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L'ylNNE'E M. Dec. XXIX!^
JUILLET.
A PARIS,
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Angullins , du cô:i du Pont Simt Mie
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M. DCC. XXIX. AFîÇ fUIrlLBCE BU 1
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JUILLET M. D C C X X I X; 1
PR^LECTIONES
ThcologiCïdeSactamentist*œ- nitentiz , & Extremz UnftioniSj quasin ScholisSorbonicis hsbuîc Honoxatus Touincly , Sacrjc Fa- cuAcatis Parificnfis Dodtorj So cius Sorboninis , Rcgius& Eme>J fitus Profeflbr , Sacro - SanAaq Capells Regii Pabtii Parilienfiu Canonicus. Pariliis , apud ViJ imm Raymundi Mazieies, 8t Jonnem • Bapcinam Gamier j
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Reginx Typographes Si Biblîo^ poUs , via JacoDcâ , fub ilgno Piovideniii. J7i8.C'cft.à-dirc ; 7}aî:eztlti Sacrtmens dePcniten- ee ^ cCEXirtme-OnElion,fÀrM. l'jibbê Tournely ,\-jit.&e. i.voJ. 8', pp. 487. pour le premier vo- lume , Tans la Préface 3c la Table: pp. jji. pour le fécond. Sça- voir ,311. pour la féconde Paiiic du Traite de la Ptnitcncc , & 73. pour celui de VEstrême - Onc-
ML'Abbe Toutncly explique .dans ce Trairé^ la nature ^ les conditions, les eiïccs du Sacre- ment de pciiitence. Nous ne le fuivrons point dans la foule des queftions qu'il traite pour expli- quer cet:e importante maùfrc, nous nous coutenteions de tapportci la li.tc lies erreurs qa'il comoac
Oiipcut dire en j;cnéral que tous jceuï qui oni rcfulé à l'Eglifc le pou- voir de lemettre les péchez JOC
pailletjyzf. 114^*
compofcnt que deux clafles j la prc-* micte cft de ceux qui lui ont rcfu-' fé ce pouvoic iiulirc^tcment, la fé- conde clWe ceux qui le lui ont rc- ftift direiflcmcnt Si de frond.
Dans la première on doitcOïa-» prêt :
1°. Tous Ceux qui confondant les idées du bien & du mal n'admet- toient aucun péché dans les juflcs, quelques honteufrs Se quelques ob- Icencsquc fulTent leurs axîtions. Tels furent les anciens Gnoftiques quï s'jppuyant fut une fau/Tc fpirituali- tc , regardoient tous les autres Chrétiens comme des hommes giofficis & cliarncls, & s'imagi- noient pouvoir commettre fans rt> moids lescrimesles plusfalcs , par- ce qu'ils ctoient , difoient ils , arri- vez à un trop haut degré de perfcc- ■ tion pour pouvoir être fouillez.
Sur la fin du 4' ficelé les Ptîlcil- Uanilles rcnouvellerent en Efpagnc les rêveries Se les tiirpttudts des GnolBques. Dans le fiécle prÉcc- dcQt uncScdIed'Anabapriftes, qui" ïDu,
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114$ ÎOHrttMl desSf4VMis; s'appeUoicat tes Spirituels . mais qu'on nommotc à msillcui tîirc les Libertins , avoicnr foùtenu cjuc touc eft permis à l'homme régcBéré , & c'étoîc en cela qu'ils faifoicnt confi- ftcr la liberté chrétienne.
De nos jours enfin nous avons vu ce»- chimcies dcteftables renaître. QjclquesQuietiftes gtoflîcrs ont ofc les avancer afTcr haut pour avoir- mérite que le Pape Innocent XI. les ait ptofcritcs pat une Conftît»- tion duio. Novembre itfSy.
Comme CCS Hérétiques ne fe eroyoicnt point pécheurs , il eft vi- lîble qu'ils ne laillbient aucun lieu i. U Pénitence.'
2". Les Ciïens qui non feule- ment ont tefiité à l'Eglife , m^s encore à J. C. même , U pouvoir àc remettre certains péchez , com- me le dit faint Jctôme , Bfltre li.
3'. Tous ccHx qui picrcndaiu que les aftres nous mettent dans une fatale ncceQîié d'agi r.ôioicnt les pé- chez du inonde en niant U liberté >
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tx^o Semant det Sfmtins'^ ^^| ïcmcctre les péchez légers. "^^^H
j". Les Maflalicns, qui s'appef- loicnt ïuifi Euchytcs, au rapport de faint Jeaa Dama&enc , accor- dtMcnt tanr d'efficace à la prière, qu'ils foûtenoicnt que pat «an fcul moyen , & fans le fecouis des Sacre- mensdc Baptême & de Pénitence nos péchez nous étoîcnt remis.
Les Mélaflîcnfr qui firent auffi leur fchifmei à l'occafiondcs tom- bez , pour qwi ils ne vealotent pat 1 prier, regardoicnc l'apollafic com- ' roc irrémiilîblc.
Les Apoftoliqncs ajoûtoicnr aux rombe7 ceux qui ufoicntdu mariage & qui confervoient despropres.
Les Lucifériensfaiisôteràl'Egli- fc le pouvoir des Clefs en bornoient pourtant l'étendue , puifqu'îls ofoient foûtcnir qu'elle ne poiivoît rétablir dans laurs fondions les E vê- qucs S: les Ocres pcnîtcns qui a- voîent foufcrit à rhcrcfic d'Anus.
Pierre d'Oftna Théologien de Salamanque , entre plulîcurs M^h [rofîtiDnscond?^nrtécs-parSixe4^^^|
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ivoir avancé ccllc-d^' La feule coti- niiioQ ducaui , ScnonU Coofcf- (ion&lcPicnc, a la venu de re- nvcitie les pccbcz tnoiieh ouani à la cotilpc Sfquaat à la peine Je l'au* ne vie» , '
4". Wiclcf&Jcan-Hus, ont en-, j tigttéqueccn'ctoitpaslcPièaequi 1 conftraicU grâce de l'abrolmiou.
Liichci qui d' abord adincc Ciois Sâcreniens dans fon Livic tie l*. Ctpiivitè 4* Balfiloue, [j^avaic , le i Baptême , la Pcnirencc , & la Cène, | Ctmblefcrecfaûct vers la tin de ce niLOie Livre, ci> difanc : olînoin ' u'.iUons pouitani parler cxaâe. j rticut, il latidcoic dire qu'il n'y a- lijue deux Sactemens dans TEglifc, le Baprcmc & la Ccnc ■, car la Péni- tence que j'ai mifc au ranj^ Ax.% Sa» ticmens, n'ciliiiUgncfcnliblcf ni . mftituc par J. C, c'cft limplcmenc j Lin retour à U grâce du Bapccinc.« j Mchndi^n a imicé rinconltancc Se j Ibs vaiiacions de fon Maîrre dans J
m Livre des iuux communs , icn- ] fUimé en 1 54J. Cependant fi l'on i'cn tienr à lapraiiquc des Lutbé-
5 2 Journal des Sçdv4tts , riens , ils ferableiu qu'ils ccticnncnr le Sacrement de Pénitence, car ils fc fervent du petit Cjthechifme que cotnpofa Luclicr , dans lequel le Mtniftrc, aprcs avoir entendu la confcllion de tous les péchez donc le Pénicenr fe relTouvient , lui de- mande : iJe cnye^-vntt pm fue U rtmijfton (jHt je vous doftni efl de i5j>«. Le Pcnittn: répond : oui. Et alors le Miniflrc profère ces paroles; £t moi, an nom & parle commande- mtPit de J. C. je vous remets vos pé- chez. , AU nom du Père , du Filt & du S«ittt Efprit.
Ceux qui ont fou{ctit à laCon- fe(Gon d'Hausbourg , mettent auffi fans contredit la Pénitence au rang des S acre mens , puifqu'on y lit cx- prefiément que le Baptême , la Cè- ne du Seigneur , & l'abfolution qui eft notre Pénitence, font véntablf- mène des Sacremens. Qiielques-uns cependant, teU qu'ont cet Mélanc- ton Se Kemnitius , ont tetranché la Pénitence qu'ils dilêni n'êtrcqu'unc elpetc de commémoration duBJ-
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1 1 54 loimiAl des Sç*va>!S , jw au fujet de la Pénitence, avan- ce , 1°. qu'il n'y a que les péchez publics & fcartdaleuK qui Ibîent foûniis aux Clefs de VEglifc , & que les péchez cachez qui n'ont qac DicupouTtcmoin, peuvcnrêuert- mis par une pénitence fccictte & purcmenr inteiicure. i'- Qiie M* péchez nfi«ne extérieurs foumis aiàt ClcÊs de l'Eglifc font réellement A totalement remis devant Dieu , quant à la peine fie quant à la coulpe ( paiJ'Eglifc, puifque Jcfus-Chnft a aniiié j que ce qu'elle délierciit itirbtcne (cioit aufTi délié dans le- Ciel. 3'. Qiie l'afte qu'exerce l'E- glifc en déliant les Pécheurs n'eft point uo ade Sacramentel ni un vrai Sacrement , mais un a£le de pure police , par lequel elle fait (cntiei IcPéchcurdansfonrein, £c paiU le rend capable de icntrcr en grâce avec Cicu.
Telles font les piincjpales errcuis lîu le pouvoir «les Clefs. La contri- tion partie effenticUe du Sacrement, en a fait najuc d'tuues que M.
R: juillet 17 1^: Djj Durncly rapporte Se com- avcc la netteté & la précilîon lui font natutellcs , inais qui r cela mcme doivent être lues sle Livre, Nous n'en donncioqj it d'eitraii , non plus que àa ttéduSactement de l'Extréme- Sion qui n'ayaiirque yj. pages s cet Auteur, jïcut être lu tacilc- it l>ar tous ccuï qui veulent Hnjue fur ce Chapitre.
iTTRES SVR DîTERS Tltjet^ , divifies f*r CgrteJ^on- UMtes -, f4r M' de GrimâTtft , ^»nu fifanà. A Patis , chez lean-LucNyon, ClautlcRobu- tel, atlaVciivc Piffotj I7*y- 'olf'ff-ii.pp- ^14.
'Auteur déclare d'abord qu'i7 ( ae comptait peint de donner h» nd felume de lettres , parée tiitft fiditoit pus que le fiicch iremiirdût rytn^dger. Scus averiirons fur c^ que lo [nïctVolunac a été iinpiimccB
itji Joutnal ^ei Seavtns , 1725. & comme nous n'en avens point pailé en fon tcms , nous croyons pouvoir en dite ici un mot, puifque l'occalion s'en prcfcntc.
Pour en rendre un compte fidcllc ■nous n'en parlerons (juc d'aprts l'Autctir même , dont le témoigna- ge fur ce fujet paroît trcs-iînccre. Ces premières Lcrcrcs delà maniè- re qu'elles font toutnécs 11c con- viennent gueicsqu'à des Etrangers »jui font bien aifcs de trouver des modèles de Lettres fui differens fu- icts , ftloii la qualité des pcrfonnes a qui l'on écrit. Une féconde remar- que à faire , & qui eft une fuite de k première , c'cft qu'il n'y a nulle apparence que l'Auteur, en écri- vant ces fortes de Lettres , ait voidu entrer en lice avec Mcflïeuis de BufTy & de Fontcnelle , aufqucls il avoue lui-même qu'il n'a pas la témeritéde vouloir fc comparer.
Ces Lettres n'étant donc, com-
mcl'Auteur en avertit, que pour
fervirdc fccoursàdesEtrangers^ qui
n'ont aucune teinture de la manière
dont
fililUt 1719. irî7
dont on doit écrire ; on ne peut nier tju' elles ne puiiTtnc les aider en quelque chofc. L'Auceur , afin qu'elles foienc plus utiles , a cboilî les fujcts les plus ordinaires , com- me fcUcitations , condoléances ^fol~ licJtat/orts , prif/es , exhortations , rtpnehes , eomplimem ' , à des' égaux & à des fupericurS , Sc elles ! font prcfqiic toutes fuîvicS de ic-T ] ponfcs. On voit bien , après ce que , nous venons de dire, qu'on ne doîc" ■ pjs s'arrendrciciàdcs Lettres d'une j grande délicatclTe , maisct n'cftps' | non plus ce que l'Auteur fepiopofcr envoie! trois qui pourront faire ju- j!;cr des aunes. Ce font les trois- piemleres du ReciiciL
Nul plailîi ne me touche , Monfieur , fi je ne le partage avec vous. Je le fais avec d'autant plus de confiance que vous avez toujours eu Il bonté de vous intcrcflcr à ma fortune. Le Roy vient de me don- ner la Charge de * * *. Je fuis pcr- ' Hdéquejeudotsplus aux foins de ; JmÙtl, i E
à
1 1 j 8 Journal des SfAvatls , mes amis qu'au dirccrncment du Prince t mais j'eljicrc qu'avec le Iccoursdc vos conkîls , & l'exaâi- Tudcavcc laquelle je lesfuivrai , je me rendrai digne de la grâce dont il m'a honoré ; ne me les rcfiifêz pas , je vous en con jute ,5c foyez pcrfua- dé qu'on ne peut être avec un atta- chement plus Jlnccre que je le fuis, &CC.
Voilà le modèle que l'Autcut propofe à tout Etranger qui aura re- çu une grâce du Roy , ôc qui en voudra donner la nouvelle à quel- que ami. L'Etrangei n'a qu'à co- pier- Mais il faut auin un modèle de léponfc pour l'ami à qui l'on a écrie. En voici un.
MONSIÏUR,
La joye que je rcflcns duprc^„ de votre fortune e 11 au-deffusdecc que je pouiicis vous en dire. Tout ce qui vousiirivc me touche mr"*
'Hi
^3Ur tjt^i i^J>'
qtre mes propres intercfts. 11 y a long tcms que je in'arcndois de vous voit remplir U place ou le Prince vous a élevé. J'ai loûjours compté Un fon dirceinemcnt , Sc fixais bien perfuadé qu'il jogcroic comme moi de votre mericc & de votre expérience. Ne prenez poinc ceci potfi un complîmenc , vous Cfavez bien que notre amitié ne nous permet piS le moindre rayftcrc dans nos fcntimcns. Ne nous iclà- cbons point , je vous en prie , Sc ioyix , s'il vous pUît , perfuadé qtier je ferai tout ce tjui dépendra de mot poui U rendre durable , de pour vote faire connoîtrc que jefuti cfr (cndellemenc, icc
Cette Rcponfc eft intitulée , ^- f»nfe 4e ffiicittitien ; mais fi l'ami étranger a envie d'en faire une de fimplc rcmercicmcnr , commenc iy prendra-t-il î
L'Auteur 7 pouivoii pu cet auttsi nwdcllc.
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rnSo fturnuldes Sf4VAHî j ^^M Rcpenfe dr rcmemiemcn:. ^^|
O N ne peut être plus fenlîB^^ que je le fuis , Monlîcur , aux té- moignages que vous me donnez de votre anycié. Il ne manque à moa bonhcui que de mériter tout ce qucvousnieditesd'obligeant. Mais il lestalcns me manquent pour cela, je tâcherai d'y ftipplécr par mon. cxaaitudc & par mon application. Je me tlattc que la confiance dont le Prince veut bien m'honorcr , me mettra en état de vous donner des
fircuves de- ma^ reconnoiirancc. Je c fouhaitc ardemment, foyez-cn bien pcr/uadé, je vous en conjure , & de la linccre amincavec laquelle je fuis, Monfieur^ &c.
Les autres Lettres font à pcu-prcs' de ce goût j 6c ceux qui auront ta curiofité de les lire y trouvetont prefque tous les lieux communs Epîftolaires épuifez.
Mais il eA cems de venir au Je-
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^^^^^^Eflffî!
contl Volume, qiicl'Auccut, com- me iioiisl'avonsrcinaïqLtc , Kg cam- fnoit point damier, parce ejn'il ne fe ^loit pai^tu lejHcccts iin premier dût l'y engager. Ccpcadaiit l'em- prelTcment qu*on a. eu , à ce qu'il dit, pour ce pcticOuvragc , l'a ex- ' cite à le continuer. Il avertit qu'il '■ a tâché de rendre cccte fuice plus inrcreiTante, &qucle moyen dont" il s'eft fetvi pour cela , a hh de la divifcrpar Corrcfpondanccs de douze Lcrrres chacune, enuedeux peribnnes , afin de pouvoir;' reparj' lire plus de feniimens tjne dans des Leitm càiipiei , pir de fmpUs ftlets, di ctrémortie pour la pliifpart. Li ^ feizieme corrcfpond,ince { il veut dire la douzième ) eft de viiigr-fepi: Lettre* auUeudcdouzc, niaisildit ' que cette différence vient de ce que lefu/et lui a fout ni diverfesjîcuxttûns qu'il ttiPoHvoit renfarmer dans dou- !ie. Le uijetdont il s'agît roule fur dcsatcachemcnsde CŒur. ACïn^rr , ' dit-il, ^k' il fe finit huit j^ardê de tUÙÂ
f„o« «»■??> »^^ de a^ qui l ont P^ , âeoïs de ««F ^
Un.tçato«,^ ^gfcVuti
vous n'avez pas»*» ^^s compte
Utè des ^^ %^ Aoixe teo»
que U r^TJ^^ ^"^^
cet C\ fouvcnt trompé fut les récits , t]iic les chofes les plus vrii-fctnbla- blcs font r.ircment reçues comme- telles, & fi l'on ne s'adrcire point d i- tcÛemcnt à celui cjui débice ces merveiUcSjOn ne manque pointile fc dire à l'oreille : A (naît mentir qui vitui de iota. Vous voyez donc bien , Monlîeur , que le brillant de' Il coiiverfjfion n'cft point i'objcC ' , ^u*oii doit fe propofct en voya- gcmt. 11 fiur apprendre -à vivre Jvcc les hommes. C'eil pourquoi on ne doit pas tout d'un coup per- dre de vue fonPaySjCac il eftproba— Uc que nous avons plus de commet- ccavccnos voiûns qu avec les Na- aons éloignées. ConnoilTons Jonc _ d'aboid celles qui nous environ- nent. Sçachonscnquoi leurs Cou-i tumcs dil]^fcfirdcs nôtres , afin de- 1 nous y confoimcr quand nousTe'] ions chez elles., & pour n'être point 1 étonnez quand un étranger nerut-sj vra Doinc les notiei étant avec nons. J Etudions lents (bibles pour en ptoft- , A: tîchoiu <ic Icut cacb^jr'
)
1 :C^ Jmmal des S^ozdtit , noExcs , afin de ne point nous UitTer furprcndrc.
Si l'on n'cft piainc préparé furies ciuiolitcz d'un Pajs où l'on a dcf- fcin de voyages, il en cchapc tou- jours beaucoup , & l'on n'cft point cil crac de ]V2et du mcrice des au- tres. Surciiioi roulecadonc la con- verfation d'mi pareil Voyageur î Concluez de là , Monlîeur , que vous ne devez point fortirdcchez- VQus fans avoir lu la Dcfcription des Pays que vous voulez voir. Qiiand vous aurez pris toutes tes connoilTanccs utiles &: necclfaires , ornez votre efprit tant qu'il vous" plaira ; parcourez le monde entier , h vous voulez; mais prenez toujours la vérité à témoin de ce que vous ra- conterez à votre retour , & n'ayez point trop d'cmprciTcmcnc de bril- ler de ce côcé-là. Lamodeftic cil le plus fur moyen de fe faire écou- ter , &c.
Plufieurs Lettres de ce Recueil
font înftrudivcs. Il y en a de purc-
mcot badines , ce ne font pas le»
meilleuies.
Bicillcufcs. Entre ces Lettres badi- nes quelques-unes font en vers mo- lâtiques, c'cii touccc que nous cQ dirons. Pour les ly, dernières auf- ' quelles l'Auicur die qu'on l'a enga- gé de travailler. Nous croyons qu'il uouvcra peu de Lcdeurs qui n'en juge ce que nous avons temarqui qu'il en juge lui-même.
I/ISTOIRE DE VACA- DEMIE RûyAlt det Sçitfices , émnie \-ji6.Avecles Mimo'iret dt MAlhtmtUsqHc C lit PkyfiijHt ^ , four Id mime drittée , tirez, des H^egijires Jt cette AfAdemie. A Paris, de l'Imprimctie Royale. Ï718. /fl-4''. pp. 84. pour l'Hi^, 1 floirc', pp. Î4I. pour les Mcmoi^ j ie& : plàruh. déucbécs li.
CE Volume , quicftie 2j' de- 1 puis l'aïuiée 1^59. concienc J dans faparcicliifïoriquoS- articles, j fuivis de ij. Mémoires. Maiscom- l me parmi les articles de l'Hiftoiifl I U y en a onze , qiu ne font que le» î] ^ttillei, J F
extraits d'autant de Mémoires îîfl^ primez ici en entief 9 il s'enfuie que les difTerens articles de ce Volumç k reduifen t au tK>mbre de trente.
La thyfique gênerait nous en pre* fente quaae ^ fins compter celui des diverfes ObfervMhns. Les trois premiers^ qui fe lifent dans l'Hiftoi* re ^ 2c parmi les Mémoires , ibnc ^ 1^. La découverte de M. de JHean^ mur ^ au fujct du flmh f^nnant : 2**. Les. Oblervations de -MM. de Mairmt icGodin fur U lumière Sef^ untrhnale : 3*. L'examen à!itne frofrietlfinguliere du Fer^ par M, de Reaumur. Le 4* article entière- ment renvoyé aux Mémoires:, eft k J^Hrnal des Oèfervofions de. M. Msraldi poitf l*;innée 1725. Ncm$^ rendrons compte des trois premiers. articles.
I. Op a regardé le plomb juf:!^ qu'ici comme le moins ibnorè de tous les corps \ Se c'eft par là qu'il z. donné lieu à cette expreflion prover- biale ; ceU fonne c^mme dn plomb Cette propriété patoiifoit d'aut^
inoïns furprenance dans ce tneral , que fa molcfiè dcvoit le rendre moins lufcepciblc de ces vibrations promptes & vives , lî neceflaires à produire le fon. Cependant M. Lé- tntry trouva par hazard , qu'un calot de plomb qui lui écoit rcfté au fond de la cuiUier de fer , où il avoir fait fondre de ce métal pour quelque, opération , étoit devenu très-fonorc Ufitpartdc cette découverte à M' de RtAHmur 8t àVAcademie-, &il jiromjtdefuivrecc fait & d'enre- cherchcr la caufe. Mais n'ayanc point eu occafion dans la fuite de pouffer plus loin cet examen , il eft arrivé que M. de Rcaurtiur , prcf- que fans y penfer , a rencontré cet-' te caufe , qu'il ne cherchoit pas , & a découvert de plus que licnn'étoit moins rare qu'un pareil phénomè- ne, puisqu'il s'of&oil tous les jours à ceux qui travailloienc fur le plomb , & que n'ayant tenu qu'à eux de s'en appercevoir , il éfoit merveilleux qu'ils ne l'euflcnt pu ~' ftivé.
jFij
1
1 1 f 8 Joum4t 4es SfAVMt ,
En effet j il ne s'agit, pour ren* dire ce métal fonore , ,que ae liû doit' n« pat la ffip.ie ,ççft(tui,e, ioirae & (xitatne {p^iflèui. 1:^% ^cn^vàesi
λcique j^ûjotirs vi&^Û)l«niCi;it > pifguç leftantetipçùtj: gtW^tiaa fpnq àe. }a cijiUici où po l'a Ëùt fondre, il .«'y figç > Jif- devient V qu'on àppçUç .UB Çjfk' -cp ijermcs 4? Tart. Ç'cft-#-4ire , ^jie la &guijc cil cejle d'une cfp.ccc de IcACi^le, p^t^ 4'iia çpcç iç cpaye^ de l'auue } niais ttij'clU çft iiijf ttpaPpDïWel'W pçut.s^ma^WX, a^ilu^çiirsity^-. b^itej^qVi p'SJpppçHçni pw^Mt^t pijs que ces frries d,e toWsucipiww ègatemeot fp^ows, Cette figmc,.
Jpilcfavçiabîe .^ l'îSjyj^çiDji.d'HPç, tt^epr9f(je!iç, (î l'on Cfi px«;ptc 4W,1C5>'Î }'W auajid ce p>tr4 eft çpuvMtflf ççàlCf j fapcc d'avoir é^é bijen éçuiîi.é , avant qu'il fe figp j
.a,imjfi^jr3»«ixf,^Iqiv:CoJSj fon^ çxtiçmcniCTï nîi"f ''6 j fiJi une çten. tTue de quelques lignes. Mais ^sa
S deu:î cas , H fiiffit , pour le réta- blir dans ù vertu fonorc , d'cniBor- terfa crafTcen le rarilTant, Se d'c- bacbetjrfqn'à un certain point Tes bordstrop minces.
La forme féale, dont on V^létW de parler , cft incapable dc Iii'i commimiquer cette vertu, à moins que cette forme ne lui vienne de la fufion même. On a beau ftiçort- ncr en culot à coups d'e maitcaii dft morceaux dcplomb , ilS ne fonncitc ' non pitre qu'i Tordmaire, &: cerft perculTion ôtc même tout le fon aux culots formez par la fonte dans les , cuilliersi d'où il cft clair , qu'outre la figure extérieure , il faut une cef^ tainc dîfpofition dans les molécules ïntcitcuies , laquelle fc détruit pit Je marteau. Cette difpofition , cOnt- Itie onpourroic le croire d'abord,' n'cft nullement celle des fibres , qu'on voit fe former dans le plombj
3111 fe refroidit aprùs avoir été fon- u. Car le dérangement de ces fi- , procuré , foie par l'agitation ntifioelle au mecal pendant qu'il jFiij
X 1 70 JoHrnaldes Sçâv4ni ; fefige^ foie en y promenant un ni de fer rouge pour y couper les fibres à mefure qu'elles s'y formaient ; n'emoêche point les ciïlÔts d'être auffi tonores. que s^ilss'étoient figez jailibi^^eh^ Ils ne doivent d!nc cette qualité [ félon M* de ^eaa- mur ] qu'à la figure & à l'arràngC'- ipent de ces petits grains qui dws ie plomb compofent chacune de f<^ Jaurès ^ 6c qu'on apperçoit fi diftin-i dément dans tm morceau de ce métal t loriqu'bn le eafiê étant en- core chaud. Cette cafiure , en effet, Eroît toute femblable à celle de cier trempé. Or comme la percuC- fion défigure & dérange ces pedts grains, de là vient que le plomb torgé .n*eft plus fonore ^ quelque forme qù*on lui donne. ,Ces obfervations plus curieulq$
3 u'utiles, en apparence, dit l'Aca^ emicien , ne laiileroient pas d/e pouvoir influer dans la fabrique dc;s Cloches & des Timbres d'Horlc^ gcs. Car s'il étoit vérifié par l'exper f ience ^ comme il pasoic fort yrair
fcmbUblc , que ccrcjitic figure qui
kiend ttcs-fonorc le plus lourd de jous les meraux , ait capable de perfedionncr en ceux-ci U verni naturelle qu'ils oiud'êctclcs plus re- Ibnnanrsdc tous les corpsjil hudtfflit donner defoimais aux cloches Sç aux timbres une forme h plus kp* prochante qu'il fc pourroit de celle d'un fcgmcut de fphcrc, ou ce qui revient au même , de ce qu'on ap- pelle un culot de métal. M, de Rciumur remarque j en rerinînant (pn Mémoire, que le plomb Mndit en forme de doche rend un fon , mais moins aigu Ôc moins éclatant , que celui qu'on en rire, lorfqu'on lui a donne la forme lenticulaire; qu'on poiuroit cependant réuiîir i fabriquer de ce mttal des cloches qui formeroient paiïàblcmcnt , en laiflant à leur calotte alTèz d'épaif- fcur pour leur tenir lieu de la partie la plus élevée d'un culot,& en dimi- auatit cette épailTcm depuis la calot- tejufqu'au bord delà cloche. Mais ~ i cloches de plomb , quelque 5 F i"i
1 I
! 1 7 1 ToHrrlMl des SçAVMS ; bien fonïntcs qu'elles puflént erre J ne fcioîcnr pas de longue durée.
z. La lumiert SeptoitriotiaU ou VjiHrort BortaU , phénomène auffi commun pour les peuples du Nord, qu'il étoit rare pour nous , n'a été connu des Phîlolbphes anciens que fous le nom générique de feu ou de Ismiere cclclie ; Se GAJfendi cft un des premiers qui l'air cbfcrvé dans nosclimats, cn\6i\. Dcpuiscctti; obfervation jufqu'à l'année lyitf. l'Aurore Boréale n'avoit paru que trois ou quatre fois : mais depuis i-]i6. on l'a vue régulièrement cha- que année , en France , en Angle- terre , en Allemagne, & ailleurs i & on y faifoit d'autant moins d'at-' TêhtioB , qu'elle ne recevoir d'autrt changement, finon qu'elle fcmbloit péu-à-peu s*affoiblir. Cependant ccN te lumière , dont on n'attendoit qutt l'eKtiniSioii totale , a reparu dCnï fois cette année ( 172e. ) avec tant d'éclat & des ciicoofl.incesfi lîngu- iitrCs, quctout le monde en a étd vivcraetit frappé. )i C'a été t <^ît
Hiftotien] le plus beau fpe<iiâ- ^'CÏc, que le Théâtre du Ciel nous wcûr encore donné; Se s'il n'eâc » été prépaie depuis dix ans par des "Scènes moins brillantes, la furpri- «fc des Phyficiens &:la terreur du "peuple auioicnt été au plus haut *• point. " il a eu dans rÂcadcmic deux obfctvatciirs des plus atcentlfe & des plus exacts , M. (^ M*ir*n & M. Godin.
Dans le Mémoire du premierj ce Piiénomeiiceii décrit avec le dé- rail le plus fcrupalcux , tel ^ue M. de Maitan put l'obfcrver à Bieuil- ie-Pont dans le Dîocéfe d'E vieux, oiiUéroitle 1.6. Septembre & le 15. Oitehri;. Ccs âelcriptions , quoique des plus claires & des plus prÉcifcs font acconipagnces défigures, qui en facilitent beaucoup l'intelligen- ce. Il faut , fur tout , les avoir fous les yeux pour bien comprendre les dif'éfcmcs parties de la féconde Obfcrvation. L'Auteurfjitd'abord cdcfctiption générale du phéno* ti tel qu'y parut depuis 7. heures
It74 hfimâl des SfêVéUU ; & un quart jufqu'à hmc^ li re|)re^ fente enfuice Tétat du* Cid ^ vecs le Nord ^ & il déait le fegmentdrcu- iaire obfcur ^ le limbe lummeux qui le bordoît prefque toujours ^ les créneaux de lumière îc de fumée qui en partoient, ce qui fidfoit l'Au- rore Boréale propement dite ^ iC fut la partie du phénomène la plus confiante. De là il paflc à la partie Orientale dû Gel , pour venir et^ .fuite à la .partte Occidentale^ où pa- roi/Teit un gros nuage ^ touge con^ •mcdufang^y dont les rayons qui s'en échapoient à plomb ^ imitoienc ■£ parfaitement la pluye d'une nuée qui crevé, que l'Académicien n'i^ magina rien de plus femblable à œ
2u*il voyoit alors , que ces pluye^ e fang dofic il eft élit mention chez les Hiftoriens & les Naturaliftes des fiécles pa(Ièz« Il nous parle , après cela 3 du côté Méridional du Ciel ^ qui toujours d'un bleu vif quoi- . ue foncé y fut exemt des vieilli tur es qui agitoient toutes les autres régions cclefles. Après s'être étendu
3
juillet 171J. 117J
fur h lamicrc générale qui tclairoit le Ciel entier , & Tur les ondulations de cette liimiecei M.dc Mairin s'ar- téie au point où fc rcuiùfloicnc tou- tes les tufces lumiiieufcs qui s'élan- coient de l'horizon , Se qui for- moicnt une efpccc di; couronne, qu'ilappellela CÏ(r/</f /« A^oWtf, la LAmerni dn Dame , & que d'autccs ont compare à une gUire ; Si. l'Auteur avoiie que rien n'y refTenir bloit davantage y dans certains mo- meus.
Il tire de fes obfervatîons Se de celles qu'on lui a communiquées , quelques confcqucnccs, par rapport à la hauteur de l'Atmofphétc qu'il ^udroic fuppofcr double & même triple de ce qu'elle eft déterminée par le Baromètre , s'il étoit vrai, fuivant ces obfervatious , que le Metcore fut à plus de jo. lieues, même à plus de 70. audeflus de notre tccc. Mais pour établie folidc- mcni la vcritc d'une pareille fuppo- ficion, ilfaiidroitêttefur, 1°. Que l'apparence de l'objet en qucftion
I
tiy6 Jonmul Ass SçAvimt^ fut réelle & fufceptiblc de patalUxff; 6c non pas fimplemcnt optique , comme celle de l'Arc-en-Cicl dont la fituacion varie avec celle du Spec- tateur : 1". Que ce Mcteorc fut compris dans notre Atmorphcre & ne s'étendît point par delà. Or c'eft furquoi l'Académicien n'ofc encore prononcer. C'cft grand dommage qu'un autre Obfcrvaccur éloigné n'ait pas remarqué Upolîtîon de U- CQuronnc relativement aux Etoiles fixes j comme l'a obfctvcc M. de Mairan- C'eût été le moyen ou d'a- voir par cette différence de pofîtion une parallaxe , ou tout au moins d'apprendre que la diftance des deux endroits d'où l'on auroi't ob- fcrvé , étoit nulle , eu égard à la hauteur du phénomène.
Comme la defcciption que nous en donne M. <jodm , d'après fes obfervations iàiics à l'Obfervatoirc de Paris , cft aflez conforme à celle de M. de Mairan ; il feroit inutile de la détailler ici. Nous dirons Icu- lemcnt que M- Godin non content
Juillet '71J- 1177
^cnouscxpofcr avec cxaftirudc ce qu'il avîide ccMetcorc cxtraordi- naiie > nous communique encore onccfpeced'hîftoirc chronologique de tous les phcnomenes de même gcnic , qui ont excité l'admiration our^toiincment de nos ancêtres , ôc qui iVécoient , lèlon toutes les appa- tf necs , que notre lmni()-e barittU liiodiHccaivetreiiicnc, ou in^delc- mcnt décrite. La preuve en cft, que I la plupart de ceux que rapporte rAcademicien ont cela de com- mun j qu'ils ont paru cooftammcne versle Septentrion. Si l'on joint ces (cchercIiêsliifloriqucsdeM. Godin 9 cellcsqu'ont déjà fournies fur cet- te matière MM. Maralii &c Httlley que notre Académicien s'cftdifpen- U de copier -, on aura une hiftoire ailcz complcttc de ces fortes d'apparu lirions rapgces iêloa l'ordre des tems-
M. Godin s'efforce , après cela ; de découvrir les caufcs de ce phcno- tnene fie d'en expliquer toutes les ^Uiçm d'une mafijere plus fattsfai-
I
117* foumdt des Sçâvâns ; fântc ic plus vrai-fcmblablc , qùé^ Celles qu*ont imaginces jufqu'icî k' plupart des PhyCcicps. Il a re- cours a abord aux exhalaifons char*-' gécs de nitrc , de fer & de fou&c/ i trois matières qui fe trouvent par- tout, & dont le niélange> fuivant^ diverfes expériences faites par fei^ M.Limery, cfttrès-difpofèàs'ciB flammer, ic à produire dif&rens effets ,felpn ladiverfitédescliniats> 6ù cesimatierts prendront fen.Nou» ^ ne fuivrons pas l'Auteur dans tout
le détail où il entre fur ce fu jet s SÔ nous renvoyons là-deflus à fon Me* inoire , à la levure duquel on n'ou- bliera pas de joindre celle du fyftê- mt également ingénieux & plaufi^^ ble y propofè dans la partie hiftori- ^ucdece VoluftteparM. de F$mc^ nette pour expliquer là figure appa- rente & les principales circonftances de Vjinràre Boréale. ' 3 . La propriété que M; de Xean «^ f»«r , dans un fécond Mémoire ^at-^ tribue au fer de fe mouler pkispar-^ faicement que tous les autres me^
Juillet 1715; - Jtjf Btux , ne doitètic fufpcde à pcr/bn- ne. S'il accorde au fer une telle prc- logacive malgré les préjugez com- muns ; ce n'eft niillemcnt l'effet d'une aveugle prédiledion pour un métal, qu'il manie depuis fi long. tems , Se avec un fucccs fi marque. Il lui a difputé cette prcfetencc, au- tant qu'il a pu ; mais il a faJu fe rendre enfin aux expériences les plus décifivcs , fur ce point , & que ne • pouvoient contrcbaUncer ceitairics apparences peu lavorables au fer.. Telle eil, par exemple, la fluidité imparfaite que la futton lui donne , «n comparailbii de celle qu'acquiè- rent par U les métaux plus parfaits. Cependant , quelque épais qu'il pa- loifTclorfqu'onlejctcecnmoulcj il en fort toujours très - cxailement moulé , &: beaucoup plus finement que tous les autres métaux , lorf- qu'il a reçu du feu route la tjuidité dont il cft fufceptiblc. CJyelle pou- loic cire la caufe d'un fait cx- [laoïdinairc &c fi peu apperçû juf- L'ingenjeux Académicien
4 I
1 1 8o Jûurtiéd des Sf4Mns ; Va hetueufeinçnt ttouvie dans ofte< autf c propriété 4tt fer auflli peu coar nue quèla précédente»
Il a décourect que de tous les mé- taux ^ le fer eft le feul qui fe ^late tia fe refroidiffiim^ après avo|r été fondu. Cette d^atatkm entourfenr le rend très-propre à^'infinuer dans lés moindres traits du moule où on le jette 3 &dont parconfequemiL peut recevoir une empreinte ^'au-* tant plus vive. Cette propriété tle fè dilater en çeÀTant d'être fluide ^ Ji^uçi V^n croypic jufqu'a preJlçni: particu* liere à l'eau feule ^ lui eft donc conir mune avec le fer : fcc'isft 4e quoi s'eft convaincu M. de Reauipùr ^
t. les expériences fiiivamec ^ fettc^ iir le fe» 8c fi» lesautrea métaux avec la dernieie exaââmde. Elles fe réduisent à trois principales, t a.pre«% i^iere epnfifte i jetter dans di» nietal fendu un morceau du mémo métal ^ pour voir fî ie métal folide fy rnage le liquide ^ ou s'il fe preci-* pire au fond. La. féconde^ & qui eft ta plus iure , s'aecemplit en mettant
au
t
/ûm!!
au fond d'un crcufeu uil morccAu de mctal , & en verfant par dedus de ce même métal fondu , pour décou- vrit fi le métal folide refte au fond ducieufer, ou s'ckvc à la fiirfacc deceUii qui eft en fufîon. La troi- (ieme s'exccute en oMctvant l'efpa- ce qu'occupe dans uncreufetle rue- rai fondu , Se celui qu'il y rem|^c iorfc}ij*ii eft ftg5.
Ces Mois fortes d'expériences ont ap|>rîs à iiotce Acadcrnicicn , i". Qu'un rtio/ccaa d'argent, de cui- vre, d'cuin , oude ptomb, jette dans chacun de ces quatre mct.îux fondus , tombe for te fond du cieu- fct, quelquefois même avec biuit , & y demeure : qu'un morceau de ces mêmes mctsux mis au fond d'un . creufet y confervc fa place, quoi- mi'on verfedefliisdumctilfoiïda: qu'en fatfanf foi>drc ccsquarrcmcr- laux dans âurant de petits creufcts cylindriques , qu'ils remplilTenc
ftarfiitement tandis qu'ils font en urton , l'on s'apperçoît qu'ils cef* iua. de les remplir exai5lemenc lotf-
4
1184 Joumul des SçavMts ;
paitic de celles-ci , il ne s'agit que de doubler de plomb , au lieu de planches , les coffres de (tribord , où l'on renferme ces fortes de provi- fions ; ainfi que l'a éprouvé M. de GmoV» Capitaine de VaifTcau , qui par cette précaution a cm deux tiers moins de fes gatgoulTes gâtées. Cet- te doublure de plomb produifit un effet fingulier. Pendant une extrê- me agitation du VaifTcau , une exhatailbn très-fctide qui s'éleva du lieu où croupiflcnr les eaux , ayant palTé au Travers du coffre doublé de plomb , porta fur divers endroits du Vaifleau une teinture de ctf métal , qtiî frais mois aprâs n'étoic point encore entièrement effacée. " La fëCdridc Obfervation roule iîitles moyens, dont M. Bouguct Profcfleur d'Hydrographie au C(or' fie , s'cft fcrvi pour comparer la lu- ftiicré du Soleil à celle de h Lutie^ & Pujié & l'autte à Celle que n*ii* tirons de nos chandelîcs , & poitf déterminct par U le rapport des dif- fetensdc^czdelmnicie duSokilà
xilttt 17^^* ' iiSj différentes clcvaciom. Deux Mc- moircs de M. de Malran diinncz en 1719. Se 1711. furie chaud &: [e froid de l'Etc & de i'Hyvci, oiit cngai^c le Profeireur à cette rcclier- che, îï a trouvé par fcs expciicnces & pat fcS calculs , que nous omet- tons pour abréger , que la, lumicrfi du Soleil , ou ce qui en cft une fui- te, la chaleur du Soleil d'Eté dc- gaj^ée de' toure autre circonftance l'hyfîquc ^ cft à celle du folfticc d'hrvcr^ erivirwi cortime 3. à i* Q!_rc la pleine l-uGé élevée de «if-de- !:;rcZj onze minutas fur l'horizon, ce quLcft faplu<: grande hauteur ) .iciUc d'une lamitte aoo. ibis plus vive que lorsqu'elle ctt dans l'in— fiant de fon Coachct ; & qu'il en eft de même du Soleil : que la lumieic de cftAftre a jooooû. foispîusdc force queccllc delaLunCf Se que ïa lumière de celle-ci élevée à fa plus gtinde hftu(eur , cft égale à cdle de Quatre chandelles lîtiiees à 41. pieds de diflancc dupapiet fui lequel oa j. fisjoi E Iciu lutniete.
I
1 1 8^ foHTnd ici Sçdvans ;
Il eft parlé dans la troUieme Ob« fervation , communiquée par M. l'Abbé Bigmn à l'Académie ^ d'un fait fîngulier concernant une tu- meur , fermée à l'épaule gauche d'une Vache de trois ans ^ & qui pac Vouverture qu'on y fit, rendit noa feulement du pu$ , mais quelque^ jours après poufTa au dehors une la- me d'un petit couteau , qui ne put être tirée par la playe ^ à caufe de la xefiftance que railbit le manche de xet inftrumeot:,.qui iortoit entre deux cotes , ic dont le iejour n'em» pécha {^ascetteVadie défaire deux veaux. Quelque tems après , la lame de couteau ne paroiâant plus ^ la •bete maigrit peu à peu j & mourut. Après fk mort on lui trouva le cou« teau , mais l'Auteur de la Relation n'a point dit en quel endroiCi On xonjeâure fur l'occafion 4e cet. ac« xident, qu'un oetit . ]9^cger ayant :mis ce couteau aansfa poi^e , où il portoit ordinaircmekit , du ièl , le routeau , après s'en être enduit > fe*- fdi tombé par hasard dansVEtaUe ,
où il aura é:c avalé pac la Vache t'naiidc de fel.
La quatrième Obfcrvatioii con-' tient une Relation pUisdeMillée que celle qu'on a donnée dans le Volu- me de 1715. toucbant la conftitUi- tion pirriculierc de cette même an- née loit en Bretagne, foie cndiveK lieux de l'Amciiquc , obfervée Se communiquée à l'Académie par M.. Vepindes. Les. vents prctque toii- jours Sud &: Sud-Ouctt , ont empê- che fur les Côtes de Poitou, de Bre- tagne &c de Normandie , la petite navigation qui s'y fait d'iinCap à un autre peu diftanc. La balTe-Brctaj^nc, à laquelle les pluyes font li nccclfaU rcs j en a été comme inondée. On a. vu dans les Ifles Antilles des monta- gnes lenveifées par d'horribles coups de vent ; & quantité d'habi- tations fubmcrgccs, ain/î que pref- quc toutes les Cannes à Sucre. Le Ciel dans l'Amérique Septentriona- le a été perpétuellement couvert d'une Brume ou d'un brouillaid,qui fv^pcine, dans toQt le cours de l'an-
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ii88 Joiimaldes Sfdvansl ncc,a laifle voir dix ou douze fois le Soleil. Les Glaces, pendant prefquc toute Tannée , fe font étendues juf- qu'au j 8* degré de latitude Septen- trionale. Le Baromètre eft demeuré immobile à 16. pouces 4« lignes pendant fept mois entiers , c*eft-à- dire , depuis le 1* Février jufqu'au premier Septembre, qu'il monta tout d'un coup 2 29. pouces 1. li- gnes. Le moisd'Âouft, ordinaire- ment le pUis fevotablc de tous aux gens de mer , a été le plus fécond en naufrages. Les pluy es perpétuel- les & abondantes ont rendu Teau de •la mer , douce , potable & d'une couleur extraordinaire kifques envi- ron à une lieuë de la Cote , en plu- fleurs endroits de la Bretagne & de la Normandie. L'agitation violente & cominuellc de la mer,empechanr ou les poiflbns de frayer , ou leurs «u6 <fc fe coUcr à des torps folides, pour y éclorre , a fait grand tort à la pêche ^ laquelle a été des [^us fte- xilcs.
La dernière ObferratîoB conter*
ne
le une Grocrc (îniéc à cinq lieues de Befançon , de laquelle on a déjà par- lécii 1712. Se qui eft une forte de Glacière perpétuelle. Cette circon- ftancc, que le froid y étoic léelle- ment plus vif en Eté qu*en Hyver, [au rapport de M. BUUrez. habile Pcofefleur ] en failbic route la fin- gularîté. Elle devient à prcfenrdou- teufc, par les nouvelles recherches de M. des £5î. Ingénieur du Rov , & Corrcfpondant de M, Maraldi. Les voyages faits à la Grotte par le nouvel Obrervateur , dans les qua- tre SaifoiîS del'année i7iff.Iiiiont appris, fur la fot du Thcrmomccre,
Suc ce lieu fuie la règle ordinaire es caves , oiî l'air eft beaucoup plus froid qu'au dehors, mais plus chaud lorfquE le cems s'échaufic. Cetrc Grotte eft placée de la maniè- re la plus favorable à la congélation,' & toutes les circonftances qui peu- vent y contribuer , femblcnr réu- nies en cet endroit, également cx- polè au vent de Nord , & impenc- jEtble aux rayons du SolciU Cette
■^ fHllltt. ï H
1
ïi 9 o poêtrud des, Sfovdns 3 congélation n'eft i'ouviagc d'aucun Tel , puifque la glace fondue & en* fuite évaporée ^ ne laifle que de pe- tits graviers in/ipides. Sa nfatiere n'eft fournie par aucune fource > &c ne vient uniquement que des pluycs ou des neiges fondues qui le fil- trent infeniiblement par les pores du terrain.
L'Hiflorien termine ce qui ap- partient à la Phyiîque générale, en nous rendant compte du prefent confîderable que l'Académie a reçu cette année ( 172^. j du R. P. Do- minique Parennin Miffionaire de la Compagnie de Jcfus à la Chine, Cela conufte , 1 **. En un exemplai- re du Traite d'Anatomie de Dionis^ traduit dans la langue de& Tartares Orientaux, par ordre de Cam^hi Empereur de la Chine, & partagé en huit volumes : i**. En pluCeurs drogues médicinales de ce même Pays , fcit végétales , foit animales, dont il donne les defcriptions ou les préparations : 30. En deux Let- tres , Tune du mois d'Aouft , l'autre
diimoisd'Odtobre lyij. dahs lef- quelles leMifliouaîrc trace une i^c générale de la Botanique j cultivée 3l la Chine Se dans la Tartarie Orientale, & qui fe trouve différen- te de la nôtre , à certains égards , quoiqu'elle y paroilTc conforme ca divers cas. Nous ne fuivrons pas l'hiUorien dans tout ce détail,&noili; nous en croyons diipenfezà d'au-] CJntplus jufte titre , que noiTS avons déjà inftruu le Public touchant la plupart de ces cîrconfl-ances ! en lui donnant l'extrait du volume des Lettris édifiantes & cnrieufes , aSk font imprimées celles du Pcrc Pa* rcnnin.
L't^tMtomie . dans ce volume ^ ne fouriût que trois articles , non compiisceluides diveffct Ohjirvit- tions. Le premier qui pacoic dai l'Hiftoirc & parmi les Memoîi contient les Découvertes de M. j tit Médecin , fur la firu^ure dtt yeux de l'homme & deaiffehns dm- m^HX : le fécond cft l'Ecrit de BL. /Uvv fui (ei moHvemetts dt sHi,
n
.1 1 9 z Jêumai des Sfâvafts , faide : le t\oifiémc cncote de VL^ ^etit Médecin , indique Venàroit ûk il faut fercer l*ml , dans l'opéra-' tion de la CataraBe. Ces deux der- niers articles font entièrement ren- voyez aux Mémoires. Nous donne- rons l'extrait de tous les trois.
I. Les Obfervations de M. Petit [mhflmSlure des yeux ^ concernent leur figure , la Comte , la Choroï- de , le CryftalUn &c fa capfulc.
Les yeux font prefque ronds dans rhomme , ainfi que dans le Singe , le Chien , le Chat & le Loup ', ils font moins convexes poftcrieure- ment qu'antérieurement dans le Mouton , le Bœuf & le Cheval j & tout au contraire dans les Oifeaux : mais dans les Poiflons ils font appla- tis par devant & par derrière.
La Cornée dans l'homme ,'pa- roît toujours exadement ronde au premier coup d'œil. Cependant il eft très- rate , fclon M. Petit, qu'el- le le fcA:. La conion<5tive s'avance prefque toujours uir la partie fupc- ricure de la Cornée depuis l'étendue
juillet 172?. d'un tiers de ligne jufqu'à celle d' nelignc; Se «quelquefois elle s'avaqi ce audî fut la partie inférieure , ma». environ de la moitié moins. ^ '
En regardant fort attentivement la cornée d'un Ne^e mort , il y dé- couvrit quantité de lignes rougeâ- trcs, qui en fc croiirantirrcguïïctc- menc , formoicnt des figures à plu- iieurs angles. Lorfqu'it rcgardoi: cette cornée contre le jour,eUcs dif- patoiflbient > à caufc de U trop grande lumière ; & elles ne reilr- venoiciitvilibles que pai l'aftbiblii- (cmenrdc celle-ci. La cornée d'au- cun Blanc n'a rien offert de pareil i l'Académicien , fi l'on en excepte celled'un homme de 10. ans , ou il i a vu ces lignes rougeâtrcs. On les. J prendtoit volontiers pour des vaif- icaux fangiiins; fi l'on n'étoit con- vaincu d'ailleurs que la cornée n'en a point , ce qui eft certifié & par Ictémoij^nagcdu Microfcope , qui n'y en fait apperccvoir aucuns, Se par les injciflions les plus fines au(- qucllesIatilTurc de cette membra- , jHÎ,|
1
z X 94 JoHrnél des Sçavans , ne eft abiblument impénétrable. Amiî. CCS lignes rougeatres de la cornée -ne doivent êtie attribuées ( félon M. Petit ) qu'à la dilatation ' des propres vailleaux de cette tuni* que 3 dans lesquels une inflamma* tion ou une contuiion aura fait en- trer par force quelques goûtes de iàng.
Contre le préjugé commun de ptefque tous les Anatomiftcs , qqi aâurent que laChoroïde eft prefquc noire dansThomme, M. Petit nous apprend que cette membrane, tout- à-taic bnsne dans les enfans , Teft qn peu mêoins à Tâge de ao. ansv qu'à 30. elle commence à prernlre une couleur de gris de lin foncée , & qu'à mefure qu'on vieillit cette couleur s'éclaircit au point, qu'à l'âge de 8©. ans elle fe trouve prcf- que blanche. Il annonce ici plu-*' ueurs découvertes curieufes qu'il a &ites fur cette membrane 5 de mê- me que fur l'Uvéc , les Procejfns & le ligament ciliaire , & qui feront le fujet d'un autre Mémoire trcs- cijrconftancié.
rs's« l'-"i-'fu'cS.*
11^6 foumsl des S f avons 3 dans les cjtyftaliinsi des divers ani- maux \ cryftallins ^ au reftc , entic* icment dénués de couleur. Ceux de quelques Oifeaux ^ tels que les Din- dons y font plus durs que celui de l'homme , mais ils le font moins que ceux des .Quadrupèdes^ & ceux- ci moins encore que ceux des Poif- ibns, dont la dureté égale celle de la corne.
La rtanfparence du cryftaUin des hommes cft toujours plus parfaite lorfqu'on le regarde par fa partie pofterieure. Cela vient uniquement [ obfcrve M. Petit ] de la capfulc qui Pcnveloppe £c dont la partie antérieure a plus d'épaiffeur : ce qui cft fi vrai qu'en dépouillant de cette capfule un cryftallin , on le rend également tranfparent de tous cotez. Il eft iîngulier que dans au- cune cataracte ^ notre Académicien n'ait jamais rencontré t:ette capfulc opaque , & qu'il n*ait pu la rendre telle dans Tœilde Bœuf, quelque moyen qu'il y ait employé.
2. M. Winflovv dans fon Me-
jHillet 1729. 1197
moire fur les mouvemens ordinaires de Npaule , fe propofe de dé veloper la Mcchanique de l'Omoplate , qui eu égardàfes changemens d'attitu- de ou de fîtuation , eft des plus fin» guliercs. Cette fingularité confifte en ce que fans avoir, comme les autres os du corps humain,un appui ferme fut lequel il foit ou mû ou ar- rête par les mufcles , foit à la façon d*un levier foit autrement -, il n'cft que fufpendu & diverfement bridé par les mufcles mêmes qui le meu- vent , & qui en déterminent les at- titudes félon les divers befoins
Les Anatomiftes fe font conten- tez de dire en gênerai que l'Omo- plate peut monter , defcendre » .avancer, reculer-, que les mouve- mens de cet os font bornez par la clavicule, qu'il fert d'appui aux os du bras & en facilite les mouve- mens. Ils n'ont rien de ter miné fur les attitudes particulières tic ces os dans les divers raouvemeHS cie l'é-- paulej &ils ont été fort paitaj^^ez & tore indécis fur le choix des mufcles
X 19 8 Journal des SçdVâns > qui accomplîflent CCS mouvement.
Sur ce pied U , il n*tft pas mer- vci lieux L obfervc M. Winflo^ ] qu'on ne trouve nulle part l'explica- tion de trois phénomènes trcs-nngu* liers , qui s'offrent prefijuc à chaque inftant , fçavoir , i^. Que l'Omoplate cft la bafe de tous les niouvemens& des plus grands ef- forts du bras , pendant que cet os ne porte lui-même fur aucun appui folide : 2^ Qiie l'Epaule peut vain- cre desrefiftances trcs-confiderable$ pour foulevcr & foûtenir àts far- deaux énormes : 5^. Que lorfqu*c- tant âfSs on appuyé les mains fur le fîege à côté des "hanches , on peut foulever tout le corps & le tenir comme fufpendu entre les Epaules fans' que celles-ci changent de fi- tuation. M. Winflow entreprend donc ici d'expliquer ces phénomè- nes , & de décider fur le nombre & les fondions des mufcles qui peu- vent y entrer pour quelque chofe.
Dans cette vue il commence d'abord par examiner les mouvc-
J^ni
mens & les ficuations de l'Epaule , unt en gênerai qu'en particulier. 11 rajiqe ces mouvcmens fous quatre clafTes principales, r^-avoir,i°. torf- qu'onhaulTc l'épaule ou qu'on l'em- pêche de fe bailfet ; 1°. Lotfqu'on baiflc l'épaule ou qu'on l'empêche de monter : 3''. Loifqu'on avance i'd-paule , ou qu'on l'empêche de rcciilcr: 4°. Lorfqu'on recule l'é- paule , ou qu'on l'cmpcche d'avan- cer. Les attitudes comprifes fous ces qiiacrc clalfcs fe mulciplîcnc juf- qii'au nombre de 17. ou 28. que l'Auteur a foin de mettre foiis nos yeux par autant de petites figure» îiès - proprement gravées , &: qui pccfcnrent un fpeitadc trcs-agrea- bie. llfaut y avoirtecourscn lifant le Mémoire de l'Académicien , fi l'on veut l'entendre partaltement » Se c'ejl audï ce qui nous oblige k renvoyer le Lcdeur au Mémoire même pour le détail de toute cette Méchanique , lequel n'cft gucres fdfccptible d'extrait. I Nous nous contenterons d'avcr-
4
1100 lourfiâl des Sç4V4ns ; tir en gros qu'il refultc des Obfcr- vations de M. Winflov , i^ Quc^ le mufclc grand Dentelé cft le prin- cipal aâeur des mouvemcns de Tépaule de la première claflc , & que le mufcle Trapèze ne lui tient lieu que d'auxiliaire : i^ Que les mouvemens de la féconde claffe font exécutez par ces quatre muf- cles^le petit Pcàbral , le Rhomboï- de , le prétendu Releveur propre , & le Souclavier, aufquelson doit joindre en certains cas le grand Pc- doral & le grand Dorfal: j®. Que le grandDentelc eft encore le principal organe des mouvemcns de la croi- fieme claflc^ & que le petit Pedo- ral n'aide que foiblement au pre- mier : 4^. Que ceux de la dernière clafle ne font accomplis que par la concurrence du Rhomboïde & de la partie inférieure du mufcle Tra- pèze^ qui agiflenten mêmctems. }. Le Mémoire de M. fetit Mé- decin fur V endroit oh il faut piquer Pœil dans l'opération de la CataraRe^ cft la fuite d'un autre Mémoire
jHillet 172^. Ilôt
qu'il a publié en I725. & dans lequel il faifoic l'hiftoircî de cette maladie , de /on opération & des inftrumens imaginez pour rendre celle-ci plus facile, A prefent que nous fommcs afTurez [ dit-il ] que la catarade n'eft autre chofe que le cryftallin obfcurci , & qu'abattre la cataracîlc n'eft qu'abattre ou déplacer ce cry- ftallin devenu opaque s il n'eft plus queftion que de découvrir l'endroit où l'on doit percer l*œil , pour opé- rer ce déplacement avec toute la fa- cilité & toute la fureté poflîble. C'eft fur quoi M. Petit entre dans le détaille plus particulier, qu'il a foin de rendre fenfible par quantité de figures très- exactement gravées : mais c'eft de quoi nous ne pouvons donner ici qu'une idée générale,
M. Petit indique , en premier lieu , les divers endroits , où les Operateurs ont piqué l'œil pour ab- battre la catarade, & les différentes paniçs que l'aiguille traverfe dans tous ces cas. On a donc percé l'œil depuis une ligne jufqu'à quatre de
I lo 1 Journal des SfdVMs , diftance du bord de la cornée. Si Ton perce ToBilà une ligne de celle- ci, comme faifoit Fabrice d'A^na^ fendente , l'on travcrfe la conjonc- tive y la fclerotique, la choroïde, l'humeur vitrée , les frocejjiis ciliai- res y & Ton court rifque de percer plufieurs vaiffeaux. Si l'on perce l'œil à deux lignes de la cornée, comme M. Antoine Maitre-ffean , on traverfe la conjonâive , la fcle- rotique , la choroïde , l'extrémité ^ des vrocejfus ciliaires , & l'humeur vitrée. En perçant l'œil à trois li- gnes 3 on traverfe la conjonctive y la fclerotique , quelquefois Taponc- vrofc du mufcle indignateur ,, la choroïde , la rétine , & l'humeur vitrée. Lorfqu'on le perce à quatre lignes, comme on le voit dans M. Briffeau , on traverfe les mêmes parties, & toujours l'aponevrofe du mufcle indignat€ur. Mais à quelque \diftance de la cornée que l'on perce Tœil , on peut rencontrer , piquer & même couper entièrement un rameau des nerfs ciliaires , lefquels
3
Juillet 172 J. ïioj ( au fcntimcnc de l'Académicien ) ne font qu'une combinaifon de uelques rameaux de la troifieme , c la cinquième & de la fixieme paire avec des filets de Tintcrcoftal , qui (félon une découverte de M. Petit ) va fe diftribuer jufqucs dans les yeux- Or comme il ne doute pas que la |>iqueure de ce nerf n'occafîonhe es maux de cœur & même les vo- miflemens qui furviennent quel- quefois à l'opération de la catarade, &: que d'ailleurs il eft perfuadé que les inflammations d^un^ de deux & même de trois mois qui fucce- dent ordinairement à cette opéra- tion , pourroient avoir leur fource dans la piqueure de Taponevrofe du mufcle indignateur : il prefcrit les moyens les plus furs acviter ces deux inconveniens. Cela coniîAe à piquer Tœil à deux lignes ou deux iigaes & demie de la cornée ^ & à un quart de ligne au-deflbus du cer- cle horizontal décrit par la fedion ou la coupe tj^anfverfale qui partage
1 104 loHrnd dès Sçavans ; le globe de rœil en deux hemifphc- rcs égaux. L'Auteur feit voir , par fcs figures , quelle eft en ce cas la diredion de l'aiguille dans l'inté- rieur de l'œil , & de quelle maniè- re rOperateur doit la conduire par rapport au cryftallin qu'il doit pouf- fer dans l'humeur vitrée, enforte que celui-ci en étant tout-à-fait en- velopé , ne puifle plus remonter ni reparoître par la prunelle. M, Petit fe refcrve à déduire de nouvelles circonftances dans un autre Mé- moire qui contiendra en entier fa Méthode d'abattre la catarade.
L'article des diverfes Obferva-m fions AnatomitjHes en contient trois.
La première due à M. Croijfant de Garengeot , Chirurgien à Paris, concerne un os entièrement renfer- me dans la (ubftance du cœur d'un R. P. Jefuitc mort à l'âge de 72. ans. Cet os ne paroiffoit point au dehors / & ne penetroit point dans les ventricules. Seulement embraf- foit-ilccux - ci extérieurement & obliquenxnt comme une efpece de
baudrier .
juillet 1719. iioj-
laudrici , &c s'ctcndoit jurqu'à To- iclUctte gauche. Il étoic recouvert de l'en vélo ppc muibulcufe , quis'é- Icvant de la poincc du cœur va cou- vrir l'un & l'autre ventricule. Cet QSs'écoU forme de l'union des fi- bres exrcricurcs des ventricules 8c des intérieures de leur enveloppe commune , Icfquelles dans l'état naturel ne faifanc"quc fe toucher , , s'étoicnt ici confondues enfcmble ciis'olïifianr. Rien de pareil a'^oit pourtant arrive aux gros vaîfltaux. de la bafe du cœur,a£Icz fujets à con- traâet une dureté olTcufc dans les Vieillards , &c ils u'écoient devenus que légèrement cartilagineux.
Dans la féconde ObfcrvationJ communiquée par M. à'IJnard , il s'agit d'un phcnomcnc de généra- tion fort lîngulier. On fçait sue, dans un climat froid comme le nô- tre , elle cft abfolument interdite à certains animaux , tels que les Sin- ges & les Perroquets. Ccpendantun Perroquet âgé d'eaviron 40. ans, habitué depuis ; j . dans une maiiôti Jhilltt. 5 1
J
1 %o^ foHmd des Sçavdns ; à Paris , parlant diftindement ; chantant bien , & qui pafToit pour maie , après un état de fouffrancd* où il étoit tombe t;outà coup , pon- dit, avec le fecours d'un Chirur- Îricn qui s'en mêla, trois œufs , ongs de i^. lignes-^ fur i 4. de
diamètre, &pefans chacun 5. gros, te premier feulement avoit u co- quille , incmftée d'une matière plâtreufe , qui en rendoit la furface iné^lc. Cette coquille intérieure- ment tapiflce de fa membrane blan- che , fine & tranfparente , renfer- moit un blanc fort tranfparent auffi & fort liquide , un jaune bien con- ditionné , & une efpecc de germe , auquel certainement nul Perroquet mâle n'avoit pu contribuer. Le Perroquet , après quelques accidens
3ui fuivirent cette ponte , & qui urerent un mois , fc tctablit par- faitement. Trois circonftances la rendent également mervâlleufe , le Pays où elle cft arrivée , le grand âge de rOifcau Scfa longue fterilitc.
^HÎlUt 1719'. UO7
La troUieme Obfctvation toulc fut U découverte dcdcuxmufcln, non encore appciçûs dans aucun fujct , à ce qu'on prétend , & dojjc M. du Pay , Médecin du Roy à Rochctorr, adonné part à M. ds L^gTj foa beau-tteie. Ces deux mufcles , chacun delà grofleur d'un tuyau de plume à écrite , étoienc couchez de chaque côté fur le grand j pciioral. Dans ce fujet manquoient les deux mufcles pulmonaires. La nature les auroit-cHe tranfportcz fur [a poitrine j demande l'Auteur de la découverte ! Du moins [ ajou' te-t-on]fe_trouvoicnt-ils remplacez pom le nombic , le voluoic Ôc l'cx- panlîon de leur attache ïn^îeure par ces deux petits mufcles.
Nous rcfervons pour un autra* J Journal les articles de Chimie Se de SoTsniqut , aioll que tous ceus qui . appardcnnenc aux MAthérMd^Hti.
ne
Ji^
1 loS JomfuU des SfévMHs ;
EZECHIELIS SPANHEMII Libcri Baronis 6c legati Regii orbis Romanus , feu ad confti- tutionem Ântonini Imperatoris ^ de quâ Ulpianiis Leg, xvii. Di- geftis de Statt^Hominum^ Excr-v
. citarioncs aux. C'eft - à - dire : L'Vmvers Romain , onDiffena- tion fur la Confiitmion del^Empe- teur Afitonin , dont parle Vif Un dans la Loi 17 c au Digefte de
nheim. Nouvelle Edition 3 dans laquelle il y a une Préface de M. Jean Gottl Heinec. A Lipfic ,
^ chez Emeft Gottlieb Crag. 1718-
' ifi-â^. pp. 400;
ULPIEN dit dans la Loi; dont il s'agit ici ^ que tous les fujets de l'Empire. Romain ont été faits Citoyens Romains par une Conftitution de l'Empereur Anto- nin. In orbe Romano efnt funt confti^ tutione Imperatoris Antonini , cives Romani effctli funt. Les Interprètes
du Dioir ont été foie partagez fur le feiis de ce partage , & fur la que- ftioa , 3u(qucls des Empereurs qui ont porcé le nom d'Anronin , cctrc conllitution devoir cQrc attribuée. Qiiclqu'uns d'entre les Interprètes vûyaiis qu'il y avoir encore des ef- cbvcs , non feulement après les Anconios , mais même du ccms de Juftinicn, doutèrent du fait rap-
I porte par Ulpicn i d'autres fe mi- rent à la gène pour expliquer ce pj0àge d'une manière qui s'accor- . dàc avec leurs vues. D'autres cru- rent qu'au Ucu de ces mots in orl>i JRotKano , il faloit lire in urbe Romit- nâ ; & cette faulTe lei;on fut fuivic dans la plupart des cdittons > jufqu'À ccquele Jurifconfultc Alciat , ait donné lieu de rétablir la véritable leçon fur les Pandeclcs Florentines. Depuis Alciat la plupart des Inter- prètes font convenus que fuivant cette conllitution tous les fujcts de l'Empire nez libres , joiii/Toicnt de la qualité de Citoyens Romains.
~ ' mmoins fans droit de fuffitagc , &
I
I
i
1 2 lo Journal des Sçavâns ; fans cfpcrancc de pouvoir être éle- vez aux dignitcz de la Ville de Ro- me. Mais ces Interprètes étoient en- core divifcz , fur l'Auteur de la conftiturion dont parle Ulpien. Les uns l*attribuoient à l'Empereur Ha- drien , d'autres à Antonin le Pieux , d'autres à Marc- Antonin le Philofophe. Quelqu'uns foupçon- nerentqu' Antonin Caracalla pour- roit en être l'Auteur.
M. Spanheîm cmbraffe le der- nier fentiment ^ &: il le foûtient affirmativement par deux raifons ; la première , que quand Ulpien par- le de l'Empereur Antonin , il en- tend toujours Antonin Caracalla ^ fous lequel il vivoif, la féconde » que cette conftitution cftataibuéeà l'Empereur Antonin Caracalla dans , un fragment de la Vie de cet Em- pereur par Dion ^ inféré dans les ColieéÛonsde Conftantin Porphy- rogenctc qu'Henri de Valois publia en 1^34. On voit par ce fragment , que le prétexte de Caracalla fut de îaire honneur à tous les fujets de
■^ /Hillet 172^; iiit ^H
^ptpire , mais que le véritable ^H
monf far d'ati^mentei fcs revenus, ^^M
& d'^TiTujectir toutes les pctfoiincs ^^M
libres de l'Empire Romain aux ^^|
mêmes impolîtions que ceux qui ^^M
avoient auparavant U qualité de ^H
Citoyens Romains. ^H
Pour donner une explication plus ^^Ê
completcc de cette Loi , notre Aur ^H
teur fait une DilTcrtarîon fur la ^H
Boutgeoifîc Romaine. U remonte ^H
jufqu'à U fondation de Rome , 8C ^H
il dcrccnd de ficelés en fiecles , jut* ^H qu'au rems de Caracalla , en remar- quant à chaque Epoque , quelles (ont les Villes , les Colonies , & les Provinces, aux habîtans delquellcs on a donné la qualité de Citoyens Romains. Puis il explique quelles
croient les prérogatives attachées à ^h
cette qualité. ^H
Cet Ouvrage eft rempli de traits ^H
qui prouvent l'érudition de l'Au- ^^ teur , non feulement par rapport à la Jiiiifprudence Romaine , mais
tre par rapport aux anttquicez , ^^
toai les lu^ciipiicms > Coït pour ^H
ï 2 1 1 fôurHdl des Sfdvans , les Médailles. M, Spanheim y ex- plique plufieurs choies dont Sigo- laius n'avoit point parlé , ou qu*il n'a voit point fuffifammenc dévelop- pées dans fes Livres dt4 Droit dis Citoyens Romains , des habîtans de l'Italie & de ceux des Provinces Romaines.
Ce Traité parut pour la première fois en ii'97. ^^^ ^^ onzième Volu- me des Antiquitez Romaines de Graevius. L'Auteur l'ayant depuis setouché &:augmdité, le fit impri- mer à Londres en 1704. il y en eut enfuite deux éditions en Allema- gne -, celle-ci cft conforme aux trois précédentes. Il ne s'y trouve de fiouveau que la Préface de M. Hei- nec , qui après un court Eloge du Livre & de l'Auteur , fait des Ob- fervations fur quelqucs.cndroits de rOuvrage. Il ajoute dans quelqu'u - nesdecesObfervacions de nouvel- les preuves. à celles que M. Span- heim avoit employées pour foûtenir fes fentimcns , dans d'autres il rele- vé quelques endroits dans lefquels
il
il croit que M. Spanheim n'a point été adèz cxaâ. Parcout il faîtparoî- trc beaucoup d'eftime pour l'Ou- vrage & pour l'Auieut.
M. ANN^I LUCANI Cordubcnlis Pharfalia , fivc bel- li civilis Libri deccm. Cum Scholiaftchucufque incdîto, &; notis intcgris Hcnrici Glareanî, Jacobi Micylli, Joachimi Ca- * TTieratii , Hugonis Grotiî , &c. & cxcerpris Omniboni Vîcenti- nî , Joannis Sulpicîi Vcrulani , JodociBadiî Afcenfii, Lamberri Hortenfii , Gregorii Bcifmanni , Theodori Pulmanni , aliotum- quc. Nec-non Thomi Maii fup- plcmcntis , & Apologia Jacobi Pamcrii Grcmcmefnilii , Mofan- tii Briofii , ac Gr. Bcrlmanni , & ineditis Francifci Guieti , ^o- nimquc Obfervarionîbus. Curan- te Francifco Oudendorpio -, qui fuas ctiam adnotationcs , & co- piolbs Indices adjecic. Lugdunt fiaiavorum . apud Samueleni iHilltt, 5 K
1214 Jiurftd Jes Sç/IVAitS,
I,uch:nians. 1718. C'eft-à-dite : Zn pharfali de Luc/ti» , dvit t'attcien Scholia/le , nen encore imprimé f les noies ennens de Gltl^ rcAH , de Micylle , de CâmerA^ TiHS , de Gratins , &c. & tes tia^^ teschoiJtts^OmniboTiHs ^ deSul- fiee, d'jifcenfius ^ d'Hcrtenfiiu ^ de Strfmia , de Pulman , &e. le tout recueilli purlesfsius diFntn- fois Ondendorp, lecjuel y a joint fes 'B^marquei d" des Tables trit- amples. A Lcydc , chez Samuel Luchtmans , lylS. />î-4°. pp. jtfff. fans y comprendre les Pro- légomènes , qui occupent 1a neuf premières feuilles , Se les Tables qui en rempliflentvingt- quatre: pUncli, détachée I.C'eft une Carte de Géographie.
SI , comme nous l'avons obfcr- vc déjà dans un de nos Extraits , les Poëfics de Scneque ont été aflcz
négligées de nos Critiques moder- nes 3 on peut dire qu'ils n'ont pas
JuiïUt 1-J19: Î115
marque plus d'emprcffemeiit pour celles de Lucaîn (on neveu ■, puif- qu'il y a près de €0. ans qu'il n'en a païude nouvelle édition. Il t',iut pourtant convenir que ce Poctc n'cft rien moins que mepiifablc , & que malgré les cenfures qu'il a efluyécs de divers Sçavans du premier or- dre , il n'a pas laide de s'attirer l'c- ftimede plulîeurs autres, tels que le fameux Gratins^ qui enfaifoîc, dit-on, fcs délices, julqu'à l'avoir ordinairement fous fon chevet ; fans compter cens qui ont entrepris trcs-feticufement l'Apologie de ce Pocte , du nombre defqucls cft le célèbre Paulmterde gremivtefnil , Mofam-de-BritHx j Sec. Quant à M. Oudcndotp , à qui nous devons cette magnifique édidon , il eft fore iloignc oc l'entêtement fi commun aux Editeurs & aux Interprètes des anciens AuteursGiJcs ouLarins; & qui les rend admirateurs pcrpe- ' niels, &: parconfequent trcs-fadcs Se très - ennuyeux de l'Ecrivain qu'ils fc font propofez pour objet
iii6 Joumaldes SçAvans j
de leurs études.
Notre Editeur pafTe de bonne foi condamnation fut k plupart des défauts reprochez à Lucain dans fa Pharfalc. Il avoiic que celui-ci bien loin de pouvoir entrer en quelque forte de parallèle avec Virgile, au- quel certains Critiques ont eu a0cz peu de goût pour ofer le pretcrcr , il ne peut en nulle façon prétendre feulement à la qualité dcPoëte Epi- que. M. Ouaendorp rcconnoît d'ailleurs en lui cette enflure de fti- Ic , ces cxpreflîons cmpoulccs & foavent vuides de fcns , cette affe- ûation à débiter des fcntences , plus digue d'un Philofoplic qui dogmacife que d'un Poète charge d'une narration; cette intempéran- ce dans les dcfcriptions, prodiguées le plus fouvent fans aucune ncccllî- téj £c pouffées juiques aux détails les plus frivoles ; cette inégalité qui le (ùx palTer rapidement des objets les plus cionnans , les plus mon- ftrueuXj les plus incroyables, à des >nf^/jH^dcspucriiitcZj des bagatcl-
fiiïïUi\yi9^ ' 1117 leç. En un moc rEditeur tombe d'accord qu'on a raifon de compa- rer Lucaiti à un Cheval cchapc, qai court à bride abbatue , fans tropfavoic où il doit aller. Il veut bien qu'on le regarde comme un Poëre , beaucoup plusUvtéà la fou-" pie de Ton imagination, qu'aflcrvi aux loix d'un jufte difcernement; êi bien plus propre à étomdit fcs Lcftcuis par de grands mots, par une élocvuioii emphaciquc & pom- pcufe, qu'occupé du ioin de leur olTrir ces images naturelles, iï capa- bles de plaire à l'efprit & de tou- chcrlc cœur en même tcms:
Mais, d'un autre côté, M. Ou-' dendorp n'eft nullement de l'avis de ceux qui le labaiffenc au point de le croire a peine digne d'être lu. Il prétend qu'on doit le conlîdercr comme un HiftorJen fidèle , com- me un grand & courageux partiiàa de la liberté publique , quoiqu'il vicut aducllemcnt fous Néron , c'eft-à-dite au milieu de U plus uclle tyrannie i comme un Ecci- jKiil
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I
I
I il I peumal des SçiivMns , vain d'une Latinité cncofc affcz pu- jCj plein d'efprit, dctêu, dedoc- trinc , de gravité; Philofophe & politique d'un rang au-dclfus du médiocre; éloquent & fentendcux. Ajoutez à cela , que les dcfcrl prions qu'il nous donne , Ibit des Villes , loit d'autres lieux , fcs fimilitudes &L fes comparaifons , les caïaâcrcs des Hommes lUuftrcs qu'il nous pcinr,tout cela cJl exprimé avec cane d'élcgance & avec de fi vives cou- leurs , qu'en ce genre il peut ( die notre Editeur ) le diiputer aux plus grands Maînes.
