\ } eo =- MO nt ’ : |A { Ÿ mi = Il | 4 \e LS
à ; TE ee = . LA) à ) pu [EE * LAN à \ NS 2) LP) [EX || DEN
Li EG T2 # ù SE (NN (de. NE
4 (1 ; 7, 4 à : AN À c & Ne =
\ AO r .
{
| C- ,
2 }} 4
/ ) 2) re
7
er”
F 11! À
[| AU É ;
Î Wl | A7 | | = |
1! Cp) À : me / \ J, | |
Ç À v Î f Re _— | LI 4 | ;
À à 207) #20 | 7 | { 2 10) À r
| PE hi! fe = 1), | |
# fs 4} ; ‘cf ee \Wl ENT E ‘ W8/0} t F {11 \ 2 \ |
LS PART LT 91 / il ANR [À DE MT I | / | |
RC RIRE Fe #1 11 à à É 7 [if . QUE | |
$ À
4
Ÿ\
= \
AA \\
f SA À
dé KI \
/ À |
NS \ I)
! Es S \R
TR NN |
\1 \\!
! \ \
|
|
|
| IL ‘À
w) "es
\
AL
LE
EX LIBRIS
William Healey Dall
Division of Mollusks
Sectional Library
NOUS
re É 3
é
e
25:
DANVEAN:
e PC £ ÿ
RÉCRE. Vi
5
RS 7?
es. AT"
_
2»
FRA
LA CONCHYLIOLOGIE.
O U
HISTOIRE NATURELLE
PAM DT ES
mem
RON SE CONTE).
AR RE ES
LA
4 É r F. A ' FA Û RE
C rh ver , d x ,
. 4 Tr - 3 1 ph "+ or L .
: pe FA A S .. tre _: ETES port «iphone ps L | =
+. - L . : pm | = cc ehe ja.s » . A . | de
: "4 pe som ben c Pi : . . re : "
É = : k Le F É : ue j r
x 0 & 1 14 È { ? ï k
V F “i ( L à | ; L : : ! | l
ee "" A É > 2 re ga; : » ee 440 ll CNT P= né
Poe : É = 14 > 4 : - Fa : - ; a ca à +
: LS 1 - : Le à . | \ à à ; : | | :
3 C , . ’ | u 6 S : > e L
. = KL " : : { Ï = x : É | M o à A 23 L |
' A : . î Sa - . C > SE b -
, - : 1 . : s , \ 0 4 é n
« AT ON TR , ; 4 RL ; | E 4 t : h IP , . _ E L
_ 50 : ‘ nl d | : 2 : à 2 raies es + Ja |
À + ÿ : ‘ à 4 “à Y « f s Lire : : e -
Le , É y I si = _s pre RES : DE te
R d < Ce mé , L Ë - 1 ie Nu LU d 5 “= Le. Ps ra Ù D 2 … # y D
. &, 4 | ne : à i ü « sr di nt … SL 4
LES n JT ' % "U ? : = 5 - 1 r d « Eee 7 + nf LS Lous
Ë de : à Û - ne , re = S$E Cr RTE ER 1.24 À ”
; : : m ; Fr Lg : : . : fa a Eu
h 4 CA } ñ m2 at ; É -- : EPS
: s | er 0 é : L : Ho . k. 2 É PE
or = ï = L ” : ÿ . = + Ri- , \
NE 6-24 - d \ ; d 1 & F é: Deus -
: # \ £ “+ | - K pis C : $ 5e Ê
É | à Ê À ' L æ nu” ; Le ” | La F LEE
-S LS en) ". "TN + Û + : L - : oi : - Spas :
? & 1 " 4 : + = [l “ he 6 > D
2 ' : Û À 4 ï = at # : ETS : 5 LP . “
ua J ' ) , + l nd + : Fate
2 ” rare . # = nn. [ PTE
Ni = « F , \ . : = | ; : el À É
É k ; | : . Ë : : Ce + & in Zap ”
| | ; | —. * E ‘ L Û [ne 0 .
. ie, £ | ,: | « à D FE ; |
x ‘ : : ÿ . j Pret ñ : : 4 id
1 ï 0 Le À i s : L ; : st . ; 1 : s
‘ : LU: 2 x k LA ‘ : - Q j È ; . 4 EN à h 3 5
+ # é 5 j : , 2 : | CUS 70. , ! ns) ; + CE ; &:
ue | hr, : n : + ? . N' ‘hs r ‘3 FES. RES
4 > Æ
‘ z , : &
- ‘ ‘ 23 k !
- ' > di -
: « : LE î L, EX 18
5 Pi 0 ; 5 È s RLIS
+ : l - » F 4 ï A 2
e > : . ir = 3 % RS ci È
. h « ” s Po nd :
= : i : L = . Le fl À A \ |
pa L : | s Es r ä d
> - 1 : \ , ï k : Part M e x à
' î «, . ° n . : ; a A Ds £ ; |
i ; 3 À : L , s ee Led à d =
, > L À : L ; . : û À : Fe ; - A . <
. * ’ : CA : EL as CR: » F ' - ä =
> : s ie i à k 2e Ê 4 | ; >
d 1 | $ D - a : : { ‘ L . n r S
- 1 ; = ‘
: n —_ , è : eu a
PAR de. | En ù | . :
l : L'an à ù . pal
ET … : : Po: ÿ . | : or SA é | À "+
| * $ | L | = 2 , d : Er A b - A - 3
“ DT n ” = da F RU -
+ D = "à se j de
Fr + Ê \ À . | ñ t £ = Æ su è L La - DÉMETE
F » Le en 4 ] L [ s4 La F À DIRE tu |
1 D D . k < ue. D : 4 . É | 4 à ‘ : HT S-
« Et. cs A te - ni “ A. d à È , ' L ; Ë s :
È “ p” | | CF # = à er : | s te à
È ) ; ; | É . de : Î oil } D nl ri *
2: " 14 Ê 1 É : Û * EN 3 . » *-n , x x £
: \ ñ : 5 » à
4 D : je TES ; PP D = + F 1 - & L
J ï 4 = A4 ; , ' ; . + 6 “+ £t
ÿ n : * - A sù Ÿ n : - F » [ -
is Lg 1 ; 7 ? 6. ". HE PA 1
= k : a s. à = m2 ù RATS: Ê ,
. M ’ nn Û , En F A nd à EP
PER rs 3 Fr : : s - hs ” ES Le " 14é fl
: x ee” ; x . " ". x = ere qé:
ETC + " J é ; ‘ : d ; à 17 AL + di e, pe” z ed
\ SE D - - + Me U0E., | ee o “ge ,
s de : : : |
SU , : ; | pie - | :
a l F2? E L "DE re : re, eh | ' - Re
ce. 2 | ï “ 0 s p” Last - Sr:
L - Re = < À Pay De" = - L . C £ LS - jt
| : / AE . » Fe — d
ELA 7 r ” ’ + = + ; CA | D | + et |
hp: A , , ce j j
| Fe gi d L 54 ” ù = . L NES i,
: î : Le œ s « » ‘ 5 =,
; : p L u . r ” ne: J
À ï } = w : hr : d ‘ LE cr =
4 27 : F0 — Ro … #4 € -—A ï .
| s } > ET à PA FE PA j P
t ; ll - 4 = =. ; d ;
1 : F i : = =
! ï | "—- À
1 | | : ; 4 “ RL . - 3 É »
F - : Ex iles Le ff ot CU.
à ne À eue A £ ? ner * à ztà
£ ne hors è a) k Q 3 . £ 84 DC 2
/
Trowieme
._. PTONGEURS
ra lerles a L'Isle de Ceylan, tom Z. pag.186
Lour les Huitre.
(B), Drague, pag.166.
(C), Æ KRaleau , pag 266. (D) , Canqut » PAJ:187,
ÉATNUGONCHYLIOLOGFE:
OU
POPSMOERE NATURELLE
DES COQUILEESS
DE MER, D'EAU DOUCE, TERRESTRES ET FOSSILES ;
Avec un Traité de la ZOOMORPHOSE, ou représentation des Animaux
qui les habitent : Ouvrage dans lequel on trouve une nouvelle Méthode
de les diviser.
Par M. DESALLIER D'ARGENVILLE, Maërre des Comptes ;
Membre de la Société Royale de Londres, & des Académies de Montpellier,
de la Rochelle & des Arcades.
Ouvrage considérablement augmenté de Planches en taille-douce, qui représentent les figures
de plus de deux mille Testacées, dessinées d’après nature, accompagnées de Descriptions
étendues & de Remarques fur chaque Famille, avec plusieurs Tables fystématiques
& des Nomenclatures étrangeres.
PR OLSTE. M lENCE D ET D'OAN:
D'ÉDIÉE: ÆU ROL,
Par MM. DE FAVANNE DE MONTCERVELLE Pere & Fils:
L'OPMIE: SE GO/N D:
EUR A RL
Chez GuizrAuME DE BURE fils aîné, Libraire, Quai des Augustins , près la rue Pavée,
Mi2D.C CPÉEX EX
AVEC APPROBATION ET PRIVILÉGE DU ROI.
OFFICE, LIBRARY
(oz: ETES
Smithsorian Inst'iution.
sg NE rs
She #1 pe A Fe
Se te gr ne. nes nt
REMARQUES PRÉLIMINAIRES
DES CONTINUATEURS
Sur les onge FAMILLES DE TESTACÉES
contenues dans ce Volume.
Quorque les coquilles qui composent les quatre premieres
familles des univalves décrites dans le volume précédent,
foient en général bien différentes pour la ftructure de celles
qui fe présenteront dans les onze autres familles de certe
classe, dont il nous reste à parler; on à pu néanmoins en
remarquer quelques-unes parmi les premieres, qui ont avec
celles-ci des rapports plus ou moins fensibles : tels font,
par exemple, le Lépas volute & le Bouton de chapeau, qui,
par leur forme, approchent assez de certains Limaçons appelés
Sabots. Dans la même famille des Lépas , ceux qu’on nomme
Retortes ont des rapports très-marqués avec certaines Nérites.
On en peut dire autant de l’Oreille de Vénus, comparée
avec les Natices ou fausses Nérites, & du Tuyau Scalara,
avec l'espèce de turbinée nommée par cette raison fausse
Scalata ; maïs toutes ces ressemblances ne font qu’imparfaites,
puisque la plupart des coquilles des quatre premieres families
font absolument privées de fpirale, & que quand elles en ont
Tome IT. A
ERREUR SAINTIERRS TA
REMARQUES
PRÉLIMIN:
qe
$ RE M À ROUTES
ere ; El NT NE REC
Remarques Une, cette fpirale n’est point alors visible à l'extérieur, ou
sé qu'enfin fi elle fe montre au dehors, l’intérieur de la coquille
absolument vide, est dépourvu de la columelle qui dans les
autres univalves foutient les pas de la fpirale. Ces coquilles ne
font donc point , à proprement parler, de vraies turbinées.
Il n’en est pas ainsi de celles qui composent les onze dernieres
familles de la classe des univalves ; celles-ci, qui font vraiment
turbinées , ont pour caractere constant de tourner fur elles-
mêmes en fpirale, tant au dedans qu'au dehors, & d’être
intérieurement traversées par un axe, dit aussi 20yau où
columelle, qui foutient tous les pas de la fpirale. Dans un aussi
grand nombre de coquilles, il n’y a que POublie où Papier
roulé qui femble s’écarter de cette regle; ce testacée, presque
entierement ouvert, ne montre point d’axe ou de columelle
dans fon intérieur ; mais le reste de fa figure ne permet guère
de le ranger ailleurs que dans la famille des Tonnes ou Conques
fphériques.
Quoique les turbinées foient ordinairement regardées comme
des univalves ou coquilles d’une feule pièce, il en est cependant
beaucoup parmi elles qui, lorsque l'animal s’y rencontre, en
présentent encore une {econde que l’on nomme opercule. Il
faut excepter de ce nombre la famille enticre des Olives &
celle des Porcelaines, les trois derniers genres de la famille
des Tonnes , quelques Buccins & plusieurs petites coquilles
d'un beau poli, qui font partie du genre des Casques : toutes
ces coquilles, de même que les Lépas , les Oreilles de mer,
PRÉLIMINAIRES. 3
: ue, z ——___—_—__"
les Nautiles & quelques Tuyaux, n’étant composées que d’une rrsanqurs
pièce, font les feules qui doivent à la rigueur être regardées rétine
comme des univalves proprement dites; mais la difficulté qu’il
y a de distinguer , quand lanimal manque à ces coquilles ,
celles qui font pourvues d’un opercule, de celles qui en font
privées, ne nous permet pas d’adopter une division qui ne
peut être fuivie avec fuccès que par ceux qui ont l'avantage
d'observer fur les lieux mêmes les coquillages vivans, ainsi
que l’a exécuté M. Adanson dans fon excellente Histoire
naturelle des Coquillages du Sénégal. Notre plan, beaucoup plus
étendu que le fien, puisqu'il embrasse la description du plus
grand nombre des coquilles connues, nous ayant fouvent obligé
d’avoir recours aux cabinets d’histoire naturelle où ces coquilles
ne fe rencontrent presque jamais avec leurs animaux & leurs
opercules, nous avons été contraints de fuivre la route ordinaire,
& de regarder toutes les turbinées comme univalves, foit
qu’elles fussent operculées ou non.
Gualtieri dit qu'il y a des auteurs qui ont regardé les
opercules, particulierement ceux de nature testacée, comme
une feconde valve de la coquille, & qui ont conclu de-là que
toutes -les turbinées devoient être considérées comme des
bivalves : « mais, ajoute-t-il, ces opercules n’ayant point de
» charniere proprement dite qui les unisse à la coquille, on
» doit regarder toutes les turbinées où ces opercules fe ren-
» contrent comme des univalves fimples & entieres, & leurs
» opercules comme des appendices appartenans feulement à
A i
0
: RPE M'ÆR QUES
mr
amanenre : oil
Rnasques une des parties molles de l’animal (1) ». Il est cependant
PRÉtMN. yrai de dire que les tesracées pourvus d’un opercule pierreux ,
ont quelque rapport avec les bivalves, puisqu'ils font comme
elles composés de deux pièces, dont Pune fert à couvrir l’autre.
On a donné le nom d’opercule à certe feconde pièce de
certaines turbinées, parce qu’elle fait les fonctions de porte
ou de couvercle. « On croit communément, dit M. Adanson,
al fes Ë | lle, & mé
» qu'il fert toujours à fermer exactement la coquille, & même
» à fervir de défense & de couverture à l’animal, contre
, r G \
» Vattaque des corps étrangers : cela est vrai dans celles où
» il prend la forme de l'ouverture . . . . (comme dans les
ouvertures rondes, demi-rondes ou ovales des Limaçons ,
Nérites, &c.) « Mais à l’écard des coquilles dont l’ouverture
» est fort alongée & de figure différente de cet opercule, je
» ne vois pas de quel usage il peut être aux animaux qu'elles
» renferment, car il ne bouche fouvent pas la cinquieme partie
» de l'ouverture. C’est ce que j'ai observé dans les Rouleaux
» 8 dans quelques espèces de Pourpres (2) ». On peut encore
remarquer avec cet auteur , que tous les opercules des turbinées
ne font pas de même nature; les uns font pierreux, c’est-à-dire
(1) Nonnulli auctores, operculaista,
pracipue testacea, tanquam alteram val-
yam acceperunt ; & idcircd omne genus
concharum turbinatarum ad testas bi-
valvas referendum esse crediderunt : [ed
eur: ipsa opercula non habeant veram,
propriam, cum totà testà unitam arti-
culationem ; hâc de causä testa jam
te el meseteemmetnn tqs
descriptæ, tanquam inteore funt con-
siderande & univalvæ : opercula verd ue
appendices ad partem mollem ipsius
animalis tantummodo pertinentes ,
habenda funt. Index Testar. Conchyl.
tab: ixe.
(2) Hist, nat. des coquil. du Sénégal,
pag. xlij.
PRE I, M NRA IIRN ESS. s
de pareille matiere que la coquille à laquelle ils appartiennent,
mais le plus grand nombre est de fubstance cartilagineuse ou
femblable à de la corne. Les premiers font toujours d’une
épaisseur assez considérable, & ferment exactement l’ouverture
de la coquille; les feconds, fouvent très-minces , ont quelque-
fois un bourrelet plus où moins épais. La furface extérieure des
opercules pierreux est tantôt lisse &c luisante, tantôt fillonnée,
quelquefois granuleuse ou tuberculeuse. L’intérieure offre
presque toujours les vestiges d’une fpirale plate ou peu concave,
qui dans les cartilagineux est quelquefois fensible à l’extérieur.
Tous ces opercules, foit pierreux, foit cartilagineux, adhérent
à l’animal dès fa naissance, & il ne les perd qu’avec la vie :
ils different en cela de ceux des Limaçons terrestres, qui ne
font qu’une croûte blanche assez épaisse, formée par une bave
visqueuse qui fort du corps de l’animal une ou plusieurs fois lan,
quand :l veut fe mettre à l’abri de la fécheresse occasionnée
par les chaleurs ou les froids excessifs. Cette croûte, où l’on ne
remarque jamais aucuns fillons concentriques , n’adhere point
au corps de l'animal, & il la quitte à volonté.
Les opercules de nature pierreuse fe dissolvent avec effer-
vescence dans les acides comme toutes les coquilles en général,
tandis que les cartilagineux résistent à eur action : ceux-ci
portent avec eux une espèce d’onctuosité ou de graisse qui,
lorsqu'on les brüle, répand une odeur forte , quelquefois
assez gracieuse, mais pour l'ordinaire très-désagréable (3).
(3) Adanson, ibid. pag. xlüj.
Sn — S
REMARQUES
PRELIMIN.
6 REMARQUES PRÉLIMINAIRES.
re r . 5 NES
On à prétendu autrefois que leur fumée éroit un remede
REMARQUES
sé. fouverain pour les vapeurs & lépilepsie : on attribuoit fur-
tout cetre vertu à l’opercule d’une espèce d’aïlée, que Rondelet
croit être le Conchylium des anciens ; mais aujourd’hui on
fait peu d’usage en médecine de ces fortes d’opercules, appelés
par les apothiçaires Blatta Byzantia, ongles odorans ou aro-
matiques.
Ce nm ne Ce em ee |
DTA DEN PS ES EN, Er NÉ
TS ct (7 e
»
lilas, marbrée de gris de lin foncé, cordelettes épineuses, & d’un rang
de gros & longs tubercules, déch:-
quetés en forme de griffes, planche
DR ee subie sas as ets eee VIA
à cordelettes circulaires granuleuses,
& à trois rangs de tubercules peu
élevés, dont un recouvre les pas de
fa clavicule, qui font comprimés ;
fon intérieur est nacré : fort rare;
Le Dauphin, à bouche à peu près trian-
gulaire , & légerement ombiliqué ;
des Indes orientales.
Le Dauphin, fañs ombilic, à robe
blanchâtre, marbrée de verdâtre, &
du reste femblable au précédent.
PS PEGE T0 Le Dauphin à griffes, avec ombilic,
fa robe violette est chargée d’un rang
| de tubercules alongés & déchiquetés.
Gualt. Index , tab. LXVIII, lit, c.
Le Dauphin , à deux rangs circulaires
de tubercules alongés, déchiquetés
Ho 20 en forme de griffes, à ombilic & à
robe couleur de rose foncée. Seba ,
Locupl. rer. nat. Thesaur. tom. HI,
tab. LIX,
Le Dauphin à pattes, ombiliqué &
nacré , à robe boutonnée circulaire-
ment & chargée d’un rang de tuber-
cules alongés en forme de pattes,
planche is Es Las a GT
ge 21e
Le Dauphin , à un rang feul de tuber-
cules ferrés & très-rapprochés en
dés
COQUILLES
DE MER.
Limaçons
Dauphins, :
CORQUILLES
DE MER.
Limagons
Dauphins,
24
EAP QC'OIN GC YO
OG FE.
forme de griffes, à robe d’un brun
violet, dont les cordelettes font épi-
neuses, Seba, ibid, tab. LIX, fig. 12.
Le Dauphin , à robe lisse , lilas,
chargée d’un rang de tubercules en
forme de griffes, lesquels font aplatis
& fort faillans. Seba, ibid, fig. 16.
Le Dauphin à tubercule, à cordelettes
circulaires tuilées & épineuses, avec
un rang de gros tubercules aplatis ,
peu faillans , planche 1x . . . G3
Le Dauphin, à tubercules courts & peu
pointus, cerise foncée : peu commun.
Seba, Thes. tom. IIL, tab. LIX,
Jige 9.
Le Dauphin Porc-Épic ; à cordelettes
épineuses , avec un rang de longues
pointes étroites & courbes : ombi-
liqué & très-rare, planche 1X. G4
Le petit Porc- Épic , à test mince &
presque transparent , nacré dans
l'intérieur , ombiliqué, & à robe
pourpre , garnie d’un rang de très=
longues pointes aussi courbées; rare.
Le Dauphin à fpatules, à cordelerres
épineuses, avec un rang de pointes
alongées, plates & obtuses en forme
de fpatules : rare, planche 1X . GS
ES PIECE AE
Le petit Dauphin très-aplati, alongé
dans fa forme & ombiliqué; fa levre
est épaisse & festonnée, fa robe
grise est grenue en dessus & ridée
en dessous : extrèmement rare ,
planche, 1%. Lame. G6G6
Très-petit, de forme ronde, à cla-
vicule élevée, avec un rang circulaire
de grains ou boutons , à robe blan-.
châtre , tachetée de ‘cerise & de
brunâtre , à levre épaisse festonnée ;
ombiliqué & légerement nacré; des
Indes orientales : rare. Lister, Hisr,
Conchyl. tab. 608, fans numéro,
REMARQUES
ete een
E Are C'OIN CHMAETOEOGTE 2$
———_—— — ——— ——
REMARQUES
SUR LA FAMILLE DES LIMAÇONS A BOUCHE RONDE.
