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AVIS-
^^ mois , ^
LE
JOURNAL
DES
S Ç A V A N S.
I .iiiiifc>i«n3)B<^<4it^
JUILLET. M. DCC. LXXXHL
Hl STOIRE phyjîque ^ morale^ c'*yiU & politiqut de la Rujpc motUtnt. Pat M k CUrc^ F cuycr » Chevalier de l'Ordre du Roi , St Membre de pluficurs Académies»
Soyeijuftcs pour être puiffans ; foyei juflfs pou! être libres / Ji^yc^ jujhi pour être àeareitx»
Tome L*' , Hiftoire ancienne , Tom. L*' , Hèftoire modtmc, A^ JuiUif. Lllij .
1348 Journal des Sçavans^ Paris , chez Froulié , Libraire l pont Notre-Dame , vis-à-vis le quai de Gèvrcs. A Vcrfaiiles, chez Blaizot y Libraire du Roi & 4c la Famille Royale, rue Sa- fory, 178}. Avec Approbation & Privilège du Roi* 2 vol. i/1-4.® le premier de 556 pages; le fc« cond de 536 pag. avec un grand nombre de Planches en taille-:
\ douce.
Second Extrait,
ML E C L E R c , pour fc con- • former au deHr des Sou& cripreuts , a publié à la fois le pre- mier volume de THiftoire ancienne. ic celui de THiftoire moderne. Nous avons rendu compte du premier dans le Journal d'Avril dernier ; nous allons faire copnoftre les dif« ferens objets contenus dans le fe« çond. Ce font proprement les pré- liminaires de THiftoire moderne qui çpmmenccra daL)s le volume fui-»
Juilta 178}. 1349 vànf* On trouve à la tête le tableau phyHque & politique de la Rûdie moderne , avec une très-belle Carte de cet Empire , faite avec le plus grand loin. M. le Clerc relève d'a- bord Us méprifcs de ceux qui avant lui ont écrit fur le même fujet , & fixe avec plus de précifion Tct^ndue de la Rulîîc. M. de Voltaire lui jdonnoit plus de onze cent mille de nos lieues quarrées \ M. Lévefque a dit qu'elle comprend à-peu-pres la cinquième partie des terres connues, du globe ; Bufching ne lui donne qu'un peu au-delà de trois cens mille lieues géographiques quarrces ; d'a- près les détails de M. le Clerc , la Kudie a *949»375 lieues. Epfuice après avoir indiqué les limites Se fes difFérences Provinces , il fait quelques réflexions généra 'es fur foa commerce ^ fur fa population » fut fa marine marchaoqe & militaire , ic fur fa puiflancc. Cet article n'eft qu'une efpèce d'avant-propor» Dan; le premier Livre il fait co^*
13 jo JounuddcsSçwanSf lïoîcrc b Langue & toute la Lkrf- nature des Rufles. Cette Langue tire fon origine de celle des Slaves , mais elle n*eft pas encore parvenue au degré de pcrfeAion dont elle eft fufceptiWe ; clic n'a point encore de Grammaire cftiméc, ni de Dic- tionnaire dont on puiflc faire ulage pour apprendre à la lire , àrécrire^ £c pour entendre les Ouvrages na« tiiTianx ou pour en compofer. Ccrtc langue a peu de termes âbilraits ; eik manque de termes pour eiiprî- nur prcfque tour ce qui eu fans corps & fans forme » & ce qui ne tombe pas fous les fens , ce qui oblige d introduire dans la Lan* gue naturelle un mélangfc ^bizarre de diffcrens dialcâes : quelques-- uns, pour éviter ce mélange ^ cnaf» ploient le gefte » i*atcitade & J^â« flexion de la voix. La Langue Rufte a des rapports avec plufieurs autjres Langues^ mais \ts plus marqués font ceux qu'elle a avec la Langue Lacinç» M. le Clerc trouve cucoxe
juîiki 178 j. «351
4l^ fappoits des Lang es Slave & RuflTf , avec celles des Algonquiiïs •& des HuTons en Amérique ; fap- ports fingn icrs , qui mcnrcroienc d'être fuivis & plus clévcloppés Ces obfcrvations lonr rcrminées par urre fuite de proverbes Ru(n s. La Langue RuflTe , dit M. le Clerc , en a 4x91 » & chaque proverbe cil cornmutifç- menr divifé en deux parties termi- nées par des rimes. Leur multitude étonnan'eceiTc de Tctrc dès qu'on fe rappelle que Ibixantf Peuples àa fnoins entendent & patl/nt le. Lan* ^ues Slave ou Ruflc , & que cha- cun de cts Peuples a pu fournir fon contingcnr. M. le Qcrc fc borne ï un petit nombre ; en voici qtiel- qocs-uns : Près du T^ar , pris de la mon. A Dieu la gloire , au Prêtre la chandelle. Cheveux longs , efpne €Oure. Ne mangt^pas des cerijis avec vos fupéfieurs , ils vous crèveront les yeux avec les noyaux* llus U Prince ejl nche , plus nous femmes pauvres. Un ras dans un fac de bli
1 3 5 * Journal its Sçavans i
ejl comme un Voievodt dans fan
difiria, &c.
M. le Clerc entre cnfuirc dans de grands détails fur la Littérature Ruffe, Ces détails font d'autant plus curieux , que nous n'avons aucune connoj fiance des Ecrivains de ce pays. Les Ruffes , qui dès les pre- miers-rems rfe leur établiflemcnt , ont été en relation avec les Grecs de Conftantinople au IX/ ficelé , ont eu en mêmc-tems Tart d'écrire. L'Hif* foire prouve que dês-Jors ils fair foicnt des contrats, des traités*, &c. NeftoV-, leur premier Hiftoricn , naquit en 1056 à* Biclo - Ozero. Dans le commencement du XI® fiètlc, on traduifit la Bible , les Picaumes & les Prophètes ; mais lorfque lesTartarcs le furent rendus maîtres de la Rufiîe , hs Sciences furent en quelque façon abandon- nées pendant trois fiècles , & les Ecoles furent détruites. Julqu'au XIV.^ ^èc\c il n'cft fait mention d'aucun Cuivrage de Littérature , 8c
Juillet 1783. 13 5 j ^
s*il y eut des Chronologiftcs pen- dant cet intervalle , leurs Ouvrages oiK été cnfcvclis dans l'oubli. Ki- priân , dans, ce XIV.® ficelé , en découvrit quelques-uns , fie compofa.v une nouvelle Hiftoire, Se depuis cetre époque , il en a paru en difFérens tems. M. le Clerc les &it connoîure , iaufli-bien que leurs Auteurs , & s'étend particulièremenr fur le Prince Kantemir , dont M. Lévefque a
S:lé avec une efpèce de mépris. Prince a traduit dans fa Langue les entretiens de Fontenelle fur la
Sluralité des Mondes , les Epitres 'Horace , les Odes d*Ânacréon , la Table de Cèbes , les Lettres Per-;^ fanes , la' Morale d'Epiftètc , les* Entretiens d*Âlgaroti ; an de les Contemporains , Elève de Roilin , a traduit ks Ouvrages , le Télé* maque; & a fait plufieurs autres Traductions qu'il fcroit trop long' d'indiquer.
Les Ruffes cultivoieot auflî de- puis long-tems la Pocfie \ ôc V.^%
LVVn
1^54 fournit des SçavanSj ' Pièces faites dans un rems bu fe goût éroic encore fauvage .3 ont toure la dureté & riocorredion des Foéfies de Rpnfard *,. mais dans le tems que le goût des Lettres & de la Poéiie inlpiroit le Prince Kan* ternir , la Nature ^ dit M. leClerc^ travailloit fur les rives glacées de la mer Blanche , à produire fin homme étonnant par fon génie poé« tique & par ia réunion d'une mul« titude de connoiflances qui paroi& fent s'exclure mutuellement. C'eft Lomonofof » né en 1711» il marcha fur içs pas. d'Homère, de Pindare & d'Horace i il ctoit Grammairien > Rhéteur 3 Hillorien , Pbyiicien de Chiniifte. L'Ode qu'il compofa fur la prile de Kouzim en 1739 > manî- fefta fcn génie poétique; elle fit connoîcre aux BuiTes les vciirablcs règles de Iharmonie. Toutes les Odes de ce Pocte font belles ; ce- pendant fes vers ne paroiifent pas à M. le Clerc avoir tou;ours en- femble cette relation de fens & de
ïtmçf qui flatfent fi agréablemcnr Foreillc & rcfptitv La fecauté de tes Poêfîc^ confiftc ctTe-finelkmcnt dans réncTgiç de rcxprciTîjn , dans la variété des tournures ^ des cadences qui fomienf un gcntc d'hamioriic dont H efl finremcur. Tel cft le jugement que TAuteur porte de Lomonofof, Après avoir fair con- coure ccT homme ceîcbre, il pafïe z Soumorokof j rival de Lomonofof en Pocfic , & à plaficurf autres qui formèrent fnfcnfiblcmeiir le Théâtre RiifTc. li n*a point oublié Jeç Sça- Ystm qui le Ibnc diftirrgués dans les différens genres de la Lutérarure , aïlorte qu*il a trace cn peu de mors line Hïftoirc littéraire de la Ruflic ^ aurti ntuvc que curieitle. Il termine ect atticle par des Tradùatons d« driFèrcnî Poèmes ; têts (ont le coni- bar de Tzèms en cinq Chants, par M. Kifaskaf M 5c le premier Chauc du Puëitîe de Pierre*le-Grand , p«t Lomùftùfof,
Aux Lettres M» k C\çtc a^^^
1 3 5 <$ Journal des Sçavans i devoir joindre Us Arts dont U fait un article particulier^ & il les fuit pas à pas depuis Rourik ju(qu à Pierre- le- Grand. Avant larrivée de Rourik en 862 9 les Ruffes n*avôient poinc d'autres Arcs que ceux de première néceflTité. Leur agriculture était fans principes 9 des caoanes leur iervoienc de maifons ; ils forgeoient quelques armes pour la xhaiTe & s*en fer* voient pour la guerre. Les Varèges qu'il amena avec lui leur donnèrent les premières idées de la naviga- tion & la connoiflance de plusieurs Arrs i leurs incurfions dans l'Em* pire grec leur furent utiles à cet égard. Ils eurent quelques connoiC» fances de la fonte des métau^i & de la fculpturc en bois. Jaroflaf fie venir de ia Grèce des Arcbiteâes & des Peintres. Dans la fuite plu- fieurs Artiftes paffèrent en Ruflie & y apportèrent les Arts ; mais c'eft à Pierre I.**" que les Ruffes ont les plus grandes obligations. Us ont xeçu les Arts pcrfcâtionncs des Peu^
Jullkt i78j, ïlîTa
pies de rEtjropc * & n'ont en d'autre peine (^lic le choix des modèles*
Dam le tecond Livre , M. le Clerc examine Ictat de la Ruflîc quant à fes habitans. Il parte d'abord de fa population , & préfente ua tableau qui contient par Province le dénombrement fait en 1764» On le renouvelle toui les vingt ans. Le» mâles qui naifTcnt pendant le rems de cette révifîon générale , font ça- . pi tables dès le j^ur de leur naifTanc; % mais ceux qui nailTent après qu'elle cft arrêtée , ne payent rien jufcju'à la îcvifion prochaine; dcfortc que pluficurs lonc exempts de capitarioa pendant le cours de djx-ncut à vingt ans« Ce font hs ferfs même qui payent cet impôt : les Seigneurs propriécaifes gafantifTcm feulement a Tctat le produit de la capitatioa de leurs efckves. Comme un grand nombre de ceux-ci ne paye tien dans rintcrvalle d'une révilioti à une autre > leurs maîtres (ont tenus de faire payef au compUt U caç\--.
IJ58 Jouràal des içavatis j ration de ceux qui meurent apré* la clôture d'un dénombrement , jufqu*à ce qtfil foi t renouvelle. Dans Tctat que M. le Qctc prcfcftte, it a compris let propriétaires libres. AinH la |)opulatfofi de k Rudie monte à-peu-près à dix-neuf mil- lions d'ames des deus fexes; ce que ron trouvera peu conddérable pour un Empire ddDt retendue eft de neul cens quar«ittfc-neuf mille trois cens (oixante- quinze ïieûes quar- rées ; d'où fl' réfulte que chaque Ireue ne coneicnt au plus que vingt perfonnes. La France , au contraire , qui a trente mille lieues quatrécs eti iuperfid:: , offre une population de vingt- quatre millions datties , qui donnent huit cens perfonnes par chaque lieue quârrée. Cependant* rEmpire de Rafliez comme l'ob- fervc M. le Clac , réunit tous \t% avantages qui concourentC à la po-
{)uIaTion dans les autres Etats de "Europe, Le ciel y cft tempéré dans fd flos grande parnc s le (bi offre
Juillet lyS;, 1359
prcfquc pirrout un terreîn tint & ftnilt? ; \c$ produdiotis y onc les qua'irés rcquiles : & fi dans h% contrées boréales le travail de la Naruic cft retardé par l'imenliré du firaid 3 il n*y cft jamais d^cruit : il y a plus , tous ks retards y lonc compcnfts par la rapidité lurpre- nantc de la végétation* Ainfi cç nVrt pomt , comme on i*a dit, le climat qui s'oppofe i la popularion far la ftérdité des terres. D'après cet expofi , M. le Clerc examine les caufcs auxquelles 11 Uat ^mU buer cçuc dilettc d'hommes ; il pcn*c que la population eit toujours une fuite de la Légiflarton, Parmi les caufcs il diftmguc rimmcnfiré d*tia Empire » les g;uerrcs & 1 efclft'' vâge« &€. A ces caufcs, 6c à plti* Ccûrs autres que TAuEcur développe dans fon Ou^^ragc , il joint k mal vénérien répandu dans toute la RuiHe & dans la Tartaiic boréale^ la pe- tite vérole , qui y a fait de grandi lavages. Cette maladie m çtdeu^
îj6o Journal 4€S Sçavàns 9 dans la Sibérie , & y enlève près de la moitié dcjr cnfans. Les Tartares , qui en ont horreur , abandonnent ceux qui en font attaqués & vont camper au loin.* Un concours de caufes phyfiques & morales dépeu- ple encore le midi de la Ruflie. Les émigrations continuelles des Tar- tares en font un dcfcrr , Tcxploita^ tion des mines de la Sibérie occupe plus de cent mille hommes. Il joint a ces détails un Mémoire fur l'état des Colonies RufTes en 1771. Ces Colonies étoient compofées d'un grand nombre d'Etrangers , & fut- rout Allemands. Eni7^4&i765> ils étoient environ cent mille Co- lons , qui y en 1775 , fe trouvèrent xéduits , tant hommes que femmes , à vingt huit mille cent quatro^^vingt- treize perfonnes. Le Mémoire que M. le Clerc rapporte développe les caufes de cette perte. Il a été écrit en allemand ^ & traduit , à ce que l'on croit , en françois y par un Pxince fouverain 4' Allemagne ^ dont
JuîlUt 1783.' 1351
les Etats onc fourni le plus grand nombre cîe ces Colons.
Dans un article fuiyant^ M. ie Clerc traite de -la ftariftique des fujets de l'Empire de Ruflîc , c'cft- à-dire leur différence politique , leurs droits & leurs privilèges. Oi^ voit que les Tzars ont entrepris plufieurs fois d'abolir Tefclavage , mais que le Peuple s'y oppofa. Lç ' mot de literie y dit M. leClerc, rend le Rsuple Rufle phrénétique & con- vumonnaire , parce qu'il croit fcr-r ' memeht que liberté Se licence font la même choie , & que la liberté confifte à sVmparer de rour ce qu'il trouve , à boire tant qu'il peut , & à dormir aufiG Ibng-tems qu'il veut. Du refte il, ne faut pas croire , comme Ta pcnlc M, de Montcf- quicu , qu'il n'y a en Ruffie que des Seigneurs ou des efclaves. Il y a une ciaffe de fujets naturels qui ne font ni nobles ni ferfs. Ces font des payfans libres qui poffèdent des terres en propre , qui \ts cultivent
1561 Journal dts Sçavàns ^ rux-mêmes ou les font cultiver par d^aurres. Il y a encore d'autres hom* mes libre, que M. le Clerc indique* Ses recherches & (ts obfervations \ cet égard font très-curicufcs ; il fait voir que Pierre I.*' alla trop \îte ; Catherine II a bien fenri cette vérité en fondant des établiffcmcns dVducarîon nationale ; c'cd ce que TAuteur examine dans un article, particulier , à la tête duciuel il a ^ placé le pôrtratt de cette FriMlflè. Ce morceau eflrfuivi du Code moral que le Clergé RufTe doit cnfeignct iau Penple , du projet d'un Règle- ment qui acxorderoîc la propriété perfonnellc & la liberté aux l'erfs de l'Empire de Rulïîe , à des condi- tions juries & raisonnables ^ fans in- convéniens pour J'Etar , 8^ avec avantage pour [q% polldlcufS dcierrcs & dTiommes.
Dans un autre morceau , l'Auteur traite du tempérament, des difpo- (irions naturelles ^ de Tindudrie^ des ufages j dvS coutumes » de la ma-
fiîire de vivre du Peuple Ruflc , Ati Htaladits qui lui fonr propres , Au tfaitcmcnr de ces maladies , & de huM effets fur It populanon. Auc rn EcrivaiTî^ jiifq^'à pccfenr , ncft entré dans daufH grands dérails fur la Ruffie t & nen de ce qui pçiir coj%^ cerner les RufTcs n*c(l oublie. Il eft difficile de lui^^rc TAufcitr pas a pas, labondaticc des marier es nous coii^» du irait Trop loin ^ noas nous bor« nerons donc à quelques obîervarioni Dès le moment de Ja n^tlfance oi accoutume Tenfarir Ruiic à louffrif' Jcs cïtrcrncî du cha^id A: du froid. Au gré du Peuple Th ver , quoique très - rigoiiieuic , cft la pus bcllç faifon dé faniièe. Comme il cfl pa-» TclFeui , qu'il ;âHne à dormir, fie qu îl dort taPt qu'il vrur , ces fours Ji coarrs fooc Ion bonbcurt JL ne redoute que le froid d^ la têre dtfs pieds \ & q^ioiqu'il gèle a }< degrés f il n eft pas rare de le voii le col ëc la poirriDe découverts. Lei baiûs^ qui Iboc partout (alucaiie^
X364 Journal des Sçavans ^ ia fanté 3 produifenc en Ru(Ce des effets contraires à caufe de leur cha- leur excefljve 9 qui occafionne le relâcbement des fibres. Le fréquenc ulage de ces bains , celui des gruaux de froment , d'orge , &c. ; le dé- faut d'aâion , les longs fommeils s procurent aux hommes & aux fem* mes un gros embonpoint qui fient de l'empâtement & de la boulfifure. Leur pain eft mal préparé & mal cuit. Les Ru (Tes 9 conformément à leur Religion , n'ont guères que cent trente jours dans l'année où ih puiflent manger de la viande. Dans^ les jours maigres ils vivent ce gruaux détériorés par radaifonnement 9 de champignons , de concombres , de choux 9 de poiffons communs falés & fumés. Ils ne boivent jamais d'eaur L'eau-de-vic eft leur paffion domi- nante. Ils ont environ 104 fêtes pat an , & le Peuple les emploie à la débauche. Cette première ivrcflc eft prefque toujours fuivi^ de celle du lendemain* Ils font vifs & pénétians
JullUt I785t ijdi de bonne heure, ££ on peut tirer uq grand parti de leurs dllpodrions na-> îurclksi mais la jeuoede Ru0c eft entourée de trop d'cfclavïs des detï% fcxes , qui font parefleux & vicieux» j ^ qui enrreticnncnr la patcfTe, Dc^ plus y depuis Pierre I/^ ils ont prc& que îOiijoufs eu des Etrangers qui pgilTenf pour eux & Icuf apportent les Arts touc formés,
L'aïtidc où Mr le Clçrc traite^ des maladies 9 mérite jingulièremenc d'être lu; il conrient divcrfcsoMer* Tarions très imértlîanrfrs fur le climaC de la Ru(Ec> fut la nature des ma- ladies fiCe fuf les remèdes qu'on çmplox dans le pays pour les guérir* Ces maladies doivenc leur origina au grand froid , aux trop longuef neiges, pendant lequel le ciel çft dégage de vapeurs , 6c à la manière de vivre t par exemple , les damc$ Ruflcs dorment long- rems, ne font ^ucun exercice, font prefque tou- jours artîfes ^ mangent & boivent pour aiafi dire à toute heure* A leu|
13^6 JouHiàtêaSç»mns\ févcil on leur ferr du rbé ou da calé à la crème ; dciix ou trois heures après vient le dîner , mais un quart- d*heure avant ce repas on mange un peu de pain avec du Tel , des raves ou des radis 5 du cervelas ou du jambon , ou de l'oie falée & fiiméc i Si par«de(f us un verre de ratafiat ou d eau «de* vie de Dantzick, après quoi on dîne.
Dans ce pays , oit le froid eft (î fjgoureux, on eft fouvnt expofé à avoir les membres gelés. Un membre dans cet état n*a aucun fenriment , aucune trace de rougeur ; il eft plus bianc qu'aucun autre en#bit du corps. Pour rétablir, la partie gelée , on commence par la frotter bien fort avec de la neige ; quand le fen* tîm nt commence à revenir, on le ftotte avec de Teau froide. Quand ee n eft qu'un mal léger, on (è con* fente de frotter avec un morceau dé laine ; mais quand- le membre » été gelé pendant un t<.ms confiJé- aable » & que les firotceoiens avec U
i : ^
■ Juillii 1783, IJS7 I neîge& l'eau (roide ncTervent à tim |
■ ajors on plonge le membre gclà] 'dans la ocigc , çnfuiîe dans i'cauj
froide; on Ty ticnf long*tcmi mptès quoi on rn vienne au frorrc^j mtnt* Les Jakouiski couvrcnc kl mtmbîcs gclcs de fienic de V4chc ou dt rerrc glaifc ^ ou des de m _ jnêlé«s cnfcmblc* On prcrcnd que
■ ce lopiquc di0ipe peu à peu Tia^
■ Aamnidtion.
I Les RuiTcs ont rire des glaces us
■ parti doQt on n'a point d'idée ail^ F leurs p outre qu'elles taciiiccnc le*
Itraniport des viandes , du gibicc d'une cxtrémicé de l'Empire à i au- tre i ils s'en fervent encore à cal- fater leurs maîfons Se â taire des double* chlffis. On coupe de l%- glace bien nette, on la raille, fiC on applique cc^ niorceaut en debort |, pour qu'ils tiennent bjcn , ik qu'il ^ n*y ait point d ouvert u es » on f
■ jette de Tcaa qm le gèle à 1 mftanr, F Ces vitfeauat de glace n otenc pa<
beaucoup de iumicre > ^ cnipè*
J' 1568 Journal des Sçavans;
client le froid d'entrer. M. le Glcfc indique enfuite plufieurs plantes da pays, & Tufagc quon en fait en Médecine. Ces dérails doivent être précieux à la Botanique* Il tait auffi des obJervarions fur diverfes mala- dies de ces pays. Il termine ce Livre Êar THiftoire de la Nobleflc en ludie , l'origine des grandes Fa- milles nobles, les révolutions qu'elles ont éprouvées ,- leurs droits & leurs privilèges > les anciennes charges du Gouvernement de RufCe , & les foR<%ions qui y étoient attachées » les charges aâuelles. Tordre de fuc^ cc/Tîon au Trône ,-& les titres des Souverains de la Ihiflîe. Autrefois ils ne pottoient que celui de Grand Prince, cnfuitc ils ont pris celui de Tzar; & ce fut en 1J14 que TEmpef eur Maximilien leur dohn^ le titre d'Empereur. L'Auteur rap-f porte les Déclarajtiotis des Cours de France & d'Efpagne , faites en 17^} , au fujet de ce titre. l\ parle auQi dés armoiries , des Ordres de Chevalerie ^
Juilln 17SJ. i)0 Chevalerie , ik termine ce fécond livre par une Dériararroti de Vitn{ h^^ t conccrnaric les grades & le rangs civils & mi lira ires ^ & par une autre de Pkrrc III , conccc- nanc la liberté de la Noblcffc à Rudle»
Le tforfièmc Livre traite des îm- pors , de la forme tic les percevoir ^ des revenus & des dcpcirles^ de la Banque de crédit ^ & du papie monnaie* On y voir pluficurs Ta- bleaux ou Ëracs très ^détaillés , i*^. des Troupes régulières & irré* i;ulièrej > le nombre des foldats de chacjue Régiment , & le lieu J leurs cjuartiers ; 1^, des monnoicii & leur évaluation à celtes de France; )®. des revenus de rEmpirc de HuC* Ce f 4*^, des terres comprifcs dam les Gouverncmens , Provinces de Livonie , d'Efthonie, de Finlan 8c vilk de Nerva , leurs pmduj annuels poifr les propciécaites Se pour la CoUionne , faits d*tprcs les deruièrei tévilions ; |^» dcsdçpcnfei
Jtfftki,
M m m
137^ JasLmsl it% Sqmuau ^
arr.ccUrs et ki BirJîe ; enfin , Dcdararioc de iX-apcranice Carbe* r: r^ n , concsnacc la dimîiuRÎoa des mpô» , du 17 Mars 1775 i fétabliiIemcDC d'ane banqoe de Cfcdir & du papier mooiioic , avec dei obfcr7a:iou de TAuteof fw ce iajct.
Cet Ouvrage , comme ob le voit» coRtient tout ce qae fon peut do- Hrcr de fçavoîr fur la Ruffie , c*eft« -à-dire , outre rHiftoire de fes SoiN verains , des détails exaâs fiir les nœurs , les ufages , les counxmcs des RuiTcs , leurs Loix , leur Reli- gion j ks produâîons du pays ^ la puiiTance de terre & de mer » la ricbefle & les dépenfes du Souve- rain; en un mot » la Ruffie & ce ?ui concerne h^ babirans , qui nous toient il peu connus , le font à prélcnt autant 5 poOrainfi dire, que nous pouvons connoitre notre propre pays. L'Auteur n a. r^en négligé dt bue ce qui pouvoir tendre à ce but, le paroîc avoir eu en communication
JmlUi i^îj, - IJ7I e»* pièces les ptes atuchentiques , 3ui % joinfcsà fe^ pr »pres réflexions, rruic d\in long fejotir en Rufflo , i'âitc mis en état de publier ceç Ou« irtago, qm doit être recherché pit roiis ceux qui s*occupenc de Inif- coîrc. * -
• [ Extrait de M. Je Guignes. ]
FoitAG E aux Indes Orientâtes
' & â la Chine ; fait par ordre du
. Rai depuis 1774 julqucn 1781 ,
danfî lec^uel on tfarre des Moeurs ,
de la Religion , des Sciences &
des Arts des Indiens y des Chi«
nois , des Pcgouins & des Ma-
' degaffe^ ^ fuivi d obrervaci|irfue
le Cap d.* Bonne- Elb;'rj^c!P) les
ifles de France & cie Bourbon >
les Malclives , Ceylan^ M^Ucca»
• les Philippines & les Moluqucs ,. . & dvS Recherches fui4H ftoirc
• Nacurdlc de c?s Pays. Par M. Sonnerat ,' Comm:irairc de 1^.
• Marine , Naturaiift^ . PutHonnaire 'du Roi ^ Corief. ('ndant de fim-
137^ Journal des Sçavans , Cabinet & de J'Académie Royale des Sciences de Paris. A Paris , chez TAureur , rue Sainr*André<- dcs-Arcs , vis-à'Vi$ la rue de l'E- peron , Maifon de M. Meniffier y Marchand d'EtofFcs de foie ; * Froulé, Libraire , pont Notre- . Dame, visà^vis le quai de Gè« vrcs s Nyon j rue du Jardiner ; Barrois le jeune , rue du Hure- . poix, 1781. Arec Approbation & Privilège du Roi. 1 vol. i/ï-4.^ ; ^ le premier de 3 1 8 ; le fécond de 198 pages , avec 140 Planches gravées en taillc«douce.
N IBP fi avons un grand nombre <k Relations concernant les Indes & la Chine ^ & de plus des Ouvrages particuliers dans lefquels on a raflTcmblé tour ce qui a été écrit relativement à ces pays , cq force qu'il cil difficile aux Voya« gcurs modernes de donner de nou- veaux détails , à moins qi|*ils n'ayent ^c un long réjour dans ces con-
JuilUt 1783V 1371
frées 9 qu'ils n'en ayenc appris les tangues, & n-aycnt conlulté les Ouvrages mêmes des nations donc Jls parlent , autrement^ à Texccp- / tion de quelques petits faits , ils font çxpofés à ne raconter que -ce qui a déjà été dit pàt^xeuz qui les ont précédés. On peut cohfidéret rOuvrage que nous annonçons fous, ^eux pointa de vue; THiftoire des honlmes , c*eft- à-dire ce qui con- cerne les Moeurs , la Religion , les^ Sciences & les Arts , f<c. ; & THiC; roirc Naturelle. Celle-ci doit pré* fcnrer encore une foule d'objets nou- veaux fur lefquels un Voyageur éclair^ peut s'arrêter. Les pays donc M, Sonnerat fe propofe de parler & qu'il a parcourus, font immcnfcs, 6c offriront long- rems de q\ioi oc- cuper les Narfiraliftes. Il s'attache particulièrement aux animaux & aux plantes, qu'il a examinés, qu'il décrit Se dont il donne la figure fur une plariche (èparée.; maïs il faut lire ces dérails dans fon. Ou* M m m \\\
'574 Joumaid$$ SgavanSf vragc même » & bous iaiflons au^ Amareurs de rHifloire naturelle le loin de les coinparcr avec Cie qud Q.ou$ avons déjA Iw le mcme lu* jer* Nous nous bornons dans cc| Extraire à ce (\\xt l'Auteur die dei Peuples , d? leurs Coutumes ^ d« leurs Att% , de leurs Sciences & df leur Rclif^icn, Tout le premier Vo^ liime ne rcntlrme que ce qui re* g^r'ie les Indiens chez. Icfquels TAu» teur paroît avoir fait Je plus long léjour, quoiqu'alllz coarr. La Chine •qui ne mcriioic pas moins Ion ac4en« tion , n'occupe que les trcnte-icpt pr^invèrcs paj^cs du fécond Volume^ ce qui i A b en peu pour un Empire aufli érenJu ; dan^ le reile de la p^r* fie hiAorique jufquà la pa;;e \x% il traite du J^cgou, de M.cia^afcar^ des I(le^ de France &c dt Bourbon^ du Cap lie i>oonc* Efpérance , dç Ccylan , des Maldives & Malacca ^ des Plitiippmes & ctes Moiuquest Le Voiiiinc cft termmé par les ob- jets relatifs à iHiftoir^ naturelle.
JuiUee *7$î; 137J
deft^a^cUj:^) aux quadrupèdes , ^\xx. oife^jux > au^ plantes ^ aux ar- bres.
Dans ce que TAuteiK die de$ Xta* . diens, il nous a paru être trop fâ» v.or^blcn^cnt prévenu pour ces peu.-» pies, qu'il regarde co(nme'les plua anciens du mon je , ^ con^me le& aMteurs de Ja civilafatîoa de tous les autres; M^.is il feroit dij£dle^ pçurne pas dire imp^dible de prou« ^)r un,c pjareiJle affertion. Ceft chc» «^ux , à ce qu*ij[ prétend , que toutes If s nations oi>t puiG^ les éténiens do ijeurs ço{inoi (Tances.. K Les Bacchus ^ >f les Sém^ramis, les Séio(lris, le) i> Alcx^pdriC & tam d'autres avant n eux y n'auroienc pas pocté Icuri 91 armes dans llnde , s'ils n*y avoicot » ci4 at:irc$ par la célébrité de çctcj; » contrée. On ne vole pas à nliàl^. ir livues de fa patrie , (acriâvt deu^i v> cent mille hpiqnies , pour &';emr » parer d*un pays inculte & faut i> vagç. n :Mai$ , diront queiquesv HP! 1 c'eft la fibif 4^ Tôt , ce fat». M m m *\H
1376 Journal des Sçavansi
les rîchefles du vnjs , quî ont a<Hi^ ces Etrangers dans Tlndc, cbrhmc ce font \ts mêmes motifs qui nous y ont conduits après la découverte de l'Amérique ; & illc faut avouer, ccx n'eft pas Ja célébrité des naru* rels du pays , qui a fait pafTcr tant de monde chez eux. Quand les Por- tugais découvrirent le cap de Bonnc- Efpérance pour aller aux Indes , ce n'ctoir pas la Pliilofophie Indienne qu'ils aiioicnt chercher » mais les marchandifes rares & précieufcs , qu'ils éroient fâchés , ainH que tous les Européens , de recevoir des mains des Arabes par la voie de la mer Rouge. M. Sonnerat convient lui-même qu'un pays riche où tout femble contribuer au defir de rhom« me j ne tarde pas à devenir le théa« tre fanglant de Ja guerre. Tel a été le fort de l'Inde , & aujourd'hui \ti Indiens fout tombés dans TignO' rance & 1 aviliflement. Nous ne par- lerons point ici des révolutions qui font arrivées dans leur paye » c'eft^
I
à-dir^ depuis 1765* Plufîcurs per-^ fanncs qui étoicnt alorï dans Hoc' ~ fc plaigncnc de rmcxâditiide de M# Sonnera t à ce fujet* Quaot atir îfloeurs des babitans des tôtcs de CoTomandci & de Malabar , nous n'apperccvons , en gméial ^ rkn de nouveau dans cet Ouvrage* On ne voie pa« int qud fondement TAu- tcur cliftinguc les Brahma de» Brach* mams i U fait ceux-ci plus aa- tiens I & prcictti que les Bcahme leur ont fticcédé ; mais cette dîl- tinâioQ cft abroiunKiu faufTe* Ce nom vient deGrahnia, dont les (ce- tateurs ont cré appelles Brachmanes par les anciens Vo)a;^eurî Grecs ^ de Brakmcs par nos Modsines^ fans qu'on putlFe pour cela trouver la plui légère différence entre les uns & les autres* On a vu que TAuctur prércndoit que Its Indiens étoienc les Légïilateurs de tous les peuples : lûrfquil paile de la divifion des caftes dans ce pays , cVft i Sciol- ttis , diC'U , que lu Indiens Ao\H^-^t. M m tu 1
têt tkft iftdyiéiictr: qoi eft bti pat
gegé cj^l^iMfdts- é^mn ides pamb ièldi- ciê ^e tdîgflto : tkWS . «dfet de toilsil<ff MUM iHHJpies 9 lecbar» tiiest]u*tixk¥6if. lopprimcr (»wiiiki
dtetinê Va ë^ttjSm^iicMlavarijMm ê&pwfs foëé tft^i ^^M^indiatt depuis
iers dàtljtièes à «éUW dé Cbiir9ty: mm ecU eft Am^éiiH des tf Vies :^i«&f.y i ce ^u^ tVMk prittf«d y plyf 4e 44$oç> «ny dUWti<}Mé , 0c qan m font Med»c^<|ae ^ abrégé «i>ii» très beaucoup pttts^mdeos^éc ^4 félon les ^iïÀctm Jkî indiens , tc^ montetic « rbrigiiie du monde. IlL eft fingqliee que «les Européens' qui paroiiil^nf^ fi peu difpoiei â ccoire ^ admettent volontiers lorfqu'Ui ibnt éans rbide | x^at à*4^féXiduÊg 4àn
. ^ 'JuïlUi ijH^. ' Ifff bicées. par les peuples les !plus cri^r ^mIcs & ips.plus tgQorans des hotnW ^ rt^t&y &.fi]icouc qu'ils 'Q9us..pi&« fentcnt ces Sibies catiune' àfi9 Mt'i^ ces incooteftables. ... i •
. Aprè$ rénuméracLon de toutes les caftes , M. Soonecac traite de Finit dation des Indiens, mais en peu de mors. Il s'étend un prui plfs fut leurs mariagcft. & fur Içuis Binér saille^. Ce qi^jL dit des arts fit des snétiers> ne nouixlonne pas une idée bien avancageafe des indieos, L« Peinture, chez eux, eft ôc ferfi toujours » du il t dans i enËincc ;- Sc nous n admirons ieucs tqiles peintes 'iaue pfir: iaivivadci des coâieurs qqî jlépefid des modrdans Sc des^aus dans iciqtKlles on* bUnchitces toiles ^ & 4MiUfii»cDt de TAreifte.
La Sculptiiee ne lui paroît p^s iplus Avancée que la Peinture. Ton* Jcs les (btfues .qu!on yo)t dans \ts temples ^ fontiuftl de(Iin6iE:s & txml xxicutées.>L*Archittâurê n'y jc(l affU* <î<:uie à âU£Uoe> règles. L41 N^v\Ç\>^ Ml eu m N[\
Jj^* de cette rdi^i
peu Ma<Sçs & Veut ■
•'«...
XjSo Jourrud dt$ S^avsns ^ eft dans le même état d'imperfèc* tion que les autres arts. Quant «us métiers , ils emploient peu de ma» chines^ & ne te fervent Q«t de U main & de deux ou trois owiis poue des ouvragés où nous en employons plus de cent. M. Sonner&t auroit dû remarquer que cette 6mpUcit& n*eft pas à mépr ifer« Il donne une idée de plufieurs de ces métierSii £nfuire il parle de leur Médecine qui cft bornée ï la piénararion 5c à Tufage de ouelques umples: it prétend qu'ils ont communiqué la connoiflîince deleur Aflronomie aux autres peuples. Ce chapitre ponvoic être intéreiTant» mais il n'y. parle que de la diftance imaginaire que les Indiens ont affignée aux Pianètet & finit par ajouter: Pourquoi api-
{lellerions-nous la tiu du Dragon es étoiles que les Indiens nomment Ragou & QueJou qui fignifient la même chofc, fi TAftronomie ne nous vcnoit point de cet ancien peuple? Peut-être que fi Mt Son.-
avoir lu guaurrefois les . dicns reçurent cfcs Livres aftronO'- miqucs des Grecs , il n atitoit pat lait cette <|uefli&n* U focrnit kil- tnêmc des vertiges âc pateiU cmr prunrs drs Indiens , en d*auxtes en^ moin de fcn ouvrage. Par c^ccmple ^ en parlaBt » page jo8 > des TîdU p ou jours de la Luiic^ il Indique les noms de ces jours » & Ton ne pei*E «*empêchcr d'y reconnoîtrc les nonis de nombre des Romains un peu aU tétés, duodechi douze^ tndêchi treize &c« Les Romaint les «ienncnt^ik des Indiens ï Ce que rAureiir dk des Langues & de i'écriture de ces icuptcs 6c du Tamoul en parricii* ier^ ne confifte que dans rinJica- tion des lieux ou l'on parle ce* différentes Langues» ëc dans des obfervartons fur lalpbabf r des Ta- mouls ^ mais nous avon; d'ailleurs pour le Tamoul une Gramnciairc parciculièrc ^ donnée par hs Daiïohi & imprime e k Haie en Saxe, U îaç* porte calutrc ^acl4]ues Apolo^^c^
i
1 3^» J(wrfffifyiifS>j$tA^'^ >
.# ceft^gatit<jdg jinQii4i5 ^1^
ir ptcps Tim «ij&irptûeur qui. «rcifap
4t cft : poffiblf > J9 j îifqM'iûi. I mim lib
Juillet fj^. 13J1
. • Tch font 1^ diflFcrçns objets rcn- jfermcs dans le premier livre de ce^ Ouvragq, .Dans le fécond & le. croir (icjnie> M. -Spncierat traite amplç^ ment de la Religion ou de la Myr f hologie Ionienne. ÂvAnt lui ^bnr^ bam Rpge^ & quelf^açs autres Voya- geurs fc Ipot , fort ; étendus, fur If memei fMJct ; cependant rcxpofitioy ^u'il en. fait préièntç quelquès^ déf fAils qui ne font. pas à négliger. Cc^ Filles iç c^txc Religion k n^àfftcnf, » a.u premier çoi|p-d'<sil ^ pont iiou^ n lervirdç^.expreffious detÂuteutp w qu'un. ti^To d'abfurdirés incohip 0 rentes qui (tmblent plutôt appat^ ^ tenir à rimagination en d<f;lii^ i^ au'à Ifi raifon édairie s cepear H dant , quelque foibleSe qu'pn lup^ i^ pofe à iViprit buraain , il lépiignp v^ de croire que dans tous les teni« «* & dans tous, les -lieux,, . on tfîe ^ voulu le )ouer par des tables n)oo{^ >» trueufes ^ qui , pour être accxéi- )» d;tées , n'avoient d'autre recotxw- n mandacioo que re}ur^vagancc.\-«%
ï 3S4 JounrnlénSfai^mfi
>» I%ilo(apbet qqi fe font *t[^f«- 9>qu6s à. les appfofondtr,;^^n onfc .^ >» porté des fugemens plus fiivojn^ > pics ; ils otft f ecoàhu que t'étoîcnc j» atirtai if al^êjEôries iii«tifettrçK foti& 1^ ttfqttcllni rfmforent » fag^ 1» la .yrfitl. ir' Qlidiqu^ eA 'foie | iKms œ noof engagerons pas daitl ces détails rcmpfîs do &||te ^ dW tant nitis qalli Kmr déjfi àiSct con^ îitis. VAuce^r 7 a joint qMeloii^ notes qui fervent dVxpÙcattôn ; daoi une de ces nota» U r^ette le fêfs ^ timentidc ceux qtit. ont prétends '^ que Brama &. Sàrarvadi fa femme etoient Abraham Se Sara^ Il pente avec failon que de (inip(es rapports de noms ne pàivent fervi'r'deprèiv» . ve ; d'autant plus ^oe. Brama » a)oute-t-il cft plus ancien dans THifr roire Indienne qu'Abraham ne Teft dans la Gcnèfe ; i^flenton qu'il ne pourroit prouve/r, mais, qui tient à ion fyftême/Dans un autre endroit, page 1J89 il dit que 4H chaque » peuple; a eu fon Oeocalton , Qc
Juillet l^%l. 138J
n que les çfpèces d'hommes noiri )> & blancs^ Ci diâPérens entre eux, n fembkroicnc défigncr qu'ils n*ont ^ pu avoir un pêré commun, & » que des hommes ont furvécu au » déluge dans divcrfes contrées, n ' M. Sonnèrat commence ainfi fon troifième Livre qui concerne encore la Religion des Indiens, ce La con- w formité de leurs dbgnies avec céu« » de tous les peuples de rAfic , à^^cc »» ceux des thaldéens , des Eg^p- » tiens , des Phéniciens , des Cjrecs M & des Romains , prouve afTez que •• toutes ces Religions , difFércnrcs f» en apparence , n'ont eu qu'une •» même origine. Si Ton en croit M lès mpnumens & Us Traditions m Indiennes , Tlnde fut le betcéau •• de routes les Religions 8t les an- » £)ens Brachmanes en furent les in« •• venteurs. listes établirent d'abord » dans cette heureufe contrée dont »> ils étoient les Légiflareurs & lt% •• Prêtres ; mais bientôr la répura*- » cion dc.ieur fagefle ^ &'étcav]iajcv)W
n fi» k tmre» Flen. Vb^(Q^^::dê ■r toutes les Nariotïs/vpirittrtift ift^ » létfts. difcidtft#)i»^i Cette; ftràii# de id&e qu0 M^ Sonnertt ft mrmo des Indiens ,- «mis avcnt rlppord leurs fiiUes abUrdés » Veft foçâé^ ^oe fur ime aotîj(}ti»i ' pr^tçndu^ quon «V. iiOUtJir'pEi: esi»!» jétabiif <c qu'on i»*^iiî)liw >iftéiûfi» ^fîeiHl qui' rjute^sMH font^obtifeiis 4'A)9iM» ter foi «ux Tijft&kws^ftbu£et|0^ «M ces péupijss, (eus ei»£;ar^.jbc$: jcptfrui iKDitre eoipne «Ik^ dcH^içot: l^rn copniies {ucMtf eq £me. j(yftdby«e.i!K&« gf.U &t^rpîr^ «»iMt toisty^/ra état ijbc parcourir |/ei;di^jr^0Sf.^ tervalle&dct. jtêim & dee lo^ihim qui ficnaéntent i cette iiiMÂqwité V 3|: c tft cd qu'on o-a fii f akr.c fujqjii'i p^retttîv ^wrce qoeâodS «"afonspa» la .chaîne cle6£mpii;e9 Qr.'.df^srlftQ* liuioos qui ie faim IWïcMiées danv riniie» Ccft eo s*àppUywt «n qaclf àucs eiKl^X)it$ fui! k réjqnçigjtvigç ^S 1 dutoriré de Soulilnger qve TA^ittue uoûve pawottt^des^rffpp^tQi dé^ib
JuilUi 17Z1. I3$7
Hcjigjioii Iiidicpne avec celler 4c3& autres peuples*
Toute cette partie de (on Ou* Trage> comme nous Ta vous obfe/^ vé^n'eft pas nouvelle pour ceiix qui ont 1m ce qui a déjg kih ^cri( fur rinde, & ceux qui n'en fonf
f>as ^flruits doivent ic tenir fi^ eui;s gardes contre U% pr^jyges ^ . r Auteur. à Tégard i\t% Indiens au^?r quels il veut tout rapporter. Çf qu'il dit de la Chine avec le to^ ie plu^ alTuré & le plus dèciiîf pc\i( faire crpire que M. Sonnerat » pr^r. yenu po^r ou contre une nation ^ $'abandotine trop à foo imigination^ çt dqui àqiii jc:cter de rinccrtttudç fur ce qu'il raconte des Indiens qu'il a^tpiire , & d^s Chinois qg'jji I efforce d*avilir. En cffjt. , (^Mp peur-on dir;: de plus £ort d'un pcu*^ p!e tel que les Chinois , quand oi| l'appelle un peuple aujji méprifablf fikf fqn caradSirt que par /on igno^- rartce. Entrons daqa quelq^ics décallf fut ce fingulier niorçea^ %■ ^y\
J3S8 Journûl des Sçavans ^ comme nous 1 avons dît , n*cft que de 37 pagcç ; c'eft dans an fi coure cxpofé) que l'Aucenr femble vou- loir dcrruire toutes les idées avan* tageufes qu'on nous a données des Chinois. Nous n'entreprenons pas ici de faire l'apologie de ce peuple ; nous cxoyont même qu'on a trop vanté fon antiquité & fes connoif» (âncet dans certaines Sciences; mais il faut avouer cependant qu'il eft fupérieur & tous ceu% qui exiAent i
{^réfent par fon antiquité & à tous es Afiatf ques aâuels par fa police , là civilifacion ^ fes arts , & par Ion amour pour le% lettres. Il eft vrai que les Chinois ont i l'égard. -^es Etrangers la même vanUé que les Egyptiens avoient pour les Grecs : - Vous n'êtes que des cnfans , leur difoient-ils. Tous les peuples qui fréquentent la Chine, font des peu* pies modernes & nouveaux à l'égard des Chinois , qui ne voient en eux que des gens qui'viennent pour faire le commerce ^ & par conféquenc
JuUkt 1783, 1589
oui apportent toutes les rufcs qac Ion peut employer , pour avoir let marchândilesà Vil prix* Les Cbinoïc a cet égard fonr auflî rrompeurs que CCS Etrangers. D'ailleurs , ïls onc de tour tcmi méprifé l'éfat de com- merçant ; mais cela n'empêche pas qu'ils ne foiciit doux^ humains 5£ honnêtes envers les Etrangers qui font lettres 5; qui ne vont pas che» eux pour y vendre ou achefcr, 0 ti'cft pas difficile de rrout^r dss pcr- fonnes qui ayent pénctré dans Tin- tcrleur de la Chine > 5£ qui fc louent dç Thon ne te té des Chinois , quoi* que pour dVicrcs railons dks aieoc été pctfecutées.
M* Sonncrat commence par dite que les Jéfuites a voient choiiî TEm- pirc de la Chine pour être la baft d'un fyrtcme de defpotjfme tacré qu'ils vouloicnt établir par^rour^ &
3UC ccft pour cette rairoa qu'ils ont onné tant d'éloges aux Chinois i* Leurs Relations , dit-^il , ont an- <• nosicé défi travaux dont Tcteadue
f 3 fo Journal des Sçavans f a* étonne refpric hamain ; à peine «3 avons noas une fcûle Hî(toire gé- •> nérale du pays que nbus habi* ^ tons , & Ton nous en offre une »i de TEmpirc de. la Chine qu'un •i Jéfuite prtttnd avoir traduite de «> Toriginal fur les lieux mîmes. «• D'après cela , il femble que M. ^ot^nerat veuille nbus faire croire que ctt Ouvrage cft fuppofé ; mais îî cft facile de le convaincre du contraire , puifquc l'Original Chi- nois exifte a la Bibliothèqne du lloî , & qu'il y en a en France
?' lufieurs Editions différentes ; ainfi Ouvrage du P. de Mailla a étfr véritablemcut compofé en Chinois^ & par des Chinois II paroîcra in* concevable qu'on ofe révoquer en doute un fait auffi certain quj ccluN ci , & qu'il ètoit aifc de Vvt.firr.
L'Auteur penfe que toutes Ic^ Iftelations des Miflionhaires éroiene tombées dan!? l'oubli, en même temf que leut influence a été détfiHte , lûrfque les: Economiftes les firent
JuilUt I7S3. 1391 revivre à ïoccafion de i'âgriculrurc 2c de la cé^rémonie du labourage qu< i-Empereur fait tous ï^% ans* Les E^dDorniftes ^ félon lui ^ fe font faic jun titre de cette comédie polUifu$ pour blâmer les SouveraiDS de l'Eu* tope qui partagent leur proteâioa efitre le commerce & 1 agriculrurcw ^Âi^ft les JtTuites & les Ëcoii(>mi(les n*ohc loqé les Chinois qu.' pour leut intérêt particulier. Tels lont lèf moyens que l'Auteur emplofie pouc tourner en ridicule une cérémonie qui be tend qu*à donner un boa exemple.
■Il fe plaint encore des entravée ^uê les Chinois mettent dans le commerce 9 & il les attribue à 1 uc foiblefle & à leur lacheré, dé'auck jquil leur reproche Ércque-nmenr ^ mais que d'après fon Ouvrage, touc Xkcâeur regardera comme une fuite de leur prudence, h affure Ivii-méme ;que « les HoUandois , après s erre » emparés de tout le commerce de i»rfaiae> vduluxênt ài éublîr ua
>i^ cprdé pônr /
ntQîtjftdiAt «kvtAiii' fcdoutable'^ ' W s*il tftr^féié; piiis facile; diy faire
# Matiiflffiite Mt' déciitir^Micii» M '
h petifâanc ilf^<ft 'd£«i^èrMr â en . ^ dçiiarQuiet dbQlf^ dcf èflMei^^fittaiio * H lés. Luiie de cMfiW^rtvtfcM» >» k pâlah I '& découvrit ictir nkft; - '
,9f La nuit n^mc» )euVs vafiflèciix ;. »» furent brûlés , la loge démolie ^ • >» 8c IcPcôfîmerceitirtTdic âla Na« Mtion H0llaDd<ii(ê»»Daàsla finfa ' cependaDr, les ChinokTeJdfl^renc fléchir 0c leur pecnrirtnt *de revenir * conmirrcer. M;' SoMetar convienè \ encore que fans l*6rdre oui eft éra^ ' bli à Canton pour les* Etrangers, ^ une poignée crÉuropéensponrrott'
/détruire leurs^bÂcimens^ brûler leurs
•Vilksi 8cc. :. - .
• Ptttc-on bUmer lesCbioQisd aToic
employé
I
JmUn 1781. 1)51
employé h prudence à ptcvotf Uc éïrènemcns qui pourroîcnr leur oc- CifionriCf des giutres? Autrefois leé Egyptiens ne permcrroiem pas qae les Grecs cntrafTent dans leur pays, & pour cela oti ne les rtaicoit ^e peuple foible & tirnlcfe; niitf on a regardé rmrrodudion des' Crccs en Egypte par Pfamméticjue , comme une des caufes de la ruine du pays#
Aprè^î CCS plaintes contre le gou- vernement ChJQois , & quelques autres qui font auflï mal fond ces , & qu'il cft inunie de relever^ TAuteue paflc à àci ufagtrs pat:icultets fui Icfquels il \n^ du ridiculct II dii que les rues des Vilici Chinoilci ne font point aJ lignées, parce que cctre régularité choqoeroit le génie & la fuperftitîon Chinoife; il avoue ou il y a à Canton deux rues qui le lt>nc^ mais qu; les ChuiOJS , qqj y Tendent pendant la journée , fe gar- dent bien d'y loger tn famille, parce que nctanc poini bâties lelqu Icuf
JuUliii
Eluti
1394 Journal des Sçavans ^ idée, ils regardcroicnt le choix d'un pareil domicile j comme une caufe de malheur. Quand on réjoume peu dans on pays , il cft aifé de fe trom- per fur les ufages \cs plus (impies. Que dirions-nous d'un Chinois qui venant à Paris , écriroit dans (on pays que les François ne veulenQ
Î>oint habiter fur le pont Neuf avec cur famille , par (uperfliciou pouc Teau , parce que les Marchands qui y réftenr pendant le jour vont cou- cher ailleurs. Nous n'examinerons point ici il toutes les Villes de la Chine font allignées ; mais il cft confiant que tout Pcking l'ed de même que pludeurs autres Villes^ comment alors la fuperftition Chi* noife s'y accor/smoderoit-elie de cet ailigncmcnt ? I^ ruperilitionque les Chinois ont dans la conftrudlion de kuis maifons n'a point de rapport, à cet aliignemeot des mes»
Nous ne nous arrêterons pas fur ce que M. Sonnerat dit de la mau^ taife conilraâion.dcs maiibns 9 (U
Juillet' 1783. 139.5 Ija population de Canton | de Tem- jfhÀ aes meilleurs cerreins en fépul- ture 9 de Tabus que certains Manda- rins tont dc.leur pouvoir. D*un côté les préjugés de TAureur nous font douter de Ton çxaâitudc ; de l'autre» on fçait que par-tout il y a dc$ jabusi, & ce n*eft pas diaprés ces abus que Ton doit juger du Gouverner ment. Il fe plaint de ce qu*on ne peut parler a l'Empereur qu'en flé- chiiTant le genou , mais cet ufage ed celui de tout TOrienr. Il n'emploie que Ip terme de bourreau po jr dc^li« gner les Gardes du Prince & des . Mandarins.. Tel cft 9 dit-il , ce Prince débonnaire 9 que les Miffionnaires nous ou; peint , cherchaut le bon* heur dans l'amitié de fcs Sujets.
Il prétend, que les Arts ic les Sciences ne teront Jamais de progrès à la Chine « & que le Gou^ernemcnr V mti toujours obUacIe, parce que fi Icpeuplevenoitàs'éclalrrr^il faudroit en changer la forme, La plus légère , téflexion.auioit laifTé appercevoir ^ Nna i^
1 3 90 /àmk^t du SçéVMi ; ; >^
M. Sonotttt que le Goavàrhemcm ne cebd point a tçnïr le peufîle èim Tignorance » puiraoe roue hoamti forti dii plus bas /rage peut iè liyrpr aux Lettres^ ic par cette Tcrie<leTe* nit un des premiers Miniftrçs de rfenipîr^. Mau , ajoute- t-it^ IN ; plus érudics cDmmèndëujr î pjeinéi^' fçavoif lire & fârire à la An 4|b -' leur vie» & un Çhlaoïs en paffe .lii^' moitié ï cohnoître les càfaâerà jfl«, nombtables de fa langue « fie l^tttf'i tre moitié &kts fou imail. Nciqi^J ne didîmulerons point que IMtti^ '^ des caraâères chinois h^rmJKÏrtè- beaucoup de tcms ; mats que iie ; peut la patience & rafliduitér <âom« ' ment ces Chinois , outre UàAvixi^,\, de leurs charges qu'ils ont ï ïAlfU^ plir ; ont - m trouvé le tttth «|e 1 compofertitse.muitinSde d^Ouvraj^cs.' d'une étendue prodigîeufe fur toute les parties des Sciences qui Toiit* à leur portée i II eft peu de Nations fur la terre qui puiue en offrit on £ grand nooiDie fur rHîftohre.HÙ 7.
Juillet 178}* 1597^ â.i la Chine outre celle de TEnn/ pîrc , faite pat ordre da Gouverne- ment > & qui forme un grand corps tel que nous n*en avons point de f emblable , des Hiftoires générales ^ faîtes par des Particuliers , des abré- gés de toute efpèce , des Hidoires de Provinces & des Grands hommes dans toutes les dalles « des Recueils iûr la Géographie de la Chine , qui par leur étendue teroient honneur à toute autre Nation. Ils en ont auffi pour Us Loix^pour leurs Livres facrés» qu'une foule de Sçavans fe font exer- cés à commenter. Us on^t des Dic- tionnaires de toute efpèce dans leC> quels, pour établir les différentes ugnifîcations d'un mot, ils citent aîvcc la plus grande exaAitude les textes des meilleurs Ecrivams qui les ont employés : les nôtres ne font pas faits avec plus de foin. Ils n'ont pas négligé de faire des Ouvrages qui pouvoient tendre à l'inftruâion des enfans. Ils ont eu de tout tems des Poètes célèbres, & ont taC- Nnn ïv\
1 3 9 s Journal des Sçavdns ^ femblé leurs poéfîes. Ils n*ont pas moins culrivé TElequencc; & maigre ce que M. Sonn^rat peut dire des Mémoires des Miflionnaires 9 on trouve dans le P. Duhalde la traduc- tion de pluHears morceaux qui font des remontrances que difFércns Mi- niflrcs ont adreffécs aux Empereurs: le Reçue 1 entier & original de ccî pièces cft en Chinois à la Biblio- thèque cîu Roù lis ont cgalemeat écrir fur la Philofophie morale -, & quoiqu'ils foient de médiocres Phjf- ficiens , ils n*ort pa> négli(;é de « compofcr des Ouvrages conhdéra- bics qui contîcnn nt la defcriptioit" des plantes , des arbres > des métaux & d.s minéraux. Nous pourrions nous étendre davantage fur ce fujct » mais ceci fuffit pour nous faire voir que les Lettres Chinois ne fonr pas Il oifits , ni (\ occupés de Tétude de leurs caradlèrcs , qu'ils ne puifllnc ncn fçavoir autre choie. Ils on: écrit fur r Agriculture , fur la Peinture^ quoiquMs ne foient pas auffi habiles
JuilUt 1785* M 99
qiic'nous dans ce dernier art; quoi-. qu'ils n'aient ,. félon M. Sonnerat., tù deflin y ni composition dans leurs Ouvrages , il avoUe qu'ils appliqtiexic agréablement les couleurs lur lo verre. Quant à la Sculpture , jis ne la connofllcnt point , dit-il , mais if autres Relacions atteftenc Iç coa« traire.
- Il dit que la Géométrie & l'Ar-» chitedure n'y font par mieux culti- Yces & qu'il n'y a point d'ArchU teâe ; fuivant d'autres Relatiovs on y tronvc cependant quelques bâtit Riens hardis 9 maisjl iaut confiJc^ ter que la Chine cft fiijcttc à de fréquens trembicmens de terre , i:(; qui oblige deeonftruire leg bâtfmen^ avec plus de légère*. é. D'ailleurs , faut- il que leur goût dans TArchi^ redure toit le même que. le nocrc, pour dire qu'ils en- ont une }
Sur l'Aflronomies avant M. Son^ nerat , on a déjà dit que les Chinois n'écoienr pas auffi babtles que les Jéfuices ont voulu nous le faici;
1400 JùBffêàida Sfovhu ;
crotre ; mais il eft diflkilp die fm^\ pofcr qu'ils Jte peuvenit i prfleor Calculer One eclipfe. Dans tout ce.' ^u'il rapporte des Atrs & des Scien-' tts des Chinois , il décide en deuv <fnoc5. Il penfe que les. Bel}es-Let;rer font encore à b Chine dans f en- fance f & leur Encyctopédirlur paj^ roit prouver combien ils font inré» rieurs aux Européens, jparce qu'elle traite particulièrement de Isl manié^itf dont on doit apprendre à çônnoître les jours heureux^ 6c wfalbeureux ; c'eft pz<>bablemeiic qu'il n\i voulur y voir que cela. U parle des Ou* Vrages de Confiicius , comme un* homme qui ne les a jamais exami* - nés 5 & va jufqu'à dire que tous Ict manufcrirs que les Miflionnairesr nous ont envoyés pour ê:re des fra«^ diidHons de fes Ouvtaj^es ont été fairs par eut» il cil difficile de por* rcr plus loin la prévention contre ^ les Chinois 6c contre les Jéfuites. Ces prétendus manu crin j i®. font . des Amprimés \ &^« nous en âvoi;$
JdlUi 1785, 1401 lîcs éditions faiîcs avant, que U% MilBonDaîrcs Jcfuircs pénérrairïnt à la Chine ; J*^, les Chinois en nom' mcnr les Edireucs & les Comment tateurs ; 4*** ik donnent dans des Ouvrages particuliers VHiftoirc de ces Lettrés avec celles de tous les autres Sçavaîis dift ingués \ 5*', cc$ Ouvrages j en un mot, font reçut & admis de route la Nation ; ils font cités par-tour. Dès^lors , com- ment cjualiiîcr une telk âfTertion » fui tout quand on en nouvc une autre de la même crpèce » p. ^15 • au fujer de rEiout Vedam , Livre Indien* M* Sonncrat arnibu.- encore ce Livre ^ contre toute vérité , à ua MilGonnatre qui Ta compofé , à ce qu*il prétend ^ poui ramener tout a la Religion Chrétienne , en y lail* fant cependant quelques erreurs afin qvî'on ne reconnut pas le Mïflîon- natre lous le manteau du Brame. C:ttc accufatioo injuricufe aVft pas fondée, maUnc nous écartons puiat de la Chine*
N nu X
I402 Journal des Sçavans ,
M. Sonncraf prend les fJvrcsChi-, nois pour des itianufcrirs, (quoiqu'ils, ioient imprimés; Les Chinois ont connu rimprimeipie long tcms avant nou^> ik il auroir dû en parler Ils ont des Editions cjui peuvent le dif- purer à nos plus belles , quoique leurs caradères ne ibiehr gravés qu en bois. Il y a même de c^s Editions, dcftinécs à l'éducation des Printes" pour Ictquellcs ils ont fabriqué un papier particulier; & dans la crainte que la trop grande blancheur ne Fa* tiguâtles yeux, ils lui ont confervé un léger coup-d'œil de gris , fans diminuer rien de fa beauté. Ce ne font pas là des barbares f ni des ignorans. Il efl vrai que les Chinois font reflés attachés à leurs fuperfli* tions î ils font à cet égard ce qu'é- toicnt les Grecs ÔC ks Roma ns , qui confulcoicnt en route occafion les forts 8c Ls augures. Comme eux encore , ils comptent avec des boulejj cntilécs , ce qui équivaut a nos jet- îODS', manière que M. Sonoerat dé-
juîiUi 1783- /46Î'
fapproiivc , & qu'il tourne au défi- vantagr des Clunois. En un mot, H !Yç peut rien trou'^cr de bien chea eux , & fon Ouvrage n*eft (Qu'une déclartiation écrite avec un ton qui paroîcra trop décidé & trop impo- fànf. It parcourt tout ce qui peut conjèrner cet Empire avec rapicKré 9 & y joint fes réflexions. En voici i^ne qui nouls a paru (înguiièfe : i l'occafion des Bonzes de Foè , qui font en grand nombre à la Chine , il dit : a Lorfqne Foé prêcha l6> n dogme de lia Métcnmpfycofe 9 il' H ne manquâpas de joindre au prc- » ceptc d'aimer les animaux , celui n àt chérir les Moines , & de leur M faire Taumône : quoique lunion H de ces dsux préceptes ne foit p^c >» tout-àfait inconfîqueme t ilsn» )» laident pas que d'être abfurdes 0t ^ f9 pernicieux l'un & lautre. »
Mais en voilà afTez fur la ChinCf. NoiW obfervcrons feulement que ï\ lès Chinois uont pas fait d'auffi gr&cds progrès que nous dans \!V^
\ •■ -■.-... . y . 1404 j0Um4d^jSta9anSf
çnrc^MÔE^ raifom, <{u -eavîcoîi^ pcupletiJbicbar^, ik jff % jfiimtà etar ^ <iu€im. (ajec dr^miil^itfqtti;, cemoiîe. Qotis^ « iiYoiis ;ea EinrpM» oilk^ll»» qae peuÎF^t.fe pique de iorpiflcr içr ?oîu|iSj où m moinites dfi*
très Dii|s ioiMt^ti^ Les Qiwoub ont ir£;pirî«ét 4c jç«t ^vétitMe. . n Ce.qiii fui^i^cle 4e« Oû^ çonceroe le PcJBloti & fan. autres e^tn^:
dernières rjvalorions q«l^ ibnt «i^, rivées, 9c cmî V & iitj^.çp <ft, exad te ^dele , <ft«it curieufrs ^ À joint quelques <di(er9acloiis (ar notre commerce ,& toraiiliele fiAunie pit la dercriptiofi4^.plwfÇ* 4^ 4esMk smoi de tiOAit ^es pays ; mais notts*t abandonnons » comijoe npus l'avons- dir, cette panie à ceoy oui s'occupent deTHiftoire Naltureile. Si, dans one leconde édition , TAutear vent revenir fur ion tiavait|r côrsigq^fn .
JuUki 178J. î4ôf mépriicf ) abandonner fes fyftêmcs , & par U rétablir la confiance du Leftcur , il pounoit parvenir à don- ner une Relation aaOi ciiticufe que ceilc des aatrcs Voyageurs* \^Ex trait dç M. de Gutgms.J
Fù YA G E Pitionfqm d% la Grhii Dotizième Livmtfon ^ conrenant le Frontîipice , Ton cxpUcacion , & le Oi (cours Préliminaire ; Iç douzième Chapitre & quclqucf Cartoni* Prix , 1 1 Uv. Cccre Lî- vrailoo complecte le premier toi
L*£sTAMPE du Frontifpice eft hiperbc , Tidce en tft noble & beuieufe, «i La Grèce^ fous la figure n d'nnc femme chargée de fers , eft m entourée de monument funèbres ^ n élevée en Thonncur des grands n Hommes de la Grèce ^ qui fe font *i dcVotiés pour fa liberté » tels quei ^Lyc'irgue, Milciadc, ThémiftoJ I* de, Ariftidc, Epaminondas, Pé- I» lopidasjTimoléony Dém%atttiH« >
J4o^ Journal âes Sçavans y >» Phocion , Philopxmcn. Elle elt » appuyée fur le tombeau dt Léo- » nida'î, & derrière elle cft le cippc » fur lequel fur gravée cctfc infcrip- >> t)on 5 que Simonide fie pour les » Trois cens Spartiarcs rués au coin- » bat dçs Thermopylcs.
Pajfant j^và dire à Lacldémont qui nôiis femmes morts ici pour obéir À fts Loùc.
•e La Grèce fcmble évoquer les ♦» iiTâne'" de ces grands Hditrffiifs ,'& « fur le Tochçr voifin (ont écrits » ces mets : Exoriare aliquts.. . .»
L*Aurcur évoque ces mêmes mâ- nes avec encore plus de force dans un difcours préliminatrc, «lîmé de roure J éloquence du fenrimenr , & qu on peiir regarder comme un dé- veloppemcnr ma-^rtifique de Vexo* riare àliquis. UAfitcurty forme les vœux les plus ardens pour la li- berté de la Grèce , les vo?iix de- viennent des clpérances : il indic^ue
JuîlUt 178t. 1407
lc5 moyens dont cette grande & heurcufe révolution pourroit s'opé-^ icr, & ouvrir au commerce de nou- velles routes . fans^qu'il en rcfultat pour l'humanité la moindre plaie 9 même paflàgère , {ans qu'aucun Em- pire fût afFoiblt ni dépouillé, fan^ qu'aucun Empire eût le malheur de. s'aggrandir : il ne faiidroir que fa- vorifer les difpofirions q'uM a ob- fervées & étudiées» chez les Grecs & fur le lieu , en Philo fôphe & en' Politique; il ne faadroit que faire ds ces Grecs des al iés, non des fu-' jets, & que profiter de ta. foibleflc de leurs opprefTeuis , fans en abufer> fans y ajouter , & en mettant même cette foibléfle , plus précieufe à l'Europe qu'on ne le pcnfc , & que ne le leroit peut-être Ténergie dun' autre peuple , en là mettant ^ dis-'j?, lous la prôtcâion de toutes les puif^ fanccs voifines \ celles-ci fc chargd- roicnt feulement de maintenir l'équi- libre enrre les Turcs qui auroittvt ccifc d*c:re opprcircurs , & Us Ottfc*'
1 4 o8 Journal des Sçavans ^ devenus libres qui (croient contre eux pour l^Europe une barrière nou- velle i confeil utile lans doute, & qui le paroît (urrout , lorfqu*on lie ce difcourS) lorfqu on s échauffe du feu de l'Auteur \ mais confeil déli- cat qui demanderoit d'être fuivi à la lettre^ avec routes les conditions & toutes \z% reftriâions que l'Au- tcur y met y ôc fans que Tambition & Içs intérêrs particuliers , fléau éternel de rjntcrêt général, fc per- miflcnt de mêler de petites vues à ces vues (i nobles & u étendues. Mais quelles font donc ces dif* ofîtions des Grecs fur lelqucUrs 'Auteur fonde ks cfpéranccs ?Touc parle de kur abailTemenc ; on i>e voit en eux qu un peuple lâche 5c né pour 1 efclavage ; c çft qu on ne les voit que dans les Villes , fîjour naturel de Tefclavagc ; .« c'cft chez •» les peuples habitans des monta- » gncs , que fc conferve encore Tef- » prit de liberté qui anima Içs an- «» cieni Grecs; il rclpire encore chez
!■
JuHUi 1783. 1409
» te$ peuples 9 fous Tabri de cts ro« » chers qui repouflènt loin d*eux les •> vices & les tyrans. Dans tous les » ùhcl^ & dans tous les pays , les «> montagnes font Tafyle de la li* «s berté ; ce font les remparts & les. " forterelTes , que la Nature a conf* M truites contre les opprelfeurs 4u •• genre humain » qu'elle a d'ailleurs a» h bien fervis. L\ , fe formèrenc •» ces guerriers vainqueurs de Tlra- »> lie fous Pyttbus , & redorutablcs •> pour Rome elle même au tems «i de fa puiflTancc , c*efl-â-dire de ks w vertus & de fes mœurs , avanc . r> qu'elle fût corrompue par fes fuc- » cas , & affaiblie par fa grandeur; •• c'cft U , que cette même Rome 9 y> enfin foumife à des Mùîcres, alloic M chercher ces (bldats, qiii , fou> le *y nom de Légions d Illyrie , fai- ^» foicor la force de ù$ arniccs , & w qui disposèrent plus d'une fois de " TEmpirei enfin, c'eft contre ces M rochers que vint £e brifcr la puif* M fancc Ottomane à l'époque Ok^
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/4 ï O JomnéLl des Sçavans , »» elle étoit la plus formidable ; w c'cft là qu*au quinzième (iècJe ce »• grand Scanderbeg , ce Héros de » la Chrétienté j vainqueur d'Amu* «• rar& de Mahomet II , rujouveila « avec un petit nombre di guer- • Tiers, les prodiges opérés, i8 «^ fîècles auparavant , dans les cam« •» pagnes de fAttique & de la Béo- wtiei &. tel cft conftamment le •^ génie bcUi^ueux de ces peuples ^ »5 que cher chanr par- roue la guerre, » on les trouve jufques dans notre w Hiftoirt', & que, fous Ir noiit »' d*Albanoi5?, on les voit fouvetit , « pendant le (eizièmc fivcle, tanc *• en France qu'en Italie , parcici- » pcr cl la gloire & au mailieur de »' nos armes. Il exiflc dans la Grèce »» une Nation phis întércflante en- *» cote , & dont l'or.ginc réveille »' do plus granJcs idées: ce (ont ks » de'cendans das anciens Spartiates, «connus aujourd hui dans le Le- »> vant fous le nom de Muinotes. 9» C cft là , c wft lur les monts Tay-
Juillet 1783. î 1411
»gètcs, qu'armés paur ta caufc » commune , robuftcs , Ibbres , in-^ » vinciblcs^ libres comme, aii tcrns ï3 de Lycurgue , ils défendent avec w rticcès contre les Turcs ,'cerrc li- » berté qu'ils ont maintenue contre •» tous les efforts de la pui (lance w Romaine. C'cft en vain que les ••Turcs ont fréquemment envoyé w contre eux denombreufesefcadrcs » & des armées forniidables ; un •»' petit nombre d'hommes libres a •> vaincu des milliers d*efclaves. Li, •a fe (ont réfugiés , après la ruine àz •» ConRantinople, les Comnènes , *flcs Paléologucs 9 les Phocas , les » Lafcaris^ jadis Souverains d*un •• peuple avili , & maintenant les n égaux d'un peuple libre. Là, (ont •• enfevelies des aûions héroïques, M dignes d erre tranfraifes à la po(- . •^ rérhé , par la plume des Tbucy- « dides & des Xénophons : là • » exifte encore , & je l'ai vu , un •> de ces Chefs Mainotes , qui ayant *> pris les armes à l\tiv>4^t àLî:.%
n4ï*. JournalMs Sjçavans ; »»Ruflcs, enferme dans une tour. «• avec quarante hommes , fourinc 3» un fiége contre fix mille Turcs ; M il s'7 défendit pluGeurs jours ; & •> les Afllégeans étant enfin parve« >3 nus à cmbrâfer fon aiyle , virent »» forrir fanglans & couverts de ble& a* (ures deux hommes : un Vieillard « & fcn fils. »
Voilà ce qui s'appelle planer fur l'Hiftoire , la manier en Orateur Phîlofbphe , la rydématifer, la vivi- fier par le rapprochement des épo» ques, par la comparailon des tems ô: des lieux , qui rendent fcnfiblc la relation, des caufcs aux eflPcts \ c'eft U grand art d'être cloquent & lu-^ mineux , intcrcflant & utile.
C'eft avec la même lumière que l'Auteur expofe \zs différences de raffujertiflcmcnt des Grecs aux Ro- mains & de leur afTerviffemenc fous les Turcs , & les différentes difpo- fitions qui reluirent de cette manière diverfc d être fournis à un Empire étranger. Tout cela mérite non-feii-
JmlUi f78j. 141 1 1:iiienc d ecrc lu , mais d*êrre pfO«^ fondement médire*
Le rcftc du Cahier cft rempli ^di la relation du Voyage de l'Auteur^ d;fpuh le Mcandfe jut<ju'au golfe^ d*Adramyrtî* Ce récit ^ pat la gahé naturelle qui Tanimc , par la vive
rîincure des dangers c|ue çoqroic Aiircur » des inconvfnien* de toute cfpèce dont il étoit encoure , des moyens cju^il cmployoir pour t'y fouftrajrc^ afiocie en quelque force le Leâeur ï cz voyage , & le mec de moitié de cliaquc événement &C de chaque Cîïconftancc. Dans cette lôucc , Jc5 deux grands objets qui fixent ptincîpalemenc lattcnrion , font Ephtfc &i Smyrnc ; rAutctit en taie une dcfcription détaillée , ainfi qac des monumens qu'on trouve dans ces villes 6c dans les environs , & d'an Temple de Bac- chtis firuè à TcoJ , Partie d*Ana- crèon, très voilînc de Smyrne, Les eftampcsde ce Cahier nous retracctic pci divcn monumens. Les planches
I4rj5 JouhuddêsSçnân$i ^ fcrairçs. % iicLm^.^^liiM^ <le .-plus <Ie joo pagr ^ ï & le iBs« •cond de plus de 906 pa^ei. *
N^vs avons 5 dans an preitoter Extrait , doinûé ^ autant qu'il a dépendu de noiis » une idée e&é>» i^le de l%npprrànt Ouvrage ue M. Proft de'Royer ^ du Di(c6urs préli« minaire qui eft en tête du prenfiet' volumç» £6 de li Içavante Préface qui fuit ce.pifcours 9 qui contient Je plan de toiit l*Ok)vragè»Jd? aug^ mentaricMDS de M. de Royct, 8î:4es difi&reoà objets dont il traire 9 *dt que Briilon. avoir omis dans, fou Diâlonnaire dés Arrêfs, & nous crbyoïis avoiir prouvé que cette ùrîle préface ^eut être regardée avec rà&* fon comme un profond Traité de Jurifprudence ^ ti comme un an morceaux les mieux penfés ^ les mieux écrits , 8c lès plus pleins dç
Srincipes Iblides de droit naturel ic e Juriiprudence. Nous allonsmaîn- tenant nous oceupes , mutant que
f pour faire m,: ^ °"^'afle 1
JtfUct, " Pow contenir
1 Ooo
14 1 s Jùumaldts Sçavàns f , tous les mots 'de râlphabet,-/ eii ayant (u^* tout an grand ooinlire ' qui 9 par leur rriation avec les Loi^ ' & 1» jQtifpiudcnce» fouroiflent Oft» turciUmeiit de longues ic itnle&dÙf fertations à un Auteur ^laké ^ quit v<at traiter à fond les matières 6c ne rica laiflct. ignorer V ceux 4}ttt défirent de bonne foi de &in(|mire«;
Par exemple , tout ce qi^ M« dri Royer rapporre au met Abuâ^ oc-- cupe dans fon Ldvre pires de Joà pages à deux colonnes chacune t,&^ e même article , dans Brillon ^ n'occupe que tx ou 13 pages jtV' folio ; on peut juger par cei^.feul^ combien^rOuvragede notre Auteur eft plus abondant, plus approfoodK ^ ic par conféqoent plus mftruâtf te plus utile.