A l'égard des négligences de ftile dont on l'accufc , à caufc des mêmes mocs , & quelquefois aullî des mê- mes vers , répétez coup Tur coup ; ce défaut ne doit ccrc imputé qu'à une mort prématurée , qui ne lui permit pas de retoticher tout fbn Poëme , Se d'y me[tre la dernière main , comme il l'avoic fait aux trois premiers Livres , par là beau- coup pluschâtiezquelcsautrcs. On fgurroit encore s'en prendre a»
Jàlîlit'i-fi^. ' itij grand nombre de fes Ledcurs 8c de fcs Copiftes[obfcrvc M.Ouden- dorpj. Plus lin Auteur eft lu ou tranfciit , plus il cft fujct aux falfifi- cirions. Or de tous les Poètes Latins qui nous relient de l'Antiquité, nul (Cl l'on en excepte Virgile) n'apallè p:ii les mains d'autant de Ledeurs de toute cTpecc , fçavans & igtio- rans j &: parconfequent, nul n'aétc pluscxpofé cjue lui aux entrcprifcs de ces derniers , qui l'ont altéré ou défiguré en mille endroits. Auffifrc- marquc notre nouvel Editeur ) plus les Mir. de Lucain font de vieille date , moins le texte y paroît s'éloi- gner de fa première intégrité, flC moins y trouvc-t-on de ces vers po- | fticheSjqueptefcntent IcsMff-pluS I tecens, & que M. Oudendorp a ibin d'indiquer dans fes notes, com- me devant erre cntieicmcnt fuppri- mez-
ll nouSTcnd compte, après cela ;
de fon travail, pat rapport à cette
nouvelle édition-, ce qiri concerne
principalement le texte de Lucaia,,
SKiiij
1110 JoHr/tal det SçAvans ,
les noces qui l'accompignenc , &
les différentes Pièces qui fonr com- me des Préliminaires utiles pour connoître & enrendrc ce Poctc plus parfaitement.
I. Quelque égard qu'il ait en pour le texte de ce Poctc , tel que l'a fait imprimer GrotÎKs--, il n'a pas laiflc de le revoir e!iai3;emenE fur quantité de Mil", parmi lefqucls il s'en trouve plulieurs que leur an- cienneté rend eftim.ibles- La feule Cibîioteque de Lcydc lui en a touc- nifix , dont elle cllredevablcàccl- Icd'Ifaac Fojfiiis. Le premier de ces MlT. qui paiïc pour le meilleur de tous ceux de ce genrejCft vrai-fem- blablemeiit du neuvième fieclc j le fécond &c le rroifiemc font du fiecle fuivant > les crois derniers font infe ■ rieurs & pour l'âge & pourlacorre- dion. 11 a de plus tiré de grands fe- cours des P^ariantes que lui a coni munjquées M. d'Omille , 8c qtie celui-ci , dans fes voyages , a eu foin de recueillir de divers MiT. confcrvcz dans les grandes Biblio-
thcqucs. Tels fondesdeux Mft! de U BibUothc(]ue du Roy de France, dont l'un eft comparable au premier de Vollius , pour l'anciennerè & pour la conlervationitels font encore celui de M. le Prcfidciit Bouhier ; les deux de U Bibliothèque d'Oxfotd ; ceux de Cambridge; celui de M. Hklji. Conruldela Haye; celui de la Bibliothèque du Roy de Sardai- gnc, à Turin, lia fait ufagc, outre ccU.diiMiT. de M. f/ft , Sénateur d'Aniflerdam , dont M. Htogjira- t-tn iui 3 procurHa communication; de celui qu'on garde dans U Biblio- rheque de Marpurg , & dont M. J) râkenhorch lai a fait voir les P^a- rianies recueillies par Vi. Schmitk? i- dccclui qui cft daiîs la Bibliothèque'' j d'Amftcrdani , quoique de peuH d'importance ; enfin d'un quatriè- me dont il cft proprictaîf e , & qui ne Uilfe pas ^quoiqu'affez moderne, d'avoir ton mérite par l'élégance du caradercdontilcfl; écrit. Enfin il a cité les P^Ariaates , alléguées dans I leurs éditions par Etienne , Hortcn-
4
l^^l Journal des SçâVMSi fins , Pidmdn , Berfman ^ Gratins y ôc que ces Editeurs a voient extraites des M (T. qui étoient alors encre leurs mains. .
M.OudendorpiK>n content dV voir confulté ce grand nombre de Mff. a eu recours aux premières éditions de Lucain^ defquelles on peut tirer fou vent plus de lumières pour la correction du texte de cet Auteur que des MiT* mêmes , tels qu'ils fe trouvent aujourd'hui dans nos Bibliothèques. La plus correâe de toutes ces éxlitions & la plus an- tienne , félon toutes les apparences , eft celle de Rome de l'année 1479* Elle eft dans la Bibliothèque de Leyde , Se c*eft où l'a vue notre Edi- teur. Il lui a confronté cdle de Par- me de 147 3* celle de Brefle de 147^. celle de Venifede 1477- cel- le de Milan de 1 491. celle de Stras- bourg de i5o>. celles d'Aide > pu- bliées à Venife en 1502. Se 1515, celle de Paris de I5I2. avec une Pa- raphrafe de Pierre dn T^/ y celle de Robert Etienm ^ mife au jour
èiris cetcc mcme Ville, en 1145. celle de Londres imprimée par les foins de M. Aiaitiain , en 1715. &c. C'eft donc aux diverfcs leçons em- pruntées de toutes CCS éditions & de tous ces Mff. & placées ici immédia- tement au-delTous du Texte , que M. Oudendorp renvoyé avec gran- de exaâitudc par le moyen des pe- tites lettres qu'on y voitfcmées en ] divers lieux. '
II. Venons maintenant aux no- tes , imptimées à deux colonnes au deflôusdes Fanâmes, & recueillies avec choix par l'Editeur. Celles de l'ancien Sclioliafte , ou Commenta- teur , lefquellcs paroîiTent ici pour la première fois, méritent certaine- ment quelque attention , foitpour la bonté des le font Se lajuftefle des explications qu'elles contiennent , foie pour quelques fragmens qu'el- les nous ont coiifcrvez d'Auteurs anciens , & que l'on chcrcheroit vainement ailleurs. On ignore le nom de ce Scholiafèci mais , pour 'jl, doctrine £c le difccrncmeot , il
iH4 7ttm*l des Sf*vâns , n'cft [félon M- Oudcndorp] nul- lement inférieur aux Serv'ms , aux Donats , îwiLutatîui, & aux au- rres Grammairiens de cette efpecc. Ces nores fonc fuivies de celles de Clarean , de Micylle , de CamerA' Tins Se de Gntius , qu'on nous don- ne ici dans toute leur étendue. Cel- les de Glarean font tirées de l'tdi- tiondcLucain, procurée par //or- lenltut , qui les a mêlées avec les r ^ ' j- > ^ '
Jicnnes; car notre éditeur na pu
découvrir jultju'à prefcht , quelque iccherchc qu'il en ait Élite, l'édi- tion originale de ces nores , & il fe- roit fore diipofé à la regarder com- me purement imaginaire , fans le témoignage de M. Fabricins , qui afTurc qu'elle parut à Bafle en 1 5 5 1 . chez Henric-Pefri , in-%°. avec tes notes de Sitlpice de Veroli. Celles de Micylle , imprimées pour la pre- mière rois à Francfotc, en ijji. peuventpaflcr , au jugement de M. Oudendorpj pour les meilleures & les plus remplies d'érudition qui cuûenc été publiées jufq u' alors. CeU
les de Cimcrarius ne concernent quelc premier Livre de la Pharfa- le , 8; nous en fommes redevables à Berfmun, Enfin celles de Grotius ^ imprimées à diticrentcs rcprifcs , &: donc le fcul nom de leur Auteur fuffit pour ûire l'éloge, tcrrainenî ces diflèrens Commentaixcs impri- mez en entier , & en font comme . la clôture. Quant aux notes qui ne paroi flènt
' ici que patcxtraîcs, nous nousdif- penfcrons d'en faire un détail parti- cuiier,&nous renvoyons fur ce iwînt à la Préface de M. Oudendorp. M-iis nous devons avenir que lorl^ que fon édition croit prcfquc achc- ^^ vée t on lut a envoyé de Dijon tes ^H notcsde Gnyet , fi connuparl'au- ^H dace de fa Critique , lefq«elles ont ^^ été fidellemcnt tranfcritcs des mar- ges d'un Exemplaire de Lucain , qui avoir appartenu à Ménage ^ Se quiapafleavcc le rcfte de la Biblio- thèque dans celle de la Maifon PtofelTe des Jefuites de Paris. Ces J
^Hutcslbncici imprimées à la En de ^^Ê
I
I îtf Journttl des SfdvÂHs , tout l'Ouvrage , avant les Tables. A l'égard de celles qu'avoient pro- mifes Barthius , Rutgers , Ezccliiel Spanheim Ôci^icoUs Htin/ÎHS , on n'en a licn vu jufqu'ici , & notre Editeur ne peut nous en dire d'au- tres nouvelles , finon que les notes des deux derniers ( Spanheim &C Hcinfius } font dans ta Bibliorliequc de M. Fnhi'iciits , & paroîaonf bien-rôt dans la nouvelle édition de Lucain que nous prépare M. Cort, qui en a déji publié un EfTaî en pe- tit volume à Leipfic , mais dont M. Oudendorp n'a pu profiter pour fon cdition qui étoît prefque ache- vée,
III. ïl ne nous teflc plus qu'à rendre compte en peu de mots de ce qui compofe les Prolégomènes ou les Préliminaires de cet Ouvrage. Ce font, cnpremierlieu, lesEpî- . très Dédicatoircs & les Préfoccs qui fctrouvent à la tête des différentes éditions de Lucain, & qui font au nombre de feizc. Ce font cinq ou fixViende «Pqck, écritea i
fmtîei 1715.* ' Ùi7"
divers Auteurs anciens ou mod«r- neSj avec les jugemens que lesSça« vans ont poitez fur fa Pharfalc. A La fuite de ce Poème , partage « com- me l'on fait , en dix Livres, notre Editeurcn a fait imprimer le Sup- plément, compofc en fcpt Livres , par Thomas Aiajus ^ Anglois, fie qui conduit l'Hiitoire de Jules Ce- larjufqu'àfamorr. Ons'eftmocqué de Maftec avec raifoti , & on l'i ta - xé d'ignorance , pour s'être figure que l'Enéide de Virgile écoic ua Poëme imparfait, & auquel il man- quoit un treizième Livre , que cer Auteur s'avifa d'y coudre de fon crij par forme de Supplément. L'Angloisn'a point encouru le mé- nic reproche , puifq^ue la Pbaifalc de Lucain n'étant tien moins qu'un Poème Epique , & ne devant paifer que pour un récit hifloriquc écrie envers, fuivant l'ordre des tçms , elle n'efl: point aiTujetrie aux règles dcl'Epopéc , & elle peutjlâns en re- cevoir de préjudice , être allongéeà "'fciction , pai desVcifificaicuis du
I I
i 2>8 louruttl des SftivAHs , génie de Lucaln. Mais ccU n'em- pêche pas que le Supplément du Poctc Anglois ne foit tort intérieur à l'Ouvrage du Pot'cedc Cordoilc,
Deux Apologies écrites en fa fa- veur, l'une par Panlmierde Gremt- mefnil^ conrrelacenfurcde Jofeph Scaliger , l'sucic , par MofAm de Bricttx ^ adieflee à Paulraîer, ter- minent ce Volume i àUfin duquel on trouve 4. Tables très-exai^Vcs , la première de tous les mots Si de tou- tes les Phrafcs qui fe lifcnt dans la Pharfalcj la féconde, des matières contenues dans les notes ; la crojfic- me , des Auteurs corrigez ou jufti- fiezdaos ces mêmes notes j la dei- niere , des Auteurs alléguez pat l'ancien Scholiadc.
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xija hftnuil JUf SfâVMs ;
joaerice pas un plus long difcours.^
Le Volume dont nous avons à i:endre compte ^ renferme douze morceaux : le premier a pour titre. lettre de M. GéUêger i un Je fes amis , en lui envoyant fa Lettre fur la nfran^ilnlfti des rajensde la Itmie' re y & jkr -leurs couleurs , avee le flan de fin Traité de la tumierem Le fécond : Lettre de M. Gauger k AL tAhbé C^^où ton voit les refilu^ tiens de^ plufieurs di^euUez, de M. "XjKXsni contre la aifferenu refran^ gihilité des rayons de la lumière ^ & de celle de M. Mariette contre l'hn* mutahilitédr leurs couleurs^ Le troi- fieme : Problème de Diof trique. Le quatrième : Titre & Plan d'un Trai^ ti de la lumière & des couleurs de 'M* Gauger.
Ce Traité de la lumière & des Couleurs ^ fera un gros in-j^^. qui contiendra plus de trente olanches* Le plan que l'Auteur en donne ici eft rort étendu ^ ceux qui en feront curieux peuvent le conuilter dans le Recueil \ nous renvoyons au même
ininit
171J:
.ecueil . pour ce qui regarde i "iuttes Pièces dont nous venons 1 <ie rapporter les titres.
La lepcicme Pièce confiftc en une Explication Hifioritfuc & Lûteralt de trais Infcripùons Rornaints tjtte l'on voit à Nantes , a Rennes & à S. Meloir en Breti^gne, Comme cet- te explicarion eft à peu près du cara- âere de celles que dans notre der- nier Journal nous avons rapportées de l'Infcription concernant Bibrac- ic , & de la Médaille de Trajan , nous croyons que les Leiitcucs nous 1 <lirpenfcronc d'en parler ici.
La huitième Pièce cft une Dijfer" tAtion fur Nypdeie , où l^on jujUJû i faimCyriUe é Alexmdrie fur U wwiï ] (/rc««yf4wjî»rf. La Pièce cft écrite j d'un ftilc qui tient plus du Panegy- J riquc que de la DilTèrtation : té- moin cncr'autres les exemples fui- vans ; » Hypacic , dit 1^ Auteur ^ re- »vînt d'Athènes dans Alexandrie i»fa patrie avec une ample moiffon !> dont elle voulut faire paît aux au- ^ i. Elle tt'ctoK point de ces Sç4- ■
I
ïljt JoUttlMl des Sf4VAHS, vt vans qui ne le veulent être que ai pour eux-mêmes-, Semblables à » ces riches avares , qui viflccHt tous M les jours leurs coffres pour contem- •> plcr l'or qu'ils renferment , maïs » qui n'en rirent jamais rien pour " loulagec l'indigenti Hypacic n communiquoit avec fimplicicc , «ce qu'elle poflcdoit fans oftenta- M tion- Elle avoir un cœur fort gene- iircux, & cUeauroit crûavoirpcr- m(1li un jour où elle n'eût pas été HUtileiquelqu'unjfes manières cn- » gageantcs,la noblciTc de fon ame , » fa réputation fondée non fur des j) partilans aveugles iiucrcirez à la » vanter , mais fur un mérite réel , Mportercntles Magiftracs d' Alcxan- M drie à l'engager de répandre fur »lcs autres, ces trcfois de fcîencc H dont elle s'étoic enrichie la prc- w micre.
Après avoir remarqué qu'Hypa- cie rcmplitU Chaire d'Alexandrie, où fon percThcon fameux Philofo- phc du tcms de Valens , & un grand nombre d'autres perfonnagcs
illuftres avoienr enfeigné, on s'é- crie : » Quelle gloire pour ton fcxe, »> de voir une rcnime remplir iirw 11 Chaire , où ranc de pcrfoniiages » d'un fçavoir fi diftingué avoient MCnlêigné avec fucccs » cet hoii- 1* neur ^ comirtue -t - on : loin ndclarcndre vaine, ne âc qu'ac- *> croître fa modeftic & fon applica- M tien à l'étude. Elle crut que plus s» on Iclcvott > plus clic ctoit red(^- Dvablcau public de fon tcms &de » Tes luinieies-Elleccoit convaincue >ï que pour jouir honnêtement de la M rcputition qu'on avoic acquife , Mil faloit s'efforcer de la mériter de M plus en plus > &C qu'on s'en ren- •iQoiiindignc, dès qu'on la regai- » doit comme un titre pour fe icpo- j>fcr.
Hypacie ctoit belle & vcrtueufc. Notre Auteur fait là -deflus les Re- maïques & lesReflexioosquc voici; 1» La nature l'avoit doiiée des orne- »>nicns du corps, aullî bien que de nceuxde l'efpiif, & ce qui frappe « le plus dans une femme, <
I
I î 3 tf JoHmxt d:s S^AV*m , nomic, &à la Georaettie } Quelles fuient les iiatfoiisdc Symfius avec cette fçavanrc Payennc , que lors même qu'il fût Evcquc de Ptole- maïde , il ne fit pas drflicLiltc de nommer ù. mcrc , fa fœur & fa maîtrcffc en Philofophic ; Qiieilcs Lettres cet Evêque lui ccrivir, quels ouvrages il compofa , quels furent ceux d'Hypacic , fi elle le maria , & plufïcurs autres, chofcs de cette na- ture , dont la difcuflion , avec queU <]ucs vers Grecs, Latins & François
3ue notre Auteur cite en l'honncuï 'Hypacie , le conduîfcnt jufqueS vers les derniers feuillets de fa Dif- fertaiioD , dans Icfquels il traite (on fujet, qui eft de juftifier faint Cyrille d'Alexandrie , accufè d'avoir été le Promoteur ^ même l'uuî^ne canfe de la mort d'Hypacic.
Cyrille Evêque d'Alexandrie étant brouillé avec Oreftc Gou- verneur de la Ville , lui e'nvo'ya dcspcrfonnesde conlîderacion pour ménager auprès de lui un accom- \euu Cfcltc ne voulut écou-
fùUtèi 1719; I2Î7 :er aucune ptopolîtion , Se comme li croit parûculiercmcnt lié avec Hypacic qu'il confiiltoit en tout, cette fille fut accufcc d'empêcher qu'il ne fe rcconcîUâc avec Cyrille. Sur cette accufation quelques ictli- tjeuxprirentlarcfolution fltf Umeri , & ils épièrent pour ce deflein , la , momcut qu'elle forciroic enChaifc j de chez elle, ou qu'elle y rencrcroit. Le moment arrive , ils!.i tirent dçl fa Chaifc , U triîncnt jufqu'â la-l grande Eglife nommée Ceftree», oa f la Cé/dir'e^ & la tuent à coups àà 1 pots caiïez &C de thuilcs. Puis ill hachent fon corps en pièces , traî* nent fcs membres par toute la Ville ^ & les brûlent dans unlicunommôj Cintran. Ils commirent cruauté l*an 415. au mois de Mad cnCaxême, fous le dixième ConfiM lac d'Honorius , Scie Cmcmc d«q Theodofc.
Voilà le fait comme il cft rapc porté par notre Auteur , à l'excep- tion de quelques figures de Rhe-fl ^ïriquc qu'ii a, crû devoir mêlof Suilitt, î M
I
I2î8 Journddes SçÂvans . dans fa narracion pour la rendre fans doute plus louchante.
Il s*3git à prcfent de voir fi par- ce que l'Evcquc d'Alexandrie ne pu: venir à bout de fléchir le Gou- verneur , qui pafloit pour ne rien faire fans le confeil d'Hypacie , on cft bien fondé à croire que les meur- triers d'Hypacie agitent en cette occation , à la follicitation de l'£- vêque , comme le prétendent les Proteftans.
Socratequiracontelckit> &qui n'étoit point pattifan du Patriar- che Cyrille , ainfi qu'on le voit par toute fon Hiftoire , où il en parle même avec un peu d'aigreur , fe contente de dire fur le fujet dont il s'agit, que Cyrille avoit delà jalou- iîecontte Hypacie, & ils'en tient là. Or s'il ccoi t vrai, lemarquc l'Au- teur de U Eiflcrtation , que cet Evê- 3UC eut procuré la mortd'Hypacie> n'y a pas lieu de croire que l'Hifto- rien , «nnemi comme il croit de l'Evcque, eut voulu taire un tel ar- ticle. A^3j veiicé il ayance quç cçux
qui commirent le meurtre écofent* ■
zçlcz Parcifans du Patriarche , mai<- îl ne dit pas qu'ils en fulfent avoilcr. Et quand mcme ils auroienr eu cîef- fein de lui plaire en commettant ce. ctimc,il ne s'enfuit nullement qu'on' le doive mettre fur fon compte.
Philoftorgc Hiftoricn Ecclefiaftii-*l "] que , contemporain d'Hypacic \- parle auflî de îa mort funcftc de cet- te Sça vante i mais loin de l'aicribuer' à S. Cyrille, il ne le nomme pai' même une feule fois. Il dit qu'elle fut déchirée en pièces par ceux qui- foûtenoicntquelc Filsdc Dieu eft de même fubrtancc que le Pcre ,' | mais ces paroles doivent-elles poiir- ccla tomber fur S. Cyrille.''
L' Auteur de !a DiUcrration ntf J dillimulcpasqueNicephorcCallix* 1 te , autre Hiftotten Ecclcfiaftîque/ 1 dit que le Clergé de l'Evcquc CyrilJ le , conduit par Pierre Ledcur 'i j malTacraHypacica caufe du crédif ! qu'elle avoir auprès d'Oreftei rriaù | __on fait dans la Differtation trois RcfJ uques fur cela ; la première, que jMij
«Juas U taniàaa poui la rcixit? Hua ÀotKC plus toufïuntr.
Il i'jgir a prciîjit de voit fi par- ce ^uc I'£và]u: d'Alciandrie ne ])UE venu a l:<auccc âcchii le Gou- vmtas , i]ui juiloii pour ne lien Cûaûiuic conièiliJ'Hvpicie, on «fthienfendcàdûiTcque Icsracui- nias d'H^iaoc Jigncn: en cette ocnT'ton , i la iouicinnon de !'£- vÈonc , ccsninc le pigcndcni les
I^RKefUQS.
.VtctJn'^uixacontsIeiïici âcqui «'■£«» pcont jiarrifân du Pamar- cbeCTTiSe, ainà <]u*oq le voit pat loue km Hifloirc , où il en paxlc mue axvc OD peu d'iïgieui j fc CCKCCBtrde dire fm le fujcidont il s'jgil j ^ Cyrille avoit de la jalou- ùcoanac Hypacie , fie ils'cn ûent
fiîtîlît lyîji rijj
qui commirent le meurtre croient 2clcz Parrifans du Patriarche j mais i! ne die pas qu'ils en tùirenc avoiier. Ht quand même ils auraient eu def- fein de lui plaire en commettant ce ccime,il ne s'enfuit nullement qu'on le doive mettre fur fon compte.
Philoftorge Hîftoricn Ecclcfiaftil^ que j contemporain d'Hypacie , p^rlc auffi de la mort funeftc de cet- te Sça vante; mais loin de l'atcribiict a S. Cyrille, il ne le nomme pas' même une feiTic fois. Il dit qu'elle nir déchirée en pièces par ceux qui foûtenoicnt que le Fils de Dieu cft de même fubftancc que le Père ,^ ni.iis CCS paroles doivent-elles poiir cela tomber fur S. Cyrille ? "
, l-'Aiiteur de la Diflcrtation nft aijfimulc pasqucNicephoreCalUr^ 'e ^ autre Hiltorien Eccle(iaftiqu« *e Clergé de l'EvcqucCyrail par Pierre Lcâe-^T i
^f Niccpl '' ftanae
U49 JoumAl des SfdVÀMS , Nicephorc n'cft pas d'une aflez gtanae auroricé pour devoir en crte ciû fur fa paiote quand il s'agit d'un fait coiircfté : la îccondc , qu'il n'a. pu rien dire de celui-ci , que fur le rapport de Socratc , Se que ce qu'il ajoute de plus eft pris dans fon inia- ^nation : la troiïiemc , que les pa- roles en qucllion ne font entendre autre chofc , lînon que ceux qui tuèrent Hypacîeétoicnt du Clergé de Cyrille.
Les ennemis du S. Evcque d' Aie- siaudrie, difenr que Damafcius , dansU Vie qu'ilaéctited'Ifidorc, attribue ce meurtre a. S. Cyrille. Notre Auteur obfcrve fur ce fujcc que Damafcius étant Paycn , on ne doit pas abandonner l'autorité de Socratc & de Philoftorge , Hiftor xicns d'ailleurs contemporains ^ pour en croire un ennemi déclaré de la Relicioiï , interetîc par confc- Quent a condamner le Patriarche o' Alexandrie , & qui vivoit plus d'un ficcle & demi après le fait ^u'îl saconte. Suidas qui parle
f....^ m Juillet 1717. I241 ^H
au long d'Hypacie, rapporte ^^M pluGcurs fentimcns fur {& more , I
parmi Icrquels il s'en trouve de peu tavorablcsà S. Cyrille, mais on re- marque ici que Suidas loin d'adop- ter ces fentimcns , fitlt e^tendi* i^n' Hyp'acic fnt ftitrifiée affm/ieifi*! fafngtffe & fon habileti dans f>*- ^H flranotnie , avoicnt excitée contlb ^^|
Notre Auteur obfcrvc qu'encore ^^| que les Protcftans chargent S. Cy- ^^| tille de ce meurrrc , ils ne font pas ^^| tous d'accord là-dclTus. 11 dit que ^^| Jean Mb. Fabricius dansfaBiblio- ^H thequc greqne, prétend qu'elle fuc ^^| envclopp6edansunc féditlon popu- ^^H laire excitcc à Alexandrie , & que ^^H le peuple fe fouleva contre elle , par- . ^^| ce qu'il croyoi: qu'elle empêchoic- ^^H la rccoiiciliation de Cyrille avec ^^| Oiefte, maisque durcfleiln'avan- ^^| ce point que cet Evêque eut trem- ^^^| pc dans la iedltion. M. Cave , fc- ^^H Ion la Remarque de notre même, _^^H ^^biccuc , va plus loin : il lave abfo- ^^^| ^Baent S. Cyrille de cb crime ^ e& ^^M
144 /"«n»*/ des Sçavms ;
Netre Auteur croit qu'on jugera plus fainenienc des intentions <tu Ciel en attribuant les punitions dont il s'agit « aux defordres pithlits " commis contre la Religion , ^kV n ont ité grands dam tefiesle^ & ah ftpen de foin des Princes k les réprimer.
La neuvième pièce cft une Lettre écrite par une Dcmoifelle touchant la Diflcrtation précédente. La De- moifelie trouve la Diflcrtation mer- vcitleure , & fi on l'en croit , l' Au- teur ne s'y fak pas moins d'honncnt qu'il en fait à ton Héroïne ; outre l'crudition dont elle lui dit qu'il a rempli fa Pièce , elle ajoute qu'// i'y feint de trh-hon goht ^judicieux^ ttj>pfottvfint & loHOni le vrai mmtt VAnoHt ou il eft.
Elle lut fait cnfuite compliment fur la jufticc qu*il rend au fcxc dans fa Diflcrtation. Elle le félicite de ce qu'il n'cft pas comme quelqu«s Sça- vans qui ne veulent point avoiiet qu'il y ait des femmes Sçavantes , Sc qui preiendene ^ue la feience tse con- vient point à u/iftxe dont Us organes^
fntUet ifty- ri*fl
%ct qu'ils aifeiit , font trof foibîeA four nfi^f à des ctitdes ferienfes. ' Il faut apparcmmcnr que la Dc- moifelle , après avoir lu ce qui eft dit au commencement de U DilTcnation , fçavoir que fi l'on voHhit raffemhler tout Cl qui poar/vït faire connoitrt les femmes qui eut cultivé les fcitnces avecfuccis tivitm f. C. &JepHis la naiffance du Chri- jiiMnifmt , on enferoit uni Lifie ajfez leiigKe, n'ait pas pris garde àUpe- tite connadiâion qui Terrouvc en- fuite fur ce fuîet , P. 1 57. fçavoir , qa'Uypacit apeii ^imitatrices pxrmi êeUftmême Àefmftxt qui puroijfest trvoirle plus étudie ^ mi'oHvtjithaoH'- coup J'H'lhmeeeef , m Homans , de Potfieslihesou autres Livres fri-voUs fortis de Uttrt plmfiet : que pour «s* Ditcier en a cent de Ville-DteHi'^i^ qu'il tfjaritn d^t^imMedanstoHtit ' as proditUions , & qu'e» vtriti »' v««t mieux fe taire efite de rompre h filence poitt montrer qu'on n'a > 0ntfaux & Superficiel. .Comment accoidct ces paroles •
ï 14^ JoMmd! des SfdV*MS , avec les précédentes , (]\x' on fi/vil une longue Hifioirt des fimmes qui eut cultivé tesfelences avecfHtces î
Quoiqu'il en foir, U Demoifelle applaudit à notre Auteur comme à un parfait Pancgyrifle des femmes qui ont étudié-, après quoi elle réfu- te de fon mieux, le fcntiment de ceui qui prétendent que, les Dames n'ont pas reçu de la nature les qua- iitcz necelTaircs pour [éuOîr dans les ■iciences.
La dixième Pièce cft une Lettre à une Dame fur l'art de taite des Romans , enfotte qu'ils puiiTent Être véritablement utiles. L'Auteur , après quelques préambules , définit cequec'eftquel'Hiftoite, la Fable & le Roman: Un Rccit, dit-il, qui ne contient rien que de vrai cft une Hiftoire : Un tilTu de fi<Sioiïs cft une Fabic , le mélange de la Fa- ble & de l'Hiftoirc fait ic Roman. Ce qu'il y a de vrai dans le R oman intcrclTe , ccqu'ilyadcfidionem- bellir&amufejplus la vcriré y domi- ne & la£^tiony cft ménagée, plus
juillet 1725. 1247
le Roman approche de fa peifec-
lion. Un Roman cft un Ouvrage Poétique, principalement faitpour plaiec : L'Auteur cite fur cela pouc modelle \' Iliade i' Homère , & le TiUmt^ue. Il remarque qu'il y a di- vcrfcscfpccesdc Romans jl'Heroi- que , le Comique , le Paftoral 6c l'Hiftoriqiici il dit quel doit être le lliilc de chacun, après quoi il parle des règles qui font communes à tous. Il obicrvc à ce fujet , que c'ert à l'crpri: à répandre les beaurez. Se aa bon fens à leur donner l'ordre , la juftelTe & la bicn-féance. Il prend occalîon de là de dîcc un mot de l'imaginacion, dont il compare la fécondité à un beau Cuup de fitei, Sc immédiatement après a une Brode- rif. n Ce qdcjirodiiit l'imagination, » dit-il , rcfîemble à ce qu'ameine M dans la pcchc un beau coup de » lilct ; du nacre , du corail , da » poifTon , de la monde , des co- »quillages ,c'eft an Pêcheur à la I «nettoyer, à fcparer , à choiiir, 1t(Ç'e&. uoebiodeiie riche en elle-; j
X 14^ JoHmMl des SçdvMns ; *> même ; légère j on difcerne tou 3> l'agrément du delTein , elle laifl! 35 voir tout Ic^oût Se toute la beauté » de rétoffe : Chargée , elle ne prc« «fente qu'une confufion magnifr « que. On diroit qu'elle n*efl: la qu< « pour enfcvelir des dêfFâurs. EU( >> lafTe ceux qui veulent en démêle « la conduite , & furcharge ceu3 » qui ne fe propofent que de s'cj diparen
On peut par ce trait juger de Tu- fage que notre Auteur faitlui-mêm< de Timagination.
Il donne '£^nfùite pludêurs atltrei (>receptes fur la màfti&re dont i prétend qu'il faut s'y ^eriàtc pou f éuflîr dans la coinpoution des Ro< xïians. Un de ces préceptes ^ & i quoi peut-être on ne s'attendroi pas ici , c'cft que dans tom RdmM JferieHx PétnoUr doit entrer néiejfaire- ment conif»â le plufs péni mohiU d\ cœur. La raifon ^u'il en donne c*eft c^M'^ilfant ici eftèèlqne ehofe ^h remue & qtU imérejfe \ mais il dii qu*cncore que là paflion interejfe
clic fathtte h lu longue , Se que le eaur même f^ui l'e'pnHVe avec tAm de ftUi/îr ^u'il craint de la -perdre , ne manque pas de tamèerenjm dans une tton-ehalame langKeitr ; que cette langueur f«/ »"c// ^rte l'affoihlijjè- mttt du femimem ejfiiîif^ fi ^l'If" avec plus de facilité dAtis un fimi- >nem caufe' par des pajfions imhées , pour peit (ju'oH prolonge trop cette imitai ion.
Cela fuppofé , il fait remarquée à U Dame, que ce n'eft que par l'art d'adoucir oudefiifpendrele travail de l'ame dans l'intereft qu'on lui faitptendic à une paffion , qu'on peut en picvcnir !c dégoût. Mais quel cft cet art î C'cft celui des in- teimcdcs. Ces intermèdes , dit-il à j la Dame , font le mime efet que L'db' J feitce fur le eaur d'un Amant , l'/i 1 donnent un nouveau gtlit an LeSieur.
Nous pailons ici pluficursreflc- sions générales fur la manière d'in- noduirc des convcrfations dans les Komans, fur la variété qui doit rc- ""'ler dans ces fortes de I-ivres , fuf
1 150 Jeurtialdts Sfavans , Iccontrafte qu'il y fane f^avoir mé- nager , Se fur le (Ule qu'on y doîi obfcrver ; le dernier article de h Lettre roule fur l'utilicc des Ro- mans. Nous n'en rapporterons qu'un mot. « Une convîentpasi M un bel cfprit , dit l'Auteur , d'ê- » tre oififSc infruitueux : en quall- n té d'homme il doit avoir une vûi ))r3Jfonnable , & il ne peut s'ci wpropofer de' plus digne d'e/lim< ■sï que celle d'inftruirc &;depeifua »der les autres hommes en les amu ajfanr. Qu'il cache à la bonne heu » re , le fetieux ■, qu'il fembîe n'a » voir d'autre vue que de plaire » pourvu qu'en fccret , & prefqu M à l'infçû des intcrciïeZjillesgagnt ïî il les ramené , il les corijge , &c. La onzième Pièce que le R. [ Defmolcts prcfentc ici au public eft une petite Pièce galante qui pour titre : Vers envoyé^ pur AdaeL me la D. À Madame U C. d'A * ' e lui f/tifunt pnfem d'un Eliiy de Mi thematf'jue. Les grâces alfcmblées tiennent confeil cncie elles fi;il<
Juillet iji^* 12 5 1
moyens de fatisfaire rincUnation de la belle A * * qui a livré fon cœur à l'étude des Mathématiques. Elles fe recrient d'abord fur la fingularité d'une telle inclination. Quel dom- mage, difent-cUcs :
. ^Helabelle A*^ fe fique
D* Algèbre^ de MathematiqHe ^
Science qu^on connitt fi peu ddns notre cohk
De fon étude ^ hélas \ pareils foins font'ils dignes }
Fut*ce pour calculenju^elU refit le jour ?
Et fes mains faites comme au tour,
les fit-on pour tracer & refferrer des lignes \
Apres ce début le Poète fait par- ler les grâces à une troupe de petits Amours qu'il introduit, &aurquels elles commandent de faire ce qu'il feut d'inftrumens pour Tufage de la belle Mathématicienne» Ils obéif--.
4- J *
ii$i laurnal des SçAvans ^ fcnt, Sifrodigmm pour cela jnffu'à leur propre bttn , ils façonnent un Carquois en Etuy ! Ils font d'une flcche coupée un Tire-îîgnc & un Porte -crayon ; de deux flèches jointes feulement par en haut, im Compas -, & aînfi du refte. Enfin l'Ouvrage s'achcve , &: ces petits fripons , ou , fi on l'aime niiciix , eei MejfîeHrs , cai l'Auteur les ap- pelle des deux manières , rcmcrtcnc aux grâces VEtuy bien garni & bien complet. Ecs Grâces le font tenir dès le moment à Madame U D. qui l'envoyé avcclamcmcdili-! gencc , à la belle Mathématicienne, en lui recommandant de n'em- ployer déformais dans l'exercice de h fciencc quelle cultive , que des Inftrumens fabriquez par les A>- meurs..
Si de ces Infimmens veut dai^mi^
faire m/m^^ Nos petits Ouvrier! fe ereironi trof
fkilUtiytf: Tt^it
Tout et ^tCits font pjf hitft^ malgré lenr tadma^e.
^^ftin mfloyez jamais d'autre!, /T ^^U m'en o-oyiz.,
^^^^ûKf la hum MxtheiMn'iji ^^^tnM'eftHfH'fnjhitmmfortis de
^ LeR. Père Defmolets, après ce i moreeiu , donc notls avons ct& I qu'il fiifKfoit de rapporter le peu die J Vers que nous en avons citez, vient à la dernière Piccè s elle a pour ti- tre : Oyfen'ation! Crhi'jttts & Hi~ pti'iijHes i f&r quelques fingularite^L de la Fille de Pms , par M- M»- reau dt MaMtonr.
On n'examine dans la Pièce doilil ^ il s'agit, qu'une feule /ingularîtéi 1 c*eft cette figure Çalojfale & groiïïe* ce, poféc à l'cnrtcfc dy ParViS de Norre-Damc , vis-à- vî^l'Hôtcl- Dieu , laquelle eft adolTce à une grande pîerre , & réprcfentc un lomme à grand - baibc & en robe
longue 3 tenant delà main gauche tin Livre ^ & ayant ^ dit-on, à fcs pieds ^ aux deux cotez de la grande pierre où il eft adoffé , un Aigle , un Lyon , &c une efytce de Dragon.
Rodolphe Boteréé , ou autre- ment Raoul Doterais , dans ion Pocffte intitulé , Lmetia^ imprime à Paris en i^x i • chez Rolin Thier- ry, parle de cette Statue en ces ter- mes: :■ . ■ •:
^dfeptfmJefixaiffgem lapide e»^ tatadefo
Irnmams fiatHA 9 atqm avi fragment -. 1 Mfrims,
%oHgofckbriJitH g M hrnmàs faffa i * m cèfiUs ^
Saxtm ingens ^ &c.
' ■; , ^t4PHM ilUreJimvidetur
PhœUgeftam .libres fin dextera , eemprimit éingues
Pfr géminés , ^i/iéles Nili pudanttsr iHimiUs. "" ^
' TaIîi eratfeitlptHsprifeis EpidaurM,
r
_^ veteriin faxo mnc tAUm^gnofct-. mus iUttm-
M. Morcau de Maurour dit qu'on croit communément que cet- te figure reptefcncc Efculape Diea de la Médecine , parce qu'on la voij:- , à l'oppolltc de i'Hôtci-Dicu. ajoure que cctcc opinion a été 3van»»« cée par ceux qui on: décrit les Anti»- T quitez de Paris , & que Raoul Boto> tais dont nous venons de rappoitcp IcsVcrsfurcefujef , elt undesprc-.' tniers qui y a donné lieu. Mais il prétend que c'cll une opinion mal fondée , il tâche de le prouver pari j plulteurs raifonsi après quoi il dît, l qu'au lieu d'Eiculape -, il y a appa-; ' lencc que la Scatug en quefHon^ J nprefente Erchamhault , < Maire du PaUii , font Clovh 1 1 MigifirAtJllHfirsparfet venus, fe^_
' ■ sNij
Il j^ ^oum^l des Sçavam , lendit C\ digne de fon emploi tju'a- près la mort de Grimoald Se de Fhocat , l'uD Maire du Palais dans l'AuIlrafic , & l'autre dans la Bour- gogne , il fucccda à ces deux hom- mes, enforte qu'il eut feul les trgis dignitez de Maire.
André Favyn dans fon Hiftoirc de Navarre dit c^w' Erchambauld. Cornu de PArit & Main du PaUsi de FrAneefBHS le déclin det defcen- dans de Clovls, donna l'Hèiel'Dieitj judis lu demeure des Comtes de Pnris^ & le Marché Pain, Mvce fon circuit f la ChApelU dtfaim Chrifiephle , & fan fitlsge de Creteil , *» Chapitre dti'Eghfe Gathedfjdt.
M* de Mautour juge de là qu'en monnoilTancc de tant de liberalicer faites à l'Eglife de Paris par Er- chambauldjon éleva au Bien-faitcuE la Statue dont il s'agir : il croit que les fymbolcsqui accompagnent ici la. figure paroiifcnt dépofei en tavcur 4e cette opinion, La robe longue & ample <M^£»*,fcIon lui, U »ui~ gifinitKTeitErfliitmtMutd , la longue
Hcbc yôn expérience aç^uife pur la Années : le Livte tadminifirtitign de U ^nfliee & C Autorité dmt il étoit ri»- l'êiH ; y ayant Ucu de croire, à ce qn'll prétend, que ce Livre cft le Livre de la Loi , à caufc d'une Or^- donnance particulière qui enjob- gnoitcxpreflenncnt au premier Ma- gifttat de Paris , qualifié du titre de Comte, comme l'étoic Etchara- bauld, d'avoir toûjoucsà la main le Livre de la Loi. Cmtes f^ero porte l'Ordonnincc , fecum hahat Li- irim Ltffis Ht femper rt^H'mjHdieium judicet it omfii c4i*fÂfU€ eompoHen' *Ufit. Ccrtc Ordonnance fe trouve dans les Capîti^res du Roy Dago- berc , reccuillîs par M> BdUU, G^. pitre 1$. article t.
Les trois tigutcs d'anjmuix que M< de Mautouf dit èae aux pieds de la Statue I & qu'on ne peut plus diflingucr aujourd'hui, fçavoîr, le Lyon , le Dragon & l'Aigle , mitr- ^uent y fclon lui , Ui farce & Ufn- nerité ^UpmiUnee& Uvigil*»' ^ CdBiviti&léiprnêtrmitit Mmk J
1 2 5 s lommAl des Sfépans ; t'es ifHdlitesi^ neeeffams,dans Ufau^ verétine Magijtratwre ^ & que pofTc* doit Erchambauld. Notre Auteur ne donne pas cela cependant pour une chofe confiante ^ Se il propofe comme un problème à refoudre fî ces trois fymboles n*auroient point au/H été mis là fonr défîgncrUs trois dignitesi de Maire du Palais dans les trois Royaumes d' Aujlrafie , de Neii^ firie & de Bonrgoffte ^liErchanh ianld avoit rajfmbUes dans fa fer^ fonne.
Il n*cft pas difficile de voir et lu'on doit penfec de ces conjcaurés e M. de Mautour , fur tout fi Ton fait réflexion qu'au I^oteau xle la ■grande porte de l*Eglife de Paris , cft une ngure à peu près femblable ^ qui représente Nôtre-Seigneur avec une longue robe , une grande bar- be ^ & un Livre à la main gauche^ des efpeces de Dragons fous les pieds ^ & tout le corps dans la mê- me attitude que la figure du Parvis^ fans excepter la draperie qui a le même contour ^ £c eft retroulTé^ de
3
MÛa
1715.
"5*
•tnemcmanicre j: ' terons que dans l'une 5c dans l'ai tre Statue le Livre eft garni d'un fermoir qui le ferre par deffus juf- qucs vers le milieu de la pauverru- ic , toutes circonftances qui peu- ventbilaacer les rellcxions de M. de Mauiour.
On trouvera fans doute cet Ex- trait un peu long, mais nous aurons foin d'être plus courrs dans ceux que nous donnerons des autres Vo- lumes du K. P- Defmolets , lorique CCS Volumes n'auront rien de [dus finEulici que celui-ci ÔC que le pie- eeocnt.
I
1 2^0 JoiMd des S f avons i
MUSi£UM SELECTUM, (ive Cacalogus Librorum viri CbrifT. Michaëlis Btochard. Cum Indice Auâbrum Alpha- betico« Parifiis, apudG&brielem
, Martin , via Jacobeâ ^ ad Ihfigne Sccllae. 1719. C'eft-à-dirc : Cdbi* netehoifiy w Cafalùffte des Li- vres de M* MichelBroch^fd^étvec MnenéleedfhéAetique desAnteUrs. A Paris, chez iSabrid. Martin , iilëS.Jnx)œ^> àPEodile» 172^. iKlr-S^ pp» 3 ly ftiisla Tablé.
VOICI le Catalogué d'uil Cabinet , qui s'eft acquis une grande réputation:, fur- tout parmi ks Libraires. Ils fçavent tous & ib ont vu de leurs propres yeux , avec quelles peBi|ft , yM& kini^ quelles aflîduitez ^ Rb m. l'Abbé firochard avoit , ptadant prefque tout le cours de la vie, formé un aflbrti- ment de Livres fi convenable a un homme de fa Profeffion. Comme les belles . Lettres en faifoient le
principal
piincipal objet , c*cfl: en ce genre auflî que fcs Livres s'étoicnt le plus tnukipliez. En cfFcc parmi les 303 4. Articles ou iS^wffjPTjj, qui en com- pofenc le Catalogue , Se qui com- prennent environ 4000. Volumes ; entre Icfquch fe trouvent près de too. in-folio; l'on compte 133)» Articles concernant les Humanitez, ce qui fait [ comme l'on voit ] près de la moitié du total. Les deox clat fcs les mieux fournies , aptes celle- là , font celle de l'Hiftoire qui a 73C. Articles, & celle de la Théo- logie qui en a 551. Tous CCS Arti- cles n'offrent que des Livres choifi:^ ic l'on peut dire qu'il n'y en a picf- quc point de rebut : le dcfiintayant 1 iris à tâche de n'en admettre dam J m Cabinet aucun qui ne fut otl 1 foncièrement bon , ou recom- ■ mandable , foit par fa fioguUrité ,' foit par fa rareté Se par Ton prix.
Ceux de ce deniiet getite r'j font pat le plus grand nombre , & il ' pccferoit toujours dans fes achapts ] un Livre d'ufage i un autre qui
t
iitfi Journildes SçAVéïnt , n'étoic que curieux i en quoi il fc conformoit à fon goût paiticulier , & à la potrce de fes Fiuances. C'eft ainfi , par exemple , que parmi fes Livres de Théologie , on ne verra ni la Bible de Mayeiicc , ni celle de Sixtc-Quint , non plus que le Bré- viaire ni le Miflcl Mozarabiqucs, cinq Volumes , dont la valeur où les a fait monter de nos jours la Bihlio- mttnie , fuffiioic feule à l'acquifition d'une Bibliothèque entière pour cer- taines gens i maison y trouvera une bellcSc bonne Polyglotte d'Angle- terre ^ qvii e(l un Livre merveilieu- ïcmenc utile , une Bible des Septan- te de l'Edition de Rome in-folio , quantité de Pfauticrs & de Nou- veauxTeftaiiiens en toutes Langues des meilleures & des plus bellesEdi- tions , &c. C'eft ainii , que dans le dénombrement de fes Livres de t'hilofophic , ne paroît point VAn- tçniana Margariia de Gomef- Perti. M , ni le Baccius dt finis & Con- viviis } mais en recompenfc on y voie figuier les Commentaires de P.
■?A'
1713.
ri^l
r quelques Traitez I id'Ariftote, laTablt FiriHt fur les Oeuvres d'Hippocracc,
. "donc elle cft comme une coiicot-
■ dancc d'une très-grande commodi- Ité, les Principrt Medicintià.'Hcnil- SÈricnne , la Phyfiquc de RohMt <fe
■ -l'Editioa de Savreux, yff-4°. Se pl«H fleurs autres Livres de même goût.
Mais quoique la feule rarccc d'un Livre ne fut pas un motif fuiïifanc pour déterminer M, l'Abbé Bro-J chard i l'acqucrir ; cette qualité ne ' Jailïbic pas de devenir pour lui de . quelque confideration , lorfqu'ellc ttoit accompagnée de l'ut'ilc ou de 1 l'a^reablejou de quelque fingularitq ' Se c'efl: de quoi nous allons produite 1 des preuves en indiquant ici les titres de quclques-ims des Livres de cette ] cfpece, qui ferablenc mériter parli quelque attention particulière , dans .chacune des cinq clafTes qui font le
I ^itagede ce Catalague.
jOîi
XHEOIQGÏE.
K^- 44* La Bible en François^ par . Koh.OUvtfM. Neu&hâcel. 153$.
€8^. MifTaLaôsu j.<urn Pn^fatione JS/htthzi FU^fiJUjTfçi, Atgcnu
19 z. Breviarium Roman. Cardina^'
l\s Qjtignonii. Lugd. 1 5 54. /V i^»
&I55^.i;J•4^ 4?7- Joannis jHkr & Hîefonymi
FrMgenfis Hiftoria 9c Monumen* ' ta. Norimb. 155 i.fil. i. vol. joi. GuilL P#j?tf/// de Orbiscon-
cordia Libri IV. 1 5 50.)%/. 504. Jaçob. ^rm/W/ Opéra Theo*^
logica. Francf. 1^3 5* /^4^
fVXJSPXVDEUCE:
;53. Defenfio TridcmuMC fidcî ;
auâorc Diego Véijvà Dandrada.
Lisbon. i$9S*iff'4\ 5 6 9.£dwardi Srown fafciculus re-
tum çxpetcHdarum &c fugienda**
Plum,S:c.Lond.iff5o./o/. a. vol. ' 58?. M. Ant. iie Dominis de Rc-
publica Ecclelîaltica , &c. Lomi.
itfry. Fiuicf. itfjï. in-fet. 3,
vol. 531. Srcph. B^IhkH CapitaUtia Re-
gum Ftancorum , 5a. Parif. I
'igyy.fH.i.volCM. '
595.LefongcdiiVergicr,&c,Par;
in-fil.
SCIENCES £T ARTS:
789. Confidciations politiques ïvit les coups d'Etat , par Gabr. Naudt. Rome, itf jj.Wï-4". |
J17.* Orchcfogtaphie, pat T'^w- «flr^rif.i«.Langr. l^^£.in•J^*.
_, , HVMANITEZ.
pt. Cotnucopia , five Hotcî Ado^ \ nidis. Giarc. Vcn. Aid. 1504,; in-frU
,078. Catholicon cdicum à Ftatrè joan. de fanua, VemfUlT. cd. iî^
inelocofi^anno, w'/o/.
jOiij
I t.6S JoHiUâl des SçÂVMt ; 108 1. Vocabularius familiatis &
compendiofus ex fumma Janucn- fis M PapiA, &e. l 'yoa^foL J0S4. RoD. Stephani Thcfâiinis
Lingux Latiiix. Lugd. 1573. /ô/.
1. vol, Jlji. La Poetica d'Aiiflotele , fpo- ftapei Lod. Cafielvtiro.lïiV icnn, .. i57o.;»-4'. 11^6. MîttHrnide Poé'tiLibr. VI.
Vener. 1559. (»-4° 1183. Honieri lUas Se Odyffea cum
Eufltth. Commentar. Rom.
1 J4t . in-fol. 4. vol. ij8o. Antholog. Gncor.Epigram.
maciim, Gr. Litcctis capiralibus
impretVa. Vetui edit. itt-^°. 144 1 . VirgUtiis cum Commenratio-
nibus & Paralipomenis Germ.
"Valent. Gw/i«, ÔccAnt. iî7j.
iit-fèl. i££y. La Nef des Fols, &c. Paiis.
i4S7./o/. 1^88. LeMyftercdcS. Chriftoflc,
par Cl. Cheval». Gicnob. 1 53e»
iV4*. 1633. Le giand BUfon de faulTcs
ï
fuiiUt lyjj. f Amours , &c Paris. 15JJ. *'»-
I'*766. Orlando fiiriofo d't^rhfioi n figure di Porra Vcnet. 1584. 4*- j77(î. Délia Tragedia inritolata Li-
bcro arbitrio-Tccunda edit.i; jo.
in-%°. 1777. UCandelaio, Comcdiadd
£ruHo.P3n(. I J82. /«.g". 1783. Opère Burlelchcdiffmï(,&c.'
Voncc. ijtf4. & l$6S. in~f. 1.
vol. 1Î84. Il Decamcrone dî 'Baccueeio.
Fir. iSî7.;w-8'. C.M- 4893. Novelie del BandeUv^ia j.
parti. Luca. IJ54. i» - 4'. i.
vol. a 9 j 1. Liber confoimîtamm S.
Francifci cum Chrifto , per Bar-
thol, de Pifi:. Mediol. 15 10.
Apologie pour Hérodote. nr. Etitnn, i^€C.in-V^.
HISTOIRE.
m^oy Viag^ raccolri da Raitm/lt.
I
4iét foHmnl lies SfAVA»t ;
Ven. ïjij-tfj-Sj. in- foi. j.
vol. 1489. HiftotiaByzantmr Scripto-
rcs. Par. è Typogr. Rcg. in~fol.
ij. vol f.yi6. BellendettH! de ctibus lumini-
bus Roinanoruni. Paiif. 1*34.
m -fol. ^741. Difcours fur les Médailles &
gravciires antiques, principale- ment Romaines i par Ant- k
Poi'.Pii. ij79.(H-4". 1744. Oceeuis Niimifniata , aiiâi
pci Mvdfobarbum. MedioL 1^8 5,
m.fd. 17^3. Rcchcichcs des Monnoyes
de France , pat BoMtroHe , Par;
itfrftf. ii-foi. ï8jo. Bibliothèque de là Croix du
Maine. Par. 1 584. in-fol. iSj!. Bibliothèque de ** Vcrditr.
Lyon. ijSj,/»-;^/. ïoij. La Toifon d'or » &c. Par.
Un dénombrement plus ctenda. pir rapport au bon choix des Livres
Juillet 171?. Be tout genre compris dans ce Ca- talogue nous mcncroic trop loin. Nous nous contenterons d'avertir que la Claire des belles Lettres t celle que M. Brochard affedion- noit le plus , comme nous l'avons dcja dit] fediftingue pai l'aflcm- bîage de prefque tout ce qu'il y 3 de meilleur parmi les Grammairiens Se \cs Ltxieogrdphcs tantGiccsquc Latins ; parmi les Rhctcuïs Se les Orateurs de ces deux Langues ; par-. «li les Pobtes Grecs , Latins , Fran- çois , &: Italiens tant anciens que modernes ; parmi les Mythologi- ftes & les Romanciers ou les Au- teurs de Fables , de Contes , «e Nouvelles, de Plaifanccriesouf*- téties , &c.entoucc Langue^ parmi les Philologues Se les Critiques 5 parmi les Polygraphes , oùfc trou-. vent plufieurs Auteurs de Dialo- gucs,&:une longue fuite d'EpUlolai- les des plus rares &des plus eftimcz, tels que le Gdguin ^ le Phitelph: ^Scc. i4e tout des plus belles Editions Sc ' s plus corieâes , comme font
I
I I
1 17o Journal des Sfav/mi , celtes d'Aide , des Juntes, deColï- ncs , de Plantin , des Erienncs , de Morel, deTuincbc, de Vafcofan, de PatifTon , Sic.
Si M. Btochard éroit délicat fut le métice des Livres , & s'il ne leur dontioit entrée dans fon Cabincc qu'après s'être appuyé du fuffrage des fins connoiflcurs , cntr'au- tresdcfcii M. dt la Monvoye fon ami} il ne fc rendoit pas moins dif- ficile fur la condition de ces nicmes Livres, &il ydonnoic l'attention la plus fcrupuleufe. Il lesluîfalloit en bîanc&en grand papier, autant que la cliofe écoit polîiblc ; & l'on içait que fur cet Article , il i fait ( s'il ell: permis de parler ainiî ) les trouvailles les plus finguliercs & les plus hcureufes. 11 choififlbit tou- jours fon excmplairefcuille à feuil- le fut quantité d'autres ■,' & la moin- dre tache , la moindre déchirure ' ctoit un titre d'cxclufion pour la feuille qui en étoit malhcureufe- ment atteinte : ce qui , fans jamais iiicnce , pouiToit four^
pmîîet 1715. ii7-|L
ïttàbout celle du Marchand. S» délicacefle fur le fait des relieures ue donnoit; pas moins d'exercice aux t;cns du mctici. On ne pouvoic con- iervcr aflcz à fon gré les marges d'us Livre ; Se il ctoic des plus clait- voyans fur toutes les circonftanccs ou les minucies i^ui prouvent qu'un Livre fort des mains d'uiiRelieur ha- bile 5c attentif. Aufïl prcfque tous fcs Livres font-ils des mieux condition- nez ôc des mieux confervez ; c'cft- à-dite , reliez en veau fauve ou en maroquin de routes couleurs , Se dotez fur tranche pour la plupart i bien margez, Ô; coUatJonnez avec "une cxaiilitudc , qui doit mettre en fureté contre ks impettcâious ou les défcduofitcz fi fréquente^ dans les Livres ordinaires, quicon-; que voudra faire emplette de ceux de M. Brochard , dans la vente qui en fera faîte à l'encan , au comment cernent de ce mois.
Il a ordonné cette vente pat un '')ecial de fon Tcftament, r
1 171 fonmAÎ dei S^avahs , il 3 voulu qu'elle tût dirigée p3t le Sr Gabiicl Marrin Librairr , doni il fçavoitque l'expérience confom- méc en pareil cas ne pouvoir que tourner au profit de la fiicccflîon. Le Sieur Martin s'eft doac charge du foin de taire imprimer le Cata- logue de ce Cabinet, tel que l'avoit drcllc le dcfiint ; &C il n'y a fait d'autre addition que celle des 5^«-' Keras &: celle d'une Table Aîphabc- 'tiqwedcsnoms d'Auteurs, laquelle devient une des grandes Commodi- tcz de CCS forces de Catalot^ucs. C'cft de quoi il nous informe dans im petit avis qui paroî: à la tcte de ce Volume j éc dans lequel il nous alTure que ce Cabinet par le choix ■des Livres qui le compoiènt, ne fait pas moins d'honncut à l'érudition variée du défunt, à b ConnoifTancc «ju'il avoit des Langues favantes , & à fon jufte difccrncment fur le mérite des Auteurs de toutes facu!- tcz, ÔC des bonnes Editions de leurs Ouvrages , qu'il en avoit acquis de ifjn vivant , par la revilion & h, m
pHÎlîetiyif ilyj
rfbrrcAion de quelques Auteurs Claiîiqucs dont il s'ctoît rendu r£diteui.
MEMOIRES CONCEUN^NS U nature & la ^nalité des Std- tutt 1 diverfei ^uefiient mixtes de Droit & de Coutume , & U fliiDun des Arrêts (jut les ent dè- ciaies. Par M- Louis FroUnd , Mticien Avocat au Pdrlement de Paris. A Paris , chez Jacques Mcrcicrpcrc, luëS. Jacques, à, S. Ambroife , & au Palais , chez Pauluï du Mcfnil, Pierre-Mi- chel Biunet , 5r Jean de Nuliy. 1715. it/'^". a. voL premict vol, pp. 788.
LA France eft régie en partie par le Droit-Ecrit, & en partie par un grand nombre de Ciûtu- mcs diHeien£cs.Ccs Lois contenans des difpoH rions coûtes difTcrcntcs, quelquefois même oppo(ces , il (e prefcnte fouvcnt plufîcurs queftions V il cft difficile de détcnnincr s'il
1 274 JourHéd des Sç4vam , faut fuivrc pour les décider , là Coutume du lieu où lès aâes pnt été pafTez » celle du Domicile des
Sarties qui ont contraâiées , ou celles es lieux où les biens qui ront l*ob« fetdes Procès font fituez. Comme M. Froland s'eft particulierentent appliqué à éctaircir une matière (i embarraffée , & qu'il avoir déjà traité quelqu'unes dé ces queftions dans (es Mémoires (ur le Senatuf* cbnfulte Velleyen par rapport' à la Normandie ^ fur. la prohibition d'évoquer les décrets des biens de cette Province , & fur les ufaees locaux du Comté d*£u ; le public attendoit, avec quelque impatiehce^ fon Traité des queftions mixtes qui a été annoncé pluiieurs fois dans nps Journaux.
Différentes occupations ayant •obligé M. Froland de diflèreir la pu- l>lication de det ÔuViStge- ^ il en a -paru deux atitires depuis quelque temsoù cette matière le trouve traî- téejle premier cft leLivre de M^BoU- lenois ftAr les^ dêmiiCons 4c hichi;
I
^ jHtîUt iyip. V-79M
'AÏ'occaGoii d'une queftion mixtCjiB laquelle la matière qu'il s'ctoir pro- i poic de traiter peut donner lieu» ' il s'cft attache à donner des règles pour diftinguer les Statuts réels . a'avec les pctfonnels. Le fécond Ouvrage eft le rcfultat d'un grand nombre de Conférences tenues à U Bibliothèque des Avocats , qui ont été publiées fous le titre de Con[itlta- thtJS de plkfieurt Avocats célèbres ^ j dans le fécond Volnme des Ouvragei.\ de DHplefts. -1
Mais M. F roland ne croît point l
?jue ces deux Ouvrages pui0entlui ■ iirc difpurcr l'honneur d'avoir en- tamé le premier la matière par rap- portà la Jurifprudence Françoife , J parce que le morceau de M- Bou!e-i 1 nois fur cette matière , n'cft ni aulal général ni auffi complet que celui 1 dont il s*agit. » C'eÀ , ajoute M. wFroland , un petit larcin qu'il H m'a fait. Mais il n'y a pas moyen N de s'en plaindre j outre qu'en ma- •itieicd'ctuditioii, iln'cft pas dé- fendu d'en faire de femblables.«
s 27^ Jonmal des SfdVMs , *> & qu'il eft de mes iotimies amis ; n il a (i nettement Se iî folidement M^xpliqué tout ce au'il a dit» que »9 je craîndrois fort de m'attiter.rin- »dignation du Public , fi je me t» plaignois de fon procédé* ^
A l'égard des redadions des Conférences des Avocats, tous ceux qui ont aflifté à ces Conferen* ces fçavcnt que c'efl: notre Auteur qui a propofé la plupart des queftions qui y ont été traitées , qu'il a com- muniqué des Mémoires pour les agiter de part & d'autre , Se qu'il a fourni plufîeurs Arrefts qui le& avoient décidées*
De ces Remarques qui regardent l'Hiftoire Littéraire , venons au corps de l'Ouvrage. Ueft divifé en deux Parties » l'Auteur ayant d'a- bord fait voir dans la première Part tie que ce qui donne lieu à ces que- ftions mixtes eft la diverfité des Loix & des Coutumes , oui obli^ gent à examiner fi leurs difpofitions font réelles ou perfonnelles , parle enfuitc des JurUconfultes qui ont
faîcé de la nature des SramtS. Baitole en a parlé fur la Lo! Cun. Hos popHlis. Cod. de fummuTrinitit- te. Quoique cette Loi ait trèj-peu de rapporta la matière dont il s'a- git, la plupart des anciens Intec- prctcsdu Droit Romain ont traité de la pcrronalifé , ou de la réa- lité des Statues , àrcxemplc de Bar- iole en expliquant la Loi CunUoi poputêj. Mais notre Auteur croit qu'ils n'ont pas bien éclaira la ma-r ticre , qu'à force d'auroritcz cnraf- ièc) les unes fiu les autres , de dîf- cours, de fubtiiités Se de dilTerta- tions aflez inutiles , ilsToiit rendui; fort obfcure , que ce qu'ils ont écrîc ne contient tout au plus que des principes généraux , qu'ils ont dé- cide peu de queftions & que leurs fenrimcns ne font pas en tout con- formes à nos mœurs.
Entre les Jurifconfultcs François,' Dumoulin a traité ces quedions en plitileiirs endroits de fes Ouvra- ges , fur tout dans fon Confcil 55. pour la veuve du Chancelier de >;//«. î P
I
1 178 JouTHéil des SfWdnf ; Ganay ^ & dans fes Commentaires fur leTitre preiHiei du Livre i. du Code, a» Mais il s*eft contenté^ *> fuivant la remarque de M. Fro« »land^ d'étahlirdes principes fur la » qualité des Statuts ^ il a pofé »peu d'efpeces , Se û pour ap* M puyer fon avis ^ il a rapporté des » autoritez , c'a été fans les accom- to pagner d'^Ajcreds ^ de (ôrte qu'il m refte quelque chofe à defirer pour » TutiUté & la perfeâîon de TOu- » vrage. « Notre Auteur porte le même jugement de ce qu'a «dit d'Argentrefur la nature des Statuts^ fur l'Article ai8.de la Coutume de Bretagne » ouil s'attache à fon ordi- naire a condxittre les fentimens de Dumoulin. Il en eft de même de Tiraqueau qurtraite avec zScz d'é- tendue quelqu'unes des queftions mixtes ^ en rapportant ^ fuivant fa metliode ^ quelques raifons » &c beaucoup d'autoritez de part 6c d'aatte.
M. Froland met à peu près dans le même rang 3 ce qu'ont dit là-dcf-
^Uiltet 1719; I17J-
■fus Chïiftinaus, Evctard, Peck', & Voet. Il fait beaucoup plus de cas de Burgundus, de Rodimboutg, Se de Stokmaiis , que la dîvcrficé des difpofirions des Coutumes de Flandre a cn(^af;é à traiter ces que- ftîons mixtes. U eft néanmoins con- vaincu qu'il étoitnecciraire d'ccliir- cir cette matière , par rapport à U Jurifprudence Françoifc : 1". Parce que ces Ouvrages étant tous écrits en Latin, ceux qm n'entendent pas^' parfaitement la Langue Lacînc ne ' peuvent profiter de tout ce qu'il y a de bon dans ces Ouvrages : 2". Que; ccsAuteurs ont des fentimens para- culiers qui ne s'accordent point avec notre Jurifpmdcncc Françoife: î". Parce qu'ils n*ont point traité un nombre aflez confiderable de queftions : 4°, Parce qu'on n'y voie pas lesdécifions des Parlemcns de France fur ces matières.
Notre Auteur patTc de ces Obfcr-
vations aux différentes efpcccs de
.- Statuts. Le Statut réel eft celui qtù
Ircegarde la cbofe ) le pufonnel ,
jPi\
I
ï 180 foxmàl det SfAVMtis i lui qui regarde la pcrfonnc ; à l'é- gard du Statue mixte , duquel d'Argcnrré a fait une troiiicmc claf- fc , M. Fioland ne croit pas qu'il foie» propos de l'admectic , attendu (]ue d'Argcnrré Sîfcs Sedateius ne lui donnent pas plus de force ou de pouvoir qu'aux Statuts réels j qu'il feroit fouvcnt difficile de décider JaqucUc de ces deux qualitcz feroit la prédominante ■■, que dans le cas d'une paffïite égalité , on ne fçau- roir quel parti prendre , Se que dans les deux exemples que d'Argentré rapporte de ces Statuts prétendus mixtes, l'un a toujours été jugé réel 6: l'autre purement perfonncl.
Une faut donc admettre , dans"' le fyftême de notre Auteur ,quc deux efpcccs de Statuts , le réel & lepcrfonncl. Miis la grande diffi- culté ell de dlftingiKr US cas QÙ la Loi regarde la chotë > de ceux où elle regarde la peifonac. Bartole vouloic> pour décider ces qucftions, qu'on examinât dans quels ret- mes les Loix font conçues, qu'«nlcs
f^uilkt 1713; Ii8f
ig^rda comme perlbnncUcSjquand. Tesdifpofitionscomnicncciitparcn- vilager la pcrformc,&cominc réelle, i^uand elles prefentcnt d'abord les tonds dâs leur difpolîtion.Mais cette opinion a è:c rcjetccc avec raifoii pac Icî plus habiles Interprètes duDroit, car ^tiand il s'agir d'expliquer les Loix , il ne faut pas s'attacher à l'ordre des termes dans Icfqucls elles oiu été tcdij;écs , mais à leur efpric fie à la véritable intention desLegif- lateurs. AaSi voyons-nous que les Parlemens cm jugé réelles pluficurs (ii/pcfîtions de Coutumes , dans lesquelles on a d'abord parlé des perfonnes , comme celles quidircnc que le fils aîné a pour fon précipuc une certaine portion des Fiefs. M. I Fioland en rapponc plulîcurs autres exemples-
Notre Auteiu- n'admet point non plus pour règle, celle que donnent quelques moderne), que la Loi ne doit être réputée pcrfonncUe que quand elle règle l'ctat univcrfcl de U pcrfonnc , parce qu'il y a plu-
t i8i Journal des Sfdvans , lieurs Loix qu'on regarde dans ncp- rrc JiKÎfprudcnce comme purement perfonnelles , quoiqu'elles ne con- ccrnen: que quelques ssftions parti- cnliercs de la peifonnc.commc l'o- bligation des tcmmes de Norman- die , par rapport au Sciiatufconfulte Vclleyeti.
Dans le dernier Chapitre de cet- te premierePartie l'Auteur traite du- Tpouvoir des Statuts , & il donne là- defTus quelques règles générales , ■par exemple que ce qui règle l'état univerfel de la pcrfonne ne change pas par le changement de domicile, qu'un homme interdit dans domi- cile rcftc interdit en changeant de demeure , mais que l'habileté à fai- te Une certaine chofe change fui- vant le changement de domicile , qu'on ne peut déroger par des con- ventions particulières à une Loi prohibitive , & qu'il y a des Statuts léels aufqucis la petfonne qui doit en profiter peut déroger.
M. Froland Ce propofe de rc- ibudre dans fa fcconae Partie un
grand Aombie de qucftions mix- tes importuites , de rapporter fur chacune les rfôfons qu'on peut avoir pour foûceok «pie la Loi cft peifonnelle ou réelle y fur tout de marquer un g?:and nombre d'Aï' cefts , qiû ne font point rapporcez dans les Li,vtes de JunTpcudence^dc ■qui ont néan^noÎDS: dâùdé de ces . queftions difficiles. Nous dowie- lons dans le Journal fuivant le pré* cis de quelques morceaux de cette (ècoode PanÎA ,
JO H. BUGENH AG
PoMCR.AKrA. In quatuor Libr
divifa. Qi^itim primus agit
Pbxneranonim ' antiquitate. i
cundus refert Pomêranorum ,
Rugianorum convefiîonem.T
dus PriiHripum Pomeiantar gel
veranique tradit fanguibls pi
pâginem ^ Qyartus continet m
ceUanea. Ex manufcripto cdii
Jac. Hcnr. Balthafar. TheolD
âor^ & ProfefGsfr ordkïaxiui
Confiftorîi Regii Atk^ox , &
iEdem S. Jacobi Paftor. Griph
^aldiac : fumptibus Jac. Lofli
Kegix Academiac Bibliopol
Anno, 1718* Ceft-à-dire : j
fmninmiiMliàn Bugenhsgher
divijii €n quatre^ Livres ^ aont
frcmiir traite Je V Antiquité t
feufUs de Femiranie 3 îe fecoi
de tenr eptwerfien & de celle û
habit éiHS de 1^1 fie de Rngen ,
treiJUme des aS;§ns & delà fu
ceffion des Princes de Pamiranii
le fHOiriime enfin de quelques ev\
neme
' ïMttut 1713.- - ïts?!
' ntit^Ht rtttutr^uAhUs ijui n'mt pA trouver pUce dant Us Livres pre- cedens , mife ah jour fur «» a!f~ c/ert mMtufcrit pérjAcquis-Hen~ ri BAlchafar DoSleur & Pro/efenr
' « Thtologit, &c. A Grypfvald, aux dépens de Jacques Lofrerus, Libraire de l'Académie. lyiî. I. vol, (ff'4*. pp. 1 S 8. fans com- pter la Préface de l'Editeur de ao. pp. un Supplément à l'abregi. J «Je Bugenhaghcn de n. pp. 8c T les Tables.
IL elt certain que Bugetiiiaglien , n'eft pas le ptcmicr qui ait écrie l'Hifloirc de fa Nation , puifque 1 fon Prince l'avoit chargé , comme ] on le verra dans U fuite , non de ] faire l'Hiiloirc de Poméranic, mais j de rafTemblcr les Auteurs qui en , avoieni parlé. 11 s'appliqua en eflèc àcette colleiliou , mais tout ce qu'il putralTcmblerlui parut fi pcucoi- KÔi qu'il ne le regardât que comme des Mcmoiiesiofonacs, ficfechai- fHiUtu S 9.
.]i9f SaurtMl ttej Sf0VMns , gea du (bin de les mctrie en ordre ; Ëc d'cD faîf e un Lîvie digne d'occu- ^E le loifïr des honnêtes gens. De
' -telle forte que eet Ouviagc eftrceU Icment le meiUeut qui eue paiu
, jiifqu'i lots. , L'Editeur avotie cependant que U plus grande partie de ce qu'on trouve ici cft rapporté plus au long, & fouvcot beaucoup mieux dans
- les Chroniques de Cramer , de Fricdeborn , dt Migtelius , & de
_., jplufieurs autres , &c ne croit pas pourcclafaiicun prefcnt inutile au public , parce qu'il a trouve, dît-il , dans cet Auteur, beaucoup de cho- fes capables d'éclaircii tout ce que les autres ont dit. Uneraifonquilui caroît encore plus forte que ccllc-
. iàjC'eftquelalcdurcdcBugenhar
§hcn eft très-propre à faire ientir le efoin qu'avoit U Pooiénntc de la Reforme de Luther. Pour appuyer ccfcniiment, il cite feizc Textes decec Auteur qui ic lifcnt aux pa- ges 14.21. 2tf.35.SS-î^-57-7S- >4.titf. 117t. ii>. 119. xtf4. 171..
JuHtet 171J. lïSyl
! i8j. de ectre Edkion. Nous ' avons eu l'cxa^tude de relire ces pailàgcs , nous a'y avons reconnu qu'un Catholique Romain qui voit tous les abus & qui les reprend avec force , mais qui n'en cite aucun qu'on ne puilTc , Sc qu*on ne doi- ve comgci fans cecouric au ^hiT- toe.
Bugcnhaghcn avoit à peine tren- te trois ans quand il compofa cette Hiftoitc. Cai il naquit à WoUin:, [ Ville famcufe aurrerbis , mais qui ' ji'eft maintenant qu'un petit Village dans la Poméranie , le 14- Juin de l'an 1485. Al'âgc de treize ans, c'eft- à-dire, en i498.il£ittcondaicappi- fcmmcm pour les ctudesàScetii:i,où r il y avoit pour lors on Collège fa- j meux.ADtèsy avoir étudié les bel- 1 les Lettres l'efpace de rtois ans, il ' paffa dans l'Utiiverfirc de Grypf- . *ald pour y prendre le bonnet de Maître es Arti , & l'y prit en effet cni5oî.ll fut élu Rciftcut du Col- lège de Trepro» , emploi dont ii s'acquitta <lignemen& A quelque
^^^^■IPBi
tëms (le@l<îi tmiti dan» un.* . Mdtetfté- re vôifin 3 loù ayuitlr^ k Piècrife y il fd rendit utile 'au peaple & à fes ftere^lpat fei Sennons &.par fes£z- pHéatiiû(m;itir L*Ecritime ', de tdil& ibmf^ cjtÀm s 5'i7< lorâiaeipouc Tuf- t$li^nl^$!'tt{»a&,Sc' d^^ on
étâbUt des Bcx»tes«dan5 cetteMaifon. on l'en nomma Leâieur d'une comr -mime vbêt i <â^tù: dans cette place ^tfUiihin.la^daritiett ouûn àikPo?-
jttérftàEe/ Scvbilà ce qUi fitnaîtiie jctt Ouvrage.