RETRO TTIT EPA
&ETTE famille, l'une des plus nombreuses & des plus variées de Rimarqurs,
: Le A : Famille
la classe des univalves, est composée, de même que les fuivantes, ,. He
. . . U ! ce \ L
des vraies turbinées, c’est-à-dire de coquilles tournées en fpirale à #oucke
: ; : s à ronde,
tant au dehors qu’au dedans. On y voit depuis quatre jusqu’à huit
& neuf révolutions de fpires, dont les pas font intérieurement
foutenus par un noyau ou columelle.
Nous avons déjà dit qu’un des caracteres essentiels des Limaçons
de cette famille, étoit d’avoir la bouche ronde ou presque ronde,
fermée très-exactement par un opercule pierreux ou cartilagineux
adhérent à l'animal & tombant avec lui; il arrive de-là que par
la négligence ou l’inattention de ceux qui font pêcher les coquilles,
ces opercules font extrèmement rares dans les cabinets des
cufieux (1).
On à donné au mot Limaçon { Cochlea), une fignification plus
ou moins étendue; tantôt on comprend fous ce nom tous les
coquillages univalves, tant ceux qui font operculés que ceux qui
ne le font pas; tantôt on le restreint aux feuls Limaçons terrestres ;'
dont l’opercule est une croûte blanche, crétacée, que l’animal
produit & perd annuellement. Enfin M. d’Argenville a rangé fous
ce nom générique, toutes les coquilles dont la forme approche
je plus de celle du Limaçon terrestre, en les divisant relativement
à la figure de leur bouche, en trois familles que nous avons
(x) Il faut être en garde contre l’igno- | espèce, & qui même quelquefois les
rance ou la fupercherie des brocanteurs, | coilent à l'envers, en mettant extérieu-
qui adaptent fouvent à des coquilles des ! rement la partie qui devroit regarder
opercules qui appartiennent à unç autre | l'intérieur de la coquille.
Tome IT. D
2 6 E A :GON CH TMO LOG E.
Remarques. Conservées; favoir, les Zëmaçons a bouche ronde , ceux à bouche
Famille demi-ronde & ceux à bouche aplatie.
des Limaçons ; 6 : : : :
à bouche Le mot Zimaçon vient du.latin Zimax, comme celui-ci de
me Jimns. qui en françois fignifie Zimon. Ce nom femble avoir été
donné à ces animaux, parce qu'ils ‘habitent ordinairement les
lieux aquatiques & fangeux, & que la vase ou le limon fait leur
principale nourriture (2). On les nomme aussi vulgairement
Escargors, Colimaçons, Limas : mais le premier de ces termes
ne s'emploie guère que pour désigner les espèces de Limaçons
terrestres bonnes à manger; le fecond est bas & trivial : le
troisieme, ainsi que celui de Zimace, ne convient proprement
qu'aux Limaçons nus ou fans coquilles, fi communs dans nos bois
& nos jRpeisise
Sur les côtes de France, he Limaçons de mer portent différens
noms. On les appelle Y/z9107 en eo & dans la haute Normandie;
Vignette en basse Normandie; Guignette à la Rochelle, dans le
pays d’Aunis & en Saintonge; Bigourneau & Bigornet en Bretagne,
{ur-tout à Saint-Malo; Scagarol de mer en Provence, & Cagarolle
en Languedoc. Les Espagnols les nomment Caramuyo & Caracol ;
les Italiens Chiocciola, Lumaca & Buduolo; les Anglois Srail
& Sea-Snail; les FT A ds Schnecke; les Hollandois LE Hoorn
ou Maan-Hoorr, & les Malais Marta-Bulan-Besaar où Matta-
Lemboe : ils nomment les opercules pierreux de ces fortes de
coquillages Marta- Bulan. .
Les Limaçons à bouche ronde font en général d’une figure
plus ou moins arrondie : mais les uns font gros, courts & renflés,
tels que le Turban Persan, le Turban vert, le Turban velouté,
lc Burgau Princesse, le Pot vert, le grand & le petit O/earia,
——————————_—…—…—__—_—_—_— _ —— … …"…"…" … _……… —…
(2) Albertus Limacem ait nomen ac- \ nutritur. Aldrov. de Testac. lib. III,
écpisse, à limo, in quo generatur, & | cap. XXIX, pag. 372, Fr.
tant quf nn qmn attend et
LA CONCHYLIOLOGTITE. 27
EE
r 4
la Couronne fermée, la Neffle, la Muscade, la Veuve perlée»
le Faisan doré, la Rosette, le Grenat, le Contrefait, la®T ête
de negre, le Bossu , & toutes les espèces ou variétés de Dauphins.
D'autres, quoique renflés, font d’une forme oblique plus
alongée, qui a de la ressemblance avec celle de quelques Buccins;
tels font les Limaçons Bouche-double, le Minime, le Vermeil,
les Bouches d'argent & la Bouche d’or, les Rubans , la Peau de
_ferpent, la grande & la petite Émeraude, le Caméléopard , les
Limaçons À grains de petite vérole , le Lépreux, le Marron roti,
le Vignot , la Guignette, la Toile d’araignée , le Crénelé & le
Godronné.
D’autres font en cône un peu oblique & plus où moins élevé,
imitant la férme des Limaçons-Sabots : tels font les Raborteuses
& fausses Raboreuses, le Marron d'Inde, les Perruches vertes
& la jaune, la Perruche unie, le Kachin de M. Adanson, les
Veuves, la Pie, le petit Deuil, le Limaçon Rubiné, lOsilin,
le Damier, la Fraise fauvage & la Fraise rouge, le Sari, les
Corbeaux, le Merle, l'Évèque, le Taffetas noir & le Taffetas
changeant, la Perle, le Grain de Chapelet, le Tamarin, le Saphir
vert, le Macaron , la Perdrix rouge & la Perdrix grise, la Rose,
le grand & le petit Nombril de Vénus, la Livrée, le Bouton de
la nouvelle Zélande, le Cordon rouge, le Pou de foie, les
Sorcieres , le Capucin, l'Étourneau , le grand & le petit Papier
marbré , la Chiüre de mouches, le Marbre blanc, le grand &'le
petit Point d'Hongrie, le Faucon, l'Émouchet, l'Épervier, le grand
& le petit Soc, le Foret & la Taupe.
A l'égard des fhires ou orbes, qui font les tours , les circon-
volutions , les enroulemens que font les coquilles turbinées en fe
repliant fur elles-mêmes, il est bon de remarquer que le nombre
de ces fpires n’est point assez constant dans les coquilles d’une
même espèce > Pour qu’on puisse regarder , avec quelques-uns ;
D ij
a —
REMARQUESs
Farnille
des Limaçons
à bouche
ronde.
REMARQUES.
Famille
des Limaçons
à bouche
ronde.
oo
28 PA +600 N CH Y IL POMIONCPTE.
ts
comme des espèces distinctes , celles où le nombre des fpires
n’est#pas le même. Ce nombre augmente avec l’âge de l'animal,
& fa bonne ou mauvaise constitution y apporte quelquefois aussi
du changement : il arrive de-là que deux coquilles de la mème
espèce & parfaitement femblables d’ailleurs, n'ont fouvent pas
autant de fpires l’une que l’autre. Cette observation nous dispense
d'entrer ici dans le détail des espèces de cette famille; qui ne
different entre celles que par le nombre des fpires; nous nous
contenterons d'observer en général, d’après l'examen que nous
avons fait de ces coquilles, que le nombre de leurs fpires varie
de quatre à cinq, de fix à fept, & de fept à huit ou neuf au plus.
Ces révolutions vont toutes de gauche à droite, en descendant
du fommet à l'ouverture, & jusqu'à présent nous n'avons point
vu de Limaçon de mer dont les fpires allassent au contraire de
droite à gauche, comme cela est assez ordinaire parmi les Li-
maçons terrestres. Le diametre des orbes augmente à proportion
de l'accroissement que prend lanimal , & devient par conséquent
d'autant plus grand, que les orbes font plus éloignés du fommer,
où ils prennent leur origine.
Dans la plupart des Limaçons à bouche ronde, les orbes font
très-convexes où bombés; c’est ce qu'on voit entre autres dans
les Bouche-doubles, le Turban Persan, le Turban vert, la Bouche
d'or & les Bouches d'argent, les Rubans, la Peau de ferpent,
la grande & la petite Émeraude, la Princesse, le Pot vert, le
Caméléopard, le grand & le petit OZearia, la Couronne fermée,
la Nefe, la Muscade, les Veuves perlées, le Faisan doré , les
Dauphins, &c. Les orbes font au contraire moins convexes dans
les fausses Raboteuses, les Veuves, la Fraise fauvage & la Fraise
rouge, le Merle, l'Évêque, le Taffetas noir & le changeant,
le Tamarin, le Saphir vert, le Maçaron, la Sorciere de Taïti,
les Groscilles rouge & blanche, &c. Dans d’autres les orbes font
LA C'ON CH Y'ÉTO/L'OG IE. 29
plutôt aplatis obliquement que convexes, tels font les Raboteuses,
le Corbeau, la Gorge de pigeon, les Perdrix rouge & grise, le grand
& le petit Nombril de Vénus, la Livrée, le Bouton de la nouvelle
Zélande, le Capucin, la plupart des Sorcieres , l'Étourneau , le
grand & le petit Papier marbré, le grand & le petit Point
d'Hongrie , l’Aigrette, le Faucon, l'Épervier, le grand & le petit
Soc, le Foret & la Taupe.
La premiere fpire qui forme l'ouverture, est, à proprement
parler, ce qu’on appelle Z corps même de la cogüille ; aussi fon
diametre est-il pour l’ordinaire très-considérable, fi on le compare
à celui des autres fpires : fon étendue ou plutôt fa largeur, qui
détermine en même temps celle de la coquille, furpasse ordinai-
rement de beaucoup la longueur de celle-ci; c’est du moins ce
qu'on observe au Turban Persan, au Turban vert, aux O/ear:a,
à la Couronne fermée, à la Neffle, à la Muscade & à plusieurs
autres.
Dans quelques-uns néanmoins, cette fpire à autant de largeur
que la coquille entiere a de longueur : c’est ce qu’on voit à quelques
Bouches d'argent, à certains Rubans, quelquefois au Corbeau
jaspé & à l’Étourneau : la Fraise fauvage & la Fraise rouge font
aussi dans le même cas. Mais dans les Perruches verte & jaune,
dans la grande Émeraude, ainsi que dans les Veuves, le petit
Deuil, le Limaçon Crénelé & le Godronné , la coquille à quel-
quefois un peu plus de longueur que de largeur.
Cette même fpire, dans beaucoup d’autres Limaçons de œette
famille, est fouvent moins large de deux à cinq lignes , que la
coquille n’est longue : proportion qui varie peu dans les espèces
fuivantes : favoir , la plupart des Bouche-doubles & des Bouches
d'argent , la Bouche d’or, la Peau de lézard , la Peau de ferpent
& quelques autres Rubans, la petite Émeraude, la Princesse, le
Pot vert, le Caméléopard & plusieurs autres. Il s’en trouve même
REMARQUES,
Farnille
des Limaçons
À
à bouche
ronde:
RG
30 LA VCON CH YO CG HE:
—————
Remarques. Qui ont le corps de leur coquille encore plus retréci que les
Famille précédentes : tels font la Groseille rouge & la blanche, le Faucon,
ie ee l'Émouchet , l'Épervier , le grand & le petit Soc, le Foret, la
HPRRE: Taupe, l’Aigrette & les Points d'Hongric.
On désigne par le nom de c/avicule ou de queue , le reste de
la fpirale, à commencer de la feconde fpire jusqu’à la derniere ,
qui forme le /ommer. Cette clavicule dans certains Limaçons,
tels que les Bouche-doubles, la Chiüre de mouches, &c. a plus
de longueur que de largeur. Dans d'autres au contraire, tels que
le Turban Persan, le Turban vert, les Dauphins, &c. elle est
plus large que longue. Dans plusieurs, la longueur de la clavicule
est fupérieure à celle de la premiere fpire : c’est ce qu’on observe
dans’le Faucon, l'Émouchet, l'Épervier , les Points d'Hongrie,
le grand & le petit Soc, &c.; mais généralement elle est beaucoup
plus courte, ainsi qu'on le peut voir à la plupart des Bouches
d'argent, des Rubans, des Bouches d’or, &c. : il s’en trouve
mème dont la clavicule est aussi longue que large, tels font la
Raboteuse, les Limaçons rubinés, le Damier & quelques autres.
Après avoir considéré les proportions de la clavicule des
Limaçons à bouche ronde, relativement à celles de la premiere
fpire de ces mêmes coquilles, nous observerons que cette clavicule
est en général, ou fort aplatie, comme dans le petit O/earia,
la Couronne fermée, la Nefle, la Muscade, le Pou de foie, la
Rosette, le Contrefait, la Tête de negre, le Bossu, les Dauphins,
&c. : ou médiocrement élevée, comme au Turban Persan, au
Turban vert, à la Perruche aplatie, à quelques Sorcicres, &a :
ou assez prolongée , comme dans les Bouche-doubles, la plupart
des Bouches d'argent, la Bouche d’or, les Rubans & Peaux de
ferpent , le grand O/earia, la Veuve perlée, les autres Veuves,
&c. : ou enfin très-élevée, comme à la Bouche d'argent pyra-
midale , aux fausses Raboteuses , au grand Papier marbré, &c, ;
oo mt
EAPOG'OIN C H YO LOG LE. 31
lAïgretre, le Faucon, l'Émouchet, l'Épervier , le grand & le
petit Soc, font d’une forme encore plus alongée que tous les
précédens.
# La pointe de la clavicule est ce qu’on appelle le /ommer :
gomme c’est l’origine ou la naissance de la fpirale, il est pour
l'ordinaire extrêmement petit, & presque toujours plein & massif,
parce que c’est l'endroit auquel l'animal adhere constamment
tant qu'il habite fa coquille. Dans [a plupart des Limaçons de
cette famille, le fommer est plus obtus que pointu : c’est tout
le contraire dans quelques-uns, tels que la Perdrix rouge, le petit
Nombril de Vénus, le Limaçon à grains de petite vérole, le
grand & Île petit Point d'Hongrie, quelques Vignots , &eiCe
fommet n’est ni pointu ni obtus, maisfortaplati dans les Dauphins,
qui rarement l'ont bien conservé.
Tous les orbes des turbinées font distingués l’un de l’autre par
un fillon plus ou moins fensible, que lon nomme la Z/one fpirale.
Dans le plus grand nombre des Limaçons à bouche ronde, cette
ligne ne forme point d’ondulations, & fi elle paroït finueuse en
quelques endroits, comme on le remarque.assez fréquemment
aux Limaçons Turbans, à plusieurs Bouches d'argent , à tous les
Vignots, &c. ce n’est qu'à cause des cruës plus ou moins fortes
qui s’y rencontrent.
Il est: cependant plusieurs espèces dans cette mème famille,
dont Îa ligne fpirale est réellement onduleuse : telles font entre
autres celles qu’on appelle Bouche-doubles, la Bouche d’argent
épincuse & la pyramidale , la Veuve perlée, le Faisan doré, les
fausses Raboteuses, &c. Dans d’autres elle présente de larges
finuosités , comme on le voit à la vraie Bouche d'argent, aux
Bouches d’or, à la Raboteuse, aux Perruches, verte & jaune,
au Limaçon Contrefait, à la Tête de negre, à tous les Dauphins
& à plusieurs autres. Enfin elle est entierement crénelée ou
REMARQUES.
Famille
des Limagons
à bouche
ronde.
0 PO TR mt
32 L'A -(G O:N:'C H Y LPO:E10:G KE:
ne
Rose denticulée dans quelques-uns, tels que la Couronne fermée, le
Famille petit Olearia, le Limaçon Crénclé, le Godronné & la Rosette.
“ie Pal Mais il est bon de remarquer que tous ces ornemens de la ligne
LS fpirale, ne viennent en partie que des cannelures, des ftries ow
des tubercules qui font fur le corps même de la coquille.
Lorsqu'on trouve au-dessous de la ligne fpirale un aplatissement
étroit qui en fuit Ja direction , on dit alors que /es pas des orbes
font aplatis : c'est ce qu’on voit très-distincrement dans certaines
Bouches d'argent appelées par cette raison, Bouches d’argent à
rigole ; les Perdrix grise & rouge & plusieurs Sorcieres en offrent
aussi des exemples. La Bouche d’argent tricotée, le grand & le
petit Olearia, la Couronne fermée, la Neffle & tous les Dauphins,
peuvent encore être regardés comme aplatis dans les pas de leurs
orbes, à cause de la grosse cordelette ou côte qui borde à quelque
distance le contour de la ligne fpirale : il femble même qu’on en
pourroit dire autant des Perruches verte & jaune, des fausses
Raboteuses, du Marron d'Inde, &c.; mais les pas de leurs orbes
nc font point aplatis comme dans les précédens , & c’est unique-
ment la faillie de leurs rides ou cannelures demi-longitudinales
qui donne aux pas de leur fpirale l'espèce d’aplatissement qu’on
y remarque,
On appelle royau ou columelle cette partie du rest qui, régnant
d’un bout à l’autre de la coquille, en foutient toutes les fpires,
d’où lui viennent aussi les noms d’axe & de fär. Une portion de
cette columelle est cachée dans l’intérieur; l’autre, plus ou moins
visible au dehors, a reçu de M. Adanson la dénomination de
levre gauche, qui ne lui convient pas toujours. Sa figure est géné-
ralement rondelette & lisse dans les Limaçons à bouche ronde,
& presque toujours arquée ou creusée en portion de cercle. Dans
quelques-uns cependant elle offre une furface plate, fur-tout dans
la Princesse, le Pot vert , le Caméléopard, le grand & le petit
Olearia
LA CONCHYLIOLOGIE.
Olearia, la Couronne fermée , la Neffle, la Veuve perlée, &c.
É È REMARQUES.
Dans d’autres cette partie de la columelle, au lieu d’être plate me
ou convexe, laisse au contraire une concavité plus ou moins dE a à
profonde dont nous ferons mention en parlant de l’ombilic. ronde.
Certains Limaçons de cette famille, quoiqu’en petit nombre,
font remarquables en ce que leur columelle est terminée par une
légere avance, peu pointue, que quelques-uns ont désignée par
le nom de queue ; mais qui, fi elle étoit plus prolongée, mériteroit
plutôt d’être appelée 4ec, puisqu'elle rend cette partie de la bouche
plus faillante, & qu’elle fe porte toujours en avant lorsque l’animal
rampe. C’est ce qu’on remarque aux Bouches d’argent cornue &
Magellanique, à la Couronne Siamoise, aux Bouches d’or, au
Léopard, à la Princesse, au Pot vert, au grand & au petit Olearia,
à la Couronne fermée, &c. On voit encore, mais très-rarement,
cette petite avance à la Veuve perlée, au Faisan doré & à quelques
Dauphins. D’autres, tels que le Limaçon Grenat ou de vive-arrète,
le Contrefait, la Tête de negre, le Bossu, ont près de l'extrémité
de cette columelle une petite faillie tranchante en forme de dent,
qui en fort obliquement, & forme avec elle un angle plus ou
moins aigu. Il s’en trouve enfin dont l'extrémité de la columelle
est comme dentelée, ou garnie de trois, quatre ou cinq petits
boutons peu faillans. La plupart des Bouche-doubles font dans ce
cas , particulierement la Framboise , la Bouche double rubannée,
le Minime & le Vermeil. |
C'est à côté de la partie extérieure de la columelle & près de
la bouche de la coquille , que fe trouve, dans plusieurs espèces,
un creux ou entonnoir fouvent fort évasé, nommé ombilie, c'est-
À -dfffe nombril, parce qu'il occupe presque toujours le centre de
la fpirale : il à généralement autant de profondeur que la coquille
a de hauteur. Dans la Muscade l'ouverture de l’ombilic est à peu
près triangulaire, mais elle est presque ronde dans les Veuves
Tome IT. E
34 LA SCO NYC HE LO:G LE.
a A . 4 A . .
Qy à <
Round le petit Deuil , dans l'Évèque, les Perdrix rouge & grise,
Familles Nombrils de Vénus, les Sorcieres & les Dauphins. Une
0 Gnoularité qu'offrent les Limaçons appelés Veuves , c’est d’avoir
ronde, ne excroissance ou appendice en forme de mamelon près de la
partie antérieure de leur ombilic. Dans quelques-unes cet ombilic
fe retrécit intérieurement au point de ne laisser qu'une petite
fente de forme oblongue. L’ombilic du Pou de foie est toujours
en partie rempli par un appendice à peu près femblable à celui
du Limaçon Natice, appelé par cette raison les Testicules.
D’autres Limaçons à bouche ronde ont un ombilic assez léger
& en partie caché par la columelle ; ce qui ne permet guère d'en
distinguer la profondeur : tels font entre autres la Bouche d’argent
chagrinée, les Bouches d’or, le Ruban ombiliqué , le Limacon
de vive-arrête, &c. Quelques-uns n’ont qu’un indice d’ombilic fi
peu fensible, qu’à peine le remarque-t-on, quoique assez prononcé
dans certains individus. De ce nombre font : la Bouche d’argent
Magellanique , le Léopard , la Princesse, le Pot vert, le grand
Olearia & le Corbeau.
