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KriLUkZ. Dec . :Atâ. t

^OV R N A L

DES

Ç A V A N S,

S O U R

ANNEE M. DCCV.

MB TRENTE.TRO tS I^ME.

A AMSTERDAM, i Janssons à Wahibeigs, MDCCVII.

AVIS.

/^N avertit le Pulilit & paiticulîcremenc V les Libraires que les Sieurs Janjfons à ft^aesiergi Libraires ti'Amfterdani viennent , d'iraprîmer feuls le journal des Sçavans des i.'afjnces 170J. & 1706, c'eft-à-dire les To- tales XXXIII. 8c XXXIV. Ils publieront déformais ce journal tous les trois mois, 8c ilï ont aâuellement (ous la pre^e les trois pcetniers Mois de cette Année 1707. Ils y joindront le Supplément que les Journaliftes publient à Par'n, le dernier jour de chaque Mois depuis le commencement de cette An- née : ce qui fera un Volume d'une groBèur raifonnable tous les trois Mois. Celui qi'ieft fous la pteilê fera imprima à la fin du Mois de Mai -, mais les Volumes fuivans paroj- trOQt ordinairement quinze iours ou trois femaines après qu'ils auront paru à Paris.

On trouveia chez les Sieurs ^anjfens à Wtuiber/f, le 'journal des Sçavani complet, "" ou s les Tomes à part. On y trouvera [i la plupart des Livres dont il eA parlé \i ce Jgurnal.

TABLE DES LIVRES

Dont il efl; parlé dans les

JOURNAUX

De I'Ahne'e M.DCCV. M

ABregc de h Dîfcijjline de l'Eglife , &e. avec des Refiexcons fîir l'éiac prefenc du Clergé. PatM.L.D.D.S.n.Partie. 7«J Académie Françoise , (es Obrervations fur les Remarques de Vaugelas. jgj

—^es Médailles & des Infcriptioni, foit Hiftoire de Louis XIV. par Médailles, Tra- duite en Allemand. 93 x des Sciences, voyez Fontenelle.

Alstosphii (lo.) Diprtniio Phildoffcadé

Ziitii. Suéjicitur Ejufdetn dt Ltâticis Veteratn

Diatriti. izio

AsDKï, Traduftron de la theCe de M.

Geoffroy fur la Qucftion, Si l'Hommt tira

Jon ùtigint d'un Ver. 79a

Anselme (Antoine) Oraîfon funèbre de

Marie Madei. GabrielU de Rochediouarc de

Hortemart, AbbefTe de For.tevrault. xii

^^r Avis fui un Article des Msmnres de Tre-

^•t^'i":-*

^^^T AELE

AvRiLi-ON (le P.) Rffic-vions Tlieologi- qnes , Morales & Affi-aivcs fur les âiliibuts de Dieu en forme de Méditations pour cha- que |our du Mois. Î99

B. l>AcHMANNi{Jo. Godefr.} Thidogh na- "tmalis , cum Pr^aiione Sal, Van Til. 1140

Baglivi (Georg.) O^era nmnla Medite- fraiHca u- Anatamha, 212

Bakduri (Aurelmi) Ctnfpcflm O^ram S. mUephuri PairUrchs C. P. qiu profediim duobut Tomii edemlii funt. 84J

Babrure (FMnptj) Les grandes Veritez de la Religion, pour purifier le Chrétien, &c. Traitez par manière d'Entceiiens de l'A- me avec Dieu. 136

Belloste , le Chirurgien d'Hôpital , en- feignant une manière douce 5c facile de gue- iJr prompicment toutes fortes de playes, 950 Biscard, Epifinla^ra Phiti^ V,quiçrjiu à ajfertum fucctj^emt loûverfn Monarchie Cr emnia cetifutaniur jh« pro btvffiintra Regni KtAp.CTC. à Germanis firipta funt, zzj

Blondel, Les Vérités de la Religion , enrcignées par principes. j7o

BoEt (Tob.) voyez Verduyn.

BoKBiCHU (Oli\) DtCaufi s di-verfilatis lin- guarum Dijfirfalio. looî

BozE (de) Diflèrtation fur le culte que les Antiens readoieni a k DéelTc de la San-

DES LIVRES.

. Difletiation fur le Janus des Anàtns, &c.

■^Explication d'un: lïifcripiion Amîque, foni décrites la |>arii<ul3 riiez det Tau- robolex. jt$

•^ DilTertaiion fur un Monument Antique découvert à Lyon , fur U Montagne de Fou- viere. jio

Brancati (Laur. Card.deLauna) Opitf- fuia triade Dee quand Ofera Prtdeliinaliotiis, Reprobalionii c* GralU jitlualii. 1037

Sriikeau (A.) Nouveau Tcaiié dei Criées.

I03J

BuFFiER (le P. ) Praiimie de la Mémoire

Artificielle, pour apprendre & pour retenir aUitmenI la Chroitofo^ie &rKiAoire. 791

BuLlFOij (Ant.) Jomnal du Voyage d'I- talie de Philippe V. J9I

C. C\ -4nMdalHs ( Novm ) philofii^bU ad ufiim Sehetarum arcommodatus. ij6

Catkou ( le P. François ) HJftoire géné- rale de l"Empire du Mogol, 14J

Cave (Guill. ) Scriptarum EecUftafiicsrttm Hijleria Littiraria, jo 1 7

Cellarius, voyez Sbduuuî.

Chassain , les Hymnes 5c les Profet de l'OfSce divin, traduites en Vera. ttx

CaASTELAiN,i;rAbbé)Le Martyrologe Ro- main traduit en François, Stc.TomeLcon. Kaani Janvier & Février. jx4

, Cal-

TABLE

Chavignie' ( Blaife Aladinifi dt) Expofi- ilon du Sj-mbole des Apôires & de TOrai- fOD Dominicale, &c. 445

Chauise (Michel Agnolo de la) Second» litUra cina la Colotina ddl' jifuttofi di ^n- tomno Pio , in ri/pefta di aUunt ojjiruaziarà pubiicait nel Giornale di Trévoux. jii

Chdnjei (Georg.) Fliixicnum Mtthoàut invirfa , fi-ue ^uantitaium Fiittntium Zigti gtneraliorei. 5 g

Chekubin di s. Joseph BiUietheca Critk» Stert, 13 z

Choisi (l'Abbé de) Hiftoire dei'EgljTe. Tome 111. 10C6

Le Cbréiîen dans la tribulation & dans radverfiti; le Chrétien malade 5c mourant.

CoNVEKTATi (Jo. Eapt.) Oratio Hiftati- ta-HoffTiaiica-MaraUi de Secunda FilHDeiNa- livùatt £7 oHfer dt prima. igf

CoaKUKNi (F e t. Marcel li ni) VetusLatium Profanum V Sacrum. go6

.CouRTiAL {J. Jofipk) Nouvelles Obfer-

Taûons Anatomiques fur les Os , fur Jeurs

Bialadies, 8c fur quelques autres fuieis , i

ÔC32

CsAHEN (Theod.) Otconoiaui amm^lis , ad tirculatiencm fanguînii brevîler diiiiuata.

Croix (de la) Nouvelle Méthode pour Apprendre la Geogcaphib

DES LIVRES.

D.

TJAniel (leP.) Lettre au P.AntoninClff. 1 che touchant le Livre du P. Serty c- ' tre le Sieut de Launoy. ;

■^Traité Thcologique rouchant l'efficacité de la Grâce. ijo

Daniï, Obrcrvations fur le Traiié dei Droits Honorifiques de M. Maréchal. 464. Héfeafe du Parallèle des Italiens & des François en ce qui regarde la Mufique les Opéra. 1194

Defcription delà Livonie, fcc, jn

DEegougks, Epifiaia Mtdiânatis- Hijhrica de Lue VtBirea. 122%

Devoirs de» Filles Chrétiennes pour me- ner une vie chafïe & vertHeufc. loej Dévotion au SacriiCceutde N.S. J.C.8(c. on a ajouté une pratique de dévotion pour honorer la S, Vierge , & la Vie de Mac^crite Alacoque. aj Dhan (Lud.Conr.) dt VajfaUa, nonflaM l Imperii Difiurfai, &c. iiS Diatribe Acadimka tltfpiculisCaafiicis.%6% DtONis, Anatomie de l'Homme, fuivant lu Circulation du fang St les dernières Dé- ^couvertes. 97 DaSlriiM de adminifiranda SacramtKtB Pcd- 't, eoUeCtis ium Cai-dmaliutn mm Efif- n DijfertalionlliHS itc Dccrcùi. ?*

I £1

TABLE

I

Ame qui veut io«4 Erard {Marie Thetere"! fa Vie. îïq

L'Erperance des Chrétiens, ou les fàînii dellrs de la Vîe bien-heareufe. 1034

Etienne (Olivier) Traité des Hypothè- ques. 508 Extrciiaiiâ Acidemica dt AuTnx.i'f'? Philo- fiphoram. Ï67

F. pABRicius (Jo. Albert.) Codex jtpmrTfkut * N. Tefiaminti. 460

Tebriere (Claude de) Nouveau Commen- taire fut la Coutume de Paris. J061 Fevre (le) Tables Alphabétiques, ou Méthode pour taire apprendre aux Enfani le fens de ce qu'on lit tant en Latin qu'en François en même temps qu'on leuraprend à lire, 21 Feustringii (Jo. Hetir.) Bifiona-CUnga- mit Evangetict , fi-vt de primo Saeerdote Murita Lulhtrano Barih. Bernhardi Schtdiafma. jj i Fleurï (l'Abbé) Hiftoite Ecclefiaftique. Tome SI, 293 Fonteneile , Hiftoirc de l'Académie Royale des Sciences. Année 1702. bSg.gi^ Année 17°). 11+! FoREiT (Bourgonde lai Geograpliie Hif- toriquc, ou Delcripiion de l'Univers, To- me I. 1 i4

DES LIVR

Fkassen (Claud.j Dijijmfiim, uniiierfum Pentaieuchitm.

liiOMENTiN, Triiié du Bonhi

AsPAR (Fr. à S. Maria Magd. de Paz7is) EoHû Praxis Cnfijfhriûrapi. 97g

Le Génie, laPoliieffe, I Efprit, 8c la D(n licateflë delaLai^ueFrançoife. 965

Geoffroy, voyez And* t.

GiEEBT, Reflexions fut la Rhétorique, l'on répond aux objeftions duP. LamiBene- diain. 10S4

Glovïr , Nouvelle Manière d'exécuter les Loteries les plus compcifees. 39*

Conilruftion aift'e d "un îrobléme de Geo- Oinrîe, *î9

_ GoBiEN (le P.) Lettres édifiantes 8t tu- rieufes ccriies des Miflîons Etrangères pat ' tjuelqueï Jefuites. loj.iSt }l]

S. CsECOtili Magni Ofiera Omnia. Studio V laben Manachoritm Qrd. S. Limài^i \ Cong. s. Alauri. I'74. i»oo

Gkektemesnil (Jat. PalnierJi)/rii Lana-

GniMAREST, La Vte de M. Molière, jjj Les Campagnes de Charles XU. Roi Je

Gtiisne'e, Application de l'Algèbre à la

^■.CiuuETtS, ou l'Empire des Kois, Traita

Hermant, HiftoircduDîoi Ip Partie.

Hiftoîre d'ApoIIone de Tya

de ftuflètc 5c d'împofture.

f— <ies Papes , jufqu'à Clemei

^ iHftorm Cmtroverfiarum de Auxiiiis.

HoEACfi traduit en François l:eron. ^

JNftruaîons des Jeunes Gens . cipaux devoirs des Pères & Vers leurs Enfens.

JocH voyez Borrichius.

JuRiEu (Pierre) H-ftoire Cri tacs Ôc dts Cultes de VEzUCq jufqu'à JefusChrift.

JuvENCius, Voyez Ovidiuj

K. Jg^lNG (Guilielmus) De C

DES LIVRËfS. -

Lamï { français ) La Rhétorique de Col- lège trahie par Ton ApologiHe. %S

La Langue. 97 î

Lauria, voyez Bra-NCAti-

LAURimt (Eufcbe de) GloflaîreduDroït PrançoisdeFr.Ragueau, augmenté démon & ^e Noieî. JS7

•i,iMERï{Louïs) Traité des Alimens. 1019

Lettre à Mi's du .Tournai des S^avans. 7 1 S

Leiti'es d'un Miflîonnaire , touchant la véri- table croyante Je l'E^life Cathuliquc contre les PioieftanSj 9}l

fur une Médaille d'Alexandre pnbliée par Mr. de Vailemont. 72

Paienies avec les Statuts pour l'Académie des Belles Lenres établie à Caen. 6 lO

Lion (Claude) Nouveaux Panegyriqties de E Saints. 75 <

LuDwjG (Jo.Pet.) I>e ^ure aiiUgaTidi Or- 4Ùmtm S, R. I. ai ertu Rtip. Cermania ad Pa- eem ufqus Bjjwicejtftm c? iîwoj fiifl Ch, m- tum 1700. ïoj

LuiiiiEB, Voyage aux Grandes Indes avec une Inftruftion pourleComiaerce des Indes ^ientalcf. 1:3

M. V| Abillon (Jo.l Annalei Orà'mh S. Bine- ^^'■diâii Tomus II. cempUm»! tes gcfiai ah antto cbrifti 701. ad Ami. «^9. 239

•EfifietadiCuUuSS.Ifftoisrum. 266

"-.CB", Abrégé hiftorîqueflc Chronologi- que

Km OAf

"■ Simon 1 i-w »o

rL" Calendrier ""t^-'^'o'»

>ralcs , Critiques & Chronologiq Maulart, (Adrien) Coutumes Vrtois avec des Notes. Malbbranche (le P.) Rcponfc a 5 Lettre de Mr. Arnauld, touch es & les Plaifirs. Manifefte de S. A. E. Bavière. U A.E. de Cologne à S. M. I.avec >ns, il eft parlé des Regaux d î l'Empire , &c

Marca (Pet. de) Biffertattones a Sacerdotii er Intperit , Jeté de 1 cdeJiAGalUcoîu. Editio IIL

MARBCHAL,.Traité des Droits Hc es Seigneurs dans les Eglifes.

Marthe (le P. de Ste.y Sonl )euvres de S. Grégoire le Grand.

Massevillé , Hiftoire Sommai aandie, contenant le Règne de I \c leRegne prefent.VI.ôc dernière

Mead (Richard) AMechannal

Ho^alc des Médailles k des Inrcriptîonr," Traduites en Allemand. 93a

Méthode abrégée pour apprendre la Géo- graphie. Avec un Abrège' de la Sphère. 49)

MILNES ( Jac.) Sellianitm eenicarum EU- mmia, nova Methoda itmmfirau. Si£

UoEBii, (Jo.) Animadverfioae! aàB.Pic- ttti Dijjimmaim dt tmfcnfu ac dijftnfn inier Rtf6r/Mlùi,v Augs^ant Confi^àmii Fralrts. i g ftndicU Atùnmdverfiotmm ad njindiàas PiUtti alUld, la

MoTHiER (Le P.Simon) Le Martyrologe

Komain pour chaque iour de l'année , félon

la Rerormation du Calendrier par Grégoire

ZIIJ. Toat inférez tous leiSaîntsnouveaur.

S79

MouLiNiER ( Jean ) Le grand Trefor des Uarcbauds, des Financiers , deUNoblcHë,

N.

II j

MAdal, Saiil, Tragédie tirée de l'Ecritiir^ i Sainte, jaj

Nepveu (Fraufcis) Conduite chrétienne, ou Règlement des priudpales Aâions& des principaux devoirs delà VieChrétienne. 157

NooDT (jOeiardi) Dieiteiianus^ Maxima» Ml, five de iraniaftiene&'faiiimt erimitmm u liéirjînsularii. i'î«1

14

laité de

501 e, ava

, 74c

rfo.

DES LIVRES.

Petit, (J. L.) L'Art deguerir IcsMala- Jies des Os. gti

pETiTfiiD (Nicolas) TiaitéduDioît&dM Pterogatives des Ecdeiîaftiques , dans l'ad- miDiltraiion de la Jufticc Séculière. 1091

Phénomène Litcecaîie , caufc par la tef- femblancedespenftesdedeuK Auteurs, tou- chant les anij'quitez des Caldcens Se des £- gyptienj. ii72

PicnyiGNi (le P. Bernardin dt) Pratique

efficace pour bien vivre & pour bien mou-

lir , Sic, en forme de retraite de dix jours.

47

PoLYNiER (Pierre) Elemens des Math emi- tigues. 39

PosNEsi (Friedemanni) Decijîonti de Cita- t'iaae Reali. 2S7

Le Praticien univerfel, ou le Droit Tran- eois &la Pratique de toutes les Jurifdiftlons iii Royaume, fuivaac les nouvelles Ordon- na oc es. j99

Nouveau Protocole , ou ftile univerfel des Huiiliers & Sergens. S4S

Nouvelle traduftion du Livre des Pfeau- mes avec des Notes littérales 8c grammatica- les, iiol R.

c'iabliffemens , fondions & droits des Com- miflàires-RtcevcMCS , vc > " '

TABLE

RcRenions fur la Lettre de Mr. **. à la fin des Memairts de Trévoux , du Mois de Septembre 1704. îic.&^jj

Regiemens (nouveaux) pour l'Adaiini- ftration de la Juftice , vc. 11 17

La Religion pratiqne du Cîel , & de la Terre. loj

Retraite de dix iours fuc les principales o- bligaiions des Religieufes. 7)7

Retraite Chrétienne fur les Veritez du Salut. _ 103 î

Rhenrerdii (Jac.) Periculitm Palmyreitum , pve Littérature veitris Palmyrem indagaudt Cf erutnén ratio vr Cp'c'miTi. loji

RoLLE , Extrait de fa féconde Lettre fur l'Inverfe des Tangentes. zgi

■^Réponfe à l'Ecrit publié par M. Saurin dansie Journal du 13 Avril 1705. îjS —Extrait de fa Lettre touchant rAnaljTc de( Inf. Petits, il répond à un Ecrit que Mr. Saucin a public dans le Journal du 1 1, Juin. 876

RuïscHii ( Fred. ) Thefaurut Anaumteui tertius tum ïiguri! tneis, 341

—Thifaurm Aiaiomims quart»!, â4+-

S. cAinte-Eeuve (Jaques) Refolutions de

pluficurs Cas de Confcience , touchant la , Morale & la Difcipline de l'Eglife. 195

Sanson , Introduftion à la Géographie. ajlluGsWîtÇMty. AYeslTExplicaiion. jm ** " *-■ Sfcu- I

DES LIVRÎ

fias à Cmjijnt'sncpoliiaais Prsfitllbus ufurl'aia, Dlpriaiio. 90 j

Vallemont, Curiofiiez de la Natuie & de l'Art Tui-b Vcgeiacion. 4S0

Vasseuh { Alichet W) Entretiens fur la Re- ligion . contre les Athées , les Deïftcs . & tous les autres ennemis de la Foi Catholi-

que.

î+7

Vaugt^ias , voyez Académie Fhançoi&e.

Verduyn (Henf.) Di//]uijltle Juridica de Ttflamento aiqui btrediiMi £jwi b'u rnsr:ui, aliorumiue bis morlusrum. 1 1 60

Vie de Marie Thcrcfe Erard Supérieu- re du MonaAere de Notre Dame du Refuge de Nand. 330.

ViEUSSEN» (Ravm. ) Navam Vttforiuix Corporis Humant Syfiema, lojï

VoRsTius , voyez Sui.picius Severus.

JOURNAL

DES

C A V A N SJ

i Du Lundi j. JanTλ MDCCT.

•ïtOUVELLES OBSERVATION, Ânatormqms fur UsOi, Jur Uunmaladitt, V fur ipuljiui auiris fmjat. Par Jtan 3oftfh Cturtiat , Cenfeiller u- Médecin er- dinairt du Bfi^ dam ta Ville de Teulenfi A Parischez Laarenid'Uotiry, rucS,.~ vcrin au S. Srptit 170]. VoL în 12.

'^

Ous avons donné dans li ., Journal de l'année dernière * un long Extrait d'une petite DiUèr- taiion fur lesOi, compar<^ep3r M. Lemeri le fils. Mais ceitc dif- fenation , pourenparlericyfani "" . de pattkulier, ne A nous

%• .

» Journal

Dôiis a pas permis de conienter amant les LeAeuri que nQUs l'aurîoni rouhâiif. En recompenle voîcy fur le même fujet , da ttouvedes obfen'aiions <]ul les ûtisfcront peut-être un peu plus; elles font de M. Cour- tiai Pi'oreffeur d'Anacomie dans la Ville de Touloufe. C'eft un abrégé des leçons qu'il bit tous l«s ans dans l'Ampithe.iire Anato- mique de eeiie Ville-là , il démonire l'A- natomie depuis diï'lniic ans. Notre Auteur remarque d'abord quelesosfontles alongc- meniaclesproduûîansdes tendons des mu^ des s Qiie le tendon même a une grande difpofilion à s'oflifier , & qu'il s'oflifie pref- que toujours en certains animaux : Que les cartilages Se les membranes qui font des ex- pinllons des tîlers tendineux t'oflîfient auflï très-fouvent ; Que , par exemple , dans lej vieillards, letcartilages dularynx, ladupli- caiure de !a dure-mere qu'on appelle la Faux , l'90Tie près du cœur , & la veine-porte à fon enircÎE dans le foye , deviennent quel- quefois tout olTcufes : Que les os qu'on ttouve à la bafe du cœur des cerfs Se des boeufs ne font que l'emboucluire de l'aorte près dit coeor , laquelle s'eft offifîce : Que le gcoi bout des plumes de quelques oifeaux fe durcie auffî à la manière des os. Aprèl CCS obfervatioDS il examine quelle peut être dans le fcem» la caiife de ta fouBleflè des os ji 5: il dit que cette fouplefie leur vient

^H^ DES SfAVANl. iH

et ce (Qu'ils (irenT leur nourriture ile U ÏU tjocur de i'Amxioi , ht]uelle ne sVpaîllït )Kiint 31] feu , & ne le cûnveriit point en gelée comme font le bUne d'œuf , la par- tie blanche da Tang, Se quelc|uesautrcs(uci Dourrjciers , parce <]u'elle contient peu de particules faUnes Se acides , Se <[u'c!Ie n'ed fas pénétrée par l'air : Qu'ninli ne le coa' gulant pas aifenieni , elle eft tret-propre à entretenir les os dan» leur rouplelfe. M. Owrtial nMHavenit qu'il a publié plufieurs fois cette remarcjue dans Tes levons, fitque M. Tauvry fon intime ainy l'a publiée aufli

La Aniflure des Oi e{t un point des plus airieux de l'Anniomie. Cet article efV icy traiiéavec beaucoup d'exaflittide. On fçait

Îiue les fibrei creiifcs qui font les os , & aai ont des produâions Se des alongemensdei fibres [endineufe* desmufcles, forment enf duicilT.int , des lames nunces coucbées t unes fur les autres , aïnïi qu'il rft aifé'j l'en convaincre en examinant les ex""" lions de» os, & en confiderant les e Baleines, Ies cornes des animaux , i tout les os qui ont renéauelqueiempsdilfl la terre. Notre Auteur, ace fujet, retnaA] que que la plu* grande partie des fibres qui forment ces lames , partent des deux bouts de l'os i que ces fibres venant à fe rencon-

S. i^çnchaffent }es unes dans les autrett. —à

Jo« . t qoe qnelquefoîs elles fe courbent , 8c re- viennent en manière d'arc vers leur origine. . M. Malpiglu a été le premier, qui dans foa Anatomie dei plantes nous a appris quclei 05 étaient cotnpofcz d'écaillés ou de lamei: mais il ne nous a pas fait leinarquer rom- ment ces lames ctoient attachées cnfemble. On a découvert après lui que la liailon s'en fairoit par plulïeurspetiiscloux ofTeuK.dont les uns font avec tête, les autres fans t£(e, les autres rivez , & qui les percent tantôt perpendiculairement , & tantôt oblique- ment. M. Courtial remarque que ces doux oflèux peuvent bien être des expanfions de fibres qui fe rcilechidèni , & qui prennent diflerentes figures , félon que les lames qu'elles i)ercent, ont plus ou moins de fa- cilité à cire pénétrées. Les lames des os ont toutes un grand nombre de pores qui les percent du dedans au dehors , fans néan- moins que les pores des unes répondent à ceux des autres. Entre ces lames font de petits creux , d'où fe forment des conduits longitudinaux qui vont le long des lames. Kotre Auteur obfervc ici que c'elt pat ces pores te par ces conduite que la moéle diftribuée dani toute la fubltance de l'os , CD forte que ce fuc iraverfani le; pores de la premiete lame , & ne rencontrant pas ceux de la féconde , parce qu'ils ne fe ré- poadGiit pat, cft obligé de coulei dans Ici .

D E f S ç /

conduits iongitudinaux <

i font ï

lc«

linaiw t)i deux lames , d'où il palTe par les pores de la fcfonje, enrujte lombe daiislescondmn loneirudînaux , Se penerre toute la fubUnn- ce de l'as. Les os, comme l'on f^ii, ont des trous pat leTqueli les artères pénètrent entre leurs lames & dans leurs cavîiez pour y porter le fang. Mais ce qui e& a remar- quer, c'ell que les deux bouts desgrandsot reçoivent les arterci une à une , Se que les veines qui rapportent le fang , lelquelle» font en plus grand nombre que les artcrei, forcent auHî une à une par des trous dilïe- rensi au lieu que dans le corps de l'os les a-teres entrent par les mêmes trous parlef^

Jucls fortent tes veines, afin fans doute , Lt M. Countal , que le ^ng qui réjaurne afTcz loiigtempi dans les os pour y laiflèr la matière de la nourriture & de la mocle, te qui y perd de fon mouvement , puifTe en revenant par ces veinci cire batu Bc foiieié par le batement des artères , 6c recouvrer ainlî fon mouvement.

On demandera peut-être d'où vient dont j <]ue les veines tjui font au bouc des gran<f| 01, ne Ce trouvent pas ainfî. de compagnM avec les ancres ; mais il cil facile de r;<poid dre que c'efl que le fang qui revient p; veines , ^lant pouQe à reprifes par le vementdesarticulatjons, n'apasbefoin d'I^ ne ggit^ d'ailleius, Oo remarc)ue des erfM Ht ^ ^

;.cs j-: :. ca.ix- r.: ..o :;':■. :f au bci:: ces ta- \\xtz des c.-ar.cs es. Norre Aurcur expli- que cela par le moyen des ^bxts des ten- dons. Les tendons > dit-il , s*inferent aux cxtremîtez & au milieu des os : de vient que les fibres tendineufês qui forment cesof» cominuant leur route fuivant leur direâion» £t rencontrent , & s*enchaffiint enfemble , font ces refeaux ou treillis dont il eft quef- tion. Il cxplioue par la même mechaniqne , comment fe forment toutes les futures ou cngrainurts » en un mot toutes les efpecei de iVnartrofe qui joignent les os du crâne de de la face. Après avoir traité de la ftruâure ^tt os > il parle de la nature & àt% ufàges de la moele. Il commence d'abord par ex- pofer comment ce fuc huileux eft feparé du fang. Il hxt voir qu'il eft filtré par éts glandes qui font autour des vefîcules qui contiennent la mocle. Il décrit la ftruéhi- re de ces glandes » & la manière dont elles feparent le fuc dont nous parlons. Il re- marque que cette fubftance huileufe , après la filtratibn , eft d'abord depofée dans de petites bourfes , qu'enfuite il en coule une partie dans la fubftance des os , & qu'il en repafie une autre dans la maflè du fang pour des vXi%tt tres<on(îderables , & qui ne font point connus à ceux oui s'imaginent que cette liqueur ne fert qu'a rendre les os moin s caffiins. Il obferve que les efprits acides la

fi-

■*" "°».»rte°'; "".«.""''■"/"Mm? entre i-»^^ '"^giids u, , ' "i fta ( -,„.

« J O U R N A I

ces de n-fcaux ou de treillis au bout des ta- viiez des grands os. Notre Auteur expli- que «la par le moyen des fibres des ten- dons. Les icndonJ, dit-il , s'jnferent aux extreiniiez & au milieu des os : de vient ijuelcs fîbresiendineufescjui forment cesos, fuminuant leur route fuivant leur diredion, le rencontrent > & t'encliaUànt enfemble , font ces refeaux ou ireillii dont il eA quef- tion. Il expliifie par la même mecbanique , comment fe forment toute» les futures ou engrainuris, en un mot toutes les efpecei de lynartrofe qui joignent les os du craneSc de la face. Après avoittraité de la ftrmJure det os, il parle de la nature Se des ufages de la mocle. Il commence d'abord par <x- pofer eoniment ce fuc huileux eft feparédu fang. Il iàiï voir qu'il eft filtre par des glandes ipi font autour des vclïculcs qui t la moile. 11 décrit la ftroôi»-

is glandes, & I.

elles

feparent le fuc dont nous parlons. Il r marque que cette fubftance huileufe, après U filiraiion , efl d'abotd depofée dans de petites bourics, qu'cnfuiie il en coule une {<artie dans la fubftance des os, & qu'il en repalTe une autre dars la maffe du fang poul des ufages ires-confîderables , &qui ncfoni point connus a ceux nui s'imi cette liqueur ne feri qu'a rendre crfâni. U ObfBtvc qne fe* cfpdc» adJw 1i

^^^m^ s J 5 ^ A V A N s. ^

figent, 8c lui ôtent fa fluidité, de lamfme manière à peu près c|uequeli)ucjgoutesti'ef> prii (te niire jectccj fur de l'huile d'olive , & laifTéesenfuitecndigcftion, donnent peu à peu à l'huile une confîllence ferme. Ou- ire tes ufâges ordinaîcei qu'on attribue à la mocle, Icîq^uelg font i. de procurer quel-

3 ne rouplefle aux o$\ t. de graifTerSc d'en- aàt les têtes de ces os , pour en faciliter les mouvemens ) 3. d'Immefter , 8c de ren- dre flexibles les ligamens des articulations , ft les tendotif des mufcles , M. Couriialcn reconnolt un plus confiderattle , «^ui eft d'en- ireteiûr par fon huile la fermentation du fang, et d'adoticir les fels de toute la maf- ft, tsr la mode ne pourroii pas refter dans la cavité desOEfansfe corrompre; 6c il faut neceflà ire ment avouer qu'il en repaflè Tans «Rr dans la maiTe du (ang par les veines qui foricnc des cavltez des os. Plufîeurs raifons prouvent ce dernier ufage ! en pre- mier lieu la mecli an i que merveille ufe tjuela nature a formée pour la Toriie des veine» hors de la cavité des grands os t mccliani- Due par laquelle le fang qui revient chargé ac cette prccieufe liqueur, tH pouITé ; & comme incelTamment foiteié , tant par le mouvement des articulations , que par le ba- Kment des artères, ainfi ciiie nous l'avons icmar(|ué : en fécond Heu les obrervaMOTii

^^^'on A faites, 911e la moèle ayant éii tott

^K A 4

e Auteur , que la moele comient la femence des maladies héréditai- res, & qu'elle eft le véritable liutnide radi- cal tnuE vanté par les aiicien5. En cSet , pourfuit-il , ne rcmble-t-il pas que l'Auteur de la nature tie l'ait cachée, & fi foigneu- lement refervée dans des endroits (i reculez & fi défendus, que pour les befoins les plui cllèmiels de tout le corps! £c puisijuel'oa voit que les animaux qui ont de la moële font fains , gras Se vigoureux , que ceux auxquels elle matique font mal-laini , mai' grès & foibJes; £c que celle des vieillards, en qui toutes les fonûions languiflènt, n'eft qu'une malTe Tereufe fans conliflence ; ne pourroit-on pas dire que la portion la plus fine, K la plus travaillée delà moele, étant rapportée par les veines dan; le fang , cir- cule avec lui, qu'cllelui coramunïqueceice douceur balfamique qu*il doit avoir dans les corps bien couftiiuez; qu'elle vivifie cette matière que la nature a dellinée pour la

Eropagatiott de l'erpece; que fe liant avec :s erprics animaux , 5c les empêchant: de s'cchaper, elle les entretient dans des mou- vemens réguliers; qu'enfin en Tedifiribuant à toutes les parties , elle en confeive la Kiirt8[)ttfomiientdaa«laiwftwiQiQP«î

M las par d'autfu viiucauxquepr ITeaux (an^uins: bien difTerent d'iia Auteur, ({tudans une Lettre adrcT- un célèbre Médecin de la Cour , lie point d'autre r.iifon pour prou- e les os ne h nourrlfTent pas de , fîncin qu'il» fe noiin-iflènt par des IX fangiiins , comme s'il y avoir i vaifleaux deltinez à porter la moe- I les 01. De l'article de la mode, jrEJal palTe à celui des flltraiions , ià-delHis plufieiiri obfervaiionï im- C5, qui ne pourroienr iirc rnppor- bîen clairement fans cire copiées

les os. 8c il explique cette matière maaïere fort claire Al fort phylî-

■éiend d'abord que le fuc nourricier eft une lymphe blandiàcre 3c vif- tenue dans le fang. Pour le apporte plufieurs r^iifonsqu'o.

10

J 0 V R N . L

te d'èire alTez

veifez dans la fdcnce de la

Chymie, Écoii

:nt peu en ^lar d'aprofondir

h quïilion de belle operatioi

la noummre des os. Ceite

n chymique confifte àconcaf- inWemoéle, aies faire buuil-

des os plei

lir avec de -

laimiie , & à

paflër cnrulte pat un linge le bouillon : cai' dans ce bouillon on remarque une liqueur inucîlaglncufe , qui cil , dti M, Lcmcri le fils, le fuc nourricier de l'os. Voilà, fc- Ion luy , de quels fecours ëtoient privez tes anciens, faute de f^avoir à fond laChy-

M. Courtial après avoir expofd les meil- leures rairons qui peuvent perfuader que l'os (e nourrit d'une lymphe tnucilagineu- fe, jâit voii- comment ceiielymphe feTepa' re du fang; H s'ajulle aux parties. Il n'eft pas de ceux qui croient que ce qui empf* che les os de croiftre palTif un certain âge , cH la dureié & la rolidiié qu'ils ont alors. Il fait voir que pour u'ftre pasTurpris, que les os puifTeni croiflre nonobftam la fblidi- qu'il leur fuppofc, il fuffit de connoître les efleis que produifent les liquides quand ils font raréfiez. En effet files bois les plu( ' durs s'enflent par l'iniromiffion de quelques particules d'eau entre leurs fibres, il n'eft pas étonnant que les os puiHcnC augmenter en quantité s'ilsfont pénétrez d'une liqueuf ^M les puiiei WKKle mouvci&eaccUâ^'

. Courdat ne fe contente pas d'uamî- .es ai par raport à leur ^tat Daiiiral , il jiacniaE cacore pai' lapott à plusieurs kdiet i]iii leur arrivcm. Les maladieidcs bot ou ortlinaicei ou extraordiaaîrEs, preniierci f< reduifeni a cjiiatrt, à la :arion ou luxation, a la fraâure, à la , & au nodui : Its extra oïdinaires fe fenr auflï à c)uatre , au traqueiemau , (i-agiljtc, à la couri^ute, & au ramo- lent. De ces maladies , M. Couitial reprend d'expliquer que les quatre de i- s , parce qu'il n'a trouvé aucun Auteur il écrit fut la^saufc de «s accideni. Auteurs modernes nous fourtiilTent plu- s exemples du craquètement des os. ungius nous parle d'une 611e de vingt lui ne pouvoit marcher que les os de imbes ne fiStM un bruit tres-conlide- . M. Wilti4 nous dit avoir VD trois ma- cn qui les telles des os excitoient un letement qu'on emendoit au moindre remeni que ces malades faifoiem. Do- r fiiifInnJ't auitcs AutcuTj nous racon.-

11 J ou UN AL

prendre que la furFace externe des têtes dej o) ^tant l^che & ariiJe , leurs charnières ne fcAuroient jouer fans faire du bruit : il en e'ft de (dn comme de rellïeu d'une rauc lor» qu'il n'eft pai grailTc. Pour ce qui «A de la fragilité des oi , Janut de Burgo, Fontanus Marcelliis Donatus , Fabricrui , Hildanus, & d'autres nous rapportent là- deïïùs des hidoïres extraordinaires. Quel- - ques-uns d'entre eux nous afTurent avoir va les oi du bras fe cafTer en mettant un gand , une chemife , en voulant (e foutenir légè- rement de la main. Les raifons que notre Auteur apporte pour expliquer cette fragili' font tirées de la caufe, qui Tait la dureté & le relTort. Nous Tommes obligea deles pafer, quelque bonnes qu'elles foicni, car iJ n'eft pajjiofltbie de tout rapporter,

A l'daard de la courbure des une maladie aflez commune Kord, on l'appelle Jlacbi (|u'on entend en Fran^oii Dans celte maladie lésas, ïambes Te plient en manière s fur 11

enfans du

r";

; fe <.

dehors,

trop flexibles, mais oi traire que tes enfans qi eai leiot pli

n dedans, partie en d'abord que cette : que les os feroicnt

li en font attaquez

, s ^ ... Il I. Il

M. Coitrtral pour expliquer cette mab- refijte d'abord ce que M. Giiflbn & M. you ont dit là-defTus , enfuiie il ctablit fon renijRienc, qui eft que les oi fe cour- bent, parce qu'ils eroiflènt, Ocque lesmuf- cles tiui T font attaches ne le nourrïflent pas, refpn't animal ceflânt d'y f ire porté à caufe que 1m nerfs qui s'y diilribuent font boucliez. Cela étant, il n'eft pas difficile de comprendre que les os croiHant fans les mufcles , doivent être tirez pac tes mufcles comme par une eorJe, & que ne pouvant s-alonger, ils font obligez de fe voûter: Il en e(l icy de l'os comme d'un jeune arbre luquel on auroit attaché une corde au haut basdti tronc, cet arbre Tans doute ne oit (Toître fans fe Courber j puis qu'il eft loflant qu'une ligne droite ne peut s'alon- ■for entre les mfraeï extrémité» fans deve- nir oblique. Ce qui contîmie celle explîca- ifon , c'eft que les os courbez regardent toujours par leur côté concave les mufclcï

3ui leur font anaehez, comme l'arc regar- e la corde qui la tient : aullî ie haut de l'épme fe voûte par dedans à caufe des muf. des du dos qui font en dehors, & le bal au contraire le voûte en dehors par les muf- «les lombaires qui font dans le bas vcntr<^ Pour les os qui ont des mufcles également de tous les càtcz, ils ne fe courbent point , lii leurs apophyfeSjleursépiphyfesScleur A 7 paf-

partie la plus molie deviennent enflées 8c. groflès par <icj nœuds cjui t'y forment , Se qui empêchent le mouvement des joiniu- rei. On pourroît objefter îcy , que 11 cette maladie vietit de cetjue Icsmurdes faute de recevoit aiTez d'eTpriis animaux* ne k nout' tiSènt pas , il s'enfuit que les os , qui par con- recjucnt ne peuv-nt pas feccvoirune plu» grande quaniiid d'erpriis, doivent étreautant privez de nguiTitnrequelesniufcles.Bccroi- treauffipeu. Mais M, Counia! va au rfevam de cette diiîiculié, endinintquelesosayant leurs pores faits de parties dures Si peu fle- xibles, n'ont pas beîbin d'efprits animaux qiri les tiennent ouverts, & qu'ainfi le fiic nour- ricier y «ft receu (ans empêchement.

La quatrième maladie extraordinaire des oseftleramolilTemcm, On en trouve diver- fes hiftoires dans les Auteurs, & fur tout danslet modernet. En voicyunc qui tiendra lieu de totiles les autres. Daniel Prutcnius rapporte qu'en i665,s'c(anl trouvé à Sedan, Abraham Bauda , Chirurgien duRoydansIa même Ville , luy donna écrite en latin , Bc fîgnée de fa main, l'hiftoire fuivante , dont ce Chirurgien a voit été témoin.

En i6)o. un bourgeois de Sedan nomm^ Pierre Siaa, âgé de 14. ans, commençai fe plaindre d'une douleur aux talons. Cette douleur deux mais après fe répandit vers les

^^^^â i s S ^ A V (

béquilles. Dans la fuii« I;. douleur monta à la partie fuperieure de la ciiiire. L'année d'après il devint itnporent, & ne put faire aucun mouvement ^ il refîemoîc de plus , de

Îtaads maux dans les jointures , ce (]ui l'o- ligea à ne plus c]uiiier le lii. Ses douleurs durèrent pendant trois mois, après lelquels les os Ce rainolirent comme de la dre.juf- ques-Ià qu'on pouvoit donner à Ton tarpsia figure qu'on voulort , & ie puis certiiîer, ajou- le Abraham Bauda , qu'en prefence de plu- fleurs témoins ie luy ay Touvent plié les cuillès, les iambes, & les bras en diâerentes maniè- res, fansquele malade en reffeaiii lamoin. dre douleur. Enfin les os devinrent II mous . que les murdes s'éiant ïomrafïez , cet hom- me quiétoir d'une bonne taille, ftit réduit à la hauteur d'un Enrant de deux ans. Sa téie devint ronde , fes cuînës n'avoient pas plus de fîx pouces de langueur. Se fa poitrine ref- fembloit en dehors a celle d'une poule: ce-

Eendant il buvait, loangeoic, dormoit fori Icn Se faifoit parlaiicmcnt toutes Tes autres fïsnâions, aux mouvemens près. Les derniers mois de fa Vie tes douleurs le reprirent, 9c le lourmenterent jurqu'à fa mort, qui arriva dan> la trente-deuxième année. Ce cas ex- iraordinaîre fil parler bien des gensj prefque tous jugèrent quele maladeéioii Scorbutique, mais i^ croirais plutôt, cominué' notre Hif. _|9rien , que tous ces effet) ont été produUf^.

dtum redaâîus. Voilà roDicrvauuu

ténias. On en trouve d'approch;

pareilles dans Hippocrate, dans^

Oligcrus Jacobaeus , dans Forelti

trus à Caftro , dans Wormius , d;

dansFernel, dans Schcnkms , d

lin , dans Rucllius & dans pluli

Ecrivains ; mais aucun de ces gran

n'a dit fa penfce fur la cau(c d^

changement.M. Courtial tache d

cette matière , ou de trouver au

que vray-femblance , fans prétenc

Kbilité. Il nous donne fur ce fui<

cation fort curicufcque nous foin

de paffer , parce qu'elle nous t

peu trop loin. Ce ramoliflemer

paroître moins furprcnant , h

reflexion aux effets que produit

qui fe trouve dans la Norveg

appelle à caufe de fa vertu Her

ou Gramen Offifragumi on en

j^r^^^^irx^ A^nc 1^ Qiaadrîpartt

3 bour.

trouvez ,1 "*"" Mppo,.„„ "^""^a'iii/ft

'Ile n„. /: ',?"*

ir ajoure^

que /; i-o

trifîer & s'agrandir enfuîte dans la

cxplioue comment par la pétrifie

acroiuement des os fe peut faire »

teoccallon, il dit, quefonexplicat

ra fervir à rendre raifon d*un fait

dinaire qui arriva à Touloufe il y i

temps , au fujet d'un chapon qui f

portant bien , & qui fut trouvé te

quand ce vint à le manger « car e

peau aflez erafle , & environ l*ép

deux écus de chair , le refte du c

tout os. Nôtre Auteur dit « qu'

mur , un tibia , & un péroné de

qui lui ont été donnez. Le tibia

que le fémur , il a deux grands

tour dans fon épaifièur , ce qui c

rable \ le fémur n*en a pas tant ,

paroi t attaché au tibia dans

Tous les autres os étoîent grand

f proportion par les chairs mufc eur font attachées , lefquelle

-. VM«r

Erretix. 1\ n'y a pas loDgicmpt (ju'à :mie des Scîencei, onfitvoirunecer< ebcxuf louie pétrifiée, Uauclleavoic uvfe «infi dani la tfte du bceuf auût- ■is qu'il eut ité tué. fuite de ce Traite , M. Courtîal a n Tecond ouvrage, qui comprend dî- □bfervatïons ADatomiques fur d'au- eu que fur les , £c une diiTerta- r la nature de l'air. Comme cac ou-

ADVERSIONES AD EENEDICTI tti Theologi Genevenfis difieriaiio- I de confenfu ac drilenlli ïnter Re&r- * AuguflansE Confcflîcinii fratre». hoKM..Ioanne Moebio , SS. Tlieol. :al. LifHx, Typiï 6e fitmptibus An- BgMi4)NÎ.,tyoa. C'eft-a-diie , Ri^- ^^^K^Ê/Êffàim de Benoit

20 Journal

ViNDlCI* ANIMADVEaSIONUN! ad vindiciasDn. Piâuiallaix.à M, JoaO' ne Mocbio. Lipfïx, TypisAndrcKZdd' leri, C'tft-à-dire, Digcnjt! des Ripxtms, faitr fervir ds rtfiiicjitt aux deffinlct de iî. PiUtt. Par yean Motbius. A Leiptic, A* l'Imprfmeric d'André Zeidlet. 1702. in 4. pagg. ijl.

y Calviniftes ont fait ptufieurs tentâtt ^^ ves pour s'unir avec les Luiherien» dt la Confeflîon d'Ausboiirg, ils leur ont foui vent reprefemc, que les différends Tlieoltf giques (|ui les partagent ne foni pas d'unt aflez grande tonféquence pour empfchel qu'ils ne fe reçoivent les uns les autres danl leurs aflèmblées de Religion , & fiu'ils ne fe traitent comtne frères. Il s'eft trouva des Doâeurs pacifiques qui ont tatt toui leurs efforts pour monirer que les anïclei qui font en dilpute tie Tont pas (btidamcn- Uiix , & pour porter les differens partis à entrer dans quelque accommodement fur les points qui ne font pas elTenïîcIs ; cet moyens de réunion n'ont jamais pu r^uRtr, & ceux qui les avoient propofez ont éii obligez de les abandonner, tesPrinceainf- mes Sl les MagiIVrats qui on! intérêt d'à flôu- pir tout ce qui peut entretenir la difcorde parmi les peuples, ont trouvé delapartdei Théologiens de (i grand» oppoutioni à J«iin

il on parle id . «ft de ces Theolo- ;Iez , qui ctoiroieni faire un grand .'accorder la moindre chofe en laveur aix ; il exagère autant qu'il peut les de la croyance du Calvinifte Ton ad- , 0c il tireavantagede ce <]ue celui' Duve lien dam la doârine des 1m- I qui puilTe l'empêcher d'entrer datis

sfîn il l'exhocie à renoncer de bon- i loutes les erreurs contraires à la le Dieu, Se àfe faire Luthérien l'an s «xceprion, s'il veut iouïr des avan- 'mpOTcU Se rpimuelt qui font pro- etw oui font une profeliion entière ce de la doâcinB du bienheureux Pa- Luther.

.S ALPHABETIQUES , OU ME- fiour faire afprendnaux infamie fias qmn ii( tant en Latin ^u' ta François,

la facilité par une longue exper

IJufagc qu'il en a fait lui-mén

Ecole» dont il a eudireaion. ]

par le fecour» de ces tables, ii

œoin» habiles pourront aller i

na été lui-même. Elles fompr

alaportccdesenfàns, êcneco]

rn !^' «paWcs de Its int

Elles le divifent en deux pa]

première cft pour apprendre a

condc pour conduire à l'intell

qu on ht , & à quelque ufa^e d

dont les en&ns fe formeront i

lans s en appcrccvoir, dans le

qu lis apprendront à lire.

On trouve au commencema lume une inftruftion raifonnéc quon peut faire de ces tables, dialogue familier en Latin & e

ou un Maître dVcole démontre * * excellence de cette mcthod

-AN». X)

moyen d'apprendre auN enfaus, outre le Latin & le François , une infinité Je chofe» util» , en moins de temps qu'on n'en em- ployé par les metlioiies ordinaifej , à leur fiute aOembler \es lettre!, L'expctieiice que M. le Fevre a fait de fa nieihadeen preien- cc de plufîeuri petfonnes de mente qui peu- vent en rendre témoignage, ne permet pai de doutei' de la vérité de ce qu'on avance

LA DEVOTION An SACRE' COEUR; dt nilre Stignatr ^iJiu-Chrifi. Avic l* B$illt de notrt Saint Ptrt U Paft Clemmt XI. en fa-ueiir de ceitt même dt-vetien , tk en a ajouté un^ fraiiijue dt devatien fofif hoturer Ufacré tueur de h Iris-fainte Vttr* ge , vr l'airtgi de la t'û dt Sœur Margu* rite Marie Alace^ue Religitufe de la V^ia» tint Sainte Mtrie ,decedit en odeur de/ma- teii le 17. Oilol/re 169a A Aurilîac , de l'imprimerie de Léonard Viallanei, Sec. ia iz. pagg. jî3.

I

DES

s C A V A 1

Du Lundi 1 2. Janvier MDC<

ILLUStRISSIMI VIRI I de Marca^ Archiepifcopi FariHen fertationum de Concordia Sacerdoi perii y feu de libertatibus Eccled canae libri oâo. Editio tertia â emendatior, & elegantior. Parifi vîduam Franci(ci Muguet, R^is Gallicani Typographi. 1 704. C'ei JOiJfèrtations de M, de Marca Archi Paris y touchant Vunion du c j

0 1, s , » , . « .. ql^

Accorder les druiit du Sacerdoce & de la Royauté en traktantdetesPuiflânce* loutei deux fouveraînes , c'eft l'ouvraçe d'un génie proponbnné a la grandeur cle Ton fujet. Une naiflànce lieureuic , une élu- de infatigable, & des emplois l.ibovieux , nni pour l'Etat que pour la Religion , a> voient forme M. de Marca. Egalement vcrft! dans les affairei Civiles & fifclelisOi*

Ïaes, il en fouienoitiepoidsavceunegran- e capacité. Il avoii joint une fagefTe con- foinmce avec une profonde érudition. Ja* mail Oftîder n'a défendu avec plus de fer- meté les droits delaCouronne; jamais Pré- lat n'a élevé plus haut l'autorité du S. Siè- ge. Ayant écrit en des temps difficiles fut ane tnatiere aulH délicate, il a eu l'ayonta.

Se d'éirc honoré de la confiance des Rois c France, Se de l'eftime des Pontifes Ro- mains , comme s'il eiit été le feul arbitre de leurs différends. Cependant il a trouvé deux fortes de contradiftears qui l'ont ac- oifé, tes uns de trop de com pi ai (an ce pour ' Ta Cour de Rome , fit les autres d'avoïc ^^ blefTc & diminué les droits de l'Eglife 5c dcfl^^^ EcciefïaUiijues. M. Baiuze , qui a écrit I* fl| vie de nôtre Auteur, le juliiiîe contre cet deux reorDches,

Le aeifein de ce grand ouvrage qui a bit tant de bruit , 8c qui s'eft répandu ' a tout les pays de la Chretienic , éio'vt tapccher, comme M. de Maica \e ^^

^ :* ,'î «^ ^.* V;Jt::c iesLiberi l,' v-.i *.î *«• . !. ^ «". recherche i«o.»v» ;. A '^'»^ ^vVi <n i^uoy Uc.v. . i. .\ c;\ ju.Ov>ur.r wu$ ! ,*,(.». \ ',v;:i cor^:. tfr Vu'.JiieJu \x r.* t-A uo V\\'cî:JiiV>U< & le

J\» V.»i'.' poxv. ^v" îp::;«el , &• Ij u' »'u l\xM)Vvir'.o tc.iiporti.

i\* liAuo <\\ ô-M.ocn deux \\\\\\ \»\\x*>. Il ci\ prîc ju prcr l'.UMouu* s\\\ S. Sio^c. On v vo i%* sW II v\Mniuumon avcclcP» iw, loiumccuiu IcChcf vilib iim\v*iK'Uo. ^M'j^ccialciiîcnt Ici |\>»\i*UM\ti on yinniYc une

iloiilt' Pili^vt<'^ti^^i^ .uiUiict de c( Un y Apprfiul i^uclie a toujou *K^li(*c Romaine dans iaulcs, l'obligation q

tt. Si les Roii de France o protcâioti au S. Siège par i

Le fécond livre traite de U rouveraiitccé du Roi , Ac du nom de l'Egtlfe Gallicane, qui comprend la puillànce EcclellaOique te feculiete; deia diftinaion de cej deuï Puif- fances fulvant les rentîmeni des andent Au- teurs. L'auioricé fouveraine des Roû de France dan» les chofes temporelles y cft prouvée par les témoignages des Poniife* de Rome qui y font rapportez. L'Auteur y Agite la queftion, fl les Princes ont le pou- voir de toucher aux chofes EcclefiaUiqueS) Air cjuoî il explique la différence qui ell à faire entre les Rois des Juifs & ceux de la Chrétienté , étant feulement défendu aux ftiaces feculiers deconnoître desafFairesde U foi, des Sacremens, des cérémonies de l'Eglifc, &c. qui font toute) chofes dépen. dames de rautoctté purement Ecclefiaftique. Il fait voit comment TEglife s'eft compor- tée envers les Princes qui ont abufé en cela de leur pouvoir i mais il foutient qu'ils (ont de droit divin' les Ptotefteurs des fainti Décrets, que l'exécution en a été fpeciate- mcnt conficeaux Rois de France, Scie foin de les faire obferver par leurs ordonnan- ces : ce qui fe confirme par pluCeurs ex- emptes , fie part iculie cernent au ftijet des ~ oreveqncj.

« tToiSenie J/rre il cxanùaec^^tA B z Cuft

font les libenez de l'Eglife Gallicane, leur différente d'avec les Pnvile^es ; il tait voit qu'elles confîAeni dans l'obretvaiion , tant des anciensCanons, tjuedeceuxciuiont fuî* vi, 8c même des derniers s il rapporte les différentes coUefiioni qui en ont^té faîtes, il reîeitE l'opinion d'un de nos Auteurs (Let chaliîer,) qui fait confifter ces libenez dans Iq. feule obfervaiion des Canons de la Pri- mitive Eglife, Bc à croire que le Pape eft fujet aux Conciles généraux. Il dît qtie quand l'Eglife de Rome promet de garder à perpétuité les faints Décrets & les ancien- nes coutumes , elle s'engaae par à con- ferver inviolablemeni les liBertez de l'Egli- fe Gallicane. 11 traite du pouvoir qui appar- tient au S. Siège , de déroger aux Canons j il examine quel eft l'effet des difpenfes. Ce jufqu'oû elles doivent s'ctendrej Quels font le droit St les Privilèges des Induits émanez du faint Siège avec le confemcinent du Roi.

L'Auteur difcutc enfuiie les chefs particu- liers des libettez de l'EgbTe Gallicane , qui font la matière du Quatrième livre; il com- mence par les appellations comme d'abus. Il prouve qu'encore qu'elles foient nouvel- les dan* la forme , elles font en effet aufll anciennes que l'Eiiipire des Princes Chré- tiens , & qu'elles viennent de la coutume d'implorer le bras feculier, auquel les Pon- //es Romains , St même les Conciles œcu-

DES S^AVAH T^^^^^

iiienic)ues ont eu rccoiiisi puifqiie les Prin- cEs ne doiient pas maigri eux, St an pre- luJice de la police exiedeiite de leurs Etaiî fouffrir l'intiaêlion des Canons, c]u'iIsoiic autorifez par leurs \aix. Il veprelênte de quelle manière les RoÏ5 de la premicre & de la fecande race Te fout oppofez aux en- treprifes delà Cour de Rome, & àcequ" el- le a fait coDire les libeicez de leur Rojau- me, ou les droits de leur CmiiotiDC; il' tnarque les différends Se contelïaiions i\m fe font mues lur ce point. Ce livre finit pai- une comparaifon de l'ancien ufage. Si. de celui nui s'obferve aujourd'hui à régaid des appellatioDS comme d'abus.

Dans le cinquième i ivre ileft faîtmention àet Lfgnts qui fonc envoyez ca France, A cette occasion M. de Marca explîc]ue les dif- lerenies fortes de Légats, Iciirs tonflions, fc pattioiliecement celles de ccuK qui font depuiez aux Conciles généraux pourypre- fïdcr au nom du fouverain Pouiile. Il y ell auffi parlé dea Nonces du Pape, 6c. des Vi- caires du faint Siège eji divers Dioeefes. Se du PaUîum,. qui leur fervoit d'ornement. De notre Auteur paflè à l'examen de ce qui t'ett pratiqué dam les fiecles fuivans , & des inftruflions qui Te donnoicni piar le fàiitr Siège aux Légats qu'il envoyoit aux Conciles Provinciaux ( qui itoîeni autrefois p-frequeDC, St qui ont cefTé d'ftre en tg/t. Il examine atiŒ le^ facilitez des \^- B 3 ça»

jo Journal

gais, Iîr(]uellci doivent erre vérifiée» en la Coui- du Parlement, avant qu'ils puifTent exercer aucunes fonftions. Il lait une Dîf- fertaiion An- les Ânnates, fur leur origine, & fur les dîrpmes cju'ellea ont excité dans l'Eglirej il conddere fi on a eu raîfbn de le» faire pafîèr pour une Simonie^ il con- clud (Qu'elles font exemptes de ce vice, qu'en France elles fe payent comme un fe- «ours, & non pas comme une dette j &

Sue ce fubfide ne peut éire augmente fant i confciitement du Roi & de l'Ëglife Gal- licane.

_ Le fixicme livre regarde les Conciles Pro- vinciaux & Naiionaujt de l'Eglife de Fran- ce, les droits de Ces Provinces j & l'autori- té que nos Rois 5c les Synodes ont exer- cée pour i'établiflèment de la difcipline,

Le feptiéme livre conceine les jugemers canoniques des Evoques, Se l'ordre qui a été oblervé autrefois pour leur dcpofiiion jufqu'au leinps du Concordat, non Teule- ment en France , mais dans toutes les Pro- vinces de l'Orient fit de l'Occident.

Le huitième Ce dernier Livre contient un Traité du Droit de Regale, des éleéïioRS Canoniques des Evoques, des inveftitures, & du ferment de fidélité,

II parolt par le plan que M. de Marca

nous a ti'acé de fon Ouvrage qu'il y devoit

. cmbrallèr quantité d'autres matières £ccle>

\ ÛaÛiuaes, Jj devoit uaitct du iuQ.ement des

Clercs, du délit commun , & du cas privi. legîi , des jiigemens Canonitiucf fur les Laï- ques, des exempiions accordées aux Chapi- tres 6c aux Monalleres, ces traûez auroîeat fetvi à remplit te fécond Volume, aveciine Diflèttaiioa fut lej Nlariagcf. Et il auroît compofc un iroifiéme Volume de plufieur» autres traitez des biens Ecclcfî^ftiques , des obtatioDS, des décimes, avec leur orij^ine) des partitions cjui feroncfaitesentrel'Evéi,iuc & foaCieteci des amorriflèmens.des fiefs qui ont étc donnez à. l'Eglife, de l'aliéna- iron des biens Ecclefîaftiques, de l'oi'^îne detBenefîces; Se il dévoie concliirrefbn Li- vre par un abrégé de la matière benelîciale pour accorder la Jurirprudence des Arrefts avec les principes du Droit Ecclefiallique.

On ne peut pas douter que M. Bal uze n'ait eu beaucoup de part àcequinousa été don- né de M, Marca. l! a faii un fuppliîment con- Cderable au cinquième Livre; il a iraduïc en Latin le Tixiéme Se le Teptienie Livre fur l'original de l'Auteur qui n'ctoit qu'en Fran- çois ; il a pris foin de» deux premières Edi- tions, & s'eft appliqué à rendre ceite troi- Cétne pUts ample par des additions 8c de nouvelles notes fur quelques chapitres, plus coi-reéte en y corrigeant phificurs fautes d'imprcflîon , 6t plus élégante par d^s lo- cutions plus latines Se plus pures. Il aaiou- à la bn une Diflertation fur le Concile de Telepte, ou de Zelle en Afrique, pour B 4 def

I

I

deifendre h veiiié de et Concile, & de la Lettre du PJpe Sîrice, adreflee au Cietgé d'Afrique, & cirée par M, de Marca tou- chant le cclibat des Prêtres , contre l'opi- fijon de Blondel Se de M. Qiiefnel qui ont cru que ces d«u\ pièces ctoient fauflès Ce

C'eft icy la iroiCéme édition du Livre de M. de Marca , )a première cdliiori parue chez Muguet en 1 66;. & la féconde chez le même Ljbi'aireen 1669. Outre ces trois édi- tions, il y en avoît eu une plus ancienne chez Camufat cil 1641. mais elle contenoit feulement les quatre premiers Livres.

OBSERVATIONS ANATOMIQUES 4t Al. Courtial fur dljfirms fit\eti, aiiet

A Paris , chez Laurent d'Houry, 170). vol. in iz. pp. loo,

T Es obfen regarder

rations Anatomiqi ■lé dans le dernier Joi que les oj. Celles-cy qui vent à la fin du même Volume (on ferens fujets. M. Courtial qui i les unes 8c tes autres, partage tes en dix articles. Le premier eft fur de nouveaux, lymphatiques du foyc, ix. coti- lient une explication mechanique de la for- mation des hydalîdes. Le fécond elt fur une hvdropifie veficulaire de la veflîe. Le

H fut dif.

t) E s s Ç A T

troifiéine fur une playe du coeui-. Le <|uatrii me fur un edamacli perd. Le «induiéni» fur une cloifan inembraneufe dans le rec- tiun; le nxiénie furie Ëiibonofcllei tefcp. (i^me fur la liqueur du perkardej le hui- tième fur uu faux accoudiemenc ; le neu- vième far un èpi d'orge avale, & le dixiè- me fur un enfani trouve hors de la matri- ce; après quoy l'Amcur nous donne une Diiiêrtaiion fur la natui-e de l'air. La pre- mière Se la neuvième de cm obfnvaiion» ont déjà été communiquées au Public dans les Journaux des Sçav^ns par les foins de M. Courtial. C'efl.pourquoy nuat n'en parle- rons point i pour les autres nous nous ref- ireindrons à deux feulement, de peur de nous trop èrcndre. Se noua ihoilîi'ons cel- les de la playe du ctrui- , & de la liiiucur du péricarde,

11 y a fîx ans que M. Counial lit ouvrir un homme qui avoii èié luè d'un coup d'é-

Ecej il remarqua que le coup emroii entre i cinquième Se la fixiéme des côtei , du cô- te gauche en comptait de bas eu haut. Se Ibrtoil un peu au delTus du premier os du fternum du même côté, & qu'en paflîint il avoit traverfé le ventiicule gauthe du cœur dans la partie fuperieure,

Cependant cet homme aînfibleflï, mar- cha plus de dnq cens pasfanscomlaer, per- dit ires-peudefang, vécut cinqlieuretafrè* bkfiîue, ji" cm aucune diflicuUc de refpK

jr» Journal"

rer, & parla avec fitillic jufiiu'au der nier moment de ft vie. M. Courtial trouva environ qnarre onces de fang caille Si. tbr vermeil dans le côté gauche de la poitiine, La playe qui traverfoit le ventricule gauchi pertneitoît aifément i'enti'ée au petit doigt J'épie en pafTaniBvoicJeuletuent rompu deui tendonsdesvalvulesitiiirales. Ce fait eft ex traordinaire. Schenkîus Se d'autres rappot tent des obfervations de bleflurïs du cosur mais il n'y en a aucune qui approche de cel le-cy. Car il eft iurprenant que ce bleflï aîi vécu-fi long-tetîips après ce eoupd'épcc, (lespluspeliiMblcflùresductEUr itant pref que toujours fiiJvies d'une prompte mort,] tju'il ait marché feu! fl laîn,(]u'il ait tou- jours parlé fans difficulté de icfpirer, fans fyn- cope, &ransmoiivcmcn£ convulflfs, toute; circonftances qui rendent celte obfèrvaiion fort finguliere. M. Courtial pour expliquer un cas extraordinaire, conjeâure que cet homme reçut le coup d'épée dans le temps que le cœur fe coniraftoit . puifquc les val- vules qui dans leur tendon couvroient la plus grande partie de la playe. Turent trou- vées entières, 8c qu'il falloit qu'elles liifîèm alors relâchées & poulTées en haut pour fer- mer le paiTage au fang dans la veine du pou- mon : de il conieditre encore que le temps & le lieu la plave fut faite contri- buèrent à faire vivre cet nomme un temps «pjj/Jef jjjft^ti» &JfeK"g ' parce que le

ncur ue verioic dans Ton mauvemeiit que peu de fang dans 11 poitrine. 11 en ver- Joit peu <lans Ci dilatation , d'autant que valvules tnîtralei étant alars tendues & com- me colées à b partie Tupetieurc des parois dj ventricule, couvroîem , a peu de chofe» pies, les deux ouvertures que l'épée 3vt>it i'aiies. Le coeur devoit encore verferpeude fang pendant fa tomraflion, p.irce que le» fibres fe tordent en fe racourcilTant , Si fe meuvent en ligne fpirale. Par ce mouvement tllît i'approcnent,re reflcrrcnt les unes f>rèn~ -'^5 autre», 5c en Te mouvant ainfi elle» M." !;-d(lbien; les deux ouvertures, & faifbiant .' t'ilenrorioiipeu de fang à ciiaque contrit

]l Temble qu'on peut expliquer par cette mccliani lUC , tout ce qVi'ïl y a d'extraordinaî- le dam l'obicrvation dont il s'agit. En pre- mier lieu, pourquoy le blefTc marcha fi loin fans tomber. En fécond lieu, pourquoy il •<(cut quelques heures , & p.irla toujours Tans difficulté 6t fans opprellion. En troi- licma lieu , pourquoy on trouva peu de fing extravafe dans fa poitrine. Cette ohfer- tition cependant nous convainc, qu'il n'ed ysi louiours vray que les plus légères blef- .j;<ri dti cceur Ibient fuivie^ d'une mort rijinpic & foudaine.

Four ce qui regarde la liqueur du péricar- de , qui cft l'obfetvation dont il nous refte i paiIcr,U. CourtJjJ «marque qu'il eft conï-

y en ait pour Tordinaîrc b qui meurent après avoir que temps. Nous pouvoi avoir ouvert un grand ne ou àc gens morts fur la p avons toujours trouve le p< que aucune ferofitc. La ca fit^ ne paroît pas facile à p

3UC nôtre Auteur nous en oute plus aujourd'huy que ncarde ne tire Ton origine font entre les deux tuniqu< puis qu'on la fait couler comme on fyît couler cell en ferrant avec les ongles vifccre: en effet le pericai plèvre & le péritoine, cftcoi reiiculairc 6c d'un corps gla revêtus de deux membr^e «ure eft plus épaiffe ôc vh tencure. Il eft vray.fembla

B E ï s ç A r ^ N ï.

avec plus de facilite, fit qu'elles net'yaita- chcnt pas, comme il arrive lots que cet glandes ccffcnt Je fcparer celte liijueur.

On pourcoic dire encore que la mciiie fe- roGtc fcTt à humederSc j rendre fouplei lei fibres des parties conccnucs , fur tout de celles qui paitcnt ces membranes par leurj mouvemens, afin qu'elles obcifiênt plus fa- cilement aux dilatations & aux contrariions continuelles aurquclles elles Toni rujctlcs : ainft il ne doit couler de celte liqueur, quand le corps eft dansfonéiai naturel, qu'autant qu'il en faut pour ces ufages. CelaTupporé il n'etl pas furprenant qu'on trouve peu de cette lymplic dans le pericar<ie de ceux qui meu' rent Tubîtement enDleinefantc, toutes leurs parties mourant à la fois: au lieu que dans ceux quimeurentde maladie, les parties les plus éloignées du cœur meui'eotles premio. res, c'eftàdire, quelcs,liqucursnes'y meu' vent plus, &. ne leur font plus faire aucun inouvemcnc , de forte que la circulation fe racourcit peuà peu: &c enfin le co:ur moU' rant le dernier, il arrive que les parties les plus voilînes, comme le péricarde qui l'en- veloppe, vivant plusquelesaucres, font en état de fournir encore cle l^AroHcé Se. en plus grande quantité mfme qu'à l'ordinaire, par le relâchement quiarrive alors aux glandes , à caufe du peu d'efprits qu'elles reçoivent :

r cette ferofitc plusabondante, nepou- cEicrapponJe dans les veines, tant parco B 7 (ï«

braneufe. & qu'il .v quent une plu, grandi quan œauxmom, quedan.?„vi S'«ûl«l'qtteur,couIeî;' '";;«!« «aucun endroit q, neceflaire qu'elles y ftjourne

Ce5 remarques font voir a

««itc qu'on le croit d'ordina magine que le cœur y „,« , <?"e cette eau fert à il !f j

tal,queficetteeau«ftoitenafres

s^.

LEMENS DES MATHEMATIQUES.

Par M. Pierrt Pdynicr Douleur en Metie- cine. A Paris, chez JeanDelaulne, rue de la- Harpe) & chez Jacquen Quillau , me Galande. 1704- val. In iz. pp.;Eg. & la Table coniprife. É12.

Uoi que cet Ouvrage vienne après u- inHniié d'autres tje mfme nature.

1

::i'

11 doit t'alfurer qu'il ne fêta pas le tfer- îer. Il n'y a prefque point de Maître de lathematïque , s'il a quelque habileté , u f''il croit en avoir , qui ne veuille (e iftÎDguer ea donnant à Ces Ecoliers des E- rinens de fa fa^on ; Se après les avoii- iâez quelque temps, on ne refîAe gne- :s a la detnangeairoa de devenir Auteur n les (âirani imprimer ; ainlî (e mulir- licnt tous les jours ces Livres Elementai- », & le monde en feroît inondé , li la ifficultc que les Auteurs trouvent du tô- f des Imprimeurs , ii'^toit comme une igue qui arrête heureurement cette inon' ation.

L'inconvénient eit , que les Libraires l'étant pas en état de juger par eux-mc- aes de la qualiié de ces lottes d'ouvrages,

force d'en avoir imprimé qui ne fervent [tt'à remplir leurs magaGns, ou qu'à tm-

iO JOORNAL

paqueter d'autres Livres , font tout- a- fait rebutez , & en refiifcnt fouveni , qui fe- , roient propres à perfeflionncr ces Sciea> | ces , & que le Public recevroit avec plai- j lî[. Les petirs Auteurs qui viennent à I bout de fe faire imprimer , caufent donc l deux mauï, l'un en furchargcant Public de Livres ou mauvais, ou mutiles, l'autre ' eu le privant d'excellcns ouvrages qu'un Li- braire rebuté, St qui ne s'^ connoit pas ,

Noue ferions fâchez qu'on appliquât ri- goureufemcnt ce que nous venons de dire ' aux Elemcni de M. Polynicr. On îroil mê- me contre l'expérience , fi on les jugeait I inutiles j car l'Auteur nous apprend qu'ils ont eu jiifqu'à prefent un furccs fi heureux> que parmi un grand nombre d'Etudiansquf ('en (ont fervîs depuis quelques années , il

en être fort content ; 5c c'eft auflî, â ce qu'il nous dit , le progrès que plufieurs ont fait dans les Mailiemaiiqiies par temoyende fesElemcns, qui l'a excité à les reodce puf blics.

Quoi qu'il en Toit, le dcflêin de l'Auteur eS d'ouvrir ici l'éiude de ces Sciences , 6t d'y donner des Elemens d'Arit lune tique , d'Algèbre , & de Géométrie ; ainfi après avoir fait marcher devant, félon l'ufasaor- dinaire , quelques dclînttioiis , qudquet demandes, & quelques axiomes qui reg _ déni

. 'A( il hme tique , l'addirion , la fouf- I, la Kiuîiiplicaiion , & U tjivifîon^ d'abord cis opérations /iir Us nom- itierï , Se. enriiite on cnfef^ne à les r les fractions , ouïes noniuresroni*

fi^flîons exprimant des rapports , surs Elemeniaires les plus methodi. nvoyenc celte matière apràs celles iporiions , donc les principes leut

a démontrer toutes les opérations n fait fur les fradions. M. Polynier trdaiit fimplement comme des nom- mpus , ou comme des divifions bidi-

ainfl qu'il les définit, les a miles I divifion des nombres entiers. Ce- Skz arbitraire; & fi l'on voulojtcht- i. Polynier , il pourroît Jire en fa qu'une diriGoD , qui ne fe peut pas aftemetit . donnant une fradion , Bitnduit naturellement & par le fu-

le devoit toujours fe ,ro

Dans Ja <}euxi6ne Par «i.erc5 règle, d'Algeb« J«»,y fait fur Ie,Va«J<

rée< «.V **'M«ion <

approcher 1 l'/nfil^jT''' n'eft pas quS ** "\

»»'« . & l'on t ? •"" «J" traire à «^ •*?.'*'8''e à a;

'AN'* ■laiiK par l'cxplicatioa des règles de trois direftes , indirEftes , fimpics es compofifes , & par la règle de focieté fjui ne toniîfte qu'en pluficurs règles de

II' omet le» règles d'alliage , & de fautTej ,, pofmons; &]atailonqu'ilen ren.de(lc(iie ces règles, &-même pliilîeurs queftioBS l'on employé ordinaïiement uti calcul y, arithmétique fort labocieuXifonc pratiquées ,) & refoiues beaucoup plus facitemeni & plus clairement paf lescquaiionsqui me- nient aflcz qu'on en faÛc tin Traité pat- liculier.

M. Polytiier a inis au commencement de cette féconde partie, tout enfeœble les deSniiions , les demandes Se les axiomes qui appaniSnnent feparémem aux différen- tes matières qu'il y liaile. Il fcmbte qu'il eût mieux bit de ne pas enialler ainli ces propofiiions préliminaires, inais de rappor- ter inunediaieniem au devant de chaque autiece principale , celles de ces propo- ■* qui lui conviennent en particu-

-.ir pouvoir dire aiie l'on donne dcsE- MiE d'Algèbre , il l^lloit s'ftre étendu miage fut cette matière. Tout ce que iicur enfeîçne là- dcflîis tie peut fervir 1 faire croire à ceux qui commencent c énide, qu'ils Ont pouffé fort loin, 6t 'i lèvent beaucoup , quoiqu'ils tttvL-

>+ Journal

chent encore à l'ciat l'on ne ft^m

Parmi les lo, propofitions dans Itfqutl- les il a renfermé la doftrine des propor- tions ^ il y en a plulîeurs qui (ont des axio- mes ; l'Auicur ne lajllè pas de les démon- trer , & ce qu'il y a de rare j c'eft qu'il les dcmonti-c par des propoiitions précédentes, (]ui font fondées elles - mêmes fur ces axio- mes. Far exemple, quand ( pag. 119. )'ii vcuc démonicEr fa 2. propaHrion , qui e& la propofition fondamentale des propor- tions Géométriques; fçavoir que quatre tciv mes étant en proporiion géométrique , le produit des extrêmes eA égal au produit du moyens) voici comme il s'y prend : fuppà-

fânt que a. bi.:c. d, il fait -j* Xy & par, la fuppof. il a aiillî^— x, d'où tirant a bx, Bt c^dx, il fubftiiue dans la propor- tion l/x Se dx, au lieu de d Se Aq b; ccqui lui donne bx. bxidx. d, il cil clair que le produic des extrêmes e(l égal à celui drt moyensi mais il n'eft pas tnoins clair que pour ({Ue la démonftraiion fubfifte , il faat iuppofer comme évident que a 6l bx éiani deux grandeurs égales, ont un uiême rap- port à une iroifiéme grandeuri; & déme- nte que ( St dx étant deux grandeurs éga- les, ont un même rapport à une troifiéme grandeur d-, & en effet cet axiome eft d'u-

e axiome devient dam la luite 13 ii> ion qu'il entreprend de démontrer,

conienc de la démontrer direâe- il en demoniie encore l'iiiveiTe; la lion g. revient auflî au même axio- [ quelques autres propolîtîons ibnt i peu près de même nature, DS à troisième Partie. C'eft un le Géométrie beaucoup trop ample s Elemens ; de forte que l'Auteuc le dat^s les deux autres parties pat le

pèche dans celle-ci par l'excès. De jesque contient tout le volume, ce 1 a 396. On y entaOè encore au 3Cemeiit toutes les définitions des

des ailles, desTurfaces, & dcsfo- outetles demandes, &tousleiaxio> nton a bafoin dans la Tuicc; au lieu :r ces propofitjons préliminaires au du matières qu'elles regardent pat- MHOt. Ces pcopontions rempUuenc m^t^ Traité eft pattagé en j. ch»- t

«violabfe de „e d, «» iKaes que par

»«ne, ou de «IJe "toire , qui ,„,-

o«;:««ge n'en fero/t On trouve à Ja fin W«. l'Auteur a "

,™» huit livre, , acme & du douztémt

viendront enfuie I,>" thématique, J'o„ cl,

tVidentes par ellesmcmc) , Ce en à tout moment des propo{liian« ïn- Souvent il fubftiiue det demoadra- ■■mbienCKes à de beaucoup plus ûm- ue l*on trouve ailleurs. TeUe eA la I il veut démontrer qu'^» rayen dt M diamrin qui ft nnmae ok une lit nnumre ta cireai^trtmt dt ee eir- I ferptniiictiliiire à citii temhanie , pour sr enfuite que ce U ek n'eft qu'un Telle eft encore la i 5. oii il sagic « voir que H une ligne tombant fur parallèles , eft perpendiculaire à u- ;tle eft auŒ perpendiculaire à l'au- Enfin à force de vouloir être exaâ il «loune des ctioncez de propofitions !Z de je ne r^aî combien d'articles qui vent (]a'à embarralTer, il y en a (îx 'cooneé de la propofition r4. pag.i;; (. it ceqbenousavDQsditn'empcchepas :. Polyoicf ne ftache beaucoup de Ma* liaae. qu'îlne foit louabled'avoirfi'

f

4* Journal

mi àt Karaile de dix jours. Par it S. p. Btrnardin dt Pici^ul^ny , ancien Freftiftur tn Theolopi, c Defiaiiiur des CapHclm de la Previace'de Paris. Secendt édition, A Paris , aux dépem de Michel Brunet , 6t Nicolas GoUelin , furl-efcaliec delaSalle- Ncuve du Palais, à S. François 17OJ. in la. fagg.444- .

LE Père Bernardin de Picquiany a dé\t donné au Public plus d'une'preuve d* foti érudition Se de fa pictc. Cet buvrags- renferma le plan & les exercices d'une tt»'" traite fpîrituelle pour fedirpofec à bienituxh rir. Chaque jourde cetieReiraite comprcBi î , exercices qui renfermeni confidera- , tioni tres-touchances fur ks fujets les plut i importaiis. Ces confiderations font ordi- I nairemem accompagnées de réflexions StM de refolutions, qui lont comme le fruit dtU ce que l'on a médité. Une coune recapi-« lulation, qui Ce trouve a la fin de chaque J journée , remet devant les yeux tout ce 1 que l'on a côniîderé ce jour- , & empé- I che qu'on ne l'oublie. I

Le Père Bernardin ne fe proporedanscct I ouvrage qu'une feule àioCe , qui eft de pce^fl parer les Chrétiens , Se fur tout les Keligienxfl & les Prftres , à bien mourir réellement J en les faifani, pour ainCi dire, mourir pa^| L._ avance d'une mort imaginaire ; Se pour ]fl f-parveair, il cmplovc deux moyens qui pa^l

0.! S, »T

tagenc fa Reiraiie en deux partres, dont*^

noui-donne lui-même cette ii.''- '

,, Dans U première pariie à la mort par un ferieux examen de toute ' fa vie, par une dcieflation univerrellede tous fes pecliea , par le recours au fang précieux de Jehs-Chtilt contenu dans les ,i Sacremens deTEglife, qu'on reçoit; par ,, les aftes de loi, d'cfperance, d'amour, & de toutes Us autres vertus Chréiiennei par lelquelles on fc reviideJefus-Chrift, ,, on s'approprie fa mon , on fe lave dans Ton fiDg , on l'oiTre à Dieu ; en un mot, on iait de Jefus-Chtifl crucifit: tout l'ufa- ,, ge qu'il a prétendu que nous en fiflions.

1J> féconde partie enfeïgire les moyens ,, de iravaillcrrpecialemcnt à la rciorraede ,, ta vie, I. par le venouvcllemcnt de l'ef- priidiiChrilliamfme, en nous engageant ., de réfléchir fur la grandeur de la grâce ,, ctue nous avons le^ue dans le Baptême , ., fur l'obligation que nous y avons con- ., tracée d'afpirer a la fainteié; par le re-

Ïile dès lors nous avons faitdc oppoft à Dieu , Se par un dc-

,, fervicc. a. pat b rénovation des Vœux de Religion. 3. par le renouvellementin- terieur de la Confecratiafi Sacerdotale qu'on fera entre les mains de Jefus*Chrift l'Evoque de nos^ aines.

La pratique de cette Beiraite aura dot»

-170J. C

remarque l*Auieur, deux eâets. Elle' tribuera efficacement à la reforme de h laquelle reforme eH la dirpolîiîun ctoi de la mort; & elle préviendra les fiirn de la mort, fupplirant aux dirpoliiioni chûnes qu'on n'aura peut é ne pas Ic-ti de fe procurer.

s CAV AN s,

Du Lundi 19. Janviei; M.DCCV.

JAC. PERIZONII Q. CURTIUS RURJ5.

reftitutus in integnim, & viiidicams per

moduin fpecîminij , à variis acaifatiom-

bui 8c immodica aii^ue acerba nimis Crifî

Viri celchcrrimi Joannif Clerici.' Lug»

dunî inBatavis, apudHencicumTeertng,

«ce. C'cft-à-dirc, DefiTife de SJ^timi-CHrce

mrt la Critique entrée de Jaut le CUrc,

■r ^atqnei Persx^nini. A Leyde , chez

I Henry Tecrîng. 1705. in iï. pagg.

l'eft pas contenté d'v don-

_^.es pour juger des cctiis aes Wi-

it & des modernes , il 3 de plus &kU Àes.

C z

Journal applications de ces règles , & a appelle à fan Tribunal les pIus'ftnieuK Auteurs, fans épargner les Pères de l'Eglife, Cette con- duite lui a attiré beautoup d'adverraitesi oa a vil s'élever cotitre M. le Clerc des-Ecri- vains de diiferens partis, des Cat[ioli[|uej , des Protfflans, des Moines, des Séculiers i enlîn il Temble qae tous les S^avans ayent fait une ligue pour déclarer la guerre a lui Aut«ur qui a eu la hardielTe de la déclarer à tous les Auteurs.

M. Perizonîus dans l'ouïrage dont noiu parlons ici, entreprend la deffenfedeQuin- le-Curce, tjui el) un de ceux que M. le Clerc a le plus nialtraiccz. M. le Clerc prétend, que Quinte- Curcc efl un Auteur fans [uge- ineiit , qu'il ne potlcdoît aucune des con- noiHànces qui font necelTaires à un Hillo* lion ; qu'il pêche dans le choix des chofes , ' dans \i difpofition Se dans l'élocution , qu'il raconte des fables fans aucun dircerneinent, & que ce qu'il rapporte répugne ,i la natu- re Ôc au bon fens , ou t& inutile. Nous ne pouvons pas ici encrer dans le détail des accufations de M. le Clerc contre Quinie- Curce , St des deSenfes de M. Perizonius , nous nous con te nierons d'en ra potier miel, qucs exemples, & de renvoyer aulivre aont nous parlons ici, ceux qui voudront avoir une cennoiHànce particulière de ceiie dÎT-

Vae des principales ob\tE^oTâ de M. le

^ i s SÇAVANS.

e contre Quinte-Curce , eft la profonde ranee il prétend que «t Auteur étoîc I Géographie, ht preuve qu'il en ra- : eft tirée de ce que cetHîftarien racon- i Mont Paropamife. II dit qu'on y 'a une grande quantité de neiges , 9c n y redentit un froid très vioUnt: fin- M. le Clerc fe recrie , & dit , qire fi te-Curce avoit eu la moindre teinture eographie & d'Aftronoinîe , il aiiroïc ,ue ces neiges & ce grand frotJ ne cop- ient pas au climat le Mum Faropa' eft UEué. M. Ferizonius pour lépon- cetie objeélion , dît, que quand mê- I remarque de M. le Clerc reroitvray«, e pourroic jas attriboer cette fauté à' te-burce, iti le icAîier pour cela d'i* int. On r^aic que de Ton lempi VEm- Farches étoit un ubllacle qui enipc- Ics Romains de pénétrer dans les In- & que Quinie-Curce a dii parler de ce là, comme en a voient parlé les Autemi I dont il fe fci-voii pour eonipofcr fon ïre. Quiiite-Curce avertir lui-même , ^crit beaucoup plus dechofesquVIn'en , qu'il n'olêalTurercelles dont il doute, Tancher «lies qu'il trouve écrites. Suc indpe, M. Perizonius juilifïe cet Hi(to~ in raponant des partages formels d'Ar- dcDiodore de Sicile, & d'Eraiofllie- màf^t Strabon , qui tous parlent des ÈÊÊmin &aid du Mont Pai:op»miCc. U- ^H C 5 mou<

JdlL ACÏUlll Ja AUtUlWiiV' UU

M. le Clerc qui veut qu*

Ôc du chaud qu*on doit

differens lieux , par la di£F

ces lieux font Ctuez,

fujette à erreur » fur tout

les pais il y a de gr

Tout le monde fçaic , ((

que dans les Alpes il y a

commence à tomber des

de Septembre , de qu'il y

2**- îîîOÎs d*- May.^ que- m

y durent prefque toute 1

a quelques-unes de ces

d'un codé les habitans fc

lis dans les neiges , Se

très violent, pendant qi

on relTent une chaleur c

qu'il prouve par l'autori

daris (on voyage d'Italie.

Une autre objoârion di

conftrnftfon de ces chaiioti. II eft nayqi M. te Clerc convient que ia defcripiion i]t#4 en a tRé hue par Diôdore de Sicile , eft * ccniforme à celle de Quînte-Cuvce , ficqu'el-. Isa les ni cm es defiauis:: cet ave» (èmbte jnfiifieT pleinement l'Hiilonen Latin, puis que de (on temps ces chariots R'eQanc plus en nfage, il n'a pu mieux faire (jue de fui- Vre l'Hiftorien Grec qui luy fournilToit des memotrei. Schelferus fur cet endroit de Quinte-Ciirce a donné une conftruftion Se une figure de la roue arnice de fauix ! le Clerc donne la même, mais M. FetizdiJ Drus prétend qu'elle ne vaut rien, nonpln^'fl qu« celle 4e KadaruG fur le mËme endro& J de Quinte-Curre. Celle de Stewechàf' fut Vegece r'eiV pas itielileure. M. PdtJ zonîUB en donne icy une autre avec la fig^ te, qu'il lâche d'accommodée' a la defcnpi tioii de Quinte-CuTce ; ma qu'il relie encore des diflîculiea confidee b)es fur cette matière. S'il Te tiouvoic ()»» qiie habile homme qui voulût le» aplanfiftl^ on luy feroit fort obliger pour cela il (t&m entendre non feulement le Grec 3c le Latî)^« Bats AuBi fçavoir pailîiîtement les Mecb2>J niques. Quoy que M. Ferizonius defïëndca Quinte-Curce contre les attaques de M. llifl Clerc , il ne prétend pas pour cela que (— UiAocien foit fans deffaoïs. Selon luy , de Quinie-Curc» eft plutôt le (Vy\ei'aa-^ "mearçue celay d'iia Hiftorier. W «St C 4 Ç\«Àn

S6

plun d'hyperboles, on trouve d.insfaiT oU' ■ïîage queltiues (àutes en matière de Géo- graphie, mais cela ii'eoipediE pas qu'il ne mci'ite d'cflre Ui avec foin , aiillî bien que les autres Auteurs Latins & Grecs , qui iaas en excepierunTeul, ont. tous l^iirsdetTautsj on doit plutôt s'appliquer à tes evcufer qu^ les exagérer. Selon luy , M. le Cler< , Meneurs Charpentier, Perrault, & quetqaei autres dlembres de l'Académie franfolfe ont eu grand tort de parler des Anciensavw fi peu cPelliiTie. Cela produit un ir» mau> vais e0et i les jeunes gens qui d'cux-m£- mes ne font pas trop portez à l'eflude , en

Îerdeoi tout À fait le gouft, quand ils ont i ces mauraiTei' criticiucc. M. Perizontui fait tout ce qu'il peut pour arreftar ce de. fordre ; il montre que Meffieurs Charpen- tier Se Perravtlt eûoieiic de mauvais Juges en cette matière. M. Cliarpemier s'eQ lailTé tromper, & a cru véritables les tragmeos de Pétrone fuppofez par M. Nodot, qiioy'

Su'ils foient pleins degailicirniGsScmfmedê jlecifiiics: quanta ce qui regarde M. Vet- rault, il n'enicndoit ni le Grec ni le Latîni c'eft ce que M. Perizonius prouve parqueU qucs paflages des écrits de cet Auteur qu''il rapporte : Il convient que M. le Clerc eft beaucoup plus habile, mais oue cependant il n'y a rien de raiCbniiable dans la Criti- que qu'il a faite de Quinte-Curce . que-ce <iue d'umtes ayoîcui remaitluc avant luy.

M Ken pTa, ;„ î". o„ i ' ""miné

1"= Ceft. Sir! " ^''*'

«mère. J- n ^^P^i'e, oii'a,."' '°'<^Vc

' -foi;""'"' '»' "£:ï-

nia.

""'wnces nii» .^ '"'Jon a- j '^ ^

es I

i" '••-«•

K)ne critique comme cell

cfbre que l'effet d'une très gran

tion, puis qu*il eft clair comr

par toutes les circonftances 5c h

narration , que par le mot de S

û il Dolphino , il faut entendre

tion du Dauphin , 5c non pas H

Ces exemples, ajoute M. Periz

vroient rendre M. le Clerc pi

plus modefte.

Au ref^e , M. Perizonius n*eft p

qui croyent que la Critique eft u

gereux: au contraire il prétend c

rien de plus utile dans la Repul

Lettres , qu'une judicieufe 5c ex

que : mais il veut qu'elle (bit fait

cernement^ 5c par d^habiles gei

vient que M. le Clerc a beaucou]

, mais il ne fçauroît , dir-il ,

vanité , 5c l'orgueil qu'il fait par

les Jugemens qu'il porte fur les meilleure A

L !»»»•"-•

'M

genCem, A Geofgio Chcynxo, M,D.& R. S. S. Lon.liiii. Typis ). Mstihews & prtiftant vénales apud R. Smith. r7oj. C'eft-à-iiirc, La mtihedi Snvirfe dts Di^ rtmci , OH Us rtglei Ui plus gencralts dit Calcul inttgril. A M. Piitarntut Mcdeci» d'Edimhurg.PiirGaorgdCfxyaée, Diseur en Medte, ^3- 4e U SucJcié RûyaU d'Angle- Itrrt. A Lmârts , de rimfrimem de ^ean MtttAtwiySi fc trouvent chez R. Sniicb. 170Î. in 4. pagg. 128.

TE nouveau Calcul Géométrique eft di _ ^alcmcni à M. Newton, & à M. Leib»' niiz, 6t ce n'eft pas un foible préjugé de l'cxcelience & de U certitude de ce Calcul , pour ceux t]ut ne font pas en ciac d'en ju- ger par eux-mcmes , que les deux plus grands GBomeircs de noire necle l'ayenc découver c «n même temps. Se ou'ayant entrepris in- dépendamment l'un ae l'autre de pouflct leurs recherches au delà dci bornes qui fem- bloieni prefcriics à nos connoiHances , ils aycmfuîvi les mèmcsrouief.âcrcfoient ren- comrezpar tout. Onnetrouv^enetïeieDCre leurs méthodes d'autre difTerence que celle d£S noms Se des caractères dont ils fe fer- vent. Ce c]uc M. I^ibniiz appelle Difftrinu, M. Newton le nomme Yiuxio; 8c de zat- me, Icsgrandeurs entières, ou lesJnrc^fii- Ut de M. Leibnîiz, font Xes^juansitMti fiu-i_a tnta de M, Newton.