Après Cet article on trouvé le mot Acadhnu^ que nous exhortons nos Leâcurs- à examiner dans toute fon ctendue ; TAut^ur y. prouve de la manière la plus convaincante » que les Académies > dont il donne-
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Juilkt i78î» 1419
Thiftouc p tioiî qu€ fa date de leur établi (rcment ^ onr rendu le plus grand Icrvice aux Nations , en chaf- font rignorancc des premiers fièdcs^ ic en nous rendant meilleurs a mc- iiire que nous avons été plus éclaî- fés. Il réfute les objeâions que quel- ques Auteurs ont laites contre 1 utî- il té des Académies. Lai (Tons , dit il , le génie orgueilleux , ne voir dans les Académies que le luxe de la çiviUfatlon ; laiflbns dire que les Académies détournent des fondions principales de la fociéré, qu'elles Dtentâ Tame fon énergie > 5c a l'cf- prit fon originalité. - , . & qu*cllcs ont introduit dans fempi^e de Tcf- prit humain , une aridocratie plus dangercufc encore que ranarcbic des premiers liècles. Après cette for tic contre \t^ dctradeurs des Sciences t TAuicur fait voir J'utilité des Académies , &L finit par ce mor- ceau que nous allons rranlcriie coue au long I pouc laire connoicxe en Oqo i|
1^x6 Journal JeÊ5^âvan$i
fTicme- teins fa façon d*écrire ^ à^ L
penfet. ' \
n Depuis quand les Soaveraina \ » ont-ils écrit comme |Louts XVI , ; a» que leur unique gloire confîfte 1 a» faire le bonheur de leurs fliiecs j^ » Depuis quand a-r*on yu des yisiî- V» fanccs formidables/s'àrrêtcrà Tou- «3 vcrture de la guerre ^ \n calcule):^ •» les nialhçûrs inévitables ^ les cbm'- a>paret avec les réfulrars, appellet •» a elles U médiation , St rÉuropè •> cntîète applaudir i Frédéric & i >9 Jôfeph } Depuis quand enfin t* '^t- otî crié aux hommes qu'ils font #3 frères avant roue , indépendam«> •» ment de la différence du Culte \ M du Gouvernènient ^-du climar ^ t> de ces intérêts & de ces opinions ^ >• qui vont, fe perdre dans 1 abyme ••> des rems? . _
»» Comparons notre (iiclc à tant #» d'autres. Voyons 1 agriculture ^ là «> population , les édifices» les cbe>* t> mins , le commerce 9' les manu^ »>fââures» la marine ^ la ^eire»
JuiM^i 1783. 1411
M la Surçté , la Police , les Loix , M enfin toac ce qui a pour objet la >%pro(bérité publique; et qui ia^ •» produit ou la proMve* Lai/Totis les . «^raiionnemens, & jugeons par les «» h\i$. Kous ne regretterons poinc M Tignorance de nos Pères , 61 nous n lentirons que nous devojus quelque •• reconnoifunce aux Lettres ^ aux «ft Sciences T apx Arts , aux Âcadé* finies qui \c$ cultivent »>& aux •i Princes qui les protègent.» - ' L'Auteur, dam le nombre des Académies » n^publie point l'Aca- dcmie d*Architcâ3ure. Il citô les^Lçt- tjres-patenres qui l'ont inftituéc» &c celles qui j i différentes époques , Tont confirmée & maintenue ; il en fait voir l'utilité \ & à cette oc- cafion il rapporte ce fragment d'une lettre écrite par M. Sedaine , Secré- taire perpétuel de cette Académie , & qui fait beaucoup d*bonn:ur à Ton cG^r $c à Ton amour pour le bien puI:^li€ & l'utilité de TAca- ^émie dont il eft Secrétaire.
j O o o V\ V
M VAcààimit : d' Atchf te âêre ^ T »• dit-il ^affs cette letR^lipi^l .écrfe* » voir à Mî SoitSIot î i>ottrfQi^ énc «» dWe ûhrs /gf'ando atilité qa*cltp . ^ ne réft> fi I^btir dfi hicQ publie'. >*Jbrçott les «cMpriréi & Us Çorjaf •• fnMhteipatir à ne point f$ite de' ^gràodii ntopamêns faqs là çcm«i* •»fukfr# K lahi-num^ fous f^^ «^ycui'lenr^ grands pfojers «VMC^ ^ d'tn Wàrder'lr coimrtiâion. L*A«* •> cadémie , en )nrretl ca9 > m 9«2*^ » rfarrht pasfammi ^-nomaie déa ; » Comnfiflai<es qui fenc l^ir rap«: » potr j âp|)(tyé de raîfbns & w- ; >>- toutes les 'â/èisr/ibi/Eas dignes deâ^ «^Confultaos & desConfuTtés » 8c! ♦> cch fans aucun f frais B »» • ^:
Uartide Accident eft encore an' articte très curieux. L*Auteiiry rap» porte iin nombre *très*confidérablç* ci'cfpèccsftngulières , à chacune dcf- quelles il cite les Loix Romaines , les principes généraux > les décidons des Couri , & les Loix de la Police ; nous croyons qu'on le lira avec au*-» -
Juillet lySj. i4i'3
tant Àt fruir que de fatisfaiîtion dans rOuvrage même.
Le fccûnd volume de ccr impôt- taot Ouvrage n'cft ni moins curieux ni mains inûrudif que le précé- âtm i on peut même dire qu'il eft , en quelque façon ^ plus inrérenanc par quelques mots que Tordre al** piiabÉtiquc y a placée comme ccusc* ci : A€iufji€ur ^ Aceufmhn & Ac^ eu fi y qui occupent %éO pages, & qui cgnnetin.nt un Traité complet êc plein de grandes vues fur notre procédure crjmineilc , fur les incon* véjiicns terribles dont elte eft in- ffâée , & lur k nécellité d<î la féformef. Il faut voir dans TOu- vrage même THiftoire de la proeé* <Iare crimmclle de tous les Royau- mes de l'Eun^pc , compatée avec t€Ï\t que l'un luit en France \ jes moyens que TAurcur indique pour la ptrftaiannçr, & Ihifloirc aiijlî inlhuclive que rou chante t de piu*i iîcurs procès ctiminels qui fc font inftfuirs anciennement en France, O o o iH
J
1424 yJoumal dts SfavàPUf; ^ & qui ORtjjucIqucfois foami des exemples çmajziis ( de méprifei te ifi>n|tiftim {irov:enanites.0piiu/i&(^- sd^t) oti! de la prévciYtion , pb âc la iigéreté des Jugà ^ & plos^fouvent «ncoré du vice de If j^ôcédure' cri- minelle. Sof le mpt EmpriJ^nm^ ému te J^«/è/t i no^e Auceur^j *nîû Cpar' fcm- ccknr icompatif&dlitjSl |yàr lès ebfiin<AlIki(^s des Loiit 8s. 'des iflconvéfiîfenîs^ gui.réftti.rent -des. labus* qu*o^ en fair^ loûvent t <&r > 'ttï parlant des prifoni: « Je pétn** "»»' drar ce lieii tcnrible , oà ^ aD/nèm r«:d(^ la Juftice &: du'Pouvohi) dahs >^ pt^fque ro^re TEurope f 00 emàile -•* pêlé-mêlc le*' flics ,iles céti^U ••i rions , les â^çs y Je crime , Pér^ »• reur & rintonune, foyer pcfti* » lenttel > d*oii la mort , ailifeçomme •>/far un trône, éttnd (a faubc^fitr «> les villes qui confârveUc'ibignm^ M fement ce lieu comme le- boule^ MVard de leur sârecé ; ;^& s'il^dft v'pcrmis d'achever le portrait». je •» diiai que ceux qu-oû y envoie par
JuîlUi 1783^ 14^5
«• corrcdion en forrcnc dépwvés &
«perdus Enfin f extrairai les
»? îoix de Police fur les priions , -8c a>je parlerai avec joie de laD^cIa» M ration du 30 Avril 1780 , dans M laquelle .notre bon Roi. ^ touché ^depuis long unis de tétat dzs pri* nfàns dans la plupart dc$ vÙhs , » dcftine àParis rhocel de 1^ Force, »>pou£ renfermer (pécialément les 9> prtfonniers arrêtés pour dettes ci* 9> viles , donne dès à pré(èat des •> fecours dans les autres priioas^ » & fe propofe de détruire tous Usi » cachots praiifuis fous serre , ne f3 voulant plus riffuer qut des kom^ » mes ACCU s as ou SOUPçjJH- w>KÉS JNJfTSTBMENT , & B£^ *• CONIfUS ENSUITE ilflfOCàJNrS
^ PAR LES Tribunaux , aUnc m e£uyé d'avance une punition ri-^ ngàurejife par leur feule détention y» dans des LIEUX tkifEBREUX
»UAL SAINS Notre Ju(lice\
N die le Roi , jouira même Savoir ^ pu adoucir pour Us criminel ces
•^ SO ITFJFRJNCES IMCONNU^f
^6c CES Peines oèscumms, ; '•quij du moment qu^ellis ne coh^ vitributnt pointeau mamiicn. dé »» tordre , par la pabUclii [& ^^af, » f Exemple f deviennent imutUiS » Annotée Juftice \ & ffinUrefffoi » plus que notre BoN TÉ.^
On trouve eoçore danr ce ro^ lutnê, carre plufîcurs articles inté^ uffansi celui jqoi trxhe de rAdmi" iiiftrattoii/<}ai coiinenf plus de cent pages y & qui tfi: plein dis rêSexîons àufli figci i(ue Tolidcs ^ 8c de règlct te d anecdotes quM faut confaïucr dans l*Oiivrage même 9 fie qui né font pas fufcepnbles ^un émais qui en èteroit ÏVnfemble f 6c ptt ccnféqucnt en ^déto^rott tout là mérite. * *. * , " '
Nous finirons cet Extlrait f Aé\\ peut-être un peu long » en rappof^ tant ce que M: Baron du Soleil » ancien Procureur-Général de la Cour êt^ Monnoies ^ Sénéchaufléc & Pré^ fidial de Lyon > & Procureur dû
Roi àc la rn£ms ville ^ dif dans foti A^^^rohation , 'à la Bti-chi fecondl ^otumc: <i Cer Ouvrage me parofr^ »'dit-ilv<*»i6f"''^'ï'deplus en plus le, »f foâragè public ^r le bon cipnt » •fàirçttvôic & 4es rechcrchei qui le •> diflûnguenU'Ce. volume rcnleptne » deux articles qu*on peur regarder » comme deux Traités \ celui de kVAJfniniJlraiioir,'écycniL û înié- nuffant par les principes du règne •* aâuel I Oc roi|$ ie mot Auufàtion^ f> Ctlui delà, procédure crimintUc ^ 9^ dans'dcquçi TAuteur a eu^ Tare h d'uttir au droit pohtif» l'eiprir des j» Tribunaux » le f(ml^pubiic & If . wTslbleait de ;la jprocQauce .-dNii»i4 Jlâellède toute i'Eoropn'i» ; « [ Ei't$ak''dc M. Cofosky Jh Ch4uffépitm. } ;
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Ts à A lA epratl étdtOe R/dlfmn ^ 'ti«*fp&U. Hz' loto »ttriM.pÉir--' Ajbste LeohatdD -Ximenèfi. Micc»' xnatico dt ilia^ A. KAl GirtB>Dtlûf| ■ : . - di Tofcaniri SoeiordclE.A««kA'* di Pietrobi^rgo.ih^ïvireiizcb x7S|*'v w.4.<'.' . .-■■.'■ . , ■.• •:,'; • y ■'•■•;■*■,
«nôtre Jn^É^d de NovicnibK ^
tadce podmrr pals ks iftKte^ns
, des machines ; il aVoic emplojfé Àc$
poidies de btanie ql|i coumcdA^
luf «les axê^ de ièr ; ouds -U. f^
SilToir auffi de cobaoîcre Itii firotcciê iens du ^bois xfbei^a; tft Dbligè d^employer (ans ccffif dans Jei giÈBia^ des machines. Il fiilioit poot cela changer dcinethode; auffi TAu* tfur a«r-il compoA une machine particulière pour cet effet | & il a cherché à eti déduire une théorie p9Qr déterminer la loi des réâ^
JuUki 178 J. 1410
rances d*aa même poids Tur udç fuifacc variable. Amonrons avoit ■ fuppofé cette rêfiftaDCc conlanrc,
fiac ks raifons qu'il en donne dans es Mémoires de TAcadémie pour 16^5 ; tous les Mécaniciens orit futvi cette règle, qu:>iquil iûtaife de comprendre quVlic ne pouvoic être rîgoiircuremctit exaûc ; ils ont fuppole que ia ufiftance étoie égale ay tier^ du poids ^ quelle que fût la matière frottante & i'érenduc de la Alt face , Se c*cft ce que M. Ximencs a redifié dans rous les points. Apr^s sivott décrit Ta machine & la mé- thode qu'il a fuivic poiir Tes expé» rieDCç$^ il en rappone ks réfultars dans ircme-âKCombinftirons de dif- feretïs foiides divetfcmenr appliqué* clcpuis un poidi de 100 livres (uf- qu à un de 2 500 livres ^ ÔC pour que ks Mécaniciens puiflcnt voir Ja marche de chaque térie^ il en a faic des tables ^ où pour chaque poids de cent en cent livres on voit la ifijdancc ii'abû^çj en livres^ cnfuice
^4^0 Uutnal^SfàimmSi . ^ ^
en miHiàmes àm poidi^î pc ià îp. iîibticé mtf réfùirt, de ii ri^jgjtt ot^^ dinairfc adoptée juf^uHcî* -^ 'S/ ^ v L- Auteur i Tcçbtinii tpi^il'f ,4 XÉdk' ctxikinc limiÉt,. pkfe'^lâijueîfe',^ 'âugrnenniic lespdrds^ <»> d?i^ki(ufe. là réfifhrhc^Jj pàt'eiemjrttrddft^^-a .^abje iif la rènftatiffe d'urf pdîds'd^^ cent libres tft étAtomîliiM^'yÛ . lie poid^ de iécÀ Uv^t^'or dbWît
ÎMé 113 mrlllèèi^ proue '(j|kf'^t^{KI e bois d< tiô^ei^ lktp$ de i 'àfj^tl& qnï gtilToiènt AirdS^ bçii'^fiaSwm faiivage not^ graffll/ |)ws ti^iâblfe . généuic qai^ft i'ïa P^gc-t^jîf'îitt . voit qiie les i^tes de lÂ>it, diiniéel ' d*un.poiâi( de <pfUc imes'yHymtUl foieut tfhe ïéflftaoeiè de <<^1 iii^êiV c'eft-^dlrff' Aé yof itiililêAléi^f^ït qui èftpÀi^dviâfrfèitiflaà^poMr; tandis ({u'eâ JTrotcaiifiisr^tièif ^ A' féfiftance Vétoit que dp îjlç èc qàb- des( règlH de for mifeifur'le riifmlb flan y dc^i!\Mgtt$à\i Mtni^iAt% ne prodiiifofent q/iihé tffiftithçe tfe y^; Aïhfi, btetf Idin iTàllcrrmfé'éMb
Juîttu 1785. ï4îi
régie générale pour toutes forrc^ de rubftancés , ît Faudra confulter les expériences faites avec différence» matières j pour en connoîrre la ré^ fifitaiice daaf toos les cas.
La gfandçur des fur faces exige égalemenc qa'oft en tiçnne fbmpre^ TAutçur en faifant glifTer faccçflt^ vement des règles de fer dfc 5 lignes de la^e ^ dcr 16 & de zo « a' troii- yi que lés réfiftances diminuoienc » bon -piBR dabs la proportion des fut- faces f maïs ifuivaiit une loi trèj- différente, Bi pour, laquelle il faudni confaitér les expériences de notfe Auteur^ mais dans j)refque toutes on. voie qu'une plus grande furFacc', produit gn pltfs gsarid frottement. *
Dans on tabie* qiii eft i la fin dû Livre , rAuteor a raiTemblë les dif- férentes combinaUbns'aui réduiferfe la réfiftance à. iiioios de trois cei^ tièmes du poids » ce qui devrar iéé« vir à conduire les Machiniftes d^iîs de grandes opémtions ^ en ieirr^ fai« fant cboifir les . nutières* qui oik
14^1 JoufiUfl des SfdVéM l donné les plas petits £rotrcfQen5,.<3fi , y trcuic mcmc onc combipàiiToà. . qui rfduic \c fiottcmciK à 14 n^l*;. Ijièmes dvrppids ppur une charge ^ç 2 500* livres , & qvii; prob^^fcoieij* , le f&dttîroîc i uq cêoti^ine , d . foû avoit augmenté' js^ cbargç jùf^tt^i lo ou 2^ mjUieis. . .'.^ i ^' .:'\-
Leslmèm^à folides om été cm- ployés 1^ eo'dîmiiiuant les frotte- mens P^r dû rttif/& ils om donné des réuQiKoqi^plîis pçrires , quel- i}ue(bis d*ttn tieis, qudquefoii de . la moitié/ là diniiimnoD éroîr fur* tout confidérabic dans les frotte- mtEns du nierai .for , le bois. Sur quoi il faut icmarquer que o^tctt onâuôfité qqi pcoduifoic «a (|iffct .' infenfi^le dans lé froK^meor des axes çiljrndriques de in^id donc il s*agi{fou dans la première punie die ces expériencef , produit une dii£fé« reoce très conlîdérable dans le frot- tement d*une furface plane.
£a commen^t les eapériences par de très-petits poids , , la patftie
JuilUi iy%i% 143} al'iqQote du poids quiexprime Vt^^ rénftances va en augmentant )ufqu à Cç^u*op foit arrivé à une charge' de cent livres ou davantage , fuivant l*cQ)ècç des matières qui., firorrenr. £n augmentant enfuite les charges ^ la réfiftance d«vicnt une moindre panie aliquote 4h poids» & TÂu- teur a détdtmiûé c^ maximum dans toutes tes combinaiiTons qu'il a 6Bli- fcs 'i dans les opérations mt^s avec pluCeurs milliers, on observe finon une diminution .des réfiftànces re(« peAivcs 9 du moins une diminution dans la marche des accroilTemens dje ces. réClianccs. - \,
M. Ximenès, après avoir rappofr té fes expériences -avec leurs relui- rats ^ rciout les problèmes nécef^ (aires pour trouver k$ réfiftançes dans d'autres cas. Il fe ièrt dune hyperbole entre fes afymprotcs pout exprimer la férié des rcfiftancesjul^' q|i à un poids de quarte milliers & celles qui vont au aelà, toujours n dijninuanc. Il en donne des cables^
l
X434 JoupiuddésSiâvins f où l'en Tôir aûffi" là pciiflanœ'^4^' niyperbole & fon ^ccfntricité 9 tÉ£* ' ceflaires pètti' en coniintier It'iJs^ êul ; il explique ènfuitC rufage dijf fes expériences 8c âcfts tables d^o* Its diflérenres opérations de farchU tefture & des machmef. licxantiné . ar exemple la téfiftânte de la'môôi .Je dont il tn>it déjà parlé ' iiBiU premier volume. Une moàflle -â Gà " cordes on fit potdies » 'fiitvant 1i règle d^Ambnténs» écafat cHlrê^ d'un poids de i jéûà dohheroît imé' rèfiftance dé449i ^^î e(K^le <itrif du pokis ; tt cohirrié dan^la^faéèf^ de cette machine la paiiTance ne'-dpî^ être que l^ffxiëme pat tic dio -poiâs 9 )1 le trouve que la réfiitahcê (croSi*. double de la puiflanct ; iUàii natté Auteur » d'après Tes expériehccs.| trouve que là- rtfîflànce ne *devroi|^- • être que de 187 livres, c*eft- à Mifè 24 fois pbs petite. ^
Le calcul de la réfiftance d'utft! mouAe compofeed*un nombre tjuèK Conque de poulie» produifant utic
JuîlUt 17?3. 1455^ ferie oà il 7 a beaucoup de termcsj^ rAuteur a cherché un moyen de lar xendfe plus convergente, denîanière .qii*en çalcutanf (êulement trois ter- mes y 1 appi^oximatiôn Toit exaâte h ^clcjues onces près.
II examine enfuite la machine propofte'par le P* Poizi pour è)e^ fer un obèUfqiic <k granité foc fow {iried^ftai ; il tint voir les avantagea fie li:s^ défâvanragês de cette ma-' chine ; îl^ tait aufli l'application de _ fc5 principes 1 une machine quil propofé pour qu'un feul homme puifle mertre en place une colonne qui pefcroit ij nfiilUers , ea em^ ployaîic'des moufles de dix pou« lies , avec Ic^ nutidres dont il a trouvé' que lé ftôttemcnt étoit M moindre. 11 examina aiiffi la manièrd de lancer à la mer un vaifTcau de 70 canons pcfant 1-300 milliers de U^ vres, & à la nianièrc de tranfpôrtei' des blocs de pierres pour la'dcfcnfc' des ports. Il anive quelquefois qu'on cft oblige d'en embarquer qui pc^.
I4}&^ Journal à€$ Sfavans, fenc 80 milliers fur de^ ponton!^^^ te de les tranipoiter par terre, fur un efpace sKflêz confidérable; TAu- teur calcule la rêfiftance dés roo» Vaux» 8c mdi<|Ue'la mamere de pouvoir exécuter ce tranrport a*cé- très-peù de monde. Il examine 9^tR en Phyficieii) commçnc-on peut^fe tormcr une. idée des nouveaux ph£* nomènes qu'il a déooiïverts dans les réfiftainces 9 en confidérant lés pro^ priétés de )a matière , compofêc de parties (aillantes ou rct^tràntes^ plus ou moins^dcnfes 8c élafliqiics; . Il ércir .important qu'on eût lut cette partie de. la Mécanique des expériences faites en grand, fou- Tcnt répétées, & fur des matières difFércnres , pour eti déduire d^ règVs applicables à la pratique ^ au lieu d un apperçu dont on s^étoit conrcnré jul'quici ; M. Xirqcnès. étoit plus capable que perfonne de rendre ce fcrvice aux Savans , & aux Ingénieurs parmi lefquels il tient ^ un rang dilUngué.
[ E^ttàii de M. de la Lande. ]
. ' Juillet 1783. 1437
de Phyjiqm ^ contenues dans une Lettre à MM. les Auteurs du Journal 4çs' Sçavans. Par M. èe la Lande | - de rAcadémie des Sciences.
M
ÊSSIEURS,
• D A N S votre Journal de Février X78/I y vous avez donné les élé* mens de Toibite circulaire que j a* vois calculée pour la Planète -de Hcffchel: ce calcul s'eft trouvé en défaut de troii minutes au commen* cernent de cette année 1783 » ce qui indi'iue une accélération dans le mouvement de la Planète ; alors M. De la Placç , de FAcadéroie Royale des Sciences, a calculé phc une méthode analytiaue qui lui efl;
{particulière 9 une orbite elliptique, l a trouvé le demi grand axe ^ 19 ^ 08 1 8 9 la demi - excentricité tu V&«
il 4)9 JoûrtuU des Sçàtans f condcs 9S1 5 & demie , le lîe^ de.r«- - jphelie le if Décembre lySi ii C 1} ^ 11^58^ 9 ranomàlie vraie de Ja I^lai^te à iS ju $'4o " , de rems moyen 97 ? ^9 ' 19 ^, ranon^liè ^ moyenne xoi ? 5 * ' 7 '*^
M, Bode ayant remai^ué dans lâ Ephémérides de Berlin pour 1784^^ <)ije r^toifc 964 diï Catutogue de Mayer pourroic bien fi^c autijré chofe que la Planète de Herfclîdy'^ parce c^'on ne rttrouvoir point d*é»^ .toile à la. place, pu Mayer Tavôîe marquée ; on a recherché dans )m manufcrirs de Mayer à Gottîngite la djire de robrervatioii fur laqii^cr il yéroit fondé j^ooir la potiripn dé cette Etoile ^ 8c Ton a trouvé oiié Toblcrvaition étok du aj Septembre 1756 9 & donnoit la longitude 1 1 ; figues i6* J7' 43 * à 10 h. xV x8 ^ tems moyen i Paris , & là latitude 48' z) ''. Ainfi Ton s'eft trouvé tout d*un coup avoir une. oblervaiion éloignée de 15 ans de celles de M« Hcrfcbel ; maisi ptf
Jiiilkt lySj- i4}f un liazard que Ion n^efpéroit pas , ccfte obfctvation scft rrouvic exaci^ ttmcnr d accord avec les élcincnf de M, De la Place » que je viens de fapportct; attift ïqxv peut regarde^ j dès - I -prcienr comme connue très-peu près rorbitc de la nouvelle Pianèrc.
Cette obrervatîon de Maycr a faiç çonnoirre plus exa<îlement la po(î^ lion du nccud zL 1 1 "^ 47 ' poi; 1781 , 8c rinclinaifon de fon ot^ bite 46 ' 13 ^^ Cette pondori du oœud ne dlffêrc que de 7 mi au tes de celle que j avois trouvée par les ob<- fervations de la première année; mais c*crou paf hasard que j'en ^Vûi$ autant approché,
La plus grande équatioti de Tof- bitc de ccrtc Planète que jVi calcu- lée fur ces Elémens, cft de 5** 17 ' 1 7 '^ » & elle a lieu i 93 ** 24 ' jl " ifanomaiic moyenne. Dans i*obler- ¥arion de 1756, la Planète étoit î ÎH^5ï' 5) '' d'anomalie vraie. Aiiifî elle étoit fort près de foo
ij^^à Journal des Sça¥MS i
aphi^Ut/t «« li«u qa'elie cft aâaieilt^'' . hictic d'ao^Jes moycnàes diQiincçs; ^ '
J^VQ» àimoncé dkns les il£&9ahi» d$ tAcàiHnii pour x 776 , p-.j x j ;, on 4^lacemenc du Soleil & dcLtont le fyfltème folairt, fondé fur le mou** . veinent de toùtion ^u S<>leiL Cette' xccnaraue jti^e parut neuve « 6ç M^ | Hcrfctiel en a jugé de" même. Dm» .ûné lettre du xy Mai ,^ il m'écrit f : #( J'ai confirmé votrç idée coittcooé diins'lef Mémoires de rAçadémiè ; en comc^anc enfènible les obi^irva* • rions au mouvement propre des Etoiles faites par divers AQronomeï, . & (pécialement celles qui font dans ^ , les (Bttvrei pofthumes de Tobie M^iyert î*aî reconnu que la plupart de ces mouVemens propres peuv^iç ' s'expliquer en tout ou en partie ^ .enluppofant que le Soleil (e mede vers la région de TEtoilt ùuhÙk ' d'Hercule. Àinfi les règles de 'j£i bonne Philolophte:- nous autotilèiit^ i adn^ettrc ce mouvement ^cbnîQie apportant plus de (implicite dam . Vexplicatioa :
Juillet 1783. 144I
rexpltcatton de ces fyftêmes étoiles. Il me paroît que les cônféquences que nous pouvions prévoir , d'après cette fuppofitioti du mouvement du Soleil 9 ont lieu véritablement. J'ai cherché une méthode pour confir<« met ce mouvement par le moyen des Zones d*Etoiles doubles , & pouc cela )*at continué d'en chercher.^ j'en ai déjà 400 de plus que dans mon premier Catalogue des Tranfaiftions phllofaphiques de 1781 1 lès pnn* cipales de la première claflfe font Gamma du Lion > Delta du Ser- pent ^ Zita d'Hercule ^ Lambda du Serpentaire ; je ne parle pas cjye quelques-unes qui font H difficiles à voir 9 qu'il faut des télefcopes qui groflifTent au moins mille fois. Mais avec les meilleures lunettes acroma* tiques de trois pieds & demi donc les Agronomes (ê fervent aâuelle* ment , tout ce que Ion peut faire dans les cas favorables 5 eft de voir Gamma du Lion double ^ (ans ce* pendant que les deux paities foienc Juittct. Pç5
1441 Journal des Sçavans , féparces, *> Pont mot, en publiant une iJée aiilli éloignée des idées communes^ je n^cfférois pas qu'elle. âùt être fitôc confirmée; je croyoî|' qu'au bout de qgelijucs fiècles, ori" appcrccvroir que nous nous étions' iapproches des Ecoilcs iictiées dans; uae rcgîon du Ciel , & éloigner- des litres ; mais peur-être que mi. îa délicatelTc des obfervarions , m*^ Hcrfchcl compcnfefa U tongueui^ du tems donc je parlois, ^
Suivant Ja même lettre de Miî' Hcrfchcl , la" période de lumière dé TEtiaile Algol eft de 2 jours lo heur. 4^ minutes i la prcmi^fe fois qu'il; fâ vtie dans fa pfuspcute lumicte- . étôit le 3' Mal d^ltk 8 M6S 'jf hiihbtiés i^ti*â toicares rç mn kuffes, à ^n4ràt;.^a lufoière né
grandt^tdafts nos Càtâlcfgùes. îlii vir pçttt la féconde fois lé lO Mai t depuis 14 hdires 1 7 minutes ^o^u^J
JuUkî 1781, 144 j
14 heures 30 minutes î elle étoit re- venue encore de la granJeuf de Ra 4c Pçffce. Ordinairement clic cft de féconde grandeur. Ces varia- tions de lumière ont écé remarquées par M. Goodrickc , G.nrifhommc d'Yorck s au commencement de terre année. Mon canari les avoit re-» marquées le premier dans le dernier iiècle ; M. Mataldi les avoir au(E obfcrvées à Paris , comme on le voir dans rHiftoitc de rAcadémie à raniiée 1^95. U ne put, à la vé- rité obferver aucune variation en 1691 & ^69} ; mais en 1^94 i*E- toileaugnicnra & diminua; elle pa- rut de féconde. & de quatrième grandeur i pc«t-etrç que dans !c$ aonées piicédaucs, M. Maraldi n'f tvoit pas regardé dans les jourx û I^s heures où elle devoir avoir fori moindre degré de Ijmièrc* Le 6 Juillet à une heure du matrn , le S \%p bciîrçs du fuir, le ji Juillet Sf le XX Aqut 1 la même heure « on
Pppi/
1 444 Journal des Sçavans i
pourra voirencore cette diminutioa de lumière.
M« Maskeline , Âftronome Royal^ d'Angleterre^ m'écrit qu'il eft occur pé à publier Je Nauticat Almanac, pour quatre années» de 1787 a 1790; Ou trouvera dan< le premier unc^ nouveih compofition pour \ts mi« roirs de télefcopes qui procure à pareilles ouvertures autant dç lii* iiiière qu'il y en a dans les lunettes acromatiques , tandis qu'ordinaire*- ment ils n'en ont pas. le quart, comme M. de Buffbn la fait voir dans les Mémoires de 1747, & fA. Bailly dans les Mémoires de 1771 : on y trouvera au(fi la méthode de les polir ^ de leur donner la véri* table iEigure parabolique. M; Herf« chel , en donnadt à fes télefcopei Nc^roniens une oyverture modérée»^ cft parvenu avec un grand foin, i leur donner plus de pcrfeiliop que n'avoir pu faire Short avec de ^lus grandes ouvertures i la nouvelle
Juilltt 1783^ 1445
cofiTpoiîtion pourra lui être d uq >grand fecouri»
L'cfpérancc d*avoîr du bon FJîniy l^lafT pour les lunettes acromàri- ques 9 eft audi éloignée que jarridiis*
On v^cnt de recevoir un Mé- moire curieux fur la congélation dà me^rcnré , faite à la baie dliudron 1, bar M. Hutcbiniç ; M. Cazaler, dans les Leçons de Chymiei Bordeaux^ . èft parvrenu auffi à congeler le mer«* cuite dans de petits tubes de verre en les plongeant dans cent livrei de glace qu il orrofoit avec de bon acide QJcrcux.
M De Luc, Phyficicn célèbre > Lcdeur de la Reine d* Angleterre , in*écrivoitlc 16 Mai de cette année 1783 : et Le Mécanicien que le Roi »> ni^affocîa i*ahnée dernière pour M exécuter la machine hydraulique •» de Vcra , Ta amenée à un degré de »» (implicite fi grand , qu'elle prof- •• pérera bientôt dans ce pays^peur- >• être plus que dans fon pays natah " Ayant reconnu qu'il y avoit ua
144^ Journal jes Sçavàns^ » maximum de vélocité dtîlc , ?c »* que ce maximum ppuvoit erre » produit par un feul axe , îr Tfr » cxécméc aîhfi, & la machine op^fè »• i merveille. Il a fait pafler la •) corde en haut fur une roue de fer »dc 3 pieds de diamètre, placée ^ fur Taxe tncmb de là nianivelre| » avec une autre roue ôlombéc fcrj» » vant de volant ; il n a donc que » le frottement de deux pivots y ii •» ce peu d'ouvrage étant parfaite- » ment bien exécuté, J'cmpottcévi- m dcmmerit' fur tout autre mbyeii *» d élever de IVau. tl en a fait ■» réprcuvc dans un puits de 178 «» pieds , abandonné par là difficulté s» depuis près d'un uèclc , & qui >• aujourd'hui donne abondamment » de Tcau au châceau de Viudfor. «»
#
JuUUi 17S3» 1447
Lettrées de M. CÀbbcdcS.L^^ dcSoiffons^aM. le Baron d$ H^^i. fur différences Editions rates da XV.® fièclc. A Paris , chez Har» douin , Libraire , rue des Prêtres»* Saint-Germain-rAiixçrrois« 1783. ««-8.? 40 pages.
LA première de ces Lettres » aq nombre de trois , rç^l'e y^jr U premier Livre imprimé ^ orne de ^ra^ vures en taille douce. Jurqu'ici oa avoir cru que le premier exemple de ce genre cft l'Edition da Dante ^ J481 ,\ Florence V car il ne iauc pas compter le ProUméç'd^* Rome 1 478 , parce qu*on n'y voit que des Carres géographiques., gravée^ fur méral. M. l'Abbé de S, L. cq
troduit un plus ancien : c'cftU .ivre niyftiquc d'Antoine Ectrini dç Sienne, jéluate, inritulc: Il Monte Santo di Dio , imprime à Florence pour la première fois par Nicole di Lorenzo délia Magna , 10 Scgt« P p ç \>ï
1 44^ Journal dt$ Sçavans 9 1477, /«•4^. grand formar. Il ne connoîc que deux exemplaires de cette rare ^édition ^ l'un dans laBi* bliothèquc ,dc feu M. de la Vîillière i Paris, l'autre à Rome dans la Bi« bljothèque Cafanate ; le fçavanr P, Fabricy , donc nous avons fouvcnc eu occafion de parler , lui en a tn* vDyé la Notice accompagnée des (mfins des planches Faits avec foin. ' La prenriiàre de ces eftampcs , de 9 pouces & demi de haut fur 6 de large , qui remplit toute la page du quatrième, feuillet verfo , réprefcnre la Montagne fatnte » au fommet de laquelle parok J. C. glorifié , au milieu d'une multitude d'Anges. A la montagne eft adaptée une échelle» dont chaque échelon porte le nom d'une vertu. Un homme, vêtu d'une longue robe , monte à récbclle , & de la bouche part une banderole» avec ces mots , tir ami doppo te ; un autre à côté de lui', les yeux fixés vers le haut de U montagne , dit : Ltvavi oculos mcos in monttùs , &c«
Juillet 1783. Ï449
La feconcîc, qui fc trouve après le ifhap. 1 1 5 , de 4 pouces 5 lignes de bautéur^ fur 6 pouces de large > re« prcfence encore J. C. dans fa gloire environné d*Ânges adorateurs. £nân la dernière , de nnêtne dimcnfion , tepréfence l'Enfer d'après les idées du Dante. Cet trois e (lampes fjnc sûrement en railIe«douce , dit M* PAbbé de S. L.V.& pâroifTcnt de la même main que celles donc eft or- née rédition du Dante de 148 1 ^ publiée par le même Imprimeur qui avoir donné celle de l'Ouvrage de Bettini. ^ Elles n*onc pas été gra« I» vées poRétieurement ï l'impcef *> (ion. puirqû*clles fe trouvent atf » verfo de Ruiilets dont le reâo ^ eft en'pairtie imprimé. Ainfilon » peut regarder le Livre de Bettini H comme ic premier monument » connu , jufqu'à préfet^t , qui réa* » nifTe la gravure lut' métal à la ^ typrographic. M
Dans l'exemplaire de (eu M. U Duc de la Vallièic > mati<\>2L^Tvt. \&
145^ Journal des Sçavans , troifièmc & le quatrième fcuilIcK, & par conféqijcnt la première .des cftampes. La plâc/s de la féconde cft reliée en blanc dans cet excijiJ plaire , ou Ton ne voir qac la dcr*-* iiière çftampe.
Un ami de rAureur^ M. Bolon* garo Crevenna j réfident à Amftet-] dam , où il a ioiihé une des plus belles BibliorhôqùW qui txiftent en Europe chez aûcuji particulier , pai« fède une autre Edition très- rare de cet Ouvrage réimprimé à Florcàcc çn 1491 par Laurent de MorgiaoV Se Jean de Maycncc, i>iy&/'. M, Cre- venna qui en a envoya la defciriD*^ lion i n'ofe afTurei; que Ig% trois cftampes qui s*/ trouvent foicnt gravées fur nierai olurot que fur bois ; le fujet en eft le même; mais les planches ne font pas les mêmes , guiiquellçs (jont toutes égales en grandeur.
L'Auteur, qui dans fon M^nté
fan£o di Dio , ne porte que le non»
d'^^nionio da Suna ^ Uns celui dé'
Jiiilki 17ÔJ. J4ft
Btttïnî , a laiflTc une Expôfitioti de i'Oralfon Dominicale tii ifalitm^ knprinice à Bceicia en 15$^^ 6t à Gênes en 1690, i>!r-i2.Ti9US fe9 écîirs fc conlcrvcnr à Rome en ma'^ Btifcrir dans la Bibliothèque Ghtfii eu Ton en drftingn? im lutin, inci" Hilé : Dt divine Prctordinatiêne y lia & Mortîs Immaneu: M. TAbbè dff S. . L« (oupçonne ^e c^eft le même dont il exifte uî» Manafaic dans TÂbbaye tle S. Sauveur à Bai> logne , ious ce ctcte , Qfùd unicui^ qut i Dto canftiuiitus tfi urminus manis y au rapport tle^ Dont M JÉélr- lon ( Mu.r. Italie, T. L } Antoine ëèttini , né à Sienne en i]^é ^ enifa (fHcz les Jéfuaies de S. Jérôme , en i4}9. Noinmé en 1461 Evêquc de Poligno, il y établit un Monr-cÏN pieté , & fit d'autres bonnes œuvres/ Avancé en âge , il remit fbn Eve- ché, ik vint mourir uinrement rfaHs fon Couvent i Sienne cri 1 4^,^ - M. TAbbç de S. L. débute ^ dans fa féconde Ltttxe » ^^t i«.v
14 fi Journal dt^ S çâvans^ ^ obfervations fur le Dante , Edition 4e 1481; Le nombre des vignettes aurait du y être de cent [1], autanc
9u'ii y a de Chants dans les trois arties de l'Ouvrage , l'Enfer , le Purgatoire & le Par^^is. La plupart des exemplaires de ^ette rare Edi« tion n'ont que deux vigtiettes gra- vées à la tête des deux premiers Chants de TEnfer ; dans d'autres ^ la féconde planche efl répétée avant le troifième Chant. A la tête de tous les autres Chants, Tlmprîmeur a laiflfé un elpace vuJde. Feu Debure avdk avancé que le projet d'orner
[i] Ceft aiod qu^îl £iut lire au lieo it 70 , comme l'Auteur lui-même nous en a avenis , & 34 Chants it l'Enfer , 3 3 du Purgacoicei & 33 du. Paradis, an lieu de 24^ 13 , i3« Il avertie encore qu'i la page 1 1 , lig. 4 , il fiur auffi lire 3 4 , au lieu de 24; pag. 141 Ug« 14 , an lieu de 400 livres , il faut mettre SoO| U <fx*ihiJ* Note, au lieu de Z. r.« 97^9 H £hu fire
^^^^ JuUUi 1783-
■ €^%t Ectiriûn d^etlampes gravées tn I çmvt^fui ûhmtdùnni par tu Ariifi$^
qui ne firent gravir que Us troh
Ipnmura planches fiultmmt, M. l'Abbé de S, L. obfcryc que la Bi- bliothèque du Roi conlervç dix au- tres cftâmpes qui font une fuite de£ dcuK prcmièrcfp M. Hcîncken , qui a connu cette fuirc , ajoute dans " Idée itune CalltSion J*E^ampiSp &c<t qu'il avoic vu uoc trçiiièmc _ cûampc chez feu M. M;iriettCp Un
■ exemplaire ât cette EdkJoti p que confeEVe la Bibliothèque du Van^
tcan , cft orné de dU huit de c«. vigtiçttcs , toutes lelarivcf à TEntc du Poète Florcntîti ; mais les deui premières (eûtes ont été imprîniécl avec le Livre ^ les autres collées après coup à ta place qui leur était 4cftjnée« Un autic cicmplaire j po{- Udé par rAvQcar Pierre- Antoine
IMafchi j mort à Flarencc rannèc, dernière, en contenoir dix-neuf 1 ce doQt fait foi le Catalogue imprimé des Livres de cet Avocat » &. c^^"l-
14 y 4 Jokrnatdti S'çavans^ tcftcun dcs^ Corrcfpondans de M; TAbbé de S. L. qui a vuplu^ d-Aine foisvcct.cxctnpJairf, ,x.Ce:frc .fuirc dt vignettes faroîû Être de la même mairt q^ie les troi^ qu'on vuittkns rEdicïon du M<^ntê Sancto'di Bio y rtiais cette main eft inconnue* On a. des Ëditioils diif Dante <{ès l'année f4fivrhaiscel:le^ cf cft la première qui air p^ro» ikvcç l'cnnoveùx domniemairc de Lan'dH Jio* M, rAbbé.dçS. L. en donntf •ne dcferiptîon plus.- eXadrc que celle que feâ Dtburc-en avo«? publiée.- Il décrir pareillement rE<luion «ni-: que &- rafe deh'Ceogni/îtf in urifjsi Mma de Français Berlinj>hkn*, \' fequcilè^David Cléiifcrvt nV donné ^ans fâ Bibliothiqutxurieufe ^ quun article peu fati^^^^iiifanr. Cet OwvTage^ enrichi de ca 'tes gravées lur mctal , ft forti de la preffa de Nicole To* defio j -le nrêttic que Nicolo ddla Mûfna ■( d'Allemagne ) ^ environ Tan 1480^ n*cft point, comme on y-acrvi j une Traduâfioa en vcn.de
Ii^ Xjfcograptiic de Prolémçc , qu
fc P«^cctf.a liïilemcnt fui vie pour I Gèôt^raphic anacnnc , comme FU^ viiîs Blondos, pqur la niodcrn tkiHtckisnt de cette Edînon Jeu Ibffcs cfexeinplanes, que décrie FAbbé de S* L< , & qu'an exame àrrçntiMui a prouvé r^êrrc pa^ d^ dfctfif Ednîon^chffer rr :. En tu ire
tdûnnc fa lîfte de di:. ^ igc^ cot Mi^, ^uBlfci • pat iir tnême IlTrpr mcur. ' I , Alpkûnji^ Toùrant , Èpifibp. Qa^flloms fiipcr Lléris Â^ijtoHh 4t Animé ^ ^477 s in-KoK' -
1, CùTÉitil Cilp de MédidndL ffiriif^ f "• •■ ■ ■■ ^*'
Piiitù Cfifahm ; r4j(f/if\ fol. première JEdition de cet Ouvfrigi En latin cft d'Ausboiirg , f^jt ^ per , SéûH. Schm^Un infoh
4* JûcùHdt Êbr^iams W7tœ Mm^ ifimonmîis nguia ^ 14S2. in-4*\
^. Ltùnu B^&pt* Aitftrti Fim't, tint > de re&âificamnâ Opu$^ i è/ca dicrk pM Dcbtiïe*
^
4ȏ?
145^ Journal des Sçavans ,
6. Gilibcrti Sermones fuptr Catè* tica Çanticorum Salomonis ^ 9486. in-foh L'Auteur cft nn Bcmardio Anglois, nommé Cilhuus ou GU^ hbertus dt Hoyl^hdîa y qui vivoic fur la fin du douzième fiècie.
7. I Mofali di S. Gregorio Papa y volgari^ati ptr, Màato Zanobio da Strata Ptgiosûtat. Ap%fioL t4SS^ in--fol. Zanobî Ji*a traduit que |u& qu'au i8^ cbap. Livre 19^ le rcfte eA ^UD Anonyme.
9. incommlmia il beUiJ^mo e un* le Trattato centra il ftctato dtUa lingua. in^4.^ fans date. C'eft le Livre inrirulé dans les Editions fui* vantes Pongi (ou Pungi ^ ou Pon- fie ) lingua f dont TAuteur eft Domenico Cavalca , da Vico Pifa« xïOf Dominicain mort en 1341.
9. Opus Arijlonlis de Moribus ad Nicomachum^ incerprete Joarw Argyropilo , fans date*
10. Vita delBtato Giovanni Co" lombini compojla pcr Feo ( z. e. Maffeo) Bilcariy con una laude dU
fc'^^'^- ;cK^"^^W î/ffl^. Son 0«v* !/°?'« ^* no.
Chro„.q„^,^^^Jngh,e„, „ . ,
"on rim^e d'un v "*'"*»• Rela '«•"«Parricr Voyage j,^*^'^^
'« d'ffércns pays SXc ^«'"««e
145 S- Journal des Sçavàns^
«voir dit qu'il paccQumt une p
derEoiope» ajoute oui! a pri
paiement raiTeniblé aans fou
vrage les objets qu'il avoit vus i
fes voyages. Mais (i Fazio avo
tous les lieux de TAHe &de l'Afi
donc il p^rle, leslimiresde TEu
n'au^oicnr pas été celles de fcs c
ies. UOuvragecft divifé en fix
vres 9 diftribués chacua eti piu(
Çhapiçrcs. L'Âutepr fcïDt qu'il
contre le Géographe Ptoléoiçe
lui démontre la rondeur de la T
ic le forrifie^dans Ton goûc pou
3^oyagcs. Mais bientôt il rcnc
Soiin qui lui donne des Irçon
Géographie j & devient ion {
& Ton compagnon. Comme le
nier Livre cft beaucoup plus •
que les autres , M. l'Abbé de .
aroic que la mort arrêta l'Aurcui
ia courfe vers l'an 1308. On
dans les fcize vers qui terminci
Ouvrage dans la pr;.mière £(
de Vicence câ 1474 > ^ qiu
poitc Crefcimbéni 9 qu'alors
Juitiet 1783. 145?
feot ttt yivoit plus, quoiqu'il bfk cctift parier llri-tnêmci btn cks rncrâ» îo fia. '
• Un trcs-bel cxèmpUirc de cette Edirioh étoic dans la Bibliorfaèquè de feu M. Floncci ; mais il n'exiftè pl(» , (1 i*ai)ecdote faivanre eft vrai^ H Gn raconte qa qn Amatcm Afi^ »f gioii ayant 'donné commiiliôn dé f> Tacheter pout hii , fans, fixer dé If prix 9 le Livre fut porté jufqui il «00 liv. , & que PAmatcnr , outré
# de Fâvoîr payé (i cher , le jetta àti >»rea de dépita dès qu'il lui (ut » parvenu, » Mais ïî on en rencontre quclqù'autre. M; 1 "Abbé dcS. Li avertit de vérifiçr (] les.figoatutes y four ; car^ dir il, niàprimearj paie ane bifarr^rie fihgulière / tes ayant placées drux bons pouces au deflocts de la juftificarion des pages , il arr^ vo ibuvent qu'elles ont été enlevées par-le couteau du Relieur. M. Oe^ Venna en poTsède un cxemplarre par- faitement beau. On trouve d'aârrcs exemples de cette bifarrccic : l'tt.^^
1460 Journal diS Sçavans , face àt Milan , Phil, de La^ragnî^ ^ j^yéfily dans h BlMiochcquc du Roi f Y, n.® 978 » ne prcktire pJui que <]uarrc vcfliges de figiiaEurc& mucttécs , Cjtie rimprimcui avoir mifes , non-lculemcnc deux pouces plus bas que Ja judification ^ mais encore a la marge droite du vo-^ lume. Celui de M le Comte d'Ur^* en offre un plus gi^and nombre ; p mais rimprimeur les a recul éc:i â >>loin dans la marge , qu'il eflr fort M ordinaire de ne les plus rrouvwr. «| Audi aucun Bibliographe connii dg l'Auteur n a averti que: cette Ëdi, tion rare de 1476 avoit de^ %J^^^ turcs. ..,^. .; .... ^i». ;,\.,s
. MiLrAb1;f|;di<;S.Jtf. prévint au§ la-Bibiiochiq^e. du Roi , & celle ^e Maxa^jn ,! confe^vent un eiem-> plaire de f Edicioii rcifi £>iia mundi ^a»tc à Veni% en j Joi., i/ï-4.*' Nous aîbucooi qu'un autre êxille aufH dan« la Bibliotbèque de M. le Prince de Soubifc ; mats dans cette EJjrion , on ne voie à la fin deTOuvrage que
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''si%tk iliw^i^" itc.- . ' : ? - ■ "•■'! ■ ' .
j^ifnpfieffi»p Mlir. U )f ««..à aniittqi;
tiot WNoipBén4M:i>i(!qr.'YACôqQH llttHr^irelidcr'fai petiè.i^mr^énv^m.
aL'Atoglcitffrw.* iJ0e?tc4U>i3(ie> ^Milff%C
line ; & les fautes y foorfi^^mQ^ ()ej4e>n<r.ie.^«éfi^««t.t/lVM(||,
JJxt&tBtcurs , & iùr-toac les. Biblio- graphes ^ n'accudilent avec recon- ooiflkace ccxxc pquveile produ(^ioa. de M. rAbbé de S. L..Ellç-eft, comme les autres, remplie de re« cbercKes curieûles Se dpbierVations esadfccs y qui antxo&ceac un ^savoir peu commun^ 1 {^Extraii di M.Dupuy^ •]
Tir Jiràfur U f^c^in Je U VU
V pcn jfurits Poifoni Amifiùains ^ fur U LaurUr-Cerife ^ & fur quêû
. ques autns Poifons végétaux. On y a joint des obfervacions fur la ftruâare primitive du corp$ atii- mal 9 différentes expériences fur la
^ léprpdaftion des nerfs & là def- cripcion d'un nouveau canal de l'œil. Par M, Fdix FoneaM \ Phyficicfl de S. A. R. rArchiduc . Grand-Duc de Tolcanc i 8f • Dî- reifteur de ^on Cabinet d'Hiftôîro naturelle , avec plufiears Plandie«i A Floreiice , 1 78 i ; 8c fe trouve A Paris, chezNyonTaîné. ALpiir
14^4 i^H^t^^l i^^ SçaMn$ i dtcs , chcB Emfly. i vol. in^4.^ ;
. le premier de 518 pages 9 & les Préliminaires 27 , & le kcond de «71^.
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r £ L Q u E s (çavans Méde- . cJAS , & fur - tout Redi & avoient déjà fait des recber* ches très^étendu'es fur le venin de la vipère; mais perfonne ne \t% avotc poufTécs aufli loin que M. l'Abbé Fonrana dans l'Ouvrage qui nous occu|>e. On fera convainni en le lifant , qu'il falloir un zèle,, un courage , une fagaciré qui ne font pas ordinaires 9 & Us fecours d'un puiHant Prince 9 pour produire ua Ouvrage, aufli rempli de faits ■&:: d'expériences délicates que Teft ce* lui-ci.
Ceux qui connoiflcntle& embarras & les difficultés dont font remplies néceilai renient des recherches de la nature de celles de M* Fontana 9 ne icront point étonnés qu il ait trouvé un grand nombre d'erreurs à ccâû
Juiiui ti^i^ 1465
-fict dans les Ecrits des Sçavanî qui Totit précédé dans cette carrière. V a examiné avec un foin cxtrcni toute la partie anatomiquc des dent de la vipère ôc des otganês iecté toin & excréteurs du venin de cei soi mal. Voulant en quelque fort épuifct fa matière , on le doute bic qu'il 3 proLltgieiifemeiK multipll les expeTicnccl fur les effets de c venin fur différentes cfpèces danî maux* Il en rêfulrc que ce poifa cft fans énergie fur les vipères , même qu'il n en a point nort plus ou qtiM n'en a que très-pcu en gé néral fur les animau^c à (an g Froid : <ju*ii en a une trcs-forte fur tous les oileaux S: quadrupèdes , comme on le içavoit déjà * ô: d'autant plus daTigertufc , que k vipère eft plus irrifée lorfqu'ellc les mord , mais qu*il y a heu de cîoirr que ce venin ii*cft pas toujours mortel pour ht animaux d*une ccrrainc grandeur tel que Thomme. Dc-là vient quâ comme j faute de connoîtrc ut
14^ Journal des Sçavans , moyen afluré de guérir de là mor* fure de k vipère , on a eflayé. loi grand nombre de remèdes dijffercns , dont rapplication a été quelc^uefois fuivie de la guérilbn ^ on a accfibué à quelques-uns de ces remèdes une cflficacitc qu'ils n*a voient -pas.
M. l'Abbé Fonrana , pour par« venir à la découverte: des meilleurs moyens de guéri$3n ^ a xïu avec Taifon qu'il falloit faire d'abord tous fes efforts , pour bien connoître la nature du venin qui étoit l'objet de fes recherches : il a multiplié les expériences analytiques & chimi- ques, & il aiTure qu'elles lui ont toutes iprouvé que ce venin n'eft aucunement acide 9 ni alkalin; qu'il n'a même aucun caraâère falin . , ic qu'enfin ce n'eft qu'une matière aiTez douce^ difiblublè dans l'eau , un peu collante j & qu'il regarde comme une véritable gomme. Mais ne peut-on .pas obferver fur cela 9 que (ans compter que cette matière provenant d'un animal > ,e(l proba-
bleiTTent plur&r de la xx^imt d'une lymphe, coUc oa gcJéc animale ^ que d'une gomme proprement dite « c*ert à dire végétale ^ commen: con revoit qu'une puxe gomme j qu'u iîmpie mucilage , qui ne parûï pouvoir être qu'cmollient & adou< ailant » puifl'c produire les cffeet meurrricrs d'un poifon des plusvio^ lens ? Sans doute la liqueur qu M* FontaDt a e^faminéc n>fl qu le véhicule du véritable vaiîn de i vipèîe ; 5c celui-ci cft fi atténué ôc fi lubtil j qu'il a éludé roucc 1 fagacité de cet habile Phydcic Peut-être même échappera- t-il tou joun aux fechcfchcs des plus ha biles Obfervatcurs , comme bicnl d^aurre^ agctts de la NaVore , qii] font abrolumcnt iiiaccefliilLS i nos fens , & dont , par cette raifon , nous n'âurons jamais h moindre idée.
On peut dire à*peu-près la même ehofc ibr le poifun américaui ,' appelle Ticunas, furrcfprit dulauJ
14^8 Journal des Sçavaris 9 xicr-ccri(c & autres poifons végé- taux y dont H; Fontana a cherché à découvrir les effets & la nature ^ fans cependant avoir pu acquérir fur ces objets des connoiflànces aufli claires & auflî fatisfaifaotes qu'il Icroît à defiren ^
Le but du nombre infini d'expé- périences de M. Fcntana fur ces diffiércns objets» & en particulier fur le venin de la vipère , étoic tiôs- certainement de trouver ua moyen eflScacc d'en prévenir. ou d'en guérir ïts fuites funeftes. Il le rc^ garde comme une matière qui a la propriété de détruire Tirritabilité animale 9 & de produire une coa- gulation de la partie lymphatique du fang 9 & une didolution plus grande A\ïfcrnrn^ jointe à une dif- polîrion très-prochaine à la putré- fadion •, ô: c'çft , fuivant ce Phy- llcien , en produifant ces effets , qu'il occaûonnc la mort. On ima- gine bien que voulant ne iaiHcc eu quelque forte «^plus rien à faire
JuUtet î 7S3 . 1 469*
fur Tobjct qu'il avoit entrepris Hc natter 9 non -feulement il à véri- fié les effets "de tous Us remèdes qui ont été employés ou indiqués jafqu'à préfcnt , mais encore qu'il en a eflayé un grand nombre de nouveaux qui lui ont parg les mieux indiqués. De tous les remèdes an- dcnnemenr connus , Talkali volatil cft le feul qui aie eu quelques fuc* ces ; mais M. Fontana les a trouvés' 'trop rares & trop peu conftans pour Tadoptèr comme un rcméda fut' lequel on puifTc compter ; & il! afvouf que ae tous les'autres qu'il^ aréptôuvès^ il n'en à trouvé.aûcuri qu'on pufflTe regarder comme un: remède vraiment bon & affuré. Ses nombrcufes 'expériences lui avoïénc' indiqué que le venin de la vipère éfoit porté fur 'les ofganes vitaùk' plutôt pat la circulation du fât)g' 'que par les ébranlcmehs & irrita- tions des nerfe ; & défefpérant de trouver des moyens plus doux , il a eu recours aux forces lic;atmcs ^ V
f47o Journal Ms S f avons y l'ampuratioD de la peau & même des piembrcs , & H a trouvé que. quand CCS opérations étoile faites tiès-peu de teras après la morfurc ^ elles fauvoient la vie à ranimai»
Il eft fâcheux qu'après de fi grands travaux on n'ait trouvé que les moyens qui otit eux-mcnnes beau- coup d'inconvéniens & de dangers.
Outre \çs expériences direâemcfie relatives aux poilons de la vipère & autres 9 l'Ouvrage de M. Fonrana! contient encore un grand nombro d'oblèrvadons d'Anatomie fine, far Tirrirabilité , fur la ftruâure des! fibres ncrvcufcs & mufculaircs &* fur d'autres objcîs que (ts épreuves' lui ont donné occanon d*exaniiner ». & dans le détail dcfquels nous ne. pouvons entrer pour le ptélent ;, luais nous pourrons y revenir à Toc- cafîon des nouvelles obfervations. microfcopiques que M, Fonrana nous fait efpércr.
Nous BnifTons pour achever de donner une idée de retendue & de
jttiUêtii^'i. 1471'
importance de TOuvragc donc nous venons de rendre compte, cit faifanc obfcrvcr • que TAureur dé- claré lui-même qu'il a fait plus de fix mille expériences , qu'il a feic mordre ^plus de quatre mille ani- maux, qu'il, a fait ufagç de plus, de trois mille vipères; & il ajoute avec'unè friodcftie bien digne d'élo- gw ',■ Tju'il'â pu s'erre trompé. . • . . . qu'il' eft impoffîblè quM né (e foie pas trompé. Tous ceux qui con* noiffenr la difficulté des travaux du genre de (Sdutxi, Se les caufts iti'-^^ hnîmeht. nonibtetffes qui peuvent jf' otcafîonticr des erreurs^ penferonC de mêriie^; mai^ ils ferbient bien injuftes , s*ils eâ' avoieht ^oûr cela moins d'eftime & pour l'Ouvrage & pour r Auteur.
[ JExeraU dt M. Miacjucr. ]
♦
Qqq »»
lÂJh'JoWi^lduSçay^^ ^J
JDescription en vtn d^s . . Horloges à tqius , extraite d'une t Pièce de FroiifarCï intitulée VHor* " io^è aniGUnuft > avec des Rcmar* . ques de M, U Prince le jcunr.
COMME rcfprir humain n'a pas afTcï de force pour dcvi»: ntt la marche que l'homme, a fuivic^ J dans fes inventions, li eft lïécxfrairc ^ de produire ks monumcns qui peu^^ vent nous aider à b découvrir* G'cft dans cette vue que j'ai cru que ce V morceau, qui paroît.poijr la prc- , micre fois , nïér itoit de voir le jour î * , îl nous iaitj connûucc- qtid^iÉpit^^ Icfa: de rhorlogeiie dans le '14.* iïècic i on va voir qu'à cette époque^ ' cette utile invention avoir viugt-r j quatre brochettes pour marquer ics { vingt-quatre heures de la journée ; ce cfàï annooce cg^bieà elle étoit ^x fimple alors. J'ai^Sfervé ailleurs ^ que cccce découverte eft nommée
JuUkt 1785. 1475
pour la premilrc fois dam les Uiage* de l'Ordre de Cîceauîc » compfft^^ vers l'an iiio [i]* En TsfiVmblfiniî le peu de lumières que les Aacéurf nous ont rTanfmifes , nous voybn^ qUc cette invention ne s'cft perfec- tionnée que fort IcnEcmcnt, & par des degrés infenfibles. 11 feroic cti- lieux de fçavoir commenc on é(F parvenu à cette découYcrte, com^ ment a-t-on pafTé des deplydres aux; Borlogcs ? Je ne trouve rien dans* m les annales de ces âges 1 qui indique" ^ la manière pour concevoir de quelle feçon a pu fe faire ce pafTage fin- M gulîcr. Terminons ces reflétions ,* * en difant qu'il neft point facile de pÊnétïet les principes de cet an , M ainfî que de beaucoup d*autrcs quf " ont été ravis à la Nature ; car felort' itn Ancien , tous les Ans font des imiiâtions ds ta Nature\ji\t Je cidis
[i] Jaufti. des Sfav% 0£tc4>re> 17^^^. [t] Séncq. Lïu. 6j*
1474 Journal ddS S çavans^
devoir remarquer maintenant 3 auc
cette invention étoic peu répanaue
dansjlc 12.^ I^^clc &ies deux fui-.
vanf 9 puifque-nqus voyons que versr
leipilifu du:;ii^.^9 on éroir encore,
dans i'ulàgc de ifonncr ou de mon-,
trer dans les marchés , l'heure à
laquelle ils dévoient ouvrir. & fer*
mes [}]• U y a plus > on tranfpor-
toit d'un lieu à un autre des coqs
dceilés exprès pour indiquer lesr
heures de la nuit [4}. Nous lilonsi
dans Monftrel^t | qu'en 1436 , ai>
camp des Communes de Flandres \
au Hege de Calais , il y avoir un coq»
au-dêâus de chaque charriot , pouc
[3] Ordonnances du Louvre» Tom. x^ p. 3 54.NuIméruretir , ou autréS| ne pour- ront mefurer efdices Places & MarcIi^s, jufques i cane que ledit fignet eftablî en chaque Place (èca (bnoé ou monftré par celuy qui encf!abli y fera.f^. encore plus bas.
[4] Roman de Percefisreft > vol. 3 , fol $6. v'. col. 1.
»nr
Jmîhi 17!
î^
, çbanitr' k^ htufcs àt la nuit & dtt^ joLir [5], Etjfin en place de mûntf^ on pojxoit à^sfabUs [S], PalTons '" la Pièce de FioifTi^rt » innculée VHor/ôg€ aàtounufi \ où o» va voîi les pièces dont its botfôgcs écoicrtj comportes cîanf le 14.*^ fîède»
» • • * . . . , - , » , , . • * » * * p *
Uq inflriiraeiiç tiés-bet &crcs ostabk.
Car auk Bt j^m les f|c;iires tiot» apir^^t ParJafouljEiliEé tju'etle cotnpicm £a rabtnfc- uiciftnc dou Ibleîl Dûtu i3n ijoiE mleiih pfiCer fon appareil Ce <]iicïlcs aultres iol^umcoi qç fotiî pas
[f ] Mïï^fïrçleti vôl îp fol. %^%^ V**
[^] Jfrefia Am^mm* p, 415», Voy. il tnot HprL dans Je Diâ, àt S, P< rcc, MC]
[7] J'obfcrvefw ^u*ij n'y a àm% VQû* gitial ni d'w, m dV confQnnes, ni J^apQf- trapLei , (juûJi^u'oTi tu aie quelquefois mU 4aii£ ûetce copk*
147^ Journal des S çav ans j Tant foient fait par arc & par conipas Donc celi cienc pour vailla^c & pour fage' Qui en trouva primieremear Tufage Quant par fon £bos il coxmnença fie fit Chofe (î noble ^ii de fi granc proufit. ,\
••'"' "if-
Or vœil pzrler cle) ç^tâc dé Torloge^ La premerainne roe [8] qui y loge Celle èft la me're & 0 éomméncebienf Qui fait mouvoir les aultres roouvemeot ' * Donc Torlogé a ordeïiancé Zc inàoîeré ' Pour ce poet bien cefle roe première Segnefier trcy convîgnafblcôifcrft. ' ' ' ' »'
Le plonk [^] trop bien â la beauté sacorde*
Plaifance l'ell montrée par la corde
Si proprement con né poroit mienbs ^r -
Car tout enfi que le contrepois tire La corde a lui & la corde tirée Quant la corde eft bien a droit atirée Retire a lui & le fait efmouvoir
[8] Première roue de Tborloge.
fpj Plomb ) appelle aujourd'hui le poids;*
fSiiht 1785; * r47
Qui aultremeoe ne fe poroit mou^ok EnG bcAutéiltûi foi êc cfVeîlle«
Et pour ce qm cefte joe pteoiicre A it mouvoir orciexianc^ k manière Par U fcnii don pois que le plooc dooiic Ddhe fclûQC ce elle éuo tout s^ot donne Le ploDc le nrc êc etic a ii s'avance £c poux ce qu e!le iroi^ f^ns ordettance Er trop àïtîevciucni ^ fans aiefure S'clle u'âvoii qui cJc ù dcrmcfiire Le dcfïoyrtiafl et le ramefuïsil Eç de fon diolc îietile le droirura/1: Pour ce y fa pat droite art ordonnclc Uti« roe (éconde [lo] & adjoti(!ée Qui le retarde Se qui 1c fak mouvoir Par ordenance & par rncfure voit Pjir la f erm dou Ibltot aufTi Qui coniinueîm«nt le mocc cq^ Une heure a deilre & puis Tautro a fcftf ftW Ne ii Dc doit ne poct 1 repos eftrc Car par Ii eu ceile roe gardée
[loj Secoade roue dt Hiorloge & i^
.JLm-
1480 Tournât des s ç'avans i
Ec pour -ce que li orlogcs ne poec
Aler de foi ne noient ne k moec.
Se il n'a qui le garde- & qui en fougnc . .
Pour celi fàulc a Cà pîopre beibngne
Un Orlogier aroîr qui rart & tempre \
Diligaminenc laminiftre & attempre
Les pions reJîeye & met a leur (devoir
Et n les £iit riealeemfem mouvois
Et les roes amodere & ordonoç
Et de fonoer otrdenancc lordonoe
Encores met fi Orlogiers a pdtnr
Le folior qui ne ceSfe point
Ce fuifclet & toutes lesbrochctes
Ec la roc qui toutes les clocheics
Dont ler heures qui ens ou dyal fimi
De fonoer tces certaine orJenance ont
Mo que lerée i point fiiit dejftente
Encores poet moult bien (elooc m'eoteute •
Li Orlogiers quant il en a loifir.
Toutes les fois qu'il li viçn( a pla(îr .
Faire fonnet les clochetes petites
Sans derienler les heures deflus dires [1 3]^
fi 5J On fçaura gré arec moi, i M. T Abbé Cappçtonïdcr , commis eu Cccond ib ^tde
Juillet ï78j, 1481- JPour peu qu'on lifc ce morccatr avec attention , on conviendra qu'il* cft très - propre à faire connoîcrc' l'état de l'horlogctie dans Je 14.* fîècle , & à donner une idée de ce que pouvoir être cette invention originairement , c'eft-à-dire au com- iticncemcnt du douzième fiècle , époque où rHifloirc en fait men- tion pour Ja première fois, ainfi que je Tai dit plus haut. Nous (ommes. liiaintenant plus à portée de juger dés progrès immenfcs qu'a fait cet art depuis ces âges. Ccs'motifs fbnr aflfez prefTans pout me faire croire que cette Pièce mëritoir de voir le jour. Joignons à ces réflexions le» remarques que fit autrefois M. de la Curnc de S. Palayc fur le mor- ceau que nous venons de mettre' fous les yeux. Nous voyons, <lit-
(ies Livres de la Bibliothèque Ju Roi , $;' Cenfèur Royal , d'avoir pris la peine de tirer cette Pièce des Poéfics de Froiffart ;, MC in-folio fur vcUq , de la BibL du Roi«
1 4$ z Journal its Sçavûns ^ ij, 1^. que le rouage du inouve* ment 9 & celui de la foi^ncriè j. navoicnt l'un & l'autre que deux roues > au lieu dé cinq qu'ils ont à préfent ; ces deux roues leur fuffi- fpicnr ; mais les horloges n*alloienc que pendant (ix ou huit heures , &c il falloit les monter trois ou .qua,tre. fois par jour ; i^^ que le cadrais marquoir vingt-quatre heures, com- mençant depuis une jufqu'à douxe ,. ^ repérant une féconde fois les. ipême$ nombres : 3^. que le cadr^i^^ étoit mobile 9 & mafquoit Theure. f^ar fa direâion y à un poim 6xe. qui tenoit bcu d'indice ou d'ai-<*., guille : 4^» qu'au lieu du pendule. & du balancier , qui u'^roicnt poii\t| encore inventés , ks horloges avoienr. une pièce nommée follot , qui pgr- toit^dcux petits poids appelles ré" guUs ^ dant Tufage étoit de faire' avancer ou retarder l'horloge , à melurc qu*ori ks approchoit ou* qu'on lc<î cloignoir du centre du folict. Outre les difFéiences dans
Juiiki 1785- M^î la cotîftrudion des horlogts y on remârtjtic dans la même Ptècc^
plufîcurs termes Jborlogcrie qiUi èf oicnc alors ulîtés , & qui ne le' fonr pl**5 aiijnjrJ'hui [14]* A ce peu de mots on rcconnoîr un Sça- vant qui étoit trcs - prafond dans DOîrc 'Liîîérariïic ancienne.
Je poorroîs» av*ant de irTmine* cet Ecrit , ajDUCtr beaucoup de chofcs 'fur les horloges a roues ; mais je me contcarcrai feulemenc d'obfcrver qu'Eu (Uchc des Cbampi en fait menrion [ij] ; & <Jûc les montres itoicnt en ufage du terni de Sîtint Gehis [16], Comme nous avons rapporté dam noi litmarquts fur titat des jiits dan$ U majcft dgc [17] , des faits cacicuK fur ces Am% inventions , on peut les çon- fulcer,
fi 4] AWm, de FAc. fo % U H. T. 1 v
[ît] Poéfies IVir, foU i^f col- i, [î 6j M, ^ Pocte S. GebH* p. if ^. (17] Vi^y* Jotun. des S|a^» an. ii^iv* Juillef £c Oillpbie*
14S4 Journal des Sçavarts ^
mUVELLES LITTÉRAIRES,
ANGLETERRE.
DE Londres.
IT) H I L 0 S O P H I Cji L Tran* X fdUions , of tbe Royal Socieey cf London-9 voL LXXI. for the Year. 1782. London> fold by Loc-' kicr D^viSt ^nd Peter Elmfly Prin*' tcrs totlîc Royal Society, ti^t^^ 30oJ>ag. /«•4.® avec Figures.
Gc Volume contient pluficurs" Mémoires de M. Hcrfchel fur 169" -étoiles doubles , triples y $c. ; fut - la manière dappcrccvoir la parai-' laxe annuflle acs étoiles, par le' moyen des étoiles doubles \ (ur la force de fon télefcopc, qui grollîc • 6000 fois , & fur un nouveau nii* cromètre. Un m®ycn de rendre fenfible la plus foiblc éleAricicé » par M* Volta ; des otpéricnccs de
JullUt 1783. - i4$j
Chimie , des bbfervatîons météo- rologiques y. des tables de mortalité pour la ville d'Yorck:, la rclàtipn .d'une nouvelle, cfpèce dc.^iuic oB-
{crvée par le Comte de Gioçni , labiranc de la troiGème région du mont Etna : c ctoit une eau colorée & crétacée , qui , en s'évapbrant , laiilà une épaiOeur de deux ou trois lignes d'une matiètç volcanique., ferrugibeufc , falinc & calcaire. ïl y avoir environ trois ifemaines que l'Etna jettoit quelques matières ai| haut de ion crater ; c'écoit le x\ Avril 1781 , à en jugirr par d'aurres ^atcs rapportés dans Te même mois*
HOLLANDE
p' Amsterdam.
Traiti gtnéral du Çommtru , contenant des Obfcrvations fur }e Commerce des principaux Etats de rjEuropeî les productions naturellcSf rinduftrip de (:ba<iue pays , les qut«
t48S Journal des Sçavans ; lires des principales marchandi/ès <]ui pai&nc dans TEtianger , leur prix coûtant 9 & les frais de Texpé- dition; :ie frcr des navires, & les 'primes d^affurancc" d*an port Euroi- péen à Tàbrre ; des 0bfervations fut -'la manière dont fe fait le commerce dans difPércns pays ; des détails fut les monpoies , poids & mcfures ; le 'cours des Changes /les lifàges reçus vcn divers Jieui s reiàrivement ï l'ac- quit des lettres de change ; un rap- port comparé des monnoies , poids & mefures , en douze Tahles ; des lettres fur l'arbitrage , avec plufieurs Tables de combinaifon de change ; des r^les fur différentes opérations de négoce ; plufieurs maximes & ufages reçus dans les villes de com- merce de l'Europe ; enfin les Ordon- nances & ufages établis à Amfter- dam , touchant les afTurances & le règlement des avaries \ par M. 5^- muel Ricard. Edition ^entièrement refaite d après un nouveau plan , rédigée- & confidérablement aug<>*
FuUht 1783. ï4?7.
A AnilVrfclarn, i voU in^^,^ d\
^mton 600 pagt chicim. ' Le pfcmier volume conRetit 1 Abrégé de rtfpèce da coinmcrtrc dç chaqic p^y^ , ôc le lecond volume les calculs du chaogc* On y trouve
' même la rcfolatton du Coogrê*! et Etats-Unis de l*Aincriqur ^ publié le 18 Mars 1780 , fur les bilîecs cjuc Ton mit en circulât ion, La r épura* tion de TCavragc de Ricard ctoit déj^ faÎTC ; ks Addinoiis CJUC rm- ftime cetrc nouvelle Edition doî? Yçûc augmenter de beaucoup le mé« fitc de cet Ouvrage,
PRUSSE,
DE Berlin*
Nùuv£aui§ Mimaires de FÂc^ Mmk Royûk des Sàenas & Bcliis* Liuns* Année 178^ ,avcc fhifloirc pour la même année A Bt;fUu* f f4 pag* iA-4,^1 avec J* pages d*Hir» toirc*
Ce volume de rAradémie de
.Berlin contiçnc des Mémoires fur la
lîbtarion de la Junc > par M* de la
, Grange; Tôt la divifion des inflm-
.mens, par M. Caftillon ; fur les
lïorlogesàpcndulcSjpar M^Schulr^e,
^yune lertrç dt M. d'Aicmbcrt fur le •
, calcul intégral; des expériences de
.M- Margraff fur les compotîtioni .
.qqi imitcnc les pierrei fines •, des •
.expériences de M. A char d fur la
^-ttrre vitrifiabic , (ur la vitrification .
. des rcrr es végéf aies , de la terre cai-
. Caire 8c de la terre alumineufc , &'
.fut l*cl ^Stricitc i des confîdcrattons
fur les différencts du ferj & fur le^r
caufc^ pat M. Géjffaard : iine grande
dcfcriptiôn tics neffs dq' thora^ &
de Tabdomen ; par M. ."^altet ,
avec plufieuts' grandes Plfinchcs ;
4cs Oofervarions météorologiques ^ .
par M* Béguelin. M. Prevoft» nou-
} vellemenc rranipUnté 4^ Genève i
Berlin, y a donné des Mimoitet
iut k$ méthodes employées popr
enfeignér la morale j & lut les prin*
cipei
JulUu t78j* 14S9 cipes ae fa rhcoric des gains for- tuirs. M Mcrian un huirième Mé- moire fut le problème de Moly- ncUT. On y trouve cnfutee des rc- flc^xions ftir la force des Eurs 6e fur leur puitTancc relative & pro-
f^ortiotinellc ; par M- de Hertzberg : iJT lait caraélériflique moral & poUrique de Tacirc ^ & fur les Bio- graphies de Plurarque ; par M, Wt- gelm : enfin , des Mémoires fur les Ecrivains de rHiftoirc a'ïguftc , & fur les Livres Catacrlcn^ \ par M, Moulines* Ce font des Livres que Spartien attribue à TEmpcreuc Adrien , & cjuc M, MouHnes croie avoir eu pour objet de rabaifler les bons Ectivains de fou tcms*
S U I S S E.
