4 us 4 CA ER D se VA et À A e ; CRC UE) AE . ù Ca À % ARC ? An ON Er Fa on EE PES Fes RACE A AA A Er. Lee DE] 3e DE * gr #: De? sa rare a] ro OPA LE VE Sd RNA TES HE 1, HMS < ; \ ñ y AA PL FE 4 0 1 AE Fr RTE cie ou ! hp Ë er éf, | Ü . , Ver RÉAPE PRES ÉRTT re , ‘ ’ : Lens De Fu DS poutre À RÉAN aa f AURA Lg fo ‘ coins LT Er L ur es ass ce: F D APS ey PNA a à : L 4 LAVE LA A 4 ‘ al Ne r 4 KE MNTC OS EL LA , OC ENCRES RAA rer É 1e 7e ER UT TEL à 0 AAECEUR) : % AE ae Mr OO LOUE DO TL AR RARE) DR D Ce en 5 Be PE ET | 4 YF TEL 4 EX LIBRIS William Healey Dall Division of Moilusks Sectional Library CA 5 Li de we eu "1 mi PA ET M TR La bi va Ni es L L x | AL vi MITA ONE DR fl sl | al av! Pad Le ANS N, ed & \ JOURNAL CONCHYLIOLOGIE COMPRENANT L'ÉTUDE DES MOLLUSQUES | VIVANTS & FOSSILES PUBLIÉ, DE 1861 À 1898, SOUS LA DIRECTION DE CROSSE & FISCHER CONTINUÉ PAR H. FISCHER, DAUTZENBERG & G. DOLLFUS A PARIS nr : CHEZ H. FISCHER, BOULEVARD S'-MICHEL, 51 | Dépôta Londres, chez MM. Wicurams et NorGATE, 4, Heurielta Street, Coveut-Garden. — à Édimbourg, chez MM. Wiccrams et NorGarTE, 20, South Frederick. Sireel. 4900 > è \ Se A partir dus1 trimestre de l'année 1900. (Vol. XLVIII, no 4), les _ Abonnés au Journal de Conchyliologie recevront. gratuitement (frais de port exceptés) 25 exemplaires dé leurs articles insérés dans ce recueil. Les tirés à part qu'ils demanderont en sus de ce nombre £ (spécifier sur le manuscrit) leur seront comptés conformément au tarif : . : ci-dessous. Le coloriage des planches tirées à part ne sera effectué de sur la demande des auteurs et à leurs frais. Les manuscrits non réclamés seront détruits après leur publication TARIF DES TIRES A PART EL | : (Faire la demande sur le manuscrit). = 25 exempl. | 50 exempl. | 75 exempl. | 100 exempl. LC fr C- NC: Fer Une feuille entière, , . . . . 6 75 8 75 10 80 1245 Trois quarts de feuille . , . .| 5 75 7 45 9 Où 10 50 Une demi-feuille. . . . , . . 475 6 05 7 45 8 40 > Un quart de feuille. . . . , | 4 O5 5 40 6 45 7 10 Un huitième de feuille . , . . 3 » 4 05 Le 15 5 40 Le prix d’une couverture imprimée spéciale, avec titre, est de 3 fr. Le prix des planches n’est pas compris dans ce tarif. Prix approximatifs : 8 à 20 fr. le cent pour les planches noires; 25 à 45 fr. le cent pour les planches coloriées. \ Les auteërs sont priés d'exécuter les dessins destinés à être insérés dans le texte, soit à la plume et à l'encre de Chine, soit avec des crayons Wolff sur des papiers préparés spé ciaux, afin que ces dessins puissent être repro- duits directement sur zinc. OUVRAGES NOUVEAUX Precambrian fossiliferous formations, by Charles D. Wal- cott. Broch. in-8 de 42 pp. et 6 pl. phototypées. Rochester (U.S.); 1899. (Extr. du Bulletin of the Geological Society of America). JOURNAL CONCHYLIOLOGIE JOURNAL DE CHX LIULOG PUBLIÉ, DE 1861 À 1898, SOUS LA DIRECTION DE CROSSE & FISCHER CONTINUÉ PAR H. FISCHER, DAUTZENBERG & G. DOLLFUS (4e Série. — Tome Ile) VOLUME XELVEHGE A PARIS CHEZ H. FISCHER, BOULEVARD St-MICHEL, 51 M VE Meet en AO TA LéBR dd 2H D ARRSTOR EN RERO Von Eee A ENT DRAP RS A ra dé. an à ages « rai RCD or RE ni AMC NE HU Ur MNTert h OMR LEN Te FE) JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE: 1er Trimestre 1900 DESCRIPTION D’UNE ESPÈCE NOUVELLE APPARTENANT AU GENRE HEMICARDIUM Par Ph. DAUTZENBERG. HEMICARDIUM TEGULATUM Dautzenberg. | SARA a St de ME Testa solidiuscula, tumidula, inæquilateralis, subqua- drata, longitudine latitudinem subæquante, antice rotundata, ad bas$in rectiuscula, postice expansa, compressa, late trun- cata et angustissime hians. Umbones antemediani, tumidi, contiqui, antrorsum paululum incurvati. Margo dorsualis antice brevior ac declivis, postice ascendens. Margines anticus, ventralis de posticus dentati. Angulum ab umbonibus ad mar- ginem ventralem posticum decurrente, obtusissimum. Lunula haud conspicua. Area elongata, labio dextro incumbente. Cosiæ 30-34 sat elatæ, planulatæ quam interstitia multo latiores ac postice fere contiquæ, omnes tuberculis transversis angustis et arcuatis confertim imbricatæ. Pagina interna primo tenue sulcata, versus marginem vero profunde exarata. Cardo in utraque valoula dentibus primartiis duobus (in val- 0 vula dextra coalescentibus) munitus : dentes laterales antici trigoni atque erecti: postici : in valoula dertra fortis et tri- gonus, in sinistra autem marginalis ac planulatus. Impres- siones musculares anticæ rotundatæ, posticæ ovatæ, pallealis integra et superficialis a margine valde recedit. Ligamentum prominulum pallide fulvescens. Color, sub epidermide luteo, albus, versus apicem concentrice obscure fulxo zonulatus. Tubercula rubra : Pagina interna alba, sub umbone radio postico luteo ornata. Altit. 30 millim., latit. 29 millim., crass. 20 millim. Coquille assez solide et renflée, inéquilatérale, à con- tour subquadrangulaire, la hauteur ne dépassant pas la largeur. Côté antérieur arrondi, côté palléal presque recti- ligne, côté postérieur dilaté, comprimé, largement tronqué et très faiblement bâillant. Sommets situés un peu anté- rieurement, renflés, contigus, légèrement incurvés en avant. Bord dorsal oblique, court et déclive du côté anté- rieur, plus long et ascendant du côté postérieur. Les autres bords de la coquille sont dentés sur toute leur étendue. La carène, qui part du sommet pour aboutir à l’angle inférieur de la troncature postérieure, est très obtuse. Lunule indis- tincte. corselet allongé. La lèvre de la valve droite recouvre en partie celle de la valve gauche. Surface ornée de 30 à 34 côtes subégales, aplaties, sensiblement plus larges que leurs intervalles, surtout sur la région postérieure, où elles sont à peu près contiguës. Toutes les côtes sont garnies de tubercules étroits, arqués, très nombreux, dis- posés en séries transversales, plus rapprochées vers les bords. Intérieur des valves garni de sillons longitudinaux, superficiels au début, mais qui se creusent profondément vers les bords où ils déterminent des dents, plus aiguës et plus saillantes le long du bord postérieur. Charnière forte, pourvue, dans chaque valve, de deux dents cardinales LEA Le rapprochées : celles de la valve droite sont confluentes. Dents latérales antérieures trigones et saillantes : celle de la valve droite est accompagnée d'un dentelon submar- ginal ; dent latérale postérieure de la valve droite trigone et saillante ; dent latérale postérieure de la valve gauche marginale et aplatie. Impressions du muscle adducteur antérieur arrondies; impressions du muscle adducteur postérieur ovales; impression palléale simple, superficielle, très éloignée du bord. Ligament assez saïllant, d’un fauve grisätre clair. Coloration blanche sous un épiderme jaune, avec des zones concentriques fauves très peu apparentes vers les sommets. Tubercules d’un rouge vif. Coloration interne blanche avec un rayon jaune large, mais assez court, situé sous le crochet. Habitat inconnu. Cette espèce est très voisine de l’Hemicardium unedo Linné, et nous ne nous serions pas décidés à la décrire comme nouvelle, si nous n'avions sous les yeux plusieurs exemplaires bien concordants et qui en diffèrent par les mêmes caractères. La taille de l’Hemicardium tegqulatum est beaucoup plus faible, sa forme générale est moins renflée, plus quadrangulaire, ses sommets sont plus larges, moins saillants, sa carène dorsale est moins accusée, sa région postérieure est plus dilatée et moins brusquement tronquée; mais c'est surtout par son orne- mentation qu'il diffère de l’unedo. Les côtes sont, en effet, plus régulières, plus nombreuses (30 à 34, au lieu de 28 à 30), plus éspacées sur la région médiane, sensiblement plus nombreuses sur la région postérieure ; les tubercules sont beaucoup plus nombreux, beaucoup plus étroits, plus arqués, moins obliques et plus adhérents. On pourrait supposer qu'il s’agit de spécimens jeunes de l’unedo ; Me mais nous avons comparé notre espèce, non seulement à ‘des unedo adultes, mais aussi à des individus jeunes et de même taille de cette espèce, et nous avons toujours Cons- taté les différences que nous venons de signaler. Ph. D. DESCRIPTION DE DEUX NOUVELLES ESPÈCES DE PLEUROBRANCHIDÉS Par A. VAYSSIÈRE Professeur à la Faculté des Sciences de Marseille. Parmi les différentes espèces de Pleurobranchidés, sans coquille interne, que j'ai reçues soit du Muséum de Paris, soit de feu le professeur Brock, j'ai trouvé deux types qui me paraissent nouveaux. L’un deux appartient au genre Oscaniopsis, nouvelle- ment créé par Bergh dans son ouvrage sur les Pleuro- branchidés, paru dans le « Reisen im Archipel der Philip- pinen von C. Semper ». Les Oscaniopsis tiennent, par leur organisation interne, aux Pleurobranchidés pourvus d’une coquille, et par leur facies et l’absence de la coquille aux Pleurobranchæa. Les mollusques appartenant à ce type nouveau ont pu être étudiés assez en détail, grâce à l’envoi de cinq à six individus conservés dans l’alcool, que m'avait fait le pro- fesseur Brock, en ‘888 ; ces animaux avaient été pris par lui-même à Amboine, quelques années auparavant. J'ai donné à cette espèce bien caractéristique la déno- mination d’Amboiner, pour indiquer son lieu d’origine. Quant à l’autre, qui appartient au genre Pleuro- branchæa, il m'a été possible de l’établir d’après deux Laye individus que M. Perrier, professeur au Muséum de Paris, a bien voulu me communiquer. L'état de ces mollusques, pris au cap de Bonne-Espérance, en 1829, par le capitaine Fairé, ne m'a pas permis d’en faire une étude aussi détaillée. J’ai dénommé ce dernier mollusque Pleurobranchæa capensis. OSCANIOPSIS AMBOINEI, NOV. SP. Coloration générale d’un jaune paille accentué, avec nombreuses taches d’un noir velouté; ces taches, de dimensions variables, arrondies ou ovales et entourées, la plupart, d’une ligne claire, ne se trouvent qu’à la face dorsale du manteau, du voile buccal et du pied: la face inférieure de ce dernier organe est d’une coloration jaune brunâtre plus ou moins accentuée. Animal de taille moyenne et de forme ovale-arrondie. Manteau peu développé, légèrement rugueux, ne couvrant que le milieu de la face dorsaie de cé mollusque; son bord antérieur se continue avec un grand voile buccal trapé- ziforme, à bord antérieur crénelé, disposé en arc, à angles latéraux très étendus et recourbés en arrière. Le rebord palléal de droite est un peu plus développé que celui de gauche et cache en partie la branchie. Rhinophores auriformes, assez distants l’un de l’autre, insérés sur le voile buccal, à son point de jonction avec le manteau. Pied très grand, tronqué en avant, en pointe très arrondie en arrière. Les surfaces dorsales du manteau et du pied sont légèrement rugueuses, les faces inférieures lisses. Le pénis projeté est cylindrique et presque lisse chez l’animal vivant, mais devient en forme de massue et présente des anneaux réguliers de petites oc 2 chez les indi- vidus conservés dans l’alcool. g BAD 2 Mâchoires très étendues, lamelleuses, constituées cha- cune par une multitude de petites pièces chitineuses épaisses, dont la surface externe est pentagonale, hexago- nale ou en losange, suivant le point occupé par la pièce que l’on observe. Radula ayant de 50 à 80 rangées transversales de dents avec une formule radiculaire variant de 200,0,200 à 235,0,235. Le rachis est très étroit et inerme ; les dents, unciformes, à crochet assez redressé, sont très inégales entre elles, la première (la plus interne) étant, en longueur, quatre à cinq fois plus petite que celles qui occupent le milieu de chaque demi-rangée et, en volume, de vingt à vingt-cinq fois moins grosse. À leur base, du côté de leur face latérale externe, toutes les dents offrent un repli chitineux angulaire allant embrasser la base de la dent suivante. Dimensions : 18 à 43mm de longueur. 14 à 34m de largeur. et 5 à 41mm de hauteur. Habitat : Mer des Moluques, à Amboine. PLEUROBRANCHÆA CAPENSIS, NOV. SP. Coloration ? Animal ayant le facies d'un Pleurobranchæa Meckeli contracté par l'alcool, mais avec des téguments lisses. Branchie étalée, ayant à peine le tiers de la longueur du corps, possédant 18 pinuules au-dessus de son rachis et 17 au-dessous. . Appareil génital muni d’un canal déférent assez court. Màchoires lamelleuses constituées par de petites pièces, pas très épaisses, à surface carrée ou pentagonale irrégu- lière, dont le bord antérieur offre de 5 à 10 dentelures à peu près égales. MAT De Radula ayant pour formule 58,0,58; dents très peu unciformes, presque droites, massives et courtes, avec leur denticule latéral long et fort. Dimensions : Environ 30m de longueur. Habitat : Côtes du Cap de Bonne-Espérance. Certains de nos Oscaniopsis Amboinei avaient suffisam- ment conservé leurs teintes pour pouvoir décrire leur colo- ration et faire un dessin colorié de l’animal. On trouvera, dans la [re partie de notre Monographie de la famille des Pleurobranchidés, ce dessin colorié (fig. 27 de la pl. XV du tome VIII de la 8° série des Ann. des Sc. Natur.); ce dessin a été, par erreur, désigné au bas de la planche et dans l’explication de celle-ci, sous le nom de Pleuro- branchæa maculata (Quoy et Gaimard). Quant à la description zoologique et anatomique de cette nouvelle espèce d’Oscaniopsis, on la trouvera dans la deuxième et dernière partie de notre Monographie, qui doit paraître sous peu dans les Annales des Sciences Naturelles. C’est aussi dans le même travail que je donnerai une description détaillée du Pleurobranchæa capensis, j'insis- terai tout particulièrement sur la structure de l’appareil . génital qui offre des différences assez marquées, per- mettant, mieux que les autres caractères en partie effacés sur ces animaux conservés dans l’alcool depuis 70 ans, de nous rendre compte que nous avons bien affaire à une espèce distincte. A. V. DESCRIPTION D°UN NOUVEAU CLAVATOR DU SUD DE MADAGASCAR Par M. C. F. ANcEy. CLAVATOR VAYSSIEREI, AnC. Testa suboblongo-attenuata, magna, solida, albido-lac- tescens, epidermide tenui flaveola, passim verticaliter fusco- strigata et plus minusve decidua (præsertim ad apicem) induta, nmitidula, lineis incrementi irregulariter notata, præterea in 4 primis anfractibus striis spiralibus decussata, compresse et oblique rimata et minute perforata. Spira conoideo-producta, requlariter attenuata, subacuta. Anfrac- tus 8 convexiusculi, regulariter accrescentes, sutura irrequla- riter subcrenulata et subimpressa discreti ; ultimus tumidu- lus, subsaccatus, versus aperturam longiuscule ascendens. Apertura suboblonga, basi antice distincte protracta, superne angulata, parte columellari concava, cyathiformi, dein intus contorto-plicata, extus antice valde progrediente ; marginibus callo albo nitidoque junctis. Peristoma album, obtusum, leviter incrassatum, ad columellam præsertim subpatulum. Long. 107, diam. 42, alt. apert. 46 1/2, lat. ejusd. 29 mil]. Hab. — Fort Dauphin, Madagascar (Fr. Sikora). Coquille de forme oblongue, atténuée à sa partie supé- rieure, de grande taille, solide, d'un blanc un peu laiteux, recouverte d’un épiderme assez persistant, mais dispa- raissant vers le sommet qui est lisse, orné çà et là de quelques rayures plus foncées dans le sens des stries d’accroissement, assez luisante, marquée de stries longitudinales peu profondes et irrégulières qui font Lg € pes paraître la suture comme légèrement crénelée sur les derniers tours. Surface. des quatre premiers tours, — à l’exclusion du sommet qui est lisse — sculptée en outre de stries dans le sens de la spire. Fente ombilicale com- primée, oblique et offrant une perforation petite, mais paraissant assez profonde. Spire en forme de cône allongé, régulièrement atténuée jusqu’au sommet à partir de l’angle supéro-apertural. Sommet assez petit et relative- ment aigu. Tours au nombre de 8, légèrement convexes, à croissance régulière, à suture assez irrégulière et bien marquée quoique peu profonde ; le dernier passablement renflé, peu atténué vers la base, présentant une direction faiblement mais longuement ascendante vers l’ouverture. Cette dernière de forme ovalaire, atténuée à sa portion supérieure, pourvue d’un bord columellaire évasé à l’exté- rieur, où il est fort saillant, en forme de capsule et garni en dedans d’un pli contourné autour de l’axe. Base de l’ouverture distinctement projetée en avant. Péristome blanc, obtus, légèrement épaissi, peu évasé sauf à la partie columellaire, à bords reliés par une callosité ‘blanche et luisante. Cette remarquable espèce appartient à un groupe mal- gache dont les espèces connues atteignent parfois une très grande taille (Clavator eximius, Balstoni, Johnsoni, etc.). Elle se distingue aisément de toutes par sa forme peu atténuée vers la base, le pli de sa columelle, sa perfo- ration, les particularités de son ouverture et notamment par la concavité extérieure du bord columellaire qui est fortement projeté en avant chez l’exemplaire bien adulte qui a servi à la description qui précède. Je dédie cette espèce à M. le Dr A. Vayssière, professeur à la Faculté des Sciences de Marseille. SE OR ER} Due FAUNE PLIOCÉNIQUE DE KARIKAL (Inde française) Par M. CossMANN Il y a quelques années, M. A. Bonnet, un de nos plus ardents amateurs de paléontologie, eut l’occasion d’ac- quérir, dans une vente, un petit lot de coquilles fossiles, qui passait inaperçu, et dont l’origine exotique appela son attention. Aux termes d’un certificat joint au sac qui con- tenait cette petite récolte, et signé par M. Émile Eudel, ces fossiles avaient été recueillis à Karikal, dans l’Inde française, pendant le creusement d’un puits artésien, entre 115 mètres et 145 mètres de profondeur, dans le courant de l’année 1884. Mon ami M. Bonnet voulut bien soumettre ces coquilles à mon examen, et je ne tardai pas à m’apercevoir qu'elles présentaient de grandes analogies avec des formes vivant encore dans l’Océan Indien, ainsi qu'avec des fossiles décrits dans plusieurs publications successives par M. K. Martin, professeur à l’Université de Leyde. Ces fossiles de Java, dont beaucoup sont assimilés à des espèces actuelles, tandis que les autres sont des espèces nouvelles et dis- tinctes, sont généralement rapportés à l’époque pliocé- nique : la proportion relative des espèces non identifiées. avec celles des mers actuelles, m’autorise à penser que les couches d’où elles proviennent ne sont pas pléistocéniques. J’ai donc toutes les raisons de croire qu'il en est de: même du terrain traversé dans le fonçage du puits de Karikal, malgré la distance qui sépare la péninsule hin- doue des îles australasiennes. Quoi qu'il en soit, il m'a paru qu’il serait intéressant de donner la description de EN — ces coquilles d’une de nos colonies françaises ; ainsi qu’on le verra, la détermination de ces coquilles, leur compa- raison minutieuse avec leurs congénères vivantes, m’auto- risent à en séparer le plus grand nombre et confirment l’âge pliocénique du terrain en question. ACTÆON (Solidula) sociuzus [Linné]. PI. II, fig. 1. (Vide ref. in Tryon et Pilsbry, vol. XV, 1893, p. 142, pl. 20 A, fig. 37, 38, 44, 45). Test solide; forme ovale; spire un peu allongée, à tours légèrement convexes, à sutures finement canaliculées ; dernier tour égal à 0,77 de la longueur totale, quand on le mesure de face, peu ventru, orné de 20 à 24 sillons spiraux, un peu plus étroits que les rubans qu’ils séparent, décussés par de fines lamelles d’accroissement qui, quoique interrompues sur les rubans, sont curvilignes et assez obliques en arrière; base imperforée, sur laquelle les sillons se serrent davantage. Ouverture égale aux deux tiers de la hauteur totale, rétrécie en arrière, dilatée et arrondie en avant; labre peu épais, incurvé, lisse à l’inté- rieur ; bord columellaire un peu calleux, muni d’un fort pli antérieur et bifide, taillé carrément, et d'un pli pariétal, beaucoup moins saillant, souvent peu visible chez les indi- vidus adultes, parce qu’il est très enfoncé. Dim. Longueur, 13 mill., diamètre, 6 mill. Rapp. et diff. — Les échantillons fossiles, dont je viens de décrire le type, et dont les caractères paraissent cons- tants, diffèrent peu des individus vivant dans l'Océan Indien, auxquels je les ai minutieusement comparés : ils sont, en général, plus petits (la moitié environ), et leur galbe est un peu moins ventru, car chez ces derniers, le diamètre atteint la moitié de la longueur totale. Tous les = A6 = autres ‘caractères étant identiques, et particulièrement celui sur lequel insiste M. Pilsbrÿ, à savoir que les sillous sont plus serrés aux extrémités qu’au milieu, et aussi que le pli pariétal n’est pas toujours très visible de face, je ne vois aucun motif pour séparer l’espèce pliocénique detcelle de Linné. Assez commun, une douzaine d'échantillons. AcTÆON (Solidula) cf. ArFINIS, A. Adams. PI. II, fig. 2. (Vide ref. in Tryon et Pilsbry, vol. XV, 1893, p. 142, pl. 20 A, fig. 52). Forme ovoido-conique; spire subulée, à sommet obtus; six tours à peine convexes, séparés par des sutures linéaires, ornés de 4 ou 5 sillons spiraux, finement ponc- tués; dernier tour égal à 0,8 de la longueur totale, peu convexe, ovale à la base, orné de 28 à 30 sillons très étroits, très serrés en arrière et en avant, subitement écartés au milieu, où il y a deux très larges rubans lisses ; ouverture rétrécie en pointe à son extrémité postérieure; un seul gros pli columellaire, faiblement bifide. | Diam. — Longueur, 14 mill.; diamètre, 6 mill. Rapp. et diff. — Bien que je n’aie vu qu’un seul individu de cette forme, je le sépare des précédents, non seulement à cause de son galbe plus élancé, mais encore à cause de son ornementation spirale qui n’a pas la régularité des sillons à peu près équidistants d’A. solidulus; ces sillons sont d’ailleurs plus étroits; enfin le pli pariétal a complè- tement disparu, et on ne peut en apercevoir la trace, même en sondant l’intérieur de l'ouverture. Je ne suis pas absolument certain que cette coquille réprésente bien À. affinis, que je ne connais que d’après la figure du Manuel de Tryon, et pour lequel M. Pilsbry indique l'existence d’un pli pariétal très oblique; elle se — 11 — rapproche aussi d’À. cinereus, qui a le même galbe et dont le pli pariétal est peu visible. Toutefois les différences ne sont pas assez profondes pour justifier la création d’une espèce distincte. | Unique. AcTÆoN (Solidula) BonNeTi, n0v. sp. PI. IL, fig. 3-4. A. testa ovoidea, mediocriter ventricosa, brevispirata, ad apicem conoidali; anfractibus angustis, tenuiter suturatis, regulariter sulcatis : ultimo anfractu maximo, sulcis æqui. distantibus ac tenuibus ornato, ad basim ovali et imperforato; apertura longa, postice perangustata, antice rotundala et lateraliter eversa; labro tenui, curvilineari, intus lævigato; colümella brevi, plica unica et bifida, notata; labio ealloso, haud lato, valde limitato. Test assez solide; forme ovale, peu ventrue au milieu, également atténuée aux extrémités ; spire courte, à galbe conoïidal, à sommet embryonnaire obtus et lisse ; six tours à peine convexes, dont la hauteur ne dépasse guère le tiers de la largeur, séparés par des sutures linéaires et peu distinctes des 5 sillons qui ornent leur surface; dernier tour égal à 0,85 de la longueur totale, régulièrement ovale, orné de plus de 30 sillons spiraux, très réguliers, à peine plus serrés en arrière et sur la base, égaux aux deux tiers de la largeur des rubans qui les séparent, finement décussés par des lamelles courbes d’une extrème ténuité, qui se succèdent pour former les accroissements du test, quoique interrompues sur les rubans; sur la base, quelques sillons sont alternativement plus fins, et la région ombi- licale est hermétiquement recouverte par la callosité du bord columellaire. = 48 = Ouverture relativement courte, en comparaison de la grande hauteur du dernier tour, rétrécie et canaliculée dans l’angle inférieur, arrondie en avant, versante et même subéchancrée à la base; labre mince, à contour curviligne, lisse à l’intérieur ; columelle peu élevée, presque entière- ment occupée par un large pli bifide et aplati, à angles nets, profondément excavée au-dessous de ce pli, qui se contourne et se raccorde en avant avec le bord supérieur, en circonscrivant l’échancrure versante de la base de l'ouverture; pas de pli visible sur la région pariétale qui est bombée et recouverte par une callosité peu épaisse, mais bien limitée. Dim. — Largeur, 14 mill. ; diamètre, 6 mill. Rapp. et diff. — Je me vais obligé de séparer cette espèce d’A. solidulus, à cause de plusieurs caractères cons- tants et d’une réelle importance ; d’abord sa spire est aussi courte que celle de la variété coccinata Reeve; mais, au lieu d’avoir un galbe extra-conique et mucroné au sommet, elle est conoïdale et obtuse; en second lieu, les sillons spiraux sont beaucoup plus nombreux sur le dernier tour, plus serrés et plus réguliers, avec des lamelles d’accrois- sement plus fines et plus courbes; enfin le pli pariétal fait complètement défaut, et l'unique pli bifide absorbe davan- tage la hauteur de la columelle qui paraît plus courte. Si on compare À. Bonneti à À. sulcatus Gmelin, qui a presque le même galbe et dont la spire est également courte, on trouve une diflérence capitale dans l’absence des plis ou denticulations pariétales, qui caractérisent l’espèce vivante. Il est presque superflu de le rapprocher d’A. cinereus et d’A. affinis, qui n’ont pas du tout la même ornementation, et dont la spire est conique et beaucoup plus élancée. Rare, trois échantillons. Du = Atys (4/icula) PANAULAx, nov. sp. PI. IL, fig. 12. A. testa minuta, ovoido-cylindrica, postice subattenuata, apice imperforato; ultimo anfractu totam testam componente, sulcis spiralibus inæquidistantibus undique notato, in medio remotioribus, ad apicem atque ud basim densioribus, sub- tiliter punctatis ; apertura angusta, antice haud valde dila- tata ac eversa, postice paululum producta; labro tenui, fere verticali, subsinuoso, ad apicem incrassato; columella brevi, excavata, labio incrassato, ad marginem anteriorem sub- soluto, tecta. Test assez épais; forme ovoido-cylindrique, un peu plus atténuée du côté postérieur; spire complètement involvée, à sommet imperforé et recouvert par une callo- sité vernissée, qui s’enroule en spirale; dernier tour formant toute la coquille, peu ventru, arrondi au sommet, ovale à la base, orné, sur toute sa surface, de sillons très étroits très finement ponctués, plus écartés au milieu, ou plutôt vers le tiers inférieur de la hauteur de la coquille, plus serrés autour du sommet et sur la base, près de la région ombilicale qui est hermétiquement close. Ouverture plus longue que le dernier tour, prolongée en arrière par une oreillette qui dépasse un peule sommet, étroite et à bords parallèles vers la partie inférieure et jusque vers le milieu de sa hauteur, dilatée et arrondie en avant, versante sur le côté droit; labre mince, lisse à l’intérieur, presque vertical dans son contour général, légèrement sinueux au milieu , épaissi en arrière sur l'oreillette postérieure de l'ouverture, et se raccordant à la torsion calleuse du bord opposé, sur le sommet de la coquille; columelle courte, excavée, non plissée, recou- verte par un bord calleux et caréné en dehors, qui con- ON = tourne la dépression versante de l’ouverture et aboutit au contour supérieur avec un indice de troncature anguleuse, presque imperceptible, mais rappelant néanmoins le carac- tère principal des Atys. Dim. — Longueur, 9 mill.; diamètre, 4 mill. Rapp. et diff. — Cette intéressante coquille s’écarte, par sa surface entièrement sillonnée (comme l'indique le nom que je lui ai choisi), des autres Atys vivants, et en parti: culier d'A. cylindrica, qui est le type du Sous-Genre Ali- cula; on sait d’ailleurs que, contrairement à l'indication que j'ai donnée, dans la première livraison de mes «Essais de Paléoconchologie comparée » (p. 100), ce Sous-Genre n’a pas la columelle plissée; il existe seulement, au point de jonction du bord columellaire et du contour supérieur, une troncature rudimentaire, réduite à l’angle de jonction qui est très ouvert. Notre espèce fossile ne présente pas les rides laciniées que porte souvent le labre des Alicula, en avant et en arrière, à l’intérieur; mais ces rides ne sont que le résultat des sillons que porte la surface externe du dernier tour, et qui sont, chez la plupart des Alicula, groupés en deux faisceaux, tandis que le milieu est géné- ralement lisse; à ce point de vue, À. panaulax se rap- proche davantage des Scaphander, quoiqu'il s’en écarte par sa columelle et son contour subdisjoint en avant. Très rare, deux individus. RiINGICULA BONNETI, n0v. sp. PI. 11 fig. 41, 13. R. testa perminuta, ventricosa, brevispirata, ad apicem conica ; anfractibus 4 convexis, scalariter suturatis, semi- lævigatis, supra suturam solum bisulcatis ; ultimo anfractu peramplo, globuloso, nitido, sulcis duobus, profundis, inferne motato, ac antice, ad basim, lineis duobus remotis obsolete di lirato : apertura grandi, trapezoïdali, postice late canalicu- lata, antice emarginata ; labro verticali, applanato, intus lævigato ac in medio gibba parum prominula incrassato, extus late marginato et axialiter striato; columella plicis duobus, inæqualibus ac divergentibus motata, et gibba parie- tali infra late tecta. Test épais ; taille très petite; forme ventrue, arrondie: spire courte, à galbe conique; embryon minuscule, hété- rostrophe, à nucléus peu saillant; quatre tours, dont la hauteur atteint presque la moitié de la largeur, étagés aux sutures, qui sont bordées, en dessus, par deux sillons spiraux et rapprochés, tandis que le reste de la surface est entièrement lisse; dernier tour très grand, égal aux trois quarts de la hauteur totale, globuleux, obliquement atténué à la base, muni de deux profondes rainures à sa partie inférieure, lisse et brillant sur presque toute sa surface, sauf sur la partie antérieure de la base, où il porte deux fins sillons un peu écartés. Ouverture grande, médiocrement rétrécie en arrière, trapézoïdale dans son ensemble, largement canaliculée par une gouttière évasée dans l’angle inférieur, profondément et étroitement échancrée à la base; labre épais, vertical, lisse à l’intérieur, avec un léger renflement gibbeux qui forme une saillie dentiforme au milieu du contour, bordé à l'extérieur par un bourrelet très large et aplati, portant des sillons axiaux d’accroissement assez réguliers ; colu- melle très excavée, munie de deux forts plis inégaux et divergents, l’antérieur plus épais et plus oblique, quoique formant un coude distinct avec l'extrémité tronquée de la columelle, l’inférieur plus lamelleux et plus transverse; en outre une large gibbosité pariétale, peu saillante, s'étale longitudinalement dans l’angle inférieur du bord columel- laire, qui est calleux et limité par une rainure sur la région ombilicale. 2e DD EL Dim. — Longueur, 2 1/2 mill.; diamètre, 1 3/4 mill. Rapp. et diff. — Je ne connais aucune espèce vivante qui réunisse les caractères que je viens d’énumérer dans cette diagnose; la plupart des espèces de la région Indo- pacifique sont plus élancées, et c’est plutôt dans les espèces méditerranéennes qu'on trouverait des analogies avec notre coquille fossile; cependant il n’y a pas identité, et en définitive, je la crois distincte et nouvelle. Par son labre lisse à l’intérieur, R. Bonneti appartient à la Section Ringiculella; sa callosité pariétale ne se complique pas de dents bifurquées, comme cela se produit souvent chez les coquilles de cette section. Unique. TEREBRA (Myurella) Martest, A. Smith. PI. IL, fig. 5. (Vide ref. in Tryon, vol. VII, 1885, p. 19, pl. IV, fig. 48). Taille moyenne; forme assez étroite, acuminée; spire longue et régulière; tours nombreux, dont la hauteur égale les trois cinquièmes de la largeur, séparés par des sutures profondes et ondulées, divisés en deux régions très inégales, vers le tiers inférieur, par une rainure spirale presque identique à la suture, ornés de costules axiales épaisses, un peu courbées en arrière, interrompues sur la rainure et souvent terminées par un tubercule obso- lète, crénelées sur la bande suprasuturale. Dernier tour court, à base arrondie, sur laquelle les costules s’amin- cissent et s’atténuent; ouverture rhomboïdale, avec une gouttière anguleuse en arrière, très profondément échan- crée à la base; labre un peu épais, presque vertical; bord columellaire calleux, étroit, plissé par la trace obsolète de l’enroulement spiral de la carène limitant, sur la base, les accroissements de l’échancrure. D — Dim. — Longueur probable, 35 mill.; diamètre, 5 1/2 mill. Rapp. et diff. — Comme l’a fait remarquer Tryon, cette espèce, vivant au Japon, ressemble beaucoup à T. dislocata des Indes occidentales; mais elle est plus étroite, ses costules sont moins courbées et elle ne porte que des traces, invisibles sur notre fossile, des stries spirales qui caractérisent l’espèce de Say. Assez commune, six échantillons. TEREBRA (Wyurella) cf. ANOMALA, Gray. PI. IL, fig. 15, 17. (Vide ref. in Tryon, vol. VII, 1885, p. 17, pl. XIL, fig. 36). Taille moyenne; forme conique, acuminée; spire longue, croissant rapidement, subétagée; tours un peu convexes, élevés, dont la hauteur atteint ou dépasse même la largeur, séparés par des sutures peu profondes, marqués d’une rainure spirale, égale à la suture et située vers le quart inférieur de leur hauteur; la suture et la rainure sont bordées, en dessous, par une petite rampe qui étage un peu les deux régions inégales de chaque tour; orne- mentation composée de costules droites, peu saillantes, minces et écartées, qui s’effacent sur les derniers tours, et qui se terminent, à la rainure et à la suture, par de petites gemmules obsolètes, ne se correspondant pas tou- jours exactement sur la région antérieure, et sur la bande suturale; aucune trace de stries spirales. Columelle droite, portant en arrière un gros renflement arrondi et un mince plissement spiral en avant. Dim. (d’un fragment). — Longueur, 35 mill. ; diamètre, 7 1/2 mill. Rapp. et diff. — Cette espèce n’étant représentée, dans la collection de nos matériaux, que par deux fragments UE — dépourvus des derniers tours et de l'ouverture, il me paraïtrait téméraire de la décrire comme nouvelle; comme d’ailleurs ils ressemblent par leur galbe et leur ornemen- tation à la figure de T. anomala, contenue dans les planches du Manuel de Tryon, et qu'ils n’en diffèrent que par l’absence de ponctuations sur la rainure suprasuturale, je crois plus prudent de les rapporter provisoirement à l’espèce de Gray, qui d’ailleurs habite Singapore. TerEBRA (Myurella) cONTINUICOSTA, nov. sp. PI. IL, fig. 9-40. T. testa angusta, acuminata, subconoïdali; apice lævigato, obtuso, paululum applanato; anfractibus parum convexis, sutura lineari separatis, costulis continuis ac sinuosis, ornatis, sulco interdum inæqualiter divisis, et striis spiralibus sex aut septem obsoletis, notatis. Ultimo anfractu elevato, ad basim ovoideo, striis antice densioribus et costulis evanescen- tibus ; apertura rhomboidali, lateraliter marginibus parallelis cincta ; labro tenui, subsinuoso, labio calloso et biplicato ; sinu basali profunde emarginato. Taille au-dessous de la moyenne; forme étroite, acumi- née, spire longue, à galbe un peu conoïdal; protoconque lisse, paucispirée, obtuse au sommet qui est un peu aplati ; 15 tours à peine convexes, dont la hauteur atteint presque les trois quarts de la largeur, séparés par des sutures linéaires, peu profondes, ondulées par les costules axiales qui sont assez minces, régulièrement sinueuses, et qui s'étendent, sans discontinuité, d'une suture à l’autre ; aux deux cinquièmes de la hauteur de chaque tour, du côté postérieur, une série d’entailles spirales, visibles seule- ment dans les intervalles des costules, forment un sillon discontinu, qui limite la bande suprasuturale, et vis-à-vis duquel les côtes ininterrompues éprouvent seulement une ER inflexion de sens; enfin l’ornementation est complétée par des stries peu profondes et obsolètes, au nombre de quatre ou cinq sur la région antérieure, et de deux ou trois sur la bande postérieure. Dernier tour très-élevé, ovoide à la base, sur laquelle les stries spirales se resserrent davantage, tandis que les côtes disparaissent à peu près complètement, sans atteindre la carène qui limite les accroissements de l’échancrure basale ; ouverture rhomboïdale, à bords latéraux parallèles, étroitement canaliculée dans l’angle inférieur, profondé- ment échancrée à son extrémité antérieure ; labre assez mince, presque vertical, un peu sinueux comme les côtes; columelle droite, munie d’un mince pli antérieur, et d'un renflement épais, peu saillant, vis-à-vis l’enfoncement spiral de la carène basale, sous le bord columellaire, qui est calleux, vernissé, limité à l’extérieur par une étroite rainure. Dim. — Longueur, 24 mill.; diamètre, 4 mill. à peine. Rapp. et diff. — Parmi les Myurella vivants, à côtes non interrompues, je ne vois guère que T. affinis Gray, des Philippines et des Séchelles, qui puisse être comparé à notre espèce; maïscette coquille est beaucoup plus trapue : en outre, elle ne paraît pas ornée de stries spirales. Il y a aussi T. subtextilis Smith, du Japon, qui ressemble un peu au fossile de Karikal; mais ce dernier est encore plus étroit, ses côtes axiales paraissent plus saillantes, et sur- tout son dernier tour est beaucoup plus élevé, puisqu'il atteint presque le tiers de la longueur totale, quand on le mesure de face, tandis que le dernier tour de T. subtertilis est à peine égal aux deux septièmes de la longueur de la coquille; d’ailleurs, Tryon indique l’existence de dix stries spirales, tandis qu’il n’y en a jamais plus de sept ou huit au plus, chez T. continuicosta. Assez rare, trois échantillons. ee TEREBRA (Myurella) cANCELLATA, Quoy. PI. IL, fig. 6-8. (Vide ref. in Tryon, vol. VII, 1885, p. 22, pl. V, fig. 83, 84, &; pl. VI, fig. 92-97, 100-3 et 6). Taille assez petite à l’état fossile; forme assez étroite, acuminée,; spire longue, à galbe conique; 14 tours un peu convexes, dont la hauteur dépasse un peu la moitié de la largeur, séparés par des sutures profondes et ondulées, divisés en deux régions très inégales par une large rainure spirale, située au tiers de la hauteur, du côté postérieur ; ornementation composée de costules courbes, minces, assez saillantes, recoupées par la rainure spirale, et se succédant régulièrement sur les deux régions de chaque tour, avec une légère inflexion à la rainure; dans les inter- valles des côtes, sont des sillons spiraux, plus ou moins réguliers, au nombre de six à huit sur la région anté- rieure, et de trois ou quatre sur la bande suprasuturale ; chez quelques individus, ces sillons, peu nombreux, égalent presque la rainure principale, coupent les costules, et séparent de véritables rubans aplatis, crénelés par les costules. Dernier tour peu élevé, arrondi à la base, qui est ornée comme la spire; ouverture courte, fortement échancrée à la base: columelle droite, avec deux plis obsolètes ; bord columellaire peu calleux. Dim. — Longueur, 20 mill. ; diamètre, 4 mill. à peine. Rapp. et diff. — L'espèce vivante, à laquelle je rapporte ce fossile de Karikal, et qui habite l'Océan Indien, est extrêmement variable; Tryon n’en donne pas moins de 14 figures, représentant la forme typique, ou des variétés qui ont reçu des noms distincts; comme les quatre échan- tillons fossiles que j'ai sous les yeux ne sont pas même identiques, je crois prudent de leur attribuer le nom le plus connu : cancellata. 21 — TerREBRA (Myurella) Cuminer, Desh. PI. Il, fig. 14, 18. (Vide ref. in Tryon, vol. VII, 1885, p. 28, pl. VIIL, fig. 49). T. Cumingir, Martin. Die foss. von Java, 1895, p. 9, pl. L, fig. 4. Taille moyenne, forme très étroite, acuminée ; spire très longue, à galbe régulièrement conique ; tours plans, subétagés, dont la hauteur n’atteint pas les deux tiers de la largeur, séparés par des sutures linéaires, peu distinctes ; bande suturale saillante, égale au tiers de la hauteur de chaque tour, ornée de crénelures obliques et assez grosses ; région antérieure ornée de plis d’accroissement curvi- lignes, moitié moins épais que les crénelures, traversés par cinq sillons spiraux et inéquidistants, qui y découpent des rubans crénelés et inégaux, le dernier au-dessus de la bande suturale est plus épais que les autres et paraît former une seconde bande trois fois moins large que celle qui accompagne la suture. Dernier tour plus petit que le quart de la hauteur totale, arrondi à la base, sur laquelle les sillons spiraux s’espacent, tandis que les plis s’effacent: ouverture courte, rhomboïdale, étroitement canaliculée en arrière, profondément échancrée en avant; labre mince, un peu excavé en profil : bord columellaire calleux, portant seu- lement la trace obsolète des deux plis obliques qui s’enrou- lent sur la columelle et dont on aperçoit la forte saillie sur les fragments de coquilles incomplets, à ouverture brisée. Dim. — Longueur, 43 mill.; diamètre, 6 mill. Rapp. et diff. — Cette coquille, des mers de Chine, se distingue de T. straminea Gray, par sa forme plus étroite et par son ruban plus large au-dessus des crénelures de la bande suturale. Les trois échantillons de Karikal, dont un seul est entier, ressemblent complètement à la figure, que M. Martin a publiée, d’un fragment provenant des couches pliocéniques de l’île de Java. ND 2 TereBrA (Myurella) cieucirera, Lamk. (Vide ref. in Tryon, 1885, vol. VIL, p. 27, pl. VIIL, fig. 35-38). Observations. — L’unique fragment de Karikal, que je rapporte à cette espèce, n’est pas dans un état de conser- vation qui mérite de le faire figurer; il me semble voisin des figures du Manuel de Tryon, par ses tours convexes et simplement ornés de quelques sillons spiraux, dont le dernier en bas, plus éloigné de la suture, limite la bande suprasuturale. PLEUROTOMA cf. crispa, Lamk. (Vide ref. in Tryon, 1884, vol. VI, p. 163, pl. 1, fig. 7). Observations. — Voici encore un unique fragment, que je crois inutile de figurer et qui ressemble, en plus petit, à l’espèce vivante, quoiqu'il paraisse avoir les tours un peu moins convexes ; chaque tour porte sept carènes spirales, la quatrième et la cinquième, en bas, formant une bande plus saillante qui correspond aux accroissements du sinus; des stries fibreuses, bicurvées en sens contraire, de part et d’autre de cette bande, donnent à la surface l’aspect crépu, qui a motivé le nom choisi par Lamarck. Tryon considère cette espèce comme une simple variété de P. grandis Gray; en tous cas, le nom créspa, bien anté- rieur, devrait conserver la priorité, bien que l’autre forme soit plus répandue ; maïs je ne crois pas qu’il y ait lieu de confondre P. crispa avec P. çrandis, non seulement à cause de sa taille moindre, mais encore à cause de son ornemen- tation plus crépue ; dans tous les cas, le fossile de Karikal, qui a les tours encore bien moins convexes que ceux de P. grandis, ne pourrait, à aucun titre, y être rapporté. Lion LT PLEUROTOMA (Hemipleurotoma) ciNGULIFERA, Lamk. PL. IL, fig. 16. (Vide ref. in Tryon, 1884, vol. VI, p. 166, pl. IL, fig. 23). Taille assez petite; forme un peu trapue, à galbe conique; spire un peu allongée, subétagée ; protoconque lisse, paucispirée, à nucléus obtus; huit ou neuf tours, un peu convexes en avant, légèrement excavés en arrière, à sutures linéaires et indistinctes, ornés de sept ou huit carènes spirales et inégales, dont quatre larges et sail- lantes, avec un filet médian plus mince, sur la région antérieure, deux filets étroits sur la rampe excavée, et un bourrelet suprasutural ; les stries d’accroissement bicur- vées sont visibles dans les intervalles de ces carènes. Dernier tour très court, à base arrondie, sur laquelle les carènes se transforment en rubans plus larges et plus espacés, avec un filet intercalaire, jusque sur le cou, qui est gonflé par un bourrelet correspondant aux accroisse- ments de l’échancrure; ouverture courte, piriforme, à canal brièvement tronqué, labre mince, liré à l’intérieur, entaillé par un sinus carré sur la bande formée par les deux carènes saillantes, au-dessus de la rampe postérieure ; columelle oblique, rectiligne, peu calleuse. Dim. — Longueur, 17 mill. 1/2; diamètre, 6 mill. Rapp. et diff. — L’échantillon figuré est certainement plus ventru et a la spire plus courte que le type vivant ; mais, outre qu'il s'agit d’une espèce variable, un autre fragment, beaucoup plus incomplet, de Karikal, a le galbe aussi étroit que P. cingulifera; d’ailleurs l’ornementation est identique, je ne crois donc pas qu’il puisse y avoir de doute sur cette assimilation. M. Martin a décrit, du Plio- cène de Java, un P. odengensis, qui a les tours plus excavés, et le galbe encore plus ventru que l'individu de Karikal. Rare, deux échantillons. Lo = PLEeuroToMA (Hemipleurotoma) BONNETI, n0v. sp. PI. Il, fig. 11, 43. P. testa subminuta, turrito-conica, mediocriter elongata, fere subulata; anfractibus parum convexis, haud distincte suturatis, crispe decussatis, carinis duobus in medio promi- nulioribus, carina bifida et crenulata ad suturam sita ; ultimo anfractu dimidiam partem longitudinis superunte, ad basim funiculis gemmulatis texto, antice breviter canaliculato; apertura angusta, parum oblonga; labro ad carinas emar- ginato ; columella paululum callosa, vix intorta. Taille assez petite; forme turriculée, conique; spire médiocrement allongée, presque subulée ; huit tours envi- ron, peu convexes, dont la hauteur égale à peu près les trois cinquièmes de la largeur, séparés par des sutures peu distinctes ; ornementation composée de plis crépus et sinueux, croisés par des filets spiraux, ou par des carènes inégalement distribuées; deux filets perlés sur la région antérieure qui est légèrement excavée; deux carènes cré- nelées, plus épaisses et plus saillantes, représentant la bande des accroissements du sinus; deux fils ondulés et très fins, dans la rainure située sous cette bande saillante ; enfin, au-dessus de la suture, un bourrelet saillant, profon- dément bifide, et crénelé comme la bande du sinus. Dernier tour plus grand que la moitié de la longueur totale, arrondi à la base, qui est treillissée et élégamment perlée à l'intersection des plis axiaux et des cordons spiraux ; entre ces derniers, existent parfois des filets inter- médiaires, principalement vers le cou du canal, qui est assez court et obliquement tronqué à son extrémité ; ouver- ture étroite, peu allongée, un peu étrangléé à la naissance du canal; labre liré à l’intérieur, muni d’un sinus qui coïncide avec les carènes crénelées du dernier tour; colu- melle peu tordue, recouverte par un bord calleux. UT. Dim. — Longueur, 8 mill.; diamètre, 4 1/2 mill. Rapp. et diff. — Je ne vois, parmi la série des espèces vivantes à canal court, aucune forme dont on puisse rap- procher cette petite espèce qui a plutôt des rapports avec les coquilles tertiaires d'Europe ; en eflet, les espèces actuelles, groupées dans la Section Gemmula, se distinguent par leur carène perlée et par leur rampe postérieure presque lisse, elles n’ont pas l’ornementation crépue et axiale de notre coquille, qui, par ses crénelures, a beau- coup plus d’affinités avec les formes du groupe de P. den- ticula Basterot. En particulier, c’est surtout à P. decorata Bell. qu’elle ressemble par ses crénelures médianes et par le treillis gemmulé de sa base; toutefois elle est moins trapue, et s’en écarte par son bourrelet sutural qui est bifide et crénelé; on peut encore le rapprocher de P. cape- rata et P. bellatula Bell., qui ont presque le même galbe, et qui n'en diffèrent que par certains détails de leur orne- mentation; quant à P. Giebeli Bell., c’est une forme beaucoup plus étroite que celle de Karikal, avec des créne- lures plus grosses et bien plus écartées. Quoi qu’il en soit de ces différences spécifiques, je crois qu’il est interessant de signaler ce rapprochement avec des espèces miocé- niques des dépôts méditerranéens, dont les analogues n'existent plus actuellement dans l’Océan Indien, et dont la migration, dans le Pliocène de l’Inde, aurait été comme le terme de leur existence. Assez rare, quatre individus. CLAVATULA (Perron) UNISULCATA, NO. Sp. PI. IV, fig. 17. C. testa grandi, ponderosa, fusiformi; spira elongata, conica, subscalata; anfractibus fere planis, sutura lineari distinctis, primum superne tuberculis obsoletissimis notalis, SH ac in médio sulcis duobus, fasciam sinusalem. cingentibus, ornatis, deinde sublævigatis, sulco inferno solum unico, ac stris nonnulis spiralibus, conspicuis ; ultimo anfractu spira fere duplo longiore, ad peripheriam rotundato, basi paululum excavata, filifera, canali longo ac intorto; apertura piri- formi ; columella in medio inflexa, parum callosa. Taille grande, test épais et pesant; forme fusoïde, clavatulée ; spire assez allongée, à galbe conique, faible- ment étagée ; tours presque plans, dont la hauteur n’atteint pas tout-à-fait la moitié de la largeur, séparés par des sutures linéaires; les premiers tours sont subulés, mar- qués en avant, tout contre la suture, de tubercules très obsolètes, d’abord crénelès par deux filets spiraux, puis graduellement lisses, effacés, et, au milieu de chaque tour, sont deux sillons qui encadrent la bande du sinus; cette ornementation s’efface assez rapidement, et les quatre derniers tours sont à peu près entièrement lisses, avec une rampe un peu arrondie, surplombant la suture ; on n’y distingue qu’un seul sillon spiral, au tiers de leur hauteur, vers le bas, et quelques stries spirales à peine visibles, entre ce sillon et la suture inférieure. Dernier tour à peu près égal aux deux tiers de la longueur totale, portant des stries d’accroissement arquées au-dessus du sillon, arrondi à la périphérie de la base, qui est un peu excavée, ornée de filets irréguliers et inégaux, qui s’enroulent obliquement jusque sur le cou du canal; celui-ci est long et légèrement infléchi; ouver- ture piriforme; labre oblique, entaillé par un sinus large- ment ouvert, si l’on en juge par les stries d’accroissement ; columelle un peu infléchie, faiblement calleuse. Dim. — Longueur probable, 50 mill.; diamètre, 45 mill. Rapp. et diff. — Parmi les espèces vivantes, cette coquille n’a guère de rapports qu'avec Tomella lineata, qui est le type de la section Perrona, bien voisine d’ailleurs du genre Clavatula ; toutefois, le fossile de Karikal s’en écarte par l’ornementation de ses premiers tours, par sa forme plus élancée, par ses sutures moins bordées, etc, c’est surtout aux formes du Miocène d'Europe, qu’il y a lieu de comparer C. unisulcata, et en particulier à (. semimarginata, du Bordelais, qui a presque identiquement le même galbe ; cependant notre espèce en diffère par son sillon unique sur les derniers tours ; il en est de même de C. consimilis Bell., du Piémont, qui est entièrement lisse d’un bout à l’autre, et qui n’a pas, sur la base et le cou, les filets caractéristiques de C. unisulcata: enfin C. pretiosa Bell., qui a aussi les premiers tours ornés de tubercules obso- lètes, la surface lisse et les tours un peu excavés. Très rare, unique. SURGULA JAVANA [Linn.] (juvenis), PI. IL, fig. 8. (Vide ref. in Tryon, 1884, vol. VI, p. 237, pl. V, fig. 63-65). L'individu unique de Karikal, que je rapporte à cette grande espèce, n’a évidemment pas atteint l’âge adulte ; mais, en le comparant aux premiers tours des échantillons du type vivant, j'y trouve la plus grande similitude. C’est une petite coquille, à spire conique et subulée, dont la protoconque se compose de deux tours et demi, lisses, convexes, à nucléus peu saillant; les tours de spire sont légèrement imbriqués en avant, où ils portent une rangée de crénelures obliques, traversées par trois filets spiraux; le reste de leur surface, en arrière, est ornée de quatre stries spirales, obsolètes, et au-dessus de la suture, de deux bourrelets saillants. Dernier tour égal aux trois cinquièmes de la longueur totale, à base excavée et PANETTIERE ornée de filets inégaux, non granuleux; ouverture piri- forme, terminée par un canal long et infléchi, plus étroit au milieu qu’à son extrémité antérieure; les stries d’ac- croissements indiquent la position du sinus du labre, au-dessous de la rangée de crénelures, et sur la rampe comprise entre elle et les bourrelets. Dim. — Longueur, 15 mill.; diamètre, 5 1/2 mill. Rapp. et diff. — Les individus adultes de cette espèce vivante ont des crénelures plus saillantes que les plis obliques de notre échantillon, mais tous les autres carac- tères sont semblables. SURCULA PUNCTATA [Reeve|. PI. I, fig. 3-5. (Vide' ref. in Tryon, 1884, vol. VI, p. 237, pl. V, fig. 66). Taille moyenne; forme, en général, trapue; spire étagée, à, galbe conique ; protoconque subglobuleuse, à nucléus un peu dévié; neuf ou dix tours convexes en avant, excavés en arrière, dont la hauteur n’atteint pas la moitié de la largeur, séparés par des sutures linéaires et ondulées ; sur la région convexe, une rangée de crénelures noduleuses et obliques, souvent dentiformes, recoupées par des stries spirales plus ou moins profondes; sur la rampe excavée, des filets parfois granuleux ; au dessus de la suture, un bourrelet lisse sur les premiers tours, crénelé sur les derniers, quelquefois bifide. Dernier tour supérieur à la moitié de la longueur totale, cerclé à la périphérie par deux cordons granuleux, sis au-dessus des crénelures, excavé à la base, qui porte des séries de filets granuleux, moins saillants que les deux périphériques; ouverture piriforme, terminée par un canal médiocrement allongé ; labre mince, à sinus sur la rampe postérieure ; columelle lisse, infléchie en $. ve. RE AU Dim. — Longueur, 24 mill.; diamètre, 10 1/2 mill. Rapp. et diff. — Quoique les nombreux individus, que je rapporte à cette espèce, varient beaucoup dans leur ornementation et dans leurs proportions, au point qu’il n’y en à pas deux absolument identiques, je ne crois pas qu’il soit possible de les distinguer de l’espèce vivante, que Tryon confond d’ailleurs avec S. tuberculata Gray, mais qui s’en écarte par les granulations de la base. Dans son étude de 1895, sur les fossiles de Java, M. Martin décrit une espèce dont le galbe ressemble un peu à celui de l’espèce de Karikal (Sureula karangensis); mais ses cré- nelures sont plutôt groupées sur une carène, de sorte que le fossile javanais ressemble beaucoup plus à S. carinata Gray, qu'à S. punctata Reeve; en outre, il ne possède qu'un seul filet lisse au-dessus de cette carène. Commune, vingt individus. ? SURCULA STREPTOPLEURA, AO. Sp. PI. II, fig. 18. S. testa minuta, heptagona, pyramidali, ex apice ad basim intorta; anfractibus subulatis, sutura lineari distinctis ; costis obliquis septem continuis, interdum striis spiralibus sex aut septem antice densis, ornatis, postice lævigatis; ultimo anfractu dimidiam partem longitudinis fere æquante ; basi rapide attenuata; canali intorto, brevi. Taille petite; forme d’une pyramide à sept pans, légèrement tordue sur son axe, à partir du sommet jusqu’à la base ; spire assez courte et trapue; tours subulés, dont la hauteur égale la moitié de la largeur, séparés par des sutures linéaires, ornés de sept fortes côtes obliques, se succédant d’un tour à l’autre, et dans les intervalles de ces côtes, de six ou sept stries spirales, groupées sur la région antérieure, tandis que la région inférieure, corres- PT de pondant:à la bande du sinus, se distingue par son:aspect lisse. Dernier tour à peu près égal à la moitié de la lon- gueur totale, subanguleux à la périphérie où cessent les côtes, rapidement atténué à la base, sur laquelle persistent les stries, très régulières, qui s’enroulent jusque sur le cou d’un canal court et infléchi; ouverture peu élevée, subquadrangulaire, rétrécie subitement à la naissance du canal ; columelle peu calleuse, infléchie. Dim. — Longueur, 8 mill.; diamètre, 3 1/2 mill. Rapp. et diff. — Cet unique échantillon n’est pas très complet, de sorte que je n’affirme pas absolument que ce soit un Surcula: en tous cas, il n’y a rien de semblable dans les mers actuelles; ce n’est certainement pas un Drillia, à cause de son canal, et je ne puis, en aucune manière, le comparer aux Hædropleura, qui ont aussi le galbe polygonal. DRILLIA KARIKALENSIS, NO. Sp. PL. IL, fig. 6, 7. D. testa turrito-conica, spira elongata, anfractibus 11 an- tice obliquiter crassicostatis vel nodosis, postice excavatis ac ad suturam superne marginatis ; funiculis spiralibus super costas quatuor aut quinque latis, interdum alternatis, dein inferne septem minoribus usque ad funiculum suturalem ; ultimo anfractu dimidiam partem longitudinis vix æquante, basi funiculis reguluriter alternatis ornata, canali subintorto, breviter truncato ; labro sinuoso, incrassato, laciniato, supra suturam profundr emarginato; margine columellari, ad angulum inferiorem et canaliculatum aperturæ late incras- sata, in medio excavata. Taille assez grande ; forme turriculée, conique; spire _longue, assez étroite et pointue; onze tours, dont la LL HIT 2e. hauteur égaleiles trois cinquièmes de la largeur, convexes en avant, subanguleux au milieu, excavés en arrière, avec un bourrelet-et une étroite rampe déclive au-dessus des sutures, qui sont linéaires, peu profondes et faiblement ondulées ; ornementation composée : de grosses côtes axiales, obliques, subnoduleuses, sur la région antérieure, disparaissant sur l’angle médian, sans atteindre la rampe postérieure ; et de filets spiraux, quatre ou cinq larges et d’autres intercalés, sur la partie convexe, le dernier marquant l’angle des tours et plus saillant que les autres, surtout sur les côtes qu’il limite, sept beaucoup plus fins sur la rampe excavée, enfin des fils très ténus entre le bourrelet et la suture. Dernier tour presque égal à la moitié de la hauteur totale, à base arrondie, sur laquelle les côtes s’éva- nouissent, tandis que les filets ou rubans alternés per- sistent, jusque sur le cou du canal, qui est à peine infléchi et brièvement tronqué; ouverture courte, assez étroite, à bords presque parallèles, avec une étroite gouttière dans l’angle inférieur; labre sinueux, épais à l’intérieur, lacinié sur.son,contour, arrondi.en avant du sinus qui.est profon- dément échancré sur la. .rampe excavée du dernier tour: bord columellaire calleux, excavé au milieu;et bien limité du côté de l'extérieur, portant, dans l’angle inférieur de l’ouverture, une épaisse. callosité qui rétrécit la gouttière. Dim. —-.Longueur, 24 mill. ; diamètre, 81/2:mill. Rapp. et.diff. —: Parmi les espèces vivantes, celle qui se rapproche le plus de la nôtre, est D. cagayenensis Reeve, des îles Philippines ; seulement elle a la spire plus courte et plus trapue que D. karikalensis, l'ornementation spirale est différente ; au contraire, D. crenularis Lamk., que je possède précisément des environs de Karikal, a une forme moins étroite que l’espèce pliocénique, ses côtes sont plus crénelées, plus épaisses, et son canal est notablement plus in allongé. Dans sa description des fossiles du Pliocène de Java, M. Martin a décrit et a figuré une espèce assez voisine de celle de Karikal, qu'il rapporte à D. suturalis Gray, espèce vivante qui n’est pas reprise dans le Manuel de Tryon, où elle est seulement indiquée sur une liste d’espèces à habitat inconnu ; toutefois, le fossile de Java se distingue de D. karikalensis par les proportions relatives de la partie convexe et de la rampe excavée sur chaque tour ; les côtes y occupent, en effet, les deux tiers antérieurs de la hauteur, et elles paraissent, par suite, moins nodu- leuses, plus parallèles; en outre, le nombre des filets qui les recoupent est conséquemment plus considérable ; je ne crois donc pas que ce soit la même coquille. Assez rare, trois échantillons. DRILLIA SINENSISs, Hinds. PI. IL, fig. 9, 40. (Vide ref. in Tryon, 1884, vol. VI, p. 201, pl. XI, fig. 84, 9%, 5, 6, 9). Taille moyenne; forme turriculée ; spire longue, à galbe conique: protoconque lisse, polygyrée, à nucléus obtus : neuf ou dix tours convexes en avant, excavés en arrière, avec un bourrelet saillant au-dessus de la suture, qui est linéaire et peu distincte; côtes médiocrement épaisses, peu obliques, sur la région antérieure qui occupe les deux tiers de la hauteur de chaque tour, interrompues sur la rampe postérieure et sur le bourrelet sutural, croisées par trois sillons spiraux, équidistants, qui séparent de larges rubans lisses ; sur la rampe inférieure, on distingue trois sillons beaucoup plus rapprochés. Dernier tour presque égal à la moitié de la longueur totale, rapidement atténué à la base, sur laquelle se pro- longent les costules plus amincies, et les rubans très réguliers, terminé en avant par un canal court et tronqué ; De den ouverture étroite, à bords presque parallèles ; labre un peu épais, profondément échancré sur la rampe; columelle presque droite; bord columellaire large et calleux. Dim. — Longueur, 15 mill. ; diamètre 4 1/2 mill. Rapp. et diff. — D. sinensis est une espèce des mers de Chine et d'Australie, très répandue et très changeante; on y a distingué plusieurs variétés (interstincta, Metcalfei, consimilis, Coxi, spicata), que Tryon réunit avec la forme typique; je ne suis pas assez certain des différences, d’ailleurs minimes, qui séparent ces variétés, pour iden- tifier notre fossile avec l’une d'elles, et je préfère le rap- porter au type, avec lequel il me paraît avoir la plus grande ressemblance. Assez commun, six échantillons. DRILLIA sACRA, Reeve. PI. III, fig. 13. (Vide ref. in Tryon, 1884, vol. VI, p. 201, pl. XI, fig. 89). Taille moyenne; forme étroite, turriculée; spire longue, à galbe conique ; protoconque obtuse et paucispirée; onze tours convexes et costulés en avant, canaliculés au-dessus du double bourrelet sutural, grossièrement ornés de rubans alternés, qui recoupent les côtes et qui sont plus serrés sur la rampe canaliculée; en outre, la surface est finement granulée par les accroissements, qui forment de petits plis serrés sur le bourrelet contigu à la suture. Dernier tour inférieur aux quatre neuvièmes de la lon- gueur totale, arrondi à la base, sur laquelle se prolonge l’ornementation de la spire; ouverture extrèmement courte, à canal très brièvement tronqué; columelle calleuse et sinueuse. Dim. — Longueur, 18 mill.; diamètre, 5 1/4 mill. ENT ei Rapp. et diff. — Outre que cette espèce est plus étroite que la précédente, et qu’elle a le dernier tour plus court, le canal plus rapidement tronqué, elle s’en distingue par le système de son ornementation spirale, dont les sillons s'élargissent assez pour qu'il s’intercale des funicules plus fins entre les rubans principaux; enfin les accroisse- ments forment des granulations chagrinées, visibles quand la surface est fraîche, et dont on n’aperçoit pas la trace chez D. sinensis. Tous ces caractères distinctifs sont indi- qués dans le Manuel de Tryon, et ils justifient la sépara- tion des deux espèces vivantes, malgré la variabilité de D. sinensis; je considère donc également le fossile comme une espèce distincte. Rare, deux échantillons. DRILLIA FERENUDA, NO. Sp. PI. IL, fig. 44, 45. D. testa parva, subconoidali; spira haud elongata, apice globuloso, perobtuso ; anfractibus 7 convexis, inferne non canaliculatis, ad suturam late marginatis ; costulis crassis- simis et quasi pustulatis, obliquiter usque ad funiculum suturalem productis, spiralibus striis 4 vel 5 remotis obsole- tissime notatis; ultimo anfractu dimidiam partem longitu- dinis paulo superante, basi ovali et regulariter sulcata, canali brevissime truncato ; apertura curta, ovato-angusta, utrinque canaliculata ; labro incrassato, postice emarginato; columella intorta, callosa. Taille petite, test épais; forme légèrement conoïdale; spire peu allongée; protoconque très globuleuse, lisse, paucispirée, à nucléus très obtus; sept tours convexes, dont la hauteur égale presque les deux tiers de la largeur, séparés par des sutures linéaires et onduleuses, qu’accom- = QU — pagne en dessus un assez large bourrelet, peu saillant ; ornementation composée : de côtes axiales, obliquement infléchies, beaucoup plus épaisses que leurs intervalles, presque semblables à de grosses pustules oblongues, médiocrement saillantes, et prolongées jusque contre le bourrelet sutural de sorte que la rampe postérieure, qui existe ordinairement chez Drillia, est presque complète- ment supprimée, comme chez Borsonia; et de quatre ou cinq stries spirales, excessivement obsolètes, et à peu près équidistantes, quoique un peu moins écartées vers le bas ; pas de plis d’accroissement. Dernier tour presque égal et peu supérieur à la moitié de la longueur totale, ovale à la base, sur laquelle les costules s’amincissent, tandis que les sillons se prolongent régulièrement jusque sur le canal, qui est dépourvu de cou'et très brièvement tronqué; ouverture courte, étroite- ment ovalaire, presque également canaliculé à'ses deux extrémités ; labre épais, étroitement entaillé au-dessus de la suture. Columelle un peu tordue, très calleuse. Dim. — Longueur, 11 mill. ; diamètre, 3 mill. Rapp.*et diff. — Dans la série des Drilhia des mers actuelles, il y a peu d'espèces dont les côtes confluentes atteignent, comme chez celle-ci, le bourrelet sutural, aux dépens dé la rampe ‘exéavée qui existe ordinairement à l'emplacement des accroissements du sinus; je ne vois guère que D. raricostata (1) Smith, qui puisse être comparé à notre fossile, et encore ses’ côtes sont beaucoup ‘plus étroites et ne présentent pas le même aspect pustuleux. A ce dernier point-de vue, la coquille du ‘Pliocène de Karikal à (1) Il y a lieu de signaler que Bellardi a décrit, en 1847, un Pleu- rotoma raricosta Bon., qu'il classe, en 1877, dans le genre Drillia, tandis que l'espèce vivante date de 1879; mais il n’y a pas absolument identité de terme spécifique, et l’on peut, à la rigueur, laisser coexister ces deux: dénominations. — plutôt de l’analogie avec D. pustulata Brocchi, ou encore avec D. gibberosa Bell., du Miocène de l'Italie; cependant les deux espèces piémontaises ont une ornementation spirale plus fine, plus serrée (surtout la seconde), moins obsolète que celle de D. ferenuda ; quant à D. distinguenda Mayer, du Tortonien de Stazzano, dont l’ornementation est extrêmement voisine, c’est une coquille beaucoup plus trapue, dont le diamètre atteint la moitié de la longueur. Assez rare, trois individus. DRILLIA BONNETI, nOù. sp. PI. IIL, fig. 41-42. D. testa parva, subconoidali; spira parum elongata, conica, fere subulata; anfractibus 7 paululum convexis, sutura lineari et late marginata distinctis ; costis latissimis, obliquis, parum convexis, sulco posteriori interruptis, et ad funiculum marginalem, quem transversim crenulant, pro- ductis ; superficies lævigata, lucida, sine sulcis, nec funiculis ; ultimo anfractu dimidiam partem longitudinis vix æquante, ad basim ovali, utrinque subvoaricoso, ecostato, sulcis non- nullis antice notato, canali breviter truncato ac profunde emarginato; apertura curta, marginibus subparallelis ; labro incurvato, crasso, extus varicoso, intus lævigato, ad suturam sinu cireulari emarginato; columella parum intorta, labio calloso tecta. Taille petite; test épais; forme turriculée, étroite, légèrement conoïdale; spire médiocrement allongée, à galbe conique ; sept tours, dont la hauteur atteint presque les deux tiers de la largeur, convexes en avant, séparés par les sutures linéaires et ondulées, que borde en dessus un large bourrelet crénelé; l’ornementation se compose exclusivement de larges côtes obliques, peu saillantes, séparées par des dépressions plus étroites, interrompues ANT Re tout à fait en arrière par une rainure spirale peu profonde, reparaissant sur le bourrelet marginal de la suture, sous la forme de crénelures transverses et peu proéminentes; toute la surface est, d’ailleurs, complètement lisse et brillante, absolument dénuée de stries ou de funicules spiraux. _ Dernier tour grand, presque égal à la moitié de la longueur totale, ovale à la base, sur laquelle cessent les côtes, et où l’on ne distingue que quelques plis d’accroisse- ment sinueux, ainsi qu’une varice obsolète, opposée à celle de l’ouverture ; quelques sillons irréguliers s’enroulent sur le cou du canal qui est extrêmement court, tronqué et pro- fondément échancré à son extrémité antérieure ; ouverture peu élevée, assez étroite, à bords presque parallèles, rétrécie en arrière par une callosité labiale qui est presque en contact avec le bord opposé du labre; celui-ci est courbé en arc de cercle, très épais, lisse à l’intérieur, bordé à l’extérieur par une varice large et peu saillante ; sinus en boucle arrondie, rétréci à son embouchure; colu- melle à peine tordue, très calleuse. Dim. — Longueur, 12 mill.: diamètre, 3 1/2 mill. Ragp. et diff. — Par son galbe et surtout par ses côtes pustuleuses, cette coquille a certainement beaucoup d’ana- logie avec la précédente: mais elle me paraît néanmoins distincte, d’abord à cause de sa surface dépourvue d’orne- mentation spirale, même sur les échantillons le plus fraîchement conservés, ensuite parce que les côtes sont simplement interrompues par la rainure sinusale, et qu’elles reparaissent sur le bourrelet sutural, lequel est, au contraire, complètement lisse chez D. ferenuda. Je ne connais aucune espèce vivante à laquelle celle-ci puisse être comparée; quant à la nombreuse série des Drillia décrits par Bellardi, elle ne contient aucune forme abso- lument lisse ni présentant les caractères de D. Bonneti. Assez rare, trois individus. Le DriLziA (Crassispira) QUADRICARINATA; 100. :Sp. PI. III, fig. 20. D. testa parva, conoidali, paululum angusta ; spira haud elongata; anfractibus 8, altis, convexiusculis, sutura margi- nata distinctis, elegantiter antice clathratis, postice decliviter depressis ac solum funiculatis, supra partem converam:carinis quater cinctis, et plicis incrementi multo obsoletioribus obli- quiter.notatis ; ultimo an/ractu dimidiam partem longitudinis æquante, basi ovali.et regulariter carinata, in canalem parum elongatum ac.truncatum producta ; ,apertura in.medio ovali, postice ac antice. canaliculata; labro:obliquo, incrassato, intus lævigato. extus varicoso, postice sinu..profundo .emarginato ; columella inferne.excavata, superne äntorta, ad .angulum.infe- riorem.callo: prominulo notatn. « Taille petite ; test épais ; forme un peu étroite, à galbe conoïdal; spire peu allongée, à sommet obtus, faiblement étagée: huit tours convexes en avant, dont la hauteur dépasse les deux tiers de la largeur, séparés par des sutures linéaires, que distingue seulement un mince bour- relet lisse, au-dessous de la rampe déclive inférieure; la région convexe, qui occupe presque les trois quarts de la hauteur de chaque tour, est élégamment ornée de quatre minces carènes spirales, régulièrement espacées, décus- sées par des costules d’aecroissement obliques, beaucoup moins saïllantes, qui ne produisent que de faibles créne- lures sur les carènes, et qui cessent sur la rampe posté- rieure, laquelle est encadrée entre une cinquième carène, moins saïllante que les autres, et le bourrelet sutural; cette rampe porte, en outre, deux cordonnets lisses et très serrés. Dernier tour à peu près égal à la moitié de la longueur totale, ovale à la base, sur laquelle se prolongent seule- ni — ment. les carènes spirales, avec une grande régularité, tandis que les plis s’effacent rapidement ; canal antérieur peu allongé, peu gonflé sur le cou, sur lequel s’enroulent des carènes plus rapprochées que sur la base, tronqué sans échancrure à son extrémité antérieure; ouverture ovale au milieu, rétrécie par une gouttière postérieure, et par le canal, à son extrémité antérieure; labre oblique, un peu curviligne, lisse à l’intérieur, épaissi par une grosse varice extérieure, enlaillé en arrière par la profonde échancrure du sinus, qui est découpé aux dépens de la varice marginale, vis-à-vis d’une petite callosité saillante sur le bord opposé; columelle excavée en arrière, tordue en avant, recouverte par un bord assez épais et bien limité. Dim. — Longueur, 19 1/2 mill. ; diamètre, 3 1/2 mill. Rapp. et diff. — Les espèces de ce groupe sont assez rares dans la nature actuelle (D. arata Reeve, D. rubiginosa Hinds, du détroit de Malacca); le fossile de Karikal s’en distingue toutefois par ses quatre carènes saillantes et par son ornementation axiale, oblique, non sinueuse. De même, D. Djocdjocartæ Martin, le seul des Pleurotomidæ pliocéniques de Java qui appartienne au Sous-Genre Cras- sispira, tel que je l’ai interprété dans mes Essais de Paléoconchologie, s’écarte de l’espèce de Karikal par son ornementation finement granuleuse. Unique. DRiILLIA (Crassispira) ADELOMORPHA, NO. Sp. PL. IV, fig. 18. D. testa parva, turrito-conica, paululum ventricosa ; spira mediocriter elongata, apice papilloso ; anfractibus 6 percon- vexis, ad suturam funiculo prominulo marginatis ; costis crassis, sinuosis, usque ad funiculum suturalem productis, interdum 6 vel 7 filis decussatis, ac'phcis incrementi clathran- = D = tibus; ultimi anfractus dimidiam partem longitudinis æquante, basi ovali et elegantiter clathrata, canali brevissimo, trun- cuto, emarginato; apertura brevi, satis lata, inferne cana- liculata; labro obliquiter sinuoso, intus quinquelirato, ad suturam emarginato; columella parum intorta, callo ad angulum inferiorem aperturæ notata. Taille petite ; test assez épais ; forme turriculée, conique, un peu trapue; spire médiocrement allongée, subétagée ; protoconque paucispirée, à nucléus papilleux et dévié; six tours, dont.la hauteur dépasse un peu la moitié de la largeur, très convexes en avant, un peu excavés en arrière, bordés par un funicule très saillant au-dessus de la suture qui est presque invisible; ornementation composée de côtes épaisses, un peu sinueuses, obliques, prolongées presque jusqu’au bourrelet sutural, croisées, surtout dans leurs intervalles, par six ou sept filets spiraux, élégam- ment treillissés par les plis d’accroissement qui dispa- raissent sur la rampe excavée, au-dessus du bourrelet qui est entièrement lisse. Dernier tour à peu près égal à la moitié de la hauteur totale, quand on le mesure de face, arrondi à la base, sur laquelle se prolonge le treillis de filets spiraux et de plis axiaux, tandis que le cou ne porte que quelques stries obsolètes, de sorte que la démarcation entre ces deux régions est parfaitement tracée; canal très court, tronqué et faiblement échancré à son extrémité; ouverture peu allongée, assez large, munie d’une étroite gouttière dans l’angle inférieur, à peine rétrécie sur le canal siphonal; labre assez épais, obliquement sinueux, liré à l’intérieur par cinq plis très allongés et très minces, entaillé par un sinus peu profond sur la rampe inférieure; columelle lisse, à peine infléchie, munie, sur le bord pariétal, d'un callus saillant qui rétrécit la gouttière postérieure. = (ÂT = Dim. — Longueur, 6 1/2 mill.; diamètre, 23/4 mil]. Rapp. et diff. — Bien qu'il s'agisse d’un échantillon unique, dont le labre n’est pas intact, je n’hésite pas à le décrire, parce qu’il s’écarte complètement des autres Drillia du même gisement. Parmi les espèces vivantes, on peut le comparer à D. bicolor Sow., de Panama, qui a le même galbe, mais dont l’ornementatiou est bien difiérente. D. Schilingi Weink., de Zanzibar, a la spire plus longue que notre espèce, les côtes plus serrées, la suture non bordée, etc. D. rotundicosta Bell., du Tertiaire supérieur du Piémont, a les tours moins convexes, le bourrelet sutural crénelé, et la base plus grossièrement costulée. D'ailleurs aucune de ces espèces n’est indiquée comme possédant, à l’intérieur du labre, les plis dont est lirée la paroi interne de D. adelomorpha, de sorte que ce dernier représente, comme l'indique la dénomination que j'ai choisie, une forme très incertaine. CLATHURELLA COSTICRENATA, 700. Sp. PI. III, fig. 16-17. C. testa mediocri, subventricosa, biconica; spira haud elongata, apice embryonali papilloso ; anfractibus 7, parum altis, antice convexis, postice depressis et paululum excavatis ; costis crassis, rotundatis 9, funiculis spiralibus bi- vel tricre- natis, et interdum filis crispulis usque ad suturam products, liratis ; ultimo anfractu dimidiam partem longitudinis multo superante, ad basim ovali et regulariter attenuato, costis evanescentibus et solummodo funiculis alternatis ac obtuse gemmatis, ornato; apertura angustata, inferne ac Superne canaliculata; labro obliquiter incurvato, extus à varici remota incrassato, intus octodentato, postice a sinu profundo emar- ginato ; columella paulo sinuosa, regulariter crenata, inferne callo rugoso notata. : AG, Taille au-dessous de la moyenne; forme un peu veritrue, biconique; spire peu allongée; protoconque paucispirée, à nucléus-papilleux ; sept tours convexes en avant, excavés en arrière, dont la hauteur n’atteint pas la moitié de la largeur, séparés par des sutures à peu près invisibles, non bordées ; ornementation:composée de neuf costules axiales épaisses, arrondies, interrompues sur la rampe excavée , crénelées, sur la partie convexe de chaque tour, par deux ou trois larges rubans peu saillants, entrelesquels existent des fils plus étroits, finement crépés par les accroissements, qui. persistent seuls, très serrés, sur la rampe excavée, où l’on,en compte cinq jusqu’à la suture. Dernier tour grand, atteignant, quand on le mesure de face, les deux tiers de la longueur de la coquille, ovale.et régulièrement atténué à la base, sur laquelle cessent les costules, tandis quelles rubans spiraux continuent avec des crénelures perlées, moitié plus petites, et avec des fils intercalés, jusque sur le cou du canal qui est brièvement tronqué. Ouverture longue, oblique, très. étroite, à bords presque parallèles, munie d’une gouttière contournée, dans l’ängle inférieur, à peine échancrée à l'extrémité du canal antérieur ; labre curviligne, oblique dans son ensemble, aminci au contour, épaissi, à quelque distance du bord, par une varice courbe, très saillante, crénelé à l’intérieur par huit dents, dont les antérieures se groupent parfois sur une crête, et dont la postérieure est plus allongée et plus saillante; sinus profondément échancré jusque sur la varice ; columelle un peu sinueuse, recouverte d’un bord étroit, sur lequel on compte une douzaine de petites créne- lures, et dans l’angle inférieur, un callus rugueux, formant une crête dentelée, vis-à-vis de la dernière dent du labre. Dim. — Longueur, 12 mill. ; diamètre, 5 mill. Rapp. et diff. — Bien que le nombre des Clathurella, vivant dans les mers actuelles, soit considérable, je n’en 2 AR = tréüve: qué deux ou trois, dans! l’Océan ‘Indien, qu’on’ puisse rapprocher de notre espèce : C. Armstrongi Névill, dont les ‘côtes sont prolongées jusqu'à la suture, et dont: l'ornementation spirale est plus fine; C. obtusa Reeve, qui est plus grossièrement crénelé, et qui a le canal plus coudé; C. arctata Reeve, qui est plus étroit et dont 14’ spire est plus longue: C. Collegnii Bell., de l’Helvétien du Piémont, ressemble un peu à l'espèce de Karikal, par ses proportions et par ses côtes axiales, mais son ornementa“ tion spirale est plus fine, non crénelée. | Rare, deux individus. 1h CLATHURELLA KARIKALENSIS, NO, Sp. PL. IV, fig. 13-44. | C. testa perminuta, turriculata, angusta; spira elongata, conica; anfractibus 8-10, convexis, antice tricarinatis uc costis axialibus obliquis crenatis, postice tenuiter filosis, sutura indistincta separatis, striis incrementi interdum obso- letissimis notatis ; ultimo anfractu parum alto, basi convexa, funiculis spiralibus regulariter cincta, costis usque ad cana- lem sinuose productis; apertura brevi, angustata, postice et antice canaliculata; labro valde incrassatw, incurvato, intus quinquedentato, ertus .varicoso, inferne a sinu profundo emarginato; columella parum intorta, parum crassa, call6 Inferno notata, in medio obsolete crenata. | Taille très petite ; forme turriculée, assez étroite ; spire allongée, à galbe conique; huit à. dix tours convexes ou subimbriqués, dont la hauteur égale la moitié de la largeur, ornés en avant de trois carènes spirales, crénelées par des costules obliques, sinueuses sur la rampe posté- rieure PELISe entre la troisième carène et la suture, qui est tout à fait indistincte; sur cette rampe, on distingue, LS au lieu de carènes, deux ou trois filets très serrés, non crénelés ; enfin toute la surface est très finement marquée par des stries d’accroissement, excessivement fines, visibles dans les intervalles des côtes. Dernier tour peu élevé, à base convexe, régulièrement ornée par des funicules plus rapprochés que les carènes prin- cipales, et par le prolongement des côtes sinueuses, qui ne cessent qu’à la naissance du canal, sur le cou duquel s’enroulent des filets obliques ; il est très court, légèrement infléchi, sans échancrure à son extrémité; ouverture très courte, étroite, contournée, munie d’une gouttière dans l'angle inférieur, à peine rétrécie sur le canal; labre extrèmement épais, variqueux à quelque distance du contour qui est courbé en arc de cercle et profondément échancré au-dessus de la suture, muni, à l’intérieur, de cinq denticules inégaux ; columelle à peine infléchie, peu calleuse, sauf dans l’angle inférieur de l’ouverture, où un callus rétrécit la gouttière du sinus, munie au milieu de quelques crénelures obsolètes. Dim. — Longueur, 5 mill.; diamètre, 1 3/4 mill. Rapp. et diff. — Cette petite coquille diffère complète- ment, par son ornementation, de la plupart des Clathurella déjà décrits ; je ne vois guère, parmi les espèces vivantes, que C. monilifera Sow. (auquel Tryon réunit C. scalpta Reeve), qui puisse en être rapprochée, et encore cette espèce des Indes occidentales n’est pas ornée de carènes aussi distinctes que celles qui caractérisent le fossile le Karikal. C. scrobiculata Michti, du Tortonien le Stazzano, a les tours plus anguleux, des carènes moins saillantes, des côtes moins sinueuses, la base plus grossièrement ornée, etc... Rare, deux individus. LS (M RAPHITOMA MIROSTRIATA, 700. sp. PI. II, fig. 19. R. testa mediocri, subventricosa; spira curta, conica, apice polygyrato, lævigato; anfractibus 5 inferne subangu- losis, parum altis, sutura lineari et undulata discretis; costis obliquis, remotis, postice a cuutis; filis spiralibus 9, antice æquidistantibus, et postice densioribus, interdum striis incre- menti tenuissimis, clathratis ; ultimo anfractu grandi, basi regulariter attenuata, canali elongato, subrecto; apertura angusta, longa, postice subcanaliculata ; labro incrassato, subvaricoso, intus lævigato, supra suturam haud profunde emarginato ; columella recta, parum callosa. Taille au-dessous de la moyenne; forme un peu trapue, fusuide; spire assez courte, à galbe conique ; protoconque lisse, polygyrée; cinq tours, outre l'embryon, subanguleux en arrière, dont la hauteur ne dépasse guère le tiers de la largeur, séparés par des sutures linéaires et ondulées ; ornementation composée de costules écartées, peu épaisses, obliques sur la région antérieure de chaque tour, repliées et arquées en sens inverse sur la rampe suprasuturale, croisées par neuf filets spiraux, assez fins, également écartés sur la région antérieure, plus serrés sur la rampe; enfin, dans l'intervalle de ces côtes et de ces filets, on distingue un admirable treillis de stries spirales, cha- grinées ou moirées par des stries d’accroissement exces- sivement fines. Dernier tour très grand, à base régulièrement atténuée, et déclive jusqu’au cou du canal, qui est droit, sans étran- glement ni inflexion ; l’ornementation se prolonge sur la base, comme sur la spire, sauf que les côtes axiales s’amincissent sinueusement ; ouverture longue, étroite, à peine rétrécie par une faible gouttière postérieure ; labre épaissi par la dernière côte, qui est subvariqueuse, obli- quement incliné, lisse à l’intérieur, peu profondément échancré en arc de cercle, un peu au-dessus de la suture, vis-à-vis de la rampe déclive; columelle presque droite, recouverte par un bord étroit et peu calleux. Dim. — Longueur probable, 11 mill.; diamètre, 4 mill. Rapp. et diff. — Cette espèce ressemble plutôt aux formes méditerranéennes qu'à celles de l’Océan Indien, qui sont, en général, plus étroites, plus allongées, munies de côtes moins régulièrement arquées; c’est principale- ment de R. plicatella Jan., qu’on peut rapprocher le fossile de Karikal : toutefois il s’en distingue par ses côtes moins arrondies, plus anguleuses en arrière, et surtout par son admirable ornementation, qui est bien visible, à cause de la fraîcheur de la surface ; aussi ai-je décrit cet unique échantillon, quoique l'extrémité du canal soit un peu mutilée. On peut aussi comparer R. miroslriata à R. plicata Lamk., du Calcaire grossier parisien; mais la fine orne- mentation axiale de ce dernier ne ressemble pas identique- ment au treillis moiré qui caractérise notre espèce. Conus (Dendroconus) ricuzinus, Linn. PI. IV, fig. 2. Vide ref. in Tryon, 1884, vol. VI, p. 16, pl. IV, fig. 57-58; pl. XXVII, fig. 1). Taille au-dessous de la moyenne; forme ovale, piroïde; spire courte, subulée, à galbe extraconique, à sommet proboscidiforme; dix à douze tours un peu convexes, séparés par des sutures assez profondes, ornés de sept ou huit filets inégalement serrés ; dernier tour formant presque toute la coquille, arrondi à la périphérie, où la cessation subite des filets indique seulement la limite de la rampe, sans aucun angle ; sa surface est entièrement ue 9 lisse, régulièrement conoïde, sillonnée à la base et sur le cou du canal, qui est tronqué sans échancrure; ouverture à bords presque parallèles; labre mince, vertical, peu arqué, faiblement échancré en arrière; columelle un peu tordue à la naissance du canal; dépression pariétale peu visible. Dim. — Longueur, 29 mill. ; diamètre 16 1/2 mil]. Rapp. et diff. — L'unique échantillon de Karikal est identique aux exemplaires que je possède de l'espèce vivante; il n’y a aucune hésitation sur cette assimilation. M. Martin a décrit, du Pliocène de Java, un C. Hoschtetteri, qui est très variable, et dont quelques formes se rap- prochent de l’espèce linnéenne; cependant le galbe du dernier tour paraît plus bombé, et les stries de la base envahissent une plus grande région du dernier tour. Conus (Dendroconus) QUERCINUS, Hwass. PI. IV, fig. 3, 4. (Vide ref. in Tryon, 1883, vol. VI, p. 17, pl. IV, fig. 59). Taille au-dessous de la moyenne ; forme conique, subpiroïde ; spire très courte, subulée, à galbe extraco- nique, à sommet proboscidiforme; douze tours plans. séparés par de profondes sutures, ornés de quatre ou cinq sillons spiraux, inéquidistants, graduellement rapprochés, et dont les quatre premiers sont plus forts; dernier tour formant presque toute la coquille, circonscrit par un angle émoussé à la périphérie, lisse Jusque vers les deux tiers de sa hauteur, sillonné à la base par des rainures d’abord fines, puis graduellement élargies, jusque sur le cou du canal, qui est court, tronqué sans échancrure; ouverture étroite, à bords parallèles, non dilatée du côté antérieur ; labre mince, presque vertical, arqué en arrière, faible- ment échancré sur la rampe de la spire; columelle tordue ei Era et un peu calleuse à la naissance du canal, dépression pariétale peu profonde, bien limitée à l’intérieur, à peine visible quand l’ouverture est mutilée. Dim. — Longueur, 36 mill. ; diamètre, 20 mill. Rapp. et diff. — Cette espèce se distingue de la précé- dente, par sa forme plus conique, et par la présence d’un angle à la périphérie; en outre, ses tours sont ornés de quelques sillons écartés, au lieu des filets assez nombreux, qui caractérisent ceux de C. figulinus ; ils sont plus aplatis, mais la spire a le même galbe extraconique, avec un nucléus proboscidiforme, qui est rarement conservé dans son entier, de sorte que je n’ai pu étudier l’embryon de la coquille. Tryon ajoute que les lignes de coloration dispa- raissent chez les vieux individus et que la coquille aïnsi dépouillée a reçu le nom ponderosus Beck; mais cette dénomination, si elle devait être maintenue, ferait double emploi avec l'espèce bien antérieure de Brocchi. Trois individus, dont un seul est complet. Conus (Lithoconus) L\TTERATUS, Linné. PI. IV, fig. 1. (Vide ref. in Tryon, 1884, vol. VI, p. 10, pl. II, fig. 17-19). Taille au-dessous de la moyenne; forme conique; spire tout à fait déprimée, plane, seulement saillante au centre, où les premiers tours, un peu étagés, forment un mon- ticule extraconique ; les autres tours sont un peu excavés, séparés par de profondes sutures, ornés de quatre sillons spiraux très obsolètes ; dernier tour formant toute la hau- teur de la coquille, à galbe régulièrement conique, à peine atténué en arrière, vers l’angle périphérique; surface entièrement lisse, sauf à la base, où se montrent quelques filets obsolètes et écartés; ouverture étroite, à bords paral- lèles, malheureusement mutilée en avant, sur le type ER es fossile ; dépression pariétale tout à fait linéaire, réduite à un sillon profondément creusé dans la callosité du bord columellaire, et aboutissant en gouttière à l’angle inférieur de l’ouverture. Dim. — Longueur probable, 30 à 40 mill.; diamètre, 23 mill. Rapp. et diff. — L’unique échantillon ci-dessus décrit me paraît identique aux individus que je possède de l'Océan Indien, et dont la coloration remarquable manque seule, sur la surface du fossile, pour confirmer cette assi- milation ; le galbe de la coquille est encore plus conique, et la spire plus déprimée, que chez C. millepunctatus, que Tryon considère comme une variété de C. lilteratus, se reliant au type par de-nombreux intermédiaires. Conus (Lithoconus) MaLnivus, Hwass. PI. IV, fig. 5, 6. (Vide ref. in Tryon, 1884, vol. VI, p. 34, pl. IX, fig. 75; pl. X, fig. 76). Taille au-dessous de la moyenne; forme conique; spire proéminente au sommet, déprimée à la périphérie, à galbe très extraconique; tours nombreux, d’abord étagés et anguleux, puis simplement bordés à la suture et excavés au milieu, ornés de quelques sillons spiraux, qui de- viennent très obsolètes avec l’âge ; dernier tour formant presque toute la hauteur de la coquille, à galbe régulière- ment conique, anguleux à la périphérie de la spire, lisse sur la moitié de sa surface, muni, à la base, de sillons. irréguliers, qui se serrent obliquement sur le cou du canal ; ouverture peu étroite, à bords tout à fait parallèles, largement tronquée sans échancrure à la base; labre arqué, assez profondément échancré sur la spire; colu- melle fortement tordue en avant; dépression pariétale peu A profonde, assez étroite, séparée! de la gouttière iniéuleure de l’ouverture par une assez large callosité.. | | «Dim, — Longueur, 22 millim.; diamètre, 11 millim..; maxima : 34 mill. sur 17 mill. ":Rapp: et diff. — Cette espèce se distingue RAT d la précédente par sa forme plus élancée, plus régulière- ment conique, par sa spire moins déprimée, par ses tours qui se maintiennent plus longtemps anguleux, par les sillons de sa base au lieu de filets, enfin par la disposition de sa dépression pariétale. Elle appartient évidemment au même sous-Genre Lithoconus, quoique Tryon l'ait classée duns un tout autre groupe, contenant à la fois des Lepto- conus et des Rhizoconus. si Trois individus, le plus grand. pas mutilé. Conus (Leptoconus) .KARIKALENSIS, nOU. Sp. PL. IV, fig. 7. | C. testa mediocri, conica; spira paululdm elata, extra- conica ; anfractibus 9-10 scalatis, ad apicem crenulatis, angu- latis, dein ercavatis, et sulcis spiralibus profundis ac stris incrementi decussatis ; ultimo anfractu grandi, postice cari- nato, semilævigato, antice sulcis remotis ac punctatis ornato; apertura marginibus parallelis cincta, antice subdilatata : labro postice arcuato, atque profunde emarginato ; columella ad basim intorta ; sulco parietali parum perspicuo. | Taille assez petite; forme conique; spire un peu sail- Jante, pointue et proboscidiforme au:sommet, à galbe extraconique ; environ dix tours étagés, anguleux, séparés par des sutures peu profondes, ornés, sur la partie lisse antérieure, de petites crénelures obsolètes et confluentes, et sur la rampe excavée au-dessous de l'angle, de sillons spiraux, dont deux sont profondément et largement raie nurés,, les deux.autres près de la suture inférieure plus fins; sur les deux derniers tours, les crénelures s’effacent complètement, et. les rubans séparatifs des sillons se transforment en filets saillants ; celui qui est contigu à la suture forme un bourrelet aussi proéminent et plus large que les deux gros filets au-dessous de l'angle; l’ensemble est finement décussé par des plis d’accroissement. Dernier tour supérieur aux trois quarts de la hauteur totale, caréné en arrière, à galbe régulièrement conique, à peine atténué aux abords de l’angle inférieur, lisse sur la moitié ou le tiers de sa surface, orné en avant, ainsi que sur: la base, de sillons très écartés, ponctués par les accraissements, se transformant sur le cou en de larges rainures dédoublées par des filets intercalaires ; ouverture assez étroite, à bords tout à fait parallèles, un peu dilatée à la base; labre arqué, profondément échancré sur la rampe de la spire; columelle fortement tordue en avant ; dépression pariétale à peine sensible séparée de la gout- tière inférieure par une callosité large et épaisse. Dim. — Longueur, 26 mill.; diamètre, 13 mill. _Rapp. et diff. — Par sa spire saillante et à demi crénelée, éètte coquille appartient à la Section Leptoconus, et ses tours anguleux s’écartent complètement de l’aspect subulé que présente la spire des Lithoconus, quand elle forme une légère saillie. Notre espèce ressemble un peu, par ses stries ponctuées, à C. selectus Adams, mais elle est moins trapue et se distingue par la disparition des stries ponctuées sur la région postérieure du dernier tour. On peut également la rapprocher de C. floridanus Gabb (= C floridensis Sow.), mais elle a la spire moins longue, et une ornementation ponctuée que ne présente pas l’espèce amé- ricaine ; élle ‘a tout à fait le même galbe que C. Sieboldi Reeve, des mers de Chine, et elle n’en diffère que par son _érnementation caractéristique. Quant à C. ngavianus = — Martin, du Pliocène de Java, c’est une espèce beaucoup plus étroite, à spire plus courte, moins crénelée, et dont le dernier tour paraît dénué de stries ponctuées. Unique. Conus (Leptoconus) HYPERMECES, n00. sp. PI. IV, fig. 8. C. testa mediocri, perangusta, conica ; spira parum elata, extraconica; anfractibus primum angulatis ac subcrenulatis, dein subulatis et excavatis, haud profunde suturatis, quadri- sulcatis, striis incrementi tenuiter decussatis ; ultimo anfractu perlongo, regulariter conico, inferne carinato, semilævigato, antice et ad basim sulcis remotis et puncticulatis ornato: apertura angustissima, marginibus parallelis cincta, antice vir dilatata; labro arcuato, profunde emarginato; sulco parie- tali profundo. Taille assez petite ; forme très étroite, conique, clava- tulée ; spire très peu saillante au sommet, à galbe extra- conique ; environ dix tours, d’abord anguleux et obtusé- ment crénelés sur la région antérieure qui est lisse, tandis que la rampe inférieure est sillonnée, puis la région anté- rieure se réduit graduellement à un bourrelet peu saillant, contigu à la suture qui est linéaire et profonde, de sorte que les derniers tours sont seulement excavés et ornés de quatre sillons spiraux, inégaux et inéquidistants, croisés par de fins plis curvilignes d’accroissement, surtout visibles vers la suture inférieure. Dernier tour égal aux neuf dixièmes de la longueur totale, régulièrement conique, à peine atténué aux abords de la carène qui limite sa périphérie en arrière, lisse sur le tiers inférieur de sa hauteur, puis orné en avant et à la base, de sillons finement ponctués par les accroissements, qui augmentent graduellement de largeur et se trans- forment, sur le cou, en de larges rainures obliques ; ouver- ture extrêmement étroite, terminée à la base par un canal tronqué, sans échancrure ; labre arqué, surtout en arrière, profondément échancré sur la spire ; columelle deux fois tordue sur elle-même du côté antérieur ; dépression parié- tale parallèle à la gouttière, dont elle est séparée par une faible callosité. Dim. — Longueur, 35 mill.; diamètre, 144 mill. Rapp. et diff. — Cette espèce s’écarte évidemment de la précédente par son galbe beaucoup plus étroit, qui motive le nom que je lui ai choisi; elle a d’ailleurs la spire bien plus courte, les crénelures plus effacées, les sillons spiraux moins inégaux sur les tours de spire; en outre, les sillons du dernier tour sont moins profondément ponctués, et les rainures obliques ne se dédoublent pas, sur le cou, comme cela a lieu chez C. karikalensis ; enfin la columelle de C. hypermeces porte une double torsion qui est tout-à- fait caractéristique. Si on le compare à C. ngavianus, du Pliocène de Java, qui est aussi une espèce très-étroite, on trouve qu’il s’en distingue par ses sillons sur le dernier tour, ponctués et descendant plus en arrière; en outre, pour un même diamètre, l’espèce javanaise aurait quatre ou cinq millimètres de moins que la coquille de Karikal. Unique. Conus (Leptoconus) BONNETI, n0v. sp. PI. IV, fig. 15, 16. C. testa parum grandi, conica, subpiriformi: spira elata, ertraconica; anfractibus 10 subimbricatis, primo tenuiter ad suturam creniferis ac marginatis, dein applanatis et funiculis quinque ornatis, striis incrementi curviter decussatis; ultimo anfractu peramplo, postice ad angqulum attenuato, undique PEN US sulcis punctiferis notato : apertura marginibus haud parallelis cincta, antice prululum dilatata; labro parum arcuato, nec profunde emarginato; columella tenuiter distorta ; sulco parietali profundo, parallelo. Taille très au-dessous de la moyenne; forme conique, légèrement piroïde, spire assez élevée, à galbe extra- conique; environ dix tours, d’abord anguleux et subim- _ briqués près de, la suture supérieure, qui est linéaire et peu profonde, avec de très faibles crénelures sur ce rebord lisse, et quelques sillons spiraux sur la rampe inférieure ; puis, peu à peu, le rebord tend à disparaître, les tours s’aplatissent, deviennent subulés, et sont seulement ornés de quatre ou cinq sillons spiraux, à peu près égaux aux filets qui les séparent, croisés par de fins plis d’accroisse- ment curvilignes. Dernier tour peu supérieur aux trois quarts de la lon- gueur totale, anguleux à la périphérie de la spire, atténué °et faiblement conoïdal dans sa région inférieure, légère- ment déprimé à la base, en decà du gonflement du cou, orné, sur toute sa surface, de rainures spirales cloisonnées par des plis d’accroissement, et moitié moins larges que les rubans lisses qui les séparent, sauf à la base et sur le cou, où les rainures s’élargissent aux dépens des rubans qui se dédoublent parfois; ouverture à bords presque parallèles, à peine dilatée en avant, terminée par un canal large et légèrement échancré; labre peu arqué, faiblement échancré sur la spire; columelle fortement tordue à la base ; rainure pariétale profonde, un peu plus large que les sillons de l’ornementation, séparée de la gouttière infé- rieure de l'ouverture par une callosité à peine sensible. Dim. — Longueur, 28 mill.; diamètre, 12 mill. Rapp. et diff. — Bien distincte, par son ornementation et, par sa spire, de tous les Leploconus ci-dessus décrits, ET 0e cette espèce a quelque analogie avec quelques formes vivantes, de Madagascar ou des îles Philippines, telles que C. Kieneri Reeve, C. planiliratus Sow.; mais elle s’en dis- tingue par sa forme un peu piroïde et par ses sillons plus régulièrement gravés et cloisonnés ; on peut également la rapprocher des autres espèces que Tryon classe au com- mencement de sa section Asperi : C. subulatus Kiener, C. Neptunus Reeve, C. mucronatus Reeve, C. alabaster Ad. et Reeve, mais elle s’en écarte par son galbe plus trapu, par sa spire plus extra-conique, par ses sillons plus cloi- sonnés. Assez commune, sept échantillons. Conus (Leptoconus) AULACOPHORUS, n00. sp. PI. IV, fig. 19. C. testa parva, ventricosa, conica, subpiriformi; spira depressa, ad apicem solum mucronata et perextraconica ; anfractibus primo subangulatis et paululum imbricatis, obso- lete crenulatis, dein applanatis et bisulcatis, sutura canalicu- lata distinctis ; ultimo an/ractu peramplo, conoidali, undique sulcifero, et in sulcis tenuiter punctato: apertura postice angustata,, antice dilatata, canali late truncato, haud emar- ginato; labro obliquo, vix arcuato, parum emarginato ; colu- mella parum intorta. Coquille assez petite, ventrue, courte ; forme conoïdale, un peu piroide; spire déprimée, seulement un peu sail- lante au sommet, à galbe tout à fait extra-conique ; huit ou neuf tours étroits, d’abord anguleux et subimbriqués, avec des crénelures très obsolètes sur le rebord antérieur, puis graduellement aplatis et ornés de deux sillons infé- rieurs, avec un assez large ruban lisse en avant ; un troi- sième sillon se confond avec la suture, qui est par suite — 49 — canaliculée ; des stries d’accroissement curvilignes croisent finement cette ornementation spirale. Dernier tour formant toute la coquille, conoïdal, à galbe un peu convexe au milieu, atténué aux abords de l'angle périphérique, à base légèrement excavée en deçà du cou du canal, qui est large et court ; surface entière- ment couverte de sillons spiraux, régulièrement écartés, finement cloisonnés par les accroissements ; les trois derniers, sur le cou du canal, sont un peu plus serrés et plus obliquement enroulés; ouverture incurvée, à bords non parallèles, un peu plus large dans la moitié antérieure de sa hauteur, terminée en avant par un canal largement tronqué, sans échancrure ; labre mince, oblique, à peine arqué, très faiblement échancré sur la spire ; columelle légèrement tordue à la base; dépression pariétale très peu visible, généralement confondue avec l’avant-dernier sillon, à l’intérieur de l’ouverture, sans aucune callosité formant une gouttière postérieure. Dim. — Longueur, 19 1/2 mill. ; diamètre, 11 1/2 mill. Rapp. et diff. — Au premier abord, on pourrait croire que cette coquille n’est qu’une variété de la précédente; cependant je n’ai éprouvé aucune difficulté à séparer les échantillons de C. aulacophorus, non seulement à cause de la brièveté de la spire qui fait une saillie beaucoup moindre, ce qui augmente encore l’aspect piriforme du dernier tour, mais encore à cause du nombre moindre des sillons sur les tours de spire; en outre, les rainures spi- rales du dernier tour sont moins larges, plus régulières, et la dépression pariétale est encore moins visible. Les jeunes individus des deux espèces se ressemblent davan- tage; mais, comme quelques-uns de ces caractères appa- raissent dès le jeune âge, notamment les différences d'ornementation, je n’hésite pas à considérer tous ces ART échantillons comme appartenant à deux formes bien dis- tinctes. Peu rare ; quatre individus. Conus (Leptoconus) COSMETULUS, nov. sp. PL. IV, fig. 11, 12. C. testa minuta, valde conica, paulo angusta; spira elata, subextraconica, apice polygyrato et lævigato, anfractibus 6, ad suturam antice crassimarginatis et obtuse crenulatis, inferne biliratis ac plicis incrementi elegantiter decussatis; ultimo anfractu tertiam partem longitudinis fere æquante, ad angulum postioum subcrenulato, undique et profunde arato, et in sulcis subtiliter decussato : apertura perangusta, marginibus parallelis cincta ; labro parum arcuato, haud profunde emarginato ; columella vix intorta ; sulco parietali indistincto. Taille petite; forme un peu étroite, régulièrement conique; spire saillante, à galbe à peine extra-conique, non déprimée à la périphérie ; tours embryonnaires nom- breux, convexes, lisses, auxquels succèdent six tours presque plans, subimbriqués en avant, séparés par des sutures peu visibles, avec un gros bourrelet antérieur, obtusément crénelé ; la rampe postérieure est occupée par deux sillons spiraux, élégamment croisés par des plis d’accroissement curvilignes. Dernier tour à peu près égal aux deux tiers de la lon- gueur totale, séparé de la spire, à la périphérie inférieure, par un bourrelet subanguleux, à peine saillant sur le con- tour, et très obtusément orné de crénelures confluentes, comme celles des tours de spire; surface entièrement ornée de profonds sillons spiraux, assez serrés, finement décussés par les accroissements et régulièrement espacés, ET sauf sur'lecou; ‘où'ïls sont un ‘peu plus rapprochés; en’ devenant plus obliques ; ouverture très étroite, à bords tout à fait parallèles, terminée en avant par une tronCature non échancrée; labre peu arqué, peu profondément échancré sur la spire; columelle à peine tordue à la base; cicatrice pariétale invisible. | . Dim. — Longueur, 12 mill.; diamètre, 5 mill. “Rapp. et diff. — Bien que les échantillons que je connais de cette petite espèce ne soient probablement pas com- plètement adultes, je la crois bien distincte des autres: Leptoconus de Karikal, non seulement par sa forme étroite et par son ornementation profondément gravée, mais surtout par le galbe de sa spire, qui occupe presque le tiers de la hauteur totale, en la mesurant jusqu’à l’angle périphérique du dernier tour, et non pas à partir de la suture de l’avant-dernier tour ; en outre, les crénelures. confluentes qui persistent jusqu’au dernier tour, l’orne- mentation plus marquée des tours de spire, contribuent à lui donner un aspect tout à fait spécial, qui ne permet pas de confondre cette coquille avec les précédentes. Parmi les coquilles vivantes, C. borbonicus Ad., de l’île de la Réunion, a le même galbe et la spire est aussi cré- nelée, mais le tour est lisse; C. sulcifer Ad., de la Nouvelle- Calédonie, est sillonné et crénelé, mais son galbe est moins étroit; C. australis Chemn., est moins conique et a l'ouverture bien plus large, etc. Assez rare ; trois échantillons. Conus (Chelyconus) SUBVIMINEUS, n0v. sp. PI. IV, fig. 47-48. C. testa mediocri, angusta, conoidali; apice proboscidali, lævigato; spira producta, primum extraconica, dein conoidali; anfractibus primis imbricatis ac antice subscalatis, deinde — 65 —_ planis et subulatis, spiraliter sulcatis et in sulcis tenuissime punctatis; ultimo anfractu grandi, inferne fascia obsoleta separato, paululum convexo, ab basim attenuato et striis spiralibus ornato; apertura angusta, marginibus fere parul- lelis cincta, canali obliquiter truncato, haud. emarginato, antice producta; labro tenui, obliquo, fere rectilineari, ad spiram late nec profunde emarginato. Taille assez petite; forme étroite, allongée, conoïdale ; spire relativement longue, à galbe d’abord extra-conique au sommet, puis graduellement conoïdal; protoconque polygyrée, lisse, proboscidiforme ; tours assez larges, séparés par de profondes sutures, d’abord étagés ou plutôt imbriqués en avant, et obtusément crénelés sur ce rebord, qui disparaît peu à peu, de sorte que les tours finissent par devenir plans et subulés, ornés seulement de trois ou quatre stries spirales, finement ponctuées par les accrois- sements. Dernier tour égal aux trois quarts de la longueur totale, quand on le mesure à partir de la suture de l’avant- dernier tour, séparé de la spire par un angle que marque une bande un peu saillante, servant de limite aux sillons spiraux de l’avant-dernier tour ; galbe un peu convexe en arrière et au milieu, atténué et légèrement excavé à la base; surface à moilié lisse, ornée en avant de sillons assez rapprochés, équidistants, finement cloisonnés par ies plis d’accroissement, obliquement enroulés et plus serrés sur le cou. Ouverture assez étroite, à bords presque parallèles, légèrement dilatée au milieu, anguleuse dans l’angle infé- rieur, terminée en avant par un canal large, obliquement tronqué sans échancrure ; labre mince, à contour à peu près rectiligne, obliquement incliné à droite de l’axe, du côté antérieur, échancré sur la spire par un sinus large:et peu profond; columelle faiblement tordue et excavée à la naissance du canal. — 66 — “Dim. — Longueur, 2% mill. ; diamètre, 8 4/2 mill. Rapp. et diff. — Cette espèce ressemble, par son galbe, à C. vimineus Reeve, et aussi à C. longurionis Kiener, que Tryon considère comme synonyme de C. vimineus; elle s’en distingue toutefois par la surface de son dernier tour qui est à moitié lisse, dépourvu des stries qui ornent, en arrière, les deux espèces vivantes. Dans son étude sur les mollusques pliocéniques de Java, M. Martin distingue les formes fossiles, qu’il rapporte à ces deux espèces vivantes, par l’ornementation grossie des premiers tours de spire, qui seraient crénelés chez C. longurionis, tandis que l’angle imbriqué des tours de C. vimineus serait lisse ; à ce point de vue, la coquille fossile de Karikal ressemblerait donc plutôt à C. longurionis: néanmoins je l’ai nommée sub- vimineus, parce que son galbe est plus conoïdal, comme celui de C. vimineus. Assez rare ; trois individus. M. C. DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE NOUVELLE DE MELAMPUS PROVENANT DU GOLFE DE GASCOGNE Par H. FiIscHEr J'ai attiré récemment l'attention sur la présence du genre Melampus dans le Golfe de Gascogne, et dans la courte note publiée à ce sujet (1), je rapprochais provi- soirement le spécimen unique, trouvé dans la rade de Saint-Jean-de-Luz, du Melampus exiguus Lowe, mais en réservant la question de l'identité spécifique des deux formes. (1) Journ. de Conchyl. Vol. XLVII, 1899, p. 55, fig. 1. LE GR = Ayant eu, depuis cette époque, l’occasion d'étudier des spécimens authentiques de M. exiquus, recueillis autrefois, à Madère, par C. de Paiva, j'ai acquis la conviction qu'il est difficile d'admettre cette identité, et je propose le nom nouveau M. biscayensis pour la forme de Saint-Jean-de-Luz. On peut constater sur les deux figures ci-jointes, repré- sentant les deux espèces, une notable différence de taille; F. 1. Melampus biscayensis Rio Melampus exiguus Lowe. nov. sp. Grossi 15 fois. Grossi 15 fois. en outre, M. exiquus est beaucoup plus élargi vers le haut. Les plis de la paroï interne de l’ouverture présentent aussi des différences importantes. Ces plis sont au nombre de trois : le pli columellaire et deux plis pariétaux, l’un supérieur, l’autre inférieur : ces deux derniers sont beau- coup plus saillants chez M. exiquus que chez M. biscayensis ; le pli pariétal inférieur est plus comprimé chez la première forme ; le pli columellaire est relativement plus important PT. «fr chez la seconde. L'observation de jeunes individus’ de M. exiquus donne lieu aux mêmes remarques. : Je ferai observer, à ce propos, que la figure originale de Lowe (1) ne concorde pas avec les exemplaires que j'ai sous les yeux, mais que ceux-ci s'accordent très bien, au contraire, avec la description de C. de Paiva (2) : la figure de Lowe représente une coquille presque ovoïde et non conoïde, bien que la diagnose originale du même auteur dise expressément « testà ovali-turbinaté, subconiformi. » En outre, le pli pariétal inférieur est figuré peu saillant et très oblique. Je présume donc que la figure de Lowe a été mal rendue par le dessinateur, et je crois utile de publier la représentation ci-jointe. La nouvelle espèce, M. biscayensis, peut être définie comme suit : Testa solida, subovoïdea, castaneo-rufa, in apice decolo- rata, in regione columellari albida. Spira conica brevis, apice papilloso. Anfractus 5 (præter apicem), primi subplani, striis aliquot spiralibus exarati, sutura parum distincta juncti; ultinvus 8/9 altitudinis æquans, striis quoque exilis- simis ac undulosis sub lente tantum valido conspicuis cingu- latus, propè suturam verd fortioribus et ibi a striis incrementi decussatis. Apertura elongata, parum obliqua, margine interno plica columellari valida et plicis 2 parietalibus (infe- riore compressa, mediocri, superiore minima) instructo. its acutum, intus Di albido, lævi, incrassatum. Altit, — 3mm 2/10. Latit. — {mn 8/10. Hab. — Rade de Saint-Jean-de-Luz, zone littorale. Coquille relativement épaisse, subovoïde, composée de cinq tours (non compris le nucléus); les premiers inco- (1) The Zoological Journal, Vol. V, 1835, p 291, pl. XIII, fig. 6, 7 (2) Monographica Molluscorum terrestrium, fluvialium, lacustrium, incolarum Maderensium. Lisbonne, 1868, p. 150. lores, presque plans, à suture peu distincte ; les derniers bruns, à l’exception de la région columellaire qui est blanchâtre. Spire courte, conique, débutant par un nucléus papilleux. Dernier tour occupant les 8/9 de la hauteur totale, présentant de fines stries décurrentes qui paraissent onduleuses sous le microscope dans la région moyenne, où elles sont peu profondes; ces stries sont au contraire plus accusées et moins onduleuses à la partie supérieure du tour, où elles sont croisées, avec une cer- taine régularité, par les stries d’accroissement bien mar- quées dans cette région. Ces stries décurrentes existent aussi, en petit nombre et nettement marquées, sur les premiers tours, mais les stries d’accroissement y sont moins visibles. Ouverture allongée, peu oblique. Bord interne recouvert d’une mince callosité, portant un fort pli columellaire et deux plis pariétaux médiocres, l’infé- rieur comprimé, le supérieur très faible. Labre tranchant, muni à l’intérieur d’un bourrelet calleux presque parallèle au bord. On constatera sur la figure 2 la présence d’une callo- sité très légèrement oblique, remontant au-dessus de la dent pariétale supérieure, presque jusqu’en haut de l'ou- verture. Cette formation se retrouve aussi sur la figure de Lowe; je crois en avoir observé également une légère indication sur le spécimen de #W. biscayensis. Notons, d'autre part, que la dent pariétale supérieure est blan- châtre dans le premier spécimen, tandis qu’elle présente la couleur générale du test dans le second. Je termine cette note en remarquant que la nouvelle espèce n'est fondée que sur un spécimen unique, et que sa description pourra par suite recevoir quelques modifi- cations, lorsque d’autres exemplaires seront recueillis. HE BIBLIOGR A PHIE Notes malacologiques, par C. F. Ancey ( A Observations sur les Mollusques terrestres et fluviatiles recueillis dans l’Indo-Chine et particulièrement au Laos, par M. Henri Counillon, accompagnées de remarques sur d’autres mollusques de cette région. Les espèces citées dans ce travail proviennent presque toutes de la région de Luang-Prabang. Nous partageons absolument l’avis de l’auteur en ce qui concerne le Ca- maena vanbuensis Smith, car nous ne pouvons y voir autre chose qu’une variété carénée du £. illustris Pfeiffer. Par contre, nous constatons qu'il s’est mépris au sujet de l'identification du Cyclophorus songmaensis Morlet, qui, d’après le type que nous avons sous les yeux, doit être regardé comme synonyme du C. dodrans J. Mabille, tandis que la coquille figurée sous ce nom par M. Ancey serait, selon nous, le Cyclophorus speciosus Philippi (Monogr. in Martini et Chemnitz, nouv. édit., pl. XX V, fig. 1, 2, 3). Il nous semble également que le Pterocyclus, décrit sous le nom de Marioni Ancey, est identique au Pt. Housei Haines (Reeve Conch. Icon. fig. 21). Les autres espèces décrites comme nouvelles sont : Macrochlamys callojuncta, Sesara Penoti et Stenogyra Henrici. (1) Bulletin du Muséum de Marseille, tome I, fascic. I, 10 juin 1898, brochure in-4e de 26 pages et 1 planche coloriée. LI) AS B Descriptions d'espèces nouvelles du Centre de l’Afrique. Dans ce travail, M. Ancey propose le genre Hirtia pour deux mollusques nouveaux du lac Tanganyika (H. litto- rina et H. globosa) qui ressemblent, par la nature de leur test, leur système de sculpture et leur coloration, aux Lavigeria (= Nassopsis) tandis que leur région ombilicale est recouverte par une callosité épaisse qui s'étale très loin et est limitée par un bord anguleux. Ce caractère suffit-il pour justifier la création d’un genre spécial? — Tel n’est pas notre avis. Nous avons, en effet, reçu der- nièrement de M. le Lt-Colonel Martel des spécimens de la seconde espèce de M. Ancey (H. globosa) et leur compa- raison avec de nombreux exemplaires de L. nassa nous fait croire que si, d’une part, leur valeur spécifique est incontestable, de l’autre, leurs affinités avec le nassa sont si grandes qu'il n’y a pas lieu de les classer dans un genre ni même dans un sous-genre différent. La troisième espèce décrite par M. Ancey sous le nom de Lavigeria Lechaptoisi, fournit d’ailleurs un argument en faveur de notre manière de voir, car elle présente déjà un aplatissement notable de la région ombilicale et une expansion de la callosité, bordée du côté externe par un angle. Or, ce Lavwigeria Lechaptoisi n’est, à notre avis, qu’une simple variété du L. nassa à laquelle nous n’avons même pas cru devoir attribuer un nom, étant donné le polymorphisme de cette espèce. Nous l’avons représentée, dans ce recueil (Journal de Conchyliologie, 1899, pl. VIIL, fig. 4), à côté de quatre autres L. nassa (ibid., pl. VIIL, fig. 1, 2, 3 et 5), et nous possédons dans notre collection une série d'exemplaires qui prouvent que toutes ces formes sont reliées entr’elles d’une manière ininterrompue. Tr C Notes sur quelques coupes génériques ou sous-géné- riques de Mollusques. Dans cette note, M. Ancey propose de réserver le nom de Pseudopartula aux espèces de Java, telles que Bulimus galericulum Mousson, et d'adopter, pour les petits Buli- midés sénestres de la Nouvelle-Calédonie et des Nouvelles- Hébribes (singularis, sinistrorsa, turgidula et Theobaldiana), le nom, resté manuscrit, de Draparnaudia Montrouzier. Il propose ensuite de remplacer par Tabmaniella Ancey, le nom Beddomea donné par M. Petterd à des coquilles flu- viatiles de Tasmanie, à cause de l’existence d’un genre Beddomea Nevill, plus ancien, qui s’applique à des petits Bulimidés de l’Inde méridionale et de Ceylan, fort voisins des Pseudopartula. Enfin, il propose d'appeler Pseudam- pullaria la section des Ampullaria pour laquelle M. Petterd avait employé le terme Brazieria, déjà utilisé antérieure- ment par M. Ancey lui-même pour une section d’Hélicéens. D Description d’un Mollusque méditerranéen nouveau. Sous le nom de Cyclostrema Dautzenbergianum, M. Ancey fait connaître une petite espèce récoltée aux environs de Port-Guédon sur le littoral de la Kabylie. Elle est remar- quable par sa sculpture qui rappelle celle de l’Adeorbis subcarinatus. Ph. DAUTZENBERG. Manual of Conchology; Structural and Systematic. With illustrations of the species. By George W. Tryon dr. Continuation by (Manuel de Conchyliologie structurale I LE ee et systématique. Avec les figures des espèces. Par George ” W. Tryon Jr. Continué par H. A. Pilsbry. — Série Il : Pulmonata. — Partie XLVII (1). M. le professeur H. A. Pilsbry poursuit avec activité la publication de son important « Manual of Conchology » et s’occupe, dans le présent fascicule, de la sous-famille des Orthalicinæ dont l’étude a été commencée dans la précé- dente livraison. Remarquons les variétés nouvelles trifacta et deceptor d’Oxystyla princeps ; prototypus d’Oxystyla pulchella ; subpulchella d'Oxystyla maracaibensis. Le genre Porphyrobaphe Shuttleworth (type : Bulimus iostoma Sow.), appartenant à la famille étudiée, est abordé ensuite par l’auteur : ce genre, habitant le Pérou, l’Equa- teur et la Colombie, se distingue des genres voisins par sa coquille embryonnaire lisse et son péristome réfléchi ou épaissi; les espèces qu’il comprend sont groupées suivant un tableau analytique. Le genre Liguus Montfort est divisé en trois sous- genres : Liguus, s. str., habitant les Antilles; Hemibulimus, habitant la Colombie, et Corona, habitant l'Amérique du Sud. Le fascicule continue par l’étude du premier de ces sous-genres, Liguus, s. str (type : Bulla virginea, Linné) et se termine par l’étude du troisième, Corona, Albers (type : Helix regina, Fér.). H. Fiscaer. Synopsis of the American Species of the Family Diplo- dontidæ, by (Synopsis des espèces américaines de la famille des Diplodontidæ, par) W. H. Dall (2). (1) Philadelphie, 1899. Edité par la section conchyliologique de l’Académie des Sciences de Philadelphie. Fascicule in 8 comprenant 64 pages et 18 planches coloriées. (2) Brochure in-8° de 3 pages. Extrait de The Journal of Concho- logy, vol. IX, 1899. Ë ET PU Suivant M. le professeur Dall, les Diplodontidæ com- prennent les genres Felania, Diplodonta, Ungulina et Joani- siella; les Cryptodontidæ, bien distincts par leurs carac- tères anatomiques, doivent être séparés des Diplodontidæ. L'auteur définit, dans le genre Diplodonta, les sections nouvelles Felaniella (type : Felania usta Gld) et Phlycti- derma (type : Diplodonta semiaspera, Philippi). Les espèces mentionnées, faisant partie de la faune des deux Amériques, sont au nombre de dix, parmi les- quelles deux sont décrites comme nouvelles : Diplodonta puncturella, de la Jamaïque (où on le trouve vivant et aussi à l’état fossile dans l’Oligocène), et D. platensis, du Rio de la Plata, République Argentine. Le nom nouveau D. semirugosa est proposé par l’auteur pour D. semiaspera Cpr (non Philippi). Enfin, M. Dall ajoute à la liste précé- dente le Lucina leucophæata Reeve (habitat inconnu), qui est certainement un Diplodontidé, et appartient peut-être à la faune de l’Amérique occidentale. H. FiscHEr. — Sur des Héliees bidentées de l’Oligocène Algérien, par Paul Pallary (1). M. Pallary présente dans cette courte note de curieuses observations comparatives sur les Helix bidentés d'Algérie, vivants et fossiles ; il fait remarquer, en premier lieu, que les Helix senilis Morelet (qui est en réalité une forme fos- sile), subsenilis Crosse, Dumortieriana Crosse et Jobæana Crosse, formes très répandues dans les terrains tertiaires de Constantine, sont reliées entre elles par une série ininterrompue d’intermédiaires, à partir de l’H. senilis, dont le péristome est relativement peu épaissi, jusqu’à (1) Brochure in-8° de 4 pages. Extrait du Bulletin du Muséum d’His- toire naturelle, 1899, n° 6. Ta — l’'H. Jobæ dont le péristome présente une dent supplémen- taire très épaisse. Une autre série de transformations con- ‘conduit à H. Dumortieri, de sorte que toutes ces formes devront sans doute être réunies spécifiquement. Afin d’ap- précier la signification de ces variations, M. Pallary émet l'opinion que l’apparition d’un épaississement dentiforme supplémentaire, chez les formes algériennes vivantes, est dû aux conditions d'habitat dans une région très chaude, dont le sol sablonneux est plus ou moins chargé de sels alcalins. C’est, en effet, dans le sud du département d'Oran et dans le centre du Maroc que l’on trouve les spécimens à lamelles aperturales {mélangés d'ailleurs à des individus sans lamelle, qui sont en majorité). HUE D'autre part, l'influence du littoral, combinée avec un sol de même nature, semble produire uu épaississement excessif du péristome et des sillons et cannelures sur les parois internes de l'ouverture (ex. : Helir kebiriana Pallary, d’Aiïn el Turk, près Oran). En combinant les remarques précédentes, l’auteur conclut que le climat littoral de Constantine, aux temps oligocènes, devait être aussi chaud que les régions actuelles du Sud. Il fait enfin remarquer que de nombreux Helix, vivant actuellement dans les conditions climatologiques sus-indiquées, présentent des épaississements ou des stria- tions analogues. H. FIsCHER. On Ariophanta Dalyi, n. subsp., from Mysore. with a note on Mariælla Dussumieri, Val., by (Note sur Ario- phanta Dalyi, nouvelle sous-espèce, dé Mysore, avec une note sur Mariælla Dussumiery, Val., par W.T. Blan- ford (1). | (4) Brochure in-8° de 4 pages. Extrait des Proceedings of the Mala- cological Society, vol. III, 1899. Re, L'auteur décrit dans cette note une forme nouvelle de l'Inde, Ariophanta Dalyi, de Kadur District (Mysore), inter- médiaire entre A. cysis Bs. et A. intumescens Blf. Cette forme n’est d’ailleurs, d’après M. Blanford, qu’une variété (ou une sous-espèce, suivant son expression) de l’4. cysis Bs., espèce très polymorphe et paraissant se relier intime- ment aussi aux 4. ampullaroides, A. auris et 4. thyræus. M. Blanford signale la présence, dans le même district de Kadur, d’un Mariælla qu'il rapporte à M. Dussumueri Valenciennes. Cette découverte vient donc confirmer l'opi- nion de M. Webb, suivant lequel la localité où Dussumier a recueilli l'espèce décrite par Valenciennes ne serait pas l’île Mahé (Seychelles), mais bien la possession française de Mahé dans la péninsule Indienne. H. Fiscaer. Note on the Land Mollusea of Bombay. by (Note sur les Mollusques terrestres de Bombay, par) W. T. Blan- ford (1). Cette note de M. Blanford contient quelques remarques et une rectification à propos de la liste des quinze espèces de Mollusques terrestres de Bombay, publiée antérieure- ment par M. A. J. Peile : l’Helix (Microcystina) Perroteti, signalée par ce dernier auteur, serait en réalité le Macroch- lamys (?) platychlamys décrit, en 1881, par M. Blanford. H. Fiscuer. On some Species of Shells of the Genera Streptaxis and Ennea from India, Ceylou and Burma, by (Sur quel- ques espèces de Mollusques des genres Streptaxis et (1) Brochure in-8 de 3 pages. Extrait du Journal Bombay Nat. Soc, Hist., vol. XII, 1899. MT les Ennea de l'Inde, de Ceylan et de Birmanie, par) W. T. - Blanford (1). L'auteur décrit et figure dans ce travail cinq espèces de Streptaxis et six d’Ennea provenant de l’Inde, de Ceylan et de la Birmanie. Ce sont : Streptaxis lævis nov. sp., de Tenasserim ; S. Beddomei Nevill mss, des monts Animalaï (Inde méridionale); S. scalptus nov. sp., des monts Kola- malaï (Inde méridionale); S. subacutus nov. sp. (Habitat : Sud du Kanara); S. ravanæ nov. sp., de Ceylan; Ennea turricula nov. sp., des monts Animalaï et de la province Wynaad ; E. brevicollis nov. sp , des environs de Moulmein (Birmanie) : E. nagaensis Godwin-Austen mss., des monts Naga. Trois espèces connues : Ennea milium G.-A., du nord de l’Assam; E. canarica Bedd., du sud du Kanara; E. Bed- domei Blf. (Habit. : Sivagiri Hills), insuffisamment ou non figurées par leurs auteurs, sont ici soigneusement repré- sentées, d’après les types originaux. Ce travail, par la précision des descriptions et des figures, nous paraît appelé à rendre de réels services à ceux qui étudient ces groupes difficiles de Mollusques terrestres. H. FIsCHER. The terrestrial Mollusea of Michigan, by (Les Mollusques terrestres du Michigan, par) Bryant Walker (2). Après discussion des chiffres fournis dans des travaux antérieurs, l’auteur fixe à 75, dans l’état actuel de nos connaissances, le nombre des espèces terrestres habitant (1) Brochure in-8° de 7 pages et 1 pl. lith. Extrait des Proc. Zool. Soc. London, 1899. (2) Détroit (Michigan), 1899. Brochure in-8° de 27 pages, avec une carte. Lee, = l'Etat de Michigan ; il fait remarquer que la distribution géographique des espèces citées est encore très impar- faitement connue, car nous n’avons aucune donnée sur la faune malacologique de la moitié environ des provinces composant l'Etat. M. Bryant Walker fournit cependant divers renseignements intéressants sur cette distribution, ainsi que sur la comparaison de la faune malacologique actuelle de ce pays avec la faune quaternaire. Il donne la liste de toutes les espèces recueillies, avec leur habitat, et définit la variété nouvelle albida de Polygyra monodon. Rack. La note se termine par la liste des espèces douteuses. H. Fiscuer. New-Zealand Polyplacophora : Keys to Genera and Species, by (Polyplacophores de la Nouvelle-Zélande, - avec des tableaux analytiques pour les Genres et les Espèces, par) Henry Suter (1). Les espèces de Polyplacophores de la Nouvelle-Zélande, citées par M. Suter, sont au nombre de 29, toutes connues, réparties entre les dix genres Lepidopleurus, Callochiton, Ischnochiton, Plaxiphora, Acanthochites, Spongiochiton, Chi- ton, Eudoxochiton, Acanthopleura, Ornithochiton. M. Suter dispose les genres et les espèces suivant des tableaux dichotomiques qui rendront les déterminations beaucoup plus faciles. H. FiIscHER. Revision of the New-Zealand Pleurotomidæ., with Des- criptions of Six new Species, by (Revision des Pleuro- (1) Brochure in-8° de 6 pages d'impression. Extrait des Transactions of the New-Zealand Institute, vol. XXXI, 1898. pe à de tomidæ de la Nouvelle-Zélande, avec les descriptions de six Espèces nouvelles, par) Henry Suter (1). Les espèces citées ou décrites dans cette note, par M. Suter, appartiennent aux genres Pleurotoma, Genotia, Drillia, Spirotropis, Surcula, Mangilia, Clathurella, Daph- nella. Le nombre total des espèces mentionnées atteint 26, en y comprenant celles des grands fonds; des tableaux analytiques facilitent leur détermination, et l’auteur indi- que dans quelle collection se trouve le type de chacune d'elles. _ Six espèces sont décrites et figurées comme nouvelles : 1° Surcula verrucosa, du détroit de Foveaux, voisin de Drillia Angasi Crosse, et du fossile pliocène Surcula tuber- culata Kirk ; 2 Mangilia subaustralis, du détroit de Foveaux, voisin de M. australis Ad. et Angas; 3° M. flexicosta, du détroit de Foveaux; 4° Clathurella subabnormis, de Lyall Bay, voisin du fossile pliocène C. abnormis Hutton; 5 C. nodicincta, de Lyall Bay; 6° Daphnella substriata, du détroit de Foveaux, allié au fossile pliocène D. striata Hutton. M. Suter fait remarquer que la classification des Pleu- rotomidæ de la Nouvelle-Zélande n’est pas définitive, l’opercule et l’appareil lingual de la plupart des espèces étant encore inconnus. H. Fiscaer. Indicaciones sobre algunos fossiles de la Caliza basta blanea de Muro, Isla de Mallorea, par Arturo Bofill (2). L'étude de M. Arthur Bofill porte sur un certain nombre de fossiles recueillis à Muro, dans l'Ile de Majorque (1) Brochure in-8° de 14 pages. Extrait des Transactions of the New-Zealand Institute, vol. XXXI, 1898. (2) Memorias de la R. Academia de Cienvias y artes de Barcelona. Séance du 28 février 1898 (1899). — di — (Baléares), qui lui ont permis de déterminer la présence certaine du Miocène moyen, qui n’avait été que soup- çonnée antérieurement dans cette région. Il a reconnu une quarantaine d'espèces parmi lesquelles nous citerons : Pyrula cornuta Ag., Ficula condita Brong., Ancilla glandi- formis Lamk., Conus Mercati Brocchi, Turritella cathedralis Bronn, Trochus patulus Brocchi, Ostrea gingensis Schlot., Cardium discrepans Bast. = L'un des caractères de ce gisement est la grande taille qu'y atteignent certaines espèces, circonstance qui a conduit M. Bofill à créer quelques variétés, telles que : Venus umbonaria Lk. var. balearica n. v., Cytherea pede- montana Ag. var. Maxima D. V. G. DozLrus. Monographie de la faune lacustre de l’Eocène moyen, . par Fréd. Roman (1). Le travail de M. Roman, bien qu'il n’embrasse qu’une vingtaine d'espèces, est très important parce qu’il coin- prend une comparaison soigneuse, en nature, de types de mollusques fossiles appartenant à des bassins très dif- férents : Bassin de Paris, Bassin d’Alsace, Bassins de la Provence, du Languedoc, de la Garonne. On y trouvera une synonymie qui conduit à des rapprochements strati- graphiques étendus. Ainsi Planorbis pseudoammonius Schlotheim, de la vallée du Rhin, est le même que le PLa- norbis Riquetianus Noulet, du Castrais ; l’auteur a reconnu la présence de cette espèce caractéristique dans un grand nombre de localités de la Provence et du Languedoc. Diverses variétés sont instituées, une espèce du Bassin de Paris, Planorvis Leymeriei Deshayes, est ramenée au rang (1) Annales de l'Université de Lyon. Nouvelle série, tome I, fase. I, 4 br. 42 p. in-8°, 3 pl. phototyp., 1899. — de simple variété. Planorbis castrensis Noulet est une espèce distincte figurée pour la première fois. Limnæa Michelini Desh. — L. castrensis Noulet — L,. Magnani Matheron. Je signalerai Comme espèces nouvelles : Limnæa Miqueli Roman du calcaire à Lophiodon de l'Hérault, Cyclophorus Pellati n. sp. du calcaire lacustre de la même région, Helix Eygaliensis n. sp. de la collection Pellat. Comme autres espèces intéressantes, je mentionnerai : Vivipara Hammeri Defrance, Strophostoma lapicidum Leu- froy, Amphidromus Hopei M. de S., Amphidromus Serresi Matheron, Amph. gibbus Nicolas. Toutes espèces dont on accueillera les figures avec empressement. G. DoLLFus. -Note on the Genus Lingulepis, by (Note sur le Genre Lin- gulepis, par) Ch. D. Waleott (1). M. Walcott décrit dans cette note une espèce nouvelle de Brachiopode, Lingulepis Meeki, provenant du Cambrien moyen, dans le territoire du Parc National (Etats-Unis d'Amérique). Après avoir cité toutes les espèces qui ont été attribuées au Genre Lingulepis, l’auteur ne conserve dans ce genre que L. acuminata Conrad sp., L. Meeki; les autres espèces rentrent en effet en synonymie de la forme typique, L. acuminata, ou bien doivent être rapportées à d’autres coupes génériques. H. FiscHEr. (4) Brochure in-8° de 2 pages. Extrait de American Journaàl of Science, vol. III, 1897. PEU TES VARIÉTÉS a LES SOCIÉTÉS MALACOLOGIQUES The Malacological Society of London (Suite) (1) ToME III Nous recevons (octobre 1899) Le 6me fascicule des travaux de la Société malacologique de Londres, qui complète le tome III; nous donnerons l’analyse de ce volume avant de parler des autres publications anglaises. — Description de Streptaxis gracilis O. Collett, espèce nouvelle de Ceylan, accompagnée de figures. — Révision des Aissotidæ de la Nouvelle-Zélande, par H. Suter. Seize espèces sont indiquées, dont cinq nouvelles sont figurées dans le texte. — Monodonta (Austrocochlea) Quadrasi G. B. Sowerby, espèce nouvelle des Iles Philippines, figurée dans le texte. — Amphidromus inconstans Hugh Fulton, espèce nou- velle de l’archipel Malais, figurée dans le texte. — Philalanka, nouveau sous-genre des Endodonta avec description de deux espèces nouvelles, par le Lieut.-Col. Godwin-Austen. Ce groupe est basé sur une forme spéciale de la radule, pour deux espèces provenant l’une de Ceylan l’autre de l’Inde méridionale, montrant une fois de plus la liaison zoologique de ces deux régions. Cette note est accompagnée d’une planche. (1) Cf. Journal de Conchyl. Vol. XLVII, 1899, p. 259. RE Le — Mulleria Dalyi, espèce nouvelle, par M. Ed. Smith. La découverte du G. Mulleria dans une ‘ivière de la province de Mysore, dans l’Inde, est très remarquable, puisque ce genre n’était connu que des rivières de la Colombie, dans l'Amérique méridionale. L’anatomie, étudiée par M. Martin Woodward, rapproche ce genre des Unionidæ, comme divers conchyliologues l'avaient prévu. — Description du Raphaulus perakensis, espèce nou- velle, par M. Smith, avec la liste des neuf espèces connues de ce genre. — Sur une petite collection de coquilles marines de la Nouvelle-Zélande et de l’Ile Macquarie, avec la description de quelques espèces nouvelles, par M. E. Smith. Les espèces de l’Ile Macquarie présentent un intérêt spécial, car certaines d’entr'elles sont des formes Patagoniennes déjà décrites, ce qui s’expliquerait par la présence d’un grand courant polaire austral dirigé de l'Est à l'Ouest, confirmée aussi par la distribution des Algues ; l’existence de quelques espèces, également connues au Cap de Bonne- Espérance et aux Iles Kerguelen et de Chiloé, fait soup- çonner l'existence d’une province faunique annulaire australe circumpolaire ; sept espèces sont nouvelles. — Liste des coquilles terrestres de l’Ile de Lombock avec la description d'espèces nouvelles, par M. E. Smith. Cette île de l’archipel malais, explorée par M. Everett, a fourni vingt-cinq espèces dont douze sont nouvelles et treize déjà connues dans d’autres iles de l’archipel. Une autre note du même auteur ajoute trois espèces à la faune de la même région. — Notessur une seconde collection de coquilles marines provenant des Iles Andaman avec la description de deux espèces nouvelles du genre Terebra, par M. Cosmo Melvill. La liste renferme deux cent quinze espèces, mais il est Op, PE bien: probable que ce n’est là qu’une faible partie des Mol- lusques qui vivent dans les parages de ces îles situées au milieu du Golfe du Bengale, dont la faune est si riche. Quelques espèces sont connues sur une étendue énorme, tandis que d’autres sont étrangement cantonnées. — Un pore réno-péricardiaque chez Ampullaria urceus, par M. H. Burne. L'auteur a trouvé exacte la description anatomique de l’appareil rénal de cette espèce par le Dr Bouvier, et: la critique du Dr von Erlanger n’est pas jus- tifiée, s’il existe un pore, il n’est pas situé à la place où on s'attendait à le rencontrer, et la structure de cet organe compliqué n’est point encore nettement élucidée. — Quelques points de l’anatomie de Sepia officinalis, par H. Burne. — Sur un spécimen de l’Acanthoteuthis Ferrussacii Munster, provenant des calcaires lithographiques de So- lenhoïfen et montrant sa membrane buccale, par M. Crick. Ce remarquable échantillon, conservé maintenant au British-Museum, à Londres, confirme la classification de ce genre parmi les Céphalopodes Décapodes Dibranches. — Descriptions de deux nouvelles espèces de Clausilies de Chine, par M. R. Sykes. — Liste des espèces de Cataulus trouvées à Ceylan, avec la description de quelques espèces nouvelles de cette île, par M. Sykes. Sur des matériaux considérables, l’auteur propose diverses corrections au travail antérieur du Dr Jousseaume, il porte à quatorze le nombre des Cataulus connus et décrit douze espèces nouvelles appartenant à divers groupes; les deux Cataulus nouveaux sont remar- quables par leur analogie avec certaines espèces de l’Indo- Chine et de l’Inde méridionale. — Notes sur le genre Coxiella, par M. Smith, fondé par : Sdpmdhat SU Qf = l’auteur sur quelques espèces saumâtres d'Australie, trois espèces sont connues : Coæiella striatula Menke (Trunca- tella), C. confusa Menke (Blanfordia), (. Gilesi Angas (Paludinella). — Note sur Cypræa caput-anguis Philippi avec des- cription d’une nouvelle variété de C. caput-serpentis, par Mie A.-F. Kenyon. L'espèce critique de Philippi est déli- mitée et figurée, ainsi qu’une variété nommée caput- colubri, qui a été souvent confondue avec l’une ou l’autre des deux autres formes. — Remarques sur quelques coquilles de Bulimulus, sec- tion des Drymæus, avec la description de nouvelles espèces terrestres de la Bolivie, de l’Equateur et de la Colombie, par M. J. da Costa. Une douzaine de formes nouvelles sont figurées. — Note sur l’anatomie de Resania Gray et Zenatia Gray, de la Famille des Mactracea, par M. W.-H. Dall. — Description des genres Bathanalia et Bythoceras du lac Tanganyika, par M. Moore. Ces deux genres nouveaux, représentés chacun par une espèce : Bathanalia Howesi et Bythoceras iridescens ont été obtenus d’une région pro- fonde (600 à 800 pieds) située dans la partie Sud du grand lac africain. Le premier genre ne diffère que par des nuances du G. Amberlya du Jurassique d'Europe. Le second vient se placer au voisinage du Genre Tanganyicia, décrit il y a quelques années; une discussion intéressante est intervenue entre les membres présents de la Société. — Phylogénie des genres d’Arionidæ, par le prof. Pils- bry. Travail très important : cette famille de Limaciens est développée dans trois régions du globe : l’Ouest de l’Eu- rope, l'Himalaya et l'Ouest de l'Amérique, la souche aurait été dans les Binneya américains et les Anadenus du centre Lo = dE de l’Asie seraient les derniers évolués ; onze genres sont admis. — M. Ed. Smith signale un exemplaire géant de l’Hippox pus hippopus récemment acquis par le British-Museum et ayant 13 pouces 1/2 de long, son poids atteignant 16 livres 9 onces. Le poids, d’ailleurs, ne paraît pas toujours pro- portionnel à la taille, ainsi qu’il apparaît par une enquête sur le Tridacna gigas. — Sur les coquilles terrestres de Curaçao et des îles voisines, par M. Ed. Smith. Douze espèces sont men- tionnées, amenant la création de deux espèces nouvelles et d’un genre nouveau, le G. ‘Neosubulina Smith, type N. Hartarti n. sp., aspect des Subulinæ, mais pourvu d’une lame pariétale columellaire spirale, interne. — Descriptions d'espèces de Nautilus nouvelles ou mal connues provenant de l’oolite inférieure et conservées au Musée britannique, par M. C. Crick. Nautilus bradfordensis n. sp., N. fuscus n. sp., N. cras- sisinuatus n. sp., N. impendens n. sp., N. exterebratus n. sp., N. rotundus n. sp., N. subrotundus n. sp., N. semiornatus D. Sp., N. eæiquus n. sp. On est surpris de tant d'espèces nouvelles d’une localité et d’un horizon si bien connus. — Anatomie de Adeorbis subcarinatus Montagu, par M. F. Woodward. L’anatomie, très difficile, de ce petit Gastéropode, reprise avec soin, conduit à le placer dans une famille spéciale entre les Rissoidæ et les Naticidæ. — Anatomie et synonymie du Genre Mariælla Gray, 1855, par M. W. Mark Webb. Limaciens de Ceylan dont on connaît deux espèces, le Genre Tennentia Humbert, 1862, est synonyme, ainsi que les G. Vega Westerlund, 1877, et Dekhania Godwin-Austen, 1888. — Ariunculus austriacus, espèce nouvelle des Alpes d'Autriche, par M. Babor, de Prague. .1 5250 27e — Notes sur les coquilles terrestres de Ceylan avec descriptions d’espèces nouvelles appartenant aux Genres Cyathopoma et Thysanota, par M. Sykes. Trois petites espèces nouvelles trochiformes des régions les plus élevées de l’île. — Note sur les mollusques terrestres découverts dans les dépôts Holocène et Pléistocène, à Buckland, près Douvres, par le Rév. Ashington Bullen. Ces dépôts de limon coquillier, supérieurs au diluvium, n’ont donné que des espèces continentales bien connues du même niveau, elles démontrent, une fois de plus, que l’ouverture du Pas-de-Calais est un phénomène très récent. — Contribution à une liste sommaire des mollusques extra-marins de l’Afrique du Sud, par MM. C. Melvill et Ponsonby. C'est la faune du Cap, du Natal, du Transvaal et de la République d'Orange, dépassant aujourd’hui déjà quatre cents espèces; les Pélécypodes ne paraissent pas avoir été recherchés, huit seulement sont cités. La liste des formes introduites, principalement européennes, est déjà longue. — Une révision des mollusques non-marins du Plio- cène de l’Angleterre, par MM. Kennard et B. Woodward. Cette révision était opportune, cinquante ans nous séparant déjà des travaux fondamentaux de Searles Wood, et de grandes recherches ont été faites depuis; cependant, il faut soumettre à une critique sérieuse certaines indications d'échantillons uniques ou de gisement douteux. En résumé, sur trente-huit espèces deux seulement sont authentique- ment du Coralline Crag : Pyramidulu suttonensis, Clausilia pliocena. Six appartiennent au Red Crag, dont une seule est éteinte : Pyramidula rysu. Quatre émigrées sur le con- tinent, une est encore vivante sur place (Cochlicopa lubrica). Trente espèces ont été rencontrées dans des couches récentes : Vivipara media est éteinte, Corbicula fluminalis est émigrée, Paludestrina Reevei est nouvelle. Une douzaine de formes, indiquées par MM. Bell, sont rejetées. Le tableau final fait ressortir l’unité faunique de toutes les couches, depuis le Coralline Crag. — Sur quelques mollusques de la mer de Bebhring, avec la description de deux espèces nouvelles de Trochidæ, par M. E. Smith. Cinq espèces signalées, deux Valvatelles (Margarita) sont nouvelles. A signaler, Columbella (?) rosacea Gould. — Description de trois nouvelles espèces de coquilles marines du Nord-Ouest de l’Australie, par M. Smith. Marginella Walkeri, M. Baudinensis, Astele stenom- phala. — Description de Tridacna obesa, espèce nouvelle des Philippines, par M. G.-B. Sowerby, longueur 21 centim., largeur 14 centim. — Liste des espèces de mollusques terrestres recueillies par M. Doherty dans l’archipel malais, avec la description de quelques formes supposées nouvelles, par M. H. Fulton. Belle récolte dans seize îles différentes, dix-huit espèces nouvelles sont décrites et figurées (Diplommatina, Pu- pina, etc.). — Notes sur une troisième collection de coquilles marines provenant des îles Andaman avec description de trois espèces nouvelles de Mitra, par M. C. Nevill. Les listes antérieures s’accroissent de soixante-neuf espèces. Le nombre total est actuellement de trois cent quatre- vingt-une espèces. Quelques formes critiques sont figurées à nouveau. Les espèces du G. Mitra sont extrêmement nombreuses, les Nassa viennent ensuite, puis les Terebra. — Sur quelques formes divergentes placées, jusqu’à 2 OUeEe, ce jour, dans la famille de Melaniidæ, par M. Moore. Le type du Genre Melania est le M. amarula L., beaucoup de Mélaniens s’en éloignent, notamment un groupe d’espèces du Tanganyika qui peuvent former la nouvelle famille des Typhobiidæ. Les Paleomélaniens de MM. Sarrasin sont des Littorino-Mélaniens et leurs Néomélaniens sont des Céritho- Mélaniens au point de vue anatomique, et les travaux de M. Bouvier peuvent servir de base pour une comparaison plus étendue. — Détails sur la synonymie et les affinités du Dono- vamia minima Montagu, par MM. Woodward. L’auteur accepte cette nomenclature pour le Buccinum minimum de Montagu. La véritable place de ce mollusque doit être parmi les Buccinidæ, au voisinage des Pisania et éloignée des Pleurotomes et des Genres où on l’avait classé jusqu'ici. — Dans son discours, comme président annuel, M. le Lieut.-Col. Godwin-Austen a esquissé l’histoire malaco- logique de l’Inde et, dans une sorte d’autobiographie, a raconté les découvertes successives faites dans cette belle province naturelle et la large part qu’il y a prise, autant par les recherches des formes fossiles affines que par l’exa- men des particularités anatomiques des formes vivantes. En appendice, il donne la liste des coquilles connues dans le territoire de Kashmir, au Nord et au Sud des Montagnes de Pir Paujal et de Kajnag. — Notes sur l’anatomie des G. Trachycystis, Dorcasia et Isomeria, par MM. Moss et Webb. — Voluta Roadnightæ Mac Coy, historique, par Melle Kenyon, des cinq spécimens connus de cette rare coquille. — Quelques notes sur la faune malacologique, non marine, des îles Hawaï avec diagnoses d’espèces nouvelles, par M. Ancey. Douze espèces sont nouvelles, à relever la A: | fe création d’un Genre Thaanumia, type T. omphalodes, pour un groupe d'Achatinellidæ costulés, de petite taille, ombi- liqués, dont la columelle styliforme est pourvue d’un pli basal. Les Succinea rappellent étroitement les formes européennes. — Figures et notes sur quelques coquilles terrestres des îles Hawaï, par M. Sykes. Complément au travail pré- cédent, avec figuration d'anciennes espèces de M. Ancey, décrites simplement dans les Bulletins de la Société Mala- cologique de France, et d’autres formes mal figurées dans un obscur travail de Gulick, de 1856 et 1858. Ces repro- ductions d’anciens types sont un travail utile et très méritoire. — Sur Dinoplar fossus et Chiton Crawfordi, espèces nouvelles de l’Afrique du Sud, par M. Sykes. — Ariophantu Dalyi, espèce nouvelle de Mysore et note sur Mariælla Dussumieri Val., par M. Blanford. La patrie de cette espèce n'est pas Mahé des Séchelles, mai bien Mahé colonie française de l’Inde. L’écrivain de cette analyse a connu personnellement le négociant et fn à x d Dussumier qui avait grandement enrichi les collections Muséum de Paris en espèces de l’Inde et de la Chine*et peut confirmer les renseignements de M. Blanford. En appendice, se trouve une liste des Ariophanta de l’Inde. — Hemiplecta Floweri Smith, n. sp. de Perak. — Description de nouvelles variétés et de nouvelles espèces de Mollusques terrestres de la Nouvelle-Zélande, par H. Suter. Une très bonne planche figure six espèces. — Notes sur Paludestrina Jenkinsi Smith et P. confusa Frauenufeld, par MM. Kennard et B. Woodward. Ces deux espèces avaient été vraisemblablement confondues anté- rieurement comme variétés de Paludestrina ventrosa ; les auteurs les croient réellement indigènes et bien distinctes. — Nassa subconstricta G.-B. Sowerby, n. sp. de l’em- bouchure du Gange. — Streptaxis politus, S. elongatus, Amphidromus Daut- zenbergi, espèces nouvelles, par M. Hugh Fulton. — Remarques sur les coquilles du Genre Rhodeu avec la description de deux espèces nouvelles de l'Amérique du Sud, par M. da Costa : Rhodea æquatoria, R. Crosseana. Papuina chilochroa espèce de la Nouvelle-Guinée. — Planispira buruensis, Omphalotropis Hercules, espèces nouvelles, par MM. Ponsonby et Sykes, de l’île Buru. — Sur l’épiphragme de l’Achatina immaculata Lamck., par M. E. Smith. Cet épiphragme possède une petite fente très étroite qui doit servir à la respiration pendant la saison sèche. — Notes sur quelques coquilles marines du Nord-Ouest de l’Australie avec description d’espèces nouvelles, par M. Smith. Six espèces dont un Coralliobia très curieux, décrit anciennement par Sowerby, comme Magilus fim- briatus. © — Unio pahangensis, espèce nouvelle, par Smith. — Note sur le système nerveux d’un Ampullaria, par M. H. Burne. — Description d’un Sigaretus (?) Drewi n. sp. (fossile) et d’une Cirsonella (?) neozelanica n. sp., avec des notes sur quelques autres espèces de la Nouvelle-Zélande, par M. R. Murdoch. Le nouveau Sigaretus est très vraisem- blablement un 4mpullaria, et le Cirsonella est probablement aussi destiné à changer de genre. Une bonne synonymie est donnée de quelques autres espèces, l’auteur ayant eu entre les mains des types de Hutton, non figurés, dont l'attribution est souvent délicate. —. 92 — — Note sur des coquilles terrestres d’un dépôt Halo- cène, à Horseshoe, près Reigate, par le Rév. Ashington Bullen. Nombreuses Helix pomatia dans un limon cal- careux accompagnées d’une trentaine de coquilles qui appartiennent toutes à des espèces encore vivantes. — Notes anatomiques sur Medyla insculpta Pfeiffer, par M. H. Suter. Habitat certain dans l’île de Nortolk. The Conchologist : A quaterly magazine for Conchologists. Le Conchyliologiste : Journal trimestriel pour les con- chyliologues, a été fondé en 1891, à Leeds, par M. Walter S. Collinge, jeune et zélé professeur de zoologie ; il avait pour but de grouper tous les renseignements pour l'étude des Mollusques en général et pour ceux des Iles Britan- niques en particulier. Îl avait également pour objet de faire connaître les travaux de diverses Sociétés conchylio- logiques anglaises dépourvues d’un organe particulier, comme : The conchological Society of Leeds ; Concholo- gical Society of Great Britain and Ireland; Manchester Conchological Society. Comme travaux originaux de ce petit volume, tome I, in-40 carré de 60 pages, nous citerons : — R£Év. CARLETON GREEN. Liste des coquilles marines de la côte Nord du Pays de Galles (135 espèces et 19 variétés). —- E.-G. Lowe. Les Limaces et le froid. Examen de la température la plus basse que les Mollusques peuvent supporter. — W.-S. CoziwGe. Etablissement de la synonymie suivante : Limar marginatus Muller non Drap. = L. arbo- ” dt ac dl dit at aute te SN SR rum Bouchard. Amalia Sowerbyi Fér. — Limaxr marginatus Auct. Brit. — Dr A. CocxreLz. Notes sur Arion hortensis, A. cir- cumscriptus et espèces voisines. Listes nombreuses des coquilles terrestres et fluviatiles de localités diverses de l’Angleterre, d’un intérêt très limité. Les analyses se rapportent aux périodiques anglais suivants, qui contiennent fréquemment des articles mala- cologiques : Annals and Magazine of Natural History, British Naturalist, Naturalists Gazette, Naturalist, Science Gossip, Zoologist. L’année suivante (The Conchologist, tome II, 1892, 232 p.), M. W. Collinge, qui était entré au Mason College, à Birmingham, publia son journal dans le format in-8° avec l’aide de conchyliologues distingués ; nous y relevons les mémoires suivants : — Rd Wirzzram Eyre. Classification des variétés d’Helix nemoralis. — En. Suite. Acroptychia notabilis n. sp. de Madagascar. — Rd H. Cooxe. Origine des genres de Mollusques terrestres et d’eau douce. L'auteur suppose qu’ils dérivent de genres de coquilles marines modifiés. — WALTER GARSTANG. Structure et habitat de Doris Johnstoni (Jorunna). — WaTEr COLLINGE. Révision des Arionidæ des Iles Britanniques. — G.-B. SowergBy. Révision du G. Pyrula (Lamarck) et description d’une espèce nouvelle : Pyrula filosa Sow., de Chine, non figurée. — En. Smiru. Description d'espèces nouvelles : Helix eo Baudinensis, H. Collingii, Rissoina Walleri, Actæon Reevei. Espèces australiennes. — SyKes. Trois nouvelles espèces de Clausiliès de l'Amérique du Sud. — SHERIFF TyE. Variété nouvelle de Tapes virgineus : veneroides de Guernesey, forme courte, trapue, presque ronde. : — Ep. Smira. Quelques espèces de coquilles terrestres de la Nouvelle-Guinée : Oxytes hercules, Nanina divisa, N. infelix. Malheureusement non figurées. — W. GARSTANG. Sur les relations du Doto unrinata Hesse, et sur le Genre Hancockia. — Acroptychia albocincta Smith n: sp. de Madagascar. — Rév. Cooke. Distribution géographique de coquilles terrestres et fluviatiles de la région des Mascareignes (Malagasy). — Latirus maximus Sowerby, n. sp. du Cap Vert. — Mitra Idæ Cos. Melvill, n. sp. de Basse Californie. — En. Smirx. Sur un nouveau Genre de Mélaniens : Pachymelania n. g., 1893, type Melania aurita Mull. — G. Claviger Haldmann, 1842, non Preyssler, 1790 (Insecte) me s à} — G. Vibex Gray, 1847, non Rafinesque, 1815 (Auriculidæ). — Paitula sexdentata (Ste-Hélène), P. perarmata (Mon- tagu de Diane), espèce nouvelle, par M. Ed. Smith. — Clausilia Stoliczkana Sykes, esp. nouv. de Birmanie. — CockeRELL. Liste générale de tous les Limaciens connus. Appendice, par M. Collinge, qui expose que, dans le cours de son existence, le même limacien peut passer a 2 “ M par des variations très nettes de couleur, de taches, de ? forme, que le jeune est souvent très différent de l’adulte, que l'habitat, le climat, la nourriture affectent profon- CE qe dément ces animaux, et qu’il n’y a lieu d'accueillir les espèces dites nouvelles, des pays depuis longtemps explorés, qu’avec une extrême réserve. Au cours de la publication de ce Tome Il du Concho- logist, fut fondée, à Londres, la Société Malacologique dont nous nous sommes occupés tout d’abord, et on peut dire, que le mouvement scientifique provoqué par M. W. Collinge n’a pas été sans influence sur la fondation de cette importante Société. Mais une nouvelle transformation s’opérait dans le Conchoiogist qui prenait, à partir du Tome LIL, le nom de Journal de Malacologie (The Journal of Malacology), 1894, gardant le format in-8° et la publication trimestrielle, mais se consacrant plus spécialement à l'étude des Limaciens. | Nous relevons, dans ce Tome ILE, les articles suivants, étrangers à cette question : — Clausilia recondita Sykes, n. sp. Monts Tongo (Sum- bawa). — En. Smirx. Notes sur les espèces de Paludomus habitant Bornéo (6 espèces). Ajouter Pal. Everelli, n. sp. figurée. — En. Suirg. Liste des espèces vivantes du Genre Pirula Lamarck, avec des notes sur leur synonymie. L’au- teur admet huit espèces. Voir plus haut même étude par M. Sowerby. Le Tome IV du Journal of Malacology (1895, 86 p.) nous amène un nouveau changement ; M. W. Collinge en cède la direction à M. W.-M. Webb, du Laboratoire tech- nique d’Essex, tout en restant son collaborateur. Nous signalerons les articles suivants : 2 = — J. Taresx. Les huîtres comme disséminateurs de maladies. — Ep. Suirs. Notes sur les expressions génériques de Cassidaria (Lamk, 1812) et Oniscia (Sow., 1824). Il remplace le premier nom par celui de Morio Montfort, 1810, comme plus ancien, et le second par Lambidium Link, 1807, pour le même motif. — W.-M. Wess. Sur le stage dimyaire de l’huître européenne. — J.-T, Marsa. Nouvelles coquilles marines bri- tanniques : Scintilla Eddystoniu Mars., Lepton Sykesii Chaster, Odostomia oblongula Mars., Rissoa subsoluta Aradas. — GEORGE CHAsTER. Notes sur quelques mollusques marins britanniques peu ou mal connus : Adeorbis impers- picuus Monterosato, Crenella pellucida Jefi., sp. (Limopsis), Cerithiopsis Clarki K. et Han. (Scacchia eddystonia est un jeune de Diplodonta rotundata). — Rév. H. Cook. Découverte de Purpura coronata Lk., espèce de l’Afrique occidentale, aux Indes occidentales. — Ruraven Sykes. Notes critiques sur la faune mala- cologique terrestre de la Nouvelle-Calédonie. L'auteur relève quelques erreurs ou omissions de faible importance du catalogue de Crosse. — Weps. Les espèces britanniques de Testacella. Trois espèces sont connues : T. Maugei Fér., T. scutulum Sow., T. haliotidea Drap., avec bonnes figures et descriptions. Le Tome V (1896) du Journal of Malacology, 68 p., ne modifie plus son programme, mais le nom de M. Walter Collinge disparait du titre; nous relevons les travaux suivants, d’un intérêt général : — GEORGE CHASTER. Quelques nouveaux mollusques marins de Tanger. L'auteur crée le genre nouveau Retro- tortina, type R. fuscata n. sp., fondé sur une forme très voisine du Skeneia planorbis, mais enroulée à gauche, Phe- rusa carinata n. sp., Cyclostrema pruinosum, Cæcum cuspi- datum Monterosato mss., Cyclostrema fenestratum. — Ep. Smira. Sur quelques coquilles terrestres de la Nouvelle-Guinée et des iles environnantes, avec la descrip- ‘tion d'espèces nouvelles. Une douzaine d’espèces sont reprises et figurées. — W. Moss et M. Wegs. Sur l'anatomie du Chloritis spirophora Smith, et du Ch. Rehsei V. Martens. — Syxes. Liste des Clausilies de l'Amérique du Sud avec la description d’espèces nouvelles. Trente-six espèces sont signalées. Clausilia Evæ est nouvelle. Chaque numéro contient une Bibliographie conchyliologique analytique très soignée, par MM. Sykes et Pace. Tome VI (1897), 60 p. — Moss et WEegs. Sur l’anatomie du Bulimus sinis- . trosus de Deshayes, de la Nouvelle-Calédonie. — Sous le nom de «Sciagraphs » de coquilles, les édi- teurs du journal ont figuré, en phototypie, des radio- graphies de quelques espèces de Gastéropodes : Cypræa, Clausilia, etc., montrant l’enroulement spiral interne. — Sykes. Notes sur les Clausilia cités à Célèbes avec description de deux formes nouvelles : Clausilia pyrrha, C. makassarensis. — Labyrinthus assimilans Smith, nouvelle espèce de Colombie. — Ep. Smira. Sur quelques coquilles terrestres nou- velles de l’île de Socotora. Cette note contient l'indication de dix espèces nouvelles dues aux recherches de feu Bent en addition à la liste donnée par M. Crosse, dans le che T7 mis Journ, de Conchyl., en 1884, Ce sont : Ennea cylindracea, Buliminus mirabilis, Buliminus Bentii, Buliminus rotundus, Buliminus acutus, Buliminus innocens, Stenogyra insculpta, Stenogyra decipiens, Auricula socotrensis, Lithidion Bentii. — Plectopylis Smithiana Gude, n. sp., Birmanie; P, affinis Gude ; P, clathratuloides G, n. sp., Inde. NÉCROLOGIE Pendant l'année qui vient de s'écouler, nous avons eu à déplorer la perte de plusieurs naturalistes qui ont con- sacré à la conchyliologie une notable partie de leurs travaux scientifiques. Gérard Vincent, conservateur du Musée d'Histoire Naturelle de Bruxelles, est décédé le 14 avril 1899, dans . sa 75e année, Il se consacra avec ardeur à la recherche et à l'étude des fossiles tertiaires de Belgique : on lui doit notamment la découverte, aux environs de Bruxelles, de nombreux gisements qui ont permis de compléter nos connaissances sur l'Eocène de cette région qui présente un grand intérêt pour nous, à cause de ses afinités avec celle du bassin de Paris, Il a publié de nombreux travaux dans les Annales de la Société Malacologique de Belgique. Ph, DAUTZENBERG, Le Dr Ernest-Paul Le Sourd, ancien chirurgien de la marine, directeur de la Gazette des Hôpitaux, chevalier de la Légion d'honneur, oficier de l'Instruction publique, naquit, à Angers, le 10 août 1834. Il débuta dans la carrière — 19 — médicale on 1852, on s'ongageant comme aide-chirurgion de marine et fit, à ce titre, los campagnes de Crimée et d'Italie, En 1864, il recucillit, aprés la mort de son pére, la direction de la Gazette des Hôpitaux; grâce à 808 efforts continuels et à son talent, ce recueil parvint à un haut degré de prospérité, La vie de famille lui apporta longtemps un bonheur sans mélange, jusqu'au moment où il eut la douleur de perdre sa fille, victime d'une catastrophe dont tous gardent encore l'effroyable souvenir, Accablé par ce coup terrible, il succomba deux ans plus tard, le 4er mai 4899, 4 l'âge de 64 ans, Ses absorbantes occupations médicales n'épuisaient pas l'activité du Dr Le Sourd, qui employait 08 loisirs à l'étude de la nature : c'était chez lui une véritable passion qu'il avait senti s'éveiller dès le jeune âge, I s'était tout d'abord occupé de plantes et avait formé peu à peu un herbier important: les botanistes mirent à profit 4e récoltes, et deux Graminées lui furent dédiées, Plus tard, il entreprit également l'étude des coquilles, dont il sut rassembler d'intéressants spécimens : les lecteurs du Journal de Conchyliologie, dont il était un ancien et fidèle abonné, connaissent la curieuse espèce de Delphinulopuis qui lui a 616 dédiée par M, Wright, Son ardeur au travail était telle que les siens devaient l'arracher à 868 collections pour le forcer à prendre, à de rares intervalles, le repos el leg diversions nécessaires ; la vie atudieuag et retirée avait seule de l'attrait pour lui, Aussi, beaucoup de conchylio- logues n'ont-ils pas eu la bonne fortune de connaître per- sonnéellement le Dr Le Sourd; mais tous appréciaient son savoir et #64 mérites, et c'est avec un vif sentiment de regret que nous voyons disparaitre uu des fervents adeptes de la science malacologique, H, liscuren, — 100 — Le baron d’Hamonville s’est éteint, le 17 novembre 1899, dans sa 70ve année, dans son château de Boucq (Meurthe-et-Moselle). Il était surtout connu par ses tra- vaux ornithologiques, et ses publications dans cette branche de l'Histoire Naturelle sont fort estimées car elles renferment des observations personnelles d’une rigoureuse exactitude sur les mœurs et les migrations de la plupart des oiseaux de Lorraine. Il s'était également adonné avec passion à l’étude des Mollusques et avait fait des expé- riences intéressantes. C’est ainsi que l’Anodonta cygnea Lin., vivant en abondance dans l’un de ses étangs où elle se présentait exclusivement sous son aspect typique, il en prit un certain nombre d'exemplaires jeunes qu'il trans- porta dans un ruisseau voisin où ne se trouvait auparavant aucune Anodonte. En suivant le développement de ces individus, il les vit se transformer de telle sorte, sous l'influence de ce nouveau milieu, qu’arrivés à l’état adulte, ils présentaient tous les caractères et la forme de l’Ano- donta piscinalis Nils. Depuis quelques années, il observait avec soin les mœurs des Hélicéens, et, frappé de l’abon- dance de ces Mollusques pendant certains étés et de leur rareté pendant certains autres, il cherchait à découvrir les causes de la réussite ou de la perte de leurs pontes ainsi que de leur destruction pendant l’hibernation. Il avait déjà enregistré de nombreux faits démontrant l'influence néfaste de la sécheresse à certaines époques de l’année ainsi que des basses températures, et avait remarqué les précautions prisés par ces animaux pour combattre ces conditions climatériques défavorables. M. d’Hamonville avait rassemblé une belle collection de coquilles qu’il a léguée à l’un de ses petits-fils; elle renferme de nom- breuses raretés, telles que Ceres eolina, de nombreux Eucalodium du Mexique, un magnifique exemplaire de Pleurotomaria Beyrichi. Quelques espèces rapportées du — 101 — Tonkin par son gendre, M. le commandant de Morlain- court, ont été décrites par lui et par moi dans le Journal de Conchyliologie, en 1887. Nous perdons en M. d'Hamonville, non seulement un collègue passionné pour les sciences naturelles et un observateur consciencieux, mais aussi un excellent ami. Ph. DAUTZENBERG. TT NOUVELLES Découverte d’une cinquième espèce vivante du genre Pleurotomaria L’exploration méthodique des mers avoisinant le Japon fournira encore bien des formes curieuses aux naturalistes. a Fig. 1. Pleurotomaria Salmiana Rolle, — Gr. naturelle. M. Hermann Rolle vient de décrire, dans le Nach- richtsblatt der deutsch. Malak. Gesellschaft (n°s 11, 12, 1899), — 103 — une cinquième et nouveile espèce vivante du genre Pleurotomaria, qu’il nomme P. Salmiana, représentée par un spécimen unique recueilli, en 1896, sur le banc Okinosé, par 150 brasses de profondeur. L'esquisse ci-jointe représente ce spécimen en grandeur naturelle, et nous adressons à ce propos tous nos remer- ciements à M. le professeur Kobelt, qui a bien voulu nous autoriser à le reproduire. On voit que l’espèce nouvelle est plus régulièrement conique que l’espèce déjà connue du Japon, PI. Beyrichi, dont nous avons récemment donné une figure dans ce recueil {t. XLVI, pl. XI). H. F. Nous apprenons la mort du R. P. J. Hervier, Procureur des Missions d’Océanie, décédé à Lyon, le 20 février 1900. HE: NTI 2 Ari AE En nt: au ea du Journal de Conchyliologie re BOULEVARD | Sainr- MICHEL, 51, Paris ME ÉTÉ DES HAT Contenues dans les volumes XXI à XL Du JOURNAL DE - CONCHYLIOLOGIE 1873 - 1892 » \ | Un vol. in-8’ de 263 pañes d’impression,comprenant la table des auteurs, en même temps que celle des articles contenus dans les volumes XXI à XL, et la table, par-ordre alphabétique, des Classes, Ordres, Familles, Sous- Familles, Genres, Sous-Genres, Sections. et Espèces de Mollusqu s décrits ou cités uans le Journal de Conchyliologtie. Prix : $ francs. On trouve également, au Bureau pu JoukNaLz, la Premiûre Partie, parue en 18:8, de l’{ndex général et systématique des matières con- tenues dans les volumes 1 à XX du Journal de Conchyliologie. Un volume in-8& de 205 pages d'impression. Prix : S francs. 2 ns ee. MAISON D° G. PILARSKI 27, rue de Coulmiers, PARIS Reproduction en phototypie de tous objets scientifiques D'APRÈS DES DESSINS OÙ D'APRÈS NATURE La maison se charge, sur la demande des auteurs, de la photographie directe des échan- tillons grossis, réduits ou en grandeur natu- relle. TARIF DES ANNONCES SUR LA COUVERTURE Une page entière pour 1 Numéro. 18 fr.; pour 4 Numéros. 50 fr. Une demi-page » » LORS » » A Ov 1 Un quart de page » » (AN RE) ) - 18 fr. Ces prix sont réduits de 25 °/, pour les Abonnés. DES CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON à S Fu : PAGES! Desc PAOn d'une espèce- nouvelle appartenant iu genre Hemicar- ation. Ph: SDAUTÉNRERE NP NE ENS Ne EST Description de deux nouvelles espèces de Plentobrintifidies A. VA YSSIERE EL, .) STANDS RUES ae SUD AS RERO Descriplion d'un nouveau Clavator du Sud de Madagascar, CF. SINCLN EU Re D er SU Ve Nil KA Faune CEE ds Karikal. M. Coca ts. ER Description d'une espèce nouvelle de Melampus on du Golfe dé Gascoune HÉMMECHER x: + +: ete ro E Bibliographie. . 4. .. Ne ei N ; à RE Variétes, Les Sociélés malacologiques. — Thé malseslosical Society of London (Suite). The Concholôgist.. Nécrolovie . , Nouvelles: . . ss Le Journal paraît par trimestre et forme un volume par an. PRIX DE L'ABONNEMENT (PAYABLE D'AVANCE) : Pour Paris et pour les départements (reçu franco)... 16 fr. Pour l'étranger (Üniow postale) À) à 18 Prix du numéro vendu séparément Prix de l'Index des volumes 1 à XX (reçn franco)... 8 fr. Prix dé l'Iudex des volumes XXI à XL - id. 6 é SENTE OS RE S'adresser, pour l'abonnement, payable d'avance, el pour les commu- nicalions scientifiques, à M. H. Fiscaër. directeur du Journal, boulevard t-Michel, 51, à ‘Paris, chez qui on trouvera les volumes précédeminent publiés dans les trois séries du Journal de Conchyliologie etles 21ndex (Ecrire franco):\, * pes I est rendu compte des ouvrages de Conchyliologie et de Paléontologie dont deux exemplaires sont adressés au bureau du Journals Le = = ni CORRESPONDANCE ET ÉCHANGES MA Les correspondances ayant un caractère exclusivement scienti- fique, ainsi que les offres et demandes d’échange de coquilles faites par les Abonnés, seront insérées gratuitement sur la couverture. Maximum : jé lignes. = S ILILLE. — imp. LE BIGOT Frères. Sorti des presses le 51 Mars 1900 ? = hé ls batbésèe-e, 2°. 2 POP T y | Volume XLVIIL. A N° 2. € JOURNAL | CONCHYLIOLOGIE L'ÉTUDE DES MOLLUSQUES VIVANTS & FOSSILES PUBLIÉ, DE 1861 À 1898, SOUS LA DIRECTION DE CROSSE & FISCHER CONTINUÉ PAR _H. FISCHER, DAUTZENBERG & @. DOLLFUS | A PARIS CHEZ H. FISCHER, BOULEVARD St-MICHEL, 51 Dépôt à Londres, chez MM. Witcraus et NonGate, &, Henrietta Street, Covent-Garden . — à Edimbourg, chez MM. Wiguriams et NoRGATE, 20, South Frederick Street. 1900 Le Sournal paraît par trimestre et forme un volume par an. Re. A En sente au Bureau du: dura dé Conchyliologie BOULEVARD. Sarvr-MiGRE, ot, PARIS t FS ed à Vu a Le Lo SYSTÉMATIQUE DES MATÈRES Contenues dans les volumes XXI à XL - vu JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE 1873-1892 Un vol. in-8& de 263 pases d'impression, comprenant la table des auteurs, en mêmetemps que celle des articles cONTeRDS dans les volumes XXI à XL, et la table, par ordre alphabétique, dés Classes, Ordres, Familles, Sous- Familles, Genres, Sous-Genres, Sections et Espèces de MOREURES décrits ou cités dans le Journal de Conchyliologie. Prix : S francs. \ EU On trouve également, au Bureau pu JourNaL, la Première Partie, . parue-en 1858, de l'{ndex général et Systématique des matières con- tenues dans les volumes I à XX du Journal-de Conchyliologie. Un - volume in-8° de 208 pages d'impression. Prix : S francs. AVIS IMPORTANT ES. A partir du 4 trimestre de Tannée 1900 (Vol. XLVIIF, ne 1), les Abonnts au Journal de Conchyliologie recevront gratuitement (frais de p:rt exceplés) 25 exemplaires de leurs artcles insérés” dans ce° recueil. Les tirés à part qu'ils denianderont en sus de’ ce nombre (spécifier sur le manuscril) leur seront complés conformément au tarif {voir le n° 4 de 1400)- Le coloriage des planches Lirées à part ne sera effectué que sur la demande des auteurs et à leurs frais. Les manuscrits non réclamés seront détruits après leur publication Les auteurs sont priés d'exécuter les dessins _ destinés à être insérés dans le texte, soit à la plume et à l'encre de Chine, soit avec des crayons Woli sur des papiers préparés spé: ciaux, afin que ces dessins puissent être repro- duits directement sur zinc. | LÉ | TARIF DES ANNONCES SUR LA COUVERTURE Une page entièré pour 1 Numéro, 18 fr.; pour 4 Numéros. 50 fr. Une demi-page >» » 10 fr. : » » . 90 fr. Un quarl de page : » » Gr: 2e) » * 1847: Ces prix sont réduits de 25 °/, pour les Abonnés. dun tt JOURNAL CONCHYLIOLOGIE 2° Trimestre 1900 DESCRIPTION D°’UNE ESPECE NOUVELLE DU GENRE CYRENA, PROVENANT DES NOUVELLES-HÉBRIDES par PH. DAUTZENBERG Cyrena ingens Dautzenberg PI. V. Testa maxima, solida, ponderosa, valde inflata, subtrigona, antice rotundata, postice, versus basim late truncata. Apices antrorsum incurvati, sat remoti atque erosi ad 1/3 latitudinis sit. Area lunularis excavata. Vulva complanata angulatim obtuse marginata. Latus anticum primum declivis, deinde regu- lariter rotundatum. Latus posticum arcuatum ac deinde late truncatum. Latus palleale arcuatum postice paulo sinuatum. Tota testa extus, sub cpidermide fibroso, versus margines cras- siore, wrregulariter concentriceque sulcata. Valvularum pagina, interna acute marginata, medio haud nitente ; impressiones muc- culares ac margo pallealis vero nitidiusculue. Margo cardinalis lata, solida, in valvula dextra dentes cardinales 3 praebet : — 106 — anticus simplex ac mediocris, postici 2 crassissimi ac bifidi: Fossula lateralis antica magna, palula et valde approximata : fossula lateralis postica angusta et ab apice valde remota. In cardine valrulae sinistrae dentes cardinales 3 : posticus simplex ac debilis, 2 antici vero crassi ac bifidi. Dens lateralis validus, conicus et valde approximatus, dens lateralis posticus elongatus, quam anticus debilior ac valde remotus. Ligamentum crassum, profunde inclusum et extus prominens, postice cardinem angu- latim intus emarginat. Impressiones musculares anticae semi- circulares, superne subangulatae, posticae majores irregulari- terque transverse ovatae. Impressio pallealis integra. Color, sub epidermide fusco nigrescente, albus. Diam. umbono-ventralis 120, antero-postica 150 millim.; cras- situdo 102 millim. Coquille très grande, solide, épaisse, très renflée, de forme subtrigone, arrondie du côté antérieur, largement tronquée à la base du côté postérieur. Cette troncature est vaguement limitée par un angle obtus qui part du sommet et aboutit à son extrémité inférieure. Sommets incurvés antérieurement, assez écartés, érodés et situés au tiers du diamètre antéro-postérieur. Région lunulaire excavée. Région du corselet assez étroite, aplatie et limitée par un angle obsolète. Bord antérieur d’abord déclive, puis régu- lièrement arrondi; bord postérieur arqué, puis largement tronqué et formant un léger sinus à son point de rencontre avec le bord palléal, qui est régulièrement arqué. Surface ornée de sillons concentriques nombreux, irréguliers, et couverte d’un épicerme fibreux, plus épais le long du bord ventral, surtout du côté postérieur. Face interne des valves tranchante au bord, mate au milieu, luisante dans les impressious musculaires et le long du bord ventral. Plateau cardinal large, solide, portant dans la valve droite trois dents cardinales : l’antérieure, simple, assez faible: les deux autres, fortes et bifides. Tout contre la dent anté- rieure se trouve une grande fosselte, bordée du côté interne ‘ARE — 107 — par un bourrelet épais, et du côté externe par un dentelon peu développé. La fossette latérale postérieure, située loin des sommets et derrière le ligament, est limitée de chaque côté par un pli, dont l’interne est de beaucoup le plus épais. Charnière de la valve gauche portant trois dents cardinales : les dents antérieures, fortes et bifides; la postérieure, simple et beaucoup plus faible. Dent laté- rale antérieure forte, trigone, rapprochée de la dent cardinale antérieure. Dent latérale postérieure écartée, allongée, plus faible que la dent latérale antérieure. Liga- ment profondément enchâssé sur des nymphes arquées, saillant à l’extérieur et pénétrant, à son extrémité posté- rieure, dans le plateau cardinal, qu’il échancre profondé- ment en formant une encoche triangulaire. Impressions des muscles adducteurs bien marquées : les antérieures, semi-circulaires, subanguleuses au sommet, limitées du côté interne par une rangée de crénelures irrégulières; les postérieures, plus grandes, plus superficielles que les antérieures, irrégulièrement ovales-transverses. Impres- sion palléale entière, accompagnée du côté interne par une série parallèle de petites impressions arrondies. Coloration blanche sous un épiderme brun-noirâtre. Habitat. — Ile Santo (Nouvelles-Hébrides). Cette magnifique espèce, remarquable par sa taille gigantesque, puisqu'elle dépasse de plus d’un tiers les plus grandes Cyrènes connues, nous a été communiquée par notre confrère M. Lennier, le savant directeur du Musée d'histoire naturelle du Havre. Elle ne peut être regardée comme une forme géante du Cyrena sublobata de la Nou- velle-Calédonie, car elle ne possède pas de trace du sillon rayonnant qui caractérise celte espèce; d'ailleurs, ses sommets sont situés beaucoup plus en avant. La troncature de son extrémité postéro-inférieure et l’excavation de sa — 108 — région lunulaire permettent également de la distinguer à première vue du C. sublobata. Nous avons sous les yeux un second exemplaire, moins adulte que le type, du C. ingens; ses dimensions : sont : diam. umb.-ventr. 110 millim., diam. antéro-post. 123 millim., épaisseur 73 millim. Chez ce spécimen, la région antérieure est encore plus courte et le bord anté- rieur est plus déclive, de sorte que l’ensemble de la coquille a un aspect plus quadrangulaire. Ph::D; DIAGNOSES DE COQUILLES NOUVELLES DE L’INDO-CHINE Par A. Bavay et Ph. DAUTZENBERG (1) HELIX (CAMAENA) LAVEZZARII nov. sp. Testa solidiuscula, nitidiuscula, depresso subglobosa, im- perforata, vel anguste rimata. Spira mediocris, apice obtuso. Anfractus 6, undique irregulariter malleati ac corrugati, sat lente regulariterque crescentes : primi fere plani, ultimi duo convextiusculi ; ultimus haud descendens, basi converus ac medio subangulatus. Apertura transverse semilunaris, margi- nibus callo tenuissimo, et fere inconspicuo junctis. Peristoma incrassatum ac breviter reflexum. Margo columellaris superne valde dilatata, umbilicum omnino vel fere omnino obtegit. Color fulvus, lineolis zonulisque transversis fuscis, valde inaequulibus, in basi anfractus ultimi praesertim depictus. (1) Cf, Journal de Conchyliologie, vol. XLVII, p. 28 et p. 275, 1899, — 109 — Zonula quae angulum anfractus ultimi infra comitatur sem- per paulo saturatior. Peristoma album. Diam. maj. 48 millim., min. 41 millim., altit. 39 millim. Apertura, cum peristomate, 23 millim. alta, 30 millim. lata. Habitat. — Bac-Kan et That-Khé. (Récoltes de M. le Lieutenant-Colonel Messager.) HELIX (CAMAENA?) VORVONGA nov. sp. Testa subdiscoidea, solida sed tamen subpellucida, nitidius- cula, pervie sat anguste umbilicata. Spira parum elata, con- vexo-depressa, vertice obtusissimo. Anfractus 4 1/2 ad 5, lente crescentes, Subplanati, sutura parum impressa, in anfr. ulti- mo vero anguste subcanaliculata, juncti; undique transversim irregulariter malleato rugosi, striis incrementi ac sulcis aliquot spiralibus plus minusve obsoletis sculpti. Anfr. ulti- mus haud descendens, utrinque convexus, medio acute carina- tus. Aperlura fere verticalis, paulum obliqua, subrhomboidea, marginibus subparallelis, haud conniventibus, callo tenuis- simo, in medio evanesrenle, junctis. Peristoma incrassatum, interruptum, late reflexum atque effusum. Columella perobli- qua supérne dilatata umbilicum ex parte obtegit et inferne cum margine basali angulum obtusum efformat. Margo basalis antice provecta. Labrum medio angulatum. Umbilicus medio- cris, profundus. Color corneo-fulvus; linea angusta, purpureo-fusca, cari- nam superne comitatur. Peristoma albidum. Columella et umbilicus saturate purpureo tincti. Macula quoque fusca in angulo labri conspicitur. | Diam. maj. 48 millim., min. 40 millim.,altit. 23 millim.: apertura, cum peristomate 17 millim. alta, 26 millim. lata. Habitat. — Phi-Mi, massif rocheux entre Bac-Kan et That-Khé (Lt-Cl Messager.) — 110 — Heuix (EUHADRA) FAUVELI nov. sp. Testa trochiformis, sat tenuis, subpellucida, nitidiuscula, mediocriter ac pervie umbilicata. Spira conoidea, apice obtuso. Anfractus 6 parum convexi, requlariter crescentes, sutura impressa juncti, plicis incrementi obliquis, inaequalibus ac numerosis irregulariter sculpti. Sub lente valido testa quoque minutissime punctulata apparet. Anfractus ultimus haud descendens, basi convexiusculus, medio angulatus. Apertura obliqua, semilunaris, marginibus callo tenui junctis. Margo columellaris breviter reflexa et superne dilatata, umbilicum ex parte obtegit. Labrum expansum, acutemarginatum ac vix reflezum. Color flavido-corneus, zonula fusca angusta, peripheriam anfr. ultimi cingente ac in basi anfractuum antecedentium quoque conspicua, ornatus. Peristoma sordide violacescens. Diam. maj. 24 millim., min. 21 millim., altit. 19 millim. Apertura, cum peristomate, 12 millim. alta, 15 millim. lata. Habitat. — Entre Phi-Mi et Bac-Kan. (Lieutenant- Colonel Messager.) HeLix (EULOTA) VIGNALI nov. sp. Testa tenuicula, late et pervie umbilicata, discoideo-sub- globosa, parum nitida, epidermide fibroso-pulverulente induta. Spira conoidea, apice obtusiusculo. Anfractus 6, lente cres- centes, convexi, sulura impressa juncti, strits incrementi tenuiter irregulariterque sculpti. Anfr. ultimus haud dila- tatus, versus aperturam descendens. A pertura obliqua, rotun- data, peristomate anguste reflexo, paululum incrassato, mar- ginibus conniventibus. Margo columellaris ad umbilicum patulescens. Color, sub epidermide rubiginose spurco, corneus; basis anfractus ultimi paulo pallidior. Peristoma albidum vel pal- lide roseum. Diam. maj. 12 millim., min. 10 millim., altit. 7 millim. Apertura 6 millim. alta, 6 millim. lato. Habitat. — That-Khé, (Lieutenant-Colonel Messager.) Hecix (CaLoritis) MARIMBERTI nov. Sp. Testa late ac pervie umbilicata, subdiscoidea, parum solida, nitidiuscula. Spira depressa, apice obtuso vix promi- nulo. Anfractus 5 1/2 plano-convexi striis incrementi nume- rosis conspicue ornali, minutissime granulati, suturaque impressa juncti, sat rapide ac regulariter crescunt. Anfr. ultimus basi convexus, medio conspicue angulatus ac pone aperturam vix descendens. Apertura transversa, semilunaris. Peristoma incrassatum et reflexum. Margo columellaris obliqua, supra umbilicum paulo dilatata. Color fulvescens lineis zonulisque transversis numerosis, valde inaequalibus, rubro-fuscis pictus. Peristoma livide violacescens. Diam. maj. 29 millim., min. 25 millim., altit. 18 millim. Apertura, cum peristomate, 14 millim. alta, 17 millim. lata. Habitat. — Cho-Ra. (Lieutenant-Colonel Messager.) Heuix (CuLoriTis) DURANDI nov. sp. Testa tenuissima ac fragilis, subdiscoidea, sat late per- vieque umbilicata. Spira planata. Anfractus 5 convexi, primi lente, ultimi duo vero rapide crescentes, sub epidermide aspero undique ninutissime granulati, sutura impressa et canali- culata juncti. Anfr.ultimus permagnus, inflatus,rotundatus, juxta aperturam descendit. Apertura obliqua, rotundata, marginibus paulo conniventibus. Peristoma tenue ac brevis- sime reflezum. Margo columellaris paululum dilatata. — 449 — Color sordide flavescens ac versus aperturam paululum erubescens. Peristoma livide roseotinctum. ’ Diam maj. 24 millim., min. 20 millim., altit. 13 millim. : Apertura, cum peristomate, 42 millim. alta, 13 millim. lata. Habitat. — Bac-Kan. (Lieutenant-Colonel Messager.) Hezix (CuLoriris) GERETI nov. sp. Testa parum solida, obtecte umbilicata. Spira conoïdea. Anfractus 5 1/2 lente requlariterque crescentes, converti, gra- dati ac sutura impressa juncti; ultimus sat amplus, undique rotundatus, subtus convexus, haud descendens. Testa epider- mide haud nitente, quasi suberoso ac parum dense piloso induta. Quum pili breves, rudes atque caduci deficiunt, cicatricula punctiformes mitentesque reliquunt. Apertura subobliqua, quadrato-rotundata. Columella solidiuscula , obliqua, umbilicum callo parvo et circulari fere omnina tegqit et cum margine basali angulum obtusum efformat. Labrum abrupte angusteque reflexum. Color rubiginosus; peristoma nitens, pallide roseum. Diam. maj. 15, min. 13 millim. : altit. 12 millim. Aper- tura, cum peristomate; 8 millim. alta, 9 millim. lata. Habitat. — Bac-Kan et Phi-Mi. (Lieutenant - Colonel Messager.) HELIX (GANESELLA) SAURIVONGA NOV. Sp. Testa trochiformis, nitidiuscula, pervie umbilicata, parum solida. Spira mediocris, conica, apice obtusiusculo. Anfractus 4 1/2 parum converi, regulariter crescentes, sutura leviter impressa juncti, striis incrementi obliquis, confertis, striisque transversis tenuissimis, sub lente tantum conspicuis sculpti; ultimus ad peripheriam acutissime carinatus, basi converus, ad aperturam abrupte descendens. A pertura transverse ovalis, — 113 — obliqua. Peristoma sublate reflexum, perparum incrassatum, breviter interruptum : marginibus enim conniventibus ac valde approrimatis; labrum medio angulatum. Umbilicus mediocris, a peristomale partim obtectus. Color pallide succineus, carina saturate fusca: peristoma albescens. Diam. maj. 45 millim., min. 13 millim.; altit. 12 millim .: apertura, cum peristomate, 6 millim. alta, 9 millim. lata. Var. 8 concolor. Habitat. — Bac-Kan et That-Khé (Lt-C! Messager.) HELIx (GANESELLA) COUDEINI nov. sp. Testa trochiformis, mediocriter ac pervie umbilicata, parum nitida. Spira conica, sat elata, apice obtusiusculo. Anfractus 6 converiusculi, sutura impressa juncti, lente requlariterque crescentes, undique dense ac minute granulati, striis incre- menti parum conspicuis sculpti ac epidermide tenui fibroso- pulverulente induti. Anfr. ultimus pone aperturam breviter descendens, basi convexus et ad peripheriam obtuse angulatus. Apertura obliqua, rotundata; peristoma anguste reflexum, marginibus parum conniventibus ; margo columellaris superne dilatata. | Color, sub epidermine rubiginoso, pallide corneus. Peris- toma sordide albescens. Diam. maj. 10 millim., min. 8 millim., altit. 8 millim. Apertura, cum peristomate 4 millim. alta, 5 millim. lata. Habitat. — Bac-Kan. (Lieutenant-Colonel Messager.) MACROCHLAMYS ALLUAUDI NOV. Sp. Testa tenuis, pellucida, nitens, angustissime ac pervie per- forata, descoideo-depressa. Spira complanata apice obtusius- culo vix prominulo. Anfractus 5 1/2 plicis tantum incrementi = aliquot obsoletis muniti. Anfr. primi lente, ultimi duo vero rapide crescentes, sutura impressa et canaliculata juncti. Anfr. ultimus compressus, rotundatus, haud descendens, basi converus, circumque umbilicum excavatus. Apertura trans- versa, semilunaris. Peristoma simplex acuteque marginatum. Margo columellaris superne subtorta ac paululum dilatata. Color succineus, basi in medio albescente. Diam. maj. 23 millim., min. 19 millim., altit. 10 millim.; apertura 12 millim. alta., 9 millim. lata. Habitat. — Bac-Kan et That-Khé (Lt-Cl Messager.) BuLiIMINUS MESSAGERI noOV. Sp. Testa dextrorsa, tenuis, anguste umbilicata. Spira elata, apice obtusiusculo. Anfractus 7 1/2 sat convexi, sutura im- pressa juncti, regulariter crescunt; ultimus pone aperturam ascendit. Anfr. apicales 2 fere laevigati, ceteri costulis lon- gitudinalibus obliquis, undulatis, confertis ac striis transver- sis undique irregulariter eleganterque decussati vel minute corrugati. Apertura subrhomboidea, superne oblique inter- rupta, marginibus callo tenui junctis. Peristoma patulum, marginibus expansis, haud reflexis. Margo columellaris obli- qua; margo basalis arcuata. Testa concolor fulva; peristoma albescens.Altit. 13 millim., latit. 6 1/2 millim.; apertura 6 millim. alta, 4 1/2 millim. lata. Habitat. — That-Khé (Lt-C! Messager.) CLAUSILIA CALLISTOMELLA NOV. SP. Testa sinistrorsa, curvato-rimata, elongato-fusiformis, apice obtuso, basim versus attenuata, polita et nitens. Spira integra. Anfractus 9 laevigati vel obsolete longitudinaliter striati, sutura impressa, anguste marginala et minutissime — MS — crenulata juncti. Anfr. primi 6 convexi, lente: ultimi, minus convexi, magis rapide crescunt. Anfr. ultimus basim versus attenuatus in dorso distinctissime et sat laxe costulatus. Apertura mediocris, subverticalis, irregulariter ovata super- neque a sinulo angulata. Peristoma continuum, soluium, sub- incrassatum atque reflexum. Lamella parietalis marginalis, sat eminens, parum obliqua ; lamella columellaris marginalis, primum debilis, deinde valde dilatata et bifurcata spiraliter ascendit ; plica subcolumellaris marginalis, primum sat vali- da sed mox debilior verticaliter ascendit et a lamella columel- larioccultatur. Plica subcolumellaris secundaria plus minusve conspicua plicam subcolumellarem principalem interdum comitatur. Plica palatalis principalis immersa, sed extus opacitate perdistincte conspicitur ; plicae palatales secundariae nullae. Lunella falciformis, alba, opacitate extus valde per- spicua. Color fuscus ; peristoma albidum. Longit. 15 millim., latit. 3 millim.: apertura 4 millim. alta, 3 millim. lata. Habitat. — Bac-Kan (Lt-Cl Messager.) CLAUSILIA GERETI nOV. Sp. Testa sinistrorsa, imperforata, elongato-fusiformis, soli- diuscula, parum nitens ac curvato rimata. Spira integra. Anfractus 9 1/2 convexi, superne tumiduli, lente requlariter- que crescentes, costis longitudinalibus confertis, irregularibus striisque transversis parum conspicuis sculpti, sutura im- pressa ac minulissime crenulata juncti. Costulae in dorso anfractus ultimi validiores magisque regulares fiunt. A pertura subverticalis et subpiriformis. Peristoma parum incrassatum, continuum, breviter solutum atque reflezum. Lamella parie- talis marginalis, obliqua, debilis, mox evanida, in fauce spira- liter ascendit. Lamella columellaris a margine recedens, pri- — 116 — mum debilis deinde valde eminens atque contorta, spiraliter ascendit. Plica subcolumellaris nulla. Plica palatalis princi- palis profunde immersa ; plica palatalis secundaria unica, brevis, opacitate perspicua, plicam principalem superat, lunel- lamque curvam atque confusam transgreditur. Color fuscus. Apertura intus purpurascens. Peristoma livi- dum. Altit. 14 mullim., latit. 3 millim., apertura 3 millim. alta, 3 millim. lata. Habit. — Bac-Kan (Lt-C1 Messager.) STENOTHYRA MESSAGERI nOV. Sp. Testa ovoidea, imperforata, solida, parum nitens, apicem versus subacuta, basi attenuata. Spira conoïidea. Anfractus D 1/2 convexi, striis incrementi irregularibus parumque conspicuis ornati, sulura impressa juncti, celeriter crescunt. Anfr. ultimus permagnus lateraliter inflatus et pone aper- turam breviter atque abrupte descendens, 3/5 altitudinis partem occupat. Apertura oblique elliptica: peristoma conti- nuum paulo incrassatum et subsolutum. Operculum corneum, tenue, flavidum, paucispiratum, nucleo excentrico munitum. Color viride-corneus saepe crusta ochracea obductus. Altit. 5 1/2 millim., latit. 3 millim.: apertura 2 millim. alta 1 2/3 millim. lata. Habitat. — Dans ua ruisseau près de Bac-Kan. (Lieute- nant-colonel Messager.) CREMNOCONCHUS MESSAGERI nov. Sp. Testa turbinata, littoriniformis, solida, plerumque imper- forata sed aliquando anguste rimata. Spira conoidea. Anfractus 4 convexi, celeriter crescentes, sutura impressa juncti; primi saepe erosi aut crusta calcarea obducti; ultimus — 117 — maximus, dilatatus, versus aperturam descendens; omnes, striis incrementi ac sulcis transversis tenuissimis numero- sisque sculpti. Apertura ampla obliqua, superne acute angu- lata; inferne arcuata; columella arcuata, callo late dilatato, complanato ac medio excavato, umbilicum maxima ex parte vel omnino tegente munita. Labrum expansum, arcuatum et acute marginatum. Testa sub epidermide fusco virescente cornea, vittis fuscis 3 vel 4, plus minusve conspicuis ac plus minusve latis, in aperturae fauce pelluciditate perspicuis, ornata. Columella superne albida, deinde vero purpureo saturate tincta. Oper- culum corneum, fuscum, paucispiratum, nucleo infero-interno munitum. Altit. 13 maillim., latit. 10 millim. Apertura, 9 millim. alta, 8 1/2 lata. Habitat. — Rivière Song-Ky-Kong, près de That-Khé. (Lieutenant-Colonel Messager.) LITHOGLYPHUS TONKINIANUS NOV. SP. Testa parva, imperforata, inornata, subtranslucida, sphaerico-conoidalis. Spira integra, brevis et conica. Anfrac- | tus 4 convexi, sutura impressa juncti; ultimus infra suturam subplanutus 9/10 altitudinis occupat. Apertura obliqua, patula, ovato-rotundata, superne angulata, inferne arcuata paululumque effusa. Margo columellaris callosa, complanata ac medio excavata. Labrum acutum columellam antice trans- greditur. Color sordide virescens. Altit. 3 1/2 millim., latit. 3 1/2 millim.: apertura, 2 1/2 millim. alta, 2 millim. lata. Habitat. — Ruisseaux près de That-Khé. (Lieutenant- Colonel Messager.) — 118 — MELANIA REDUCTA NOV. Sp. Testa mediocris, ovato elongata. Spira conoïdea, apice semper truncato. Anfractus circa 6-7; resuidi vero tantum 4, parum convexi, sutura distincta juncti, lineis incrementi striisque transversis confertis ac tenuissimis, sub lente tantum conspicuis, subtilissime decussati. Anfr. ultimus permagnus, medio obtusissime angulatus 4/5 fere testae truncatae altitu- dinis occupat. Apertura ovato-elongata, superne acute angu- lata, inferne obtuse subangulata paululumque effusa. Margo columellaris subrecta, paulum incrassata, callo tenui, adna- toque munita. Labrum arcuatum et acute marginatum. Color flavo-viridescens, vittis fuscis tribus ornatus. Oper- culum tenue, corneum, fuscum, paucispiratum, nucleo infero- interno. Altit. (testae truncatae) 9 millim., latit. 5 millim.; aper- tura, 5 millim. alta, 3 1/2 millim. lata. Habitat. — Rivière Song-Ky-Kong, près de That-Khé. (Lieutenant-Colonel Messager.) ALYCAEUS (DIORYX) MAJOR nov. sp. Testa pro genere magna, solidula, turbinata, breviter angusteque rimata. Spira elata. Anfr. 5 convexi sutura impressa sejuncti. Anfr. ultimus inflatus et gibbosus, pone aperturam valde constrictus, Anfr. primi laeves, sequentes striis incrementi tenuissimis, in anfr. ultimi postremu parte in costulas filiformes transeuntibus, ornati. Sub lente striae quoque transversae obsoletissimae in anfractibus ‘superis detectuntur. Tubulus suturalis sat elongatus et eminens. Apertura circularis. Peristoma late expansum et continuum, sed superne breviter adnatum. Operculum corneum, multispi- ratum, fuscum. = 449) — Color albidus, apicem versus roseo vivide tinctus. Peristoma album. Altit. 14 millim., diam. maj. 11 1/2 millim., apertura, cum peristomate, 7 millim. alta, 7 millim. lata ; tubulus sutu- ralis 5 millim. longus, 2 1/4 millim. ab apertura incipit. Habitat. — Phi-Mi (Lt-C! Messager.) ALYCAEUS (DioRYx) MESSAGERI noOv. Sp. Testa solidiuscula, turbinato-globosa, breviter angusteque rimata. Spira elata. Anfractus 5 converi, sutura impressa sejuncti. Anfr. ultimus inflatus, giblosus et pone aperturam valde constrictus. Primi 2 anfr. laeves ; sequentes transversim tenuissime confertimque striati; ultimus insupra incrementi lineas, versus mediam partem in costulas filiformes transeuntes estendit. Tubulus suturalis brevis, sat eminens. Apertura cireularis. Peristoma expansum, continuum, haud reflerum. Operculum corneum et multispiratum. Color pallide sulphureus, peristoma album. Altit. 10 1/2 millim., diam. maj. 8 millim.; apertura, cum peristomate, 5 millim. alta, 5 millim. lata; tubulus suturalis 4 millim. longus, 1 1/2 millim. ab apertura incipit. Var. rosea. Colore rubello, versus apicem saturatiore, a typo differt. Habitat. — That-Khé (Lt-C! Messager.) ALYCAEUS (DIORYX) COMPACTUS nov. sp. Testa solida, turbinato globosa angusteque perforata. Spira mediocris. Anfractus 4 convexi, sutura parum impressa sejuncti. Anfr. ultimus tumidus atque gibbosus. Sub lente valido striae transversue in ultimorum anfractuum infera parte detectuntur et ultimus quoque longitudinaliter tenuis- sime costulatus ac leviter malleatus se ostendit. Anfr. ultimus pone aperturam valde constrictus. Tubulus suturalis elon- L2 gatus et immersus. Apertura circularis, Peristoma duplica- tum : internum continuum ; externum ab interno vix distinc- tum, paululum expansum breviterque reflexum. Operculum sat solidum, corneum, fuscum et paucispiratum. Color undique pallide ochraceus. Altit. 7 müillim., diam. major. 6 millim.; apertura 4 mällim., alta, 4 millim. lata; tubulus suturalis 5 millim. longus, 2 millim. ab apertura incipit. Habitat. — Bac-Kan. (Lieutenant-Colonel Messager.) ALYCAEUS (DYORIX) VANBUENSIS nNOV. SP. Testa solidula, subpellucida parum nitens, turbinato sub- globosa, angustissimeque perforata. Spira mediocris. Anfrac- tus 4 convexi, sutura valde impressa sejuncti : primi laeves, sequentes lamellis longitudinalibus tenerrimis ac remotis ornati. Anfr. ultimus tumidus, qgibbosus, post aperturam constrictus ac sub tubulum suturalem confertim longitudina- liter striatus. Strictura sat longa, antice tumidula, laevigata, juxta aperturam vero lamellas aliquot praebet. Apertura circularis ac perobliqua. Peristoma duplicatum : internum continuum eminens, externum expansum ac refleæum umbili. cum fere omnino obtegit. Operculum corneum, fuloum et paucistriatum. Color albidus vel pallide ochraceus, apicemwersus fuscescens. Altit. 5 1/2 millim., diam. maj. 5 millim.; minim. 