M' Journal

le» «cpreflions de M. Newton font fan- èéei fur utic manière particulière de conlî- Jerer les chofes; & nous allons lafaife en- tenJrc par un exemple facile. Que l'on conçoive une ligne droite indeHnie , tan- sente au fommei d'une parabole , coulant le long de l"axc par un mouvement cosn- nu. Se demeurant toujours parallèle à ell^ ■ntme-i il cft cvîdenc que toutes les parties de cette ligne interceptées entre la parabole & l'axe, forment toutes les ordonnées de Ja parabole; (]ue ces ordonnées vont tou- jours en croifiânt, à mefuce (]ue la lign« avance; 8c que de même elles iroient tou- jours en-ifecroifiant, fi la ligne revenoît le- long de l'axe au fommet de la parabole. Ce Ibnc ces ordonnées , iSc, taures les quan- tités géométriques tonfidcrces de cette for- te, comme les ordonnées d'une courbe, qui vont en croilTant ou dectoiHant par un mouvement foivî Ce continu, que M.New- ion appelle §jjfantiiairs fiueuies ^ dcfiueiuti j & ce font tesaccroiiîcmensoudecroiflèmens inftantanés de ces quantités, qu'il nomme FlHxhnn. Pa( cette explication, on voit bien que cesiermesen latin expriment par- faitement lefens Se la veucde M. Newton; mais comme en ftanijois ils ne donne» roicnt pas la mîme idce, nous avons été obligez en traduifant le titre de cet ouvra-> ge , d'emprunter les eicpreflions de t' XeibnhZj les feules qui foient ea uiâgej

'^^

On fiait au «fie que « Calcul a~deux jarries;' La première eft le Calrul difiren- ici qui confifte à defcendre des grandeurs ^ntiEres à leurs difFerences infiniment peii- es, & 3 comparer enfetnble ces differen- :es de quelque genre qu'elles foient, pour ivoir leurs rapports, & pour trouver par :es rapports la valeur des quanlitca fi- nies que l'on chciche. Cctie partie eft, parfeilcment connue , & c'cft" prccifcmenc »lle que M. le Marquis de l'Hôpital a traite* dans fon Analyfe des infinîment petits, d'une manière qui uelaifTe rien à de- lirer.

La féconde pariîe eft le Calcul Intégral qui eft oppofé au Caloil Différentiel , 8e- nui fait remonter a<xt grandeurs entières donl OR a les différences. De ce Calcul il^pend la folution des plus difficiles pro- blèmes de la Géométrie i la mcrhodes in- (crfe des Tangentes ( la reflification des courbes i la quadrature des efpaces qu'elles miferinent> & des furfàces des corps de- «lu par leur révolution ; la mefure des fo- lidei; la connoiflànce des centres de gravi- 8c d'ofcillation , 8cc. Cette féconde par- ue du nouveau Calcul e(l incomparable- mem plus difficile , & p^us abftrufe que M premicre. Qiiekiue application que Von C 7

ait eue à la perfetlîonner, & quelque loin

3u'on l'ait déjà pouiféc par d'excellentes ecouverrcs , il refte encore de grandes diiScultcz à fmtnonier , Se. quelques-unes mêmes qu'il y a bien de l'apparence que l'on ne furinomera jamais: de forte que l'on ne f^auroit gucres donner une plus grande ioarc|ue denardielTï, que d'ofer prapofer au public comme toute trouvée , la folu- tion générale & parfaite de ce probléinci. Die di^tre^iiclle étant dennéi, trmvtr l'inU- grale.

Ce n'eit pas que nous n'ayïons quelque*' règles qu'on peut appeller générales; mais elles ne le font pas abfolument ; elles fe renferment taules dans certaines conditions. Telles font les méthodes que M. Cheynéo nous propofe icy : c'cft prefque tout ce que M. Newton, M. Leibnitz, & M. Ber- noulli de Groningue ont trouve de plus gê- nerai & de plus beau dans cette matière. On peut conftderer deux parties dans « Traité ; la pietniere qui eft en forme delet> tre à un ami, contient l'expofliion desme- thodes,-5( quelques remarques ; & la fé- conde que l'Auteur appelle Poftfcripium , lei applique aux divers problêmes gcneraœt dont nous avons dit que la iblution depcn- doit du Calail Intégral.

L'Auteur donne iT'abord îa règle gênera- h oidûisû:« poui; trouver l'intégrale d'une

DES SÇAVANS. tf^f*

"MrKieur différentielle ; c'eft-3-*lire qu'il donne b règle înverfe de celle dont on Ce fert pour trouver la differemielte d'une

Celte règle générale fcrt de principe a tome la premieie partie, qui n'eft employée qu'à expliquer moyens de cliangcr les' exprelHoni des différentielles aurquellcs la règle ne peut pas s'appliquer immédiate- ment, en d'autres exprellions foumifes âla- Mglej ce que l'Auteur fait par le moyen iet fH'its infinie!. Quand QSi fuites fontin- nrroinpues, ou donnent un nombre fini de termes, on a exaAemcnt l'intégrale que l'on cherchoii') mais lors que le nombre des termes efl infini, on n'a l'incegraie que par approximation.

Les expreflions des différentielles que l'on eft obligé de changer en d'autres ex- prcffioos , 6e de mettre en fuite , font de trois forteï; car elles font composées oude grandeurs ordinaires , ou , de grandeurs iranfcendentelles , ou de celles que l'on nomme exponentielles, M. Cheynce com- meoce par les diâèrcntïelles compofées de grandeurs ordinaires j il les réduit à des formules générales, comme fltWi.x«-+/*,|'; jiflJaxi'-+-/s"-t-SJ:a"l'*&c.ou leurs équivalen- tes, «E,9-4-«^'isx /+-«t.n|\-, a=fl-(-"^iJex5-4- yi"''-+-**~*"l'^ Bec. Après quoi il dotiae

Mathématique de Wallis Edit. de 1693. I. 11 faui <icur complexe de la fbrr

*-4-A»|\ de azQdyxe-^^ feule inconnue y $ & apr

Ion cette fuppofîtion /;

^^x±.y^dyxyL^B^

fuite la grandeur complex re exprefïïon. 2. U faut 1 termes delayî<//^qui vienc

încomplexe- ^ x y ^y

par la règle, générale les : lès termes } ce qui donnci pofce de termes intégrés , mettant à la place dtyÇi

voir ^-4-/bï]x, tous les ter multiplies par^^ y.e^z.n

^^^^mx « s { JL V A N s. 61^

il en faut pi-endre la ronimc qui fermera une autre /(i». 6. Il faut la miilTiplin par l< commun muliiplïcaieur ^^'-^/^".'—t-t que l'on avoic mis à part. Cette dernier* luire eu la formule gcneiale pour les inte" ^alei des d i tfe ce ntiell es qui peuvent ie re-

^Hcique^i eft un nombre entier &.

BËF. la fiéiÛ ie trouve finie , & l'Inteara- Tëa amant de termes qu'ily a d'unîi^sJan»- k nombre ^-i-' '> atsis fi ce nombre eu une

fraftton, ou s'il eA negaciT, la fuite cft ta- finie.

La même methoie s'applique de la mê- me manierE aux autres formules de diffé- rentielles t]ue nous avons ranpoTiifcs) mais l'Auteur oliferve t]ue tjuand les différentiel- les renferment de grands muliînomes , 8t des (îgnes radicaux lortélevez, elledeman- de un Calcul immenfe , à caiift des extrac- tions de racines , & de toutes les redudlonf «l'iltaui faire, 9c dans ces cas il propofe Ix leconde méthode, comme plus (Tmple Ss plu» aifte que la précédente : c'eft la m^ thode de Jacques Gregory publiée déjà ea 16ÎS. par M. Pitearnius à qui ce Traiiéeft addtefle. Notre Auteur l'appliaue ~ '~^ de formule fort comporc , m&tsnoai f facvàmu pour h faire entendic &e \%

1

tre en Jmt$ la partie ce 2. Il faut multiplier tous 1 fiiife par l'autre partie az prendre Tintegralc de chac donnera une nouvelle fui termes integrési 4. Il 6ut

velle fuiti far une autre éi l'on aura une dernière ftt quotiens, qui étant multip mun-multipliçat^ur c^fv mule générale pour les ini deurs différentielles qui

êzfidzxT'+-fz/*\K

La troificme méthode < grand ufage , eft une ap( intégral , de la méthode q a. donnée dans TAlsebre a fervi à faire la plupart couvertes de notre temps prendre une équation av indéterminés nui Ce. dete

le iutegraleun coefficient indéterminé. 3 multiplie chaque tEcmedet'iniegrale iffe par la pariie complewe »jiii dans rereoiielle elt fous le jîgne \ lequel on augmente de l'unilé , c'eft-à-dire fe;rvant de notre exemple , on muh;- ■at e-¥'fifl','^-^H. Ondiffercntietous rmes de cette intégrale. ;. La fuit* orée , de termes differemiiïs , doit: fup[)orée cgaîe à îâ uiHcrcnrl:!!; pro- , 6. On divife les deux membres de équation pAr la grandeur complexe ia'x, élevée au plus haut degré qui fe e dans les termes de t'EguatioD. 7. A' avoir mis toutes les grandeurs de l'c- 3a d'un côté, & zéro de l'autre, on ►fe chaque terme égal à zéro , & par galiics particulières que donne celle >fition , on détermine les coeiïicîer

ÉÉUli^rfUyilÉiliJib

6S J o U R M A L

Ifs diverfes formes ciu* l'on peut donner à l'intégrale d'une même diffetentielle , (ôr les avantages que l'on tire de ces diverfel formes pourconnoîtte firiniegrale eftfiaiB ou non, S(c.

11 pafle cnfiiite aux dîiferentielles qtx Tenfèfment desgrandeurs iranfcende nielles : on nomme aînû les grandeurs qui ruppofent les reiSiHcaiioni des courbes, ou les qua- dratures des erpaces ciuc l'on n'a pas enco» i te découvertes. M. Cheynée applique à ce* r différentielles fa troifi cm e méthode. Il don- 1 ne une formule générale pour celles qui fup- p.ofent la rcftificacion d'un arc de cercle : .$ mariiiie auÛî la mnnifre de trouver l'interl tegrale des diiferenticllcs tjui fuppofenc I^

Suadrature d'un arc de cercle, Ec il dimnAj eux exemples particuliers pour irouvd| l'intégrale d'une diSereatielle qui Tuppolfl la reftification d'un arc de parabole. 1

Il vient enfin aux grandeurs Logarithtnt-l ques, 8c aux exponentielles. Les CeoftiM 1res ont trouvé une courbe telle que leta^l cilTes prifea en progre0ioii arîtnmetiquPv] donnent des ordonnées en pi-ogreffion gé- ométrique; de forte que les abciflès toi»' les Logarithmes des ordonnées; c'eft cew propriété qui a fait donner à la cotirbe le' nom de Logdriihmique , 5c ce font les gca» deurs qui peuvent le rapportera <eite tour- be, ou s'exprimer par fes abciflès * fesor- (hanées que l'on nomme ^t^niettis log*-

s Ç A. V A N

iiues. Four \e$ exponentielles, on : amfî les grandeurs dlev ' ce dont rexpofant eft variable : par le X ':zay eft une équation dont ctia- embre contient une grandeur expo- le: car d'un côté la variable i eft à une puilTaBce, dont l'expofânt eft ne grandeur variable x, 6c dt l'au- itc la ronllante a eft élevée à une ice dont l'expofant eft une grandeur Içy. Il y a des exponeiuiefles d'un ''WJDurs plus élevé luftju'a l'iafint

s* * &c. Ceft une cliofe toa^ rtontijnte que la manicce donc les lux Géomètres manienc ces gran- & l'ufaïc qn'iU en font dans U fo- des problêmes-

Cheynée enfeigne d'abord la mciho- nouver les diâérentielles des gran. uithmiques.d'oùran tire la regle- our trouver l'intégrale d'une diffe* ^atiihmique; il explique cnfuite B^e cbanger les grandeurs exponen- " mier & du fécond genre, en islogariihtDiqnEs^aprèsquoi il Kae trouver par fatroifirme metho- ' :s des difFcretiticilesqui con- erandeurs exponentielles. ^e en donne quelt^ues exeixv\\es.

une 11 proronac uvwm »*-.*-

Comme il cft fouvcnt nci

.recherche des intègres de

.<:owiucs dans les difterent

c'eft même la plus grande

teur donne encore icy trois

-raies pour cette feparaWon.

de M. Newton, la fécond

à M. Newton & à M. Lci

ficme cft de M. Bcrnoulli.

La féconde partie de <e

ne application-, comme oi

méthodes de uouver les

problèmes généraux. î>a

enfeigne à trouver tes ai

dans le fécond leur vc&i

troifiéme la mefore des li

formas par la révolution^

d'un axe 5 dans le quatnc

ces folides 5 dans le cin<

de gravité des lignes, d

Mots S î A V A N î. 71

■1 6c en trouver enfuite les inteeri' BdI donneront la folution que Ton Soe. Dant le 11. Problème , il de trouver U nature d'une courbe . oprietc àt la tangente , ou de la Tou- ente , de la perpendiculaire ou de la lErpendicnlaire eflant Jonnce; on au- fouhaité que parmi les exemples que Zheyaéc propofe , il en eût mis ]ue5-uns oe ceux qui renEerment le de diflïculté , fur tout pour la Tepara- des inconnues , & de leurs difTerences

les cas elle peut Ce faire fans ren- ies Equations innnies. n a remarque quelques fautes dans la liera partie; les unes d'iaipreflion , & tntres d'inadrertance, mais néanmoins 1 confidarables. Dans la pag. 19. Hz. Ttîeu ie X, il doit j avoir y. Dans

P ligne, il faut auffi ajouter , _f- iny , w y a ay— ^. Pag, i6. M. Cheynée ^ foit la différence dct^/x;

«oit évident , H f 8c q ^toieot des

■rs confiantes , mais qui ne paroit

-, en fuppofant , comme tait l'Au-

' Stq, font compofcM des puif-

_ , Se des grandeurs couftantes.

i«4- ligne dernière , au lieu de ly =x

Pierre Cot, rùcYamt'jaô

DISSERTATION SUR NI ''"Ul'tems a été ju/^'ià

dflletfiut quelque difficulté ttquatres. A Paris , chca rue faint Jacques. 170*.

LETTRES A MONSIEUR I de Bangean fur une medaiUe pMteepar Monfieur. de Valh traite f lu fleurs matières curieh te. A Paris, chez Pierre C Jacques. 1704. in ,2. pagg

O N voit pflr tous ces ouv quelques autres encore .

rieparoitre, queJafciencedw prefentement fort à la mod< nionde s'en mêle. Il e^ vr.i

^^ DES SÇATANÏ. 7J

bwatuf Ecrivains alloicaieDcrepT-endteiie nnet de ces longues faites , & de &ire

chai^iie Médaille dci Comme maires auflt igs que ceux qu'ils naus donnent fur cet ets particuliers i La vie d'un homme ne ErtMt pas pour les lire. Il faut efperer B cela n'arrivera pas, Quelque deman- ailbn que ces MdÏÏetirs ayent d'ccrire , le Ce trouvera point deLibraireailèzmal ilêilld, ni allez peu attentif à fesintecejl* jr entreprendre d'imprimer de pareils ou- iges, Paflè pour ces petites brodieurcs,

frais n'en font pas conlîd érables. La première des DilTeriaiions dont nous ■Ions ici, cft fur Magnia Urbica. Il j Icja longtemps que les Ailtiqtuires cbcr- iDt un mari à cette Impératrice ians le avoir trouver. Quelques-uns la font nme de Maxence ou de Magaence, d'au- a la donnent à Cakinus ou à Muhekia- B. X^urs preuves , ou plutôt leurs con- fcurei ne contentent point notre Auteur, il prétend que c'eft à C a k u s qu'il faut nnet cette Princeflc. Les principales :uves qu'il en rapporte, lani tirées delà ifique des Médailles de ce temps-là , 8c

certaines lettres qu'on y remarque, tant 'exei^e que dans le champ. Il eft vrai E par ces mcmes raifons on pourrait la nner à plufieurs Princes- de ce mènie cle, mais notre Auteur , (je ne fçaî pat r quelle ^j^edileftion) aime mÎEUX ea ïù-

I

7* JoURtfâL

»e prefent à l'fimpeïeac C&kus. Il aurort pu, ce fernhlc, épargner a fes kfteur» bien des digvejlions , Si lut tout , ce grand nombre d'infcripiîons Ce irouvent 1m sioms de Mtgniit , de Magmus , À'Urbicus êc ^'Urbica, qui ne nous tn(lruil«nt de rien ^. ^niculicr, & qui n'ont appareniiïiein rien «Je commun avec MnpàAUrbku , t^s la.n^ (èmblancc du nom. Apres tont, U femÛc que noire Auteur n'eft pas parfâiieEnent content fur ce fujet, & qu'il lui reile encOf. fe quelque fcrupule , puis (ju'il dit . t]uê peut-être trouvera- 1- on dans la fuÉte quet- quel Médailles qui nous en apprcadiontdl' Tantage. En attendant cette heureufe d^ «ouverte , fi quelqu'un prend la peine do lii'c lâDiQeriation de l'Auteur , & qu'il 1^ compai« avec ce que les autres Antiquairot ont écrit fur le même fujet, il pourra diM, aJiez à propo!, ce que dit Demiphon danî Terence. après avoir confulté deiAvocatft ftciJJisfreiii incer$wr fum mnlt'o , i^uitaét^

La féconde Dîlleriation qu'on donne id ^ fur NiGRiNiANUs. Elle a quelque cho> fe de fingulier , quand ce ne feroît que h çignette qui eft à !a lête. Cette vignette reprefente, non feulement les armes de ce- liu à qui l'ouvrageed dédié, mais aullîfin cebinet, 8c quantité de flatuei, de buAe« , </e bas reliefs, & de marbres, avecdestnT rriprions , fans ouWiet le Dws Crtfirut ,

" DESSÇAVAN). 7! ^

l'on voit dans us petit coin , avec fa £■ tce groteique.

Pour ce nui regarde le fond de laDinu- tion, il eft ^ueftion de ilécouvrir cjui itok 16K1N1ANUS , dont l'Hiftoire ne Jii pas na ot , 8c dont on trouve poiwtanc des Me- illes. Occo eft le premier <jni les ait ra- irtêcs: il a cTu que ce Prince vivolt (ont regnedeConflaiirius, Ce quec'eAlemênie eleConfulNigrinianust^uifîirColleguede rgius , lorftiue Confiance hit tu<^ par Ma- «nce. Triftan qui eft venu depuis , a pre- tdii que Nigrinianus pouvoii être le fils Uexandrc Gouverneur, & enfiiîte Tyran Afric|iie du temps deMaxence, Se il ton- fa conjefturc fur un paffàgede Zozime, i dit qu'Alexandre avott un fils, lâni di- le nom de ce fiU.

Notre Auteui qui n'ell pas content de ; conieâure.' , fuit ki la ttiême méthode 'il a fuivie dans fa Diflèrtatïon lûr Maenia bica , il va la Médaille à la main , Se rrefte au temps indiqué par la fabrique 8C ' les carafleres KA A qui font inartjuez les Médailles de Kigrînîantis , 9c trou- it que cette fabrioue Se ces carafteres it les mêmes qui ctoient en ulâgc fous r^ne d'Aurelien , de Txice, de Flo- 1, de Probus, de Carns, & de fes fils; I dans ce temps-là qu'il a jugj 3 pro- |rie placer Kigrinîanus. Mais comme H

Httt «Ipice de temps , qui n'a été <\a* ^m

«.e peut être un certain ufu par e Zozime fans le nomme fouleva en Angleterre contre Probus. Puijn'étant pas corn

un hls ou un parent de l'Emt

Jien. Enfin on pourroit dire i

Jui , que Nigrinianus c'toit filj

ou de Numerianus. Et voilà

nous apprend l'Auteur dans u,

uon de 4j pages. C'eft-à-dire

içait qui rftoit Nigrinianus , &

voit tout autant avant qu'il

K eft-ce point abufer de Yon

«lui deslefteurs^fitant eftq,

quelqu'un qui veuille perdw

a lire de.fi pitoyables ouvrages.

La troifiéme pièce dont nous

mot ICI . eft une Refiitation de

tation de M. de Vallemont . fi,

tendue Médaille d'Alexandre

"non (fe /aVj^ î * V A ,

«'"t M, j 1"' ' Jure», „„ " «ne ""' 9m'ft" "'"" '-erre", "l™" /«•

t *•■ J= vî; " """va,; S?' "»»>'«

IV.

JOURNAL

S C A V A N S,

Du Lundi 26. Janvier MDCCV.

I

DOCTIUNA DE ADMINISTRANDO- Sacramearo FocniKnrix , colleâis [ua EminfntiHÎBioruin Cardinalium , lum Il> lulhjâîmormnËpiTcoporum DiUcrution^ butacDecreiis, C'dtà'-dive, Dijferiaiiimt C t.Uaidimex Je tjudques Cardaatix 9 d!f quelques Ht^i^ati . tenchant te ^'0. faut ùifittier àam VâàmimfirMinn du Sih cremiTit di Pinilenet. A Rouen chez Fran- çois Vaub'er, tuc des Juifs j & Te tiou-, Ve à Paris chez Antoine Dezallier , 3E diez Jean- fia pcifle de Lerpine , rue Saiut Jacques. 1704. in î. pagg. 550.

/^ E Recueil renferme diverfes Pièces ûn- ^^ porianies fur la manière dom lesCon- feileurs doivent fe conduire à l'égard du

pécheurs qui ont recours à leur niiniftere.

Ce! ficces Coat, 1. une l^uxe ^^qt%\«

■Dal Cai-p^na Vicaire de Rome,

mïWe. î.Un E\irai( de la Letirc de, ftke genside du Clergé, icduc en ' incipal delTda tleK Auieurs de ■j'ts eft dMgagci- les Confefleur» foin ki InftruâioDS de Saint rBorromée, }. Une DiiTenation du i à'Agfùnn fat les Canont xi. Se ni. CoQGÎle deTol«dc. 4.Une au. lation du même Cardinal lut U : des Ecctefiaftiqiies (liivflnt l'an- Difcipliiie. 5. Une iiiftfuaiooPafto- Cacdinal DenhoiF Evêque de CeTe- Peux aaiTEs Indruâjon» , l'une du iQriraaldj Arche^'cque d'Aixj l'autre, '[nnl, le Gamiu Ëvécjus de ârennblc a Jnflruûions , ces deux Prélats >t lea cas datu lefi-jucls Ibs CanreT- îfremdtflcret oar«(ufo[ l'abfoliuion iPcnitens. Nous rcmarquei'oas ea fie k Traduiiteiir de rinftriiaiDn Inal le Camu», fait la rurnonn de r, de ia rsutnie d^dinaiion , Jjttt- vsvfii, iMamo , CT. 7. Une Cen- »« Lettres PaOoiaks, 8c un Man- de l'Ercque d'Arras. Le Mande, ncicot ig. Réglât fur la Camniu. 'esOuvragos àatA. d'Arras font ac- lez ds trente Appraiietions d'Evfk . [Tni Deost que l'EvËaue da ~ ât en ^700, poux u&Ew,i«

te J O C I w * L

Kavclacr, ool'on i'<Ht loiu Ici ias un grand concour» ^e Teierinf.

Lci iewc I>ilIértanotU(!u Cnc-.nil A'Agair- te font pirînc) d'cnidition , Se l'en y t.-oo- ve une grande c^uiniiic de téDio^ca^ 4'Aui«ure antitot, dont ■! bit un« apphca- tion fofT puftc. Il y joîni fts rïflcxion»,*C ttlUs de auïlqutt Modernes ; & faiu en demeurer a la fimple théorie , îl indique comment on paurroii ramener, du moini

_ en partie, l'ufafie de l'ancienne fevctité île

tï-Eglife.

âpre,

e Diflèrtaiion regarde ii

^BpChreiient en gênerai. L'Arianirme qui

^^ Moit lo ne-temps régné cnErpagne, y a^oît

aulïï ciiSi un grand relâchenicnt dans la

Difiiipline Ecclciîaftique : principalemeni en

irt qui conccrnoit la réconciliation des Pc-»-

iniieiu. Ce fut ce qui engagea S. Leandre,

& Ici amret du III. Concile de Tolède,

à déterminer /jm eeux qui pccherûiiiil,ftrowa

mil tnfiniltnci [uîvmt m rtgU frtfiriie far Itt

iuuieni Cananii, 8e que ceux qui retomhtreitta

dam Uun dtfordres , feit dans le temps de la

fimtene» , feil afris leur ricencitiaiim'^ Ji'

nient eamUmrux. filon la fi-oerlii des mèius

H Cânms. Le Cardinal d'Aguirre explique

Bpfert au long Ici deux parties de ce Canon.

^K U remarque qu'où rctrancbaic la Commu-

^Bjdon i ceux qui avoient péché -, qu'on ii

^MM^eovir à tondix , fie i changer (^taH

p D E s S ^ A V A N S.

^JuVofuiie on les rangeoît su ies Peniteiis, Se qu'on les y reienoic plus ou moins de temps, félon Jagrie- ae leur faute. Quelciuefois la pcni- i tluroic pludeurs annces , quelquefois le toute l3 vie^ & tout ce teinps-Ij fe lit en auAeritez, cn.plEurs , en jciincs, mortifications. Les Pécheurs de ces liers lîecics atiendoîent patiemment la le tant de travaux, dans l'cfperance e «nfin admis à la Comm.union. Ceux ourd'huy , dit le Cardinal , (en s'e'cviant nps! ô moeurs!) ne fe font pas ptuiôc con- E,c]u'ilsveulencctreabfous, fie envoyez fainte Table ;& il unConfelTeur pieux rvateurdïs factez Canons, les exhorte à cr, à gemif, à prier, S s'affliger, je ne dis lesânnées, je ne dis pas quelques mois, quelques feniaines,ou du m^oins quelques i, avant que de recevoir rabfolutioni

ils le traitent de cruel & de Teau des confciencei'. L'Auteur for- cette reflexion de plufieurs penfécs Ae Typtien , de S> AmDroifc , de S- Chry- Kue , de S. Léon . de Bcllarmin , Se I grand nombre d'autres- Il explique âte en quel feJU & pourquoy Sixte A condamné cette pcopolkiion de re de Ofma Profelleur de Salamanque ; ne dml ahfùudn ctax qui fe confi^int ^ al accompli Uitr ftnitmct ' D S

il |àn V^ par un«fbuieiJeténiOLgnage5,qi3« on ne peut p.ts ram(n<;r dam ca tnnp^ ry toutt la fevriité des anciens Canoris, ÏI eft à propos du moins de i^ire mériter aux pccheurs la aracs de l'abrolution par dn exercices pénibles 8c mortifians d'une durée raironnablc. Il obfcrve qtte même à pre- fent les Mofcovites , quoy cjne Barbares de Schtimatit^iies , fe préparent a la Confe(Eoa

far un jeune rigoureux, ne mangeantpen- ant huit jours que du pain dur , & n'ufant <]tie d'une méchante boiiTon fort aigre ^ qui lein: donne fouvent la colïi^ue, & I «tiTe d'autres maladies.

La féconde DifTeriation Ju Cardinal d'A- iraîte de la Difcipline de l'andeone

Iglife 3 l'égard des Eccleiî a (tiques, [fn homme (|ui étoit tombé dans quelque pecW contre la pureté après fon Baptême , m ponvoit pas être ordonné i 8t fi cemalheof arrivoîi a un Ecclefiaflique , il étoit privé de l'exercice des forcions de fon OrdtA On voit jcy deux hiftoires mémorable* te fujet, l'une de Fotamius Evcque de Bra- ^e , & l'autre de Genebanld Ev£<)uc I-aon.

Toramius avcrit péché avec une feaimt, par pure fragiliié , St û fecretement , q«i< perfonne au monde ne le f^avoit> 5an>té> moins, fana accufateur, fans juge, poufllE

Kpar les feu!« remords de confrienee, 3 i ^ St à hty-taimz ton procès ; St i'itÊÊÊ^Ê

S

DES S^ A V A N ^. 9^^

trroi dzns une erpece de prifoii , il le i pendant neuf mois de l'exEixice de ^Hdions é|nftopales. Ce temps écoulé, ■[ auï Pères du X. Condle de T(m.f e ieicre dans laquelle il leur d< f Cn iàuce , & leue marquoit qu'a ^^. pouvoic pas Ce rcfoudrc à

prencire piate parmy eu*. Les Perw ti chea de compaiGonordonneiencàPaumitjj de veaii fe prefeniEr. Il obe'û , 3t des toriens de larmes il déclara de voÎK Ton crime , & h pénitence voloi^ nire qu'il^cnav&itdéjafaîie. Une CanfelTïorfB Jtncere & R couchante attendrit les Pe^l f

ils mêler

I larn

c ceilM

de l'Evé^e , 3c luy laiiTere en mémo temps îii iuy imptferim unrfè» itnce {/erpcOitUt , fit luy ordonnèrent , fi lan Ron-e Auteur , de fc rcttrer dans qu<b que Ibliiudc.

Le Cai-diital d'Aguitre &ft diveifes tt*' ï flniant fur cet événement. On ne lit pif^- 3 dii-il, quePocainiuJ aii^'herdic desTlieoloij 1 siens pour fc faire enfeigner que foncrim** I cunt (ecrBC , il n'étoit pas necefTaire quel J ftpcuiience lût publique; que les CanoiW '

LDtdocinent la dcpoUiion des Clercs peW I tes, n'obligent qu'apris la Senteoce dw ]age« Se quele Droit EcclenaAiquenedaii^ j liauis prévaloir au Droit naturel que noui* ' ~ i in cooferver notre honneuc. Notv, ne cliorcha point d««sTVieo\o-

D 6

a«w ,

. ^.M «§•¥«!

mai nés. Il aima mieux fe confbrn recle fure qui \t menoit au falut , dccifîons incertaines & peu (blides, L'hiftoire de Genebauld eft tirée mar. Avant fon Ordination il avo; la Nicce de S. Rémi Archevêque d Il la quitta enfuite pour entrer dan; naftere , il vécut û faintemen S. Rémi luy donna l*£vcchc de Laon. il fut Evêque , fa femme conunenç rendre des viHtes allez fréquentes i arriva , dit THiftorien , qu'elle en garçon. S. Rémi qui appâremmeni averti le premier , en donna avis s bauld s de celuy-cy rempli de confu de trîfteflè, repondit aue le faint A que feroit bien d*appelier cet cnhm de latere, fe cacher, puis qu*il avoit gendre dans le fond d'un cabinet ue ce qui ne pouvoit être ignoré d lit du moins caché aux hommes.

l

DES S ; J

Ce fécond accident toucha <

que àe Laon. Il Te convertit tout de bon, & fit prier S. Rémi Je le venir irouver pour une affaire très prelTante. Le Saint y alla. Si Genebauld l'ayant pris en particulier. Ce mit tout d'un coup à Ibupirer, À pleurer, voulut s'arracher l'ctole , & fe jetter àierrr: mais S. Rémi l'en cm pécha, & pleura avec luy ; & après avoir appris Ton nouveau cnme , il le confola , & l'exhorta à faire pénilencE. Celle tiu'il luy impara fut de s'enfermer dans un petit caveau , <iu'onvoit encore aujourd'hny , dit Hincmar , auprèx de l'Eglife de S. Julien. Csncbauld s'y tint fept ani , Se au bout de ce t<nip!-!a un Ange l'alTuradu pardon de fes ùutes, S. Re- my eut une pareille révélation, 8c lira cet £vêque juAinà dn lieu de fa pénitence, pour le rétablir fur fon Siège. Le Cardi- nal d'Aguirre n'oublie pas iey une chofe dont tout le tnonde conviendra aifcitient, fcavoir que Potamius Se Genebauld auront ■ouiours parmy les Prêtves Si les Evft|iies plus d'imiiateuri de leur chute tiue de leur repentir.

L'inftruûion Paftorale du Cardinal Den- hofF n'eft ny moins utile , oy moins folide que les Diflirtations dont nous venons de

Srler. Ce grand Prélat la compofa en Iti- o , Se ^publia l'an 1696. La nicme tnnée fes ïnnrmitez l'obligèrent d'aller à X, pour obtenir la pernûûioii de Ce d^-

ï> 7 WlttU*

i6 Jouhmal

mettre lis fon Evéché de Cefene en fâveui de fou Grand Vicaire, qu'il eut enfuiie h canfolaiion de tnetti-e dans fon Siège à fei propres fi'ais. Dans ce cemps-là i) Iîe tri' duire en Frao^ois Ton InflruÀioii Paftoralc, qiiiavoktltiaéic portée à IPai'Js.oùce pieux Cardinal avoit autrefois fait fes élude», Li verfion luy pliii: raais après avoir examina l'ouvrage inêine avec une nouvelle attear tion . il tnit qu'il fcioit bon d'y faire de* additions & de; coireftions. On iravatlte à ces correftions 5c à cet additions ; il les lut , il Ici approuva ; maïs Tes niaugc augmeniani de jour en jour , il inouria avant l'iin|ireflion de fon Indruûion aiafi reformée. Des lionunes fçavans & pictiXi comme nous l'apprend l'Auteur de ce Ito. cueil , la donnèrent au public peu après A mort, Se c'eft cet ouvrage que l'on voit icjt tourné eu Latin.

Nous n'avons rien à dire fur les autre* morceaux qui coinpofent ce volume; ib font déjà alTez connus en France & ailleuri, fiir tout ceux qui viennent de M. l'Evcque

LA RHETORIQUE DE COLLESiÇ trah'it par fin Jtpolagifit dans fia Tmd Jt la ■aeriiaHc EhifHence , cvntrt ttbiy dt ia Cùimoijfaact de /iy-mfme. A Farta clieB Denys Mariette , rue S. Jacques. t^fof. ia IX. pagg. *a8.

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Journal

Eloijuence. II commence par donner une idée générale de lameihodE de cet ouvrage. Il (air femir les vains cfForis de fon Afteur. & il découvre tes détàitesdont il fc fertpour

rduder les preuves rapportées dans le Livre ta Connoidance de lôy-méme. Enfuîte fallàni à un examen plus particulier du Li- Vk de la véritable Eloquence , il montra que l'Aâeur n'a pas tes premiers principe! de la Logique; qu'il fe feri de fophifmesSc de bas artinces pour prouver que c'cfl la yeritable Eloquence qu'on a attaquée dan* le Livre de la ConnoifTance de roy-mémes puis continuant l'examen de cet ouvrage, tl fait voîi' que l'idée de la faulTe Eloquen- ce , contre laquelle il a écrit , ell: très réellei que l'Aâeur en eft une preuve vivante , & que cette idée convient , félon TAftcut même , à l'Eloquence de l'Ecole. 11 donne une notion précife de cette faufle Eloquen- te 1 & après l'avoir comparée avec celle de l'Aéleiit , il montre que c'eft cette fauflè Eloquence contre laquelle il a écrit, & que c'efl celle-là même que fon Auteur prétend être la véritable. Il conclut enfin que la Rhétorique qui enfeigne cette Eloquence, eft l'Art de n'être point naturel, & defub rituer l'artifice à la nature. Voila pouï ce qui regarde la première partie.

Sans la féconde , le P, Lamy découvre les égaremens de fon Adverrairc en ce _ regarde la connoiUance de l'homme.

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voir par l'exemple de 1 i ''mroddtfSrlafcene.comb..

' St de cette Difaphne el "l'S. Et ainfi,( ajoute

V/fouteny bévue, ou tout au "des fouies de commande . «

B: étudiées k i"S«n'5"f'»' P"" troient dans fon deffem , » "Klus juffes moyens qu'd " ofner oout fon exécution.

«Î^Sentre M. Gibert Aut

. M. Gibei

rapport à ieiic malicre. A Paris f tetrc Coc , l'uc du Fain.

p«sg. y/-

DISSERTATION SUS. LE JANITS DES . ^ntitm, V /itr^utlijius MtdaiiUs ftiymt

ftri. A Paru chez Pierre Cot, luc du i. i;oî, in S. pagg. 4+. de Boze , Auteur de ces deux DiT- fcitaiions, ne fuie pas ]a mctliodc quelque! Antiquaires modernes ; auffi ne tombe-^il pas dans les mêmes inconveniem ils four lombea. Ces Melîïeurs , com- me on l'a vu par des exemples encore tout recec». i'anaclient à expliquer cbacunqoel- que Médaille patciculiere , (ur bquetle oa «■Olive le nom d'un Ptince ou d'une Pria- ccflé dont l'Hiiloire ne fait aucune mention^ Se comme ces fujets font trop ftariles , & ne fournilTenc pas fuflîraininent pour rem- plir leuri ouvrages , IIe {anc obligez de fe rater à droit Se à gauche , 9c de &ire de ItMigucs digrclHons, quifoavencn'onrqn'ua i*f>{rart foie éloigné , 011 n'en ont poinr du tout avec leur dslTcin principal ; ils veulent pu les feules Inlcriprîons , par les rypes , h par k fabrique des anciennes Médailles, jJBiipofèT des htlloires toutes iiou\e1Ve& Àd ^■^ fort éloigaess de nous , 8( Cviç^Véw «oqrcâure*- ce qMf ils s'iiaa^^tv«ait

Lt rfcTJt, & qui , ou ce c|u'jli

J 0«R M A

E les anciens Hifloriens o nft pas venu jufqu'à nous ''ont point écrit, Se qu'ilsai 1 de Boze tout au contraire prend pour fbn- tement ce qui cft certain par les écrits des Xhdcns, & Te fert de la connoiflànce qu'il Vdcs Médailles pour appuyer ce qu'ils ont Itfl clairement , 6c pour expliquer ce c]u'ili peutent avoir laifle d'obfeur. S'il donne Cjuelquerois des conjeâures, il a Toin de lis rendre probables par des ufages de l'Aniî- «juité , & par des preuves au moins vrai- femblables. C'eft- la méthode qu'il fuit dans )es deux Diilêrtations dont il s'agit la. Dant la première on trouve l'oi'igine Sc le progrès du culte que le; Anciens rendoicnt à h OieSh de la Sanré. Cette Déefiê étoît nommée parles Grecs Cyitia, Se par les La- tins Salus. Quelques un» ta faïlbient fille i d'ETculape & de Miilerve; d'autres difoient ' qu'Epionc fille d'Hercule éioit fa mère, lit I lui donnèrent trois fceurs ou trois compa- gnes, favoirj aso,Panaceia,3c JEGLf. , Ce n'étoit peut-être que difFerens noms de I Ja mcmc Divinité. M. de Boze remarque r fluele nom de it,sa fe tiouvefiir uneMe- lealllej mais ce pourroit être une MomioyB I de Ja/iianci-nnc Ville del'Achaïe. Quant ,0t de IA1 , qui fe voit fur des Abra- notre Auicui coujeflure que c'eâ le B^ir/neque'ASij parce que, dit-il. ceuxqui ( itlidb:c CCS Monmacos , iCum aî^mè.

veuve que ce nocn foie tiré du nom FA, OU eu foit l'abrcgé. Il faucquc urs dont parle Mr. de Boze , n*a- ; tait des recherches bien exaâes itiquiic, puirque la plusgrandepar- prccs n'exprimoieni pas autrement f, le mot de lAU le nom de Dieu , tjuift modernes expriment par Jtha- Wpliyrc en parlant de Sanchonïaihon, Livoit compoié fon Hiftoire fur let )s de Jerombai Prên-e fi e.i lAfl. au premier Livre de Ces Saiurnales un Oracle d'Apollon, qui dit que ;.&uverain fe nomme iA<i. Djodo- cile en parlant de Moyfe , dit qiic ihateur des Juifs avoït rei^u les loix du tomme I A n. Les Gnoûiqu» dan; kdonncntfepcDoms à Dieu, doutle ■ft colui dejao. D'autres Hérétiques Epiplianeluy donnent le même nom. 'heodoret.les Samariiaïus nommoient [ui que les Juits appel ioicnt i A n. Dans iine le nom de Dieu eft Jahoi Scï'il jflques Editions de ce Pete qui portent ' 1 ne faut pasUs fuivre, elles ont s par de nouveaux Hebra'ifans , iveni alietc' le teste de S. jero- JtT'tout dans les noms Hébreux, pour ^e plus conforme à la nouvelle po ne- f des MalToretlics. Il femblc que ces ic font fuCEfantes pour montrer que le le Zïieu ctoît lAa AinU il n''j

J O g- R I

à changer au Talifinan, ou à i'Abraxasâex Jta£lidict)s que M. de fioae r3pj.>Dne. Re- Tenoas à la Déefiè de la Santé, ^unins Bu- bidcus, qui croît Conful à Rome l'an 44L de la fondation de la Ville, voua un Tem- ple à cette Divinité , & le fît bâtir quand il fut Cenfcur. Ce Temple lut achevé en45i. & ce fut en ce temps - que Bubulcus fut ' *reÉ DiÊlatcur, & qu'il en fit U Dédicace, l)ni rapport de Tite-Live. Une Mcdaillede |> famille 3«»M, Ton voit d'un côté la 'e la DéefTe de la Swti , & de l'autre n de SiUimi , fait conjefturer à M. de que ce Silanus ^loit un des defcendanf B BuBiilats, & que ce fut lut qui fît fraf^ er cène Médaille pour honorer la mémoire (ie Bubulcus. On voit une autre Médaille de ia famille AttHa , qui ne diffère de U

Erécedemc du côté de la (tte qu'en ce qu'as eu de Sa/uj, on y lit Salalis. Le typetta revers eft une femme debout, appuyée dn bras gâuche fur une petite colonne, tcnaiic de la main droite un ferpent. La legei^de eft conçue en ces termes : M V. ACILIVS lïl. VIR. VALETV. M. Patin prétend qu'il faut fuppléer quelques lettres au Atf mer mot, fit qu'il hw \.irt l'alftu4!7tama>

P" iphre veut qu'on life Vultiiidirn! tutni* \ :es deux Auteurs veulent que l'Acilius^ e Médaille fut Triumvir , ou Magiftrat a Santé. M. de Boxe prétend au con- e qu'il faut lire VaUx^àini , & fait Toit

tftt^n nefçauVoit frouver par auninmonu-- ment ancien , ny par aucuoc hiftoire , qutl y ai( eu à Rome des Magiftrattdc U Samé> Il ajoute ouercnieme de celte Medaîllecon-* ' a&t dans IVtyaioK^ïe da nom d'Aciiiui , qui vient du verbe duitftxi, qai figtufie jw» rir. C'oft de tjue veooît à la famille j*ri- Utt ViiSt&sàon de marquer farfe! Mcdaîllos la ïHtûh de U San'.é, avec tous les DOms 6i attributs c[n'on pouvoit lui donner. M. de Boze rapporte encore & explique

! il^enrs attires Médailles , donc les typni^

ijiit à la vtic U figure d'une femme vi

t\'\me longue robe. Quelquefois elle d

' kii^ , ciuelquetois elle eft debout , 6c eU oll're à manger à un fcrpent qu'elle tienbfl ■dati* fcs bias, ou t^ui eft autour d'unAutel.ï On r^it que cet animal eft le type-ordinal- J te de !a Santé , Bt du Dieu Efculape. " * ' ' de Boae conjeàure que les Fayens avoi tire cette panie de leur Religion de l'Iiiftoi-'J rede Moyfé, qui fit dever un ferpent d'âi-' T rain dam le dejèri] pour la gae ri Ion de ceux j qui avcHent été mordus par da ferpena, J JHas la Tuiie de cette Diilèrtation M. de Bo-' j te explique ce qui regarde les Vœux & lei I Sactifices que l'on faifoit à la DcefTc de U ' Santé pour fe la rendre favorable. Enfin il ( tcrnîne cet oiivtage en rapportant le delTcin <l'iiiie belle Pierre gravée qu'on a mife de- i_

Ipeu au Cabinet du Roi. Elle tcptefeïvw m te é'ualntpereat , avec le nom àc P^-

96 Jou RN

(ttatiui Sipr en abrège à l'exergue. On y voit auflî un Auiel, avec un Serpent dedus au milieu des flammes, Dans le champ , on lii certaines leiri'cs qui ont donné beau- coup d'exeivice aux S^avans. M. de-Boae en rappoite ici plufïeurs explications , auf- quelles il joint la Henné. Comme toutet '"--■-- ; font que de

jeaures. nous ne les

rappor

erons pointid.

Il n'y a cuereï d'ami

|uaire.

pour peu qu'il

foit habifé, oui n'en bUbles. La difficulté

puilFe dônnef de fêm-

eftde

oucber au bo^

ce qui a'cll pas aîfe

fur.to

ut dans ^expl^

dation d'un monumeni de

cette nature ,

•^i peut-écre n'eft pa

antiqu

e, & quequel-

^UG tourbe pourroit bien av

ir retouché, Bc

acommodc à fa man

ère, pour en tirer de

M. de Boze dans fa Difîerr

tionfur^^Mii

fuit à peu prc! la ir

éme a

ethûdc qu'il s

fuivie dans celle dont

on vient de parler. Il

i

prend l'hiftoire de Janus dÏB Ton origine; S en explique la mythologie ; le culte & iH cérémonies viennent enfuïte. Il joint au Hiiioricns les ln(crit)tions'& les Médaille», ciu'il dévelopeavec beaucoup d'habileté, CA les appliquant aux fujets elles conviea- uei». Il n'oublie pas la cérémonie oui fe pratiquoit à Rome d'ouvrir le Temple ifc Jànus en teropi de guerre , Se de le fi^ ^iner en temps de paix. On connoît pn ■es deux Diilertatiotis , ^\^^e M, Boxe

n*<ft pas irn de ces Curieux qui ft contefl

lenc ae ramalTer quantité de Monumeiia antiques , Se de les girder fort raigneufe^ ment dans leurs Cabinets ; il T^ait inettce en ufage ceux qii'il poircde, en les l'aiùnt fervir à l 'cela Iffiàc ment de l'Hiâoii-e & det Coutumes anciennes.

anAtomie de l-homme suivant^

U àrtulalian au ftng , v" Us dimitres dt^ CMvtrtts , démtnirie au Jardin Royal /> , M. Diami premier Chirurptn de /aie >f% ilamt U D^Mhint , à frejent dt Mtidati^ U DHehrJfe de BBHrgognt , v ^uri « Pam e^uairiéme FJiiiiin aupvimie. A Paris rl)«| Laurent d'Houry, rue S. Severin. I70}(^

NOus n'avoni point de Cours d'Anator 1 mie qui Toit plus méthodique , plut] ■claii' . St mieux rempli que celui-ci ' " grand nombre des Ediiiona quf en Uiies en divers pays, foin que plufieiU Etrangers ont eu de le traduire en le gue , Se la jaloufîe qu'il a excitée dam i quelques Anatomiftes , marquent fuflîram» I ment qu'il n'a pas été regardé comme un Livre inutile. Cette nouvelle Edition con>^ tient de plusquelesautr^s, avecplulleurseiB plications nouvelles, un grand nombredefahl jllliiiilii II tout- à- tait âignci delà cuno<iti( _ ■ÉÔ^âcurb Uy aaa iJeuxeDivcwttcs (at™

9t

;cefli(c de la

:irciilatian du fang , )e|^

I quels meriieni bien d'être rapponez îd,

t Le I. de Novembre 1703. Mr. Beftu'er

' Chef deGobiei du Roy , tomba mort en

/ervant Monfeigneur le Duc de Iloiirgogiie

M.Dionis, pour découvrir la caufedecec

acddent , fît le lendemain l'ouverture du

çor|)s en prefence de M. Baurdelot Se de M.

r i>uchefne. Il trouva la capaciii de la pol-

J frine fort étroite, tant par fa confbrmatidi)

I ^naturelle , qu'à caufe dvi diaphragme qiû

I pionrok très haut, & prelToïi les poiimoM

Iria fiibflance des poumons cioir d'une cou-

Vleui' brune liranc lur le noir, 9c cmbaraffi^

l 'à'im (âng groflier qui en remptifToir Kwtet

f tes petites cavitezf de manière que lespoo-

u lieu d'être fpongieux comme ^

te , étoient , pour parler

j'nies de l'art, parenchymateux , & av^oien

I .une coiilîllance afiêz temblableàcelle de 11

.ratte. Le cœur étoit fort gros. M. W^

" !S ventricules ' coup de fâng dans le droit , mais îl n'en Il pas une goûte dans le gauche I :5 parties tant de la tfte que du b: , etoii parfaitement bien confornrf. j à remarquer q

e oppreflior

u quelquefois

, crui l-CB c uLerté ,

r '■°'«"î ».? '^™ i»e "Vf »'; '«■

"'°» <I«'el), "W futile, " ''P"n-

■"Mon. , T'. '" ""*<..""' "'r '»•

fer-"opr,,t?;*«"S

W "™> «in

voir b caufe de cet accident avant que de patiir pour Marly. L'ouveriurc fiic fâie ea ptefence de M. Boudin , premier Médecin de Monfeigneur , & en prcfcnce de M. Cou- , Médecin de ia Clwiiic de Verfailies. Ou coOuuta^a par le cerveau , qui ttit trouvé ferme & ires fain. On remarqua feulement <iue les vaiflèttux y étoicnt un peu plus goa. fiez 5c. plus remplis qu'ils ne le font d'ai'd»< «aire. On vint eufuiie au bas ventre, dont toutes les parties parurent très belles. Qua«ï à ia poitrine, le poumon droit lenoîi à b pleure & au diapliragme du même côté. Lo poumon gauche, plus gros que le oatur^a' furpalTait trois fois le droit, & n'avoit nol- le adhérence aux parties voifïnes. La cou* 11- en ctoit brune. & toutes fes vefîcalei roilToicnt pleines d'un fang groflïer Si \ noir.

Le péricarde itoit fans prefcjue aiicuna

i ftrofitéi le cœur très gros . & d'une fubt

E nucefocc folidc, fanï polype néanmoins ,

JH aucUD autre corps étranger. Les veniri-

^iwlcs du cceur font ordinairement pleins de

(ang après le décès . parce que le deroici

mouvement qite fait ce mtifde quand l'ani-

Wiaal atpire, eft un dîaftole, c'eft-à-dire un

L mouvement de dilatation , en forie que le

I ftng n'eft point chaflé : Miis ici il n'y en

•voit pas plus de la moitié d'une cueillerce

àaas cJiaque ventricule.

La «uft de CCI «ciiew Wjii , dit U.

«Il s < «»«"

imft trcs iinporcsDies k très ralataîiei. Enf»ns fit les Difciple» y apprcndn a'ils doivem à leuri Parcns & .1 Uurs tu , ce cju'ils fc doirent les ans is, & ce qu'il faut qu'ils obfcrveni diini iccafioni les plus embarraflàntcs pour le . Les Parens 8c les Maiires y verront à qaoy leur étal les oblige , 0c avec le aitcaiion & quelle faeelTe ils doiVeni luire ceux que la Piovioence a commis n faim. Les fommaires des artîdcs fctJvrc Tont exafli Se bien divîfee.

■ELIGION PRATIQUE DU CIEL

^b itf Tern, M Prai'ujUi Rf ligienfi pour temàaer àipumml ii ê«mi Ui dtvtiri di

r l'it:

ffttf-Ch'y}, A Fai'is cKez Micbel Bruiiet LNicolsK GolTiilin , au Palais. 170;. in Ejgrcchute. pagg. 30.

B pieux Auteur de ce petit ouvrage y tetiorie vivement (ous les hommes a ir, betiir & adorer Dieu , avec ,Ie(iii- ift, en Jerus-Clirift , & par Jefus-Clirift. ppelle celte fainteunion avec le Sauveur, .eligion pratique du Ciel & de la Terre, iche d'en faire voir la necefllté & les itages; apris quoi il dontie les moycni parvenir , Se d'en faire un ufage exccl- -- iam ceue vie-

E 4 SEN-

livre , nous ait iiigu qu'il ne fera pa« moin» utile au Public que celny de l'Ana- tomie.

INSTRUCTION DES JEUNES GENS , -#*« Us friaàfoMX Droeirs dis Ptrri fs- rin %itT*s tnvtTi leuTi Enfioii , lirte, Je i^Erri- ■imrtfamxt er it% Pwrts de l'BgUft. A Pam chez Pierre Aubouyn , fur le qiuy dr* Aiiguftins, à la Croù d'Or. i7«;. uii«. pagg. JÏ6.

L El gens de pietc qui aiment les grawb dilcouri & les longs raironnemcns , nt manquent point de Livres qui leur coitrkn* Bent. Celui-d n'eft pas de cette efpece , tnaic il n'en eli peut-être pas moins bon i^ noins iDftruAif. 11 ell exccllrm pour cem f]uî rivent rcfléthir , & qui ont le don de •'entretenir long-temps en eux mêmes d'» ne feule penféc On rencontre tonioura à l'ouverture de ce Livre quelque veriic qui Bnéte uttlcmcnt , Se. nui frappe l'efprit aoa Jènlcnient par elle-mcme , mais aulS jai l'aucorir^ de celui de qui elle vteni. Cdui <|ui nous donne cet ouvrage, n'y a de ftn qu'en cequi regarde le choÎK, l'arrangnociK, fc les fummaiies des matières. Pour Ici ;;, elles font toutes ûritt de l'Ecrituiefainte, Bc dc( Pcri ' ve des avertiflèmenij des reprimandet , des meiULcet , des promeflei

n ICI eestle

tT^ I

m

auxîmct ifM impoicantei Se trcs lâlntalm.

Les Entans âc Ice Djrdpl» y apprcndioni ce qu'ils doivent à leur» Patcns St à Icuri Maître» , ce qu'ils Te doiveDE les ivii aux antres , Ct ce qu'il faut qu'ils obfervent dam Jes occafîons Ies plus e m bar rafla nies ponrie falut. Les Parens Se les Maîtres y verront audî à quoT leur état \es oblige , Ce avec quelle aiteotioD & quelle raeelTe ils daivent

illturs foins. Les fummaires des ariicleï t cxafli 0c bi«n imCtz.

■|^Lii

REUGION PRATIQUE DU CIEL ' dt lu Terrr, ow Pratique Rrllgitufi four Matdacr dignement 4e leui Us dtvaiti di fielt par l'union dt nfs cours an exnr de Jrfui-Chry}. A Paris thea Michel Brunet

É Nicolas GolTelin ) au Palais. 170}. in brodturc. pigg. }o.

pieux Auteur «le ce petit o

' loner, bcnir At adorer Dieu , avec Jefu) Chrift, en Jcfus-Clirift , 6c par Jcfuj-Ciirifl Il appelle celte fainteiirûonavec IeSauveuf,1 la Religion pratique du Ciel & de la Terre, Il lâche d'en faire voir la neceûïté & les avantages j apris quoi il donne les moyens d'y parvenir , & d'en faire un ufage excel- ^~-f pendant cette vie. * E ■»

re, ^H

io+ Journal dss S^-avass.

SÈNTIMENS DE PENITENCE ET DE fiiili pmr loui lei Itmfs v Ui dijjirmi iutt AU vie. A Paris chez Jean-BapiifteCiif- fon, rue S. Jacques, a i'emr^e de la lUe du Plâtre-i au nom <Je JcAis. 1704.1012. pagg- 30 i-

LE NOUVEAa PENSEZ.Y BIEN, CON- laiarit le Moyen court , facile c affaré dt fe lauver. Revu, urrigi , ty rmt ta niml- leur langage , v augmenté de la DevalleH hukSS. Anges Gardiens, pour abtttùr Jom leur prMellÎBTt une bonne -uie c une faiali tufrt. Avec des figures , cr des Stancei fur lei demiertt Fim de L'homme. A Paris cbes le même. 170J. in ji. pagg. 227.

TRES EDIFIANTES ET CtlRIElT- J fn itriut des JrHjpûns Etrangtm far aiul- ijuet MijfflmMirts de la Cemftignie de^efits. A Parii chez Nie. le Clerc . rue S. Jac- ques, proche Si. Yves, à l'image S.Lam*.^ berr. 1703. deux volumes in 13. 1. voL^| Fgg- iJS. H. vol. pagg. +43. JH

T Ë Père !e Gobien qui donne ces Leiires ■'■^ au Public , remarque dans fa première Epitre dcdfcatoire aux Jcfuites de France , <|ue le zèle pour les MilTFans Eiransercs , 4IH cfi çemmi l'ame V l'tffrU di l'Infiiul dt u Campas»!' de Je/us , s'ctl non reulemcnt fonfetve dans cetie Compagnie, depuis le temps de S. Ignace & de S. François Xavier, nais aufli »]u'il i'y ed eKquelquefotwaM^- E i m^vi-.

7ô6 T O U R K AL

mente. Il y a près d'un ficelé que les Jc- fliites de France s'appliquent à répandre la f oy dans les deux Amériques Ôc dans le Le- vant. On a vu diverfes relations de leurs travaux en diiferens temps «foit dans des livres faits exprès , foit dans d*autres il n*en eft parle que par occadon ; de le Public n*ignoroit pas en quel état fe trouvoient leurs Miffions fur la fin du fîécle pafTé.Conune ces MifSonsfe fortifient , & même fe multiplient de jour en jour , il étoit à propos que Ton continuât à nous inflruire de ce qui s*y pafle de plus mémorable) &c>ft ce que le P. leGobien fe propofe dans ces Lettres. Il a eu (bin d*en rendre la leûure agréable : lesMiflîon- naires lui ont fourni des penfees ; mais le tour y rexpreffion, les grâces du ftyle vien- nent fans doute de luy.

On voit dans les premières Lettres de ce Recueil de grands éloges de la Miflion de Madoré y Royaume ntué au milieu de la grande Peniniule qui eft en deçà du Gan- ge. ,y On compte dans cette Miflion plus 3^ de cent cinquante mille Chrétiens. Le moins que chaque Million naîre en baptîfe par an cfl mille. On ne les baptife qa'a* près trois ou quatre mois d'inftruéHon §L de grandes épreuves i mais quand une fois ils font Chrétiens , ils vivent comme des Anges.

La vie des Mifllonnaires y efl bien rude. ,f Us n*om pour touc habit qu'an Langotin,

eft une longue pièce de toS^^I^^

i'envelopcm le corps, lU portent atuc piedi des Tandalcs bien plus incoromo- des que les foCT des Kecollets; car elles ne tienneui que par une efpece d* grolTe cheville à tête tjui attache lej doux pre- miers doigts de chaque pied à cette cliauT- fure. ils s'abdiennent de pain , de vin , de toutes fortes de viande , St. taimt de poiJlon.

Ce qui engage cet Pères à une abdincn' fi extraordinaire, c'eft la necelCté cju'ils font inipofée de vivre comme lesBrainti,

hs Dccleursdece pays-là. lis k difent i-iiiêmes Brames venus du Nord. B'ail- rs, les Habiians de Madurconluiicavcr- n horrible pour les Natiooi qui mangent

la diair. S'ils croyent , comme les an- nîPyiliagoticiens, qu'il y a de l'inlmiiu- £ à en manger, ou s'ils s'en abfliennent ■■ 9Uclt|ue amre rupcrdition , la Religion iBtùnae . dis qu'elle fera bien établie !2 cax, les tirera d'erreur. £u attendant ; cela arrive , on peut dire que les in- tubaptifez meriieni beaucaDp.aufll-bien i leurs Millionnaires , puifque fijacluini 'bernent que lufage de la viande n'ell Uejiient illiciie, iW fe privent neaainoins iD aliment 1! agréable. Se. quelquefois (i •.eSiite, de peux de dioqtier les (jientîls. Clloiutnc les Sciences huinainet infpireDt f gwftjc*. <te^ l'Orient luie grande ellim*

Il» les MiflionnaiVes , 5c coniribiient beait- coup à l'avancemeni de la Religion , les 1 e- fuitH n'ont garde de les négliger. Ils le» culiivent, ils i'applit]ueni mtme à en per- tèftiohner quelques-unes , fur-touc la Geo- graphie. Il eft parle d'une nouvelle décou- verie dans une Lettre du P. Paul Clain au P. Thirfe Gonzalez, écrite de Manille le lo, de Juin 1697.

Le iB. Décembre 1696. les vents pouf- fèrent fur la Cote de Samal , qui eft une des Ifles de hi Pmsadin , deux Paraoi . ou petits Vaiflêaux chargez de trente Etrangers des deux fexes. Les hommes avoient le corps peint de certaines lignes , plus ou moins nombi-eufes , dont l'arrangement for- moit diverfes figures. Les tènjinfs St. les enfâns n'avoiént point de ces lignes. Le tout 9c la couleur de leurs vifages appra- choient allez du tour Se de la couleur du vï- fage des habiians des Philippines. Les hom- mes n'avoiént point d'outre habit qu'une ef- pece de ceinture qui leur couvroit les rein» & les tuillès, 6c qui t'aifoii plulîeurs toursà l'ITeiltour de leur corps, lis avoient fur les ^^" iules plus d'une aune & demie de gro6è le , qui formoît une efpece de capuchon. '%jts femmes ctoieni habillifes de la même niere, excepte qu'elles avoient un Ifnse peu plus long, qui defcendoit depuis "ta

" )ufqu 'aux genoux. Leur pa_ys . à

ja'oa ipfsit d'eux pat le moyen dedaafc

fe

dans l'Ifle de Ltrnuirec. a aucun amm.tlà c^uatrepleéS

Sd'iil

:>ifn>

41 Vivent lur la mer. Ils ont «pen- î poules dont ils le nourrilTent, mafs mangent pas le» œuis. Le P, Clain ure que leurs Ifles ne doivent pas Tt éloignées des Marlannes; qu'elles ui au Mid^i Bc à onze ou douze de- : latitude Septentrionale. >ttre du P. de Premare au P. de la , eft une des plus curieufes de ce Re- tour les dcfcriptions. Imagin t, s'il vous plaît, dit-il en parlant de ■Jlle à'Aehen, Capirale d'nn Royau- de même nom dans l'Ilîe de Suma- uneForèt deCocoiîerSj dcBambous,

, de Bagns

niliei .elle paSè une'aHez belle Rivière 'Ouverte de baticaux ; Mettez d eFotii un nombre incroyable de n

grande que Paris , & fl y a

autant de monde. Les ruei

& pavées de grandes pierre,

dures. Les maîfons font t

prcfque tomes en boutique.

quartiers rcfTemblent allez ;

Foire S. Germain. Il y a pi

autant de peuple qu'à cette

res quelle eft bien fréquentée

peu de femmes 5 & la plupari

fourmille dans les rues , fo

fens, chargez tous de quelqu orte-faix vont prefque tous pieds nuds. Il y en a qui ont peau de paille d'une figure foi rencontre à Canton d'aflez be des Arcs de triomphe aflcz a Ja manière du pays. Ce qui c*cft qu^il y a au bout de tou des portes qui fe ferment un 1 aue les nortes H<* U v;iu ti :

" »> s , » V . » ,. III

cazcrncs mouvantes, décampe dès le maiin pour allei' pcchei', ou travailler au lîs.

Le F. de Pi'emare a joint à fa Lettre un petit Ecrit qui pourra être utile aux Naviga- teurs, dans lequel on itouvc la rouie qu'il &ut tenir pour pïflêr les détroits da MaU- que & de Gobernadour. Le mêine Miilîon- naire écrit au P. ie Gobien une chofe qui parotc d'abord paradoxe ; c'tCt que la Chine qu'il avoue être le plus Tiche & le plus flo- liHànt Empire du monde , ift avec cela G pauvre & ix itiiTerable , qu'un tiers de I habitans s'ellimetoii heu-reux, s'il avoit a tant de ris qu'il en faudroit pour fe b<< nourrir. Il y a tant de inonde â la Chin que pour y Être à (on ai fe , il faudroit qu tre lois autant de pays qu'il y en a. C u n'eâ pas Turpri; , ajourc-i-il , que lesn res y nient ou evporent plulïeurs delet enfanï , que le» parcns y vendent leu ,. filles pour peu de chofe, que le» genlT ,, Ibient iniEnefTcz, 6c cju'il y ait ui ,. nombre de voleurs.

Le P. Sianiflas Arlet, JeTui": Bol qui arriva daos le Pérou en 1698. à fon P. General le détail d'un nouvel i bliUèment qu'il a bit parmi les Ctnijim Cm Barbares foot pea ^Serens des bêtes

Cla inariierc de vivre. lU vont niM meB 6t femmes. Us n'ont point de d

de la ruperftiiion ,

honneur ni à Dieu ni aux dé>

Il qu'ils ayeni àes idéti ajfex.fer'

1 Toncé , le regard farouche & tne> nacant, |e ne T^ai quoi de fctoce dans toip te la figure. Ils font yvrognes, anthropo

fihagïs ; le nombre des femmes n'cfl point '\trÀ.ii panni eUY. Ils fane continuellemenr lit guerre à leurs voilînt , & foni Ci a à lancer le javelot, que de plus de centpaf ils renverfenc leur homme comme à coup>' fur. On ne fçauroit trop admirer le fuccof d CI travaux du F. Artet. Des qu'il propoËi à ce peuple les veritez de la Religion Chrf» tienne , il en fut écoulé avec îaumilTicnr Les Canifîens qu'il 3 inftruits ont renonce prefiiuc fans peine à k pluralité desfeiiinieiii. a l'y V rogne rie , 6c aux autres vices. Leul£ (emmci ont appris à 61et & à faire de lar toile pour fe couvrir. Ils n'ont plus que de» reniimens d'humaniic &de pîeic. On voii déjà parmi eux des commencemcna de civir litè & de politeiTe.

Or trouve diveries obfervaiions dans U Letire du P. Tachatd au P. de la Cha!« , écrite de Pondichery du i6. Février 17OE Il remarque que ta pariie la plus fe pieu tflo* nale de l'ide d'Anioiian , qui ell au Hord de Madagafcar , tH à onze degcez de lati* lude méridionale ; ce qui «Il d'autant plit| ^uile 3 fça^oir , qu'il n'y a pas longii

miit , échoua à Mayote , qui eft v vers le Sud , éloignée Je plus de i. tieûcs (te celle (t'AnjaiîMi. Il pacte aiifTi d'à ne Eclîpfe de Soleil , 3c en promet un tj'pe lÏDgiilier, qui par une metbodenouvelte fait voir la grandeur de cette Eclipre , 6c tous kl endroits du monde cite a paru. Il nout apprend C)ue Calecm , auireloii ville célèbre , Se Capitale d'un Royaume de mi- me nom , n'ed plus (\u'kuie giande bourea» de mal bâtie , & affe/. déferre ; & t\xie ta mer qui depuis un tiecle a be,iufonp gagné ' («■c cette côte , a Tubmergé la- ineilleure par- tie de l'ancienne Ville, avec une belle For- lereilè de pierres de taille, qui y étoîi. 11 nous feit efperet une Carte exa^e des Cô- les de Malabir, & de Tvavancor , il a chetché inutilement des Ifles que nos Car- let y nian)ueDt. En tecompenfe il c iiouvc une à deux lieues de Calecut , que k) Canes ne marquent pas , 8c qui eft la'i ; Aille qui fe trouve depuis Calecut jufqu'au . ^tode Comerin. Voila ce que nous avoni ^Hfevoir remarquer fur le premier toms ^Hb Ouvrage.

^BB bornes d'un extrait ne nous permci- troieni pax de nous étendre autant fur le jiid. Il contient dix pièces , dont les : curieufei & les plus coniiderables font Jeux Lettres du P. Verzeau, & laR-elaÙQo. ■bToyagc à'E.thiopie. Les avilies fAecqh J

jl

n* .T o u K H * L

font, I. unt Leiirc de M. Hanna EcdeCîaH tique Sutien fur la mort de Denis Archevfi- | que d'Alep. î. Hn Eloge Funèbre proooa* I 3 Kome à l'honneur de ce Prélat , SB 1 d'Ignace Pieri'e Patriarche d'Aniiache poui | lu Surient. 3. Des lyettret ccrïiei au &af par Ie« Patriarches dei Sutiens & desAriMC* ciens , & par l'Archevêque de Tyr & lU Sidan. Ces Prélats y témoignent à Sa Mik iellé une 1res vive reconnoiUânce ,&!>»• mercient d'avoir établi à Pjris dans le Ca\r lege ciui porte Ton netn, un Séminaire padc de jeunet Oi-ieniauit de louies les NattvM Chréiicnnea du Levant.

Le F. VerzHu raconte dans fa pr«nu«rt Lettre les perfecutiona ({ue foufirii lg;n«t< Pierre de la part dei Suriens Hcreiic]uet« prefque auSi-w après fa promotion. -M jivoii iiiccedé à André mort en 1677- IM Hérétiques mccontens de Ton aciachcmentil l'Eglife Romaine, fe feparereni de lui , k [Dirent à Ta place un Moine nomiscGeoi^ Hâtif de MouCbl , homme qui aHèAoit 4i fitire de longs ieûnej, 6c qui par fel auft^ ritcE 3c fon extérieur modefte & compoU^ avoic tellement ébloui ceux qui netugsoUv 1 de fa vertu que fur ces foibleï appateacci 1 qu'ils le regardotent comme un Saint. Ctt | Intrus fit beaucoup foulïrir & le veriubk | Patriarche Se fon troupeau. On voit ks pluGeu» exemples édifîans de fermeté (Ub paît des Catholiques, & le récit d'une r<B|j^ rerfution que le î. Veti^^u evii. ^tw^HH

petfetutior, ^en I6ça.) le paysoûon rjoit fin afflige d'une playeqtie l'Au- de cette Lettre compare à une des pla- ie l'Egjpte. De prodigieux nuogM de f elles y obTciircireTit l'wr deux ioursd*

Elles fe iettoîem la miii doni lescam- ei , & les dcToloient d'une nianieie & ordinaire, qu'on ne put faire de recol- le Jleau alla Tomber enfuite fur le pays 'itend depuis Ttb oli de Syrie jufqu'à S. d'Acre , & il y m un dcgSt inrroyable lura plus de dix jours. Ces ïàuierelln iéti perireBT loutes an pied du Mont a ifui les arrêta , Se infcâercnt lelle- : l'air k les eauK, <]ue les habiianscon- U'em des maladies très dangereufes. Un M qui cioit alors dans l'Antiliban , ob-

que parmi ces fauierelles il y en avoit ■rt groflès qui avoient des aîles, & de coup plus petites ^ui n'«i jeveiim feint :S-ci amène diviices en elcadrons , '

.. wdtnoiiquCy de rei fie Je leurs Ancêtres. Le i chevêque d*Alep , & les prin gc de la Nation Suricnne fui 2e foutnettre à cet ordre. Co Tentèrent qu'ils ne pouvoient confcience , on les mît en pi fît fouffrir une rude baftonna beaucoup d'autres mauvais tra endureront avec une patience miers fîecles , on les envoya il» moururent pour la défenfe Ce Volume nnit par la relatio que M. Poncet Médecin Fran^ thiopie en 1698. 1699. 1700. Brevedent Jefuite » qui mour d'arriver à Gondar , Ville Cap bifïïnie. Cette Relation eft ti ôc très ctrconflandée. Outr( connoitre les Etats de» Roi» ci de Sennar» & delaMeque» el ainn dire , fous I*»» •"■

d.ins les combats, e Tes Troupes. 1! aime b julliee : n'eft (ju'avec peine qu'il Ce r^fout

ju'iln'cft pas permis à un Chrétien Je re le fâng d'un autre Clireiiea fans ides raifons. *onc« atitibue îe dcbordemcnt du

pluyes abondantes qui lociibenttout

ea Ethii^pic pendatit lïv mois, A des fources de ce Fleuve , il ne 1e« a ■ue( î mais un des principaux Minif-

l'Empcreur tui a appris ce qu'il en :e i Ifavoir, qu'il y a dans le Royau* Coyanie une Montagne farr ^levife, I de laquelle font deux groffes four- an, l'une a l'Orieni, l'autre à l'Oc-

quc ces deux fources formetit deux IX qui fe piécipilent avec une grande olît^ vett le milieu de la Motiiagne . De terre rpongicufe & tremblante . couverte de cannes & de juncs-, fie

datus. lonae, impeniis 1704. C'cft-à-dire , Des font point Etats de VEm Conrad Dahny CTV. à Jei Tobie Oehrlingîus. 1 704 pagg. 564. II. Traité, p

C

•Eft ici le début d'un i' rend compte au Publ appris dans les Ecoles. A yrage par le titre , on s'att traité des Vaifaux de l'En difcours du Droit Public j s teur eft furpris de trouver tinfts & fcparez, l'un du Vautre des VaflTaux de l'E un précis de divers Autcui du Droit Public , du Dr Droit des Gens, & des di font plufieurs quefttons tence du Droit des Gens 1

11- /1

DES S^hVAKS. >ll»

pe$ par le icrriioi» d'uae aune Ptîn> tè; dudroicqiie nous avons tnnc furie

que fur les biens de notre Eunenii ;

faculté il'ufer de Araiagcmes i de la ère d'acquérir le domaine des cliofei t en guerre , de fe reodce maître dei :ulierï, ou d'impeuple entier; duDroit iwat , appelle , Omi Pofilinatiii ; de* ralliez, Mediairons, ILeprefâille;; de &ohe Se du Triomphai de la'Sepûliu-

ceiu qui ont été tuez dans le Combat) ITrcvcs , de la rançon des Ca)nifs, de lompenfe & punicion des Soldats , Se rail de les llcentier. Si enlin du Droit îens dans la Paix , 6c de l'Aiiuiiflie. ardre Se U méthode qus l'Auteur a Tui- ani la diEtribuiJOit des unaiîere» de fou ier Traité , e(t de difcourii du Droit ïcns dans un Prcliioinaiic , Se de divi' Il troif paniïs les droits de la Guerre. >r«interc partie nalre de l'entrée de la rc) la féconde, de Ton progrèit Oc la .éme, de fa fia. 11 y a ajoute une qua- le partie , toucbant le Droit de( Gen* ant la paix.

(ur ce qui regarde 1c fécond Tiaiié étt uiK , qui ne font pninr Etais de l'Enw , il faut obferver que le Corps de l'Enu Gennanique eft eompafé de irob Or-

Le premier oll des Etats de l'Empire ;

reft de ceux qui ne font que Mem- l'Ëmpîre i 3c le troiliàne , da MUX

neraiesj iis lunc piuiui. witu de TEmpirc , parce qu'ils ( goavernement. Ils ont été clés. Leurs noms (ont in(ci tricule de TEmpirc. Ils i contribuer , pour les necefïît fes ordinaires & extraordin; ils ont été cottifez, à moins exempts de cette charge pa particuliers» ou autrement, iiftent dans les Eleâeurs , Princes Ecclefiaftiques fie fe féance & voix dans les Diét Villes Impériales.

2, Ceux qu'on appelle Me pire , en foat feulement pa point de part à Ton gonvern fedent, de même que les £ re , des terres immcdiaten TEmpire & à l'Empereur 5 n cent point les droits Regalie tip.ret iurifdi^ion . & n'ont i

Se (J en (lis- hommes , qui r-cconnoilljni >ereur comme Chef de l'Empire, rele- încore d'un autf e Seigneur qui eft Mem- ■a Etat de l'Empire. 1 prétend qu'autrefois la NobieDe im- ate alTÏIloit aux Diètes Impériales, m.iÏE tour la décharger de la dépcnfe qu'elle obligée d'y faire, elle a ceffe d'y êite Jce, en lui laiflant ta liberté ife fecot*

comme elle a fait quelquefois pour les ni de l'Etafî mais quoique depuis elle it diverfeS tentatives pour ftre re^ueaa bre des Etats de l'Empire , en payant lesansune certaine redevance, cllcn'a : Clé écoutée.

Les fimplei VaflàuK de l'Empire pof- it des fiefs qui en relèvent , fans être

ni Membres de l'Empire. Ils ne font : Etats de TEmpire , parce qu'ils n'pnt Iroit de fêance Se de fuffrnge dans les :s. Ils ne font poÎBt audî Membres de pire , parce qu'ils ne participent point

I

J O t) K N A L

Lombards, (I lant cft que ce B.oyauine ait

jamais relevé de l'Empire ; car nous trou- vons plufîeurs vertiges dans l'Hiftoîve, que {es Rois de Lombardie cioient VafTaux de la Couronne de France.

L'Auteur compte parmi tes Vailâux da !l'£mpire , premièrement le Roi d'Efpagns .% caufe du Duché de Milan. Il preiend que Ile Roi Charles 1 1, n'a pu en dirpofer par Ion ceflamenti comme 11 le droit des Fieft (Cfifloif 3 cette dirporuion , 8c ([u'un VaÛâï iX'em pas la liberté de tefter de fon Fief* Tropofiiion qui e(l démeniie par l'autorité infme det Do fleurs Allemands , & par une infîniié d'exemples.

Les autres Fiefs d'Italie qu'il fait dépen- dre de l'Empire , font les Etais du Grand Duc de Tofeane , le Duclic de Mantoue , >^luL de Montferrat , dont partie a été cédée Duc de Savoye par le traité de Quîcraf^ : ) tes Principautés de Modene Gc Reggio, le de la Mirandole, &c. 11 met aulE îs le ran^ des Vaflàux de l'Empire leRoi Suéde, a caufe de la Fonieranie, 8c des luchez de Sreme Se deVerden; de mcme celui de Dannemarc , a caufe du Dii> d'Holftein i mais il reconnoii que Itt JTcrres de l'Empire cédées à la France, o^ ^affranchiesdetousdevoirs, ScTontp âUi en lous droits de fouveraineté.

itpofik^l

VOYAGE Dt7 SIEUR LUILLIER. AUX

Grandes Indes , avte une InfiruÉiion pour U Commerça des Indtj Orientale!. A Pari» chez Cl. Celliec, rue S. Jacquet. 170J. in jî. p. 270.

/^ Et Ouvrage eft divîfé en deux parties. La preaiiere cft une, efpece de Journal du V<yage de l'Auteur. La féconde eft une Inrfruaion pour le Commerce des Inde» Orientales. D.ins la première partie on trouve beaucoup de chofes qui Te voyenc dans tes Relations de ceux qui ont Tait la mcme route. Il y en a pourtant qui font

tiartîculieres à noire Voyageur , & ce font es agréables entretiens Ce les douces con- Terlaiions qu'il a eu-cs pendant le voyage avec deuit Demoifelles qu'il accompa^noit . & qu'on cnvoyoit de France aux Indes elles ont trouvé deux jeunes François dcfti- nez long'iemps auparavant à être leurs Ma- ris. Ces agréables Pecfonnes touchèrent tellement le cœur de noire Voyageur, Qu'il ne fe taffe point d'en parler. Si le Public

Srenoit autant de plaillr à lire ces gentillep », qu'il paroit nue l'Auteur en a eu à les raconter iSc à les écrire, le Libraire feroiieit peu de temps une grande fortune.

L'Auteur nous (Tonne enfuite une légère defcription du Royaume de Benj^ale , Bc du reftc de l'Empire du Mogoi. U parle des F a QMi»

_j

1.4 J O U R N . l

qualitez de la ttrre , & des fruits qu'elle produii i Ses animaux qu'on y trouve; d^s moeurs & des coutumes des habiians.Les Bcn- galifles font ou Mahometans ou Gentils, ,,Les Gentils, outre un premier Etre qu'ils recon- noiflent, adorent plufieurs autres DivJai- tez, Seenire autres, IcFleuve duGange, & une certaine DcefTe qu'ils appellent Cailla. Cette Déefle efl: celle de la Guer- re. C"efl pourquoi , pour marquer Ct grandeur , ils la .dépeignent ayant fept tfies, qu'ils arment de cafques; poui j, 6irc cpnnoîrre Ton courage & fa valeur, ils lu! donnent quatorze bras , qu'ils ac- ment de fabres. de flèches & d'arcs. Ill ,, ornent cette figure de toutes les diffèren. tes fortes de neurs qu'on trouve dans Ifl pays , 8c elle eft peinte de tous cotez , & parce de tout ce qu'il y a de plus beau. Aind dans ces beaux ornemens Se dans ces belles parures, elle eft cxpofée à la vue du public petidant un mois, pendant lequel temps chacun lui va faire des ot frandcs. Les uns lui portent des CoHï, les autres des fruits, les uns du poiCon. les autres du ris ou de l'iiuilc. Enfin ces pauvres Payens offrent a cette IdoI« tout ce qu'ils ont de meilleur, & fe font un honneur de lui facrifier tout ce qu'îli ont de plus précieux. Après que chacun -,, a fait fon omandej les uns fc mettent à h^ danUr, Cclea auKcs à jouer j de manie-

D B s s 9 A V A « s. TI,

,, re que pendant tout le temps qu'elle eft j, eïpofée, ce ne font jour Se nuit que dan- fes & jeux autour d'elle. Mais après que le temps de i'expo:(ition cil fini , cette Idole eft promenée le long du Gange ) enruite on la met dans un oateau qu'on ,, place au milieu de tous ceux qui font pour l'accompagner) Scenlinaprèsqu'on lui 3 (ail faire quelques roun Jur l'eau , ,, on la jettededanî-aveccous fes ornemenss & comme cette (igure eft faite demaftic. elle va auiE-tôc a tond , Bc elle va , di- fent-ili, fe tepofer avec le Gange. Cette cérémonie le pratique tous les ans j e'eft ,, pourquoi chaque année on en élevé une nouvelle , a laquelle on fait Us mêmes honneurs , & qu'on jeite pareillement dan» le Gange,

Ces Payens ont une telle vénération pour les Vaches , que c'cft un crime parmi eux d'en mer , & même d'en loucher une qui auroit été ruée. Ils evoyent la Metemply- chofe ; ainfî ils ne vivent prelque que de ris, 8t de poiflbn ciiic à l'eau. Us jeicent pardefTusunpeud'liuileScdcntomarde, n'u- fani ianiais de Tel ni de poivre. Us ne man* gcnt jamais enfcmble , ils ont chacun leur portion "a part; les feuilles de Bananier leur fervent d'aflictes & de fcrvieites , la terre leur Teci de table, & ils ne s'allient jamais pour manger i ils font cuire leur ris dansutv ^!ac de terre ijui ne fcrt iamais «qu'une fo\^.

^Y t'Aus pur. Le iblr & le m

chaque repas ^ Ils vont fe laver i pour fe purifier \ Ôc fi après s*étre que perlonne des Nations qu*ils « pures, les touchoit> ils yretourt tant de fois qu'on les auroit toi mourroient plutôt de fiûm que < dans cette prétendue impureté, en temps il fe fait parDa^f eux des i ces'» qu'ils appellent Tamachars. jouïininces fe font à Thonneur Dieux, & ils vont» endanfànt& avec des flambeaux , rendre leurs h au Gange. Il y a une certaine fe célèbre pendant la Lune de ] qu*on nomme la Fête de Trifigm

3ue de prefenter leurs offrandes a s fe veautrent dans la vafe peni lieure entière , & dans cet état ilsVei les uns les autres ; enfuite ils vont au Gange , & après s'être bien la

vont- r»H-/^-'

s ç AT « N »t^^^^^^™

; CaftiF à une auii'c. Ainfî Ici énfans d'un Marchand, d'un ArtiTati, d"im Mcdecin, Tuiventla profellîon de leurs peces, depercenfils. Si quelqu'un vouloîi piflêrde b Caftri â une plushonoriible , toute la Cajirt l'y opporeroit ; & s'il vouloit pafler à une Cifire inférieure , il feroît déshonoré. Ainlï dus cha({ue Ci/r; on Te marie les uns avec les aurres , 8c on Te fomîent les uns les autres. Une fille ne Ce marie jamais qu'tine fois, 3c fi elle a te malheur de perdre (aa mari dès fou bas âge ( car leurs mariages te concrafteQC dès l'âge de trois ans) elle ioii garder dar.s Cafire un perpétuel veuvage s mais les mariez ont vécu long'temps enfemble , & que le mary vienne à mourir , on oblige la femme à Ce brûler toute vive avec luv. Les Mahomecans qui font aujourd'huy les Maiires du Pavs , Se qui rienncnt tous les Gentils en cfclavage, ne veulent pas permettre cette inhuma- nité , ou du moins ils la leur permettent très rarement. On peut bien penfcr que tes femmes ne font pas extrêmement fâ- chées qu'on tes contraigne de ne pas fuivre leur loy en ce point. Nous ne nous éten- drons pas davantage fur les coutumes Se les mœurs desPayens du Royaume de Bens^ale , pour dire un mot de la féconde pai'tîe dcî'Ou- vrage de notre Auteur.

iT y donne des mftruftions uiWes a ceMt çiu realeac s'engager dans le Cotnnvetct F 4 cçrt

1

^at Journal

qDÏ {e fait aux grandes Indes. Il itiar* que quel efl Icnaiurcl deslnJjcns, ijctCht jiois, &de toutes les auii'cs Nations Orieii* taleï , Se de t|uelle manière il faut traiter avec ces Peuples. Il donne un détail de la qualité des marcliandires qu'on en peut tirer , & de celles qu'on doit leur porter, Il indique les lieux fonr les meilleurei Manu&ftitres , & en quel temps on doit faire les emplettes. Il marque font let principaux Comptoirs des François , iJn Ajiglois, des Hollandois , des Danois, Se des autres Naiioits de l'Europe. Il pfl- Toït par tout ce qu'il dît , que l'argent eft le principal mobile de ce Commerce. Ld Indiens aiment ce métal à la fureur i

Îuand il eft une (bis dans les Indes , il en m rarement. D'ailleurs , comme cet Peuples font 1res fobres, qu'ils ne mangent communément que du tis , qui croît en abondance dans leur paj's, qu'ils ne boïvcM

3ue de l'eau , Se qu'ils ont de toutes fonu 'ctofFci pour fe vfiir , à beaucoup meil- leur marclié que ne font celles qu'on pour, roii leur porter . i! femble qu'à conGde- rer ce Commerce par rapport à l'intérêt gênerai de l'Europe , on peut dire qu'il «ft très préjudiciable , puilqu'ori y porte tous les ans des fommcs conlïderables qui n'en reviennent jamais , Ac qu'on n'en trre qae des Marchandifes qui ne fervent 1^'à emretea'x le luxe , Ôc&qiaoti&^uc-

fort aifétnem. Il cil vrai tjue particuliers s'enrichiflent 3 ce : aux dcpens de leurs ompattiotes, ou de leurs voifitis ; & lej iidieus à qui on porte tout l'argent » Ctfon leu d'autres chofcs en échange , font ceux iui y trouvent le plus grand avantage. l^'Ameriquc l'on envoyé tous les ani ne fi prodigieufc quantité de Marchand!- :s, ell la fource d'où l'Europe lii'c depuis Qng-tcmps l'or fie l'argent ; Se les grandes .ndesrontlegouftreoù ces précieux mciaus ■ont s'a by fine r, (ans efperance qu'on puiflî ïmais les en retirer.

USTOIRE SOMMAIRE DE NORMAN- dit , itntenanS le Rignt dt Louis XlII. c It Repie prcfnit. Par U Sr. di MajJhjiUi. Sixième V dernière Partie. A Rouen chez Maury. Et fe trouve à Paris chea Vandive, rue S. Jacques. 1704, in 12.

i6gS. le 11. en 169'- le lU. en 16g;. e IV. en 169K. & le V. en 1701. Le l'i. Volume qu'on donne prefentement coa- ientceciui regarde la Province dcNornja:i- lie , tant pour les expéditions militaires , que ■DUT les autres choies tnemorables arrivées

tl'aa i6io, iufqu'à l'ao 1700. L'on Ht£ la fuite de VHiftoire de l'E^Jife , f S «^

i

130 JOURMAL

qui n'avoîc c'té conduite dans le cinquième tome que jurqu'à la lin du quinzième fié- cle; &on l'a continuée jufqu la ûa du dix- Ceptiéme.

Comme la Normandie eft réunie à la Couronne de France depuis long-iemps, iSc qu'elle n'eft plus le iheatre de la guerre, comme elle l'étoic avant fa reiinion . l'Auteur dans les dernières parties de cet Ouvrage, en voulant parler de ceuJc de cette Pco- Ti'nce qui fe ibni rendus illuilrci dans la pta> fellïon des Armes, a été obligé de donner «n abrégé de l'Hiftoire de Prance en neral , Se cet abrège' ne convient à la Noi> mandie qu'en ce que l'Auteur y parle parti- culièrement de ceux de cette Province oui fc font diftinguez par leur valeur dans le< expéditions militaires. Il ne marque dans le dix-feptiéme ficdo , qu'environ trois cens de ces llluftres, quoy que le nombre •n ait été infiniment plus grand , puifque dans les dernières guerres il s'cft trouvé d'ordinaire plus de deux mille OfHciers de cette Ptovince dans les Troupes du Roy. ,, Nous faifons , dit l'Auteur, l'aveu de M cette omiffion , pour faire voir qu'elle ne s'eft pas faite par notre faute , Ot que Cl nous n'avons point parlé des ex- ploits de beaucoup de perlonneg , c'cft nue leurs parents ont négligé de nous les j, Âi'reconnohie. Le remède que l'on y peut ti apporter , c'eft p\a«ï iaaSt le «•**•

'on peut dire à peu près la oiêmechofc eux de la Province de Normandie qui 3nt rendus célèbres par leur crodition par leur venu , & qui n'ont pas iti pris dans la Lifte qu'on en donne dans

Hiltoire , ainfî que ceuK qui Te font iguez dans le Barreau , Ôt de ceu* qui

iondé des Communautés. L'Auteur net que pourvu qu'on luy fburnillê des aâions , il fera entrer tout ce qui a imis icy , dans le Tableau Géographique de mandie , qu'il efpere donner bien-tôt ubiic.

V I.

JOURNAL

DES

s GAVA N ;

i

D^ Limdî 9. février MDCCV.

iiSLIQTHECA ÇRITIC/B SAC Âeologiaim Pofidvam duodecîm voli subusS^laftici ferè;methodo expon C'eft-Mîre, Bihlhtheque deCriti^tuSà en douze volumes ^ oh U Thooloffe Poj, eft expliquée d'une manière qui afrocke , méthode des Scholaftiques, A Louvain < Guillaume Sttikwant , à la Lampe < 1704. in folio. I.vol. pagg. 854. II.

T A liberté que les Critiques -fe don •*^ de juger de tout,, caufe de grai inquiétudes au . P. Chérubin de S. }o Carme Déchaux , Auteur de ce grand vrage. Il Tavoue en |e ne fçay combtc manières , & il n'eft poiijit de jnel ou*il ne prenne pour fe (buâraire aux c ce ^ciie tmibU o$û^. U s'huoûl»

s'excufe , il dit du bien des Critiques

débonnaires, pour captiver leur bienveil- lance; il noircit de Ton mieux les Critiques incommodes , afin que perfortiie n'entre-

Senne d'en faire la JonÛion à Ton <fgard. ais rien n'eft plus înuiîle qu: ces lortes de prccauiions , quelque livre qu'on (affe. Le P. Chérubin jure. Se prend Ditu àumoin, ^ue dans cet Ouvrage il n'attribut rim à l'ittndue de fin tfprit , h la filidité dt fon jitgemtnt , à la fidciité de fa rnsmoiri. Il allure en un endroit , iju'il m reitgit pas d'atiouirfoh ptu d'haiUeii , non feulement dans le Grec cr dans l'Hébreu , tnais aujft dans U Lttlin : Se ailleurs il dit tout net ijH'i' ne /fait B7 le Grec tiy l'Hébreu. Les Critiques l'en épargneront- ils davantage après ter aveu î Ils jugeront touiours de Ton Livre pat fon Livre mîme, à leur ordinaire. Il ie pourra même faire que s'appercevani que l'Auteur e(V plus fçavant qu'il ne prétend l'être , ils l'acculeront d'une efpece de mauvaife foy , & diront que fon humilité rempêche d'être fincere. Une des meilleures regUsqu'un Auteur puilTe fuîvre , c'eft de ne dire de foy-même ny bien nv mal', 8c de fonger plutôt qu'il doit en laiiTet le foin au Public.