BE LA.USANNH*
[Vie d$ MijpFc Amotm Jrnaui »
^ûEmr d$ la Matjhn Çr Saciéié Je
SQrhonnt ; première Partie, coa-
T49^ Journal des Sçav'ans, tenanc (on hiftoire & celle de Tes Ouvrages » depuis fa nàiiTance jul- qu'à la paix de Clément IX. ^conde iPartie y contenant la même hjftbire j depuis la paix de Clément IX jufqu'à ja tnoxt de l'Auteur. A P^iri^ , 8c fe vend a Laufanne , cbcfz Sigifinond d'Arnay & Compagnie, % vol. /«- 8.^; le premier dç 4ZI pàg. Tant les Préliminaires î & le lecond de 509 pag.
Quoique rhiftoircdc M. Arnaud Toit bien connue , nous ne nous di(^ pen Ferons pas de faire cbnnoître cet Ouvrage.
FRANCE.
PB BORDCAUX.
Effai fur les avantages du rita* blîjf entent de Ut culture du Tabac dans la Guienne»
AU noire fir la décadence dû Corn* merce de Bayonne & Saîni^Jean^ de- Lui y & fur lès moyens de le
I
JiêUlii 178}. 1491.
ritailif. Lus par M. Duptc dcSaint- Mautp ImendaiK de Guîctine , ic\ DifcdcuT de r Académie à^^ Sctencesf de Bordeaux , dans les Séances pu^l bliques de cette Acalémic. A Bor^i dciux y chez Michel Racle , Impti-i meut aggicgé de T Académie y luel Saine-James.
Ces deux Mémoires^ dont non tendrons conipce en dërati , annoa^J cent le zèle de M- Dupré de Samc-'J Maur , foie comme Intendant, ïm'^, comrpe Académicien ; nous avons eu occafîon de faire une parcillej remarque, CD rendant compcc d'uni premier Mémoire dans notre Jour- nal de MiL
DE R o u £ K.
'DiSionnaire mmalyuqm ^ hifiû-- fiquc , éiymoîôgiqut ^ cmiquê & ir^ tcrprkaiif d4 la CQUiume de Nor* n^mdh , où Ton trouve ïê. rcfolu- rion des qcieilions les plus inrércCi l^nrcs^diïlîioit civil & eccléfraftioyi^ Rix Vj
de ccccé PfdTibce» coDfbftnl^mem! àliiJorirpruâence des Attâtii; P«r M. Hhmârd.^ Avocat en Fafllefottif , ConaSpùàiént Âfi . l^AcfNiéiti»' . ikr
BdÛiefrLcttrà&: Aies df Ro^. .- ^
r Ne mML VjtfUi faucÀiow^M'wAehJidf , . 'fedfaMcUmmàaéiS;tVfèSêttà,'i^i
Tocnesrm & tV* , A RoU^ , dhù''^ le Bouchée ' le |eftDC^,LibÀirt^iû^ Gannàrc. Avec Approbariéo^fn^ vjiége do Roi, I78i;^i78ij^//s 4.^ d^nviron.yoo pag, chacun. '
Ces deux volumes odoiplitefic-^ le Oiâionnaire entrepris par M. Houard. Nous cn^ieiUroSis tirompte comme nous avons hit des deux prefmcrs. On trouve chex leiàifi^e Ljrbraire lc$ Ouvrages iuivans » du mêmeAacettr.
.Jncitfmes Lëîxidà François ^'^ confina V éUns. Itâ Ccua^MS An^ elçifts , fîum^is. pâi^lit9titoa^.
, JuilUt l'jîi. '1493 ayu dis obfervatiôns Hiflûriques .& érkîques , &c. 2 vol. i/a-4.®, 2 1 liv. Ce Journal en fie mention au mois de Février 1767e
Traiter fur les Coutumes Ânglà» Normandes , publiées en Anglexerrc- depuis leon^iime ju/quau quatof^ [îimejiicle^ 8cc. 4 vol. i«-4^. Prix, 44 liy, rcl* Voyez ce Journal 9 Août 1777.
Traite fur les droits des filles en Normandie^ &c« in^ix. 2 liV« reL
D B . P A R I S«
Doutes fur différentes opinions reçues dans la Société. Nouvelle Edition , revue St augmentée. A Londres j ic Çt trouve à Paris , cbe&Cailleau , Imprimeur^Libcaire ^ rueGalande^ vis-à-^vis de. k, rue du Fouarre , 1 783. 2 petits volumes in 129 1 un de 1^8 pages ^ & k% Préliminaires ^; l'autre de 175. \
Œuvres de Çicéron ; Traduâion Rrr lii
1494 JouTJtàiJesSçainins^ DouvicIle« A Paris 9 chez Môutarcl > lmprimc\ir -Libraire de la Reine » de Madame. 9 & de madame Gom* telTe d*Artois, rue des Machurins^ tôrel de Clunî. 1783. Avec Ap- probation fie Privilège du Roi. 4 vol. in II. Prix, 10 liv. l)rocfaé ; \i liv. relié.
Le premier voltune» qtti a ^j8 pages ( & la Préface 1 a ) > contient k Rhécoiique à Hcrennius « les Li* vre& de' TinvcntLon j les Partûions oratoires , les Topiques & le Dia- logue des <Dratears.illitârcs ; le fé- cond , qui a 753 pages, contient les trois Diafogucs de TOratcur , le Traité de l'Orarcur , le morceau fur la pcrfcâion de l'Eloquence Se fur les Orateurs qu'on doit appcller parfaits ; le trôifièfne Tome con* tient le Plaidoyer pour Quitttius » le Plaidoyer pour Rolcius d'Ame* rie, le Plaidoyer pour Rofcius le Comédien, le Difcours fur celui qui doit acculer Verres , le premier Difcours contre Verres, première
JuîlUt 1783. 1495 aAion , & le Livre premier de la féconde àâion contre Verres. Ce voJuHie a 517 pages, & les Ptéli* mmaircs 64 ; le torn. IV en a 50Z J îl contient les fécond, trpificn^ç & guarrième Livres de la fecondç^ ac- tion ccnrre Verres, La fuite eft foui pfefle.
La ÇoUecVion complète formera Ij vot. //z-ii, & le tout fera dé«> livré dans le cours de Tannée pror chaîne 1784, II a été tiré cent cxcraplaires inj^.^ fur papier grand Yainà^ & 25 fur papier grand JefuS pour les pcr(bnnes qui voudront îoindre cette Traduction à rEditioij Latine //1-4.® "du Cicéron de TAbbq d'Oliver. On délivre aduellement le premier yplume de cette Tra- duâion 7/2-4.*^ Le prix du Format grand railîn e(l de 14 liv'rjrs en Veuilles \ celui du format grand Jefus3^1iv.
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l\rr i^
f 49^ JoMhkitdtf Sfapàm i
:'■:/■ >^;-':-Viiio;6^1À.4.-
Seconde Patrie 9 concttuinr trois Cliâifrs y 4<Ât Je mrjtmieî « pou^ dbjet; les PiiUsjtes de ^ le
iecdiid, ieVËïaiigt & 1^ Tivieri ^ le rroiÇéme f les Bofaoet^ & le» féàvai^ kftïn^ âe rinipcimdrie Royale \ ic fie trouvé^i Paris ^ cbri Moutkrd. £»-4«^i£S^ pages, & fes P^élimi^îtes 16. Prix:^ j (iv. broc! l'rièS'- belle Edition ^ ainâ qfue. 1^ premièiip Paftie f qiii conrienc lèt fît premiers Chants » & qui eft ornèé de fupetbe^ gravures. Cette pre« mière partie le trouve auflî chez te même Libraire. Le prix eft' jle ix K jbrocbé; ik i5'lsV. rfliél Les^ujK Patries jrêli^ énffîpahl^ ^ coutV^ 18 liv/^ '^ "^ ' ' ;
les Amours dt Daphhïs & CkloL Tradiiâion de 1781. A Mitbylène. 1785. Très» jolif Edition 9 petit m %.^ 118 pages^ & les Pfélimi*
Juillet 1783. 1497 oairçs.i2« Avec Vignctrcs. Prix, 3 livt. broché ; ff? trouve chez Is fçêmet Moutard,
:jr,Çàlme philofophiqac dttfeï^iimê fihU ; par M. dt Màytr.
Dicebantur eôdcm animo<, î/^enîotjue '"i quo g4fla tranu TiTi-Livt,
A Londres ; & fe trouve à Paris l cfecz le même , Moutard* 2 vol. in%,^ l'un de 438 pVgcs , & lc$ Préliminaires 26 ; Tâucre de } 84» Prix, relié, 10 liv; ^
^/;^<»M de r^glifi ; dédiée au Rot. Par M. TAbbé de BcrauU^ Btrcafid , Chanoine de rEglife de Noyon. 17S3. Avec Approbacioa & Privilège. du Roi. Tomes XV &: XVI. 7/2. 1 2. Prix 5 relié , € liv. chcaj le même > Moutard*
Phadri , Augufli libcrtî fabula-^ Urum Lïb,n V. Cum nôtis & fup • pUmcntis GabrUlis Broiitr. iicctf»
i4pS JMrnalJts Sçàvans ^ ftiunt paralUtœ Joannis de la Fort- iâint fabutaî'"^ Parifiis \ Typii /• Batbou , via Mathurimnfium. 1^9$ • Cette nouvelle Edition de Phèdre remplace dans la Colleâion de$ Auteur; Latbs celle de X754, Le nom de M. TÂbbé Brôtier, ù connu par fa belle Edition de Tacite 9 & par celle de Pline ^ laauelle/fait auffi partie de la même Colleâion , ré- pond aflfez du mérite de cette nou« velle Edition » ^ le nom de Barbou annonce une belle exécution typo- graphique.
Couplas fur la paix. A Paris , chez la veuve HérifTant , Imprimeur* Libraire, ruç Ncuvc-Notrc-Dame, à la Croix dor. 1783. Avec Ap« probation Si Permiffion.
Eloge de M. de Reyrae. Par M. Bércngeff de piufîeurs Académies.
V II fîic doux , fimple daos l'es moeurs » 9 & rempli de la crainte des Dieux :
Juillet 178Î* t4S|^
» ciçftipt d çnvie ^ d'ambition , U n'a » yà:u que^Kïur la Veiité, la Bicn&U • Tance & l'Amidé. ».
Hym. au Sol- Ch« 4.
A Paris ; & fc trouve à Orléans ^ chci L. P. Courec de Villcncuyç', liiiprimeiu du fïoi ,. rue: Vieille^ Poterie. 1785. //2-8** 3a pâg. ■
V Orthographe des Dames ,' ou yOrthograpbe fondée fur la bonne prononciation, démontrée la (eulc xaifbnnable.
Première Partir. Bifarreries , dif- ficultés , contradiâions de rQ/tbo» graphe aâuelle.
Deuxième Difcours. Dqsiettires de TAlpbabet j où elles exp^enç leurs différêns Tons y leurs ' divcrii emplois , la prononciation de5 mprs les plus difficiles ^ & Jcs tnoyenf 'de rémédiet aux défauts fans ivonibxç de rOrthograpbc. ' , *
Tioiûème praii^i^c <^e lOtxW»
!
grafihe iifotmét cTapièr lei, ^o-v , cipc% éti^s^aoi let^deut premièrkft Pante). Pat une Société ae Dames. A P^ii^ 6^0z Mérigot le }mne , Libraire» quai des Augnftins , au çcAn de }a rue Pavée." iT&i. Avec.: AjppfobnHoti & 'Priyitége du Roj« /i!t^l4t.;|4(> pages i |Ë£»^.PieitmiT naire$^«- i-y '.;;, . ; . - . ! „ *
promyiWMt dâm U Âayaumi Id, AUâicris ^U^^jBculamg^it i lu aiû: Comité de ik Boulangerie , Jkri4 Jifiyiec 1 7Ç$i Par M. Parmeniiêr , Ccnfeur Rôyat, iSjfCâ&c. A-Paris^ cbez Barroisiainé > libraire» quai des Augu^ins;»: du xpcé du pooT Saint. Michel. iT^jV Brochure in* 12 de 49 pages. ^' .
Pro/^iàus ^iVie Géo^â^tÀ de^ llnde exaâc & cômplêcréj éciice dans le pay^' mérné.
Oo defire depuis long-^^tems ùoe"^ hihiptioD géc^phtqué'Cxaâc&
Jullki tj^il iTOï d^raillcc à\x vafte Empire de l'//2- doflan ou de YIndt proprement dire. On a très bien accueilli des frag- mens cftimabics de ce genre , pu- bliés dcrnièfemcnr en j^nglccerrc par M. Rtnnd , Ingénieur ca chef 1 Calcutta ; mais ce ne font que des fiagmms. On a rouhâiré que quelqu'un de nos meilleurs Géor graphes cnïtepnr un rravaii complet (ut ce fujct î mars un tel Ouvrage , avec quelque foin qail fût exécuré, ne pourroit guères être qu'une corti* piktion tirée d*un grand nombre d'autrei livres écrits & imprimés e» Eurupe,
Je trouve donc qu'à tous égards , dit rEdifcttr, il eft rems de ne pas priver k Public plus long-temsdune Ciograpku de flnd€ ^ complète , ëfi i ce qu'il femble très-aade , que |e poticde dtpuis deux ans* Cet Ouvrage cft le fruit de plus de vingt ans de voyages 5c d'oblèrvations de FAureur éclairé qui Ta compofô ^ li panic lopographic^uc ^ t4 4b*
taillée avec ranc de foin & dVfcn* fluc, que les dercripripns de. plu*- iîeurs pays f rès-confidérablcs en Ey- îope D^offretic encore rien Je fem-" fclable Outre cela j on y trouve des dcfcripîiQns trcs-ampks des lieiix les plus îçmarquablcs ; & comme l'Autcut a fait ufagc ^cs princi- paux Ecrivains Indous ^ Pcriaïis, \\ § cA vu en Li^t d'en tirer une quaa-- tiré de notices précicures & iocon- nue$ j & en a enrichi fa Gêogra*
Qt p^ragc jfîîpoïfîint cfôrit
foiJ> & j'en publierai aufli ^^le^cta* ^ul^ioD m ia^le|i9U^Qd> $bi)tîin*c^
Îiis wciltio^ ifl. rr L*A|itjçi^r' rfl Je
t^xm^}tc j^poftçijqitç datit f/^ ^
QÙii ré/îiileiiejmU^pù^
aps, (1 ,y ♦kPIu^ de .#» Wf fltftc ^^jl
Royale j^^ ^llejî-JLcttres a ,Parû»;
JuUUî 1785. 1501
concerne ce vafte pays, câeha 4c fi^^ct rartcnnon du Public fur le mérite de mon Auccut » en dccrîvatit dans le Journal diS Sfavans *yj6 Dec (nu 1777 Jsinv/de l'EJir. de H0II*) trois Carres fort rcmarqtiables du cours etider du Gange , 6£ de csIul dy Gagra au nord du Bengale ^ cîwf^ ftcs pat ccc habile Miilloûnaue , ,& en parlant dans une ooci? , de U Drff cfiption de Tlndc kcixit par ce Sçi^p vant, &; envoyée en Danemarek# CccEc note m'engagea à prendre des informations, j*cus le bonbeur de découvrit la Géographie du P. Tïtff fmthakf chez M- Krat^nftin , çcr lèbfc Profclleur à Copenhague ^quî en étûit le Dépofitaire , & au bout de quelque rems j'en K* Tiicqtiifî- eion , afin qu'il ne reftat pas eofe- veli dans JWbit*
J'ai acheté en même rems avec ce Minufcfît plus de 60 drffins iait$ également uir les lieux , é£ reprèfei]- fanr des diftficls paniculiets , dei
I 1
1 5^4 Journal des Sfavàns ; teaux, de palais, de pagodes, &Ci Outre cela M, Krat[enjlein rti'a communiqué deux brandes Carres faites avec beaucoup de foin pat un habile Ingénieur dans flnde , Se
3ui contiennent tous les lieux ittués es deux côtés du Gange depuis C>al« ciitta |u(t;]u'i Patna. Mais'M.^/v^tf^ //Vfur^tout^ quia lai^bonré d ap- puyer mon ennreprife avec un zèle particulier , me tera parc d'une Ci(rte générale qu'il a réduite avec un très* grand travail , fur celles qu'il a dé- crites dans le Journal des Sçavans endroit ciré*) Il m'a promis fes iè- cours pour divers autres objets , & les preuves que j'ai déjà reçues de fa complaifance y me garamiflent celles que je peux encore<n attendre* D'autres occupations m'ont em- pêché ptndant quelque tems malgré moi de publier la Géographie de Plnde^ du P. Tiefenthaler; mais je vais m'en occuper bien (ericii(ement> & vu le grand recueil de Cartes » de PJans, &c« donc je viens de par-
Juillet 1783. iyo(
1er I j'en donnerai deux éditions dH^ férences.
1. Une édition grand in^j^?, fut beau papier d'Hollande , avec 14 ï 30 planches 3 la plupart in-/ol. des dcilins les plus agréables 8c les mieux exécutés 9 cboifis fur la totalité de Hinx que }e poflede.
2. Une Edition in- 8 9. plus à la portée par le prix , du plus grand nombre dei Amatcuis , ornée Teulc- menr de 3: ou 4 Cartes les plus né- ceffaires pour lufage du livre.
Je ne détermine pas entièrement encore le nombre des planches , parce qu'il dépendra en partie du plus oi| moins a encouragement que je re- cevrai du Public : plus il i'e prélèn* rrra d Amateurs & pluit je ferai de dépenfe pour les planches : de plut je mrngage à joindre à TOuvragc du Mimonnaire ^ diverfes additiotiî qui , i'ofe TalFurer , ne feront pas indifférentes ; je les rejetterai à la fin , pour ne rien changer du tout à rOuvragc principal , dans le plaà
I )0(S Journalits Sçavans > 4uqu4.4'Attëttrs; leurs objets n'cQ-f troient pas elTcncellciiicnr. L'ctcn^ iiiie ii le nombre de ccs.a.Mjtioiis pourroic bien dépenxlrç auffi Je l^ac* cqeil que l'on Tcri| à mon cntre^ prifr.
. Les frs^is çonfidccat>lçs .qu*cll.e 09*4 déjn caufés ^ ceux. auxqueU rédicicl^ 4iz-'4?, in*aigage IncçÔammeat,. tc la crainte d'une contrc^âion de i'é<« dition m 8^. iont de tortcs railont pour ne lexjéçu^er que, par y pie de;
. On payera en foufcrivant, pf)ur Vcdîtion i/2.8 ^. jtx livres Je FraJ9C^ pu quairc marks argent d«: Hira^ bourg > & à l'exception peut-être d'une partie du porc , il D*y aqri^ rien dc.^^lus \ payer ei> recevant Iq livre.
L édition /js-4?. formera un gro^ ■volume partage en deux parties donc la p:cmière concicnJra l'Ouvrage entier Ju P. Ticffcnthalcr avec la 1*'^. livraifon des planches» Cette çûiiicii coûtera aux Sourcripteurs.uo
juiatt 178}. 1507
lottls neuf de 14 liv. de France om 1 € mtrks argent, de Hambourg. . il jdépendra d'eux de pajetlafomme «nrièrc «n (bufcrivant , ou de np • .payer d*abord que la moicté ^ fiça^ voir 11 liv. de France ou % marlc^;^ H l'autre' moitié » qtiand ils rece- -tnmnt la première pattte. Les noms des Souurrlfiteurs s'imprimeront i ia tête de l'Ouvrage.
L'édition eorièrc iatS?. , & la première partie de celle in^j^. , p»- iottront vei^ la S. Jeaâ de l'année prochaine 17^49 & la lecondf paD- tic de cette dernière , vers la. Saine Michel de la même année. Je ferai travailler aux planches incelTanv» mcnr , parce qu'elles demandent plus sle tems » mais le texte ne s^impti^» mera qu'après le nouvel an«^a(în dc jne régler iur le noipbre .des,So.ufV cripteurs. On ne fera admis à fou£* crire que juiqu'au i^' Janvier 17S4» & je ne ferai tixcr que très-peu oi|
Eoint d'exemplaires au-delà dunonve re dc^ Soufcripccuis : à lupin^ qw
ijfoS JoutJtildcs s cabans ^
qQckjue Libraire n'aflfrû idcsT-condU tîans accepr^les ^ pour un certain nombre cl-cxemplaires à faire tirer
Eour Ton compte » au-delà du nom- re de ceux qui auront été arrêtés & payes (favance«
Mes occupations : m'obligenr au îefte d'éviter toute' cotrcfpondance fuperflue dans cette affaire. Je ne pui$ ni répondrç aux lettres qui ne feront pas accompagnées du mon* tant et Ja (oufcription ^ où dune a(Iignation équivalente', ni expédies des eiemplaires avant qu^ils foient payés* • Mais Jes Soufcripteurs fort éloignés qui trouveruicnr trop de difficulté à foufaire chez moi à Berlin, pourront s^airefTer à. quel- qu'un des principaux Libraires ^e leur ville où dans leur voi(>nage. M. /. G, yirfchaux^ Hambourg^ par exemple , fêta un des principaux Coileâeurs pour le Nord j pour l'Angleterre & d'autres pays, M. Fontaine à Manheim pour une gran- de partie de l'Allemagne , de ia
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JuUkt 178J. 1505 Ffancc 8c des Pays-bas , &c. J*a aufîi dans les Pays étrangers plu- ficurs amis qui voudront bien fe^ charger de ïcciicillic des foufcrip* tions: j'olcraî nommer par cxempk pont la Ftancç , M* dt la Landt de" TAcadcmic cbs Sciences & M, An-* qmiil du Perron tdc rAra^émic des Belles- Lettres à Paris ; M. DarquUr de rAcadémîc des Sricticcs à Tmi" lôulc ; M. Sincktifm^ Conful de PrufTc à Bordeaux; M. Petlomier^ CqbÎuI général de PruiTe , Ôc M, Bourcatd » de Bâlc , Négociam à Nantes .ainfi que divers autres Né- gocians Bâlois , nies compaCriorcf ^ éc IcsCorrcfpondans des pnndpales maifons de commerce de Berlin Se dt Bile, ctablicîi dans d'aotccs porti • de mer &ics villa IcspluscommcrJ çanrcs en France*
Pour nralie, MM Otion Frank & compagnie» Banquiers à Ltvoui^ ue ; NL JDam€i Mamauri , Agent «lij Roi de Pruflc à Parme ; MM, Jérôme Buk Se Eglingu à Tuiiav
H. \^im i. ^efléttr Jt. PU^ M.
d» )>pK^à HamboiN^ iMàbeibAoLéip» i Ac » Weid , FttabfoiriW'leSifom » M^liilieiif»^ Sfrasbûi&i^^ Bfiè^ Ain- . boorg »i'J}rejlbtt)^ fie lirarNêtorCÉcote \
l'Aca()éinicr|loydc 4ês iSiciesnei^ iSc.
178$. . - ' •:•■'»■•' *V. T.". ^
Fctf M. B!ôoittt4e Mieflàj ^ Cou-' feilier «b PtrtcimfijcUç Pam , «fsnc «jonça le noble. 4ci!f«r de dMiart<^r b«tr>liitptogris4e9;5oieiiodsyoft i;>
JuïIUl 1781. ' 15ÎI
vttt * a lé':-.'" - XcnH^tTiîc Royale des Sri-nc-s u'> -ohd^ pour deux Prix Hcftinès ? * c:îk oui-, ao juv»c* Aicnr dé ccCff ii'» .ip'^goi*? âurohf le mieux réullj (=ir Ax.m\ âiffircaice» fortes de fajers qu'il a -î^djqi^s dsinï . fon tcftamctiC) 8c dont îl q ddndé dé$ e%emples.
■ Les (il jets du premier Prix tz<^k\u dcht le Syftêmc général du Monde} & rAfttonôrnic phyficjue.* • Ce Prix dev'roir, aux termes du teflament , fe difttibuer tous les anst mais la din^inutibh des rentes a obli- ^é de ne le donner que tous les deux ans » afin de le rendre plus conHdé^ table > & on l'avoic portéi 1500 liv.^ De nouveaux retrancbcm us dans iet fentes ont forcé TAcadémie -de le téduîre, à coiiiihencer de 1771, îà la fomme de 1000 liv.
l^zs fujets du {econd Prix r^rgar* dent la Navigation & le Commerce.
Il ne fe donnera que tous hs deax ans» & fera auïfi de zooo liv.
L'Académie avoir pr<ïpôfé*Y-ç4Âxt^
15 1 % Journal des Sçavatis ^ le ia]ct du Prix de l'année 178J ; la Théorie des affurances marùimesi Aucune des Pièces qu elle a reçues fiir cette queftion ne lui avant paru Qiéiiter le Prix , eJIe propoiede npu- Ycau le même fujet pour Tannée 1785, avec un Prix^dpuble.
Par Théorie des aifiirances » on entend particulièrement TMolica- don du calcul de« probabilités aax. queftibns relatives aux aflfurances : ce Aijet a déjà . été traité par plu» âeurs Géomètrres célèbres [ 1 ]• ^ Comme le rifque auquel le Né- gociant & l'AlTureur font expofés , lun avant d*avoir fait aflurer, Taucre après a?oir alTuré 9 ne peut être connu que par les évènemens an- térieurs d'un commerce femblable ^ on, dema^ide la manière de détermi- ner ce rifque. d'après les événemcnSj
{i] Voyez la Thèfe de Nicolas Bcr-^ nouiUi , de am conjcdandi injure » i Bafle I yop I 6c le Ton. V des aacieas Mémoitcs ^BPécersbonrg, 6cc
foie
jmlUt 178 j, ljî|
fait pour tin fculbâtimeor, foit poi lin nombre dcrcrminc de vaifTeaux. Le rifquc étâot fuppofé connu ^ on demande cnfuitc quelle propor? lion ou doit établir cnrre le rifquj èc le taux de raffurancc , pour pou* voir remplir Tune & Taurre de ce deux conditions 3 que le NégocianÉ ^ ait inrérêt de faiie alTiarçr à ce prix , ■ & que rAlTurcuT y trouve fon avaria F rage» Cette queftion doit être rifolut^ dani deux hypothèfes difFérentC5 , d'abord en fuppofaiu que le Négo- ciant le détermine à fjiirc aflarcr avattt que (es fond* foient cKpofes à aucun péril ^ cnfuitc en fuppofant rni'il ne falTc affurcr qu'aprcs que it% fonds font déji cxpofés*
Enfin , le nombre des vaifTeam qui ont péri , & le nombre de cet ^ qui ont échappé au danger j étant luppofé connu par des régi ftrcw, aînfi que ki diSerens taux auxquels ili ont été afiurés dans différentes cir^l ^çon flan CCS & pour différens degrés rifquc i op propofc de trouva
Î514 Journal dtsSçavànt y la loi fuivanc laquelle les AflEireurs & les Ncgocians ont réglé le rapport ^ntre le rifnue & le taux des alTu- tances , c'eft-à-dire , comment ils ont rélolu , par la pratique , la quel- tion dont on a demandé ci^defliis la folution théorique. Par-U , on pourra comparer la pratique des Né-
f;ocians & celle des Afllireurs , avec es réfulrars que donne la Théorie.
UAcadémie eiîge fculeinent que les Concurrenf étaoliiTent & di(cu* tenc les principes fur lefquels les - folutions de ces différentes oucftions doivent £cre fondées » & qu ils don- nent les formules qui renferment ces fohitions , de manière qu'elles puif- .fent être immédiatement applicables a la pratique.
Le Prix fera double» c'eft-à^dire» de 4000 Itv.
Les Sçavans de toutes les Naiions font invités à travailler fur ce fujet j & même les Affociés étrangers dr l'Académie. Elle s'éft (ait U toi d'ex-
JuillU 1783. mi
clufe les Académiciens ré gni cotes de prétendre nu Prix.
Ceux qui compo feront font invi- tes à écrite en François ou en lattn , mais fans aucune obtiga^on. TU pourront écrire en relie Langue qu\l voudront, & J' Académie fcti tra-" dutre leurs Ouvrages.
On les prie que leurs Ecrits flnent fou lifibles , furtoat quand ii y auril des calculs d*algèbte.
Ils ne mettront point leur non I leurs Ouvrages j mais feutemcnt une fcntcncc oti devifc. Its pour<j jont ^ s'ils veulent , atracber à leuf Ecrit un billet féparc & cacheté pat cujt , où fcronc, avec ccite mêmf fenrence, leur nom , leurs qualités 1 & leur adriffc ; & ce billet ne fcraf^ ouvert par rAcadcmie 3 qifcn cas que la Pièce ait remporte k Prix,
Ceux qui travailleront pour le PfÎKp adrcrteront l:uis Ouvrages i Paris , au S;:créraire perpétuel de r Académie , ou les lui feront le- mettre enue les mains* Dans ce
Sff ti
^ J^t€ JpurnfBkl d€t Sçavaks ^
UconA tas ^ le Secrétaire en'doiînem en même- tems à celui qui lés lui aura remis > fon réçépiflé , oii fera niarquée 1| feocence de rOuvrtge ic iàti^ numél'O ) félon Tordre bu le cêiR^'s ilàtfs kquel il aura été reçu. ' * G$€)iivrage$tlc fcroiit reçus que * jufqu'au prefiiier ,§eprembre 17^4 # ciciTûfivemcnt,
' L'Académie , \ fbn AflTembléa pub|iqi|ç d'â^rèi Pâqiids 178c, bro- ctamcra la Pièce qui aijra inei^ire ca
S'il y a un récépil!)^. du Seaéraire pour la Pièce qui aura remporté le Prix y le Tréforier de l'Académie délivrera la fômme du Prix à celui qui lui rapportera ce irécépilR. 11 c'y aura à ceJa.nuUe autre forma* lité. ...
S'il n'y a pas de récépide du Se- crétaire, le Tréforier oe délivrera le Prix qu'à l'Autciir; même » ou air porteur d'une ^procuratipn de (a part, ■ .;.:'.;• 1
Juillet 1783. 1517,
^ ffouvtau Prix annuel j propofé par TAcadéinie Royale des Sciences^ y pour rannéc 1785.
Un Citoyen qui a dcfiré de rcftcr <' inconnu ^ animé des morifs les plu^ ^ refpeâables en faveur de rhumanité^^ v a fait à rAcadémie^ en 1781 ^ une donarion qu'elle a acceptée avec la pern)i(Iion du Roi ^ & .d'une voix unanime. Cette donation avoir pour objec de fonder un nouveau Prix annuel j confiftanr en une Médailiç ^ de la valeur de loSoliv. en faveuc itun Mémoire ou dune Expérience qui rendroii Us opérations dei Arts mécaniques moins mal -^faines cte moins dangereujês.
L'Académie avoir annoncé 9 en conféquence , que le fujet du pre« mier Prix de ce gcnne, qu'elle donno roic cette année ^ dans rÀifemblée publique d'après Pâques , ferpit : De déterminer la nature &les caufes des maladies aux quel les font expofés les Doreurs au feu on Jur métaux , & la meilleure manière de Us pré^
3 5tl JùàfàoTÂsSçâvatui firy€r di €is' maUuUiS ^ foU /4tL des moyens phyfiquts , foU f^f d€$ moytns mlckaniqueu
L'Académie a adjugile VAx \ U Pièce , n^. VII ^qiri a pour débite : (Non ifnara\m'aii mifirisfuceumn aijio. Virgile » Matid* ) St dont rAurenr eft M. tieurJ-A^ibert GolTe, de Genève^
Cette Pièce iid a para répondre le mieux de toutes' celles qui* ont érè envoyées au concours ^ au fujet qu*elie a propofé. Etlc contient des oblèrTations & des expèrieocei ifî<' téreflantes , un expod oicn fait des imaladies des Doreurs ^ & un mojea d'en préfcrvcr ceux qui dorent- de petites pièces t lequel» d après Tex* périence , fcmble avoir bien réu(B. Mais en courontiaur ce Mémoire ^ l'Académie auroit defîré qu il eût renfermé aufli des moyens de mettre à l'abri de ces maladies les Doreurs de grodls ptéccs, L*Auteur parole avoir profité , ;ufqti'à un cert^io point , des idées ingénicufes <{ûe
Juilki 178 î* ljt9
Cotîdeat iïir ce fujet un Ecrit de M,Tingri j infcfé dans la ptcmière pirtic des Mémoires de U SoQiiiè de Genève , 6c tt fcmblc s erre ict trcint comrnj lui , à ce qui concerne les Doreurs qui ti aval lie îir pour les Horlogers, Cependant, comme U eft à prcfumer quav donnant plus d'é- té ndae à Ton Fourneau prifirvauur^ il feroic pofTible de le rendre égale- mcni propre aux Doreurs de grolFes pièces» i'Académk engage NL Ciofle a tourner (es vue* dj ce côté im^ portants & à tirer de C£ foufrsaU une utiliré auSTi générale quelle Crnble dcyoir refaire r des csfpétictlf CCS particulières qu*il en a taices/ L Académie a cru , à cette occa- fion , devoir faire ucie mention ho- norable de la Pièce «**. lll^ ayant pour de vite: ( Ars datur opnma cul rc3a phyjica juvai ) , dont l*Anreut s'eft fore étcnda iur les moyens de préfcrvcr des effets du mercure les Doïcurs de groffcs pièces. Mais le fotimcdu (ju il propofe poirr y par*
S cru
1
^5^^ fA^f^i (lus Sfoy^ns i ' yépirV ne paVpic pointa pat & ^fyà< firion 5 .propre ai oien tçnlpïir^réffec qu*il en a'cçaid^, & "^il 'ne/ irappprte aucune expérience qui conftate cet effet. Cepciidanr, comme, il y .a âans ce Mcmoirc des vue^.tr^s* Jntérefranrcs, & un çxpôft bien cir- conftancié des cfiFcrs plus pu m^im fâcheux que proJuic ictràyail de la çlorure , Jut ceux qui s'en occupent 9 rAcadémie é^çhorte rAuteur à le rendre public , & en même tenu i fc faire ' connoim»
L'Académie a déjàlf^nnoifcé ; pjkt un Prôgramhie » le fujet ifa fécond Prix de icé" genre , qu'elle dônhtra TannS: prochaine ^'(çàyàixiDeJé* 'terminer la nàturt & hs^càîtfes des maladies des Ouvri^SAmployis dans la fabrique des chàpèaifx^ particulii^ remnt de ceux qui SBjCRETTÈNT ; & la meilleure maniirè "de lies pri^ Cprver de ces maladies , fait par des mo^fens phyjiques ou michaniques^ foit par des changemens avantageux dans les diffîrentes opérations aiUur
JuilUi 1783, 15 IX
iravaîL Les Mémoires fur ce lùjtc ne feront reçus que jufqu*au premier Janvier 1784.
L'Académie propofe pour f ujcc Je celui qu'elle donnera en 178$^ con- iGftant toujours en une médaille de ip8o liv. De déterminer ta nature & les caufes des maladies aux^upties font expofés Us Ouvriers qui meftcni les glaces au tain ^ & la mêil(eurè manière de Us en prcferver^ fait pa'f des moyens p^Jjques , foie par des moyens mécaniques.
L'Académie ne fe diffimule pas la difficulté de ce nouveau fujet ^ pat la, nature des opérations des Ouvriers qui mettent les gUces au tain ; mais elle a cru devoir lé pfo* pofer 9 pat le rapport qu'il 4 aveçT celui des Doreurs qu'elle vient' de donner ; & dans i'cf, érance dé pou» voir xecuçillir ainH une. fuite de moyens de garantir. cçs différêns Ouvriers des ficheux effets duoier* cure, dans tediverfes nrianièrcs donc * ils remploient^ & de rafTemblet aff^s»
1511 iourntUdii5ça¥m$f de détails fur ces effets , pour jKm-^ voir et> tormet eînfuite line biftoiré bien clrcotiftapciée A^% maladies ^\ en ti(\x\tzrîu '
\ L'Acâdémiif reggirde leliifee dont il s agit ici 9 comme d'auram pins digne d'occuper 1^ Sfisvans & tes Aniflies .Jk dViCfCCî hm xàe ,' que lès payrieif <|ùi mettëoc Jet ghJDet au tain éprouvent cir grande partie les mêmts liu&d&cs àtir ceux qui
lembie fourriir une houtelle pireuvé de layofatilité'de ce métal ^ ti mon- trer en même rems avec quelle faci- lité il pénètre dans lés pores de la peau; puifque le travail principal de ces Ouvriers ne confifte qu*i em- proyer du mercure, pour retendre fur les feuilles du métal qui doivent fcrvir ï éUmer le$ glaces.
Les Sçâvans & Artiftes de toutes les Nations lont invités i travailler 'jr ce lujcc» 8c même les AlTociëi
I
éfraqg^n de rAcadémic. EUe s'cfl ^U II lie loi d'exclure les Acadc- mici&DS TçgQicalcs de prétendre aux Prif,
Ceux qui compofeTont , font in* vîtes à écrire en françois ou m latin I mais fans aucune obUgarioa: ils poutronc écrite en icUç Langue qu*ils voudront ; l'Académie fêta aaduire leurs Mcmoîrcs.
On les prie que kurs Ecrits foieot fort liiibtes,
Ih ne mecrronc pas leurs noms i
leurs Ouvrages^ maïS {eulemcïit uqc
lentence ou devife : ils pourront ,
^'ils veulent , attacher à leur Ecrit
in billet leparé & cacheté par eux »
[où feront, avec cette racmc feu-
[tençe , leur nom , leurs qualités de
leur adreOe ; & ce billet ne lera o\X'
tr par T Académie , qu'en cas que
Piice ait remporté k- Pdi* M
p. Ceux qtii travailleront pour |c ™ L Prix , adreiTeront leurs Ouvrages à Paris , au Secrétaire pçTpétuci de J'Acadtaiie » ou les lai feront t^"
-mettipr encre les inains. Dân^ ce fé- cond xas^ le Secvettiréeh dûooem en mèmêteflfflriaQtéc^iBibàlctA marquée la (cptence de rOoV'câgt *tc ibntiurrtéjovëioô Fbtdre ob.le tems dans leqUeMÎ aurai été >é^.
Les Ouvragés ne feront reçus àue jurqu'aupremitrXanVier 1785 exc!a« £vemenr;' ce cemfe'"éft de riraeurJ
L'Académie V ï fen AiTcmbléle po-
- bliqne d^inrèsf iqàrs ififi f tbda-
snerà la Piecjflf qui aura ifiértréceF^L
S*il y â un rÉcépjilS 'du -Secrétaire
four la Pièce qui ani» rempohé le rixyleTréTdrter déiiyrenr la lii^ daîlle du Prix à celai oui lui râppor- ' teta té récépiili ; il n y aura a cela nulle autre formalité. * ; '-- ' S'il n'y a pas de récépi(R dà^Se- crétaire » le Tréfbrier ne délivrera la médaille du Prix > qu*à rAuteut même; qui fe fera fiiit connojbt » ou au porteur d'une procuràripn de fa pirt.
N0uv€M Prix txtréiûrdinam $
Judki 1785, rjiï
proporé par l'Académie Royale des Sciences» pour rannce Ï7S4.
Ce Prix fera annuel
Un CiroycEi anonyme a fait pré- senter à rAcadèmic le Mémoire qui fuie:
A MeJ^iurs de tAcadimu RoyaU des Sçitncis^
Messieurs,
** Vous avei bien voulu adopter ** deux tondacions,donr Tune apouc « objet des expériences au choix de » l'Académie, ôc Tinccntion du Fon- » datear cft , que ces expériences m foi en t dirigées vers Tobjccie plus «3 utile aux claiTes de la Sociéiè les i> plus malheureufcs. La féconde » fondation établit un Prix en faveur >ï du Mémoifc ou de rexpérience » qui rendra les opérarbns des Arts ^ fnècaniqties moins mal-laines ou m moins dangereurcs, Uefprit qui a • didé CCS diCpofuions, faÏÈ defirei «que les procédés de ces Arts fqicu^
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mséànm i 1» plus «amb^inplid^é .m ypBJhkf les (uiiplificr»c*cff fervic m tout à la fois . If Cojaroiniimtèur M &rAx{:ira^ilesJxiarcoanfii/c$^^ m fai»tquéc;s •vei:^pliu cT^^^^ M rAmlan eft plus aidi^é du 4âbi^> m & par cônfi^uent du falaire dcYon «» mvail; le pauvié peut ifittâiiike M à ce que Ini iiicccdi.£:>it on haut ••prix. ^ ,^ \^
m Là fublUtiitiôo àl iil cbanrue à « la- bôchtf tf du r^uçi ah/o&^iu dû ^ marier ) i'^goiljk^ fàntjia véçîtii- ••Uei hieqfairs ciMrcfs.rbuptiapité» m Se nous avons « pi^ li^;p(|^BÔAiQn M fuccei^vc. des A^ts ^ Q^çaime «• mùlciiudt de poffeffipns », /le . £9 * • <ultéij^xie JQuiffaqecs» dflPt ^wopc •• privés : nos .imolms/ .Mats .^oo iiCa » fait que ks pxciQÎenpas damçeue •> carrière, ^ en necox^dej^nc qye « UAotffMmn 8c Itk prép^tution cju «p preinier des alimcns, cQipbiep qh f peiitvîpyjpQtcr encore df. xnpyçps «i de facHijtert abroger, pe^eâipnQcs P k Cttk4rCjUfçniexiç.e> 1^ çQupç«
le battage , la cnouture des grains 3c la bôutarigenc ! Crainciroit-oD qa en <iimtnuant le nombre des bras employés I ces opératicns ^ il en îctlic d'oifift î une relie idée ne peut être admifc^ 01 dans norrc (îèclc » ni dans an pays où il t%\fkt des terres inculçcs. « Deux Nations rivale*? de notre mduftrie ont une mairb-d*œuvrc plus chère que la nôtre ^ & ce- pendant vendent pludeurs de leurs marcbandjfès en concurrence avec les nôtres » ou même obtiennenc la préfète ncc ; une des rai Tons principales de ce phénomène de commerce , cft que chez ces Na- tions la Ubrique eft plus fimplç* A Amftcrdam & à Birnïngham,uti grand nombre d'mflrumens peu connus ou peu communs en Fran* ce» remplacent les opérations m^* nueltes, & on a obfervé qu'en Hollande & en Anglecerrc , à mefutc que la main-d'œuvre en* chérit y les Manufadurfers 0c kt
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151S JûumalJUs Sçavans^ ^
•» Attifans inventent dès niâcblncf 1 Va des inftrtlmefts , des procédés qui M diminnebc le h'èitibrë dcsragens ^ ' "»• & , cd: fai&ht bailTec les prix , '^ âcllttent'lé mkù
ce Oa ne fe pèrmeçrra point de
'••juger le gétiie frandois • dans la
t« partie des Art^^^A: (ans prétendre
- i» décider fîne>t¥d Nàtidn crée moins
* m QQ*elle ne perfêâionney;^ a moins
;«> crîisvtnHon qiie d*adre£(e, on ob-
' »> fervera feôlement que nous avons
•> enlevé li Venife îu glaces , i
- 1» nralie fts étoffes de loie y qne
' t> le Languedoc pourvoit le ï^evant
' »» de draps ùommbi Landrins ; que
' M les étoffes nomfnées Kclowt.JClfm
' t> /recAir fc fabriquent par nos Arti-
» fans , tandis ou'on trouve peu
tt d'exemptes d'Arts inventés en
•> France 6c ptrftâionnés par TE*
•» tratfger.
««Dans refprit du peuple, il eft *• éta1)li , foit 0ar un préjugé , foit m d'après l'expérience , que les dé« 9» couvertes dans les Arts (ont
« dômme rôuverture des iniûes.^ «•/donc rexploitàripn nç^ profité £» qu'aux rpcccifôirs de ceux q« •> onC frayé Je cli'emÎD ; & en effirC •> en trouve bien plus d^Âtrifanè » enrichis par leur adreife dijns, la •• pratiqué d'une mitbbde reçue , i> que par Tintroduâiôtt d'uttc ftrft •> tnodé nouvelle \ les eflàis fonc 'i C0ÛCCUX9 là'réu(Iîre eft rarçrbent » àiTurée , Us intipyatiohs font con* ; » crédités : le Tuccès'eft-il conftarél '•> les contradideurs mShne en par^ •• f*gcnt le îtniipÀl eft, doue utile •^ d'honoret (te' <Pind,eihn.ir^^ TAû^ M téui'dé route IhVentton , qui ; en '» abrégeant le travail» èâ aiTureJé « rabais » & multiplie pour lepauyris ]m les moyens de fubfift^ fie de jpoif.
«« C'cft dans cettclntemion qtf on ' » propofé de fonder un Prix en . «•. faveur iPun Mémoire ', foutènm .. » iPtxpinincts , qui undrà à fin* *>pUJur Us'procÛis de quelque An > «9 mécanique^ On deftine i cette fouw « dation une fomme de x xopo h:^. .
%'i%^r Journal iu S^/m ^ é qui fiera; placée; de }• m^c riiar; ¥ niihç ^ije la)^tnièiré ropime pré-' f» cédei^iiicot clomiècr: avec rimér2c 91 on payi^tt une méclaiile qiÀ fot^ f mcra tm^prix ilâpuel. »
L'Académie ayant d'une Toix lina? nimc accepta .çetçe' doràtipQ > àveC Ja permiâiop en ^oi t die ^ artêcjl qu elle fera connpStre chaque anhçf .<)ucl doit $cre robjet du Mémbirft nuquel £:ra donné un Prixi ce Priîi ^onfiftqra en une. médaille. de. 1p8o liv.s & Icra aff jugé cûms IMilfiffiM^ publique dapr^s Pâques. .,
Elle propofe pour le premier VfjoL \ donner en (7^4 ^ le (ujet tuivahc : iJi pcifÀionmr I4 çonfintSion 1^ MoMtinsàiau^ftttjtopii dttturjmnU intérieure , de maniirt gU^ilf Joi'tni plus JimpUs 9 $*iL tâpoffiUi; qiH^Us 4oniutii & plus de farine^ & det produits plus diJlinSs dans la qualité d€€€ifarin$s ; que par la riuniqn 6t U jeu des Bluttcries , i thtfure que la fkriruefi extraite du grain ^ ils
j£¥unnini propns à la nauveltetf^ phi dû momun adoptât dtpuh quth qties anfécs dans les moulins d€ Corbul^ & dans fmiqucs autres voi* fins de la Capitale ; enfin ^ qu^dM nnferment differenus mécaniques » pour guils puiffint , au mcytn de ia force qui les fiit mouvoir , pro^ duire ks divers effets nictffaires à huf firvfce*
L'Acadéinie s'cft détcrmincc \ propolet ce (ujet , à caufç de fa granule importance & de U nècctHré dé répandre & d'cfcnirc plus géné- ralement cette nouvelle cfpècc de inouiure.
On fait au-cUr conGftc à îircr du blè te ptLiduu le plus confidcrabîc
3u'on peur en efpcfct , tant enfarinée c la première qualirè» qu'en farinci biles ; qa*on obtrent cet avantage en faifant pafTer fous les meules , i pltifis^UfS reprifcs , les gruaux qqi relient après que les plus belles fa- rines en on' crc féparées ^ & que Vàtt du Meunier , dans cette opét^L'
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tibn, éftjnicknt de'dépoitllief pàf« fkiténicnt le flin dés portions ^ fa* rine/qai'yy troirvènr adhérencts » ^ue'dè n'entsirner que le moins qu'il i& poOible cette ecpirce da grairn. » licsprogrès qu'on a déjà ftfcs dans 1^. cbnftruâtôn'dediÎBfîéreiis moulins deflS^rtéf à't^ette niotitiire > dohncnc Keà i rAîÀdÀnfedVfpérer que: les efforts des ptrfoancs quille propos feront de ébncourir pour ce Prix , he feront^ pas infroâueux » 8c -que ies vœux pôtfr la perfc^&ion de rÂrc h 'pkj*^ ûfîlc i 'feront îacààmplis. ' * Les Sçavans & Artii!es^ de toutes les Nations font invités à travaHler (urce fujet, & même Jes ASbéiés étrangers de TAcadémie. Elles'eft fiiit une loi d'exclure* les Aicade» iniciens règmcole^ de prétendre aux Prix. • •
Ceux qui compoferont , font in* vîtes à écrire en François ou en latin , mais fans aucune obligation : ils pourront écrire en telle Laneue qu'ils voudront ,. l'Académie fera traduire leurs Mémoires.
JuillH 1783. ^555.
On Ls prie quclcurs Ecrits foicai fort Iiiiblâs.
Ils Jic mettront pas lents noms Irurs Ouvrages^ mais feulement une feotcncc ou devife ; ils pourronr, s'ils ^reuicnt, atracher à leur Ecrit uti billet réparé & cacheté par eux , oî feront , avrc cette même fentencc ^ leur nom ^ leurs qualités H leur adrefle; Se ce billet ne fera ouvert par l'Académie , qu'en cas que J| Pièce ait remporté le Prix,
Ceux qui travailleront pour le Prix , adrciferont leurs Ouvrages à Paris ^ au Scciétaire perpétuel de rAcadémie» ou Içs lui feront re- mettre entre les mains. Dans ce fe* Cond cas , le Secrétaire en donner en même tcms fon rècépHré , où fera" marquée la fcDtencc de FOuvragc & Ton numéro » fclon Tordre ou le tcms dans lequel jl aurt été feçu,
ht% Ouvrages ne feront reçus que jufqu'au premier Février 1784 exclu^ fivcment ; ce terme cft de rigueur,
L'Académie, à fon Aiïemblée pu--
1534 J^yrnàl êtes Sgavans, bliquc daprès Pâques 2784^ procla- mera la Pièce qui aura mtttxh ce Prir. S'il y a un récépifK du Secrétaire
four la Pièce qui aura remporté le riz » le Tréfenet délinera la mé- daille du Prixi Celui qui lui rappor- rera ce récépifl^ ; il n'y aura a cela AuUc autre formalité.
S'il n*y a pas de récépiflé du Se- crétaire 9 le Tréforier ne délivrera là médaille du Prix, qu*à l'Auteur même qui le fera fait connoître > ou au porteur d'une procuration de fil part.
1/ Académie donnera tous les ans un Prix fcmblable » dont le fujet fera indiqué par un Programme ; & elle publiera inceflamment celui du Prix de 1785 » afin que les Sçarans & Artiftcs qui voudront concourir pour ce Prix , aient le tems fufifant pdut s'en occuper*
DES ARTICLES CONTEt d^ps le Jdurnal du mois de Juillet 1783.
TF/ ST ÙJF KE phjjlqm , mô^
J,JL raie » civiie & poUtiqm dk
la RuJJic mùdtm$^ Far M* Le
Ckrc. 1347
Fcyage aux Indu Oruntaies & à
ta Chine. Par M, Sonmrat. 1 371
Foyagt Pmonfym A la Grice^
DiSionnairt de Juri/prudence & des Arriis^ Par M, Piofi d€ ttcyen 14 if
Tkeoria £ fraiica dilU Meffig/i^t di fûUdu 14XS
NouvtUêi £JftrùnQmU & de Phym fiqUê* Par M^ de la Landin 1437
littm de M. fMU de S^ L.
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de SoîpttS» â M. te Baron dt '•■ ■"•"•• '447
Traité fur U venin de laViphe\
fut Us P^foM'Jm4ncainsi 8cc,
Defenptton <n vert des horloges â
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LE
JOURNAL
SÇAVANS,
POUR VANNÉE m: DCC, IXXXllU
A O U T.
A P A R 1 Si
Au Bureau du Jootnal de Parie, rue d«GteiidI« S. Honora, prés celle du Pélicao.
M. DCC. LXXXIII. AVEC PRiyiLSGB DU ROh
AVIS.
vJ K' s^ abonne pour le JOURNAL J)£S SçAVANS au Bureau du Jour^ nid dû Péris » rue de Grenelle S. Honoré; & c\Jl à tadrejfe du Di^ re3eur de ce Journal qi^il fau{ en* voyer les àf/fts reiuijlfs à celui des
5 gavons. Le prix de la Soufcription de Fannie efidê iS lîv, pour Paris ^
6 de 20 liv* 4fm pour la Province , foie in-pi 1 ou in-j^^. JLe Journal DES SÇÂVANS eficompoféde qua^ Mor[e Cahifrs ; U en parole un cka^ que mois ^ & deux en Juin & en Dém cembre.
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4j;jt ,t* ^.# ,]^* ^ #t #>: % j*,.[ S #ï «^^ %A jSit vi^ '* ^*Ji X\\n k# K# a»^T^ #; #x #> ^tft
LE
JOURNAL
DES
S Ç A V A N S.
AOUT- M. DCC LXXX«L
H é ç U B E ^ premiÈre Tragédio d' Euripide , tradairc en François * avec des Rcmaïquts \ dcdiée â Montcigtitur ic Garde des Sceaux. Par M. Bdiiî de BaUu.
Le oaturel Ife k piihéEi^jije» A Paris, chez Koapcn , & fil^; Imprimeur Librdre», &c# I78J* ^î« 8*** 69 pages*
LE P. Brumo^ ne Cîoyoîc pas ccftcT agèdit fuicepiDlc iVnc Trëdu^un iiippoicabu. Il tft vrai
ij4o Journal des Sçavans y quVlJc préfcnrc des rraits peu con- ftrnfes à nos mœurs 8Î a nos goûts;' néanmoins cette confidération n*a pas empêché deux hommes de* Let- tres de nous en donner prefqu*en même tems deux Traduâions Fran- coiiès* Tandis qup l'un d'eux , N|^ f^çé^pftli'Çrofwreuf. ;?& MUm&rç de', yÀcadémîe Royale* des Sciences & Belles-Lettres de Berlin , publioîc î' Paris.trois volumes de la Traduc- tioiv quMl a entrepris de donner des ^ Tragédies d*Euripide , M.Bclin de '' Ballu^ Conrciller à la Cour des Monnoies, qui avoit brmé le même ptojet , fans fçavolr qu'un autre s'en occupât, fîiifoit imprimer la pre- mière des Pièces du Tragique Grec , pour prelFentir le eoûc du Public. Il ne faut pas suttendre^ dit le- nouveau. Traduâeurj i trouver dans Euripide les élans terribles 'd*Ef« chile, ou la magniBccnce de So- phocle : il tient le milieu entré ces deux Poëces , par le ton qu'il a faic prendre à Melpomènc : f< Son Ayle
» coulaift & naïf rcfpire moins la » terreur q^u'unc tendre pitié ; il fç » permet parement d'être fublimc; ^1^ il reft quelquefois , cependant* »Pçùr fc former une jufte.idée-dç » ià diâion (j'en excepte les chœurs 9 » qui ^ chez les Tragiques , font des »'eipèces d'Odes ), qu'on imagine ua M ftyle noble, mais (impie,, ami dp . .>fla Clarté jufqu'à devenir un peu >>diâ^us. Moins élégaBtqueRacine> » Euripide .à pour ^apanage cette » heurcufe & molle négligence y y^cts grâces que la Nature feule >» accorde , & qui font aimer en lui njufqua les défauts. » Un pareil caraâère , ajoute-t-il avec raifon 9 n'efl: pas bien facile à faiHr dans unç , . Traduâiion , les beautés de ce genre s'évanouifTent auflîtôt qu'on veut les faille pour les tranfporter dans tjne autre Langue; & c'eft beaucoup fi l'on peut en retenir Tcmpreintep Il fe flatte du moins qu'on ne fe plaindra pas de la fidélité , puifqtf ii ne s'cft permis d altérer aucune des Ttt iij
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s 541 Journal iti Sçavans j pcnfécs de Ykmzut^fous kfpicieux prétexte qu*eUcs ripugncroicnt à nos mœurs & a nos ufages. Loin d'ufer à cet égard du privilège que s*arxo* genc témérairement les Traduâeurs, il s'eft fait un devoir de conferver ks fentences y les allumons , les tompatAÎfons ^ quelque Jingulïires ^ quelque déplacées qu elles puijjent parcître. Ces naits forment le cot tume & le caraâère original qui diftingue un Ecrivain étranger , & lui donnent cjtré phytionomie par- ticulière , donc la nouveauté attache & piqnr un Amateur de Tantiquité. ,On vc»ir aflcz par là ce que pcn(e M. B. de B. de la règle que quel- que!; G MIS de Littrcs ont voiilu accréiitcr, qu'il 'aur faire : .; \cx un Andon conim;r li auroir put.é lui- mèine s'il eût écrir en la. Langue de 'on 1 -aauctcur. Il prévient Ici amcs honnêtes > qu'une Philolbphie fage les a'fachera toujours; aux pro- ductions de (on Auteur» qui relpi* lent la vertu la plus pure 9 la vertu
- Août 178?.* IÇ43
cîc Socra^c , donc il fut le difciple & l'ami. Auffi TOrlacIc de Delphes avoir- il dit ; Sophocle efi Jagt ; Euripide Pefi tncoft plus. Si les Norcs „ oîi ic Texte du Pocre cft îappcllc > paroifTcnc trop minutieu- {^^ } le Leâeur cft prié de ne pas publier que rinteotion du nouveau . Traducteur a tré de favorifer ceux qui voudroient étudier Euripide. ea (a propre Lafigue.
Sans nous arrêter au plan de cette pièce y adez connue des Gens de Lettres ^ nous ^w^ contenterons de rapporter quelques morceaux de la nouvelle Traduâîon , qui en feront connoîrre l'efprit & le ton , & qui nous fourniront Toçcafion de la comparer avec celle de M. Prévofl,
L'Ombre de Poiy dore commeccc la Pièce par ces mots : « J ai quitta » les portes des ténèbres <^ & li| I» fombre demeure dçs morts^ ou» » loin des autres Dieux » Pluton ii I» placé Ton empire* Je fuis Poly- «^ doic^ né d'Hécube ^ fille de CiÛeç^ T 1 1 ÎM
1 5 44 Journal des Sçavans j » & Priam cft mon père. Il me fit , »enfecret, fortîr du territoire de' » Troie jlorfque la guerre environ-' » noie h ville des Phrygiens ; & »dans la crainte qu'elle ne tombât » fous le fer ennemi des Gr^cs , il » m'envoya dans le palais de Poly- » meftor , Roi de Xhrace. Ce Prince 5> eft fon hôte. •.•••• Mon père lui renvoya fecrettemcnt avec moi » beaucoup d'or , . afin^ que fi les »murs de Troie étoient un joue » rcnverfés , (es cnfans , qui vivoicnc »i alors, enflent abondamment de y> quoi pourvoir aux l cfoins de la »vic, » Dans la Tradudlion de M. Piévoft, Polydorc qwmc la retraite^ des morts & Us portes iénebreufis du Tartarc , fijour abandonné dis Dieux. Si Ton obfervoit que le Tra- duâieur paroît confondre le Tartare^ lieu où les fcclérats étoient punis , avec les Enfers , qui défignoicnr en général les lieux habites par les âmes après la mort ^ il répondroic peut-être qu'il ne fait pas fortir
^Août 1783. '54$'
Polydore du Tartarc même [i] ^ en lui faifant quîrtcr Us ponts de ce féjout feul abandonné dcs^ Dieux ; car on fçait bien que les Anciens admetroieht des Divinités infer- nales. Quoi qu'il' en foie, cçcce équivoque ne iub(i(le point dans ^ Traduâion de A/I. B. de B. Ce qui fans doute Ta occafionnée, c'cft.le mot Adis j qui , comme le remar^ que le Scboliade, peut (îgnifier ua luu dans C enfer , où règne Plutoa avec Proferpinc , ou bien Plutoçi lui même. Cette expceflion , hrfquc la guerre environnou . la ville des Phrygiens^ plaira vrailemblablemenc moins que celle du premier Traduc- teur , quand la Capitale de la Phry'» gie itoit menacée. Mais celle-ci: Mon pire lui remit en fccret fes irt'* 'fors\ paroîtra moms conforme ail texte, qui porte ^^tftt^^///'^:/'{?r.' Eli effet 9 Priam n'avoit pas dû le dé-
[i] Page 31. Polyxèae dit pounanf qu eiic bàb'ncra les ombres cluTav^tt»
1 54^ hutHAl dts SçavdHs; . bouîUcr entièremenCy & il faitoit bien qu'il rèfervâc une bonne partie de Tes Créfors pour fournir aux frais de la guerre , <]ui pouvoir durer en« core iong-tems.
4< J'ffois j Continue Polydore \ le M dernier des enfans de Priam \ mon »excrèmt jtunefTe fut caufe ^u'il H me fit forcir de Ton Royaume \ ]t » n étois pa$ en érat de foutenir le » poids d une armure > & mon bras ' . >»trQp foible encore ^ ne pouvoit W porter une lance, »>. Ceci nous
K'acoit plus ex&â que rexprèflîbn de 1. P. 9 qui , aptes avoir nommf Priamidis les enfans de Priam ^ fait dire à Polydore : Mon bras ne pou^ volt fupporier le poids des arrhes & de la tance* Ce mot armes répond à un terme grec , qui , comme Vob- lerve fort bien le Scholiaftc, dé(îgne des armes dèfenfîves » telles que la cuirafle 9c le cafque \ la lance éroic une arme ofFcnfîvc ; il ne falloir pas faire fupporter par le bras & l'ar- mure & la Uncc« Dans la phraiè ^
Mai 178J. iy47
fuivancc , on remarquera p/cut-êcrc une cxpreâîoa un peu foiblc, û on la compare avec le rt xce : Dh qiu Troye [i] , dis qu^HeSar ne fut plus : quand ma ^tUric ait été ra-- ragéc , & que Priam Uti-mimt fu$ tombé aux pUds dt$ Auttl%^ . . • • thott & Cami dt mon pir4 mt nuff» facra fans pitié. Le texte indique une dedruâtoti totale des foyers 4^ PrJam^ c'cft ce que M^ B. de JB. 9 mieux fait fcnrir. <f Lorf^^He<lQi: >^eut perdu la vie^ iotU^ Troie »><& les foyers de mes aïeux eurent H été rcnverlls de fond en comble» » lorfque mon pèc^ lui-même tom- H bantau pied de IVutel au il avqit ;» élevé aux Dieux ^ eut été %o^«- ;é» &c. If Uépitbère TtuadnuiosjL ré oubliée pac M^ P. 9 quoiqi/elle préfcnrâr upç image kicéreUamç ; mais peutmrc n'mdique-t-elle p^s
[1] Oo oe r^aic pour^ qoi Mt P* éosit aînii ce moi: , coinme s'il y vioii paj( gjstc 4aas k tccoi^ ougimU
Tttn
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1^4^ Journal des ^çavans j
Îue cet aurel eue été élevé aux >icux par Priatn liii-même : ce pouvoir ttrc louvragc de fcs ancê- tres.
» J*accours en ce moquent , con- v^ tinue Poiydore , incertain du fort T» d une mère chérie , & déjà la troi- ^ (lème Aurore a éclairé les Cieuz > >» depuis qu'abandonnant mon corps M je nie fuis élevé dans les airs. De- » puis ce tems aiifli , ma mère in« » fortunée eft arrivée de Troie en
»> cette Cherfonèze Le deftin
» ordonne que ma fœur (Polyxène) » expire en ce jour. Ma mère verra » les deux cadavres de fes deux en- » fans , le mien & celui de fa mal- M heureufe fille \ car pour obtenit n un tombeau , je me montrerai du n milieu des flots aux pieds d'une ifefclave. J'ai demandé aux PuiC- >> fanccs de l'enfer , qu'il me' fâc » permis de trouver une lépulture , »» & de tomber entre les mains de »ma mère. Mes vœux feront tous ^accomplis} mais il faut m'eloi^
Août X783; 1549
» gner de la ptéfence d'Hécube ; je ifla vois qui fc difpofc à entrer » fous les tentes d'Agamcmnon : la >» vue de mon ombre la remplit dé » frayeur. »
On remarquera ici que les deur Tradudeucs ne font pas d'accord. M. P. fait dire à Polydorc: Main^ tenant f abandonne mon corps pour m^ attacher à Hicubt , mïrt chérie & malheureufen Depuis trois jours quau fortirde Troye elle efl arrêtée dans la CherJ6nni[e , fans ccjfe je ta
pourfuis Pûujje jufqu*aux
pieds dune ejclàve , je paroîtrai fiottant trifitment fans fépulture ; car fai demandé aux Puiffances infernales la faveur de trouver un tombeau & Jtitre rendu aux mains dt ma rhïre ifatïsfait alors » & ayant tout ce que jt dejîre , je céderai d'im* portunêrla vieil ejfe i^Hécubc. Maïs la voilà qui fort de la tente d^Aga^ memnon^ épouvantée par mon ap*^ parition.
Si M, P. s'cflr détcimiufe \ ttçt^-
1550 Journal Jes Sçava/js i fcntcr l'ombre de Polydor^ attachée à Hécube ^ & la pourfuivant fans ccfTe depuis trois jours, ceft fans doute parce qu'elle lui avoir apparu durant le fommcil , & avoit porté le trouble dans fon ame. En confé-
3uence il a pris la prépo£iion JWp ans ie fens de au-dtpa • qu'elle a louvenr 9 même avec le einUif. Cependant on ne voit rien dans le texte qui indique que Tombre de Volydotc pourfttivoU fans ctj/c Hé* cube. M, Ç. a donné à cette prépo- firion le fens de â caufi^ qui lui convient ^ufli fréquemment avec le même régime » & fait, dire à P0I7- dore qu'il accourt pour fa mère ^ c'cft*à-dire , pour fe montrer à elle ; mais dans le texte Polydore ne montre point d'incenitudc fur le fort d'Hécube. U évite la préfence » dans la nouvelle Tiaduâion » parce qu'il la voit prête à traverser la tente d'Agamemnon , pour aller y conlulter Caffandre fur le longe qui Jk xcntpli cU Xsmtmf C>^ lûw que
M, P a f U une autre tâéc , en faî- laiir dite à Tombfc dç Polydofc qiïMIe cetera d importuner ia vuii* le^e d\tié€til?t ; ce qui ne paroît pas ^ s'aliter alTrz bien avec la conjonc ■ îion €4ir^ qui fuir: auflT au !ku de mais ia voilà , H auroir bllu cttre ftfr /*: v<?i/i, pour ftiivre le rentre , M & alorî les idées auroient cré in- i cohérenttÇï quoiqu'en difc M, P* dans une note. Celui-ci fait foîtir J*ombfc de la rente d'AgamemnoB, Mi B, Ty fatc entref ; t\\ confê- <jucnce l'un rraduît Ic^ paroles d Hé- ciîbc dans la fccne fuivaotc , guidt[ ma pas hors de ia tente ; Fautrc » «coodutfct dtvant ceicc demeure j#unc femme accablrc de vit il* n IcfTe.... n Sam prétendre décider, ■ nous pouvons obTcrver qitc lorC- ^ qu'Hccubc defirc d'êtfç conduite ff^è 4i^m f on ne fçait rrop fi elle veut parler de la dtmturê d^J/gamemnoft^ ou de celle des eiclives Troyennïii^ doni flic» parlent «rCuUc «iitvtt^^
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155^ Journal des Sç^yans » mes , & dans laquelle Hécube poi|« voit être. D^ns le premier cas ^ elle priercic <]u*on la conduisît à la tente d'Agamemnon ; dans le fé- cond 9 qu'on Taidât à forcir de la .tente réfervée ^ux efclaves de fon fexe. Dans cette incertitude , le plus fage fans doute eft de ne rien pro- noncer.
Au refte, c*eft pour avoir fuivi rédition de M. Brunck, que M. P. fait fortir Hécube de la tente d'A* eamenotncn ; mais en imprimant wTo ( au lieu de ùto ) e-xtivSi » M. Brumk a eu foin davertir que fa leçon étoit démentie par les nianuf» crus ôc par les imprimés , comme nous avons vu qu'elle Tétoit par le Scholiafie.
Une des captives Troyenncs ac* courant vers hécube : h Je ne viens » point , dit elle ^ foulager vos dou« » leurs \ je vous apporte au conrraire M une nouvelle accablante ; & je M fuis poui^ vous , ô femme infor- ^Mtunéc, mv.Hcrai4( de uift^iTct Le
Août 1783. 1553
>>bruît fc répand qu'on a réfolu » dans le Confeil des Grecs , d*of- -»frîr votre fille pour viftimc à wTombrc d'Achille : vous fçavez M que ce Héros s'eft fait voir fut » Ton tombeau y Se qu'arrêtant les H vaiflcaux qui fillonnlïient les on- » des 9 & vcguoicnt à pleines voiles', » il sVft écrié: Grecs j où a/Ici" \ » vous f Sec. » M. B. a voulu rendre la métaphore employée par lePocce, lorfqu'il a traduit un Hérault Je irijiejfe; c'eft ce que' n'avoir pas oft faire M. P. , qui s'étoit contenté de dire tout Amplement : Hélas! . . . ^ Je viens annoncer des trialheurs. VAjfemhlée entière des Grecs a /v-_ folu d immoler votre fille aux mdnes (T Achille. Du haut de fa tombe , vous fçavei qu^il efi apparu cou^ vert d^une armure (Cor : il arrête la fiotte fendant les ondes , qui déjà fixoit par des cordages les voiles di^ ployées , &c.
Ici i'efclavc Troyenne* déclare pofitivemcnr ce qui a été réfolu
15)4 Journal iUs S^avans 9 dans rAflTt mblcc des Grecs 3 quoi- que dans le texte elle ne faffe que rapporter le bruit public. Il cfl: vrai que dans la fuite elle fe montre bien inftruite de ce qui s*étoit pafli^ dans cette Afleniblée. Le refte ce la phrafe auroic pu ctre mieux tourné. Achille arrht la fione fendant les ûndis ; la fioîu fixe les voiles par dis eordages : ce ne font oa^'-U des tour^élégans ni réguliers. On ap« prouvera moins encore ce qui fuie : jDtux parfis divifene nos vaillans Guerriers : c'eft une Troyennc qui parle i & peut-on fuppofcr qu*cile s'exprime ainfi fur le compte des Grecs fes plus mortels ennemis ? M. B. a évité cette efpèce de contre- fens en rendant le texte avec plus d'exaét rude : «4 un double rcmimenc >» partage l'armée, m Mais il a oublié V armure d*or.
O Troyennts ! s'écrie Hécubc dans la Tra^uftion de M. P. , que vie iS je d*enrendre ? Ah ! vous m*a^ vei perU le cœur. La lumihre mUfi
jtûût i78j>* 1555
odieufc* Pieds chancclans i traîne^ et corps caduque vers le lieu qui ta>^ renferme. Ma fille /. . • . fors^ fhrs de la tente. Ce paflage n'cft pas^aifé a eorcndre : dans cette exprcffioti , vers le lieu qui la renferme > on né fçait à quoi fe rapporte ce la ^ tn fuivant la eonftruâiion. On imagine bien <ju*il doit cléfigner la fille A Hé* cul>c , quoiqu'elle ne foit nommée qu'après* Mais le génie delà Langue 1>eut-il autoriier un pareil défurdre dans Tarrangement des mots , de quelque trouble que foit agité fet prit aHécubc ? M. B remarque ici que cette apoftrophe d*Hccube à fes pieds eft une de ces fingularirés
2u*on rencontre fircqucmment che» uripide 9 Se qui n'ont point d'équi» valens en notre Langue ; m d ail« H leur»!, ajoute-t^il, ce ne feroit^pas H traduire que de donner de^ éqùi» ff valons. I» Il a traduit : « Malheu<* » t.ux pied f conduis* moi , l^rs de >> guide à ma vieilleflfc )u!qu'à cerrc ff demeure. >» Il entend fans
155^ Journal dts Sçàvans i doute la demeure d'Agamemnon i car on avoit confeilip à Hécube 'd'aller implorer la proreâion de ce Prince > en embraflant.fes genoux ; mais que dira-t-on du pied de^çettc mère infortunée , qui lui fcn dt guide ?
Pour inftruire Polyxène du fort qui lui eft réfervc ^ Hécube lui dit dans la Traduâion de M. Prévoft: Varmit dis Grus veut t^immoUr ' fur le tombeau d^ Achille; & dans celle de M. Belin, «le petit-fils de » Pelée ( Ncoptolèmc ) , de Tavis *> cpmmun des Grecs , prétend vous » immoler fur le tombeau de fon M père. ^ Le texte cft fufceptible de ce double fcns : car fi yiwtt, eft uo vocatifs on aura le premier fcns , qui , félon le Scboliade 9 eft le meilleur ; fi c*eft pn nominatifs il faudra s'en tenir au fécond. M. P. a fuivi l'édition de M. Brunck.
Hécube ^ qui avoit fauve la vie à Ulyffe , lorfqu il fut pris à Troie comme cfpion » lui rappelle cet
jlout 1783. 1557
important fcrvîcc pour rintércffcc en faveur de Poiyxénc. Vous vous fouvencz que pour implorer ma proredion vous touchâtes alors mes genoux. « Oui 3 répond Ulyflc ; & >f tellement que ma main immobile >> (cmbloit morte fur vos vccertiens^if M'. Prcyoft lui fait dire froiderricnt: J^cmbi'affois vos genoux de rtits màïàs JuppUantes. Il fautjfçavoir'.quç le texte porte ivQuveTv ( irnmori) , & que M. Brunk tegardoit certe leçon comme Vicieufe , corruptam ejftpro comperto habco ; il n avoit pourtant cas ofé Texpulfcr du tcxtp , parce qu'elle n*avoit jamais paru fuip'câe a aucun critique. Mais il voulôic qu'on rexpit bien vîtc , rtpohe ociusii ivl<tKnva,i , ce qui' fignific que ' la main d'UlyflTe était conunc collée fur les vêtemcns d'Hécube. M. P. a fans doute fuivi l'idée de M, Brunck, & a cru 'devoir négliger rimage que préfente le mot ivfetvnf^ ou nlutôt il a jugé y comme lui / qu4l eft dépburya de fenS. Celui
I f 5 ^ Tournai des Sçavans i néanmoins qui en reluire , & au a rendu M. fi. , après le Scboliaue,» eft très-bon & très - poétique. On ne conçoit pas comment M. B* a pu dire que les Critiques , au lieu d^cdaircir ce mot , Font patle fous fîlence. Au fond il s'entend «aiTez de lui-même > .& a peu befoin d'ex* plicaidoo. Mais comme M., B* a fi tféauemment avoué » avec une bonne foi bien louable > qu'il fe répentoit f ^ quelquefois même qu^il avoit honte des nouvelles leçons qu'il avoit in« férées dans les textes des Anciens , fur-tout dans fes AnaU3a Viicr. pQctar^ il ne £iut pas déièlpérer de le voir un jour abjurer la leçon qu'il g dotmée.