'?\; ' Frédéric lurhommé le Sage^ Ele*-
'Aetir de Saxe ^^ ayant refolu de fai-
iteécrirerHiftoirè de fon Elèâorat «
df «ikumrle) bdfôîn -qu'il avoic de
•celle de fea voifinsnour accomplir
fim' projet, pria Baguas X^ du nom^
-DucdePoméranie^ de lui envoyer
-h généalogie '& ; lospiiQcimlflS ac-
-idpnsde^lâi^édéceâefirs. Pour fa-*
' tis&ire dé Prince Bugflaa chargea
Bugenhaghen dé vifiter toutes les
Biblii^jiéques 6c de raflembler tous
■ les Livres qui ponrroient inftruire
Ff^édéricdeGC qu'il dêûroit içavoir :
puillftiyi.9- iiSj
ircur accepta ta commif- r quoiqu'il en connut la diâî- ciilré , & parcourue toute la Pomé- ranic, mais après des travaux im- mcnfes , il ne fe vit chargé que d'un petit nombre de Livres qu'il ne jugea mcinc pas dignes d'être envoyez à l'Eledcur de Saxe. Il avoir prévu ce malheur, &pourne pas tromper totalement l'efpcrancc que fon Prince avoit fondée fur fes voyagcî , il avoit recueilli fur Içs lieux jTicmcs où il s'ctoit trouvé une infinitédc Remarques, comme desmateriaux dontilferoit ufage /i l'on le jugcoit à propos. C'eft avec ce butin qu'il rentra dans fon Cou- vent , il s'y mit au travail avec tant d'ardeur , qu'à la fin du mois de May de l'année ijiS. il lepiefema à fon Prince, comme on l'apprend de Ion Eptcre Dédicatotre, par la- quelle on voit qu'il lui envoya fà première Copie , puifqu'il lui die de juger de l'cxadiiude de cet Out par la qitanritc de ratures 3 y trouvera, Depuis ce tcmson "
f z^é JoHfnd des SfdvMs , a gâridi cettfe HiftcMre manufcrite à»ns k Bibliothèque chi Duc de FMTféibme ^ où les Grands & les Hommes d^Etat l'alloient lire & admirer Texaditode , la candeur ^ ta mé^tode & k ftile de Bugenha- ghen^ au rapport de Pierre Vincent dans un Difcours public qu'il pro^ ttônça à 'Vitember^ en 15 5 8. & qui fé lit dans k troihéme Tome des Déclamatîcmsde Ph. Mclanchthon^ imprimées en 170^. à Copenhi^ guc:
Nou^ H'^etitrepcendrons point rcxitrdit dé cet Ouvrage , fon titre feiii donnt une jufte idée de la mi-* tfe>dc qu'on y fuit. L'Auteur en eft & j^oux qu'après avoir avoiié qu'il if aura fans doute beaucoup d'évene* ftiêhs dont il n'a point parle » Uoqo- jnre tous ceux qui les-découvcixont de ne les point inférer dans fon Li- Vie ,tfef peur ^ dit-il , qu'en pieten* daht m'tinikhir ^ îh ne aoublent l'érdreque jemë fuis fnopolk^ &
ue je n*ai luivi qu'avec beaucoup
e peine.
3:
juillet lyiS' 1191
► Cette prière ne regarde que les ttois premiers Livres, car pour le quatrième , il exhorte chacu» à le gcotlir. Ce font en effet tous foirs détachez tes uns des autres , Se qui font fans confequcncc ®n en peut juger par quelques aniclesquenous allons traduire ici.
En >}04. durant une grande tempête il s'éleva un fi furieux ou- ragan que pluficurs maifons , plu- fieuts Tours Se plufieurt EgUfes en furent renvcrfcc* , & qu'un grand nombre de VaifleauK fiuent biiHv. Se fubmcrgez. La même nuit la mer s'ouvrit un nouveau pafTage dans les terres & forma un grand & vafte Port qu'on appelle ABe deejr.
En I )7^. le jour même de Cûat Nicomédc toute la Ville de Tan- clim ou d' Anclam fut brûlée,* l'ex- ception de quelques mazures. La même Ville fut une féconde fois réduite en cendres en 1414,
En I î 87. le jour de l'Annoncia- tion la populace de cctcc Ville fe murinaavec tant de tiireur qu'«ile ■ ■ 5<î.iiii ' ■.
I
tiyi JtHrnal dts SçAVMfJSt
igorgca tous fes MagiAiacs , fans que l'éxecution qu'on avoic faîte nois ans auparavant de pluiîeurs habicansde Scralfund pouruncpa- leille cntreprile , pût les en dccour- ncr.
, £n 1 4» J . le jour de Taint Lauicne il tomba une grêle fi furicufe à Gripftfald & aux lieux circonvoi- fms qu'elle ne laifTa ni fruits ni . branches aux arbres.
En I i7 j. les habiwns de Lubcc attaquèrent , prirent & pillèrent U Ville de Stralfund , tuèrent la plù-
Îiatt des Citoyens, & condtùiircnt es plus riches en captivité à Lubec4 En 1407. Ceux de Stralfund poufleicnt la fureur jufqu'à fe faiiîc de Mois bons Prêtres , fçavoir , du Curé de Nôtre-Dame , de celui de faint Jacques, S; du Chapelaiji de S. Nicolas. lis les mirent fur trois échelles , les firent porter ainfi dans la place publique, fîtlesybrûf Icteiit tous vifs. Cet article cft un de ceux ouc cite l'Editeur pour Ëiire voir le befoin que la Poméraniç | avoii de U Réforme. ■
jHiltet 1727. il9i ' En 1313.1'hyvcréroit, dit-on^ j nide qu'on pouvoic aller fur Ii
glace dcPomctanie en Danemark, éc qu'il s'étoic même élevé fur cette toute un grand nombre de Caba- rets.
Tels font les articles qui coiiipo- fent ce quatrième Livre , on voie dès-là qu'on y en peut ajouter fans crainte. Peut-être voie-on aufli qu'on pourroit en retrancher fans oangcr-
Notrc Auteur après avoir donné dansce Livre dcspteuvcs inconte- flables de Ton attachement pour Rome fe laifla féduirc à la dodirine cLuchet , fie mourut zélé Piote-
■ ■
■
JÔH. SCHB-TERî tOBEX
Juris Alemamci feodafis* Cèft- à- dire ': Ccik dn Bren Piêid Allimani. SetomU Editim^ A Strasbourg ^ chez Jeao Beck.
IL y a de grandes coftteftsatiôns en^ tre lèsJurifconfolcesAUeintitô fut
l'autorité des Codes 4n DfoitFéo- 4]al Allemand & Saxon. Q«idq«ie8s- unsd'eki^ein: àttacbèarau Livrc^çs
ufagejr dès 'Prej& de IcJçAjw^fr; qu'us regâîdëbt xotiéoc le Dtwt Commun de' PAikin^^ fiur içs matières Fâ)d)des ^ i3ifœt ^ c^ anciens Codes font plus cuttiéttl
Su'utiles par rappoR à la Jurifpru* ence Gamaà^^ igil*iis n'ont pas par euxHOiâMI fiMÇi deLoiz^ êc qu'ils ne pMyoat noir d'autorité qu'autant quèiieufjh'difpofitions ont été adoptées par fùlâf^ dans certains Pays. M. Sdbiltcr n'eft point du fentiment de ces Jurifconfultes ^ il eft perfuadé au contraire que ces
juillet I7i9< 1195
_ (des doivent êac regardez com- inc le fondement du Droit Germa- nique , pour les matières Féodales ^ l'Allemand pour la Partie Méridio- nale de rAllcmagiie & le Saxon, pour la Partie Septcnttionnale. L'Autcutcft convaincu que les Ca- pitulaircs de Charlcmagne font pour ainfi dire , le premier fond du Code Féodal Allemand , de même que du Saxon , qu'on y a ajouté les coniUtutions des Rois deGemianie, & qu'on y a joint ce qu'un long ufagc avoïc autori- fc; Se que ce Reciicil a été public par rEmpcrcutOtconIV.dansunediettc tenue à Nuremberg en l'année 1 108. C'eft à cette publication du Code Féodal que M. Schilter applique ce que dit le Moine Gotftide dans fa. Chronique fur cette année , que l'Empereur jura & fit jurer aux Seigneurs d'obfervcr la paî* Sf- lc« Loix établies par Chatlcmagnc. M, Schcrzquî a toûjouii tait paroîrrc cftime particulière pour M. âlter, n** point écé convamcii
«
I
^^^fmmÊ^mimwmm^
de toutceqne Oormor^Doui^dit fur h manitcci douQC ilr{preteii4!]St^ ce Code a été fermé As pi^Uié. C^ n'eft point j lËc M. ScIstctE , une Loy gr* nerale pcHU toute TAUemagneMà^^ dionale^ n*a point ^ pid>néfoleni* Bellement^ il peut (c^a«Qlfi içcvirà expliquer tes àmâeiis ilties^ i cotir finner jks ufagesdç plufieUisÇoiua Féodales , & mêoie àjd^ctder des queftioQS qm peuvent i^iore à Toc* cifion deces u&gc^ : :
Quoiw'il en £;^t.^idU-JU diif9^ dés Juriteonfultes d'iUlemagne tv^ l'autorité de ce Code dont V Auteur m'eft point conuA ^ . on ne peut dif- convenir qu'il ne foittrè&^cien. Il y en a .eu deux ptfsmictes ^Ejdiàoo^ fûtes à Strasboittgij' l^me fpfifOf • l'autre en 15(1; le même jDuviagp fiit imprimé. ^ Fr^çj^. ea^j^^* Goldaftrii^a dans fcfiJjUciieil dtts loix ^mm^ M^çMi<fir;l*a
fMûiîir ^Ysmtmf!^^ç^^,^wu(^
lp(<|u^ ^tfif^ ^ ita très^ncienqui appartient a la Ville de Strasbourg » iSc qu'où csoit êae Vexemplairf drot
B^ fuitUt lyij; 1197
ïP*Otifcfervoit dans la Cour Féodale de Strasbourg. Après ces recherches pour donner un teïte pur, M.Scil- tcr le fit imprimer en itfjy. avec une vcriion de fa façon ^ où il s'at- tache à la Latinirc du moyen âge , qui eft le tcms auquel l'Ouvrage a ctécompofé. Il y joignit de fça- vantesnotes, dsns lefquelles il nie une Conférence du Droit Féodal
, Allemand avec le Droit Féodal Sa- xon , & le Livre des Ufagcs des Fiefs de Lombardic,&où il marque l'ufage qu'on peut faire des difpo/î- tions de ce Code dans les diftcrcns Tribunaux d'Allemagne. C'eft ce Code dont on nous donne dans ce Volume une féconde Edition avec lavcrfion&lcs notes, fans d'autre changement que celui qui vient da la corredion de placeurs fautes d'imprcflîon.
Le Code du Droit FéodalSaxon rédigé par Epkow de Repkaw eft moinsancîen, fuivant M. Schiltcr, que le Code du Droit Féodal Alle- mand j il en a donné une nouvelle
EditioQ avèG Celle du Code Allè« maod» apfièsavoii corrige le Texte fur un ancien M£ de la KbUbche-- que del'Eleâeuf de Saxe. Les Edi- tions pcecedenties étdent lemplies de nuuvaiies leoonsen çlufieuisen- droits. M. SchiMerautoit£dtplaifir à ceux qui n'entendent (xnnt i*Al- lemand, s'il avoir joint à ce Texte utie veraon laiine. Car il avertie lui-même, que la jEtaduâJon latine mil aété Êiitepar oidrede CaGmir * Koy de-Pologne, & que Goldaft a inièré dans ibnReciieil des Coâtu* . mes & des Loix Impériales, , ne rend pcmiç exaâmicnt le ièns du TexiB Sabum , & Qu'il y a plufieurs endroits qui ont été omis dans la tradudion.
Venons aux anciis Pièces qui compoibit ce Volume $ kspremie- res lont une Diflèreation de Mj ScUlter, fiur les Invefiitureifimul- tanées. unêTheleàlaquelleilpie- fidoituir /ir/ çtmns des iiigneuu de JFA/. Une autre Tkefe fur les biens fujets aux lc« Se ycnçcs^daixpifler-
taciont , l'une de Schiltcr , l'autre dcTeflor, ce dernier foûcient con- tre l'avis de Schilrer qu'en matière Ue fucceffions de Fiefs , il &ut fui- yre la ligne , fuivant le Livre des Uiàges des Fiefs de Lonibardie Se la Bulle d'or, fans avoir égard à li proximité du degré de parenté. Ces Diffctcarions font fuivics d'une Thcfe , fur une ancienne Ordon- nance de la Ville de Strasbourg qui regarde les biens donnez à oauX amphytcotiqucs , à la charge de les améliorer.
L'Ouvrage fuïvant inrcrefle un plus grand nombre de perfonnes , c'eft le Livre des Fiefs d'Anteinc Mincucci , {urnommé d* Pratrg vtttri. C'eftunjurifconfultequi a cnfcigaé le Dioic au commence- ment du ij' fiecle à Boulogne, î Florence 6c à Pftdoîie. L'Empereur Sigifmond lui ordoniu de rcdlgci dans un meilleur ordre ce qui ed: contenu dans le Livre des Fiefs, fuivani les ufagcs de Lombardie , ideiic UI, l'approuva &c U or-
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1 3M JouhùU des SiêVMs^ doxma derexpliqiier dans les Ecoles de Droite comme J^n qt^ vivent du tems de rEmpereut Fcederic le dit expieâèment.iApiès avoir tang-* tems checçlié cet Oirvrage en Alle^ magne ^ ondefefpeioicœierecou» vrer j lorfque le Doâeur Eibcn en trouva, un Mf. dans U Bibliothèque du Roy s fur lequel on en fît une Copie , dont M« Scbilter s*eft fervi pour Timpreâioû de cet ancien Ou- vrage 3 dùnt on n'a point tiré au- tant d'avantage^que k rimaginûient ceux qui ra,voient attendu avec im- patience.
Long tems avant l*impreffion ^ cet* Cmvrage ^ ^igault ' àvo|t fait imprimer i Piris'auffi fur un M£ de la Bibliothèque du Roy , un ancien Ouvraee dans le même goût 3 auquel U avoit donné pour titre , ilê Fendis Liher 'frgiUtris , .& qui eft intitulé dans ce M£ Lt^ bellup Fendorum refrrmstns. Ceft un abrégé du Livre des Fiefs mis en meilleur ordre par Baratheri Çoù^ feillcr des Ducs de Milan & de
Fcrrarc ,
!r pMiiut 1719. krrarc, qui prcfenta fon Livre 1 yiiUippc-Maric Duc de Milan. C^" ftincz le fit examiner , &: fouhflita «u'il fût expliqué dans l'Uiiiveifité oc Pavic,
La deux dcnûcrs Ouvrages qui ictroQvcnt renfermez dans ce Vo- lume, font le Traité Latin d'AuIt- fctrc , fur l'origine & l'état des Fie& en France , Se le Traire fait en la même langue par Dominici , fur les • , prérogatives du Franc-alleu dans les"*! Provinces qui font régies par le Droit - Ecrit. Ces Ouvrages font ' trop connus en France pour que nous nous arrêtions à en donner iles , il fuâic de les avoif il
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I j 02 Joumkl des S félons ,
'ATTI ll&ALl P£R Li
'' Stienze , ad Arri libcrali pc
niemona de gli Ordini Ecclc
(îafticî; c Secobti cheCom
'; toflgôAd'h; Cttta'\fi' Mteta
' t^niiiimie flfiftitfà iksStiet
tes & des beanx jStrs ^ dm
\U VîlU de Beffloffte. 1*718
. r f'^^Pr ^ Boulogne , dçriir ^^ ^in^éiâe de Bodbgne dt fusa
.^' -' Tàbmas d"Atpim.
j^' ï E N ne peut faire pîi
jEx ^oâneat à un (mxticiâier
yen fait aducUcment , & *qu'c
*era dans la fuite des /îecles à M
le Comte Marfilly « rétabli(remer
pour les Sciences & les beaux Art
dont la Ville de Boulogne qi
eft £1 Patrie ^ lui eft redevable
& au Sénat de la même Ville > qi
a favorife les intentions de M. ]
Comte Marfilly* On trouve réu
nis dans cet ctabMèment tout c
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jHttîii ift;,; " ijoj peut contiibuei âU progrès fcfesScionccs&dcsbciiux Arts. Il yi rycsPcofetTeuts établis pour les cniei* Pgncr aux jeunes gens, 8ciinc Aca- r ocmie Àe perfonnes habiles qui y r tiendront leurs ajremblécs. La Bi- VDliotheque clV rentpHe d'un grand 'hom'bre de Livres tint impnmeà . que manufcrits , ptoTieurt Cabii,d iicts concienncnc ce qu'il y ;i dp f plus curieux, foit pour ta Phyfiqu^ j fcit pour les M^b^niqttes , (bit J
J)our l'Hiftoirc natarcl'le , & toat'-f es inUmmens necc^aîtcs poux oa . Sciences , même poat l'A(lron{>^ J mie , la Chimie > la Peinture i ] l'Architedurc & le Dellein. Ceai I qui aiment les antiques y trouveronè i auffî de quoi fins^irc leur cucMf J itc. Pour qu'il ne manque rien'l cet établiflemenc , il ne ^loit pld qu'une Imprimerie ; M. Mitn'" Bn a fait ptefcnt à l'Inititot i Sciences ïfe des beaux Arts, Il 3 fïit dépofitaire de cette Im* ptimerie les Rdigicux Dominicfliw Ldc BoologDe. ti a voULa qu*|riïe &i jRii
1 j 04 ?»itm»l des S^âVMti , nofnméc \' Imprimerie de S. Thamai ^^quin.lïy a non reulemenc des car «ûercsLatinSjGïccs &Hcbraiqucs, mais encore pour les LanguesOrien- talcs modernes , Turcs, Arabes, ûcc Les exercices de pieté doivent ac7 compagner l'étude dans ce Palaiç des Sciences , où on a eu /bîn dfs bâtir une Cliapelle. Tous les zi^ç^ qui ont été pafTez pour cet établiflè- ment entre M. le Comte Marlilly & le Sénat de Boulogne , 5c entre le même Comte Ôc les RR. PP. Do- minicains, font renfermez dans ce Volume, avec les Statues de i'éta- bliflcmcnt pour l'iriftitutton des Sciences Se des beaux Ans à Bou- logne. Un des articles des Statues porte que les Armes du Pape Clc- mentXl. feront gravées au-dciTusdc laportc de rinftitut, avec celles du Cardinal Cafoni alors Légat à Bou- logne , Se celles du Cardinal Pau- lucci > mais que le nom de M. le Comte Marfilly ne fera mis en au- cun endroit. Les Médailles qui ont été dippè/d potu cette Acûlciuie
falHet 1-J19', 130J
«ïcfencciiE d'un côté le Pape Clé* z XI. & de l'witic le Palais o" ïè tiennent les AfTemblées , avec la devilc , Bonumm j^rtium euliûi & incnmento , & ces mots dans l'éxergue. /»//(>«(. Scient. Bo/Jon.Oa n'y voitricnqui failli mention deM: Marfilly. Il n'y a. point lieu de croire que fa modeftie quelque gruidc qu'elle foit , empêche que (es Concitoyens ne coiucrvcnc It
• mcmoicc du feivicc qu'il a rendu à la. Ville de Boulogne & à la Rcpu-
^ Jilique des Letucs.
I jotf Jêumsl iii Sfêtvsmt ;
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ttJnivcmré de cette ViUc , adublie H0oriA PbHêfopii^ Synop-
dirtr^a'-aécfiè otA^ dci^ittîig^^
1 origine &les ptojgtès dt 1siVw&- fophie 9 les dififerentes Seétes des Philofophes , leur TÎe & leurs differ
rens (ynèmsL û^4^* >
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M. Alexandre PafioU Médecin General de tout l'Etat Ecdcfiafti--
3UC & premier Profeflcur en Me- ecine ^ a mis au jour un Cours de Médecine en }• vol. m-S"*. où il traite de la Théorie Se de la Prati- que chez les anciens &c les modcrr
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Jnitlettyi9i ïjo?
M. Fontanini a donné au Publîtî far ordre &a Pape l'Edition de rOuvragcduCardinal de TKrrêert' mata ) ou Tarqatmdila , fur les Dé^ cretales de Gratien , doM le Ma-* ftafcrit a été trouvé , depuis quel-J qtic rems dans la Bibliothèque BarA Dcciiic : Gratiani Deerttorum Z^iM f . ftcuniitm ■Gregarianas Décréta» ■ tium Libres , tititlof^Mt diflmUi pe^ fottittrm a Tariveirmtra ordinït Pradlcatorum S. R. E. Sftfco^l CtirdirtMis Sahinm. Nnrtc fr^mim froitèfm ex Cediee Bihliotheca B*^ bcrmt. , cum Prjtfatisne , Sehtiiis (f Jndieibut^ enntjtt^i Fontakini , 'Afchief'^tafi Anéyrém'u & •• %A* f V)l. \\ '■' ^""'
ALLEMAGNE;
D E L U B E C
M. Jean-Henri i/fJffj/î»», Ï*-*^J teur du Goilege de cetre Ville , \ • fait imprimer^ chez Pierre Bcrl*- viAnn ^ QD Reciicil.dccwlt Lettres
a j e 8 lauYUAi des Sf4V4HS , lie difercnsThéologicns Protc^ans, depuis le tcms de Luther juiqu'cn l7ij.inritulc PhiUffAliitEpilldif^f, fivectmum EpifiaUvdrtM netatuM- pt» , mprit^t édfsHBicrtm doUri- nsm Mt^ue HîJimMm EeeltfiéfiicMm
ml-, W. . , V „, ■
.. L'Editeur y il joifU: une PlcËice; oà il Ëùc l'éloge de ces.fi>rcet deKe» çueils , £c a mis à^ notes pour hàûxàx leTeitçdçclmue Lettre, igîc par rapport i l'^fiiljoire , iJcMÇ pu rapport aux maàicfti âe KelU ^on qui 7 font ttaitfcs.
Ce Livre avoit déjà paru Vanoie pcecedcote à Ro^tek , s'il n'y a point de faute d'impreâùm dans l'éloge de M. de SeeUn, dtmné au PubUc par M> Behm , &: imprimé à Numtàtrt , fous le titre de SeenliM- pM, hecifit vit» , mtritii & fm- ftis vin fbtrimum Rtvemtdi ($■ jimpliffimi DtSiffimi^iie Joénais^ Hmritf M Stileti ^ <^r> Cmttmtnttt-' tie , varié fimMl , f4cr4 , Philologiea^ HiSmoé, fhihfipbïMt Littemria «ompUSens,
coKpldîint f &c. in-8°. 1728, ^ean-Chrifiophe Kifner. On crouvc' dans CCI éloge un Catalogue fort étendu de tous les Ouvrages publiez par M, de Scelen depuis 1711. juf- qu'à pcefent ; & il paroitquelcla-; J borJcux Auteur, qui cft encore à Uj fleur de fon âge , n'a guércs laiil^l paiTer d'années depuis ce cems-Iàj fans faire imprimer quelque Livre^ de fa l^çon. -M
De Jene. ■
M. L^ngiits adonné fà rradiic-ij tion latine de VlairoditUion à r/Ji- 1 ftairt Liirerap'e, publiée pour la prc- I mierc fois en Allemand par M„l StoUiui en 171S. Cette traduâ:ioa.l quis'cft taice fous les yeux de l'Au-J teur a pour titre , Gottîie^ Stoli^k Thilof Civil, in tyicad. fmenfiPpM Oràinarii Imretifiilio in HijiariéinM Lirierariam , in grmam CultorumM EUgamionm Luteranim & Philo~M fophia cimfcripta. Magno Siudi^Ê Latine ve»it & indtçts adjecit Cart'%
9
y3io Journal des Sfavans, H^rtr. Langitês. in-4*'. 1718. .Chez la Veuve de Jean Mey^.\
De Hall.
lA.farkius a publié en cette Vil- le une édition nouvelle du Traité de Schedius fur les Divinitcz deis an- ciens Germains imprimé pour la première fois à Amfferdam , chez £lz,evir en 1^48. fous ce tirr^ : £IU Sched'nde Dits Germanb ^ jtv^ veteri Çermanomm , Gallqrum , Bri^ tannomm y Vandakrnm Religione y Syngrammata quamor. in- 8**. II. s'en faut beaucoup que cette édition d'Allemagne qui cft auffi /»-8**. foit auflî belle que celle d'Hollande. On y a feulement ajouté aux 3^ & 4* Livres quelques planches d'un aflez mauvais goût > & on y trouve ou- tre quelqufîs courtes notrs de l'Edi- teur, une Préface de M. Jean- Al- bert FabricÎHs , & une Dilïcrtatioù de M. Keijler, intitulée de Cnltu Salis ^ Freji y & Othini. 1718. On fçait que Schçdins qui mourut à
Vatfovle en 1S41. à l'âge de itf. ans , avoit csmpofé , n'en ayant que ti. l'Ouvrage dont il s'agit dans cer'' atcicle.
De Wittemberg.
Jonas Korte a. imprimé Samuett^ Fridirici Bucherî ^titi^uitatHm Trffijforis Pkblici & Lycei WU- umbtrgenfis Reiforis , ^!!ii/]Hitatei 'BiblicA , ex Novo Tifiaminto feïï' Bit , confuetudines , riius , fonriHu^ vetemr» examinantes , ciim Indiéi i«/. in-4'. 17Z9. CecOiivragc il paroîc qu'il y a beaucoup d'érudi-^,' rion, fc débite aulîî à Leipjtc,
On trouve chez Samuel HannA- ver une quatticme édition corrigée & augmentée du Livre de M. Loef- cher , Minîftre & ProfelTcur en Thtoîogic, intitulé j rtl. Ernefti , Laefcher/.&c, PrxnotionesTheoUgicf contra NaturaUfiantm , &Fatiatic»- rum omae gtnm^ jiiheçs^ Déifias ^Irt' diprenu^as , jtmi-Scrifturarm^
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1342 , JoumÀl des Sfétvans ^ &c. Crajfos dqUe ac [nbùles necnon fuffeUos DoBores cufiodiende. in-8°t 1728.
D' H A N O V R E.
Il paroît ici un Traité de M. Crullîm fur le droit de battre Monnoyc', loannis-Georgii KrHllii Traçants de Segali Monetanan J/f- rè\ '&c. in-4°, L'Auteur y examine fur tout quelles font les conftitu- tions de l'Empire, par rapport au fujetdontil parle.
. ■
'• De Francfort.
; M. J. Th. C. de Tf^inemberg a fait débiter en cetteVille & à Leipfic iè'Ttaité qu'il acompofé furTufa- gc qu'on peut faire de la Philofo- yWe de Mrs JUibnitT^ & U^olffins tlàhs la Théologie : PhilofophU ^LeibnitUnd & WolfimA ufus in TheoUgia ^ perpraeipHafidci capita. Frimitutûr Vijfenatio de ratione & revelémnCytiatHrâ & gratia^ jinc-^.
JuilUt 1719." ■ i^-tj t»fe. J. Th. C. Jfiintmh. ïn-t. lyiS.fanE nom d'Imprimeur.
D' U 1 M.
Daniel BanheUmi a imprimé à, .fes dépens le Livre de M, Jean
Frickiiti j ProfeflcLir en Théologie ■,dc cetie Ville , intitulé ; Ds curÀ t£.ee!ejîée vettris cïrca CMuonem Sacra
Scriptnré & confervandam Codicum -vuritaiem , Cemmeniatto Theologi-
ça-Criiiea. in-4''. 1728. L'impreiP t.fion en eft fort belle, foit pont le
sapicr , foit pour les ciradlcrcs-
Nous rendrons mmpcc de ce que (jContîcjiL l'Ouvrage dans quelques- luis de nos Jourtuux.
ANGLETERRE.'.,
De Londres.
On continue toujours d'écrite «ontrc les cinq Difcouts ou Diflci;- -tadons de M. Wooi^on fut les min- «IcsdeJ. CM. £n(/î«if a compo^
?i J14 Jourhài des SfWMPts^ lin Traité fur révidcncc de la Reli- gion Chrétiehnc prouvée par les Faits & par THiftoirc Sacrée & Pro- phane. Il y a joint une Préface où ^u^prçtend prouver la faufleté desln- ^Wptetations allégoriques de M. ^W^olfim. Il parent un autre Ecrit iihtîtulé z 7^ Antidote : où Répon- *fS^ oWnjictte^ûi cinq. Difcôtits de ^ï5î;'\iP[boîfttth;^^ d^ a
"ÎTiferéit^ ëè qW a été avancé par cent qui ont déjà répohdu à Cet Au- teur \ on. y a ajouté ce qu'ils ont omis y & on y dbnne une nouvelle ftlutitmdé jAirfîcttfs <iifficultez qui iilâvçScfît |Ktb «MAre été fuffifam- ihènt ttMtcies. Ces Ouvrages fe trouvent chez Jean iJo9n.
Les Knaftom ^ J. Pemterton, Dariy , &c. ont en vaite un non- veaft^ Dictionnaire de Jwiffrndence en Anglois , mis au jour par M. QW^^s Jacob ,,in-foL
•'.JM. George i^iiu» a fait paroitr e cMtz C ':Ç^S«!/>3 en t. vol. i»-8\ fa Traduâîôrx Àngloife des Tragé^ dits de Sophocle , avec des notes
m Juillet 1719- ijij
W hilloriques , inorales Sc critiques , ■ifoit pour écUircir le Texte de l'Au- BUtciir , foit pour corriger pluficurs •erreurs des Edireurs , & des anciens rSciioliaftes. Cette Traduiilion eft Bbreccdccd'uiiePiétace , où IcTra- ^ffludciir prend la dcfenfedela Poe- Kiic Tragique , Sc où il fait voir par ■occalîon en quoi quelques modci- P^es fe font écartez des règles de cet- te Poclïc , que les Anciens ont ob- fervccs. Il y a joint une DifTertariou HKîoriqiic fur Con origine Sc les pogrts , & il y fait lacompataifoit des anciens Poètes Tragiques entre: eux,
A^Uarddèhnc Memorn af QHtm %^nne : Mémoires de la Reînc Anne, ou Supplément à l'Hiftoire du règne de cette Princeire , où font 1 rapportez les Evenemens des quatrê ■ deinietesannces(»-8o. On a misi 1 la tête , en forme d'introduiflion à cette Hlftoire une Relation fuc- cintc des affaires de la Reformation, fur tout par rapport aux difputes j des deux ÊKÎtions qui pattagetH jSiUj
X3iîsr JcuthaI des Sfdvans , rÀngleterrc y & par rapport à la fuccèffion à la Couronne. Onicflu- re que TÀuteur s'cft fervi de Mé- moires originaux 3 &: c[u*il a de fursgarands de tout ce qu'il avaii<«: ce.
Martini Warren fut jimieum Eptftolà , in qnd cummJi methadus & ratio infiirihas nkfêr graffanti- tus ', Corticis Peru^ianè perscHlum > fncertitudo , infatiéritas krpitir expliçatur. Cantabrigia Typisjiea^ demicis. Profiant Lpndini apud ^. Innjs.
CatalogJis jNtùmwiém Sueco^Go^
tbicaxm^£ulii^f» 4^ nummrabilitim ,
^tetenm^^titfmut ^ in Mufao
Grangèri^Vll^tiolm^ cariosi ajfer^
Watirum , cohcinnatHS à NicolÀo
Kedero Holmîenfi ^ Regii jinti^jni^
tatum Collegii ABeJfon. Acceduns
& alii nammi ai eodem dffcripti»
Xfindihi JmpenfisJphlÇi^.
. Dp dHb^ré . mainx^ aiix
Soufcriptciijjî les ijl voî. in- fil.
des jitles de Rymer, & tHiftoire du
fjapon en deux volumes in -fil.
JffîOrt 17*9. 1J17 imprimée par les foins de M. Scheuchsier , moit depuis peu à Londres.
On a propofé par foufcrfpticm les Ouvrages fuivans , i°.L'Hi^af- re des Flamat'ions , on Colonies Angloifcs en Amérique , conte- nant leur découverte , leur firua- tioa^leurctablitTcment, leurs pro- ductions , leur commerce , & leur gouvernement : on y doit joindre un Traité fur les Fadoreries des Angloîs , & fur leur commerce dans les Indes Orientales & fur les Côccs d'A&itiue. Par M. Voai. Ce Livre fera in-fd. Se le prix de la Soufcription eft d'une guînéc.
2°. Vne TradnEiion jingleife det Jîx Livres des Lettres de Cicercn à Attiats , avec des notes, & la Vie de CCS deux llluftrcs Romains i voL
j". Une Tradudion au/fi en Anglois des trois Livres de Ctceron de la NdtHTt des Dieux , ^vcc des notes par M. StridilAnâ Gongh. Il doit y avoir une Préface , dans la-
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<fiùîUt 171?. ~ iji' la Menarchie Françoife ^m ■prennent l'Hiftoire de frmec *vtc in figuret de chaîne règne , ijne ("in- jure dis tems a épargniei , Tome PREMIER , contenant l'origine des Frttnçois & U fuite des Roiijitf- ^u'à Philippe l. incluftvemenc Pat le R- P. 'hom Bernard de Mont- FAUCON , lyip. in^fol. Lcfçavanc & laborieux Auteur a jugé à propos (l'écrire cet Ouvrage en François & en Latin , comme il a HaYAnd- ^HÎié expliquée , pour en rendre l'ulàge êc l'utilité, plus générale. Apièc avoii cxpoic ilans fa Préface le plan quil seit crû oblige de fui- vre en donnant ces Monumens au public , Se avoir témoigné fa rc- connoiffance aux pctfonncs qui l'ont aidé dam fon cntreptife , en lui prêtant les fecours neccflaires » il parle des raifons qu'il a eues de s'écarter du fentiment du P. Daniel^
Earxapport aux comtnenccmens de t Monarchie , & aux premiers étabUQ'emeBS des Francis dans les
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%^io Journal des Sçavans , Gaules. Cette Préface eft fuivic d'un Difcours Préliminaire fur Ti* nauguration des premiers Rois de France , le Nimbe, ou cercle lumi- neux , qu'on remarque autour de la tête de nos Rois delà première Race y dont les Stamës fe font con* fervées jufqu'à nous ^ les Couronnes & Torigine des Fleurs de Lys , le Trône , le Sceptre , la main de Ju- ftice , les habits Royaux.
Claude /fw^m , rue faint Jac- • ques y au coin de la rue des Matu- rins , à rimage Nôtre - Dame , a mis en rencc Ifê^Svhncc^t l^^- nteuri dans la €ondmte des travaux de fonifUatien & d'ArehiteSare civile , dédiée au Roi. Par M. Belidar ^ Commiflaire Ordinaire de l'Artillerie 3 &c. lyij. /»*4^ Cet Ouvrage eft bien imprimé , & enrichi d^un grand nombre de plan- ches.
Les Vies des grands Capitaiftes Grecs & Romains de Cornélius NépQS, avec les fertraits des grands
Hommts & des cara£ieres des /îecks dans Upjuels ils ont zécit ^ tirez, de rdUiiis Fatcrculc. Traduite par lii.UGms de l'Oratoire, chez Si- Kart , rue fjint Jacques, au Dau- pliin. 171?. iw-11.
Ejfai de l'Hiftoin du Commertf de f^enife , chc7.le Mercier fils , & A. iWon», rue S. Jacques :&C^«- ien. Quai des Au^uftins.
JoJfe5\Sj rue faint Jacques, à la • Fleur de Lys d'or , débite Themi^ fiocle Tragédie , par le R. P. Fol~ Urt Jcfuitc. i7!-&°. 1719.
L'Auteur a fait imprimer après fa Pièce une Lettre où il rend raifon de fon Ouvrage, & où il répond aux critiques qu'on en a faites.
Théodore (e Gras , au Palais , vend les Elemens de l'Hifloire de tmnce & Romaine ^ delà Geogra^ fhie , de U Fable & du Bla/on , par M, l'Abbé de Beiiegardt, 1719. in-ii. 1. voL
On trouve chez Charles Ofmom ; me faint Jacques, Reflexions de Ml de Baiias lui ce qui a été infcié
1
1 3 i 1 JoHrttétl des SftfVMMs , au Journal de Trévoux de Janvier 1719. article?. 171?. Brochure de M- pages.
M. FlmmoBS de Saint Amour , vient de publiei, Suiiâ dt tSf^ït des PfeMmes de David m vers^ Fruttfois , avec te Létin il coté. Sf eondt Partie, Chez Louis- Denis Delatour, me de la Haipc. ij^y- in-%\
«3*5
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t^iutcs i corriger dans le fûHmai
Jt Avril ij'tj.
• ■ ■•■ .....
PAgc 584. ligne 22. Cavalier; iïfiz. Chevalier : page 554. ligne 5. Elagabale, tije"}^ Elioga- bale: page ^24. ligne 10. dépura^ tions y lifez. dépurations : page 6i^. ligne ^. fieves , lifez, fièvres : page 710. ligne 9. leur tems , lifsK. le tems : Ibidem , ligne 1 3 . Raphaël croie Difciple de Frédéric Zuëcaro , life\^ Raphaël étoit Difciple de Giovani Sanccio Ton père ^ & de Pierre Pcrugio : page 71 1. ligne 12. le Tentores, lifez, le Tentoret : page 724. ligne 22. Gouverneurs , lifez. Gouvernantes : page 74 3 •ligne 4» portions , lifez potions : Ibidem , ligne 25. n'eft , lifex» n'étoit : Ibid. ligne dernière , dire , lifez. à dire : page 7^4. ligne pénultième, cathai- re, ///tf^c catharrc.
■^W^^^^^M^HMWMIP
1324
Dans lejàumd de Mff 1715.
Page 775. ligne, 11. Evêque , lif. Archevêque : page 77^. ligne 19. Evêque , ///îr^Archcvcque : Ibid, ligne 20. cfbnnç , liftz, donnée Page ^51. dans TErrata d'Avril, ligne dernière , lifcz f^r , \\{.fom.
TABLE,
TABLE
; ©ES ARTICLES CONTENUS
■ danslc Jouinalde Ji!illeti72y.
Triiez, des Sftcnment de Pim- nirefjce é" d'Extrême-0»c- tion , far M. i'Abhi ToHmily ; page . ,"4î
Lettres fxr divers fu jet s , div'ifèes péir correfpondances , far M- de GrU marefi ^ ' M J
mjltin de l'j4cademit Royale det Sciences , année lyitf. avec Ut Mémoires de MathematifHt &, de Phy^tjite ^ &c. I iSf
Ezcchielis Spanhcimii Oibis Ro4i I . TTtanus , &C-C, L'Vnivers Romain^ ■i OH Dijfertation fur la CoufiitHliea W=- de ^Empereur jlntonin , dont. ^ ■'^ parie Vlpien , dans la Loytj.ait ^igefie de Franc - Hominiim ;;
. La Pharfale de Lucain , avec l'an- ' inillet. jT
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JOURNAL
DES
SCAVANS.
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VANNE-n M- DCC. XXIX.
A O U S T."
A PARIS,
Chrt ChaUIbRT, à l-cntcée <Ju Qu»y des
Anguftins , du côté du Pont Saint Micbd,
à la Renommée & à !a Prudence.
M. DCC. XXIXi
't)\e T A B L E.
. cùn Scholiafte , non encore imprl'
mé i les notes entières de Glarean ^
^^A^y^ilie 9 4e CamerdrÎHS , de
Qrotius y drc. Le tout rècHeilli
'■' far les foins de François Onden-
. dorp ^ 1214
Continuation des Mémoires de Lit-
- téralure ii*^ tapira y Tme Vi
- - ^Barfse L ' lii^
Mv^AlOÏC SBtECTUM y &c. Cafi-^
net choijiy oh Catalogue des Li^
vre'r de M* Michel Brochard^
*.' m/ec MeTyokle des Jti^enrs^ ii,6o
^;^imoires concemans la nature & la
V'^^iialiteydeiStinHSi djverfes fue-^
. .fUms mixtetdi Droit &deCoH^.
^s'tnm i fârjié. Lonis Froland ,
r>.i ' .-..-. .1273
Job* Bugénbjaghil Pomerâi^iA.^ l4
« * tmntkoftie dlrfem Hugenhaghen ,
1284 3oh* S^hilccri Codex , ôcc. Code
wMUnfit Fiod^t AllfifMndii%$^.
^i^tti W^lî^^cXf^/^^i^^ lafonda-^ ' ti^n des Sciences & des beaux Arts . dans la Ville deB^ulogneJUc. 1 3 o z
^^uvelles Littéraires , 150^
Fin de la Table.
1 E
TOURNA'
DES
SÇAVANS>
F OVR
VANNEE M. DCC. XXIt
A O u S T.-
A PARIS,
"Clieï C H A u > H n T , i VenUh du Quay iA'
Anguftins , du côté du Pont Saint Michel,
à la Renommée fit i U Prudence.
M. DCC. XXIX.
trEC FiiytLEOE SU s.ai.
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JOURNAL
DES
SCAVANS
AOUST M.DCCXXIX.
TARA PHRASE D E V Ecclefixjte , avec des Remitnfuti par U 'Père Hardakin diUCom- fagnie de Jefus.
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Le Livre de Job , félon U Fulgute ; pAraphraft , avec des Stmar^HeS parleméme. i, vol. iB-ii. A Pa- ris, chez Rolirij Quai des Au- guftinî, à U defccBte du Pont
I
I
î 3 5 <f pour fi al des Sçavans ,
S. Michel , au Lyon d'or. lyi?* pp. 102. pouff:r£ccleQaftQ^ ic 311. pour Job. Sans les Préfaces.
LE; Livre de l'Ecriture^.S^intc {riûtxàkVÉcclefiaJhy aiifenti- ment du P. Hydcriiin*, contient les propres paroles de Salomon -, mais il y a^ aft-il , dé foftes raifons qui peuvent portera crpirc que- les pa-^ rôles qui le compofentont été rédi- gées long tçms après iui par qtid*^ que Sage, de l'aveu du Grand Prê- tre & delà Synagogue dans la forme qu'elles ont, d'u^ difcours pronon-» çé par Salomon paroUTanc après fa ^Q^^C,. &^;ha(apguant le peuple fur tout ce qu'il avoir -éprouvé pendant fa vie.
Il ne dit pas de TEcclefiafte ce
a u'un Auteur moderne dit du Livre e laSasefTe : Que c'eft un Auteuf
prec qui a imité Ip. ftil^ ^ 1^^ P^* fées de Salomon , & a infcrit fon Ouvrage du nom de ce Sage Roy. Il foulent au contraire que l'He-
brcu original âe l'Ecclcfiafte a été drclTc dans U forme de Sermon qu'il a, fur les Ecrits mêmes de Salo- mon , & que c'cft fur cet original Hébreu feul que l'Auteur de notre Vulgate j qu'on croit ordinaite- hient être faint Jérôme , a fait U tradiiiftion; mais l'Hcbtcu de Salo- iTion , ajoutc-t-i!j dont l'Ecclciiailc cil conapofc , n'a été ramaflè qu'a- près la déiblation du Temple , au tcms de la Captivité, fous l'autoiité du Grand Prêtre Jofcdec, fils du Grand Prêtre Saraïas » que Nabu- chodonofor fit mourir après la prife delà Ville. Le dernier Chapitre de cet Ouvrage que tous les Commen- tateurs ont regardé comme un aver- ti ffementfalu taire à la JeunefTcd'a- voir Dieu devant les yeux avant que la vicillcdc raccable,&:qu'il regarde lui comjne une Prophétie de la Captivité dcBabilonCjIui paroitunc preuve démonftrative de ce fentt- mcnt. Ceft dans le Livre même qu'il faut voir cette explication nouvelle , & c'cft le Peic Haidoiiin jViij
I
'J 3 3 8 JoHmdl des Sçàvans ^ lui-même qu'il faut confulcer pour içavoir comment il conclut de cette Prophétie , i**. que le Texte de ce Livre eft de Salomon : i"*. Qu'il n'a été rédigé qu'après la Captivité»
Quoiqu'il en foit^ce Pete n'adjuge que le premier verfet 4e l'Eçclefîa*' fte 3 avec les C\% dcniiers au Redac^ teur de cet Ouvrage, Par tout aili» leurs , dit-il , ce font les propres paroles de Salpmon qu'il ramaflç des Ecrits de ce Prince , mais qu'il ne donçe p^ d'une manière fcchc ^ Se par maximes détachées comme dans le Livre des Proverbes. Il le$ lui fait prêcher lui-même 3 conti^ nue-t-il j dans un difcours continu , qu'un même texte commence & fi<- hit ; mais c'efl: après fa mort qu'il les lui fait prêcher , ne les ayant pas publiées pendant fa vie. Cela parole viHble au Père Hardoiiin par quan- tité d'expre(fions de ce Livre qui marquent un homme revenu de Tautre monde , pour apprendre à méprifer celui-ci.
Telle eft , i*. l'expreffion du 1 1*
ifr.du Chapitre preinjer. Ego Ëc^ cLËSiASTES FUI R,Ex Is- raël IN Jérusalem. J'ai iti Roy. Expreflion que l'Ecclefiafte garde toûjomscn parlant de lui dans KWr -te occafion au prétérir.
Telle cft , i". cctre autre , s u B Sole, fous U Soleil , qu'on met ici dans U bouche de Salomon juf- qii'j trente fois , & qui ne £c trouve nulle parc ailleurs dans l'Eciitu*
"■ ^ . , ' I
n Qiii peut parler aûifi i s'ccriç Ip M Pcrc Hardoiiin , qu'un homme " habitant , s"il m'eft permis d'ufet M ici de rexprcdîon d'un Prophâne, » des demeures fombres fans ibleil, «» irifiss finefolt domos.
Aptes avoir ainfi établi fbn fcnti- ment, notre Auteur t'ait l'Aiulyfc du Livre qu*il va paraphrafcr , fip la conclut par ces mots : Qttell» m*- raU plus fublime faloit-il i des Oit' •vntrs , àts LayourtHrs , dis l^'igtif rons , e» des Marchands î U vient cnfuitc à l'éloge de l'Auteur de U laVulgatc, dont il aflurc qu'da cb jViiij
I
^iriSeu^ïbfoocatfion d'admirer dt^dttè^ibîc dans k connoiflkt dtSPdfctixLangUc^^ l'Hebrtu & le I tîjnl^-lfmtdansrintelligencedtt v fM^dcl*£criture. Il termine eni la Pré&ce par conclure que vr; Ibn^laMiSâfetit SalomoQ tSt (m\ :)^(f)âtû la Préftce fur le Livre < jo^ le P: Hardouin examine » \ l}Crif' dl l'iAilteur de ce Livre : 2^. • l^Utitia»gttoika:àéécnt: }^q fl parlé de Job : 4"*. quel cft le de iHÀ>detourl^OttV£age. ' '■] ; ^I; Notre Auteur reconnoîr que Livïe h*éft pas d'une même maii
3ue &j plus' grande partie qui tie Il draine V qui eft pleine de met pbores 3 & qui commence au trc fiémè verfet du troifiéme chapitre eft de la compoGtion de Jod lu mêoie^ comme le titre le porte. J( auffi-^t^ après fa guerifon, dit-il édrlvicféntrcricn qu'il eut avec 1 amis; il l'amplifia en Orateur , lui donna un air de Poëfie ^ il y i entrer plusieurs métaphores , pli £^urs termes énigmatiques , fuivaj
jleUff 172?; T341
le goût Oriental , & y fema grand nombre de maximes pleines d'in- ftmdions & de moralicez prifes des PfejLimes & des Proverbes.
Quand à la paiûe hiftorique qui n'eft qu'un -flmplc narré des faits, &
3ui comprend principalement les eux premiers chapitres , & la fin du dernier depuis le fepciéme ver- , fct , le Prophète Ezcchicl lui paroîc J en être l'Auteur par trois raifons.
i". Parce que ce Prophète étoic plein de vénération pour le faiiu homme Job,comme U paroît par le 14" chapitre de fa Prophétie.
i". Parce que la patrie hiftorique de ce Livre eft: écrite en pur Hé- breu , c'cft-à-dire , que vrai-fcmbU- blement elle eit écrite par un Juif.
}°. Parce qu'Ezcchici y décou- vûtfans dofiie qiieladcftrudion de U raaifon de Nabuchodonofor , avec celle de l'Empire des AlTy- tîens y éroi_r prédite.
II. Ce Livre a été d'abord écrie en Hébreu , dans la langue qa'lfaye
1 3 4 * foumal des Sçâvans ; appelle la langue de Chanaan ^ par«» ce que ^ dit notre Auteur ^ Chanaan & les deicendans avoienc conTervé cette langue en s'établifTant dans la Paleftine > fans aller comme les au- tres enf ans de Noé dans la terre de Sennaar ^ où fe fit la confufion des langues. Il découvre néanmoins dans cet Ouvrage plus de cent mots pris des langues voifînes s du Syria* que , de l'Arabe & du Chaldéen , mots qui , dit-il , ne fc trouvent pas dans les autres Auteurs Sacrez»
III. Cet article qui n'cft pas le moinsétendu dans notre Auteur ne * fournira rien , parce que pour (çz^ voir qui a parlé de Job » au fens qu'on l'entend ici, on n'a qu'à fc donner la peine d'otlvrir une Coru^ cordance delà Bible. On verra tout d'un coup que Tbbie , Ezechiel & r Apôtre faint Jacques parlent de lui.
IV. Apres avoir rapporté Icdcf- fcin gênerai que tout le mondé ap- perçoit dans le Livre de Job^ qui
r "jtûiifiiyif: 134)
n'efl: autre <)ue de donner un mode- k de patience , & de prouver que la mi (ère ptiXf accabler le jufte com- me Tin^pie en ce monde -, le Perc Hardoiiin en découvre encore un autre, qui doit , dit^il^ en aug- menter infiniment l*eftime , Se au« quel on doit attribuer le refpei^ qu'a eu pour lui la Synagogue \ c*cfl: qu'il contient en -abrège un grand nombre de faits qui font rapportez '^ dans les Livres Saints d'avant lui.' Il compte juCju'à trçnte-fcpt de cc^ faits. Comme il n'y a gueres (}ue le Perc Hatdoiiin qui ait fait cçs dér couvertes , ce n'cft auflî que dans fa Pataphrafc &c dans les f^otcs qu'on peut trouver ce qu'il avance ici : nous f renvoyons- le . Lccr teur. ' ♦
Il y a dans ce Volume un Traité qui n'cft point annonce dans le titre. Il roule fur les deux mots Vrim&C Thummin ^ qu'il prétend n'être point deux mots gravez fur le Ra- tional du Grand Prêtre , mais deux
I J44 JoHrtutl des Sfttvâtiti vernis que Dieu mettoic dans Ion cœur lotfqu'U fc rcvêtoit de cet Ornement Sacré, Içavoir la cchi- notCance de la veritt , & la force de rainoncer fans l'altérer. Cette pctire Diflercadon n'eft pas ce ^'on lira avec moîni de plaiâr , dlc a déjà paru daosles Journaux de Trévoux*
t
HISTOIRE DE VACA- DEMIE "S^oyale des Sctmces,
Année ijté. avec les Aiemoires de Mathâm^ti/^tte & dt Phyfi/^He^ pûHJ- lit même année , tirez, des £cgiftres de cette Académie. A Paris j de l'Imprimerie Royale. - 1718. iK-^°. pp. 84. pour f'Hi- . ftoirci pp. Î41. pour les Mc- ,. moires. Plauch. dcuchees lâ*.
AP R E' S avoir , dans notre Journal de Juillet , rendu compte des anicLcs decc Volume,
qui concernent \i.Thyfii^ue générale ScV Anatomie ; il nous lefte à parler ici de ceux qui regardcntla Ckime, U Boranitjue , & les divcrics parties des Aiathematiqitei.
La chimie nt nous en offre que deux, qui paroiiTcnt & dans l'HÎ- iloire &: parmi les Mémoires. Le premier, fur Vinfiammation de cer- taines liejucurshudeufes ou fulphureu- fes paries Acides, c^ic M, Geoffroy , Jç çadct i le l' fur tes eauxde l'affy^
I
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I )4^ Jêwmd des Sfétwms » eft de M. BùfUdnc le fils. Nous di- ions qa^quê choife de Tun Se dé l^iutre.
!• Une des plus merveilletifes découvertes de la Chimie, eft cet- tainemenblà pfodudion de la flam- me par le fdll méhnge de dmt li« queiirs froides au toucher y telles que refprft addè d'un minerai & l'huile eflèntielle d'une plante. Se^ r^rannonça le premier ce phéno-* mène , qu'il avoit fait naître en xnêlant'enfcmblel'huilê de Vitriol 8c celle de Térébenthine. Quelque tems après ^ le Chimifte Danois ■Botrieh en fit autant avec cette der- nière huik '& l'eau forte. Maïs <d*autre$ Gfaittâftes ayant tenté ces expériences fur ta parole &: (ur les procédez de ces deux Artiftes ^ n'v ont point réuifi *, jufques à MM. de Toumefan 6c HamiXfrg^ dont les c>perations eurerif plus' d^uccès* Le premier prodUifb tnte' flamhie rou^ ge par lé mélange derrhuile de SaC- Uras & de Te^t dief Nitrê bien dé- phlegmé*) 6c kfeeond parvint au
même but par L'union de cet cfprit acide avec les huiles cflcncicUcs de toutes les pUnccs aromatiques des Indes.
Quelque dignes d'attention que parullenc toutes ces expériences . elles ne rcinpUiToicnc point encore la condition propofcc par Bomch Se p^TBiehef , d'enflammer l'huile de Térébenthine par le moyen des cfprits acides ; & c'eft ce que per- fonnc après eux n'avoic pu exécuter. Cela étoit refcrvc aux tentatives également ingcnicufcs & pcrfeve- lantes de M. Geoffhiy le cadet , lef- quelles l'ont conduit infiniment plus loin que tous Tes Confrères les Chimiftes. En effet , non feule-, mentilmet le feu à l'huiledcTc-i lébenthine en y vctfant un efpric acide, mais il fait la mêmecbofe'j fur les huiles e^cntielles de noi,- ' plantes aromatiques , telles que Iç- Thym, le Genièvre, la Mcnthc,&c. de la foibleâc dcfquelles on n'eût ofé jamais cfpciec une pareille réufr ittc.
î 3 4^ /(?//^»<t/ des Sçâvâns ,
Les acides employez par l'Aca- demicicn pour cette opération^ font i-huile de Vitriol concentrée ^ & Tefpr it de Nitre fumant , mcl^ pac •. égales portions* Ce niélangé verfé fur l'huile de Térébenthine y excite - tout à coup & avec une forte ^pcpU» fion une flamme très-vivc-, accom- pagnée d'ua tourbillon de fumée très-épaiflc, & qui continue jufqu'à ce que toute la matière foit confu- mée s à l'exception d'une très^pçti-: te quantité d'un charbon fortleger^^ qui refte dans le vaiflèau^ *- Ces mêmes acides font prendre , ftu aux Baumes naturels 3 tels^ ç^ç, ceux de Copaii.& de la Mecque ^' leiquels en' brûlant ( fur t0Mi4pi premier) exhalent un^ajrfîiiil y oih- en s'afFoibliflTant devienttr^-agréa* ble j & dont l'odeur ne î^ diflipe pas en peu dètems. ^M«; ÇoQl&Qy;^
n'a pu encof e^alhmiQ: l!iii«iie;JUa^-'^? che de i?étixdpVmai& losiàty^^.qu'il'
y a ihêlcsen ont tiréfiinËi^apc^r qui fur la fin da l'opération pre^fl l'o-^ dcur de Mufc ou d'Ambre gris ^.çp:
que
-Âouji 1729; ij43n
que fait aulTi U maticre conccnud ' danslcvaifleau, après qu'elle a fet- mente. Elle communique , &: pour iongtcms, cepatfum , à tout ce qu'elle couche. Ilfautobfetvcr, en pa/Tant , que les acides donc fc fcrc M. Geoffroy, malgré leur extrême vivacité , font incapables de dillbu- <irc aucun métaL Leurs molécules trop fines & trop délicates ne font point en proportion avec celles qui compofcnt les métaux , Si qui fdnt beaucoup plus groflïcrcs.
M. de Fonteuelic termine cet ar- ticle de fon Hiftoiie par cette rcHe- xion. " Les premiers Auteurs de *• cette découverte ( ^it-il ) n'en » ont peut-être pas été crûs d'abord; j) on la regardoit comme une mci- " veille douteufc ; & la voilà dcvc- » nue fi commune , qu'elle va cefTcc » d'être une merveille.
1. Les Eaux A^inérttUs de Pafy qui ont déjà fubi plutîcurs examens, dont on a donné la relation dans l'Hiftoire deTAcadcmie desannées 170I. 1710. & 1714. bot étéeDcoi-
1350 loumM des SçÀvarts , rc analyfies de nouveau par M. Benldnc le fils , lequel y a fait des découvertes intereflantes II ne s*agit ici que des nouvelles Eaux fournies par quatre fources qui ne dificrentcntu^ellesque parce que la première! une faveur plus ferrugi- neufe que la féconde ^ que celle-ci J'a plus que la J% &c. Ce goût fer-, rugineux dans toutes a quelque cho- fede piquant .& de légèrement af- tringent. :pans les, lieux froids Sc dans àts vaiileaux bien . lK>ucliez j elles confervent leur tranfparence ic leur ikveur naturelle pendant plufieurs ipois«.Mais elles fe trou- blent à la ch^epr^ibit du Soleil>,fbit du feu,8c laidant tomber au forxà du vaiflèau le fer en forme de rouille , elles perdent leur goût ferrugineux , €Ti reprenant leur limpidité ^ & n'ont plus qu'une faveur, falée afièz ^ible. . ., .
Pour découvrir plus particulière* ment les diverfes matières aufquel- les CCS eaux doivent leurs vertus^ JA. Bouldiics'eft fervide^U diiUU/^
'Aoufi 1713. 1351
ton , dont le lefidu lui a fait voit plufieurs fubftanccs difpofccs par couches , en forte que la rouille fir- YHfliteufe occupoic le fond de la cùcurbite ; que cette touille ( feu- lement dans les eaux des deux four- ces les plus foibles ) étoit couverte d'une potiffiere blanche très -fine; qu'iu-deffus de ccUc-ci piroiflbient plufieurs cryfiaux tmnfparttts & irilUns , que couvroit en dernier lieu une nmffc confnfe , hUnehktre , f Aline au geùt , & fort dtflbluble i l'air. L'Academicîcns'eft appliqué à fiparei «aûcment l'une de l'autre tourcs ces matières, à en dévclop-: perla nature j à en démontrer l'exil ilence, & à découvrir en quel état elles fc trouvent dans ces eaux miné- rales encore fraîches & non altérées^ C'cft ce qui fait le fiijet d'un Me» moire fort circonftancié & fort ini' ftruiitif j dont nous ne ferons qu'in- ditfuer ici les principaux chefs.
La prcfencc du fer , dant en xaux.eli {^ouvéc non feulement pac àgoûi, ^ psr U teintucé plus ou jXij
I
1 3 5 i Journal des Sçavans , moins rouge ou violette que ] communique la noix de Galle; m; fur tout , parce que ce fédimc ferrugineux fe diubut de nouve par tous les acides minéraux î q jette bien fec fur du nittre fondu , ie fait fufer comme feroit la limai le de fer j & que fondu feul da un creufet , il s'attache très*vît< Ifaimant*
- L'efppt acide vitrioliquc q tient le fer fi fubtilement diflo dans ces eaux , qu'il y eft abfol snent inviâble^ ne le laifTe enl échaper & fe précipiter en forr de rouille que par la rencontre < (fuetqurfidDftancealkalinejà laqu< le une plus grande affinité l'oblij de s*unirv Or c*eft juftement la foê^ fitre l^Ufteh: & fine , dont on:vic de parler » & doét^naruroillkal ne eft/ fu0ifamment awféck.Ilfefu te de cette union uQriadqyieatt i moyen ^ qui n'exiAdut: poixit da les eaux ayant la ilécbmpofition < }eur: vitri$A. » âcqise M. Bouldi wmxm fi^hmn^ à cau/ç de
^Aoujf 1719. ijjj
relTcmblancc avec un fcl compoie p2iM.Stahl.
Ce Tel fulphureux dillilé à une chaleur médioccc lailTcau fond du vaiflcaii une poudre blanche, recon- nue pour filine par l'Académicien , & dont il a extcaïc un véritable fcl dcÇlanber, qui exiilbit réellement dans les eaux , quoique le fcl ful- phureux , comme nouvcllemenc formé , n'y exiftât point. Cette dé- couverte nous apprend que le fcl dcGlaubet, pris jufqu'ici pour un ouvrage de l'art, peut auifi être re- garde comme unepioduâiondela narorc , qui tranfportc , comme fait l'Arrilïe , un acide vitcioliquc fui la bafc terreufc du Tel marin.
De U M. Boulduc a foup^onué celui-ci d'entrer pour quelque chofe dans nos eaux minérales ; d'autant mieux que feu M. Dueloi niCatoîz en avoir trouvé dansd'autres eaux, tantchaudes que froides. Le foup- Çon de l'Academicieo a été juftiâé
Ïir l'événement ; (k une manecu- te des plus ducs Se des pluspciû
I
I } 54 IouthaI des Sçdvdni , blcslui a fait trouver ce qu'il cher- choit. Le fel marin , félon lui , n'cft donc pas moins réel dans les eaux minérales de PafTy que le fel de Glauber*
Aprèsl'extraftion du premier il ne refte qu'une eau jaune^onâueufe au toucher , d'une odeur bitumi* neufe ^ 6c qui ne fe cryftallife plus. C'eft ce qu'on appelle Eau^mére du fil ccmmun , laquelle n'ed qu'un compofé d*eau ^ de bitume liquide ou huile minérale & de fel marm diffous ; trois fubftances , unies fi intimement Tune avec l*autrc ,'
Si'elles en (ont prefque infépara- es. L'Auteur prend de U occafion de réfuter le fentiment de ceux qui ont attribué aux eaux de PafTy un Yfai foufiPre minerai , lequel y exifte âufli peu ( félon lui ) que le Nirre ou Salpêtre^ que d'autres y ont fuppofé un peu trop légèrement.
Quant à l^acide volatil , dont nous avons déjà Eût mention ^ qui tient le fer en diffolution dans c^es eaux y & qcii eft fi fiibdil q^'il s'cdia-
H Aou^ 1719. M5f^^|
^*pe des v^KTcaux les mieux bouchez, ^^H
Se ne peut { dit-on ) être tccucilU ^^\
par rAnalyfe chimique i M. Boul- duc , à l'aide d'une manipulation a fTcz fimple , cft parvenu à le rendre Jcn/îblc* Il l'a trouve d'une odeuc de fouflxe irès-pénéttatite , & aulîi vif dans le genre des efprits acides , que l'cil dans celui des alcalis le fel armoniac.
M. Boulduc termine l'examen des quatre fubftanccs diffeccnces que lui a fournies la refidence des eaux de PafTy , pat celui des Cry- ftaux trénfparens & hrillans , qui forment la troificmc- Cescryftaux , qui de même que les fcîs moyens , affcitent une figure affez confiante, étant plus longs que larges , & tail- lés fur leurs grands cotez alTez rc- gulieremenf en Rhomboïdesi font mis par M. Boulduc dans ce genre falin. Leur iadiffoluhiUté à l'eau, qui fcmbleroit s'oppofcr d'abord à la décifion de l'Académicien n'eft qu'appïtentc , & ne vient que de la grande quanticé de terre , qui eu
I
î j j^ JourHéll des SfdVMS ,
rend la didolution fort difficile , à la vcritc, mais nullement impofli- ble. Ces cryftaux tirent vrai- fem- blablement leur origine de la pierre filenite ou fpéchUire <jui abonde dans le Coteau de Paffy , fur tout dans le voifinage de ces eàux^ dans lequel M. Ç^offr<^ le cadet a ren- contre beaucoup de Talc , ainfi 3u'on Ta remarqué dans THiftoire c 1724.
Il paroit donc par toutes ces ob- fervationsdeM. Boulduc^ que les eaux minérales de PatTy raUeinblent dans leur fein du vitriol ^ du fel de Glauber , du fel marin , de la terre alkaline , du bitume liquide 8^ de la felehité. Et pour ôter aux incré- dules en Chimie tout foupçon , qu'aucune de ces matières pût être une production du feu j l'Académi- cien plein de reflburccs , a tiré toutes ces fubftances Tùne après l'autre fans l'entremifc du feu , par le feul (êcours de l'cfprit de vîn bien redifié, qu'il amis en œuvre d'une «nanieic des plus (impies.
Il
î! finit par une application des prg- prietci reconnues dans chacune de CCS fubftanccs, aux vertus qu'elles peuvent communiquer à ces eaux ^ qu'il juge en confequcnce devoir être raffi'aichiflantcs , émollientcr, apcritives , & de plus, fortifiantes', diurcriques & purgatives. A l'égard de la felenirc t donc les effets ne l'ont point encore fi certainement déci- dez, il conjedure qu'étant adcz " difficile àdinbudrc, elle peut pat ' le choc de fcs parties angulaires contre les parois des vaiflcaux , re- veiilct les ofcilUtions des fibres af- foiblics ou relâchées, & en rétablie le rçiTorf.
La BoutTi'iqite tie fournit ici qtfusi fcul article , fuivi d'une Obfcrv»- tion.
Le premier contient les Rerliac-' »•( ques deM.de Re4imtur[\icUf idntt' • Mpfcliie à lit Chine Hia-Tsao- ToM-TcHOM, ou Plante - Ver. Cette plante envoyée de la Chûic à l'Acadcmic par le P. Pttrtnnin Je- 3j4iire , avec pluficuts autres cutioli-
uteufl. f Y
î j j 8 Journal des Sfavam ; tcz naturelles , eft très-rare dans ce Pay s*là j Se. iê$ racines y font ap- portées du Thibçt , douées [ dit*- 99. 1 A^ venus adez femblables à celles du Ginftng^ à Tcxception ^i^'elles excitept moins que celles^ 'ql les héaiprjjhagjes. Cçcte plante 'du.Thibet a ceUoc finguliçr, qu'on eft perfuadé dans le Pays , qu'elle cft plante en Eté y & qu'elle de- .vient ye^ en hy ver \ Se ç*eft préçifc- j;nent ce quç figQi&ç fon nom -Chir iiois. . . .
A en juger par ce qu'on en a vu à l' Açadeone., cette métamorphofc prércndjUp fe bprncfoit à utie por- tion de chaque racine 'j mais le fait n*ep {jçtçk p^ ^noins merveilleux. Kienaureftene rçiTemble mieux à un ver^ ou à une chenille que ce qui parpît au bout de ces racines* Auffi ,si'eftH:e rien ^utre chofe quf les dé- pouilles de quelquesruns de ces in- iê^es. Mai$ ils ne viennetit d'au- cune transformation de la plante* Il zxï'mc ietilement que ces inieâes fin le pçio^de fç métamorphofer en
jhvjt 171?. tjs> J
ourdies ou en Nymfhet , s'arta- I chcnt ou fc collent par la queue i I l'cxcrcmicc de ces racines , où iU fc font cicufé d'avance une cavîcc pour y loger & y fixer le bout de cette partie : en forte que le ver fc dépouillant peu après de Ton enve- loppe , qui le icprefcmc paifaitc- raciit , celle-ci icfte lî fortement at- tachée à l'extrémité de la racine qu'elle femblc ne former avec cel- le-ci qu'un corps continu 1 Se c'en i cft plus qu'il n'en faut pour en ira- I pofcr aux gens peu inftruits fur de ' pareilles circonltanccs.
Au furplus, il n'eft pas rare de trouver des tnfedes qui fc cachent fous terre & s'attachent même auK racines des plantes , locfque le tcmi de leur transformation cil proche. M. de Rcaumur allègue là-dcflus pourgarans MM. dcfHJfitk Se Vd-
VObftrvaiion Botani<]ue àué à M. Datitj d'Ifnard concerne les fruits du Hefire ^ F<*« , -Fourtait ou ~Aydnt , lefquels font connus fous le
i3^o Journal des SçHvatts ^ nom de féyfnes. On en tire l%uflc , qtri idans certains ï^^ys-^ tiles en cette t?fpccc d'ari^rcs , ti lieu de beurre au petit peupk \ti dont Tafiige trc^ fréquent 1)1 rcftomac Pourtorriger cettem vaifc quaïitc , il fuftt( félon d*Ifiiaalj de mettre dans «des c clies-dc grès cette huile nouvel xncnt exprimée, & après les av bien boufliées , les enfouir dam terre, & les y laifièr pendante aimée. *
1?arïm les articles concernant
Jkfathematitjues il y en a ^Arittn
tiqui , de Géométrie , èijifirondm
îte Oéçgraphie, de Caioptri^ae^
' jMécbanique.
Le feul article emprunté de 1*^ rithmétique , & dont on eft redci bfe à M. de Mairan , regarde i nouvelle frofrieté dn ntmbre 9. laquelle il n*eft fait ici mention q dans l'Hiftoire. On fçait depi long tems que tous les multip de ,9. .tels que 18. 27.. 3^ . &c Tinfini , fonttebtjuc leurs chifï
adtUdoDDcz font coûiours 9, ou Ion miittiple moindre que le nombre fur lequel on opère. Cette décou- vcrtedùë à M. '^ BoHtsasUe , fut publiée dins les Noxvtllcs tU U Re- fnéli^uc det Litires du niois de Sep- lembix j£8j. M. d4 Muirait en a Élit une autre qui n'eft pas moins fîngulicrc , a)uchantlc même nom- bre, il a trouvé que firoarcnverlc j. l'ordre des ebi&cs qui dcfignent un nombre quelconque, pit exemple, fideiE.raDfmii.de ji. ij.&c. ftariivc loûyour^ que Udîflcccnco de l'un do cesdcuKnorebtesàlUu- cte,, de II. à 11. dcji. à 2], tft y. ou Ton multiple. Qn formé qii'cntïc Ic&diveffesii •ei dos nombres , les unes n «telcflcnce même de ceiix-d, 1 autres tiennent uniquement ai chiffres par Lesquels ils rootexpii mci j & dont la progrefficMi fctîoi dique, telle que la décuple cbs) nuts, clïpuremcni arbitraire. Iljj ht démontré qac, ^eft fcilc de cette I
13^2 Journal JUs Sça^vMs y dérive la première propriété de 5. Mais doit-on faire le même juge* xnent de la féconde ?
Si Ton confidere que celle*ci fc rencontre , non feulement entre* deux nombres tels que ai. & ix. 2cc. mais auffi entre leujrs pui£&nces quelconques , letfrs quarrcr , pat exemple , qui font 441* & 144. for- y mez a la vérité des mêmes chiftes ,' ' dont la différence 297. eft un mul- tiple de 5. leuts cubes ^ qui font 52^1. & X728.' formez ^ comme Ton voit , de diffcrcn$cbiflB:cs, dont la différence 75)3* eft encore un muîtiple. de 9. il ne paroîtra plus
3ue les chiffres entrent pour riei> ans cette féconde propriété de 94 Il faut donc remonter plus taue pour en découvrir la fource i & l'on trouve effçâ:ivemeflt qu'il y a une infinité de nombres tels^ quele pre« mier [ comme 7. ] «tant pofé , & une différence quelconque ^ duprtr xnier au fécond ( comme xi. dont la différence au premier eft 4. ) il faut que le trôifiéme ( comme is*}
multiple
r7J9.
IJS'
: Qoclconqut
s cectc métne diftereHw ce [| 4. ] Par ce moyen les dilîereni'îl CCS du fécond & du troiilétnc , ?£* I celles de toutes leurs puiffanccs fe-* I ront des mulpplcsdu premier. OfM cette propticréeft abfoUimcn: indé^B pendante des chiflres arbitraires cntfjî T ployer pour l'exprciÏÏon des nomi-'' | bres.
Cela pofé , il s'enfuir qu'on pcu(3 I prendre 9. pour le premier de cciri 1 trois nombres dont nous venons dt' | parler, 3. ptusj. [ou i2. ] pourle' îecondi& 1. fois?, plus î.[ouii.]> pour le croificmc : ou bien , 3 plus! 4. fou 13.) pour le fécond , Si j.' fois 9. plus 4, Cou îi. ) pourle croî-' fiéme i ou bien encore , ?. plus 5^1 [ou 14,] pour le fccond, & 4, fois' 9. plus 5. [ou 41.] pour Ictroilie-^ me , fcc. S.'qiTe par une fuite ne-^ ccffaire d'une telle opefatidn-j '5^p étant toujours mis pour ptctttfe^i terme , on a pour les deux aVittcsl ' ii.&ii,ij. & 31, i4Ôf4'-&«-- cnforrc que les deux nombres *^ui> jYuij
13^4 Jonmal des SçanjAHs y içii^cent de cette fîtuation perpe- tqfl^cis 5ui[pnt toujours exprimez pj^,^s, mêmes chiffres renverfez: ce. qui«n'arriye pas à tout autre nom- hcè| Q>>7« par exemple 3 pofé pour pfe^iier termç ^ dont le multiple na^^erUdiâerencê dès. puiilances qi|^lçp$u|Lief de deiix nombres^ qui n/^iont {^s^f|éfig4iez »ir les mêmes chiffres. D'où il eft clair que cette cûf5X»iftancç fiao^iere delà oropr ie* té qua nou$ e^^mkions dans le nom- bril 5^. «fl; une A4te delà progrelCon' dçcuplfi arbitraire ^ SfC que le total' d^ cette propriété de y* peut palTer poUrmm^^ puifqu'ilYientenpar-' tie dccecH^il j a de réel, en partTe i^^p âU'il.y a d'arbitraire dans let>
M Si Voa doliViçit toutes ks dixai«> nA^'dela,proj^flion décuple dif- p0i(çqS)4^1uitc |u(qu'à 90* on verra qvfe le «nombre qui marque ie.quan- tiéme de la .diiçaine-, exprime auflî. la di£Ecrcnce.dej.pade(bn multiple, au déplier ou pUis grand terme de cette dixaifl^,. Sux cepied-là^cn fai-
.a
'Aottfl (715. ïj^s.'
Tant de 1 1. z t . on ne fait qiie chan-^ ger les unitez de 1 1. en dixaincs , &C ' îaduiaincde ii.eni.unicé. La diffé- rence de 3. à ti. cft I. à Ciiufe de la ptcmicrc dîxainc , plus 1. à caufc desdeux unicez. Dans 11. la diffé- rence de 18. mukipLc de 9. à la fe- ctnide dixainc , eft 1. à caufc des, 1. dixaines , plus i. à caufc de l'u- nité de ti. D'oLiil eftmanifefleqiic: la différence de 9. à il. & celle de 18. (multiple de 9. renfermé dans, ti.ïàai. fontlcsmêmes. Orcette. cgalirédc différences, qui fait toute la fincfle de la propriété dont îl s'a- git, fuit neccflaircmentdclatranf-. po/itlon des chiff^res de iz.. & pal confcqucni enfaiCintde iz- zi.on^ Élit la mémo cîiofc , que fi après_ avoir mis 9. pour premier terme Se, iz. pour fécond terme, on prenoir ' pour troificmc ua nombre dont la différence à un muUiplc de 9. fût U^ même quecellc de 1 1. à 9. ptemiei . rcrnic. , I
Si l'on pouffe au- delà de 90. 1» ] piogielHon décuple , on trouveia
13^^ foumal des Sçdvans , que le raifonncmcnt employé pour les petits nombres 1 2 . & z i • s'appli« quera de même aux plus grands compofez de deux chif&es ^ tels que 8^. Se 5$. & que Tégalicé des deux dififerencesfubuftera toujours > aind que régalitédes foiiimes desquanr tiemes , fbit pour les; ditaines ^ IbiCi pour les unitez. Or comme les fom^ . mes de ces quantièmes confervc-- ront encore leur égalité , lorfque le nombre à tranfpofer pour les chiE^ fres fera^ par exemple a 35* donc oh peut faire par tràmpoôcion 1 15/^
J^î» 5i^* 3J*- &C, & lorfqu'ouL pouffera les nombres au-delà des centaines à difcretion \ l'on voie clairement que la propriété de 9. découverte par M. de Mairan ne. fouf&e aucune exception , &:qu*el-. le eft généralement démontrée.
La Géêmetrie ne prefcnte ici que deux articles ^ tous deux de M. ^^ MaHùerjttis. Le prentier fur des, CoHTves P araboliijHiS ijui auront des. ^ ires données eorrèffondames à des
tfcijfes dgnnies , ne paroic que
^tu^ 1719* '3^71
dînsVHiftoirc. Le fécond fur uni. Qufjîion de Mtximis & Minimis , efl: renvoyé entièrement aux Mc- nioires. Nous dirons quelque cho- fc du premier.
Si l'on trace l'Axe d'une Courbci qMcnfuiteon le coupe depuis fon origine en pluficurs parties ou AbTcifTes toujours croisantes 6c d'une grandeur dccermince i qu'a- près cela , on prenne encore à À\C- crctîon des grandeurs d' Aires curvi» lignes correipondanres à ces Abfcif- fes > il n'ed pas douteux que dans le nombre infini de Courbes pofli- blcs , i! ne s'en trouve quelqu'une, dont les Aires curvilignes qui ré- pondront à ces Abrciltcs , foicni ptéciftment ccUcs que l'on deman- ■ de- Mais on voir clairement que pour larefolutiondece Problême ,, on doit le réduire d'abord à des Courbesquartables, c'eft-à-dire, à des Courbes dont on puilTe dcter-i miner les Aires. Telles font, com^ mcl'onfçait, les Paraboles de tous les dcgrcz. Mais il y a de plus d'au-
15^8 JoHrndl des Sçavans , très Courbes, qui n'étant; quepâ« raboliques , fans être paraboles a la rigueur ^ . ne laifTencp^s jiiuifi d'être quarrables ^ de donner une for-» mule générale de leur quadrature j & d'être ( comme les Paraboles^ (ans aucunes: A jr}rm^otç&
Ceftipat le œQyeobde ces. Couc« bes cpie Ml de Haupercuis^ vient à bourde refoudre IcProblême dont il s'agit. Plus les Aires déterminées qui jcépsodent à des Abfi^iâies.dpianée^ ^ dcvieodiont Rombreufè^^^^us^VÊ* qnadon. dek: CoAube Parabolic^Lif devient compofie \ c'eft*à-dire ^ que lapui/&Bcedei'Ordonnée s'ér levé d'autant plus ^ & que les ter-^ mes où fe. rencontre VAbfciflc^ por- tée à toutes? les; mûilatrces depuis i, jufqu^à eeUe.de IX^rdonnée moins 2^ èh^ multipUniA dftviancagd. Bien entendu que cette Abfcifl^ foit ei^ même tenis .ajBTeiâée defr Coefficiens Btceflàires- au fup^i^ent de b 4i^ menfiotk^ ï laqtoe^c tous ces^texinef doivent s'âever. Il eft eiTcntiel pour la {caution du Problème que ces Coefficiens réftent indéterminés
Mni
Aoufi 1-J19. lîtfj
dans l'Equarion de la Courbe, qui doit s'élever au degré requis ; & que les valeurs de ces mêmes Cocra- ciensfoient déterminées à leur tout par celles des Aires données , d'où rcfuirc auflî-téc l'Equation parcicu- liere<le la Courbe que l'on cherche. C'eft-là ( remarque l'Hiftoiien ) une appiicanon de l'utile & inge- nicufe méthode des Inditerainées , inventée pu Defcanes.