Plusicurs autres, qui n’ont point d’ombilic , laissent , comme
nous l’avonsdit,unenfoncement plus ou moins marqué fur la partie
extérieure de la columelle, à l'endroit où devroit être l’ombilic :
c’est ce qu’on voit aux Bouche-doubles, au Turbans Persan , au
Turban vert, à la Veuve perlée, au Faisan doré, à la Raboteuse &
à beaucoup d’autres. Cette cavité, qui remplace l’ombilic , est fi
peu apparente dans la fausse Raboteuse & dans le Marron d'Inde,
qu'on croiroit que ces coquilles en font privées. Mais il n’y a nulle
trace d’ombilic ni rien qui en tienne lieu dans la Bouche d’argent
cornue, la Couronne Siamoise, la petite Bouche d'argent épinbuse
lAméricaine & la Tricotée, les Bouches d’argent à rigole, la
plupart des Rubans, la grande & petite Émeraude, le Marbre
blanc , le Marron roti, ainsi que les autres Vignots, &c.
om mm
LA CONCHYLIOLOGIE. 35
L'ouverture, appelée ouche dans les Limaçons de cette famille, Remarques.
est toujours plus ou moins évasée; mais fa forme, exactement Famille
des Limaçons
à bouche
fe distingue bien qu’à une certaine profondeur : aussi n’en déter- res
ronde dans les uns , presque ronde ou ovale dans les autres, ne
minerons nous point ici les différences, qui feront fuffisamment
connues par ce que nous dirons plus bas de la forme des opercules.
La portion extérieure de la columelle fait la partie gauche de
cette bouche , & a été nommée par cette raison /evre gauche pax
M. Adanson; mais à le bien prendre, les Limaçons n’ont qu’une
feule levre, qui est à la droite de l'ouverture appelée #ouche, & qui
en fait la plus forte partie. Le bord de cette levre est tranchant
dans les uns & plus ou moins épais dans les autres. À plusieurs il
est dentelé, festonné, déchiqueté par l’extrémité des cordelettes
ou des fillons qui regnent fur le corps de la coquille : il est lisse
au contraire dans celles qui font lisses. L'intérieur de la bouche,
qui pour l'ordinaire est uni ou légerement fillonné par les cor-
delettes de l'extérieur , montre quelquefois des fillons circulaires
& ferrés, plus ou moins fins & de vive-arrête, qui ne font point
dûs aux travaux de l'extérieur du test; c’est ce qu’on remarque
au Pou de foie, au Foret, à la Taupe, au Grenat, au Contrefair,
à la Tête de negre, au Bossu & au Limaçon fans bosses. D’autres
ont comme une feconde levre dentelée, à la vérité peu fensible,
placée un peu au-dessous du bord tranchant de leur levre ordinaire:
tels font ceux qu’on nomme par cette raison Zzmaçons bouche-
doubles. Quelques-uns, tels que le Cordon rouge, montrent au
même endroit un bourrelet peu fensible , ridé où dentelé, qui
fuit le contour de cette levre. Ce même bourrelet intérieur’ fe
remarque encore, mais plus rarement & fans dentelures, dans
plusieurs Perdrix rouges ou grises.
Le nombre des Limaçons à bouche ronde fermée d’un opercule
picrreux (c’est-à-dire de nature testacée comme la coquille même)
E j
0 6 mm
36 LA: GIONC EH Ÿ L'ROMIO IG DE.
era sat L À k À
paroît moins considérable que celui des Limaçons de la même
REMARQUES.
Famille famille | dont l’opercule est de nature cartilagineuse ou cornée ;
roms ais dans les uns & dans les autres cet opercule ferme exactement
ronde l'ouverture de la coquille : de façon que l’on peut en quelque forte
juger de la forme de cette ouverture par la figure de l’opercule.
Les Limaçons pourvus d’un opercule pierreux ou testacée, font
les Turbans, les Bouches d’or & d’argent, tous les Rubans, la
grande & petite Émeraude, le Caméléopard, la Princesse, le Pot
vert, le grand & petit O/earia, la Couronne fermée, la Nefle,
la Muscade, la Veuve perlée, le Faisan doré, les Raboteuses
& fausses Raboteuses, toutes les Perruches & même les Dauphins,
quoique ‘nous ne puissions laffirmer avec certitude de ces derniers
dont nous n’avens jamais vu l’opercule.
L’opercule de tous ces Limaçons n’est point exactement rond,
comme on pourroit fe l’imaginer d’après linspection de l'ouverture
ou bouche de leur coquille : celles dont l’opercule approche le plus
de la forme circulaire, font les Turbans & presque toutes les
Bouches d’or & d’argent. Il est moins arrondi dans le Caméléopard,
la Princesse, le Pot vert, l O/earia, la Couronne fermée, la Nefle
& la Muscade ; mais tous les autres opercules pierreux tiennent
plus de la forme ovale que de la ronde. La plupart font d’une
épaisseur considérable & entierement opaques, excepté vers les
bords, où l’on remarque une légere demi-transparence. Les plus
grands, tels que celui du grand OZearia, ont un pouce & fouvent
beaucoup plus d'épaisseur , fur trois à quatre pouces de diametre.
Un auteur moderne dit, au fujet de cet opercule, « qu'on en
» trouve fouvent d’une grandeur considérable & quelquefois
» même d'un pied de largeur (3) ». Un tel opercule ne doit
\
pas avoir moins de trois pouces d'épaisseur, & conséquemment
(3) Knorr, Délices des yeux & de Pesprit, V® pattie, pag. 37.
EME GIO NN C HMBEONLOIGIME. 37
——_—_—_—
” J
: SN
la coquille à laquelle il appartenoit devoit avoir près de trois, ixours.
pieds de diametre; ce qui indique un des plus prodigieux testacées Famille
des Limagons
à bouche
ronde.
de la classe des univalves.
Dans les opercules pierreux , le côté qui regarde l'intérieur de
la coquille ou qui adhéroit à l'animal , est ordinairement plat ou
légerement concave : il est très-concave dans quelques-uns, tels
que la Groscille rouge, & au contraire un peu convexe dans
d’autres. Ce même côté décrit toujours une fpirale de quatre à
cinq révolutions , qui vont à l'ordinaire de gauche à droite, &
qui font recouvertes d'un épiderme ou périoste fauve-brun, fort
épais dans les uns, mince & fauve-clair ou ventre de biche dans
les autres : les cruës ou accroissemens demi-circulaires y font le
plus fouvent très-prononcées ; lorsque l’épiderme est enlevé,
cette face inférieure est toujours de couleur blanche. La furface
extérieure des opercules pierreux est généralement très-convexe ;
mais cette convexité est toujours plus forte vers la partie où fe
font faits les derniers accroissemens de l’opercule : de forte que
la partie opposée s’abaisse insensiblement en pente douce. Ce
côté extérieur , ordinairement lisse & luisant, quelquefois ftrié ,
granuleux ou tuberculeux, est dépourvu de la fpirale qu’on observe
fur la face intérieure : il faut cependant en excepter les opercules
des fausses Raboreuses & de quelques autres, qui montrent fur
leur face extérieure un ombilic plus ou moins profond , avec un
commencement de fpirale en bourrelet , qui a fait donner à ces
opercules le nom de Nombril de mer, parce qu’en effet ils imitent
assez la forme d’un nombril (4). La couleur de cette face cest
(4) « Souvent, dit M. d’Argenville, | » marque, quasi fit umbilicus genus
» on lappelle Umbilicus Veneris, quoi- | » quoddam testaceum, aliud à cochleis
» que très-improprement; c'est prendre | » .... non genus, fed fpeciem ali-
» le gente pour l'espèce, fuivant la re- | » quam fignificare. Gesner, de Aqua,
tt tt tt ES
38 LA CONCHYELFOTOCGTE
DST
Ramareurs. Ordinairement blanchâtre ou d’un beau blanc dans les uns, nuée
Famille de fauve ou de rose dans les autres : mais on en voit"aussi
des Li ns
“Abbé quelques-uns d’un beau rouge ponceau, de verts d'émeraude, de
ronde,
bruns, de fauve-doré-foncé , de noirâtres, d’olivatres & d’autres
plus ou moins mélangés de quelques-unes de ces diverses couleurs.
Les Limaçons pourvus d’un opercule cartilagineux font, toutes
les Bouche-doubles, les Veuves ou Pies, le Damier, le Limaçon
Rubiné, tous les autres de cette espèce & ceux des treize espèces
fuivantes.
L'opercule de ces Limaçons est à peu près rond , excepté dans
les espèces x1x,xx & xx1, où il est de forme ovale ou plutôt
fémilunaire. Il est le plus fouvent mince, flexible, lisse & luisant
fur les deux faces ; mais le côté extérieur de ces opercules,
fur-tout de ceux qui font circulaires, differe de celui des opercules
pierreux de même forme, en ce qu'il est plus ou moins concave
& fillonné par une fpirale très-réguliere de huit, dix & même
douze révolutions, dont les cruës fines font bien fensibles fur ce
côté. La face qui regarde l’intérieur de la coquille, est au contraire
plus ou moins convexe & terminée, au centre de la fpirale, par
une petite faillie à peu près femblable à celle qui forme le fommer
du Lépas appelé le Bonnet Chinois. Les révolutions de la fpirale
font beaucoup moins fensibles fur ce côté que fur l'autre, &
fouvent même ne le font point du tout. L’opercule des Veuves
offre fur ce côté une tache fémilunaire d’un beau vert porreau,
qui en occupe la moitié & plus, en fe terminant vers un des
points de la circonférence. Cette tache indique l'endroit par lequel
» tom. IV, pag. 272». C'est-à-dire | de s'en fervir pour désigner certains
que la dénomination de Nombril de | opercules de ces Limaçons, comme
Vénus ayant été donnée à une espèce | s'ils faisoient un genre de coquilles à
particuliere de Limaçon, il falloit éviter | part,
(
À
LA CONCHYLIOLOGIE. 39
adhéroit l’opercule à un muscle fitué au-dessus du pied de Panimal. rranqurs.
A l'égard des opercules cartilagineux, dont la forme est en demi- Famille
lune , ils font plats ou peu concaves du côté extérieur, où l’on des Fan
distingue aussi quatre à cinq révolutions de fpires, avec une petire "7
faillie peu fensible au centre de la partie opposée. Tous ces
opercules font en général assez transparens & ne varient guère
dans leur couleur ; elle est toujours fauve-clair ou foncé, ou d’un
brun tirant fur le noir & quelquefois fur le vert. Lorsqu'on les
regarde en les opposant à la lumiere, ils paroissent couleur d’écaille
ou d’un rouge de rubis.
La coquille des Limaçons à bouche ronde, comme celle de
tous les testacées , est plus ou moins épaisse, à raison de l'âge de
l'animal qui l'habitoit; mais cette épaisseur est toujours très-
considérable dans certaines espèces, telles que la Princesse, le
Pot vert, le Caméléopard, les OZewria , lés Bouches d’or &
d'argent, les Veuves & beaucoup d’autres : il s’en trouve au
contraire qui font constamment minces ou papyracées, telles que
celles désignées fous les noms de Taffetas noir & changeant, de
Perle, de Grain de chapelet, de Tamarin, de grand & petit
Point d’'Hongrie, &c.
Si l’on en excepte les Turbans, les Rubans, les Veuves &
quelques autres dont la robe est entierement lisse, tous les Li-
maçons de cette famille font extérieurement chargés de cannelures
ou de cordelettes circulaires & quelquefois de tubercules. Leurs
accroissemens font pour l'ordinaire très-prononcés, & forment
presque toujours, par la rencontre des cannelures ou ftries, une
espèce de réseau plus ou moins fensible. Toutes ces cannelures
ou ftries partent du fommet & fuivent le contour de la fpirale,
en devenant d’autant plus fortes & faillantes qu’elles approchent
de louverture de la coquille, qu'elles rendent ordinairement
dentelée ou festonnée,
a
REMARQUES.
Famille
des Limaçons
à bouche
ronde.
40 ÉATCON CH TYEPOAONG DE
Quoique la couleur blanché fasse le plus fouvent le fond de
la robe de ces testacées , elle y domine rarement , étant pour
lordinaire en partie cachée fous un mélange admirable des plus
vives couleurs. Le vert entre autres s’y montre dans presque toutes
fes nuances, ainsi que l’orangé , le cramoisi , le cerise, le rose,
le ponceau , le canelle & le mordoré. S'il est dans cette famille
beaucoup de Limaçons dont la robe offre l'assemblage le plus
varié de ces différentes couleurs, d’autres font fimplement fauves
ou jaunatres, marron, olivâtres, d’un brun clair ou foncé;
quelques-uns même font totalement noirs, ou marbrés de noir
& de blanc.
La robe colorée de ces coquilles est, dans fon état naturel,
recouverte par un épiderme ou périoste membrancux , dont
l'épaisseur est ordinairement proportionnée à l’âge & au volume
de la coquille. Ce périoste est presque toujours fauve-clair ou
foncé & quelquefois ventre de biche; fouvent il est incrusté, foit
en tout, foit en partie, d’un chancre tartareux dur & tenace,
qui attaque le test même, fur-tout vers le fommet : aussi n'est-il
pas rare de rencontrer cette partie de la coquille corrodée & même
dépouillée jusqu’à la nacre.
C'est après avoir enlevé l’épiderme dont est revètue la robe
de ces Limaçons, que la beauté de leurs couleurs paroît dans tout
fon lustre : mais la plupart d’entre eux , lorsqu'on les a fait polir
ou dépouiller de cette robe colorée, laissent encore à découvert
unc nacre des plus éclatantes, femblable à celle qui tapisse l’in-
téricur de la coquille. Quelle que foit la beauté de cette nacre,
employée dans divers ouvrages de bijouterie fous le nom de
burgaudine, un véritable amateur doit faire peu de cas des coquilles
où l’ona cherché à la faire briller aux dépens de la coquille
mème, en usant celle-ci, foit avec la lime ou le tour, foit par le
moyen des acides. C’est en effet sâter une coquille & là rendre
méconnoissable
PA C'ONN C'HMMÆLO'LOCGEE 41
emenien,
méconnoissable aux yeux du naturaliste, que de la priver par de riuanques.
femblables moyens de fes couleurs distinctives, & fouvent des in à
cannelures ou ftries qui fervent à la caractériser. La nacre de ces à bouche
Limaçons est généralement argentine & d’un très-bel orient; rie
mais fes couleurs changeantes & la vivacité de fon éclat fe font
fur-tout remarquer dans les Turbans vert & Persan, le Satin
à liseré, la Veuve perlée, le Faisan doré, la Raboreuse de la
nouvelle Zélande, le Merle , l'Évêque , les Taffetas noir &
changeant, la Perle, le Grain de chapeler, le Tamarin, les
Perdrix rouge & grise, l’Aigrette, &c. Enfin tous les Limaçons
de cette famille font plus ou moins nacrés, excepté le Faucon,
l’'Émouchet , l'Épervier , le grand & le petit Soc, le Foret, la
Taupe, & le plus grand nombre de ceux qui composent les fix
‘dernieres espèces. Il est à remarquer que le bourrelet qui forme
comme une feconde levre aux Limaçons Bouche-doubles , n’est
point nacré, quoique la coquille foit intérieurement pourvue
d’une très -belle nacre.
Quand , après la mort de l'animal, ces coquilles font restées
un certain temps fur le rivage, exposées à l’ardeur du foleil
& aux intempéries de lair, leur nacre est fouvent altérée au
point qu’elle paroît terne comme un émail blanchâtre, & il y
reste à peine quelques vestiges de fon ancien éclat. Quelquefois
cette altération de la nacre est moins avancée, & paroît provenir
de quelque maladie de l'animal , dont l'humeur viciée aura plus
ou moins influé fur la couleur & la vivacité de la nacre de fa
coquille. On peut alors lui rendre quelquefois fon éclat par le
moyen de l’eau-forte.
D'après toutes ces observations, nous avons divisé en deux
genres la famille des Limaçons à bouche ronde, ainsi qu'on
la vu dans la table qui précéde ces remarques. Le premier
genre , auquel nous avons donné le nom de Zrmaçons
Tome IT. F
0 mom ES
42 LA CCON CHYTROFORC TE
ner en À
j . . . \ " 1
Remerqurs. BArgaux ($), contient vingt-cinq espèces, qui présentent un
. = LA LA . . /
Famille très-grand nombre de variétés, dont les plus distinguées font
des Limaçons
à bouche
Li quelques Rubans , les Olearta , la grande & la petite Émeraude,
la Veuve perlée, le Faisan doré, la Raboteuse de la nouvelle
Zélande, le Marron d'Inde, la Perruche verte unie, la Gorge
les Bouche-doubles, les Turbans, les Bouches d’or "& d’argent,
de pigeon, le Merle, l'Évêque , les Taffetas noir & changeant,
la Perle, le Tamarin, le Saphir vert, la Perdrix rouge, la Livrée
de l'ile de France, le Bouton de la nouvelle Zélande, le Pou
de foie, les Sorcieres de Taïti & de la nouvelle Zélande, le
grand Papier marbre , le Marbre blanc , le grand & le petit
Point d'Hongrie, l’Aigrette , le Faucon, le Lépreux, la Toile
d’araignée , le Crénelé , le Godronné, le Contrefait & la Tête
de Negre.
Le fecond genre, fous le nom de Zimaçons Dauphins, ne
contient que trois espèces, dont les principales variétés font les
Dauphins fans ombilic, ceux à pattes, à griffes, à fpatules,
& les Porc-épics.
« Les auteurs, dit M. d’Argenville (6), partagent cette famille
en trois fections, qui ne font qu'embarrasser : Zunares leves,
w
”
w
e
Lunares fulcate & Lunares aspere. Les premiers Limaçons font
» unis, les feconds rayés (ou plutôt ftriés), & les troisiemes
» raboteux. Cette différence ne fe trouve que fur la robe de la
» coquille & nullement dans fes parties essentielles : elle ne peut
(5) Le mot Burgau nous a paru d’au-
tant plus propre à former un des noms
génériques des Limaçons de cette fa- (6) Il cite à ce fujet Rumphius &
mille, que jusqu’à présent il a été donné | Lister, où l'on ne trouve point cette
| signet aucune de ces espèces en parti-
indistinctement aux espèces qui four- | prétendue division des Limaçons à bou-
À
culier.
nissent la plus belle nacre, telles que À che ronde.
les Ofearia, les F. euves, &c. fans dé-
EPA ICON CHE FOLOQ GIE. 43
RER ZONE TURN)
» donc produire ni caractere générique ni fpécifique. C'est Rrxanqurs.
» feulement une variété (7) ». Famille
des Limayons
Quoi qu'en dise M. d’Arcenville, cette division n'a rien à souche”
. d'embarrassant , puisqu'on peut discerner au premier coup d'œil ro
les coquilles lisses de celles qui font tuberculeuses ou ftriées :
mais il est faux d'avancer que ces différences dans la robe des
coquillages , ne puissent fournir. aucun caractere générique ni
fpécifique , puisque ce font clles au contraire qui font distinguer
les uns des autres la plupart des turbinées d’une même famille ,
& qu'il y a mème des familles , telles que celles des Cornets
& des Porcelaines , où les caracteres de la robe font les feuls
dont on puisse fe fervir pour distinguer les espèces.
« Il y à une espèce très-grande, dit M. d'Argenville, appelée
» Olearia feu rotunda, qui tient quatre livres d’eau, & lon s’en
» fervoit autrefois pour contenir de l'huile. C'est celle que l’on
» appelle Burgau ». Rondelet est le premier qui ait conjecturé,
d’après la forme & le volume de ce coquillage, que c’étoit un
de ceux dont les anciens faisoient usage pour puiser & furvider
lhuile (8). Quoi qu’il en foit de cette conjecture, qui n’est fondée
que fur ce passage vague de Pline : Exrsra hec fünt rotunde tr
oleario usu cochlez , lequel peut également convenir à certaines
coquilles de la famille des Tonnes , le nom d’O/earia est resté à
cette espèce.
usus quotidianos oleum haurirent, cujus
Jigura ad id percommodè quadrat, quem-
admodèm vasis ejus, quod arytenam
intorta © magna admodüm, aded ue | vocant, veluri rostro prominentiore ad
(7) Seconde édition de la Conchylio- |
aquæ quatuor libras capiat. Ob id eam | hauriendum, fundo cavo 6 capaci ad
|
logie, page 204.
(8) Cochlea hac rotunda est, & testa
puto , at Rondeletius, quam Plinius | retinendum. . . . Rondel, de Piscib.
memoriä mandavic in oleario usu fuisse, | Testac. lib. II, pag. 96.
quod eû oleum decapularent vel eä in |
Fi
a La CONIGEH Ÿ FTOLO GE.