» Mais enfin 9 continue Hécube ^ 1^ dans quel deflem les Grecs ont- f^ ils arrêté le trépas de ma fille i M Eft ce la néceiSte qui vous engage j# à faire couler le (ang humain lur >» un tombeau » où Ton devroit plu* M tôt Ikcctfier un bœuf? Ou bien )» Achille^ voulut 91e ceux qui
Août 17S}. tj;9
n Tont tué oictjrent à leur tour , n îTxigc mI ce facnficc av^c jafticc ï w Mais jamais cetre jeune enfant ne m lai a caufe le moindre maL C'çfl >* Hélène quM dévoie detnander » &c, M. P. lui fait dire ; Mais tn* €Ofi ^ quii fuhnl artifice a. pa ptr^ faadir aux Gnçs qu^iis det^oum Jûcnfier mafilUi' Le mot artifice n'éroir pas celui qui convcnoirpouf rendre le grec <r&^tTfjL^, Qutrl faux prércste ont donc imaginé ks Grecs, quelle fiivole raiCon a pu les dércr- miaerà immoler ma fille? Ce qui fuit cft mieux ; Quelle néuffiti les otHge de faire çouUr le fang hu^-* main fur un monummt que devraii arrafer U/aag des hécammbes ? Le rcfte çft moins exaà : Y a-t il qmi* pie/upice a verjer eelni de majitU^ paur expier la mon d'AekUle } Jàm mais tiii ne tui fit aucune offènfim Crfi Hélène que fon omhe doi$ pûurfuwre^ Le fcns litrérat cft , n fi » Achille demande le fang de cent w qui ont Tcrfé ie Aen ^ pcuc*ii aircç
1 5 6o Journal des Sçavans , »» quelqu ombre ds jufticc exiger >> le facrificc . de ma fille ? >» Ce n*eft pas que quelquefois M. P. ne s'arrache trop à la lettre , comme lorfqu'il fait dire à Hécubc : Moi^ même j^ctois autrefois ; à prifent je ne fuis plus. Elle venoit de dire que 9 n l'on eft heureux ^ il ne fauc pas croire qu'on le fera toujours ; elle ajoute : w Je Tétois autrefois , » en (ous-entendant un moc qu'elle venoit d*ciyipk)yer ; «je ne le fuis '>f plus à préfent. Un ieul jour m'a H ravi route ma félicité. »
Ulyfle qui doit fa vie ï Hécubc , çft pr.êt a fauvcr celle de fa bienfai-. tri ce ; mais , ajoute-t-il dans la Tra* duûion de M. P. : /s Cai dit ouvert ïement : Troye.eji en cendres; je ne puis refufer le facrifice de votre fiUc au plus vaillant des Grecs. Que le terme grec (îgnifie également recu^ fare & negare^ c'eft une chofe fi connue 9 qu'elle ne mériroit pas une bote.. Mais le fécond *ftns eft vifî- blcment celui que préfente le texte,
6e
Jout lySj* 1561
& qiî*a rendu M. B. « Je ne nierai » pas ce que j'ai dit en prcfcnce de n tous ks Grecs : que Troie éranc n prifc , il falloir donner votre fille n au plu^ grand Héros de l'armée » it qui la demandoit pour vi<î^ime. »
Polyxènc deftinée à gémit fous le joug de la fcrvitude , ne dcfire que la mort , & veut fuivre Ulyfle. On remarque dans fon difcours un trait plein de fcns & dcnergic. M. ?• a eflayé de le rendre par ces mots. Non , non , je renonce à cette lumière qui ne doit pas éclairer mort efclavage; je cherche Us ténèbres Je la mort. Ûiyjje conduifer^ moi au Heu de monfupptice. M. B. , après avoir traduit , « Non , non , je veux » expirer libre, 8c defcendrc telle dans M les enfers ; ^ avertit dans une noce ^ •' que le grec porte : Non certes , cette lumière fortira libre de mes yeux ^ & f abandonne mon corps à Pluton; 8c qu'on difoic des jeunes filles qui mouroient fans être mariées, qu'elles époufoient Platon, En effet, c'cfl^
jéoui. Y ^ V -
I Ç6i fournaises Sçavans i
ainfî qu'ÂganiemnoQ parle de (a fille Ipbigénie dans Euripide. Il n'cfl: pas aifé d'exprimer tout le fens que renferment les paroles de Polyxèiie. Ccft comme fi elle di- ibir 9 je fuis née libre. Ce(l dans cec état que mes yeux ont vu la lumière du jour 'j efclave aujourd'hui , j'y renonce & me dévoue totalement à Pluton.
Polyxène continue, et Ma mère » »» fuivez mes conietls ; vous^ fils de a> Laërte , pardonnez des emporte- M mens bien naturels à une mère ; 9> & vous , infortunée ^ ne combat- n rcz pas contre nos vainqueurs. •> Voulez-vous 9 repouflée avec vio* •» lence , & jettée contre terre ^ voir » votre corps affbibii par la vieil- 9> lefTe, trainé fur la pouffièreavec » ignominie ^ par un bras vigou- » reux. Ah 1 ne vous expofez pas à » ce traitement indigne. •> M. P. lui fait dire : Fils de Laine ^ l^^e^ un libre cours aux tranf ports maur^ IM/5.MM VouU{;VOUs voir votre corps
\Aoât 1785. I56J
débile traîné dans la poujjiïn , dé-^ €hiré par la main impitoyable £un jeune homme qui voui npoujfera avec violence , 6* chargera voue vieilUjfc iToutrages ? On voit bien dans le texte un jeune bras^ mais nous dou- tons que ce foie le bras vigoureux dun jeune- homme. N'cft-ce pas plurôc celtii de Polyxène mêoie l JHccube venoit de dire qu'elle ne fe fipareroit jamais de fa fille , & qu'elle lui refteroit attachée am(î que le lierre au chêne \ Polyxène lui repréfcnte qu'elle né doit pas s'expofer aux outrages ni au trai- tement ignominieux qu*elL éprou« vera j s'il faut lariacher ayec vîor lence d'entre ies foibles bras. Ce fens nous paroit plus naturel que l'autre.
Hécube défefpérée s'écrie » dans la Traduâion de M. P. O Dieux / je F abandonne ! tout mon corps fi diffout ; & beaucoup mieux pour le ftns, dais celle de M. B, O Il Dieux i la force m'abandonne ,
i 5 64 Journal des S'çavans ,* » 5c mes genoux fc dérobent fous moi. ce M. P. fùppofè qu'Hecubc /h roule par terre dans le dernier défcfpoif, en difant: Jefuccombè ! O mes amis ! Oh ! que ne puis^jc rencontrer la fœur des Diojfcures , cette perfide Hélène , dont la beauté a renverfi la fortune de Pergame. M. B. ob(crve qu'Hècnbe , aU lieu de fe rouUr , relie évanouie fur la fccne pendant l'intermède qui furt ; mais il croit que fi elle dcfirc de voir Hélène, c'eft pour fc venger fur elle des maux que lui caufe cette Princcflc. Hécubc ne pouvoit pas être une pcrfonnc bien redou- table pour Hélène ; elle venoit de dire : c'en eft fait , ma perte eft confommée ; & elle ajoute : qiic ne puis-je voir réduire au même état cette Hélène dont la beauté a été fi funcfte. Ce fcns n'avoir pas échappé au Scholiafte.
Hécube dit à une des filles atta» chées à fon .(ervice •. «Prenez un ** vafe, plongez le dans la m^r^ &
Mût 1783. ijôji
"■ipporlez ici de rc.?ii , afin que w dans CCS derniers bains , je lave » nia fille , cette jeune enfant def- ^ tinée à un hymen qu'elle n'a point « obtenu y cetre Vierge qui n'a point « recueilli le prix de (a virginité. »> Ces derniers mots répondent au grec 'TccpflcVcy drraf&ivov. Il femblc que M, P* n'auroit pas dû les ou- blier ', il fait dire à Hécubc : Prends ce vafe ; vas , pnife de teau de là mer que tu m^ apporteras ici ^ pour que j'exécute les derniires ,luflrations\ fur le torps de ma fille , qui eut le v nom dépoufe , 6* nen connut point.
lepi-
thète dt jeune, enfant ne paroît pas, . lui convenir ; d'un autre coté ^ pour^ que f exécute des luff rations , eft une» expr^flion qu'il eût été facile de. remplacer par une meilleure.
Le Civœur déplorant fon triftç iort y remonte à la caufc des malheurs, de Troie : « Les travaux & la nc-?^ Vvv u\
J ^ ^^ Journal des Sçavans ;
99 ceflicé 9 plus impéricufe que \^% a» travaux mêmes , nous cnvironnenr> i^ & du projet infcnfé d'un kul w homme (Paris) cft ne le défaftre » général qui couvre la terre arrofcc M par le Simoïs. D*autres mains ont ^ accompli notre infortune. M. P. cft ici plus court & moins exa<a : Vadxtrfttè & la fataliti irriJijHblt nous enveloppent. Effci funejlt dt notre folie & des cataflrophes etran^ gkres ! Vaffnufc défolatlon ri^ne au rivage du Simoïs. Le texte porte lirrcralcmenr, publicum ex privât a amtntia malum, . . . exitiale vtnit , 6c II paroi clair cjii'îi s'agit de Ta- monr inlcnlc Hc Paris pour H.lène^ ce lie ne d fignc point ccrtc ex«
f>refiion g? ncral notre folie; d*ail- CUIS que faut - il cntciîdfc par ces cat firophes étrangères qiii ont dé* fo é e- champs de Trou ?
Hcc bc vo/aï t le cadavre de fon fil Polydorc trouvé iur le rivage : »• HcL« l s' crie r-cile , ic comprends » a ptéfwDt cecic vifion qu un longe
Août 1783; 15^7
ivafFreux a offerte à mes yeux. Ce «> (pe£tre aux ailes noires ne m*a *• point échappé (i. e. je Tai bien » compris). O mon fils ! il me » témoignoit affez que tu ne vivois » plus. » M. B. a cffayc de rendre CCS mors du grec i ^s 'ttcl^ICa , que M. P. a pris dans un autre fens f Ak Dieux ! mes Jonges & mes vîfions s^ accomplijfent : mes fens troubles m^ojftent encore ce noir fantôme , qui m* annonçait , ô mon fils ! que tu ne jouiffois plus de la clarté du jour.
Polymcftor ignore qu'Hécube cft inftruite du fort .de Polydorc ; éc quand elle lui en demande des nou- vclJrs, il ne manque pas d'aflurcï que ce fils eft plein dç vie.
H é C U B £. Erles tréfors qu*U remit enut tes mains ?
POI.YMBST'OR.
Je l€4 garde dans mon Palais. Vvy iv
1568 Journal des Sçàvans ; U t r: V B lE.
Que tes dejirs refpeBent toujours un bien fait pour toi l
Nous ne pouvons comprendre i. quoi revient cette dernière réponfc , ni quels font les mots que M. P. a. voulu rendre. Le texte dit bien çlai-. jement ce que M. B. a exprimé par ces [Paroles i Gardei-te (cet or), ^ rienvie^ jamais celui de vos pro^ ches ^ (parce que Polymeflor étoic beau-frère de Polydorc, étant' gen- <^rc de Priam ) , ou fimplcmcnt celui ^autrui*
Un peu auparavant Polymcftot avoit paru s'intcrcl].:r à Hccubc , &. vouloir la confolcr fur la mort de fa fille. Hé1a<; ! dit-il, rien n'cft ftablc ici-bas , ni la gloire, ni le bonheur. •« Les Dieux mêlent notre vir ( de ••biens & de maux) & y jettent *» tant de confufion , qu'on ne les ^ adore que par ignorance. M. B. prétend qu*Euiipidc mec à d^lTcin
Août 1783. 1369
CCS paroles impies dans la bouche du fcclérat Polyracftor , qui va bien- tôt fubii le châtiment de k% crimes.^ lyiaisi'impiété n'cft-ellepas plus forte & plus lailiante dans la Traduâion que dans le texte ? Elle n^ fc montre pas d'une manière fi choquante dans, la Traduction de M. P., qui nous paroît rendre la penféc de Polymef- lor. Les ^Dieux fe plaifent à boulc^ vèrfcr Us fortunes avec fracas ^ afin que dans ^ignorance des dejlins nc/fts tournions vers tux' des regards £a'* doration. CtîtSL\ncmcnt ces cxpref- fions ne portent pas ce caradkêrc d'impiété qui frappe dans la phrafc cxclufive de la première Traduc- tion.
Les exemple» que nous venons de prcfcnter fuSîtont au moins pour donner une légère notion des deux nouvelles Traductions,' En les com- parant cntr*ciles & avec le texte , on remarquera mieux encore y que M. B. 9 quelquefois peut-être uii peu trop littéral , s'attache particu*. Vvv ^
i^yû Jcmrnal des Sfavans ^ lièrement \ faire fcntir rcfpiît, le ton 9 le ftyle , les images , les nuan- ces d'idée» & de fcntimens <:juc re- cèle la Pièce Grecque. Nous no doutons pas que (ou9 ce point de vue, fa Tradu^ion ne foie plu» utile oue celk de M. P. pour bien connoicre le génie de l'Auteur Grec y & qu'aind on ne reconnoiÛe qu'elle l'a conduit au bue qu'il s'étoit pro« j^oif. S*il prend le parti d'aban- dohner Ton travail ^ on regrettera de n'avoir pa$ de fa main une Traduc^ tion entière d'Euripide.
[Extraii di AL Dupuy^ ]
ffl SX Ol RE univtrfdh ^ depuis ie Cùmmznumtnt du Monde juf^ quà ptiftm ; compoféc en h\\* glcis, par une Société de Gens de Lettres; nouvellement traduite en FTan^ois par une Société de Gens de Lettres ; enrichie de Fi^ gures & ^Caftes* Hifteîre mo- derne. Tomes X, XI, XII &r XlIIp A Parts , chez Moutard , Imprimeur- Libraire de la Rcmc , de Madame, &: de madame U Comttflc d* Artois , rue des Mm- thuiins^ hott! de Clunr. J7S1- Avcc Approbation & Privilège du Roj, loin. X de 556 î Tome XI de î}8 ; Tome XU de 598 j lom. XIII de Jt8 pages ; & de plus, le XXXVIllS contenant la Table généralcdes Matierci,
MALGfté le grand commerce que lions avons avec les In- diens I nous ne connoiirons pas en- core kur Hifloirç. Ceux qui oat
157^ Journal du Sçavans ^ écrit fur rinidc, en ont donné c[e« dèfcriptipa^ aâfez étendues , mais non pas encore complecces , & aucun n a. traduit les Hiftoricns du pays pour nous en prélenter la fuite des dévolutions 9 on s'eft borné aux Hè- cles modernes &vau récit des con- c|uêtes que nous y avons faites. Les Gen§ de Lettres qui ont compofc en Angleterre cette Hiftoirc univer- felle nonc pu aller plus, loin faute de Mémoires , ainfi ils ne donnent pas celle dos differens Empirer qui fe (ont fucc^édés dans l'Inde , mais feulement des parties ifolées & des fragmens autant qu'ils ont pu les Taflcmbler. Ils commencent par une Jefcriptipn des Provinces fcpten- trionales de THindouftan ; mais il y en a quelques-unes fur lesquelles ils font obligés encore de garder le iilence, parce qu'elles tke font con- nues que de nom. Si nous avions tout ce que l'on peut defîrer pouc rindc, trois volumes in'%.^ ne fuf- froicnc pas pour, renfermer toutes
Août 1785. 157J
les différentes parties de fon Hif- toire, à caufc de la multinidc d^$ révolutions qui y font arrivées. D'à-, près ce que l'on peut appercevoir , on leroit furpris combien de fois,. de tout tems , cette contrée a été envahie par des Etrangers , ce qui . a dû réduire beaucoup le nombre des anciens hablrans9.& les faire paiTer dans des pays plus éloignés ^ ou dans \<z% ifles.
Les Auteurs Angloîs, après avoir donné la defcription des Provinces , s'arrêtent fur les dijfFérens peuples qui les habitent, i.^ Les Indiens y qui lont les Naturels » & qui , quoi- qu'alluiettis auxMogols, confervcnc encore la fupériorité du nombre. 2.^ Les Parfis , qui font les defcen- dans des anciens Perfcs , qui fc fau», vèrent en foule aux Indes pour fc dérober aux vexations des Maho- niérans, 3.^ Les Patans ou Afghans . fur lefqucls les Mogols ont fait la conquête de THinJouftan. On croie \ q^u ils font les defccndansxies MaK^.
I J 74 Journal des Sçavans l métans Turcs , Pcrfans & Ara[)es ^
aui vers l'an lOOO de h C. , fc rcn- irenr maicrcs de Dehli & du Moul« tan. Ils font en grand nombre dans les Indes. 4^ Les Baluchis oui ha- bitent les cantons voifîns de lindus, & que Ton croit originaires de la Perfc, Ce font des Barbares adonnés au pillage , qui n^ôbéilTenr qu'autant qu'ils le vtulent aux Princes dont ils font fujets. ^•^ Les Mogols ou Tartares du Zagatai , qui Te (ont emparés de THindouftan. Acesdi^ férens peuples il faut joindre les Européens, tels qjc les Portugais, les Espagnols , les Anglois , les Hol- landois , les François & les Danois
3ui fe font établis fur les deux côtes e la préfqu'ifle & dans les ifles. CVft lut cçiS écabliflemcns des Eu- ropéens que l'on s'étend davantage. Après avoir donné une idée gé- nérale des peuples de Tlndc , les Auteurs entrent dans quelques dé- rails /ur chacun d'eux en particulier » iux kuxs maurs , Icuts uV^^t^ >\s»x%
Août 178}. iî75
cofutuines , leur Religion > 5:c< Mais dans cet Extrait nou'î ne pourrioQS fcpécÊr que ce qui cft défi connu par une foule de Rclarions ^ & nous avons, dans plufieufs aucn s Livrer déjà anciens^ rnur ce qui concerne la Religion des Indicav ; d ailleurs il ne faut point oubliet que ccUit que nous annonçons a eu plullcuts Editions & qu'il tft connu.
Les Aurcufs Anglais p^ffent en- duire à rHiftoïte des defccnHans de TamiTlan , c*cft-i-dirc à cesMogols qui refont emparés des Indes. Cette Hiftoire tft une CaUcdion des dil- fércns Otjviagcs que nous avons fut ce fujet ; clie occupe uae grande partie du X.* volume; mais quoi* quelle fort aiïcE érciîduç > elle ne peut , faute de motiumeD^ , nous prclentcr une Hifloire contipltcte de et Empire*
Dans le Livre XIIL^ on donne la defcrâpcion Ôc rhiJloire des paji compris dans k piclqu*ifle de llade en-deçà du Gange» Quoic|u^ c^w^
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4
t^yé Journal des Sfavans^ vafte prcfqu'iflc n*air point de limites, fixes qui la féparent de l'Empire du. Mogol, on peut fc la repréfentct comme bornée au nord ^ dans fa plus grande étendue , de Toucft à î'eft , par une ligne idéale tirée du golphe de Câmbaya ^aux embou- chures du Gange 9 ou à peu-près ^ par le 21.^ parallèle de latitude
Quoiqu'on aie regardé la partie ffptentrionalc de Tlnde dont on a parlé précédemment comme formant l'Empire du Mogol , il ne faut pas croire que cet Empire ne s'étende pas dans la prefqu'ifle dont il s'agic à préfent ; le icfte eft divifé en un grand nombre d'Etats ou pays , dont plufieurs n'ont point de limites bien déterminées ; on les appelle Hoyaumcs , Soubabie & Nababie ; on fçait c\\xt Nabab lignifie un Licu^ tenant. Les principaux Royaumes, font le Décan ; loriginc de fes Rois remonte au 13.^ fiècle. 1^. L'Em- pire de* Biinagar , qui comprenoit. Je Carnatc U kî pays voifinSt II fu<
Joût 1785. 1577
fondé vcrslan iooo.3®.LeRcyaumc de Vifapour , qui fuccéda à celui jdu Décan, On donne cnfuitc une courte hiftoire des Maharattcs qur occupent aduellement de vaftes contrées dans les Indes. L'origine de leur puiflance ne remonte pas au delà de Tan 1650. Maïs ceci doit . s'entendre des Maharattcs modernes : on Termine ce volurnc par ThiC* toire du Royaume de Golcondc^Qiv ignore la lucccffion des Princes qui ont régné dans tous ces difFcrens Royaumes.
Dans le XL* volume on traite de la côte de Malabar proprement dite ; c*cft la partie méridionale de la prefqu'ifle , où cft TEmpirç de Calicut* On trouva à Cronganor ^ qui fait partie de cet Empire, beau* coup de Juifs qui fe difoient dc(^ cendus de la Tribu de Manafle. Ils'* prétendent avoir été tranfportés par ordre de Nabuchodonofor dans les Provinces les plus orientales de fon vaftc Lmpirc, qui , die on , paroît
1578 Journal des Sçavans , $*ctrc étendu fa{qu*au Cap Como- xin, ciirconftance peu vrai Icmblahlc. Vingt piillc d'cntr'cux mirent trois ans à faire ce voyage depuis leur déparc de Babylone. Accueillis par Its habirans , ces Juifs ù rtiulri- plièrcnt & s'enrichirent tellement ,
3u*ils achetèrent le petit Rovaamc e Cranganor , & choifircnr deux frères d'une des premières tami'Ls pour gouverner l'Etat; mais la divU fîon s'étanr mile entre ces deux fières . ces Juifs c^abhrent un Gou- venitm? nt démocratique qui fub(«fte cncoïc parmi eux. Depuis pkificurs fwc-c^ leurs terres (ont tombacs entre Ic^ mains des Malabares , ÔC
{>Iu(icurs de ces Jiiih ont embratfc a Religion des Indic is pour fc fouftraire à la pauvreté Cerct His- toire du pallane des JuiK à ccrre extrcmifc de l*Indc fous Nahucho- donolor , cft un point qu'il fcroic bien important d'eclaîrcir s*il ttoic (ortîble 11 rcfulre au moins que ces uih font fort anciens dai2&^ccttc coiirrcc.
ï,
Août 1783. 157^
Après la defcriprion de la cote de Malabar , on fait un tableau des mœurs , de la Religion & du Goih vernement des peuples qui l'habt^ tenr* L'Hiftoire des Princes du pays n'ell pas plus connue que celle def autres Princes Indiens. On cotre dans un grand détail fur la Religion, des Malabars 9 fur leurs Livres faaés pu Vèdes. Suivant les Auteurs An- gloi^, la Religion primitive des Indiens paroit avoir été entièrement exempte d'idolâtrie ; le Culte des~ images n'en faifoic point partie. Ils
{^retendent qu on ne trouve rien dans c Schafter, un des Livres Indiens » qui tende à autorilcr les idéçs ex- travagantes remues à préfcnt fur Je roiiib.c des différens Mondes & des Cicux 9 &c. ; qti'on n'y voit au* cune trace du do^jme de la mércmp- fycofe > mais comme on n'a de ce Livre qu'un Extrait donné par Lord» on ne peut point prononcer audi affirr^ia ivem.nt fur le Culte des ladicns. Les Auteurs ont raiTembJié
1580 Journal des SçavanSy
avec foin tout ce qui ed répandu dans les Relayons & les Ouvrages ^cs Voyageurs fur la Religion In-- dienne; ce qui r^nd ce morceau- curieux pour ceux des Lcdeurs qai- n'en font pas iiiftruits.
En général on ne doit pas regar-- der tout ce qu'on ïapportc de l'Inde dartscct Ouvrage, comme une vcri.. table -(Hiûoirc de ce pays , mais* coriime des Mémoires qui contien- nent un rcfulrat l)icn fait de tout ^e qui a ctc dit , cnforte qu'il y a d^s parties fort étendues , d autres qui le font moins ^ parce qu'il ctoit difficile, n'ayant point de monu-. nnns nationaux , de s'étendre da-. vanrage. Il cri cft de même pour; l'Inde au-delà du Gange ; cette: partie ne nous eft encore connue que par les relations des Voyageurs» qui rapportent ce qu'ils voient, qui: ne fouillent point dans les Archives des Nations ," & qui coiifultcnt ra- rement leurs Hiftoires anciennes. Les pays dont on donne ici la def-.
Août 1783. 14S1
cription , font ceux qui s'crendcnc depuis le Gange jufqii'à Ja Chine % . *cls ^uc le Pcgoii j Siam , Àva ^ ■ -Afcm, &CC, La Religion de ces peu- ples , à quelques dîfFcrences près , cft la même que celle des. autres Indiens. Leur Hiftoirc confijle en une dcfcription géographique du pays , dans rexpolîtioo des mœurs des habirans, & le rccit de quel- ques traits hiftoiiques qui ont rap- port aux derniers rems.
On continue dans le XIC.® vôl» la fuite de ce qui concerne ces pays , & lur.-tout celui de Siam , fur lc(jucl on a eu des Relations aflcz éten- dues , dont on a fait lïn grand ulàgc, & fur-tout de celle de M. de la Loubère. On parle beaucoup de la . Religion des Siamois , qui diffère peu de celle des autres Indiens. En général, toutes ces Nations au-delà du Gange n ont pas une origine* fort ancienne, & paroiffent n'avoir eu l'écriture qu'allez tard ; ainfi par leurs propres monumens > fi on lec
1581 Journal des Sçavanff avoir , on ne pourroit remonter bien haut \ ceux de ces peuples^qui fonc les plus voifîns de la Chine j tels que les Tonquinois ^ afpirent ce- pendant à pafTcr pour anciens j 1 Texcmple des Chinois dont ils ont emprunté l'écriture \ mais les fables qu'ils racontent méritent peu qu'on sy arrête; les Auteurs Ânglois en ont indiqué quelques-unes.
Après avoir terminé dans les yo« lûmes précédens tout ce qui a rap- port aux Indiens , on pafle, dans le XUI.* volume , à THiltotre dcsTar- tares Orientaux , & à celle de la Chine, On fait connoître d abord la Taitarie Orientale, & on donne enfuite une idée de fes habitans , de leurs mœurs 9 de leurs coutumes, &c. C'eft dans la Tartarie orientale qu'on trouve le fin feng , appelle par les Tartares Mantcheous , la Rtiiu des plantes. On vante beaucoup fes vertus pour la guérifon de diverfef maladies 9 & pour des épuifemens gaulés par le travail du corps ou de
Août 1783. 1585
refprifi, Cerrc plante fait la princi- pale richvfTc de ces Tarcarcs ; elle croîr auflî d^ns la partie fcptencrio- i}ale de là Corée , mais celle-crie confomme dans le pays A Péking on vend une once de jin leng fepc fois la valeur de fbn poids en argenf* Autrefois les Marchands Chinois pénétroient fort adroitement dans ce pjiys y en fe mêlant dans le cor- tège des Mandarms, ou parmi les foldars qui vont & viennent ; mais en 1709 l'Empereur Kang-hi vou- lant rcfcrver ce profit aux Tartares Manrcheous , chargea dix mille de Tes foldats qui ctoient au-delà de la grande muraille , de cueillir leyV/z- Jing qu'ils trouveroient , à condîr tion que chacun d*eux lui en appor« teroit deux onces d^élite, & rcn- droit pour le refte un poids égal en argent. Il eut par - là vingt mille livres Chinoilès de Jin^feng Dour le quart de ce qu'il xoûte oïdinaire- ment à Peking.
Après la defaiption de la Tas-
1 5 84 Journal diS Sçuvans , (:aric , on donne THiftoirc' des dif- fércns peuples qui rhabitcnc & qui y ont fondé autrefois des Empires ; tels font Us Kitans^ appelles par \ts Chinois Leao , les Niuche^ dU les Kln. L'Hifloire de ces Empires n*a pas toute retendue qu*clle pourroic avoir , les Auteurs Anglois n*ayant pu copier que hs Mémoires qtiî exiftoient de leur tems. Celle cfe Ja Chine , par le P. de Maille, qui vient d'être imprimée, fourniroit de plus grands détails.
L'Hiftoire des Sifans ouToufans fuit celle des Tartares ; elle eft éga- lement peu détaillée faute de Mc- moirer. C^s peuples font voifins de la Chine & tont partie du Thibct ; ils ont été fort puifTans dans les 7/ 8.^ & 9^ fiècies de Tèrc Chré- tienne ; leurs conquêtes s'éten- doient alors jufques dans la Chine d'un coté > & dans 1 Indoudan de l'autre.
UHiftoirc de cts différens peu- pies Tartares ou Toufans occope
peu
Août 1783. 1585
peu les Auteurs Anglois^ il nVn eft pas de même de celle de la Chine ^ dans laquelle ils commencent à en- trer dans ce volume. Les prclimi-* jnaires. en font fort étendus. Ils don- nent d'abord la defcriptiqn de œ vade pays par Provinces,, & indi- quent ce qui s'y trouve de plus ca« rieux. Ils ne fe font pas bornés .à ce que le P. du Halde en a dit ; ils y ont joint tout ce qui eft rapporté dans les autres relations. En parlant des diflFérentes Religions & Sedes qui font reçues à la Chine, ils s ar- rêtent fur les Juifs qui y font an- ciennement établis 9 & copient 2 cet égard ce que Ton trouve dans les Lettres édifiantes. Ils parlent de la Religion des Chinois , & préren- dent que ces peuples Tont çonfervée long-tcms dans (a pureté prunirive , fans mélange d'idolârrie, defijp.erC> titions & des faufTes noriohs de U Divinité, qui fe répandirent de fi bonne-heure presque par toute la terre ; que l'idoiâcrie fut long-tcnis Août. Xxt,
1 586 Journal des Sçavans^ à s'y introduire j & qu'elle ne fiit ni généralemenc reçue, ni ne devint la Religion dominante du pays ;
3ue les Chinois ne rombârent pas 'abord dans ces excès de fuperfti« tton 9 d'extravagance & d'impiété que l'on voit parmi d'autres Nations polies y tels que les AlTyriens , les Chaldéens , les Egyptiens » les Ca^ nanéens & d'autres. Cet expofé de la Religion Chinoife exigeroit plu*- iieurs réflexions qu'il feroit trop long de faire dans un Extrait ; & il nous fuffit de dire que Us Chinois ont été de très «bonne heure aufli idolâtres & aufli fuperftitieux oue les peuples dont on vient de parier. Les Auteurs donnent également un Précis biftorique de rérabUnement & de l'état du Chriftianifme dans ce pays ; & après avoir fait con- noître \t% diâérentes Religions des Chinois , ils paflent à leur Gouver- nement f qu'ils décrivent fort en déraiL Us obfervent que quoiqu'on ait vanté la Conftitution de 1 £m«
AoâtiyS'i. 1587
pire Chinois comme un modèle partait de Gouvernement , il y avoic cependant dans (on origine 9 ou da moins dans les anciens tcms , des Loix dures qui fentoieht la tyrannie^ & n'établiubicnt pas une relatioa bien jufte entre le Prince & les fa« }ers 9 mais que ces Loix ont ét6 abrogées , & que ce Gouvernemcac n*eft parvenu qu*in(enfiblement ait degré de perfcdion où nous le voyoûl à préfent ; ils donnent à cert;: occa* fion une idée des Loix de la Chine. Quant aux Arcs & aux Sciences ^ ik pcnfenc que fi les Millionnaires ont trop exalté Thabileré &. le fçavoic des Chinois , d'autres les ont trop injuftemenr déprimés. «Ni les hautes •* idées qu*en donnent les uns , ni le »> jugement peu tavorable des au- » très, ne peuvent s'accorder avec » ce que Ion prétend d*un côté » du M degré où ils ont porté le& Sciences » dès les rems les plus anciens ^ •• quoique f cparés du rcfte du moadej •• & de l'autre avec le peu de pro« Xxx i|
t j[S8 Journal des Sçavans ,
M grès qu'ils y onrjaic depuis quatre M mille ans, candis que les Euro- Mi péens qui ont reçu (i rêcemmenc «Meurs Arts & leurs Sciences des •» Grecs &c des Romains , pnt iur* »<'pafré leurs Maîtres & même les *» Chinois y dans refpace de deux » ou trois fiècles. »» On trouve ici des détails curieux (ur toutes les différentes Sciences plus ou moins cultivées par les Chinois. Dans les Arts ces peuples fe font particulier rement attachés à l'Agriculture, ; aufli c'eft celui qu'ils ont le phis perfcâionné , & que le Gouverne- ment ne ccflc d'encourager, La Na- ture femble avoir deftiné la Chine à produire non-feulement tous les fruits qui croiflfent dans les autres parties du Monde , mais encore un grand nombre d'autres qui lui font petticuliers. lU ont des arbres très« précieux > des arbrifTeaux de toute cfpèce, cnrr'autres celui qui produit le thé» auquel on attribue des qua- lités extraordinaires que nous ne lui
Août 1783. 1589
trouvons pas en Europe/Mais il fauç avouer que celui-ci eft exrrêmcmenf felfifié & mêlé d'aufres feuilles qui lui reflemblcnc ; en général il eft difficile d'en avoir de bon en Eu- rope, où on le falfific'^ncore. Voilà^ ce que \z% Auteurs Anglois rapput-' tenr. On peut a;outer qu'une grande partie du thé qui fe^confomqpis dan$ \t% Tribunaux , eft refeçhé , puik vendu aui "Européens y après a voit pris la précaution de mettre fur la furBce des baies quelque partie de - thé frais & nouveau. Les Chinois qui le prennent pur & fans fucre , oit au moins avec très-peu, le regardent* comme un excellent diflolvant qui purifie le fang , fortifie la tête & î'eftomac, facilite la digeftion , la circulation du fang, la tranfpiration & les autres fecrétions , ôcc.
Les Auteurs Anglois terminent toute tettc defcription de la Chine par quelques réflexions qu'il n'cft pas inutile de faire connoître. Si l'on confidère, difent-ils , la fécon- X X X iij
159^ Journal des Sçavans i
d.ré Jcs rcrrcs ,.rîntluftrîe admirabre du peuple à les cultiver & à mettre tout ï profit, , fon attacbemenr reli- gieux à TAgriculture ^ & Tencoura- gement qu*y donnent les Empereurs & tous les Grands de TEmpire , on ne peut douter que la Chine ne foit » comme plufieurs ratreflcnt » un des pays les plus abondans , les plus riches & les plus peuplés de tout rOricnt ; celui qui produit le plus de cbofes différentes pour la nour- riture, le vêtement ^ Ja guérifon des maladies & l'agrément de la vie* i^ioiKons à cela le ^rand commerce des Chinois, leurs belles manufac- tures, leurs riches mmesj &c.Mais niâlr,ré cette abondance , il eft ce- pendant vrai de dire que le plus fl' ridant Empire cft , dan^ un fens , afTez pauvre. La terre ne lurBr pas pour le nombre de Tes habitons ; il arrive fouvent des difettes caufees , £oit par 1 cxcelîîvc fecherelTe^ (oie par d'autres dérangcmcns des fai- lons i & iur-tout par le nombre in-
Jcût 1783. 1591
fini de faurercllcs qui dévorent les moiffons , les feuilles & les boutr gcrns des arbres , les fibres des facines. De plus , les petits font tellement opprimés par les Grands, que malgré toute leur induftrie ^ ie travail le plus pénible, ils ont de la peine a vivre ; enforrc que tout bien çonfidéré , il n'y a que les Grands & les Gens riches qïii |ouil« fent de l'abondance tant vantée de cet opulent Empire.
Les Auteurs Anglois ont rafTem- blé avec foin tout ce qui fc trouva dans les.diâFcrentes relations pour rendre cette defcription curieule & intéreflante ; mais depuis on a pu- blié plufieurs autres Ouvrages au'ils n*ont pu confultcT , & qui prefen- tent de nouveaux détails propres i répandre encore plus de jour fur l'Hiftoire & les moeurs des Chinoîs^
Le Tome XXXVIII , qu on avoir
promis , paroît.) il contient la fuite
de la Table aïphabétiqne de THiC-
toire ancienne. Cette Table , quf
Xxx iv
159^ Journal des s çavans l occupe deux volumes entiers^ eft terminée dans celui-ci ; il ne reftc plus à publier <jue la Table chro- nologique, qui doit également oc- cuper plufîcurs volumes. On délivre en même-tems une magnifique EG- tampe , qui doit ctre placée à la tête du premier volume de l'Ou- vrage; elle eddeflinéeparCochin, & gravée par Saint -Aubin. Elle repréfentc le globe de la terre fur lequel THiftoire écrit. Celle-ci eft environnée de Livres & de Mé- dailles , de la Critique , du Génie , du Goût , & de plufîcurs autres Génies occupés à fauver des Livres ique le Tems,'=qui eft âU'-deffus , emporte & détruit. La Renommée diftribue des Couronnes aux Grands' Hommes , d'autres Génies l.s re- cueillent. Les Quatre parties du Monde appor:ent une foule de Li- vres. Nous rendrons compte înccf- (àmmcn^des Tomes LlV & LV qui paroiffent, & qui contiennent la fuite de i'Hiftoire modcnie. [ Extrait de M. de Guignes. ]
jioâe iji^i 159}
At LA s hlfioriquc , ou Çolleâioa de Tableaux formant la chaîne des grands éyénemens qui ont cara<îtérifé chaque fièclc; deffinés , car les grands Maîtres de TAca* demie , & gravés par les meil- leurs Ârtiftcs 5 à plufîcurs Plan- chcs coloriées ; avec des Tablettes hifloriques & politiques fur tous les peuples "du Monde 9 propofl^ par foufcription , avec TAppro* Dation du Gouvernement , & dé- dié au Roi» Par M. Philipc Sc'^ ranc. A Paris ^ chez l'Auteur » rue Mcflce , N.*^ 57 , visà-vis dà Commandant du Gué ; M.Fronc^ Tuc Neuve Saint-Pierre, au' Ma- rais. 1783. Avec Appcobacioa de Privilège du Roi.
LE s deux Cahiers que nous an- nonçons , & que TAuteut a cru devoir publier enfemble, (onr^* le premier la Création } c*eft ce qu'il a ppelle le premier (iècle y le lecond ^ , Xxx V
1^94 Journal lies S çavans^
qui cft le XXXIII.e de TOuvragc ^
la fondation de Rome* «« Il ne man-
n que plus à la gloire de nos pre-
I» miers Arciftcs , die - il , que des
>» Sujets dignes de leurs talens. Mal*
I» heurcurrment on ne leur .a pré-
» fente jufqu'à ce jour que des Su-
>i jets peu capables d'échauffer leur
)» génie 9fC d'inréreffer le goût des
» Cohnoiffeurs. Des plantes & des
>» animaux , des coftumes & des
» bifatreries , des vues pittorefqucs
n & des ruines ; voilà ce qui a oc-
5> cupé la plupart de nos Graveurs ,
> & dont les Amateurs ont été
^ obligés de fe contenter : quelle
.^apparence, ajoute- 1- il , que de
$¥ pareils Sujets aillent à Timmorta-
»» lire ! •• 11 penfe q4i'on a négligé
rHiftoire , qu'il appelle le Tudtrc
des Morts ; mais il avoue qu'on en
a traité quelques morceaux , comme
des batailles & des horreurs ^ des
faits qui ont intéreflfé quelques par*
ticuliers ^ ou tout au plus l'Hiftoirc
joarionale de quelques peuples; Il
Joût 1783. 15^95
prétend que ces traits ifolé$ tie fçau* ïoicnt fatisfaire pleinement 1: goûr« .Quoi qu'il eh foir , il a divifé le npmbre des Tableaux qui. doiveoc reprélenter les grands événemens en 50 j qui commencent à la création GU Monde , & finiflenr au règne de Louis XVI. Chacun de ces Tableaux répond à un fièclc* Le premier re« préfçme la Création \ le fécond , Us Sacrifices ou la more d'Abel ; le troifième % le Culte public de la Divinité > & aiuli du relie. S'ilfauc en croire TÀuteur, lorfqu'on jette un coup -d'œir fur rHiiloire des divers peuples , pendant piu$ de trente fiècles , on ne trouve juti qui foit digne de fixer rattention. ; TEgypte y avec fes Sages ^ ne lui paroit qu'une famille bien gouver- née \ la Chine , avec Tes inventipns bornées » n*a été guère connue q^ue . dans les limites de fon enceinte ;,U Grèce, ^vec rout fon génie »fpn courage & la beauté de fes Lo\^ , n'a pas conquis une frulq^Naljop y
159^ JoutTialdesSçavans^ Troyc n*a eu de célébrité qac par fa querelle avec le père tfHélènc, Tous les peuples , qui ont priî juT- qu'à cette époque le nom de Con- quérant , n'ont été que des torrcns qui ont défolé en paflant quelques pays» Que tfouvc-t-il donc qui fort digne de Ton pinceau ? Rome , oui d abord n'étoit rien , & qui eft ae» venue non pas une Monarchie puif* lante, mais un Corps dont tous les
Et uples du monde étoient les mem- res. Mais THiftolre Romaine n? préfente telle pas également beau- coup de batailles & à* horreurs ?
M II penfe qu'on defire encore »• uil Recueil de Tableaux qui fixe M la fuite rapide des tems , les pro- *> grès lents des Sciences & des Arts , •> & la chaîne intéreflante des grands »> événemens , qui offre en un mot •• un fyftême fuivi du corps de THiC- 9* toire , & où 9 d'un coup-d'œil , » on puiile reconnoitre les bomnres M de tous les fiècles , comme on «• découvre dans une Mappemonde
•^Août 1783; 1597 i» toutes les Cartes. géographiques. >• Il antiohce qu'il :a mis à contribu- tion cous les âges du Monde , tous Tics points du globe » éc tous les peuples de TUnivcrs ; qu'il a pris -<ians chaque fièclc les événemetis dignes de laitoiépoque y n'admettant de faits particuliers > que ceux qui ont entraîne des révolutions con- (îdérables. Aihfi chaque Planche peint un fiècle entier , leir faits né« ceflaires font reprékntés dans Its féconds ou troiuèmes , & ces pro- portions » en indiquant rimporrance <At^ fujets 9 ne contribuent pas peu > lelon lui y à faire fracas dans l'cn- femble, & à relever les grouppcs principaux.
Chaque Tableau fera accompa- gné d*un Cahier qui contiendra un Difcours philosophique ou politî* que fur le caufes de l'origine » de la grandeur y de la décadence & de la chute ilies divers Etats dans chaque fiècle \ ce qui ^ faute de monumens^ parole ai&z difficile à
159S Journal des Sçavans f remplir. Ce Difcours fçra futvi de trois colonnes parallèles, donc la première préfcnte la lifie raîfonnè): des hommes^ Uluftres qui ont pàrii dans le fîècle ; la fecoode , un Ta-- bleau rapide des événemens remar- quables ; & latroiftlme , celui des Arts H des Sciences* Chaque Cahier fera orné d'une vignette embléma« tique. Le prix de chacune des £1*
' rampes , ^avec le Cahier , eft de 1 2 livres. £d Janvier prochain on don- nera la crémière Livraifon , qai fera de deux Planches ; en Avril la féconde , qui fera de quatre ; les autres paroîrront de trois en trois mois. On payera en foulcrivant > 72 livres, à imputer fur la dernière Livraifon ; & pour chacune des précédentes , on payera i x livres par chaque épreuve qu'on recevra* Ceux qui n'auront pas foufcrit paye- ront 1 5 liv.par épreuves. On foufcrit
' chez l'Auteur , rue Méfiée ; & chez M. Tronc, rue Neuve-Saint- Pierre, au Marais. Les dcflins des Vignettes
Août 1783. 1599
& des Tableaux font tous , à Tcx- ccption du premier, de M. le Bar- bier l'aîné. • [ Extrait de M* de Guignes. ]
Le Roi Lear ; Tragédie en cinq Adcs y par M. Ducîs , de FAca- déniie Françoife, Secrétaire ordi* naire de Monjieur ; rcpréfentée à Vcrfailles devant Leurs Majeftés , le Jeudi 16 Janvier I783 ; & à Paris 9 le Lundi 20 du niême mois 9 par les Comédiens Fran- çois. A Paris , chez P.*Fr. Guef- fîer^ Libraire-Imprimeur ^ aa bas de la rue de la Harpe, à la Liberté. , 1783. Avec Approbation &:Per- miflîon. /tï-S.^ 116 pages , & les Préliminaires 6.
EN rendant compte du Roi Léar, de Shakefpeare , dans la Tra- dudlion de M. le Tourneur , nbiis avons oblcrvé qu'une des différences les plus marquées des deux Tbé^ très ( Anglois & François )^ çft
i6oo Journal d€s Sçavansi
qu'un Auteur François, en traitant un pareil fujet , n auroit pu réfifter à la tentation d'en faire un (ujec moral par la punition des deux filles coupables , & la récompehfe de la fille vertuepfeven effet , pour- quoi priver la Tragédie du mérite de la motelîté 9 quand on peut le lui donner } pourquoi , d'un fujec qui prêtôit tant à la Inoralité , Se dont les éyénemens dépendoient fi abfolument de TAuceur > n'avoir fait qu'un chaos d'infortunes » d*hor- xeurs Se de folies entadées au ha- fard , qui confondent les innocens avec les coupables? c'eft, répondent les Anglois , pour être plus vrai Se pour imiter plus parfaitement la Nature, où les événemens heureux & malheureux paroifTent ainfi diC- perfés au hafard. Nous les lailTerons dire, ils nous laifleront dire , & , on fera toiijours de part & d'autre ce qu'on jugera le plus convenable ^ d'apiès les différens principes de i^oiiC qu'on s*efl formést Ce procès
Août ij^l* 1601
ne peut être jugé que par les N*4 rions étrangères ; nous difoni en ' France x^W iVft en notre faveur. ^ & nous pourrions bien avoir raifon-.
Quoi qu*il en foie -r M. Ducis n'a pas manqué de traiter d'une manière morale le iujet du Roi Léar, & il ne pouvoit s'en difpen* fer ; chez lui le Roi Léar , & (à vertueufe Hclmonde 9 qui eft la '- Cordélia de Sbakcfpeare » ne font qu'éprouvés 9 ainfi que leurs fidèles amis ', le dénouement eft heureux & conforme aux vœux du fpeâa* teur.
Sur le Théâtre Anglois 00 peut tout rifqucr j tel eft le génie libre & ardent de la Nation ; d'ailleurs elle n'cit pas choquée du mélange continuel du Tragique & du Co* miquc ; ce qui ouvre la plu» vaff^ carrière.aux cntreprifes /des Âuceu(S|^ & -fait que rien ne peut paroîuri trop hardie eu France, gn goût phlF févèrc & piusi^licat, féparant les divers genres par des barrières v»*
tSoi Journal des Sçavans ^
lurmonrables , nt permet de Iuifâr« der des nouveautés hardies qu avec beaucoup de précaurion & de mé- nagement ; c'en étoit une que de pTcfcnter fur la Scène Françoife un vieux Roi devenu fou par k poids de 1 âge Se du malheur \ il falloit donner à fa folie des nuances no- bles » un caTadère . touchant 9 une expreâion tragique. Chez une Nar tion qui donne beaucoup à Tare' » & qui n'admet la Nature , qu'em- bellie i il étoit dangcrt:ux de mon^ trer la Nature par un de f::s cotés aviliiîans -, chez une Nation nata* Y^llcm nr porrée à rire , Técueil de faire rire tll toujours placé à côté du m/ rite de faire pleurer, & il a fallu janjc erre dans TAûeur un art qui répondît à celui de l'Auteur , pour <)ue de certains traits, comme jai bejoin d'être pire , ^c. fu lient faifîs ^^\\% le ;fcns tendre & tragique» & ne préf^t^taiTcnt pas un fens plai- fant à la Icgcreté {rançoifc. L'Au- teur a fait une belle expérience , &
Août 1783. 1^03
cite a bien réudi ; mais perfonne m pouvoir lui dire d avance quel eQ ieroit lefuccès. Celui d'(Edipc dieis , Admètc étoit plus aifé à prévoir : ce fujct confacré par TAntiquiié , n*avoic befoin , pour plaire à Paris comme à Athènes , que 4c conferver cette belle fimplicirc de la Nature, cette éloquence de Tariic , que M* Ducis a fçu trouver dans Sophocle & dans lui-même ; un aveugle fur la fcène tragique écoit cependant déjà une nouveauté hardie chez une Nation qui femble avoir toujours été en garde contre les impreffionâ trop fortes , & qui a toujours craint d'offrir à des yeux délicats des ob- jets défagréables;<on pourroif peut^ crre regarder (Rdipt comme le d«gré par lequel on a fait pafler le Public jufqu'au Roi Lear, L*aveugle nous a préparés à pleurer fur Tinftnft. Gc n^eft pas que le délire produit par les paflîona & par Tinfortune fut une chofe nouvelle au Théâtre ; on a pu , mais dans une fcène feule«
i6o4 Journal des S çàvans\ Trient , livrer Orefte ^ux Furies ; on a pu donner à Hérode y après la mort de Mariamne , un délire de* dcfefpolr , & rendre ce délire tantôt touchant y comme lor(qu*Hcrode ordonne qu'on lui amène Mariamnci oub'iant qu'elle n'eft plus, & n'at- tendant de confolation que d'elle ; tantôt violent & d'un pathétique impétueux, comme dans les impré- cations qu'il exhale contre la Nation Juive & contre lui-même lorfqu'on lui a confirmé la mort de Mariamnc} mais ce n'eft qu'une fcène , ce n'eft qu'un momrnr; au lieu que la rai- fon de Léar eft prefquc roujourf troublée & fa mémoire égarée ; à peine a- t- il quelques intervalles lucides; d'ailleurs M. Ducis ne s'é- rant pas permis, comme Shakefpeare, des folies ignobles & infignifiantes^ & ayant rcllreint avec goût les traits d'égarement de Léar à un fouvenrr confus &. à un fcntiment désordonné de les malheurs , il avoit fur-tout à craindre le retour fréquent des me-
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mes fcntimens & des mêmes idées 4»ns une même (îtuarion. Il a fçu vaincre toutes ces difficultés , & la folie de Léar intcrelTe toujours. Elle fe peint toujours par des traits fi naïfs , fi rouchans , fi pénétrans 9 fa tcndrefTe & la colère lont toujours (î parfiiitement celles d'un père , qu'on ne peut le voir fans l'aimer & fans le plaindre. Rien de plus élpr
Suent que fes imprécations contre egane , qu'il prend dans cet in(- tant pour Volnérille ! Rien de plus touchant 9 de plus paiHonné , de plus animé y de plus pathétique » que fes deux grandes (cènes avec Helmonde au ttoiiîèmc & au qua- trième AAes. L'égarement qui lui £ait voir d'abord Volnérille & Ré- ganc dans Hwlmonde , a Tinconvé- nient de refTcmbler à celui qui lui a déjà fait voir Volnérille dans, Ré- eane > & la première erreur afFoibliC aavancc la féconde. C'efl une faute encore , il faut l'avouer , que la promptitude avec laquelle Léar con*
i6o6 Jàurnal des S gavons ; damne Régané*^ n6n (ur un fait po- (jcify mais fut une accufaripn très- vague du Qimce de Kent y qui dit feulement que Régane eft en touc digne de Volnérilie ; jnfques - U Régane n a paru coupable ni dans fes aâions ni dans fes difcours , qui ne font pas à la vérité les mouve- , mens tendres & paffîonnés d'Hel- monde 9 mais qui font du moins décens 9 & en apparence refpedueux | il femble que ce foit la précipita- tion de Léar & du Comre de Kent qui force Réeane de devenir coupa* ble y & ilneiaiioit pas qu'un père (t tendre eût lair d'avoir un femblable tort. Le Léar de M. Ducis cft infini- ment fupérieur i celui de Shakes- peare ; ce dernier fe dégrade dès le commcncîmcnt de la Pièce « par la folie 9 rinconfîdération & l*injuAice qu'il fait paroirre dans la fcène du parrage , n aimant que fes ennemis , ne haïfTant que fes amis ^ & fe conr duifant en tout avec beaucoup plus d'extravagance qu'il ne le fait aptes
Août 1785. 1607
que fcs malheurs Tont plongé dans 1p délire, de force qu'on peur dire ^}uc ceft avaïit d'être devenu fou qu'il eft le plus fou ; il arrive delà que lorfqae Léar devient malheu^ reux > il paroîc n'avoir que ce qu'il ménre , Hc que la pitié qui feroic due à fes malheurs, & rinrérêr qu'ils deVroienr inspirer , font afFoiblis d'avance d'une manière irrémédia* ble. Dans le Léar de M. Ducis, au contraire^, le partage e(l luppofé ; iV fait partie des événemens de i'avanc« (cène. On ne voit point fa taure ^ on ne voit que fon repentir & (es malheurs , if ne perd rien de Tin- térêt qu^il doit infpirer ; en général c'eft un principe dramatique recoo- nu , que quand un Perfonnage ii»cé« relfant a tu des torts capables de . flétrir fon caraâère & de nuire i^ l'intérêt qu'il doit infpirer» CiS torts doivent être éloignés des regards du Speftatcur , & rejettes dans les évétiemens de l avant*frè|îc % événc-. mens donc l'Auteur n'cft pas garaoe
1
ï6ô8 JourriAt des Sçàvans f commp de ceux dont il compore fou aâion-;' c'efl ainfi que Radamifte» , Hérode.9 5émiramis^. Clytemxieftre dans Orefte^ intérciTeot, malgré lès crimes commis avanc la Pièce ^ iC dont la Pièce eft une expiation.
On a trouvé un peu de confufion & d'obfcurité dans TcxpoCtion de M. Ducis ; il eft vrai que.cejtte ez« pofition fuppofe lar leâure de la Pièce de Shakefpear, & alors tout parott clairs en lilanc même atten* tivcment la Pièce de M. Ducis, on n'y trouvera point 'd'obfcuritéi mais nous avons. cru remarquer au Théâtre un effet tout différent de celui qu'y produtt Héraclius \ Tex- poHtion , Tintngue même de cette Pièce eft trésconfule»
D*ua diverùilèmem me faic une foigue, .
a dit Boilçau. Cependant tout ce chaos (è dcbrouilie de lui-mcinc au 1 héâtre , parce le Spcâacie n'eft pas confus. Vous voyez là diftin<£te-
CQcnc
mrnt deux Aâ,cur^ , dont le pria* dpal fera Héraclius , quoi^u^il ar«- nre^ & donc lé fécond eft nécedTair ^leiiicnr Marrian ou Léonce. , ç.^j Paqsle Roi U^ar» on voir Qlia^re jciuoes gens 9 deux gendres de LéajCf ^ux fils da Coaite de jCeric ^ d^ 4€ux gendres r l'un ^on^ & Taum ,inaùvais 9 on les diftingue à Icuif 4»rc.ouis ; mais conl^ Régane . 9 xifabord ps^rlé aflez bieo à fon pèr^y jùn ignbreHfi lejDuç ^'A^>aoie ^ qui par|f encore ipicux 9^ft de mcillèuriB foi qu'elle r& c^-douiefaic dabprcjt . ^yn petit embarras ; mais en {uppo* ianC'k Duc ji' Albanie tel qu'il doit eue &' tel qu'il eft , il eft dans là même caufe , il aics,menic;s intérêts que les deux èïs dq CpmcedeKe^r^ cependant Jl nagiç.pas de concert avec eux, il a içs deflcins & (a conp duite à part» De pïi^s » les deux fiiU du Comte de Kent fe cacbent d^ leur père y qui a ic même intérêt qu'eux ; il résulte ûe cettp muiti* tude^de Pecibnnagei, d objets tc Août. . ■ • ' ICyj
V6 1 o Journal eUs Sçayans ,' d'adlions particulières , une confu* (ion & une obfcurité qui ne font x]ae pour les yeux > & qui diipa* rcfllnt à la lc(îlure.-
Un a trouvé la caraftrophe un peu forcée : cette armée qui ^ fur la Icène , & à la voix d'Edgard , paflTe * d'un parti à Taurre , a paru à quel* qucsuns une révolution trop brur» que & trop peu vraifèmblable* L'objciaion peut erre fondée 5 mais le.Speâateur ne doit pas fe rendre trop difficile fur la manière donc on amène une dévolution qu'il deiîre^ d'ailleurs le refpeâ que la Natuce înfpire 9 les principes éternels de la Juilice gravés dans tous les cœurs ^ l'indignation qu*excite rraturelle- menc l'ingratitude de deux cnfens pervers armés contre leur père» & leur bienfaiteur, & menaçant fcs jours 3 les droits imprefcripribles de Léar, rétablis dans lenr entier par cette ingratitude même , l'ancienne habitude de lui obéir, le fouvenir de les vertus , le fpeftadc de fa mit
Aoiiv 178 j. 161X'
fôrs , tous ces motifs mis en action pa;, on Pcrfonnagç vcrcucux » c1<h quenr; paffionné', intércfle,- peu* vent fuffiré, avec les difpoàcipns du Speâateùt , pour* dcn^ner quelque vrâifemblance à une tévolution i \ la ^vérité un peu ibudaitie ,' ratis ddée^ il ^li -cependant des excpf^es ». 0C qui na jamais pu arriver ni plus: juftenient» ni plus ^ propos* x
Mais ce qui donne un prix'inci^' timable i cette Pi^e 9 cVft la mul^ titude de traits énergiques, de tira** ^ d<^ éloqucDter, <!e; mots doux ,* trmchan$,.& d'une naiVetéainuble» ;: Jont elle eft remplie. Dans le geni;e énergique , quoi de plus beau que la tindtt Qu''ai'/€' MienJu ! chafi fir! Sec. . f
Et cette autre; .// ' .
lUJoucable Natiue» emenjs.la 1^0» «Tw^
.père, atc'' . • / .. i
Et cette autre encore; .1
. jQoi , moiy.lcs^ oublia: ! Oieax( jugez eattçr nous', &c*
II
!i ■ ' ■'•***■ "v. ' < ê
tÇ\%^Jàurnâllis SçaYitns y •/
aînfiaWc & de plus pénétrant que i» tirade >v* ' . ' V :• -^
Quand le.Ô^ çft^iiàiljrasXoiiif f^i^ajîm'^
nionde à fonpére'endormr: Tendre' cœurdc ftion^èrê/ * . *
«Et cejtte fititrç i^oilrQphcHux Vé«
gcjçaux :!.:.* . » . :;
AéAiirfibief • ftéfensy ^égSikàii f^fâàtx,\il> Fleurirez pour mon père, 9c croiflez (bus '^nes larmes!
Qiiaàt à ces mofs benrew^ dont un fcul fuffic quelque fois poiir rendre un Ouvrage célèbre , nous connoif-- fons peu de Tragédies oii il'y eh ait un audi grand nombre que dans celle-ci j les rôlei de Léâr & dUcl- tnonde en font pleins.
Je cherche it$ eoÊios, & non pas tui
EmpiijBr .
f • • ••
4
Ils iie font point ingrats. — Mes enfans
ront été. ^
Auroisrtu.donr lufli donné tout i tes filles f jQue je te troare heureux d^avoir une
retraite! Mon cœur eft moins foufirant» moins trifte. f auprès de vobs. Elle èioit de votre âge. "Le mépris, qui te cache i la furent des
hommes. Auriez vous .ét^ Roi ?.— -ftoi } Non } nuiîi .
je fus père, ^
Pourquei » iî vôiis l'aimiez, n'être pas aye«
lui? Ah ! s'ik œ'avoient donn^ déqx {Iles comme
TOUS !
Ses longsm'alheàrs ont troublé (à ral(bil% ^-11 a donc bien fouf]Fcrc V Ne' m'avez-roQi pas dit que votit aviez un
pèie? O ! qui que vous foyez , ne m'aban^pnne»
pas! ' Rendez- moi ma faKbn, pour (èntir moA
bonheur!
Yyy lî) '
Ui4 Jm9HtdeiStâ¥ansi
La Nacu.ç» m*«mra{a0«*-r Esmoi , Ic-llbng
nti^écbiire* " Larmes de môo enfaot./ coules Air aia
blelTure. Que fexptre en fcs brat du bondieôr (Titre .. pèrcl. ■ \ ,..••'..■.-. Je poarraî donc , ma fille , onfio te !a
donner* ,v-'
Allona , défends mes jonrs y je cède , -ib
font â toi. ilc .voiâ I me Teiei',; Veâcioi <fit Ipeoe
chercher; Oublie peut atfifjnem^oaooine J.in»mî9^fvsi J'ai (>pur mes Conjurés le GA & la Nature» • Qui l*a guidé vers vom?— -j-Les Eclairs ft
les Dieux. Qui conompic EdgAfd ? ~L*arpeâ de mes
misères. Vos complices?— 'Tous ceux 4}Dtfe(peôeDC
leurs pères. Leurs noms ! — Je Un caîrak Les plus cruels tourmens.... «^Ma firur , |e
fàxs mourir,
Ccft dans la Pièce nicmc qu*il
faut voir combien la fituation ajoute de prix à tous ces traits. Au rcfte j le germe de plufieurs des morceaux que nous avons ou cités ou in4i- qucs , fe trouve dans Shakefpcare ; mais M. Ducis ii'en a pas moins fîgnalc fon goût -en Jes démêlant & . en Us fenranr ; & fon génie , en les len iant d'une manière originale & qui fouvcnt les embellité Ceft lut- tout de lui qu'on peut dire :
I^am fpîrat Tràgicum fàiU- fl» ftlicittr, audct*
[Ex^aiid€M^Gaîllard.'\
♦
Yyy îv
J(ig lournal JaSf usions f .
'.. : ^ ^A . . ■■>■-"- ••--.
M^ yco Capac , Premier Ynra
- du Pérçti ^ Tragédie rcpréicntéc
. pour la prcmièrsç fois par les Co-.
niédiem François Ordinraires .du
Roi, le ixjum 1763. Par Nf' ^^
^ • • • G^mu humanum f ^j^i* ^i cdirt
Ex inimicims languêbdti q^o mfgis ipfitm
Spontèfud çmiitfub L^gés arâa^uejtua.
r/ LvCR-BT» L. s» #. 1144;
A I^aris 9 chez Bçlln ^ Libraire » * fue Saint- JàcquW ;*& autres Li- braires, qui vendent les Nouveau- tés. 1781. In 8.^ 51 pag.
CETTE Pièce offre le contraftc de TEcac fauvagc & de l'Etat civil ; chacun, de ces Etats a fes avan- tages & fes inconvéniens ; mais dans la comparaifoQ il eft difficile de ne pas donner, la préférence à l'Etat civil , malgré le vice de la plupart . des Indiiucions hunuiines , vice <jui
Août 1783. 16 ij
tient à rimpcrfedion de la Nature*; M. le Blanc , £i connu par lés divers fucccs dcJa Tragédie des Druides , & par d'autres Ouvrages cftinrablès, avoir Co/nmencé pat celui ci , qui a aufïî eu du fucçès , & qui en nic- litoic à certains égards. On peut, trouver quelque chofe à reprendre à la conflru(5tion de la Pièce & ^ la peinture des Pelrfonnages. On" peut trouver que Huafcar pouiTe U îauvagcrie jufqn^à la déraifon , ^ Manco Ja douceur jufqu'à la foi-r blefie. Le Prêtre amoureux ^ à la vérité, par politique & piar aiiAi- tion feulement 9 mais qui ne s^en* avife qu'au iroiGème Aâe , eft une nouveauté fingufièïc. L'amour de; 21elmis & dlmzaé a peu d'iorérê? ;> &Zelmis^ qui ne connck pas roa> père , qui n'en cft pas connue y. ôc^, qui a été en danger de devcnfr pV - licide, ne fait point d*efl&t, parce' que la Pièce a de la confuGon As: de robfcurité. Malgré ces défaut) , elle ajoute à la réputation de M« le
i
i6i9 Jourftal-JesSçàvans, Blàtk:; elle coiuiedt plufiéurs beaux V6ts 8c quVm a retehîis , tek que ceâx^ci : • > ^ ^ ■
Sr les noBudf fortanét d'ui>. coqijiiierce
facile'^ A f homintf toojoots fbible » odc tend» 'l'iKxnime uiile»
On a remarqué ceux-ci :
Coiinbattfe eft $MXk Soldat \ triompher ^
d'un Héros. ^ Pardonner eft d'âd tiomniie. • - ^
. :.. ^
Nous les rroayo.ns un peu dé*
f>arés par lair de précencioa , par 'àffcâation dé Philofophie ; nous . aimons mieux. un vers fimple, tel
3UC celuj-ci» qui eft bien placé, ans la bouche d'un Perfonnage > odieux : - .
Ifa foible0è pardonne i & non pas la^
puiilance»
Les deux, plus beaux vers de la Pièce /bm^ceiix'qdt dit Hiiafcar a
Août 178J. 161^
Zelmis 9 qui paroîc entraîné' par : Tempire des Loiic, & furtouc féduit par Je (pcdaclc des Arts :
Ec qu'avons • noas befoia de ces Artr
dangereux ? .,
Et que peuc-on appreadie à q[m fç^it ^crc
heureux ? ^
C'cft-là le point important de la queftion ; & elle fcroic décidée en - faveur de la vie fauvage, s*il étoiê. vrai qu'on fçût êxre heureux dans les bois.' Il Faudroic dire alors iaivec Huafcar:
Ah ! croismol. Retournons, dans ces forais tranquilles, : •
Du bonheux des humains feuls & prei\Âtrs. afyles ,
Oùle Sauvage erranti (ans travaux & fans
• foins ,
Vie au hafard des fruits offerts i (es befôins^
Sans droit que ces befoîoSi Cuislo» quc'U Nature , • • »
Ignorant de ?o* Açis la fatale ciUv^ar;^ v
itfio Journal Jeà SçavanSf
Riche de toas tésbteas, mais fans propriété» El Soafenûa 3u Monde aréc igilhé»
Il faudroic^ire aux babitans des --Cités Sc^max fûjecs des Rois:
^^ Lâcheté cédipx i pliex , rampez dans VeC^
clavagr. Frémîflèz yfic moarex 'dans la honte 9c
routragé* i -
Seul y Se mztitt de u^oi , dans ce vafte .jOnlvers , \
31rài , da feqd ;des bois » Infiilcer â Toa
fers, n eft , (bas d*aocres Cieux , des terres incon- nues , Ov (es chaînes encor ne (bat point étea-
dues, Oà je pourrai jouir, Ida d'an Mattré
odieux. Des préièns de la terre & de l'alpeû des
Geux.
De pareils vers font excufer bien tSes défauts dans un Ouvrage. / Extrait d€ M. GûiUafdJ\
Août 1785. i^zi
Tka nk its Dépôts volonîàins , niccffaires yjudiciéiirts & autres ^ fous Icfqucls font compris les ga* geurcs, les épaves» les ttvfors^ ôc les effets perclus & retrouvés » fclon les principes du Droit Fran- çois & du Droit Romain. Dédié ' à Mgr. le Garde des Sceaux. Par M * Aubtet de Mauhuy y Avocat au Parlement de Paris. A Paris \ chez l'Auteur, nie du Four Saint- Honoré , N.f 86 , chezL. Ccllor, Imprimeur •Libraire , rue Dau« phine ; & chez l'E'prit y Libraire» au Palais Royal. Avec Approba- tion & Privilège du Roi.
LE Traité que nous annonçons . aujourd*hui eft TOuvrage d'un Avocat digne de Teftime de tous les gens qui le connorflent ^ & de tous ceux qui liront & méditeront fon Livre-, il eft le fruit & le réfultat de l'étude qu^il a faite pour s'ihf^ truire lui-même » 8c cju'iL .a cnx t.^^Dfe-^.
t6ii Journal des S cabans , fuite devoir rendre public &ne pas garder pour lui (èuL ,Uu pareil motif Elit honneur à fon cceur , & il nous paroîc qu*on doit lui en favoir gré , - & que nos jeunes Confrères ne* peu- vent mieux lui tn marquer la rccon- noiffancc qu'ils lui doivent, qu'en méditant bien fon Qnvrage Çc fc livrant de bonne foi à récuoe., pour être en état quelcjue jour de nous en donner d*autre$.
Celui-ci efl dédié à Monfeigneur Je Garde des Sceaux. $ c*cft dans rOuvrage même qu'il faut lire l'E- pitre dédicatpire , qui , fans fadeur, rend à ceMagiflrat refpeâable toute la juftice qui e/l due à fes profondes connoiffances , à fon zèle éclairé pour notre Lcgiflation & le bonheur des fujets du Roi.
Cette Epitrc eft fuivic d'une Pré- face qui, fans être très-longue, cft lç«vamment raifonnée , & donne une idée très-nette & en méme- rems très modeftc des motifs de l'A u- tcar. J>1 reconnu., dit-il > cju'il f$l-
Août I785. 16.15
loit feuilleter beaucoup de Livres pour .peu apprendre; fai voiilu épargner ce travail ingrat à d'au^ très en formant un corps vraiment lumincus d'une infinité de rayons^ qui , épars & divifés , ne laiflbicnt appcrccvoir que de foibles lueurs. Il parle tnfuite des loiix Romaines , qail trouve avce raifon très-dif- fufcs , des Ordonnances de nos Rois , dont cellcç des deux premières Races fourniffent huit volumes in folio ^ celles de Ibuis XIV un pareil nom- bre à peu-près, & celles de Louis XV quarante volumes* Il paffe de là à la multiplicité des Coutumies. Dans le Rcflort du Parlement de Patis ^ ' il compte i6i Coutumes générales ^ fans compte! les Ufages locaux ; il trouve dans la feule Coutume d'^u* vergne quatre- vingt- douze. Coutu- mes locsdes , &<)ant Celles dcNofv mandie vingt Coutumes oppofées .les unes aux autresi
D'après ces remarques ^ .qui font voir Tembaras qucccuç mvi^\^-
. 1^14 Joumaliiti Sçatmnî^ cité 6tct% différences doit' apporter à l'étude V aux conrulratiofis^ à la défenfe des jifFaires contehtiéofes & Vleurs déctfions y il femble qu^*on décroît déftrcr; comme bien des
Sens l*ont penfé, une uniformité ans les loix & dan^les Coutumes; cependant tout bien confidéré nôtre Atireur croit qu'un changement fe« xoit nuii^ble; que le mal ne vftnt que de l'abus que ïtii hommes^ foiic des Loix y/ te il appuie foa opinion far des rai(bns trèl -: fiipérieurcs, qu'il faut lire & difcuteraans TOu* vrage même »" & for Icfquelles nous croyons ne pas devoir décider.
' Après cette Prélate ^ qui nous a paru intéreflante > on trouve une Table des maticrts très claire , & dont la feule infpcfâidn peut faire juger de Tordre & du détail de rOuvrage. Les bornes d'un Extrait ne" nous permettront pas d'entrer dans tous les détails de ce Traité i nous nous contenterons de dire que
rAutçQS nous a païun'oubliet aucun
Août 1783/ l6^5 dc5 cas qui peuvent fe prcfentcr cii^ cette matière ; qu'il a fraitc , fans eii omettre un fcul, toutes 1ïs efpèceV de dcpo-'s , & qu^il a donné à cî}aciui les raifons de djécidcr, & rtnvo)C aux autorités & aux Arrêts qui juf-. tificnt chaque décilion qu'il donnée; Voici comme il dcfinit le dépôt en général. « Le dépôt dit-il, cft un' ' »' contrat, une convention par la» M q;?ellc une chpfe cft donnée en *» garde à quelqu'un, qui s'engage »> de la garder, d'en prendre fOin, i> & delà rendre airtfi qu'il Ta reçue, •*'& cela gratuitement. »•
Il y a divcrfcs fortes de' dépôts ; fçavoir, le dépôt volontaire, le dépôt néccflairc, le dépôt judiciainj' & le. dépôt mixte. T Auteur donne dfs définitions très-claires de ces' difFérenrcs forces de dépôts dans la Seâton féconde de fon Traité , dans laquelle enfuitc il traite féparemenc de chacun d'eux, des obligations qu il entraîne; des peines que doi- vent encourir ceux qui les violent ^
1626^ Journ^ fUs SçayaAs y
àts moycii!^ de te. pourvoir contre eux, &: dc^'Lofx & des Jugcmçns încervcnùs.à ce fujec dans Ic^ dtffé- rcns cas qui fc (ont déjà préfcntés. ]Nous lé tlifons avec plailir, nous n*avoii5 guère va jufqu à picfenr de Traité plus concis, plus, clair, plus Iplidc, & f ar conié<]^cnt plus urilç que celui-ci , tk opus ctoyons devoir exhorter noV Leâeurs , & £ur*xouc ic« perfoiipes qui s'occupent pat ellçs^niême fie la Jurii|ifuui(^cç^' \ fc le procurer.
, Nous (îniroAs cetExtraiç cf txwtpl; crivatît un trait curieux fut les dé« pots & tur la déiicateiTe & la bonne foi que doivent y mettre tous ceux qui veulent bien s*en rbarger. Voici comme l'Auteur le rapporte dans la
Quatrième Seâion de Ion troiiiême. Chapitre. » Tout dépofîraire, dit- to il, doit avoir la délicateiTe de la *> famculc Ninon de l'Enclos ,: le 3> fait ne fera point ici déplacé.
>> M. de Gçurville, s'ctant attaché •3 au Prince de Condé j fut envcr
»* loppé dans fa difgracc ; profcrifr »» aJnfi que lui,- après la Paix wjtii *• fuivit la bataille S. Anroint: , W -n fut obligé de lorrir du Royaume 4) un peu à la Hâte. Ayant* ramaile •• quelqu*argent',. il vint trouve» t> mademoilclle Lenclos , potfrmciy » trc en dépôt 10,000 écus ctv or , m entre les mains de cetfc filie célè-^ 9> bre , par fa légèreté dans £rs •> amours , fa.conilancc en amitié t< » (ci dérègletnens dans les mœurs,' M & fes fcrupoles en matière de pro-^ 9» biré. Il en porta autant chez uf» » homme qui , par Tauftérité Je fc» !• mœurs , par Ion nom & par dc^ «è dchorsde probité, s^étoit tair une V grande réputation. Tonte ia for-* n tune de Gourvillc fc .trouva entre » ics mains xk ces deux perfonnes,
w Après avoir erré quelque tem* •> dans les pays étrangers, voulant^ « prévenir la misère, il paflTa fecrct- « temeRt en France y des qu'il fur à< » Paris , ion premier foui fut daller » chez M...» pour retirer fon dép6r.
•^Quelle fii^ I9 farptifc de *GouW *^ ville , loirfqtrir vit rbômme de n^ptobicé nier ic dépôt avec Tef- «»'frdiKefie't{*un homme fàniUiarifé iir.avçc le;.ciime9 & aiccc menaces tkJit térdécouvrir,. s'il-ofoit renou*« •^îvctfcr fe demande! v r-w Goàrvrtic' défcfpété V confus , t»ie retira 9 cûilç reprochant d'avoir «• Confié le reAe dé (a. fortune à une » fiUc qui devait , -d'après ce^a i •^ sf'éere fait un jeu de la dilBper. Il ••«regarda Ton aTgtftatteUement.pér* >rda, qu4lfa*ofa fe pféfentcr devant ••îellè. Un bruit lourd apprit \^ *> Ninon qu'il étoità Paris; elle fut •» furprife de ne* le point voir, & »>lui eh fit faire des reproches^ >• Gour ville , un peu rafluré 9 fe •» préienca ^hez Ninoti 9 mats avec «» une timidité qui n'étoit point na« •> iturelle à un hoihime qui écoit ••amant lorfqu'il fortil duRoyau* •3 me. Ninon 9 n'en devinant point >• le motif » augmenta bientôt fes » inquiétudes 9 .en lui difant ; ah I
>' Gourville-^ il^n'cft arrivé un grandi »' malheur {Mkiédtic votre abfcncc ! >» Goiirvilte n|è dôme plus que fou » tréfor ne foit perdu pour lui ; *• interdit à ces mots-, il nofç en* » vif'agcr la dépofitaire , quiajoutc : «> Je vous plains, -la' perte eftMrré* *» parable s enfin , c-eft que l'ai perda » le goût que 'favois pour vous ^ •» mais je n'ai point perdu lamé-* *• moire : je fcais que j*ai io,oao » écus qui vous appartiennent ^ ils '> font dans la cafTctte où vous les ^ avez mis vous-même ; ce tréioc *> ne m'a point fait perdre un mo«^ ••m'ont le. repos; le voici , il eil à •» vous^ jouiflez-en. Gourville frappé »» d'admiration , fe jette, à fes pieds , »' confus de l'avoir foupçonnée d'in* ^ fidélité ; il eqpbraife fes mains , la » remercie , & lui -conte ce qui lui »> étoit arrivé , iâns oublier fes (oup« » çons ; ayant comparé la prodi« ^ giêufe différence de leurs états <C »> de leurs mœurs. «• Nmon lui répondit ; Je vlw^H
t^^9 yourndt dts Sçmahî p
io rois pa^dft vou$ ij^h^ifir pour cela «^ru(pa%p-> mais ifi^plapanges, en Y> vottS;:retiJant ce^ 4|A^e javoi|'à p vQus^/iont un aouveau «cprochc ; «9je n'ai fait fjuc ce quo doit faire f>mêine: une.Cairln. Ah^fer de la •• confiani^ V liîei; :'iin : déj^ j eft r> q^clouexbofe» à.mes yeu^r » d aoffi !• horrible que jG "^ttk^t été vous af« » faitiner. pour m emparer de votre «• bourfe. » quoique f auTQÎf pu le n faire impunéiiienr. Les principes f» qui iooc dans \t . copur . vgnenc » moins qtit çpux queicslioîx nous •••apprennent « : ■ •
I Extrais de M. Cçqu$ûy de GhoùffipUrrc.'l ,
W'
Août i7?j. 1631
È T 4 r dtla France ; contenant le Cl^rgé , ia NoblcfTe.^ le Tiers-
• Eât, Rcicucii des Devifes hé^'al- diqués. Par M. le Comre de W. de Mi de C,, Officier J*Intanrerie. A Paris, chez l*Aureur, rue Ja- cob, N.^ 41 ; & chez rElcla- pârr^ Libraire de Mon fleur y frère chi Roi , pont Norre-Dame, à la Sainte Famille , N.^ 23- ; & chez
' tous les Libraires affortis , de mente due dani routes les prin«
. cipalcsVilks 4c Province. 1783. • Avec Approbati^ôn ^ Privilège du Rou I vol. iri'ix » de près de 300 pages."' '
L* A u T E U R de cet Ouvrage ; qur eft par ordre alphabéti(]ue ^ & qui par conftquenc n*cft gùèréls fufccptible d'Extrait, quoiqu'il nous pafdifire très - utile & encore plus cunéui ; comitoence » dans fa Rré- Fâtc ,' 'par prévenir le Public àt Tob- )et de - fàn travail » donc le fûjet
1 65 % JourncU. Jis A'çm^ans i
dtViendra des plus incércfTam paf }€s::gi?à(i({e$ rècbercbcs qu'il *à faites Se pat 1 application qu ti apporte à fcttc paLitic ^foixf îaquéHe Iç^goût ^ ta très rare & /oûvept jtrèf^ingrat , vii retaâituxlç quxxige ce genre jd'oçcupa^on f • & Ja icchereflèdes rechîçrchts, àui^omrenc lonrcxcrê- memeot pénibleSé . '
: ' CcÔicc qui Ta engagé Hc com- ' mencer.pr f^ue un Rcçoctl dei famiUef, qui porrent de$^[âçfi(^i 9 pouf (aVit A*innod^ de
V France » qttiixipljneinijqccrejau )ourî Cl les particuticrs daignent jui fournir des ^énrioires détaillés fur Térat aâùel de leùr$ jj^^ifons.