Ce qui a principalement oblige le P. Ché- rubin a donner fon Ouvrage au Public, c'eft l'obeiflânce qu'il doit à fes Supérieurs. U cft auiqué dans la Kegle deg Garnit^ ,

1|4 J O U B N A l

nfon aecordtra aux Frtrti (juifem leHrCcurt i'Etudts , trois ans peur étudier U Phiitjifiàt, trmfoHr apprtadre la Ihtoiepe, v dumtini un an pour l'impliquer À Ta Morale ty à l'Ecriture Sainte, Le Chapitre General de l'Ordre , qui fe tint à Rome il y a douze ans , fît une aitemion paiticuliece à te dernier ariide , 8c ordonna qu'il y jmrfit ions chaque Province une Mai/an «m àte Prefejfeuri chmjii pour cela tnjeigneruent la Morale e? l'Ecriture. Il ^(oit plus aiffi de faire ce Décret c|ue de l'exécuter ; & lei Supérieurs virent bien qu'à moins que d'avoir dans l'Ordre un Ouvrage fur 1"E. criture , lequel piit fervîr à tous les Fco> feflèuri 8c a tous ksEtudîans, il n'y auroit prefque pas moyen de mettre en pratiqua fe Décret du Chapitre, lis délibérèrent fur le choix de la peifonne qu'ils pourroient employer à ce travail ; & ayant fait re- flexion que notre Auteur faifoit depu» trcmc-cinq ans des recueils fur l'Ecriture pour fon ufage particulier , ils luy com- mandèrent, lors qu'il y fongeoii Icmoini, de les mettre en ordre , & de les faire imprimer pour l'utilité commune de louslet Carmes.

Ces Recueils font tirez de tous les

teurs qui ont écrit avec quelque forte de

fuccès fur la Sible , de quelque parti qu'il*

Jbleat , 8c en quelque langue qu'ils ayent

cctk. Lt S. Cheiub'ia i àiuOut 4iuu le*

^^^^ s ç A V * H ï. ^Tï^

ères , & principalement: dans les cents t faine Auguftin Gc de S. Jérôme, tout ce li pouvoic coniribuec à Ton defleîn. Il examina tous les Conciles. Il a lu les miques d'Angleterre , l'Abrégé lie Folus, s Commentaires de Caietan , de Corne- js à Lapide , de fionfrerius , de Ma- us. Manana , Sa , Pererius , Ribeira , on'nus , Deiiio , Maldonat , Eftius , ne ,y oni pas cchapc. P our les divecfes çons , il a confulié avec foin le grand ■uvrage de la Haye , appelle BibUa Maxi- w, & les Polyglottes de Paris , d'Anglc :rre, Ccd'Alcala. LesOeurres deSerarïus, 'AntlioDLus , Se de Walcon , luy ont été 'un grand fecours pour les Prolegome- es. iro'a pas oublie de recueillir aullî les fis des SçavaiK ciuî font encore vivans, : principalement des habiles gens de Univerlîcê de Louvain. Il a |oint à loue :1a une rccUerche exaile de ce que les rincipaux Rabbins ont de plus folide. uxtorf& LigtfooE qu'il n'a pas manqué de l'e , luy ont épargné à la vérité une partie e la peine qu'il auroii elTuyer dans :tte teclicrche; mSis l'étude Aw Tlialmud, C des Livres de Maimonîdes , n'a pas lUTé de luy en coûter beaucoup. Il ne eft ijourcanc point contenté de l'éruJi- on Juive que cesfourcasluyfourniŒàient} c l'on s'apper^oit , en parcourant fa Bi^ ligthequej qu'il a aullî puifÉ un gcsod noin-

i

1)6 J O D R N A L

bre de penff es dans les Ouvrages des Rat bini Saiomon , Abarbanel, Aben-Efra , St Kimhi, Il nous afiùrc que pour raifonnei jufte fur la force des mois Hébreux , il s (Otifullé les meilleurs Lexicons, 6c qu'il nt s'eft expliqué fur la HgnltîcaiiDD des cerme: tant Toit peu embaraflnns , qu'après avoii bien examine ce qu'en difeni Buxtorf; Munfter, Pagninus, Scindleriis, de Fom», & furtout Robertfon , dans leurs DiâiOB- naires. Il n'a pas négligé de fueîHeter l'An che de Noé de Marius, l'Harmonie d'Hor tinger , le Meuirgeman; non plus que II Tliefbites d'Elie le Lévite , & les Concor dauces de Calallus Se de Kirker. Pour M. Simon Se le P. Morin , il les cite par-tonti Enfin le P, Chérubin a prétendu renftfk mer dans fa Bibliothèque tout ce qu'il a pu découvi-ir de beau , de curieux 8c d'utile pâp- lOUt ailleurs j & pour la remplir parialtO- ment, il y a fait entrer lX)fIicina ou Boa- ligue de Waltherus , les Philologique» À Glafiïus & de Leufden, les Doutes de Pfeificr, les DilTertations de Heidegger 5c de Spen- cer, les Mélanges Tacrez d'Hornebecle , tel Obrervations de Rortkot , plulicurs Ouvr»> ges de Volïïus &de M, le Clerc, l'Exegefe 3e Gérard, la Symphonie de Scarpius, le( Edaircidèmens de Meyerus fur le Seder Olam & fur les Fêtes , le Moyfe & l'Aaroa de Codw'mus , te Livre de Sauber fur les Sa-

■pui(c bien d'autres Auteur! pour ft' en état de fournir au Fubifc tJouzs tlumes, fias parler de pliilîeurs au- 'il août fait encore erpeier. 11 dé- if-même qu'à peine a-t-il pu nom' ns une Difletraiion faite eicprès.tous ttll il a emprunté t^ucltiue chofc. ieux premiers Volumes ne renferment : Diflèrtaiionsi Dans la première, lit d'abord divers paflages des Pères limer fts LeÛeurs a l'étude de l'E- Saime, & il rapporte tous les noms Dpres que Rgui-ez de la même Ecci- U parle enfulie de la manière de la Il les Synagogues des Juifs , St re- ux qui ont accufc les Catholii^ues ance ou de négligence par rapport nts Livres. Cette Difleriation eft l'un Appendice , il traite des dif- is requifes pour lire l'Ecriture , du que les Catholiques H du mcpcis

Catalogue des vcia&\/â«« «... ^..

une Table Chronologique « un peu de toute TEcriture , une Concoraan< quatre Evangiles , & un fummaire d que Livre de l'Ecriture. Dans la partie , l'Auteur traite des (ecôurs laîres pour étudier l'Ecriture , de 1 qu'on peut faire des Commentaires d retîques , de la connoiflànce de la I Hébraïque , &c. Dans la troîfiém parle des chofes qui ne font pas tou fi utiles y mais qu'on ne doit pourra négliger. Il met de ce nombre les mentaires des Rabbins , & les ren des MjfToretes. On voit dans la qu partie la méthode qu'il faut fuiyr étudier l'Ecriture « de ce que les I les Sçavans modernes ont dit là«.defi trouve icy pludeurs règles de Crîtîc importantes , 5c très dignes d'être le La troifiéme Di/Tertaiion du Pcrc

I y explique tout ce qui regarde le Ta- nade St l'Aithe d'Aliiante . les lia» rez , & les Idoles dont les Taints Livrei t mention. Il y tait de fçavamcs to- rque! fur les Terapliîm , le Veau d'Or, les Veaux de Roboam. Il cA rapporté is l'Ecriture , que Moyfe iruia -U vaut ', ju'il le broya , (p" qu'il le redui^t «* ^t. L'or Te fond au feu ; & quand il ;Q foni , il forme une nialTe folide a^ fous le marteau , 8t qui ne fe met point poudre. Cette difficulté arrête les Com- ntateurs. Les uns difentciue Moyfe avoît ris l'Alchymie en Egypte , 8c que dans :e occalîon il eut recours à quelqu'un fecrets de cet Art. Les autres nient le veau fût d'or. Il n'étoit que de boi» ^ , à ce qu'ils prétendent , 8c le feu le dit fort aifé à broyer , puifqu'il le con- tit en charbon. D'autres enfeigncnt que y(è mit en poudre l'or en queftîon, c une meule armée d'une bonne lime, tre Auteur explique cette opération de vfe d'une manière alTcz dittcrence. U it que tandis que l'or était encore lïqui- , Moyfe le remua fi rapidement & Il g-iemps avec le bout d'un bâton , qu'il :ipécha de fe prendre ; fi bien que ce tal , au lieu de fe remettre en maflè à fure qu'il fe refioidiflbit , demeura en idre. Les Orfèvres , ou les Chymîftes eront 11 cela eil faifable.

Ce Père le oecru «.^

toutes les ceremonlei qa*on y o^ A l'occafion du premier Teniph''>dc filem, il parle du (êcond, 8c cm^ de Garifim & d'Egypte. Il pvl^! ^ Mînîftref du Temple , de acf Ùb dont ils fe fervoîent dans leurtfAÂ Cette Diflèrtadon finît par deajoUkn cttrienfes fur les Synagc^es des JvSEi

On trouve dans la fitiéme Diflc une ample explication des Sacrificci'j tout ce qui y a quelque rapport;^ ^ explication eft accompagnée dlm rfi de ce que Jes Juifi oMèrvenc 4u xctes* ' j ':

L'Auteur reprend la matière -d Judaïques dans la feptiâne Diileria s'étend fort au long fut montes '1 dont il eft parlé dans l'Ecriture. ' cite à entretenir fbn Leôeur » du C & des Jeûncfs des Juifs.

'• la huitième T

^rinc une infinité de iuks fut le Talmud , Se fur

les Juifs refptacnt. Kaire Auteur avoue djns fa Préface, <{ua :5 deux premiers Volumes ne fanrpasauflî irlàics qu'il le fouhaitteroic i Si il cfpere lie la précipitation avec laquelle on l'a bligi de \es meitte au jour, luyfcra ail- lent obienir du public le pardon qu'il luy ernande là-deflus. On ne peut pas niet it'il n'y ait un peu de confution dans Ton >uvr^ej t]ue l'abondance n'y nuife a l'or- re ( que l'Auteur n'y parrage des fujets qui Irvoient être traitez tout luire, & qu'il l'y tienne trop long temps IVfprlt en fut lenS) avant que de venir au denoùment de 1 plupart dei difGcuItez- Cela n'empêche >as que Ton Ouvrage ne Toit très utile , parce

Ïie les matériaux en font bons 5c bien choî- s. L'inconvénient mfme que nous venons de remarquer en dernier lieu , n'etl cas b^en grand. C'ell une fuite de fa métho- de. Il rapporte d'abord tous les fentimens des Auteurs fur chaque quellion ; il com- pare enfuite ces fentimens les uns avec les autres, & a la fin il prend fon parti. Cette méthode tnenc bien loin un homme qui cite autant quble Père Chérubin. Celle des Scholaftîques d'aujourtlhuy établit d'abord le fentiment qu'on juge à propasd'embraf^ fer , & ne produit qu'après , ceux qu'on veut rcietier.

1

Qu'il Te troU- A eu Tes ad. s. Les pre- la méthode, Bc les negli' ;p dirions en' avec «mpor- des àiâUoni oui les avoit ^ alte-

s Ç * V * K

corrompues , ou change». Lei contraire , piivcnus en tavtui de ^ge , ont i^tc û ctiarmez de fa 8c de Ton économie , qu'ils ont o(é parer aux Livres Saints, & l'ont aï- ^u'i tel excès de folie , que d'avoir .□ue la leâure d'une feule Loy du eut avoit tait palTcr la douleur de

tel tient icy la balance csale entre partis. Quoy qu'il ait, 3it-il,for- butenuque les Loix Romaines font nies plus pures dcl'^quitc.Sc qu'el. i^Q grand ufage pour ta d^ciCon Ks publiques 6c particulières , il nie ceux qui les Irfent fans en faire ifccrnemeni , Se qui les appliquent ferres de cas pjrticuliers dans la I qui ont des ulages difïcrens, com- I fouvent dans des méprifes Ce des roUjeres.

lyen qu'il a crû le plus feur pour QtJr , eft de rechercher les veriia- ns fut lefquelles font fondées les des anciens Jurifconfulies. C'cft ■qu'il â'eft propofé dans cette Dit ", il prefcrit les celles qui luy I les plus utiles pi>ur parvenir a noillànce. Les Edirs & les Loix I ne font point proprement l'objet ■' ' L'Auteur n'entreprend point àa feus de ces Loix & de

fondre le fens de la Loy avec Ja raifo la Lov y & que de plus il (àut bien d guer l'occanon de la Loy , la raîfbn < Loy y & la caufe ou la nn de la Loy obterve enfutte que dans les pretnierst de la Republique , le Collée des Po s*étoit attribue l'interprétation des Que ces Pontifes , ( à qui TAuteur i très improprement le nom de Clefj Rome) fiers de leur dignité 6c de letii fance, étant de race Patricienne» dévi odieux au Peuple , & furent peu de après réduits aux feules fondions de crifîcature : Que les anciens Juriicoi Romains leur fuccederent pour la refô des cas fur lefquels ils étoîent coc lorfque les Loix étoient obfcures ou tes. L'Auteur examine quelle a ët< torité de ces décidons y foit pendant Republique a <fté libre , foit fous 1*1

DES SÇAVA TH^^^f^

trois flirtes d'opinions, tjui fcmblent oppo- Ices à la tienne. La i. eft celle des Dofleurs , qui eftimenc que le JunTconfuIie ne doit point rendre riifon de les rcpoufes, La Rconde , de ceux qui cieanenc qu'il n'ell pas à propos ny permis de rechercher les raifons de dcddcr des antiens Jurlfeon- fulics ; St la (roiCcme , de ceux qui prrrendcnt que ce Travail eft tout à fail inutile, fous prétexte qu'il y a eu plulîeurs ctabliflèmens arbitraires Taits par les Lé- gislateurs. De vient, dit'On , ce que nom enfeigne un ancien JurifcotiAilte: Ken omnium itt à majûrUfUS canfiùuia font faiU reddi potijt.

Il conclut enfîn que la bonne méthode pour découvrir la raifon d'une Loy, cft de s'appliquer premiérenneni à en conriDitre le fens , ce qu'elle commande ou ce qu'elle détend , à quoi tend fa dîfpofitîon \ a con- cevoir la propriété de fes ternies, leur ^cy- mologie, leur plus jufteidée, Bc leur véri- table fi^niiîcaiion. Il veut de plus , que l'erpiit au J un rcon fuite foir éclairé du flam- beau de l'Hiftoire; qu'il ff^che quelle ctoîc la Ctuaiion des affaires de l'Eiac , au tempt que la Loy a été faite } quel ctoîc le génie & le carauere, tant du Lei^iflateur que det Miniftres dont il s'eft fervi. M. Ockel rap-

I porte à ce fujec a la page 6i. une Lettre de fiM^erusàun Seigneur d' Allemagne, qui jJMilott rengager à éciirc l'hilloite des K-e- «70$. G c>.\

14.6 J o r JJ A L

j|l', CCS de l'Empire , pnrvc o,u'ellc cont'

très beaux preceptei., & qu'il a trouve le convenoic à l'Etat prelent des a d*AlIemagne.

Ce n*eu pas encore une chofe indî te pour celui qui veut pénétrer les i des anciens Jurifconfultes 9 de connoît cfprit £c leur humeur , la feâe dont (oient profeflîon , leurs principes eei ou particuliers , & le Hecle dans feq ont vécu. Notre Auteur canfirme p; fieurs exemples la neceffîtc de tout connoi (lances , pour avoir une par fa telligence des loix.

Une dernière obfervatîoR qu*îl en portante pour Tinterpretation des lob pour en trouver les raifbns , eft d diftinûion des Livres qui contienne traitez faits par les anciens Jurifconf d'avec ceux qui contiennent leurs ré| Il prétend que les traitez font plus o de pafHon , d'interct &c de prcventior les réponfes le Jurifconfulte eft n lement porté à favorifer Ton client j s que dans un traité gênerai il n*a poîn nairement d'autre vue que la vérité i il n'y a gueres que les fauflès hypothe ayent pu le détourner : ce n*eft qu fois fon amour propre , l'envie qu\ contredire les autres , & l'ambition diflinguer^ dont il fe foit laifle aveus Le principal but de ces diverlès

in conve (liens qu'il let dccitîons des anciens Ju' _ nr une fegle rnvarîableenAI- •flt , oit il foutient que le Droh Civil 'autorité cju'autant qu'il fe trouve toa' ! a l'ufage 8cà larailon i ficquetapra- 8t les ulages qui s'y obfervent Cont d ens des Lolx Romaines , que tou 6c cqiiitnbleî qu'elles Toïenitlant h pe , la plupart ont ccIR de l'èlre irl à l'eiat des thofes 5c des çirconf- S, qui font encierement changées. De itère que ceux qui pour décider ne fonc atientioti à ces eipeces toutes diiFere font de très mauvais Jurifconrulcc), iraite incidemment des honneurs donc oient les anciens JuriRonfultes Jlo- I, tt de letirt Privilèges, Il a ramall!

s leurs déciGons , Se il c

SYSII PETAVIIAURELIANENSIS, ioc. Jefu , Rationarium Tetnporum , partes très , libros quatuordecim diftri- ;mD, Jn quo setatum omnium facra )plianaque Hiftoria , CKronologîcis pro- .ionibiis niunita , fummatim craditur. itio novirtima , ad hœc lempora per- 3, TabuIisChronologicis, atqueNo- ^ftoricîs & Difleriationibus auftior ^'FarifiisapudFlorencinumDQUviV'D.c, G 4

14? Journal

'i«fr| ■; via Tacob.Ta , fub fignis Impcrato

F"* Leonis Aurei. 1702. C'eft-à-dire, ^.

Hijiorique V Chronologique , ou Von ve en racourci toute Vliiftoîre tant facr frofane , avec les preuves Chronolo^ . Par le P. Pet au ^ de la Compagnie de , Dernière Edition , augmentée d'un lii fier , de Notes hifloriques , de Dijferta CT* de Tables Chronologiques, A Paris Florentin Delaulne , rue S. Jacques, în 1 2. deux voll. I. vol. pagg. 613, II. 789. On le peut auûî partager en ( volumes.

T L feroit inutile de nous arrêter ici à

connoître TAbregé Chronologique Petau f & à marquer le pronc <m\ peut tirer en le lifant. C^eft un Trefor 1 toire & de Chronologie , qui eft enti mains de tout le monde ; & le grand bre d*£ditions qu*on en a fait montre le goût du Public. Nous nous an ci donc feulement ici à marquer ce que Edition a de particulier. Le P. Petau divifé cet Ouvrage en deux parties, la première il a voit rapporté les faits riques avec leurs dattes prccifès^ & d; féconde qui eft toute Chronologique avoit donné dts preuves exaâes des < des principaux évenemens. Celui qui foin de cette Edition , a fait des additî foutes les deux parties. A la partie

nque il a aiome un livre entier, qui contient 1-hiftoire dtpuis Vmaée lôjï. (on UP.Pe- rau avoit fini) iu(i]UM à l'année 1702. A l'Hiftoice on a joint dei Tabici Chronota< gîques très amplei, dans lerquelles on croiH ve toutes les fuites des Dynafties d'Egypte, ]es Archontes d'Athènes , les ConJuta de Rome , Se pluGeurs autres chofes cfui peu- vent fervîr à drefler des Tables Chronulo- giques beaucoup plus amples que celKs du P. Petau. On f^air que ce (cavani Jeluite n'avoil point EUiifhé auxDynaflics d'^ypte^ foit qu'il les crut fabuleufes, ou pour quel- que autre raifon. Drpuis ce lemps-la dei Auteurs hnbiles, (Se entre autres, le Che. valier M^ii'sham) ont tâché de les débroûiU 1er , & de monne.- que ce» fuites de

l'acconimodei- à la Chronologie de la Bible, lans même qu'il foit befain d'avoir tccoun à la luppuiaiiun des LXX. De fçavoir H le fyncronifme auquel Marshaui a eu recourt pour lever cette difficulté . eft exaft , c'eft ce que nuus n'entreprenons pat de décider ici. Quoi qu'il en Toit , c'eft ce rynéme ail'ân a fuiïi dans cette nouvelle Edition , dont l'Auteur s'éloigne quelqncfœs des fen- dmens du P. Petau. Par exemple , il ne le bût pas fur les années de la vie d'Abraham, laift» les époques desRayauine3d'AÛyi'ie&

tylone, qu'il croit que le S. Petau a noaicr trop bauteo fuivant laChro- G I no-

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150 Journal

noiogie de Ctefias,que pîufieurs fçavans hom- mes ne croyent pas être un guide alTez fi- delle. On a donc mis des éclaircifTemens fur tous ces articles , & oii peut voir pai leur moyen la différence qu*il y a entre la iupputation Chronologique du P. Petau , Se celle de quelques autres Auteurs célèbres. On a auiïi ajouté à la fin du dernier volu- me » deux Diiïèrtations fur Tannée de Ja jiaiflànce de J. C. Les Auteurs de ces deux Diflèrtations font de fentiment fort difFerelic fur cet article. Ce fera aux Lpeâeurs à pe» 1er leurs raifons , & à fe déterminer. On trouve encore quelques autres petites notes fur difievens endroits de l'ouvrage du P. Pe- tau , (oit pour fervir à réclairciffement de quelques obfcuritez qui s*y rencontrent , OU pour corriger ce qu*on a crû qui n'étoit pas aflèz exadb. Dans toutes ces additions on a religieufement obfervé de ne rien changer au texte du P. Petau. Ain(î ce qu'on a 9r jouté eft en Forme de notes , ou enfermé entre deux crochets , afin que les Leéleurs puîdènt diflînguer aifément ce qui eft de ce j^avant Jefuite , d'avec les additions de l'Auteur de cette nouvelle Edition. Cette conduite eft fort fage ; & on doit cet égard à toutes fortes d'Auteurs , on le doit encore plus particulièrement à ceux qui font acquis un rang diftingué dans la Répu- blique dts Lettres -, il faut confenrer leurs penfécs , & même leurs paroles , fans j

me-

j'en étcc des du P. Petau méritent d'être miirnsdc Ufcj mule par l^queLIe les Ancieni faifutent iniprecatians coDire ceux qitiauroîem U ce- mérita d*3iouier ciuel^iue chofe à leurs Ou- vrages , Qii d'en retrancher «quelque choCe,

DISSERTATION SUR LA LIVRE D»! Medcânt. Par M. Ptnicher. A Paris. 1704,^ in II. pagg. î4.

T 'Auteur de «ne DinërraHon eft a ^ rîcaire , mars un Apoiicaire cjui Levitique, le Denteronome , faint ThoJmîBl :-:c. Ceux qui croyencijM^ lu poids o-UiaUrM ■ri tnciti intiintex par Phiion ArgivHs , «t.'.J

-•.1 Palamcdti, fclon Qelliui, m du tcmpiJi^ Jnobtam qui r»gn*îi ta Ifrael, fc fontirom* pcz , <lii notre Auteur, parce que MoïCt

£' vivoit vers l*an du monde 2400. donne b IÎ11 du Leviliqiie , une loy au peuple de Dieu, en ces termes : NnUle fiure ini- finun aliijitid in juSc'io , in riguU , in pende- ft,in matfura, in fiaiim ; jufia cj- tijuali» fin pondéra , jàflits modiits , tifum fixtarius. Et dans le Chap, ïj. du Deuieronomc: mon iubibis in facciil» diijtr(k pondéra s 5c lerede,

iiic notre Auteur cite au long tout en La-

:i. Immédiatement apr^s ces deux palTa- ^rs , il vient à S. Thomas, Ainfi , dit-il, on ne doit ;3oint Être furptis ti \cs iiwB G 4 "S*.-

s , . V.

tics , ninll qu'on le roît au Laudanum. Comme le grain doit être la regleScle t'on- dementilcs autres poiJs, il ^iit <|ii'il ne foit

légume, mais de Leton, parce qu'il n'y a am-une de teJ Temcnces dont le poîJs foit certain, ta plus petice de touiEi les mon- noj-es dont les Orlévres fe Tervent pour pe- fer les Fierresprccieiires, eft appeliée Ccain, en latin Mlnulutn paniius attUurn , niimere' rium, mameniHin , & en Grec ïirifiir. gnin efi le même parmi cous les pcuplcf. Pour compter avec les Marchands , douze grains corapofcnt un« obole; deux iiboles. lin fcrupulc de vingt-quatre gi-ains; lesiroîs fcrupulcs , une dragme ; huit dragmes , 1-once; & fcize onces . la livre.

La livre de Médecine c(l de douze on- «1 , comme nous avons dit. Mais il fiiut remarquer que Teton la plupart de» Auteurs qui ont compofe de» Pharmacopées, te-rcri:- pule efl de vinfn [irains , & que félon plu- lléiirï autres, ii cil de vingt-qiuirei Que la dragme, felcsn ceux-ci , cft de ToiMnie 8c douxe grains , & que félon les premiers , elle n'cft^ue de foîxante grains. Le» Phar- macopées Je Pavi», de Londres, de Lyon, de Sririelles, de Cologne, d'Amllerdam , «i'AflVcrs, deGand, (^Toulouze,& plu-

au fcrupulc. Calien, Mefvé, Diofcoride ,

UjKiLiole , Seuncri, Âgricola, &C. n'y en

G i

154 Journal

Bnettent que vint^t non plus. Maïs > laus Plateaiius, Apulce, Saladin, Proc] tus, Wccker, &c. en mettent vingt-quî Nonobftant la diverfîté de ces opink notre Auteur prétend que la livre de \4 cine de Paris ne doit point être difFeren; celle dont on fe fert dans le Commen cette ville; & après quelques reflexion ce fujet , il conclut que la livre de Me^ ine & la livre civile doivent être doréna un feul & même poids de feize once»^ la à quoi fe réduit toute omette Diflèrtati

cDeographie historique,

JDtfcrîption de l*Umvers , contenant la J tion» l'étendue y les limites, la qualité ^ de fes principales parties 5 avec VetahUjJe des Empires , Royaumes , er autres Et ieursgouvernemens y tant anciens que m TUS i les noms qu'ils avaient autrefois , . bahitans , ct* ceux qu'ails ont aujoutd'hu tnème que la Religion , les mœurs , c richeffes de chaque nation ^ les Hommi iuftres, les batailles zs* les évenemens lis remarquables ^ la généalogie abrégée des pereurs , Rois , CT* autres Potentats du j de, KP'P origine deplufieurs Maifons de ï rope. Par M, de la Forefl de Bourg$n, Paris par la Compagnie des Libra 1705. 1* Yoi. io 8. pagg. 67B.

^^*& ES S ^ k y-i

■\ N (hrrchcroic înulitcmrnt dans te volu- me tout ce que le litre de l'OiiT.lge ■omet 1 mais l'Auteur s'enijage à doiinti

fuite j fi !ej honêtes gens trouvent que ■n travail ftit Je leur goiit. Ce premier >liime conilent , I. l'expiicadon de quel- jes tei-cnet propres à U Geogi-apîiie) a. la viiîort de ta tefre par les Zones & Clî- au, les degrez de longitude Se de iatilu- t , la fiiuacion des peuples par rapport à nr* ombres , 6c à l'oppofiiion qu'ils peu- mt avoir les uns à l'égard des autres s

la ^vîfion de la «erre en Tes pariîeî prin* [«lÈS, qui Tont l'Europe , l'Afie , l'Afri- tt, l'Amérique, les Terres Polaires Arfti- lés , flc Its Terres Polaires Antarftiqu,eï.

dontie enfulte une defcripiion & une 'di- fion générale de l'Europe ; puis il entre ma nne defcription détaillée de la France , ! l'Allemagne, de ià"ilonorie, de la ranffilvanie, des Pays-Bas & de la SuîlTe. vant que d'entrer dans la dcfcription de raque Cotrtrée, il en marque la fituaiion. Etendue, les bornes, la qualité, les avan- ges, B<c. Il donne une idée des mœurs is habicans , du gouvernement, & de la *lîgion. Il îoint Ordinairement unabregi t rliifloire de chaque Pays â la dcicrrptîoii u'il en tait. On comprend qu'un ouvra- |-de «ite nature étant bien fait, ne peut

tfoii utile au Public j U meilleure. e 6

«56 Journal

manière cl*appvendre la Géographie , eft < joindre Tctude de THiftoire tant anciei que moderne,

NO VUS CANDIDATUS PHILOî phisB» controverfîas omnes problema îblvens in utramque partem i in quo ] finitiones Pliilofophicae continentur» fîflîmaque verba quibus utendum cft i în refponfîonibus , tum in dîrputati< bus 9 unà cum explicatione omnium F; rarum Syllogifmi y & ratione difputa ac refpondcndi > totius Philofophiae nopdm reprzfcntans ^ & ad ufum Se larum accommodatus. Opéra D * "* Philofbphise ProfefToris. Lucetiae^ Pari rum , apud Viduam ClauJii Thibou flcc. C'eft-à-dire : Nouvetie methodi dîjputer prohlematiquement fur toutes queftîons de Philojophie , CT'f. A Paris c la Veuve de Claude Thibouft. 1705, »2. pagg. 477.

£ Philofophe qui sVft donné la peine compiler ce volume, ne s*eft appar ment pas fouvenu d*un axiome qu'on pete fort fouvent dans les difputes de cole , fçavoir qu'il ne faut point multii les êtres fans necejjitè* Il ne paroit pas le Public eut grand befoin d*un livre ce me celui-ci. L*année dernière le Sr. V Àve donna une nouvelle Edition du ^

» Il s,, y.»

iht frihiemaù^iit de M. Duhan Pro- tat de l'IIniveifiré de Paris. Ccj deux /rages fc rellêmblcni fore , Se pour la liere. & poui la rorme. Celui qui fe vend z Vandive, a l'avantage d'une longue FcAîon , & il efl beaucoup mienx imprinjc,

)ND1J1TE CHRETiENNE, OU RE- lUfitnt itt principala aiiians fc? des fiin- :ipaux Atvoirs de la vie Chuilenm. Far 't R- Pirt Fratifeis Nep^eu de ta Cent- Wgni> de Je/us. A Paris chez Louii Gue- rjn , 8c Jean Boudot , rue S. Jacques. 1704. in lï. pagg. 470- Et Ouvrage cil dîvifé en deux pariitî, Dans la première l'Auteur traite de is les devoirs de pte[^ , & de toute* let ions qui regardent direflement le Gui- de Dieu. Dan* la feconJe , i! traite la plufpatt des devoirs de la vie Chré- one, C]ui ont rapport au prochain ou à us- mêmes, & que la pieté doit régler, rame font la converfaiion , les vilites, liage des bkns Se des divertîffemens , I Jcvoirs de ramiiié, &c. 11 donne fur i uns 6t Tur les autres des règles Be des llruAions qui pourront itte utiles 3 tou- > fortes de perronnes , de quelouc ctat de quelque condition qu'elles (oient | e qui eft un pomi conltderable , c'cii rcgles on pourra fe palTer de

Or

158

V I I.

JOURNAL

DES

SCA V A N 5

4

Du Lundi i6. Février MDCCV.

ABREGE' HISTORIQUE , CHRONOJ lique , CT* Moral de l'Ancien ^ du 1 iveau Teftamenf, Par M. Macé, Chef Curé de Sainte Opportune, A Paris c Edme Couterot y rue S. Jacques, au j Fadeur. 1704. i.voll. in 4. I. vol. ps 643. II. vol. pagg. 442.

1) l£N àts gens çroyent que pour appi ^ dre THiftoire fainte il eft plus à pro de lire les écrits mêmes des Auteurs (aci que de feuilleter d'autres livres, parce les Auteurs facrez ayant été conduits pa S. Efprit > ont un caraâere d'infaillib! que les autres n*ont pas. Il fe trouve contraire des perfonnes qui efFrayces grand nombre de difficultez qui fe rcnc

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* qu' /nliru/fent ^*'™" <1"/ »

rdeTgrdstr.Ï!î ''"»**• Ai il., /bient fort Sr '^T ''^"«^ d etrctout àfa/tpro "Vài'/' JafflJ

ont é,e' ou UsotTr, ''^ «"<>* « doit la rer-... j •'°'"*' 'eJon Jn; .

k V A N 1.

aïe n'cft pis moins g1ori«ux à ce Pro- e. Eft-il ri«n fi Héroïque, s'écriet-

, (|ue la conAance d'Ifa'ie, Prince du mg Royal , qui fît retourner le Soleil en 'ricre, & aii>u[a quinze années à la vie 'un Roi mourant f Le Tcns de ces elo- ell au refle a\(i à découvrir , pecfonne l'y troi]i|.'>era , non pluis qu'a ta qualité ieyaume •vafli , que l'Auteur donne au I que les Ifracliies occupèrent pendant •remiers fiécles de leur demeure dam alcftine. Ce Royaume étoit fanx doute en comparailon des Royaume» d'Og, ad, A( de quelques autres Roiteleii.

l'égai-d des incidens qui ornent l'Hif-

E'part ni de differens , ni en fi grand bre. M. Macc conlidcre les Livres de , de Tobie , de Jonai , de Ruch , de th, & d'Efther, etmme des éfiJeiUs tiret, reiUmew du fujel, & qui, fani l'tloigiier en delà -vtriii , ont beaucoup plus d'a- icns que n'auroit pu leur en donner la Ingenieufe invention des hommes. „Les iraftrophcs en font fi juftes, fi impri- lo j & pathétiques, qu'encore qu'il en ait une grande multitude , on eft clément frappf à chacime , d'admira- Dn pour la vertu , d'indigration pour vice , Se de pitié pour les malheiï-

itau ftile de l'Ecriture , outre la tuf-

^^.«i«.<F uvs «.tu^iicics 3 oc oans 1 de S. Paul.

Mais rinftruftion cft ce qu*il y précieux & de plus à rechercher d foire fainte. Sara^ Rebecca, Ra> ne , Abigaii , Efther , font de par deles pour les femmes. Jonaths modèle d*un Prince accompli, & ritable ami. Abfalon eft un exen ble des malheurs que rambition ; Princes quî oublient leurs premier. Achitophel , Courtifan lâche & i nous fait connoitre que refprit ne nous perdre quand il n*eft pas coi la probité } & ainfî des autres.

Toutes ces perfeftions des ^ii n^n font« pour ainfî dire^ que Vt la lettre: mais Pefprit de cette letti me des beautez incomparablement mables , que l'Auteur dévelope ti ment & en peu de mots , en nou

s Ç A Y A. N s. ^V^

OUI Tirons enfuiie quelques runar^uef i meihotJe qu'on y a fuivie,

cft diviCi en deux parti», dont l'An- reftament fart la première, & leNuu-

la féconde. Chacune de ces deux par- ftcompofte de huit livres, : premier Livre de l'Ancien Teflament neece par la Création du monde , fit à la mort de Jofeph ; t'tû ce qu'on itat h Gcnelc. Le fécond commeti- ir Im mauvais traiiemeiif que ka Ifrae- ■cçurent en Egypte, 8c s'étend jufqu'à )ri de Moife. Il contieni l'Exode', Job, ivilique, les Nombres, & le Dcutero- !. Le troilî^ine commence au gouver- 'Ht dejofué, Bc. finît à la mon de Sam-

il contient Jofué, lesjiigt», ficRuili. uatri^me s'étend depuis la nai^ante de lel jufqu'fl la mort de David , ft ren- ; le premiet livre des Rois , le fécond,

chapitres du troiliéme , St laplu$gran- irrie des Pfeaumes. Le cinquième corn- :e par le règne de Salomon , Se fe ter-

à la prédication <ie Jonas; il comienc fte du iroinémc livre det Rois . les ipomenes, les Proverbes, l'Ecciefiaf- e Cantique des Cantiques , laSageûe, leAaAiquc, le commencement du qua- le livre des Roij, Amos, Ofcej & le neocement d'Ifaie. Le fixiéme com- recne de Manahem, l'hilloire de c b prife de Jeruralem fou» Sede-

^P ES SçAT&Nf.

tH>cé a cm qu*en (e proparjnc de &{• 1 Abregi Hijhrî^ut , Chronelogique tr / de U Bible , & non paj une Viffun ne Paraphrefi , il lui cioit permis de ir ce qui raifoii le plus à Ton fujet, & ndre quelqucfojj les exprcflîons du Tex- felon les explications des Pères. Il a le fati entrer dans fon dellèin les pen- des Interpreies qui lu! onc paru les plus inables,0c diverfcs noiions lii'ées d'au- Auieurs. Par Exemple , il remarque Ton premier chapitre , qu'Hctîode Se e oor Tait leurs Dieux des anciens Fa- hes , & leurs fiables des plus faimes tz de l'Ecriiure : Que les Philorophes t pris les maximesde leur ftgclTe: Que m n'eft appelle It Divin que parce qu'il [tr^ des lumières toutes Jivinesi Que ïCt n'aurolt pas été condamné à la mort l'y avoit pas trouvé l'unité d'un Dieu ; l'Attâoteen achoiiîles plusbeaux traits "comporer fa Morale. U n'oublje pas te Liongin a dit du fublime de cette ex- ïon de Mo'ife : Ueu a tUn ^t la t»- ; fefa/fe; (y lu luinitre fe fit ; 8t il rap- c z cette occafioti ce que Pliilon a pen- : ce qui fût fait alors. C'étoit , félon un corps lumineux, qui n'ctoit pas cr< le Soleil , mais qui étoit une lumière in. lutlle, la(]ueile fervii enCuitc de maiie-

ile former. On ne Tçait pas trop ce PO veut dire pat cette épiiheied'Jn.

i66 Journal

telleùînelle. Ce mot s'applique d'ordir aux chofcs qui font tellement Tobje l'entendement , qu'elles ne le font p des fens } & néanmoins il s*agit ici d*un & d*une matière.

Il n*y a dans cet Ouvrage ni dîflèrtai

ni difputes. Les difHcultez y font éclai

fans difcudîon , & prefque infenfiblei'

dans la fuite du diurours. Ordinairer

l'Auteur fuit l'opinion la plus comm

Quelquefois il fàvorife en même temps <

opinions contraires. Par exemple , en

lant de la Création y il dit que la ch;

féconde de l'fifprit de Dieu Jif éclore >

ainfi dire y toutes les créatures en fix joun

il ajoute à cela , que la Genefe s'exp

ainfî, pour s* accommoder à la foiblejfe de

ejprit qui ne conçoit les chofes que fucu

ment, v l'une aprh Vautre, Un peu i

ravant il avoit dît , que le monde a été

en certains inftans $ & après il fait fi

durer la Création fîx jours réels , qu'i

plique comment ces jours diftinguez le

des autres fe formèrent, & ce que Di

fit. Par cette méthode il expofe & 1

nion de ceux qui penfent que la Créi

ne dura qu'un moment, & le fentîmei

ceux qui s'attachant à la lettre , font pc

dez qu'elle a duré (ix jours. Il laide n

la liberté de concilier ces deux fentimi

& de dire qu'à la vérité la création de i

Ja madcrc ne dura qu*un ioftant , maii

DBS 5 5 . » . « ,. m

h fafmalîon des diffetens êtres qui furent faits <Ie celle matière, dura llx jourï.

M. Maci s'eft coiifbfméà la Chronologie de la Bible de Vliré. celle Clironologiclui ayant paru la plus correcte, & la plus gene- raletnetii approuvée. Le Public a lieu d'ê- tre content de la manière dont cet Auteur déduit les làiis. Rien ne languie dans Ton difcours j on j remarque tantôt beaucoup de feu I & tantôt beau-coup de précaution fduri les matières. Ses defcriprions de ba- taaics font 1res animées i St fi l'on veut ■- voir une preuve de la prudence avec laquel- le il tmrce les fuiets un peu delïcaii , on n'a qu'à lire dans fon Livre t'avaniure defl^uth & de Booz. , '

JON^ CONRADI SCHRAMMn "• troduâio in Dialefïicani Cabbatxorum « " meihodo Peripateiicorun:) ponlUmùm conformaia: I%qiia p7a;ter Auâoret, fie alia iftuc fpeâantia , exempta paQïai ad- ducuntur , atque haec ad principia qua:> que fua revocandi modus oitendituft Quibus accedit Apotogeiicus Pauli Bidi advetfus obtreftaiorcm Cabbalx fermot Zm huiur<iue approbatîones. Brunfvigx, ïnt» ^ penlïs Chrjftopbori Frid. TickcUi. Annô ^ 170Î. C'eft-à-dire, V latrtduZ-tii'n de Jfi. ■•. tiAi.CfJrad Schrammim à la Dialeéliqut JH I CmbaUfit', aceommtdét frincipaiimtm ilé-\ Methëdt Jci Pmfuitlicitift , ctï.

7U! dt et Dijceun. A de Chriftophe Fridi

in cclairc c]ue le ire des SçavaoJ qui iles.fuifï pours'ap-

la pliifpart de m

n'avons pas deflêin dicieufe./olide, & autant qu'aucune aa-

^iie depais quelque is louiel'Allemagiu e pour la connoif- rHalcs , & pour le

DES SçAVfcMS. Iff9

;n«s; il ne f^auroit faire un pas fans lu- cre. C'eft pour le Petipateiicien , accoc n^ à voir clair dans les tenebtei cQmme plein joui- , (]ue font faits les myfteres sionds de l'Aftrologîe, de VAkhjmie, de Cabale , Se de toutes les autre» Sciences

Quoi ûii'il en foit, M. Jonas Schrammius, lemajid , & Peripatâtîcïen , a découvert e II grande conformité «nti'c la manière philofophet Péripatéticienne , & celle des ibaliftes , qu'il n'a pas crij pouvoir souc nner une entrée plus facile & plus oatu- lle dans la Cabale, qu'en démêlant ici ce pport de l'Art Cabaliftique avec la Dialec- lue d'Ariftote , c'eft ^cecifcment le def' m de Ton Ouvrage, 11 efl divifc en 6. lapitres t|ue nous avons eu la patience de , e d'un bout à l'autre allez exactement { , ais il !e faut avouer à nôtre confUfion , >us n'en fommes gucres plus en ritai d'ex- iquer en détail les belles c liofe s qu'ils con^

Voici en peu de mots tout ce qui nous l refté de notre leélm-e. Le mt'pris que jQ ùît des Doéleurs Hébreux eA nijulle ; aurauoi la vérité fe trouveroit - elle moins ans leurs Ouvrages, & en particulier dans : Cabale tant efhmée parmi eux, que dans ^çrits des Anciens Philofophes î C'eft le ^K4u premier Cliapitrc. Ou prétend que B ^Kicîens Philofophes ont pris des ^^.^1

Ki. K \»<^

plus généralement fuivi , il eft V de penfer que fa méthode eft pi me qu'aucune autre à celle des H qu'aind on peut tirer de d |[randes lumières pour l'intelligi Cabale.

Le 2. Chapitre traite la dtfti les Doé^eurs Cabaliftes metten commun de leurs Difciples, &ce admis à la connoiilànce des plu crets. Ces deux fortes de Difcipl Exfiterici, ôclts jicroamatici d*Ari re , félon notre Auteur^ de bien < diâferentes manières d*enfeigner c ■tes par rapport à ces deux dailèi pies , on confond tout y Ôc l'on rien dans la Cabale.

Le grand point , & le prind ment de la conformité que not trouve entre la méthode des Peri|

D I ï S Ç A 1

me comme une eCpece d'arbre Généalogi- que. Cet arbre CabaliAique renferme , fé- lon nos Dofteurs Juifs, une Phiiofophie 8c une Théologie fubiîme, & domils ne rcvc- lem les myileres qu'à quelques Dirdplet choifis , qui par une iongue «tude Ce font rendus capables de let comprendre. Pour M. Schrammius , quoi qu'il falTe aufS un allez grand cas des StjihirM, il nous les fait n<fanmoins confiderer ici comme des Predi- camem ; il les rappotie en particulier auic Catégories d'Ariftotc , Oc les explique fui- vant celle idée ; c'efl ce qui tait la matière du noilîéme Chapitre.

Il eft parle dans le auatriéme des Propo- fîdons des Cabaliftes} dans le cinquième de leurs Syllogirmes ; Se dans le ôxicme âe Iturs manières d'argumtmer i/icieufis, ^ cap- titufes, L'Auteur comprend fous ce tîire , tout ce qu'il dit qui s'ell introduit d'abus 8c <3e pratiques criminelles dans la C.tbale: Car il reconnoit que la corruption qui fe gliUë dans toutes les chofcs du monde a étran- gement gâic cette belle Se relevée Icience; Bl que les myfteres en ccaai devenus trop communs, ont été avilis, & profanez pac dei Charlatans , & des âmes vénales qui lei ont &it fervir à un gain deshonnête. Il fait revenir tout cela à la matière des SophiCmes. Pac «cemple l'impiété de ceux qui emploient les fecrecs de la Caba* te à tlei ufagct magiques ^ & qui aitri- H 2 WtWL

172 Journal

buent à des caraderes impuifîàns la ^ d*operei* des effets miraculeux , eft raj tée à cette efpece de Sophifme , appell catéfa ut caujd , c'eft-à-dire , que 1'

f)rend pour la caufe d*une chofe ce q\ 'eft pas.

Il rapporte de même au Sophifii

TAmphibologie , ou de rambiguitc des i

les mauvais fens que donnent les Ji

plufieurs paflàges de TEcriture à Tocc

ce quelques mots fufceptibles de difiei

lignifications , par la manière différente

ils peuvent être pon£hiez. Il cite là-(

le verfet 4. du deuxième Chapitre de 1

nefe finSin n^K, &c. ifiéL funt gemri

codi t^terrd% on peut lire de deux mai

le mot rivK, en ponâuant. & prono

•^/•îÇ y q"i fignific iftd ; ou r|7K , qui ^

nom de Dieu. Notre Auteur fait voî

fur cette ambiguïté un Juif Spinofîfte

roit former un argument Sophiftique

prouver cette impiété que Dieu eft rUj

même.

C'eft encore ainfi qu*à la manière ^ fe d'argumenter que l'Ecole appelle co tionis cr divifionis , l'on paflc di compofc au fens divifé ^ & du fens au fens compofé , M. Schrammîus redu fleurs aiitres abus des Cabaliftes , 5c autres celui qu'ils font des principaux yens dont ils fe fervent pour découvri fens myfterieux daivs l'Eaiture. Ce o

conflfte à former un mot des lettres mitj'a- les ou Bnales de plulîeurs autres mots. Se au contraire de piendre les lettres initiales ou finales d'un mot , Se de fubAituec à fa

£lacc autant d'autres mots qui ayent pour :tttes initiales ou finales ces mcrnes lettres. Ils abufent en particulier deçà moyeti pour dire fala/phcnies contre le nom de Je- fus. Ce nota en Hébreu eft yy^t qui (îgni- £e Saitvmr. Pour lui ôter cette ligniHcatïoii ils ea ont d'abord faLt VO' en retranchant la dernière lettre j ce qui , félon M. Schram- mius, a dfja rapport au Sophifme de divi' fïon -, car c'eft feparer celte lettre des autres ires-mal à propos. Après cela ils prennent à la place des trois lettres qui reAcnt, ces mots qui commencent chacun par une de ces lettres , Se donc ils font à Jefus-Chrift une application pleine d'impiété 113H lotf m", c'eft-a-dire , ijut [on nom es" fa mcmoire Joient

M. Schrammius eu fcnfiblement affligé

Jiue les faux Cabalilles corrompent de cette ortc un Art qu'il juge, d'ailleurs trèf-cfti' nuble. Ce q'cft ras qu'il reçoive comme ^montrez les myfleres découverts par des compolitions ou des divifions de mots , par les divers arrangemens & les différentes combinaifons des lettres , pat leur figure ,

tar leur valeur aritl-wneiique , &c. Il faia li rendre cette judices il demande que cei inyftcres foïent d'ailleurs claîrcmcRï. ti.îIo\i» H 3 i»^

17+ Journal

dans l'Eciiiure ; mais il regarde n^anm

l'application que l'on donne à ces frivol

Puériles recherches , comme un exerdc efprit agréable & utile , & comme un yen propre à nous rendre familière 1*E< re fainte , St. à nous remplii dci fubl TCTiiez qu'elle enfeigne.

Il deffeniJ faînt Jérôme contre un T ]o|ien qui a trouva mauvais que cePer emprunté des JuiS une remarque iu dans Ton Commentaire fut Jeremîe i fur le verfet 36. du Chap. 2j. les 1 bini petendent que le Prophète a mis Séfkth , pour ?U Baiel , en vertu de VSTH Athiafeh , qui eft une r«le de Cabaliftique , fuivant laquelle ilf du» les mots , en prenant les dernières le de l'Alphabet pour les premières , coi le Tau pour l'Aleph ; le Sin pour le B Se ainfî de fuite , iufou'au Lamed , ( Caph qui répondent l'un à Tautre. 1 qu'en dife M. Schrammius, ÎI eft mani que fàlnt Jérôme en adoptant cette rei que , prétendu attribuer au Prophei chaogemenide lettres réglé félon l'^fM Ce qu'il y a d'admirable , c'eft qu'après i chicané fur l'intention de faint Jerdme, tre Auteur appuyé lui-mfme la remarqi nouvelles confîderations fur le Chap. 51 41. du même Prophète. M5chrammius au tefte ctaiK^u'ilffl ^'employer contre les ^vùîsVt» Wbn»

"des S^av» n a, Tff fices dont ils Ce fervent contre nous, & de combatrre leurs Sophifnies par d'autres So- pHifmes; car, dit-il, cum vuJpe nnnnullivui' ^uanmr , cr c""» Sophifiis rcfiri'»( congre- dienditm. Il affure que ces Sophifmes pro- duifeiK un effet metreilleitx , quand on s'en fen à propos. Se qu'on n'a pour but que le ialut du Prochain.

II finit en priant Dieu, la fource Se l'orî- cine de la véritable Cabale , d'élever à la plus parfaite connoiflance delà fublimePhi- lofophîe , ceux iju'il veut approcher de lui de plus près, Bt de leur fiiirc ainfî ! a grâce d'atieincfre le dernieiu' terme toutes les recherches, qui eft la fageflc ; il a mis le mot Hébreu rW^n, & employant trois fuis le 3, 5. fois le D, & ;. Ibis le", il a ran- gé toutes ces lettres en foi-me de triangle , 3e manière que lues de divers fens , elles prefentent toiiiouts le même moi 710311. Cette jolie fubtiliti répond tout à (aitauca- raftere de l'Auteur fit de i'Ouvrage.

Pour la df'fenfe de la Cabale par Ricius, que l'on a jointe ici. c'cft une pitoyable ré- pond à on Théologien qui avoit attaqué cette vaine fcience. M, Schrammius a crû lelcver le mérite. Se de la Cabale , 5e du difcours Apologétique, en produîfant les Approbations données autrefois aux Livi-eî de Ricius de CctUJli jigricultura , dans lef- queis eft contenu le Difcours Apologétique. Elles viennent des plus célèbres OnWcîfet-L

jy6 Journal

«iltalie , 5c fout pleines des plus grands cloges 5 mais elles ne rendent pas ces Ou- vrages meilleurs 9 ôc ne fervent qu*à donner mauvaife opinion d'un fîecle Ton admî- roît de telles chofes. Rien n*eft plus humî- liant que de voir , en li'fànt ces fortes d'Ou- vrages i jufqu'où foiblefTe de Telprit humain.

ALEXANDRI ARNOLDI PAGENSTE- chéri Jurifconfulti & Anteceflbris Gronîn*' ganj> de Jure ventris Traâatus Juridicus ungularis. firemac^ apud Philippum Go- thoftedum Saurmannum. 1 704. C'eft-à-dî- re,. Traité partictdier du Droit de l'EnfiuU pendant la grojfejfe^e la Mère. Par Alexan» dre Arnoui Pagenflecher , Jurifcmfulte ©• Profeffeur de Groningue, A Brème, chez Philippe Godefroy Saurmau. 1704. in S.

pagg- 379.

T A matière de ce Traité eft finguliere, Se n'eft pas nouvelle 5 la plus grande par- tie eft tirée des Loix qui font renfermées ibus quatre titres du Digeile : le premier » de 'ventre inffnciendo , cuftodiendoaue partu j le fécond , fi ventris nomine tnulier in pojfejpe* Tiem mifjay vc, le troiHéme, fi multer v«i- tris nomine in pojfejf, cal. caufa ejfe dîcâtur i & le quatrième , de ventre in pojj'ejponem mit" fexidûj^ O" cmatorihus ejus. Nous avons deux -Auteurs qui ont écrit (ut is&\A!& Cu\et :

2aunlthlifferu5 dans Ton mité de Jiirt Cra- ■uiJarum; & Wildvogtlius dans celui Ai^k- re Erobrymum. M. P;igen{lecher a loué la méthode de ces deiot Jurifconfultes ; mais comme il a trouvé tfue ni l'un ni l'auire n'cnt affez approfondi la matière il nous en 3 donné un iraité plus ample, qu'il promet encore d'augmenier dins une féconde édi- tion. Ce traité comprend le droit non feu- lement des enfuis poilhumes , pour r]ui font créez les Curateurs au ventre , mais ceux même dont le père eft vivant lorsqu'ils font encore dans le fcin de leur mère. Un principe gênerai de ce droit eft t]ue les en- tant font reputcz £ire au monde toutes lei fois ()u'il ï'agic de leur milité particulière , 8c ({ue cette ftâion celTe lors qu'elle leur eft defavantageufe, ou qu'il eft queftion de l'in- térêt d'un tiers. Comme la qualité de mâ- le eft la plus avantageufe, l'Auteur prétend que la femme doJtêire prefoméegrofled'ui» enfant mâle, 8t qu'en cettequalitéelledoit- être mife en pcflelHon des biens féodaux ^ qui ne regardent que les mâles. !AB

Il traite la oueftion , Si l'aftion de reirat't/^| qui eft donnée aux lignagets pour reiir«r^^ l'héritage qui a été venau & mis hors de la ligne, peut appartenir à l'enfant qui n'étoît m ni conçu au temps de la vente de l'héritage. Il décide pour la négative , Se que l'enfant pourra fealemeni exercer cette aâion à Utce d'hemier , & aon defon chef.

jy% Journal

Nous apprenons de du Moulin , qu*ayant été confulté fur ce point par M. Tiraqueau, il lui avoit répondu pour Taffirmative, con- formément à la difpontîofi de Tardcle 254, de la Coutume de Vermandots ^ & nous^ avons un Arrêt du Parlement de Paris du 9. Février 1595. qui Ta ainfî jugé pour un he- ritaee fitué en Poitou. Ceux qui voudront fe donner la peine d>n examiner lesraifbnf» & les autoritez , les trouveront dans Mor- nac fur la Loy 7. au Digefte^ dêftéuu ham» num,

M. Pagenftecher paflè à pludeurs autres queftions > comme f^avoir lequel des deux Jumeaux jouira des droits d'aînée ^ Ion qu*on ne fçait pas lequel eft venu le premier au monde \ Combien d*enfans une femme peut avoir d*une feule couche \ Il examine la validité ou invalidité des paris qui (e font fur la groflèflè àts femmes ^ & quelle doit erre la punition de celles qui ont défait leurs enfans.

Il fait mention d*une ancienne Infcription en forme d*£pitaphe , qui fe lit dans la Ville de Bologne. Elle efl conçue en CCf termes i X>. M.

JElia Lélta Crifpis Nec vtfj nec mulier, me

jindrogyna, nec fueUa^

nic juvenis , nec anus ,

nec cafta, nec meretrix^ ntcpiêbUcé^

^m...^...M

■■

^ M m.«U.

^^^^H

H fubUfa

^H

^K Jft5«e famé , nf^ut fim ,

^H

^K /tdomùbm.

^b Co^ , wc A>imi ,

^^H

^^ wc Ttffii,

Jed ubiquejacet.

^H

. Zjuahj Atatha

j»,/,».

i^H

Jfff mantm , «« amaier

nec «eceffànm.

J^l

Kique raa-«n;, «e^W

^audam, mqMtfiim,

^^1

hanc

me mcltm, me pjrat^

,i^H

dem, ntc JipuUbrum ,

ftd omnia ,

' fcit £? oefài cui pofuirit.

•^B

"^^

C'eft-a-dire ! Aux Diciu Mânes

. JS.\\x '

Lxiia Crirpis eu homme ni remme ,

ni lier-

nuphrodice, ni fitle, ni jeune, ni

vieille >

ni pudique , ni impudique, mais i

!Out ce-

ti. N'eft monc ni par la laim, n

i par

1er, ni par le poifon, mais par la

■ntcla.

Ne repofe ni au Ciel , ni dans les

Eaux ,

fur ia Terre , mais par coût.

Lucius

Agaihon Prifcus, qui n'a été ni (a

n mari.

m rbn amant , ni (on ami ; ni al

Ifiiaé ru alreflî

rejoui , certain & incertain à qui il ce Monument, ne lui a drcflc ni i

;emplc .

ni pyramide, ni tombeau, nais tovtt cc\».

H 6

u.

ïlo Journal

M. Malvafia Jurifconfulte Ôc ProfefTeur à Boulogne , a explique cet énigme , d*un en- fant mort avant fa naifïànce^ à»qui Tes pa- ïens avoient donne ce nom , & qu'ils avoient promis en mariage j toutes les cho- fes qui fe difent de cet avorton, étant des qualitez non pas en a£ie , mais feulement en puiflance.

L'Auteur propofe une autre queftion, qui paroîtra nouvelle , concernant Tétat d*un enfant de la conjonâion de deux person- nes qui étoient fiancées > & dont Tun qui étoit le futur époux, deceda avant la célé- bration de leur mariage. M. Pagenftecher ibutient qu'on doit confiderer Tenèint com^ me procréé en légitime mariage ; & pour le prouver, il fait voir par plufieurs autoritez» que la benedi£lion nuptiale n'eft point de Teffence du Sacrement , quoi qu'il recon* noiffe qu'elle eft de neceflité, par une Po- lice EcdefîaAique & Civile : Qu'il n'y a que ceux qui ont négligé cette folemnué , qui méritent la peine des loix > & non ceux c}uî étant dans la refolution de racconq>lir > en ont été empêchez par un accident înn- prevu ; d'où il conclut que dans ce cas ex- traordinaire & particulier, labenediébondu Prêtre n'eil pas necefTaire pour la validité du Sacrement.

Il croit auiïi, & tâche de perfuader> tant |>ar autoritez que par raifon , qu'une fille

vu iemofi groâç ayacvt fou mariage ^ &

qui ccle fa srolîeflè à celui qu'elle ipou- fc , donne tien , pat celte rciicence frau- duleure , à la diiloluiîon de leur inatù- ge. Mais ce rentîmenc e& contraire aux vetiiables principes , & à notre uCk-

GULISTAN , OU LTMPIRE DES RO-

fii , Traité des mccurs des Reis , com- fojî par Mujladini-Saadi , Prince àts Pc'ê- tts Perfitnsi traduit du Perfan , par M*** A Paris, par la Compagnie des Libraires. 1704. iti 12. pagg. îio.

C Aadi (jui a comporé cet Ouvrage , paf- fe pour le plus célèbre Auteur des Per- fans. Il vivoit dans !e xiii. (îecle. Ce livre (ju'il inlilule , CuUfian , ou l'Empire des Refis , ell cerit en piofe 6t en vers. U contient fept traitez : le premier eft des mccurs des Rois ; le fécond , des mœurs des Dervii ; le troifîéine , de la coniînen' ce j le quatricme , de l'utilitc du fîlence; le cinquième , de rinfirmiic de la vieillef- fe ] te llxicme , de la nourritute 3c de l'inCltuâion i le feptiéme , qui cft le det-

lus , & un recueil de fenicnces Ce de pro- verbes. Ces Ouvrages oni été iradulis en

dans le dernier fiecle. L'Auieuc de

iS2 Journal

la traclu£^ion Françoife qu'on donne îcî , n*a traduit que le premier traite qui eft des moeurs des Rois , mais il a aioutc ùlufieura autres morceaux fur le même fa. |et ) il les a tirez de differens Autcon Arabes ; Perfàns , &c Turcs. Cet Ouvva* ge eft proprement un recueil de faits con« Sderables , de bons mots , & de belle» fentences , avec quelques reflexions mo- rales & politiques : mais tout cela enfem- ble a un air éloigné .de nos manie» res & de notre goût , qu*i] n*y a pat d'apparence qu'on prenne grand plaifir à le lire.

LES HYMNES ET LES PROSES DE

fOffice divin , à Vufage de Rgme , tré^ duites en vers fur le Chant de VEgUfip CP* autres airs. Par M, Chajfain Chanoine de Notre-Dame. D,M. A Paris chez la Veuve Horthemels» rue faint Jacques. 1705. îa- ". pagg. 135.

1> Erfonne ne doute qu'il ne foft très ntt* le de travailler à faire entendre au peu* pie toutes les parties de TOfficc divin, C'eft ce qui a porté l'Auteur de cet Ou- vrage à entreprendre de donner une Tra- duÂion de toutes les Hymnes & Profef qui Ce trouvent dans le Bréviaire Romaiiu

Cette

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lirs qui font marquez

ORATIO HISTORICO-DOGMATICO- Moralis de fecunda FiJii Dei Nativita- tc , & obitcr de prima, Juflu Emi- ncntifnini-& Reverendi Principis Fr. Vincemii Marii Epifcopi Tufculani , S. R. £. Cardinalis tirfini , Archiepifco- pi Bcneventani. Edita Se. ad verbuni tran(crrpta ex DilTertatîone Dogmaiico- morali de amore Dci , qux dabiiur , ut inferviat traftatibus fingulis Biblio- thene Moralis R. P. Jofephi Manfi Près- b)'ieri Conaregationis Oraiorii de Urbe. Confultô élaborais a R.P. Joanne Bap> tifta Conveiiiiti , ejufdem Congrega- tionis Oratorii Romani Presbytero. (Inà eum diftinfta univerfse DilTcriatioms idcâ, Romx. 1701. excudebat Cajetanus Ze- ■obiui. C'eft •dire , Difcmrt hi^tti'

Vùriten-i à* tioMé. Cajeian Zenobîo.

VIII.

JOURNAL

DES

! C A V A N S,|

^Bu Lundi 23. Février MDCCV.

ISTOIRE CRITIQUE DES DOGMES c àt! Culsti , hni (T mauiiaii , qui ent .été dam i'Eglifedefuiijîàamjiipiu'à Jefui- JChrifl. l'on troitvt t'origim de loutti \i Idolalrias dt i'anciea Pagnnlfmi _

iMéti far rapport à oUfs des ^uifi. Par J

' Ani(lerda.ui chez FraDfOiç3||

l^oaoTC. 170+- ia 4. pagg. 809. '^

I s'étonnera peut-^irede voir c]

u . <]ui a paflc toute fa vie ;

k Ouvrages de Morale & de Contra^

I entreprenne fur fcs vieux jours d'en*

(ns la vaftc carrière de la Critique

t afrh avoir pris Cùngi dit momie t»,n

\mifTraiW dt l'Amtur divin. Maa

wïïi ceûira quand on fcauta ï\ut

J O U K N A L

ouvrage <\\i"i\ donne aujourd'hu! ,

des éiuJi's qu'il .ivoit faites dans

ir de fùnâgc, & que pour le met

de faroiire , il n'a eu befoîn q

laiTer & de ranger des écrits dont 1

ichcvcz, & les autres cbauchi

'\5 long-iemps.

|ll divife Con Ouvrage en quatre p

s la premiete , il parle des Dogn

Cultes de l'Eglifc du premier I*

lis Adam juttiu à Moyfe. La fd

:ient riiilloire du Cuite Judaïque,

I cioit commandé par la Loy de ]

îugmenié par la Tiadition de» Jni

lli-me reiiierme l'hifloire des faux

c'eft-à-dire, des Idolâtries dont 1'

Idaïque s"eft rendue coupable en Eg

' Defert , Se dans la Terre de

t ci>mme cette partie eût été

■iip plus longue que les autres, M. '

devoir divifer <

r la (

éde;

Il ajouie qu'il n'eR pas Taifonnable de fup- pofer qu'Adam par fa chi'ite ait perdu toute» Jes connoifTances qu'il avofi reçues tJc Dieu. Car les chofes , dit-il , fe firent dans c* temps-là à peu prcscomme nous voyons qu'elles fe font aujourd'hui. Un homma ,, ne perd tias bfàeaccj pour tomber dans -^ ,1 un grand crime ) 8c tl n'efl pas ajfc d9. concevoir comment par un feul pech^ av 1 niel , un voile fe fetoit ^panduTuc Tam^^ d'Adam , qui aurait e&acé tout ce qid ^ éioit dans Jon imagination 6c dans fa m»' moire. Quoi qu'il en Toit de cette refle- xion, l'Auteur après quelques conlîiieratioiM fur les hifloires qui font rapportées dans la livre de la Genefe, 3c fur ce qui efl cont»> nu dans le livre de Job , conclue que Théologie des anciens contenoic tout CS qu'il y a d'cfTentiel dans la Religion. ,, i .Qiitf Dieu eft feul digne d'être adoré, qu'il infini, qu'il connoit toutes chofes , qu'B remplit le Ciel & la Terre. ï. Qu'il «S j, le Créateur Se le Confei-vateur du mon- de, j. Que les deforjres du péché n'ar- rivent que par fa pertnifllon. 4- Que la juAtce de Dieu a toujours les yeux ouvert» fur la conduite des hommes, pour obfer- ver ce qu'ils (ont de bien ou de mal, afin de les recompenferoudelespunîr. j.Qiie ^^ç n'eft p33 ici le lieu des r eco-ïi pentes , MM^çuff djns le iïccje prefent Dieu Aîftù- ^^P indigirenunent les calatnitez H \es

I

l8S JOURKAL

,y profperîtez aux bons Ôc aux médians, 6. Qu'outre la bonté de Dieu générale fur toutes les Créatures , il y a une miferi- ,^ corde refervée pour ceux qui s^attendeat 9j à lui; qu'il s'eft préparé pour les derniers 9^ temps un Libérateur ^ un Rédempteur » uaSîh, une Semence bénite, un Padfi- 9, cateur qui devoit délivrer l'Eglife de cap- tivitc , ôc détruire i*£mpire du Diable. ,y 7. Que la confiance en la bonté de Dieu & la foi en fes promeflès y jointe avec la repentance , font l'unique moyen de fe 9, rendre Dieu favorable. 8. Que la mort» 9, aufll-bien que les autres ennemis de !'£• ,'y glite, doit être vaincue , &que parlare- ,i lurreéHonDieu lui doit arracher des mains 9, autant d'hommes qu'elle en empone à- 9, nos yeux.L'Âuteur prétend que ces Anciens n'ont pas pu avoir toutes ces connoiiïànces » iàns avoir eu celle de l'immortalité de l'a- me , & que s*ils n'en ont pas parlé claire- ment, c'eft qu'ils la fuppofoient comme un principe inconteflable. Il n'en eft pas entière- ment de même du myftere de la Trinité. IT Ï>enfe que les Patriarches qui ont vécu avant e Déluge , l'ont cru diftinélement j oiaîf- cette connoi(ïance s'effaça peu à peu par la- barbarie \ts hommes tombèrent, ôc Dieu ne trouva pas à propos de la renouveller , iufques au dernier temps. Voila en abrégé 2es dogmes dont les premiers hommes ont eu la connoiflànce. l\s Us ^^ïolv^ta ^^yf^

■•> s s ^ ^v Mi s. iStf '

, que Dieu même en avoît inftruîi i

connoilTancc s'eû. conferv^e par U ! la Tradition , & par les commeL*- iCbles (]uc ces premiers hommes avec la Divinité , refprct de Pro- ■tant comme liereditaire parmi eux. occaCon , l'Auteur parle des Pro- du premier âge , d'Enoch , & de iberie citée par l'Apôtre faint Jude j am qui itoit à la veriié un méchant :, mais çiui pourtam , Telon M. )u< l'ctoit ni Magicien ni faux Prophète,

on le croit ordinairement. ■s avoir parlé des Dogmes de l'an- Eelife, M. Jurieu traite des Precep-

du Culte extérieur. Il cxplînue en es Préceptes des Noachides, il parle sfelytesde la Porte, & de la Juftieei lui donne occafion d'éclaircïr les De- u Concile des Apôtres , Si. plufieurs

endroits des AÂes , il prétend ù fait mention des Frorcl)'tes de la

regard du Culte , des Fêtes , des Sa- eurs , & des Sacrifices, en un mot le la tkzt extérieure de l'Eglîfe qui A élaLoy deMoyfe, I* Auteur s'éloigne ies communes. Il ne croit pas que ê fût renfermée dans un petit nombre ailles , ou même dans une feule Le^

El regarde ordinaiïtmem cQisv- é'es & maudites , itVW Gvx'évcÀï.

^X^V"""* '«'quels elles av noncée, Aoient des pèches »aiquo.ent feulement « J" ^ I* fuite des temps. ^ C ^otrc Auteur expliqua Ja «,, p".&celledeChan,,V?. M. Jurieu, a eu fi peu d

ateurs de cette ancienne Eslif, noient ce qui regarde le C.7t« comme ;i« li :,.„.°- * «-Culte

^^^^^^ IS SÇAVXKt. ]9|

Alnfî , pour donner en racourci l'ciat l'Eglife avant la Loy , M. Jurieu dit , .. 1. Qu'elle éioit diiperfée par toute la !«• re. une famille dans un endroit, & une autre dans un autre lieu. 2, Que ces ^milles fe <onnoil]oient bien , quand la proximité des lieux le pertoettoit , Ce ,, qu'elles ctoieni unies par les liens cxter- nés du même Culte. 3. Qu'elles étoicnt indépendantes les unes des autres ; que l'une n'avoit pas recours à l'autre pour être aidée dans fon Culte, Quand Dieu îHuminDit un de ces Chefs de famille, on pouvoit î'adreflêr à lui pour être édairci dans Tes doutes; & il paroît par le livre ,, de Job , que cet homme étoit devenu ,. l'oracle de Ton pays, mais on les conful- toit avec une fouveraine liberté, fans être obligé de fuivre leurs avis, 4. Le Chef de chacjue famille en étoii le Prhre & le Doreur j Si 3 meforeque ces familles Te rubdivifoient , les petites Eglifes indtpen- dantes fc multiplioient aulli. }. Chacu- ne de ces Emilie» étoit libre dans le ,, choix des jours de fa dévotion, & les Sacrificce s'y fâi<oientfe1onlesévéneinen;, flcfelonlesTaifonsde joye ou de deuil qui s'y renconicoietit. 6. Une famille n'é- toit pas en droit de faire querelle à lau- ère. quand elle fe déioumoit du «criiablc chemin de h pieté , chacune Ea.v{c\\. c% ijaijui /Èiabloit bon { c'eft poUï(\uo\ çeti*

^f 7* -Dieu V|U« viiaviuw «Ma

^, de Ton culte 6c de Tes (àcrific ,, les fîft que pour Tes utilitez < ^> befbins, elle y convioît pouri ,, fins: mais dans ces aflèmbl< ,y de la famille qui faifbit le fs ^f qui avoit invite les autres, et ^, officioft. 8. Pendant qae 1< toient fous la conduite de le ,y étoient obligez de fuivre fts I ^, ligion : mais quand ils étoie ^y 6c qu*ils faifoient une famille ,f devenoient maîtres d*eux-mi ,f égards. Toutes ces petites .' y, rees ne reconnoifloient aucu ,y quel elles fe cruflènt oblige ,, cependant elles avoient une ,, fîderatîon pour ceux qui ctoi retrfiK. CettG ronfidoratic

B 1 S Ç * V * N ï. 191

ffinSc fur l'Adultère, Ciir les degrex is, fur la Polygamie, fur le divor- la defFenfe de manger du fang , tc ieurs 9uir£S arij'clcs de cetee naïuie, ite avec beaucoup d'étendue, me dans l'hiftoire de ces premîen

fe rencontre desdifEculieideChro- , l'Auteur s'arrêce à quelques-unes, :he d'éclaitcir. La plu* «onfiderabie

qui refuUe des difTerentes fupputa- s Lxx, & du Texte Hébreu, qui a i par la Vulgate. M, Jurieu fe dé- lur cette dernière. Il rifpond aux que le Père Morin & M. Voflîusont es en Faveur des lxx , & pour ce irde les preuves que ceux qui fou- : cette Chronologie tirent de la pre- iDiiquitc des Chaldéens , des Egyp-

des Cliinois, il les mcpriCc, & re- )utes ces prétendues hîAoires com- :ahos fabuleux, dont il cA inipoûî> irer aucune lumière. I une autre difficulté Chronologique irt exercé les S^avans, fit qui les ex- core tous les jours. Elle vient de lion qui paroïi entre ce qui cil rap- ans la Genefe , & ce -que dit faine isle livre desAAes, au fuiet du va< 'Abraham. M. Jurieu prétend que inCufîon n'eft venue que de ce qu'il âè une faute dans le Te^te 'ti.e\âT^w

Et, & il le corrige pat \t wwe 1 ^i.

194 J O w 1 K * l

Samaritain qui ne donne à Thaté tji ans de vie , au lieu que le texte des reihes luiendonne zoj. Lei 6o,ani trouvent ici de trop, étant ôtez , il plus aucune difiîculté. M. Jurieu que cette erreur n'étoit pas dans le T< breu du temps de faim Etienne « niait y étoit dam le temps (]ue le* Maû ont travaillé à revoir Ac à corriger h Hébreu t c*eft-à-dire iroiiou quatre i après notre Seigneur.

La féconde partie de cet Ouvrage c l'hiftoire du Culte Judaïque, letonqt commande par U Loy de Dieu , < tnonic )iar la tradition dei Juifs. Ce tie eft divJfée en quatre traites. ]

tremier, on trouve tout ce qui reg eu fe làifoit le fervice ordonné loy , c'eft-à-dire le Tabernacle , & le Temple de Salomon, Dans le fec parle des varei du Temple. Dans lîéme , des MïniAres du lervice; & i quatriém- , du fervîce même ou dei monies de la loy deMoyfe, Outre criptions du Tabernacle , du Templi lomon, 8c deceluid'Merode, on trc ce qui regarde les loix , les factifict offrandes volontaires, lesvccux, & nés imporées à ceux qui violoient la Moyfe. Toutes ces chofes donnent o à l'Auteur d'explîauer un grand non pa(r^i6 difficile! de l'andeii Te&UDi

La troiCime partie , à laquelle îl tant \oiadi< aullï la quaincaie , parce qu'elle regarde le fiiéme (ujet , renferme Ihifloi- re des faux Cultes , c'cA-à-dIre des idolâ- tries dont l'Eglife Judaïque t'ed rendue coupable. Cumme ceiic matière acte trai- tée par pluileuTS Auteur) , aouc nom dirpenferons d'entier dans un détail qui noug meneroit trop loin. M. Jurieu pénètre dans les myfteres de la Théologie Payennc. Il y recherche l'origine fie le progies des Religions qui ont éie fuîvies par les Grecs H par les Romains , St il tâche de dé- couvrir dans les Divîtiitez des Orientaux, (■eil-à-dirc dej Syriens & des Phénicien* , les Dieux qu'Hellode , Homère , & lei Uttrc) Grecj ont deguifez dam leuri Table* ingenieufes. Ceux qui aiment cette forte de littérature , trouveront icj- de quny fe contenter. L'Auteur accoutumé aux i^ifpu- te* Theotogiques. ne perd aucune occafion d'y entrer quand les ftiieis qu'il traite le luy permettent . & il dogmatife toujours fuivant Tes préjugez , c'en-à-dire en bai| Calvinifte.

Sf/Ôia/iMM de fluors cai àt tanfclem i leudujtl la Meralc (3- la Difciptine de fEglifi. Par fiu Mffiri JACQUES DE SAINTE-BEUVE , Doatur dt Maifin (^ Société d* SurttHru , Profc)|cur dti Sjnj M Thts^^it, Btcmillis , V >™> *■*

1 2 i l»-

lyS J o u n N A l

lumiertparM.de SAINTE-BEUVE PWwir de fttint 3m» rf< Meniauriol , iT Frère dt C Auteur. Tame treîfiimt. A Paris chez GuilUumc Defprez , Imprimeur & Li- braire ordinaire du Koy , rue faint Jacques â faint Frofper Se aux ucm Vertus , vis à vis les Mathurins. 1704. m40pagg.7ii.

IL y a déjà long-temps que ce livre a été pr[>inis au public ; mais les indifpod- lions continuelles de M. le Prieur de Sainte- Beuve , & la dilfîcultc qu'il a trouvée à faire revenir de diverfes Provinces clotgnéei les écrits de ftin ïrere , l'ont cmpêcnc de le donner plutôt. Mars , dit l'Auteur de l'Avertiflement , fi le public a témoigna quelque peine de voir difcontinuer, pour ainfî dire, un recueil dont il atoi^ pours tegatdé l'Impreflion comme trei necefiaire , Se très utile à la règle det mœurs , on ofe Te flatter qu'il en fera bien dédommage par la publication de ce troiCéme Volume , qui contient dei qucitians qui ne font ny moins impot- tantes par les fuieis qui y font traites, j, ny moins confiderables par leur noii> Lte , Se l'ordre qu'on a tâché de leur donner; ce que l'on n'avoit pti obferver dans les premiers volumes, pour n'avoir pas eu dans le temps neceUàire touiel » les pièces qui dcvoteat y entrer j outre

DIS SçAVAMS. '911^^

qu'une r«ule délibération ou decIGon re> pondani a di0etens cas , il éioit difficile de les réduire à l'ordre des matières. On n'a pas ^té dans la même gène à l'égard de ce rroilîcme volume. Comme on en a différé long-temps l'ImprcCGon , oti a eu toute fa maiiere devant fby ; & l'on s'efl appliqué auuni qu'il a été folfibU à remettre les propoiïtions dilïerentes (, qui Te font iiouvées dansun mfme cas, au rang & dans l'ordre qu'elles dévoient occuper.

On ne lailTe pas de trouver dans ce livre, fousletiire de l'Huchariflie Se de la Cammu- nion, au dixième Cas , ces queflions : „Si l'on peut donner fa proieélion à det efclaves Tran^ois, Se autres appartenant à des Turcs ou à des Chrétiens , qui Ce fauveni dans le Palais de l'Ambaflà- j, deur de France . 8c ii l'on «ft obligé à relUtution ponr ceux qu'on protège lel- lement qu'ils ne retournent plus chez leurs Maîtres. Si un Efclave privé in- t> iuftemenidefa liberté. Se par des moyens abrolumeni injuftes , peut en conlcience lucr celuy qui l'a fait efdave , ou cduy ,( qui ell à Ton droit l'ayant acheté de luy . s'il n'a pas d'autres moyens de fe pro- cuter la liberté. Si au cas qu'il ne pût j, cela fans péché , il pourroic prendre du .. bien de ccluy qui le retient , pour lu.>{ payer fa rançon, s'il ne çoa'no'vt aatt,*- I I 11 'mAïA

, ment recouvrer fa liberté. ..Apparein- inent ^u'il n'o p*i été fojJibU (te l'cmettrc Ml propofiiion» différentes au rang & dant l'ordre qu'elki do'oieni occuper. Ellet Tiennenc a la fuiie de cette tjucftion , Si la Conrecration de l'EuchariClie faite par un Prêtre Grec qui attribue uniquement la vertu furnaiurelle a roraifon du faini Efprit , ^lur cft en ufage chea les Orien- taux , 0c poini du tout à ces parolei* Ctay t/l m<m earpi , ctcy (fi mo» /ang , *{ViOJ qu'il les profère , confacre valablement. Il y a un grand défaut de condrudion dans cette queftion , fit il y en a bon nombrt de pareils datis tout le livre. Pour venir au fait, M. de Sainte-Beuve ré|>ond que quoy

Sue lei Occidentaux foient ires bien fou* es à foutenir que la confecration it l'Euchariftie fe f»k uniquement par les pi> foies de JefuS'Chrift , & non pas par l<t prieret de l'Eglife, ni (eules ni lointes am parole! du Sauveur; neinmoînE l'Eglife n'a jamais rien défîni fur cela , non pa» mima ians le Concile de Trente. C'eft pour» ^loy, félon M, de Sainte-Beuve , !e fentl* ment des Occidentaux ne doit point ftnk de règle dam cette matière tujt OrieniauiT. L'une & l'autre Eglïfe prononcent les pS» rôles de Tcfus-Chriil ; l'une & l'autre y joignent celles de l'Eglife devant Se apri» la confecration : Les uns & les autres con* Jicrent , eu ils prient & joignent tcuri

^^^^^^K t s SfAV&N JK^^f^^M

prières aux |iarol«! de Jefui-CliTÎft ( Ici

uns & les auites ont intention de cottfacrei félon les manières établies par Jcfus-Chrift, ac cette intention eft fuffifanie. Voîcy quel^iues auires t(uenjonj tjui nous ont paru Ûlèz curie u (m.

Une Icmme enfuite d'un accouchement , tombe dans une protonde mélancolie : Elle s'imagine cire obligée de répatidre Ton /kng pour l'expiation de Ces pcchez ^ Elle déclare Tes rcniimens à un Ptëire , qui apièi l-avotr fait re>.trer en elle-même , Se con- fefSfe fur le champ , h communie. Fort contente en apparence, elle acitevela jour- née , elle paûc prefque louLe h nuit en prières , Se le lendemain matin elle fe pend i «n voifin la délivre , elle parojt prefcnte- ment allez raifonnable , S; n'a aucun fouve- nit de tout ce qui s'eft paOé. On deman- de a pour la fureté de fa coafcience on doit l'en avertir ? On n'y eft pas oblige, repond M. deSainte-Beuve, attendu qu'il pa- roit qu'elle "'a pas eu la connoilTance Se Je fugement neceflaire quand elle l'eft portée à

On demande des hommes Se desfèm* mes ignorantes qui font oraifon, & qui ea parlent bien , doivent être cenfées vivre dsDs l'illufion , parce qu'ils ont des trem* blonent dans tout le corps , particulière'

Elors qu'ils ont communié. Ces ë^^^^h (ncu , depuis qu'ils foat oi%l^«u|^H M

aoo Journal

font fortîs de grands péchez. Leur orai- fon condfte à fe former dans le fond de leur cœur une Image de Jefus-Chrift cru- cifié ^ lorfque Tattrait vient ^ (c*eft leur -lan- gage) Dieu opère ces convulfions, & quel- ques-uns d'entr'eux ont été emportez d'un lieu à un autre, demeurans à genoux, d'an* ttes ont été un peu élevez de terre. Ils di- fent quelquefois leur Chapelet ; mais ^a^ trait venant , ils ne peuvent l*acheTer j snême lorfqu'on le leur a donné pour pen^ tence. L'Auteur eft d'avis qu'il ne £iut point inquiéter les perlbnnes qui ont ces tremble* mens , à moins qu'on n^ait de grandes raifons de croire qu'ils procèdent de Satan. Il ajoute que la bonne vie qa*el« Its mènent ne donne pas lieu à cette per« fuafion.

L'Auteur traite aufli la queftion des Sor- ciers. Selon luy , on ne peut pas dire ab- folument^ ny qu'il n'y a point de Sorciers > ny qu*il y en a. Sa raifon eft qu'il y en a eu , comme on le voit par TEcriture , ôc par les décrets dts Conciles $ d'où il s'en- fuît qu'il peut encore y en avoir. L'ancien Canon Epifcofi y que Gratien attribue au Concile d*Ancyre, quoy qu'il n'en foitpas, nous apprend que la conclition dts Sorders du vieux temps étoit bien meilleure que celle des Sorcières de ce temps-cy , s'il y en a. Car dans ce temps-cy , fi l'on en uc croi re toutes les RelauoAS , c'eft un

DBl SçAVANÎ. S6t

très vilain animal qui prelïde au S^bit , au lieu que lors qu'on St le Canon donc nous parlons , Us Sorcierii ajfuraicrit ^u'fttti i-voUut pour chtfi Diane eu Herod'ms , à qui tlUi oèeiffoiait commt à leurs MMtrejfei , tr tufrit de qui tlUs Je rendaimi aux temps qui \tur iteient pTejcrit!. Elles difoient aulTi im'el- \ti farcourtient pendant la nuti à la fmie Je Uun Maitreges quarnïté dt Pais , moiiii fur -.arlmnes biiet incennuit , cp* accomfagniti i'atit mêdiilude innombrabit de femmes Au refte les Auteurs de ce Cauon icntoï- ^nent clairement qu'ils croyoient que cet courfet & ces alTcmblces noâuraei a'ctoiem que de pures illufions , oui n'a- l'orent d'autre rondement que l'égaré- ment de l'iinagi nation de ces femmekt-

M. do Sainte-Beuve croit que c'eil un ■bus (|ue de (aire toucher aux feptiémes - Enfans mâles ceux (\m ont les ccrouellesi 5c à cette occafion , il parle du Doci que . lei Aois de France ont de guérir cette maladie par leur attouchement. Il cite là- deflîis pluOeurs Auteurs. Ciiibert enrappor- lani les guerifons qu'il avoit vu faire à Loutï le Gros , dit qu'étant auprès de ce Prince , il vouloit empêcher les malades

Îui accouroient en foule , de l'approchei e trop près , mais que Louis , naturelle LTicnt bienTairant , Us atùroU delà mûn , S: les toachoit , «n donn^Lni it ^ïaTii«

•rf/V»» *W

fiùfoit un cercle autour, Guibert s fçalt bien que les Rois d'Angl jmt en tre prendre de ^îre de tel Ils prétendent néanmoins en av< fondez fur ce que fàint Edou: des écrouelles pluiîeurs malades, que Dieu ait accordé cette graci Àoy , il ne s'enfuit pas qu*e venue héréditaire. C*eft le de Guillaume de Malmesbur Auteur Anglois , qui accufe cette opinion , & qui fembl naître.

Il eft parlé dans ce livre d*b de Bénéfice aflèz (insuliere. ainfî propofé. L'Âobeflè ,y Ton Religieufe s'eft depuis s>. de Ton Bénéfice , en préfet

Mu S ( A V A N

ux Pauvres. M. de Salntï-Beuvei_ _

I là-deflliï , dit avec rairon (jue ceiic )n & cette manière d'offi a nde< a , Se contrnire à praiîqu ! . le ConfelTeur de la Maifoi ■tir 1-Abbefie, & s'addrelTer al-Evêque, lie s'opiniâire à vouloir la continuer. tas d'une (ëmine mariée, qu'on fuppo Pc re abandonnée à un Pariifan , Oc en irre^uune gfoflê fomme d'argent, n'eft t'éire pas Ci extraordinaire que celuy qui it d'être rapporté. On demande li e femme peut retenir ce que le Partî-

luy a donné pour prix de fa profVitu- I ï L'Auteur après avoir exaftemeni uté ia matière , St rejette ou expUijuj leniimens de Soto , de Covarruvias , de Irïgués, de Jean Médina, deNavarre, & quelques autres célèbres Cafuiftes , dc- i que cette (emme adultère ne peut

retenir le prefent du Pairiran , parce il ne luy appartient ni par aucune

humaine, ni par le titre de donation, de vente ; & (ju'on ne peut retenir ce

cft acquis par un pèche. Il ne s'en-

pourtant pas de la que cette fomme ve levenir ou au Partilan ou à Tes heri- ■», le Partifan ai-ant bien merîrc de la ■dre ; rcfte qu'elle foit employée en ceu- a JMcs, & c'eft la decifion de TAuieur. ant que de finir cet Emiaît , rqu^ eti j araas encore une autre qui çoMLitov.cx'n 16 *

I

^"3

ao4 Journal

de quelque ufage. L*Auteur confuîté fur les précautions qu'on doit prendre quand on veut s*allier avec des gens d'affai- res » repond en ces termes : »> Après que ^^ les taxes ont pafle dans les familles de 3 y ceux qui ont été dans des traitez > & qui ,3 ont profité notablement , il y a fureté p, de s'allier avec ceux qui ont été les Traî- ^, tans« s*il ne leur refte plus de bien mal 9, acquis s mais s'il leur en refte encore » ,, quoy qu'il y ait fureté félon les hommes, ,, il n'y en a point félon Dieu. Il faut pour ^9» fe mettre en état de falut , qu'ils reftî- », tuent lebiend'autruy. Quand onpropofè 9, un mariage avec un Traitant , ou avec », quelqu'un de fes héritiers ou heritie- res , l'on a un doute raifbmiable 9, qvCïï y ait du bien mal acquis , l'on 9> ne peut pailèr outre , qu'on ne s'en (bit 9, cclaircîs.

Les principaux fujets aufquels rappor- tent les cas contenus dans ce Recueil « font , la Circoncifîon , l'Intention du jMiniflre , la Rebaptifation , l'Euchariftie, 3a Communion Pafcale , la Pénitence, & le fecret de la Conteflion , TExcommu- jiîcation , les Indulgences , l'Extrême- Ondion, l'Ordre, les droits des Evêques & des grands Vicaires , l'habit Ecdefiaflf- que & la Tonfure , les Exemptions , les Prefentations aux Bénéfices , les démifCons» Jes jPcBÛçns fur les Bénéfices » les Gra-

dei,

m D E s s î A V A s- 3. tCf

Jm, le Serment de fidélité, l'Induit. Ici Reljgnaiions , pluralité des Bcncficcs, la Simonie & !a Confidence, l'irrcgularitc fie la rurpenre , les vœux de Religion & de Chafteté , la clôture Se les oblervances Mo- nafiiiiues, les Rites de l'EglifeJe Mariage, les Superftiiions , la ranftification des Fc- tesi, l'Homkide , la Rcftitutron , les Tail- les, les Droits du Roy, & l'IJfiire.

L'Auteur de l'Averti fleuieni qui eft à la tête de cet Ouvrage, donne avis au Public ,,qu'aa pourra comporer encore dans la fuite un c)uairiéme Volume , fi ceux qui uOni entre leurs mains des Leires ou ccriu de feu M. de Saînic-iieuvc coucliani les ,,cas de Confcisnce . ont la borné de les „coinmuiuquer au fieur Delprca , auquel „M. de Sainte-Beuve a traniportc le Privi- »lege.

JOHAn. PETRI UJDWIG . de Jure Adiegandi Ordinum S. R. 1. Argumeti- _ium Ka^eiius à neniine ex inâituto traâa- nc verô ab oriu progrcflùque «publicx Germaiiîcz , ad Pacem ufque iAvicenfem , & annos uoft Chr. nat. {DCC. pariimexediiisplenxfidej ma- enlis , partim ex ïj^edîtis Legaiorum menianis compofitum , conièAutn- cum Indice reium. Hala; Hermun- ■. M. DCCIV. C'eft-à-dire , Da Dreit qui a^fartioil aux Emis de l'Empire,

ao« J" o w » K A i

à^envt^iT àts Ambalptdturs ty dei D^éMx, Par JEAN PIERRE LUDWIG. A H«U le en Suabe. 1704- in 4, pagg. 30}.

LES Eleveurs, Prin(;K,& Etats de l'Ein- pire, prétendent que dans les Traim aui le font pour les affaires d'Allemagne, - i onl droit d'y envoyer des Dépuiez Plé- nipotentiaires, conjointement avec l'Empe* Tcur. Ced ce que l'Auteur a voulu expri- mer par le terme adligare : Que(Vion, dîl-ïl, imponante , & d'une grande dirrunîon.quî a Été agitée dans les derniers Traitez de Ni- megue & de.Rifwîck ; qui ne manquer» pas d'être remife iur le tapis dans les pre- mières Conferehces puLir la Faix Générale, & qui dépend de f^voîr fl l'Empereur peut de fa feule autorité conclurre un Traité de Paix au nom de tout l'Empire ; û les Etat» ont le m£me pouvoir , ou A le coqfence- ment des deux enfemble y ell necelîàire. L'Auteur ajoute que celte (^ueflîon eft noifc Telle, flt n'a point encore été traitée m;»*. ftjjb par aucun des Auteurs anciens & mo- dernes qui ont écrit du Droit d'Ambadàde, quoy au'i! y en ait tin aiTei grand nombre, dont il fait le dénombrement avant que d'entrer en matière.