4 1/2 millim.; apertura, cum peristomate, 3 millim. alta. 3 millim. lata ; tubulus suturalis, post stricturam incipiens, 2 millim. longues. Habitat. — Van-Bu. (Récolte de M. le D' R. Bavay.) ALYCAEUS (CHARAX) FRATERCULUS NOV. SP. Testa tenuicula, subpellucida, depressa, late ac pervie um- bilicata. Spira valde depressa. Anfractus 4 convexi, sutura ms { 210 — umpressa sejuncti; ultimus mediocriter inflatus et haud pro- funde constrictus. Strictura ab apertura 2 1/2 millim. sita, deinde tumida. Primi anfr. laeves, ceteri costulis longitudinali- bus, sub tubulo suturalivalidioribus ac confertioribus, sculpti. Costulae ab initio tubuli usque ad aperturam paene omnino evanescunt.Tubulus suturalis brevis atque immersus. Apertura irregulariter rotundata. Labrum callis dentiformibus 4, ad marginem angustis, sed intus dilatatis, munitum. Margo columellaris infra quoque in denticulum obtusum desinit. Peristoma duplicatum, callosum : externum ab interno spatio incrassato plicatoque sejunctum. Operculum tenue, corneum, fuloum. Color sordide albidus ; peristoma album. Altit. 3 millim., diam. maj. 5 millim. ; apertura, cum peristomate, 2 millim. alta, 2 millim. lata; tubulus suturalis 1 3/4 millim. longus, 2 1/2 millim. ab apertura incipit. Habitat. — Haut-Tonkin. (Lieutenant-Colonel Mes- sager.) ALYCAEUS (CHARAX) HEUDEI nov. sp. Testa solidiuscula, subpellucida, depressa, late ac pervie umbilicata. Spira parum elata. Anfr. 4 1/2 convexi, sutura valde impressa sejuncti. Anfr. ultimus mediocriter inflatus et sat profunde constrictus. Constrictio ab apertura 2 millim. remota et in medio tumida. Anfr. 2 1/2 primi laeves, ceteri costulis longitudinalibus lamellosis eleganter sculpti. Costulae in anfr. ultimo sub tubulo suturali validiores confertioresque, a constrictione vero usque ad aperturam rariores humiliores- que fiunt. Sub lente costulae quoque transversae tenuissimae, praecipue inter costulas longitudinales conspiciuntur. Tubulus suturalis elongatus et debilis. Apertura circularis, versus umbilicum deflexa. Peristoma duplicatum : internum, conti- nuum, eminens, brevissime marginatum ac reflerum: exter- num tenue, expansum, reflezum et a penultimo anfractu inter- ruptum. Operculum tenue, corneum, pallide fulvum. Color ündique pallide lutescens ; peristoma album. Altit. 3 millim., diam. maj. 5 müillim.; apertura, cum peristomate, 2 millim. alta, 2 millim. lata:; tubulus suturalis 2 millim. longus, ab apertura 2 millim. remotus. Habitat. — Haut-Tonkin. (Lieutenant-Colonel Mes- sager.) A. B. et Ph. D. LES AMMONITES DU CALCAIRE ROUGE AMMONITIQUE (TOARCIEN) DE L’OMBRIE Par le Dr RaAFFAELLO BELLINI En entreprenant l’étude des Ammonites du Lias supé- rieur de l’Ombrie, je ferai remarquer que personne n’a traité, jusqu’à présent, ce sujet d’une manière approfondie. Il a été question incidemment de ces fossiles dans quel- ques notes plus ou moins étendues (1), ainsi que dans le (1) Meneghini G. Nuovi fossili toscani. In appendice alle considerazioni sulla geologia stratigrafica della Toscana dei professori Cavaliere P. Savie G. Meneghini. Pisa, 1853. Spada, Lavini et Orsini. Quelques observations géologiques sur les Appennins de l'Italie centrale. Bull. Soc. Géol. de France, 2° série, vol. 12°, 1858. Coquand. Le calcaire rouge ammonitifère de l'Italie centrale. Bull. Soc. Géol. de France, 2° série, vol. 5°. Zittel K. A. Geologische Beobachtungen aus dem Central-Apenninen. Benecke's Geogn. Palaeont. Beitrage. München, 1869. Meneghini G. Nuove specie di Phylloceras e Lytoceras del Lias superiore d'Italia. Atti Societä Toscana di Scienze Naturali. Memorie., Vol, I, Pisa, 1875. — 1233 — mémoire du professeur Meneghini (1) ; mais cette branche de la Paléontologie attend encore son illustrateur. Je n’ai _certes pas la prétention de l’être aujourd’hui ; mais j'espère cependant que la note que j'ai l'honneur de présenter aux lecteurs du Journal de Conchyliologie, fera faire un pas à l'étude des fossiles du Lias de cette importante région. Si je n’ai pas réussi, j’invoquerai le poète latin en disant : Quod potui feci, faciant meliora potentes. L’Ombrie est l’une des contrées les plus montagneuses de l'Italie; elle est comprise entre la Sabine, la Toscane et les Marches, mouillée par le Tibre, traversée du N.-0. au S.-E. par la chaîne des Apennins ; elle est riche en villes et en villages, dont quelques-uns s'élèvent jusqu'aux pointes neigeuses les plus hautes de la chaîne. Ce pays présente aussi un grand intérêt pour le géologue : des dif- férentes formations qu’on y rencontre, celle du Toarcien Terrenzi G. Ammoniti e Belemniti trovate nelle vicinanze di Narni. Revista Scientifico-Industriale. Firenze, 1880. Terrenzi G. Fossili trovati nel calcare liassico della catena montuosa narnese. Firenze, 1884. Meneghini G. Nuove Ammoniti dell’ Appennino centrale raccolte dal Rev. D. Antonio Moriconi. Atti Socield Toscana di Scienze Natu- rali. Memorie. Vol. VI, p. 363, Pisa, 1884. Terrenzi G. Sopra unlembo di Lias superiore rinvenuto nella montagna di S. Croce in Narni. Bollettino Societä Geologica Italiana. Anno V, 1886. Verri. Studi Geologici sulle conche di Terni e di Rieti. Afti R. Acca- demia dei Lincei. Memorie di Scienze Fisiche e Naturali. Vol. XX, 1888. Bonarelli G. Osservazioni sul toarciano e l’almiano dell’ Appennino centrale. Bolleltino della Società Geologica Italiana. Vol. XII, 1893. Bellini R. Osservazioni relative alla geologia del monte Subasio, Aftt dell Accademia Properziana del Subasio in Assisi. N° 15, 1899. (1) Meneghini G. Monographie des fossiles du calcaire rouge ammoni- tique de Lombardie et de l’Appennin central, Milan, 1867-1881 (Dans la Paléontologie Lombarde de Stoppani). (Etage supérieur de la série liasique), caractérisée surtout par les calcaires rouges ammonitiques et contenant pres- qu’exclusivement des restes de ces Céphalopodes éteints, est particulièrement importante. Les gisements de ce niveau abondent principalement dans les vallées (Assisi, Foligno, Terni) et sur les côtes montueuses ; les montagnes qui courent parallèlement à la chaîne des Appennins, dans la direction N.-0. S.-E., sont également riches. Les monts Tezio et Malbe, près de Pérouse, sont bien connus : le dernier fournit le plus de fossiles sur le ver- sant du lac Trasimène, du côté du village de Corciano. Le mont Subasio est encore plus renommé, et on trouve dans ses stratifications de beaux exemplaires d'Ammonites en très bon état de conservation. Dans une note que j'ai publiée, cette année, dans les « Atti dell’ Accademia Properziana del Subasio in Assisi », j'ai fait une étude sur la constitution de cette montagne et j'ai rappelé qu’on y rencontre le Sénonien, le Néocomien, le Toarcien, le Charmouthien et l’Alenien. Dans ce dernier niveau, j'ai signalé pour la première fois, en Ombrie et aussi dans l'Italie centrale, des Brachiopodes, maïs je me réserve d'en parler plus tard, lorsque les matériaux que j'aurai pu recueillir seront plus nombreux. Les bancs de calcaire rouge compact ou marneux sont très puissants sur le mont Subasio, du côté de Pérouse, et les cours d’eau qui en descendent charrient une grande quantité d’Am- monites. Ayant séjourné pendant plusieurs mois dans cette région, au cours de ces dernières années, j'ai pu réunir des milliers de ces fossiles, en pratiquant des fouilles, et les plus beaux spécimens sont déposés dans ma collection, à Naples. Une des localités les plus productives est un banc de calcaire marneux, situé près de l’ancienne abbaye de S. Benedetto, dans les environs d’Assisi. Jé = (425 citerai encore les autres points fossilifères où j'en ai recueilli : | Aux environs de Foligno, dans la série des montagnes traversée par la route nationale qui conduit dans les Marches, on rencontre aussi des formations toarciennes bien développées, à environ trois milles de la ville, près du village de Pale. Au pied du mont du même nom, $e trouve un ravin creusé par les eaux dans le calcaire rouge. Ce ravin, nommé Fozzo di Cuccuruzzo, est très riche en Ammonites. En reculant d'environ un mille et demi, on rencontre, près du village de Colle S. Lorenzo, des cal- caires ammonitiques compacts, qui sont exploités pour la construction. Si nous allons de ce village par les sentiers de montagne vers l’ancien cloître de Sassovivo, nous trou- vons encore d’autres gisements très riches en Ammonites : les paysans en recueillent constamment et on peut en ramasser parmi les pierres roulées par les torrents ainsi qu’an milieu des débris qui s'accumulent au pied des collines entourant la vieille abbaye du B. Mainardo. Aux environs de Terni, il existe encore de riches for- mations toarciennes ; mais elles disparaissent lorsqu'on approche de Rome. En général, les dépôts du Lias supérieur sont super- posés au Lias moyen, caractérisé par les calcaires à Pygope Aspasia Men. sp. et sont recouverts par des formations crétacées ; mais, dans certaines localités, des dépôts toar- ciens manquent et le Lias moyen est alors directement recouvert par l’Oolite inférieure, à stratification discor- dante. Naples, Juillet 1899, Division en zones de l’Etage Toarcien Le Toarcien, étage supérieur de la série liasique, fut établi par d'Orbigny, en 1849 : il tire son nom de la ville de Thouars (Deux-Sèvres), où cette formation est bien représentée. = Quenstedt le sépara en deux zones : Lias n. — Jurensis-Mergel ; Lias «. — Posidonien-Schiefer. De Lapparent (Traité de Géologie), le divise en quatre zones, qui sont, en allant de haut en bas : Zone à Harpoceras opalinum et Harpoceras aalense : — Lytoceras jurense, avec Hammatoceras insigne et Harpoceras fallaciosum (— Ammonites radians auct.); — Coeloceras commune, C. crassum, Hildoceras bifrons; — Harpoceras falciferum et bifrons. La division à laquelle je m’arrêterai est la suivante : Opalinum- zona, correspondant au Jurensis Mergel Jurense - zona, de Quenstedt. Serpentinum -zona, falciferum -zona, correspondant au Bifrons-zona, Posidonien Schiefer de Quenstedt. Comme on le voit, toutes les divisions du Toarcien sont basées sur des Ammonites ; mais, s’il est vrai qu’elles sont distribuées d’une manière caractéristique dans les divers niveaux, on ne peut en dire autant de leur distribution géographique. Je reproduis ici le tableau dressé par Wright (1), et qui montre la distribution des quatre zones du Toarcien dans l’Europe occidentale et centrale : (4) Monograph of the Lias Ammonites of the British Islands (Palaeontographical Society, 1878-1885). ILES FRANCE IS ZONES ANGLAISES SUISSE | ALLEMAGNE DU TOARCIEN i Luxembou rg} BELGIQUE Isère Rhône Aveyron ns K | Calvados Alpes NE. } AUTRICHE Ecosse | Appennins | ITALIE D [Württemberg o En En do — LT En Le “« ere X Opalinum..... Jurense Bifrons PAR A ADO AR AE AN Ar.< Spa 1 1. VC EXC LXOX EX L'X Liste des Ammonites du Toarcien de l’Ombrie Toutes les espèces citées existent dans ma collection et les figurations qui les accompagnent sont dessinées de grandeur naturelle. Les dimensions indiquées dans le texte sont celles des plus grands exemplaires rencontrés. a) AMMONOIDA Wright. AMMONITIDAE Owen. Lytoceratidae Neumayr. G. Lytoceras Suess. Ce genre, établi par Suess, en 1865, correspond au groupe des Fimbriati de d'Orbigny. On commence à le rencontrer dans le Trias. Les espèces du Lias supérieur appartiennent à la zone à Hildoceras bifrons et à celle à Lytoceras jurense. — 128 — 4. L. Dorcadis, Meneghini (fig. 1). 1874 Lyloceras Dorcadis MeneGaini. Nuove specie di Phyllo- ceras e Lytoceras, etc., in Atti Soc. Tosc. Sc. Nat. I, 2. 1867-81 Ammonites (Lytoceras) Dorcadis MeNEGHINI. Mo- nogr. des fossiles, etc., p. 107, pl. XX, fig. 4. Fig. 1. Diagnose. — Coquille aplatie ; tours arrondis, sillonnés transversalement ; 7 ou 8 sillons sur le dernier tour; dos arrondi ; ouverture allongée. Rapports et différences. — Cette Ammonite ressemble beaucoup à l’1. Germainii d’Orb. (Paléont. franc. Terr. jurass. Céphalopodes, 1860), et Zittel y rapporta même les exemplaires de l’Appennin central. Les principales diffé- rences se trouvent dans les sillons qui décrivent une ligne courbe sur la convexité dorsale : ces sillons sont peu pro- fonds dans la partie cloisonnée de la spire, tandis que EP Ce — 129 — dans l’autre ils forment de véritables étranglements. Je ne crois pas qu'il existe d’autres différences constantes, car la ramification des cloisons est de peu d'importance. La var. catriense Meneghini se rapproche encore plus de l’espèce de d’Orbigny : elle a trois larges sillons, la section des tours est plus allongée et la forme générale est ovale. Localités et position stratigraphique. — Cette espèce est assez commune dans le calcaire rouge ammonitique de l’Ombrie. Je l’ai rencontrée au mont Subasio (15 exem- plaires), à Terni (4 exemp.), dans les monts de Foligno et Pérouse (Malbe). L’exemplaire figuré provient du mont Subasio. 2. L. spirorbis, Meneghini (fig. 2) 1874 Lytoceras spirorbis MENEGNI. Nuove specie di Phyllo- ceras e Lytoceras, etc., in Atti Soc. Tosc. Sc. Nat: F2. 1867-81 4 mmonites (Lytoceras) spirorbis MENEGHINI. Monogr., p. 411, pl. XXI, fig. 4. Diagnose. — Spire très enve- loppée, à accroissement lent, tours légèrement aplatis, ornés de quatre sillons, section ronde. Observations. — Cette espèce est facile à reconnaître à l’allure caractéristique de sa spire. Je n’en ai trouvé que des spéci- mens de petites dimensions. Fig. 2. Localités, — Mont Subasio, non Malbe, Fran mont de Pale (Foligno). L2E L’exemplaire représenté figure 2 provient du nm Subasio. — 130 — 3. L. Francisci, Oppel, sp. 1865 Ammonites Francisii OPPeL. Die Titonische Etage, in Zeitschr. der Deutsch. geol. Ges. XVIIT, p. 551. Diagnose. — Coquille à accroissement rapide; tours peu recouverts à section ovale, plus haute que large; suture très découpée. Localités. — Mont Subasio (8 exemplaires), mont Malbe (4 exemplaire). 4. L. veliferum, Meneghini (fig. 3). 1874 Lytoceras velifer MeNEGuini. Nuove specie di Phyllo- ceras e Lytoceras, etc., I, 2. - 4867-81 Ammonites (Lytoceras) velifer MENEGHINI. Monogr., p. 106, pl. XXII, fig. 2. Diagnose. — Coquille aplatie ; tours élevés, un peu renflés laté- ralementetarron- disautourdel’om- bilic; sillons peu profonds et très peu courbés laté- ralement ; tours à peine convexes en avant, du côté ventral. Fig. 3. Localités. — Cette espèce est rare et presque toujours en mauvais état de conservation. Je l’ai trouvée près d’Assisi (8 exemplaires). — 131 — 5. L. sepositum, Meneghini (fig. 4). 1874 Lytoceras sepositum MENEGaINI. Nuove specie di Phyl- loceras e Lytoceras, I, 2. 1867-81 A mmonites {Lytoceras)sepositum MENEGHiNI. Monog., p. 109, pl. XXII, fig. 3, 4. Diagnose. — Spire à accroisse- ment lent; tours au nombre de cinq, larges, aplatis, presque trian- gulaires ; la dernière chambre occupe la moitié d’un tour et est pliée extérieurement ; un sillon inférieur large est situé près de l'ouverture. Localités. — Un petit exem- Fig. 4. plaire au mont Subasio, non loin de l’abbaye de S. Benedetto (Assisi). G. Phylloceras Suess. Les espèces de ce genre, établi par Suess en 1865, com- mencent à apparaître dans le Trias. ô. P. Capitanei, Catullo sp. (fig. 5). 1847 Ammonites Capitanei CaruLro. Appendice al Catalogo delle Ammoniti delle Alpi Venete, p. 5, t. XII. Diagnose. — Coquille plate à ombilic très étroit ; ouver- ture oblongue-elliptique ; sillons peu courbés, au nombre de huit environ; ramifications de la ligne suturale très élargies, selle latérale terminée par trois feuilles -pres- qu’égales ; sept lobes internes. Rapports et différences. — Cette Ammonite ressemble 1 )— au Phylloceras connectens Zittel (Bemerk. über Phylloceras, 1869, p. 9, pl. I, fig. 7-10, 12); mais ses sillons sont moins nombreux et moins pliés en avant; les ramifications des cloisons sont aussi plus rapprochées. L’exemplaire le plus grand, recueilli par moi, près de Foligno, atteint 80 milli- mètres de diamètre. Localités. — Le Phylloceras Capitanei est une forme commune dans presque tous les gisements toarciens de l’Ombrie. L’individu figuré provient du mont Subasio. 7. P. Nilssoni, Hébert sp. 1842 Ammonites Calypso n’OrRBiGNy. Paléontologie fran- çaise. Terr. Oolit., I, p. 342, pl. CX, fig. 1-3 (non d’Orb. Terr. Cret., 1840, p. 167, LIL, fig. 7-9). F 1866 — Nilssoni HéBert. Obs. sur le Calcaire à Terebratula diphya. Bull. Soc. Géol. de France, 2 série, t. XXIIL, p. 527, fig. 3. — 19335 — Diagnose. — Coquille plate à ombilic plutôt large et profond; flancs légèrement convexes ; ouverture elliptique ou subovale; sillons, au nombre de six, larges, profonds, courbés, partant du pourtour de l’ombilic ; ramificatiors des cloisons composées de neuf lobes latéraux. Rapports et différences. — Le P. Nilssoni est allié au P. Capitanei, mais il en diffère par sa forme générale et par les lobes moins nombreux; il se rapproche encore plus du P. connectens, à tel point que les exemplaires roulés ne peuvent être distingués de cette espèce. Localités et position stratigraphique. — Cette espèce est la plus abondante des Phylloceras du Calcaire rouge de l'Ombrie, on la rencontre dans tous les gisements. Elle est commune, en France, dans la zone à Harpoceras falciferum. 8. P. subnilssoni, Kilian. 1889 Phylloceras subnilssoni Kizrax. Mission d’Andalousie. Etudes paléont, sur les terrains secondaires de l’Andalousie, in Acad. des Sc. de lInstitut de France, t. XXX, p. 615, pl. XXV, tig. 42, 4b, Diagnose. — Coquille plate, à ombilic assez étroit; ouverture subovale ; sillons courbés en avant vers l’om- bilic : on en compte cinq sur chaque tour. Rapports et différences. — Cette espèce diffère de la précédente par son ombilic plus étroit, par ses sillons plus courbés en avant dans la région qui avoisine l’ombilic et, enfin, par la ligne suturale. Elle se distingue du P. Auso- ” nium par son ombilic plus étroit et par la forme différente de ses sillons et du P. Capitanei par ses silions moins nombreux et plus réguliers. Localités. — Le P. subnilssoni est peu commun au mont * 134 — Subasio et au mont de Pale; il se trouve dans le Toarcien de l’Andalousie et des autres régions de l'Europe. 9. P. selinoides, Meneghini (fig. 6). 1874 Phylloceras selinoides MENeGxinI. Nuove specie di Phylloceras e Lytoceras, etc., in Atti Soc. Tose. di Sc. Nat., I, 2. 1867-81 Ammonites (Phylloceras) selinoides MENEGHINI. Monogr., p. 90, pl. XIX, fig. 5, 6. Diagnose. — Coquille aplatie, peu enflée; ombilic large ; surface striée, selle latérale triphylle, selles internes monophylles, excepté la seconde, qui est inégalement diphylle. Rapports et différences. — Cette Ammonite est alliée au P. Doderleinianum Catullo, sp., mais elle en diffère par les proportions rela- tives de la coquille ainsi que par la diversité des rami- fications du premier lobe latéral. Elle pourrait être aussi confondue, soit avec le P. heterophyllum de Sowerby, soit avec le P. trifoliatum de Neumayr; mais ces deux espèces ont l’ombilic plus étroit; les ramifications sont à peu près les mêmes. Quant à la forme générale et à la proportion, ce sont des caractères peu utilisables. Fig. G. Localités. — Cette espèce est peu commune au mont Subasio (40 exemp.), mont de Pale (8 exemp.), à Pérouse et Terni. L'exemplaire représenté provient du mont Subasio. Ad 10. P. Spadae, Meneghini (fig. 7). 1874 Phylloceras Spadae MenEGuini. Nuove specie di Phyl- loceras e Lytoceras, etc., I, 2. 1867-1881 Ammonites (Phylloceras) Spadae MENEGHiNi. Monosgr., p. 42, pl. XVII, fig. 2, 3. Diagnose. — Coquille à ombilic large; flancs unifor- mément convexes, descen- dants autour de l’ombilic; ouverture subovale ; sillons nombreux ; selle latérale tri- phylle ; selles internes mono- phylles. Localités. — Le P. Spadae, très facile à reconnaître, est peu commun dans les gise- ments toarciens de l’Ombrie. Je l’ai recueilli au mont Subasio (10 exemplaires), au mont de Pale, à Pérouse et à Terni. L’exemplaire figuré provient de Pale. Fi. 11. P. Doderleinianum, Catullo sp. (fig. 8). 1853 Ammonites Doderleinianus CarTuzro. Nuova Classific. calc. rosse ammonitif., p. 19 (ex-parte), DLA FASO 07 — heterophyllus auct. (non Sowerby). Diagnose. — Coquille de dimensions et de proportions très variables ; surface ornée de stries minces ; section des tours ovale. Rapports et différences. — Bien que cette Ammonite ressemble beaucoup au Phyll. heterophyllus, elle en diffère essentiellement par la ramification des cloisons : les rameaux terminaux sont plus élargis dans le haut, le rameau externe du premier lobe latéral est plus large que les rameaux du lobe siphonal; les sept selles internes sont toutes monophylles. Beaucoup d’échantillons sont dépour- vus de stries à la surface. On pourra d’ailleurs mieux se rendre compte de la différence des ramifications par la figure 8 qui représente un fragment provenant du mont Pale {Foligno) que par une description minutieuse. Fig. 8. Observations. — Cette espèce, établie par Catullo, com- prend les Ammonites du calcaire rouge de l’Appennin et de l’Italie septentrionale, rapportées à tort, par plusieurs auteurs, à l’'Ammonites heterophyllus de Sowerby. Localités. — Très abondant au mont Malbe, au mont Subasio, aux monts des environs de Foligno, à Terni et à Spoleto. — 137 — 12. P. mimatense, d'Orbigny sp. 1844 Ammonites mimatensis D'ORBIGNY. Paléont. franc, Terr. oolit., I, p. 344, pl. CX, fig. 4-6. Diagnose. — Coquille plane, pourvue de cinq sillons transversaux. Tours ramassés ; dos convexe; ouverture oblongue, comprimée. Observations. — Cette espèce est rare et ordinairement en mauvais état de conservation. Les dimensions indiquées par d’Orbigny sont : diamètre 33 millim., largeur du dernier tour par rapport au diamètre 45/100 ; largeur de l’ombilic 23/100. Localités. — Très rare au mont Subasio, où je n’en ai trouvé que deux exemplaires. Meneghini ne l’a jamais recueillie dans le calcaire rouge de l’Appennin central ; mais (« M. Zittel la cite comme rare à Cagli, en ayant soin de noter qu’il entend parler de la forme décrite par Hauer et non de celle de d’Orbigny (Central Apenn., etc., p. 13%) ; les échantillons recueillis par M. le C. Spada dans le Lias moyen de Cagli sont très comprimés et présentent des étranglements, même dans la partie cloisonnée de la spire et dans les tours intérieurs » (Menegh., loc. cit.). On connaît cette espèce, en France, dans le Toarcien de Mende (Lozère). 13. P. frondosum, Reynès sp. 1868 Ammonites frondosus Reyes. Essai de Géol. et de Paléont. Aveyr., p. 98, pl. V, fig. 1. Diagnose. — Coquille à enroulement très clos ; section des tours elliptique ; flancs descendant rapidement autour de l’ombilic qui est très bien défini; neuf lobes sur le flanc ; la ligne radiale coupe par le milieu les derniers — 113$ — rameaux du premier lobe latéral; les huit feuilles de la selle latérale sont disposées symétriquement. Rapports etdifférences. — Cette Ammonitesediflérencie du P. Doderleinianum par la sulure moins compliquée et du P. heterophyllum parce que les ramifications des lobes ne suivent pas l’allure pyramidale. Localités. — Peu commune à Terni (4 ex.), Pérouse (3 ex.), Mont Subasio (8 ex.). AEGOCERATIDAE Neumayr. a. Harpoceratites Le genre Harpoceras Waagen 1869, et les genres voisins acceptés par certains auteurs comme sous-genres et regardés par d’autres comme synonymes, ofirent leur maximum de développement dans le Lias supérieur; ils apparaissent dans le Lias moyen et s’éteignent dans le Kimmeridge Clay avec l’Harpoceras Zio Oppel. Les formes comprises sous le nom de Falciferi (v. Buch, 1832) appar- tiennent à ce groupe. Les genres Hildoceras, Grammoceras, Hammatoceras, Lejoceras ont été établis par Hyatt en 1868; le premier comprend les espèces pourvues d’une quille avec deux sillons latéraux ; le second les espèces à coquille plate, discoïde, à ombilic assez large, pourvues d’une quille externe, à tours internes lisses ou ornés de plis ou de stries sur les flancs, falciformes et généralement simples ; le troisième genre comprend les espèces à coquille épaisse, médiocrement enroulée, présentant, dans le jeune âge, une quille peu saillante, et généralement arrondie chez les exemplaires aduites ; enfin le quatrième genre com- prend les espèces dont la coquille ressemble à celle des Grammoceras ; mais avec l’ombilic étroit. 439 = Le genre Lillia Bayle, 1878, comprend les Ammonites carénées, pourvues de côtes irrégulières ou réunies en faisceaux. ‘ Deux espèces d’Harpoceras : subcarinatum et sternale, présentent des caractères qui rendent leur classement difficile. La première a été comprise dans le genre Poecilo- morphus de Buckmann et M. Bonarelli a proposé pour la seconde le nouveau genre Paroniceras (Bull. Soc. Géol. Jtal. vol. XII, 1897, fasc. 2, p. 102). M. Seguenza avait déjà proposé dès 1882 le genre Arie- ticeras pour le groupe de l’Ammonites algovianus (Intorno al sistema giurassico dei dintorni di Taormina, Il Natura- lista Siciliano, Anno IV, 1882, n. II, p. 269). G. Harpoceras Waagen 14. H, falciferum, Sow. sp. (fig. 9). 1821 Ammonites falcifer Sowersy. Mineral Conch. IE, p. 99, pl. 256, f. 2. 1822 — Mulgravius YounG et Birp. Geol. Surv. of the Yorksh. Coast, pl. 43, fig. 8. 1831 — lythensis V. Bucu. Explication de trois planches d'Ammonites, pl. IL, fig. 4-6. Diagnose. — Coquille comprimée ; flancs arron- dis autour de l’ombilic ; section des tours ovale- oblongue ; côtes simples, falciformes; quille obtuse. Rapports et différences. — Nous indiquerons, en parlant de l’espèce sui- vante, les caractères qui permettent d’en séparer celle-ci, — 0 — Observations. — Chez cette Ammonite, commune dans le Lias supérieur de l’Ombrie, le nombre des côtes, le plus ou moins de convexité des flancs, la largeur de l'ombilie, varient beaucoup : elle présente de véritables termes de passage vers l’H. complanatum. Il n’est pas rare de trouver au mont Subasio des formes qui se rapprochent par certains caractères de l’Harpoceras serpentinum et du Grammoceras radians. Localités et position stratigraphique. — L’H. falci- ferum est commun dans tous les gisements de calcaire rouge et caractérise la zone inférieure du Toarcien. Il se trouve également en France, en Angleterre, en Allemagne et en Espagne. 45. H. serpentinum, Reinecke sp. 1818 Ammonites serpentinus ReinecrE. Maris protogaei Naut. etc., p. 36, pl. 13, fig. 74-75. Diagnose. — Coquille comprimée, carénée ; flancs aplatis, tronqués autour de l'ombilic ; côtes falciformes, quille élevée, assez aiguë ; ouverture aplatie. Rapports et différences. — Les jeunes individus se rapprochent des Grammoceras radians, Hildoceras bifrons et Harpoceras falcifcrum ; les affinités avec la dernière sont même si grandes que d’Orbigny a confondu les deux espèces. C’est pourquoi je crois ulile d’indiquer dans le tableau suivant les caractères qui différencient les deux espèces : — 148: — HARPOCERAS SERPENTINUM HARPOCERAS FALCIFERUM nn 1. Coquille aplatie-discoïde. . Coquille plate. 2. Tours au nombre de 4, plus 2, Tours au nombre de 3 ou 4, hauts que larges. ovales. 3. Flancs légèrement renflés, 3, Flancs arrondis autour de descendant perpendiculai- l’ombilic. rement autour de ’ombilic. 4. Côtes nombreuses, variant en 4, Côtes simples, falciformes, nombre suivant le diamètre plus fortes et à peu près de la coquille, très arquées, d’un cinquième moins nom- souvent noduleuses et irré- breuses. gulières sur les tours inté- rieurs; très grêles vers la fin de la spire. 5. Côté ventral obtus, quille peu 5. Côté ventral subobtus, quille saillante, sillons latéraux obtuse, excepté sur le der- peu marqués. nier tour, où elle est plus élevée. Localités et position stratigraphique. — D’après Mene- ghini (Monogr., p. 14), cette espèce n’existerait pas dans le Lias supérieur de l'Italie centrale et les échantillons qui lui sont rapportés devraient être attribués à l'espèce pré- cédente. Mais les recherches faites sur plusieurs centaines d'Ammonites m'ont amené à maintenir avec certitude l'existence de l’H. serpentinum en Ombrie, bien qu’il y soit rare : je n’en ai récolté que huit exemplaires dans les environs d’Assisi. Hors de l'Italie, cette espèce existe dans les mêmes localités et niveaux que l’H. falciferum. 16. H. (?) Levesquei, d’Orb. sp. 1842 Ammonites Levesquei D'orBiGny. Paléont. franc. Terr. jurass. I, p. 230. Diagnose. — Coquille comprimée ; convexe latérale- ment ; côtes transversales subégales, droites, simples ; dos subcaréné; ouverture aplatie, tronquée en avant. — 142 — Rapports et différences. — Cette espèce est alliée de près au Grammoceras radians mais « elle s’en distingue » très nettement par ses côtes moins flexueuses, effacées » loin de la carène ; par son ombilic plus large; par son » dos obtus et non en biseau ; par sa bouche obtuse en » avant; enfin, par un dernier caractère sans réplique, » celui de lobes très différents » (d’Orbigny, loc. cit.). Dans certains cas, on pourrait la confondre avec Lillia comensis. Localitéset positionstratigraphique. —Rare en Ombrie, où je n’en ai trouvé que 7 échantillons, au mont Subasio et au mont Malbe. G. Lejoceras Hyatt. 47. L. complanatum, Bruguière sp. 1792 Ammonites complanatus BruGuiëre. Encycl. Méth. Vers., I, p. 38, n°11. 1812 — elegans SowerBy. Min. Concb. I, p. 213, pl. 94 (fig. sup.). 1830 — bicarinatus ZagTen. Verstein. Würt., p.21, pl. 45, fig. 9. 4856-58 — subplanatus OPrer. Die Juraform., p. 224. Diagnose. — Coquille comprimée ; tours larges, aplatis latéralement et transversalement, ornés de côtes étroites, égales, flexueuses ; dos obtus, presque tricaréné ; quille saillante ; ouverture comprimée, obtuse en avant, Rapports et différences. — Très voisine de l’Harpoceras serpentium et du Lejoceras discoide, cette espèce se distingue du premier par ses côtes minces, flexueuses et régulières et du second par son dos non tranchant. Localités et position stratigraphique. — Rare dans tous les gisements toarciens de l’Ombrie. En France on. trouve cette espèce dans la zone du Lytoceras jurense et, en Angleterre, dans cette mème zone ainsi que dans celle de l’Hildoceras bifrons. 18. L. discoide, Zieten sp. 1830 Ammonites discoides Zieren. Verst.Würt., p. 29, pl. 16, fig. 7. Diagnose. — Coquille comprimée ; tours larges et aplatis ; côtes nombreuses, flexueuses ; quille aiguë ; ouverture comprimée, sagittée et aiguë en avant. Observations. — Cette espèce est facile à reconnaître à sa compression excessive, à ses côtes ondulées et à l'aspect tranchant de la partie ventrale, où l’on ne distinguesouvent pas de quille. Les côtes sont nombreuses, minces, peu saillantes : on en compte de 70 à 90. Localités et position stratigraphique. — Quoique peu commune, cette Ammonite se trouve dans presque tous les gisements de calcaire rouge; j'en ai recueilli de très bons échantillons au mont Subasio et à Cesi, près de Terni. En France, on la rencontre dans la zone de l’Harpo- ceras opalinum; en Allemagne, dans celle du Lytoceras jurense, et, en Angleterre, dans ces deux zones à la fois. G. Poecilomorphus Buckmanu. 16. P. subcarinatus, Young et Bird sp. 1822 Ammonites subcarinatus YounG et Birp. À Geol. Sur- vey of the Yorksh. Coast, p. 255, pl. XIE, fig. 7. 1850 — sabinus D'ORBIGNY. Prodrome, p. 247. 1857 — Venantii CATULLoO. Intorno ad una nuova Classif., etc,, p. 29, pl. IL, fig. 3. — 144 — Diagnose. — Coquille à spire étroitement enveloppée, renflée latéralement; côtes obtuses, irrégulières, peu flexueuses ; stries nombreuses, minces, irrégulières, diver- gentes; quille accompagnée de sillons peu marqués; ouverture ovale, ombilic profond. Rapports et différences. — Le P. subcarinatus est très voisin de l’Ammonites cycloides d’Orb., de l'Oolite infé- rieure de Montiers; mais cette espèce-là est plate et presque dépourvue de côtes. Localités et position stratigraphique. — Cette espèce est peu commune dans le calcaire rouge ammonitifère de l'Ombrie. Recueilli 147 exemplaires au mont Subasio, 3 à Terni et 1 à Pérouse. On la rencontre en France, en Angle- terre et en Allemagne dans la zone de l’Harpoceras falciferum. . G. Hildoceras Hyatt. 20. H. bifrons, Bruguière sp. (fig. 40, 11, 12, 143). 1678 Cornu-Ammonis Lister. Hist, Anim. Angliae, pl. VI, fig. 2. 1792 Ammonites bifrons BruGuiÈre. Encycl. Méth. Vers., I, p. 40. 1810 — Walcotti SowerBy. Min. Conch. IL, p. 7, pl. CVI. 1822 — Hildensis Younc et Birp. Geol. Survey, etc., pl. XI, fig. 1. 1854 — pedemontanus MErIAN. Verhandl. der Nat. Ges. in Basel, I, p. 80. Diagnose. — Coquille déprimée, tricarénée; tours ornés de côtes arquées, transversales, inclinées vers l’intérieur ; ouverture comprimée. Observations, rapports et différences. — L’H. bifrons — 145 — formait avec les Harpoceras falciferum, serpentinum, etc. le groupe des Falciferi v. Buch, dans l’ancienne classifi- cation des Ammonites. Il varie beaucoup dans ses carac- tères ; on rencontre des formes très petites et d’autres qui atteignent 25 centimètres de diamètre, avec toutes les dimensions intermédiaires possibles ; le nombre des côtes est aussi fort variable : on en compte de 53 à 60 dans les formes voisines de l’H. serpentinum et environ 35 dans les autres. La ligne lobale présente également de grandes variations. Certains échantillons sont renflés, d’autres déprimés ou très déprimés et on en connaît de déformés. Les tours sont souvent parcourus par un sillon circulaire plus ou moins profond. Cette Ammonite a parfois des côtes fortement sigmoiïdes et des sillons profonds laté- aux à la quille (Ammonites Tolbinianus Catullo). En géné- ral, l’H. bifrons a beaucoup de caractères variables et peu de caractères constants, ce qui fait qu’on l’a souvent compris parmi deux autres espèces : H. falciferum et Lillia Mercati; Wright le considère comme une simple variété de l’Harpoceras serpentinum, car si les différences entre les deux espèces sont souvent bien définies, dans d’autres cas, elles sont douteuses et de peu d'importance. J'ai cru utile de donner ici quatre figures représentant chacune les quatre variétés principales : Fig. 10. — Type de l’espèce. Fig. 41. — Variété sulcosa, avec un sillon sur les tours. Fig. 12. — Variété laticosta, à côtes distantes, alliée au Lillia Mercati. | Fig. 143. — Variété serraticosta, à côtes nombreuses, alliée à l’H. serpentinum. Localités et position stratigraphique. — L'Hildoceras bifrons est l’un des fossiles caractéristiques du Toarcien de l’Europe occidentale et centrale et domine dans plusieurs — 146 — formations de cet étage (falciferum-zona). Les deux tiers des Ammonites qu'on recueille en Ombrie dans les gise- ments de calcaire rouge, appartiennent à cette espèce. Fig. 10, Fig. 11. tas: ce — 147 — 21. H. Levisoni, Simpson sp. 1855 Ammonites Levisoni Simpson. Monogr. on Amm. of Yorksh. Lias, p. 99. 1864 — borealis SErBAcH. Der Hannover Jura, p. 140, pl. VIE, fig. 5. Diagnose. — Coquille comprimée à ombilic profond; tours assez renflés; côtes obtuses sigmoïdes ; quille épaisse et peu saillante accompagnée de sillons obsolètes ; ouver- ture quadrangulaire. Rapports et différences. — Cette espèce est fort voisine de la précédente ; mais, chez celle-là, les sillons de la quille sont profonds, tandis que chez l’H. Levisoni, ils sont peu accusés. Localités et position stratigraphique. — Se rencontre dans les mêmes localités et dans la même zone que la précédente; mais est toujours beaucoup plus rare. En Ombrie, on en trouve des spécimens dans presque tous les gisements. G. Lillia Bayle 22, L. Mercati, Hauer sp. 4717 Ammonis cornu lapideum, ex Cantiani faucibus MercarTi. Metalloth. Vaticana, p. 309, 310, fig. 2. 1856 Ammonites Mercati HauER. Ueber die Cephalop. aus d. Lias der Norddeutschen Alpen, p. 13, pl. XXIIL, fig. 4-7, 10. Diagnose. — Coquille à tours larges et renflés; côté ventral large et pourvu d’une quille accompagnée latéra- lement de sillons profonds ; ombilic plus ou moins ouvert ; — 1485— côtes ordinairement plus larges que leurs intervalles, falciformes et au nombre d’une trentaine. Ouverture presque quadrangulaire. Rapports et différences. — Le L. Mercati se rapproche des Lillia erbaensis et comensis et constitue parfois un véri- table terme de passage entre ces deux espèces ; mais il se distingue de la première par l’absence de nodosités et de la seconde par ses côtes simples et par le bord siphonal du lobe siphonal supérieur plus long. Gisement. — Cette espèce, très commune dans le Toar- cien de l’Ombrie, se trouve dans toutes les localités. 23. L. comensis, v. Buch sp. (fig. 14, var.) 1831 Ammonites comensis V. Bucx. Recueil de planches de pétrifications remarquables, pl. EL, fig. 1-3. Fig. 14. Diagnose. — Coquille comprimée; tours plutôt convexes — 149 — sur les côtés; côtes saillantes, flexueuses à l'extérieur, noduleuses ou disposées en faisceaux ; quille obtuse ; ouverture comprimée-oblongue. Observations, rapports et différences. — Cette espèce se présente sous des formes très diverses en ce qui con- cerne le nombre des tours et des côtes, la présence ou l’absence des nodosités. Les deux bouts de la série se rapprochent, l’un de l’espèce précédente, l’autre de la suivante, ainsi que du L. iserensis. Meneghini y distingue neuf groupes; mais l'illustre naturaliste toscan y com- prenait des formes qui ont été depuis élevées au rang d'espèces distinctes. D'autre part, une délimitation nette . des espèces et des variétés n’étant pas possible, nous répar- tissons toutes les formes de cette Ammonite dans les quatre groupes suivants, qui se relient les uns aux autres par leurs extrémités : 1° Formes typiques, selon la description de v. Buch. 20 Formes à côtes simples, var. recticosta. 30 Formes à côtes bifurquées ou itriigrquées, \ var. poly- costa. | | 4° Formes à côtes nombreusés ou non; mais nodu- leuses, var. nodulosa. Les relations du Lillia comensis avec les deux espèces les plus voisines peuvent être représentées ainsi : L. Mercati. (recticosta, typica,polycosta,nodulosa). L. erbaensis CS CÉÉÉ Lillia comensis. Nous avous représenté, fig. 14, la var. PESta, qui est l’une des plus rares au mont Subasio. Localités et position stratigraphique. — Cette espèce, très commune en Ombrie ainsi que dans toutes les régions de l’Europe, se trouve dans les falciferum-zona et jurense- Zona, — 150 — 24. L. erbaensis, Hauer sp. (fig. 15). 1856 Ammonites erbaensis Hauer. Ueber die Cephalop. aus d. Lias, etc., p. 37, pl. I, fig. 10-14. Diagnose. — Coquille comprimée; spire peu embras- sante; flancs aplatis, descendant presque perpendiculai- rement autour de l’ombilic; quille accompagnée de deux sillons ; côtes falciformes, au nombre de 50 à 60, peu flexueuses, simples ou groupées en faisceaux qui partent du pourtour de l’ombilic et s’ac- croissent vers le contour exté- rieur. Cloisons très ramifées ; lobe dorsal étroit, plus court que le lobe latéral extérieur, divisé en deux branches droites, non divergentes. Affinités. — Meneghini et Haug ont réuni cette espèce à [a précédente, bien qu’elle s’en distingue très nettement. L’échantillon figuré provient du mont Subasio. Localités. — Commune en Ombrie ; mais toujours de petites dimensions. 25. L. iserensis, Oppel sp. 1556-58 Ammonites iserensis OPpeL. Die Juraformation, p. 249. Diagnose. — Coquille comprimée, composée de 3 ou 4 tours ; le dernier portant 23 tubercules: côtes souvent bifurquées ou trifurquées, peu courbées à l'extérieur ; une — 151 — côte simple se trouve parfois intercalée entre les faisceaux; quille peu saillante ; ramification des cloisons très riche. Observations et rapports. — Au premier aspect, on pourrait fort bien croire que cette espèce n’est qu’une variété du Z. comensis et telle fut l’opinion de Meneghini et de certains autres auteurs ; mais elle en difière essen- tiellement par l’allure de ses côtes. Localités. — Le L. iserensis n’est pas rare en Ombrie ; il y est représenté par des exemplaires de petite taille. Je l’ai recueilli au mont Subasio, au mont Malbe, au mont Catria, au mont de Pale, à Terni, et dans les environs du cloître de Sassovivo. 26. L. Bayani, Dumortier sp. (fig. 16). 1873 Ammonites Bayani Dumortier. Études paléont., 4° partie, pl. XVI, fig. 7-9, p. 69. 1856 — comensis Hauer (non V. Buch), loc. cit., ex parte. Diagnose. — Coquille comprimée, composée de cinq tours. Les côtes, au nombre de 60 à 80 sur le dernier tour, sont souvent groupées en faisceaux de 2 ou 3 ; elles sont falcifor- mes, sigmoiïdes et il existe parfois des côtes simples intercalées ; quille accom- pagnée de sillons profonds ; les deux branches du lobe siphonal sont contiguës et rapprochées. Fig. 16. Observations et rapports. — La diagnose de cette espèce est très difficile à établir à cause de l'extrême varia- 2 4ÿb = bilité de ses caractères : le nombre des côtes peut varier de 40 à 90, le nombre des tours n’est pas constant, les tubercules peuvent exister ou manquer. Dans ces condi- tions, on peut croire que, de même que les deux Ammo- nites précédentes, elle n’est qu’une variété aberrante du Lillia comensis. IL est évident que les limites assignées aujourd'hui au comensis ne sont que provisoires, Car il se présente sous des aspects extrêmement divers. L'échan- tillon de la forme typique du Z. Bayani, que nous repré- sentons, provient du mont Subasio. Localités. — Très commun en Ombrie, dans tous les gisements de calcaire rouge. G. Grammoceras Hyatt. 27. G. aalense, Zieten sp. 1830 Ammonites aalensis Zieten. Petrif. Würt., p. 37, pl. XX VIII, fig. 3. 1842 — candidus D'OrBIGNY. Paléont. franc. Terr. jurass., 1, p. 238, pl. LXIIL. Diagnose. — Coquille comprimée, composée de trois tours ; flancs convexes formant un angle très obtus autour de l’ombilic ; section des tours ovale-arrondie; quille sail- lante ; 40 côtes sur le dernier tour, flexueuses ou en fais- ceaux irréguliers, se réunissant en tubercules oblongs. Ramification très découpée; lobe siphonal large, bilobé. Rapports et différences. — On a confondu sous le nom d’aalense des Ammonites qui appartiennent en réalité aux deux espèces suivantes; mais il sera facile de reconnaître celle-ci en contrôlant avec soin les caractères indiqués dans la diagnose. Le G. aalense se rapproche aussi de l’Ammonites comptus Rein. ; mais ce dernier a l'ouverture ovale-oblongue acuminée, des tours peu nombreux, à — 153 — peine enveloppés ; le dernier tour convexe orné de stries très fines, flexueuses et inégales ; un ombilic. large et une quille aiguë. : Localités et position stratigraphique. — Cette Ammo- nite, rare dans les gisements de l’'Ombrie, n’y existe qu’en petits échantillons (mont Subasio, Terni, Pérouse). En France, on la rencontre dans la zone du Lytoceras jurense (S. Quintin et Isère); en Allemagne, on la trouve dans la même zone, et, en Angleterre, de plus dans l’Opalinum- zona (Frocester-Hill et Dorsetshire). 28. G. dispansum, Lycett sp. 1865 Ammonites dispansus LycerT. Transactions of the Cotteswold Club, t. ILE, p. 15. Diagnose. — Coquille très comprimée; tours à moitié enveloppés; flancs convexes; côtes sigmoïdes, élargies vers l'ouverture, réunies en faisceaux et partant de tuber- cules situés près du bord extérieur. Il existe ordinaire- ment une côte entre les tubercules; dos étroit; quille mince et saillante; ouverture déprimée, aiguë; ligne suturale compliquée, pourvue de quatre lobes. Observations, rapports et diflérences. — Plusieurs Ammonites, rapportées à l'espèce précédente, appar- tiennent certainement à celle-ci, car, lorsque les échan- tillons sont en mauvais état de conservation, la différence n’est guère appréciable. Le G. dispansum est encore plus voisin du G. variabile d'Orb., sp., aussi me paraïit-il néces- saire de faire ressortir leurs analogies et leurs différences en transcrivant ce qu'en a dit le Dr Lycett. (On the Ammo- nites of the sands between the upper Lias and inferior Oolite) : « À. dispansus occurs only in the upper sands, À. varia- — 154 — » bilis does not pass higher than the lowest fossiliferous » beds of the sands, both are very limited in their vertical » range, and never occupy the sime horizon. Both, in the » young and adult conditions of growth, 4. dispansus is » always more discoidal than the other ; the figure of the » back more especially differs in its acute keel, the tuber- » cles upon the inner margin of the volutions are much » more faintly marked, and unlike those of 4. variabilis » they are irregular ; they give origin to numerous fas- » ciated sygmoidal radii ; in 4. variabilis the radii consti- » tute rigid, nearly straight and comparatively prominent » ribs ; the septa in 4. dispansus have the lobes much more » simple, less pointed, and less produced ; the test is pre- » served very rarely and only in young specimens : it is » delicate and exhibits the fine hair like sygmoïdal radii » much more distinctly than the casts. » Localités et position stratigraphique. — Cette Ammo- nile est rare en Ombrie, et toujours de petites dimensions : mont Subasio (4 ex.), Terni (1 ex.), mont de Pale (2 ex.). En Angleterre, on la trouve dans la zone du Lytoceras jurense (Frocester-Hill). 29. G. variabile, d'Orbigny sp. 1843 Ammonites variabilis D’orBIGNY. Paléont. franc. Terr. jurass. I, p. 350, pl. CXIIT. 1843 — Beantii Simpson. A. Monogr. of the Ammo- nites Yorksh., etc., p. 36. Diagnose. — Coquille comprimée, tours assez convexes sur les côtés; côtes flexueuses plus ou moins réunies en faisceaux qui partent d’un tubercule situé du côté interne ; dos aigu ; quille saillante ; ouverture comprimée, aiguë en avant. — 195 — Rapports et différences. — Bien que cette espèce puisse être confondue avec la précédente, elle en est différenciée par de nombreux caractères. Elle a aussi de l’analogie avec l’'Harpoceras serpentinum et avec l'Hammatoceras insigne puisqu'elle possède la quille du premier et les tubercules du second; mais la réunion de ces deux caractères sert précisément à la faire connaître. Localités et position stratigraphique. — Espèce très rare en Ombrie; je n’en ai recueilli que deux exemplaires dans un gisement de calcaire rouge, près d’Assisi. L'un de ces échantillons, bien conservé, a près de 5 tours de spire ; les tubercules donnent naissance à 3 ou 4 côtes peu flexueuses ; on compte environ 40 côtes sur le dernier tour. Le G. variabile existe en Angleterre dans la zone du Lytoceras jurense (Gloucestershire) et, en France, en com- pagnie du Lillia comensis dans l'Isère et dans l’Aveyron. 30. G. fallaciosum, Bayle sp. 1878 Ammonites fallaciosus Baye. Explic. de la Carte géol. de la France, vol. IV, pl. LXX VIIL, fig. 1, 2. — Ammonites radians auct. Diagnose. — Coquille très comprimée, à ombilic large ; spire composée de six tours aplatis, elliptiques ; côtes au nombre de 60 à 80, plus ou moins flexueuses, peu sail- lantes; quille saillante. Rapports et différences. — Le G. fallariosum est intime. ment lié au G. radians et est difficile à différencier de cette espèce extrêmement polymorphe : il varie par le nombre et la courbure des côtes, par la compression plus ou moins forte de la coquille, etc. Localités. — Cette Ammonite est commune dans tous les gisements de calcaire rouge de l’Ombrie. — 196 — G. Paroniceras Bonarelli. 31. P. sternale, v. Buch sp. 4842 Ammonites sternalis v. Bucx in Dp’OrBIGNY. Paléont. franc. Terr. jurass., I, p. 345, pl. HE. Diagnose. — Coquille nautiliforme; tours convexes ornés de côtes transversales minces ; dos arrondi ou un peu caréné ; ouverture semiunaire ; ombilic étroit. Rapports et différences. — Cette espèce est bien carac- térisée par sa forme et se reconnaît au premier abord par son aspect nautiloïde. Localités. — Rare et représentée par de petits échan- tillons au mont Subasio, à Pérouse et à Terni. G. Arieticeras Seguenza. 32. À. Bertrandi, Kilian sp. (fig. 17). 4857 Ammonites oblique costatus Quenstept. Der Jura, p.173, pl. XXII, fig. 29. 1867-81 — algovianus MeNEGuinI. Monogr., pl. X, fig. 1-2. 1889 — Bertrandi Kizian. Mission d’Andalousie, etc., p. 609, pl. XXV, fig. 15, 4h. Diagnose. — Coquille très comprimée, flancs presque plans vers l’extérieur et arrondis à proximité de la suture ; quille aiguë et saillante accompagnée de sillons latéraux profonds ; côtes sigmoïdes au nombre de 40 sur le dernier tour, séparées par des intervalles deux fois plus larges que les côtes elles-mêmes. Rapports et différences. — Cette Ammonite, très voisine de l’4. algovianus Oppel, sp. s’en distingue par sa région ventrale plus large et par ses sillons plus profonds et moins flexueux. L’A. alyovianus est, d’ailleurs, une forme du Charmouthien supérieur qui est remplacée dans le Toarcien par l’A. Bertrandi. L'échantillon figuré provient du mont Subasio. Localités. — Peu commun, dans presque tous les gisements, G. Hammatoceras Hyatt. 33. H. insigne, Schubl sp. (fig. 18). 1830 Ammonites insignis Scaugz in ZiETEN. Petrif. Würt., p. 20, pl. XV, fig. 2. Diagnose. — Coquille comprimée, assez carénée ; tours à section triangulaire, convexes latéralement ; côtes arquées, réunies en faisceaux, tuberculeuses près du pourtour intérieur; dos présentant un relief en façon de quille, sans sillons ; ouverture triangulaire, obtuse en avant. Observations, rapports et différences, — Espèce poly- — 158 — morphe, à diamètre variable, possédant des côtes plus ou moins larges et nombreuses, des tubercules plus ou moins réguliers, plus ou moins nombreux et plus ou moins arrondis ou oblongs ; la section des tours devient aussi parfois presqu'ovalaire. Elle est alliée de près au Grammo- ceras variabile; mais s’en distingue par sa compression moindre, par l’absence de quille, par ses côtes moins flexueuses. par son dos obtus, ainsi que par la compli- cation différente de la ligne lobale. Localités et position stratigraphique. — N'est pas rare au mont Subasio ni dans la plupart des autres gisements de l’Ombrie ; dans la première de ces localités, on le trouve représenté par de petits échantillons très bien conservés qui constituent une variété assez éloignée du type. C’est cette forme que nous représentons ici. En France, on ren- contre surtout l’H. insigne dans la zone de l'A. falciferum et, en Angleterre, dans la jurense-zona. 34. H. Reussi, Hauer sp. 1853 Ammonites Reussi HauEr. Jahrb. der K. K. Geol. Reichsanst., IV, p. 751. Diagnose. — Coquille composée d'environ trois tours, convexe latéralement, arrondie du côté ventral, pourvue d’un ombilic profond, possédant environ 70 côtes flexueuses et environ 30 tubercules ; tours plus hauts que larges ; suture peu découpée ; cinq branches terminales au lobe latéral extérieur. Rapports et différences. — Très voisine de l’espèce précédente et présentant avec elle de véritables termes de passage. Le seul moyen de la distinguer sûrement réside dans l’observation de la ramification des sutures. Le iobe siphonal est de moitié plus court que le lobe latéral exté- — 159 — rieur, dont les rameaux terminaux dépassent la ligne radiale et s'étendent transversalement sur l'aire sipho- pale ; selles moins larges, un seul lobe accessoire (Mene- ghini). 6 Localités. — Très rare en bon état de conservation : mont Subasio (3 ex.);, mont de Pale (1 ex.). b) STEPHANOCERATITES G. Stephanoceras Waagen. Ce genre, créé par Waagen en 1869, renferme les Ammonites de l’ancien groupe des Coronarii von Buch, 1832, et correspond aux Planulati de Pictet, 1854 C'est avec des espèces de ce genre que Hyatt a établi, de 1863 à 1869, les genres Peronoceras, Deroceras et Dactylioceras. Les Stephanoceras se relient aux Aegoceras par l’Aego- ceras pettos Quenstedt, sp., du Lias moyen. Ils se con- tinuent depuis cet étage jusqu'à l'Oxfordien. Un grand nombre d'espèces sont caractéristiques du Lias supérieur : S. commune, annulatum, subarmatuin, fibulatum, crassum, etc. S.-genre Coeloceras Neumayr. 39. C. subarmatum, Young et Bird sp. 1822 Ammonites subarmatus Younc et Birp. Geol. Yorkshire, etc., p. 250, pl. XIIL, fig. 3. 1850 — _ acanthopsis D'ORBIGNY. Prodr. de Paléont., p. 247. Diagnose. — Coquille très comprimée ; tours aplatis latéralement et à section presque quadrangulaire ; côtes simples ou en faisceaux, épineuses à l'extérieur ; dos aplani garni de côtes transversales; ouverture presque quadrangulaire. — 160 — Rapports et différences. — Se distingue de l’Ammo- niîtes armatus Sowerby par ses tours plus carrés et moins larges, ainsi que par ses côtes plus fortes et plus régulière-- ment groupées en faisceaux. Localités et position stratigraphique. — Espèce com- mune dans tous les gisements de calcaire rouge de l'Ombrie. Elle y est souvent représentée par des échan- tillons parfaits et de grande taille. Elle est caractéristique de la falciferum-zona dans 1 Europe centrale et occidentale. 36. C. crassum, Young et Bird sp. (fig. 19). 1835 Ammonites crassus YounG et Bip, in Phill. Geol. of Yorkshire, p. 135, pl. XII, fig. 5. 1842 + Raquinianus D'orBiGny. Paléont. franc. Terr. jurass. I, p. 332, pl. 106. Diagnose. — Tours à section trapézoïdale; flancs ornés de grosses côtes rayonnantes, régulièrement flexueuses, — 161 — terminées en pointes aiguës, au nombre d’une vingtaine sur le dernier tour. Observations et localités. — La diagnose qui précède n'est pas très satisfaisante; mais l’extrêème variabilité de cette espèce ne permet guère de lui attribuer des caractères constants. On peut évidemment la considérer comme une variété du Stephanoceras Humphreysianus de l’Oolithe infé- rieure. Afin de faciliter la comparaison, nous représentons ici le seul exemplaire qui ait été recueilli en Ombrie au cours de ces deux dernières années; il a été découvert dans le « fosso di Cuccuruzzo » près de Belfore (mont de Pale). Meneghini cite aussi le C. crassum, des environs de Pérouse (mont Malbe). 37. C. Desplacei, d'Orbigny sp. 1842 Ammonites Desplacei D'orBiGNy. Paléont. franc. Terr. jurass., vol. I, p. 344, pl. 107. Diagnose. — Coquille comprimée, non carénée; tours renflés latéralement pourvus de tubercules et de côtes trans- versales aiguës, simples ou réunies en faisceaux ; dos con- vexe ; ouverture comprimée ; ramifications à trois lobes. Rapports et différences. — Cette espèce se rapproche du C. subarmatum ; mais en diffère par ses tours plus larges et plus ronds, par son dos convexe, son ombilic plus étroit ainsi que par son ouverture déprimée. Localités. — Cette Ammonite n’est pas rare au mont Subasio, à Pérouse et à Terni et son état de conservation est presque toujours bon. Une variété noduleuse n’est pas rare. og | oow9r | oo1/z8 | ge |: * ‘ds “qao.p ‘renbsoaoT 4 — | + 001/9€ 001/8E OOV/1£ ve | °°: "ds ‘ury ‘wunuruoduss = 001/9& 001/1£ 001/9% GL +: : * ‘ds ‘MOSS ‘wnaojlo[ez Se1990d4PH OOI/TY 001/8€ 001/8G 9€ ‘ * * : ‘ds ‘uÂoy ‘unsopuos} == 001/G 001/08 001/G3 £E °° © ‘ds ‘qao,p ‘osuoqeuitu É 00/07 001/8£ 007/8G OL ° ‘ ‘ds ‘389 “WNuEIUHOIOPOT — OOI/8 O01/C€ OOF/LS as "1:77 ‘sou ‘oepeds = 007/6 001/££ O01/LS 0% ° © ©: ©: * y#ou9s ‘soprourpes — 007/6 001/1€ 001/£G LE 7° 7 7 uen ‘quoss[ruqns a 001/04 001/G€ 001/#S cg °° 7" ‘ds ‘{oH ‘TUOSSITIN io * © © ‘ AVOLVYDOLX"] 007/9 OO1/Z£ 001/98 cp | °° "ds opme) ‘oueyrde) se1090[[Âqq | 001/S8€ 007/8£€ 001/9£ 0€ +5: + + + ‘uen ‘wnysodos — ea 001/4€ 001/%£ 007/%% VIA 07 7: "ds poddo ‘ospouerg — = . 001/? 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La méthode moderne qui consiste à limiter étroitement les espèces, ne peut absolument pas s'appliquer aux Ammonites qui présentent une variabilité extrême dans la forme, les dimensions, le nombre et la flexion des côtes, les proportions, les sutures, caractères qui dépendent tous de l’organisation de l'individu. Des deux méthodes appliquées à la distinction des espèces, si l'une ne répond pas suffisamment aux exigences actuelles de la science, l’autre se prête par contre à des exagérations qui compliquent les choses de telle sorte qu’il faudrait l'intervention d’un nouveau Linné pour les remettre au point. À mon avis, la science moderne, émi- nemment synthétique, doit puiser ce qu’il y a de bon dans chaque système, mais combattre tous les abus. R. B. 21 168 — BIBLIOGRAPHIE Manual of Conchology: Structural and Systematic. With illustrations of the species. By George W. Tryon Jr. Continuation by (Manuel de Conchyliologie structurale et systématique, avec les figures des espèces, par George W. Tryon Jr. Continué par) H. A. Pilsbry. — Série IT : Pulmonata. — Partie XLVIIT (1). M. le Professeur H.-A. Pilsbry vient de faire paraitre un nouveau fascicule de sa belle et importante publication. Les premières pages sont relatives aux sous-genres Corona Albers et Hemibulimus Martens (type: Liquus excisus Martens = Achatina magnifica Pîfr.) et terminent par conséquent l'étude du genre Liguus. L'auteur s'occupe ensuite du genre Orthalicus Beck, qu'il divise en deux sous-genres : Orthalicus s. str. (type : H. sultana Dillw.) et Metorthalicus nov. subgen., ce dernier étant caractérisé par sa coquille plus épaisse, plus allongée, à labre épaissi ou réfléchi (O0. Fraseri Pf., etc.). Citons, dans ce nouveau sous-genre, qui contient certaines espèces placées auparavant dans le genre Porphyrobaphe, la nouvelle variété brevispira de M. Fraseri. La sous-famille des Amphibuliminæ, traitée ensuite, contient les Bulimulidés à coquille plus ou moins atro- phiée, mais dont l’organisation anatomique est calquée sur celle des précédentes sous-familles ; à partir des Buli- (1) Philadelphie, 1899. Édité par la Section conehyliologique de l’Académie des Sciences de Philadelphie, Fascicule in-8v, comprenant 82 pages et 18 planches coloriées. — 166 — mulopsis, dont la coquille subit un commencement de réduction, on arrive, par les Simpulopsis, aux Peltella et aux Gæotis, c’est-à-dire à des Mollusques limaciformes. Le genre Amphibulima (Rhodonyx et Pellicula inclus) forme une série un peu à part. Le genre Simpulopsis Beck (type : Helix sulculosa Fér.) habite le Brésil, les Antilles, le Nicaragua, le Mexique. Il comprend, suivant M. Pilsbry, trois sous-genres : 1° Sim- pulopsis, s. str.; une espèce nouvelle, S. Tryoni, du Brésil, est décrite par l’auteur; 2 Bulimulopsis nov. subgen. (type : S. pseudosuccinea Moricand), renfermant des espèces du Brésil dont l'anatomie est inconnue; 3° Platysuccinea Ancey (type : S. portoricensis Shuttl.). Le genre Gæotis renferme des espèces de Porto-Rico; l’une d’elles, G. malleata, est nouvelle. Le fascicule se termine par l’étude du genre Kryptos- trakon W.-G. Binney (type : K. Gabbi G.-W. Binney) et du genre Amphibulima Lamarck (type : A. patula Brug.). Ce dernier comprend trois sous-genres : 4° Amphibulima s.str. (avec l'espèce nouvelle 4. Browni, de Saint-Domingue); 2 Rhodonyr P. Fischer (type : Succinea rubescens Desh.); 3 Pellicula P. Fischer (type : Succinea appendiculata Pfr.). H. Fiscaer. Systematisches Conchylien-Cabinet von Martini und Chemnitz. — Neue reich vermehrte Aufgabe in Ver- bindung mit Prof. Philippi, Dr L. Pfeiffer, Dr Dunker, Dr E. Roemer, S. Clessin, D' A. Brot, Loebbecke und Dr E. von Martens, herausgegeben von (Cabinet de Con- chyliologie systématique de Martini et Chemnitz. — Nouvelle édition considérablement augmentée, publiée avec la collaboration de MM. Philippi, Pfeiffer, Dunker, Roemer, Clessin, Brot, Loebbecke et von Martens, édité — 167 — par) le D: H.-C. Küster et continué après sa mort par le D: W. Kobelt (1). Section 142 (2). — Le Dr Kobelt, continuant dans cette section l'étude de la famille des Hélicidés, décrit et figure 117 espèces et variétés appartenant en partie à la Faune paléarctique et en partie à celle de l’Archipel asia- tique : Philippines, Celebes, Halmahera, Nouvelle-Guinée, Java, etc. L'Helix (Nanina) halmaherica Strubell mss. est publié pour la première fois d’après un exemplaire provenant de la collection Strubell. Les planches qui accompagnent cet important travail sont de l’auteur lui-même. Or, tous ceux qui ont eu l’occasion de se servir des ouvrages du D' Kobelt ont pu apprécier la remarquable exactitude de ses dessins. Section 143 (3). — Cette section comprend la mono- graphie complète des Scalaria et Acirsa par M. S. Clessin. Cinq espèces : Scalaria Klunzingeri Clessin, de la mer Rouge; Sc. Novoseelandiae Clessin, de la Nouvelle-Zélande ; Sc. Jickelii Clessin, de la mer Rouge; Sc. Sowerhyi Clessin, de l’île Maurice, et Sc. mericana Clessin, de Vera-Cruz, sont décrites comme nouvelles. Le Sc. Zelebori Frauenfeld mss., d’Auckland, et le Sc. Wellingtonensis Kirk, de la Nouvelle- Zélande, sont figurés pour la première fois. La synonymie des espèces européennes est particulièrement soignée. Section 144 (4). — Comprend la première partie de la (1) Nuremberg (Bavière), chez Bauer et Raspe (£. Küster), éditeurs. Le prix de chacune des sections 4 à 66 est de 18 marks (22 fr. 50) et celui de chacune des sections suivantes de 27 marks (33 fr. 75). (2) Fascicule in-4°, contenant 97 pages d’impression et accompagné de 46 planches coloriées (1897). (31 Fascicule in-4°, contenant 76 pages d’impression et accompagné de 18 planches coloriées (1897). (4) Fascicule in-4°, contenant 64 pages d'impression et accompagné de 148 planches coloriées (1897). = dé — monographie du genre Turritella, fort bien traitée par M. Kobelt, Cette monographie, que nous espérons voir complétée bientôt, sera accueillie avec plaisir par les con- chyliologues. Jusqu'à présent, 85 espèces, toutes déjà connues, sont mentionnées el figurées. Section 145 (1) — Dans cette section, M. Kobelt reprend l'étude de la famille des Auriculidae (Auriculacea), dont la première partie date de 1844. Elle comprend 20 espèces d’Auricula;: 8 d'Auriculastra, parmi lesquelles A. Quadrasi Môllendorff est figurée pour la première fois; 1 espèce de Cylindrotis : Cylindrotis Quadrasi Môllendorff, également figurée pour la première fois; 17 espèces de Zospeum, 18 de Carychium, 10 d’Alexia, 3 de Leuconia, 32 de Pythia, 19 de Cassidula et 51 de Melampus. Ce dernier genre n’est pas terminé. On sait combien il est difficile d'arriver aujourd’hui à déterminer les Auriculidés à cause de l'absence de toute Iconographie récente. C’est donc un véritable service que M. Kobelt rend à la science en apportant la lumière dans un groupe aussi mal connu et surtout dans le genre Melampus, qui est encore des plus embrouillés. Section 146 (2). — Cette section vient clore deux impor tantes monographies. Nous y trouvous d’abord la dernière partie du genre Cerithium, par M. Kobelt, renfermant 133 espèces, ce qui porte à 312 le nombre total des espèces qui sont décrites et figurées dans l’ensemble du travail; 13 espèces sont citées en outre comme peu connues. Aucune espèce nouvelle n’est introduite, mais l’auteur propose le nom nouveau de Cerithium (Bittium) mazatlanicum pour le C. quadrifilutum de Reeve, non Carpenter. (1) Fascieule in-4°, contenant 152 pages d’impression et accompagné de 18 planches coloriées (1898). (2) Fascicule in-4o, contenant 162 pages d'impression et accompagné de 19 planches coloriées (1897-1898). — 169 — Nous trouvons ensuité lé complément de la monogra- -phie des Columbellidés, due également au Dr Kobelt. Cette partie débute par la description des dix dernières espèces du sous-genre Engina; puis vient une liste, avec reproduc- tion des diagnoses ‘originales, de 70 espèces de Columbel- lidae peu ou mal connues. Parmi celles-ci, il s’en trouve ‘5 récemment décrites et figurées par MM: Mélvill ét Standen, mais que M. Kobelt n’a pu introduire sur ses planches. A titre d’Appendice, nous trouvons une récapi- tulation de 96 espèces de Duclos, représentées, sans accom- pagnement de texte, dans les « Illustrations conchyliolo- giques » de Chenu. M. Kobelt les a représentées à nouveau et a donné une appréciation sur chacune d'elles. Il sera certainement bien difficile d'arriver à identifier, faute d'explications et de renseignements sur leur habitat, cer- taines des espèces de Duclos; mais nous pouvons cepen- dant dès maintenant en signaler quelques-unes qu'il est possible de reconnaître. Les Columbella iodosia (Engina), ‘isomella, moleculina, oselmonta, psilla et zelina ont, en effet, été retrouvés par le R. P. Hervier dans les sables coquil- Jiers de Lifou. D'autre part, je possède, dans ma collec- tion, malheureusement sans indication de provenances, des spécimens des Columbella idalina, phylina, Pretrei, strenella, zepa (Engina), zopilla, qui paraissent toutes de bonnes espèces. Le Columbella striata Duclos, bien que voisin du rustica Linné, de la Méditerranée, peut cependant être admis comme espèce distincte. Il est commun dans les îles de l’Atlantique : Canaries, Madère, Cap-Vert, Açores. Le Columbella denticulata Duclos, considéré par Tryon comme une variété foncée du moleculina Duclos, est, au contraire, une espèce différente, habitant le Sénégal (col- lection Petit de la Saussaye). Le travail de M. Kobelt est terminé parun Supplément, — 170 — contenant 7 espèces de Columbella certaines et 10 douteuses. Eu résumé, le genre Columbella (sensu lato) compren- drait actuellement 362 espèces connues, 96 espèces de Duclos et 80 douteuses. Si nous ajoutons les 19 espèces décrites en 1899 par M. Hervier dans le 4° numéro du « Journal de Conchyliologie », nous voyons que le nombre total des Columbella vivantes décrites jusqu’à présent atteint 557. | Section 147 (1). — C’est le cinquième fascicule de la monographie des Bulimidés. Il est consacré à la {re partie des Buliminidae et comprend 185 espèces, dont une seule, Buliminus (Petraeus) . Valentini, de Transcaucasie, est décrite comme nouvelle. Il est particulièrement intéres- sant et utile de trouver, groupées dans cet ouvrage, les nombreuses espèces du genre Buliminus, dont la publi- cation n’a pas encore été commencée par M. Pilsbry dans le grand Manuel de Conchyliologie américain. Section 148 (2). — Cette section renferme : 4° la mono- eraphie complète de la famille des Aplysiidae, par M. S. Clessin (1899). Elle comprend : 49 Aplysia, dont trois : 4. japonica, du Japon; australiana, d'Australie, et Paeteliana, d'habitat inconnu, sont nouvelles; 7 Dolabella, 1 Dolabri- fera, 18 Pleurobranchus, 1 Pleurobranchaea, 2 Berthella, 2 Notarchus et 4 Syphonota; 20 Le complément de la Monographie de la famille des Bullidae, par M. le Dr Kobelt (1896). Cette partie comprend : 5 Cylindrobulla, 6 Volvatella, 3 Micromelo, 1 Aplustrum, 4 Hydatina, 2 Scaphander et 41 Philine, et, de plus, les diagnoses de 14 Atys, 15 Haminea, 7 Bulla et 32 Cylichna, qui n'ont jamais été figurés. (1) Fascicule in-4°, contenant 160 pages d'impression et accompagné de 18 planches coloriées (1859). (2) Fascicule in-4°, contenant 128 pages d'impression et 17 planches coloriées (1896, 1899), "Tree Section 149 (1). — Ce fascicule, rédigé par le Dr Kobelt, exclusivement consacré à des espèces de la région paléarc= tique, appartenant aux genres Zonites, Retinvlla et Leu- cochroa, est le quinzième du grand genre Helir. Nous y ren- controns deux formes décrites comme nouvelles, savoir : la variété Paulucciae Kobelt, du Zonites italicus Paulueci et le Zonites lardeus, qui serait peut-être l’Helir lardea de Stenz, in Pleiffer, Monogr. Heliceorum viventium, Î, p. 128. Les planches qui accompagnent ce fascicule sont exécutées par l’auteur et reproduisent admirablement les -caractères de toutes les espèces de ces groupes difficiles, Pa. DAUTZENBERG. Materialen zur Naturgeschichte der Insel Celebes. — Zweiter Band. — Die Landmollusken von Celebes, von (Matériaux pour l'Histoire naturelle de l’île de Célèbes. Deuxième volume. — Les Mollusques terrestres de Celebes, par) D' Paul Sarasin et Dr Fritz Sarasin (2). Ce magnifique volume fait suite à celui publié sur les Mollusques d’eau douce de Celebes et dont nous avons déjà parlé dans ce Recueil (3). Il renferme la description des nombreuses espèces nouvelles découvertes par les auteurs, ainsi que l’énumération de toutes celles qui ont été signalées à Celebes par d’autres naturalistes. Le nombre total des formes est de 198 (177 espèces et 21 variétés), se répartissant en 139 Stylommatophores et 59 Operculés. Mais, ainsi que le font observer MM. Sarasin, (1) Fascicule in-4°, contenant 80 pages d'impression et 18 planches coloriées (1898). (2) Wiesbaden, 1899. — Un volume in-4°, contenant 248 pages de texte et accompagné de 31 planches noires et coloriées, en lithographie et en photogravure. (8) Journal de Conchyliologie, vol. XLVI (1898), p. 321. EE = ce.-chifire est loin d’être définitif, car toute la partie cen- -trale de Celebes, à l’ouest du lac Posso, la presqu'île du Sud, à partir du lac Towuti, et presque toute la région orientale n'ont pas encore été explorées au point de vue de l'Histoire naturelle. Les 83 formes décrites comme nouvelles sont : Var. celebica d’Helicina citrinella Müllendorf, Leptopoma verillum, holosericum et var. major et minor; var. maro- siana de Lagochilus pachytropis Müll.: Lagochilus cele- bicum et var. matinangensis: Lagochilus biginense, incons- picuum et celebense: Cyclotus macassaricus, pandarus ; var... disculus de Cyclotus quitatus Pfeiffer; Cyclotus nigrispirus, buginensis, Jellesmae, seducens, bonensis, latruncularius : Opisthoporus celebicus: Porocallia monticola, hygrophila:; Diplommatina soputensis, masarangensis: Alycaeus Küken- thali, subfossilis: Vaginula melotomus, boviceps: Atopos seutulatus, Simrothi, cristagalli, pristis: Stenogyra (Opeas) Remensis, St. (Prosopeas) gorontalensis; Helicarion (Lep- todontarion) albacuminatus, coriaceus ; Lamprocystis mati- nangensis, Cursor, macassarica, Soputensis, muscicola ; Sitala celebica: Nanina (Medyla) lenticula, ombrophila, also- phila, hygrophila: N. (Xesta) porcellanica et var. butonensis, N. semilactea, ardens; var. mongondica de N. cincta Lea, N. (Xesta) Fennemae ; N. (Hemiplecta) Weberi, Wichmanni; var. montana de N. rugata von Martens, N. (Hemiplecta) totojensis, Braam-Morrisi; var. matinangensis de N. semi- sculpta v. Martens; Vitrinoconus marosianus, applanatus, pileolus : var. ussuwensis de Trochomorpha planorbis Lesson ; Trochomorpha (Videna) minahassae, T. (Nigritella) robusta: Endodonta celebica; variétés mongondica, tominica, matinan- gensis et buolica d’Obba Listeri Gray; variété pygmaea d’Obba papilla Müller; variétés centrocelebensis et unicolor de Pla- nispira zodiacus Férussac; var. gloriosa de Planispira bul- bulus Mousson; Chloritis minahassae; var, celebica de Philo- — 173 — mycus striatus Hass; Philomyeus tarmes: Amphidromus niveus; var. fasciata d’'Amphidromus sinistralis: Amphi- dromus Kruijti; Clausilia bonthaiensis, minahassae; Strep- taxis nautilus, celebicus. Si, comme nous venons de le voir, le travail de MM. Sarasin est fort important au point de vue spécial de la Faune malacologique de Celebes, certaines observations que les nombreux matériaux observés leur ont permis de faire, ont une portée beaucoup plus générale. Ils arrivent, en effet, à démontrer, avec preuves à l'appui, que certaines formes, considérées comme appartenant non seulement à des espèces distinctes, mais même à des sections diffé- rentes, ne peuvent être regardées, lorsqu'on les a récoltées systématiquement, que comme des modifications locales d’un même type. Ces « enchaînements de formes » sont mis en évidence pour le Nanina (Xesta) cincta Lea, qui se transforme graduellement de l'Est à l'Ouest, en partant de la petite forme typique pour aboutir à la grande forme limbifera von Martens, en passant par un intermédiaire auquel les auteurs ont donné le nom de var. mongondica. Prenant ensuite comme exemple le Planispira zodiacus: Férussac, ils constatent qu’il se modifie du Sud au Nord à partir de la forme typique, qui est petite et aplatie, jus- qu'au Planispira bulbulus Mousson, qui est grand, épais et globuleux. Par contre, les Obba Listeri Gray et papilla Müller, qui forment aussi une chaîne de formes continue, ne se pré- sentent plus dans les mêmes conditions de dispersion géo- graphique : l’Obba Listeri, forme déprimée, vit, en effet, à l'extrémité Nord de Celebes et est suivi immédiatement à l’Ouest par la forme haute : Obba papillata, tandis que les intermédiaires sont relégués beaucoup plus au Sud, au fond du golfe de Tomini. Cette discordance s’expliquerait par des migrations secondaires. —. 178 +— Nous regrettons qu’il ne nous soit pas possible de suivre les auteurs dans leurs considérations sur d’autres exemples d’euchainements d'espèces, tels que : Achalinella des Iles Sandwich, Paludines du Miocène de Slavonie, Planorbes de Steinheim, etc.: mais nous pouvons dire que les notes prises avec beaucoup de soin au Tonkin par M. le lieutenant-colonel Messager et qui accompagnent ses récoltes, viennent fournir de nouveaux arguments à la théorie de MM. Sarasin. Là aussi, on rencontre plusieurs Mollusques appartenant aux genres Camaena, Cyclophorus, Hybocystis, qui se modifient graduellement d'une région à une autre, et cela de telle sorte que les extrêmes pour- raient être raisonnablement regardés comme d'excellentes espèces si on ne connaissait tous les intermédiaires qui les unissent. M. Messager a notamment remarqué que, dans le Haut-Tonkin, la taille des Mollusques augmente cons- tamment au fur et à mesure qu’on s'élève dans les mon- tagnes. Nous ne pouvons terminer cette analyse sans faire l'éloge des planches qui accompagnent l'ouvrage de MM. Sarasin : elles sont réellement admirables, et nous ne croyons pas qu'il soit possible d'arriver à faire mieux. IL est vrai que rien n’a été épargné pour parvenir à repré- senter les coquilles d'une manière aussi parfaite que possible; lorsque la photogravure ne suffisait pas, les auteurs ont pris la peine de photographier chaque espèce, de sorte que le lithographe a pu en rendre rigoureusement la forme. Les planches en chromolithographie font éga- lement honneur aux auteurs et aux éditeurs. P#. DAUTZENBERG. Bibliothèque de la Feuille des Jeunes Naturalistes. — Liste sommaire des Ouvrages et Mémoires concernant la 217 Malacologie — Mollusques vivants seulement — qui n’ont pas été catalogués dans les fascicules I à XX VIII, par Adrien Dollfus (1), Cette liste, publiée le 15 avril 1900, ne renferme pas moins de 2.354 volumes et brochures, qui sont mis à la disposition des abonnés de la Feuille des Jeunes Natura- listes, admis comme lecteurs de la Bibliothèque. Ce nou- veau fascicule du Catalogue prouve avec quel zèle notre confrère poursuit le but qu’il s’est proposé de faciliter l'étude des sciences naturelles en fournissant aux tra- vailleurs des éléments qu'il leur serait parfois bien dif- ficile, et souvent même impossible, de se procurer. Pa. DAUTZENBERG. Description d’une nouvelle espèce d’Achatina, provenant du Haut-Congo, par Ph. Dautzenberg (2). L'espèce décrite dans cette Note sous le nom d’Acha- tina Weynsi est dédiée au capitaine Weyns, qui en a envoyé de nombreux exemplaires au Musée de l'État Indépendant du Congo, à Tervueren. C’est une coquille de grande taille (haut. 93 millim.), remarquable par sa coloration brillante et ses fulgurations nettement dessinées. Elle rappelle, au premier aspect, les Achatina Kraussi Reeve et tincta Reeve, mais diffère de toutes les deux par sa forme et son dessin plus net, et de la seconde par sa surface finement cha- grinée. H. Fiscuer. (1) Brochure in-8° de 52 pages d'impression. Paris. Aux bureaux de la Feuille des Jeunes Naturalistes, 35, rue Pierre-Charron. (2) Brochure in-8° de 2 pages d'impression, accompagnée d'une figure de texte coloriée. (Extrait des Annales de la Société royale malacologique de Belgique, tome XAXIV, 1899.) — 176 — Note sur un nouveau cas de condensation embryogé- nique observé chez le Pelta coronata, type de Tecli- branche, par A. Vayssière (1). M. Vayssière fait connaître par cette note une très curieuse particularité du développement de Pelta coronata : les œufs de ce Mollusque, qu'il a réussi à observer avec continuité, sont relativement très gros, très chargés de vitellus et ne possèdent à aucun moment de leur évolution la coquille ni le vélum qu’on trouve communément chez les embryons d'Opisthobranches; mais le corps de l'embryon se couvre de bonne heure de cils vibratiles et tourne dans le liquide contenu dans l'œuf. Ce cas exceptionnel de condensation embryogénique est à rapprocher de celui qui vient d’être décrit par M. Pelseneer chez Cenia Cocksi (2), dont le développement présente des phénomènes entièrement similaires. H. FiscHER. Considérations sur les différences qui existent entre la faune des Opisthobrancehes des eôtes océaniques de la . France et celle de nos côtes méditerranéennes, par M. A. Vayssière (3). .:M. Vayssière, en étudiant la distribution des Opistho- branches de nos côtes océaniques et méditerranéennes, fait remarquer que les formes océaniques se rattachent à la faune du Nord, tandis que les formes méditerranéennes (1) Brochure in-8° de 3 pages. Extrait du Zoologischer Anzeiger, vol: XXII, 1900. | _{2).La condensation embryogénique chez un Nudibranche. Wiscel- larées biologiques védiees au professeur Alfred Giard, à l’occasion du vingt-cinquième anniversaire de la fondation de la Station z0olo- gique de Wimereux. Paris, 1899, p. 513, pl. XX VII. (3) Br. in-8° de 2 pages. Extrait des C. R, Acad. Sciences. Avril 4900. — 177 — se rattachent à la faune tropicale et présentent de grandes analogies avec les espèces qu’on trouve sur les côtes d’Es- pagne et du Portugal. Le golfe de Gascogne marque la limite entre ces deux faunes : il était intéressant de véri- fier, à propos des Opisthobranches, un fait déjà établi en partie par l'étude des autres groupes de Mollusques. H. Fiscaer. Recherches morphologiques et phylogénétiques sur les Mollusques archaïques, par P. Pelseneer (1). M. le professeur Pelseneer s’est proposé dans ce travail d’éludier l'anatomie des formes primitives de chaque Ordre de Mollusques et de faire ressortir les considérations géné- rales qui découlent de cette étude; nous allons résumer les principaux points de son mémoire. La première partie est consacrée à l'exposition des: recherches anatomiques de l’auteur, combinées avec les travaux d’autres malacologistes. M. Pelseneer étudie suc- cessivement les différents organes dans chaque grand groupe de Mollusques. 4o Chez les Chitonides : suivant l'auteur, la métaméri- sation que semblent indiquer chez ces Mollusques les bran- chies, les orifices auriculo-ventriculaires multiples, etc., n’est pas primitive, car ces organes des Chitonides sont très variables. Il n’y à pas de commissure viscérale spé- cialisée, mais il existe une commissure labiale et on retrouve, parmi les branchies multiples, la paire de cté- nidies originelles des Mollusques ; les conduits génitaux correspondent à une paire antérieure de néphridies; ‘(4) 4 vol. in-4e de 113 pages et 24 planches phototypées. Extrait des: Mémoires couronnés et Mémoires des savants étrangers, publiés par l'Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique. Tome LVIT, 1899. 20 Chez les Docoglosses, contrairement aux travaux récents de von Erlanger, qui niait l'existence des commu- nications réno-péricardiques découvertes par des auteurs antérieurs, M. Pelseneer décrit en détail deux de ces com- munications, une pour chaque rein; 3° Rhipidoglosses. — L'auteur parle successivemen des Scissurella, des Fissurellidæ et des Trochidæ. L'étude des Scissurella confirme l'opinion, déjà répandue, que cette forme n’est nullement aussi archaïque que les Pleuroto- maria, mais qu'elle présente plusieurs des caractères ana- tomiques des Trochidæ. Les Scissurella ont des yeux fermés, à cornée, plus différenciés par conséquent que dans les deux groupes précités. Chez les Fissurellidæ, M. Pelseneer confirme, contrairement à l'assertion de von Erlanger, la présence d’une communication réno-péri- cardique, pour le rein droit seulement; la glande géni- tale vient déboucher dans ce canal réno-péricardique. Chez les Gastéropodes, le canal génital paraît donc une modification du canal réno-péricardique et est, par consé- quent, bien différent des canaux génitaux des Amphi- neures, qui représentent une paire de néphridies anté- rieures situées en avant des néphridies rénales. Chez certains Trochidés, l’auteur signale l’asymétrie des lobes épipodiaux antérieurs et de l’appendice situé du côté droit seulement, immédiatement en arrière du pédon- cule oculaire. L'auteur décrit un canal réno-péricardique du côté droit, dans lequel débouche la glande génitale, comme chez les Fissurellidæ. Le rein gauche, seul fonc- tionnel, présente également un canal réno péricardique. Suivant M. Pelseneer, c’est le rein gauche, réduit chez les Patellidæ et chez les Fissurellidæ, mais bien développé et pourvu d’une communication péricardique chez les Trochidés, qui se conserve chez les Pectinibranches et y forme le rein unique. Les théories émises par Lankester, — 179 — Haller, R. Perrier sur ce sujet sont longuement discutées : & On retrouve chez les Nautilus, dans une commissure nerveuse déjà connue, l’homologie de la commissure labiale des autres Mollusques. M. Pelseneer signale aussi cette même commissure chez les Céphalopodes dibran- chiaux; 5° L'auteur suggère l'hypothèse de l’homologie des lobes tentaculifères des Dentalium avec les palmettes des Rhipidoglosses. La commissure labiale existe chez les Scaphopodes (commissure sympathique antérieure des auteurs). 60 M. Pelseneer retrouve chez les Lamellibranches Protobranches un cordon commissural homologue de la commissure Jlabiale; il fait une rectification relative à la naissance de l’aorte de Nucula. La deuxième partie du travail traite des relations phy- logénétiques des Mollusques entre eux : les Docoglosses, quoique très spécialisés à certains points de vue, se rap- prochent néanmoins plus que les autres Gastéropodes de la souche primitive par de nombreux caractères très archaïques tirés du rein et du système nerveux, carac- tères qu’on ne trouve réunis que chez les Placophores. Les Pleurotomaria se seraient détachés de la souche commune dans une autre direction et auraient donné naissance, d’une part, aux Haliotidæ; d’autre part, aux Fissurellidæ et aux Trochidæ; de ces derniers dériveraient enfin les Gastéropodes mononéphridiés. M. Pelseneer fait des remarques intéressantes et iné- dites sur les Pyramidellidæ : les espèces d’Odostomia qu'il a étudiées sont hermaphrodites, mais les autres caractères les placent avec les Pectinibranches. - Les Scaphopodes ont des affinités très nettes avec les Gastéropodes Rhipidoglosses par leur commissure labiale, — 180 — leurs lobes tentaculifères, leur radule, leur conduit génital débouchant dans le rein üroit (1). L'auteur soutient la parenté des Aplacophores et des Placophores, contrairement à l’opinion de Thiele, qui les sépare complètement. Les Boreochiton sont parmi les Pla- cophores les plus archaïques. Les Placophores sont les Mollusques les plus primitifs et se relient surtout aux Aspidobranches. Ils ont, d'autre part, certaines affinités avec les Annélides polychètes, et notamment avec les plus archaïques d'entre elles, les Euniciens (pharynx, partie antérieure du système nerveux). Le travail de M. Pelseneer est rédigé avec clarté et méthode; les figures, nombreuses et précises, ont été des- sinées par l’auteur lui-même. H. Fiscer. L'exerétion chez les Mollusques, par L. Cuénot (2). M. le professeur Cuénot expose dans ce travail le résultat des recherches qu'il a faites sur l’excrétion des Moilusques en injectant dans la cavité du corps de l’animal vivant, suivant les procédés de Kowalevsky, diverses subs- tances colorantes : indigo, carminate d’ammoniaque, teinture de tournesol. Il a précisé en particulier quels sont les organes qui éliminent le carminate d’ammoniaque cette étude n'avait pas encore été faite chez les Amphi- (1)-J'ai déjà fait remarquer (Journ. de Conchyl., vol. XLI, 1895, p. 15) que cette prétendue similitude n’est qu’apparente; à cause de la torsion de 180° subie par les Rhipidoglosses, le rein droit de l’adulte est en réalité le rein gauche de l'embryon non encore tordu, et ne correspond nullement au rein droit des Scaphopodes. H. F. (2) Liège, 1899. Brochure in-8° de 47 pages, avec 2 pl. coloriées. Extrait, des Archives de Biologie, t, XVI, 1899. (Mémoire couronné par l’Académie royale de Belgique.) — 181 — “neures, les Solénoconques, les Prosobranches, les Tecti- branches. Voici quelques-unes de ses conclusions géné- rales : Chez les Amphineures, les conduits réno-péricardiques éliminent le carminate et le tournesol, tandis que le reste des néphridies élimine l’indigo. Chez les Patella, les deux reins, quoique très différents par la taille, ont même fonc- tion physiologique et éliminent tous deux l’indigo. Au con- traire, chez les Trochus et Haliotis, le rein droit, le plus grand, absorbe seul l’indigo; le rein gauche absorbe lége- rement le carminate. Chez les Monotocardes, le rein unique cumule les deux fonctions : ses cellules ciliées éliminent le carminate et ses cellules non ciliées éliminent l’indigo. Chez les Amphineures, Solénoconques et Gastéropodes, ‘le carminate et le tournesol sont éliminés par des cellules closes, réparties dans le tissu conjonctif et ayant le même rôle physiologique que les glandes péricardiques des Lamellibranches et le cœur branchial des Céphalopodes. Chez divers Pulmonés, Opisthobranches, Prosobranches (ex. : Cyclostoma), le foie renferme, en outre des cellules à ferment, des cellules excrétrices, mises en évidence par les injections colorées. On sait, d’après les cas bien étudiés, que les cellules qui absorbent l’indigo sont généralement celles qui éli- minent les produits uriques ou les substances similaires, tandis que les cellules qui absorbent le carminate éli- minent des substances différentes : bien que cette relation ne soit pas absolue, on comprend l'intérêt qui s’attache aux difficiles recherches abordées par M. Cuénot, qui a très heureusement éclairci bien des points importants de la question. | H. FISCHER. — 482 — Yorderindien. Eine zoogeographische Studie, von (L'Inde, Étude zoogéographique, par) Dr W. Kobelt (1). M. le professeur Kobelt présente une très intéressante étude de la géographie zoologique de l'Inde. Nous croyons utile de résumer ici ses conclusions en insistant sur les passages relatifs aux Mollusques. La péninsule indienne, bien qu'elle paraisse géographi- quement autonome, comporte au moins quatre régions dis- tinctes par leur faune et en particulier par les Mollusques qu'on y rencontre : 4° Nord-Ouest de l’Inde, région de l’Indus, comprenant des steppes arides : sa faune rappelle celles de la Perse et du Bélouchistan et se rattache à la faune paléarctique (Vallonia, Patula, Limnæa). Le désert de Thur paraît mar- quer la limite de la faune paléaretique, mais il est difficile de préciser cette limite, car la plaine de Goudjerat est très peu explorée; 20 Région montagneuse de l'Himalaya, formée par un soulèvement récent, qui paraît se continuer de nos jours. Malgré son âge récent, cette chaîne montagneuse constitue une barrière zoologique très efficace, car elle a été pré- cédée dans les temps géologiques par une autre barrière probablement aussi importante, dont la chaîne du Kouen- Lun, au nord du Thibet, est un faible témoin. Cette région, dont la limite avec la précédente n’est pas bien connue, présente quelques affinités par sa faune (Mammifères, Oiseaux, Mollusques) avec la péninsule indo-chinoise. On y trouve, en effet, les genres A /ycaeus, Diplommatina, Copto- cheilus, Streptaulus, ainsi que de grands Cyclophorus ; 3 Plateau du Décan, comprenant les monts Vindhya et (1) Brochure in-8° de 16 pages, avec 1 carte. Extrait de Bericht der Senckenbergischen naturforschenden Gesellschaft in Frankfurt a. M., 1899. — 183 — peut-être aussi les monts Aravalli. C’est une région ancieh- nement soulevée que presque tous les géologues consi- dèrent comme le reste d’un immense plateau qui s’étendait du Soudan à l'Inde et même au-delà, vers l'Est. Ce plateau existait probablement encore à l’époque Jurassique, car les Ammonites jurassiques des bouches de l'Indus se rapprochent des formes européennes, mais diffèrent tota- lement de celles du sud de l’Inde. Actuellement, la faune terrestre de l’Inde et celle d'Afrique diffèrent fondamen- talement ; toutefois, quelques cas exceptionnels semblent être les témoins de cette ancienne communication : les Glessula du Décan sont bien voisins des Pseudoglessula et des Homorus de l’Abyssinie; le sous-genre Cerastus existe dans l’Abyssinie et dans la partie nord-ouest de l'Inde ; 4° Sud de l’Inde, avec Ceylan, région nettement carac- térisée par ses Mollusques {Acavus, Corilla, Beddomea, Cyathopoma, Cataulus, Aulopoma, Micraulax, Theobaldia, Leptopoma, Paludomus), ainsi que par l'absence du genre Cyclotus. La limite géographique et géologique du sud de l'Inde et du Décan est la vallée très basse de Palghat, émergée depuis le tertiaire; mais la limite zoologique remonte sensiblement plus au Nord en s’approchant des côtes; elle forme un are qui s'étend de Goa à Madras, et dont la convexité est tournée vers le Sud; les monts Nil- ghiri font ainsi partie de la région zoologique du Sud, au même titre que les monts Anamalli. Cette limite est en rapport direct avec les vents périodiques (moussons), car elle suit exactement la ligne de séparation du plateau sec du Décan et des parties boisées exposées aux moussons humides du Sud-Ouest. Cetle coïncidence rigoureuse montre, suivant l’auteur, que le régime des vents du Sud-Ouest n’a pas changé depuis le tertiaire et que, par suite, la liaison admise par certains géologues entre les — 184 — Iles dates: et Ho: n'existait yes aux temps ter- tiaires. ‘On voit par ‘cet exposé que le travail de M. Kobelt aborde des questions d’une portée très générale, dont iba pu .préciser la solution par l'étude crilique des faunes “régionales, comparées aux conditions géologiques, géo- graphiques et climatériques. den AR H. Fiscuer. s—— .Binnen-Mollusken aus Westehina und Centralasien, von (Mollusques Pulmonés terrestres de la Chine Occi- dentale et de l’Asie Genirale, par) Dr 0. von Ml- lendorff (1). Ce beau travail du Dr O. von Müllendorft contient l'étude et la description des espèces recueillies dans la Chine Occidentale et l'Asie centrale par MM. Przewalski, Potanine, Beresowski, Grum Grshimailo, etc., et qui sont “actuellement déposées au Musée de l'Académie Impériale des Sciences, à Saint-Pétersbourg. Une partie de ce travail avait été préparée par P. Schalfejew. dont les noms manuscrits d'espèces ont été respectés. ‘Les nombreuses formes nouvelles dont l’énumération suit sont décrites et figurées par l’auteur : Anadenus sinénsis n. sp. (province de Se-Tchouen) : ce genre n'était connu que dans l'Himalaya (2); Macrochlamys umdoana (Se-Tchouen et Kan-Sou); M. cathaiana (Kan-Sou); Xes- tina'(?) chrysorhayhe (Se-Tchouen); Kaliella lamprocystis (1) Br. in-8' de 100 pages et'7 pl. lith. Extrait de l'Annuaire du Musée zoologique de Académie impériale des Sciences de Saint- Pélersbourg, 1899. (2) M. W.E. Collinge vient de décrire une espèce du Se-Tchouen, Anadenus sechuenensis, qu’il serait intéressant de comparer avec l’4. sinensis, (Voir plus loin, p. 187.) HR — 185 — (Kan-Sou); K. euconus (Se-Tchouen) ; Patula Potanini (Kan-Sou); Camæna rugata (Se-Tchouen), avec la var. humilis; Satsuma millepunctata (Kan-Sou et Chen-Si); Plectotropis pentagonostoma (Kan-Sou); P. diploblepharis (Kan-Sou);:P. yseudopatula (Se-Tchouen); Stilpnodiscus, nov. gen., allié à Plectotropis et Ægista, type : St, verni- cinus Schalfejew ms. (Kan-Sou); S£. scassianus Schallejew ms. (Kan-Sou); St. entochilus (Kan-Sou); Ægista mega- chila (Kan-Sou), avec la var. alticola; Æ. tenerrima (Se- Tchouen); Eulota acustina (Se-Tchouen); var. chrysom- phala d'E. arbusticola; ÆE. duplocingulata Schalfejew ms. (Se-Tchouen); var. ravidella d’E. ravida; var. cathaiïana d’E.similaris; E. pœcila (Se-Tchouen et Kan-Sou); E.diplo- desma {Se-Tchouen ou Kan-Sou); Euhadra cyclolabris (Kan- Sou) ; E. carphochroa (Se-Tchouen), belle espèce alliée aux formes japonaises, telles que E. peliomphala; E. stictotæ- niata (Se-Tchouen et Kan-Sou), belle espèce très spéciale; E. pseudocampylæa (Se-Tchouen); E. strauchiana Schal- fejew ms. (Kan-Sou); E. amphidroma (Se-Tchouen), espèce indifféremment dextre ou senestre; E. tenuitesta (Se- Tchouen); E. haplozona (Se-Tchouen); E. eris (Kan-£Sou), avec les var. pachychila et nana; E. micromphala (Kan- Sou); Læocathaica nov. gen. (type : Helix Christinæ, H. Ad.), allié aux Euhadra; L. stenochone (Kan-Sou); L. amdoana (Kan-Sou); L. distinquenda (Kan-Sou); L. tropi- dorhaphe (Kan-Sou); L. prionotropis (Kan-Sou) avec la var. albocincta; L. leucorhaphe (Se-Tchouen); L. phæomphula (Kan-Sou); L. Potanini Schalfejew ms. (Kan-Sou); £. odophora (Kan-Sou); L. Pewzowi Schaliejew ms. (Kan- Sou); L. polytyla Schalfejew ms.(Kan-Sou; L. dityla Schal- fejew ms. (Kan-Sou); Cathaica cardiostoma (Kan-Sou); C. transitans (Kan-Soul]; var. montana de C. orithyia; C. cor- rugata (Ho-Nan); C. janulus (Kan-Sou); C. rossimontana (Turkestan oriental); C. gansuica Schalfejew ms. (Kan- 100 = Sou); C. nodulifera (Kan-Sou); var. subangulata et nana de C. Krestneri; var. brunnescens de C. siningfuensis; C. ochthephiloides Schalfejew ms.(Kan-Sou); var. alaschanica de C. Przewalskii ; C. connectens (Kan-Sou); C. cunlunensis (chaîne du Kouen-Lun); (. polystigma (Se-Tchoueu), avec la var. amdoana; var. duplicatus de Platypetasus innomi- natus; Platypetasus castanopsis (Hou-Pé et Se-Tchouen ; PI. trochomorpha (Se-Tchouen): PI. causius Schalfejew ms. (sans provenance); PI. encaustochilus Schalfejew ms. (Kan- Sou); PI. strophostoma (Kan-Sou); Buliminopsis Beresowskii Schalfejew ms. (Kan-Sou); var. strigata de B. buliminus; B. gracilispira (Se-Tchouen); B. piligera (Kan-Sou); B. subcylindrica (Kan-Sou); B. cylindrus (Kan-Sou) ; B. hirsuta (Kan-Sou); B. achatinina (Kan-Sou et Se-Tchouen); B. Potanini (Kan-Sou) : pour cette dernière espèce, l'auteur crée la section nouvelle Stenogyropsis : var. tibetana de Val- lonia ladacensis Nev. Ce travail, où les espèces nouvelles sont très bien figu- rées, augmente considérablement nos connaissances sur les Mollusques de l’Asie Centrale. H. FISCcHER. On some Land Mollusks from Java, with Description of a new species. by (Sur quelques Mollusques terrestres de Java et description d’une espèce nouvelle, par) W. E. Collinge (1). M. W. E, Collinge fait connaître par cette courte note ses observations anatomiques sur deux espèces du genre Parmarion, récoltées à Java : Parmarion pupillaris Humb. et P. Weber: Simr. Il décrit ensuite l'anatomie de Micropar- marion Austeni Simr. et fait l'étude complète d’une espèce (1) Br. in-8° de G pages et 2 pl. Extrait des Annals and Magazine of Natural History. Sér, 7, vol. IV, 1899. — 187 — nouvelle du même genre, M. javanica, alliée à la précé- dente, mais s’en distinguant par la conformation de l’ap- pareil reproducteur, H. Fiscer, On the anatomy and systematie position of some recent additions to the British Museum Collection of Slugs. by (Sur l'anatomie et la position systématique de quelques Limaciens récemment ajoutés aux collections du British Museum, par W. E, Collinge (1). M. E. W. Collinge étudie la position systématique et l’anatomie de quelques Mollusques limaciformes nouvelle- ment reçus par le British Museum. Il signale une nouvelle espèce, l’Anadenus sechuenensis, du Se-Tchouen (Chine). L'animal est brun olive, à points noirs, avec une bande dorsale et deux bandes latérales sombres. Le manteau est large et porte en arrière un losange clair. Coquille sans périostracum. Son anatomie ne diffère de celle de l’Ana- denus altivagus Theob. que par la petite taille du pénis et du réceptacle séminal et la grandeur de la glande herma- phrodite et du rein. L'auteur donne en outre une description anatomique du Tebennophorus bilineatus Benson. C. PÉGor. À Revision of the Australian Cyclostrematidae and Lio- tiidae. — Contributions to a Revision of the recent Rissoidae of Australia. — Definitions of new species of Land Shells from South Australia, by (Révision des Cyclostrematidae et des Liotiidae d'Australie. — Maté- (1) Br. in-8e de 9 p., avec 2 pl. lith., dont une coloriée, Extrait de The Journal of Malacology. Vol. VIT, 1899. — 188 — riaux pour une révision des Rissoidae actuels d’Aus- tralie. — Descriptions de nouvelles espèces de coquilles terrestres de l’Australie du Sud, par) Professor Ralph Tate (1). Le premier des travaux contenus dans cette brochure est consacré aux Cyclostrematidae et aux Liotiidae d’Aus- tralie. Deux nouveaux genres sont établis : LODDERIA pour les Liotia Lodderae Petterd et L. minima Ten. Woods, et PsEUDOLIOTIA pour le Cyclostrema micans A. Adams. Les espèces suivantes sont décrites comme nouvelles et figu- rées : 40 famille Cyclostrematidae : Cyclostrema inscriptum Tate, C. spectabile Tate, C. caperatum Tate, C. Mayü Tate, C. contabulatum Tate; 2 famille Liotiidae : Liotia densilinitea Tate. Enfin, les noms nouveaux suivants sont proposés pour en remplacer d’autres qui ne peuvent subsister : Cyclostrema charopa Tate — micra Petterd (non Ten. Woods); C. crebresculptum Tate = Rissoa Angeli Tryon (non Ten. Woods); Liotia Mayana Tate=L. discoidea Ten. Woods (non Reeve). Le second article contient une répartition des Rissoidae d'Australie dans différentes sections, ainsi que de nom- breuses rectifications de nomenclature. Voici les noms nouveaux proposés par M. Tate : R. (Sabanea) dubitalis Tate pour R. dubia Petterd (non Defrance, nec Johnston); R. (Amphithalamus) ischna Tate pour R. cylindracea Ten. Woods (non Krynicki); R.