RENE M. d’Argenville ajoute que « l'espèce nommée le Dauphin
Famille» n’est pas moins distinguée par les pointes déchiquetées dont
ges Limagons ; à ru à
souche » font armés tous fes contours , ainsi que celle qu’on appelle
ronde. ;; J'Éperon, dont les pointes font aiguës & plus régulieres. Celle
» à qui Rondelet donne le nom d’Echirophora, est garnie de
tubercules : c’est un terme qui ne paroît guère convenable; il
v
os
» valoit autant dire ::cochlea ruberculis insipnata, afin de ne pas
» confondre cette coquille avec les Echinus ou Oursins. L’Œil
» de bouc esg encore une espèce qui fe fait remarquer ». Il y a
°, nous avons cru
plusieurs choses à observer fur ce passage : 1
devoir ranger l'Éperon, à cause de l’aplatissement de fa bouche
& même de fa coquille, dans la famille des Sabots ou Limaçons
à bouche aplatie : 2°.°on ne voit pas pourquoi M. d’Argenville
fait ici mentton de l’espèce appelée par Rondelet cochlea Echino-
phora (9), qui est une coquille tuberculeuse du genre des Casques,
que M. d’Argenville à placée dans la famille des Tonnes (1 0).
Quant au nom d’Æchinophore donné par Rondeler, & que Bonanni,
M. Von-Linné & quelques autres ont conservé à cette coquille,
à cause des tubercules dont elle est chargée, il n’y a pas lieu de
craindre qu’il la fasse confondre avec les Oursins, puisque le
nom latin Æchenus est différent de fon composé ÆEchinophorus.
3°. Enfin l'Œil de bouc étoit connu, du temps même de M. d’Ar-
genville, pour un Limaçon terrestre ; il ne devoit donc pas le
faire graver parmi les coquilles de mer, non plus que le Limaçon
de Ja Chine, qui porte une croix dessinée fur fa robe , & même
le Violet, de Fabius Columna, qui est une coquille d’eau douce,
qu'on ne s’attendoit pas à trouver ici.
(9) Rond. de Piscib. testac. pag. 08, (10) Planche xx, lettre P de la pre-
& lib. 11, chap. XXIV , pag. 64 de ! miere édition, & pl. xvw, lett. P de la
l'édition françoise, feconde,
L'ANMCON C H' YÆWO'L O GTE. 45
La plupart des auteurs de Matiere médicale, entre autres les
continuateurs de M. Geoffroi, qui depuis ont été copiés dans les
Dictionnaires d'histoire naturelle de MS Desbois & Valmont
de Bomare, ont confondu fous les noms généraux de Zzmacon
de mer, de Nombril ou Ombilic marin, de Nombril ou Feve de
mer, non-feulement plusieurs espèces de Limaçons à bouche
ronde , qui font pourvues d’un opercule pierreux , mais les
opercules mêmes avec la coquille. La cause de cette confusion
vient de l’usage qu’on à fait dans les pharmacies, de divers
opercules, fous les noms qu’on vient de rapporter : ces noms ont
ensuite été attribués à la coquille même, fans examiner fi les
opercules appartenoient à une feule & même espèce, & fi dans
ce cas la partie devoit avoir la même dénomination que le
tout.
Les auteurs de Conchyliologie ne nous ont laissé que peu ou
point de détails fur les opercules. Ceux qui en ont parlé l'ont fait
d’une maniere fi concise , que nos connoissances font encore
très-bornées à cet égard. Quelques-uns même ont été jusqu’à
prendre la partie inférieure de ces opercules pour la fupérieure,
Voici comme s'exprime Rondelet au fujet de l’opercule du Limaçon
qu'il nomme Cagarolle de mer : « le couvercle est épais, rond,
» uni par le dessus, où vous voyez la figure qui tournoye en
» limaçon. Au-dessous , d’où il touche la chair du dedans, il est
» élevé & bossu, de couleur rouge (11)». Il est aisé de voir
par ce que nous avons dit ci-dessus des opercules , que Rondelet
a pris le côté inférieur de cet opercule pour le côté fupérieur.
(11) Operculum fpissum est ; rotun- | qua fcilicèt parte carnem cochleæ con-
dum, fuperiore parte non asperum, in | ringit, tuberosum est & inæquale , rubri
quä voluta expressa est vel figura tur- | coloris. De Piscib. Tesrac. lib. II,
binis cochlea claviculatim intorti. Intus, | pag: 98, & pag. 64 de l'édit. françoise.
REMARQUES.
Farnille
des Limaçons
à bouche
ronde.
|
REMARQUES.
Famille
des Limaçons
à bouche
ronde.
EEE
46 LA CO:N C HYEPOTOGLE
u
Bonanni (12) & quelques modernes font tombés depuis dans la
même erreur {1 3).
On mange plusieurs de ces coquillages fur nos côtes; mais ce
ne font point les espèces dont la coquille est nacrée qu’on recherche
pour cet objet, parce que la chair en est ordinairement coriace
& d’un goût désagréable : celles qu’on estime le plus font Îles
Vignots & Guignettes, qui font privées de nacre, & aussi
délicates que les Moules. Ces testacées ont pour ennemis, non-
feulement certains vers qui, après avoir piqué & rongé la coquille,
attaquent l'animal même, mais l'oiseau nommé Bécasse de mer
en fait aussi fa nourriture, ainsi que des Lépas, fur les côtes
maritimes occidentales de l'Angleterre, La plupart de ces coquilles,
de mème que celles de plusieurs autres univalves , fervent de
logement , quand elles font vides, à deux ou trois espèces de
Cancres, connues fous les noms de So/dar, de Bernard l’hermite
& de Solitaire (14). Ces Cancres parasites étant nus dans la
partie postérieure de leur corps, cherchent à la mettre à couvert
en s’emparant de la premiere coquille qu'ils rencontrent , pourvu
toutefois que fa capacité réponde à leur grosseur. Lorsqu’en
grandissant , ils s’y trouvent trop à létroit, ils la quittent pour
en chercher une autre où ils foient plus à leur aise. Nous nous
étendrons davantage fur l’histoire de ces animaux dans la Zoo-
morphose, & fur celle de plusieurs autres qui font leur nourriture
ordinaire de Ja chair des coquillages.
On lit dans M. d’Argenville le passage fuivant, fur lequel
nous ne ferons aucune réflexion : « c’est des Limaçons, à ce qu’on
» prétend, qu'Archimede a pris l'invention de fa vis, & l’on en
(12) Recr, ment. & oc. pag. 114. (14) Une coquille de Natice, pl. x,
(13) Dict. des Testacées, tom. HIT, | lettre N, & un Buccin, pl. xxx,
pag. 2$, lett. JD, en offrent des exemples.
L'APNC'OIN.C: H'Y- EL OMO.G KE: 47
» a tiré l’idée des escaliers de cette forme ». Ce qu'il y a de certain,
c'est qu'on a employé & qu’on emploie encore la nacre de ces
testacées à divers ouvrages de luxe & d’agrément : les tablettiers
& les éventaillistes en font fur-tout usage. On faisoit autrefois
graver , ciseller & fculpter, par curiosité , certaines Bouches
d'argent : les Limaçons appelés Veuves, après avoir été dépouillés
en tout ou en partie de leur robe, pour mettre leur nacre à
découvert, fervoient à faire des boîtes , des tabatieres & autres
femblables bijoux. Rondelet, en parlant de POZearra, dit « que
» les orfévres font, avec la coquille de ce Limaçon, des aiguieres
» fort élégantes, en y ajoutant un pied & une anse, & que
» quelques-uns regardent ces vases comme un préservatif contre
» les poisons (15)». On fait encore aujourd’hui de ces vases
avec diverses coquilles , mais on n’est plus fi crédule fur leurs
prétendues propriétés. Les habitans des parages voisins de la
Chine, font aussi avec la nacre de l'O/earia, dont la robe colorée
a été enlevée, des espèces de falieres, des manches de couteaux,
des étuis, des colliers, & autres ouvrages de ce genre, qu'ils
vendent aux Européens. }
(15) Hujuscemodi cochleam etiam | contra venena aliquid valere eredanti
aurifices , additis ans & basiin urceos ! Rondel. de Piscib, part. IT, pag. 9 6
éfformant eleganti artificio, qudd eam
\
CA)
RE
REMARQUES:
Famille
des Limagons
à bcuche
ronde.
Lions ne à rc -;]
COQUILLES
PE MER.
Limaçons
Bursaux.
48 LA CONCH Y LI O:La0 G l'E.
a —@——_—_—_]— pus à
DES CRIE T I O.N
DE.LA CINQUIÈME FAMILPES
LIMAÇONS À BOUCHE RONDE,
DIVISÉS EN DEUX GENRES.
GENRE PREMIER.
LIMAÇONS BURGAUX,
DIVISÉS EN VINGT-CINQ ESPÈCES.
Le LiMAGÇON RATELIER Où LA BOUCHE DOUBLE (pl. vit,
lett. Ar), est médiocrement alongé dans fa forme. Sa coquille,
épaisse & luisante, a fix révolutions de fpires, féparées les unes
des autres par un léger fillon, qui rend les orbes assez bombés
& peu distincts entre eux. Sa clavicule, qui n’est guère plus large
que longue, est terminée par un fommet aigu. Sa robe est ornée .
de cordelettes circulaires , aplaties , couleur de gris de lin,
mouchetées régulierement de taches barlongues, cramoisi brun ;
les fillons circulaires assez-étroits que ces cordelettes laissent entre
elles, font d’un beau vert de gris vif & foncé. Son ouverture ou
bouche ronde est, à ce que nous croyons, fermée par un opercule
cartilagineux ; la partie extérieure de {a columelle est courte,
très-épaisse, en partie d’un blanc mat & en partie nacrée : tout
l'intérieur de la coquille est d’une nacre verdâtre argentine,
excepté l'espèce de bourrelet qui forme un peu au-dessous du
bord de l'ouverture, comme une feconde levre d’un blanc mat,
traversée par douze ou quinze rides bien prononcées. Ce Limaçon
des plus rares, vient du détroit de Manille, & ne porte guère
plus
LA CONCHYLIOLOGIE. 49
plus d’un pouce de longueur , fur dix lignes dans fa plus grande
largeur. Il fait partie du cabinet de Madame la Présidente de
Bandeville.
LA BOUCHE DOUBLE GRANULEUSE (pl. vint, let. A2),
differe du Limaçon précédent par fa forme un peu plus alongée,
par fes grains ou tubercules & par l'épaisseur plus considérable
de fon test. On y compte fept fpires peu distinctes les unes des
autres, & fa clavicule a un peu plus de largeur que de longueur.
Ses cordelettes circulaires font chargées de grains ou boutons
d’inégale grosseur, qui fuivent aussi des lignes longitudinales
obliques, felon la direction des cruës peu fensibles de cette
coquille. M. Adanson dit qu’on compte vingt rangs de ces boutons
dans la premiere fpire qui forme l’ouverture , fix dans la feconde
& cinq feulement dans la troisieme : les cordelcttes qui fe
terminent à la bouche rendent la levre festonnée dans fon bord.
La robe de ce Limaçon est verdâtre, mouchetée fur les boutons
de taches alternatives vert noirâtre & rose foncé. L'intérieur
est d’une belle nacre argentée & d’un vert nuancé de rose, à
l'exception du bourrelet qui forme comme une feconde levre,
lequel est d’un beau blanc de lait, traversé de dix à douze rides :
la partie extérieure de la columelle finit, comme dans le précédent,
par une espèce de dent oblique peu faïllante. Ce Limaçon rare
est ici représenté d’après celui du cabinet de Madame la Présidente
de Bandeville : il porte un pouce & demi de longueur, volume
assez considérable pour cette espèce, qui vient du cap Manuel
fur les côtes d'Afrique & de l'ile de France. Quelques naturalistes
en ont donné la figure (1).
(x) Lister, Hist. Conchyl. tab, 645, Adanson, Hist, nat. des coquillages
Hi 27e | du Sénégal, pag. 181, pl. 12, fig. 2.
Gualc. Ind. Test, Conc. tab, XIII, | Le Rétan.
lir, 3. | Davila, Cat, tom. I, ait. r ss, pag. 128
Tome IT.
RIDE TE CN
COQUILLES
DE MER.
Limagçons
Burgaux
Léon... 2}
CoOQuILLES
DE MER.
ZLimasons
Burgaux.
É
so LA CON C'HVALTNOML OGILE
LA FrAMBo1sE (planche virr, lettre À 3), est une autre
variété peu commune de Bouche double, qui ne différe de la
précédente que par fon volume plus petit, & par la proportion
de fes cordelettes boutonnées : deux d’entre elles, un peu plus
fortes que les autres, fe font fur-tout remarquer fur le premier
orbe. De plus, chaque cordelette en laisse encore une autre très-
fine & granuleuse dans le fillon qui la fépare de fa voisine; mais
ces cordelettes, en quelque forte furnuméraires, ne fe distinguent
plus depuis le milieu du premier orbe jusque près de l'ouverture,
étant toutes également fines & ferrées dans cette partie de la
coquille. La clavicule , qui n’est guère plus large que longue, est
terminée par un fommet des plus aigus. La robe de ce Limaçon
est vert de gris, nué de cerise plus foncé vers la bouche, &
comme flambée de brun noir. Sa columelle est pourvue de trois
ou quatre petites dents, vers l’origine du bourrelet blanchâtre,
à rides transversales qui forme la levre intérieure de cette coquille.
Tout le reste de l’intérieur est d’une belle nacre argentée tirant
fur le vert. Ce testacée porte onze lignes de long , fur neuf dans
fa plus grande largeur : il vient de la nouvelle Zélande, & fair
partie de la collection des Continuateurs.
LA BoucHE DOUBLE RUBANÉE (planch. 1x, lettre L);
st encore une variété des précédentes, dont elle ne differe que
par fes cordelettes plus grosses, plus écartées les unes des autres,
& non boutonnées, mais comme ridées ou ficelées (2) : elles font
blanchâtres , à grosses taches noires mêlées de vert. Les fillons
que laissent entre elles ces cordeicttes font purement blancs ou
blanchatres. Ce testacée, un peu plus ventru que les précédens,
leurressemble d’ailleurs par fa nacre & parla forme de fon ouverture.
EE
{2) On voit cette coquille à la pl, 6, lett, N de la feconde édition,
EIMNSCION C'FMETOLOCGCIE SI
Les sur |
. \ . . - 1 1! © € TETE à
Il est oriental & très-rare : on le voit ici représenté de grandeur Coounrs
naturelle. DE MER.
Outre les variétés que nous venons de décrire, il y en a encore Me
plusieurs autres, moins différentes par leur forme que par les .
divers travaux de leur robe : telle est celle à clavicule effilée & à
robe ornée de cordelettes circulaires, fines & ferrées, dont une est
plus grosse que les autres fur le milieu du premier orbe. Toutes ces
cordelettes font finement granuleuses & piquetées régulierement
de fauve-brun fur un fond grisatre. L'intérieur est d’une belle
nacre de diverses nuances , à l'exception du bourrelet blanchître
& fillonné qui forme [a double levre de cette coquille (3).
€elle qu'on nomme MiniME, à cause de fa couleur d’un
brun foncé fans aucun mélange, est à cordelettes circulaires ,
granuieuses , assez égales & éloignées les unes des autres. Sa
grandeur ne passe guère fix lignes.
De toutes ces variétés, la plus rare & la plus distinguée est
fans contredit celle qu’on appelle le VERME1L à bouche nacrée
couleur d’or; c’est un Limaçon fort épais, composé de cinq
fpires, à clavicule courte, terminée par un fommet obtus; fa
ligne fpirale est bordée d’une grosse cordelette granuleuse, & fes
fillons circulaires font entremèêlés d’autres cordelettes légerement
tuberculées. Ces cordelettes, ainsi que les fillons qui les féparent,
font résulierement piquetées de blanc & de violet-brun, fur un
fond lie de vin. La bouche de ce testacée a le caractere de celle
des précédens , c’est-à-dire qu’elle est comme doublée, non d’um
bourrelet blanchâtre , mais d’un cercle de nacre dorée, fillonné
transversalement, tandis que le reste de l’intérieur est d’une belle
nacre 2rgentine. On remarque encore fur la columelle, près de la
partie antérieure de la bouche, une espèce de dent peu prolongée.
(3) Lister, Hise, Conchyl cab, 5843 n°. 42
Gi
nan menaetetrenmemetenntelietetrtnéenttettetrn tatin htrenaths otre tntrenete ta émtétnnenet
s2 EALIC'O'N:C H Y' EL VOMRONC TE
Coqururs CE Limaçon vient de la nouvelle Zélande, & porte un pouce de
pme. Jongueur, fur presque autant de largeur.
2 Le TurBaAN PERSAN (pl. vus, lett. C1), est un Limaçon
Li à coquille épaisse, de figure large & raccourcie, composée de fix
orbes, dont le premier feul est très-renflé : la ligne fpirale qui
distingue ces orbes est peu fensible. La clavicule est large & courte,
terminée par un fommet obtus : la robe, quoique lisse, a néan-
moins des cruës plus où moins ressenties. Le fond de fa couleur
est blanc de lait, marbré de roux olivâtre, & tacheté par zônes
de fauve-brun. Sa bouche, presque ronde, est intérieurement
tapissée d’une belle nacre argentine, où le vert tendre & le rose
fe confondent. La partie extérieure de la columelle n’est point
nacrée , mais d’un beau blanc & légerement concave. Ce
Limaçon rare vient des îles Moluques & de l'ile de France : fa
largeur est d’un pouce neuf lignes, fur un pouce cinq lignes de
longueur. Il est ici gravé d'après un de ceux qui font dans le
cabinet de Madame la Présidente de Bandeville. On en trouve
aussi la figure dans Seba (4).
LE TurBaAn verT (pl. virr, lettre C2), est une variété
du Limaçon précédent. Sa coquille, plus épaisse, est pareillement
composée de fix révolutions de fpires; mais les cinq qui forment
la clavicule font renflées, & celle où fe trouve l’ouverture l’est
encore davantage (5). Les cruës de cette coquille font pour
lordinaire très-prononcées : fa couleur est d’un vert olivâtre
foncé, mèlé de brun cramoisi. Une zône de taches blanches,
Jongitudinales, qu’on remarque à peu de distance de la ligne
(4) Locupl. rer. nar. Thes. tom. III, | qu'on l'appelle en Hollande le Turban
tab. LXXIV, fég. 15, pag. 171. | Turc.
M. Davila dit dans fon Catalogue, (5) Ce Limaçon fe voit à la pl. 6,
tome premier, article 112, page 115, | let. O de la feconde édition,
EEE ne come |
EM CON C HMEIOEOGTÉE, 3
E
fpirale, est fuivie d’une autre bande, fauve cramcisi, vers la base
de la coquille. La partie extérieure de la columelle est blanc de
lait, large, fort épaisse, avec un enfoncement vers le centre qui
tient lieu d'ombilic. Tout l’intérieur est tapissé d’une belle nacre
d'un vert foncé, qui passe du vert au rose & fouvent au jaune
tendre,
L'opercule, qui ferme exactement la coquille, est pierreux
& fort épais ; il est lisse & plat en dessous, où fe voit un fillon
de cinq à fix révolutions de fpires aplaties , recouvertes d’un
périoste membraneux fauve-brun foncé très-luisant. Cet opercule
est convexe en dessus, excepté vers le centre, où fe trouve un
large & profond ombilic , creusé en portion de fpirale : cette
partie fupérieure de l’opercule est de plus parsemée d’un grand
nombre de grains ou petites excroissances arrondies & fouvent
épineuses. Ces opercules, dont les plus grands n’ont guère plus
de huit à neuf lignes de diametre, fur deux lignes & demie
d'épaisseur, font rarement joints à la coquille, qui vient de la
nouvelle Guinée. Les Continuateurs possedent Pun & lautre,
-& Scba en a donné la figure (6).
On trouve encore plusieurs autres variétés de ce Limacon,
fur-tout quant à la couleur : Les unes font olive nué de cramoisi,
ponctuées par zônes de petits traits carré-longs, blancs & brun-
rougeâtres : d’autres font entierement canelle-brun foncé , fans
aucun mélange, avec le fommet cerise vif. Mais la plus distinguée
de ces variétés est celle de la nouvelle Zélande, appelée le TurBAN
VELOUTÉ : la coquille en est mince & légere, plus ronde dans
fa forme, & plus renflée dans fes orbes, que les précédentes ; fa
robe est d’un beau vert olive foncé, tirant quelquefois fur le noir
(6) Zocupl. rer. nat. Thes. tom. III, | côté droit de la planche, près d’un grand
tab, LXXV. La coquille du milieu du | Sabot blanc,
EP PE SA
COQUILLES
DE MER.
Limagçons
Burgaux.
$4 LA CON C'H'YLRONMOICTE.
Lei En |
Coquuurs dans la direction des cruës, qui font peu fensibles. La nacre de
ve MER l'intérieur offre l'assemblage des plus vives couleurs , qui du vert
FE à de gris, passent au cramoisi, au violet, au jaune, &c. Cette
coquille rare fe voit à Amsterdam, dans le cabinet de M. Hoürrüyn,
Docteur en Médecine.
Outre les Turbans à robe lisse que nous venons de décrire,
on en connoît depuis peu une espèce à robe granuleuse, qui vient
aussi de la nouvelle Zélande. Ce Limaçon assez épais, est composé
de fix orbes, dont le premier cst fe toue très-bombé ; il est
chargé de plusieurs rangées circulaires de petits grains irréguliers
& assez égaux, entre lesquelles fe remarquent quelques fillons
aussi circulaires , légerement granuleux. La ligne fpirale qui
distingue les orbes est bien marquée : le fond de fa couleur est
grisätre & violet fale, nué de fauve & d'un peu de brunâtre; la
partie extérieure de fa columelle est large, un peu concave vers
le centre, & d'un beau blanc bordé d’un liseré cramoisi vif. La
nacre pe tapisse l’intérieur est d’un bel orient, qui de l’argentin
passe à des nuances vives de vert de gris, de jaune, de rose & de
violet. Sa levre est mince & finement dentelée dans fon bord.