Il paroît que le principal fondement de la prétention des Etats font les Traitez de Weftphalie , que les Rois de France 8t de Suéde a'oat poflax. voulu conciurre iàcis l'in*

^^^^■w-1 « SfAVANI.

tervention des ElsAcurs, Princes, & EWnf de l'Empire , qui les ont lignez par leuu J Députez Plénipotentiaires. La même ehofc s'ell aulil praii.^uéc au Traita de B.ilwick. On voit au contraii'e dans celuy de Nime- guB fait auparavant ce dernier , qu'encore qu'il y eût eu un Décret fait en la Diète de Ra- tiibonne le ji. May 1677. pour la négocia- tion de cette paix , portant tfu'îi /irmtjkit àti rimercimens » Sa Majtfii Impériale det faim ^u'eUi prmmc d'ajfnrer lerepat ^lafrtm- ijuiititi àt l'Erafirt , tr qu'elle fervil fiifipUit de les toolimter , o" de -vouloir , canfyrmèinrm àl'afiicli Vill. dit Triitl de Wéftphalit , ammumijuer ineeffamment les rtfoluiient qui ft prendmeBt pour la Paix, afin ijue tel Etats tujjent le lemfi de âtlibtrer , o' de donner leurs avis fur ee qui leur aurais isi propofi ; Ce quoy que l'Empereur eût accepté ce De. cret par ion refcric.avec promeflc de l'exe- catcr, Se. de ne rien l^ire fans le confente- ment des Etais , fes Miniftres ont tenu ua« conduite entièrement oppofée , ayant traité fans la participation des Etals, au preiudrce <Je leurs Droits 5c Privilèges s l'on a re. connu par l'cvenetnent , qu'ils n'avoient aSêAé de faire faire ce décret que pour em- pêcher Se détourner la dcpuiation des Etats, Qu'ils rcgardoient conune une diminution de l'autorité de leur Maître , & comme une lache à Ton honneur dans les efçtits des Etiaiifcrf.

Tournai Pour l'établUTetnent du Droit de l'Eiupî- ■e. M, Ludwig en fait voit l'origine & le progrcs. Four cei efTec,!! a Jidinguc l'Ënt de l'Allemagne en trois âges differens , qui font autant de formes aiSerentes de fou gouvernement, he premier a conunencé avant Charlemagnc ; c'etoit un Etat de I^ berié. Le fécond âge a fuîvi, lei Peu- ples d'Allemagne ont vccu dans la lujenoa de cet Empereur , & de Ces DefcencUiK Le iroilîéme a dur^ depuis l'exiinAion de la Race des Caclovingîens, Se dure encore à prefent. C'cft un gouvernement compoU de Monarcliie Se de République.

Notre Auteur rapporte des exemplescoi» me dans tous ces temps les dcIiberadoB| des plus crandes affaires fe faifoient dut l-AlTembi^e de tous les Etats , foii lorTqM l'Allemagne cioit entièrement libre , toà tjuand elfe a Clé foumife aux premiers Emp» reurs > foit enfin depuis la forme du goit vernement qu'on fuit auiourd'huy. 11 t'at- tache particulièrement à ce qui s'eft palK àias les deux derniers (iecles , Se. aux di- veifes députatbns qui ont été faites danslw Diètes de Raiisbonne depuis l'an 1640.

Après avoir découvert la foiirce Bc le progrès dcce droit, il entre danslesmo^en» & les preuves de fon fujet. Il les tire» io. De la coutume du pays , & des ul>* ges perpétuellement obfervez que I'ob do)c coiiûtSeiet comme les loijc igndai&cntalw

^'^

s ç A V A N

Etat. 20. Des antiennes Chartes 6c liturions , Recés de l'Empire , 6c Ca- itions feites avec l'Empereur. î°. De rme de la Maaarchie , iiui e(l élcAiTe llemagne. 40. De l'autorité des Doc- . Il examine enruiie les argumcns con- a qu'on pourroït luy oppoler , & ré-

à toutes les objeftions. Il finit par explication des tormalîtez tjui s'obfer- dani les drpuiaiions pouv C^ivoîi com* on y doit procéder, (1 c'eft par Cer-

ou par les trois Collèges , qui font leSeurs, les Princes, 5t les Villes Ira- es i quelles perfonnes doivent être es pour cet emplof ; Ci lei Eccleflai' [ méritent quelque préférence fur let Lieî. Comme il y a eu un temLj qu'on ërvoîi ordinairement pour cesfonfiions elles on les jugeoit plus propres , il ■que en cet endroit, que Henry VIII. d'Angleterre avoit établi une Acade- le jeunes gens qu'il faifoii inftruire, 6c deftinoit a ces fortes d'emplois. 11 nde ii les Députez des Eleflcurs peu- ivoir le caraftere d'Amba(radeurs,c'eft ueAion différente de celle qui eft pro- par certains Ecrivains : Si les £letleurf, e de leur droit territorial, peuvent fe 'eprefenier par des AmbalTadeurs , ce duiieu» leur accordent volontiers: belguei-uns rcfuTent aux 'E.\e&«>\t\ Wb'préroguii/e , lotfqa'eo civnXvt.ïi,

Icï Cummiflàiru Depntcz ,

de (fuellc Jangueils ufaront t fcrences , ch3U)ue Nation pomt d'honneur de fc fervi fon. pays ; 5c pluiÔE que de ilt aiment (quelquefois mieux Interprètes , ou conférer e tte Auteur a traité cette tjuef porte les incidcns qui ont itt fujct au Traité de Rif^ick tniîn décidé qu'on ne fe ferv langue Fran^oife , tant pour ces que pour l'original du T Ce Livre a été comporé f tes qui otit été fournit par de conflderation , employée nîment des affaires pubiiqut d'un Itile vif, é^al, rempli eft plein de réflexions polilic y trouve des initruftions qui moins agréables aux Curiei de notre temps , que profi qui font chargez du foin & <les Traite»,

'»B5 SÇAVAN). ttt

\onde Eiiiio» tugmtntle de plufieHri ehcfis ■emarquailti , ey de dix-huit Caria qui epre/iatenl lei Gaavernemems ts" Froniiiris If Frunci. Pxr U fitur DE LA CROIX. ILyon, & fevend à Paris chez Rigaud^ oe delà Harpe, au defTus de faint Cofine. ryoj. 5. voll. in T». I. pagg. 402. 11. >affi. 4t>7- IH. pagg. 489. IV. pagg. t56. V. pagg. jai.

âfon Tmibri de Tni-illujlre v liiUzitufg Oiant MARIE MADELEINEGABR'iEL- S. DE ROCHECHOlfART DE MOR- TEMART , AhUJÇe , Chef , v Gène, aie de l'Abèayt ir Ordre de Fanievrautd. 'H-omnUe dans la grande Sglîfe di l'Abba'jt ie Funsevrauld , le fi. de Havimire 1704, Wir Mijfre ANTOINE ANSELME,^*** de/aint Sevir Cap de Gafcogm. A Parii- chez Loujs Joire,rue raine Jacijuct. 170;.. A 4«. pagg. i9.

DES

SCA V A N

5

Du Lundi 2. Mars M.DCC\

GEORGII BAGLIVI , &c. Ope nia Medico-Praâica éc Anatomia fexta Editione auâa , &c. La fumjptibus Anîfibn Se Joannis C*eft-à^ire , Toutes les Oeuvres di I ges Baglivî, Profejfeur en Meâêcinêé fSf'c, Sixième Edition augmentée^ A & fe vend à Paris chez Rigaud ,

1 vingt-

^ premier efl des Fidvrei malignes; A , de l'examen des Hvpocondres i maUdies aigucs; te iroiiicme, des 1 Se des fuppuraclons qoi arrivent lies extérieures du bas ventre ; le ne, de la Crifej le cinquième, de» , le fixiime des Parotides, & de U dans les maladies aîguL-s ; le fep- des lignes des Urines) le huitième, bj le neoviéme , du défaut d'appe- dbfiéme , des maladies de la Tccet ne, des lignes qui fe tirent de l'cxa- s yeuX) le douzième, de la manière I malades fe tiennent couchez ; le le , de la voix Se du vifâge des ma- ie quatorzième, des Abfc^s dans les s aiguës i le ijuinzième , des fril- e reizicme , de l'Hydropifie feche} fptième , de la Jaunifïe ; le dix- : , de l'Hémorragie ( le dix- neuvième, âions extraordinaires du Foye j le ne , de la B,efpiration dans les ma- igucs; le vingt-unième , des alFec- traordinaires des Poumons ; !e viagt- le , des douleurs des Lombes ; le oitièmc enfin , des maladies Vene- fSc des maladies des Glandes. *ït»i^ c aiùdes fe irou^cM iiTis \t

t

J

les vouioc» eu i/v).

Les addîtioos faites à dîflTei font trop nombreufes pour qui fions en donner icy un détail c nous contenterons d'en rappc fuite quelques unes. Les LÎet M. fiaglivi terminent ce Volu mineront aufll TExtrait que noi ner. Nous ne parlerons que du Livre , Ce nous comm< Tarticle des Fièvres malignes premier article ajouté.

M. fiaglivi remarque d^âbor de Fièvres malignes eft le ref de certains Médecins ^noraai quent point d'accufcr de ms les Fièvres ils ne connoifl plupart des Fièvres qu'on non n'nnf noint d'autres caufes-,

^^^m^ A V 4

quelques auirci alimens tlangeieux :es fortes de Ficvres ne font pas auJSÎ ■Mes que le vulgaire des Médecins ne de le croire. De toutes les FîcvrM ïlles l'ignorance a donné le nom de nés, il n'y en a point de plus dange- que les Picvrei Lymphatiques , (ur Drfquc la lymphe qui en ell i'ocïalîon , :nvirqueure(ccpai(rc; car alors l'utîne : belle iSc le pouls ban , le malade fenl point mal : ma[s quoy que i% n des fignes eïterieurs paroilTent fa- !es, !e niefentere ell en mauvais (ttat abondance des mauvais fucs dont il ge, & la mort vient avec prompticude. edecin furpris alorsd'un événement au< 1 ne s'atteiidoit pas , dit ciue la Fiévn maligne.

s Fiévi-es Lymphatiques ou Mcrenteri- demandent un traitement particulier, iglivî, qui dit ailleurs qu'une des eau- ourquoy la Médecine ne fait pas plus rogrès , e{l la négligence que l'on ft erver les jours critiques, djt icy que guérir les fièvres Lymphatiques cette vation eA inutile, mais qu'il taut feule- avoir égard à la violence ou à l'adou- aeni des fympiômes, & que pour peu \ diminuer , il faut fe

5c purger d'abord le ralTer c " ' '

f lansï'embari

fie w ma i cai cet ïottet &&

"ra^ra; PÎUS--JC ptienc. 3a Médecin que celles-ja , p glandes du mefentere itant^ le cruditez, ne peuvent fevw

à oeu dans Us inteftms , 8c e Llke des maladies des glan*

de temps en temps les pui^ recourir à des ftomachiques , digérer l'humeur crue conte g^ndes,&ladifpoferàobe«

Il veut que «î,ft°«»'t*S rez des plantes Mais (i l «mp dit-il , & que fans fe donnei Îu^r le^ malade autant d. Lt , on veuille d'abord rec. nnma.onfera d'une petite h

iW,°" ' J"" '■>» . r,l "1" '•"■ i

Cf ■s""'™». 'Sirr f- '"/

21 8 Journal

petit, vivent plus long-temps que ceux qui Tont grand & fort. A cette occafion il ob- fcrve que les perfonncs d*un teint un peu pâle , vivent au/ii plus long- temps que cel- les qui ont le teint rouge & vermeiL II ajoute que s*il arrive que quelques gens d'un teint vermeil ayent une vie longue ^ ils font fujets aux hemorrhoïdes , à la pierre « & à la goûte.

M. Baglivi obferve encore ici que le pouls des enfans qui font malades de vers , eft changeant & înconftant $ que les perfonncs d*un eftomach débile ont prefque toujours le pouls foible , & que c*eft à quoi il £iut avoir égard pour bien pronoftiquer dans les maladies aiguës.

Pour ce oui eft de Tarticle il traite de la douleur ae tcte , il confeille , pour guérir cette maladie , d'entretenir la liberté du ven- tre , de fe baigner les pieds 3 Se de ft pur- ger. Il concilie encore d'appliquer des fangfues à Torifîce du fondement. Entre les chofes oui nuifent dans les maux de te* te « il met le grand ufage du cafFc. Le cafie

J>ris avec excès produit , dit-il , des dou- eurs de tête , empêche de dormir , caufè les trembleraens & des chaleurs : mais quand il ed pris avec modération , il eft d^ua puiflànt fecours contre les mêmes douleurs de tête , & fur-tout contre celles qui vien- jient quelquefois après le diner. M. Baglivi reconuiunde ici le chocolat, pour reparer

Us

DEf SçATAMf. tif

le» crpriis animaux dilTipez , St pour réiablir U malle Ju faiig (jnaail elle a dcgeaevii de foR éiat nature!.

Quant à la iauniflc , il rapporte fur te fujct plufiears maximes coafiderables, qu'il cft necelTaire de fçavoir pour bien juger de ce qu'il y a à craindre ou a clperer dans cet- te maladie. Il dit entre ancres chofes , ()ue û la iaunilTeane Ibis guérie, reviencdenou* veau, & qu'elle reprenne plufieurt foi« de fuite , c'cft un ligne ceriain qu'il y a une

{lierre dans laveficule du fiel) & queiema- ade ne guérira point.

Il vante tort contre la iaunilTe l'Erprit de fel Ammoniac , l'Ablînthe eiu'te dans Je bouillon, le Fraifier, la petite C'entaurée, le Chardon bénit , le Marrube , la Cheli- doine ; & il dît qu'il faut les préférer à tous les fvrnpiHX remèdes dn Apaliraires. 11 con- feille encore quelques goûtes de fuc de Con- combre làuvage mclccs dans un peu de lait de femme, 5t tirées par le nez. C'cft quel- que cbofe d'incroyable , dîi-it, quelefuccès avec lequel ce remède évacue parles narines U matière de la jaunillè. Nous ne f^au- rions, lâns nous étendre au delà des bornes, rapporter des exemples de ce qui eft conte* OU dans tous les autres articles.

Les trois TrMiez nouveaux que M. Ba- glivi a ajoutez , renferment beaucoup de Phyfiquc. Dans le pïcmier , i\ ttMcwi "ças J'^jm/^k dis Mdaâies , un lapçoT^ c^\ ^i

K 2 W'i^i-

inHamniaiiuM ^^.

caufe que les inflammations des autre tles , de forte que H pour guérir la refîe , il faut travailler à relâcher la fôlide qui efl trop tendue , & à d un cours libre aux humeurs, il faut.f pofer leméme deflèinpour guérir les inflammations.

Par V Analogie de la Nature , qui tre partie du titre de ce Traité , il une certaine conformité que la natv de dans (ts ouvrages, comme , par pie, la conformité qu'il y a entre maux & les plantes ^ tant L*égard génération , que de leur manière -di de de fe nourrir.

Four ce qui regarde la Végétation res 9 qui eit le nijet du fécond ^^ Baslivi prouve par plufieurs

^- DES SfATAH t.^^m^

'm font les caufes des trentbtemmt detcr. Te , Ct il lient pour le fentiment re^ii jii- jourd'liut ge ne raie m en r de touc les Phy(î> riens , qui cil que des feux foutcrrains ctroitemeni enfermez , produircot la plu- part de ces ravages. Nous avons Jqj tou- ché (eue caufe dans l'Exirait que nous a- vons donné l'jnnce Jerniere*, du f^avant & degant Poëme du P. le Fcvre de la Comp. de Jefus , fur les Tremblemens «de

Les additions <)ue M. Ba^livi a Imites aux articles qui ont déjà paru dans les Editions précédentes , Te montent à un grand nom- bre. Oc font la plupart fort considérables. Nous nous coniemerons d'en indiquer fjuelqucs-unei.

Il y en a une à la page i6. l'Au- teur condamne le grand nombre des Li- vres , & recommande aux Médecins de s'aL- tacher a la lecture d'un petit nombre d'ou- vrages choifis.

A la page ^4. dans l'article de la Pleu- retïe , il y a une addition imporrante fur tes maladies des Poumons , dans laquelle l'Auteur Ce récrie Tur la diâiculié qu'il y a de guérir ces fortes de maux , St de les bien connoitre. Les deux premières lignes de la page j ;. font ajouices , mais ces deux lignes méritent d'être remarquées , en ce l'Auteur les ajoute pour kNuùt (\ia

f y»lim,dts Sfav. 1 70^. faj. 5^9,

n

\ff 3 O U R N A t

S la Pleurefis il y a deux otaCions Ucu de commencer par la faignce . it : commencer d'abord f3T la purgaiioni ■'if't&. lors que la maUdie vient d'un unu d'humeurs Jans les preoiiercs voyej. Apiit l'article de la Pleureiîe , vient un Appen- dix fat la nicme maladie , lequel coGtictn dix pages Se demie ; & cet Appendix tout entier ajouit'. M. Haglivi y donred'e& celleni precepiei pour bien traiter Ici Pleu- reiitiues, & pour ne les point fai^ntr ml à propos, comme font c)ue]ques Médecins, f|ui à force de lïrer du Tang dans cette ma- ladie faas aucun fgard aux contr'iadic»- tloiu, tuent impuneineot les m^ladce. Il ciie encore beaucoup dans ce mfmc arti- cle contre Us ChymiAes ignorant , & il It fait en pluGeuts autres endroits. Auûi a'dt- il aiiiré une foule de prétendus Chymtftcs , qui ne celTent de déclamer tous les jouri CODtre lui.

L'article de l'AAhmc Se celui de la Dy> fcnterie font a^gmentez chacun d'un Ap- pendix très utile.

Dans la page t jo. M. Baglivi a mil une ^ ditîon il parle du pouvoir que le* paf- .^ons. Se fur-tout lacrainie St bfraycuraiu ^'ordinaire fur les parties fluides Se fut lu parties foliJes de notre cotp5. Il apporta pour exemple de cela le TremblemeiM de terre arrivé à Romc,le()uel par lafeulapem gu'il jetti dans les cl'prâ$i «itjiCiLdcï Gev**

DES SfftVANE. t>|

qni raerent beaucoup de monde, &fit bief- 1er plufîcLirs femmes enceintes.

Sur la lîn de la page i ji.it y a une autre adiinion l'Auteur exhorte les gens appli- <]i)ts , à Itiir la trop grande cootetition de JVfprit. romme capable du ruiner fans ref- fource la fancé.

Dans la page zt ;. Se dant quelc|ue5 au- cre» qui (uivent , fil Baglivi rapporte diver- les obfervaiiotu nouv«11es, pour faire voir (ju« ccromlesnioLii'eineiis de la Dure-mere qni reglem tonte l'écanamie du corps. Il cire l'exemple d'ime vieitle fçatmt , qui ctanc tourmentée d'une violente toiiit , in- terrompoit Ton mal tantes les foit qu'ellefc prcfloiila lîicavcclcs nwîns, parce que pat ce moyen , en prellàni le cr.înc , elle prcf- fort aufli U Dure-aiere , & augmentoît la rcfioti de cette meniln'anG , laquelle avoit par confequem plus de force pour cliaflet |«e liqatun dans les parties int^riEWeï. U rxonte dans ce iMËm« (ndi'OLt l'MAolred'u* r>e (îlle, qui vint au inonde fans cervean , tt qui vécat cinq joiKS. On ouvi'ii la i^ic de Vttifant; on y trouva au lieu de cervel- le, une eau trcs daire, renfermée fous les membranes , de forte que cette fille vfcut 0c dans te ventre de fa merc , Se hors du ventre de fa inere , fans le fecours des ef-

Érits animaux , puis qu'elle n'avoit point de Mclle daut le cerveau '■ en ïotw to» ^t KOâ <jiu pat le Hiouveavetvt àt \aL ®B«.t*.

3 O U s N * L

« la pie-mere que le mouvement dci autres ' panies du corps éioii entretenu. L'hiftoîre d'un ent'am qui vécutiroîs.ansrang cerveau, cA encore plus extraordinaire. On ta irou- ve dam Zacuius Lunianus. & M. Baglivi la rapporte page zSS. Sur la fin de l'article qui porte pour titre, Corelturia fsr PofluUia, l'Auteur ajoute une expérience 1res curieufe qu'il a faite fur deux Dogues, par laquelle il -fait voir la force du mouvement cje la Dure-mere fur les autres parties du corps , fans en excepter m£me le coeur. 11 promet de donner bieii-iôi fur ce fujet un traite ex- près.

Quelques gens pour combatre ce fenii» ment de M. liaglîvi , difent qu'on trouve quelquefois en certains fujets la Durc-mere adhérente au cr^ne : mais cette objeflion oe mérite pas de rcponfe , pmfqu'îl fâudroïi ea même temps qu'on fifl voir que ceite adhé- rence eft audi entière pendant la vie qu'a- près la mort i ce qu'on aurait bîea de la peine à prouver.

Une autre augtnentaiion de l'Auteur, pa- ge îoft. eft une remarque fur THydropifie îeche, fijavoir que plus on purge dans cette maladie , ou qu'on donne de diurétiques , plus les pjeds^Ie ventre enflent, parce que cernai ne demande que des remèdes qui relà- (hent les parties folides.

On trouvera à la page î!4' ^'^^ addition toa£dcrable fur les.malailiw c\(« caufemJe^

^^

effons

s,,

^ T A M s. 1>^B

. du chanc.

Le chapitre xii. en renferme une borne

fur l'av.intage que les afllimziiriues retireni,

en refi'iranc l'air des montagnes, la vapcut

qui s'élève des terres qu'on laboure, ou ta

Le cliapitre xiii. qui eft des Fièvres Me- fenieriques , efl augmenté de la féconde page, Cei:c page renferme d'excellentes remarques fur les bous & fur les mauvais etlets au Quinquina , félon qu'il eft donné à propos ou non.

Dans le dernier article du iraiié de IjSa- ■e , M. Baglivi parle d'une dïftilUcJon qu'il

fit il y

d années c Il tira d

veur que le fel nitre. L'Aweur &jt là-dcf- fus qucltjues reflexions oii nous ne pouvons nous arrêter.

L'article oii l'Autci de la Refpiration cotit laquelle l'Auteur fait voir que la refoiratron fcrt principalement à la circulation des fiics. Il le prouïe par l'exemple d'un malade , tjui ayant dans le nez un polype qui l'em- pfchoit de refpirer librement, avoir le ven- tre 3c les pieds très enflez , & qui après a- voir Clé délivré de ce polype pat l'extirpa- tion qu'en Ht un babîleCbirurgien, futaulH " llîvré de fon enflure , fans y faire aucun. e remède. C'eft page 4)7, U tft \tm^s K ] i-ï

A ' - Cf tïouvcnt a

" ■, ,m 1.""" 1'"

«".■' s Uni" ttuf . « »° J(oi»>

qnatrfcine e(V de M. Harvis Médecin de Londr» , à l'Auteur , avec la Reponfe de M. BagliVi. La cinquième, de M. Piitigna- Medeciri à Lecce dan» la Province nte. La Gxiéaie de M. Cole Mcdccta ,_ s. La fepiiénie, de M. Hotcofi Pro-

Afleur en Medictiie à Leyde. La huitirme, H. Daniel le Clerc, Médecin de G&nevc, La neuvirme, de M. Nicolas Angclinus. La dixième de M. Fantonus , Médecin de Tu- rin. L'onzième de M, de Conieiiani , Mc- ^cin du Grand Seigneur. La douzième , de M. Qxana. La irei/iéine, de M. FaKli Médecin de Rome, Toutes ces Lettres font fleînes à'ihgts de M, Baglivi, & font voir la grande réputation que ce fçavani homme i'eH acquifedans un âge encore peu avance.

Epiftola pro Auguflo Hifpaniarum Mo- narchâ Philippe Quinto , quà & jus ei adèrium fueceflionis univerfx Monar- chiK, & oHinia conTutantur , qux pra laveftiiuTB Regni NeapoUtani , Ot pro cacteris Regnii à Germanis fcripta ruiic. Keapoli , fypîs Jofcphi Rofelli, 170. C'eft-à-dik , Efitre four Sa MAJrfii Ca- rhail^iie Philippe V. Rfî d'Efpagne, firvam à UMr [m droit »n U fitccefian de Uns les EiMs de cette Mouarcbit , tT « rçfiiter tt JH* les Allemands eut icril pour l'In- tiejlitiire du Reyaume de Nazies , ty ^o«r hf Mtirft BayâHtnts de la MmuràKi d' E^

Journal

fagnt. A Naples de l'Imprimerie de ^H fcph Rofellî.' 1703. in 4. pagg. 1 jS. ^H

fl'Zt Ecrit en forme de Lettre , St jàa» nom d'Amcur, eft adceiîc parl'Amt de la Veriie , à l'Ami de la juftice, It paro'u néanmoins, par le ftile de l'EpJtre dédica- toire. l'on faicl'Elogedu Roi d'Erpagne, <iue M. Bifcard Auteur de cette Epltre e& auflî l'Auteur de l'Ouvrage. 11 Va laite pour fervir dereponfe à deux Libelles, dont l'un eft une Rjequcte qui a été prefentée à S.' S. au Dom de l'Empereur, coaienant Tes moyen* /iMr C Imjtjliiure du Rayaumt de N«- pie!; Se l'autre porte le titre rpecieiuc de Dtfenft des dnhs tU MaiJ'on d'Auirhhefur la Aionarchit d'Efpagnc.

M. Bifcatd dit qu'il ne faut que proporer l'efpece , pour faire voir que l'Etupereur ne peut prétendre à cette fucceflîon, faai ren- verfer Us règles les plus certaines de la Ju- rifprudencc , St qu'au contraire elles con* courent louies enfemblc pour en afliirer le _ droit & la poflèflion à Philippe V. [ Voici. l'efpecE telle qu'il la propcfe. Fer- dinand Roi d'Arragoii, à qui fa pieté a fait donner le furuom de Catholique, &qiiiE'«ft aulli fort diftingué par toutes les vertus mi- litaires Se politiques , eil le premier qui par Je bonheur de fcs armi^s Se de Tes 3llîances> ^' :a ponc la Monarchie d'£rpa|neau degré de B-^randeui, Ce qui l'a hiiice a fuccelTcuri

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DES SÇAVAKï. 319

(kns l'eiai flotillàm nous la voJ■on^ Du mariage de Ferdinand avec Ifabelîe eft for- tie Jeanne leur fîlle, l'henciere de tant de Royaiimes. Elle avoic lïpouft Philippe , dont elle a eu cIeux Enfàns , rçavoir r£in- pereur Cli.ii'les V. fou Fils aio*;, StiXiupc- reui- Ferdinand. Le premier a tait la ligne des Rois d'Efpagne, Se le fécond, celle de] Empereurs. Le dernier Roi d'Efpague ve- liani 3 décéder fans enfans, le plus proche & le plus habile à liti fucceder, ou pout mieux dire fou feul heririer etoit Monfei- gneuL- le Dauphin fon Neveu. C'cft ce que le Roi d'Efpagne, le plus religieux de tous les Princes, a eu cn-iue pendant la mala- die, qui par fa longueur St fa violence n'a- voir point abbaiu la force de fon clprït ni de fa raifon. Mais il a confideréciue fi d'un côté fon légitime fucceireur croit loutenupar les droits du fang, d'un autre côte cette fuc- ceXoD étoi( incompatible avec la Couronne de France. Dans cet c:at , il s'eft clioifi en la pecfonne du Duc d'An|ou un fuccefTcur que tes loix appelloient à la Couronne d'Ef- pagne au défaut de Monfeigneur le Dauphin, Se dans Icv^uel laconlufion des dcwc Monar- chies n'ctoit pas à craindre.

A cela les Allemands oppofent la laveur de la defcente par les mâles, que l'on ap- pelle agnaùcn ; la prérogative du fexe , la proximité du degré qu'ils comptent eu é^d a VEmperear Ferdisiind I, &i aga yit i^v K. 7 \ow

me le X\yfj -

comme Etranger j Ôc qu cnun *. ble de fiicceder à cette Monarchie Tcftamens des Rois d'Efpagne.

Notre Auteur foutient que pour ce différend célèbre , il faut prindp faire attention à trois chofès.

La première efl la nouveauté -de tcniion de TEmpereur , lequel eu éloigné en degrc^ & defcendu de puînée , diTpiite la Aicce(fîon à u ce qui a tout enfemble & la pré de la branche aincc ^ & la proxi degré.

La féconde^ que quand TEmpe roit un droit légitime pour fucc Royaume de Kaples, il ne pourro nir à cette Couronne , qu'en ren la dii^niié Impériale*^ fuivani la lo^

-»'*-ltif i4fi la Cure

J O V H N A l

biles II. Roy d-Efpa;^nei n tàite par Tintante Marie T fillE ainée de Philippe 1 V. Roy d'Ef) ils ajoutent que fuivattt loix du B me !e Roy Philippe V. doit ftre cou cotiiine Etranger; Se qu'enfîn il eft ii ble de furcedcr à .cette Monarchie p Teflamens des Rois d'Erpagne.

Notre Auteur Toutient (jue pour d ce différend célèbre , il faut pnndpali foire attention à irais chofes.

La première eft la nouveauté-de 1 tentior de l'Empereur , lequel <tan éloigna en degré, 8c defcendu delà puînée , dirpute la riifceflîon à un ce qui a tout enfemble & la pr^roj de la branche aînée , 9c la proximi degrc.

La féconde, que quand l'Empereu TOtt un droit légitime pour fuccedi Royaume de Napiei, il ne pourroit ( nir à cette Couronne , qu'en renonç la dignité Impériale*, luivam la loy de veltiture , qui exclut de la fucceffio Royaume de Naples tant lei Empert que tous autres prétendant à l'Empin La troiricme , que pour régler la ceflion d'Efpagne , c'eft une erreur d monter jurqu'a Ferdinand Roi d'Arn parce que Jeanne Reine d'Arragon f\ le, a}-ant eu deux fils , Charles 8c I aaad, ^ui ont fiaic 4eux ligtics, la pn

6ES SçAVdN!,* "^^^^

lin^rfans laquelle eft enirée la Mo- d'Erpagne, & l'autre du pu'in^.il queraeiit conférer comme 1= chef |ne ceiuy des deujc frères qui a éié

de tous CCS Royaumes.

ces trois R«fti;;tians, nue l'Aineur «0101116 des pi'c|«gez du droit dci ' il entreprena de retùter les objec-

' fis adTerfaires , en fiiirani voir,

'en (air de fu«c!ïiû;i à une Cou- l'agnatton n"<ft nullement ronfîde- ÏJes mâles venans d'une fille y it par préférence a ceux qui font à des mnlcs , Se i^vu fe trouvent

■degré pins éloigné. La tnafcuUns- 'oe prérogative qu'en pûrité de de- ei nlles'flc leurs defccndans ne font )t fucceder qu'à la Couronne de . à caufe de Ta Loy Salique ; mais taire s'obferve dans les autres Ro- de l'Europe, & dans les Etats du îfpaanc; c'eft ce que l'Auteut con- K pTuKeurs Exemples , & ce qui eft ^ acu£ andens etabliUèmens ^ aux idamentales du Royaume d'Efpagne. îue la Monarchie d'Efpagne mut

le Majorât , & le premier des il feui , comme dans les Fiefs 8c its, en régler la fucceflion par la xi du dffiré avec ccluy qui eft mort "ïn poSelSon de cette dieniié , 8c ■" celuy qui en avoît le premier

:i:. Q^itll :,i u;;jiici3iion faite p.li oui lui;: j^-|.-c;:Li .iuy Maiorats & ïicti , ne bit filial li'obiHclc aux I qui y viennent de leur chef, cetlc rej encore plus inviolable dans les Souve tez, lerquelles cnnt déférées par un publique fondiïc fur la canvention de pies, les légitimes fucceiTcurs font toi en état de revenir contre ces fortes i no H ci ai ions , nui donnent atteinte à droits & aux loix de l'Etat : Que U r dation donc il s'agit ne peut iamais ter , par les cîrconftances 8c les oi qui s'y rencontrent, i. L'Infante Therefe qui l'a faîte , étoit entiéremen mile aux volontez du Roy fon Père n'étoil point inftruite de fes droits. : lippe IV. qui a ftipulé cette renonci: s'ctoit engagé par ferment, lors de foi ncmeni àla Couronne, de ne point trcveniraux loix de la Monarchie d'£f| & de ne point troubler l'ordre de f celTon. 3. Que cette Aîpulation . d forme qu'elle a été connue , paroic av( faite en faveur des Rois d'Efpagne , i le bien de leurs Etats. Siippofc don S.M.C. Charlesll, eût acquis quclqui par une telle renonciation , il atiroit liberté d'endifpofer comme il a fait; ment ce feroit rétorquer à fôn préji & contre l'utilité de fon Royaume flipuUiicn faite pour leur avantage. 4.

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icjiic Philippe V.w*.^.» /aloir , font forcez de demeuiv. .. que ce défaut la rend abfolument nnll de nul effet. Quelle apparence enfin , notre Auteur > de traiter d'Etranger un 1 ce que le Sang, lanaxdànce» la ioydnj: & les droits d*une fucceffion légitime « placé fur le trône de fes Ancêtre»?

V. Les Allemands s*appuyent fîirles tamens des Rois Philippe ill. & Philippe & rejettent ceux des autres Rois leurs deceifeurs^ & le dernier de Charles II Bifcard dcmontre que la Maifon d*Au' ne peut tirer aucun avantage du Teft- de Philippe IV. puifque les Princes d' Maifon font fîniplement déclarez her & ne s*y trouvent point inlHtuez : t tion fondée fur la renonciation de ï Marie Therefe, le Roy Catholr Père a marqué que fon intention n' J'-vrlure les enfens & defcendan?

CE. S^ATAN I. Ifï

!ï5 dercenjans delà Rlleain^e, sucuqu'ils parvîniîcnt à U Cûiironne de France, (iafi les avoir iiiftiiucE fes hcriiierf. au caj

3u"tl( n'y faccedaffênr pas : Qu'à prendre roii par les dirpolitbns c examen tairez dn autres Rois d'ETpagnc , Ferdinand l'Auteui de celle grande ItloDarclHe.a înflinic Jean- ne fa €]Ie, fea pems eafans. £c dcfcendaiu Eirft par mâlef que femelles ; par il a ^rabfi une efptce deMa'prai dans la famille Koyale. Charle^Quint Roi d'£fpagne , 6c Empereur, s'efl e«pliauÉ encore plus claire- ment. Après avoir ïmtiiuc par fon Teft». mène Ton Bs Philippe Coa heriûer, Se larf- qu'il Tcroit décédé, Charles fort perii- fils , Si fils de rhiUppe, il a palTc aux autres <U- grez, avant fubUitac premie cément Ici eo- nns mâles de Charles, & au délâoi de mi' les, fa fille ainée, & appelU dans le même ordre les autres dercendansdc Philippe, tant màlcs (|ue remoUes ; enruite il a fubÂîiiK les fil'es 6c leurs enfans, fiiivant l'ordre de prt nic^eniture, & à leur défaut il a appelle à lucccllion Ferditrand Roy des RomainsSc Ces dcfcendaas; Qu'enfin Philippell.àrex- etnple de fon Père , avoir inftiiuc fon fils Philippe fan heriiien 8t en cas qu'il vint à dcceder fAnieahrrf, illda fubftitu^ Ifabel- Ta fille a'iaèt, à 1a()uelle ila AibftituéCa- iberjne Ta féconde fille ; 9c en cas (gu'elles ■Ht à décéder fans enhns, il » a^'feWfe â icmr, & let eohsa it Ta {«ux , "^

le fa tj l iherini

Rois ont e

236 J o u R N A t

fa Aicceflion , & tous les autres à qi droit ù fiicceflîon poiirroît appartenir, Bifcard ajoute qu'il n'ed pas befom d< courir ces anciennes dirpofîrioni , 8c fuffit de s'arrfier au Teftament de 1 les II. dernier Roy , qui eft décilîf, I faveur de Sa Majeftc Catholique, coal aux loix du Royaume, 8c par lequel 1 fiint Roy a pourvu avec tant de fàgel repos 8c au bien de fes peuplei. Poui ctufion l'Auteur laiflë aux Allemands te de déterminer cet Teftameni font Que s'ils accordent qi a liberté de difpafer, a , il s'enfuivra que ces Tefi: doivent avoir lent entière exécuttou. prétendent au contraire ciiiecea difbol doivent être rejettées, parce que le» ' teurs ont excédé leur pouvoir, IcTeft de Philippe IV. doit être déclaré nul,

ne', Se aux loix de Ton Royaume.

Les gruniUs Vtriltz, dt la Sfligian , rijîir le Chritie» , U ceafinur À Chriji , V l'unir à Bîiu. Trakt maniirt iPEntritiins d* l'Amt ttvte qui peuviBt fnHtnir à loulrs fertts t jonBts une amfli matitn pour Itun Cims ardinairti s diviji en Irvii partit le R. P. FRANÇOIS BARRIERE;

de J. J. Boude. i704.in il. i.voihilj fsgg. ^T*. 11. vol. pagg. ^7i.m. -pagg- îji-

r\ N ne prouve pas dacs ce îivrs les ve-

rirez de la Religion , on les fuppore " tùaies prouvées & tome* *rablies. C'eft un Ouvrage de pîeté , l'Auteur entre- prend plutôt de toucher les ccrurs Se de les cxciicr à l'amour de Dieu & de la ver* tu , que de projtofer de nouvelles dicou-

U obferve qu'un Cliretîen a trois démar- ches à iàire pour s'élever à la petfeftion. I. U doit purifier Ton fceut, 2. Il doit imiter Jeûis-Chrift. î-ll doit s'unir à Dieu. Il obcieut la pureté du cœur , en déttni- fant le péché, Tes mauvaifcs habitudes. Si. ce (|u'il y a d'ir régulier dans Tes paffions. Il imite Jefus-Chriit en conformant fa vie à celle du Sauveur, Il s'unit à Dieu par l'amour de fa bonté & de tous Tes autres. Attributs.

Voila ce qui fait la matière de ces trois volumes. Dans le premier le Père Barriè- re engage d'abord Ion Leâeur À vouloir fervir Dieu 6c fe fauver ; après cela il lui fait concevoir beaucoup de haine pour le

Êeché mortel en gênera! , & en particu- er pour les pecnez qui font comme la g fource des autres, ou qui y dïfporcnt. Ett- ! il lui fait confiderer les vetïici\cs

25 s Journal deç Sçavans.

plus terribles & les plus propres à le faire renoncer à fes deregk-mens, & aux objets qui les caufent. Enfin il lui indique tous les moyens qui peuvent contribuer à raflFer" mir dans fes bonnes refoliitions.

Dans le fécond volume TAuteur propofè la vie de Jefus-Chrift comme le modèle que Ton efl obligé de copier û Ton veut fe fiur- ver. Les Entretiens de ce volume font i«- duits à trente-un , afi^ qu'en un mois on puiffe parcourir tout ce que le Sauveur a fait & foufFert

Dans le troînéme volume le P. Barrière , après avoir fait remarquer que la fouveraîné félicite confîfle à être uni à Dieu , enfeq^ne au Chrétien par quelle manière il pourra parvenir à cette union. Il y reiiJSira , ,y dit-il , s*il applique conftamment foi à j, étudier & à approfondir, autant que la fbiblefle humaine le peut permettre j les 99 Attributs divins. C*eft pour féconder ce deflèîn qu'on les ctale ici par forme d'En- tretiens.

X.

JOURNAL.

DES m

I s C A V A N s.

Du Lundi 9. Mars MDCCV.

M

Annales Ordinis SANCTI BENEDICTI Occiiientalium Monachovum P.iirrarchae, in quibos non modo res Monafticx , fed niltôl HiftorJx Eccledafticz non minima

Sirtcoatinemr. Anftorc Domno JOHAN- TE MABILLON Fresbytero & Motiacha eiufilem Ordinis , è Con^reg. S. Maurj. Tomua fecundus, compleâcns res geftai ab anno ChnftiDcci.adaQnum otccxux. ■ncludvè j cum Appendice 3c Indicibuï necelljriis. LuietiK Parifiorum , fumpci- bus Cacoli Robudel , via Jaiobxa , ad iiifîgne Arboria Palms. C'eft-àdire , Annalti di l'Ordrt dt S. Btnail Parriarcht dt! Meims Ocddentaux; CoJt irauve nen ftiiltmeiu tBHf et qui ngatie Us affairet Mo- U4/ii^iMi , ituûs M0 tuu farlit ctr^trabU

''Eglife. Tsme feeorsA , efi arrivé defuîs l'an 701. i Pan 149. influJhMttitnt. tkf or- les TabUi neet^érti. ■pens deChacIeiKobuftel. au Palinier. 1704. infblto.

. Joiwtial de l'année 1703. lusavons parlé du premier :s de l'Ordre de S.Beno'it. : dont nous parlons Ici ,

qui ï'cil palTc de plus re- :l Ordre pendant cent ouï- 'ny voit entre autres Ao- évenemens. 1. Les Alle- ]ples Septentrronaux font par les Benedifïîns. 2. Benoit s'établit parmi ces uvre des Ecoles publiiuies, nace rebâtit le tâmeux ho- CaCIîn , 8c y ramené lu rdre de S. Benoît reprend iieur , Se fe roumet a une '. 5. Ce même Ordre en- ces la défenfe desDogmei lique.

S. Grégoire le Grand qd ie S. Benoît les preraerï enfortircci pour aller por- iibares. Le Moine Angiif* - ' ^cntc Compagnoni , palTa

^^^^Hk Et SfAViN t^^Kft

palQ par Ton commandeinenc en Anglner- re, y annonça la Religion Chrétienne, Se y fonda des Eglifes fie des Mcnalleres qui furent dans la fuiic comme aucani de pepi* nteres d'Honunei Apolloliques. Lei boni eflèt* de cette Midion furent fans doute tin puîlTanc motif pour exciter les fuccefletiri d*Au^(lin Oc de fes Frères , à en entrepren- dre de pateillcs. Le* Allemands , Nation féroce dans ce lemps-là, & auSi difficile à foameitre par la raifon que par les armes, n'avoient pour la plupart jamais ouï jiarlet de nos Myftcres. A peine fe connoilioient- ils eux-mêmes , tant ils ^toJe.ic groffiers. Leur pays vafte & inoilce n'ctoit , pour ainli dire , qu'une prodïgieufe forêt ilt haôîioient dans des tanières comme desbë* tes fauvages. Leurs moeurs , (iLielque itrAOff ges qu'elfes fùllènt , n'effrayèrent point BenedlAins Anglois ; ils fe proporcreni de les foiunettre a Jefus-Chrift . Se fe tranf- ponercnc chez eux. K.iliaa , SwiJLert , Willibrod , Cliefs de ces zelez MiHîonnai- re» , jetiercnt ces premiers fondemens du ChrJAianirme dans tonte l'Allemagne.

Bonilâce qui y furvjni avec une nouvelle troupe de Moines, acheva ce qu'ils avoienc fi heureuferaeut commencé , & confirma pat un glorieux martyre les vcriics qu'il avoit annoncées. Ces affreufes folîiudes changèrent de face , on y éleva un grand nombre de Temples à la gloire du. Nr*^

J70/. I. tJvttt ,

4

34* J O U S^N A C.79^^^^1

Dieu , Si l'on v bâtit quantité <!e Monaftcres qui rerviient c'Acadeinies à la JeuncJTe Al- lemande. Let armes de Ctiarlcmagne ne contribuèrent pas peu à Taire ouvrir les yeux aux Saxons. Ce Prince domta d'abord leur férocité par la force , & il les livra enfuite au 2ele du faintEvc^iue Willchadequi ache- va de lei réduire par la prédication de l'E- vangile. Mais tandis que l'Ailemagne iouïT- roit de tant de lumière, lesDanoiiCc leiSue- doii, que te Paganiime rendoit ties luperf- titieux , cioient encore dans de profonde! ténèbres. Anfctiaîre Moine Benediftin, eo- ireprît de les convertir! 8c Louis le Débon- naire lui ayant procure une entrée honora- ble dans leur pays , il y conduifit des Moi- nes de Corbie, Icfciuels y ctablireni la Re- ligion de Jefus-ChriCl.

Il y avoit déjà près de lao ans oue le Monallcre du Mont-Caflîn avoii été détruit par les Lombards, lorfque leFapeGr»oire II. engagea Petronace noble BrelTan, a le lebàtir. Quand l'Ouvrage fut achevé, les Religieiuf de ce Monafterc , qui depuis U ruine de leur maifon avoient demeuré dan* Rome à faint Jean de Lairan, y retournè- rent. Leur retour fut fuîvi d'une Reforme dont Feironace lui-même fût le prindpal la Règle , iU y ils retranchèrent de ,ui s'y éioit gliflè il prirent la ferveur dt* pre-

premier! temps. Les Ktligieux its aiurek MouaAerC! imiicrenc ceux du Mont-CalHa. Siurmius fut d<fput^ de l'Abbaye de Fulde , pour y aller apprendre quelle conduite îl liilloit derofnuis garder i & l'Abbafe de Cûnt Call ne fut pas moins zclce pour la boa ordre que ceile de Fulde. Ces deiuc Monaftercs lervirent enfuice de modclei à toutes les Maifons Benediâines de i'Allenu* gne.

Charlcma^ne eut fain d'introduire la re- lorme parmi les Moines de France, lefqucli s'ccoient extrêmement relâchez. Il écrivît fur ce fui» à Theodemire Abbé du Mont- Caflîn, (jui lui envoya une copie fidelle de l'original de la Règle, la raefuredu vin. A: le poids du pain marquez par le faini Fon- dateur , Se un modèle d'nabit. C'étoit le célèbre Benoit d'Aniane qiii avoïc porte Charlemaene à une emvepïife fi louable ; ce fui aufti lui qui l'aida à l'exécuter. Dom Mabillon regarde ce faint Abbé comme uk reconil Fondateur de l'Ordre. Il avoit ré- tabli la Difcipliiie Monaftique dans Ton Cou- vent d'Aniane, mais fan zelene Ce bornant pai , il procura le même avantage aux autres Abbaye*, te fît faire aux Pcres d'un Synode qikî le timà Aix-la-CliapcUe, divers Aatuts conformes à fon delTein.

Dom Mabillan s'anache particulièrement ici à marquer par quels degrés la régularité des nioeiui cioit tombée , pu queU defjtn

L z t\\a '

l

els ctoiftit les tiom- i;ent fur pied. I.'3- lu lilence , l'cecono- , modeftie dam les es, la foumiUion 0c

envers les Frères &

l'application contt- X Offices divins, la

Chrétiennes, font, ndeuiens de l'Ordre

les néglige , il l'in- re une foule de vices ler, qu'en reprenant

de toutes ces vernis, entons que trop (bu- , eux k gavant Relî- heureux changetneni

lent s'attendre à un

fc cela regarde

iperieurs, mais aiifH

^^^^9i i s f A V A ées Images , & ces controverres degtnete- renc en une perfecution violente. S. Jean de Damas , Tninc Fiaton , fainc Théodore Siudiie , & pluiieurs autres Mofnei foufFrî- re-ii pour la deifenfe du Dogme Caiho!Lc|ue les exils, les prifons, & diverfes fortes de Tupplices. Ces difputes pafTerent d'Orient «n Occident. Claude Eveque de Turin at- taqua en France le culte des Images : mail Pépin, Charlemagne, Se Louis le Debo.i' naire. Princes plus éclairez 6c plus Religieux que ceux qui regnoient dans l'Orient, em- pïcherem rherelie de prendre racine & de s'étendre. L'ALbé Tlieodeniire , Dungal le Keclus, JotiasEvcque d'Orleani, Waiafrij le Louche, Abbé de Richenow .prirent la plume, réfutèrent le» ericurs nainânces, & les éteignirent.

L'honneur que l'Eglife fait à Pafchafe Radbertde le regarder comme un Inlcrprcie fidelle def Traditions Apoftoliquts fur le Sa- crement de l'Euchaiiftie, prouve aflezcom- bien elle ellime ce Bénédictin , & de quel fecouis il lui a été. Pafchafe cfl le premier dcsAnciens cjui ait traite exprès une matière il importante. SamodeCUebrilledanstousres ^oi», il s'appelle fouvent lui-même la ba- Urfturt delims Us Meiitts, Le Père Sirmond a recueilli fes Ouvrages , mais il y en a un fort curieux qui lui a éc'napé ; c'eft VEpiiafht ^Arfkm, OU, pour parler plus clairement , l'hîAiiire de Wa!a Abbé de Corbie. U '^o^-

' MS J o c » N A t ^"

Itfte en deax livres , l'on trouve fous itt S0IT19 rupporez i'hiAoire anecdote de la de- pofiiion de houii !e Dcbonnaiie. Le P. te Cointe avoi( prétendu tjue cer ierit n'étoit

Eai de Pafchafe It.adberi ; maii Dom M^ illon lui a prouve le contraire. PafchaTc at fut pas le feuISfavaac parmi lesBeaedic- tins du neuvième ficelé; Loup Scrvar, Ab- de Ferritres , Auteur d'un Livre fur la f tedeftinaiîon , le rendit célèbre dans ce ttmpt-là, aufli bien que Rhaban, Wandal- ben, Ufuatd , Adon, Notkerus, Haimom Zvéque d'Haï berftat , Ratramue, & pluGcun autres.

Ce ront-là les principaux Itijets doni re Volume traite. L'Appendice qui ell à la fin, ninTerine pluûeurs pièces anciennes cjni peu- vent avoir leur utilité. H V *" a en ver» , & entre autres une oi'i il eft parlé de l'em- lirafemen: & du réiablilTement du Monaflfc re de faint Florent le Vieux. Les vers de cette pièce fout rimez. On y apprend qne Momenoi , qui de pauvre Laboureur s'étoit feii Chef des Bretons rebelles, donna aux Moines de faint Florent le Vieux beaucoup d'argent , & leur commanda de lui drtSit une Aa:ue magnifique àl'Oiient de leur Mo- nafiere. Son defleia éioit de inarquer par- qu'il ne craienoii point Charles le Chau- ve contre qui il s'étoit révolté. Lci Moines donnèrent avis de ce projet à Charles , qui l?ur ordanna de gardû l'argent du Breton,

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te de lui fabriquer avec de la pierre bUache une figure propre à fiaire rire , qu'iU met- troient au lieu deligo^ , comme un ligne que Charles viendroit bien-tôt châtier ce ce- meraiçe. Lts Moines obéirent ; mais No- menoi arriva plui tôt à Saint Florent pour

& le Monaftere. Charles rebâtit l'un & l'autre quelque temps après , & donna à l'Abbé Si aux Moines beaucoup plus de le- venus qu'ils n'en aroient auparavant.

XI y a dans cet Ouvrage un adèz grand nombre de figures gravées en taille douce. Nom ne dirons rien du ftile de Dom Ma- blllon , on f^ait aflèz que ce Père écrit avec toute ta clarté qu'on peut defîrer , Se que foa langage ell put , naturel , Bt propor- tionné aux matières.

Blftair* GmeraU de VEmp!ri dit Megel depHii fsfi>»d.iiiim,fHr Us Metnùirei Psnugav di M. MANOIICHI f^mitUn. Par li P. FRAN- ÇOIS CATROU, dilaCetr^apne /UJt- Jh. A Paris chez Jean VaWj , rue faint Jacques, in 4. pagg> 271- & in la. a. voll. I.pagg.403.H.pagg.334.

aUoi que le Père Catrou donne à cet Ouvrage le litre d'HÏJlaire GentraU di JtStH^rtdHMtgci, on n'y trouve cependant jÉH la rie d'Oramgzeb , qui règne auiour- L + d'hui.

248 Journal

d'huij mais il promet de la donner încefl&m- ment , le Public agrée Ton travail. Les neuf Empereurs dont on lit ici les vies font, Tamerlânk , Miracha y Âbouchaid , SecO- moY, Babar, Amayum , Akebar « Jean-Guîr, te Cha-Jahan, Père d*Oramgzeb qui eft au- jourd'hui fur le Trône.

Le nom de Mogd dans fa première fîgnî- fîcâtion n*eft pas le nom d'un pays ou d'un Empire 9 c'eft le nom d'une Famille qui fut preique toujours fur le thrône dam la par- tie la plus méridionale de la Tartarie. C*é- toit de que Tamerlank ou Timour-Lenk tiroit fon .origine. Son père qui fe nommoit Targay , ëtoit un des Seigneurs les plus ac- créditez à la Cour de Houflain Roy du Tur- ^ueftan & de la Tranfoxane. Tamerlank ctoit Parent de ce Roy , & Tun des defcen- dans de la race Mogollc. Il vint au monde l'an 736. de l'Egire, c'eft-à-dire l'an 1335. de Jefus-Chrifl. Il fut élevé à la Campagne, & l'occupation de fa jeuneflè fut de condui- re les troupeaux de fon père, félon la cou- tume de fon pays. Ce fut avec les bergers de fa Contrée qui l'avoient choi(î pour leur Juge , qu'il commença fes conquêtes , & qu'il )ctta les fondemens d'un des plus grands Empires qui foient aujourd'hui fur la terre. Il eut d'abord quelques difgraces ; mais en- fin il fe rendit maître de Samerkand Capitale du Royaume de Houflàin , & ce fiit dans cette Ville qu'il établit fon ficge > & il

raflèmblfl tomes les dcheflès de l'Afie, des Indes, de la Pcrfe, delà Syrie, & de l'E, gypte qu'il ravagea ou qu'il aflèrvit. Oa, peut fixer le contmencemenc du règne Tamerlank au à la prile de Samerkaiid arriva l'pnnt-e 771. de l'Egire, Se la 13, de JcHis-Chrift , ou à Ton reioiU' aux Indefc

3m fût en l'année Soo, de l'Egire , c'ell-à^ i/e l'année 1 399. de J. C. C'eft à «ttedeii- niere cpoqvii; qu'il faui mettre !e commeo- ccment de l'Empù'e des Mogols dans tlouftaa, que nous nommons aujourd'hui le Mogol , du noni de ces Princes. Nous ne ferons point ici le détail des Conquêtes de Tameriànk. La' défaite de Bajazet , 3t la manière doiti Tameilank en ufà avec lui , (bnt connues de tout le moude , auffi-bien que le relie de la vie de ce Conquérant. motiruE âsx de 66. ans l'an îoâ. de l'E^ii le i4Q). Se Jellis-Clirlft & le 7. de fonEi ptie dans l'indoullan . qu'il laillâ à Ton file* Uimcha.

Miracha Tut un Prince foible. Non ren- iement il ne &t point de Conquêies; il eiU même bien de la peii\e à conferver l'Iierl- ■agi que Ton père lui avoJt laifTé. LesRaiac de l'Inde ne lurent ca&raumis aufitsdeh vainqueur , le Roy de Careai- ptit les armej contre lui, le fît prifonnier, & le remit en liberté I à condition que le Royaume de Cafcar feroît e^tempt de tribut. Hiraclia eut quelque ierap»aprii le mcme avaniage fiir L i (on

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ncmenc fuivis par fes fucteflGuts. Le pre- mier eft de faiie mourir (ts frères . le fé- cond de méconnoitre {es plus fîdellei fervi-

Sec-Omor, ou Sceilc-Omsr , fils d'Abou- chaid , fucceda à Ton père. Jamais Prince Tareare ne parut d'un naiurel plus paîft- ble. Conteni du Rovaume tjue la Provi- dence luy avoir allign^, il ne troubla poini fes voifîns par fou ambiiion , St. n'accabla point fus fiijeis de tributs & de fatigues. Son unii^ue occupation fut de retablii' la loy Maiiomecane dans tous fes Etats. Il y étoit attaché îufqu'au fcrupule. 11 régna 24 ans . & moututran 1491. de )erus- Clirift.

Le long repos que Sec-Omar avoic pro- niré à Tes fuieis, fut Tatal à Babar Ton fuc- cefleiir St. Ton iils. Il fît d'abord quelques penei, mais l'adverfîté luy donna du coit- rage , 6e il pouflà Tes ContiaEtes dans l'In- de , plus loiti que n'avoieni ait Tamerlanic , & Ces auires predecefTeurs. Il fe rendit maitre de Dcly, qu'oncroitître !a Capitale du Royaume que pofTedoit autrefois Po- lus. Babar avoit auprès de fa perfonne un (âge Iriiniftre nommé Ranguildas ; ce fut par fes confeils qu^l Ce gouverna ,^ qu'il Te tira des afTaires les plus embarraSâmes. II mourut en l'anode i j 30. après avoir rcgtié rreote ans.

Amayum , iUt ft fuccefTeui &^ ^;^3%'e > L 6 û

251 Journal

ne put conferver l'Empire que fon père avoit conquis. Chira , qui ctoit de la race des Princes Patanes , que Babar avoit dé- trônez , fe révolta contre Amayum. Ce Prince fit quelques efforts pour répri- mer Tinfolence d*un fujet fèditieux. Il fc donna plufîeiirs combats \ mais enfin Ama- yum flic obligé d'abandonner fbn Empire, & de fe retirer auprès du Roy de Perfèj qui l'entretint honorablement à (a Cour, & luy donna , plufieurs années aprèf , une armée avec laquelle il rentra dans fei £tats , mais il ne vécut que 2. ans « 9. mois > & 14 jours depuis le recouvrement de fon Royaume. Il mourut Tan 1552. vingt ans après la mort de fbn père.

Son fils nommé Akebar ou Akbar , luy fucceda. Ce Prince fut le véritable héri- tier de la vertu & du courage de Tamer- lank. Il pouflà fes Conquêtes jufques à Ja Mer du Midi , bien loin au delà des Terres que Tamerlank avoit rendues tribu- taires. La Conquête du Royaume de Gu- zarate fut fa première entreprife. Ce pavs cft le plus fertile de Tlnde « 6t le plus fa- vorable au Commerce. Il s^étend de rOrient à l'Occident, depuis la rivière Tap- té, fur laquelle la Ville de Surate efl u- tuée , jufqu'à l'embouchure de llndus. Après cette Conquête , il entreprit celle du Royaume de Decan , il fe rendit maître des Y'ùUs de firAmpour ^ d*Acer, d'Ama-

da-

^inagar. & <ie Doltul^is de Dely , andenn; dem tanes, Ce la Capit.ile ' ' Ctt ruines , il fit bâtir il fil fon fejour pendant (luelque teinp) t mai» il la quitta enfuite , & iranfporia Ton Trône 6t fa Cour s Agra , qui «oit tllèz peu confiderable en ce cemps-là , mais elle eft auioutd'huy des plus magnifiques. Ce le fejour ordinaire des Empereurs Mogolï. Akebar après tomes ces Conquêtes , Te rendit encore maître de la Fortereflè de Chiiori puis il s'appliquaà embellir la Ville d'Agra , & à d'autres Ouvrages confidera- blea , fans que la guerre (ju'iT fut obligé de taire contre des Payfans qui a'ctoient ré- voltez , & contre fon. propre fils Jean- Guir, le deiournaiTetii d'cxefuter ces entre- prifei. Il fit planter unealléed'arbresdepui» Agra jufqu'â Lahor. Elle a plus de 150, licuifs de long -, elle fubfiftc encore aujûur- d'huy , & eft d'une très grande commodité pour les voyageurs. Il fonda une Ecole de Canoniers, pour inflruire Tes fujets. Se il fit venir de Surate des Anglots , qui s'éioîent fait depuis peu dans les Indes une grande réputation par les avantages qu'ilt avoient remportez fur Mer contre les Por> tugais. 11 voulut nêinc ctrc inUruit de la IUligion Chrétienne , & on luy envoya

fa les P F. Rodolphe Aquaviva , Aq> UaHèraif&fran^oisHeitric, JeTuites, L 7 <\vi

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1}4 J O n K N A t

qui luy firent (émir le (oible de l'Aie. & l'iaftruinrent des Mylleies & tie 11 raie du Chriftianirme , mais ils f obtenir qu'il en fîll profèflîon ; au cou ce Prince Ce mit en tcta de (àtircnanot Syftfme de Région, dans leauel i] entrer le Chriftianifme , le Mahomcri & la Religion de Bramn. Enfin aprî* perdu un defcs filsqu'il aimoitrtndrei il otouruc empoifonné avec une piluli prit tuy-même par précipitation 0c p advertance. Ce fut en l'année i6o]. avoir regn^ 53. ani.

Le Règne de Jcan-Guir , fils & f feur d'Akebar , fe pa& fans guerre < les Etrangers | mais il fiic troubla pi iaftions domeâiques. La Sultane Nu hal> àlaquellel'Smpereur avoic laîOH dre une trop grande autorité , fin cai ces troubles. Les principaux Minjftres, s'oppofer aux entreprifes de cette fti fe fervlrent des fils de Jean-Guir. ] fut étranglé dans une prifon ; le troi s'etant révolté contre Ion père, ftiivi Jk Sultan Chorom qui étoit un autre I Jean-Guir, feconduifît avec tant d'ad qu'il monta fur le trône après la mi ton père, qui arriva en l'an 1637. Le vel Empereur prit le nom de Cha-Jah; déclara la guerre auxPom^aii, quié dqa fort af&iblis dans les Indes , p avantages que les Angloii avoicnt ra

ttx Ifai eux. Ce Prince , de qitatre fils c|u'tl avoit , en envoya trois dam des Vice- Royautez , 8c ne retint auprès de liiy, que Dara ijui ^toit l'aîné. 11 luy mil toute (on autorité entre les maint. Le fécond notT>. Cha-Ouiia , s'étant révolté , fut défait. Oramgzeb & Moradhax , (|ui étoicot les deux derniers , s'unirent pour s'etnparcr du Trône. L'armée de Dara fiic mîfe en de- route , Se Cha-Jahan retenu en capiiviic. Oramgzeb, apr» avoir partagé let revenus de l'Empire avec Moradbax , le fait déclara Empereur , & immole Ces frerci à Ton ambition Se à fa politique. Pour ce qui efV de Cha-Jahan fon père , il le laiHa jouir de la vie. C'étoit un vieillard imbécile , dont l'incapaciié étoit connui: de tout l'Em- pire, Ainlt Oramgzeb , tranquille poRèlTeui de la Monarchie , gouverne encore au- jourd'huy fes Etaiï , Se rautient par (on liabs ieté un Sceptre dont il s'eft emparé patadreSè. A la fin de ceite Hiftoire , le P. Catrou donne une defcription de la Cour , des for- ce» , des richefiès S( du Gouvernement des Empereurs Mogols. Les troupei que l'Empereur entretient à fon fervîte fe man- ient â plus de gfioooo. homrncs , dont U tiers eft de eavallcrie . ae les deux autres tien font d'infanterie. Ses revenu» , tant ceux qu'il (ire des leties de l'Empire, qu'il poflêde toutes en propriété , que ceux qui vi«niWDt du Doiianei ^ de la Mfina^c ,

_ Ir.

dts autres Cafiids , ii75iî2aooiivreïparchaqueanniei (Peut- éii'e y a-t.il erreur au calcul. ) I-e P. C». irou avertit qae pour corapoCer Ton Livre, il s*eft fecvi de la fiibliacheque Orientale tie M. d'Herbeloc . des écrits de Maffce . de Toffi, deTexcira, de Pietrodella VaUe.de Thomas Rhoé , de Jean de Laet, & de ceux de Mrs. Bernier 6c T^vcrnier : manl'ou- vrage qui luy a le plus fervi , St qu'on peut regarder comme la bafe de fon Hî- ftoiie , eft la Chronique manufcrite du Mo- ^ol enPortusais, parM.ManouchîMedccin Veniiieti, Quand cette Chronique s'eil irouvce différente des autres A'Jteurs , le P. Catcou n'a pas fait difficulté delà fuivre, parce que M. Manoiichi aj'ant été , par il f rofèflion , attaché pendant quarante ans * la Alite des Empereurs Mogols Bc ayant ifme eu entrée dans le Senail , il n'ell étonnant qu'il aie eu de bons memoi- , 2c qu'il foit mieux informé de » qi:i regarde cet Empire , que les autrei Européens.

Au refte , cette Hiftoire efl écrire d'un fttle aifê, 8c on la lit avec plaifir. S'il y a ilques endroits qui fentenr un peu leRo- inime, par exemple , l'hi{loire de , le P. Catrou ne s'en rend pat it, il les donne tels qu'illeia trouvez.

. VOLIII , SerenilIimiPrincipii An- hal*

DES SçAVANS. 2)7

- haliini , Chinirgi , Obfervationum Clii- rurgko-Mcdicanjm Liliri duo j «utnftho> liis, Scvariis inierfperlîs hillotiis medicif i editi 3 JOANNE CHR. WOLFIO, Medicinz Doflore. Quediimburgî , fuinp- libus Tlicodori Philippi Calvifii , prilo ' 1 Georgii Sicverti. C'eft-i-dire , tiom àe Chirurgii (s' At Mtdtàiit Km WOLHUS Chiritrgitn du Prinet lalMiU , âiviflti tn deux Uvns , eir Aait- f au Puilie far Je^n Chr. Wolfiut fmr m Medec'mi. A Qticdlimboui^ B Théodore Philippe Calvitïus, 1704.

f^Eï OUfervation» de M. Wolfius font ua

Ouvr;)^! pollhume , donii<^ au Public par M.Jean Chr. Wolfius , Dofleur «a Médecine, & tils de l'Auieur. Elles n'ont rien de conUdei'able puur la (Inguiacittf 1 caii les rcflexioi» cjlù les acconijiagnent, en rendent lalefturealTezuiile. Un exemple (uffira. En 16^. M. Riimpliiis celcbre Me* | dednde la Haye , ayant éii Appelle avec | M.Voliîus Auteur de cesObretvaiions, au \ fecours d'un jeune homme, qui en loinbant ^ de cheval , vcnoit de Te ^alTer tout l'os du front jufqu'aux yeux , empêcha d'abord M, Wolfius de fjire aucune îndfion , mais en place ordonna des romeniations avec le vin chaud, les rofes, la camouùUe , & la be- Loios ; après qitoy , il fi[ tjier au malade par

1 It*/^ '^- o

is 3 & le malade , i«i>.. ^ aerit parfaitement. M. Wolfias » à l'oc on de cette cure y raifbnne beaucoup j 'u/at^e de. s Errhines. Autrefois on croy |ue Tes Errhines pui^eoient non fenleuM le nez , mais encore le cerveau. Schnek rus^ M. Vieuflèns , 8c quelques antres c iàit voir la ^uiTeté de cette opinion » montrant que la pituite oui (e purge | les narines , vient toute ae la n^embra pituitaire, & non du cerveau. ( voyez Vie fens, Neurograph, lih. i, off, xvi.) en fa que M. Diemerbroek , Bc quelques sut Modernes qui tiennent icy pour l'opiD des anciens , ne font pas à écouter j notre Auteur. M. Willis ( lih, àê Cên^. é iap, XXI.) prétend que par le moyen Netfs Olfaâoires , les ferofitez du cer fe déchargent fur le nez. Mais corn pourroient- elles s'évacuer^ puifqueces - '*-»nt nas creux î Notre Auteur' refii

^^^^rS s ; A V A M s. *Sf

igéei de Te leniêler de nouveau iTec le g-

A. Wolfîus , outre plufîeurs Hponrcs il faii à rttte difficulté , dît c]u'il n'y a inconvénient à ruppofer que dea nu- ors filtr^sferemêlenctlnnslerang; <]u'au itraire c'eft ce qui perftftionne le fang Mie , parce que ces humeurs , à force fc filtrer , deviennent plus (inei & plus

Mais G les Errhines ne dtfcliargent rien ccrvean , d'où vient donc que dam les uleuri de tcte , dans l'apoplexie , dant léthargie , Se danx plusieurs autres in3> lies du cerveau , ces fortes de remèdes H d'un grand fecoiirs ? M. Vol- s lait trois téponfes à cette queftion. première , que les Errhines , en fe- uant les nerfs , augmentent le inouve< snt des parties folides 8c des parties flui- s 1 ce qui ne peut man-quer de roulager aucoup les lethai^iques Si les apople- qucï. La féconde , que la membrane pi- «aire du nea e'tant parremce , comme c eft , d'un grand nombre de vailTeaux Iguti» , ne r^aurojt fiie fecouée par les rnines, que le fang ne fe dccharge d'une naine quantité d'humeurs vîfqueufes ; ce i dérobe au cerveau bien des matières ues. La iroificme , que les Errhines lelquefois compofces de parties deli- k aniyes'i qui pénètrent les tuniques des

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cire aiiiii pcuccrccs « ua m ncr Teffet que produifent cei qu*on applique au poignet pc la fièvre, & qui la gueriflènti On n*a encore qu*à confîden ment que certaines perfonn nouifTent ^ reçoivent tout d*un on leur prefente au nez qu confortative , ou qu*on leur < quelques goûtes.

La plupart des Obfervatio yre font fur des playes, fur furdescontudonS) mais como rien de (ingulier , ainfî que d*abord renaaroué > nous nous à rexeinple que nous i porter.

Supplément àPHJfloire du Beam SIMON, Confeiller au PreJ. vais, A Paris, au Palais 3

^" D E I s Ç « V * N s. I6l

cmenc. U. Amotae Loifel , Avocat en trkmeni , nous a laiiTc Tes Memnkes àti tys , V'dUt , Citnii o* CamUi , Evlnhè o* vitrites, PAÏrie, Commune, ^ pirf/nnti dt ntm de Btauvah o" di Eeaieuaîjii , imprî' ez en ï'ia 1617. & qui font écrits avec raucoup d'cxaâiiude. Pierre Louvet mit I jour en 1631. i6j}.& 1640. (on Hiflei-

C7 jintiamlez. du Pays dt Btauvaifis , ta ois parties , qui coniienncot pluficars re- iccctiH doâes Se curiculeQ concei-nanl les ■oits de cette Province. Noire Auteur ne t& pas contente de fiippl^er aux oniinîsii: itct par ces deux Hiftoriens, quoi que trei ibiles ; mais il a repris & continué le (il i leur Hiftoire jurqu'a :iotra temps. Il ne pporte 3 la vérité aucuns.tiires anciens , Kit \zi Livres de ces deux A::tcurs font tnplïs, & qui font les plus precieu:( Mo- iroeoi de cette HiOioire ^ mais il indique -UX qui ont été depuis dccotiveits , 9c q'ji

trouvent dans le SpidUgt ,-Sc ailleurs , Mit il ï'eft fervi pour la preuve & réclaîr- Âment des faits ou des quefUoni qu'il ex- lique ou qu'il traite.

Il làit voir quel a été l'état du BeauvaifÎE i temps des Romains, fous le R.07 Cîiil- tric 1. en l'an 471. & lors des irruptions ES Normands dans le neuvième Hecle ; NBinent la Ville de Beauvais étoît gcuver-

rfet Magiftrits, de l'autorité de nos us L«uis le Débonnaire , ellcavoit

^

362 J O D K N A t

le nom Comié ; miis ce n'éioîc Comic héréditaire , comme il l'eft i fur la fin de la féconde &ace. Le dcBeauvaii échut enfin à Eudcf II. de Champagne , pai le panage de CefCoQ de Lcutgarde de Vermaiiclo Ayeule , femme de Thibaud le Trâ Comte deCharcret, deBlob, flc de 8c Soeur de Robert Se d'Herbert Coi dumpasne 8c de Bourgogne. Eude céda en l'an loij. par^cKange avei gneurîe de Sancerre , à R<^er £v£ Beauvaîs, lequel écoitfon (rcre ou 1 de, (carM,Si:non n'ofe aflùrer en ! des deux quaUtea ils étoient parena.] Roger avant donné le Comté de I à Ton Eglife , & à fes fuccenèurs doute n la cellîon tàîce par Eudei, < tout le Comté, ou feulement d'une Se s'il y a eu des Comtes deBeauvai quel'Evcque, depuis la donation de C'eft la matière d'une DifTenation , deux queftions font czaminéei. A de lajuftice, l'Auteur eftime , conti nion commune , qu'elle appartenoi glife avant cette donation. Il fe & certains Aftes dont il faic mention.

Ce Supplément comprend les Coi nui à Beauvais , les Amiquiiez de I: drale, les noms de tous fes £v£qu( des remarques fur leur vie & leufi un Nobiliaire par ordre d'alphab» .

DEI SfATàNf. HH^^H

Tonnes illuftres dti Beauvaifîs en toutes (br> tes de proreflïoD! , avec un chapitre parti- culier oc ceux qui Te font dillinguezdinilef Artti les fondations des principaux Chapî* trei, des Abbayes Se Prieurezi avecdesad* didons aux Annales ; fi fut la fin il y a de( Liftes des Doyens de la Cathédrale , desAr- chidiacres, des Treforiers, des Chantres , Sous-Chantres, Chanceliers, Offiriaux, Cha- noines illuftres. Maires St Echevînt.

ICHR15TIANI SCHLEGELll deCellaVc- teri , Ditionis ac Dioecefeos MifaenCs, înclyio quondam CiftercienCs Ordinis Mo- naAcrio, ac iiluflri Marchïonum Mirnen- fimn Condiioiio AnosiiAZMATtON, mo- nuniencis quiburdam a:ri incifîs , num- mis , ac fîgiUis illuCtratum. Drefden , fumptibus Joh. Jac- Wincklcri. C'cft-à- dire, Dijfirtaian fur un Monafieredtl'Or* dn dt CiiMHX, tumoni Celle la Vieille , jttHt datu U Milnie , rj-e. ADtelde, chez Jan]uet Wincklet. 170]. in4. pagg.ijt.

Ç\ N f^ait que le mot de CiiU , fignific un Monaflere. Celui dont on parle ici , eft fiiué dans la Mifnie , qia eft une Pro- vinee de la Haute Saxe. Ce Monaftere eft ■^WiCtiUU yii'dti, pour le diftînguorde Lifieurs autres du même nom, qui ont été fondez depuis dans la (ncme Province, com- me autn dam la Turinge 6t dam la Fraiica-

plu

i6i Journal

nîe. Le fondateur de celui-ci eft le célèbre Oihon furnommc le Riche , Marqurj de Mirme. Il en cor.imen^ WtablifTemenc l'an ti£i. 3c Tacheva en quinze ans. Cette Maifon fliT dediec à Noite-Dame Se à raint Jean l'Evangelifte, fous la Règle de S. Bt- noit, luivani lesStauis desReligicuic.deCi- leaux. La dotation en fut maguïSque, com- me il paroii par le titre de Frédéric Barbe- roufle. Elle conlîftoit en huit cens metai- lies. Le prenitet Abbc fut un nommé Hen- ry, natif de Fulde. Cette Abbaye a fubfillé iufqu'à l'an I }48. qu'elle fut entièrement prophan^e par les Liitberiens, Le dernier Abbé fut un □ouimé Paul AmaUolit, ou Bach- man, qui s'oppofa fortement à Luther, par plufieurs écrits qu'il coi.ipt>l*a. Il ne rcfte plus de cette belle Abbaye qu'une Chapelle l'on a tranfporté les oflemens du Fon- dateur , de fa Femme nommée Hedwige, 3c de quelques autres perfonnes de la même Emilie.

L'Auteur de cette Hiftolre , qui t& un Protefl:a:it, s'eft engagea l'écrire par ocm- fion. 11 fut envoyé par un grand Seigneur nommé Jean Adolfe de Han^wiz , qu'il nomme fon Patron & fon Mecenas , pour defliner les quatre Tombeaux des Marquii de MiTme , qui font dans cette Chapelle^ Ce comme il fut oblige d'y refter quelques jours pour cela, il rechercha avec foin tout ce qui pouvoii fetvir à édaircir l'iiiftoire ie xettt ' Ah-

DES S Ç A V A N 3. aêi

Abbaye ! mais n'ayant rien trouvé fur les lieux ; après c]u'il tilt retourne thez lui , il rechercha exaÀetnent , par la lefture des Auteurs , tout ce (]uï pouvoit fervir à don- ner la connoiDânce de ce qui avoit échapc a Bm/chiui, qui a fait l'hiftoire des Monaf- lerei de la Germanie. Notre Auteur témoi- gae4]u'il a -cié aidé , 8c que Tes amiB lui oiu Fourni des mémoires. Il s'ell aulG fecvi du Recueil des Infcripiions de celte Abbaye , qui a ^té Tait par George Fabricius au liecle paflc. l\ avertit encore, qu'outre l'Kilîoi- re de cette Abbaye . il a donné au Public il V a llx ant celle de la noble Abbaye de Salfeld , de l'Ordre de faiot Benoît.

DES

SCA V A

i

Du Lundi 16. Mars NLD

EUSESII ROMANI, ad THE* GÂLLUM Epiftola , de Culti torum. Nova Editîo , rccogn data 5c auûa. Parifiiis apm Robuflel , via Jacobza, ad i borisPalmae. C*eft-à-dire« Lel à ThefipifiU, touchant le Culti â connus, Kottvelle Edition rtvn ty augmentée, A Paris chez C bujdel , rue faint Jacques, a

qu'il en donne aujourd'hui, ne Uiflcra plus aucun lieu de douter fiii' cela , puifqu'elle piCiHt avec foQ nom. On peut même «oi- te qu'il De l'a entteprife que pai ordre du Tape > <3i? 'jm imiiim (y impiriam , pemi qutm rifidil fumma pneiplindi nuilmtai , «otnme il te dit dans Ton Averiillèment.

Il l'a^t ici de fçacoir ce qu'on doit pen- fer , fuivant les règles de l'Eglife, des corpi (jue l'on tire tous les jouri des tombeaux , 8c pat liculiere ment de ceux qui fe tirent des Cimetières de Rome , & qu'on envoyé ou j des perronncj conflJcrables , ou à quel- que» Eglifei pariïculieres, qui les expofent à la vénération des fidèles. Comme on ne Tçaie ni la vie, ni mÊmetreilbuvenilenom de ces Saints donc on a les teliques, & que THiftoire 6t la Tradition ne nous en apten- nenc rien, on peut nommer , avec le P. ïlabtilon , le Culte qu'on leur rend , le Culte des SS. inconnus. On comprend d'a- bord qu'il peut s'iiwtoduire des aW Turcct article. Se qu'il peut arriver que par interèi ou par quelque autre motii^ , on cxpofe à ta *encra[iondesFidc!es, des Reliques fauf- Tes , ou au moins très furpecles de fâuffèré-. Ce c'eft pont s'oppoftr à ces abus , que le t. Mabillon a cciit cec Ouvrage . qu'il n'a dooflé au Public qu'après avoir confulcc à B.«iiie les perfonnes les plus éclairées Air cote matière , & après avoir viljti! Iv!i-mf- me . 5c examiné les lieux d'où on tÙe ces iUliqucs. Ml W

ticrcs ae>Kome, font des cor; ou d*autres Saints 5 & dans h examine de quelle (brte de < honorer ces Reliques , fuîvani l'Eglife^ & les confticutions di Quant à ce qui regarde la lie , le P. Mabillon remarque < tiens a voient dès les premiers Cimetières feparez de ceux des qu'à Rome on inhumoit les ce les hors de la ville , dans ces rains, qu'on a depuis appeliez hes. Mais comme ces Cîmet coiTid ins à tous les Chrétiens n'y inhumoit pas feulement dts ôc des Martyrs , il ne faut pa

3ii'il foit permis ., ni que ce loi es Papes , d'cxpofer à layei Fidèles tous les corps qu'on peu L'eux. On trouve dans ces Cîc fleurs marques indubitable.^ nn r

prè^i les anchr», & ci-ucli, plus, on trouve Aii- plulleuis tombeaux monograme de Jefut-Chrill avec I'a Bc l'nj des couronnes, & des cpitapheï ou infcrîp- tions , donc (jiielcjues-tcnes marquent que ceux pour qd elles ont été faites , ccoicnt des Confefleurs , ou qu'ils ont foufierl 1^ jiiart3're. On remarque encore à ces épîo"" phe), de certaines formules qui paroiCoiei avoir été particulières' aux Chrétiens, cor_ me font iesmots, Di^ofum .De^ùfii'.o.fijief- cil in pact, Darmic ii> pact , Eom mtmorit , Rtddidii , au lieu de, iJefunUuseJ'.i & quel- ques autres. Enfin on trouve quclquetois dans CCS tombeaux de certains vafesavecdu charbon, oùoncrojt qti'on raetioit del'en- cens Bc d'autres aromates. On y rencontre aulS des pliiales de verre , dans lefquelles les Fidèles meitoient le fang des Martyrs , qu'ils ramatToiencavec une granJe devction. Le P. Mabillon examine ces marques , & conclut qu'elles font prcfqne toutes commu- nes aux tombeaux des Chrétiens, 6c qu'ainfi elles ne penveni point fetvir de preuve d=- monftrative de la fainiecc de leurs Reliques. 11 excepte pourtant les phioles de verre tein- tes de Tan^, qui fe trouvant dans les tom- beaux fur lefquels on voit une palme, fout, lelon lui , un figne certain que les corps L tite de ces tombcaujt font des corps ariyrs ; & il ajoute qu'il foufcrii âe Ifefoa cceut au Décret de la Cougrega' M % Wift

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fort prudcmmeni *w^-

es à un autre temps. Dans la féconde partie , le P. Mabil jxamine le culte qu'on doit rendre aux I ;nconnus , & il veut qu'on s'en tienne Décret d'Innocent XII. qui ordonne ^ pir.tct qui permet qu'on cxpofe à la ve ration les Reliques de ces Saints; mais ^icfîcnJ qu'on célèbre l'Office , & parti iieremcRt la Meflè en leur nom j qu'on fituc des Fêtes, & qu'on prononce des pa gyriqucs à leur honneur ^ à moins qu'on r ait une permiiiion fpeciale du (àint Si Xe ailte qu'on rend dans quelques £g particulières, à ces Saints inconnus, p tout à fait contraire aux anciennes & v blés règles, que le P. Mabillon rapporf La première cft que leur (àintete foi feulement véritable , mais reconnue par des marques certaines & indubît* ivre qu'il ne faut propofer aux Fidc ^••♦'^îris à imiter. La

la Traditi

, qu'il f it fang pour X^ quatrkrac & dcin

s,,

n , & (I on Ici honore conu luflaiu qu'iU o r U foi de Jefu5<:lir^_ eft ((u'aprcs avoir" t & les làiis 9c l«s sSaints, M foit TEglife, ou le Pape , qui ordonne la farme du culte qu'on doit preferire aux Fidèles dans tes occaHoiis. Si on juge par ces règles , du culte qui fc rend à un grand nombre de Saints dans certaines Eglifes particulières . on cojinoîtra facilement , qu'il y auroir beaucoup à reformer fur cet article.

A la un de cet Ouvrage , le 1?. Mabil- Ion traite dfnx quefiions incidentes. La première regarde la manière d'inliiimer les Corps des Prêtres. On f^ait que dans quel- ques E^Iifes on les met aujourd'hui en ter- re b teie vers l'Orient , fc les pieds vers l'Ocddeni t au lien que l'on place les corps des autres Fidèles la icie vers l'Occident. Le P. Mabillon rctnarque que Cl on eouHdere les tombeaux des andens Evfques, & des Abhez & Religieux, ilfera aifc de le convaincre , qu'on ne mecoît autrefois nulle diflïnv'tian entre eux & les fîcnples Fidèles à cet ^gard , & qu'on ne remarque aucun changement fur cette cou- tume avant le diX'feptiéme Hecle. .. L'autre queftion regarde la manière de ^^ÎM l'e'preuve des Kelitjues par le (eu. \a ^^BlKUM en eJl fort ancienne ^ ^^lù^c^e^A^

2^2 Journal

Concile de SaragofTe ordonne cette épreu- ve à i*cgard des Reliques trouvées dans les Ëglifes qui avoient été occupées par les A- riens. Cette pratique s'obfervoit encore dans l^onziéme fkcle. £lle fe âifoit folem- nellement , & elle étoit accompagnée d*une formule de prières dredée pour cet effet Le P. Mabillon la rapporte telle qu'elle a été donnée au Public par le P. Dom Thierrjc- Kuinart' » à la fuite des 'Oeuvres de fkinc Grégoire de Tours.

Au refte , on reconnoît dans ce Livre du P. Mabillon , la netteté i Térudition 5c la niodeftie qui fe voyent dans tous Tes autres Ouvrages $ mais fur-tout on y remarque un efprit pacifique , qui fans trahir les intérêts de la vérité > fçait ménager tout le monde^de peur d*exciter des querelles & des diviflons.

De Origine Mali. Audore GUILÏELMO

KING S. T. D. EpifcopoDcrenfi.Juxta

Exemplar Londinenfe. firemx , apud

Philippum Godofredum Saurmannum.

1704. C'eft-à-dire , De l'Origine du Mal.

Par Guillaume King, Do6ieur en Théologie,

Evêque de Londonderry. Suivant la copie

de Londres. A Brème , chez Philippe Go-

defroy Saurmann. 1704. in 8. pagg. iSr.

T Es défauts & les irregularitez qui (e trou-

•^"^ vent dans l'Univers , les miferes qui

nous y accablent, & les crimes qui s'y com-

m^ftent , ont fait ctolte ^ux Eoicuciens ,

^^^^^^ s Ç A T « N î. 27Ï

qu'il n( pouvoic être l'Ouvrage de l;i.;ii i & au;.- MaiiLfhéens , qu'il ÙWok aJmcrtre deux Principes ; un Dieu Lon , autcLir du bien; & un Dieu mauvais, auteur du niai, Oa entreprend dans ce Livre de juHifier U Providence i on rediercha l'oiïj^iue & la c&ufe du mal i & l'on iait voir que le mal qui cA dans le monde , n'cH point incom- paiible avec les fentimcns que la Raifon Se la Aeligion nous donnent d'un Etre înfini- ment partie fouveralnement bon , quî a crcé Bc qui gouvei-uc tomes chofes.

L'Auteur traite cette maiieie avec beau- cotip d'étendue. 11 commence par démon- trer l'exiftence d'une premier e Caufc neeeC- (àire , ciimelle , uiiiique. infinie, louie- puinânie, 5c qui doit p^^ITeder toutes fortes de perfeâions. Ce n'eft ^as de l'idée mé- inc de Dieu que l'on tiïc icy la dcmonllra- tion de fcn csiftence , ca; or. prétend que noui ne le connoiflons point en luy-mème, 0c que l'idée que nous en pouvons- avoir, n'eu ni plus c!aire,ni plus tiiftiafte,ni plus complète que celle q-je l'on peut donner de h lumière à un aveu;jle en luy faifant «pinpreiidre quelques efîeis ou'elle produit. "^ Bieihode de l'Evcque de Londi-nder- B'eft donc pas ce confuliet l'idée de l'E- liaemenl parfait j elle pourroit —X que l'ouvrage de l'erptit , qui des k lîmples qu'il a,'encoR]pore comme il ^ Je eompiexes. Au Ucu de utt.^ V>i^& ,

AI J TiOW.

274 Journal

notre Evcque examine celles que nous avons de refpace , de la matière , & du mouve- ment » pour montrer que ces chofes ne font pas par elles-mêmes » & demandent hors d'elles une caufe de leur exiftence. Il confi- dere d^abord mouvement , 6c découvre fans peine dans rindifference de la matière au mouvement &au repos^la neceflité d'un premier moteur. Il prouve enfuîte avec la même facilité ,■ que Texiftence neceflàire n*eft pas renfermée dans Vidée de la ma- tière $ on peut concevoir qu'elle n*eft pas t. donc elle pourroit n*être pas $ donc elle n*exifte pas par elle-même* C*efl à quoi réduit le rai(bnnement de l'Auteur* L'i- dée de Tefpace eft la dernière qu'il exami* ne^ il la trouve tout- à-faît différente de celle de la matière. La matière eft une étendue mobile , divifîble , impénétrable ; l'efpace au contraire , félon luy , eft une étendue immobile , indivifîble , & qui peut être pénétrée par les corps. Une autre diflFcrence qui embarraflè étrangement notre Auteur^ cfl que l'efpace paroi t avoir une exiftence neceffaire 5 on fait tous Cts efforts pour l'anéantir par Tefprit , & il fe reprefente fans ceffe exîftant. M. King cherche de tous cotez des raifons pour fe fatisfàiré la- defTus 5 il en découvre enfin de fort fubti- les dans certaines illufîons de Tefprit , de^ licates , 6c qu'il nous feroit difficile de bien iiêmclcr îcy ,, fans nous trop étendre 5 de

itrondad eticoreque l'efpce pouiTcnt nftre pas , & qu'il a befoin d'une caufc pouc cxjfter. C'eA de cerie manière qu'il établi; l'exiftcnce neceflaiie d'une première caufç qLjj a produit l'efpace , la matière , & le mouvemeat ,. c'eft-à-dure d'un Dieu Créa- teur d« rCJuivers.

Quoi que l'Auteur prétende, comme ob a déjà dit , que noua n'avons aucune idée ■Je que Dieu eit en luy-mêine , ce fenti- ment n'eaipêche pai qi-.'il ne déduife par le raironnemem l'une après l'autre les pcrfecr lions que nous aftribuoos a U nature divi- ne; & les re^luifant toutes à cet trois pria- cipates, la puiQànce, la fageHè, H la 1>od>- tc , il montre qu'elles fo^it également infi- nies. Se que pat coni*equent le Monde qui en cil l'ouvrage > doii itve le plus parnic qu il ctoit poflible qui fiic.

Mais d'où vient donc qu'il eft tel que nous le voyons î d'où viennent en gênerai les defordres de la nature , & en particulier la corruption & la mifere de l'hotiune > & s'il y a quelque forte de bonheur dans la vie parmi tant de maux , d'où vient qu'il efl pour les mechans \ Pourquoi les plus gens de bien font-ils d'ordinaire le^ plus malheu- reux i C*e(l aiolî que notre Auteur fc pro. pofe la difficulté qu'il va maimenanc refou- le. Il Dc promet pas d'y fatisfaire parfai- Kt , mais il elpere d'en dire alTez pour foîi queia iolutton n'eiicft <f^&'\Ta. M- 6 ç>a5i>\ti

276 Journal

polïïble. Il entre en liiaiiere , en dilUn- guant trois fortes de maux j le mal d'im- perfedion , \t mal phyliqae , & le mal mo- ral. Ce qu*il appelle mal d'imperfeâion confifte y I. en ce que les. êtres créez étant de différente nature » les pevfeéHons des uns excluent celles des autres ^ ils man- quent tous des perfedibns lés uns des au- tres : 2. en ce qu*il y en a , dont la nature eft moins parfaite que celle des au- tres $ rétendue par exemple eft moins no« blç que la penfée ^ ainu le corps tSi un être impartit par rapport à Tefprit : j. en ce* que les plus parfaits même n*ont encore que des perfèdions limitées ^ înfîniment éloignées de celles de Dieu dont elles ne font qu^une fbible participation. Rien n*efl plus phyfîque que ce mal d*imperfeûion; l'Auteur a néanmoins ju5é à propos de n^appeller mal phyfîque que la douleur , £c les incommoditez de la vie , qui naiflènt de la différente conibinaifon des cauics na- turelles , ou des loix générales du meuves ment. Quant au mal moral y il comprend le mauvais ufage de la lib'irtc , & toutes les (unefles fuites qui en dépendent»

M. King prétend fe tirer facilement d'af- faire fur le mal dimperfedion. L'Etre ibu- verainement parfait exiftant par foy-mcme , il y a uroit'con tradition que des êtres créez fiîfTent fouverainement parfaits ; il fufïit iioncx pour juâifier la ouiflànce éc la bonté

4^

I s 5 A V _ , teoxqoll .

k fts mains auQ paclaîi na'.ure netrcfTaireinCLit 1 ^d imprâite. Ln ne les Smi n'eut manifcfté ni fa ' lonté j mais il a nianircflé l'une & l'autre tn lu créant tels qu'iispouvoient être crées. C-eH en peu de mots le dénojeinent de j l'Auieu.' fur le mal d'inipetreftion.

Il etwre dans un grand dctail fur le mal phylicgue. Sûus ce titre il iraîic de la ge- I nerarion , & de la corruption j c'eft-à-iiirc des cliaojemens q^-.e le mouvement des corps produit dans la nature ; des iliÉFevens animaux , propres aux dilTerenï lieux tle la Terre qu'ils liabîtenit de la iiiarci des faC- i iioas; de la faîmi de la rûi(',& du travail, de !a propagation des animaux , & du Genre humain^ de rcnfànce,6£ de la yi^il. I lefTe; des maladies , des bctcs Icroces . & de celles qui font vciumcures ; de l'igno- rance Se cic l'erireiir ; car M. Kîng mec l'ciTcur parmi les maux phyfîqueî. li parle de toutes ces cliofes dans !e même ordre que nous venons de les rapporter ; il cxa- nnne contes les olieAions (]ue l'on en tire, 2c fait par-toui quanikc de réflexions parti- culières. La loluiion générale cft qu'il ùut regarder l'Univers commt unoiivrajjc com- pose de diverles pièces Fqui ^ont :.n tout; que fuivant les toix ctal^lies dans la natuve, quelques parties ne içauïoiem êlîc mvt.-.x ,

zyt Jour n a l

que d'autres ne fuflent plus mal , Se qu'il n'en refultaÉ un AiUme entier moins par- fait.

Ce principe èft bon ; maïs fi Ton n*y ajoute rien j il ne paroit pas fuâfîGinc. Poiir-- quoi Dieu a-t-il établi des loix d'où naîflènt tant d*inconveniens , diront des Philoib^ phes un peu difficiles ^ K*a*t-il point pu en établir d'autres qui ne fuflent (ujettes à au*' Clins défauts ? & » pour trancher plus net , . d'où vient qu^il s*en preTcrit des loix \ Que ii*a^*t-il fans loix générales, félon toute puiuânce , & toute fa bonté \ L*Auteur n*a pas poufië la difficulté jufciues-là }.. ce n'éfl pas qu'en démêlant fts idées on n'^r trouvât peut- être de quoi la refondre $ mais il n'y a rien là-deffiis de développé chez- luy Ceux qui voudront voir cette queflion cela rcie , & refolue d'une manière qui fa- tisfaît à tout 9 pourront lire les Medîtanons Chrétiennes , & les Entretiens Metaphyfî- ques du P. Malebranche ^ particulièrement la feptiéme Méditation , & le neuvième Entretien.

Il s'en faut beaucoup que M. King n'aille aufH jufqu'à la dernière prédfîon.au regard du mal moral , ou du péché qui rend en- core la difficulté plus confiderable^ elle s'y réduit même toute entière 5 car on répond folidement fur le mal phyfîque par le mal moral. Les hommes font fujets à une in- £ajté de noifctcs , 5^ à la couort 1 pourquoi

DES SfAVANf. 175

c«la ï C'en parce qu'il* font pécheurs j ils ne font malheureux que parce qu'ils Dieii> tent lie l'cire. kiûs pourquoi Di«u ac-il permis le pecbc î ne l'a-t-il pas previi ! ne le pouvoii-il pa» einpEcher ! Voilà le fort de ia queflion . Air laquelle l'Auteur dit de bonnes chofes , maïs qu'il ne relaui pat futKranmenc.

M, King n'eft content d'aucune des opi- nions qu'on a fur la liliert^ , il en propofe une nouvelle -, il fuit le remiment coi en ce qu'il veut que la libcné fait e: de neceâîté aulTÎ-bien que de coni mail il en pouflè l'indiffetence jufqu'a foù- tenir que le plaiilr n'cft pas le moiif, mais l'eSec du chsix de la volonté ) pUcfi res ijHta tUgiiUTt non eligiiur qaia flacei. Cette peafêe le fait tomber dans beaucoup de contradiftcons.

Cet Ouvrage finit par un jtppenAJx il traite des Loîx eue Dieua données al'itoro- me. Il tnontve d'alj:)rd que Dîtu a faire des Loiv , quoi qu'il en ait prevû le viole- roent. Il parle enfuite des recompenfes, tt Ats peines divines. 11 regarde en geur- tal la peine comme un mal naturel attaché aq mauvais choix qj''on a fait -, 8c pour ce qui regarde la punition éternelle des dam. nez , article qu'il paroii fi difficile d'accor- der avec l'idée que nous avons de ta bonté de Dieu , l'Auteur prétend q::e l'on n'a pu cncote bien décide s'iJ valoit nùcux ce ^%&

28o Journal

ttre, que d'être ctcrnellement niallieureu.v. Il dit que la condition des damnez eft un état qu'ils cLoififleiit , aimans mieux y de- meui'cr que de fe repentir $ & il croit qu'en defèfperez ils fe plaifent dans les chofes mêmes qui augmentent leur mifere. A cette réflexion il en ajoute une autre , c*e(l: que quand il leur feroit plus avantageux de n'en- tre point , ils ne devroient encore imputer leur malheur qu*à eu:c-mcmes , 6c âu*iU n'a.roient aucune raifon de s!en prendre à la bonté divine , qui ne les a créez que par- ce qu'autrement il eût iz'u ne rien créer , & priver par un grand nombre d'autres hoir.mes eu bonheur éternel dont ils fe font rendus dignes par le bon ufage de leur ^liber- té. On doute que ces deiix réflexions ainC prcpofces contentent Lien dts gens."

C'eft dans cet Appendlx que notre Au- teur répond aux plaintes que l'on fait tous les jours fur la profperitc des méchans^ & fur radvei-fîté des gens de bien. Il dit deux chcfes : la première , que les hommes ne font pas toujcuis des Ju^cs éc^ukables de la vertu & du mérite ; la féconde , que ce n'cfl: pas icy le lieu des récompenfes & àts peines ; & qu'il y a une autre vie , Dieu rend/a à chacun félon fes ceuvres.

Comme le fLijet que l'on traite dans cet Ouvrage, eft trcs-diiïîcilc , & qu'il dépend de la connoinànce des deffeins & ùts voyes de Dieu , qu*il n e(t ;pas permis à tout le

monde de pénétrer , on ne doit pas ittc ftrpris , cjue TAuteur ait mêle ptefque par- lout les (enebres avec la lumière, Bc leftu» avec le vrai. S'il ne voit pas toujours diftinc lement la Vtnté , il' femble fouvent qu'il ] enicevoîc, du moins on peut dire en fa fa- veur qu'il hit tous fïs efforts pour la dé- couvrir. Le plus rÙT e& de fe tenir ferme à la Kcvelation , & de s'écrier avec f»nt Paul fur les difficaltez : O pnfondiur an trrjêrs de la fagtjfi , cr de U fcience de Dieu! Sjoe fit JKiemens fout impenilmble! , v fil voyet ineapifrthenfiUts !

Extrait de la féconde Lettredi Af.ROLLE A i'jieademie EayaU des Scimcit , fitr l'Itl- •uirfi dts Taitgenia.

p Our ne pa» travailler en vain fur l'Inyer- fe d'une Méthode, il faut que cette itiode foit véritable, Ainfi il feroit inutil* 4 de s'appliquer à l'Ioverfe des Méthodes qiKt>J

vous m'avez marquées dans vi '" "^"

Lettre , puis qu'elles fe trou Mais il n'en eft pas de vataie de rEi>ali diiFerentielle du premier oonre : vous vea que cette Egalité n'eft autre diofe que ' la première formule des tangentes, qui éiort fort en ufage dans la nouvelle Géométrie , qu'on eut parlé dcCalcul différentiel. fuis certain qu'elle eft ttïs-bonnc. î* aSèarer auSx que Ici quaue M.emc>n<x%

f

2S4 Journal

des premières formules de tangentes , Tor- dre naturel demande que l*on Icache ce que l'on doit croire de llnvcrfe des fécondes formules , & de toutes les autres formules de tangentes d'un ordre plus élève. Vous entendez par ces formules d'un ordre fupe- riear 3 celles qu'on ne peut éTÎter quand on fert de la Méthode de M. de Fermât telle qu'on la trouve dans fes écrits » ou telle que je l'ay propofce dans le Journal du 1 1. Avril 1702. pa3e 38 S. 6c c'eft auffi fur rinverfe de toutes ces formules , que je ta» cheray de vous fatis&ire. D'abord je les regarde en elles-mêmes , & fans faîte at- tention aux Méthodes elles peuvent fer- vir. En ce fens , il ^ut conuderer toute l'indétermination de leurs inconnues par rapport à leur génératrice , comme dans l'Inverfe des premières formules.

Cela pûfé , on peut y appliquer imme^ diatement les Règles des deux premiers Mé- moires que j'ay donnez au public pour trou- ver leurs intégrales , comme vous l'allez voir iry.

Soft pour exemple dhine féconde formu* !• celle qui eft marquée icy en A.

A. % a^d y î. 00 i $x \dx*.

Suivant mon premier Mémoire ( page 4 Rede i. art. x. ) il faut délivrer cette for- mule des fîgnes radicaux que defîgnent les expofàns en fraction , & on la trouvera fous la forme que Von ^o\x. tti

S,9S .S^AVA

y*-X Z2i X d X '.

faut trouver les limit

premier Mémoire , & pzrcoui'ir

Ici generairices md clef min ces qui lontcom- prifcs foui ces limites , comme je lay Jit au'lecond Memoive; & l'on aura la Uene- laiTÎce iadétttmiaie macquce C.

C. /y * co i X '.

11 faut en tiier une formule du même ordre de la formule propofee fuiiaat le fé- cond Mémoire, (p3°e6. ce^le 2. art. 2.) c'dl-à-dire que l'on doit en tirer unefccoH' 4a formule , par le moyen des Relies que i'iy donnéei dans le Journal du 13, Avril i;o2. Et C l'on veuty Hiire «mrer les ox> prcfilons du calcul diffcr^iuiel , on aura cttr 1 te formule, comme elle t& icy en T>.

D. sfyydy'O^ibx'dsK Comparant C à D pour faire cvanoutr J

les îiiconnv'.i:s relatives dx , dy , comme aK | fécond Mémoire , on aura tu a h h ^%% ffy *.C0 S- Et divilâni cette redjït» 1 par la fappofce , on trouvera pour le Prop I falcine auxiliaiïc i\f■X)6^ah. '

Prenant la ïa!e.:r de /ou de h dans _ K Egalité, pour la fubÂttuer daus ta gcatt J rattice fuppofte, on trouvera F, F. e+ajtoOSix'.

£1 cette Egalité ell l'inte^^rale dd la %i^k nctrattice delà formule propofée. Ce quifç démontre en pluGeurs maaicFes.

hUii ÛJ'on ae delivte point etue ïqï. nvvAe.

Ce qui voit clairement quand fci'cntie deux fois cette Egalité G i reforme qu*on a voulu faire eu Ca ferentie!,dansle Journal du 3e. Aouj p. S 31. alors on trouve la formule p A. Ce qui feroit croire que cette G. feroit la génératrice de cette f Mais on verra que cette generatr fauiïe n on la délivre des figues i que defîgnent les expofans en fn pour en tirer la féconde formule & parer à la^propofée A. 11 trouver fnifant évanouir les inconnues relati leur font communes > il n'en refli des contradictions , lorfque les înc princirales font réelles. Ce qui f iniinique aux expofans que Ton c en termes généraux , à ceux qui

^^^^"»î ■* 5 9 A V (L 1 ront beanconp mieux l'abus que l'on 3 fi de la Logidiqae des Exfwfans.

J'alouterav encore . à l'occafion de cft petit Exemple , <jue fi l'on termes généraux les exporans des gênera* triées indéterminées po\ir l'inverfe générale de tOLUes les formules de tangentes, il iâu- droii de nouvelles règle» fur la maoiere de &ire cvanouir les ineonnuL'S , 8c d'au* Eres r^les pour rcfoudre les e|ue(lions in- déterminées que fourniroieni les Problèmes auxiliaires. Car il y en aurait de tous let dcgrez , & il ne Tviffiroit pas de les refou- dre en nombres rationneb, ît raudroitauflî les rclbudre en nombres entiers , ce qui deaatide des connoiflàncei -bien peu coi»- Qtuaet.

Mais il y a bien d'autres difficultez en Géométrie , l'on éprouve qu'il faudroîc de nouveaux Elemeos pour réduire a une theDiie régulière les priucipales veritez de cette Science , & pour y Jccouvtir d'autres veriieK fort impliquées , qui ne (bot pai inacceUibles.

FR1ED£MANNI POSNERI Dedfiones de Ciiatione Reali , quibus QuxfUones Pradicx miximam partem haftenus in- uâx , de genuinis pn'nciptis expËcan- tur. JJpfix , apud Nicolaum ToerUc- ram. C'ett-à-dire , Deàfons dt Ytiwit- tBUi ioÙKifur Ut ABiovi BtiU» , t?t.

I

--« rertaines définitions oc l'Auteur y ài^^t les ^ y

à qui a eft permij de P«>ΫJ«, foMement/foit de leur chef, i

'''^^"WdpalesDedfioa.font oui a obtenu des Lettres d Et 5.épit. ne perd pas la contrain quiV ctoit acqmfe çontre^J

DE, S^ AV

appartenaos aux Frinfojs en Allemagne. avoii!nt été conliAiilez; inaîi que ccflànt ia eanfifcatîon , !e> liiicts de pari & d'autre conrcrvcnt pendant la guei're leuts droits fc leurs atlions en entier.

Que dans les pays les femmes ne peu- vent eller en iugemem fans l'aliîOance d'un curaienc , elles n'ont pas befoin de fon au- torité poui- faire arrêter leurs débiteurs.

Que ceux (]ui agillènt au nom d'auirui ne peuvent fans une procuration fpcciak obte- nir un décret de prife de corps , ni le faire

L'Auteur examine en cet endroit la com- pétence des Juges. Ll décide que celui qui n'a que la baHêjuftîcc, peut faite arreflfur les perfonnes tant en matière Civile tjue Criminelle, à la charge de renvoi au Juge Supérieur.

Qu'on Juge qui en faifant le devoir de & charge a été injurif pai un particulier , lequel n'eft pas fon pufticiable , petit non feulement le faire mettre dans les priions , railt le hiie arrêter àc l'auioritc du Juge ' *' i autre terrîiwre , paile l'accufé , Se itander qu'il lui foit renvoyé. b II prouve qu'un CommilTaire qui efl cliar- ^de l'exécution d'un Décret, ne peut !ui- ne commettre un autre a cet eÀ'et , SC a nullité. C'eft à quoi les Officiers aliernes dgivenc tJire une ferieufe aiiea-

I170Î. N La

efprit de ânatifinc l'agite 8 aiiaque let Puiflànces par d rieaxi & comme un autre : doit craindre la (ufte punitii te ni leurdigniic, luleuraf Son cgaremont eCl d'autaoi que lui-même avertit fes 1/ trentième Dicifion , d'hoi ment les Rois , maii de p ceux que les Rois protegen txempla, tintant pmdtniit tmfidtrali ques Retes aman l-occailon d'un foufflet q me avoit doim^ au Folt ce , 6c pour laifon de qi de ce Geniilliomme fût pL de d'environ trente écui. C'eft une queltion diffid

Il demande fi l'on peui .lutorifer U Coit- tume qui s'obferve en quelques Provîncei d'AUemagne , lai]uclle pcroiei de mettre ca fenueftre le corps d'un Ufurier oii d-unBaii- quemutier frauduleux défuni, jurqu'aeeque lesparentou amii ayent faiisâiileurscrean- chts, ou douai caution. 11 incline à con- ftrtniôon de cet ufage fous ceruinei modi- fications.

La quatrième clalTe renferme pluCearsdé. ciltoits concernant les jours 9c les temps de l'annce les emprifonnemens font défen- dus , comme les jours de Fêtes , dans les temps des Foires ou d'aa fâut-conduît.

l^ cinquième & dernière cUHè regarde les afiles & lieu* de feureié , comme les Pa- lais, les Eglifes, & les Maifons pariiculie- res. La première (]ueilion qui /e prefente eR de f^avoir Ci une Chaifc de pofle a ce privilège î Les autres font , S'il eft permis de tirer par force , & Coqs la permîflioa des Ëvéqucs, ceux qui fe font refugiezdans les Eglifes. L'Auteur qui eft Proteftant , déclame contre les abus qui fe à cet égard. Il refufe abfolumeot ce aux Eglifes Catholiques fiiuécs oans li titcnre des Seigneurs Pioteftans, Se il corde ces privilèges & tnimunitez qu'aux Eglifes Pvoicftantes,

Xfff FaJm's tant de l'£mpcïcut Que

N 2 Srà

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Du"Lmi(ii-23. Mars MDCCV. *]H

mjkirc EetleJût^i^Hi. Par M.TLEUKY Prê- tre , jièèé Loc-DitM ,. li-ilevsra Sous-pre- ciftmràn Roi d'E/pagne, du Man/clgncur la Due Aa Bsurgogne cr de Moxfeiffleur U Due àt Btrry. Terne onzième. A Paris , Quay des Augudinj , chez Pierre Aubouyn , à la Croix d'Or 5 Se Pierre Emery , à l'Ecu de Trance. 1705. in 4. page. 6S9.

r~\ E volume renferme ce qui s'flft paiTé ^— ' dans l'Eglife depuis l'an 8(!. jurqu'à l'an 5;;, On y trouve plufieurs éyene- mens mémorables, & une grande diverfité de faits , ^u'i attache utiiemeot Se agriïa- blcment les Lcâeurs. L'Aiiieur paiTe d'u- ne manière naturelle, & fauï chercher de i K 3 tranfl-

des Papes , des Patriarchei^ des 'Bf des Sçavans , des femmes de tonte dtcaraé^eresj le eiinMonapt leofin bonne» ou ma«Vftîfes 4. fl ^Ml^ <it.J fidèlement les deyoïri d'an yer&abl« rien , & d'înflruiré les yivans par Ici pies des morts.

L*Hiftoire de Phodus éft , pir bl raifbns , une dea! principalet oiatie] fofent traitées dans ce volume. . M^ Ileuiy ne fe déchaîne poittt eomré meux Sçavaht , comme qnel^aés îfif ont fait} il ne l'accable point d*épidM jurieufes. Confervant (on caiaftere d rien y il rapporte fimplement ce <|att a fait pour s'élever, pourft fimtinirj fe rétablir i c'eft au Leâeu» à 8*eii 1 après une jufte id^e.

Photius étoît d*une naiflance très il Son génie étoît encore au dèffiis de (a

^^^^^P^ s SÇAVAKS. 395

mais â*s frieeâevs. Il T^avoit la Grammaire^ la Pociique, !a Rhétorique, la Philofophie» la Médecine. & louces les fciences profanesi mais il ii'avoii pas néglige U fcience Ecdc- ltalli<]usi Ac c^uand il fe vit en place, il i'j^ rendit fort habile.

Ce fut Bardas qui gouvenioit l'Empire d'Ori*ni Tous le nom de l'Empereur Michelj qui mit Photjus fur le Siège de ConHanii- nople, après en avoir injuftemem chaflc le FatriaiThe Ignace. Fliotiiis n'éioii qu'un

fur Laïque, lors qu'on préicndit l'clever à Eprfcopati St outre cela, il <!toit fctiifina- tiqtie, & attaché au parti de Grégoire âi-- bdtai , EvÉque de Syracufe , dépofé pour Tes crimet. Ce grand génie s'employa tout entier \ fe maintenir dans ce pofte ufurpé | Acronvoit ici, mieux qu'en aucun autre ea- droît de l'hilloire , de quoi eft capable un. honime d'erprit, quelque parti qu'il prenne. Tandis que pouf fe faite reconnoitre à Conf- tiniinople, il employoîtlesTiipplicesi pour fc faire reconnoitre â Rome il écrivit au Pa- I^e Nicolas les lettres les plus douces Se les (dus tdifiamet qu'on puilR imaginer. Ni- colas peu pei'fuadé de fa finceritc , envoya éxi Leeats à ConlVaniinople , pour juger de fon ordination dans un Concile; mais Plia- lÎBs nouva moyen de gagner ces Légats , & de leur faire dire tout ce qu'il voulut, La lettre qu'ils portèrent de fa part au Paçe . «ft aimkable. A l'entendïç çmW , VvMâi H 4 '^*-''-

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perroone n'ciTt plus d'avcriïon que lui pour les diguiwz Ec^Ieiiaftiqucs. Dîru , dit- il, à qtii ricnn'eA caché, Tçait la violen' ce que i'ai ioufferte, .... J'ai perdu. ,', la paix & la douceur de la vie , ijue je eoutois chez moi .lu milieu d'une troupe de r^avans amis, dans l'ciudedela fagef- k Se des fdcnces , Se dans la recherche j; de la Vérité. Je n'avois rien à déiaflcr avec perfonne; au contraire la repuiacioa

lois fouveotau Palais, ils ra'j accompa- gnoient. J'y dejneurois tant qu'il me >, plaifcit, & touiours plus qu'ils ne vou- loient. J'ai perdu tous ce» avantages î J, Se c'eft la fouiice de mes larmes. Garnie ,, fçavois , avant même qiie de l'avoif cprau- (, vc, les foins Bt l'embarras de la placeoà >, le Aiis mainienant. " La Rhétorique de Phoiius ne fit aucun effet fur l'effrii: duPa* pe , qui étûit très infiruit d'ailleurs de la vft- ritc deschofes. Le fauit Patriarche invema une manière nouvelle de k vanger de ce Poniilè. U fuppof.i un Condle Œcuméni- que , il ^oic pieiider les &mp«reun Michel & Bafile, avec des Legata des ffois grands îies,t$ d'Orient. Tout le Senai y doit avec les Evêques de la dépendance de Confiantinople. 11 y paroilToic des accufà- teurs, qui publioienr avec des lamentations pitoyables , des crimes prétendus A" Pape Jij'eQiiSf. K tfù,ia denuDilattat.

B E s S ^ A V A H S. tgy

Gonciie. Photius prenoît le parti du Pape, & difoic ciu'il ne le falloit pas coDiJamnci: abrent. Les Evêques du Concile tefutoieDC fes raifons; & cédant bien-tôt aux leurs, il recevoii les accurations contre le Pape Ni- colas , & examtnoit fa caufe. Enfin il la cotidaoïnoit pour mille crimes fuppofez , prononçant contre luy une (enteiice de dé- pofition , & d'excommunication contre ceux

3ui communiquêroient avec lui. Aprèsavoir relïc ces aaes, tels qu'il lui plut, il les St foufcrire par ai. Evctjnes; & y ajouta tant de faufles foufcri prions, qu'il y en avoîi en- viron mille. Le principal ufage çiu'il fil de ce Concile qu'il avoir ainfi fabriqué , fuE d'en envoyer un Exemplaire à l'Empereur Xou'is qui regnoit en Iiaiie; perruadé que ce Prince ne manqucroir pas de cbaflcr de KomelePape, comme depofé par un Con- cile oecuménique. Cet Ouvrage fuppoft , St U|i autre de même nature, qu'il fit con- tre Ignace, ne contribuèrent pas peu à première dcponiion. Baille , entre les mains de qui ils tombèrent , étant devenu feul maître de l'Empire d'Orient, leeha/iâ, & rétablit le .véritable Patriarche. Une au- tre pièce inventée , lui rendit les bonnes 1 de ce Prince huit ans après. Il prie \t ancien papier ] & imitant le plus qu'il put l'cctimre antique, il y écrivit une (aufle Généalogie de Bafîle en lettres Alex- andrines. il le faifoit defcendte du fimemt N i Ti-

ZpS J O W R s A L

Tividaie Roi d'Arménie , inveniant des jiouis, 3c une liiftoire , qu'il continua juf- qu'au Père de Uallle. U y ajouta une Pro- }>hetie , fuivant laquelie la règne de Baille devoit être plus Iwureux Se pîus long que «ux de tous les Princes paiTez. Ayant re- vêtu ce bel Ouvrage, de la couverture d'un livre très vieux , il le fît mettre dans la grande BibliotlieqLie du Palais , pat Tlieo- phane Clerc de l'Empereur. Tbeophane qui agiifoit de concert arec Pbotius , prit iba temps pour montrer ce livre à Bafile ,

rieux de {a Bibliothèque, feignant en même temps que ni lui ni aucun autre ne pouvott l'entendire , excepté Pliorius, On envoyé auflî-tôi à lui; il dit qu'il ne peut découvrir ce fecretqu'al'Empei-eur même, dequîpar- ]e cet écrit. Bafile fe lailTa feduire à cet ar- tifice , 6c cédant à la curiofité fie à la vani- té , dit notre Auteur , il fit revenir PhotiuVt qui le ^agna entièrement par fes flateriei. }ufqu'a mort d'Ignace, Photius n'entre- prit pai de Te remettre fur le Siège de Con(^ ' tantirtople, tnais aufll-tôt après il reprit Ifs fonaions Epifcopaies. Le Pape Jean VIU. lui lut favorable; mais Marin II. 8c Adcten IIJ. imitèrent la fermeté de Nicolas , & condamnèrent Photius. A la fin il futcbalTé du polte dont il s'étoit emparé , par l'Em- perenr-Leon. M. l'Abbé Fleury donne in aes eanits aJTcz exaâs de U ËiblknheqM

& du Kofflocanon, qui font les deux plus ftmciw Ouvi-ages de Fhotius.

L«s vains «fforts que Loihaire le Jeune fît pouf fe ieparer de la Reine Thictberge fa femme , ne font pas moins remarqua- bles, que les artifices de Phûiius. Ce Priu- ce_ haiflôic fa femme , parce qu'il aimoit une maiireiTe nommée V'aldradc. Thiet- berge conftntoit à la fcpatatîon. Les Evo- ques du Royaume de Lolliaire ne negli- seoient. rien pour la procurer; les Légats m fâinc Siège y donnoienc les mains, s'é- mit laiflèz corrompre; les Papes feuls fii- MDr inflexibles ; & Loihaii'e , malgré qu'il BB «Ut, .demeura avec fa femme. . Une des chofes les plus fingulieres qui tneervùireni dans cette longue aflàire , fut b Ibccèt de l'épreuve de l'eau bouillante. On avoit fait courir le bruit que Thîetber- ge avoit autrefois commis avec fon frère nomme Hubert , nn incefte accompagné de circonftances abominables. Thietbergs ie nioit ; & comme il n'y en avoîc point de preuves par témoins, ni autrement, les Nooles Laïques , de l'avis des Evêques , & du confentement du Roy l,othaîre , or- donnèrent l'épreuve de l'eau bouillante. tJn homme la fit pour la Reine , & en Ibctic fans brûlure. C'étoit alTurémenc «ne voye fore extraordinaire pour décou- '" nocencc de Thietberge. Alors ^^m boanement qu'il ctoJt permïi^H

j^ £.113 pereur- Charles le Chauve ce jeune Prince , voulut enva Louis eiïaya d'abord les voyes pour arrêter (on oncle : maïs cela ne fervoit de rien » il s*ava te d*une armce^ & fît , avec fe des jeûnes ôc des prières pour mifeucorde de Dieu. Les gens reur s'en moquoient : mais Lo; montrer de plus en plus la juftic fe , fît faire Tcpreuve de l'eau < àix hommes , celle du fer chai autres, & celle de Tcau froide p jtres. Les Annales, dit notre Au tent que tous furent confervez i mal 9 & il e{^ certain que les an venues aux mains ^ Louis rempo toire, .

M. l'Abbc Fleuiy remarque , fu que le plus grand Prince qui portât ronne , regnok en Annlpt*»»-— '

B £ s 3 ç A V A M s. ror

avoil été méj & que l'an avoit pris le Cr>r- iMw, étendart magique auquel les Payens avoient grande confiance ; il ralTcmbU du- nionde, furpritjes Danois , les défit, aflie- gea dans im château ceux qui s'éioient fau- vez, & les oblii>ea de fe rendre aux condî- ûam qu'il voulut. La principale fut que leur Roy Qumim fe feroit bapiifer. Après quclqiïcs années de guerre, ce Prince jouît d'une longue paix , 'pendant laquelle il (ic de bonnes Loix , 5c un grand nombre de pieux élablilTemens. Il remît fur pied les idenees dans Ton Royaume , & fe rendit lui-même fortf^avant, quoi qu'il n'eût point Jcudic en fa jeuneflc. Il fit plufieurs Ou- vrages. 11 prit (oin de recueillir les anciens vers Saxons , qui conienoient l'Hîftoire de la Nation, & compo-fa lui-même dei\:an- tiques pleins d'initrufiions pour les moeurs. En tâvear de fes fujeta qui n'entendoient pas le latin , il iraduifii les Livres qu'il crut être les plus iHilej , enti'autres, le Padora! de S. Grégoire, l'Hiftoire de Paul Orofc , 5c celle de Bede. La manière dont il parle dans la Préface du Paftoral , fait voir com- bien CCS iraduâions étoienc neceflàires de ion temps en Angleierre. ]'ai fouvent penfé , dit-il , combien la Nation Angloi- (e a nuttefois eu de grands hommes , tant Ectleiiaftiques que Séculiers, fi cii-

H|, rieuK de s'inflruirc Si d'inftruirc les au-

^^ ttti , que les Etranger

JOÏ J O r B N A t

nous apprendre ks rdcnces: au lieu que i, de nOti-c iemfS il fe trouvoit tris peu d'Anglois au dp^a lie l'Humbre, qui en* tendifiènt leurs prières les plu» coramu' nés, ou qui pufTeni traduire quettiue ^cn'e ,1 de Ixtia en Angloii. Je ne me fouvient pas d'en avoir veu un feul au midy de h Tamife , quand je commençai à reener. Le Roy Alfred parcaseotr Ton lemps eitaaiK, donnant la moitié Je la iournce aux exerci- ces de Relii>ian , Se l'auire aux affaires. 11 célébrait l'Oitîce divin à routes les heures. Pour mefurer fon temps, n'ayant point en- core d'Horloges, remarque notre Auteur , il fit faire lix cierges d'un certain poids, qui Juroient chacun quatre heures; Si les Cha- pelains l'avertiflbient tour à tour quand il y eu afoit un de bruIé, Pour les garantir du vent, il les^mit dans des lanternes de corne, qu'il inventa : car quoy qu'elles Aillent en ufage ailleurs plulîeu» fîecles avant Jefui- Chrift, on ne les counoiflbit pas encore en Angleterre.

La conversion des Norman t n'eft pas wt des oioins conlîderables ^venemens dont it fort patlé dans ce volume. Les Françoi» ennuyez de voir leur pays ruind pat ces Bat- tares, obligèrent le Roi Charles le Simple d'envoyer à Rollon leut Chef , l'Archevê- que Prancon , qui lui dit : Grand Trincc . voitlez-vous toute vétre vie ^ire la guerre} Ne /oaga-votti point ope ^oo» eut mau

D s r S <; h V I

e1 , & c]u'il y a un Dieu iprcs la mort î Si vous voulez vous tàirc Chrétien , vouï pouvez avoir la paijc. Le loy Chadcsvous crdcra toute cette Côte le Mer que Hafling K vous, avez defolcei k pour atfermir L'amitié , il vous Jonnera a aile Cille en mariage. Rollon confulia ei premiers d'entre les Normans , t]ui fu- 'cnt d'avis d'accepter les conditions. Le Taiié fut carciu à faiat Clair , fur la Rivie- e d'Ëpie, ['an 911.

Nous ne dirons rien ni du flile ni de la nethode de M- l'Abbé Fleury. On peut ronfuker là-defTus les Extraits de Ces autres volumes. Celui-ci renferme j. Livres de ïui Hiftcnre, T^avoir le 50. !e }t. ^2. $3. k le Î4. Ceux qui ne lifent que pour s'a- nufêr , n'y verront peut-être pas avec plai- Itt Im longs détails qu'on y trouve de ce )ui s'eR ptlTc dans quantité de Conciles ; nais l'Auteur ne pouvoit pas s'empêcher J'y entrer , fans s'ccartet de fon delîèin.

THEODORl CRANEN , olim inLeydçnfi Aradcni. Med. ProfeiToris , Occotiomia animalis, ad citculationem fànguinis bre- TÎter delineata, in duas partes diftributa. Item Generario fiominis ex legîbus mecha- nicis. Amftclxdarai apud Jonnera Vol- ters. C'c(l-à-dire , L'Economie du ctrpi ,! niini , ex^iijuie en fti* de men filon Iti n- U: d* UCircHUiion fang, avec un trai*_

1

iciOi I /wj.»»* •— r~DO'

CE Traite comprend deux pai la première M. Cranen çnvif humaitr comme une fimple ma^ le. Dans la féconde , il vient ; Vy examine d*abord toute feule confidere unie au corps , & n caufes de tout ce qui refulte d*i veilleufe union.

Il divife fon difcours par que première partie en contient cen cinq, & la féconde cent dix-nei tions font détachées , & n'ont fon que la fuite naturelle d^inati teur a évité par bien des éa difpenfant de la neceflité des qui obligent prefque toujours à < ne veut pas , pour dire ce qu'oi fon traité eft court & précis , prefque pas une parole perdue.

BBF SÇAVAKS. i*J

claire Se fort phyfiqiiei puis il exporeeeqae c'eft que la digeftion. Il explique louics 1m difHcultez qui (e pTcrenienc (at celte matiè- re , & pourfuit ainfi par ordic toutes les aïKi-es fonftions de l'animal, ijiii font indé- pendantes de l'ame. Nous ne fijaui'jons ra- porter ici toutes lesqucfliotis qui comporetit ce Livre; nous nous contemerons de queir ques exemples.

L'Auteur demande comment lefangpaflè des arieres dans les veinea ! Il répond <|ue «!a fe peut faire de trois manières. Pre- mîe'rement, par le moyen de quelque m eiif bratie mitoyenne, pofee entre la fin de l'ar» (ère, & le commence mom de la veine, Se.

t les

'S foioi

permettre l'entrée du fang dans la veiae.. Secondement , par de petits canaux partî-î ailiers , qui reçoivent le lang de l'artère ,' & puis ie portent dans la veine. Troifiéaie- nient , par des anallotnores , c'ell-à-dire » par l'abouL-hement de l'ïrtere avec la veine; en forte que l'un fit: l'autre ne Toit qu'un. même tuyau. Ce dernier moyen, dit n(*t ire Auteur, eft le plus vrai-femlilablc , par- ce qu"il paroic être une conrequence de CB qui fe paflè dans la produflion des artères 3c des veines. Trois jours après qu'un œuf 3 commencé d'être couve, on y trouve de- dans une petite marque , qu'on nomme le. Point faillam. Se qui n'efl autre cliofe qus le ccKUi. De ce poiut foitent de petits ca> naux

I

306 X O U K N A L

naux, qui vont fe porter jufqu'à la rircon- ferencede l'œuf; cafont artères. Quand ces artères font arrivées à la barrière , alors ne pouvant s'ciendre au delà, il faut que le fang qu'elles eontiennenc teiourne vers l'en- droit d'où il eft parti. 11 n'y peut retour- ner par l'artère , à caufe du nouveau fang que le cœur y pouffe toujours i de forte que pour ce retour il eft obligé de s'ouvrir des routes qui aillent de la circonférence de l'œuf aucœur; 6cces routes qui ne peuvent éire, comme on voit , qu'un allongement de l'artère qui fe recourbe, font ce qu'on entend par le mot de veines. Noui avons d^ja touché cetie queftion dans le ix. Jour- nal del'ann^e 1 70}.p.a i o.en donnant l'extrait du traite delà nature de l'homme, compo- sé par M. Bergerus Médecin du Roy de i'o- lognci

M. Pianen demande quêta font les maus qui arrivent a ceux qui boivent trop d'eau de vie \ Il y en a trois, dit-il. Le premitr eil la perte de la faim ; le fécond , l'ilydro- pilîef le iroifiéme, des hémorragies eonfi- derables; & le quatrième , de ne pouvoir £tre malade de quelque maladie que ce foît> fans l'Être morMlJem«nt. L'efprit de vin fàii perdre la faim, parce qu'étant extrême- ment rempli de Tel volatil , il volatilife le» fcrmenîdc l'eftomach jufqu'àlej-'liflî'"-'- Il caufe l'hydropilîe , parce qi'» ■■<

de /Wloaiach itmi iiof ^oV

DES SfAVANS. ÎO7

que nous venons de le «marquer , n'ont preftjue pltts de force fut Icî aiifflens ; de forte que le fang fe remplit de fûts greffiers, qui ftant portez dans les vaillêaux lympha- liqiics , y Murent des obflriiftions G gran- des , que ces vailTeaux font obligez 3c fe rompre , Se àc répandre leur lyiuphe dan» la capacité procliaine. Il excite des hemor- ragiet , à caufe du grand mouvement que la volatilité excite dans le fang. Il rend in- curables les maladies mf me les plus legereS) pretniereraeut , parce tju'il diffipe tout ce qu'il y a de plus fubtil dans les humeurs ; fccondement, parce qu'il picote Ce irrite fi fort les patiies du corps , qu'il les relâche , Se leur Ole tout reflbrt. Car on fijait que lâns le reÛôit des parties folides contre les liqueurs qui les foulTent, il n'y a point de vie.

II demande quelle peut être la caufc fe- «rettedudeiTechemeni du corps î II répond ijne ee deflèchement peut venir de quelque flmfaarras dans les vailTcaux laâez , ou de < quelque dérangement dans le Refcrvoir du tbyle , par obftruflion, par rupture , Sec. on de quelque vice dans le canal Thorachi- 4)uet]lii laiflê quelquefois cchaper dans laca- fïrf de h poitrine, le fuc qu'il conduit 1 ou ■K vers qui dévorent la meilleure partie du Chylci ou d'un eftomach débile qu'on aura énârvé par des excès d'intempérance, pat der excès d'application, ou autrement. Le dcfli-

SO! J O U K s * L-

<fellèchement a plulieurs autres caufes, qiM notre Auteur rapporte ailleurs.

11 demande comment les parties des ali- mens peuvent nourrir Us différentes parties du corps, & fe changer en leur Tubtlancei 11 prétend ([ne cela le fait par des fcrtnens particuliers c\\ie chac|ue partie du corps ren* ferme ) en forte que quelque uniforme que Toit une nourriture , elle trouve dans l'os un ferment qui la tranfmue en la nature de - l'OB ; dans la chair un autre ferment , qui la convenir en chair, Se ainfi du refte. Cette explication foulTre bien des dilEcultez: mais elle vaut toujours mieux que celle qu'ua certain Auteur nous donne dans une Difler- tation fur la. nourriture des Os , itnprimée à Paris chezPieiTB Witte, rue faint Jaques, il nous dit froidement que le fuc qui nourrit l'os , fe change en os , à caufe de la relTcmblance qu'il a avec la fubflance de l'os.

Il demande combien de temps on peut vivre fans nourriture! Lesgeiis gras le peu- vent plus loug-temps que les maigres, par- ce que les parties de la grailTe fuppléeiit au défaut du chyle , & font portées dam le fang ; elles excitent une fermentation nouvelle. Mais cela ne lefout pas la quef- tion. On demande combien de jours , pat exemple , l'homme , ou quelque autre. animal peut vivre fans boire ni manger >. ifocre Aixeur ne veut ma. décider Urdeflli^

rappo Il fci

; S Ç A V A V 1. f)f

te rewmple d'un cliien très it ainfi irente-deux jours, au bouc defquels il mourut dans une majereur

Quand , & combien d'heures faut-i) dor- mir î C'cft ce <\a'an ne fçaucoit bien dcter- Diiner. 11 faut avoir égard ici aux difTerens temperamens. Ceux qui ont le fang fubcil, comme les François, les Italiens, les Efpa- gnols, ont moins befoin de fommcil , dit notre Auteur j & cinq heures leur peuvent fuffiie. Mais pour ccuk qui ont le faas iroâîer' Se épais ; comme il faut qu'il) fâ* lent provilîon d'eTpriis , il f^ut auflî qu'ils dormect plus long-temps, parce que c'efl; principalement par le moyen du Tommeil , que les efprits le reparent, L'Ecole de Sa- ierne dît que c'eft aflèz & aux vieux & aux îeuDcs de dormir fept heures :

Stplim horas durmljfe fat e/î jnvemipu , fc~

A l'égard dcl'heure du dormir, la même Ecole a prononcé , que le fommcil de l'a- près midi caufe des pefantcurs de tête, des douleurs, des catharres, des fîévres.

Ttéres, pigriiitscafitis, dtkr, at^ueciuh»r'

Hic libi pravemmjt tx famno menilUtna. Mais noue Auteur ne fait pas grand cas de» oracles de cette prétendue Ecole , qui fort «n effet, comme dit Lommius en (a Préfa- ce fiir Celfc, ce qu'il y a de plus mcpcifa- bl«

Au regard de la feco; Traité, les premières que Cranen , font fur VtiTtni Ton union avec le corps

Jiontellecftdansunlieu; ie a dans le corps $ far la

& fur ce qu'on doit penfer Içgard des bêtes j fur la «Jt la ATifion 5 fur ]a vie , lur plusieurs autres article refout toutes ces queftions cipes de M, Defcartes. Il due 1 effence de la matière, jpmdanslapenfée, le fîei la glande pîncale, & ôte a lentiment.

Pour ce qui eft du Trai la génération de l'homme , piique cette matière avec qu'on peut trouver dans ur

en ICaiimîh r\at%4. ii^„-

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SramUlxmri, HMtfver, Mttrtt Cnuri d-AUtmtgn Guillaume van Poolfi pagg. Î94- & (e trouii Jean Boudot, nie S. ]

DAns les xvii. Lettres - comparé, l'Auteur d tiande talJvonie, Scnn de THiftoire , tant anci( de ce pays. Il marque l lutions qui y font arrivée iesLivoniens ontfoutenu fÎDs, Se de quelle maniei qui fubfifte aujourd'hui d rEurope , s'y eft introdu I^Livonie, félon noi ron cent grandes lieues d

fueur , 6c cinquante en Orient la Mofcovie, ai

tre j Tous la protaaion de la Pologne; V (onie Se la Lecu'e apparijenneiit au Roy Suéde, la Courlande, la Semigallie, & Province de Fihen font foui la dominai! du Duci une tcoiCiéiae partie obeït entière- mem à la Pologne, & c'eft ce qu'on nom- me la Livonie Polonaife.

L'hiftoire ancienne de la Lîvonie eft foit obfcure ; 3c ce <^u'on en f^ait n'eil fonde <jue fur des traditions incertaines , Se fur (]Lielc]ues chroniques dont l'autorité n'ell pas forr (Onfidcrable. Riinbcrt Archevêque de Hambourg, qui vivoitters le milieu du neu- vième fiecle, eft.le premier Auteur qui par- le de cette nation. 11 raconte dans la vie de ftint Anfgaire fon predecelTeur, quel'an 8Cî. ces peuple» avoieut fecoué le joug dei Suédois, qu'ils avoient battu Se diitipé une flote des Danois ; mais qu'ils furent remis fous la puiflince de ta Suéde par le Eoy Olaiis. Ces peuples avoient eu deux Rois de leur nation , dont l'un regnoic dans la Courlande. Se Tantre dans rÈftic. L'an de JerLix-Chrift 948. Eric furnommé Sergeffèl Koy de Suéde , fournit tonte la Lîvonie à fon obe'iHànce , Se. la conferva jufqu'à fa mort, après quoi les Livoniens fe remirent en liberté. L'an 1077. Canut étant monic fut le Trône de Danemarc après la mort 6a Roy Sueno fon père , refolut de fou- metire les Livoniens , & de leur faire em- braiTer le ChHUiamfmc. 11 rendit toute la

1

1 qu'ils la confetvereni encore t^nii. Ver. l'an ,ij8.fouslei

Mar/hand, de Brème ftf»" T»''^

Ville de Wisby qu. , J°" ""

grand commerce dan5 1 ifle de C

furent jettez par une ««pête (u

la rivière de Duna fe Jécharg

mer. Les habitans du payi leur 1

"abord d'y trafiquer , Ils s'y tob

fenliblement , y envoyèrent desj

des foldats & des Mornes, qui ce

rent de concert à convertir les J

la Religion Chrétienne. Memhard

u*„ homme de pieté & de vertu 1

niier Evêque de ce pays-la. Mb

le troifiéme . fe fit donner en

l'inveftiture de la Livonie par l

Henri VI. comme fi ce pays eut

de l'Empire. On lui accorda te

•v<>>ii it«^

m^me le droit de faire b

I104-. It confirmé par le Pape Innocent m. fuivani les «glei de TOrJre des Tcm. pljerf , qui avoii été ctabU ijès l'an 1 12*.

VîiiBO à Rohrbach fin le premier Grand hUhte du nouvel Ordre. L'habii Jm Che- vaiiets étoit un inameiu blanc , 6c leurs Ar- mes deux ^pces de gu«u1es en faujajr avec une éioilc rouge. Let loue de cet Ordre oblî^eoicn: les Chevalier» a. iITifter Touvenc a U (Tcflc, à ne fe point marrer j à menef une vie iobre & diafle , à combattre conire les Inâdellet , & à defTendre les inierfts du i, Sieee. Pour recompenfe de leurs Ctrvh Ctt, & Pape i-edoic à cuk & à leur Ordre pour toujours l'emiete iouïlTance dccec]u'iU paurratent conquérir fur les Payen*. Quoi qw cet Ordre rdièmble prcfque en tout à Olni d£t Templiers , il clV cependant cet- Iftin que e'eft un Ordre differeni. On nom- inoit les Chevaliers F.nfiferi , à eaufe iss :i andes épcei qu'ils porto icnt,

Uîa 1106. GiullaBine Evccjite de Mode* r.c. vint en Livonic ch qualité de L«giat du Pape. 11 partagea les Domaines de cette

Chevaliers Enfifm , & les EvËquês-, en for- te que CCS Chevaliers dévoient pollcder ua lier* de tout le pays qui étoit déjà occupé , fit de celui qu'on occuperoit dans la fuite. L'an 1119. Woldeinar 1 1. Roi de Dan- I3IC , Sx utie dofcente en Livonie , & lona une grande vîAoire. 11 conquit

5i6 Journal

la Coiulafrde , il fonda l'Evéclié de Pil- len. Il fubjugua aufîi l'ifle d'OefTel , & bâ- tit la Ville de Revel. Après fon départ , les Commandans de Tes Troupes bâtirent encore Nerva«. & plufîeurs autres villes. Ce Roy aydnt été pris prifonnier par le Comte Henri Syerin , l'Eycque & les CheyaHers

Î>rircnt cette occafion pour occuper toutes es Provinces que les Danois avoient cou- quifes. Ils les chaflèrent , leur enivrèrent Kevel» Eftonip, & tout ce q|ui leur açpar- tenoit dans la Livonîe { mais les Chevaliers» avec toute leur bravoure, ne purent refifter à la puîflànce Se au grand nombre d'enne- mis qu*iU avoient 5 c*eft pourquoi Volquiii Schenk , leur fécond Chef , ayant ^té toi par les Infidelles de Lithuanie , dans une langlante bataille. Tan 1238. ils refolurent de s'unir à l'Ordre Tcutonique , qui avoit perdu dans les guerres contre les Sarrazins ce qu*il pofledoit dans la Palefline. Ainiî l*Ordre des Enfiferi dans la Livonie , après avoir fubHfté trente-cinq ans fous le gouver- nement de deux Grands-Maîtres , fut éteint en s*uniflànt aux Chevaliers Teutoniques , en Tan 1238.

L'union de ces deux Ordres les rendit puiflàns , qu'ils étendirent leurs conquête^ dans toute la Livonîe 6c la Prude $ mais leur ambition 6c leur avarice les ayant ren- dus formidables aux autres Souverains > in- fuppombks à leurs pTOçxt^(u\tv^ Ce à leurs

DIS SçAVA-Ni. 317

voifîni, les Poionois, fous la cpiiiJaite du Roy Uiadiflas J.igellon, renver lèvent kurj dericiiis, après les avoir d^faîu dans la ba- taille de TaanenberQ , l'an 1410. Les Etats de Pmûë, qur geimllbtent fous l'oppreiHoa des Chevaliers, fe miienc en 14.(4. fims la proteftioiide Cafîmir IV.Roy de Polognei & tout 1= pays fe feroit revolic, fi le P;ipc □'eût iaii intervenir û. médiation. Il obiiai <Iu'on tederoii au Roi de Pologne foixanto- dix Villes ou Chaieaux de h PruSe , & que i'auire partie a p partie ndroit à l'Ordre, com.' me fiefou dépendance de la Couronne de Polagne. Ccttepartîc fui dès-lurî nommée 1,1 PmlTe Duwle. & elle a é:é dépendante i.ie la Pologne , jurqu'à l'an lûj;. qu'elle fut accordée à Frédéric Guillaume Eledcur de Brandebourg.

Les Clievaliets n'eurent pas un meilicui: fuccés dans la Livonie que dans la PrulTe. Les querelles coniinucllcs qu'ils eurcntavec leurs Evêques fur les limites de leurs domai- nes & de leurs Jurifdiction.' , rendirent en- fin le mal incurable. Du temps que Guil- laume de Furftembcrg étoit Gr.iniî Maitre de l'Ordre , Oc que GuilUuaie Marquis de Brandebourg , étoit Aixhevêque de BJga , _ outre les divifions domeftiques , ils étoieni 3U dehors par les Mofcovitei. Ce-

|iS Journal

tlcr i qui âvoît fuccedé à Guillaume de Furf- temberg en 1 5 $9. Kettler voyant que la par- tie Septentrionale de la Livonie s*ctoit lou- mife à l'obeiflànce du Roy de Suéde, poru les autres Provinces à fe mettre fous Ja pro- teâion du Roy de Pologne. Le traité ou*oii appelle , Paita fuhjêiHoms , fut conclu en 15^1. Le Grand-Maître renonça à l'Ordre, en quitta Thablt avec les marques s en re- compenfe , il fut proclamé Duc de Cour- lande & de SemîgalHe » & la Mobleflè lui prêta le ferment de fidélité , comme à un . Prince Temporel* Cette Principauté a pafl2 à Tes defcendans, qui la gouvernent encore aujourd'hui fous Japroteâion de laPolc^ne. C*eft ainfi que finit ce fameux Ordre qui s'étoit établi avec tant de bravoure dans la Livonfe, & qui s*y étoît maintenu pendant plus de trois cens ans.

Le partage de la Livonie entre tant de puiilàns Princes ^ au lieu de procurer la paix a ce pays , fut la fource d'une infinité de guerres. Il n'y eut aucun des Princes qui avoient partage cette Province , qui ne pré- tendît ravoir toute entière. Les Suédois , les Polonoîs , & les Mofcovites la ravagè- rent de manière , que les pauvres habitans furent réduits à la dernière extrénv'té. No- tre Auteur entre dans le détail de toutes ces guerres. Il donne une relation fort circo^f^ tanciée de Tctat prefent de cette Province , 4r Aùt Con Ouvrage pax dts tctnarques

DES SÇAVK

*I9

qu'il a Faite] Car la (îtuation oit' font au- iourd'hui tiuel(]u«s Princes d'Allemagne , pir rapport à leuri inicrêis. Comme U matière que l'Auteur a traictce , n'eft pai fore connue . on peut croire cjue Ton Ou- vrage fera lu avec plailli , quoi qu'il a foit pai fort bien écrit.

?2«

X 1 I 1.

JOURNAL

DES

SCA V AN S,

Du Lundi 30. Mars M.DCCV.

La vie de la nevermde Mère MARIE THE- RESE ^flARD , Supérieure du Menaftere de Notre-Dame du Befuge de Nancy, A Nancy chez D. Gaydon , Imprimeur 0c Marchand Libraire , fur la Place de la Ville-Neuve, 1704. în 12. pagg. 154. Et fe vend à P^sris chez Pierre Coc > à la Minerve, au coin de la rue du Foin.

A/1" A R I E Thcrefe Erard eut pour pcre ^"^ Jean Erard , Avocat , & Confeiller de Madame Catherine de Lorraine» Prin- cedè & Abbedè de Remiremont , éc pour mère ^ Anne Maujean. Elle naquît à deux lieues de Remiremont, en 1652. Elle don- na dès Tes plus tendres années de grandes marques de fà'fainteté iuiuxe. Une antî-

DES S Ç A V A N S. 3JI

paihle pour les amuremenj puerilei . une aitention continuelle à la garde de Ton iu- nucence , un amour pi'efque naturel poui- la retraite Se pour 1 oi-»iloii , fiireni les premières faveurs de la Grâce, Se. les pre- miers fruiu Je la Railon luiHïnte de cet enfant. Elle eut de fort bonne heure une grande envie de fe (aire Religieiife : mais d'un (Ole , fes parers s'oppofoient à Ton défit; Sx d'un autre, le choix d'une Règle i'embaralloit. En aciendani qu'elle pût fe déterminer , elle {^'appliqua à la pratique des vertus, & fur-touc de la charîir, £»• fin la Superieuie du Refuse de .Nancy la gagna dans un voyage que cette Supérieu- re fil â Remiremont , & M^deinoifelle £• rard fy\t elle même gagner fes parens. Touchez d'en haut, dit l'Auteur, ils lui ,, accordèrent la liberté de fuîvre l'attraïc de la Grâce. Remiremont regretta fa perte { les pauvres , en fe plaignant . i'appelloient leur vefu

des, lei

fifolation. Les !ar

mes de la

parenté d'ellime amollir elle dit

le ca

adieu

fe tnclerent au ii tome la ville , cur de notre jeui 1 à fa famille, à

■moignage ne purent

i pauv

malades

la mute de Nancy. ,. A l'occafion de Ton entrée dans le Refuge, on fait i^î une dcicription de L'ctat ou étoit alors ccu%

^2t Journal

dans une même communauté trois différen- tes fortes de perfonnes ; fçavoir , des jUUs vertueufes, nui tiennent le premier rang par le privilège de leur innocence , 0c qui par leurs dtfcours encouragent lei autres a fiiire pénitence: des Rdtpettfes repenties, quitenc déchues des droits de la Chafteté , fe font volontairement dégradées des honneurs de la prééminence , & qui expient dans les larmes 6c dans Tabjeâion y les égarenwns de leur ancien libertinage : Enfin des ftcu* liens femitntfs , qui font comme le troHié:- me Ordre » 6c qui reparent par une (bumiC- fion volontaire , ce qu'il y a en de defec* tueux dans leur converfion forcée.

La Mefe Erard fe fit beaucoup fouflHrîr pendant fon Noviciat. On parle id d*une difcipline heriflce de pointes de fer , & d'u- ne cnaine armée de clous > dont fon Con- feffeur fut à la fin obligé de fui deffendre Tufage. On parle aufïî d'une aâHon héroïque, que nous ne rapporterons point. Nous ne confeillons pas aux perfonnes dont Peflo* mac fe foulcve aîfémcnt, de la chercher p. 25. La Mère Ernrd fe mortifîoit en plus d*une manière. Elle s*cxpo(bit aux rayons Al Soleil pour effacer Véclaf de fin ttint\ El- le prenoit plaifir à fe morfondre durant les rigueurs de l'hiver. D'amres Saintes ont fait n peu d'attention à elles-mêmes, oufe font tellement méprifées, qu'elles n'ont pas inêtxit /bngé que leuv uiixt ^ûtai^ir de l'é-

"clat. Elle avaloit 'les brcuvagei amen, «Ifc miloîi de l'abffnthc & des herbti fam/aga à Tes viandes. Elle avoit fans dotire quel- <]ue connoilTance de cm herbes, car il y ea a qui font d'étranges effets dans le corps , & qne les SiitiSi , comme les autres, doi- vent éviter. On f^air , par exemple, (|ue la pufqulame, herbe fauvage , mais qui fe trouve pour aiaft dire à cliaque pis , pro> (luit quelquefois de terribles alienaiions d'eT- prir, La Mené Marie Tlierefe ne moriifioit pas moins Ton «Tprit que fa cliair. Sonobeif- (ànee croît parlaitc. Elle captîvoit , dit l'Aiitear , Tes lumières Se fa raifon il'une mn- nicre fi avetigle & fi re(peâueure , qn'clle ainoit mieuK paficr pourimbecille,eno[>e'i(- fant , que de paroiire trop raifonnable dans les devoirs de l'obeiflance.

La Supérieure ini fit un jouï entendre qu'elle étoir nwladeSc tpi'elle dsvoitfecoii- chei-, La Soeur fe porioir fort bien alors , florrt4rtTT>oiTis SI Oco d'écouter fa raifon qui Im re'pii<i>i.'lKHi fa crédulité , elle obéît fans repHqUe. Oii trouve dans les livresquitraît- leti! de '3 vie (pi rituel le , des exemples d'o- beiflance plus fisrprenans encore. Combien <fc choux plantez le racme en haut par des mmces , combien de féms strofti , Ôee,

Ix Merc Erard f^Voic trop bfeo obeïr ,

■pour ne pas fçafoÏT commander îi fon toua-j

ID3Ù les c4iarges lui faîfoient uni de peur ,

que pow >'ea «fcrlare, elle K'av'iTa « vo^

O 6 Vû\i

324 Journal

loir contrefaire la folle durant quelques )ours , ôc de tacher d effacer par des actions bouffonnes, l^idée que l^on avoit de fa (a- gede. Elle communiqua fa penH^e à (on Confefleur , qui defapprouva fon deflein , & lui reprefenta que s'il étoit de la modef- tie de fe |uger indigne des moindres di{Hnc- tions, il étoit contre la vertu de s*en ex- durre par une humilité mal entendue. Elle fut fuccefCvement Frocureufe » Maitreflèdet Kovices, AHîftante, Supérieure. Dans le temps qu'elle étoit Aflîftante y il arriva une choie que TAuteur n*ofe donner pour un miracle y mais qui lui paroit néanmoins fort extraordinaire. Sa lampe tomba fur fon lit« & rhuile qui étoit dedans, bien loin de s^é- couler, y demeura figée.

Nous avons parle dans le vxii. Journal de

cette année p. 202., d'une Abbefîè quijavoic

conflitué la fainte Vierge Supérieure de fon

Couvent. La Mère Erard fit la même çhofe.

Dès que les Religieufes du Refugç,4tl^.%p-

cy Teurent mife à leur tête, ,, elle reiii^t, dit

,y TAuteur , toute fon autorité entre les

y, mains de la très fainte Vierge. Elle en

y, fit pour cet effet porter en procefUon la

y, figure , & la dcpof^ dans la première

y, place du chœur. , Elle lui prefenta enfui*

y, te les clefs de la Maifon , & la conjura ,

y, en lui répétant plufieurs fois> Montra te

,5 effe maîrem , de vouloir prendre le gou-

jj Ycrnement de la communauté , de veiller

^^^■>> SS ■. !„

' û i 1> confervaiion de la Dilcipline regulie- re . décarter par (on pouvoir le» enncmit villblesfic inviliblesi d'entrcietiir la paix, ,, l'union . la charité , d'exercer dans la mairon toute l'autui'iic de Mère , de Proiearice , de MaurclTc. " A ses vïvei prierez > elle ajouta un difcours, dans le- quelj entr^auties chofeï. elle redcclaroii la

(intple I le k prc

.e propofoit de conliiliec loujours dans fcf douies. 11 y a pourtant cent différence entre TAbbelTe doiu nous avons fait men- ■ion , & la SuperieuPe du Refuge de Nan- cy , que celle-là Faifoit fervlr a manger à l'Image de la Vierge i au lieu c\ue la Mère itard recevoitde la Vierge dciluoi Te nour- rir elle & fa communauté. Car on raconte que pendant les calamitez qui derolertnt la Lorraine , cette Supcrieuie alloic ordinaire- mcni à la cuilïne , Ce que confiderant que ce «lu'clle y trouvoii de viandes ne paiivoic pas fuffirea rallafierune communauté nom- breure , elle fe metioit à genoux avec les Soeurs de l'OfGcc; &dansun recueillement profond, elle prenoit une Image delafain- te Vierge , bcnitToii les viandes , & prloit la Merc de Dieu de lei multiplier. On dii que l'effet fuivoii incontinent fa prière , Bc qu'après le repas on ramaCoil encore de guoi fuftentcr plufîeurï pauvres. "_.La Mère Erard mourut d'un cancer l'an . âgfe de 47. ans. Ce Usie cj» tïi

326 Journal

contient que huit Chapitres , finit par divers témoignages très avantageux, que lesCon- éèflèurs de cette bonne Reltgieufe ont ren- dus à fa ycrttt.

Se^xÎMU fur U Lettre de A^lMfieetr *** à Mr. *^^ Mjetttée À la fat des Mémoires de Trevoi» du mw de Septembre 1704.

L s*agit dans cette Lettre d'nn Problème

propofë dans les Memoîreis de Treroax du mois d'Avril 170A. Le vokî dans les mêmes termes qQ*oiri'expo(è dans la Let- tre,

St^fems en fremtr lieu , dît-on , umpmds fufiendu À textrémté d*nnfa cnfMe d^extem- fion, Sftfpcjvns en fevmd lien quUytmt mis ce fil dans «ne ptuénhn hcrifontâU , en le laiji , (c*e{l-à-dire on le hiche :).On demande fful- le courbe te poids dêcrird en tmédm,

L'Auteur de la Lettre interrogé , à ce qu'il dît, (ûr ce Problcmc, répond d'abord que le Prvèiême lui pareit impiff&le , 8c le met en devoir d'en convaincre Mr. * * *, Tout fe réduit à la raifon qu'il en apporte fur la fin de fa Letn*e. C'eft , dit-il , qu'il eft impojjibte de déterminer dans quelle frvper~ tion le fil s^alongera , er par con/equent de «r- foudre le ProhUme ; puifque la folutien dépend necejfairement de la proportion dans laquelle /e fil s'^alongera, .

Le réponfc n'cft pas iufte , ni' la raflbn

DES SfAVAKS. itf

b»c. Il cft vrai ^u'it ifi imptgitlt Timner dam futile freportion Ujils'aU^t- mais cela ne prouve point l'impolTibiliié Pi-obléme conlider^ cti général lianstou-, Tortes dcrapporES qui penveni être entre ongemcnt du fil , & les forces t|ui l'a* gent. Ce rapport ([iiictertnind qui fcm- faire tant de peine à notre Auteur, eft chofe du monde la plus aifce À manier ind on connoit un peu h méthode des aimions gcrtérale*. On peut l'exprimer, 'on veut j par celui des ordonnées de a courbes quelconques, ayant le mêmt ; & les mêmes abfciltes que \a courbe chct^ fe , il caufe de la dépendance mutuelle i alongemens & des ioixes. ,11 n'eft plus commun aujourd'hui par- »Géonienes que l'ufage de ptopofer l^lbudre ainlî les Problèmes d'une B g^iérale. Quand le Pioblémc gé- Kl refolu , d'oriiinsire In Probicmct Ittculiers ne font plus quXin jeu ; 8c la inds Géomètres n'y descendent oueretC|ue ur firopo(«r des exemples de l'application ''ïn peut faite de la refolution généra* X hypothefcs particulières. " u du Problcme général , tel qu'il :c dam la Lettre , l'Auteur entre- en refoudre feulement un cas ; c'eft ftti les alongemens du lîl reroient fup- fez proportionnels aux differens efiorti

]ll 7 O U K M A L

Le fiicïès n'a pas été heureux, 8c de lama* 4iiere qu'on s'y e& pris, il femble qu'on ait tent^ une chofe tout à-&it au defllu 4c I«<

forces , & que l'on n'ait pas même connu la nature du Problème , & le point de la . diffîailii^. Quoiqu'il en foit . la fslutton eA un vrai paralogifiiie fondé fur deux er- . reurs évidentes qui ont donné pour la cour- be require, une courbe qui ne l'ed pas.

Cm deux erreurs font piécedtfes d'une an- tre fur les langenies d'une courbe que l'An- teui- imagine décrite de la mËrne manière que la requife , en ne conlideranl néan- moins dans lesdilferentes tlluation» du fi!, que le feul effort de la pefantcur du corps décrivant. Nous commencerons par ide- - ver celle-ci , Se nous palTcronE enfuite à «elles ijui regardent la foluiion même . Si oui la rendent tauâê. four ii« pa* coulent dre les deux^courbcï, ffavoîr celle que l'Au- teur imagine d'abord, & celte que dcmaor de k cas auquel il a reftreint le froblëme, nous appelleront la première , U ceurbt  fAmtHr, Ce la fccondc % la tmrb» im Prf Uimi.

COtTRBfi DE L'^UTEVK

B G C , & R VY font deux quarti de t»- des coticentriquer, de rayoïii donnexmicli conquei , & dont le centre conmtuQ en ^ Kotre Auuur propore une CouriM .B M,P

(

I

•'"''V.»..

ou mit m%-

celle que «^

trémité B d*un fîl AB hxe eu «. ^ tre extrémité , & dont les alongei vroient la proportion de la force quellp le poids le tireroit^ en tom un plan vertical « dans la fuppo(itii viteflè aquife du poids n*aioutât ri fort de fa pefanteur « & que CD i grand alongement du fil , lorfqu'il cal 5 parce qu*en effet , d'un point que X de la verticale FM prolon cretîon ^ menant X Z perpendi< A M prolongée auili à volonté $ la totale du poids feroit à Ton efFc AM:: MX.MZ :: AM. MF: (Ôc par conftruft.) : : C D. G M. ' Cela eft fans difficulté ; mais

pas de même des remarques ç fait fur cette courbe. Il n'en d

» s î » y A N î. |}i

1 ronnii) Apparemment ce n'eA (jiie par |ipotïiion qu'il en parle ainfi , il veut «lire ''il ruppofe connu ce rapport! Parce qu'on ' r ille faut fuppofêr connu , pour pou- dire , comme il fait , que celui de l'er- tee CD8 auquart de cercle ABC eftaufH ïonu. Cependant une fi grande inenafti- radedanx la manière de s'exprimer, & erreurs que l'on verra , rendent furpefte la

Juadraiiu'C; on fouhaiteroit qu'il voulue la onncr en termes aiial)'tîqu') , S: la di- luoniier. Pour l'y exciter, on lui prefenie

ici la véritable dans ce chiffre ^A'BR'VY

4

qu'on lui expliquera s'il (ah entendre claire- ment la tienne. Se. qu'il la démontre. Mais venons aux Tangentes.

L'Auteur croyant avoir bien TeiiGi dan> la quadrature de i'cfpacç C D B (ce qu'en- core np coup je ne voudrois pas absolument nier ) ajoute , pag. 7. li n'en efi pas de mi- mt feur ta TangeHSet d* U Courbe DMB; on itt plKt pas domiir u«i Mcthcde generjte dt Us irtuvir , ^ui convlmne à Seule!,

Si l'Auteur eût un peu plus connu la Cour- beUMD, h feule analogie AM.MF::AV. P V" , & p3( confequent l'égalité PV . ou

AVxMF Me conftruftion , GM z=

^Bd(£ doaaé Dour l'éQuanon À% Va.

332 Journal

AVxMF

AM=.AG-H ,ouAMxAM=:

AM

AGxAM-4-AVxMF5c'cft-à-dîr« jc x -+-yy

= tfV;cjc-4-yy-4- hy , €n appellanc les. coordonnées A F^ x; MF> y, & les conf- tantes AB ou AG, il s AR , ouAV>^. Or par la méthode ordinaire des Tangentes» cette équation auroit donné tout d^un coup

2yy— ^yxv'xx-Kyy— ^yy

"' r- pour rc3t-

2x y xx^^yy^-^a x i

preflion générale de Soutangentes FT, qui déterminent les Tangentes correfpondîintes Ai T en jijuelque point M que ce foie de la. Courbe.

Mais (ans fe mettre en peine cette Cour- be eft géométrique ou non , la feule conr> truftion en donne encore les Tangentes en gênerai , en imaginant feulement A m indé- finiment proche de A M , avec les perpendi- culaires wE, & «L fur AM & PV, tirées des points & /i la droite A m rencon- tre la courbe B M D & le quart de cercle RVY. Car cela feul jvoint à la conftruftion précédente , donne AP . A V ; : LV . V « ==

AVxLV

De plus hu (AV). km (AM): : Yu

/AVxLV\ AMxLV

( ) . E w = . Maïs par

V AP '^ AP ^

conar. PV = GM, donc îiwffi LV = EM;

D

1

» S

f ft V

A

N s

3n

■tm

=

AMx

EM

1"'

donne AP.

:EM,Eto. (& en menant AS per-

rndiculaire fur A M , & qui rencontre la

Tangente MT piolorgcc en S) :: AM.ASj

AMxAM

on a donc AS=i D'où

AP

voit eu gênerai , i\ue U Soutangentc A S fera iou)oiirs une eroilîcmc propoiiionnclle à AP , A M ; c'eft-à-dire que l'on aura tou- jouM AP.AM::AM. ASi Ce qu'il feUoit encore trouver.

Voilà donc deux manières difFctente:

générales de trouver les Tangentes de la

Courbe BMD imaginée par PAuieur. 11

uînt qu'on pût don-

Prale de les _trouver ; r cjuï eioiî à remar- c autres qui regardent e. ^ difia allez lon^ , e partie au premier 1ERE. A Paris chez Jans la grand'Salle du Ir, 170V vol. in ja. mfterdnm chez Henri n la.pagg.ioï. ■tonner cjut petîotvRt erché la vïe 4e W. it

à travailler 4 elle étoit deftituée d*or ,, de niceurs, de goût, de caraûerej ,, y croit vicieux , & nous fentoni louvent auiourd*hui que (àos ce gei o perieur, le Théâtre comique feroit j, ctre encore dans cet affreux cahos» ,^ il Ta tiré par la force de fon itnagio; «j aidée d*une profonde leâure , Ce ^ reflexions. Ses Pièces reprcTentéc tant de Théâtres ^ traduites en ta Langues , le feront admirer auca (îecles que la fcene durera. Cèpe on ignore ce grand Homme s & Il blés crayons qu'on nous en a donnez tous manouez , ou û peu recherc qu'ils ne luffifent pas pour le &îrc noitre tel qu'il étoir. C'eft ainfî que commence TAuteur <

V A M ï. m

venien^des avintu- ift'ih pc^tcntjeni aroit euei cnfemblc

Grimardl a écarta avec foin tout ce uvoic être au faux , ou douteux, 0c rit que Tur des Mémoires très allùrez. imrt auHI cci fonei de faits domefli- )Bi font communi à tour» fortes d< inei , nuit il n'a point n^ltgc ceux MifCMCiit réveiller Ton Leâeur- Itcre fe notnmoii Tean Bapiifte Poque- a ^toil Sis d'un Tlpiflier , valet de brede Louis XIII. llfût d'abord ile- U la profèffion de Ton Père , & fut ! Kceu fort jeune en furvfvance de & C. Il avoit un Gi-and-Pere qui l'aimott hnent , Oc qui aimott auu beaucoup medie. Ce bon homme l'y meoott it, & parlant devant lui du mérite des diens avec admiration , «1 ât fur ce

ef{>ric des impreûjons qui fbriifie~ oûiours dcpniï. Dès lors le jetine Po- 1 connut un extrfme dcgoûi pour Bon , 6c pria G inftainmeni Ton Père kin ctuciier. qu'on tût obligé de le jie , ~& de l'envoyer au Collège des tÊm En cinq années il fit fec Humani- ^ A Phtlorophie. Ce fnc au Collège ta une étroite amitié avec M, Chapelle on VOK plufîeurs avantuies dans cette

and il eut achevé fes étudM , \\cxwt9. ■ttm^ b cliarge tk fan ttt«-.

336 Journal

fa padîon p^^r la Comédie devint extrêmcj & (bn efprit s'étant tout-à-Fait tourné de ce côtc-là , il aiïèmbla une troupe de Bour- geois de {es amis pour reprefenter avec eux, dans la feule veue de fe divertir. Les ap-

Î))audiflèmens de ceux qui les virent iouer , eur firent croire qu'ils etoient bons A£^eurs; ils formèrent le deffein de iouer en Public pour de l'argent , & s'établirent dans le jeu de Paume de la Croix blanche an Faux- bourg faint Germain 3 ce &t que notre Poquelin prit le nom de Molière qu'il a ren- du (î fameux. Cet établiflèment n'eut point de fuccès; & la troupe fe fepara: mais elle eut bien-tôt occafîon de fe raflèmbler 3 M. le Prince de Conti qui avoit goûté Molière» la fît paiïer en Languedoc ou elle reiiiCr.

Après quelques années de fuccès dans I? Province , nos Comédiens voulurent paroî- tre une féconde fois à Paris. Molière s^ étoit préparé a(Tèz de protcdion pour obte- nir l'honneur de jouer devant le Roy. Sa Majefté fatisfàite du jeu de cette Troupe, & de Tefprit de Molière , leur donna le petit Bourbon. Après y avoir reprefenté quelque temps alternativement avec les Italiens, ils paflerent au Palais Royal , Se le Roy leur accorda des apointemens.

On nous fait voir enfuite Molière dans fon travail j parmi Cqs amis, dans fbn do- meftiquej à la Cour; & à la Ville.

Qiioi que nous ayons beaucoup d'Ouvra-

î s Ç A V * N s. Jî7

s 4e cet Auteur , M. de GnmareA ne UtfCe r qu'il ti'availloii avec diâîcul- j fbtt qu'il eût de la peine à Te conten- Yi foit qu'il fût diftrait par fi piofeflîon , I par le grand nombre de ks amis > ou ir Tes înconimoditez ; cardrsies premières iaécs qu'il fu: de m tour à Paris, il futaf- d'une toux , & d'une fbibiefiè de poi- trine qui lui durèrent jufqu'à la mort.

Le iaecès de Tes Pièces ne fut pas ^gal ; mais M, de Grimateft veut qu'il aJt toujours ࣠te] que Molière le fouhaîtoic fuivant les veues qu'il pouvoit avoir, ou de plaire au Courtifan , ou d'amufer le Peuple , ou de (âtisfâire les gens habiles. C'ell-lâ donnée un grand metite à Molière ; & le jullifier avec avaniage du médiocre Se du bas que l'on trouve dans riuelques-unesde Tes Pièces. Les Frecieufes Ridicules , Se l'Amphimon font celles qui paflêrant avec le plus de fa- cilite ^ ,les autres eurent des critiques : mais il paroit par ce que M, de Grimarell nous en rapporte, que legrand nombre desfpec- laieurs iioii toujours ducôié deMoiierc. 11 nous dit que la fcene du ChaïTeur dans les fjchcux n'<!toit point de Molière, mais d'u- ne perfonne que le refped empËthe de nommer, qui la lui dîfta toute entière, pour ^^ mettre en vers: que )e Mifantropenefut

eas bien reçu d'abord ; mais que Molière ^sigouter au Public , par le Médecin maU

', qui ranieiia lout le isvQ'ait. Qï«.

3)8 Journal

l'Avare eut le même fort , la première an- née qu'on le joua , & qu'à la reprife il fut ■plus heureux : Que le Roi n'avoît |ugc fa- vorablement du Bourgeois Gentil-homme , ôc des Femmes Sçavantes , ces deux pièces feroient peut- être tombées } Enfin M. de Grimareft nous raconte fort en détail ce qui arriva à Toccafion du TartufTe qui fiit de& fendu la première fois , & encore quelque temps après lors qu'on voulut le reprendre; de iprte qu'il n'auroit plus paru^ u le Roy qui étoit alors en Flandre , n'avoit envoyé un ordre de le jouer. Kotre Hiftorien ra- porte un. mot fort vif de feu.Monfieur le Erince, fur roppodtîon que trouva le Tar- tuffe. Pendant qu'il étoit defiendu > on avoit donné Scaramouche Hermite , q^i pailà fans que perfonnes'en plaignit, j. Mais d'où vient y dit fur cela quelqu'un à le Prince , que l'on n'a rien dit contre cet- te pièce , éc que l'on s'eft tant recrié con- tre le Tartuffe > c'efl: repondit ce TPrince, que Scaramouche joue le Ciel CT* la Religion dont ces Meffieurs ne fe fondent guertf , CP» que Molière joue les Hypocrites dans le Tar*

9* 99

i9

»

tujje.

Selon M. de Grimareil y Molière étoit ex- cellent Adeur comique aufïî-bien qu'excel- lent Auteur , quoi que bien des gens ne gou- taflènt pas fon adion , qui étoit accompa- gnée de grimaces. Mais il ne put jamais rciiOit dans le Tragique, il eut du defa-

nw^-

«El S S » r A » u 'f)tfA

grémcnt dès 1< première Tois tju'ileffiva â'y reprefenter; ce C|ui lui fît prendre le parti de le <^uîlier toui-à-fâir.

Molière ne homme it'erprit avoit encore duliivé la Philofôpliie. On le voir par Ict loios (|u'on nous dit i(i . que M, ûalTendy avoit pris <le lui dans fa jeuneire ; Se par l'a- mïric []u'i1 avoit liée avec Mellîeors Chapel- le, Rohault , & Berr.îer. On peut même en titer des preuves, mais très légères, ds quelques cndroils de Tes Pièces.

A l'cgarA de la Morale , on voit en lui le Philofophe 8e !e Comédien joints enfem- blei mais peu ij'ncoard l'un avec l'autre- On nous i^tale fort dans cette hiftoire lei bons fentimens de fou cccur, Bc fa probité. On oppore aux ennemis de fa mémoire , comme des lémoinnagcs de fa venu qu'on ne fçam'oit contefter , l'empretTement que l'on avoit à la Cour Se à Paris de lier com- merce avec lui; les bienfaits dont leRoyl'a honoré; 1c foin que Molière a toujours eu de combattre le vice & le ridicule, la judî- ce qu'on lui a rendue en leniettani au nom- bre de« hommes illullres. Cependant M. de Grimai'ell ne nous cache point les foi' blefTes de fon Auteur. Il nous dit qu'ilétoir fort difficile dans fon Domeftique ; qu'il iitit arrangé à un excèi trcs-incommode ; queU ^loufîe l'avoîc rendu malheureux ; '~ ~ ^But vaLecudinaiie qu'il étoic , il m Hhlid'Mmer les femmei. Un dss p

340 Journal

cats endroits de cette hiftoire eft le mariage de Molière ; il y entra peu de philofophie. Une longue habitude Tavoit rendu amou- reux de la fille Id'une de fes iComedienaes nommée la fie jart^ il Tépoufa $ on trouve ici ce Élit éclaira avec foin j 4'Hîftorien nous y fait entendre encore plus des chofes au'u n^en dit. Il reconnoit que ce mariage dans la fuite ôta à Molière tout l*agrcment de vie $ mais il combat vivement & l'Auteur du Diétionnaire Critique, & le Public « fur des faits qui regardent ce point de la vie de Molière.

On raconte auflî finement comment Mo- lière prit avec lui M. Baron , qui fait dans cette hiftoire un long perfonnage , & four- nit plufîeurs incidens dont M. de Grimareft a cru que le détail feroit agréable.

Tout cet Ouvrage eft mêlé de petites avantures arrivées à Molière « ou aufquelles il a eu quelque part. La leAure en eft af* fez divertidànte , & Ton eft conduit jusqu'à la mort de Molière fans s*ennuyer. M. de Grimareft rapporte toutes les circonftances de cette mort , pour détromper le Public de la prévention il eft que Molière mourut fur le Théâtre en jouant le Malade imagi- naire. Il eft bien vrai que ce fut peu d'heu- res après ravoir reprefenté pour latroifîéme fois; mais depuis quelque temps il étoitplus malade qu*à Tordinaire , de fa fluxion de poitriaem Coouiie ii fe UQu^olt fort mal

D E s s Ç A V A N s. 34,

avant que l'heure de la ComeJie fiit venue, on voulut l'empÉcher de jouev. Quelque incommodé qull fur, il ne Ce rendit points il reprefenia avec difficulté , & la moitié des fpeâaieurs s'apper^urent qu'en pronon- ^nt jure , dans la cérémonie du Malade ima- ginaire , il lui prit une convulflon. Ayant remarqué lui-même qu'on s'en étoît apper- ^u, il Ce fit un effort , & cacha par un ris forcé, ce qui venoit d-e lui arriver. Quand tout fut fini , il demeura encore quelques momens dans la Lo|e de M. Baron, com- me s'il ne lui cioit rien arrivé , demandant ce qu'on difoic de pièce ; mais M. Baron le trouvant changé , le fît rapporter chez lui, Ton œalayantredoublé,it fût étouffé dans Ton lit par le fang qu'il rendit par la bouche.

M. de Grimarcft parle des difficultez que l'on eut à obienir qu'il fût inbumé à faint Jofeph , & il rapporte ce qui fe paflà dans le Public aprè* fa mort, fur tout à l'égard de Ces ennemis. Bt des Epitaphesqui furent faiecs à Ton fuiet. Il donne celle qu'il a ail avec iuilice la plus belle.

Notre Hillorien finît fon Ouvrage en re- grettant les fragmens de pièces que Molière avoit lailTea, &quî ont pafle dansdes mains étrangères. Il nous appi'end que Molière avait traduit prefque tout Lucrèce , & nous dit ayfli de quelle manière il «ffa d'^j Ui- WiUcr.

3^2 J O U R K A L

A la fîii de foti Livre M. de Grîmareft après nous avoir donné les raifons pour lef- quelles il n*a pas fait Molière Avocat ^ aioû- te qu'il eft oblige de fe rendre au témoigna- ge de la famille d&xe célèbre Comédien.- Il confent donc que 4'on croye ce qu'elle aflii- re très pofitivement , que Molière fit {on Di;pit avec un de Tes premiers camarades d'étude p & fut Avocat : avec cette circonf- tance aflez plaifante , que lors que Molière fe fit Avocat , Ton camarade d'étude fe ^fit Comédien } & que dans le même temps que Molière fe fit Comédien , le camarade Co» medien fe fit Avocat. Voilà une véritable Comédie.

La réputation de' Molière eft fi grande ^ qu'il ne faut pas douter que ia vie dont on vient de donner l'extrait , n'excite beaucoup la curiofité du Public , & n'ait un grand nombre de Leâeurs : mais quand cet Ou- vrage ne feroit pas de ce côte- aufïî înte- reiîant qu'il l'eft , la feule manière dont il cft écrit le feroit lire avec plaiiîr. Ileflorné du Portrait de Molière , gravé d'après Mî- gnart , par M. Audran 5 c'eft un agrément de plus y dont on doit tenir compte à M. de Grimareft.

IRED. RUYSCHII Anatomîx & Botanîces

ProfefToris , Thefaurus Anaromicus ter-

tius , cum aeneis figuris. Het derde Ana»

fomi/ch Cabimt van Inderk Ruyfihy Pro*

A V

'^OT -M» dt Anaitmie en Bsun. Melh-

I fUten, Amfleladami , apud Joan-

n Woliecs. C'eft-â-dire , Tiùifiimi

Wtfir jitMletni^tu de Snàeiic BMylïk ,

' Mtar d'AiMtamie er He Botijniqut. A

lUerdam chez Jean Wolitcs. 1703.1114,

a avoni d^ja parlé des deux premiers kTrefors Anatomîqaea de M. B-uyfch , Vks ïvili. Se. XKXiï Journaux de 1702". :i quieH letroift^mc, n'eft pas moins urieux que les précedens. On y voit un achor lout compoft de pierres qu'on a ri- tes du corps de divers malades , & beaa- p plw grand que ccLoi dont M. Ruyfc^rfl a dcfcriptioii dans fon premier Treft^f^

menâ^l

laquelle eft nne- cavité qui content

ftilUtre pierre. Il y en a d'autres qui p«-> ^Dt faites de plusieurs lames placées les s Tur les autres , ce qui iait dire à M. ^fch, que quelquefois l'on a tort de bla- ttes LkhotoiniÀes , lorfqiie dans l'ope- nite la taille il leur arrive de rompre la qu'ils veulent tirer ; car ces lames fc ic fi aifément , que le moindre effort t pour les écarter.

;vc dans ce Trcfor un grand nom- iofiiez, entre! autres , Tépiderme Me main d'entant , qui eil fi adioitemeat ,

il» < .

vil ain(î plulieui,

pierres dedans; ce qui lui raiL yu«

parcmment ces animaux font l

f n'erre. Une touffe de cheveux troi 'cpiploon d'une femme morte d*h iTn couteau & une fourchette don ches font faits de Tos d'un tibia dans lequel on n'a pu découvrir a vite, comme dans les autres qui oi refervoir eft la moelle. Le c: traordinaîre « & M. Ruyfch dit n vu que cet exemple. .Un oeuf de p un autre oeuf de poule $ c'efl un nous avons vu des exemples.

Nous ne fçaurîons £iire le dét très articles, fans nous étendre a bornes. Ils font tous extrémenr de la curiofîté des Leâeurs.

r^e avec

ire mnîqi ic«. la ni

Ruyrch , deniêleir c

daoi la du tli/linguei

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t dans

E, S ç A V A K *.

,nr d'art, qu'à la faveiit y difceine fans peine ]< s derinteain, T^avoir la vcure, la charnue , St la com- quL fait dire ayec raifon à M. ue le meilleur moyen pour bien naines parti s , ell de les mettre lu. Cela (e voit principalement e-mcre, dont il cA împofTblede utrement les differeni vaiflcaux. e Phiale, contenant un T In'eiiin lieiim , corar maladie iiommce M'ifirtri. On ;*tie portion rentrée un grand vers tous rangez en cercle, î.Unc ute ofleufe , avec une cou- f deiTui. 4. Une Côte d'en-

r

e portion

nombre de ^

ronne ûlfeul

Caot, qui a éié tclleniem ramollie par ime liqneur acide , qu'on l'n nouée au milieu comme une corde, j. Un peiii tcuf trouve avec fa coquille , dans un icuf de poule. Nous venons di parler d'un femblable ex- emple.dans l'entrait précèdent. Nous ajou- terons ici que nous avons un œuf de cetre forte, dans lequel ellenfermc un autre oeuf. 6. Une Veilïe de vache , dont la [unique intérieure eft devenue pierreufe. 7. Une autre Veflîe de vache , dont la membrane- intérieure eft pierreufe er» quelques endroits, d-où Te détachoient pendant la vie de l'ani- mal plufieurs grariers tiiii lomboient dans U-VfiSîe. Sur quoi l'on «ioit lemuctuu a^<^-

^ £ s ' )m

34^ " Journal des Sçavaiys. .

la même chofe peut arriver à l 'homme. 8. Deux Squelets , Tun d*une Taupe , & Tautre d'un Loir. 9. Une Pierre tirée du corps d'un homme , laquelle étoit molle quand on la tira ; & qui s'cft durcie cnAme quand elle a été feche. 10. Un morceau de ver plat , tiré du corps d*un honmie. Un autre morceau de ver plat d'une efpece dî^ flerente » forti auflî du corps d'unnomme.' Kous avons reconnu que ces fortes veri

λ1ats qui reilemblfent par leur fij^nre 8t par eur longueur à des rubans » font fort ordi- naires dans le corps de Thomme , & nous •n confervons un grand nombre dans des phioles. Hippocrate parle an long de ces vers dans le quatrième livre des Malades arr. 27. & ce qu'il en dit mérite d'être'ln.

Nous ne ferons pas un plus grand détail de ce quatrième Trefor Anatomique de M. Ruyfch. Il faudroir le copier tout entier ^ pour rapporter tout ce qu'il contient de cu- rieux & de remarquable.

XI

FJ O U R N A L

P' DES

[C A V A N S,

rlJu Lundi 6. Avril MDCCV",

1

t Us AihUi-

m fur U StUgiim

hs Ditlici, c? tous Us „.,„„ « ,

fin Carhoiiijue. Par M. MICHEL L VASSEUR , Fficre du Diaccfe de Bloîs. Blois, &fe vend aParrschezLouisGi fin , rue faiiu Jaques , à Taint Tlio: d'Afjiiin. ijoj.iiili.pagg, 439.

T "Auteur entreprend dans ceLivre et •*-* combaitre tous les ennemis de la Re- ligion Cariioliquc. U paroîtroic d'abord qu'un fi péril Ouvrage ne feroit nullement proporiionnc à une li grande entreprifo j mais quand on l'a lu . on ne lailTe pas de trouver tjue M leVaQèur n'exécute pas mal ion d«neiii , & qu'il faiiifaic aOèz Tes Lee- * leurs. Son Livre renferme deux chorej,ds| ' Entretiens 9t des Preuves.

348 Journal

Il Y a trois Entretiens. Dans le premier , TAuteur prouve , contre les Athées , qu'il y a un Dieu : & contre les Deiftes , les Payens. les Juifs ^ & les Mahomerans^ que i)ieu eft TAuteur de la Religion Chretienoe» de qu'il veut que tous les hommes fiiivenc cette Région jufqu'à la fin des fieicles. . .

Dans le fécond , il prouve j contse les CalvinifteSf les Luthériens « les Sociqiens^ & tous les autres Hérétiques , qu'ils n*ont aucune certitude qu'ils fuivent véritablement la Religion Chrétienne.

Dans le troificme , il prouve qu'il n'y a ' que les Catholiques qui foient iolidement ailurez de leur attachement à la Doârincdo Jefus-Chrift.

Voila en peu de mots ce que contiennent ks Entretiens. A l'égard ,des Preuves , qui font comme une féconde partie du Livre , elles devroient naturellement être incorpo- rées dans les Entretiens s mais l'Auteur a îugé à propos de les mettre à part^ afin de ne pas interrompre le fil de (on difcours.

M^ le Vailèur ne fçauroit s'imaginer qu'on puiilè nier l'exiftence de Dieu. Tout ce qui^ eft dans le monde eft la produâion ou du hazard , ou d'une caufe intelligente : Ce ne peut pas être la produâion du ha*> zard 5 car s'il eft impoffible qu'un beau ta« bleau ait été fait par la rencontre fortuite de pludeurs couleurs fur une toile» fans .qu'u- nc main adroite ait conduk le pinceau »

aiucor

I E s S f A V A N b^^MIH

leroii-il ari'ivé que tant de chofts ipofcnt l'Univers , & qui rubUftcnc anc de liecks. culTenc

mouveineni aveugle, a lormer un com- pote fi durable & tien entendu, mclcde tant de differenies parties qui paroilTent in- compacibles , 8c qui font cei^endanr Ti bien proporrionn^es , que Tans être pourvues de laifon, elles s'enireferveDt&s'enttefoutîen- 'neni pour l'utilité de l'homme ) Le hazard cft fans ordre, fansconflaace. Se fanscon- noïflàncei ainfi, comme on ne peuipasluî attribuer des chofes toutes ces pertefiious Ct tranvent , il faut necelTairement recourir à un Auteur lout puilTantSc intelligent, qui cft Dieu. Ce raifonnenaent femble (i clair & C preflant à l'Auieur, qu'il ne croit point qu'on puifiè ne s'y pas rendre , & comme il n'eft pas moins aifc à trouver qu'il eft convaincant , M. le VafTeur efl perAïadé 91'il n'y a point eu de gens d'efprii, vcri- ■ablement athées. Selon lui , la conDance ^vec laquelle Vanini fouSTit le dernier fup- plice plutôt que de fe repentir de fon im- pl«i , Bt d'avouer Texiftence d'un Dieu , ne fi» qu'un effet de l'orgueil Bt de In va- iiilé de ce prétendu efpfit (oit. Il faifoit

Clelijon de ne pas croire ce que tous les nmes ont toujours cru , voulant fe dif- lïneuer par là, & Te rendre celcbre dans le -- de. Il ne s'enfuit pas qu'il fût effcfti; ;nt petfuadé qu'il n'y a poini P7

I>«|H

JJO J o -w» If* 1

K on avoit les pièces da procit de Vanim,

pcut-éçre y trouverait-on (ju'il n'a pas été ft

îbn choix de Jie pat moaik, mtiae fuppo* adaàoL-^.