(Amphithalamus) Verconis Tate pour R. badiu Petterd {non A. Adams); R. (Onoba) Tenisoni Tate pour R. australis Ten. Woods (non G. B. Sowerby); R. (Setia) Beddomei Tate pour R. flamia Beddome (non flammea Dunker, nec Pease); R. (Setia) mirta Tate pour R. (1) Brochure in-8° de 36 pages d'impression et accompagnée de deux planches. noires. Extrait des Transactions of Lhe Royal Sociely of South Australia, 1899. — 189 — ochroleuca Brazier (non Brusina); R. (Cingulina) melano- chroma Tate pour R. melanura Ten. Woods (non C. B. Adams); À. D Haba Tate pour R. gracilis Angas (non Mac Gillivray); R. (Alvinia) Garrelti Tate pour R. venusta Garrett (non Philippi). Les Rissoina Hedleyi Tate, semisculpta Tate et punctatissima Tate sont décrits comme nouveaux. On connaît actuellement 42 espèces de Rissoa et 36 de Rissoina de la faune australienne, et M. Tate nous apprend que la collection du Dr Verco renferme en outre 14 Rissoa et 2 Rissoina inédits. La troisième note de M. Tate renferme les descriptions de 4 espèces terrestres nouvelles de l’Australie du Sud, savoir : Glyptorhagada euglypta Tate, Angasella poly- pleura Tate, Flammulina Pulleinei Tate et Helicina crassi- dens Tate. Ph. DAUTZENBERG. Report on the Mollusea of the « Jackson-Harmsworth » Expedition to Franz-Josef Land (1896-1897) and of the « Andrew Coats » Cruise (1898), to Kolguev, etc., by (Compte-rendu des Mollusques de l'expédition du «Jack- son-Harmsworth » à la terre de François-Joseph (1896- 1897) et de la Croisière du « Andrew Coats » (1898) à Kolguev, etc., par) James Cosmo Melvill et Robert . Standen (1). Ce travail comprend l’énumération des Mollusques recueillis par M. W. S. Bruce, attaché comme naturaliste aux deux expéditions mentionnées dans le titre. La seule espèce décrite comme nouvelle et figurée est le Buccinum (1) Brochure in-8° de 14 pages, accompagnée d’une figure de texte, Extrait des Manchester Memoirs, vol. XLIV, 1890, n° #. — 190 — Brucei Melvill et Standen, remarquable par sa spire élevée, sa forme étroite et son ouverture petite. Un grand nombre des spécimens recueillis avaient été placés dans une solu- tion de formol. Les auteurs font observer que ce liquide a le grand inconvénient de corroder le calcaire des coquilles et de les rendre très fragiles. Ph. DAUTZENBERG. A Revision of the textile Cones, with deseription of C. Cholmondeleyi n. sp., by (Revision des Cônes du groupe des textilés, avec la description du C. Cholmon- deleyi, espèce nouvelle, par) James Cosmo Melvill (1). L'auteur de ce travail propose une nouvelle répartition des espèces et variétés de Conus du groupe des Textilés (= Cylinder Montfort) dans diverses sections et sous- sections. Il nous semble s’être parfois trop préoccupé des dessins qui ornent leur surface et ne pas avoir tenu suff- samment compte des différences que présente la forme de ces coquilles. C’est ainsi, par exemple, qu'il place dans la sous-section des Crocati le C. colubrinus Lamarck, espèce à sommet obtus, et le C. crocatus, dont la spire est aiguë. Il eût été préférable, à notre avis, de rapprocher la première de ces deux espèces des Episcopi, qui ont la spire con- formée de même, et de laisser le C. crocatus isolé. Nous relevons une erreur, bien excusable, d’ailleurs, puisque M. Melvill n’a pas eu l’occasion de voir le C. Dalli Stearns : il a placé cette espèce parmi les Textilia vera, tandis qu’elle doit faire partie de la section des Abbati. Nous en possédons un fort beau spécimen, recueilli par M. H. Pittier à Las Escaleras, entre Pt Uvita et Pt2 Domi- nical, sur la côte Pacifique du Costa Rica, el qui concorde - (4) Brochure in-8* de 9 pages d'impression, accompagnée d’une figure de texte. (Extrait du Journal of Conchology, 1899.) — 191 — absolument avec la coquille représentée par Sowerby (Thesaurus Conchyliorum, t. IT, pl. XXII (209), fig. 754) sous le nom de C. panniculus Lamarck. Ce cône représenté par Sowerby est, de même que le nôtre, plus élargi vers le haut du dernier tour que celui sur lequel M. Robert Stearns a établi son espèce; il a aussi un sommet moins obtus, mais on peut voir aisément que la figure originale a été exécutée d’après un spécimen roulé : le dessin est d’ailleurs identique, ainsi que la coloration externe et la teinte rose de l’intérieur de l’ouverture. Quant au véritable C. panniculus de Lamarck, basé sur la figure 1 de la planche 347 de l'Encyclopédie, c'est une tout autre forme qui appartient bien au groupe du Textilia vera. Le C. pan- niculus Sowerby (non Lamarck) doit done tomber en synonymie du C. Dalli Stearns (1873. Proc. Californ. Acad. of Nat. Sc., t. V, p. 78, pl. I, fig. 1). Quant au C. Cholmondeleyi Melvill, il mérite parfai- tement d’être accepté comme espèce spéciale. Nous en pos- sédons un individu un peu plus petit que celui figuré, mais qui présente exactement les mêmes caractères de forme, de dessin et de coloration. En résumé, l'étude de M. Melvill rendra plus facile désormais la classification, dans les collections, d’un groupe de Cônes fort important. Ph. DAUTZENBERG. New species of Mollusea of the genera Voluta, Conus. Siphonalia and Euthria, by (Nouvelles espèces de Mol- lusques appartenant aux genres Voluta, Conus, Sipho- nalia et Euthria, par) G. B. Sowerby (1). (1) Brochure in-8 de 3 pages d'impression, accompagnée d’une planche noire. Extrait des Annals and Magazine of Natural History. Série 7, vol. V, mai 1900. — 192 — Les 5 espèces décrites dans ce travail sont : 4° Voluta uniplicata Sowerby, du Japon, coquille rap- pelant un peu par sa forme générale le V. Lamberti du Crag. Sa columelle ne possède qu’un seul pli. Le seul exemplaire connu appartient au British Museum; 2 Voluta (Lyria) Grangeri Sowerby. Espèce voisine du Lyria deliciosa Montrouzier, mais plus grande et différem- ment colorée. Celte coquille, dont l’habitat n’est pas connu, provient de la collection de M. Albert Granger, de Bordeaux. Elle a été cédée au British Museum ; 30 Siphonalia Pfefferi Sowerby. Ce nouveau Siphonalia du Japon rappelle le S. trochulus Reeve, mais sa spire est plus élevée, sa sculpture plus accusée, et sa coloration (cordons décurrents articulés de points noi set blancs) est très particulière ; 4° Euthria interrupta Sowerby. Voisine de l'E. plumbea Philippi, cette espèce s’en distingue par son dernier tour plus allongé et par sa spire plus courte. Elle provient de Satsuma (Japon); - 50 Conus Grangeri Sowerby. Habitat inconnu. Ce Cône, par ses sillons décurrents très accusés, rappelle les C. gra- nulatus Linné et C. sulcatus Brug. C'est de ce dernier qu’il se rapproche le plus par la conformation de la spire, mais sa forme est fort différente. 2T Ph. DAUTZENBERG. Fauna Hawaïiensis. — Mollusea. by (Faune d’'Hawaï. Mol- lusques, par) E. R. Sykes, with intercalations on Ana- tomy, by (avec intercalation d'observations anato- miques, par) le lieutenant-colonel Godwin-Austen (1). Ce volume renferme la partie malacologique de l'im- (1) Volume in-4 de 140 pages, accompagné de deux planches, lune coloriée, l’autre noire. — 193 — portant travail d'ensemble sur la faune des îles Hawaï, qui est en cours de publication. Le groupe si difficile des Acha- tinellidés y est traité avec grand soin et les tableaux de distribution des espèces dans les différentes îles de l’Ar- chipel sont fort intéressants. Une liste bibliographique très étendue suit l’énumération systématique des espèces et le travail est terminé par une liste alphabétique des noms qui doivent tomber en synonymie, ainsi que d’une liste des espèces douteuses ou citées par erreur comme appartenant à la faune hawaïenne. Les recherches anatomiques de M.le lieutenant-colonel Godwin-Austen ont motivé la création d’un nouveau genre Godwinia pour le Vitrina caperata Gould et du genre Phi- lonesia pour un groupe classé jusqu’à présent parmi les Microcystis. Le type adopté est le Philonesia Baldwini Ancey, sp. (Microcystis). Un nouveau sous-genre Amastrella est établi pour un groupe de petites espèces arrondies et épaisses, confondues jusqu’à présent avec les Amastra. Enfin, le nom de sous-genre Kanaia est substitué à celui de-Carinella Pfeifter, 1875, non Sowerby, 1839. Les espèces décrites par M. Sykes comme nouvelles, et très bien figurées, sont : Achatinella (Achatinellastrum) wailuaensis: Perdicella fulgurans; Leptachatina arborea, _conicoides, convexiuscula, emerita, imitatrix, konaensis, supracostata, vana; Auriculella Perkinsi; Tornatellina com- pacta, cylindrica, Perkinsi, trochoides, Succinea protracta; Ancylus Sharpi. Nous relevons en outre une nouvelle variété alba de l’Achatinella apexfulva Dixon et la var. cinerea de l’Acha- tinella viltata Reeve. : Le nom nouveau Achatinella confusa est proposé pour remplacer celui d’Ach. physa Newcomb, 1855, qui diffère de l’Ach. physa Newcomb, 1854. — 194 — Le nom nouveau, Limnæa binominis est substitué à celui de sandwichensis Clessin, sp. (Physa), non Limnæa sandwichensis Philippi. Ph. DAUTZENBERG. Stadier over nordiske Mollusker af (Etude sur des Mol- lusques du Nord, par) Adolf Severin Jensen (1). Ce travail est consacré à l’étude des Mya des mers du Nord. La plupart des auteurs ont mal compris une forme très répandue dans ces régions en lui attribuant le nom de Mya arenaria, tandis qu’elle appartient en réalité au Mya truncata. M. Jensen donne à cette forme spéciale le nom de var. ovata. Elle se rapproche par son contour et l'absence de troncature du Mya arenaria, mais la conforma- tion de sa charnière et du cuilleron est tout à fait celle du Mya truncata. Ph. DAUTZENBERG. A zoogeographic scheme for the Mid-Pacifie, by (Exposé zoogéographique pour le Pacifique central, par) Charles Hedley (2). Ayant été attaché comme naturaliste à une expédition scientifique à Funafuti, atoll du groupe des Ellice, dans la partie australe du Pacifique central, M. Hedley résume dans ce travail ses observations sur la distribution géo- graphique de la flore et de la faune de la région ainsi que (1) Brochure in-8& de 26 pages d'impression, accompagnée de figures de texte. Extrait des Vidensk. Meddel fra den naturkh. Foren. i Kbhn., 1900. (2) Brochure in-8° de 27 pages, accompagnée de deux figures de texte. Extrait des Proceedings of the Linnean Society of New South Wales, part. 3, 1899. — 195 — de leurs relations avec celles des terres les plus proches. Selon lui, le terme de province australienne, s'appliquant au continent australien, à la Nouvelle Guinée et à tout le Pacifique occidental, est tout à fait impropre au point de vue zoologique, car il n’est guère possible d'établir des relations entre la Nouvelle Zélande, certains autres archi- pels du Pacifique occidental et l'Australie. Par contre, les relations sont étroites entre la Nouvelle Zélande, la Nou- velle Calédonie et l’île du Lord Howe, d’une part, et entre la Nouvelle Guinée, le Queensland, les îles Salomon, les Fiji et les Nouvelles Hébrides, d’autre part. Le travail de M. Hedley renferme une foule de documents du plus haut intérêt ; mais nous nous contenterons de relever cette ob- servation que si le transport de certains Mollusques tels. que Mitra, Conus, Cypraea peut s'effectuer par les courants à de grandes distances, parce que leurs œufs ou leurs lar- ves peuvent être attachés à des feuilles, à des bois ou à d’autres matériaux flottés, par contre une étendue de mer libre un peu considérable constitue un obstacle infran- chissable pour certains autres tels que Melo, Voluta, Nauti- lus, qui pondent des œufs volumineux et dont les jeunes n’ont pas de trochosphère. Les recherches de l’Expédition à Funafuti ont fourni un total de 440 espèces de Mollusques et d’une espèce de Brachiopode. Ph. DAUTZENBERG. Descriptions of new Land Shells, with Notes on known Species, by (Descriptions de nouvelles coquilles ter- restres, avec des notes sur les espèces connues, par Ch. Hedley (1). {1} Br. in-8° de 4 pages et 1 pl. Extrait des Records of Australian Museum, vol, IIT, 1899. — 196 — Les espèces nouvelles décrites et figurées par M. Ch. Hedley sont : Papuina mayana, près de Cooktown (Queens- land) ; Endodonta aculeata, de Wollongong (Nouvelle Galles du Sud) ; E. norfolkensis, des îles Norfolk ; Dendrotrochus mentum, de Ralum (Nouvelle - Bretagne). Une espèce connue, Tornatellina Wakefieldæ Cox, est figurée pour la première fois. L'auteur donne quelques renseignements anatomiques sur Cochlostyla Hindei Cox ; il décrit et figure la mâchoire, la radule et l'appareil génital, et est conduit à colloquer cette espèce dans le genre Papuina. H. Fiscuer. Description of a new Genus, Austrosarepta, and notes on other Mollusea from New South Wales, by (Description d’un genre nouveau, Austrosarepta, et notes sur d’au- tres Mollusques de la Nouvelle-Galles du Sud, par) Ch. Hedley (1). Le nouveau genre Austrosarepta décrit et figuré par M. Hedley ne contient qu'une espèce, A. picta n. sp., trouvée près de Sidney. C’est une fort petite coquille, de 20m de hauteur, et qui vient se placer près du genre Sarepta. L'auteur décrit ensuite et figure les parties molles de Solen Sloanii Gray; une espèce nouvelle des environs de Sydney, Teinostoma Starkeyæ, est décrite et figurée; enfin, trois espèces connues : Neritula lucida Adams et Angas (qui est en réalité un Teinostoma), Cassis nana Tenison Woods et Cantharus Waterhousiæ Brazier sont figurées pour la première fois. : H. FISCHER. (1) Br. in-8e de 6 pages, avec 7 figures dans le texte. Extrait des Proceedings of the Linnean Society of New South Wales, 1899. De gps rm mmme A0 Description of a new variety of Haliotis from California, with faunal and geographical notes, by (Description d’une nouvelle variété d’Haliotis de Californie avec observations faunistiques etgéographiques, par) Robert E. C. Stearns (1). La forme dont il est question dans cette note a déjà été décrite dans le « Nautilus » en Janvier 1899. M. Stearns lui a donné le nom de Haliotis fulgens Philippi, var. walal- lensis Stearns, parce qu’elle provient d’une petite station nommée Gualala, corruption du nom indien Walalla. Les Haliotis sont très recherchées non seulement pour leur nacre, mais aussi pour l’animal, qui s’exporte en Chine, après avoir été desséché. Aussi, les Haliotis rufescens, Cra- cherodii et fulgens, qui étaient extrêmement abondants dans certaines localités, y sont-ils devenus relativement rares aujourd’hui. Ph. DAUTZENBERG, List of Shells collected by Vernon Bailey in Heron and Eagle Lakes, Minnesota, with notes, by (Liste de coquilles recueillies par Vernon Bailey dans les lacs Heron et Eagle, Minnesota, avec notes, par) Robert E. C. Stearns (2). Bien que cette liste ne renferme qu’un petit nombre d' espèces, elle présente de l” intérêt à cause des variations observées chez certaines d’entr’elles et notamment chez Limnaea emarginata et Planorbis trivolvis. Ces variations seraient produites par des différences de température con- \ (1) Brochure in-8° de 4 pages d'impression. Extrait des do do U, S. Nationul Museum, vol. XXII, n° 1191. ; (2) Brochure in-8° de 4 pages d'impression. Extrait des Proceedings U, S. National Museum, vol. XXII, n° 4190. — 198 — sidérables ainsi que par la composition des eaux des lacs Heron et Eagle, qui change selon les saisons, soit que le volume des eaux augmente, soit qu'il diminue par suite d’une période de sécheresse. Ph. DAUTZENBERG. Notes on a collection of helicoid Land Shells îrom Japan and the Loo-Choo Islands, with descriptions of two new species of Helicidae, by (Observations sur une collection de coquilles hélicoïdes terrestres du Japonet des îles Lieou Kieou, avec description de deux espèces nouvelles d’Hélicidés, par) G. K. Gude (1). Des 22 espèces du Japon étudiées par l’auteur, deux : Eulota (Plectotropis) Hirasei Gude et Eulota (Plectotropis) awajiensis Gude sont décrites comme nouvelles et figurées. L'Eulota (Plectotropis) trochula A. Adams est également figuré pour la première fois. Les espèces indiquées des îles Lieou Kieou sont au nombre de sept, toutes déjà con- nues. Le travail de M. Gude fournit des renseignements précis sur l’habitat de chaque espèce et est accompagné d'une liste bibliographique très complète. Ph. DAUTZENBERG. On the relative elaim to priority of Papuina Wiegmanni and P. tnomensis, by (Sur le droit de priorité de Papuina Wiegmanni et P. tuomensis, par) G. K. Gude (2). (1) Brochure in-8° de 16 pages d'impression, accompagnée d’une planche noire. Extrait des Proceedings of the Malacological Society, vol. IV, 1'° partie, mars 1900. (2) Brochure in-8° de 3 pages de texte. Extrait du Journal of Malacology, vol. VII, part. 4, 1899. a — 199 — Le Mollusque en question auquel deux noms différents ont été attribués, doit conserver celui de P. Wiegmanni von Martens 1894, bien que la troisième partie du troisième volume des « Conchologische Mittheilungen », où il se trouve décrit ait été retirée dès son apparition à cause de l'absence de quatre planches sur 6 qu’elle devait contenir. Quelques-uns de ces exemplaires incomplets ont été cepen- dant distribués, puisqu'il en existe un dans la bibliothèque du British Museum. Dès lors, le nom de P. tuomensis An- cey, 1895, doit tomber en synonymie. | Ph. DAUTZENBERG. Description of a new species of Pleetopylis from Tonkin, by (Description d’une nouvelle espèce de Plectopylis du Tonkin, par) G. K. Gude (1). Décrit sous le nom de Plectopylis lepida, ce Plectopylis est le plus petit de ceux connus jusqu’à présent du Tonkin. Il diffère également de ses congénères par son armature. Ph. DAUTZENBERG Obras Malacologieas de (Œuvres malacologiques de) d. G. Hidalgo. — Atlas (2). Cette nouvelle suite du grand ouvrage de M. le Docteur Hidalgo complète la série des 105 premières planches de son Atlas. L'auteur nous a communiqué en outre les épreu- ves en noir de 45 autres planches et il nous annonce que (1) Une page in-8°. Extrait des Annals and Magazine of Natural History, 7° série, vol. V, 1900. (2) Madrid, 1900. Livraison in-4°, composée de 15 planches colo- riées. Extrait des Memorias de la Reat Academia de Ciencias exactas, fisicas y naturales de Madrid. — (200 — parmi celles qui sont actuellement en cours d'exécution, onze sont encore consacrées aux Cochlostyla. La monogra- phie de ce genre, entreprise par M. Hidalgo, sera certaine- ment la plus complète et la plus belle qui aura été publiée. On sait que les planches sont exécutées en photogravuré coloriée, procédé qui donne aux figures un caractère d’au- thenticité indéniable, mais qui nécessite, comme modèles, des spécimens irréprochables. C'est grâce aux matériaux de tout premier ordre que l’auteur a à sa disposition, qu’il a pu mener à bien son iconographie. Ph. DAUTZENBERG. Malacologieal Communications from New-Zealand, by (Communications malacologiques de Nouvelle Zélande, par) H. Suter (1). Cette note de M. Suter contient des recherches inédites sur les mœurs et l’anatomie des genres Paryphanta et Rhytidu, sur des anomalies de la radule chez Phacussa et Charopa, ainsi que des observations ou des remarques sur diverses espèces connues appartenant aux genres Lago- chilus, Scalaria, Trophon. Plusieurs formes nouvelles : Endodonta ureweraensis ; var. rutila de Purpura scobina ; var. pumila de Trophon ambiguus, sont décrites dans le cours de ce travail. H. FiIsCHER. Anatomical notes on Medyla ivseulpta Pîr., by (Notes anatomiques sur Medyla insculpta, par) H. Suter (2). (1) Br. in-8e de 8 pages et 1 pl. Extrait de The Journal of Maluco- logy, vol. VII, 1899. . (2) Br. in-8° de 3 pages, avec 3 figures dans le texte. Extrait des Proceedings of the Malacological Society of London. Vol. II, 1899;: ihmtiths, sdbisss, ni ns = 201 — L'étude anatomique de l'animal de l’Helix insculpta Pfeifier, faite par M. Suter, conduit cet auteur à placer cette espèce dans le genre Medyla Albers, section Euplecta Semper. La radule et l’appareil génital sont pres- que identiques aux mêmes organes de Sitala anthropopha- gorum . H. Fiscuer. The Mollusk fauna of the Pribilof Islands, by (La faune malacologique des îles Pribilof, par) W. H. Dall (1). Les îles Pribilof (mer de Behring) sont fréquemment bloquées en hiver par les glaces flottantes et leur faune malacologique littorale est par suite très pauvre. Les espèces citées par M. Dall ont été récoltées par Elia Woss- nessenski, par l’auteur lui-même, par Elliott et Palmer, par l’expédition de la Véga et par celle de l’Albatross. La liste des 86 espèces mentionnées comprend 3 espèces ter- restres seulement(genres Succinea, Pupa, Vitrina), certaines espèces marines largement répandues dans les régions arc- tiques, et d’autres formes marines spéciales, appartenant aux familles Chitonidæ, Patellidæ, Buccinidæ. La note de M. Dall se termine par une liste de Mollusques des îles du Commandeur et par quelques remarques sur les Mollus- ques fossiles de ces mêmes régions (îles Pribilof, du Com- mandeur, etc.) H. FiIscHERr. Synopsis of the recent and tertiary Leptonacea of North Ameriea and the West Indies, by (Synopsis des Lepto- (1) Washington, 1899. Broch. in-4° de 8 pages, avec 1 carte Extrait de The Fur Seals and Fur-Seal Islands of the North Pacific Ocean. Part. III, — 202 — nacés récents et tertiaires de l'Amérique du Nord etdes Antilles, par) W. H. Dall (1). Le présent Synopsis de M. le Professeur Dall est le préambule d’un travail plus important qui paraîtra pro- chainement. L'auteur énumère les familles et genres décrits de Leptonacés, avec leur synonymie : Famille Chlamydoconchidæ. Genre : Chlamydoconcha Dall. Famille Galeommalidæ. Genres : Ephippodonta Tate, Galeomma Turton, Sole- cardia Conrad, Vasconiella Dall nom. nov. (— Vasconia). Famille Sportellidæ. Genres : Sportella Deshayes, Anisodonta Deshayes, Hin- dsiella Stoliczka. Famille Leptonidæ. Genres : Entovalva Voeltzkow, Lepton Turton, Erycina (Lam.) Recluz, Bornia Philippi, Kellia Turton, Thecodonta A. Adams, Mysella (2) Angas, Pachykellya Bernard, Lasæa Leach, Myllita d'Orbigny, Perrierina Bernard. Famille Kelliellidæ. Genres : Kelliella Sars, Lutetia Deshayes, Alveinus Con- rad, Cyamiomactra Bernard, Turtonia Alder. Genera incertae sedis : Cyamium Philippi, Scioberetia Bernard, Montacuta Turton, Aligena H. C. Lea, Cycladella Carpenter, Asbiornsenia Friele. Certains des genres ci-dessus énumérés sont divisés en sections, dont la liste est également donnée par M. Dall. Les espèces actuelles et tertiaires de l’Amérique du (1) Br. in-8& de 25 pages, avec 2 planches zincographiées. Extrait des Proceedings of the U.S. National Museum. Vol. XXI, 1899. (2) M. Dall nous écrit que le genre Wysella doit tomber en syno- nymie du genre Rochefortia Vélain, qui a la priorité, H. F; — am — Nord et des Antilles sont ensuite énumérées et les espèces nouvelles suivantes sont décrites et figurées : Sportella Pilsbryi (Caroline du Nord); S. californica, de Monterey (Californie) ; S. Stearnsii, du golfe de Californie ; Aniso- donta corbuloidea (Caroline du Sud); Erycina linella (Caro- line du Nord); E. Emmonsi (Caroline du Nord); E. perisco- piana (Caroline du Sud); E. fernandina (Floride); E. com- pressa (Alaska); Bornia barbadensis (Barbades) ; B. retifera (Californie); Mysella barbadensis (Barbades); M. aleutica (iles Aléoutiennes); M. pedroana (San Pedro); Montacuta floridana (Floride); M. minuscula (au large du cap Hat- teras): M. limpida (au large du cap Florida); M. percom- pressa. Cette dernière espèce nouvelle est le M. ferruginosa Verrill (non Montagu). Diverses observations sont faites par l’auteur sur des espèces insuffisamment connues, dont quelques-unes sont figurées. H. Fiscxer. Synopsis of the Solenidæ of North America and the Antilles, by (Synopsis des Solenidæ de l'Amérique du Nord et des Antilles, par) W. H. Dali (1). Ce travail préliminaire est présenté suivant le même plan que le précédent : on y trouve la description de 3 Solenidés nouveaux : Solen mexicanus, du golfe de Tehuantepec; Ensis californicus, de San Pedro (Californie); Tagelus Poeyi, de Cuba, Bélize, du Nicaragua et aussi de Rio Grande do Sul (Brésil). H. FiscHer. (1) Br. in-8° de G pages. Extrait des Proceedings of the U. S. National Museum. Vol. XXII, 1899. — 204 — Die Conchylien der patagonischen Formation, von (Les coquilles de la formation patagonienne, par) H. von Ihering (1). Le Dr von Ihering a décrit dans un travail antérieur, publié en 1897 dans le deuxième volume de la Revista do Museu Paulista, les Mollusques fossiles récoltés par M. C. Ameghino dans le gisement de l'Amérique du Sud où se trouvent de si curieux Mammifères. De nouveaux maté- riaux, récoltés depuis par M. Bicego, font l’objet du présent travail. La plupart des espèces récoltées autrefois par Darwin et décrites par Sowerby ont été retrouvées et identifiées avec précision. Après quelques remarques concernant les travaux publiés sur la question, l’auteur donne la liste des espèces de la formation patagonienne, au nombre de 70, dont 16 se rencontrent aussi dans la formation santacruzienne. Les espèces et variétés nouvelles décrites et figurées par M. von Ihering sont les suivantes : Pecten fissicostalis; var. magellanica de Pinna semicostata; var. pauciradiata de Cardium Philippii; Cardita pseudopatagonica: Crassatella Kokeni; Lucina Ortmanni; Tellina tehuelcha; T. santa- cruzensis : Glycimeris nucleus; var. indecussata de Turritella Breantiana; Tritonium Biceqoi; var. subrecta de Siphonalia dilatata; Voluta Pilsbryi. Après cette description des espèces, l’auteur entre dans des considérations générales sur les formations pata- gonienne et santacruzienne : la première, la plus ancienn’, est caractérisée par Ostrea patagonica, var. Philippü; la seconde, par Ostrea Hatcheri. D’autres fossiles sont égale- ‘ (4) Br.in-8° de 4% pages, avec 2 planches phototypées. Extrait du Neues Jahrbuch für Mineralogie, Geologie und Paleontologie, Stuttgart, 1899. : — 205 — ment très caractéristiques : les genres Cucullæa et Sipho- nalia, présents dans la première, manquent dans la seconde, qui est caractérisée par le genre Amathusia. Sur les 70 espèces de la formation patagonienne, 6 vivent encore dans la région. L'âge de celte formation est difficile à préciser. En s'appuyant en partie sur les Mollusques fossiles, en partie sur les Échinodermes, l’auteur admet l’ordre chronolo- gique suivant : 1° Assises à Pyrotherium; 20 Formation patagonienne ; 3° Formation santacruzienne ; 4° Formation tehuelchienne. La première formation paraît appartenir soit au Cré- tacé supérieur, soit plutôt à l'Éocène inférieur : la seconde à l'Éocène supérieur, la troisième à l'Oligocène, la qua- trième au Miocène; les dépôts des Pampas, qui viennent ensuite, représenteraient le Pliocène. La faune marine actuélle de la Patagonie dérive en partie de la faune locale tertiaire (Ex. : Trophon, Voluta et autres formes caractéristiques). Elle contient en outre, suivant l’auteur, des espèces provenant du Chili (Mono- ceros, Concholepas) et enfin d’autres formes qui ont émigré des régions antarctiques après la fin de l’ère tertiaire. Nous ne pouvons donner ici qu’une idée incomplète du travail très documenté et fort important du Dr Ihering, qui a traité avec beaucoup de succès une des questions difficiles de la géologie de l'Amérique du Sud. H. Fiscuer. — 206 — Contribution à la Paléontologie française des Terrains jurassiques : Gastéropodes, Nérinées, par M. Coss- mann ({). Le gros Mémoire que M. Maurice Cossmann consacre aux Nérinées du terrain jurassique de France fait suite à un Mémoire sur les Opisthobranches des mêmes terrains et sera suivi d’un autre travail sur les Cerithidae juras- siques. C’est une sorte de révision de la Paléontologie française d’Alcide d'Orbigny, dont les volumes traitant des Gastéropodes jurassiques datent maintenant presque de cinquante ans. D’après une classification générale établie dans ses Essais de Paléoconchologie, M. Cossmann a étudié la place zoologique du groupe éteint des Nérinées; il a été conduit à en faire un sous-ordre à part sous le nom de Entomote- niata, basé sur la présence d’une échancrure plus ou moins profonde, située à la partie inférieure du labre, contre la suture. Ce sous-ordre est à placer entre les Actæonidæ et les Pleurotomariidæ. On peut le subdiviser en trois familles : Tubiferidæ, Itieridæ, Nerineidæ. Cette révision était utile, parce que les paléontologues qui s'occupent de terrains secondaires avaient beaucoup trop laissé de côté depuis longtemps le point de vue géné- rique; toutes les espèces étaient placées dans des genres touffus et confus comme les Chemnitzia, les Cerithium; elle était utile au point de vue spécifique, parce que la figu- ration était le plus souvent insuffisante et que, sans le rapprochement d’une foule d'échantillons typiques qui ont passé sous les yeux de M. Cossmann, bon nombre de réu- nions n'auraient pu être opérées. Il est même curieux qu'un si grand travail n’ait amené la découverte que d’un (1) 4 vol. in-4° de 180 p. et 13 planches phototypées. Extrait des Mémoires de la Société géologique de France. Paléontologie, t. VII, fasc. 1 et 2. Paris, 1899. — 207 — nombre restreint d'espèces nouvelles ; il semble que, pen- dant tous les temps jurassiques, les mers de l’Europe occidentale n'aient formé qu’une même province z66lo- gique, soumise dans son ensemble aux mêmes variations. M. Cossmann a d’ailleurs substitué à la représentation lithographique de toutes les espèces la méthode de la pho- totypie, certainement bien plus exacte; mais ses planches prouvent que les deux modes de figuration sont également utiles et ne peuvent rendre les mêmes services. Les échan- tillons médiocres, les ornements de faible relief viennent mal en phototypie; les caractères s’estompent, et des diffé- rences, que l'œil perçoit aisément et que le lithographe peut traduire, disparaissent dans un éclairage difficu)- tueux. Nous préconisons donc l’emploi, à côté de l’image phototypique, d’un profil dessiné au trait qui en fasse res- sortir les détails indispensables. Je relève les espèces nouvelles les plus remarquables : Sequania nodifera, très grosse espèce noduleuse, cérithi- forme, du Bathonien de l’Indre. Phaneroptyxis mumia, P. Chaperi, P. Colloti. — Bien que fondées sur des spécimens bien médiocres, ces espèces nous paraissent réellement distinctes. Il est à regretter que l'auteur n’ait pas donné plus souvent des coupes axillaires polies, montrant la disposition de l’enroulement interne, il aurait aidé puissamment à la délimitation des espèces. Il y a trente-huit espèces de Nérinées vraies, réparties en quatre groupes; auvune n’est nouvelle; elles ont eu généralement une durée très longue dans le temps; compa- rativement aux Nérinelles, les sous-genres se répartissent comme suit : GROUPE NERINEA GROUPE NERINELLA Pas de plis. Aphanoptyxis. Aptyxiella. Trois oli forme ovale. Melanioptyxis. Eudiatrachelus. FPE forme longue. Nerinea Nerinella. Plus de trois plis. Ptymatis. Bactroptyxis. "908 — Le G.Nerinella, créé autrefois par Sharpe, se distingue des vraies Nerinea par la position de sa suture, qui est sur une arête saillante; la forme est turriculée, plus longue; la taille plus petite. Les espèces nouvelles sont : N. Gros- souvrei, N. Janeti, N. subimbricata. Le G. Eudiatrachelus est nouveau, type MNerinea Erato d’Orbigny (non N. Erato Ogerien, qui devient N. Pellati Coss.) N. G. Aphanotænia, type Nerinea strigillata Credner, espèce unique du genre pour le moment: pas d’ ‘entaille suturale; pas de plis columellaires, maïs un pli labral. (Mauvaise figuration.) L'auteur termine son utile travail par un recensement des Nérinées jurassiques non encore recueillies en Frarce et dont le nombre est assez considérable; il en indique le genre réel et l’étage stratigraphique exact. G. Dozzrus. Collezione di MoHusechi plioceniei di Castellarquato esis- tenti nel Museo di Mineralogia e Geologia dell’ Uni- versita di Modena, par M. G. Namias (1). La localité de Castellarquato est située sur la rive sauche de l'Arda, dans la province de Plaisance. On y trouve en abondance une grande variété de coquilles dans des couches marneuses appartenant au Pliocène moyen, à J’Astien typique, et M. Namias nous rend un véritable, service en nous donnant un Catalogue épuré, soigné, de cet horizon. Ainsi il élimine Helix obvoluta, Hyalinia olivetorum, qui ont été signalés d’après des échantillons d’un gisement postpliocène très différent; un certain nombre d’espèces, (1) Modène. 1 vol. in-8, 214 pages. Extrait des Afti della Societe dei Naturalisti di Modena. Série 111, vol. XV, 1897. — 209 — citées soit par Mayer, soit par Bagatti, n’ont jamais été retrouvées et restent douteuses; enfin, quelques formes sont signalées pour la première fois à Castellarquato. Il rétablit le G. Merica Adams, 1853, pour le Voluta mitræformis Brocchi (Cancellaria) comme plus ancien que le G. Brocchinia Jousseaume, 1888, adopté par Sacco, Coss- mann, etc. Il y a là tout un groupe de Cancellaires qui ne sont pas faciles à classer. Admete triplicata est nouveau, puis Mitra postacuta, M. Pantanelli. Bon nombre de Murex. et de Pollia passent dans le genre Pisania comme Murex plicatus Brocc. Nous ne pouvons analyser toutes les obser- vations critiques dont l’auteur accompagne presqué toutes les espèces. Beaucoup sont parfaitement judicieuses et devront être retenues. Il corrige souvent la nomenclature de Cocconi, dont l’ouvrage traite à peu près les mêmes espèces et réunit à l’Ostrea edulis L. les nombreuses espèces d’Ostrea créées par cet auteur. G. DoLLrFus. NOUVELLES a — Par une récente circulaire adressée aux paléontologues, M. OŒhlert annonce qu'il a l'intention de soumettre à la Commission de Paléontologie du Congrès géologique international qui doit se réunir cette année à Paris, une proposition ayant pour but la publication, par reproduc- tion phototypique, des types des espèces décrites et figurées antérieurement à une époque déterminée. Tout le monde est d'accord pour reconnaître que l'identification de cer- tains types est souvent des plus pénibles et qu’elle est sou- vent même impossible, soit qu'ils aient été publiés dans — 0 — des revues peu répandues dans les bibliothèques, soit que leurs figurations originales soient trop imparfaites pour qu'il soit possible de les reconnaître avec certitude. Ceux des types qui ont été conservés, sont disséminés dans des Musées ou dans des collections particulières et sont par conséquent souvent inaccessibles. Aussi nous associons- nous sans réserve au projet de M. Œhlert. Nous serons heureux de le voir adopter tout en ne nous dissimulant pas que son exécution rencontrera bien des difficultés. Pn° D. MM. Sowerby et Fulton viennent de terminer la publi- cation du Catalogue des importantes séries de coquilles actuelles qu’ils possèdent dans leur magasin, 15, Station Parade, Kew Gardens, London. Leurs listes, au nombre de cinq, portent les titres suivants : A Catalogue of marine Gastropoda ; A Catalogue of Freshwater univalve Shells ; A Catalogue of operculate Land Shells ; A Catalogue ofinoper- culate Land Shells; À Catalogue of Pelecypoda and Bra- chiopoda. Elles renferment les noms de 10.500 espèces, appartenant à presque tous les genres connus, et les genres importants sont divisés en sections. Ces listes peu- vent être consultées très utilement pour la classification des collections conchyliologiques. H.,F. LILLE. — Imp. LE BIGOT Freres En Lioname BAUER mi RASPE (E. Küsren). # di NUREMBERG (BAVIÈRE) = fe) A A MaRTINI et CHEMNITZ. — Cabinet de Conchottolagie ste tique. Nouvelle édition, publiée par le D' Küster et continuée, après: sa mort, par le Dr W. KoëeLr. 450 livraisons grand in-4" , contenant . chacune 6 planches coloriées, avec le texte correspondant, on! eté publiées. jusq ici, — Prix de chaque livraison, de 1 à 219, 7 fr, 50. Prix de éhaque livraison, à-partir de la 220:, 11 fr, 25. li ne res édition, publiée par Sectionsou Fascicules bre ‘ché, de 15 à 20 plarches - colori iées avec le texle correspondant ccmprentd 149 Sections parues jusqu’icr. — Prix de chaque Section, de 4 à 66, 22 fr. 50. Prix de chaque Section, à partir de la 67e, 33 (re 270 Chaque Mon graphie peul être arquise séparément, et on envoie; sur demande, le Cata- logue ve l'ouvrage complet, avec ses divisions-el l'indication de ce qui a paru et de ce qui est encore à paraître. On fait de nouveaux et importants avantages aux souscripteurs-de la nouvelle édition - et, au besoin, on reprend en comple les exemplaires de l'ancienne édition. AA Con Ralente Gustrée (IUlustrirtes-Conchylienbuch), par le br W. Kogeëcr. Ouvrage complet, publié en deux volumes in-4°, accompäynes de 110 planches lithograpluées. — Prix du volume 1 broché, 37 fr. 50: Prix du volume IL._45 fr. S., Czrssin. — Deutsche Excursion-Molluskenfanuna.— 42 feuilles de texte avec des fisures- imprimées dans le texte. Publié en 4 parties, 1.-8. Prix, broché, 12 mark; relié, 13 mark. S. CLEssIN.— Eseuisions. Molluskenfauna Œsterreich-Ungarns und der Schweiz. — 54 feuilles de Lexle avec Hg. imprimées dans le texte. Publié en 5 livraisons. In-8°. Prix broché, 15 mark ; relié, 16 mark. D: W. Korezr. - Prodomus der europäischen maripen Mollus- kenfauna. — Publié en 4 fascicules brochés. Grand in-4° à 3 mark. S’adresser à la librairie Bauer, et Raspe (E. Küstek), à Nuremberg (Bavière). 4 MM. Sowéerby et Fulton, ont l’honneur d'informer MM. les Conser- vateurs de Musees et les amateurs de coquilles, qu’ils ont en vente la collection de coquilles la plus belle et la plus considérable du monde entier, dont-ils envoient sur DAS UNATONS series en communication. Ils atlirent spécialement l'attention sur leurs nouveaux catalogues : N° 1. Gastéropodes marins . . —. 4500 espèces. N° 2. Pélécypodes et Brachiopodes. rer UD » N° 3.0 Mollusques terrestres inoperculés , 2800 » N° 4. Mollusques térrestres GUsseUIes: 3 500 » KR N°5. Univalves fluvialiles .. 7 . . 4200 » CZ Ces catalogues sont imprimés sur bean ee avec deux colonnes È = par pase et une large marge; chacun d’eux\renferme un index : ils consliluent donc des” répertoires - fort commodes et au courant de la science. LATE \ Envoi franco aux Conservateurs de Musées et-aux Clients. Adresse : Sower8y et FuLToN, 15, Station Parade, Kew Gardens, near London. \ à. paraitre que 60 à 79 livraisons pour terminér l'ouvrage. La même , , \ TABLE DES. MATIÈRES CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON Description d’une espèce nouvelle du genre Cyrena, provenant des Nouvelles Hébrides. Ph. DAUTZeNBERG . + . . DiREngses de Coquilles nouvelles de l'Iado- Chine. A. Bavay et Ph. DAUTZENBERG . . . . . LE : Les Ammonites du calcaire rouge ammonitique Ltoareien “de l'Omirie: RS BELEINE. 20...) < CAUSE EEE Bibliographie. Nouvelles. — Le Journal paraît par trimestre et forme un volume par an. PRIX DE L'ABONNEMENT (PAYABLE D'AVANCE) : Pour Paris et pour les départements (reçu franco) Pour l'étranger (Union postale) id. Prix du numéro vendu séparément Prix de l'Index des volumes 1 à XX (reçu franco).. .. 8 fr. Prix de l’'Iudex des volumes XXI à XL id. S'adresser, pour l'abonnement, payable d'avance, et pour Les commu- nications scientifiques, à M. H. Fiscuer, directeur du Journal, boulevard _ St-Michel, 51, à Paris, chez qui on trouvera les volumes précédemment publiés dans les trois séries du Journal de Conchyliologie et les 2 Index (Ecrire franco). = = Il est rendu compte des ouvrages de Conchyliologie et de Paléontologie dont deux exemplaires sont adressés au bureau du Journal. CORRESPONDANCE ET ÉCHANGES Les correspondances ayant un caractère exclusivement scienti- fique, ainsi que les offres et demandes d'échange de coquilles faites par les Abonnés, seront insérées gratuitement sur la couverture. “Maximum : 4 lignes. M. C.-F. Ancey, administrateur-adjoint à Dra-el-Mizan {Algérie) offre coquilles vivantes et Coléoptères d'Alsérie contre coquilles vivantes : il determinerait coquilles terr. et fluv. extraeuropéennes, moyennant autorisation de conserver un-spécimen de: chaque espèce communiquée. M. Gustave Sarpi, 8, rue Eugène-Lisbonne, Montpellier, offre coquilles fossiles du terrain secondaire de l'Aveyron contre bonnes coquilles non fossiles. LILLE. — Imp. LE BIGOT Frères. = +) Ben 7 TT Rs MAO er —. PE ve PNG TE ’ ne a RE SR LP A lume XLVELL. — N° 3 à 2 2? f PR S — ie 7 CONCHYLIOLOGE L'ÉTUDE DES MOLLUSQUES VIVANTS & FOSSILES JOURNAL PUBLIÉ, DE 1861 A 1898, SOUS LA DIRECTION DE CROSSE & FISCHER- CONTINUÉ PAR . H: FISCHER, DAUTZENBERG & G. DOLLFUS A PARIS CHEZ H. FISCHER, BOULEVARD St-MICHEL, 51 Dépôt à Londres, chez MM. Wicciaus et NorGaTE, 4, Menrietta Street, Covent-Garden, — à Édimbourg, chez MM. Wicciams et NoRGaTE, 20, South Frederick Street, 1900 Le Journal paraît par trimestre et forme un volumo par an. ; er ts A AVIS IMPORTAN' Depuis Je 4 trimestre de l'année 1900! #9 -XLVIU, n° 1), les Abonnés au Journal de Conchyliologie reçoivent gratuitement (frais "22 de port exceptés) 25 exemplaires de leurs articles insérés dans ce :, ” . recueil. Les ‘tirés à part qu’ils demanderont en sus de ce nombre __ (spécifier sur le manuscrit) leur seront comptés conformément au'tarif = ci-dessous. Le coloriage des planches tirées à part ne sera Lenectué ques € sur la demande des auteurset à leurs frais. Les manuscrits non réclamés seront détruits après leur publication . TARIF DES TIRÉS A PART EME (Faire la demande sur le manuscrit). É | à 25 exempl. | 50 exempl,)| 75 exempl. | 100 exempl. C2 .\à ù > tte: AUCHE FL XC: f.. c. : k Une feuille entière... + . :| | 6 7% 8 75 10 80 12 45 Trois quarts de feuille. |, . | 5 75 |. 745 9 05 10 50 Une demi-feuille. :. . : 2, 475 6-05 7 45 8 40 À Un quart de feuille. ; . | .\ 4 05 5 40 6 45 17056 \\ Un huitième de feuille . , . SD 4 05 4 75 5 40 /! NBC Un supplément de prix sera compté aux auteurs qui à _ désireront des tirés à part imprimés sur le nouveau papier en usage depuis le 1° janvier 1900. £ - Le prix d'une couverture imprimée spéciale, avec titre, est de 3 fr. " Le prix des planches 7 pas compris dans ce tarif. NE Prix approximatifs : 8 à 20 fr. le cent pour les planches noires; -25 à 45 fr, le cent pour 2 planches coloriées. - Rd sn Les auteurs sont priés d'exécuter les dessins destinés à être insérés dans le texte, soit à la plume et à l’encre de Chine, soit avec des -crayons Wolff sur des papiers préparés spé _ciaux, afin que ces dessins puissent être repro=_ duits directement sur zinc. | TARIF DES ANNONCES SUR LA COUVERTURE - Un page entière pour 1 Numéro. 12 fr.; pour & Numéros, 50 fr. Uye demi-page » » 10 ru) » . 30 ir. ) Un quart de page » » GRAN) PRE 0 Ces prix sont réduits de 25 e/-pour les Abonnés. ms: \ . JOURNAL CONCHYLIOLOGIE 3e Trimestre 1900 COQUILLES MARINES DU LITTORAL DU DÉPARTEMENT D°ORAN Par Paul. PALLARY I. TOPOGRAPHIE DU LITTORAL ORANAIS Si l’on trace sur la carte une ligne droite de l’embou- chure de l’Oueä Kiss, qui marque la limite occidentale de l'Algérie, à l'embouchure de l’Oued Kramis, qui marque la limite orientale du département d'Oran, on obtient à peu près une direction S.-0.-N.-E. Les deux massifs d'Oran et d'Arzew font saillie au Nord de cette ligne ; au contraire, les golfes d'Oran et d’Arzew sont situés au Sud. La difié- rence de latitude entre l'embouchure de l’Oued Kiss et celle de l’Oued Kramis est d'environ 110 kilomètres. En général, la côte est rocheuse et élevée, les terres basses sont rares ; il n’y a que quelques ilots et pas de presqu'iles. Les plages sont toutes, sans exception, orientées vers l'Ouest. Du cap Milonia à Rachsgoun, la côte décrit un arc — 212 — régulier. Au large, elle ne forme pour ainsi dire qu’un immense fond de vase et les fonds de 100% y sont presque rigoureusement parallèles au rivage. A Nemours, la plage est formée de sables quartzeux à gros grains et de gros galets : c’est à peine si l’on y trouve quelques débris de coquilles. A Honaï, on rencontre une belle plage formée de sable fin, mais à peu près stérile. On connaît deux fonds coralligènes par 39 et 29 mètres entre les îlots de Mokreun et de Siga. Un peu à l’Ouest de l’embouchure de la Tafna, le fond devient sablonneux et riche en sable coquillier. L'embou- chure de la Tafna est fermée par une barre de sable où vivent de nombreuses espèces d’eau saumâtre. Au bas de la Tour carrée se trouve une toute petite anse où les coquilles rejetées sont très nombreuses et variées. Les abords de l’île de Rachsgoun sont parsemés de petits écueils sur lesquels vivent, à l'abri des coups de mer du Nord, une riche faune de Gastéropodes. La grande plage Ouest de Beni Saf est formée de sable très fin riche surtout en bivalves; le port, presque fermé par les jetées, abrite une faune très abondante qui a été bien explorée par M. Koch. Les petites plages de Tenikrent et de Camerata sont peu riches; sur les rochers de Camerata on peut récolter de magnifiques Patella (P. Safiana et ferruginea) et un peu plus au large de fort beaux spécimens de Callista chione. La plage de l’Oued Hallouf est plus étendue mais ne livre guère que des espèces d’estuaire. La même observation s'applique à la plage du Rio Salado. A partir de Beni Saf jusqu’au cap Figalo, la ligne des fonds de 20 reste rigoureusement parallèle au littoral, tandis que celle des fonds de 100" tend à s’en rapprocher. Le fond de vase reprend ensuite jusqu’à l'embouchure du CR % à Pre un / Joubpdts 2110)f0g 2 — 213 — È sgourmishus os F s Jr : æn2109 p SUD + ++ ° Vo)40) “SPA4JIMIOIY € o! 4 Li s , 5 CT 2140) “HOO "APN »d »see2p SIVNV4O IVAOIIIT AG JET — 214 — Rio Salado. Un fond de corail a été signalé entre Camerata et l'embouchure du Rio Salado par 43 mètres. Le sable coquillier est plus rare dans cette portion de la côte; il faut aller par 92, 107, 130 et 150 mètres pour en trouver. Autour du cap Figalo, le sable coquillier est plus abondant mais ne se rencontre que par des fonds de 51 à 130 mètres. Les anses du cap Figalo sont assez riches, mais il est rare d’y trouver des coquilles en bon état : ces baies ouvertes aux grosses houles du Nord et du Nord-Ouest ne livrent que des coquilles roulées. Du cap Figalo au cap Blanc, les bancs de corail ne sont pas rares et sont situés très près de la côte par 28 à 44 mètres. Les iles Habibas, situées au Nord de l’Oued Madagre, sont séparées de la côte par des fonds de 70 à 90 mètres formés principalement de sables et de graviers. Les sables coquilliers ne sont pas rares. Juste à la pointe N.-E. de ce groupe d’ilots, on trouve un banc de corail par 52 mètres. Mais c’est surtout entre les caps Blanc et Lindless et le cap Falcon, au Nord des Andalouses, tout autour de l’ile Plane (rendue célèbre par le naufrage du Borysthène) qu’existe un des bancs les plus étendus et les plus riches en corail. Alors que la ligne des fonds de 20 mètres se maintient parallèle au rivage, la ligne de ceux de 100 se dirige vers le Nord. Le corail se trouve là par des fonds variant de 17 à 70 mètres. Le sable coquillier est aussi fort commun dans cette région, à partir de 40 mètres. Cette portion sous-marine de la côte est très tour- mentée ; à côté de hauts fonds et d’écueils immergés à 1, 15, 19 mètres, la sonde accuse des fonds de 90, 405 et même 500 mètres. La plage des Andalouses est l’une de celles où le mala- cologiste est assuré de faire de fructueuses et intéressantes — 215 — récoltes : les petites espèces sont fréquentes dans les sables du littoral. . Le golfe d'Oran, qui s’étend entre le cap Falcon et la pointe de l’Aiguille, est également très riche en sable coquillier et corail. Sur la longue plage qui va du cap Falcon à Aïn el Turk, on rencontre dans la concavité de la plage, c’est-à-dire presque.sous le phare, des espèces intéressantes, surtout parmi les petits bivalves (Hindsiella Jeffreysi), mais plus loin, la grève ne livre plus que des débris roulés de Pectunculus. Ç Le fond du golfe d'Oran descend lentement vers la haute mer, Sa profondeur moyenne est de 60 mètres. Le banc de corail est assez rapproché de la côte ; on le trouve à partir de 30-34 mètres de profondeur en rade de Mers el Kébir et jusqu’à 61 mètres un peu au nord de Canastel (Banc de l’Antoinettte). Nous avons fait de très bonnes récoltes dans les rochers qui entourent la pointe Canastel (ou cap Roux). Devant la montagne des Lions (djebel Kahar) il existe un rocher de corail par 23 mètres seulement. Les anfractuosités de la côte entre Ste Clotilde et Mers: el Kébir fournissent du sable coquillier contenant beau- coup de petites espèces : les fonds de zostères jusqu’à 20 mètres abritent une faune particulièrement riche. Les petites plages de Krichtel sont assez pauvres mais leur faune diffère sensiblement de celle de Mers el Kébir. De la pointe de l’Aiguille à Arzew, le fond est sablon- neux et parsemé de rochers coralligènes, mais le sable coquillier est plus rare; la ligne des fonds de 100 mètres sé rapproche davantage de la côte jusqu'au nord du cap Carbon. | Le bord du golfe d’Arzew est formé par une longue plage qui s'étend d’Arzew à la Salamandre; on y trouve — 216 — bon nombre d'espèces arénicoles : Solen, Donax, Mactra, Cardium. Devant St-Leu les pierres rejetées sont pétries de Gastrochènes. A Port-aux-Poules, devant l'embouchure de la Macta, le sable est très riche en espèces d’eau saumâtre. Les fonds de 4 à 20 mètres livrent un sable coquillier dans lequel abondent des espèces intéressantes ; les Pinna y vivent entre 15 et 20 mètres. La ligne des fonds de 20 mètres se maintient parallèle au rivage jusque devant la pointe de Port-aux-Poules où elle est déviée par un récif de corail qui forme le prolon- sement de cette pointe, par 48 mètres de profondeur. Ce récif se poursuit vers le N.-E. jusqu'à 45 mètres de profon- deur ; sur toute son étendue on trouve du corail. La région comprise entre les fonds de 20 mètres et le rivage, entre Arzew et la Macta, est formée par du sable fin. De la Macta à Karouba, la ligne des fonds de 20 mètres redevient parallèle au rivage, mais la nature du fonds change ; le sable n’existe plus qu’à l’état de cordon étroit. On peut y faire d’abondantes récoltes comme à la pointe de la Salamandre. De 20 à 85 mètres, le fond du golfe forme un important plateau sous-marin (Banc du Travailleur), très étendu, où la vase domine, mais à partir de 85 jusqu’à 110 mètres, on trouve du sable coquillier. Ce plateau possède une faune d'espèces coralligènes très importante : Fusus rostratus, Pleurotoma similis, Mitra zonata, Isocardia cor, Cypræa achatidea, etc. De Mostaganem à l'embouchure du Chélifi, la côte est rocheuse et fournit de superbes Patelles. L'embouchure du Chéliff est formée de dunes peu élevées : les espèces saumâtres y apparaissent de nouveau. Les fonds de 10, 20 et 100 mètres sont encore parallèles au rivage jusqu’au cap Ivi. Mais ces fonds sont pauvres en coquilles : la vase domine jusqu’à 70 mètres; on trouve quelques points — 217 — coquilliers par 66, 83 et 88 mètres. Devant le Kef el Asfeur on trouve un rocher à corail par 30 mètres, de la vase coquillière par 71 et du sable coquillier par 102 mètres. Sur le littoral il n’y a que la plage de Bosquet où l’on puisse récolter des coquilles rejetées par le flot. A l’'embou- chure de l’Oued Hallouf les Anomia pullulent. À partir de là jusqu'à la limite départementale, la côte ne livre plus rien. IT. DISTRIBUTION DES MOLLUSQUES SUR LE LITTORAL ORANAIS Dans son Manuel de Conchyliologie (p. 182), P. Fischer admet l’existence de cinq zones bathymétriques, savoir : 19 Zone littorale comprenant à la partie supérieure une portion subterrestre (Vaillant); 20 La zone des Laminaires (Laminaria digitata) qui s'étend jusqu'à 27 ou 28 mètres de profondeur ; 3° La zone des Nullipores et des Corallines, de 28 à 72 mètres ; 4 La zone des Brachiopodes et des Coraux, de 72 à 500 mètres; 5° Enfin, au-delà de 500 mètres, la zone abyssale. Mais il ajoute (p. 186) que : « cette classification comme toutes celles qui sont fondées sur la présence de telle on telle espèce est purement locale ». S. Lovén établit la constance des régions des Algues et des Laminaires en Europe; mais, au-delà de 27 mètres, et entre 27 mètres et 182n, il trouva que les régions profondes n'étaient plus comparables, et qu’elles variaient, suivant la latitude, le fond... (Fischer, p. 180). M. de Monterosato, dans sa Monographie des Vermets de la Médit., 1892, p. 14, dit qu’on pourrait caractériser chaque zone par la présence de telle ou telle espèce de ce genre. On pourrait dire : Zone à Vermetus gregarius au lieu — 218: — de zone subterrestre, à V. glomeratus, subcancellatus et triqueter au lieu de zone littorale; la zone des Laminaires a les mêmes espèces de Vermets ; mais leurs tubes y sont plus allongés. La zone coralligène serait l'équivalent de la zone à V., selectus et semisurrectus. On remarquera que M. de Monterosato ne mentionne pas la zone des Nullipores et des Corallines et qu’il constate la présence des mêmes Vermets dans la zone littorale et dans celle des Laminaires que je suis tenté de réunir en une seule. | La distribution des Mollusques sur nos côtes et sur celles du Roussillon est presque la même. Les auteurs des « Mollusques du Roussillon » indiquent sur les côtes des Pyrénées-Orientales : Une faune littorale qui s’étend jusqu’à 3 à 4 mètres sous trois faciès : rocheux, sableux, vaseux. Une faune des Laminaires qui se développé entre 8 et 30 mètres. Enfin la faune coralligène succède entre 30 et 60 mètres (1). Au delà se trouve la faune abyssale ( niveau profond de la vase bleue. » Hs font aussi cette observation : «. Pour beaucoup d’espèces, il paraît que la pro- fondeur en elle-même n’a qu’une importance médiocre, mais que la température des eaux est une condition pré- pondérante. Telles espèces qui sont littorales en Islande, au Groenland, en Norwège, ont été trouvées à des profon- deurs croissantes à mesure qu’on s’avançait vers le Sud ; certaines d’entre elles se rencontrent dans la zone tropi- (4) M. Locard avait également indiqué ces mêmes zones avec des chifires très voisins. (V: Les Coq. mur. des côtes de France, 189, p. 15. * ui — cale, reléguées dans la région des abysses, entre 2.000 et 9.000 mètres de profondeur. » | Nos recherches sur le littoral oranais confirment Ces faits, Nous pouvons établir ainsi qu’il suit la dispersion verticale des mollusques dans le golfe d'Oran : 1° Zone subterrestre caractérisée par l’habitat hors de la mer des Alexia, Truncatella, Littorina, Siphonaria, Tro- chocochlea turbinata, Patella lusitanica, Chiton Polii, Mytilus et Balanes. La hauteur de cette zone est de 2 à 3 mètres. 2° Nous n’admettons guère la zone littorale qui est trop réduite (à peine un mètre) et dont la faupe difière si peu de la suivante qu’il serait préférable de les réunir. On trouve dans cette faible zone : Pisania, Cerithium, Conus, Columbella rustica, Haliotis. Patella, Monodonta, Gibbula Richardi et varia, Calliostoma planatum, Fissurella nubecula, Mytilus ,- Donax, Solen, Chiton. Les Aplysia y sont nombreux. Les algues incrus- tantes à teinte rosée y sont excessivement abondantes. 3° La zone des zostères et des laminaires, qui s'étend depuis 1 mètre jusqu’à 30 ou 40 mètres, est caractérisée par l’abondance de : a. — Sur les fonds rocheux : Cancellaria scabriuscula, Purpura, Murex trunculus et brandaris, Cassis, Triton nodifer , Astralium , Scalaria, Forskalia, Clanculus , Juju- binus, Vermetus gigas, Cypraea lurida et pirum, petits Pleurotoma, Arca, Spondylus, Chiton. b. — Sur les fonds sablonneux : Cylindrobulla, Nassa, Rissoa, Pectunculus, Tapes, Venus, Mactra, Cardium tuber- culatum, oblongum et aculeatum, Meretrix, Pecten maximus,. Lima inflata, Cardita, Gastrochæna. c. — Dans les estuaires : Anomia, Syndesmya, Donar, Tellina, Solen, Cardium edule, Corbula. La faune des Échinides de cette zone comprend : Stron- gylocentrotus lividus, Arbacia pustulata {ces deux espèces — 92% — également littorales et même subterrestres !) abondants dans les rochers Le Sphaerechinus granularis est plus rare. L'Echinocyamus pusillus pullule dans les sables de Saint- Jérôme et l’Echinocardium cordatum dans ceux de Beni Saf. Dans la vase on trouve Brissus unicolor. Les Stellérides sont peu nombreux : Asteriscus verrucu- latus, Chætaster longipes, Astropecten aurantiacus, Ophio- derma longicauda (1). Les Bryozoaires ne dépassent pas une vingtaine d’es- pèces ; les plus caractéristiques sont : Membranipora operculata et Dumerili, Beania mirabilis, Rosseliana Rosseli, Actea recta, Schizoporella sanguinea, Hippoporina pertusa, Pallasi et adpressa (2). 4&o La zone des Alcyonaires et Coraux, dite zone coral- ligène, qui se confond ici avec la zone des Nullipores et des Corallines de Fischer. Cette zone commence à 30 mètres environ et ne dépasse guère 80 mètres Elle est très riche en Éponges de la famille des Suberitidae (S. flavus, Petrosia dura, etc.), en Gorgones, Isis, Dendrophyllia, Oculina, Caryophyllia (C. clavus, cyathus, etc.) parmi les polypiers ; en Cribilina radiata, figularis, Melicerita fistulosa, Cupularia umbellata, A deonella polystomella, Fenestrulina ciliata, Dipo- rula verrucosa, Smithia reticulata, cervicornis, Schizoporella vulgaris, linearis, biaperta, Myriozoum truncatum, Hippo- porina foliosa, Cellepora coronopus, sardonica , Costazzi, Diastopora obelia, patina, Filisparsa irregularis, tubulosa (3) parmi les Bryozoaires. Les Balanes, et des algues telles que les Corallines et les #elobesia sont également nombreux. Cette zone forme sur toute la côte algérienne, des bancs (4) Déterminations de M. le «Professeur Koehler. (2) Déterminations de M. Canu. (3) Déterminations de M. Canu. — 2 — ininterrompus et parallèles qui sont activement exploités pour la pêche du corail entre les îles Habibas et Tenès. Les Brachiopodes apparaissent seulement dans cette zone qui est en outre très riche en Mollusques : Ovula, Erato, Calliostoma, Cypraea achatidea, spurca, Mitra zonata, Murex erinaceus et Nicolai, Nassa azorica, Columbella A liceae, Mitrella vulpecula, Siliquaria, Pseudomurex, Emarginula papillosa, Fossarus, Mitrolumna, Pleurotoma similis, Sola- rium, Cancellaria similis, pour ne citer que les principaux parmi les Gastéropodes(1). Les Pélécypodes caractéristiques sontdes Avicula, Coralliophaga, Venus effossa, Ostreacochlear, Chama circinata, Leda commutata et Nesis prima. Les Stellérides sont représentés par le magnifique Astrophyton arborescens et l’Ophiacantha setosa. Les Oursins de cette zone sont : Echinus melo, Ech. acutus très abondant et Dorocidaris papillata. C’est de là que provient l’Arbacina Pallaryi, la première espèce vivante de ce genre signalée dans la Méditerranée. Les Crustacés sont représentés par les Paguristes oculatus, Paqurus arrosor, Galathea squamifera. Hippolyte Cranchi, Virbius viridis, Gnathophyllum elegans (2). Un des caractères de la faune coralligène et des zones inférieures est qu’on n’y trouve jamais de coquilles de grande taille. Les Mitra, Ranella, Vermetus et Siliquaria sont les géants de cette faune. Les Echinides sont au contraire de taille plus considérable dans cette zone que dans la zone littorale. On sera surpris de remarquer l’analogie frappante qui existe entre les fonds coralligènes des côtes méridionales de (1) Un fait digne de remarque est la grande vitalité des Mollusques testacés de la zone coralligène : on peut garder parfaitement vivants, hors de l’eau, des Ostrea, Avicula, Pecten, Calliositoma, pendant quatre ou cinq jours et plus, (2) Détermination de M. le Professeur Bouvier, — 222 — la France (Marseille, Toulon, Nice), de la Corse (Bastia), de la Sardaigne, de la Sicile (Palerme), du golfe de Gascogne. et du département d'Oran, tandis que sur la côte du dépar- tement d’Alger la plupart des espèces coralligènes remon- tent jusque dans la zone littorale. On remarquera souvent dans ce catalogue l’association : Beni Saf (littoral), Oran (co- ralligène) pour les mêmes espèces : nous expliquerons rs loin la raison de cette analogie. 5° Nous ne pouvons guère fournir d’ indications sur la zone abyssale, nos modestes moyens d'investigation ne nous ayant pas permis de dépasser la zone coralligène. Les seules données que nous avons nous sont fournies par les pêcheurs dont les engins descendent parfois à 400 mètres et par un dragage de 900 mètres effectué au Nord d'Oran parle Travailleur. La plupart des espèces de ces fonds se trouvent dans la zone coralligène. Une espèce; le Furritella communis, que nous croyions manquer sur notre littoral, a été ramenée de cette zone. Paul Fischer, qui faisait partie de l’expédition du Tra- vailleur, a publié (1) sur la distribution des mollusques marins des grandes profondeurs de la Méditerranée occi- dentale, une importante note qu’il nous est impossible de ne pas citer : « .... On peut conclure qu'entre 445 (2) et 2,660, la. tr Tu ans a les mêmes caractères zoologiques,. mais que le nombre des espèces diminue sensiblement avec la profondeur. L'égalité de la température a pour résultat. de rendre la faune presque uniforme. _.» Au Sud de la Méditerranée, les principales stations. où abondent les mollusques portent les nos 26 (900) et 28 À (1) C. R, A.S. 24 Avril 1882. Voy. d°, 24 décembre 1883. ::(2) Nos recherches nous permettent même d’abaisser ce chiffre ë 60 mètres ! — 223 — (428m), le long de la côte barbaresque entre Oran ‘et Gibraltar. Nous y avons recueilli environ soixante espèces, mais dont un certain nombre ne s’avancent pas jusqu’au golfe du Lion. Les formes remarquables sont : Modiola lutea, découvert dans le golfe de Gascogne, entre 677 et 1960m; Taranis Môrchi, espèce boréale et abyssale de l'Atlantique; Trochus gemmulatus, Zizyphinus suturalis, fossiles du plio- cène italien retrouvés vivants dans le golfe de Gascogne; Tectura fulva, mollusque arctique. L ‘» En réunissant les mollusques de tous nos dragages profonds (555% à 2660), on obtient un total de cent vingt espèces environ, mais dont une trentaine seulement peu- vent être regardées comme abyssales. Toutes les espèces profondes de la Méditerranée se retrouvent dans l’Océan, sans exception. Il paraît donc démontré que la Méditer- ranée reçoit sa faune profonde de l’Atlantique, et qu’elle n’a pas été pour celle-ci un centre de création. Il resterait à examiner si la faune des couches supérieures, carac- térisée par un grand nombre d'espèces localisées dans la Méditerranée, dérive aussi de la faune lusitanienne. » Les formes abyssales de la Méditerranée ont été draguées dans l’Atlantique à des profondeurs généralement considérables (1). La Méditerranée ne renferme donc que des mollusques qui peuvent supporter une température un peu plus élevée. Les formes arctiques, fossilisées dans les dépôts glaciaires de la Suède et des îles Britanniques, ne semblent plus exister dans la Méditerranée actuelle, mais y ont été abondantes dans la période du pliocène supérieur-(dépôts.de Ficarazzi). La température de .la Mé- diterranée a donc différé sensiblement ; il est probable (4) M; le professeur Bouvier a fait la même observation pour les Crustacés provenant de nos dragages de 60. mètres. Ces mêmes Crus- tacés ont été recueillis dans l’Atlantique par des profondeurs voisines de 1000*ou-même supérieures. : piTE l — 224 — qu’elle n’était pas constante alors et qu’une communication avec des mers très froides y conduisait des mollusques arctiques. Il serait intéressant de rechercher, dans les grands fonds de la Méditerranée orientale et de la mer Noire, s’il n'existe pas quelque survivant de la faune gla- ciaire du pliocène de Ficarazzi. » Nous insisterons particulièrement sur deux points de ces conclusions : le premier, « que c’est la température de l'eau qui règle la distribution des animaux marins », ce qui explique la présence, dans le port de Beni Saf (dont la moyenne thermométrique est moins élevée qu’à Oran) d'espèces qui sont cantonnées dans la zone coralligène, à Oran ; — la seconde, que « la faune méditerranéenne n’a probablement que très peu d'espèces qui lui soient propres (1); elle semble avoir été peuplée en grande partie par des colonies venues de l’Atlantique ». III. RÉPARTITION DES MOLLUSQUES SUR LE RIVAGE DES BAIES D'ORAN ET DE BENI SAF Nous croyons utile d'indiquer la répartition de certains Mollusques en deux points bien déterminés de la côte du département : Oran et Beni Saf, afin de mettre en lumière l'influence des conditions littorales différentes. 40 Baie d'Oran Espèces communes partout : Gübbula varia, Trocho- cochlea turbinata et articulata, Chiton Polii, Littorina, Patella, Siphonaria, Cerithium rupestre, Conus mediter- raneus, Columbella rustica. (4) Je suis aujourd’hui bien convaincu qu'il n’y a aucune espèce spéciale à la Méditerranée. A mesure de l’avancement des recherches on découvre, dans l'Atlantique, des espèces réputées jusqu'alors comme étant spéciales à la Méditerranée (v. C. R. A. S., 24 déc. 1883). — 225 — Batterie espagnole. Cueva del Agua. — Nature de la côte : Falaises de grès pliocène. Roches de même nature. Espèces habituelles : Gibbula rarilineata, Richardi, Ceri- thium rupestre, C. lividulum, Vermetus subcancellatus, Emar- ginula, Fossarus, Gadinia, Chiton Polii. Ste-Thèrèse. — Falaise argileuse du miocène supérieur. Rochers de grès coquilliers, calcaire et argile. Littorina de grande taille, Alexia algerica. C’est là qu’on trouve des Mollusques perforants : Pholas dactylus (commun) et P. parva (rare), Venerupis, Litho- domus caudigerus et L. lithophagus, Gastrochaena dubia (rare), Petricola lithophaga. Les Purpura haemastoma, var. calrara et Spondylus gaederopus vivent sur le banc sous-marin, à 6 mètres de profondeur, entre la batterie et la jetée St-Thérèse. Dans le sable de l’établissement des bains, on trouve communément des valves isolées de Woodia digitaria, et de Divaricella divaricata. Port : jetée Ste-Thérèse : Murex Blainvillei, Calliostoma planatum. Grande jetée : Gibbula Adansoni, Calliostoma planatum, Chiton Polii, Siphonaria Algesiræ, Euthria cornea, Ostrea stentina. Dans la vase de l’intérieur du port : Panopaea, Lutraria, Venus verrucosa, Tapes decussatus, Syndesmya Renieri, Cardita. Sur les rochers de l’intérieur du port : Fusus pulchellus. Ste-Clotilde. — Sous les varechs rejetés : Truncatella, Alexia; plus loin, après les coups de mer : Spirula, Janthina. St-Jérôme. — Rivage plat, grès coquillier avec anses minuscules pleines de sable coquillier très riche en petites espèces et Foraminifères. Sur le grès, à quelques mètres du rivage : Pisania, Gibbula Richardi (sous les pierres), ==" 07 —= G. varia et var. marmorata, Chiton .olivaceus, Polii, discre- pans, Cæcum. Roseville, — Mêmes conditions qu’à Saint-Jérôme : Scalaria, Cancellaria, Natica, Hamineu, Bulla, Calliostoma planatum, Conus, Lamellaria, Pectunculus violacescens (très abondant), Venus gallina, Mactra, Cardium tuberculatum. Sable coquillier très riche en Nassa, Rissoa, Eulima. Entre Roseville et St-André. — À 20 mètres du rivage et par 4 à 5 mètres de fond : Triton nodifer, T. parthe- nopæus abondants, T. corrugatus, cutaceus, plus rares. Bufonaria scrobiculator. St-André de Mers el Kébir. — Rochers aux deux extré- mités du quai: Vermetus, A mycla, Siphonaria, Bulla, Fusus. Dans les rochers : Saxicava, Lithodomus. Mers el Kébir, fonds rocheux par 10-20 mètres : Euthria cornea, Fasciolaria, Nassa reticulata, incrassata, Pisania, Cypræa lurida, C. pirum, Vermetus gigas, Forskalia fanulum, Scalaria pumicea, Haliotis, Fissurella græca, Mitra ebenus, Vermetus, Emarginula, Calliostoma, Chiton olivaceus, C. cajetanus, Dentalium, Lithodomus lithophagus, Spondylus gæderopus, Cardita sulcata, Arca Noe, A. barbata, Chama, Gastrochæna. Près de la pointe du phare, les Pinna squa- mosa abondent par groupes dans les fonds de 6 et 8 brasses. 20 Béni-Saf. Variations de la faune malacologique marine en ce point pendant les années 1885 à 1894. Les observations qui suivent ont été rédigées sur les indications de M. A. Koch, d'Oran, et résultent des recher- ches effectuées par ce naturaliste dans le port de Béni-Saf. Le port de Béni Saf se trouve à sept kilomètres à l'Est de l'Ile de Rachsgoun et de l'embouchure de la Tafna. Cette partie du littoral, tant à l’ouest qu’à l’est de Beni Saf, est — 221 — constituée par des falaises plus ou moins élevées dont les flancs escarpés tombent le plus souvent à pic dans la mer. C'est dire que les plages y sont rares et presque toujours minuscules, correspondant en général avec l'embouchure des quelques ravins qui découpent les falaises. Bien que la mer batte librement le pied des escarpe- ments, la profondeur près de la terre varie entre 3 et 6 mètres, et la courbe des fonds de 20 mètres ne se trouve guère qu’à 800 ou 1.000 mètres au large. Sur cette zone, les fonds sont avant tout sableux, ce qui est dû, d’un côté, au voisinage de la Tafna, dont les alluvions sont entrainées vers l’Est par le grand courant côtier, et d’un autre côté, surtout, aux couches de sables et de grès tendre, dont sont constituées en grande partie les falaises. Au-delà de la courbe de 20 mètres, les fonds sont vaseux. En 1875, lorsque commencèrent les travaux de cons- truction, la côte, dans le voisinage immédiat du point choisi, ne présentait que trois petites plages, distantes les unes des autres d’environ 1 kilomètre. C’étaient, en allant de l'Ouest à l’Est, une première plage dite « du Puits », puis la plage de l’Oued Ahmed qui devait être englobée dans le port projeté, et enfin la plage de l’Oued Beni Saî. Ces trois plages étaient séparées par des escarpements plus ou moins abrupts, ne laissant aucun passage entr'eux et la mer, si bien qu’au point précis où fut amorcée la prin- cipale jetée, à l’extrémité Ouest de la plage de l'O. Ahmed, il y avait 3 mètres d’eau, et que pour aller de cette plage à celle « du Puits », il fallait suivre un sentier de chèvres qui escaladait la falaise. Dix ans après, au moment où M. Koch commençait ses récoltes conchyliologiques, une vaste plage s'était formée entre la plage « du Puits » et le port, sur une largeur de 80 m. en moyenne, et sous les sables de laquelle avaient disparu ou achevaient de disparaître les tètes des quelques — 228 — rochers qui jadis pointaient hors de l’eau au pied des escarpements. Les fonds de 3 mètres étaient reportés. à 250 plus au large, et en 1893, la voirie luttait avec peine contre les dunes qui envahissaient la route départementale établie depuis peu au pied des falaises. Ce fut donc alors que le littoral subissait ou plutôt achevait de subir une modification profonde, que s’effec- tuèrent ses recherches, d’où cette conséquence que les récoltes du début devaient difiérer de celles de la fin. En efiet, dans les trois ou quatre premières années, l'intérieur du port semblait être devenu le refuge ou le domicile exclusif de quelques espèces qu’il ne rencon- trait jamais soit sur les enrochements extérieurs des jetées soit sur les rochers de la côte. Ainsi M. Koch a pu recueillir Ocinebraerinacea, O. Hanleyi, Scalariacommunis, Sc. commu- tata, Sc. tenuicosta, Calliostoma Chemnitzi, C. granulatum, vivants, et à fleur d’eau sur les enrochements intérieurs du port, Xenophora mediterranea, Astralium rugosum, égale- ment vivants, sur la plage du fond du port; sur celle-ci, aussi, après les gros temps du N. E., on pouvait recueillir Avicula tarentina en gros paquets composés d'individus de forte taille et le plus souvent encore vivants. Mais dans les dernières années, ces espèces avaient complètement disparu et l'on ne rencontrait plus que celles si communes sur tout le littoral : Purpura hæmas- toma, Murex trunculus, Cerithium vulgatum, Trochocochlea turbinata, Tr. articulata, Calliostoma exasperatum, avec Patella, Littorina, etc. etc. Nous devons faire remarquer ici que des renseignements sur la faune malacologique de Beni Saf, antérieure à la créa- tion du port, font complètement défaut; il est difficile, dès lors, de savoir si ces espèces disparues, dont plusieurs sont nettement coralligènes sur les autres points du littoral, for- maient une colonie adventive ou si elles étaient les derniers — 229 représentants d’une faune autochtone. En tous cas, les fonds coralligènes les plus voisins sont, à l’ouest, ceux qui se trouvent à 9 et 15 kilomètres Ouest de Rachsgoun : et à l’est, ceux du cap Figalo (32 kilomètres) et celui qui est signalé entre le Rio Salado et l’Oued el Hallouf (14 kilom.). _ D'un autre côté, on ne saurait tirer aucune indication des dragages qu’on était obligé de faire d’une manière à peu près permanente, pour maintenir dans le port les fonds nécessaires aux cargo-boats dont le tonnage allait toujours croissant. Ceux que M. Koch a pu suivre dans les dernières années de son séjour à Beni Saf, ne ramenaient du fond que des bivalves tels que Venus gallina, Cardium edule, etc., ou des coquilles vides de Conus mediterraneus et de Mitra fusca. En dehors du port, la modification de la faune ne se traduit que par le développement considérable que pren- nent les espèces essentiellementarénicoles, Murex brandaris, Pectunculus violacescens, Cardium aculeatum, C. tubercula- tum et surtout C. edule, Venus gallina, Dosinia lupinus, Tapes geographicus,Donax trunculus,Mactra corallina,Tellina planata, T. nitida, etc., etc. : ce qui du reste était facile à prévoir, en raison de l’envahissement des foads par les sables; par une cause analogue, Scrobicularia Cottardi était très répandu sur la plage du fond du port, où je sable vaseux dominait. Il est inutile, croyons-nous, de donner la liste complète des espèces recueillies à Beni Saf; on les trouvera indi- quées soigneusement dans le catalogue ; cependant, avant de terminer ce chapitre, nous dirons quelques mots sur les stations préférées des principales espèces. Siphonaria Algesiræ, presque toujours associé à Patella et Littorina : préférait les enrochements extérieurs du port, que les vagues battaient. Cancellaria scabriuscula, cantonné en un seul point de == #96 = là plage Ouest, non loin de la plage du Puits, coquilles toujours vides, après les gros temps. Pisania maculosa, Conus mediterraneus, Columbellà rus- hca, sur les rochers à fleur d’eau et couverts de plantes marines. Nassa reticulata, et N. mutabilis, vivants dans le port, on les trouvait facilement par 5 à 10 centimètres d’eau sur la plage du fond du port, surtout quand on y avait jeté des poissons morts ou toute autre nourriture animale. Nassa granum, à l'extrémité orientale de la plage Ouest, au point de contact avec la jetée du port : peu fréquente, mais quand elle se présentait, c'était presque toujours par groupes de 30, 40 et mème 60 individus vivants. Murex trunculus, sur toute la côte; la variété falcata, qui est plus fréquente à Beni Saîf que le type, formait une colonie dans un coin du port par 0,50 à 0,60 de profondeur: et y était attirée par l'abondance de débris de poissons qu’un amateur de ces mollusques jetait en ce point pour les attirer. Dans le jour, ils se réfugiaient dans un massif de plantes marines voisin, où vivait aussi Cerithium vul- gatum. | Murex brandaris, très abondant sur toutes les plages, mais surtout sur la plage Ouest. Littorina punctata avec L. neritoides,sur tous les rochers de la côte ; L. neritoides affectionnait surtout les blocs arti- ficiels des jetées exposés aux embruns. Natica hebræa, dans le port avec Nassa reticulata et mutabilis, en plus grande abondance que les autres espèces de Natica. Janthina nitens, J. bicolor et J. pallida, ces deux der- nières de beaucoup les plus fréquentes, se recueillaient en été, principalement sur la plage Ouest, mortes et vivantes. — 231 — Calliostoma planatum affectionnait les rochers intérieurs du port. Gibbula wmbilicaris, G. Philberti, G. rarilineata, G. Ri- chardi vivaient sur tous les rochers du port et de la côte. Haliotis lamellosa était vivante dans le port, et on en trouvait des coquilles vides sur la plage Ouest. Ostrea lamellosa et les autres (plus rares) habitaient toute la côte : Anomia ephippium en petits exemplaires sur les plages; en beaux échantillons sur la carène des chalands du port ou sur quelques rochers immergés dans le port par 50 à 60 centim. d’eau. Spondylus gæderopus, sur la plage du Puits seulement. Chlamys varia, C. multistriata et C. fleæuosa sur toutes les plages. M. Koch a recueilli de très beaux exemplaires de C. varia sur la carène des chalands du port. Arca Noe, A. barbata, A. lactea, A. diluvii, sur la plage Ouest, cette dernière au même point que Nassa granum. Pectunculus violacescens, très abondant sur toute la côte. Cardita calyculata, Cardium aculeatum, C. nodulosum, C. edule, sur toutes les plages avec Venus, Dosinia, Tapes, Mactra, Donax et Tellina. Chama, plages Ouest et du Puits, toujours incomplets. Lutraria, plage Ouest et plage de l'O. Beni Saf. Solen, Ensis, Pharus, surtout sur la plage Ouest. Scrobicularia Cottardi et Loripes lacteus, plage intérieure du port, côté Est. Enfin, après les coups de vent du N.-0., Spirula Peroni, sur toutes les plages. Nous terminerons par trois remarques : 1° Les sables coquilliers, comme ceux d'Oran, si riches en petits Gastéropodes, tels que Gibberula, Triforis, Bit- tium, Rissoa, Phasianella, etc., etc., font presque abso- lument défaut à Beni Saf; les quelques exemplaires de ces — 232 — genres, trouvés à Beni Saf, ont été recueillis sur l’hélice d’un vapeur naufragé à l’entrée du port ; | 2% Les exemplaires uniques de Cassidaria tyrrhena, Argobuccinum giganteum, Isocardia cor, et autres, ont dû avoir été apportés par des Raïes de grande taille, ainsi qu’il est expliqué dans le catalogue, à l’article Cassidaria tyr- rhena : 3° Beaucoup de petites coquilles bivalves, telles que Nucula nucleus, Leda pella, Astarte bipartita, Venus ovata, ont été fournies par les débris de corps sous-marins rejetés par les tempêtes du N.-E. | * *+* * Depuis les recherches de M. Koch dont nous venons d'exposer les résultats, nous avons exploré personnelle- ment la région de Beni Saf et nos récoltes ont été sensible- ment différentes des siennes. Nous avons trouvé surtout : Enrochements du port : Cerithium vulgatum (excessive- ment commun), par contre le C. mediterraneum manque absolument. Dans les sables de la plage Ouest : Spirula, Janthina, Avicula, Ostrea cochlear, Woodia excentrica. Au voisinage de la Tafna : espèces d’eau saumâtre et Pileopsis. Autour de l’île de Rachsgoun, le Cerithium mediterra- neum abonde, ainsi que les Patella safiana et ferruginea, Euthria, Fasciolaria. Des Pagures ramènent souvent des coquilles de Mitra fusca. III. RECHERCHE DES MOLLUSQUES Nous n’insisterons pas plus qu’il ne convient sur les moyens habituels de recherche des coquilles cités dans tous les ouvrages classiques. Nous rappellerons seulement — 233 — qu’on peut trouver d'excellentes espèces (Leda, Nucula) dans l'intestin de certains poissons (Soles, Rougets) (1). On pourra rencontrer parmi les coquilles habitées par des Pagures, qui se vendent au marché pour l’usage des pécheurs à la ligne, de bonnes espèces, telles que Mitra fusca, Pleurotoma similis, etc. Nous recommandons parti- culièrement d’assister à la levée du filet nommé le boliche, qui amène souvent des Cardium aculeatum et C. oblongum, mais surtout des Eponges rouges à odeur phosphorée qui enveloppent souvent des coquilles intéressantes : Fusus rostratus, Nassa denticulata, Gibbula magus, G. fanulum. Il est utile de surveiller avec soin les engins de la pêche au corail qui se pratique à Mers el Kébir. En inté- ressant quelques marins on peut se procurer certaines espèces particulières : Ovula carnea, spelta et parfois même le rarissime Mitra zonata. Dans les vieilles coquilles : Triton, Murex, Purpura, qu'il suffira de briser avec précaution, on trouvera très souvent de magnifiques exemplaires de Crepidula. En ouvrant les étoiles de mer on se procurera encore des coquilles assez variées; l'examen des nasses sera fruc- tueux surtout pour les espèces de Trochidés. En cherchant dans les interstices des polypiers et des groupes de balanes rapportés par les corailleurs, on obtiendra Kellyia suborbi- cularis, Arca tetragona, Coralliophaga Guerini. L'examen des pierres tendres rejetées par le flot sur les plages de Ste-Thérèse et de St-Leu, permettra de s’appro- visionner de Pholas, de Lithodomus et de Gastrochæna. Ilest bon aussi de s’aboucher avec les scaphandriers qui sont à même de pouvoir fournir les espèces des fonds de 6 à 15 mètres. C'est grâce à eux que j'ai pu avoir: Panopæa Aldrovandi et Pinna squamosa. (1) Un Cymbium olla de ma collection a été trouvé dans l’estomac d’une Raïe, à Gibraltar. P. P. — 234 — IV. CATALOGUE DES ESPÈCES Nous ne mentionnons dans ce catalogue que les mollusques testacés; nous ne faisons pas mention des Nudibranches qui habitent nos côtes. Nous avons suivi constamment l’ordre du Manuel de Conchyliologie du regretté D' Paul Fischer. Pour la bibliographie, les diagnoses des espèces et des variétés connues, nous renvoyons à l’Enumerazione e Sino- nimia du marquis de Monterosato, et aux Mollusques marins du Roussillon, de MM. Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus. Avant de passer à l’énumération des espèces, nous tenons à remercier les personnes qui, à un titre quel- conque, ont bien voulu nous aider dans notre œuvre : MM. Joly, Fauque, Darbois et Tournier, qui ont mis leurs collections à notre disposition avec le plus grand empressement ; notre cousin, M. Sauveur Moulet, de Mers el Kébir, dont le concours nous a été si utile pour les récoltes des fonds coralligènes. Nous avons également à acquitter une dette de reconnaissance à l'égard de MM. de Monterosato et Dautzenberg qui, avec une bienveil- lance et un empressement des plus louables, ont revu nos dénominations et nous ont apporté l'appui de leur grande connaissance de la faune méditerranéenne pour les déter- minations embarrassantes. D'un autre côté, M. Henri Fischer, directeur du Journal de Conchuliologie et des amateurs comme MM. Gibbal et Mariani, d'Oran, nous ont grandement aidé dans notre tâche soit en nous facilitant nos recherches bibliogra- phiques, soit en nous livrant leurs récoltes. Eufin il est juste que j’accorde une mention toute spéciale à mon dévoué collaborateur, M. Adolphe Koch, qui, non content de mettre à ma disposition toutes ses collections, a encore entrepris la partie la plus ingrate des — 235 — recherches en se chargeant du triage des sables coquilliers de toutes provenances et en m’aidant dans la rédaction de ce travail. CEPHALOPODA ARGONAUTA ARGO, Linné. Toute la côte ; peu fréquent. Nous possédons de Beni Saf un sujet extrêmement curieux, en ce sens qu'une portion de la coquille ayant été brisée aux premiers tours, l’animal l’a resoudée, mais sens dessus dessous, c’est-à-dire en plaçant en haut ce qui était en bas, et par suite à gauche la partie de droite. Il nous paraît intéressant de rapprocher ce fait des expé- riences de Jeannette Power et du passage suivant du Manuel de Conchyliologie de Paul Fischer, p. 337 : « C. B. Adams a vu une coquille d’Argonaute restaurée dans des conditions très remarquables. Une portion du test ayant été complètement détachée, l’animal l'avait com- prise dans la partie réparée, mais de telle sorte que la face externe du fragment regardait l'intérieur de la coquille et: réciproquement. Le nouveau dépôt calcaire qui la conso- lidait était à l’intérieur, par conséquent les bords du frag- ment empâté formaient saillie à l'extérieur. » SPIRULA PERONI, Lamarck. Sur les plages d’Arzew, Mers el Kébir, Aïn el Turk, Beni Saf, la Tafna, en un mot sur toute la côte. . Assez fréquent à Beni Saf, sur la plage Ouest, où on le trouve en été, échoué sur le sable et souvent transporté par le vent à 50 ou 60 mètres de la limite du flot (A. Koch). eo = PTEROPODA CAVOLINIA INFLEXA, Lesueur. (= C. vaginella, Cantraine). Rare dans les fonds coralligènes du golfe d'Oran. Nous n'avons jamais trouvé de Ptéropodes sur nOS plages ; ce n’est guère que dans la zone coralligène qu’on en rencontre. On sait que ces animaux sont essentiellement pélagiques. et que pour les capturer avec succès il faut les draguer avec des filets flottants pendant les belles nuits de l'été. MM. Mercier et Aucapitaine ont publié (Rev. et Mag. de Zoo!., 1886, p. 408) une Liste des Ptéropodes observés sur les côtes du Maroc, de l'Algérie et de la Tunisie. Is signalent spécialement sur les côtes d'Algérie : ï Cavolinia tridentata Gmelin, C. gibbosa Rang, £. qua- dridentata Lesueur, C. inflexa Lesueur. Diacria mucronata Quoy et Gaimard. Cleodora pyramidata Rang, C. cuspidata Bosc. Creseis spinifera Rang, C. aciculata Rang. Cymbulia proboscidea Péron et Lesueur. Spirialis rostralis Eydoux et Souleyet. GASTEROPODA Genre ALEXIA Bien qu’un grand nombre d'auteurs (Bourguignat, Mousson, Morelet, Letourneux, Locard, etc.) considèrent les Alexia comme faisant partie de la faune terrestre, nous les comprendrons parmi les espèces marines, suivant en cela l’exemple de MM. Paul Fischer, Monterosato et Dautzenberg. EN > En effet, les Alexia vivent non seulement sur le bord immédiat de la mer, dont le voisinage leur est indispen- sable, mais encore dans l’eau de mer, tandis que l’eau douce leur est mortelle. On les trouve communément associés avec les Truncatella, qui, ne pouvant vivre dans l’eau salée, seraient compris avec plus de raison dans la faune terrestre, mais qui sont classés cependant, par la majorité des auteurs, parmi les espèces marines. Les 4/eria font donc partie de la faune marine subterrestre au même titre que les Truncatella, Littorina, Patella, Siphonaria. ALEXIA (MONICA) FIRMINI, Payraudeau sp. (Auricula). Mostaganem, Oran (Roseville). On ne trouve guère dans ces trois localités que la forme typique de Payraudeau, qui mesure 9» de hauteur. Bourguignat (Prodrome Malac. de la Tunisie, p. 128), place 4. Firmini dans le genre Laimodonta H. et A. Adams. Or, P. Fischer (Manuel de Conchyliologie, p.498) donne pour caractéristique de ce genre : Coquille ovale oblongue,.… bord columellaire portant trois plis, labre simple, muni à sa partie supérieure d’une forte lame interne, ce qui ne corres- pond nullement à la diagnose de l’4. Firmini, dont le labre est muni de trois lamelles. Il classe l’A. Firmini dans la section Monica H. et A. Adams, qui ne difière pas essentiellement des Alexia. ALEXIA (LeuconrA) Miceut, Mittre sp. (Auricula). Type. — Si l’on se reporte au texte de Mittre (Revue zoologique, 1841, p. 66), on constatera que : « les plus grands individus ont de 6 à 82m de long et 3» de largeur. » Par conséquent, Bourguignat, en fixant ses dimensions à 7-9mm de hauteur et 3 1/2-4 de diamètre, a choisi un type un peu difiérent du type primitif. — 238 — . Cette espèce se trouve assez communément à Mosta- ganem, la Macta, Oran et Beni Saf. Variétés ex forma : 1. triplicata, Bourg. (Mal. Ale. ll, s pl. 8, fig. 37-38) avec le type dans les mêmes localités. . 2. minor, Pallary, haut. 5m 4/2, diam. 2 1/2. Arzew vivant dans le port loin de tout mélange d’eau douce; Oran; Camerata. Ée . 8, elongata, Pallary (pl. VI, fig. I), à spire allongée, moins large et par conséquent plus haute que le type, à ouverture encore plus oblique (haut : 8 à 8mm 4/2, diam.: 2 1/4 à 3mm). — Oran (St:-Thérèse). &.. incrassata, .Pallary, à labre fortement épaissi, son péristome offre souvent une ou deux denticulations en face des lamelles pariétales. Oran (Ste-Thérèse). = Le type et les variétés sont très abondants à Ste-Thé- rèse sous Oran, dans une rigole qui mène à la mer les suintements du talus de la voie ferrée. On les rencontre aussi dans les fentes du blocage du remblai, surtout au voisinage de la rigole. cer ‘ALEXIA (LEUCONIA) ALGERICA, Boivaaaiit (Malac. de’ l'Algérie, IT, pl. 8, fig. 23-30). Très rare sur notre littoral. Bourguignat le cite de Mostaganem, où il a été recueilli par Brondel. ” Cette espèce diffèré assez peu de l’Alexia myosotis Drapar- naud pour qu’elles aient été considérées comme synonymes par M. de Monterosato. Pour ce savant, en effet, 4. algerica — A. myosotis — 4. balearica Dohrn — Leuconia Micheli, Mittre (Enum. e Sinonimia, 1878). -ALEXIA (LEUCONIA?) Pecaaupr, Bourguignat. Lena rmenx et Bourguignat. Prodrome de la APE de la Tunisie, p. 132. « Coquille petite, fusiforme, atténuée des deux côtés, 28 = un peu renflée au milieu, brillante, lisse, de couleur cornée ; spire conique, à .sommet proéminent et aigu. Six tours de spire légèrement convexes, étroitement enroulés, séparés par une suture peu marquée ;.le dernier, grand, égalant la moitié de la hauteur, renflé dans le haut, atténué dans le bas. Ouverture suboblique, étroitement allongée, blanche, munie de cinq dents. La paroi columel- laire en porte quatre à elle seule : trois pariétales dont deux supérieures petites, assez rapprochées entre elles et bien apparentes et l’inférieure qui est surtout lamelliforme, une columellaire robuste, contournée, et enfin, une seule palatale (ou labiale) dentiforme, sur la marge extérieure. Columelle courte et épaisse; péristome droit, un peu épais, légèrement élargi à la base. Bord externe à peine arqué en avant. Bords réunis par un callus blanc et épais. » (D'après Bourguignat). Dimension : hauteur, 5"; diamètre, 2 1/2; hauteur ouverture, 2 1/2. Alluvions de la Macta (Pechaud). Section : KocxiA, Pallary Cette nouvelle section, que nous dédions à notre ami et collaborateur, M. Adolphe Koch, comprend des coquilles peu globuleuses, allongées, caractérisées par la succession des lamelles labiales (1) se poursuivant sur la face interne du labre. | RACE Nous plaçons dans cette section les 4. denticulata Montagu, armoricana Locard, ringicula Bourg. et Letour: neuxi Bourg. | (1) Nous préférons le: mot labiales à celui de palatales pour dési- gner les denticulations ou lamelles: du labre par: opposition au terme pariétales qui désigne celles de la paroi columellaire. Nes | PAPA — 240 = ALEXIA (KocHIA) ORANICA, Pallary. (PL. VI, fig. 2, 22). On peut comparer cette espèce aux A. Letourneuxi, B. (pl. VI, fig. 3, 3°) et 4. Pechaudi, B., mais elle est cependant plus voisine de la première. Elle diffère de ces deux espèces par sa taille plus forte et ses tours plus nombreux, bordés par une zonule suturale à l'instar des Ferussacia. Alors que ses congénères n’ont que six tours, notre espèce en a huit au moins. Comme ses voisines, elle possède quatre dents columellaires dont trois pariétales très lamelleuses, . surtout la dernière, et une inférieure à la base de la colu- melle, très saillante et fortement contournée. Enfin le labre porte cinq denticulations comme dans 4. Letourneuxi, alors que 4. Pechaudi n’en a qu'une seule. Les denticula- tions labiales se prolongent dans l’intérieur et donnent lieu à deux ou trois séries de denticulations, comme dans A. Leétourneuxi et À. ringens. Dimensions : hauteur : 6 à 6mm 1/2, diamètre : 2mm 17/2, hauteur de l'ouverture : 3m. Cette curieuse espèce est assez commune dans les varechs, sous les pierres, à quelques décimètres seulement de la mer, entre les bains de la Reine et le ponceau de Ste-Clotilde, près d'Oran. Sous-genre PSEUDOMELAMPUS, Pallary. Nous croyons utile d'établir cette coupe pour des coquilles de petite taille à faciès de Melampus, à spire obtuse, à labre épaissi, à test sillonné transversalement. Les Pseudomelampus ne diffèrent des vrais Melampus que par leur test sillonné et leur labre non denticulé intérieu- rement. Ils se distinguent des Alexia par leur test strié, leur spire obtuse et le grand développement de leur ouverture. Le Sous-Genre Pseudomelampus comprend les Ps. — 2h41 — exiguus Lowe sp. (Melampus), de Madère (pl. VI, fig::10), Ps. biscayensis H. Fischer sp. (Melampus), deSt-Jean-de-Luz, Ps. Kochi Pallary, d'Oran et Ps. Jolyi Pallary, d'Alger (Joly); mais il est probable que sa dispersion est bien plus étendue : Une espèce du Natal décrite par A. Morelet sous le nom de Melampus acinoïdes (Journ. de Conchyl., 1889, p. 14, pl. I, fig. 9) présente en effet Frolpmens tous les caractères des Pseudomelampus. ALEXIA (PSEUDOMELAMPUS) Kocxi, Pallary. (PL VI, fig. 9). Coquille de petite taille {c’est le plus petit des Auricu- lidæ du nord de l'Afrique), à spire courte, obtuse, rappe- lant le faciès de certains Welampus tels que M. luteus. Test orné de stries décurrentes fines, régulières et légèrement onduleuses. Ouverture étroite, très haute, munie de trois lamelles pariétales dont une columellaire et, au sommet, d’une dent rudimentaire à peine visible. Labre subpa- rallèle à la paroi columellaire, épssi en son milieu, mais non denticulé. Hauteur : 3mm 1/2, diamètre : 20m, veu de! l'ouver- ture : 2mm {/2. Cette remarquable petite espèce a été découverte sur la plage de Krichtel par notre collabora- teur M. Adolphe Koch, à qui nous nous faisons un plaisir de la dédier. | Bien que les deux Pseudomelampus que nous allons décrire ou citer ne fassent pas partie de la faune du littoral oranais, nous croyons cependant utile de les mentionner ici pour augmenter nos Connaissances sur ce sous-genre. ALEXIA (PSEUDOMELAMPUS) Jozyi, Pallary. Plus globuleux que le précédent, un peu plus haut, mais plus large; 3 lamelles pariétales fortes. Hauteur : 4m, long. : 2m 3/4. — 242 = Habite Alger (in collection Joly). ALEXIA (PSEUDOMELAMPUS) BISCAYENSIS, H. Fischer sp, (Melampus) (PI. VI, fig. 11). 1899. H. Fischer. — Note sur la présence du genre Melampus dans le golfe de Gascogne (in Journ. Conchyl., Vol. 47, p. 53-56, fig. 1). 1900. H. Fischer (Jour. de Conch., vol. 48, p. 67, fig. 1). M. Henri Fischer a trouvé à St-Jean-de-Luz, en 1898, un Pseudomelampus qui diffère du P. exiguus de Lowe « par sa taille plus faible (32m 3/10) et par le moindre développement des deux plis pariétaux, du pli columel- laire et du bourrelet interne du labre. » L'auteur vient de le décrire et de le figurer sous le nom de M. biscayensis. Nous ajouterons que les lamelles sont non seulement plus petites, mais encore moins obliques que dans les deux espèces précédentes, SIPHONARIA MOURET, Adanson sp. (Lepas). (= S. Algesiræ, Quoy et Gaimard). Adanson à fort bien décrit (Voyage au Sénégal, p. 34-35) et figuré (pl. 2, fig. 3) cette espèce sous le nom de Lepas mouret. Le type « a environ un pouce de longueur (27m), sa largeur est un tiers moindre (18m) et un peu plus grande que sa profondeur. — Commune à l'ile de Gorée. » (A). Quoy et Gaimard l’ont décrite à nouveau dans le Voyage de l’Astrolabe (t. 2, p. 338-339, pl. 25, fig. 23-25), sous le nom de S. Algesiræ. Leur type est de grande taille, de forme conique, à stries fines; il mesure : long., 30m 1/2; largeur, 23mm et hauteur 16®m 1/2. Habite le détroit de Gibraltar : rade d’Algésiras. Il est probable aussi qu’il faut réunir à cette espèce le — 243 — S. striato-compressa de Dunker, qui habite le littoral du Benguela. Cette espèce se rencontre sur tout notre littoral, sur les rochers à fleur d’eau, souvent même au-dessus du niveau moyen de la mer, avec Patella lusitanica, Littorina punctata et L. neritoides. À Beni Saf, elle affectionne parti- culièrement les enrochements extérieurs de la jetée Ouest du port, où elle ne descend jamais plus bas que 50 à 60 centimètres au-dessous du niveau des eaux (Koch). Variétés ex-forma : 1. minor, Pallary ; diamètre antéro- postérieur, 10 à 13m; diam. transv., 7 à 9mm, = Oran. 2. depressa, Locard (pl. VIIL, fig. 11), à sommet très déprimé; les sillons rayonnants de la surface extérieure sont très marqués, et le plus souvent le limbe intérieur, au lieu d’être noir comme dans le type, est brun marron plus où moins foncé avec des rayons blancs ou plus clairs. — Oran, Beni Saf. 3. conica, Pallary (= S. Algesiræ, type) (pl. VII, fig. 8), à sommet élevé. La hauteur égale environ la moitié de la longueur. — Diam. ant. post., 19m%; haut., 10mm, — Oran, rare. Variété ex-forma et colore. — 1. nigra, Pallary, l’inté: rieur est entièrement noir ; les sillons rayonnants de la surface extérieure sont nombreux, réguliers et fins. — Oran. Il y a une relation constante entre la coloration noire et la striation régulière du dessus. On trouve bien parfois, chez le type et les autres variétés, des exemplaires présen- tant des stries fines et régulières,mais on ne trouvera jamais d'individus de la var. nigra dont les côtes ne soient pas fines, nombreuses et régulières. WiLzLiAMIA Gussonit, O. G. Costa sp. (Ancylus ?). Vit sous les pierres, dans les fonds très propres, de 1: à — 4 — 30 mètres de profondeur. Les coquilles vides se trouvent dans les sables coquilliers de tout le littoral : La Macta, Krichtel, dans le port, Roseville, Mers el Kébir (12-30) Beni Saf, la Tafna. Letypea été fixé par Costa (Osservazioni zool.,1829,p.10) ; il lui attribue un diamètre de lin. 31/3 — 7°n5, En 1835, Cantraine décrivit cette espèce sous le nom de Patelloidea vitrea (in Bull. Acad. Bruxelles, t. 2, p. 395). « C’est, dit-il, l'Ancylus Gussonii de M. Costa qu’il a con- fondu avec les Ancylus d’eau douce. » Mais cette raison ne suffit pas pour justifier la création d’un nom nouveau. Enfin, en 1836, Philippi, dans son Enum. Moll. Sic., t. 4, p. 111, nomme cette espèce Patella pellucida, Linné, en ajoutant en synonymie : Ancylus Gussonii, Costa. Cependant l'espèce est figurée pl. 7, fig. 7, sous le nom de Patella Gus- sonii (mihi), ce qui prouverait que la première appellation ne lui convenait plus. Le type est commun sur nos côtes. Variété ex-forma : 1. major, Pallary, diam. antéro-post. 8mm{/2, transv. 5mm1/2. Variété ex-colore : 1. rubra, Pallary, d’un rouge purpu- rin foncé, la Macta. Plusieurs naturalistes ont confondu cette espèce avec l’4cmaea virginea; elle en diffère cependant par son sommet fortement incurvé, son test transparent, sa forme circu- laire, tandis que 4. virginea a le sommet conique, le test opaque et le contour elliptique (Voir Môrch., Journ. de Conch., 1877, p. 209). GADINIA GARNOTI, Payraudeau sp. (Pileopsis). Se trouve sur tout le littoral, dans les fentes ou les creux des rochers à fleur d’eau : il est souvent déformé. Ce Mollusque peut vivre hors de l’eau, comme les Patella, Littorina et Trochocochlea. — 245 — Des Gadinia placés dans un vase contenant de l’eau de mer en sortent avec une vivacité extrème pour circuler activement sur le bord du vase et même sur la table. (A. Koch.) Le type mesure 13mm5 de longueur, d’après les dimen- sions données par Payraudeau. Philippi (I, p. 111) cite comme synouyme le Patella galathea, Lmk. Il est probable qu’il y a, en effet, identité entre les deux espèces, bien que Lamarck n'indique pas l’hahitat du P. galathea. Mais la description qu’il en donne est bien explicite : -« Petite coquille très délicate, fort rare et recherchée, Elle est d’un blanc de lait en dessus et en dessous, ses stries longitudinales sont imbriquées d’écailles extrè- mement petites, ce qui la fait paraître un peu rude au toucher. Longueur, 7 à 8 lignes. » (14, 7 à 18mm) Variétés ex-forma : 1. compressa, Koch mss. Coquille très déprimée, le sommet formant un petit cône au milieu d'un disque aplati ; diam. antér.-post., 7mm1/2; diam. transv., 6Gom; hauteur, 10m1/2. Oran (Ste-Thérèse et fond de sable du quai du Sénégal par 8"). Beni Saî. 2. capuloidea, B. D. D. Arzew, Oran (Roseville), Beni Saf (plage intérieure du port). 