Cette coquille extrêmement rare, porte un pouce fept lignes de
longueur, fur autant de largeur, & fait partie du cabinet de
M. le Comte de la Tour d'Auvergne,
La BoucHE D'ARGENT CORNUE (pl. vint, lettre Gr),
est un Limaçon dont la coquille médiocrement épaisse, & presque
aussi longue que large, est composée de cinq orbes bombés,
distingués les uns des autres par un fillon peu apparent. Sa
clavicule courte & moins longue que large, est terminée par un
fommet assez pointu dans les jeunes, mais obtus dans les vicilles.
Le premier orbe est très- renflé, & chargé de deux ou trois rangs
de longues pointes, creusées en goutticre, qui diminuent & dis-
paroissent entierement fur les orbes fuivans. Ces pointes naisseng
D'APIC-ON C HMÆTOMHLOGLIE: s$
de quelques-unes des cordelettes inégales & légerement onduleuses
qui parcourent toute Ja coquille en fuivant la direction de la
fpirale. Ses cruës obliques & longitudinales, en s’élevant fous la
forme de petits feuillets nombreux & ferrés, font avec les can-
nelures une espèce de réseau plus ou moins fensible. Les couleurs
de fa robe varient : elle est feuille-morte dans les uns, & fauve-
chamois, nué d’orangé & de vert-poreau foncé dans Îles autres.
Dans plusieurs , ces nuances forment quelquefois des marbrures,
où fe distinguent des veines brunâtres; mais la concavité de leurs
tuiles est toujours blanchâtre & fans nacre. Il n’en est pas ainsi
de l'intérieur de la coquille, qui est au contraire d’une très-belle
nacre , nuancée de vert & de rose, & qui présente quelquefois
les couleurs changeantes de lopale. La partie extérieure de fa
columelle est large & grosse, serminée par un bec ou petite
avance à la partie antérieure de la coquille. L'intérieur de ce bec
est nacré, à l'exception d’une bordure blanche qui fuit aussi le
contour intérieur de la bouche. Cette bouche, à peu près ronde
& très-ouverte, est festonnée ou dentelée dans fon bord, par
l'extrémité des cordelettes & des tubercules tuilés qui viennent
s’y rendre. Ce Limaçon, peu commun, n’est point ombiliqué :
il vient des parages voisins de la Chine, & porte depuis deux
pouces & demi jusqu’à trois pouces & plus de longueur. M. Davila
en a donné la figure (7), & l’a aécrit fous le nom de Burgau de
la Chine.
On connoïît une variété de ce Limaçon , qui au lieu de cinq
orbes en a fept, & trois à cinq rangs de pointes fur le premier
orbe. Ces pointes ou tubercules tuilés fe montrent rarement fur
les fpires de la clavicule. La variété nommée la CourRoNNE
SIAMOISE a jusqu'à fept rangs de grosses cordelettes tuilées fur
RE CD LC RS 0 ON
(7) Catalog, tom, I, art, 98, pag. 131, pl v, let, L
PRIRENT A ZA
COQUILLES
DE MER.
Limasons
Burgaux,
0 tt ot
56 LA CONLCH YLDOLOE IE
LR Te -
Coquiisrs le premier orbe, féparées les unes des autres par un fillon circulaire
pemem. très-fin, Sa clavicule montre aussi quatre rangs de petites tuiles
Fr qui décroissent à mesure qu'elles approchent du fommet. Cette
coquille mince & des plus rares, est d’un vert de gris foncé, ou
d’un vert de poreau nuancé de rougeître en certains endroits. Elle
vient de la Chine, & porte deux pouces quatre lignes de longueur,
fur presque autant de largeur. On la voit dans le cabinet de M. le
Comte de la Tour d'Auvergne.
On peut encore regarder comme une varièté de ces Limaçons
celui qu'on nomme BOUCHE D'ARGENT FLAMBÉE. Il est
d’un petit volume, & composé de cinq révolutions de fpires dont
les pas femblent creusés en gouttiere, à cause d’une grosse
cordelette qui les accompagne. On compte jusqu’à quatorze de
ces cordelettes fur le premier orbe, dont cinq intermédiaires font
plus fines que les autres. À l'exception d’une grosse cordelette
qui borde le profond ombilic de cette coquille, toutes celles dont
on vient de parler font chargées de tuiles courbes & minces,
assez faillantes fur le premier orbe, mais moins prononcées fur
les orbes fuivans. Le fond de fa robe est blanc de lait, avec une
légere teinte de vert & des flammes longitudinales d’un orangé
canelle, nuancé de brun. La nacre argentine de l’intérieur offre
des nuances tendres de violet, de rose, de vert & de jaune fondus
ensemble, jusque près des bords de l’ouverture, où fe trouve une
zone blanche privée de nacre. Cette Bouche d'argent, dont la
columelle ne fe termine point en bec comme celle des précédentes,
est rare & vient de la nouvelle Guinée. La longueur de celle que
nous possédons est d’un pouce fept lignes, fur un peu moins de
largeur.
La BOUCHE D'ARGENT ÉPINEUSE (pl. vurr, lett..G2),
est plus alongéce dans fa forme & toujours d’un petit volume ,
malgré l'épaisseur de fon test, On y compte fix révolutions de
fpires
TAVOON C HMELIOLOGIE s7
: : < Le fe ere |
fpires peu renflées, à peine distinguées les unes des autres par le
COUILLES
fillon qui les fépare. Ses cordelettes circulaires, alternativement un.
grosses & fines, laissent entre clles de légers fillons , à l'exception Limasons
des trois dernieres, les plus proches de la bouche. Trois des grosses mt ie:
cordelettes font épineuses fur le premier orbe, ou chargées de
tuiles courbes & pointues qui s’abaissent dans les fuivans : les
autres cordelettes font fimplement traversées par des cruës longi-
tudinales obliques , nombreuses & ferrées , qui forment fur cette
coquille une espèce de treillis, moins fensible fur la clavicule que
fur le premier orbe. Sa robe est blanche ou d’un blanc jaunître,
nuée de vert-pré, & marbrée, par flammes longitudinales, de
brun-marron très-foncé. Cette coquille n’est point ombiliquée :
Ja partie extérieure de fa columelle est en partie nacrée & en
partie bordée d’une bande blanche, non nacrée, qui fuit de
mème le contour intérieur de la bouche, dont le bord est dentelé.
Cette bouche, exactement ronde, est intérieurement tapissée
d'une belle nacre argentine un peu nuancée de vert & de rose
tendre : les cordelettes de l’extérieur s’y font voir en creux. Elle
est fermée par un opercule pierreux fort épais & presque blanc.
Ce Limaçon rare , vient de la nouvelle Guinée, & porte un
pouce de long , fur dix lignes dans fa partie la plus large : il fait
aussi partie de notre collection.
On a découvert depuis peu une variété extrêmement rare de
ce Limaçon, que fa forme alongée a fait appeler Boucxer
D'ARGENT PYRAMIDALE. Sa clavicule élevée présente fix
révolutions de fpires terminées par un fommet pointu : la feptieme
forme le corps de la coquille, dont les orbes, peu bombés, font
bien distincts & féparés par des pas onduleux légerement aplatis.
Dans le nombre des cordelettes circulaires qui la parcourent, les
plus grosses font épineuses, les autres font traversées par des cruës
. fines , d'où réfulte un treillis plus délicat que dans le précédent.
Tome IT. H
58 FA VC'ON'CH YLTOROGTE
HER à ’ ! = LU . À
: e irréguliereme -un-
Coquuurs a robe est marbrée ou panachée irrégulierement de brun-rougeitre
vs mer. foncé, fur un fond blanchâtre nué de verdatre & de jaunâtre :
Limagons [intérieur est revètu d’une belle nacre argentine , qui donne des
si. nuances douces qui alternativement passent du vert au rose & du
rose au jaunatre. Celui que nous possédons vient de la nouvelle
Zélande, & porte feize lignes de long, fur onze dans fa partie
la plus large.
On donne le hom de vrAIE BoUCHE D'ARGENT ÉPINEUSE
à un Limaçon qui ne nous paroît être qu’une variété de l'espèce
connue fous le nom de Bouche d’or; il n’en differe que par la
nacre argentine de fon intérieur, & presque toujours par fon
volume plus considérable, qui va jusqu’à trois pouces ou quatre
pouces & demi de longueur, fur une largeur proportionnée. Cette
coquille, moins commune que la Bouche d’or, fe trouvant à peu
près dans les mêmes parages , il y a lieu de présumer que la
différence de fa nacre n'est düe qu’à des causes accidentelles &
particulieres. Comme la plupart de ces Bouches d'argent font plus
volumineuses que les Bouches d’or de même forme, ne pourroit-on
pas attribuer, dans cette espèce, le changement de la couleurs
jaune de [a nacre en couleur blanche, à des fucs affoiblis ou
altérés par la vicillesse de l’animal? Nous ferions d’autant plus
portés à le croire, qu’il fe trouve des Bouches d’or d’une grandeur
moyenne, dont la nacre est argentine près de l'ouverture de la
coquille & dorée vers le fond. Cela n’indique-t-il point une
altération commencée qui auroit pu s’accroître & devenir totale,
fi l’animal eût porté fa coquille au dernier degré d’accroissement ?
Quoi qu’il en foit, l’opercule de cette variété ne differe de celui
de la Bouche d’or, que par fon diametre & fon épaisseur. On
compte fur fa face interne, qui est recouverte d’un périoste
marron foncé , fix révolutions de fpires au lieu de cinq. Son plus
grand diametre est de quinze lignes & fon épaisseur de cinq:
PATGOIN C H MAALOE:O GE; s9
RS GES EEE SRRRSERE
Gualtieri a donné la figure de lopercule (8), & la coquille est
gravée dans Seba (9).
LA BoucHe D'or ( planc. 1x, lett. A2), est un Limaçon
fort épais (10), composé de fix à fept révolutions de fpires,
renflées & très-distinctes les unes des autres. Sa clavicule assez
élevée, fe termine en un fommet peu pointu. Il est orné de
cordelettes nombreuses, inégales, légerement onduleuses & ftriées.
L'une des plus fortes, qui fuit les pas de la fpirale, est chargée
depuis le premier jusqu’au troisieme orbe, de tubercules aigus
& tuilés qu'on distingue aussi fur une ou deux des cordelettes
inférieures. Deux de celles-ci, qui ne font point tuilées, mais
fort grosses , bordent l’ombilic & produisent une avance plus ou
moins fensible vers l'extrémité de la columelle. Toute la robe de
ce Limaçon est finement réticulée par la rencontre des cordelettes
avec les cruës nombreuses, courtes & ferrées qu’on y distingue.
Le fond de fa couleur n’est jamais d’un beau blanc, mais blan-
châtre, jaune-pâle ou couleur de paille, avec des taches ou
marbrures fauves dans les uns, & marron, fouvent très-brun,
dans les autres. Outre ces taches, on y voit encore des veines
d’un beau vert de gris vif & foncé, principalement fur la clavicule,
dont la pointe est orangée. Le fond de fa bouche & même une
partie de la columelle, font revètus de la plus belle nacre citron
plus ou moins foncée & quelquefois fafranée : elle ressemble, on
ne peut pas mieux , à l’or ou au vermeil; ce qui a fait donner en
France à cette espèce le nom de Bouche d’or, & en Hollande celui
de Four ardent. Mais la columelle & le reste du contour dentelé
de la bouche, font intérieurement bordés d’un liseré blanc privé
(8) Index Test. Conchyl. tab. LXX, Davila, Catalog. tom. I, pag. 113,
dir. M. att. 107.
(9) Locupl. rer, nat. Thes. rom, III, (10) Cette coquille est représentée
Eab. LYXIT", fig. 0, pag. 1714 | pl. 6, let. D de la me. édition,
1}
os nn nn 0 |
COQUILLES
DE MER.
Limaçons
Burgaux.
oo 0 0
60 FA-CONCEH Y ÉTOTOIGIE.
Due 0)
. . . '
Coquuzes de nacre. La longueur ordinaire de ce testacée est de deux pouces
DE MER. à deux pouces & demi, & ces derniers ont vingt-deux lignes:
Limagçons ; _. : in” = ra
Pub dans leur plus grande largeur. Ce RHRaron , qui n’est point re,
fe trouve dans les îles Moluques , à l’île de France & en plusieurs
autres endroits de l'Océan oriental. Beaucoup d'auteurs en ont
donné la figure (11).
L'opercule pierreux de ce Limaçon est à peu près rond , fort
épais , tourné en fpirale plate de cind révolutions fur fa face
interne, qui est blanche lorsqu'on a enlevé le périoste fauve-
marron, & à cruës fensibles, qui la recouvre. Sa face externe,
qui est luisante & des plus eonvexes, s’abaisse en pente douce
vers le côté droit , & forme dans fon pourtour une espèce de
bourrelet d’un blanc jaunâtre dans les uns & d’un bel orangé
dans les autres : tout le reste de cette face est fauve foncé & roux
doré , quelquefois très-brun fur la partie la plus convexe; mais
elle s'éclaircir & devient roussâtre ou couleur de chair vers la
girconférence. On remarque encore fur ce côté une multitude de
petits grains inégaux & arrondis, qui rendent cette face comme
chagrinée , fur-tout vers le côté droit, car une partie du bord
gauche en est entierement privée. Cet opercule, qu'on trouve
difficilement réuni à fa coquille, fe voit ainsi dans notre collection,
Hill, Histor. of animals, rom. HI,
plat. 7. The Golden mouthd fnail.
| Seba, Locupl.rer. nat. Thes.1om.III,
die. x. cab. LXXIV, n°. 10 G IT; Pag. [71e
Periv. Gaz. natur. part. I, cab. v, | Davila, Catalog. tom. E, pag. 172,
|
|
|
|
(11) Rumph.Thes. Cochl, tab. XIxX,
dit. E.
Gualt, Index Fest. Conc. tab. LXII,
Jie. 3. art. 101-104.
Bonan. Recr. ment. & oc. clas, III, Knorr, Délic. des yeux & de l'esprir,
2°. II, Pag. F4. IF partie, planc. x1v, fig. 2, pag. 28,
Klein, Tent, Method. ostr. tab. vir, | & V° part. pl. xux, fig. 3, pag. 22.
n°. 120, pag. gr, clas, VE, Gent. Vi, Turbo Chrysostomus. Linn. Syst.natr.
Fornax, edit, XIT, tom, I, Jpec, 61 4; pag. 123 2%
PPANIGION'C HABREOBOGLE. 61
7.
Les plus grands ne passent guère neuf à dix lignes de diametre,
fur quatre lignes d'épaisseur. Quelques auteurs en ont donné la
figure (1 2).
LA BOUCHE D'ARGENT CHAGRINÉE (plix, let. A3),
est un Limaçon dont la coquille, épaisse & médiocrement
élevée (1 3), est composée de fix révolutions de fpires bombées ;
fa clavicule , peu longue, est terminée par un fommet assez
pointu. Le fillon qui distingue les orbes est peu apparent,
mais il produit un écartement fensible , dans la levre de ce
coquillage, à l'endroit où fe fait la jonction du premier au fecond
orbe. Ses cordelettes circulaires font nombreuses & inégales,
comme chagrinées, ou chargées de petits boutons, & de plus
traversées par des cruës fines longitudinales. Le fond de fa couleur
est blanchatre , ou paille , ou roussâtre, avec des marbrures
fauves, marron ou brun foncé, toujours entremêlées d’autres
taches d’un vert de gris des plus vifs. On voit un petit ombilic
près de la columelle, qui est nacrée & bordée, ainsi que l’intérieur
de la bouche d’un liseré blanc non nacré, moucheté de brun :
tout le reste de la bouche est intérieurement revêtu d’une belle
nacre aroentine qui réfléchit le vert, le rose & le jaune. Cette
coquille, dont la longueur va d’un pouce & demi à deux pouces,
fur une largeur moindre de quelques lignes, fe trouve à l'ile de
France & au cap de Bonne -Espérance (1 4).
(12) Rumph. Thes, Cochl. tab. XX, Seba, Locupl. rer. natur. Thesaur,
fin. com. III, tab. LXxXv. Les deux petités
Guale. Ind. Test. Conc.tab.rxx,lir.1. | Bouches d'argent du milieu du côté
(13) Cette coquille est à la planc, 6, | gauche de cette planche.
let. F de la feconde édition. Davil. Catal. tom. I, p. 112, art, 103
(14) Rumpkh. Thes. Cochl. tab. XIX, Knorr, Délices des yeux & de l'esprit,
Q 2
Ne HI part. pl. xv, fig. s, pag. 33.
Gualc, Ind. Test, Conc. tab, LXIV, | Turbo Agyrostomus. Linn, Syst, nars
dx, D. | edir, XII, tom, I, fpec. 624, pag. 1236.
manner |
COQUILLES
DE MER.
Limagçons
Burgaux,
62 LA :1C'0O N°C H YSEMOYE OIG Ï E:
menti
Cocusi Son opercule pierreux, de figure presque ronde, est fort épais,
DE Mer. comme celui de la bouche d’or: fa face interne, contournée en
er 4 fpirale plate ou légerement concave, de cinq à fix révolutions ,
est à cruës fines recouvertes d’un périoste mince ventre de biche
& marron. Sa face externe & convexe, est lisse & luisante dans
fa partie fupérieure, mais à ftries fines, onduleuses , formées par
des fuites de petits grains presque imperceptibles vers le bord
droit : ce côté est de couleur olive, le gauche est blanchître,
& le reste de la partie convexe est d’un beau vert de gris tirant
un peu fur le noir. Quelques auteurs ont fait graver la figure de
cet opercule, dont le diametre est de fept à huit lignes, fur trois
lignes au plus d'épaisseur (r $).
LA PETITE BOUCHE D'ARGENT AMÉRICAINE (pl. vai,
lett. G3), est une coquille plus mince qu'épaisse, très-ventrue,
dont les fix orbes bombés font bordés, vers les pas de la fpirale,
d’un rang de petits tubercules tuilés plus où moins faillans dans
les divers individus de cette espèce. Sa clavicule, presque aussi
large que longue, est terminée par un fommet peu pointu. Les
cordeletres inégales & nombreuses, qui fuivent le contour des
orbes, font la plupart boutonnées ou légerement tuilées; mais
on en distingue fur le premier orbe quatre plus fortes que les
autres, dont une borde la columelle, & deux font hérissées de
tuiles larges & ferrées. Les cruës de ce testacée font à peine
fensibles, parce qu’elles fe confondent avec les rugosités fans
nombre dont il est couvert. Sa robe varie#beaucoup dans fes
couleurs. Aux uns elle est d’un roux brun olivâtre, avec de petits
rayons blancs tiquetés de brun, vers les pas de la fpirale : à d’autres
ces rayons font purement blancs & parcourent obliquement la
(15) Rumph, Thes, Cochl. tab, XX, | Gualt. Index Test, Conc. tab, LXX,
dir, 8. PE
os
HANCIONC HNEROLOGAE 63
longueur de chaque orbe. On en voit dont le fond blanc cest
panaché & comme faupoudré de fauve & de gris noirâtre clair
ou foncé ; quelques-uns font d’un vert de gris fale, veiné &
piqueté de blanc, de noir & d’olivatre. En général on n’apperçoit
point d’ombilic à la columelle, qui est nacrée & bordée d’un
liseré olive, lequel fuit aussi le contour intérieur de la bouche :
tout le reste de cet intérieur est tapissé d’une belle nacre, nuancée
de vert, de rose, de violet & de jaune. Cette coquille, très-
commune, fe trouve à Saint-Domingue & à la Martinique : fon
volume ordinaire est de dix à douze lignes; cependant nous en
possédons deux qui n’ont pas moins d’un pouce cinq lignes de
longueur , fur quatorze lignes dans leur plus grande largeur,
volume extraordinaire. Nous avons fait graver ce Limaçon vu
par la bouche & fermé par fon opercule. Très-peu d'auteurs en
ont donné la figure (16).
L'opercule pierreux de cette Bouche d'argent est fort épais,
mais moins beau que ceux des précédentes ; fa face intérieure ,
tournée en fpirale aplatie, est blanchâtre fous un périoste fauve :
l'extérieure est très-bombée, lisse, luisante & de couleur de
corne tirant un peu fur le brun, excepté vers la circonférence ,
qui est d’un blanc grisâtre & finement chagrinée par ondes fur
le côté droit. Ces opercules, peu communs, ont depuis quatre
jusqu’à fix à fept lignes de longueur , fur un peu moins de largeur :
leur épaisseur est d'environ deux lignes & demie. Gualtieri &
Sloane en ont publié la figure (17).
(16) Lise. Hisr. Conchyl. tab. 584, | tome I, planc. 1x, fig. jo, pag. Lxxvr:
n°) 41: | (17) Gualt. Index Testar. Conchyl.
Gualt. Index Test. Conc. tab. LXIV, | tab. LXX, litt. N-N.
dir, D. Sloan. Voyage à la Jamaïque, tom. IT,
Regenfuss, Choix de coquillages, &c. | tab. 241, fig: 1.
ERP CIRE PE LES)
COQUILLES
DE MER.
Limaçons
Burgaux,
64 É AC ON CH YiILFOLO'GTE.