Cet Ouvrage fera ai vile eh trois parties rU première contiendra Térat des OfBciers '^^ ia'MUfon du Roi 58c dçs Princes Wffm Sang i la fô- ijonde jCpHFKndrà le Çle/gé » & la troifiènie les Pârlemens & létat des OflRricrs.djcs Cours Souveraines 9 & chacun de ceux, qui occupent une i>lace dans Tone de ces trois cU/Iês , • ' * ' donnèri
Âùuï 1785, îSlîj
4onnera litu à TAuteat de faire Tar ti^lc de fil famille » dont il rap- portera fctat adiiel , ainfi que les privilèges des charges, 5£ les det*^ nicrs Edits ijiii les concernent & qui en fixent lc5 droits & les devoirs,
A la iuite de cette Préface ol^ trouve 1-^ un Difcours hiftoriquc' affez curieux qui traire des deviles ^ de lent origine & de leur uCage ; 3^.*^ la ligne dirciilc de la Mailon de Bourbon Coudé \ }.** enfin TA- brégé généalogique de la Maifon Boyale de Ëouibon & des Princes de Ion Sang Après quoi commence rérat de la France, quj » comme Dous i avon& annoncé , cft par ordre ^Iphabcnqiie.
/ Nous tcrnns connoître au Public \ la fuite de ce gtand Ouvrage , fitôt qy*il paroîtra , 8c en Tarcendant nous croyons devoir exhorter ceux que cet Ouvrage petit intèrcircr , ou ks pcr tonnes qui ont des notions préalcs lur les fainitks^ leur ori- .ÊÎne & leurs prciogadves ^ - —
jt^i^ Journal dis Sçd^ns ,
aîder rAuretir, dônr k projet 1)ô;ts' pairoît aufli noble quil e(l ciiricu!r« .- [ Exirait de M. Ctf^ielty de Clùtujr^iefre.'\ .'- r .
N où ruRA U^ f^-ojrapà ta Mer du ^ fud ; cortimétîçé 'fous la cotida re 'de M. Marion , Chevalier de
• lt>fdre-'Ràyâl & MîH^àiffe de ^ SafinjLx>tTif,Catrir9m(sdtlBrfik)t;'
• &î- Whèvf iptès \n, nittrt de ce*
• ÔlÇçiètilbiisc^llede'MjfcChc-* ' valtér Duelèfniiuri Gltrdé dé la'
Màrhie. 'Cette Rchition^i^été ré- digée d'après les Plate & Jour-' uaorde M. Crozer. Ori a /oint à ■ ce' Voyage' un" Exthiitf ' dé »eé!ui de M. de Surville darindi^' mêmi't
Faragès. A Parii^'chèz' Rathrois^ aîné. Libraire, bwii-dés Âu- guftins. 1783. Vol. w-8.® de 190 pag. , avec 7 Plancher. *
ON defîrolt drpùis Ibhg ï- tfcm^ ta relation dît Voyage de' M; MafioA» dont h fin tragitjue fit
Août \j%^. "i^}5 dans le tcms une fcnfacion générale. * Ce Voyage intéreflbic d'aïUeiirs le.»
E^togrès k\ U N^yigatipn \,fiç M*' *Abbé Rocbiony J^c rAça^jém'P 4^^^^ Sjcienv^s 9 s'çft fmprelTc 4*cn prp«r. curer la pul5lication'd'f^prè5 Ici p^«> piersdeJVI.Cr;>zer9 qui con>manda l'un des vaiflfcaux pou; le retour. '. M. de Bougainville , dÂtns Tot^y Voyage aufour du Monde en 117^8^, S; 1769.). avoir amené en FraQÇiç un^^ Ipdiço de Tiilç de Taici , fituiéc dans : la mer du lud. Cet Indien «riianC»: pianté à Paris, aivoic inrércfle par fa . francbife & par fes bonnci qualircs. Le Gouyernemenrj avoir renvoyé 4> l'iile de J^'raacc , avec ordre aux ÂJ-;^ mlniftrare^s. de lui procurer (oa [jn^ tour dans la Patrie, ..^
M. Marion du Frefnc> Cap' raine de brûlot, habile Oiliqcr de incr ^ faidr avec ardeur rocca(ipa,;dç. fe dillinguer par un voyage ^ouv^'ao^^ & par do^diecouvrrres dai^s des n^era^ très peu connues. U i>Sx\\ à 1 Admi^i niftrauon ik û.ÇoJloi^^e de craiif^. Zzz ly
I €} ^ Tournai des Sçave^ns i porter à Ces firais Tlndien de Taïri dans (a Patrie* Il demanda ou'on joignît une flfkre du Rot à un oâri« ntcnt patriculict qui lui appaî^ènoit» s\)fFrant de .fupporter fcul tous les firais de rexpédition.
Il étoit queftion de s*av^ancer aflTez dans'le fnd , pour tenter d'y décou- vrir les ifles ou le continent i]ùi pou- voient ic trouver dans cette partie auftrale de notre globe. M. Poivre t. Intendant des ifles de France & de Bourbon , defîrolt fur-toiit d*en dé- couvrir la partie la. plus feprentrio- nâle 9 comme étant plus Voi^ne de ces Colonies & fous un Climat plus tempéré. Il efpéroit ^u'on y trou- veroit des mâtures Se une infinité de (ecours oue ces ifles , trop éloi- gnées de la Métropole, ne peuvent en tirer qu*avcc peine & àtrés-erands frais. Il avoît fait fen'ir à M. Ma- lien , que 9 dans la mauvaife failon^ qui commence en Novembre & finie ni Avril , il étoit impoffibie d'em- ployer utilement le» vaUkaux de
jioût 1783; i6$(7
nfle de Erançc s qu il fal^oit les gar» dcr dans le pbrç ^ où ils ii*av6ieât pas mêaïc de fureté contre h$ oura- gans , & refloient à charge à la Co* îonie s que dans lafaifon des orages, riflc de France étpic :1a plus favo- rable pour aller aux terres auttraies .& les parcourir ; que pat confcquenc il y auroit un grançl avantage, à . découvrir ces terres 9 & que les liles de France & de Bourbon ne pourr. Toienr qu'y gagner confidérablc- jnfnr^M. Manon avoir parfaitement ïenti la folidiré de ces réflexions , .& defiroit ar^jlemmenc d'acquçrir de la gloire en (ai fane des découvertes qu*ii prévoyoir pouvoir donner une
. nouvJle cxiftcnce à une Colonie où
' il poflTcdoit des biens.
On parriç le, 18 Odtobre ^771.. ' L'Indien étant mort de la petite vér Tolc , on ne fongea:pius qu'àxdirigcr la route vers le lud. Pour découvrir quelques ifles auAialcs , ot) relâcha à la terre de Uiemen , doi)t on ' trouve une pçite Carre dans cet Z7.X \y\
* jours , fttfperidue ï lair ii âti (oleil. "Quand ils vcuknt la manger^ il.îU T^réfènrchc au feu , là font grillçc légèrement , la brifent ^tre deux pierres» la mâchent dans cet crat pour en tirer un fuc qui paroic fari- neux.
I.a marque la plus extraordinaire que les Chcéi de ces Sauvages aient imaginée pour fe diftingûer , ccm^
. -fifle à le graver le vifage & les feffes de la manière la plus bideufe ; \\% fe font.fur le ftonc , fur les ioues , & fttfques fur le nez , des dellins par petites piqûres « dans lerquclles, au xnoment où le fang l'orr, ils in^- CTuftènt dans rcpidcrme , de la pouf- fière de charbon , qui ta'r que les marques ne s'effacent f Un. ils s'étti- d'ient à imaginer des dtdin^ G[ui leur donnent un air plus effrayant. Tous CCS deflins fur les vifagcs des diflfié- rens Chefs foait extrêmement variés. Mais ils ont tous les telles gravées fur un même derfein* Ils y tracent ' CD traits également' hicfi-u^ablcs 9
Août 1783. 164!
une ligne fpirale (rès- nette , dont le
f premier point partant du centre de a partie la plus charnue, embralFc iucccflivcmcnt ' toute la circoftt^;- rence ; on en voit la figpre dans je Livre.
Les détails que Y^n trouve dans cet Ouvrage fur l'indurtrie de ces habîrans , font très- curieux , dà niêmec|ne l'état des prcKÎuàlons & du loi de la Nouvelle Zélande. '1V£ Mariôn parvenu à la plils grande fécurité , faifoit fon bonheur dô vivre avec ï^^ Indiens ; tous (es Offf- ciers avoient parmi ,cux d.es aaiis i îl y avoir 33 jours. que Ton étoit dans le port^, & M, Marior} avpît fait louvent.des cpurfes trdi^*cIoU gnces. Le 12 Juin 1772 , ce Capr^. raine , avec fcizc perfonneis & le Chef du plus grand vjllage » étant allé à terre dans un canoc y les Sau'- vages le préfentèrenr au rivage faiïs armes ^ avec tout dcmoniltation or* dinaire d\iiiiicié ; & mêciîe , fuivant leur couiumc, ils portèrent fur icu»
i/4^ Journal des Sçavans^ .
épaules , de la chaloupe au rivage > les îVtatcloti tjui craignoîcnt de fc mouiller ; ils fc montrèrent à Tor- dinaire 9 tr^s>bons amis; mais les ^ Matelots s*érant feparés les uns des autres, pour ramafTer chacun leur paquet de bois ^ les Sauvages ^ arnfiés de cafle - têtes » de mafnjes 8c de lances ^ fe jetrèrent avec fureur , par troupes de huit ou dix , fur chaque iMatelot, & les mafTacrèrênt. Un de ces M.àtelots n'ayant affaire qu'à deux ou trois Sauvages, (è défen- dit 8c reçut d'abord deux coups de lance. Mais voyant venir à lui d'au- tres Sauvages > 8c fe trouvant plus près du bord de la mer, il s'enfuie ic fe cacha dans hs brouflrailles , d'où il vit tuer fes camarades. Les Sauvages , après les avoir tués , les dépouillèrent , leur ouvrirent le ventre , te commençoient à ïc^ ha- cher en morceaux » lorfqu'il prit le parti de tenter de gagner un des vai/fcâux à la nage ; . ce qui lui
Aoûi 17S3. •ttf43 ' M. du CUfineur, & M. Croxet>
^yi»tit, appriSfC^ti; fgn<>Aç apaycUd> s'occupèrent , de même que ksilA*
rtre&.Ompbei» »'. àtfiver»i! lc$: 5 poftes que l'on «voie à:te»4.'On p^Oîinaii
'travers de mille Sauvagei.quiAV9iekt rairmal intentionnés*, mais 01) ne tita.fur eux que lorsqu'on fe fiit rembarqué 9. ipour-leilr Jkice .voit |« fupériorité des àrtnefl^ eutopc^orict»
:& parce que Ton iivt>ix encore, .l^fc- ibtn;de. £aircdQ>i'eaU'& du /beis^ en alla faire des perquidcioiis xlans je village \ on trouva une partie des vêtèmens de M. M. & de fes conii*
.piagnans^ & ;un morceau ^e cotàè
1 humaine qui. cenoit k une bfoohe de bois 9 & qui étoit aux . rxaii quadKS
.snaiigéo. m. -. .--
M. leGhevaltct du Clermcur,
: aujourd'hui Xieiuenanr de vailTeau ^
Îm s'eft ifepuis crès-fdiftingur dans efcaddcraox:iOfidies de MJ'JeCorane de la ^If edcbe ^ TcÊville / ouoique : iocc jieuDe 'dors > ic conidinNc mrtc aunuieidcfipirudcBce qucd'a^âSMMk^
1^44 Jouraâï d€$'^avans ^ Àl parvinr à fauver tout le Vcile des .François; & il a rameQé- les vaif«*
îuwi. v
'L*Ediceùf4i joine à dette relatioti ^iiDC nore fut lés Ca^fes de -ce maf* *facr^ U avGKie^eces peuples avoienc «à fe venger -^un traicement févère
qu'ils avoient éprouvé deut ans au- ' paravant A^Ur ^txv^^z M. de" Sur- . ville ,.quî ^ pour le» punir de l'en-
lèvcment de ion canot » mit le feu > à leurs cabanes^; &• après avoïo porté
^infi Teffroi & la défolation dans
ces villages , quitta cette ifle fans
} prévoir que ce châtiment auroit les uites les plusfuneftes .pour tous les Européens qui auroienc le malheur dy aborder.^ •^
Après avoir reconnu Quelques autres ifles dans la mer au fud > nos Voyageurs revinrent à l'ifle de Guara , la plus'grande des ifles Ma- lianes» donc M. Croscec donne une defaiption détaillée ; il y parle fiir- tout du Rima». arbre dont Icirilie iu£rpout nou£ii£ Les habicaat.Ccft
une ties plus belles di des pliw utiles Nproduûiûns de la Nafutc« tl a cxaC- liemcDt le goâr du pain 5 H en il Ja Ipropriété nutricivc , il fuppléc à roiiâ aies ufagcs ; & il a de plus une fraî- cheur ftiavc & délicieufc que nos fplus habiles Boulangers ne pour- kfoienr donner à noue pain, M. Poivfc Jcn Ht rranlplantcr à I Iflr de France. kLe Comniandanr Efpagnol de l'ilk Firie Guam , M. Tubïas , avoic com- mencé à y érablir la culture & les *Aîts de TEutopr,
'^ L'Auteur fair cnfuite une defcrip- tion de la baie dç Manille > & donne r;une idée des iiles Philippines en gé^ SéraK
Le Voyage de M. de Surville [fï'occape xjite 40 pages dans ce va- Jumc. Cet Officter de ta Compagnie ^es Indes , ayaoE obrenu la pcrmif- \ûQn d armer à fon compte & i celui Lde MM. Laws & Chevalier, pour K^ommercer dans les mers des Indes , ^f^niz Iç X Juiu 1769. Il aborda aux iflcs Bafcby I au uoid-^Û. ik^^^v*
ti^'€ Jouffât Hei Sçavans f
lippines ; trois dé fes Marc;lots dé^ icrtèntnt dans ces ifles. M. de Sur** 'villcprit de' force des Indiens potir les remplacer; aâé ^it violence qiie les Européens ne devroienc pokit fe permettre. U rclkha enfuite à Tô^ Tient de la Noavelle-GiHnée ^ 4*7? 15' de latitnde fud > & 151^ de longitude à Teft de Pafis;mfai» il fut obligé de ooAibatttc letf ilkliei^, & il nomma' cette-cote ^//2i«i^# il emmeAà un Indien, à qui fcki troum beaucoup de pénétration -de de juge- mtnt 9 avec une keureufe fecilicé à apprendre les langues 9 6c Ton b tiré de lui des éclairciffemens fur les babitans de cetrc terre. ll^def^ ^tndit cnfuite à la Nouvèllle-Zélafide, dans une baie qu'ir^onfiiiafdtf £âtf- rijion , tandis que le faitieux Capi- taine Cook relevoit les^deux pomres qui forment Teiitrêè de cette baie ; Celui-ci ancra à ^o Heues auTud , '6c à 6 -lieues au nord da Vaifleau François ; cependant TAnglôis & le François n eurent ç^m cofkciidiffiàrtcc iufl delautre.
Août 17831
téên
Mt de Survillc quitta cette ferre , traverfa l'OcéaTi pacifiqnc , 6c dé- couvfir le 4 Avril 1770 , les côrcs cîu Pérou, où le fcotbut ÔT la di^ fcrtc dVau robllgèrcnt de rciâchcF, 11 voulut travcrfct dam Ion cancre la Barre de Chilca, mais la force des lames rctirryina, malgré Teffort des RanmirSa fur Ja Barre j où foîi canot chavirt^, fit où il pérk. M. TAbbé ramena te vaifCrau en Eti^ rope ; M, de SurvilJc fut rcgrerré de ion équipage. m\\ fcroit djffi** » cilc j die rfedsteuf , de peindre k » degré de confiance que fes raScrïs wU fon intrépidité infpiroicnc au n milica des dangers* Mais It ma- f* nière dont ri traira les Infulaircs Il qui curent le malheur de fetroufCf >ffur la route de fon vaifieatî , les ^ en lèvenrens d'hommes fans défrnfe nqui fc livroienc à fa bonne foi, » les riîfes pour (urprendfc ceux qui n a Votent la prudence de le de fier >* de lut , feront toujours une tache » pour fa méaioitç , w^ ^^x«l ^r
%
I
164B Jour/ta{j€S Sçavans 9 , )» cous ceux qui onr quelques fenti« H mens d*bumaniré & de juflice. h
On trouve dans çc Livre les Fi- ,gures des babit«ns de la Nouvèlle* .Zélajide , & de petites ébauches de Cartes & de Plains ; avec quelques Longitudes eftimées. Il eût été à ioubaiter que dans ces voyages pro* près à la perfedion d^ la Géogra- .phiç» on eût eiwjjjjj^ horloges ma- nnes pour fixet les longicudçs ; nous venons d'en voir encore Tuti* lité par le Métpoire que M* le Mar- quis de Cbabert 9 Chef d'Efcadre , a lu à TAcadémic des Sciences le 30 Avril ; il y rend compte de f ufa^e qu'il a (ait des horloges ma- rines pendant les Campagnes de M. le Comte d'Eftaing & de M. le Comte de GrafTe en Amérique ^ pour éclairer la Navigation & xcc* tifier. les Cartes marines*
[ Extraie de AU d^U La^dc. ]
Ao&t 1783. 1^45
*..î
Vo Yji.O E S' autour du Mond$. ^fy vtrs Usdiux Pâles j )7ar terre S/: par mer ,pendaQtles années 1767^ 1768 , 1769^ »770> 1771. f ^773 » ^74; ^ ^776- P^'f'M, i£e Pages 9 Capitaine des Vai(^Cà^x du Roi ^ v^h^vaUer -de VOxAm^ Royal & MilkiMtC:^^;.^. ,Louis »
. Corre(pondanc de TAcadémip Koyale des SdcDces.vA Pari^n chez Moutard ^ Imprimeur-Lilii* /de la Reine , de Mpdame p 6c de
': madame la ComtefTe d'Ârrois.^
: me des Matkurins ^ ^ôtel j4p
. Ciuni. 1 voU i«-8,^
Second Extrait. ^
Nous .avons parlé d^n$,:non^ Jv^utnal d'Avril, du voyage auroMC du Moode, fak depuis 1768 juf^q en ,i 77 1 . Quelque fatigup qu\ût éprouve M. de Pjjl n'avoir pas encore perdu le goût djs voyages ; il apprit Tanpéc iuivante , que M#
dcBoincs, Miniftre de la Mariiie, Vouloir cnvbyc^'*écobni&ferëlW»€^À ^uftrales au midi dc'l^Ahlqnri 6c si defira d'être du voyage. Nous «avons eu occafipn d'en parler dans .-notre' Journal de- 1773 *' 17^5 i iiodscnavons mèmedônliéunw pdtite -tclatron d^ptès M; l€ PaUrc- d^Agc- 4cr 9 ^Âftfonome^ui éi^ilr^criiba«^ié , ■ainfi' que M. MeHais y-^&utfe A(|Vo« ti6me , pouf <16rer^ii!li'i4eikkittrudes '& les longitudes'S ils Breôt dans^ les ^i^rens ertctrag^s les oblèrvarions ^tii leur avofent-été ^ndi^«étr «par i Acttdémie & par* M. le- Duc de Croy , qui a voit pris un grand in* lérêr à ctirc enrrcprilc.
M. Kerguden conimandoit l'ex- pé<krion } il avoir le Roland , de 64 canons , avec l'Oif.cau , d;; 16 y ' comrrtandé par M. de Roïncvct , jeune Officitr plein d'émulation , de connoi^anccs Ôc decouri^e, donc la mort prémaîutce a cauic de veri*- tabJc'i regrets. S'il eue eu le com- mandement en chef ^ les inlhudlioos •
eèiTent été {Hrobablemetk mieu)( iui- :^its 9 6c le voyage eue été plus itti^. :Comiiie M* ^c P. ne nomme Se ûc cire perfonne dans Ton Livre » nous avons cru <}cvoir à nos Leâetirs quelques remajcd^ues prélioiinacÀs fur certc expédition , & np«» frroïls auili quelques fcifl;atioAà ^fur diâb- feqs arricJÎ:$ de &- relation»;, dapcis .le. wpi ort des gci%4 inftruits' ^ii' iroi^nii.de cevoy^gCb . ■■ ^-a
On partit le 26 Mars 1773^ ^> premières obfervations queTappocce Al* déP* : eurent pour objet la iaJarc tle la mer; mai^.c'etl M* MerCdb qui.faiiok Ces obfervacioTis. Il éroic curieux de fçavoir , par^ divcrfas comparaifotis» .û Teau de la mer ne contcnoic pas plus de iel dam la Zone Torride que dans los autres , Zt>ncs;i}l:s expériences faites à cet égard « & qui loar. rapportées 'dans ce Livre , démontrèrent- quVUes en jContenoient moins dans Ja Zone l'orride , 8c cela eft contraireà oe que l'on avoir préiumé jiifquapcé- ftnr.
(1^1 Journal du Sçavans^
Par h latitude nord dé dix àe^
• grét & quârorre mmures 9 & par hi longitude occidehrale de vingt deux dtgrés quarante - neuf - minutes •, comptée de Paris « cent livres d'eau de mer , prife à dix bralTes de pro« fondeur , conecnoient trois ljvie$«& deux tiers fel 9 fui vanr les experienci» faites au retour par Mv. Baume ; 8c :\^6 degrés de latitude auftrale , il
s'en trouva quatre livres fl^un dou- zième ; & à 64 degrés du. coté du
• nord 9 quatre livres & demie. ' - *
Étant arrivé au Cap de Bonne- :Efpérancc, M. de Pages s'occupoit du projet de pénétrer chez U% HoN tenrots fauvat^cs, ou y pour mieux dire y libres & poitcurs, 11 parle à cette occafîon de la communication parx terre entre les habkans de la .Guinée & ceux de la mer des Indes & de la côte de Barbarie » qui pa- role exiftcr, quoique les Européens ne faflcnt point ces voyaç^cs & ne connoifTenr ablolumeot n'en de Tin- -téricut de i'Â friquc.
Aùut lySj. ï^îî
M. de Pages parie des dîffirrences qu on eut fauvenr entre Tcftime de la route & les Ob fer varions aftro-* nomiques ; nous aour^ rons que ki di (la lices de; la lune aux étoiles , prtfes par les 4^ux Agronomes , montrèrent cinj:)/; degrés d crreut dans cette cftinie s quoique les Pi- lotes cufTcînt reâ fi^ leur lonf^itude àla^vue du pic de Tcr^cnJFc Mais les Officiers ne fc donnent pas la peine de pointer k Carre ^ ni d'ob- fcrver le lok & la dcîivcî on fc contente ordinairement de copier le point préfcnré pat Ic^ premiers Pilotes ï rheure du dîner, &Iouvene les Pilotes de pluficurs barimens fai- fanr la mêmç route , diffcieat àt plujîeufs degrés.
Les Ob crvafions i]ue faiToiefie les deux Agronomes Temédtoicntà cet inconvénient ; mai't ce n'eft pat avec le mégamè'fC t comme Iç dit M, de P. S*îl avoit entrepris de s'çû fcrvir lui même , il auroir va 9ue Tuiage ca cil prefqu impriCi-
1 I
T<$54 fo^^^^^ ^^^ Sfopaas ^ cable en mer, fur-toar i bord de petits bârimerts flcparime mèrbou- Iciife; M. de Charnières lui- m^ef qiii'éroit de de Voyage, & qui a le phis célébré Tufage do mégamèrre , ■ ne pouvoir tn y(<ftH» à bout , quoir . gb*it fu'* aidé par Mi^Merfais.
Dans la notice que TAuteur ' donne du Cap de Bonne-Efpérance » * itdirque la population y eft aflfez codfîdérable , au-Iicù dédire qu'il- y' a environ 22,000 Européens ré« . pandas dans cette Colonie | il trouve ^ que le fang y eft beau ; ce qui eft cbnreftc' par fcs Compagnons de voyage. Il parle de deux Hottentors qui ne voulurent point habiter dans la ville \ mais il falloir ajouter que cependant on y en trouve beaucoup \
3u iU y viennent (èrvir pour un tems érerminé ; ils fon' rrè»-exaéts Sc fiJèles à leurs engagement Mais le jonr d;: Texpiratiun ils partent pour retourner dans rintcrieur -du pays avec te prix de leur travail.''
Apiès un détail iur les jugsufs des
Août 178}. î6y5^ Hottcntots , d'après ce qu'il a va. ou ce qui lui açré rapporté, M. dcP.- . donne la description des pingbiiins A/dcs .Io^p9 m^i!in9 » d'après M»" Bruyère, Naniralifte , qui étoit fac le viiifTcaa ; mais il exagère^ beaiH coup le nombre des Idups inarins » futvant d'autres perfonnes dei'iqt]i<i^ page;
- Qn. fe rendit enfuite 4 Tlflc de. France & à Tlflenje, Bourbon. M. de P. fut furpris de ia fuptoori té de la population Ss des produâion^ da L'Ifle de Bourbon fur celles de Tlfle de France* il en thercha la caufe ;. U vifita les campagne^ & Jç^habH tacnfiuiîril! s'informa des fecours quQ L'on avbir iburfiis. à t'iinç 8C, l'.H-ir m Colonie.^ & il en coilclut que k| Gttlxure & l&.(infiphci'é devèienc etfo la baie de la profpéritc d'u9e:pgpilfr lBfion« It trouva en effLt que lec beuri ux Bourbonaois n'avotenr ^k . ^?>iiâD&tei3lt'i eacoidi: q^ie de ccç* ino9«m ,ljtaAdiki que. 1-btfigue & lii vanbt6 4ViMBSiC;0GQipc les !babitâiit
t€^6 Journal des ^çd¥dns f
de Viût de France t & avoietit au moins retardé les avantages que Ton atrendôic de cette Ifle pour nos Eta« bliflTemens de Tlnde. Au îcfte) c*eft i rOuvragc de M. Poivre qu'il faut néceilàirement recourirponr en avoir des notions exaâes*) nous ajourerons feulement ici, d'après des Voyageurs îndruits , que les cancliers éc les géroâiers tranfplanrés par M. Poi- vre 9 ne fe trouvent plus que dans la belle campagne de l'Intendant » i deux lieues du port $ ils auroient réufli > mais les Colons ont préflré k café & le coron , q^t exigeoient moins de foins , & qui préfentoienc an avantage plus sur & plus pro- chain. Aprè^ la guerre de l'Inde en 1763 » il rcfta dans l'Ifle de France un grand nombre de gens plus in- trigaos que Cultivateurs. Cette ifle ayant de meilleurs ports & offrant plus d'objets df commerce , & ime «lus grande aSlueitce^ d'Eumpécns ^ lis la préférèrent à i'Ide d;! Buurbon; ic c*elt>là 4ihe des oaulcsde Ja dt(f»
fémioc
'Aou$ i783* 1657
fércncc qu'on remarque entre les .Créoles de ces deux I&es. . Diverfes relations faifoient foup* çohncr l'exiftcnce des terres aof- tralcs, & c'étpit ce qu'il s'agiflbie de vérifier* On mit à la voile le x^ Oàobre 1773 , fie le 14 Décembre on apperçuc une grande ifle dont M. de P. donne la Carte pour la partie Que Ton parcourut entre 6â & 69 qegrés de longitude à Teft de Paris, entre 48 & 50 degrés de lati^ tirude fud , avec d'autres petites iflef dont on prit poffeflîon 9 & aux- quelles on donna des noms , entre autres celui ^Iflt de Croy^k l'hon- neur de celui qui avoir follicité avec zèle Se aidé Vexpédition. L*on y trouva des glaces; on y eue delà neige au mois de Janvier 177.4 ; les Vents y. étoicnr rudes fie irréguliers* M. de P. trouve de l'analogie entre ces vents fie ceux des mers de Si^ bérie fie de la Nouvelle Zerhblç» Enfin après 3 5 jours de croifière 9 on quitta U npuvelle terre pourfc^ jt^At. ' Aaaa
,(
tdurher & W^^}^9kit , fans avoir- dctccndu i terre » fans avoir fait 'â'bbfdrvàîciôhs 9 fans'avoit apperça ifhabtwif. Ainfi cette partie efljeo* tfdleâd voyage ne fbt tefhpKè cnié fckès^tncbÀiplèteMetit, AÎatgré'let fAftàVica (^e M de UoTf enet fit t M. Ketgûtleti poQtr qii^il lui pentitè de tominutr les dicouverteiL dànt tette partie du tontinent guftral f qui étoit le j^rincijpaf objet "illé Tciï- tteprifë : aval iuNil pihA à f6tî retoi^ ifci! Fîraftcc*
Le II Février on arrivt k Mada- gafcar dans le fond de la baie d*Aa* tongii » auprès de Tànle de ViÛt Marroife. On drcfTa d^ tenti» dans ëettè dernière ifle ; on y defcendit fts feorbutique^. On trouva dans là bois des^ citrons 6c des anabas. Ldi villages Indiens fournirent bientôt des fruits , des bœufs , des volailles , le on fe promit' dans peu le téta- bltflement de la fanté da réqui« ^agc. . ' Cette ifle^ qui a 300 lieues dt
Âcàt 178J. long'ieur , cfl: d*unc fer ilîrè in- croyable î le fol & le climat de Gi part je du ftord a paru i M. de P. analogue à celui des Illcs de l'Ar- chipcl de ii Chine. Il cioit que les cptcerirs y réafïîroivnr ; car le frttJt n rumé Ruhinfkra y cfl rtês-com» mun danv les bois , & il réunie les qua1tt<^f du géro6c, de la Cannelle & de la mufcadi: ; il pourroit même les remplacer y eu le cueillant avant fa matutilé,
LAjc^ur voutan" connoîrrc les ha1^itan< j alla s'étabuf dans un vil- lage d'Indiens , ^ il tut très con- tent de L ut foLicrç Se de leur droi- ture» M Bvni v^ki , Chct d'unç nouvelle Colunic Fidri^ 1 fc qui noit di s è:ablir a tDViron cinq 1 eues de MdhanLvou , te hrouiUd avec, yn Cbti du pays afl^î puiflant j il fit lirct (ur lui > & I Indien lut ripoftai ce^ aAcs d'hofliliré mirenc tout k pays en alla me ^ & k Chef éc Mahail voLi ippeUa tout fou peuple & le mil en déknre* Nof Aa^a 11
t66o Journal du Sçàvons ;
François éroicnc en garde fur (es aâiof)S, Ji'^^nt que quatre Çtrau- gers dans çe'lieu-là ; &'l'toat évé- neinénf ils chargèrent leurs armes & un pierrier qae le hafaird leur avoir fiut apporter. La fille s'appcr- cevant de leur méfiance, en avertie ion père. Il vint leur en témoigner fil fenfibilité, & leur a/Turer qu'étant chez lui t ils né rjifquoienrVi^n ; ni de fa part , ni de la part des ennemis des François. Il ajoura qu'il y avpic cependant apparence qu'ils pren-. droient le parti des nouveaux Co- lons qui ^toicnt à terre, fuifqû'ils Croient de. la même contrée ; que quant à lui , il y avoir aufli appa- rence qu'il prendroit parti pour fcs Compatriotes; mais q|^ue |>our le prélen: il fe tenoit fur la défenfive envers les uns Se les agrres ; 8c qu'étant Tes h6tes , il les regardoit conimê fcs amis & fes alliés.
L'hofpitadiré cft ' exercée parmi les babirans , par Timpulfion de la £niple Nacurc > ils voient avec pfaii
Août 1783. 1661
fir les Etrangers ufcr de leurs filles ^ qui d'ailleurs fopt libres dès la pre- mière jeunefle. Mïiis lès femmes ionc rrè^- fidèles à Iturs maris *, ils (e fer'» vent d'ailleurs de leurs filles pout faciliter leur commerce avec les Çcrangers , & traiter avec eux avec plus de sûreté 6c de confiance; mais il paroîc qu*ils ne veulent point avoir d'enfans méris. .Si^par haîarci battrai t du plaifir fait que les femmes conçoivent , le germe cft bicncôç dénuit avec des remèdcs.donc elles fçayent faire ufage. ^
M. de P. dit peu de chofcs dci plantes , des poifloiis &: des oifeaux du pays \ il auroic puVacilemcnt entrer dans de plus grands détails ,' paifqtfily avoir un Naturaliftc fut le vailfcau , qui f toit chargé exprès de ce genre d*ob fer varions ; mais FAurcur ne paroîtcn avoir emprunté gue quelques mots , dont Torco- graphe cft dcfedueufc : quant aux obiérvations de longitudes , il en rapporte les réfultats > mais il ne dic Aaaa iij
i66x JôuméU Jisr.Sçwéms i
pas qu-ellci éroienc faites, par M.
On partît de Madagafcar le 29 Mars 1774, & do Cap de Bonne- Efpérance le 26 Juin ; enfin Ton arr.va l Bfcft le 7 Septembre. Au ttfiç ^ 41 vient de paroitre auffi ufie autre Relation de ce voyage àc M. Kc rgirelcn , & d'un précédenc.vôifage fai? en 1771 & 1771 aux terres ^aoflrales. À Paris , chez Barois, in* 8.^ , 6< dontona vul'extak ci deflus*
A !a fuite du voyage fait dans le fud , & dont nous venons de parler ^ On trouve autîî un vovage fait dans Je nord en 1776 M. de P. partie de Toulon iur une frégate qui ve- HOU à Breff , ôc cette travcrîée lui fournir l\>cca(ion devoir Gibralrar . le les fortifî.aîioifs. l/Art y a fé- conde ce que Ja Nauirc avoir dcjà fait prcfqu'cn enti'^r. Mais fa force, tant- terreftie que marinmc» , n'tft
S>éut-êtrc pas auflS invincible qu'il 'avoir d'abord^pcnft. 11 fe r.ndi: en Hollande , Si il partit du Texd le
'Août î7?j; iÇ6ji
1<Ç Avril. li parle du commerce c|c; là Nor^^ge , qui ca^ififte en huiW de poilFon, en ftocfish"8e-en cuiw» \x fol tiop hroid du nord de ce^te Provinoinc pouvant nourr'rIVs mâl- hcuniii habirans , î<s (ont ob Jgijc, de vivre de poiiion ; les troupeau]^ quiUié'èvcnt fonrréduits à la mênic nouirirure. La même chofc arrivé aux Iflandois & aux Groëntandots { c^ derniers , plus^'malhcrureux , fie recevant rien de leur fol » Te vêtif-« fent & fe logent>4oui les peaux des loups marins. Us avaicnr à longs traits l^uile de ces aniinaiix & &i baleines» Ayant quelquefois très* peu de bois y le Groënlandois eft réduit à faire cuire des chaics de ces poilTons 1^ & à fc chauffer au tiède tcu de« mèches qu'il allume dans leur kuile.
Le X Mai , à 77 degrés de lati- tude y on ie trouva dans les glaces ^ \t% vents perdoient de leur torce ^ le ciel s'cmbcllilToir. Bientôt la na- vigation devine difficile ; on trouvé A a a a iv
Ibi gtai^i^t ^ùiliê lat(!bleit'ratre: elles ooe des cançui: de là largeur^ ^du vaiueau. ti Capiraîne » placé au' kaurdtt grand mac , eixaniiiioit dans le lointain quel écoit le^oçâl l<p^ Âiofns etiibarraflS' qu'il Ifàlicyt fui^' trç;'& deux PUotes ttiQnc^ aux kaubans » djdoîêsit au Timoapiet la p<^(itîon qu'il dévoie donnée au ^ouvétnajl pour ne point abordçt. les glaces vbifine^ Von paftoit har- dimenc fur les corps des débris qùÏ fctrouvoicnt Cut \cpEff9gty8c des. Matelots placés de levant ^ avec des gaffes de xo pieds ' de longueur ^ Ks'aidoienc oii l plonger tous le vailfeau » ou à fe déDarrafTcr de Ton avant ; l'on elTuybit quelquefois des abordages adez rudes'; mais le vai(^ feau étoir fort) jSc il'avpic peu de mâture. Le 4 on fut- obligé de s*amarrer fur Ips glaces , en y fai- fant un trou avec la hachq pour y mettre le croc. Le 7 on parvint à 79 degrés 23 niinurcs^ & le 10 Mai i 8i degrés 9 le vaiflT^au fut enfermé
Août 17.S3, fi(;<5
par les glaces ; on craignoit qu'une fo/rc gdéc ne vînt à la rcflcrrcr ; alors on manœuvra pour cnrr'ouvrif les glaces avec des cabcdans, eri s'aidant de TimpulHon du vent. Le^^ vents forcèrent up peu le j6, & l'on parvint au*dclà de 8i degrés ; la mer étoit aficz libre 'de glace. hNous crions , dit M. de P. , à^ » moins de 180 lieues du Pôle> Sc » une auflî petite diflancc aiguillou- >» noir rnon imagination* Si mes » HoUandois avoient.eu les mcmes >> defirs que moi > ces verw 6c ces; »» courans qui \zs poufloient vers le M nord les euflent comblés de joie ^ » dans refpoir de percer jufqu'à ud^ » terme que Ton croit inacccmblc.?^ Il croit cependant que ce parage eft le moins tavorable a l'entrcprile \ la mer n'y eft point aflcz vafte , & elle c(l trop voifinc des^bancs de glace dé l'oueft ; mais le peu de ftabilité des glaces t lorfqu'ellcs font accu- , mulées Se ferrées» leurs évolutions* & abordages qui Us caflen: & les
>%i€f JotttMldtsSçavans^
fiparent , les manœuvres que Ton pitur pratiquée pour s'jr oQvrir un palTage ^ pour fe metrre à Tabri des dangen qu'elles prérentcnr , font
?u*il ne regarde pas un voyage au 61e comme împoffible. On ne voit pas dans ces contrées des nuages commcles nôtres ; lorfque le ciel eft couvert , îl l*eft également par- tout , comme s'il i'ctoit par imc brume élevée ; & lorsqu'il fait foleil le ciel eft parfaitement beau dans toute fon étendue. Le foleil beau & chaud » eft ordinairement fuîvt de vents un peu frais ; ils font en outre très - foibles la plus grande
1>arcie du tems. Le batomètre , dont e variable étoit en Europe à x8 pouces 9 lignes > mefure de P^hin- land , lui parut f avoir ici à 19 pou- ces ; il croit auffi que (on élévation indiquoit le plus ou moins de elaqes qui éfoient vers l'endroit ou Ton ie trouvoit.
Les Navigateurs de ces parages aSùxmi que les vents d*cft 7 font
!C toujotirs bramciTîC vieux. Cela foint à rahaiilcmcnt du baromètre, pouîroit faire foin>çori- net qinl cxifte dan* le nord ^ dans rcft, une vaftc lîicî moins coiipée de glaces que celle c». Les vetits d'ouell & de nord amènent au con-^ naifc dans tous ces parages des tems afTtz claies , fur-tout ceux de loucft.
Od fTouvc îcJ une Carre , une Dcfcrlption des ifics du Spic-ibcrg & de leurs différcns mouillagef ; TAutcur décrit les rochers , ks mon- tagnes de glaces ^ la pêcbc de la baleine.
Les quadrupèdes de ces iflcs font des ours mondrucux , de petits re- nards Se des rcunei. ;Tous ces ani- maux vont de glace en glace ^ îr fc jettent même a Tcau, Les RufTcs d*Àt change 1 ont formé depuis plus de trente ans des établrflcmens de chaiTe dans pïuHeurs parties de cçs iflcs. Us prcnncnr des ours , des lennes ^ des renards , des liom fiC
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l668 Journal des SçavanSf "
des loups marins 9 jSc apporccnt-dans leur pays l'buile & les peaux de CCS animaux ; mais ils ne harponent pas là baleine. Ces Çhaflcurs vien* lient avec Cx 6u fept petits bâti- Aiens pour fe relever , quelquefois toutes les années , quelquefois tous les deux ans. tU arrivent à la fin ^i| niois de Juillet ou en Août, & ceux qui y ont pafle Tannée précédante s'en retournent à Ârchangel -, ils'onc des établiflemen^ dans cinq endroits différent. Cetre Nation robufte bi« vernc dans ces parties gelées & y éprouve toute la rigueur du climac fans fe rebuter: il leur eft arrivé de refter quelquefois en plein air pen« dant nx ferhaines , enfermés par iés glaces fur Tifle de Moffen , où ils étoient à la chaflc des lions marins qui y abondent , & ils s*y nourrif- ioient de la chair de ces animaux. Les aurores , la lumière boréale , la xéflexion des neiges les éclairent aflez pour aller à la chaife pendant une nuit de plufieurs mois. Ils ont
Août 1783. 1669 un froid fec & âpre à la fin du iViois de Décembre ; en Janvier & au commencement de Février , le cemj efl: alors calme & le ciel beau 9 étoile & ctincelant; Février, Mars, Avril font pleins de frimats & de neiges ; ils font affez venteux du nord & nord eft. Mai & le com- mencement de Juin font très-beaux : la gelée paroît vouloir ceffet , les v:ns tiennent moins au nord & va- rient au nord oued, à Touefl: , au fud & peu à Teft. Juin &: Juillec font aflez chauds & pleins de bru- mes \ les vents font foibies .^ va- riables. En Juillec & Août» Ton a fouvenc des pluies ^ lès vent$ preiv- neiît de la force , & fouffknt fou- vent de la partie de Teft ; les neiges reviennent. Elles occupent , avec les vents frais , les mois d.* Septembre 1 Oâobre & Novembre.
Le premier Juillet , par jtf de- grés de latitude y on étoit encore obligé de prendre beaucoup plus d*atccntioii que dans le mois de
1670 JouhiaXâts Sqovans y Mai , pour ne pas aborder les glaces qui étoienr plus caflanres & moins tevêrues de neiges. Le rx on fe trouva près de la terre de Gallhamf^ ques , qui eft fréquentée tous le^ ans par les pêcheurs de baleine 9 qui 1 ont elongée depuis le foixante* feizième jufqu'au foixante-dixièmé dcgrf de latitude. U y a là un dé- troit qui la répare du Groenland 9 & qui a plus de vingt cinq lieues de largeur ^ car on œ peut pas voit les deux côtés. Quoique Ton n'ait pas encore pafK par ce détroit> l'Au- teur c{\ porté à croire qu'il com- munique à la-baie de Bamns; ic ï\ en tire la preuve des baleines de cette baie. On ne defcend jamais fur cette terre ^ on ignore par confîquent s*il y a des terres plus au nord. M* de P. eft cependant perfuadé qu'il y en a , parce qu'il vit quelquefois au nor4* eft de ce parage des glaces couvertes de lable & de terre \ elles ne pou- voient venir que du nord , les cou- xans portant vca le fud ^ & il lui
paroîr qu*cllcs éroicnt trop dans J'oucft , pour prèfumcr qu'tlici ft fiifltnt dccacbccs des côtes du Spui* bcrg.
Les diffcrcns mouvement que M» de P. anpcrçut dans ces glaces , lui pcrruadçrenc de plus en plus que du côté du pôle la lurfacc des eaiii n'cîoit pas toure occupée pat les glaces « & que ta navigation y étoic pofllbte. En conféqucncc îl donne des confcils fur la manière de s*y prendre , de mecnc que pour palier aux Indes par le nord eft } il pcnfc que retendue comprirc entre le Spitsberg & la No Jvellc-Z^mblc , ttoîr la plus praticable à caufe de fa largeur &l la grandeur de Ton ilfuc* Les événemcns des Voyageuiïi qu'il a cites , Se les mouvemens d«s glaces , lui montroienr qu'il Falloie k tenir au large des r erres. Il nt croit cependaiK point qu*ii cïiftât au nord-jiûrdoueit de la Zcfnbtc aucune mer cnticremem libre de § 1 aces I mais Icukment uqc mti <}ui^
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1671 Journal des Sçàvans 9 en étant occupée, y pcrmettroît une navigation au(Tî poflîbic que celJc du.paragc fîtué à vingt îicucs au
. nord-oucfl du Spitsberg, *
Un vaiilèau dcftiné à cette- expé- dition, dcvroit partir vers la fin de Février des côtes de la mer d*Alle-* magne , pour tenter d^ctre rendu à la fin de Mars à la vue des premières glaces* U y attendroit que quelque pafTage fe iùt ouvert. Les P«chcurs dt loups marins à Tifle de Jean- Mayen, s'y rendent dans cette fai- icKï\ les Pêcheurs de la baleine du Spitsberg l'ont fouvcnt arrivés au quatre^vingtième degré- de latitude le 15 ou 20 d'Avril. Ceux qui vont au détroit de Davis jufqu'aU'delà du foixante-onzièmc degré , partent d'Europe dans les premiers jours de Mars , & les parages qu'ils fréquen- tent font beaucoup plus venteux que ceux d4i nord \ le mois de Mars , ou le cofpmenjement d'Avril , ne fcroit donc pas une faifon trop pré-
jnuturéc. Il leroit avantageux qu'on
"Joie lySj.v, 1673 en profitât, parce cjuc Ics.tcms jlci^ plus clairs font dans les *n)ois d'Api vïir, de Mai & de Juin. Les niois iuivans font brumeux & pluvieux. , Les Hbllandoiç' , contens delcii^ pêche, qui rendit cette année -li trois cens pour cent de la mifc > firent voilç pcjur fortir-dej glacc^j^ & fe trouvèr.:nc le 18 Juillet sLl.^ vue de Tifle Jean Mayen vers le Gap/ nord du grand Continent , & le 14. ils étoicnt par le travefs de riflindér X.C thermomètre étoirà peu-près au sncme degré de chaleur.de quatre ît cinq degrés , par le foixarttc'^SC dixième degré Je latitude nord j , comme au cinquantième degré de latitude fud ^ & le 31 Juillet ils furent à l'entrée de la mer d'Alle- magne. On voit que nos Voyageurs arrivaient dans la laifon où Ton eue. pu efpérer de commencer les décou- vertes datis la mer glaciale ; mais on doit fe fouvenîr que M. de I\ n*croit que paflagcr , & ce Vojra» geur auroit pu fe préparer à un
Mrre plus iKifc i^ar Té txéôgtaphiè ;
ihicdt^ itéuffi^ i^ le Cafâtaiâc' Pbips i tmis la fanté df M. àt P. éptti%;par fes tentatives pénibles / Âe n'ovtt lalflè gu&re. cfpêrer <le ;lui toit enrfepf^radre -de ces pénits^e^' expédtctoti9,,<p]pi<pie le mdofiiçî la pi^ix jpoiflTet^uytir la «iatrièVe à cef éanremfè$ inftruâives St Mr|[es«: lEm>aii dêM.j€ là Itfjsjfi. } ^
^ M €V Bl L- de ptujuursdts Om^*
inipriaié eo ^iécutim^f^jDélîM
héritions du Barcaa éfÀdvamiC^
. tracion du Collège dé Louis-Ie«»
. Grand , _dcs 17 Janvier 5: i*
Avril 178$, A Paris* chez P. G*
Simon & NI 'H. Nyori, Impri^
. meurs du PaçlejEntnt & dà CoU
lége de Louisie-Gatod. ijS^*
951 pag. «»-4,^
NOUS annohçSmes dans notce Journal de Juillet 1781 , un Ouvrage confidécable de M. le Pré*
fidenr Rolland , relativement à le*, ducation ; il y donna le Recueil <k^ toutes les Délibérations prifejs d^» puis 1763 paf le bureau d'Adminif» tratiou dur .Colléi^c de Louis-lt^ Grand & des Collèges y réunis | THiftoire de cette réunion , TiniH tititc des bourfes de près de trente Collèges qui écôicnt devenus iam exercice à Paris ; l'Hidoirede too$ ces ErablilTemens ^ des FonHtat^urs & des Bienfaiteurs de ces Collèges^ & par conféqucnt une partie inté* îcf&ntc de l'Hiftoirc de FUniverfiié de Paris ; rétablifTement de loo chef» lieu au Collège de Louis*le- Grand en 1763 , l'établiflomcnt du vingb» huitième du bail des Polies augmenté jufquà 153173 liv. parles Lettres* Patentes de 1*765; la rcflautation du Collège Royal , & fou incorporas tion à rUniverfîté , ordonnée tn I77Z ; une niultîcude d autres objcta qui annonçoienc le zèle j l'érudition & les recherches les plus vaffes. Mais rOuvrage que nous annonçons aiii
X6j6 Journal des Sfayans 9 il'hui efl; plus étendu & plusimpoNi tànr* Les Commiffions donr M» le P. R. for chitgé par le Roi de Je^ Parlemenr , lorfque rèducarion fut ôtée aux Jcfuircs , rcnfermoicnr un très • grand nombre -de Collèges ou'ils deffervoient. Il en profita pour former un plan d'éducation digne 4e la fagefle'du Tribunal auquel il étoir prélèrité. Ce plan fucrimprimé dès I765i. M. le P» R. avolj feit imprimer fucceflSvcment plufieurs. Comptes rendus à l'occaHon de dif«« £ercn$ Collèges, Le fçayant Magiî^ trat prcrfira dii Joifir occafionné pat la riîvolution de 177X dans TAdmi'-. nidrarion de Ja JuÂice., pour y faire des additions confidérables. Il a
fuifé des documens dans toutes les .oix , fane nationales gu'crrangères ; & dans les monumens de l'Hiftoire » tout ce qui pouvoir perfcdlionnec fon plan d'éducation. L'Auteur traire iéparémenr toutes les qucftions qui intcrcflënt Tadminirtrarion des CoU légcs, Doic-ou confier Ils Collèges
Août lyJj.* * 1677 aux Réguliers ; les Profefleurs doî- vent'ils toujours refter attachés à la même clafle-; Jbit*on imprimer les Cahiers de Philolophie? Il y traire tout ce qui Concerne tes Emérites , jes d'*(lriburions de Prix , les affilia* / rions à WniverGtc , les moyens de rendre les Thèmes utiles , &c. La quedibn de (çavoiir H le Latiif . doit ^ être employé dans les Cahiers de Philofophie & de Théologie , Tavoic conduit à ex^iner celle qui a été agitée cette anMe fur la quèftioii de fçavoir (i nos Infcriptions doi« vent être rédigées en Latin ou eii François ; mais la partie de cet Ou« vrage où fe .trouve la Dîdèrtatfon de M. le P. R. , étolt imprimée dès le mois de Juillet de Tannée der« nière^ comme on le voit ds^ns le ^f^^* 60 du Journal de Paris I78j« L'Auteur a toujours été indigné de Toubli où nous coî^damnom notrâ propre Langue , & de là préférence que nous donnons à la Langue La» cine; Lès riîfom qui rpot déiet*
\
t6y9 JaumatJki Sçé^ans ^ «ÎMtié ^e réduifem À Icpt ârtidef
. U^ Peut-on (e flatter de p^^ cocrcâcmefi" la Langue lÂtiiie?& cioK«K>n qae fi Cicérdn & Jes Att* fcors de la boi^e Latiniré lifo>ent «os {nfcriptions , ils les approuve? loient.l
' a.^ n y a plus cl*on fiède qut Bouhoisrs écvivoit qae l'on* parloik François dans contes les Cours d* XEurope* *
: 3.^ Les Trattêir qm tèglent le lort des Empires 4e tfdigcm en François ; c eft dans certe Langue ^u*a été écrit le dernier Traieè entre les Ruiles&ks Tares.
4*^ Dès k commentemcnt de ce fiède , le Czàr Fi.rre-le Orand a établi des Ecoles Françoifcs à Pé« xctsbourg 8c à Mo(cotf»
^•^ Le eonfentcment royal que idonne le Roi d'Anglecerre aux biils ^ k donne en François par ces mots: lic Roi le vrur.
#»^ Lts lâlçripcioM fiant fiùcca
Août 1783; 167J
bremîèremenc pour les Citoyens ^ & (urçmcnt il n'y a pas un dixiènnc âcs François qui enrendenr le Larin«
7.^. UAutcur croit pouvoir don- • iicr fommc certain : i.® que fous les S^avans de l'Europe qui eotenr dent la Langue Latine « éntondenc aiifli la Françoife ; 1.^ qu'il y a «n Europe ( tn y comprenant les Fraa* COIS ) plus de perfonnes qui enrcn? dent le François, qu'il n'y en a qui entendent le LaMn.
On trouve dans cet Ouvrage une tiouvelle Edition du Mrmoire fuir radminiftration du Collé;^c d^ Louil;» le Grand, imprimé en 177S , avec un lableau du produit de toutes les Fondations des BotfrHers des Collèges qui y lont réu^iis , dont on voit que le nombre cft de 399 , ft le revenu de plus de 516 miUe li« vrcs; ce revenu ayant été confid^ra- blement augmenté , & d: àf\xx cxvt^
3 mêmes , ou environ . par tes foiiy; e la nouvelle Âdminiftiatiotai. L^Auttux rapporte le compte rcK»
I <8o Joui n al dts. Sçavans J
du au Parlement des inrerrogatoîrcs trouvés dans la Bibliorhèqu^*- du Collège de Louis le-Grand, & fubis Su commencement de ce fi^cle par '(des pHfdnf^iers détenus à la Baftîlle bu à Vincefines pour les affairés du ten^Sy & fpéciaicment une Hiftoire contenant pjufîeurs anecdotes eu* rfeufcs du r^gne de Louis XI^ , Tcdigée par TAbbé Blache , vql. x/i- jfblio de pluç de looo page^. L'HiA tofre de l'Abbé- Blache y eft très- dctaîllée ; il mourut à la Baftille le 19 Janviet 1714, âgé de plus de 78 ans, L'H'ftoire du remplacement des jéluites dans diflFcrcns Collèges de Province , donne lieu à TAurcur de placer divers traits d'érudition , fur-tout relativement à un Tableau trouvé dans la Chapelle extérieure du Collège de Billom en Auvergne ; Tableau de vingt pieds de long fur '10 pieds d'élévation 9 fur lequel eft écrit CD lettres d'or : Typus Heli'- 'gionisf la Religion y cJt reprcfcntéc fous rcmblênie d'un grand vailTcau
qui
Aoâi lySf. i<8ii
a! cingle à pleines voiles de la racci Siècle m pori du Salut, Au mi- lieu de ce vaiiïeau S. Ignace patoit •vcc huit autres Fondateurs d*or- «Ircs, pour c^cpiimer que Its Rfli<- gicux Ibm les inftmmens hs plu miles de la Religion. Ce Tableau piroîr avor été lait vers itfi). Parmi les Hérétiques , on y voit, Henri IV \ comme dans le fameiui^ Tableau du Jugement dernier , Mïcbd Ange a mis en cn^er un Car-j dinal qu il naimoir pas. On trouve^ dans le Uvc de M R. l'Hiftoirc U^ k Gravure de te Tal^Lau finguUer, qui cft au Greffe du Parlement
Le Collège de Bourges donne oc- Càimn à L'Aurçut de tairç l'Hiftoirc de ladmifUon de^ Jérulus dans rUniifcriité , & de U co^ilam^anûi^ du Livre Az Sanrard i il fait en* fut/. iHiflatre du Collège de la Flécha j l'un Jes prmcipa Jt Ôc des plus cûafidcrablcs éEab;nil netif de, là Sciciété, Oa IçaiG que Hl-'^ i IV^ A0Uh fi b b tl
lit) xJoum49^ SiMims »
foiltmppdrtiei flâfit Ics.Mbncrirctf* dbM.le E)uc dr:Su|ly.4,clerappfUer7
tfiièl^^rE4«r.t|â'fi avoir do^ /«^ JWÀ^cf i^^ijfri'ipèiir oiidonoeriffuit! 0ir^ftl^'Ày.:^péta ]&ild sérsihefï^ai' Ici cbmblânt de btcnFairr7jen éoi»»; ftviàenee ^ par T^dit nUmeide Im^ï fCîÉabliiS'ftieiir^.'dir fnai94c\Sépeffnéi^
lÙ^ llrr^rions éiolcQcdyérabUrttifef Sév^ic'' gÀraice peur cent Gesrilsf». Hommes de féiiRoyauaie.i projet' mA'dL hib^KkéWb^Vom Je règne. de JÈSdisîXiVl.* -.•• :^^ ./ :. î- =.:, ^'^ L^ £<jic»f di d^rîéacifi Çann. très^T dfrcieiihè9; ^ib^i'cmoàccno'fiiApt'àlil |bj>nème (fèck; l/e< in6num«n& ht& tWtiques i)iri nous ibnr reftés^de ce% ^;n<: f ccuiés j tiOQsappennent leur #Jlcbrité , ir 4'Aiircur cb cite iét- •^éoiicésf i tai^ ttt ganèC' iittéfaue xflt
Août 1783. i6jjj traitée dans cet Ouvrage avec le inênDe loin que ia partie de l'intérêt pécuniaire de chaque Fondattoiu \jL% Collèges ik Poitiers, de TQurs ^ d'Ângoulême ^ forment des artiçlçft très étendus 9 2cpar-tout on trouve des iparques de Tattention & de la . vigilance que le Parlement a portéei; iixx Tétat aâueldc T.nlhu^on, & les plus fagiTS Réglemcns ^ dont perfonne ne pouvoit mieux rendre compte que M. le P. R. , qui a ea Ifi jplus grande parc i cps div;;rfes opérations.
On trouve dan^ ce Livre un grand nombre d*anecdotes cuneufjs , d au- tant plus incércîlantes ^ q^u on nç pour dourcr de tcur.cérntlide , puiC que rAutcur en a Vii cpnaoïffancc pcrfonnelle par Us fonâipns de (à
Sdace & les commi (fions ç >nfiées i a vigilance dans le cours d*àne longue Magilhature. O j a lieu de s*étonncr quavcc des devoirs anfli péDÎbks U aie trouvé le tems de 8bbbîj
» — it . -y
lîdiger (ir&c deux'irdlumes «uffi coti« iklcrabjes. .
#^ On nV tiré que lOQheirempIaifes iflf cet Ouvrage. L'Ai^^eur en a faic êc$ préfcns aux Biblioihèques j aut Princes , au« Magiftrats^ aux Ac«« demies ou aux Gens de Lettres qui dévoient le plui s'y tntérefler ; tt feroit à fouhaiccr au*dfi les réitn* |»rirnac pour 1er Puolic t ainfi que k Recueil précédent que nous avons rappelle au commejicemeiiK de cet Extrait.
[ Extrait di M. it laLandi.]
Suit s de VEjfai iunt nouvdlt
. Michaniqut dis Mçuvcmens ptor g^^ffifi de r Homme & des Ani^ maux. Par M. de Bartkei^ Chàxt^,
. cdier de rUnivcrjfité de Médo» cine de Montpellier , Premici
: Médecin de S» A« S. Mopfeigneur le Duc d'Orléanf » Médecin Con* ioicanc du ftoi ; des Acadéinks^
Août I783* , 1685 Royalc5 des Sciences de Patis ic de Berlin, &c. ^ /^
TMiOisiius MàMoîME. ( Voycsl le Journal de Juin 1783. )
5 s C 0 M D S P A H T I £
Z>(r5 variitis dis Mouvemens pré* grejjtfs dans Us difftnns givrés de Qjtadruphdes.
IX. TP E s principales difFércnccs X^ qu'on ooferve dans l mouvenlens'progrellifâ des quadlru- "pèdes de divers genres , lonc rcla,- tives aux proportions de longueur qu^3nc le tronc du corps , les jambes antérieures , & les poftérieiires. Jb fonde ce réfultac général fgr des" faits nombreux que je vais indiquer
6 déve]opper.
Le lion èft un quadrupède ïotmh dans les plus belles proportions* Cependant il a beaucoup plusse : ^ Bbbb iij
•quil fittekitl'afiifnal qu1t'poéiïluj>; Par la nAme raifofe , Tonce' qui *
rets formes fcaibliibles , lorfqu^lle a manqué fa proie Hes ' pi;6mien
•bonds , ctlfe àe la pourfuivrè. Le Corps de ces animaux étant très^
-prolongé ^ ne reçoit qucf par dp
'f uiflans effi^rts dts' jambes de èet^
«iièrç 9 &bV^(;utp q^*avec bea»^ coup de fatigup » les mouvemens
:Ctoirés qiii 6nt lieu dans la màrChe & dans la courfe.
. X. Une trop grande longueur dc upnc'par rapport aux ji^mbes quî le portent , ne peut q^e.rendie très««
pénible la ftAtioo du qu^drup^de ; & par cohiéquent elle doit ou forcée ïa répétition continuelle de fesmou- ' vemens progreflifs ^ ou le contrain- dre au repos. Ce défavantage de cohformarion exifte dans la foui^he i rhcrmîne, & la belette. Umcparoîc être la principale caufe qui entraîne l'agitation habituelle ; ou le mou- vement continuel , violent , & in- commode j dont ces animaux font
Jout lyî'i. 1689
tourmentés. Cette fatigue de leut état de veille èft compense par nk fojnmcil plus long que dans les au* trcs animaux. La belette |& Thcr» mine paiTehc les trois quarts du joi/r à dormir ; & la fouine dort quel* quefois deux jours de (uite.
Il femble que dans ces animaux', IcsaffeâionshabitMellesdû Principe du fentiment & de la volonté re- çoivent remprernre de$ modtfica- tions que la conformation particu- lière de leurs corps donne ^ leurs tnouvemcnc. Je crois pouvoir dé- velopper & confirmer cette opinion par une obferyatipq très (înguliérc que Liofoâeus ^ faite fur le ràc de Norurège ( Lcmming). *
Lininaeus rapporte [ij que cet animal fe meut toujours fuivant tttfe ligne droite ; & que lotfqu'on lut oppofe un obftade infurmontable ^ après avoir tourné cet obftacic j il
[i] KongL SwtnshàtfTttenskaps Aca* Vol Lpjg.^xt^
Bbbb V
ioniens HandUngar. Vol Lpjg.^xt^^p
}6çp Journal des SçavaaSf ^ ^
^reprend encore le même mbavement dirigé en ligne cfroit^.. , Là (unple habitude de fe raouvoLp .en ligne droite cft fans doute dé- terminée dans cet animal par des formes de Ton corps , qui lui font éprouver une grande dlmcii(té à fc 'détourner pour changer fa première djrcâion. Ces formés conuftent en ce que la partie antérieure . de fon corps, fe termine en pointe ; feîs jambes de devant font tort côurtes^ \ ic ont trè^'peu'du jefi latéralement ; & dans fes jambes de derrière , lé fémur eft articulé avec Vacctabulum^ par une triple tête (ainfi qiie Wor- xhius Ta remarqué.) . Mais cet animal ne peut faire îe tour d*uu rocher , ou d*uh autre obftacle infurmontable , pour re- venir à iuivre la même ligne qu'il f* >arç9uroit d'abord (ou bien une igné parallèle à cellelà ) ; qu'au- tant que Ion jmc ou le Principe qui agir en lui pSùr ordonner les mou- vcmcns aibvttaiiw > & pour coii-
Août 1783./ té^f nfoîrre les diRances ou- les rapports de (îtuation /* reçoit une empreinte (c'cftà«-dire une forte d'afteâion imirarive ) des modifications que les formes propres du corps de cet ani# mal donnent i resimouvemèns. :
XI. Les q^drupàdes qui ont le tronc fort prolongé ou fort maiflif « fufpendu entre des jambes dont \t% hauteurs (ont i-p^u^près égales, tic pcuvept courir en galpppant « «jue peu de teins., & trés-pénihlemenn Car ils ne peuvent répéter des buts ou des élancemens de tout le corps , autant qu'il f^oit néceflaire pour galopper longtems ; parcequ'il leur taut trop d'efixDrt pour l'équilibre quii|Adbivent donner 4 leur corpt {iir leFfambes de derrière , immc-. diarement avant chaque iàor*.
Ces quadrupèdes ne peuvent auifi courir pendant longtems de la ma- nière dont l'homme court [i], pat une grande accélération de leur pa3
rilV.lefccondMémoire» Arf.VflL« •
cantraîtc*parccqu*U à. les fambei extràmérnent fôrtçs, que ftlaô court ^ycc une extrême vtrélTefatts tom« licf ; ce jqiii fait quiléchappc aux loups qui ne peuvent ie foiV^è Sut .ïa glace/,- -î '; •;_;■"■ ' ;. ^ :;
XIL Chez préîlqar tbi^s lèS(gua^ driijpièdes , dan% ik ftârîdn' , 'S jiàth- bes de devant font tenues à-pcu-prcs 1 la même baùrear que celles de dcrrîète i pa(ïce que celles -ci ont leurs : 'ârticulaiions fupériçurcs qui reftenc fléfcHiès : mau les jambes de 'derrière ^ lorfquVUes font entière* hiènt redreflfées , ônr plu^ cTërendue
3' uc celles de devant. Je ne confb- érçrai ici quei Je$ auadrùpèdes chez lelqiiels çeite pius/gtaôîdt haureiit telatlvtf des fambes oôftétieiires eft très confidérable i Go'nlfh^b (pot lé
hdte dite par les Ihdietis Beriterl , font lèttiblables a ceox è^ loourons. Nt&andù fcnihûr^ àc iàfvàÀi/o- chira tanqnafn &ves ingndiuntur i dit Boncius , dM AUdicind indorum 'L* lit y cap, L
lapin , la gcrboifc , Thya&nc , Sec.
J*ob(èrvc en général ' dans ces quadrupèdes ; que le mourcracnt progrcffif cft accompagné d*un faut particulier du rrain èc derrière : et qui eft d'autant plus marqué à pro* portion de ce qu'ils ont le corps plus bas (ur les jambes. Ceft ce qu'on voit bien diftinâemenc dans le lapin.
Le lapin 9 dans fa démarche la pins lente [i], avance alternative*» ment les pies de devant 9 dont il fait jufqu'à deux & trois pas , pen« dant que le train de derrière refte immobile : fon corps étant ainfi allongé , It train de derrière eft attiré en avant r & erifinles jambes j)oftérieuress'élevant& fe redreflanr, font faire un faut en avant à toute * la partie poftéricure du corps. Ainfi dans cette démarche , le lapin va au pas avec le train de devant^ 8c faute du train de derrière.
[ 1] M* (f Aubeoton Ta fon bien iicntc\^ Hift. Natur. T. XIII , pag. ^7. '
%6g6 Journal des Sçavarîs ^
Dans ce mouvement progreffîF du lapin , les efforts des jambes de derrière pour donner l'impaJûon au corps porteroient à faux en trcs-^ grande patrie , & cauferoient à J a* nimal beaucoup dt fatigue inutile î û les pas que font les jambes anré- ricutes n abaifToient fort & ne pro- longeoicnc lare de lepinc ; qui dans 1 ctat de repos cft fortemcnc coutbé , parcequ il s*appujre fur des jambes très inégales & très rappro- chées cntr'dUcs.
On voit aaffi que pour cjuc le - tranfpott du tcain de detricrc foit jcndu plus facile; il faut qu'après que le corps a été allongé , fa partie poftéricutc foit tiEcc en avant (ce qui fc fait principalement par Tac* non des mufcles cxtcnfeurs de l'é- pine). Ce train de derrière leroic encote porté en avant trop foible-- ment , s'il ne Ictoit par les efforts léonis des deux jambes podériéures* Enfin la hauteur de ces jambes , Wfqu elles fc rcdrçffcm cntièrcmçot»
Aoàt l^%\. 1^9^
oniqucmcnt des pies Az devant , fld traîne après foi fcs jambes de det*^ tièrcfans s*cn fcrvrr. Elle ne marché d'ailleurs qu'en fautan^Wns chaque faut , elle a Ton cor^s plus ou moirti incliné en avant ; elle ne s'appufé que fur l'extrémité des doigts de ici pies de derrière , & elle tient, (ci
{>iés de devant bien appliqués conrré a poirrine.
Ces obfcrvarions de M. Allai tnand[i] font faciles à expliquer^* d'aprèls ce que j'ai dit ci^dciTus. U faut y ajouter que la gcrboiie a unâ queue longue & très forte ^ qui lui fert à fe foutenir immédiatemient avant chaque faut ^ érant portée du côté oppofé à celui vers lequel l*a* nimal fe meut [x]. Ceft ce que le
[i] Supplément de l'Hid. Nat. deM.it BufFon , T. XII , pag. 6 x,
[i] Le célèbre Navigateur Cook a itm couvert dans la Nouvelle - Hollande un qnadrupède nomme kanpiroo par les Natu* reis du pays j qui eft auffi grand qu'um
Doôeiir Shav avoit indtaué.» &cc; qa'onr dénmntré les^expfeîétices de 1^. Lepechin. Celui-ci iî vd <{u*çii CCMipaor àiÉ| animaux une partie d^ \^ queue 7<3A diminupif l'étendue de kurs fauts ; & que fi on la leoc; çoupoit tour à-fait ^ ils fe renvçr?^ toienc iorfquMs fe ;drcfloienr (u^ leurs pies de derrière.
On ptut rapponer ici comme des l^ifs analogues : que.la fouïne ayant les jambes de derrière beaucoup plu| grandes que celles de devanir , iautê ta bondit plutôt qu*eile'nt marche t {ue l'agouti ayant fes jambes de Lvant plus courtes 9 culbute cul pardefTus tête dans les de(centes ;• &c. &c.
\
moucoD , & qui eft extrêmement refl!*em« 'blaoc â la gerboi(ç« II marche en iàucant'fur (es jambes de derrière » qni font crois foh plus loDgiTQS que celles de devant ; & il a une queue prefque auflî longue que fba coi-psi' Voyages de Cook , Tom. VH , p. 81 — 3.
»
Août 1785. ïjo
XIV* La girafFc eft un quadm-
Eècie qui a les jambes de devant caucoup plus haurcs qac celles dr dcrriètc* Cette grande inégalité (qui cft moins conUdérâMe dans la gi TâfFc encore jeune ^ luîvanr robfcr vanon de M. Allamand ) inSae ma lîifcftcment fur les mouvemcns pro^l grcilîfs de la giraffb»
Le pa« le plus ordinaire de giraffc cft un amble : mais elle auflj un pas plus lent ^ & un gaIop« C'cft en diflinguant ces diveffcf allures y que fe con£:iljenc Ïcb dei criprions difFércntcs qu*ont doiini des m^uvemens progreflîîs de 1 giraffe, les Auteurs qu'a cifè B< charr[i], & qu'il na pas vu qi puirent s accorder*
Belon rapporte que qnand U gî* fâSc couTt A U^ dcu3t ptés dç devant te meuvent dans le même tems* P autres dlfcnt [l] que quand cet
[ i ] NUfa^ûm , Pari, /. Zi^, j, g4p* i ié t : |i] Voy* le SuppUmem ^ ÏHiikwc
lyox Journal du Sfovans i tnimal faute, il lève enfcmble les deux pies de devanr 9 & coiîiire le| icux de derrière. La courfe dont parle Belon » cft fans douce un véri« table galop ; dans lequel , comme dians le faut» Ir. corps ne peut être lancé que par le concours d'aétion de deux jambes de derrière » à cauiè de la grande réfifiance qu*oppo(è la îQaiTe difproportionnée du tram dt devant.
.Le pas plus lent de la giraffc fe jfaic d'une nianière différente de celle ^nt marchent pr<^{que tous les au« très quadrupèdes. Ceux-ci meuvent ^ abord le pie droit antérieur ,' Se ipnruite le pié eauche poftérieur [)] ; f^ulieu que dam la giraffe ce pié gauche part avant le pié droit anté* xieur [4]. Laiaifon en eft fans doute»
Naturelle de M. de Bufibn , Tom.' VI
[3] Ainfi que fait le cbevaL V. TAn. U et ce AHémolie.
44-] CeftoB queDanolir^ Auif^r Anbf
Août 1783. 1791
quf (î le pii jroit aptéçîcur parcoiç.
qui 9 ërric furies Animaux ..a indiqua dald .
urf-^paffàge aue Bochart a tAduic aînlî'i
( 'Ùy\ cit. çof. ^of. ) m'Cum jJllI^igF
{ camtlôpardalis ) pracedunt pès^nifler*
pollen jr ^ ^ anierlor dtx ter : contra quam
in cetifis quadrupedibus l in quibus prttm
ecdif p€s aixurior dtxttr , 6» pofierior
Jinifler. » Ce paflige , . qui cft d'aillçufl^
fijéletnenc craduic, ne péac avoir de kn%\
qQ*aucan:,-que dans le rezce, la par^icuU^
va » que Bochart a rendue par la fimpl^
CQnjot^ion €*, fnarqoe l'ordre de fucceC»
fion 6* dtindi. La. parcicii'e Arabe fA#
figniBd pdtdllemenc 6^ & dtimde* .di.
- Cette différence de progrelfion n^eft
pM dbfolùmeiic particitliire i >la giraft*
Ariftore i Wjf^jémmaUZiké II ^ cap. /*)
rânribae atifdî ad Con 8i au éhatneaa ,qtill
dit inardier cata skelos : ce qoll cxplîq«é
e'n difant, que le pié droit ne marche point
. avant le ' pîé gauclie ( prof ainsi ) , iam là
luit. Ce texic a été mal Interprété par Boi
le )^tvé^ti ^\t"ifnàx\{^htt, ktwik- Mi^f'lcf qtnitrc .igMi de/cer toiiiud i}^ nquycràir^rrctrci^prolQitgé ; Ht '^ ÉHi'^^ cprps ét^nt trds cflSli6 , iXC^HP avec trbp de défavancage IjimpuliSoD de ta jambe gauche pof* '
' L*aUii(e la plus naturelle de' I« . giraffe efl; ut^ amble ; qqi peur être Ient;iSc grave (comme Ta décric Heliôdbre) ôi plus rapide même-
2' uéla courfe t!c c&evaux'pouflSy à ' >ute hrîde (fuivanc le rapport de* Coôftanrius » cité par Bocbart )• ' Sàçs doute Tamble lui eft^plus con»^ vtnable» parcoque la grande refit*. tance du train de devant fait qu'il ne peut être fouleyé ^que <r^ 4lffi*7 ciicmcnc par cdMÎ^de derrière dana' le galop \ & .que cette- r^fiftancé . tend beaucoup plus fatiguant le pas çroilé > ï proportion.de ce que rien* pulfion "d^s jambes pofté r ieuref coa-^ ftvji le tronc lui eu dirigée moins' 0bliqucmenr, \ ' . " ' 'XV. U gtâtSfc, Ibrfqu'dle Ta
Mi 178> lambh^ paroîr boiter à droite & à gauche alrernadvemcnt ; non-fcale- ment des jambes , mais encore des flânes (comme Gyllius Ta remar- qué )- Pour expliquer cette claudi-^ cation apparente, j'obfcrve que deux pies antérieur & poftéricur de la gîraffc , retombent à terre au même în fiant dans Tamble » & à des inf-» tans (jui fc touchent daî>s le pas; que les jambes anîcricure 6c poflé- fleure qui fçrcdreiïent dans un même tems^ s^élèvcnt à des hauteurs très* întgalcs; que le tronc, après avoïc été toulcvé & pouffé en avant » le- tombe en s'appuyanr fur ces deùîC piquets inégaux; êc que cette cbûte» tnoms lourcnue dans le tram de flcrtière » y produit «n boitement d'autant plus Icnfible^ qiiç Je tronc de la giraffc eft fort raccourci.
Il taut cipliqucr d'une manière femblable Tapparence de boiter qu'on remarque dans rhyznc. Cet animal aftnt le tronc du corp$ couff & lamafle j eft monte foie
jt&ui^ Ccc€
)70S Journal Jts Sçopons ^
liaut fur Tes jambes de derrière ptt
Tapporr à celles de devant.
Damir a espliqué par des canfês iti voles ce qui fait que l'hymne 1>o!re quand elle courr. Bochare «ônjeâure [i] que cette claudioH «ioti cft Teffec d'une efpcce de nœud ^que l*hyaene à vers les épaules. Mais Bochart n*a été conduit à admettre rcxidcncecl^ ce nœud , qui n*a point -de réalité f quVu <lohnant dès inter* prétations arbitraires & vicicufet de pai&ges df I^inc & dX)ppien [a].