3. minor, diam. antéro-postérieur, 6mm et même moins. Oran. ACTAEON TORNATILIS, Linné sp. (Voluta). Coquilles vides dans les sables coquilliers d'Oran (port), de Roseville et de Beni Saf (plage intérieure du port). Rare partout. Linné ne donne pas de références et n'indique pas d'habitat. Gmelin cite : Lister, Conch., pl. 835, fig. 58, et l’exem- plaire représenté dans cet ouvrage mesure : haut.,, fgmm, larg., 8mm, — 246 — RETUSA MAMILLATA, Philippi sp. (Bulla). Sables coquilliers de la Macta, Arzew, Oran (Roseyiee médiocrement abondant. Espèce bien caractérisée, facile à distinguer par son sommet saillant. Le type mesure 2"m1/4 de hauteur. RETUSA TRUNCATA, A. Adams sp. (Bulla). [= R. truncatula, Bruguière sp. (Bulla)]. Dans les sables coquilliers de la Macta, Arzew, Oran (Roseville), Beni Saf. Abondant partout. RETUSA SEMISULCATA, Philippi sp. (Bulla). Dans les sables coquilliers de la Macta, Arzew, Oran (Roseville), très abondant. Mers el Kébir : 14 mètres. Variété ex-colore : pellucida, Monterosato. Philippi assigne à son type 4mm1/2 de hauteur. RETUSA STRIATULA, Forbes sp. (Bulla). (= R. Hoernesi, Weinkauff — cuneata, Tiberi). Sables coquilliers d'Oran (Roseville). Rare. Dans son Manuel de Conchyliologie, p. 555, P. Fischer place ces espèces dans le genre Tornatina, À. Adams, 1850, et les répartit dans les s.-g. Utriculus, Brown, 1845 (ex. : U. obtusus, Montagu), et Coleophysis, Fischer, 1883 (ex. : U. truncatulus, Bruguière). Dans sa Nomenclatura yenerica e specifica, 1884, M. de Monterosato les classe toutes dans le genre Utriculus; puis, par lettre, en 1897, il remplace le nom d’Utriculus par celui de Coleophysis. Dans aucun cas, le nom Utriculus ne peut être conservé puisqu'il a été employé dès 1817 pour un groupe de Conidae. C'est pour cela que MM. Bucquoy, Dautzenberg et LEE — Dollfus, dans les Mollusques du Roussillon, 1, p. 527, ont substitué le nom de Retusa, Brown, 1827, à celui d’Utri- culus, Brown, 1845. Pilsbry, dans son Manual of Conchology (1893), adopte également le nom Retusa, Brown, 1827 — Coleophysis, Fischer — Utriculus, Brown (ex-parte) (non Utriculus, Schumacher, 1817) — Cylichnina, Monterosato, 1884. VOLVULA ACUMINATA, Bruguière sp. (Bulla). Rare dans les sables coquilliers littoraux de la Macta et d’Arzew. Plus commun dans les sables coralligènes d’Aïn el Turk. € M. R.-B. Newton a proposé, en 1891, de remplacer le nom de Voloula A. Adams, 4850, par celui de Volvulella, pour éviter toute confusion avec le g. Voluulus Oken, 1815. Ce nouveau nom a été récemment accepté par M. Cossmann, dans ses Essais de Paléoconchologie comparée ». (B. D. D., Ron TA) SCAPHANDER LIGNARIUS, Linné sp. (Bulla). Arzew (collection de la Direction des Mines, à Oran). Rare. Le type figuré par Lister (Conch., t. 714, fig. 71) et Bonanni (Recreat. del occhio, fig. 406) est une forme de grande taille, 52m, Variété minor Marion = minuscula Monterosato. Cette jolie variété se trouve dans les profondeurs. M. Marion l’a draguée devant Marseille par 105-110 mètres. Nous la possédons des fonds coralligènes, sables boueux d’Aiïn el Turk, par 60 mètres. . CYLICHNA CYLINDRACEA, Pennant sp. (Bulla). Sables coquilliers d’Oran (fonds sableux du port, quai du Sénégal, par 8 mètres, et Roseville) ; Mers el Kébir, — 248 — 14-21 mètres. Rare. Plus commun dans le sable coralligène du golfe d'Oran. CyzicaNA JEFFREYSI, Weinkauff. Sable d’Arzew par 4 mètres. CYLICHNA (CYLICHNINA) CREBRISCULPTA, Monterosato. Sables d’Arzew, par 4 mètres : très rare ; fonds coralli- gènes d’Aïn el Turk. CYLICHNA (CYLICHNINA) UMBILICATA, Montagu sp. (Bulla). La Macta (Port-aux-Poules). CYLICHNA (CYLICHNINA) STRIGELLA, LOVén. Fonds coralligènes d’Aïn el Turk. BuzLa CoLUuMNAE, delle Chiaje. La Macta, Arzew, Krichtel. — Littoral dans le port d'Oran, à 4 mètre par fond vaseux; sables coquilliers d'Oran (Roseville), de Mers el Kébir (14 mètres) et de Beni Saf (plage intérieure du port), rare. Type. — Dans ses publications : Enumerazione e Sino- nimia, 1879 et Nomenclatura specifica e generica, 1884, M. de Monterosato conservait à cette espèce le nom bien connu de Bulla striata Brug. En 1897, il nous écrit que B. striata est une espèce exotique, et que l'espèce méditer- ranéenne doit s'appeler B. Columnae delle Chiaje. Si nous nous reportons au texte de delle Chiaje, in Test. utr. Sicil., TITI, 2 part., p. 24, pl. XLVI, fig. 17-18, nous constatons que la figure de cet auteur représente une forme globuleuse haute de 25mm, large de 14mn, Poli, dans son édition de delle Chiaje (1846), cite une série de références : Linné : Svst. Nat., p. 3425 ; Columna : de Aquatilibus, pl. LXIX, fig. 3. Buonanni, Lister, Petiver, =" 99" — Barrel, Gualtieri, Adanson, Martini, Gmelin, et enfin Bruguière : Bulla striata (Encyc. meéth., pl. CCCLVIIF, fig. 1, A. B.). Poli ajoute que l’espèce de delle Chiaje s’appelle Bulle de Colonna ou striée. C'est ce dernier nom et la citation de Bruguière qui ont produit la confusion que l’on observe chez tous les auteurs modernes. D’après Gmelin, 1790 : Syst. Nat., éd. XIII, le Bullastriata habiterait l'Océan indien, la mer Rouge et les Antilles. Adanson (1757) donne à peu près la même synonymie que delle Chiaje et Gmelin ; il nomme cette espèce Gosson et le place dans le genre Gondole (Cymbium). C’est la forme globuleuse qui est également dessinée. Variétés ex-forma. — Les exemplaires recueillis sur nos côtes présentent deux formes bien distinctes : l’une «, a le sommet un peu comprimé et a un aspect de Scaphander (pl. VII, fig. 15); l'autre B (type) est plus convexe, plus globuleuse : c’est la moins commune (pl. VII, fig. 14). Le plus gros échantillon que nous possédons mesure 30mm de long. Variétés ex-colore. — La plupart des exemplaires ont une coloration brun-olivâtre plus ou moins tachetée ; d’autres, moins abondants, sont d’un brun-rougeâtre (Beni Saf). BuLLa (Roxanra) urricuLus, Brocchi sp. (Bulla). Assez abondant dans le sable coralligène d’Aïn el Turk. — Dans l’estomac d’un poisson (Tournier) et var. oblonga Monterosato. WEINKAUFFIA DIAPHANA, Aradas sp. (Bulla) La Macta, Port d'Oran, par un fond de 8 mètres et dans les sables vaseux devant le quai du Sénégal. Sables coquil- liers de Roseville. Sable coralligène d’Aïn el Turk. LORS. RoxaNI£LLa JEerrReYsi, Weinkauff sp. (Cylichna). * Roseville (Collection Tournier). HAMINEA yparTis, Linné sp. (Bulla) Commun dans les sables coquilliers : Krichtel, Oran (port, quai du Sénégal), Beni Saf. Les exemplaires oranais sont de taille bien si petite que ceux des côtes de Krance. Linné indique deux références pour son espèce : Gualtieri, pl. 43, fig. D.D., et Chemnitz, t.9, pl. 118, fig. 1019. La figure de Gualtieri semble représenter une espèce exotique; quant à Chemnitz, il désigne une forme exotique du voyage de Cook. Mais si les références sont mauvaises, le texte est meilleur. Linné dit, en effet, que cette espèce habite la Méditerranée et qu’elle est de la grosseur d’un petit pois. Hanley dit d’ailleurs qu'il a trouvé la forme méditerra- néenne dans la collection de Linné. HAMINEA DILATATA (S. Wood) auct,. (= H. Orbignyana, Férussac (Bulla). Oran. HAMINEA NAVICULA, da Costa, sp. (Bulla). (= H. cornea Lamarck). Krichtel-Oran (Roseville). CYLINDROBULLA FRAGILIS, Jeffreys sp. (Cylichna|, (Ann.and Mag. nat. hist. (2). XVII, p. 188, pl. 2, fig. 16, 17). En rade de Mers el Kébir, par 20® autour du corps mort. L'espèce a été découverte par Jeffreys au large des côtes d'Italie par 1521-1536 brasses et à la Spezzia par 10 brasses. Signalé aussi sur les côtes atlantiques d’Espagne (Mac Andrew). M — Nos exemplaires mesurent de 4 à 4m® 1/2 de longueur et de 2 à 2mm {/2 de diamètre ; ils sont par conséquent de taille bien plus forte que ceux de Jeffreys et constituent une var. major, ou bien une espèce différente. RINGICULA AURICULATA, Ménard de la Groye sp. (Marginella). Très commun dans tous les sables coquilliers du littoral. Trouvé vivant dans le port d'Oran par 8" et à Mers el Kébir par 14". — Dans les poissons (Tournier). Var. ex-col. — Un exemplaire, du port d'Oran, pré- sente de fines lignes noires transversales sur le dernier tour, surtout au voisinage de la columelle. D'après M. de Monterosato (in Journ. Conchyl., 1877; p. #4), la coquille de cette espèce, « en parfait état de conservation, paraît couverte de stries spirales très fines, bien marquées et équidistantes, qui n’ont point été signa- lées par l’auteur dans sa description. » RiNGicuLA coNForMis, Monterosato Sables de Roseville et sables coralligènes du golfe d'Oran. Le type figuré in Journ. Conchyl, 1877, pl. 2, fig. 4, mesure : 4%" de hauteur. RINGICULINA LEPTOCHEILA, Brugnone sp. (Ringicula). Le type, long de 4mm (Voir Brugnone, Miscell. malacol., pl. I, fig. 18), se rencontre dans les sables coralligènes d’Aïn el Turk. Var. major, Pallary. Un exemplaire trouvé par M. Tournier dans l’estomac d’un poisson. PHILINE APERTA, Linné sp. (Bulla). . Roseville (collection Darbois). nn DE PHILINE STRIATULA, Jeffreys. La Macta. PHILINE PRUINOSA, Clark sp. (Bullaea). Sable coralligène d’Ain el Turk. PHILINE (HERMANIA) scaBrA, Müller sp. (Bulla), Sable coralligène d’Aïn el Turk. PHILINE (HERMANIA) CATENA, Montagu sp. (Bulla). Abondant dans les sables coquilliers : la Macta, Oran (Roseville et dans les fonds vaseux du port, par 8" de profondeur). APLYSIA DEPILANS, Linné. Tout le littoral; sous les pierres ou sur les rochers à fleur d’eau et couverts de plantes marines, très abondant pendant les mois de maiet juin, on le rencontre alors par groupes de 3 à 4 individus et même plus. APLYSIELLA WEBgi, Van Beneden et Robb sp. (Aplysia). : Commun dans les fonds de varechs par 6", en rade de Mers el Kébir. PLEUROBRANCHUS PLUMULA, Montagu sp. (Bulla). Oran (Roseville. Collection Tournier). Rare. PLEUROBRANCHUS AURANTIACUS, Risso. Oran (Roseville). Rare. Cette espèce, que l’on croyait spéciale à la Méditerranée, vient d’être signalée à Guéthary, dans le Golfe de Gascogne, par M. Henri Fischer. — 253 — UMBRELLA MEDITERRANEA, Lamarck. Oran, dans le port, en mai-juin. -- Beni Saf (plage inté- rieure du port), un exemplaire à peu près typique. Diamètre antéro-postérieur, 30m, ; diamètre trans- versal, 23".; hauteur, 5mu, On trouve rarement de jeunes exemplaires dans les sables coralligènes d’Aïn el Turk. Lamarck (Anim. s. vert., t. VI, p. 343) dit que cette Ombrelle habite le Golfe de Tarente et qu’elle est plus petite que l’Ombrelle de l'Inde. Delessert en a figuré le type (Rec. coq. Lamk., pl. 23, fig. 12, à. b. c.); il mesure : long. 29; larg. 26 3/4 ; haut. 8 1/2mn, TYLODINA CITRINA, Joannis. Fonds coralligènes de Krichtel, — Rare. CONUS MEDITERRANEUS, Hwass. Tout le littoral, sur les rochers à fleur d’eau, au milieu des Algues. — 6 m. dans les varechs, 14 m. fonds de sable en rade de Mers el Kébir. — 8 m. devant le quai du Sénégal, à Oran. Les variétés de ce Cône sont si nombreuses et si peu différentes les unes des autres, qu’il ne nous est pas possible de les énumérer. Les exemplaires de Beni Saf sont généralement de grande taille : loug. 41m, largeur 20mm ; ceux de Krichtel sont remarquables par leur aspect élancé et la netteté de leurs dessins. SURCULA UNDATIRUGA, Bivona père, sp. (Pleurotoma). Un exemplaire mort dans les sables du quai du Sénégal (port d'Oran). Cette coquille a dù être charriée avec le sable DANCE dragué au large lors de la construction du quai du Sénégal (Coll. Tournier). Bien que cette espèce du Sénégal s’étende jusqu’à Alger, nous n’en connaïissons encore qu’un petit nombre d'exemplaires trouvés sur nos côtes : Coll. Joly, Coll. Dautzenberg. Bivona a décrit cette espèce, sans la figurer, dans son Gener. posth., p. 7, d’après un type fossile. Phi- hppi l’a figurée (En. Moll. Sic., vol. 2, pl. 26, fig. 43) et les dimensions qu’il indique sont : long. 2875 ; larg. 9mm7, Kiener (Coq. viv. Pleurot., pl. IX, fig. 2) en donne une excellente figuration sous le nom de P. corrugata. SURCULA SIMILIS, Bivona fils sp. (Pleurotoma). Arzew, Oran, fonds coralligènes de Mers el Kébir. — Beni Saf. — Rarement en bon état. Cette espèce n’est certainement qu’une variété de la pré- cédente, car nous possédons des exemplaires qui établis- sent le passage entre les deux formes. Le type a été décrit et figuré par Bivona : Gen. Postumi Palerme, 1838, p. 11, fig. 48 (vivant de Palerme). Kiener (1839) Fa figuré et décrit p. 25, pl. 12, fig. 2, sous le nom de Pl. balteata Beck mss. HAEDROPLEURA SECALINA, Philippi sp. (Pleurotoma). Oran (Roseville). Mers el Kébir, 14 mètres. Le type est de couleur fauve et mesure 10m» de hauteur sur 3m7 de large. CRASSOPLEURA MARAVIGNAE, Bivona père, sp. (Pleurotoma). Oran (Roseville et port). Rare. M. Tournier en possède deux exemplaires trouvés dans l'estomac d’un poisson. Fonds coralligènes de Krichtel et d’Aïn el Turk. DS — GINNANIA FUSCATA, Deshayes sp. (Pleurotoma). Oran (Roseville) et port, Mers el Kébir, 14". Beni Saf (sur l’hélice d’un vapeur coulé à 3 mètres de profondeur). GINNANIA LAEVIGATA, Philippi sp. (Pleurotoma). . Oran. (Roseville). Beni Saf (sur l’hélice du vapeur nau- fragé). UE Philippi donne au type 12"%3 de hauteur, sur 3293 de large. É FIRE r, VILLIERSIELLA ATTENUATA, Montagu sp. (Murex). (= Pleurotoma Villiersi, Michaud.) (= Raphitoma attenuata (Mtg) B. D. D.) Oran, port (Tournier). Roseville. Sables coralligènes d’Aïn el Turk. & VILLIERSIELLA PowisianA (Recluz), Dautzenberg sp. (Pleurotoma). Mers el Kébir. Très rare. Espèce décrite par M. Dautzenberg (Une excurs. malac. à St Lunaire, 1887, p. 117). BELLARDIELLA GRACILIS, Montagu sp. (Murex). Un exemplaire trouvé dans l’estomac d’un poisson, (Collection Tournier). Mers el Kébir, 50 mètres. Le nom Bellardia (B. D. D.), ayant été employé dès 1870 dans un autre sens par Mayer-Eymar, Paul Fischer lui a substitué, en 1883, celui de Bellardiella. SMITHIELLA STRIOLATA (Scacchi) auct. sp. (Pleurotoma).. Oran, port (Tournier). Roseville, rare. Sable coralligène d’Aïn el Turk. | — 256 — TeR£TIA TERES, Forbes sp. (Pleurotama). (= Teres anceps, Eichwald.) Sables coralligènes d'Aïn el Turk et Krichtel. CoRDIERIA RETICULATA, Renier sp. (Murex). Forme typique dans les fonds coralligènes d’Ain el Turk. CORDIERIA CORDIERI. Payraudeau sp. (Pleurotoma). Rade de Mers el Kébir, fonds de 20". Rare. CORDIERIA HORRIDA, Monterosato (emend.). (= Clathurella Cordieri (non Payraudeau), var. pungens Monterosato mss. (non Raphitoma pungens, Bellardi) B. D. D.). Oran, Roseville, Mers el Kébir, par 14 mètres. CORDIERIA RADULA, Monterosato. (= Pleurotoma purpurea (non Montagu) Philippi). Port d'Oran, 8 mètres (Tournier). PHILBERTIA DENSA, Monterosato. Oran (sables coquilliers de Roseville). Mers el Kébir, 14 mètres. — M. Tournier en possède un exemplaire trouvé dans l'estomac d’un poisson. — Sable coralligène d’Aïn el Turk. PHILBERTIA LAVIAE, Philippi sp. (Pleurotoma). Oran (sables coquilliers de Roseville). Le type a 6" 3/4 de hauteur sur 1""8 de large. Variétés ex-colore : 1. atra, Monterosato. Oran (Roseville), Beni Saf (hélice — 251 — d’un vapeur naufragé) ; 2. flavida, Monterosato. — Oran (Roseville). Mers el Kébir, 14 mètres. PHiLBERTIA BuCQUOY1, Locard. Mers el Kébir, par 12 de fond. CIRILLIA LINEARIS, Montagu sp. (Murex). Sables coquilliers d'Oran (Roseville). — Mers el Kébir, assez commun par les fonds de 8 à 12 mètres. Var. aequalis Jeffreys ; sables coralligènes du golfe d'Oran. Leurroyia LEUFROYI, Michaud sp. (Pleurotoma). Oran, port (Tournier), sables de Roseville. Rare, LEUFROYIA ERRONEA, Monterosato. Mers el Kébir, fonds coralligènes : encore plus rare que le précédent. MaANGiLiA VAUQUELINI, Payraudeau sp. (Pleurotoma). Le type mesure 11mm2 de longueur. Krichtel. Oran (Roseville). Mers el Kébir, en rade par 12-21 mètres. Beni Saf (hélice d’un vapeur naufragé). Variétés ex-forma : 1. major, Pallary; hauteur 12m; larg. 5. Beni Saf. 2. brevis, Réquien — nana. Monterosato. Roseville, très rare (collection Tournier). — Mers el Kébir et sables coral- ligènes du golfe d'Oran. MANGILIA TAENIATA, Deshayes sp. (Pleurotoma). Sables d’Arzew. © ManGica Pacinn, Calcara (emend.) 3 Sables de la Macta, Arzew, Oran (Roseville). Assez commun. MANGILIA UNIFASCIATA, Deshayes sp. (Pleurotoma). Oran (Roseville). Assez rare. MANGILIA INDISTINCTA, Monterosato. - Oran (Roseville). Un exemplaire. Variété : lineata, Monterosato. Oran (Roseville). : -° MANGILiA CosraTA, Pennant. Fonds coralligènes d’Aïn el Turk. MANGILIA MULTILINEOLATA, Deshayes sp. (Pleurotoma). 57 C’est le plus commun de tous les Pleurotomidés de nos côtes. La Macta, Krichtel. Oran (port). Roseville. Beni Saf. Variété ex-colore : atra, Monterosato. Oran (Roseville). . MaNGiLra aLBIDA, Deshayes sp. (Pleurotoma). Oran (Roseville). MANGILIA DERELICTA, Reeve. Sables coquilliers de Krichtel et d'Oran (Roseville). Mers el Kébir, par 14 mètres. Assez commun. MANGIiLiA GALLI, Bivona sp. (Pleurotoma). Fonds coralligènes de Mers el Kébir. DR Les. — 259 — TARANIS CIRRATA, Brugnone sp. (Pleurotoma). Cette espèce a été trouvée par 900 de fond au nord d'Oran (Drag. Travailleur. Locard, p. 375). CANCELLARIA (BIVETIA) SCABRIUSCULA, Linné sp. (Murex). Krichtel. Oran (Roseville et port par 8®). Mers el Kébir (14 à 25 mètres). Beni Saf (1). La Tafna. Vit sur les fonds sablonneux, où il n’est pas rare. Dans l’édition XII, p. 1191, Linné, après avoir remplacé le nom de Murex scabriusculus par celui de Voluta cancel- lata, dit qu’il habite l’Ouest de l’Afrique. Il indique comme première référence : Gualtieri Test., pl. 48, fig. B. C. D.E. Les deux premières de ces figures représentent assez cor- rectement le Cancellaria cancellata de la Méditerranée. Le type ainsi considéré ne mesure que 22-25mn de haut sur 15 à 17 1/2 de large ; c’est donc une forme plutôt petite. La seconde référence : Adanson Sénég., 1, pl. 8, fig. 46, se rapporte au C. similis du Sénégal. Variétés ex-forma : 1. major, hauteur 44, larg. 29mm, 2. minor, hauteur 17, larg. 12mm1/2. CANCELLARIA (BIVETIA) siMiLis, Sowerby. Trouvé vivant par 23" à Mers el Kébir, mais il est plus commun dans les fonds coralligènes. Dans l’estomac d’un poisson (Coll. Tournier). Type. — Adanson (Hist. nat. du Sénégal, 1757, p. 123, pl. 8, fig. 16) a décrit cette espèce sous le nom de bivet. Sowerby (1833) l’a fort bien représentée dans ses Concho- logical Illustrations, fig. 38; il fixe comme dimensions : haut. 30, larg. 22mm, La forme typique de cette espèce est (1) À Beni Saf, le C. scabriuscula était pour ainsi dire cantonné à l'extrémité occidentale de la plage ouest du port (A. Koch). — 260 — remarquable par ses cordons décurrents fins et ses côtes longitudinales épaisses. Variétés. — On trouve des exemplaires du C. similis, qu’il est bien difficile de séparer de C. scabriuscula. Nous en possédons même un dont les trois quarts du test ont la sculpture du C. scabriuscula, et dont le reste a celle du C. similis (fig. 1). Aussi, bon nombre d’auteurs considèrent- ils le C. similis comme une variété du scabriuscula. MM. Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus (Moll. du Roussillon, p. 33) écrivent que cette forme est spéciale au Sénégal. Il n’en est rien; le C. similis Fig. 1. — Exemplaire de Can- se trouve sur toute la côte, LU D Vi Pi depuis le Sénégal jusqu’à 7. scabriuscula et C. similis. Alger, mais tandis que le scabriuscula est une forme littorale, le similis paraît plutôt appartenir à une zone plus profonde, au moins dans le golfe d'Oran. Mais, nous le répétons, en dehors des types extrêmes, il est difficile de classer certaines formes intermédiaires. GIBBERULA MILIARIA, Linné sp. (Voluta). Très commun dans les sables coquilliers de tout le | littoral. A Beni Saf, M. Koch l’a recueilli sur une épave à 3 mètres de fond. Dragué à Mers el Kébir par 14 et 21 mètres. Variétés ex-forma : 4. majuscula, Monterosato (pl. VI, fig. 7) ; hauteur : 8m, larg. : 5 1/2 ; à Arzew, dans les sables coquilliers du port par 2 mètres de profondeur. 2. minor, Monterosato. 3. secreta, Monterosato, variété plus obèse et plus courte que le type ; rare dans le sable coquillier. — 261 — Variétés ex colore : alba, flavicans, pallida, bifasciata, trifasciata, quadrifasciata, etc. . Ces deux dernières variétés sont les plus communes et de beaucoup les plus abondantes. GIBBERULA CÆLATA, Monterosato. Sables coquilliers de Roseville, rare, fonds coralligènes d’Aïn el Turk. Type. — Se distingue du G. miliaria par sa coloration rousse et son labre plus mince. « Espèce pyriforme, solide, carnéolée, unicolore, et ornée d’un système de fascies différent de celui du G. mi- liaria. Semblable au G. obovata, Dôderlein, fossile du ter- rain miocène de Monte Gibio, dans le Modénais. » Monte- rosato, in Journ. Conchyl., 1877, p. 45. Le type figuré mesure 4mm1/2. Var. : major, Pallary. GI8BERULA PHizipprr, Monterosato. Arzew, par 3 à 4 mètres. Krichtel, sur la plage. GIBBERULA TURGIDULA, Monterosato. Fonds coralligènes, à 56 brasses, sable argileux : devant le cap Roux (Canastel). — Sables littoraux d'Oran (Rose- ville). Mers el Kébir, par 3 à 4 mètres. Beni Saf, littoral, Assez commune partout, cette jolie petite espèce est souvent d’une limpidité parfaite : les exemplaires sont alors transparents comme du cristal. Elle se distingue des deux précédentes par sa taille exiguë et par sa spire à peine visible. Variété minor. — De taille minuscule, quoique parfai- tement adulte. GIBBERULINA CLANDESTINA, Brocchi sp. (Voluta). Cette espèce, de forme obèse, ne se trouve guère sur le — 262 — littoral que dans les sables coquilliers du Fort du Sud, à Arzew, où elle est assez abondante. — Nous l’avons draguée par 14 mètres à Mers el Kébir, où elle est très rare. GIBBERULINA OCCULTA, Monterosato. Assez commun dans les fonds coralligènes à sable argileux ; devant le cap Roux (56 brasses). Plus rare devant Aïn el Turk (52 brasses). Facile à reconnaître parce qu’il ressemble à une Ovule en miniature.. YETUS PAPILLATUS, Schumacher. Un exemplaire provenant de l’embouchure de la Macta (Collection Koch). Au Musée municipal d'Oran on voit un exemplaire rapporté d’Almeria (Espagne) par M. Flahault. Nous en possédons un autre trouvé dans l'intestin d’une Raïe à Gibraltar. Cette espèce est plus commune sur les côtes du Maroc. M1TRA ZONATA, Marryat. Le type décrit et figuré : Trans. Linn. Soc., t. XII, p.338, pl. 10, fig. 1, 2(1817), mesure 70 à 77 millim. de long et 17 à 23 millim. de largeur. Le Mitra Santangeli décrit en 1840 par Maravigna dans le Magasin de Zoologie, est synonyme. Nous ne possédons cette iorme typique que de Mosta- ganein. Var. protracta Pallary plus allongée, à ouverture plus étroite. Cette variété est relativement assez commune dans la partie inférieure de la zone des laminaires et dans la zone coralligène. Var. minor Pallary (pl. VI, fig. 15) ; longueur : 29 à 33 millim.; largeur : 10 à 12 millim. Var. major Pallary. Nous établissons cette variété pour CR — l’exemplaire représenté par M. Kobelt : Jahrb Malak. Ges., 1874, pl. XI, fig. 3, et qui atteint 90 millim. de longueur. MitrRA PHiipprANA”? Forbes. Un seul exemplaire à 5 plis columellaires, en très mau- vais état, des fonds coralligènes de Mers el Kébir. M. Locard donne comme dimensions de cette espèce : hant. : 7 à {{mn, diam. : 41/2 à 51/2mm, MitrA (FuscomiTRA) FuscA (Swainson) Reeve. Mostaganem. — Oran (Cueva del agua et dans le port, fonds sableux du quai du Sénégal), Beni-Saf (dans le port), Rachsgoun. « Espèce atteignant de 40 à 45mm de hauteur et 15mn de largeur, à coloration foncée et munie de 4 plis à la colu- melle, qui est blanche. La forme typique est de Madère. Elle a été trouvée sur les côtes du Portugal, et, par quel- ques collecteurs, sur le littoral atlantique de France. » (Monts. in Journ. de Conchyl., 1877, p. 43). M. Joly l’a trouvée à Alger et M. Dautzenberg en possède un très bel exemplaire recueilli vivant dans cette même localité par M. Juba de Lhotellerie. M. de Monterosato nous propose d'établir pour cette espèce la section : Fuscomitra. MITRA (FUSCOMITRA) LUTESCENS, Lamarck. Un exemplaire roulé de Mers el Kébir. Cet habitat est à confirmer. | M. de Monterosato distingue Mitra cornicula, Linné sp. (Voluta) de MW. lutescens, Lamarck, et fait de M. cornea, Lamarck, une variété de M. lutescens (Voir Enum. e sino- nim., 1878). TurricuLA (UROMITRA) EBENUS, Lamarck sp. (Mitra). Zone littorale. — Krichtel, Oran (Cueva del agua, port, SET quai du Sénégal), Mers el Kébir : 6 mètres fonds de va- rechs, 44 mètres fonds de sable autour du corps mort. Espèce très variable, à côtes plus ou moins atténuées, persistantes sur tous les tours ou n’existant que sur les premiers. Le type de Lamarck est orné de côtes obsolètes et porte quatre plis columellaires : il n’a pas été trouvé sur notre littoral. Nous devons faire remarquer que le T. ebenus des côtes oranaises n’a que trois plis columellaires, alors que MM. B. D. D. (Moll. du Roussillon, I, p. 115) lui en attribuent quatre. En réponse à notre observation, M. Dautzenberg nous écrit qu'il a examiné un certain nombre d’exem- plaires de sa collection et qu'il en a trouvé à peu près autant avec trois qu'avec quatre plis à la columelle. Ce fait n'avait pas échappé à Deshayes, qui écrit (Lamarck, 2e édit., t. 10, p. 334) : « Sur 35 individus du Mitra ebenus que nous avons sous les yeux, il y en a 9 de différentes tailles qui n'ont que trois plis à la columelle ; tous les autres en ont quatre. — Le M. plumbea de Lamarck a été établi sur un individu à trois plis de cette espèce. ) Le type du T. ebenus est représenté dans Poli Test., t. 3, part. 2, p. 36, pl. 46, fig. 52; il porte une zone blanche et mesure : haut. : 25; larg. : 8 1/2". Var. ex-forma : plicatula, Brocchi sp. (Voluta) —turrita Monterosato. Costulée comme le type, mais plus allongée. — A été trouvée par M. Tournier dans une éponge. Var. ex-colore : nigra Pallary, entièrement noire. TURRICULA (UROMITRA) TRICOLOR, Gmelin sp. (Voluta). Zone littorale. Oran (port). Roseville. Mers el Kébir, par 14 mètres. — 265 — TURRICULA (UROMITRA) SAVIGNYI, Payraudeau sp. (Mitra). Roseville (M. Koch), rare. Le type mesure, d’après Payraudeau, 9m» de hauteur. TurRICULA (UROMITRA) LITTORALIS (Forbes) Reeve sp. (Mitra). Sables coquilliers d'Oran (Roseville). Très rare. « Mitra littoralis, nous écrit M. Dautzenberg, diffère autant de M. tricolor que celui-ci diffère de M. Savignyi. C’est une coquille tout à fait lisse, sauf les deux ou trois premiers tours qui sont costulés longitudinalement. Elle se distingue surtout par sa coloration qui consiste en deux zones blanches, l’une au milieu du dernier tour, l’autre à la base, et articulées de points ou ornées de flammules brunes. » MITROLUMNA OLIVOIDEA, Cantraine sp. (Mitra) (= Columbella Greci, Philippi). Fonds coralligènes du golfe d'Oran. Type. — Cantraine, in Bull. Ac. Roy. Sc. de Bruxelles, 1836, t. I, p. 391, écrit que cette espèce a deux plis à la columelle, qu’elle mesure 7°" 52 de hauteur et qu’elle habite la Méditerranée et l’Adriatique. La même année Scacchi, Catal. Conchyl. Regni Neapoli- tani, p. 10, décrit également cette espèce sous le nom de Mitra columbellaria, à laquelle il reconnaît deux plis colu- mellaires et qui mesure 5mm de hauteur sur 2"m25 de largeur. En 1844, Philippi, dans son Enum. Moll. Siciliæ, vol. II, p. 19% et pl. 27, fig. 17, mentionne la Mitra columbellaria avec les mêmes dimensions que Scacchi (56mm sur 2mm95), mais plus bas il décrit et figure (fig. 18), le Columbella Greci qui diffère, dit-il, du M. columbellaria par les plis qui ne se continuent pas à l’intérieur du labre. Les dimensions — 266 — de cette espèce sont plus fortes : 10"" de haut sur 4 de ‘large. Suivant l’exemple de presque tous les auteurs actuels, nous considérons le C. Greci comme une variété de taille du M. olivoidea. Enfin les auteurs des Mollusques du Roussillon attri- buent trois plis columellaires au M. olivoidea; P. Fischer le répète également. L'erreur provient de ce qu'ils ont établi leur diagnose sur un exemplaire dans lequel un grain de sable collé contre la columelle simulait un troisième pli. Mais le M. olivoidea n'a bien que deux plis ainsi que l’in- diquent Cantraine et Scacchi. Variété major B. D. D. (pl. VI, fig. 5). — Les plus grands exemplaires du Roussillon n’atteignent que 8""4 alors que les nôtres arrivent à 10"® de long sur 5 de large et correspondent, par conséquent, exactement aux dimen- sions fixées par Philippi pour son Columbella Greci. MITROLUMNA ALGERIANA, Monterosato. (PI. VI, fig. 6). Oran (Roseville, sables coquilliers dans le port, par fonds de 8 mètres). Plutôt commune. C’est une espèce différente de la précédente : elle possède également deux plis columellaires, maïs elle est de taille bien plus petite et proportionnellement plus étroite. Sa sculpture est plus accentuée et plus granu- leuse. Enfin l’algeriana est littorale alors que l’olivoidea est coralligène sur nos côtes. Le type mesure : haut : 6mm 1/2, largeur : 3m», Fusus (APTYxIS) SYRACUSANUS, Linné sp. (Murex). Port d'Oran, sur les fonds rocheux. Rare. Le type est fort bien représenté par Buonanni Recr., 3, — 267 — pl. 80, il mesure : hauteur, 63mm1/2; largeur, 22mm, Linné dit que cette espèce habite la Méditerranée. Fusus {PSEUDOFUSUS) ROSTRATUS, Olivi sp. (Murex). Mostaganem. Port-aux-Poules. Oran (Roseville). Mers el Kébir : deux exemplaires vivants, l’un a 21®, l’autre a 30, Variété ex-forma : À carinata, Monte- rosato (fig. 2), Arzew, par fonds de 30m. Dans cette variété, l’une des côtes transverses est plus développée que les autres et forme une carène souvent épineuse. 2 strigosa, Lmk. sp. Un de nos exem- plaires correspond très exactement au type que Lamarck a décrit comme Fusus strigosus. M. le Dr Jousseaume (in Étude des Purpuridæ, 1879) a choisi cette forme Fig. 2. comme type de son genre Gracillipur- Sr nat pura, en attribuant l'espèce à Linné. Fusus (PsEUDOFUSUS) PULCHELLUS, Philippi. Port-aux-Poules. Port d'Oran sur les fonds rocheux et golfe d'Oran dans la zone coralligène. Type. — Philippi (En. Moll. Sic., v. 2, p. 178, pl. %, fig. 28) a décrit et figuré l’espèce en lui donnant : haut., 18-20mn ; larg., 63/4-7mn, C’est la forme la plus commune de nos côtes. Var. minor. Cette variété, qui ne mesure que : haut., 9 1/2; larg., 5m, vit dans les fonds coralligènes. FASCIOLARIA LIGNARIA, Linné sp. (Murex). (= EF. tarentina, Lamarck). Littorale un peu partout; par 6 mètres dans un fond — 268 — de zostères, en rade de Mers el Kébir; plutôt abondante à Rachsgoun (île). A l’état jeune, le F. lignaria peut être confondu avec l’Euthria cornea, qui estbien plus commun et aussi litto- ral; mais l’animal de l’Euthria est jaune, tandis que celui du Fasciolaria est rouge vif. La coquille est toujours fortement encrassée par les Mélobésies. Le type a été figuré par Buonanni, 3, pl. 32; il mesure : haut., 40; larg., 17"m4{/2. Nos exemplaires sont, en général, plus petits. Rondelet a figuré cette espèce dans son ouvrage des Poissons, p. 57. 11 l’appelle la « coquille faite en sabot aiant plusieurs angles. » PisaNIA MACULOSA (Bruguière) Lamarck sp. (Buccinum). Sur tout le littoral, vit sur les roches à fleur d’eau ou sous les pierres à demi immergées, ne descend pas bien profondément, il est déjà rare à 12 m. dans la rade de Mers el Kébir. Type. — Le type est des côtes de Syrie « envoyé par Bruguière sous le nom que je lui conserve. » Longueur, un pouce (27mm). — Encyclopédie, pl. 400, fig. 7 a. b (Lmk.). Variétés ex-forma : — 1. elongata, Monterosato. Beni Saf. 2. obesa, Pallary, épaisse et renflée (pl. VIL fig. 11). Arzew. Beni Saf. 3. fasciolaris, Lamarck sp. (Purpura). Un exemplaire de Mers el Kébir; ne diffère du type que par des stries plus marquées. Variétés ex-colore. — 1. marmorata, Monterosato. 2. jas- ciata, Monterosato. Commune partout ; ornée d’une fascie blanche sur le milieu du dernier tour. Les exemplaires de Beni Saf et de Rachsgoun sont généralement de forte taille. — 269 — PisaAnIA ORBIGNY1, Payr. sp. (Buccinum). Commun sur tout le littoral. — A Beni Saf, il est moins abondant que P. maculosa. Dragué à 6 mètres par un fond de zostères en rade de Mers el Kébir. D’après Payraudeau, le type mesure 20em3 à 20m95 de hauteur. Variétés ex-forma. — 1. major, Scacchi. 2. elongata, Pallary. Plus étroite et plus allongée que le type. 3. minor, Scacchi. Oran. Var. ex-colore. — 1. wunifasciata, Monterosato. Très abondante à Oran (Cueva del agua, plage Sfte-Thérèse, Roseville, etc.) En rade de Mers el Kébir sur les fonds de 4 à 12 mètres. PisaNIA BICOLOR, Cantraine sp. (Murex). Mers el Kébir, par 8 m. de fond. Rare. Les Pisania Orbignyi et bicolor sont placés par M. de Monterosato dans la section Pollia, Gray, 1839. Les auteurs des Mollusques du Roussillon (p. 26-27) ne pensent pas pouvoir admettre le P. Orbignyi dans le genre Pollia, car il n’est point bucciniforme et présente dans l'ouverture des caractères identiques à ceux des Pisania. EUTHRIA CORNEA, Linné sp. (Murex). Très commun dans la zone littorale et abondant sur les fonds de 2 à 12 mètres à Mers el Kébir. Type. — D’après la référence de Gualtieri indiquée par Linné, le type mesurerait 64" de long et 27"" de largeur. Variétés ex-forma : 1. major, Scacchi. 2. minor, Scacchi. 3. elongata, Monterosato. Il y a une très grande ressemblance entre les opercules de Euthria cornea, Pisania Orbignyi et Fasciolaria lignaria. L'animal des Euthria est jaune vif. — 210 — Nassa MUTABILIS, Linné sp. (Buccinum). Mostaganem ; Arzew ; Oran, rare (Roseville et dans le port par 8" fond de sable). Beni Saf, assez commun sur la plage intérieure du port, à la limite des eaux, quand il trouve une nourriture abondante (Koch). Honaï. Le type est figuré dans Gualtieri (Test., pl. 44, fig. B); il mesure : haut., 30 ; larg., 19mm {1{). Variété ex-forma : 1. minor, Monterosato: petite, mince; un exemplaire de cette variété, recueilli à Beni Sañf, est assez transparent pour qu’on puisse voir très nettement la columelle à travers le test. Oran (Roseville et port). Mers el Kébir. Beni Saf. 2, minuscula, Pallary (pl. VI. fig. 12). Si les dimensions de 46m hauteur et 9nn largeur représentent la variété minor Monts., nous avons une variété de taille encore plus petite, parfaitement adulte, et trèsconstante de forme, qui mesure: hauteur, 9 à 1{mm; larg., 6 à 7m (port, quai du Sénégal). 3. inflata, Lmk. Plus grande et plus mince que le type à dernier tour plus renflé. 4. globulina, Locard sp., à spire déprimée, plus courte, plus globuleuse ; rare. Variétés ex-colore : 1. ebenacea ? Monterosato. 2. fulva, Koch mss. Couleur rousse foncée, uniforme. Beni Saf. NASSA DENTICULATA, À. Adams. (= N. renovata, Monts. = N. prismatica (non Brocchi), Monterosato. (Bull. Soc. Malac. Ital., 1880, pl. VI, p. 259). Type. — Adams (Proc. Zool. Soc., 1851, p. 110) ni Tryon (p. 47) ne donnent aucune dimension pour le type de cette espèce et ne citent aucune référence. Nous con- (4). Rondelet indique cette espèce sous le nom de « la coquille nommée nerita ». (p. 61.) SA = sidérons donc comme forme typique celle qui est la plus commune sur nos côtes et qui mesure : hauteur, 21"; largeur, 13m", à Exceptionnellement, on la trouve rejetée sur la côte; mais on peut se la procurer assez facilement en examinant les éponges rouges que ramènent, surtout en été, les filets de pêche, appelés boliche, et qu’on veud parfois au marché à cause des pagures qu’elles renferment. Variété ex-forma : inflata, Pallary, présente une ouver- ture plus arrondie et plus large du côté du labre; les côtes sont aussi plus nombreuses ; haut., 25mm; larg., 5mm, . Nassa LIMATA, Chemnitz sp. (Buccinum). Variété copiosa, Monterosato. De couleur de cire uni- forme ; hauteur, de 41 à 12%; largeur, 54/2, Zone coral- ligène de Mers el Kébir. (Confer.-Monterosato. Exp. Ital. du Washington.) Nassa (HiNIA) RETICULATA, Linné sp. (Buccinum). Se trouve à peu près partout sur toute la côte, soit occupé par des pagures, soit dans les éponges rouges. On le trouve vivant à Oran (fonds sableux du quai du Sénégal, par 8m, à Roseville, etc.); à Mers el Kébir par les fonds de : 8 à 12° ; à Beni Saf, sur la plage intérieure du port, avec N. mutabilis,mais plus abondant à la limite des eaux ét même dans le sable humide, où il se cache pendant le jour. Lister, Conch., pl. 966, fig. 21, à représenté le type; c’est une forme allongée de 29mm de hauteur sur 13 1/2 de largeur. Nussa reticulata forme deux groupes parallèles : 4° Nassa reticulata sensu stricto ; 2° Nassa reticulata var. nitida. Dans ces deux groupes, on rencontre deux séries de formes correspondantes : «) forme ventrue ; 8) forme allongée ; De telle sorte qu’on peut établir le tableau suivant: N. RETICULATA, 8. Str. N. NITIDA x) forme trapue a) forme trapue Var. curtu, B. D. D., manque sur typica, Jeffreys, manque sur notre littoral. notre littoral. Var. minor, Marshall. Oran : Var. Rochebrunei Loc., manque long. 18", larg. 8m 4/2, sur notre littoral. diam. 7 4/2. Var. Servaini, Bourg, manque Var. minima, Pallary, Tanger. sur notre littoral. TE Var.minor,Monts., manque sur 8) forme allongée notre littoral. typica Linné. TE Var. elongala B. D. D. Oran, 8) forme allongée Beni Saf (abondante). Var. elongala, Pallary, = Clo- Var.solida Monts. Oran (abond.). diensis, Monts. Oran. Var. minor Pallary. Oran (abon- Var. minor, Pallary; long. 19», dante). larg. 9%, diam. 8°" 1/2. Oran. Les variétés elongata de N. reticulata et minor de N. nitida, se trouvent aussi dans le port d'Oran, quai du Sénégal, par 8 mètres. Nassa (Hinia) INcRassATA, Müller sp. (Tritonium) Très abondant sur tout le littoral, le type et les variétés, par 6 mètres sur fonds de zostères à Mers el Kébir. Variétés ex-forma : 1. varicosa, B. D. D. ; 2. oranica, Monterosato (pl. VI, fig. 14), forme trapue, plus obèse que le type. Port d'Oran, quai du Sénégal, 21 mètres en rade de Mers el Kébir, autour du corps mort. Var. ex colore : 1. lutescens Scacchi = flava Monts. — crocea ; 2. fusca, Scacchi = rufa, Monts.; 3. fasciata, Monterosato, et autres formes minor, curta, rosea, etc. On trouve aussi, mais plus rarement, une variété de teinte pâle dans la zone coralligène du golfe d'Oran. — 2783 — NassA PYGMAEA, Lamarck sp. (Ranella). Oran, daps le port, par 8", fond de sable. — Mers el Kébir, plus rare, 14°-30m. — Beni Saf, peu commun. Dans l'intestin d’un poisson (Tournier) et enfin dans les fonds curalligènes du golfe d'Oran. Var. diaphana, Monterosato. Les exemplaires d'Oran répondent beaucoup plus au Nassa del Pretei, Monterosato, qu’au N. pygmaea typique. Ils sont dépourvus des varices (var. evaricosa B. D. D.) qui caractérisent le type du W. pygmaea ; en outre leur taille est plus petite et leur forme plus obèse. Le type du N. pygmaea, figuré par Kiener (Spec. Coq, pl. 10, î. 2), porte deux varices sur chaque tour et mesure : hauteur : 14"; largeur : 8mn. Nassa (TELASCO) SEMISTRIATA, Brocchi sp. (Buccinum). Mers el Kébir : un exemplaire incomplet à taches jaunes. Nassa (TELASCO) azoRica, Dautzenberg. (= N. semistriata, var. azorica, D. = N. glomus, Monte- rosato. = N. antiquata, Watson). Des fonds coralligènes d’Aïn el Turk. Cette espèce a été décrite par M. Dautzenberg comme une variété du A. semistriata ; elle est fort bien représentée par cet auteur dans : Résultats Camp. Hirondelle, Monaco, 1889, p. 34, pl. 2, fig. 9 a. b. c. Les exemplaires que nous possé- dons concordent exactement avec celui des Açores qui a servi de type. M. de Monterosato l’a décrite depuis sous le nom de N. glomus (in Conch. prof. di Palermo). « Le nucléus est lisse et composé de trois tours globu- leux, les trois tours qui suivent sont treillissés et les autres lisses, le dernier est sillonné, solide, couleur de cire » (M.), =" #NS — F3 Var. ex-forma et ex-colore: fusco-violacea, Pallary, plus allongée que le type et d’une belle coloration brune tirant sur le violet. Ramenée par les pareïlles du large d'Oran par des profondeurs considérables. Nassa (TELasco) FERussacI, Payraudeau sp. (Buccinum). = N. costulata, auct. (non Renier, nec Brocchi). Nous ne nous expliquons pas pourquoi MM. B. D. D. Moll. Roussill., p. 5253) attribuent cette espèce à Renier, puisqu'ils avouent que c’est la variété raricosta de Amycla corniculum que cet auteur a représentée sous le nom de Nassa costulata ! Brocchi, qui a repris ensuite ce nom de costulata, écrit ceci : « Celui que je décris ressemble à tel point au corni- culum que si les différences qu’il présente n’avaient pas été retrouvées par moi dans plus de dix exemplaires recueillis dans le Sanesi, je l'aurais regardé comme une simple variété » (Conch. subap., p. 122). Enfin la fig. de Brocchi (pl. 5, fig. 9) est plus que douteuse, car, outre qu’elle semble représenter la variété raricosta, elle peut aussi bien s'appliquer à une variété du N. reticulata ! Nous nous abstenons donc de reprendre ce nom de costulata qui est trop litigieux et nous adoptons, comme l'a déjà fait M. Locard dans son Prodome, celui de Ferussaci qui lui est immédiatement postérieur et qui ne laisse prise à aucun doute. Le type et les variétés sont très abondants sur tout le littoral. Le type mesure 112" de hauteur; il est très abondant partout, surtout à Beni Saf. Variétés ex-forma et ex-colore : 4. Cuvieri, Payr. sp. (Buccinum). — Le type a égale- ment {1mm; Mostaganem, Oran (6 m.), Beni Saf. 95 Et sous-variétés ex-forma : — acutula, Monterosato.. Ex _colore : fulva, Monterosato. 2. castanea, Brusina. — N. Mabillei, Locard qui cite : de Blainville, pl. IV, fig. 4. — 14 mètres en rade de Mers el Kébir. 3. encaustica, Brusina = .N. subdiaphana Bivona père sp. (Buccinum) = N. costulata (Renier) Weinkauff. Et sous-variétés ex-forma : varicosa, allongée avec varices. — Et ex-colore : punctata. 4. madeirensis, Reeve. — Très commune. 5. unifasciata, Kiener. 6. costata, Monterosato, à côtes très fortes et subcon- tinues. 7. corrugata, Brocchi sp. (Buccinum). S.-var. ex-forma, major, à Arzew, par 2 mètres. Sur les rochers du fort du Sud, les exemplaires recueillis étaient habités par des Pagures. — Oran, dans le port, par 8 mètres. NASSA CORALLIGENA, Pallary. (PI. VI, fig. 13). Des fonds coralligènes du golfe d'Oran. Jolie espèce, couleur de cire, voisine du N. corrugata Brocchi, dont elle diffère par sa protoconque plus volumi- neuse, ses côtes plus espacées et striées. De toutes les variétés du N.Ferussaci, c’est la var.castanea qui ofirele plus d’analogies avec notre forme. Mais le N. coralligena est plus obèse, son ouverture est plus haute, plus épaisse, ses côtes plus arquées, les intervalles des côtes sont forte- ment striés, enfin la base du canal est plus large. Hauteur, 10m ; largeur, 4 1/2 mm. Nassa GRANUM, Lamarck sp. (Buccinum). Mostaganem, Krichtel, rare. — Oran, rare sur les plages, assez commun dans le port, sur les bancs de sable: vaseux du quai du Sénégal, par 8 mètres de fond. — Cap Falcon — Beni Saf, assez fréquent sur la plage Ouest. M. Koch en a recueilli plus de 60 exemplaires vivants sur un espace de 16 à 20 mètres carrés. — Nemours. .. Lamarck assigne au type, haut. : 10mm5 et Deshayes donne comme référence Kiener Spec. coq., pl. 16, fig, 58. - Cette espèce est peu variable : en dehors de la variété minor, Monts., que nous n’avons pas encore rencontrée sur la côte oranaise, nous citerons, de Beni Saf : Var. elongata, Koch mss. ayant 12» de long et 5m» de large, alors que la forme la plus ordinaire mesure 122» de long sur 7®» de large. Var. varicosa, Koch mss. ayant une ou deux varices sur le dernier tour et quelquefois sur l’avant-dernier. Cette variété se trouve aussi dans le port d'Oran. NassA (AMYCLA) CORNICULUM, Olivi sp. (Buccinum). Le type existe sur toute la côte. À 6", par fonds de varechs, à Mers el Kébir. Variétés ex-forma : 1. elongata, Monterosato, plus allongée que le type. 2. minor, 12 sur 7m, 3. minima, B. D. D., très petite (fasciolata). 4. varicosa, B. D. D. (elon- gata). 5. raricosta, Risso sp.(Planaxis). Cette variété, abon- dante à Mostaganem, plus rare à Mers el Kébir, se trouve surtout dans les endroits où l’eau est moins salée. Nous possédons une forme minor de cette jolie variété. 6. inflata, Locard (pl. VE, fig. 4) plus courte, plus trapue, avec une forme minor, Mers el Kébir. Variétés ex-colore : 1. fasciolata, Lamarck (elongata, minima) ; très commune. 2. atrata, B. D. D. (elongata). 3. albo-maculata, B. D. D. (type et var. elongata). 4. carneola, B. D. D. (raricosta). 5. aurea, Pallary, d’un beau jaune d'or; rare. Roseville. — 2717 — Les variétés elongata et minor se trouvent aussi dans le port d'Oran, quai du Sénégal, fonds sableux de 8 mètres. CYCLONASSA PELLUCIDA. Risso sp. (Cyclope). Assez commun sur tout le littoral ; en particulier dans le port d'Oran et à Mers el Kébir, par 8 à 12 mètres de fond. CYCLONASSA NERITEA, Linné sp. (Buccinum). Fonds coralligènes de Mers el Kébir. Rare. Le type du Buccinum neriteum, figuré par Gualtieri (Test., pl. 65, fig. C et I), mesure : haut., 15; larg., 11mm, et l’habitat indiqué est la Méditerranée. Les auteurs des Mollusques du Roussillon ont adopté, pour cette espèce, le nom de Neritula neritea, et pour la précédente celui de Neritula Donovani, Risso. COLUMBELLA RUSTICA, Linné sp. (Voluta). Très commun sur toute la côte, depuis les rochers à fleur d’eau, jusqu’à ceux des fonds de 15 à 20 mètres, dans les algues. Type. — Linné indique pour type de l’espèce : Adanson, Sénégal, I, pl. 9, fig. 28, qui représente une forme de petite taille (haut. 12 1/2, larg. 8m") à spire aiguë. Adanson renvoie à Lister : Hist. Conchyl., pl. 825, fig. 45, 46. La figure 45 représente assez mal le C. rustica. Les figures 44 et 46 sont plus satisfaisantes. L’individu de la figure 46 mesure : haut., 17; long., 9m. Espèce très variable ; cependant on peut distinguer : Variétés ex-forma : 1. major; long., 25mm; larg., 13mm, 2. minor, Pallary, longueur, 13"; largeur, 7m, 3. apiculata, Monterosato. À spire très aiguë, commune dans les fonds de 10 mètres. — 278 — 4. obesula, Pallary (pl. VI, fig. 18), long., 18 à 21%; larg., 11 1/2 à 13. Spire plus courte que chez la variété précédente, mais aiguë, dernier tour très large, ascendant à l’extrémité, ouverture plus large que chez toutes les autres variétés. Rare à Oran (port), Mers el Kébir et Beni Saî. A Arzew, on trouve une forme obèse, caractérisée par son labre très épaissi, formant presque un angle droit à son point d'insertion. 5. cuneatiformis, Pallary (pl. VI, fig. 17). Variété remar- quable par sa spire allongée qui rappelle le C. cuneata Monts., des éponges de Tunisie. La spire est presque aussi longue que le reste de la coquille ; elle ressemble aussi au C. elongata, Phil., mais elle ne peut être confondue avec ces deux formes. Arzew, par 4 mètres. Variétés ex-colore. — Très variable aussi au point de vue de la coloration : elle est plus ou moins marbrée de noir ou de roux, les taches sont plus ou moins serrées. Var. lutea, Pallary, d’un jaune uniforme plus ou moins clair. COLUMBELLA (MITRELLA) SCRIPTA, Linné sp. (Murex). Commun par les fonds de 8 à 30 mètres. Oran (fonds sableux, quai du Sénégal, par 8»). Mers el Kébir. Beni Saf, plage intérieure du port. Var. ex-colore : flammulata. Sables coquilliers d'Oran (Roseville). COLUMBELLA (MITRELLA) GERVILLEI, Payraudeau sp. (Mitra). Mers el Kébir. Payraudeau donne à cette espèce 18 à 20" de longueur. COLUMBELLA DECOLLATA, Brusina. Sables coquilliers d'Oran (Roseville). — 279 — MM. B. D. D. en font une espèce distincte du C. Gervillei, tandis que M. de Monterosato ne le considère que comme une simple variété. COLUMBELLA (MITRELLA) VULPECULA, Monterosato. (PI. VI, fig. 8). On trouve assez fréquemment dans nos fonds coralli- gènes un Mitrella que nous avions assimilé au W. coccinea ; mais que M. de Monterosato considère comme très distinct parce qu’il est nettement denté. Le type mesure : haut 16%", largeur 6m, Var. ex-forma : minor, Pallary ; long. 12m, larg. 5. Var. ex-colore : albida, Monterosato. COLUMBELLA (ATILIA) MINOR, SCacchi Peu abondant. Arzew. Canastel (fonds coralligènes). Sables coquilliers de Roseville. Mers el Kébir, 30". Beni Saf, plage intérieure du port. COLUMBELLA (SEMINELLA) ALICEAE, Pallary (PI. VI, fig. 16). Cette espèce, que nous avons draguée dans les fonds coralligènes du golfe d'Oran, a quelques affinités avec le C. cancellata (le rac d’Adanson), du Sénégal et des Antilles. On distinguera très facilement les deux espèces aux carac- tères suivants : Le C. Aliceae diffère du cancellata par sa spire moins aiguë, son sommet plus gros, ses granulations plus nom- breuses, plus grosses, plus saiïllantes et plus espacées. Le cancellata a en outre chacun de ses tours bordé par un bourrelet blanc qui manque chez notre espèce. Enfin la coloration des deux coquilles est bien différente : l’Aliceae est d’un beau jaune de miel clair alors que le cancellata est d’un beau rose. — 280 — Je dédie cette belle espèce à la mémoire de ma nièce, Alice Pallary. TypHiIs SoWERBYI, Broderip. Oran (Roseville), très rare. — Rade de Mers el Kébir par 12 et 30 mètres. TROPHONOPSIS LONGURIO, Weinkauff sp. (Fusus). Sables coralligènes du golfe d'Oran (Krichtel, Aïn el Turk). Nos exemplaires diffèrent du type figuré dans le Journ. de Conchyl., 1866, pl. 5, fig. 4, par leur canal plus long et leur avant-dernier tour moins haut et plus convexe, bien que leur taille soit la même. TroPHoNopsis GRIMALDH, Dautz. et H. Fischer sp.(Trophon). (Drag. Hirond. et Princesse-Alice M. S. Z. F. 1896, p. 45, pl. 48, fig. 1-2). Dragué en 1881, par 900 mètres de fond, au large d'Oran, par le Travailleur. (Locard. Drag. Talism. et Trav. t. À, p. 347). Murex (BOLINUS) BRANDARIS, Linné, Le type, à deux rangées d’épines, est très abondant sur les fonds sablonneux de tout le littoral. Rondelet l’a repré- senté dans l’histoire entière des poissons, 2 vol., p. 44 (1558) ; la figure mesure : long. 53", larg. 27" sans les épines. — Buonanni a figuré un individu de taille plus grande; haut.405"", larg. 46m sans les épines et 56"m avec les épines. Variétés ex-forma. — 1. gigantea, Pallary. Longueur totale 95m, longueur du canal 58" 1/2, largeur 48mm, — De Mostaganem. 2. trispinosa, Linné (var. «) : trois rangées d’épines sur — 281 — le dernier tour. Très rare. Arzew, Krichtel, Oran (Roseville). 3. coronata, Risso. À un seul rang d’épines. Très rare aussi. Mers el Kébir, 30 mètres. 4. mutica, Monterosato = rudis Michelotti, les épines obsolètes ; rare aussi. — Oran (Roseville). Variété ex-colore : nivea Linné (var. y) d’un blanc de neige. Rare. MurEx (PHYLLONOTUS) TRUNCULUS, Linné. Espèce commune sur tout le littoral, jusqu’à 20 mètres. Variétés ex-forma : 4. falcata, Brusina : tubercules des varices très déve- loppés et épineux : cette variété est la plus abondante à Beni Saf : elle y atteignait de grandes dimensions, notam- ment près de l’escalier d'embarquement, où ces mollusques vivaient par groupes, vers 0m 60 à Om 80 de profondeur; ils y étaient attirés par les débris de poissons que les pêcheurs et surtout les amateurs de ce Gastéropode jetaient à cet endroit (Koch). 2. conglobata, Michelotti ; varices tout à fait mutiques. Rare. Il arrive souvent que les bandes rousses qui ornent l'intérieur de l’ouverture et qui se reproduisent à l’exté- rieur passent au violet foncé à mesure qu’elles s’éloignent du labre; cette modification de couleur est due à la couche d'émail plus ou moins épaisse qui garnit l’intérieur de la coquille. Parfois même ces bandes ne sont plus visibles que par transparence, et, dans ce cas, toute l’ouverture, y compris la callosité columellaire, est d’un beau rose de chair (K). Murex (Muricipea) BLAINVILLEI, Payraudeau. Type.— C’est une grande forme très épineuse mesurant 29mn de hauteur (d’après le texte); la figure que donne Ce peer 7 Payraudeauest plus grande que nature puisqu'elle mesure : haut 357, larg. 17m 1/2, Le type est assez rare à Mers el Kébir par des fonds de 8 à 14 mètres; on le trouve également dans les fonds coralligènes (rochers) du golfe d'Oran et à Beni Saf. Variétés ex-forma. — 14. inermis, Phil., à tubercules mutiques ; Arzew (rochers du fort du Sud); Oran (Rose- ville, littoral) et fonds coralligènes du golfe; Beni Saf (plage intérieure). 2. pungens, Monterosato. — Un exem- plaire trouvé par M. Tournier dans une éponge. Var. ex-colore : 1. rosea, port d'Oran (M. Tournier), et fonds coralligènes (rochers) d’Ain el Turk. — 2. atra, à Oran dans les enrochements intérieurs du port. — Com- mune à Mers el Kébir par des fonds de 12 à 30 mètres. La variété inermis pourrait fort bien être classée comme espèce distincte ; elle offrirait alors une var. minima. (Mers el Kébir, 30 »). La coquille présente souvent des plis à la base de la columelle. Weinkauf en avait fait une espèce distincte : M. polliaeformis, nom qui explique bien l’aspect de cette forme. OciNEBRA HanLeyi, Dautz. (= érinaceus, auct. (non Linné), in Dautz. Une excurs. malac. à St-Lunaire, 1887, p. 119). Ainsi que l’a démontré M. Dautzenberg, la plupart des conchyliologues ont regardé cette forme comme étant le type du Murex erinaceus, tandis qu’en réalité le type de Linné est celle, plus petite, à laquelle Lamarck a donné plus tard le nom de Murex tarentinus. L'Ocinebra Hanleyi possède cinq varices sur chaque tour (d’où il résulte un aspect polygonal régulier pour la coquille vue de dos). On le trouve à Beni Saf, dans les enrochements intérieurs, et dans la zone coralligène (rochers) du golfe d'Oran. — 283 — Var. ex forma benisafiensis, Koch mss. (pl. VII, fig. 6-7). — Deux spécimens recueillis à Beni Saf présentent cette particularité d’avoir le dessus des tours uni et dépourvu, comme l'O. erinacea, de cordons squameux décurrents ; les épines sont en outre recourbées dans le sens vertical d’une manière très accusée. OciNEBRA ERINACEA, Linné sp. (Murex). (= tarentina Lamarck). Très commun sur tout le littoral; à Mers el Kébir, par 12 mètres de fond. — Mers el Kébir (fonds coralligènes). — Beni Saf, enrochements intérieurs du port. — Rachsgoun. C’est l’espèce à six varices par tour, mais elles sont alternativement fortes et faibles, de sorte que la coquille a un aspect triangulaire quand on la regarde par le haut. Par deux fois, M. Koch a surpris des sujets de cette espèce occupés à dévorer des Patelles qu'ils avaient renversées sur le sommet et sur lesquelles ils s'étaient placés. Var. minor, plus fréquente sur le littoral; le type se trouve surtout dans les zones plus profondes. OcinEBRINA Epwarpsi, Payraudeau sp. (Purpura). Type. — Payraudeau dit que son Purpura Edwardsi mesure 15"",8 de long. Nous ne le connaissons pas sur nos côtes. 1.Variété : cassidula, Monterosato, desfonds coralligènes. 2.Variété : nucula, Monterosato. Oran (dans le port), Beni Saf (plage intérieure du port). OcNEBRINA Nicozaï, Monterosato. (— 0. Edwardsi, var. coralligena, Monts.) (PL. VIL, fig. 8). Des fonds coralligènes de Mers el Kébir. Beni Saf (plage intérieure du port). — 284 — M. Tournier possède un exemplaire de cette espèce orné de taches brunes; il constitue une variété ex-colore : macu- lata. OCINEBRINA CORALLINA, SCacchi sp. (Murex). (= 0. aciculata, Lamarck.) Se trouve à Arzew, Oran (commun dans le port), Mersel Kébir (par des fonds de 8 à 10 mètres jusque dans la zone coralligène). Beni Saf (plage intérieure du port). Variétés ex-forma : 4. major : fonds coralligènes. 2. minor, Monterosato ; plus courte que le type et de couleur grenat. Beni Saf (plage intérieure du port). 3. elongata, Monterosato; port d'Oran, de 1 à 2 mètres, et Mers el Kébir, fonds coralli- gènes. 4. curta, Monterosato; plus courte et plus ventrue que le type. DERMOMUREX SCALARINUS, Bivona sp. (Murex). (= Murex scalaroides, de Blainville). Un seul exemplaire un peu roulé, pat d'Oran (collec- tion Tournier). PSEUDOMUREX ALUCOÏDES, de Blainville sp. (Murex). (= Fusus lamellosus (Jan) Philippi). Fonds coralligènes de Mers el Kébir. PSEUDOMUREX CARINIFERUS, SoWerby sp. (Murex). — F. babelis Réquien, var. regalis Réquien. — M. laceratus Deshayes). Un exemplaire de Beni Saf (plage ouest). Cet exemplaire a la couronne formée d’épines soudées en forme de lamelles, comme la variété coronaria, Monte- rosato; mais il n’a pas la spire déprimée, elle occupe, au contraire, presque la moitié de la hauteur totale. — 285 — Le P. cariniferus a les tours ornés d’une carène pourvue d’expansions qui les font paraître couronnés. La variété regalis a les écailles et les imbrications plus fortes. PSEUDOMUREX PANORMITANUS, Monterosato sp. (Pyrula). Fonds coralligènes de Mers el Kébir. PSsEUDOMUREx BREVIS, de Blainville sp. (Purpura). Abondant dans les fonds coralligènes de Mers el Kébir. PsEUDOMUREX MEYENDORFFI, Calcara sp. (Murex). Oran (Roseville). Beni Saf. Var. minor, Pallary. Alors que tous les Pseudomurex précédents proviennent des fonds coralligènes, celui-ci, au contraire, ne s'étend guère au-dessous de la zone supérieure des laminaires. Sous-Genre ORANIA. L'espèce qui est le type de ce sous-genre, 0. Spadæ, a été ballotée tour à tour dans les Murex, Cantharus, Pollia et Pseudomurez. Paul Fischer (Moll. Gironde) est d'avis de placer le Murex Spadæ parmi les Pseudomurex ; M. de Monte- rosato, après l’avoir placé dans les Pseudomurex (Conch. Montepellegrins) l'a réuni aux Pollia (Enum. e Sinon.); Tryon (Man. of Conch. 1881) le classe dans le genre Can- tharus (C. fusulus), mais il lui trouve cependant des affinités avec les Murex. M. Dautzenberg l’a d’abord consi- déré comme un Pollia (1), puis comme un Pseudomurex (2). Cette coquille n’est certainement pas un Pollia; l’exa- (1) Pollia fusulus Brocchi — Spadeæ Libassi. in Faune malac. du golfe de Gascogne, Soc. Zool. France, 1891, p. 604. (2) Pseudomurex fusulus, Brocchi, in Voy. geol. Melita, S.Z.F.,1891, p. 16. — 286 — men de l’opercule le prouve d’une façon catégorique ; il en diffère encore par ses denticulations plus grosses, moins nombreuses, et par sa columelle entièrément lisse de la base au sommet. La forme générale du test et les denticu- lations du labre le rapprochent davantage duMurex inermis, mais sa surface est plus lisse, sa columelle plus rectiligne et non plissée, enfin son canal est plus ouvert. L'examen de l’opercule, qui ressemble à celui des Purpura, confirme l'opinion de Fischer, mais les vrais Pseudomurex ont le labre lisse alors que cette espèce l’a fortement denticulé. Cette différence que nous avons constatée. sur d’autres espèces considérées comme des Pseudomurex nous a amené à proposer la création d’un nouveau sous-genre que nous nommons Orania. Les Orania sont caractérisés par leur forme plus allongée que les vrais Pseudomurex, et surtout par leur labre denticulé. PSEUDOMUREX (ORANIA) SPaDÆ, Libassi sp. (Murex). Si l’on veut bien se reporter aux figures originales de Libassi (Mem. sopra alcun. conch. foss. dei dintorni di Palermo, 1859, p. 43, fig. 29) et de Brocchi (Conchyl. fos- sile subapennina, 1814, p. 409, pl. 8, fig. 9), on pourra se convaincre qu'il est difficile d'identifier les figures données par ces deux auteurs. La figure de Brocchi paraît représenter un individu non adulte, à ouverture très oblique, à tours franchement sca- laires, à côtes grosses, à sommet obtus. Si l’on tient compte qu’il s’agit d’une forme fossile et quelque peu roulée, on peut à la rigueur admettre qu’il est bien ques- tion de l’espèce décrite plus tard par Libassi et, dans ce cas, il faudrait adopter (comme l’ont fait d’ailleurs Tryon et M. Dautzenberg), le nom de fusulus pour l’espèce. Mais nous le répétons, l'identification est douteuse et il — 280;— n’est pas prudent, croyons nous, d'admettre cette syno- nymie. Quant à la figure de Libassi, qui est fort exacte, elle concorde mieux avec nos exemplaires. Libassi donne comme dimension de son espèce, longueur 22m", et largeur 10m, ce qui est le cas le plus ordinaire. Les seules diffé- rences que l’on constate sont de peu de valeur ; chez nos sujets la spire est plus élancée et les tours sont inclinés l’un sur l’autre en forme de toit, le bord columellaire est aussi plus rectiligne. Malgré cela, nous concluons en: faveur du nom de Libassi. L'espèce est abondante dans les fonds coralligènes. Variétés ex-forma : obesa, Pallary (pl. VII, fig. 16), haut. ton, are. 9un: — major, Locard, haut.27"%, larg, {12mm, te minor, Pallary (pl. VIL fig. 17), haut. 18mm, larg. 8 mm 3/4. | PSEUDOMUREX (HADRIANIA) CRATICULATA, Brocchisp. (Murex) (= A. Brocchii, Monterosato). Rare. Mostaganem, Oran (port, M. Tournier), Mers el x Kébir (fonds à coraux). Beni Saf. La vraie place de cette espèce semble avoir été méconnue par les naturalistes qui ont cherché à la classer; les uns l’ont considérée comme un Murex, d’autres comme un Fusus (1), enfin MM. B. D. D. ont créé le nouveau genre Hadriania (2), mais si l’on examine l’opercule on constate (1) M. Jousseaume (Étud. des Purpuridae, in Rev. zool. 1879) le classe dans les Gracillipurpura dont le type est le Fusus strigosus, Linné ! (2) P. Fischer (Manuel de Conchyliologie, p. 643, fait d'Hadriania un s.-g. d’Ocinebra et il ajoute : « Cette coquille, placée successivement parmi les Hurex, Fusus, Trophon, paraît être un Ocinebra:fusiforme., Le nucléus operculaire occupe la même position que chez l'O, erinuceus, » JE — 288 — qu'il est semblable à celui des Pseudomurex. Le test offre également la même apparence écailleuse. Le seul caractère qui permette d’accepter cette coupe est le canal long et fermé qui n’existe pas dans les autres Pseudomurex. Mais la parenté étroite qui existe à tous les autres points de vue nous oblige à admettre cette coupe comme sous-genre au même titre que les Orania et non comme un genre difiérent. Le type est figuré par Brocchi, pl. 16, fig. 3, d’après un exemplaire fossile ; il mesure : haut 36m", larg. 20mm, DONOVANIA TURRITELLATA, Deshayes, sp. (Fusus). [(= D. minima (non Mtg.)|. Très commun dans les sables coquilliers du littoral. Mers el Kébir, par 30%. Les exemplaires de Beni Saf ont été recueillis sur l’hélice d’un vapeur naufragé. Var. ex-colore : 1. fulva ; 2. albida. - DONOVANIA MAMILLATA, Risso sp. (Nesaea) Mêmes stations que D. turritellata, mais plus rare. « Dans les exemplaires algériens, les côtes longitudi- nales sont beaucoup plus nombreuses que dans D. turri- tellata; d'un autre côté, le labre épaissi et denticulé intérieurement est un caractère qui se retrouve dans D. turritellata très adulte » (M. Joly, in litt.). DoNOVANIA PROCERULA, Monterosato. (PI. VI, fig. 19). De la zone coralligène du golfe d'Oran. Espèce signalée pour la première fois au Maroc (Journ. Conchyl. 1889, p. 166). PuRPURA HÆMASTOMA, Linné sp. (Buccinum). Très abondante sur tout le littoral, depuis la zone — 289 — subterrestre jusqu’à des fonds de 15 à 20 mètres dans les endroits rocheux. Il est tellement recherché tant comme comestible que comme appât, que dans le voisinage des ports et dans toutes les parties du littoral facilement accessibles on ne trouve que très difficilement à s’en procurer des exem- plaires adultes. Le type est figuré par Lister (Conchyl.}), pl. 988, fig. 48 : c’est une forme lisse, sans tubercules (on dirait une coquille roulée) de 62" de hauteur sur 48m" de largeur. Sous le nom de Purpura Sakem, Adanson figure deux. Pourpres différentes, mais les deux figures du milieu (pl. 7) représentent bien la présente espèce. Variétés ex-forma. Nous empruntons aux Mollusques du Roussillon, p. 63, la liste des variétés : (C4. gigantea, Calcara — major, Monterosato. Cette variété, beau- coup plus grande que le type, est probablement aussi le P. gigantea de Reeve (1). » 2. minor, Monterosato, sensi- blement plus petite que le type. » à. nodulosa, Monterosato. Dans cette variété, les cordons décurrents sont fortement noduleux. » 4, laevis, Monterosato ; les 5 cordons. décurrents ne sont pas Fig-3. — Purpura hae- 3 mastoma, var. laevis. noduleux (fig. 3). » 5. nux (Sollier), Monterosato. Forme qui se rappro- che du Purpura barcinonensis Hidalgo (fide Monts.) (2). Nous devons à l’obligeance de M. Dautzenberg, la com- (1) M. Locard a nommé cette forme Purpura oceanica. P. P. (2) V. Journ. de Conchyl. 1867, p. 357. — 000 munication du P. barcinonensis ; or, nous avons des exem-- plaires qui viennent de Beni Saf et qui ont la plus grande analogie avec cette forme; nous pensons donc que ces exemplaires représentent la variété nux, ou s’en appro- chent fortement, Quant aux autres variétés, voici les observations que l’étude d'un grand nombre d’exemplaires nous permet de faire sur les variétés ex-forma que nous avons trouvées sur nos côtes : La baie de Ste-Thérèse, située à l’entrée du port d'Oran, donne abri à un grand nombre de Purpura de grande taille, fort épaisses, massives et pesantes. On y recueille facilement des individus ayant au moins 90m" et même qui vont jusqu’à 110 et 125": par conséquent, l’exem- plaire de la collection Desmoulins cité par P. Fischer est largement dépassé. Notons,en passant que. ces Purpura de grande taille pénètrent même dans le port. | Lorsqu'on observe une série un peu importante de ces exemplaires qui appartiennent certainement à la variété gigantea, on remarque que la hauteur de la spire varie entre le tiers et le quart de la hauteur totale, les exem- plaires à spire courte étant beaucoup moins nombreux que. ceux à spire haute. Il semblerait au premier abord que ces deux catégories de spécimens fussent presque en nom- bre égal, mais ce n’est là qu’une apparence due à ce qu’une forte proportion des exemplaires appartiennent à la variété nodulosa, c’est-à-dire possèdent de gros tubercules qui leur donnent un aspect trapu et court. Dans la variété læuis, les spécimens à spire élevée sont également les plus nombreux. Au point de vue de la hauteur de la spire, nous pou- vons donc grouper les individus de notre littoral en trois catégories : 1° Spire formant le tiers de la hauteur totale; = 9 — 20 Spire intermédiaire éntre le tiers et le quart de la hauteur totale : nous considérons cette catégorie comme se rapprochant du type de Lister ; 3° Spire formant le quart de la hauteur totale. Ce dernier groupe rappelle beauCoup par sa spire sur- baissée le P. consul Chemnitz. Au point de vue de la taille, chacun de ces trois groupes peut présenter de grands individus (var. gigantea), des moyens (forme typique) et des petits (var. minor). Les grands individus sont fréquents à Ste-Thérèse ; les moyens sont extrêmement rares, tout au moins aux environs d'Oran (nous possédons un spécimen adulte de la var. nodulosa, de 60" de hauteur, un peu plus petit que le type de Lister). Les petits-individus sont rares aussi et nous n’en possédons que deux ou trois exemplaires, de 933" seulement et qui pourraient même constituer une variété minima. Les spécimens recueillis à Beni Saî de la variété lævis (fig. 3) (qui passe d’ailleurs par degrés insensibles à la forme typique) présentent sur les premiers tours une réticulation très nette qu’on ne retrouve pas dans la variété nodulosa; celle-ci est nettement caractérisée dès le jeune âge par ses tubercules quadrangulaires et aussi développés en propor- tion que chez les adultes de la variété gigantea. Le nombre des cordons noduleux y varie, sur le dernier tour, de trois à neuf. On pourrait certes multiplier les variétés de P. hæmas- toma : c’est ainsi que chez certains exemplaires il se pro- duit, par l'élargissement du sinus qui existe à la partie supérieure de l'ouverture, un cordon subsutural rappelant celui qu’on observe chez P. coronata, du Sénégal. Chez certains exemplaires quelques-uns des sillons décurrents qui ornent le dernier tour sont si profonds, qu'ils déterminent la formation de trois à quatre cordons — 292 — intermédiaires entre les quatre rangées de cordons nodu- leux qui ne s’en distinguent plus guère que par un peu plus de saillie : cette forme pourrait constituer une variété costellata ou striata. Variétés ex-colore : Ces variétés n'existent que chez les individus jeunes, et se réduisent le plus souvent à une teinte générale plus ou moins grise, rayée de brun. Chez les adultes, du moins pour les grosses variétés, l’épiderme disparaît sous un dépôt calcaire blanchâtre, très épais; cependant, on trouve parfois des exemplaires ornés de marbrures blanches et marron-foncéquirappellentalors la coloration du P.inermis Reeve. Quand on brise, avec certaines précautions, une coquille adulte, on peut remarquer que l’émail rose de l’intérieur forme sur la columelle une couche non adhé- rente à l’épiderme du tour précédent dont il se sépare assez facilement. A l'instar des Ocinebra, le P. hæmastoma peut retourner les Pa- telles pour les dévorer (Koch). SIMPULUM NODIFERUM, Lamarck. Commun dans les fonds rocheux du littoral. Se vend souvent aux marchés d'Oran comme espèce comestible. Type.— Lamarck donne comme références de l’espèce : 4° Lister, Conch., pl. 960, f. 13, qui représente bien un individu de l’espèce méditerranéenne, mais de taille moyenne : long., 20; larg., 11 cent.; % Martini, Conch., 4, pl. 186, fig. 1284-1285, qui se Fig. 4. — Simpulum no- diferum, var. minima. 199% — rapporte à la même forme; mais l'individu représenté _là est encore plus petit et non adulte. Var. major Pallary. — J’établis cette variété sur un spécimen de la collection Debeaux, provenant des îles Habibas et qui mesure : long., 38 centimètres 1/2; larg., 20, Var. minima Pallary. — Longueur, 70m"; largeur, g4mm, Nous possédons un exemplaire de la zone coral- ligène ne mesurant que 52"" de longueur sur 26 de largeur (fig. 4). Cette variété paraît être localisée dans la région occidentale du bassin méditerranéen, SIMPULUM OLEARIUM, Linné sp. (= Murex parthenopaeus, von Salis). Assez répandu sur nos côtes, surtout dans la zone des Laminaires; abondant à Rachsgoun. Cette coquille est connue depuis très longtemps. Belon l’a figurée et Rondelet, en 4553, la nommait « cor de mer ». Adanson a reproduit cette espèce pl. 8, fig. 2, sous le nom de Purpura vojet. Il la décrit très exactement page 119 et donne ses dimensions : 6 à 8 pouces de long et une fois moins de largeur, et parle du curieux épiderme foliacé que l’on observe chez les exemplaires jeunes de ce Mollusque. Cette espèce est fréquemment citée sous le nom de parthenopaeus, mais il ne saurait y avoir le moindre doute au sujet de l’identité des deux noms. Var. ex-forma : evaricosa, Koch mss. Très rare; île de Rachsgoun. SIMPULUM (LAMPUSIA) CORRUGATUM, Lamarck. Mers el Kébir, Beni Saf, Rachsgoun. C’est une espèce très inconstante, à ouverture plus ou moins large. Le sommet de la spire est rarement — 294 —. intact. Lamarck assigne à son type 3 pouces 4 lignes de longueur, soit 90 millim. Il indique comme réfé- rences : Encycl. méth., pl. 416, fig. 3:-3b, et Delle Chiaje, t. III, pl. 49, fig. 2. L'exemplaire figuré dans ce dernier ouvrage est plus petit que le type; il ne mesure que 78" de haut et 21mn de large. Variétés ex-forma : 1. minor-obesa Pallary ; hauteur, 45 et même 30mm; largeur, 25mn (fig. 5). 2. minima Pallary ; hauteur, 30mn ; largeur, Fig, 6. — Sim- mm {fj Fig. 5. — Simpu- 15 (ig. 6). pulum cor- lum corruga- Ces deux formes, très rugatum, Lun, var. Mi- remarquables par leurs “27 "7 nor-obesa. ma. faibles dimensions se ren- contrent dans la zone coralligène d’Aïn el Turk (fonds rocheux). SIMPULUM (AQUILLUS) CUTACEUM, Linné sp. (Murex). Var. curta B.D.D. — Comme tous ses congénères, ce Simpulum vit sur les fonds rocheux. C'est l’un des plus rares de notre littoral. Linné cite en référence : Lister, Conch., pl. 942, fig. 38? — Ce point de doute est de trop, car la figure de Lister est satisfaisante; elle mesure : haut., 57; larg., &2mm, Linné dit que cette espèce habite la Barbarie, la Guinée, l’Amérique australe, etc. Gmelin fixe au type 2 1/2 à 3 pouces de long (67 à 81mm). Le Simpulum cutaceum a été figuré par Rondelet sous le nom de Cornet de mer. — 295 — SIMPULUM (AQUILLUS) DANIELI, Locard sp. (Triton). Cette espèce est au S. cutaceum ce que l’Ocinebra Han- leyi est à l’Ocinebra erinacea. Oran (Roseville). La figure de Hidalgo, sur laquelle M. Locard a établi son Triton Danieli, représente un sujet à canal très allongé. EPIDROMUS RETICULATUS, de Blainville sp. (Triton), Un exemplaire roulé, de provenance douteuse. Cette espèce, qui est très abondante dans les éponges de Gabès, ne paraît pas s'étendre dans la Méditerranée occidentale. Elle se trouve encore à Alger, mais on ne la rencontre plus au delà. Il est probable que l’exem- plaire que nous possédons provient d'un de ces char- gements de sable que les navires prennent comme lest et qu’ils déchargent ensuite sur les quais. ARGOBUCCINUM GIGANTEUM, Lamarck. sp. (Ranella). Mostaganem, Arzew (collection du Bureau des Mines), Mers el Kébir, Beni Saf. (Dans le port, un échantillon en très mauvais état et occupé par un Pagure.) Espèce des zones des Laminaires et coralligène. Elle était connue des naturalistes de la Renaissance, car Rondelet l’a fort bien figurée dans le livre II des Pois- sons, page 56. Dans la % édition des Animaur sans vertèbres, de Lamarck (t. IX, p. 540-542), Deshayes cite en synonymie de cette espèce le Murex reticularis Linné (Gmelin, p. 35- 86, n° 17) et propose même de reprendre cé nom. L'opi- nion de Deshayes n’a pas été admise par la plupart des naturalistes, Hanley ayant affirmé que le type du Murex reticularis de Linné est le Ranella tuberculata — 296 — Broderip. D'autre part, Lamarck donne comme habitat les mers de l’Amérique du Nord. Il fixe au type une longueur de 5 pouces 1/2 (148mm). BUFONARIA SCROBICULATOR, Linné sp. (Murex). Arzew (collection du bureau des Mines). Mers el Kébir, par 5 à 6 mètres sur fond rocheux; rare. Cette espèce fait partie de la faune néolithique des grottes d'Oran. Type. — Adanson a figuré le premier cette espèce dans son Hist. nat. du Sénégal, pl. 8, fig. 143, sousle nom de Jabik. 11 dit (p. 121) que sa coquille n’a que 2 pouces 1/2 (67m) de longueur et la figure qu’il donne ne mesure que 45mn de long sur 27 de large. Linné (édit. XII, p. 1218) établit une courte diagnose de cette espèce, et ajoute qu’elle habite la Méditerranée, mais il n'indique aucune référence. Plustard, Gmelin, dans l'édition XIII du Syst. nat. (1790), p. 3535; cite en premier lieu: Gualtieri, Test., pl. 49, fig. B. Cette figure représente un individu de 65 de long sur 38m de large, qui correspond par conséquent aux dimensions indiquées par Adanson. Cette forme étant prise pour type de l’espèce, type que nous possédons, nous établissons une variété minor qui ne mesure que : haut. 41, larg. 22mm, Arzew. Cassis (SEMICASSIS) UNDULATA, Linné sp. (Buccinum), Fréquent sur tout le littoral. Type. — Linné indique comme références : 1° Lister : Conch., pl. 996, fig. 61, qu’il faut exclure, car la figure n’est pas satisfaisante non plus que l’habitat : les Barbades. 2 Buonanni Rec. et Mus. sans indication de planche ni de figure. Mais la figure 159 (cl. 3) représente convena- blement notre espèce; elle mesure : haut. 80, larg. 54mm, — 297 — 3° Gualtieri, pl. 39 B. L’individu figuré est plus haut que celui de Buonanni qui doit être admis comme type. Il a : haut. 95, larg. 63mn, Variétés ex forma : 1. elongata, Monterosato, allant jusqu’à 110mm de hau- teur et 77 de large. Oran, Beni Saf. 2. minor, Pallary, long. 36, larg. 25, haut. ouvert. 20mm 1/2. Oran. 3. minima, Pallary, (fig. 7) long. 31, larg. 20, haut. ouvert, 18mm, Arzew, Oran. 4. varicosa, Monterosato (le typeet var. elongata). Une seule varice généralement placée à gauche de la cal- losité columellaire ; parfois placée contre le labre qu’elle épaissit de façon anor- male, ou qu’elle double simplement. 5. granulosa, Bruguière, sp. Cette espèce présente, comme la suivante, bien qu’à un degré moindre, Fig. 7. — Cassis des exemplaires très grands et à test MARSUAAEAN VAE minrm. mince, et d’autres au contraire, petits, très pesants et épais. Cassis undulata nous a offert un exemple de vitalité bien remarquable pour un mollusque marin. A la suite d’un coup de mer nous avons pu en garder un exemplaire vivant, hors de l’eau, pendant sept jours, et cependant le quatrième jour, le croyant mort, nous l’avions lavé à l’eau douce, Les variétés er-colore ne consistent guère qu'en une coloration plus ou moins claire avec des taches plus ou moins foncées. Cassis (SEMICASSIS) SABURON, Bruguière sp. (Cassidea). Sur tout le littoral, mais peu fréquent. Un exem- plaire mort dans la zone coralligène. Type. — Adanson, pl. 7, fig. 8, a fort bien représenté — 298 — cette espèce sous le nom de Purpura saburon; il la décrit p. 112 en disant qu’elle n’a qu’un pouce et demi de lon- gueur (40m) et un tiers de moins de largeur (27m), Variétés ex-forma : 1. minor; long., 33"; larg., 25. Oran; Camerata, près Beni Saf. 2. abbreviata, Monterosato, à spire très courte et dernier tour très arrondi, ce qui lui donne un aspect globuleux. 3. crassa; très épaisse, pesante. 4. varicosa Philippi. Une varice généralement placée comme chez le C. undulata. Var. eæx-colore. — Même observation que pour le C. undulata. Les auteurs des Mollusques du Roussillon attribuent au Cassis saburon trois zones de taches rectangulaires. Le type figuré par Adanson et fous les exemplaires de la côte oranaise en ont cinq bien distinctes, que l’on retrouve indiquées sur le bourrelet du labre, même chez les exemplaires âgés, qui ont une teinte rousse uniforme. M. Dautzenberg, à qui nous avons fait part de cette remarque, nous à écrit : «J'ai examiné plusieurs exem- plaires très frais du C. saburon; les uns ont, en effet, cinq rangées de taches, d’autres quatre, d’autres trois; et, enfin, j'en possède un qui n’en présente aucune trace, même sur le bourrelet du labre. » CASSIDARIA TYRRHENA (Chemnitz), auct., sp. (Buccinum). Un exemplaire au Musée d'Oran, recueilli vide sur la plage des Andalouses; un autre exemplaire, vide égale- ment, dans le port de Beni Saf. On sait que cette espèce s'étend jusque sur les côtes océaniques de France, alors que C. echinophora ne dépasse guère Alger comme limite occidentale. M. de Monterosato appelle atlantica la forme de l'Océan. — 299 — Elle est bien figurée dans le Manuel de poche de M. Dautzenberg. « La forme océanique du C. tyrrhena, nous écrit M. Dautzenberg, est toujours plus massive que celle de la Méditerranée et pourvue d’une carène vers le sommet du dernier tour. » _ L'échantillon de Beni Saf appartient certainement à la forme méditerranéenne, puisqu'il ne présente aucune trace de carène ; cependant il est plus trapu que le vrai C. tyrrhena provenant de Palerme et qui est figuré dans les Mollusques du Roussillon, pl. IX, fig. 3 ; celui-ci, en effet, mesure 90®® de hauteur sur 30mx de largeur alors que celui de Beni Saf a 110wm de hauteur sur 62»® de lar- geur. Nous ferons remarquer de plus que l’exemplaire de Palerme présente au cinquième cordon décurrent supérieur du dernier tour une sorte de contour anguleux, tandis que celui de Beni Saf présente une courbe régu- lière. (A. Koch.) DoriuM GALEA, Linné sp. (Buccinum) Mostaganem, Arzew, Oran, Beni Saf, est ramené des fonds de 10 à 20 mètres par les filets des bateaux de pêche appelés pareilles. Il devient assez rare sur nos côtes. Type. — Linné, Syst. nat. Ed. XII, p. 1197, donne comme références : Buonanni, Recr. 3, pl. 183. Gualtieri, Test., pl. 42 f. A. Méditerranée. La figure de Gualtieri mesure 213" de hauteur. Var. ex-forma : major, Koch et Pallary, long 270mm, larg. 210. Nous avons vu des exemplaires encore plus grands. Var. ex-colore : fasciata. Cette espèce est connue depuis fort longtemps. Rondelet l’a figurée dans le livre 2 des Poissons (p. 72), sous le nom — 300 — de «limaçon ridé ayant un trou comme un nombril. » Belon l’indique (p. 381) comme « Tertia nautili. » OvuLa caARNEA, Poiret sp. (Bulla). Caractéristique des fonds coralligènes de toute l’Algérie. Commun dans le golfe d'Oran à partir de 40 brasses sur les fonds rocheux. Beni Saf (échantillon décoloré sur la plage intérieure). Type. — Lesauteurs des Mollusques du Roussillon, p. 133, donnent comme dimensions du type: haut. 15", larg. 9mm, Ces dimensions sont trop fortes, car l’abbé Poiret (Voyage en Barbarie, Il, p. 21) dit que son espèce a en tout lignes (110m3) de long sur 3 lignes (6mm8) de large et 2 1/2 (5mm2) de profondeur (hauteur) (pl. VIT, fig. 14). Variétés ex-forma : 4. major, Pallary (pl. VII, fig. 18), long. 18 1/2, larg. 10mm, 2. globosa, Pallary (pl. VIIL, fig. 15), long. de 13 1/2 à 16, larg. 8 1/2 à 10. C’est la forme la plus commune; elle est plus grande et plus globuleuse que le type de Poiret; c’est le type de B. D. D. 3. elongata, Pallary (pl. VIIL fig. 17), long. 17%", larg. de 7 1/2 à 8, plus grande et plus allongée que le type. 4. obtusula, Pallary (pl. VIIL, fig. 16), très épaisse, plus courte que le type; le labre est plus dilaté. 5. minor, Pallary (pl. VIIL fig. 13), long. 8, larg. 5m, Variétés ex colore : 1. alba, entièrement blanche. 2. rubra, rouge carmin foncé. 3. violacea, le ventre et le labre violets. Toutes ces colorations se rapportent, naturellement, à des exemplaires très frais. OvuLa (SIMNIA) SPELTA, Linné sp. (Bulla). Fonds coralligènes de Mers el Kébir sur les Gorgones ; — 301 — beaucoup plus rare que l’espèce précédente ; le type et les variétés. Le type a été figuré par Gualtieri (PI. 15, fig. 4). Deux individus de tailles différentes sont représentés : l’un mesure 22 : 7 1/2, l’autre 19 : 10mm, Nous choisissons pour type la forme la plus grande parce que Gmelin cite, en plus de la référence de Linné, une figure de Lister, pl. 712, fig. 68, qui représente aussi une forme de grande taille : (25 : 41 1/2 mm). Var. ex-forma : obsoleta, Locard, sp. (pl. VIIL, fig. 12), très épaisse, plus courte que le type ; le labre est plus dilaté : long. 10 à 12m, larg. 5 à 6. Sur la foi du texte des Moll. du Rouss., p. 135, nous avions appliqué le nom d’obtusa, Sowerby, à cette variété. Mais M. Dautzenberg, à qui nous avions communiqué nos spécimens, nous a fait remarquer que O0. obtusa, Sow., est une espèce exotique habitant la Chine et le Japon. Etil ajoute qu’il doute fort, à cause de cet habitat si éloigné, qu’il y ait identité, bien qu’au premier aspect la forme de Mers el Kébir ressemble à la figure donnée par Sowerby. Variétés ex-colore : 1. lutea, Pallary, jaune, ressemble à une graine de citron avec une carène médiane qui donne au profil la forme d’un angle obtus régulier. 2. rosea, Pallary, d’une belle couleur rose. CYPRAEA (LURIA) LURIDA, Linné. Commun par les fonds de 8 à 12 mètres sur tout le littoral. L'animal est très agile : ceux que nous avons pu observer en captivité rampaient vivement le long des parois du vase et en sortaient très rapidement. Type. — Adanson (Hist. nat. du Sénégal, Paris,1757, p. 67) a figuré le C. lurida comme variété du Majet, pl. 5, fig. D. Or, le majet typique (pl. 5, fig. A) est le Cypraea sterco- raria. — 302 — .. Linné (Ed. XII, p. 1175) ne donne qu’une courte diagnose de cette espèce. Gmelin (Ed. XIII, p. 3401) cite huit références dont la première, d’Argenville, pl. 18, fig. C, la représente fort bien. Cet auteur dit (p. 270): « C’est celle qu'on appelle la souris, dont la couleur tire sur legris, avec des points noirs à chaque extrémité, imitant les yeux de cet animal. » Les autres références, Lister, Buonanni, Martini (sauf celle de Gualtieri), se rapportent à des figures très médiocres. Le type ainsi fixé par Gmelin est une coquille globu- leuse, trapue, mesurant : long. 45, larg. 30", que nous avions regardée comme une variété avant que M. Henri Fischer nous eût communiqué les renseignements qui nous ont permis de reconnaître le type. Par conséquent les exemplaires des Canaries cités par M. Dautzenberg (Mélita, p. 9), qui atteignent de 56 à 60m® de long, constituent une excellente var. major. Var. ex-forma : 1. minor ou minima, Dunker (Index Moll. 1853, p. 30, pl. 4, fig. 5-6). Long., 20 à 25mm; larg. 13 1/2 à 14m; de Mers el Kébir. Cette variété a été figurée par Lister (Hist. conchyl., 1760, pl. 673, fig. 19). Var. ex-col. : 1. efasciata Pallary. — Sans bande transversale. Mers el Kébir. CYPRAEA (ZONARIA) PIRUM, Gmelin (emend.) Assez commune par les fonds de 8 à 12 mètres, en compagnie de C. lurida et C. spurca. Type. — Gmelin, Syst. Nat., éd. XIII, p. 3411, cite comme références Gualtieri, pl. 14, fig. E, et Martini, Conch., I, pl. 26, fig. 267-268. . La figure de Gualtieri montre une coquille vue de profil et mesurant : long., 42m: haut., 149"m 4/2, Une bonne diagnose complète cette figuration, mais ni Gmelin ni Gualtieri n’indiquent d'habitat. TS = Variétés ex-forma : la forme est assez constante. Cependant, outre la var. minor, qui mesure 26" de long, 16 de large et 13 de hauteur (qui rappelle singu- lièrement le C. Petitiana, Crosse et Fisch. du Sénégal), il existe une var. globosa mesurant 35" de long, 23 1/2 de. large et 18 1/2 de hauteur. Variétés ex-colore. — Les côtés sont ordinairement rouges comme le ventre; maïs, dans quelques exem- plaires, le rouge tend au brun brülé sur les côtés. Le dos est généralement jaunâtre, à taches brun verdâtre, avec trois fascies claires. Des exemplaires, appartenant à la var. globosa, n’ont que deux fascies blanches très nettes qui se détachent sur un fond violet légèrement zébré de brun; les côtés sont rouges, ainsi que le ventre, et la teinte rouge, envahissant le dos de manière à ne laisser qu’une zone relativement étroite, prend une teinte brune en se superposant au fond violacé du dos. Il existe aussi une variété pallida, dont les couleurs sont très atténuées. : Dans les exemplaires vivants, les plis du labre ont une teinte violette. CYPRAEA (ZONARIA) ACHATIDEA, Gray. (= C. Grayi, Kiener.— C. physis auct. (non Brocchi), espèce fossile). Cette espèce n’a pas le même habitat que les deux pré- cédentes; on la trouve entre les fonds de 20 à 60 mètres, c’est-à-dire entre la zone littorale et la zone coralligène. On la rencontre souvent fixée sur les troncs d’arbres que les filets des pareilles draguent dans la zone des Laminaires. Mostaganem, Arzew, Mers el Kébir, Honaï. Type. — La plupart des auteurs ont identifié la pré- sente espèce au C. physis de Brocchi. Il suffit de comparer : la figure que donne cet auteur avec des exemplaires de l'achatidea pour être fixé sur le peu d’exactitude de ce rap- — 304 — prochement. Cependant il est incontestable que le C. acha- tidea se trouve aussi dans la faune subapennine de l'Italie, car nous avons vu dans la Galerie de Paléontologie du Muséum de Paris et à l'École des Mines des échantillons (classés comme C. physis!) qui sont absolument identiques à l’espèce de Gray. Le type a été figuré par Sowerby : Conch. illustr. 1837, pl. 7, fig. 479. A l'Index, on ne trouve d’autre indication que : Cypraea achatidea Gray, not. in Catal., ce qui veut dire que Gray possédait cette espèce dans sa collection, mais qu’il ne l’avait pas fait connaître. La figure de Sowerby représente un exemplaire de forme globuleuse de 34wm 1/2 de long, de 22 1/2 de largeur et de 18"" 1/2 de hauteur. | Kiener a, de son côté, reproduit les figures de Sowerby;, mais en donnant une longueur plus grande : 38mm. Enfin, M. Crosse a publié dans le Journal de Conchyl. (1896, p. 218-221, pl. 7, fig. 6-8) une étude sur le C. acha- tidea. Il décrit comme type une forme de grande taille, proportionnellement moins globuleuse que le type de Gray et énumère les variétés oranica, minor et auricoma. Les variétés ex-forma sont : 4. globosa, Pallary (fig. 8). Plus glo- buleuse que le type et les autres variétés, presque en forme de poire. Elle possède Fig.8. — Cypraea une forme minor (d'Arzew), qui est plus At! “petite et plus globuleuse encore. 2. elon- gata, Pallary. Plus allongée que le type. 3. oranica, O. Debeaux. Ne diffère du type que par sa taille plus petite et par sa coloration plus accentuée. 4, minor, Crosse. 5. major, Pallary. C’est le type de Crosse. Variétés ex-colore : = 3052— 1. pallida. Couleurs plus effacées, comme si elles étaient recouvertes d’un émail blanchâtre un peu opaque. 2. punc- tata. Test pointillé de taches blanches et brunes. 3. lineata. Une bande claire unicolore le long du dos, comme chez le C. spurca. 4. efasciata. Sans trace de bandes transver- sales. Monstruosité. — Un de nos exemplaires présente une sorte de constriction très marquée du côté de la spire, qui devient légèrement saillante et aussi baute que la nais- sance du labre. Celui-ci reste mince et sans dents jusqu’au dessous de cette constriction. De plus, toute la surface dorsale et surtout la région de la constriction sont ridées longitudinalement. La coloration est très pâle, presque blanche. (CYPRAEA PICTA, Gray). Weinkauff, dans son Catalogue des Coquilles Marines d'Algérie (Journ. Conchyl., 1862, p. 368-369), signale le C. picta, Gray, qui, écrit-il, se trouve communément sur le littoral des environs d'Oran. C’est probablement le Cypraea achatidea qui a été indiqué sous ce nom. Le C. picta est une espèce du Cap- Vert: CYPRAEA (EROSARIA) sPURCA, Linné, C’est l’espèce la plus abondante, par les fonds de 8 à 10 mètres; elle descend jusque dans les fonds coralli- gènes. Très commune à Mers el Kébir, Honaï, etc. Elle se distingue facilement des autres espèces par un sillon dorsal très marqué, plus rapproché du labre que de la columelle. Type. — Linné (Syst. nat., XIIe éd. 1767, p. 1179) ne fixe aucune dimension pour le type. Il se contente d’en donner la diagnose et d'indiquer l’habitat méditerranéen, — 306 — Gmelin (éd. XIII, p. 3416) ne donne pas davantage de dimensions et ne cite non plus aucune référence. Hanley ne donne aucune dimension, mais renvoie à Reeve (Conch. Icon., 1845, pl. 14, fig. 68). Cette figure mesure : long., 30mm; Jarg., 18mm, C’est là la forme la plus commune, que nous adoptons comme type. La synonymie de C. flaveola Lamk. (non L.), donnée par plusieurs auteurs, tels que Reeve, Hanley, est très discu- table. Lamarck (Hist. nat., 1827, t. VII, p. 394) cite deux figures pour son C. flaveola; l’une (Martini, Concb. I, pl. 31, fig. 335), représente assez bien le C. spurca; mais l’autre, celle de l'Encyclopédie, pl. 356, fig. 14, se rapporte bien plus au C. cernica Sow. de l’océan Indien. D'autant plus que Lamarck dit que son espèce est bombée, large et ventrue, ce qui ne peut convenir au C. spurca. Variétés ex-forma : 1. major, Pallary. Des fonds coralligènes; coloration très foncée, presque noire. Long., 32-36mm; larg., 20-22mm, La bande dorsale s’atténue et disparaît même dans cette variété. 2. minor. Long., 18-19mm; long., 14-12mm, TA ex-colore : 4. luridoidea, Pallary. Sa coloration est celle du C. PU Fonds Dress de Mers el Kébir. La bande n’est pas visible non plus. 2. inversa, Pallary. Un exemplaire d’Arzew, présentant une coloration inverse, c’est-à-dire à fond sombre parsemé de points clairs. CYPRAEA (TRIVIA) EUROPAEA, Montagu. Très commun dans les sables coquilliers d'Oran (Rose- ville) et dans les fonds coralligènes de Mers el Kébir. Le type, c’est-à-dire la coquille sans taches, est rare. Variétés ex-forma : 1. minor-tripunctata, Monterosato. 2. globosa, Wood — Mollerati, Locard, des fonds coralligènes. — 307 — Var. ex-colore : tripunctata, Réquien = Trivia Jous- seaumei, Locard. Très abondante, caractérisée par ses cor- dons discontinus, laissant une ligne plane sur le dos, et par trois taches brunes. CyPRAEA (TRiviA) PuLEx (Solander), Gray. Très commun dans les sables coquilliers de Krichtel, Oran (quai du Sénégal et Roseville), Beni Saf. Variétés ex-forma : !. major; 2. minor. Variétés ex-colore : 1. rosea, Réquien; 2. quadripunc- tata. CYPRAEA (TRIVIA) CANDIDULA, Gaskoïin. Fonds coralligènes de Mers el Kébir. « Espèce des Canaries et de Madère, qui s'étend jusque sur les côtes d’Algérie. » (Monterosato.) Adanson (p. 73-75 et pl. 5, fig. 3) décrit et représente sous le nom de Cypraea bitou une espèce qui ne nous paraît pas difiérer du C. candidula de nos côtes, « La coquille du Bitou n’a guère plus de quatre lignes de longueur (9"") sur trois de largeur (6, 7"") et à peu près autant, de profondeur ; elle est arrondie comme un petit œuf. Ile Gorée, cap Manuel. » (Adanson.) ErATO LAEvISs, Donovan sp. (Voluta). Fonds coralligènes de Mers el Kébir et d’Aïn el Turk; rare. Un exemplaire mort dans le port d'Oran (Tournier).. Var. minor, Pallary. Plus petite que la forme britan- nique. Long., 6mm 4/4; larg., 4mm CHENOPUS PESPELECANI, Linné sp. (Strombus). Mostaganem, Mers el Kébir, Beni Saf. Pas très fréquent. L’exemplaire de Beni Saf est remarquable par ses digi- — 308 — tations dédoublées de façon à représenter trois individus emboîtés l’un dans l’autre. Des exemplaires d’Arzew offrent aussi ce dédoublement, mais à un degré moins accusé. Le type a été figuré par Lister, pl. 865, fig. 20 ; il mesure : haut., 36m; larg., 23mm 47/2. Rondelet a également représenté cette espèce (p. 60), qu’il appelle « coquille à cinq et à quatre points. » TRIFORIS (BIFORINA) PERVERSUS, Linné. Port-aux-Poules, Arzew. Krichtel, Oran (port, quai du Sénégal, et Roseville), Mers el Kébir (par 14 mètres), Beni Saï, etc. Depuis la zone littorale jusqu’à la zone coralligène. Le type (Moll. Rouss., pl. 26, fig. 13), a été dragué par 30 mètres dans le port de Mers el Kébir. Variétés ex-forma : 1. minor, Monterosato, très fré- quent ; 2. cylindrata, Monterosato; 3. obesula, Monterosato ; 4, adversa, Montagu = minor, B. D. D. Var. ex-colore : 1. bicolor, Monterosato. CERITHIUM (THERICIUM) (1) VULGATUM, Bruguière. Mostaganem, la Macta, Arzew, Krichtel, Oran (rare); Mers el Kébir,6 mètres, fonds de zostères, 14 mètres fonds de sable ; Beni Saf et Rachsgoun (commun). Aime les fonds de sable. A Beni Saf, on en trouvait avec Murezx trunculus dans les algues par 0"60 et 0"80 de fond. Variétés ex-forma : : 1. spinosa, Blainville. Oran (port, par des fondssableux, 8 m.), Beni Saf. 2. incrussutu, Koch et Pallary. Beni Sa, ‘(1) Rochebrune mss. in Monterosato, 1890 — Vulgocerithium Cossm, in Sacco. 1895. — 309 — Rachsgoun. A labre épaissi. 3. intermedia, Réquien, Oran. 4. nodulosa, Philippi. Arzew, Oran. Var. grandis, Pallary. — Dans les Mollusques du Rous- sillon, la hauteur du type estfixée à50 millim.;or, nous avons des exemplaires qui ont 55 et même 62 millim., et il en existe qui atteignent 80 millim. (collect. Recluz). Var. punica ou sp.*? Pallary. — Il faut modifier le nom de major donné par M. Dautzenberg (Moll. rec. sur les côtes de Tunisie et d'Algérie, p. 6) à une forme tunisienne bien différente de la forme courante du vulgatum. Dans la v. punica (ou plutôt dans l’espèce), les tubercules sont mutiques; ils sont remplacés par une série de côtes longitudinales qui se correspon- dent. C’est aussi une forme de grande taille (80mn) qui doit être rapprochée de certains fossiles du subapennin. CERITHIUM (THERICIUM) ALUCASTRUM, Brocchi sp. (Murex). Depuis La Macta jusqu’à Arzew. — Cap Falcon. , Var. ex-forma : ceratina, Monterosato Fig. 9.