Ci <(âtt oàt ivooé l'oriftanca ttan'DitqL Si foin Ir re^«nt.Minift de ^pàfatnWMMâ DK' dijpilt da fèiL ■'.,-■' '■■ -Li

L'Auteur tire des miracles rapportez 4ans ]e tiouveau Teftatneni une preuve contre TAtheilme & conirc le Deirme tout enrem- ble. D'abord il montre que ces miracles . ioM des faits qu'on ne peut pas comefter. Xa multitude , )e confentemeTii , la boDOC foi, le desimerefTemcnt des (étnoins <Je (fui on les a appris , la factliic avec laqu^le OU pouvoit vérifier ce qu'ils avan^oicnt , (ont les principales raifons. Il fait voir en l%- cond lieu, qu'on ne peut attribuer ces in«i«- veilles qu'au Maître Je la nature , aitendn qu'elléi font M de0!is des loix geoerslea , qu'elles en font tn^e de» interruption*. H' conclut que la prwve tir^ dei miraclef ihr nouveau TeHamcnt, catnbat pas moina les Deïftei oue les Ath^i. ',, Car , dît-il^ ces minctet Àant divins , la Rel^i» Chrétienne eft par confequent divine , ptiirqu'ils ont été laits pourlaconfïnner..,,. Si un Prince avoit entre Tes maina un fceaif inimitable , & qu'on nous apportât une lettre cachette de ce Tcean , nons fe^'ona obliges de croire que cette lettre contient ,, droit lesordtesdece Prince; OrlesinJnii des lent te fcCau de Oini j ft fotwà

Itnmitablc; nous ne jçaarionf donc don* ler que la Religion Chrétienne ne foh ànanée de Dieu , la voyant rcellée de ce >, fceau. Comme celle Religion enfeigne exprellèment tiue Dieu veui que tous lei hommes la fuîveni iufqu'â U fin des lîecleï, en font epie les homincs ne peuvent eue ^TcaUcE à Diea p3f ancune auire voye t il eft aîff de voir que la preuve des miradei 1 de grandes fuite». Le Jnif , le Payen, le Uihometan , qat en aurott une fbti aroné lafolidité, feroic roniraini d-abandonnir fa Rel^ion ; 6c le Déifie ne pourroit plut dire avec la moindre apparence de raifon, qu'il Crffit d'obferver la Religion naturelle; qu'il n'importe point de quelle manière' noiu rendiont nos devoirs à Dieu ; que cliacan peut fuivre la Rel^ion dans laquelle il c(l né, Btc- Cela engage notre Aurcur àedair- «if & à (brtifier cette preuve avec toute la diligence polEble. Il montre quelle diffé- rence il y a entre les vtiis & les Taux mira< des, entre ceux de Jcfus-Chrift, dci Apô- tret, Bc de* autres sàiniï , & ceux des Ma-

Sidciii. Il n'oublie pas le; miracles pretcn* m àe Vefpafien, d'Apollone de Thyane , fc de Simon le Magicien.

M. le Vaflptit montre par deux raifons , (yie les Calviniftes , St tous les autres qui Aliacheni à la feule Ecriture , n'ont aucune cotiniie qu'ils fui vent veriublementtouilet

35* Journal

ne font point aflTurez que les Livres de l'Ecriture contiennent en effet la parole de Dieu. 2. Ils ne fçavent pas s*iJs en fuivent le vrai fens. L* Auteur rapporte enfuite les reponfes les plus plaufîbles des Proteftans , & il s'applique à les réfuter. Il fait donc voir que la divinité de TËcriture ne fe fait pas fentir par elle-même, & qu*il ne fuffit pas de la lire , pour y diftinguer les articles neceflàires au falut. Comme quelques Au- teurs Proteftans ont alloué la vocation ex* traofdinaire des Reformateurs , pour auto- rifer les interprétations que ceux-ci ont don- né à l'Ecriture ; & qu'ils ont prétendu {trouver cette vocation, par la fàdlité avec aquelle ces Reformateurs établirent lenrt opinions j notre Auteur travaille ici à dé- couvrir ce qui incita les Peuples à fe deda* rer en leur faveur. Il dit qu'il n*eft pas étonnant qu'un grand nombre de pei-fbnhes les ait fuivîs, eux dont la Doârineflate tou- tes les paflîons. Elle décharge les Chrétiens de Tobligatron de croire la Realité & la Ti*anrub{ïantiation 5 elle les décharge de plufîeurs jeûnes, de plufieurs abftînenccs « de Tobligation de confefTer leurs péchez à un Prêtre ; elle permet aux Prêtres , aux Religieux, & aux Religieufes, defe marier^ Ôc les difpenfe de tous leurs voeux & de tou- tes leurs règles. L* Auteur touche en pailant ks Mariages de Luther , & des autres prin- cipaux Réformateurs^ quiétoient la plupart

Prê-

* V A N s. 3j)

S OU Moines, Se il n'oublie pas la re-

.,-ic qu'Erafîne fit dans ce tsinps-i3.„H

Bfemble, diToit Erafnie, que )j Reforme

D'abomilTe qu'à delroquer quelques Moi-

nés , ou à marier quelques Prêtres ; Bc

m<eue grande Tragédie Ce termine enfin

Wf3t un ^venemeni: tout- à-fait comique ,

""■'Ique tout finii eu fe mariant, comme

s les Comédies.

'., le Vaflëur en cominuanr de montrer

a Keforme favorife les palHous, obfer-

y <|n'elle enrichit les familles des dipouiU

ide l'Eglife; Qu'elle enfcigrequelesLoîx

klefùUtiques ou Civiles ne peuvent obli-

" n confcience i fur quoi il ciie Luther ,

H , Witaker , Danxus , & Jurieu :

Telle donne à chaque particulier te pou-

r de juger fouvcrainement de tous les

^cilet ; Qu'elle accorde enfin aux gens

' ' z la liberté de fe quitier& deconirac-

irariages , dans les cas

, de voyage , de querelles frc-

Doit-i

, quii

e Relis

t pas

I les parlons ti captif

I a toujours luivie j qui

ite , & qui eft fouteiiue par la for-

' ■** ce, (oit promptement receue de plufieurs

», ;>erfonnes> Cela n'eft rien moins qu'un

», miracle i Dieu en auroit fait un , la

jt-C-liofe eût reiiflï autrement, Les Sod-

^■pQj ibac du moins auŒ incet:\.a!u\ï •?{» \«-^

!,i Tiinice , de l'IncarnatioR On:;:,icl , de la Graee , de la f.-iJiL' n la jufli'ce de Dieu pat le ! Icûi'-Ciirill , de l'Eternité dei p ; l'ÎLnf'tr , de h Prcfencc réelle, & ciin, imtci dogmes aufquels la rùfv eut a:tîindre. Mais quelle preuve 0 ,ri!i ne fe trompent point! ; Auteiir s'attache à i

le dernier Entretien, qu'il n'y a que 1( tholiques qui Toient alTurez qu'ils (u véritablement la Religion Chrnienne. Jî.ei;1e eft latmiliîion , iU s'en tienneai que leurs Payeurs difent d'un commun fciircment avoir appris des autres Pal qui les ont précède:!, en remontant iufq Apûircs. Ce principe eft fur Se li Ndus fçavons par notre propre exp ce , dit l'Auteur , que les Pafteur •luiliqucs d'aujourd'hui prêchent la (

n

) E s S Ç * V A

retrancher. 6c fans y rien ajou- foraine cetic conformité parfaite s de l'ËgSife Romaine avec les TEglife primitive , eft un point m<&é , on en parle ici fort au lon^ , gefout les prindpales diflicultcz oes iK; ce qui donne lieu à M. le Var- ^liciuer eu peu de mots , maij fort t, la doârine des Catholiques fur :Sainte, Tur les Reliques 6t fur les eiSaims, fur la Croix, fur la Sa- de Jefus-Chrill , fur les bonnes fur le Purgatoire , fur la MeiTe , pcadon des Saints , fur rauiorîeé .& fur dîvcrfes pratiques de devo*

h^laLetlnde Alonfitar*** à Mr. veuiis à la fin du Journal de Tre- tu mût 4t Septemlrre. 1704.

Coniinuaiion du Mémoire donné

'.'le mcme titre dans le Journal

, p. 316, ; on y fl examiné U

P^HUiir, i\ s'agit ici de la Cour'

'tHéme.

COURBE DV PROBLEME.

«ur de la Lettre ne dit pteffjue rien Courbe il n'y ait à reprendre , n tout qui conduife à la Courbe ,

' G»ï.ut a fait UT faa«= ''"' 1" doit être langenie-

"Tlir** vni . mai! j"»»!' "la qui

Varè A ctrclcBC, mais feaUmetU »

de U Courbe r.iuifcBMDi «

bien remarquer. ,

Aioutez auffi qu'entore 1"= '"

lifes en C eu vertu ^ei ehuie^JW

'""••'S'S.rz.''""""'»"''

'OU-

volurne , ooc la iii>.>h*

qu^i s'iU ^roÏMt donc mna i vitellè, ils auroient, fuivant l'Auteur, la même quantité d< ce qui e(l ïbfurdet

i. tîuand les forces de J mouvement feroient effeûive les comme les produits de Ici fpecifiqucs parleurs vitefles, 1' au moins dire qui ces, force» que fùivant les dûtfb'oBS de ' fans y rien comprendre de fanccur, conunepeAnreur, f ter d'effort , ou en retrancr ce mouvement feroit de ha de bas en haut. Car les i immédiatement des feulesv toujours Ce prendre fuivar

Fs,,

tf diftitiguec ces deUK fories 4'ef- ■Efuilit , pour les difcernet , ((ue les Kl ^ les pefantcurs qui prodiufent ïbïM , aycnt des direâions diftêrm-

r exemple , dans la Courbe cherchée U direftioii de U vitelTe du corpi M 'on fuppDfe la décrire , itant fuiv-im ngcnie MN de cette courbe ; ie. la dï- m de la pefameuc de ces corps Étant nt liveriicale FM, il cft manifefte que point X pris à difcretion fur FM pro- •evers X, on mené XZ perpcndieulai- .1' AM auflî prolongée ; S< que du point tangente MN , indefiniinent prcs n imagine NO parallèle à AM, & mire U Courbe BMD en O; il eft, lifeftc que ce que la feule pefan- corps M Tait d'effort fuivant le fil " ' : même pefanteur :: MZ,

que la feule vîteflè en fàît même fil AM, eft à tout ce qu'il . iiv»niMN::NO.MN. Par confe- it l'on prend p, pour la pefantcurde )rps , & u, pour ce qu'il a defbrce Cuivant '-- - ^- fa feule viteiTe ; Ton aura

1

IZ

. pour fon eSbri fuîrani AM re- xNO

nt de feule pefanteiif , 8c

^va 1

MX MN

faoteur & fa viteflè prifei faire d'eiFort en M fuivan Cet éclaircifTement fcul re voir que ]' Auteur n'ay lion qu'à l'effurt refultar corps M, n'avoirgarde d be qu'il cherchoit. Mais verra dans la fuite (^Art. pas même connu quel de pat-ii'ai fiiivanc AM , qu naire U Foret centrifuge trouve. Continuons de

m. Dmc , conclut-il de rapporter de lui dans I férus jMce^es qu'aquiert foni enir'eUes commt Us m. le mime eortis Pefant aatiu

MN

à allonger le tïl AM , St de h part de pefanicur , & de b pari.de fa vicede en chaque point M , ne feroit pas pour cela comme cette viieflV, Doitc Icj forces fuc- ceffives de ce corps fuivant AM ne font pas caitinie les vitefTes fuccelCves igue ce même corps aquiert en lotubant.

2, On ne peut pas dire non plus que l'ef- fort vertical fuivant MX , refuliant de la viteffè du corps M fuivant M N , foit com- me celle viteUe ; puifqu'en faifant X I per- pendiculaire fur MX , Se qui rencontre MN prolongée en f , on trouvera que la force fuivant MN de la vîtelle du corps M doic cire à ce qui lui en refulte fuivant MX : : MI.MX. de forte qu'en appellant encore ' " ; M N de !a vil ~ "

I

:ps M , l*an aura pour ce qu'il e

refulier d'efForc au corps M fuivant .; & ta raifon de MX â MI n'étant pas luante , on VOi[ auflî que cet eSoti vsfticai 7°i- Q. «1

|S2 J O U H N A I.

ne doiE pas eire comme la force

MI '^

■M <tc ta viceiTc du corps M fuivant MN; ni jiar confequcnc comme cette viieffc j c'dl pourtant ce que notre Auttur va fupporec dans la fuite.

IV. Dctic , conclud-il encore du préce- denrAniclc 3. Us viuffcsfuccejjivcs qn'aquiirt un coTpi tambam étant imr'ellts en rai- fm Joédsublie dis hauteurs. Us forces fuctifi- •ves qu'a^aieit un cerfs pefant en tombant , feront entr'eiles en raifon fiùdouhUe des iua-

Cela cft encore vrai des forces confïde- ries fuivant la direftion des viieflès qui le* produifent, par exemple de force u du ■corps M fuivant MN j mais non pas dej foc- ces fuccellïves de ce corps fuivant ON, ou AM, ni fuivant MX : ces forces fuivant AM ou MX n'étant pas (art. 3.). comme lei v^ teflès fucceflîves tjue ce corps aquîeit eui tombant te long de !a Courbe BMI>.

V. Donc, conclud-on enfin du précèdent Bit. 4- conmiffant k force du foidi dans U fu tuatiim ■utrtkale , oa dans queîqu'itne des Ji- rtialions qui fe trau-vtnt entre l'borifintali C/ la verticale, enconnoitrii la foret du foidi dans toutes les autres filumions , er par une Juilt, l'^fbrt ipte le poids ferett fur le fil foiir tt

JÀire étendre. L'Autetii ne dît point par quelle fuite «.San

DES SÇiVANÏ. .^m^H

effort fe pourroit connoitrc ; mais îl cft ailé de le voir par la cbnllruflion cjti'il donne de In courbe cherchée BMD , en fiipporant les aliongi^iitens GM du tîl AM proportion- neU aux efforis fuivant AM du poids M dé- crivant cette couibc. Voici la conllruc- -don.

Toutes chofes demeurant les mêmes que ^ns la précédente contlruftion de la Coût' irdtCAuuar, dont on a parlé dans le der- nier Journal, excepté le rapport deCD â GM; cet Auteur dit que fi CD ou AY re- prefente la quantité dont la chiicc du poids deB enD fuivant BMD', fait allonger le fi[ Aim la fituation verticaIe_AD -, & qu'on prenne GM . P V ; : (/ Âr x pv. A Y ile point M fera à la Courbe cherchée BMD.

Il eft facile , comme je l'ai dit , de rc- connoiire par cette conflruâion (en y ajou- tant feulement GQ perpendiculaire fur AS) qa'aa lieu de conûdcrer te poids M fur la Courbe cherchée BMD, l'Auteur le confi- derc fut le quart de cercle EGC , en pre- nant les eSbrts verticaux fuivant AD , Se TM (tefultans des vitelTes aux points D Se M) «n raifon desM l/Tc & ^ Q~G cor- rerpondanies ; Se qu'enfuîie il fuppofe que l'effort, que ce poids fait fuivant A M, eft à ce que fa vitellè lui a donné d'effort ver- tical fuivani FM::MZ,MX i cela le me- nant tout droit à fa conftruftian.

En eff« en prenant ainfiVeffonàM çciXJ*

^U II «.^

MZ::AM.I^M j. ._

aura (en multipliant le tout par «n

fort du poids en D fuivant AD, ai

enMfuivant ÂM: t AYxyTnr .F^ Mais l*Atiteiir fuppoie id que lef mens CD de GM du fil A B en A] AM, font eotr*euz çonune'cet m fuivant AD» & en M fuhrant 4M| ce cas on aura auffi CD ou AY«G7

l/AY.PV>a^PVj d'oùrcfulleO = PVxV^PV5 & par confequdàt

V'PV'.^^ÂYssV^AYxPV.ÀY, le demande la conftruébon de IV

VI. Ce rat/bnnement eft juftj vérité des deux hypothefei fii TAuteur Tappuye » 5c fiié^ )cfi aufïï tout ce que cet Auteur (Kt *

tort , J Pl'e cen>.'.l ' encore vr^;

«« ''«'?i?fo«cs font çop^^a.

paraifon de la force centrifuge

' la pefanteur du corps décxWaaï ait fài'c louir a) renferme des fécondes diiferen- i^ , ciui jointes à des y , m'ont empê- jufqu'ici de conflmire ccHe Courbe. s il fuffic pour le prefent d'avoir mon- Eombien l'Auteur dont il s^agit ici, s'eft tris dans la recherche qu'il en a Taiie.

olf^iae Eacifïcse , item(]tic Myftîcaj ac njusAuporum, idea brevior, in gtjjjam rudit«Un> cjiii Ciae multa leétione ,^lic- nflanifimulque folidain ac frufliiorani :rnm "nie oloaic arum & fpirimaliuna ex- o/itionem deliderant. Amftelacdami pud Henvicum Weiflenium. C'eft-à-di- ; , Idie de U Théologie myfliqitt , ts" fit j AMotrs , en faveur dei Sfavani gai ■veu- lUjam bttutcoup lU UHure avelr une i:*»- oijfaitce fitecinle ly filidt de cette Thiolopt. L Amfterdam , chez Henci Wetfleîn. ia 1. 170Z. pagg. Z94„

E petit volume contient trois Ouvrages difterensi le premier porre pour tîrre la elogie Comparative , oh les ■vrais tT folidet iimens dt la Tlieologie pure tr pacifique. Le ïnd eft , l'Idée générale Je ia Théologie Kipie. Le iroifî^me eft une Lettre fur les ifJHt 0" lu CantHires des Myji'quei. On Q 4 «oit

Théologie myitiquc , v|m ..

ranve , & exagéré les défauts de la gîc qiril nomme ahfclue & qu*on communément dans les Ecoles Chr dit que rclTence de la Religion , ' nutre chofc que les devoirs que doit à Dieu , & que Dieu exige d nie en quelque état que rhomme i conflle dans Tamour de Dieu j c fin de la Religion , & tout le reft< ctre confîdere que comme des mo y conduifent. Ces moyens font de tes. Il y en a de necefiàîres , & certains & infaillibles. D'autres ceflàipes fans être certains ni infail! d*autres enfin ne font ni certains^ libles, ni abfolument neceiïàires. premier rang, T Auteur met la fay Chrift comme médiateur 5 la peni mortification du vieil homme « & cément aux vanitez du monde. D

3 s Ç A V A N ï. Jfi9

cîeiez, les Sacremens, le Culte Public, & la Difcipline ou Police Ecdelîaltique. 11 dit <]u'il ne (âut pas négliger ces moyens, quand on a la liberté de s'en fcrvir , paice que Dieu les ayant prcfcrits , on En peut tirer de grands avantages : Mais il ajoute qu'ils ne font pas abrolument iiecelTaires, & qu'on peut être fauve fans Palleurs , fan; Sacre- mens , Se Tans être uni extérieurement à. aucime focietivifiblej ou Eglire.

De cette Doftrine l'Auteur lire plufieurs fOnfequences , tjue nous ne pouvons pas rapporter ici. La Théologie Camparaiii/t lui ayant appris àdiftinguer les erreurs pet- nicieufes de celles qui ne le font pas, il die mettre au nombre des erreurs perrricieufes que celles qui renverfent necef- fairejnent quelque principe eflentiel & fon- damental de ia Religion, 8c qui eft regardé

I cAmme tel par celui qui eft dans l'erreur. D'ajouté que pouf h Communion exterieu- , on doit préférer les focietez Chretien- î qui n'enfcîgnent que des doârines ulî- à l'avancement de la pieié , Se qu'on doit fe feparcr de celles qui peuvent empê- cher cet avancement p3f de mauvais exem- ples. On peut méme> félon lui, demeurer dans !a Communion de celles *]ui enfeignent desdofttînes qui ne conduifent pas à ia pie- ré, fi on ne peut s'en fcparer fans une in- cOBimoditc notable. L'Auteur fouhaite fort

BitcHremuii , ^ue les Prélats , & ceux qui

ne lont ni ncccuairca m tâiv»iLA\. gion , violent le grand & l'unie cflenticl , qui eft celui de la Ch Le fécond Ouvrage qu'on qui cft intitulé Idée générale de tn^fiique , contient les princi] Théologie* u Dieu cft le prii de tout bien , & la fin de te 2. Les véritables biens qui vie comme de leur fource , font « c*cft de ceux fculc^ncnt que iloivcnt s'occuper 5 en fe fervai comme de moyens. 3- I^icu < c'eft-à-dire une chofe intérieure I L'homme quant à fa partie prî

entant que capable du {buverai auiii un efprit : il n'y a donc q fpiritucls qui doivent l'occuper. me par Ton pèche a perdu c biens , & corrompu fes puiflàr Cuit qu'il ne peut rien faire de

«

DES SçftVANS. ïTT

Théologie myftique Se de la véritable Reli- gion , f|ui a été ûi'nK par tous les Saints dans tous les Etats de l'Eglife , depuis la creaciot] du monde. Ceiie Théologie fe trouve datiï toutes les Eciiiures, Scdans les I:jvres des Saints qui ont Écrit Air cette ma- 6c s'ils ont donné des méthodes dif-

reientei , elles ont pourtant eu toutes le même but; la différence qui s'y trouve n'é- tant que pat rapport atix lieux , aux temps, aux perfonnes , Se à quelques autres circonf- lances, C'eCt ce qui |;atoit par la iroiHéme pièce qu'on trouvedans ce volume; qui eft rin* Lettre on donne les principes Qcles caraâercs des Myftiques. On y montre qu'ils conviennent tous , que les hommes ont été creei pour être unis à Dieu , afin qu'il foit tout en tous : Que les hommes ï'étant fepatez de Dieu par le péché, il n'y a que Dieu qui puilTe rétablit cette union , en s'uniflànt lui-même a l'homme , qui de fon côié doit UilTer agir Dieu (uivant Ton bon plaifir, foit qu'ii lui donne des confo- laiions intérieures , & des avant-gouis de l'union fruiiive ; foit qu'il le conduife pac la voye des Croix, des fechereflès, St des privations. Cette Lettre contient aiiflî un Catalogue des Auteurs Myftiqaes , avec un abrège de leur vie & de leur doârine. Les principaux de ces Auteurs font , Thaulere , Rujbroch, le P. Jean l'Evangehfte Capucin de l^uvain, Henri Harpliiui , Jean de I3 Q, 6 Croijt,

J7*

le

Croix , Jean de ^efiti Maria , Thomaj 4 ^efu , Conftannn de Barbanron , Viâor Gelenius, Mathieu Weyerus, fainte There- fe , Gertrude Morus , fainte Catherine de Sienne, Blofiiis , Raimond Jotdanî, fainte Catherine de Gènes de la maifon de Fiefque, Angele de ïoligni, M. de Bernieres deLou- vigni , Henri Sufo . Benoift de Canfeld ; Jean Engelbrecht, les faintes Hildegarde , Eliâbeih, Mechdlde, 8c Brigitte ; Jeanne Lead, Jacques Boc min s , Thomas Bromley, Uiel, David Georgius , Hoburgius , Her- maanus Herberts , l'Auteur du Livre inti- nilé , Atargarila Evangilica ; Malaval , de Bre- beuf, LaurentScupoii, l'Auteur de la Théo- logie Germanique , Alexis de Salo, Juflus Laiisiergius , JeandcPalatoK, AlphonfeRo- drigiiez, l'Auteur de la vie de M, de Ren- ly , S. Fierté d'AIcantara, faim François de Sales, les PP.Noet & Rigouleuc, Jefmte^ le petit Berger , Madame Guion, Anïoine Roias , le P. Pîny Dominicain , le Frère Laurent, le Cardinal Petrucci, le Cardinal liona, le P. GuilloriS Jcfuite , M. Ollicr , Jeanne deCambray, AnioineiieBourignon, &c. Outre tous ces Auteurs , dont on mar- que ici les Ouvrages , avec leurs Caraâcres particuliers , on trouve encore un Catalo- gue fort ample de Livres Bc d'Auteurs Myt tiques , qui pourra fervir à ceux qui vou- dront fe faire une Bibliothèque de ces fortes

... s 5 . V . « ,. m vel\e , G nou; avons mis ilans cette ! des Auteurs Catholiciues , des Proief- I, des Fanatiques , des Livres permis , Livres ccnfurez , nous n'avons fait en que fuivre les Auteurs de ce Livre, (ans ibattre lejts opinions. On a veu qu'ils ont une Communion particulière , com- te de Myfticiucsi ou plutôt, ils croyent . h véritable Eglife n'cft comporée que rfydiques, de quelque Communion qu ils Ht. Ce u'ell pas ici le lieu Je relitier ces

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^^^^^^^S ( A V « K t. J79

-. objeis, s'jppuya de l'autorité deM.Ar- jd qui avoii deSènJu !a même opinion, voumt renvoyer â ce Doâeur le Pcre .lebMnche. De fon côte le P. Malebran- t fouceitant que les Idées font en Dieu, .liment qu'il eroit éire celui de faint guAin, ne manqua pas d'ôpporer à l'au. -lie de M.Ainaud. celle de faint Auguf- . Dam un âge fort avancé, M. Arnaud nfervoit encore beaucoup de vivaciic ; n'en fallut pas davantage pour l'obliger rompre le Ulence. II compofa q^uaire itres , dont les deux premières furent crées de fon vivant dans les Journaux s Sfavans de 1694. fe trouvent aufli I Répoafes du P. Malebranche ; les deux rnieTM Lecirei de M. Ai-naud n'ont été sdiies publiques qu'après fa nnotc ; on I 3 impiimces à Liège avec les deux

Ceft à !a troificme de cîs quatre Let- la qu'on répond ici. Elle regarde la Ré- infc du P. Malebranche à M. Eegis fur lis points , le premier de Phylîque , au jet dts Jivtrfes afparencti di grandtur du itil er de ii Lunt ilam l'hmijm , ct" àans mttidieni Le fécond de Meiaphvfîque /«r nalurt des Idées , cr m particmitr fur la vnUre dent ntus voyons its cbjill qui nout vutTûTsjitjHi le troifiénie de Morale fur ce ntîment combattu pat les Stoïciens, 1^ ^ifir read htttmtK , w Ia iroUnr m»i^ vmx, ^^^

37« J o u R K ^ r

M. Arnaud donne gain de caufe au P.- Mnlïbranche fur le premier poîni ; mais il prononce conirc lui , & l'attaque de nou- veau fur le£ deux autres. Il commence d'a- bord par la tjueftion des Idées. Le P. Mï- lebraiiclic crorl que toute perception fuppo- fe un objet immédiat, & réel , prefem à l'erprit, qui agillè fur refpi-it , 6c par fon aftion fe faile appercevoir. Selon lui, c'e& l'abiet même immédiatement apperçn qui produit dans l'ame la perception. 11 fuit de <]u'aucimob|ei extérieur dans lefeniiment du P. Malebranche ne pouvant agir fur VtC- prit, ne peut être auflî l'objef immédiat de nos perceptions. Il ne peut Être apperfu ni par lui-même , ni en lui-même î il n'eft donc pas polïible cjue nous appercevions un objet extérieur, s'il n'eft reprefeniéparl'ob- jetimmediat de notre perception, par l'ob- jei qui afFefle l'efprit , qui le frappe. Ce* obiets immcdiais de nos perceptions qui 3. gillènt fur l'ame, & qui reprefementlesob- feis extérieurs, font les Idées que leP, Ma- lebranche met en Dieu 5 Idées éternelles , immuables, necefiàircsj Idées fur kfquelles Dieu a créé toutes chofes , & qui doivent: par confetjiient reprefenter leur nature.

Il eft évident que Ci une telle , ou telle modalité de l'ame étoic cflcntiellement re- prefentaiive d'un tel , ou d'un tel objet , (ans être produite dans l'ame par l'objec immeàiit de la pcicepûon , fans tjue cet

DIS SÇAVAMS. 177.

ajet agii fur l'amc, les Idées du P. Maie, 'aache feroient inuiïles : quelque împuif ils que roicDC les objeis cxterifiirï , on 'auroil nullement befoin pour les reprefen- ir , de ces antres obieis reprefenialits; Ici lOdalitez de l'efprit les lui reprerenieroient-, eu dans ces mcx^aliiez qu'ils feroieni ap- erçus.

La qiieOion encre M. Arraud & le P.Ma- sbrandie fin- ce point fe réduirait donc à ^votr fi les modaliiez de l'efprii , Ci nos ■ropres perceptions par elles-mêmes, font, m ne font pas reprcfeniaiivcs des obiets.

M. Arnaud a compofc le Traité des iiraies V desfaujjii Idèei puur combattre le fentï- nent du P. Malebranche que nous venons l'expofer. Il entreprend d'y demonnrec à t manière des Geometresl'inutilité desidées liftingiiécs dej perceptions. Il femble donc ]ue pour cela il falloit démontrer que Us itrctfiiens font effentieUemenJ nprifcntalivei dn ihjets i c'eft néanmoins ce que M. Arnaud uppcfe dans fe s définitions , après quoi rien l'eft plus aifé ni plus clair que fa dcmoul^ ration de l'inutilité des Idées.

Le P. Malebranche répondit à ce Traité, Se ne manqua pas d'avertir M.Arnaud qu'il tappcfoit dans fes définitions ce qu'il avoir à prouver, la propofition même qui devoit tire démontrée. Il fit plus, il apporta plu- Ceurs preuves par lefquellcs il prétendit lui- Esëoie déinonirci: la propofition conuaire , 1 /la-

E s s c

Ï7»

Deffinfi ne demeura pas fans réplique, nais le V. Malcbranche fe camenia de cde- ver Ici chores qui lui puurent eUeniielIes , Se lailTa fans reponfe tuut ce qu'il jiigeaa'eiL mériter aucune, & en particulier les 4. pa- ges dont on a parle.

Ce long récit éioit neceflàire pour Taire cJairemeiK eniendi-e fur le point des Idée» ta iroiliéme Letire de M, Arnaud, SclaRé- pDnfe du P. Ma]ebranch« à ceiie ci'oillém» Lettre. Une partie de la Lettre eft ^Ahuté remplie de citaiiaiiSi on y établit avec foin par plulicurs padâges des écrits du F. Male- oranche , qu'en effet ce Père a recunni» i'itiuEiliié des Idées, Tuppofé la vérité de la> propofîtioncoDteftée, que les pertepietii font tJftntielUmtJit rif refini ali-ves dis chjiii. Apre» ivoir bien prouvé ce fàir. M- Atnaud qui le croit loujours décifit" pat la feule évidence (ic la propofition même , dit au P. Male- btanche qu'il lui va repetei" , Si. lui répète en effet fur cette évidence ce qu'il en avtMt déjà dit dans LiDéfenfe, & que nous avons rapporté. Il n'oublie pas de lui tuarquerlei 4. pages , oiî les termes de la propolîtioa font expliquez. Se fupporani que le P. Ma- Itbranche n'âVoit pii repondre â la Défctife depuis dix ans qu'elle paroliloit, fit fur tout aux. 4. pages , il s'étontje fort que ce Père n'ait pas laitTé de traiter de nouveau la ma- tière des Idées avic auJanl de con^HiKt cju»

I été mtmj^tmiM wmwm**-

i

s ceffr

)lo Journal

at dt U fiiujfeti de Jet Paradoxit,

Les LeAcurt verront dans .loute c Reponfe bien des étonnemens du P. Maie- branche oppofez à celui de M, Arnaud. 11 relevé l'applicaiion de ceDoéteur a prouvée qu'on lui a donné gain de caufe , s'il mon- troit que les perceptions de l'ame font eflèn- tiellemcnt reprefentaiives des objets ; il fait fcntir que e'eft une addrcffè pour infîmicr

aue le Dci'enfëur des Idées a cic pouflï tota ans la dirpute , Se qu'il n'en t.& venu que parce qu'il a été forcé d'y venir, quoi que dès le commencement il ait répété £i'»j cemjois a M. Arnaud que c'étoit de celamè- ine qu'il ï'aglfloit , 5t quoi qu'il ait donné des preuves de U propofition contraire à celle que Doftcur fuppore évidente, preu- ves dont il a touiours inutilement atiendula réfutation.

Si le P. Malebranche en répondant à la défcnfc en a négligé quelquei endroits , & en particulier les 4. pages, c'ell qu'au lieu ouderéponfesà fes preuves, ou de preuves contraires, il n'y a trouvé que des afiîr.'na- lions réitérées fur l'évidence prétendue de la propofition qui fait le fujet de la dirputc J'avais prouvé , dit-il , en plulîeurs nu- (, nieres dans ma Réponté au Uvre Hesvrt- ï« C des faujfts.ldtei , que les percep- *,, lions n'éioient point reprefentatives des objets , 8c que les Idées qui les reprefen- lent éroicnt biw àltSwstAa ^ raulifi-

DE) S^AVAN S. S*!

,, cations de notre aine.. M, Arnaud m'a- voit l'cpondu dans ces 4. pagea de la Dé- ,, fen/i , que propofiiîon conteftee cioit aulTÎ claire , que U lout tfi plus griind qui ft fiulie. Moi, efiniâlrt comme je fuis, je n'en cruyois rien ; raaîs je me taifois n'ayam non à répondre à des affirma- ,> lions réitérées cent Se cent Tois d'un ton décifif âc tu^prifant, 5cc.

Après que le P. Malebranclie 3 rendu cet- te rairon de Ton (ilence fur les 4. pages , il les tranfcrii ici Eoutdc fuice. Se les examine pie â pic. M, ArnauJ prend toujours pour la même chofe la perception d'un objet, âc la rtprefcniation d'un objet , & le P. Male- branche re pond toujours en diftinguantavec ioin tnue atpercevBir , &riprefiniir, diftinc- lion, qui met félon lui une différence cflcn- tielle entre les modifications de Tame qu'on appelle ^(rrt/iHwi, à caufe que c'eft par el- les que l'ame apperçoit, & les W«J qui re- preftnieni à l'ame ce qu'elle aperçoit.

Comme notre Auteur «ft perfiiadé que foti fentiment fur les Idées eft celui defaiuc AuguAin , il s'appuyc extrêmement de l'au- lorilé de ce Père. Si celte autorité n'eft pas d'unauflî grand poids en iàïi de Metaphyfi- quc, qu'en matière de religion; elle eft au moins plus que ruffifante pour empêcher (ju'on ne tourne en ridicule une opinion qu'elle deffend. On trouvera ici un affez bgn neabn de pailages de iim\. Ka^^w.

SSl J O U B. M A L

qui paroiffenr en .effet favorables à la Pbi- Jofophie des Idées , & qui mcricenc d'èite examinez par ceux qui refpeâent ce faiiit Dofteiir , 3i qui ne laîIlEiic pas de rejetter cette Fhilolbphie comme quelque cWe d'extravagant.

Quoi qu'il en foii , dès que M. Arnainl veut tailler , on lui prefente faint Auguftb. Quand en colère, il lance quelqu'un ^OU traits vifs dont il a percé plus d'un adver- faire, on fe met derrière faint Auguflïn tjoi reçoit le irait, & (piî le repouflè contre le Dorteur de Sorbonue.

On a fur tout hcureufement rencontréim paffage de alnt Auguftjn qui femble l^it ex- près pour être oppofc à un endroit IL Arnaud clcvc fa voix contre notre Philofe-

phe. Cette oppolîtï le Difiiple , fait un eitc le P. Malebtanclie qui fy re valoir, éîkiV mtmt j, mn viâeat iftas figur tria docmluT kabiture h t-il quelqu'un , dit le i frit fi beucbé qu'il ces ligures dont o

: le Aiaiin & nerveilloux pout bien auJii la faî-

ras qu£ in Gtvtnt' in ipfa vtriituti T-a- maitre, qui ait f*/- •veye pas que toutes 'inâruit dans laCeO' eure dans la (ôuve- raine vérité ? l! faut avoir l'e'prit Utn tanche, £tre bien efiniàin, dit le Dilci' pie, pour ne pas ■vdr que les perceptions ., & les Idées ne font qu'une même cho- , fe i i\ n'y a poliK (L'hatame c\ui ne k

DBS S ç A ? A N S. iti

anoiJIe. Le Dïfcîple alTure fani prea> ajoute le P. Malebianche. . ... cjue :s nos idées ne font que des modjfî- ■ns paflageres. & le Maïire dii Se re- jns ceflè qu'elles font éiernelles , flt ^iiind on les apper^oi't on a uneper- on paflâgere de-ce qui eft immuable,

tteria csgitaiia, Oa fe raille , dit s noire Pbilofophe, par tantôt oujours Arnaud , on Ce raille d'un fenli- :que (âint AuguRina foutenu coutefa C?" l'on prétend que e'ejl par reffeil il faim Daileur , iji^on aftatcnu Ut •ntm fur la Grâce qu'il n'eut jamais, s un endroit dej 4, pages , M. Ar- envoyc à \'Art deftnfer , il prc-

1

l'on a fait voit le & les idées éto Malebranche exa

que le ent la mine le

perceptions iiême chofe. Chapitre ci-

n'y trouve nulle il ne croit pas q i la (jueflion , 11

preuve i-on y s rappor

de ce feiiiî- it feulement e cependant

s paûàges l'Auteur de fùl-ce M. Arnaud lui-même , dit na- nent beaucoup de chofcs contraires à )n qui confond les perceptions èc les En particulier on regarde dans i'jîrt 'ir comme le fondement de la cei;ii- ;s fciences humaines, ce principe que qui efi contenu dans l'idée claire vdif- 'une thefe , fi feut a^rmer avec vérité

Le P, Malebcanche répoi fleurs objcâioDS contenue) Enfuite il entreprend de montrer à la manière des propoUiian appor<^e à ceti voit auin éviaenie que le de la Géométrie. Daoi f) Rcgis il avoit apporté de a du même fentiment , il re icponfes de M. Arnaud à < ces preuves. Après avoir tout, il prie Tes Le^eurs d chofcs qu'ils viennent de li enfuice fi la Philofopliie de: demment fauQe (]u'elle a p ou fi extravagante & dai Doéteur a voulu la reprefe de fur-tout qu'on ne le

s î 4 V * .t J. tt5

troili^mc point qui conllde dant

. les équivoques. 11 convient avec M. i, <]uelesplaifitsdeï fcns ne rendent

eux , fi l'on veut prendre le mat ooarfiUdijHCBlhatrmx, heuriuxtr

d'un comcntement bien tonde. Se.

lie i-niiii il foulienc que ces pbifirt

m quelque rtwinicre heureux s Se que

Endent pas abrolum ent heureux, lieu- t content , c'eft qu'ils ne font jamaîf agnez d'une )oye fblide; te trouble,

remords ^tant infeparablet de tout i)ui ne nous unit point à la véritable u bonheur. M. Arnaud lui oppofe

du débauche de Terence qui paroit .& parfiiiic; mais notre Fhilorophe ke cette joye conrufe qui prévient la ' Ce qui eft elle-même un plaifir fen-

I la difVingue, dîs-je , de la ioj-e flc raifonnable, qui fuit la connoiP

Îue l'on eft dans l'état l'on doit eft aScz furprenant que M. Arnaui cette obieâion à notre Auteur , & tvec quelque forte d'infullej fur tout

II dans les Midiiarinns Chrii'tentits la 10. & en citant l'endroit même de [ediiaiion qui contient 4. pages en- ir la diftinflion de ces deux fortes de

I^ p; Malebranche raporte ici tout ceau} il n'auroii pu parler plus net-

die, qné celle de cri que let Autcnn fiun uatu! pRteDd prouve (, ie ixYOriCt le icniiiiK & il l'eu trouva n: n m'attribue pr^dfàoei qui Ibmieiu de pluj bre de paf&get tirei que ma Monle cA fi u oppofî à touteafiti ne TCDc pat mfDve i tt vent de motirà l'an Le P. Halebiaudie lufonnable & Chrériet heur coaGfle formelle plaiCr coafîis qui unit J mail dant celui qui .1' de tout plailîr ,' dont anadiê ntme à Dieu, ientîmeni fitr les Idéa

1

Vil.,!?

S"f^»'' ^'""=™4o.t?",'■ «" noi j f„ J^\ ' 'a «lettre au ;^ *?"' « 'm 4i'un n." *I"='<I"M perr^r "="'«f*

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jSg Journal

tri la Privttiiim. Le dcilèin de cet Ecrîc ell fort fïngulier. VoJcï ce que c'efh Ia répuiaiion fie l'autoriié de M. Arnaud ont prévenu bien des gens contre notre Philafo' plie. Celle réputation Si cette autorité lôol un poids importun dont il a voulu enGn fe délivrer. Dans toutes Tes fi-éponfes il a re- pelé cent fois que M. Arnaud ne Tentendoit point. Si. n'avoit jamaii compris ni feï feu- timens , ni les preuves qu'il en avoit don- née;!. Qui les comprendra donc, a-i-on diiî De l'aveu du P. Malebranche , fes livrej font abfolumear inutiles , puifque robfctiri- en ed fi grande , qu'ils font iiKompre- henlibles a unaulC grand génie que M. Ar- naud. D'ailleurs M. Arnaud a proteftë m£- me devant Dieu s §i!i'il a tou;ouhs ch m VBAI litjir de bitn praidrt le fenlimtnt diiJtit- leurs dont il a cembatta les Ouvrage^ C7 M'a

j'e/ï TOUJOURS SENTI FORT ELOtCNï' ffM».

flffyir des addrejfes, o-des ariifices qui pHpitt tromper U mwdt , V lui donner dt /mS*! idées de fes «dverfalrts £?• de leuri Livra, Qpi pourroit le foupçonnerde Diauvairefoiaprès une telle proieftation }

F-uifqu'il ne paroit donc pas poffiblé à bien des gens , dit le P. Malebranche ainfi prcflc de tous cotez , que M. Ar- naud aitlumetLivresfanslesentendreiSc j, que d'ailleurs ils feroient abfolumeut inutN lejà ciufc de letirabfcuriiéinipenetralile, ,, /J un auIE boa efprii aççVicijié a les criiî-

^u, di

DES SçAVAHS. «19

{|ucr a'f avoit rien coinprii ; je fuia re- doit , en conrequente de la proceftacion -„ ralemnelle f|ii'il .1 fait devnnt Dieu , à lemeurer convaincu de oies folies , ou ns à reconnoiu'e de bonne tay bien mal employé mon temps. lieureufenient il ie prefence ici une roT- urce an P. MaJebranchc) c'e& de iJ^moii- IC«r géomctriquemcnt (te dcu\ cliofes l'une, ou que M. Arnaud n'a icth contre lui que fur de feux Mémoires , fur des Extraits mal captez , Se malle ieul«nient tionquez , Se fans s'être donne la peine de lire les Ou- wases qu'il refutoit; 011 que les Livrescon- trele P. Maiebranche, attribuez à M, Ai^ naud , en portent le nom tiLiflcinent,. &ne font pat de lui. Pour cela le P. Maiebranche fuppofe que M. Arnaud avoii de l'équilè, dt la ietme foi , ii l'ifprit pour le moins autant

2u'itnautre, tn ua mot toutes les bonnti qia- ttx. que lui d«nntnt uax qui condamnent le P. Malf branche, furie rappsri de ceDodeur, Cette hj-pothefe reijue , notre Pliilofophe prouve avec foin (jue l'Auteur des Livret écrits contre lui eft peu éclaire , ou de mau- vaife foi : d'où il conclut en bonne forme que cet Auteur ne peut ftrc M. Arnaud.

Le P. Maiebranche donne au moins une preuve pour chacun de ces Livres ) nous iouba itérions bien en pouvoir raporter quel- qu'une -, mais cet extrait eft déjà C long . ■^'il n'eft pas poUible de le faire, On

I^oMft. A Wltteml Zimmerman. 170}.!

T Ëi grands exemple* phu vkemcnrque 11 c'eft ce qui a deiermiB' au Fabh'c l'Onvrage db Jl a cru <]iie la vie d'un <]uî Te fit Luthérien , l qui pour l'acquit de fa le voeu du Célibat pour fetoit d'une grande mil! dans leurs bons fentimei ble coutume tous fes Ci liques, 11 t'eft aufii p très Catholiques pourroi cet exemple, & tachen mariant , les grandes

,. ■" » ( .

«"■dot» J^ - SeliCK , (îi-, j °'^'^ C/e.

•f.™"«1ofr

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591 J 0 U T M A t

Ditfenaiioa hijleriqui ty ihetlegi^ aariage dti l'riires , dtveaut Prvt~ la vit à» BitititUmi Btrahardi , Fritrt XMtbtriin marii. Par Hei kingiuf DeCUur m ThtaUgU , I l'Eglifi ài Kaiibtrg , v Sur-imtK JHecift. A VTittunbei^ chez < Zinunemiaii. i7ci}.în 4-pagg.6

Y E< grandi cxemplci tOucEMnt(|a plus vivementque I et. meilleure c'elt ce qui a dcterminé l'Âiueur i au PubKc l'Ouvrage donc nout pa' Il a cru que la vie d'un Prêtre Cai c]ui fe £t Luthérien , 0c qui fut le <]ui pour l'acquii de fa conrdcsce )e vccu du Célibat pour prendre un< feroit d'une grande utilité , te. coni dans leurs bonsfentimeasSc dam li blc coutume tous Tes Coitfïeres lei licjdes. 11 s'cfl audl perfiiadé que 1res Catholiques pourroient être toi cet exemple , Se lâcheroient d'tmiti ntariam , les grandes & belles Héros dont il donne l'hiftoire. Ci les principaux motifs qui l'ont pon crire. Q.uoi qu'il en foit des vues teur , il ne lera pas cmieremenE in connoîire le Prêtre qui a franchi le les barrières du Célibat, aucommei de la reforme de Luther . quand c Toit que f our avoir une époque £x

je. Il gouverna tetie Eglife pendant nte-trois ans. & l'Auteur nous afliireque ïtd à lui qu'elle doit /a reforme. Il haif- , dit on , {ouveTaiitemeni lu fuperlli- s Papales^ & ce tût pour s'y oppofer , I fe maria publif|Qemcnc, lejoar defaint irthelerni de L'année r 511. Ce iour a ^lé mn par les Luthériens d'Allemagne au nom- bre des jours heureux , parce que ce hit alora que Ici Palpeurs recouvrèrent leur li- J>cri«, Se lurent délivrez de la fervittiJe du ■«libât. Qiioi que Luther approuvât le ma- *lgc àti Prctrei , \i fcmble qu'il ne crut i<)ue celui de Bartbelcmi Berohardi pût -■ heureux. Il pugeoit même que cet «t iiop prelTé. Voici comme explique dans une leine qu'il ^crit à ibnchtnon. Pnpojîtm Camtracmfii {KtW' atufii) «etitii maniMS mhî mirtMis efl , "lit manat , aKfue adc» Jîc ftjkvavit in M i/i». Rt^itt mm dswiims, cififleat \,eUiiiitm»iàT« UilMfis fuis. En effei ce pariage ftandalira tous les Catholiques , Se V mcme qui ccinimdifoieDt à eoûter la ïrîne de LHiher. LeC*rdinal ïibert qui i Electeur de Mayeoce . Archevêque de Maadebourg, tu Evcque^'Halberllad, écri- vit a l'EIeftcuc de Saxe , 6c !e pria de lai envoi'Cï le nouveau mari^ à Hall, alin qu'il rendît compte de fa cooduite, Bernhardi ne preOa pas d > alIcL- , ■U«ÊtiJ^c(

e^rMalaoctithon utvl^ïi*-

396 Tournai

de Apologie , dans laquelle il lâche de le juftifier, 9c de montrer par plusieurs paiTa* ecs de l'Ecriture Sainte , & par la pratique ae l'Eglife ancienne , que le mariage n'eft point défendu aux Pïêires. On iroiive ici cette apologie tout au long. Elle eft datiée ilu ïi Oflobrc 15Z1. Il prerenta aulC Cnt le même furet une Requête à Frédéric Elec- tetic de Saxe , pat laquelle il le prie de le protegerconire Tes ennemis, qui lui ^tfoient, dit-il , un crime de ce qu'il avoit prefeM h ' liberté Evangelique , à des tradiiioni bu. mainei. Cette affaire dura long-temps, Bi on fît beaucoup d'écrits de parc & d'autre fur ce fuiei: maii enSn fiernhardi demeura marie , Se on peut même dire que fon ma- ■n juge par le nom* . eue fept (. deuil garçons St cinq Glles, & l'Auteur remarque que tous ces enfans furent tort bien élevez, 8e que e'eft d'eux que font forties plufîeun ^milles illuflres de la ville de Kemberg.

A toutes ces prorpericez du mariage de Btrnhardi , il ne laiÛâ pas d'y avoir quel- ques amertumes mêlées , comme Luther l'avoit previî. Les Catholiques, que la con- duite de cet hon^me avoit offenfcz , cher- dierent les moyens de vanger fur lui Bt fur fa famille , les règles de l'Eglife qu'il avoir violée!. Ils en trouvèrent rDccafîon, quand les troupes de l'Empereur Charlet-

«rnltardi fur , "«• î" "

™P="'"» rf" j/" P" '«"jours ,v* '" J

19? J O 0 & N â t

hardi perfiiadent aux Prêtres CâAoUt/m de prendre des femmef , contre Taiitorité des Cattons qui leur prticrhfcm M l^di^ ' b^ i: fc $fmi ttême «flf MfdofeJMè ràfiba , jk: pifl^ , fis, ipi'fl» Ihnmih.lrflpiiÉ d|MS>4e, MM* AiM* ^' il; Avi|n«MÉi^

tfef^l^ii» JWoii ■éyào&fwft/léifMata Js i

quff 4!jt^fÊBéÊà tatbttkt M $. t^ÊÊÊÊàim

trouirer des fisfumes aoffi fliitlhi i ifiJÉJ coui«pn)fei4|î'tefc:lliiîâfeiliei2 ^^o j.»n(P

gMéàpe Mmèréué pmppè V. tUti ITM^ gne çr de NafUs g err. l>àffs ypm^ v9it par tm aétml fiàdt twt a' ^ i^ arrivé à Sa Majtfté de plus partkulkr JtM Jtalh deffds U lé. Avril lyjîi» pi fia le jeûf èfu^èUi érrhà à Napki fy^^à$ i6. Havtrfrhe de- lâfnêfhe amie ipt^elle s*emyàrepéa k Cènes peur rettmrfhr èi Bf» pagne, EtrH par ANTOINE BULlK)». A Naples chez Nicohs fiuljfbii. In it. pagg. 43«.

SU LP ici I SEVtRI quK.eitaiir Opaa omnia , çum Notis jOUANltlâiyO|'^ flU^ Lîî>CaB apûd T^BUua Ë'

s Ç H T A, N s. )9ff

E'fft-à-dire , Lts Otmvrei de Stdfict Snie- vvtc Us Nstis de Jean Vorftiuj. A c chez Thomas Fritfch. i70|. in S. ;. S<»«-

rUr Marner f d'extcuttr Us Lotrrîes Us fhts fées, avec taule la priâfien V fa- ^'on peut ftuhaltir. Comtnanl les itm de tes rindrt tomti at/amapnéfei À t Majrfié c aa Publie. Aiiec U defcrif. dt nouzieaux Rigîftres V Bille/s , pre, À [urmémtr Ut difficultex. qui fe ren- rtnt dans l'extcuiien des Leteries umpe. d'u» grand titmhre de billets, Enfim^ I meyrnj de les faire remplir en peu de , cr de les tirer d'une nmvelle m»mi- ' ejl plutjnfie «j elle-même, a" plus eufe peur k Public , ^ut toute autre eneurt pratiijuée. Par Al, GLO- A Paris, «h« Jean-Baptiftc Cuf. e (aint Jacques, à l'entrée de la du Fl.itre, au Nom de Jefus, 170J. lute. pagg. i9.

XÎBfii Tkeelop^Hts , Morales, & jiffèdl- tifnr les Al tribut: de Dieu, tnfenne de

Méditations pour chaque jour du mois. Par P. JWRILLON, Kitigieux Minime.

IParif, chez Itmicne. i7o}.taia,pagg.

s C A V A

D E ÏE F S E p»g. •!»• La Htpliil" * '«, *'!'""

■- Dit SçATANS. 401

BSndr», 8c ce c|ut m'oblige de le faiic nd'hui : mai! [e veux ^carier tout ce ie va pas dcoit au lâit. j'entrerai donc nairere fans autre difcours , dès qoe li expofc le fuJEt de oQire difTsreai Se ^flein.

Kltolle donna en 1701. dans lejour- Bv S^avane du ij. d'Avril, p. 381. un ^e de Mathématique foua ce litre: R#- J^Remarquci pour U Preblime général dti tntts. U pi'opofoit Idans ce Mémoire ne nouvelle une Méthode gcncrale trouver toutes les tangentes des lignes )es géométriques ; & 1! relevoit le me- 't la necellîic de Tes Règles , en accu' d'infuffirance toutes les Méthodes qui J»™ iuf.ju'ici, & par confeqiicac celles wl difFercmicl , qu'il avoir même 1 en vue. Le cas M. Rolle 'elle* étoient defeftueufes , eft rtaîns points de concours , qui lofîcura tangenres. 11 apponoit niples choilis qui rcnfermoient ce •"1 lui fefvoienr à expliquer pre- Welle Melhode , ,6c après avoît htlieurs fois le reproche d'infutHfan- nôtres, il nous invitoitindireae. éprouver fur ces trois exemples, elpecede dcfi d'y reiilïîr. irfct Tangcntei anvienntnt à nn \e Courbe, les Mélhodei

Wfdi^elU lU-il

.-I».

%«9 k*.

a. Je lus a auw. de m*infl:ruîre , maïs je pa..^ deflèin d*y répondre. Je le fis da fiai du troifiéme d'Aouftde la m^ & ie rcduifis ma Rcponiê^ à rroîi articles. Dans le premier fe dei Méthodes contre le reproche d*i tant répété dans le Mémoire $ Si pou Haï pas ce reproche par de cours; mais en venant oh fiùf, < riencfy c*e{l-à'dire en appliquant des de TAnalyfe des Infiniment ] trois exemples propofeZj 5cen d ces methoaes les tansentes qu*o fioit de trouver par leur moyen trai dans le fécond que la Meth cul di£ferentiel déclarée infuffi/ Rolle , & qui néanmoins ver ' - trois exemples» Tel

DIS SÇAVAK qui font le fondement de la nôtre j encore par une compar^ilon eitaâe :uK Méthodes, Se. des Aegles ([u'ellci ment. Le troiCéme Article comenoit lit nombre de Remarques fur cetiaini itt détachez quiavoient rapport à not >dc>, Se qui merîtoient quelqac atcen-

pu cène id^egénérale que ïe viens dc tt'du premier Ecrit de M. Rolle , & iRêponfe, on voit dairemenr, eemé s, quel eft nôtre différent, flc ce que

&ire l'Auteur de la Réplique; il avoit ïbofet principales à faire , la première Itrerqueles eiemplesindiquez expreP .t dans te d^fi , & refolus >'ans la Ré- , ftoieoiou mal refolus , ou refolus Vautres règles que celles <tii nouveau .: La féconde , a nous faire voir une tan réelle & efTeniielle entre la Me-

propofée fous le titre de nouvelles t, & la Méthode du calcul différentiel ie d^iifuffifance. Après cela il atiroîe aminer mes Reniât cju es. M. Holle paHe à la vérité fur tout ce- îsft Réplique, mais il répand ce qu'il : parmi une infinité de chofes dont il .git point du iout{ il s'étend en remar- rontre les autres Méthodes de l'Analy- i Infînimeni Fetits; il pa[T« fans ceilè Ljet à l'autre, llpropoCe de nouveaux plesj Cux iefquf^i il nous Hv. àe noa-

z

plus de nuuicuk , . par celui qu'il a eu foin de faire i le troificme Journal des Sçavan p. 65. fe trouve TExtrait di ^ le. }e ne dis donc nen ici qu ait , Ôc dont on ne puidè s*in beaucoup de connoiflhnce par la ture du Mémoire de M. Rolle.

5. Mais à QUOI ferr tout ce d voici 'y c*e{l a judifier le deilêi entré. Je confens que l*on n< que M. Rolle ait multiplié les pour embrouiller la difputetmaisi nier que ce grand nombre de dîfl tccs enfemble & mêlées confufî rende en efTet plus embarraflcc très propre à faire perdre de Le^eurs la queftion qui eft enti T*ai donc pris le ptrti en lui 1

,., ei. J'en viens predrémem,

Éféndant ma rerolution des exemples j : qui eft d'ailleurs le premier & le pal point de notre diffcfent. M. Rolie dira peui-étre que je n'écar- ta les autres points que par impiiiilàn- r rupondrc , & pour n'y pas revenir , r cela deux chofcs à hci dcclarer ; la wre , f|ue fi Air l'article de mes folu- Jl l'emporte, Cccio'il prouve àl't^gard ois exemples rinfufSlance de nos mt- is; il ne fera pas necellâire d'aller plus : Je !ui donne des à prefent gain de fur tout le refie. La féconde, ctue R ivantage de le convaincre fur cet arti-

je promeis de pafîèr aux autres ; je lUi, encore que je pu(!c me difpenftr rer dans les nouvelles difficuliez qu'il ife, n'ciant oblige de deffcndie que ce 'ai entrepris de foûtenir dans mon pre- Ecrit , je lui engage ici publiquement honneur que je ne laiflerai pas un feiil de la Réplique fans reponfe. Âpres cette déclaration , j'ai lieu d'ef-

que M. Rolle feva content. S'il a rai- l'I doit être ravi que je luiprefente arn- : occafioit de me ferrer de prcs Scde onfbndte. Pour moi je puis aflurerque

cherd» qu'ri nous oter, s'il eft poflî. à l'un âc à l'autre tout moyen de fuir, r'àùire en forte que nosLe^euis pujf- luger âcfJeRieoi de la qaeCUot\,&(ûitx |w£uic Je nos Ecrits. %.^^^\

40* J o « s N

8. Quoi que je n'aye

Ica Géomètres, ilf ne tn

vais t]iie je It» t>rie de celte dirpuie , & d'en F public. J'ofe ici m'adi s l'Académie Royale des S un profond lefpeA, maù de confiance eue M. Roi ire de tel illiiftre corps, la gloire de cetce S^avai foufTrir oii'oD abusât de donner aa poids à de m tneSi &;ll prenant un ton ftolle,)edefrensnKH-ni£ic la conliilion d'une conda Art. 1 I. Le Calcul I

Elufieurs Mettiodes pour lêmee de m^me nature i plesdeMRolle. Dans m; trois exemples me fuis ^c contient l'AnalyfiiUs l jsmeruisfErvi'en parfinili Seft. 9. Pag-i*i- M. Ri Article anek

I. J'y ai dli quec'cioit un de ces ProblË' ■s généraux (\\i[ s'appliqucot a une înËai- de cas , & dont les lerolutions fournît^ \t auiaoc de mechodet. Une Courbe efl le que la valeur de Tes applit^uces ^tant prioMie par une frafUon, le numeraceur . le dénominateur dcvienncm l'un 9c l'au- i 4gaux à zéro, lori que TabrcilTe devient ^t à une quaniii^ donnée ) on demande iclk eft en ce poim la valeur de l'applî- lée.

Il efl démontré dans l'Article, que diiïi:. ndauc le numérateur, & le denaminaieur Hcun Hparement , la différence de l'un TÎffe par celle de l'autre eft une nouvelle aâioD qui donne la valeur cherchée , en ibUiiuani dans cette nouvelle (ration ta (leur donnée de l'abrcï^e. Voilà quet-

I cfl la rcfolution générale du problc- «.

2. S'il fe ptefentoit donc une fraûion lit- [rale qui put exprimer les ordonnées d'uno ^tirbe , St que tout (e déiruifift dans le lumerateur & dans le dejiominateur , lorj jit quelque Inconnue de la fraAion fetoîc iippofée égale à une grandeur connue ^ il

II évident que pour trouver la valeur de elle fraftion, ie n'auroïs qu'à laconfiderer ■a effet conune l'expreflion des ocdonnéei Kme Courbe , Be qu'à faire enfuite ce que «dctit la Règle que j'ai rapportée. On va ^oir que c'eft precifcmest It cat 4c tut»

i

i

d'Où l'on »=r«'j;-sSiï"»'='""'

ne m

DES SÇAVAMI. 4TI

numeraceuf efl un pEU plusHinplc, Scdon- cermes diitèrentiez , (juandoii differeotie , que le numérateur de cdle cnt après avoir fubftiiué- Le fondement au refte de celte ap- Lcation eft évident ; foie ciu'avant la ' "linitiononappliquel'Anîclfl àlafrattioti 5yj lay— axH-ifi "— loir qu après la

litbQÂtation on l'applique

la fraâion

y ' 6yy 6xy~i-iy-i,

,> IxpofoiM

(1 claire qu'il foit

, difficile de l'embrouiller.

f La metliode de la feft, 2. fournit tou-

t l'expreffion génc'tale des foûtangon-

I de route courbe propofée : ainfi danf

Kmple de M. Roile la fraftion

-i2yx—ixx-*-iC

-exy-i

-que donne c<

frinethode expi'ime la véritable râleur des

|£tangenies de tous let points de fa cour*

mais comme pour avoir cette valeur

ks diffère ns points de la cour-

f il faut fubftiluer dans la fraction lesva*

■»de j & de *: que donnent ces diffe-

points , il arrive ici un cas particulier

m certain point déterminé par y^x

, e'eft qu'en fubftituant cette valcuc dt

t de *, tout fe détruit danï\& îviOùon.

S z i

& par confequtBi

^ 2*+ 16

>y 6yx-^-Sy-i-iu.

L-jmbcnt donc puJs de celles dont l'Ara- anierc de trouver b ini l'une & Tauiraiu «niple de la R^Je gè. P Ariicle pour àt ni ti n'eft plus ai(é , à tee des Gcomettu, t Courbe qui air poiu «entes de celle 6

^j— iouleiquantittî

■e permic , bhb g, i^i diSeteiKierft- p». le numeraicur jnivifer ladiffifeiw f"'\ Ppur avoir 11

r= te qo ^ndcai cr z=d'an bot

Art,!'

"ai donne =:^oncourîi

, l'u îtî'aipa"

= dv^

^aui eadr^x « neanmoin^^ «3 fut les Tv ' Cependant < _, Analjfe .iV/r » Jéja conmus v » BOOM à ctlUs^ ^

, les propres teî'

" On a Voi^

« re de chacun»^

ES S f A V A N S

inn^e de j & de x, tout cela fuiram

ft donc évident que je n'ai rien fait 11 foluiion (lUc ce que t'ai pu te d& Bc ce que prefcrivenc k Seâ. z, des it. Art. 9. Se la Seâ- 9. Art. 163. Oa néanmoins fur quel ton le prend M. Je cranfcrirai d'aboid mot pour mot k qu'il die contre ma Toluiion, Se j'y liai enfuite pié à pic. Voici l'attide ID bout à l'ancre.

^XT. IV. An. XI. Pour peifuader dam

'ou mal du 3. Aouft que j'ai tiré de

lalyfe des Inf. petics les vegles que

données fut les Tangentes , on faft

Cburir deux Méthodes de cette Analy-

"■une de l'art. 9. l'autre de l'art. tCj.

j'ai parlé ici art. {. 6. 10. En cela

■peut obferver qu'il ii'cft fait aucune

intion de ces Tangentes dans l'une ni

An I l'autre de ces Méthodes , ni dans

Kun endroit de l'Aoalyfc deslnfi petits,

néanmoins l'on y a fait un grand dc-

11 fur les Tangentes les plus ordinaires.

lependant on s'itoit prepo/l dans cette

nalyfe d'être court far Us chaftt qui font

!ja connues , c?" de i'Mtaehtr priuiipatt'

jtnt À eclUs qui font nouvelles. Ce font

:) propres termes de la Préface.

On a pu voir ici ce que l'on doit croi- e de chacune de cesdEuxMn\\o<ie^coiv 'Jetées en foh mais iV eft encoï« att^S; s > ..«

*»4 ' J O O »

,, fâicc de marquer un ,, mens que l'on a fai l'auire pour dégaUe donnces.

Jcdis premifremi fuivi dans le Journa ^ àe l'Analyre de* la. le fuppole dans ce jf qu'ayant pris /au

'„ Analyfe , on aui-e

C'eft une fiinnule naire fous des expn rende], Mais Yot cet anicte 9, pour 1 de IVgaItté qiâ cft i f. Journaux du 13. A ou auroit trouvé l'i T.

DES S f A T A H I. 4lf

Mais l'on avoït pour guide 0c pour mo- dele dans ie journal du 3. Aouft celui du 1 j. Avril i 8c ne f oulam que dcgujfer les opérations fans apporter aucune preuve, on voyoic Ici dinerens tours que l'oa ,, pouvoit prendre pour ce déguîfement.

,, Dans cecte vue, on adtt dansceJouT-

,) nal du ;■ Aouft page t}6. iefrmdre la

ài§irencc de l'égaillé qui eft marquée en^

ây

^ait.t1oaxn3\,'^nA'avairhi-udiHrdt—

àx.

xêr,

5c it Ufuhfiimef àans UfermuU ■=[.

dx

En cela, an a marciiic une rubAitutîon

,, qu'il faut faire pour la Méthode de l'art.

9.de cette Aiialyfe. Maison nefuitpoint

cet article , & l'on taie en cela plufieurs

opérations qu'il ne prefcrit point. Au lieu

f, de faire cette fubilii uiion , fuivant cet ar-

d'i

ticle, on dégage leslnfînispoitravoir

,, dans un membre de ['égalïic ; d^ge-

mcm qui n'avoit iamais étc fait pour au-

^ cune Méthode de* Tangentes.

Ce rstranchemcnt & cette addition

n'ont iié iiiK dans ce Journal du ;.

AouA , que pour liifirenlùr une féconde _M fois i de maDiere que les iJir 0c dj n'y El -fbfiènt pi^n-t comprifeï; fie en cela il faut "fifre deux obftïvaiions. \. ^%iii»>^ «"•■^

m

} O U X N A L

n'avoit diSerentic une féconde fôii pou' aucun Problcmc de Tangentes, & iûui> cela ne fut prefcrit par aucune règle de Tangentes. 2. Jamais on n'avoit diffi- reniiif une égaillé difTerentielle , conuw on l'a fdit datii cette occaHon, & en ce- la on combat les règles fondamennlnde i'Analyfe des Inf. peiiti. Scfl. 4. asûdg , «S-

, Outre ces cbangEmens , on en peut

{ait bicB d'autres dans cette refbnoL

[m On y voitune fecondefubftituiionquin'a

^. jamais eu d'exemple dans l'Analyle dei

Ku inf. petits, & qui ne fe &it point•Ilcal^

^fequence d'aucune reglede celte Analyfe.

, On y voit un fécond dégagement, &u[ie

^ tioiuétne fubflicutîan ; on y ijuarre lei

, deux membres de h formule /"=

encore été pratiqué dam la tranfcendante , ni indiqué règle dam celle Géome-

Céomel:

bc Pour l'art, iti;. de l'Analyfe dei Ittf.

* 5, petits <jue l'on rappelle au même endrtMt ■„ de ce Journal , il a quelnue raport aux opérations, mais les conaiiions font iu- finiment différentes i on l'a déjà marqué. Aucune des hypoihefes de cet article , 01

.-«I aucun des raifonnemens ne co:

Ijif l'égalité dont il i'i^\. ixia

e déguife-

) I I s ç * V A N I. 4tf

ient ; il en fera encare parié io, Uaii onn'emreprendpas dans ce Jour- ,', nal du }. Aouft de prouver que les ope- i, racioo» que l'on y f4ic mènent à deiTan- gentes, ni mémed'endonncr aucuneex- n pUcatîon fyftcinaiiqiic , Se que l'on fe 1, cancente de faire une opération qui con* (, duife B des égaillez dcja formcei dans le >■ Journal du j. Avril ; 6c une opération dtfja faite dans ce Journal ; on peut y ve- ji tu'r en pluCeurs manières, cirer des règles ordinaires qui ayent «juelque raport aux ,, opérations ; fuppofer qu'elles font parti- culieres à 1-Analyfe des InC petits. Ceft aufli ce que l'on a fait dans le Journal du î. Aouft; & l'on y a encore adopté ce qui eft' particulier au Journal du 1 3. A*

1. M. RoUe commence cet article par un fait qui ne touche point ma foluiion. Que dans l'Analyfe des Infiniment peiiii on aii dit , ou l'on n'ait pas fait mention du cas qu'il nous a propofé fur les Tan»nies; il nVo-eft pas moins vrai qne le Calcul diâe- reniiel, fit en paniculier cette Analyfe, four- nîflciit des règles fudifantes pour le refou- <ire, & qu'en effet je l'ai refolu d'une ma- nière trei légitime Se très facile, par les rè- gles de l'ariicle 9.& de l'art. i6j. On dou- te au refle que le petit tour que M. RoUe donne à fa remarque foït reçu des Suivant trte cifoiplai^ie, X<'Audus\<ï )»I;tv.^'<^&

^t Journal

cet Auteur un homme excellenr, s'il ^toii «apable de produire de ces ouvrages impar- failt comme celui ([u'il aciaque.

z. Dant tna Keponfe à M. RoUe |'ai &it voir que Tes règles étoient les nôtres raêinei ^éguifées. Pour «éluder ce reproche, SaV a prcfque pai une période dans rouie & Replitjue, il nem'accufe tnoi-mfincd'a- voir déguifc les lîcnnet. On verra dlof la fuite fut r[\ii tombera la confufion de ce déguifement. On verra auSi, quand il en ftra temps , ce qu'il a (ait -voir qitt l'an di- vtil trtirt àt »»! tntihedtt conjîdtriei en /oj. Xxaminons ce qu'il oppofe à la folneion ciw J-ai donnée.

Ceux qui entendent ces matières, & qui De f^avent pas dans quelle conltderaiion eil ici M. Rolle parmi quelques perfonne» qui tneritent des égards , & combien ift vanté fon fçavoic algébrique , feront furprîs que je me fois donne la peine de raporter au long de tels difcours, & que je m'amufe à y repondre : Encore eft-ce un bonbeur <|ue jiarmi tant de frivoles difficulieE la premit- te, 3c te fondement de toutes les autres > foîi un fait bien marqué , avaoei hardimentjSc fur lequel M. Rolle fe liviT entre mes maÎBii fans pouvoirm'écbaper par aucun détour.

CansmafolutioD, commeon avû, april

, dx Bjj' iiy 3x~i-t6

atvu IfOttTC —=~, .

; n'ai pat tlibdiiué il'abord celle fraftion

lans la formula , maïs \'y ai applic]ué

Article 163. avint que de faire aucune mbftitution. Quoi <\\\'\\ n'7 ait rien de plus libre que cela , M. Roile qui ne fçavoit à ouoi fe prendre pouc attaquer une folumm claire comme le joui' , n'a pis manqua de falfir celte indifférence manière de procéder, te s'efi imaginé que îc n'eo avois ule de t.i forte (jue pat impuilTànce d'appliquer l'Ar- licle if>;. & de refoudre le cas propofé a- près la fubUiimion. 11 prétend donc que i'ai évité de fubUiiuer d'abord , parce que la fubftimiion m'auroit donné l'Egalité/::^

jUiyj,! i2yï-(_2wr-)-l6.ï ,. . ., ,

; 0 OU il m an-

y'—6yy ôrj-t-izx-i-gj roic été impoŒble de tirer la valeur cher- chée des foûtangenies , m^me en faifant «ûge de l'Article 163- -^infi <l«-il > la Meihodi vituroit point donné les Tangentes au fo'mi de ta Cturbe ijus cet vulturs ( f^avojr y ^x^i) déxerminent, cr it auroit ete'

1^UTIIE DE RAPELLER l'ArTICLE I63. OU

m trouverai A7EC cEr Article a»; dts ab- suRDJTEz pour leProUéme. Voila qui eft bien ftrme, & bien précis ; j'en viens ce- jtendanf au fait cr à i'e-cptrienet , & j'exé- cute fui" le (hainp ce que M. Rollc déclare impoflïble.

1^

«c|bbairiaK|<ardianlaB

tfil' ^W^ ^ 1

iSi5-

T*-

u,

t^—- rr r-

SES S Ç A V -. «4 IS-

-la-t-g —16

*i 6(/:=V'^i^iùtA U même valeur iju'on aTOit trouvée en appliquant l'Article i6}, avant que de TubHiiuer dani la formule.

Je prie maintenant les Lefteurj qu'ilîfaf- fcot attention aux airs de confiance de M.

Holle, & à la qualité de Ton erreur: bloic- il la moindre pénétration pour voir qu'ap- pliquer t'Anide i6). avant ou après lafubf- (itution i émit precifément la même choTe^ Quand la fra£lion qui exprime la valeur de

eft fubftiiutc dans la formule , qu'arti-

ve't-il à celte fraâion >. Tous les termes dv Numérateur font multipliez par x^c'eAtouc le changement ciu'y apporte la fublUiuiioni changement vifiblemem incapable d'empc- cherl'effet de l'Aiiide; Si. cjui ne peut tout au plus , comme on l'a ai]» dit , que ren- dre l'opération un peu moins lîmple.

Voilà donc M, Roi te pleinement convain- cu i car avec l'impuiflance prétendue qu'il Dous^obieAoicd'un ton fi ferme, difparoit tout cet amas de difHcultez qu'il a ctu pro- pres à étourdir des LeAeurs ignorans ; ce d^agemeni téméraire , & fans exemple de

dont l'ai d'abord pris la valeur ^ cette fu-

xhaiK de dégager alnfi ces fttiùu» ^'^

m

4ZI Journal

rerea«« pour ne les pas trouver dans h ftaftron tii»e 1= vouloîs ditFcrcniier , 2c pour n'avoir pas a y prendre les difFererces du fécond ordre i ce violcnient de noî re^n en niancluanE de cette forte à di^reson les premieref différences dans une i^mneié . â la vérité elles ne Te trouvoJent poiai, mais elles dévoient fc trouver, fi on ne les en avoJt otces par une mâchante âneflc; la violence inouicfurqu'id dans toute la&o meirie tranfcendame , quelque tiardie tfx ipit d'ailleurs «tte Géométrie, la violence, disie, faite à U formule, c]n'on a ofè ifoi-

rer pour y fubftituerla valeurde auIicD

de la Uil&r telle qu'elle sH , non qtnr-

rée , & d'y fubflituer la valeur {impie de

dy

; Enfin ces Courbes inconcevables qu'oa

(n'obje^era dans la fuite, compofces de/y. Si dx; tout cela s'ésanopii -, & M. Rollcdl parfaitement réduit anlîlence.

A&T. V. Mais rendons lui la parole -, tfa rien ne s'cvanouiflë ; fuppofons i^u'en tSk il nous éioîtinipoûlble d'appliquer avecfofr c^s l'article lûj. après la fubfliiiition ; tt far ce pied-là ayons la patience d'citatmact l'une après l'autre les difficultez de M. Riol- le. Je d«n»ide ici en grâce au Leâeur ie ne pas céder â j'ennuy, & de vouloir bîea les cQnCidtm m. lootaciïx. «sk viot-' jh

DES S î A V A N S. 41}

«rra ciuelle eftime M.RoUc fait da Public, ou quel iugemînt on doit faire d«s lutnic- tes & du cai-aâcre de cet Auteur.

I. La première difficulté, c'eft qu'au lieu de fuîvre la fcft. 2, an, 9. On àegage Us In^-

nh penr avoir ians un metibn de l'Ega- lité-, drgagemini qui n'a jamais ils fait pour aucune Mîlhadi des Tangentes.

La MéiKode de la ftft. a. nous donne pour formule dans l' exemple propalic

11 s'agit de faite évanouir dans celte for-

dx

peller tes Infinis , pour effrayer l'imagina- tion des ignorans, quoi qu'il reçoive com- me nous CCS premières différences. La Mé- thode nous fournit pour cet évanou'ilTeinent l'équation différentielle, qui fe tire de celle de la Courbe : par le moyen de cette é^iua- tion différentielle on prend indifféremment DU lavaleurdet/j, oucclledei/x,ou celle de dt & par la fubftitution de l'une de ces va-

leuis on fait également évanouir lei diffé- rences de la formule. Quand c'eft rfj que l'on dégage, fc dont on fuJiflitue la valeur;

mEiiie. Enfin-C L'wi- d^^

qu'on en fiibûitue TaJ«tt l lani aune opération fe trom difièienca. Cei «gsçem»

itdi, m <tfe j~'fo«

Wiraîrei i le dernier mtow

S'il fait tout d'un «wip <* it à deuxfoi»! àigtpmiKt no^reAlgebrifte, V»»'*^' te» ÉMtmt Milhidt des Tt aoittÂt^on , fi- fan» dter lei de M.Roire, nouidifion* q ieOion a W propoffie c «., Outre ce d^^e™«>* procbé œnune. one êiainm

«•f '■£ ',,». <""f"(";Jïai "»?

qu'il lauL ^.._

c*€(l une cnofe qui faute auA jw

eft tout-à-faît honteux à M. RoIIe di pas vue , qu*après la dififerentiatû termes afienez des fécondes differ detruifent neceilàlrement par la fut dts valeurs données « puis que ce i cîfément les mêmes qui fe détnii(bi< la difierentiation. Quand on differ ou ^i|y dans les termes multipliez différences , que fait-on } on ofte û & Ton met ddx ou ddy à la place mes ne changent point ^ ils demc mêmes , & s*ils fe detruifoient avf mun multiplicateur dx on dy ils fent encore avec le nouveau mul commun- ddx ou ddy*

Après une telle conyidion , il tre permis d'apuyer fur les mani Auteur , 6c fur le peu de conno paroit avoir de nos méthodes. ^•-^i ^ oarle avec '

DES Sç*VANS. 417 '

dîne (enfible & palpable. Pout ne parler ^ue da dernier donc l'idce efl prefente) il A lu dam la Sed. 2. de l'Anal, des Inf. pcdts qu'après avoir difTerentié l'Equarion de U Combe, il iàlloit prendvc la valeur de liy ta ^ Xi k Die voyaac prendre à moi celle de dy ■— , & par ce moyen délivrer de ces Ir^'

ms la fraflion que j'avois à differeritier, ii a roupconnc que cela ne fe faifoii' pas fans addrefle, & (ans une preiTante neeefliti!; 8c il aijugf au hazard que cetie preicndac ne- ceffité venoît des différence* du fécond or- dre que j'aurois été obligé de pi'endre ea differentiant la fraftion ; fi les premierei- difièreitces s'y éioicnt [rouviies. Il ne lui ca a pas fallu davantage pour l'aflûrer har- diment. Reconnolc-on lii dedans un hom- me qui ffache le fond des chofes, un bom- me qui voyccbirî ne falloii-ilpasaumoint faire quelque elTai, pour ne pas fe commet-

6. Au (ait qu'on a vu , M. Holle ajoute deux obfecvationi. La première que jamais en n'avoit diferetitii urif ftconds fm pour au- cun Pfùblêmi di Tangentes. Cela ctl dit en l'aÎT, c'eft ce que je ne f^ai point, & dont le m'embarraiïe peu ; mais ce que je fçay jûcn, & qu'il m'importe de f^avoir ; ceft l^M. ;■-; parfaitement refolu le Froblfjnc

ML t'ai {

ai parfaitement rejoju ic irrooicjnc _ le par H AoIIe, ca liiSeEeaûu». um

411 '7 ou II H 1 1 '

féconde fois fuîvant la règle de )' dei laf. Peu». Il t& vru , miii "SjoAt , jémài ul» M fiu frtfak f TtiU ii tangenics. Quelle piii^ ! I' me fournit une règle pour refouti: blime gênerai d'une fraftion lit« ]a nleniefl très réelle , quoi que 'AtrâiTe par la fubAitution de la v: ^^. d^l^ lettre: quand l'exprelCc tahfgtàtm trouvée par dos methoi Tient en certaines rencontres une tioo, ne devient-elle pas aufC alo Je cette règle ! La règle s'^end a ce cupariiculier; elle enrenferir finké'trititres: en eft-elle moins I 7. Ia 3. Obrervaiioneft, que ti'avtit ài^rimU um égalité à'éi etmm» on l'a fait dam cette eccafiér cela m ctmbal Us régies fondammla mon) de l' Anal, des !nf. Pet. Sefî. « Tout eft iDunon dam ce qu'on di n'eft point une égalité que t'avo rentier, & que j'ai differentiée | termes du Numérateur , 8t dn I teur d'une fraffion. 1. Les rt^t_ taies que TOacite, apprennent ic les premières dîiFerencetdans let elles fe trouvent , 8c noa da elles ne Te trouvent pu. ]• I fèrratton ne fert qu'^ renomrellei Jîon de M. Rolle fUr Xtt écondet eationi : cuïlae\a:ïû£fl^^

^^Wnt de la dernière erreur dont )e l'ai con- vaincu.

g. Outrt (es changemens , paurfuit notre Aureur , en en féal -voir bien à'nutris dant une referme. Oh y voit une feeamie Jubftittt- ïma qui n'a jamais d'exempte dans i'Ana- hjfe des Jnf. Pet. ty qui ntfefait^nt m cm- ftijutnce d'aucune rtglt de cette jtnalyfi. Ou j -DM un fécond degageminl , u" ww Irmfiitne fitbJHiHtion , on y quarre les deux membres de

U formule f^ Ce qui n'a encore iié ni

dx pratiqué dans la Giemeirie iranfcendante , ni indiqué /or atunne règle dans cette Giomt-

9. Voilà uiie refarnie bien hardie: croix fûbftitutions , deux dégagement, les deux membres de la formule (|uarrez; tout cela fans l'autoiLié d'aucune règle , ni d'au- cun exemple duns teuie la Geameine Tranf- eendante. Aidons M. RoUe a nous confon* dre tout-à-fàit là-deiTus : mettons encore une fois nôtre folution devant les yeuï des Lec- teurs { il faut qu'ils voyent à nôtre honte cesoperaiions inconnues luTqu'Lci à toute la Géométrie Tranfcendante. i. Après avoic diffère D lié l'cquation de la courbe propofee, cotnœe l'ordonne l'Art. 9. deslnf. Pet. nous avons tire de l'Egalité differen lie Ile, celle-ci, ^y îïJ iiy—2x->r'\& , dy

4|0 J O 0 < R A L

mil ainfî <lan< un membre éa 1 ce premier dégagement nu n'a

fiÙtftHT «MMM mitMf «M T<M

dont Bou> noot parlé an comi CM Artidc t. (n. i.) t. Aw

fiihftiMteK dut la fiwmide la nli

aooi «Tou appliqué à la fnâta prime cane valeur , l'Ankta ii fouvent cké. Cela noua » it comme le ntumckmtMt d'âne 1 que noui devions &îre fâni Mai première dcf trc^ TnbAitUDOiM tf fei fur nAtre compte. On » «A ( quellei monificattont M. Rolle far et point, ;. SuinRi l'Att. avons àifferentié feparément tcV & le DéDominateur de la fraâioi ûnt la diâèrcnce de l'on par cet

dy tte, sa lien de -

w-'.'y-'*

- ''y

noui avoni eu _ ^ dx

iyyàf—iiyd^f—exdf-ôydx-i^t, 4- Suivant le même Article , n fiibftiuic la valeur donnée dey=]i ' neanmoias de cette fubAioiiion oi le dit. en ) vM WM Çumii ^

t> Z s s f A V A N s. 4)1

jamais iid'txempU dam i'Ambj^sdt%ù^.

vr qui tit fe fiiii pnttt en Mnftijiitmt d'ait'

I regù dt eetlt Unnlyfi. s. Par cette

îitutioiï prefque tous les termes s'écant

■uiis , il nous eft venu = «

dx»

d difgagement que l'on nous reproche uneune opération quin'efï autorifée pat uae règle, ni par aucun exemple de la tmeirie Tranfcendantc. 6. Conforma nt à la Méthode des Tangentes (Inf.Pet. t. 2. Ait. 9.) nous avons enfin fubftitué nieur trouvée des ditFerences, pour lei c évanouir de la formule. Que dis>je , iforminienc à la Méthode , Sec. c'eft au [traire cet article que nous avons violé c le plus de Immérité. Au lieu de (ubf' dy «r fuivant la règle la valeur de

is la formule =:/i nous avons pris

]uarr( ==^de cette formule, & nom

dgi

vons fubditué la valeur de ; ^| ; tioi- me&biiiauioa que l'on VQUiltnsnôtTtrc-

celte nimte- Mie w "^ J«Mteto.«if?».fS

avec un peu plus de bonne foi , on aurd^P fait ^in aveu plein Se entier , Se l'on Te le< roir Épargné bien de la confufion : mai) les cenditiamfmlbiendifirintti; on l'a déjà mar- qué. C'eft-à-dire , on l'a dcia afiîrnié. & affirmé nan feulement fans preuve, à l'or- dinaire, mais contre l'évideoce d'un faicqui tombe fous les yeux (voyea nôtre Art. II. ) AMCUnides hyftihefeide cti Article , pourlùic nôtre Auteur parlaoi de l'Article xbi.nioH- cmn dei raîfonncmtm nt cemitmitnt à PEga- tili dont il s'agit dans ce deguifemiat : il tn fira tncarc parlé ieî. Vaincs affirmations ré- pétées d'un ton alTuré , Se oppoftes à des preuves de fait , & À des denionftrations plus claires que te foleil en plein midi: ca- raflere ineffaçable de l'Auteur , d'alTurer hardiment les chofes les plus fàuflès. Se de ne démontrer iamais rien.» Au reftc c'eft toujours moi rjui ai déguHé, Il promet de parler encore du peu de raport qu'a fclon. lui l'Art. 163. au cas propofé ; il en parle en effet au commencement de l'Art, xiv , qui eft le dernier de fa Réplique, & il em- ployé à cela deux pages entières que nous nporterons tom de fuite dans un moment. Achevons i'Afticle xi.

12. Mdit, ajouteM. Rolle, commt on n-'ttstre-

}'ini pas duni te Jottrital du t.AouJldeprou-

vir que les oftralions qui l'on yfaîl niintnt i

•^es langenies , bj mime d'en donner aiicuie

^xfUeaiiùn fyjltmiui^ite , Sic. En vetiic cela

, ^yoj. T eft-

1

eft-il fuppoitableî La ics me donne une fra rapport de la foùiange tioiive par l'Article i6 (racïlonau point propc clic donc pas celle du ^ciiie à l'ordoniiie ai bii même , en n'apf ïiu'apvèi la fubftimiion ■netliode des langetites tiou, qui cft l'exprcff ungeiuçî i par l'appl trouve la valeur de ce àanné : celte valeur n le des fomaiigentei à i porte, ilfautimpofetJ me fi la chofe n'étoii opérations mêmes , i fait voir en ren^iant r; de l'Article ii5j. il fau l'un n'entriprend fti$ da jioiifi dt pTouvtr que U f.ili mcntni à dei Timg àotiner aucune exfticaii,

parilculUret à VAnalyfi dis Inf, Pu. C'ijl ' aujp ce lu'sn a fait dam U 'Jtmmil du j. jfouft, v'I'en ynenCùTt tutoftiet^ui ifl parti- tuUcr au 'journal du 1 3. Avril, Tout cela paroles jettées eci l'aie , & qui ne prouvent autre cKofc , finon que les manières de l'Auteurfoitt toujours les mêmes. Selon lui, j'ai adapte ce qui tft particulier au Jeumalidit 13. At-ril; mais je viens de démontrfrtians tooc cet écrit , que j'ai ejraftement fuivi nos méthodes, comment «la peut- il s'ajuftcr î parraiiement bien : c'ell que M. Rolie a donné nos méthodes fous le litre de nou- velles resies dans le Journal du i;. Avril.

Que (^viennent prefentement ces peiiis articles cjue l'on voit à la marge de celui que nous avons examiné} Divirt changement sue l'm a fait À l'Analyfe du Irtf. Pu. Prmaers reiranchemem , O" additiont de plujieun fanes peur diguifir le yeurna! du i g .AvriLLes fccoudt changemtns pour l'Antl.det Inf.Pit.Ltstraifii- mes changemenipBur faire dstjuppltmens à l'A^ nal.dci ;n/p«.Toute laKepIique cft feniée à la marge de titres de ceicc forte, qui reduifenc en poudre le Calcul Dijfereniid, & Ton foi- lile Defcnfeur , à la gloire de M. Rolle , !c à la grande confolaiîon de fes amis.

AuT.VI. U eft temps de venh" à l'Arii- clc XIV. l'Auicur parle encore de ma fa- lution. En voici tout au long Se mot pour mot les premières pages qui contiennent tout ce qu'on a jugé à propos d'aiowatïax Raa^rqacs pricedcntçs. T 1 ,,*«*

»>

9>

99 99

39 39

436 Journal

jirt. XIV, Si les principes dont on

s*eft voulu fcrvir dans le Journal du 3.

Aoufl pour former les règles que iVvois

propoiées dans le Journal du 13. Ayril^

étoient véritablement des principes yoiat

trouver ces règles , ils pourroîent encore

fervir pour les démontrer ; & c^éft auiE

ce aue Ton fuppofe dans ce Journal du

3. Aouft^ mais on ne voudroit^pas avoir

entrepris de foûtenir cette iîippofidon

par des raifons. Voici tout ce que Ton

y propofe pour cette idemonftration page

3, 84.5. // eji évident qu'en concrvant fim

dx 3, Courbe qui ait pour appliquées de U

y, propofée le cas ejt réduit à celui de la Sec-

5, tion p.cT* pnr conféquent Von obtient ce c^e

y y Von cherche en ^ijfurentiant Vun t^ Vautre

•yy terme de la fraàtion qui exprime la valeur

dx 3, de o* dîvifant la différence de Vun far dy

celle de Vautre, Aînfi^ Von a dansVAna-

lyfe des Inf.peîits la règle, ^la demonfirâ'

;, tion de la règle,

yy C*efllà tout ce que Ton a ^it dire à

,, M. Saurin dans ce Journal pour cette pré-

jy tendue demohftration. Ton peut voir

yy que cela ne ferviroit qu''à indiquer leprin-

y, cipe dont on voudroit fe fervir : Principe de

jy lui-même infoûtenable , & dont Tappli-

,j cation fcroit à* aWV^wtsittvçoffible pourdé-

9> 9*

DES SçAVANS. 437

ontrer les règles que j'ai proporccs. Il

udroît premièrement concevoir une

ourbe dont les appliquées fuflent com-

Dfces des Inf. petits dx , dy* Il faudrolt

dx le chaque appliquée eût fon abfcifïcj

le cette abfctde fe trouvât dans le fccond

dx lembre de l'cgalité propofée dont eft le

dy '

'emîer membre ^ 0c il faudroît que tou- s ces fîciions fuflènt conformes aux hy- xhefes & aux autres conditions qui onc é marquées dans la Seâ. que Ton cite ms cet endroit. Ce font des Tuppod- )ns abfolument impoflibles que Ton 'opofe comme des principes évidens ins le Journal du 3. Aouft , & l'on >uloit croire que ces fuppodtions fuilènc TÎtables , ce ne feroîc qu'une partie de qu'il faudroit pour u.ie démondratioo. faudroit en faire l'application pour ouver que les quantitez qui refultent ;s opérations donnent les Tangentes que m demande } & comme il y auroitdes fkrentiathns fécondes , troiuémes, &c. faudroit rapeller lesfuppofîtions del'In- li de l'Infini de l'Infini » &c. pour ra- >rter à cette Analyfe cette prétendue rmonftration. Mais l'on a pu voir ici le ces differentiations coçibattent di- demcQt Je fy&cmt 5c le) tc^ts ^otv^v

T 3 „T£AYC

»

9

438 Journal

>, mentales de cette Analyfe j & Ton ver-

y, roit multiplier les inconveniens dam cette

y, recherche à mefure que Ton voudroic y

>, faire du progrès. Ces mconyenîeni ne

9, font pas de fîmples difficultez > ce font

; des obftacles invincibles qui (Uffiroiene

y chacun (Rarement pour faire voir qn^il

, eft impoflible de démontrer les règles que

>, y ai proposes par le moyen de VAnûjk

7, des Inf. petits, & même d'en donner nne

>, explication vraifemblable par le moyca

s, de Ton Syftême. Ce qui prouve que cci

9. règles n*ont pu fe former par les princt-

y, pes de cette Ânalyfe. Car les principes

7, qui peuvent fervir pour former une rC'

9, ele, peuvent auffi lervir pour en donner

y, la demonftration , & c'eft principalement'

»y fur cela qu'elle deyroit êtte formée. Mais

D, Ton n'y fait pas tant de façons dans le

p, Journal du 3. Aouft. On propofe dans

y, ce Journal de concevoir «ne courbe qui at$

dx four appliquée de la propofie. C'eft -

d'j

',, tout ce que l'on propofe pour ladémonf- ,5 tration de cette règle. On propofe de 3, concevoir des appliquées tout- à* Ait in- concevables; on les propofe comme un principe évident , & l'on ne parle point 9, de la manière de les appliquer : manière ,> les fmpoflibilitez & les contradiéHoni fe prefenteroient en foule » fi l*on entre-

DB's SçiVAMS. 4J9

nrenoîi d'v faire quelque progrès; Se ce-

(a devroitTuffire pour ma défenre. On

ne r^auroir, ie le dis encore, ni donner

,, la dcinanfliniion des règles (]ue j'ai pro-

,, pofées, ni même en donner iineexplica-

,, lion ryfiémnrkjue par le moyen de rous

j, les principes de la Geotneirie tranfccn-

,, dame , St il n'en fnllùit pas davantage

pour retenir ceux qui oni fait parhr M.