Coquuzzs LA BOUCHE D'ARGENT MAGELLANIQUE ( planc. vurr,
eme. Îett. G4), est un gros Limaçon qui, quoique très-commun, est
Limaçons
Ba néanmoins difficile à trouver bien conservé; fa forme est très-
+ ‘2 ,
renflée, fur-tout dans le premier orbe, qui fe termine en bec
court à la partie antérieure de la bouche. Cette coquille est fort
épaisse & composée de cinq à fix orbes bombés, ornés de grosses
cordelettes circulaires , entre lesquelles il s’en trouve d’autres
beaucoup plus fines, alternes avec les premieres, & pour l'ordinaire
peu distinctes vers la partie antérieure de la coquille. Toutes ces
cordelettes font traversées par des cruësfines, nombreuses & ferrées,
d’où il résulte une espèce de réseau peu fensible. Le fillon qui
distingue les orbes est ordinairement peu marqué. La clavicule
est courte & terminée par un fommet plus obtus que pointu. Il
n'est pas rare de voir en cet endroit la’coquille usée & dépouillée
de fa robe colorée au point de montrer fa nacre, par les frottemens
qu’elle à éprouvés fur le rivage. Cette robe est généralement d’un
beau vert de gris vif & foncé, tacheté fur les cordelettes de brun
presque noir, & fouvent par flammes longitudinales, obliques
& irrégulieres, de blanchâtre ou de fauve. La partie antérieure de
la premiere fpire du côté de la bouche, est presque toujours d’un
vert de gris nué de fauve, & privé des taches ou marbrures qu'on
distingue fur le reste de la robe. On voit de ces Limaçons dont la
robe est entierement brune fans mélange de vert; dans d’autres elle
est fauve tachée de blanc & de brunâtre; dans quelques-uns enfin
clle est purement blanche fans mélange d'aucune autre couleur ;
mais parmi ces derniers il en est qui ne font tels que par art. On
est parvenu à les décolorer au moyen de l’eau-forte, en laissant
néanmoins fubsister leurs cordelettes, & en évitant d’aller jusqu’à
la nacre. Tout l’intérieur est d’une belle nacre argentine, EXCCPTÉ
le bord interne de la levre festonnée, qui présente d’abord un liseré
d'un beau vert de gris vif & foncé, puis un autre plus large, d'un
/ blanc
FAR CON CHVMEROMOGTE 6$
blanc mat, qui regne aussi fur une partie de la columelle extérieure.
On ne voit que peu ou point de vestiges d’ombilic à ce Limaçon,
mais fes cordelettes extérieures font très-fensibles dans l’intérieur.
Il fe trouve aux îles Malouines & à celle de Taïti, de même
qu'aux îles Frédériciennes & fur les côtes de la nouvelle Zélande,
Sa grandeur ordinaire est depuis un pouce & demi jusqu’à deux
pouces neuf lignes; mais il y en a qui ont trois pouces & quelques
lignes de long : ces derniers ont deux pouces huit & neuf lignes
dans leur partie la plus large. Quelques naturalistes en ont fait
graver la figure (18).
L’opercule pierreux de cette coquille est fort épais, d’un beau
blanc, peu concave dans fa partie fupérieure & à fillons circulaires
fur fes bords. Sa face inférieure est tournée en fpirale plate &
couverte d’un épiderme fauve-brun.
On peut en quelque forte regarder comme une variété moins
coramune de ce Limaçon, celui qu’on à nommé BouCHE D'ARGENT
TRICOTÉE. Il est plus alongé dans fa forme, quoique renflé dans
le premier orbe , & il finit aussi vers la partie antérieure par
une petite avance peu fensible. Cette coquille, moins épaisse que
la précédente, est également composée de fix orbes, terminés
par un fommet assez aigu , dont la couleur est orangé vif; une
cordelette circulaire beaucoup plus grosse que les autres, forme
à quelque distance de la ligne fpirale une espèce d’aplatissement
qui s’abaisse en doycine vers les pas de chaque orbe : cette
(13) Rumph. Thes. Cochl. tab. XIX, | com. IIT, tab. LXXIV, n°. 4 6 5,
Re & tab. LXXV.
Knorr, Délices des yeux, I partie,
pl a, fig. #8 , pag. 10.
Délices de physique, tom. I, pl. 8 ui,
Seba, Locupl. rer. natur. Thesaur. | fig. 6, pag. 49.
Tome IT. I
Guale Index Testar, tab, LX1V,
lit. B.
a meme
ESP RTINES
COUILLES
DE MER.
Limaçons
Burgaux.
oo
66 DA CO NC HYE TOR IOG LE
Cours, Cordélette,. ainsi que les autres plus fines qui accompagnent,
DE MER. font toutes aplaties & régulierement traversées par des ftries fines
Limaçons
pes RS mue S :
RTE longitudinales, ou cruës ferrées, qui imitent une espèce de tricot.
Les plus grosses de ces cordelettes font mouchetées de taches bar-
Jongues, alternativement brunes & blanchatres nuées de verdatre
& de roussatre : le reste de la robe de ce Limaçon est marbré de
brun très-foncé , fur un fond blanchâtre nuancé d’un beau vert
de gris vif. La levre dentelée est intérieurement bordée d’un large
liscré blanc nué de vert, qu'on remarque aussi fur la columelle :
tout le reste de l’intérieur est tapissé d’une belle nacre argentine.
Cette coquille vient de la nouvelle Guinée & n’est pointombiliquée.
Celle que nous possédons a deux pouces & demi de longueur,
fur deux pouces de largeur. La robe de ce testacée, de mème
que celle du précédent, fe trouve assez fouvent rongée par un
Lépas Cabochon, que nous avons nommé la Zezrille (1 9) : aussi
voit-on aux endroits où ce Lépas adhéroit, des cavités rondes
ou ovales assez profondes, & qui mettent plus ou moins la nacre
de ce coquillage à découvert. Rumphius & Seba lont fait
graver (20).
LE LÉoOPARD ou LA BOUCHE D'ARGENT MARQUETÉE
(pl. 1x, let. Ar), est une autre variété de Bouche d'argent (11)
dont la forme, quoique renflée , est encore plus alongée qu'aux
précédentes. Cette coquille moins épaisse , est aussi composée de
fix orbes ornés de grosses cordelettes circulaires, égales en grosseur
& traversées par des cruës fensibles. Sa partie antérieure finit de
mème par une petite avance en forme de bec. Sa robe jaunâtre ou
(19} On en voit la figure à la pl. 1v Seba, Locupl. rer. natur. Thesaur.
des Lépas, lett. C-C. | com. III, tab. LXXIV, n°. 20 & 21.
(20) Rumph, Thes. Cochl. tab. XX, (21) Cette coquille est représentée
n°, 4 | pl. 6, let. À de la feconde édition,
ASC 'ON:C H YÆETOE:O:G EE: 67
fafranée, est mouchetée fur les cordelettes de taches barlongues
d'un brun foncé ; fon fommet obtus, est d’un vert de gris vif
& fon intérieur d’une belle nacre argentine. Ce Limaçon, d’ailleurs
femblable au précédent, vient de l’île de France, & porte depuis
un pouce neuf lignes, jusqu’à deux & trois pouces de longueur,
fur deux pouces & quelques lignes de largeur. Rumphius , Seba
& M. Regenfuss en ont aussi donné la figure (22).
LA°BOUCHE D'ARGENT A RIGOLE( pl.1x, lettre A4), est
un Limaçon peu épais, médiocrement alongé & privé d’ombilic
(2 3). Des fept orbes bombés & arrondis qui le composent, le pre-
micr, qui forme la bouche, est assez large: le fillon qui les distingue
les uns des. autres est peu fensible, mais il est fuivi d’un aplatis-
sement en rigole, bordé d’une grosse cordelette qui rend les pas
des orbes un peu concaves. Les cordelettes rondes & circulaires
de cette coquille font assez égales en grosseur, & rendent le bord
de la levre légerement festonné : elles font obliquement traversées
par des ftries ou cruës fines, nombreuses & ferrées. Sur un fond
blanchître, nué de violet, de rose tendre & quelquefois d’un peu
de fauve, fa robe présente des veines, des raches où marbrures
olive foncé, qui, dans quelques endroits, passent au vert-pré
nuancé de bleuatre ou de brun clair. On y voit aussi des taches
couleur de brique, principalement fur les orbes qui forment la
clavicule , dont le fommet aigu est rose foncé. La columelle
extérieure est en partie nacrée, en partie bordée de blanc & d’une
couleur foufrée mêlée d’olivatre. A lexception d’un liseré blanc
(22) Ramph. Thes. Cochl. rab. XIX, | tom. I, planche x, fig. 44, pag. Lxxi,
die. c. | (23) Il est représenté planc. 6, let: I
Seba, Locupl. rer. natur. Thesaur. | de la feconde édition, mais dépouillé
com. LIT, tab. LXx1IV, n°. s. | de fa robe colorée & ne montrant que
Regenfuss, Choix de coquillages, &c, | fa nacre.
Ti
Emnraie merenteos
CORQUILLES
DE MER.
Limagons
Bureaux,
68 FA. 6GONCH Y L''OFOG TE
Coquiuurs qui fuit le contour de la levre , tout le reste de l'intérieur est
vs MER. peyêtu d'une belle nacre argentine, qui réfléchit les couleurs
Limaçons
f
Bursaux.
ë
changeantes de l’opale. Ce Limaçon, peu commun, vient des
Indes orientales, & fe trouve, dit-on, aux Moluques & aux
Philippines. Les plus grands portent depuis deux pouces trois
lignes de long , jusqu’à trois pouces, fur deux pouces & quelques
lignes de largeur. Peu de naturalistes l'ont fait graver (24).
Les deux Bouches d'argent d’un très-grand volume, dont il
est fait mention dans le Catalogue de M. Davila (25), nous
paroissent être une variété de celle que nous venons de décrire.
Ces coquilles, qui portoient trois pouces & demi de longueur,
fur deux pouces neuf lignes de largeur, y font données pour être
Américaines ; mais routes celles que nous connoissons de cette
espèce font Orientales, & viennent principalement de la Chine
& des côtes de Bengale.
La PEAU DE LÉZARD(planch. vint, lettr.N1), est un Li-
maçon d'épaisseur médiocre, & à cinq orbesbombés & fortarrondis,
dont la clavicule élevée est terminée par un foramet obtus de cou-
leur orangé foncé. On voit fur fa robe lisse des cruës longitudi-
nales, obliques, extrèmement fines & ferrées. Cetterobeest marbrée
& rachetée par bandes de brun marron, d’orangé, de vert & de
blanc. L'ouverture ou bouche est intérieurement bordée d’un
(24) Seba, Locupl. rer. nat. Thes.
tom. III, tab. LXXIF, n°. 7 & 8.
(25) Elles y font ainsi décrites:
‘ Deux grosses Bouches d’argent d'A-
» mérique, & d'espèce rare , marbrées
» par bandes longitudinales, obliques
» & irégulieres, l'une de blanc & de
# fauve de diverses nuances, l’autre
» de blanc & de verdâtre, à grosses
nm
—— sé
s
> ftries transversales, un peu aplaties ;
> croisées d’autres longitudinales &
» obliques , très-fines & ferrées , à rête
» élevée, à fix orbes arrondis & à pas
» creusés en dedans», Davila, Catal,
tom. Î, pag. 112, art. 106, pl. VII,
ler. P. Par séte élevée , il faut entendre
ici la clayicule ou queue.
m1
»
»
EAP CON CH Y'BPOMOGÉFE, 69
liseré blanc de lait : le reste de l'intérieur est d’une belle nacre
légerement nuancée de vert, de rose, de jaune & d'argentin.
Ce Limaçon rare, est dépourvu d’ombilic : fon opercule pierreux
est fort épais, tourné à l’ordinaire en fpirale plate fur le côté
inférieur, que recouvre un épiderme ventre de biche. Le côté
fupérieur ou convexe est lisse, blanc, nué de jaune & plus ou
moins rougeitre vers le centre, On trouve cette coquille dans le
détroit de Manille ; les plus grandes n’ont guère plus de deux
pouces de longueur, fur environ un quart moins de largeur. Nous
avons fait graver cette coquille vue par la bouche & fermée de
fon opercule. Gualtieri & Seba en ont donné la figure (1 6).
LE RuBAN A LISERÉ (pl. vit, let. N2), est un Limaçon
des plus rares, qui nous est venu de {a nouvelle Zélande. Cette
coquille , peu épaisse & moins alongée dans fa forme que la
précédente , est composée de quatre orbes bombés , dont la
clavicule courte est terminée par un fommet aigu, de couleur
pourpre foncé : fa robe lisse & luisante , est ornée de lignes
circulaires violettes, fur un beau fond blanc. Ce Limaçon n'est
point ombiliqué : à l'exception du contour de fa levre, qui est
bordé d’un liseré couleur de rose foncé, tout le reste de l’intérieur
est revêtu d’une nacre des plus vives, où le vert de gris foncé,
le cramoisi, le jaune & le bleu fe font fur-tout remarquer. Cette
coquille , dont l’opercule pierreux ne nous est point connu, &
que nous n'avons trouvée gravée dans aucun des ouvrages que
nous avons consultés, porte un pouce & demi de long fur quinze
lignes de large.
La PEAU DE SERPENT (planc. 1x, lett. Di), l’une des
variétés des Limaçons appelés Rubans, est une coquille épaisse
7
(26) Gualr. Index Testar. Conchyl | Seba, Locupl. rer. natur. Thesaur,
tab. LXIV, lir, E J com. LIT, tab, LXXIV, n°. 17.
Lo 1
COQUILLES
DE MER.
Limaçons
Burpaux.
70 LA AO N°G H Y ETOLO'G LE.
——_——@_Û__——
Rn ” renflée dans fa forme, mais fur-tout dans le premier orbe (217):
ve mer. lle est composée de fix fpires, dont cinq forment la clavicule,
PH qui est courte & cerminée par un fommet plus obtus qu'aigu,
© de couleur orangé-vif. Le fillon qui distingue les orbes est très-
fensible. La robe lisse & luisante de ce coquillage est marbrée
de marron foncé , fur un fond verdâtre & blanchitre, où fe
distinguent aussi plusieurs bandes circulaires d’inégale largeur ,
d’un brun rougeître assez tendre. Tout l’intérieur, à l'exception
d’un large liseré blanc qui borde la levre, est revêtu d’une belle
nacre argentine , réfléchissant des nuances foibles de vert, de
rose & de jaune. Ce Limaçon, non ombiliqué, vient des Indes
orientales , & fe trouve peu communément à l'ile d'Amboine,
ainsi qu'à l'ile de France : il porte deux pouces neuf lignes de
long, fur deux pouces & quelques lignes de large. Rumphius Pa
fait graver (28).
LE RuBAN MORDORE (pl. 1x, lett. D2), est un Limaçon
assez épais, dont la clavicule, peu alongée , fe termine en un
fommet obtus (29). Cette coquille, composée de cinq orbes,
dont le premier fur-tout est très-bombé, est lisse & luisante à
l'extérieur , où l’on remarque néanmoins des cruës peu fensibles,
Sa robe, dont le, fond est mordoré, tirant fur le fauve plus ou
moins foncé , est comme faupoudrée de points d’une extrème
finesse | & de plus elle est ornée de bandes circulaires d’inégale
largeur , blanchâtres ou jaunâtres , tachées & mouchetées de
fauve foncé, mêlé de marron vif. Sa bouche, exactement ronde,
est tapissée d’une nacre argentine éclatante qui, dans fes reflets,
passe du vert au rose & du rose au jaunâtre. Sa levre assez mince,
(27) Elle est gravée pl. 6, lett, C de (29) Ce Limaçon est représenté pl, 6;
Ja feconde édition. 1 let, G de la feconde édition.
(28) Thes. Cochl, vab, xix, lim |
EAMOO'N C H YHPONEIO?G'TE: JT
/
est intérieurement bordée d’un liseré blanc, qui devient d'autant
plus large, qu’il approche davantage de la partie extérieure de
la columelle. Vers la jonction de la levre, au premier pas de la
fpirale, est une espèce de mamelon de figure ovale & peu pro-
noncé , lequel est blanc & privé de nacre. Ce Limaçon peu
commun , vient de l’île de France , des côtes de la nouvelle
Guinée & de celles de la nouvelle Zélande; il porte depuis un
pouce & demi jusqu’à deux pouces & demi de longueur , fur un
peu moins de largeur. Rumphius & quelques autres en ont donné
la figure (30).
Ce Ruban présente encore plusieurs variétés, tant dans fes
couleurs que dans le dessin de fa robe; dans quelques-uns cette
robe mordorée n’est point faupoudrée de blanc, & les bandes
circulaires dont elle est ornée, au lieu d’être alternativement larges
& étroites, font ou toutes larges ou toutes étroites, marbrées de
mordoré brun. M. Regenfuss a donné la figure d’un Limaçon (31)
qu'on peut ranger parmi ces derniers. « On le trouve, dit-il, à
» Sumatra, ainsi qu'aux îles Uliasseriques; l'animal n’en est point
* bon à manger, à cause de fa chair dure & visqueuse. L’opercule
» est noir dans fa partie convexe, qui eft bordée de vert & de
» rose ».
LE RuBAn PONCEAU (pl. 1x, let. D3), est fans contredit
le plus beau & le plus rare de tous les Limaçons Rubans (32).
Cette variété est aussi plus épaisse & composée de fix orbes assez
renflés, distingués les uns des autres par un fillon peu fensible ;
(30) Thes. Cochl. tab. XIX, n | HIS partie, pl xxvur, fig. $, pag. st.
Seba, Locupl. rer. natur. . 1 Ua) Choix de coquillag. &c. tom. I,
com. ITT, tab. LXXIV, fig. 233 “| pl vu, fig. 18 & 18, pag. Lvr.
tab. LXXV. (32) Il est représenté pl. 6, let, K de
Knorr, Délices des eux & de l'esprir, lu la feconde édition.
——_— ——— |
CoQuiLLes
DE MER.
Limaçons
Burgaux.
errerercaraes
COUILLES
PE MER.
L'macons
f
Burgaux.
72 HA CO N CH Y L FOL/OYG RE.
fa clavicule, plus longue que large, est terminée par un fommet
peu pointu, rose foncé. Sa robe lisse & luisante, malgré fes cruës
fines, nombreuses & ferrées, qui imitent des ftries longitudinales,
obliques , offre plusieurs bandes circulaires & inégales d’un beau
vert jaunâtre, mouchetées irréculierement de marron brun, &
veinées de rougeatre , fur un fond d’un beau rouge canelle tirant
fur le ponceau. L'intérieur de cette coquille est revêtu d’une
belle nacre, qui de l’argentin passe au vert, au rose & au jaune,
{clon les divers aspects fous lesquels on la regarde ; fa levre est
intérieurement bordée d’un large liséré citron, privé de nacre,
ainsi qu'une partie de la columelle extérieure : vers cette portion
de la columelle est un mamelon blanchâtre peu fensible & de
figure oblongue. Ce Limaçon , non ombiliqué, vient de l'ile
d'Amboine, & porte deux pouces & quelques lignes de longueur,
fur un pouce huit lignes dans fa plus grande largeur. Knorr &
quelques autres en ont donné la figure ( 3 3 ).
LE Rusan dit DE Nassau (plix, lettr. D4), est une
fimple variété des précédens. Sa coquille, aussi composée de fix
orbes bombés (34), est terminée par un fommer peu pointu,
orangé dans les uns & cerise foncé dans les autres; fa robe lisse
& luisante, differe de celle des Rubans qui précédent, par fon
fond vert olivâtre plus où moins rembruni, orné de bandes
circulaires d’un vert plus gai , quelquefois jaunâtres ou ventre de
biche |, mouchetées irrégulierement & fouvent en zig-zags de
—
(33) Délices des yeux & de l'esprit,
deuxieme partie, planche xxn, fig. 1
2,
Délices de physiq. tom. I, pl. 8-nr,
fig. 7, pag. 40 & so.
Rumph, Thesaur. Çochl. cab, XIX,
Seba , Locupl. rer. natur. Thesaur.
com. III, tab. LXXv. Le premier Li-
maçon de l’angle gauche du haut de cette
planche.
(34) Elle est représentée pl. r, let. D
de l'appendice pour la feconde édition
de la Conchyliologie.
a
brun
EMAPEGE ON :C H YETORLQG NE. 73
brun très-foncé. Ces taches brunes imitent quelquefois des Cours
caracteres hébraïques , & font en partie recouvertes par des DE mer.
marbrures d’un brun moins foncé, larges & déchiquetées, qui Eu
vont d’une bande à l’autre. L'intérieur de cette coquille est ordi-
nairement pourvu d'une belle nacre changeante , excepté dans
quelques-unes, qui fans paroïître avoir été roulées, font néanmoins
dans cette partie d’un blanc terne ou'roussâtre; ce qu'on doit fans
doute attribuer à la mauvaise constitution de l'animal qui y logeoit.
Quoi qu’il en foit , dans les uns comme dans les autres, la le
est toujours intérieurement bordée d’un assez large liseré citron
& quelquefois verdâtre. Ce Limaçon , qui n'est point rare, porte
depuis un pouce & demi, jusqu’à deux pouces & plus de longueur,
fur environ deux pouces dans fa plus grande largeur. On le trouve
aux Philippines, à l'ile de France, à l’île de Cythere ou de Taïti,
& fur les côtes de la nouvelle Zélande. Les Hollandois l'ont appelé
Coquille de Nassau, parce que les premieres ont, dit-on, été
trouvées dans une île qui porte ce nom, fituée dans l'Océan
Indien, fur les côtes occidentales de Sumatra. Plusieurs auteurs
ont donné la figure de ce Limaçon (35).