S'il ctoit queftion de trouver 1. Aires égales- pour i. Abfciffcs , dont la première fiit indirpenfablemenc moindre que la féconde, le Pro- blème paroîtroit d'abord impoflî- ble ; puifquc la fccotide Aire dont la première ne fait qu'une parue , doit être plus grande de ncceiïité. Mais ( dit l'Hiftoiien ) il ne faut pas décider II promptcmcnt fur les impolîîbiliccz, La Courbe arrivée X l'extrémité de la première Ablciflc, " y coupera fon axe ; & dansla fuppo- iîcion que d'abord elle avoît pris Ibn cours au-deflus , en y formant ■
le Aire ftipeiieurCjCUc détiendra ••
1 57© foumal des Sçavans , au-dcflbus pour y former une Aire inférieure^ & par confequem néga- tive, qui détruira ce que la fupe* rieureou pofitive auroit de trop. Si l'on fuit cette idée , par rapport- à une Aire , toujours la même pour tel nombre d'AbfcKTes données que l'on voudra ; il eft clair qu'on fera ferpenterla Courbe autour de fon
. axe à rinfihi : fans qu'il foit befoin^ pour cette égalité des Aires , que les
. Abfciffes - croisent en progreflîon ^ Arithmétique> ces A^rcs égales pou- *
. vant avoir des bafes droites auflî inégales que l'on vplidra.Unc Cour- be égale & pai^illje à celle qui fer-
. pentcrroit àinfi autour de fon axe ^ & fîtuée à contre- fens , en remplif- fant tous les vuides alternatifs laiiTez par la première , formeroit [ félon M. de Maupertuis 1 une efpece de
. caducée s Se pour 1 avoir., il fuffi^ roit de quarrer tous les membres de l'Equation de la première Cour* be.
L'Hiftorîen obferve , en fînif- fant^ que ce problême de lVt;.de
EJoiifi 1719. IJ7I
upertuis a qucli^uc reffcmbiantc c celui de M. Ntvvtsn , qui en- feigne à faire palTer une Courbe pa- rabolique par aiiranc-de points dor.- nez qu'on voudra. Par ce moyeu on peut changer en Courbe paraboli- que à trts-peu pets , une autre Courbe non qiiai rablc, le cercle par exemple , qui par là le deviendra tcûjours de plus en plus & aatan: qu'il cftpolliblc.
M.dcFonccncUe, en terminant ce qui concerne les articles de Géo- nictrie , nous apprend ici qu'un jeune enfant âgé de 1 1. ans 8. mois, fils de M, CUiraur , dont 00 a par- le en 1715. a lu dans l'Académie un Mémoire alTez ample de fa façon , fur quatre nouvelles Courbes Géo- métriques de fon invention , fui !a manière dont elles fc forment, fur leurs proprictez, fur leurs ufaçcs, dont le principal cil qu'elles four- nilTent un moyen facile de trouver deux & tel nombre qu'on voudra de moyennes proportionnelles entre deux lignes 4onnées. L'Auteur de
I
137^ htmtdl des SfAvans^ ec Mcmeifc y dct,erininoitv par le calcul diflccenticl les Tangentes de ces Courbes^ leurs ^points d'infle- xion ^ leur$ plus grandes ou plus pe« tites Ordonnées 3 & par le calcul intégral leurs ^fpoces quairrables, iorfqu'ils tétoi^nt y le tout avec ^'beaucoup de •necteté. & d'élégance. n Autrefois [ oblçryc l'Hiftorien ] - »de parettles pcoduâions auroient )> fait honneur aux fdys habiles *> Géomètres ) 8c aujourd'hui la >» louange -en eft à partager entre «> l'excellence djcs nouvelles métho* » des . & le génie fingulier d'un en- » fant.
Les articles ^^jtjbionmnie au nombre de quatre font tous ren- voyez entièrement aux Mémoires. Le premier eft une comvsraifên JtObfervmiôfis faiui i f4^n avec les eorrefpmdantês faites ^Ffiris par M. Ma/aUi. Le fpcond eft-POb- fervation de M. Cé^fini , fur une Ecliffe de Mars far 4a Lune. Le 3^ & le 4^ (ont les Pifervations de fEclipfi S9léh9t Jh ^^ Scftendnt ^
pat
■Lu MM. C*fmi , AdAMÏdi , Sç; 1
'vodm.
Le feul airiclc de Géographie qui piroifTc dans ce Volume , & qui eit abfolumcnt: rcovové aux Mémoires, eft l'Ecrit de M. Ds- lijlt fur la UngUade dt ?tmhoMhurt\ dit fleuve M^tjftpi.
M. du F^y ayant appris ; qu'au Collège des Jefuices de Prague, il y avcâc deux Miroirs paiaboli- • ques concaves , qnî placez vis-à-vii IHin de l'autre bru loie m au foyer de l%n des deux Loriqu'on mcttoit un. charbon ardcnr au foyer de t'aucre, il voulut vérifier cette exf erience,& s^étant fabriqué lui-même dcuxMi- roîcsde cette elpeec , iJ(vintàbout| par la feule chaleur d'un cbarbort ^ , de mettre le feu à de la poudre cs- poféeaufoyetdc l'un des deux Mi>-; roiïs, éloignez dc&tpiedsl'undc. Ibntre ; & il en fit voir L'cxpcricnceL à l'Académie. En parcoucant lies Auteurs qui ont traité de l'Optique ; il trouva que le P. Zaim Ënifoic roention de deux Miroirs Spherl-
1374 ^oHrnâl des Sçavans , aucs concaves ^ qui produifoienc un femblable ef&c à 20. pieds Vxin de l'autre. L'Académicien jugea que les Miroirs Splieriques à certains égards dévoient encore mieux réiiT- ht que les Paraboliques^ & effec- tivement avec deux Spheriques ^ Tun de 2o. poucds dé diamètre^, l^auttede ly.ilmitlefeir'à 50. pieds de diftance y au lieu qu'avec Tes Miroirs Paraboliques il a'avoit pu aller au-delà dç£8*pieds». . _ ' Il a vouku'inftruire.des vanetez que pouvoir (buffidr cette experient- ce , fuivant qu*on y employoit la réflexion ou la re&aâion ; & celle* ci lui a paru bien moins favorable . mûrqu'à peine a«t- il pu mettre le. îeu à la diftance de quatre pieds » en faifànt agir les rayons par ri* fraâion. Pour plus erand éclairciP iement^ il a Eût paUer par differens milieux ces rayons \ il a obfervé quelles modifications, leur donnoit l'air tranquille ou agité ^ & la flam^ . me qu'on leur fâifoit traver- fer : & tous ces eflàys lui ont
jitufi 1729'
.'iji
"fiit comioïtte que là chaleur duftti* ]
ordinaire peut s'étendre fort loïrfi i dans l*air libre , & qu'on pouroir* l'appliquer à divers ufagesbcati coup'
plus avantagcufemcnr qu'on n'a fait |
jufqu'ici. C'eftainfi ('félon TAcar' ,
demicien ) qu'on pourroît , avcc^ ,
quelques charbons , échauffer- une' j Jcrre pour des plantes ou quelque
autre lieu d'une largeur médiocre \~ \
que l'on pourroît donner aux con-' 1 tre-ccEiirs des Cheminées wne forme
ou rphériquc ou parabolique',' cc^ |
qui joint aux plaques paraboliques'' I
de M. Goghtr ^ renvoycrotï la cha-' I
leur bien plus vivement que nos' ■ j
plaques ordinaires & confumcroic' j
beaucoup moins de bois. ■ ' I
M . du Fay obfcrve encore qu'ont' J
peut mettre en œuvre le feu de ïioï^ J
Cheminées au lieu du Soleil pour' \
les 'expériences des Miroirs ardens; 1
ccAicavcs; &i qu'enCïpofarr un de' 1 ces Miroirs fphèriques à dix pieds' ou environ d'une Cheminée , les' rayons du feu /è réuniront aufoyec ■ 1 Miroir & brûleront les ma-- 5Zij
i yjj^ JùttmaL des SfAvans ; c|qpp$fombuJ^les» jÛ remarque de bIW'> ^q^e firiQa£ihrf que un Miroir aÛEtiquc^ dont les myers.fdentà lo. pieds ou environ de diftance Vjivk dp l'autre.^ les rayons d'un clvaf bon iitué à l'un des foyers iront fe.jcaflem^er.à.raufirc âc y. brûle* roi9;t;inÊdiUbIementA. .-'.../. ^.M^.du F^^.^iious rend compte ; après.celar^, de jTes expe^çnces uites (ur les Miroirs , avec les rayons du Sç^Va pQPMl^(>uvr«f iuf(|u'où ces. tijI^ori^rC^pbxspouyoient s'étendre; c^u^JFâic ,, en ^niervant à^Cèz de forcé poux itfuler abrès leur riu-« nion. Sans nou$.etenace ici fur tou- tes les tencaciveff de ce genre dont r Academiciçu^nQ^$ donne le détaiL^ ryo^ .-nQyS'.Ix)ràei;oris à celle «ci. Ajant re^ Viaiage du Soleil fur un Miroir plan d'un pied quarré ^ il l*a dirigée de manière . qu'elle al- lait tomber iuf.un.MiiCo» (pherique. concavQ..^ qui raffembloit à Ion fayier'tqus,.lfi^rayoQS' qu'il recevoit parallèles ou a;- peu près,, & dont la réuxûo^devjQi,^ xmcore le feu.à, quel-
'^ôufl 171?. 1377
que matière inflammable. Cette ex- périence a réufli aupointqucIeMi- ïoit fphcrique a pu être éloigné du Miroir plan jufqu'à la ditlance de «00. pieds, iiiis que fon foyer ccf- far (i'ètrc brûlant , & cela malgré toutes les circonilances qui fcmblcnt pcufavorablesaufuccès, telles que la petitclle du Mîroix plan , les iné-
f alitez de fa fuifâce , la divergence es rayons du Soleil , dont l'image croit dix fois plus grande fur le Mi- roir concave , que fur le plan , l'af- foibliflement de ces rayons paj: deux reflexions confecucives,
Un pareil fucccs peut engager les PhyficicBS 5c les Géomètres à fuT- pendte leur jugement furl'impoffi- bilicé décidée par Defearres , tou- cliant ce qu'on a raconté d'Ârehi- mede j qui bcijU les VaifTeaux des Romams avec fes Miroirs ardents, à une grande diftance. 11. eft vrai que ce tait n'cft acrcfté que pat T^w t^s , Poëtc Grec très - moderne s maison prétend que Ffoc/wj , célè- bre Philoâ:>fh« ^ Macbuwitkwu ,
1378 journal des Sçavans , contemporain de l'Empereur Ana- ftafc, (c fervit du même expédient pour brûler la flotte de Vitalicn , qui aiEegeoit Conftantinoplc , vers le commencement du ^^fieclc.
La Méchamtjue offre ici trois ar- ticles , qui figurent dans l'Hiftoire & parmi les Mémoires. Le premier fur le choc des corps k reffon , cft de M. l'Abbé de Molieres : le i* fur la force des Revitemens é]H*il faut donner aux levées de Terres^ Dignes ,' Chauffées y %emfaHs ^ 0*^. cft dt* M. Couplet : la 3* fur la force dei Ceintres , eft dé M. Pitot* i
I. Là niatieredu choc des Corps àrefforty quoique déjà fort appro- fondie dans les Volumes de i jo6.[ 1721. & 1713. rcnfermoit encore' nne difficulté phyfique trt s Confidc-' rable , non encore cclaircie , quoi-' qu'elle eût grand befoin de rêtrc. On avoir obier vé en lyt^fi que fi de* deux corps à rcflbrtpàrfâit^l'un in-» fîniment. petit, avec une viteflc finie/ choque l'autre » qui efl fini & en repos i le premier conferve après le
jimjl 171.9. IÎ73
choc U même force qu'il avoir au- paravant, & le fécond, qui n'en avoir aucune, enacauicrt une dou- ble de celle de i'mnnîmcnt petit, de manière que le total du mouve- ment eft triplé par le chnc. D'où peut naître une pareille augmenw- tionj" Ce n'eft certainement pas de Uruppofition de l'infini oudel'in- finimcnt petit i car en fuppofanc lesdeux corps finis, la force totale à la vérité, fera moins que triplée, mais toujours confidcrablcmenc augmentée: c'eft-à-dirCj qu'au lieu d'ctte jj. elle ne fera que i?. C'cft donc ce Myfterc de la nature oucct accroilTemcnt de force, que M. l'Abbé lie Mohires entreprend de développer j & c'cft fut quoi nous cioyons devoir renvoyer au Mémoire même de l' Académi- cien.
1, Celui de M. CaupUt fur U^ ft des '^evètevuns , mérite d'autanc plus d'attention , qu'il eft delVîné à prévenir la ruine qu'on voit lou- vcnt airivci à ces Rcyétcmens , fau-
1380 foHrnd dis Sçavans ; te d'une bonne conftruétion. UA^ cademicien a chcfdhé avec grande cxa<5Htud!c les règles qu*il faut ob- fervcr dans les épaUTeurs & les talus * qu'on doit donner à ces ouvrages de Maçonnerie , pour les mettre en état de re(îAcf à ta fçyâSkc des-ter^ fes qu'ils ont à foâtenir. C'eft for quoi l'on n^a point eu- juiqu'içi dd notions bien dé^nmin^s *, 8c l'on s*eft conduit là •* de({u« ^JS&l au h4« zard. Il eft vrai que deux ktcïk^ te&t% cékbres , ÏAM. BhIUp&c Smu\ Pier ^ ont entrepris cette recherche avant M. Couplet : mais ils n'ont point refblu la difficulté. Car fani cûndderer les Revèremens conune des corps à fùr£ice^ graveteufes SU inégales*^ 8& fans avoit nul égard aux leviers qu'on employé dans 1» pouflfee des terres & dans la refîftan^ cèdes revctemens: ils font de plus tombez dans plufieurs'crreurs cohfi- derabks^ fbit par rappon au- calcul deS'fbrccs, fent par rapport à la ma-* niere de confidcrcr le talu des ter- res. M. Couplet divife dcHic ion
Mémoire
Mémoire en deux Parties j -dans la l' il fait voie quel cftle taUiniturel. des terres , quelle eft leur poufTée contre les rcvétemç ns doue les fur- faces font planes & polies ^ & quel- les font les épailTeurs ?c les fruits qu'il faut donner à ces rcvctemens. Dans la féconde , renvoyée à un autre Volume, il déterminera quel- le cft la pouflée des terres contre les revêtemens à furfaccs gravclcu- fes j & il y donnera les bafes & les fruits non feulement des revête- mens qui doivent /bûtenir la poulTcc des terres , mais encore de ceux qui doivent foûtenir cette même pouf- fcc , avec celle des cfFoits acciden-; tels quelconques.
j. M. P/tors'eftpropoféd'examïf ner U force tjn'il f^ut donner anx Cintra dont on fe (en iéws U cen- fli-HÛion dis grandes fautes , des j^r^ ehes dis Ponts , &€. Il obfcrvc d'a- bord que lapcrfcâriondcs AttsMé- chamquc! dépendant d'une pfofon- de théorie ; il n'eft pas furprenant ^ue les meilleurs Ouvriers , qui nç.
uiouji. 6 A
I
1 3? t Jourftd des Sçavans ; font guidez pour Tordinaire qU6 par une longue routine dcnuce de principes fufKfans ^ ne prennent pas toujours les voycs les plus fim«i pies & les plus fures pour le fuccès de leursouvrages. L*art de Char- pentcrie en foutnit feul quantité d'exeniples. Mathurin ffiuffe ^Ic feul Auteur qui en ait écrit; en par-' ticulier j & il i'a fait fi négligem- ment , que s*étant contenté de donner les noms de^ .pièces de bois & leurs figures ^ il ne s^eft pas mis en peine de prefcrire aux Charw*
1)entiers des règles générales ^ pous es garentir desdeffauts oùil^ne tombent que trop fouvent , fur touU çn multipliant outre mefure les piè- ces d'une charpente , dont par-là ils diminuent la force & la fblidité; loin de l'augmenter. Ceft donc pour remédier a ces mconvenien»^ du moins par rapport à la ftjTuéhire des Ccintres , que M. Pitot acom- pôfé fon Mémoire , où il approfon* dit en Géomètre toute cette matic-s re^ &b réduit en cdlciil.
les Machines ou Inventions sp>M prouvées par l'Académie en lyitf'y* îdnt aa nombre de douze ; fçavoir,' i". Une Pendule de M. Duchefiie Hotlogcc, laquelle marque par un Cadran fixe l'heure moyenne i pat un autre concentrique & tournant l'heure vrayc ; de plus , les minutes & les fécondes des deux tems , les jours du mois , & les figncs : z'. Une Horloge du Sr MizhiciiKneg- ' fi'Jf^" > laquelle cft à rochet & à Pendule , comme à l'ordinaire , mais qui marque outre tour ce qu'on pourroit demander à une Horlojre , tout ce qu'on demanderoit à un Calendrier , le tems moyen & le Vrai en minutes, tout ce qui appar- tient à la révolution du Soleil & à Celle de la Lune, même avec fes phafes & fa figure apparente, le partage du premier degré d'j4rièt par le Méridien , l'heure des prin- cipales Villes du monde , tant moyenne que vraye , le quantième mois , avec la différence de ceux _ 1 ont plus ou moins débours quA tfAij ^
ntio;
É
ï 38 4 Journal des SçMam ; les autres, faiis qu'il foitbefoiad'y toucher qu'aux années biflextiles , l'Epade , le Nombre cl*or , le Cy- cle Solaire ^ &c. 3*^. Uneefpecc de Moulin à vent pour labourer la-ter- re fans Bœufs j, ni Chevaux j inven- . té par le fîeur Lajfife Me^uifier de Farmoutier en Picardie, & différent du Chariot à voiles employé au mê- me ufage par M. Duquet* 4*^. Six Machines de M. Dubois Ingénieur & Officier reformé , lefquelles ont à peu près rapport aux mêmes ob- jets 5 c'eft-à-^direx]u'étantfîmples8c ingénieufes, elles peuvent fervir dans les travaux de terre, comme excavations, tranfports, conftruc- tions de terrafles , glacis, & autres pareils ouvrages. 5'*, Une Pendule du temj vrai , inventée par M» Thiout Horlogçr, & où une courbe qui en eft la principale piçcp eu tra- cée avec tant de juileHe , que pla<» çant même avec la mai^ à divers jours de l'année une roue d'un an , de laquelle dépend le mouvement vr^, on trouve un parfait accord
avec la Table . des Equations. ^'^ Une applicatiôtt de^ différentes Vis propofée par M. le Maire Ingénieur en Inftrumens Mathématiques ^ pour élever ou abaiflcr des poids parallèlement. 7®* Une Machine de M. Augerl, ba.ttrelc Taii , & à éle- ver des fardeaux. 8*^ Une Machine pour élever l'eau , exécutée à Paffy par MM. A4ey & ^^^^r , Anglois j employée en Angleterreprincipttle- ' ment pour épuifer Teau- des* Mines de charbon» ^*^. Deux 'Machines afièz femblablcs de M. Bonlagne^ pour remonter les Batteaux , par le moyen ordinaire d*un cordage qui les tire vers un point fixe. 10^. Une nouvelle méthode d'écrire ou notiér -le Plain-chant , inventée par M. DemotZy Prêtre du Diocefe de Ge- nève. 11^. Un aflemblage que le St Jofeph VEfpiniere a fait de zo^ Machines différentes, toutes iriuës par un même mouvement , & qu'il îeroit trop long de fpecifier ici» 1 1**.- Une méthode de M. de Gamachc ^ur le jaugeage des Tonneaux.
^Aiij
138^ JoHffid des Sç^vans ,
La partie hiftoriquexlc ce Volu-^ jne eft terminé paci'Elqge dç M.
'MEMOIRES fOVR SERVIR à l'Hiftoire des Hommes Illnflres , d^ns U RépHtlique des Lettres. jivec un C4t$UgHe raïÇonni de leurs Ouvrages. Tom. 7^. A Paris, chez Briaflbn, Libraire, f uë faint Jacques > à la Science, jyz^* !• vol. in-ii» pp. 40s* fans les Tables.
CE Volume contient les Vies de trente-fept Sçavans. Le premier fiecle nous y fournit Pline Second^ie quinzième Frédéric Ffç?- .2i , Auguftin Patrizi, Bernarid Ju- ftiniani , George Mérula , Julius Pomponius-Laetus , Jacques Bra-» xrelli 3 .& Betnardin Cozip > le kï^ •zieme , Adrien Juniqs., &Georgc Buchanan; le dix-feptiéme , Nico- las le Févre , François de Malherbe, Thomas Campanella , André du Cheihe^ Aubcrt le Mire^ Jeanr
w
■P jian(l 1719' 1387
Briançoîs Ntceron , Philippe Gua- dagnoli , Gafpar Batchius , Chrc- ftien Lupus j Fcançoife Bert^uk de Mottevillc , Paul Colomiés , David Ancillon , Antoine Binariis , 5c ClaudeBourdclini le dix-huicieme, Charles de S- Denis Sieur de Saine Evrcmonc, George Pafchius, Jcaa Mabillon , Claude Bourdelin le fils , Jean - Dominique Cafïiiii , Godefroy Bidloo , Ciiacles Ancil- lon, Godcfroy Oléaiius, François Bourdelin, François Pagi, George "Wolfgang - Wcdélius , Jacques WarfoUiet &c Pierre Régis.
Le Père Niceron a toujoufs grand foin de marquer les fources d'où il [ire les Vies qu'il nous donne, par exemple celle de Malherbe eft tirée d'un Mémoire manufcrit de M. Jean Frédéric Guib, celle de Jacques Marfollier , d'un autre dont il ne die poincl'Auteur, celle de S. Evremont eft de M. des Mai- féaux , & celle de Pline Second eft du R. P. Bougerel de l'Oracoirc : BUC celle attention doiclui procurée «Aiiij
1^88 poumal des Sfavarrs ; des Mémoires & des Mémoires exa6ls , puifque la gloire qu*il tâche de faire rejaillir fur ceux qui les lui fourniflfcnt fe tourneroit en blâme fll'on y trouvoit des erreurs.
Nous tranfcrirons ici un des artî- '^cles de ce volume , moins pour faire tx>nnoître notre Auteur qui Teft dé- jà fuffifamment , ne fiit-ccque par nos Journaux , que pour cnridiir notre ouvrage -, cet article fera celui xl'Andrédu Chêne fi fameux par fe$ immenfes recherches fur notre Hi- ftoire..
André du Chêne naquit à Vljk Batichdr en Tourraine , au mois de May 1584. &"fut le quatrième des cnfans mâles de Tannegtty Dnchef* ne 3 Ecuyer Seigneur de la Sanfo^ niere. Son nom a été diverfement rendu en Latin. Il s'eft nommé lui- même QHerttAHS Quercetanns^ Du^ chen'ms. D'autres l'ont appelle jQjierceus , k QHerCH , CheftieHS ^ ChentHs.
Il commença fes ^études à Lou- <Hlun s après y avoir fait fa Rhéiori-
l
^iic , il vint à Pam , & fit foa cours de Philofophic au Collège de Boncourt fous JhUs Ce far BotUan^ ger ^ grand Philofophe de ce tcms- là &: bon Hiftorien.
Il commença dès l'âge de i8« 3ms à donner des Ouvrages au Pu- blic , & toute fa vie s*cft paflce à écrire. Il n'a pris dans fes Hiftoires d'autre qualité que celle de Géogra- phe du Roi , excepté dans celle de a Maifon de Bethune , imprimée en 1^39. où il fe qualifie d'Hifto- riographc du Roy.
Quelque foit le nombre de fes Ouvrages , on pouvoir s'en pro- niettre bien davantage , û un acci- dent funcfte ne Tavott enlevé dans la force de fon âge. Car il fut écra- fé par une Charrette le jo« May j6^4o. en allant à fa maifon de Campagne à Verrière \ il n'étoit alors âgé que de 5^". an^.
Il s'étoit marié en 1^08. & il n'a eu de ce mariage qu'un fils nommé, Jcran^ois 'Duchefne.
^
13^0 Joumat des Sçav^ins ;
SERMONS DV PERE
Cheminais de la Compagnie de Jf- [hs , Tome 4^ C^ j*. A Paris , chez Louis JoflTe, rue S. Jac-» ques , à la Couronne d'Epines. X729. vol. f»-i2, pp. 370- pour le 4% & 3^2. pour le 5% fans la Préface.
QU A N D le Pcrc Bretonncaa de la Compagnie de Jcfus donna au Public pour la première fois les Sermons du Père Chemi- nais, il n'a voit pas, dit-il, tous les papiers de ce Prédicateur à fa dif- pofition. Plufieurs même fe trouvè- rent tellement difperfez qu'il n'étoit pas aifé de les recueillir. Il (b contenta donc d'en donner d'abord deux Volumes qui furent reçus du Public comme ils méritoient de l'être , c*efl:-à-dire , avec toute l'a- vidité poflîble. Il ne s'en tint pas là , après une nouvelle révifion des ma- nufcrits qui lui reftoicnt , & le fe- çoms de quelques autres que l'oa
jionji iji^. 1391
lui confia , il ajouta un troifieme Volume aux deux premiers. Enfin -par une recherche plus cxade , & avec un peu de travail de fa part , il •eft hcureufemcnt parvenu à raffem- bler alièz de maciere pour ces deux derniers Tomes.
Apres cet cxpofé , on ne doit point erre furpris que les Sermons oui compofent ces cinq Volumes ne foycnt pas arrangez dans l'ordre qui leur conviendroit , puifque le Pcrc Bretonncau n*a pu les avoir fous les yeux en même tems , il n'a pu met- tre auffi chaque Sermon à fa place ,' mais la bonté de tout l'Ouvrage eft •un fur garand d'une édition com- •plettc , & la facilité d'y placer cha- ue pièce à fon rang fera remédier ans doute à ce petit défaut.
Les Sermons qu'on lit ici font au nombre de douze, les fix premiers traitent de l'ambition, de l'en vie, de l'obligation de fervir Dieu dès la jeunefle , de la Communion Paf- chalc , de la Cérémonie de la Cène ,; -du Myftere de l'Incarnation divine;
i
^ 1 3 9 i Journal dei Sçavanf , & les fix autres font pour la Fcte de l'Epiphanie , pour la Fête de la Pu-» rification de la Vierge , pour la Fè-! te de la Vifitation de la Vierge ^ pour la Fête des Saints Innocens^, pour le jour de la Commémoration des Morts , & pour la Fête de tous les Saints.
Nous n'entreprendrons Textrait d'aucun de ces Ouvrages ; c'eft dans le Livre même qu'il faut les lire \ mais nous croyons faire plaifir au Public en lui communi- quant le projet d'une nouvelle ma- nière de prêcher que le Père Chemîr nais jugeoit plus convenable à élo- quence de la Chaire , & qu'il a quelquefois fui vie avec fuccès. Dans Tavertiflement qui eft à la tête des deux premiers Volumes de cet Ou- vrage le Père Bretonneau en avoit dit quelque chofe, mais très-fuc- cintemcnt , il nous donne aujour- d'hui ce projet plus en détail , tel que ce Prédicateur l'a voit conçu , & même tel à peu près , dit-il , qu'il
l'avoit tracé lui-même fur le papier t le voici :
'jloiffi 1719, IJ,^ ]
II feroitbon d'imaginer une me-> thode nouvelle qui donna lieu an pathétique, & qui non feulement perfuadac, mais qui touchàc & fit prendre de forces refolutions.
La nicrhodc qu'on obfcrve au- jourd'hui n'y paroît nullement pro- pre , parce qu'en divifanr & lubdî- vifant undifcours, l'éloquence eft gÊnée , contrainte , comme étouf- fée. Les raouvemens font interroni- pùsj $c fijepuisledirc, étranglez. Après avoir pailè avec véhéracucc , on recommence froidement un au- tre Point j ce qui fatigue l'Audi- teur.
Cette manière a etïCOTe cela d'in- commode , qu'elle prcfenrc à l'Au- diteur, & lui iaiffe entrevoir d'un premier coup d'œil tout ce qu'on a à dire dans la fuite de chaque Par- tic; &: de plus elle empêche qu'on ne retienne aifcment le difcours par la mulnplicicc des idées fouvent mal a/lortics , & qui n'ont les unes .aux autres qu'un rapport très - éloi- cnéi Au lieu qu'en k bornant à un.
1 5 9 4 Jo^^^^ ^^^ Sçavém ;
feul article , lui donnant tout le jouf qu'il demande, cil tirant toutes lc$' confequenccs qui s*y trouvent lices ,. répondant à toutes les objcdions , en un niot le pouffant avec toute û- force dont il eft fufceptible , il s*im- prime plus profondément dans- lès cfprits & il y fait une fenfation plus Xtiarquée.
Pourquoi donc s'affervit à la mé- thode ordinaire ? Pourquoi n*u(cf pas de nouvelles manières pour faircf entrer dans les cœurs la vérité , ou plutôt , pourquoi ne s'attacher pas* à une méthode que les Anciens ont' mife en œuvre avec tant de fucccs ?•' I5u moins faudroit-il effaycr & fonr âet le gué. La leûure de Ciceron ^ ^uoiqù'Auteur Prophanc • peut beaucoup aider à Tufage de cette? méthode , & apprendre à y donner l'arrangement , l'ordre , le tour néceffaire.
D'abord on feroit une feule en- trée de dîfcourt , dans laquelle on propoferoit clairement la vérité ^u'on entreprend d'expliquer. Orf
n'en traiteroit jamais qu'une fonda- mentale, on l'appuyeroit bien , on rexpoferoii; , on la montrcroic par les cndroics les plus forrs , on rcpon- droit enfuire aux difficukcz qui peu- vent naître, & Ictouc étant exécuté de la ibrre , c'eft alors que l'oa concluroir par une courte récapitu- lation , & que s'abandonnant à fou talent & àion zèle , on finiroit pat un mouvement vif , preflant , chré- tien, doux, iniînuant , terrible; félon que U matière l'éxigcroit. Pat là l'on s'cpargneroit la torture des divilîons, l'inconvcniciit des deux Exoides : on iroit au cœur. On pour- loir avarcei quelquetois pas à pas, & développer la propoiition pac plufîeuis autres qui en fcroient dé- pendantes. Ce qui ne vicndroit pas dirciScinent aiiuijet , onlerejetce- foic en objeiftion. Tout cela d'un ftile naturel , aifé , coupé , (ans une mpreOion trop recherchée, ni ces longues périodes qui font perdre haleine. Ainiî l'on pratiqueioit tel- lement la chofe , que ce qu'il y au-
1 3 9 ^ foumd des SçavAm ; loitde plus touchant dans le dif- cours fe trouvât à la fin ^ & que de; l'un à l'autre on montât comme pat 4égre2.
On ne doit pas toujours prendre k ton <ie déclamateur, qui endort," mais varier le ftile pour éviter une monotonie où tombent la plupart des Prédicateurs, Les mouvemens affedueux & devots^font beaucoup d*impreffion quand on les fçait mé- nager i mais il faut prendre garde qu'ils ne deviennent lanewffants.
On ne doit pas non plus remplir un difcours de citations Latines. Il cft vrai qu'il y a <le certaines paroles énergiques ou de TEcriture ^ ou des Pères, qui peuvent être placées fort à propos: mais les autres font com- munément ennuyeufes. Elles rom- pent le fililu difcours & ne figni- fientrien.
Après un trait où l'on «'cft éten- du & où Ton a parlé avec feu. On peut ^arrêter quelque tems , laiflcr rcfpirer l'Auditeur , lui faire goûter à loiiir c^ qu*on vient de lui répre*
fenter :
fentet: cela foulage la poitrine , & dans cette efpcee de repos la vérité paffe infenfiolenient jufqu'au fond de Pâme & s'y enracine plus forte- ment.
J'ai de la peine à entendre ua Prédicateur fanfarondans fes pro-^ ppfitions , ear il y en a qui le ibnc un peu , • ou qui femblent Terre. Il vaut mieux promettre moins & te- nir plus. Là. modcftie ficd par tout^ mais finguliercment dans le Mini- ftcre Evangelique. Le Prédicateur doit fe défier de lui-même , & le témoigner, il doit reconnoître fa foibleîfe & la difficulté de fon entrc- prifc, ne comptant "que fur Taffi- ftance Divine , & n'attribuant le fruit de fon difcours qu*à la grâce du Seigneur , qui cft le maîae des cœurs.
• Pour en revenir à la queftion principale 9 je ne puis défàvoiier que ces divisons & fubdiviiions aufquelles nous fommes accouru* met , ne fourniflent divers endroits fcrillans , qu'il cfl plus facile de
1398 Journal des Sçavam ^ canger fous pluficurs Chefs que (o\xs un fcul : mais la nouvelle méthode que je propofe , me pa- toit d'ailleurs avoir des avaatages fi eflentiels , que je n'héfitcrois pas à lui donner la préférence.
C'eft encore une aflez bonne ma- nière , que celle de traiter un fujec en forme de délibération. Par exem- ple : s'il eft fage de différer fa con- verfion , & h Ton le peut dans les xeglesde la prudence. Si le parti de ceux qui ne croient rien eft raifon* nable. Si ceux-là font plus à plain- dre , qui fouffrent en filence & avec fcfignation , que ceux qui fe don- nent la vaine fatisfadion de mur- murer. Si lajeunefTe a plus de cha- grins à effuyer dans la pratique de U vertu que dans la recherche des plaifîrs.
Enfin pour une pcrfedion cntie* le, l'OrateurChreticn doit étudier extrêmement (bn aâioyQ. L'aéiion fert à relever les chofcs qu'on dit , comme auflî les chofes qu'on die doivent fervir àjcegler l'aâion &c i
divcrfirict. Car elle ne doit pas toujours êcc la même , puifque ce ne font pas toujours les mêmes fen- timensni les mêmes raouvemcns. Mais du refte, animée ou modcréc, douce ou véhémente , il faut tou- jours qu'elle foit libre & dégagée ^ fans aucunes de ces alfciiVarions pue- tllcs , qui ue conviennent ni à la dignité du Miniftre de J. C. ni à la- faintccé de la parole qu'il annonce.
I
ÏB»
1400 JoHrnal des Sçavans ;
MEMOIRES CONCERNANS là nature & lacjHAliUàcsSta^ tms \ diverfes ^uefiions mixtes de Droit & de Coumme ^ & Uplû" fan des Arrefts cfui les ont déci-^ dées. Par M* Lonis FroUmd ^ an-^ cien Avocat au ^Parlement de Paris. A Paris , chez Pierre le Mercier pcre^ rue S. Jacques^ à S. Ambroife -, & au Palais ^ chez Paulus du Mefnil, Pierre- Mi- chel Brunet , & Jean de NuUy* 1725. />f-4°. 2. voL premier voL pp. i^ii. fécond voL pp. i^ii.
NOUS avons donné dans le Journal précèdent le précis dw* la première Partie de cet Ouvrage, dans laquelle l'Auteur fait des Ob- fervations générales fur les que- fiions que font naître les difpofi- lions aiflèrentes dés Coutumes, lorfqu'il s*agit de fçavoir fi ces dif- pofitions font réelles ou perfonnel- les. Dans la féconde Partie dont nous avons prefentement à rendre
un grand l^^m ixrcs , il ^
jfiuji 1719.
Tompte, M. Frobnd tcaite un nombre de ces qucftions mîxrcs ,11 commence par celles qui regardent Il communauté des bîens entre ma- li & femme , le droic de viduité , la puinànce paternelle , le gain de furvic, & le douaire delatemmc 6:dcscnfans. Delà ilpafleaux qne- ftions qui regardent la Gaide-noble Royale ou Seigneuriale , la piûlTan- cc paternelle, l'émancipation, les ' donations foit pures & fimples , foit mutuelles , les obligations des femmes , l'aliénation de leurs biens dotaux , leurs avions fur les biens de leurs matis , l'augmcnt de dot , les bagues & joyaux &. les biens pa- raphcrnaux ; il vient enfuite aux queftions mixtes que font naître en- tre cohéritiers le partage de ditFc- tcntes efpeces de biens, la manière de payer leî dettes d'une fuccelïïon , les renonciations des filles aux fuc- ci; (fions futures , le remploi des pro- pres aliénez, Srlamajorité par rap- port à l'âge auquel on peut adminî-
-Ârei fon bien , ou en difpofer , -foie
1402 Journal des Sça^uans^ entre vifs, foit par teftament.
La plupart de ces matières don- nent lieu à plufieurs queftions im- portantes & difficiles dans l'oppofi- tion des difpofitions des Coutumes^' on n'attend pas de nous que nous^ entrions dans un fi grand détail , &C que nous marquions le fentimenc de notre Auteur fur chacune de ces queftions^ il nous fuffira d'en rap- porter ici quelques exemples qui donneront une idée des principes y. Se de la méthode de l'Auteur,
Commençons par un abrégé dé ce qui regarde la communauté de biens entre mari & femme. Nous^ avons un grand nombre de Goûtu- mes qui l'admettent exprcflement ,\ d'autres qui difent comme la Cou- tume de Rheims, que les con joints- par mariage ne font »;?/ &c&mfnHns en biens. D'autres qui comme la Coutume d'Auvergne & le Droit Romain n'admettent , ni ne rejettent eypreffement la commu- jiauté entre conjoints.
JL'Autcux ayant expliqué cette
^Aoufi 1719* 1405
divcrfîtc de nos Loix , deman- de û la femme qui a été mariée à Paris avec ftipulation de commu- nauté , peut prendre part aux ac-^ quets que fon mari a faits pendant le mariage dans les provinces où la communauté de biens n'a point de lieu.
On dit contre la femme que le fartage de la communauté n'eft pas moins réel que celui d'une fuccef- £on , pour lequel on fuit toujours- la Coutume des lieux 011 les biens font fîtuez , que le douaire de la femme & des enfans n'eft fixé>&quc le don mutuel , n'a de lieu que fui-.- vant les difpofitions des Coutumes de la fituation des biens , que le ma-! Ci qui a la liberté d'acquérir ou de* diflîper , peut auflî acquérir en ua Pays où la condition de la femme t& moins avantageufe que dans la Coutume où le mariage a été coUr tradé. D'Argentré a embraffé ce çarti , & il a été fuivi en ce point par plufieurs Jurifconfultes.
Ùnn autre côfé on dit pour U
I -404 lonmal des Sçavans ; femme que la ftipulation de la coixt^ munauté entre conjoints eft une convention pcrfonncUe ^ qu'on peut comparer à une fecieté univerfellc contraftée entre deuxperfonnespour les meubles & les biens à venir , qui s'étend fiir tous ks biens acquis par Tun des aflbciez depuis la focietc. Le mari ne peut même être regardé comme un aflbcié , mais comme un agent & comme une perfonne prépofée pour acquérir au profit de la focicté : il ne feroit pas juftc gu'il pût rendre fon obligation illu- (oire &c fans effet , en acquérant de mauvaife foi dans des lieux où la communauté des biens n'eft point en ufage. C'eft le fentiment d« Dumoulin , qui a été adopté pref 5- que par tous les Auteurs du Parle- ment de Paris , où cette déclHoiQ pafle pour une Jurifprudcncc con- fiante , confirmée par plufieurs Ar- rcfts, tant anciens que modernes; C'eft auffi le fentiment pour lequel notre Auteur fe déclare; .- l^ais cette difpofition pourvoit-
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'«^ut»,''"™"J««Wdertl;
n'y a J; -i <Jans la r - ^* ' "3"^ deux arfi.l '
1 40<r foHWitl des Sçdvms ;
330. & le 3 8 j. le 3 8 9^ eft purement iiégàtifGommcle2 3*9. de la Coû- tnfiie de Rheirris ^ puifcju'iï porte fteiplcment qiit ks perfonnts con- jointes par mariage ne font corn-» XHitnes en biens*
Pour -ce qui cftde rartîclc 330. qui eft place fouS le titre des fucceC- frons collatérales , il eft vrai qu'il contient une prohibition exprcflc i là femme de prendre dans les acqùi- fitiôns faites pendant le mariage une part plus confideraHe que celle qui lui eft donnée par Partidb 3 2 j. foit dâiiS la Coûmmt gehera-2 lé de Normandie, foit dans les' lieux régis par les ufâgjes IticaUx de '' la même Gôûtimie. ^ Mai^ cet arti- ' cléqUlr^gfecc que li femme doit a voit eh qualité d'heriticre dt; fdn riîàri j iic dit rîefî fut la quaKté de cOmiritinfr^ ainfi il ne cbilnent au- cune difpqfition prohibitive àt cfcmrmmaittf entre cbnjoiiits;ll s'en; fuft'dfe ce fyftêmc dé: M. Frohfiid' qu'on lie doit foint trouvet cx- ti"'àordinairc la Jurifprudence dii^ P^rleitiént de Paris qui jugfe quif la
î
femme mariÉe à Paris avec ftipula- tion de communaucé doic avoir ^ titre de commune, la moitié des ac- ilîtions faites en Normandie pat 1 mari pendant leur mariage. On pourroir conclure de ce mê- me fyftêmCj qu'il feroit permis de flipuler une communauté par le Contrat de mariage pallccn Nor- mandie , Se entre des perfonnes domiciliées en cette Province ; mais coinme ces conventions ont toujours été rcjcttées en Nor- mandie ; M. Froland dit quM ne fcdctcrniineroit point à prendre ce
Î)jrti, fans le fecours de gens habi- cs & fans l'autorité de quelques Arrefts.
Notre Axitcur traite avec beau. coup d'étendue une qucftion qui eft une fuite des précédentes , fi une femme mariée à Paris , 5c qui y a toujours demeuré depuis fon maria-
ge, peutavoir part dans les acquili
rions faites par fon mari dans une
Coutume , qui n'admet point la
^brtimuiiauiè, lorfqu'cile a été ma-
«Cij
I
i4o8 foumél dit Sçdvétis J liée fans contrat de matiage , lorfqu'il n'y a point eu de ftipi tion de comoiunauté. M. FioL rapporte des auroiitez , desrait &: des Arrefts de part & d'aui puis il décide , contre l'avis qui j:ifttoît être le pluscomnum , qu veuve ne doit prendre auci part à ces at^quifitions. Elle n'y t tien avoir , dit-il , en vertu di Coûnimeoù les biens ibnt Htu puifqu'on fuppoiè que c'eft ] Coûiume qui ne donneiucuDjç i dans les conqucts , «Ifc n'y a J <■[! vertu du contrat de maria puifqu'on fuppofe qu'il n'y a p< de contrat dejpatiage, ouqu^il ck point parlé dé cominûnauté. A l'égard de ce. que dit Dum lin dans fon Confeil^j. qu'en cas les Conrraâans , font cei ïvoir voulu relier leurs droits i jic<Aits^ fur la difpofîcion de Coûtumcdpleur domicile, &. ■ f:etre convention tacite doit ptoi rc le même effet qu'une convcni cxprcile. Ce font > Vivant n<
^i-* ^^ ■— * --•^V
aoujf tyi^. 1405
Auteur , des fubtilitcz d'cfprît , des idées, des chimeies. Ilncvcutpaj qu'on fupplce des padions que IcB Parues n'otlt pas rédigées par écric , lorfqii'elles pouvoient le faire. L'u- nique chofc , qu'il croit qu'on puif- fe prcfumcr en ce cas clt qu'elles font convcnul's de s'en rapporter àU loi de U fîcuation des biens. '
Le Chapitre 1.8. qui reglrde \é% rentes condttuécs à prix d'argent ,* nous fournira un fécond exemple» nous l'abrégerons pour ne pas palTcc les bornes ordinaires.
Il y a quelques Coutumes qui reputcnt meubles les rentes confti- tuées à prix d'argent , & qui veu- lent qu'elles foiait partagées dans les fucccflions comme meubles , d'autres les rcputent immeubles, ce» dernières Coutumes forment notre Droit Commun. Miis par quelle Coutume faut-il fc régler quand il s'agit de partager les rentes confti- niées,eft cepar celle du domicile du débiteur , par celle du domicile de créancier eu par le lieu où font fi- S C iii
I
t4io JonmMdes Sfavans, fucz les biens duDébiteur* Il y a une règle furc p^ rapport aux rentes fur Vliôtcl de Ville & fur le Clergé ,
3u'clles fe rçgiflcnt par la Coutume u lieu du Bureau ou elles fe payent. A l'égard des rentes fur particulier , le Droit Commun eft de les régler par la Loi , ou par l'ufage obfervé dans le lieu du domicile de ceux qui en font les propriétaires. En Normandie on fuit, par rapport aux biens de cette nature , la Coutume du lieu où les biens du débiteur font fituez. Cette Jurifprydencc qui eft confiante dans tous les Tribunaux de Normandie eft un refte d*unc très-ancienne Jurifprudcncc , iuîr vant laquelle on ne pouvoir conftir tuer de rente à prix d'açgent ftiis e^i charger un fond. Après ces Obfef- * varions notre Auteur décida qup quand le domicile du Créancier e^ à Paris & que les biens du Pçbiteuf jfont ûtuçz c;i Normandie , il faut régler le partage des rentes par U Coutume de Paris qui eft celle du domicile du Cr^ncier. Mais Ci \ç domicile àd Créancier eft en Nor-
jfowjï' T715. * (-41^ mandie. S: que les immeubles du Dcbiteuc foienc dans laCoûtume de Paris , faut-il parragei la rente cos- fticuée , comme un bien finie i Pa- ris; non, répond notre Auteur, car l'uligc de k Normandie à ççt égard étant i proprement parler ua abus , fujet à un grand nombre d'iii- convcniens , ne doit avoir lieu que quand le Créancier a fon domicile en Normandie & qi;p les biens du Débiteur y font fir mcz. Hors ce cas il faut pour évîtcc les inconveniens avoir recours au Droit le plus commun duRoyaur mcj & ne point cKndte la Coutu- me de Normandie fur des biens il- tuez dans celle de Paris.
Comme toutes ces queftîons mixtes font très -importantes , non feulement par rapport à la Franei mais encore par rapport aux Pay) où ladivcrfité desLoix&desCoû^. tûmes fait aufll naître des diiEcultcZ furla nature des Statuts, M. Fro- landa refolu d'en faire un troilîemc I ^yoluraci plufieiiis Avocats s'aflcran 6 C iiij
Î4ii j^onmal des Sçavans ; blent même chez lui pour faire des conférences fur des qucftions mix- tes , comme on en raifoit autrefois à la Bibliothèque des Avocats , on en rédigera le refultat , & notre 'Auteur promet qu'on les mettra en état d'être communiquées à ceux qui fouhaiceront de les avoir. M* Maillard connu par fes Commen- taires fur la Coutume d'Artois ^ Se M» Boulenois qui a donné au public ninc Differtation fur les Statuts réels t>u perfonnels inféré dans fon traite des démiflîons de biens ^ j(bntdece$ conférences.
• Le zèle de M. Froland ne /ê bor- îie point à ce projet. Il a entrepris par des ordres, qu'il appelle fupe- xieurs Se refpeftables, des Mémoires fur les Commentaires de la Coutu- me de Normandie, en particulier fur celui de Banage, fur ion Traité <les Hypothèques , fur les ufages locaux de cette Province, fur les re- -glemens duParlcment dcRouen de- 1 ^d^^.&de I ^7 3 .il y joindra la Diflcr- Jtation de M. Greard fon oncle ^ fiiii^
r'Amfi 171?. i4rî
cicrs & (langer , qui eft un Ou- vrage très - rare & très- recherché. Notre AuccLU cfpcre encore , dans l'interval de cescompolîcions, trou- ver du tcms pour faire paroîrre le Barreau d'Athènes , celui de Rome* louslaRepublique &fousles Em- pereurs , & celui de Paris , tant au- paravant que depuis l'inditution du Parlement. Ce morceau d'Hiiloirc eft trc'S-intere fiant pour coût l'ordre ' des Avocats, fur tour par rapport au Barreau de Paris, dont Loifcl a donné une idée qui laiirc encore bcaucoupdcchofesàttefirer, même pour le tcms qui a précède le règne d'Henri IV.
I
t
1414 ToHrftdl des Sçavans ;
CONTINVATION DES Mémoires de Littérature & d ffi^ ftoire , Tome V. Partie IL A Paris, chez Simart, rue faint Jacques , au Dauphin. 172^ . voL iri'-ii. ppr4^3*
A La fin de l'extrait que nous avons donné le mois dernier de la prcmicrç Partie de cccinquic- ;jne Tome de la eentinnattoH des MunuBirei de Littérature & dHi^ fioire^ par le P. Defmôkrs \ nous avons promis que nous ferions plus courts dans ceux que nous feriois- des autres Volumes du même Livre, en cas que ces Volumes n'euflcnc rien de plus fingulier , ou de plus conforme au goût gênerai que celui dont nous venions de parler , ni que celui qui Tayott précédé. Nous croyons, pour cette raifon, ne de- voir donner qu'un extrait fort fuc-* cint de la féconde Partie dont nous avons ici à rendre compte. .Cette féconde Partie renferme
Asaff 17 1?.' r^Tf
quitte Pièces. Sçavoir , i". Un E»- tretien de M. V^fcal & de M. de SdcyfKrU LiBtire d'EpiBete & de Moniagni. i°. Un Recueil el'0^«~ •uns peffiitKes, ouimc fiti'ie des Pen~ fia de M. Pafcal , extraite d'un Ménitfcrit de M. l'Abbt Pemerfon tieveu, j*, {Jns premiirv Lettre ton- chant la première Dijfirtaiion du R. P. Souciet , im'iiuU: , Prjiives af- tronomiijins contre le nouveau Sy^ fiêmc de M. I^ewioti. 4°. Unc/f- eonde Lettre fur U féconde Dijfcrta- lion du même P, Soucier , inritaUe Preuves fJijloriaiies contre le Sjjîéme Chroitfflogi.-jue de M. Newton.
Qiuncà l'Encreticn fur Epidtcre Scf\[i Monwgnc, M. Pafcal ylauc Cïcrcmcment les lumières du ptc- miei: touchant ce qui concerne les devoirs de l'homme. » EpitftetCjdic- »il , veut, avant toutes chofcs, que 1' nous regardions Dîcu comme no- »tre principal objet , que nous Mfoyions perfuadez qu'il gouvci- M ne cou: avec jullicc , que nous M nous foûmetùons à lui de bou
X 4 ï ^ Journal des Sçavans ; 99 cœur , & que nous le fervîoft* jy volontairement en tout comme ne n faifant rien qu'avec une très-gran*
»de fageffe Ne dites jamais,
99 dit Epidete , j'ai perdu cela , dites «plutôt, je l'ai rendu, ma femmtt 3> eft morte , je Uai rendue y ainfi des » biens & de tout Icrefte; Mais ce- » lui qui me l'ôte eft un méchant » homme j de quoi vous metter- wvous en peine par qui celui qui » vous l'a prêté vous ic redeman:- »de ?
M. Pa&al , après avoir cite d'Epî- ftete quelques autres moralitez , dît à M. de Sacy >3 que ce grand Philo- w fophe qui connoiflbit fi bien les M devoirs de Thomme , mériterorc jid'ctre adoré s'il avoit auffi bien con- «nu l'impuiffance de l*hommc,puif-; w qu'il ralloit être Dieu pour ap- j> prendre l'un 6c l'autre aux hom-
Enfuitc [ & ceci eft digne de re- marque ] M. Pafcal pour faire voir qiCEpiSletefe perd dans la préfomp'- thn de ce^ ^h'w ftnt , rapporte que
^oHJi 1715.* *4'7
ce Philofophc die » ijue Dieu * ï> donné à l'homme, les moyens dt ïï s'ac^uiter 4e toutes [es oblig»- xtîioiis ; qu'il fitat chercher lafili- Mcité par les chofes ijuifom en no- ntre pouvoir > ftiifque Dt'u nout ti les a données k cette fn. Qii'ilfaHt n voir ce qu'il y a en nous de libre j » que les biens , la vie , l'eftimc ne M lonc pas en notre puiflancc 6: ne I» mènent donc pas à Dîeui mais sjqiie l'crprinic peut être forcé de 3) croire ce qu'il , fixait être faux, ni » U volonté d'aimer ce qu'elle f^ait » qui la rend malhcureufe , que ces M deux puiflauces font donc libres j » & que c'cft par cllcsque nous pou- Mvons nous rendre parfaits i que » l'homme peut par ces puiflances )' parfaitement coiinoître Dieu , n l'aimer j lui obéir, Ijj plaire, fc SI guciir de tous fes vices , a(;querir (. routes les ycrtuSj fe rendre failli 4C X ainli compagnon de Dieu.
Ces principes d'une Superbe DÏm^ , kohque ^ dit M. Pafcal,cowii«//îw^ 1 ^"^pilîeie 4 d'autres erreurs , (f^ff.^ _, J
14^8 Journal des Sçâvâns ;
M. Pafcal, après avoir rapport? ce ^ui lui paroîc bon ou mauvaiîf dans ce Philofophe , rapporte tôuf de même ce qui lui paroit bon ou mauvais dans Montagne , avec Cette difference qu'il commence ^d par le mauvais > qui eft le doute où Montagne preteiwi qu'on dôitêtrt à l'égard de toutes les chofcs de là tiature ^ puis il vient à ce qu'il trou- ve de bon dans cet Auteur ^ & il dit que 5^1 y a «dans Êpiâxte ûii «j'art ihcompairable po^r trôublef »> le repôi de ceux qui le cherchent ijdans les chofes cxteiâcures i K 5j pour les forcer à rcconnoître qu*ilé ii I®nt de véritables efclàvis , & dé ii imiféràblts iveiigles ^ qulleftim- w poflïble qu'ils tK)U veut autre cho- te fc que l'erreur & la douleur qu'ilj « fuyent^s'ils ne fc donnent fans rci w.fer^ à Dieu feul ; Montagne de a>fon coté çft incomparable pcAjr »9 confondra l'orgueil de QtXxH M qui hors la foi jfe picquent » d'une véritable jnftice ^ poui » dclkbufèt ceux qui Vatt»l^
H chent à leurs opinions , & qui jj croient trouver dans les fcicnces )> des veritcz inébranlables , & pour » convaincre fi bien la raifon de fon )j peu de lumière & de fes cj^arc- »• mens , qu'il eft difficile quand on M fait un bon ufage de fes principes j> d'Èirc tenté de trouver des tcpur » gnanccs dans les myftcres.
M.de Sacy fournit peu à l*Entre- ,
- tien donc il s'agit. Si ce qu'il y co»- ' uibuc de fa part ne va qu'à quel- ques légères reflexions furies paroles dcM.'Pafcal.
L*arciclc intîmlé,Of«ï'WipoJ?«M« di M. Fafeal , commence pat une DiiTcrtation fur l'Arc de perruadcr, laquelle n'offre que les préceptes les plus communs de la Rcthoriquc. Elle eft fiiivic de quelques reflc- ïiojîs fur la nature Je l'amour pro-
- pic, dcfqvielles nous ne rapporte-, (onsquc dcax exemples.
" C'cft fanï doute un mal que, » d'être plein de defiauts , mais c'cfti » encore un plus grand mal d'en nêue pUin^ae ne vouloir pas les rc-
es ^^
1420 Journal des S ç Avons; » connoître , puifque c'eft encore 'f » ajouter celui d*une illufîon yolon- »tairc. Nous ne voulons pas que «les autres nous trompent, &nous w-ne trouvons pas jufte qu'ils veuil- 3>lcnt être eftimez de nous plus >' qu'ils ne méritent. Il n*cft donc ri pas jufte auflî que nous les trom- ^ w pions , & que nous voulions qu'ils 99 nous eftiment plus que nous ne i> méritons.
«Xa vie humîttne ri*cft qu'une ^ a* iUufion perpétuelle , on ne fiiit ■» que s*entretromper & s'entreflat- wter.
M. Pafcâl pouffe pluî loin cette propofition , il foûtient que ferfon^ mnefârléde nous en notre frefencc cmme it en -parle en notre abfence , OT& que peu d'amitiez fubfifte-» w roient fi chacun fçavoit ce que 5>fon imi dit de lui lorfqu'il n'y eft *>'pas.
Nous laiffons aux perfonnes d'u- ne véritable probité à juger de ce Icntimcnt de M. Pafcal;
On.ne peut nier qu'il n'y ait des
. 2SXÛ\
unis atTcz faux pour déchiter Icun amis en leur abfcncc , mais i! s'en trouve aivdî ( nohobftant ropinionr de M. Pafcal ) un grand nomme de bons qui difcnt même plus de bien de leurs amis , quand ces amis ne font pas prefcns, que quand ils \ font.
A cet article de l'amoiir [ prc en fiicccdc un qui a pour ricrni Peifées di-verfis de M- Pafc^t , voici pluficucs exemples decespcn- fces , parmi lefqucllcs il y en a quclques-imes' que nous avons c devoir ometcre,
n Les hommes font fi nccclTaii "ment fous que ce fcroit être I » par un autre tour de folie qiieJ »» n'être pastou.
» Qui voudra connoûrc à plein 1 M la vanité de l'homme , n'a qu'à M confidcrcr les caufes & les effets «de l'amour. Lacaufecneft un je >fne fftti tjuai , & les effets en font » eflroyables. Ce je ne ffiti tjuot , " fi peu de chofc qu'on ne fij-auroic «le reconnoîtic , lemue toute U
lis ne
fal ; ■ spcn- , en a^^
1421 Journal des Sçavans , » terre, les Princes, les Armées, » le monde entier j fi U ne\jiç CUq^ i» patré em été pins court , tmi U »jface de la terre auroit changé.,
^PuiiTance àts mouches. Elles 3» gagnent des batailles , empêchent » notre ame d'agir^ mangent notre » corps.
» QupUe vanité que la peinture ,. M qui attire l'admiration parlaref- 9>(emblance des chofes dont oa a> n'admire pas les originaux.
«NosMagiftratsontbien connu a^cemyfterc, leurs robes rouges ^ » leurs hermines dont ils s'em- 9t maillotent en Chats fourré^ , les a Palais où ils jugent , les fleurs de 9* Lys > coût cet appareil auguftc >> ctoit neceflaire.
n Si les Magiftrats avoient la ve^- ai» ritable juftice , & les Médecins le. 3> vrai art de guérir , ils n'auroient M que faire deoonnets quairés, mais. n leurs lumières étant iouvent fau- » rives , il fam qu'ils prennent ces w vains inftrumens qui frappent l'i- i? magination à laquelle ils ont afTai-^
jfouft 1719.' i'4i}
nrc , & par là en effet ils s'attirent « le refpci^.
a» Le monde fubfiftc pour excr-; >jcer mifericordc & jagement , » non pas comme fi les hom* » mss y étoicnr , fortans des >i mains de Dieu , mais cotnmc des >j ennemis de Dieu , aiifquçls il 9» donne par grâce afTcz de lumière « pour revaiir , s'ils le veulent » chercher & le fuivre ^ mais pour » les punir, s'ils refufent de le cher-i î» cher & de le fuivre.
Pour ce qu! eft des Lettres contré le R. P. Soucier , par lefquelles fi- nie le Volume , il faudroit pour en faire un jitfte expofé , entrer dans^ des détails d'Aftronomie ^ & de Chronologie qui demandcroient beaucoup plus d'étendue que n'en comporte un extrait. C'eft pourquoi nous croyons plus à propos de ren-- voyer les Leéîeurs aux Lettres mê- mes, & de nous contenter feule— ment d'en donner ici une idée gé- nérale.
Le P. Etienne Souciée Jefuitd
6Ï)i\
1424 foumd des Sçdvans / ayant publié , il y a quelques an-» nées , un Tome de Diflèrtacions , dont la plupart concernent la criti- tique & l'interprétation de TEctitu- rt, avec la connoiffancc des Lan- gues originales & de leurs caraétc— res , en publia un fécond en 1 72^". dont nous avons parlé au long dans le Journal de Janvier 17x7. ce fé- cond Tome roule prefque tout fur la Chronologie , & l'Auteur après y avoir débuté par les Faftes du monde -», qu'il conduit jufqu'à la prifedejerufalemfous Vefpafîen , examine dans cinq DifTertations la Chronologie de M. Newton : & combat le Syftême de cet illuftrc Anglois par diverfes preuves tirées de l'Aftronomie & de THiftoire.
M. de la Naufe Auteur des Let'* très dont il s'agit , fe propoTe de ré-* pondre à ces cinq Diflèrtacions par cinq Lettres y du nombre defquellcs font les deux qu'on trouve dans ce Volume 9 il' promet, d'en donner cnfuite dix autres pour examiner les points fondamentaux 4c Chroaolo-
1
'Aoufl 171J. r4r5
rie que le P. Soucicc a établis dans les Fades du monde , Se d'a)oûter à cela desl aftes Chronolagiqueî,qu'il eppofcraàccllesdu P. Souciée.
La première Lettre cft dcftînéc à deffcjidre le fentimcnt de M. NcV- con contre celui du P. Soucict fui L'expédition des Argonautes, qui cft un des ptincipaux pouits de la Chronologie dcM. Nevton , en- forte que il ce: Anglois s'ctoit trom- pé là-deiTus, fon Sylïcme fur les AntiquitezGrequcs n'aiiroitricndc folidc.
M. Newton prétend que la con- quête de la Toiion d'or arriva l'aH f jy. avant l'Ere Chrécieunc , & que Chiron , deux ans auparavant, avoit déterminé les^ conftellations , afin de faciliter la navigation aux Argonautes.
Le P. Souciet aii contraire veut
?uc l'expédition des Argonautes bit beaucoup plus ancienne , & il ioûticnt que M. Nevton met cet
Ienemcnt Jji. ou 534, ans plus ^J yl qu'il ne faut. Voilà, le point ^M
14 2^ Tournai des Sfév4fts , qui fait le fujet de la première Let- tre de M. de la Nauze : cet Auteur au refte déclare aue fî dans fa Lettre il y a ^HelqueJMJteJfe de calent^ il e» a Poblîgatiotr an P. Souciet ^ éjni lui en fournit non feulement l*occafioh , m^is encore le moyen : Q^il ne fe /î?- Toit jamais avifè de fuivre le fU di tant de fupfutations jiflronomiques fi la DiffertatioU' de ce ^ete ne lui^ eut fervi de guide. jQu'èlle renferme peut^'être Quelques triicomptes^ mais jju'on doit flStiOt les rejetter fnr la difficulté qui fe trouve a pénéutr U% fentimens de M. Newton avant qu^il lésait lui-même expliquez.
Au regard de la féconde Lettre », il s'y agit encore des Antiquités Greques , c'cft-à-dire , principale- ment de l^expedition des Argonau- tes & du Sac de Troye ^ évcnem«is qui fe touchent d'aflez près^ & qui une fois déterminez fervent à fixer d'une, manière affez fure toute la Chronologie de l'ancienne Grèce» M. de la Nauze 3 dans fa première Lettre ^ tâche de répondre aux prctt*
vcs Aftronomiques que le P. Sou- ciet a âllcguées contre M. Nevton; ici il examine les preuves hifloriques de. ce Pierc fur le même point , & il s'cflforce , comme dans l'autre , de faire voir que M. Newton a raifon de retrancher quatre ou cinq cens- ans de : ce qu'on donne ordinaire*- ment aux Antiquitez Greques.
Il n'eftpas feulement queftio» dans cette féconde Lcttre^de T^xpe^- ditiôn des Argonautes & du Sipge de Troye , niais encore du com- mencement des Olympiades Sc de la fondation de Rome , tous points également curieux & difficiles , &: fur lefquels M. de la Nauze fait de nouveaux efforts pour juftiiîer M. Newton contre le P. SoucieL De juger fi ces efforts répondent aux bonnes intentions de M* de la Nau« ïc pour Newton , c*eft ce que la neutralité où nous devons être en qualité de Journalises 9 ne nous permet pas de faire > & ce que nous abandonnons aux connoitTeurs.
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ij^it Joumd des Sçavanf;
LIBER NIGER SCACARII i c Codice , calamo exarato jfibi- que ipfi à Richafja GraVcfio Mickicconicnfi ctofrfato , defciip fît & nunc primus cdîdit Thôm, Hearniu9^ qui Qc cum duobus aliis MflT. contylk. yff ilhelmiquc etiam Woroeftrii Annales rerum Anglicarum [ antetiac ibidem incditosjfubjecit. C'cft-à--dirc: Le Livre Noir de FEchicjmer , éifvee tes Annales d^ Angleterre de GhU'^ tànme de U^orcefire v Ouvraget éjHÏ n^aaroiem point encore été im- frimeT^^ & qui ont été publiez pdr M. Hearn. A Oxfort. 172*. in'-î^.i. vol. premier vol. pp* 59^. fécond voL pp. 770^
HENRI n. Roy d'Angleter- re ordonna à tous les Barons du Royaume ^ & à tous ceux qui tenoient des Fie& mouvans immé-' diatement de lui en Angleterre , de donner un état du nombre desSoU dats que chacun d'eux dévoient lui
foumir;
fournir , Se du nombre des Soldats que dévoient leur fournir leurs VaiVaux pour les Fiefs qu'ils tc-i noicntd'cux. Heiiry II. voulut que l'on fir une diUiniftion dans cet Etat des anciennes inféodarions , c'eft-à- dire , de celles qui avoient ccé faites lûus le rcgnc d'Henry I. d'avec cel- les qui avoicnt été faites depuis la mott de ce Prince. Ce font ces Etats qui ont été confcrvcz dans un Rcgiftrc gardé à l'Echiquier , qui eft couvert de noir , & qui a été ap-. pelle par cette raifon le Livre noir.
On connoît par cet Etat quels étoientibuslcrejriied'Henry II. les Fiefs les plus conOderables de l'An- gleterre potlcdcz, foit par des Ec- i clefiaftiques , foîc par des Seigneurs I Laïcs ;le nombiedcs hommes pour le fervJce militaire que chacun de ces Seigneurs dévoient fournir au Roy ; ce que chacun de ces Sei- gneurs avoir foufinteodê avant & depuis !c règne d'Hcnti I. & le nombre d'hommes que chacun de leurs Vaffaia , qui étoîeni Arric-
1 4 3 ® journal des Sçavani ; te-Vaffaux de la Couronne devoîcnf îcur fournir pour le fervice militai- re •, CCS Etats qu*on peut regarder , comme des avcus & dénombre- mcns force fojet, peuvent encore fervir à faire connoître les ancien- lies familles d'Angleterre.
Ce Livre Noîrcon tient' Outre les îtats doncori vient déparier ^ quel- •ques Chartres qui fe trouvent à la tê- te du Volume.Ce font le Teftamcnt 4l-Henri IL Ats Traitez entre ce Roi d' Aiigleterxc & les Comtes de Flandre , des Bulles d'Alexandre IIL adreflcz aux Eveques , aux Bâ- tons & au Roi d'Angleterre, où le Pape les remercie <Jcs foins qu'ils avoient pris pour faire ceflfer les dé- fordres qui fcgnoient en Irlande. A près l'Etat des Fiefs, il y a fur la fin <lu Livre Noir un Etat particulier des Officiers de la Maifon <lu Rot d'Angleterre , & de ce qu'on devoit leur foumirchaquc jour^&quelques jregleçfiens pour Tétain. M. Hearn croit que le plus grand nombre 4eces£tafô fontdutemsd'Hcxui II.
Miis il penfe qu'il peut y avoir quel-, qu'unes de ces picccs du tems de Richard I. du Roi Jean & d'Hcn- ty III.
M. Hearii qui s'attache depuis pluficurs années à donner au Pubhc oes Pièces qui concernent l'Hiftoir6 d'Angleterre &c qui n'avoienc point ■ encore été imprimées , a été perfua- dé qu'on verroic avec plailîr une i Edition du Livre Noir; ce tut M. f Graves qui lui en fournit une pre-l mierc copie , qu'il confronta avec ■ d'autres copies , donc l'une vcnoif de Guillaume Dugdal , &c l'autre: de Simon Dcvés , qui paiToieno l'un & l'autre pour très-vcrfez dani^, les Antiquitez d'Angleterre.
Il yavoic à l'Echiquier un autre-; Livre qu'on appelloit le Livre Rou-i gc. Quelques Sçavans croyenc em j^ngleterre que ce Livre Ronge^ ne contenoit rien autre chofe que le Li- vre Noir. M. Hearn qui n'ert point de cet avis , dit que ces deux Livres contiennent en plulîeurs endroits dcschofcs à peu près femblables, 6t\\
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î 4} i foumal des Sf4V4fts J niais ^u'en d'autres ils font difFc- rcns ^ comfhc on le voit par quel- ques ^morceaux du Kegiftre rouge <jai ont€té citez par des Sçavans,quî ont fait des recherches fur les Anti-. qmtez d'Angleterre.
LŒditeut a joint des notes au Texte du Livre Noir qu'il donne au Public : nous allons rendre jcomptc de quclqu'unesde ces notes.
: Le titre du Livre porte que c'eft fut les Etats des Fiefs fournis au Roi Henri IL par les Barons du Royau- xnc^qu'il leva une Ayde pour marier faille Mathilde à Henri Empereur des Romains. M. Hearn croit qu'au lici? de ces mois Heftrico Im^ feratori Romanorym -^ il &ut lire , Henrico Dnci Sdxàniét* En effet, ajoute-t-il , Mathilde fille d'Henry n. Roi d'Angleterre , époufa Hen- ri furnommé le Lyon, Duc de Saxe. H eft vrai qae quelq^ces Auteurs ont donné a ce Duc de $axe le titre d'Empereur , mais Goltzius a refu- té ces Auteurs qui lui ont paru avoir manqué d'exaâitude.
'jiiufi 1719, mj
L'Abbé de Taviftoche donnant l'état des Fiets moLivans dcfon Ab- baye , fe qualifie Dsi gratis Tdvi-- fioçhienfis EcclefiA Minifitr huni^ lis. L'Editeur tcmarqiiequc le mot , ^H;yîfr cil mis en cet endroit pour \cmor.t^ybas , Se il cft furpcisqLie Spclman & Diicangc n'ayent point lemarqué qu'on doniioic ce fcns au. mot de Minillrc.
Guillaume fils d'Allain die que Roger tient de lui un Fief HM/wiiwr- lins & trinm Montmoram^ Notre Auteur croit que ceux qu'on appeU ïoit Aimtatorss étoient des efpeces de Pionniers qui étoieat obligez de faire des travaux pour que les Sei- gncuts ne tufl'cnt point expofez au danger. 11 ajoute que ces perfonncs étoient obligées de travailler pour le Seigneur fur U terre , & fut la mer. M. Hearn cftimc que le Fief qui obligeoic a fournir unPion- nicr étoit moins confidetable que celui pour lequel on fourniflbit ua hommcdc guerre. Ce dernier étoic félon lui , de tf^o. acres de rerre, isEÎLJ
I
1434 loumal des Sfavans ;
il cftime que le premier pouvoir
être d'environ 40. acres.
Un des articles de l'Etat de la Maifohdu Roy d'Angleterre porte 'Nehnlarius confuetHdinarium cibum &\i\.ob.homini fiio in rf/>.L'Officier appelle Nehnlarins , ctoit , félon notre Auteur , celui qui avoit le foin défaire faire du pain azime de la plus purç fleur de froment, qu'on faifoit cuire dans un fer chaud ^ & qu'on appcUoit des nues à caufc de leur blancheur. M. Hcarn adopte cette explication d'autant plus vo^ lontîers que cet Officier appelle Nebularius eft joint aux autres Ofii'- cicrs de laPanncterie. Il ne défavoiie point qu'on ne puifle encore entcn*. dtc par là un Officier charge de "faire faire ces linges (î fins , que les parties du corps qu'ils couvroient paroîfToicnt au travers du linge , Pc- ttonne appelloitccttcefpccedelin- ge nébHl/ts lïnèns.
Entre les Officiers de la Chaflc hrarquez dans le même Etat , il y en a^oicqui étoient appeliez Lnfa-^
^r Zîtujî lyiy. r4î5
^Hf/.NotreAiiteur fe forme fur ce mot ^ja queftion, s'il y avoir des Loups en Angleterre du rems d'Henri II, & de fes fuccefleurs. 11 icpond que le Roi Edgar fit ce qu'il put pour Jesdctruire, maisqu'ilen relia en- core pluficuts dans l'IIIe, qui don- nèrent lieu aux Rois d'Angleterre de prendre le plaifir de la chaflc au Loup. D'où vient qu'il efl parlé des Loups dans les Loix d'Henri I, Si. qu'il y en avoît encor.c long tcms après fon règne dans le Parc de .Voodftock.
Guillaume de Winceflrcduquel la Chronique fait une partie du fé- cond Volume donc nous avons à tendre compte , étoit né datas k Paroifïc de S. Jacques de BriftoUc en 141 j.ilfitfcs études dans l'Unir verfité d'Oxfort , & il devint lui des plus habiles de Ton cems pour l'Hiftoire , la Chonologic , l'Art Hcraldique,rAftronomic & la Mé- decine. M. Hcsrn entre dans le dé- tail des Ouvrages de Guillaume de Winccftrcquifoncvcnusà;fa.coiiir. ^ 6 E iiij
"143^ foHYfiAl des Sçavâns ; noiflancc fur ces diffcrentcs matîc-^ res. Sa Chronique commence à Tannée 1 3 24. & finit à l'année 1 45 t. Notre Auteur n'a point donné cette Chronique toute entière , il s'eft contente d*cn tirer et qui pouvoie conftater les dates des evenemens , &CCUX des feits rapportez dans cet- te Chronique que l'Auteur n'avoit point copies dans des Hiftoriens qui ibntà prefent imprimés. On fçait que les Chroniques ne font gueres fufceptîbles d'un extrait 3 & que pour en connoître le mérite il feut avoir recours au Livre même. Nous y renvoyons nos Le<îleurs. Nous avertirons feulement ^ après M. Hearn , qu'on ne croit pas que cette Chronique foit toute entière de Guillaume de Winceftre dont nous avons parlé, & que quelqu'une en attribuent les dernières aânées i Guillaunfiefbnfiis. , "
Outre les morceaux de TOu- vrage de Guillaume de Winceftre oue M. Hearn a fait imprimer 4ous le Otre de Chronique ^ il a
'jtoufiiiif. I4J7
ftiis fous le litre d'Anecdotes quel-
3ues pièces qui Ibnt lapporrés ans i'Ouvrigc de GiiilUume de Winccftrc, comme lalîftedeccuic qui ont fuivi Guillaume 1. à U conquête de l'Angleterre , des vers fur les aiitions principales & fur le caradcrc des Rois d'An- gleterre , le Teftament d'Hen- ry III. & un Mémoire envoyé à Rome par Edvard fur fcs préten- tions au Royaume de FraïKc , du Chef d'Ifabclle de France la mère , contre Philippe de Valois.
1 jf 3 8 foumal des SçMvans ;
JLBMARQVES SVR LE Traité de U manière Jtenfeigner & (timàier les belles Lettres. Troifiéme Partie du Livre intitu^ UTerence ,. Ciceron, CefarSalu^ fie iuftifiem centre lacenfure de M* Rollin. A Paris , chez Jean- Baptiftc Brocas ^ Charles» François Quiliau y Claude Simon* lyrS. vol» m - zz» pp. 250,^
LE S Remarques dont il s*àgît font une critique de ce que M^ Rollin dans fon Traité de la manie-» rc d'cnfeigner & d'étudier les bel- les Lettres , a écrit ^ 1^. Surrétudc de la Langue Françoife > fur la connoiffance des règles de cette Langue , fur l'importance dont il cft , félon lui , de fçavoir tailler les- plumes foinnême ^ & de /è pafTer pour cela d'uoe main ctrafigere, îur le fenriment de ceux qui préten- dent qu'on doit mettre des traduc- tions entre les mains des enfans goût
[/iokfi iji^.^ 143 jr
leur apprendre en même tems leuc tangue naturelle , fur l'ufagc de leur faire compofer des Thèmes ^ fur rutilitédc \st Langue Grequc & fur la manière de l'enfcigncr, furie choix des Auteurs Grecs dans les. différentes ClalTes^ iîir les accens grecs , &furratticifme.