— Ceri- (sp.) mss. (fig. 9) thium alu- Pi PA ee à ; casirum, var. Fonds coralligènes de Mers el Kébir. ceralina. Rare. Le type Murex alucaster est figuré par Brocchi pl. 10, fig. 4; il mesure : haut., 45"; larg., 14mm, CERITHIUM (THERICIUM) RENOVATUM, Monterosato. (= C. vulgatum var. pulchella, Philippi). Oran (Cueva del Agua et port, quai du Sénégal), Mers el Kébir. C’est le plus rare des Cerithium de nos côtes. — 310 — . La figuration de Philippi mesure : haut., 18m"; larg., Juny2; Après une étude approfondie des divers Cerithium de nos côtes, nous sommes arrivés à être entièrement de l’avis de M: de Monterosato au sujet du classement. des formes rupestre et lividulum. Les auteurs des Mollusques du Roussillon n’admettent que le C. rupestre avec les variétés attenuata, plicata et minor. D'accord avec M. de Monte- rosato, nous admettons les espèces : C. rupestre et lividulum ainsi qu’il suit, tout en faisant remarquer que ces espèces et variétés sont reliées par de nombreux intermédiaires. CERITHIUM (THERICIUM) RUPESTRE, Risso. Dont le type est représenté Moll. du Rouss., pl. 23, fig. 12. Variétés ex-forma : 4. attenuata, ibid., pl. 23, fig. 3-4; 2. microtuberculata, Monterosato. CERITHIUM (THERICIUM) LIVIDULUM, Risso. Dont le type est figuré Moll. du Rouss., pl. 23, fig. 5, 6. (C. rupestre var. plicata B. D. D.) ” Variétés ex-forma : 4. minor, B. D. D., pl. 23, f. 7-8; 2. nodulosa, Pallary. (pl. VIL, fig. 3), Ornée de nodosités très fortes. Arzew; 5. ornata, Monterosato. On trouve parfois des individus déformés dont le bord columellaire est nettement détaché de la columelle et forme un faux ombilic; en même temps, le labre est plus arqué, plus ventru, ce qui donne à l’ouverture un aspect tout particulier, rappelant, forme à part, l’ouverture d’un. Cyclostome. Nous avons également trouvé cette déforma- tion à Tanger. — 311 — BirniuM LATREILLEI, Brusina sp. (Cerithium). Arzew, Oran (port, par 8 mètres, et Roseville). Commun à Mers el Kébir, par 10-14 mètres. BITTIUM JADERTINUM, Brusina sp. (Cerithium). Très commun sur tout le littoral et également dans les sables coralligènes. BITTIUM LACTEUM, Philippi sp. (Cerithium.). (= B. niveum, Bivona. — B. algerianum, Sow.). La Macta, Arzew (très commun dans le sable coquil- lier, par-3 à 4 mètres de fond), Oran (Roseville, quai du Sénégal), Mers el Kébir. Le type mesure : hauteur, 10"; largeur, 2" 1/4. (Voy. Philippi, t.I1, p. 162, pl. 7, fig. 3). Var. ex-col. : lactea B. D. D., de Mers el Kébir. BrTriuM RUDE, Brugnone. (= Cerithium reticulatum, var. rudis Brug.). Dans les sables coralligènes du golfe d'Oran. Le type est fossile du Monte Pellegrino. CERITHIOPSIS TUBERCULARIS, Montagu sp. (Murex). Arzew (par fonds de 4 mètres), Mers el Kébir; rare sur % | le littoral; fonds coralligènes, plus commun. Var. acicula, Brusina. Sable d’Arzew, par 4 mètres. CERITHIOPSIS MINIMA, Brusina. Sables d’Arzew, par 4 mètres. CERITHIOPSIS SCALARIS, Monterosato. Mers el Kébir. Très rare. Be — CERITHIOPSIS METAXAE, delle Chiaje sp. (Murex). (= C. rugulosa, Sowerby sp. (Cerithium). Port-aux-Poules (La Macta), Oran (Roseville et port [M. Tournier]), Mers el Kébir, dans les sables coquilliers. Rare. VERMETUS SUBCANCELLATUS, Bivona. Très commun sur tous les rochers de la côte et sous toutes ses formes. Une valve droite de Spondylus gaederopus, recueillie sur une roche à la Cueva del Agua, portait un groupe de V. subcancellatus var. intortiformis, Monterosato, fixé entre les épines de la valve et, par conséquent, entre le Spondyle et la roche. (Coll. Koch.) VERMETUS GRANULATUS, Gravenhorst. Forma excurrens Monterosato. Oran, quai du Sénégal (port), et Mers el Kébir. VERMETUS TRIQUETER, Bivona. Oran (port), Beni Saf. Rare sur notre littoral; plus commun sur la côte occidentale. VERMETUS GREGARIUS, Monterosato. Oran, Mers el Kébir. VERMETUS GIGAS, Bivona. Oran (sur les blocs immergés, Roseville); Mers el Kébir, par 8 mètres de fond, en rade. C’est le Masier d’Adanson (p. 165-166, pl. 11, fig. 5). Forma conglobata. Forma destituta, des fonds coralligènes. — 313 — VERMETUS VERRUCOSUS, Monterosato. Mers el Kebir. VERMETUS HORRIDUS, Monterosato. Oran (Roseville). Rare. VERMETUS POLYPHRAGMA, Sasso. Oran (Roseville). Nous serions assez disposé à considérer ces trois der- nières espèces comine des variélés du V. gigas. VERMETUS SELECTUS, Monterosato. Mers el Kébir. Fonds coralligènes. VERMETUS INTESTINUM, Lamarck sp. (Serpula). (— Vermetus semisurrectus, Bivona). Mers el Kébir. Fonds coralligènes. L'identification de cette espèce avec le V. semisurrectus de Bivona ne nous semble pas douteuse. La figure donnée par Delessert (Coq. Lmk, pl. 1, fig. 7) est bien caracté- ristique. VERMETUS CRISTATUS. Biondi. Voyez Journ. Conchyl., 1877, p.38, et pl. 5, fig. 10. Oran (plage de Sainte-Thérèse), etc. Formant des amas de près d’un demi-mètre carré et d’une épaisseur de 4 à 5 centimètres sur des rochers à fleur d’eau. Ces amas sont souvent troués par des Litho- domus, Petricola, ou abritent des Venerupis. On trouve aussi parfois le V. cristatus fixé à des Pur- pura, Patella, ete. — 314 — VERMETUS LUMBRICALIS, Gmelin. Un exemplaire isolé et libre, trouvé par M. Koch sur la plage intérieure du port de Beni Saf. C’est peut-être le Vermetus vermet d'Adanson ? Voici ce que M. de Monterosato écrivait en 1877 dans le Journal de Conchyliologie : « La patrie de cette coquille est assurément la côte occidentale d'Afrique, où elle est abondamment répandue. C'est pourquoi je n’entends pas affirmer d’une manière absolue qu’elle vive dans la Méditerranée. Pourtant, je l'ai trouvée dans l'envoi de M. Joly (d’Alger) et je l'ai revue depuis longtemps avec d’autres coquilles provenant des côtes méditerranéennes de l’Afrique. Il peut très bien se faire que cette espèce du Sénégal remonte, comme tant d’autres, le long des côtes du Maroc et qu'elle arrive ainsi jusqu’à celles de l'Algérie. » TENAGODES OBTUSA, Schumacher sp. (Anguinaria). (= Siliquaria anguina auct. (non Linné). Fonds coralligènes de Mers el Kébir. Type. — Linné, dans l’édition XII du Syst. Nat., dit que le S. anguina a une fissure longitudinale subarticulée et il indique comme références : 1° pour le type : Rumphius, Mus., pl. 41, fig. H (Solen anguinus), qui représente une coquille des Indes orientales, à carènes saillantes et fissure articulée; Z pour sa variété 8 : Lister, Conchyl., 4, fig. 3, f. 2. Ce dessin est si mauvais que l’on ne peut reconnaître l'espèce. Puis Gualtieri, pl. 10, fig. Z, figure également mauvaise, et qui ne représente certainement pas l'espèce méditerranéenne. L’habitat indiqué est l’Inde. Born, Test. Mus. Caesar Vind., pl. 18, fig. 15, a figuré le Siliquaria anguina de Linné d’une façon irréprochable ; mais, dans le texte, il a mal interprété la diagnose de cet — 1315 — auteur. Des deux formes, celle que Linné décrit comine le type, est nommée pär Born : muricata, tandis que la variété $ est considérée comme étant le type. Cette fausse interprétation n’a pas échappé à Schumacher (Essai d’un nouv. syst.; 1817, p. 262), qui a rectifié le texte de Born en attribuant lenom d’Anguinariaobtusa à l'espèce de nos côtes. Presque tous les auteurs ont ignoré cette rectification. Hanley, cependant, s’est aperçu de la fausse intérpré- tation de Born, mais il ne l’a pas corrigée. Il dit seulement que trois espèces : muricata Born, anguina L. et australis Quoy, existent dans la collection de Linné. Tryon (Manual. of Conchology, t. VIN, p. 189, pl: 57, fig. 15-16\ est le premier, croyons-nous, qui ait tenu compte de la correction de Schumacher en donnant à l’es- pèce méditérranéenne le nom de Siliquaria obtusu et en restituant celui d’anguina au muricata de Born. Var. ex-forma : minor, Pallary. Var. ex-colore : rosea, Monterosato. TURITELLA COMMUNIS, :Risso. Nous avons cru pendant longtemps que le T. communis ne vivait pas dans nos eaux, parce que-nous ne l’avions jamais trouvé dans aucune station du littoral ni des zones des Laminaires et coralligène. Mais M. Mariani, architecte à Oran, ayant obtenu dernièrement de nombreux exem- plaires de cette espèce, recueillis vivants par les pareilles à des profondeurs dépassant cent brasses, nous pouvons l'inscrire aujourd’hui comme habitant sur notre littoral, à une profondeur considérable. TURRITELLA (HAUSTATOR) TRIPLICATA, Brocchi sp. (Turbo). (= Turbo vermicularis Brocchi. = T. mediterranea, Monterosato [mutat. |) Arzew, Mers el Kébir, Beni Saf. — 9316 — Type. — La figure donnée par Brocchi, pl. 6, fig. 14, paraît bien représenter l’espèce actuellement vivante. Brocchi indique comme dimensions : haut., 61m"; larg., 44nn, Var. duplicata, Philippi. Mers el Kébir, à partir de 7 mètres, jusque dans la zone coralligène. Cette variété est caractérisée par la présence de deux cordons seulement, au lieu de trois. Sur un grand nombre d’exemplaires, on observe au- dessus des deux cordons principaux deux autres plus faibles. Sur quelques échantillons, quatre cordons sont noyés dans une série de stries qui masquent en partie les deux cordons supérieurs, tandis que, sur d’autres, les intervalles compris entre les quatre cordons sont lisses. La variété duplicata est plus commune que le type. On la trouve dans le port d'Oran (fonds sableux de 8 mètres, avant le quai du Sénégal) et quelquefois dans l’estomac des poissons. MEsaLiA variA, Kiener sp. (Turritella). Port d'Oran et plage des Andalouses. Il est curieux de retrouver sur ces deux points de la côte algérienne cette espèce, très commune à Gibraltar, Algé- siras et Tanger, où elle a été indiquée comme M. brevialis. À Oran, on la trouve abondamment à 8 mètres de pro- fondeur dans le banc de sable, qui s’étend jusqu’à 80 mètres devant le quai du Sénégal. Type. — Le type a été décrit par Kiener, Zconogr., p. 42, et figuré pl. 2, figures 3, 8a, 3b.. Il nous semble que le Turbo cochleatus Brocchi, pl. 6, fig. 17, est la même espèce. On s’est souvent mépris sur cette espèce, que nous avons vue dans les collections, soit sous le nom de Turri- tella communis, soit sous celui de Mesalia brevialis. — 917 — Le Turritella communis ne vit pas dans la même zone que le Mesalia varia; c'est une espèce des profondeurs (sur notre littoral). Quant au Mesalia brevialis, c'est une coquille toute différente, ainsi qu'on peut le constater par l'examen des figures d’Adanson (pl. 10, fig. 7) et de la courte diagnose de Lamarck; «elle est fort raccourcie, relativement à sa grosseur. » Long., 54m, Variétés ex-forma : 4. imbricata, Pallary (pl. VIL fig. 5). Forme plus petite et plus élancée que le type, à tours presque disjoints, im- briqués, donnant à la coquille une apparence scalariforme. Port d'Oran. 2. plicata, Pallary. De grande taille, 30m; à cordons décurrents forts, formant un relief plus accusé que dans le type. CAECUM TRACHEA, Montagu. Dans les sables coquilliers de La Macta; Arzew, Oran, Mers el Kébir, 30 mètres, etc. Var. sublaevis. La Macta. CAECUM LAEVISSIMUM, Cantraine. (= C. auriculatum, de Folin). La Macta, Arzew, Oran (Roseville). CAECUM SUBANNULATUM, de Folin. Sables de La Macta. CAECUM OBSOLETUM, Carpenter. La Macta, Arzew, Oran. LiTTORINA NERITOIDES, Linné sp. (Turbo). Sur tous les rochers du littoral; c’est peut-être l’espèce littorale qui monte le plus haut au-dessus du niveau de la — 318 — mer; à Beni Saf, on la trouve à 5 mètres au-dessus du niveau moyen des eaux, en compagnie du Patella lusi- lanica. Variétés ex-forma : 4. major, Koch; haut., 11"; largeur, :6""; à spire très aiguë. Oran (plage Sainte-Thérèse). 2. minor, Pallary. LITTORINA PUNCTATA, Gmelin sp. (Turbo). Sur les rochers de la côte, avec la précédente. Var. ex-forma : 1. major Pallary (pl. VIL fig. 2); haut., 45-18mn; larg., 10-12mn, HERSILIA :MEDITERRANEA, Monterosato sp. (Lacuna). Arzew, Krichtel. Très rare. FossaRus FossAR, Adanson sp. (Natica). (= F, ambiquus, Linné sp. [Helix}). La Macta, Krichtel, Oran (port et Roseville), Beni Saf. Littorale; nous en avons trouvé en compagnie de Gadinia Garnoti dans les trous d’une roche à fleur d’eau. Type. —- Adanson a figuré l’espèce pl. 13, fig. 1. A la page 173, il écrit que la coquille du Fossar n’a guère plus de 2? lignes ou de 2 lignes 1/2 (4mm,5 à 5mm 3), Les jeunes ont souvent un aspect réticulé, dû aux stries d’accroissement, qui sont très apparentes sur le test trans- lucide. | M. de Monterosato (Journ. Conchyl., 1877, p. 31-32), a donné d’intéressants détails sur l'opercule des Fossarus. Nous sommes de l'avis de M. de Gregorio (Examen de quelques mollusques vivants et tertiaires du bassin méditer- ranéen, 1889) lorsqu'il écrit : « Bien qu’il ne soit pas d'usage de remonter au delà des noms linnéens, l’espèce — 919 — en question ayant été nommée et figurée, par Adanson sous un nom particulier, et tous les auteurs étant d'accord sur l'identité de cette espèce, je propose de substituer au nom généralement admis de Fossarus ambiquus celui de Fossarus fossar. » Beaucoup d’autres espèces d’Adanson sont également bien décrites et correctement dessinées, et il est fâcheux que les auteurs qui sont venus après lui n’aient pas utilisé davantage les noms donnés par ce consciencieux natura- liste. Remarquons cependant que M. Dautzenberg, dans le Voyage de la goëlette Melita aux Canaries et au Sénégal, a conservé plusieurs noms spécifiques d’Adanson, tels que Nassa miga, Dorsanum müiran, Columbellu rae, Purpura gilon, Natica fanel, Gibbula dalat, etc. Fossarus cosTaTus, Brocchi sp. (Nerita). La Macta, Krichtel. Oran (Roseville), Mers el Kébir. Rare sur le littoral, plus commun dans les fonds coral- ligènes. Plus rare que le précédent, dont il ne difière que par sa forme plus allongée; on trouve d’ailleurs de nom- breuses formes de passage entre les deux espèces. Var. minor : La Macta. On peut considérer comme appartenant à cette variété tous les exemplaires de nos côtes, car le type figuré par Brocchi est de très grande taille. Haut., 16"; larg., 15m, SOLARIUM (PHILIPPIA) MEDITERRANEUM, Monterosato. Fonds coralligènes du golfe d'Oran. Rare. Ce Solarium vit en compagnie des suivants dans les fonds argilo-sableux. L’opercule des Solarium se modifie beaucoup suivant l’âge; d’abord très conique, il se déprime à mesure que la coquille s'accroît et il finit par devenir lenticulaire à l’état adulte. — 320 — SOLARIUM CONULUS, Weinkauff, Mers el Kébir, par 1 mètre de profondeur; un seul exemplaire recueilli vide, ce qui rend cet habitat douteux. Relativement commun dans les fonds boueux de la zone coralligène. M. de Monterosato (Bull. Soc. Mal. Ital., 1880, VI, p. 255) avait émis l’opinion qu’il conviendrait d'adopter le nom de S. luteum Lamark. Mais nous avons comparé à notre tour les deux espèces, et ilne nous paraît pas pos- sible de les confondre. SOLARIUM FALLACIOSUM, Tiberi. Port-aux-Poules. Un exemplaire vide dans le port d'Oran (Tournier). Golfe d'Oran, fonds coralligènes, où il est le plus commun de tous. SOLARIUM ARCHYTAE, O. G. Costa. Commun également dans les sables argileux de la zone coralligène du golfe d'Oran. SKENEIA PELLUCIDA, Monterosato. Krichtel, Oran (Roseville). SKENEIA PLANORBIS, Fabricius sp. (Helix). Sables littoraux de Roseville (Oran). Rissoa variaABiLis, von Mühlfeldt sp. (Turbo). Arzew, Oran (Roseville), Mers el Kébir (6 mètres fonds de zostères, 14 mètres autour du corps mort), Beni Saf. Variétés : brevis, Monterosato; elongata, Monterosato. Rissoa VENTRICOsA, Desmarest. Arzew, Oran (Roseville). —-321 — RissoA (APICULARIA) SIMILIS, Sacchi. Krichtel, Oran (Roseville et port); Mers el Kébir, 14 mètres; Beni Saî. Var. minor : commune partout. RissoA (APICULARIA) GUERINI, Recluz. Très commun, ainsi que la var. subcostulata Schwartz, à Krichtel et Roseville; Mers el Kébir, 14 mètres. Rissoa (APicULARIA) Lia (Benoit mss.), Monterosato. Le type et la variété flammulata B. D. D., dans les sables de Roseville. RissoA (PERSEPHONA) VIOLACEA, Desmarest. Le type et la var. minor. Oran (Roseville). Rissoa (RISSOSTOMIA) MEMBRANACEA, Adams. Oran (Roseville). D’après M. de Monterosato, cette espèce est océanique ; elle serait représentée dans la Méditerranée par R. elata Phil et R. fragilis, Mich. Rissoa (RISSOSTOMIA) OBLONGA, Desmarest,. Port-aux-Poules, Roseville. RissoA (SCHWARTZIA) MONODONTA, Bivona. Le type et la var. minor. Arzew, Oran (port, par 3 mètres) et Roseville. Rissoa (ZIPPORA) AURISCALPIUM, Linné sp. (Turbo). Le type est très commun sur les plages de La Macta, Arzew, Krichtel, Oran (port), Roseville, Beni Saf. Var. ex-forma : expansilabris, B. D. D.; commune à Arzew. M. de Monterosato en fait une espèce spéciale : R. paradoxa. Var. ex-colore : fusca B. D. D. Krichtel, Roseville; assez commune. Rissoa (PusiLLINA) PUSILLA, Philippi. Arzew, Roseville. Var. ex-colore : nigrescens, Pallary; Roseville. Rissoa (TURBELLA) RADIATA, Philippi. Arzew, Roseville. Rissoa (MANZONIA) COSTATA, Adams sp. (Turbo). Krichtel, Roseville, Beni Saf. Rissoa (ALVANIA) MoNTAGUI, Payraudeau. Le type et diverses variétés. ex-colore. Krichtel, Oran (port), Roseville, Mers el Kébir (30 m.), Beni Sai, etc. C'est, avec R. cimex et R. similis, un des Rissoa les plus communs de nos côtes. Rissoa (ALVANIA) LANCIAE, Calcara. (= R. Philippiana, Jefireys). Krichtel (M. Koch). Rissoa (ALVANIA) sCABRA, Philippi. (= R. mutabilis (Schwartz) Weinkaufi). Sables de La Macta, Arzew. Rissoa (ALVANIELLA) ORANICA, Pallary. (PI, VII, fig, 4) Sables d’Arzew, par 4 mètres. LR — Voisin du Rissoa scabra Philippi, dont il diffère par sa taille plus petite, sa forme.plus trapue, son dernier tour plus gros et par le mode d’ornementation des tours. Dimensions : hauteur 20, largeur 3/4mum, RiIssoA (ALVANIA) LINEATA, Risso. Roseville. RissoA (ALVANIA) ASPERRIMA, Monterosato. (= R. subareolata var. asperrima Monterosato). Fonds coralligènes d’Aïn el Turk. Rissoa (AcINus) ciMEx, Linné sp. (Turbo). Excessivement commun sur tout le littoral. Mers el Kébir, 30 mètres. Var. ex-forma : depauperata, Monterosato; variété de petite taille et fortement crispée. Var. ex-colore : lactea, fusca, fasciata, etc. Rissoa (AciNus) GERYONIA (Chiereghini), Brusina. Oran (port, M. Tournier), Roseville, Mers el Kébir (14 mètres). Signalé comme R. Mariae d’Orbigny, fossile éocène et miocène. (V. Moll. Roussillon, pl. 36, tig. 8-10, var. rustica, et t. Il, p. 772). Rissoa (ACINUS) CLATHRATA, Philippi. Fonds coralligènes d’Aïn el Turk. Rissoa (ACINUS) HisPIDULA, Monterosato. Sables d’Arzew. Rissoa (ACINUS) SUBCRENULATA, Schwartz. Sables d’Arzew (commun). Krichtel, Oran (Roseville). — 324 — Rissoa (ACINOPSIS) CANCELLATA, da Costa sp. (Turbo). Le type et la var. paupercula. Krichtel, Oran (port), Roseville, Mers el Kébir, 30 mètres. Rissoa (MassorTiA) LACTEA, Michaud. Oran (Roseville). RISsOA (PLAGIOSTYLA) ASTURIANA, Fischer. La Macta (Port-aux-Poules;, Roseville (coll. Tournier). Rissoa (ALVINIA) WEINKAUFFI, Schwartz. Monterosato (Journ. Conchyl., 1877, pl. 3, fig. 4). Krichtel. Espèce réunie précédemment par M. de Monterosato au R. dictyophora, Philippi. Rissoa (ALVINIA) coNspicua, Monterosato. La Macta, Arzew. Fonds coralligènes d’Aïn el Turk. Voisine de À. Fischeri Jeffreys, mais distincte. Rissoa (ALVINIA) PUNCTURA, Montagu. Mers el Kébir, 30 mètres et fonds coralligènes d’Aïn el Turk. Rissoa (ALVINIA) PAGODULA, B. D. D. (= R. Philippiana Jeffreys). Le type et la var. tessellata, Schwartz mss. Arzew, Oran (port), Roseville. Assez fréquente; 14 m. en rade de Mers el Kébir. Rissoa (GALEODINA) CARINATA, da Costa sp. (Turbo). (= Turbo striatulus Montagu). Le type et la var. ecarinata Monterosato. Oran (Roseville). — 325 — Rissoa (THAPSIELLA) WATsonI, Schwartz. Sable d’Arzew. Conforme aux spécimens de Madère. RissoA (THAPSIELLA) SIMULANS, Monterosato. Var. sublaevis Monterosato. Sable de Roseville. Rissoa (ACTONIA) TESTAE, Aradas. Fonds coralligènes d’Aïn el Turk. Rissoa (CINGULA) SEMISTRIATA, Montagu sp. (Turbo). La Macta, Krichtel, Oran (Roseville), Beni Saf. Rissoa (CINGULA) TENERA, Philippi. Sables de Roseville. Rissoa (CERATIA) PROXIMA, Alder. Fonds coralligènes d’Aïn el Turk. Rissoa (NoDuLus) coNTorTA, Jeffreys. Roseville (collection Tournier). Rissoa (PERINGIELLA) NiribaA, Brusina sp. (Cingula). Roseville (coll. Tournier,. Rissoa (PISINNA) PuNcTuLUM, Philippi. (= À. glabrata B. D. D.). Roseville (coll. Tournier). Rissoa (PiSINNA) SseMINuLUM, Monterosato. Krichtel, Roseville. « Cette espèce est plus large que le À. glabrata, Mühlf; elle a l'ouverture plus prolongée en avant et son péristome — 326 — bordé de carmin. » (Monterosato. Journ. Conchyl., 1877, P. 36 et pl. 3, fig. 8.) PeRINGIA Magizcer, Bourguignat. Port;aux-Poules, La Macta. PERINGIA PYRAMIDALIS, Bourguignat. Var. minor : Port-aux-Poules, La Macta. PERINGIA OBELISCUS, Paladilhe. Port-aux-Poules, La Macta. Ces trois dernières espèces, qui ont été confrontées par M. de Monterosato avec des types de Bourguignat, vivent dans l’estuaire de La Macta, dans des eaux fortement sau- mâtres par conséquent, plus saumâtres que celles où vit le Cardium edule, qui se tient plus en amont. SETIA SOLUTA, Philippi sp. (Rissoa). Sables de Roseville. SETIA LIMPIDA, Monterosato. Sables de Roseville. RissOINA BRUGUIEREI, Payraudeau sp. (Rissoa). Assez fréquent partout. La Macta, Arzew, Oran, Rose- ville, Beni Saf. D'après Payraudeau, le type mesure 9 millim. de long. BARLEEIA RUBRA, Montagu sp. (Turbo). Assez fréquent. Krichtel, Sainte-Thérèse, Oran (port), Roseville, Beni Saf. Var. ex-forma : elongata B. D. D. Var. ex-colore: pallida Monterosata, aurantiaca Brusina — 321 — ASSIMINEA SICANA, Brugnone. Arzew (Fort-du-Sud). Sables de Roseville. Assez rare. TRUNCATELLA TRUNCATULA, Draparnaud sp. (Cyclostoma). Le type (à test costulé) se trouve à Arzew et, plus rare- ment, dans le port, sur les plages de Sainte-Clotilde et de Roseville. Var. ex-forma : laevigata, Risso; tout à fait lisse; très commune à Roseville. Dans le port, quai du Sénégal, avec le type, près de la bouche du grand égout. Var. ex-colore : 1. opaca Monterosato; 2. lucida Monte- rosato. Le Truncatella truncatula se trouve en abondance dans les algues rejetées par la mer, à peu de distance de la limite du flot et à environ 0,30 au dessus du niveau de la mer, en compagnie d’Alexia (zone subterrestre). CaPuLus HUNGARICUS, Linné sp. (Patella). Mostaganem, Arzew (collection du Bureau des Mines), Krichtel; Oran, Beni Saf, La Tafna. Dans les fonds coralligènes de Krichtel et d’Aïn el Turk ; exemplaires jaunes. Rare partout. Var. ex-colore : rosea. Il n’est pas douteux que ce nom de hungaricus doive être conservé, bien que la référence de Lister (Conchyl., pl. 544, Î. 32) se rapporte à une espèce des Barbades. CREPIDULA (JANACGUS) CREPIDULA, Linné sp. (Patella). (= C. unguiformis, Lamarck.) Atteint de grandes dimensions; est essentiellement polymorphe; commun dans la zone des Laminaires (30 m. en rade de Mers el Kébir); très commun dans les coquilles mortes de Simpulum nodiferum, Murex trunculus, etc. Var. ex-colore : fusca, Mers el Kébir, par 16 mètres ; punctata, test orné de taches brunes. Mers el Kébir, par 30 mètres. CREPIDULA (JANACUS) Mouuinst, Michaud. (melius Desmouzinst Michaud, emend). Très rare sur nos côtes; 16 mètres en rade de Mers el Kébir. Dans l’intérieur d’un Mitra zonata, par 50 mètres. Type : Michaud (Bull. Soc. Lin. Bord.,t. IL, p. 265, fig. 9) donne comme dimensions : hauteur, 14mm,6—15mm,8; diamètre transversal, 12"",4. Jeffreys (Lightning and Por- cupine Exp. in Proc. Zool. Soc. of. London, 1882, p. 686) a émis l’opinion que les C. Moulinsi et unguiformis ne seraient que les deux états d’une même espèce, la forme Moulinsi étant celle qui s'attache au côté externe des coquilles vides, et la forme unguiformis celle qui se fixe aux parois internes de ces mêmes coquilles. Or, non seulement les deux C. Moulinsi que nous pos- sédons ont été trouvées dans l’intérieur de coquilles mortes, mais encore il ne nous a jamais été donné de trouver des Crepidula fixées à l’extérieur des coquilles, ce qui infirme l'opinion de Jeffreys. Il n’est pas rare de trouver des Crepidula vivant côte à côte avec des Pagures dans la même coquille. Nous n’avons jamais trouvé C. Moulinsi tel que le décrivent et figurent Michaud et B. D. D., mais nous pos- sédons de nombreux exemplaires d’un Crepidula de petite taille, régulier, ovoide, de teinte verdâtre, qui nous parait être une espèce distincte, à moins qu’il ne s’agisse du jeune àge du C. crepidula. — 329 — CALYPTRAEA SINENSIS, Linné sp. (Patella). Pas très commun; dans les sables coquilliers du lit- toral. Port d'Oran. Type : des références indiquées par Linné, celle de d’Argenville (Conchyl., pl. 2, fig. F) représente une coquille vue d’en haut, ayant 32m de diamètre; la description dit qu’elle a une lamelle interne. — Lister (Conchyl., pl. 546, fig. 39) figure aussi un sujet de 33"" de diamètre. La figure de Buonanni ne laisse aucun doute non plus, mais celle de Gualtieri (Test., pl. 9, fig. 10) se rapporte à une espèce exotique, Variétés ex-forma : 4. squamulata, Renier; 10-15 mètres en rade de Mers el Kébir; 2. coralligena, Pallary (pl. VII, fig. 10). Variété de petite taille (long., 7" 1/2); absolu- ment lisse, comme le type. Des fonds coralligènes du golfe d'Oran (sable grossier, légèrement argileux). C’est proba- blement cette variété qui a été draguée en 1881 par le Tra- vailleur par 900 mètres au nord d'Oran. (Locard, Drag. Talism. et Trav., t. II, p. 61.) Var.ex-forma et ex-col. : 1. Polii, Scacchi ; très commune à Mers el Kébir, par 14 mètres ; 2. elliptica, Pallary (pl. VIT, fig. 12-13). Très déprimée et de forme ovalaire, plus longue que large ; long., 19m; larg., 15 1/2; haut., 4 1/2; légè- rement rugueuse au-dessus et ornée de cinq rayons cour- bes d’un beau violet clair en dessous. Cette variété a été draguée par 10 mètres dans le port de Mers el Kébir. On la trouve aussi au cap Falcon. Var. ex-colore : fusca Issel. XENOPHORA MEDITERRANEA, Tiberi. Mers el Kébir (fonds coralligènes), Beni Saf (dans le port, dont un exemplaire vivant), Rachsgoun. Type : in Journal de Conchyl., vol. XI, 1863, p. 157, pl. 6, fig. 8. — 330 — D'après M. Pilsbry (Manuel de Tryon), cette espèce est identique au fossile Xenophora crispa, Künig (non Martens) (Brown. Italiens Tertiar., 1831, p. 62). Nous avons cru utile de relever une liste des coquilles qui se trouvent le plus fréquemment agglutinées sur les Xenophora de nos côtes, soit entières, soit en fragments. La voici d’après leur degré d’abondance : Arca dilurvii. Cardium oblongum ©. minor. Leda fragilis. Solarium fallaciosum. Venus multilamella. Cancellaria similis. Chlamys opercularis. Chlamys commutata. Nassa denticulata. Meretrix mediterranea. Venus casina. Pectuneulus bimaculatus. Astralium rugosum. Nucula nucleus. Venus ovata. Cardium echinatum. Calhiostoma zizyphinum. LAMELLARIA PERSPICUA Linné sp. (Helix). La Macta, Arzew, Oran (port, par 8 mètres), Roseville, Beni Safi. Pas très fréquent. NarTica DiLLWYNI, Payraudeau. Commun dans les sables coquilliers d'Oran et de Beni Saf; Mers el Kébir, 14 mètres. Vit à une faible profondeur en compagnie de Scalaria commutata, Cassis undulata ; il est souvent rejeté vivant sur la côte; ce Mollusque, très carnassier, s’introduit dans les nasses pour dévorer les appâts. Payraudeau (p. 120) donne à son espèce une longueur de 31mm,5 à 33,7, tandis que sa figuration ne mesure que : long., 26m 1/2. C’est donc une forme de grande taille qu'il faut adopter pour type. A — Var. ex-col. : efasciata, Monterosato; d’une teinte fauve uniforme. NarTicaA (NACCA) HEBRAEA, Martyn sp. (Nerita). Moins commun sur le littoral, sauf à Beni Saf, où on le trouvait facilement sur la plage intérieure du port avec Nassa reticula et N. mutabilis, quand la nourriture était abondante. Un exemplaire, mis dans un vase d’eau de mer, sortait très vite de l’eau et se mettait à glisser rapi- dement sur le bord du vase : le propodium formant disque céphalique, bien développé en avant de la coquille, qu’on ne distinguait qu'à sa forme, les téguments ayant la même coloration, fond jaunâtre avec taches brun rouge. (A. Koch.) Le type est de grande taille, avec une ponctuation très nette et deux fascies; mais la figure de Martyn est pré- sentée de telle façon qu’il est impossible d’en prendre les dimensions. Natica hebraea atteint de très fortes dimensions jusqu’à 48m de longueur. C’est, de beaucoup, le géant des Natica de nos côtes. Rondelet a figuré cette espèce dans son livre II des Poissons (p. 70). Ainsi que dans Purpura haemastoma, l'émail intérieur d’un tour n’adhère pas à l’épiderme du tour précédent, qui, lorsqu'on brise convenablement la coquille, apparaît avec sa coloration et ses taches caractéristiques (A. Koch). NarTica (NACCA) vaRIABILIS, Recluz. (= N. glaucina, Hanley = N. marmorata, H. Adams). Peu commun sur tout le littoral. Roseville. Dans les éponges (Tournier). Fonds coralligènes d’Aïn el Turk). — 332 — NarTica (NACGCA) FLAMMULATA, Requien. Krichtel, Oran (port), Roseville, Beni Saf. NarTica (Nacca) VITTATA, Gmelin. (= N. textilis, Reeve = N. carinifera, Koch). Très rare. Oran (Roseville). NATICA (PAYRAUDEAUTIA) INTRICATA, Donovan.” * Commun sur tout le littoral. Oran, dans le port; 6 m. en rade de Mers el Kébir, dans les zostères ; 14 m., fond de sable, autour du corps mort. Var. ex-colore : fusca, Monterosato. NarTicA (NATICGINA = LUNATIA) INTERMEDIA, Philippi sp. (Natica). (= N. Alderi, Forbes = N. Poliana, delle Chiaje). Peu fréquent. Mers el Kébir, port d'Oran. Type : Philippi (v. I, p. 163) donne au type : hauteur, 45mm 1/2; largeur, 13"" 1/2. M. de Monterosato donne la priorité au nom de N. Poliana, delle Chiaje. NaTICA (NATICINA = LUNATIA) MACILENTA, Philippi sp. Peu fréquent sur les plages. Commun dans le banc de sable du quai du Sénégal, dans le port d'Oran, par 8 m. de fond. Type : Philippi donne pour dimensions de son espèce : hauteur, 13°" 3/4; largeur, 15""3/4; ouverture : largeur, 40m: hauteur, 12%" 1/4, dimensions qui ne concordent pas avec la fig. 14, pl. 24. NaATICA (NATICINA — LUNATIA) GUILLEMINI, Payraudeau. Assez rare dans la zone des Laminaires. — 333 — Payraudeau donne à son espèce 20,3 à 22,5 de lon- - gueur. Les auteurs la confondent souvent avec le Natica macilenta. Les auteurs des Mollusques du Roussillon disent que le N. Guillemini ne se distingue guère du N. Alderi (= intermedia) que par une échancrure plus prononcée vers le milieu de la columelle et par sa coloration. . Narica (NaTIGINA = LunaTIA) RizzaE, Philippi. Dans les sables coralligènes du golfe d'Oran. Le Natica Rizzae diffère du macilenta par sa taille plus petite, plus transverse proportionnellement, sa callosité plus étalée, en forme de bouton, et son système de colo- ration. SIGARETUS HALIOTIDEUS, Linné. Arzew, Mers el Kébir. Rare sur notre littoral. Bien que cette espèce, ainsi que le S. Delesserti, Chenu, ait été trouvé à Alger (Joly) et sur plusieurs points de la côte oranaise, M. de Monterosato n’admet pas le genre Sigaretus comme vivant dans la Méditerranée, sans doute parce qu’on ne l’a jamais trouvé avec l’animal. M. Dautzenberg possède en collection un exemplaire, reçu de la « Linnaea » comme provenant d'Algérie. Il n’y a cependant rien de surprenant à ce que cette espèce, originaire du Sénégal, où elle a été observée par Adanson (Le Sigaret) se trouve sur nos côtes, puisque nous connaissons déjà bien d’autres espèces de cette région qui remontent dans le bassin occidental de la Méditerranée. ADEORBIS SUBCARINATUS, Montagu sp. (Helix). Assez commun à La Macta, Arzew (par fonds de 5 m. et sables du fort du Sud). Moins fréquent dans les sables coquilliers de Krichtel et de Roseville. Les relations du genre Adeorbis viennent d’être définiti- — 3934 - vement fixées par les recherches anatomiques de M. M.-F. Woodward. (Proc. Malac. Soc. of London, décembre 1898, p. 140 et suiv.) Ses affinités sont surtout avec les Rissoidés. et les Naticidés, mais en se rapprochant davantage des Rissoidés. | JANTHINA NITENS (Menke), auct. Beni Saf. Le type figuré par Reeve, Conch. Icon., fig. 16, mesure : haut., 20mm 1/2: larg., 17%%, Tryon réunit cette espèce au J. globosa, Swainson. JANTHINA SPLENDENS, Monterosato. (= J. nitens, var. minor. Monts.). Roseville (collect. Tournier). JANTHINA (AMETHYSTINA) LAETA, Monterosato. (= J. pallida, Harvey, var. minor Monterosato). Roseville, Beni Säf. Le type a été décrit et figuré par M. Locard (Travailleur et Talisman, t. 1, di XX, fig. 31-34 ; 1. 2, p. 3). JANTHINA (ones) Bicocor (Menke, 1828), auct. Roseville, Beni Saf. C’est la plus commune des Jan- thines. | Tryon réunit cette espèce aux J. fragilis, Lmk et J. communis, Lmk. JANTHINA (IODINA) EXIGUA, Lamarck. Roseville (coll. Tournier), Beni Saf. Le type indiqué par Lamarck mesure 8" de diamètre transverse. HUE Les Janthina se rencontrent en été sur les plages, après, de grands coups de vent, tantôt vides, tantôt munis: de 5 — leur flotteur. A Beni Saf, on a pu lés recueillir parfois en grabd nombre. M. Koch a même eu l’occasion d’en trouver des exemplaires vivants, qui, maintenus pendant quelques instants à la surface de l’eau, se remettaient à flotter. SCALARIA (CLATHRUS) COMMUNIS, Lamarck. Dot -aux- -Poules. Roseville, Beni Saf. Cette espèce est moins fréquente à Oran que la suivante, Variétés ex-forma : 1. major; haut., 37m"; larg, 15mm, 2. minor. Var. ex-forma et colore : minor alba. Rondelet a représenté cette espèce d’une manière bien reconnaissable dans son Traité des Poissons, p. 57. SCALARIA CANTRAINEI, Weinkauff. Mers el Kébir, 50 mètres. SCALARIA (OPALIA) COMMUTATA, Monterosato. Oran (dans le port), par 8 mètres. A Roseville, très commune en mai-juin. Beni-Saf.: Var. ex-forma : major, de 38 à 40m" de long. Var. ex-forma et ex-colore : minor-candida, Monterosato. SCALARIA (PARVISCALA) ALGERIANA, Weinkauff. Sables de La Macta. Port d'Oran (Tournier). Sables des fonds coralligènes d’Aïn el-Turk. SCALARIA (FUSCOSCALA) TÉNUICOSTA Michaud. Oran (port), Roseville, Beni Saf. R à On le trouve dans le port par un fond de sable Là à 8 mètres, devant Je quai dû Sénégal. En dehors de ce point, on ne le rencontre qu’exception- pellement sur nos côtes. C'est le plus rare de nos Scalaria. — 336 — Un exemplaire recueilli à Beni Saf est remarquable par sa coloration brun foncé, sur laquelle les côtes se détachent en blanc et sont entrecoupées d’une légère teinte gris jau- nâtre, correspondant aux zones plus foncées du test. Var. minor : Oran. SCALARIA (DENTISCALA) CRENATA, Linné sp. (Turbo). Roseville. Toujours un peu roulé. Cette espèce sécrète une pourpre d’un beau violet, Variétés ex-forma : 1. minor; 2. elongata, plus allongée que le type; 3. soluta. Nous signalerons une monstruosité très curieuse. Ses six premiers tours sont munis de côtes; le septième est complètement lisse, plus petit que le sixième et le hui- tième; enfin, lesdeux derniers sont normaux. Ce tour, lisse et en retrait, donne à la coquille un aspect très par- ticulier. (Collection Darbois.) SCALARIA PULCHELLA, Bivona père. La Macta, Oran (port), Roseville, Mers el Kébir (14 m.). Rare. SCALARIA HISPIDULA, Monterosato. Sables coralligènes d’Aîn el Turk. SCALARIA (PARVISCALA) TIBERIT, de Boury. (= Scalaria soluta, Tiberi (non Adams). Roseville. Fonds coralligènes d’Ain el Turk. Pour M. de Monterosato, ce n’est qu’une variété du S. Celesti Aradas. SCALARIA VITTATA, Jefireys. Sables coralligènes du golfe d'Oran. Le type est décrit p. 133 et figuré pl. 10, fig. 4et 4a, in — 9337 — P. Z. S., 1884, d’après un exemplaire dragué au large de la côte occidentale d'Afrique par 1.254 brasses. CIRSOTREMA PUMICEA, Brocchi sp. (Turbo). = Scalaria serrata, Calcara). Par 14 mètres autour du corps mort, à Mers el Kébir, par fond de sable. Le type est fossile du Plaisancien. Weinkauff a signalé cette espèce comme vivant au Sud de la Sicile, à Girgenti, et l’a trouvée au cap Rosa, près de Bône. M. de Monterosato l’a trouvée d’autre part à Malte, également à l’état vivant. CIRSOTREMA HELLENICA, Forbes sp. (Scalaria). Un exemplaire roulé provient du port d'Oran (Tour- nier). Fonds coralligènes et sable argileux d’Aïn el Turk. EGzisiA DECUSSATA, Cantraine sp. (Scalaria). Sables coralligènes du golfe d'Oran. AcLis (Cioniscus) unica, Montagu sp. (Turbo). Sables de La Macta, Roseville. EuzimMA pouiTA, Linné sp. (Turbo). Sables coquilliers de Roseville. Variétés ex-forma : 1. minor, Monterosato; 2. brevis, Réquien. D’après MM. B. D. D., la var. brevis Réquien = minor, Monterosato = E. Petitiuna, Brusina. C'était aussi l'opinion de M. de Monterosato dans son Enum. e Sinon., 1878; mais, dans «Nomencl. gen. e specif., 1884 », il attribue cette petite forme à E. microstoma. 3. inflexa, Monterosato. — 338 — EULIMA MICROSTOMA, Brusina. La Macta. Sables de Roseville. EuLiMA CROSSEANA, Brusina. (= E. Stalioi Crosse [non Brusina|). Journ. Conchyl., 1877, pl. 8, fig. 3. Sables de Roseville. EULIMA (VITREOLINA) INCURVA, Renier sp. (Helix). La Macta, Krichtel, Roseville. Var. minor, Monterosäto. Roseville, littorale. Coralligène au large d’Aïn el Turk. EuLima (VITREOLINA) DEVIANS, Monterosato. (= E. incurva, var. devians, Monterosato). Krichtel, Oran (Roseville). EuLiIMA GRAGILIS, Jeffreys. Roseville. EuLiIMA (VITREOLINA) CURVA, Jefireys. Roseville, Beni Saf. EuLIMA (VITREOLINA) DAUTZENBERGI, PALLARY. (PI. VIL, fig. 1). Sables coquilliers de Roseville. Voisin de l’E. curva Jeffreys, dont il diffère par ses tours moins ventrus, son sommet moins incurvé et son ouverture plus dilatée en avant. Il se distingue de l'E. devians Monterosato par sa taille plus petite et sa forme plus obèse. Enfin sa taille plus petite, son test plus opaque et sa spire proportionnellement moins haute et moins infléchie permettent de le séparer de l’E. incurva Renier. — 339 — Hauteur : 1mm3/4, largeur : 1/2mm, C’est le plus petit . Eulima de notre littoral, EuLiMA (VITREOLINA) ANTIFLEXA, Monterosato. (= F. distorta, var. exilis, Monterosato [olim|]). Roseville et fonds coralligènes d’Aïn el Turk. EUuLIMA (ACICULARIA) INTERMEDIA, Cantraine. (Journ. Conchyl., 1877, pl. 3, fig. 2). Roseville. Dans ( Enum e sinon., 1878 » et « Nomencl. gen. e specif., 1884 », M. de Monterosato donne comme syno- nymes : E. intermedia Cantraine — E. nitida Philippi (non Lamarck), Il, p. 134 et, dans « Moll. prof., eaux de Palerme, 1890 », il dit Acicula pernula, Monts. — Melania nitida (non Lamarck). Philippi, I, p.157, pl. 9, fig. 17. EuLIMA (ACICULARIA) COMATULICOLA, Jeffreys. Fonds coralligènes d’Aïn el Turk. EuLiMA (SUBULARIA) SUBULATA, Donovan sp. (Turbo). Sables de Roseville, Mers el Kébir, 30m, et sables coral- ligènes d’Aïn el Turk. OposToMia POLITA. Bivona père sp. (Ovatella). Commun dans les sables coquilliers d'Oran. OposToMiA CONOIDEA, Brocchi sp. (Turbo). Arzew, Oran (port). Moins commun que le précédent. Fonds coralligènes d’Ain el Turk. OnosToMIA (MEGASTOMIA) CONSPICUA, Jeffreys. Fonds coralligènes d’Aïn el Turk. — 340 — ‘OposromiA (MEGASTOMIA) UNIDENTATA Montagu. Arzew, sables, par 4 mètres. Mers el Kébir, par 14 m. OpostomiA (LiosToMIA) ACUTA, Jefireys. Fonds coralligènes d’Aïn el Turk. ODosToMIA (AURISTOMIA) FUSULUS, Brocchi. Sables de Roseville. Rare. ODosToMIA (BRACHYSTOMIA) RISSOIDES, Hanley. Var. nitida, Alder. Sables d’Arzew, par 4 mètres. OposroMia (BRACHYSTOMIA) PLICATA (Montagu), Jeffreys. Arzew, 4 mètres. Roseville. ObosToMiIA (AURICULINA — ONDINA) ELEGANS, Monterosato. Var. exiqua, Monts. Trouvée par M. de Monterosato dans les sables d’Arzew. D'après Nom. gen. e spec., 1884. Auriculina Gray, 1847 — Ondina de Folin, 1876. ODposToMIA (AURICULINA) MOpIOLA, Monterosato. Sables de La Macta. OnosroMiA (MiRALDA‘®?) ExcAvATA, Philippi. La Macta (Port aux Poules, Arzew (4 m.), Roseville). OposromiA (TRABECULA) JEFFREYSIANA, Seguenza. Arzew, 4 mètres. OposToMiaA (PARTHENINA) DECUSSATA, Montagu sp. (Turbo). Mers el Kébir, par 50 mètres. — JA — OposTomIA (PARTHENINA) (1) MONOZONA, Brusina. La Macta, Arzew. OposroMia (PARTHENINA) GRACILIS, Philippi. Le type. Roseville; rare. OposToMtA (PARTHENINA) JEFFREYSI, B. D. D. (= 0. intermixta Monterosato). Roseville. OpostToMIA (PARTHENINA) STRIATA, Philippi, sp. (Rissoa). Le type et la var. minor, Monterosato. Sables de Roseville. OpostoMiA (PARTHENINA) INDISTINCTA, Montagu sp. (Turbo). (= Chemnitzia terebellum, Philippi). Sables d’Arzew. ODosToMIA (PYRGISCULUS) SCALARIS, Philippi sp. (Melania). Roseville et sables coralligènes d’Aïn el Turk. OposToMiA (OposToMELLA) (2) poLioLuM, Philippi sp. (Rissoa). Var. cylindrica B. D. D. Sables de Roseville (Tournier). Var. bicincta, Tiberi. Sables de la Macta. Cette variété est l’O. tricincta de Jeffreys. EULIMELLA (SYRNOLA) MINUTA A. Adams. Fonds coralligènes d’Aïn el Turk (Sables). (4) Parthenina, B, D. D. — Pyrgulinu Monts., non Adams. (2) Odostomella B. D. D. — Mumiola Monts. non Adams (v. B. D. D., t. II, p. 767). — 342 — EuLIMELLA ACIQULA, Philippi sp. (Melania). (= E. commutata, Monterosato). Sables d’Arzew, par 4 m. Roseville. Fonds coralligènes d’Ain el Tark. EULIMELLA UNIFASCIATA, Forbes. Fonds coralligènes d’Aïn el Turk. EULIMELLA SUBCYLINDRICA, Dunker. (= E. intermedia, de Folin). Mers el Kébir, 50 mètres. EULIMELLA (BAUDONIA — ANISOCYCLA) PoinTELI, de Folin sp. (Turbonilla). Sables de la Macta. EULIMELLA (BAUDONIA) VENTRICOSA, Forbes sp. (Parthenia). Var. tenuis Forbes. — Fonds coralligènes d’Aïn el Turk. EULIMELLA (BAUDONIA) AFFINIS, Philippi sp. (Melania). Mers el Kébir, 50 mètres. TURBONILLA LACTEA, Linné sp. (Turbo). (= T. elegantissima, Montagu). Assez commun, sables du port (Tournier). Roseville. Mers el Kébir, 14 mètres. TURBONILLA GRADATA, Monterosato. Arzew. Roseville. TURBONILLA DELICATA, Monterosato. Port-aux-Poules. — 343 — TURBONILLA (PYRGOSTELIS) RUFA, Philippi sp. (Melania). Oran, port (Tournier). Roseville. Sables coralligènes d’Aïn el Turk. Var, minor, Mers.el Kébir, 30 mètres. TURBONILLA (PYRGOSTYLUS) STRIATULA. Linné sp. (Turbo). Oran, port (Tournier). Roseville. TURBONILLA (PYRGOLIDIUM) RosSEA, Monterosato. Draguée à 14 mètres autour du corps mort et par 30m de fond à Mers el Kébir. M. Joly a trouvé cette espèce pour la première fois à Alger, où elle n’est pas très commune. SMARAGDIA VIRIDIs, Linné sp. (Nerita). Très commun sur tout le littoral. Variétés ex-forma : 1. producta B. D. D. de grande taille et de forme plus transverse que le type. 2. minor, Pallary, de Mers el Kébir. Var. ex colore : Matonia, Risso — zigzag, Monterosato, fond d’un blanc jaunâtre subhyalin, traversé par des linéoles longitudinales noirâtres, disposées en zigzags et bordées de blanc mat ; 14 mètres à Mers el Kébir. Et autres variétés ex-colore. PHASIANELLA (TR1COLIA) spEcI0sA, von Mühlfeldt sp. (Turbo). Tout le littoral, mais peu abondant. 6 m. fonds de varechs à Mers el Kébir. Var. ex-forma : minor. Variétés ex-colore : 1. atra, Monterosato — atrata Dautzenberg ; 2. rubra, Risso; 3. marmorata, Monterosalo. PHASIANELLA (TRICOLIELLA) TENUIS, Michäud. Tout le littoral ; est aussi de la zone des laminaires. Plus nn VMÉ abondant que le précédent. 6-14 mètres, Mers el Kébir; 8 mètres, port d'Oran. Var. ex-forma : major, 11°" de hauteur. Var. ex-colore : 1. atra; 2. fusca Pallary, d’un brun foncé allant jusqu’au noir; 3. scripta, Monterosato; 4. punctata, Monterosato ; 5. zigzag, Monterosato, etc. PHASIANELLA (TRICOL1ELLA) Jozyi, Monterosato. Dans les sables coquilliers de la Macta, d’Arzew et de Roseville. PHASIANELLA (Eupora) PuLLUS, Linné sp. (Turbo). Littorale, assez abondante. — Quai du Sénégal, port d'Oran. — M. Koch l’a recueilli sur l’hélice d’un vapeur naufragé à l’entrée du port de Beni Saf. Et ses variétés ex-colore. ASTRALIUM (BOLMA) RUGOSUM, Linné sp. (Turbo). Très commun. Se trouve à Oran dans la zone des lami- aires et coralligène. Mers el Kébir, par 14 mètres. Cap Falcon. Beni Saf, vivant dans le port (Koch). Rachsgoun. Rondeletconnaissait cetteespèce qu’il figure danslelivre 2 des Poissons (p. 64) : « de la cagarolle de mer avec son couuercle ». Belon (1553) le figure aussi page 430 de « De aquatilibus ». d Type. Des trois références indiquées par Linné, la pre- mière, celle de Lister, pl. 647, fig. 41, est douteuse ; la seconde : Buonanni, pl. 3, f. 12-13, est encore peu satisfai- sante, les figures sont retournées. Seule, celle de Gualtieri pl. 63, fig. F (gauche) est bonne. Cette figure, que nous pre- nons pour type, mesure : hauteur, 60; largeur, 57mm; c'est donc un exemplaire de grande taille. Nous n’avons pas trouvé sur nos côtes de sujets aussi — 9345 — forts. La forme la plus commune est celle qui a été décrite comme typique dans les Mollusques du Roussillon; elle a :haut., ggnm : FACE R RS Variétés ex-forma : 4. armata, Monterosato; 2. nodu- losa, Monterosato ; 3. minor. Ce Mollusque est comestible. L'opercule est recherché par les indigènes pour servir d’ornements, tels que chatons de bagues, boucles d'oreilles, épingles, etc.; les femmes . juives lui attribuent des propriétés curatives et le regar- dent comme un préservatif de la migraine. CLANCULUS (CLANCULOPSIS) cRuCIATUS, Linné sp. (Trochus). Mostaganem, Oran (port), Beni Saf. Pas très commun. Le type est de coloration brun ferrugineux, avec des taches blanches plus ou moins grandes. Variétés ex-colore : 1. nigrescens, Réquien ; 2. brunnea, Réquien ; 3. monochroa, Monterosato ; 4. rubescens, brun roux, les premiers tours roses ; taches blanches. CLANGULUS (CLANCULOPSIS) Jussieu, Pavraudeau sp. (Monodonta). Mostaganem, Arzew, Mers el Kébir, par 6-10 mètres de fond (très abondant); Beni Saf (dans le port). Payraudeau dit que cette espèce a de 11 à 13" de longueur. Le type et la var. ex-forma : glomus, Philippi, se trou- vent dans le port d'Oran. Variétés ex-colore : 1. Blainvillei, Cantraine ; 2. marmo- rata, à marbrures brun verdâtre sur fond clair (Beni Saf). Il y a des exemplaires qui semblent avoir des cordons décurrents granuleux près de la suture. Cela est dû aux stries d’accroissement, qui sont plus accusées vers la suture. — 346 — TROCHOCOCHLEA TURBINATA, Born sp. (Trochus). Excessivement commun sur tout le littoral: il vit à la limite des eaux. Comestible très recherché; aussi peut-on faire pour cette espèce la même observation que pour le Purpura haemastoma: c'est que, pour trouver de beaux exemplaires adultes, il faut les chercher dans les parties de la côte qui ne sont pas d’un accès trop facile. Le type et les variétés ex-forma : 1, major, B. D. D. — ponderosa, Monterosato. | 2, maxima, Monterosato; diffère de la variété major par sa taille encore plus grande et à tours plus convexes. Ses dimensions sont de 40 à 43" de hauteur et de 36 à 39 de largeur (Moll. de Palerme, p. 22). 3. globosa. Réquien. 4. elongata, Réquien (de la var. major). Var. ex-forma et ex-colore : lapillus, Monterosato. Forme plus petite, à base dilatée, et coloration cendrée avec les petites taches habituelles. Variétés ex-colore : 1. zebra, Wood; 2. tessellata, Mon- terosato. On trouve facilement des passages d'une variété à l’autre. Les 7. turbinata jeunes sont de forme moins élevée, plus écrasée; les sillons décurrents sont plus marqués, les taches brun rougeâtre ou violacé plus régulières. TROCHOCOCHLEA TURBIFORMIS von Salis sp. (Trochus) (1). (= Monodonta articulata, Lamarck). Très commun sur toute la côte, mais moins que l’espèce précédente. Comestible. Lamarck n'indique aucune référence pour son espèce ; (1) Voir Journal de Conchyliologie, 1899, p. 398. — 347 — il se contente de dire qu’elle mesure 10 1. 1/4 (24nm) comme diamètre de la base. La figure donnée par Delessert (Rec. coq. Lmk., pl. 36, fig. Ja—b, mesure, diam. : 24mm 4/2; haut. 28mm), Le type et les variétés ex-forma : 1. mujor, B. D. D. 2. minor, Monterosato. 3. minima, Pallary (pl. VIT, fig. 7) d’Arzew (madrague et îlot du grand phare. #4. tfrivialis, Monterosato. | Les variétés ex-colore sont nombreuses et passent si facilement de l’une à l’autre qu’il serait difficile d'en fixer les types. Seule, la variété lineolata, B. D. D., qui est très rare à Oran, est très tranchée. En dehors du type, nous relèverons, sans leur donner une dénomination spéciale, les variétés suivantes : «, à trois zones blanches,avec grandes taches articulées rouges et les intervalles finement zébrés de rouge. 8, à zones jaunâtres articulées de rouge avec la zone suturale blanche également articulée de rouge. y, diffère de la pré- cédente par des zones blanches, plus nombreuses. à, à lignes en zigzag rouges sur tout le tour. <, coloration de la var. $, mais avec la zone suturale plus large et zébrée de rouge. GiBBuLAa MAGUS, Linné sp. (Trochus). Mostaganem, Port aux Poules, Arzew, Mers el Kébir, par des fonds de 12 à 30 m. Assez rare. Le type et une variété de forme plus aplatie, mais dont les tubercules ne sont pas obsolètes comme chez la variété obsoleta B. D. D. GIBBULA ARDENS, von Salis sp. (Trochus). Var. depressa, Issel. — Littorale, assez rare. Port d’Oran, par 8 m. Et var. ex-col, nombreuses. — 348 — GiBBULA Varia, Linné sp. (Trochus). Très commun sur tout le littoral. Le type et les variétés : 1. marginata, Monterosato, ayant un fort sillon près du bord ; 2. major, Monts.; haut. : 15mm; Jarg. : {7mm; 3. conica, Monts., à sillons très nets (quai du Sénégal). Var.ex-colore : marmorata, aussi commune que le type; fonds vaseux du port. GigBuLA PuizserTi, Recluz sp. (Trochus). Mostaganem, La Macta, Arzew, Krichtel, Oran (port, par 8 m.), Roseville, Mers el Kébir (par 14 m.), Beni Saf, Le type et diverses var. ex-colore. GIBBULA LEUCOPHAEA, Philippi sp. (Trochus). Très rare. Port d'Oran, par 8 mètres. Philippi indique comme dimensions du type : hauteur, Qmn: largeur, {0m ; il n’y a qu’à regarder la figure (pl. 10, fig. 17) pour voir qu’il y a erreur, Car ce qui caractérise justement cette espèce, c’est sa forme élancée. D’après la figure, il faudrait rectifier ainsi ces chiffres : hauteur, 9 1/2 ; largeur, 8 1-/2. GisBuca Rackerri, Payraudeau sp. (Trochus). (= G. pygmaea, Risso). Abondänt à Oran (port) et à Roseville. Le type mesure 6m" 1/2 de longueur. Var. ex-forma depressula, Monterosato, à spire plutôt déprimée. Aperta aut pervia, Monterosato, notablement plus grande et oblique, largement ombiliquée; le plus souvent d’un gris obscur uniforme avec l’ombilic blanc. Nous conservons le nom de G. Racketti, Payr., car, 949 — bien que les ouvrages de Risso et de Payraudeau datent tous deux de 1826, on sait que celui de Payraudeau a paru le premier; il a donc la priorité. GiBBuLaA DREPANENSIS, Brugnone sp. (Trochus). Voy. : Journ. Conchyl., 1877, p.31, pl. 2, fig. 6. Saint-André de Mers el Kébir et Roseville. Très rare. GiBBULA GUTTADAURI, Philippi sp. (Trochus). Sables de La Macta (ex. juv.). Dans l’estomac d’un poisson (Tournier). Le type mesure 11 : 14mm. GIBBULA PURPURA, Risso sp. (Turbo). (= G. turbinoides, Deshayes). Mostaganem. GIBBULA ADANSONI, Payraudeau sp. (Trochus). Très commun, à fleur d’eau sur les enrochements et les murs du quai du port d'Oran. Mers el Kébir, par 6 m. Le type de Payraudeau mesure 11,2 de hauteur. GIBBULA UMBILICARIS, Linné sp. (Turbo). Oran, Mers el Kébir ; commun dans les fonds de varechs, par 6 mètres; 14 mètres autour du corps mort. Beni Saf. Le type se trouve dans les fonds coralligènes du golfe d'Oran. Variétés ex-forma : 1. minor Pallary (pl. VIIT, fig. 4) remarquable par la hauteur de sa spire:,44nm1/2: sur 43 ou 8mn sur 10 1/2 ; 2. conica, Monterosato ; 3. Gouini, Monterosato ; « dédiée à M. Gouin, d'Oran » ; fortement — 350 — striée à la surface et à la base ; coloration moins intense. Oran (M. Gouin). Variétés ex-colore : 1. concolor; 2. tessellata; 3. undu- lata; 4. rubescens, Réquien; 5. smaragdina, de couleur verte (fonds coralligènes). Et autres. Monstruosité : soluta, Philippi. GigBuLa (FORSKÂLIA) FANULUM Gmelin, sp. (Trochus). Zone des laminaires. Mers el Kébir dragué de 12 à 30 m. On le trouve souvent dans les éponges rouges dont il a été question dans notre introduction. GiBBULA (Paorcus) RicHaRpi, Payraudeau sp. (Monodonta). Assez abondant partout; sous les pierres du littoral, Le type mesure 20,3 à 22mwÿ5 de largeur. Variétés ex-forma : 1. maxima, 22°" de hauteur sur 25 1/2 de largeur; 2. minor, Réquien, fréquente à Beni Saf. Var. ex-colore : 1. punctata, fond jaune ponctué de vert sombre ; 2. :igzag fond jaune avec des points rouges passant au vert; 3. zonata, verte, ponctuée de blanc, avec zone plus claire sur la carène du dernier tour (Beni Saf); 4. viridis, verte ponctuée de blanc. GIBBULA (G1BBULASTRA) RARILINEATA, Michaud, sp. (Trochus). Abondante sur tous les rochers littoraux. Une variété, plus aplatie, présente comme coloration un fond vert avec des lignes rouges ondulées, obliques et continues. GIBBULA (GIBBULASTRA) DIVARICATA, Linné sp. (Trochus). Le type n’existe pas sur nos côtes, mais on y trouve en aussi grande abondance que le G. rarilineata, les deux formes suivantes : — 351 — L'une, aplatie, à fond tantôt vert, tantôt blanc, avec linéoles rouges obliques, l’autre plus conique. Var. strangulata, Danilo et Sandri; diversa, Montero- sato, perforée ou étroitement ombiliquée, à base subangu- leuse, quoique bien adulte. (Moll. Palerme, p. 17). M. Sacco classe cette espèce dans le sous-genre Sterom- phalus Leach in Gray. CiRCULUS STRIATUS, Philippi sp. (Valvata?). La Macta, Krichtel, Oran (Roseville), Beni Saf. Rare. CALLIOSTOMA (ZIZYPHINUS) ZIZYPHINUM, Linné sp. (Trochus). (= C. Linnaei, Monterosato [nom subst.}). Le type est commun dans les fonds coralligènes, ainsi que les variétés. La Macta. J'ai pu conserver vivants, hors de l’eau, pendant quatre jours, des individus de cette espèce, pêchés par 56 brasses. Type : haut., 35mm; Jarg., 35mm, Coloration carminée à l’état frais, avec le cordon sutural articulé de blanc et de rouge. Variétés ex-forma : 1. elongata. Haut., 35mm; larg., 30m, le type ayant 35mm sur 35. 2. intermedia — (rotun- data, Monts. ?): dernier tour plus convexe, base plus large proportionnellement à la hauteur. C'est une forme de pas- sage, très nette, au C. conuloides. 3. major; 40mm de hauteur sur 36 de large. (Musée de Perpignan; collection A. Bou- vier; collection Deshayes. (École des Mines.) Sur quelques exemplaires, les cordons décurrents s’ef- facent et le test devient entièrement lisse. Var. ex-colore : 1. violacea, Monterosato ; coralligène des Habibas et du golfe d'Oran. 2. marmorata ; marbrures fauves disposées en damier, alternant avec des zones jaunâtres. — 352 — CALLIOSTOMA (ZIZYPHINUS) CONULOÏDES, Lamarck sp. (Trochus) Cap Falcon. CALLIOSTOMA DEMISSUM, Monterosato. (= Z. Linnaei, var. demissus, Monts., in Bull. Mal. Ital. 1888, p. 24.) (PI. VILL, fig. 1) Golfe d'Oran; rare dans la zone coralligène. Beni Saf, sur les enrochements intérieurs du port. A base large et très plate, spire acuminée, tours légère- ment convexes et ornés de plusieurs cordons. Coloration fauve uniforme. Haut., 25m; largeur de la base, 25-28mm, Le type est d’Alger. Var. ex-forma : laevigata Pallary (pl. VIIL fig. 2), sans cordons décurrents, Fonds coralligènes de Mers el Kébir. CALLIOSTOMA (ZizYPHINUS) coNuLus, Linné sp. (Trochus). Abondant dans la zone coralligène. Le type et variétés. Variétés ex-forma : 1. acuta, Monterosato; étroite et fortement striée. 2. striata, Monterosato, striée, le type étant lisse. 3. subangulata, B. D. D.; bourrelet marginal, à peine distinct. 4. dilatata, Monterosato; à base plus large. 5. coralligena, Pallary (pl. VIII, fig. 3) ; premiers tours granuleux, les autres lisses, en gradins, avec un faible cordon sutural. Dernier tour pourvu d'un sillon sous la suture. Tours supérieurs vert olive, les deux derniers bruns, avec une première bande étroite le long de la suture, une deuxième, plus large, située au tiers supérieur, et la troisième subsuturale, presque invisible. Ces zones sont violettes, avec des taches articulées brunes ; la base pré- — 393 — sente six cordons décurrents. Correspond à la variété scalaris, Monts. (— strangulata B. D. D) du Call. zizy- phinum. Variétés ex-colore : 1. rosea, Pallary, d’un rose clair. 2. violacea, Monterosato, violette. 3. pallida, jaune pâle uniforme. CALLIOSTOMA (Z1ZYPHINUS) DuBIUM, Philippi sp. (Trochus). Mostaganem, port d'Oran, Mers el Kébir. Le type et variétés : 1. dilatata, Monterosato. 2. lirata, Mouterosato. 3. elevata, Monterosato. 4. pseudocingulatum, (pl. VIT, fig. 5) Monterosato (sp.). Sur les enrochements intérieurs du port d'Oran. CALLIOSTOMA (Z1ZYPHINUS) CINGULATUM Brocchi sp. (Turbo). Serait représenté par un exemplaire en mauvais état, recueilli à Mers el Kébir. La figure de Brocchi ne permet d’ailleurs guère une identification certaine. CALLIOSTOMA (Z1ZYPHINUS) LAUGIERI, Payraudeau sp. (Trochus). Mostaganem, Oran (fonds vaseux, 8 mètres, quai du Sénégal), Roseville. Le type, mesurant 13"m,5 de long, est excessivement rare sur nos côtes. Var.ex-colore : fulva, de couleur fauve. CALLIOSTOMA (ZIZYPHINUS) PLANATUM, Monterosato. C'est le nom donné par M. de Monterosato à la forme d'Oran, qui, jusqu'ici, avait été prise pour C. Laugieri, auquel elle ressemble par la coloration et la forme géné- rale, mais dont elle diffère par son test moins épais, sa hauteur moindre et surtout par sa base beaucoup plus = (pi large et plus aplatie. Cette forme est figurée dans les Moll. du Roussillon, pl. XLIL, fig. 10-14, comme C. Eaugieri. Mostaganem, ArzeW, Oran (port), Mers el Kébir (abon- dant par 3-4 mètres), Beni Saf (port). Variétés ex-forma : 1. dilatata, Koch et Pallary (pl. VIII, fig. 6); ressemble à un C. demissum en miniature. 2. major, Pallary; haut., 11mm ; largeur, 10mm 1/2. Var. éx-colore : 1. violacea, Pallary. 2. marmorata, Pal- lary; taches vert olive, brun foncé, brun clair et blanches; coloration générale claire. CALLIOSTOMA (ZIZYPHINUS) GRANULATUM, Born sp. (Trochus). Arzew (collection du Bureau des Mines), Oran (dans la zone des Laminaires et fonds coralligènes), Beni Saf (sur les enrochements intérieurs du port, avec C. demissum). Var. ex-forma : conoidea, Oran. Un exemplaire dans les ‘éponges rouges. CALLIOSTOMA (ZiZYPHINUS) MILIARE, Brocchi sp. (Trochus). (= T. millegranus, Philippi). Dans les fonds coralligènes d’Aïn el Turk et de Krichtel. Partageant l’avis de MM. Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus, nous reprenons le nom de miliare pour le type de cette espèce et nous considérons le millegranus de Philippi comme une variété de taille plus grande et dont le bour- relet ne porte qu’une seule rangée de granulations. CALLIOSTOMA (ZIZYPHINUS) SUTURALE, Philippi sp. (Trochus). Dragué par le Travailleur, en 1881, par 900 mètres au nord d'Oran (Locard. Drag. Talisman et Travailleur, t. Il, p. 42-43). Le type a été figuré par Philippi, pl. 10, fig. 23. — 355 — CazuiosromA (ZizypaiNus) Wiseri, Calcara sp: (Trochus). Provenant du dragage 26, du Travailleur, par 900 mètres de profondeur au nord d'Oran. Locard, Loc. cit., t\ Il: p. 46-47). CALLIOSTOMA (JUJUBINUS) CRENULATUM, Brocchi sp. (Trochus) (= Jujubinus corallinus, Monterosato (non auct.)). Le type est figuré par Brocchi, pl 6, fig. 2 et décrit p. 134. Assez commun dans les fonds coralli- gènes du golfe d'Oran. Dans la rade de Mers el Kébir, l'espèce se trouve entre 8 et 60 mètres. Entre 8 et 20 mètres, le €. crenulatum vit avec les C. exasperatum, var. Matoni et C. strialum, mais à partir de 30 mètres, on ne trouve plus que le C. crenulatum. MM. Scacchi, Philippi, Réquien, Brusina, Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus ont identifié le Turbo crenu- latus de Brocchi à l’exasperatus : la taille plus faible, la base plus large, les granulations bien isolées, plus fortes, moins nombreuses, ne nous permettent pas d'accepter cette identification. Aussi croyons-nous devoir reprendre le nom de crenulatum pour nommer l’espèce que M. de Monterosato a désignée sous le nom de Juj. corallinus qui, à son tour, a été inter- prété de différentes manières par plusieurs naturalistes, Le J. corallinus que nous identifions au crenulatum de Brocchi est bien une espèce distincte, spéciale à la zone coralligène et non une variété de coloration comme on l'écrit trop souvent. Ce qui entretient cette erreur c’est qu'il existe, en effet, une variété de couleur rouge de l’exasperatum, mais la sculpture et la colo- ration de la présente espèce sont bien différentes. Enfin, il est facile de confondre également les jeunes — 356 — Z. conulus, qui, dans cet état, sont fortement granuleux, et qui ressemblent alors au crenulatum. CALLIOSTOMA (JUJUBINUS) EXASPERATUM, Pennant sp. (Trochus). Commun partout, surtout dans les fonds rocheux de 8.à 12 mètres, Le type et les variétés ex-forma et ex-colore: 4. Matoni, Payraudeau sp. (Trochus) : {1m 2 long. 2. tricolor, Risso. 3. igneus, Monterosato, de couleur rouge vif et de petite taille (Voy. Sturani, Moll. Pola, p. 28, pl. 2, fig. 45). 4. lutea, jaune avec flammules rougeâtres, cordons articulés de noir et de jaune. Et autres variétés qu'il est difficile de préciser. Un exemplaire de Beni Saf de la variété tricolor présente un cas de monstruosité scalaire ; les tours sont bien arrondis et la suture profonde. CALLIOSTOMA (JUJUBINUS) STRIATUM, Linné sp. (Trochus). Mostaganem, Arzew, Krichtel, Oran, Mers el Kébir, Béni Saf. Dans les intestins des poissons (M. Tournier). Beaucoup moins commun que le précédent, sauf à Arzew, où il domine dans le sable coquillier par & mètres de fond. CALLIOSTOMA (JUJUBINUS) GRAVINAE, Monterosato. Très commun partout. Port d'Oran, quai du Sénégal. CALLIOSTOMA (JUIUBINUS) RUuSCURIANUM, Weinkaufi. sp. (Trochus). Oran. —. 397 — CALLIOSTOMA (JUJUBINUS) UNIDENTATUM, Philippi Sp. (Trochus). Trouvé dans une éponge par M. Tournier. CYCLOSTREMA DEPRESSUM, Monterosato. Roseville (Tournier). CYCLOSTREMA SERPULOÏDES, Montagu sp. (Helix). Sables de la Macta. Fonds coralligènes d’Ain el Turk. CYCLOSTREMA CATENOÏDES, Monterosato. Roseville (Coll. Tournier). COCCULINA LATERO COMPRESSA, Rayneval et Ponzi. (= Gadinia compressa, Tiberi, mss.). Cette curieuse espèce, déjà signalée dans les fonds coralligènes de Palerme (Monterosato) et de St-Raphaël (Var), par le regretté M. Mollerat, n’est pas rare dans les sables coralligènes d’Aïn el Turk. Le type est fossile de Monte-Mario. HALIOTIS TUBERCULATA, Linné. Oran, très rare. — Beni-Saf, Il est intéressant de constater la présence de cette espèce océanique dans la partie occidentale de la Méditerranée. Bien qu’elle ait été déjà signalée dans cette mer par quelques auteurs, tels que Payraudeau, Risso, Philippi, Réquien, etc., etc., MM. de Monterosato et Dautzenberg l'ont regardée comme exclusivement océanique. Les exemplaires que nous possédons, et dont la détermination a été vérifiée par M. de Monterosato, sont absolument identiques à la forme de l'Océan caractérisée par le bord du labre très dilaté en avant —- 908 — au-dessous. du sommet, alors que. ce même bord est rectiligne (ou à peu près) chez l'H. lamellosa. Nos spécimens sont semblables en tous points aux échan- tillons que nous avons rapportés du cap Spartel et à ceux que nous avons vus du Sénégal. HALIOTIS LAMELLOSA, Lamarck. Le type et variétés : communs. Variétés ex-forma : 1et 2. striata et bistriata, O. G. Costa, à surface striée, sans ondulations ; 3. producta, Monterosato ; à plis longs, lamelleux, dirigés du sommet au bord antérieur ; formegénéralement allongée ; 4. planatu, Monterosato ; aplatie, striée avec ondulations petites et faibles. Var. ex-colore : 4. rubra, de Beni Saf; rouge vermillon orangé ; 2. marmorata ; marbrée de brun, de blanc et de rouge ; 3. viridis; de couleur verte uniforme. Etc. etc. Nous n’avons jamais vu d'exemplaires de H. laméllosts atteignant les fortes dimensions de H. tuberculata. Delessert (Rec. Coq. Lamk., pl. 33, fig. 7.a b) a figuré cette espèce comme provenant des mers de l’Inde. Lamarck l’a cependant indiquée comme vivant dans la Méditer- ranée, en ajoutant qu’elle mesure 46mm sur 27mn, Les figures qu’il cite (Born et Poli) représentent d’ailleurs certainement l’espèce de nos côtes. HALIOTIS RETICULATA, Reeve. (= H. lamellosa, var. varia, Risso). Très rare. Beni Saf. SCISSURELLA COSTATA, d'Orbigny. Très rare; sables coquilliers de La Macta PRES Poules), Roseville, Beni Saf. — 359 — Le type.cet la variété laevigata sont plus abondants dans les sables coralligènes du golfe d'Oran. SCISSURELLA (SCHISMOPE) CINGULATA, O: G. Costa. Un exemplaire de Roseville. (Coll. Tournier.) SCHIZOTROCHUS ASPER, Philippi sp. (Scissurella). Fonds coralligènes d’Aïn el Turk. FISSURELLA DORSATA, Monterosato. (PI. VII, fig. 9). Des fonds coralligènes du golfe d'Oran. Le-type est fossile du Monte Pellegrino et atteint de grandes dimensions. (Monterosato, 1872. Conch. foss. Monte Pellegrino et Ficarazzi, p. 28). Le F. dorsata se distingue du gibba par son habitat : (F. gibba est littoral), par sa taille plus grande, par sa réticulation moins serrée, sa forme plus conique, sa coloration, etc. (Monterosato : Conch. delle profond. l'alermo). Cette espèce offre une assez grande ressemblance avec certaines formes du F. graeca, de St-Lunaire (Ille-et-Vilaine) : la seule différence consiste en ce que lespèce coralligène a les côtes plus serrées et plus écailleuses. M. Locard (in drag. Tal. et Trav.) cite comme synonymie du F. dorsata, le Fissurella gibberula Lamarck. Son F. saharica nous paraît identique au F. dorsata. FISSURELLA GRAECA (Linné) auct. Oran (fonds de 8 m.) Mers el Kébir (fonds de 8 m.) Béni Saf. Littoral, mais généralement rare. Fonds coralligènes d’Aïin el Turk. | 0000 — Variétés ex-forma : 1. conica, Réquien. 2. minor, Marion, fonds coralligènes. 3. mucronata, Monterosato. Arzew, par 4 m. de fond. Nous possédons d’Arzew une grande Fissurelle que M. de Monterosato rapproche du F. graeca, mais sans l'identifier, tandis que pour M. Dautzenberg les deux formes sont identiques. FISSURELLA NUBECULA (Linné) auct. Le type et toutes les variétés ex-colore. Var. elliptica, Pallary ; de forme parfaitement ellip- tique. Littoral, très abondant sur les roches à fleur d’eau de la côte, et souvent même au-dessus du niveau moyen des eaux ; affectionne les rochers couverts de végétation. FISSURELLA GIBBERULA, Lamarck. (= F. gibba, Philippi). La Macta, Arzew, Oran, par 8 m., Beni Safi. Littoral, plus fréquent que F. graeca. Lamarck dit que cette espèce a un diamètre de près de & lignes (9nm.) — L’exemplaire figuré par Delessert (Rec. Coq. Lamk., pl. 24, fig. 2. a. b. c. d.) mesure : long., 10mm.; larg., ümn, Variétés ex-forma : 1. major, long., 20mm ; Arzew. 2. elongata. Pallary ; étroite, allongée; long., 16; larg., 8 1/2 à 9mm, Arzew. EMARGINULA PAPILLOSA, Risso. (— EF. Adriatica O. G. Costa). Fonds coralligènes de Mers el Kébir, rare. — 361 — EMARGINULA TENERA, Monterosato. (PI. VII, fig. 10). Fonds coralligènes du golfe d'Oran. EMARGINULA SICULA, Gray. (=E. cancellata, Philippi). Espèce littorale et de la zone des laminaires : Arzew (Fort du Sud), Oran, Mers el Kébir, par 6 mètres. MM. Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus attribuent au type une longueur de 412mn. Nous possédons un exemplaire de 17mm, à sommet élevé, qui constitue une var. major Païllary. Var. ex-colore : albina, Monterosato. EMARGINULA ELONGATA, O. G. Costa. Commun. Oran (port). Beni Saf. Littoral. EMARGINULA Huzarni, Payraudeau. (— E. depressa, Risso). Sables coquilliers : Krichtel, Oran, Beni Saf. Littoral ; n’est pas très commun. Le type mesure 18 à 20mm de long. EMARGINULA CosTAE, Tiberi. Mostaganem ; rare. On dirait un Capulus minuscule, muni d’une fissure marginale. Tryon réunit à cette espèce les Æ. capuliformis, Phi- lippi, et conica, Schum. Mais M. de Monterosato dit que le capuliformis est distinct du conica (— rosea), des mers d’Eu- rope. — 362 — EMARGINULA SOLIDULA, O. G. Costa. Oran, Beni Saf. Plutôt rare. ACMAEA UNICOLOR, Forbes. Sables coquilliers de Roseville: Mers el Kébir, par 30 mètres. Beni Saf. On trouve cette espèce, qui est voisine de l’A. virginea, Müller, en compagnie du Wüilliamiu Gussonti; elles ont été souvent confondues, mais on peut les distinguer facile- ment : 4. unicolor est opaque et n’a pas l’apex recourbé comme W. Gussoni. M. Dautzenberg considère A. wunicolor comme une simple variété de À. virginea (Moll. Rouss., 1, p. 480). ACMAEA VIRGINEA, Müller. Dragué en 1881 par le Travailleur, à 900 m. (drag. 26 au nord d'Oran (Locard. Drag. Talism. et Trav., t. I, p. 94-95). PATELLA LUSITANICA, Gmelin. Excessivement abondante sur tous les rochers à fleur d’eau, cette Patelle est essentiellement littorale et mème subterrestre ; c’est celle qui s'élève le plus hors de l’eau. A Beni Saf, nous en avons vu qui passaient toute la saison estivale fixées aux rochers à 5 ou 6 mètres au-dessus du niveau moyen de la mer, en compagnie du Littorina neri- toides (Koch). Les auteurs des Mollusques du Roussillon donnent au type les dimensions de 16mm de hauteur, 38 de longueur et 32 de largeur. Nous possédons des exemplaires qui atteignent 22mm de hauteur, 41 de longueur et 22 de largeur. Les variétés ex-forma consistent en des formes plus ou — 963 — moins coniques, à sommet plus ou moins aigu; l'ou- verture est plus ou moins ovalaire, plus ou moins ellip- tique. La sculpture est aussi très variable. On trouve des exemplaires à côtes rayonnantes très régulières, alternati- vement fortes et faibles, à peine granuleuses; d’autres ont des côtes irrégulières, fortes et écailleuses, et on rencontre tous les degrés intermédiaires. Le test du P. lusitanica est très souvent corrodé par les vagues ou par les embruns. PATELLA CAERULEA, Linné. Commun sur tout le littoral. Variétés ex-forma. 1. fragilis, Philippi ; 2. intermedia, B.D.D., qui relie la forme typique à la variété subplana ; 3. subplana, Potiez et Michaud (sp.) et ses mutations stellata, B.D.D., cognata, B.D.D., avec tous les passages intermé- diaires ; 4. centralis, Monterosato, à sommet central ;5.fortis, Monterosato, avec les stries des côtes bien relevées, ren- dant la surface scabre, les bords crénelés. Intérieur cou- leur de plomb, à rayons plus foncés, les impressions musculaires plus claires. Oran (M. Gouin). — (Monterosato: Moll. del Porto di Palermo, 1883, p. 3). Var. ex-col. nacrina, de Gregorio, à rayons internes jaunâtres ou bleus, à reflets irisés. PATELLA ASPERA (Lamarck), Philippi. Mostaganem, Oran, Camerata, Beni Saf, et var. tarentina, von Salis (non Lamk) = P. Bonnardi, Payr. Rochers de Ste-Thérèse, Oran. Cette variété se distingue par ses côtes noires. Dans certains cas, on peut douter de l'attribution d’un exem- plaire à cette espèce ou aux formes peu typiques du P. lusitanica. Nous avons reconnu que P. lusitanica a de 12 à 14 rayons noirs, le plus souvent 13, presque toujours — 364 — simples. Chez P. aspera, l’intérieur est jaunâtre ou orné de rayons noirs, au nombre de 8 à 10 très larges ou en faisceaux. Lamarck n’indique pas l'habitat de son P. aspera; il se contente de dire que : «sa nacre est brillante et argentée. Taille, 2 pouces 1/2 (67mm).Philippi (1, p. 111, n° 7) indique Lamarck avec doute ; il dit que cette espèce atteint jus- qu’à 40,5mm ]ongueur, 31,5mm largeur, et 16m hauteur, et ajoute : (Cintus centrum aurantiacum. » Il y a donc doute au sujet de l'identité de l’espèce de Lamarck et de celle de Philippi. PATELLA FERRUGINEA, Lamarck. Rare à Oran; commun aux îles Habibas, Beni Saf, Rachsgoun (île). C'est aussi une espèce très variable; on trouve des exemplaires très bombés, ayant en hauteur 50m, long. 85 et larg. 77; d’autres, très déprimés, dont la hauteur n’est guère que le tiers de la longueur. Dans les premiers, la forme générale est un peu capuloïde; dans les autres, elle est plus régulièrement conique. Les côtes sont plus ou moins régulières, plus ou moins noduleuses ; les bords plus ou moins denticulés. Ces der- niers caractères conduisent à une forme stellata, excessive- ment déprimée, comme écrasée (ayant 6mm de hauteur pour 35 de largeur, soit le sixième), et chez laquelle les côtes déterminent des prolongements canaliculés assez longs. PATELLA SAFIANA, Lamarck. Rare à Arzew et Oran (un peu moins dans le port, fonds sableux du quai du Sénégal, par 8 mètres); plus commune à Karouba (près Mostaganem), aux iles Habibas, Camerata, Beni Saf, Honaï et Nemours. 1985 — Le type est figuré par Delessert (Recueil de coquilles, pl. 22, fig. 2 a b c) et décrit par Lamarck (Anim. sans vert., n° 20); il habite les côtes du Maroc (Sañ). L’exemplaire figuré mesure : long., 77mm; larg., 58; haut., 27. C’est donc un sujet de petite taille. Mais Lamarck dit cependant : grand diamètre, environ 4 pouces (108mm), De l'étude particulière que nous avons faite sur de nombreux exemplaires de cette espèce, il résuite que le P. safiana peut être séparé en trois formes : | Forme elongata, dans laquelle le rapport de la longueur à la largeur est de 1,42; forme typica, dans laquelle ce rapport est de 1,31 à 1,37, et forme rotundata, où le rap- port n’est plus que de 1,22 à 1,20. C’est cette dernière forme qui présente les plus grands échantillons : long. 114mm, larg. 95 et haut. 34. M. de Monterosato en cite de 420mn de longueur! Les jeunes affectent des dessins tachés ou marbrés très variés. . Var. elevata, Pallary. A Honaï, remarquable par son sommet élevé. La coquille est plus conique que dans aucune autre forme. CHITON OLIVACEUS, Spengler. Rare dans la zone littorale, plus abondant dans la zone des Laminaires. A Mers el Kébir, on le trouve abondam- ment par des fonds de 10 à 20 mètres. À Beni Saf, M. Koch a recueilli un Ch. olivaceus fixé sur un Murex trunculus par 060 d’eau. Trouvé également dans les mêmes conditions à Mostaganem. On rencontre des exemplaires fort beaux au point de vue de la taille ainsi que de la coloration. Var. ex-forma : major. M. de Gregorio (in Quelg. Moll. viv. et tert. médit.) dit que les plus grands exemplaires qu’il possède mesurent 23n» de longueur et 14 de largeur. — 366 — MM. B.D. D. donnent au type les dimensions de 8w® hau- teur, 25 de longueur et 15 de largeur. Nous en avons qui mesurent 30mm de longueur et même davantage. La coloration la plus fréquente est un vert olive, obscu- rément marbré de jaune et de brun. Mais on rencontre des individus marbrés, tachetés, linéolés de rose, de rouge, de blanc sale, etc. D’autres sont d’une teinte brun rouge foncé, presque uniforme ; enfin, il y a encore la var. umt- . color Issel, entièrement unicolore; blanche, fauve ou rouge. CHITON (IscaNocxiToN) Rissor, Payraudeau. Oran, Mers el Kébir. Assez rare; zones littorale et des Laminaires. Le type a de 13,5 à 18mm de longueur. CHITON (ISCHNOCHITON) MARGINATUS, Pennant. Mers el Kébir et Cueva del Agua; zone littorale; assez rare. CHITON (IscHNOCHITON ?) FuRTIVUS, Monterosato. Oran (Roseville et Cueva del Agua). Très rare. CHITON (NUTALLINA) CAPREARUM, SCacchi. (= C. Polii, Philippi). C’est l’espèce la plus commune de nos Chitonidae; elle est très abondante sur tous les rochers du littoral. Le Chiton caprearum peut atteindre jusqu’à 23m de longueur (var. major). Le type du Ch. Polii n’a que 13mm,5 de long sur 8-9 de large (En. Moll. Siciliae, t. 1, p. 106). CHiToN (NUTTALINA) LAEVIS, Pennant. Mers el Kébir, 20 mètres. _=9ÿ7 Caron (LEPIDOPLEURUS) CAJETANUS, Poli. Zone des Laminaires à Mers el Kébir; peu fréquent. ANISOCHITON (ACANTOCHITON) FASCICULARIS (Linné), auct. Arzew, Mers el Kébir, {4 mètres. Peu fréquent. Zone littorale. ANISOCHITON (ACANTOCHITON) DISCREPANS, Brown sp.(Chiton). Plus fréquent que le précédent, mais toujours peu commun. | Oran (Cueva del Agua), Mers el Kébir, Beni Saf (sur un Mytilus). Littoral. SCAPHOPODA DENTALIUM VULGARE, da Costa sp. (Dentale). ArzeW, Oran (dans le port, par 8 m.), Mers el Kébir. DENTALIUM INAEQUICOSTATUM, Dautzenberg. (— novemcostatum, auct. (non Lamarck) ). Port-au-Poules. Port d'Oran, sable vaséux par JE Mers el Kébir, dragué par 12n, Beni Saf. D’après les auteurs des Mollusques du Roussillon, le D. novemcostatum, Lamarck, est une espèce océanique et la forme méditerranéenne correspondante fut nommée par eux D. aliernans, à cause de l'alternance des côtes fortes et faibles qui la caractérisent. Mais M. Dautzenberg ayant reconnu (Voyage de la Mélita, p. 38) que ce nom avait, déjà étéemployé par Chenu (/llustrations conchyliolagiques, p. 1, pl. 4, fig. 17), a proposé la nouvelle appellation .de inaëquicostatum. ; its = 58e Nous possédons de Bastia des exemplaires mixtes, c’est-à-dire dont une portion ne porte que des côtes fortes sans la moindre trace de côtes faibles, tandis que l’autre portion présente les alternances des côtes fortes et faibles. DENTALIUM (PSEUDOANTALIS) RUBESCENS, Deshayes. Assez commun dans le port d'Oran (sables vaseux, par 8 mètres). Plage des Andalouses. DENTALIUM (PSEUDOANTALIS) FILUM, Sowerby. Sables coquilliers de Roseville, très rare. Plus commun dans le sable coralligène d’Aïn el Turk. Diségipes BiFISSUS, S. Wood, sp. (Dentalium). Sables littoraux de la Macta. Commun dans les fonds de sable argileux de la zone coralligène. PELECYPODA OSTREA LAMELLOSA, Brocchi. (= 0. hippopus, Lamarck). Très commun sur toute la côte ; on le trouve fixé à des coquilles mortes ou vivantes telles que Murex, Cancellaria, Nassa, Cerithium, Cassis... ou à tout autre objet. Il se fixe par la partie voisine du crochet et reproduit souvent, à l’intérieur, les aspérités du substratum ; M. Koch possède un exemplaire fixé sur un C. vulgatum qui était vivant lors de la capture : l’huître a reproduit très distinctement en relief les nodulosités du Cerithium. Un autre exem- plaire, mesurant 8 centimètres, a été trouvé fixé au tube — 369 — d’une Serpule fixée elle-même à la carène d’un chaland : la valve gauche enveloppe complètement le tube qui déter- mine à l’intérieur de l’huître une protubérance demi- cylindrique ; la valve droite la reproduit en creux ; ces deux exemplaires proviennent de Beni Saf, de même qu’un groupe deonzeindividus vivants, mesurant pour la plupart dix centimètres de diamètre, fixé sur un Simpulum nodife- rum (coll. Koch). Comme exemple de rapidité de croissance, nous cite- rons un vapeur naufragé à l’entrée du port de Beni Saf qui fut démoli dix-huit mois plus tard; on put alors enlever des huîtres de 8 à 10 centimètres, fixées sur les parois inté- rieures de la chambre de chauffe. Les crochets sont généralement opisthogyres, quelque- fois dextrogyres. On désigne souvent cette huître sous le nom de «( Pied de Cheval. » OSTREA STENTINA, Payraudeau. Plus petite que l’O. lamellosa et tout aussi commune, cette huître adhère aux autres coquilles par presque toute la surface de la valve gauche. A Beni Saf on la trouve surtout fixée sur des Anomia, des Mytilus, des Pecten, etc. Le type a de 22 à 25 lignes de longueur (49,5 à 56mm), Var. Pepratæi, B. D. D. Port d'Oran : commune sur les chaînes immergées et sur tous les rochers. « Caractérisée par sa forme générale allongée et par son talon très prolongé. » OSTREA (GRYPHAEA) COCHLEAR, Poli. Très commun dans les fonds coralligènes ; à Arzew, au large, sur Pinna truncata, par 30 mètres. A Beni Saf on le trouve à peu de profondeur. — 310 — OSTREA (GRYPHAEA) ANGULATA, Lamarck. Deux valves isolées recueillies à Sainte-Clotilde (Oran). M. de Monterosato regarde cette espèce comme purement océanique. Peut-être ces valves sont-elles les restes d’un essai d’acclimatation de l’huître portugaise qui fut tenté aux Bains de la Reine, il y a peu d’années. A plusieurs reprises, d’ailleurs, on a essayé d'introduire ce Mollusque dans nos eaux. Nous devons avouer que ces essais ont eu de mé- diocres résultats. Le type a été reproduit par Delessert (Rec. Coq. Lamarck, pl. 20, fig. 3 a. b. c.) ; il mesure : diam. ant. post., 91mm ; largeur, 51mn ; haut., 58mm, ANOMIA EPHIPPIUM, Linné. Se trouve partout sur le littoral, surtout dans les fonds sablonneux, ainsi que les variétés. Variétés : 1. cepa, Linné (sp.); ovale, de coloration violette. 2. electrica, Linné (sp.); forme arrondie, lisse ; coloration jaune. 3. aspera, Philippi (sp.); avec des plis rayonnants garnis de squamules. 4. radiata. Brocchi (sp.); cette variété est établie sur des spécimens fixés sur des Pecten maximus, dont ils reproduisent la sculpture. Et plusieurs variétés ex-colore. Par suite des déformations de la coquille, la position des empreintes musculaires est peu constante. MM. B. D. D. donnent au type 45mm de diamètre umbono-ventral; nous possédons des exemplaires détachés de la carène des chalands du port de Beni Saf, qui mesu- rent jusqu’à 70mm. Les pêcheurs espagnols l’appellent « huître piquante », à cause de son goût poivré. « L'animal n'est pas comes- tible et a un goût très âcre, » dit P. Fischer. (Manuel de Conchyl., p. 931.) — 9371 — ANOMIA (MONIA) ACULEATA. Müller. Sables coralligènes du golfe d'Oran. ANOMIA (MONIA) PATELLIFORMIS, Linné. Espèce localisée dans les zones des Laminaires et coral- ligène ; rarement déformée. Arzew (dans l’intérieur d’un Pinna truncata), Oran, Krichtel. : L’Anomia patelliformis ne diffère des autres Anomia que par le nombre des impressions musculaires, qui n’est que de deux, tandis qu’il en existe trois chez l’A. ephippium. II appartient donc au genre Monia de Gray. P. Fischer (Man. de Conch., p. 932) considère les Monia comme une section des Placunanomia, tandis que les auteurs des Moll. du Roussillon en font un sous-genre des Anomia, considé- rant que l’absence des deux plis divergents qui caracté- risent la charnière des Placunanomia constitue un caractère plus important que celui du nombre des impressions mus- culaires. M. de Monterosato fait également de Monia un sous- genre des Anomia. SPONDYLUS GAEDEROPUS, Linpné. Le type et les variétés ex-forma horrida, Dautz. (1) ; foliosa, Monterosato; inermis, Monts., et ex-colore albina, Monts. Monstruosité : contraria Chemn., dans laquelle le cro- chet de la valve droite est dirigé à gauche. Toute la côte; excessivement abondant; grands exem- (1) M. Dautzenberg (Moll. des côtes de Tunisie et d’Algérie, p. 8) a substitué au nom d'aculeata, auct. (non Chemnitz), ordinairement usité pour cette variété, celui de horrida, parce qu'il existe un shondyrus aculeatus, Chemnilz, dé la mer Rouge. > — 9172 — plaires sur la plage Ste-Thérèse, à Oran, et dans le port, par 8 mètres; à Mers el Kébir, par 10 mètres de fond. A Beni Saf, c’est la variété horrida qui prédomine. Ce sont à peu près uniquement les valves gauches, c’est-à-dire les valves libres, que l’on trouve rejetées sur les plages. D’après les auteurs des Mollusques du Roussillon, le diamètre umbono-ventral serait de 802 ; nous avons vu des exemplaires encore plus grands. La taille dépend d’ailleurs beaucoup du plus ou moins de développement du talon de la valve droite, qui prend parfois des dimen- sions énormes dans les individus âgés et se termine sou- vent par un crochet recourbé, rappelant celui de l’Is0- cardia cor. Les épines de certains individus sont creuses et spatuli- formes et peuvent, dans ce cas, se transformer graduel- lement en lamelles; nous avons des exemplaires où la pré- sence simultanée des lamelles et des épines pourrait constituer . une variété #1ixta, Koch et Pallary, dont la figure 5 de la planche 10 des Mollusques du Roussillon donne une légère idée. Nous nossédons aussi un exemplaire de la variété foliosa, dont la partie voisine du talon est colorée en orangé, tandis que le bord opposé est de la teinte car- minée vineuse Lypique. | Belon (De aquatilibus, 1553, p. 417) donne une bonne figuration de cette espèce, qu'il appelle « Ostrea gaide- ropoda ». RADuLA 11MA, Linné sp. (Ostrea.) (= Radula squamosa, Lamarck). Commun sur tout le littoral; à Oran, dans le port, sable vaseux du quai du Sénégal, par 8 mètres. Plus rare dans les fonds coralligènes du golfe d'Oran. — 313 — RaDuLA (MANTELLUM) INFLATA, Chemnitz sp. (Pecten). Très commun sur tout le littoral. Port d'Oran, par 4 m. L'animal est rouge. Chemnitz a très bien représenté cette espèce (pl. 68, fig. 649 A). Le type mesure : haut., 40m: larg., 33m, RapuLa (MANTELLUM) HIANS, Gmelin sp. (Ostrea). Plus rare que les deux espèces précédentes; ne se trouve guère qu’en valves isolées. Arzew, Oran (port), Roseville, Beni Saf, RaDuLa (MAnNTELLUM) LoscoMgrt (Leach) G. B. Sowerby sp. (Lima). Fonds coralligènes d’Aïn el Turk. RADULA (LIMATULA) NIVEA (Renier) Brocchi sp. (Ostrea). Fonds coralligènes d’Aïn el Turk. RADULA (LIMATULA) SUBAURICULATA, Montagu sp. (Lima. Sables coquilliers d’Arzew. 4 mètres. Sables coral- ligènes du golfe d'Oran. CHLAMYS VARIA, Linné sp. (Ostrea). Le type et diverses variétés ex-forma et ex-colore. Très commun. Zone littorale, sur toute la côte (Oran, par 8 mètres, quai du Sénégal). Mers el Kébir, jusqu’à 50 mètres. MM. Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus donnent au type les dimensions : diamètre umbono-ventral, 57mm : dia- mètre antéro-postérieur, 52"m; épaisseur, 46vw, M. Koch a recueilli à Beni Saf des individus fixés par leurs byssus à la carène des chalands du port, qui mesurent : diam. — 374 — umb.-ventral, 62m: diam. ant.-post., 60 ; épaisseur, 20. Ils constituent la variété major, Locard. Nous avons trouvé un exemplaire de cette variété dans les fonds coralligènes d’Aïn el Turk. CHLAMYS PEs-FELIS, Linné sp. (Ostrea). ArzeW. Var. minor, Pallary; des fonds coralligènes d’Aïn el Turk. Hanley dit que cette espèce est très douteuse. Linné (éd. X) ne cite aucune référence; il donne seulernent comme habitat : Océan africain. Cependant Hanley à retrouvé dans la collection de Linné un exemplaire qui correspond bien à la figure 613, vol. VII, du Conchyl. Cab. de Chemaitz, et qui représente exactement l’espèce à laquelle les auteurs modernes don- nent le nom de C. pes-felis. Le type figuré mesure : haut., 73mn; diam. transverse, 56m, CHLAMYS MULTISTRIATA, Poli sp. (Ostrea) Et var. tumida. Arzew, port d'Oran (par 8 m.), Roseville, Mers el Kébir, cap Falcon, Beni Saf; sur les plages. S'étend de la zone littorale à la zone coralligène. Plus rare que Ch. vuria dans la zone littorale, il pré- domine, au contraire, dans la zone coralligène. On en trouve surtout des valves isolées. Le Ch. multistriata se différencie très aisément du varia, de taille égale, par ses rayons doubles au lieu de simples; la sculpture intercostale est aussi différente; imbriquée chez le multistriata, tandis que, chez le varia, elle forme un guillochage très délicat. | Il paraît prouvé aujourd'hui que Je Ch. multistriata est — 319 — une forme libre du Ch. distorta, da Costa = Pecten sinuosus, Gmelin ; nous avons, en effet, recueilli sur nos côtes,et en particulier dans la zone coralligène, quelques exemplaires à divers degrés de déformation et arrivant même à la forme sinuosa. M. de Monterosato a d’ailleurs signalé sur les côtes d’Afrique une forme semidistorta, qui se rapproche du Chl. distorta. CHLAMYS (AEQUIPECTEN) OPERCULARIS, Linné sp. (Ostrea). Zones des Laminaires et coralligène : Mostaganem, La Macta, Arzew, Mers el Kébir, Beni Saf (plage et dans le port). Le type et diverses variétés de coloration difficiles à préciser. Var. minor, Pallary. Plus fréquente que le type (1), dans les fonds de 30 à 60 mètres. CHLAMYS (AEQUIPECTEN) PROTEA, Solander sp. (Pecten). M. Locard le mentionne sous le nom de Chl. glabra (Drag. Talism. et Trav., t, IE, p. 388-389, pl. 17, fig, 16-19). Le type a été dragué par le Travailleur, par 900 mètres, au nord d'Oran. | Var. praeterita B. D. D. La Macta, Arzew, Beni Saf. Peu fréquent. CHLAMYS (AEQUIPECTEN) SULCATA (Lamarck sp., Pecten) (non Born) Beni Saf; deux valves isolées. (1) M. de Monterosato vient de créer pour le groupe des P. proleus, glaber, sulcatus, ete., le sous-genre Proteopecten. Le P.pes-felis entre dans la section Manupecten. Voyez Monterosato, Journal de Conchyl. 1899, p. 187-190. LS CaLaMys (AEQUIPECTEN) FLEXUOSA, Poli sp. (Ostrea). (= P. polymorphus (Brown) Philippi). Varie sous le rapport du nombre des côtes et de la coloration. Arzew, Oran (port, 8 m.), Mers el Kébir, Beni Saf. Assez fréquent, mais le plus souvent en valves isolées. Variétés : 1. pyxoidea, Locard (B. D. D., t. II, pl. 21, fig. 4); 2. biradiata, Tiberi. Fonds coralligènes du golfe d'Oran. « M. F. Sacco a établi en 4897 un s.-g. Flexopecten pour le groupe dont le Pecten fleruosus Poli est le type. » (B. D. D., t. Il, p. 775). CHLAMYS (AEQUIPECTEN) INFLEXA, Poli sp. (Ostrea). (= P. Dumasi, Payraudeau). Oran (zone des Laminaires). Collection Darbois. C'est aussi le P. clavatus, B. D. D. (non Poli). Moll. Roussillon, p. 68-72. CaLaMyYs (LiSsSOPECTEN) HYALINA, Poli sp. (Ostrea). Arzew, par 3 à 4 mètres de fond. Var.ex-forma : radiata Pallary. Remarquable par sa sculpture rayonnante très accusée. Var. ex-col. : succinea. CALAMYS (ARGOPECTEN) SOLIDULA, Reeve sp. (Pecten). (= C. commutata, Monterosato.) Mers el Kébir (zone des Laminaires et coralligène), Beni Saî. Espèce méditerranéenne et des îles Canaries. CuLaMys (PEPLUM) CLAVATA, Poli sp. (Ostrea). Var. INFLEXA, Poli. — Peu fréquent dans la zone des Laminaires à Mers el Kébir. — 311 — CHLAMYS (PALLIOLUM) simiziSs, Laskey sp. (Pecten). Fonds coralligènes de Mers el Kébir: très abondant, surtout dans les fonds sablonneux. Très petit, proportionnellement large; oreillettes égales, test lisse. CHLAMYS (PALLIOLUM) INCOMPARABILIS, Risso sp. (Pecten). Fonds coralligènes de Mers el Kébir. Nombreuses variations de coloration: oreillettes iné- gales, testtrès finement treillissé. PECTEN JAcoBAEUS, Linné sp. (Ostrea). Rare sur toute la côte, dans la zone des Laminaires et coralligène avec l’espèce suivante. Var. minor. PECTEN MAXxIMuUS, Linné sp. (Ostrea). Zone des Laminaires et coralligène. Commun sur toute la côte. Var. minor; diamètre umbono-ventral : 23m": diam. antéro-postérieur : 24mm, Var. intermedia. Nous pouvons affirmer que, si le P. maximus est rare ou n’existe pas dans le reste de la Méditerranée, on ne rencontre, en revanche, guère que lui à Oran, au cap Falcon, à Beni Saf et mème sur toute la côte oranaise, et en exemplaires aussi beaux que ceux de l'Océan. AVICULA TARENTINA, Lamarck. Très commun. Zone coralligène,; en colonies sur les Gorgones. À Beni Saf, après des gros temps du N.-E,., il n'était pas rare de trouver sur la plage intérieure des — 8 — paquets d’Avicula adhérent les uns aux autres par leur byssus et composés de 50 à 60 individus. L'Avicula turentina est regardé comme comestible et est mème recherché par certains pêcheurs. Les exemplaires de Beni Saf ont le sinus postérieur presque deux fois plus ouvert que les exemplaires figurés dans la planche XXII, fig. { à 4, des Moll. du Roussillon, et leur rostre est beaucoup plus allongé. Dans les Mollusques du Roussillon, cette espèce figure sous le nom linnéen de Avicula hirundo. Pina NoBiLis, Linné. Sur toute la côte, par des fonds sablonneux de 4 à 5 m. de profondeur, où il se tient la pointe en bas et les valves bâillantes. Variétés ex-forma : {. incurva, Born. ; 2. Polii, B. D. D.; 3. aculeato-squamosa, Chemnitz; 4. rarisquama; Arzew. Nous en possédons un exemplaire qui mesure 78 centi- mètres de longueur sur 29 de largeur maxima et quijus- tifie bien, par conséquent, le nom de gigas donné par Chemnitz à ce Mollusque. PiNNA PECTINATA, Linné. (— P. truncata, Philippi.) Arzew, par 30 mètres de fond. . Var. ex-forma : angusta, Weinkauff. Moins élargie en proportion, 200" de longueur ‘sur sur 110" de largeur, tandis que le type a 200%" de long sur 163 de large ; elle est souvent pourvue d’un plus grand nombre de côtes rayonnantes. PINNA PERNULA, Chemnitz. Mostaganem, Arzew, Oran, cap Falcon, Nemours. — 9319 — MYTILUS GALLOPROVINCIALIS, Lamarck. Très commun sur toute la côte. Lamarck indique, pour habitat du type, les Martigues, et dit qu’il mesure 70m, Il donne comme références : Poli Test, pl. 31, fig. { à 15, qui représente un exemplaire de taille plus grande; long., 78mm : larg., 35. Le type de la collection Lamarck a été figuré par M. Locard. (Rev. Mytilus, pl V, fig. 2). Cette espèce présente des variations identiques à celles de ses congénères : M. edulis et M. africanus. Elles sont si nom- breuses qu’elles ont permis d'établir au moins sept variétés distinctes. Nous ne croyons pas devoir les énumérer, car nous ; SES Fig. 10. tères suffisants pour les distinguer les unes provincialis, des autres. Hi Les individus de cette espèce qui vivent sur les rochers au-dessus de la limite du flot ont souvent la forme rabou- grie représentée par la figure 10. MyTiLus (CHLOROMYA) AFRICANUS, Chemnitz. Encore plus commun sur toute la côte. C’est bien le nom de M. africanus qu'il faut adopter. L'espèce est convenablement représentée par Chemnitz, t. VIII, p, 83, fig. 739-740. D’après M. de Monterosato, cette espèce s'étend, dans l'Atlantique, depuis le Maroc jusqu’au cap de Bonne-Espé- rance. On la rencontre sur les côtes de l’Algérie jusqu’à Djidjelli, sur les côtes d’Espagne et elle est également citée comme provenant de Malte. On ne l’a point men- tionnée avec certitude sur d’autres points de la Méditer- ranée. De même qu'il existe des formes étroites et allongées du EME M. galloprovincialis, qui se rapprochent du M. edulis, et des formes courtes et larges du M. edulis, qu'il est difficile de distinguer du M. galloprovin- cialis, il existe aussi une forme de M. africanus qui présente l’aspect du M. galloprovincialis. Nous la désignons sous le nom de var. mauretanica, Pallary (fig. 11). MyTiLus (MYTILASTER) LINEATUS, Gmelin. _Une seule valve, draguée Fig. 41. - Mytilus africanus, dans le port d Oran (Fournier). var. Mnaurelanica. Peut-être provient-elle de sable importé (lest)? Myrizus (MYTILASTER) MINIMUS, Poli. Le type et la var. minutissima, Monterosato. Excessivement commun sur toute la côte. MopbIoLA BARBATA, Linné sp. (Mytilus). Assez commun sur toute la côte. Oran (port), par 8 m. Var. brevis Pallary, courte et trapue. Arzew, par 4-5 mètres (fig. 12). MOoDIOLA ADRIATICA, Lamarck. Fe: ff - Modiola Var. strangulata, Locard: — Une burbala, var. s 1 ns valve gauche, plage ouest de Beni Saf, et une forme voisine de la variété radiata Hanley, à Mers el Kébir, par 14 mètres. — 381 — MopioLa AGGLUTINANS, Cantraine sp. (Modiolus). Mers el Kébir ; rare. MopioLA PHASEOLINA, Philippi. Port-aux-Poules. Fonds coralligènes de Mers el Kébir. Le type est décrit par Philippi (En. Moll. Sicil., t. I, p. 51, pl. 15, fig. 14), d'après des spécimens fossiles de Carrubbare et de Palerme. Les dimensions fixées sont : longueur, 20m" 1/4; largeur, 411"m 1/4; épaisseur, 1 Lmm 1/4, LirHopoMUS LITHOPHAGUS, Linné sp. (Mytilus). Oran (plage Sainte-Thérèse), Mers el Kébir (par 3 à 4 m.), Beni Saf; enrochements du port. Affectionne les roches dures; à Beni Saf, les enroche- ments proviennent de rochers de calcaire liasique très dur, compact, passant à la texture du marbre; à Sainte-Thérèse, nous ne l’avons jamais rencontré dans les marnes ou dans les grès tendres, qui sont, au contraire, préférés par le L. caudigerus. Très recherché comme comestible sous le nom de datte de mer. Les exemplaires de Mers el Kébir appartiennent à la variété minor, qui mesure 13m sur 5mm 1/2, Liraopomus (Myororcers) cAupiGERUS, Lamarck sp. (Modiola). Assez fréquent sur la plage Sainte-Thérèse, à Oran. Beni Saf. Adanson l’a décrit (p. 267-268) et figuré pl. 19, fig. 2, sous le nom de Teredo ropan. La coquille mesure un pouce environ (27mn) de longueur et deux fois moins de largeur. Cette curieuse espèce se trouve dans les grès tendres ou les marnes tertiaires, jamais dans les roches plus dures ; — 382 — nous possédons un morceau d’un amas de Vermetus, cris- tatus, qui a été perforé par des L. caudiger us, dont on aper- çoit les pointes dans l’orifice de l’excavation; la paroi de celle-ci est revêtue d’une couche calcaire d'environ un mil- limètre d'épaisseur, surtout dans les parties où les tubes. des vermets étaient sectionnés. Le test du L. caudigerus :est composé de deux couches : l’une, intérieure, brune, très mince, très fragile, d’appa- rence cornée à l'extérieur et subirisée à l’intérieur; l’autre, plus grande, plus grise, de nature calcaire, protège exté- rieurement la première enveloppe; c’est elle qui forme les pointes ; son épaisseur est en raison directe de la dureté de la rothe percée et peut se réduire à celle d’une feuille de papier dans les marnes. | « La distribution géographique de cette espèce est inté- ressante. Adanson l’a signalée à Gorée et au cap Vert, et nous la voyons remonter dans la Méditerranée jusqu'à Alger. — Dans l'Océan, elle se propage le long des côtes d’Espagne et jusqu’à Saint-Jean de Luz. » (P. Fischer. Journal'de Conchyliologie, 1865, p. 127.) | CRENELLA (RHOMBOIDELLA) :RHOMBEA, Berkeley Sp. (Modiola). Rare dans les sables coquilliers de La Macta, de Roseville. MopDIOLARIA SULCATA, Risso sp. (Modiolus). ‘Oran, port (Tournier), Roseville, Beni Saf. Assez commun, Vit parfois dans les trous des pierres (Ste-Thérèse). MODIOLARIA SUBCLAVATA, Libassi sp. (Modiola). Fonds coralligènes de Krichtel et d’Ain el Turk. — 383 — MOoDIOLARIA MARMORATA, Forbes sp. (Mytilus). Oran (port, 8 m.), Roseville, Beni Saf. Var. ex-forma : minor (v. rubra). Var. ex-colore : rubra. MODIiOLARIA COSTULATA, Risso sp: (Modiolus). Mers el Kébir, Beni Saf. Assez commun. ARCA No, Linné. On trouve sur nos côtes, outre la forme typique, trois variétés ex-forma : 1. abbreviata B. D. D.; 2. transversa B. D. D.;3. clausa B. D. D. Un exemplaire de cette variété, trouvé dans un trou de Pholade, plage Sainte-Thérèse, à Oran, avait le bord postérieur arrondi, non rostré. Cette particularité devait tenir à ce que le développement de la coquille avait été gèné. La forme typique semble être moins abondante que les deux premières variétés. Il existe dans la collection Tour- nier un exemplaire dont le bord inférieur est courbé comme chez l’Arca corbuloides. Très commun sur toute la côte, surtout dans iles fonds rocheux de 8 à 30 mètres. Cette Arche était bien connue par les naturalistes de la Renaissance. Belon l’a figurée (De aquatilibus, p. 396) sous je nom de Mytilus et dit qu’on la connaît à Venise sous le nom de Moussolo. ARCA TETRAGONA, Poli. Commun dans la zone coralligène du golfe d’Oran, où on le trouve dans les interstices des coraux et des roches. Weinkauff considère l’4ca tetragona comme une simple variété de l’Arcu Noe parce qu'il aurait observé des formes de passage. Nous n’avons rien constaté de semblable. — 384 — ARCA (BARBATIA) BARBATA, Linné. Espèce littorale, très abondante partout. Elle vit à Oran, dans les fonds sableux du quai du Sénégal, par 8 m. et descend jusqu’à 30 mètres en rade de Mers el Kébir. Une valve encroûtée des fonds coralligènes d’Aïn el Turk, rappelant assez l’4. mytiloides, Brocchi, du Subapen- nin ; et les variétés ex-forma : 1. elongata B. D. D.; 2. con- tracta B. D. D ; 3. erpansa B. D. D. Nous possédons un exemplaire déformé chez lequel le sinus du bord ventral, destiné au passage du byssus, est entièrement reporté sur la valve droite. ARCA (ANADARA) DILUVIT, Lamarck. (= Area Polii, Mayer). Plage de Bosquet, Mostaganem, Port-aux-Poules ; zone coralligène de Mers el Kébir ; Beni Saf, dans le voisinage de la jetée Ouest du port, en valves isolées, généralement roulées. Le Travailleur l'a dragué par 900 m. au nord d'Oran. (Locard, loc. eit., t. II, p. 306.) Le type a été représenté par Poli sous le nom d’Arca antiquata ; c’est une coquille très ventrue, mesurant : diam. ant.-postérieur, 34%; umbono-ventral, 29-30, et épaisseur, 28 1/2. On trouve souvent des valves d’4rca diluvii agglutinées par le Xenophora mediterranea. ARCA (ANADARA) CORBULOIDES, Monterosato. Mème habitat que le précédent. Mostaganem. Beni Saf. ARCA (FOSsULARCA) LACTEA, Linné. Très commun dans les sables coquilliers de tout le lit- toral. A La Macta, Oran, Mers el Kébir par 30 mètres, etc.; ainsi que la variété Gaimardi, Payraudeau. — 385 — ARCA (ACAR) PULCHELLA, Reeve. Zone coralligène de Mers el Kébir. Très rare. ARCA PECTUNCULOIDES, SCacchi. Fonds coralligènes d’Aïn el Turk. PECTUNCULUS (AXINÆA) piLosus, Linné sp. (Arca). Se trouve dans la zone des Laminaires et coralligèrie : sur toute la côte, mais est toujours rare. Var. irreqularis, Monterosato. En plus des différences indiquées par les auteurs des Moll. du Roussillon, t. II, p. 198, il nous a semblé, d’après les planches qu'ils consacrent aux P. pilosus et glycymeris, que ce dernier a les sommets plus petits et moins hauts que le pilosus. PECTUNCULUS (AXINÆA) BIMACULATUS, Poli sp. (Arca). Var. crassa, Koch et Pallary. — Notre variété crassa correspond exactement à la Concha crassa de Gualtieri (p. 142, pl. 73, fig. A); nous l’identifions, mais avec quel- ques doutes, aux variétés mediterranea et pervalida, de M. de Gregorio. | Diamètre umbono-ventral : 1143 à 114mm;: diamètre antéro-postérieur : 109 à 113mm; épaisseur : 81 à S7mm, Cette grande variété, à test épais et très lourd, vit dans la zone des Laminaires, sur toute la côte. Assez rare. Parmi les exemplaires que nous connaissons, les uns ont l’aréa cardinale étroite, tandis que, chez les autres, elle est large ; Les valves étant fermées, les bords cardinaux laissent donc entre eux un écartement plus ou moins large. Dans le jeune âge, le P. bimaculatus à une forme ova- == 386 — laire, alors que le pilosus est toujours orbiculaire. De plus le premier, surtout dans le jeune âge, a souvent les sommets ornés d’une étoile blanche. PECTUNCULUS (PSEUDAXINÆA) VIOLACESCENS, Lamarck. Très abondant sur toute la côte. A l'instar du P. bimaculatus, var. crassa, cette espèce présente deux formes bien caractérisées, l’une à aréa car- dinale étroite, l’autre à aréa large. La première, qui cor- respond au type, est généralement moins épaisse et son côté postérieur est moins tronqué; l’autre est ordinairement plus épaisse et plus tronquée postérieurement. L'’élargis- sement de l’aréa ne tient pas à l’âge de la coquille, vu que nous possédons des exemplaires de même taille, dont les uns, à aire cardinale étroite, ont les sommets usés, ce qui est un signe de vieillesse; tandis que d’autres, à aire car- dinale large, ont les sommets intacts. Var. ex colore radiata, Pallary (fig.13). L'intérieur des valves est orné d’un fais- ceau de quatre rayons rouges. Nous mentionnerons une monstruo- sité de petite taille, bien qu’adulte, ayant Fig. 13.