1. Je n'ai pas niîs ici ce difcours pour y jipcméee : je n*en aufois pas la force , je lie l'ai raporté que pour prier trcs humble- jttent l'Académie des Sciences d'y faire quel- que aiteniion , Se pour expofer à Tes yeux H. Roija tel qu'il Ce monue. Elle doit ftre offenfte qu'un de (es Géomètres ait ofé jet- ~m au liazard fur le papier de teliej chofes avec de leli airi , dans un Ouvrage pa- roît l'approbation d'un fçavanc Acadcmi- den qu'on a fans doute furpris, Se le privi- lège accorda à cette célèbre Compagnie.

a.- Pour ce qui me regarde , je n'ai que trois mots à dire: lepretniercft, qnEceque M. Rolle cite en Italique de ma première R^poofc eft tronqué, 8c 1res imparfait. Il me tait' commencer ma dcmonflraiîon pat CCS parolcf , )'/ cfi évidmi, &c. au lieu que dans ma ReponCe pag. S4 5. elle commence pli» haut , ce que raporte M. Rollc ciani fié avec ce qui précède, comme une confe- ^eaee que j'en liret suffi n't utm'iww-**- T 4 ^»>

440 J O U R N t

pas, il efl évident, mais, t'I efl donc évident, &c. On peut confulter Tendroft mcme,oa peut audî revoir ce qu'on a déjà vu ici fur cela. Art. II. & m.

3. Le fécond mot eftflirces étranges Coor- bes compofees des Jnf, petits dx, dy, dont M. Roi le parle avec tant de lumière & de ju- gement. Je ne dis rien des courbes Mecha- niques qui ne peuvent ctre exprimées que par des équations entrent les differen-' ces> cette conHderation n*eft pas neceflEûre ici. L'Académie des Sciences aura feule-

dy ment la bonté d'obferver que eft une

^ dx

f quantité finie 5 c'eft j c^ft-à-dire le ra-

X

port de la foûtangente à l'ordonnée. Dans

l'exemple propofé par M. Rolle on a

dy s ; yy i zy 2X-4- 1 6

ou -— =: ■■

dx X ji'»— 63/)r-H6xy-f-8y-4-i2A;*

Il s'agit donc de fcavoir fi une courbe dont ^ette fraftion exprimeroit la valeur des or- données tù. inconcevable } ou mcme n'ap- pliquant l'article 163. qu'après la fubftitu- tien , il s'agit de fcavoir une Courbe qui auroit pour ordonnées les fbûtangentes de celle de M. Rolle, eft une chofe pleine de contradictions , & qui ne fe conçoive pas* (voyez Art. m.) 4. Le troiliéme mot qui me reile à dire

i

9E1 SfAVAMS. 4«J.

avocat, c un Traité d,v Brtil Je Petra- negt , de la Prefcmation aux EmeficeStiTC, uir'iuz. fervans d: diciftmi pour les Dreitt. Aauoiifiquii , tjr un Traité dti Dixmel, Par M. SIMON; avse de mwveilii Ot/erva- lions , cî* plufitun nouveaux Arrêt! ©■ Si^ f^emens , eentemant lefd'ists matières. Par M. DANTY Avocat. Dernière éditîom tiugmemie. A Paris, rue S. Jaques, chez Jean îcMkael Guisnard , a hmage S, Jean. 1705, iaii. 2 tome», I.tom. pagj. 5Î4. II. lomc pagg. J7e.

/?•£ Livre contient plufieiir* Traitez, dani ^l-orJre qui fuit. i-UiiTi-aiw d-jDroicJe Patronage, par M.Simon, avec de nouvel- le! noies. 2. Le Traiti! des Droiiï honoritî- ques, p£f M. Maredial. j. \^n Recueil des . Arrêts citez par Maréchal, 4. Trente-quatre Decifions en forme d'Arrêts, touchant les Droits honorifiques. }. Un Traité des DEk- mes, parM Simon, avec Tes nouvelles no* (es. 6. Les obrervaiions de M.Danty fur le Traifi^ des Droits honorifiques de Maréchal , 4crurleDroitdesCurezPrimitIfi. 7.Desma- kaimes fit les Droits honorifiques, e.vtraiiei ^u Traité d^Droit de Paitonage,8£ des Droit» kionorîfiqucsdeM. deKoye. %. DesArrcisSc 'Xegleroens touchant les Prcfeances, recueilli» Jep lu Heurs Autc'jrs.

t.i. Simon a propcfc ou décidé pliilï^uri '«■«lÛoni, tUiii la nouvelles nows ianx. '^ V s *

46^ * T o u m. W-' A t.

enrichi cette denifere édhion. En ytkj quelques-unes qui nous ont naru être kphis d*u(âge. Il dit que ouand le Patronage et mute» la penfion créée dans" le tonrdillp tron Ecclefiauf^ie n^ peut pas pfC|Bdiciin cehi qui dft proènté dant Je tpnr dn lii* que , ^8 le confentement dnqnd cHe 4% pn être Impofëe: Que les BeneÎBces déftah dans des Univerfitefc font cenfèa deftM^ Laïque, mais qu*il doit glâtAtClItlr

lénûxte: Qu'il 7 a cette diflèrencé le patronage réel & le peHbniiel^ «jlffk

preiQÎer fuit la fucceflîon du Patron ^ an te que le dernier patfè au plus proche (leii|li; ' snille à laquelle il appartient , indepiendtah ment de la fucceflîon; Bc il décide »IMl|it ce prindpe, que les filles exclues de h foc- cefiîon , foit par la coutume » fbit parleur renonciation, font capables de fucceder an droit de patronage appartenant à la BimiUe; Oft une queftîon y Si lors que le patron^ cil attaché à un Fief, il fuît le predput de ]*ainé, ou fi le droit de prefentation cemeU' re à toutes les parties du Fief pour les parts aufquelles on luccede. L*Âuteur efl de ce dernier fentlment, & décide que les Conta* mes de Touraîne 6c d* Amiens , qui attri* huent à Tainé feul la prefentation aux Béné- fices , fe renferment dans leur territoire. Il tient qu'il y auroit aSus, fi le Patron Laï- que avoit confenti en faveur du Pape, qu'il

put déroger à fon droit ^ ^cc qii'il ne peor

DES Sî*T*NS. 44^«

changer l'crai du Bénéfice, au preiu'ijce Aa l'OrdinaiVe. 11 propofe plulïeurs qudlîant curieufcs touchant la prefcntatfon faite par le Patron , lor« qu'elte n'a pas étcac«piee, & ciu'il n'a pas prefenic de nouveau, pour lavoir quel ett. je droit de l'Ordinaire, pair- ticuiiei'emenr fi c'eft un Cardinal ! Il pré- tend, contre l'opinion de du Moulin, que I'Ir' dult des Cardinauxne s'éiend point aux Bé- néfices dont ils n'ont que i'inftiiuiion fur la prefeniation des Patrons ; sutremcnt leur privilège profi:eraii au Patron Scclelialli- qat, en empêchant la prévention da Pape< Quand l'Evêque & Ton Chapitre prefcnient aliernaiivement à un Senefice , la dévolu- tion fe fait au Supérieur, &nonà l'Evcquc. Si l'Evêque 5t le Chapitre confèrent eon- jointenient , on diftinguc: fi l'Êvéque n'a droit que comme Chanoine, ou s'il prefide à la collation { au pvemici' cas , l'Évcque après Us fix mois peut conférer par dévolu- tion ; au fécond cas, ce droit eft dévolu au Supérieur. Pendant la vacance du SiegeAb- fcatial , In prefemaiion peut être addreflëa aux ReligieiLi ; à quoi nous pouvons a|on- (er , que la prefentation des Bénéfices apar- lient à l'Abbé fcul , comme un droit pec- /&nnel, inhérent à fa perfonne , 5c làifant f>ax-tie de fa jutifdiflioni à moins que le pa- '" :>/iage ne fiit attaché à la plèbe , laquelle ira uve dans la menfe conventuelle : auquel >/ le paucuagc pallè desmains de l'Abbé y 6 en

BC ton» S"^; '"£':. de bien entent ,„Pt,m.»f>.™"''V Simon < «iennes conteOioos- "- .

Stigne»™ St le " f »,i„„ "'■l.môtiW""".""'

rf.'SSt'"'*"''""

'"S mSo. , Si le. O

Bl» SÇAVAWt.

lie de leur Prévôté. Il prétend que Ju mois de May 169 j. qui a accordé tance aux Cliapicres des Cailiedrale» Prefidia-jï . doit être) limité aux ce- ies Ecclefîaftiquci . 5c qu'il ne peuE rejudice à ceux qui font fondez en ti' polTcIHon de précéder les Cliapirres. t le Traûé des dixnies. le même Au- remarquéque lesdixwies desanînïaux dent fur deux Faroillcs, ou qui coi:- dans l'une, 8c vont paîiic dana Tau- fe divilcnt emre les deux Curez, s'il ufage contraire: Que, toutes li;j ton- ns & difpofitions pouY lesNovalcsno ndetii pas des futures , mail le Cueâ ilîgc de cotter les terres nouvellement hées. Il traite , page 41 1. de quelle :re le Curé conferve (on droit de dix- ir les terres mifeseti bcis ou herbage?, mment on pourvoft à fon indemniiv. I Obfervations de M. Danty ont déjà. [ mais on n'a pas pris garde aux en- ! du Traité de Maréchal . fur lefquel» oit appliquer ces obrervaiions , parce es pages en font roicces par raporl à ion précédente, Sf ne rcpondeni point ^niere édition. Cet Auteur a criiiqué ' quatorzième obfervation , la ma::!- ' ! par M. Simon , que le Patron avoir Litre au dehors, nonobf- ite poiTeiiïon contraire. M. Simon nouvellts remarqucjj pagcaji.fe V. 7 def-

470 JouRHAt DES SÇAVANS. "

fetid par l'article 17. des Arréiez ; mais il (Il conftam qae ces Arrêtez , quoi que rresju- dicieux , ne font que det piojets de refot' mation. Se ne peuvent déroger au droit de Litre que l'ufage a attribué au Patron au dedans & au dehors de l'Eglife.

I>cs deux derniers chapitres (l'Un touchant les droits honorifiques en gênerai , l'antre touciianc les prefAnces) ont été ajouta dans cette dernière édition , comme un fa^ plement au Traité des droits honorifiquei, pour Tervir à régler les rangs qui font dùii chacun dam l'Eglire , par la connoilTaïKi des veritaliles principes, 8c des Arrêts rïo- dui iiiv ces fories de difierens.

/

471 XVIII.

JOURNAL

DES

CA V A N s,

i .

V

Du Lundi 4. Mai M.bCCV.

1P

'ampagnes de CHARLES X IL Ray de ^di. A Paris chez Jacques le Febvre^ da^s la Qrand*SaHe du Palais» au Soleil d'Ors ôc chez Pierre Ribou , à la def* cente du Pont-Neuf, fur le Quay des Au- guftins^ à rimage faint Louis. 1705. in 12. pagg. 302. & à la Haye chezGuillau* me de Voys, pagg. 201.

"^ Omme ce Livre n'cft point une Hiftoi- -^ re complète du Roy de Suéde, &r{ue fauteur ne s'attache prccifêment qu*à rap- >rter les adions militaires de ce Prince , 1 ne doit point s'attendre d*y trouver ni 5 longs raifonnemens de politique » ni de refondes reflexions fur la manière dont le ojrdc Suéde gouyerAC fts ^^^ts» O^

^1

472 To n R M *& C

n'y voit que ce qu'il a feit en qualité d*hocA- me de guerre, jufqu'à Fa^prife de ïhbm §; on n'y voit même que cçau^îla fait db plot fingulfèr en cette qualité. M; do Çrkuraft h'ayàot pas crû devoir s*^endrefiir àam»^ Tes communes. Ainfi, quoi que cet Anteor parle de marches « de campemens» de & ^ pes, de batailles , il ne s'arrête nuUçman' - a décrire Its circonftances ordtÀaircf it ç^ i aâions. W

Guftave Adolphe eut d*une Prmcéflê II. < Brandebourg , Cbriftine Reine de .Suéde- | oui après avoir gouverné ce Royaimne pôK ,. ' dant 21. ans, aodicua en faveur de Charte» Guâave, fils de Cafîmir, Prince des DeQÇ> i Ponts, de la Maîfon Palatine. . Cfa#il .; époufaune PrincefTe de Holftttn , qurvit i encore , de laquelle il eut Charles Xl.^qui d'une PrinceiTe de Danemarc a eu Charles XII . aujourd'hui régnant.

Daas le portrait que M.deGrimareft-nous en fait , on voit un Prince qui a tous les avantages du corps, & dont l'efprit & le cœur «e font fujets à aucune foiblefle. Il nous prépare aux grandes aâions de ce jeut ne Conquérant , en nous le reprefèntant avec toutes les difpofîtions neceilaîres pour les projçtter , pour les préparer, pour> les exécuter ; & après nous avoir dît*que kn momens de Charles XIL font tous nmfiUs aviQ fruit ^ avec dignité , il nous détaille en peo

iÉfcLinpUj Jes.occu]^ÛQn& \Qttsiialiqref de c%

»ESS^AV*Ni. 4+9

'ConnM en Dieu , avoit crû irMi »/- m tfpric , Iras infinis en un infni , Utgenct! en um intelligence. ard de !a première erreur, TAuteur tirc ! mais il y a lieu de craindre ■carrant de l'extrémité il s'étoic ne Ce (oit predpiré dans une autre, poini de Socinien qui ne roufcrivit niiers à fa ConfeUIon de foi. L'ex- qu'il faÎE du Symbole des Apôtres, pigue, & Çi remplie de paremhefes lexions artifîcieufes , quenouinous i c|ue Ton Livre ail ivouvé un Aji- r à Bruxelles. Certainement l'Au- Se de ne point parler net. Voici iple comme il expore le fécond ar- rmbole: Je chois en Jesus-Christ UNitjuE NÔTRE Seigneur. Je le ce mf me Dieu , pour remenre ffprii, qui par le dioc des particu- maiîere qui font eji nous les paf- femblable a un Pilote au milieu merorageufe, ne fçait leplusfou- i ce qu'a eft, ni ce qu'il foie , a oulu en auelque faftn l'humauiftr , s quand il a apparu Se parlé à A- 3 Abraliam, & aux autres Patriar- e l'ancien Teftamcnt j mais pa«i-

Je&ï-Cbrift, qu'il a voulu n'iire

avec l(ù , il a ù.h enceodre par la

bon-

^rernelle , mère de m corpi, (qui eft la prer Ptrfimit de fa Diïinii pentïe eft le principal ame.) a daigné . pai j, de lui, fe reïïtirde r communiquer par la p fenter une féconde foi! ru^Ier* de FiU , OU d parfaite, 8c attentive i (Seconde àifitnfHtm oi cède de la première, tendcment procède di fe joignant intimemef Jefus-Chtift Ton preiu que, &c.

Dans rOraifon qui fui J'Auteur demande , ce

A l'igatà de la féconde erreur, il nts'eti eft point tir(, J] y en a même joint qiiel- t|iief autres. Aprïs Avoir lepet^ , g»; ioms iti Chretitus adereni o- pritTii , cummt H * fait, irais E/priti infims au lieu d'uB r ^'il ne ■veii da»i tMiii Itifedettii, RsUgitufiitifii'l- M JotdtrUs; furmciU, comme celle des Païens } «M nuufritlk eammt eelli des Chrétiens \ Itf- -M

! tulles idcUîric! , il craii igaltment ecnèamni' ^ les; il fait fcmblant d'être embarafle fitrcc Hu'il doit faire pour ceiîèr d'êire idolâtre , & pour foTtir des Commimîonj qui font roupiibles d'une idolâtrie du moins extérieu- re. Quiiicr abfolument ta foriecé rivile , te Icroit fe mettre au rang des bêtes ; eDtre< fmi<lre de reformer le» principaux points de la fbdvtc Religieufe, ee fcroii s'expofer à derrruatiiez bien plus grandes, félon loi, ^ue celles de tous les ours du monde. i.Cei

É bonté infime, il m'eft ven <iue bien que j'eufîè «ù : & par eonfeqoent trois I

les Chrétiens cruflènt la même chofe : I ^ qu'il fuâïfoit que la plus laine partie dB J ^^B focier^ Religieufe entendît comme â J ^^ht Oracle» fanez, pout ittft'^ cr

» quelle manière je croypis 3, entendre ou prendre ce qu'c i> n on ne vouloit tomber da »> trie criminelle. ,, M. de Chavîsnic ne nous-di cft cette Société. Il l'apelle en droits Eglife Catholique , & fej mais les carafteres qu'il ai Société ne fuffifent pas pour f;

f>rendre quelle Communion i à. 11 croit qu'il y a une ] ,,, Catholique , infpirce & \ rEfprit de Dieu , c'eft-à-dir nombre de Fidèles répandi . terre » qui d'une opinion un; » ne 9 confiante , & inalter & connoiflent tous ce qu'il; 3, re & connoître de Texiften prietez ou attributs de Diei iy devoirs tant par raport à I

ï î Ç A T A R s. *SÏ

luel. Vûiia quslle eft l'Eglife dont teur fait ptofefïïon d'être. Le (hef dont irle, c'cft fans douie 1efus-Clirift. Cet- cfinitîon convient aflez aux Socinîens j î M. de Chavignic n'a rien à dire de

, on l'accafera d'erreur aullî-bien fur icie de l'Eglife , que fur le refte. On

remarquer quelques autres crteuri dans Livre. Par exemple, aprfs avoir avan-

gwe otits a-vms un fnj^ntinsem catifrmi U partit de IXeu ; i^u'un jeur il anéantir» ' la maiiere qui compeft l'Vnivtrs; il ex-

le cet aneamilTsmciK, en difant, gi«

aiiiri 711 fera rien par rafort à neus, fi- jifîi aura fia à Dieu de Tioui en détacher. peu auparavant il avoît dit , qu'il ne /al- pas une molndri puiffunce poiir faire ren- uni chofe dam U néant qut pour l'en ti- Si Taire renirerune chofe dans le néant, l {împlement la fouflrairc à notre con- Dânce, & nous en détacher; créer une fc, c'eft fimplement nous la faire con- tre & nous y aiiachcr. Cela fiippoR , 1 n'empêche que la iraiiere n'ait ctc c;er- le en elle-même, félon les principes de

:et Ouvrage mérite l'attention de ceux à il appaciientde ccnfurerles noiivcautez. iLiteur y a rifpandu ci Se cjuelques pen- i tirées de la nouvelle Philofophie; il a ^K^' doute que cela le feroïi plus eAî- ^ntaii 911 S'aperçoit aifcmeni que Tes

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pour ^. -.

guéei fur la tern» x^c x ^>

profondes méditations ont abc

Traducîion nouvelle dis Odes à* h fei autres Ouvrages, Par le P\T. de la Comp. de Jefus, A Pari dré Pralard, rue S. Jaques^ 1704.in12.pagg.679.

/^ E n'eft pas une entreprise cradudion. Si pour reiiflîr

re d'écrire , on pou voit negl

f?our ne s'attacher qu'au (ens , c fens pour ne s'attacher qu'; travail leroit moins difficile : faut avoir égard & aux par< fient Ôc aux chofcs qui for il en doit coûter à un teur. Suivre les paroles (ans c'cfl la méthode de M. du R Marolles & de M. de Martij ''— fnns fuivre les paroles

rD E s S t A V * N J. 4jj;'

, en icg5. c'cft pourquoi noui nom drons â celle qu'il vieni de donner ^pdes. Les exemples l'cioat mieux coiv- ire le lûur & le génie du Traducteur , tout ce que noue pourrions dire. Noii^ pportcrona trois feulement, de peur de, ^- (roi) étendre. Noms tirerons k pre-, de la première Ode du troiûâne Lu;

ijn d'ici , Trofàties : Je ne puis voi» rir. Innocente JcuneiTe, écoulez nioî^ le Prêtre des Mufes i les maximei j'ai à vous donner font toutes nouvel-

i prtfanum vul£us , o" auie. vue linguii i cermîtia nm frlîu 4udîta, MHftnttn Sactrdis, Virginibui putrifqitt canto. m Rois commaDdeot à leurs Suieis 8t iiint redouter i mais l'Empire de Jupî-, Vtend fur les Rois oiËmci : les Geuui : il a triomphé, font connoicrc Ta pujC), 9: d'un coup d'ail il donne le mour^f I à tout, 6tc. ij

Tgum limtndorum in proprm grèges , iges in ipfoi impiihra eji Jevii , .Clari giganito Triumpho,

Cunlla fuptrcitio m«-ventis, cffc^ a mort fait tomber in différemment lo &cal fur les grands comme fur les p»-_ _ elle renferme dans Ton urne, & con- i4 tar«œWe tous les aomSf &c- ■^ JEipU

1

"^'"%"VTlccSa vienne «fun< Net /*"«* ^wwn

cubante, mnotmmii*^: Mais qui fe contente au,o«r

terre ferme ne lui P»«tP^«^ ' bo d'entrepreneurs 8c de m S:chargentlesrnatena^.on

les veux du Nia"« . & les P Sventqu'onaretreoleurJ

D B 1 S Ç A T K M I. 457

crainte & les autres pallions qui le tjiratini- fent, le fuivent par tour; elles ne fortent point du vaiQèau Ïl s'embarque; Si s'il monte à cheval, le chagrin fe met encrou- *e, 8c ne qiiitte point Ton cavalier, fltc. HF' Sed limar tjr mim

^^^midutU eàditit qui damions; tiraite ^^^Zltcedit 4r/uairirtmi, V /&

^K^ Pefl ujuittm fidit Jtra cura , cy^. Kous tirerons le fécond exemple de l'O- de onzième du troiiléme Livre.

Acrifïns avoit alTez bien pris Tes prccao' lions pour rendre fa fille Danac inacceflible à fes pretendans. Une io::r d'airain elle «oit enfermée, des portes de fer, ce terri- bles chiens, (fiirveillanSiincoii'.modes,) cndeffendoientl'entrce, érolcnt unramparc ûupeneirable a {eues efforts. Ineinfam D^ruun tuirii ahinea , Raèujle^ae firei , O" vigihm canum TrijUs excuUi t tnuKiirant fatis tfailurmi ab acLilteris. Mais Jupiter Se Venus rirent de la pr^caU' don de ce père défiant, fiirs que G le Dieu fe changeoit en or , il entretoit aifcœent chez cette, fille C\ ùien gardée. Sj non Aerijinm, -vlrgims abditt CulUitem faviàHm , Jupiter cj- Vevus Ripjfefl; pire eràm tutum iler VJiaiats

Centxrfo in ireiium Du. L'O^ fe fait )our a travers les gardes & kl épies nues ; S: plus puîiTatvt (\\),t \t v.ovk. Mire, il reayeife ici murs Us d\u£ ^çaô&.^c-

lUIH

L'Ot eft un appai pour !«■ mandent Air mer, quelque blés qu'ils foient.

Diffidii urbium

Portas rir Mtctàt, ty fui

fygei muixrihmi nutuei

SaruM itlaqutam Dm

A mf fure que let richeff

lei inquiétudes & l'envie d'

t^e augmentent aulE, Stc

Crtfiintem fequitur cw» f

idajorMpiqut famés , O'c,

En bornant mes defîrs :

d'étendue à mon petit chai

l'augnientoij de toutes lesf

de b Fhrj^îe Se de la Lyd

Cemrade nitliùi farva

VelHgaUa porrigam

^^ .Adduxert jitim tem^ora , Vir^ili, ^f Sed prtjptm Caliiui dnctrt liberum

Si gtftis , juiiinum ttabHhtm Cliem, Nards vina merebtre. ftOuf , nue peiite phiole de narJ fera vui- un tonneau du meilleuc via que Sulpi- aic dans fa cave. iiardi parvus enyx eikiet cadum , ~ le Sulfitih acml/at horre'n,

a le talent de faire naître de nou- Blés efpecances, & de diflîper les chagrins Vpliis inveterez.

II danÂrt mrvas largus, amaraque Curarum eluere e^cax, BBi le cccur vous en dit pour cette petï- p- débauche, venez vite payer votre ccot. Ad i^iu fi préférai gaudia , eum lud

Caraiîn que vouï le ffachiez, je ne prê- ts pas faire comme nos grands Seigneurs, e'eft-a-dire vous régaler fans qu'il vous eu. coijte. Bec.

Nm ego te mets Immitnan mtditer tingire potnlis, PienÀ divet ut in domo, tye. C'eil une opinion qui a plufieurs parti- fans, que pour bien traduire en François les Odes d'Horace , il faudroit les tourner en vers. Le P. Tnrteron en penfe autrement. 11 dit dans fa Préface, qu'il eft convaincu plu» que jamais , conire ce qu'il a crii au- Bbtfo'*t que les rers FrancoW, Âon\,\% vc\k<

46o Journal

fure & les rimes gênent beaucoup ^ en ap- procheroient encore moins. Au refte , il avertit qu*il Uùffê à juger au PuiBe , s'il m^ê point été trop titmrmrê étmtMrmÊdrê €ttt$ w^om âet Odes à^Horact ^ afrês Us fMtn ^firmtÊS tréidstâHam «pu n$§u m^mvms iSfn mais û ajoute yte d$ fuikptêr mmitn ofm k cbofefait , tmjottrs lès gms ^kêmtètit^ CT if froHté vtnmi ^m que fis imemiem ettikéd àomus ,' fuis quede toutes les Qdes^U 'ffstl» dtdt que etUes demie P. de Jeetvemjfi éejk Compagnie , a demté une tuterfrÊtattueiâtm fort esutBe , avec des uottsqm ne le Jim fm moins.

Codex Apocrjrphus No?i Teftamemi » col«/

leé^us 9 caftigatus , teftimoniîfbtie , cenfii- ris & animadTerHonibus illuftratut. A JOHANNE ALBERTO FABRICIO SS. Theol. D. Profeflbre publ. Hâmhsrp ^ : fumptibus Benjam. Schiller. C*eft-à*dffe) Recueil des Livres apocryphes du NettveâU . Teftament , avec Ms •'Remarques critiques. Par Jean Albert Pabricius , Doâieur ©• Pre- fejfeur en TheoUffe. A Hambourg chez Benjamin Schiller. 1703. in<8.pagg«9l7.

Ç^ Et Ouvrage ed divifc en deux parties. Dans la première on trouve les Pièces dpocrvphes qui regardent la Perfbnne de Je* fùs-Cnrift, Tes père àc mere> Tes difcocirs » fc /es écrits* Ia fecond^ cgotiem les Lines

D £ i S ç A V A N I. 461

ippofez, qui ont raport à la Tie, auxmi- ides, & à la doâriiie Apôires.

Les Pièces qui 'corapafenc la première artie , (ont , i. l'Evangile de la Nativité e la fain te Vierge en latin. 2. Le Prot-Evan- ile de S. Jacques, gtYc, St. tradujc en lacia ar Poftel. 3. L'Evangile de Si Thoina; , ou : Livre de l'Enfance du Sauveur, que queU ues-uns ont attribué àS. Matthieu, d'autres

S. Pierre , & d'autres à S. Jacques. Un ■agment de cette pièce a été traduit de grec a latin par M. Cotelier ; mais l'Ouvrage ntier a été traduit de l'Arabe par Henri Sî- ius. 4. L'Evangile de Nicodeme , ou les Ac- '.f de Pilate, touchant la Fafiîun & la Re. irreftion de Jefus-Clirift , avec deux Le^ 'es de Pilate à Tibère , 8c une de Lemului a Sénat. ;. Quelques Ecrits , & quelques ifcours attribuez à [efus>Cliritt, qui ne Te 'ouvent point dans les Evangiles ; Se la .etlte d'Abg.lre à Tefus-Chrift, & la répon- : de Jefiis-Chrift à Abgate. On trouve ici et deux dernières pièces engrec&c en latin. , Des Fra^ens d'un grand nombre d'E- angilcs Apocryphes , cite z par les Pères, Se ' ar quelques autres Ecrivains Ecdefiaftiques. ^.oicila lifte de ces Evangiles, comme l'Au- Bur la donne : l'Evangife félon les Egyp- iens j l'Evangile Eternel ; l'Evangile de àînt André; celui d'Apellej l'Evangile des louze Apôtres ; l'Zvan^Ue de ïavtrt. îiitwir tfi celui de faint Bailhelemv -, Vï-^skû^ï^

m -" M

4fi» JOWHMAt ~ I

de Ba<î1îiJet celui de Ccrinthe | ]tIUealO^| Tts CenEalogîquei de la Emilie de j. C t^l vangîle iu Ebioniteii celui dta Encmkflll l'Evangile d'^ve; Ici Evat%|U> de* Glntr' quu ) l'Evangile félon iMHebrcB » n Evatif^lH attens & corranpui |i« Hi^ chlusi le l4TrcdeS.JeaaKiiidiaBtUlMB de la.Ste. Viene) l'SvAngile de S. Jude , 0E celui de Judas Ucinot ; l'Evangile de Xeuciui , .qui îc troore manufcric dam la Bibliothèque d'Oxtbrd t; les Evangilei ait» m pal Lucien j troii Evangiles des Mini- ch^eai; celui de Mardon ; l'Evangite du Kazaréena ^crit en hebrta, Se accribué àS, Uanhieui l'Erable de S. MaitiH j' bb* Cenealogie de Jefut-Chrift trouvée Ai tnnp de JuAînien , Se. nportée par Suidu anmoc '!•'![ , r&vangile de Nicodeme , celui de S. Paul ; l'Evangile de perfèâion ; l'Evangi- le de S. Pierre i celui de S. Philippe , i'E' vangile des Dirciples de Simon} l'Evangile félon les Syriens; celui de Tatien, l'ErUl- £ile de Thadce ) celui de Taint Thomai} c^ lui de Valencin, l'Evan^le vivant. &qucl-

ques autres.

La féconde partie de ce. volume condeac les AAes des Apôtres par Abdias , qu'en die avoir été le premier Evêque de fiabyk^ ne. Ces AAes lont partagez en dix Livrer & l'ont écrits en latin. Après cela , l'An- Içiir rapone de» fia^men* d'un gnài

«ombre d'autres Uvte» cwii ^««WM.^»

s s ç A V A N s. 4«I

ffl'Aftes de» Apôtresi comme font lesAftei .■de 5. André , U Leiire des Piètres'^ ""'SKactes d'Achaïe louchant la Paffion du même S. André ; les Aftes de S. Pierre , Clément Romain ; les Aftes des Apôtres int les Ebionites fc fervoîent, & d'autres i l'ufagedesEiicratiiesj les A<£tesdeS, Jean, "" S.Pierre, S. Thomas , & S. André, dont fcrvoicm les Manichéensi la Paffion de IJcan l'Evangelifte , qui ponc le nom de "Srf/iVaf Evéque de Laodic<îe; la Paiïionde Pierre fie de S. Paul , attribuée au Pape S. le combat de S. Piètre Se de Simeon Magicien , écrit par Marcellur ; une hif- •■e anonyme de S. Marcj la Palîion de S. nabé; les Aftes de S. Mathias, c'eft nn. ! traduit de l'hcbreu fans nom d'Au- ; les Traditions de faint Mitliias ; les s des Apôtres dont fe fcrvoicnt lesOrî- lesj les AftesdeS.Paul&de Ste.The- la prédication de S. Paul ; les Aftes de l'Apôrrc S. Philippe; les Prédications ou la doûrincdcsApotreSi la vie deS. Timothée pat Poiycraie ; l'hiftoîre de S.Jean iTvar- gelille par Prochore s, les Voyages de l'A- pôtre S. Thomas, Outre les fragmens de tous ces Ouvrages, on trouve ici une Let- tre de S. Ignace à la Ste. Vierge , avec la réponfedela Ste. Vierge à S. Ignace; una autre Lettre de la Ste. Vierge a ceux de Mcflîne , 8c une iroifiétne aux habitans de

rûrence j une Lettre de S. Paul écrite en V 4 grec

464 JoURNAt

grec à ceux de Laodicée i Ôcûx Lettrci chi même S. Paul , écrites jen Utin à Seiiec|ue» '*■ avec le» réponfes de Senequc ) iiiie*LKlfft

Srecque de S. Pîem à Saint Jacqiu» ^ p^t uite en latin par M. CotéUeti JBc «{oà^aîé fragmens d'autres Lettres 0c écm attribMS' aux Apôtres.. L*Âuteur > avant qae de Ut _\ ce volume , parle de donse Apocdjf^ > différentes de celle de fatnt Jcjiii. ' . «) .

Tous cet livref ,. tant cens qui loiity^' 4iers p qae ceux dont oan'A qpe:tt^.in|p' znens» n*ont aucune autorité caacMik|pe.' K y en. a qûelcjnes-uns d*ancieat » de odl .»- foiilènt avoir été compoftspar Im nfmfk quet des premiers Cecles» Lea Sc^ 1^ -■ ont quelquefUs citez , mais t^tA-fnSfm ; toujours pour les réfuter « de pour en mar* quer lafuppofirion. On y trouve des fables il abfurdes de ft impertinentes, qu*il ti*T a |>as d'apparence que la leâure en'puiflè ctte dangereufe ; c*eft ce qui a déterminé TAïf teur à donner ce Recueil au Public. On eft jTouvent porté à eftîmer ce qu'on ne con* iioît]»6int. D'ailleurs « les lefteurs peu inf« fruits y fe trouveront fortifiez par l'autorité de ceux qui ont découvert la fuppofition de ces Livres $ on a eu foin de maïquer, après chaque Livre » le jugement qu'ils en ose porté : aînfi on les peut lire fans danger*

Traité des Droits ^$norîfiqHts des Sdpuutt Jaas Us Eillfes. Parfett M.UABLECHAL

i s Ç A V A N !, +4f

îere dont M. Rolle parle de Léponrepar raport à ceux <|ue e. a rooù C'efl-là , dit cet Au- , [Hi i'ma TAIT DISE ÀAi.SaH' n'en fallait pas davantage four i <mt TAIT rARL£Ei M, Saurm,. e mfme on trouve, Rtniar~ 'it peur firmr dt Refli/jae i la infirii sous le nom rfeM. Journal des S[ai/am. Stc. Ce \ par tout : je ne datgnecois

, s'il ne fervoit i faire con- iiM de M, Rolie en écrivant

fe des Inf. Pei. On le voit éioii engage dan^ cette difpu' attirerde laconlîileraiion^ans

celle qu'y avoît le célèbre Au- que. 11 cherchoic à fe faire un lire , & ne voulait point de i. Saurin, qui eft venu mal à Br à la traverfc. J'entre dans . atre frayant Alçebrrfles il eft jr lui de n'avoir a faire qu'à

mortifiant encore ds lombet

d'une fi foibic main. Aurefte gnorant, il ne fe trompe pasj

ignorant que je fois , s'il me à prêter mon nom aux ouvra- e, je puis l'alTitccr, que c'eft : de fes erreurs, 1 y a d'étonnant , c'eft que M. t avoir affaire à l'un des plus T i grands

442 } O U R -N A L

granits Gcometres de nôtre fiede » fc Toit oublie jufqu'au point de Jut oppofer les dif- iiciiltez qu'on vient de voir 3 & qu*avec ces miferables difHcultez il flit pu (e croire on objet digne de i*atteniîon de cet homme rare dont la perte fera H diâicilemcnt re- parée.

6. Je finis après avoir mis ici en pen de mots ce que i*ai droit de demander, qiieM. Rolle reconnoiilè publiquement, i. 11 a afTuré que fi i'afoîs fiibfiitué d*abord la n*

d'y leur de dans la formule , j*auroîs mutil^ dx

ment appliqué Tarticle i6j. à rescprefiîon des fontaogentes : on ne frcmveroii, a-t-ildir, avec cet article que des abfurditex, pour le Pn- blême. 3 'ai démontré la faufièté de cette âfRrmation , en exécutant ce que M. Rolle declnroit impoflible : il Hiut qu'il pafiè coo- tlamnation là-de(Tùs.

2.- Toutes les autres objeâions contre la folution du premier exemple difparoiflànt , fi Ton applique ainfi l'article 163. à Tex- prciïion même des foûtangentes , il faut dès \\ qu'il convienne qu'il s'eft trompcendon- nant cet exemple pour une preuve de l'in- fiifHfance de nos Méthodes , ce qui eft le point efTcntiel dont il s'agit ici.

3. Il faut qu'il reconnoiflc , que fbitqu'il fût pofnblc , ou qu'il fût impofiible d'appli- quer avec fucccs \vi\. \6^« acres la AhSti-

ES S^AVAMS.

1 n'éioîi plus libre St pïai p n faire rjpplicaiLon avantqucdo lubftitiier dans la tiDrinule , & que rien ii'eft * 'lis frivole. Se plus indigne de lui , que toutes s diâîiulicz qu'il a faiies fur ccb. Se que - I avon. «futies.

, Parmi CM obieAjonx, ce qu'il avance bpariicnlier fur les fecondfs differeniia- MB(, td une erreur ixianifcAe dont le l'ai . ■B?aiacu , Se qu'il fiât qu'il avoue, \$. Je lui demande encore raifon en pM- le cette fauHe fuppofîtion, qu'il n'c- ,t prouvé dans ma première Répon- fe que les opérations tjue j'y faîfois tncnaf- ftnt à (iti Tangcniei; St. de tout ce difcouts plein d'illudunsfic d'erreurs, & débité avec tant de confiance fur ces courbes curnpcjics àts inf, Paiis dx ày-, par une perpétuelle brouillen'e an veut faire conlldei'cr comme inconcevable et qu'il y a en Géométrie de Miunut) 6c de mieux établi dans b ■e de» Lieuï. te. Er.fin il &.:t qu'il reconnoilTe une fe- e fois que la foluiion du premier des exemples , que j'ai dcffcndue dans ce Journal , eli non feulement 1res légitime , mais aulli exactement conforme à nos rè- gles.

7. J'attens fur cela fon aveu ou fa Repon- Il trouvera bon que je l'avertidè qu'il ^ietteroit inutilement à cote. S'il le fait, je ifferai faire, je prendrai (tvikto.'e.W. ^».V\.-

T 6 N»^^

en pori«r mes plaintes à i'Aaietait nces avec toute forte de relpeâ, 6c it pour convaincu , comme il l'cil oient , je fuivrai mon delTein ) )i patlcrai aux detix autrei «cemplci contre jefqiicls il a fait quelque! difficuliez particu- lières , 8e j'examinerai en même tempi a qu'il a propofé contre l'article i6j. Tant ra- port à nos exemples. Le( autres poinn de la Keplique viendront de la même manière îiin aprèi l'autre.

xvn. JOURNAL

DES

G A VA N S

i

DuLundtij. Avili MDCCV.

te|SfiM> du Symhele des Afkrti, (ydt l'O- viJÎDt. Deminlcali , filon Us paroles ip- ft. fm U fim. Avic les prinàfanx moiifi dt 't Croyance ^ des Priera qui y fini con- ttrmtSi lirez, de U Philofiphie naturelle, ty ( i'Ecritiire. Par BLAISE ALADENI- _E DE CHAVlGNlE-, à la plu: grant tkiri di VUa, cr U deiharge de fa attire. A Bruxelles chez Eugène I

1704. '

pagg-'î?.

4

s les

.qui le 1

luyrage I

iieur ne s'adrefle prefque

ïn dans Ton Avettiiicmcnt.

Lide Dieu; Jans le fefte de

de Cliavi^inié s'tMï»-

44^ J" O U R N A t

tient foi-même , & forme diverfes priè- res.

Il agite dans fon Avertiflèment une que(- tion qui lui paroît très importance ,• fca- voir y fi tn parlant à Dieu , il faut dire Vous , ou s^l eft plus à propos de dire Toi, Il remarque que les fentîraens font parta- gez. Lts uns difent que la manière de parler par Toy eft une marque de mépris, ou de familiarité , & qu*ain(i il y a de Tabfurdité à ne fe pas fervir du pronom Vous ]orfqu*on s^adrefTe à Dieu > qui doit être Tobjet de nos refpeâs les plus pro- fonds. Les .autres foutiennent au contrai- re , qu^on ne doit point , en parlant ^ Dieu y fe conformer a lin ufage vidcux qui implique une pluralité injurieufe à la divinité 5 & que bien loin que la manière de parler parT(7y, foit oppofée au refpeû, elle eft une marque fenfîble de la {impli- cite, de la finceritc, ôc de la candeur qui en font infeparables. Ces differens raifbn- nemens, félon notre Auteur, fontcequ.*on ! appelle deux entêtemens oppofez , dont il cîl afTez difficile de revenir quand une fois fis font bien formez. Pour lui, il eft per- fuadc que les pronoms, non plus que \ts noms , ne font rien à la chofe. Ce font des bagatelles qui ne font plus capables àêfiù' \ re aucune imprejpon fur fon efprit , far U j^race de celui qui par fa bonté toute-pmffantî 'l\îdeUvri àt\i\mkM\x%\\xkventiQns. ^tvi-

BES SçÂTA.Nh 4^7

nioi'ns comme fon Ouvrage pfut convenir, à tiei peu de cliofes prèa, aiifll-bien à ceux «lui parlent à Dieu pac Tsy , qa'a ceux ()ut lui parlent par Vcui, il a cru devoir le faire paroiire /wj «j deux Aifftrmn maniirt! de ptrlcr. Par cette méthode, il conieme cga- leaient Us Plurali/lii , qui ufent àtVens dans JeUTs prières, & ici Sï^gulariftet , qui fe de- veni de loy.

La Préface qui eft a la fuite de cet aver- tilTcment, flt qui a pour lirrc Prifici à DiiH fans pareil , emjiori* la moitié da Livre, C'ïft une Préface decticaioire. M. de Cha- vignié y prefente a Dieu fa Confeflïon de- foi. Se l'Ocaifon qui la ftiJii parce qu'elles ont paru devant Eieu Jit avant qu'élus fuf- ftnf écritei, & parce qtw Dieu feul poiivnnt ftavoir Ci ellei font lîjiceres ou non , (eui il pem pardonner Bt <0:riger ce qu'il y su- rent de maitvaii. U y expofe à Dieu les ReSexions qu'il a faites dès l'enfance fur l'E- tre infini 8c éternel. Il prétend avoir eu alon des idées alTez netiej de la divinité. Xtais il afUire qne les pallions , les affaire», fit même les mftrH&is>is retiiiinfis qa'eit lui àaiwa enfuite. confondirent ces idées.

On fera furpris , en apprenant que ces Injlruiiions n'etoient pounani que les Inf- irnûions ordinaires cpie l'on donne aux Chrétiens. Ceux qiri avoîent foin de lui , lui firent dire comme on le fait dire à loui lm.amt, QWtt croyte «ft BvwVfï»-

448 J O U R K A l

re toiu-puifTant, eu Jefus-Chrîfl fon Fils unique , & au Saint Efprit. Qu'il n'y ,3 avoic qu'un Dieu ^ mais qu'il y avoit trois 3, Perfonncs en Dieu , le Perc , le Fils , & le S. Efprit; Que le Père étoit Dieu>, que le fils ëtoit Dieu , que le S. Efprit ctoitDieu : mais pourtant que cen'^toieoc ,^ point trois Dieux , mais trois Perfbnnes qui ne faifoient qu'un feulDieUy&c. Ces Proportions y qui règlent la^Foy des au- très y firent comprendre à l'Auteur dans le premier & dans le fécond âge de (a vie « que le Père étoit un Efprit , que U Fils état un autre Efprit y CT* qutt le S, Efprit étoit en- core un autre Efprit : », de même que fi on lui avoit dit que Pompée avoit été Priii» 3, ce , que Cefar avoit été Prince , & que 3, CralTus avoit été Prince, il auroit enten- du que Pompée auroit été un homme , yy Cefar un autre homme , & Craffus en* core un autre homme. §lu*au refte ces trois y Père , ¥il5 , CT* Saint Efprit ^ n'étoient point trois Dieux , mais trois Perfonnes qid tiétoient ou ne faifoient qu^unfeul Dieu, De même que ces trois. Pompée, Cefar, CraJJus, n'avoient point été dans le fond trois Princes , 7nais trois Triumvirs, qui n^étoient ou ne foi' [oient qu*un feul Prince,

On trouvera que cette erreur n'étoit pas la feule qu'eut alors notre Auteur. U s'ima- ginoit encore que depuis plus de dix-fept

cciis-ans le moud^ Ck^eti^^ ea croyant

D I s s ç A V A K î, 47S

EC, & çiSe enfuitG aux vaifons qui lui nit prendre les armes. ^ des conditions du Traite d'Alceni BB I6S9. enire le ILoy de Danemarc Se. |bc de HulAein , porioit que le Duc IFoic (iûre élever de; places fortes fur fes », poui-vu [jueces places ne caul^allènt m préjudice au Ro^ de Danemarc. Le 'deSuede, les Angloi:! , les Hollandois, 1 Princes de Lunebour3 étoicnt garants Traiii. Le Duc de Hoifteîn coin- B> à faire conftraire des places -, le Roi- jonemarc jugea (]u'ellcs lui apportoïent pilice. Se refolut d'empêcher par la for* (Coo ne les bâtît. Le Ductjuî cn-.tn'ê- mat forti des conditions duTraiic, eut n à Tes garants, dont il obtint le Te- ou'il pouvait fouliaïter. Le Roy de i^nc paOèr des troupes en HolUein Se Knerauie.

çn envoya en même temp! en Livo- ■pour arrêter les progrès di; Roy de Pc b ( allie de celui de Daneraarc; Se en ifliffiramment fur toutes les Ironticrei iede , que les Danois pouvoienc aTta< .'. Sa Majellé Polonoîfe avoit dc'ia prit amunde, après avoir inucilemenc bio- Riga. A l'occafton de ce grand mou* bnt de troupes , ^L de Grimarell qui ^ outepas que aux qui /e fini fait Mie idit lUiritoeU Suéde, ne foietit furpris qu'él- imine»» tout d'iiacou^UDJ. àAUQ<ai

nne nonc ue uu>ib . -^__ Suéde en fit autint { & iaé 17. anii il alla luî-iuCme it n i Carlsnoon, aulmoti d'Ayii floitei (e joignirent , & tente cii de brûler celle de Danen port. Le Roy de Suéde déban de Zeland, avec 4000 homm lei Danoit à Humblebeck , B ICI chofc* pour le Si^e de. Mai» qoiiuu touri mA» Ibo i ' on lui^uorta un Tiut^dtt 1 TraTenoal entre le Roy de Di DacdeHcdftda. .Celaobl^ Suéde à renfler dant Ion Ro aprh oae w Czar avoit «flîeg que Rin étoic bloqué uae Ctt leRoideïelc^ne. n,.ni fl.ir la fâiron ren'At

DES SÇAVANS. 475

arrêtèrent point. Il arriva le dix-neuf acme mois devant l'armce des ^io^co-

, força leurs retranchemens , mit par

2000O ennemis pendant le jour , 6c en 30OO prifonniers pendant la nuit. M. de lareft décrit cette grande adion avec coup de foin , ôc nous y reprefènte (on >s comme un Soldat courageux , un d Capitaine ^ & un Roy très fage 6c prudent.

près cette expédition , tout fût tran- e en Livonie , jufbu'au mois de Juin nt , que le Roy de Suéde fe mit en :he pour aller chercher les Saxons qui lent un corps fur la Dune près de Rjgs* uroifibit impoflible de padèr cette Ki- 1$ car outre qu*elle eft fort large , de tes Troupes attendoient les Suédois de re coté. Cependant Charles la paflà

neuf mille hommes, & 350. chevaux ment) & défit huit mille Saxons corn- dez par le Maréchal Stenau , & foute- de vmgt mille Mofcovites.

alla enfuite chercher le Roy de Polo- , lequel étoit à Cokenhaufen. Mais S. », n'ayant pas affez de forces pour te- i Campagne , elle fe retira en Pologne, ni mit le Roy de Suéde en état de net- r entièrement fa frontière de Livonie , 'entrer dans la Curlande dont il fe faî-

?5 Princes de la maîCoti àa ^^"S^v3«^

47^ 7,e a n M A L

ctoient alors accablez par le S. Ogoisld. Us implorèrent le fecoors da Roy & Suéde » qui marcha en perfimne amtie'lcarciiacai arec im défacbâoenc Cette afibin parait foît pea de choie dant ùt naiffiuice 9-- waA elle a ea de gnnàùs fiiites. Ce Sm daoaei tempt-là cpie le Koj de Soede écnfk- èll Eepjblkpie de Pologne » poor l*ciîgqv^ élire on maftc Hoy. Une «angna patdtf frir (ba Cxoun à cette RqmbiqQe ^ êsàk ibutenir par de fortts laifimt k OM^flqÉl luidoonotL Notre Anteoriapocte cet-nà ions. Le Roj de Pologne apprahend» que cette démarche de Charlet a*efit de timm fèsfiiîttsi & eâàyapardeosfimj ittaittnl inutilement » de- faune mi ttatid panMÉMÉ avec ce Prince.

La République envoya des Ambaffidcors a S. M; S. pour lui Ëûre aufli des propofr tions. Charles ne les accepu point, & 1 arriva à Var(bvie (ans v être attendis II ^ conféra avec le Cardinal Primat }. après qnoi ' il fe remît en marche avec fix mille hom» mes, pour aller combatre le Roy dePûlo-

fne qui ctoit à Cracovie. La veille du con* at il reçut 500a hommes de- renfort» âcs attendoît encore 1 2000 de Pomeranie^ bisîi le Roy de Pologne qui avoir avec lui iSooo Saxons , & Sooo Polonois , jugea à propos de l'attaquer avant Tarrivce de ces- demie* rcs Troupes. Le combat fe donna près it CHffbu : les Po\qiio\& %'«i&3ùtuix.^NaL ^t*

s ï A V A W J. 47r

[es Saxons refîderf ne: mali idc combm ils fucenc auffi :rle dos, & d'abandounet leurs bagages , leur artillerie , Ude leur^ fêmmei, que le Roy leur renvoya , en comblant ce» bonafteiez. L'Auteur nous ra- ce Prince afanc vu un Officier Duillà fur le champ de bataille, il fon habit & Ton cpée , parce Itvû comUaiire vaillamment èani fc le renvoya fans rançon. S.M.P. e cette generofltc , demanda à r^pée du Roy de Suecle , & la fît ta) fon irerèr à Drefde. On la Bx voyageurs, à qui on a foin de ta mcme temps un fait li memo-

r de Suéde voulut pourfuivre le wlogne , mais celui-ci ne pouvant ifre tf te , pafHi à LemboutE i & (empara de Cracovie. Pendant ce JE. M. P. convtiqua à Sandomîr une (qui déclara le Roy de Suéde en- h Republique. Cette aflèmblée fe l'approclic du vainqueur. Le Roy h retira à Thorn , noat il Te ren- p par fui-prife , & convoqua à Ma-

tune féconde aflèmblée, qui coa- ce que celle de Sandomîr avoit

Hr de Sucdc étoit pcïi » çwm i*-

oui °*""r*n'B«»krioa» oc «•

''«"■a,„oi.b™lé.Js,P?>;, orfque

) E ï s ç A r A N s, +79

I Ploient en corps fur le fleuve de Bug. Ugi-é leur refiftance , il palTc Se le Bugac ll^gra à la nage, il les fui'prend dansFu!- ;k, & les bat. Le General Sienau étoît eur céie, 8c dans cetic aAion le Ro)r de ede fli de fa main le Lieutenant General ift prifonnier.

II tourna enfiu te fes armes contre Tliorn. MajeAc Suedoife inveflit cette place le

. Mai 170;. & n'en pouQà les attaques

l'au mois de Septembre (iii vaut, parce qu'el-

fut obligée d'attendre de Suéde de la grofle

illerie. Queloues jours après l'arrivée du

ly de Suéde devant Tlkorn , on publia la

■ponfe du Cardinal Primat au Manifefte

S. M. Cette Réponfe eft ici tout an

igi & M.deCrimareft nous apprend c]ue

larles n'en fut point fatisfait , parce qutt

n ne s'expliquoit pas clairement fur les

lyens qu'il avoit propofez pour finir U

:rre. On s'écrivit de part & d'autre fur

ru|et, 8c fur de faux bruits qui couroient

me Trêve fecrete cnire les deux Rois.

fin le moment de l'attaque deThornat-

, Cliarlespouiracellege avec fa vigueur

't la place après vingt-deux

: ouverte. C'eft par fi-

K volume. M. de Grimarell nous (ait

r la fuite des Campagnes du Roy de

It) & il y a lieu de croire que le fublic

Mura bon gré s'il la lui donne bien-tôr.

-* ,e ïharge fon ftilc d'

fotiaeo

ni.

^i-"^.-^

aitt.

&?«

Z.r«e tout <**P* . ^i, (

DES SfAVANï. 4tl

que M. de Valleinooc s'cft fait un

Br de donner îci à «s mêmes Sçavans

Recueil deiou tes les ciiimcres qu'ils pcti-

[ avoir Ium ailleurs , fur l'anicle de la

;ctatïon & de l'AgricuIrure. Toujours

1 certain , par les luriofîtez qu'on ren-

xera ici , que fur cet article comme fur

■coup d'autres , les Philofophes n'ont

fait grand fcrupule de donner carrière à

l^prit, Ct qu'on peut bien fur ce fujet

ppliquer ce que dît Cîcecon dans le

tr Livre de la Divination . Qu'il efl

liant qu'on ne puitlê prefque rîeu ima-

ye ridicule qui ne ie trouve avoir ité

i'pat quelque Philofbphe; Nifcia i}M-

Wjiftif tant abfurdt dià po^ , quoi noa

} ab aliijuo Philofephfrum. Nous ne

idons pas comprendre M. l'Abbc de

nont dans la réflexion que nous fat-

p. Il eft vrai qu'il femble donnée

la plupart des merveilles qu'il étale

I Ton Livre ; mais quand niËme il y a-

^roit foi , ce ne pourroit cire que fuc

oriié des Ecrivains qu'il a lus. Ainfî

I mettons toutes ces fortes d'imagina-

i fur le compte de ceux il les a pui-

Sc nous ne regardons comme de lui que

laniere dont il les débite. Cette manie-

ance des Lefteurs. On y voit qu'il met

il faitmentioad'unarbte don^UiC^'^^V ■o). X \«,

rtdMMalavAt, ^d'dai "mu mêfAtt ttmmê ^ ^bi

ri c'48 tmt U CNWnrà

Mf «'it«MW A/ bamm Acret ^ çoififte à refl4 aprii la iToir leddu e aoiu à fàira venir leur 1 tômc fur leui cendre. . À i'ttccUBaciga TuivaDtet

«n^ *** drpimmrjmtii r*mirê'ef U fauta» ^ f ■SramAemM , a firrit m

JitMtfiiu ^fiU r^iu^

' seiSçavanï. *l^fl

une urne de etifial . eu Vombre , lu Mimù du dcjanl lui aument apparu quand elle l'a»'

Dans la page 705. il dit c]iie M. Digby a C^a, d'animaux mores, pilca Se broyez, en titer de vivan* de la même efpece. II ra- porte le moj'cn donc M, Digby die l'ètre fcrvJ avec lucccs pour faire rcnartre ainlî des Ecïevfilèfj & après avoir mi» au long l'expérience: Cela e/1 /lui utile , dil-îl, çi« U Paiingenelù des flasies dont lis phloles , il y a dit falidi. Il y a plus qu'à -voir , U y a à manger , cy fur-toui des tcrevi^ei , 5111 fini d'un ufagi txcilîent paur purifier le fang. M. l'Abbé de Vallemont égayeainfi ululieurï autres marier es fcmblabi es , aurquellesnean- ■^oinî nous ne nous arrêterons pas. Moue (oyons à propos auffi de palier diverrcs rc- 'uiiou$ qui font leur figure dans ce Livr« : "Ome, par exemple , qu'une marque que •■t ttnont beaucoup àt notn première devina' t, ç'ejl qui tout lertionde i'emprejfe d'ai/air ujardmi! §iutceux qui ne pniveni fe retirer la eampaine, eut desjardint à la ville; ijut ceux qui n'en femimt Avoir de pUin piid avte leur nusifin , m de niveau avec leur apparte- ment, l'en fini fur des ialeani , ou fur des lerrajf*! au deffiis île leurs mai fans i ty que ^Itand en n'en peut pra tiquer de toules ces fa- fcns, on s'tn fait k fa finêtre , lefquels, i)oa. le-t-il, mâns Us font dignes d'atuniion ^ plus fiBl'iU de vifs c défont argumim dt l'hat.

Im étoiles font les fieurs au t fleuTS font les étoiles de la terr Que la bonne Philolbphieeftl entendue de tout le inonde, & n'eft pas étonnant, pm/fM* Itg de U Narun , qm m tmiitHt feuillets , U Ciel , U Terre , ©• i igaltment euvert , difnl fi Ue» tsine , pour tOM! let hemmet. Que le mot de^rHiivient du frui, parce que le fruit eft la p plante c^ue nous tnangeont. Que comme la beauté n'eft t ornement quand elle n'eft pas gnée de l'odeur d'une bonne r de mf me à quoi fert dans les vit émail descouleurs quirejouï il la fleur répand une atmajpht

)£S SÇAVANÏ. 4ii

■ature, & il trouve à redire f|ue dans l'E- pie on Te fcrve 11 fouveni ds ce terme, au celui de Dieu. Il dît métne que ixiomes de PJiilofophie feroient ex- Ulens fi on y pU^oit Dieu au lieu de la ■aiurcj & parmi ces axiomes il range ce- ' : La Nature a hcrreur du vuidi. Il die avant, e[\xe D'ieu pamli (ou, pour ne i( altérer l'orthographe que notre Au leur itpar-toui} ^ifriiiV l'um que Intelligence qui "t dans la vafte machine de l'Univers t e Job , David , & Salomon n'ont jamais a attribué à la Nature , 8c que tout e(t ^s/iirU campli de Dieu , ce font Tes ter- mes. Après cette Préface , qu'il feroit long ^détailler, M. de V al lemonc commence 1 Livre , dont nous tacherons de ne ra- r que les meilleurs endroits. 11 expo- «l'abord ce qu'il a lu fur les délices de la Wnpagne. Horace , Virgile , Ciceron , ^eque, Pline, les Feres de l'Eglife, l'E- ^lire faince, rien n*eft ici oublié. Se l'Aii- le plaint point fa peine , pour épargner à Tes LeAeurs celle de chercher dans les Livres citez les paiTages Latins. Il Tait en- fuite l'anaiomie des Plantes, félon les nou- veaux Phyliciens , & nous pouvons dire çu'ilraporte avec beaucoup d'exaûitude ce fi*e les Livres des Modernes lui ont apprii "X-JeSas de plus curieux. 11 examine dans /*=« jr»lantes h graine, la racine, la tige, les *^0"*-geon,^ les branches , \w îtw'^w A=^ X 3 t^ui-b.

vt u |niif cpsnc <K u icfs MtË,t^ cxtCRCitfe un tKUt u lioïine d'âne égiâle f 6c qm tttt ^nt oAt det pcMu om

fint |Wf0OU' oc Et lOTTC t <B

fWn^ jipBrccfoir dans (|iicl Tcc le microfcopei 0c 3 ne sue ceneonverâm, tç TnnonKlm MMemei , eft faqnt Mt enmei pbi Jâu letgrama. II pariB s dre qmfe troare ru fet^ AHIt de* flenn , & 0 -£t pain de pouore .finit cbahi ~ par.le Blkrolcc^' ll-n^^oa

t lef eermcs du p^

ba eiix ce font cei genne»

fcnt dans les graÎDCi par le i

terture* dont nous Tcbani <

£n traitatit de la manière

rea de ces fexes que les plantes engen-

, fans qu'il foit befoiii pour celaqu'el-

aprochenr les uticj des autres. Il fup-

»fe qu'il n'y a que les plantes qui vege-

: , 8c il ne remarque pas que e'eft au-

rd'hui le reiiiimenc de bien des Philofo-

, que les pierres 8c plufieurs autres mî-

x v^etent comme les plantes.

de Vallemont eîtpofc fort fidcllement

i s'eft ccrk de plus phjfique St de plm

fonnable fxir la iciamere dont la fève

ince dans les plantes. Cette prècieufe fc-

eft le fruit de diverfes fermentations qui

fk font dans la terre en plufieurs manières,

•ue les expériences des Chytniftes aident

Beaucoup à nous faire comprendre. Tantôc

■k (y acide fe mfle avec un alcali. De ce

nâange il cefulre une fermentation Bc une

^leuf ires fenfîMe. C'eftaînlî que l'efprît

Je vitriol & l'huile de tartre , qui féparc-

ment n'ont rien de chaud, étant mêlez fbnc

Bflc chaleur furprenantc.

Tantôt un fc

volatil

ou nitreuic Te mEle

iam la terre av

ec une fubftance fiilphureu-

fe. Il fe forme de ce

mélange une effl-r-

Veftence qui me

tk-iont

en mouvement, 5c

d'où s'élèvent

ine iniîti

de parties très

fiibtiles.

Tantôt il ne

faut qu

a quelques goûtes

d'eau pour fait

e bouill

nner des matières

cjui ctoicm fans

aflioH.

Si on veife peu à

MU fur de l'acie

r la plus

violente eau lorte.

J o u m N « ï^^^^™ ttmaùCqï f gouiex d'eau , tt mélange bouilloniiera tout d'un coup anc une grande vtheinence. L'eau forte tm l'dtain ne fait aucun mouvecnent : mati ta y jeitant quelques gouics d'eau , on y O- cj'icra un bouillonnemeni ires conf!deratil& On peiti expliquer par-là les tcrmenuiioai qui fe font dans la icrrc iorrque la plojrc vient à la pcneircr.

M. de VallemoRi raporte encore ce qu'il a lu fur la manière dont la fève peut noiU< rir tant de fortes deplatites. Se s'accoDuno- der à leurs différentes natures. Cette mer- veille s'opère par les ditTerences Eltradoiu qui fe font des fucs nourriciers , quand ilt palTent par les difFerens pores des planEeL Les chaagemcns que produifent les gréfo. font fort favorables à cette explication. Li fcve dans le tronc d'un amandier doit pro- duire des amandes. Se dès qu'elle entre dam l'ccuiTon d'un prunier, qui eil enté fur ce tronc, elle change de determïaation , Se forme des planes. C'ell par ce tnaycD que la fcve âpre d'un fauvageon, s'adoucît, & devient delîcieufe , en paflânt par un gcéfc de poirier de Beuré ou de Bergamotte.

M.de Vallemont a recueilli de divers letiri plulleurs expériences fur la cîcculanoa de la rêve dans les plantes. it Quand on coupe l'écorce de certaini xe- bres , dit-il, oa foU <\>«\tVK46i.'ç«tttM

■^

DES SçATANS. 4'gj'

de l'ccorcc fe gonfle tt. Ce nourrît plus que la partie inférieure ; ce aui mart]ue que les fucs en reiournant vers la racine. Te irou- vent la arrêtez, ne pouvant paiTer outre, à caute de la folution de coniinuitc. D'où il s'enfiiii que les fucs defccndent , & ont par confequcBt des tuyaux ouverts pour retourner de la tige à la racine.

Dans les herbes à bit, comme datis lei Tiihymales , fi on ferre fortement avec une fiffclle le milieu de la tige , il fe feit une tumeur au deflus de la ligature ; ce tjui n'arriveroit point ft les fiics qui mon- tent de* racines, n'y retournoienr pas.

11 raporte encore plulîeurs expériences qu'il a tirées de divers Auteurs , & une entre autres qui fembleroit prefque autori- fer ceux qui font planter les chotix la tê- te en bas : C'cft de renverfer un arbre , en forte que les racines foionc en haut , 6c les branches eiv terre. Quelques Au- teurs afliirent que les racines fe changent en brandies. Se les branches en racines , ?c que l'arbre poulie mfine mieux, ^lanc plamé de ce fens-là.

Notre Auteur pour expliquer d'où vient que ciuelqiies plantes ne reiiHiffcnt iamai» quand elles font. l'une auprès de l'autre , jk que d'autres ne laiiTcnc pas de profiter <tani voifincs , rapporte comme une opi- nion fofi platifible le fentimefti ^.V.Ç.».- eoa ChauçtUtt d'Angleierie , (\w t^ "N'^'^

490 JooanAL

deux plantes qui fe nourriHènt d'un mcme genre de fuc , Te cuifent ejctrémemert quand tWti (ont trop proches , le partage de la nourriture tjui convient à toute» deux , amaigriHànt l'une & l'autre. Mais fi toutes les planies fe nourriiTcnt à piu pris d'un même fut , Si que ce fuc tie de- vienne différent que par les différentes con- £guraiioiis qu'il prend par les pores de ta plante même , ainfi que bien des Phibro- pho9 le prétendent , il n'y aura pas tmoyen de s'accommoder de cette etplicatioQ, Quoi qu'il en foit, M. de Vallemont on rire une confequence qu'il croit d'ufage. Ccft qu'un Curieux , qui veut que les pUntH de fou jardin reuflilTent bien , doit éviter de met- tre enfemble celles qui fe nourriOêm d'un jncnia fuc. Ainfi, dit-il, je ne plantcrois pas dans un même endroit les plantes atomatiquea ; les purgatives ne feroient

Îoint enfemble ; je feparerois les aroere!. lais, félon notre Auteur, ne pourroit-on point conclurre qu'il ne ftiit donc pas fe- mer le froment avec le froment , le fegte , avec le fcgic, l'oi^e avec l'orge» .

M. de Valletnoni rapporte d'adêi bon- nes chofes fur la manière de tirer le fuc des plantes par la leiebration , & fur l'u- tilité de c«s fucs. Oïl ne peut nier que les Ûics des plantes tirez par la terebra- non, c'eft-à-dire en peryni l'arbr* ou la

^'Olk.

^^^^■* is SçAVAKî. 491-

d'un gi'and tifàge dans la Médecine. Le (uc de chfne cil un bon remcde pour ar- rêter les pertes de (atîg qui viennent pat la voye des urines. Le Tue de fureau ell admirable contre l'hydropilîe ; celui de bouleau «il fpecifique ccmire la pîeri'e. Les larmes qui coulent de la vigne aprî's qu'el- le a ctc taillée , font d'un grand ufa^e diDS h Médecine. Ce Ak pris. ïmerîeure- meni efl: ban contre pierre its reins Se de la veffie. Un verre du même fut ra- pelle les fcns & la raifon d'Lin Itomme que le vin , ou , pour parler avec notre Auteur , que la liqueur de Septembre a gâ- té. Le fut de Prêne le in.cin eft boa aux maladies de la tatte.

M, de Vallemom , fur la foi des Au- tetirs, rapporte plusieurs autres venus at- tribuées au frêne , derquelles nous ne vou- drions pas être garant. XI ne taut rien méprirec en Médecine , tnaii il rie faut non plus rien alTurer legeremcct: NiHi tenuri 'SiTinsnàum , tiilâl eonieaiTunânm , dît H I Hippoerate, Pspid^r, vi', un. ii. nnr». M. de Vallemom nous paflera bien petite reflexioiv 11 donne id un eau fecret de faire du. cidre. C'eft k percer les pommiers au mois de Mars d'en tirer le Tut. On évkeroit par là, ._ , beaucoup de travail St de dépcnfe , fn^oa ordinaire du cidre iK3M. 'il&.T. \<s^

»fl-ptl^U. Nous I\e i'iXWA WJK'itv*

X 6 ^'^-

reflîxiOD fur ce beau fecret . nous diVoni feuleaienc ({u'il cH de l'iavcniion de M. de VallemoDt.

Cet Auteur n'en demeure pas là. Ne ftamit-tti fas fairi ia même rnisateu-vre à Pigard de vigm , pourfuii-il. Si U fétu ^u'illi verfi au printemps itoit bitn fenntn~ lie , cr frtparét avet qutlijM peu de ^r»fiê ty àe cuneiSi, ce ftroil une Atnèrejîe, dit-il, ^M »ï ftreil pus indifférente »ux gens enlhtt, de teiri du fut dt U vigne , tr À qui i'eaHtfi

M. de Vallcmoni rapoi'tc divers moyeni,

3u'il iuge admirables pour multiplier confi- crablemcm le blé. l! en fsii tant de cas , cju'il dit dans fon Epitre dcdicatoîre: J'iip- frins Puhlic lei tneyens du tirer det ter- res dt plus amples rneijjtint , d'aagmemtr tenfidembUniint fet revenus , v d'éloigner i tavenir de chtx. neu: l'horrible indigente. Et «lans l'Article il donne ces merveilleux fecrets, voici comme il s'explique. La muliiplicaiion du blé eft une de ces dc- ie peut caclier fani : (_ar ennn combien périt -il de nés dans les necellîiez publiques, s la grande difetie de blé î Pour ir qu'on peut garder par devers i Tecrei qui niettroit l'abondance t , Il faut auparavant prouver qu'il elt permis de laifler mourir de Taim un BÙiiion fie f eilooncs , * \a ^^wK-At 4tt

, partout ,

DES SfAVAHS. 4VI

ciutlles on pourrait aiftment remédier, ij nm pa-vifti . ecddifii , dit S. JJernard. Je ne croîs donc pas rju'il foit permis à un Chceiien de faire myftere d'un Te* cret que les Teuls lentimens de l'huma- nité obligent de rendre public. Ceux d'entre les Fayeni dont la miron efl un peu épurée , auvoient eu horreur d'une réticence H préjudiciable 3 U fociecé det hommes.... Un bon cceur doit fouhai- ler que l'abondance foie par- tout. Je donnerai touies les découvertes que i'^^ làîtej fur cttic multiplitaiion impor- tante. De tous les procédez que je pro- pole , il n"y en a pas un qui ne foii bon. ircs cela , qui n'eflimeu un livre qui va- iidre riïlie tout le monde ! un Livre tiui niient des fccrcts qu'on ne peut cacher is trahir les devoirs lei plus indifpenfa- îsdel'huniani.é?

Nous ne f^aurions mettre ici tous tel ocedez que M. de Vallemont enfciane r ce fujn. On les peut voir dans le'U- c même. Cependant d< peur de fcan- lifer quelques perfonne» qui pourroienc oire que nous manquerions peut-être de tie charité fraternelle Idoni M. l'Abbé de allemont nous donne un bel pxcmple ; .ici mot a mot un des procédez qu'il pro- >fe, Jl faut, dit-il, faire trtmpir li bit ,

tout autre frAÎii , diins de Phmle de tait ' iram viegi-piaire heures, AfTK ïausir ^ -^7

mdtifUeiûm im Ui wmà,&

tf ^'MM. «Me fiwi t pku.

On Ton kl atttru pc Aarei» A$fm Is aM« 24 1 3ti.- C«lut-U«iffim.bkn de notre «ofcicncA . i qiM» periônMi adàrenr «fi vfenacncjptf cm aiBMjl<li.i ptocDÉCTt "pn 'Cnlom u t tr» ) ili ^tildtRt nSm qui Ici <tnTlbsmil ne-fbat Comme cet avia peutêtrei 't moûa auIH avan^cux

' ' " ndon 4ub)é i no E tie VallomHR. I TolomJefL^ l'avoir (hmft^

Oii triiuve enfuite àivtn

-^^^■t . s ç A y A N î. *^|^"

qucll» M. àe Vallemont n'oublie pas les grand» (c incompnrables mîiTCilles de la Palingenefie , ou rcrutrectioii des planies 5c des animaux , laquelle fe fait par le. cnoyen de leui's cendres , & dont nous avon; dit un mot au commencent iit. 11 eft impor- tani de remarquer a ce fujet que M, de Val- lemonc déclare dans fa Préface, „qu'end^> ,> couvrant tant de prodiges 11 (ïconnans , il a deliein de fnire connuari qu'il Uut I, necelTairement que la matière , qui efl toute brute d-clle-méme , 8c incapable de fe donner jamais à clie-mfme le mou- vement, foit mue fit dcierminée par une ,, Inielli^ence infiniment fage, pour pro- duire des phénomènes H furprenans dt fl propres, dit-il , à étourdir Ce à décon- 1, cetcer noue orgueilleufe raifon.

Au refte, ce Livre eft un recueil de tou- tes fortes de curiofitez. On y trouve des cal de (onfcience, des ref'îion! phyiîques & morales, des chanfons à boire, oes me- dsilles, que fi^je! II n'efî pas poflïble , t^xH taot de diverlltez , que les S^avans ae le jugent digne, lînon de leur approba- tion dont ils font fi jaloux , au moin* de leur tcfVure.

tJtihcde alrtgie C fiteile paur appraidn la Ctographii , eii l'on dicril Ufirm» Ja gau- ntmtmàe chagu* paji , fis i^uaUui., Ut KSr/ A fit iaèimns fs't» qrftV -j a

•^ rendre l'étode de la le agTcable à ceux qui veut ' Pout ceU-il a crû qu'il fiill graode longueur, Ât Is trc K. Lc5 ^foi volumes ia on ne trouve pat de plaiCi gezquine renfèrmcMoue' vincet, de VOIei, de kivi donc que l'erprit (ente nu l'Auteur décrit en peu dei couvcrneRiei» de cba<juff-pi kt mccuri de îtt habitaiu trouve de plut reniarquabl d'£tretiop toi^, Hretranc les qui ne lui oUt pas para ^'elles Ibient dam la phi| phies. Il a cru qu'il éioit ii ter ce volume des noms de les qui ne font pat confîdi

DEJSÇAVAH*. t§f

k entendra facilement pourvu qu'on ait

Iphcre devant les yeux. Iparoit c[UC cec Ouvrage a été parlico' emenc compofc pour les enfana , Si pour X qiiî comtnenceni â apprendre la Ceo- phîe i il y a d'aunes Livres pour ceux

Itulcm avoir une connoillàiice plus tx- tt J)1>U éiendue de cette Science.

s C A VA

Da Lub£ II. Uat Wi

I>ivii> AittoBiflMi

adverTuk Jcit

fctto pdlnMi ^

Itari Clemeimi XL Ponow

fcem p^hiMM recèu «ttl

creto nuper inuBan» âlM

coBO hiacyNïhose:

Pradic, Doâore Sorbonka mtTimz Reipublî« Veneta tavîna Theologo prîmario. Nieolaum Schouten, C'd

Dit S ç * V A K S. 4M

Nicolas Schouccn. 1704. in iz. pagg.

^ Ous fîmes voit dans le vu. Journal ■^ de l'année paflïe, p. 149. (lu'il n'y a »s d'aparcnce ^iie M. de I^unoy ait ^lé Auteur du Livre que Je P. Serry réfute ici. a grande a utoriié que faim AuguAina dani Eglife, nous fit prévoir des ce lemps-là, le le* partis les plus opporez enttepren- ■oient la défenfe de ce ïainc Doûeur . flc reiiniroient en tiuelque forte pour s'opo- r à un ennemi qui t^ichoit d'obfcurcir Ci oircj en k fiaifanc paiTer pour un Nova- ur. Il arrive de nos iours à peu près ce ji arriva au temps de Goiefcalc. Les uns

imnoient , on ^toit là-dcflus d'avis fort Ifferens, & néanmoins tout le monde ref- efloit la doctrine de faint AuguAin. I^' 'hoinifles Se leurs adverfaires , témoignenf ajourd'hiti un pareil aitacliement à la doc- e de ce Pei-e ; quoi qu'ils s'accordent •]

mal entr'eux , lorfqu'il eft quetiioii 'expliquer cette doftrine, ou plutôt de I^ ffigticr fur certains articles. On a pu voif ans le Journal que nous venons de citer , e quelle manière le P. Daniel a répondu au belle attribué à M. de X^uaoy. Il s'agit ici u P. Seiry. 11 nous donne d'abotd un plan di elle. Scloti l'Auteur, dit-il, 1. fa

J60 J O U R K A l

guftîn efl tombé dans les erreurs lej plu! groCIieres en dirputaiiL de U Grâce & de la Predcftinatîon s il s'eft jette dans des nou- veimezi il a inventé dai explication» incon- nues aux Ancieas Percs de l'Eglife ; il a em- barafTé les EfpTits des fidèles , & excité de

tnnds troubles en Afrique , en Italie , & ans les Gaules ; il 3 donné lieu aux hert* fies de Wictef , de Zuingle , de Luther , & de Calvin. 2, Les Difciple» de ce Père, quelque faïnts & quelque l^avans qu'ils {ùf lent. Te font attire l'indignation desperron- nes équitables) ils ont impoCc aux Papet , St ea a:ii extorqué par aitiCice des decren ^vorablesj ilsoni chargé de ^uUet accuTa- lions leurs adverfaites ) ils ont enfin été condamnez. ;. Les Semipelagiens dont la caufe étoit plus foutenable, refont touiouts fortement attachez à l'ancienne Tradition, & ont oporé de folides raifons à faint Au- guftjn Se à Tes Difciples. Four le montrer, continue le P. Serry , l'Auteur partage fou > Ouvrage cotnme en deux parties : Dans la

Sremiere il s'efforce de prouver que ta tra- ition des fiecles qui ont précédé faint Au- guftin , eft contraire à la doftrine de ce Pè- re ; Be dans la féconde il prétend faire voir par la tradition des Gecles fuivans , que cet- te doûrine a eu peu de fuccès dans rE^U- fe.

Le P.- Ssnry prend une methoJe fonte coatnare ppiit trfui« ctt'iïm.H^. >(w^

» eft de nous découvrir, i. avec quel

.. quelle venetaiion la doânne de

Ktlgudîn fur la grâce efficace par cUi-

y& la Predcftinitioa graïuiit , a été

pendant la vie du faim Doûenr ,

1 mort. 2. Que celte doftrine eft

à la Tradicion des fledes qui ont

lÎDC Auguflin. IL faut avouer que

l'Auteur n'a rien oublie de ce qui dé-

lui pour s'a[|uiter exa£teinent

ju'il s'ccoit impofc par raport à

joints. Nous n'entre prend l'on j

fe le luivre pied à pied, cela nous en-

I rebattre des matières ires con-

[^ Se d'ailleurs un e^tirait de cette natu-

eroîi trop loin. Les f^avan»

feront bien que les témoignages favo-

^ s Papes Innocent , Zozime ,

E , & plufleurs autres ont accordez

it Apgullin, ne fout pas ici oubliez *

blus que ceux de quantité d'Evéques

t & modernes : Qu'on s'attache à

is tout cet Ouv rage que les trou-

Hcdtez en divers temps dans l'Eglile ,

prAuieur du libelle . à l'occafion des

ndefainiAuguftîn, ont été oumoin-

ue cet Auteur ne les fait, ou ires mal

_'x: Enfin que ladoftrinedu faintDoc-

', loin de foufftir aucune atteinte du

i nombre d'ennemis qui fe font élevez

ï'eft toujours affermie de plus

Nom

I^J.

ôéi«'= ' ''' . cVaçi'" ^f, * "fit

" DBSSçAVANJ. JOJ

ne, & néanmoins le P.Serry prouve ceiie «■opolîtion par ce paflàce du rreizicnie Ca- lon du fécond Concile 3'Orange i Li Ulir» xrhiirt affbibU dam h fremitr hommt , ne peut ]tre rtpari ^utpar la grâce Ja bapii-mi, ,,Ar- bitrium volumaiis in primo homine infîr- ^ mimm , nill pei' gtatiam baptilîni noR poteH reparart. L'accufation de ealamnit gue le P- Serry interne contre fon adverfai- K, eft [ondée fur quatre pro.poGuons que ce dernici' aitcibue à lorf a faint Auguftin. En voici une: Diiu fait tuiitrt Ui refromex. ife telle condition , qu'ils m peuvent pat éirt iutre choft. Taies Deus in hanc lucem ,, reprobos edic , ut aliuâ omnino elTe non ^ poiCnc. Le P. Serry avoue que l'aniH- fftiit des paroles de faînt AuguAsi) a fervi de prétexte à celte calomnie -, & pour la dilC- per il apporte un paUàge de faint Profpei qui aflure ijue Dieu a'«W à per/oime la tMyt M i'arnmdimeni , nine dipouilU ptrftnn» éht p»ttvnr dt faire le b'itn. Celui qui (e dèltunu de Dieu, ajoute ce Fere, ft dérobe à lm-m4- me cr le pouvoir vr la vulcntè di faire U bien. Ce paOàge etl excetleinmeni apliqué en ce Ceu-là. Bien des gens y croiront voir Att cbofes dont d'autres ne conviendront peuc- être pas. Par exemple, ils y croiront voit que tout le monde a réellement le moyen ce fe corriger , & le pouvoir de faire le &îen, c'cft-3-dire la grâce; qu'onfc dérobé ^ pouvoir & la volonté de faire le bien , c'eft.

m lien qne le f&it Dpâen BifM qu*«n Un lêiu tm cul Une det pku duret 8c |0fopolîtioni que l'Amâ» i avancer contre t^atAaftiS Jâint Père ftTorife dao* fa Linher ( & il avoit ^nbli wifldpitenunt Ait l'aimHti duriir Dominicain ; de Cl: 4t d'Albert P^im» > tpi oi ri» imhr/m»! jiMffifih éoix «II» Amlb. Pour le rel wur, aprit avoir remarqn BM Charitrc, <]ii*iuie infit qu'ont toit contre Calvin sntwraçU fûntAi^bn «MniE contre lei troÈiTbeo ^noiw de notmier. Il '

î s s ; t T A K t. 51

ii'ouve beaucoup d'errei ^n* les Livres que Cathadi) n faits fur redcftinaiioQ, Le fécond accufe ce Re md Ptri de cemcritc , & fe inocjue de e ce qu'ayant é:è Jurif>roiifulie coûte k , il étoit foudainement devenu Theà» >gien dans fa vieillefTc. Le P.Serry ajou- ! de lui-même , que Caiharin a traité i Predeftination plutôt félon le Code Se : D^fte que félon les fentitnens dei Fe> ;3. A Claude de Sainfles, Il oppofe m, inionln Moraines, Ecrivain maf^ué , qui »- it que cet Auteut auro-ii bien mieux tait e donner toujours un fini cûmmodt aux aroles de faitit Augullin , que de lui at- ribuer une Ix grande ïraconftance dans Im pinions. Enfin le P. Serry obferve que : Cardinal Polus Legac du faint Siège au ^ncile de "nente , difoit que Pighius , à orce de vouloir refi(lei'au\ Luthériens, s'c- oit prefqueierté dans l'erreur des Pelagien& I joint à cette obfecvacion deux autres pe- lis mots fur le mËme Fighius : l'un dei Théologiens de Louvain, qui l'ont qualilîc le gime trtù litre, & de Théologien ««iti. teux, cr fans rcfpefl i l'autre do Cardinal îJocîs, qui l'apellea» imfirtinmt c unfif^ neptum Se Aulium. '

Dans Je dix -huitième Chapitre notre Au- eur prouve que laDoârine de fainiAuguf* in fur la Grâce etficace par "" -- - •-

\

lUH»

opiniâtre, n'eu viem pwui «lire que jamait il n'en a Tonne pour fe tromper, at Vineux £vê<]ue d'îprM a Augiiftin i & ce oui lui efl bien d'autres à IVgard d me.

L'Auieur fait voir qu'il andre Vil, Clément X, ont donn^ de grands élo de faiat Augiiftin , & qi ilt l'ont crue fort éloigno ftmtmit. Ce qu'il rapporte & d'Innocent XII. eft a brefs adreUcz aux Dofteu principal t^nioignase d'Io matière ell fondé mr ce voix a ceux qu'on apelloî

i s ç * r i N *. 'avoit condamné les cinq Propo^' ons, que parce que , félon eux-méincs lies étoieni fufcÈptibles de trois fens, dont euxétoient hei'eiiques. Les preuves liréel es Papes font fuiviesde trois dccilîons, l'u- e de la Congrégation de Propaganda fidt , autre de l'Inquiiïtionde Rome , & la trol- rfnic de l'inquifition de Valladolid. Cette ernterc condamna , le zi. Mars 1650. ingt-deux pTopoiîtions , parmi lerquelle* n lit celies-ci: Vauttriié it fa'ml Augujiin 'a de foret qu'autant qa'm ont les raifom u'il allègue. On peut demander à joint Au- iflin, V à ceux qui pmfent comme lui , fitr itià Ut fendent la certitude de leur fetitiment. in n'a pat raifon de dire , que tout U menât 1 cblip de criln ei que faim Aagufiin 4 flJ- igné cr qu'il n'a pat reiraiîé, I/:s Aftes de diverfes rtflembléei du Cler* é de France, & le Formulaire , fournilTent uflï de bonnes preuves au P. Serry, L'AG ;tnb1ée gcaerale de iCf ;,dit en ternies ex* 1 rcs , que la.Doilrint dt Janfenius ifi irtt ' \fertnle di etlU de faim Augupn Se feloa ' I Formulaire , les fîdeles font obligez dtt ! roîre que les cinq propolîtions ne font poiiU J snformes à la doftrine de faim Aueuftin , % : quejanfenius a attribué à cette «(oAriat- n fetis contraire à celui de ce faint Père 1 ijanqut famofas propofilioKes ex Augitjlini fiK. imia non ejfe, quam Jatjfmiui perfcram <sf mira girmaruim JaalUJjîmi Oïftorit l»»!»!*;^

que Scbolaûiquet,

NeMvea» Trmti des Hjfo. Stmarcfutt fur foBtiim OLIVIER ETIENNE Ummt d* NermMiàU, quccBefogne, 1705. u

T A mailere des Hypoth ^^ plus vaftes & des plus Droit. Parmi le grand qui en ont traité , nous qui l'ait épuirée, fie il y 1 toujours bien rencontre, des Hypothèques fuppofe profonde du Droit Rom donnanccs , du Droit C ufages particuliers qui s'ol Coutume. Noire Auceu

■. BBiSÇAVANI. fôfl

Mirm»» , «Mil in m!iux qu'il m'a été ^ IpU», laot pour dontur quttijiit fecùui •aim* prMiijua , ijHi tfifitge, ty point du tout turtfrmanls, ^m pour reprimer U maavalji ratiijiu , qui éiani -uiolttin cr avide, i/tut ml avoir ; tr c'tfi de cetU-à , ait'a prœtdi imal, qui a tant affeikii nesri fagë Coutume, tqiitUe fi trouve fi altéré* tr cbangie par It vwvais ufagtqu'onen a ej.'.ievaru fait, qu'ci- r ti'ejt prejqm ptui i-tfontiinJfaiU , Se cjuc c'eft B rujet dw plaintes ([ui s'en font par deg «rfonnes d'erprit 6c d'crudiiîon.

Ce Livre eft divifc en trois parties. La ireitijere tr.iite des Hy^xfiheques, & conir irend trois ciirei , qui font des Hypothc* 1 |tKS, des Gages, & des Privilèges. |

La fecoode partie e(l des Cautions, Eli* j enfernie icois autres titres , des Cautio les Ordres Se Mandemens , Se des Garatkr 4 ie». La troifîéme partie contient î8ï. Re*"| nacques furie tiraité des Hypoihetjues de Ma 1 lenryBarnage. j

Sur le titre des Hypothecjiies l'Aurcur fatt'l ■oir en quoi l'Hypotlieque eft difFerenie dtt .T ;3ge & du privilège : Ce que c'eil ([ue l'Hjr* "i >o[hec|ue générale, 8t l'Hypothèque fpecisi'.ll e: La fimple Hypothèque, & l'Hypothcrl |tie Privilégiée : & quels font leurs effetl»^ la Normandie l'effet de l'Hypothèque ge-' lerale n'eil différent de celui de l'HypotW jue fpeciale, qu'en ce que le créancier peui,.! auiç.dcpaïenijQij/e i^aire envoyer en poÈJ ï î fefliof™

fcflîon de b chofe rpecialemcnt

(bequée . loffi^u'elle «1\ encore Entrè'IÛ mains Je l'oblige , ou àe (on héritier: mafi te Frivilcge ceUè, c^uand elle a j^Si en l> poflellîon d'un tiers acquéreur. Il y eft auŒ ttaiié de dîverfes Torie» de rsiiies , & comment rlleschangent fouvcnt de naturel d'on procède la cantrariec^ en matière d'Hjr- potheqiiei, tant de la Jurifpruden<re du Par lement de Paris avec «lie du Patlcm'«rtd« Kormandie , que de notre Droit IVan^oll avec le Droit Romain : quelle ell la fource des Hypothei]u«(. l! y en a beaucoup qui naiiïènt de ta mort, comme dit l'Auteur | car en Normandie dès qu'un homme eft dé- cède , toutes fes obligationi & promeflcf acquièrent une Hypothèque du jour de Ton décès au profit de fes Créanciers, tant Tut les biens de fa fucceflîon, que fur ceux de fon héritier. Il rapporte les divers cas l'on ptefutne pour la vie ou pour la mort de rabfent , & fes obfervations méritent qu'on y ait recours dans l'ufagc & la prati- que. Jl met cette différence entre les Hy- pothèques qui naiiTcnt de ta coutume met la toi, & celles nui prennent naiflànce de» (ontrafts , <jue l'Hypothèque du prenrier genre, qui eft donnée en Normandie eon- tre les héritiers, n'eft point folidaire. ïac «xemple , chaque héritier ne fournit le donaf- re à la veuve, que de ce çiovUnide la . £iccciEoii du ta»t^ j i.% xsxoa vi^ > ent^

me-r-il , h fceur pour fa dot n'avoit poine d'hypoiheque folidaire fuv fes frères fuivant Pincienne Jutirprudeticei t[ue neaiimoinsia |icatiqDe a depuis itibVi la Toliditc fur ntm pour ta doi de leur dxat. 11 apelle cette prati'cpie mauvaife & contraire à la cdunime, par la raifon quel'bypothequrta- die & privilégiée de la ICEur ne doic avoir poar objet que I s bien; de la funeflion, & non pas ceux que les fiercs poflèdenc d'ail- leurs. Il marque les cas l'hypocheque a un efFet retroaftiF; de quelle manière on peut Te faire fubroger aux hypothèques d'ita ancien créancier , & commetic fe doit en- tendre la règle qui dit, que la fubrogatiotl n"a point de lieu de Coutume eu Coutume. Il' examine fi les conirafts paflèz hors le Royaume emportent hypothèque: il traite des hypoiliequesqui ont lieu fur les Offices: des augmentations & diminutions qui arri- vent à l'hypntheque , 8c enRn des moyens par letquels elle tînit.