1 • . Sur l'étude de la Langue La- tine, fur le clioix des Auteurs La- tins, fur la Syntaxe & l'élégance j^ fur un paflage de Tite-Live au fujec de Brutus , fur la coutume de faire parler latin dans les Claflfes. j®. Sur la Poëfie , fur la queftion , s'il efl permis^ux Poètes Chrétiens d'em- ployer dans leurs Ouvrages les- y»oms desDivinitez Payennes^ fur la le<5fcure des Pôëtes , fur les Tra- gédies de Collège , & enfin fur la Ycrlîfication Françoife,
De tous ces articles nous n'en cxpoferons ici que deux qui nous ont paru un peu plus importans que les autres j fçavoir ^ celui de la queftion s'il eft permis aux Pocres^ Chrétiens d'introduire dans leurs
144° foumd des Sçavam i Ouvrages des Divinitez Paycnnes; & celui du paflage de Tite-Live.
Quant au premier point , notre Auteur ne peut founrir que Ton condamne ceux qui mettent dans leurs Poëfies les noms d'Apollon , desMu(ês> de Jupiter, de Neptu- ne , de Pluton , de Mars , de Mer- cure , de Bacchus , de Venus , de Minerve j & comme M. Rollin pa- roît défaprouver cet ufage , M. Gaulier lui dit que c'efl: là avoir une moraîe un peu Icvere , & qu'il ne fçait fi Mrs de Port Royal autoicnt porte la leur auflS loin.
Quoi , s*écrie-r-il ^ il ne fera plu* permis de mettre Jupiter pourl'àîr, Neptune pour la mer , Mars pour la guerre y Venus pour les plaifirs ,' Minerve pour la prudence, Cercs pour le pain , Bacchus pour le vin ? Un Poète Chrétien ne pourra pas^ dire comme Virgile , adfit Utitiéb Bacchus datoTy & comme Terencc, fine Cerere & Bacchofriget Venus ^ ni s'exprimer comme fait M. Def- f reaux dans fbn Odt fur laprifedt
''Aoufi i-jif. i44f
Namur, admirablement traduire en
^^crs iacinsparM. RoUin mêmcji^
^Eient voici quelques veis.
W'Mi
I
I
Si^elle doSe & feinte yvrejfe ^^iiJDUf'^hiti me ftiit U ky î ', Chafles Nymphes du Permejfe , N'efi-ee pas vous ifueje vois . , . Quel bruit, quel fin renvmnnei Ce fl Jupiter enperfonne^ (fu e'efi U vainqueur des tnoas. . . i
Et plus bas.
M4is gui fait enfisr Ufambrt l Sous les Jumeaux e^rAycz Des froids torrens de Décembre , Les champs font par tout noyez. ■Cerés s'enfuit éplorée , De voirenproy: i Bore'e Sssguertrs dépics chargez. ; Et feus les urnes fangeujis Des Tryades orageufes Tous fes trJfors fumergez , &Cc.
144^ J«i<W4/ des S'fAVdm ,
Quoi , demande ici M . GauUier^ un Poète Chrétien , ne pourra- pas, >dans un grand fujet qui ne fera pas f acre 3 felaifTer ainfî aller à ion en- thoufiafmc , à l'exemple de M» Dcfprcaux 3 dont les vers qui vien- nent d'être rapportez ont même pa- ru fi beaux à M. RoUin , qu'en les traduifant il n'a ofé en retrancher ces noms des Diviniçez Payennes, Non certainement on ne lc<loit pas, dira M. Rollin/elon la réponfe que rapporte ici de lui M.Gaullier,& fur laquelle il cite les pages 245. & 252. delà manière d'enfeigner & d'étudier les belles Lettres , » Non M certainement , cela ne fc doit pas s> faire > il peut y avoir des erreurs w fort anciennes qui pour celan*en » font pas plus recevables , & on » ne prefcrit point contre la vérité M dont les droits font éternels. Il m faut ravQiicr de bonne foi , plu- » fleurs ne tombent dans cet incon- wvenientquepour n'y avoir jamais «•fait une fcrieure reflexion j ils ^fuîveitilt torrent d'une coutume
" qu'ils trouvent ccablie, & ik ne )» s'avifcnt pas d'en examiner l'ori- aïgine, ni d'y foupçonncr aucun «mal; je rcconnois, pourfui: M. M RoUin j que ç*a été là autrefois ï» ma difpontion , Si s'il m'cft at- 1» rivé quelquefois d'employer dans » des vers les noms de quelques Dl- i> vinitez Prophanes , don: je me »repcns bien maintenant , je l'ai nfait àl'imicariondes autres, dont " l'exemple étoit pour moi une loi , wmais nonpasunejuftification. .
Tel ell le langage de M. RoUia dans les endroits citez par M. Gaul- lier , qui prend occafion de U de s'égayer Se de dire qu'on voit ici la contrition parfaite de M. RoUin, fa confelBon , & même fa fatisfic- rion publique , qu'ainlî il y a tout lieu de croire qu'aucun Confef- fcur ne fera alTcz rigoureux pour lui icfufcr rabfolutîon.
M. Gaullîer, au reftc, ne prétend point aiitoiifer ceux qui s'avifcnt de mêler dans leurs Ouvrages le ùaé &C leprophanc , coraov^ Ti.tais.
'i 444 Journal des S ç avons , Sannazar dans fon Pocme de TartH Virginis , mais il pcnfe <jue ce mé- lange bizarre péchc uniquement contre la convenance , & que la faute que l'on commet -en cela eft plus contre les règles de l'Art Poe- tique , que contre la foi & les bon- nes mœurs.
Notre Auteur ne s'arrête point à réfuter dans les formes, les raifon-* nemens que M. Rollin fait contre l'ufage immémorial d'inaoduire daps des Poèmes lesDivinitezPayen^ nés , & même d'y invoquer ces Divinitez, qui eft ce que M. Rol- lin trouve de plus criminel , il de- mande feulement ce que Ton peut trouver <le mauvais dans les deux invocations fuivantes. Tune de M. Racine Se l'autre de M. de la Mothe«
Et toi Neptune , & toi , p jamais mon courage
jy infâmes ajfaffms nettoya ton ri- vage,
SowvUns
P"'
1/foMjî 171?. 1445
wiens-tûi que pour prix de mes " heureux
Tit frémis d'exaucer le premier de met vœux, . . ,
Je t'implore aiijûHrdhui ; vange «» malheuruHX père , &c.
Tragcd. Je Phed. Si d'Hypp. •Ç3T M. Racine.
^ Oferai'jg ckamer ce génie hê^ K roi^M
jÇ«j f;V»f AH facrè mont le fceptrt
Poeii^iie 1 Pour célébrer fan nom quel fera mon ^fpuy ^
'mufe , qni finfpirois , infpire-map poHrluy.
Poëme à laloiiange d'Homcrc : par M- de la Mothe.
M. Gaiilier lemarquc <^ue M- RoUin eicufera pcvtt-&ùe \c\ ^-«àï^
*?. M
I I
I
î 44^ J(j«rw4/ des Sçavâns, ûc, parce queccn'cft pas le Poète qui parle dans cet endroit , mais qu^l fait parler Théfée qui étant Wolâtre , & reconnoiffant Neptu- ne pour un vrai Dieu pouvoir avoir recours à lui , ce qui eft conforme aux règles de la vrai»femblance,que W. Racine fçavoit& pratiquoit fî parfaitement, mais notre Auteur doute que M. de la Mothe doive attendre de M* RoUin un jugement auflî favorable. » M. Rollin, dit^il , >» demandera ce que M. delà Mo- »the ehtend par cette mufè qu'il «invoque , & qui infjpiroit Homc- » re } û c'eft une faufle Divinité , fi 9i c'eft un attribut du vrai Dieu , ou « fi ce n'eft rien du tout ? Si M .de la »> Mothe répond Tune de' ces trois «chofes, il eft perdu, M. Rollin i> va tomber fur lui avec tout kti w zèle & toute fa Rhétorique , & il « le percera de part en part avec «» urne vingtaine idc joints interxd- »9 gans.
M. GauUier dit ici que le mçil- Jeur parti à prendre pour reibudrc.
ce cas de conlciçnce , c'eft de le rcnvoycrà Mc».d:e Sorboiine y mai& qu'en attendant leur décifion,qui,à caufe de la gravité dix fujet^ fera fans ddute laiig temî à vQtiijc , oa
{)euts'en tenir pat pravifîoti^àcel- e de M. ^D^i^rea^ qm a étlidié au' Collège de Beau vais ^ & qui , par cette raifon , a toujours confervé pendant' fa vie une affedion &c une eftime finguUerc pour plufieurs- gerfonnc^ célèbres qui y ont cnfei- • gnc, & fur tout pour M. Rollitt; qui en a été Principal.
Voici donc la cfécifion de M.:. Defpreaux: < "• . '
Ce nUfi^as qHcfafftoHve tn un^ fujet Chrétien y
Vn auteur follement idolâtre (ÎT 'Payen \
'Mais dans une fr$fane & tiàme' peinture ,
I>e tfàfer de la faèie efHfloyer /4' figure y
9 448 jMrnsl des S'fdvdns ;
»
De chaffer les Tritons di Fempindar' eaux.
Dicter s Pan fajikte ,. ianx f arques
Uursfufeaux ^.
IXémpeehirque CUrondans 4a fat a^ le Barque^
t/tinjir que le Berger ne pajfe U Monarque \
C*€ft un fçrupUile vain^ ^dlarmer finement,.
iSt voulolraux LeSeurs plaire fanr agrément*
Sien-tit ils défendront de peindre Ja Prudence ,
DeMnner a Thimis ni Bfndeau ni^ Balance ,
'De figurer aux yeux la guerre au front d! airain ,
4p/i Utemsqui s'enfuit une Horloge t
lambin ^
iHms four nous , Banniffçnt ctttf vaine terreur^ &c
Quant au dernier article dont
nous avons à parler, il s'y agir du fcns de «s paroles de Tite-Live,. Liv. I. par Icfquclles cet Hiftoricn termine la detcription qu'il fair du- fupplice des cnfans de Bruuis: Nh- datùs virgis céÂum , ftcnri^ue fe- riust , cum incersmne lernfui paur , vultuf^ue & os ejus^fpeSMttlo ejfirt, emiitente tinimo patrio tnurpuèlicé ftenit minifliriuiH.
On donne à ces derniers mors; deux fcns louc oppofez j les uns prccendenc qu'ils figcificrjt que «lans ccue occaûon U «^ulv^ «Ïa
14^5^ ToumÀl Jtes S^fOVMs; Gonful l'emporta fur celle de perej.. & que l'amour de ta patrie étouffai^ dans Brutus tout fcntiment de tén- dreflc pour fcs fils. Ge mot de Vir- gile vifjcft omorpatriâTy Se le cara- â:ere d'infenfibilité & de dureté que Plùrarque donne à Brutus femblenr fa vor ifer ce premier fens. D^àutres au contraire j & de ce nombre eft M. Rollin , foûtiennent que les mots en qucftion (îgnificnt qu'à travers le trifte miniftcre que la qualité de Conful impofoit à Bru-- tus , ce Conful quelque effort qu'il fit pour étouffer la douleur , laifToit échaper malgré lui des tnarquesdc-. la tendreflc paternelle.
Ainfî , félon les uns , ccsparolcs ,. tmineme animo fatrio imer fublicét ftjeriét miniflmmn , fignifient , fa* mour de la patrie iclattant an imliet^ dn/uppUce y oh pendant le fuppliee ^ dont le père étoit le Miniftre. Et fe— * Ion les autres , t^àmour paternel fe laijfant entrevoir , &c. ou comn\c ; traduit M. Rollin, la tendrejfe de fm écUtumt À travers u trifie Mi-^
vt(!ere ifut la ^ualtié de Cof?ful impo- foii a Bmiis.
M, Gâullier obtèrvc U-delTus qu'à conlideret U lîgnilîcarion ■ grammaricale des deux moH anina patria ^ on trouvera quatre feus dif- tcrcnSj àcaufcdesdeux dl.ftrenrcs interprétations dont chacun de ces mors eft fufccpcible. Car anintut fignifie ou amor, ou virtus , conjîda- tia , animi fonititdg. Eipumits fi- » gnific ou p^/n« ou p«mf , eiifortc
Îi\3'4ttimo pairio peut fc traduire , elon M. GaiiUier , en ces quatre manières : l'amoHy du pi*f , l'amour d; la patrif , U courage ou U coti' fiance du pen^ le courage oulacon- fianci de la patrie , c'cil-à-dirc, '"• confiance "^mairie. Comme céder- ; nier fcns n'cll foûtcmi de perfonne , notre Auteur examine feulement les trois autres , & il ne balance point à fe déclarer pour le troilîéme,
fçavoir : le courage du pere^ iciat-. .
tant. Voici fesraifons. J
1°. Ce fens eft plus fimple »,| cooiiu tcdiercbé. S: en mûmc cecn&
ï4f3L Toumdl des S ç avons i plus conforme à la fignification or- dinaire & grammaticale des mots 4immus & patrÎHS qui fignifient plus, fouvent en Lmn y fonaudo Scfa^, tris , que amor^ Se pâma.
1**. Ce même fens convient mieux aux paroles qui précèdent , refquellcs font , pater VHltHfqne (^ es ejus fpeElaculo effent , puifqu'elles^ paroiflent faire entendre clairement que le père & fon vifage oh fa cante^ nanct extérieure iioiem un fpeSlaclé' d* admiration & defurprife pour tous^ ceux qui éioient prefens à cette trifiê exécution ^ & nm pas feulement qu*il en et oit regardé attentivement.
Or cela fuppofé, *j M- GauIIics » demandé fi ce n'eft pasune penfée »plus noble & plus naturelle , de. »> dire que le père & fon vifage mê- w me étoient un (^^eiSbcle d'admira- w tion , parce que fa fermeté édat- » toit au dehors contre fes propres' wenfans, que de dire que c'étoit » parce qu'il laifToit échapper des w traits de l'amour natcrnel enfii- fffantpvmxt fcs «nfans , à caufc de
l'amour de la patrie Vcmportoit.
3°. Rien ne convient mieux; félon M. Gaullier 3 au caradere de Brutus , dont la fermeté & la jufticc alloicnt jufqu'à l'inflexibilité. Un autre n'auroit pas manque de vcrfer quelques larmes , ou défaire paroi* tre quelques marques de tendreffe , mais les iiluftres Romains de ces tems-là , *& fur tout Brutus , fur- montoient les fentimens les plus namrels quand il s'agilToit de la patrie. Sevola brûle avec intrépi- dité £1 main droite :SManlius hit trancher , fans aucune pitié , Ijl tête à fon fils pour une faute légère. Les trois Decies , père , fils & petit *fils fe jettent à corps perdu à travers les bataillons ennemis pour s'y f^re percer de mille coups.
4'. Plutarque cité par M, Rollin; rapportant au commencement de la Vie de Publicola , la même Hi- ftoire de Brutus > afliire que ce Conful interrogea lui - même fes enfans , exhorta les Bourreaux à
1454 lonmal des Sçavdns , faire leur cruel office , & que non feulement il ne détourna point les yeux dedeflus fesfils pendant cette tragique exécution , mais qu'il les regardoit fixement , & fans s'ébran- ler , pendant qu'ils étoicnt attachez au poteau , &c« Cela eft bien con- traire^ remarque M. Gaullier, à cette rendrefle paternelle que M. RoUin dit avoir éclatté dans Brutus malgré lui.
5**. Le même Plutarque dît qu'on porta de cette adion de Brutus deux jugemcns biendifferens^ que les uns la regardèrent comme étant au-delà de la férocité des bctes mê- mes 3 &c les autres comme étant au- deflus de k vertu humaine , mais qu'il eft plus juftc de juger ici d'une manière convenable à la gloire de Brutus , que de refiafcr d'ajouter foi à fa vertu , à caufe de la foibleffe de nos jugemens.
Après ces réflexions^ M. Gaul- lier répond aux objedions qu'on peut faire contre fon fcntimcnt :
on les pourra voit dans fon \À~ vre. Nous pafTons les aurrcs ax-- liclcs, & par confidewtion pouc M. Rollin , & par confiJcration pour fonadverfaite , que nous ef- pcrons qui feront bien-tôt réunis.
ï4J^ Jonrvaldes Sfâv/tftS^
LIBER PSALMORUM;
Vulgatx Editionis : cum Notis , in quibus cxplîcanir ticulus , oc* cafio & argumcntum cujufquc
• Pfalmi-, dilucidarur fcnfus littc- ralis , paucis attingitur fenfus xnyfticus , &c. Acccflît Appcn- dix ad Notas , in quâ difcuriun- tur pra:cipuae diffcrentiacquaèoc- currunt inter Textum Hebrai- cum , .& verfîones fcptuaginta .Interprctum , AquUa?, Symma- chi , Theodotionis , quinte & fextae Editionis •, Paraphrafim Chaldaïcam,vulgataniLatinam , Hicronymîanam , &c. Studio & opéra U. E. S. F. P. D. F. B. P. L. Parifîis^ apud Jacobum Etienne, Nicolaum Lottin, Gabrielem- Francifcum Quillau , H. D. Chaiibert , Ckudium Simon , Bartholonueum Alix. 172^.
C*cft-à-dirc : Les Pfeanmes félon la
Vulgate , avec des mtes , dans
kfjHelUs on expli<^ye le titre ,
l*cfcafion ^ U Çmet de chaqne
Zioufi i7i$. 14Î7
Pfeuttme ^ U fens Uiteml , & ett feu de mots ^ U fem viyfliijHs : On
Iy a joint un t^fpendtx. oh l'oit .^^ examint Us principales diff^erenci^^^k • qui Je trouvent entre le Texte Hi^i^^Ê > hrcHfir Us Verfions des SeptAnttt-J^^È t d'AjiiiU , de Symma^He , '^^^l Theoiigiien , de la cin^juicme '9^^^Ê de U fîxieme Edition , la ParO^^^Ê phra/e CaUaique , U fnlgate , U ferf on Latine de S. "^erorm ^ f &€. l'ar **". A Paris , chez
^L' EricnnCjà la Vertu ; Lottîn, à ^H' la Veiircj Alix, ruif S. Jacques, V ' à la Vertu ; Quillau , ntë Gai- lande; Chaiibcrt, à l'entrée dii Quay des Auguftius , du côcc du Pont S. Michel, à la Renoni- ^^J mec & à la Prudence j Simon ^^^H rue Haute-Fcaillc. Vol. '"'^-KJ^^M pp. 70. pour la Préface & les^^l Prolégomènes : pp. 44^. pout les Picaumes & les Notes : pp. 1 33- pour l'Appciidix.
y*V N dit cjue l'Auteur de
Notes cft celui t^uî a Ac
1
ï 4 5 8 foumd des Sçdvant ^ la tradudion deDenys d'Halicarnaf- fc, ( qui parut chez Lotincn 1723. dont nous avons fait l'extrait au xnois de Mars 1714.^ & qui a donné la Théologie Aftronomiquc deM. Derham ^ dont nous avons parlé dans le Journal du mois de Juin J729. Il commence fon Ouvrage par un éïogc des Pfea urnes, .il réu<»» nit dans cet éloge ce que les plus cxccUens Commentateurs ont dit de meilleur fur cette matière. Il parl^ d'abord de l'urilité dcsPfcau- mes. Il les reprefentc comme un excellent abrégé de tout ce que contient l'Ecriture Sainte , tant pour PHiftoire que pour la morale. De là ilî pafle à Iclegance & la fubli- mité de ces divins Cantiques. Il re- marque que cette fublimité vient, i**. De la grandeur de^chofes mê- mes , i°r De lanoblefle des cxpret- fions 3 3M)e la vivacité dcsf peintu- res : 4**. Dé la richeflîe des com- paraifons : 5**. De l'élévation du ftile^ & de la rapidité des mouvc- mcns. Il s'étend fut tous ces points.
'jIouJÎ 1719. _ I45J après quoi il ex pofefondelTein.
Il y a deux manières d'expliquer l'Ecriture , l'une licrerale Se hiftori- qiie , l'autre allégorique -, il s'eft attaché principalement au fens lit- téral , qui fert de fondcmcni: à l'aLî- tre. Il prend pour Texte la Vulga- te ptétciablement aux autres ver- rions & à l'Hcbreu même, & ce qui l'y détermine cflrl'ufage de l'£i;lifc qui a adopté cette verfion. Il ne lillfe pas cependant de confultcr i'Hcbtcu , Se il en rire divers fe- cours pour cckircir quelques eii- droitsdela Vulgate.
triant aux noteSj voici la métho- de qu'il y obfcrvc : 1°. Il explique te titre du Pfeaume , il examine à quelle occafion Se par qui ce Pfeau- me a été compofc : 2°. Il fait voir, autant qu'il lui eft pollible , la liai- Ton des verfets : 3°. Quoiqu'il s'ap- plique principalement au fens litté- ral j il ne néglige pas le fens myfti- quc j il indique celui-ci en peu de mots , Se d'une manicte conforme aux fcucîmens des Sa.înK Gw.»»-
1 4^o foumnl des SçâvAns J Quant au fcns Littéral , pour mieux réuflîr à rexpliquer , il confultc non feulement les anciens Com- mentateurs j mais encpre les modec- jics , tels que Vatablc , Demuis , Flaminius s Bellarmin ^ Ferrand » la Synopfe des Critiques 3 Calmée &c pluûeurs autres ^ dont il avoiie avoir tiré ce qui lui a paru de meil- leur : 4®. Comme fon deflein eft de faire des notes courtes, il évite de les charger de Critique & de re- cherches fur les différences qui fe rencontrent en grand nombre en-; tre le Texte & les Ver fions \ mais on n'y perd rien , car il renvoyé ces différences à un Appendix , où il s'en trouve jufqu'à iixcensquaran* te-huit : l' Appendix eft à la fin du (Volume.
Après la Préface dont voilà le précis, viennent des Prolégomènes, que l'Auteur . a jugé neccflaires
f)0ur préparer les Lcdeurs à l'intel- igcnce des Pfcaumcs & des notes. Ces Prolégomènes qui , comme la Préface ^ lont d'une latinité très-pih
Jloufl 1713; I4?i
re Se très-châtiéc . contiennent huit Chapitres , le preinicc cft de la fi- gnihcacion idumotde[*feaume, le iccondtle ladividon du Livre des rfeaumcs , le ttoificme des Auceucs de CCS Cantiques , le quatrième de celui qui les a recueillis , le cinquiè- me de leurs titres, le lixicme des pncicnnes vcriîous , le feptieme des imprécations conceimes dans les P/eaumes , le huitième enfin de la collation ou comparaifon du Texte Hébreu avec les dilïerenrcs vcrllons ou Paraphrafcs , principalement avec celle des Septante SclaVulga- te,
Ce Chapitre eft comme une in-' trotiuction à VAppendix, voici en abrégé ce qu'il contient. La Langue Hébraïque commenta à s'éteindre dins la Captivité de Babilone : mais elle ne fc perdit pas entière- ment , puifquc les Iftaclitcs étant revenus de cette Captivité , leurs Prophcccs A|;!;éc, Zaccharie, Ma- J.icliie , Nchemie , & Efdras , écri- Titcnt encore en Hebieu. L'Hcb^
14^1 Jôumal des Sçàvdns , s*écrivoit alors fans points s c'cft l'opinion du plus grand nombre des Critiques. On convient que les points n'ont été ajoutez au Texte que dans le fixiéme^ le cinquième^ ou le quatrième iiecle *> ou que s'ils étoient déjà inventez dans le fécond ou troifiémc fiéclc , l'ufage n'c» étoit pas encore bien commun y puifque ni Aquila ni Symmaque ^ ni Théodotion,nimême S. Jérô- me , ne les ont connus. Avant; Tin- i vention des points & des accens , la prononciation des mots Hébreux , la diftindion des verfets deTEcritu- re Sainte , la détermination de cha- que mot à une fîgnification plutôt qu'à une autre , ne fe connoiflbient que par la Tradition ôc par l'ufa^^ ge*
Quelques fiecles avant la naiffan- ce de J. C. fe fit à Alexandrie cet- te célèbre verfion de l'ancien Tefta- ment ii connue fous le nom des Septante. L'Auteur n'examine point fi elle fut faite par foixantc & douze Vieillards envoyez exprès de
Judée , fi ce fut précifément deui cens ans après la Captivité ou plus tard , niit tour l'ancien Tcftamcnt fut traduit alois. Qu'on fuppofe fi l'on veut que du tcms de Ptoleméc Pliiladdphc , ou même apr^s fon fcgnc, les .luifs d'Alexandrie tra- duilîrent d'abord quelques Livres dcrEciitore, & que les autres ne furent traduits qucdanslafiiitc , il eft certain au moins, que la plupart des Livres de l'ancien Teftamcnt furent traduits en Grec plus décent ou cent cinquante, deux cens ou même deux cens cinquante ans avaiitlaNaiiTance de J. C. par des Juifs qui enrendoicnt l'Hcbreu Se le Grec , que ces traductions furent approuvées & reçues par le plus ^raiid nombre des Juifs qui vi- voicnt parmi les Grecs , que les Apôtresîes ont circcs , & que l'E- f^life Grcquc &c l'Eglife Latine les ont adoptées comme rcprefcutant la pjrole de Dieu. Il cil certain d'aillcursquela veiiîon Grequc de liancien Tcftamcnt le wqwc tiv
<
1 4^4 JoHrftal des SçAVâm ; bien des endroits fort différente du Texte Hébreu d'aujourd'huL
L'Auteur examine u cette vesfion de l'ancien Teflament > particuliè- rement celle des Pfeaumcs, rcprc- fete plus fidèlement le fens contenu dans les autographes^ des Ecrivains Sacrez, que ne fait le Texte Hébreu tel qu'il eflt venu jufqu'à nous. Voici les raiibns qull croit qu*on peut ap- porter en faveur de la verfi^n Grc* que. i*^. Elle a été fait€ plufieurs fiecles avant la Naiflance de J. C. le Texte Hébreu étoit alors plus corrcft , la Langue Hébraïque plus en ufage , la dodrine des Juifs plus pure , puifqu'ils profeflbient la vraye Religion ; car il eft très-pro^ bable qu'à mefure qu'ils font devc^; nus infidèles & que leurs traditions fe font corrompues , le Texte He* bréu a fouffert auffi plufieurs chan- gcmcns. 20. On peut confidercr ce Texte ou avec des points ou fans points : fi on le confidere fans points 3 commcMt pourra-ton fça- vois la fignification des mots^ di-
jBinguet les phrafcs &c les verfcts : fera<c par la Tradition des Juifs ! Mais cccce Tradiûon n'écoit-cUc pas dqaun peu changée des le tcms des Apôtres 3 & combien ne s'cft- ellc pas altérée depuis! Sera-ce pat lesvcrlions d'Aquila , de Symma- qi!C , de Tlieodotion î Mais ils croient ou Juifs , ou Samaritains , ou Hérétiques ï Sera-ce donc par la ponctuation des Mafloretes ou par les Ecrits des Rabbins? Mais la pondhution des Mafloretes & les Ecrits des Rabbîns ne contiennent- ils pjs une tradition fuiped-c î Que il l'on conlîdcrc !e Texte Htbteu avec des points, cette ponctuation ne doi: - elle pas auHi être fort fiif- pe<5te,puifqu'ellcaécéfaitcpat des Juift rebelles à la vérité & ennemis de J. C. & que l'ancienne Tradi- tion couchant l 'intelligence de ï'Hc- brcLi étoit perdue en partie quand ils ontajouté les pointsau Texte. En cflet , pourquoi ont-ils inventé ces points, lî ccn'cll pour confcrvcr k h pcftetué jcc qui Icuï icft.«a àt.
14^^ foHrnd des Sçavàtm ; connoiuancc fur la fignification des mots & fur la diftinâion des vcr- fets que le plus grand nombre des Juifs ignoroient alors. 3®. Plus les Juifs croient voifins du tcms où les points ont été inventez & ajoutez au Texte , plus leur Tradition chan- geoit par rapport à la prononciation & à la fignification des mots Hé- breux. La comparaifon des verfions avec le Texte en fournit , félon no- tre Auteur , une preuve convain- cante. Celle des Septante eft la plus différente de l'Hébreu pondue par les Maflbretcs \ celles d'Aquila ^ de Symmaque , & de Théodotion , n'en font pas fi différentes , parce qu'ils vivoient dans un tems moins éloigné de celui des M afforetes. La traduction Latine de Saint Jérôme cfl encore moins diflfèrente du Tex- te Hébreu pondue , que ne le font les verfions de ces trois Interprètes Grecs. Enfin les Paraphrafes Cal- daïques différent encore moins du Texte pondue que toutes les tradu- irons préccdenies, ^^ Dans le
'j^iu^ 1719. 14^7
tems que les Septante ont traduit l'ancien Tcllamenc, non feulement l'Eglifc des Juifs ctoic la vraye EgUfe j mais il fe trouvoit encore pacmi eux des Auteurs infpîrez , té- moin le Livre de rEcclcdaftiqticôi: les deux Livres des Machabécsquc l'Eglifc a reçus au nombre des Li- vres Sacrez. Telles font , fuivant notre Aureut , les raifons qui peu- vent engager à préférer la vetfion
• desSeprante au Texte Hébreu d'au- jourd'hui , au moins dans les en- droits où cette verfion prcfentc un fens plus lié avec ce qui précède & ce qui fuit. L'Auteur après cela re- cherche les caufes des différences qui fe trouvent entre le Texte ôc les vcrfions. 11 remarque , 1°. Qiie les anciens Interprètes ont pu fc tromper : 1". Qu'ils n'ont pas tou- jours traduit mot pour mot : }', Qiic les Copiiles du Texte Hébreu ' ontfouveiit fait des fautes en tranf- ciivant: 4°. Qiie les diftcrens In- terprètes n'ont pas toujours lû le Texte Hébreu de la même uviritic.
iÉ^^2 poHrnal des Sça.vans , Ibit par rapport aux confonnes , à la prononciation &: aux points ^ foie par rapport à la féparation des mots & des vcrfets.
C'eft le fort de tous les Livres ; d'être fujets à beaucoup de varian- tes , & il eft moralement impoffi- ble que deux manufcrits d'un même Livre foicnt entièrement confor- mes. La Providence n'a pas jugé à propos de faire un miracle pour pré* îerver les SaintesEcritures de cet in- convénient, enfortcque lesCopi- ftcs qui tranfcrivoient ces Livres ne s'écartaflent jamais , pas même d'u- ne feule lettre , ni d'un feul point , de la leçon des Autographes, Le Texte Hébreu a donc fouflfert plu- fieurs altérations dans les différentes copies qui en ont été faites. On ne peut nier que la verfion des Septan- te n'ait eu à peu près le même fort : mais comme elle a toujours été en- tre les mains des Chrétiens depuis le fîecle des Apôtres , l'on peut fup pofer qu'il ne s'y eft glifle que les ïfL\Xit% qû n'ont pu ablolument
être évitées par iesCopiftes.il n'en cfl: pas de même du Texte Hcbreii ; de- puis près de deux mille ans U cil en- cre les mains des ennemis du Chri- ftianifmc; ôc jiifqu'au quinzième fîccIclcsCbcticnsfefonc peu inte-. re0cz pour ce Texte , & en ont fait peu d'ufige.
De tout ce qu'on vient de dire touchant les diftcrences qui fc ren- contrent entre le Tc'ite & lesvcr- fions , il ne s'enfuit pas que la paro- le de Dieu ne fublillc plus :eUe fub- iîftetoûjoiys, foie dans le Texte, foie dans les vcrfions , principale- ment dans celles que l'Eglifc 2. adopte es.
Après cec excrait de la Préface 5c des Prolégomènes, il ne nous rcftc plus qu'à citer quelques endroits dej notes &:dcl'Appcndix. Nous nous, contenterons de la première nort fur le Pfcaume foixame-fepticme,, <^m cdV Exargar.
n Ce Pfeaume cft de David. Il »fut compofé à l'occafion de k Miranflation de l'AtcKç C*» '«a»
I
147^ Journal des SçAvans i » montagne de Sion. Ce qui donne » lieu de le croire , c'eft que ces pa- >9 rôles ExurgM Dens & dijfipemur n inimici eJHs ^ font juftement ccUcs j> dont fe fervoit Moyfc dans le de- » fert, toutes les fois que les Lévites n clevoient l'Arche fur leurs épaules « pour partir de l'endroit ou l'on » avoit campé. A cette occafion le j> Pfalmifte parle auflî de la fortie fïdes Ifraëlites de l'Egypte, de la i> Loi qui leur fut donnée fur le 9) mont Sinaï , des victoires qu'ils w a voient remportées , ou qu'ils dc- M voient remporter 5 car David rc- wgardoitT Arche tran/portée fur la >y montagne de Sion , comme une M marque de la prefence de Dieu & >j comme un gage de la durée du 9> règne de David & de fes Succef- » feurs. Voilà l'occafion & le fujet «de ce Pfeaume. Mais comme » l'Arche étoi tune figure de J. C. n ce pfeaume doit s'entendre dans M un fens plus fublime , & s'appli- j> qucr à l'avènement de J. C. à fa >> Rcfutxc&ïoi^ y à fou Afccnfîon,
Jionfi lyr^r. 147I
» ( principalement le verfet 15* » jifcendifli in altum , cepifii capti-t >9vitatem > ^ccepifii dona in h$mifti^ 99 tus, que faint Paul au^ Ephefiens^ >5 chap. 4. ^. 8. entend de l*Afcen- j»iion. ) Il doit s'appliquer auffi à là iy Prédication desApotres&à la con- » vcrfion des Gentils, verfets ji. & 9> 3 3s &c* David chante donc les n Myfteres de Tancicn & du nou- 1» veau Tcftament , ceux-ci propbc- >»tiquement , & ceux-là hiftori-» nquemenr.
L'Auteur explique fur le même plan tout le Pfeaume. Cette noter que nous avons abrégée peut fervir' à donner une idée générale de tou- tes les autres.
Quant à TAppendîx nous n'en extrairons de même qu'un exem* ' pie.
L'Auteur, pages 18. 19. & 10. fak fur le verfet jo. du Pfeaume 17. la Remarque fuivantc.
On lit dans la Vulgatc , Eripiar k tentât ione , dans le Grec , fvçdn^
1 47 i loHrnal des Sçiivans ; brcu -, Arouts ghedo u d» Le mot Hébreu , ghedoud, fa racine & fçs dérivez fignifient toû*. jours brigandage , firaterie ^voleurs. Pirater^ voler ^ piller , Gencf. chap. 49.^.. i^. Job ^chap. I5# ijr. lu chap. ij. -jjr- j, Ozée, chap. ^.f. ^. fecoiid Livrt des Rois , chap. j* T^..!!* & ailleurs. Jamais ce mot^ni fa racine., ni fes dérivez n'ont figni-^ fie tentation ou temer. Les Scptanta le traduifent tantôt par flwiparifpioy. & *mdfctTriç^ tantôt par XnTTiifio)f Sc T^uTThC^ Jerem. chap. 18. îr. ii» Ozée , chap. 7. f». r. fécond Livra des Paralipomenes^^ chap. 22. ir. i^ & en pluueurs autres. endroits. Ces- deux mots grecs , 'w^/f^Tn'pioy Se T^uTT^fio^^ font donc fynonymes» Or le fécond n*a jamais piliigniâec. tentation, mais feulement krigan-» dage y par confisquent le premier
2ui lui cft fynonyme , fignifie auffi rigandage , ou troufe ai brigands> & de Seidats armez, k la légère , & non tentation.. La Traduâion: des.
Scpt^me fignifie donc ca cet car-
H 'Jeu^jyif. I47J
Hvoît la même chofe que le Tcxce- Hebreu , EripÎAr à Pirstcria , oui turmA PiratAYum , à mrmn latronum expeMiorum ^ accinEtanim , & levit j^nttAtHrx. S, Jeiômc , Aquîla , Symmaqiic & Thcodorîon on: toû- jeiirs traduit le mot Vichica ghéHonà dans la lignification de brigandage , PirAierit , Soldats , voleurs. L'Au- rcuc de k Vulgatc s'cft donc trom- pé en [raduifaiit comme il a taie,' dwà 'srfipaTitpiB , par * lenttttiatie ^ au lieu de le traduire par k turmâ latronum , k lurmà Piratarum, à turmâ Miiiiitwt acciulîoritm & f.v- pediiorum , ce qui convient parfai- tement avec l'autre partie de ce même vcrfee , El in 1}eo meo trauf- gredietr murum~ La racine gicque iiîpa a deux fortes de dérivez , ^u- paTei"» ) ■Biifariii j •otipaTtifiov ^ qui fe prennent toujours dans la fignifica- tion de brigands , voleitrs , Soldait armez, a U légère , brigandage ; Se Tià^à^bi j -Bï/paî-z^sf ,. -sfipaçiK , qui Cgnifientfwwr , tentation, tenta- leur^ tant dans l'ancien. (\\js. àa.W
î 474 Journal des Sçavans y Nouveau Teftamcnt , & dans tou$ les Auteurs Prophanes & Ecclefià- ftiques qui ont écrit félon T Analo* gie &c la pureté de la Langue Grc- que , excepté quelques-uns qui ont iui vi l'erreur de l'Auteur de la Vul- gatAjui traduit ici 'OfUfetriipêov par tentatio. S. Jérôme eft de ce nom- bre. Quoiqu'il fçût l'Hebrcu, le Grec & le Latin y fon Ravoir a néanmoins échoiic fur le mot *»«/[>«- Tjfpiov -, car dans la Verfion Latine des Pfeaumes qu'il corrigea fur cel- le des Septante , à la prière de Pau - le & d'Euftocbium , il conferva ci* cet endroit la verfipn Vulgatc^ in te eriptar a tentât ione 5 & dans fa tra- duction duTraité de Nominibns He* brÀicis fur le mot (jad , il traduit , «mipetraip/oy par tentatio. On ne
{)eut nier que ce Pcre ne fçût bien e Grec , mais on ne peut nier non plus qu'il n'ait fait bien des fautes en le traduifant. On en trouvera plus d'un exemple^ (i l'on veut comparer fa Tradudion Latine de la Chroni- quc ci'Eufebc & du Livre de Nomir
Aoufl lyi^: i47f
nis Hehràtcis ^ avec le Texte Grec.
On voit par cette note , qui peut pafler pour nouvelle ^ que fî TAu- reur s'attache àlaVulgate^il ne le fait pas à l'aveugle ^ mais avec difccrne^ ment.
Nous voudrions pouvoir extraire de cet Appendix plufieurs autres Remarques curieufes & importan- tes» maislesloix de la brièveté ne / nous le permettant pas , nous fom- mes obligez de renvoyer les Lec- teurs au Livre même. • Cet Ouvrage eft imprime en deux formes différentes. Tune in-â^. en beaux caractères , Tautrc in- 1 2» qui ne contient que le Texte des Pfeaumes & les notes fans Préface , ziiProlegomencs^niAppendix.
[DUS annonçons an Public , fa vie, fon éducation , fes dignitcz Ion: des biens qu'il a tous reçus à Schel- ling , & donc il vcuE cternifcr fa gratitude , en étcrnifant cette Ville. Il feroit à fouhaitcr que chaque lieu eût un Sçavant de ce caradiere , l'Hiftoirc particulière ne feroit pas, comme elle eft trcs-fouvcnt , noyée dans l'Hiftoirc Générale- Cet Ouvrage eft renfermé dans huit Chapitres, le premier traite du Fondateur, dunom&de l'anri- quitc de cette Ville y le fécond parle ocfa fituation , le ttoiûémc décrit fes principaux Edifices, le quatriè- me exalte la rcfcirmc qu'on y pro- fc/Tc , le cinquième tâche de prou- ver que Willigis fameux Archevê- que & premier Electeur deMayen- ceétoicnitif deSchelling. Lefixié» me rapporte les guerres , les incen- dies , les maladies contagieufes qui ont affligé ce Pays. Le feptiéme a pour objet les eaux qui l'arrofent. Se i'air qu'on y refpire. Le huitième cnfincxpofcUbcaucé& la fertilité
^uterrpîr. Se laiaçoodevivi^dflc habicans. . , : ■ . .
M» Cun commence fon pwnnifir Chapitre par fe plaindre de lao^^- .{çligence des anciens Allemand qiû n'ont pris nul-icin d'écrire leuf f)î« fioice , Ac qiii par lànousmrtfcnt dans la triibc neccfiité :<d;*igpOr^ Jes Fondateurs , l'xîrigine des ooms & rantîqiiité d?tinc infinicé de Vil- les fameufes. £)e/on areu SchcUing t& de ce nombre , jde telle forte que ce qu^il dit dans la fuite n'tA qu'im tifTu d'opinions qui fe détnûient H»* ciproquement ^ & que nou^ ne rf p* porterons point icL
• |.e Chapitre qqi fuit eft d'ime Mi- tre naciue ^ il met fous les yeux dlli -Lcâxuir j avec une (crupuleuiè CM*
âitude 3 la fituation de Scbelli&g « 1^. Par rapport au Ciel : i^. Pv f apport aux dif&rens Pays qui l'co- vironnent : 3^. Par rappoçt mx
• quatre principaux Points Géogra*- phiques. Nous nous contentrroos <le dire que notre Auteur la pkee a|i 5 1^ degré deux minutes de latitu^
'^Ktiji 171?. M7>
& au 5 î' degré 18. minutes de loQi gicudc.
Le troifiémc ChapitiC nous ap-,' prend que les Edifices de cette Ville ne font ni de fiiperbes Palais , ni de viles Chaumières , qu'il y en a peu de pierre, que du bois enduit de chaux, peinte de diverfes couleurs y forme la plus part des maifous , & que l'adrefle des Ouvriers fçair les lendrc commodes, félon la qualité te le bcfoin de ceux qui les habitent. Le Marché , le Sénat , le Tcmplp de faint Vincent , le Collège , 1^ BralTcrie publique, la Chapelle de S. Nicolas , la Ciradelle . l'Hôpi- tal , l'Eghfc de faint Etienne , le Convent de S. Laurent , & quel-
3UCS- autres Edifices font decrifs ans ce Chapitre , & prefque nys -fous les yeux du Ledeur. Mais no- tre Auteur ne fe borne pas à une fimple dcfcription. A l'occafion (Je tous CCS Bâiimens , il nous rapporte une in6nité d'Anecdotes curicufes. Par exemple en parlant du Convent de S. Lautent , U nous appreçd 4Vv\
1 4? ô JoHYfsal des SÇjîVâns ; ^'il étoit défcrvi par des Rcligîeut Àuguftins , confirmez par une Bulle du Pape Honore Second/ Il prenct enfuira le ton plaifant , & pour fai- re à TEglife Romaine un reproche 3u*on lui a mille & mille fois feit ^ dfcrit le trefor de cette Eglife : il cônfiftoit, dit-il, en cinq corps ^ faifant partie de ceux des onze milr le Vierges, en un Pouce de.faint Xaurent , en plufîeurs des charbons, •& une partie du Gril fur IcfqûcU <:c Martyr fut rôti , en une pédté
trtion du Lait & des Cheveux de Vierge , en un peu de la Mâhc -dçnt vécurent les Ifraelices dans le ^çfert , cii un morceau de la Ver- - gc tf Aàron , en quelques goûtes da lang de faint Jcan-Baptifte , en un peu d'huile db faintc Catherine , & de S. Nicolas , en plufieufs Reli- ques des douze Ap5tres Se de beau- «^up d'autres Saints.
Le quatrième Chapitre contient l'Hiftoirc de la Réforme de Luther qui caufaplufieurs troubles dans cet- te Ville , & qui n'y fiv bien établie .
'Aim^ i7i>. 1481
qu'en Ij*t8. c'eft-à-dire quand Jule Duc de Bruiifvic l'eût embcairéc. Il finit par la Lifte des Miniftrcî Luthériens , qui depuis ce tcms jufqu'à prefcnt ont dirigé cette Eglife , & par celle des Redcurs & autres Officiers du Collège.
Lecinquicmc contient «ne DiP- fertation lur la Patrie de Willigïs, qui de fils d'un Charon devint Ar- chevêque de Mayencc , Précepteur dcl'EmpercurOtton HT, Chefdu Coiifeildccc Prince, Vicaire Ex- triordinairc de l'Empire, & enfin en 996. le premier de fcs Eleiileurs;
Dans le fixiémc Chapitre M. Cun déplore les malheurs de fa chè- re Patrie Ilfiit remonter ceux que lui ont caufé la eiierre jiifqu'à l'an I053. & prétend que ce fléau l'a affligé plus de vingt fois. Il vient cnfuire aux incendies. Il en rapporte quatre dont les trois premiers arrî- vcrcnc dans refpacc de 14. ans , c'eft-à-dire depuis 155}. jufqu'en 15^7. & le dernier en 1544. les laladics conragieufes tctrtdiM.ïvtt*i
BBii
6Vv\^
I I
i 4 * i Journal des S^iWâm ^ Chapitre. On trouve ici que Schet ling a été fix fois attaquée de k pè^ Ae ^ là première fois te i $3o« Se li 8èrnierèentér25.
" Ltfcptiérnc Chapitre parle aiti>* plcmènt d*un RuiflTèau que M. Cuti préfère âiix plus belles Rivières y c*eft grand dommage qu'il n*ait pu s'empêchet de nous dire que fon eau n'cft bonne qu*à Icxivcr le linge Si qu'à faire tourner des Moulins, fcfhàcun îroit habiter fon Pays fur le fèulélogcqu'ilen fait. Il n'eft paîj ihoihs éloquent fur la falubtité de Tàîr de Schelling , il en tire les rain- ions de la poficion de cette Ville fut un Cotteau qui regarde le Soleil ic*^ Vant.
Le huitième Chapitre eft commfc le précédent un Panégirique At k Ville chérie dé M. Cutt. Tout ce îjû'oli en jdoît retenir , c'cft auç lies hàbitâbis ëicellertt dàfts l'aft de cùi^ ré là Bieiré , & qti^ôA tJttovfc chWfe ^ux d^ Gatéàiix que M* Cun exàl^ fôtt*
Tofli rextttit fidckdc tout et
'j^wjî i7!y. 148 j
que contient ce Livre , le bas de chaque page cft chargé de longues, notcsqiiifoncvoirque cetOuvtagc a dû beaucoup coûter a fon Auteur, qui furement n'a rien vouUi pren- dre fut lui , comme on le voie paf.J "la foi'lc de citations dont il les a' fcmplies. A U pa;^c ij}. com*J mencent le» Pièces Julîiiicativ^ jHomifcsd.insIetitre.il y en a i îtlricufes, tel eft , pour en donne»'! Un exemple , k Lettre du Coiicilk^ de Balte an Clcrgc de Schdling;- les Ecclefialliques de Schelling âvoicnt expotè au Concile , que îeurs £olifçs étoieiK fouvenc vifitccs ar des Excommuniez , ce qui les letEoir dans l'impollîbiiïtè d'y ifîlircleServictfdivin , parce que le* fcaints Canons décUtcnt que U fercfence de telles perfonnes foûmct* item les lieux feints à ïinçctdit. (le Condie iéve cet inccrdità leur '■é^td Si leur permet de faire publi- quement rOfiice immcdiatement (pr^s que les excommuniez en fe- lont fortis, Cette Letti* cftAi'&ttï *.■«. ifi. Uccenibre 143 j. 6 ^ v'i'C^
1484 Joumdi des Sçavmhs ;
ES S AT THlLOSOfUIÇ^
fur l'mne des Bêtes , oit l'on 1 de fon exifienee & defA riAt &c. A Amftcidam , chez I çois Changuion. 1718.V0I. il pp. joo,
CET Ouvrage cft une rd tion des Automates de ] cartes , & comprend deux Par dans la première , l'on eflayç prouver que les Bêrcs ont une 1 Pour y mieux réulîîr on prc d'abord le fyftême des Carcelî< Si l'Auteur donne an précis exi£t & aulli £dele des raifbns paroiflcntfavorifcr ce fyftême, s'il l'avoir lui-même adopté , il trtprcnd cn{uice de montrée t'siiT rcconnoîcce dans les Bruie prmcipc irrynateriel uni 1 leur chine , lequel eAla caufedfrwii jïiotiveméns que l'on adiflirc ci les.
Mais comme la ratfon n'cft f comanz qu'on fe boiae à dlri
gênerai qu'il y a un principe inima- tccicl qui produit djns les Brutes tous les plienonicnes qu'on y rc-) inarquc , l'on examine dans une lè- condc Partie qu'elle eft la nature de ce principe immatciiel ou de cette ame.
Qiiant à l'cxpofîtion du (yftcrac des Automates , par laquelle com- mence !a première Partie , notre Auteur tâchcde ne rien omettre de ccqu'ily a de plus fpecicux dans ce fyliéme , fii il rcprefcnte en peûc tontes les taifons dirtiites qui le pcnvenr établir , lefqiiellcs étanc bien pefces , fc rcduifcnt à ceci;-' fçavoir , que le feul mcchanifmc fuflit pour rendre raifon des moiivft- mens des Brutes , & que par coiife- guent l'Iiypochéfe qui leur donne une ame eft fatiiTe en cela même qu'elle cil ftippcrfluc.
Comme il eft non feulement ju- fte mais avantageux de mettre dans le plus beau jour qu'il fe peut , l'opi- nion que l'on veut combattre, parce qu'on n'en découvre jamais mieux
I
'iàfté 7oHrftkl dés Sçà^étns , tout le roible , s'il y en a , que lorfi ^u^ôn en a fenci tout le fott , nocr d Auteur ne néglige rien pour faire Voir d'abord par le beau côté le fy- ftême de Deicartes. Puis il s'appli- que à montrer que PHypôthéfeCat-? tcficnne révolte, du premier coup^ te préjugé naturel de tous les hom- mes ^ qu'elle amufe enfuite la raifon pour quelque tems , & qu'enfia ^llc fe voit détruite par la raifon^ fa^mt qui prend le parti du préjugé en développant ce qu'il y a de réel & de jufte dans ces impreflîbni Confufes que Ton appelle penchant ^aturél de l'etpric a croire ou à n^ bas croire. Il ne chicane point lei Carte/îens fur la poffibilité d'un m'é- chanifme qui produiroit toutes 1e^ avions que l*bn voit faire aux Bê- tes , il convient qu*ils difcnt dé belles & bonnet chofes quand il^ fè îhettent à paflpt ^e la fécondité des loî^ des moii veméns , des metveiU leux fcflfets de la méchahiquc , de l'étendue incompréhenfible de l'cn- tttidt&itlàt diviil , Se quand iU
Comparent l'induftrie de certaines mrichines que Tarr des hommes i tonftriiites , avec le merveilleux in- finiment plus grand , que le Créa- teur de l'Univers pouiroir mectri dans celles qu'il produicoit. Il re- garde cette Idée féconde & prefque infinie de5 poîlibîlirez mcchaniqnes, jointe à l'idée delaûgeflc & delà puiffance du Cré.iteur, comme le , fjft ifitxpHgnuèU dtiCarccfianifmcî il avoiie qu'on ne fçauroic diïfe oti ctU ne mène point , &: que qui- conque a un peu conKtké l'idée de r£ttc infiniment parfait j fe donne- ra bien de garde de jamais nier la. poflibilité de quoique ce foit , pour vu qu'il n'y ait pas con tradition. Mais il ne peut fouffrit que le Car- J icfien prenant pied fur cette podlbi- I lité, croie qu'il lui Toit permis de ■ ïaifonner en la manière fuivantc: "Piiifqiie Dieu peut produite des MCtTcstels queno! Automates, qui ".) nous empêchera de croire qu'il »lcs a produits ? Les opcritions. M des Brutes , quelque inA\ua!c^i».
14" Journal des Sçâvans , «qu'elles nous paroiflcnt, peuvent M être le refulcac d'un^ combinai* P fon de reflbrts , & d*un certain }> arrangement , que , de Ta veu de M tout le nionde,l'art divin eft capa» ?>ble de concevoir & de produire > 33 dpnc il ne faut point attribuer aux » Bêtes un principe qui penfe & qui » fente , puifque tout fc peut expli- M quer fans ce principe ^ donc il 9) faut conclure que ce font de pures 99 machines.
Notre Auteur veut qu'on nie au Cartcficn cette conlcqucncp & qu'on lui réponde ; » Nous avons >^ certitude qu'il y a dans les Bêtes 93 un principe qui penfe & qui feilQ S) tout ce que nous Uur voyons faire n nous conduit à un tet principe ^ M donc nous fommes fondez a le 91 leur attribuer^ malgré la poflîbili- »> té contraire que vous nous oppo- a> fez.
. Pour faire fentir la force de cettjB rcponfe il remarque ,1**. Qu'il s'a- git ici d'une queftion de fait , iça- yoir^ (i dans les Bêtes un telprinci-
'Aottll 1725. 1481
pc cxiftc ou n'exifte pas ; que nous voyons les aftions des Bètcs , & qu'il cft qucftionde découvrir quel- le eft la caufe de ces allions. 1°. Qiic l'on cftaftreinticiàla même manic- ic de raiibnncr , dont les Phyficiens iê fervent dans la recherche descau- fcs naturelles , & que les Hiftoricns empîoyent quand ils veulent s'alTu- rer de certains évcnemens : Que les mêmes principes qui conduisent à la certitude fur les queftions de ce genre , doivent déterminer dans celle-ci : Qnc dès que l'on fort du pays des démonftrations , & de U Sphère des idées abllraites , où U certitude eft toujours accompagnée d'évidence , on ne fçauroiu avoif pour guide que CCS deux règles, qui font le fondement de ce qu'on ap- pelle certitude morAle. La première , c'cft que Dipu ne fçauioit tromper; la féconde , c'eft que la liaifoji qu'un grand nombre d'eftecs réunis patoJlTcnt avoir avec une caufe qui les explique , prouve l'cxiftcn- ^■cedccctte caufe. Notre Auteur ap-
I
1 49 o JottnM Jet Sféivuns puye de pluficuw.rcflcxions fonnemcnt , après quoi il o que A nous (bmmcs dans l'oc artribiurl aax Bêtes un p ([iii penfeSC qui fcnte, c'ti qui nous trompe. Uappclte gumcnr,is y'Kp ^ mon four t ihéfe dcsmMhimes.
Lcsadveifmes duCaàcHli ont enrrcvû depuis long te endroit: folble j ni»9 aecrf . ptctend qu'ils n'ont pas bi conduire l'attaque, o» que être i!s n'ont pM ofi la pouflè mcilfalioit, depeutoctoui armes aux Pythonieni. Il ( queleP-Pataies n'a fait qu'î l'objcûioni il convient qu*< devenue beaucoup plus redt dans les maitis du Pcre I mais il rclaiflepasdeaouve dite à la inanieie dont ce dei clî pris. Ilavoiicque-lePete a fait valoir la dillKultc avec & que fon Livre eft capable barr^Uer IcsCattedensen les Dmcàuneabruidit^» maïs il
'Aoufi 1715. ï4jf
<jaecc tour de taifonnement où k Pcre Daniel combjt le dogme par les confequences , en dilant aux Cartcficnsi » Si vos argiiniens prou- j> vcncquc les Bcrcs ne lonr qiic des n macliines ^ vous ne pouvez erre waflurcquc tous les hommes, cx- »ceptcvous fcul , ne foient pas au- M tant d'Automates; « il trouve que ce [OUI de lailbnnemciic n'ctaiic ^u'un appel à Uperfuafïon invin- ^ cible pu nous fommes tous qu'il y a, dans le monde autant d'amcs bu'-' .xpaincs dillin4ïcs de la nocrc que nous voyons de corps vîvans fcm- blables au npcie , n'eft qu'un argii- jnent ad hominem , & ne fctt Qu'i jçttetdes téniébres fut une matière iâm rien prouver ni lîcn cclaircir. il regarde iç lilcucc où l'on réduit ici' , leCaricftcn, comme le triomphe { -du Sceptique qui ne manque pas -4'admettre tour au long, la confê- quence Si de faire fon proEt des dillicaltcz que le Pcre Daniel fait naître fur l'cxiftcoce des aracsbu- jnaiaoï, iâns rappoitei quoique ce
149*^ journal des Sçavans , foit qui levé ces difficultcz. » Cet » Auteur^ rf/>-rf, rmployc la'nife M ordinaire de ceux qui joiiehc le n rôle avantageux d'attaquants. Ils » ne fe foucientpas de rien établir ', » pourvu qu'ils ruinent la Théfc de Nieur adverfaire. Ils ne s'arrèteiit 9i point d'ordinaire à la combattra j» dans le point de vue fur lequd 9> roule la difptue y ils la tranfpor- M tent par la voye des confequences n dans d'autres casfuppofcz où cet* « a» te Théfe donne plus dé prife au w ridicule j c'eft-là qu'ils font tom^ ' 99 ber tout leur effort •, ils montrent « qu'une opinion par fes fuites nc- » ceflaircs , tend à faire douter de a> certaines chofcs généralement rc- n connues pour vrayes , fans fe met-^ 99 trc en ocine d'apporter des preu- »vespoutivcs qui du même coup 3> ctabliffcntdémonftrativement ces « yétkcz , & renvcrfent la Théfe M qui tendoit à les ébranler.
Tel eft l'inconvénient que notre Auteur trouve dans la Méthode du P. Daniel. Utâchc.d'y rcmedier,*8c
pour
'Muji 171J. i49î
|iourceU iicntrcpicnd de montrei au Pyrrhonicn , en appliquant les deux rcglesqui viennentd'ècrc rap- portées , que les hommes que l'on voit neibr.t passHrant d'Automa- tes i puis au Cartclicii ,cn fc fctvant des mêmes règles , que les brutes n'en font pas «on plus. Il a rc- couis cnfuiie à une nouvelle preuve de l'cxiftcncc de l'amc des Bêces , prife de l'Analogie de leur corps , avec le corps humain j il prétend que l'admirable iltudurc de leurs organes ne peut avoir d'au- tre bue que déloger une anic imma- térielle , &: d "être pour cette amc principe de fenfation , & inftrument d'ai^ioa ; il. fait à ce fujet divcrfes reflexions fut l'ufagc des caufcs fina- les dans la Philofophiei après quoi il conclut qu'il y a dans les Bêtes un -principe immatériel uni à leur ma> chine , principe fait pour elle , com- me elle eu. faite pour lui : principe qui , à l'occalîen de cette machine, reçoit difFerentes fenfations , & qui -leur fait faire diyMfci&rt>«* -it-ifc--
I
1494 loHrnal des Spavans ^ tions par les diveifes direâîons que ce principe immatériel y ou cettt «me 9 imprime à la forme mouvant te renfermée dans la machine. Mais •quelle eft' la namrede cette ame^ r'eft ce que l'Auteur recherche dnts û féconde Partie. . S
Il prétend que Tame des BÊtes cjfl: une (ul^ftance qui petife ^ mais il s'agit de fçavoir jufqu'oil cettc-penc icc s'étend ^ 5c fi toutes les proprie^ tcz&c routes les Êiodtez de l'an^ diuinuine fe trouvent dans U leur. 'Il ihontre que les Betes n'ayant ac*- -tuellement aucune idée de Dieu , id'une Religion ^ ni du bien moral ^ ne Ibnti rufÉéptlÙes d^'aucune 'de •cqs Jdies y &: ^nanqjuent pai! coiftfeqvïeiK -de plufidurs des prérogatives de i^t* ^nehnniftine : il croit qu'on pouiw «oit l^r accorder de la puifon^ 4iis -fumâ^ ij^ûi cA^ lâ^fferebcti Sp^
taifetendit
(cinnc: il ptkr(y qu'il h'j a -«fcns les Bmresqu'iiiiprindjjc fciifirif , c'^ïl- à-dire , un cne immarcticl , une' fubftantc penfanre, en tin mociifi' efprit qui ii'i que des perceptions' cOïiAiFcs 8t ^f^m l'jttiviré'cll rtio^' (ii'fi6c 3ri!'|»lcefur «s pcrccprions.- Hf6ûtiénrqire-cetc(^rucfttle telle' nature qu'il ne fcnc qwc pat le moyen du corps organifc auquel il' éft tmi , S; fine coiTunc ii nature 1^- Bôrtic à fcifitir, il .n'a de defïr^ Si'. ci'.i'îHvHtè'qi.ie'pat rajjpbrt à « qïf''il' feur. Soia un on :ivec la matière lui' clt lî cffenrielle, dit-il, le corps lui* cRfi iieceflain; 8c pour appcrcèvoîr &■ pour agir, ou'li ne peut fubtrlfelf' ftpârédu'^COtiiB, &-mie CeiiiH déV ttuir cette union le détruit lui-mê^" me. ■ ;_ ■■■■: -^ ;
Poui'bientîpofiit'tefoiitlde'^- rt' "HypbthÉfc ir fau3rdit furvre tro- rfc Auteur â^teS quelques reflexions"* qu'il fait fut la nature des fenrationsl oc fhortimc" : il S'étend au long fur ' cet article, nous y' renvoyons Icsi^
Quact au lefu^ qu'il £àic de fon auK BçtÉs ^ en ieur àccc néanmoins uneamc. Il die qui fleurs croiront détruire cette t thcfe p^r une batccic d'exempl ne manqueront pas de raos bataille contre lui, les AbcilG Chiens , les Renards , les Si les Elephuis &: autres Anl qui femblent donner par leur i liric ^ leur fagacité tant de 1 de raifon. Mais cesexemplcs t branlent point. Il examine â tout cela fe réduit, 5C rapport àccscroischefs : l^.L'inftin^ Ce qu'on appelle la docilité de maux ; ]". Certaines aâions cKêesqui>inf[èpcruUmmcnc d deux premiers principes, lem marquer des raiTgnncmcns.
On appelle inftinâ , félon Auteur , le principe d'un c< cours d'aâioné réglées, .^ui cil pre a chaque efpcce , & oà , fi fccours de l'habitude .Qc. de. chaque animal, ftptune certaij bhtait de mouvemeos' iàdifll
'jiok^ 1715; 1457
four parvenir à une fin propre 2 cfpccc dooE il eft. Cet inftind:, dit-il, cft un art que la nature cn- fciguc â chaque animal , & i^ui lui cft infus par le Créaceur. Chaque ef- pecc a fonaitpardculierjOutrcrinf- Tinâ ^encrai pat où cous les animaus icndenc à leur confcrvation & à leur bonheur. Mais commcce qui faitlc bonheur d'une cfpece n'eftpasprc- ciiemcnc ce qui fait le bonheur Je l'autre, la fin étant diffcrcntc, les moycnt varient , & 11 y a une tabla- ture dcmouvcmcns, différente fé- lon ics efpeccs , maistoûjoursinva- liablemciii ta même dans tous les individus de chaque erpcce- Cet ait pour Icquçl les individus n'ont bc- îoin ni de règle , ni d'expérience , produit les plus adroites manœuvres & les ouvrages les plus înduftrieux. Les KidsdcsOifeaux, les Ruches des Abeilks . les Magazins des Fourrais , les Bîtimens des -Caftots en font d'étonnantes preuves. On dira que l'âge 5: l'habitude en ces Animaux ^e^èâionne.cc^c foite
I
I I I
i4?8 JuMtUdl det Sf^ani , t'ait, que par eScttiplt le pr tiid que confttuit une Hîrbi n'cft pas àt là flicirïe ieguUtit< ceux qu'elle fait les années fu tes i je le veux, dit notre Au riisis roiijoùrS, 'avoiicïa-t-ohj leurs tçups dfffay font déjà fùfpi'enahs, Sfdétiaïtfimn aïi qui dans fon origine n*cft pa loin de fapciiîtâion, 8c do progicS font fi rapides, !î"1' JncomparaWehietlTplai'aiK t: natiirels qu'â^ VexperithCift' : 'a ftinct cft-il le fruit d'une raifo liculicre à chaque animal jOi eft-ce l'effet d'une ïaifoitfctte] & univerfellc qui conduit tùl âhîmaili î Notte AlHcUt idit ne voit pas qut l'on puiffe t &r raltemativc. » Si les ùui lî de l'inflina étoicDt d^ns cl iHfîdlvidû l^^t d'une taifon rçéiïoitttfét individu .iHrt i wS'iïfe côîiduifoit par dcS idée il tes K par des règles qu'il tr Dcû naiflaht toutes dÉvck
■ittelligenCc la Brurc ne reufermc- <roit-cllepas ; Quelle fiipecioriré 1 4ifar,iifon n'aurOit-cUc point fliili «Miotcc ? Combien les Bètes qui M nattroicnt avec UneTaifonfiliimi- '^t lieufe 8c iî tbtmées feroient-elles
E'^'^ipcrieures aax hommes , dont !S Uimicccs croilTcnc avec l'ài^e 8c ont k raifon marche à pis Ci lents c Cl incertains î Les merveilles de inftind font rcUcs tjuc la raifoa- umaiiiclcsfuit avec peine. Com- »bien donc n'cft-cllc pas inférieure M à celle qui les exécute î Souvent «cet inftind des animaux nous a "fervide modèle Knous a donné •«4es vâës les plus fines & les jilus » utiles V les animaux font nos maî-; *> ttcs fans en avoir en eux-mêmes. -nSi cet inftinclcft une forte derai- -M (ônncment qu'ils tirent de leur -*propretbnd , oûMmentpcuvcnt* ->» ils conduire ce raifonncment in^ «dépcndammtat de l'expérience? , ■*» 'Comment cft-ce que le raijbnne- ^» ment la précède • d'oil rAbeîlle
I j os JoHmal dei SfdvMt ; «propres à compofcr fon mi »t|uc pour la manufaâure i n cncrepicnd , elle doit con j' fcs rayons & Ces cellules d 1» manière 1 Qui lui a dit i M Frelon , malgté fa leflèm' Kiciterieuic avec elle, ferc » voilln dangereux pour (on c » ge 1 Pourquoi dans les an » CES fympathies Ac Ces antif M R bien fondées , ou pouf « wtainsalimeBsou pouidesan wd'urc autre cipcce t-D'oiJ » cette union & cette corrcfiH ïj ce entre ceux de la même » pour le bien commun î D'< n ioins Cl aâiâ & d picvoy^i »mctcs poui leurs petits î &c Si l'on prend l'itilUnâ po laifon paiticuUere , voyez , ci tre Auteur, )u£]^'où elle dt tciidrc, voyez quel nombce d qucIlcscompliciiioDsdevûës le fîle de confequences ièroic cclT3i[;es pour faire ce que fo Abeilles &lcs.Fo.urims. Le '. cicn appliqua à, imdiei le»- d
^m
l'mftituS des Bêtes ne fçauioit en épuifct l'art , & la Brute aura reçu tout d'un coup cet art dont le Phy- licien fait fon étude fans le pouvoir pénétrer à fond. Cet art rend à fon but par des voycs infaillibles & fu- ies, o que la raifon humaine , s'écrie notre Auteur , cil éloignée de joîiit d'iui tel privilège pour fes propres ■ «uvrages '. • Il conclut de là que plus font grandes les merveilles qu'on rap- porte des animaux pour prouver qu'ils raifonncnt, Se pKis elles fec- Tcnt-à prouver qu'ils ne raifonnent pas. Nous pflons ce que l' Auteur dit fur la docilité des animaux , Sc fur certaines avions détachées qui fcmblcnt marquer en eux du raifon- ricmeiit , luws nous contenterons d'obfervcr qu'il explique tout cela par les feules fcnfations que font faire aux animaux tout ce qu'ils font , fans qu'ils f<;achent ce qu'ils font, ni pourquelle-fin ilslefoiit.
L'ajnc des Bêtes , félon notre Auteur ^ n'eft nullement douce de
nier point
caifoii , mais elle ne laifle pas Ion lui j d'ccre fpjrimclle , ce
ioaSce bicn<les<liâ
plus foite objei^ioa c f iiifTc tiue fur cela cfl: que i admet que l'amc des Bêtssib efprirjon tuinc pu là lespnoT i'immoftalitédel'imc htinuin bien l'on donne aux Bètesle pri gc d'ctjc immortelles : notre tcur répond que l'ame. «JM n'ctsiic que lenfitive n'a été que pour itibUllei: viec le ■ «qu'elle anime , qu'ainfi Dieu que lorfqu'elle a iatisËût i i pour laquelle elle » itt créée , eH de concotnir Avec ie m^cli me uuivetfcV., pourfeitains utiles à l'IUnivefs , elle tombe « [c dans le néant , après avoir tout le unis pour lequel Die voit t'ait naître , ■& au- delà d elle ncpouEioit peuf^e iiil fans devenir inutile , ou loêmi judiciiblc à la nature des chol Il entre cnfuite dans l'es d'une fecoodc itbjeâioopri
Mufi 1719." Ï50J ftmffrances des Bêtes , il foûticm que ces rouiïcances ne ibnt point încompJtibles avec l'iniinie bonté de DieUjil rcflcchitàcctrc occafiort fuil'oiigine du mal phylîque,rurU différence qu'il y a à cet égard ennc les êtres laifonnables & les êtres purement fenfîcife: il refiite les tai- îbnncmcnsManichéens deM.Baîle, & combat ceux du Perc Malbran- che,qui prétend qu'il. eftinjurtc que desamcs fouffrenc & foicnc aj)éan*, tics ; nous renvoyons fur tout eeU auLivremême.
On agite fur la fin la qucftion gc- ncralc de l'influence des cfprits lur les corps, & des corps fur les erprîcs, autre article , que nous croyons de- -voU ïenvoyci encore à l'Ouvrage.
I
oc
açurSllES LITTMRAI : ITAXIS.
- P E N A P 1 E,S. '
VO I C Y lé titre de la tt, tion. Italienne qfii a été ii jnée ici,^'uû'Ç'dvrige'Ahglbii 'tditnè en Ah^tV^i Prmt'ifi fcjici M 'Xtli^îifiie'itMtxniU , EUmcnti dtlU Fjleft^a,e delU gisne d* f0 dcrivami.i Oft Oiorgio Cèiytie-'v- Ts-ér dtlCti. ta Regia^trâdêtfd liatCJdim. glefe dM Cavalière Tok/mJo nhttm, Banntne deila^and î ftia & mimlrro deliASocUtmfm Preffo il Mofchini & Comf in-4''. avec figuia. , 1725.
De *Romz.
' J. a mort de M. Sianchiià d( Mrt/Ml'^prcffion du 4' Ton
V^naflaff^ dont cet Illuftïe & f vint Ptcht avoit déjà publié}, va jlumes , comme nous l'avons annoiî^ïL ce plus d'une fois dans nos Nouvi»! les ; mais on efpcrc qu'on continue- i ja cette Edition i Ôc on refperej avec d'autant plus de raifon que (à&m -JW. Bianahtni z\pk prepate avec! - grand foin tout cc qui écoit ncccfï^^J ► re pour faite paroîtrc incefTammcffl xc quatrième Volume, lia lailTècajl .mourant tous fcs Manufctits , 6êf |fcn Cabinet d'Antiquités au ChapS I «trc de ytront. * ■
De Venise;
Jcan-Baptifte Alhr'tx.zi délivre I
' es les Semaines, depuis le com- A
icemcnt de cotte année , en uiit ouille in-^. une elpeccdc Gazette I .ittcraire intitulée : l^wille delltt | 'epH^liat délie Lettere, Vh àes Au- ' quitravailloicnc ci-devant au i tournai Licteraiie de Venifc , au- tcment , Giomale de Litttrati di ÎHropa, inccrrompu depuis de qael:
) jof Jtitmsî des SfMVMtiJi
2ue ,tcms, donne ces Nou .îlteïaîres. ^tkrizzj a &it un çtcté pour fournk à U dépen t'impiçflïon , Sic moyennant i vres dé Veniic pat an, donnée ■yancc , non feulement on a i les Semûne^ uiie.'dc ccs.féi qiaïs.enc$ie' le libiaiie fbun çha^ixc Sbufciiptcui ou Affa Cpmmcnccmeiit de chaque a: un cxcmpl^rc complet de ce* incs Nouvelles leUe en paichi avec un Catalogue des Livres feront annoncez. Le hiênu tri'^ qui a entrepiis par Sou tion une nouvelle Edition des files Si, des Oeavrtrs^e S, Auj afinileîweinierTome de c( <uer.,>iiflibién'quçle j*&j mc^CpncilW' . .'
■ A'.>)'--I>b-"Vîbromï;
;>. AVaétt'\TMme)'rnini Impi ie cctDc Ville doit avoir bi achevé ^'impieifiou de l'Ëdit
'lEaffindote , publiée par les foins de jd.le MarcjuisMaftei , &: ptopoféé ' -par Soufcriprion dans- un Program-» me Italien ; elle fera en deux Vo- Xumes in-folio j avec une Préfacedtf l'Editeur , la Vie de rAuteur,& dcS Notes- M. le Marquis Matfei, dans Mne Di-ffcttation qui doit ctrcàli lêrcdc tout l'Ouvrage, rechercha qucleft le vrainomdeCilTiodorc, 8c prétend prouver qu'il faut Ucc Ca^ioeimHs &i non Cajfndoms, '
De Mit an; '
M, ArgclAti qui avoir puHié au
loisdc Février de cette année urt
Programme pour avertir que le 1 5*
^ome du Recueil des EerivAint
ititalie dont la Socîctc Palatine
BDntinnc d'enrichir IcPublic , étoit
Khevce d'imprimer , a annon-
iÈiiu commencement du mois det-
Kcr , que le 16" Volume de cette
"«lieaionfortoitdedelTouskPrcf-
, Dans ces ditfercns Programmes
■. Argelatânc ccffc Ac cq-nîsmx
1 5 oS founud des Sçavans ; les Sçavans de tous les Pays de cotOh muniquer aux Editeurs toute ce qu'ils peuvent avoir dans leurs Ot--'. binets^de propre à enrichir l'Hiftoi- ce y foit générale > fpit particulière d'Italie y Se ils of&ent , kit àa côté de l'honneur ^ foit du côté de l'inte- tc&y les conditions plus capables d'engager les Gens de Lettres à coa^ tribuer autant qu'il eft en eux^à per- fi^onneruneentreprife auifivafte &auflî utile*
Nous croyons qu'on ne fera pas fâché de voir ici d'avance ce que contiennent ces deux derniers Vo- lumes 3 Se nous fuivrons d'ailleurs la méthode que nous avons déjà obfervcc à l'égard des précedens. Le I î* Tome comprend les Ouvrai gcs fuivans.
. JoHANNis ViLLANi FloTcntim Hifloria nniverfalis , à condita Fl9^ rentia HfcjHe sd annnm mcccxlviii* Cette Hiftoirc de Jean Villani écri- te en Italien , avoit déjà été impri- mée : mais elle paroît ici bien plus coxreâ:e ^ & même augmentée d*a«
P^KV^nHBRP
près un auoieti Manufcrit de M; Jean-Baptiftê Heeartati Noble Ve^ lûtien.
HiSTORiA SicuLA i morle Fri* àtrià //. Imperatoris & SicilU Re~ gis : hoc efl ab anno m c c l a4 MccxcTv deduBa , auHore Banhalth m£B deNei)cafiro.f.C.MejfaTJinfi,&e. ■ Nu»c primitm ex MsTis Codidhs Ji^effanenfibus in luctmfrodit.
Matth^i P AiHEKU Florentini de yita, & rébus geftisNicoUiAcci^- ioU Floremmi , Magm j^palix Se~ mfcÂlU ah xnno mcccx. uffue ad *nrjum mccclxvi. Comment arini ^ KHnc primitmUtinè proditex MsTis Codicibui Neritinis,
CoNFORTi Puiicis Fragmentit Hifloriti Viecmifiit ab atitia ucccLxx^-Ad amiiimMcccLxxwn. Tinnc prmi'um prodeunt fx Msto Co- dice f^eneto.
. On trouve dans le Tome xyi"^ les Pièces fuivantes.MATTH*iViLLA- Vn ejuffHefiiii Philippi Hifioria A& 4!tKo McccxLvitt. td Atinum fc«tccci,xiv. anfeu editA \ «une v(rk
in aRoicn Manulciir tic U. ■BapûJlé RtCMKJtà Nobk Vev
iSTORlA SlcirtA s wierte Fri» IL Imferéaani & SiciiU Jt»< iW efi éb ar.no h c c l 4<^ Cfv dediiiU , anSlore B*nh^ •l!^€OCAfiro.f.C.MeJf»atnfi,&c, primitm ex Mstis Codicihut tncnfibus in iMcemfndii. ATTHS.I Palmeilii Fiortutim ta &rebits geflisNiCùlMAcCt*-' (oreHtini , A^agni j4pidu Se- Ui sb MVnç ucccx. Hfyte »i % MCCCLxvi. CommentariKt f pymhaUtwè prùditex AisTis ibns Neritims^
NFORTl PoLICIS Fra^tMA
Ht Vie cru 1)7 £ ab aimm Lsxi^ annitm mccclxzx vit Primimtfndejott ex Mito Or 'ésa».