— Pectun- le Côté postérieur franchement tronqué, culus violaces- les bords ventral et postérieur détermi- cens,. var. T- : er nant un angle assez aigu, et dans lequel, à leur jonction avec le bord cardinal, les bords postérieurs des deux valves présentent une ondu- lation en forme!'d’S très marquée. (Coll: Koch). La forme à aire cardinale large est assez fréquente à Beni Saf; elle l’est moins à Oran. Espèce comestible assez recherchée sous le nom de praire sur les marchés d'Oran. - L'espèce a été bien figurée par Delessert (Rec. coq. Us) — 387 — Lamk., pl. 12, fig. 2 a. b. c.), bien que le texte mentionne comme habitat la mer des Indes. Le type mesure : diam. ant.-post., 58mm: umb.-vent., 52; épaisseur, 40. Lamarck donne la même longueur pour son type, mais ajoute : « habite la Méditerranée. » NucuLa NucLEus, Linné sp. (Arca). Le type et les variétés ex-forma : 1. major, Monterosato ; 2. minor, Monterosato ; 3. radiata, Forbes et Hanley, bien plus grande et bien plus oblique que le lype. Le type est de la zone des Laminaires et coralligène. Oran, dans le port, par 8 m.; Beni Saf. La var. major vient de Beni Saf. Quant à la var. minor, c’est la plus commune de toutes dans les sables coquilliers de Roseville et Beni Saf. Linné ne donnant aucune référence pour cette espèce, nous choisissons pour type l’exemplaire figuré par Chemnitz (Conchyl., pl. LVIIL, fig. 574, a. et b.). NucuLA suLCATA, Bronn. (= N, Poli, Philippi). Très commun dans les fonds coralligènes du golfe d'Oran. Le Travailleur l’a dragué par 900 mètres au nord d'Oran. NucuLa niriba, G.-B. Sowerby. Très rare; un exemplaire d’Arzew et un d'Oran (Rose- ville). Espèce de la zone des Laminaires. NucuLA AEGEENSIS, Forbes. Fonds coralligènes d’Aïn el Turk (sables). — 388 — LEDA FRAGILIS, Chemnitz sp. (Arca). (= L. commutata, Philippi sp. [Nucula)), Fonds coralligènes de Mers el Kébir; commun dans les fonds sablonneux et vaseux, à partir de 30 mètres. Variétés ex-forma : depressa, Monterosato; minor. Lena (LEMBULUS) PELLA, Linné sp. (Arca). Sur les plages; Oran, Roseville, Beni Saf. Nous l'avons dragué à l'entrée du port d'Oran et dans celui de Mers el Kébir, dans le sable, jusqu'à 30 mètres de fond. Nous l'avons aussi provenant du port, quai du Sénégal, par 8 mètres. On le trouve fréquemment dans les intestins des poissons. VENERICARDIA (ACTINOBOLUS) ANTIQUATA, Linné sp. (Chama). Le type à Arzew, Oran, Beni Saf; il est commun dans les fonds sablonneux et légèrement vaseux (ports d’Arzew et d'Oran, Mers el Kébir, 30 mètres). Variétés ex-forma : 1. elata, B. D. D.; Oran, Beni Saf; 2, trapezoidea, Monterosato — Venericardia laxa Locard; une valve de Beni Saî. VENERICARDIA ACULEATA, Poli sp. (Chama). Port-aux-Poules (M. Doumergue). Beni Saf: une valve isolée provenant de la zone coralligène, car elle porte sur le côté postérieur un fragment de polypier ; apportée pro- bablenient par un poisson. Var. ex-forma mutica — inermis Monterosato. Oran, zone des Laminaires. CARDITA CALYCULATA, Linné sp. (Chama). Le type et les var. ex-forma et colore : — 389 — oblonga, Réquien; obtusata, Réquien — decurtata, Mon- terosato; obsoleta, Dautzenberg; maculata, Monterosato. Toutes excessivement communes sur tout le littoral. CaRDITA (GLANS) TRAPEZIA, Linné sp. (Chama). Un seul exemplaire de Roseville (coll. Darbois). ASTARTE (GOODALLIA) TRIANGULARIS, Montagu sp. (Mactra). Sables de Roseville. Commun dans les sables coralli- gènes d’Aïn el Turk. ASTARTE (GONILIA) BIPARTITA, Philippi sp. (Lucina?) Beni Saf; rare (coll. Koch). Rare aussi dans les fonds coralligènes du golfe d'Oran. Plus commun dans les fonds de 30 mètres en rade de Mers el Kébir. Le type a été décrit par Philippi (En. Moll. Sicil., t. 1, p. 32-33, pl. 5, fig. 21), d’après une valve unique trouvée à Palerme et mesurant 3m de diamètre. WooDIA DIGITARIA, Linné. (= W. excentrica, Deshayes). Krichtel, Oran (dans le port, 8 m.; plage Ste-Thérèse). Fonds de 30 mètres en rade de Mers el Kébir. Beni Saf, Var. ex-colore radiata. Beni Saf. Cette espèce descend jusque dans la zone coralligène, où elle est abondante sur les fonds sablonneux; elle des- cend même beaucoup plus bas, puisque le Travailleur l’a draguée en 1881 par 900 mètres au nord d'Oran. (V. Locard. Drag. Talism. et Trav., t. IT, p. 288.) KELLYIA SUBORBICULARIS, Montagu sp. (Mya). Arzew (sables coquilliers), Mers el Kébir. Zone des Lami- paires et coralligène, mais plus commun dans cette der- = 0 — nière, où on le trouve dans les Balanes et les interstices des coraux. — Beni Saf, dans des Balanes fixés à l’hélice et au gouvernail de la drague. (M. Koch.) . KELLYIA (BoRNIA) sEBETIA, Costa sp. (Cyclas). Espèce littorale, très commune sur toute la côte. PSEUDOPYTHINA MaAc-ANDREwI, Fischer. Fonds coralligènes d’Aïn el Turk. MoNTAGUIA BIDENTATA, Montagu sp. (Mya). Arzew, dans une éponge. Mers el Kébir. 30 mètres. MM. B. D. D. font observer avec raison (II, p. 237) que Montaguia, étant la véritable orthographe de ce genre, dédié à Montagu en 1822 par Turton sous le nom de Mon- tacuta, les genres Montaguia, établi en 1825 par Desmarets pour des Crustacés, et Montagua, établi par Fleming en 1828 pour des Nudibranches, devront recevoir d’autres appellations. MONTAGUIA (TELLIMYA) FERRUGINOSA, Montagu sp. (Mya). Fonds coralligènes d’Aiïn el Turk. SCACCHIA ELLIPTICA (Scacchi) Philippi. Mers el Kébir, 14 mètres. Port-aux-Poules (La Macta). Le type a été figuré par Philippi (En. Moll. Sicil., t. II, p. 27, pl. 14, fig. 8). Il mesure : diam. ant.-post., 8mm 1/2; diam. umbono-ventral, 70m 1/4, LasÆA RUBRA, Montagu sp. (Cardium). Sables coquilliers de Krichtel et de Saint-Térôme (Oran et port d'Oran); fonds sableux du quai du Sénégal. — 391 — GALEOMMA TUuRTONI, Sowerby. Sables coquilliers de La Macta et Oran (Roseville). HINDSIELLA JEFFREYSIANA, Fischer sp. (Vasconia). Dans les sables de La Macta (Port-aux-Poules) et du cap Falcon. Très rare. CARDIUM HIANS, Brocchi. Mostaganem, Arzew, Beni Saf. Très rare. Le type est fossile du Plaisantin et d’Asti. Brocchi l’a représenté pl. 13, fig. 6. CARDIUM (ACANTHOCARDIA) ACULEATUM, Linné. Zone des Laminaires, très commun sur toute la côte. A Beni Saf, où il est abondant, la forme qu’on rencontre est plus allongée et moins globuleuse que le type figuré dans les Mollusques du Roussillon, pl. 40. Le type a le diamètre antéro-postérieur plus grand que le diamètre umbono-ventral ; c’est le contraire dans les exemplaires de Beni-Saf, qui sont aussi moins épais. Rondelet a eu connaissance de cette espèce qu'il a figurée (p. 15) sous le nom de « coquille piquante ». CARDIUM (ACANTHOCARDIA) ERINACEUM, Lamarck, Beaucoup plus rare que le précédent. Krichtel, Rose- ville. Dans la zone des Laminaires. Beni Saï. Les exemplaires de nos côtes sont plus grands plus épais et plus hauts que l’exemplaire représenté dans les Mollusques du Roussillon. Le type de Lamarck à 77 millim. de largeur. Voici les dimensions des exemplaires de Krichtel : L'un, diam. umb.-vent., 72; diam. ant.-pos., 69; ép., 56. L'autre » 62 » 60 » 54, — 392 — Ce dernier est en outre très nettement tronqué posté- rieurement. CARDIUM (ACANTHOCARDIA) DESHAYESI, Payraudeau. Un exemplaire complet des fonds coralligènes de Mers el Kébir, absolument conforme à celui représenté dans les Mollusques du Roussillon, planche 43, fig. 6, 7. — Le type de Payraudeau mesure de 38 à 40mm 1/2. CARDIUM (ACANTHOCARDIA) ECHINATUM, Linné. Peu fréquent. Roseville, Beni Saf. Var. mucronata, Poli, Beni Saf. CARDIUM (ACANTHOCARDIA) PAUCICOSTATUM, SOWerby. Rare. Oran (port, quai du Sénégal, par 8 m.), Roseville. L’exemplaire figuré dans les Mollusques du Roussillon, pl. XLIV, fig. 1 à 5, concorde bien avec le type de Sowerby. Ce type possède de 16 à 17 côtes, alors que nos exem- plaires du port d'Oran n’en ont que 15. C. paucicostatum a les côtes triangulaires, surtout dans le voisinage des sommets et dans la partie médiane de la coquille. Ce caractère permet de le distinguer à coup sûr du C. echinatum dont les côtes sont nettement quadrangu- laires dans cette région. CARDIUM (ACANTHOCARDIA) TUBERCULATUM, Linné. Le, type et les variétés ex-forma : mutica, B. D. di: c’est la plus commune ; minor, Monterosato : et variétés ex-colore : alba, Monterosato; citrina, Brusina; unifasciata, Brusine ; zonata, Monterosato ; fusca, Pépratx ; vittata, Brusina. Très commun à Arzew, Oran, moins fréquent à Beni Saf. Les auteurs des Mollusques du Roussillon attribuent — 393 — 24 côtes au type, et 19 seulement à la variété citrina ; tous les exemplaires de notre littoral ont de 19 à 21 côtes au maximum, On le trouve sur les fonds sablonneux ; à Oran, dans le port, par 8 m. Espèce comestible déjà connue de Rondelet, qui l’a figurée dans son Livre des Poissons, p. 13. CARDIUM (PARVICARDIUM) PAPILLOSUM, Poli. Le type et la var.ex-forma : obliquata (Aradas), Mon- terosato. Et var. ex-colore : maculata, Brusina ; rosea, Pallary, lavée de rose violacé vers les sommets. Zones littorale, des Laminaires et coralligène. — Oran, Mers el Kébir, par 14 mètres, Beni Saf. — Dragué par le Travailleur par un fond de 900 mètres au large d'Oran. CARDIUM (PARVICARDIUM) TRANSVERSALE, Deshayes. Sables coquilliers de la Macta (Port-aux-Poules) et Arzew, par 4 mètres de fond. — Aussi dans l'estomac des poissons. CARDIUM (PARVICARDIUM) EXIGUUM, Gmelin. Var. scriptu B. D. D. — Le type n'existe pas sur nos côtes ; mais la variété est très commune dans la zone littorale. Port d'Oran, à partir de 4 à 2 mètres, et quai du Sénégal, fond de 8 mètres. CARDIUM (PARVICARDIUM) PARVUM, Philippi. Arzew, fonds de 4 mètres. CARDIUM: (PARVICARDIUM) MINIMUM, Philippi. Toujours rare. Fonds coralligènes de Mers el Kébir. Le Travailleur Y'a dragué par 900 mètres au Nord d'Oran. — 394 — CARDIUM (CERASTODERMA) EDULE, Linné. Le type n'existe pas sur nos côtes, mais on y trouve les variétés suivantes : Variétés ex-forma : 1. regularis, Pallary (fig. 14) de petite taille (long. 19mn, haut. 16m) voisine de la variété Batesoni B. D. D. dont elle diffère par sa forme plus elliptique et ses côtes plus serrées : équilatérale, symétrique. 28 à 30 côles régulières ; test mince. Le côté postérieur très faiblement rostré. La Macta ? ? rare; 2. Lamarcki, Reeve ; 3. umbonata, Wood, variété de très grande Fig. 14, — Car- taille atteignant : long. 43mm, haut. 38mm, diumedule,var. Elle possède jusqu’à 24 côtes; voisine DRE du C. crassum Defrance. Très abondante _ à Beni Saf; 4. paludosa B. D. D. La Macta; 5. quadrata B. D. D. La Macta ; 6. libenicensis Brusina, port d'Oran, par 8 mètres. Variété ex-colore : 4. maculata? Dautz., port d'Oran, par 8 mètres. Toutes ces variétés sont en général très abondantes sur la côte, surtout dans les estuaires de l’0. Kaddous, du Cheliff, de la Macta, du Rio Salado, de l'O. Hallouf et de la Tafna. CARDIUM (LAFVICARDIUM) OBLONGUM (Chemnitz), Gmelin. Zones des Laminaires et coralligène. Roseville. Nous possédons un exemplaire qui mesure : diamètre umbono-ventral, 74mm : diamètre antéro-postérieur, 56mm, Les exemplaires jeunes sont proportionnellement beau- coup plus larges que les adultes. MM. B. D. D. décrivent (Mollusques du Roussillon, t. II, p.312, pl. 48, fig. 7-8) une variété mediterranea du C. norvegicum Spengler. Nous ne partageons pas leur manière de voir. Pour nous, cette — 395 — variété doit être rapportée plutôt au C. oblongum. Si notre opinion. était confirmée, il faudrait inscrire la variété mediterranea comme variété du C. oblongum ; dans le cas contraire, nous proposons pour une forme identique petite provenant des fonds coralligènes de Mers el Kébir, le nom de Var. minor : diam. umb.-ventr.. 32": diamètre ant.- post., 28mm, CHAMA GRYPHOIDES, Linné Le type et la variété ridella de Gregorio. Littorale et zone des Laminaires ; La Macta, dans le port d'Oran par 8 m., à Mers el Kébir, par des fonds de 12 à 14 m., à Beni Saf, sur les plages. Var. circinata, Monterosato (sp.) (pl. VIL, fig. 9) remar- quable par la profondeur de la valve fixée, son sommet en spirale et presque toujours dégagé, ses lamelles longues et minces. Fonds coralligènes à Mers el Kébir. M. de Monterosato (Enum. e sin., 1878, p. 11) en fait une espèce distincte en la caractérisant ainsi : « dextrorse, dimension intermédiaire, orbiculaire,squames lamelleuses et continues. Coralligène ». CHAMA GRYPHINA, Lamarck. Comme le précédent; littorale et zone des Laminaires. Arzew. Mers el Kébir, Beni Saf. A Beni Saf il est plus rare que le C. gryphoides (Koch). IsocaRDiA cor, Linné sp. (Chama). Très rare. Mostaganem, Arzew, Cap Roux. Beni Saf (une valve gauche brisée, recueillie sur la plage intérieure du port). Vit dans la zone des Laminaires. CORALLIOPHAGA LITHOPHAGELLA, Lamarck sp. (Cardita). Le type et les variétés Guerini, Payraudeau sp. (Bysso- — 396 — mya) etmajor, Pallary (fig. 15). Diamètre umbono-ventral, 19mm 1/2; diamètre antéro-posté- rieur 31; épaisseur, 12mm, Fonds coralligènes de Mers el Kébir, dans les interstices des poly- piers et des Balanes. Nous avons conservé pen- Fig. 15.— Coralliophaga d jids : lithophagella, var. ant plusieurs mois un exem- major. plaire vivant de cette variété, hors de l’eau. MERETRIX (CALLISTA) CHIONE, Linné sp. (Venus). Le type et les variétés ex-forma : 1. brevior, B. D. D.; 2. elongata, B. D. D. ; 3. major, B. D. D., et var. ex-colore : 1. pallens, Scacchi, blanche ; 2. rosea, Scacchi. Se rencontre sur toute la côte; pas très abondant sur le littoral, mais commun dans la zone des Laminaires. Port d'Oran, par 8" de fond. Espèce comestible très recherchée à cause de son goût délicat. Mererrix (Pirar) RuDtIs, Poli sp. (Venus). Nous n’avons pas le type, mais une variété minor. Arzew, par 14 mètres, sable. Beni-Saf., et la var. scripta, Brusina. Oran, par 8". MERETRIX (PITAR) MEDITERRANEA, Tiberi sp. (Cytherea). Port-aux-Poules. Assez commun dans les fonds coralli- gènes de Mers el Kébir et d’Aïn el Turk. Cette espèce a été figurée pour la première fois par M. Dautzenberg. [Contribution à la faune malacologique du golfe de Gascogne. (Campagne scientifique de l’Hrron- delle en 1896). In Mém. Soc. Zool. France, t. 4, 1891, p. 611, pl. 17, fig. 15-16]. t — 397 — Dans les Hollusques du Roussillon (t. 2, p. 333) elle est considérée comme une simple variété du Meretrir rudis. GouLpra minima, Montagu sp. (Venus). Fonds coralligènes de Mers el Kébir. Nos exemplaires se rapportent à la variété ex-colore omnino alba, Scacchi. Dosinia LuPINUS, Poli sp. (Venus). Très abondant sur toute la côte. — La Macta, Oran, dans le port, par 8". Beni Saf, sur la plage ouest. Var. rufescens B. D. D. — Beni Saf (M. Koch). VENUS (CHAMELAEA) GALLINA, Linné. Excessivement abondant sur toute la côte, dans les fonds vaseux et sablonneux jusqu’à 30 mètres. Le type et les variétés ex-forma : 1. striatula da Costa. 2. laminosa, Laskey : les lamelles sont écartées et leurs intervalles présentent une striation rayon- nante bien marquée, fonds vaseux du quai du Sénégal, à Oran. La Macta. 3. triangularis, Jeffreys. C’est la forme dominante de nos côtes. | 4. major, B. D. D. Rare. 9. minor, B. D. D. 6. parva, Brusina, de petite taille, à sculpture grossière. Variétés ex-colore : 1. radiata, Réquien, ornée de un à quatre faisceaux d’un blanc pur alternant avec des fais- ceaux bruns, ou gris plus larges ; — 2. flava, B. D. D. ; — 3. alta, B. D. D. ; — 4. articulata, Pallary (fig. 16). Les côtes Fig. 16. — Venus gallina var. articulata. — 398 — sont articulées de points bruns alternativementolivâtres et blancs affectant parfois l’aspect de caractères cunéiformes, etc. FBI: Le V. gallina est vendu sur nos marchés sous le nom de Clovisse (1), nom qu'il partage avec le Tapes decussutus, le Donazx trunculus et quelques autres bivalves. C’est l’ cree qu'on vend le plus. Ce Mollusque, de même que le T. decussatus, est importé en grande quantité ; les plus forts envois viennent de Mélilla. VENUS (VENTRICOLA) CASINA, Linné. Fonds coralligènes de Mers el Kébir. Rare. VENUS MULTILAMELLA (Lamarck) auct. Pas fréquent. — Fonds coralligènes de Mostaganem et de Mers el Kébir, Beni Saf : zone des Laminaires. VENUS ErrossA, Bivona père. Fonds coralligènes du golfe d'Oran ; rare. Var. minor Locard (Talisman, p. 247). VENUS (VENTRICOLA) VERRUCOSA, Linné. Le type et var. ex-forma major, B. D. D. Var. ex-colore : rosea, Pallary, d’une belle teinte rose carminé; maculata, etc., etc. La variété rosea se rapproche beaucoup de V. nodosa Dunker, du Sénégal. Adanson a figuré cette espèce (pl. 16, fig. 1) sous le nom de Clovisse. Le type est représenté dans Gualtieri, pl. LXXV, fig. 5; il mesure : diam. u.-v., 39m; diam. ant.-post., 42mm (1) Ce nom de Clovisse est sans doute une altération du mot Clonisse sous lequel Rondelet désignait déjà cette coquille. — 399 — (B. D. D., t. Il, p 369). Monstruosité : Un exemplaire, dont les bords ventral, antérieur et postérieur sont inflé- chis en dedans et épaissis intérieurement, comme chez la variété inflexa, Poli, du Chlumys clavata, Poli. Toute la côte; à Oran, dans le port, par 5 à 6 m. de fond. Fonds coralligènes de Mers el Kébir; rare. Très recherchée, c’est l’espèce qui se vend le plus cher sur le marché d'Oran (10, 15 et même 20 centimes la pièce) sous le nom de praire. La variété rosea n'est pas rare et présente parfois des rayons bruns allant du sommet au bord inférieur. VENUS (TIMOCLEA) ovarTA, Pennant. Arzew, Mers el Kébir (fonds coralligènes), Beni Saf; plutôt commun; trouvé aussi dans un estomac de poisson. Le type de Pennant a : diam. umb.-ventr., 13"; diam. antér.-post., 16mm, Le Travailleur l’a dragué par 900 m. au nord d'Oran. VENUS (CLAUSINELLA) FASCIATA, da Costa sp. (Pectunculus). (= V. Brongniarti, Payraudeau). ArzewW, 14 mètres; fonds de sable dans la rade. Fonds coralligènes de Mers el Kébir. Rare. Le type de da Costa mesure : diam. u.-v., 19""; diam. a.-p., 22mm, Lucinopsis (LAJONKAIRETA) LAJONKAIREI, Payraudeau sp. (Venerupis). (= Venerupis decussata, Philippi). La Macta, Arzew, Krichtel, Oran, Beni Saf. Peu abon- dant. Payraudeau attribue au type une longueur de 22mm,5. — 400 — TAPES PULCHELLUS, Lamarck sp. (Venus). Oran (port, quai du Sénégal, par 8 mètres). Mers et Kébir, rare. Beni Saf, peu rare. Une valve des fonds corralligènes. Weinkauff et MM. B. D. D. sont d’accord pour consi- dérer le T. castrensis de Deshayes comme identique au Venus pulchella de Lamarck. Le type de Lamarck a été figuré par Delessert; Rec. coq. Lmk., pl. 10, fig. 9; il mesure, longueur, 18mx 1/2; haut., 13mm, Le texte ajoute : « habite la Méditerranée ». Variétés ex-forma : 1. f. castrensis, Deshayes, sp. — Cette variété, figurée dans l'Explor. scient. Algérie (pl. 76, fig. 3) est de taille bien plus grande (long., 32; haut., 20%). MM. B. D. D. ont aussi figuré (pl. 64, fig. 9-10) un exem- plaire de taille intermédiaire (1). Les sujets que nous trouvons sur nos côtes sont tous plus forts que le type de Lamarck et correspondent mieux à la forme castrensis. Ce qui caractérise bien cette forme c’est son bord inférieur presque rectiligne alors qu’il est courbé dans le pulchellus. 2. major. — Long., 39mm ; haut., 25. La Macta, Mers el Kébir (fig. 17). Variétés ex colore : !. unicolor-alba (v. alba), de Mosta- ganeim. 2. bicolor. Toute la région du corselet est d’une teinte brune uniforme, quelquefois carminée. Beni Saî (Koch).Mutatio 1. texturoides, Pallary. Coloration semblable à celle de l’exemplaire figuré pl. 64, fig. 2, des Mollusques du Roussillon: 2. radiata, Pallary. Fig. 17. — Tapes pulchellus (casirensis), var. major. (4) Voyez le travail de M. de Monterosato, in Journ. de Conchyl., 1899, p. 396-397. — 401 — Monstruosité : plicata Pallary.— Les valves sont plissées par un sillon qui va des sommets au bord antérieur. Port d'Oran. TAPES (PULLASTRA) AUREUS, Gmelin sp. (Venus). Oran, Beni-Saf, etc. Variétés ex-colore : 1. catenifera, Lamarck = Beudanti, Payraudeau; commun dans la vase du port d'Oran, à 0®60 ; — 2. bicolor, Lamarck. Oran (collect. Gouin) ; — 3. mur- morata, Philippi ; — 4. partita, B. D. D.; — 5. radiata, B. D. D. Variété ex-forma et ex-colore : Mabillei, Locard. Le Tapes aureus de nos côtes est toujours plus petit que les exemplaires des côtes de France. M. de Monterosato nous écrit que le T.aureus ne vit pas dans la Méditerranée. Il n’y existe selon lui que le Tapes Beudanti avec les va- riétés rariflamma, Phil., et decurtata, Monterosato. Quant au T. Mabulles, c’est pour lui une forme du texturatus. TapEs (AMYGDALA) DECUSSATUS, Linné sp. (Venus). Le type et les variétés ex-forma : 1. florida, Poli (sp.) — major, B. D. D. (1), d’après des exemplaires très proba- blement importés du Portugal ; — 2. fusca Gmelin, qui est la forme océanique. Var. ex-colore : marmorata, radiata, etc. Monstruosités. — Nous possédons un exemplaire de la variété fusca appartenant à la monstruosité plicata, Monte- rosato, el un autre qui tend à la monstruosité superfaetata, Brusina. Enfin un exemplaire présente le long des valves une inflexion du genre de celle du Chlamys clavata, var. infleæa, accompagnée d’un fort épaississement intérieur (1) Voyez Journ. de Conchyl., 1899, p. 395. = MOD du bord ventral limité par la ligne palléale. Cette défor- mation se rencontre aussi chez le Venus verrucosa. Toute la côte, dans la vase à peu de profondeur; se vend sous le nom de clovisse; ce mollusque, très recherché comme aliment, est importé en grandes quantités des côtes portugaises. Dans cette espèce l’intérieur est souvent lavé de jaune, surtout vers le sinus palléal. TAPES RHOMBOIDES, Pennant, sp. (Venus). (— Venus edulis, Chemnitz). Très rare dans le port d'Oran (8 m.) et à Beni Saf. Tapes (PULLASTRA) PULLASTRA Montagu sp. (Venus). Var. ex-forma et colore : 7. geographicus, Gmelin sp. (Venus). Le type et les variétés ex-colore : 1. rosea ; 2. aspersa, Monte- rosato ; 3. bicolor, Philippi (non Lamk.) — adusta B. D. D. ; caractérisée par un rayon noir sur la valve gauche. Cette colo- +: ration se retrouve dans toutes PR a tu dé les autres variétés de couleur ; Mis restau MN, DIU apicalis, Philippi, se distingue par un rayon violet qui part du sommet et se dirige vers la partie postérieure ; 5. radiata, Monterosato; 6. marmorata, Philippi; 7. catenifera, Philippi; 8. albida, Philippi; 9. rufa, Philippi; et autres colorations intermédiaires. | Très commun sur toute la côte. Le Tapes geographicus et ses variétés d'Oran sont plus petits que les exemplaires provenant d’autres localités méditerranéennes. Var. ex-forma : T. Ruscurianus, Monterosato (sp.) Oran = 403 — (plage Ste Thérèse) ; dans les trous de Pholades: les stries concentriques tendent à devenir lamelleuses dans la partie postérieure; quelques exemplaires deviennent très grands : M. Koch en possède un qui mesure : diam. ant.-post., 29 ; diam. umb.-ventr., 19 ; épaisseur, 13", M. Fauque en a un autre encore plus fort que nous figurons (fig. 18). VENERUPIS IRUS, Linné sp. (Donax). Très abondant sur toute la côte : dans les crevasses des rochers et dans les trous creusés par des Mollusques perfo- rants tels que Pholas dactylus, Petricola lithophaga, qu'il n’est pas rare de trouver dans la mème cavité avec V.irus. On peut diviser les différentes formes du V. trus en deux groupes principaux : la forme allongée (Var. oblonga, Ré- quien), qui est presque quadrangulaire et toujours plus longue que haute, et la forme globuleuse (Var. subro- tundata, Réquien) qui est trapézoïdale et même rhom- boïdale. Cependant, entre ces deux formes extrêmes, on trouve tous les intermédiaires sans parler des formes aberrantes, telles que celle d’un spécimen trouvé dans un trou de Petricola lithophaga et qui en avait pris la forme. MM. B. D. D. donnent au type les dimensions suivantes: diamètre umb.-ventr. 15"; diam. ant.-post. 23 et épaisseur 10mm, Ces dimensions sont facilement dépassées; nous possédons des spécimens de la variété oblonga qui ont 30m" de longueur, 18 de hauteur et 14 d'épaisseur, et d’autres de la variété subrotundata, mesurant 23" de dia- mètre antéro-postérieur, 16 de diam. umbono-ventral et 15 d'épaisseur. EEE | °: Pour les variétés ex-colore, nous n’avons ‘pas observé d'exemplaires uniformément colorés comme le seraient les variétés flava, rosea et atra Monterosato. En revanche, il n’est pas rare de rencontrer des exemplaires dont les — 404 — lamelles du côté postérieur sont teintées, soit de jaune, de rose orangé et de noir, soit de jaune et de noir; les exem- plaires à sommets colorés sont très rares. Tous nos échantillons colorés sont parfaitement adultes et leurs lamelles seules sont colorées ; un sujet coloré en rose au sommet (un des rares que nous possédions colorés avec les lamelles blanches), est de petite taille et pourrait bien ne pas être adulte. Au surplus, ces colorations s’effacent rapidement ; un exemplaire de la collection Koch présente cette parti- cularité d’avoir sur le côté postérieur quelques barbules épidermiques rudes, analogues à celles de l’Arca barbata. PETRICOLA LITHOPHAGA, Retzius sp. (Venus). Commun partout; perce lesroches dures, qu’ilrecherche de préférence. Présente, comme V. irus, une forme allongée, qui atteint jusqu’à 26"" de diamètre antéro-postérieur pour un diamètre umbono-ventral de 16" et une épaisseur de 10m, et une forme plus globuleuse, avec tous les intermédiaires, et peut-être la variété striata Fleuriau. AXINUS FLEXUOSUS, Montagu. Dragué par le Travailleur, par 900 m., au nord d'Oran. DIPLODONTA INTERMEDIA, Biondi. Fonds coralligènes de Mers el Kébir. Donax TRUNCULUS, Linné. Abondant sur toutes les plages de la côte; à peu de profondeur dans le sable; à Beni Saïf, on le trouve sur la plage ouest, par des profondeurs de 0"60 à 070, en creu- sant le sable à dix centimètres seulement. L'espèce est très — 405 — recherchée et se vend comme comestible sur nos marchés. C'est le Telline flion de Belon (de Aquatilibus, p. 402) et le Serrula gafet d’Adanson. Var. ex-forma : marimu B. D. D.; un peu partout; à Oran, dans le port, par 8 mètres. Var. ex-colore : fulva, Poli; albida, zonata, radiata, Monterosato; flaveola (Gemmellaro) Aradas et Benoît, etc., etc. DoNAXx VENUSTUS, Poli. Toute la côte: Oran, Beni-Saf, etc. Une valve des fonds coralligènes d'Oran. Un peu moins abondant que le D. trun- culus. Var. elongata, Monterosato; intermedia B. D. D., et albina, Monts. DoxAxX SEMISTRIATUS, Poli. Toute la côte; moins abondant que D. trunculus. Var. alba, Monterosato. Donax (CAPSELLA) VARIEGATUS, Gmelin sp. (Tellina). Oran. Une valve isolée; très rare. PsAMMOBIA FÂRÔENSIS, Chemnitz, sp. (Tellina). Forme elongata, Jeffreys. — Mers el Kébir, Beni Saf. — Zone des Laminaires et coralligène. — Dans l’estomac d’un poisson. (Coll. Tournier). Cette espèce présente de nombreuses variétés de colo- ration : violacea, rosea, etc. Le type pl. X, fig. 91 de l’ouvrage de Chemnitz, mesure : diam. u.-v., 27m: diam. ant.-post., 57mm, PSAMMOBIA INTERMEDIA, Deshayes. Une valve isolée. Beni Saf. — 406 — . ic Espèce plutôt atlantique que méditerranéenne. Elle diffère du vespertina en ce qu’elle est plus courte et forte- ment rugueuse, avec une coloration plus foncée et l’inté- rieur des valves violet. » (Monterosato, in J. C. 1877, p. 29). PSAMMOBIA (PSAMMOCOLA) VESPERTINA, Chemnitz, Sp. (Lux). [= P. depressa, Pennant, sp. (Tellina)]. Port d'Oran. — Cap Lindilès, Rachsgoun, cap Falcon (Deshayes). SOLENOCURTUS (MACHA) STRIGILLATUS, Linné, sp. (Solen). Plutôt rare. Arzew, Oran (port), Roseville. SOLENOCURTUS (AZOR) COARCTATUS, Gmelin, sp. (Solen). Rachsgoun, Arzew (Deshayes). — Fonds coralligènes d’Aïn el Turk. SOLENOCURTUS (AZOR) ANTIQUATUS, Pulteney, sp. (Solen). Var. minor. — Beni Saf, sur les plages. Fonds coralli- sènes d’Aïn el Turk. Le type a été représenté par Pennant; il mesure : diam. u.-v., 20mm ; diam, ant.-post., 47mm, PHARUS (HYPOGELLA) LEGUMEN, Linné, sp. (Solen). Beni Saf, assez fréquent. — Roseville, très rare. Exsis siLiQuaA, Linné sp. (Solen). Arzew, Mers el Kébir, Cap Falcon, Beni-Saî. — Très commun surtout à Beni-Saf et Arzew. — On le trouve aussi dans le port d'Oran, quai du Sénégal, par 8 mètres, — C'est le « couteau femelle » de Rondelet... — 407 — Tous nos exemplaires appartiennent à la variété minor, Monterosato. Malgré son abondance, l'E. siliqua n’est pas recherché pour la consommation. Exsis Ensis, Linné sp. (Solen). Le type assez commun à Beni-Saf, La Macta. Var. minor. — Réquien, Oran (pert}, Mers el Kébir. Les exemplaires algériens sont sensiblement plus arqués que ceux des côtes normandes. SOLEN MARGINATUS, Pennant. — $S. vägina (Linné) auct.). Beni-Saf, un exemplaire (A. Koch), Mers el Kébir, Cap Falcon (Deshayes). C'est le « couteau mâle » de Rondelet; (il est plus grand que la femelle. » Le type de Pennant mesure 125mm de longueur. DoNACILLA CORNEA, Poli sp. (Mactra). Arzew, Mers el Kébir (fonds coralligènes), Beni Saf. Var. ex-forma : nuculoidea, Stossich. Var. ex-colore : nigrosignata, Brusina; lurida, Brusina. ERVILIA CASTANEA, Montagu. Une valve. Mers el Kébir. ERVILIA PUSILLA, Philippi. Port-aux-Poules. Rare. NEsis PRIMA, Monterosato. (PL. VILL, fig. 20) Cette espèce, remarquable par la singularité de sa char- — 408 — nière, était regardée comme une rareté insigne dans la Méditerranée, M. de Monterosato ne la connaissait que d’une seule station. Nous en avons recueilli plusieurs exemplaires dans les sables coralligènes d’Aïn el Turk. M. Locard est le premier qui en ait donné la description (Coquilles marines au large des côtes de France, p. 135-136). MACTRA GLAUCA, Born. (= M. helvacea, Chemnitz). Port-aux-Poules (La Macta). MACTRA CORALLINA, Linné, sp. (Cardium). . Très abondant sur toutes les plages. Oran, dans le port, par 8 m. Var.ex-forma : 1. minor; 2. Paulucciae, Aradas et Benoît. Var. ex-colore : 1. stultorum, Linné, très commune ; 2, lactea. | MACTRA (SPISULA) SUBTRUNCATA, da Costa sp. (Trigonella). Assez commun. Plage de la Tafna, Arzew, Oran (port, 8 m.), Roseville, Beni Saf. Toujours plus petit que le type. Var. Conemenosi, B. D. D. Beni Saî. EASTONIA RUGOSA, Chemnitz, sp. (Mactra). Port-aux-Poules (M. Doumergue). Arzew (collection du bureau des Mines) : Mers el Kébir (collection Fauque). Beni Saf (M. Koch, rare). « Ne dépasse pas les côtes de l’Algérie et celles du Midi de l'Espagne. Par contre, cette espèce se trouve abondam- ment répandue sur les côtes du Portugal et elle est signalée comme vivant dans les eaux du Maroc et des Canaries. » Monterosato (J. C., 1877, p. 29). — 409 — LUTRARIA LUTRARIA, Linné, sp. (Mya). (= L. elliptica, Lamarck). Arzew, Beni Saf ; sur les plages, plus rare que le suivant ; Cap Lindlès, Rachsgoun (Deshayes). LUTRARIA (PSAMMOPHILA) OBLONGA, Chemnitz, sp. (Mya). Sur les plages. Assez commun. Port-aux-Poules, Arzew, Oran (dans tout le port, fonds vaseux), Beni Sai. - Le type mesure : diam. ant.-post., 31®m; diam. u.-v., 36mn, CoRBULA GiBBA, Olivi, sp. (Tellina). Var. ex-forma : rosea, Brown. C'est la forme la plus commune sur nos côtes. Var. ex-colore : albida, B. D. D. ; fusca, B. D. D. Arzew, 14 mètres (fonds sablonneux). Oran, daus :le port, par 8 mètres. — Mers el Kébir, de 44 mètres jusque dans les fonds coralligènes. — Beni-Saf. — Rachsgoun. — Cap Lindlès (Deshayes). M. de Monterosato regarde la variété rosea comme une espèce distincte. PaysoibA PHYSsoipEs, Deshayes, sp. (Corbula). (Exploration scientifique de l'Algérie, Mollusques, p. 234, pl. 22, fig. 4-6). Voici ce que dit M. de Monterosato (J. C. 1877, p. 29) au sujet de cette curieuse espèce : « Je ne sais à quel genre rapporter cette coquille à cause de la structure de sa charnière. M. Deshayes l’a recueillie à Bône et à Oran en un petit nombre de valves. Deshayes exprime les mêmes doutes au sujet de la place générique qui conviendrait exactement à cette espèce. » Cette coquille, de même que quelques autres citées par dif — Deshayes, n’a pas encore. été retrouvée sur notre littoral, mais M. Joly la possède d'Alger. nd La charnière ne concordant avec aucune des espèces actuellement connues, nous croyons nécessaire de créer pour elle le genre Physoida. G£YcIMERIS ALDROVANDI, Ménard de la Groye sp. (Panopaea). Mostaganem, Krichtel et port d'Oran. Le musée d'Oran possède un exemplaire recueilli dans le port et dont les siphons mesurent (en alcool) 45 centi- mètres de longueur. SAXICAVA ARCTICA, Linné sp. (Mya). Arzew, Mers el Kébir (fonds de 30 à 60 mètres). Variétés : pruecisa, Montagu, de forme très rectangu- laire. Un exemplaire dans les éponges (Coll. Tournier). SAXICAVA RUGOSA (Linné), Pennant sp: (Mytilus). St- André de Mers el Kébir (dans les rochers immergés à 2-4"), — Beni Saf. Var. transtersa B. D. D. Monstruosité trregularis B. D. D. SAXICAVELLA PLICATA, Montagu. (= Thracia brevis, Deshayes (in Expl. sc. Algérie). Arzew, sables, 14 mètres. Assez commun dans le port d'Oran par 8 mètres, devant le quai du Sénégal, fond de sable vaseux. M. Locard (Talisman, p. 160) classe cette espèce dans le genre Panopaea. GASTROCHAENA DUBIA, Pennant sp. (Mya). Abondant à St-Leu (entre Mostaganem et Arzew) dans les sables agglutinés et les grès tendres. — Arzew (un — 4il — exemplaire trouvé dans une valve de Spondylus gaederopus). — Oran (plage Ste Thérèse, dans les grès, très rare). Mers el Kébir, de 12 à 50 mètres.—Beni Saf (un exemplaire dans une valve de Pectunculus violarescens). Ile de Rachsgoun (Deshayes). Les Gastrochaena ne nous semblent pas suffisamment étudiés. Nous en possédons deux formes qui nous parais- sent appartenir à deux espèces distinctes : l’une de petite taille, trapézoïde, haute, à bord antérieur plus développé et plus relevé que chez l’autre; sa taille est minime, les plus grands exemplaires ont 5mm de hauteur sur 3 de largeur. Elle perfore surtout les gros Pectunculus. C’est à cette forme qu'appartient le spécimen de Beni Saf (collec- tion Koch); il ne s’agit pas d’un jeune exemplaire car le sujet en question avait déjà formé son tube. Nous pos- sédons aussi des valves de P. bimaculatus très épaisses, percées de trous qui ont certainement été creusés par cette espèce. Sur un espace de deux centimètres carrés on peut compter près de vingt ouvertures de Gastrochènes. Si cette forme n’a pas encore été décrite nous proposons de la nommer G. conchyliophila (pl. VII, fig. 19). Ce Gastrochæna possède un canal très long, souvent flexueux, à peine plus large à la base qu’à l’ouverture et rarement enduit. Ce canal est toujours très finement strié en travers. Nous avons observé cette curieuse forme sur des Pectunculus, Purpura, Spondylus, Conus et Mytilus. La seconde est de forme allongée, très courbe, à bord antérieur très petit et obtus ; elle mesure : haut., de 18 1/2 à 19m», pour une largeur de 8 1/4 à 8 1/2. C’est la forme typique ; l’exemplaire figuré par Pennant (pl. XLVIT) mesure 20m» de hauteur sur 9 1/2 de large. Celui qui est figuré dans les Mollusques du Roussillon, pl. 85, f. 36-40. mesure 16% de long et 9 de large : le bord supérieur est plus large et plus arrondi que dans le type de Pennant. — 12 — Var. lata, Pallary; haut., 19; long., 10; plus courte, mais plus large que le type. PHoLas pAcTyYLus, Linné. Le type et les variétés : gracilis, Jeffreys — Edwardsi, Deshayes; callosa, Cuvier. | On trouve sur la plage Ste-Thérèse, à Oran, dans les couches immergées des marnes à O0. cochlear, soit dans les blocs rejetés par la mer, soit in situ, le type et la var. callosa. La variété gracilis est de la Macta. « Nous avons eu l’occasion d’étudier des Pholades extraites de la roche et conservées en vie pendant une quinzaine de jours (il est probable qu’elles auraient pu vivre plus longtemps si on eût pu renouveler l’eau plus souvent) : elles se plaçaient la charnière en dessous, ce qui n'est qu’une affaire de centre de gravité, les valves bâillantes laissant passer le pied largement étalé et les siphons développés venant affleurer la surface de l’eau ; par suite, les siphons des exemplaires de petite taille étaient bien plus allongés proportionnellement que ceux des gros individus et atteignaient une longueur qui dépas- sait le double de celle de leur coquille. Le double courant était très visible ; la phosphorescence n’a paru que le pre- mier soir et n’a duré que deux à trois heures (A. Koch). » Belon (1553), p. 414, a figuré cette espèce en l’appelant Donax sive dactylus mas; le Donax femelle étant lé Solen siliqua. Rondelet a également très bien figuré-cette Pholade qu’il appelle « la cuillier ». PHoLas (BARNEA) CANDIDA, Linné. Quelques valves brisées et une plaque lancéolée à Port- aux-Poules (la Macta), rare à Ste-Thérèse (M. Koch) et sur la plage ouest de Beni Saf ; semble affectionner les eaux saumäatres. = M$ = PHoLAS (BARNEA) PARvA, Pennant,. On le trouve plage Ste-Thérèse, avec le P. dactylus, mais bien plus rarement, Fig. 19. — Pholas parva, var. major. Var. major, Pallary, long., 55mm ; larg., 26mm (fig. 19). TEREDO NAVALIS, Linné. Oran (Deshayes). TEREDO NORVEGICA, Spengier. Arzew, dans le bois des ancres ; Oran (bois immergé, collect. des Mines) ; Beni Saf, dans les pilotis ayant servi à la construction du port. XYLOPHAGA DORSALIS, Turton sp. (Teredo). Mers el Kébir, 30 mètres. LuciNA (DENTILUCINA) BOREALIS, Linné. sp. (Venus). Sable coralligène d’Aïn el Turk. LucINA (DENTILUCINA) SPINIFERA, Montagu sp. (Venus). Sable coralligène d’Aïn el Turk. Dragué à 900% au N. d'Oran par le Talisman. DIVARICELLA DIVARICATA, Linné sp. (Tellina). (= Lucina commutata, Philippi). Très fréquent : Krichtel, Oran (port, 8 m.), Roseville, Mers el Kébir, par 14 m. autour du corps mort. — 14 — Beni Saf, La Tafna. | Fonds coralligènes d’Aïn el Turk Le Travailleur l’a dragué par 900 mètres au nord d'Oran. . JAGONIA RETICULATA, Poli, sp. (Tellina). Fréquent. Arzew, Krichtel, Oran, Beni Saf. Var. ex-colore : flavida, Monterosato. Le type mesure : longueur, 10 1/2; hauteur, 15", LoriPes LACTEUS (Linné) Poli sp. (Tellina) Très commun : la Macta, Arzew, Oran (port, 8 m.), Beni Saf. Poli a figuré le type pl. 15, fig. 28; il mesure : long., 24; haut., 22m, Loripes DEsMARESTI, Payraudeau sp. (Lucina). _Port-aux-Poules. Oran (port, 8"), Roseville, Beni Saf. Très commun. | Diffère du L. lacteus par ses dimensions plus fortes, sa forme plus äplatie, sa surface luisante. Payraudeau donne au type 25 à 27m" de diamètre. Loripes (LORIPINUS) FRAGILIS Philippi, sp. (Lucina), Arzew, Oran. Rare. Fonds coralligènes du golfe d'Oran. TELLINA ‘(TELLINELLA) PULCHELLA, Lamarck. Mers él Kébir et dans le port d'Oran, par 8m. Iles Habibas (Deshayes). Variété ex-forma : transversa, B. D. D., de la Tafna. Lamarck indique comme type Chemnitz. Conchyl., t. 6, tab. 8, f. 72, qui représente fort bien l’espèce. Cette figura- tion mesure : longueur, 30mm ; hauteur, 13®m. Lamarck ajoute que cétteTelline habite la Méditerranée dans le golfe de Tarente. TELLINA (TELLINELLA) DISTORTA, Poli. Oran (port, 8u), Roseville, Mers el Kébir (fonds de 10 à 60 mètres), Beni Saf (rare). Le type (pl. 15, fig. 11) mesure : longueur, 21mm ; haut, {4mn, ; TELLINA (TELLINELLA) SERRATA (Renier), Brocchi. Fonds coralligènes d’Aïn el Turk. Beni Sat (plage ouest). (Collection Koch). Le type représenté par Brocchi, pl. 12, fig. 1, mesure : diam. ant.-p., 42; diam. u.-v., 26mm//2. TELLINA (MOERELLA) DONACINA, Linné. (= T. Lantivyi, Payraudeau). Oran (port), Roseville, Mers el Kébir, par 14 mètres, Fonds coralligènes d’Aïn el Turk, Beni Saf, La Tafna. Arzew, Cap Falcon, Habibas, Rachsgoun (Deshayes). Linné indique comme référence: Gualtieri, Test., pl. 88, î. N ? qui la représente assez grossièrement, puis Chemnitz, Conch., 6 pl., 12fig., 119? La figure qu’il a voulu désigner porte par erreur le n° 115 qui fait double emploi avec une autre, n° 115, de la même planche. TELLINA (PERONAEA) NITIDA, Poli. . Très abondant dans le port d'Oran, par 8 mètres. Plus rare à Roseville et à Mers el Kébir. Assez abondant à Beni Saf. Peronaea est une section du sous-genre Eutellina, P. Fischer. Le type a été décrit par Poli; Fexemplaire représenté pl. 15, fig. 2, mesure : longueur, 40 ; haut. 22°", — 416 — TELLINA (PERONAEA) PLANATA, Linné. Très commun sur toutes les plages, Arzew, Beni Saf, etc. — Plus rare à Mers el Kébir. Le type a été figuré par Poli, pl. 14, fig. 1, il mesure : longueur, 67 ; haut., 41m, Monstruosité : Une valve gauche présentant un füutbié pli oblique, l’un en avant, l’autre en arrière, ce qui rend le bord ventral doublement ondulé. Variété ex-colore pallida, Monterosato ; d’une teinte carnéolée claire avec des taches jaunes. Arzew, Mers el Kébir, Beni Saf. TELLINA (FABULINA) FABULOÏDES, Monterosato. Port d'Oran, fonds de S mètres, Mers el Kébir. TELLINA (TELLINULA) INCARNATA (Linné), Poli. Fréquent partout où il y a du sable, Arzew, Oran, Beni Saf, Tafna, etc. ; Cap Lindilès, Habibas, Mers el Kébir (Deshayes). Le type est figuré par Poli, pl. XV, fig. 1 : il mesure, longueur, 37 ; hauteur, 20m, Var. ex-colore : pallida, Monterosato. Rose pâle à sommets jaune citron ; de Beni Saf. TELLINA (OUDARDIA) cOMPRESSA, Brocchi. (= T. Oudardi, Payraudeau). Sable coralligène d’Aïn el Turk. Le type représenté par Brocchi (pl. 12, fig. 9) mesure : diam. umb..-ventr., 9; ant.-post., 18mm, TELLINA (ARCOPAGIA) CRASSA, Pennant. Cap Lindlès (Deshayes). — M7 — TELLINA (ARCOPAGIA) BALAUSTINA, Linné, sp. (Tellina). Arzew, par 4 mètres, Roseville, sur la plage et fonds coralligènes de la rade, La Tafna. TELLINA (MACOMA) TENUIS, da Costa Le type et la var. ex-colore : pudibunda, Monterosato. Roseville. TELLINA (MACOMA) commurarTA, Monterosato. Port d'Oran (fond de8 m.), Mers el Kébir,la Tafna.Rare. Les auteurs des Mollusques du Roussillon ne considèrent cette espèce que comme une variété de la précédente. TELLINA (MACOMA) cUMANA, Costa sp. (Psammobia). Beni Sal. GASTRANA FRAGILIS, Linné sp, (Tellina). La Macta (Port-aux-Poules) plus commun qu’à Oran (Deshayes) et à Mers el Kébir, où il est rare (M. Gouin). Dans le port d'Oran on trouve une variété plus petite à stries plus espacées, mais plus saillantes. Var. major. Nous avons de la Macta des exemplaires qui mesurent 41"" de diamètre antéro-postérieur, le type v’ayant que 28" de longueur sur 19 de hauteur, d'après la référence de Linné. Chemnitz, Conchyl., 3, pl. 9, fig. 84. La figure représente un exemplaire dépourvu de côtes lamel- leuses. SCROBICULARIA PIPERATA, Gmelin sp. (Mactra). La Macta, Beni Saf (dans le port), La Tafna. Une valve des fonds coralligènes du cap Falcon. Gmelin renvoie pour la figuration de cette espèce à = MS — Belon, aq., p. 404, « Piperata chama », qui représente une coquille longue de 32mm et haute de 22, c’est-à-dire plus petite que les dimensions fixées par Gmelin : long., 47m ; baut., 38; épaisseur, 16mm (21 lignes larg., 17 1. hauteur, 7 1. profondeur). SCROBICULARIA COTTARDI, Payraudeau, sp. (Lutraria). Camerata, Beni Saf (très abondant dans le port). Payraudeau assigne au type, de 36 à 38un de longueur. SYNDESMYA PRISMATICA, Laskey, sp. (Mya). - Fonds coralligènes d’Aïn el Turk. SYNDESMYA OVATA, Philippi, sp. (Erycina). La Macta, port d'Oran, la Tafna. Dimensions du type d'après Philippi (En. Moll. Sie, t. À, p.13, et pl. 1, üig.45): 7 9/4 Tata, 9” longa 27192 Crassa. SYNDESMYA RENIERI (Brown), Philippi sp. (Erycina). Très commun dans la vase du port d'Oran et à Camerata dans les eaux saumäâtres de l’embouchure de l'O. Hallouf. Mers el Kébir, 14 mètres. Var. occitanica, Recluz, sables d’Arzew. | Le type mesure (Ph., t. 4, pl. 42 et pl. 1, fig. 6); 7” Jata, 4” 1/2 longa, 2” 1/2 crassa. SYNDESMYA LONGICALLIS, Scacchi sp. (Tellina). (Philippi, pl. 43, fig. 7 : Erycina longicallis). Dragué par 900 m., au nord d'Oran, par le Travailleur. | CUSPIDARIA COSTELLATA, Deshayes. 5 “Sables coralligènes du golfe d'Oran. — 19 — CUSPIDARIA CUSPIDATA, Olivi. Port-aux-Poules. Mers el Kébir, 30 mètres. Weinkauff écrit que cette espèce est (très rare à Oran:». C'est une espèce boréale dont la dispersion s’étend jusqu’aux côtes occidentales du Sahara. PANDORA INAEQUIVALVIS, Linné sp. (Tellina). Arzew, Krichtel, Oran (port, 8"), Roseville, Mers el Kébir. Beni Saf. LYONSIA CORRUSCANS, Scacchi sp. (Tellina). Signalé à Oran par Deshayes (Expl. scient. Algérie, p. 77). Cette espèce n’a plus été retrouvée depuis lors. Pour MM. B. D. D. ce n'est qu’une variété du Lyonsia norvegica Chemnitz. THRACIA PAPYRACEA, Poli sp. (Tellina). Espèce signalée à Oran ‘par Deshayes (Expl. Sc. Alg., p. 295), mais non rétrouvée par nous. Poli (Test. utr. Sic., pl. 15, fig. 1418) a représenté comme type un exemplaire de 28m de longueur sur 13 de hauteur. THRACIA CONVEXA, Wood sp. (Mya). Mentionné d'Oran par Deshayes, mais uon retrouvé depuis dans cette localité. CLAVAGELLA (BRYOPA) MELITENSIS, Broderip. Signalé par Deshayes (Expl. sc. Algérie, pl. 1, fig. 2) dans les calcaires qui avoisinent l’ile de Rachsgoun, à 3 ou 4 brasses de profondeur. - — 420 — CLAVAGELLA APERTA, SOWerby. Signalé avec l’espèce précédente par Deshayes (loc cit., pl. 1, fig. 4). BRACHIOPODA TEREBRATULINA CAPUT SERPENTIS, Linné sp. (Anomia). Rare dans les fonds coralligènes de Mers el Kébir et de l’île Plane. Le type est bien figuré par Born., in Mus. Cues. Vind., pl. 6, fig. a 3; il mesure : haut., 25mm; larg., 49mm 4/2, MÜHLFELDTIA TRUNCATA, Linné sp. (Anomia). Fonds coralligènes de Mers el Kébir. C’est l’espèce qui s'élève le plus haut parmi les Bra- chiopodes. Linné indique comme références : 1° Lister, Conch., pl. 462, f. 23, représentant une coquille longue de 28" et haute de 12, très striée et qui est certainement exotique. — Born., in Mus. Caes. Vind., pl. 6, en a donné une figuration excellente. MEGATHYRIS DECOLLATA, Chemnitz sp. (Anomia). Fonds coralligènes du golfe d'Oran, où il est commun dans les fonds rocheux. Le type est figuré dans Chemnitz (pl. 78, fig. 705); il mesure : long., 13"" 1/2; haut., 9" 1/2. Nos exemplaires sont plus petits. CISTELLA CUNEATA, Risso sp. (Terebratula). Mers el Kébir, par 30 mètres dans les Corallines. P°E — 421 — EXPLICATION DES PLANCHES Planche VI Fig. 1. Alexia Micheli, var. elongala, Pallary. 2. 24, A. {(Kochia) oranica, Pallary. 3. 34, À, (Kochia) Letourneuxi, Bourguignat. 4. Amycla corniculum, var. inflata, Locard. 5 Mitrolumna olivoidea, var. major, B. D. D. 6. M. algeriana, Monterosato. 7. Gibberula miliaria, var. majuscula, Monterosato. 8. Mitrella vulpecula, Monterosato. 9. Pseudomelampus Kochi, Pallary. 10. Ps. exiguus, Lowe. 41. Ps. biscayensis, H. Fischer. 12. Nassa mutabilis, var. minuscula, Pallary. 13. Nassa coralligena, Pallary. 14. Nassa incrassata, var. oranica, Monterosato. 45 Mitra zonata, var. minor, Pallary. 16. Columbella (Seminella) Aliceae, Pallary. 47. C. rustica, var. cuneatiformis, Pallary. 18. C. rustica, var. obesula, Pallary. 19. Donovania procerula, Monterosato. Planche VII Fig. 1. Eulima Dautzenbergi, Pallary. 2, Litlorina punctata, var. major, Pallary. 3. 3%. Cerithium lividulum, var. nodulosa, Pallary. 4. Rissoa oranica, Pallary. — (La coquille est un peu moins ventrue que ne l’a figuré le dessinateur). 5. Mesalia varia, var. imbricata, Pallary. 7. Ocinebra Hanleyi, var. benisafiensis, Koch. 8. Ocinebra Nicolai, Monterosato. 9. Chama gryphoides, var. circinata, Monterosato . 0. Calyptraea sinensis, var. coralligena, Pallary. 11, Pisania maculosa, var. obesa, Pallary. 142. 13. 14. 45. 16. 47e — 499 — Calyptraea sinensis, var. elliplica, Pallary. Bulla Columnae, forme globuleuse, ‘Id. forme scaphandroïde. Orania Spadae, var. obesa, Pallary, Id. var. minor, Pallary. Planche VIII Calliostoma demissum, Monterosato. Id. var. laevigata, Pallary. C. conulus, var. coralligena, Pallary. Gibbula umbilicaris, var. minor, Pallary. Calliostoma dubium, var. pseudocingulatum, Monterosato. C. planatum, var. dilatata, Koch et Pallary. Trochocochlea articulata, var. minima, Pallary. Siphonaria mouret, var. conica, Pallary. Fissurella dorsaia, Monterosato. Emarginula tenera, Monterosato. Siphonaria mouret, var. depressa, Locard. Ovula spelta, var. obsoleta, Locard sp. O. carnea, var. minor, Pallary. Id. forme typique. . Id. var. globosa, Pallary. Id. var. Obtusula, Pallary. Id var. elongata, Pallary. Id var. Major, Pallary. Gastrochaena conchyliophila, Pallary. Nesis prima, Monterosato. m7. LS MOLLUSQUES DE L’ARCHIPEL DE BONIN par M: C. F. Ancey. L’Archipel de Bonin (Bonin-Sima), désigné par les Japonais sous le nom d’Ogasawara, et connu aussi sous, les noms de. groupe de Magellan et de groupe de Peel, comprend quelques petites îles dépendant politiquement du Japon, mais fort éloignées de l’Asie. Elles sont situées au nord des îles Ladrones (ou Mariannes) et sont fréquem- ment comprises par les géographes parmi les terres Océaniennes dépendant de la Micronésie. D’après leur position, on pourrait supposer que leur faune malacolo- gique est celle qui caractérise les petits groupes d'iles de l'Océanie, mais d’après le très petit nombre d’espèces actuellement connues, on peut conclure qu’elle se relie au contraire assez intimement à celle des Archipels de l’Asie Orientale. Quatre des espèces énumérées ci-après sont connues depuis longtemps, bien que la véritable patrie de deux d’entre elles ait été ignorée jusqu’à ces derniers temps, et il s’agit des plus remarquables et des plus grandes. Une d'elles, imparfaitement décrite par Gould et men- tionnée par Pfeiffer, est retombée dans l'oubli et n’a plus été citée depuis la reproduction latine de la diagnose originale, donnée par M. L. Pfeiffer dans le cinquième volume de sa monographie. À ces espèces et à la Melania Boninensis, Lea, j'ai à ajouter un Buliminus qui appartient au groupe des Napœus répandu çà et là dans l’Extrême- Orient et dans l’Archipel Malais. | & 1 nd Catalogue des Mollusques des îles Bonin. 1. ARIOPHANTA PALLASIANA, Pfeifier. Helix Pallasiana, Pfeiffer, in : Zeitschr. f. Malak., 1850, p. 67; et in : Chemnitz, id. IN, Helix, n° 794, pl. 127, fig. 8- 9 ; et in: Ch. ed. nov. III, p. 305; Pfeiffer, Vers., p.141 (Caracolus) ; mon. Helic. viv. ILE, p. 250. Helix Pallasiana, Pfeiffer, in Reeve. Conch. Icon., n° 234, pl. 49. Helix Pallusiana, Pfeiffer, in Bland : Ann. Lyc. N. Y., VI, p. 152. Ariophanta Pallasiana, Pieiffer in Gude : Proc. Malac. Soc. Lond., 1900, vol. VI, p. 20. La position générique de cette rare coquille est encore un peu douteuse ; bien que par ses analogies de forme et de contours elle ressemble à l’orytes, Benson, du Bengale, qui appartient au genre Ariophanta (sensu lato — Naninu, Gray et auct.), elle pourrait bien ne pas en faire partie. Sa patrie a été fort discutée ; elle a été faussement attribuée au groupe des Bermudes. Bland la croyait origi- naire de l'Archipel Coréen, supposition qui se rapprochait davantage de la vérité, mais qui est également erronée. Cette supposition a faitcomprendre l’Helix Pallasiana parmi les Mollusques terrestres de la Corée par M. le Dr O.F. von Müllendorff (Jährb. d. Deutsch. Malak. Ges., XIV. Jahrg., Heîft I, p. 16). L'espèce doit être exclue de la liste des Mollusques Coréens. 2. ARIOPHANTA (??) OPERCULINA, Gould. Helix operculina, Gould, in : Proc. Bost. Soc. VI, p. 423; Otia Conch., p. 102; — Pfeiffer : Mon. Helic. viv., V, p. 433. Cette petite espèce, que je place provisoirement parmi ai les Ariophanta, en présence de la difficulté que j'éprouve à la rapporter à un autre genre, m’est absolument inconnue, et a été, Je crois, omise par tous les auteurs sauf Pfeiffer, et par cet auteur lui-même depuis la publication du vol. V de sa Monographie. C’est, d’après Gould, une coquille mince, très déprimée, d’un corné rougeâtre, possédant 5 tours concaves-convexes, munis d’une carène très aiguë à la périphérie et marginés, concave puis convexe en dessous, ayant une ouverture très étroite, sigmoïde et un péristome à peine réfléchi. Sa hauteur est d’un dixième, son diamètre de trois dixièmes de pouce anglais. Le caractère du péristome me paraît justifier mes doutes sur la place de l’Helix operculina dans la nomen- clature. L 3. EULOTA (MANDARINA) MANDARINA, Gray. Helix mandarina, Gray, in : Zool. of Beechey Voy., p. 145, pl. 88, Ï. 2-3. — Reeve, Conch. Icon., n° 401, pl. 76. — Pieifier, Vers., p. 145 (Helicostyla) et Mon. Helic. I, p. 255, et Chemn., ed. nov. III, p. 375. Eulota (Mandarina) mandarina, Gray, in : Pilsbry, Man. of Conch. IX, p. 214, et in : Gude, Proc. Malac. Soc., vol. VI, p. 20 (1900). Cette espèce constitue une section spéciale dans les Eulota, à cause de sa forme compacte et ramassée, de sa coquille solide et de son axe épais, calleux et imperforé. Elle n'appartient pas à la faune des îles Loo-Choo (ou Liew-Kiew), comme on l'a prétendu par erreur. M. Smith a rétabli la vraie patrie de l’Helix mandarina et j'ai reçu dernièrement d’Ogasawara quatre beaux exemplaires con- firmant cet habitat. Ces sujets diffèrent entre eux sous le rapport de la hauteur de la spire, de l’ampleur de l’ouver- ture et du diamètre. Ils sont d’un brun clair légèrement pourpré et sont tous ornés à la surface supérieure d’une — 426 — large bande noire plus ou moins étendue et envahissant la spire, sauf Ja partie située immédiatement au-dessus de la suture. La disposition des bandes ou lignes en dessous de la partie médiane est variable ; il en existe généralement deux, étroites, d’un brun marron, se réunissant quelque- fois pour former une zone unique et noirâtre. Le péristome est plus ou moins teinté de pourpre et la coquille à l’état frais est d’un éclat quelque peu soyeux. Je crois utile de donner ci-après les mensurations de mes exemplaires : 4° Diam. 24, haut. 17; diam. de l’ouvert. 11 1/2 mill. do 0, si re 1 10 1/4 — g% — 922 — 4161/2 ù 10 472 — atout gb Lstuyays si 91/2 — Le type, décrit comme d’un brun uniforme, doit avoir été recueilli en mauvais état de conservation, comme ceux qui existent dans les collections où cette espèce, encore rare, est représentée. &. BuziMiNus (NAPÆUS) CALLISTODERMA, Pilsbry. Testa oblique rimato-perforata, abbreviata, conoideo- oblonga, suboleoso-nitens, pertenuis, virenti-cornea, lineis incrementi subobsolete sculpta atque striis spiralibus con- fertis punciato-impressa. Spira conoidea, apice obtusa. Anfractus 6—6 1/4, convexiusculi, regulariter crescentes, sutura simplici discreti, ultimus ovatus, sat tumidus, ad aperturam levissime subascendens ; apertura vix obliqua, latiuscula, rotundato-ovata, superne emarginata. Peristoma undique erpansum, ad basin et columellam prœsertimreflexius- culum, ad perforationem dilatatum, eam ex parte tegens, marginibus remotis, callo nitido vir perspicuo junctis. Long. 10-12 1/2, diam. 5 1/2 — 6 1/2; alt. apert. 4 1/2— 5 1/2 mill. Hab. — Ogasawara (teste Y. Hirase). mets — 1427 — Coquille pourvue d’une perforation oblique, écourtée, oblongue-conoïde, ayant un éclat légèrement huileux, très mince et fragile pour le genre, d’un corné verdâtre uniforme, munie de lignes d’accroissement obliques et peu apparentes, sculptée.en outre, dans le sens de la spire, de nombreuses stries visibles à la loupe et parfois inter- rompues, de manière à constituer des séries de petites ponctuations. Spire conique, relativement peu allongée, à sommet obtus. Les tours sont au nombre de 6 à 6 1/4 et s’accroissent régulièrement; ils sont séparés par une suture simple et sont assez convexes; le dernier, renflé et d’un diamètre plus large que les précédents, a une direc- tion ascendante très peu accusée à l’ouverture; cette der- nière est légèrement oblique, dilatée, en ovale arrondi, émarginée à la partie supérieure. Le péristome est à peine épaissi, d’une teinte un peu plus claire, évasé et quelque peu réfléchi, surtout vers la base et principalement à la région ombilicale où il s’élargit au-dessus de la perfora- tion. Bords très peu rapprochés, réunis par un callus pariétal très faible et à peine visible. Cette espèce, reconnue par moi nouvelle au premier abord, a été décrite simultanément sous des appellations différentes par M. Pilsbry et par moi. Afin d'éviter un double emploi inutile, j’adopte le nom proposé par l’auteur américain et je donne ci-après sa description (The Nau- tilus, vol. XIV, July 1900, p. 33). « Buliminus callistoderma, n. sp. » Shell rimate, thin, conic, somewhat translucent, of » a brownish olive colour, somewhat glossy, densely gra- » nulose in spiral series. Spire rather straightly conic, » apex obitusé. Whorls 5 3/4, convex, the last a little ascen- » ding in front, swollen, convex beneath. Aperture irre- » gularly ovate; peristome thin, expanded; columellar PT » margin dilated, reflexed above; parietal callus a mere » translucent film, not tuberculate or thickened near the » posterior angle. » Length 10, diam. 5. 5, length of aperture 4. 9 mil]. » Ogasawara Shima (Bonin I.), Japan (Y. Hirase). » Quite unlike other Japanese or Loo-Choo species in » its short, conic form, the small number of whorls, thin » shell, and densely granulose surface ». Ce Buliminus, qui ressemble assez bien à un Bul. montanus à coquille mince et à spire conique, se distingue aisément par ces caractères, ainsi que par l’ampleur de son ouverture et de ses stries spirales. [Il appartient au groupe qui comprend les Bul. granulatus v. Müll., de l’île Haïnan, Andersonianus, v. Müll., de l’île Yeso (Japon), albescens. v. Müll., de Hong-Kong, selayarensis, E. A. Smith, de l’île Selayar, glanduln, Moussou, de Java, etc. 5. MELANIA BONINENSIS, Lea. Melania boninensis, Lea, in : Proc. Ac. Nat. Sc. Philad., 1856; Brot. Matér. pour servir à l'Histoire des Mélaniens, p. 5. Espèce qui est voisine de quelques-unes de celles vivant à Formose et sur d'autres points de l’Extrême- Orient. (PS à DIAGNOSE D°UNE NOUVELLE ESPÈCE D’UNIO PROVENANT DE L’INDO-CHINE par PH. DAUTZENBERG Unio FruxsrorFer! Dautzenberg. Testa crassa, paululum distorta, valde inaequilateralis : antice breviter rotundata, postice valde producta et in rostrum compressum desinens. Margo dorsualis antica recta, postica primum recta deinde vero declivis et arcuata ; margo ven- tralis primum rectiuscula, deinde prominens et prope rostrum leviter sinuata. Carina valida ab umbone radians, rostri extremitatem attingit. Testae superficies concentrice irrequ- lariter striata, versus umbones et in regione postica usque ad carinam à sulcis longitudinalibus subobliquis ac valde irre- gularibus sculpta. Area postica transversim striata, costulam quoque radiantem fere obsoletam praebet. Valvarum pagina interna margaritacea, valdeque iridescens. Cardo valvae dextrae dentem cardinalem unicum, crassum, superne laci- niatum et a fossula angusta utrinque comitatum praebet : lamella lateralis valde elongata. In cardine valvae sinistrae fossula in medio a dentibus cardinalibus duo (antico validiore) comitatur ; lamellae laterales duo approximatae, valdeque elongatae. Cicatricula muscularis antica valde impressa , postica vero superficialis. Ligamentum saturate fuloum, valde elongatum ac prominens. Color, sub epidermide fibroso fuscescente, niger. Margarita vivide rosea vel salmonea. Habitat. Phuc Son (Annam). Récolte de M. H. Fruhs- torfer, 1899. Ph: D. — 430 — BIBLIOGRAPHIE ——— Manual of Conechology ; Structural and Systematic, with illustrations of the species, by George W. Tryon Jr. Continuation by (Manuel de Conchyliologie structurale et systématique, avec les figures des espèces, par George W. Tryon Jr., continué par) H. A. Pilsbry — Série I : Pulmonata. — Partie XLIX (1). La première partie de ce fascicule est consacrée à l'étude des Bulimidés d'Australie pour lesquels l’auteur a proposé en 1894 le nouveau genre Bothriembryon. Ces Mol- lusques qui appartiennent en réalité à la famille des Bulimulidae avaient été classés dans le genre Liparus Albers qui s'applique en réalité à une section du genre Panda de la famille des Buliminidae (B. atomatus Gray). Les formes décrites comme nouvelles sont : var. conispira Pilsbry, de B. inflatus Lamarck ; var. humilis Pilsbry, de B. physoides Reeve et var. brachysoma Pilsbry, de B. Gunni Sowerby. M. Pilsbry s’appuie sur la similitude de leurs coquilles embryonnaires, pour déduire que les Bothriembryon tirent leur origine des Bulimulidæ de l'Amérique du Sud. L'auteur aborde ensuite l’étude du genre Placostylus Beck, si largement représenté en Nouvelle-Calédonie, et qui dans la grande famille des Bulimulidés a le plus d’afii- nités avec les Bothriembryon, tandis que ses analogies avec les Partula sont tout à fait superficielles. Il établit dans ce genre trois nouvelles sections qui nous paraissent bien justifiées : Leucocharis Pilsbry (type : Pl. Pancheri (1) Philadelphie, 1900. Edité par la Section Conchyliologique de l’Académie des Sciences de Philadelphie. Fascicule in-8°, comprenant 64 pages et 15 planches coloriées. — 431 — :Crosse, de Nouvelle-Calédonie), Placocharis Pilsbry (type : Pl. Macgillivrayi Pieiffer, des Iles Salomon) et Callistocharis Pilsbry (type : PI. malleatus Jay, des Iles Fidji). Nous sommes heureux de voir paraître régulièrement la deuxième série du beau travail de M. Pilsbry. Nous espérons qu'il ne tardera pas à entreprendre la publication des autres séries et notamment celle des Pélécypodes, qui serait incontestablement des plus utile, puisque les bonnes monographies font encore défaut pour bien des groupes de cette classe de Mollusques. PH. DAUTZENBERG. Reisen im Archipel der Philippinen von Dr Semper., Wis- senschaftliche Resultate. Siebenter Band. Malacolo- gische Untersuchungen, von (Voyage dans l’Archipel des Philippines, par le Dr Semper. Résultats scienti- fiques, 7° volume. Recherches malacologiques par le) Dr R. Bergh. Vierte Abtheïlung. Zweiter Abschnitt. (4° partie, 2e divi- sion). Tectibranchia. Lophocereidæ. Ascoglossa. Erste Lieferung (1re livraison) (1). M. le professeur Bergh poursuit avec activité la publi- cation de ses belles recherches anatomiques sur les Opis- thobranches ; il étudie successivement dans ce fascicule Haminea cornea Lam.,Cryptophthalmus olivaceus Ehrenberg, Akera bullata O. F. Müller (cette espèce présente suivant M. Bergh une très curieuse particularité : la disposition de la radule dans le pharynx serait inverse de celle qu'on connaît chez tous les autres Gastéropodes). L'auteur étudie ensuite l’anatomie d’une espèce nou- (1):Wiesbaden 1900. Fascicule in-4° édité avec luxe, de 50 pages d’im- pression, avec 1 figure dans le texte et 4 planches gravées sur cuivre. — 432 — velle du genre Chelidonura, le C. plebeian. sp., du Pacifique, et fixe la position systématique de ce genre, en le classant dans la famille des Doridiidae. M. Bergh signale l'existence d’une petite coquille, analogue à celle des Aplysia, dans le genre Phyllaplysia dont il décrit une espèce nouvelle du Pacifique, P. pacifica D. Sp. Parmi les Lophocercidae, l’auteur étudie Lobiger Phi- lippii Krohn, Lophocercus Sieboldii Krohn, L. antillarum Môrch et, parmi les Ascoglossa, une variété de Plako- branchus ocellatus van Hasselt. H. FiscHERr. ———— Description of two Speeies of Cypraea, both of the Subgenus Trivia Gray, by (Description de deux espèces de Cypraea, appartenant au Sous-Genre Trivia Gray, par) J. Cosmo Melvill (1). L'auteur décrit et figure dans ce travail deux formes nouvelles de Trivia : 4° Tr. gälapagensis, de l’île Albemarle (Galapagos), ayant des relations avec les Tr. sanguinea, pulla et subrostrata ; 2° Tr. Buttoni, petite espèce sans habitat connu, mais se séparant nettement des autres Trivia. Ces espèces nouvelles sont décrites avec détail en latin et en anglais, et représentées par des figures très grossies. H. FiIscHER. Further Notes on Helicoid Land Shells from Japan, the Loo-Choo. and Bonin Islands, with Descriptions of seven new Species, by (Nouvelles notes sur des co- quilles terrestres héliciformes du Japon, et des Iles (1) Br. in-8° de 4 pages, avec 2 figures dans le texte Extrait des Annals and Magazine of Natural History, sér. 7, vol. VI, 1900. — 433 — Lieou-Kieou et Bonin, avec la description de sept espèces nouvelles, par) &. K. Gude (1). L'auteur présente dans cette note un supplément à un travail analysé dans le précédent numéro de ce recueil (p. 198). Il signale au Japon la présence du genre Chlo- ritis ; aux iles Lieou-Kieou, celle des genres Ganesella, Macrochlamys et Arnouldia. Sept espèces nouvelles sont décrites et figurées : 1° du Japon, Chloritis fragilis, de Kioto, Plectotropis aemula, de Takeya, Eulota sericea, de Teshio. 2° des îles Lieou-Kieou : Macrochlamys fulgens, Arnouldia Nahaënsis, Ganesella turrita, Plectotropis lepido- phora. M. Gude figure en outre Plectotropis horrida Pilsbry, et Plectotropis scepasma, espèce décrite par Pfeiffer sans habitat connu, et retrouvée par lui aux iles Lieou-Kieou. En terminant, l’auteur fait remarquer que deux espèces décrites antérieurement par lui, Plectotropis Hirasei et Eulota awajiensis doivent tomber en synonymie d’Eulota cavicollis Pilsbry et Eulota aperta Pilsbry. H. FiscHer. On some recent Gastropoda referred to the Family Turri- tellidae and their supposed relationship to the Mur- chisoniidæ. By (Sur quelques Gastéropodes récents rapportés à la famille des Turritellidae et leur parenté supposée avecles Murchisoniidæ, par) Miss J. Donald (2). Dans ce travail, Mie J. Donald étudie ies espèces de Turritella dont le labre est profondément échancré par un sinus : elles sont au nombre de 7, auxquelles l’auteur (1) Br. in-8° de 11 pages, avec une planche lithographiée. Extrait des Proceedings of the Malacological Society, vol. IV, 1900. (2) Br. in-8° de ) pages, avec 1 planche lith. Extrait des Proceedings of the Malacological Society, Vol. IV. 1900, es 94 — ajoute les quatre espèces nouvelles suivantes, décrites et figurées : T. Smithiana, au large de Sydney, T. crenulata, au large de Sydney, T. Godeffroyana, du détroit de Bass, T. quadrata, avec la variété scitula, de Port Jackson. En outre, plusieurs espèces connues sont figurées ici : TI. accisa Watson, T. sinuata Reeve, T. runcinata Watson. L'auteur fait remarquer que toutes ces formes, qui habitent à une certaine profondeur près des côtes de l’Australie, de la Tasmanie et de la Nouvelle-Zélande, pré- sentent une ressemblance considérable avec des espèces fossiles rapportées à la famille bien différente des Murchi- soniidae. Le Turritella accisa avait même reçu tout d’abord, de M. Marrat, en 1881, le nom manuscrit de Murchisonia fissurata. Néanmoins ces espèces se séparent nettement des Murchisonia typiques, à fissure et à bande, et des Turritella typiques qui n’ont jamais un sinus aussi pro- fond au labre; le rapprochement ne pourraît être tenté qu'avec des Murchisoniidae sans bande (Ectomaria, Pseu- domurchisonia, Hypergonia) ou avec des Turritellidae à labre sinueux (sous-genre Torcula Gray). Mie Donald fait remarquer que des recherches anato- miques.pourront seules fixer les affinités de ces curieuses et rares espèces, qu’elle groupe dans la section nouvelle Colpospira (type : Turritella runcinata Watson), placée provisoirement dans la famille des Turritellidae. H. Fiscxer. LILLE. — imp. LE BIGOT Freres. TEA ES En ue. au ae du Journal 4 Conchyliologie TS , BouLEvarD SAINT- MICHEL, 51, Paris NA NÉRILET SYSTÉMATIQUE DE MATIRES Contenues dans les volumes XXI à XL : JOURNAL -DE CONCHYLIOL OGIE 1873 - 1892 "Un vol. in-8° de 263 pages d'impression, comprenant la table des auteurs, < en même temps que celle des articles contenus dans les volumes XXI à XL, et la table, par ordre alphabétique, des Classes, Ordres, Familles, Sous- Familles, Genres, Sous-Genres, Sections et Espèces de Mollusques décrits ou cités dans le Journal de Conchyliologie. X& Prix : S francs. On trouve également, au BuREaAU pu JourNaL, la Première Partie, parue en 1878, de l’Index général et systématique des matières con- tenues dans les volumes I à XX du Journalde Conchyliologie. Un _— volume in-8& de 208$ pages d'impression, Lt À = Prix : 8 francs. ———EaEZEZEZEZEZEZEZEZ—ZpZ————2——————————————__ 5 MM. Sowerby et Fulton, ont l'honneur d'informer MM. les Conser- = } vateurs de Musées et les amateurs de coquilles, qu’ils-ont en vente la- T5 collection de coquilles Ja plus belle et la plus considérable du monde entier, dont ils envoient sur demande des séries en communication. Ils attirent spécialement l'attention sur leurs nouveaux catalogues : N°1. Gastéropodes marins, . . . . . . 4500 espèces. ra N° 2. Pélécypodes et Brachiopodes:. . . 2000 » D N° 3. Mollusques terrestres inoperculés .- 2800 » Ne . N°4. Mollusques terrestres operculés. , CDD) N° 5, “Univalves fluviatiles”. . . . . . . 1200 »5 Ces catalogues sont imprimés sur beau papier, avec deux colonnes par ‘page et une large marge; chacun d'eux renferme un index : ils constituent donc des répertoires fort commodes et au courant de la science. Envoi franco aux Conservateurs de Musées. et aux Clients. = Adresse : SowERBY et FULTON, —-15, Station Parade, Kew Gardens, near London. — = / TABLE DES MATIÈRES || CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON 4 X LA £ PAGES Coquilles marines du littoral du département d'Oran. P. PALLaRy. 211 Mollusques de l'Archipel deBonin. C.-F.. ANGEY:%. 0 3 4 20 1 CNE Diagnose d'une nouvelle espèce d'Unio provenant de TIndo- TR F = FR Chine Ph. DAUTZENBERG. …. . ‘... + . (ir - Bibliographie. 10.10 | Le Journal paraît par trimestre et forme un volume par an. PRIX DE L'ABONNEMENT (PAYABLE D'AVANCE) : Pour Paris et pour les départements (reçu franco)..... 16 fr. Pour l'étranger (Union postale) id. Prix du numéro vendu séparément . Prix de l’Index des volumes 1-à XX (reçu franco).,... Prix de l’Index des volumes XXI à XL id. S'adresser, pour l'abonnement, payable d'avance, et pour les commu- nications scientifiques, à M. H. Fiscuer, directeur du Journal, boulevard St-Michel, 51, à Paris, chez qui on trouvera les volumes précédemment publiés dans les trois séries du Journal de Conchyliologie et les 2 Index (Ecrire franco). : Fr Il est rendu compte des ouvrages de Conchyliologie et de Paléontologie dont deux exemplaires sont adressés au bureau du Journal. — CORRESPONDANCE ET ÉCHANGES } Les correspondances ayant un caractère exclusivement scienti- fique, ainsi que les offres et demandes d’échange de coquilles faites par les Abonnés, seront insérées gratuitement sur la couverture. Maximum : 4 lignes. « M. DEquanTER, 29, place de l'Industrie, à Bruxelles, ofire des » coquilles marines en échange de terrestres, de préférence du genre » Helix. » LILLE. — imp. LE BIQOT Frères. Volume XLVIIE — Ne 4 LAN Vol AU AE et HS RE el Ju d'à y BE reem E °n dtll [eff DS 4 11 f ù cf NES LUPOAUNE 0 ANS OL 4 d œ }= J 2 «4 « À LEUR r ÿ ; ARR RES LATTES F ue à 4 ; CEE | "a " DRE ee te Cv 2 RASE AS ae d AND TE NET) 2 x { À “) d JOURNAL Fi CONCHYLIOLOGIE \ . COMPRENANT L'ÉTUDE DES MOLLUSQUES VIVANTS & FOSSILES PUBLIÉ, DE 1861 A 1898, SOUS LA DIRECTION DE . CROSSE & FISCHER CONTINUÉ PAR H. FISCHER, DAUTZENBERG & G. DOLLFUS , A PARIS. a CHEZ H. FISCHER, BOULEVARD St-MICHEL, 51 Dépôt à Londres, chez MM. Wicurams et NoRGATE, 4, Henrielta Street, Covent-Garden. — à Édimbourg, chez MM. Wicciams et NORGATE, 20, South Frederiek Street. ! { —— 1900 Lo Sournal paraît par trimestre et forme un volume par an. L a PR Oh | r bi À af IR ui ; 4 L) SICILE red ae D & ; sisi NO ES Lan ONE TOR AE ‘ar ne Ge, ; M 2e E OUAT ae AA PRE MN DURE + \ - | AVIS pee pa bé: Depuis le 1 trimestre de Fans 1900 (Vol. XLVIH, ne 4), les Abonnés au Journal de Conchyliologie reçoivent gratuitement (frais de port exceptés) 25 exemplaires de leurs articles insérés dans. ce recueil. Les tirés à part qu'ils demanderont en sus de ce nombre (spécifier sur le manuscrit) leur seront comptés conformément au tarif ci-dessous. Le coloriage des planches tirées à part ne sera effectué que sur la demande des auteurs et à leurs frais. Les manuscrits non réclamés seront détruits après leur publication TARIF DES TIRÉS A PART (Faire la demande sur le manuscrit). 25 exempl. | 50 exempl. |-75 exempl, | 100 exempl. LHC fæ;ic: FAC LAC Une feuille entière, . . . . : 6 75 8 75 10 80 42 15 Trois quarts de feuille . . . .| à 75 7 45 9 05 10 50 Une demi-feuille. . . , . . . 4 75 6 05 7 45 8 40 Un quart de feuille. Re EN PTS 5 40 6 457 A0 Un huitième-de feuille . . . .| 3 » 4 O5 L 75 5 40 N.-B. — Un supplément de prix sera compté aux auteurs qui désireront des tirés à part imprimés sur le nouveau papier en usage depuis le 4° janvier 1900. Le prix d’une couverture imprimée spéciale, avec titre, est de 3 fr. Le prix des planches n’est pas compris dans ce tarif. Prix approximatifs : 8 à 20 fr. le cent pour les planches noires; - 25 à 45 fr. le cent pour les planches coloriées. Les auteurs sont priés d'exécuter les dessins destinés à être insérés dans le texte, soit à la plume et à l’encre de Chine, soit avec des crayons Wolff sur des papiers préparés spé- ciaux, afin que ces dessins puissent être repro- duits directement sur zinc. | TARIF DES ANNONCES SUR LA COUVERTURE Une page entière pour 1 Numéro. 18 fr.; pour 4 Numéros. 50 fr. Une demi-page » » AOTRE US » ,:30'fr Un quart de page » » 6 fr.;271» » . 18 fr. Ces prix sont réduits de 25 °/, pour les Abonnés. à 4 U L JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE 4e Trimestre 1900 DESCRIPTION DE COQUILLES NOUVELLES DE L’INDO-CHINE. Par A. Bavay et Px. DAUTZENBERG (2° Suite) (1). Hezix (CAMÆNA) LAVEZZARN PI. IX, fig. 1, 2, 3. 1900 Helix (Camæna) Lavezzarii, A. B. et Ph. D., Journ. de Conchyl., p. 108. Coquille assez solide et luisante, de forme subglobu- ‘leuse déprimée, imperforée ou pourvue seulement d’une fente ombilicale. Spire médiocre, obtuse au sommet, composée de 6 tours croissant assez lentement et réguliè- rement, séparés par une suture bien marquée. Premiers tours presque plans, les deux derniers un peu convexes ; le dernier, non descendant, est convexe à la base et (4) Cf. Journal de Conchyliologie. Vol. XLVII, p. 28 et p. 275, 1899; idem. Vol. XLVIII, p. , 1900. — 436 — pourvu, à la périphérie, d’un angle bien marqué, mais qui s’émousse vers l’extrémité. Surface entièrement malléolée, chagrinée et traversée par des marques d’accroissement un peu pliciformes. Ouverture transverse, semilunaire. Bords écartés, reliés par une callosité extrêmement mince et appliquée. Péristome épaissi, étroitement réfléchi. Bord coluinellaire dilaté au sommet et émettant une lamelle qui recouvre entièrement ou presqu'entièrement la cavité ombilicale. Coloration fauve mordorée, ornée de linéoles et de bandes décurrentes nombreuses, très inégales : celles qui ornent la base du dernier tour sont plus larges et plus accusées et l’angle de la périphérie est souligné par une bande étroite plus foncée que toutes les autres. Péristome blanc. Habitat. — Bac-Kan et That-Khé. Récolte de M. le Lieutenant-Colonel Messager. Nous sommes heureux de dédier cette nouvelle espèce à notre confrère, M. Lavezzari. Elle se rapproche de Helix (Camacna) subgibbera Môllendorfi, du Quang-Tung (Chine); mais sa taille est plus faible, son ombilic est plus recouvert, et les bandes qui ornent la base de son dernier tour sont beaucoup plus nombreuses et irrégulières. HELIX (CAMAENA) VORVONGA PbeXfg:14,:2;.3 1900. Helix (Camaena) Vorvonga, A. B. et Ph. D. Journ. de Conchyl., p. 109. Coquille subdiscoïde, solide, un peu transparente, profondément ombiliquée. Spire peu élevée, convexe- déprimée, très obtuse au sommet, composée de 4 1/2 à 9 tours presque plans, qui s’accroissent lentement et sont séparés par une suture superficielle, mais un peu plus — 437 — accusée, très légèrement et étroitement canaliculée sur le dernier. Surface entièrement garnie de malléations irré- gulières, disposées transversalement, accompagnées de stries d’accroissement obliques et de sillons décurrents plus ou moins obsolètes. Dernier tour non descendant, fortement caréné à la périphérie. Ouverture presque ver- ticale, à peine oblique, de forme subrhomboïdale, à bords subparallèles, non convergents et reliés par une callosité très mince au milieu, mais plus visible dans le haut. Péris- tome épais, interrompu, largement dilaté et réfléchi. Colu- melle très oblique se renversant un peu, dans le haut, sur la cavité ombilicale et formant, dans le bas, un angle obtus à son point de jonction avec le bord basal. Bord basal pro- jeté en avant. Ombilic médiocre, profond. Coloration fauve dorée. Une linéole étroite d’un brun pourpré surmonte la carène du dernier tour et se prolonge le long de la suture jusque vers le milieu de l’avant-dernier tour. La columelle et l’ombilic sont teintés de brun violacé intense et on remarque une petite tache de même couleur sur l’angle du labre ; le reste du péristome est blanchâtre. Habitat. — Phi-Mi, massif rocheux entre Bac-Kan et That-Khé. Récolte de M. le Lieutenant-Colonel Messager. L’Helix Vorvonga ne peut être rapproché d'aucune des espèces qui ont été décrites jusqu’à présent de l’Indo- Chine : sa forme discoïde, son ombilic ouvert et coloré de brun violacé intense le font aisément reconnaître. Herix (EuHADRA) FAUVELI PIX, 68.16, 17, 18. 1900. Helix (Euhadra) Fauveli, A. B. et Ph. D. Journ. de Conchyl., p. 110. Coquille trochiforme, assez mince, subpellucide, un peu luisante, médiocrement et profondément ombiliquée. PAU: Spire conoïde, obtuse au sommet, composée dé 6 tours peu convexes, croissant règulièrement et séparés par une suture bien marquée. Surface ornée de plis d’aceroisse- ment obliques nombreux et irréguliers. Sous un fort grossissement, on remarque que le test est couvert de ponctuations extrêmement fines et on distingue, par-Ci, par-là, des traces de sillons décurrents interrompus. Der- nier tour non descendant, médiocrement convexe du côté basal et pourvu, à la périphérie, d’un angle bien accusé, mais mousse. Ouverture oblique, semilunaire, à bords reliés par une callosité mince et appliquée. Péristome étalé, à peine réfléchi du côté du labre, plus étroit et plus réfléchi le long du bord basal et s’élargissant vers le haut du bord columellaire, où il déborde sur Ja cavité ombili- cale. Coloration d’un fauve corné, orné, immédiatement au-dessus de l’angle du dernier tour, d’une bande brune étroite qui se prolonge tout contre la suture inférieure des tours précédents. Péristome gris-violacé. Habitat. — Entre Phi-Mi et Bac-Kan, très rare (Lieu- tenant-Colonel Messager). Cette espèce, dédiée à M. A. Fauvel, le savant auteur des « Promenades d’un naturaliste dans l’Archipel Chusan et sur les côtes du Chekiang », ne peut être confondue avec aucune de celles que nous connaissons du Ton- kin : elle rappelle un peu, par sa’ forme, l’Helix onestera J. Mabille ; mais elle est plus solide et ombiliquée, tandis que l’onestera est imperforée; sa sculpture est, d’ailleurs, très différente. Si on comparait l’Helix Fauveli à notre Helix langsonensis, on remarquerait de suite qu'il est plus trochiforme, que ses tours sont moins convexes, que son ombilic est plus large, que ses plis d’accroissement sont beaucoup moins développés, que son dernier tour n'est pas contracté derrière le péristome, etc., etc. Il est — 439 — beaucoup plus voisin de certaines espèces de Formose : Helix succincta H. Adams et surtout H. Friesiana Môllen- dorff ; mais ces deux espèces ont le test malléolé et leur coloration est également différente. Hezix (EuLoTA) ViGNaLI PI. IX, fig. 4, 5, 6. 1900. Helix (Eulota) Vignali, A. B. et Ph. D. Journal de Conchyl., p. 110. Coquille assez mince, largement et profondément ombiliquée, de forme discoïde - subglobuleuse, peu lui- sante, couverte d’un épiderme fibreux pulvérulent. Spire conoïde médiocrement élevée, obtuse au sommet, composée de 6 tours convexes, croissant lentement, séparés par une suture bien marquée et ornés de stries d’accroissement fines et irrégulières. Dernier tour non dilaté, descendant à proximité de l’ouverture ; convexe à la base, très faible- ment anguleux autour de l’ombilic. Ouverture arrondie, à péristome étroitement réfléchi, peu épais, à bords conver- gents, reliés par une Callosité à peine visible. Bord colu- mellaire un peu dilaté au sommet. Coloration d’un gris corné, un peu plus clair sur la base du dernier tour,; épiderme d’un brun sale. Péris- tome blanchâtre ou gris-rosé. Habitat. — That-Khé. Récolte de M. le Lieutenant- Colonel Messager. | Cette espèce rappelle au premier aspect certaines espèces montagnardes de l’Europe. Elle semble assez voisine (autant qu’on peut en juger par une simple diagnose) de l’Helix nivacula Mabille ; mais elle en diffère essentiellement par l'absence de toute lame blanche saillante entre les bords disjoints du péristome. — 440 — Heuix (CaLoriTis) MARIMBERTI PI. X, Fig. 4, 5, 6. 1900. Helix (Chloritis) Marimberti, À. B. et Ph. D. Journal de Conchyl., p. 111. Coquille largement et profondément ombiliquée, plutôt mince, légèrement luisante, de forme subdiscoïde. Spire peu élevée, à sommet obtus, à peine saillant, composée de cinq tours plano-convexes, croissant assez rapidement et régulièrement, séparés par une suture bien marquée. Dernier tour à peine descendant, convexe à la base et pourvu, à la périphérie, d’un angle peu accusé; mais cependant bien sensible au toucher. Surface entièrement garnie de granulations très délicates et de lignes d’accrois- sement nombreuses. Coloration d’un fauve clair, presqu'entièrement cou- vert de linéoles et de bandes décurrentes d’un brun rougeâtre, très inégales. La bande qui règne au-dessus de l'angle du dernier tour est plus foncée que les autres. Péristome violacé livide. Les linéoles et bandes de l’inté- rieur sont visibles, par transparence, dans le fond de l’ouverture. Habitat. — Cho-Ru. Récolte de M. le Lieutenant- Colonel Messager. Cette espèce a de l’analogie avec l'Helix Lemeslei L. Morlet (Journal de Conchyliologie, 1891, pl. VII, fig. 1): mais elle est plus grande, moins luisante, plus aplatie, moins globuleuse ; son ombilic est plus largement ouvert, son ouverture est sensiblement plus large, son péristome est moins épais, plus étalé; enfin, sa coloration est plus foncée et son péristome est coloré, tandis que celui de l’H. Lemeslei est blanc. Si on compare notre H. Marimberti à l’H. remoratrix L. Morlet (Journal de Conchyliologie, 1892, — 4 — pl. VI, fig. 3), on remarque qu'il est plus grand, plus coloré, que sa spire est plus élevée, moins aplatie, que sa suture n’est pas canaliculée et qu’il n’existe aucune trace de la dépression décurrente qui règne sur les derniers tours de l’H. remoratrir. Il appartient à la section. 7ri- chochloritis proposée par M. Pilsbry pour les Chloritis à épiderme pileux. HeLix (CaLortris) DURANDI PRXT, de 4, 23. 4900. Helix (Chloritis) Durandi, A. B. et Ph. D., Journ. de Conchyl., p. 111. Coquille très mince et fragile, de forme subdiscoïde, pourvue d’un ombilic assez large, profond. Spire complè- tement plane, composée de 5 tours convexes, séparés par une suture bien marquée et canaliculée. Dernier tour très grand, renflé, bien arrondi, descendant à proximité de l’ouverture. Surface un peu luisante et très finement gra- nuleuse, sous un épiderme mat et raboteux. Ouverture oblique, arrondie, à bords un peu convergents, reliés par une Callosité mince, appliquée, à peine visible. Péristome mince, très étroitement réfléchi. Le haut du bord colu- mellaire se dilate légèrement au-dessus de la cavité ombi- licale. Coloration d’un fauve sale qui rougit un peu à l’extré- mité du dernier tour. Péristome et intérieur de l’ouverture d’un rose livide. Habitat. — Bac-Kan. Récolte du Lieutenant-Colonel Messager. Cette espèce est remarquable par sa fragilité, sa forme discoide, à spire non saillante, son dernier tour très renflé et sa suture canaliculée: Nous prions notre confrère M. E. Durand d'en accepter la dédicace. — 442 — Hezrx (CHLORITIS) GERETI PI. IX, fig. 7, 8, 9. 1900. Helix (Chloritis) Gereti, A. B. et Ph. D., Journ. de Conchyl., p. 112. Coquille assez mince, présentant, à l’état adulte, un ombilic presqu’entièrement fermé. Spire conoïde com- posée de 5 1/2 tours convexes qui s’accroissent lentement et régulièrement. Ces tours sont étagés et séparés par une suture bien marquée ; le dernier, assez ample, est bien arrondi, convexe en dessous et ne descend nullement. Le test est entièrement recouvert d’un épiderme terne, comme subéreux, garni de poils courts, rudes, clairsemés et assez caducs. Les cicatrices punctiformes laissées par les poils absents, sontluisantes. Ouverture subquadrangulaire arrondie, largement échancrée par la convexité du dernier tour. Columelle assez épaisse, dilatée au sommet, où elle recouvre presque complètement l’ombilic d’une petite callosité arrondie ; elle forme un angle obtus à son point de jonetion avec le bord basal. Labre brusquement et étroitement réfléchi, garni d’un émail luisant.. Couleur de rouille, mate, péristome d’un blanc rosé, luisant. Cette espèce, que nous dédions à M. Géret, a été recueillie à Bac-Kan et à Phi-Mi, dans le Tonkin septen- trional, par M. le Colonel Messager. HeLix (GANESELLA) SAURIVONGA PI. IX, fig. 10, 41, 12. 1900. Helix (Ganesella) Saurivonga A. B. et Ph. D. Journ. de Conchyl., p. 112. Coquille trochiforme, assez luisante, peu épaisse, ombi- — 443 — liquée. Spire médiocre, conique, un peu obtuse au sommet, composée de 4 1/2 tours peu convexes, croissant réguliè- rement, séparés par une suture marquée. Surface ornée de stries d’accroissement obliques, nombreuses, et de stries décurrentes très faibles, visibles seulement sous la loupe. Dernier tour descendant brusquement vers l’ouver- ture, à base convexe, fortement caréné à la périphérie. La carène est solide, aiguë, légèrement et irrégulièrement noduleuse. Ouverture oblique, ovale-transverse. Labre anguleux et un peu évasé à l’endroit où aboutit la carène du dernier tour. Péristome à bords réfléchis, peu épais, très convergents. Ombilic médiocre, profond, en partie recouvert par l’expansion du bord columellaire. Coloration ambrée, claire ; carène accompagnée d’une bande brun foncé qui se prolonge au dessus de la suture dans les tours supérieurs. Péristome blanchâtre. Var. £ concolor. Plus pâle et de couleur uniforme, sans bande brune. , Cette espèce a été recueillie à Bac-Kan et à That-Khé par M. le Lieutenant-Colonel Messager. HELiIx (GANESELLA) COUDEINT PI. IX, fig. 13, 14, 15. 1900. Helir (Ganesella) Coudeini, A. B. et Ph. D. Journal de Conchyl., p. 113. Coquille trochiforme pourvue d’un ombilic médiocre, profond. Surface peu luisarte. Spire conique, assez élevée, un peu obtuse au sommet, composée de 6 tours assez convexes, séparés par une suture bien marquée, s’accrois- sant lentement et régulièrement, entièrement garnis de petites granulations nombreuses et pourvus de stries d’accroissement peu apparentes. Le test est recouvert d’un épiderme mince, pulvérulent. Dernier tour descendant à — hhh — proximité de l’ouverture, convexe à la base et obtusément anguleux à la périphérie. Ouverture oblique, arrondie ; péristome étroitement réfléchi, peu épais, à bords légè- rement convergents, reliés par une callosité à peine visible. Coloration d’un gris corné clair sous un épiderme bru- nâtre, péristome un peu plus clair et blanchâtre vers le haut du bord columellaire. Cette petite espèce est fort remarquable par sa sculpture finement et nettement chagrinée ; elle a beaucoup d’afi- nité avec l’Helix Schomburgiana Müllendorff, de l’ile de Haïnan ; mais elle est moins conique, plus arrondie à la périphérie du dernier tour: enfin son ombilic est beaucoup plus ouvert. MACROCHLAMYS ALLUAUDI PI. XI, fig. 22, 23, 24. 1900. Macrochlamys Alluaudi, A. B. et Ph. D. Journ. de Conchyl., p. 113. Coquille mince, pellucide, luisante, étroitement et profondément perforée, de forme discoïde aplatie. Spire plane, à sommet obtus, composée de 5 tours 1/2; les pre- miers croissent lentement et les deux derniers rapidement. Suture assez prolonde, nettement canaliculée. Surface ornée seulement de stries et de plis d'accroissement super- ficiels. Dernier tour peu élevé, arrondi, ne descendant nullement,convexe à la base et excavé autour de l’ombilic. Ouverture semi-lunaire, transverse. Péristome à bords simples, tranchants. Bord columellaire légèrement tordu et dilaté au sommet. Coloration d’un jaune ambré ; base du dernier tour blanchâtre au milieu. Habitat. — Bac-Kan et That-Khé. Récolte de M. le Lieutenant-Colonel Messager. — 445 — Cette espèce, que nous dédions à M. Charles Alluaud, est voisine du Macrochlamys petrosa Hutton, de l'Inde, ainsi que de la variété splendens Pfeiffer du Macrochlamys cornea Pfeiffer, qui habite le Laos et le Siam ; mais elle est encore bien plus comprimée, plus aplatie. BuziminNus MESSAGERI PI. X, fig. 43, 14. 1900. Buliminus Messageri. A. B. et Ph. D. Journ. de Conchyl., p. 114. Coquille dextre, mince, étroitement ombiliquée. Spire élevée, un peu obtuse au sommet, composée de 7 1/2 tours assez convexes, s’accroissant régulièrement et séparés par une suture bien marquée. Dernier tour ascendant à proxi- mité de l’ouverture. La surface des deux premiers tours est à peu près lisse ; les tours suivants sont ornés de cos- tules longitudinales obliques, onduleuses, serrées, et de stries décurrentes également nombreuses, qui déterminent une sculpture irrégulière, tantôt finement treillissée, tan- tôt chagrinée. Ouverture subrhomboïdale à bords latéraux subparallèles, arrondie à la base. Péristome étalé, non réfléchi, peu épais, interrompu au sommet. Bord columel- laire oblique, relié au labre par une callosité mince et appliquée. Coloration fauve uniforme. Péristome blanchâtre. Habitat. — That-Khé. Récolte de M. le Lieutenant- Colonel Messager. Ce Buliminus ressemble à plusieurs autres de ses con- génères qui habitent la Chine méridionale et ont été décrits par le R. P. Heude. C’est du B. Aubryanus Heude qu'il se rapproche le plus, mais sa sculpture toute spéciale suffit pour le distinguer. — 46 — CLAUSILIA CALLISTOMELLA PI. X, fig. 7. 4900. Clausilia callistomella. A. B. et Ph. D. Journ. de Conchyl., p. 114. Coquille sénestre, pourvue d’une fente ombilicale courbée, fusiforme allongée, à sommet obtus, atténuée à la base, polie et luisante. Spire entière composée de 9 tours, séparés par une suture bien marquée, étroitement marginée et finement crénelée : les 6 premiers, convexes, croissent très lentement, les derniers, moins convexes, croissent plus rapidement. Le dernier est haut et atténué à la base. Surface lisse ou ornée de stries longitudinales légères, plus ou moins obsolètes. La région dorsale du dernier tour est garnie de costules longitudinales bien développées et assez écartées. Ouverture médiocre, presque verticale, irrégulièrement ovalaire, rendue anguleuse au sommet par le sinus. Péristome détaché, réfléchi, peu épais, paraissant parfois doublé ou même triplé lorsque les dernières costules sont très saillantes. Lamelle pariétale marginale, assez proéminente, peu oblique; lamelle colu- mellaire marginale, étalée et peu élevée au début, mais ensuite saillante, légèrement bifurquée et montant en spirale. Un pli subcolumellaire marginal, très rapproché de la lamelle columellaire, s'enfonce verticalement et est bientôt masqué par elle. Il existe parfois un pli subco- lumellaire secondaire très faible, situé au-dessous de l’autre. Pli palatal principal, immergé, bien visible par transparence à l'extérieur. Pas de plis palataux secon- daires. Lunelle falciforme, se détachant nettement en blanc, par transparence. Coloration brune plus ou moins foncée. Péristome et face externe du labre blanchâtres. — 447 — Habitat. — Bac-Kan. Récolte de M. le Lieutenant- Colone! Messager. Cette espèce se rapproche de notre Clausilia callistoma, mais elle s’en distingue par sa forme générale plus élancée, beaucoup moins ventrue, par sa surface polie et luisante, dépourvue de costules saillantes dans la plus grande partie de son étendue, par son ouverture relativement petite, par la disposition plus horizontale de l’extrémité inférieure de la lamelle et des plis columellaires,enfin, par sa lunelle dont la matité tranche nettement sur le ton brun du test. CLAUSILIA GERETI PL X, de. 8, 1900. Clausilia Gereti, A. D. et Ph. D. Journal de Conchyl., p. 115. Coquille sénestre, imperforée, fusiforme-allongée, assez solide, peu luisante, pourvue d’une fente ombilicale arquée, presque horizontale. Spire entière, composée de 9 1/2 tours convexes, renflés vers le haut, croissant lente- ment et régulièrement, séparés par une suture bien mar- quée et légèrement crénelée. Sauf les premiers tours, qui présentent des stries confuses et peu accusées, tous les autres sont pourvus de costules longitudinales irrégu- lières, nombreuses, un peu plus accusées sous la suture. Sur la partie dorsale du dernier tour, ces costules sont plus fortes, plus régulières, plus espacées. On observe, en outre, des stries décurrentes fines qui s’accusent dans les intervalles des costules plus fortes de la région dorsale du dernier tour. Ouverture subverticale et subpyriforme ter- minée au sommet par un sinus saillant déjeté vers la gauche. Péristome détaché, réfléchi, peu épais et versant dans le sinus. Lamelle pariétale marginale, oblique, faible et se prolongeant en un plispiralé. — 148 — Lamelle columellaire éloignée du bord de l’ouverture, d’abord faible, puis très saillante et montant dans le fond de l’ouverture en se contournant en spirale. Pas de pli subcolumellaire. Pli palatal principal profondément im- mergé et surmonté d’un pli palatal secondaire unique, court, visible seulement par transparence et qui traverse une lunelle recourbée, très peu distincte. Coloration brune; intérieur de l'ouverture pourpré ; péristome livide. Habitat. — Bac-Kan. Récolte de M. le Lieutenant- Colonel Messager, qui nous a demandé de la dédier à M. Géret, naturaliste. STENOTHYRA MESSAGERI PI. X, fig. 9. 1900. Stenothyra Messageri, A. B. et Ph. D. Journ. de Con- chyl., p. 116. Coquille imperforée, solide, peu luisante, subaiguë au sommet, atténuée à la base. Spire conoïde composée de 5 1/2 tours convexes, ne présentant comme sculpture que des stries d’accroissement irrégulières, peu visibles. [ls s’accroissent rapidement et sont séparés par une suture bien accusée. Le dernier tour, très grand, occupant les 3/5 de la hauteur de la coquille, est renflé latéralement et descend brusquement tout près de l’ouverture. Ouverture elliptique, oblique, à péristome continu, épaissi à l’inté- rieur et légèrement détaché. Opercule corné, mince, blond, paucispiré, à nucleus excentrique. Coloration d’un ton corné verdâtre. Le test est souvent recouvert d’un enduit ochracé peu épais. Habitat. — Dans un ruisseau près de Bac-Kan. Récolte de M. le Lieutenant-Colonel Messager, à qui nous le dédions. — 449 — Ce Stenothyra est une des. grandes espèces du genre ; ‘il est surtout caractérisé par ses tours supérieurs très convexes. CREMNOCONCHUS MESSAGERI PI. X fig. 10 1900. Cremnoconchus Messageri, A. B. et Ph. D. Journ. de Conchyl., p. 116. Coquille turbinée, littoriniforme, solide, ordinairement imperforée, mais présentant parfois une fente ombilicale étroite. Spire conoïde, composée de quatre tours convexes, s’accroissant rapidement, séparés par une suture bien marquée ; les premiers sont souvent érodés ou recouverts d’un enduit calcaire, le dernier est très grand, descendant. Surface ornée de stries d’accroissement et de sillons décur- rents très fins et nombreux. Toute la coquille est recou- verte d’un épiderme mince, peu luisant. Ouverture grande, oblique, anguleuse au sommet, arrondie à la base. Colu- melle arquée, pourvue d’une callosité épaisse au sommet, puis largement aplatie et étalée sur la région ombilicale. Cette callosité, concave au, milieu, recouvre entièrement l'ombilic et est bettement limitée du côté externe par une petite crête anguleuse. Coloration d’un ton corné verdâtre orné de trois ou quatre bandes brunes, plus ou moins larges, qui se voient, par transparence, dans l’intérieur de l'ouverture. Bord columellaire blanchâtre au sommet, puis teinté de brun pourpre qui augmente d'intensité vers la base. Opercule - corné, brun, paucispiré, à nucleus inféro-interne. Habitat. — Cette espèce a été découverte dans le Song- .Ky-Kong, rivière des environs de That-Khé, par M. le Lieutenant-Colonel Messager, à qui nous sommes heureux de la dédier. — 450 — Elle a tout à fait le facies de certaines Littorines du groupe des Melaraphe, telles que Littorina peruviana Lk., L. planaxis Nuttall, des côtes occidentales d'Amérique. L'expansion de son bord columellaire rappelle celle des Speekia du lac Tanganika ; mais on sait que l’opercule des Speeka est à nucleus subcentral et à stries d’accroissement concentriques. Elle peut être comparée aux Lithoglyphus, Lacunopsis et, surtout, aux Cremnoconchus de l'Inde (notamment au C. conicus W. Blanford) qui possèdent un opercule analogue. C’est à ce dernier genre que nous nous sommes décidés à rattacher notre espèce, en attendant qu’un examen anatomique de l'animal vienne confirmer ou non notre manière de voir. LITHOGLYPHUS TONKINIANUS PI. X, fig. 12. 