Le mÉmc Auteur, en traitant des Gages, en explique les dîverfes (ïgnificaiions, leurs râpons avec l'hypothèque 8c le privilège j comment ils (e forment 8c fc contraftent ; la différence qu'il y a entre le pouvoir de vendre. 8c celui d'engager, l! parcourt le* differens cas oii l'on eft oblige de donner des gaigesi les diverfes paftions qui fe ren- contrent dans les cngagemens. Il confîdc- re les gage» pat rapott aux fÎTiits de la cho-

,rattd-eog3g«ii«t. «o«. Sur quoi f Auteur obferve di de mariaçie quatre dïfièrens confideràbles par rapport à Normandie. Il parle du di ufîic en Mormandie, Se Qui que l'ufagc accorde au ael fes meubles qui ont iié ver

ciers; des moyens qui font Les deux derniers cMpiires tiennent une interprétation 8c 369. de la Coutume d dont le premier permet au fiT pour Te* rentes feigneuri qui pailTenc fur Ton (oitd , Il amodiez par Ton vaffai , 01 sent au fermier du vafTal. cle regarde la contribulioD < entre les frères pour les cl de la fucceflioit.

n «.» S ç A V » K ï. jif, \uteur t'eA plus ciendii Cai celte marierej, uir faire mieux connoitre ce qui n'a point é expliqué pac k Coutume ni par '' Qtnmeotateurs. Dans le penuLtiéme c. tre de ce titre il inierpi-etc l'article j6+, I la mcine Couiume ds Normandie iqu< jnt les rentes feigaeunalcs qui ne (oat itgées par aucun décret ; St dans le der- er chapitre il nous apprend en quri cas les :ns font préfutnez propres. Pans k féconde partie concernant les luiions , les Ordres Se Mandemcns , i^ i Garanties, l'Auteur y garde à peu priï même nietliode que dans les titres prcce^ ns. Ce que nous y avons trouve de plus' marquablc font les adions du Creanciet ntfe les Cautions i celles que les Cautions it contre le Débiteur , & les adions de me des Cautions contre les auires; les lï- ' itations que la Coutume de Normandie.

orta aux c,

C'eft à tort qu'en parlant des Alïïgnat». nitatifi 5c deinonûraiifs , il a repris Du- oulin & Loîfeaii de n'en avoir fait que ux membres au lieu de quatre. Nous luvons aiTurcir qu'ils ont fuivi en cela le» ritables règles , 6c la pratique des Doc^ , iirs qui les ont précéder , lefquels ont ulcment diitingué (i c'écoi* nn legs d'une- 'ece Ôc d'un corps certain, ou d'une fom- K, d'une quantité -, pai'ce que le leggd'U" ' me iw au TeÀaieuT , ou paiiie ^ î s donti

la divifion ^tant que les oppoftï. Si lors qu'un 1 li fomAede looo. 1. qu» par une promelTe , on re mette CDimne un corps « gnat limitatif , & que - 400. 1. à prendre fut les font dues par Titius , al d'une quantité , & un a demonftcaiif ; il s'enfun nulle oppofition entre le membre! de la divifion ( moulin & Loifeau , & qui font a'ioutez par l'At ra un vice contre les it\ to&que.

L'Auteur nous patdoni «our la difenfe de deux

s ç A ï A » *; in

pltiflr; parce ^u'i» cifaifant, ili me mti- pueront À propos , c ■«'"ri l* vérité fira uh- nut, ce qui me fera un [ettfthU cometitememt tar je la cherche jour v nu'ri ; ou ils me criti- loueront mal , c Alan ils firent honneur i mon Livre.

Dans la confiance (]ue nous inCpire un tel (îifcoars, nous ne teindrons point de dÎTï

3ae ce qu'il y a de meillenr dam l'Ouvrage e M. Etienne , eft ce qui regarde la Cou- nime 6t Ttlfage de TaProvince. Mnis quand Jl ^rit fur d'autres matières de Droit Civil ou de Droit François, on n'a pas la même fadifadlion à les lire; foit parce qu'il ne les pofTede pas également , foit patce que fes eaprellions n'ont pas la iiiftcfle, le tour , ni l'arrangement neceflâires pour faire goû- ter (es raifoni. Il s'excufe dans fa prefice, fur la difficulté qu'il y a dans toures les lan- . gués de parler poliment en matière de JAif- ptudencc : que Ciceron a reproche à Tteba- rius, bn des grands Jurifconfalies de fbn temps, fonianorance <ians la langue latine. Mais l'exemple des fçavans traitei. de Droit

2ue nous avons en latin & en françois , u'i bien voir que ce défaut vient moins de la Jurifprudence , que de? Jurfrconfultei qui n'ont pas alTcz éiudié leur langue. _

M. Henry Bornage a fait un traité dei Hypothèques, qui a été efliraé au deiftsdc "" ' " valeur, peut-être pour «recomTwa* a qui ne chercheni cfre àtï i=-à-

m

}I« J O U B t; A L

fions. Notre Aaieur y a ajouié des remar- ques , pour ferïir d'explÎMiion ou de cof- reAion aux endroits qu'il a cru en avoir be- foin. La principale raifon (]u'il ta rend , (ft que ce traité qui a été imprimé jufqu'à trois fois, a néanmoins vieilli, à caufe dei changemens qui font arrivez par t'Ëdit du KOfdumgisdeMarsifigj.&laDeclarationtle SaMaicftcdu 1 4. Juillet icigs. qui ont abrogé l'ancienne forme des Contrôles en Norman- die pour la validité des Hypothèques , en éiablilTani une manière toute nouvelle de contrôler les aûes & les coutrafls.

ExfliciiiiaB d'une Ir?fcriplkfi_AvltijHt, Iraavit

difuÏ! ptu À LyoB; eîtfsnt dicrites ks far-

- , tUularilez. du Sacrijïcts qui les Anciens af-

L .ptllaicnt Tauboboles. A Paris cliez Fier-

*, rc CoE, rue raintjaque{.i7aj,iii S.pagg.

mft £ Monument dont M. de Boze donne ■•*-' Irî le deiTein, la defcripiion. Se l"cxplj-

. , a étédéierté il n'y a pas iongiempi

' à Lyon. C'cft un Autel confacré à Cybel à l'occafîon d'un Sacrifice qu'o TauroMe, Se qui étoit particulie vinitc. Cet Autel qui eft d'une ieulc pie le , a un peu plus de quaire pieds de hai leur, quinic à feize poulces de largeur ei tre la bafe 3cla corniche, & à peu prè«au-

ne de b«0în, ie \t

ce. M, de Boze ci

lumoît le feu facré c|

cent, ou <|uElquc parcie de la viâitne.

Oo voit au milieu delà première face, une icte de taureau ornée d'une guirijnde de gralni, qui paRàni du front entre les cot- att, fe dîllribue des deux cotez enmanicre dcfeAoDS, Ce bas rïlief partage l'inreripiion ^fû t& connue eu ces termes :

Tauroeolio matris D<«m Hugm Idmt

D('« (lUOD FACTUH EST EX ImPBHIO MA-

TEiis Dû. Deuh mo lALUTE Ihpëkaio- fiis CAEsjr/i TiTi Aeli» Hadkiaki Anto. NlNl tiMGMJii Pli Pa/r/i PalrU LlgEBOBUM- QUE E}US ET STATUS CoLOKljï LuGUDUN«n-

fis Lnc/hi AEhiuus Cabpus Imil vis Au- Gujlitlîi Item Dekdropkorus Virei exce-

Plï ET A VATICAN» TRANSTULIT. AbA

ET EucRANiuM suo Imfendio Consecba- »iT. Sacebdote Quinra Sammio secundo

AB XV. VIBIS aCCABO ET C0HOKA EXOBNA-

TO Cui Sanctissimus oroo tuGunuNwi- ^m perpetuitatem sacerdotw* decre- viT. Ai'PÏo Annio Atilio Bradua, Tilt Clodio ViBio Varo COsulièui Locm Da- tas Durtln HtcwioBum.

Sur la face droiie du Monument on a [cprefemé un Couteau viflimaire mii a au. -*-- ine ctefte tranchante & recourbée. Aiu^ - eaux on lit ces inots : ^^

Y 7 ^H

que celle dn taureau, mais I cription. Il n'y a rien du toi me face.

Après avoir repreTenté ce M. de Boze l'explique en d les rîtes Se les cérémonies i telles qu'elles font rapporta Prudence, dans for Hymm 'iiaui avons parlé de ces c le VT. Journal de l'année i; ie Boze corrige ici une erre rei , qui avoient cru , fur la tions raportéet par Grutec i que les Sacrifices appeliez 7 voient été en ufage chez le depuis la Quinzième année Marc Aureie. L'Infcriprion vée à Lyon détruit leurs co qu'elle nous aprenti que ces! en ufage à Kome quinze a

)ES SÇAVANS. Jlg

Nous remart^ lierons feulement la dont il explique quelques endroit* des ptuî difficiles. Par exemple les S^avans ne conviennent pas fur la fignificaiion du moi-virts tauri , qui fe trouve dans les InA çripiioni des Taurobole». Q^ielques- uns veulent que ce Toit le fang de la vîflime ; d'auïres difent que ce font les cornes ; & d'autres enfin , que ce font ks parties qui Jiftinguent le mâle de la femelle. M. de Boze eft de ce dernier feniiment , & il l'a- puye, en remarquant que le mot virei fe trouve joint avec confaravii , cb qui ne peut pas convenir au fang , qui n'ctoit pas une matière propre à être conlàcrée ni tranf- pori^e. Le même mot de virti fe trouvant auflî joinr avec hucranium, ne peut pas, fé- lon lui, fîgnifîer les cornes , qui fbnc par- lie du bucraniutn.

Ce que M. de Boze remarque fur le moi Occabifs, eft fort curieux. Ce mot ne fe trouve dans aurune autre Infcripiion , ni dans aucun Diftionnaire Latin. C'eft donc chez les Grecs qu'il a fallu en chercher la véritable lignification. Hefycliius dit fur ce

mot: iwiS®" "ri ir^'i tJv ftpaxiilt ■|'*-^'". O^* labit lit un ornement qui s'attache au irai. D'où il s'enfuit que VOccebus St le PjelUum étant la même chofe , on doit comprendre

ÉQc ce mot X la mime fignification que le n-n^tft flt VJrmilhi des Latirv» , (*. cpt <* fpeat être qu'un ornemc« ojâ fc «^^^".

, qui ne don- au Confui Confui Vi-

ins la vingt- in. C'cicit e-quacriÙM Jcme de 11 foixaaticaïc

reprefcntc it par f lu-

I

1 s Ç A T A N f. JZt

feront en *iai de juger du ftile, des recher- ches . H de l'éiudJeion de celle-ci. llï y trouveront une ample morale lue i'îoipict^ dc% Sacrifices nommez Tauroboles. Cette morale eft fuivje de plufieuri réflexions ca faveur de la Religion Chrétienne. On y lit de plus une elpcce d'Oraîroa Funèbre de l'Empereur Antonin. On ne peut pas dire qu'elle ne foit pas ici à fa place ,

Euilciue ce facrificc avait été hk pour I famé de ce Prince , qui eA , ainC que le dit l'Auteur , tomme tt Htm du Tait- fMe.

Le premier mot de J'inrcrîpiîon dont il s'agit, ctl celui ci Taurchnlin. L'Auteur s'eft fait à lui cncme une difficulté fur ce mot ; & après une meure délibération , il s'eft déterminé a le mettre au daiif, comme ces autres exprefCons (I communes, Jevi opiî. maximo. Dis Manibu! , Ram*, V '*«• gufle. 11 femble que Jupiter , les Mânes ^ Rome Se AuguAe étant des diviniiez à qut l'on ofTroic des vî^imes , Se à qui l'on fai- foit des facrifiees, leur nom fc mctiroît au daiif; mais que le Taurobùlc au contraire t le (acrifive même , ce mot Taurebelio doit être à i'ablaiif en fous-entendant /dfl*. Ce qui fuit, queti failkia iji , femble cncote le i>rouver. & il parolt qu'on n'a voulu di- fcici autre chofc Knon que le Taurobole été fait,Ta«r(îiei(o/«c7j.ORa.éô^ct<i ment qui en coufetvc 1% tD.em.<»t«.

J ou » m L B trouvera à la page 39, la citation d'u- ne merfaillc d'Antonin, i\\ii a pourlegende au revers, Rex Parth'n datui. L'Auieur la «ite du Cabinet du Collège de Lyon. Piu- CeuKi fçavans Antiquaif dilem qu^U n'ort lamais vii cciic médaille d'Anionin , 3c qu'elle ne (e trouve tjue de Trajan. il faut que l'Auteur s'y Toit trompé, tomine lorf-

; en parlant de Faulïlre feniine

, qu'elle étoit fille d'^liuîCeTan on iç.iit communément qu'elle ctoic la fceiit , & fille d'Anniua Verus.

JuinduStUn i la Géographie. En flu/ÛHr/

Cartel. Avec l'exfQcaÙQn, Par les SÙUri

SANSON , Gengraphn Ordînaîret

tJRm. A Paris dans le Cloître de S, NI-

f colas du Louvre. 1705. in 4. pagg.

1]9.

t Ouvrage avoit déjà été imprimé en 1681. Bi"en 1689. L'Edition qu'on en fcnne aujourd'hui , eft beaiic-oup plus am- Mb que les précédentes. On y a ajouté " ' !xplications pini

& des . droits qui en avojent bs-

^fîeurs Cartes , taillées, aux 1

" Les vingt quafre Cartes qu'on y a mlfts, lèprefenient le Ciel , !a Terre 5c l'Eau, fui- nat les difFerens points de vue dont on fcur les regarder -, 6t Ves dvlco mpagnem cesCaiies* e

D E ï s ^ A V A N ». JÏJ

aAlmde les («rmc; dont on fe fvrt dans la Sphère, dans la Géographie , Se l'Hvdro- graphie. On y tiouve aulE les divilToni fienerales du Globe leneflK, Ajîvant lesdif- ftrens râpons (ou^ leCciucIs il peut être coti'* iîderc.

Cet Ouvrage ne peut être que très utile à ceux <iui veulent l'appliquev â IVtude 1a Géographie, puis qu'il contient tous let pincipes généraux de cetie Science. Le nom des célèbres Géographes qui en font les Auteurs, le Fera plus rechercher que tout ce que nous pounions dire à Ton avaniage.

COELll SEDULII Poetx înier Chrîftiano» veteres clegantilîïnii , Mirabilium Divino- rum libri, Pafchale Carmen, Dlfti , Se Hymn! duo. CHRISTOPHOROS CEL- LARirrS ex manurcrictis Codieibu» re- cenfuit, & adnotacionibusilluAravii. H^ -Ise Magdeburgica: , fumptibui Orphano- tropher. C'eft-à-dlre , Lis Oeuvres dt Se- ditlius, retint! jur les Manufcrits, C tnri- thiis Je netis , par Chriftophle Cellaiiut. A Haie. 1704,111 î.pagg.iîî.

SAtJL, TrageJ'it, tiret de l'Ecriture Stiînlt. Par M. NADAL, A Taris chez Pierre Ribou, Tur le Qnay des Augultins. 1705.

JOURNAL

DES

C A V A N S?

Du Lundi i!. Mai iLDCCV.

M

t Martyroltgi Romain . Traduit *n Françw. Avec lieux additùtu , à chahut jour , dti Saints ifiû ne fini point en ce Martynltff , flacet, filon l'ardre dis jîeclti -, In prtmitn di ceux de Fran(i ; la ficanàs , dt ceux dti nulriifayn cet additions mife s en liirttfi- farex. , V tn moindrt caraèîirei l'une aei rnar^ei, tnricéle de l'annie eu du meinii» Jïeclt de la mort de chaque Saint j i'ofUrt , ' dtfin nem tn latin , torfiju'il eji diffiâtt, cr de celui du lieu ok il efi mort : cr dei tlt- teifur chaque jour. Tomt premier , mW» «ant Janvier ce "Février. A Paris chej Frédéric Léonard , rue fainijaquei. i;o}.

R, l'Abbé C\\aftçUïiv , Chanoine de J'£glifc de Bâtis. Ti toï-ti-*'

hJ^

DES SfATdNJ.

JraéÎEton, fur tout en ce qui regarde l'Hïf- toire EccIclîaAtque , let Vies dei Saînis, les Ritï, & les Cérémonies de l'Eglifc lant an- ciennes que modernes, eft l'Auteur de cet- te nouvelle TrjJoftïon dit Martyrologe Ro. main. Ce premier volume , qui contient les moii de Janvicrfic dcFevrier, n'ell que La iîxicme partie de tout l'Ouvrage. L'Au- teur ne t'eh pascontenté de traduire le tex- te du Martvrologe Romain , il a mis à cha> Jue |our deux additions des Saints qui ne jMt point dans ce Martyrologe. La premiè- re eft dei Saints de France -, Si la féconde , de ceux des autres pays. Ces Saints foBi rangez fuivaitt l'ordre des ficelés ils oat

Pour ce qui regarde les Notes qui (ont tiprèi chaque jour dans ce volume , Se qui doivent être de même dans les cinq auiret^ on n'y trouvera pas les vies des Saints, mats c'efl: à quoi on n'a pas s'attendre , non plus qu'à dei é)oi;es& à 'des moralités. Les recherches de M. l'Abbé Chaftelain font toutes par raport à la vérité des faits. Quel- (jues-anes de ces Notes font courtes, d'au- tres font plus étendues , fuivant que le fu- )er le demande: mais elles font toutes ac- compagnées d'une critique jufte Se exafte , 9t marquent un grand difccrnement 5c une lufeirt prodigieufe. M. l'Abbé Chaflelnin. ^■f foti Averirflèment , indi(\ucMt\« viwvyî- ^^^trret qui Jui ont feiii à cotoîow c^^

J O U K H & L

hirrsgeî & cgmme ce Catalogue qiû «

chronologique, contient l'HiDoirc dcsMai-

tvrologes, nous croyons faire plaifir auPu-

blicid'in donner ici unabregj. Les prcmiert

ÎL qui on doit les vies des Saints, Ibnt £u>

L£cbe, faint Jérôme, Theoïotet, Sozame-

lie , Piocope , Caflîen, Viftor de Vite ,

pnt Grégoire le Grand , faint Grégoire de

:nerab1e Bede, faim Eulogede

>)rdouc , Flovus de Lyon , Sec. M. l'Abbé

;nfuiic

: Calendrïc

t les premiers o

iloges. Le plui ancien qu'on connoiSêi

I ' I. Le Calendrier Romain, dreU? foui le

iTàpe S. Jules , qui fut élu en jjô. Il dt

'Ci en deux parties , la première pane

r titre , Depûfiiio Epifcoporum , qui con-

t les [ours & les lieux de l'inhuinatios

s Papes «ions en paiK) & la féconde eft

-'tufee, Dtpefitio Martyrum, L* V. Boli-

r, Tefuitc d'Arras , a donné ce Calenr

ir fous le nom de Peiit Manyrel^t, ibot

n commentaire fur Vidorius. M.Gaflcndî

islaSibliothcquc

\, de Peirefc, avant l'an idzl.

:. Le Calendrier de Polemeiis Sylvidi «

it en 44i. & dedic par cet Auteur à ini

■que nomme Eucher, On ne pcni pH

iter que ce ne foit faint Eucher dcLyoïU

Calendrier a été donné en partie i

4c Lieffies ei ble tu Fétcj fayent.

3. Le Calendrier de VEgViCe de Carthage. drellc vcri l'an 48]. Il a été découvert par Dom Mjbillon , qui en trouva une Co- pie à Clugny. Il l'a faic imptimet , avec det notes au troiGéoie tome de Tes Analec- tes. Il 4 encore cïé imprimé , mais Cita notes, par Dom Thîeny dans (bn Livre ia- u'iulé, jléla Martyrum fincira.

4. Le Calendrier de f'Egltfe d'Ethiopie , Se celui des Coptes , on a marque à cha- que jour ce qu'il y a de commun 3 ces deux Eglifes, Ce ce qu'il y a de particulier à cha- cune. Il a éic mis au jour par Job Lu- dolf.

}. Le Calendrier des Syriens, donné par Genebrard. Il eft imparfait , qu'on ne peut prefque rien en tirer de feur.

6. Le Calendrier des Mofcoviics , donné par le P. Papebroch, aux Préliminaires de Mai. Il eft prefque entièrement femblabic a celui des Crées donné pat Genebtard, Se par plufïeurs autres.

7. Le Calendrier donne au deuxième to- me du Spicilege , fous le nom d'Année So- laire. Ce n'eft autre chofe qu un ancien Ca- lendrier de l'Eglife d'Arra».

5. Le Calendrier publié en 16I7. à Auf- iTQ par Beckius fous le nom de Ua.ti.-j- Jge 4e i'E^ife Gcrnumc^ut. C* ïCtft.

en 97Î-

9. Le Calendrier Mofarabe, fert encore lians cinq Eglifei de dans une Chapelle de l'Eglile A ne de la mfme Ville. UAaibrt lan , 9c ceux deiEglifes d'Angl' le fchirme , n'ont que ce qui I ceux des autre» Eglifes d'Occïi ceux de Clugny, de Sens, & 1 on a marque l'anale , ou au i de de la mort de chaaue Sain qui efl du Calendrier du Brevï: lée, dir le Patiiarquin, il a ité Corne jufquei au temps de faim l'égard des Mariyrolc^ei, voici Chronologique.

I. Le Martyrologe de faint '

i' i deux fortes de Copies de oge, les entières & les abrégé

""^ '^'"iuth , celle de Corbi

s Ç A V A N s. îï,

nlle, oùJl yaqucltîuesSaini» '.autretbis porté a LuquEs en tlorenttnus le fit imprimée en d'jincim Mnnyologt dt faU , avec des notes , daat a donné l'exemplaire d'Efter- i de Coi'bie tous encjeis. Dei |ces , Dom Luc a donné celle em du Défère, au trol^cineio- cge ; & Bi>llandus, les treize rs de Janvier de celle de Rhi- B Bafle, dans fa préface. Cel- ^le, de Kilkenny, Bc dcTam. [Je, de Mai'chiennei en Flandre, ■bUatnaut, de faintLa-mbertSc Kôt de Liège, de TaiFii Martin Ue fainieCudule de Bruxelles, fticore été imprimées. C"eft F4e ce Martyrologe , dit de ■)(]u'on Te lervoii à Rome ait ll'xoniineon le voit parla lec- 3regoipc à Euloge d'Alexandrie, e ag. ,

tyrologe de Bede écrit vers l'an

a n'a (.ncore trouvé aucune ço-

l'origioal. Celle que Hen-

Étre confbniie fuivant lei

>nne UAiard , marque de

la Fête de laToulTaint au

Novembre ; & cependant

ililTeiiient de cette F^te à ce

iflus d'un ficcle pgfterïeur à

aucun i'vv~" "

"a^i.„, au cinquième to

faint Germain des Prcz à Paris , *crit en Î7}. & dedic à Chark* le Chauve. Ce Martyrologe paroillàuc plus commode que tous Kux qui l'avoient pricedi, fut reçu 0c idmis paf tour , même à Rome; fit c'eft encore celui donc on Te fert à prefeiu dans les Eglifes l'on n'a pai encore prit le Romain moderne , 8c nommément dan* tout l'Ordre de Ciceaux , pour l'ufagc du- '<]uel il a été imprimé à Paris avec cfuelquec additions en 1689, Il avoit été imprimé cm letirej gotliiques des l'an 1 491. par les Toin* de Munerat ChapeUîn du Collège de Na- Taree.

9. Le Martyrologe de Notkcr, écrit ven l'an t94. & donné par Henry Canifîus, de- puii le premier de Janvier jufques au t6. d'Odobre inclufivement , le refle n'ayant pas été trouve.

10. Le Martyrologe de Ncvelon, Moin^ de Corbie, écrit vers l'an 1089. C'eft pr». prement un abrégé d'Adon , avec les addi- tioei de quelques Saints , principalement des environs d'Amiens. Il enconfervédans la Bibliothèque de faint-Pierre de Corbie, 0c

Kirker dans Ton Prodrcmut imprimé es KjS. parte d'un Martyrologe des Coptes garde aux Maronîces de Rome.

Enire les anciens Martyrologes latins, îl y a encore ceux des Eglifes çwûtaVvWt* , qui a'oBt pat va rapport çicôs «<>*■ aac»-

5S2 J O U H N A L

des dix prccedens. De ces Martyrologes ouatre ont été donnez au Public : celui d( faint Savin de Lavedan aux Pyrénées , pai M. du Sauday £vcque deToul, à la fin dt fécond tome de Ton Martyrologe de France^ fur la Copie que Dom £udes , Moine de la Dorade à Touloufe , en avoit fait fur l'ori- ginal en 1636.- Celui des Religieufes de laint Laurent de Bourges , par le P. Lahbe Jefuite , à la fin de (on Martyrologe Ro< main traduit «n François 5 & ceux de fzïntr Cyriaque de Rome , &c de fainteXolombc de Sens , à la fin des A Aes de S. Bonîfàce de Tarfe , publiez à Rome en 1663. p^ Holftenius , Chanoine de faint-Pierre & Bi- bliothcquaire du Vatican , & imprimez à Parîj chez Savreux un an après avec ceuxdefain- te Perpétue. Ces deux derniers ont plus de raport à celui de faint Jérôme qu*aucun au* tre.

, Voila les Livres anciens qui ont été d*un plus grand fecours à M. l'Abbé Chaftelain, pour mettre fon Martyrologe xians l*état de perfedion oii ou le voit. A Tégard des mo- dernes, il s*eft utilement fervi du travail im^ menfe dts Jefuites. d'Anvers pour les cinq premiers mois de l'année , Se pour une par tie du fixiéme. Pour ce qui eft des autres mois , lorfqu'il n'a été queftion que des Saints des premiers fiecles , l'Ouvrage de feu M, de Tillemont lui a été d'un merveil-

Isux fecours i pous V^s uaiv^x^ -, ç.t.Wi de

D E ï s ^ A V A H 1. 5îJ

Dom Thierry Riiinarr; pour les TaintiEyf- quts, les picces données par Meflîeur» de faillie Marihe dans leur Gallia ChrifiUna , & par le Bernardin tTghel dans l'italia /à- tra ; de pour les Saints Moines , les Siedec BencdiAini, 9c les Annalesdufcavant Dom Mabillon. L'hiftoirc E«lefiaft'qu= à" M. l'Abbé Flcilry, & les Vies des Saints de M. Baillei, lui ont aullî fourni pludeurs obfcr' vation's, aulll-bien ((ue les Ouvrages de M. Baluzc, de M. du Cange , te de Mrs. de Valois. Les Convcrfanons de M. l'Abbé de tongucrue, & celles de feu M. l'Abbé Be- rau^lui ont levé un grand nombre de dilH- cultRs , fur tout -dans les chofcs qui dépen- doîent de la connoii6nce des langues Orien- tales. Les Annales de EaroniuJ, les vetnar- ques de Plûrentinîus de Luques, le Spicile- ge de Dom Luc d'Acbery , les Oivrage» du P. Labbe , ceux du P. Rofveide, le tra- vail de M. du Saufl'ay Evëque de Toul , fie celui de Vander-meule , dit MeUn, célèbre Doâeur de Louvain , lui ont aulTî applani un grand nombre de dïHicultez.

Pour ce qui eft desMcnologes, & autres Livres Hagiographiques des Grecs, tels que font les Synaxaires Se tes Menées des nou- veaux Martyrologes de Ëellin de Padoue , de Maurolyoïs, de Galclînus, 8c des aucrei Martyrologes encore plus modernes, à qulri leurs Auteurs ont donné les fptcicuit non) Frince, d'Efpagne, de Portugal) il ti Z î

i «DDc tjûajtelam prome, itime ftptié qui roniiend telanaée. ave« lei addi aotei 9ue i„ maiginalei ngc quoriditn dei Com «toaoera auŒ un Jatin ea Vuoat «wfervé !«« an 5" d y ait d'autres Sai ienihceft publ^ en m /*«' * "'» »'« le Fnii *'**"« du KfiÛ»ire<Ui Ka J'ofl voudra »'« l<

Itttrt dit Pert D *** ^/j ABtonîn Cloche , <^ >«« D*tmmque, uueU

yf.^f^'impnmiê umtr.

DBS SÇAVANÏ. 5)j

trer tpit l'Ouvrage que i'ar fait pour la ,, djfenfe île faint Attgullin fonire le Livre ,1 attribué au Doâeui- de Launoy , n'c qu'un efFet de la Politique des Jefuites , M & que les cliofet les plus homblei que ' ce Dofïear dit contre faint AuguHin , >, font tirées de nos Théologiens. Le P, D* '* "t ne repond a cela qu'en indiquant Hmplemeut ce qu'il pourrait y répondre. Il aSiirt donc qu'il pourroit, en récriminant, citer plusieurs E^'vains Dominiquains pea firorablec à faine Augiiftin , par exemple , Durand, Cafetan, Sixte de Sienne, Viâo* ria , Cano, & fur-iout Aœbfoife Cath'arin,. qni dît que ï'o^mcm à* font , Augullin er de faint Thomas, eft une apiithn erueUt, bvha- " I ^'tUe pauffi les hommis dam U dffef- ftir .... §iu'elle renfermi un mcnfangi mum- fifte. Il pourroit, eft diftinguant te qui eft de foi d'avec ce qui ne l'eft pas , reprefen- tcr au F. Serry , avec les Théologiens mè- nies de Ton Ordt« , que dans ies"^ matière» de foi faim AHgtéfiin ^ um Reile infaiUtblt, para qutet^'îl mfri^ru Ul'enfeignt avtt l'£- llifii mais que dans les autres matières, il ne i'tfipMJ, fantqi'ii ne parU pu ai^c tettt régit àt ■verilf. Il die enfin qu'il pourroit montrer au P. Serry, qu'il a donne un tour malin à la pcnfce de pUifieurs Théologiens Jefuiies, 8c que ce qu'il cite d'eux n'eftque la i-efuiation de iifolU itiét de quelques Mî- nilVres Calviniftes, qui vouloient gn'wij't» Z 4 Mf-

î " V;'! Ponrroi, ,„

âL „""""" ''~~' aw Dominiquainî , o. foni aoi J,r„,„, , ilj

S-V ''?"• '" ieitres de I

■"quain. . & j rubdi.

wo* e. aux mraitï a

«oiM avons, remarqu,

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« PropofÎHon que le p t

D E J s Ç A V A W î. „■/

dûnne , entr'autres celle qu'il y a donn^ lui-même dans fa Dffinfe A jmar jtaguliiti. Le procij (lu'il fiiit au P. Seiry eft fondé fut !a propndtion même , 3c liir quelques cir- conaancei.

11 eft pEiTuadÉ que la propofiiion conlî- Aztét en elle-même. Se pril> félon ronfeni naturel, cft herelique, i. Parce qu'il n'y a point <le Calviniftc ni de ]anlenifte qui n'y foufcrive fans reftriaion & Tant expli- caàon. 2. Parce qu'en fuppofant ^hV» »e fem fi diffindrt de U Grâce ni tn tmpêchir l'tgh . elle eft contrariiftoire aux dccifiona- Ju Concilede Trente, qitidii anaihême à' quiconque enrcigncra g«e li tibre «rbiirt Ht fait f as rcfi/ier à I4 graet.

Let principales circondances qui , Telan le P. D*** rendeni le P. Serry lout à-fiut înexmrable , font , I. Le but qu'il s'étojc propofé dans l'Ouvrage il a aprouvc cet- te propofhion. Il étoic quellion de résilier un adVHfaire qni di<oir que faînt Auguftlu avant Calvin Se Janlenius avoit enfeigné Is ' Grâce neceflltante ; & nonubilam cela il reconnoii que la Doctrine que cet adverfaï- re attribue fauflêment à faint Au^uftin , cffeûivement de ce laitit Bofteur.-

. Un,

eft l'fl

te le P. D"

le P.' Serry de dam pcs'de Ton Ecule , une ini lable à cette pi'opafïtion.

■r z i

ce fur laquelle infif- pofHbilitc il voit. , fuivant les priifcU

>3< J O W E M > t

quelle manicfe lesThomiftes potmoientinir treprendrè de la modifiçr^ il y apliqueleoft fens compoièi & diidftS| i'kiée <|a*ik ont 4e la predeterinînation phyfiqve» dk la ae> ceflité de Ta- Grâce predetennioaltte yonr offgj 9c; iMNi de tout ceb ntli» patattpfo-

Sre à Auver le F. Bcnj. .Il a la chaciié'. 'mdiaiier lui-nlme à ce PmuA ekpedîettt pour lonir d'intime « ma» cet tgpfdîet cft aflès iriftéi c*eft Mm rmfâ&trimmfr^

le As SàmcH, ÀPEerkftMUmi^M^Smm dmWU ymrmd dm aj. Amit irQ4*>R40!e. V Nfin Ton Tient de publier daiM le Joàî^ *^ nal du aB.Ârril dermèr, cette Répon(è de MSaurin» que i'onavoit promifè depuk loDgtebsps, 8e que par avance l'on avoît tant vantée. D'abord il dit , qu'il j a long- temps qu*il me doit une réponfe $ ^ il a raifon de le dire i car il y a deux ans qu'il ckevroît avoir répondu. Il ajoute , qu'il a Jugé à propos cw ne pas dire ce qui Ta obli- ge de différer fi long-temps $ & il a au(E raifon de ne le pas dire. . Il n'avoit g;arde <l*avouer qu'ii lui a fiilludeux ans pour mao- dier de tous cotez & ramallèr des Mémoi- res, à quoi il n'a fait qu'ajouter des injures, fc beaucoup de mauvaifè rhétorique. Pour moi qui n'aime pas les procèdes tniùrieiur»

&: qui A'at jaouis ioxiik \sà Ume»»&<^ «

s Ç A V * N s.

s feulement h Géométrie & l'Algèbre. _ n'oppoferai que U Raîlon aux injures fie » la dcclamation de M. Saurio.

Pour donner le change, M. Saurin fc re- tranche à repondre à un dcfî imiiginairc. J'avais dît dans le Journal du lî.Aïrii 170». p. 388. que le» Méthodes ar/ilnairis ue fuffi- fcnt pat pour trouver en certains cas les Tangentes des Lignes courbes. Sut cela il m'a fait une querelle, ruppofant quej'avoî» 1 acfufé d'itifuffifance les nouvelles Muhodc^l

Mais c'cft une faulïTc ruppoluion de &Wa Saurîn. Il n'c& pas vrai que dails b page 413. qu'il 9 citée, j'aye parlédes nouvelles Méthodes. Ce n'eft pas que ces nouvelle» Méthodes ne foieni aefcdueufes en ce qui regarde les Tangenies.- mais j'avoîs évite de le dire par la cannderacioiiquej'avoii pour l'illufhe Auteur de rAnalyfe des Infînitnent petits , quoi que je fçulle qu'il étoit trop raîronnabie pour s'ofFenfer que dans fou Livre, l'on recotmok qu'il y a quantité de chôfes très bonncj & 1res ingemeiifes , on troutât quelques dcfeuts. Voici mes propres tcrmos, Ltrs ijiti dhtr/is iMimltt c»iytiiauu»t i mimt piini â'utit C»urbt , Ui Milhfdts oril'maint se fitffiftnl pus four Mvmitr un* finit. On voit que je ne parloif ■■M des Mtthtàts Brdmmra , qui font celles ^b Mrs. de Fermât, BarTow, fiic.ficnonpas Bis oOUVcUc Mcchode , qm t'«n a pris

540 ' J O E » â B "■-

Srand foin de dtftîosucr àts aatm Ikfttho* es dans- la Prefiice de l'A^lyfe des Infini- ment pttits , de qat l'on y m- dit erre /irt

**^** du JdâthêmÊî tÊÊÊÊÊUÊiÊêtm

CTeft néanmoins (ur cette fimflèAppofi*' tion »; AL Sanrin , dam i, Rep^ ^ P**^ tendu i|||e4*aTois'fak4m défi anxdmaww^ de cette nônvclle Metiiede. ^ Jiha hm-tAc stçonwxiiÀ-mkmt que ce dé^ ^étxàt ôfo^faot'' fiinaire. Ceft pcn»^iKM-(è corTneam. daar - la 2. Riponfe > il dit que ce pretendo défi n>ft qu*un 'défi indinH, %•■ Jl a}oute .qne ce* nTeft iqu'ivw «j^M» ^ déj/l, -c'eft» à^ire ^ qne ce nlcà pas un vrai défi. A mmr iwvuti^ inJîn^tmiiH^ dît4l , àéfrmtvir. WÊU^Aùiim^ êksfia €$s ÈHu ëXin^Us ^ts^ mms fiifmt wm êjptce de dijk

Mais ce n*eft pas à un défi chimérique^ }l un prétendu dcn f ndire£k , à une efpece de défi,. qu*il devoir (atisfaire: c'étoit aux vrais défis, aus défis direds -^ aux défis formeli que je lui avois faits , qu'il devoir répondre. Car me voyanr dans la neceflîté de parles de la Méthode des In(. perits , parce que M. Saurin avoit foutenu dans fa première IRéponfe , que l6s Règles que j'avoîs propo- fées dans le Journal du 1 3. Avril 1702. n*é- toient qu'un déguifemenr de cetre nouvelle Méthode } je fus obligé de lui marquer plu- fîeurs exemples ^ Ton. ne peut faire par la Méthode des Inf. petits , ce que l'on peut

&If€ pàt les rrglcs que \V{Wk d^sioéesi ôc

» B J 3 î * V » M I. J«I

WtTCi je priai iJc retoudre le ProU. fangentts c\\ii dans ma Rcpliqtic eft par FF Se GG , page î6. te 37. Bc

encore éic propoCé dans la Journal du utilet 170J. p. 797.

lui avott dit que ce fêul exemple eft- >ot pour faire voir que quelque lupplê- : qu'on falTe a l'Anslyre des Itif. petite, e r^auroît en faire une Méthode pour rer lej Tangemes des lignes aeomcirî- , qui foie aufll générale que Ta Meiho- ue l'ai propolée dans ce Journal du ij.

1701. eft à ïet exemple, Staiix autres exem- que j'avois propofez, que M. Saurin ic répondre, puis qu'il s'ftoii engagea mk l'univerfalit^ de la Meiliode des In- «ni peiiis. Mais s'éuni appcrçu qu'il '' a tâche de fe tirer

'jbord il a voit entrepris di

l'on peu: refoudrc par la nouvelle Mê- le tous les problèmes dont la refolu-

fe peut trouver par les Règles que j'ai nées dans le lournal du >), Avril 1703, voit Couienu que la Méthode dri Inf. ;s eft frtàftmim U même ijue ci

Ri^Ui , qni font générales pour

toutes Ic9 Tangentes des Courbes Geo- liqiiei : & par confequpnt il s'^ioit tn- Làfouteair que la nouvetic Mediodte<V ■■ Z 7

I

543^ To « ft H. ÈCt-

gencralej aufli-bien que h nûcime,. pior toutes ces Tang^entes.

Eniittte il s*dft séduit à tiois ezettqrice » péta piopras pour 6m vdr rarcelkac» laikiediode des Inf.ÎMstikss carii a^ a dÉoi ces emniples $i fraaîoiis nt Bffanvfàkam^ en oHot coufifte ce que Toii Ttute daneKA» naljn des Iu£ petits 9 pour es fidse voir TexcelleAce. -^

.Enfitt daas d^ere Bipoare il fissor leroie cbus wiftiA de ces trois exenples » déclarabt qu'il. ne viendra |Mxat eu4imd dr la queftîoii , qu^on ne Tait fatisfirie Ar cet exeiuple.

Ce ferotl moi qui pourrtns lui djre j que îtt(ou*à ce quit air répoiMb ftr'lesJéfisjRMw mets 6c ditiUs que )e lui ai faits, je se dots rien répondre fur ce défi chimérique , qu'il a reconnu lui-même n*avoir été fait quVndh reâfêtnent» Je feross en droit de m'en tenir , fans lui répondre rien autre chofe.

Mais pour fahre voir que je ne refufe pas de le fatisfaire fur Tes objedions , ;e veux bien lui dire ici en peu de mots , ce que j-ai à lut dire plus en- détail lors qu*il aura (àtrs^t aux défis dtreâh qui font le posât principal

£n pemier lien , je lui dirai qu*il n*a pas

même efBeuré la quefèion dont il >*!à2fr.

Car il s*étott propofé de réfuter ce que )*at*

dit^ flu*in afpU(juam Us Methodts »rdmmrês

mx trm exemfhs A. I>. V. Ài ^meZ dm

w

B £ * 5 î » V * N s. J*î

I]. Avril 1702. fO) t)i peu-vau trMtver utit finit dis Tangtnns dans le cas proporé. Il devait doDc appliquer à ces trois exemples let Melhtdis arii'utairts , qui font celle* de Mts. de Fermât , Barrow , &c. comme je l'ai dit ci-defTus. Mais au lieu de cela , U va chercher l'article iKj.deslnf.petits, coin* me C cet article étoit des Méthodes ordinai-

En fécond lieu , je lut dirai, que itième fuppoft «|u'i l'endroit qu'il a cité, 8t qu'il veut combattre , i'euITe parié non feulement des Méthodes orditiatres , mais audî de la Méthode des Infiniment petits; il n'a point encore attaque ce que i'ai dit , & il n'a point prouve ce cjii'il deroit prouver. 11 n'étoit pas queftion de refondre à part un des trois exemples anfquels j'ai dit que l'on appliqueroit inutilement les Méthodes ordi- naires : Il tâlloit appliquer ces Méthodes à tous les trois exemples. Car , (comme je l'ai ampiemesi: expliqué dans mes Remar- ques fur le problème gênerai des Tangen- te», pages îB.Sc 39.) l'inconvénient de ces Méthodes confifte en ce que les reformes ^ue M. Saurin a faites aux Règles de l'Ana- Ijrfe deslnfinimentpetitî pour l'exempleV", font inutiles pour l'exemple K; Oc qu'elles jeittui Bifmt dans l'erreur , quand on ict ^^ applique à l'exemple D. M. Saurin n'aVMï ^Ftlonc appUquc fes Règles qu'à un f«n jH

544 T^ p% m^k^ J

ce ode j^ai dit y quand même B mutk reiiffi dans ce (cul exempta. Ainfi le trkmr» phe qu'il chante avec tant de bnitt fur cet article^ eft un triomplw dumerione.'

En trcnfî^me lieu Je fui dirai fur l'ému» plé À, qui eft fi>n dernier 'fetraadiemeoti. oue tout ce qu'il a fàft pour tâcher dereit- m dans cet eseftaple, Senlpin de'nuMitrer que lef Règles de i*Analyfe des Infihimeoc petitf étokmt Inffifàntes pour cet otempla A, montre aii côntru&re' qu'ellern^^tdieBt -

SIS fnffifimct ,: pnit quH a été obl^^ d^ ire plulîeurt fupplémentte^ plufienrtréibr* met» cemnie jÊti'a^hit^^m dans mei Re- marquet iiir le problême àt$^ Tangeotet , page 1 1.*& fuivantés. Let infiiltea que Mf Saurin me fait, font donc ridicules» quand il parle avec tant de mépris de ce que i*ai dit de ces. fubftitudons , difFerentîatîons^ & autres fupplémens qu*iU a été obligé d'em- ployer pour fuppléer aux Règles de TAna* lyfedes Inf^ petits» comme ^e le montrerai encore ci-aprcs^

£n quatrième lieu , je lài dirai que cet exemple A peut fe concevoir fous diâTe* rentes formes j & que on fe le propofê fous cette forme

y00 2-f-'/4*-^'/4-4-2X comme dans ma réplique., art. /. page i% alors les Méthodes qui font particulières aux J/7 ornaient petits» ne donnent point les ve^

r/r^iblcs valeurs qui doWtuxitfovAx^V^ V^o«

blènte , 6c qu'elles donnent de fauffei vu- ' Icun qui impofent. Il y a fur «la ua dctait dans ma Réplique, pige 19. Se fui» va mes.

En citiquicme lieu , il y a entore plufieura cbofes confidçrables à lui marquer fur « même exemple A; entt' autres, les indan- ces que j'avois faites au fulet d'une Cour- be chimérique dont parle M. Saurin en dî- tvtt endroits de ia Réponfe. Mais il n'en parle point pour la former, ni pour faire roîr qu'elle convient à l'article 163. de U louvelle Méthode , ni aux Taneentes dei Lignes GeoJnetriqHCSj comme ilauvoii diî e faire , li cela eût été poJlible. Il rap- porte ce que t'en ai dit dans ma Repli- [ue, mate il tâche de l'éluder par une plai- ante défaite , dont je parlerai cî-aprèi. Linfi l'on verra, fans entrer dans un plus [rand détail, que les Méthodes de l'Ana- ffe des Intîninienr petits font infiiâiCan- ei quant avix principes, & faillies quant ux tffcit, dans Pcxemple même il s'efl enfermé. Et dcja l'on peut voir , en com- flrant le Journal du ï}. Avril derniet à Da Réplique , que M. Saurin a c?ité de fpondre atut plus forte» inftances que li avois faites fur cet exemple. Il no fé- ond pu aux dcHs dircéVs que je Juî avoii lits de donner cette Courbe qu'il prend our le fondement de fa reforme, & d'etï tire l'applicaiion à fan fujei] Ec quand il

54^ 'j.O'O m N A l

en parlé, ce n*cft qoenoarinfUter cmfom il|re dci iii)iiret. 0e la » os Toit suffi 4|M M.SaMria ii*a fjomt ftoaji daar fii priMié* re Réponfe « me les opcratioiii ddof 11 a^ toit m?L puolaiiMiieiier à-dea Taugeai" pniAfae » pretefidne deaiooftnitkm m* fondée qne Su une Courbe imaginaire ^^sw ibrquelàiie Conrbe ooi ne cooviendioàpu ' "^mê. U gaaoe on profead fiMM ai|>k. lors qne ViaSti ftiuÉn» Coivlio prapo(2« « HMiniaftii cette HNue^ " -^

yxa

U, ft ViÊfélê neanmoinf fbrt^nest iavM èi répondre an détail qne je M' en aToit -fiil» }e lui aTois dk fur cela dans ma RepIiqM^ que la nouvelle Méthode ne donne aucone des Tangentes que Ton demande $ qu*dk donne de fauflès valeurs ', de qu'elle (ait re- garder ces valeurs comme (T elles étoièiit véritables. Je lui avois encore dit que dan^ cet exemple le nouveau ryftême de Tlnfini retient dans l'erreur ces M^hodcs cmt îetté. Il devoît y repondre , puis que cet, exemple fous cette forme eft con^ comme on le demande dans les nouvelles Metlio- des : Il devoit y répondre , puis qu'il s'agtc en cela des règles qui font particulières à ces Méthodes : Il auroif enfin y répon* drc, s'il avcMt eu de botvnes rations» par- . ce que 'f^ £ût un dhaW 4ima task >jï^

O E ï s î A V A K I. Î47

^ne I oit je mocire qu'il ne fufRroic pas

Four cet exemple de faite des fiipplémens à Analyfe des Inf. pcihs i qu'il îaut encore y feire des retranchemens ires confider»- blés. Ce ne rcroit pas repondre que de di- re qu'en cela on trouve des difficultez d'Al- i'a dit dans le Journal

in ï3.

feroît une occallon pour marquer les avan- tages de cette Analyfe . s'il ftoit vrai , comme il le fuppofc dans le Journal du 3, Août 1701. paçe tft. qu'on y trouve un meyen fur d'i-viitr tes âlfficultei. dt l'Ai- pbrt commune , o- «n» vo'je dijëe pour 'rri- VIT *k l'en t/eui aUtr.

En (txiéme lieu , je rtra! fouvenir M. Saurtn , que je lui ai montra l'infuSîfanca et la'Xegle Cju'on a ttropofte dans l'aiii- clc 16]. de cette Analyre : Qu'il y a uro infinité d'exemples cette Règle ne don- ne aucune (oluiion du problème , quoi qu'il y en ait plufieurs : Que dans les cat elle reiiflit, on ne f<;auroit trouver par fon moyen tiu'une Teule foluiion; 8c qu'el- le eft Incapable de Tupplt^ment. Il devoit y répondre , parce qu'il Te fert principale- ment de cet article i6î- dans tout ce qu'il dit contre moi. %

En repticme lien , je lui dirai qu'on ne trouve que des abCurditez pour le problème dei Tangentes dont il s'agit > (;M»tid ot\ vv- pellerardcie 163. de l'Anil^fc \ïife'-'

54t . J W t K it

nent^Mtitt ; 8c ccU anvre data l'cxempU ncmcoù^il >^<A renlvroij. ^ ' Dut. ml Sxffn»Ic,i on tranre par « . llnihiiiiroKiMdrBi \Xffm ^kt «tâu^oi* m ^ l'oa voit ici M T.

j' 6yj 6Ky+ 1 ai-HlSy

On trouve aufC c<tte Egalité par l'A. nalyfe des InSnimcnt petits. Car cette A- naljTe n'eft en ceh qu'un déguifemcnc iet iitthoin ordinaires.

Mais j'ai fait voir datis le Journal du 13. Avril 1702. qu'il D'En faut point de- meurer là : cju'i! faut fubftiiuer les valeurs des inconnues xky pour s'alTuver de la va- leur des foùtangentes qu'exprime t^nceanu /; flt M. Saurin en eft convenu dans toutes les Réponfes qu'ltm'a foit. On a x,ao «i & y CO 2 pour les valeurs des inconaoes i Se l'on tubftitue 2 au lieu de x, oatro» ve l'Egalité H.

H /oo '"^'«-tiL

trouve dans H, que le oMoierateur &. d^ nominateur viennent dMBB égal à t . 5c c'ed une des conditionï^M doit avoir une Egalité félon l'article 163.

Non feulement cette condition fo nonvt (/anil'fgaliti U, mait o& *] u<m»«. «»w«

D E » s ï » V A K *. 549

(OUtc) lei autres cândiiions que Ton deman- de dans renoncé Bc dans lout le deuil de «t ariiclc.

Ujie dct infonnuei eft feule dans un Ccù\ membie de l'Egalité. L'autre membre eft une fnâion ; & cette iraAion n'a qu'une même inconnue dans Ion numeraicur 8c dans

Cette £galit* H n'a que deux inconnues ; elle exprime une courbe gcomcirique fut un axe . comme on le demande dans l'arti- cle 16].

Celte Egalité eft un véritable Ueu : U

' I courbe Qu'elle rcnfeime fe foriiie ftlon Ia

d..-drim ati Lieux, & c'eft ainiî t|ue le de-

l'.ande M. Saurin; mais il demande en cela

,'? qu'il n'a point fait. Se ce qu'il ne vou-

Iiiroii avoit lait dans fa Réponfe. Ainfî toutconfpire dans rAnalyfe des In- lïilimenc petits pour faire appliquer l'article 6;. àrEgalitéH» Se on y reroii porté pai !>;! paroles mêmes de U. Saurin. Mais fi 'Il f'appliaue à cette Egalité i on ne trou- ■. tta que des abfurdiiez, non pour l'article it'i , irais pour les problèmej des Tangen- ^_ (et dont il s'agit.' Car cet article doniw

^^&i^— poiu la valeur de /, ainC il iàudn^^^| ^^Au k f roblcmc , que fut une fo^^H

I702. Car cet K^let foûiang«nte> f^^m , fi fi Utn convenu, 'm'Am à rAnalyfe des Innnimi serai fur celï de plui i ' torique l'entrerai éom I ces choie*. En attenda parer ce que je viens t polîrïont que M. Saurir •crniere R^ponfe page

En huitième lieu , j' nouvelle reforme de \\ ment petits, propofî^ | l'exempte A nans fa {et ge 410 , n'étant qu'uj

. umple de la première i donnée dani Ta premii lemêmeexcmple, elle

.guirement rres-im parlait vois données danj le loi

^inpiEs pi

fervir pour t:

n'einbrjlTGni pns touc le fujci de la de , 5c que H l'on veut bien leur do nom dsKeformes, ou de nouvelles te ne fccoieiu que des Reformes ou des Rè- gles 1res defeAucufes j on peut propoferde* pour en faire connoiiTe les défâuiE) des exemples fort fïmplri , coin< me X* ayxx-t-trj'o:)», que i'avoîs déjà donné dans ma Réplique. Car il eft aifc , en appliquant à ce petit exemple toute) 1m Reformes que M. Saiirin a données , de g'apperccvoir qu'elles font fort defeâucu-

r«.

Envoie! encore un qui eft (impie, & yL Saurïn auroit pu s'aflùrer que la nouvel- le Règle qu'il propofe dins fa féconde Ré- ponfe, page 420. eft une Reele très infuf- fifante. C'eft la Courbe que Toutnic l'E"'- lité qui eft marquée ici en CC.

ce. jXV'ax-t-V'frï. Si l'on demande les Tangentes de ceiM.l

Courbe dans le point que défîgne x X ï M I jCOg. I3 Règle donnera:

/x .

-iV't)-*-tv'***ï En difFerentiant félon l'anicle

/X "

169,

txdy -i~iydxy4»-^xyaixy

j

Et fubftituant les valeuri de x

tout fe détruit i de n>»n|«"y„' ! Reale de M. Sautin ne donne po gentes qu'on demande ,& qu ell

des abfarditez. . ,, ,

En neuvième lieu , |e lui dtra

lité marquée en B. eft la naemc c qu'on voit en S.

^' Ti^y'— 6y>— 6XJH-

^jyydx—Mydx^z*

Et il verra quec'eft la même e

ferentier l'Egalité S par les Re^

générales de l'Analyfe des Infini

tes. ou de differentier la ftaûic pofe le fécond membre de R , :,.-.i;..-A nn'nn A oropofce c

D E s s Ç A V A N t. JJ,

Je lui dirai encore fur cela, que danslet douveUcs Méthodes on a pris laotôt l'Iniï- nimenc peiit dx 3c taoïôt i'InfïnimeDC pscic dy pour des qiiantiiez conftantes: mais qu'on n'avoir jamais pris dans ces Méthodes tous les Inlînimem petits d'une même Egalili pour des riuantitez confiantes dans une fé- conde differentiation, comme lefait M.Saii- rin fur le modèle des Règles que j'avois don- nées dans le Journal du ij. Avril 170Z.

Je lui ferai encore voir Tur cela , que pour donner qucliiue ufage de l'article 163, il eft obligé de renoncer a tout ce qui faitletiier- veilleux du nouveau fvflémc de_ l'infini Se des principales méthodes de la nouvelle A- naiyfe ; & que pour repondre comme on le doit, à l'application qu'il en fait dans fnti exemple , on ne peut s'empêcher de faire Toit les défauts du ryAème Se de cet métho- des.

Voila en gros ce (]ue j'ai à dire àM.SaU' rin fur ce prétendu défi indirefl , Se fur Tes fix demandes , en attendant que }e lui ré- ponde plus en détail, quand il aura fatisraic aux défis direfts Se formels que je lui^û faits , & que je lui rcïtete.

y Mais qu'il ne penfe pas me payer de vaî- I défaites , Se efquiver par de mauvatfes ,ureî de Rhétorique , comme il fait dans fa iponfe. Quanditnefîaît plusoùilenefV.îl lauve tantôt par des exclamations, lani^ r des raillericsj tantôt pM àïsvTïïate.'t?

fini ! Tout ce que prouv c'eft que M. Saurin ell un tre, & que fa Réponfe eft tiyablt.

En un autre endroit re objeâc qu'il avoit &ît autrement qu'il ne devoït I vu que les raifons qu'il alli tifier, ne Tonc pas receval quoi il tâche de les foiii£e Rhétorique; ^e fins .^ dit-i qWii y a À l'arreltr à det future. II devoir plutôt xh Te le Declamateur fur une me trie.

Il {t(tit encore d'un pli éluder ce que je lui a vois ridicule Courbe dont les aj '*''*•"'""■"' nctits divifez t

D E * s Ç R V A W s. 5JJ

que les forces lui manquent ! Je tichsroii charitable me m à le foulager , s'il y avoit dans laGeomeiri^ quelque ceniedc pourlai' « «venir le cœur.

Que ne Te tend-il a lui-même la parole ,* lui qui a le don de la rendre àceiurqui l'ont perdnc ? Il dir que i'éf ois devenu muet (c'if- toit fur un article où, à Ton gré, je ne par* lois que trop) mais enfin , félon lui , j'é. tois devenu parfaitement muet. Il vient promptemcnt à mon Tecours avec beaucoup de bonté: Rinàans-liti la parole , dit-il : 8c auflî û'X il me fait parler. Me voila mira- culeufement guéri •. ce miracle ne lui coûte

3ue quatre mots. Que ne fe gueriflbit-il onc lui-mîmc de fa défaillance î Au refte, cette deliillance ne lui arrive que quand il faut donner de bonnes raifon s : Il 'a toujours alTez de forces pour dire des injures.

A l'entendre parler , tout ce que je dîi n'eft qa'illufion, ce ne font que de vaines^ puerilss difiu^ns , St il prie U LeUtur de nt céder point i t'iimui de les lire. Au contrai- re , Tes déclamation! fmi dis demonflraiient plus claires ijut le Soleil en plein mîdy. Il ne fe contente pas qu'elles foient auiïï clairei que le Soleil , c'eft trop peu ; il veut qu'el- les foient encore plus cliires que le Soleil', & même que le Soleil en plein mïdy. Sa Réponfe eft un tiffu de femblables défaites. Que M. Saurin garde ces vaines défaites pour la dedajnation : cette mauvaife ^ Aa 1 mg^M

Journal dei S; avahj; 1 point cours en Gtoiuen

: qui des

nfulic:

jures dont la Rcponfe ds M, Saurin remplie j tout ce ^ue j'ai' à y repliqu c'cft tjue les Honnêtes gens ne fe (ou( point des tnedifances des DecUmac comme M. Saurin , & qu'ilt ne s'amu point à lelevec.

JOURNAL

DES

^ C A V A N S,

** Du Lundi 3j. Mai MDCCV.

CUJfalrt du Dmi Frmeii , eûntmant l'tX' fiicaiien dts ruait difficiles , ijui fi trâui/int /Uni ttt Ordomiancts de tus R»is, dam Ut Cftuunus du ^A-jaitme , dans Ui ancient Arrefii t3- Us am'itns Titres ; donné ci-dt- vam au Ps4ilic , fi/ii U nom d'iniica des Droits Royaux & Seigneuriaux , pAr M. FRANÇOIS RAGOEAU. LiiuitMKt au Bailtiagt de Berry, au Sitgi de Mehun, (y Daâleur RegenI au Droit en l'IMîverfitê di Bourges. Reveu, corrigé, augraenté dt mots E? de mtes , t> remis en meilleur crdre p.ir M. EUSEBE DE LAURIERE, Avocat au ParUmtm. A Paris chez Jean & Michel Guignacd 1 704. deux tomes ia

. 4- I- pass- S62- II. pa^. iîi.

■k Aa ]

gueau avoit compofé 1' yaux tP" Siigncuriaux , q ched'un bon Livre, pa

flufieurs mots ncceflaii ■foin d'explicaiion. ajomé un fupplénient encichi des rotes tant Motnac , que des fi forte qu'avec des ^ic fera maintenant Facile des ntott du Droit Tr ligencc «nWailc que! bilei.

Si B.apueau en a fi de Lauriere en a ap difficultez. Il eft cet loin que nos Auteurs flc qu'il a l^it de no «'eft ce qui fe peut v cinq exemples.

D E s s î * V AN ï. JJ9

Auteifr explique fur !s mot Jir^cni , ea obftrvam qu'il y avoit ancicnnenient deux manierM de rendre un fond niaîn-niocta- ble.

lUpremiere ^toit, (]uand celui qui poiTè' Joît un héritage hanc & allodial , le tranf^ pôrioii à qLielqu'uti , 8c le chargeoit en mfniE-temDs de comumes ou reîevancej ^eheablei de eliair, de pain , ou de grain.

COmume de 1rojc$, ari. )9- heritagii redt- -VttUi de etutumes tcheMti ta-wrtUStignmr, fomme de chair , pain , nw gruîn , ajfts tn û Prévale dt Trayes , faut icbeaUei er maii»- norlabUi, et quilfui itaf^u'ili (aient .envtrs It Seigneur defdilti charges , ^c.

La féconde manière de rendre un fond maÎD-moitable , éioit lorfque celui qui pof- JedoiCUa ^tiilt.'g'i franctT^ allodial y emprun- loît de l'argent; que pour («argent il vcn- doit ou aliénait en app.ii-ence Ton heriiago, &lefepTenoi( en même -temps defonCrean- «fer, à la cha^ de lui payer une ledevan- ee non (eulement en chair 8c en grain , comme dam le cat précèdent, mais encore ta aiçetic, lequel cioit toujours, dans ce dernÎM cas, l'intérêt de la fomme prêtée,

Daii) le premier des deux cas que l'on vient de remarquer , lorfque l'héritage re- tournoit au Seigneur par droit de main-mor- te , le plus proche parent du dctiint n'avoit pas droit de le racheter. M.iw iM>x\t ^«^ cotid cas , c'eft-à-<liic (\Vlaftii^"i isnq"^ '^

D 1 s s Ç A ï * N s. jûi

tiraye eonjliiutim de uali à prix d'argent.

1 1. Exemple. 11 n'y a rien de H célèbre dans notre Droit , que la noblelTe par let nurts dont il eft parlé dans la Coutume de .Troyestii, I. art. i. de Meaux art. 4, de Chaumont art. 2, & de Châluus art. a. Se il n'y a rien de fi pitoyable que tout ce que nos Auteurs 3c Comncnia leurs ont écrit de cette noblelTe.

Les habit.ins de Champagne fe font ima- ginez bonnement ou'clle tft un Privilège qu'ils ont aquis par les grands fervites qu'il» ont rendus 3 j'Ëtat,

Quelques-uns, comme Loifeau dans fon Traité des Ordres ^ & GoufTei fur l'art, i. de laCoumnie deCIiâlons, en ontaitribuc l'origine à la bataille de Fontenay près d'Auxerre , entre X^ihaice & Charles le Chauve, la Champagne, difent-ils, per- dit un grand nonîbre de nobles , parce qu'au rapport de» Uiftorieus , il reda dans celle ioui'née près de cent mille hommes fur U place.

M. Pithou & le Grand , fur l'art, i. & fur l'art, i^i. de !a Coutume de Troycs , en ont attribue l'origine a une bataille don- née auK foflez de Jaune prèa Bray.

Et enfin d'autres , coinnie André Favïn

da.-tKfon Théâtre d'honneur , foiitiennenr

que le ventre commenta d'ennoblir enCham-

igne après la bataille de U Mafibure , qùl

' LeiÂ! tat priï par les SmîlïXw.

\'

)tS' Y « KM A m '

^ d«t'<fcft«Kiim ^g^iKMifti '««Né ^ dtf fraiilEbtibtif cf^EMsdèdftki lOitMP^ Ibir qtfil»itoftwiJei»d^ii<i liiiMlÉliii Ai

€ommuiuc|uent pardUabcpt.kîi^iiMeA^à touf leurs deAcndàn»» filitite kuaimMinnii €l^A&i8]r« Ar I* loi'AMN^ s«i«i& dêmk

Mati quoi qù*çn diieiii tous tmàUljLan^ H'hiiK f^aroir. qiié du* droit c9ttiE9aifc.il 7 svcrit* JiicKiuicjiKiii en RÉlMi^ dbts MHMt dt noUdflb, uw^ffÊTéfg m^éè^fmrUfê* re , (k, cette noblefl^ étcftt aMoHiment ne- ceffiiîre pour être Chevalier. L'autre étoit de par ia mère , & cette dernière noUeft étoit fufflfânte pour pofleder des fieft.

Ces deux différentes nobleâès (ont parfi|^ tement bien expHquéçs dans le paiffîige (vàr vant de Philippe de Beaijmanoir , tiré da chap. 45* pa^« 252. de 257. de fe» Coutumes de Beauvoins.

Voirs eft que fervitude vient de fétr les me- res , car ttut U Enfant que celle perte , md ef ferfy font Cerf , tout foit-ii ainfint qtte U père fait frans homs nez , fi li pères étoii Chev^diort, er il ipouzoit une ferve , Ji feraient ttdt It ew- famferf, totêt fint-il ainjtnt^ quek gentilleffi, far laqtîilU l*m Pmfi^ êtrfChnwJwn-» id»'^

DES S Ç A T A M S. iCi

»ir ài par le pire , car cbi eft coutume il Rd- yaumt de Franc* , qui cil , qui f sut Gmiilt- ketoi de par U père tout fiii leur mère iiiltiin fHiirn être Chevaliffs . . . V tfuand U rrurt tfi gmiil/ent», & li père ne l'efi fiai , U enfant fi ne pueent être Chevalier i , c^ «e peur quant U e»jiml ne pirdtnlpas l'iiat de Gintilieji dm taui, ai» chtii font diment comme Gintilhvm' me, d'où fet de leur corps , o" pHeent bien ti' ""' fitfi lefqueliit chofet ■vilain ne pueent fat

On trouve la pceiive de ce que fieautna- noir a aJnlî expliqué dans les Croniques d'Enguerrant Monltrelec, vol. i, cliap. j/. page 91. Jean de Moncagu Sur-Intendant des Finaacei fous Charles VI. Fondateur des CelefUni de Marcoullîs , qui eut la lètc iiaochée, croit de Paris , & non Champe- nois, & il ctOLt cependant noble & Cetiiil> homme de par fa mère; Ledit blontagu (ee font les paroles de Monftrelei) iieit ni d* la 'Lille lit Paris, G-avoii iii auparavant &e' cretmrt du îoy, a- filide AI. Girard de Men- lagu jadis Secrétaire du Roy Civles le Richt drrmtr trepajfi , fi ileit Getiliihommi de far ^ mère.

Et fi cet exemple & cette autorité ne fut fifeni pas pour détruire ce prétendu Privilè- ge de» Champenois, il n'ya qu'a lîfe l'art. —X^i- des Cooiumca générale» d'Artois, ^Ut^^ ^^cide pareillement qu'une perjsnn» 7iu61eJ^^H

MCijmfi fàmr ksfiefii & l'tet. %. des Couttt-^ mes du BaiHit|e de fiiut Mld« porte^ /rx ftrfimm nmÊêjfmà ttUis ^pmfrocniêi

merè mnM^, mHpâw» èkmm A WÊmfii- pie$èr USm, Lmfù&^FrMimf i> mUéfi^ mi ùflà fd Jim' ijfimv mumn dà^fmwêit

fmtté à ImfljcctfimfmiêmtBim '

Le Roy Charles Yi; a Moiïêm édft fretajiSt de n(» Rots qm a doniié attdote. à cette neUefIe,geheiak de par Ifs oiereity ea ftaoiàat par ion ordoniiaiicie duuK. Movcni- bre i$fo. que ces fertet de nobles ftroieiic lùjecï aux droits de (rahcs fieft«<

Vôîd tes termes ^el-Ordoiiiiaaee addreék. fée ,au Senechal deBesacaire, 8c qtrî eft par cette raifon une preuve que cette nobleflè ^toit anciennement reconnue par tout ce Royaume. Item innohiUs dtfcendêntes m pâ- tre inmhiUo* matre nohili pro rébus feodalibus C retrofeidalibus fibi devenus CP^ per tpfos ac" qmfitts ey dcqfàtrendis ex Jttcceffiome eorum ma* tris nobiUs tlf aliorum coUateralium ejufdem matris dut aliter à nobili folruent finantiam , ^uam exigatis e^ t^u&rtitis , ut jupra. Cette Ordonnance eft dans la Chambre des Comp- tes de Paris» au Mémorial D.fol. ICI. verfo.

On peut ajouter à tout ce qui vient d'ê- tre oblervc pour détruire ce Privilège ima- fioêire dont les Champenois fe prévalent ,

que cette AobUfla de ^ Vt^ y]^u^% ^Vx«a.

■j

DHï SÇATANl. J#j

ufage En France fotts nos Rois mêmes àt la première Race ; et qui paroit par les pa- rofcs fuivanies de Greaoirc de Tour» , lir. lo. ch. S. Eulaliu! SaMat uxartm JUrm- diam nobiltm ex maire , fAIrt iaferiarent, & par ce paf^ge d'Aimoin liv. 4. chaj>. i. fii pia tram wtttrni laiere miiiùi nobiUs, riffii gubernacalis tjïimabumur fin imparti.

m. Exemple. 1! a corrigé l'a uicle iti, de la Couiume de Faitoii , Air un Maouf- cril de la Bibliothèque de M. Colbert. U explique , en imerpreiaiioa de cet article , ce qui efl appelle Chtvnl frazirjant , dans les articles i(i6. 16S. £]. iSj.decetteCou- tume, EcquieAdûdans les mutations de fief. Par l'ariicle 1Q5. de la même Coutume au pays de Gâiine, de Fontctiay, Vouvancfic Mcrvant, quand un fiefcft tenu par homma- ge plein, il eneft non feulement di'i un CAe- ■ual dt ftrvici i lorfque la foi Se hommage pleins changent pur la mutation du Valiàr, mais encore lors qu'ils changent par la muta- ' n du Seigneur ; Bc il y a cette iiifFeren- entre ces deux prédations, que Ci le che- val ed par la mutation du Seigneur feo- dal , ou dominant , il eft au commen* cément de la mutation) ati lieu qu'il efi 4 la fin de l'anDée de la mutation, quand ' .la mutation efl arrivée par le décès du Vallàl. Le Cheval de fervite , pour les fiefs te- nus par liommage plein, étant au com- meaccmciil d^ la stittatjon, quand eile^ar- Aa 7 - riïi

relevoit; otron^rai Ou le fief du Scie au par hommage pi nu il n'en eft point l'art, 172. de fa Co cheval de fervice t payé au fuccefleurd non au Seigneur Suz féodal dicedé,releto Ou le fief du Sei( boinmage lige; Se 1 ctsvai M firintt fon £ef par bomma appartenir au fucnfl nui* doit hie payé : vant le rachat , ot l'année \tt traits Se I (lui releVe de liiî à c

D B t s Ç A V AM s. iSj

ilé af>peUc par cchc lajlôn traverfàm.

IV. ExsMFLBr 11 obTervc fiu le mot (i umfiéùndre , que par le Dio'u Romain le Prêteur donnoh à celui qui avojt été chaflc par force de Ton héritage, Vinterdit UiTiie -vi, dans l'année, poui- en recouvrer la poflèf- fion , & qu'après l'année il ne lui donnoit plus que l'aSion iafatîum: Qu'a l'excniple de cet Interdit , celui qui s'ctoit ancienne- ment en France emparé par Force de quel- que héritage , en demcurolt podèfTèur , quand celui qu'il avoii fpulié , ne l'avoit pas pourfuivi dans l'an. Cela s'ed pratiqué Ibui U première Se la féconde Race de nos Rois. Mais Tous nos Rois de la troilli^e Race , on ^Ain^ua les \poiitffions . & on le* divifa en pofleffioni de tait ou naturel' Ie4 , Jk en po»«ITion9 de droit , ou civiles. Par la poiTefBun làît ou naturelle , on entendit d'abord toute poJTeffion continuée par an 8c )our, quand bien même elle au- t«tt été acquife pat force ou violence , par- te que l'interdit Unde vi neduroit qu'un an: mais dana la fuite, parla podèflîon de droit, (m civile , on entendit une poflèflîon con- tinuée par an 6c jour , & acquife von vi , aenelam, mi> {'recarià ; ce que l'onpfit de l'interdit ui pojfidsiis; Se c^tte polTeflion fût appellée faijmf.

Ces deux poflêffions dîffeioieni l'une de l'autre , i. En ce que la fiinple poflcfïion

& le chap.9. àtaf lieu-(]ue celui qui i lence , de l'hérita, mcDC, enconfervo.

oant le mcnie hcrii par celte raifon qu tte ce dernier inter» fe dire toujourt fâili cet interdit a i\i ap Complainte en cas \ leté. Quelques-un: ment de ce droit en d'autrei, à Simon 1 dent au Parlement < concilie ces dëiu oj recherches, qui étoi thou, Brodeau, 8t & il nous marque f ft rencontrent entre

DBS SfAVAN

- Coutume , & que Harnage , Commentateurs fe (ont trompez en s'ima- gîiiant que le douaire de la féconde femme devoit dioiinuer le tiei's cou minier des en- faas, lorftjue le maryavoit contraAé depuii /bnpremiermariage. Se avant le fécond, plu» de dettes qu'd n'avoii laiffi de biens. Ceft la matière d'une DilTenaiion , oii M. Laurtere «établit que l'an. 40a. de la Coutu* me de Normandie ayant decidi^, que Us en- fans de diversliti n'eurent uns tn/tmile iju'un tiers, M igard i ipui mtrîafs Us viiuàrcnt , V fans que et tiers diminue le douaire de I* feaiide firnme , ce douaire ne peat être pris Ait le tiers des «nfani lorfque leur père eft obeié au temps du fécond tnariage. Il ap- puyé Ton fentiment par des râlions claire* & fblidu, 11 pouvoir encore l'auiorijer par l'article I7. du Règlement fait par le Patls- menl de Rouen en 1666. 9c par un Arrêt du Parlement de Paris rendu le 6. Août 1700. au rapport de M. Meranlt en la Cin- quième Chambre des Enquèics, lequel eft cité dam le nouveau Traite des Hypoihe- quesde M. Olivier Etienne, Avocat au Par- lement de Normandie.

On trouve dans ce nouveau GloITaîre quantité d'autres remarques dignes de la lïodié des Lcfteurs . & une au^roent— de quatre fois plus de mots, qu'il n'y ' dans l'Indice de Ragueau. M.Û -'

570 Journal

împofnble qu*ii n'en échape une. partie à la znain de l'ouvrier $ parmi un fi grand nom- bre de termes de Droit & de Pratique oui font répandus dans les anciens titres 6c les vieux Coutunuers , ou dans les Arrêts & les Stiles particuliers des Provinces de France , il n^eft pas que TAuteur n*ait omis quelques mots, que chacun pourra ajouter pour Ton utilité particulière , ou pour en £iire part aa Public. £n voici quelques-uns.

Atr$, pour Cimetière » dans M* du Gan- ge fur le mot Atrium^

AnchtJJeurs, pour Anceftres.

AuteUge, pour oblations ou offrandes dî- tes à Tautel. Du latin Altaragium,

Buhatit , pour tuyau , dans la Coutumt de faînt Venant en Artois.

Deraln, pour dernier.

Esbattemem , pour Procefïîon.

Efcauver, pour vinter.

Terme , pour archive , ou dépofl: pu» bh'c

Recheandife^ droit appartenant au Seigneur, d'obliger les particuliers à rcfider dans fa Seigneurie. Du Cange , fur le mot Rejidtn' m, &c.

JJs Veritez, de la Rilîgion, enfelgnées far frin" cipes, A Paris chez Jean Boudot , Impri- meur du Roy & de T Académie Royale des Sciences , rue (aûu Jacques ^ au Soleil d'Or. 1705. ia v^^ çî^%^- asi^*

Ui..

U E ï s Ç * V * N s. 571

VI R. Blandel , Auteur de ce Lim, re- ^ -*■ oiar(]iie linns (t Stcùtte, ([ue piiifqiie la fui fit 1,1 raiTon nous viennent également de Dieu, il cil iufte qu'cUss coucourenuou- tei Jeiut à nou» le taire connoitre. Ce ii'eft f3$ que la caifon fuiS« licmomrer les véri- tés lie la foi , n; l'onclec la profondeur da myAeiM: Car quanii il ell quellion de cela ,, il faut, dii l'Aïueuc, qu'elle celTe d'être ,, compagne pour devenii' liiieite ; mais el- le peuc dccouvrirla fourie de la véritable foij & démontrer l,i lolidité de Ton éti- u bliâênicnt, C'eft par-là que toute ame eft natitretlement Chrciiennc , félon l'ex- preffion de TertuUienj parce que les lu- miercs da la taifon , & le témoignage de notre confcieuce nous portent natu- Tellement à la connoiflàncc de notre Au- ., tcur, 01 à la pratiqued'unc Religiont Oc .. que la mËme raifon nous apprend que comme ceiieRoligion doit partir de Dieu, oa doit l'aitacilcr à celle qui par uni irw diiien ftnji/tmt remanie jufqu'à lui.

M. Blondel fait voir l'avaniage que la rai» Ton donne auKCaihoUques. Que IcsAthces, lu Deiflet, les Juiti, Ici Mahomeeanï. les Iilolàlrei , les Uicretiqiies , interrogent un Catholique éclairé, il eft prêt fur-tout.,, Aux Athées , il répond qu'il ne s'eft pat fait t, lui'tnfme, & qu'ainfi il doit reronnoltre

■un Auteur. Aux Deiftes , (\ ttyoni ofiK kitf au louïeraîn Maître \ fc îaÀift fa*^"«

572 J O U «. N A l

j, à fa volonté* 6c non pas aux efclaves à lefcr- vîr à la leur. Aux Juifs > il répond ouclc ^, fceptre efl hors de la maifon de Juda dé« ^, puis près de deux mille ansj que toutes ,f les promefles font évidemment accom- ,y plies , & que par confequent le Sauveur g, qu'ils s'opiniâtrent à attendre > eft incon- g, teftablement venu. Aux Mahometans , il répond que de tout temps il a été par- ,y de Jefus-Chrift , & qu'on ne connoîe Mahomet que depuis naiflance i qu'il ^^ n'a point prouvé Miflîon comme Je- ,, fus-Chrift & les Apôtres ont prouvé la ^, leur lôrfqu*ils ont fondé l'EglKe , & que par-là il eft manifeftement convaincu d'à» y, tre un faux Prophète. Aux Idolâtres « il repond : C*eft le Créateur feul qu'à faut adorer , ôc non pas la créature. Aux 3, Hérétiques de quelque fefte qu'ils foient, il répond : Je fais profcllîon de fuivre la dodrine des Papes, & c'eft pour cela que 3, vous me nommez Pafifle. Ainfî de vo- yy tre propre aveu , je remonte fans peine jufq^*à Jefus-Chrifl par la fuite des Papes Çts Vicaires , dont vous ne fçauriez de- y, mentir la fuccefïîon. Voila , continue notre Auteur , l'avantage d'un homme éclaire de la véritable foi, & qui fait u/â- ,3 ge de fa raifon. Il n'cfi pas necefTaîrc qu'il entre dans un long détail de difpu- ,, tes ôc de controvevÇts (wt vomies les car- /> t/cularite:2 de chacvwt Ct^^v^^^ \ Ct\a. t^

_ aux Thealugittij. 1 f^che le« verîcez de fa Re- :c les preuves convaincant M alfonlui fournît, dans un ordre , fft un enchaînement qu'on ne puilTe rai- , fonnablemeni conteftct ) il auta toujoun , de quoi confondre en peu Je mocï les , ennemis de la foi , Se de quoi prouver , (ôlidement les veritez qu'elle enfeigne.

M. Blondel entreprend de le mettre en fiat de faire l'un & l'autre. Pour cela, U ait une efpcce de lilTu des veritez de la foi ^atholioue, 8c des preuves deceite foi, li- ies de la raifon. Il déduit ces preuves les mes des autres , par des confequences qui ni paroitTent-aulE fuîvîes en leur manière , tue du eoajiquenas iiometnijuu , Ce il tâche le former une Dcmonftration de tout ce [u'un vrai Chrétien eft obligé de f^voir.

Son LJvre ne renferme que neufChapî- res. L'exifteace de Dieu , la vérité de LeligiOR enfeignce dans lesUvres des Juifï, le l'application des anciennes prophéties à [etus-Chrill;, font le fujet des quaire premiers pbapîires. M. filondel prouve l'exiftence du Créateur , par les bornes qu'on remarque lux perfeâions des créatures. Il faut , dit-il, que le monde exifle de lui-mcme, ou qu'il ait été produit. Quand nous ve- nous à coniïderer que toutes les chofcs ,, dumonde font bornéesàde certaines per- ,, icAiont , la i^gn noiu fait auili lôt con- ,.clu-

nous font appl'iu" P°^

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Les trots deniie» ^'

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rUableReligtoti, deni du iuaement , du bol itetncl. Oottouvitdi uombtmtnt des liVt. une idée générale de t

DES SçAT»tJ

les enfans. 11 jugea ou'ils f^auroient

oup mieux leur Religion , s'ils la foSi oient par vaifoo , que s'ils la recenoienc implemeni jiar mémoire, 1! fe mit donc

les inftrmre d'une manière conforme à an delîèin , dani des entretiens familiers. )ieu benic tellement fe» foins , qu'au lieu u'il faut interroger les autres enlâni fut haque point de la foi, eeuK qu'il avoit inf- ruits fe trouvèrent en ^la^^' faire d'eux-mi- tes «ne Dijferialion fuivii , àet -vtritcx. àe la .eligion. C'eft à t'occaflon d'une répétition ii'ili en firent devant quelques perfonne» e ^ieté , que l'Auteur a mis par écrit ce u'il ne leur avott appri'î ouc de vive voiï; c ces mêmes perfonnes l'ayant ptedc de onner cet écrit au Public , il s'eft laifiï al- ;r à leurs confeils.

Cet Ouvrage eft court, mais il peut ^trc l'une grande utilité. Le ftile en eft clair , ic les raifonnemens y font bien arrangez.

l. P. JOANNIS HARDUINI, Socictïiiï Jefu , DilTertatio epiftolica latine 5c gal- licc fcripta, fuper Nummis antiquis fluo- bus Tetricorum et Diocletiani Au- cusTonuM , Mufaei pra:nobilis clarifliraî- que Viri D. de Bdionfeaux , Senatiis Re. gii Luxemburgenfis Conllliarii, Laxim- burff apud Andream Chevalier. C'eft-à- dirc, Differlalie» en firme de LtttreLaiînâ

m Cm/a PrwaùnU dr Z/^Kmtmrg, Mr h S. P. Haidaulb, A Cm*. * ^fdk-

1704. u IX. pt^g-f 5'

T 'Auteur da atte DiOèrcacion fait un u&i ^^gt itt Uidiillcs bien dîSerent de celui j 4|u'en.oufiùt (nrqu'â prefenc les Anuauii* .1 Kf. lU BM a'm foac Tervii que pouc ccW- I ctr I*KftoIrt aocietine Se pour y fuppléer , ij A; l'jlîftaîM Icnr a tou)ouri fourni le fuiet f 1 ou lu HÎBdpa de leurs explicaiions. Le - J P. Haraouîn m contraire explique les Me- : daillet lîâmu'itn ryÂéme particulier qu'il t'eftûic de foa antoriic % & il n'y chercb^ que des moyen) de fanx contre l'Hiflorreft ■. contre Hiftoriens. C'eft ce 'que l'on Terra dans ceiOuvragc , comme on l'a dé- ia pu voir dans pluGeun autres de la com- poCtion de cet Auteur.

La première Médaille qu'on y explique , reprefente d'un côté deux têtes de profil pofées l'une Tur l'autre, avec cette Infcriptioa autour: IMPP.TETRICI PII AVGG. Oa voit au revers Jupiter aflïs , tenant de II main droite un Globe Turmonté d'une Vie toire qui lui offre une Couronne de laurier de la gauche, il tient une pique. La léger de eft lOVI VICTORI.

DES S ç A V A N S. -,77-'

les deux Têtes reprefentéea fur la MeJaillc »liron vient de décrire , croient celles de Tetticus le père , Se de Teiricus le fils, L'InIcription Imperatores Tctrici Pii jiugufli ne leur permeitoit pas d'en douter. La réf. remblance mËine qu'ils trouvoienr entre ces Tètes & celles des Médailles particulières à chacun de ces deux Piîtices, le leur perfua- doit. Mais le P. Hardouin prétend que ces Têtes font celles de Jupiter & de la Vittoi- te ; Se parce qu'au revers de cette Médaille on voit veritablcTOcni Jupiter & la Vifloi- re , il trouve dans double rapport une raifoii de convenance qui établit (on (entî-

Il ajoute pour le confirmer , que celle des deux Têtes qui eft fous l'autre , lui pa- rait celle d'une femme Se qu'elle n'cft pas. couronnée de laurier ; mais outre que cette féconde lête eft prefcjue toute cachée fous telle qui eft delTus, on f^ait que Terriens le fils étoit encore fort jeune lorfqu'il perif a- vec fon Père ; Se ainfï la remarque du P. Hardouin peut être fort équivoque. Le» itirnoms de lieH^ & iCAHgufies que cette Médaille donne aux Tetricus , empêchent le P. Hardouin d'être de l'opinion de ceux qui les mettent au nombre des trente Tyrans, dont Trebellius Pollïo a , dit-il , fait le Ro- - man. Selon lui , ces deux Princes furent é- t leve:^ à l'Empire , pour les fervices impor- I tant qu'ils avoknt fendus à la République ,

& parce qa^t defrenJoicat , in moins par Ics ftminc5 , d'Augufte œfnie doct le nom devint hcrediiaire a Ot pofierîté , Se outre cela d'Antonin le Pieux <]ui tiroir Ton ori* gire du grand Poitipée : PIUS MAGNUS. La féconde Médaille qui Fait le fujec de «tie Diifertation , elt de Dbdetien, On y voit d'un côté la tête de « Prince avec une Couronne radiait , St cette mfcrïpiion DIO- CLETIANVS AVG. Le revers reprefeme une divinité , tenant de la main droite unf ctpece de petite planche ijuarrée au bout d'us bâton i c'eft ce que les Ann'tiuaires appel- lent Trjfira ; Se de la gauche un caducée. , A (ci pieds eft un homme en ptofturc de fuppliani , c'ell-â-dire à genoux , tête nue, & les mains ioimes. Il y a pour légende, AVSPIC. FEL. Aitffieia Felicla , ou jfuffi- tiis FtUeibui. L'Auteur explique en trois mots ce revers lingulier. Ilfîgnifîc, dii-it, fait! , paix tjr pardcn ; de forte qu'il nous ap- prend- ({ue Dtoclctien , dès la pretniere as- sise de fon Empire eut foin de faire venir du blé â Tes frais , Si de le (aire diûribuef à un ))as prix ) qu'il procura la- pais à l'E- tat , & au'il accorda une amniltie générale «ux rebelles ^ ce qui formoit d'heureux pr^ fages pour fon règne , AUSPICIA FELt CIA. Ainfi cette Médaille, lêlon le P. Hat- douin , dément encore les Auteurs qui ont ^cri't l'Hiftoiie de I>iodeûea. Ils ne parlent ^uc de famiaci > Ac ^jk^iu ^ &t cnoMwi

DES SÇAVANS. ,^|P5

fims fon règne { & la Médaille dit tout le contraire. Il faut avouer que les Médaille» apprennent de belles chofcs , c]ii3od on les fçait expliquer comme le P. Hardoiiin. Mais avant que d'en venir , on eft obligé de le dél^ire de Tes anciens préjugez , & de tej être r comme faux Se fuppofé tout ce qu'on pourrait avoir appris par h leil^urc des Kif- tomns.

Le Marlyrclagt RomAÏn faur chaque jwr ù ' l'Annei , fekn la reformatia» du Calendrier far U Paft Grégoire XIII. ek fini inferex Uus las Saints Heaveaitx, TradliiHm nau~ ville , a-vee dti rimar^Htifitr Us Myfltrts, c fur plajiturs Fêtes des Saints ; quelques décrets de la Ctugregatinn des Bits , ci* deux Tables :. l'une, des nomt-de Uus les Sainu G" Sainte! , centenuidans ce MfirtyrAoge ^ ty l'autre , des Saintt de Vrnitce. Par le P. SIMON MOTHIER , de la Csmfagrdi de Jefus. A Paris chez Elorentin Do- laulne , rue faine Jacques. 170;- în. 4. pagg. jjo.

VOici encore une traJuflion du Martyrolo- ge , outre celle de M. l'Abbé Chafte- ]ain dont nous avons parlé dans le dernier Journal ) p. i^A- Le P. Motliier qui en eft Auteur , ne donne Amplement que la tra- duAion du Martyrologe Romain Tulvant \i- BsfbrmatiOD qui en a été Faite pai le Pape £b a <àr<^-

J O tJ R ^^^^^^^

■goite XI!I. On n'y trouve donc point les

:idclîtJons des Saints de France & des auti'es

Eaïs , qu'on voit dans le Livre de M. l'Ab- i Chafteiain. Ce Père avoît même dtC- fein de ne point faire de notes , & il avoit cm devoir fe contenter d'cx[)liquer en notre langue lout ce que !e Martyrologe con- tient , fans examiner trop rcrnpuleiifement les iiiits qui y font, & fans fe mettre en peine de reclierclier ce qui s'ed paflc dans un temps plutôt que dans un autre. Les DiQcnations 'qu'on a faites fur faim Denis, fur faint Manr , fur fainte Catherine , fur fainie Urfule, & fur plnCîeurs autres, con- Tiennent aux S^avans qui veulent approfon- dir la vérité de l'iiiftoire , mais il femble qu'elles ne foient pas du relTort d'un Tra- «iudeur du Martyrologe Romain , qui ne doit rien dire en langue , que ce que dit en latin le texte original qu'il traduit, aiîn d'eKciter la pieié des fidelles envers Hes Saints , Se de faire en forte qu'ils les invo* «pient plus particulièrement le iour qae l'E- glife honore leur mémoire. Ces laifons au- roienc empêché le P. Moihier de faire du remarques fur quelques endroits du MartJ- rologe , s'il n'y avoit pas été engage par d'autres confiderations très fortes , aufqitel- Ics il ne lui a pas été poll^ble de refî&er. il a donc mis quelques notes courtes au bas des pages'qu'i i^'ivoietw. çis cemplies parle

fa

finduvolut I3 Congregaiion des Rits c]ui ont rapport à cette niaticre. Ces notes fervent à l'éclair* cillement de quelques fiiïti.

Il fcmble c|iie le P. Mothier cjiii fe pique d'une fidélité exafle dans fa traduftîon , a changé fans neeellîté le texte au 1 1. de Sep- tembre j fur une conjeâure de Ferrari, qu'il a copiée mot à moi fans nommer cet Au- tirur ■■! on lit ce jour-là dans le Martyrologe Romain, que les Martyrs Macédoine, Tlieo- dule & Taiien Ont foufFert àAferi en Phry- gie , Meri in Phiy^ia. Suidas dit qu'ils fouf- fi-iient dans une peiîte ville de Phrygîel Sur cela Ferrari s'eft ima[;iné fans aucune preuve, que l'endroit du Martyrologe qui parle de CCS Saints , cfl pris de Suidas , Se que celui qui avoit faii cet exiraii de Suidas , au lieu de ^(ïfM , peiiie , avoi,t lu mtri. Pour con- firmer fa conjedure , i! prétend qu'il n'y a jamais eu en Phrygie de ville de ce nom. Depuis , Ferrari reconnut la foiblefle de fa conjeaurc : 5c cette remarque qu'il avoit mife dans uneifay de fou DIÀÎonnaire Geo- graphique public fous le titre de Tciiûgraphie au Murlyrclage Romain , n'a plus paru dan» aucune édition de Ton Diftionaire. Il avoit fans doute reconnu avec combien de légè- reté il avoit nié qu'il y eût en Phrygie une ville appellée Meri, Sttabon , l.vNï'i 4«»i/- 2iéaief parte d'an peuple àc 'EVl^''' ^^^'

jSl IVINAL DES SçAVAWÎ. *

me Aliranei. Socraie & Conflantin Poqihjt- rogeneie parlent d'urie ville d: Fhry^ nommce Mercs i & ce qui fenible décider k queftion , c'eft t^uc Socraie en parle (chapitre quinzicme du iroiHéme livre PHiftoire Eeclcliafliqne ) à l'occaCon du martyre des SS. Macédoine , Thcodule & Tatiea qu'il raconte au long ; & c'eft de lui , plutôt c[ue de Suidas , qu'on a pris ce qui Te lit dans le Martyrologe Romaio, Le P. Moibier donne dans fa Préface ['ex-

tilication des reglet qu.'an doit obferver en i/ant le Martyrologe , pour trouver le jour de la lune , Se ifa mis à la fin du VO' lume deux tables fort commodes, l'une dei Saints contenus dans le Martyrologe Ro- main ; 8c l'autre , des Saints de France qui s'y font pas.