«ivc dans le Toment'leS
1 5 1 9 JtHrnÀt its Sfawuti, ntmduebus MsTis CetHeihut c ^ VMndmihm ItiliemiiiuMB»
Comme les exemplaiies de primez, tant de THiftoire dei lani dont il cft ici queftion , <] celle de Jtén VtUani qui cft à I du 15' Tome, font devenus ( memciit rares ! Les EditeLtrs o'
\ propos pom la commodi PubUc , de ÎMK une autre E{ à part de tous les Ouvrages d trois Auteurs, en a. Volumes. qui n'entrent point dans le no des Volumes du grand Recqe îcri vains d'Italie.
CHRONICONBRrXIANUM«i«
IJrkis ttd annum h/'^w mcccx jittUore Jttcobo Malvbcio , prirnUm 'in ineem éffeftur i ] Cedict Ctmiti'i /eh^nii-joit Tajfis ,PtitriciiBergimenjis^
Ântonii Astesani Fo'éu^ ps j &c. Carmen devarittMe iim/tfiveif yhâfMâ& gefliiC Âffen/înm tih origine Vrbts sds Mcccxiit. nuns primim in e^nnr tx MsTo AUU^^iim,
'Annales C^senates jluSlere nanymo abanm mclxii. itfjHe ad "Jtm jACCCLXn.TtHnc primam imi~ Hnt IX MsTQ Codice Brandolin$
ANGLETERRE. De Londrbs.
le troifîcmc Volnmc in- fol. de ^ifioire Romaine àzi\*?. Céttrou&z mille Jcfiiircs , traduire en An- ois par M. Bimdy , paroîr chez h.I^oodward. Le 4° Volume cft iisU Prcffe.
M, Rookf a fiiit imprimer en deux plumes I»-?", fa Tiadudion An- pHc de X'HiftoiTt dis Contjuiia [fhxandrs par y^rritn ^ avec flCs ïtcs Hiftoriqucs , Géographiques
Criciqiics. Il y a ajouté fa traduc- >n de l'Hiftoite des Indes , & du
é de la divilion de l'Empin
ffcsla mort d'Alexandre,
par
rmc Auteur, les Tables de H^^a-
■ ufi Cm
t in. VM&\!n
I y 1 1 JoMmsl tUi SftKMtis ; AuTcuisquiont écrit furl'H d'Alexandre, unecouitcQ logie, & un Ind» nès-amp Tndudeui a rois aullt à h i premier Volume, la Criti^ Quintft-Curfc par M. U Cit. qucltjue» Remarques fur la c de M. PtrizjmtHS ^ avec une de Géographie^
£. Symoit débice le Trait Taille au haut appareil , ce
far M. ^or<»/ Chirurgien Académie Royale des Scici paris & de la Société Ro; Londres , imprimé à Paris dernière , & traduit en Ang] M' DoHgUs Chirurgien Se m de la Société Royale /«-S".
Th. Çreem a imprime les '. ée M. Cooke , conlîftaQt Contes, fcsEpîtrei, fes Od Fables >. Ôcc. on a. joint à ce ï iatraduâion dcr£pirode<^' tirée duz'Livre de l'Iliade d1 xe > accompagnée de Rema Se quelques traductions d'aut cJeui Auteurs . a,YCC unpioj<
petfcdionncr la Langue Angioife ,
M. Bernard j^imely a mis su jour fa Théorie de l'Air , dans la- quelle il entreprend de montrer par une hypotcfe nouvelle les caiifes phyfiques de l'air en gênerai , & de donner la folutiMi des dilïïcitltcz . qu'en peut former paj lapportàfcs yariations & fes phénomènes; chez Batlcy i»-ii°.
M. Richard Ruffeli propofé pat Seufcription l'Edition qu'il donne au Public en un volume in - 8". des Oeuvres de S. Barnabe, S. Clîment, fous ce titre ; SS. Patrum jépofleti- forum , Barnabe , démentis , titr- •ma. j Ignatii *^ PolicArpi -vera Opé- ra.
On doitavoir mis en vente Af. Hienmymi Vidspoemat qu€ ext«nt vmrtia , dont l'Edition paroîtpar les foiiisdumcmeM. RhjJcL
Les Innys împrimenr auflî par foufcription une nouvelle Edîâon de quelque Dialoj^ucs choilis de I-ucien, fur les coricdions de M-,
I
1^ j 4 ^oumAÏ des ISçavans ; l^^Kem Membre du Collège Royal de Cambridge.
On deltvic aâuellanent aux SoufcripteufS L'Ouvrage que lece* kbre M« de MoSvre a mis au jour; intitulé *, Atifcelléuiea AnÂlyticAdê Sâriebns Jnfirtkis & Qikfdréumis ^ ^kiiits étctefere Vétfid'ÇonfidemUnei de Methodis C0mf€rationHm i €om^ kinationHm & diffèrentiânm , foh^ tiones diffiçiliamm Àliquat ^reblemé^ mmÀdfortempertiMntiHm: itemqui ^mftrHSieftesfieciUs criiitm FUmet^^ tum ^ unk cam determinatiome nyucèr mâriêm & minimétr^m mutéttiemitm que in motihas corpomm eâlfifilmm 9€CHrrHnt ,^<^r. Le prix de ce Livre eft d'une Guinée poiu^.UsSoufciip- teurs.
DES PAYS BAS*
D'Utrecht*
Les Oeuvres Pofthumcs de M. Hartfoeker , qu*on imprime fou? Jcsycux de (es Hériricrç , paroîtront
'Âoitfl 171»; IJf J
bicn-tôr. L'Ouvrage confinera aan« un Cours de Phyricjue , &c un Ex- traie Critique des Lettres de M. Lcevenhock; On a jugé à propos d'y joindre l'Eloge de l'Auteur pat yi. àe Fometiellc , comme aufli unç Lettre Apologétique de MMttnftx^ ksr à ce cclcbrc Académicien. On fe flactc que le Public ne fera pas taché de voir une féconde Edition jju Recueil de diverfes Pièces de ■ Piiyiiqiic que M. fJanfockir fit imprimer à Vincht l'année 17» 1, Tout cela fera un Volume in-t^, divifc en deux Parties.
De. Brvs£i.lis.
11 paioît i^ chez Eugenc-Henry Tfiks une Brechure de 14, paj'cs in-^". intitulée , Le gm»d Èlixir tu U Contpeftion de la Medecint Vniverfelte ftlon les Reglts & les frincipes de U Chimie; cet Elixir ^ eftiil encocctnatqué dans ce Titre , tfi une Panttaçis , J»vpre à gueM teMtsftntt de maUdiii : un gntitt
t$ii Journal des Sjmms ;
mmr de €€ frcrtifirvirM i ndoÊOUt U vigueur de U flus flmjfume Jeu- mjfe 'y <!r elle ne permeterd fd$ qu*ém^ euu Mcielent fâcheux détruifi U §§rps humuin ^ fâr quelque maligni^ té que ce fuijje être , finon dans le tems prioidonné de Dieu. Cette Mei^ dectne agit doucement & en tripfon de tems > ce que les dutres remèdes ne peuvent faire qu* après bien des douleurs & un long efpnee de temsi» Cette Bfochuie mondent deux Par^ 4 tiièsz danski première , fous le dtre de Lettre d^un AUhimifle aux Cbh- miftes de ce Âoyaume ^ l'Auteuf exhorte les Chimiftes àj)ouflèi- leurs recherchés Zo leurs travaux plus loin qu'ils ne font d'ordinai|;e , parce qu*il eft permadp qu'ayant Eût ce qu'il y a de plus pénible & de plus dimcile en Chimie^ ils peuvent arriver fans peine à la connoiflànce de la Médecine Univerfelle ^ & qu'ils ont par confequent mauvaife grâce de s'arrêter en u beau chemin: ca fiiite ^ fans s'embarraflèr de l'a&athême des Phiiofophes ^ Mt^
lediSus
:^*«/îi7i9. .1517
ffiiSut in nveUtiiine fecteti\ a l ,c bien leur révéler ce qu'il appcl^ 1
e les plus fublimes fecrctsdcl'AI-î " chimie. Le nouvel Alchimiftc rriii te dans la féconde Partie du cemS 1 propre pour commencer à rravaillet' | au fécond Oeuvre , ou à la Mcdcdii J ne Univerfelle, de l'union des mz* 1 tiercs, de l'Athanor ou Fourneau ^ I des diffcrcnces manières de faire \t feu , & enfin des fept divers régi— - mes iiccelTai ces pour parvenir , avec l'aide du Seigncur,à la fin del'Oeu* vre. L'Aurcuc dans tout ccc Ecrid parle en homme bien perfuadé ^. & en véritable ^deptt.
F R A N C £.
Paris.
On trouve chez Jean - Baptiftç Ceignard {ils , rue S. Jacques, atf Livre d'or , EUvAnom ■* Diiu fitr les Vfe^umes , diffBfies peur tous let jours du mais dont on peut fe ftrvir tris-utdement dtV4n$ & aprir At
1 5 1 s fçumd des S ç avant l jÀinte Cmmunion. Par le feu Vttt ÇoHrdan , Chanoine Regolier de SP Vidor. 1729. in-iz. Ccft à M. f Abbé te T^ormam , Chanoine de SI Honore, neveu du pieux Auteur, que le Public eft redevable de TEdi- apn de cet Ouvrage^ lequel eft une fuite du premier Tome des Eléva- 60ns fur rEcriture Sainte ^ du me* me Père Gourdan ^ imprimées l'an- née dernière.
^'.Barthélémy ^lix ^ rue S. Jac- ques , en la Boutique de Jacques Etjenm a en vente Us Oeuvres de fÀiht A'OfArùife fur la Virginité % traduites en François yzstc des notes ic une Dilfortatipn Préliminaire fur les Vierges. t^ar le R. P. <fe Bonre-^ cueil ^ Prêtre de l'Oratoire lyaj* in-ii.
'^^d*é Cailleau , Place de Sor- l^nne jf .débke une nouvelle Edînoa îiçprica^ '^ Roiicn , de VVmil dt ÇJE^/ii/f y oùÇ^efutation du nouveau Syftcmedc M.fHrieiê , par M. M'-.
Lfj^^îwe de la i^nne NMeJfr^
"^ault 1719.- ryif
pat le p. J. B. P. Duehefm de U Compagnie de Jcfus. Chez Char- les Mùttte , rue de la Bouclcric , à S. Alexis , & Pierre Simon , rue de la Harpe, à l'Hercule. Tji^.irt-iz, l. Volumes qui fcroni bien-tôt fuî- vis d'un rroificme. >> Le premier »tomc contient les Maximes de la' wSagefTe , l'Att Méthodique dif » Blafon, la Géographie Univctfcl- 3>lc, i'Hiftoire UmvctfeUe depuis jj la création de monde jufqu'à l'E- w reChréciennc, l'HiftoireRoiHaï- jine. Le 1* comprend l'Hiltoire de- » France, la Vcrlification Françoifc, » l'Arithmétique , la Chronologie, » & on trouvera da^ls le troi/iiemc » qui eft fous Prcflc , VHiftoire Ec- Mclefiaftique , les Fortifications,; M les Généalogies des principales' "Maifons de Fnncc ; le roiic ré- wduit en Méthodes nouvelles SC n très - faciles , & précédé d'une" Epitrc Dédicatoire à Mrs le Marquis de Joycufc & l'Abbé de Joyeufe, à laquelle l'Autcucaca ibiii de joijadic des note& Iù&oûq^es;-
1 5 là foumâl des Sçâvâns ; & Généalogiques qui expli<]lieat dans un détail abrégé Se exaâj. ce qui concerne l'ancienneté 2c h: grandeur de la Maifon de Joyeufe^ & qui n'auroit pu entrer avec- grâce dans une Epitrede cette natiiaj re. Nous ne nianquerons pas de rendre compte de tout l'Ouvrage^ qui paroît en ef&t d*un goût nott-«t . veau dans quelques-unes de fes Par-, des y quand il fera entièrement J achevé d'imprimer. ^
, Les Principes du Droit François, fur lis Fiefs ^ avec des Modèles p0i$r drejfer les AHes de foi & hommdge^ les dinombremens y les faifies fiodales^. & autres ABes ^ concemans lamdtie'' re des Fiefs : par M. Billecocq Lieu* tenant Particulier au Bailliage de. Roye. Chez Louis SeveHre ^ rue des Amandiers ^ Guillaume Denis^^ TDavid , Quay des Auguftins , &c«^ ijiS. in-ii. M. Billecocq avoiie dans un avis au Leâieur^ qu'il avoit recueillie mise» ordre ces Princi^ pes du Droit François pour fa feule ialtméixon, mais que comme oa
'Aoiffî 1719. ij-ii
lui 3. fait entendre que l'Ouvrage pouvoit être mile au Public , il s'eft lefolu èc les faire imprimer. Il i fait au teftc ces Recueils pour fervir à U Coîitamedc^Peroue,Mondidier & %cjt qui cft/^ CaûtHmc i & c'eft. ce qui l'a détcrniiné à dédier fou Livre à Madame la Marquifc de. .SîlUfôrkre de Soyecoun , quia ua grand nombre de Terres & Sei- V ^curies dans l'Etendue de cette Coutume , & prirtcipalemtnt cg ^eait ChâteMu du Tiltaloy , dotitl'jS- venne & l'avune - Cour font fi helUt ^ mAgnijùfues qu'elles Jim Vadmi- ration non - fei*lem<ni des gens à» Tajs , mgis HHJfi de tons les Etrxrtgers ^Hty faffent.
Claude Rokuftel , tue S. Jacques; à l'Image faint Jean , a imprimé fie vend , Lt nouvelle Pratique Civile^ Criminelle & Bene^inU. Oh le »o«- vea» PrAticien Français Reformé fuivam les nouvelles Ordonnaneet ■p£r feu M. Lange ancien Avocat an PArlemem , avec un Traité d'In~ 4iéU&dt lajHr^diSiç» £ecU^*$i^
ï$il Jêtirnal des SfMâns^ éjue^ trôHvê dans les Mff. de l'Asie Uur ^ & nn nouveau ftyle des Lettres, de Chancellerie , fmvant Vnfage qui fefratiqne à frefent ^ for M. Pi- MONT Confeiller Raffoneur Hefé^ nndaère en la menu Chancellerie , dédite a M. Talon Prifident en la^ Câur de Parlement, trei'J^eme Editietf^ ' Corrigée & augmentée desFormutff de prononciations en moHcre civile i | Criminelle & Benefieiale , dans toU'* J tes les Cours & JurifdiBions dé Éetyaumty & de AfoeUles d^Ecriturei d'Avocat r tyz^/in-^^ i. vol.
Briaffon , rue iaint Jacques , à 1* Science , débite le premier Tome ^u Nouveau Théâtre Italien 3 oit Hecueil General des. Comédies repris Jintées par les Comédiens Italiens opr iinaires du Âoy : Nôxjvblle Edi- tion, ^iipwfwr^^if/ Fieces nouvel^ tfs^ des Afymens deptufieurs outrer
S ni n*ont. fpint été imprimées , &" 'un Catalogue de toutes les Comédies^- reprefentées depuis le retablijfement ' des Cme£ens Italiens. lyis. iuru»'
SREyi^RWM INSIGNIS
Ecelefi* Ntvervenfn, IllHflnjf.AC RevcnndijftmiDD. Caraii Fon- taine des Montées , EpifcopiNi' •veiTiinfîs anteritaie , GT ejiifdem Eçclejtti Cafiiuli eanfenfu edituvit jiuretiatiii , 4. vol.(fl-l z>
Ll
ES Exemplaires de l'ancien Bréviaire du Diocefe de Nc- vers éroicDt devenus li rares depuis la dernière Edition que M- Arnaud Sorbin qui en étoit Evéquc en fie faire au commencement du dernier ficelé que l.i plupart des Ecclcllafti- qucs de ce Dioccle étoicnt obligtz depuis long tems , de fc fcivir de Bréviaires étrangers.
C'cft ce qui a déterminé Monfci- gncur l'Evèquc de Nevcrs d'au- jourd'hni dès fon avènement à l'E- pifcopatde fongcr à reformer l'an- cien BrcvÎJÎre de fon Eglifc , en lappcllanc les précieux ufages qui caraâciiicm véritablement ce Brc- Ce Prélat aufli éi
1 5^4 journal des Sfdvéns ; pieux , & continuellement occupe aux fondions de fon Miniftere vou- lut bien fe charger lui-même de rOuvrage& travailler avec aflîdui- té dans les vuides^ de fes occupations îndifpenfables & y faire travailler avec lui &: fous lui des perfonnes également verfées dans l'étude' de l'Écriture &c de la Tradition & dans, celle des anciens Liturgiftes & Ru-; bricaires. . J
Le plan general'de ce Bréviaire^ en fait fentir la beauté,& la manière donc il eft exécuté le rend efFedi^ Tement un des plus beaux & des
5 lus accomplis Bréviaires qu'il y ait ans l'Egliie. Le digne Prélat toujours attentif à joindre l'onâion à l'inAruâion^ a obfervé d'abord que îe Pfautier fut recité en entier chaque Semaine de Tannée > enforte que la repartition qui en eft faite avec beaucoup d'or-; dre composât chaque jour un Office particulier qui n*çff jamais interrom* pu par aucune Fête à l'exception dû - tcms Pafchal ou on ne dit que troîs
Ffcaumcs Se trois Leçons à Matines pour fe conformer à l'ancien adgt dcl'EglifcdcNevers : toute l'Ecri- ture Sainte eft dîfpofée de mcme ,' de manière que dans le cours de l'année on cft obligé de la récitée pFcfque toute entière.
Le Propre du tems efl: travaillé avec beaucoup de foin '5c d'une &- çoii bien propre à éclairer Se nourrie I la pieté des Ecclefiaftiques. On y trouve dans les dlfterens tems de l'année tout ce qui y a le plus de rap- port dans l'Ecriture & dans les Pè- res. Les Myftétes fur tout y font traitez avec un grand goût, on y obferve aux premières Vefpces Se i Matines de rapporter tout ce qui re- garde la Prophétie Se la Figure. Matines & les petites Heures en contiennent la réalité & l'accom-l
{lUflcment, Se les fécondes Vefprcs a morale du Myfterc.
Il n'eft point de Leçon qui n'ait fon Répons qui luicotrefpondexir Clément Se q^iâ ne lie même ordinal'
1J28 loumsl des Sçdvéïns ^
Ce Bréviaire cft divifé en qur* " . f re Parries ^ qui reliées féparémcAC font environ huit cens pages in-^iz* y compris le Mandement de M» î'Evcque ^ & les Rubriques qui (è trouvent à la tête»
Ce Bréviaire eft bien imprimé ; > il fc trouve à Paris, chez Hippolyte» Louis Gucrin , rue faint Jacques y iris-:.-vis faint Yves. I
Nous avons crû que le Publie Jj ne fcrorc point fâche de voir le Mé- moire ou Extrait ci-deâus dans le$ propres termes qu'on nous Ta re- mis , en nous priant de le faire irû- primer tel qu'il ctoit.
Idutes M corriger eUns le f^nmd defmtU$ lyiy.
PAgc 11.1). ligne ij.Runcrh, //y^^^Palmerii: pag. i}i3. darif TErrara , lig. 3. Eiagabalc, /i/rx; Eliogabale-, jfHpprim^z.cene com€^ Ncn y iljnnt lire « Elagibile»
.... ..'f^>,
TABLE
'ES ARTICLES CONTENU? dans le Journal d'Aouft 17 1>.
y AraphrAfe de tEccîiJtafle,éiveê . 4's kemar'jHis , tar le K^ 'P- ^tittrdùuiti , fefuite. Le Livre dt Job , felott la VulgAie ,_ pAM- phrafé par le mime , pag. 133^ 'ijleire de t'jicaJemi; "Royale des Sciences ,. année lyif. avec têt i^emoires de Mathématique cJ* de PhypijHe pour la mime année , 134J. Mémoires ptHr fervir <■ tHifloin dts Hommes Illujhes , dans l4 Ripubli^ut des Lettres , Tome 7. ■.iiv ijStf
rmens du Père Cheminais it Itt Compagnie Je Je/nt , Terne j^'&
timoires camernanî la nature & f*
ay^o T A B L E. j
*' pions Mixtes de Droit & de \ Coutume y &c. jaoo )
Continuation des Mémoires de Ut- terature & itjiifioire , Ten^ V* 1? Ortie H:- "^ " - - -^ 1414
%e Livre Noir dg^^J^ Echiquier ^ /ijgf. les kyinnÀles, : de l* Angleterre: dk\ ÛuiUaurne déWmeftrej &c.
'fyn^r^iHes fur le Traité de la mani re éenfeiffner & d^ étudier lef b^ les Lettres ,' C'r. ^43 8
'f,esTfehHTnes félon la Vulgate ^ avec ^'àes Noies , &^. i4jtf
ji,f / PaniculériteT^ de Scheningen ,
Eff^^] Philo/oplf/fne fur famé det
;.fffis: i4«4
jr(ei(t(eflfis Littéraires. z 5 04
Mémoire fiy le Bréviaire deNevers,
'. .' Fin de laTaWft
-' » ■ .
JOURNAL
DES
SÇAVANS>
POVX I VANNEE M, DCC. XXIX. SEPTEMBRE.
A PARIS,
Chîa e H A u B I R T , à l'entrëe du Quay de(
Anguftins . ^u cAté du Pont Saint Michel,
â la Renommée & â la Prudence.
M. DCC. XXIX.
. .- ■ -.^
J-
JOURNAL
DES
I
1^§CAVANS
SEPTEMBRE M.DCCXXIX.
Z£ PARADIS PERDV iieMilton, Poème fimijne ^tr.-f' dnit de V Anglais , ttvfC les Re- marques de M.AdÀiffm. h Paris, chez CaiUcau , Quay des Augu- ftinsj à fainr André; chez Brunct fils, Grard'Sailcdu Palais, au S. Efprît i cher Bordcict , rue faint Jacques, à Taint Ignace, & chez Henri, vis-à-vislaintYves. On le trouve aurti chez Chaobekt , Libraire du Journal, Qui'^ i». , Se/fiem^re. « 0\^
1534 fournal des Sçavâns ;
Aueuftins , à la Renommée & à la Prudence. 1729. 3. vol. /«-ii. Toina ï . & 2t pp. 24. pour la Vie de Milton , cliv. pour les Re- marques de M. Addiflbn , & 544. pour le Poëme. Tome 3* pp. 304.
JEAN Milton exerça la Profef- iîon de Notaire , & fur deshéri- J té fort jeiîlie par fcs père & mère ^ pour avoir abandonne la Commu- nion Romaine. Il eut de Sara Ca- fton fa femme trois enfans, fçavoir, Jean , Auteur de l'Ouvrage que nous annonçonSjChriftophequifui- vit le Barreau , & une fille nommée Jeanne.
Jean Milton fils naquit à Milton Ville de la Province d'Oxfort en 1^08. & laiffa voir de fi hcurcufcs difpofîcions que fon pcre refplut de ne rien épargner pour fon éduca- tion 3 & lui donna un Maître dans fa maifon , donc l'Ecolier , à l'âge de II. ans, a célébré la capacité dans
Septembre 1719. 15 j 5 une Elogic Latine. Il pafla de la maifon paternelle au Collège de faine Paul pour achever fes huma- nitez , de là on l'envoya à Cam- bridge au Collège de Chrift , où il fe diftingua avantageufement. Il en fortit Maître es Arts, & retourna vers fon peie , qui s*ctoit établi à Horton près de Colebrookc , dans la Province de Bcrck. • Il y refta quelques années cnfon. ce dans la retraite , y continua fcs études avec fuccès , & y fit de H longues Icdlures qu'elles le rendi- rent non feulement fujct à de fré- quensmaux de tête , mais qu'elles afFoiblirent encore fa vue , & l'en privèrent tout-à- fait dans la fuite.
Après la mort de fa mère il ob- tint de fon père la permiflîon de voyager, & parcourut la France & l'Italie , où il fc fit d'illuftres amis. Ayant accordé deux ans à fa curiofî- té , il retourna chez lui fur le bruit d'une î^uerre civile. 11 trouva en effet TAngleterre remplie de fang & de defordres , dans AeCoji^^ oi-
1 5 J < JeHrnal des SçavMns ^
Ecndant , malgré fon caraûcre ouillant , il ne prit aucune parc , au contraire . il reçût chez lui fes neveux & quelques jeunes Gentils - Hommes , 8c fe chargea du foin de leur éducation. Il lesforma^ dit-on^ fur le plan qu'il publia depuis dans un Traité dcdié à fon ami M* Harc- licb.
Il vécut ainfi en Philofophe juf- qu'en Pannée 1^43. ^qu'il cpoufc J Marie Powell fille de Richard Pa- vell de Foreftill, dans la Province d'Oxfort. C'ctoit un Gentil-Hom- me confiderable par le bien &c par le mérite y mais oont les fèntimens étoient fi oppofez à ceux de fon
f;endrc qu'il ne faut pas s*étonner de a rupture qui arriva entre les deux époux peu après le premier mois de leur mariage* '
Milton fit tout ce qu'il put pour engager fa femme à rentrer avec lui. Dcfcfperant d'y réuflir. Il fie plufîeurs Traitez fur le divorce , & s'engagea dans la recherche d'une Jeune pet foiinctxès-hdUôc trc^fpir
«ttiicUc , mais avant qu'il eût pu la iHoudce au mariage , fa femme vint fe jccter à fes pieds , & lui arracha fil gcacc , & celle de fon pcre dont il devint le PioccdteiK.
On ne fçauroit nier que Milron
n'ait entré violemment dans l'odieu-
fcligueformécde fon tcmsenAn-
. gietcrre pour la deftruilion de la
Monïtcbie , mais on doit avotier
^uflî qu'il n'a pris ce parti p.u aucu- ne vûë d'intérêt, puifquc malgré la retraite dans laquelle il a vécu, il n'a lailTé à fa mort que quinze cens livres fterlin};; s'il avoit eu pour bur de fe revêtir des dépouilles de fes Concitoyens, le crédit que fon zelc Se fes calens lui donnèrent dans fon parti lui cuflent procuré des biens plus confidcrables.
On lui promit une Commiflloii d'Adjudant Général, pareille à cel- le du S. Guilliume W^Uer, mais la fiiprcflion de celle de \/ aller dé- gagea, la parole de ceux qui gou- vcrnoient l'Etat. Qiiand Cromwcll
^rit en main les rcies tiu Gou-iCî-
1 5 } 8 JoHfval des Sçan>ans , ncmentj illuidonnale Secrétariat du Latin , tant auprès de fa perfon- ne qu'auprès du Parlement. Il poffedàL' le premier de ces emplois fous l'ufurpateur .& fon fils ,- & gar- da l'autre jufqu'aur-rctabliflemch't du Roy Charles II-*'=
n'eut pendant quelque tems uh Appartement à Whitehall que fa . fanté lui fit q|ïrîtter pour en habiter un qui donnoit fur le Parc de faint James% Céft là. que fa première femme mourut en couche^ & qu'il perdit totalement la vue. Il cpoufa peu après, pour adoucir «fon état, Catherine fille du Capitaine Wood- cock de Hacfcney quil perdit une année après de la même manière.
Le rcrabliflement du Roy fur le Trône d'Angleterre annonçant à Miltbn le châtiment de fa révolte , il fe cacha prudemment jufqu*à ce qu'une amniftie & peu après des Lettres de pardon abfolu , le miffcnt en état de paroître à la Cour. Il y reparut en effet , & le Dodeur Pa- gctlui jficépoufer cntroificmcs nô-
Septembre 1729. 1539 ces Elifabech fille de M. Minshfull , Gentil-Homme de la Province de Chefter donc il n'eut point d*cn* fans.
. ' Il avoit eu de fa première femme -trois filles qui vivoient pour lors. On dit que les deux aînées ayant été inftruites à prononcer non feule- . ment les Langues modernes, mais encore le Grec & l'Hébreu , lui li- aient dans les propres originaux les Auteurs qu*il avoit befbin de con- fulter, quoiqu'elles n'encendiffeni que leur langue maternelle. Cette occupation ne devoit pas leur paroî-. tre amufante^
Avant la perte de fa vûg il avoît dotlné le mafque de Comus , lalle^ gro , il penferofo , & Licidas , Pièces qui fuffifoient pour le faire avanta- gcufement connoître , mais il vou- lut donner d'autres preuves de fon génie , & malgr'^ les infirmitez de fon âge , la foibleffc de fon tempe- ramment » & les vicillîtudes de fa fortune , il entreprit un Poème Epique*
M. ce Voltaire dans fon Ejfaj fur U Po'éfie Efi^ue , dont la tradu- âionfc vend chez Chanbert , Li- braire du Journal 3 dit que Milton voyageant dans fa jeunellè en Irilie^ vit à Florence une Comédie intitu- lée Addtn y écrite par un certain Ita-* lien nomme Andrtino , & dédiée à Marie de Mcdicis Reine de France. . Le fujet de cette Comédie^ conti- nuc-t-il , étoit la chute de l'hoii^ me 3 les Ââeurs croient Dieu 3 les^ Diables, les Anges, Adam, Eve,' le Serpent, la Mort & les fept Pé- chez mortels. Ce fujet fi peu propre pour le Dramatique & fi confor- me au génie ablurde du Théâtre Italien de ce tems là , étoit traité d'une manière convenable à l'extra- vagance du defTein , mais Milton perça à travers Tabfurdité de l'exe« cution , & découvrit la majeftc ca- chée de la matière qui comme il l'a fait voir , pouvoir fournir un Pocme Epique.
Mais que Milton n'ait pas vu ce {îijec dans la Genefe ^ & qu'il l'air
S.piimbre lyzj. 1541 apperçûdans Andrcïno, fiiivantce témoignage de M. Voltaire , c'eft un taie qui ne doit pas bcîucoup in- tereirer les Sçavans , ce qu'il y a de certain c'cft qu'il ne commença ce: Ouvrage qu'après qu'il eût eiitierc- mcnc perdu la vue, & qu'il fûc obligé pour l'écrire d'emprunter li luaai de quiconque lui rendoit vl-
' Il ce. ^ Ce fut en itftf?. c'eft - à - dire i ^ deux ans aptes avoir traité avec (an Libraire, car leur contrat cft datte du 17. Avril itftfy. que Milton pu- blia fon Poi-mc du Paradis perdu.
Cet Ouvrage , die encore M. de Voltaire , dans le Livre déjà cité j
^ftit longtcmS négligé , & même prcfqoc inconnu en Angleterre , ce tut en quelque forte M ilors Somme» ty qui apprit aux Anglois à l'ad- mirer, éi. Milton n'cft devenu ci- libre que depuis que M. Addillbn a
.cxpofè au jour les beautcz cachées du Paradis perdu , & qu'il a éta- bli pour toujours la téputation da L'CecOuviagc.dans fon fameux Spcc-
4
I
î 5 4 ^ Journal des Sçavans ^ Qiïoiqu'il en foit , Milton eut
{)eine à trouver quinze livres fter- ing de fon Manufcrit , encore le payement d'une fommc fi modique ne devoit-il fe faire qu'après la yen-, te de trois éditions nombreufes. Sî ce faiteft véritable, on en doit na- turellement conclure , ou que Mil- ton n'a jamais rien touché de fon • Manufcrit , ou que fon Ouvrage n*a point été ignoré , comme le dé M. de Voltaire , mais qu'après une première vogue , il eft tombé dans l'oubli, c'eft cependant un fait qui s'accorde difficilement avec la tra- duction que Guillaume Hog Ecof- fois fit de ce Poëme en i ^50.
Deux ans après qu'il eût donné au Public le Paradis perdu , il mit au jour Samfon Agonifte , & publia en même tems le Paradis regagné , Poëme qui eut l'avantage des der- niers Ouvrages d'un Auteur.Il étoit infiniment inférieur au premier , & Milton l'cftimoir beaucoup plus. Après avoir pafTé le rcftc de fcs par$ dans une profonde retraite ,
S:ptcmb-a 1719. 1143
une violente amquc de j^oiitc finit fcsjoursàBonhil, proche de Lon- dres , à la tf 7'^ année de fon âge.Sori corps fut tranfportc dans cctre Ca- picalc , il y fut enterré dans le Chœur deTEglifede faine Gilles, fituée près de la Porte nommée Cripplcgace, mais fans aucun mo- nuiiienc cjui puiflc perpétuer fa nié-
Nous ne chargerons point cet ' extraîtdti régime , du caractère , ni du portrait de Milcon, nous rap- porterons feulement uncfingularirc qu'un de fcs neveux raconte , com- me la tenant de iiiî. Son imagina- tion ctoic plus vive depuis le mois de Septembre jufqu'à l'Equinoxe duPrintcms, que dans le rcftc de l'année -, les inégalicez qu'on remar- que dans fcs Ouvrages montrent alTez en effet que dans de certains Cemsilécoitun homme ordinaire.
Les Remarques de M. Addîflbn étant fuffifammenr connues, nous n'en parlerons point non plus , &: nous .paiI(;£D0; au Pocmc aoac oqua
I S44 fountAÏ des SfOVMii donnerons l'extrait le plus cxai nient qu'il nous fcrapomblc.
Livre I. Milton , après avoir pctlëiîmplemcnt fon (ujct & in qui le g^nic qui inipita Moyfc , treen matière &prcfentc à fesL tCLirs le fpedtaclc effrayant de Sa Se fcs Anges précipitez par la Ji ce Divine dans un gouffre d't reur,de mifere & de perdition ne place point fonEnfcrdanslec trc de la terre , puifqu'ellc n'é pas créée > mais dans le centre cahosdontilfairla peinture. S: revenu de l'ctourdiflement que a cauré fa chute , rappelle le i mier fes efprits & réveille Bée! buth. Ces deux Démons conféi enfcmble fur l'horreur de leur i J-e dcfefpoir, la rage , le blaf[ me éclatent dans leurs difcours. fc icfolvenc eniîn à faire une gui étetnelle au Tout-puilTanL Si taiTcmble fes légions fisudroyj les harangue, leur fait efperei regagner le Ciel, leur parle c monée , d'nnft Ctéatuic nouv
Stftevéri 171?. 1^4^
qui , rdoii une ancienne prophétie , dévoient un jour éxifler, & leur propojfe d'examiner dans une afîcm- blcc gciicrale ce qu'ils doivent ten- ter en confcqucncc. Ses Compa- gnons y- foufctivcnt & fans autre né- ccflîré que de fournir à Milcon l'oc- calïon d'une dcicription ponipeufe dcbfouilicnt le cahos , &: fous les ordres de Mammonc conllruifenc ug Edifice fupeibc fous le nom de ^/indcmonie. A peine eft-il élevé ■^u'il cmbarrafTe Ion auteur. Quel- quc vaftc qu'il foitj il ne fçauroit (utKrc à.contenir tous les Efprits îii- ternaux , Si Milton cft obligé de meta mer phofer fes Diablesen Pig- raccs, à l'exception des Chefs pour les y faire entrer. Il les y entafTe en- fin, & donne le caradere des prin- cipaux fous les noms des plus fa- mcufes Idoles du Paganifme,
Livre II. Satan aarcfTcla parole aux Démons affcmblez , & délibè- re s'il cft à propos de tcnier encore une bataille conctcla Milice Célc-
■fe* Bélùl^ûœboicdçUmolRl^^^
154^ hi^y^^l ^cs Sçavansy de la lâcheté , s'oppofc fortement à la guêtre , & propofc de ne com- battre la mifere qu*cn s*apprivoifant avec elle. Mammonc, nmboledc Tavarice , fe range à fon avis , & foûtient aue l'or & les perles qui croiflcnt dans leurs demeures , Sc qu'ils auront l'adreflc d'employer à difFerens ufages peuvent les dédom- mager des pertes qu'ils ont faites. Bcelzébuth fe levé alors & blâme également l'indolence honteu qu'on leur propofe dans les Enfers , & l'aflaut téméraire qu'on veut ten- ter contre le Ciel. Pourquoi délibé- rer^ dit-il 3 fî nous ferons ou la guer* re ou la paix y notre fort efl â dans nos mains. Le TouM)ui(rant nous hait , fe venge , haiflons-le , ven- geons-nous , mais fîgnalons notre haine , exerçons notre vengeance par des moyens plus furs & plus al- lez que ceux qu'on nous preicnrc. Si j'ai bien combiné les tcms , un monde nouveau doit être forti du néant , une race qui nous cft odieu- fc^ puifqu'elle cft dcftinée à remplir
nos
nos places dans le Ciel y doit l'habi- ter. Tournons notre fureur de ce côte , enlevons à l*Etcrncl ces nou- veaux adorateurs \ il les aime , nous ne pouvons l'attaquer que par là.Cc déteftable projet réunit tous les fuf- frages , il ne s'agit plus que de trou- ver quelqu'un qui veuille traverfeif
• le vafte fcin du cahos pour aller dé- couvrir ce nouveau monde , exami*
^hcr la fubftancc , les talcns , la for-^ ce^ la foiblcfiTc de fes habitans , & profiter de tout pour les révolter contre Dieu. Satan feul ofc fe char- ger de cette éxecution. Les Démons applaudiflcnt à fon courage ^ fc dif- pcrfent , & pour charmer leurs maux , s'occupent à differens exer- cices^ dont la plupart fembleroient convenir mieux aux Héros d'Ho-. mérc & de Virgile qu'à ceux de Milton , mais qui peuvent cepen- dant faire plaifir à ceux que la beau- té des dcicriptions féduit. Bien des gens 3 pourront être frappez de ce que le Poiftc fait dire à ceux qui s'é- lèvent à dîfputcr futUîtoN\àsxt* Septembre. i"^.
154^ Journal des S fovMs^
ce y la préfcience , k liberté 3 la
J>rédcftiiiation ^ les décrets fixes e franc arbitre^ la détermina- tion abfolue.
Cependant Satan part ^ arrive à la porte de l'enfer , y trouve le Péché y la Mort & les Remords. Après un entretien dont nous ne dirons rien ici ^ parce que M. de Voltaire 3 dans l^Eflay dont nous avons parlé y s'eft hazardé à publici^ d'avance le jugement qu'on en por- teroit en France , le Péché laiffe fortir Satan. Il encre dans un abîme noir 3 démefnré 9 fans formes ^ fans dîmenfîons ^ où l'étendue Se la du- fée fe trouvent engloutis. L'anar- chie ^ Tantipatie , la confufîon y foûtiennent le Trône de la nuit pri- mitive que TEternel a laiiTé fuD^i- fler entre ce monde & les enfers. Il lutte contre toutes les difficultez , erre long tems à l'avanture 3 aborde enfin le cabos qui préfidant à cette mafle informe , devoir em- barraflcr fa coiufe 3 & qui pourtant Jui cnieigne charitablement la rour
Septembre 17 29. 1 545 te qu'il doit tenir. Il profite des avis de ce guide fingulicr & arrive aux environs de TUnivers.
Livre III. Le Tout-puiflant du haut de fon Trône tourne les yeux vers Tabîmc , & voit Satan planer dans ce gouflre & diriger fon vol vers le monde nouvellement créé. Il le montre à fon Verbe . lui rcvé- le que l'homme péchera » & de- ^^ontre qu'on ne peut accafcr de fa ^chûte ni la bonté ni la fageflc divi- ne. Il lui découvre enïuice que rhomme n'étant devenu coupaDle
3ue par féduâion ^ trouvera grâce evant lui , pourvu que quclqu'au-r tre 3 capable de répai^er fonoEenfe 2 s'immole volontairement pour lui à la Juftice irritée. Auffi-cot le Ver- be Eternel s'offre à fon Père pour yidime , accepte librement Tin- carnation &c la mort , Se rend à tou- tes lesPuiflancesCéleftes la joye que ces trilles nouvelles avoient inter- rompue
Cependant le TyranT* Infernal avance^ £c perce enfin l'efçac^x.^
I j 50 Journal des Sçav^ns , nébreux qu'il parcourt , il ?.rrivc à la lumière & découvre les degrcz qui conduifenc aux portes du CicL Milton en fait ici une magnifique defcriptiôn , & place fon Héros fur le plus bas de ces degrez. C'cft de là qu'il lui fait appercevoir l'Uni- vers créé pour l'homme. Frappé du plus fubit étonnement , & rongé par la plus noire envie ^ il paflc à l'orbe du Soleil , &: fous la forme d'u Ange de liuniere , dit à l'Archange Uiiel qui préûde à cet Aftre , qu'il quitte exprès rcmpiréc pour con- templer-dc près la nouvelle créatu- re que Dieu'4«ftine à partager un jour leur béatitude. Uriel approuve fon defTein &: lui apprena la de- meure de l'homme , après l'avoir apprife, Satan part & s'abat vers la terre fur le fommet de la plus haute montagne de l'Aflyrie.
Livre IV. La vûëd'Eden oà Sa- tan doit exécuter l'attentat qu'il a projette contre l'homme 9 ou plu- tôt contre Dieu^l'in timide. L'envie & la crainte Tagitc ^ le defefpoix
Septembre 1719. Ï551 enfin le confirme dans le mal. Il fc transforme en Vautour, franchit la haute montagne fur laquelle étoit fitué le Paradis Terreftre , en- tre dans ce lieu de délices & fc per- che fur l'Arbre de vie v il voit de là toutes les bèautez imaginables raf- fcmblces , mais deux objets plus .nobles que tous les autres attirent tous fes regards , c*étoit Adam & Eve. Milton les pieint tels qu'ils ppuvoient être en ce premier état a innocence, c'eft-à-dire3revétus de toutes les grâces , prévenus de toutes les faveurs , pénétrez de tou - te la félicité dont ils étoient capa- bles. Notre Auteur fe livre encore ici à fon imagination. Satan qui pouvoit les épier fous la forme de Vautour qu'il avoir prife , va fc confondre dans la troupe badine Ats animaux qui entourrent Adam & Eve , & le transformant fans ccflc tantôt en une forme & tantôt en une autre , il entend enfin parler nos premiers Pères. Il apprend d'eux que fous peine de mott vII^vnx
1552 ^oîirnd des Sçdvans ; eft dcffcndu de manger du fruî de TArbre de Science. C'eft là def fus qu'il forme le plan de fa tenta tion , & qu*il conçoit le deifeii meurtrier de les rendre défoheKTaru
Pendant qu'il diffère fon attaqu pour la faire plus furement 3 Uric oefcendant fur un rayon du Soleil avertit Gabriel à qui la garde du Pa radis Terreftre eft confiée ^ qu'ui efprit infernal s'ctoit échapé dc( prifon , qu'il avoir pafle par fa fphc re j fous la forme d'un Ange heu reux , que de là il avoir rabatu vej( la terre^ mais que fes geftes furieus à la vue du Paradis Terreftre , Ta voient trahi , Se qu'il venoit appa remment pour nuire à l'honunc Gabriel promet de le trouver avar le lever du Soleil
Adam & Eve s'entretiennen enfemble 9 & c'eft ici où l'ei ne fera pas fâché de voir l fentiment de M. de Voltaire , propos de cet entretien Se de quel ques-autres {cmblables. » Il eft à rc ^^ inarqucr ^ dit-il , que dans les ai
Septembre iji^. 1555 >> trcs Poëmes l'amour eft teprefencé "Comme un vice , Milton feul «•fçait le reprefenrer comme une » vertu. Les peintures qu^il en fait » font nues , comme les Perfonna- » ges qu'il met fur la Scène , & n font auflî refpcâ;ablcs , il lève y> d'une main cbafte lie voile déli- 3> cat qui dérobe les plaifirs de cette » paflSon, Il y met de la tendrelfe , 9> de la douceur & du feu ^ fans in- décence. Ce Poifte noustranspor- » te avec lui dans le Jardin de dc- n lices , &nous fait goûter cet état »de bonheur innocent où Adam & M Eve reftercnt Ci peu. Il ne s*élevc m pas au-deffus de la nature humai- >> ne ^ mais au-deffus de la nature >) corrompue , & comme il n'y a 93 point d'exemple d'un . pareil yy amour , il n'y en a point non plus *> d'une pareille Poeue..* « Vers le foir les deux époux fe retirent dans leur berceau , dont Milfon fait une defcription charmante , adrcffcnt
* Eflay fur la Peëde Epique , pag. izB» & 119»
I j 5 4 fourfial des Sçavans , leur prière à Dieu , & fc livrent aux douceurs qu'exige ou que permet cette partie du jour.
L'efprit malin fe place à l'orcilIc d'Eve pendant fon fommeil pour corrompre fon cœur & fon efprit par un longe. Ce qui pourra éton- ner plus d'un Ledieur , c'cft qu'à la fuite des plus pompeufes deicrip-^ tîons, Satan ne patoiflecn cet en- droit que fous la forme d'un C^^ paud. C'cft fous cette forme qu'i cft reconnu par les Anges que Ga- briel a détaché pour le chercher. Ils l'amènent de force vers cet Ar- change, Satan paroît fièrement de- vant lui & fe prépare au combat , mais effraye par unfigne menaçant qui paroît dans le Ciel , il s'enfuit hors du Paradis.
Livre V. VI. VII. & VIII. Au lever du jour Eve effrayée des fug- geftions de Satan , raconte à fon mari fon rêve. Elle avoit crû pen- dant la nuit manger du fruit de r Arbre defFendu. Adam attrifté de ce fongQ la confole cependant , ils
Sâptewhre Jjif. 155; fe lèvent, adicircncun Cantique à Dieu & fortenc pour s'amufcr i l'embellifTcment du Pat-idis. Dieu i qui avoir permis à Satan de donner î £ve un fongc qui devoit l'avertir jiu danger qui la mcnaçoit, en fait fulîi avertir Adam ; mais au lieu 'unfonge , il envoyé Raphaël Vi- enne de ne point s'écarter de l'o- béi (Tance qu'il doit à fon Souverain, de faire un bon ufage de la liberté a^fcu'il lui a donnée , & d'être en gar- ce contre l'ennemi qui le menace.
Adam voit arriver Raphacl j 'Court au-devant de lui, le conduit «fa demeure & l'invite d'y prendre ^h on repas champêtre. Dans l'entre- ^| .tien qu'ils onr enfemblc , l'Ange ^H (evelc i l'homme la rébellion de ^^ Satan , la punition terrible qu'en a jiré le Créateur & les projets funeftes Due l'cfprit de ténèbres a forme xotitre le genre humain. 1 Adam frappé de ce qu'il vient d'apprendre , conjure fon Hôte Cc- leftc de continuer fa narration , l'Archange lui raconte les guerres
t j 5 tf fokmdl des S^Avâns ; terribles qui fe font faites dans le fcicl. Sa tan for ti avec honte du prc^ inier combat , lui dit-il , taffembla (bnConfeil, inventa des machines infernales , dont les effroyables peintures font tracées en termes les plus pathctiques&d'après les foudres d'artilkiie & les fracas de la poudre à Canon de nos jours. Ces machi- nes dans le combat fuivant cau{è« xent , iînon la mort dans des [vhz fiances (jpiritucllcs de Tarméc de Michel , ^u moins des efpcces de inouvemensconvulfifs & de cilUe- buttes fîngulieres , mais enfin les bons Anges arrachèrent les monta- gnes & enterreront lies machines ât Satan.
Ce tumulte augmentant dans le Ciel , continue Raphacil , & mcnar çant toutce qui étoitfortidu cahos a*y rentrer , alors l'Eternel envoya fon Fils , à qui Thonneur de cette victoire étbit refervc , il vint fur le champ de bataille , deffcndit àJcs légions de faire aucun mouvement, pouSz fon Char ^ s*avan^à fui fes
ce
fi.'.
Ji.
Sfpumhre 171J; Tjjy
tnnemis le foudre à la main j les rcnverfa & les pouifuivit jufqu'i i'excrémiré du Ciel , qui fe fendic eii deux , les Démons fc précipitèrent de là lulqu'au fond de l'ibîme que
Jufticc Divine leur avoir creufé,
le Meflîe triomphant fctourn* idans !e fcin de fon Pcrc.
Alapriered'Adam, Raphaël ex- plique encore comment & pourquoi Ip monde a étécréé.Ce morceau n'eft autre chofc que les premiers Ciiapî- tresdela Génefe, aufqucls Mîiton ■i. prête tous les prétendus ornemens de fon arc , avec cette différence que c'eft au fcul Fiis de Dieu qu'il attribue tout l'ouvrage de la créa- tion.
Adam fait enfuitc à l'Ange plu- fieurs queftions fur les mouvemcns des Corps Celcftcs , l'Arec fans lien décider l'inftruît des ditîcteM fyftêmes des Philofophes & dCf Aflronomes , & l'exhotre à reptl- jncr une vainc curjolîté, en bornant fes recherches à ce qui peur lui ctie utile. t
I
41 5 5 * foumat des SçMVÂhs J
Adam par reconnoiffance poiut jtout ce qu'il vient de lui dire lui ra- conte à Ion tour quelles furent Tes premières idccs après la création , comment il fut enlevé dans lePara- dis Tcrjreilre , foii entretien avec JPieu pour Tengager à liii donner une Compagne , la bonté avec la- melle Dieu la lui accorda , & les tranfports de joye qu'il reflentit en la voyant.
. Raphaël lui fait , <à cette ocça- (îon ^ une vive leçon pale rapport à l'empire qu'il doit çonfcryer fui: la femme ^ &c s'en retourne dans le Ciel.
Qiielqucs beautez que M il ton (c foit efforce de mettre dans ces qua- tre Livr-es , il pourroit bien arriver que quelques gens fouhaireroicnt [u'il les eût compofez dans ce tcm$ e l'année où fon imagination étoit plus pofée.
Livre IX. Tous ceux que d'ex- traordinaires faillies d'imagination , <^ue des comparaifons trop cbar*- gces^ que des digrefHoDS t;rop ijipr
t
Septembre i?!^» 15 0
qucntes, qu'une érudition afFedéc,
qu€ des contradi<%ions apparentes ^
qu'un mélange furprenant du Sacré
avec le prophane *, tous ceux enfia
. qui auront été bleflez par tant de
traits particuliers à ce Poëme cet*
tainemcnt tout nouveau en fongeii'^
re y pourront être dédommagez
. pajc la lc<3:iu:e du 5. Livre _, que
quelques eens appellent le Chef*
ÂOsHvre de Milton , mais qu'on ne
'^Tçauroit eftimer fon véritable prix
qu'en le Irfant en entier.
Satan ayant parcouru la terre ^ trompe la vigilance des Gardiens du Paradis , en y rentrant comme on broiiillard ^ il s'infinue dans le Serpent qrfil rencontre endormi ^ & projette de tenter nos Pères fous cette forme. Cependant les deux Epoux fe lèvent & fortent au point du jour pour vaquer à leurs oc- cupations ordinaires. Eve propofe à Adam de s'écarter l'un de l'autre fous prétexte que leurs cateffcs mu- tuelles les détournent de Touvragcv Adam s'oppofc à ce projet , aile-
1 5 if o JoHméil des Sptvâns ; guantle danger prochain^&la crains te qu'il a que l'ennemi dont ils fono lYcrds 3 n'entreprenne de la fédui-* te quand elle fera feule. Eve piquée de ce qu'Adam la foupçonne de fbiblelTe ^ en fait de délicates plain« fcs ^ combat âuement Tes raifons j & perfide dans Ton dcITein , Adam fait fes efibrts pour l'en détourner de nouveau ^ mais au milieu des motifs Te plus propres à l'en difluag der , il laifla échaper ces paroles : (T^ tucroyois pourtant qu'une attaque imprévue feroic plus dangeréufe pour nous , va _, reftant contre ton gré , tu n'en ferois que plus abfente^ va. Eve faifit des mots fi capables de la retenir , feint d'y appercevoic une pcrmiflion complctte , dégage doucement fa main de celle de foQ Epoux , âc s'éloigne de lui.
C'eft alors que le Serpent l'abor- de , & qu'après avoir laiflc parler fa feinte admiration dans des geftes de furprife ^ de rcfped & de dé- vouement 3 il lui adrelTe les louan- ges les plus outrées. Eve furprife de
Septembre 171 j . 15^'! Tcntendre parler , & fuppofanc mille fois p\u$ de juftefle dans fes difcours qu'il n'y en. avoir en effet ^ parce qu'ils la âatcoient ,. lui de«* mande d'où lui viennent & l'ufagç de la parole , &c la raifon fublime qu'il fait voir. Le Serpent lui rér pond qu*il doit ces deux grands avantages au fruit d'un Arbre dont il a mange par bazard , &c qui fubi* tement l'a tiré de la condition de$ Brutes pour l'élever à celle desCréa- tures raifonnables. Eve à ces mors fe laifTe conduire à cet Arbre ^ elle voit avec étonnement que c'eft le feul qui lui (bit inter<lit 3 & le dit à Satan^ Alors le Tentateur non con- tent de ce qu'il a avancé fauflement, veut encore faire croire à la femme ue ce fruit lui a donné la faculté e pénétrer les fecrets du Très- Haut , & l'affurc que ce n'eft que par une baffe jalouue que Dieu s'efl: xéfervé ce fruit , & parce qu'en en mangeant l'honune lèroit pareil à Dieu. A lodieufe impremon que ce difcours fût (ut U femme ^ fe joi-
3
15^1 journal des Sçavdfis; gnirent la vue fcduifante de TAr-î brc, rapedtquc Thcurc du repas rxcicoit en elle, la vie que pofTedoit le Serpent quoiqu'il en eut mangé ^ ôc la nient liiccombcr. Apeine a-t- elle goûté le ftuit fetal qu^elle entre dans une fone d'yvreffe. Elle (ê croit heureufe y fe congratule de fa hardiefle 3 fepropofe de cacher foa bonheur à Ton mari : mais tout à coilp la crainte s'empare de (on amc^ fi Dieu , dit-elle , me prcparoit des châtimens ^ s'ilmedonnoitlecoup de la mort ^ fî je rentrois dans le ncant^Adam formeroit de nouveaux nœux avec une nouvelle Eve , 8c trouveroit fon bonheur avec elle* Ah ! cette penfée feule me fait mou^ rir , le fort en cft jette, Adam parta^ géra ou mon bien ou mon mal. A ces mots elle arrache une branche de l*Arbre de fcience & l'apporte à fon mari. Nous ne rapporterons point la confternation d'Adam , les diftcrens degrez par où Milton le fait paffer de l'indignation à l'a- mpur^ Se de l'amour à la défobeif^
Septembre 1715. Ijtfj Tance , nous dirons feulement que ■prenant enfin par un excès de tea- drcire la réfolution de mourir avec fon Epoufc , lî véritablement ce fritit doit les faire mourir, il con- !cnr à manger du truit deffcndu. •^lilcon peint les funeftcs cifecs de xetre défobci ll'ancc avec les couleurs les plus vives, & les plus rcc]lc^■ chccs. Ils penfcnt auffi-rôt à coii-, rir leur nudité , la difcordc fe
.et enti'cux , & leur fait s'a dcenec
i rcptoclics les plus fan^lans.
Cet extrait n'étant déjà que trop liong, nous n'entrerons point dans
détail des trois derniers Livres, nom nous contenterons de dire que les Anges quittent la terre, que J. C. vient juger les coupables , que Satan retourne aux enfers , que le " péché & la mort in&tfient la natu- re , qu'Adam & Eve , aprcs plu- fieurs agitations, cflaycnt dappai- fcr laDivinitc offcnlee,quc le Fili de Dieu intercède pour eux , que le Tour-puilTant l'exauce , maisdécla- xe qu'ils ne f^auroîenc demeuxeK.^^
plus long tcms dans le Paradis Tcjpa ttflxc , qu'il envoya Michel pouc - les en chafler , avec ordre de révfe» 1er à Adam ce qui arrivera dans la^ ftiite des tems à fa pofterité^ que cet Archange lui découvre dans une vifion tous les évenemens futurs ju(*
3u'au Déluge^ & lui narre ce qui oit le fuivre. Au refte dans les derniers Livres comme dans les précedens , on r^*; trouve toujours le même genre cG^ Poëfie , le même tour d'idée du Poète, un fond prodigieux d'cru* dirion, une fécondité fans pareille d'imagination , une foule de com^ paraifbns , une vivacité de defcrip* rions , une force d'expreflîons , qui ne fe rencontrent point ailleurs , en un mot de quelque opinion qu'on foit prévenu à Tégard du fameux Milton^ il eft par tput Milton.
.Septemhre 171?. ijï).
LES OEV TRE SDR
faim Ambrnife fnrU Vir^niti , frAÀiiht en Fr.itiçois avec ats No^ tes & une Dijfertation Pniiminai~ rejur les Kierge . l'ar le R. P. d» Bourecueil , Prêtre de tOratoire, A Paiis , en la Boutique de Jac- ques Etienne , chez Barchelcmi Alix, Libritre, rue faine Jac-; ^ <jiies , à la Vctm : 1719- vol. in-iz. pp.43j. fans la DilTcrta-* tionde xxi.
^V E Pete Duranty-dc-Bonrccueil Xj Auteur de l'Ouvrage que nous annonçons , a raflemblé dans ce Volume toutes les Oeuvres de faint Anibroifc fur la Virginité, de forte qu'on y trouve les trois Livres des Vierges, le Traité de ta Virginité, celui de l'Education d'une Vierge, ou de la pcrpérucllc virginité de Manc,rcxhorcation deccPercàU Virginiré, 5i fon invcdlive contre une Vierge qui s'croit laifTé corrom- pre. Tous^ccs morceaux ibat aop
* I
î 5 ^^ JouMfiÂl des SçAvMs i connus pour en donner ici l'extraîC Nous nous contenterons de rappor-. ter un précis de laDiflertation Pré* liminaire , nous copierons enfuke un endroit de cette Traduiîlion pouc mettre le Ledeur en état d^c jugée du ftile du Traducteur.
Après avoir remarqué combieft l'état du célibat a été négligé fuc Ift . terre dans les premiers tcms ^ & combien Texcmple de J. ~C. Fil^^ d'une Vierge , & lui-même Vierge^ toute fa vie lui a donné de crédit , notre Auteur entre en matière &di* vifc fon Ouvrage en cinq articles*, r**: Quelle eft Tantiquité des Vierges?' 2®. Quel jour étoit deftiné pour leur Confécratïon ? }® • Avec quel- les cérémonies leur donnoit-on le Voile ? 4®. Quelle place occu^
f)oient-ellcs dans PEglife ? 5°. Quel- ^% exhortatiôns^ l'Evêque leur fai- foit-il à cette occaiîon.
Art. I, Il eft indubitable que les
Vierges ont paru dans TEglife auflî-
fôt qu'elle a commencé à fe former,
puifqut Philippe avoir quauc fiUcs|^
Septembre 1719." 15.
lî toutes quaric étoicnEdcmcuréi
iergcs , &c que falntc Thécle ,
Mmme le rapporte le P. de Bonre-
f-cucil, iiiftruitc parfaint Paul, eft
devenue célèbre par fa confccxarîoa
Slavirginitc. Dès le rroKiemeficclç
lJcs Vierges compofoicnt une por-
' tion fi confidérable de l'Eglîfe, que
faint Cypxicn , au milieu de U plus
' violente pcrfécution a compolè un
Traité pour leur apprendre quelle
«Revoit ccrc U pureté de leurs mœurs
& la gravité de leur conduite. Il
«'y a pas lieu de douter que les autres
Eglifesn'eulTefic le même avantage
que celle de Carthage. Il eft vrai
L,^ue les Loix Romaines , dît notrç
HjAurcur , deficndaut Tous de gci^
Vyes peines de vivredans le célibac ,
KlQc obligeant chacun à donner des
HiCitoyensàla République, les filles
H^i vouloient demeurer Vierges
F s'en faifoient pas publiquement
profelfion, & ne fe diftinguoient
àcs autres que par une conduite
plus fagc & plus niefuréc
L, Mais d'abord que; l'£mpeiea|J
?■
t fgt IouthmI des Sç4V0i5 , Conftantin eut donné la paix à V^^ gUfe , cette vertu ccffa d'être captir ve , & les Vierges portèrent puoli*- cuemeiit des marques de leur cotl« iecration. Le Pcmt^ laCappadoce^ Alexandrie , Rome , Conftantino^ pie , Milan , Arles , Trêves , B«r* aeaux furent fubitement remplies de jeunes filles qui renoncèrent hau* tement aux alliances les plus fiatei}- fes pour embrafTer le célibat. Toute la différence qu'on reriarquoit erî* tr'elles confiftoit en ce qœlestmes, Après avoir reçu le Voile par TE- vêque , demeuroient avec leurs pa* cens dont elles faifoient la gloire tc le bonheur ^ & que les autres fe re-. tiroient dans de Hùntes Societez, ou fans être cloîtrées , «lies vivoient en commun (bus la conduire d'une Supérieure , ne pofledant rien .en
Î>ropfe ^ & ne iortant jamais de eur retraite que pour aller àTEgli- fe , ou pour vaquer à des exercices <lc charité. C'cft ce qu'on appella dans la fuite des Monaftcres.S. Au- guâXn en établit un tel à Hippone
Sâftembre 1 7 1 j. 1 $e^ tous la difcipline de fa lœur ^ & lui ^oDna une Règle 3 il s'en forma un pareil à Boulogne en Italie àc vingt Vierges , comme le remar- que faint Ambroifc , & l'on en vit prefque ^n même tems dans toutes les Provinces de ^Empire Jlo* main.
jtn. n. Il neparoît pas que les Evêques ayent jamais déterminé un four particulier pour la confécration 'tIcs Vicft:ges. Cependant il cft à pré- itimer (ju'ils attcndoient les Fêtes ks plus iblemnelles pour cette édi«* fiante cérémonie , par exemple cel- les de Noël & de Pâques, Ccftcc que nous apprenons de fakit Am« broife lui-même. Padant à fa iœur Marcelline , il lui rappelle le jour :deNoël comme celui Qc fes noces fpirituelies 2 & parlant à ime Vierge qui s'étoit laiffé féduirc , il lui rap- cUe le jour de Pâques comme ce- ui aux ^ngagemens duquel elle a totalement manque. Le Pape GéUu fe ajouta dans la fuite à ces deux grands jours celui de iâînt Pierre fie
11
x J7^ Jtf/^ni ^/ des Sçâvâm , de faine Paul ^ durant lequel il fe ÊûToit à Rome un grand concours de peuple ^ mais nui Evêque ne s'aftreignic jamais à cette difcipline. Le moment de la vocation , ou la commodité èi'&% Vierges femblent avoir toujours décide du tems de leur facrince.
'^Art. IIL La fille qui fc don- noit à Dieu , fe tranfportoit à TEgli- fe , le plus foùvent accompagnée de toute fa famille , les autres Vierge^ Tenoient audcvant d'elle pour la re- cevoir , & fi c'étoit un jour de Bap- tême folemnbl ^ on la plaçoit au milieu de tous les nouveaux hapti- fcz , & c'éroit avec ce refpecStable Cortège qu'elle approchdic de l'Autel.
Si la fille fçavoit ou prévoyoit
3ue fes parens s'oppoferoicnt à fon eflein ^ elle fe déroboit à leur ten- drcffe , & vcnoit inopinément fe |etter aux pieds de TEvêque , & le conjuroit avec larmes de lui don« ncr le voile. On en a vu à qui TEvc- ^uerefiifoit cette faveur ^ loir pour
c'auurec
Septembre 1719. 1571
s'alTiircr de leur vocacion , foir pour
lYoir la tcms d'y faire confcntir leur
t-famillc , qui fc tenant debout ^
^^tanrôc conjiiroient: le peuple d'cn-
^ptonner pour cUcs les prières accoû-
^Ftumées , Si tantôt prenoicnt la main
^Eâu Pomife pour l'imporec fur leur
B^tête. Il y en a même qui ontpoulTc
. le cranfport de leur zélé jufqu'à le
couvrir de laNapc de l'An ce! au
j^éfautdu Voiic qu'on leur rcfufoii
& jtifqu'à dcclarcr publiqucmcril
qu'elles fe croyoicnt confacrécs ai
la main de J-C. même.
Alors on faifoît quitter l'habif
fcculicràla Vierge pour lui en don*
ner un qui la diftinguât du rcftc dc'
H%n fcxc , on prioit pour elle , fi
^&Evcque!ui donnoitle Plammeum
^PVoile de couleur de feu qu'elle por-
roit coure fa vie, auquel il ajoutoit'
un autre ornement de tête d'une
forme particulière qui s'appcUoit
Notre Auteur examine ici fi 1' Êoupoit alorsleschevcux aux Vii j^s comme on les leur couçe 3.^1 ' Seftmbrt. 6^
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I
1 5 7^ fofêrffsl des Sfavéms ; fenc , & répond que Tufage a été 4iâcrcnt félon les tems &c les lieux. Dans l'Egypte & dans la Syrie la Vierge qui (e confacroit à Dieu aW loit d'abord fe préfcnter à la Supé- rieure pour qu'elle lui coupât les cheveux, & gardoit ces pieufès dépouilles toute fa vie comme ua témoin de fa confecration à Dieu» Il n'en étoit pas de même en Italie ^ en Afrique, &dans les Gaules. Le Vierges y confervoient non feule- ment leurs cheveux ^ mais les y portoient dénouez comme les fem- mes mariées , comme un fîgne pu- blic de leur alliance avec^l'Epoux Célefte. Nous avons un exemple du' premier uTage dans une Lettre de faint Jérôme à Sabinien. Il y parle d'une Vierge confacrée à Rome qui voulut s'établir à Bethléem , siVfic couper les cheveux , & dans la fuite le$ donna à Ton Amant pour pre» micrc recompenfe de l'amour qu'd- le lui àvôit infpiré. Nous avons ua exemple du fécond dans fàint Am«- hrçiic ^ lor/que prefaivant à ime
Vierge qui étoic tombée dans le ca- me , les pratiques de |>ctiicence qu'elle devoir cnibraller , il lui dit: coupez j coupez ces cheveux que vousavcz fait lervir i \i vanict , SC qui oDC donné occasion à vociç chu- te.
La difcipliae étojr même Ct £é~
. vcre en faveur de l'iifage de gardcf fes cheveux, que le Concile de GaoT
^grc. Canon 17% avijit deflendij aux Vierges de fe les faîie couper fous peine d'anathcmej & que les Evêques engajjcrent l'Eiu pereuE Thcodofe d'en faire pie Loi l'an j?o. Onfera peut-ccre furpcis , dit notre Auteur , qu'une coLitume qui a cnBn prévalu chez les Latins Se chez IcsGrccs, aitétcinterdite fous de fi pricves peines , & que la Puif- fance Ecclefiaftiquc &c Séculière (9 foycnt réunies pour l'abolir. Deux morift y concouroicnt pour lors, 1°. Lcfentimcnt du grand Apotrc qu'on prenoic à la Lettre, Si qui fembleinfinuerquec'cft une îgno- joimc À une Uwtxte d'ivoii 1^ chcK
1 574 Journal des Sçavàns ; veux coupez : 2®X*envic de s'oppoS fer à quelques Vierges hérétiques,' qui maniteftoient leur fchifme e& aâèdant une pénitence plus auftere^ & fe faifant couper les cheveux.
Quelque ufage qu'on fuivît , dès que la Vierge étoit admife^l'Evêque environné de Miniftres & d'une foule de peuple , lui expliquoit ce que faint Ambroife appelle l'Hy- mne de la Virginité. Les unspré^ tendent que cet Hymne étoit un Cantique particulier fait exprès pour cette cérémonie , d'aunes croyent que c'eft le Pfcaumc 44. de- puis le dixième jufqu'au dernier verfet. Quoiqu'il en foit , cette Vierge promettoit alors d'être fidcl- le à (es engagemcns , & le peuple lui répondoit par une acclamation & par un Amen général»
AH. IV. & V. Ges deux articles font très<ouKS dans notre Auteur. Il s'y borne à nous apprendre que les Vierges avoient une place mar- quée dans l'Eglife, d'où fans être vues de perfbnne elles aififtoient à
Seftembre lys?.' 1575^1 l'Office j Si. que l'Evêquc 3. Iciir n Profcffion leur fiifotc un difcours aflcz lemblable à ceux qu'on leur faic prefcncemcnt. Voilà le morceau
3 ne nous avons promis, il cft tiré u Traitéde la Virginité, Lîv. *. j fag. 88. 1
Il y avoit , il n'y a pas long teins,' . dans U Villcd'Antiochc une jeune fille qui fetenoic dans une auflcre Retraite; mais plus elle avoir foin de fc cacher aux yeux des hommes, plus les hommes avoîcnt d'ardeur & d'emprcflement pour lavoir. Car quand on a beaucoup entendu van- ter uncbcauté qu'on n'a point enco- re vue , on cft encore plus vif à la rcchccchct. A l'amour qu'elle inf- pirc le jomt le motif de la curiofitê , d'autant plus queue pouvant ju^cr par nos propres yeux fi elle a moins de charmes que nous ne croyons , nous fuivons prefque toûjoiirs les icntimens & les délits de notre ccEur , qui nous petfuadcnt qu'elle ai a encore plus que la renommée Bn'uipublic. Voilà pourquoi cctt9'-|
T^jè Journal des SfAvMHS ;. j&intc Vierge ,. voulant coupet court à toutes les recherches ^.coa- facra fa virginité à Jefus - Chrift*. Alors Tes Amans perdant toute efpc^ rance de la poUedtr , changèrent- leur amour en haine , & prirent le parti de la livrer au Tyran , qui vo-, noit d'exciter une violente perfècu^^ tion.
Avec quelle intrépidité fe prcpa?3 ra-t-elle à foûtenir les efforts cjg; cette tempête l Elle ne peut fc rcfou- dre de prendre la fuite ^ quciqu'ello craigne de tomber entre les mains •de ceux qui tendent des pièges à fk pudeur : elle fe prépare donc 2; donner des preuves de Ton courte & de fa vertu. La grandeur de fa £r la met au^-delTus de la crainte de la mort. Elle la fouhaite même pour conferver fa virginité. Enfin arrive ce jour heureux > où elle doit rece»- voir la couronne > ce jour qui tient tout le monde en fufpend à la vue du double combat qu'elle va foûte- nir , & pour b chafteté ^ & pour It Religion» On k préfented^aot 1^
Septemhn 17IJ." ij" ^gc , qui voyant d'un côté fon i taclicnient à la foi , & de l'autre
iès allarmes pour fa pureté ; qu'elle cft prête à IbufFcir toutes forces de tourmens , S; qu'elle ne rougit que d'ècre expolèc aux rcgatds des hom- mes , contjoit l'abominable dellcia de lui faire perdre tout à la fois &la, IHjrcté & la Religion , cfpcranc qu'après lui avoir ravi le premier tjpfot , il lui ravira facilement le lecond j qu'elle ne pourra plus- confcrvcr. Il lui commande donc de clioitîr entre facrificraux Dieux, ou être profticuce dans un lieu infâ- me. Eft-ce ainll , ô Juge inique^ que vous honorez vos Dieux , & que vous les vangez de leurs enne- mis ! & combien vos mœurs font* elles corrompues , puifque vous, êtes capable de prononcer de pareilf lesfcntcnccsî
Alors cette géncrcufe fille prête i tout, pour ne pas trahir fa Reli- gion , ne craignant que pour fa pu- reté , fc difoit à elle -même
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H&nd de ion cœut : Quel parti doîsvi^^H
1 57 8 ^owmaX des Sçdvuns ; je prendre? C*cft aujourd'hui qu*i! faut être ou Vierge ou Martyt'e. On veut m'élevcr Tune ou l'autre de ces couronnes y mais puis-je croire que je demeure Vierge, fi je renonce r Auteur de la Virginité? Eft-ce être Vierge, que d'adorer une Dée& fe impudique : que de révérer des Dieux adultères ? cft-ccêtre Vierge^ que de defirec de plaire au Dteu de Tamour? Il vaut infiniment mieig garder la chaftetc du cœur que celle au corps. A la bonne heure, gar- dons Tune & l'autre, fi cela fe peur, mais fi l'on ne nous le permet pas y foyons plutôt chafte devant Dieu que devant les hommes* Rahab n'é« toit qu'une Courtifanne ; mais la confiance qu'elle eut aux promefTes de Dieu, procura fon falut. Judith fe para pour plaire à Holopherne ; mais comme la pieté , plutôt que la vanité , lui avoir fait prendre fo or- nemens , pcrfonne n'a ôfé foupçon- nerfa conduite. Son exemple me convient tout-à-fait dans l'extremi* le où je fuis réduite : car fi pout
Stptemhre 1719; i ^79 ■*voir furvi les mouv cmens que la \R.cligion lui infpiioit, elle conferv^ & fa pudeur & fa Patrie ■■, peut-être qu'en l'imitant , nous confervetons auflî notcc Religion Si notre chafte- té : au lieu que u elle avoît préféré ù. pudeur à fa Religion , elle auroic en < même tems perdu fa Patrie & ^J pudeur. .1
Soutenue par ces grands exem-^l pleSj fortifiée par cette parole de l'E- 1 *^angile qu'elle méditoïc fans ccflc } I Qufi quiconque perdra fen ame poHf À rameur de Jefiu-Ckrt/i U trouver»^ i elle vetfa des larmes en rcccvant-| l'injufte arreft que ce Juge abomi- 1 nable venoit de prononcer. Elle | garda le fdence de peur que fcs J oreilles impures ne l'entendiiTenc I parler. Elle eut horreur du choix i qu'on lui propofoit , & elle ne vou- I iutrcnoncerni à Jefus-Chrirt, 014 I fon honneur i & par ces fentîmen^ J fi héroïques , jugez fi elle étoit capa- m bic de foiiiller fon corps , puifqu'el* S le ne voulut pas feulemenc fouillccfl & voix. riH
SiptetHkrr^ tS ^
ï 5 8o fûumal des Sfdv4fts ; ' Ici je n'ofe continuer mon difj cours , & je crains de rapporter & de décrire les honteufes circonftan-^ ces de cette Hiftoirc. Vierges fàîn-; tes , bouchez vos oreilles. On con- duit une fervante de Dieu dans un lieu infâme. Vierges faintes^ gu«* vrez vos oreilles. On peut violer une Vierge de Jefus^Chrift , mais . on ne peut pas la rendre adtdtére. Par tout où fe trouve une Vierge là fe trouve le Temple de Dieu Lès lieux infâmes ne deshonorent pas la chafteté , mais la cha(leté bannit la turpitude des lieux infa*^, mes*
Auflî-tôt, une troupe de libertins 8c de débauchez accourent en foule à cette maifon de proftitution. Vier- ges faintes, effacez de votre mé- moire le nom de ce lieu abomina- ble i retenez feulement les miracles que le Seigneur fait en faveur de fcs Martyrs. On enferme au*-dedan$ cette Colombe , & les Vautours font au-dehors prefts à la dévorert Ji^dii^utencà l'envi à<^ui fe jettera
Septembre 1719; Ij8i
le premier fur cette proye , pendant que levant Icsmaînsau Ciel,comme n elle eût été dans une maifbn Hc piicre j & non dans un lieu de dé- oauchc: Seigneur , s'écria-t-clle , qui avez autrefois adouci la férociti^l ocs Lions en faveur de Daniel quï^îi étoic Vierge , vous pouvez encore j 'adoucir la cruauté des hommes les ', plus barbares : Vous avez répanda I ■#ic douce rofée fur le feu de la. Fournaife où l'on avoir jette les trois ' I cnfans Hébreux, Vous avez fufpen- du par votre puiflance & contre les loîx de la nature les Rots de la mei f ougc pour ouvrir iin patTagc à vo- tre peuple. Suzanne conduite au fuppUce n'a eu qu'à fléchir le gcnoa ' devant vous pour triompher de fcs ' accufateurs. Vousavezpunifévére- J mène l'attentat d'Héliodorc quîJ avoir voulu enlever les donsdevo-'j tre Temple, * C'efl: voue Temple- même qu'on veut prophaner au-
" II y a dans le texte, la main quia 1^ voulu enlever les dons lîc votre Temple Ucfi fcchce, S.Ambtoifc a cutotti*
ï 5 5 2 Journal des Sçavans ; jourd'hui : Jic fouffrez pas un tel îacrilége , vous qui Ji'a ver pas/ouC- fçrt qu*on y coiavs&i un larcîn« Faites qu'on beniflc aujourd'hui votre nom en me faifant fortir Vier- ge de ce lieu où Ton ne m'a amenée ^ue pour y être proftituée.
Apeine avoit-elle achevé fa priè- re , qu'elle vit entrer fous un habit . de Soldat un homme d*un afpeâ tejrrible i Qudle fut fa frayeur à 1|l viië de celui qui avoir, intimide tous fcs Compagnons, & qui les, avoir forcé par fes airs menaçansdc lui céder la place. Cependant elle ne perdit pas courage ^ & fe rappelr., lantce qu'elle avpitlûdahs les Li-^ vres Saints : Daniel , dit-elle , étant venu pour être fpeélateur du fup- plice de Suzanne fit lui feul abfou- dre cette femme innocente que tout, le peuple avpit condamnée. Il fc peut faiïje qu'une Brcbb' foit cachée lous h peau de ce Loup. Jefus- Chrift a auflî fcs Soldats , lui qui a
confondu THifloiri: dç Jéroboan avec i?cI/ed'J3éliodoxflf
Seftemire r^ij, ijgj
des légions à fa folde > peut-être cet homme vient-il pour me donner la mort & Utouronnc du marcyr , ne craignons point. O Vierge fainte, votre loi vous a fauvéc.