L’opercule pierreux de ces Rubans est arrondi, fort épais,
& présente fur fa face interne une fpirale assez plate de fix
(35) Lister, Hist. Conchyl. tab. 584, Seba, Locupl. rer. natur. Thesaur.
Jg- 39. | com. III, tab. LXXIV, fig. 26: 27
Rumph, Thesaur, Cochl, tab. XIX, | & 29.
fig. 5 6 6. | Knorr, Délices des yeux & de l'esprit ;
Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab. XXI, | premiere patie, planch. ur, figur. 4,
Fig. 6. | pag. 10.
Klein, Tent. method, ostrac. tab. 113 | Regenfuss, Choix de coquilliges &
fig. ST, pag 40. de crustacées, pl. 1x, fig. 27, pag. Lxur.
Gualt. Ind, Test. Conch. tab, LXIV, | Turbo Petholatus. Linn. Syst. ñnale
lit, F major. |
edie. XIT, tom. I, fpec. 612, pag. 1233,
Tome IT. K
74. A CON CH VTrOBOE6 PE
| PE” révolutions, recouverte d’un périoste mince, ventre de biche clair.
x mer. La face externe est luisante &”convexe, s’abaissant en pente douce
Béede vers le cèté droit , qui est bordé d’un petit bourrelet orangé ;,
une large tache d’un brun violet presque noir, occupe la partie
la plus élevée : le bord gauche est blanc & lisse, mais le droit
est lilas fale & finement ftrié. Cet opercule, qu’on trouve rarement
joint à fa coquille, a huit à dix lignes de diametre, fur trois
lignes dans fa plus forte épaisseur. Dans quelques-uns la tache
brune est d’un vert noirâtre (36).
La PETITE ÉMERAUDE (pl.ix, lett. N), est un Limaçon
fort épais (37), assez alongé dans fa forme, & composé de cinq
orbes peu bombés, mais bien distincts; fa clavicule , aussi large
que longue , est terminée par un fommet médiocrement obtus
& d’un vert changeant : toute fa robe est d’un vert de gris foncé,
ornce de cannelures fines, circulaires , égales, qui rendent le
bord de fa levre dentelé. L'intérieur est revêtu d’une belle nacre
argentine , nuancée de vert, de rose & de jaunc; la partie
extérieure de fa columelle est aussi nacrée, à l'exception d’un
liseré blanc qui en est privé. Ce Limaçon rare est fans ombilic :
il vient de l'ile de Ceram dans les Moluques , & n'est guère plus.
grand que la figure ne le représente. Peu d'auteurs en ont
parlé (38).
On peut en quelque forte regarder comme une variété de cette
(36) Knorr, Délices des yeux & de Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab. X,
l'esprit, VI part. pl, x1v, fig. s, pag. 26. | fig.
Cet auteur e trompe, lorsqu'il prend A Index Test. Conc. tab. LXX,
la tache verte de cet opercule pour un | lit. M.
accident, parce qu’on en trouve, dit-il, (37) Il est représenté pl. 6, let. P de
de femblables fans cette tache. | la feconde édition.
Rumph. Thesaur. Cochl. tab. XX, | (38) Lister, Hise. Conch. tab. 585,
die. ». | Fig 43%
oo
LAUICIO N C 'HMETIOLO GITE. 75
espèce, celui qu’on appelle LA GRANDE ÉMERAUDE ou le
PErroquEr vErT. C’est un testacée fort épais, & quoiqu’alongé
dans fa forme, il est néanmoins fort renflé , fur-tout dans le
premier orbe : les fept orbes qui le composent, font distingués
les uns des autres par un filion bien prononcé. Sa clavicule, un
peu plus longue que large, est terminée par un fommer aigu:
les cruës de cette coquille font peu fensibles; mais fes cordelertes
circulaires, quoiqu’aplaties, font très-distinctes & alternativement
plus ou moins fortes : elles laissent vers les pas de la fpirale un
espace lisse, assez large & légerement concave. La robe de ce
Limaçon est dans les uns d’un beau vert fans mélange d’aucune
autre couleur, dans pluficurs elle est nuée de fauve ou de blan-
châtre ; mais dans le plus grand nombre elle est verte, panachée
de blanc, & mouchetée, principalement fur les cordelettes, de
fauve brun violet. L'intérieur est tapissé d’une belle nacre argentine,
qui donne des nuances douces de vert, de rose & de jaune : la
partie extérieure de la columelle est grosse, large & parceillement
nacrée, mais bordée de blanchätre, ainsi que le contour intérieur
de la levre, qui est festonnée, Ce Limaçon non ombiliqué , porte
depuis trois, jusqu’à quatre pouces & plus de longueur, & ces
derniers n’en ont guère moins de quatre dans leur plus grande
largeur. Il est peu commun, & nous vient des parages voisins de
la côte de Coromandel. Les Indiens font des bracelets de ces
fortes de Limaçons, en les coupant & en les dépouillant jusqu'à
la nacre. Bonanni a donné la figure de cette coquille (3 9).
LEGRAND OLEARIA (-planch. vurt, lettr. Ki-Kr), que
quelques-uns ont nommé le Turban Turc, est fans contredit le
plus volumineux de tous les Limaçons qui composent cette famille
(59) Recr. menr. & oc. class. III, n°. 320 , pags IS9:
Ki
Ds ne su ee à |
COQUILLES
DE. MER.
L'maçons
Burgaux.
76 LACNC ON :C H'FETMOTOIG/RE:
Er DR Tr . .
Coqunurs & les deux fuivantes. Son épaisseur est considérable, & vu par le
»e mer. dos, fa forme courte & renflée le fait paroître orbiculaire, fur-tout
Fi dans le premier orbe, qui fait la majeure partie de ce coquillage,
Des cinq orbes qui le composent, quatre qui font peu renflés,
forment une clavicule courte, terminée par un fommet peu pointu
dans les coquilles jeunes & fort obtus dans les vieilles ; le fillon
qui distingue les orbes est bien marqué & légerement finueux :
de l'endroit où fe fait la jonction de la levre au fillon de la fpirale,
part une grosse côte circulaire ridée & comme plissée, qui ne fe
prolonge qu’à la distance de deux ou trois pouces fur le premier
orbe. À quelque distance de cette côte, on en voit une feconde,
qui parcourt circulairement tous les orbes : celle-ci, qui est très-
relevée, fur-tout en divers endroits de la circonférence, est ronde,
finueuse , onduleuse & à grosses rides, lesquelles, vers la feconde
fpire, deviennent tuberculeuses; mais ces tubercules s’affoiblissent
& disparoissent vers la troisieme ou la quatrieme fpire. Il regne
principalement fur le premier orbe, un large aplatissement qui
va légerement en pente douce depuis cette côte jusqu'aux pas de
la fpirale. On voit encore fur le premier orbe deux autres côtes
circulaires , plus ou moins ressenties dans les divers individus,
l’une desquelles va fe perdre dans le fillon de la fpirale, & l'autre
dans les fillons intermédiaires : toutes ces côtes, quoiqu’éloignées
les unes des autres, fe fuivent à distances à peu près égales ; les
deux dernieres ne font que peu ou point tuberculeuses vers le bord
droit de la coquille, mais elles le font davantage vers le bord
gauche. La partie extérieure de la columelle forme, en s'évasant
de ce côté, un large enfoncement longitudinal, à peine ombiliqué,
dont les bords fort épais, fur-tout vers lombilic, s’élevent en
bourrelet demi-circulaire, finueux & plissé : ce bourrelet, qui
n’a guère moins d’un pouce de faillie, est dans les uns d’un beau
vert de gris vif & foncé fans mélange, & dans les autres mêlé
LAN GON CH YÉTIOROGIE. 77
de violet &-de marron : la cavité longitudinale qu’il produit est
à cruës bien prononcées, fauves ou verdâtres, fur un fond blanc
qui deviegg nacré fur le bord interne de la columelle. La robe de
ce Limaçon, très-raboteuse par les cruës nombreuses & ferrées qui
la parcourent, est dans les uns nuée de verdatre ou de roussâtre,
fur un fond blanchatre fascié de vert fouvent très-foncé & fans
mélange fur le premier orbe ; dans d’autres les bandes circulaires
font marron, nuées d'olive brun, & dans quelques-uns ces bandes
fe perdent dans la couleur olive foncé qui fait le fond de la robe
de ce testacée : mais dans tous la clavicule est panachée par bandes
de taches blanchîtres, fur un fond marron cramoisi & quelquefois
violet plus ou moins brun. L'intérieur est revêtu d’une nacre
éclatante & du plus bel orient, qui de l’argentin passe par ondes
au vert, au rose, au jaune & à l’aurore vif. Sa levre, médio-
crement épaisse & peu finueuse, est intérieurement bordée d’un
liseré blanchâtre ou verdâtre dépourvu de nacre. Lorsqu'on est
parvenu , par le fecours ‘de l’art, à dépouiller ce Limaçon de fa
robe colorée, on met en évidence une fuperbe nacre jouant l’opale
& femblable à celle de fon intérieur. Il est assez ordinaire de
trouver le test extérieur plus ou moins détruit & rongé par un
chancre marin , qui incruste le périoste peu épais & de couleur
fauve qu’on observe fur la robe colorée de ce coquillage ; il est
aussi fujet à la piqüre de certains vers marins qui corrodent fur-
tout le fommet de la volute. De plus, le Lépas Cabochon, appelé
la Lentille, déjà cité ci-dessus à l’occasion de la Bouche d'argent
Magellanique , en fe fixant fur la robe de l'Olearia , y laisse des
cavités qui vont quelquefois jusqu’à la nacre. On y rencontre
encore assez fréquemment de petits vermiculaires blanchätres,
lesquels font contournés par une de leurs extrémités , foit en
corne d’Ammon, foit en vilbrequin. Ce Limaçon, qui n’est point
rare, nous est apporté de l'ile de France, des Moluques, de
CORRE CREER ESA
COQUILLES
DE MER.
Limagçons
Burcuuse,
78 LA C0 NC HYPLHONEIONCG AE
sn, | 1
Coquuzes Batavia & des parages voisins de la Chine (40). La coquille de
DE MER, ce testacée, toujours plus large que longue, a depuis cinq pouces
Li - - : :
pa de longueur, fur cinq pouces neuf lignes de largeur jusqu’à fix
& fept pouces & fouvent plus de longueur , fur une largeur pro-
portionnée. Beaucoup de naturalistes en ont donné la figure (41).
(40) Les habitans de cette contrée
font, avec la nacre de ce coquillage,
divers ouvrages qu’ils vendent aux Eu-
ropéens. Voyez la fin des remarques fur
cette famille, pag. 47.
M. Regenfuss observe, relativement
à l'Oearia, dans la description qu'il
donne de la variété appelée le Por-vere,
que « les habitans des Indes orientales
» trouvent fa chair délicieuse : ils le
font, ditil, bouillir avec fon écaille
jusqu’à ce qu'il ouvre fon opercule
& qu'on puisse le fortir. On jette la
bourse à chaux, verte ou noirître,
parce qu’elle est fablonneuse & amere,
& on n’en mange que la partie de
derriere, celle de devant étant trop
dure & coriace. Les Rois de Boéton
s’'approprient ce mets, & les habitans
- font obligés de Le livrer pour fa table,
Les Européens en estiment plus l’é-
» caille que le poisson ». . . . Choix
de coquillag. &c. tom. I, pag. XXXv.
(41) Rondeler, I part. de l'Hist. des
poissons, liv. II, chap. XX, pag. Go.
La coquille est représentée dépouillée
& usée par la roue.
Aldrov. de Test. lib. IIL, pag. 3205.
Il en donne deux figures, celle de Ron-
delet & une nouvelle.
”
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Jonst. Hist. nat. de exang. aquat.
lib. IIT, tab. x11. Cochlea Olearia.
Bonan. Recr. ment. & oc. class. III,
Jige 184,3 pag. 135.
Klein, Tentam. meth. ost. tab, VIL,
Fig. 125, pag. 80.
Gualr. Ind. Test, Conc.tab. LXVIII,
lir, A.
Davila, Catal, tom. 1, p. 110, art. 92:
Turbo Olearius. Linn. System. nat.
edit. XII, rom. I, Jpec. Ê21, pag. 1235.
Ce naturaliste a cité par erreur la let. B
planche 20 de la premiere édition de la
Conchyliologie, pour être la figure de
l'Olearia ; mais cette figure est celle du
Limaçon He , appelé le Cordon
bleu.
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit,
I part. pl. 1x, fig. 1, pag. 22. L’auteur
est dans Ven lorsqu'il dit que ce
Limaçon est un de ceux qu’on nomme
Casques ; & il fe trompe encore, en
disant qu’on les apporte des îles Antilles,
car cette espèce est orientale & ne fe
trouve point en Amérique.
Il faut peut-être rapporter à l'OZearia
le Limaçon extraordinaire des Sarmates
ou de la Germanie orientale, dont Al-
drovande (de Tese. lib. III, pag. 389)
a donné la figure avec l'animal, & la
LAANWC'OIN C HYÆPBO'E'O!G LE. 79
L'orercuLE bE L'OLEARtTA (planc. vurt, let. K2-K2), cogunurs
ferme exactement l'ouverture ou bouche de ce Limaçon. La forme pr mr.
de cet opercule n’est pas absolument ronde, mais un peu ovale pr
& d’une épaisseur considérable , fur-tout vers le côté gauche. Sa
face inférieure , qui est aplatie ou légerement concave, offre une
fpirale de cinq révolutions , à cruës demi-circulaires, nombreuses
& ferrées, plus ou moins fensibles , Se font traversées par
un nombre encore plus grand de ftries extrèmement fines & très-
druës, qui fuivent la direction de la fpirale. Cette face est
recouverte d’un périoste luisant assez épais, de couleur fauve ou.
marron , nuée fouvent de brun noirûtre, tant dans la direction
des cruës que dans celle de la fpirale ; ce périoste ne s'étend pas
jusqu’à la circonférence, & laisse fur cette face un rebord ou
bourrelet arrondi, large & blanc de lait, de même que le reste
de cette face, lorsque le périoste est enlevé. La face extérieure de
l'opercule est ordinairement lisse & luisante vers le bord gauche
& dans la partie la plus convexe; mais le bord droit, qui s’abaisse
en pente douce , est chargé d’un grand nombre de petits grains,
moins fensibles dans les vieux que dans les jeunes. On voit
aussi fur ce bord droit une espèce d’arrète ou de pli plus
marqué que vers le bord gauche. La couleur de certe face est
blanche dans les parties lisses, mais nuée de rose fale ou de fauve
grisatre dans la partie granuleuse , qui présente plus ou moins
distinctement la figure d’une demi-lune. Lorsque cet opercule,
qui est très-commun, a féjourné long-tems fur le rivage exposé
L fait graver dans la Zoomorphose:
dont Jonston (Hise. nar. deexang, aquat. (plurxx, lett. [) cette coquille avec
description d’après Ambroise Paré, & |
Lib. IIT, tab. XI1) & Bo Ç Recr. |; l'animal fabuleux que ces naturalistes lui.
| attribuent, nous n’en dirons pas davan+-
rage ici fur cet article.
ment. & ocul. class. 111, fig 230,
pag, 142) ont aussi copié la figure ; mais
80 E A PC O'NIC A Y LTOTOX FE
PE RE TRIER ER
Cours à l'ardeur du foleil, il fe gerce, perd fon luisant; & fa face
DE MER extérieure , parseméce de fèlures divergentes, prend alors une
Fr à teinte légere de bleuâtre ou d’olivâtre. Ces opercules ont pour
l'ordinaire depuis deux pouces, jusqu’à trois pouces trois lignes
de longueur, fur un peu moins de largeur. On en voit rarement
dont le plus grand diametre passe quatre pouces : ils ont dans
leur partie la plus convexe depuis neuf lignes jusqu’à un pouce
ou un peu plus d'épaisseur, mais ils n’ont pas moins de deux à
trois lignes vers leur bord le plus mince. Knorr, qui donne la
figure de la face inférieure d'un de ces opercules (42), dit « que
» ces Nombrils de Vénus fe trouvent fouvent d’une grandeur
» très-considérable, & qu'ils ont quelquefois même jusqu'à un
» pied de largeur». . . . Nous avons déjà fait observer, dans
nos Remarques fur cette famille (43), le volume prodigieux que
doit avoir la coquille à laquelle un femblable opercule a appartenu.
Ceux dont Rumphius (44) & Gualtieri (45) ont donné la figure,
n’excedent point le volume ordinaire. |
LE Por-verT, qui est une variété de l'Ofearia, en differe
non-feulement par fa clavicule plus alongée que termine un
fommet plus aigu , mais encore en ce qu'il n'a qu’une feule côte
circulaire & tuberculeuse fur le premier orbe. Cette côte fe
montre aussi fur les orbes fuivans, mais fans tubercules, & elle
forme fur chaque orbe une espèce d’aplatissement en doucine
vers les pas de la fpirale. La robe de cette coquille, quoique lisse
& luisante, offre un grand nombre de cruës longitudinales,
obliques plus ou moins prononcées; tout l’extérieur est d’un beau
(42) Délices des yeux & de l'esprit, (44) Thes. Cochl, tab. XX, lir. A,
VS part, pl. xx, fig. 8, pag. 37. | Vu par la face interne,
(43) Remarques ci-dessus, pag. 36 (45) Index Test. Conch. tab. LXX,
#37 | li, À. Vu par l'une & l’autre face.
VCtt
02 2 1 Pom cm 2
PAUC'0O N CHMMETOLOGLXE,. 81
vert de gris vif & foncé , fans mélange d’aucune autre couleur : coques
l'ombilic est ordinairement plus fensible dans cette variété que ve mer.
dans l'Olearia. Ce Limaçon, dont l'intérieur est aussi d’une belle Bus
nacre, porte cinq à fix pouces de longueur & quelquefois davan-
tage : on le trouve dans l'Océan oriental, principalement vers les
côtes de la Chine. M. Regenfuss en donne la figure (46).
Le Burgau appelé PRINCESSE, paroît n'être qu’une variété
d'âge dans l’espèce qui porte le nom d’Olearia : c’est une coquille
épaisse , maïs beaucoup moins renflée dans fa forme que les
précédentes. On y compte quatre ou cinq révolutions de fpires
bien distinctes, dont quatre forment une clavicule assez pro-
longée, terminée par un fommet fort aigu. Le premier orbe est
ordinairement chargé de trois rangs circulaires de gros tubercules;
mais le rang fupérieur , qui fuit à quelque distance la ligne
fpirale, vers laquelle il forme un aplatissement en doucine, est le
feul qui fe montre fur les orbes fuivans. Les tubercules des deux
rangs inférieurs font plus ou moins prononcés dans les divers
individus : il s’en trouve mème où l'on ne voit qu'un feul rang
de ces tubercules fur le corps de la coquille, & d’autres qui,
privés de celui-ci, ne montrent que le cordon tuberculeux qui
borde la fpirale (47). La robe lisse, mais à cruës fensibles, de
ce Limaçon, est d’un vert plus ou moins foncé , nuée de violet
ou d’olivâtre, & marbrée ou comme rubannée de blanchître, de
roussatre & de marron-brun. L'intérieur est d’une belle nacre :
les bords de la levre font minces & tranchans. Enfin la partie
extérieure de la columelle est fans ombilic, & au lieu de la cavité
longitudinale que lOlearia présente en cet endroit, on ne voit ici
a ——
(46) Choix de coquillages & de (47) Seba, Locupl. rer. nat. Thes.
crustacées, tom. I, planch, v, fig. 52, ! rom. LIT, tab, LXXIV, fig. 7.
pageæxx1v. |
” Tome IT, E
82 EVA :C)O' NC HYILI OO LE
Cognaest QU'EME ride peu prononcée. Ce Limaçon a depuis deux pouces &
os mir. demi, jusqu’à quatre pouces & plus de longueur, fur un peu moins
Limagçons
Burgaux,
de largeur. Rumphius l'a représenté fermé de fon opercule (48).
Cette coquille fe trouve à Ceylan, à Java & aux Moluques.
Le CAMÉLÉOPARD nous paroît encore être une variété
d'äge de lO/earia. Rarement alongé dans fa forme, fon premier
orbe est assez renflé : la partie antérieure de fa bouche finit en
bec peu prolongé dans les uns (49), mais très-court dans les
autres (50); un fommet aigu termine fa clavicule, qui est assez
courte relativement au volume de la premiere fpire. Ce Limaçon,
quoique privé des côtes & des tubercules qu’on remarque aux
précédens, offre néanmoins quelquefois de légers indices d’une
côte naissante fur le premier orbe. Sa robe lisse, luisante & à
cruës très-fines, est ornée de fix, fept, huit ou neuf bandes
circulaires & inégales blanches ou jaunâtres, mouchetées régulie-
rement de taches barlongues ou femilunaires fauve-brun, marron
foncé ou violet-brun. Ces bandes annulaires font alternes avec
d’autres d’un beau vert de gris tendre ou foncé, nuées d’olivatre
ou de roussâtre, qui forment le fond de la robe de ce coquillage:
malgré lépaisseur du test, la levre est mince & tranchante.
(48) Thes. Coch. tab. X1X, lire. A-B.
Lister, Hise. Conchyl. tab. 587,
Je. 40.
Bonan. Recr. ment. & oc. class. III,
n°. 9, PAg- 1133 & n°. 406, pag. 171.
D'après deux coquilles où l'arta travaillé.