^ij Hitfoioki Paru Pr'mu LiKUI^
[ij Pline {Bift.Na$ur. L. XX^iH^ Stâ. 17. ) a patte <Piiue vertu Biagu]iie «Cîribuéc i une. patrie de la colonne rerci* tole de Thyame , qui po; toii le nom d*aiLu^ êc qui formoic la premi^cc articulation de tVpine : Jtluoc fpînm anieulum , /v# rtor Hum AtljntioH vQcaM , <^ auum primtts. Quoiqu'il Toit évident que dans ce paflàge » Piine a èéCigné la prcoiièrc partie de la coiomde des fcniiMis« conune 00 hii en*
XVL La grafKieur des méa dafii I le£ quadrupèdes j influe fcntiblemenc
■tore mjùmi'kmi Bocb^n , 5c eniuht le
. ^Pt Hâidaum^ ont toulu ^oe Flîat 4t ûtt
biA inême chorç i|ue Poliuv , qui a clona£
le nom à'jtlas i là lieiaièœ ou fc^dèitie des
^rerièbrci du cou, Bockin préîcni que ccite %dènie vcr<» tibtc cervicale 4e rèycnc cfl ^lire fa pre* _ mièïc par Plînc ; parce îju'â Teiniroît Je. , ■cette vertèbre il ]f a une courbure de i*éf1i?||| ou boïïe , «]uî a été indiquée par Oppte% ^ Mais Opptfi dit feulemenc que Thya ( furroutai mifaun racàin ) cil vùûUt mJ\ jfnilicu dé T^piac^ qui eo effet ch fort ar*1 t^nfn duoi le port nacurel de cet anima TWais et mineu ne répoûd pokE 1 la dcf-* Inicft vertèbie C^rific^le.
ti me piruir que ce qiic Pline 3c Lue
[enE appelle nodta àyan^t êc dti iTuIf und
^wmm iojgîi|ae i éioit rAlTemblagé des ijcux
è.eA vi^iilbref rervkales : d^iuaui i
^ê^afkjk%xmtÀvi:t£t% de lf*{è^cj»ite^^
fapopb|kéfbctt(e de U fccof^rfe, qui
1768 Journal iWSçaykns ^ fur^la vîteïTc de leurs ' mouvement progredifs. Fabrice d'Aquapendenre a remarqué que les animaux done ht CQurfe cft la plus: rapide , font ,cèux qui a^nt de fe*déracher de la terre , la touchent par une moindre étendue , comme par les extrémirés de leurs doigts. Ceft ainti » dit- il , que les chicnSji& les lièvres font bea^icoup plus vttet à la courfe que ; ne, font les iînges & les purs. •
On peut ajouter ce qu ont obictvé MIV1. de fiuffon & d'Aubenton ; quç le mococo 9 & tous les animaux qui ont ouatre mains au lieu de quatre pies » ont une . démarche cblique & qui n*eft pas . légère :
3UC le caftor , qui a les jambes de errièfe' p!us longues que celles de devant ^ & terminées par de longs pies , ne marche alTcz vice qu'avec
aii-graDdes dans Thyme ( de beaacoup* 1^ que J^ns d'autres animaux féroces); yfé&meafi rappaxcbce 4'iim eipiae 4e
. ^a«* . 1*783. I7<Ï9
<lc grands eiForrs qui lui font jerKf la croupe alresnacivemenc à drbke & à gauche : &c. ' '
Voici If principe de cette obfcï- vation géncralc'de Fabrice d'Aqiiia- pende ntt-. Plus le pie poftcrîcur d «h (quadrupède eft. allongé 9 plus'rim^ puliion qu'il donne dans la marche en fe mouvant circulairement lut l'a pointe , cft oblique par rapport nu ironc: & plus en même terhs doit être forte la vacillation latérale d» corps , ;qui 'eiirrabie un retarde*^*' liient pfigpomo2inè[i]'. i .XyU« Oa vojc par tout ce qut précède , que les variétés des mou-» verncns progceflîfs des quadrupèdes font principalement relatives ' dans chaque efpèce » aux propbrtions de longueur qii*ont le tronc & les ex- trémités. Cependant on fent au(fi que les portions difFcrentcs des ex- trémités par rapport au tronc »
[1] Voy. leftcond Mémoire > Art. IX» & X.
C c c c iij
17*^ JoufnatdisSféiNmi ; doivent influer for la diversité àtê aiouveiticns Ât% qciadfapèdcs s te cela eft rendu mafiîfcfte dans les winiauz du genfe des lézards. . Dan$ ces animaux comparés aos IMitrcs quadrupèdes , les quatre jam* bes (ont moins inclinées , ou pla- cées dans des planr plus rapprocliéâ 4c la dinâ'on perpendiculaire par rapport à ua plan vertical dirige le long de répine. Cette ftruâure fait ^ue ces anirnaux le meuvent uns*' -'^uemenic .d'un pas plus ou moinf accclérci &: jamais d*uit niQiivemeiif ^crachent ou aucre^ dans lequel ils de galop l'cuf corps de la reste»
En iffcr,moius les jambes de àçt* fiëie iont dingcts obliquement de bas cnliaut lut k plan vertical fuû dit ; moins dans leur effort pour fc icdrclll-r , elles peuvent élancer le cor^is ciihaut « qu< iq-ie coniulcrable
3UC loïc i'imjiuliîon qu* lle^ Ini onne:.t en a^anr. D'aïlieurs il pa- roîc que ic ' o p' de ces antmavix tft trop pioiongë pour pouvoir ccie
détaché Je la ferre par rafïîofi de kun [amb i paftèncuires, qui foaE
XVIU, }z finirai ce Mémoire pac quçlqQcs obfervafions lui ic mar- cher des aîrcauit ; bipêdts àom Ici mouvcmcn'î progreffir^ font aittli va* liés fur Ja terre que <Jan^ Tainv
Le corps des oiicaiix ayanr fa moirié Tupéneure beaucoup plus grofle^ doit avoir une (iruanon itt* clinée à rhonzon : & il ell lourtna en équilibre danis la ftarion & lo m^rclicr ^ pârceqac dans chaque t%' tfèmiié inféncufe , le ùm\xt qui eft arcjculé avec l'os du erûiipion , fc porte vcts le milieu du corps, oà il s'artïcule a?cc le ribia. Cv& ce 1 qu'i^nltotc a créf-bien eonnu | âc ■ mil lui a fait conlîdéref ro> que ' \ apfcllc/emur «iaus Toifeau » commô un oi ilchian prolonge [1 J.
D autres mo/cns ^iii udlitem H
[t] D( Farh AnimaL HL /F, tap. 1 1 , Cccc It
171 i Journal des Sçdvans^ afTurent la fuftenration deis oifcaur p font , I .^ la pont! on de lejurs atles ou braj? qu'ils jettent derrière la co- lomne vertébrale [x] : 2.^ la ftruc- rure de leurs pattes , qui ont au bout de leurs os longs des doigts très« divergcns ; & qui en ont un place poftérieuremcnt , de manière à éten* drc le fupport de Toifeau , ic à for- mer un calcaneum très- avantageux-;' 3.^ Taâion de l^ur queue plus ou moins prolongée ^ qui leur fert de balancier.
Les oifeaux redrcflTcnr habituerie» ment la tète & le col dans la fta-- tion , pour fe garantir de chute ; mais ils les abaiilcnt & i^s étendent €n avant à chaque pas. Ce prolon- gement de la tète &C du col entraîne en avant le corps j qui rcfte foutenu fur une jambe j pendant que Tautrc jambe s'avance ^ fe fixe, & fe re- dreffc poiir le foutenir. Cette pro-
[1] Je Ta! obfcrvé dans le premier Md* mo'ixt y Arc» XI , dans la Norc.
Août 1783. 171 3
jeâion du corps incliné en avant cfl:. plus fenfiblc qan^ les oileaux , Iprf-. qu'ils ont occafion de monter un > endroit difficile [3]: d'autant quC; par ce moyen , la jambe qui fc porte dans l'endroit pJus élevé, lorlqu'cUc fe redrefTe , travaille moins pour foulever le corps , qu elle ne fcroic s'il étoit retenu en arrière.
Il eft des oileaux dont le corps cid fî fort jette en avant dans la da- tion 9 qu'il j'abartroic s'il Tétoit en- core davantage en. portant fur une fçule jambe t comme il dcvroit faire dans le pas alternatif. Tels font les momcaux y les merles » les pies, &c. Ces oifeaux doivent donc mouvoir les deux jambes 4 la fois *, ils fau- te Ht , & ne matchcni pas.
jyiais datis la progrciCon du plus, grand nosu^rc des oifeaux , \t% jam* b?s ont un mouvemeat alternatif
'•' * ■** \\n [3] iVIocuQ l'avo/c obfcrvée dans ce cas
feuleiueB{. [V^yçi foa EJ[ay on Compj>»
\
j7i4 Journal dts Sçavsns^ Elles Ce mçtivenc circulairpnicnc en ifvanr , CQmme des. fchafTes ,■ dans ceux qui font haut-moncé> (graUa)^ tels que les grues , les cigognes, &c»
Dans les eifeaux qui ont le corps gros & pefanc , chaque pas eft ac* compagne d'une vacillation latérale du corps fur la jambe qui le fou* tient. On fait que cette vacillation cil furtout manikftf dam le canard.
Lorfque loifeau fait des pas ra- pides, dans lefqucls il n'arrête pas aifcz fortement fon corps fur la jambe fixe, ce corps fouffre dans fa partie pofléricure un ébranlement latéral très-fenHble ; quecaufcTim* pulHon faire contre les os du crou- pion par le fémur de la jambe qui s*clcve avec vîrcflc. On peut obferver cet ébranlement dans la poule , lorf- que fon pas eft vite (ans être fort précipité ou violetit.
Ceft à une femblabte répulfion
latérale de la partie poftérieure du
corps » qu'il paroic qn on doit attri-
buct raliuie ûn|^okybft.Aio^ «i^mk^
qui CTi tnarchanr fcmblc ruer du derrière , en même tems <ju*il fait tin deftii-faur ea avant i (ans que ccctc démarche bizarre rempçchc d*alkï pttts vîtc que le mcilleui cou- rcur.
Noiû. A la fin de 1 article V. de ce Mémoire; au lieu de, vers it irûin dt dtrrlkn ; lifcz , vtrs U tram Je Jivanié
I
NOaFELLES LITTÉRAIRES.
FRANC E.
j> E P Â B I f *
\IZd mire; Traduàioir nouvelle* Par M, Gin p ConIcîUçr mu Grand* Conlcil , Aurcuf de la nouvelle Tra* duaion de l^Odiflèe ^ dédiée à Madame » avec des notes biftork qucf , ^éQgrapkiquci Se lïtrérat^ %
JflA Journal dis S^dv ans y
'dont la partie qui rapproche la Géo^ graphie ancienne des noms moder- licfi , a été dirigée par M. Mcntcile ,
^Hiftorîôgraphc de Monfcigncut le Comte d'Artois. . , .
JNf'offrex .point ua fuj'et d'incîJens trop , chargé ;
Le feul courroux d'Achille , avec atc . ménagé.
Remplit abonianiment une Ilia(!e eotîi:e : Souvent trop d'abondance appiiuvric la matiire.
B o I L E A u.
L*Autcur de ces Traduftions a cru devoir s'cflaycr fur VOdillée, qui n'ctoit connue dans notre Lan- gue que par une feule Traduâion en profc ( celle de Madame Dacicr}^ enrichie de Remarques cràsfçavanees & très utiles ( on en a profité ) , xnais dont le ftyle étoit peu digne de l'énergie & de la noble fimplické du père de la Poéfie épique.
M J^entre dans un champ fertile » # que je ne cto\s ^^ ^xavU^ta^xA.
Jout 178}. 1717
» défriché ; je profiterai des travaux » de ceux qui m'ont précédé. Ainfi n le Nautonnicr , inftruic par l'ex- » périencé, évite des ccucils contre » Icfqucis des Pilotes, plus habiles, » ont fouvcnt échoué. » Introduc-* tton de la nouvelle Traduction de C Iliade , par le même Auteur.
Cependant le grand nombre de Tradudîons de ce Poëmc 9 qui ont paru depuis quelques années , dé- termine à ne tirer de cette Edition qu'un petit nombre d'exemplaires', à moins que rcmprcflcment du Pu- blic ne d^ide pour on plus grand.
Cette Traduftion eft entièrement achevée, & iera mile fous prciTe înccflatnment , pour que Timpref- (ion puifle être entièrement terminée dans le cours dé la préfente année , ou au plus tard dans le mois de Janvier 1784.
, LaTradudion de TUiade, de- la Batrachomyomachie , ou Combat des Grenouilles & des Aats , Parodie de ce Poëmc ^ & des H^vwti^ îiC^>\\xH
1718 Journal des SçavartSf
Pièces fugitives •tcriboées à Ho- mère ^ qui n'ont point été jufqu'ici traduites dans notre Langue 9 con- tiendta cinq volumes in-f 2 , de 4 à
J;oo pages» caraâère Cicero inter- igné 5 papier quarré fin de Limo« ges » du prix de 1 5 ltv« reliés > tc 1 2 lîv. broches.
Ceut^ qui (e feront infcrirc pour la totalité des (ouvres JfHomhrê , ë^ci au premier Août prochain , ne paieront lesjcinq volumes deFIliade & des Pièces fugitives , que 12 liv. xeliés > & 9 liv. brochés » enforte qu*ils jouiront gratuitement du ciiv- quiènie tome.
On ne demande d'autre avance que le prix de la Tfaduâion de rOdiflee , oui eft aâucllemenc en vente , chez Nyon l'aîné « Libraire » rue du Jardinet; 9c Servière , Li- braire ^ rue Saint- Jean-de- Beau vais I visè-vis les Ecoles de Médecine.
Les exemplaires feront envoyés > francs de port^ poux Paris 8c poiiff VcrfaUles.
Pour remplir l'engagemeiu cii- dcfTtis caneradtç^ les exemplaires de la nouvelle Traduarion de l^OdifTcc feront envoyés ^ dès à prcfenr, francs de porr , aux perfonnes qui charge- font , par un écrit fignc d elles , les Libraires ci-dcfToits nommés, de Ica infcrire pour un ou plutkurs exem- plaires de la TradutftJoti entière de* (Eavres d'Homère,
L'infcn pf ion fera ouycrce|ufqu*aii premier Août procham*
A Paris , chcïS^rvièrc, Libraire ^ me SatnÇ'Jcan^dc-BcânvaJs , vis-à* ¥is Ici Ecoles de Médecme.
A Verfaiiics, cher BlaizQt « LU braire ^ rue Satory » au Cabinet Lit<- rëriire.
A Orléans I chez Coûter de ViU leneuvic ^ Libraire - Imprimeur da Rcri 9 & Oiteâcur dci Affiches Or^ lca00i(es*
MM. Ici Libraires joatronr de la iCTBile & d«s ccrmci de pftjemcm accaurumés.
Le Roi t k Reine & la FamiUt-
Ï7i^ Journal des Sçjdvans y Royalc-ont foufcric, &Sa Majéfté a vpulu que ce Livre lui (ûc dédié.
MM. Us Soufcrijpuurs font priés' à^ indiquer Uur adrejfc , f heure à laquiÙe on pourra les rencontrer ^ & s* ils veuUnt les exemplaires reliés 0U brochés.
.CriJlallographie^^OM Defcriprion d[cs (ormes propres à tous les corps du . règne minéral dans Térac ae combinaifon faline , pierreufe où métalJi<|ue , avec Figures ^ Ta- bleaux fynopriques de tous les crif-. taux connus. Par M. de Rome de tJfie^à^ TAcadcmie Impériale des Curieux de ia Nature ; des Acadé- mies Royales des Sciences de Berlin & de Stockholm -, de celle des Scien- ces utiles de Mayence; Honoraire de ia Société 4'émuiation de Liègbî féconde Edition* A Paris ^ de l'Im- primerie de MonfUur. 17 83. Se trouve chez TAutcur , rue des Boris En fans , N ^ \0 ^ Didot le jeune > Librairc-lmpnmcut ^ C3^i\ ^^^ ^r
Joût 178J. 1721
guftins ; Barrois le jeune , Libraire , fue dp Hurepoix , près du pont Sainr-Michel. in 8.® 4 vol. •, le pre- niier de 6? 3 pages , & fcs Prélimi- naires 38 ; le fécond de 6j9 j le troinèmc de6ii ; & le quatrième renferme les Planches & les Tir bleaux fynoptiques , avec une expli- cation des Figures géomérrîqucs de la buinème Planche y & les nom? des fubftances falines ; piêrreufcs ou méralliques, auxquelles apparcien* nent les Figures de fa. prcm'ètc Planche» en tout 80 pages de Dîf^ cours.
Nous nous bornerpm \ cf^xtt fim* pie annonce de l'Ouvrâî^e de M. dt Rome de tljte , parce qu*il n'cft pas lufccptible d'extrait. Mais nous nouf faifons un devoir d'informer \çs N^ruraliftes, que cette féconde Edi^ lion cft une lois aa moins plus éten* due que la première ; cuMlc efV faite avec le plus grand foin , & qu'enfin cet important Ouvrage , vraimenr original ^ & peut - êcre^
ty\% Joumal'dtsSfavûns^
ipême unique dans fon gt^nre , fi« peut être qu'infiniment agréable y i|tile & nrênie nécciCiire à tous les Sçavans & Amateurs qui fe livrent î i étude de ia Nature.
■i
, : Syfiime de Copernic » ou Abrogé
^e rAftronomic ; dédié &: prélen^i
ji Monicigncur le Dauphin ; par M*
papillon dt la Ftrti , Tun des Com^
Ïiflaires i^^néraux de la Maifoudtt pi» A.Parijs, chez Fortin y me <ie]a Harpe » près la rue du Foin.
Ce Tableau de TA^ronomie très- fvaô & nés bien fait ;, contient en une gfande feuille proprement gr«« ¥éc , ia figure du fyftême de Co* pernic. ()n y voit les orbites de foutes les planètes , y compris celle de la planète de Herlcbel , décou* verte en 17S1 ; ^vec l'explication des principes de TAllronomie & des
{principaux termes de cette Science ; a table des révolutions , des gran* dcurs I des diftances , des rotacions
Août I7îf5> 17
Jf dt% inclbailons de toitreslesp ne tes \ les révolutions des SdrttUit k c^blc des cent Conftclbnoas, Ir^ noms des Afironomes les plus célè- bres I anciens & modernes , de l'jn- dieanon de lcï»rs principatit Ou* f îayts i enfin ce tableau peut d.-^nnc r i tour ie n^onde un^ idée fatîst^*- fantc de rAftronomiç , & fappetttr t ceux qui ont défi des connoiUâncet acquïfcs j bcaucDap de cHoiei qu6 la mctnoirc ne poutroit tefemf ^ & qui tont ecpendaiic 1 objet 4*uoc ci*- fioiîré générale*
Le SùUU aJôri par Us Tmifîp* ftiis fstr ii mùnt GouhmrJt ; Dit leifâtîûn de M* le Baron de Zuf- Lâuhen f Cammâtuiant de J'Oîéte Royal ëc Militaire de Saint Louis » Xtenteaant-Gcnéral dc!i Atfiiée« du Rai , HafHîfairc ctriingtr de TAc»- demie Royale dcv Inlctiptions & Belles-I Acri s de Paris , de celle des Arcades i Rome, ^ de la Sjciéré Pbylique de Zurich, Dcdtéc à l^
1,724 Journal des Sçàvéïns ^ Société Helvétique afTcHibléê à Ol^ ten le 13 Mai 1782.' A Zurich» chczi Orcll, Geffner, Fucrslin 8C Compagnie. 1781. in 4.^
Les l'aurilqucrs font les plus an-* ciens habiran^ du canron A'Uru Une cornaline décrire dans le Tomelf du Mufeum Florentin ^ & coniervce^ i Florence dans le Cabinet du Gran'i Duc 9 fournit la matière de cette Diflertation pleine de recherches.
- Elogt dt Vekaire^ fuivi de Poc- (îes diverfcs. A la Haie ; & fe. trouve à Paris ^ chez Gucflier , Imprimeur- Libraire y rue- de la Harpe \ & Cou- turier j Impiimcur - Libraire > quai des Auguftins. 1783. in 8,*^ Sopag,
. Jeanne dt Artf/;/dJ , Tragédie en cinq Ades & en vers ; reprclentcc
S )ar les Comédiens François 9 le 11 décembre 1 78 1 , au Palais des Tuit lencs ; & à Vcrfailles, devant Leurs Majcflés , le 20 du même mois ; xcmifc au nouveau Théâtre du faux-
i
lourg S, Germain > le i j Mai 178 }- Par M. et la Harpe , de l^Académit Françoifc*
Mme uni fôffam f^mU fuccumhtrê tulpai
A Paris I chez F* J, Baudoin , Tnr prînicur Libraire , rue de ta Harpe g rcsS*Côme* 17S3. în-HJ^ 87 pag» les Préliminaires 7,
L'
^ Fùjage aux ifles Je LlpAri , h%% iii 1781 , on notices fur Ici iflct jEolit;nncs> pour fcrvir à J'b^ftoirr des Volcans ; fuivi dVn Mémoire Im une espèce de volcan d air ,' 8c d'un autre Mémoire lur la renipém* turc duclimat de Malrhe , & lut la di^ércnce de la chaleur réelle êc de ta chaleur fcnfible. Pat M. IcConvi mundeur Deûdai de DaiomUu^ Cor* f cfpondant de rAcidémie des Scien-t ces , &c, &c* A Paris , rue & hôtel Serpente. 1781. ¥oLiji 8«^ de sqI ptgcs, Piii I j, Uf, 1 o f* biocbé*
17^^ Journ» dt$ Sav. Joue. 1783. , fiouvtaux Effais hlfioriquts fuf fàris 9 pour (;;rvir de luice & de fupplémcnr i ceux de M. Ac SaKit* Foix, Ton|e IV,* A Paris , chez BAlin 9 Libraire 9 rue S. Jacquet. 1781. Avec Approbation & PriviU du Roi. I voU in 1 1 de 3 10 p^. - L'Auteur a fuivi dans ce volume le même plaa que dans les précis dens V U prend aubffard une Églife^ un bâtimeor »• vne cérémonie , 'un écabliâTeiiient , & en fait la detcrip* f ion 3 ou iè bome à quelques aricc- ftotes paKÎcttUèie^ qui f (bot relt*
DES AKllCLES CONTENUS
dsTS le Journal du mois
d'Août 17 8 j.
TWàcunE^ pritmlf-t TragUk
S± d'huripidu Paf M. M iindM
Balfu. I5Î9
Mifiùiu unlvtrfdU , itpuk U €om*^
mmamem au Mond^ fufqu^à pri^
fine, IJ7Ï
jliias kiflorifiu* Par M. Phitlpê $t*
if Roi Léar^ Tragéda mtmf ém$* Par M Ducis 1 5 ^f
MancQ - Capai^ Par M, h BUnc*
t6t&
Ttaiii du Dipéis volûmaini , «;• ccffains , juduiains & amrêu Par M * Ju^kt di Mauèuy. i ^ 1 1
£tai d€ la Francis Par M k Lomn
de r, i*|«
Nouveau Voyage à la MerdmUfud.
1634
Voyages autour du Monde & vers
les Jeux Pôles. Far M. de Pagis.
1649
Recueil de ptufieurs des Ouvrages de
M. le Préjideni Rolland. 1674
Suite de Cejfai d'une nouvelle Mi^
ehiinifue des Adouvimens progref^
Jifs de VHomme & des jtnimàisx.
Par M. de Barthei. 16%^
Nouvelles Littéraires. 171}
FindçUTabl^
LE'. , ,; JOURNAL
SÇAVANS,
POU R VJNSÊB M. DCC LXXJllih
SEPT EMBR E.
J P J R I S; '
Aa Bureaa <Ia Journal de Paris, rue de Grenelh S. Honora, pr^ celle du Pélican.
J«. DCCLXXXIII.
Afze rKiriLSGi du rou
geaggàil i) bbb»
\J N s^abonnc pour U JovKVAt
e^BS SçAVANSi oj^ Bureau du Jour^
natr^i/ê PpHs 9 nie d$ Grenùle S.
Honoré ; & f^fij^ tadrejfc^u /)/*
reSeur de lie Journal qiCil faut en*
X\^^:jè$ ja/é& rikiip'^rftfu^U^s
Sça^yans. Le prix de ta Soujcripiion
de TaÀhte:ejldc \(^liv: pbUf Paris ,
& de 20 liv. 4j^ pour la Province ^
foie in-i i^^af ti^4^. te Journal
DES SÇjêFANS eficompofe de quam
ior[e Cahiers '; il in par oit un cha^
.que mois ^ & deux en Jmn & en Dé*
eembre^ . r. .
;>:.;. .... ...;.■ : ?.•■
* LÉ
JOURNAL
DES
SÇ AV'A/NS.^
SEPT. M. DCC LXXXin. .
i s s dt ^ fhiiàjophiques fur lt$ màkrs de ^divers animaux é:ranr ge/s i avcfc des obrervaroti'^ rcla*
f tivcs aux pcincipes ^ ul iges de plufieurs Peuples ; ou Extraits des Vo/a^es de m.* • • en AH:.
tffiu , '&'implpm finuleMpùtaiOia mmûs -Pàùlatm dèiiùi. -L u c ir. *
At^ariffciiez Counirier Çls^ Inî- prim.*ur Libraire , quai^Jçs Au- guftîns, près rEelilc; laveuse SifUmùn^ / Ddddiî
TiUiard & fils ^ Libraires » rue : . de la HaVpe , aacoia de celle cle Pierre-Sarrafin. fySj' I vol. in" iB.^ dc43o^âg.
DANS cet Ouvrage , l'Àutcuc paroîr n*avoir^pôur objet que rHiflojrc Naturelle 5 ^mais il ^7 joint un jj gratid npmbte d'obrerva* dons fur les différens^peuples qu*il H.vuS) que hous^Ievonrconfidérèr /fon travail cgn^me une relation (rès- curieuie de quelques* ^ uns de Tes Voyages. Ce qu* il dît de^ animaux prérentè moins une defcrKftiQn com« plecte de chacun d'eux , que des Re- marques fur Iciirs mœurs, leur ça« raétèrc Se leur rnani^re de vivre dans tes dcfei^ts immenfes ou ils habitent. UAuteur par'oîc' avoir examiné en .mlmc^t^ms . avec beancôup de -di'ûp (cerncment ce qui concerne iespouv • plç$« Spn Ouvrée qui aurpit pu avoir un peu plus d*6rdrey e(t'di« vifc par articles ^Ul 'ott rapport à ;^haque ànnmiai> Se çc(t a* jaifm
Septembre 1783. 1 7} j de*plufieurs de ces articles qu'il sVrête à côniidcrcr les mœurs des {)eupies. Ce qui donoe un plus grand poids à ce qu*il rapporte ^ c'eft qu ii a tcuc vu de fes propres yeux. Il cft entré au fervice en 1752 » pendant la guerre il a prefque toujours marcfii aux Grenadiers y & pendant la paix îl a été chargé de cotnmilBons im-r
fortantes auprès des Princes Indiens. 1 a fait deux Fois par terre le voyage de rinde en Europe; dans le cours de Tes voyages il ne s'étoit propofô que de recueillir en filence quelques traits intércflans fur des ufages aiiciens bu modernes. Mais les circoniUnces lui ayant permis de fixer auflli un re«>
?ard un peu attentif fur la nature » éducation & les habitudes de divers animaux 9 vus dans Tétat de liberté ou dans une douce domefticité» i\ n'a point négligé ces occafions j i^ a tâché de faifîr des nuances de ca* raâère qui n'ont pas été obfervées au moins eXpreflcment par les Voya« geurs qui loat précédé, & donc Dddd iii
17 J4 JournaVdes Sfavans f il a; lu les relatioris. D'abord il nV iFofrdeflTbln c)e pabltcr que ce qtif cOAceHîè là animaux 5> mais enfuira il "aHcm devoir, pour donner à ion Ou^age tin oouveau genre d'inré-^ lit 9 trairer de ce qui concerne les homnies. Cette partie lice , mais jamflis confondue avec Taurre , lui a- paM plus atrtcbante & plus g£^ néfeiement utile , & il ne s'cft point trompé. Quoicue nous ayons fut iiiide urie innnité de relations ^ Celle-ci fe préfente avec un ait dé nouveatiré ic d*int^rêt qui doit la faire rechercher de tous les Curieux ^ Ik on ne doit pas fe laiHer fut* prendre par fon titre qui femble n annoncer qu'une -hiftoirc des ani<» snaux.
L* Auteur commence par les cou- leuvres ou fcrprns , mais il ne s'arrête que fur ceux qui font les "moins connus en Europe^ En tiore il rap- porte les noms donnés à ces reptiles par les difFcrcns peuples de TAfie, & il tait la même choft pour toua
Stptmbrt i78j^ • 173-^ les autres, arimaux donc il. parle^ Dans fes éclaircillcmcns ou obfct-^ vations^ il indique les d'.fFérenres jfccctrcs employées par ces mêmes peuples contre le. venin de ces rcp-» files. li parte Vnfuirc des croco^ dilcs , des falamandrcs ^ des caniév leons , des iauceielUs , & obier vç que la plupart des. Afriquains 9 plu* iîeuis peuple^ de TAtiç & f articu-^ liérernenc les Arabes , mangenc avec piaiHr des i'aurcrellcs , fur-rpuc d« J'eipcce cjue ceux ci nomment Djc^ Ta4. On en voie dans leurs inarcbéf des tas cor/ddéiables» grillées ou trites,onen (ait dts provifions pouf les voyages > & on lui en a i.rvi dq cctteelpèce dans ledéferc.Comme ccf înlcâe parole ruminer, il croit cju^ c'eA'là ce qui peut avoir engagé !<;$ Juife & k'sAraoïLr à le rangée 4«u^ la clafle des animaux purs. -
De là il pafTe au dragonnoau ouy
fe forme dans les jambes ou itB cuiUe$
& les bras des voyageurs : comme
il a été attaqué éc cefc maladif
Dddd 1%
1^3^ Journal dis Sçavani , dans un voyage qu'il a fait au Ma* ;duré , il rapporte la manière donc il en a été guéri.
Lesx>ifeaux de haut vol » les vau« tours , les chats>huans « le ffik^<ik> oifeau de Tlnde & <fe l*Egypce » les corofrisy les kuills ou roingnols-, & plufieurs autres animaux , tels que Je tigre , l'occupent enfùice. Detoures les ePpèces de tigres /connus dans llnde^ celui de forre race eft en gé« néral le moins répandu, Lc$ Princes Indiens I pour détruire ces animaux , font quelquefois faire, des battues conïidérables par des gens armés de lance , mais on voit auflî des braves qui fculs couverts d'une cotre de maille I d'autres n'ayant qu^un bou- clie*-, un poignard Sc un court ci- meterre f ofeiit combarre corps i torps ces animaux : c*cft alors qu'il faut vaincre ôu périr. Ici l'Aurcut fait des obfetvations fur les qualités que do vent avoir ceux qui vova* genr dans ces contrées. Il parle des brigands que l'on y rencontre ^ &
Septembre 1783^ I737 penfe qu'avec de. la circonipcâion 9c de réiiergie dans le cafadêre , il ell peu de poticions criri(]ues qui ne puiflenr çtre évitées. La plupart de ces brigaads fonc peu fanguinaircs & fonc leur métier avec une forte d'humanité & de benne toi fore finguiière. Au lieu de les combattre » il e(t plus à propos decompofer avee eux , mais il faiic fur^touc éyicex dé fépandre du fang.
Ceft auflî dansi'articte du' tigré que TAuteur parle d'Hider- Ali Khati qui lavoic invité i voir le combat d'un de ces animaux avec un éle* phant. Ce Prince , âgé *d*enviroxi foixante ans ^ eft robufte, fa phifîono* mie cO ouycïte Sc fpitituclle; il.cft né à Kollàrî dans le haut MatiÂbur, fans fortune & dans robfcuricé» L'Auteiir croit qu'il efl; Ab^lfin io» TJgine au plus au troinème degrés Ses difpofitions naturelles ^ ta Té* flexion Sc rexpérience ont fuppljt^ au défaut de foxi éducation. Entoufè d'ennemis' Uc toute efpècc -fie iao* Pddd^ .
17^8 Joàrnat des Sçavahs ^ appui» ildoit Ton élévation à Iciir ineptie politique » à fa lêre &à Ton cimeterre. Il y a plus de vingt-ans qu'il s*empara du MaifTour dont il étoic Général. Depuis ce rems il s^eft attaché \ fubjugùer ou à faire con« tribuer les voîdns foibles & à fe dé« fendre contre les autres ; bientôt il • fut en état d*agir puiflammentau- dehors ; mais au milieu des troubles» fes fuiets ont été prefque toujoifis tranquilles» la population', te com- merce/ & l'agriculture, ont été en- courages ; il cft Général, Intendant, Munifionnairc , Négociateur , Ré-
Ïiflcuri Grand-Jufticier, Famé de ïn.ConfeiU il voir, ordonne, &: dirige tout en grand par lui-même ^ tel e(l k jugement que. l'Auteur qui s'cft entretenu fréquemrnent avec lui
Sorte de ce Prince dpnt/il a tâch^. ^étudier les principes d'Adminiflra^n tion , les vues politiques & le ca^ xaôèrc moral. Il- convient qu'il e(Ç d un accès facile , que pkifieurs Eu- «Aopecns font dans le cas de lui parler
Septembre ijt^» ifi^ iouvent » mais qu'avec un ait ouvert il cft crès.circonfpedy & au'il feroic pbffible que le plus grand nombre n'en eût pas des idées bien cxaâcs» Il fait, fur la conduite de fes enne» niisi & fur cour fur celle des Anglois, des obfecvatiom qu'il faut lixc dans fon Ouvrage.
Ses notes, à la fuite de Tarricle des èœufs, conrienncnc fur ces animaux plufîcurs détails qui méritent quelque attention. Les hœuh paroiflencavoit )oui dans Tlnde , d'un excès de con« fidcration dont les premiers Euro-» pécns furent choqulês » croyant, f reconn&rre tous les iodicca d\tn vrai cuite national Se Eanariqûe. L' Auteur offre ici le point de vuo d'où-ilcroit queces.objcts pouvoient être confidérés ; kl obi ervc l.^que le lait » le beurre, le caillé , l'uriuc $ & la bcuac de vache , font » (elon les Indien», ïd ctiKf dbofc» les pluf néceflairesà L'bonime. Les trois prc^ miers comme alimens \ qaant à U bouzc > elle donne ï ces peuples n» Dd(ldH\
1740 Journal du' Sçàvans ^ feu dont la' chaleur douce & aAtve cft recherchée pour cuire leur mangef & xnêmc pour certaines opéracions des arts , telles que la trempe du fer* De plus , mife dans une efpèce de réchaud & arrolce d'huill? , elle fournit une lumière pure , égale & tempérée ; délayée dans un peu d*eau, oh eh hrocteles appariemcns & on en nettoyé les meubles* Cette lotion fc fèche promptement» raf- fraîchit Tair ^ éloigne les infcélcs , & rôdeur n'en eft point défagrca- ble. L'Auteur ne dit pas que Turine ait quelqu objet d'utilité (emblablr , & elle ne paroît employée que par principe de Religion » ou par reeon- noiiTance pour un animai (î utile dans ce pays, d'autant plus eue les chevaux n'y étant point en état de fourenir de grandes fatigues , ce font \t% bœuts qui fervent à labou- rer » à porter les fardeaux & à tirer toutes fortes de voitures ; en iecond lieu, , les vaches n'y font point auûi /ccondcs qu en Europe \ ce fout tous
Stpumbre tySj. 1741 CCS motifs qui » fcton î Auteur , ont pu ponet les Legiilatcurs Indien^, a prendre les moyens d*cmpechec là diminutîou d'uue elpêcc aulB ef- fctttidlcment utile. ^
Le culcc public des Indiens rft réclkmenc louvcnt abfurde & ridi- cule , mais fui van rrAurcur, c'eft à rorc qu*il cft répucé idolâtre dans le lens fttid que nous atcachoni à ce mot. Tout le mal entendu vient de ce que nous rendons par les mors Dlm & Diviniié 1 des termes qui « chez eux, ne figuificnt récllemenrque d« intelligences fubaltctncs ; mais lien eftà peu près de même de tous les peuples qui ont établi une cer- taine fubordinanoo \ armi leurs Di- vinités» & ib nen font pas moins idoUtres. L'Auteur conclut quVïi
Nigipprochinc Se ccmparant taures lei krites obferviinces iogâles des In« 8i;ns^ le bu: des infliiuteurs Brames paioit à découvcrr* ** En effets des i»fcmc!ices de diviiîonf , un plan n vâflc & fécond cnpt éjugés dvlk fie
t74^ Journal des Sçavans 9 ' Mfuperftiticuz , le tout lié par la plat s^rigideériquctte, pouvôit êrrepro- » prc à rétrécir les cfprîts , former & n conivQh' un peuple d'cnfany dans n la fubordinajrion ; cependant un n aflez grand nombre d'Indiens fonc n jadis devenus hommes: ils en ont i> même encore tjuelques uns.
Dans k% obfeivacion» fur les bu& fles> TAuteur nouipréfente les mœurs antiques -des Arabes; on voit fur les bords Ju Tigre & de TEuphiratéles ÊUes des gens les plus idift ingués de la nation > & leï plus aifés eon- diiire Acs troupeaux de buffles > rafî^ fémblet & former des paquets de fbufrages potir la confommation de la - \\\Àt ; enfuite fe dépouillant de leur ehemifes^-qui eft leur leul wh^ icmenr ^ & l'attachant fur leur tête $ pou(fdt à l'eau ces paquets d'herbed» Bc etï nageant les conduire à Taurra bord; Ct}^ Bcdoumes uniquement . ëccupérs- de leur objet, ne tbnc aucune attention à ceux qui paf- 4ibr Air Ip . t%w% \ «Ucs n'ont
Septembre 1783. 174J
Ïioint d^autrcs voiles que celui de 'innocence & de Thonnêceté pu* blique, elles font réellement plù^ vertueufes & plus modeftes que lei femmes des villes de ces contrées : l'Auteur ajoute quelques réSexions fur l'utilité de l'exercice de la nage i fur ro'it parmi les troupes.
L'anîdede Félcphant eft curieux & fort étchdu ; c*cft dans Ct\\x\ du chameau qur TAutear parle de fon voyage dans le défcrt de 1 Arabie. A deux petites journées d'Alepiaprèt être entré dans ce dcfert il reffentit i.s premières atteintes de la pefte» }e mal augmenta en peu de cciifiSy' les bubons parurent le troifième joue £; augmentèrent les jours fuivansj cependant il fùivoic la caravane , & ètpit obligé ^ctut fur pied dès deux heures du matin &: d'aller à dietal {ufqâ'i onze : 'ne pouvant plus i'd tenir à'cheval^'une dame Arménienne fui prêVà fou chameau iur lequel éroit une efpèce de litière. Enfin lé mû airgmenunt contmiieUement'^
1744 J<xufnàl its Sçavans \ les autres voyageurs crurent ne pouvoir, mieux faire que de le lalHet jpptre les mains â*un efpèce de Reli- gieux Arabe; celui*ci , kprès Tavoir volé , s*en dëbarrafla bientôt en le chargeant pndant la nuit fur fon %xn^^ & le jettant à un quart de lieue clans le .défert* Etendu fur la terre ^ iahs autre fecouxs qu'un peu d'eau , ce ftit-U que la nature travailla d^;llc« même à expulfer le poifon qui Top- préfloit; un des bubons, s*ouvrit de lui - même , & lormi^i de profonds ulcères i des femmes Arabes 1 ayant apperçu en cet ctat le portèrent chez elles , ne lui laifTètent manquer de tien de ce qu'elles mangoient elles- mêmes , & eurent pour lui toutes fortes de foins ; après vingt jours la fqiblcfTe augmentoit toujours » le^ pjaies fuppurant prodigicufqmcnc ^. pour tout panfement^ réduit, \ les laver avec un peu d*eau i il craignoic qu'cxpolé au grand air , elles uç s*cp- vcniaiaflent : d'ailleurs prefque nud »' écciida i terre fur 4an,peu (Tbc^bc^
Sipumhn 1783. 1745 lèches , le jour au foleil , la nuit (bus un coin iî'abri oùon le nraînoir ^ il ne pouvoic dormir que deux hcu^ res ; ilétoic parvenu alors à balbutiet quelques mors & à fe faire entendre* Il obtint de ces Arabes qu'on le rç- porrât à Alep , dont sléroit éloigné de lepc journées; on 1; mit fuir un chameau^ & il eut beaucoup à fou^ frir dans certe route; cependant ^.n moins d'un mois les plajes fe cica- trisèrent , & il fut tïï état dc'repar- tir avec une autre caravane.
Sa propre expérience Ta mis à portée de faire des réflexions (urccrre perte qui eft fi fréquente dans le Le-- vant \ il en décrit tous les fymptôrfics & les accroidemens^&propofe fes idées fur la nature de cette maladie & la manière de ia guérir, il. re- trouva encore cette maladie daps la caravane qu'il lutvoit, & vit moa» rit à (es côtés une trentaine de pet'- fonnes; arrivé à BafTora, il s em- barqua pour aller à Mafcare , Se pcnla périr dans une tempecct Ceux
. t74^ JouKfutl dis Sçi^ais y
3ui étoient cbarj^és de la cendaifd u vaifTctfU, effrayés d'abord, dc-^ Tinrent cnfatfe comme immobiles 4 ils étoient dfboiK ou accroupie ^ attendant Tindant d'être cnfevetis dans les eaux. Gc trait du caraâèré cle CCI peuples lut en rappelle un autraconcernanrles Indiens. Cerrainf Adminiftrateurs AiYgloisdan^kBm^ gale ayant fpeculé d'accaparer divers objets & particulièrement les grains « bientôt ce pays (i ferrite éprouva toutes les llorrcurs de la famine» Oïi pté(umo qu^au rnniiw dtux millions d'hommes^périrciK en ccrre occafion ^ accroupis, les ycux fichés en ecrrc ils mouvoient, mais il n'y eut point d*émcutc populaire, L'Aiîtcijr cite plutUurs autres rrjirs , par l.icjuds il fait connoîcrc If» Caraclèrc des hi Jiens fépités peu VdlcuTwMix & pulîllaui- nus. Il en mdique cgaltmcnt quel- ques-uns qui Ibnr propres à donnée une idée de leur courage & d:- leur fernjctc. Les filles de certaines Tri- iM«$tfabks.6c guerrières ne feaibkot
Septembre lySj» . 1747 Dsirre que pour vivre cq. butte ans . horreurs d*une mort toujours induite; Si elles ne peuvent être mariées avant rage de puberté» il n'eft pas rare fur rour parmi les Rajipons, qu^ par dciicateUe de poinr d'honneur , 00 fe décide à les feiie mourir. Per« fonne n'ignore que quelques Ihdîeh^ nés demandent à être brûlées acvec les corps de leurs maris. Séduite par la coutume > les applaudiffcmens ai Fcfpérance d un avenir fbrtané^ unt firrciine délicate & (cnfible , queii» qucfois â peine fortie de rcnfance^ s'arrache librement à ce qu'-cUe 9 de plus cher pour tt livrer aux flammes. Aucun précepte » aucune loi rcligieufe n*a or-lonné ce ttrocV dévouement. Les Mabométans ont proiciit cette arroci:é. -Des permiC» fions de cerre efpèce ne s'obtxnnent
3u*«vec peine & (èu)emcDt de ceux es Gouverneurs aiTjz lâches pous les ven Jre. « OCcrai - )e le dire , I» aionte l'Auteur , Ton a vu des Com« M^maadaas Anglois recevoir le pris
174^ Jwrnal des Sçavaiis ^ n du fang de ces viâimes, Se pat' de » (utiles prétextes , ils tâcboîenr de , H dtftraire rindignation deJeurs con» >» citoyens. >* Tout ce que T Auteur dit de cette partie des mœurs des Indiens cft très curieux.
Il parle «nfuite de fane Sc da cheval 9 & dans Tes obfervations 3 fait mention d'un remède que les Médecins de.ces pays prétendent tiret du premier de ces animaux contre nue maladie fccrète. Ceft dans Me Maduœ c|ue les ^ncs font le plus révérés. Il y avoit autrefois d&ns c( pays une Académie célèbre. L'Àa* tour cttc i cette occafion pldtfcjrf (cntehces & maximes de quelques membres diftingués de cette Aca-» demie: ce qui le conduit à parlet de ces courtifannes dont il eft ii fouvcnr fiait mention dans les rela- tions. Elles ne font point dévouées à Tignominic Se ne iont proprement que desdanfcufes attachées aux rem* pies ; on ks nomme cncoTcfcrvanits des Dieux. Elles font fous la dii
Septembre i-j^i. ' 174^
fedion de Matrones difcrères, & 'a& (iftenc à toutes les cérémonies ; elles chantent les louaxigesdeleurs Dieux, & font confacrées au plaifir de leuû Prêtres, On en a vu qui ont dé« daign^ toute offre des pr^ifancs. En général, elles font fore rélervées avec les Européens , Sc^c'eft à tore qu'on a cru que les temples prbfitoient du fruit de leurs veilles: elles en re- çoivent au contraire dans des tetnf iixes de modiques rétributions , en denrées j& en argent.Nous ne fuivroni pas l'Auteur dans tout ce qu'il dit à ce tojet. Il • fini t par ' obfervec qu*U M y a pru de- pays oà. Içs mœurs fot H ciales fotent plusrputes & plasreft M pcâées que dans- les provinces où M rame de Vlndien naturel n'a point u été dépravée pac des liaifons trop I» fuivies avec les étrangers. Cè( #»)honùnê rènnoît. à peine, le^nôni Mi' de ces vices infâmes, fitcommuns » cheK quelques I peuples MaliOméw If. tans y gensr d'un eitérieur auftèr^ 1» & . léfervé. Pans 'les iVilU^ %
fj^o Journal des 'SçavaHs f
. m <]am les villes même , les porfe» it des maifoiis , reftanc la naic 6m« 1^ pleftient pbufllees, la majeure pv- n cie des babitaDs , hommes , fem« ^ mes, enfàns.9 dorment fore eo panx * fous des efpèces d'auvenr5 (|ui irè« 1^ gfient fur le devant des bârimens ; I» mais ce que fai remarqué dans là 0 plupart des grandes routes eft en«i 9» core plus caraâériftiqoe. Les voya^ ^ geurs des deux fexès • fe repérait i> fous les galeries des hofpîdes pu* I» blics \ là une jeune fille modefte, I» feule avec (a mère, peut , fans nui îl incomrènttQt, fr coucher, i deui f» ou trots pieds 'de<liAaniccde$ voya* H geurs abfohimear : inconnus, ... U 1^ eft donc vrai de dire ouVntrc cm I» Gentils » ii règne plus de Vraie di« I» cence & de retenue quepyûmileg 1^ Européens..^ - . ..
r l.^article do cheval eft très*éttniliH ft renfcrmîi d^abordïur l:s chevhix de TArabie tr de l'Inde, cnfutte fi» {^lufîcurs autres objets* des obiçrvA» iîôai ^u'U faoic trop long d'tscrjA^i
.Stptôfnbtû 178}, '^ 1751 i( ^u'on lira avec plus de plaifir dans l'ouvrage même; elles concernent les mœurs & les ufages de quelques Indicns^des Arabes Bi?dûuins»& Tétac adluel dvi Mo^ol, que 1 auteur regarde comme près de fa chute. LesConvcr^ ncurs des Provinces de l'Inde , dir-il » ne rcTpedlcnt phis que de nom la fuprémarie de l'Empereur de Dehli« Pcjà r)icmebeaucoupdeChi.fsnclu4 font plus fournis , quoique par égar4 {>our Tufage., ils ay^nc daigné pa- foicrc s'appuyer de diplopies qu'eux» ■mêrpes avoienc faic fabriquer. S^ ^e régime peut le confohder^ii des Seigneurs braves & adsoits .devcn&if i\idépend«ns, tianfctietrem pendax^ <)uelqaes génération^ leurs Ecars X leur jpofticité y un nouvel ordre dç phofes & de dinafties fera forci di) cahos de l'anari^hic. L'Auçeuc ^it des réflexions fur .Ija.. (icuarioA: de; •Européens dans l'Inde , ii fox- toftt Tur celk des Angioisi fur les abuS •de leur Gc«ivernement ^ elles fon^
ij^i Journaî des Sçavauii profbndieSy il finie par iitre: a Dff » ptritscofps difciplinés profitant de » la lâcheté dç ces Afiatiques ^ ou *» plutôt de leur abfurde politique y ^ ont pu fubjuguer des régions' vaftes n & peuplées ) mais eft-il poffible H que tôt ou tard ils n'en foient pat H expuirés i oui» fi des Chefs patriotes n fçavcnt faire concourir les divers n diilriâs & dépaneraens au bien H général » &c, - L'Auteur termine fon Ouvrages
Îmr les fyl vains ou orankoutanf ^ es thévanguê ou tatonneur » 8c pat les finges , avec des réflexions fur toute la conduite & les mœurs de ces animaux. Il y a joint un Pojl^ tripium , dans lequel il rend compte iTun grand Ouvrage fur Tlnde qu'il cft fur le point de publier ^ fi qui , fuivatit ce qu'il en dit ^ ne peut etrt duc ttèsocuricux, II paroît qu'il le pro* pôfe d'y examiner les antiquités cle ce pays , pour lefquelles il n'eft pas aulfi prévenu que les autres voyageurs. Ce j^mfiUM: cft caic d'uuc manière
Septembre 178}. 175^ un peu obfuure; mais on y appctçoic elatrcmcnc que TAureur ne pcnfe pas' que les Indiens remontent à une très-grande antiquité', il croit ique leu; ancienne hiftoire eft mêlée de trâiivaouveaux , ou même notoire- mctit éttangers à la Nation ; qu'ils ont çté adoptés & interpolés, fur-tout depàisTère de Salivaganen^ laqiielle ne remoncequ^à etivirondix-fept^cens ans. Cependant il ne borne pas i cette dernière époque les auriquirés Indiennes , autant que nous pouvons nous en apperqevoir ; il les fixe en- viron à douze ou quinze cens ans avant le fiègc de Troye. Toutes ces rcchcrcbâ/ lont prifes dapsles livres mêmes des Indiens.
Ce coure Entrait fuffitpôur nous donner une idée de cet Ouvrage fut les anipnaux & fur les peuples de rinde ; nous ne nous fommes point étendus fur les premiers qui h inté* reflent qu'un petit nombre de Lec- teurs.; mais nous pouvons afllirec que cèiiz qui ne s occupent point Scpumtru Eceç
1^50 Journal des SçavaMs f
. m <]am tes. villes même , les portet f# des matrons , reftanc la naît fiih^ 1^ pkmentpbiifllecs, la majeure p^- n cte desbabitans, hommes, fem« I» mes, en^nsy dorment fore en paix * fous des efpèces d auvenr5 qui rè« §^ gfienr fur le devant des bârimens; I» mais ce que fai remarqué dans la 0 plupart des grandes routes eft cn« ^ core plus caraâériftiqoe. Les voya» 1^ geurs des deux fexesfe repatent i> fous les galeries des hofpides pu* i# blics \ là une jeune fille modefte. Il feule avec (a mère, peur , (ans nul il incomrènttQt, & roucher.i deui n ou trots pieds' dc'dlAanccdes voya* H geurs abfohimear ' inconnus, ... Il ^ eft donc vrai de dire ûuVntre cas I» Gentils » îi règne plus de Vraie d&« H'cence & de retenue quepArmilei 1^ Européiîns..^
r L-arncle du cheval eft très*èttndiH ft renfcrmié d'abord fur i:s chevaux de l'Arabie b^ de l'Inde, cnfuire fur {^lufîcur^ autres objets « des obiVrvaiP fions qu'il faoicuo{> long distraira
.S<ptômbre lySj, 1751 i( qu'on lira avec plus de plaifir dans Vouvrage même; elles conccrncnc k^ mœurs & ks u&ges de quelques IiidicnSides Arabes Bi?dûuins,& l'étac adluel du Mo^ol, q4ie 1 aoicur regarde cornme près dk fa obute. LesGonver^ ncurs dc5 Provinces de l'Inde , dir^ii.» ne rcTpedlcnt plus que de nom Ja fupréniarie dei'Emperear de Dehiu Pcjà oicmebeaucoupdeChtfsncluî font plus foumis , quoique par égar4 {>our Tufage., ils ayenc daigné pa- foîcrc s'appuyer de diplopies qu'eux» •fnêrpes avoienc faic fabriquer. S^ ^e régime peut le confolideri^fi des Seigneurs braves & adsoits .devcn&if i\idépendm$t uanTdtieffem pendant i|uelqiies généracion^ leurs Ecars 4 leur jpoftérité , un Qoayçl ordre <iç pbofes & de dinafties fera forci di) Cfthos de Tanarchie. L'Auçeur ii^it 4es réflexioQs -fur .U.. Cm^^iqfi^ de; •Européens dans i*lnde « & ^- toftt TurccUc des Angiois» fur lés abuS •de leur &<Mvernemenï i elles fon^
175^ Journal des Sçavans f âc ce 6Is malheureux ; 'Achille dé- tournant là cêce pour cachet fes larmes , eft une circonftance qui - ajoure beaucoup à rcffct du Ta-' bJeau ; çVft le vingt quatrième Se dernier de ITliade. Dans l'Odyilee, ' on ne peut rien voir de plus beau* que les deux têtes d Uiyllc & de » Tclén>aque au commencement du premier Livre. Le Tableau quire-- péfente Âgamemnon afTadiné par • Ëgyïle , à la têre du quatrième Lî» ' vfc, a encore beaucoup d*expreffion & de mouvement.
Mais ce n*cft pas de ce luxe typo» graphique » ni de ces ornemens acceffoires des Arts , que cette nou- velle Edition tire (on principal mé-^ rite j c'ed du foin que le I ra Juâe.uc a pris de corriger & de perfedionner Ion Ouvrage. Oh trouve i chaque Livre , & prefvjuà chaque page , des traces de Ton attention à le rap- procher de Toriginal , loit par la lidclicc de la Ttaduélion y foit pat Je con plus harmonieux S< plus elc«
ScpuniBre 1783. 1757 . gant des vers ; il s'cft arraché à faire clilparoîcre les difFércnrcs négligea- ces , foie de flylc 9 foit de rime» Nous donnerons ici quelques exem^ pies des principaux^changcnicns que cette nouvelle Edition offre dans les deux Pocmcs , afin que le Lec- teur puifTe juger du zèle de M. de Rocheforc , & des efforts qu'il fait pour atteindre la perfeâion it inè- liter de plus en plus les luffrages du Public.
Iliade.
On lifoit dans la précédente Edi« tioQ , vers le commencemenr da premier Livre , les vers fui vans :
LePonrîfeChrysès, accablé «fetrîftcfle. Pour racheter ia 6ile » objet de (â tendrcflê , Ponoic anx vaiflèaiix Grecs un précieqx
tréfor; Dans (es tremblantes mains tenant foô-
fceptre d'or , Et la faJnte couronne i (on Dieu confacrée» n imploroit les Grecs tfe les deux fils
d'Atr^
Eeee ii'i
1758 Ji>ttrnaLits SçavanSf
On lit dans la nouvelle Edition :
Le Pontife Cbrysés, accabW de iriftcflc , Redemandoic fa £ltei i^^pui it fa vieUleffe \ U o£Eroicpour rançon un Immeolè tiéfor ; ' ^es yâiécaUes maiof portoit ne un fceptre
a or Ec faugafte couronne i £>o Dieu coniàcr^e«
lÀ marche de ces derniers vers c4 plas libre & plus dégagéxr.
II offiroit pour rançon un immenlê xiib^Y
vaui^ mieux que , -
Porcoit aux yaifleauz Grecs ua prégcuy fréfor.
Quelques aurres dérails font mieui^ encore dans la nouvelle Edition » Livre %.
Infenfë , qui du Ciel ignoroïc les deflêîns , Ec combien cette guerre « aux Grecs comma
aux Troyens » Dévoie coûter encor & tit fang ù de peine I
Sépnmhrt 178}. 1759 h s'éveîlîe ; du Dieu doue le pouvoir Ten-
traîne La fôduifaDte voix réfonne autour de lui*
On lit aujourd'hui :
Infenfé , qui du Ciel ignore les détrets i Il ne voit pas les maux qui- l'^dïlicgent de
prés. Quels malheurs* fufpeAdQS fur Troie & fur
la Grèce ! n s*<é«eille| & du Dtea la voix eQchaine«
reJîê, • • I^our eàiyrer fis lèns rtfonneatitour de luL
On ne peut nier que ces vers n aiçnt beaucoup gagné pour la richéfle de la rime » & pour la coupe de la phrafe.,
La compafaifon du cheval à la fin du (ixicmc Livre ^ oSre diycxs chan* gcmens. Voici Tancicnne verfion :
Tel qafun. jouoe cpudler , ardent , plein do
courage ^ lodigaé des loj.fiis Jun trop leng e(cla«
▼agc» .
t ^ ^ ^ V*
'htûï»n$ , .. .
Frappe ^,,$Hilt If cerie, 8c :^oii4ic;4pmsr
letchaiflps; Faîûni flotter fit 'oios , Wanc fi ' ttic
ahtev .• . ■ liiieàok/ft ooi;ppeft4*^(iipat lt(k-poafn .Vfière, . ■ ■ ■ . /' .:' ,
Dêt^ Tondit ^açcmmjf S ^'^m. k
WlV» ! ;.> : I.
SlH^fier Jefi beatii^«^preflë|!^r le;^»,! Léger cominc les vents « il court 44JP%)e9 ,-; cunpagoci . , ;/. .- .{ ,;. ^ .^^ ,^. l
Porter k% feux nonveaux-nmif de ftil ; compagnes. ^ ^ r
Tel le fils de Priaiq ; i]u't^nt Cçs iporr* * ficrés, ' " i 1
S'abandonne aux tranTports de (es lêns. ^dnfnés", ' \ ;
Pareil , en fa fplendci^, au Dica qnî nom * ^daire,' • ' • ' • , .;
Vole d'pn pas npide &. jsAdx bjcatAt (bft. uére* I
Voici la vttfion nouvelle :
Septembre .1783. . 1761 Tel qu'uh jeune courfler , ardent , pleia
de courage » Indigné des loifirs d'an trop long e(kla«
vagc. Brifç tous (es liens, vole & fuit dans les
champs I . , ,
Foule d'un pîed léger les tapis verdoyaos : . Il écurne » il bondit , lève fa cêce alciére , £c (uf Ton cou nerveux agirant (à cri- nière I Court au fleuve volfin le plonger dans les
eaux : Impatient dèji de braver fss rivaux , . Il* s'élance de Tonde , Se va dans les cam^
pagnes Etaler (on orgueil aux yeux de Cet corn*:
pagnes- Tel le fils de Priaoi, Paris , bouillant ^d'a:denr^ Tout fier du nonveaa feu qui s'allume etr
Ton c«eur ,. Bcillant comme le Diea qui répand la,
lumière , S'élance à pas prefféf > & joint bien:di fo^
Ecee T
Le t^ablém ptroit plMi^M^^n^ ^es détails fonr embellis s
¥ao€ mieux â«e f,
FaiCiar Aoctet ki,jùm » léir«Qt Çitêtt 'alditr*- '\ • "• .
BfUtiuit coaune k Diea ijfà téfÊoà la litoiilre , - -^
eft le vêts que raoqienfie: E^lidoo. faUbir ^éefiier »- & vaue bciuicaup!^ mieax ^ue f
Pareil , e^ fil ^leodeor , au Dico qjoi noua
éclaire*
■■ ■" * "
Mais il y .i^ifoit auifi dans Pancienfie^ verfioa quelques détails qu*OD peut i^greccer« Par exemple: t
Frémit 9 rompt fis litns g ëà préférable à
Brife tous fis liens*
Comme la comparaifbti des beami morceaux du mâme genre èft' c^
StpUmbrt 'rj%ii *^J'' qui forme le plus sût^cmeiît le goût , * nous rappellerons ici la delcriptiQn rfumcmc animal dans M; de Vol-^ taire & dans M. l'Abbé de Lille.
Telqu'éichappé du fcîn d'an riant pàrurag^,
Au bruit de la. Kompetcp. .anioiaw Toq cou- rage.
Dans les champs de la Tkrace un cpurfiec • orgueilIeuT ,
Indocile , inquiec , plein d'un feu belli- queux.
Levant les crins mourans de (à tête fuperbe »
Impatient du Frein, vole & bondit liir l'iieibe ^
Tel paroiffoit Egmont.
H«M«iADB, Cbant ^^
Tandis qu'impétueux , fier, inquifC, ardent , . Cc>t animal guerrier qu'eniaota le trident , Déploie , en £b iouanc dans on gras pÂcu*
rage» Sa vigueur indoiapiée ft fil grâce lày vage» Que l'aime 4ç fii (buplefle (tQ fqo porc
animéj Soit que dans le ccoxaBC .iif fiiwn éua^m^ .
tumi y
Eeee vî
Bit t< du ^.4c .Aoc f^ MaocUr A: qà Soit qu'à tcinreti let ^ il yéditpfe pii
Sû^be, l^deti en (ea« lés nsûihet (timaiiwf ,' Beau ^orgueil Af dTamoar il vde i )e»
Qaandje nel^tfekptuf , 'taoo'cril le fidt
Nous rapprochons ces itiorceaax ; nous nous abftetlbds de les compâ» ler; le Lcâeur les jugera : nous remarquerons feuïeriiciit que M. de Rocheforc a réformé teete ézpïef' fion 9 dans tonde accmOmmie^ même après qu'elle a eu en fa fiiveur Tau* toricé de M. rAbl>é de Lttte. Od v6it par*ià qu*il ne chtrcbe point de prétextes pour confervex ce qui lut paf <nc dércâttouXi
ScpttmirC' 178.J. tj^
O u X % $ t %.,
En toîd le début. ^
Ma^e, cbsmcezce Roi pnMteiK& courageoi^. Qui loog-temi égaré fin 1^ flo» orageux. Après que (a valeur » parle fer & la flamme. Eue briC (es remparts de l'antique Pèrgâme, De cept Peuples famenz ?lc les Loik & le»
mœurs » . . '
Avec fes Cempagnons (buScîi de long»;
malheurs .
* f
Et contre les ioreiirs des Veots & de Nep« .
l'une Difèodit conftamment leur TÎe & (âfiartune»
y
Il y «voie précédemment : Mu(è » chantez ce Roi prudent & cpurageui , Qui combattit loiig*teiBs les dcfUos orttr,' geux.
Il cft certain que ce (êcond vers eft moins naturel que celui qui a été fubftitué.
C; ft ainfî que le Poëme de la Ligoe. ( depuis la Hcnriade ) commcn^oîc '
Dieux I maïs dans uir Po)^'f dont- Uly(& cft ie Héros ^ il lie Mené.
Wil.àvoir briftet fuflèiirjSi^iiif^'/',
Ee jette par le> fort eâ'diTerfts cçorr^s , De cenc Peuples ^fameux fh le» loix & Ici* - . MqBurs-y v Qui ^ pour ièt Cnnipagn— t , ibufik 'd« -^
longs malheurs, El fur Phucçide plvœ oicomioaiide Hcp« .
lOOC, ^
Défeocfit » fte*
On ^quve encore quelques chanf
Scfnens , ranrftt d'un vers , tanrôc HinHémlilicb» dans lé direour^de-
Septembre 17?J. 1767
Tclcmaquc à Minerve ,: Livre prc* Hdier; dans te dKcours de Lrocrice \ Mentor > Livre fécond « &c. > & prefquc cbuiours un goûc fain 8c pue p/élide à ces cfaangemens.
On trouve dans cette Edition ^ à la ''êre de i*Odyflce , le difcours fur la Philofopbie d^Homère , qui éroit ï la tête de rUiade dans 1 Editioa précédente.
M. de Rochefbrt ( tous ceux qui le connoiflcnt lui doivent ce témot* gnage^ ic sous aimons à le lut rendre) eft un des Ecrivains de ce fiècle qui mérite le plus par la dou* ceur de fês mœurs & par fon carac* tère aimable , que fes talMis Se fcf travaux fotent encouragés. [ Extrait it M. Gaillard, }
1 7^8 Jounul JUê SfM49S i^
/^»r4Ckaux ^Vdà Lifmn ;
imit tn 1781 ; ou Notice <ier : ifles ^oUfnôès r potii; ftryir • ir : i^ftoiie iàti Violcâns ; (bivt iTim
l(f émoice iur une eipice de Volaia; / d*4if »'^ 4Ï'tiii,«acrc ftr.Ja.teUH^ T p£ncure ^u climat' 4** Maîrbe V '*: & liJr I? diffihrence de la cbaleur . stcMt.tc dé la chaleur lenfible.: ' Par M. le Commandeur ÉUodiu
4^' Dthmità ^^Cbrrcipondanc de.
• fAoïdémie des Science^ V&diSK:;:' y: h Paris i me: & b6tel Secpeoce*';
• i7S).xo8pég.iA^8;^Prix>iliv;' aôi. broché.
j. ■ • . ■
LBS iflcs de Upari » ou ifles iEoiicnnes^ quoique voi fines de la Sicile » fotit peu connues &.ra* femcnc vifitccs par les Voyageurs* Elles font (ituées dans une mer ora« geufe, où ledange; de la navigation eft encore augmenté par les bânmeos barbarcfques qui croifenc pendant' tout récé dans ces parages , & donc
Septembre 1783. ^1^9 avec raifoD, on redoute la ren* contre. D'ailleurs ces ides nç font point encore entrées dans le plan de voyages des Anglois, qui , dans ce genre , donnent le ton à toute TEuropc. Cependant les ifles de Li« pari méritoient Fattcntion & 1 ctude- des Physiciens & des Natnraliftes» Elles prcfentent une fuite de volcans dans tous les états & dans. toutes les circonftanccs où peuvent fe \rou-. ver les montagnes formées par les, feux fouterrainsî on y voit le volcan. de Stromboliy le (cul au monde. c^\\ n'ait point de calme & de tran- quilliié, qui foit fans ceflc en agi«. tarion , qui après une intermittence courte & réglée , falTe des explofions: & lance au loin des pierres en* flammées : on y trouve celui de Vulcano dans fa plus grande aâi- vité^ & dont les éruptions , plur rares , s annoncent par tous les phé- nomènes qui accompagnent celles de iTtna & du Véfuve.
Ces* iflcs font fituées au nord de
tJJO foamal Jes SçdiiàHS f
h, Sicile 9 à la diflance de 8 à lo lieues i plus ou moink j vers 3, 8^ 8c demi de laditude ï elles font au nombre de %t, ont chacune leur nom particulier ; /avoir » Liparî » Vulcano f les Salines , Patiaria , Ba- )nluz2a, Lifca ^ bianta > Darpti, Srromboli, Aiicuda& Feltcuda.Oa. Ibs nomme colledlivemetif iiirs i1£o« lîennes » & plus communément iflcs. de Lijpari 9 du nom de la plus éten- due 9 de la plus fertile &c de la plus peuplée; les Anciens ne comptoieht «juefepr ifles de Lipari , ce qui fcrolt ctoire que les autres font de forma* tion plus moJcme.
Cts iflcs doivent cettainemene leur formation aux f?ux fourcrrams; fuivant M. de Dulomieu elles (c fonc élevées par accumulacion au milieu de la mer qui les baigne. Mais les violentes éruption^: qui les ont pro« dutces , ou enfcmbie , ou fuccemve* ment , font fûrement antérieures aux ttms cjue fait connoî^re THiftoirc » piïil^u aucun Hiftorien ne parle de
Septembre 17S3. I77i Jeur origine , (1 ce n'cft de celle de> la pcrire ifl: VuicancUo , qui parut fubitcmenc hors de rcaii| 204 ans, avant J, C.
Vulcano eft la première de cel iiles qui (è préfènte devant le cap de Melazza uc Sicile» dont elle n'cit qu*à 10 lieues; c'eft un volcan dant;' (à plus grande aâivité 9 elle a à« peu près quatre lieues de tour 5 on y* voit le plus beau Se le plus vafle. crater ^ oa entonnoir de volcan s» fon plus grand diamètre » dit TAu* teur, me parut d'un demi- mille j ic foQ moindre diamètre, de quatre cens cinquante pas, & la ptofon«: deur d'ua mille j ( environ .Spo toifcs. )
Le crater eA termine dans le fond- par une pectre plaine qui pe^r avoir cinquante pa^ de diamètre ; la pente des parois intérieurs eft extrâmemcne loide 9 de manière qu^il feroit im- poflible de defcendre dans le fond ^ quand mf me on n auroit pas le ni^. que du feu à courir. D ailleurs qu'jr
177^ Jouraal dts.SgûVMfii , Ipgnérôir^ôîi» & qu'y vcrroir^on de, ptu$? ciçrte vàOe caviré^éfl tr軫-ré««*
fuHSrç ; elle xta dérobe tittr \ ïmi e ce qii'e^e "conrirat ; • A: f 1 wfaie » ditrAureur^qu'ellefb.tpOTriiidi tûr AnÇfçdafc\n.iH plas gr^dêA 1^ plus . impofans que ^' Nature teW eiicorejn;dfcmés v ce cracet hit otte* iinpfemon ^tis' vi^e far fltm^uMi* Q^o ^qbé ccloi «ie TEtAi ^ qui • c(t bfrencpup plus vaftcf omU qui tft Itooins pro/bhdi & Hnoikis fégoiier» te cHie i^flti Vii dans unf mAùir oà le' fiita|îas%tMc priHrqpe éleirélla hM^-. -tcàé' des bas bords ' du cràter: le' fcftai crèi long-tetns à admirer ce«' luici.>» *
ÂurourderiflêVulcanoy &daiif' la petite rade qui cft au pied da' nouveau c6ne , Loii voh (bu vent dcs^ bulles d*air s^lever dtf fond de hî met & -venir éclater à fa (uiface % leur effet reilèmbie au bouillonne-^ nient de Teau fur le: feu | les Ancienr l'attribuoient en effet à la chaleur de Teau ; mais ce n*cft qu'un dére-
Stpumbn 178}. 1775 loppcmenc du âuide aériforme j quî traverfe toure la maflè d'eau pour venir éclarec à la furfacc.
M. de Dolomieu donne l*biftoirè des différentes éruptions de ce vol* can» dont la dernière eft de 1775; elle fiit accompagnée de trcmblemens de terre , & les cendres furent portées jufqu en Sicik ; îl décrit en détail toutes les {Induâions volcaniqtidi <]u'ii y a ramaflées, L'Auteur pafle cnfuite à FiAe de Lipari \ la prin- cipale des dix^ qui a (ix lieues de tour & qui eft entièrement volca» nique» la principale montagne pa* roir avoir un mille de hauteur. On y voit des étuves finguliéres pénétrées par des vapeurs i)rûlanres » & Toii y envoie des malades de la Calabre & de la Sicile; une fource d*eaa prefque bouillante (ait mouvoir trois moulins. Cette i(le eft un immenfe magafin à^t pierres ponces ; elle en fournit à toi^e l'Europe, L'Auteur en prend QccaHop d; décrire ç^ttç fubftançe donc il diftingue plufieuri
1774 J^tirnaldesSçavanf^ efpdces^ de qu^oD n*a pas aaalyfee forquld.
Le caraâère ciTctitiol dc« pierres ponces cft d^êcre blanches ou giîfcs* blancbaitcs , âa'voit le gvain rodet ie cilTu fibreux , les pores prolongés , liine apparelice Itrirante > vicreuic bu foyeufe^ derre en général phit légères que les laves folides ordt- liaires & beaucoup W>ins dures, d'ètreexem'ptes de ^r (^ c'eft à Tab- fence de ce nvépal que Ton doit ac« rribuer une partie de leurs qualités. On en trouve peu dans lesautres vol- cans, pi^ce que la roche*f -uUletée 9 gtanttcufe & micacée ^ & le granit lui noême , font les tarières pre- hiièclrs i ralrcracioa defquelles on doir attribuer la tormacion des pief res^ponces. Ces matières fè trou* Vent en abondance dans les mon« cagiies primitives ; mais les volcans y fonr plus rares. Il paroic que depuis le (ixième (iècle ii n y a pas eu dé* iruprion lians cette ifl * ; elle eft très-* tcttiic » les fruits font exccUcns > oo y
Sepumbrc lySj, I77J recueille peu de blé, mais les vignes fonr très-bien culrivces. On y hic beaucoup de rai(îns fecs , appelles paffolls ; la ville^ qui cft la réûdence du Gbuvefneur & de l'Evéque » cft petite & mal bâtie.
La populatron dé Tifle eft à peu
{' >rè% de quatorze mille âmes » doge es trois quarts habitent la Ville, & les' autres fbiic répandus dans la fcampagne.
Le.caraâère national des Lipa* Tottes eift très»marqué ; ils font bra* ves , aâ:i&j afftâionnés à leur pays^
Îrompts , Vindicatifs & luperdicieux. .es femmes y font très^fécondes , 61: leur tcmpégment eft C\ prémararc»
?" [ue les mariages» parmi le peuple , fe ont ordinairement à Page de douze ans. La meilleure troupe que le Roi de Naples ait à Ion fervicc eft fon corps de Liparottcs.
L'ide des Éâlines a cinq lieues de toiîr ; les volcans y font très-ancien- ûemcnr éteints i Tiflc de Panade n a que trois lieues de tour; elle prér
iYj6 humai des Sçavans ^ ^1 fcnfc Icç mêmes indices de voîcatis ^ ai n fi que de pecires iflcs fîtuce^ aâ,
. Tiotd de h grande , & dont rAutciièj
donne également une pï:tirenoncc>
Après avoir vifîté toutes ces iflcf
M. Dolomieii eft demeuré perfiiadé^
de reïiftcnce d'un ancien crater quïl|
■ les T^tmifToit toutes : H dcvoïc avoir une ctenduc immcnlc j fou dia** ^ètrc poavoit ctTt de fix milles,*! fa Yaftc, crtndac cft peut-être l«l "caufe de fa dertruftion i Ton enccintev ne sert pas trouvée affez forte poutj téfiftct au choc de la mer agit^
' «jni Taura rompue dans fa partie la plus foîhle , qui fç fera emparée^ *de îcs cavités, & qui aura niorcclè la moiirignç circâlïM' qu'il ren* fcrmôît. ~ ' * ''\ ' L*Aûtcat , en êpptodhànt de Tiflc de Strombôlf , jouit eôuce la nuit da fptâacle de fon inflammariûD. inter* niittenre. ïl s*ctt ap^rochoitiivec d^aa- tant plus d*eihprcflemetit»'& obrervji 'les éruptions avec d*auranf plus d*af* ftnciow» qu'il fàvoit que la clàité
du
w
Stptimbn iiii^ 1777 ^u jour \t privera it d'un: partie à^% prcondanas întéreflantts de ce fin- guiier volcan. Le cratcr enflammé dt dans la partie du nord-oucdl de - l'iflc» fur le flanc de la montagne. ^. de Dolomieu vie ce volcan latH ccr pendant toute cette nuit ^ pat înrefvalies réglés de fcpt ou huie- Itiinuccs ^ des pierres cnBammées qui i*élcvoient à plus de c^nt pieds de liautcuf. On y voit par-tout les effets d'un feu toujours adif , qui entafic p dcrrui rechange, boulcvcric à chaque indanc ks pfopres produits, & qui fVaric fans cciTe fcs opérations. Cette ÎÛe a trois lieues de citconfétçncc ; ^1 y a une monfagttc qui domine Cul te cratcr enflammé , d où Ton peut Voir les cxploftons, L'inflammatton cft plus a<ajve l'hiver que Fctc i iou- ^eti: rintcrvalknVflpasdc deux ot| ti^ii mmures; ced le fcul volcan ^Côtinu qui air d'aufli fréquentes érup- liom» Se qui n'aie aucun tems de tianquitliré. L éruption nVft poinr
rnnoncéc par le bniit \ il fcmblc qut Stpuïïàrû^ F f f f
tJjB Journal des Sçavanl i ce foie un air ou des vapeurs inflam» xHables qui s'aiiumenc fubitcment ^ & qui font Texplonon » en cbaffiint let pî^erres qui fe trouvent à TiiTue da volcan» Peut » être même ^ die A$. de D.^ la théorie de Tait in* fliminable fournira*t*elle la feule explication qu'on puiiTe donner dii . concours de toutes lescirconftancet de ce volcan*
Après avoir difTerré fur toutses les ilibftances qui forment la bafe des laves des ifles de Lipari , rAuteuc examine s'il y a une communication de ces volcan» avec ceux du Véfuve 9c de TErna , & il croit qu'elle exi(le,non en réuniflaiu leurs foyers » ce qui n'eft pas poflible , mais ea kur procurant des évents » en fer« vant de pafTagcs pour les vapeur» diadiques , de manière qu'un des volcans en fermentation produilb des eâèts très*ien(îbles dans les aun ttcs.