Le Soldat s'approchant d'elle , lui dit , rafTurcz-vous , rrfa fccur, ■ je fuis venu ici comme votre frerc , fauver votre ame & non pas la per- dre. Sauvez-moi afin que je piiiflc ^ous fauver : je fuis entré ici com- me uri adultère , fi vous le voulez j'en ' fortiiai Martyr , changeons d'habits,lcs vôtres font propres pour moi comme lesmicns pour vous, &c les vôtres & les miens font projires pour Jefus-Chrift. Les vôtres me rendront vtritablcmcnt (bnSoldar, & les miens vous con'fcrveront Viei- gc. Il vous fera utile de vous en re- vêtir , puifqu'ils fcrviront à vous cacher ; & il me fera encore plus utile de m'en dépouiller , puifque par là je ferai connu du Pcrfccutcur. Prenez ce manteau à la faveur du- quel vous dcguifcrcz votre fexc- I^onBez-moi votre robe qui me 6Su\
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1584 Journal d^s S f avons ,
reparera au martyr. Prenez cet ha- it de guerre,, fous lequel une Vier- ge peut facilement fe cacher &c con- terver fa pureté , prenez ce chapeau dont vous couvrirez vos cheveux & Yotre vilage. On a coutume de rougir & de fe cacher quand on fort d'un lieu de débaucne ; mais quand vous en ferez dehors^ prenez garde de regarder derrière vous, ÔC n'imitez pas la femme de Loth , qui pour avoir regardé des impudiqucf^ quoiqu'avec des yeux chaftes » mé- rita de perdre la figure humaine i & d'être changée en une ftatuë de SeL Cependant ne craignez pas qu'il manque rien au Sacrifice 'y ^e rendrai pour vous une Vidimç'i Dieu j & vous rendrez pour moi unSoldatàJefus-Chrift. Vous êtes en effet enrôlée dans la milice de la Chaftcté > qui ne promet pas à fes Soldats une moindre folde que rimmpïtaïité5 vous portez la cui- rafledelajufticequimettou't votre corps en fureté ; vous avez en main le Bouclier de la foi qui vous défend
Septembre 171J, Ij8(
acs coups de vos ennemis ; vous avez le cafque du Salut, je veux di- re , Jefus-Chrifl qui en cft.lc plitt ferme appui; car comme l'hommt cftlc chef delà femme, demcmC Jerus-Chrift cft le Chef des Vici>< gcs. I
En lui Tenant ces dilcours ,'il , quitte fon habit de guerre , Se le prcfcntc à cette Vierge , qui de Iba ^ôté lui prefentc fa tête, s'iinaginanC toujours , dans le trouble où clk ctoic, qu'il cft un adultère ou un Bourreau. Mais quelle merveille de les voir dans un lieu de profticution diiputer cnlèmble à qui remporte- | râla gloire du martyr : for coût fi J lepnfidéranr l'cKcrÔTie cloigncmenc 1 I -^e k nature a mis entre ces dcuX ^ [1 .peifonnes , je veux dire e l-Soldat&une fille, vous remarquez 1 Evuc la grâce les a tellement rap- | ^^rochez.qu'ils n'ont que les mêmes I Kntimensj ne direz-vous pas avec f admiration que c'cft là l'ac»- ' feomplifTement de l'oracic du Pro'- J l^he:e:-rf/»r( isiLouft & lisA^ewKl6!\
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1 5 s tf Jeumal des SçavâHs ; . fatmntenfenAle. Voici une Brebis &run Loup qui non feulement paif» fenc enfemble , mais qui veulent être facrifiez enfemble. Enfin pour terminer ce récit ^ cette fille ayant changé d'habit échape au filet qu'on lui a voit tendu , & s'envole avec ces ailes fpirituelles qu'elle avoit reçues du Célefte Epoux > & ce que les fie- cles paflez n'avoient jamais vû^ une .Vierge a le bonheur de fortir Vier^ ge <r un lieu de débauche*, mais n'en foyez pas furpris , c'eft une Vierge de Jefus-Chrift.
Cependant les autres Soldats qui frappez d'un étrange aveuglement voyoient fans voir , étoient à là poncconijne desLoups affamez qui trémiflent , en attendant le mo-- ment de fejcttcr fur leur proyc, lorfque l'im d'cntr'cux plus impu- tent que tous: les autres entra tout d'un coup dans la Chambre ; mais fi-tôt qu'il eût reconnu par Tes pro- pres yeux ce qui s'étoit pafle : Qu'eft-ce que ceci l s'écria-t-il , quel éctângc événement ! On a amené ici
une fille , ôc je n'apperçois plus qu'un homme ; ce n'cft donc pas une fable que ce qsi'on rapporte qu'une* Biche fuc mifefur l'Autel à la place d'Iphigeiiie : mais ce qui cft certain, c'eft que je trouve ua Soldat au lieu d'une fille, J'avois entendu dire qu'autrefois Jcfiis- Chrift avoit change l'eau en vin ^ & je n'avois pas voulu le croire . jnainccnant je vois qu'il a change ■^es Icxcs même. Sortons d'ici au plu- tôt pendant que nous fommcs enco- re ce que nous crions. Ne fuis-je pas moi-même peut-être déjachan- j;c , puifquc je trouve ici toute au- tre chofc que ce que j'avois crû î J'ctois venu dans ce lieu de profti- tucion j & je n'y vois que la caucioa de celle qui en efl: fortie. Oui , je mç fcns entièrement changé à la vue d'un tel prodige: j'ccois venu im- pudique j & je m'en retournerai charte.
■* Iphigcnie fille d'Agamcmaon JcvMt être îacrîh'ficfurrAutel çiour appaifcrla coltre des Dieux; on prétend tju'on im- mola une Biche à ù place.
1 5 SS Jôumal des Sç avons ;
L'ingénieux artifice de ce genéS «eux Soldat qui avoit délivré cette Vierge lui valut une brillante cbu*- «onne , car le Tyran ayant appris comment tout s'étoit paffé , le fit prendre à la place de celle qu'il avoir fauvée & k condamna à U mort. »
PREMIER ET SECONO
Mémoire pour %ArméLnd de Be^ thnne dOrval , eontre Lohîs^ Pierre Métximilien ^ Marquis 4^ Bethune j in-foL pp^ 3 3 •
«
LA terre de Sully a été érigée en Duché- Paifie eh faveur de Ma* -ximiliende Bethune &defesdef« cendans mâles. Maximilien II. fon fils aîné a fiiccedé au Duché de Sul« ly , qui par lui eft venu jufqu'à Ma- ximilien-Henri mort fans cnfans le 1. Février 1729* La ligne de Maxi- milien II. fils aîné du premier Duc de Sully a été éteinte en fa performct ainfi la Pairie doit paffer a la Bran- cbc de François de Bethune^Comcc
SeftinAre 171J. ij8> é'Orval & fécond fils du premier Duc de Sully : mais il y a ime conte- ftation pour cccte Pairie encre Ar- mand de Bcchune qui en qualité d'hctitier le plus proche du derniec Duc de Sully prétend devoir fucce- dcr à la Pairie, & Louis-Pierre Maximilien de Betliune , qui quoi» que plus éloigne de deux de-- grez que Ton grand oncle , foûcîcnt ^qucla Pairie lui appartient comme -étant deCcendu du filsainédeFran- çoisdcBethune qui éroit le fécond des cnfans mâles du premier Duc de Sully : ainfi toute li quellion fc réduit à fçavoir fi le droit de fucce- -dcr aux Pairies fc règle par la Coû- "tume des lieux où cUcs ionc fituées , çncas deconteftation entre les dcf- ccndans mâles de celui en tâveur de qui la terre a été décorée de cette dignité , ou fi la fucccSîon en eft liiîcâle , de force que la Pairie foie toujours dcfcrée , comnic la cou- ronne par ordre de primogcni-' turc de mâle en mâle Se d'aîné en aîné. Voici quels font les _ pioycn* qu'ctnplojc TA. ôîOvi^
1 5 90 Immal des Sçêvans y pour foûtenir fa piécention ^ que k lacceffion lincâle n'a point de lieu pour les Pairies.
Il eft vrai , dit-il , que les fbnc« tions éminentes de la Pairie font perfonnelles s mais comme ces (our
. âions font attachées à la.poflelIkHi delà terre 9 tant qu'elle refte daijs la famille 3 en faveur de laquelle réreâion en Pairie a été faite ^ SC que la Pairie eft irréparablement unie à la terre , elle devient réelle, & par coniequent hereditaice|».Car le titre de la Pairie attaché au Fief ne change point l'ordre d'y fuccet-i der établi par la Coutume 9 parla-^
•quelle ce Fief étoic régi , n'y ayant aucune loi qui déroge à la difpofî* tion de la Coutume. Ce qui tait dire àDutillet dans fonRecueil des Rois de France^que les Pairies font régies par rapport aux fucceflions & aux
; Douaires des Veuves par les Cou tu- ines générales des Pays ou leFief au- quel la Pairie eft attachée fe trouve Htuée. Dumoulin & les autres Jurit confultcs François s'expliquent dp
Septemhre 172?: ijji la même manière au fujet des Du- chcz & des Comtcz & des autres Fiefs de dignité.
C'cft, iuivant M. d'Orval, en confequence de ce principe , que la Pairie d'Artois fuc adjugée à Ma- hauE fille de Robert II. prefcrable- ment à Robert d'Artois périt fils de . Robert U. parce que la reprcfenta- lion même en ligne directe n'a jpoint de lieu dans la Coutume d'Artois. En 1 341. le Jloy Philippe de Valois adjugea le Duché de Bre* tagnc à Jeanne de Bretagne, &re- çûràla foi Charles de Blûis fou ma- ri , parce qu'elle reprcfcntoit Guy £ls3Îué du dernier Duc, & qu'en cette qualité elle excluoit Jean de Montfort qui étoit le frerc cadet de Guy, Le fort des armes ne fut pas favorable à Charles de Blois , mais ce n'cil pas par ces fortes d'évene- mens qu'on doit juger de la juftice d'un Arrert rendu par un grand Roi feant avec les Pairs de France. Le Roi Jean ne fe mit en poffelîîon du, Duché de Bourgogne en i3£i.que
1 5 9 f fêwmàl des Sféf&âns ; parce qu'il étoit rhcriticr le plus proche du dernijeg: Duc par la Reine Jeanne fa mère ^ & qu'en cette qualité il excluoicCharlesRoi deNa- varre, qui étoit fils de la fœur aWe delaReineJeanne^inaisquIne pou*" voit fe prévaloir de cette pretc^ti* Yc ^ parce que la Coutume de Bour- gogne n'admet point la teprefènta* tion à l'infini. Les Auteurs » dit M. d'Orval , qui ont olé condamnée^ ks Arrefts rendus par PhiUppe le Bel & par PhiKppe le Long au pro- fit de Mahaut ComtefTe d'Artois , & le titre en vertu duquel le Roy Jean k mit en pofleffion du Duché du Bourgogne , fe font trompez en ce qu'ils ont crû que les anciennes Pairies données en appanage aux Fils de France^devoient être réglez comme les appanages des derniers iiecles qui n'ont été accordez qu'en Êïveur des defcendans mâles du Prince Appanagiftc.
M. d'Orval conclut de ces trois exemples fameux dans notre Hi<* fioùe^quc la fucccfllion des ancien-
Septmhre 171J. ijjj nés Pairies fc rcgloît par la Coù-! tumcs des lieux d^lcm ntuation , parce qu'il n'y avOT point de Lm qui dérogeât pour ces digiiitcz à la regle générale que les Ficfs fe par- tagent fulvantU Coutume des lieux oCl ils font fîtucz.
Il foûtienc qu'il en cft de même pat lappott aux Pairies modcrnci qui ont été fubrogées aux anciennes. Ûeft vraijdic-il, que fuivant l'E- oic de i$6e. auquel nos Rois ont prcfquc toujours dérogé , les terres ne dévoient écie érigées en Duché & en Comté qu'à la charge de réu- nion au Domaine , en cas qu« let Piopiîetaites vinrent à dcccdef {ans hoirs mâles , que fuivanc L'Ar- ticle 4. de l'Edic du mois de May 1 7 1 1. les termes A'Hoirs , fucciffeun djant eaufe , ne doivent s'entendre dansles lettres d'étertloii en Pairie, que des mâles dcfccndans de mâlei en mâles de celui en faveur de qui l'éteAion acte faitci & quequaiul les terres décotées du titre de Pai* ' ibfit échûtù à det£Ucs , V
k 5 94 JoHmd des SçétvMs , du même £dit permet à Taîné des. niales defcendaj^ en ligne direâc de celui en (àvm duquel Véie&ion a été faite , Scz fon refus aux autres mâles de degré en degré de retires la Pairie d'entre les mains des filles qui fe trouveront en être Proprietaî-. ires. Mais ces Loix ne dérogent en aucune manière à l'ordre de la fuc- ceflîon par rapport aux mâles. Pour être habile à lucceder au tiare de la Pairie , félon l'Article 4. de VEd^ de 171 1 • il faut être mâle^defcendu de mâle en mâle de celui en faveur de qui Téreâion a été faite , mais entre ceux qui ont cette qualité lr£dit ne règle rien h ainfi s'il fur- vient quelque conteftation entr'eux au fujet de la fuccedion à la Pairie , il faut la décider par les difoofitions de la Coutume du lieu , ou le Fief auquel elle eft attachée fe trouve fi* tué. L'Edit de 1711. permet aux mâles de retirer les Pairies fut les filles, en leur rembourfant la valeur de la terre , maisTEdit ne perniec jpas au mâle qui de&end de Tainé
de
Sepigjnhre T7Ï9: ij?
de retirer k Pairie far un mile pli proclïc qui s'en troiiv'e héritier quoic]n"H Toit d'une btâhche cadet- te. Le droicdc Fccrait eft un privilè- ge qui ne s'étend point d'un casi un autre. Cen'eftpasmêmcàï'aîné de \a ligne de l'aîriè que l'Edit at- tribue le rUair de retirer les Pairies . fur les filles , mais à l'aîné mal: dt degré Ltt digrè. Ce droit fe re2;lc ^oncpar la pronimiré du degré Se non par la lij^ne, Se l'ainé dont par- le l'Edît, ne s'entend que de ccltii qui fe trouve l'aîné , entre plu- fleurs mâles qui font en pareil de- gré.
La fucceflîon lineale , ajoute M.' d'Orval, eft contraire , nonfculc- menc au Droit Commun de la France , mais encore au Droit Commun de toute l'Europe: Les fouvcrainetcz héréditaires y font déférées à l'héritier le plus proche qui fcrOÎr appcUé aux autres biens parla Loi du Pays , à moins qu'il n'y ait quelque Loi espreflc , ou un^ iifagc ancien & confiant cjtii ait dé^^ Sipttmhrc. *^'\
Jus ■
^1
t$9i journal des Sçavâns ;
rogé à cette règle pour établir If fucceffion lineale. licite^ pour prou- ver cette proportion 3 Grotûis ^ PufTendorf & Reinking. Il joint i ces décidons des Juriiconfukes oeux Jugemens du Confeil . Auli« que pour lesF4^ de l'Empire. Le premier de i^i^. dai\la maifim de Brunfvich \ le fecona en i ^7^ • dans la maifon d'Holftein > potir les Comtez d'Oldembourg & d^ Helmenhorft. En 1^71. le Prince Erneft de Saxe « Gotha ^ après la mort de Frédéric Guillaume IIL fucceda aux Principautez d'Altem- bourg 8c de Cobourg ^ à rexcluiîon de fes neveux enfans de fbn firere aîné.La fucceffion lineale n'a été in- troduite pour les Eleâorats que par la Bulle d'or de l'Empereur Charles IV. L'Empereur Charles V. vou- 4ant que la Souveraineté des dix- -feptProvinces unies & du Comté de Bourgogne y demeurât toujours teu- nie fur la tête d'une feule perfonne ^ fitaffembler les Etats & il y fit pu- Ixlier une Ordooi^ance poui rendre
la fuccefGoa.-à ces Souverainetcz lincilcs , dérogeant à cet effet à Cûu^ teCoârcimc contraire.
Les MajordtsfercglentenElpa- gnc, comme le Royaume i parce tpie te Royaume d'Efpagnc cft le chef de tous les Majorats v mats il n'y a en France ni loi, ni ufage qui règle la fncceffion des Paiiîcs lue ' celle de la couronne , ni même ftlt ^ellcdcs Appsna^es relsqu'ils font établis à prcfenr.Il 'feut dotic fuîvre, à l'égard de ces dignttez , le Droit Commun & k Coûtiunedu Hcii oii les Fiefs'airfquelsellcs fontattachéej font fitiiez , poiiTvû que celui qui y cft appelle par la Coutume foitdef- ccndudc mâles en mâles de cffluî en faveur duquel le Fiet a été déco- ré de cette diïinicé.
Tels ionc les moyens propofer par M. Julien de Pnmay dans fou Mémoire pour M. d'Orval. Nous rendrons compte dans l'article fuivant des moyens qu'employé M- de Bcthune pour foiîcenir it Jùccellîonlineale.
159' loHrfkddciSçéivémfl
REPONSE DE LOVISa
PierrcMaximilien de Bethune ,
Due de Sully , Chef du nom &
^rmes de I4 Maifon de Bethtme^
• defcendu du premier mariéige Jk
\ ; Fré9tifois ,4? Bethune , dmHê
: . d'Orvatydi mâle en mâle & étsU
né en aîné. 'An fécond Mémoire fre fente au Bjhj far Meffire ^Armand de Beehn^ .neitOrval^ Abbé de Senanfues ^ , defcendu du fécond mariage j
Jiejktation du dernier Mémoire de
M^fft^^ç Amumd de Bethune , /)Çûvi^ d;Orvat , defcendu dufe^^
€find.m^'age 4^ Iran fois de^ ^-.
thune j Ceimte d*Orval avec Anne
d'Harville. feurifouii - Pierre - Maximilien de
Bethjfne^ Comte diOrvjU ^ &cc, . in-foL
t # ■ ■
EN zcndant compte dans IW ticle précèdent des deux Mcxnoixçs de M. le Comte d'Q'r*
« 1
J^ttW^M
1 171*; ■ r^99L
val, nousavonscxpafclefaicqui a donne licuàU co n te llation d'entre les Parties au fujet de la Pairie de Sully. Ainfinouscommenceionspar l'cx- polîtiondes moyens que M. le Roy Avocat de M.de Bethunc,cmploye pourttablir la propofitîotij que le^ Pairies font linealesi c'en: -à- dire , <]ue ia fuccedion en cft toujours dé- Herée aux aînez mâles , defcendus de niàlcs en mâles, de celui en favcus auquel la terre a été décorée de cet- te dignité.
Il tire fon premier moyen de la nature & de ia qualité des Pairies, le fécond de la condition de rever- iîon & d'union à la couronne des terres érigées en Pairies au défaut de dcfcendans mâles , quand le Roi n'a point dérogé à cette condition par les Lettres d'ércdion de la terre m Duchc-Pairie, le tioilicme des termes 6; des diipolïcions dcl'Edît de 1711.
Cujas parlant des Fiefs Régaliens; du nombre dcfquels foncIcsDuchcr pairies, alTure que c'cllunc maxi-
'^Go Journal des Sçdvàns; me du droit des gens que ces fortei de Fiefs ne fe partagent point dans les familles , mais que s'il y'a plu* fleurs héritiers en pareil degrc,raîné mâle doitavoir le Fief entier, C*eft en France que cette prérogative» d"abord été attribuée aux aînez mai- k$3 d'où vient que TEmpeteur Fr6- deric II. exigeant un Fief Regalic», pour être pofTedé par les aînez îculs ^ dit que ce Fief fera régi pç fc Droit de France, Ccft for ce fondement que le Comté d'Angou^ iême a été déclaré impartable en 1 2^7. la même chofe a été jugé pour la Baronie de Beau jeu en ii^^AX eft dit dans le Contrat de mariage de Simon de Sarrebruche avec Mar- guerite de Savoye de l'an i joj» Que fuivant l'ancien ufage , l'aîné mâle fuccede feul au Comté de $9!^^ rebruchc & à la Seigneurie de Gommcrcjr.
Or dès. que les Pairies, drtM.de Bethune , font des Fiefe régaliens qui appartiennent pour le tout à l'aîné fans pouvoir être 4ivifêes , ou
rj'. ^
re 1719.' leoi y fuccedc par ordre de lignes , Sc aprcs la premîcre ligne épuiice l'aîné mâle de la féconde ligne,& les aîncz defcendans de lui de mâle enmâlc, d'aîné en aîné y font appeliez : cette règle eft établie parles plnsfameux Jurifcon fuites Al!emans,au fujcc des Fiefs déferez à l'aîné ; on rapporte 1
U-delTus les décifionsd'Itterus dans ^^m Von Trîité des Fiefs de l'Empire, ^^M ^ Strykius , d'Andler ConkiUcE ^^M auConfcil Auliquc de R.cinkcing. ^
Lamêmcchofes'obfervc en Efpa- gnc pour les Majorats , qui fuivenc en tour pour l'ordre df. la fucccffion celui dcUCouroniied'efpagnc,parcc qu'elles font émanées de la couronne comme les Pairies font émanées de la Couronne de France. Anfelmc ditavilTÏ que b fucceflion des Fiefe régaliens eft déférée par lignes , Pc- ïcgrinus &Sommeren s'expliquent delà même minière, le prcmio: dan* (on Traité du Droit du Fifc, le fécond dans fon Traité de URc- prefctitation.
Le Dcfenfcurdc M.deBcthiuie [ conclut de là que les Pwïics oafo'BS.
T^oi loumnl des Sçavdns , pas fegies par rapport ^ux fuccef«^ lions pas les dirpo(îçions des Coû'- tumes \ il ajoute qae. les Pairies étant des Fiefs liges > font plus per- fonnelles que réelles , & que dans le quatorzième fiecle & au com* xnencement du quinzième , on a fouvent feparc l'Hommage de U Pairie d'avec celui du Fief auquel elle étoit attachée. Il répond , i®* A 1* Arreft rendu en faveur de Mahawt Comtcffe d'Artois, que cet Arreft «ft l'effet de la prévention de Phi- lippe le Bel , dont le fécond fils avoitépoufë Jeanne de Bourgogne , fille de Mahaut : x"" A l'Arreft de T 341 . pour Jeanne de Bretagne cohw tre Jean de Montfort 5 que le Trai*. té de Guerrandc qui détruit l'Arreft de J 341. a été confirmé par des • Lettres-Patentes de Charles V, qui a voulu que ce Traité fut exccqiî ^ '.comme im Arreft de fon Parle- ment , & que c'eft'cn verm de ce •Traité que les defcendans de Jean de Montfort* ont joui de la Breta^ gnc^ juTdu'attRoi Henri IL qiul'a
Septemhn 1719.' itfo}
tcunic .i U Bretagne : 3 '. A l'exem- ple du Duché je Bourgogne , au- quel leRoiJcan fucceda en ij6i. que ce Duché échut au Roy Jcaa par droit de réveillon , connue le îbûtintleRoy Louis XI. contre la Mailbn d'Autriche , qui mettoic au nombre de fes motifs, la quali- té de la Pairie qui ctoit > dit-il, de * même condition & nature que la -CouronHc mcme. A l'égard du doiiaite Se de la Gatdc-Noblc , on foûnentdcla part de M. deBethu- ne qu'ils n'ont jamais eu de lieu four les Pairies , & que les Veuves des Pairs de France n'ont jamais joui que du douaire prcfix. On pré- tend même tirer un grand avantage de ce qu'iolandc de Dreux femme d'Anus II. Duc de Bretagne obtint en ijog. des Lettres- Patentes du koy Philippe le Bel pour que la Coutume de Bretagne fût fuivic , tant à ion égard qu'à l'égard de fcs cnfans, nonobftant l'éredion delà Bretagne en Pairie i Lettres- Paten- ics qui auroient été, dit-on, inutiles, ^ Scpimbre. 6 V
I I
î '<f 04 SoMVéït des SçâvMS ; fi les Pairjcs avoient cté alors regiet i^ar la Coutume des lieux de kur iî^; tùatiotr^ tant pour le ^kmaiie quft ^ur les fûcceffions;
Voici en peu de inotslcraifonne» xncnr dcM.deBctbunepour foûtenir ibnfecond moyen. Les Ordonnan- ces^ de 15,^^. de 1579. veulent que Ibs terre? ne foicnr érigez à l'avehîf en titre de dignitez, qu'à condition ^c rcverfion & d'union de la terre|^ .a îa Couronna ^ audefFaut de dcA ctndans mâles de celui qui eft ho* liorc de la dignité. Il faut donc re-! garder les Pairies comme une éma*- liation de la Couronne , & fuivrt pour y Hiccedcr l'ordre de la lignb ^romine pour la Couronne & pont IcsAppanaws* Philippe le Bel dit •li parlant d^une Pairie^ honoris £e^ gn f'àrs non' moàka , Louis XI. flfc Charles IX. comparent dans des Lettres-Patentes , la Pairie avec les Appanages.
Sur l'Edit de 171 r . le Deffcnfeur ^eM.deBethune obfcrvc d'abord .^ue fuivwt le préambule dit çtx.
Septembre 1715, iffoj îditjU rranfmtllîon eft U voyc pat laquclleon eft appelle à recueillir la Pairie •■, l'cffct de k tranfmillîon cft fclonluij dcrcmonrer jufqu'àl'An- tciir & aa chef de chaque ligne , qui a laiffc à fes defcendans l'cf- perance d'être placez en leur ordre, a Uciigni:cdc Pair de France. Les , Pairies fontfi cffcntiellement affcc- ■ tccs à l'ordre de primogcniturc , ï qu'il a fallu une pcrmidion expreflc du Souverain dans l'article i.en faveur des Princes légitimés , pour tlonner à leurs puincz une de leurs Pairies , & pour maintenir par U l'ordre de la tranfmiflion.
Qiiand l'article 7. de l'Edit de 171 1. permet aux mâles defcendus de celui en faveur de qui l'ércâion en Pairie a été faite , de retirer la terre d'entre les mains des filles auf- quelles elle eft échue parla voyede la fucccQion , îl conlidcce en nom colledtif tous les mâles defcendus du premier Pair , toutes les lignes font HÛemblccs , n & entre les mâles de "toutes ces lignes ÛRfi rs.fk.'O'i^iSia. 6 N \\ J
j£oi Journsl des Sçavam ; '» & confîderez par rapport à leur w Auteur commun , oii choifit Taî- ^Mné des mâles; c*eft à lui que la '^> dignité de la Pairie cft déférée ^ » c'cft lui qui pourra retirer le Du- « ché des filles qui en feront pro- »prictaircs. Sera-ce le mâle d'une Miigne puinéequi paflera poux l'aîné «de la maifon , confiderée toute w entière dans cette difpofition de wl'Edit \ Le mâle d'une branchëi » puinée difputcra<t-il à Tainé^ mâle ^y delà branche aînée, le titre 6c le Jirang d'aîné de la maifon , & par ajconfequent d'aîné des mâles de fa M maifon , qui eft la qualité requifc o) par l'aTticle 7. pour être élevé à la ^ dignité de Paix de France , dont « la maifon. a été heiîerée^ & qui « étantindivifibk , pafle aux aînez 3J deftinez , & par l'ordre delà naîf- wfance & par la volonté du Souve- w rain , & par le A^oeu comniuh des «maifons illuftres à en foutenir l'é- » clat & la fplendcur.
Depuis la publication des deux Afcinoiics de M. de Bethunc , il
Septembre 1715. i6aj ïnapamiin troKiemede M. d'Or- val , dont il fulfira de donner ici une idée. M.d'Orvaly foûcicnt fuc la premkre propolition, que M. de Bechunemetcn principe, cequieft en qiieftion , li le Fief Régalien clk " toujours déféré par ordre de primoJ genicure , & lîj quand l'ordre di priinogenicurccft établi, il faut ne3 *l ccflaircmenc fuivre l'ordre des 1"
' Siirlefecondmoyen tire des Om donnanccs qui portét que IcsFiefs tf dignité feront réunis à la Couronne! ail dcRaut de dcfcendans mâles de celui en faveur duquel la tcrce a été décorée d'un titre de dignité. M. d'Orval continue à foûtcnir que ccç^ argument porK à faux , parce quW ces Ordonnances parlent des Map^ quifacs&des Comtez, comme des 3Duchcz, & que perfonne ne prc- ^tend que la- fiiccelîien lineale ait lieu à l'égard des Marquifats Se des Comtez.
Par rapport au 3' moyen j d'Oival dit d'abord que le terme d 6 N v\\
M.
Lu(jH
les™
cc- ait
itfoS Journal des S^fdVMs; tranfmiffiort employée dans le prcambalc de 1 Edit ne fignific point une manière particulière d'ê- tre appelle à la Pairie , & que c'eft un terme générique qui comprend différentes manières de fucceder , il avoiie que dans l'article j. du même Edit^leRoi coiïfîdere tous les mâles defcendus de celui en faveur duquel la terre a été érigée cnPairic^ mais qu'entre les mâles defcendus v de mâles en mâles du premier Paie delà famille^ il a voulu donner U préférence à la proximité du degré , &àl'aînefleentre ceux qui feroient dans le même degré ^ puifque 1*E- dit défère le droit de retirer la Pai- rie fur lies fiUes^à tout mâle de dcgtc en degré^ fans parler de la ligne.
Septetnlre 171?. i£c^
MEMOIRES DEM.
L*'"* Canfeillerd'EtAt , Ci>fitt>^ n^nt i' H I flaire des Gut^s Civi- Usdtsannies 1^49. & fuivanits^ frlKcipaU/neni ailes de Guyenne & dis autres Provinces, i/ay.. - in-11. 2.V0!. prcm. vol. pp. 547. 2. vol. pp. j8i.
MLeiict , Aureut de ces Me- .moires, étoit dis & petit !fil<; de tteux Prclidens du Parlement ■•de Dijon, c^ui avoîenc toujours été ^ngulierement attachez aux intérêts ■idelaMaifondc Condé, &queles îPiinces de cette Maifonavoicnt ho- rnorédclcur protcdioii. M. Lciict étant Confcjller au Parlement de Dijon , Je cnfuite Procuicut Gene- tal au même Parlement, fmvit l'e- xemple de fon père & de fon ayeul. Il eut en pluficuis ocoaiîons k confiance du Prince Henri II. de Bourbon , qui lui promit d'em- ployer fon crédit pour le taire cnicei: -aaiwle Çonlcildu Roy. Etant gaû*
ï^ I o foumalÀes SçnvMs ; venu à la place de Confeiller d'Etat j ilconrinua d'être attaché à la Mai- £>n qui lui avoit procuié cet hon- neur ^ eaparticulierau grand Prin- ce de Condé, Il fut pendant le Siè- ge de Paris l'un des Intendans de Juftice , de Police & de Finafices. LaCourledeftinoit en 1^4^» pour l'ÂmbalTade de Venife. Il ètoit pet- fuadé qu'il lui auroit kik très-avan- ' tageux d'accepter cette place , pcn- ^ dant les troufades dont la Cour , la Ville de Paris & tout le Royaume ctoit agitée » Je croyois , dit- il 39 dansfes Mémoires , qu'il étoit de a» la prudence de s'abfcnter de la p Cour^agitéc de fadions^aufquellcs j>lcs pertonnes les moins conudera- wbies prenoient parti , parce que «îceux qui les formoient tâchoicnt » de fe fortifier du nombre ^ quand a6 ils ne le pouvoient être du mérite. » Dans L'incertitude du fuccès on M couroit fortune de fe former des M excluions aux emplois & aux 91 charges ^ aufquelles l'ambition ou ^ h%^ jTervices faifoient afpirer. Au
Septembre 1719. itfri
nlicu qu'une honnête abfenccdon- ' wnoiclieu li'obicrver les chofes de wloinj Se le rems de fc ranimer du n côcc qui prevaudtoic , fans Com- M ber dans les cxtrcmircz de dcmcu- n rcr inutile & rulpeiità ceux dont »on auroir époufe les pallions &■ "les intcrcfts à contrc-ccms , onde ïiS'cn réparer de mauvaifc grâce ■ >' pour chercher la fortune auprès de
fleurs ennemis. C'eft, a]oûtc-t-il, "unc poluiquc Sien iaiilTe , mais " érablie de rout tems dans notre "nation de fe tenir ferme au parti » dans lequel on (c jette même con- » tre Icjîremier devoir -, &: c'eft une ïicfpecede hontcquedel'abandon-
-» ner pour fc ranger même du côté " du Souverain , parce que ceux à » qui les intcrefts particuliers tout 11 former des fadtions dans le 11 Royaume , ne manquent jamais n de prétextes peur les colorer du li nom fpccieux du fervice du Roy; » 6c du bien pubic.
n fembloit qu'après des reflc-
^^ons A fenfces , où il cntiok & dil^H
devoit & de rincercft faites etr 1^4^. un Confeiller d'Etat n*auroit dû prendre aucune part aux nôii- ^ veaux troubles qui arrivèrent ea cette année & pendant la fui vante* Néanmoins dès que M. Lenet ap^ prit que le erand Prince de Conoé^ le Pcince de Conti & le Duc de Longucvillc avoicnt été arirêtez , fk première vue fot d'exciter des trou-' blés pouf tenter d'obliger la Coiur à donner la liberté aux Princes, il voulut d'abord engager dans ce pat* ti les Officiers Militaires de la Ville de Dijon , Se tes Principaux à\i Par- lement de Bourgogne 5 mais voyant que toutesles tentatives ctoient in- utiles dans cette Province dont le Prince de Condé étoit Gouverneur, il prit le parti de revenir à Paris & d*alier enfui te à Chantilly , où la Princeffc Douairière , la Prince/ïc r£i belle fille , de le jeune Duc ■d*Anguien s'étoient retirez par ot^ dre de la Cour.
M. Lenet s'attribue toute la gloi*' :i?e.des moyens qu'on cmployujà
Septmhre 1719. rffïy
Chantilly pour crompct du Vauldy Gentilhomme ordinaire dit Roy , que la Cour y avoic envoyé pour porter les ordres du Roy aux deux Princclîes , & pour obfcrvcr ce qui s'y paflbit , & de la manière dont la Princeflc de Condc 6: le jeune Duc d'Anj^uien fortitcnt de ChanriUy . pour fc retirer à Montraud , les me- ■furcs qu'on prie pour que la Prin- ♦eHe & le Prince fiiiTent en futctc dansccctc pbcc, jufqu'àccqu'ilsfc fcticafTenc a Bordeaux, qui Te décla- rant j-Jour ks Princes, rendit la GuitnneleThcarrc delà guerre civi- le. Les Ducs de Bouillon & de la Rochefoucaulty curent la principa- le part pour ce qui étoîc purement sniiicatTe; mais il paroîtparles faits ûue M. Lencrrapporte d'une manie- îcquifemblcaflcz nsturcllc , qu'il fit dans 11 £;uerre de Bordeaux les Èiaïlioiis de Chef du Coiifcil , de Sur-Intendant des Finatices , d'in-; tendant de guerre , de Secrétaire chargé des ncgocîations , tant avec les Espagnols qu'avec ceux des Sûj
î^ 1 4 foHrnal des Sçavatu ^ gneurs François qui vouloient prciu drc le parti des Princes , & avec U Cour. Il fut pour ainfî dire le pre- mier MiniftrcdeU Princeflc ^ & du jeune Duc d* Anguien , fous le nom* defquels fe faifoit cette guerre d^tns la Guienne. ^y On me nomma ^ dit* >*il, ChcfduConfeil&Sur-Inten- » dant des Finances s mais je refii- « fai ce titre comme j'avois déjà:/ 9>faitàTurennes> quand les Duc| a» de Bouillon &c de hs Rochefou^ a cault creyant m*obligcr i m*invi- » tcrent de l'accepter, & ^refolus i> deflors de ne. prendre aucune qua* «litédans le parti ^ pour éviter- les 9>jaloufies qu'elles excitent pout «l'ordinaire ^ & n'en ai ea aucune » tant qu'il a duté , me contentant M de m'employer volontairement à » tout ce dont on me jugeoit capa- » ble , fans y être oblige par le titrç ••d'aucune charge j n il falloit que M. Lenet çût beaucoup d'adteUe, d*efprit , de connoiflance du inonde & de politique pour con«-. ^uire une a£&ire fi délicate.
Septmhre 1715. 3 Quand la Ville de Bordeaux tra fous l'obeiflance du Roi, la Prin- cefTe de Condé & le Duc d'An- guîcH en fortireiK pour fc rccîrcr à Montraud. M. Lencr eut en cetrc occalîon plufieurs conférences avec le Cardinal Mazarin , qtii le fie lui- même prefcntcr à la Reine Mcrc;, , "Je fuis bien aifc,-lui dit la Reine, ' » de vous voir ici ; je fouhaitcrois ft que ce fût faiw avoir été à Bor- !5 deaux. Je l^ai bien que vous avcB n beaucoup a'houneur , que vous " avez bien fervi le Roi par le paflè, "& que vous êtes crts-capablc de M continuer; )c veux croire que vous n vous en acquitercz avec autant n d'afTcâion que vous en avcit té- r, moij^nCj en fctwant Monfieur le a* Prince , puifquc vous en recevrez » plus de gloire & plus d'avantage , n & que vous ne donnerez plus de "confcjls violens à Madame U ■n Piinceffe. Vous êtes trop habile «pour ignorer qu'on ne fait rien » taire aux Rois par force. " Ce dif- couis de U Reine mêlé d'éloges St
^4î6 foumÀl dit Sçavâm ; de reproches ^ & ce que le Cardinal At Mazarin dit à Monfîeur Lenct 4?n cette occafîon ^ fait coniioitre qu'on reftimoit encore à la Cour 9 quoiqu'il fe fut déclaré fi ouverte- ment ^ ou du moins qu'on le rega&« .doit comme im homme qu'on de- voit ménager à caufe de Tes talens.
Comme M. Lcnet av<»t tenu un
Journal exaâ de toutes les afifaires
aufquslles il- avoit eu parc depujs
^ue la PrinceiTe &c le jeune Duc
d'Anguien étoient fortis de Chaa-
tilly pour fe retirer en Bpurbonnois,
jufqu'au jour qu'ils étoient renttez à
JMontraud après la paix de Bot-
.^eaux ^ il n-cut pour rédiger les
.Mémoires qu^on vient de donner
au PuUic qu'à remettre au net ce
Journal , & qu'à y ajouter ce qui
eft arrrivé depuis que les Princes
.avoient été arrêtez jufqu'au premier
voyage de Montraud. L'Auteur
alTure qu'il ne s'eft donn^ la peine
de rédiger ces Mémoires que pour
fa propre (àtisfadion ^ ^ qu'il -n'^
^oii2reu deflein delo^ rendre pu-
SefterrAre VJ19' i<i/ ^| tlics. M J'y mets au jour ma cot>r''^| »diiitc , ajoute-c-îl à la page ijft.' » du premier Volume, j'y rais voie » mes fautes , mes foupçons , mes «défiances aufli-bien que mes foins » & mon aficdtion. On met toute M matière en ufage dans une matière n aufli épincufc que celle-ci l'a été. .a» On y cft prefque toujours novice , "n parce que peu de pcrfonncs s'y ^embarquent deux ibis en leur vie. * Une grande amitié celle que j'a- îi vois pour le Prince, un grand de- M fir de vengeance , ou un grand "intcreft que je n'avois que pour lui, «peut faire entreprendre lacondui- >' te d'une telle affaire , & il fc trou- » ve rarement une de ces palHonS M afTcz fortes pour engager plus d'u- »» ne fois contre le premier devoir , «& cela fait qu'on y porte peu d'cs- h perience quand on y entre , qu'oa » efl: fujet à y faire de grandes faute* » & à courir de grands hazards. Nous ne donnerons pas ici d'cK- _ Vait déiailléde ces Mémoires , pac-^^^^
1^ 1 8 JêHwal des Sçavêns » ce que nous ne pourcions que ra{>-' porter des faits principaux qui (ontL fiif&famment connus par un grand nombre d'autres Ouvrages^ &que le mérite de celui-ci condfte dans un- détail de circonftances particulières qu'il fautlire dans le Livre nieme# • On ne nous apprend dans aucun endroit comment; cet Ouvrage a étéconfervé , ni comment il eft tombé entre les mains de celui qui. Ta imprimé. On fe contente d'en Élire réloge dans un court averdde- ment qui eft à la tête du premier Volume^ & de remarquer que dans les autres Mémoires publiez fur les aâaires de ce tcms là ^ on ne trouve pointtantde circonftances curieufes^ tant de faits développez « ni tuntde points coniiderables éclaircis. On ajoute que les reflbrts de l'intrigue éc de la cabale y font finement dé<« mêlez , & que les Héros s'y pei- gnent par les aâions & les fenti- mens. L'Auteur de Taverti&ment fouhaiteroit que la narration fût
plus
Septembre 172^; ifijj plus animée, que Je ftile fur plus pur. Celui du premier-Livre lui pa-,_ .loîcctop diftns. On lie avec plus de plailirles Livres ftiivans qui font en iorme de Journal. Les deffaursde tftilc font icconipcnfcz par le détail 4'iiii grand nombre de circoiiftanccs rCluieufes.
■ Septtmhi
HisroiHE sACRi^e
de U Vrtfoiàtnee J& de Ucômdmte ~ de DieH /ht les hommes^ depuis lé cemmencement dn monde ftif* qtfdHX tems frêdks dam f Jlpo^ • 'calypfr ; • tirit de Vnneien & dn' nouvean Tefiament , refrefenth' en cinq cens Tableaux y gravez. Jtaprh Ti^aphael & autres grands Maures , & expliquée par les ^ paroles même de P Ecriture ^enla^ tin & en Franfois : lyiik. trois Volumes in-fbl. Didiie a la Rei-^ ne \ par de Marne Graveur ordi^ naire de Sa MnjefH. A Paris, chez l'Auteur ^ rpexiu Foin , en entrant par la riic «de la Harpe , au Heaume , Quartier de la Sor-. bonne.
IL a déjà paru fur l'Ecriture faintc quelques Ouvrages femblables à celui-ci : on trouve dans plufieurs Bibles des Eftampes qui reprefen- tent les principaux evencmcns de VandcnUdî\x nouveau Teftament f
StptemhM 17x9: rCit Biais, comme on le remarque dans yn Avertifiemcntquicfl: àla rèceiie ce Recueil , les dcfleins en font mal cxccuccz , & lî mal que s'ils pCLivent fcrvir à quelque chofc, .É^cftà faire fouhaitcr quelque chofç ■de meilleur. Divers AureurS qi|i ■♦tit rravaillé dans le même genre & font bornez au nouveau Teita- inent , &; n'ont la pU'tparc gucr-es inieiix rciiflî , foie pour le chodY, 3foir pour l'cx-ccucion des deficînsi. 'C'cft ce qui a porté un grand noni- ifce deperloimes p î eu fcs & éclairées à procurer au public ceRecueilque V&n peut dire fans exageiation être fefininiencau-deiTus de tous les au-; ) foit pour le nombre des fujcts ^ foit pour la beauté des defTcins. Oir<J y- trouve cinq cens planches gravcc»ï d'après les plus grands Maîtres > St ^ eotr'auttcs d'après l'Illuftre Ka^l (tari. l '
Tout le monde ne peut pas profi-f- X de la ieâure de l'Ecriture faintc ; éctcelecture ne convient pas mémo; à tous indiftercmment , mais tousJ^"
I
1 6 12 Journal des Sç4V/mî ; jufqu'aux cnfans même, pcuvcitt j'inftruire dans ces Eftampes qui , gravées avec autant d*art qu'elles le font, arrêteront agréablement les yeux j & feront paffer ainfi f^s peine dans la mémoire, les faits qu'elles expofent.
Pour rendre cet avantage encore plus fur 4 on a fait graver au-de({bus de chaque planche un titre coure • qui indique le fujetdpnt U s'agit, & on y a joint une explicationLatinc & Françoife de ce fujct. L'expUca- tion Latine eft toujours tirée des propres paroles de l'Ecriture j com- me en cet exemjJe de la première planche , par lequel on jugera des autres.
La Cr.e'ation du Cahos.
. In principio Au commence-^
Deus creavit cae- ment Dieu cria
lum & terram , le Ciel & la Ter-
terra autcm erat re^ la Terre était
inanis & vacua ^ injhrme & tenu
Se tenebxa^ erant nuè ^ & les séuér.
Sfffttmèi-e 1719.' itij
fuper fecîem i»-es èteiem fitrl* abyili j Gtnef. 1. fitrfact de i'aki-
A la têcr de chaque Livre de l'EccitLirc , tant de l'ancien que du nouveau Tcftamcnt, eft un Sorn- mairc du Livre , & tous ces Som- ■ maires paroiirent venir de rrcs-bon- jiemain ; voici celui que l'on trou- ve :ivaat la première planche de l'Hiftoirc de la Geiiefe.
Premier Sommaire de la Gettffe,
M L'ancien Tcftament commcn- mcc par le Pentateuquc ou les cinq "Livres de Moyfe, le plus ancien "Ouvrage qui notis refte. Le prc- *»m!cr decescinq Livres ett la ff*- a>nefe , ainfi appelle des Grecs, >> parce qu'il comprend la Gcnefc , » c'eft-à-dirc , la produition de » rourcschofcs.
n Gc Livre fut écrit par Moyfc wfoit pendant fou fejour chez IcPrc!-
Térr4 f^^T^ ^fi Sçétums;
9ttrc de Madian, foit pendant les 4» quarante années qu'il conduidt le ^ peuple dans le defert.Il comprend » ce qui s'eft pafle depuis le com- nmencement du monde jufqu'à la;t 9» mort de Jofeph dans Telpace de ^>deux mille trois cens foixanee- M huit ans. £184. ans depuis le » commencement - du monde jut. » qu-à la mort d* Abraham ^ & de là ' » à la mort de Jofeph 184. «
« Les principaux fiiits qui y font 3»enfeignez, font la Gfcation dw « monde , le commandement fait à w Adam, fa défobéèffance , fa puni- wtion, les généalogies de fes en- mùinSy leurs iniquitez qui obligent I' Dieu à enfevelir le monde dar» » un Déluge univerfcl , la conftruc- 3)tion de l'Arche , dans laquelle » Noc feulement & fa famille font w fauvez , & reparent le gaire hu- 9> main \ la malediâiôn de Cham y. »k conftruâion de la Tour de Ba- « bel , la confufion des Langues , & w la difperfion des nations , la fuite WesPamarchcs^uic^'à Abis^iam^
Septembre ' 7 1 9 r i < 1 j:
6 les voyages , les épreuves , les ver-' « tus de ce faint Patriarche , le pr&- » ccptc de la Circonciiîoa , !a naît n fanccd'Ifaac, & des autres enfan». «d'Abraham, le faciificc d'ifaac^ "fon mariage & la mort d'Abra- ^ ham fon père , arrivée l'ao du «monde 1184.
. Le Livre delà Gcnefe cft ici di- Vifé en deux Parties .■ le Sommaire qae nous venons de rapporter re- garde la prcmicre , voici celui qui cft à la tête de la féconde.
Deuxième Saymnairt de U Geneft.
La féconde Partie de U Gcnefe ,'
qui comprend , comiucon l'.i dit, 1 S4. ans depuis la mort d'Abraham iufqu'à celle de Jofeph , contient U fuite de l'Hiftoirc d'Ifaac ; fcs voyages fur les Terres d' Abimelcch, & le Traité qu'il fit avec ce Prince i' le choix que Dieu fit de Jacob prc- fcrablement à Efaii , la bencdiâion que celui-là ravit à celui-ci , dont le rcflcntimcnc obligea fon frerc à fc
1^1^' JoumÀl des Sçavsmi ;
letircr en Mcfopotamic chez Li- ban 3 & à y demenxer 20. ans ;. fes mariages, la naiCfance de fes enfans, ion retour dans la terre deChanaan^ le rapt de Dina & la vengeance que fes frères en tirèrent. Celui qui y joue le plus grand rôle eft Joièph. On Vy voit haï & vendu par (*cs Sec- tes , conduit en Egypte , ietté en priion,. cleve au gouvernement du Royaume fous Pharaon ^ les fag^ précautions qu'il prit contre la ra- mîne qu'il avoit prédite , l'arrrY^ de £ts frères à la Cour d'Egypte pour achepter du bled ^ la conduke de Jofçph à leur égard , leur retour*) lareconnoiflance. de Jofephj l'en- trée de Jacob & de toute la famille en Egypte , fa mort & les predic* tions qu'il fit à fes en&ns avant que d'expirer , en particulier celle du Mcflie y qui devoit naître de Juda \ enfin la mort de Jofeph i Tâge. de 1 10. ans , & l'ordre qu'il donna de tranfporter fes cendres dans k Terre promife.
Ce. Recueil de planches eft par- tage
Sepcmhrc 1715.' i6iy> tagécii trois Volumes : le' prémiâ comprend la Gcncfc , l'Exode , les Nombres , le Levitîque , le Dcu- tcronomc ^ Jofeph. Le fécond renferme les Livres des Juges & de Ruch , les quatre Livres des Rois, les Paralipomcnes , Tobie , Judith, îfther , Efdras , les Prophètes & les Machabécs. Le troifiémc , touc '. le nouveau Tcftamcntj fans en cx; ^epter les Aûes des Apôtres , & l'Apocalypfe. A la fin de chaque Volume cft une Table crès-amplc qui indique par ordre alphabétique tous les fujers rcprefcntcz dans les planches du Volume.
I
%iii J^nmal des Sfdvdns ;
PE CURA ECCLESliE vcteris circa Canonem Sacce Scriptural , &confervandam Co-
. ^iiçum purkatem Commentatio ^ Thçologico - Critipa. AuAojnp Joanne Frickio S« T. P* Ulnue» 27i8.Suinptibus Danielis Bas* tholomsei & filii. Ccft*à-dire : Traité T^çolç^i^ae & Criii^ttf^ ; fnr U foin qu'a pris I4 primifivf EgUfe fQMT conftater U Cgnpn diê divines Ecritures en général ^ & €anfirver U fureté 4f shé^tii Texte en fautif ulier. Pd>^ Jean trick^^ Profs feur en Théêhgie. A Ulmc , aux dépens de Daniel jBartc^omée & de {on fils. 1718. vol. 19^4^. pp. 185. (àins TEpiue^ la Préface & la Tiatlc.
UNE Thcfc de Théologie, à laquelle prcfidoit notre Au* teur. Se que foûtei>oit Ton fUs, a donné naifTance à TOuvrage donc on yicn^ jde lire le titre , & l'utilité Jelojxigxkïc qu'ojn y. vaite 9 fàir
Septemlirt i?!?. I<1$ '
léfoudrc M. Frick à lui laifTcrvoir le jour. Quatre Chapirtes divifcz ca plulîcursPaiagraphcs le compofent. Le premier roule fur l'origine , k forme , l'intégricé , & c. du Canon des Hebicux. Le fccond rapporte l'attention qu'ont eu les premier! Chrétiens à conferverce Canon. Le '. troifieme Traité de celle qu'ils onc apportée pour former & pouc maintenir celui du nouveau Tefta- ment. Le quacticme enfin conccr- ncle foin avec lequel ilsfefontdp- pofezà la corruption du Texte Sa- cré.
Dans le premier Chapitre M. Frick s'efforce d'établir que la Pro- vidence divine ne s'cft pas bornée àraffcmbleilcsLivresSainB, mail qu'elle a encore établi une règle , nn Canon , un CatalogHC facré qui n'admettant rien que (Toriginal 6c de divin , ne permectoh pas aux Hébreux d'errer fur cette matière. Le précepte qu'a laifle Moyfc de garder le Livre de la Loy dans l'Ar- die comme un tcmoignigs cxsxcis^.
iVjo Journal de^ S f avons ; deValli^oçc qiiiç Dieu avoit faite aTfic-k familla 4'-^^ ^b^nir 3 engage. 2iGi»re Auteiyr à çonclvue qiu^ ce Çi^ non a commencé dès le teni& de Moyfc.. Après la njort de ce Patriar- che , aioiite-c-il , d'autres ProphiC-, tas.& des P^çcrot^ ecal^Us pa4;.l'<0£dre do Difiu ooc vteiUé à la ço^Ie^va^ion des Livres Saiôts ^ jufc^ues^ à la. Cap- civité de Babylonc. M. Fiick va. plus loin , il pretfcnd (^durant çet-^ t» même Capûvi^4 &^ da^iSylrs.ifeiQS. 1m .plus duri: cjle l'^xU^ 4^1 ^fs. j(> Ezechiel.^ E^nij&l ^|d*aiiy($l fe fbac chargez de ce foin important, &. s'^n'font fcrupulcufcmcnit acq^nitez. Aufli traitç't^il de R^^pA>difte fims difcomement & fajns ^qcpiiicé ^ 1*4.ii-ï tcurdu quattricme Lw4Q qui porte le nom d'Efdras, locfi^'iifdb; que tous les livres de Moyfç & defk Prophètes périrent .d^iisde ftccagc-^ ment que les Chal<iéons firent de Jcrufalcm, & qu?ik ac furent réta- blis qu'au retour de Babylone pat EfdrâS 3 auquel Dieu , pat un grand miracle ^ les cèv^ àt. liOMV^u ^ Se
Septtmhft 171?. t<"}i prfcîlïment dans les tetriifs qiill les avoir rtvt-lez à leurs premiers Aurciirs. Ce fcnrimcnt , dir - il , eft tcm6r.iicc , & n'eft qu'une pure chimcredont Efdras j nôire Bible, ni l'Eglife n'ont awnin befoin. Nous icavons qi!C c'eft Efdras qoj a laf- Icmblé , examine , rcvû cxadtfrti^nt . &: augmente de ces propres Ecrits, ' les Livres faints difperfcz par les • malheurs de la Nationjaive; qu'a- vec un grand travail , il a recueilli IcsOuvragcsdcMoyfe & des Pro- phètes j les Hiftoires&lcs Annales Sacrez , & les Pfcaumes de David , de telle forte que pcrfonne ne méri- te mieux que lui le titre de rrcs-fçd- vantdans la Loi de Dieu , puifqu'il s'eft mis à ce long & pénible travail, non feulement avec tous les fecours d'une profonde Théoiogie,d'un fré- quent ufagc des anciens Livres , d'une parfaite connoiflànce des An- tiquitcz de fa partie, &: d'une par- faite habitude de la Langue de fcs pères , mais encore avec une affiilan- ce particulière , une infpitatlon im-
ïïS ) 1 fouimél des Sçâvém ; médiate du faint Efpiit > £ins4cs lumières duquel lui ^ niperfonne fi'autoit pu remplir ce grand projet. Loin donc d'ici ^ continue notre 'Auteur ^ tous prophanes , qui n'ad<- mettent pas une providence plus attentive a la amfcrvation du Tex* teSacré , qu'à la confervation. des Livres de Titc-Live y & de Virgile, & qui regardent Efdras comme ex- .* cellent Critique ic non Cdmme Re^ daâeur infpiré.
Telle eft la dodtine de M. Frick fur le Canon desJaintes Ecritures l doSttinc qu'il déterre dans tous les Ecrivams qui lui font favorables,' Se qu'il defrcnd contre tous ceux qui la combattent dans les Paragraphes fuivans* M. Simon & Ifaac Volcius font ceux qu'il y attaque avec le plus de chaleur.
Dans le Chapitre fécond le but de M. Frick eft de prouver non feulement que la primitive Eglife a eu un grand icfpcd pour les Livres Proto - Canoniques , mais encore qu'elle n'a eu de relpeâ que pour
Stpttmhre 171J. itfjj "ceux là. C'cft ce qu'il râchc d'aboid 4'établii parle témoignage de J. C. ,& des Apôtres, qui n'ont jamais , Jit-il , cité les Dcutero- Canoniques. Jl vient enfutie à un fameux ^afiagc ^e S. Cyrille de Jcrufalcm, qui ;dans fa quatrième Catechefc , p^gc X6%. de l'Edition de Paris, parle ^ere Toutcéc , ne recommande à •fon Cartcliumenc que la IciSuie j^s vingt-dcuxLivres duCanon de! [Hébreux. I^e lifez. <jiie ciux-là, lui ..Jùil, & ni vous evpofez.pds kl» ^t£inre des jtpocyiphts, vohs ne devez. ^iHilltter & méditer Avec foin que .9tHX <}Me nous Itfons publiquement rt i^Ms contradiSiian dtins t'EgUfe. Les *-^%/i pâtres & les premiers Evi^ues /JHÏ miss les ont tranfmis ètoieni plus ft- ges 6" fins religieux qite vous, Pi*if~ tjut vous êtes donc un enfant de l'E- glife y g4rdez~voits bien de renverfer fes Loix & fes InflitHts. Pour foû- tenir ccTeste gui lui paroît formel- j Icnicnt favoraole à fon fcntîment , j il en ajoure de S. Irenée, de Tenu!- 1 lien , d'Origene , d'Eufebc , de S.. 1 « Y iii) J
^^34 l^^^^l ^^^ Sf4VMns «
Athaxiàfe , de S. Grégoire de Na* ihnzc^ de S. Epiphane , de S. Jc- tôme^ deRufin d'Aquilcc, &dc tous ceux enfin qui font ou qui pa- coiffent être de fon avis. Le refte de ce Chapitre eft employé à combatrc les dimcultez qu'on rencontre en cmbraflant cette dodrine.
Le Chapitre troifiéme regarde . ^e Canon du nouveau Teftament. * M. Frick établit la nccedité de ca ^C^uionfurla nature des Livres qui le iX)n)pofent. Nous ne pouvons , dit-il ^ apxès S. Irenée ^ autrement connoître Toeconomie de nôtre faluc que par ceux qpi nous ont prêché i*JE.vangilc ^ & qui dans la fuite pat i^ yôlonté de Dieu , nous ont laifle iktis leurs Ecrits le fondement Se }*appui de notre foi. Âinfi quand tous les Chrcriens feroient reftez ila^sU (implicite de la foi , il leur ctoitcflcntiel. de connoître & de cônfcrvej? les Livres qui en conte- noient les dogmes. Mais la malice des Hérétiques qui dès le tems de S. Paul reuanchoient, ou ajoutoient
"^ Septmihe 1715. llfjî
âiiï Livres faints, & qui poulToient la [cméricé julqu'à en fuppofcc de tocalctncnrfâux, p.iioifTcntà nocre Aurcur un morit" encore plus tore que ic premier pour que de rous les tcms l'Eglife ait eu grand foin de conllacerics Ecrits dont U Provi- dence l'avoit rendue dépofiraire. AiilTI cft-ce aux Apôtres même , Se non aux Pères du fécond fi eclc qu'il •attribue le Canon du nouveau Te- ftament. C'eft ce qu'il dit claire- ment dans le 14" Pararrraphc de ce Cliapitrciony lit: le Canon du nou- veauTcftament n'apoint étédreffê dans un Concile Général , maïs dans ur.c AflembU-e des ho;niîies Apodoliques , à laquelle l'Apôirc S. Jean picfidoit- Après fa mort ceux qui avoicnt aÛîllc à cette Af- fcinblcc en écrivirent un refultat à toutes les Eglifcs , à ce que croit M. Frick. Il ajoute qu'il cft très-difpo- li à croire que S. Policatpc a eu U principale part dans cette inijïor- taiucafTairej & que S. Anicct y a beaucoup contribue , mais il dtula-
t4i i Jmméà des Sfdvsns ; ce que li ce fentiment choque quel-' qu'un il eft preft à Tabandonner ^ pourvu qu'on lui accorde que les Apôtres & leurs SuccefTeurs immé^- diats ont drefle & promulgué le Canon du nouveau Teftamenr.
Tout ce qu'a dit M. Frick dans les Chapitres prècedens pour établir le foin qu'a pris TEglife du Canon des divines Ecritures y il le dit datis .' le quatrième peur établir celuj: qu'elle a pris pour conferver Tinter gritéde chaque Texte.
S.Irenée en finiflant £>nOuvragje par ces mots : ^i que vqhs fyycK^ éjHt tranfcrinz. ce Livre > je voHi conjure far J. C. notre Seigneur de €olUt tonner ce (jue vous anrez. écrie ^ & de le corriger éxaStement fur /'£• xempUin que vous aurez, fuivi. Tranfcrivez. mime jufcjH* a cette f rien & l'infereT^dans la copie lui four- nit une nouvelle preuve de ce qu'il adeflcin d'établir-, il en conclut que les Saints Percs qui apportoient tant d'attention pour garantir leurs Livres des erreurs que la négligence
des Copiftes pouvoir y kiHér glif- fcr , n'en prcnoicnc fûrcmenc pas moins pour mettre les Livres faints 1 l'abri de la malice des Héiéti-' qucs.
Pour appuyer ce fentimcnt , il adopte l'opinioii de ccitx qui croient que chaque Eglîfcavoit des Archi- ves uriqucmentdeflinées à confcr- ■ ver les Evangiles & les Ecrits des •Apôtres , afin qu'en cas que les exemplaires s'en pcrdificnt on (i^ât où les retrouver dans toute leur in- tégrité. On ncfçauroitnicr que les tortures qucs les Tyrans fiiifoicnt foutfrir aux Prêtres pour qu'ils leur remirent les Livres fainrs , Êtvo- rifentmcrveilleufemcnr cette opi- nion ; aufli M. Frick en fiiit-ilufa- ge , & prétend-il que les autogra-
fihcs di's Ecrivains ont été confervcz DBg rems dans diiFerentesEglifcs, II ne nous elt pas poiliblc de poulTcr plus loin l'extrait de cet Ouvrage , plus M. Frick y a jctté d'érudition ; moins nous pouvons nous étendre. Ce qu'il y a ae ccrcain , c'cft que 1^
1 tf jS foumsl des Sfovtms , Icfturc de fon Livre ne peut cttr ^qa*utilel tous ceux qnt veulent ap«. profondir U matière qu'il traite ; puifqu'on y trouve raflemblc , ou au moins indiqué tout ce qui Êiic pour ou contre Ion fèntiment.
RE' PONS E ALACRITÏQVE de M. Dueptet ^ imprimée, dans le foumal de Trévoux dn mois de^ Juin i-ji^^ contre le Mémoire dt M. P\ inféré dans IHifloire de F Académie des Sciences , de Pan-- nie ijt^. fur les Machines muh parles courans & lac hâte de l*eaUy OH ton détermine le fncces qnfm doit efperer de celtes ju^on pfopoji pofir remonter les Bateaux. Par M. Pitot de l* Académie Royale des Sciences.
IL n'eft que trop ordinaire à ceux qui travaillent à faire des Machi- nes nouvelles d*ctre Machiniftcs fans être Mécaniciens , les principes ui mettent en état déjuger des ef- *cts qu'on doit attendre d'une Ma*.
i
Septemhrt 1719. 1^-39. chine ne leui font pis alîez connus» Parmi les Mémoires de l'Acadc- mic des Sciences de 17x5. il y en a un où j'ai donné des régies fur Icf- quellcs on peut calculer les forces de toutes les Machines qni font mues
itar le courant de l'eau , malheurcu- cmcncles rerulwts qu'elles donnent ne s'accommodent pas avec les idécsque M. Duquct s'cft faite de laforce BCcefTairc à l'eau pour rc- aïonic^ des Bateaux. Il attaque ce Mcmoircdans l'Article LXVIl.du Journal de Trévoux, & il l'attaque fur un ton un peu (îngiilicr.
Sa Critiqtic ne fc reflent point du tout de la lêcherefle avec Laquelle on traite communtmcni lesmaEit;^ ics de Mtcaniquc & de Géométrie, «llcefl: remplie de traits ingénieux, ilï'yég'ivç par tout, &en plus d'un endroit c'eft aux dépens des Sçavans donc le Public refpeifte les calens & les connoiflances. J'aurois pour- tant mauvaifc grâce de faire des rc- piochcs à M. Duquct fur les tours & les espielTiotu dop pcumefuiccs
H€4ô loumul des Sçâvdns , de Ion Mémoire ^ il en a fcnci lui^ même les confèquences , & en z fMins fort touché 3 il n*a même fait aucune difficulté de nommer celui qui fans fa participation a faitparoî* fre fous une pareille forme l'Ecrit <|a*illui avoit remis. Le vrai eft que VAuteur n'en étoit pas difficile k dernier. Depuis au'on Ecrit fur h ; Géométrie , il eft le premier qui ei} ait traité les queftions conune il le$ traite ^il n'eft pas même à prefnmef qu'il ait fi-tot des Imitateurs. M. Duquet fe plaint que celui qui lui a prêté les tours & les expreflions ^ lui . a encore prêté les paralogifmes. Ce n'eft point à moi à faire le partage de ceux qui peuvent leur appartenic en propre. Comme ils parôiflènt tous fous le nom de M. Duquet ^ c'cft à lui feul que je dois m'adref* fer.
Le premier de ces paralogifmes eft de fuppofer que l'eau doit faire effort furies aubes ou vannes de fa Machine avec toute la vitefik de ^n courant > ce qui ne peut arriver
Septemèrt lyij. iS^i
([uc lorfquc les aubes fonr immobi- les, car dès qu'elles rourncntj elles (e dérobent au couianc de l'eau , Se il ne faut prendre que la viteflc rcC- petStivc, c'eft-à-dire, l'excèsdcli yitelTc du couiant fui celles des au- tes.
Cette première erreur cfl fuivi^ ■ d'une féconde j c'cftde prendre U ' vitcfle des aubes égale à celle da Courant de l'eau , mais dans ceitt fuppofition l'eau ne fait point d'im- fuUion fur lessubes, & patconfe- quenc point de force pour la Ma* chine.
Après de telles fyppofitions il eft
aifé à M. Duguetdc conclure qu'a^^
■fcc 48. pieds de fucfdcc dp vaiincs
il fera rcmanter des pcùcs Bateaux
['Je fix pieds de large fui deux do-
r profondeur avec une viteffe égale i.
I ledle du courant des Rivières , &
I Lnue par confequent Ci le courant faic
I^deux lif ui;s pai heure , ces périt»
I^Barcaux remonteront 55. lieues en
■V27. heures & demi. Mais il y a.
^bien à labatuc , ces Baceam
ï?42' Journal des Sçétvénus , ne font pas cDCor« alTez petits ^ ou ; ce qui eft le même ^ ces aubes vit [ont pas a(Ièz grandes*
Lorfqu'une roue de Moulin ou de toute autre Machine mûë par le courant de reau eft en mouvement, nous avons dit , i'. Que la viteflc des aubes ne peut jamais être égate t celle du courant : i^. Quon doit prendre pour la vitefTe de Teau,' contre les aubes la différence entnp la viteflc de Tcau & celle des mê- mes aubes : ainfi llmpuUion dt Teau fur les aubes fera d'autant plus petite que leur viteflc fera plus gran- ac, ou plus approchante de celle du courant. Nous avons démontré. Article V. de nôtre Mémoire que cette viteflc des aubes doit être le tiers de celle du courant de l*eau , pour que la Machine fafle le plus grand eflet dont elle fbitjcapable.
Cherchons maintenant le rap- port entre la furface des aubes & celle du Batteau , en fuppofant avec M. iDuquet que le Batteau doive remonter avec une vitefle égale \
celle
celle au couraiït , & que cette vi- telTe cft de deux lieues par hearc. Or le couun: étant i, lavicefTedes aubes pour le plus g,raiid effet de la Machine fera -^ , & la virelTe refpc- âive de l'eau contre les aubes feri ■i-, & puifque le Batte au doit re- monter avec î. pendant, que la Rivicre delîrcnd aufli avec i. h vi- «tetîe refpciflivc de l'eau contre le Batteaii fera 4. & on fçaic par les principes que l'impulfion de l'eau courte le Battcnu fera à l'impullion fur les aubes , comme le quatre de 4. eft au quJrtc de •- , comnae If. crt à ^.Donc pour que les efforts de l'eau fur les aubes 5£ fur le Fatteau foîcnt égaux , il faut que la furfacc des aubes foit 9. fois plus grande que la furfàcc que leBatteau oppgfc au courant de l'Cau.
Mais ce n'eft pas tout, il cft aifé de voir pai les premiers principe! des Mécaniques que le Batteau re- cevant fa vitefle de celle des aubes , S£ le cWcihîh qu'il parcourt etiBS. Stftmhrt, ^r"^
il ^44 JâHfHéd êtes SfdvMs ; triple du chemin que le centre des aubes décrit en tournant ^ il faut en raifon réciproque que la force de t'eau fur les aubes (bit trois fbis plus grande 3 ou ^ ce qui eft le niême ; que leurs furfaces Ibient triplés dîe celle que nous venons de trouver^ ou i7.tois plus grandes que celle que le Bateau oppofe au courant de Teau. Ce qu'il faloit démontrer pat .' les premiers , & plus fixnples prin« cipes des Mécaniques.
Notre Machinifte qui ne veut faire ces aubes que 4. fois plus gran- des que celle que leBatteau opofe au . courant, au lieu de 27. que nous ve* nous de déterminer , trourera - 1 - il fon compte dans l'exécution } je lui faic même grâce des frattemens.
Si M. Duquet ne peut pas enten- dre la démpnftration de l'Article y. ^ de mon Mémoire, & qu'il s'iniagî- ne que ce (bit une fiippofition âroi- ; traire de prendre le tiers de la vitef- fe du courant pour celle des aubes , il n'a qu'à prendre cette viteflc plus iPU moins grande; £ pa^ c;cemj>ic U
-»
k
Septemhrt iji.9: 1J4J ^ut que ce foît le ^ , il trouvera aa Faifanc le calcul , qui cfl très-limplo; [ueli fucfacedcs aubes devra être 'lî. -^ fois plus grande que celle le le Bateau oppofe au courant et ncau, ôcs'il faic cette vicelfe cgate i la ^ de celle du courant , il trois- .^ vcra que les aubes devront être î i fois plus grandes. Je Un donne i calculer éternellement pour troiï- * ver une vicclTc des aubesde laquelle il puifle déduire, dans le cas dotic _ il s'agit ici , la furface des aub» * moindres de 17. fois celle que le Batteau oppofc au courant de l'eau.- II eftbienaifé de voir mainrc- nanc que fi l'on multiplie les 11. pieds que M.Duquetdonneà ceS Bateaux par 17. on aura J14. piedS' quarrez de furface qu'il doit donner \ À ces aubes , au lieu de ^9:'- pieds. Mais fi foB génie lui fuggerfc d'imaginer des Bateaux encore plu» petits , il n'a qu'à divifer les^Sv "lieds de furface de ces aubes, pai il aura i. pied-j pour la furfecc
1 is^é foHrnaî des SfdVMS i que fon petit Bateau doit opppfer aa .courant.
- Si M* Duquet avoit entendu mon Mémoire ^ il auroit vu qqe j'ai rendu mes calculs applicables à ctous les Bftjieaux ^ de quelle grat^ jS^\àX'&c de quelle petitefTe qu'ils p^ifTent être ^ & cela par une furËi* ce indéterminée ^ laquelle furface . feprefente non feulement celle ' deS;j&a.teaux tels que nous les avons/ -niais de^ jjlus petits qu'un Machim- ^ ' puiUe ji^mais imaginer. Il xft vrai 3 & je conviens avec M- jPuquetquc; les petits Bateaux ne ioo(j p2S unçcho/e rare , mais il eft jbon:4e lui dite que la capacité des p€;tits^^^O;aMiç^ étant à celle des grands^n raifi^ri y compoîee de cel*- jkdo leurs trois- dimenfions ^ lorf-» .qu'ils ne font pas femblables ^ & .^^pioime les Cubes de leurs Cotes p gmploguesi j^rlprfqu'ils^font fembla- \^^iy il l^udroit au moins 1x5. de ÇM petite Bateaux de ^. pieds de large pour porter U même quantité de J2^;uchandife qu'un feul Bateau
Septembre 171J. ï^47 ]
,de trente pieds de larges.
' J'avois dclTein d'ajouter encore
'en faveur de M. Duquec le calcul de
I la vitcflc avec hcjucllc un Bateau
l 'peut remonter contre un courant
i ^nné de Rivière, les furfaccs du
|_&Ceau &C des aubes étanc données ,
î comme ce calcul demande û , L-iefolucion d'une équation du troi- V Ccmedcgré , jecrains qu'on ne me JTrcproche encore de m'enveloppct f M'Algcbre, je dirai /eulemenrqu'on ' I Tiouve toujours dans cette équation TTune racine réelle , pofltive ^ & les icux autres imaginaires!
ftT-«î. . ^=^
X <4< f^wmâl diS SçMMS ;
DE LA DIGESTION
& des maladies de Pcfiomac y fm^ vont le fjfUme de U Trituration é' du brojemen^ , fans Caide dits levains oh de U fermentatia/f^ dont on fait vcirl'imfojfibil'tii, m famé (t en maladie : nomfeU€ Edition , revue ^ corrigée & oui', mentée far, l'Auteur. Tome fre* ; mier y qui contient unDifcotim préliminaire fur la Trituration , une Réponfe a M. Silva ^ & cinq Lettres fur /^ Rcvuliion ^ la Sû- gnée, U Kermès minerai &Ut Maladies dès^Ycox. A Paris ^ ckcz Guillaume Cavelier ^ rue S. Jacques , au Lys d'or. 1719» vol.m*ii. pp. ^i^* petit carac^^ tcre.
LA nouvelle^ édition dti Traitf qu'on annbfiée ne fe trouve point dans ce Volume *, elle eft ren« voyée à un fécond qui ne paroît pas encore^ mais qui ^ félon l*àyis du Xibraire au leâeur ^ paxoîtra VD^t
tcfTamtncnr. Le prctnicc Volume dont il s'agît renferme fcpc Pièces différentes, fçavoir , un Dlfcours Ptéliminairc fur U Trituration, une Réponfe à M.Silva, deux Lettres fur la Revulfion , une croificme fur la Saignée , une quatrième fut le Kermès minerai , Se une cinquic- me fur les Maladies des yeux.
Nous ne dirons rien du Difcours Préliminaire fur la Trituration , parce qu'il diffère peu pour le fonds de ce quî a déjà été dit fur cette ma- tière , il y a quelques années , par le même Auteur, dms fon Traite de la Digeftion ic des maladies de l'eftomac.
La Réponfe à M. Silva Doâ:euï en Médecine delà Faculté de Paris, offre quelque chofc de plus nou- veau : nous nous y arrêterons uni- «juement , remetcant les cinq Let- tres du Volume à un autre Jour- nal.
M. Hecquet donna au Public en 1724. des OèfervatioHS fur la féi-.
1 ^ jo . foHffiéd des Sfdvânsl commencement de la petite vérolUl des fièvres malignes ^ O' des grandes maladies. ( Nous en avons fait men- tion dans le Journal de Novembre 1724. ) Comme M. Silva ne trou- va pas ces Ob/ervations Conformes à fcs Principes, il rcfolut de les ac-. taquer par une Ctiriqùe publique ^ ■ ce qu'il fit en 1717. Nous avons pat. • lé au long de l^Ouvrage de M, Silxa* 'dans le Journal de Mây de l'annéfe ' dernière. C'eft à cette Ctitique que M.Hecquet oppofc laRéponfe dont nous allons rendre compte. Nou$ croyons n*en pouvoir mieux com- mencer Textrait que par l'expolc des raifons qui ont porté rAuteiir à prendre ici la plume contre M. Silva. Ces raifons parlefquelles M. Hecquet auroit dû , ce femble , dé- buter pour mettre tout d'un coup fes Le'àeurs au fait , ne fe trouvent cependant que dans le corpis de fa Reponfe , & encore cparfes en di- vers endroits. Nous raflcmblerons les principales & nous les rapporte* jfons dans lés propres termes de
Sifttmhre 17IJ. i^jd l'Autcuc , en forte que ^eft M. Hccquet lui-même qui va parler : voici donc comme il s'explique.
n Pourquoi prendre pour luï n [ c'efl de M. Silva ^u'U s'agit ] M ce que dan$ mon Livre des Ob- " fcrvarions , j'ai écrit contre un » abus méthodique des faignées du M pied , & des purgations âmeti- . n quccs , réitcrccs les unes & les V autres fans autres railbns , iînon » qu'il faut ainfi les pratiquer au « commencement des petites véro- i> les Se de femblables grandes ma- •j ladics î Ai-je eu la témérité de » nommer aucunement M. Silva î » pouvois-je croire qu'une pratique n de cette forte lui appartcnoit en » propre ; & qu'il en ctoit amoureux "" s'en déclarer le protcflcurî rie au contraire d'être bien » convaincu que jamais je n'auroîs n écrit contre cette Médecine s'il )i s'en étoit déclaré plutôt l'Auteur \ Mperfuadé, comme j'aurois bien ji voulu l'être, qu'un Mcdccin de ^ja réputation auioit eu des raifons ■ Septmbri*. 7 A
» jufqu'à s' et I» Je le prie ;
l6 5 1 Jmù^ldii Sfdvégs ;
91 fijpeileure&^ . fior IdqiKiUcs ceitat^
M ce* {xuuguûi .4qqc fkvoiUec. uoc iftMcfdfiçin&jquipçuc. gâter Tc^iic i> des.jeuhes Meiicciiis. «lacoce. ijot M.vices.enpratique, Se pa^Sriavec «.cuxaux autres Medef ifis des Pxo«» « viDCcajQÙ ik.Yonp ? car entendant ndii£jqu!à.Pafis., dÉûnt les PsavUw • n ces icopkoc les lUûdesL^ la faignée . «>.diLpiça,4{ïbtticxoinQie ckdcms^ ti dc& les prqmiers . commenccrocns a» des petites véroles. & des. ficvcei u mal^ses,, e&aujourd'iiulla pratH oi.queiuclienjdqtie 3 aumriiî^c même «> par des Medecixks accréditez.^ £m» vMtLC examep y {sais choix.^ iàps «étude ^ijfuis diftinâiion^ cetto «pratique devient pour .eux upe n règle conftaxuevi& cette prétendue 93 regLo. a fait. périr un millier do ^malades entre les. mams de ces ^malheureux ahufez. C^dcequ'on ») tient de bons avis 3 ou de relations H fidèles des Provinces.