1900. Lithoglyphus tonkinianus, A. B. et Ph. D. Journ. de Conchyl., p. 117. Coquille petite, imperforée, sans aucun ornement, un peu transparente, de forme sphérico-conoïdale. Spire entière, peu élevée, conique, composée de #4 tours con- vexes, séparés par une suture bien marquée. Le dernier tour, très grand, un peu aplati sous la suture, occupe les 9/10 de la hauteur totale. Ouverture oblique, grande, ovale- arrondie, anguleuse au sommet, arrondie et un peu ver- sante à la base. Bord columellaire calleux, plan, concave au milieu. Labre simple, tranchant et dépassant la colu- melle du côté antérieur. Habitat. — Ruisseaux, près de That-Khé. Récolte de M. le Lieutenant-Colonel Messager. Ce petit Mollusque ressemble beaucoup au L. Dugasti L. Morlet, que cet auteur a classé à tort dans le genre Lacunopsis ; mais qui est en réalité un Lithoglyphus. Il TT diffère du L. Dugasti par sa taille beaucoup plus faible ainsi que par sa spire plus élevée. Dans l’état actuel de nos connaissances, il semble que les vrais Lacunopsis soient cantonnés dans le Mékong et, probablement, dans ses affluents. MELANIA REDUCTA PI. X, fig. 11 : 1900. Melania reducta, A. B. et Ph. D., Journ. de Conch., Da'ETS. Coquille de taille médiocre, ovale-allongée. Spire conoide, toujours tronquée au sommet, composée d’environ 6 à 7 tours dont 4 seulement persistent. Ceux-ci sont peu convexes, séparés par une suture bien nette. Dernier tour très grand, à peine subanguleux à la périphérie et occu- pant environ les 4/5 de la hauteur de la coquille. La surface paraît lisse à première vue; mais, sous une forte loupe, on voit qu’elle est couverte de lignes d’accroissement et de stries décurrentes également nombreuses et très fines, qui déterminent une réticulation fort délicate. Ouverture allongée, anguleuse au sommet, arrondie à la base, où elle est obscurément anguleuse et un peu versante. Bord colu- mellaire presque droit, garni d’une callosité mince, appli- quée. Labre arqué, tranchant au bord. Coloration d’un blond verdâtre, orné de trois bandes décurrentes brunes dont la médiane est située à la péri- phérie du dernier tour. Habitat. — Le Song-Ky-Kong, près de That-Khé. Récolte de M. le Lieutenant-Colonel Messager. Cette petite espèce, dont nous avons examiné plusieurs exemplaires, nous paraît adulte, malgré sa faible taille. Son opercule paucispiré et auriforme, permet de la classer dans la section du Neomelania proposée par MM. Sarasin — 452 — dans leur magnifique ouvrage sur la faune malacologique de Celebes. ILBCE 6 | ALYCAEUS (DIORYx) MAJOR. PL. XI, fig. 4, 5, 6. 1900. Alycaeus (Dioryx) major A. B. et Ph. D. Journ. de Conchyl., p. 418. Coquille de grande taille pour le genre, assez solide, turbinée, pourvue d’une fente ombilicale courte et étroite. Spire élevée, composée de 5 tours convexes, séparés par une suture bien accusée. Dernier tour très renflé, gibbeux, fortement étranglé immédiatement derrière le'péristome. Tours embryonnaires lisses, les suivants pourvus de marques d'accroissement fines et irrégulières, qui se transforment :sur la seconde moitié du dernier tour en costules capillaires extrêmement délicates. A l’aide d’un fort grossissement, on parvient à distinguer sur les tours supériéeurs quelques stries décurrentes obsolètes. Tube sutural assez long et saillant. Ouverture ronde, péristome continu, mais appliqué au'sommet, largement étalé au bord, à peine réfléchi, renforcé à l'intérieur par un bour- relet. Opercule corné, mince, multispiré, brun; à nucléus central. Coloration d’un blanc rosé, passant au rose vif vers le sommet de la spire. Péristome blanc. Habitat. — Phi-Mi (Haut-Tonkin). Rare. Récolte du Lieutenant-Colonel Messager. uen Cette espèce, l’une des plus grandes du genre A lycaeus, rappelle, par l’éléväition de sa spire, l’A. pyramidalis Benson, de la Birmanie; mais sa taille est plus forte et son dernier tour est plus haut et plus renflé. . — 453 — ALYCAEUS (DioRYx) MESSAGERI PI. XI, fig. 7, 8. 1900. Alycaeus (Dioryx) Messageri, À. B. et Ph. D. Journ. de Conchyl., p. 119. Coquille assez solide, turbinée-globuleuse, pourvue d’une fente ombilicale courte et étroite. Spire élevée, composée de 5 tours convexes, séparés par une suture bien accusée. Dernier tour très renflé, gibbeux et forte- ment étranglé immédiatement derrière le péristome. Deux tours embryonpaires lisses, les suivants ornés de stries décurrentes très fines et serrées, visibles seulement sous la loupe ; sur le dernier, on voit en outre des marques d’accroissement obsolètes qui se transforment, sur sa seconde moitié, en costules capillaires serrées. Tube sutural court, assez saillant. Ouverture ronde. Péristome continu, étalé au bord, non réfléchi et renforcé à l’intérieur par un bourrelet. Opercule corné, mince, brun, à nucléus central. Coloration d’un jaune de soufre clair ; péristome blanc. Var. rosea diffère du type par sa coloration rose car- néolée, un peu plus intense au sommet de la spire. Habitat. — That-Khé (Haut-Tonkin). Récolte du Lieu- tenant-Colonel Messager. Le type et la var. rosea. Cette espèce, fort voisine de l’A. major, s’en distingue par sa taille moindre, son péristome beaucoup moins étalé et non réfléchi, par son tube sutural plus court, ainsi que par sa sculpture décurrente plus marquée sur les _tours supérieurs. Ce GR ALYCAEUS (DIORYX) COMPACTUS PL. XI, fig. 9, 10. 1900. Alycaeus (Dioryx) compactus, A. B. et Ph. D. Journ. de Conchyl., p. 119. Coquille solide, turbinée-globuleuse, étroitement per- forée. Spire médiocrement élevée, composée de 4 tours convexes, séparés par une suture peu profonde. Dernier tour très renflé et gibbeux. Surface lisse au premier aspect, mais montrant, lorsqu'on l’examine sous la loupe, quelques stries décurrentes fines sur la partie inférieure des derniers tours et des costules longitudinales capil- laires, extrêmement fines, sur le dernier. La seconde moitié du dernier tour est superficiellement malléolée. Dernier tour fortement étranglé derrière le péristome. Tube sutural long, immergé. Ouverture ronde, à péristome double, renforcé à l’intérieur par un bourrelet : l’interne continu, à peine distinct de l’externe, qui est inter- rompu dans la région columellaire, étalé et refléchi sur le reste de son étendue. Opercule corné brun, assez épais, ‘paucispiré, à nucléus central. Coloration d’un gris-brun clair uniforme. Péristome à peine plus clair que le reste de la coquille. Habitat. — Bac-Kan (Haut-Tonkin). Récolte de M. le Lieutenant-Colonel Messager. Voisine de l’A. globulus Müllendorff, de Patong, cette nouvelle espèce est plus solide, plus trapue; sa spire est moins haute, son dernier tour est plus ventru, plus gib- beux, son ombilic est plus étroit ; enfin, san péristome est plus épais et calleux. — 455 — ALYCAEUS (DIORYX) VANBUENSIS PI. XI, fig. 19, 20, 21. 1900. Alycaeus (Dioryx) vanbuensis, À. B. et Ph. D. Journ. de Conchyl., p. 120. . Coquille assez solide, subpellucide, peu luisante, tur- binée -subglobuleuse, très étroitement perforée. Spire médiocrement élevée, composée de quatre tours convexes, séparés par une suture bien accusée : les premiers lisses, les suivants ornés de lamelles longitudinales extrêmement délicates etécartées. Dernier tour renflé, gibbeux, fortement contracté à l’extrémité et présentant sous le tube sutural des costules longitudinales filiformes très serrées. Constric- tion allongée, renflée vers l’extrémité antérieure, lisse, mais présentant quelques lamelles longitudinales immé- diatement derrière le péristome. Ouverture circulaire très oblique. Péristome double : l’interne saillant, continu, luisant ; l’externe dilaté, étroitement réfléchi, versant du côté columellaire où il remplit presqu’entièrement la cavité ombilicale. Opercule corné, fauve, paucispiré. Coloration blanche ou légèrement ochracée, sommet de la spire brunâtre. Habitat. — Van-Bu (Tonkin). — Récolte de M. le Docteur R. Bavay. Cette espèce a exactement la forme et la taille de l’Aly- caeus globosus H. Adams, de Bornéo ; mais son ombilic est presque fermé tandis que chez le globosus, le péristome ne s’affaissant pas du côté columellaire, il reste bien ou- vert. Son tube sutural est sensiblement plus long, puisque celui de l’A. globosus ne dépasse pas 3/4 de millimètre. Le système de sculpture des tours normaux est le même chez les deux espèces, sauf que chez le globosus il est uniforme partout, tandis que chez le vanbuensis la portion du dernier — 456 — tour située sous le tube sutural est pourvue d’une orne- mentation différente. Enfin, l’4. globosus est d’une colo- ration jaune de soufre claire ou rose carnéolée. ALYCAEUS (Dioryx) PILULA Gould. 1859 Alycaeus pilula Gouzp, in Proc. Boston, Soc. t. VI, p. 424. 1862 — —— GouLp, Otia Conchologica, p. 105. 1865 — — Gould, PrerFrFer : Monogr. Pneu- monopomorun viven- tium, Suppl. IL, p. 45. 1867 — — — Von MarTens : Preussische Expedition nach Osta- sien, p. 40. 1876 — _ — Preirrer : Monogr. Pneu- monop. viv. Suppl. IT, p. 59. 1882 —(Dioryx) — — Môzzenporr:Materialenzur Fauna von China, în Jahrb. der Deutschen Malakoz. Ges., t. IX, p. 347. 1882? — — — Heupe : Notes sur quelques Mollusques terrestres de la vallée du Fleuve Bleu, p. 97. 1883 —- — — MôLLenporrr : Materialen zur Fauna von China, ?n Jahrb. d. Deutsch. Mal. Ges., t. X, p. 281, pl. 10, fig. 6. = M 1887 : —(Dioryx) requiescens. : J. Magizze.: Sur quelques Mollusques du Tonkin, in Bull. Soc. Malac. de France, t. IV, p. 151, pl. LL, fig. 11, 12. 189, — —.. J. Mab. P. Fiscuer : Catal. et distr. géogr. des Moll. terr., fluv., et. marins d’une partie. de l’Indo-Chine, p. 109. 1898 — pilula Gould, H. Fiscuer : Liste Moll. du Ht-Tonkin, p. 24. Nousrapportons à cette espèce des exemplaires recueillis par M. le Colonel Messager à That-Khé et à Bac-Kan ; leur coloration est tantôt gris-jaunâtre, tantôt rose-carnéolé. L’A. requiescens J. Mabille nous paraît identique et devoir, par conséquent, tomber en synonymie. | ALYCAEUS (CHARAX) FRATERCULUS PI..XI fig, 11, 12, 13, 14. 1900 Alycaeus (Charax) fraterculus, À. B. et Ph. D. Journ. de Conchyl., p. 120. Coquille assez mince, subpellucide, déprimée, large- ment et profondément ombiliquée. Spire très surbaïissée, composée de 4 tours convexes, séparés par une suture profonde. Dernier tour médiocrement renflé, peu profon- dément étranglé à une distance relativement grande de l’ouverture (2 1/2 millim.) et ensuite gibbeux. Premiers tours lisses, les autres costulés dans le sens de l’accrois- sement. Les costules sont plus fines, plus lamelleuses et plus serrées sur la région renflée du dernier tour et elles s’effacent à partir de la naissance du tube sutural jusqu’au — 458 — bord du péristome. Tube sutural allongé, très peu brillant, Ouverture arrondie, à contour irrégulier. Labre pourvu à l’intérieur de 4 callosités dentiformes étroites près du bord et s’élargissant en pénétrant dans l’intérieur. De. plus, le bord columellaire est terminé à la base par un cinquième denticule obtus. Péristome calleux, double : l’externe séparé de l’interne par un bourrelet plissé. Oper- cule corné, mince, de couleur fauve. Coloration d’un blanc jaunâtre sale. Péristome blanc. Habitat. — Haut-Tonkin. Récolte du Lieutenant-Colonel Messager. L’4. fraterculus se rapproche beaucoup, par la confor- mation de son ouverture, de l’A. anthostomus Môüllendorff, de Patong (Hupé), mais il est un peu plus petit, sa spire est sensiblement plus aplatie; l’étranglement du dernier tour est aussi beaucoup moins prononcé tandis que le bourrelet qui suit cet étranglement est moins saillant, moins nettement limité et n’est pas costulé comme chez l’anthostomus. Notre espèce s'éloigne encore plus des autres 4lycaeus à péristome denté, tels que : crenulatus Benson, de l'Inde, qui est bien plus globuleux, plectocheilus ‘Benson et strangulatus Hutton, de Darjiling, chez lesquels le péristome interne, très saillant, est nettement frangé au bord. ALYCAEUS (CHARAX) HEUDEI PL XI, fig: 15, 16, 47, 18. 1900. Alycaeus (Charax) Heudei, A. B. et Ph. D. Journ. de Conchyl., p. 121. Coquille assez solide, subpellucide, déprimée,largement et profondément ombiliquée. Spire peu élevée, composée de 4 tours convexes, séparés par une suture très accusée. Dernier tour médiocrement renflé, assez profondément — 159 — étranglé et présentant, à la suite de l’étranglement, un bourrelet bien développé. 2 1/2 tours embryonnaires lisses ; le reste de la surface élégamment orné, dans le sens de l’accroissement, de costules lamelleuses. Ces costules sont d’abord délicates et espacées sur les tours supérieurs et sur la première partie du dernier ; elles sont plus fortes et plus rapprochées dans la partie de ce tour située sous le tube sutural et elles s’affaiblissent et s’écar- tent ensuite de nouveau entre l’étranglement et l’ouver- ture. On observe, en outre, à l’aide de la loupe, des cordons décurrents lamelleux très étroits, visibles surtout dans les intervalles des costules longitudinales. Tube sutural assez long, plutôt faible. Ouverture arrondie, nettement versante du côté columellaire, à péristome double : l’interne con- tinu, saillant, étroitement bordé et réfléchi ; l’externe mince, étalé et réfléchi, est échancré par la convexité du tour. Opercule mince, corné, d’un fauve pâle. Coloration d’un blanc jaunâtre uniforme. Péristome blanc. Habitat. — Haut-Tonkin (Lieutenant-Colonel Messager). Nous dédions cet 4/ycaeus au R. P. Heude qui, par ses importants travaux, a si largement contribué à faire con- naître la faune malacologique de l’Empire chinois. L’A. Heudei est très voisin du Rathouisianus Heude ; mais il est un peu plus grand ; les costules existent dès l’origine des tours normaux, tandis que chez l’espèce de M. Heude, ils sont assez nettement striés en travers, mais ne présentent que des costules obsolètes; enfin, et surtout, le tube sutural est beaucoup plus court chez le Rathoui- sianus. Egalement voisine de l’A. Fruhstorferi de Java, notre espèce présente un étranglement plus accusé du dernier tour, etc. Chez l’A. Footei Blanford, de Darjiling, il existe entre l’étranglement du dernier tour et l’ouver- ture, un renflement beaucoupiplus prononcé. L’A. Heudei — 460 — a encore de l’analogie avec les A. Everetti G. Austen, de Bornéo, A: expatriatus Blanford, de Travancore et 4. inter- medius Schmacker et Bôüttger, du Yunnan; mais ces dernières espèces s’en éloignent plus que celles auxquelles nous les avons comparéés d’abord. ‘ :A.'B. et Ph.'D. Rectifications de nomenclature. l a à: Mollusque que nous avons décrit l’année dernière dans le Bulletin de la Société Zoologique de France, p. 207, sous le nom de Bathysciadium conicum, avait déjà ‘été publié en 1898 sous celui de Lepeta costulata, par M. Locard (Expéditions scientifiques: du Travailleur et du Talisman. Mollusques testacés, tome II, p. 96, pl. V, fig. 16, 17, 18). L’anatomie de cette petite espèce démontre qu'elle est assez différente des Lepeta pour justifier l'établissement d’un genre spécial. Dans ces circonstances, il y a lieu de lui restituer le nom scientifique qui lui a été donné le premier, tout en conservant pour le genre celui que nous avons proposé. Elle devra donc s'appeler : Bathysciadium costulatum Locard sp. (Lepeta). DaurTz. et H. FISCHER. IT Au commencement de cette année, M. Ancey a publié dans notre Journal, p. 12, sous le nom de Clavator Vays- Sieri, une grandecoquille provenant du Sud de Madagascar. Peu de temps auparavant la même espèce avait été décrite comme nouvelle par M. le Dr Kobelt (Nachrichtsblatt der deutschen Malakozoologischen Gesellschaft, 1900, p. 21), sous le nom de Clavator placostyloides Kobelt; or, nous — 461 — nous apercevons aujourd’hui que la même espèce a déjà été décrite et figurée dès 1868 par.Crosse et Fischer (Journal de Conchyliologie, t. XVI, p. 182, pl. VIT, fig. 1), d’après des spécimens fossiles, rapportés également du sud de Mada- gascar, par M. de Grandidier et que ces auteurs lui ont attribué le nom de Bulimus Grandidieri. Si l’on compare la figure du B. Grandidieri à celles du Cl. Vayssieri, on remarque que la première est sensible- ment plus étroite, que son ouverture est relativement plus petite et que son labre est moins dilaté; mais il résulte de l’examen de plusieurs spécimens que nous avons sous les yeux, que ces deux formes sont reliées par des intermé- diaires nombreux. Nous possédons en effet un spécimen vivant qui se rapproche beaucoup plus de la figuration du Grandidieri que de celles du Vayssieri, tandis qu’un autre est encore bien plus court et plus obèse que les types du Vayssieri, puisque sa hauteur ne dépasse pas 88 millim. pour une largeur de 38 millim., alors que les dimensions du Vayssieri sont : haut. 107 millim., larg. 42 millim. Dans ces circonstances, il convient de reprendre pour l'espèce en question le nom le plus ancien et d'établir comme suit la synonymie : Clavator Grandidieri, Crosse et Fischer, sp. (Bulimus). 1868 Bulimus Grandidieri Crosse et Fischer, in Journal de Conchyliologie, t. XVI, p. 182, pl. VIL fig. 1. 1890 Clavator placostyloides Kobelt, in Nachrichtsblatt der deutschen Malakozoologis- chen Gesellschaft, nos 4, 2, p. 21. 4900 Claxator Vayssieri Ancey, in Journal de Conchylio- logie, 1. XLVIIT, p. 12, pl. I, fig. 4,12: Ph. Daurz. — 462 — BIBLIOGRAPHIE Manuel of Conehology : Structural and Systematic, with illustrations of the species, by George W. Tryon Jr. continuation by (Manuel de Conchyliologie structurale et systématique, avec les figures des espèces, par George W. Tryon Jr., continué par) H. A. Pilsbry. — Série Il : Pulmonata. — Partie L (1). Le texte de ce nouveau fascicule termine d’abord la monographie des Placostylus de la Nouvelle-Calédonie ; il renferme ensuite les monographies des espèces du même genre, provenant des Nouvelles-Hébrides, de la Nouvelle- Guinée Orientale, des îles Salomon et une partie de celles provenant des îles Fidji. Sur les 19 planches qui accom- pagnent ce fascicule, 18 représentent presqu'’exclusi- vement des Placostylus de Nouvelle-Calédonie. Parmi ceux des Nouvelles-Hébrides, les PI. heterostylus et alienus sont décrits comme nouveaux et il en est de même du Pl. Gar- retti, des îles Fidji. Nous croyons utile de parler un peu plus longuement de la monographie des espèces de la Nouvelle-Calédonie, puisque ce groupe a une importance primordiale dans notre colonie et qu'il a été l’objet de nombreuses études publiées dans ce recueil et notamment d’un travail d'ensemble, par Crosse, en 1894. Le genre Placostylus proprement dit (à l'exclusion des Charis — Leucocharis Pilsbry) avait été divisé par Crosse, pour ce qui concerne les espèces néo-calédoniennes, en (4) Philadelphie, 1900. Édité par la Section conchyliologique de l’Aca- démie des Sciences de Philadelphie, Fascicule in-8°, comprenant 48 pages et 19 planches coloriées. — 463 — six groupes que M. Pilshbry réduit à trois seulement, savoir : I. Groupe du PL. Bavayr. — Ce groupe correspond exac- . tement à celui du P/. hienguenensis de Crosse. Il. Groupe du PL. riBrATUS. — Comprenant les groupes du PI. Alexander, du PI. fibratus et du PI. Sou- villei, de Crosse. III. Groupe du PL. PORPHYROSTOMUS. — Con les groupes du P{. porphyrostomus et du PI. cale- donicus, de Crosse. Nous allons examiner successivement les modifications apportées par M. Pilsbry dans chacun de ces groupes. I. Groupe du PI. Bavayi. L'auteur restitue le nom de Pl. eddystonensis Pfeiffer, à l'espèce que Crosse avait cru devoir nommer hienguenensis, parce que Pfeiffer, trompé par des renseignements inexacts sur sa provenance, la croyait originaire de l'ile Eddyston (Archipel Salomon). Nous ne pouvons qu'approuver cette rectification qui est nécessitée par la loi de priorité. M. Pilsbry rattache le PI. Dupuyi Kobelt au PI. Bavayi Crosse et Fischer à titre de variété, ces deux formes ne diflérant que par la présence d’une dent sur la paroi columellaire chez le Bavayi et par l’absence de cette dent chez le Dupuyi : nous partageons entièrement sa manière de voir au sujet de ces deux formes. Enfin, le nom de PI. curtus Crosse est substitué à celui de Layardi Kobelt, à cause de l'exis- tence d’un Diplomorpha Layardi des Nouvelles Hébrides. Cette rectification est nécessitée par la classification adoptée par l’auteur américain qui considère les Diplo- morpha comme une section des Placostylus ; mais nous avouons que nous ne craindrions pas de voir adopter les Diplomorpha et les Placostylus comme des genres diffé- rents ; il n'y aurait plus, dès lors, aucun incoñvénient à con- — 464 — server le même nom d’espèce chez l’un et chez l’autre. La substitution proposée par M. Pilsbry a, d’ailleurs, le défaut d’ériger en forme typique une coquille décrite comme variété et de faire descendre au rang de variété celle qui avait été décrite comme type. Il. Groupe du PI. fibratus. L'auteur considère comme variétés du PI. fibratus, les PL. Lalannei Gassies et PI. ouensis Gassies, que Crosse n'avait d’ailleurs acceptés que sous ‘les plus grandes réserves et en faisant pressentir qu'il y aurait probablement lieu de les considérer comme des formes de cette espèce. Il rattache également au fibra- tus, à titre de variétés, les PI. bovinus Bruguière et PI. leu- colenus Crosse (1895), et, enfin, il ajoute une variété nou- velle (var. strigatus Pilsbry). S'il est vrai que l'aspect extérieur du Pl. leucolenus est fort analogue à celui des différentes variétés du Pl. fibratus, par contre la blancheur éclatante de l’intérieur de son ouverture est si spéciale chez l'exemplaire type que nous avons sous les yeux, qu'il nous paraît nécessaire d'attendre de nouveaux matériaux pour se prononcer sur la validité de cette espèce. M. Pilsbry considère le Pl. cicatricosus Gassies comme étant probablement la forme qu'il figure comme Pl. (rues- tieri var. confusus Pilsbry. 11 n’est, en effet, guère possible d'apprécier convenablement le PI. cicatricosus de Gassies, car sa description ne concorde guère avec la figure qu'il a publiée. Plus tard, M. Kobelt a repris le nom de cicatricosus pour une forme bien définie, mais qui ne paraît être ni ‘celle décrite, ni celle figurée par Gassies. Nous comprenons qu'en présence d’une pareille confusion, notre confrère américain ait jugé plus prudent de rejeter un nom qui ne peut que prêter à l’équivoque. C’est avec doute que la variété orientalis Kobelt du cica- tricosus et le Pl. Rhinocheti du même auteur sont rattachés au fruestieri, comme variétés. | EDR — 465 — IT. Groupe du PI. porphyrostomus. L'auteur considère le PT. Debeauxi Gassies comme une variété du porphyrostomus; le PI. Annibal Souverbie et sa variété chrysochila Crosse, ainsi que le PI. Saxtoni Layard, comme des variétés du ‘pseudocaledonicus. Enfin,’ il fait tomber à l’état de variété du Pl, scarabus Albers, le Pl. Smithi Kobelt, avec sa va- riélé goulvainensis Kobelt. | La plupart de ces affinités avaient déjà été indiquées par Crosse dans sa Faune de la Nouvelle-Calédonie et. nous ne pouvons que féliciter M. Pilsbry de n'avoir pas hésité à les confirmer. PH. DAUTZENBERG. Mollusques terrestres : Clausilia, Rhodea et Bulimus Sud-Americanae, par le D' Jousseaume (1). Cé travail, consacré à l’étude de quelques Mollusques terrestres de l'Amérique du Sud et en particulier des Clau- siliä, débute par des considérations sur la distribution des espèces de ce genre à la surface du globe. L'auteur fait remarquer que les Cläusilies sé trouvent confinées dans l'hémisphère boréal de l’ancién’ continent,. tandis que dans le nouveau continent il n’enexiste que dans l’hémis- phère austral ; que le groupe des Nenia auquel appar- tiennent toutes les Clausilies américaines connues (au nombre d'environ 50), n'est représenté en Europe que par deux espèces (Cl: Pauli et Cl. olympica) et en Extrême: Orient par quelques: formes seulement: :: C{. :Mouhoti, Ginrdi, Filippiana, Ardouiniana; orientalis, auxquelles il y a lieu d'ajouter les Cl. Dorri et Cl. Messageri, décrites récemment par M:Bavay et par nous-mêmes. (1) Extrait du Bulletin de la Société Philomathique de Paris, 9 série, 1. Il, n° f, page 5, années 1899-1900. — 1 brochure in- ht ce 30 p.. accom- pâgnée d’une planche en phôtotypie. — 466 — Passant à l'étude des espèces, le D' Jousseaume subs- titue le nom de Nenia corneus Schrôter (il vaudrait mieux écrire Nenia cornea) à celui de N. tridens Chemnitz, parce que dans l’ouvrage de Chemnitz, cette espèce bien connue de Portorico n’est désignée que par une longue phrase descriptive dont le mot tridens n’est qu'un terme et n'est pas employé conformément aux règles de la nomenclature binominale. Par suite de cette rectification, l’espèce de Java, décrite plus tard par Philippi, sous le nom de UL.: cornea, doit changer de nom et M. Jousseaume propose de lui attribuer celui de postcornea Jouss. Les espèces sui- vantes sont ensuite décrites comme nouvelles et figurées : Nenia Geayi, du Venezuela; archidona, de l’Equateur ; cocaensis, de l’Equateur ; Rochebrunei, de la Colombie ; femurina, de l’Equateur ; auriculina,de l'Equateur ; versico- lor, dont la provenance n’est pas indiquée, et Cousini, de l'Equateur. Le genre Steeriana est proposé pour les Clausilia malleolata Philippi et Cl. Steeriana Sykes, ainsi que le genre Exbalea pour le Balea peruviana Philippi. Trois nouvelles espèces sont ensuite ajoutées à celles déjà connues du genre Ahodea, savoir : Rhodea Cousini, R. equatorensis, toutes deux de l'Equateur, et R. Gereti, proba- blement de la Colombie. Dans la famille des Bulimidae, l’auteur décrit deux espèces nouvelles : £Euritus argenteus, du Venezuela et Bonnanius Bouvieri, de provenance incertaine, coquille à ouverture fortement dentée. Le genre nouveau devrait être orthographié Bonannius et non Bonnanius, puisqu'il est dédié au naturaliste Bonanni. M. Jousseaume attribue le nom de Bonnanius Bonnanius à une coquille représentée par Bonanni, pl. A, fig. 44, du Musée Kircher et qu'il dit avoir retrouvée. Cette forme nous paraît fort voisine de son B. Bouvieri. 11 est fâcheux que certaines figures de la planche qui accompagne le travail du Dr Jousseaume — 467 — soient trop confuses pour qu'il soit possible d'apprécier les caractères des espèces représentées. Px. DAUTZENBERG. Synopsis of the Naïades or pearly fresh-water Mussels, by (Synopsis des Nayades ou Moules nacrées d’eau douce, par) Charles Torrey Simpson (1). Ce travail de M. Simpson, aide-naturaliste à la Divi- sion des Mollusques du Musée National des États-Unis, représente une somme de recherches énorme et il faut reconnaître que son auteur était admirablement outillé pour entreprendre une étude aussi complexe. Le Musée National des États-Unis possède en effet toute la collection de Lea, celles de Jefireys, de Morelet et beaucoup d’autres de premier ordre; d'autre part, M. Simpson a pu consulter à l’Académie des Sciences Naturelles de Philadelphie les collections de Say, de Conrad et de Rafinesque; enfin il a eu à sa disposition de nombreuses collections particu- lières telles que celles de MM. Bryant-Walker, Andrews, Wetherby, Marsh, Wright, etc. Dans ces conditions, il a pu examiner soit les types, soit des spécimens bien authentiques d’un grand nombre d’espèces. L’index bibliographique qui suit la liste des espèces peut donner également une idée de la richesse de la bibliothèque qu'il a eue à sa disposition. Pour établir sa nouvelle classification, M. Simpson s’est appuyé à la fois sur les caractères conchyliologiques et sur l’anatomie des parties molles lorsqu'il a pu les obser- (1) Extrait des «Proceedings of the United States National Museum », vol. XXI1.— Washington, 1900 — 1 vol. in-S de 550 pages et une carte (pl. XVHD). — 468 — ver. Il a été amené à établir de nombreuses sections nou- velles qu’il serait trop long d’énumérer ici. Au point de vue de la distribution géographique des Nayades, l’auteur admet huit régions : I. Paléarctique, com- prenant toute l’Europe, le Nord de l’Afrique, sauf la vallée du Nil, l’Asie septentrionale, centrale et occidentale avec la Perse et l'Arabie, enfin la portion de l’Amérique du Nord comprise entre la Cordillère et l’océan Pacifique, jusqu’à la Basse-Californie ; Il. Orientale, comprenant l’Hindoustan, la Chine méridionale, l’Indochine et l’Ar- chipel Malais ; IT. Australienne, comprenant l'Australie et la Nouvelle-Zélande ; IV. Ethiopienne, comprenant toute l’Afrique sauf le littoral méditerranéen et, de plus, Madagascar ; V. Néotropicale, comprenant toute l’Amé- rique du Sud; VI. Centrale-Américaine ; VIE. Du Mississipi, comprenant la vallée du Mississipi et s'étendant vers le Nord-Ouest jusqu’à l'Océan glacial ; VIIT. Atlantique, com- prenant la portion de l’Amérique du Nord limitée à l'Est par l'Océan atlantique, à l'Ouest par la Baie d'Hudson, les grands lacs et la vallée du Mississipi. Cette région se termine, au Sud, en Floride. Rendre compte des nombreuses modifications apportées à la nomenclature des espèces dépasserait le cadre d’une analyse sommaire ; aussi, nous bornerons-nous à dire que l'ouvrage de M. Simpson s'impose à tous ceux qui s'inté- ressent à l’histoire naturelle des bivalves nacrés d’eau douce. Ceux mêmes qui seront d’avis qu'il n’a pas usé d’assez d’égards envers certaines espèces généralement acceptées par d’autres, ne pourront se dispenser d’y recourir, Car ils y trouveront condensée la plus grande somme de documents qui aient jamais été réunis sur ces animaux. Si l’on trouve qu'il a été dur pour les malacolo- gistes européens et en particulier pour ceux de la nouvelle école française, il faut reconnaître qu’il n’a guère épargné — 469 — non plus certains de ses compatriotes tels que Rafinesque, dont il critique vertement les figurations qui semblent, dit- il, avoir été dessinées par des enfants ou des sauvages plutôt que par un naturaliste intelligent. En résumé, M. Simpson admet comme valables un millier d'espèces dans la famille des Unionidés, dont plus de la moitié habitent l'Amérique du Nord et 117 espèces dans celle des Mutelidae, dont S0 sont sud-américaines. Ph. DAUTZENBERG. Armature of Helicoid Landshells and new species of Plectopylis, by (Armature de coquilles terrestres hélicoïdes et espèces nouvelles de Plectopylis, par) G. K. Gude (1). M. G. K. Gude poursuit dans cette note et termine dans les deux suivantes son intéressante revision du genre Plec- topylis ; il décrit l’armature interne de Plectopylis caliginosa Sykes, P. Françoisi H. Fischer, P. Giardi H. Fischer, P. Feddeni Godwin-Austen, P. shanensis Stoliczka. H. FIsCHER. Armature of Helicoid Landshells and new Seetions of Pleetopylis, by (Armature de coquilles terrestres hélicoïdes et Sections nouvelles de RE LES par) G. K. Gude (2). Cette brochure contient la récapitulation des caractères du genre Plectopylis et l'énumération des sections admises (1) Br. grand in-8° de 3 pages, avec 6 figures dans le texte. Extrait de Science Gossip. Vol. VI, n° 63, p. 75-77. Août 1899. (2): Br. grand in.8° de 3 pages. Extrait de Science Gossip. Vol. VI, n° 65. p. 147-149. Octobre 1899. — 470 — par M. Gude à la suite de ses recherches. Ces sections, pour la plupart nouvelles, sont les suivantes : [. Endothyra n. sect. (type : P. plectostoma Benson), comprenant 9 espèces senes- tres, à ombilic moyen, habitant le Sikkim, l’Assam et la Birmanie. IT. Chersaecia n. sect. (type : P. leiophis Benson), 8 espèces dextres ou sénestres, à ombilic large, habitant depuis l’Assam jusqu’au Laos supérieur et du Laos au Tenasserim. II. Endoplon n. sect. (type : P. brachyplecta Benson), 9 espèces dextres habitant le Tonkin et la Birma- nie. [IV Plectopylis s. str. (type : P. achatina Benson), 13 es- pèces senestres, déprimées, habitant la Birmanie.V. Sinicola n. sect. (type : P. fimbriosa von Martens), 18 espèces dextres habitant la Chine, à l'exception d’une qui vit au Thibet. VI. Enteroplax., n. sect. (type : P. Quadrasi v. Müllendorfi}, 3 espèces dextres habitant les Philippines. VII Sykesia Gude (— Austenia Gude, non Nevill) (type : P. clathratula Pfeiffer), 5 espèces dextres. translucides, fortement caré- nées, habitant l'Inde méridionale et Ceylan. Les caractères fournis par l’armature interne sont soi- gneusement décrits pour chacune de ces sections. M. Gude pense que les sections Enteroplar et Sykesia devront être séparées génériquement des Plectopylis, lorsque leur étude anatomique sera faite. H. FiscEr. Armature of Helicoid Landshells by (Armature des coquilles terrestres hélicoïdes, par) G. K. Gude (1). Cette note finale renferme l'étude de la distribution céographique du genre Plectopylis ; les noms des 65 (1) Br. grand ïin-8° de 4 pages. accompagnée d'une carte dans le texte; Extrait de Science Gossip. Vol. VIL, n° 66, p. 174-177. Novembre 1899. | LI — espèces connues sont gravés sur une carte d'ensemble qui montre ainsi immédiatement en quels points on rencontre chaque forme. Un tableau analytique permettant de déter- miner facilement les espèces et un Index des noms cités par l’auteur, complètent le travail de M. G. K. Gude, qui constitue une très intéressante revision, menée à bonne fin par un spécialiste d’une grande compétence, d’un genre dont bien des espèces étaient auparavant mal connues, et d’une détermination extrêmement difficile. H. Fiscaer. A. Willey’s Zoological Results. — Part IV. — Report on the Slugs, by. (Récoltes zoologiques du Dr A. Willey — Quatrième partie — Mollusques limaciformes, par) W. E. Collinge (1). M. W. E. Collinge décrit dans ce travail les Mollusques limaciformes récoltés par le D'° Willey aux îles Loyalty, aux Nouvelles-Hébrides et en Nouvelle-Bretagne, apparte- nant à deux familles bien distinctes, les Janellidae (Atho- racophoridae) (1) et les Veronicellidae (Vaginulidae). Les formes étudiées se répartissent entre six espèces, dont deux sont nouvelles, ainsi que deux variétés. L'auteur fait remarquer que l'étude anatomique permet seule une bonne définition des espèces, car l'aspect extérieur est parfois presque identique pour des formes très différentes par leur organisation interne et par leur situation géogra- phique. Les espèces étudiées sont les suivantes : Veroni- (1) Cambridge, University Press., décembre 1899. Br. in-4° de 10 pages, avec ? planches litbographiées et en partie coloriées. (1) Il nous paraît bien diflicile de conserver le vocable Janellidae pour désigner cette famille, le nom générique Janella, donné par Gray en 1850, ayant déjà été employé en 1838 par Grateloup, pour désigner un Gastéropode marin. HE — 472 — cella (Vaginula) Willeyi n. sp., de Lifou (îles Loyalty), dont l’anatomie est décrite en détail; V. brunnea n. sp., des Nouvelles-Hébrides; V. Leydigi Simroth et V. Hedleyi Simroth, deux espèces australiennes, trouvées également aux Nouvelles-Hébrides. Les quatre formes que nous venons de mentionner appartiennent aux Pulmonés Stylommatophores Ditrèmes; les suivantes font au con- traire partie des Pulmonés Stylommatophores Monotrè- mes et se rangent dans la famille des Athoracophoridae: Aneitea (Athoracophorus) hirudo P. Fischer, représenté par un spécimen jeune trouvé à Lifou (îles Loyalty) et Aneitella Berghi Plate, de Nouvelle-Bretagne, avec les deux variétés nouvelles albida et fuscopallescens. Nous devons savoir gré à M. W. E. Collinge d’avoir fait connaître ces curieuses formes appartenant à des genres très intéressants et dont la distribution géographique est encore fort imparfaitement connue. H. FIscRErR. Geology of the Yellowstone National Park (1) (by €. D. Walcott. G. H. Girty, T. W. Stanton). La magnifique monographie que le Service géologique des États-Unis consacre à la description du Pare National du Yellowstone est remarquable. non seulement au point de vue pétrographique qui .offre une étonnante variété, et au point de vue paléobotanique par les immenses forêts fossiles dont il y est question, mais encore elle renferme plusieurs chapitres de Paléontologie intéressant les Mol- lusques et que nous devons analyser. Le terrain Cambrien a été étudié par M. C. D. Walcott (1) Monographs of the United States Geolog. Survey, vol. XXXII, part. II. Washington, 1899. — 73 — (p. 442-446, Planches 61 à 65); il a fourni une trentaine d’espèces. Parmi les Brachiopodes le G. Obolus Eichw. est représenté par diverses espèces qu’on peut classer : 1° dans le S. G. Lingulepis Hall. dont le type devient Lingula acumi- nata Conrad sp., forme reconnue identique au L. pinni- formis Owen; 2% dans le S. G. Lingulella Salt. avec Obolus desideratus Walce. Deux genres voisins Dicellomus et Iphidea sont chacun représentés par une espèce. Quelques autres espèces méritent encore d’être citées : Acroteta gemma Bill., Billingsella coloradoensis Schum. 11 reste toujours difficile de dire à quel groupe de mollusques appartien- nent les Platyceras primordialis et Hyolithes primordialis, qu’on à rélégués dans les Ptéropodes. Divers crustacés trilobitiques donnent à cette faune cambrienne son faciès le plus caractéristique. Il n’y à pas de silurien. Les étages dévonien et carbonifère ont été examinés par M. Georges H. Girty (p. 479-578, Planches 66 à 71). Le dévonien n’est guère caractérisé que par Atrypa reticularis et 4. missouriensis, ainsi que deux Pleurotomaria d'assez grande taille, mais trop mal conservés pour avoir pu être étudiés avec fruit; il y avait encore Loxonema delicatum n. sp., Platystoma minutum n. sp. Le carbonifère, repré- senté seulement par la partie inférieure de l’étage, est riche en Brachiopodes parmi lesquels on doit signaler quelques espèces ubiquistes spécialement utiles aux stra- tigraphes : Rhipidomella Michelini Lév. (Orthis), Leptaena rhomboïdalis, des Chonetes, Productus (Productella) alifera n.sp., P. gallatinensis, P. parviformis, Camarotoechia Her- rickana n. sp., Martinia rostrata n. sp., Semicula Madiso- mensis n. sp., S. humilis n. sp., les Gastéropodes sont très rares et Straparollus Utahensis H. et W. est seul déter- minable. La série mésozoïque est traitée par M. T. W. Stanton, p. 600-640, pl. 72 à 76. Les fossiles jurassiques rappellent ceux — 4 — des Montagnes Rocheuses : Rhynchonella myrina, R. gna- thophora, Ostrea Engelmanni, Gryphæa plano-convexa, Lima cinnabarensis nm. sp., Camptonectes bellistriatus. Meek (Pecten), Avicula wyomingensis n. sp. Trigonia pl. sp, Astarte Meeki n. sp., Pholadomya inaequiplicata n. sp. Homomya gallatinensis n.sp.,Thracia Weedi, Anatina punc- tata. Un grand nombre de moules sont indéterminables. Neritina (?) wyomingensis n. sp. Le Belemnites densus est caractéristique. Les fossiles crétacés sont moins nombreux et un peu confus, mais les Inoceramus sont beaux et caractéristiques : /noceramus acuteplicatus n. sp. La pré- sence de quelques Gastéropodes attribués au G. Gonia- basis comme G. Peali n.sp., G. increbescens n. sp. mêlés à, des Scaphites ventricosus font supposer que des subdivi- sion sont possibles dans ce terrain et qu'on y trouvera bien d’autres choses. Il n’y à pas de tertiaire. G. DoLLrFus. The Mollusea of the Chalk Rock, by Henry Woods (1). Le Chalk Rock est un banc épais de craie dure qui forme la partie supérieure du Turonien et qui s'étend en Angleterre sur une vaste étendue, dans presque tous les comtés du Sud ; les fossiles y sont sinon plus abondants, du moins un peu moins rares que dans le reste de la craie, et sa faunule a tenté M. Woods. La faune des Céphalopodes est bien connue, on y trouve Nautilus subluevigatus d’Orb., Heteroceras Reussia- num d’Orb., Baculites Bohemicus Frit. et Schlôn., Priono- cyclus Neptuni Gein., Pachydiscus peramplus Mant., Scaphites (reinitzi d'Orb., Crioceras ellipticum Mant. ; une espèce (4) 4'e partie. — Quart. Journ, Geol. Soc. London, 189%. Vol. LIT, p. 68-98, 3 pl. lith. 2ne partie, — Quart. J. G. Soc. Vol. LI, p. 377-403, 1897. 2 pl. lith. — 415, — est nouvelle : Ptychoceras Smithi Woods. Parmi les Gasté- ropodes, le Pleurotomaria -perspectiva Mant.. est commun. Comme espèces nouvelles, nous relevons : Trochus Schlü- teri: W.;, Trochus ‘berosciriensis W., Turbo Geinitzi W., Cerithium. Cuckhamisliense W., Cerithium Suundersi W., Dentaliuwm. turoniense W. Parmi les Lamellibranches, la plupart des formes sont seulement à l’état de moules, et l’auteur a eu quelques scrupules, fort naturels d’ail- leurs, à leur attribuer un nom spécifique. /noceramus Brongniurti Sowerby et I. striatus Mant. sont assez com- muns ; Chlamys tenera Gold., Lima Hoperi Mant. (Plagios- toma. Mantelli Brongniart (environs de Paris), Spondylus spinosus SOW., Sp. latus Sow. sont des formes très étendues dans le Turonien. ('ardium turoniense est nouveau. Cardita cancellata W., Arctica æquisulcata W. Le G. Arctica est une résurrection récente d’ailleurs discutable de M. Newton, d’après Schumacher, 1817, pour remplacer Cyprina Lamk, nous en parlerons ailleurs. /rapezium rectangulare n. sp., Corbis (2?) Morisonin. sp. Comparant tous. ces éléments, l'auteur estime que cette craie s’est déposée sous une profondeur de 100 à 500 brasses. [Il a considéré ce travail comme un exercice pré- paratoire à une description générale ces Mollusques de la craie blanche tout entière. (Turonien et Sénonien) du Sud de l'Angleterre, ce qui comblerait une lacune importante dans nos connaissances. G. Dozcrus. 1 Sulla Eastonia rugosa Chemn. (Mactra), par le Prof. Romule Meli (1). La faune malacologique du littoral de la province de (1) Bollettino della Soc. Romana per gli studii Zoolog. W, 1893; VII, 1896, VIII, 1897: és Fr9$ — 476 — Rome est encore peu connue et les récoltes de M. Meli sont intéressantes. 11 faut relever spécialement la présence de l'Eastonia rugosa Ch. recueilli vivant dans la rade d’Anzio et de valves isolées à Civita-Vecchia et à Foglino. De plus, un nombre d'exemplaires assez grand a été découvert par l’auteur dans des sables postpliocènes marins fort élevés au-dessus du niveau de la mer, à Nettuno et Malagrotta, dans la même région. M. Meli donne à cette occasion une synonymie avec références très détaillées de cette espèce toujours rare, qui fait partie, sans conteste, de la faune algérienne et qui des- cend dans l’Atlantique jusqu’à la côte de Guinée, remontant au Nord jusqu’à la côte Asturienne, suivant Fischer et Petit de la Saussaye. Nous pouvons ajouter que l'habitat sur les côtes du Portugal n’est pas douteux, car nous en avons reçu récemment de M. P. Choffat des exemplaires pêchés à l'embouchure du Sado, au sud de Lisbonne, et des valves isolées de quelques autres localités. A l’état fossile l’Eustonia rugosa est répandue dans les marnes sableuses du pliocène et du post-pliocène de l’Ita- lie, elle apparaît dans le miocène de la Suisse, de l’Autriche et de la Touraine, dans le Tortonien de la Vallée du Rhône, etc. Un habitat plus curieux est sa découverte déjà ancienne, confirmée par M. Alf. Bell, dans les sables du pliocène supérieur de Selsey, près Bracklesham sur la côte de Sussex, en Angleterre. Mais cette trouvaille n’est pas aussi isolée qu'elle le paraît, car l’écrivain de cette analyse en a reconnu des exemplaires au British Museum à Londres, provenant des graviers pléistocènes de Wexford, en Irlande, et désignés à tort comme Tapes decussatus, enfin des valves isolées se rencontrent accidentellement sur les côtes de la Belgique, où elles ont été signalées par divers conchyliologues. Cette espèce paraît donc avoir bien vécu dans la Manche à la fin du Pliocène. L’habitat de = 4 — cette espèce est actuellement dans la zone des laminaires, entre 10 et 30 mètres de profondeur. G. DoLLrFus. Ancora sugli esemplari di Neptunea sinistrorsa Desh. (Fusus) pescati sulla costa d’Algeria, par le Prof. Romulo Meli (1). Dans diverses notes, M. R. Meli est revenu sur la décou- verte d’exemplaires nombreux et bien frais de Veptunea sinistrorsa, recueillis par des pêcheurs italiens du port d’Anzio, dans leurs courses sur les côtes d'Algérie et de Tunisie. Il ne semble plus douteux aujourd’hui que cet habitat doive être définitivement enregistré pour cette rare espèce. Ces exemplaires, qui mesurent 98» de long sur 49 de large, sont tout à fait conformes à ceux du post- pliocène de Ficarazzi en Sicile et sur lesquels on n’observe aucune apparence de carène. D’après les figures données par M. Meli, il semble toutefois que les cordons sont un peu plus nombreux et plus rugueux dans les exemplaires fossiles. M. Crosse en possédait de fort beaux spécimens provenant de la côte du Portugal et qui ont passé dans la collection de M. Ph. Dautzenberg. Les autres Mollusques qui accompagnent le AV. sinis- trorsa, appartiennent nettement à la Zone coralligène, d’après les listes de l’auteur, toujours abondamment docu- menté. G. Dozcrus. (1) Sopra due esemplari di Neplunea sinistrosa. Boll. Soc. Geol. Italiana, XIII, 1894. Ancora sugli esemplari di Neptunea. Boll. Soc. Geol. Ital., XIV, p. 302-306, 1895. Ancora poche parole sngli esemplari di Neptunea sinistrorsa. Bol. Soc. Malacol. Ital. XX, p. 116-125, 1 pl., 1898. — 498 — On the rauge in time and spage of Fusus (Neptunea) atiquus and ils allies by (Sur la distribution dans le temps et dans l’espace de Fusus (Neptunea) antiquus et de ses alliés, par) M. F. W. Harmer (1). M. Harmer, qui a fait depuis bien des années une étude spécialé des dépôts pliocènes d'Angleterre, cherche à établir dans cette note que les diverses formes du Neptunea antiqua caractérisent autant de niveaux géolo- giques distincts. Formes gauches Formes droites (Méridionales) (Septentrionales) Sables du Pliocène Neptunea contraria Neptunea antiqua supérieur d'Angleterre : (manque où très rare) (très commun) Sables d’Oakley et N. contraria Neptunea antiqua Sutton : (commun) ë (commun) Sables de Walton, N. contraria Neptunea antiqua Felixstowe, Bawdsey 4 (très commun) (très rare ou manque) - Les formes sénestres de mer chaude seraient remplacées dans les couches les plus récentes par les formes régulières des mers du Nord. | C’est là une question très difficile et compliquée que la courte note de M. Harmer ne nous paraît pas avoir résolue complètement. | G. DoLLFus. (1) Proceedings of the International Congress of Zoology. Cam- bridge 1898, p. 223-226. 1 pl. double. —:4179 — Osservazioni sul Tongriano di Santa-Giustina e Sassello par Prof. A. Issel. Illustrazione dei Molluschi fossili tongriani posseduti dal Museo ee di sonore par &. Rovereto (4). Dans ce volume important M. Issel à décrit la position géologique des gites tongriens bien connus le Santa-Gius- tina et de Sassello et M. G. Rovereto en a étudié la faune malacologique. Les Lerrains er question sont des lam- “beaux disloqués, à une altitude de 300 à 1000 mètres dans les Alpes de la Ligurie au Nord de Savone, ils reposent sur les roches anciennes les plus variées : Gneiss, Mica- schiste, Serpentine, Calcaire dolomitique du Trias. La formation tongrienne débute en discordance par un poudingue puissant très grossier, il s’y intercale des lits mollassiques plus fins à végétaux et à mollusques terrestres (Strophostoma italicum), elle passe à une mollasse à faune saumâtre qui devient de plus en plus marine, puis à des couches franchement marines parfois coralligènes et même oummulitiques (Nummuliles intermedius var. bormidensis, N. Fichteli, N. operculiformis); enfin, à Sassello, la série se termine par d’épaisses couches d'argile rouge à végétaux avec débris d'insectes. C’est le cycle normal de l’Oligocène de nos régions, une faune transgressive marine (Stampien) encadrée à la base et au sommet par des dépôts régressifs (Sanoisien et Aquitanien) saumâtres. | Si nous passons à la partie paléontologique par M. Rovereto, nous aurons bien des réserves à faire par suite du mauvais état des échantillons qu’il a eus entre les mains et de la difficulté qu'il a eue pour pouvoir les faire repro- duire eu phototypie, les figures, pour plus de la moitié dés échantillons, sont si défectueuses qu’elles empêchent tout (1) Atti dell&'R. Universila di Genova. Vol. XV. 210 p.. 9 pl phototy. et 1 carte géologique en couleurs. | — 480 — jugement affirmatif. Ainsi, comme géologue parisien, il m'est impossible de reconnaître l’Ostrea cyathula dans la figure 4 de la PI. I. Pour l’Ostrea (Queteleti Nyst. c’est vai- nement que j'ai comparé mes échantillons typiques de Belgique avec sa figure (fig. 1, c.), il n’y a pas d’analogie. Je n'insiste pas sur . ventilabrum Gold., l’exemplaire, fig. 6, par sa taille seule, ne saurait s'y rapporter. Ostrea Isseli Rov. nom. mut. est employé pour désigner 0. gigantica Sol. dans sa forme tongrienne. 0. clypeata n.sp., O. Statiellorum n. sp., O. gibbosula n. sp., sont fondés sur des exemplaires bien imparfaits. Passons rapidement à un genre moins ingrat ; Anomia preradiata Rov. est basé sur une figure de Hoernes du Miocène de Vienne qui repré- sente une variété connue de l’A. ephippium, espèce vivante, il aurait fallu nous en donner une image pour nous démontrer une identité aussi lointaine. Quatre Spondylus sont nouveaux : Sp. ligusticus Rov., Sp. hastatus Rov., Sp. insignitus Rov., Sp. vaginatus Rov., les deux derniers ne constituent peut-être qu’une variété de Sp. bifrons Gold. Citons ensuite : Chlamys Bormidiana Rov., Ch. Saccoi Rov., Ch. crostacea Rov., Ch. preñnimia Rov., Ch. appenninica Rov., Ch. callifera Rov., Ch. Adelinæ Rov. Les Pecten subtripartitus d’Arch., P. Thorenti d’Arch. du ,Barlonien de Biarritz se montreraient ici dans le Stampien, ils ne sont pas figurés et la comparaison est impossible. Le Peplum oligopercostatum - Sacco devient Chlamys Saccoi Roy. ; ce n’est pas que nous aimions les noms pluri- composés que M. Sacco a créés et qui présentent de nom- breux inconvénients, mais il nous semble que M. Rovereto corrige à toutes pages avec une vigueur quelque peu impi- toyable son excellent confrère M. Sacco. Pinna ventilabrumRov.,un seul exemplaire bien mutilé, P. carearensis Rov. même observation. Modiola aphanea (?) Rov., M. incompta Rov. — 481 — La section des Prodreissensia est créée pour les espèces pourvues de costules longitudinales, type D. Perrandoi Rov. Arca exbarbata: Rov., A. Isseli, A. simmetrica, un ou deux moules de chaque espèce ! Pectunculus incognitus Rov., P. rabdotus. La section nouvelle Cosmetopsis Rov. est fondée pour des Limopsis pourvus de costules ou de stries radiales, type Lin. turgida Rov. Il y a beaucoup de Crassutelles, deux sont nouvelles et intéressantes : Cr. :gigantea, C.. Ighinai puis Cardium commutatum Rov. (C. Brongniarti Mayer 1863, non d’Ar- chiac 1853). Cardium rugiferum Rov. (figures déplorables). Chama tongriana Rov. Nous regrettons de ne pas voir figuré le, Ch: gryphoïdes L., cité par l’auteur, pour juger si l'espèce vivante. est ‘bien celle rencontrée dans le Tongrien, ce qui sérait une analogie très importante. Un changement de nom est l'appellation de Cypriniadeu pour remplacer Cyprina Lamarck, 1812, non Linné 1766, mais cette correction atdéjà élé rejetée par M. Cossmann, qui a fait observer que le G. Cyprinus, appliqué par Linné à un poisson, pouvait subsister sans erreur possible à côté du nom féminin Cyprina appliqué par Lamarck à un Moltusque.-Citons en suivant : Cypriniadea oncodes Rov., Isocardia Paretoi Rov.,Basterotia bipartita Rov.,genre très douteux, l’auteur ne.dit pas un mot de la charnière qui est l'élément caractéristique: Heretrix conoidea, M. prechione, M. limata, M. sstatiellorum, M. stilpnax, Dosinia præexoleta, D. tongriana, Tapes: tapinus, Cyrena stranqulata. Sphaerium ? nympharum Rov.; nous comprenons très bien ce point d'interrogation générique et serions disposés à l’appliquer également à la figure retouchée sans succès du Pisidium elégantiusculum, ces empreintes, pas plus que Syndosmya intermedia, ne se prêtent pas à la phototypie. Diplodonta :alepis, D: aliena Rov., un exemplaire de —…— Mo chaque ; Cultellus clavatus, un moule ; Zucina seclusa, est- ce un Lucina ? Thracia Canavarii, Th: senochora:: * Parmi les Gastéropodes, les espèces nouvelles sont moins nombreuses et les changements de noms limités ; l’auteur s’est le plus souvent borné à élever au rang d'espèces: des variétés créées par M. Sacco. Pleurotomaria -1sselh Rov.; forme élevée, éntaille bien visible, section des Perotrochus P. Fischer. I] nous paraît bien difficile de faire passer le Natica (Megatylotus) crassatina dans le G. Globulariæ Swaïnson, dont. le type est le Natica sigaretina Lk., l’rotoma exrathedralis Rov. est. la forme oligocène de P. cathedralis Brongn.; Potamides pinoides Rov. Amphiperas ‘bullaeformis, de genre douteux. L'auteur établit le G. Cassisoma Rôv: 1899 pour rem- placer le G. Cassis Lamk. Klein 1753, non Klein‘4734 (Echi- noderme). Nous’ pensons que cette correction sera peu suivie, il s’agit d’un nom ancien imprécis qui a été cor- rectement délimité par Lamarck en 1812 et il n’y a pas lieu de s’appesautir sur ces fouilles: pratiquées! dans:le Scudder. Cassisoma. SaccoiRov. (Galeadocassis anteps Sacco 1890, non Adams 1858). °C. semieleqans Rov: 7-00 1 Pour corriger le double emploi\bien connu de fritôn mollusque et de Triton reptile, l'auteür propose de revenir au G. Lotorium Mont. 1810; question fôrt longue sur laquelle nous! ne pouvons nous étendre ici. 11 adopte:les genres Lambidium et Gyrineum Einki4807 pour remplacer Oniscia et Ranella, ee sont des résurrections contestables également. Il en ‘est de même du G: ap Gray, 4847, pour! Dipsaecus Klein in Adams: Li Mitra comperta à. sp., Olivella me 1. sp., Pleuro- “oma l'errandoi, Auricula Bornidiana:, et Aturia: Paronai, ce dernier est un Céphalopode de NEA RENoN PME de la’ forme miocène. Nous regretlons d’avoir été obligé.de RDS Si rapi- — M dement nos critiques, mais M. Rovereto n'y verra qu’un témoignage de l'intérêt que méritent ses efforts sur un matériel aussi ingrat et de la considération pour l'étendue déjà si grande de ses connaissances malacologiques. Il est de mauvais fossiles, qu’il faut avoir le courage de laisser de côté, en attendant mieux, car ils encombrent sans instruire. Quatre cent cinquante-huit espèces ont été étudiées, dont 51 seraient communes avec l’Eocène, et 97 auraient survécu dans le Miocène. Les espèces communes avec les autres gisements et bassins, sont médiocrement nom- breuses, 73 se retrouvent dans le Vicentin, et seulement 39 à Gaas, il est vrai de dire que la faune de Gaas attend encore son descripteur, 26 sont communes avec Étampes, 22 avec le Limbourg belge et 21 avec l’Oligocène de Cassel, c'est-à-dire moins de 5 °/, avec l’Oligocène du Nord; la raison en eût été intéressante à rechercher. passe G. DoLLFUs. LISTE des auteurs qui ont concouru à la Rédaction du volume XL VIII du JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE. Ancey (C.-F.). Dolltus (G.). Bavay (A.). Fischer (H.). Bellini (R.). Pallary (Pi). >» Cossmann (M.). Pégot (C.). Dautzenberg (Ph.). Vayssière (A.). — 484 — LISTE DES NOUVEAUX ABONNES Bibliothèque Universitaire. Rennes. Musée colonial de la Nouvelle Calédonie et dépendances. Nouméa. Real Academia de Ciencias F'ArlebT AN ans it CON 2 Barcelone: Museo di Fisica e Storia Naturale,. ... . :,. . . , Florence. Ancey (C. F.). . . . ... . Dra-el-Mizan (Algérie). Boccard (Generale di) . . . Brescia (Italie). Ghatelet(O.) eee) sn ar AGIenon CoënilGr)., Roux eu as Are Venise: Lavezzari (M:j5, d'os anenParis: Linter (Mie J.E.). . . . . Twickenham (Angleterre). Paie PANSAS LUE SEE Tue MOrdie Sandi (G.}s 2 are Sri Montpellier: DATES DE PUBLICATION DES FASCICULES DU TOME XLVIII 1, pages 1 à 103, planches I à IV, paru le 1% avril 1900. N°2, — 105 à 210, planche V, paru le 19 septembre 1900. 3, — 211 à 434, planches VI à VIT, paru le 25 octobre 1900. N°4, — 4535 à 503, planches IX à XI, paru le 15 décembre 1900. — 485 — TABLE DES MATIÈRES TOME XLVIII Les travaux marqués d'un astérique * traitent exclusive- ment de Mollusques fossiles ; ceux marqués d’un astérique entre parenthèses (*) traitent à la fois de Mollusques vivants et de Mollusques fossiles. Ceux qui ne sont précédés d'aucun signe traitent exclusivement de Mollusques vivants. Articles originaux ANCEY (C.F.).— Description d’un nouveau Clavator du Sod'deMaäadanascar si ce noneRe te à —. Mollusques de l’Archipel de Bonin. . . . . Bavay (A.) et DAUTZENBERG (Ph.). — Diagnoses de coquilles nouvelles de l’Indo-Chine . . . — Description de coquilles nouvelles de l’Indo- Gaine Pereue) saute PLAY 4 * BELLINI (R.). — Les Ammonites du calcaire rouge | ammonitique (toarcien) de l’Ombrie . . . (*) Cossmanx (M.). — Faune pliocénique de Karikal . DAUTZENBERG (Ph.). — Description d’une espèce nouvelle appartenant au genre Hemicar- ne He EU a A Re NON PA UE — Description d’une espèce nouvelle du genre Cyrena, provenant des Nouvelles-Hébrides — Diagnose d’une espèce nouvelle d'Unio pro- venant de l’Indo-Chine 54,24 à (*) — Rectification de nomenclature . . . . . . — (Voyez Bavay). — et H. Frscuer, Rectification de nomenclature — 486 — FiscHer (H.). — Description d’une espèce nouvelle de Melampus provenant du Golfe de Gas- CON SURFER GUL MUR ARR” (Voyez DAUTZENBERG). PaLrany (P.). — Coquilles marines du littoral du dépariement d'Oran. Rome LL EU EN VAYSSSIÈRE (A.). — Description .de deux espèces nouvelles de Pleurobranchidés . . . . . Bibliographie Ancey (C. F.). — Notes malacologiques (Observa- Bergh(R tions sur les Mollusques terrestres et fluvia- tiles recueillis dans l'Indo-Chineet particu- . lièrement au Laos, par M.Henri Counillon, accompagnées de remarques sur d’autres Mollusques de cette région. — Descrip- tions d'espèces nouvelles du centre de l'Afrique. — Notes sur quelques coupes génériques ou sous-génériques de Mol- lusques. — Description d’un NE méditerranéen nouveau . . . . .'. |. . .). — Reisen im Archipel der Philippinen von Dr Semper, etc. Malacologische Untersu- chungen, 4° partie, 2-division, 1relivraison : Tectibranchia, Lophocercidae, Ascoglossa . Blanford (W. T.). — On Ariophanta Dalyi, n. subsp. from Mysore, with a note on Mariaella Dus- STATE TS NEED NS AT 0 8 RRRSCESAETRIER Note on the Land Mollusca of Bombay. . . On some Species of Shells of the Genera Streptaxis and Ennea from India, Ceÿlon and DUrMar VER ALIMENTAIRE TEE 66 211 70 431 — 487, — * Bofill(4.). — Indicaciones sobre algunos fossiles de la Caliza basta blanca de Muro, Isla de MAUR AT CSV Ut à ou op btte! se ee NV aus Bryant Walker. — The terrestrial Molluscaof Michi- AR tr Gt a re ete ON EN Collinge (W.-E.). — One some Land Mollusk from Java, with description of a new species . — On the anatomy and systematic position of some recent additions to the British Mu- seum Collection of Slugs .. :,. .. .,. . — A.Willey’s Zoological Results — IV — Report HAN SR Sc TS * Cossmann (M.). — Contribution à la Paléontologie française des Terrains jurassiques : Gasté- FO DHLESSEINÉTENGES à à À 14 orne te Cuénot (L.). — L'’excrétion chez les Mollusques. . * Dall (W. H.). — Synopsis of the American Species of the Family Diplodontidæ. . . . . . . — The Mollusk fauna of the Pribilof Islands. . (*) — Synopsisoftherecentandtertiary Leptonacea of North America and the West Indies. . — Synopsis of the Solenidæ of North America AMHLDEFADUIIES tt en TS Dautzenberg (Ph.). — Description d’une nouvelle espèce d’Achatina provenant du Haut Dollfus (4.). — Bibliothèque de la Feuille des Jeunes Naturalistes : liste sommaire des ouvrages et mémoires concernant la mala- cologie (Mollusques vivants seulement) non catalogués dans les fascicules T à DU a NT ER AC DUT, EUR do Lu (*) Donald (Me J.). — On some recent Gastropoda referred to the Family Turritellidæ, and 79 1 186 187 . 17% 175 — 488 — their supposed relationship to the Mur- CRISOTAN ER PNR OPEN TS Re * Girty (G.-H.). — Geology of the Yellowstone Natio- nal Park (Dévonien et Carbonifère) Godwin-Austen. — Fauna Hawaïiensis. Mollusca . Gude (G.-K.).—Note on a collection of helicoïd Land Shells from Japon and the Loo-Choo Islands, with description ot two new Spe- FLO PO MIeNDIARS EP ER ET Aa — Onthe relative claim to priority of Papuina Wiegmanni and P. tuomensis . . . . . — Description of a new species of Plectopylis FPOUL TE OR Danredes Porc En in tirs — Further notes on helicoid Land Shells from Japon, the Loo-Choo, and Bonin Islands, with descriptions of seven new Species. — Armature of Helicoid Land Shells and new Species :0f PIECTOPDYALS. 45 44 chonbee due — Armature of Helicoid Land Shells and new Sections of Plectopylis. "5". 04012 — Armature of Helicoid Land Shells. . . . . * Harmer (T. W.). — On the range in time and space of Fusus (Neptunea) antiquusandits allies. Hedley (Ch.). — A zoogeographic scheme Îor the NAME COOP ENV S PTS RS nr — Descriptions of new Land Shells, with notes on Ko Wa (Species ils use ERA LUN — Description of a new Genus, Austrosarepta, and notes on other Mollusca from New SC ER ee UT RNA PAR ET Hidalgo (J. G]. — Obras malacologicas — Atlas. . (*) Ihering (I.von).— Die Conchylien der patagonischen LOPOIA RON SR. PTS CN PE * Jssel, — Voyez Rovereto. 433 472 192 198 198 199 432 469 469 470 478 194 195 = MON = Jensen (4. S.). — Studier over nordiske Mollusker. Jousseaume (Dr). — Clausilia, Rhodea et Bulimus SudiAericanae 01501028 RENAN Kobelt (D' W.).— Systematisches Conchylien Cabi- net von Martini und Chemnitz, Neue Aut- gabe, etc:, sections 442 à 449: 4 3Hb02, , . — Vorderindien. Eine zoogeographische Studie Martini et Chemnitz. — Systematisches Conchylien Cabinet, ete. (voyez Kobelt) . . . . . . SE (*) Meli (R.). — Sulla Eastonia rugosa . . . . . . . (*) — Ancora sugli esemplari de Neptunea sinis- trorsa Desh. (Fusus) pescati sulla costa D'AIDORIAN PNEUS PMR BIME. 5. Melvill (J. Cosmo). — A Revision of textile Cones, with description of C. Cholmondeleyi n.sp. — Description of two species of Cypraea both of the Subgenus Trivia, Gray. . . . . . — and Sfanden (R.). — Report on the Mollusca of the «Jackson-Harmsworth » Expedition to Franz-Josef Land, and of the « Andrew Coats » Cruise to Kolguev, etc. . . . . . Môllendorff (D' 0. von). — Binnen-Mollusken aus Westchina und Centralasien . . . . . . * Namias (M. G.). — Collezione di,Molluschi plioce- nici di Castellarquato esistenti nel Museo di Mineralogia e Geologia dell’ Universita diModena. :.:.:.:, *.6.0-DAMRMAUN. (*) Pallary (P.).— Sur des Hélices bidentées de l’Oligo- éeue algérien’: OU )D AMIE ON RENTAL) : Pelseneer (P.). — Recherches morphologiques et phylogénétiques sur les Mollusques archaï- (fées? 21 0 HOMME NRA Pilsbry (H. A.).— Manuel of Conchology, etc. Par- ties XLVIT, XLVIIL, XLIX, L. 73,165, 430, 194 184 209 — 490 — * Roman(F.). — Monographie de'la faune lacustre .: del’Eocène moyen! jun ,2). 2 L16 comattriés (*) Rovereto(G.).— Osservazioni sul Tongriano diSanta .: 80 Giustina e Sassello (par A. Issel). Ilustra- : zione dei Molluschi fossili tongriani pos- seduti dal Museo geologico di Genova. . : Sarasin(D° Paulund Dr Fritz) Materialen zur Natur- geschichte der Insel Celebes. — Zweiter Band. — Die Land Mollusken von Celebes. Simpson (C.-T.). — Synopsis of the Naïades or pearly-water Mussels. . . . . . . . . . Sowerby (G.-B.).— New species of the Genera Vo- luta, Conus, Siphonalia and Euthria. . Standen (R.). — (Voyez Melvill) . . . . . . . .. * Stanton (T. W.). — Geology of the Yellowstone Na- tional Park (série mésozoïque) . . . . . Stearns (R.-E.). — Description of a new variety of Haliotis from California, with faunal and geographical notesr 42 unt josh Le — List of shells collected in Heron and Eagle Lakes, Minnesota, with notes. . . . . Suter (H.).— New Zealand Polyplacophora : Re to genera; and species, 2124013147 LU — Revision of the New Zealand Pleurotomidae, with descriptions of six new species. . . — Malacological Communications from New- Zealandor: © JE Van NEA ESS EE RE ANNE — Anatomical notes on Medyla insculpta . . . : Tate (R.). — 4 revision of the Australian Cyclostre- matidae and Liotiidae. — Contributions : to a revision of the recent Rissoidae of Australia. — Definition of new species of Land Shells from South Australia . . . «: Vayssière (A.). — Note sur un nouveau cas de con- 479 171 467 191 189 472 197 197 78 8 200 200 187 — 491 — densation embryogénique observé chez le Balitatbronat : Late) orbatoite el — Considérations sur les différences qui exis- tent entre la faune des Opisthobranches des côtes océaniques de la France et celle de nos côtes méditerranéennes . . Walcott (Ch.). — Note on the Genus Lingulepis. . — Geology of the Yellowstone National Park COTON 2 0 CN ONU 084 LATE Woods (H.). — The Mollusca of the Chalk Rock. . Variétés Les Sociétés Malacologiques, par G. Dollfus . . Nouvelles Découverte d’une cinquième espèce vivante du genre POUR ATARI MEME. Se on ONE SAS 6] Projet émis par M. OEhlert, de publier par reproduc- tion phototypique les types des espèces décrites antérieurement à une époque déterminée . Publication des catalogues des collections de MM. SONÉRDMEL BUEOMEZ MEL. 22 . , . pas Divers Rectifications de nomenclature . . . . . . PT PTT Nécrologie Mort de MM. G. Vincent, E. Le Sourd, baron d’Ha- EVER AMENER | UL . qe M yIaAURt Liste des auteurs qui ont concouru à la rédaction du volume XLVIIT du Journal de Conchyliologie . Liste des nouveaux abonnés . ........ r Dates de publication des fascicules du vol. XLVIIL. 176 176 81 472 474 82 102 460 98 483 484 484 TABLE PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE _ Les noms marqués d'un astérisque * se rapportent à. des Mollusques fossiles ; ceux marqués d'un astérisque entre parenthèses (*) se rapportent à des Mollusques vivants et à des Mollusques fossiles; les noms sans astérisque sont ceux de Mollusques vivants. Les noms en caractères italiques se rapportent à des Mollusques cités dans la Bibliographie. Acuis unica, Montagu. . . . . 337 | Arvcaeus Heudei, Bavay et AcMAEA unicolor, Forbes . . . 362 Dautz. n. sp. . . 121, 458 —: virginea, Müller . . . . 362 — major, Bavay et Daut- AcTÆon affinis, A. Adams *.., . 16 zenberg n. sp. . . 118, 452 — Bonneti,Cossm.n.sp* 17 — Messageri, Bavay et — solidulus, Linné (#). . . 15 Dautz. n. sp. . .: 119, 453 — tornatilis, Linné . . , . 245 — pilula, Gould. . . . .. 456 ADEORBTSA EX) ESPERANT 86 — vanbuensis, Bavay et ApEoRBis subcarinatus, Mon- Dautz. n. sp.. . . 120, 455 tant SAT SA CURE 333 | AMASTRELLA (nov. S. G.). . 193 ALEx:ïA algerica, Bourguignat. 238 | AMMONITIDÆ (F.) * . . , . . . 127 — biscayensis, H. Fischer ANISOCHITON discrepans, Brown 367 SD ER TOI AE — fascicularis, Linné . . . 367 — denticulata, Montagu, . 239 | AnoponrA cygnea, Lin. . . . 100 — Firmini, Payraudeau . . 237 — piscinalis, Nils. . . .. 100 — Jolyi, Pallary n. sp.. . 241 | ANomiA aculeata, Müller . . . 371 — Kochi, Pallary n.sp. . 241 — ephippium, Linné . . , 370 — Micheli, Mittre. . , . . 237 — patelliformis, Linné , . 371 — oranica, Pallary n. sp. 240 | APHANOTÆNIA (nov. G.) * . 208 — Pechaudi, Bourguignat . 239 | ApPzysrA depilans, Linné . . . 252 ATICUEA (SECL)) VERRE 49 | APzysiELLa Webbi, van Bene- ALVANIA (S. G.) Voyez Rissoa. 322 den et Robb.. . . . . 252 ALYCAEUS COompactus, Bavay ArcA barbata, Linné . . . . . 384 et Dautz, n. sp. . 119, 454 — corbuloïdes, Monterosato 384 — fraterculus, Bavay et — diluvii,. Lamarck.,. . .: 384 Dautz. n. sp. , . 120, 457 — Jactea, Linné. . . . . , 384 — 493 — ArRcA Noe, Linné. : . “ . . . 383 — pectunculoïdes, Scacchi, 385 — pulchella, Reeve. . . . 385 — tetragona, Poli. . . . . 383 ARGOBUCCINUM giganteum, Lam. 295 ARGONAUTA argo, Linné . . . 235 ArterTicERAS Bertrandi, Kilian* 156 ARIOPHANTA Pallasiana, Pfeiffer 424 — operculina, Gould. , . 424 ASSIMINEA sicana, Brugnone 327 ASTARTE bipartita, Philippi. . 389 — triangularis, Montagu 389 ASTRALIUM rugosum, Linné . . 345 Arys panaulax, Cossm., n.sp.* 19 AUSTROSAREPTA (nov. G.). . 196 AvicuLaA tarentina, Lamarck . 377 AxINUS flexuosus, Montagu. . 404 BaRLEgiA rubra, Montagu. . , 326 BATHANALIA (nov. G). . . . 85 BATAYsCIADIUM conicum, Daulz. et H. Fischer, . . . . 460 — costulatum, Locard. . . 460 BELLARDIELLA gracilis, Montag. 255 Brrrium Jadertinum, Brusina.. 311 — - lacteum, Philippi. : . . 311 — [atreillei, Brusina . . . 311 — rude, Brugnone . . 911 Biveria (S. G.) voyez Cancellaria BONNANIUS (nov. G.) . . . . Buronaria scrobiculator, Linné Buzmnuscallistoderma Pils- DIV S UE MERE : — Messageri, Bavay et . Dautzenberg, n. sp. 114, 445 BULIMULOPSIS (nov.S. G.). 166 Buzza (G.). Voyez Haminea, Roxaniella, Weinkauffia — Columnæ, delle Chiaje . 248 — - utriculus, Brocchi . . . 249 BYTHOCERAS (nov. G.) . . . S5 Carzcumlaevissimum, Cantraine 317 — obsoletum, Carpenter. . 317 — subannulatum, de Folin. 317 CaEcuM trachea, Montagu. . CazLriosroma cingulatum, Brocc, — conuloïdes, Lamarck . . — conulus, Linné — crenulalum, Brocchi. . — demissum Monterosato , — dubium, Philippi. . . — exasperatum, Pennant . — granulatum, Born . . — Gravinae, Monterosato . — Laugieri, Payraudeau — miliare, Brocchi . . . — planatum, Monterosato, — Ruscurianum,Weinkauff — striatum, Einné : — suturale, Philippi — unidentatum, Philippi . — zizyphinum, Linné. . . — - Wiseri, Calcara . . : . CALLISTOCHARIS (nov. Sect.) CALYPTRAEA sinensis, Linné. . CAMAENA (S. G.). Voyez Helix. CanceLLarIA cancellata, Linné. — scabriuscula, Linné, . . — similis, Sowerby. : . . CapuLus hungaricus, Linné. . Carpira calyculata, Linné. . . — - trapezia, Linné: . : .’. CarniuM aculeatum, Linné .'. — Deshayesi, Payraudeau. = echinatum; Linné: " . —edule, Line FAP — erinaceum, Lamarck . . — exiguum, Gmelin. . . . 2Hhians MBrOCCEENE — minimum, Philippi. . . — oblongum {[Chemnitz), GmeNTN EAP ERS =" papillosüm;Poli 2-2": — parvum, Philippi. : . . — paucicostatum, Sowerby — transversale, Deshayes . — tuberculatum, Linné : Cassiparia tyrrhena, Chemnitz CASSISOMA (nov. G). . : 317 353 392 332 355 392 393 396 204 396 393 30% 353 390 306 354 307 301 359 431 329 435 259 259 259 327 388 389 391 392 392 394 391 393 391 393 394 393 393 392 395 392 298 482 Cassis saburon, Bruguière . . undulata, Linné . . . . CAVOLINTA inflexa, Lesueur. CENIA Cocksi, Alder et Han- CEriTiopsis Metaxae, delle Chiajeit1® 2 Naidndt: minima, Brusina . . — Scalaris, Monterosato. . — tubercularis, Montagu . CEriTHiuM alucastrum, Brocchi lividulum, Risso . . . renoyatum, Monterosato nüpestre lRISSO En. vulgatum, Bruguière . . CHAMA gryphina, Lamarck . . — gryphoides, Linné . . Cuarax (S.-G.) Voyez Alycaeus CHELYCONUS (Sect.) * . . . . . CHeNopus pes pelecani, Linné. CHERSAECIA (nov. Sect.) . . CiTon (G) voyez Anisochiton. cajetanus, Poli . caprearum, Scacchi . . furtivus, Monterosato. . laevis, Pennant marginatus, Pennant . . olivaceus, Spengler. , . Rissoi, Payraudeau. . . CHLAMys clayata, Poli, . . . . flexuosa/»Poli. (3.1.1 pyahna” Pole? 216.7: incomparabilis, Risso, . inflexahtPolie NAT, | multistriata, Poli. . . . opercularis, Linné. . . . — pesfelis, Linné. . protea, Solander , . . . similis, Laskey. . ... . — solidula, Reeve. ,.. . . — sulcata, Lamarck. . . variaiLinné 21 7. CaLoriTis (S. G.) voyez Helix. CrrcuLus striatus, Philippi . . ‘CyRILLIA linearis, Montagu, . . — 494 — 297 296 236 176 312 311 311 311 309 310 309 310 308 CirsoTREMA hellenica, Forbes .. 337 — pumicea, Brochi. . . . . 337 CiSTELLA cuneata, Risso. . 420 CLancuLus Jussieui,Payraudeau 345 CLATHURELLA Costicrenata, . Cossmann n. sp.* . . 47 — karikalensis, Cossm, DASD ECS RCE 49 CLausiLrA callistomella, Ba- vay et Dautzenberg D'ASD GC LIFENAE 114, 446 — Gereti, Bavay et Daut- zenberg n. sp. . . 115, 447 CLAVAGELLA aperta, Sowerby. 420 — melitensis, Broderip , . 419 CLAvaToR Grandidieri, Crosse et Fischent :auenmren-de 461 — placostyloides, Kobelt. . 460 — Varyssierei, Ancey n. SDL dc el 12, 460 CLAVATULA unisulecata, Coss- MANN, N::SD PF Ed - IL CoccuziNA latero-compressa, Rayneval et Ponzi . . 357 Conus aulacophorus, Cossm. — Bonneti, Coss., n. sp * 59 — cosmetulus,Cossmann 1: ED Ponts AE EUR SU 63 — figulinus, Linné (#). . , 52 — hypermeces, Cossm, nSht cieilieu eue 58 — karikalensis, Cossm., DSDETS fonte Ai 56 — litteratus, Linné (*) 54 — maldivus, Hwass (*). . 55 — mediterrañeus, Hwass . 253 — quercinus, Hwass (*). . 53 — subvimineus, Cossm. ne SD doter: 64 CoeLocEraAs (S. G.}* voyez Ste- phanoceras. COLPOSPIRA (nov. sect.). . .. 434 CoLuMBELLA Aliceae, Pallary, DOM anti de tu ES 279 CozumseLcaA decollata, Brusina -Gervillei, Payraudeau . minor, Scacchi. . . . . rustica, Linné . . . scripta, Linné vulpecula, Monterosato. CoRALLIOPHAGA lithophagella, LamarckiMMNEN, eux CorBuLaA gibba, Olivi. physoides, Deshayes . CorpieriA Cordieri, Payrau- env oaute — horrida, Monterosato. radula, Monterosato . . reticulata, Renier COSMETOPSIS (nov. Sect.)* . COXIELLA (nov. G.). .'.. CRaASsISPIRA (Sect.)*, . . . . . CRASSOPLEURA Maravignae, Bi- vona père CREmMNocoNcaus Messageri, Bavay et Dautzenberg NES per) HU CRENELLA rhombea, Berkeley . CREPIDULA crepidula, Linné, . Moulinsi, Michaud . , CuspiparIA costellata, Deshayes © — cuspidata, Olivi . . CycLonassa neritea, Linné. . . pellucida, Risso . . . . CYcLosTrEeMAcCatenoiïides, Monte- lOSALON MA PIN AIMER? | — depressum, Monterosato serpuloides, Montagu. CyLicanA (G.) voyez Retusa — crebrisculpta, Montero- sato cylindracea, Pennant, . Jeffreysi, Weinkaufl . . — Strigella, Lovén !: . umbilicata, Montagu . . CYLICHNINA (S. G.) . ; CYLINDROBULLA fragilis, etreys CyYPRAEA achatidea. Gray . . . — candidula, Gaskoin. . . CRC LR da ant“ eat 1146; — 495 — 278 278 279 277 278 279 395 409 409 256 256 256 256 481 248 247 248 218 248 248 250 303 307 CyPRAFA europaea, Montagu : lurida;*Linné 44/0 picta, Gray pirum, Gmelin : . — pulex, Solander . ..., spurca, .Linné |. : . . . CYPRINIADEA (G.) . (nom. nov.) (*). - CYRENA ingens, Déttrenberg Ni Spin PIE TEORTEA DENDRoOcONUS (Sect.) (*) DENTALIUM filum, Sowerby . inaequicostatum , Daut- zenberg ; rubescens, Deshayes . . — vulgare, da Costa. .°. . DERMOMUREX scalarinus , Bi- DipLoponTA intermedia, Biondi Dioryx (S. G.). Voyez Alycaeus Discuipes bifissus. S, Wood. DIvARICELLA divaricata, Linné. Dozium galea, Linné DonacILLa cornea, Poli. . Donax semistriatus, Poli . . . trunculus, Linné. . . . — variegatus, Gmelin. — venustus, Poli . , . DonovaniA mamillata, Risso . — procerula, Monterosato, Dosinra lupinius Poli. . . . . DRAPARNAUDIA (nov. G.). Driccia adelomorpha, Cbss- ANT. SD ENS ENL — Bonneti, Cossmann n. karikalensis , £Coss- mann-n: spi Fun quadricarinata, Chbs: mann n. Sp. * DLOMGT — ‘sacra; Reëve [#}Mems al: — sinensis, Hinds”(*)} #4, “44 39 EASToNIA rugosa, Chemnitz. . EcuisiA desussata, Cantraïne . EmarGinuLaA Costae, Tiberi . . — elongata, O0. G. Costa. — Huzardi, Payraudeau. papillosa, Risso, . , . . — sicula, Gray . , : . . . — solidula, O0. G. Costa. tenera, Monterosato . . ENDOPLON (nov. Sect.) . ENDOTHYRA (nov. Sect.). . . Exsis ensis, Linné , : . . . . — siliqua, Linné , . . . ., ENTEROPLAX (nov. Sect.). . ENTOMOTENIATA (nov.S.0.)* Epipromusreticulatus, de Blain- Eraro laevis, Donovan. . . , ERviLIA castanea, Monlagu . — pusilla, Philippi . . . . Euxapra (S.G.) Voyez Helix. EuzimaA antiflexa, Monterosato. comatulicola, Jefireys. — Crosseana, Brusina. — curva, Jeffreys. , . . . — Dautzenbergi, Pallary — devians, Monterosato. . — gracilis, Jeffreys. — incurva, Renier. . , . . — intermedia, Cantraine. . microstoma, Brusina. : — polita, Linné. | — subulata, Donovan. . . EuLiMELLA acicula, Philippi. . — affinis, Philippi. , — minuta, A. Adams . — Pointeli, de Folin, . .. subcylindrica, Dunker . — unifasciata, Forbes. . . — ventricosa, Forbes . . . EuLora (S. G.) voyez Helix. — mandarina, Gray. . . . EurTaria cornea, Linné .:4 . . EXBALEA (nov. Gt earie — 496 — 408 997 361 361 361 360 361 362 361 470 470 407 406 430 206 295 307 407 407 339 399 338 338 338 338 338 338 339 : 38 397 399 342 9342 341 942 342 942 342 425 269 466 FascioLariA lignaria, Linné, .. FELANTA (nov. Sect.). FissuRELLA dorsata, Monteros. — gibberula, Lamarck . . =. .graeca, Linné 1e pote: — nubecula, Lamarck. . , ForsKaLia fanulum, Gmelin . Fossarus costatus, Brocchi . . — fossar, Adanson . . . Fusus pulchellus, Philippi. . . — rostratus, Olivi, : . . . — Ssyracusanus, Linné GapiNiA Garnoti, Payraudeau . GaLeomMaA Turtoni, Sowerby . GANESELLA (S. G.) voyez Helix. GasrTRANA fragilis, Linné. . . GASTROCHAENA COnChyliophi- la, Pallary n. sp.. . — dubia, Pennant. . GiBBERULA caelata, Monteros.. miliaria, Linné. . ; — Philippii, Monterosato . turgidula, Monterosalo. GiBBERULINA clandestina, Broc. — occulta, Monterosato. . GigBuLa Adansoni, Payraudeau ardens, von Salis. divaricata, Linné. . . — Drepanensis, Brugnone. — fanulum, Gmelin. — Guttadauri, Philippi . . — leucophaea, Philippi . — magus, Linné — Philberti, Recluz, . — .purpura, Risso. . . . . — Racketti, Payraudeau. — rarilineata, Michaud . — Richardi, Payraudeau . — umbilicaris, Linné . . . = evania,Lainné Near GiNNANIA fuscala, Deshayes, laevigata, Philippi . . GzyaimEeRIs Aldrovandi, Ménard dela -Groye:intit nan. che ile, 267 — 497 — GODWINIA (nov. G.). . . .… . GouLpiA minima, Montagu . . GRAMMOCERAS aalense, Zieten * — dispansum, Lycett * . . — fallaciosum, Bayle * . . — variabile, d'Orbigay *. . HADRIANAU (CG) EME AE 2 à HAEDROPLEURA secalina, Phi- IDD SERRES à Hazioris lamellosa, Lamarck . — reticulata, Reeve. — tuberculata, Linné. HaMineA dilatata, S. Wood . . — hydatis, Linné. . . — navicula. da Costa . Hammarocerasinsigne, Schubl * — Reussi, Hauer * . ; HarpocerAs falciferum , So- ALI) ARE ROUE RE TERE ; — Levesquei, d'Orbigny * . — serpentinum, Reinecke * Heurx Coudeini, Bavay et Dautzenberg n. sp. 113, — Durandi,Bavay et Daut- zenberg, n. Sp. . 111, — Fauveli, Bavayet Daut- zenberg, n. sp. . 110, — Gereti, Bavay et Daut- zenberg, n. sp. . 112, — Lavezzarii, Bavay et Dautzenberg, n.sp.108, — ,mandarina, Gray. — Marimberti, Bavay et _ Dautzenberg,n.sp.111, — Saurivonga, Bavay et Dautzenberg,n. sp. 112, — Vignali, Bavay et Daut- zenberg, n. sp. 410, — Vorvonga, Bavay .el Dautzenberg,n. sp. 109, HemMicarniuM tegulatum, Dautzenberg, n. sp. . Ænnedo lainne Det). HeMiPLEUROTOMA (Sect.) (*). . 193 397 152 153 155 154 287 254 398 398 397 250 250 250 157 158 139 141 140 443 A4 430 HERMANIA (S. G.). . . . . . . HEeRsiLIA mediterranea, Monte- TOSALO EE bo tatl. Hicpoceeas bifrons, Bruguière * — Levisoni, Simpson*. . . HiNDsiELLA Jeffreysiana, Fisch. HIRTIA (nov. G.). . . Isocarpia cor, Linné JaGontA reticulata, Poli .:. . . JANTRHINA bicolor, Menke. — exigua, Lamarck. . . . — laeta, Monterosato . . . — nitens, Menke . — splendens, Monterosalo. KANAIA (S. G.) (nom. nov.) . KELLYyIA sebetia, Costa . . . . — suborbicularis, Montagu. KOCHIA (nov. Sect.) voyez Alexia Ras LacuNa mediterranea LÆOCATHAICA (nov. G). . . LAMELLARIA perspicua, Linné . LasAEA rubra, Montasu. .:. LepA fragilis, Chemnitz. . . . — pella,; Linné . , . ... : LErocerRAs complanatum, Bru- BUIÈTO FPE AN LE — discoide, Zieten *....... LepETA costulata Loeard , . . Leproconus(Sect.)*. . 4... LEUCOCHARIS (nov. Sect.) LEuconrAN (SecL )L PU Ur LeurroyraA erronea,Monterosato — Leufroyi, Michaud . . . Liccra Bayani, Dumortier* . . — comensis, v. Buch*. . . — erbaensis, Hauer* . — _iserensis, Oppel*. — Mercati, Hauer* . . .… . Lima (G) voyez Radula, Liraoconus (Sect.) (*). . . . . 252 318 144 147 991 71 395 A4 334 334 394 334 394 193 390 389 239 318 185 330 390 388 388 142 143 460 56 430 237 257 257 151 148 150 150 147 EirHopomus caudigerus, La- HTAECIEE PR NE délire lithophagus, Linné . . . LrrnoGzypaus tonkinianus, Bavay et Dautzenberg, n. Sp LirroriNA neritoides, Linné. . punctata, Gmelin. . .. LODDERIA fnov.G). : . . . Loripes Desmaresti, Payraudeau fragilis, Philippi . lacteus, Linné LuciNA (G.) voyez Divaricella, Jagonia, Loripes. Lucina borealis, Linné. , . spinifera, Montagu . Lucinopsis Lajonkairei, raudeaut #00 LurraRiA lutraria, Linné . . oblonga, Chemnitz . . . LyYonsiA Corruscans, See ; LyYTocERAS Dorcadis, Mene- ghini * . : — Francisci, Oppel * rame sepositum, Meneghini*. spirorbis, Meneghini * . veliferum, Meneghini* . ue: Melis 1e le MacrocxLamys Alluaudi, Ba- vay et Dautz. n. sp. 113, MacrRa corallina, Linné glauca Dore EN, subtruncata, da Costa. . ManGiLiA albida, Deshayes . costata, Pennant . derelicta. Reeve . . Ga -BIVOnA. Me indistincta, Monterosato multilineolata, Deshayes Pacion/ Calcara we taeniata, Deshayes . unifasciata, Deshayes. . Vauquelini, Payraudeau MARGINELLA (G.) voyez Gibbe- rula . . 117, re 381 381 450 317 318 188 414 414 4 415 413 399 409 409 419 128 130 131 129 130 44h 408 408 408 258 258 258 258 258 258 258 257 258 257 MEGaTayris docollata, Chem- MITA ee ET EE 420 MeLampus biscayensis, H.Fis- cher n-Sp 07, 42 — exiguus, Lowe. . . 66, 241 MELANIA boninensis, Lea . . . 428 — reduceta, Bavay et Daut- zenberg n. sp. . . 118 451 MEkETRIX chione, Linné . 396 — mediterranea, Tiberi. . 39,6 — PUIS POUCES he MEsaLrA varia, Kiener . 316 MEsopesMa cornea, Poli . . . 407 METORTHALICUS (nov.S. G.) 165 MirrA (G.). Voyez Mitrolumna, Turricula. — fusca (Swainson), Reeve 263 — lutescens, Lamarck. 263 — Philippiana, Forbes. . . 263 — zonata, Marryat . . . . 262 MiTROLUMNA algeriana, Monte- TOBIIO a Ce DR 266 — olivoïdea, Cantraine . . 265 MoproLa adriatica, Lamarck. 380 — agglutinans, Cantraine. 381 — barbata, Linné. . . . . 380 — phaseolina, Philippi. 381 MopioLarIA costulata, Risso. 383 — marmorata, Forbes. . . 383 — subclavata, Libassi. . . 382 — sulcata, Risso . 382 MONICANISCCTS PRE EMORE 237 MonraGuia bidentata, Montagu 390 —. ferruginosa. Montagu. 390 MèuLreLprTiA truncata, Linné. 420 Murex (G.). Voyez Dermomu- rex, Ocinebra, Ocine- brina, Pseudomurex. — Blainvillei, Payraudeau. 281 — brandaris, Linné, . 280 — trunculus, Linné' . . . 281 MyriLus africanus, Chemnitz . 379 — galloprovincialis, La - MAFCIES, PA ERERRE 379 — lineatus, Gmelin : . . 380 Myrizus minimus, Poli., . . MyurELLa (Sect.) (#)2 0 7. Nassa (G) voyez Cyclonassa. . — azorica, Dautzenberg . , — cCoralligena, Pallary. corniculum, Olivi — denticulata, A. Adams . — Ferussaci, Payraudeau . — granum, Lamarck . . . — incrassata, Müller . . . — Jlimata, Chemnitz — mutabilis, Linné , . . . — pygmaea, Lamarck. . . — reticulata, Linné. . — semistriata, Brocchi . . Narica Dillwyni, Payraudeau. — flammulata, Requien . . — Guillemini, Payraudeau. — hebraea, Martyn., . — intermedia, Philippi . — intricata, Donovan , macilenta, Philippi. . — Rizzae, Philippi. . . . . — variabilis, Recluz. . . — vittata, Gmelin, , . . . NEOSUBULINA (nov. G.) Nesis prima, Monterosalo. . . NopuLus (S.G.) voyez Rissoa . NucuLa aegeensis, Forbes. . . — nitida, G. B. Sowerby — nucleus, Linné. , ... — sulcata, Bronn. . . .. OciNEBRA erinacea, Linné. . . — Hanleyi, Dautzenberg, . OGINEBRINA corallina, Scacchi, — Edwardsi, Payraudeau . — Nicolaï, Monterosato , . Ovosromra acuta, Jeffreys. — conoidea, Brocchi — conspicua, Jeffreys. . . — decussata, Montagu . . — doliolam, Philippi . . NAN 283 282 283 283 283 340 339 329 940 341 Oposromra elegans,Monterosato — excavata, Philippi . . — fusulus, Brocchi — ‘gracitis, Philippi . ”. — indistincta, Montagu . — dJeffreysi, B. Dautz. et Dol OS ete : — dJeffreysiana, Seguenza . — modiola, Monterosato, . — monozona, Brusina, . . — plicata, Jeffreys . . . — polita, Bivona père. . . — rissoides, Hanley. . . , — scalaris, Philippi. . . — striata, Philippi . — unidentata, Montagu . . ORANIA nov SG) EME Oscaniopsis Amboinei, Vays- SIGNE. 12 SDAMEMFEENNNE OsTREs angulata, Lamarck . . COChIE Ar MP ONE MANN — lamellosa, Brocchi,, . . — stentina, Payraudeau. , OvuLa carnea, Poiret, . . .. — spelta Linné . , ? .. . PanNpora inaequivalvis, Linné. ParonicerASs sternale, v. Buch* PATELLA aspera (Lamarck) Phi- — caerulea, Linné. . . . . — ferruginea, Lamarck . . — lusitanica, Gmelin . .. — safiania, Lamarck PEctTEN Jacobaeus, Linné , . . — maximus, Linné, . PEcTuNGuLUS bimaculatus, Poli —1'pilôsus,; LINnÉCIMNNe — violacescens, Lamarck . PELTA corondta : ; . . .. PeRINGIA Mabillei, Bourguig. . — obeliseus, Paladilhe. . — pyramidalis, Bourguignat PERRONA [SECT) EMEA : PETRIcOLA lithophaga, Retzius. 98) Bb) 380 176 326 9326 326 31 404 Paarus legumen, Linné. . PHASIANELLA Jolyi, Montero- SALON tee — pullus, Linné, . . , .. — speciosa, von Mübhlfeldt . — tenuis, Michaud . . . . PHILALANKA (nov. S.G.) . PHiLBERTIA Bucquoyi, Locard . — densa, Monterosalo. , . — Laviae, Philippi . . .. PHILINE aperta, Linné, . . . . = catena, Montagu . . — pruinosa, Clark. . . . , — scabra, Müller. . . : . — striatula, Jefireys . . PHILONESTA (nov.G.). 3 PHLYCTIDERMA (nov. Sect.). PHozas candida, Linné,. . . . — dactylus, Linné . . . . — parva, Pennant . .. PayzLocEeras Capitanei,Catullo* — Doderleinianum, Catull.* — frondosum, Reynès* . . — mimatense, d'Orbigny* . — Nilssoni, Hébert*, . — selinoides, Meneghini* . — Spadæ, Meneghini*. subnilssoni, Kilian . . . PHYSOIDA (nov. G.) — physoides, Deshayes . Pinna nobilis, Linné. . . . . — pectinata, Linné . . — pernula, Chemnitz . . . PisantA bicolor, Cantraine — maculosa (Bruguière) La- ANCIEN ARTE — Orbignyi, Payraudeau PisiNna (S. G.) voyez Rissoa. PLACOCHARIS (nov. Sect.). . PLAGIOSTYLA (S. G.) voyez Ris- PLEUROBRANCHÆA Capensis, Vayssière n. sp. . PLEUROBRANCHUS aurantiacus, Risso — 500 — 406 PLEuUROTOMA (G) (*) Voyez Bel- lardiella, Cirillia, Cla- thurella,Clavatula,Cor- dieria, Crassopleura, Drillia, Ginnania, .Hae- dropleura, Leufroyia, Mangilia, Philbertia, Smithiella, Surcula, Taranis, Teretia, Vil- lersiella. — Bonneti, Cossm. n. sp. * — cingulifera, Lamarck (*) — crispa, Lamk. (*). , , . PLEUROTOMARIA (G) ; .. . |, . — Salmiana Rolle, n. Sp. PorciLomorpaus subcarinatus, Young et Bird*. , PRODREISSENSIA (n. Sect.) * PsammogrA färüensis,Chemnitz. — intermedia, Deshayes, . — vespertina, Chemnitz. . PSEUDAMPULLARIA (G) (nom. DOVE ter NE PSEUDOLIOTIA (nov. G.) PSEUDOMELAMPUS (nov. S G.) voyez Alexia, Me- PsEupoMuREx alucoïdes, de Blainville AA ee — brevis, de Blainville . , — cariniferus, Sowerby. . — craticulata, Brocchi . . — Meyendorffi. Calcara . . — panormitanus, Montero- sato — Spadae, Libassi. . . , . PseupopyrHiNa Mac-Andrewi, Fischer PurpurA haemastoma, Linné . d' Jan AN UEUA SAR UE RapuLa hians, Gmelin. . — inflata, Chemnitz. . . . — Jlima, Linné . . —— _Loscombei (Leach) G.B Sowerby tes NAN vie RapuLaA nivea, Renier. . . . . subauriculata, Montagu RANELLA (G.) voyez Bufonaria. RapiroMa mirostriata, Coss. DSP A se |. Rerusa mamillata, Philippi . . semisulcata, Philippi. — striatula, Forbes. . . — truncata, A. Adams . . RiNGICULA auriculata, Ménard dela Grove, — Bonneti, Cossm. n. sp.* conformis, Monterosato. RINGICULINA leptocheila, Brugn. Rissoa (G.) Voyez Peringia, Setia. asperrima, Monterosato. asturiana, Fischer . auriscalpium, Linné . . cancellata, da Costa. , . carinata, da Costa . CIMEX; LIDN6+ : ./: . . clathrata, Philippi . conspicua, Monterosato . — Contorta, Jeffreys. . — Costata, Adams. . 3 — Geryonia (Chiereghini), Brusina Guerini, Recluz. . . . . hispidula, Monterosato . lactea, Michaud , . Lanciae, Calcara . lia (Benoit), Monterosato lineata, Risso. . . . . . membranacea, Adams . — Mmonodonta, Bivona, . — Montagui, Payraudeau . nitida, Brusina. . . . . oblonga, Desmarets. . . oranica, Pallary n. sp. pagodula, B. Dautzet Dolf. DrOXNMA AIR"... punctulum, Philippi . . punctura, Montagu. . . pusilla Philippi . , . . radiata, Philippi . . ,, M ‘313 373 51 246 246 246 246 251 20 251 251 323 324 921 324 924 323 323 924 329 322 323 921 923 924 22 321 323 921 381 9322 329 921 322 32% 320 325 924 322 322 Rissoa scabra, Philippi. . . . seminulum, Monterosalo semistriata, Montagu. . similis, Scacchi simulans, Monterosato . — subcrenulata, Schwartz. tenera, Philippi . TéStaé, ATAUAS — variabilis, von Mühlfeldt ventricosa, Desmarets — violacea, Desmarets Watsoni, Schwartz Weinkauffi, Schwartz. . Roxania utriculus, Brocchi, . RoxanNIEELA Jeflreysi, Wein- kaufT SAXICAVA arctica, Linné. . rugosa (Linné) Pennant SAXICAVELLA plicata, Montagu. ScaccuiaA elliptica (Scacchi) Phi- DBDI- er ane SCALARIA (G) voyez Eglisia, Cir- sotrema, algériana, Weinkauff. . Cantrainei, Weinkauff communis, Lamareck . . commutala, Monterosato crenata, Linné hispidula, Monterosato . — pulchella, Bivona père . tenuicosta, Michaud . Tiberii, de Boury. . . vittata, Jefireys . . . . SCAPHANDER lignarius, Linné . ScaisMopE cingulata, 0.G.Costa ScxizoTRoCHUS asper, Philippi. SCISSURELLA (G.) Voyez Schizo- trochus. cingulata, O. G. Costa. . costata, d’Orbigny , . ScRoBICULARIA Cottardi, Pay- raudeau , . . ngid piperata, Gmelin, . . SEriA limpida, Monterosato. . SEriA Soluta, Philippi. . , .. SIGARETUS haliotideus, Linné . SIMPULUM Corrugatum, Lamk, — cutaceum, Linné, . — Danieli, Locard. . , . — nodiferum, Lamarck . . — olearium, Linné . . . . SINICOLA (nov. Sect.). . . . SIPHONARIA mouret, Adanson, SKENEIA pellucida, Monterosato — _planorbis, Fabricius SMARAGDIA vViridis, Linné. , . SMITHIELLA Striolala, Scacchi . SOLARIUM Archytae, O. G. Costa. — conulus, Weinkaufñ, — fallaciosum, Tiberi, . — mediterraneum, Monte- TOSAEON CREME SOLEN Marginatus, Pennant. SOLENOGURTUS antiquatus, Pul- teney — coarctatus, Gmelin. - . — strigillatus, Linné , . . SoLipuLA (Sect.) (*) SPIRULA Peroni, Lamarck. SPONDYLUS gaetleropus, Linné, STEERIANA (nov. G.) . STENOGYROPSIS (nov. Sect.) STENOTHYRA Messageri, Ba- vay et Dautzenberg n. SD DÉS : | 416. STEPHANOCERAS Crassum, Young Gb Bird ARE — Desplacei, d’Orbigny * . — subarmatum, Young et DIF PE MERSN A AT ONE STILPNODISCUS (nov. G.). . SURCGULA javana, Linné (*) . — punctata Reeve (*) . .. — Ssimilis, Bivona fils. . . — Streptopleura, Coss- — undatiruga, Bivona père SyNDpEsMyA longicailis, Scacchi — ovata, Philippi. . . . . 08 326 333 293 29% 295 292 293 470 242 320 320 943 259 320 320 920 319 407 SYNDESMYA prismatica, Laskey — Renieri (Brown) Philippi TABMANIELLA (G.) (nom. nov.) Tapes aureus, Gmelin , . . . — decussatus, Linné , . . — pulchellus, Lamarck , — pullastra, Montagu, . . — rhomboides, Pennant, , Taranis cirrala, Brugnone . , TELLINA balaustina, Linné — Commutata, Monterosato — compressa, Brocchi. . . — crassa, Pennant — cumana, Costa, , . .. — distorla, Poli. . . . , . — donacina, Linné . . .. — fabuloides, Monterosato. —. incarnata, Linné, . .. = MH POIL. CN — planata, Linné,. , , .. — pulchella, Lamarck. — serrata (Renier) Brocchi — tenuis, da Costa . TENAGODES oblusa, Schumacher TEREBRA anomala, Gray (*). . — cancellata, Quoy (*) — cingulifera, Lamk (*). . — Continuicosta , Coss- Mann tn. Sp. Mu — Cumingi, Deshayes (*) . — Mariesi, A. Smith (*). TEREBRATULINA Caput serpen- US, ANNE Le HE enetuare TEREDO navalis, Linné ,. — norvegica, Spengler . . TERETIA teres, Forbes. . . . . THAANUMIA (nov. G.) THrRAcrA convexa, Wood. . — papyracea, Poli. . . ., Triroris perversus, Linné. . . Trivia (S. G.) voyez Cypraea TrocaococuLeaA turbiformis, von — turbinata, Born. . . .. 418 418 72 401 401 400 402 402 259 415 415 4415 415 415 415 415 415 415 415 415 414 415 415 314 26 Tropñoxopsis Grimaldii, Daut- zenberg et H. Fischer. — Jlongurio, Weïinkauff. . . TurBoONILLA (G.). voyez Euli- mella, — delicata, Monterosato. . — gradata, Monterosato, . — Jactea, Linné. . . . .. — rosea, Monterosato. . . —ruüia, Philippl 5. : . . — striatula, Linné. , . .. TurricuLa ebenus, Lamarck . — Jlittoralis, (Forbes) ID CNE TER — Savignyi, Payraudeau — tricolor, Gmelin , . . . TuRRITELLA Communis, Risso, — triplicata, Brocchi . TyLonina citrina, Joannis. . . TypHis Sowerbyi, Broderip. . UMBRELLA mediterranea, La- VasconiA Jeffreysiana, Fischer VASCONIELLA (G.)(nom. nov.) VENERICARDIA aculeata, Poli. , — antiquata, Linné, . . . VENERUPIS irus, Linné . . . Venus casina, Linné CE CURE CS Rd VENUS eflossa, Bivona père. . 398 — fasciata, da Costa . 399 — gallina, Linné . . . . . 397 — multilamella, Lamarck, 398 — ovata, Pennant, . . , . 399 — verrucosa, Linné. . . . 398 VERMETUS crislatus, Biondi,. . 313 — gigas, Bivona. . . . . . 312 — granulatus, Gravenhorst 312 — gregarius, Monterosato. 312 — horridus, Monterosato . 313 — intestinum, Lamarck . . 313 — Jlumbricalis, Gmelin. . . 314 — polyphragma, Sasso +. . 313 — selectus, Monterosato. . 313 — subcancellatus, Bivona , 312 — triqueter, Bivona. , . 312 — verrucosus, Monterosato 313 VILLIERSIELLA altenuata, Mon- ÉTAT NE LE OR 299 — Powisiana (Recluz) Daut- Zenherg ME RNCS 255 VozvuLa acuminata, Bruguière 247 WEINKAUFFIA diaphana, Aradas 249 WizLaMra Gussonii, O. G. Costa 243 WooprA digitaria, Linné. . . , 389 XENoPHoRA mediterranea,Tiberi 329 XyLoPaaGA dorsalis, Turton. . 413 Yerus papillatus, Schumacher. 262 ui 8. a : 3" CE CL MATE #° NL. 44 1 ai ,Éévhitre ne ni ELU %. à TT) on 54 n sy N.13 PIONAET NO E52 OUTre # Li Le E PA à a î = ' } Î . LA ‘ } . . MA é Lu , + k > ’ . * . # » L L L ‘ LI PF . CE. w * AE ( | 5 M . < à à : . ' , 2 L1 LA AMAR SR QT S'RUUTRRE ; (NE 2 ) À , 0 DE 0 1 4 + . L FANTEY L 4 } . * j s | J J | « x S > " o Lu - nn mohpkaenrel Jar og 44 Ce SAR na ete mn à fe 20 ne \ $ : …: | Î . : F “ » \ LL À ' L . eû - , nn 4 e KE ; 4 ÿ 4 : LA il 3 3 D 6 Journal de Conchyliologie. 1900. 5 27, rue de Coulmiers, Paris D: G. Pilarski, Phot. et Imp. - Actæon solidulus, L. X 1 1/2 | - Actæon cf. affinis, A. Ad. X x 1/2 | , 4.- Actæon Bonneti, Cossm. X 1 1/2 | .- Terebra Mariesi, A. Smith. X 1 1/2 - 8.- Terebra cancellata, Quoy. X x 1/2 / 9,10 -l'erebracontinuicosta, Cossm. X1 11,13.- Ringicula Bonneti, Cossm. X 12.- Atys panaulax. Cossm. X 2 14, 18.- Terebra Cumingi, Desh. %*< : 15, 17.- lerebra anomala, Gray. X 1 16. - Pleurotoma cingulifera, Lam. X 1 1/2 T9 1j2 ) PIESFE Journal de Conchvyliologie. 1900. 19 20 27, rue de Coulmiers, Paris 27; De G. Pilarski, Phot. et Imp. 1, 2.= Pleurotoma Bonneti, Cossm.X 1 1/2 | 13.- Drillia sacra, Reeve X 7 3-5. Surcula punctata, Reeve. X 1 14, 15.- Drillia ferenuda, Cossm. X 2 6, 7.- Drillia karikalensis, Cossm. X 7 8.- Surcula javana, EL X x 1/2 15.- ? Surcula streptopleura, Cossm. X 2 9, 10.- Drillia sinensis, Hinds X 1 1/2 19.- Raphitoma mirostriata, Cossm. X 2 11, 12.- Drillia Bonneti, Cossm. X 2 20.- Drillia quadricarinata, Cossm. X 2 16,17.-Clathurella costicrenata,Cossm.X11/2 Journal de Conchyliologie. 1900. PEINE De G. Pilarski, Phot. et [mp. 27, rue de Coulmiers, Paris r. - Conus litteratus, L. X 1. 9, 10. - Conus subvimineus, Cossm. X 1. 2.- Conus figulinus, L. X 1. 1,12.- Conus cosmetulus, Cossm. X 1 1/2. 3, 4. - Conus quercinus. Hwass X 1. 13,14.- Clathurella karikalensis,Cossm.X5. s, 6. - Conus maldivus, Hwass X 1. 15,16 - Conus Bonneti, Cossm. XI. 7. - Conus karikalensis, Cossm. X 1. 17. - Clavatula unisulcata, Cossm. X 1. $. - Conus hypermeces, Cossm. X 1. 18. - Drillia adelomorpha, Cossm. X 3. 19. - Conus aulacophorus, Cossm. X 1. Phototypie Berthaud, Pari Journal de Conchyliologie, 1900. PEN Cyrena ingens, Dautzenberg. Phototypie Berthaud. Pari Journal de Conchyliologie, 1900. EN 2 2e 1. 4. q 8. 6 fe 8 à: 0 | w' L: Ÿ. 9. 10 12. AE. Jacquemin, del. Imp. Monrocq à Faris. Coquilles marines du littoral d'Oran. Journal de Conchyliologie, 1900. BTE Jacquemin, del. Imp.Monroca, a Paris. Coquilles marines du littoral d'Oran. # ne À | | 11 RIRE | MA nn d cire AUS. Journal de Conchyhologie, 1900. PLVIIL. Jacquemin, del. Imp.Monroog,a Paris. Coquilles marines du littoral d'Oran. Journal de Conchyliologie,1900. PL IX. SES L* } A.de Vaux-PBidon, del. Imp.Monrocq,à Paris. 12,3 Helix (Camæna) Lavezzaril Bavay etDautzenberg. nee M Etat) Vignes Pr... Re Der OHONTEU GOERNER Are 10,11,12. ..d..(Ganesella) Saurivonga........d°.....… Rien de Nude )rCondemi.. de etre de -(Pmnaure) Panel". du Journal de Conchyliologie. 1900. PIE 1 2,3 Helix (Camæna) Vorvonga Bavay et Dautzenberg 8, 5,6. ..ià…..(Chloritis) Marimberti 1H Clausilia callistomella Pl 1 Ul&uSlLa CalliS lo ICI Re - É o] | é- rer] id DJ Li ” ä 2] a O0 1 a 12 a 13,14 id ù GES Ca PUR AR TR à! ENT UN ES RIT Journal de Conchyhologie. 1900. A.de Vaux -Bidon, del. hnp. Monrocq Paris . 1,2,3. Helix (Chloritis ) Durandi Bavay et Dautzenberg &,5,6. Alycaeus (D1ioryx) major Ba 23.:d:,. (41...) Messaden 9,10. dde (red )ÉCONMPaUtUs 11,12,13,1&. id ( Charax ) fraterculus 151617,18. id (ae JE TdE 19,20,21. id ….( Dioryx ) Vanbuensis 222324. Macrochlamys Alluaudi A hote Perl 1d En vente au Bureau du Journal de Conchyliologie BouLEevarD SAiNT-MIicHEL, 51, Paris EE NOR De NE ER IDE GÉNÉRAL ET SISTÉMATIQUE DES MATIÈRES Contenues dans les volumes XXI à XL { Du JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE 1873-1892 | Un vol. in-8° de 263 pages d'impression, comprenant la table des auteurs, ‘ en même temps que celle des articles contenus dans les volumes XXI à XL, et la table, par ordre alphabétique, des Classes, Ordres, Familles, Sous- Familles, Genres, Sous-Genres, Sections et Espèces de Mollusques décrits ou cités dans le Journal de Conchyliologie. Prix : S francs. de On trouve également, au Bureau pu JourNaL, la Première Partie, parue en 18%8, de l’?Zndex général et systématique des matières con tenues dans les volumes 1 à XX du Journal de Conchyliologie. U volume in-8° de 208 pages d'impression, S Prix : S francs. MM. 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ESA PAL TO LUE _. 2 1 6 2) LEE x de 1%: % 2 Ù Ÿ ) True » à 2 GE { PES FRS LU Es x un S ns gt De NLTe. [ b £ f EN [Car Et | \ { ; DURE = à J ES = F É EN } =. D; 5 3 } 4 Le } f 2 A PLV AS | 2, (TABLE DES MATIÈRES _CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON LE ; | ) : PAGES Description de coquilles nouvelles de l’Indo-Chine. A. Bavay et PRAIDAUTAENBER GENS 0 UE UT RTE ART UE Biel a NC | Rectifications de nomenclature. Ph. DAUTzENBERG et H. Fiscer. . 460 à M PBIBHagraphie. ATV. 207 Pi el AU ANNE ARS states Auteurs ai. CU, EL EE Sr NET RER Liste des nouveaux abonnés : 2\/ ht 00 EN SE Dites .dp DUbDNéANOn 0 10. aus 4 a 67 LR NOTES Table desmatioles. LUS 2. ie) ANT, ee RTE Table par:ordre-alphabétique. "4", 22 + ++ : 1, .N FANS 492 + Q Ÿ =. < _ JA < Lo Journa! paraît par trimestre ot forme un volume par an, PRIX DE L'ABONNEMENT (PAYABLE D'AVANCE) : Pour Paris et pour les départements (reçu franco)..... 16 412% Pour l'étranger {Union postale) id. 18 Prix du numéro yendu séparément , .. +... , +. . nb fr. \ Prix de l’Index des volumes Fà XX (reçu franco)..... 8 fr. Prix de l'Index des volumes XXI à XL id. DANE S'adresser, pour l’abonnement, payable d'avance, et pour les commu- |” nications scientifiques, à M. H. Fiscer, directeur du Journal, boulevard St-Michel, 51, à Paris, 5° Arr., chez qui on {rouvera les volumes précé- demment publiés dans les quatre séries du Journal de Conchyliologie et les 2 Index (Ecrire franco). 6 1 est rendu compte des ouvrages de Conchyliologie et de Paléontologie -| dont deux exemplaires sont adressés au bureau du Journal. — [CORRESPONDANCE ET ÉCHANGES Les correspondances ayant un caractère exclusivement scienti- fique, ainsi que les offres et demandes d’échange de coquilles faites par les Abonnés, seront insérées gratuitement sur la couverture. Maximum : 4 lignes. M. Paul Pazrary, à Eckmühl (Oran) serait désireux d'acquérir des pa éuvrages de Conchyliologie. Offre en échange des Mollusques terrestres et marins du Nord de l'Afrique. î D M. R. 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