Les ifles de Uftica & Pentellaria ent été aulfi viiûées par M« de D»
Siptemhre 178J. ^^^^ Oi> trouve dans toutes deux dcs.vef- tiges de volcans , Ton voit même de la iuméc dans la dernière , & il s'f liiblime du foufFre ; mais la crainte ^es Barbarefques fait qu'on y va rarement Le nombre des habicans eft de rrois ou quatre mille ; ils font raflemblés dans une petite ville défendue par un Château aflTez forr t où le Rot de Naples envoie des Pri- fonniers d*Etac.
Suit la defcription d'une efpèce de volcan d*air 9 fitué i Macaluba ^ près de Girgenti en Sicile. On voie {ûr une montagne un grand nombre de petits entonnoirs foi mes par une croûte d'argile deflèchée qui couvre un mimeofe gouffre de bouc ; if s'élèvr à chaque inftant de Ymit^ rieur & du fond de chaq'ie entotH noir « ime argile grife Jclayée ^ i furface convexe , qui , en s'arrondir> iànr, arrive aux .èvrcs du crater ^
3u*elle lurmonte cnfuite en forme c demi-globL, Cette cfpccc de febère s*ouvxc pour laiifcr éclater ^ Etffij
lintïjulle d'tir qui fait roue le fca' it ta machine. Cette builc , en (ûl dreVànt avec un bftiit Icmblablc î éelui d'une bourëille que Ton àh^ tSdtKilie, rcierte hors du crâter i'«f-'
' ^te dont cUc a été enveloppée , &' cçtttf argile coule \ la manière dci' liiVisi^ y lur tes iUncs du monticule*'
.' Gs mouvement cft continuei à dcusc' ÔQXtoiimiDutâfd'kicctyaUè; il y a plas de èetiC/monticiiiies («réLJk» &r
^ R ùômbté vknè tpùsles ]ù\xiù Ea hi^^^^ cetf Wri9' cÀnes Vahî^lâêQt AT éVtiétrent drnivetol pans éeif^ années i{ fe faiit des éniptiûûs qur élèvent perpendicuiairemenr de la terre & de la boue à plus de deux cens pieds. On n'y voir lien qui annonce la préfence dû fep. L'Au- teur croit que Tacide virritfliquc de Fargile dégage facidc mairin qui le porre fur la pierre calcaire | ce qui développe un air fixe» & celui ci traverfe la mafTç d'argile humeâécf pour éclater à fa iutface. Le dernier anide de ce volume
Sepnmbrc 1783. 1781 eO: un Mémoire fur la température du climat de Malthe , & fur les fenfatîons qu'elle protluit \ les cha« leurs y paroinTenc exceffives , & ce^ pendant le rhermomècre n y va -pas ordinairement à 15 degrés. Le froid y eft auffi pénétrant y quoique le ^hermomècre foit à huit degrés de chaud. Or , Texpérience prouve que l'air de Malthe ell d'une pureté que Ton ne rencontre pomt en France;' mais il eft des jours où i'atmofphère .eft viciée par le vent de S. È, ou iirocoyà un point effrayant. L'Au- teur en tire l'explication de ce froid pénétrant & de cette chaleur étouf- fante. Sou Ouvrage eft rempli d'ob- fervations curieules, & dexplica- .tiens phyfiques auflij'^avantes qu'ia« génieufes.
[ Extrait dtM. dt la Lande.']
Ffff ifi
17^2 Jourmal des Sçavans
ÉLOGE d€ M tAbbi Prédicateur do Roi , Vicaire de Ijàon » & Abl mcndacaire de Nog^nr*
fnon , chez J. J. Nicl , .tbrairê» rue de la Balan* Permidion d g Supérieur in 8.^ p. 31.
LA céftbriré q«*otic 8 M. TÂbbé Poulie d( diftmgu's pour la Cbaire iique, n'ont pu qu*infptrer de connoîcrc parriculièrei pcrfonnc , le caradcre & 1 de rOrarciir Chrétien. Ne rccommandabJc par les qu CŒur que par celles de rdj clair.-r.t les lumières d'un içavoir, M. le Baron de S. de répondre aux vœux du en payant un tribut bi^n la mcmoirc d'un arni & d' parriore , que Ja mort enl Novembre i-j^ii^ï l'âge d
Septembre 178}» 17&3 M. TAbbé Poulie, ayant reçu une ^ucation honnête dans la ville d'A- vignon où il avott pris naiiTance , & au {rin d*une famille noble & dif- ringuce dans la Robe> fc fit aimer, au iorrir du Collège , par la douceur de Tes mœurs ^ de recbcrchtr par Ict; charmes de Ton efprir. Son pre« mier goût fut celui de la Poétie. Un inAânr de réflexion lui (uffiioit pour réciter d'alTez longues tirades de vers qu'il compofoit fur le champ. Son premier eifai fut couronné ta 1 731 , par l'Académie des Jeux Flo- raux , Ci Cet ancien Licée 9 dont la ^ gloire eft d'avoir fouvenc tncou- M ragé les gens à talens à fe pro«! M duire (ùr un plus grand tbcârre. •• L'aventure célèbre de Damon & de Fythéas n'ctoit pas moins propre i échaufièr fa verve ^ pour célébrer le tiiomphe de /amiiié^ que le dé* vouement héroïque de Codrus pour le faluc de fa Patrie , fujer d'un aurre Poème» auquel la mèmeConv- pagQie décerna le prix Tannée fui- ^ ^ ^ Ffff iv
.T7^4 Journal dis Sfo^àHS 9
Tànrc« Satisfait At cette double vie* torre , ^\\r n'en chercha pas d'atftref ;
..mais ion imagination avoir befoin d^aiimcnr, te Annibal fe préfcntanc 4U1 porres dt Rome lui fournit Tidée d'une Tragédie. « Il n'en avoit lu » à fes amis eut le premier hôx. Ik ••avoicnr {te far«tout frappés de
' » Tendroit où le Héros Carchaginoîs ^ racontoit que q^oîquc fa tète eût ** été mife à prix , il n'avoir pas craint
^ de s'avancer fous les murs de fes » implacables ennemis.
» Dediné d'abord aux fondions •> de la Magiflrature, il n'entra que 30 tard dans Tétat Ecclcfîaftiquc. da* •• crifiant à \à ngucur.de fes devoirs •• fon goût pour la Poe fie , bien- «> toc il ne pcnfa plus qu'à érudier •• TArt Oratoire ; & pour s*y exercer »» il compofa plufieurs Panégyriques •> qui furent applaudis , quoique dé- •9 birés dans fa Pacrie. ** Il fenroic combien. le féjour dans, la Capitale lui éfoir néceflairc pour perfcûionncr fes talcns i il y vint en 1738 » &
Septembre 178}. 1 78 j Voyant quittée quelque cems après dans le deûein de (e fitct dans fà patrie, il y fut rappelle en 1745, avec une pcnHon de 1009 livres fuc FAbbaye de l*Argentière. Mais fi fon dcfintcreflcmcnt lui cachoic la mo- dicité de cette penfion , (es talens dévoient bientôt lui épargner lé chagrin de defirer encore. « Ayan: » prononcé le Panégyrique de Saine «9 Louis devant TAcadémie Fran- >»çoi{e, ce Corps, jude apprécia* #» teur du mérite, députa M. de Bo2e » à qui certe commidion rare con- >> venoii fi bien, pour engager Tan- »' cien Evêi]ue de Mirepoiz à dor* »> ner une Abbaye à l'Orateur. En « effet , il eut en 1748 celle de No- »» gent fouç-Coucy qu'il a pofTcdcc » jufqu'à fa mort avec les embarras « de la jouifTance , fans enreff.nrirlc »> plaifir y laiilant à fon (uccclTcur *» celui d'en augmenter du tiers les » revenus , qui avoicnt même été M fort diminués les dernières annéss v> de fa vie par l'mcendie de rEdirc,.>
' VOxSiéxi aioJr Tca rajéuntî^' %i^ fajèt ufé Stiyuis^aftg-tenfr.^K be^ des 'A^ï^li^ ém par Uhtf fiêiitcùfe . ^fvf^on' ; ^ |sit & DÔbl^e0t| au (Tyle & là ricti^ des bt{>re(fions* Le dfifcdiïts' dMlïir/f*i être, ptêchjg ^vanr la Rcinq,^St].la^ufe dTlàbiic 'de Kiâdâmè là Ducfbefie de Ru^«
. îDètvle^ en xy j 1 ^ rnootroit , oxiéfé les « mêmes taltns » lèiioitra^e dVjn* nbnçerdcs vérités utiles. <i Elfesiuî n i( voient cié di<flées pic ùrip jjîétc i» éclairée que rigriorantfe accule & j> qwc la fbibleflc niéconhoît. h
, Daqs I^ fermoo.. ftir /^5 devoirs de lavicçivilé^fi prccKe avec apblÂu- diflenient à l'ouyèrture *àcs Ërars du Lan^uedioc , où.rOrateur monrre <}uéla ncligion , qui conîmatide Se pcrfcdionnc cfes devoirs , veille feule aux inrcrêrs de là fbciété , & Sup- plée à rinfiiffifance dés loix hu- maines^ << quels coups de pinceau ! n» quel tableau .fidèle des mœur^idé
/f tous les étajts ! il Tonde toute la 'profondeur iès'ç\a\ts f\MtV\\;^\kt t le luxe & VaL moVVitt^, ii
Mats M, le Baron de S, C- td* lire fur-tout rexbDrtation cîî hvtap bs prifonniers ^ <& an dc% Difeouts les plus éloqiùens que norrc iicclr j» aif pTDrJuÎTç» Qjd pa*bér^ue-l * quelle rapïJiré î qucif nioLïvcTîicni J I* quelles figures! *< Il en tappcllc 1^ ftéiorâifon , morceau bi.n digne en effet d*ctrc ciré. « Nouç avons fcHi*' «• vent pris plaifîr, ajouic-r-il >à iui » faire répéter cette exliuttartctn» ^ » malgré tes glaces de h irieillciTs, il » nous paroHloir toujours mettre pliK « de patbcf iC|UC danv fjn récir. AuiK *f famais ne J*avoit*il dcbirce dan^ *»la faHe du Grand CbSîclec, fam •• <]ii'o!i en tfit refTcotî les ctfet^ « M. fAbhé Poulie, dans fon Dit^» cours tn f^iveur des Enfant*- trouvé*,* ci^ réunir k loniflion de Maffinon , a a» refpnt de Flcchiçi, toute ftiicrgiç »*de BofFtiee ; ë€ pour juiKfti r b comparaifan avrc cettih-ci, M. te Baron de S C, rappelle un irait d owc clotjucncc nn\c de pleine di- vigfieç C'ril dans €e inçfBt éileaui^ «^"^
t^8f hurnat'da Spt^MS i ffatcur annonçant le plus tcfrible des fyeâacks i préfcoré le fupplicc in-^ vcocé'pif la^crmiité descyrans^ cl'ac* nicher ftifi^arahknirnt les vivatisi iux morts i. & ftAtovellé cooftKoi* .ment par la nicdisté fous les cn^ feignes de la miréricbrde. Dan$ un.
' même ihfiinihc^,& amJfffusgù un tas. Je maiadtS'^ d€;»mwràns , V# ctiÉlayns piU^méit confondus. Il n*cft. donc jamais inutile -de publiér^df S: vérités imporcantei^ conclut M. le B. de S, C; Le huit , pour être tardif^ n'en eft. quelquefois que plus aflurc.. Lejeune â^ vertueux «Monarque qui. gouverne la Fr^oice a écoûcé la voix de rbumMité >.& remédié à l'abus. qui la iaifoic gémir» « Le vœu de «• rbomme ju()e & conipatifllanc ne »». périt donc pas toujours ^ la crainte V de-rcxauccr n'appartient qu'au def*. »>potiAno qui.laifle tuer quand il » cefTc d afladiner. M
Me TAbbé Poulie » porfuadé que
}$ vérité ^ profcritc du Commerce.
écê iioinmes » uswnoVbc m\ ^^ds ^
[ Sepumbn !7Sî. 1789
! livrée à ranimofité , dcguifée ^^t les Mm , rejette e par les autres , odicufc à tQUs, feroit forcée de fe bannir de la terre, lï nos Cbaires ne lai prefcntoicar pa^ «m alylc afliirc , & quM cft des Prédirarcurç
] obligés par état de la porrcr tn droi-
, iun &fans ombre , << remplit ce de* " voir avec éclat , deiranr un Prince ** cjui eut le mérite de ne jamais n prendre pour des outrages prémé* «dires, les leçons des Miniftrc^s de " l'Evangile. » Ce fur après le facn* ficc momcDrané cjiie fit ce Prince * lorfij^e maiade à Metz , il voulut fc montrer digue des latmes & des vœux de fcs peuples. MalheureuCe* ment a (on exemple hâca la côr-*
I M mption des mccurs que rincrédu- » lire fcmbiait autonier. Cette der-* Hnicre avoir faK des progrès (\ ra- " pidcs , que M, TAbbc PouUc crue » devoir Icuroppofct toute la force
f « de Ion éloquence dans Ion ferm^^J
bf> fur la Foi. Il avoir une forteJ^H ^prédUcâion pour cci QU^^%i^É|^^|
%79fc Jwrhal dii Siaitins i i* qut noas porte à le regarder comme •• fon dbcf-d'œuvrci i^ Ôti 7 admire ëntifVMçrés fc njorccaiyoâîrrqniflcht^ 16 ïîéros dcFi ^réligi on ém aQ)rocbei de la nljc>rr. Ufa fhaf^qé de rbiitiflb'-' phie fcmble ànnoticer ab -dehors, \t calme de leur cfpni\ il ne ferc qu'i'
'4r^x Ijarffpoànf 3e fe phngîr dans te' goi/^rç ^oym* hit dt ta deJlmStùn f ils appellent U niam^ fiierniié leur répond. Pfcn- fee forte qui prononcée avec le ton convenable devb'it produire nii grand' dïfct. «c Afi/flî les. Atiditcurs n*ou-- » blicrérft jamais cette • dernière •îphrafe ^ue toik le mofide ciroir, •Savant même rédirion des Sçrnions •• de r'OrareUr. >»
Après avoir exercé pçndam trentê- crhq ans'lç miniftèfedèk parole db I>ieu, Nf. rAbbc Pou fl€Crof pou- voir alW fôairdu" repos dan^ (a Pi- rr/c , tfdù ii vie ièvint olùs quWc iraic fî»is à P*atrrv*i^t»i*^t^'^^
Sepumhn 17S5. 179 1 wcn chaire, ce fut moins ppur fa- » tisfairc. rcmprcflcrncnr du public ^^ *• que pour obéir à i'amitre* »» ScJ parens & fcs amis le prcflerçnt vîvc- dc faire imprimer fcs fermons; maiy auparavant il falloir les écrire > parce qu il ne les avoir jamai<; confié? qu'à fa mémoire. Auffi étoic-^il tou- jours prêt à les prononcer : il pouvoir même fur le champ diérachet de plu- fieurs difcours differenrer: parties poiir en faire un nouveau , ou les adapter félon les circonftances, à celui qu'il pronon^oit. Un. Adoiiniftrateur des finances 3 à qui la voix du public n*ctoir pas favorable, entre un jour dans rÈglife au milieu du fermon, &au/n tÔtM. TAbbé Poulie cTcbirc avec force un morceau dont l'ap- plication éroir ailce. Quoique tiré dun autre di (cours , ce morceau qui frappa T Auditoire &le Mini (Ire, n en parut pas moins être à fa place. M. î'Abbc Poulie n'avoir pas mêine pris , comîne BofTuet , la peine de jerter ra- pidement fcs idées Cm d^^ (t\sÂ!!!&^
Yolantes ; il ne t*apperçut bue (à mé«
vs^vt lui éroic diçveimeinncléle ifon
âitçii,» quau momenc (mVlâFpjbUpac
^ poids dcf atioécs , il la fomma :)e
lui. fendre le dép6( qull lui.avoic
confié. « Il ne put dîâer îz% dHcoura
1» de iuitt ; fouvent il ie vie cpntrainc
nf d'en ..abandobner un pour paflfcr i
n-iaurre^ tantôt il commençoitb^c
M la pîérpraifon» ramât il, iifliuoic
» pjir iVxorde. Ici c ecoienr quelques
•» lignes , U des pages entières qu!il
^ falloit laifTer en blanc. >» A la vue
^e tant de lacunes qui lui préten*
toient Timagc du cabos\^ aînli quM.
s'exprime lui«inènie dans une lettre
\ M. le Cardinal de Bcrnis^ il auroiè
condamné Tes produâions \ un oubli
éternel 9 fi fes Darens n'euiTenr ire*
double leurs in(tances.«( Ce zèle ar-
)» dent pour la gloire» die M« le
H B. de S« C% eft d'autant plu> re-
>> marquablc , qVen province , d'ex-
>» cellens Ouvrages ne font pas des
I» effets de valeur pour les héritiers»
n ou iinbccillcs > ouaNvdtS) 8c c^Vun
Stptimhrê 178 Jé Î79}
J* tîfre dlmmortaliré littéraire v\j n trouve atictine place dans les at-^ L ^wchîvc^ ténèbreufes des familles. ^■^ Touche du morif noble &: dc(în- P» rércfTc de ffs foUicitanons prcf- , 1* faiires> le Vieillard rtfpidâble, avec ■■1^ iuranc de réhgnaîion cjue decortfo pBrance> s'appljqua à remplir des » vides fcà lier des phrafes pcndanc *H rcfpacc de quatre ï cmq mois , , j# au bouc defqucb ce travail pèmblc» H dont il ne fç Cfoyoit plus capable , Eit achevé- 1^ Toutes les pièces Éanmoins fc trouvèrent (i bien af* lemblé?^ > #* qu*«^n nes'appcrçut pal 1» d cette manière auflî dangcrcufe n que fîngulière de faire éclore un ^1 Ouvrage ^ même en exam nanç les itrauiîfions de cet Orateur- Elles I font toutci naturelles , U aucutîc [ n*y cft amenée avec violence^ foie par de« mots pa^alires, foit par jes phrafes fuperflucs. w M. le B. à: S. C. compare TO- ItctiT à Madtllon qui fut Ion mo- dèle t mais qu il lurpaiTa fouvcnt*
1794 /^^^«^ ^^ Sfovans , 4r Moins élégant, dîHl, il a pitis » d^armonie ; moins cortcâ » il cft n plus énergique ; s'il n*a pas auraiic »ac narurel, il 1 emporte du coté n de l'art par des contrades içavahs » 8c des gradations bien ménagées* >^ Uun & Taurre admirables par lia n btrauté de leurs plans , la nobieflTe H de leurs exordcs , & le pathè- ^9» tique de leurs péroraifon^, ont H tous deux excellé dans Temploi d^s ^ pailages de l'Ecriture , & lafubf» f> tance des Livres latnts le trouva » heureufement fendue dans leurs > difcours. MalTillon a fans doute M plus d'oii(5tion » mais il cède à M« j^ l'Abbé Poulie ces mouvcmens 8c ♦» cette rapidité , rcflorrs puiiTans de M TEloaucnce. » L'un èc l'autre , habiles icrutatcurs du coeur , en ont pénétré les plus fccrets replis; celui- ci ayant mieux connu les mœurs de fon tems, en a fdit des peintures fortes & û il ; mecs, «Son imagination » a pre(qtjc toujours le même feu', 7f au lieu que cciut de foa rival ck
Sipumbn 1783. 1795 n fbuvenc éteint , ou quelquefois fem- M blable . à un foible pnofphore. n Le (lyle de Tun tanr6c vif & coupé ^ tanrot périodique & nombreux , a Je mérite de la variété que MaflSllon a trop négligée. Le grand défaur de ce dernier, afoure l'Auteur» eft la fiériliié iPidies. Il commente celles qui fe prétirntcntà Ton cfprit, & les
f^atapbraie de manière à fatiguer fes eâeurs , s'îU écoient moins (éduits par fon floçution enchantcrcfle. M. l'Abbé Poulie manque rarement de pcnf^es ; elles fe préfentent en fouie a (on imagination. <« 11 fait les orntf n de rraics brillans & les lier en^ > tr'elles pat une fuite d'images tou« n jours rapides , ic quelquefois aff.K n fortes pour les rendre dignes de >»ce Maître de la Chaire Evangéli» •n que , l'immortel BoHuer. » Une mémoire beureufe^ & l'éloqu^ncl d'aâion donnoîent auf& à M. T Abbé Poulie un grand avantage fur Maf» (illon , qui avoir la mémoire ingrate» & que Ion air niodcile & recueilli
1 796 Jourfial dts'Sçavdns ,
ne difpenfoic pas d'avoir des eeftes. Les difcours da, premier n étant écrits que dans fa tète, 4<11 paroifToic >» plutôt inlpiré que prépare aux yeux H de fon Auditoire« D*abord il le r»prévenoit par un .maintien noble» »»un regard afluré \ enfuite il le »* charmoît par la îuftefle du ton H & la grâce de l'inflexion y ou Té- >» mouvoir par des accens paffionnés^ »f)mples ou variés, h
Il étoit à craindre que l'imprei^ fîon, rompant le charmes ne fôc recueil de Tes fermons , comme elle Ta été , & le fera de tant d'autres. La première édition fut rapidement enlevée j &c fe propofant d'en donner une féconde y il vouloit y ajouter des réflexions fur toutes les partie^ de l'art Oratoire , principalement fur l'accent & le.gcfte. Il commciw |oit à dider ce qu'il avoir > félon Ion ufage , rédige dans là tête , lorique Tes infirmités le forçant de difcontinuer, lui permirent feule- ittcnc d'ajouter aux treize fermons
Seffnmtn 1783; 1797 Éjull a cru devoir donner au Public , une préface ou il confidète la Rcli» giotî comme un bienfait univerlcl , pour la montrer aimable Se conto* lante. Si le rigQrifmc étoit Jmcom- patible avec la douceur de fbn ca- laâèrc, (on amc belle 5i rans tache fc conterva dans toute U puretés Si les padlons étrangères atiumèrenc ion zèle , elles n'éteignirent pas I9 chaiirè* 4c U tonnoit contre le vice B 5c croyoit à ta vertu.*.. Il arta- n Quoit rincrédulitc , & craignoJc »* de détendre la Religion avec cet efprit de parti avctiglc ou injudc E» quVUc réprouve* n On lui a te*
Srochf de la pareffc j nom qu'on ne oit donnct qu'an penchant à ne rien faire. Né d'une volonté libre 8c réfléchie^ ce n*ctojt chex lui qu'une inaptitude involontaire au ravailj^ e6Fcr naturel des méditations pro-> fondes & continues I après Jelquclles tes organes trop tend!^us avoient bc- '>in de repos pour fc rétablir. Au^iî prèfërait il fouveiir h ktb*
»7^ Journal des Sçavans; H, ciérésôù il pouvpit entendre > ^bic H Se parier, fans répandre foi> amc HaudehiHS) (ans interrompre fes œéditarions. i> Pour ie lifter tout entier à une converiàciôn animée» il auroit ùl\u remonter les reflfortsde' ion efprit ; ce qui lui coâtoit trop »■ ffir tout vers la fin de Tes )ours, U Jk VK arriver « fan» trouble ^ & avec H la léfignarion d'un Chrétien dont i^refpérance affeiblic le) craintes y. s» fur le Iciûl même de Icternité. j»* [^Extrait Je M. Dupuy. j
Tr ai té de la SiduSion ^ con^» (îdérée dans l'Ordre judiciaire. Par M. Fourntl » Avocat au Pas- lement.
Uure^ non shuart.
A Paris» chez Démonville , Im« primeur-Libraire de l'Académie Françoifc »^ rue Chrtfttne. 178 1. Avec Appaobaûoa & Privilège
Stpumhrt I78î# 1759 , da Roù Volume in^ix de 4ÔÏ pages.
Second Extrait,
o U s avnn$ déjà donné un premier Exrtait de cet impor- tant Ouvrage dans le rems qu*il parut « & nous crûmes qu^il mcri* toit d'crrc bien accueilli du Public, &: pat fon ucilité, & par la manière fçavante & fage dont Ion Atucuf ravoir traire; mais lefuccè! qu^il a £U auprès de tous les gens fen/ïs , Barreau & dans les Tribunaux , |ui ont , par des Arrers, adopré ic jnËrmé plufieurs de fes maximes , |ous engage^ après Tavoir , dans lofrc premier Exrraii , coofidérc ins (on cnfemblc, à rexammer en lérall , & à ranalylcr dans les dif* crenrcî parries > autant que les bor- Eies d'un Exrratc poucront nous le jetraetïte-
La première Partie tfaitc du (îm- pic commerce illicite^ dégagé de
'i8oo Journal Jts Sçdvans i
toute circonftancc aggravante , &
3ui ne doone lieu qu'à une.procé- ure civile. L'Ouvrage , <laDS foo enfembie, cft confàcre à traiter de la fçduâicn employée contre Ici. filles ou veuves pour parvenir \ triompher de leur fagcile ) n^ats il cft efTeritiel de remarqner, commo' il le dit lui-même , que Ton objet n'efl: pas & d*a. jamais été de confî« dérer cet attentat fous fes rapports avec la religion & la morale , mais feulement fous ceux qu*il peut avoir avec Tordre judiciaire , & de réunit en corps de droit les différens prin- cipes analogues à cette matière.
Le premier Chapitre de cette Partie traire de la nature de Tdâion qui réfulte du commerce illicite. L'Auteur , dans une note , remarque avec raifon qu'il n'a employé lo terme de fédudion dans cette pre« mière Partie , qti'à défaut d'en avoir trouvé un autre dans la Langue qui exprime convenablement ce qu'il yeut dire, hcfiapn f dit-il » feroic
le
Septembre 178;. iSoi' mot propre ; nw% , d'un côré ^ IVxprefriorï u'eft pa^ françoite , Se dtï l'autre elle ne t-bumit point de participe paffîf i car on ne dit poinc une fïWt fluprit ^ adjcélit don r j'aurai ' grand bcfoin dans le cours de cec Ouvrage.
Il eft bon> à ce qu'il nous femble» dr remarquer que jufqu'à préfenc on n!avoic trouvé dans tous les Tribu* naux, ni mênfic au Palais, aucune dénomination précifc pour qtialifict l'adion qui réfulrc de la grofTelfe d'une fille fèduitc , & qu'on ne pou- lie l'c:tprimcr que par de longues triphrafcSp Notre Autcar la nomme Sn fpirituclUmenc aBion tn déda^ mon de paurnké ; aufîi a - 1 » elle adoptée fur le champ au Bar- Sa u , où il y a tour lieu de croire i*ellc rcftcra.
P^fTant cnluite à la définition de iftion en déclaration de paternité ^ en examine le principe \ ëc rejec- Int tout ce que des Aureurs , qui ^*ont fait que fe copier les uns ic
Gggg
tS^Oi JàurmÉl da Sçaauiif f l(s autres ,. oipt die à ce {ujec ^ il iiSSigDe i /ceçce aâion un.caMâère qiMi» |i|(<|li'k:i f rcnibloit.ignot6»':& • il précfiiil, que ta .(éduâiçm .d'tme : i^eoVft tOi dclic poiilic» ni idélit* pjHvé;. fie . voici, les taifôiis iar laf- .^quelles îl fonje foii avis ^ 8e qui iy>ui.j9ilit patû dédiives V: . . . i.iCe nVA : point iin délit fuhUc> > cax^ii jr aWoic de l'inconi^uence i. dpnr^ri.€;e"Caraâète àla^^uâioa-
..Ce^Vft jHHDt non plus jm délie • privai puii^u'jl cA du &ic des deux fjàxtw^ Se jqnt vçUminon.^Jli iVm Juria i d'oà {l concilie que Ja iéduc- : non d'une fille,nV>avr6 Jamais en faveur de celle-ci une aâion en dpminages 21c ititérêts , parre qu'il feroit abfurde de récQoipcnfer une ^U ^c {fm îhcpiviuicc # . &- dc<£uxe fçryir le* libertinage de degré à: la foftune* j
11 poffs pour principe que toute fiUe qvû le Ji^ire léduite j eft cenJKe
Stpumhre lySf, iSoJ avoir été flattée de rcfpoir du ma* ^agc ; ce n'cftj dit-il, que ccrrc confidération c]ui peur rexculcr aux yeux de k Jullice , & lui faire ac-- corder des dcimmages & intérêcf
fiout Tinexécurton du marîa»e lut cquel clic a dû compter j aoù il réuilce quM n*y a aucuns dommages & intcrêrs» toutes les fois que quel- ques çirconftances ne pfcf.nteroienc pa« à la fille (éduïfc rcfpoir de trouver un mari dans loo (éduftcuf. Ce principe I tout fimple qu'il tft eti lui même ^ nous pa«oit luminent fur une matière qui , fufqu"^ préfenr, avoir prcfque toujours ctè livrée i larbitrairc L'Autcuc fuit avec beau- coup d'ordre ce principe dans toutes fes confçqucnces , & il nous affure u*il y a eu , depuis la publication c (on Ouvrage, des Arrêts quijca ont cofifacré les nouvelles décifionf. IL tiaJtc cnfuire, dans un Chapitre particulier , des preuves néceilaires pour faire impitter la paternité à celui qui la dénie ; mais c'efl dans Gggg n
i
.1
rOttvrwff même qu^^l hiuc vàit lét' défàik dans iciquêls rAùteac^entr^ ^ à' oc iiijct 9 £c qui font suffi eof ici»
I'u*inftrûâîfi> lur - rput l'article 9Ù traite de la reflcmblance de l'en* fannavcc raccuirb^ & qui nous a patu très-ingémeux » & fu^tout très» utile' pour éclairer des Juges dans une ipartère aflez iouvent très^pro» • blématique,
Xa féconde Partie cmErafle la féditâion caraâéhde » c'eû4«dire ^ - celle qui eft Teffet de manceuvres crithineUesdelapartd'unfSdudeur» ^ &.qui donne lieu à des poorfuites rigoureufes , telle que le rapf de fiduSion^ la fédudtion d'une pupille par fonrtutear ^ d'une écolière pat ion maître ^ d'une pénitente par ion Confefleur , d'une prifonniere pat fon gardien » &c. *
.Le Chapitre quir traite du rapt de (ëduâion lious paroit mériter une kittcntion particulière , parce que l'Auteur y développe les caraâeres néceiTaircs pour conAituci le rapt
Septembre' ij%^* 1805 de fcduâion , qu*on a très-{o«venc confondu avcc^fa fimplc fédudién.
Le rapc de féduâion eft un acrenfac à l'autorité des parcns ; c'eft un délie qui a pour objet de contraûcr avec un entant dp famille un mariage avantageux , centre le gré ou^ à Tintçu de fa famille ; d?où il réfultc que le rapt de féduâion eft-plutôc le crime de la cupidité & de Tarn- bicion , que celui de la paflion ou du tempéràmcrit. Le raviueur , plus occupé de (es intérêts que de la * fatistartion des fcns, vife à la for- tune plutôt qu*à la pudeur.' Le ié* duâeur, au contraire , uniquement conduit par les Cens , attaque la pu- deur y & dédaigne louvent Talliance de celle, qu'il à léduite.
Le rapt de fédudtloji n'eft point incompatible avec ia fagefle d'une fille ; au contraire , la féduâion lup- pofe néceffairemcnt la défaite de fa vertu.
La féduâion ne peut avoir lieu que de la part d'un homme vi$*à •. Gggg »j
i8o6 Journal des Sç£t^ans l vis d'une femme ; mais le rapt de /édudion n'admet -.aucune diftinc- tion de fexe » pouvant être commis par une fille ou par une veuve mvèrs un fils de famille.
Enfin la féduâion efl: une injure faite à la pcrfctine féduire plutôt qu'à fa. famille ; mais le rapt de ftduâion eft une injure qui firappe direâement fur la famille5 donc il blelTeles droits de l'autorité ; de forte qu'un enfant fans famille & (ans tuteur n'eft pas fufceptible de rapt deféduâion.
L'Auteur entre enfuite dans ta dilcuflîon des Loix qui crahliffcnt la ciiftinélion importante dont nous vcnoHN à? parler d'après lui , & il s'c-JLve à cette cccafion contre pUi- ficuts Auteurs qui ne l'ont pas fcn- tic, & en particulier contre Deni- Zrtit, qui, dit-il, paroîr n'en avoir pas eu la moinJrc idée Qi trouve a Ja fuire de ce Chapitre , ceux qui traient de renicv.mcnr, delà (é- duction des pupilles pai leurs lu^
SepUmhn 17S3; 1SÔ7 teurs , des pénitentcs^par leurs Con- fefleurs , des écoliers par leurs maî^ très y de il nous a paru que chacun dt ces Chapitres offre au Left^ur des dérails cxtrêmemcnr iprérelTantf.
La troifième Partie de l'Ocivragc cft dcftinée à confidérer la féduélioh dans les effets qu'elle peut produirb dans celle qui cti eft 1 objet, dan^ les obligâcioDS quMle lui inipofe^ & dans ks fuites funeftes qui p euv vcnr en icfulcer.
L'Auteur , dans le premier Cha- pitre de cçttc troifièrtie Partie , traitie de la déclaration de la groflTefle , de fon objet, dé fes formalités &: de fes eonféqucnces ; mais avant d'entrer dans la difcuffion des Lois qui y ont rapport > il hit une dif- tinâion fort lage ^ ^ que noi^s croyons devoir tranfcrire ici potft donner à nos Lcâeurs une id(^e de fon ftyle &: de fon raifooncmcnr, -
41 L'enfant que la femme porte H dans fon lein , dit • il , ne lifi ^ appartienc- pas ;; c'eft un dépdt - Gggg iy V
- « SioS JlçfnûU di^Sçéi»4ùis ; .>»dahcvellf^ eft vccunpeahtq ^tefc»'
.. »i 3^1^; grgâËflc, 4^ femmes, jnap - M -ri^, n'ejft: p9& foiimife à rinipec** ^>» Itipo. dittâ^c des (Tribunaux » c'cft » païcc que la femme mariée eft ,»f' elle-même foi|s Ja garde de Ibii ^ j» mari ^ & fous les yeux de deux: ^
.1» familles iptérefTécs f qui font |io- . ^^^ tant de jpitoreâfcurs^ûés du nouveali !i>; citoyen, D*aillejùBs à qui Xa cosp >» fervarionferbic-elle. plus précîeoic >,qu*à iâ.propre mère } lloé femme j^^ pfiùh.9^ voit dani fon en&ore* 9> nient qu'un (ujec de rranfporc 8c de >» joie.i elle produit avec orgueil ce >» qu'elle a con^u . fans honte ^ & ^ elle s'applciudic d'une beureufe fc« >» condité qui. djDic lui donner un '» béritier de fon nom & de fea •>» biens. i
H Mais il s'çn faqt bien que L'on
n aie la même confiance dans- Xa
»> elle imprudente» devenue mère
» par reftit-d'une upion. illégitimes»
* >^ La fécondité» qui £ai( la gloire
Sipitmhrt 1783, 1809 "ï* 3: le defir des femmes marices > » fair la ciaînce 5: 1 humiliation des n filKs ; ciJcs voient avec défcfpoir wcju'un témoigrrage irr^curaHJe va »» trahsrleur foibJefTc ^ les livrera »» la confufiorî ; rrlle cil la tbrce de >t partillcs allarmcs , c)uVllc^ olit >* fouvenï ctoufFé la yqix de la Na» » turc , 6c plus d'une fois l'en tint w a été facrifié à la réputation de Ja ** mère, n
Après lûfpofc qu'on vient de lire, rÂittetir cntrçdans uhe difcuf^ iînn approfondie du fameux EJi^ de ffcûTj II ; il en retrace les difV pofirions avec beaucoup d'ordre , BC fait à ce iitjct une dincrtariçn qui 1 en dévela|r.pEjut les vrais pnncipcîi de la niaticfc , nairi Cemble 'dt'voit engager tous les Juives à \H] lue dani rOuvraj^c de M* F.ourne/ | - pour é/jrcr une grande qwanuré Ac ' mépn (es qui pett vent ; l^r« vcffi rrè^r lor -, ^i^itraici^
m ^ . . . V .-s, f
L'Auteur p^Tcaurr cnluirc en au- Gg^g V
1 8 1 0 Journal des Sçavaks i
tant de Chapitres les délits quî'ne^ font que trop fouvcnt la fuite de là léduâion , tels que Tavortemtnt ; l'èxpoiition , rinfanticide & plu^ fleuri aurres , fur Icfqnels il faut confultcr rOuvrage même. Il tra.;e cnfuite » dans un Chapitre fort cu« xieuxy des filles publiques, 6c qui contient leur biftoire chez les Juifs « ks Grecs, ks Romains, & julqu*à nos jours. Nous ne le fuivrons pats chez les étrangers j nous nous con- tenterons de dire qu'à Tcgard de celles de notre pays , TAuteur re- marque que Charlemagne voulant les anéantir , ordonna , entr autres chofes , que tout propriétaire qui auroit loué fa maiton à 'une Bile
}»roflituée , (eroit tenu de la porter ùr fes épaules }ufqu*au marché pu- blic, où elle fcroit fuftigéc*
Une anecdote fort extraordinaire que notre Auteur rapporte enfuite , c'eft que fous le règne de S. Louis les courtifannes furent létablies , 6c mèmt f dit- il j réduites en corps de
Scpumln 1783* i8il
ccMnmun^até , ayant des Statuts & <tes Rcglemens. Une Ordonnance de I1J4 , & que l'Auteur cire 4f cojnigntt aux fiJlcs ^//*i ds ku$ t* corps f de fe tenir dans dçs H dro:rs (îarTicultcrs delà ville , pou< nj cammitiu & tmnunir le vice n & pichc di luxure. On leur allî^ns^ » de certaines rueï , dans Iclquerij^ ïi il leur érok enjoint de fe raffirm* *► hier , avec ditcnfcs d'cîccrccr ail » leurs ^ ibus peine d^ltrc chaircc fê de la ville. Celles qui \z\n furc wallîgnçcs dans Paris wçurenc de n dénominations analogues à Icui n dcfti nation , qutJles contcrveot ** encore aujourd'hui » telles qu: j* ru*s Firofi , Jir&boudin , ^rZ/if ^ wkAf , Troù^ivaçht » &C- , ^c* ft. Chaque fiilt avoit dtns ces nies *mnc cellule fcpafée j fur la portç *»dc lacjuellc étoir fon panrair , i# avec (on nom > & k prix qu elle n cxtgfoit. *►
Les counifanncs n'étoienc pi* Ubics de pûrttrc toutes fortes ik
i9^t /00*^ijbs\Sçmféiis;
lutnces 4ttJ9réyât de Paris f du amn^ ^Haïc fiècW silçur firciic ^é'fmiffi jfle
dis ciimura dfr fiiê ^ miÀ^wr^ï ni
'\l<kiyjbuiiàs,f .ûm$ peine 4e conflit
• "^fin rAiirottf^itertiiioé cet Oot- , 3r;agc par ^ iSiv^^e^iir. i)*ei| pa«
:0tti rratce/du jcontmcfce odieux dci -femme» ; h. traâjc'i en Frûtce ^ q«t 1^ tixft .majKcureufbmcnt que trop ^commun dans la jCMitale. j» U examine à ce (ujet jufqo|a quel ppinc les (^ç$/& mècc^^ p^uvenadi^^fec jie leurs énf ans ^ : Se il élève là quci»- .tien dcrçavoic s'ils oncl€i^roi^de les produixç (ur le tfaé/irre..Nous ne |ë fuivn^ poinr daotrla diicuflion lie cette. qucâian\| :iaDS la craiuit d'aâPûiblir les railoi^s qu'il apporie au fouticn de. ion- opinion , &.qiie jiou; croyons qttk)n doit lire 4cii^
Stpttmbn ijti* 1*13 ^ans fon Ouvfage » qui , au fur^ plus, nous a paru refptrer les bonnes mœurs & là morale la plus épurée » & qui nous fèinble pouvoir être «uffi urile aux gens de Lettres & aux Philofopbes , qu aux Juges & aux JurilconfuUes.
[ Extrait de M. CoqutUy Je Chauffipicrrc. ]
L M TTRE à MM. Us Auteurs du Jàttrndl des Sçayans.
M
ESSIEURS,
U N article de votre Journal dtt mois de Juin derhicr , dans lequel vous rappeliez la réponle de M. Du^ puj , inférée dans le volume de Novembre 177^» à deux lettres que j'avois eu l'honneur de vous adreilcr , & qui avoicnt paru dans les volumes de Juin & Juillet précédens', m'ont engagé, à revenir fur des matières que des occupations d*ûn geoJK; dif*
M.; de; VillQtlifBii > «k^ikâw^
:4ie< fi» Ânmtdim' G$m^{i] i^figMk
:€aiî6o pbildlagt^Ue» de^iMi^lI^éfl^
furies voyelles de ^t^bfouf^fnmw
'iflans le nrdnte^iètf ê .vi^nW:4Qf
Mémoire» dé rAcadémM.<^. bffr
criptîonSy vous obfervez' que quoi*
si|m^ M«.\ie^^ViU»îftir\afl0kiv rAidr
teur i^jyMt-iScfattlrttttifit^Alder »
dont )e dertiier a publié en i^io
la Dcfcriptibn de quelq^w-AanuC*
crits ca6c}ubs xotifervés daûslla Bi«
' bliothèque de Copenhague ^ il ne
ffiiub pas en ttifihrer que leur opinion
Ifoitlb fnême*rM<On fçatt, jt)otttn>
^ Vous'^ quellea été celk dit célàbst
•i»,M. Sçbultensc; .M. Aider pm{f'
9> que dans Tancien ()nrtaque mran^
^^h^ à'ioix le cufiqus a éreitîré i
ï# un point placé audeffiis ou. aar
1» deffous.d^UQ €ara^er4f ^ défignoic
9^ diâbirçmès vo^eUes«vAttrliàiiqua
Siptemhfi 1 7 8 5 • 1^15 m M, Dtipuy prouve cju'il y avokt w anciennement dans le texte hébreu n des marques paniculières qui n'é" jMoienc pas des voyelles^ mais <]Ut ^ w fcrvoienr à déterminer la pronon* p Clarion 5£ h fcns de plufîeufs I « mats , qui ^ compotes des mêmes » conformes , pouvoknr avoir des n fignificacions très - différences ^ & n giic plufieurs de ces marques ou n hgnes cxïHoieûc encore dans les n Manufcms qae lîfoii S Jérôme» n Ainfi ce lyftêmc d'écriture écoif \ H fymboliquc en partie , comme M> >tDupuy la fait parâcuLièrcmerïC H remarquer dans une lettre au il a >> ère obligé d'cxpofer de nouveau jtfoti fcntimcm contre la ccnfurc n d'un Moderne qui oe Tavoit pa? J *♦ compris. « [1]
Cetcc letcre de M* Dupuy eft àw i vifôc en quatre articLs. Dam le I premier M. D. dilcuce le fentiment \ qjy'il avoïc expofè dans la Differtaf I lion philologique « U marque eti
iSt^ jourttûl dts Sçavdns ^
auoi ii diffère de celui de Schulténf. is'eâPotced'érablir dans ie fécond» qij'ii y avoir dans plujieurs endroits de rËxen^plaire hébreu de Saint Jérôme , des (ignés diftinâifs qui fixoienr le fens des termes ambigus. Dans le troifième 5 que S. Jérôme donne à ce (igné diftinâif le nom èiacccnt. Dans le quatrième enfin » que S, Jérôme n'a point regardé les quatre lettres afpirées des Hébreux , comme <ies voyelles proprement dites.
Mon deflcin , Meflîcurs , n*eft pas de reprendre ici la difcuffion de ces difFcrens objets , & moins encore de fuivre M. Dupuy dans le détail de fcs objedions & cle les réponfcs; Je me bornerai à quelques réflexions rapides avant d'en venir au point eUcntiel que j'ai uniquement en vue dans cette lettre,
M. Dupiiy fe plaint que j'aie con* fondu fon lyftcme avec celui de Àrhuitens ^ bcy il en conclut que je Tai réfuté fans l'avoir compris. Il
. Septtmbfé ifiy. i^tf
me fera aifô de lui donner farisfac» tion ; il ne faudra que nous en* tendre.
J*ai confidéré le fyftême àt Schul- tetis dans- fa plus grande généralité. J ai vu qu'en admettant rexiftence de figne^ antérieurs aux points maf- foretiques , il n'avoit pas des idées bien arrêtées fur leur nature & leur^ forme, ou ne pacoiiToit pas tenir beaucoup à celle qu'il s'en étoic formée : punSula quacumquc tari'» dtm illa. J'ai vu qu'il n'en fuppoloic Tufage que dans les endroits où rinccrtitudç de la Langue écrite les rendoicnt plus indifpenlables : ubi ncccjji erat, • • «.• Ubi fumma necef* jitas id pojiulabat. Je m'en fuis donc. tenu i fon idée principale, qui eft que les H^J^reux , ainfi que tous les peuples qui ont parlé les Langues orientales , ont dû avoir quelques fignes pour diAinguer ^ dans certaines, occafions y la fignifi- cation des .termes. J'avoue que c'cft , en cela quêtai £ait conûilexie fyir
1 s 1 8 Journal des Sfavàns f t£me de Schultens $ 6c fous ce poine de vue, il ma faru que celai de M« Dupuy n'en croit pas ciifFércnt Qu'imflorte en tfFt que l'on dife qtiç ces fignes tcnoicnt JiwU de vovciles & fixoi.nt ta prononcia- tion , ou quel on pmft- qu'ils écoicnc des hgnoN muets ^^ lërvoienr (eulè- mentà d«(linguer les d i vertes accep* tions du mot \ LVinnticl cil de Içà* voir s'ils cxiiloi ne s s'ils dcvoienc cxifter ces Ai>p s quelconques , à Taide dèiquels on pouvoir ma^-quer dans chaque partage le (Lns que tel terme dcv.>ir avilir. Scbuircns n'en aaroir vrailcmb ableniciu pas dtf» niaiiJc davar.ragc , ?: Ton pc»ir fup- pofcr qj*ii ne leur a «rrribuc la foiidiofj (le v:iy .il:^-, qiK- jarcc que ccirc llipî» olincSç cl( i.i plus na^u- rcllj & la ;^run -' ". n f w prckncc àr^'p:*. M. Uuo.:y arrachcroit-ll doîii plis (i importance à Tidc • par- ticiîi Cf." qj'il «s'en cft formée? & rc'.;aiticnMr - il unw iîmplc conjec- ture 9 haiardée fans preuves qui lui
Sipiembn 17$). tSrff foient propres 9 comme une décou- verte , comme Mnfyfiêmt? Du moins a*c-il dû m'êrre permis de ne con- fidércr ce fyftême que fpàs^Jç point de vue général fous lequo^'^^gis intérêc de le combarcrq. . *^ -
Mais ne feioit^ce pas plutôt M* Dupuy qui , ne prenant pas Teo** femble de l'opinion de Scbultcm 9 lui auroit donné trop d'étendue? Voici comment il la réfute dans /a DifTertation philologique : «Oes •» Critiques ne dévoient - ils pa» M craindre de pouffer trop .loin Ja » conléquence du principe certain » d*où ils partpicnt ? Car pour dé- ^ terminer la prononciation & le >» (èns du texte , étoit * il nécclTaire » que chaque confonne, dans cha* >' que mot , fût animée par une de » ces anciennes voyelles qu'on fup- •" pofe ? Pour peu que Ton foit verfc » dans la connoilTance des Lan<;ucs *» orientales , on tft afTiré du fcns »» d'une infinité de termes & d'ex- » preilions ^ laus le fecours d aucuuc
I» foyeUe écrite i^ eUct M^ûneor ttt ' ••.ceg^hrê^ comme on i*« ^)è dit | - 1^ des àifrilirés iiKoniuiet «ui; aaiwi " •• Languésé Ne fuflS(0i^iI <)oii< (Ma ' ■• queles tiiots^ai poutotckitprtcn : > au doore & à l'équivoque , por-
* '»» taiTehc quelque, marque qui cm* -^pècblc dé) lei coôrondrc/^^tiee r •». d'autre qui ,- quoique xômpofi^ ' •• det mêmes, calraâeref ,.• préiéti- < i^ tôient des (eus très-di£%reQS?[i3«
E$ volU précif^mçBt -tout et que Scbultens demandoit : uhi/ummâ ' nueffiêas idpùJhUabàU
M. Dupuy peut me reprocher
* avec plus tle.raifoi^ de n*avoir pas expofé afTez clairement Jes fon^iîoûs qu'il éntcndoiC'acrrttnicr à ces flgnts qu'il iuppofe avoii été autrefois • écrits dans le texte ; de n avoir pas toujours aflez difUngué les. confia
. quexices auxquelles y bien ou mal à propos y je croyois qu*il pouvoir ^tre
[i] Mém. de Lkréc Tom. XXXVI, pag. ^^6•
Septembre lySj; \%it réduit, diaprés des afeux formels ^ des points accordés ; enfin de xn'être plus attaché à reconnoître Je fens que S.Jérôme donnoit au mot accent , qu'à déterminer celui dans lequel M. Dupuy veut qu'on le ; prçnne. Ceft aux perfonnes qui au- *' lonr lu ma DiiTertation , à juger fî » malgré cela, je n*aî pas prouvé que les. accens dont parle Saint Jérâme k'étoient point tracés dans le tèxtç & n'avoicnt aucun rapport avec récriture \ c*eft à celles qui auronc lu la Diifertation philologique^: la Lettre qui en contient la déFenfe, à . décider fi , avec quelque clarté quç TAuteur y explique fon idée fur la nature de ces accens , il a établi folidement que cette idée eft celle que S. Jérôme nous en donne , fi même il nous çç préfente des no- tions bien lices avec fa conjeâure , bien précifes & bien iatisfaifantes, lorfque dans ia Lettre, après avoje obfervé que Taccent peut convenir & à récriture & à la Langue pairlée|
i8ii Journal des SçavMSi
à cflie-cî fur tout de plufîeurs ina« nières, pour la quantité de voyelles^ pour les tons graves ou aigus , pour ces variétés de prononciations » ces inflexions , ces nuances d*articula« tion y que fouvent l'écriture ne fçau« zbit rendre, tels que font les accens provinciaux. Il ajoute : «• Tai tou- M jours pcnfé que toutes ces cxcep it rions diverfes àvoient été corn- m prifes par S. Jérôme fous lé nom •» 6* accens ; c'tft- à-dire qu'il y en K» avoir qui n'étoient que pour la M prononciation , fans pouvoir être •» écrits ; d'autres qui fe pronon« »9 çoicnt & pouvoient s'écrire , quoi- â> qu'ils nefuffent pas toujours écrits ; •» a autres qui ie prononçoient & fe w trouvoient tracés dans le texte ; •» d'autres enfin j qui ^ fans influer 9» lur la profodie » ians la modifier >» en aucune manière y étoient quel« M quefois écrits , & plus fouvent » encore ne Tétoienc pas. [i] »>
£i] Pag- 7î^.
' M. Dupuy avoir allégué cfans fa DiiTcrranon philoiogiqnc pluficurs textes de S. Jérôme , dans lefqucls le laint Doâeur n'oppoic à Fauro- riré des Septanrc, ou à cellbs des autres verfions de^ fon rems , que ce qu'il appelle la vérité hébraïque , la véritable leçon de C hébreu. Il obfer- vok que dans tous ces pafTages , le rcxrc facré n ofFre que dc< termes ambigus , qui , en ne confîdéranc * que l'afTemblage des lettres, fuppor- teroienc le Cens que hs autres inrér- prêres leur avoient donné , audi bien que celui que S. Jérôme vouloir l^ur attribuer. D'où il concluott qu'il y avoir alors dans le texte des (îgiics diftindifs qui fixoient exclufivemenc le fens de ces paflages.
M. Dupuy rappelle ce raifonne^' ment dans fa Lettre. Il me demande eqCuite ce que j'y oppole , & il allure que je n'y oppole rien y que je n'en parle mêmepa«:. [à] Elt-il vrai que j'ai lailTé fans réponie ce laifonnemcnt capital ^ ou M. Dupujr
1S24 Journal des Sçavàhs ^ voudroit*il dire feulement que |e n'y ai fait aucune réponfe felide i
J'entreprends y dans la troinème <]ueftion , .de difcurer s'il eft vrai que les Hébreux aient eu des fignes quelconques qui fuppléafTenc aux points voyelles qu'iU n'avoient pas encore. J'obferve d'abord que quoi- que M. Dupuy ne dife pas dans qviel tems les prétendus ngnes ont pris naiflance, les principes condui- fent à \ts faire remonter au moins )ufqu au tems où l'hébreu ceiTa d'être Langue vulgaire , c*efl-à-dire , juf- qu'au tems d'Efdras. J'ajoute que (es preuves particulières fe bornent à montrer que S. Jérôme a dû fou- vent être guidé par des (îgncs fem- blables ^ de qu'ils cxiftoient vcrita« bljcment de fon temf. Â cela j'op* pofe d'abord quelques réflexions générales , defqueilcs il réfulte ; i.^que ces (ignés diftinâik ne fu- rent point mis dans le texte par [t% Auteurs lacrés eux-mêmes -, 1.^ qu'ils n'y ont point été ajoutés après coup
&
S^pnmhn 1785 ^ lîlj & par fine main étrangère; ).^ qu'ik nonr point été invcntèi avant J»Ct ou peu de terni après ; 4,® qu'Ui n'cxiftojcne pas dit tcms de Saint Jérôme ; f .^ ni à i cpaque même où vj voient les Auteurs du Tatmud'J
De CCS coniiJérationi géncralei }t paflc à la difcuflîon plus parti- culière des preuves que M. Dupuy acru trouver dans S. Jérôme » de leur cxjilence & de leur ufage. Ces preuves ne rontaurtes que les texte* du (aine Dofteur donc on vient de parler j & k raifonncment auquel ils fervent de bafe. J'apporte trois réponfes; 1.* que plusieurs des en- droits cités prouveraient que SainË Jérôme auioit regardé les ngnei dont il s'agit comme une autorité infatliible , comme étant Touvragc même des Auteurs inCpir^s» £c fai- fant une partie ce^ntieUe de leut teite t ruppodtion que | avois àk\\ jnoDtré ne pouvoir être admife ; %.^ ijue la vérité hébraïque » daii IVpm de SJéiômet pouvait nctrc
Sê^iméfH H 11 h h
' '^ ' lOèiâciif polivoit âfotr 'W f^«lili^i0^icfti cfi 4o4ftiAâr>
Mffè^to > Ik dc^ ^9 ^ lei pohirs hwfii»7tbii^09<ôfii fiiic^drfeafiÉttto
' depuis.'! -il -\i >'-'-<t -t» ■^■ï>M«>
menât trop ^loiiu Je F€iifM)irfod» asjomid'hoi ^ À ]« ?aid«f fiMOtfrmi • àirorve lugoiiienr. ^
: Apr^ avoir dit i^vejen'oppof^it rkt> ài> fi» niironfMiiiei)e«^- oue |e nVsn pâïlois mftme'paf ^ M. Oupiif tnciW'foaitatii; dMit^n^Ltcffit'
p} 9i^ 4»f. .
• .»
K Sipumbré 1783- iSlj
^Uê rapport j & il rappclJe Ja f tonde des îTOts réponfcs ci dciFus* Il à\t* fcrtc très-longucmctir , pour prouvei
» qu'il y a dans S* Jérôme des texreî fi formels > des ciprcflîon^ fi fortes « qu*ofi oc peut leur don nef Tintcf* ptcUCJOU propotec ; mais quand cela fctoir démontrt^ ce ne irtoic pas allez £ il tic fuffiroit même pal d avoir prouve qut cerceeiËplicanoii ne peut avoir lieu pour aucun dci textes qu'il a allégués \ car s'il n'éra* blit pat qiiM en ed rie même de£ auues raifons , jl n'a rien prouvé \ \ &.fi [c monttc q^imc leule des ao» très peut s y appliquer y la queftioit cft décidée, I Au fuiplus ^ fabfifveTat ici qut ■ cette folution que M. Dupuy trouve ^piitry^kk ^Ji /rivale ^ fi mjurUufi 4 ta miémoin du jaint DoHtur ^ & contre lacjucUc il fc récrie comme il J crois le premier qui y eût eu recours 9 n'cft cependant pas nou* velk « & qu avant moi d'habiles Hbbh ij.
Criti<(acs «Voient <!/i^ i^mployer [i\
'pgiSsigiGf^^^M^ JbAiM \
%L ïi É^hàiîUmimi que TiBÙ piàfl^ ^irii piâdttivc; Je crois 'ijtiei.tcN» hi ^eniiroizf dttni le&aels le firtikç DkKf tétir ^ pour jaftiber f^ Trailôâioa , s!iM$achf i crhiaueir celle ilei Sèp* tante , peuvent erre alÛgi^ «vec •ifiiccès » ^& tels font. la plupart 4d ceux mêmes qu'on nàUs l oppofê> ^ conindç'on le vem dàîsala;dircdr^ iion que noMs allons ett!wic» /. : L An dernier vèrfet do^Oiapitte 47 deJaGenèfe; Saint Jérôme lit ll{^ori USiis 9 où les. Septante avoienc lu ^V^i}virga. ÛtraUSw potiorfo^ dit L. Gaptlle , dans rendâtoit cité par M. D. {i\ ^ n^n ifi fadU d^
[i] L'Editenr de U GramiAaire h^ braïque de Mafcief , Tenu U^ & lePèqi KEpu^igant , idaos la Préfiice qu'il a oiifiiâ la cêie im (es Racines kébrSqms^ < . :
e«P-Jfa*f*
Stpumhrt .1783. 1 Sij mV^9 cùÀ utràqttc fcnfùm fundéi commoduaim Aillea(S*il va plus loin &: entreprend de, prouver que la manière donc les Septante ont lu ^ cft préférable l celle de l*hébreu : Hnm hïfiofia hujus lociy dit - il » ftnfum hune ixigen vidttur Çi]« jTcnime Lquîs Gapelle comme un Critique fi^avant & judicieux \ maiii quoique M. Dupuy 1 appelle 9 je ne ^ais pourquoi y mon Auteur favori , je penfe qu'il a cédé ici , comme en beaucoup : d'autres oçcafions , à fa prévention en faveur des Septante 9 & au dcfir qu*il avoit de dipiinuex le refpeâ fuperftitieux de la plgpart , de ceux de fa fcde pour le texte hcbrcu. Il nous fera permis de croire que le fens fuivi par S. Jérôme eJ[l> à tous égards, le plus (impie & ic. plus naturel , & par conléqucnc le meilleur ; que dès que le faine Doc- teur a pu prouver que ce fçns étoit dans rhébreu , il n'a pas dû hédccc
[i\ Append. Ad Crit. facr.pag 4Py« . Hbhhii;
Ikir id.cboix , & qu'il a dû fur-fôtïî h frtt&Jcr lorfcjti'^J y voyoit un
>moy«ft djécarter rimer prération que ^ltflquesmns.^ont^oienr à ce pâfTager îtdorajffi-jMob fummltaUm fctpni Jolcph , ^Mi^ yidclkci aJorans _/?■*
. iirif9 foetfiaikm tjus adoraveni, Jl'a^ !
Jpoterai (&, ceci cft décifif) qu'il
furiâfc.qttç.^rfl uni^ucmenr à cttre aflè inrér^écarictn , 8c non à rdle ^cs Septante 9 <]o*il oppc^e^Ja letcté 4e rbébreo, Eb eihç , l'bébfvii tr»^ 4ttit ikréfalcincm » ^rtc : jEi ^i^ mi»ii J/riel mJ Jummitdim , Ai ^/itt/ ^ ou , Jupra fùmmîtattm ^ fiipfà capui U8h&^ Vit àa<uli ; fç son point , adoravit IfraH fummi^ iaiem vel caput. Les Septante ne s*y écoienr pas tiQinpés ; ils avoienr traduit : ••pt«iM;«»r*r tnê Tû ÊtKf^ ne petC/tf 4(;t8. Ce nVft donc point eux que S* Jérôme entreprend de côm!)artre par l'autorité du texte original; ce u\à poinf fur la tra-* di^ion du mot ^OTt qu*il ki/ifte » inaii fut ç^Uc 4e$ mots qui priécc?
Stpitmhrt 1783, 183 1 ^cnt Wa TJI, qui ne font point équivoques ; c'eft de, ce5 mots , & relativ^^nienr à Tinterprétation donc il venoit de parler , qin) dit : Càm in hcbrmo multhm aliter Ugatur ^ c'cft enfin en confequence de ces mots Iriih qu'il afTure 9 comme \t% Septante eux-mêmes auroient pu le dire , que : Hoc loco quidam JruflrA fimuUnt adorajji Jacob fammitiufn fceptri Jofcph.
IL Gcn. XXVI. 11. Un mot que les Septante rendent par hordeum , -.doit être .r.ndu> fuivant S. Jér6me^. par ajiimatum ou ajiimano^ c*cft- a-dirc qu*avcc le^ ifiêmcs lettres S. Jérôme lifoitOiy? où les Scp- tanrc avoitnt lu C3njni7, En lifant ainfi , S. Jérôme déclare qu'il ns faifoit que rendre ce qu'il trouvolc dans fon rexte : il y avoit donc un figne quelconque qm' ^ au début de voyelles 9 fixoit cetre (î^nification du mot équivoque ongiv. J'omets une pi^emiere réflexion que j'ai Faire ailleurs, & qui le prélente naturel- ^ Hhbh iY
1831 Journal du Sçavans p lemcnc ici ; c'eft . qu il . feroit étoii* Ddnt qu'on eût pris le ibin d'&rer, dans ^cs textes au(fi indifl^r^ns que, celui dant il s'agit» des équivoques
3u'on laifToir fubfifterdans les en» roirs les plus importans* Tachons. de decouv-iir la pcnléc de S. Jérôme. Voici comme ii s'exprime : Licet in alUnn ierra ftminavtrit Ifaac tamen non piixo quod . tanta ei fertilitas hordeifucrit. Undï mdiùs puto illu^ tfft quod hdbetur in hœSrco & aquila quoqiu iranjlulit : & inven^i in iUo anno ctntuplum ajlïmatum , id tfi •: MXdLT^v eiKeiTfjêt^v : licct cnim eifdem lituris & mjlimatio fcribatur & hor* dtum ; tamtn afiimationts Jaarim Itguntur j hordca yéroforim.
La qucllion cft de fçavoir fi ces mots : quod in htbrcto hahttur font cxclufifs de tout autre fcns que relui qu'adopte le (aine Doft^ur. Or, il paroît au contraire que S. Jérôme n'a fait que choifir entre deux fens que le texte hébreu lui prtfcnroit ; il a foin de donner les laifons de
Sepumbn \:jil. 1833,
préférence, qui k déterminent ; il choific Tun parce do^l le croit meil* leur ; il s'appuie de ràurorité d'un Traduâeiir plus ancien , comme
{»our faire remarquer qu'il n'eft^as e premier qui ait traduit aiiiiî. Voilà la' marche circonfpeâe d'un Critique qui hafarde fon opinion , & non pas le ton décidé qu*il auroic dû prendre s*il avoit pu dire : L'in- terprétation des Septante eft fauflTc ; îl ne m'cft pas permis de la fuivrc fans contredire la lettre de mon texte. D'i^i Jcurs S. Jérôme dit biea oue le mot hébreu peut feptononcer faanm ou forim ; mais il n'affirme point qu'il y ait écrit dans L texte Jaûrim , & non pàsjorim^
m. Le paATage qui paroit avoir fait le plus aimpreilion lur M. Du*' puy , cfl; celui alfaïe : Auiitt au» dUnus & nolitt inuUigin : & vidtu vifioi^m , &^ noliu eognofctn. £x caçàcor popuU kujus^ &:c. li s'é-' tend foxt au long dans fa Lettre fur' les railoM qui dévoient empêcher HhKti^ '
tt^4 loumaî dts Sçavans ^ % Jcrôme de s*écancr de la Vcffian . des Septante : Incraffasum cft cor ^popuii ku;us^ &c. Le texte > dcTW tittié de poinrs voyelles , la cotn- porfc Également , raacontë de Saint JPaul Ta voit confacrée ; on la trou-. voit même dam S. Mathieu , qui cite ordînâîremenr le texte hébrcik|^ elle ctpic claire , ïîmplç de fans tm^ barras , randit que l'autre icoit lu- Jéite aux plus fortcis obje<^ions 6C amenoÎT les difcudjons thèologtqiics les plus délicates* 11 remarque que^ S. Jérôme fe fait à lui-même i^ plupart de CCS difficulrès , qui ne font çcpendaiic pas capables de l'at" rêter. Que trouvoii^iîdoyiç daus i^ ifXiCf -demande M. D, y fui pûi^ txigtr A lui tant dt facr^es [l J ? . !.• Avant de-tcpondre à cette dueftibn , exan^iiioDS qûék étdien J cgî.faerifidès^qfic içTàiAC poseur i^vûit à btrl^^our (obtenir le^fciis' ^tt'ii doni;ioit S^ i*^^çV La <IîA-l
w î
i . fc*.
Septembre I78)< iSjV culte qui le préfcnte ici , ne {c v> ttouye-t-eile pas danf vingt adtrcs endroits des Ecritures } 3. Jérômt pouvoit-il rîgnorer , oa devoît-il être plus embarraflè d'appliquer au texte d^Ifaïe les réponles lolides que les mêmes Ecriiurcslui FoùrniiToieûc & dont il avoit eu fi fouvent occa* fion de faire uf^e ? Audi en lifartt cet endroit de K>n Commentaire « n'y trouve*t-on ficn de cette pcme , de ce tourment dans lequd M. Dd«
{►uy s^eft plu à nous le reptcTcntcr. i réfute d*abord ceux qui accu* foicnt les Juift. d arotr conompu leur texte. Il fait obfeiTer cnfuité
3u^>n ne gagntrott rien à fuiTte ans cette occaf:on f interprétation des Septante : De prmfenti auteài ioco hoe dicendum efi fruftrà nos ud LXX. tranjluticnem confugete , m hiaj^hitknm^rideuur eji qmd juxtà heiràkumdieitnr : aafim am^ dite & nùlin innUigere : & vidett yifiomm & nudité cQgnofcire^ ; quùiie 4vffi^odi^imanhi eiiëm èn'fyf^ Hhlibn
183^ Journal its Sçavans ^ tîngwia imefpntib^ reperiamuSm ^11 en cite pluiieurs . exemples , fiç conclue avec rai(bn qae cette difE- Ciilté n'étant point particulière aa texte qu'il traduit, ceiTe dès -lors cl'en être une cotitre fa Tradu<%ipn : £rgo & abfqut ho€ ttftimonio . quod nunc conamur txpontrt^ manu tadtm qutflio in EccUJiis ^ & ant cum ifia Jolvtntur & cixtcra » aut & cum eauris & kac indiffolubiiU $rU. Enfin il donne la folution gé- nérale de la difficulté qui réfultc t foit du padagc dKaïe, foit des au» très textes fcmblables de l'Ecriture , & il la tire de la doârine de Saine Paul, dont il analyiè TEpicre aux Romains* Nous ne le fiuvrons pas dans cette dilcuflion , qui eft rtraa- gère à notre obier. Il nous fufEc «d avoir montré qu on eft bien éloigné de faifîr refprit du Cunt Doâcur , te de rendre à fa Icience protonde .la iufticc qui lui eft due, lorfquon Je fuppofe audi accablé de la di£* ^nlcé. que p tçfente le {cxce d'iùic ^
qtic Cl clic scroir oftcrcc ici à lui pour ta premièic fois.
a.** Cependant on demandera ton* jours ce qui â pu déterminer Saint Jérôme à prétcrer le kn$ qu'il adûp^^ à celui qu'avaient fuivi les Septante, Ce n'éiohm pas Jesjignes Vi)€âuxy dit M, Dupiiyî il n^y m av&ii point , fen conviendrai avec lu». Cependant Schultcn^ & fcs par* tifaiB^pouvoient répondre qu'il n'y en avoir pas par- tout » mais qu il j s'en noLtvoic ici. Je conclus âom , continue M. Dv » qm c^iioli unjignt quikenqut £um auirz £fphc€ » unt marqm parikuli^n , qui exçtuôit ioui auin ftiH ii^innt du fi^n Li >nclu(ïon n'e0 p^s juflc » parce 0 elle n'cft pas néccfTaifc, En cfitr# Pli cft prouvé qu'une de ceslerties^ hiie la pani^tiattan maQTorétbtqiic a lir diiparotrre en tant d endroits, p'unfeuJ /W de plus dans IVxcm- laift de S* Jevôme fuffifoît pour ^terminer irrévocablement le îttm ^a il 1 imm I loïfqy'on aura isa
kSjS Journal its Sçavans^
Îmncipe d'explication (i fimple eli ui-même, & appuyé par des fait5 % le croira-t-ari encore obligé dé re- courir à des marques particulières , 4 des (ignes inconnus ^ dont rie&i Il établit l'exiftence , dont tout i^a contraire détruit la fuppofitioo ^ Or 9 que Ton reAitue dans le mot jOPn , l*iW qui a pu y être origN Dairement ; que Ion luppofe que l*<xemplatre de S« Jérôme porroit rimpératif i^?9 au lieu du même impératif dans Ja forme ^9f^ , rd qu*il efl aujourd'hui ; & dès-lors , indépendamment des points voyelles^ & fans aucun fignc particulier d'une
cipèce quetcon<
f impératif hipbi
ue , pat la foret
feule des lettres qui U compofoient ,
iX€a€a y étoit dif»
tingué du prétérit bc^phal txcœca»' tum-^ & ne pouvoit plus être çonr* fondu avec lui.
IV. Le quatrième texte que M. Dupuy «allègue en preuve de foh alTcrtion , n'a pa< du lui paroitrt 4'uiia bien gr^oe foxce. Après^tvqit
Septembre 17^3. ï^^ fcproché à la Maifon dlfraël fci continuelles inSdélités , & lui avoit annoncé I9 engeances du Seigneur; le ProphôB^)lcc s^dfcffc à la Mai- Ion de Juda , & Te^ibbrce à ne pa^ imiter ces foncftcs exemples : Si fornicans , Ifrail non delinquat faltem Juda & nolite ingredi in Gai^ gaUj & ne afienderiùs in Etth^t» y^/2 [i]; Thébreu porte : 31«C D^l, i la lettre , Maifon d*iniquicé ou de vanité. Qua dû fe dire S. Jhxbvnt qui avoir ce mot à traduire ? fit^ tbaven eft un nom de lieu , cômm^- Galgala; ctloi- ci était \iiiAt% lieux conlacrés à FidoUtrie dliraël, ainft
Î|tt*Ofée lui-même le remarque \x\ 1 en éroît donc de nK-mc de celui- là ; d^ailleurs le Propbctc le dit for* mellemtDt dans un autre endroit t on y adorait le Veau d*or [}]» Or^ c*ctoic i Béthel ^ue Jéroboam avait
[i)Cb.IV.XV. [i]Ch.XïLii.;:
1S4O Journal JUi Sçavans ^ placé Tun des Vcau% ci*or qui ctoieni devenus la caufe ^ l'objet de Tido^ latrie des Ifraélites. La (Ignification du mot Bêthaven n'eft'^donc pai doutcufe ; c'eft la ville de Bcthel qui a cède d'être la maifon du Sci-
Îmeur, & ^ui eft devenue une niai« on d'iniquicé 9 ou la maifdn Ai ridole : EJl auttm Bcthtl & qua prias vocabaiur domus Dei , pojl* \ quam vituli in ta pojit'.funt appel*
\â iata tji Bcthavin , idtfi , domus
înuiilis & domus idoli , quod nos ut in hcirao kgitur exprcffimus. Je demandç > après cela 9 (1 le faim Dodeur a eu tort de s'étonner de la manière dont les Septante ont tra« duit ce mot > & s*il falloit dans le texte un (îgne particulier qui exdûi l'interprétation qu'ils lui donnent , pour i aurorifer à dire : Miror cm Jcptuagirua domum Cïf imerprctati funu
Il y a plus 9 S. Jérôme tecberchc quell^a pu ctrc la fource d'une in- terprétation fi ûngiilièie \ il croit li
ri
S^pumhn 1785. 1841 tfïiiitfcr 8c il rinJtquc, Les Seprantç t'auront peut- erre paî lu comme \m i mais d^oii Icrolt venue cctrc va- riété de leçons ? d*un ^cc^nt «^u'un les deux exemplaires atiroir porté» qui ne le kroir pa*î trouvé dans ["autre , nvi n*aiîroit pa!? cré le mêni-fe % ?ornt du tour ; ceft, ft»ivant Saint k^rômc , le moc lui mime qui aura zik différent ; les Septante auronc îFU une lettre où le famt Dodcut m voyoît une aurrc* De là je Etre km conféqucnces : donc » fuivaiuj S, Jérôme » Tintet prctation des Sep* tante , dans cet cndrair , ne pto- venoic point d tin^ différence dans- J raccentou Ggnc diacritique qui au- rqit déterminé la fignificarion du^ r|ot:dQnc, d'après ^# Jérôme » il n*y a voit icudlctnint po:nt dans les autres parties du texte * d'accent ou J Ide figncfemblaWe» dont la dtvcr* Tiîté put occa(îonntr celle des intef* wrationç, car les fmipçons fcroïcnc :crcaincm"e[>t toi^ibcs lut un than" jemçnc ds cette crpêcc, plutâ; q^uc.
1^4^ Journal i^Sçav4fts y
lar un changement dans Jèf lettre!
siêmes. '4
Je vais plus loin encore 9 & )t crois qu il cft boiHble de vérifier et que le faitit Uoâeur n'a fait que conjeâurer. Ecoutons «le d*aboid lui-même : Miror , dt- il , cur Stp^ tin$ginta domum Ov interpntaii Jum nijiforik aroreconfueto pro jod lit'' ura média qum AUph & nun lii* tcris €x utraqtu paru vàllaâur%^ vau , qua fola ^ifcrt magnhudint ^ putavtrunt. En ra[>pTOcfaanc ces mors <ic ce qui eft; die plus haur, il eft impoflible de ne pas voir que iè te^rc a ère alréré. En efFcc , fi Ter* fcur des S.pranrc vienr de ce qu'ils ont lu X^^ pour T^ » <lonc S. Je orne trouvoit cette dernière leçon dans fon texte ; mais alors , comment auroit-il pu écrire Bcthavtn f M. IX pcnl'e que dans la fin du paflage dont il s'agit, on a mis iod où i| fdlloit écrire vau » & vau où il Cxi» loit mettre iod [i], Ainfiielctïlui, - [i] Mëiu« de Lu(6r.pag.ft3&,
Stpnmhfe 1783. ' 184J h conjeâurèJe S. Jérôme tft, que les Septante ont lu \^ , a0 lieu* de X\^* Mais ici (c préfcntp tme non* telle dilficulrc , auc M.. D. ne diïl £mulepas & ne tefouc! point. Com* ment S. Jcrome ^ qiii vo3roit Ici 5i'ptanrc traduire £ï«^ pouvoir - il troire qu'ils avoicnt lu pat un iod piutdr que par un vau ? C'étoit éa eonrraire en iuppoiant cette pTe«< mière leçon , qu'i! àuroit dâ s'étom lier de les voir traduire comme ils font fait : ajnfi il y a égaiecncnt de la difficulté à ruppofejr que Ici Septante ou S Jérôme aient lu pat iod^ & que Taucre auroit lu païf rau ; cependant il eft certain que fiiivant la conjeclure du fâitit Doc^ teutj les deux leçons n*éroicnt pas les mc/nes. Pour fe décider dani^ cette alternative ^ il faut pefer iri difficultés qui naiflTenc àt parr i6 d'autre ^ & les comparée entr elles. D'après cehf, voici cochme je rai- lonne. Si S. Jérôme a liî (ne , ilkia pas pu tt«4uiic JSephav^i fi Ict
JiS^pBirC;;i!«6iciit . hXiV^é'^ iik '-'n^w^^'-;
, #fciD« (Mil o^îrnri eiiti;y>po^^ 40nc , que ^c .'ptcniier tùt trgdttf ' [BùhûVM r tiied féconds Dommi9i l|f V tottf les dçut ont dû Jîrc X^)i
: i^qfi^ ou les .Sçptskme qu S.. Jérânîà èm exprimé Je- iiidr bél^reu .<U^. ispnîmçjnut ik ce q^e poitcm abjo^ d^uî leurs exemplaires i ti kqiic^ tion iè rédui; à /çavpir lequel des deinç textes peiu eore avec plus. de
' yraiiembian(x foii^aDoiè^^^^ îmi '
Ùfir* Or , Ja^qveftiqn. r^dujte: à? -M
. t sèime» » vfçnt faiemôt ^ rctohie» LA
Ie{[OQ des Replante-. n*e(t pas doufl
teuTe ; die cft confijcn^ée par. le textes
Tnèmç dc<S. Jérôme ; c'eft donc;danf
celui ci que fe trouve Terreitr,. Les
Septancc ont irrac^iic civ , & p^r pon*
, lequent ont lu pH,} S, Jçpome a lu
V^f JS^ par cbnféquenc nVpas tra^
duit BfCàAvcn» . . »
Ce raifonnement me parole dairv
J'obferv^ encore .qu'en traduifanc
domum inuùCem ^ qua nihil profit^
\ï Texciiiple dAquila 0c de, Mm*
SipHmbn 1785. 1S4J ma^uc y qui avoîcnt traduit oiTtst éLvu^ihn , Sr Jérôme fc rapproche davantage de la lîgniëcatlon propre dumot r>*, Ainfi il paroîr condatc que S* Jcrôme Iifoit uaos fon txtm* plaire r*' 0»a , & par-U même il cft pjouvc que les Septante avoient lu autreméFît que lui ; ce n*eft plus une conje(£lii£e , c'eft un fait, La manière dom ccS Traduftcurs ex- priment le mot hébreu , la confor* mîfé de la leçon qui leur eft atrii- bueç, avec celle que le tcite nous offre aujourd'hui ^ ne latflent en cffeç ^tican lieu de douter qa*iU n aient tu riK ©q.