Acediicours fucçede immédiat tcmcnt celui qui iiiir.
Stftetfthre 171?: iii%i r'î» Voilà où l'en ctois : mais fut. nccs entrefaites , M. Silva paioîc n fui la Scène pout fe montict le n chef de cette nouvelle Médecine,', n fans que je me fuffe jamais atcendu- »delcvoirfe fitucriimal. J'avois nbien foup^nné que dans un tenu n où la faignée du pied éroit en fa- .-«vcut, quelque jeune Médecin fe ■3»feroit élevé pour prendre fa dé- j#&nfe : il mctcvenoic mémcqii'il. jj fcformoit dans Paris un atœlier M de jeunes Phyficicns qu'on difoic M employez à un Ouvrage de Mcdc« j)cine,mais on n'ymêloic aucunPri» M ticien. Dailleurs quelque Sçavanc K que ce foie , peut bien illuArci n (on Cabinet de U converfatioa H d'une Compagnie de Sçavans : )■> ainfi tout cet appareil d'érudition » ou de guerre littéraire , ne pou- 1) voit , ce me fembloit , regarder i> un Ouvrage de Pratique en Me- «decine. Trois ans donc [ ce qui nauroitété ilfcz de tems attendre ufurlcprc] fefont paflczfansquc «•peilbone ait puiti Mait^veil», 7 Ai)
I
î*54- foHffud dus Sfd'Ofms ; a» lorfqué je vlj pciifoîs' plus , & jf qu'au contraire y je m'étois ablb- 9»lunient défoccu^de ces matières. 9»en me retirant de deiTus le pavé. i> de Patis V voilà que M. -Silva fe 3» montre-^ & en menobnmant dès n fa Préface , me provoque à xèn^ 9» treren Ike. Ofciois-jc dire, coin« Mme cet illuftre mort qui fe vie fi malgré ^ lui raillé de l'autre nmoiHle : Qufri mtjmtràfli jm u^ nfufcMter. M. SiWadevient donc a» agreffeur à mon égard , moi qui a» ne lui difois rien ; ainfi ma répon* M fe me devient le titre d'une définir: a»iè la [dus légitime & la plusinnon »cente , parce qu'clfc ift necef^. affaire.
M. Hccquct, cent quarante par ges après , ajoute : .
>> Mfc SilVa vient eu perfonne fe a» mettre £bus les coups que je po&e a» contre un fyftême de pratique qui y> étoit encôrie fans aveu & iànschef^ as&en Jui faifànt cet honneur^il a la n bonté d'adôptcfles repixxrbes faits V à cette doâline ', ç'aoroic don^
SePtenAfe 171». ' '^ïfj^ »ércàcUe aledédotHmaîjGt i mûs' j " il préfère de nie prendre à particî. » il in'arcaquc en me nommant à
» chaque page Sur cçc expo-
*i fc qui cil dans le vrai , qui de meî noiide M. Silva eft l'accnfatcur ï n mes reproches ont-ils jamais porté » contre liri/ les ficnsnc poitent- _. "ilspasnLimmcmeiircontcemoi î M, Hccquct /e plaint enfuîtci 3C en plus d'un endroit , que fon ad- vcrlaire l'a traité d'une manière foit pic]uantc. On dira peut-être que Ci M. Siiva lui a lancé des traits un peu vifs , il a. eu foin à chaque fois
3u'il lui en a décoché quclqu'ua, 'accompagner cela d'une forte de compliment. Se pour ainfi -^iit , d'une révérence; maisc'eft ce gen- re de politcfTc qui paioît a M. Hec- quet encore plus infulrant. Quoi- qu'il en foit , l'Auteur <lc la Répon- Ic fe tourne après ceU vers M. Geoffroy & Glufcar commis par la Faculté à l'examen du Livre de M. Silva j & il trouve fort à redire que ces deux Mcflîcurt ayenc pu 7Aiij
^6f^ Jommit dri SfétMmi ; applaudir à un td procédé ^ en Viir tfant comme ils font dais, leur tph '{ttobation^ qu'ils biKntUtnodcft- -tion deM;Silva^t4naisoei}ue ttott- '■ ^re âc mcôns etcufâhle &r <x pdiat M. Hecquet^ c'eft , s^l en faut croi- re fes reproches ^ que l'un des deux. Approbateurs qull vient de nom- sner ait pu en agir d'une manière ù 'jpett conforme à cet air débonnaire -qui paroît en lui ^ & à cette felitejt 4miéAle que la Faculté de Médecine de Paris ordonne par un Statut ese^ ]près à tous fes Dodeurs , d^avoir'les uns pour ks autres. DoRores Mgdi^^ éitnHtuife càUnt.
Puifque nous en (bmmcs fur Ibs plaintes que l'Auteur de la Réponic -fait ici de ces doux Dodteucs^ t<m- -ëhànt l'impolkefTe qU'il les acciife -d'àVdir ëuë à j(bn égard 3 ^rsaat fiD- marquerons à- cette occafîon^^ tptU kuren fait de beaucoup flie éjtoi- ^des fur Uô 'point i^itoteetnelui; fa- culté ^ iNftfdecine de Bâtis, dà&s ^quel ilpiéttod' Qu'ils aurofent du *«cndreà*une fi l^yantfc £ccde:piiis
■Septembre 171?. t€ij
de jufticc qu'ils n'ont tait. Il ne peut fouftrii , par exemple ,qiic M- Gcoffroy & M. Glufcarc , ofcnc traiter à'obfcuriti & d'ignorance , ht fraiiqHe de la Médecine fhfju'ait îfms tjite vieitt le Lii/re de l'itf^i d;s faigniei , comnu fi , ajœftc-t-4l, ^erjhntte, avant l' Auteur de ce Trtti- , té^ri'avBii déveltippéh.6.oSa\ncAe% \ faignées -^vec autant de nehaé ^ j^uoiqu'il manque à cette netteté , dit rien preuvsr de ce qui efl em^ia^an^ /Il tt'ent-pmïtcntint, pourflùt M. Hccquct , de eenclure en la mankri /nivante , rf la face même de la Fa- tultéde Paris , Iciir approbation.
Nous SERONS V'AK LA HN E'tAT o'AGIR. PLUS SUREMENT DANS L'V* SAGt DE CE REMEDE . . . . Ce TrAî* TÉ* LEVE TOUS LES DOUTES CtUB NOUS POUVIONS AVOIR.. . . Il ACHE- VE d'e'claircir et de fixer un
DES POINTS LES PLUS IMPORTANS BE LA Pratique. Voilà , dit notre Auteur , le Itn^age de deux Mede- çins de la Fitciilrèae Paris , qui ^ en vrnr d'un ami qu'ils veulent gr4^ yAiiij
1(5' Journal des SçavMS 5 cienfer y oublient ^ne U Faculté dont ils ontjHride défendre V honneur fj^ Udifiipline , s*efi fixée depuis. 100: MHS [fêr ce point important de Prati'- ^f^ > & que Von y [fait depuis a tems k quoi s* en tenir fur Vuja'ge des faignées ; en, forte que V Auteur dis Truite des faignées vient trop turd pour pouvoir rien apprendre la^ejfus à la Faculté de Paris , qui donne des ' modèles de Pratique & n'en reçoit^ point. ^ Ce Difcours eft frappant : mais le point eft de fçavoir 11 lorfque M» Geof&oy Se M. Glufcard difent : Nous ferons par la en état d*agtrplus fièrement , &c. Ce Traité nous levé tous^ les doutes que nous pouvions avoir y &e. Ce n'eft pas plutôt d'eux qu'ils entendent parler ^ que de la Faculté ? Car en ce cas c'eft une con- feflîon qu'ils font , & qui ne regar- dant qu^eux feuls ^ ne fçauroit inte* teflèr en rien l'honneur du corps.
Mais pour lai (Ter cette digreffiony nous remarquerons que quelque licu^ue M. Hecquetccoye avoir de
Septembre 171J.* itfjj
Te plaindre de certains fermes ré- pandus à fon fujet dans le Livre que Mrs Geoffroy & Glufcard trou- vcnr d'une (i grande moderatiox, il affiirc qu'il les négligera , parce tjue ces termes ne regardent que fa per- fonne , mais qu'il s'attachera à rele-; ver dans ce: Ouvrage il medirévim . partiedecequ'ilyjugcdc contraire *. a la bonne Médecine. Il tient paro- ' ic; Strout ce qu'il dit à cette occa— iîon roule fur des matières impor- tantes.
11 prétend que ce n'cft pas avoir des notions juftcs de la rcvulfion , de croire comme M. Silva, qu'elle doive fe faire dans les parties IcS plus éloignées du mal.
Que ccqacdébitc cet Auteur fur lafaignccdubras , qu'il aiTure être toujours revulfîvc à l'égard des par- ties inférieures qui reçoivent le fang dcl'Aorccdcfcendante , ne s'accor- de nullement avec la diftribution des vaiffeaux & les loix de la Mé- chanique. *
Qii'on ne doit poinr, quoiqu'il
tê^o lonméd des iSçavémf ^ en difc 3 commencer par la faign^ du pied le traitement des niàla* <Iies.
Que la £dgnée du bras foulage siieux le cerveau que ne fait celle du pkd»
Que les c^ipacîtez des vaiflêaux dansl'étatde fanté ne peuvent êcre lar^ledescapàcitez de cesmêmeS', Yaiueaux dans l'état de maladie.
Que la dérivation ne fçauroit at^ tirer trop de fang fur la partie : ( ce* qui donne lieu à M. Hecquet de faire bien des Remarques importan- tes fiir TùtUité des ventoufes & des^ ïangfucs.;).
. Que M. Silva.fe trompe de pen-i! fer que dans toutes les fièvres con- •d^ucs^ le fang fe porte imgulîere^ mtni ail cerveau»
Qu'ileiddans une grande erreuc «n &it d'Anatomie ^ de sHâiaginer que reftomac & les intcftins puif- ^^ntpïefièï le tronc de l'Aorte ^ fc forcer par là un plus grand volume de fang à monter au cerveau.
Ç^t le ff â:4me de M^ Silva fii£
Stf timbre ifig: t(gt i faignées du pied acricc des rail- ! qui ne fonc pas bonneui à U |>lcdccine.
Qu'on Kouvc une grande mar- ^ucdelafagefle des anciens, dans ■ --le foin qu'Us prenoicnt d'amenée d'abctfd le kagcomme à mi chemin , jpar la faigiicc du bras, pour l'éva- cuer cnfuite en cas de befoin pat «lie dn pied : qu'ils aiiroienc cm • (s'ileft pcrmisde parler ainfi.J ^fï»- 4re l'anguille à écorcher parla ^ueuï^ que de commencer la cure d'une maladie par la faignée du pied. Que leur précaution en cela paroît con- forme »ux conrtiiffances de l'^mi~ tamii miÀertie & aux loix eapitaUx ■delicireulation.
Que félon M. Sitva, {ehâterde ^pii^er du pied dés Nncyée d'une fie- ■Vre reconnue paurmaiigne , ou prèfu- tnéetell; , c'eft tout faire ^ qu'iiafi voilà , contre ce qu'a crû Hippo- cratc , l'Art de la Médecine bien coûte
Qii'à en croire ccnonvel Auteur^ l'inHanmacioli du cerveau eft U.
1 èèi fùimtal des Sçavâfts ;. caufc univcrfcUc des ficvres mali- gnes y mais que la plus forte preuve qu'il en apporte,& qu'il rire de l'ou- verture desvcadàyrês , fait prccifé-
- ment contre lui'.
Que pour afFoiblir l'autorité de Celfe dont le témoigriagc eft peu
' favorable à. la faignéc 6m pied dans le conimcricemenr dfes maladies ,
'c'eft injuftemcnt qu'il cherche à ex- clure ce Grand Homme, du nombjpc* des Médecins.
Que M. SU va ne reSeehit pas- aflcz pour un Médecin , & qull loi cft arrivé par une étrange méprilè de prendre une paralyfie pour une gangrenne.
Que cetAuteur enchanté de fon fyftêmefiir la faienée du pied » s*ap- plaudit là-dédus dans fon Livre jui- qu'à s'y élever, pour ainfi dire , des é$rcs de triomphe a chaque fds.
» Que ce font par tout des airs de Mconâance^de fatisfaâion, de corn- wplaifancc furcefujet. Qu'il com-
'» pte pour lui le fuf&agedes anciens
^ Médecins^, dont il ne produit les
(
Septembre 171 9. nf^j [w-témoignagcs qu'en abufant du »nom de U faiencc du pied en t> gênerai. De forte que la Iculc H mention de ûîgnée au pied lui w tait un titre d'appropriation pour wautorifei la Hennc tout au com- winenccnicnt des grandes maladiesi «■quoique cette faignée , en pareille » conjonâute , foit abibluinenc » inouie parmi les anciens , [ u'ctar^t ^) pour le cas dont il s'agit ni nom- wméc ni défignéc dans aucun de wJcurs cfprits] & qu'elle ne foit a» connue parmi les modernes que ^ idans le Livrcde M. Silva. Qiie ce Livre de M. Silva cft "pv puye'fkr dti raifonnemtns pÎHsfon-^ dez. en magitaiions qu'en tftge cm tn faits i Qiic c'eft plus un j4rt de tUfcourir que de guérir. » Qiic c'eit, Munc belle &: ingcnicufe fidîon de >t Médecine , agréablement imagî- a> ncc , débitée avec efptit , narrée »» avec art, exprimée avec grâces i "Livre aufli inutile à laPr^tiqucde » la Médecine qu'il y cA^hon d'tiH- nvn t parsc que les çbofcs 5c iê|
1
srpaileiit point dÂns nos cotp^&tth
n vant 4es cakuls & lesdémoiiftiar ncions de TAtitear^
Que Mi, SAv9. débite t9P terma magnifiquef ^jUmmux U deib*i9U de fin fro9tveau fy^me j qvKCe>fûn$ élèhéutx termes' &/ J^gémêmo$%\,
PULCHIUTM CÀPVT, fH^S^HekcU^
fhrafè ne guérit jamais malade ^^
IfOUSr^ ELEGANTIA AUX: VERBIS
MON cuRAKTVHi Commc l'expti-. me le fçàv ant Qladkàch*
Il faudroît unVolumepouï inctt-* ^ner amfi quoiqu'eh gros tous- les ar-' ticles de laÇLéponfc tie M; Heoquet*^ xiOu$ en. choinrons féulemenc quel» qués^ns «dans lé périr nombie- dei ceux que nous venons de- parcourir » qui puiiTent faire la matière dé notre' extrait 3 & donner une idée quoi^ que bieh impar&ice de cette Ré-f ponfd
M. Silva prétend qu'on doit tofii^ jours commencer par. la faîgnée dv^ pied le traitement des grandes ma^ Udies cojnme font ks petites- vero*' les , les^ fièvres- imlignè»-^ ; & cdi'^
'Septemire 1719. iVfy ^ur prévenir les cngagcmens du, Cerveau: M. Hecquadk là-dcfliis que ce Médecin, pour prévenir les embanas du cerveau , uns fçavoir s'ils arriveronr , ordonne tour d'i- ^^ bord de maîtrifei le cours du fang-' -^^Ê en le déreiminant par la faignée du ^^H pied proniptcmcnt faire & préféra- ^^ •olcmcncà celle du bras, qu'ainfî, •c'eft par la revulfion la plus torre Se h moins indifférente qu'il confeillc ^^ de conunenccr la cure d'une gran-î -^^Ê de maladie qui cft précitèmenc l'oc- ^^M cajion oU une telle nvulfîan a été de' - teat terns interdite. La taifûn qu'ap- porte ici M, Hccquet pour combat- tre la Pratique de M. Silva , c'eft que CCS commence m en s font le temsoùun Médecin ne doit fonger. qu'à mettre le fang au Urgc , en taifàntque la preirion , qui eft alors également ourrcc dans tous les vaif-' féaux, où elle gène la circulation, diminue aflez pour dégager les vaiilcaux qui font trop en preile , ic permettre au fang de reprendre fcs pentes, &de rentrer dans ^csalli-'
^?^6 fotmtéd des Sçavémt ; CCS naturelles. Par ce moyen , dit^ .il 3 on évite de troubler ou de confond dre les rentes qui font à f rendre en, frmqtu i parce que rien n'eft plus dangereux que la trop grande préci^
{ùtation en Médecine, furtouf dans e commencement des maladies , qui eft le tems dobfcuriti de la natu- re iOH il eflaHJft périlleux de vouloir . U changer ^ qu*il eft feu fojfible d'y ' parvenir , comme en avertit Hipt pocrate. Mais^ dit M. Hecquet, ce n*eft point là la Médecine de M» Silva y il veut qu'on fongc à détcr-. miner tout d'abord le cours du fang, à régler fes mouvemens j k. les forcer même ; & il ceuvre cette manœuvre .du fpecieux prétexte de preferver le cerveau \ commence bon, office et oit reftrve alafeulefaignie du pied. Le témoignage du célèbre de Aloort qui a û bien examiné le cour$ du fangfuivant les loix de la circu- lation & par rapport au cerveau n'eft pas ici oublié : l'on enfeigne après ce fçavant homme , que pour, preferver, ^e cerveau dans le corn-
mencemcnc
Septmibrt 1713. iSiy
ftiaicemcin d'une malidie , il fuffit dedimiiiucrlaprcHlonquc le fsRgt ou rrop abondant ou trop taréfié ; fait fut les vallTeaus de ce vifcerc , &quc pour la diminuer il ne faut point employer la forte rcvullion , mais s'en tcniràladcrivationrevul- fivc , telle qu'elle s'opère par la , iâignée du tras. M. Hccqiiecn'c» ', demeure pas là ; il entreprend de contrer quclafaignéc du bras eft même plus propre que U faignce du pied pour dilupcr U pretfion du fang qui fc porte au cerveau. Les talions qu'iUllegiic pou t le prouver, méritent d'être pcfées avec foin. Il ne nous feroit.pas poffible de les ex- pofer en abrégé fans les altérer , il taut leslirc dans le Livre nicmc. U S'y agit d'un point de Pratique. d'autant plus important qu'il regar- de un cas adcz ordinaire , mais un cas où il eft de la dcrnictcconfe-
3ucncc de ne pas s'expofct au rifgiie- e préférer mal à propos une fai- gnce du pied à une faignée du bras ■■, la mcprifc oùroniombcroit icîcai a Stftenéhrt. 7 B
làioififlant 11 fab^née da bias i ^M CSiS que ce fat céUe du pied qni con»* ifînt , ncpoawnt jamais avoir -des- fuites aam fôcheufes que celle ^oà l'on tomberoît en choiatTanc la &i^ gnée du pied ^ au cas que «ce fut cc^tle du l>ras qu*il falut faire.
Nous ^ne {çaurions donc trop^ eithorter les Leâeuis à cotxfultec cet article : maisii demande d'êcrb là attentivement , fur tout à Wgard^ d'une {)ropo(îtion que TAuteor y â^vahce au fujet du cœur qu'il dk ètit inttrpiffi emm V Avne éifctndan^ U^VAmedefrwdante y &empi^
car R Ton «xatnine ce qui précède ic cequi ^hk la ptcpafmon , qui , fans cda &c étant ik&ce , pâroitroit d*abord un fujet de aitique , on rtttz qv^ par le ^aurimerpofé ^ t^lr* l'Auteur -entend ici , non la j»fi- ti^ réelle 8c manifefte du cour » ébmme s'il ètoit iitiué efTeâdtvmvmt entfe les dtiax A^ttei; 3 mais ieole^ Énmt ra<%ion du cœur, laquelle ^tage le &Bg { 4U £(usàt du ve&trih
cule gauche ) en deuic colonlncs difttiiAes , Se fi diftmdcs , fdon M. Hecquet , qu'elles ne pciivcnç p&ifcr poHT une feule colotniic , pour une colomnc non intctrom-» pue depuis le cervL-au jufqu'aiix pieds, maisqu'auconrrairclccccuC qui fait ce parcage du fang , rnipè- ehe par la manière donc il le fiiic » touccontaift, tout rapport & roiiw ^communication entre U colomne de {ang contenue dans l'Aorte af* ccndante Si la colomne de fang contenue dans l'Aorte dcfccndantei voilà ce que l'on entend ici par cetnî ÏHterpoficion du coMir , & ce que nous remarquons pour lât4sfjirc i ce que la fidélité d'un expofè de^ J mande de nous. 'I
M. Hecquet dit que fi les Lee» 1 teiirs veulent confidcrcr avec atten- tion Si de bonne foi toutes les preu- ves qu'il apporte dans cette occa^ fion en faveur de la faiguéc du bras, eiles tes ferfuaMirom comrc Us illu^ fions ^Hi pfKvtm fith-e des raifonm^- r lidroics fur la dt^nbutioit d($>
iffyo Joumd des S ç Mans; vaijieakx , & fUtsfptctenx (jue cd^ fdbles de proHvcr tout ce qH*cn vou^ droit promettre fnr le fujet de la r^- vnlfion dhfolMe ,deU part des fali^ des. Cefontfes termes.
Maïs quand , félon M. Hecquet , il fcroit vrai [ ce qu'il eft bien loi- gné de penfer 3 que la faignéedu pied conviendroit fpecidement pour garantir ou délivrer d'engagé* ment le cerveau ^ il prétend que la ^ pratique de faigner du pied au corn- snencemenc de toutes les grandes maladies 3 & particulièrement de» fièvres continues 3* ne conviendroic points parce que^ pour nous en tenir a celles-ci 3 il n'eft nullement vrai 3 félon lui 3 que dans les fièvres con- tinues , le lang fc porte finguliere- ment au cerveau. M. Silva , dit-il y ne prend pas garde que dans ces fiè- vres 3 les. uns ont la poitrine atta- quée y les autres ont des cours de ventre , &c- w & périflent de ces ^accidens^ fur tout de ceux de la }i poitrine ; que d'autres fuccom- nbcnt à ropiuiâcrcté de la fièvre
»' fans aucune attaque du cerveau , «d'autres tombent dam des fievtcj "lentes , dans des phthîfics , des "Cachexies, des hydropifies ; que î'M. Silva fait cependant de l'enga- »i gement du cerveau , la règle gené- lï raie pour coures les fièvres dont il » s'agit , quoiqu'il y ait des milliers nde tîevtes continues très-fàcheu- «fcs, où le cerveau foiiftre moins •j que les autres vifceres, &cnpar- "ticulicrque la poirrine : de forte » qu'en ce cas il faur avoir bien plus » d'attention à l'état de la rcfpira- »rion des malades qu'à toucc autre "cliofc.
Nous pafTons un nombre infini de reflexions que fait M. Hccquet fur cette matière , où il n'omet pref- tien de ce qui peut favotifer fcntiment. Une des chofes [ui paroî: i'indifpofer davanta- ge contre le Livre auquel il iépond t font l^s traits de raillerie t^a'il prétend que le fyftcmcde ce iLivrc a attirez fur la Médecine. Comment dii-it cire indiffc-
1^7^^ Tmiméà dés Siféttâns ; . rmc (m des plaifanceries » vpc k «^ryAême de M»5ilva autonfe chcB »» les malades^ & quH occaiionoe >» dans le inonde. , où j'appreiub* »>que la faignéc du pied employer 1» comme on la.yoit aujourd^fauy^ s> contre toutes foftes dse malardies^ i»attire de piquantes railleries fur la M Médecine. On voit chez les malji*, >'des desMedecinsbadiner fur la fa»-, ^gnéedu pied dans de légères m^** >%ladies^ pour capter la bien vGtfUaiï^ Mce d'une famiUe à qui ils accoiv «» dent cette faignce à la place de cd« nie du bras, ieulemenrpour reti»* jrnir par ce moyen , au logis , na »> malade qui. ne fe croit pas alîèz )9^inal pour garder la Chambre. Oà Meft donc cette importance de la >> faignée du pied , h exaltée pont »» prévenir les plus funéftes acct* »> dcns ? Puifqu'un M edecin diftin** s» gué dans cette forte de Médecine ^ . » accorde , comme ifidiâèrente , & » pa"r manière de gtacieufcté , une 9» telk faignée. Voilà, continue M 99 Hecquet , des plai£uiteûes^ de
Septmhv lyïj: tëy^: "Mgens livrez au fyftÉmei en voici » d'autres dans les gens du monde , wlcfquels en rient , parce qu'ils n font coûjotiis bien aifes de trouvée •• à rire fur les Médecins.
M. Hecquct raconte à ce fuîct l'Hiftoirc fuivanrc.
» Une Dame diftin^ucc , anranf , *par fon itiLTitc que par fonrang , , » enrendanc dire qu'un de fcs Chc- #»vaux ctoit malade: que ne l'a-r- »on, diislle j faigné da pied î 4« Voilà, ajoute far ceU Ai. Htccfuet , >»dcs plaifantcrics aufqucUcs le fy- wftcme de M.Silvaa certainement. j) donné occafion , je doute que U H gravité desconfcilsdc l'ancirniTc «♦Médecine, 8; de ceux quiy font T actaclicz , en ait jamais fait naître "de pareilles.
Notre Auteur pafTc ici à la dcf- fenfe de Cclfr ,qiie dans le Traité 'àcs'eii'ffrrpiie! forets de fiiigttéei , o» Vfui abfolumcotCKclure du nombre ides Médecins. Il s'cccnd fort aa long fut ce fojet , & à examiner ce ^tt'ileii dit , titft i^£dU 4ic cefu&c
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11^74 journal dés Sfavnns i à Cclfe la qualité , non feuiemcnc de Médecin « mais de grand Méde- cin. M. Hecquct remarque là-def- fiis , aprcs Vander-Lindcn , que fi par M £ D £ c I N ) on veut entendre ici de CCS Médecins CoptréUleurs qui voltigent de flaee en place pâur voir ^s malades , & multiplier leurs vU fit es ; de ces Msdecins de balle qui fi , prêtent à tout venant pour de l*ar^ ' gent \ de ces Médecins de routine 3ui fans connoître les maladie$pa(^ ent tout leur tems à courir le maUUt^ Gelfedansce fen$ , n*étoit nulles jnent Médecin , paxce qu'il faifoit là^cdecine d*une manière noble , Se qu'il poflfèdoit fa Profèflion.
Une grande partie du fy ftcme de M. Sil va touchant les effets a vanta** geux que doit produire , félon lui ., h faigncedu pied au commence* ment des grandes maladies^fe trou^' vc fondée fur le calcul des calihres des vaifTeaux -, M. Hecquct , fans vouloir difputer à M. Silva laju- ftefle de ces calculs , qu'il prétend cependant n'être pas tout à fait
exempts
Septembre 1719; tfyj fctemprs de fautes , félon quelques CéometreSj foûtient que tous ces calculs ne font bons qu'à frapper certains Leâicurs & ne fervent de tien au fond.
A quoi , demande-t-il ^ aboutît )j la connoilTance de ces calibres » fpecub.tivcment calculez ? Qu'eft- . «cequ'ade certain là-dciTus la Mc- . ndecinc î Tout ce qu'elle y fçait *i de conftant , ajsute-t-il , c'eft que "CCS calibres Ci bien fuppiitcz , Ci "bien calculez deviendront en ma- » ladie , tout differens de ce qu'ils j n font dans l'état de fanté ; & com- ïi me il n'eft pas pollible de fixer ces f M calibres pour le tems à venir d'une I » maladie , rien ne doit être plus , M fautif & plus trompeur dans la | jj pratique de Médecine , que des , » règles de rcvulfion ou de dériva- )ï lion , tirées de calculs dreflez (lir ■ n des calibres qui dans l'état de la n maladie ne fubfiftenc plus.
Il cft donc certain , conclut M. "Hccquet, que les dcmoiiftrations
h tirées de ces calculs feront audî feuf- Septembre, 7C 1
s ^7^ journal des S^çavâns ; Xçs dans l'état de maladie , qu'elles /ont vrayes dans l'ctat de fanté, pnifqu'il eft auffi conftant que les calibres /changent dans le tems de la maladie , qu'il eft conftant qu'ik jiibliftent dansle tems de la fantc. « Il eft donc étrange, conclut encore yyPAuteHr , que M. Silva ait choi/î .âj prc^ifémcnt en Géométrie , ce qui , ^>étoit inutile au dcfleiii qu'il fc.' *> propofe dans fon Livre. Il avoir i M décider quelles font les pentes atqueliiivcntlcs humeurs dans les y% maladies lorfqu'il £e fait dles rc- a» vulfions de ces humeurs , & pour >3ccla il va chercher dans des calculs M Géométriques , les pentes & les Xi déterminations que fuit le fang ■3> quand le corps eft en fanté. Des 5> règles ainlî tirées peuvent-elles fej> » vir à tourner une Pratique de Mc- ^>dccine?
Mais en voilà aftèz fur cette ma- tière, pafTons à d'autres points, M. Hecquet ne peut s'empêcher d*c- -clatcr fur une proposition qu'il re- proche à M. Silya au fujct de Tcfto^
Septembre lyi?. lify^ 1 taiac Sc-âa conduit imeftinal , fça- voir , que l'un & l'aurrc étant gon- flez prclîcnc le ttonc de l'Aoïic , Sc forcent par cette prclîïon un plus grand volume de fang à monter au j cerveau, en empêchant ce fangdffl dcfcendrc dans le bas ventre. Voicï f les propres paroles de M. .SUva,
/pag. ifij. de fort Livre , pre-'J 'inieEc Partie.- Les crudittz, dont leii fremUrss voyts fe trouvent ordinai- rement farciis dam lit fièvre , lefi- ■^Hslles nsdevroiem, ce fer/Me, prt^' duire des embarras ijue dans b bat ventre , abnutijfsm enfin à en f re dans le cerveau même , é" doivent par confer^uem contribuer k redoubUr nos craintes. L'efiomac & les inte- fiins gonfii^var la quantité ou par W^ bouillonnement des matières , ffow- j priment It tronc de l'Aorte , (^ /eï 1 ramiaux qui en naiffent pourfe di- finhusr dans le bas ventre : f^ forcent de cette manière un plus ^rand voIh~ jm de fang àmanter an cerveau, en l'empkhani de defcendre dans le batM vcmre avec fa Ubené ord.naire. DW
iÇii
1^7 ' ^QHruéA des Sfovdftff ; id vient qne d^tns les fièvres cantiwiû les embanas de la tête & Us gonfie^ suens Ht methemfmfs dt^ b^s ventm métrchem frefqne toâj^itrs enfevihla.
Certes , s'écrie ici M. Hecquet; la f en fée e fi toute niHve, que l^efipr mac&'les inteflins goï^fiez pniffent xowjfriwerU tronc de [Amean foint étmerçepter le cours d^ fang l
» Le volume & la preflion 4*un* M enfant du poids de io« livres dails 3> le fcin de fa mcrc , firen^ik ja- y» maisun tel effet ? L'enflure de3 «> jambes dans les femmes groOcs *> n'étant rien en coniparaifon du »9 reflux de la maflè du iang au cer* ••veau, vers lequel on lui fait ici » rebroudèr chcmiiiconcrc (on pny- «> pte poids U contre toutes les \qïx a» de la circulation.
«> Dans quelle crainte , ajoute /i- 9% deffiis M. Hgc^et ^ ne nous jette >i> point M* Silva fur tout ce qu*il a «avancé d^aiiatomie à l'égard de w chofes qui ibnt hors de la portée M de bien des efprits , lorfque fur «9 une partie aufli connue que l'cllo^
rtmaCj il nous débite avcûconfian* » ce , touchanc la lîmadon & l'ac- » cion de ce vifcère , des chofcs que j'rinfpcfldon feule dément-, prin- M cipalemcnt depuis que M. Winf-' mIoW a redtcfle la-delTus les opi- « nions vulgaires , mais cela , pewr- nfuit'il , n'a point encore ccc juf- *■ n qu'à M. Silva , qui fait preflet la " ngroffc arrere par le ventricule ïjpoiirfiire refluer le fang au ccr^ " veau.
M. Hecqttet rend ici jiiftice à M. "Winflov. Mais bien des Lec- teurs trooreiront peut-être qu'il ne la lui rend pas de même à la pa^. 1 1 1. Att. X3txi, où il dit au fujct de l'approbation que ce Ccnfeur a ac- cordéau Livre de M. Silva , qu'r/ fcTOit déolaipim pour un Cenfewr Roy*l , chargé ds Nntenjl du pMc, dont il eji le déptjttaire ^ de pouvoir itrecanv/dncu d'avoir donne plus a l'inelinatien iju'àla vérité. Ceux qui connoiflent M. WinfloW répon- dront, fans doute , qu'on peut bien, fil'onn'eft pas de fonojMnion, Igi 7Ciij
I
reprocher de s*êtrc trompé ., n*j ayant tien ea cela y aa ca&qii'il fe foit mépris, qui le rende criminel^ mais que pour /ivoir donné fins a t inclination qn^à la vérité ^ il ne l'auroit pu faire fans bleffer la pror. bité 3 Se que c'eft de quoi ils ne le croyent pas capable* Après tout , pour dire là-defTus ce que nous pen:* • ions y nous n'eftimons pas que M* . Hecquet, en s'cxpliquant commt il vient de faire , ait jamais eu ia- tcntion qu*on prît fes paroles à la rigueur. Nous ne doutons pas même que fi on les prenoit ainu & qu'il en fût informé» il ne regardât ccbi comme une injuftice qu'on lui fe-« xoit.
Mais pour revenir à la compref- fion de l'Aorte par Tcftomac , M. Hecquet oppofc à ce fentimenc àt M' Silva , cinq faits an atomiques : le premier , c'eft que l'eftomac , par la partie que l'on appelle fon fond^ ne rçauroit prcflcr fur la groflc artè- re , puifque cette artère dcfcend per- pendiculairement le long de répir
Septémhe lyz^. '~ ïff&i ne , & que l'eftomac de fon côré J partout ce qu'il peut avoir de plu^' gros en fa furtace & en fon volume^; occupe les parties antérieures dc- t-'Abdomen S;l'Hypochondrc [;au-- ehe ; de forte >fit'il «e pofe qui par ce- ^u'ila de moins étendu oh de tuoint gros , vers le centre dn corps , fur les K ivtejîins , tiroHt vêts l' Hyfotbondve ■ droit. Dans" une relie lituation le lieu fous lequel paflc profondément la groITc arrête , fc trouve fous la petite arcade ou courbure qui eft en- tre les deux orifices de l'ertomac , ceqnin'cfl: p.is le moyen défaire prcifer la grolTe artère par le poids de ce vifccre.
Le fécond fait anatomiqiie que M. Htcquet oppofe à M. Silva pour faire voir que l'eftomac ne îçauroit prcfTcr le tronc de l'Aorte, c'en que par tout où fe porte l'efto- mac , il fe trouve un iatcrmcdc mou , épais &: flottant ctitre ce vif- ccre & les parties fur Icfquellcs il Fofe: Icsinteftiiis qui fout flottanS| , Epiploon qui e[l gros fie nioU0qj|<d yCiiij
téi % Journd des SfièvMs , le paneceas quieft une glande lon^ gacd'undcmlpicd, large de deux pouces y epaille au moins a'autanc ^ & placée iaos l'eftomac ^ compo« km. cet intermède. Rien > deman<- cie Mj Hecquet, pouvoit-il être emr f\x>yh de plus propre par la nature pour garantir les parties les plus in- térieures de la compreifîon de celles qui , comme l'eftomac , font pla- cées au deiTus ? . * Le troiitéme fait^c'eft que l'efto- mac eft un corps creux » elaftique ^ coulant 3 qui pofe fur un folide plein , quoique molafle , cnforte ^fue lorfque ce vifcerc s'étend , il ne le peut faire que du côté vers lequel il (e porte far ce cfHt a en Ini plus de fierface & pins de volume. Or Tefto- snac n'a nulle part plus de furÊK:» que du coté de l'Abdomen ^ ni pltis de volume que du côté de l'Hypo» ehondre gauche , enfbrte que c'«ft neceflairement vers ces endroits-là quM s'étend , & non vers fa partie fioft&ïtatt 0u inférieure. De plus ^ imkti$k poux & (!aVu€t )fifques**U
l
Septmhre tjif'i ïîfïj i|ae dans les yvrogiies il peut contc- niriiciif pintes devin, &; en beau- coup de perfonncï plufieurs livres »<l'alimensfolides,il fe gonfle princU paiement vers l'Abdomen , comme onl'obfcrvc dans les grands mâgcurs & encore vers l-'Hypochondre gau- che. Tous faits difficiles à conciliée «k svec la prcffion de l'eftomac fur le ■ tronc de l'Aorte. • Le quatrième fait, c'eftla grof-, fcur , la dcniîcé , la fermeté extraor- dinaire, le nombre infini de fibres mufculeufes , &:rénormc reflbrt de cette arccre , qui la rendent fi in- comprcllible qu'elle ne pourroic fans prodige , être déprimée & re^ tiecie par le poids moiiffe de partie* molles & flotantes comme les Inte- ftins , le pancréas , & Icsmcmbran- Besdcl'ellomac.
Le cinquième enfin , r'cft U a>eine étrange qu'on éprouve dans fin cas d'ancviifmc pour comptimet 4inc artère bien moins confiderable,* ^inscompaiatr<Hi, ijue celle dont il -«•agit.
I
î ^84 Jmmal des Sçavans ,
LMurcur demande, après celaj s'il peut tomber dans l'efprit d*un Phyficicn , qu*un Vaiffeau tel que 1* Aorte puiue être comprimé par Tèftomac & lesinteftins;
Le reproche que fait plus haut M. Hecquet à fon adverfaire , d'a- voir |)ris une paralyfic pour une gangrené, & le remerciment par #* lequel il finit fa Rcponfe 3 termine-. * ront notreextrait.
M. Lancifi traitant un malade qui avoit une paralyfîe à un pied , le fitfaigncr du pied paralitique & avecfuccès. Ce pied, dans la Rela- tion qu'a dônnce là-deffiis M. Bian- chi^eft Tn^i^lÏQfyieratHm , mot déri- vé du luztmfyderatio^ qui , ainfi que le terme Grec A<rrfo0o\!çfA9ç , & le Terme Grec 2<p«KeAoç , à chacun defquek il répond également, & dont il eft l'a traduétion littérale, fe dit de toute forte de gangrène ou de difpofition à gangrené , & mê- me convient encore plus particuliè- rement à la gaugrene confirmée qu'on nomme <diàXxmtcmcntSph^
Seftemhre 172J." i?ï|
K^fcif. M. Silva ayant Ki la Relation Tdoiu il s'agit, a ^ù^fyderdiumA&-a% 1- un des fcns ordinaires da mot , en ■foite qae trompé par le terme, il a I trû que la maladie en queftion éroit I finoii une gangrené confirmée j au moins un commencement de gan-f grcnc, quoique ce ne fiit efFeflive- ^ mcnr qu'une paralyfïe, ne faifanc pas leflexionquelc mocLatiny^iif- 1 * ratio ii'cft pas tellement affcflé ai]«| fens de gangrené , qu'il ne s'appli-tB que aulli quelquefois à d'autres ma- ' iadics , telles , par exemple , que l'apoplexie &laparalyfic jcequieft il vrai que Foéfms dans fa traduc- tion d'Hippocrate , rend également par fyderatio , le Gicc StpawAoç , , ' qui lîgnifie Sphacele , & le Grec kRAvoTAxi'-i , qui fignilîc jipople- W^ie. C'eft ce qu'on peut voie, prc-! ' 'jnicrement par rapport au mot s^iaxfAiî & à fes dérivez, dans la rraduflion du Livre de l'Air des Régions & des eaux ; dans celle des. _ khcoaqucs en plufieurs endroits i daru fcccHe du cinquième Livre des niaUJJ
dies populaires -, & dans celie d«i cinquantième Aphorifine de la fi- xiéme iedHon. Secondement pai apport au mot Avo^rAxIm ic à fes dèrivez^dans la traduâion du Livre des Pxédidions, dans celle des mc--^ mes* coaques en plufieurs endroits , de laquelle M. Hccquet cite trois paffages^ & enfin dans celle du Li-» vrc des Ventofitez dont M. Hecquet rapporte aufii un endroit.
M. Silva ayant donc snfyderéf' tum talum > a crû qu'il s'agifToitd'ua
Sîcd ga ngrcné , & Ta crû peut-être 'autant plus qu'il aura fçu que Foé- fius en tradnilarîtrendroitd'Hipo- crate, du Livre cinqmemc des ma- ladies cpidémiqucs \ dans lequel il eft parlé d'un pied attaqué de fpha-^ celé , ne rend les termes , • wfffs tr^ttKé\ftè ^ dont fc fcrt Hippo- crate dans cette occafion , que par ceux-ci : fes fyd€rationeterHd$HS eft* Quoiqu'il en foit , M. Silva a pris font pied gangrené \m pied paralyti- gue y voilà le fait : l'Auteur de la Réponfe dit là-dtffus cju'on ne peut
W septembre 1715; 1^87
ëftimer ce Médecin fans être fincc-
tcmcnc touché cJc le voir dans une
erreur aufH hnfnili*nte que celle
B d'expliquer par^iïw_Çr«itf j (yderAtum
V'é^/mt» , îorfqucc'cft uti pied paraly-
^tique , devenu tel à la fuite d'une
apoplexie.
M. Hecquet trouve cette erreur ^ <l*auiant plus mortifiante pour M. Silva j qu'il y cft tombé en voulant • faire palfer M. Lsncilî pont un homme peu entendu eu anaromle, cequi feroitvtaicneHèf fi M.Lati- cifi , commcl'acrû par méprifcM. Silva j avoir étécapable d'ordonner m .une faignéc fur un pied gangrené. ^B 11 cft tems de venir au rcmerci- ■Snenc, par lequel M. Hecquet con- ■^TlutfaRéponîe, & que nous avons promis de rapporter pour en faite aufli la conclufion de notre ex- trait.
Nous ne croyons pas qu'il foi: î propos d'en rien retrancher. Nous le copierons donc dans fon entier , mais avec une parfaite neutraliEc i UtHanc à M. Silva & à Mrs fes deux
'tii s foumàl des Sfétv/m$ ; 'Approbateurs Geoffroy & Glufcard à s'examiner là-deflus.
»Ce feroic ici qu'en fimflTant »9)*aurois à placer le remercimenc )> que je me fuis refervé de faire à »> M. Silva. Et certes je ferois hors j> d'état de m'en acquiter comme il w âuroit été convenable , fi cet Au* 9% teur étoit demeuré au ton de po^- *> tefTe cxceflîvc , fur lequel il s*étoit » mis d'abord , d'une manière d'au- • p tant plus fiateufe que je la méritois » moins. Mais après m'ctre vu trai- .1» té dans fon Ouvrage avec aufli » peu de ménagement qu'il m'avoit « outrément prodigué ks flatteries ^ «que me refîe-t-il à penfer de fe$ wcompliraens ? Ses termes adula- w teurs auroient-ils été de trompeu- »> fes amorces , ou des annotices de w furprifes ? Pacificè cjuidem lo^ue^ a bantHr^fed dolos cogit^bant. Pour wmoi qui ne fçai ce que c'cfl que w de reculer en fait d'eftimc , quand »une fois je l'ai donnée àdcs perfon- »nes qui la niéritent, & encore i* rpittc autte chofe , janwis d'inju-
Septembre 1729. ifiSj
» ftcs procédez ne me feront fortlr » dos fcntimcns refpcdueux de la j' plus -fînccrc confideration que M l'ai voiiéc à U perfonnc de M. M Silva j Se monté que je fuis , fur ce » ton , où rien n'cft force , il ne ■'m'en verra jamais dcchcoir. Pour M même ne rien Uiflct manquer à iî mon rcmercinient , jç lailfe à y . M fupplcer par M. Geoffroy Si fon «iiconibrr, feszclez Approbaceurs, " pcrfuadé comme )c dois l'être , M.qu'ils feront devenus plus conccns n de la cenfiirc de M. Silva contre ■■moi) en la trouvant moins modc- " réc qu'ils ne l'avoicnc crû d"a- M.bord , depuis qu'ils auront fçû "flue le; gens de Lcrcres ont été plus M Iciifibles qu'eux au piquant défo- aibligcant des phraCes ironiques, & n des termes malms qui font répan- n dus contre moi danslcLivre deM. nSilva. Cependant horsia maitvai- wfe pratique , j'oublie tout, paro- n les , fentimcns, expreflïons artifi- » cicufcs , infinuations malignes Se »aifcdées, fur lefqucUcs toutes j'ai
ft?90 J^ff'^^i àei SfâvâHs ; »> brife , & je brifc encore.
Nous donnerons dans un autre 'Journal , comme nous l'avous pio- mis au commencement, l'extrait des cinq Lettres qui fui vent la Ré» ponfe de M. Hecquet.
LES rOEVX DE VEVROVE
& de la France pûiér U famé dn, 7{oy ^ 'Poème Héroi^He fur fa pe* . tite vérole. A paris, chez la Veu^ ve d'Antoine-Urbain Ceuftelicr, Quay des Auguftins. 1725. Bro- chure /;ï-8*. pp. 47.
CE Poëme eft de M. Martîneau de SoUeinc , Subdélegué de l'Intendance de Bourgogne au Comté d'Auxerre , lequel a fourni au Dictionnaire Hiftorîque , édi- tion de 171 8, le morceau curieux que nous avons rapporté dans le Journal du Lundi 1 5 . Juillet de la même année touchant les congcUa- tions de la Grotte d'Arcy.
Le Poëme eft précède d'une Epî- tre Dédicatoiic i la Reine , où
Septembre 1719? i^^r r Auteur rcmaraue d'abord que la jprovîdèftc'e qui Içâit tirer le bien du mal , femble n'avoir permis que JLouisXV. fut attaqué de la petitç vérole, que pour calmer à l'avenir nos allarmcs lur la Tante d*un Prince fi difcri & fi digne de l'être. Il vient cnfuite aux juftcs & tendres atten- •s^ tions de la Reine dans la maladie • du R oy , & a^rès avoir ot)fervc qûè Veft aux foins de l'Augufte Epoâfç qu'eft due la fan te de TAuguHc Epoux, il finit par l'oflfrande du Poëmè dont nous allons rendre compte en deux mo^s.
Oèft l'Etlro]^ qtii^arîc id : Elle décrit d*abord le trouble dont elle fut faifie au bruit qui fe répandit de la maladie du tloy. Elle ehfre à cet- te occafîon dans le détail des vertus du Printi; , af»lè$ avoir auparavant dépe'mt la maladie dont Û s'agit j' qu'elle appelle :
Dôme (tique ennemi, nattirel ajf^f, Scptemhu. li^
I ^9 1 fâumal des Sçavdns ;
Qui me en fe cachant^ & qu^onpor* te enfonfein ,
Contre qui , de frayeur , la tendrejfe , desmera
jlrme en vain leurs enfans de diven PhiUBeres ,
Homicide levain , perfide noHrrijfon , ^
QniJHfques fous la fourprè étend yi* trahifon ,
Ferment inextingnible \ fffroy de lé nature ,
^«/ , s'il nUtoUffe l^hotn/ne , an moins le défigure.
Droit fatal du Berceau ^ tribut con» tagieux ^
Que toutfexe eftfujet à payer Jeune ou
vieux.
m
Ce Protée intefiin qui dam le fan g fe
Et fous la peau fe mafque avec tant (^artifice ,
Septembre lyi^» i^^J ^i par un jeH cruel, tantôt s'éteint ;
rendit ,
Sort & rentre aVinflant ^poigf^ardt & difparoh ^ &ç.
vi^
te portrait du Roy fuccede à ce trifte tableau.
^Srâ heureux naturel a tous les pAx s* explique ^
Chacun lit fur fon front Fclicitévpu- bliquc, -;
Sur terre il croit qvlun%oyn'e^l'l^ mage des Dieux ^ . - ^ /.o
Q^ autant qu^un Roy Je plaît afy'ire des heureux y . l . , .^
Q^ autant que defon cœur ilfçait fl rendre fnarre ,
.'r
Q^ il règne fur hti^néCme , & chàrùfH àfe$onnoitre y
j^'ildomp4e de l'orgueil les njouvj^ mens fecrets ,
ilu*il met les partons au tangde'^es
z^94 fàHm4ldcsSf4v4mi
Q^*il n'aitHf qne U vrai , ditefie VdTk tifice ,
Qi^ilfçait faire etiéraffer la fdx f§^ lajufiicû ,
^«'/7 combat fur le Trône oh le deftin ' l*awis,
Les vices qn^il tient tons fourfes
vrais ennemis , &c.
è
A l'cxpofé des vertus de LOUIS le Ciel fe rend. Il commande à la Parque d*épargncr les jours du Prin- ce. Elle retire fon cifeau , & le Prin- ce guérir.
" Le Poète un peu auparavant > trouve le moyen de gliflcr un Epi- fôde fur Tinoculation de la petite vérole ^ & il traite de meurtrière cette pratique.
L'Ouvrage finit par les Vers fui- vans : c'eft la France qui parle , en s^adteffant d*abord à la Renommée.
Vas Détffck ifent voix , aff rends de toutes parte ,
[Que Ka félicité ne court plus de /m- ZAfds j
jQa* dK parfait repos que Louis noiit
Les doux fruits pajferont à la race
■ Que l'Europe a pris part à tua ju^e * douleur ,
El que le monde entier doit fen tir et bonheur ,
Mais dis tju'il ne tient poim fin fa- lutd'Efcuiape.
Que c'e^ furies mortels la viljne main
qui pappe ,
S>ui fans autre fecours ici^èas le jtKtrit ,
Et ne voulut pour moi, ^ue tant def- poir périt.
Bis pins , tju'a fa famé cet «^*<it f*- lutaire .
x€9^ Journal des SfavMS^
Ne laifje plus aux lis que ce vœufeul
k faire y
De voir naufe un Dauphin ^M fan cœur héritier , .
Et (jui pour moi préfère ' aux palmes V olivier.
Déjà de fon beau Sang les trois Gra^ ces f orties ,, ^
Et de fes mimes traits à nos y eux affmies^,
^Annoncent que l* amour ^en vrai frè- re, à fes foeiirs^
De l'aîneflc a voulu déférer les hon- neurs.
jiidé de tes confeiU , Minifire in- fatigahU ,
Dont le zèle à jamais , ^rend le nom mémorable ,
Louis fruit de tes foins Ji de fmtenjfés,
Nous fera hien-tot voir tous nos v(t;éX furpajfez..
SeptmhfS 1715. 1^37
Tu le mis au chemin qui conduit a lit
Il [fait déjà i'ou-urir le temfle de mt' moire.
Sa prudence , fon- cœur , fin ztle pour la piiXj
" ^FoHt déjà ce qu'il faut pour ne mourir à jamais,
Fourtioui, au double ment, quehdoux
chants doilesFées^
Safanté vous fournit ! j^précez. vos trophées.
Et portez. jufijH'aux deux vos voix pour le Héros .
j5«( déjà de l'Europe affermit le rt~
itf^S Journal dés Sfdvans ;
KOUFELLES LITTERAIRES^ R U-S S I E-
De PETESBÔtxKG;
L'Académie des Sciences établi^ en cette Ville par le feaCzar / a fait imprimer en Latin V'^ï^'^^ derhicre , le premier Volume de fes Mémoires , fous et titre : Corn- memarii AcddtmU Sciemiari$m Im- perialis PetrofolitdnA\ Tomus I. Te* tropoli ^ Typis AcaJemU. lyzS. grand w-4**. avec figures. Ce Vo- lume comprend 4cs Ouvrages qui .ont été lus dans r Académie depuis fon établiflcment jufqu'à ï'ârinée 172^. ils fontdivifer en trois Claf- fcs , celle de Mathématique com- prend ,1^. Jacûbi Hermanni , de Mènfura viriiim carpomm:^^. Geor- gis Bemardi Bnlffingeri , de ViribHS corpori moto infitis , & illarnm men" fum : 3*. NicoUi Bemoullii , de
mota
Septemhre 171?.* is^y ■mttu COYfsrum exfercufiont. ^".D*- nitlis BemouUiî , Examen frirtci~ fiomm Mechanica. j ". Jacohi Htr-. tnanni , Dt ProbUmate Keplerîattgj 4^,SiHfdem, De Calcula imegrali^ ■f.feannis BirnouUii , De Imegra- tionibiist^<}iimio)mmdi^ertmialium. 8". Chriftiatii GaldiAchi, De Cajt- . .èits quitu/dam Iniegralibus. j°. Ni-
;fotM Bemoullii , AriAlyJis ty£ejMa- timum ijuarumdam différent iatium. 10". Chnflitfni Geldbachi , Mttha-i dut Integrattdi tyCtjuatitrtem diffi^ remialetn. 1 1°. faeshi Htrmimni , "De Epicyclgidîbiis. 1 1°. Chùpiani IVolffii Prjncipia Dynamica.
On trouve aans la féconde CUf- fc j quicft celle de Phylîqiie , les Ouvrages fuîvaiis , 1°. JohAtinis- ChrifliAni Biixb(*um, NovapUmét- rnm getierA. 2". Georgii Bernardi Bulffingeri , De direUione CcrporHvt gravtnm in vonicefphArleo.f. Jotn- tiis Georgii du Vemoi^Deferiptse va- forum Chylifertrum, 4", DanielU Bcrnouilii , Tcriramen novt de mat mufinlorum Thtom. f. EJnJde\
Septembre^ 7 E
I
I
1 iyoô ftatmd itsSçdvam ;
rxpcrimentHm circa nervum oPtlcmiii 6^» -G^orgii Btmardi Biil0iigjtri ^ De vdriis Sanmetris fefifibilioribHs & toTum nova ffecie a^ ufibuù 7®. foannis Georgii du Vemoi , Hi Cinéma & cond^Qu Thoracico Ca^ têpardi , Phocét & ElephdHtL S**. Frid. Chrijtofhori Meyeri , D6 luce E créait. ^**. Petri'AmaHti Aii*. . chelotti 5 Rari ac prope maudits ex, • utero morhi hifioria* i ©**. Obfenrati$!^ Tiestj^atomiea* - • La Claffe de l'Hiitoirc qui cft U treizieÂiç de ce Volumc^i ne con- tient que , • 1®. Theophili Sigefrié& Bayeri , de Origine & prifcis Sedi-» Ims Scytharanté i\ Eiufdem ,' de filn ScythiJe fib 4tdtem Herodoti. i"^ : Ejkjfdem ^ de Mnro Caucafea. 4^ Jojefhi^ Nmiai Deltfle , & Ludo^ici 7)eUJle de la Croyere ^ Ob'-. fervatiohes ^ftronomica* *
L' Académie doit donner cette année le fécond Volume de fcs Me* moires pour Tannée 1727.
M. Buxbattm de la même Aca- démie ^ lequel a voyagé en Orient,
r
Septembre 1715; 1701 a fait imprimer en cette Ville deux Volumes de Botanique intitulez : Ptamxrum minus cognitaritm ceiitH-' ria /. eompliSlens plantas cirCM Bizjtmium & in Oriente obfervatat fer ^. C. Bitxbaum , j4cad. Scient. Soctum. 1718, in-4°. enrichi de tfj. planches gravées.
Ejufdem Centuria II. auffi in-j^. vec jo, planches gravées.
Abrégé des Mathématiques pour tufage de Sa Majefié Impériale de lentes les Ruftes. A S. Pelejhourg de V Imprimerie de l' Académie Impéria- le des Sciences, in-4'*. 1718. Cet Ouvrage en François , auquel les principaux membres de l'Académie ont ca part , a paru en deux Volu- mes. Le premier contient l'Arith- métique , la Géométrie & la Trigo- nométrie , Se le fécond qui cft dû prefquc tour entier aux foins de M. de rifle del' Académie des Scien- ces de Paris , lequel eft à Petcs- bourg depuis quirrc ans, comprend l'Aftronomie & la Géographie j il 4oit bien-tôt en paroîue un troilic-. j I 7E.j I
47o ^ J^f<r»4/ dei S f avons ; jM Tome qui txzitctpL des Fortifica^ .lions. Les deux premiers Volumes guenons annonçons ont aufli été imprimez en ^lême jcems en Langup
ITALIE. ,
• • ■ •^ • ■ >
De F lob. en ce;
Dominique-Marie Mé^^i, quîli;^^ imprime la nouvelle édhioA du grand Dictionnaire Italien de l'« çademip A^^ la Crnfca , a publié uq Programijie Latin ^ Italien pouf spropofcr cet Ouvrage par Soufcrîr ption. Il fe flatte que jes Curieuj^ Jferont d'autant plus portez à fairç cette acquifition . de la inaniere xju'on la propofe , quç le premier Volume ae ce Didionnaire eft dc- j à imprimé , &c qu ainfi ils pour- ront s^ déterminer avec connoif^ fance de caufe , ce qui n'arrivç pas toujours en fait de SjOuCcfiptionç. Cette édition que le Libraire afliirç devoir être iniinintient plus coaeçr.
ISepttmhre 1723;' i^of Éfe &: plus ample que colle de itf^.l. doue les exemplaires font devenus fort rares , doit contenir au moini cinq gros Volumes in-fol. Ceux qui auront envie de foufcriic , doivent S'adrellcr ou au fieiir Aianni Impri- meur , ou 3u ficut Francefchini Banquier à Florence , qui infcrironc *■ ^àe nom des Soufcripteurs fur un Rc- Jgidic , &i leur délivreront les Rc- ccpilTcz des Tommes pour Icfquelles tls auront foufcrit. Le prix de k Soufcriptiôn pour cliaque Volumt! cfi: de 1 8. livres de Florence , & il coûtera ij. livres mêmemonnoye, ' à ceux qui n'auront pas foufcrit.
ANGLETERRE,
De Londres.
I ni La nouvelle & magnifique édi- ■ non de l'Hiftoire de M. de Thou ^ qu'on prépare depuis long tems en Angleterre , cft fur le point de voie I Ifijour. Le Tieur BHckJey Libraire, f»i l'a cntreprife , avoit déjà public 7EUJ
1 704 JoUftid des Sçdvéms i deux Lettres en Anglôis adreflosfs k M. Mead Doékcvix en.Medecîne^3C depuis traduites &( imprimées eii François, Il y rcndoit compte de Tufage qu'on doit faire dans cette édition des principaux matériaux qu'it a rafTehiDlez , foit par lui^^mêr me , foitîpar les foins de M. Tho- mas Carte 3 connu des Sçavans de >^ ' Paris , fous le nom de M. Vhilips , l ' lequel d'abord n'avoit eu pour but ^ans les recherches qu'il a Élites fur THiftoire de M. de Thou, que d'en faire une traduction en Ànglois.
Le même Libraire fait aChielle- mentdifl-ribuer un Programme im- primé , fous le titre de : Projet du fieur Buckley f our imprimer f or fouf^ criptioh une nouvelle édition de fHi-' fiâire de M. de Thon. Jac. Aug. Thuani Hifloriarum fni temporis a^ anno Domini 1 54^. ufijHe ad annum 1607. Ltbrl lii. Accednnt Com-^ mentariorum de Vita fua Lilni g. &c. en fept Volumes /»-)î>/.
Nous fouhaiterions pouvoir infe* f cr ici ce projet en entier , Sc înctODO
Septemhre 172J. 170J Tous les yeux de nos Lcdieurs le Spe- cimen , ou la feuille qui y eii jointe pour fervir d'échannllon de l'im- prellion de tout l'Ouvrage. Ils fe- roicnt bien plus en état de juger par eux-mêmes , foit de U beauté du papier 5: de la netteté des carade- res , foit de l'exailitudc avec laquel- 1 le le Texte y eft donné: mais le peu / d'étendue que nous avons coûmnu ' de nous rcferver pournos Nouvel- les, nous oblige , en renvoyant le Lecteur à cette feuille iTiême , de n'extraire 'du A»/^JcI;(j que le plaa qu'on fe propofe dans cette édi- , don, J
11 Pour le Texte on fuîvra l'édî- n tion publiée à Genève en 1^20, "par Lingclshcirn, qui aifuie que 3» le premier Tome eft conforme à » celui qu'imprima Robert Efticti- M ne , [ce qu'on vérifiera en Ici " comparant cnfeniblc ] & au bas "des pages il y aura les diverfcs ie- Mçons, qui contiendront les divers » paflages obniis ou inferez. Se les >*cbagemens faits dans les expreÛîoSy 1 7 E ii"i
^To^ Joumd âes Sçâvant ;
atlorfqu'ils altèrent le fens y tirecj » des éditions de Paris imprimées »duyivant de l'Auteur & fous fcs 99 yeux ; fçavoir ^ de l'édition de n Patiflouj in-'foL Se des éditions ^•desDrouarts^;»-^*'.//?-;;^/. & in-ix» n dont la dernière ne s'étend que « jufqu'au Lxxx. Livre.
>? Par ce moyen le Ledcur verra . » tout d'un coup les variations^ as qu'il y a entre ces éditions -, & il V » trouvera auffi qu'on a diftingué ^> par des marques particulières les ii additionsque l'Auteur a veit faites ^ dans l'exemplaire qu'il avoir pre- îtparé pour une nouvelle édition^ *9 ic qui a été publié par Lingei- 9»sheim.
nLa continuation de l'Hiftoirc ; 9' depuis leLxxx. Livre nedeman- »9 dera pas les mêmes foins ^ parce «> que cette continuation n*a été pu* ^bliée qu'après la mort de l'Auteur u pair Ling^sheim , Se qu'elle n'a «^ point été publiée à Paris.
w Pour ce qui regarde les correc- 9>ÛQXi$ & les additions £aites par
Sefiemhrt lyij; 1707 Ts Dupuy & Rigault , 011 tirées
viAqs MS S\ &:les intcrptewrions M des noms propres par M, Dupuy ; M elles feront fcparccs du Texte , & » pUcécs dans la même pige avec » dcsdiftindtioiis particulières.
Tout l'Ouvrage fera fKcccdé d'u- ne Préface de M. PW/p, dans la- ' ^quelle le fçavanc Editeur parlera au /long des manufciits qu'il a conful- teZj aullî bien que de pluJieurs au- tres chofes qui ont bcfoîn d'être cclaircics. Et à cette occjfion nous croyons ne pouvoir nous difpctifcÉ d'avertir le Public que fur les bruits que le niême M. Philips a appris qu'on répandoir à Paris qu'il fuppri- moitdani cette édition del'Hilîoî'- fcde M. de Thou pUifieurscliofus peu avantageufes à la Nation An- glojfe , il a eu foin de détruire ce reproche dans une Lettre qu'il a écrite à M. l'Abbé de Targny l'uii des Gardes de la Bibliothèque dii Roy , datttedu 18. Juillet dernier. 11 y alTurc que tout ce qu'il a fait par (apport aux af&iies d'Angleterre
%^9'^ Journal des SçavÂ/nii
Ue laijje plus aux lis que ce vœufeul
à faire ,
De voir tiaitfe un Dauphin ^de [on cœur héritier ^ .
JE/ qui pour moi préfère ' aux palmes V olivier.
Déjà de fon beau Sang les trois Gra^ ces [orties , ^ *
Bi de fes mêmes traits k nos yeux ajférties^
annoncent que l* amour ^en vrai ùh' rc, àfesfoeiirs^
De Taîneflc a voulu déférer les hon- neurs.
^idé de tes confeiU ; Miniflre in- fatigable ,
Dont le zèle à jamais , ^rend le nom
mémorable .^
Louis fruit de tes foins fi difintenjfés.
Nous, fera bien-tot voir tous nos vitJéX furpaffez..
Stptimhe Ï71J. 1697
"Tîi le ntis au chemin qui conduit a ia gloire ^
Il [fait déjà s^ ouvrir letemfU de me^ fnoirem
Sa prudence , fon- coeur ^ fin zjetà pour la paix ^
^'^Fom déjà ce tju^itfaut pour ne mourir À . fumais.
f^ourvous^ au double mont^ quelsdoux chants doSes Fées ,
Sa famé vous fournit \ jiprêtez vos trophées.
Et portez, jufcju' aux deux vos voix pour le Héros ,
Qui déjà de P Europe affermit le re^.
p0S.
*î7io foHiUal des SçaD4^s j
Hollande , en trois Volumes' m^f^h On fe propofe dans cette aaduâion - de changer bien de» erïdrôifs du Texte original , qui patroiflent avoir befoin de corrcdion. Les mêmes Libraires débitent ane cinquième édition dt l'Hiflêin canif Une de U • Bible , tomprife dans ^ancien & le nouveau Teftament, par Mr Lau-v tent Howel , en trois Volumejl /IT-S", ornez d'un grand nombrede * planches gravées par M . Sturr.
Raijons fonr italdir l^anifirmiti dans PEtat , ou Supplément à la Conftitution de la grande Breragnci par l'Auteur de cette même Conftir. tution, chez Billingsly. /»-8^
M. Thomas tnnis aj)nblicche2 Guillaume Innés un Eflay Critique fur les anciens' habitans* des parties» Septentrionales de la grande Breta-r gnc , ou dTcoflc 3 contenant l*Hi- Ûohe^^ RoTMins Ôc des Sreuns qui ont habité le Pays compris entre les deux murailles ou Remparts ^ donc quelques Auteurs préfendent que le plusieptentrional fut conftruit par Lollius-Uibicus & l'autre par Vï^tBrz
Septembre 1719. 171 1, jwtciii Severc. M. Iiiués traire en- core dans cet Ouvrage des Calcdor niens ou Pides , Se fur tout des EcofTois. L'Auceur aOurc qu'il a. travaillé fut d'anciens manufcrits dontil donne une efpecc de Notice. in-S°. deux Volumes.
T. Pogc, & W. Mount , Jean . Osborn Sc T. Longcnan ont en vcn- . le U fie & U mort de Thomas /MORus, GrandChancelierd'An- clctcrrc fous le règne de Htnry VllI. écrite en Angloîs pat Guillaume ^opi j Protonotaite du Banc du Roy. On a ajouté quelques Lettres de Thomas Moruslui-mcmc, lef- quellesonttappoità cette HiQoiie dcfaVie,iB-8o.
M . André Motse a fai: imprimet ûcraduition Angloifc des Princi- pes Mathcraaciqucs de la Philofo- phicNacurellc , par M. Newton, çn a joint à cette tcaduâion les Loix du mouvement de la Lune, pat M, Jean Metchm ^ Pjrofefrcur d'Aftrojiomie au Collège de Grc- sbam j & Sccictaiie de la Soclcû
17 1 i Souméâ des S (avons ; Royale i ce qui fait àciix Vd!iimc3
OntrovLvcchctG. Jkteadowslt Traité de la Navigation que M. Jean Collier a compofé , intitule : Comfendium Anii 'Nantie £ in-4^.
F R A N C'^ Paris.
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Là Veuve Quillau & Compa- gnie a achevé d'imprimer une nou- velle édition de la Bible de François y atable , fous ce titre : Sitlia Sacra enm Vniverfis Frotte^ Vatabli Regii Hebràica Lingua qHondam Profiffo^ ris j & variorum Intèrpretum An^ notât içnibus. Latina Interpretatio da- plexeft : altéra vêtus fivevulgata^aU Sera nova feuSanEtis'^PagninuEditi» fofhema mklto quam antehac emen^ datior & auSior. 1729. iff-fiL Pre- mier Volume , qui comprend les Livres de Tancicn Teftament juf- qu'au quatrième Livre d'Efdras in^ clufivcmcnt.
Seftemhe T715; lyij
Nous ne manquerons pas de rcn- idrccomptede cequ'il y 2 de plus intereflant: dans la Préface que les Editeurs ont mife à la tête de ce Vo- lume , & qui regarde non feule- ment les dificrentcs éditions qui fc font faites de cette Bible i mais en- core la petfonnc & les Ecrits de • . Vatable dont elle porte le nom. - 1 Hippolyte - Lûuis Guéri» & /Compagnie a mis en vente les Tomes vingt - cinquième St vingt - fisiéme de l'Hiftoirc Ec- cleliaftique pour fervir de conti- nuationaccllcdcM. l'Abbé Flcury, J719 in-4.''. h: i ^' Volume conte- nant l'Hiftoirc de l'Eglifc depuis l'an 1508. jufqu'cn i5io.&lei6" la même Hiftoiic depuis l'an 1511. jufqu'cn 1518.
Ordonnances des lîois de France de la troiféme Rxce , recHeilUes far eràre ChronoUgi^jne , avec des ren~
is des unes aux autres , des Sem- maires & des O^fervations fur le Texte , SECOND Volume , conte- nant Us Ordonnances dti Raj PfaiU^-
^7<4 J^f^^^ ^^ SfdvMs ;
juffH^M t^mmcncemem de VaHmk
Ml$S'f^rfr^ J)/. DE LaVRIEKB 3
êncien AvùCdt su tdriemcnt & ieux Supplémms ^ des Tables & V Eloge de M. de Lauriere far Jl^. 'Denis - François Sicousse , Avocat OH Parlement de P Académie RoyaUi des Infcrivtions & belles Lettres. A Paris, de rimprimcric Royale. lyiy.in-foL . >
On trouve chez Julien-MîchcA Candouin , Quai de Conty , Sc Pierre-François Giffart , rue faine Jacques s Mémoires pour fervir à VHiftoire de France & de Bonrgê* gne j contenant un Journal de Paris , foHs les règnes deChaAesVL& Charles f^JIJ'Hifioire du meurtre de Jean/ans peur , Duc de Bourgogne , avec les preuves. Les Etats des Maifins & Officiers des Ducs de Bourgogne de la dernière Race , enrichis de Notes Uifioriques très-interejfantes pour un grand nombre de familles illujlres. Des Lettres de Charles le Hardy ^ Duc de Bourgogne , au fieur de Neuf- chatel du Pay ^ Gouvemenr de Lu- xembourg
'"mes. ''^- "H", dsui V„
f ' "^ gui Te vcnj P" encore; "<'»fco,d_.,j," Pour do„„J
tftè SoHtnsl des Sçavarts ; 9^fbnnes qui voudront étudier oit » écrire l'Hiftoirc du règne préœ- » dent, ne fçauroieht puifer dans » une fource ni plus pure , ni plus a abondante que celle-cy.
Ce Recueil qui contient 273; Lettres , fans compter quelques au- tres Pièces , fous le titre d'Oeuvres divcrfcs de M. PcIifTon , eft prece- l * dé de l'Eloge de cet Auteur ,^;f^y4/>r * de PHÏfloire de r Académie Françai» » fe , far le même Mm FAbbé (t Oliver.
Le huitième Tome à^s Memeires pour fervir à l'HiJioine des Hommes Illnfires dans la RefubliqPie des Let* très , avec un Catalogue raifonné de leurs Ouvrages ^ far le P. Niceron^ paroi t chez Briajfon , rue S* Jac* ques , à la Science. Nous ne fçau-^ rions nous difpenfcr de mettre ici l'Avis du Libraire , tel qu'il eft à la tête de TOuvrage.Le voici. » L'Au*- » teur de ces Mémoires fc prépare à yy donner dans le dixième Volume , » qui paroîtra fur la fin du mois de «Décembre prochain, les correc- M tipns fur les neuf Volumes qui le
►
Septembre 171^; 171/ «précéderont, avec les additions n qu'on lui a dtja données. Il invi- » te ceux qui auront reconnu quel- M que faute ^ quelque légère qu'elle » puiiTc être , ou qui fçauront qucl- » ques ftirs oubliez, ou enfin qui " auront quelques additions , à les n lui communiquer, 11 fc charj^cdii . «foin d'inftruire le Public du nom lu de ceux dont il aura rcfjii des Re- /» marques utiles. Le dixième Volu- n me contiendra encore des Tables "Sencralcs Alphabétique, Nécro- " îog'li'c & feloti l'ordre des ma- >i cicres , de ce quieft contenu dans- M !cs neuf premiers Volumes. I
" On potura s'adtefler au Libraii- | ure qui vend ce Livre, pour tout ' >' ce qu'on voudra taire tenir'* l' Au- Mtcur.
Lettre deM.VtTiT , Docteur FN Médecine de l'académie det Scicriees , conienuftt des Rrfi:vhnt fur ce ijfte AI Hecquet 'hoCieur- Rigemde la Faculté dt Medecint dt Paris , « fuh imprimer touebitm les *'■ ' " ' " dMiÇonXttivX
*^^
%7i'8 fruriîd des Sç^DÂHl^ dès Amers , & dans celui de U ïUgé^ fÙon & des Mdadies de V Eflomàc^ Chez Chântért, Libraire du Jour^.
Fattus k corriger dans le Jonmal de
PAg. 1 147. lig. 2 y. àla nettoyer,/ ///i?z, à nettoyer : p. 1252. en y Etuy ! Uf. en Etuy y ^
Vans le Journal ijiouft tjzy^
Pag, i^Jf^. L 15. Sâffaras, //jÇ £l(la&as' : p. i3'55. h zi. dans ce- genre^,///, dans le genre: pfi4i7* , L; 22; |)0ur Newton ^ lif. pour M. Ncvton : p. 1441. 1. 10. des Mons, lif* de Mons : p. rj^/^i. L 24. inter- cogans-, ///. interrogants : p*i447. lé dernière , figf^re , lit figure 5 p^ 1448 . L 1. eaiix.^ Itf. eéMX ^ p. 1 5 0 5 » 1. 1 2. anéanties r ///] anéanties pour tutilicé du corps : ibid. 1. 18. arti- cle y que ^ ///• article fur lequel.
TABLE
DES ARTICLES CONTENUS dans le Journal dc"Scpr. 171?- ■
CF E Pxratlis perdu de Miîtaït- ;
'Zfj Oeuvres de S, Ambmfe fur U Virginité. Ijtfy
Premier & fécond Mémoire paur Ar- mani de Bethune d'Orval, centre LoHÎs-Pierre Mdximilitn , Mar- tjuii de Bethune , 1588
Xéponfe de Louis-Pierre M^ximilien de Bethune , Duc de Snlfy , (^c. Second Mémoire prefemé au Roy par Mejftre Armand- de Bethune itOrval. Réfutation- du der- nier Mémoire de Meffire Armand de Bethune , Comte d'Orval. Pour Louis-Piern-Maximilien de Be- thune, Comte d'Orval j &c. 1598
JHemoires de M. Lenet , Cenfeiller d'Etit , twieném l'Bijîeirt dti
rjio TA B L E.
Giêerres Civiles des années i €j(^V ^ fnivames ^ principalemem eeU Us de Guyenne j érc^ 1609
Hifloire Sacrée de la Providence & de la conduite de Dieu furies hanh mes , &c. tirée de l'Ancien & déê Nouveau Te Rament ,. reprefemie en cintj cens Tableaux ^&c. 1610
Traité Theologiqne & Critique [h le foin qu'a pris la primitive Egli fe pour conftaterle Canon des divi* nés Ecritures en gênerai 3 & con* ferver la fureté de chaque Texte en particulier , : 1^28
lèifonfe a la Critique de M* Tiuguet^ imprimée dans le Journal de Tre* voHxdu mois de ]kin 1 72^* contre le Mémoire de Ai. Pitot fur les Machines mués parles Courans & la chute de l'eau , (jrc. par M^ Pitot de l* Académie Royale des Sciences^ 1^38
He la Digeflion & des maladies de l'Eftomac ^ &c. Nouvelle Edition^ revue , corrigée & augmentée par l* Auteur^ Tome premier y qui eon^ tient un Difcours Préliminaire fwe.
TABLE. 1711 la Tritttraiion , une Ripanfeà Ai. Siha , & 5. Lettres fur URsvhI- fion , la faign'ie , ^c. 1 ^48
Les Vœux de l'Europe & de la France four la famé du Roy, Poème He->- ni^ue fur la petite ^erole ^ iffjo
Nouvelles Littéraires , 1 fi"? 8
Fin de la Table
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