Le tcïtc d'Ofcc cft encore UU ccptiblc de qurlqucf réflexions , fut krquellcs U ne fera pas inutile d'tn-» fiAer* J'avois donné pout première réponfe au raifouncment fondai mental de M. ï>*f que dans pJu^ fieors des paffages qui lui ferycn? de Jïafc , S. Jéïômc aufojt regard^ les picccndus lignes qu'on veut qu il ait ¥ouvi£ dans Ton excmpltire, caminQ
lîvÉrfUèef «tttcursr M p^^
«r KKr'Oajp^ fu^ ce féfd^; drf ^itraiv* > friiKHpè. cpÉe }U «it là
- l^dU^f û les (i^^atcMita /Mt; étoidit IVHwtage da EcthAtet & erét» sIlsIktIbiciK iinefcrrié'îii^ grame Ai fÀrè, cjiieite iiiàiaff*4rfi| ï^ttkhttt } Si S* Jéfôin^ ov-lH^l ffegardcs qtie comme des iecMif «joutes après coup au texte pour M «itilircr ' llntelligeDce 9 comnrient lh^il'pb leiir accorder tant d^auco^ fitf 9 èi en faire en quelques endrokl le» arbitres fuprêmes àa fens âé nScfiiture? Il «le rtfte qu'une troi4 ti^e fuppofiricw 1 Faite ; ^*^^Jp^ Il jKfjtdhte aurotc re^i comme ran». frage pifliitif des AutetKs'Tactéf ^ îrqui n'àuffoit été que k fruit tafdtf ifc- it^ oiciqur des OoAraie- JaiSk
-Stpttrhbn 1783; ' 1847 Mab à cette i^'p^ofition véritables vtenr injuneu e à la mémoire du &inc Doâ;:ur * & fi propre à dé^» truiri' rauroricédc faverHon adopté» pari'Egiife & coniacrê'- par le rc(^ pcft dL -cous les fiècU'S , j'ai oppoft un fait qui rae paroîr déjifiï. Saine Jbi^ome ne s'explique mille part fus la nature de ces fi^nes tr*étcndus ; U ne parle .c(c$ acccns de rhébreit que par occafion 9 & toujours d'unà manière très « obicur^: qu*on me montre un endroit où il >éiionce olairement la fonâion queTon veuD qu'ils aicQC fait dans le texte ; oa
Îu*on m'explique comment te faine >oâbcur qui diflerte avec tant dd f0in fur toutes lea k»res de fon alphabet» qui parle même de cer* tiins points que les Doâeurs Juifil iBCttoiem fur quelques mots y tC arverrit de Tufage auquel ils étoie&e d:ltiiiés» eùtécefi négligenràrégard 4cs ^es dont il s agit , s'ils avoient été tracés dam. Ion tesfe» sKl eue cm qu'ils y avoicnc à&mi» p9t U
^^ntih^dcs Aiiteur^infpjTés» Se cjaà IfbVttjirilî conOiritoieiit Aon moiov ^v/c les lettres ihêfisés , la Patole OLvine- •
J abfervGîs en partictilier , qtitf fouvent il sctonnc que ks Scptaitti? aient fuîvi d'autres îcns que le ficn , J*^ f ep cpndupif qu'il aurok dond- Jbippcfé du moins les fîgncs atifè«l ncon au fîècie de ces Traduâeuff.r M« D.» qtii ne rappelle que ces der-^ mets liiots^ f| contente ce répondre <^(B ««/<t p^ut être ; ^i^iî>n$ voim meêm ihcanvénum que ulU mit hé • jfSt\idé$. Mais après iQui f 9.jomç* tril"^ comme il n^a point manififil Id jkppofition qnU fai/oh^ /i ne
fiîipoimi't€fiué^enfif$drfCompu[t\ ais quand la fappqfirion-cft main-
f^pliqQcr. Leftîf ii*aft4i pasptoàvé tfat le teste mémo d*0(éfr tfk nom Mcmoiits*» & par cent aimes > L9 '«cÀclttfibn'qae fen rire o*eft<Uêpit jiiiinidia«e&iiéccflaite> ^
Stpttmin I^f. 1S4J
.V; Le dernta texte du genre àt ceux que nous cxainmons ici * au par IVf. D.^ efl celui de k G^nèC %W* IL Les oireaux vcnaicur toùdc^c fi^r les viftimes imotolées par Abra-^t h^rn , & il les chaiR^it , & ahigetaât eas^iram^ c\Û mniû que U Vui* gnfc rradiJt , & ce feus cft conforme à ce que^ porte rhcbreu d'âujauf-* dfhui- Les Scpraufe avaient trada|t| aiMfcmcat & ftdit cum eîs , mam #^FÉ»(t&Vfr ajuTois AÉfkï<^, Le mot hébreu , deflirué df* poincs ^oYelIe$, peur er» effet recevoir ïç% d.ui iuA rerprérations ( mais cette dernière piroii à M. Dupiiy fi fimple Se & cpnfarmc k ranalogie de la Langue,: qcUe de S Jérutuc , au concraire, fi peu aanirelle , (î recherchée , fi dit- ficîlc a rrouvcCt q^^e fans le Iccouri d'un figfie dtftindit ^ îl ne conçûic pas comitiear le laint Oo^flcar aurou pu iicâîtçi de l'iiucrprctauoti dci Sirptiotc [i}*
[1^ Uémé de lÀiUt* pigp tH»
}s8 5^ - fournit des Sfavanà^ ;
' i.^ Ul chofe cft-clle véritables
mcDC fi difficile à concevoir } Od '
convienr . <|u'à ne confidéràr^ que le ■-
niot yon^ il «ft' plm (impie éc Iç*
mertré au fîirur kat de la racine M^ |«
quW furuv ifkil de la racine SPi } '
mais examinons le fcns qui en ri-*"
iïiltera. Entcndra-c-on' qirAbrahana'^
le rcpefa avec les oifcaut ^ ou %w-
milieu des oifcatix qui venoientdec-'
rièrc (cf ^iâimcs ) On do croira pat -
qu'il ne ies eût immolés que pour *
les voir tranquillcitienr (èrvir-depSc
ture aux animaux carnaffiers. Dira*
t<>on avec les Scprance, qu'Abraham -
étoic aflis auprès des viâimcs, ou
comme D. Calmer , qu'il le coucha
au milieu de ces viftimes divifées r
Mais quelle liaifon entre cette ac^
tîon d Abraham & ce qui eft die-
plus haut des oifeaux qîîi iondotenc
du Ciel , circonftance queTHiftorlea
Ëicré. n*a pas rapporté (ans dcflTein i
Pour faire entendre qu Abraham euc-
foin de chaflTcr des oifeaux que fii
préfcnce n avoir pas empêché d'ap-
I
SeptemBre 1781. * i8|r prociier ^ fuâîloîr-il de rctnarcftier
3uM s'afiit ou fe coocha au mi Lien es vtâmicâ ? Il croie donc plus tia^ ni tel de dire tout (irnplctncnr cja*il les éioignoir. Toutes Jes panics du texte Te fuivcTir alors & fom lices emrellcs ; Abraham a panagé en deux les viâtmes quM a immolées , des oileau% fondent fur Les cadavres pour ks déi/orer ; il les écarrc relU gieofcmcat pendant la journée , aa coucher du toleil la nuit & la fariguo Faccâblent j un fommeil profond le (iîr prend f Se il a la vifîon rapportée au même Chapitre, Oeft donc ce fcni que les Interprêres ont du chei^ cher dans le texte ; & dès que Samt Jérômo a eu reconnu qu'il f ètoir p il a dû le préférer , & il a pu dire |
2.^ Je crois que c*eft-là vérira» blemçnt !a penfée de S. Jérôme ^ parce que je ne vois pas qu'il exclue rmterpretatJOti des Srptante comme itigjie a rhébr^u & mu)mpactbli
iSft Joumktdes SçavtuQ^
pendam Ton vouloic ou*tl y eût (ditf kdrs iine marque 9 un ugne qai fixât' iannuablemeoc le fens*. de là VuU iatc , il (croie &cile de le croUTer- tens receoric à des (uppoCtionséloiot gpées : il^ ne &udroit encore pour cela j .que rendre au futur ipkil de 3^1 toutes' ces caraâériiliqueSy tt liippoftr que Saint Jérôme Iffoit dans ion exemptaice VO^ > c*eft ï^ dire, 3^!! 9 qui eft le txàmt que. aSi!!, mais qui.» même fanr pointe Toyelks» deraandoit nécrffidremént ^S^ , & ne pouivoic pas , cominé ce dernier y ecre coû&iula avec
-. Je pourrois obferver encore qu'il y a tout lieu de croire que nous 9*avons plus cette queftion dans fi)n< entier. Après la traduâion littérale de i'bébrcu , on lit tout &, (tiire : mius enim merito fapi dâonffÊJtiiÈ UbifOOis tfi Ifracl; Se c*efl: par^U qu'elle finit. Il femble que cette ttfiexion a dû erre liée i ce qui précède, par quelques ^hra&s. iito
Stptimin 1781» 1851 ftrmrâiairçs «juc les Copiftes auront
Voilà donc CîS paflagcs que I^upuy-a cru être Ci concluans, £t qu'il a produKs sv^c tant de con^ fiance, fen unifiant ie fcns qu'il a donné tux um ^ en léduif^nt les conféqucnccs qu il m voulu cirer det autres, nom pcufons avoi^ moDtré îquMi fie peuvent rien en faveur Ha fjOÊmc iur rcxiftcflcc dc§ points voyUlef q'jeiconqucs I ou dVucune autft tfpàce de Hgnef diaciitiqjes tracés dans le tcxrc antcTtcur£:nicnt au traviiil des MaiToreiftts. Pod£ prouver ceti c idée p^r S, Jérôme , «U défatit diiU rcxfe formel qui noUf cnilignir la narure èc ta forme ^ Tulagc & les fondions de ces pré»* fendus dgneS} il faudroit rappoffet <les palHigcs par Icfqueli il lefotc
{Kouvé , t ^ que le famr Doâcur m uppofè , quant am knres^ ta Icçoa con tonne à et lie des Scpriiure ; â.® qu1l a reeoniKJ que le mot hé», bicu pouvoJt par iui^mêine reccvoij liii tiî
«tftjf^ Jemrmi iUs Sfétt^élms ^
avoiehc.été trop ticdaigacux &bdp : hardis ^ que xcs- uns . êc les autrls «étoile ailés trop lloin ^ &c que poi^ jfaifir le vrai il falloïc prendre in |ufte milieu tutre deux opiRiom cxcrcfncs. Je tâchai donc de me faire une idée nette du point du la qje^ tien , de déterminer avec précifion .ce qu'il y avoir de railonn«èblc oa -.de faux » de bieis .ou de -nTai prouvé ,dans les écrits des deux paitis ; de .cet examen ,. fait avec tout le foifi donc j*cto!s capiible , & toute Vioh jfaitialiré que la nature, de la cholJB periDcf de Juppofcr , eft réfuité poule fnoi Ja ronviâion que, pour intcrr- prérei les Livics Saints , il ne falloic pa": Vafluj.rcir (erviicmenr à la l(*çoii des Maflbrethes ^ mais qu'il fa'loic en étudier la Langue pour apprendre l'hébreu. J ai dû ians douce regretcet le tems précieux que j'avois employé a un travail pénible 6c intuflilant t & je n'ai pas vu pour moi de plus doux dédommagcmenc » que Tct pois d épargnes à d'autres de fco^
VUbItt regrets* La Dîflcrtifion dç W, D. qui parut alors, acheva de me déterminer à ptiblici la mienne \ Ton of^mîonj de même que celfe d# Schulren*, a du entrer îiéccffàhfe* intnt dans H difctiffion générait que f avois cnrrepf ifc* Je rif (croîs pat revenu , fi la manière donr vous en iV^z parli en dernîci licU| ne m'i- Toit fait craindre que , f^arefilant manie de votre fuffrage , on ne lui donnait un degré d^aurorhc qu*cHa me femble encore bien éloignée d*âvoir acquît. J'ai rhoîincur d'être. Meilleurs ) votre très htimble j &c*
L*abbc de B» . * • M, D^puy I éprh U hSuft dt imt
mn peu vtrfieg déim tHiêmm-ikfidéfniiif&ni fam punt Us pf '{t$ déiûMrâ , ift fmx* fuyam^ Us méptiftk , & ki pâftt^îfnië dt M^'Ai^hi* * • Dis ^mh tjnl dim^ mini â ks rtUvir dans am Lttirt fal
ff99 JoifméU./l^^^vMtiiff -
.■■' ■ .-,..'■•.'-•. -^* r:A Jttïs T OfBiS de'/^cadimîf Reysk ^ . dfS.Scunc^ i .gnaéc 1779 y ;?v^
. . at^ee ; tith des Kcgiilrfis dcccc^ ; AçRclémle^ A Paris « de rinipriiii« \ Royale. 178^^ I. vpl. i/ir«4.^ d^ ' 70 pages pour THiftoire^ Se df : 5^1 pourles Mémoijxs» ,
. . ■ ■ ■ f
. Second Extrait» ,
.1
No us fuivrons dans cet Extrai; Tordre des maricres des Mi^ moires 9 comme cela e(t ohCçtvji dans l'Hiffoirc. ^
. Premier Mémoire fur ta voix ; pat M. Vicq-aA^ir. Après plufbur^ Mémoires intércirans im Torgaoc de 1 ouïe V dans lesquels M. Vicq« d'Aztr 9 par des recherches d'Atra* tomie tres^iirtés • a tait des décbir* vertes importantes fur cet organe difficile à bien connoicre. Ce Sça* yant Anatomifte a dirigé fcs travaux'
p
I
tir celui de la voix , qoi ne Teiipaïj xnoms. Sa méthode c(î excellente ;_ cVft celle dts coïTîparaifons. LaNa^ tuff fcinblant s'ccrc piu | varier fç^j moyens d^ tomes ks manières, pol- pblcs ^ les Anatomillcs trotiverjf dansTcxamen des diffc retires e(fècq daiiimsiiii^ la macièie la plusanipk a des copiparailoni infimmçnr inf iruâives. On voir dan^ le Mcmuîr« ^ie M. V, D» la lîdcriptîon ttàs^ cxaâc de l'toTgané de là voix. rhorrtnic, d'un grand nombre di linges, des quadrupèdes de diffc- fcns genres t des oiicaux ^ de t]uel^ ç)ues rrpfîles» ik aucun de res ot ganes iic le rrcmve paEtaîEciiunl tettiblablcs ; dans rhomme,£k daï)i les quadrupèdes , il y a des me m^ Ifrwes à la parcie inlericure du la linx.; les oJcaux ont des menibiapc^ élaftiqucî dans Jes branches ; cnf dans lîn grand nombre danînîaux^ ^M0ut de ceux dont la voix cl tics-forrej M, V* D, a obkrvc dcf
vient ^Ue des-argilles pu ttttn h^i paires jàunârrc^ , qui ne doivent ctx%% çpuîjcur ^sx% dfr îfi ctv^x^.ou rautllv |de fer donc ell^ ibni; .mêlées ^ dch viennent rQugcs.parla Cjiileination* I . Celles de: ces terres qui font bien £nes^ peu mêlées de fables &richc9f en terre martiale I (bntlfs plusDffo-i jpresi fç transformer,, par la feql^ falçin^r)pn , en YLn% marièrç: ropg^ ^pot on fe iirrr ^ans fa (>oiiitorc ^ & pour polir. les glaicea &*âutr^ inatières : & après qu'elles ont éto ainh prépsnrées , on.les coQnoic dan4 \z commerce fous les nonas de rougiS, it.Prufft 6r ^ArmUurn^ :du nom des lieux d'où on \t% à d'abord tx^ portées*
Ce n'eft pas qu'il ne fc trouve et% France une aflez grande quantité jd'argilles ou terres bolaires, avec} lesquelles on pourroic taire- de ccs| xougcs-tout at^lli beaux & aufli bon% que. ceMX que nous tirons de Té^ franger : mais c*e(l que none iiniulr pie a été plus lente ili^ «6C objcç ^
'£]r pluficurs aurrts^ que celle di quel quel autres Nirions- Les Holv iandots tn parti cuite r » nom ont prévenu fur pluGciirs branches de Manufactures » dont ih vicnncai prendre en France les maticrrs prc* mières j & qu'Us nous tev^ndcnc cnluire , après Jtar avoir donné li farnie fous laquelle on les emploie dans les Artf . > )
Telk cft en particulier ta écrit bôlaire )aune du Berry , qui faic l'objet du Mémoire de M- Sage» Ci Cbytnine ayant eu occafion d ea faire rcxamcn ^ a trouve qu'elle coiv tenoit par quinral dix Uvfes d^eaa acidulé ^ quarancc livret de tcrf9 marriaie , & cinquincc iivreiî d^ terre aîgjJlcule* d ou colorée. L'cx^ péfience lui a fait connottre auili ^
au'une (jmple calcinarton , dam U écrit la m nnluion dans foii Mé* moire ,' fu I ;-^^ *ur Ja tranvformer
en un beau^ bon rdugc de Piti£& ou d'Anglcierie* . Pumiif ^ ficoad MimQifts Jhij^
t864 J0ttràliies''SçaràÈ$i ù moyen de dijfouin la plaeim fêf f acide mtrtux. Bat M.- Tilltié t : Jufqo-i préfcnr les Ghtmiftcttmt ifré perfuail&s ^^après; des rxpéii «iences réitérées» que labkuitte tic pouvoir erre didoatr par Tacide nb freux ; & en tSttf etle téfifte pair^ fkiremenr à raâioti de cet acide pur ic de rous les autyes , excepcé 2 celle de Teau régale , rahr qu'elle tû pure flc en maiTc fenfible.'Mèis ï enèfun qu'on multiplie les lechrr* dies fur les diflblurions & combî* naiToDt des corps , on découf re dé. four en jour , que par des circonii tances parriculières , on peur fâise dos unions qui ne peuvent réuifit par les moyens uficés ; enforte qu*il devient de plus en plus vraifem# blabk • qu'à la rigueur il tij a aiM cane |^èce d'union effenriellement impoflibler Les expériences de M« Tillcr fui la plarine rfisncduncmbre de celles qui confirniMticerre îdècé Cet Académicien a^découveit eo tftc y que r àêM fpmiiM de .les
SipHmhft 178Î.. 1865 alliftgf s 9 la plaîine pou /oit et anac|uc« par racide nîtrctix. Les rè- pifïcriccs que M. Tillcc a faites fut cet objït » fonî beaucoup rrop nom- breufcs , pour être ctpofècs dâni Eicerair» & trop incéTeflanres , pau ^uc tou» les Cbymiftcs ne l'cmprcp lent pas I en lire les dcrails dans Tes Àcux Mémoires & dans des Obfer* fanons quM y a ajoutées , & qat iont relatives au Iccond de ces Ma- moires,
Ohfirv^iion fur un acidi gîacîûi^ ^unu p^r /* SflUlmion d'un me- ian^€ dûCid^ ntiféux fumant , & éi ckûfhQn tmtrafé £t réduit in fùm ht*
Otfêfvamn fur U viuht dé mir^ tmn*
t Mimoin fur /d Mcompofiiion ^ par faadi marin , de plufimrs Ji{s wiifwlîqms & iiUf€UM , à kâft m^ 4atiiqm*
Oiffirvathn fur lis dtj^nns fets fUi t^om min far la iixiviûùon dh %€ndns du iomaris , ^is & €4»b^
t868 Journal desSçavàftt , parvient à établir des vérkis géné^ nies , 8c quon ëmc faire des pro^è^ féels aux Sciences. . Le quatrième des Mémoires àt M. Cornette , imprimé dans le vo* lume dont nous rendons compte ^ ft pour objet une Obfervarion bien intcreiTanre fur les fels vitnoliqaea i bafe d'aikali fixe 9 qu'on retire des cendres du tamaris. Ce Chymille s'cft aflliré que ces feU font dt£R^ yens ^ fuîvantles lieux oil ce végétal « cru. Si c'eft dans un pays voifim de la mer> le fcl vitriolioue de ces cendres cft du fel de Glauoer : fî au <oQtraire le ramaris a été pris dana des endroits fort éloignés de la mer » c'eft du tartre vitriolé. Quelle pcue ^tre ta caule d'une différence C\ lin* gulière ? Ccft aflurément là un des objets de théorie des plus curieux -te des plus utiles à développer. [ Extrait de M. Macquir. ]
#
StpianBre 178 J, i^j|
fB S E R VA t l O N $ fur la CuLi iund4S Jardins, Paf M# Medicufg^ ConfeilicT de h Régence Elçâo*> raie PaUcine, Un Volume inijii A Manhcim, îj%l* 1
I A plus grâîiJc paffie êe ct% X-J OavriiG;c corn i en c des Obfcr'i^ vanoa^ &c des EfTats (ur la mÉÎl^l Içure manière de le ver dans Dofffif] dimat dc« arbres & atbuftqs cxa-^j àqticf. M* Medicus confetllc, d'a^i près les e?cpéricnce$ qu'il a faites | ce fujet ^ d'cd commencer la cukurol] ^ec la graine ^ & il rejcrte Ta cienne mcrhoiic de faire venir 1 vbres & arbuftci mu maycn de 1 greffe $c pat des boueurrs* Voici . fa i ton quM en donne, La gtati &if des racines, c|ut, en le dévc loppanr , s'ac coût Liment au rerreie Ik ^y fortifient i mais les branchcH greffëes èc les boumres ionr longi^ tcms dans un érat de foiblrfle» flCi Uof cspgfies mx inteoipitiea dm
I
^8^70 '^ouofai^Jes Sçavani-i noire climat. Il faut fcmcr la graine en plein air & ^àhs rctidroic même' où Jes arbres doivent refter , puiC- . ou*en déplantant les jeunes arbrei Rurs racines^ courent rifque d*être endommagées -^ iC leur croilTance cft arrêtée. Dans le cas où la jeune . lige aiirott fouffert du froid 9 il faut k couper à ras de terre ; la racine doit pouiTrr bientôt une nouvelle-' tige. Le froid a fouvent nui -aux- atbres » mais cette confidération ne doit pas &ire abandonner- la plan* tâtion. Il ne faut point enveloppée les pieds des arbres i l'approche de- i'hiver \ on leur ôte par ce moyen k mouvement qui contribue beau- floup à les garantir contre le froid* Piurteurs cfpèces d'arbres qui ne (e foutiennent pas dans notre climat » ie foutiennent cependant en Angte<» terre au même degré de froid ; il en ~ fiiut chercher la rai Ion dans les vents iféqocns qui les entretiennent dans un mouvement utile. M. Medicus PC ctticive pas fes arbres exotiques'
S'epttmSre 1783V ' 187Î' près d'un mur ou d'une haie 9 & en automne il fair ôter les fuppofts à ceux qui en avoienr pendant réré. Les gn^incs d'arbres exotiques pou& ' ftnc plus (àcile-inenc dans des pots ' •u dans des cailTes. On ne pent en attribuer la rai fon qu'à la bonté de' la terre qu'on emploie. Si on fêmoit'; en plein air dans une terre de \% imcme qualité 9 on en obriendroir le- niême cfièr^ Le grenadier fe foutient' efi~ plein champ aux environs de^ Manheim , lorlqu'au prinrems on le ' fort de la catiTe avant qu'il air pouffé; ' LVbu^e R. Alaurnus y vient aa(fi9 sMl n'eft trânfplanté plus tard que la première ou féconde année. Mf Medicus parle de la culture der drange;s , de la manière la plus iatistâKance, U en décrit une noiH- wUe efeèce fous le nctm àzfirmiané Mmnfis. '
- La féconde partie de cet Oïlvragcf eft'très-inftruâtve pour ceux oui- fbnt leur ^tude de la culture des* Jaidilii «; dc4 PsEOs^ Mt Medâciis ^
1 87ft : Journal ^UsSç0van9i Ipin de furvrc ta manière dé çit; Auteurs j qui » fans coonotne la Nature, fe perdent danal» recherche dr beautés chimériques , îndÎQue aa- contraire, en Pbyficien éclaife» Isi. moyens de fe procurer uq énfemhk fçappant y ou. des points de vae- (^duifans & taries. iL^it coniiolrrc fçs moyens 9 & parle en. homme de goût ; il a même entrepris de.di^ terminer le caraâère parcjculier à chaque arbre ou aibufie.. U parle cTabord du platane & dç la plâcfe
3ii*ildoit occuper dans ks.làrdioia. faut le planter dans des partîcis retirées. Sa taille majeftueufe invite rame au (ilcnce & à la folitude. I^arbormgunda cit propre à la plaii*. ration .d*un bois deftiné à la gaîcé i foo feuillage ne mafque pas la vue «^ naais il la rend plus pii^uante en la coupant. Le Glcdiflia triaç0nihos, coqvienraux bois confaccés a Vé^ l|us 9 ^ l'on Temple y paroitroic i I9 place* La Bignonia Casalpa cft |^ropic;à exprimer ce qui paioit 6c
ce
. Septembre l'jil* 1S71 ce qui n*eft pas en réalité ; & la Diôjp. virginiana reprélenre la Féll- cité domeftiquc. La Cereis filiquaf' trum , & la Cereïs <anader^s , i'cmr» avec le grenadier , rembléme des jcicbefles.,.& doivent feuts earoàrer les autels. Pour le Philadelph. -co^ Tonar. , îlfemble dcftiné par la Na« ture , à llnnocence & à la Virginité. Ces idées ont fans doute quelque choie d'imaginaire & de chimé- xique \ mais TAuteur de cet agréabb & finguUer Ouvrage , après avoir diâé les principes du goût , tels quil les conçoit , entre dans les {lus grands détails fur ceux de I'At gricuiture.
\ Extrait de M. Macquer. ]
Septembre Kkkk
i974 Journal des Sçây4à$ i
KoHQL. Vctenshtps AcaJcmUns^ Sic» , ou nouveaux Mémoitcs dt l'Académie Royale des Sciences de Suède 9 Tom. II , année i 78 u Stockholm. iA«8^. 334 pages ^
- avec Figures,
NOUS nous contenterons 9 pour cette fois 9 de donner la liftç des Mémoires contenus dans ce Re- cueil intérelTànty fùc^tout pour les Cbymiftes & les Nacuraliftcs»
Premier Trimefircm
I. Continuation du Mémoire fur la couleur verte, tirée du cobalt ; par M. H'mman. . -
1. Continuation des Recherches fur le ver appelle Afcaris Lumbri^ §oïdes y ayant une grande pelote attachée à Ton corps } par M. Odhe*
ffUS.
3. Delcriprion d'un yer inconnu jufqu'ici , qui fe trouve dans le Fxao^boiiîcr « par M. Bitrkandirf
4. Obfervatioas (iir le Gonîum, peSl^raU^ ink&c aquatique , im- perceptible à Fccil /impie; par M.
I 5. Defcription d'une machine i
■ fcici, par laquelle on peur réfcpet • des pieux au fatid de la mer ; pat
IMi fkunhrg. 6. Mémoire fur les caufes de. fièvres violentes qui ont régne dans le voifinage d'Abo , pendant les 1 années 1774^ 7j, 76 & 771 pat
■ M. Haanman,
■ ' 7, Recherches fur la quantité fpé** m cifiquc de feu qui fe trouve dans les
corps folidcs , avec la manière de la mefurcrj par M. WUckê, 1 8, Delcription de quelques eaux*
■ thermales en Afic &C «n Afri<juc ; par M. ThM^êfg*
Second TrimipHé
" tirutivesdu Tungftcn {^fmum caki* Kkkkii -
1^7^ Journal dis Sçdvàns*j tum^ de M Crofiftcd) ; par M. Schetk.
' 2. Mémoire bit k même fujct; par M. ^irgrnan.
3. Remarques fur le Lanius eol^ lûriOf petit oifeau de proies par M. Tengmalm.
'4. Mémoire fur la guérifon d'un foldat à qui une balle avoir traveiié h cotps ; par M. Biornlund,
' y Remarques fur le Mémoire précédent i par M. AcrtU
'6* Qbfervations & expériences faites fur la qualité faline & (ur la véritable pefànteur de Teail de mer t prife au fond de la mer ; par M« Mladh.
j. Expériences faites fiir la gué- ri foo des hydrocèles par des cauf- tîques \ par M. JcnL
8. Qbfervations fgr lelafticieé & la divifibilité de la chaleur , à Toc- cafion de-l'élivation & de la frai* (chcur des vapeurs dans un air raréfié} par M. Wicke.
9. Defcripticn d'un infedVe nommé Çanç€rffuUx ^ çàx M^ Odmaft^
Sepîtmhre 1:785. 1077 10^ Dcfcriprion de deux noii-
Ifeaux JïifcÛc^ 5 par M. Thunhrg: II. Defcription du ver qui h
trouve dans ravoinc^ paï M- J/er-
kandir»
11. Dffcripnon des verî qcii fe
trouvent dips la crênfiç ; pafT M*
Mkrkandsn
Trûifime Trimijin.
1* Remarques fur les faHoHS* & Jfi divcrfcs températures de l*air j depuis Tannée 1617 jufqul i&35r* nouvécs dans les Archk'es du Royaume de SxièA^ ^ pat M* JVi- tûndtn
%. Indication de certains moyenf I^QUT découvrir Je? parrici couftitu- rîvcs des charbons de terre & d^ boi5i par M* ffuim,
f, Defcripuofi d'une manière de faire fécher la poudre à canon pat le moyen de Ja vspeut de Tcau 1 fflayé en Angleterre 2 la Manufac- ture Royale des poudres i par Mt Mijir GirkdrdfQw.
Kkkkiïî
1S78 Journal des'Sçaval» ; ., 4. Dcfcriprion de fi7r/tf*É?iyl&; oiï Grifsla > oikavt de mei ; pat M^ 4)dmahn. \
. 5* Mémoire fur le VROjtn de pié^ fcrver Teaa de k corfuption enmert #u moyen de la<;ide vicriolique ; par M. Faxt. .
6. Defçriptio» d'uD nouveau vor à foie du Japon y nommé tf^ua Jcrici ; par M» Tkttnherg* ^ 7« Bulbocerus, Nouveau g^fc jle fcarabéés > décrit par M» Jlcha^^ fbis.
Quatrilmt Trimêftre.
I. Obfervatiom fur la poudre a ji)rûler -, par M. F'tfch^rftram. . 2. Sur cette qavftion : La tourbe à brâlcr eft - elle propre pour ks forges \ par M* Rinman. . 3. Dwfcription d une (kuation & dividon (îngulière de la veine cavA ^fccndantc v par M. Murray.
4. Continuation de la manière ^e faire fcchcr la poudre y par M4. Mcycr Ghhardfonià^tnkki^ PiUiic*
SepUmhre I??^* 1875 J, Defcriprion & ddlin d'une Irertîie de naiffaïicc (Entera Epifla^ Omphiilos ) ; par M Bhm.
6. Obfervation fur la Defeription prçccdcnrcî par M- AcrtL
7. Defciiption d'un enfant \ qui il mancjuoir le findput& une partie de i'occipur j qui a vécu 14 h^orct j par M- SôJeri^irg^
8. Rifl;7ïions fur divrts moyeris J^ropoffïi pour laiircnir les liostjlmtf au - dcfius Teaii en nag-anc , Sc cmpcchtr qu'ils ne fc noitnc , pài
9. Mémoire ftir Tétai n fuîfufe«t de Sibérie ; par M. Btrgman^
lo- Oblcrvarion iJc rcctipTe de folcil > du 17 Octobre 1781 , fai:e k rObrervatoirc de Limd en Sca- nie ; par M» Schmmark. Com- mencement j iS '' 5' 31 ** ^ fiu , 9 *
4" 50*.
II. Même OWervation faire \ SIcara ; par M, Faick, Comniencc- incnr»8'^ li' i6' ; fin , 8" JT* 37 ".
l Extrait dt M. de la Landt. 1
l8So Journal des Sçavans i
N0(7FELLES LITTÉRAIRES.
ANGLETERRE. ! DE Londres.
ZETT ERS of an îtalïan Hun and an English Gentleman ^ tranjlated from the fiench of J. J. Roufleau. London printed for ï. Bew , Pattr - Nofier- Row* 1781. 175 pag. //7-12.
Ces Lettres, d*unc Relîgîcufc & 3*un Anglois , traduites fur un Mar nufcrir de J. J. Roufleau , n*onc point cré inféré. s dans Tcdîtioa dûS (Euvrcs pofthunics de ce ce* Icbre bcr.vain, parce qu'elles n'é- toient point indiquées dans la lifte qu'il avoit donnée de fcs Manul- cnc<;.
On voit d'ans une Lettre de TEdû teur , écrite de Chambery le 7 Jan- vier 1783 , que rOriginal cft cnrrc k& inains a un Gentilhomme du
ifinagc , ami de M. ic Maroulr d^Bdkgarde, qui permit à FAn- gloïs dVn faire une Tradu^liofl pour" ton pays, Routrcau avott pafTe dit fcms dans la famiUc de ce Gentil- Bomme} U iy étoit amufe ^ fairo des vers 5c À faire ttn Roman qu^om fe pria de laiircf à- (on départ. Ce ri*èToir peut être qtïe Tcb^uche d'urr Ouvrage plus confîdcrablç , maisr on y voit pourtant la narvrcé y U chaleur, la paffion ê^ l'dpftt qaf raradcnicnc la Nouvelle- HéloiTç* On cfoir qttc cette Hlftoire a ctf uclqocrs fondemens^ réels. Le nonx € la Rcligicufe tft Ifahih ; le norrr àt rAngloh eft CroiL La première Icrtre de celui ci eft fans rcponle. A Ja fin de la pfemicre tépottft on ttouvc une note dont votei Icfcns r Femme inconjtdérh ^ vpule^ - vQUt^
fréfervcr votre cmur de la eontagiom qui s^approche , n'ecriVi{ plus* . ♦ • «r
^ voui icnvëi tnc^ré vous ^s per^ due. Sicebnci^ pas de Rouffeau^ " VoH du moinf mtc cela refftmBlc^
t
i fa manière t il y a même qndquc^ ^a(e dé Temblable dans la Noo^, WlfcHélorfc.
' : E &P'AGN.E.
■< . ' . ' . ■ .
' ir E M A i> a 1 m
i ' \ ■ .
. Mtmorîas fobrc la purpura de tor ^ntiguos. For D. Juqn^ fabia Ca^ liais y, Marti. 1 77 9. 8$ pag- ifh^.^,
. CoUcchn^ de la FertpnecUftie #4 i^mo de la Rubla o gran^a en l^f^ panok Por Dan Jiaàn Pablo Canal», X Marti y InfptBor General- de efie^ Ràmo'j DireSor General de Tintcsi del Reyno^tjy^p i^Sijf pag, i/i 4.^' ,
'^ Ces deux Ouvrages fur ïts Tcin* turcs annoncent tonç à la foi» dans^ rÀuteur , & de Térudition & de lat I^^byfîdue ;: ils ont été envoyés âr J^AcadémiedêsScien^sde Piucîs..
IT A LIE.
I
4f Âppmdicê alte Effcmmdi dt^ Mtlanù , /?«r f^/ï/ao 178 j. 1» -M*^ /4I30W i7&i. iV8.^
Jupiter €pfér€A£ p^fimm rmhîgintHlum fi^ quifquamnofitat çupUo miklpêcis^ SccJ Ho R AT. Sau !• Lib. îï.
Ces Lctrrcs font de MM* de Ce- faris, Rcggio & Oriani , habiles Àftronomes de Milan , dont nom ftvons annoncé de ciès^bonncs Ephé- méridcs* Ces Lettres ont pour abjcc des Critiques faire* par M. fÂb* Frifi, des mêmes Epliémérides de Milan- & une longue réplique publiée par un anonyme* Il ^*agit d'abord d'e Im longitude de quelques villes d^kalic w comme M^ncouë , où Toii n'a pa^ fait d obrcrvations , & dont on n^ pjat garantir la poCrion* Ënfuite ^ de la latitude de Milan ^ qui a éiè^ ditcfminéc Je 470 17' ^7'' ^ du mouvement propre de Tétaile de la Cbèvrc ^ que M; Frtû vouloir^ QTiIcluie d'abCeivaciom bcaucûiwi
ié94 J^f^^l ^ts Sçavarts l inoins exaâes que Celles dont s'eflf ftrvi M. Rcggio.
M. TAbbé Orianî, donrM.FrliS avoictaufli'ciicîqué uneDifTerration, lui . fgit voir qu'il avoir corr de fè croire le premier qui eût traité det limites at raugmeatarion & de la diminution de l'obliquité de.i ecJip* titjue. M. Prifi rcprochoîr.iM; Oriani de n'avoir pa^ entendu dès formules' qui expriment la variation de Tobrlr- quité de réclipriq'vje-, & M. Orianî* lui reproche d^avoir confondu deux* objets difFérens,:& de s'erre trompé' lui-même. On lui- reproche auflî de rie point entendre la pratique de l^Aftronomic; ce qui* a occafionné une partie de les critiques. • Dans les trois autres Lettres >. M. l'Abbé de Cefaris répond a dif- férentes plaintes de M. Frifi, rela- tivement aux réponfcfi manufcrites qui avoient couru^à Mdan y & aux lettres précédentes qui avoient été^ imprimées à Modêne. Il y eft qucCr ^n auâi de la. potiiion clc- ixSk^
' È'epfemirè lySj: it^i^ fentes villes, de Tinégalitc du mou* ^emcm de la terre, &c. M-OrianU dans faréponfe à la même icttrcr, fc )u(lifîe auflî dcis reprocHes qui io coD'cerncnr ; mais r/eft un détaif âftronommue affez long; il nou» fcroit difficile d^cn donner ici une hiée fuififante $ il nous a paru feu* lement ^ que la plupart des crftiquesf de M* Firifi (ont , ou peu impor^ rantes , ou mal fondées.^
SUISSE.
B £ B A s I. r«
Letues de M. Charles Gonlleh di tf^indijch , fur le Joueur £ échecs di Mm de Kempeltn. Tradudlion libre' de l'AU'emand^ ; accompagnée d& trois gravures en taille-douce , qui icprcfcntcnt ce fameux Automate j^ & publiée car CHrétien de Méchcl',| Membre de TÀcâdémie linpérialc; & Royale de Vienne & dé plufieurs' aiiicrct. A Baflir; chei lEdittiir'^ '8^
\t/t6^ Journal des Sfi^aMS î
fe trouve à Paris , ehcz Alexândf^ Jomberc le jeune , rue Dauphine< 1783.56 pag. ïn-it^ ' M. de Kempelcn » ConfeiHer iei iFinanccs de rÈnnpcrciir , & Direct ifeùr des Salines de Hongrie > né 2 t^resbourg eiv 1734 9 a fait , par un; talent nacarel pour l^ mécbaQÎque ^
S^ulleurs machitits ingénieùiès 8c ligulières. On parla' dè^ ^7^9» d^. fon Automate qai joue aux échtes ^ & on en parloic tout bonoemenc dans certauns Journan: 5 comme d'un Auroinate qui jouoic réelle- ment & pjatr lui même ^ ce qu'il y a- de sûr, c*èft que la manière donc Fauteur influe fur la machine pen- dant le rems- qu'elle joue , eft & adroite & û cachée, qu'un grand Nombre de Sçavans qui l'ont vue à* Paris , n'ont pu deviner les moyens;, ils ont été réduits à former des hy-" j^ochèfe» fur la poffibilité de ces ihoyens : il poarroic arriver qu'un» aimant caché dans la poche de celui mi vient de ^ïm eateini vok^Aa*
I
Mina te , fît lev^r ou fermer une Jétoite r & *lLîc le cylindre , avec une cfpcc» de panrographc , fit tour jjb refte \ mais ce n'cil q+j'un appcrç^ tJÊO vafîiic & qui ne peut qu aug- menter radmiration q|K 1 on doic aux ralcns vriwmcnt extraordioaircS' de M, de KempcUn^; ai cft cepen- dant le premier à avouer qu'une _ grande partie de la réputatJoû *dc ■ fa machine nJcft duc qu'à la manière heure life qu'il çiriploic pour taira illulion aux Spc<5tateurs^ * m
Mais on voit cheas lui tme aiitrq machine qui n'a pas moins de mé-' tite ; c cft une machine qui parle SC qiii articule afTez diftinftemenr Ç Maman ^ aimt^ moi y allons à Pa^ ris ^ 6c c* Nous avons rendu compt^ du Mémoire qui a reniporré le Priji <le TAcadémic de Pécersbourg ca Tjto , par M, Krûii^mjl$ln , (u; \^ I manière d'exprimer les Ions des ' voyelles par ae^ euf aux cForgues i mm Oïl fi^étoit pas encore par^
à ksit^, rj»rticulèCiof» 4^ ■
iii9 Jourhat des SçàPaffs ;
confonrics , & cette cntrcprifc ïtlf M. de Kcmpelcn anrtoncc un talqnt également fingulîet ; il cft à dçfhct qu'il publie bientôt Tes moyeiss;
M O L L A N I> E.
DE LA Ha y' £•
2>iprtano' Phyfica & Mathtmà^ fica dt montiurrr alùntdinc Baro* inetro metienda. Acccdh refraSioniS Aflronomicct theoria, Auctore Chrip Kànô Hinrico D'amen^ A\ L. M* & Ph'tlof. D. Haga comitum TypiS Joh.dtGfoot. 1783.. 103 pag.//2 8.^ Avec Figures.
• M. Damen , jtune Géomèrre , cjui a érudié à Paris fous MM. dçr )à Lande & Coufin ; «t à Utrecht , fous M. Henné , a compofé czt Ouvrage pottr le Dôdorat dans rUnivcrfité de tcyde ; il a choifî Je fijjcr intéreflant des variations du: baromètre à diflFcrcntes baureurjf jlafls i'acmorpbéjrc 9 q^c M« Delac af
Septembre 1783.' 18^9
par la voie de rexpériencc y
r lequel il a éprouvé des con-
âiotis. M« IJameo explique
briquemenr les conditions dir
:>lcine ; il recherche la loi de
;halcur dans ratmofphère , Tin-'
;nce -tics vapeurs & de Thumi-
é; il'examine les différences encre
réfultats de M^Dcluc, de M. Roy^
de M, Shuckburgh ; enfin il dé-*
lit les loix de la réfraâion des
itmts principes. M, de la Grange^
voit montré dans les NCçmoires de
{.jrlin pour 1771, quclaformuk
le Simpfon & de Bradley ne s'ac-
:ordent pas^avcc les obTeryations
le M. Dcluc fur le baromètre à dif-
érenc:s hauteurs , & M. Dam/ca
m donne les raiibns. Cetre DiflTet-'
arion donne une tiès^bonne idée*
les connoidances phyfîques & vs^^
héniaxiques d£ M^DamsDr
V-t
1%0 JoufHfll its Hçavûns '^ FRANCE.
X> s P A R 1 s. ^
EUmens de Poijic latine^ oùr Ici Règles ont pour exemples des vcff ^ui rénfcf ment un trait ingénieux i cii une pcnfée tnorale, kc font tirés des meilleurs Auteurs ; à lulage des Cdmmcnçans , avec cette Epi- graphe : Forfan & hac ôlim memi* ni£€ juv4iU^ Ktiù^tllc Edition. A Paris , chez Gogué & NUdp-ia Ho^ diiJU 'y Libraire* , Quai dès A«- guftins; & à Sens chez Tarbc^ Iiu*. frimeur du Roi.
Pluficurs Collèges de la Capitale iç des Provinces ont adopté ce pctic Ouvrage, l/Auteur (M. TAbbé TiTET , Chanoiixe de Sens, ci-dc- Tâttt ProfciTeur d'humanités au Col- lège de la même ville, ) a revu avec foin cette nouvelle Edition , gg^ l*a enrichie d'une addition gui 'a^ snec au-dclTus des autres Protodics^
j(U»t exemples Latins \ <\\\ï tous rep^-. ferment une pcnféc cbnrplctte & în-: tcreffanre , il a jaint des vers Fran- çois tirés de nos meilleurs Poëresl ççs vers offrent la même penfée que le Lathi > & en ibnc la craduâioo Ott l'imitation, . <
. N. B. Le Çuide des Humanîjlef^ volume /^i«ix , de 3 50 pugcs, comr» ppft par le nîêmç Auteur pour Icsi Xroinèmes » çft comme la fecondo partie des EUrmns. Nombre de Prop^r tefTeurs ont également accueilli cel^ Ouvrage, qui ie vcndphexksxncmM Libraires que ci-deiTus»
' . » P R O S P Jt-C T 1^ S^
V PeiUe Bibliothèque des ThédereSn contenant mi Recueil des meiJiiettCfA Fijèces dtt Tbcacre François» Tra- gûfue t Comique , Lyrique fc 0pufi) ion ) depuis lorigine des^ $pe(bcle|[ en France ^ iufqu'à nos jour|« Qxx^ V9ge périodique » propple p4X foilTi
iS^t Journal des Sçavarifi cription, comporé de ti.volprtîef chaque année, de format //2 - i8« Le Répertoire choifi dés pitw telles Tragédies , Comédies , Dra« mes , Opéra , Comédies à Ariettes, Opéra-Comiques , Opéra Bouffons, Comédies de Société, Proverbes ^ & autres Pièces jouets fur les dif- iércns Théâtres , depuis Torigine des Spcâacles en France , manqua encore à la Nation^ Celui-ci , dcf- tiné à raflembler nos richeffes Drar matiques dans tous les genres, di^ penfera dacheter une quanrité in- éfoyable de Volumes, dont qucl- qwes-uns for>t devenus très-rarcs , & de fe procurer fouv^nc , pour une ou dcu:t Pièces qu'on veut avoir , un grand nombre d'atitres , qu'où Mc peut lire , & parmi lefqueNes elles (c trouvent comme noyées, ' W paroîtra un Volume le premier de cmaque mois , de manière que Fannée cnrièie fera compofée de doaae, qui contiendront quarante i'^uarwce-quatrç Pièces, & pâmait
StpiimBn ï/Sj. tS^i
onoîns de quarante. Il y en aura dix- kuit à vingt du Théâtre François i dont neuf à dix de Tragédies, Hiêtne nombre de Comédies ^ quatre à\i Théârrc de rOpcra, huit dii Théârrc Italien & de celai de TO- pcra Comique j lunt A dix du Tbcltr« Bouffon ^ de Sociccé^ de la Foire & du Boulevard,
On délivrera d'abord un Volumç
de Tragédies , en fuite un Voluini
de Comédies ^ &c* De forte qu'à
la fin de Tannée, les Soufçriprcuri
CD auront reçu quatre de Tragédies ,
trois de Comédies, un d'Opèrai
deux de Comédies à Ariettes &
d*Opéra - Comiques j & deux du
Théâtre de la Foire du Boqlevard f
d'Opéra- Bouffons & autres* ^
Chaque Volume de cette îoltç
CoUc^ion fera broché tris-propro-
m^nt , avec des étiquettes fur le
dos > & ne pontienclra pa^ n^oinf
de deux Pièces en cinq adcs , ou
de trois Pièces en trois ade^ ,, on
un nombre d'aûcs équiyalef)5.
r994 Joutnat des Sçofàn^i
Chaque Pièce fera précédée de ftr Préface 9 d'une notice de la vie de TAuteur , & des Anecdotes les plu9
J)iquantes >auxqueUeselieaurA donnée icu. ^ .
On ne fe permettra aucun corn* jmehtaire ni aucun changcmeni ; on* .donnera U% Pièces celles qu'elles Ibnc forties des mains de leurs Au« teurs i\ mais pour que Ton pui ilè Jouir d^une Pièce dans (on entier ^ en marquera par At% guillenuts ce ^oi y aura été ajouté ou retranché i iSnuprefllion ou aux repréfcnta<» tions I foit par TAuteur ^ foie pat. MM. les Comédiens. ! Cet Ouvrage fera divifé en quatre Parties^ 6c chaque Partie le fera - conformément à la nature des Piè« ces# L'une contiendra les Pièces du Théâtre de TOpéra, comme Tra^
Eédies 9 Pa(loraics> Fragmens , BaU \xs 9 &c. L autre celle du Théâtre François » Tragédies , Comédies ^ &c. Chaque Pièce de ce Recueil , iblt tragique pu comique > fera im«
^
SifUmhre 1783. 1895 prîmçe féparémenr: ainfi, quoique réunies en un Volume, les Ltdeur^ feront ks maîtres de les détacher pour les diftrîbuer de la manière cjai leur conviendra * & même par (Eu* vres de chaque Poète, Pour leur fa- ciliter ce deraier avantage > chaque Volume fera, au bcfoinj orne de deux front ifpi ces. L'un offrira le titre général de la ColleÛiou ; lautîÇ celui des (Euvres particulières des Pièces de TAuteur contenues da,ns le Volume, où Ton s'attachera non*; feulement à ne mettre que des Pièces du même genre > mais encore, au^ tant qu'il fera podlblc » que celles du même Auteur,
Les Opéra , Comédies à Ariettes | J Opéra- Comiques, Opéra^BouffcHis & autres , CerotK rerminés par té musqué gravée des Anectcs les plu^ jolies* Ces differens airs déiachés feront graves avec exaditude & le plus grand foin*
Outre les principales Pièces jouées nos differens Théacres. on en
i
I
l&^ô Journal dc$ Sçav4n$i
publiera de rems en tems quelques^ unes qui n'ont jamais été répréfenrées ni imprimées (eparement 9 & qui fe trouvent comme perdues dans plu* fieurs Recueils : on en donnera éga- lement quelques-unes qui ont eti joués fans avoir été jamais impri- mées. Les Éditeurs ne fe détermi- neront à inférer ces dernières^ qu'a- près avoir apporté Fattention la plus fcrupuleufe au choix y Se s*étre bien aifurés que le Public les verra avec
{>laifir. lis recevront avec reconnoif- ance des Amateurs & des Gens de Lettres qui s'intérelferont à cette CoUetlion , les Pièces qui pourroient leur appartenir y & qn*iis dedreroienc y faire entrer. On prendra avec eux les arrangemens convenables à cec effet.
L'Ouvrage entier fera imprimé fur papier fabriqué exprès. M. Ré- veillon 9 connu n avantaeeufement Ïar le papier vélin qui tort de fa lanutaâure, s'cft engagé 21 donner tous les foins à la perfeâion de celui l^u'il doit fournir. Le
Scpumhrt 1783. 1857 Le format de cette pccrtc Bihllo^ ihiquc des Théâtres , *lera abiolu* mène le mcmc que celui des aprh Soupes de ta Sociéié ^ des Morailjles^ du Boikau , imprimés cke%^ M* Dl*^ dot faÎTiL La juflification fera U même , & conforme auPfofpcdas, dont le dernier feuillet offre tm mo- dèle du cataaèrc qui lera employé pour ]e5 Pièces du Théâtre > celui du préfcnt Profpcaus » pour les Pfé- faces, les vies des Pocccs 5d les Aneci dotes*
Cette petite Bibliothèque réunin pluEeufs avantages enfemble, IVxao titude , une belle exécution , & IV grément d'avoir en une feule &C même CoUedion d'un format por- tatif, uû bon nombre de Pièces qui znanquenc , ou qu'on ne trouve ijuc îrès-oifficileracnt , fouvent mal im- primées 9 très - iaexaûcs » & fore chères.
Condiëiom de la Soufcripihm^
Lç prix de la Soufcription poifE SipMminf^ LUI
1^9^ Journal des S çavarir, . Tannée entière 9 compofée de qua- rante à queÉinte-* quatre Pièces de Théâtre avi)c la mufique gravée à la fin des Pièces,, formant douze volumes de format i/i-18 , brochés très-proprement avec étiquettes fui \q dos y eft de 3^ livres franc de f>oît, dans tout le Royaume. La première livraison fe fera le
f premier Septembre ; la féconde , e premier Oâobre ; «infi de fuite ^e mois en mois , fans interruprioiu Cette époque ne (era de rigueur qu'au- tant que le nombre des Soulcrip- teurs fera fufSfant pour pouvoir -commencer jSc continuer fans inter* luption.
Il fuffic de fe faire infcrire pour Tannée entière , ou d'envoyer , fran» che de port > una Soufaiption fi- gnce , par laquelle on s'engage à prendre Tannée entière de la pctiu Sibliothiquc des TliidtreSp On aura foin de mettre fon adrcfle. . .
A la fin de l'année on délivrera gratis à MM« les Soufcripteurs fea«
F
Sûpnmhn 17%^, 1899
kment, les airs dérachés que l'on ^ rénmra en un Volume^ fous le titre à'Einnnts dt Apollon. Ce Vplutife fe vendra fèparémctit à ceux qui îl'auronE pas foufcTit , ^ Iiv, ( On inférera ayfli dans ce Recueil quel- ques Ariettes U Chanfons nouvelles, miles dans les Journaux de rannée. MM. les Gens de Lettres & Ama- teurs lone auOi invîtcs d'envoyée celles qu'ils defireronc y faire entrer t & d'y [oindre les airs notés» Cfifs diflFérentcs Chanfons & Aricrtcs , fotmcront la féconde pattic de ces E tiennes),
PafTé le premier Septembre , on ne , fera admis à foufcrire qu'ea payant^ & pour Tannée entière.
On tirera quelques EKemplaîrcs fur papier vélin, pour les Amutcurs des belles Editions, Le pris de la foufcription e(l de 54 Uv.
Le prix de chaque Pièce vendue fïparément pour ceux qui n*auront pas Ibufcrit » fera de i liv* 4 tols, ficxhaquc Volume, 4 liv.
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)ihc de la fttitc 3iWio|hè Théâtres, çompofit dt qua qùarantt'quatn Pièces » avec ^ue gravée des principales A ^i& un Volume ditaçhé de ui Ariettes ; le tout formant -fumes pour F^nt^ie entière kf quels Volumes je promu, iafomme dt ^6 liy* eip rea premier Volume. Fait à
Uadrefle du Soufcriptetu
On fera libre de foufcri Vannée entière^ & de ne p ^.Volumçs qu'à fur & ^lelui
Sipumhre tyîy. I^of ^
Et cVcz Bru NET, Libraire, f ue de Marivaux , Place du Théâtre Italien, * .
On peut auflî foufcrire au Burtait de la4)ctite Bibliothèque des Théâ- rfcs, rue des Moulins , butte Saint-^ Koch, maifoiY de M, Richard, Mar- cïiand Tapîfficf. Il faut avoir foin d'affranchir \^ lettres , fans quoi clle^ ûe fefoiK- pds reçues*
Adresse.
A M. le Direcieur du Bureau de ta Peiiu Bibliothèque dès Thédêre^^ rue y &c.
Annales piuoref^ue^ de la Vertu Françoift^ ou Recueil d'Eftamoc* cTelliaécs à rcpréfchtcr les belles Ac- trons qui honorent notre Nation & notre âge y à commencer avec Ic Kfgnc de Louis XVÎ; le tout d.ffinc & gravé par les meilleurf Maîtres, & accompagné d^explica* rions détaillée» , propofé par foufr cription.
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ÊMÔs recTV s^
^- " ' '.*-''■■■ '*^ '
•• On verra , dit PAurcur de ce ^ Prof peâùs 5^ dans cette Gal<^ii»dci m; Héros de tout écâr».(e'pFidpiçao€ a» au milieu àes gpufi?es d%rau 9 ou M des.vagues furieufes 9 pouriaiHfct » la yie 1 des malheureux prêts ïy »• périr ;- im Prélat traverfant, le» '^ flammes 5 pour «n^ retiret ûtx êti&tit •; 6c fa mire j uncw^jeune Fille an-^ » nonç^ant avec trànrport j à une (a^ ' w mille indigente , la permiffioa • ^ <ju*cUe vtciK d'obtenir de tcrminet » h misère cîc ces infortunés, par »» le facrificc d'une partie d;- fa dot »' future; une pauvre Femme , fur- » chargée d*enfans , qu'elle nourrit » à grand'peine , adoptant un au» »• rre enfant que la Providence lui «• àdrefle ; un Magidrat délivrant de » priton 9'p«r fa générofité 9 un père •» de famille 9 que fa jufiice y avoit M fait mettre 9 &c. En publiant ces •• traits de vertu 9. on n'oubliera
■
Septemhrd lyS^ J. 1 9^$ «i point, fans doute,, le jeune Rot » qui nous en donne de fi beausd •» exemples. Il fournira' lui-même n pins d*un fujec à cette précieufc •* CoUeétion \ Se le premier Tabkail «9 repréfentera Je jeune Monarqucf ■* donnant a fon Peuple le ùîémo-
* rablc édit du Joyeux-.Avénement* •» Ceft ainfi que fe formera infcn- *> fiblçjment un Cours de Morale
• vivante^ & que TArt , en Ôatcanr » le goâc,inunuera toutes fortes •• de belles lcçon«, >»
11 paroîrra au mois de Décembrcf de cetrc ann^c, & enfuite tous 1 s trois mois , une Eftan>pe d« di:ii pouces firr f^pt, avec fon expiicà-* tion.
On fpufcrira pour une année, chez M. TiLLiARD , Graveur , quai des A^gwrtins ; & chez M, Isabey» Marchand d'Edampes, rue de Gê« vrcs. On paiera chaque Eftampe deux livres huit fol» en la retirant;. ceux qui n'auront pas foufcric les paieronc uois livies* .
Lin Ut
Ir5i04 JoumnldesSçMfomi * On donnera otae Édiribn pàm<»' culière àt Ja pfcmière JSj(bmbe#' - Cette Edition y deftinée parriçtiliè^ "^ xcmènc à orner des Salles publique!^ ' ai;ra les jqiemes dimennQii$ que cell^ 4« Roî d'Apglctcwe .GtaricilV, p^r M. Strang^ ^ |& coûtera 1 5 lit» aux Soufaipceuss ^ Se X4 Ji?» -aii' Public.
. Di^0nnainimafytifM€.f iiflom» ' ^^€9 étymologique , triiique & ùê^ Htpritatif de la CôuiUmà dt- Nor^'' mandit , où l'on trouve la réfoiucioii des qucftions les plus intérelTanteS' du jproit Civil & Ecçléfiaftiquc de cette Province, conformément à la. 'Jurifprudcnce des Arrêts. Par Afc, Hoiiard^ Avocat en Parlement > Coacfpondanc de TAcad. des Infcr..- & Bell - Lett. , & Aflbcié • libre do celles des Sciences » Belles-Lert- & Arts de Rouen. A Rouen y chez le; Boucher le jeune ^ Libraire , nie Qautière. Avec Approb. & Priv. da Roi. Tom. \YL & IV. 178I1 & 17«^*.
1
Siptimhrt 17S5; 1^6%
, Gef Ouvrage avoit été prôpof&' fDfàr foufcriptÉon } à raifbn de 4CÏ livres pour les SoufcriprcurSt & de 4$ pour ceux qui n'aurDÎetit pas ioufcrir. On n'accueillera pas moins ecs deux derniers volumes que les pre- miers ^ dont nous tendîmes compte dans le rems. On trouve à la fin di* dc^nict ^ YJndtTi CoutumUr de Normandie » tn vers , tiré d*un Ma- nuferir de la Bibliothèque de M. le Marquis de Paulmy \ une Table gc* nérale » un fupplément & des cor- ledlDOS fc font aullî remarquer dans* le même volume*
On trouve auffi à Rouen , chez le iBemc Libraire j d*autre5 Ouvrages du* mcme Auteur , non moins utiles pour l'étude de notre Hif^oirç Si de iiatr& 0rofr CoutumicT,
^fîcUnnes loix deî ^rafiçats ^^ confcrvées dans les Coutumes Aa* gtoifes , recueillies par Lirtleron , avec des obfervarions h i (toriques 6C critiques, &c. 176a. x vol in*^^ kL u. Uv,
Trahis fur ks'Cojûumts jingB^ :l9ormànd€S y^vkXiks tn Angleterre ^ ' dejpms le onzième ju(i]u*au qiiaror* ' tièmç jidcic. 1776. 4r,vol. iVj-4^».' ici. 44 liv^^ ,
Traùéjttr les Droits des filles ^tn Normandie^ avce une. mérfiodc fa- cile & sôrc pour' liquider leur Icgî- ' tiinc V &C. xf^- 1 li rei 1 li v'*^
' JExamen impûftiat d'une difitr* tâttpn nouvelle fur U Verfion^dt» :.^Sçptante y tendance 'à confirmer le fâîtimpnt commun des Saints Pères & des anciens Dbâcurs, qui , ju& qu*aù 17.* £ccle , ont reconnu, les Septante comme Traduéteurs non- feulement du Pentateuque , mais en-^ côre de tou$ les autres Livres de 1» Bible Hébraïque. Avec quelques ob- férvations entre Icfquellcs fe trouvent diliot Découvertes nouvelles , dont l!bne éclairciflant un texte de rHif- tôrien Jofeph , répond à Tob^eâioi» ^*bn a prètettdu en tirer ; & lautre convciûflkat tft ^xtNxnt. l'objfâioou
ptîfc de la diverficê du ftyJe dans les difFéïcnrcs parties de cetce Vcrfion , achève d'atrureT atix Sepraiirç la Ver- fion cnrière AiiS divines Ecritures- Par Launni Etimnt Rondet , In* icrprccc des Langues Saintes ^ & AurcUr de TAbrcgé du Cornmcn- Tairc de Calmet > iur la faintc Bible-'* A PariT, che2 GuHh Dcfprez, Im- ptimetir du Roi & du CleVgé de France , rue St* Jacques, Avec Apjsr- 5c Pnv. du Roi. 1783, î/ï 4°. \ui6. On !a trouve ayflî in- iz*
L'Auteur averrir qu'il ne perJ point de vue ïon Nauv€au Diaion- nairtdt ta BiHt » dont tes deux pre- miers volumes ont paru » Ik que, s'il a M retardé paîr quelques contre- rçpips, le trotficnie volume eft aCr nicllcment fous prcflc*
^Explkamn £uù f^Jfajge êts Epi* ' É/ifmifi d H yppocr arc , lequel dotirtër* < ocxalmn d*i;n corriger an d Artéi-'^ triîdort , mal intcrptêT^ par Sùïdaï% dans les Notes on rétablit trfrcndtoiê
r^oK - Joumul des S cabans j altéré de Galten. Par /. Gputini- Aggregé au Collège Royal des Mé* dtcins de Nanci vdes Acad. dé la Rochelle , d'Angers , dc^Châlon^ iur^Macne», de Nirn1eS9.de Ville* hanche en Deaujolois ^de Lyon , de Cacn, de Touloufe, & de la -Se* ciécé des Antiquités de Ueffe-CaiTcL Paris 1 chc7 Hardouin » Libraire » rue. des Pxêcres ^ vis-à-vis S; Germaip- TAuxerrois-, & chez Méquignon ^ Libr. rue AtJi Cordçliets. 17849 îa-
Analyje du Fer. Par M. Torb.- Bergman , Chevalier de l'Ordre Royal de Vafa ; traduite en Fran- çois y avec des Notes & un Appen* dice» & fuivie. de quatre Mémoires* fur la Niétallureie- Par NL Grignon ,. Chevalier de 1 Ordre du Roi , Cor- n^fpondanc de 1* Académie Royale des Saences. A Paris » chez Méqui- gnon y Libraire , tue des Cordeliers«n j^gy^Jn^H.^ de 184 pagçs & lu^
VOrdn François trouvé dans Im NatuH^ préfcnré au R<3« le XI Sep* rembrc 1775 Pkr M, Riborddc Chak maujl y orn': de Planches gravées d a* près les deiîîns de T Auteur. A Paris,- aïkx dépens de rAiiccuu Chez Nyoti rainé j Libraire me du Jardinet^ qiiatcicr S. André-des-Arcs 1785** Avec Approbation & Privilège da Rat. 1. vol* in-JoliQ de 56 pages** Avec 21 Planches dctîînécs & gia* vées avec le plus grand foin.
Un peuple- avide de cous les genrcf* de gloire, ditrAurair, ncfijgucoic cTTe iiifenllblc à cdie d'ajouter aux* Ordres Grecs un Or dît particulier ijaj didmguc Tes monument d^une iTianièrc auiï heureufe que neuve*- Il tire ce nouvel ordirç de k Na*» cure , & un grouppc d'afbrcs planfçs au hafard, 5c formant une çfpè^c de Salie lui en a fourni i'idce. C©^ font trois colonnes accouplées ea- forme de triangle cju il a fait iouper en tête , non au-dctlous de Ja foufw^ fi^e I mais du defUis 1 & fm une-
rMmt haqrèur : il ii *fait poPcr de. - fvtti i Vàimrc dçs pokraiii'tKi ibni«-
/ p^s un plandiet avec un roît^ ce quî lii ■ a prérctiré le type * gtnec ^ rtràivfotn utt afptft * itottvcau. -H pdpôfc donc ^ pot^Je< gtands édi- frsjcs >'- d'rfccpu{jl^r''^iiàfi troîs'^co- tônn'ci àti3^qt^Hc$ ^johit 'dc^^b^ler mrhs (safricuTicrs* è^çft ce qp'ii^dé»- vcfoppé ^atjs ccff Ôfr/ragc* ll'ronf- incncc pat des obfctvations fur le* àtïcWîB Ovèf es , «f pîrfïç crifuire à .
cthiî ^il /^pofe ,* cïont il 'déve- loppe "les ptoportions par cbmpa- rârfbn' aveç^lcsf Ordres anciens. Il traire cii^fuirc da Périftilc françois ÔC ' de fcs enrrecolonnemensyde la porte françoife , des baluftfés & def pilaC- très y de la diftribution & de l'af» icfmblagc des colonnes, & en gé*/ niral de tout ce qui'peucenrkhiV V ce nouvel Ordre. Les Planches qifl accompagnent cet Ouvrage , pré^ ;fénrent des monumqns exécutés lui-^ ni&r les'pt'ti\c\^ts dti'Aatbut. Sov-
• 3tpumht 178J. v.^xt uhe Planche on voit le bois qui » cré. rorigitiç* de cet Ordre , & au«-
IdtflToirs k même Ord^^e en Archi-» reiture. Les aurre^^rcpré fendent toute*
^les parties de cette Architcdture avec leurs proportions , dont on trouve ^explication dans le difcours qui ptécède, ^
' Il a fait grave» également quelques édifices publics qui donnent une iciéc plus claircr de (on travail y &C prouveiic Ion zèle pour la gloire
, de la Nation^ Son Ouvrage cft fait stvcc foin , &c fuppofe des connoif- fànces de l'antique. Au fefte ,. ceft aciv. pcrtonnes de Tar: à prononcer filr i'avanf^ge & les^ agrémcns;de ce nouvel Ordre. Nous obfervons» follement qu'il y place des ftatucs de nos Grands Hommes avec le cof- tiime^ François , perfuadé que c'eft attaquer la gloire de la^Nation que de ne pas loivre fes ufages*
Recueil de Pihes^ concernant le» ^ttkUtnatiofls faites' dans rcnceince:
' tffx fournit di3 Sfav^m i^^ Jjp l^l^Tç da Sn Elpy' de la vill^^^ de. PuQkerqiicyifrtpticné & ptiblii pftri>rdre du 43oqvtrQemcnt. A Ba^- rU 9 de rimprimcrie de MonfifuA^^ 178 j .^ Brochure ii/-£.^de 87 p9ges»'
. Cùtuên dtûgrojji Afftrgt^ dite' . de Hollande, k plus précoce» Uf plus hâtive ^ la plus, ^onde & la plus durable q^e IW connoifle y-
'Traité qui prélence les m'oyeiia de
^la culcivfr a^6 fuGcèt: en- touter fOftes de terre. Par Mé' FiUaffier'^ d.es Académies d^Acras y de Lyon ^- de Marfeille , & Correfpbndant db^ celle de Tculoufe. Nouvelle édî*»
.tion. A Paris,. che7 Méquignoo- Taîné , Libraire 5^ rue des Cotdeliers.* i783^Broch.//i II de I49.p* Pri'r I liv. 4r.
. L'Aurcur prévient qu'il fait élever du plant de cette grôITe Alpefge ,. à quinze livres le millier, pris dans-, fa pépinière l Clamart, (ous^Meu»' dpn 9 ic qu'il faut adrefler de boone
h cure les lettres, franches de porc aOr
Stpttmhn 1783 • ï^iy La vraie Pkilojophie , par le R. P^ Elic Hard , de TOrdre de S. Firan- coi^, ancien Lecteur en Théologie ^ & Gardien ai^el du- Couvenc de Norre»Damc ^ de Nazareth.
Mtntïtà efi tniquItasJiiL Plàl. %6. v. i8*
A Strasboug ; & fe trouve à Paris y chez Guillpr , Libraire de Monjîeur fière du Roi > rue de la Harpe , au-deflus de celle des Ma<hurin$; & à Rouen y chez Yeury , Libraire y tue du Grand -Ponr. 1783* Avec Approbation & Privilège du Roi» 1 vol. i/2-8.^ de près de 300 pag.
Hymne au Soleil. Par TAbbé de Riyrac. 1 petit voh /V8.? de 50 pag. A P^ris y de Tlmprioi. Royale» 1783.
. On nous a- communioué ce pre* jQÎer ElTai. d'une nouvelle preUe i impriVuer 9 approuvé par lAcadé* txiie des Sciences , & d'une conf* nuâion toute différente 'de cellef. qjuicnc été. connues juf^ai grdTeQtp..
Cet Eflai, uui nVft piéfciité que • comme Je ' réftiHac tfua- travail , ta icchercîié'm labonceix ^ offre ce^' pendant le <«ip-d'œil' d*unè très-
^ gfar.de .pcrfeâion , te- n^cn doit. lé iuccèi qu'à rinftrumçftt qui Ta prcH
^ duir. Ccttcr ^mpoiràntc fnàchine <. ' dont on nious promet bientôt unC dcfcriptiôn ^cxaâè^&•<îéraiWéc, a "'
-■ itéflixecutée pour Jt icnrice du Roi dans "fon Imprimerie 'Royale; elle
-. cft plus expedirive d*un quart 9 que
' tes preflfes ordinaires j^&- rend \9^ Hiain - d'ceuyre moins pénible :^ è)^e prpcurt aurtî aux Ouvrages une pcr- tcdlfon indcpendantc du talcnc d:*
. C^uvriers.
D*aprcs cet EfTaî , & les expé- riences qui ont ér6 faites ôe confi- gnécs dans 1^ Rapport de l'Aca* demie Royale des Sciences , du 17 • . Briai 1783 , Ton ne peur douter que ld^(c]ue cet inftrumcnc fera connu .& multiplié , on ne trouve atftmenc dans la fimplification des procédés > /r le moyen dç mctcr/: \ts plus beaux
Sepumire l'jiy* l^îÇ Chefs • d'œ livres typographiques à Ici portée de tout le monde.
Hijioin de la République d€$ henni & Arts en Frante ^ année.
làdoâii dlfcant & ament mcminîjje pentu
" A Amfterdam i & fe trouve à Paris, icnez Qiiillàu l'amé ^ tue Chriftine ;^ la vcute Duchefne , rue S.Jacques } Efprir, au Palais RoyaU 1785. i vol> in 12 de 128 pages. •
• NraK Vainéy Libraire ji rue -du Jardiner, vient Jaçquérir tour ce qui rcfte des Ouvrages fuivans :
V Honneur François. Par M. dt Sacy. 8 vol. i/j-ii reJ» 24 liv.
La fu[te & fin d^ cet Ouvraj^e eft aôuellement fous prei^. Elle formera 3 vol., qui contiendront les. traies de valeur de la Nation Françoife dans le Nouveau-Monde ^ <lepuis fa découverte jufqu'àl'cpoquc ^ de la Uccnière guerre*.
Œu9ns dt Qi4(uJUu^ % IToÂ.' cor . f vol. in-^yswx écaillée fll^iP Ïbh Odyffit. Pat M. àt R0ck9^^
lliait^ Par le cnêmr Auceuc r' a voliii8l^ izliv.
On rrouvé mcor« dise le mStne Lfbraire , qatlqnet ctemtybirjei As ' CCI deui Ouvrages eo ^nd papinw I^ix ^ j8 liv» chaeiîiK
E^pinmct fingfJXkn^
Les recherches (àités depuis 171(6^ * forrairinflamimablc,paTM'*ï PdeA^ Icy , Cavendish & Voira ,. ont occa-' iionné une expérience curicufc faite par MM, MonrgolBcr à Annonai en Vivarais, Ils ojic tair conftruire un> {rlobe de 3 5 pieds de dianiècre , avec de la tdilc' d'emballage » &'du pa» pier coufu tour autour, montés (ur un cercle de bois -, ils Tout rempli avec une cfpèce de fumée contenant . du gaz imflammablc plus léger que l'air s & ce globe i'eft élevi ues»
Sipumhrc lySj. i^ij promptemcnt à la hauttut d*cnvjrdrt mille toîfes; il eft retombé au haut de dix minutes ^ à une demi licuc de h Ville j aptes que le gaz a été évapore par les ouvermrcs de la toile & du papier; c*écoit le j Juin au foir; on avoit employé trois lieures à le remplir, &c la matière qu'on y cmployoit croie affez com* niune pour ne coûter qu'un écu.
Suivant le calcul de MM. Monp* golfiet , le gaz pefoît 1078 livres 8C le globe 500 livres , mais il occu- poit la place de i.t\6 livres d'air ^ eiifortc qu il lui icftoit 578 livres de force pour s^clcvct ^ & il au- roic pu emporter trois ou quatfQ tiQmmes*
M- Montgolficr étant venu à Pan>, l'Académie des Sciences a dçHrê que cette expérience fût répétée fous les yeux & à fcs frais*
M- Charles , ProfclTcur de Phy- fique^ 6c MM. Robert fes coopé^ raccurSt ont fait exécuter au(li un globe çû ca£FctaS| enduic de gomnic
%9\% Journal iâsSçihféinii -i
.iUa^qucy ajfsaot n, pieds dt iù^^ mètre» quTilfohetenEipÛavèç.unaii^ lnâaflÉunable ini de b dtfibranofii' idu fer par Vzç^Ai vitrioli(|ap , .ft ' ^ui pèfe lO Sais moinf que Tiir at^ \
* molphérîqae. Ce globe s*eft éîevji ie 27 Août 9 &ilactc^£ attbQut.de trois quarts d'heure, i 5 lieues de Paris. Mais il fervirii.i des expé- riences d'éleâriciré » &. pourra cet»* duireà une expérience plus en grand. Cette manière de voyager en Tait «ft Ja féiile raiA>nnab}t qui ait été
-propofée ; nous avons &it voir dans ' notre Journal de Juin 1782 ^ com- bien les autres étoient dcftituées de 'fondement. Mais avec la hiéthode
.de MM. Montgolfier , un vent de So pieds par féconde , comme il j ta a quelquefois , pourroit faire faire à un voyageur 24 lieues par heure chacune de ^000 toifes.
Meffieurs MonrgoIficr> à qui Ton idoit cette belle expérience , font déjà connus par la fabrication des plus
^caux papierJs qu'on ait jamais faits 1
Sipnmhn 1785* 191 1 fc l'on ne fera pas furpris de la perfc<3ion qails ont donnée à hms établillemens > en voyant rcrpriç èc les connoillances doue ils Vicii« p&at de faire prauve.
TABLE
i
mi
DES ARTICLES CONTENUS
dar«£ le Journal du mou de Septembre ï?*}.
TT^ssjîs pkiiofopki^uis fuf fa JZê mmun dt divtfM animaux iirMn^
VJtmdi & WJyJpi £Homèf€.
AL de Rùctujon, 17^4
Syùyagt aux îfits de LiparL Pêt M. k Commandiur Di^at
£hgi di M* tJHé Poulie^ ijit , Traitidi la Sidutlion^ Par M, Four*
mL 1798
JLttin à MM* h$ Juimn du JûUtmI
dtsSçû^ans* tiî)
iiij}mr€ de tA^adémh Rvymt€ dis
Sdcn€ii^ 18 j8
Ohfiri^atioRs fur la Cuimrê dis Jar-^
diiis. Par Al MfdUus. 1 869 KongL Fitcnsk^ps Acadimiém ^ SLa
ifounllis Lluirûiru*
Fin de li Tabla
1874