Guale. Index Test, Conc. tab. LXIF,
HER
Seba, Locupl. rer. nar. Thesaur.
tom, III, tab. LXXIV, fig. 1,23 16,
Pag. 170 & 171.
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit,
CS
IIS part. planc. xxvr, fig. 1, pag. 47.
Davila, Catalog. tom. I, pag. 110
CCS Arte9 de
Turbo Marmoratus. Linn. Syse. nar,
edir. XIT, tom. I, fpec. 619, pag. 1234.
E’opercule est dans Periver, Ga;oph.
nat. part. 1, tab. VII, fig. 11 : & dans
Rumphius, Thes. Cochl. tab. XX, lir. c.
Vu par la face interne.
(49) Seba, Locupl. rer. nat. Thes.
tom. III, tab. LXXIV, fie. 19.
(50) Ibid, fig. 28, æ:
oo)
LA CONCHYLIOLOGITE. 8;
LA
La partie extérieure de la columelle est privée d’ombilic,
& ne montre point la cavité longitudinale que l’OZearra ne doit
qu'à fon Âge plus avancé & à l’entier accroissement de fa coquille.
La levre est intérieurement bordée d’un liseré blanchâtre & ver-
dâtre non nacré; mais tout le reste de cet intérieur est tapissé
d’une nacre argentine du plus bel orient. La longueur de cette
coquille , qui vient des mêmes parages que la précédente, est
d’un pouce cinq lignes à deux pouces ou environ, fur un peu
moins de largeur. Plusieurs auteurs en ont donné la figure ($ 1).
Il est bon d’observer ici, qu’on a fouvent désigné certe coquille
fous la dénomination de Peau de ferpent, à cause des marbrures
de fa robe; mais ce même nom ayant aussi été appliqué à une
variété du Limaçon Ruban, nous avons cru devoir l’ôter à l'espèce
que nous venons de décrire, pour éviter la confusion qui peut
résulter d’un mème nom donné à deux espèces différentes dans
une mème famille. On a parcillement beaucoup varié jusqu’à ce
jour dans l'application des noms d'Olearia, de Pot-verr & de
Princesse , par lesquels on a désigné tantôt l’une & tantot l’autre
de ces variétés : cela vient de ce qu'on n’avoit point encore
déterminé d’une maniere assez précise les caracteres distincrifs
de cette coquille dans fes différens âges ; mais d’après ce que
nous avons dit ci-dessus, il ne doit plus y avoir désormais de
confusion fur cet article.
(51) Lister, Hise. Conch. tab. 584,
fig. 40.
Seba, Locupl. rer. natur. Thesaur,
| tom. III, tab. LXXIV, fig. 18, 19,23,
Valentyn, Amboin, Unival. fig. 53, | 24, 28, 29 & 30.
54, 55 & 56, | Knorr, Délices des yeux & de l'esprit,
Klein, Tent. meth. ostr. tab. VII, | premiere paitie, planche ur, figure ÿ,
JS. 1243 pag. 39.
Gualt. Index Test, Conc. rab, LXIV, |
lit. B, |
pag. 10.
Regenfuss, Choix de coquillages, &e,
pl 1, fig. 12, pag. vin.
Li
a ns >
CoQuiLLes
DE MER.
Limagçons
Burgaux,
Le oi)
CORQUILLES
DE MER.
Limaçons
Burgaux.
84 A -CO.N CH Y LE 'FO'L'O!6 DE:
LE PETIT OLEARIA GRANULEUX (pl. 1x, lettr. M4),
est un Limaçon dont la coquille très-épaisse, est composée de
cinq fpires : la premiere , qui constitue le corps de la coquille,
est large & fort convexe; mais les quatre autres, roulées presque
horizontalement fur elles-mêmes, forment une clavicule aplatie,
dont le fommet n’a que très-peu ou point de faillie. Le fillon qui
distingue les orbes est bien marqué, mais un peu finueux par le
prolongement des tubercules qui bordent à quelque distance les
pas de la fpirale. L'espèce d’aplatissement qui regne fur le premier
orbe, depuis cette couronne de tubercules jusqu’à la ligne fpirale,
est moins fensibie dans les orbes fuivans. On voit encore fur le
premier orbe un ou deux rangs de tubercules moins prononcés ,
qu'accompagnent plusieurs ftries circulaires granuleuses, traversées
par des cruës plus ou moins fortes. Le fond de la robe de ce
Limaçon est vert de gris nué de roussâtre, pointillé de brun
& de noiritre, avec quelques taches de cette derniere couleur.
La partie extérieure de fa columelle est nacrée, peu concave &
légerement ridée vers fon extrémité, qui fe termine en un petit
bec court. Cette coquille, privée d’ombilic, est revêtue intérieu-
rement d’une belle nacre argentine nuancée de verdâtre, de rose
& de jaunâtre : fa levre mince est bordée d’un liseré vert. Ce
testacée peu commun, nous vient des îles Philippines & de
Batavia : fa longueur ne passe guère un pouce, fur quatorze
lignes dans fa plus forte largeur. Lister l’a fait graver (521).
La COURONNE FERMÉE ( planch. vir1, lett, O), est un
Limaçon très-épais, renflé dans fa forme, & qui paroïît être une
variété du précédent : il est composé de quatre à cinq fpires,
dont Îes pas fonc lécerement aplatis, bien distincts, quoique
finueux, & couronnés de tubercules alongés plus faillans fur le
EEEE—_—p—
(52) Hise. Conchyl, tab, 575; fig. 28.
LA CONCHYLIOLOGIE. ss
premier orbe que fur les fuivans. La clavicule courte de ce Limaçon
est médiocrement aplatie. Le premier orbe, dont louverture très-
évasée fe termine en petit bec, est chargé circulairement de deux
grosses côtes tuberculeuses : on voit encore fur ce premier orbe
plusieurs fuites circulaires de petits tubercules, deux desquelles
font fur les pas de la fpirale, une autre entre les deux grosses
côtes, & les trois dernieres vers la partie inférieure de ce même
orbe. La robe de ce coquillage est traversée par un grand nombre
de cruës longitudinales , obliques & très-prononcées : le fond de
fa couleur est dans les uns blanchätre, marbré irrégulierement
le]
de violet & de cramoisi-noir ; dans d’autres il est blanchatre nué
>]
de verdâtre & marbré de vert foncé : dans quelques-uns enfin il est
SEE
blanchâtre nué de roussâtre & marbré de fauve-brun; tous ont
leur fommet orangé vif. Ce Limaçon, qui pour l'ordinaire n’est
point ombiliqué, montre près de la partie extérieure de fa colu-
melle , un aplatissement longitudinal légerement concave &
anchâtre ; mais tout le reste de fon intérieur est tapissé d’une
blanchatre ; tout | te de f t t tap À
belle nacre argentine nuancée de vert, de rose & de jaune. Sa
levre mince & tranchante, est largement festonnée & bordée d’un
ee le)
liseré blanc de lait fort étroit & privé de nacre. Cette coquille
. . À À
rare vient, dit-on, des îles Moluques, & ne porte guère plus
d'un pouce & demi de longueur , fur presque autant de largeur.
P 8 > presq 5
Elle est ici gravée d’après celle qui fe trouve dans le cabinet de
Madame la Présidente de Bandeville. M. Davila possédoit aussi
cette espèce (5 3).
(53) Catalogue, tom. I, pag. 114,
articl. 111. « Deux Burgaux des Indes,
» très-rares, verts , marbrés, l’un de
» blanc, l’autre de rouge & de blanc,
» à tte orangée, à quatre pas un peu
» aplatis & obliques, bordés de tuber-
cules peu élevés, à ombilic & à un
» pli dans l'angle des deux levres, du
» côté de la bouche le plus près de la
2» fpirale 2%
mn
C2
|
COQUILLES
DE MER.
Limagçons
Burpaux,
86 LA -C'ON CH Y EL DOT'O:G PE:
Css sense ce |
On peut regarder comme des variétés de cette coquille & de
mes la précédente, deux Limaçons dont nous n'avons point donné la
Ds figure. Le premier, nommé la NErFFLE, a les pas de fes orbes
k un peu aplatis , mais non couronnés par des tubercules. On voit
feulement fur le premier orbe qui est large & renflé, deux petites
côtes ou cordelettes circulaires ; la plus voisine de la fpirale est.
légerement tuberculeuse : tout le reste de cet orbe est fillonné
circulairement, ainsi que la clavicule, qui est très-comprimée.
Sa robe est d’un roux verdâtre, mouchetée de brun-noir & de
blanc. Ce Limaçon peu commun, n’est point ombiliqué, & fa
bouche , dont l’intérieur est nacré, finit en un bec très-court.
La longueur de ce testacée ne passe guère neuf à dix lignes, fur
à peu près autant de largeur : Lister l’a fait graver (54).
La feconde de ces variétés, qu’on appelle la MuscADE, est
encore plus rare que la précédente : fa coquille, privée de côtes
& de tubercules, n'offre que des fillons circulaires fins & ferrés,
entre lesquels on voit, fur la partie la plus convexe du premier
orbe, trois cordelettes peu distantes entre elles. Ses cruës longi-
tudinales & obliques, font à peine fensibles ; des quatre orbes
qui composent ce Limaçon, le premier, fort renflé, fe termine
à la partie antérieure de l'ouverture, par un bec plus prolongé
qu'aux précédens; mais fa clavicule est aussi fort obtuse. La
couleur blanchâtre de fa robe est nuée de verditre & mouchetée
ou pointillée de brun noir & de vert foncé. Près de la partie
extérieure de la columelle est un large & profond ombilic, dont
la figure est triangulaire alongée. L'intérieur de la bouche est
pourvu d’une belle nacre, & fa levre mince est bordée d’un liseré
vert de gris vif & foncé. Cette coquille vient du détroit de
Manille, & porte depuis fix jusqu’à quinze lignes de longueur,
(54) Hist, Conc. tab. 576, fig. 304
PANMCOEN CH YVETFOHLO:G LE. 87
fur un peu moins de largeur. Lister en donne aussi la figure (5 5).
La Veuve PERLÉE ou LE Coco (pl.virr, ler. L), est
un Burgau de forme très-renflée (56), fur-tout dans le premier
orbe , qui s'étend beaucoup en largeur; fa clavicule courte est
terminée par un fommet fort obtus dans les coquilles vieilles ,
mais dans les jeunes cette clavicule est plus faillante & fon fommet
plus aigu : en général cette coquille est très-épaisse & composée
de quatre à cinq révolutions de fpires, féparées par un fillon plus
ou moins fensible. Dans fon état naturel & lorsqu'elle n’a fouffert
aucune des altérations Co elle est fouvent exposée, on
voit fur le premier orbe fix à fept cordelettes circulaires & peu
fensibles , dont quelques-unes légerement tuberculeuses, mais
toutes traversées par des cruës bien prononcées ; fa robe est alors
mordoré-brun ou d’un canelle-orangé fale, nuancée d’olivatre :
néanmoins, foit par les altérations fuccessives qu'éprouve cettë
coquille fur le rivage de la mer, foit par l’impression de quelque
acide adroitement ménagé, cette robe prend une teinte d'olive
foncé, qui passe mème au noir le plus vif, excepté vers les pas
de la fpirale, le contour extérieur de la ss & le fommer de
la clavicule, qui fonc de la plus belle couleur orangée tendre
ou foncée & quelquefois brunatre en certains endroits. Dans cet
état les cordelettes ont disparu, à l'exception de quatre plus
faillantes, dont les mamelons ovoïdes paroissent, après avoir été
dépouillés de la robe qui les recouvroit, d’une nacre argentine
ou dorée, d'autant plus éclatante qu’elle tranche davantage fur
le fond noir des parties de la robe qu’on n’a point enlevées : c’est
(55) Histor. Conchyl. tabul. 576, | M. d’Argenville la placé dans la famille
Jg. 29. | des Limaçons à bouche aplatie, puisque
(56) On voit ce Limaçon, mais dé- | la figure de cztte coquille ne tient en rien
pouillé jusqu’à la nacre, pl. 8, ler. B de | de celle du Sabot, & que fa bonche,
la feconde édition. On ne fait pourquoi .| loin d’être aplatie, est presque ronde,
jm
COUILLES
DE MER.
Limaçons À
Burgaugs
88 E'A :CO NC H ME FOPFOIG BE
Coquuues dans ce dernier état que nous avons fait graver ce Limaçon, qui
»r mer. est alors connu fous le nom de Weuve perlée ou de Burgau perle.
ae) La partie extérieure de fa columelle offre un large aplatissement
peu concave dans fon centre & de couleur blanchître , terminé
par une avance plus ou moins marquée felon l’âge du coquillage.
Ce Limaçon , non ombiliqué, est intérieurement pourvu d’une
fuperbe nacre, dont les vives couleurs passent de l’argentin au
vert, au jaune, au cramoisi, au violet, au pourpre, &c. Le bord
de fa levre, fouvent assez mince, & plutôt uni que festonné,
offre intérieurement deux liserés étroits, dont le plus voisin de
la nacre est d’un brun-noir & l’autre blanc. Ce Limaçon a depuis
deux , jusqu’à wois, quatre pouces & fouvent plus de largeur ,
fur un peu moins de longueur : ceux de ce dernier volume font
pour l'ordinaire frustes & roulés , quelquefois piqués de vers,
rongés par le chancre & dépouillés jusqu’à la nacre. Les Moluques
& le cap de Bonne-Espérance produisent ce rare Burgau, dont
quelques naturalistes ont donné la figure (5 7).
L'opercule pierreux de ce Limaçon est un des plus rares & des
plus finguliers de cette famille. Il est d’une épaisseur médiocre,
de forme à peu près circulaire, & assez femblable par fa face
interne à celui de l'O/earia , excepté que le fillon de la fpirale
est plus marqué ; mais il en differe beaucoup par fa face externe
ou convexe : celle-ci est entierement recouverte par un nombre
considérable de tubercules oblongs , inégaux, très-ferrés les uns
(57) Knorr, Délices des yeux & de | Bonan. Recr. ment. & oc. class. 111,
Fesprit, I partie, planch. in, figur. 1, | n°. 166, pag. 133. Dépouillée jusqu'à
| la nacre.
pag. 9.
Idem. Dékc. de phys. tom. I, pl. 8-11, Davila, Catalog. tom. I, pag. 151,
fig. 2, pag. 47. art. 95, 96 & 97.
Regenfuss, Choix de coquillag. &c. Turbo Sarmaticus. Linn. Syst. naë.
plr, fig. 7, pag. vr, edir. XII, tom. I, fpec. 620, pag. 1235.
contre
LA CONCHYLIOLOGIE. 89
contre les ess lesquels s’élevent verticalement comme un
chou fleur qui monte en graine. La plupart de ces tubercules font
minces à leur origine, mais larges & obtus à leur fommet, qui
est lisse dans quelques-uns, raboteux ou grenu dans d’autres : tous
font d’un blanc luisant ou légerement teint de grisâtre, ayant la
forme irréguliere de certaines loupes de perle; les plus gros & les
plus faïllans font au centre, & les plus petits vers la circonférence,
excepté d’autres d’une extrême finesse qu’on remarque entre leurs
interstices. Nous possédons un de ces opercules, qui porte un
pouce neuf lignes de long, fur près d’un pouce & demi de large;
mais les plus grands n’excedent guère deux pouces. On en trouve
la figure dans les Ouvrages de Petiver (58) & de Knorr (59). Il
faut bien fe garder de rapporter à cette espèce deux opercules
donnés par Rumphius (60) & Gualtieri (61) : ces derniers, qui
ne font que granuleux , ou dont les petits boutons ne font point
pédiculés, appartiennent à des Bouches d'argent & au Perroquet-
vert, comme on l'a vu ci-dessus.
LA RABOTEUSE ( planc. vit, lettr. M), est un Limacon
très-élevé, qui par fa forme conique & peu oblique, imite celle
de certains Sabots. Il est composé de fept orbes peu ou point
renflés , excepté vers la base qui est un peu bombée. Les trois
premiers orbes de cette coquille ont assez d’étendue ; mais les
quatre qui forment la clavicule fonc petits & terminés par un
fommet plus ou moins aigu. La ligne fpirale est finueuse & bien
distincte. Tous les orbes font chargés de rides ou côtes longitu-
dinales , nombreuses & plus ou moins faillantes , tuilées vers le
Een
(58) Gaz. nat. parc.I, tab. XXVIII, (Go) Thesaur. Cochlear. tab. XX;
Jig- 12. | diet. D.
(59) Délices des yeux & de l'esprit, (61) Index Test, Conch tab, LXX,
VI part. pl. xxxn, fig. $, pag 64. | lite, 4. ,
Tome IT. M
COUILLES
DE MER.
Lirmaçons
Burgaux:
ee
COQUILLES
920 LAC ON CH FE POPO'CTE
bas, au moins pour la plupart. Ces côtes vont un peu obliquement
ns mer. de gauche à droite, & occupent un peu plus de la moitié de la
Limaçons
Burgaux.
hauteur de chaque orbe; elles font alternes avec d’autres beaucoup
plus fines, qui font aussi légerement tuilées vers la partie inférieure.
Mais, au-dessus de la ligne fpirale, on voit fur les orbes de la
clavicule trois rangs de cordelettes chargées de tuiles faillantes ;
ces rangs parcourent aussi le milieu du premier orbe, & font
fuivis de cinq à fix autres cordelettes tüilées , peu distantes entre
clles & bien prononcées, qui toutes ensemble couvrent da base
aplatie de ce Limacon, fans fe montrer fur les orbes fuivans. La
direction longitudinale des cruës n’est bien fensible que dans les
interstices des cordelettes tuilées. La partie extérieure de la colu-
melle est large, nacréc, un peu concave dans fon centre, mais
fans ombilic. La couleur de la robe est dans les uns blanchître,
nuée de roussâtre & de verdâtre, plus foncé vers le fommet;
dans d’autres elle est roussâtre fur le premier orbe, avec des
marbrures vertes & marron, qui deviennent plus foncées fur les
orbes fuivans. La clavicule est fouvent jaspée & comme pointillée
irréoulierement de blanc ou de blanchâtre. Tout l'intérieur est
revêtu d’une belle nacre argentine, qui donne des nuances assez
douces de vert, de jaune & de rose. On y distingue en creux
les cordelettes de l'extérieur ; le bord de la levre, qui est mince,
dentelé ou festonné par les cordelettes tuilées qui viennent
s'y rendre, est intérieurement pourvu d’un large liseré blanc,
non nacre. Il est rare de trouver ce Limaçon bien conservé,
étant presque toujours fruste & rongé dans fes derniers orbes
& près du fommet : il est même assez difficile d’en rencontrer
qui n'ayent quelques-unes de leurs tuiles plus où moins cassées
ou mutilées. Cette coquille n’est pas commune , quoiqu’elle nous
vienne également des Indes orientales & occidentales, avec la
feule différence que celle d'Amérique a fes rides & fes tuiles moins
+ PR APE
LA CONCHYLIOLOGIE. 91
faillantes & fa couleur plus blanchâtre. L’orientale vient de l'ile
de France & de Madagascar : Saint-Domingue & la Jamaïque
produisent l’occidentale. Elles ont depuis un pouce & demi jusqu’à
deux, trois pouces & même plus de hauteur, fur un peu moins
de largeur à leur base. On voit rarement cette coquille pourvue
de fon opercule, ainsi que nous l'avons fait graver, d’après celle
que nous possédons. Quelques auteurs en ont donné la figure (6 2).
L'opercule est de forme à peu près ovale & fort épais, offrant
une fpirale de quatre révolutions fur fa face interne, qui est aplatie
ou peu concave : on y remarque cependant un léger renflement
fur le bord gauche, felon la direction de la fpirale. Ses cruës
demi-circulaires, fines & nombreuses, font assez fensibles &
recouvertes d’un périoste mince, fauve tendre : fa face externe,
fort convexe vers le bord gauche, s'abaisse en pente douce vers
le bord opposé ; elle est très-blanche & même luisante, quoique
chargée d’un nombre considérable de petits grains plus faillans
vers le centre qu'à la circonférence, où plusieurs d’entre eux
forment des espèces de ftries courtes. Cette face est bordée par
un bourrelet très-étroit & à peine fensible : une finuosité, dont
la figure imite à peu près la lettre Z, fe remarque à l'endroit qui
est opposé à la naissance de la volute de la face interne. Ces
opercules ont dix, douze & jusqu’à quinze lignes de longueur ,
fur un peu moins de largeur, & quatre ou cinq lignes & même
plus d'épaisseur. Sloane (6 3) est le feul auteur qui en ait fait graver
la figure.
(62) Lister, Hist. Conch. tab. 647, | Davila, Catalogue, tom. I, pag. 128,
n°, 40. | art.
Seba, Locupl. rer. natur. Thesaur. 3) Voyage à la Jamaïque, tom. II,
eom. IIT, tab. LX, fie. 1 & 2. | ue 241, fig. 2. L'opercule y est vu par
Knorr , Délices des yeux & de l'esprit, | fes deux faces,
V® partie, pL xu, n°. 3, pag 21.
Mi)
CORQUILLES
DE MER.
Limaçons
Burgaux.
un,
CORQUiILLES
oo ©
92 LA CON C-H Y L'hOMMONG RE:
On a apporté depuis peu de la nouvelle Zélande une variété
pme. très-rare de ce Limaçon : elle est aussi de forme conique fort
Limaçons
Burgaux.
élevée, & composée de fix à fept orbes plus renflés qu’au précédent,
terminés par un fommet ordinairement obtus. Ses cannelures ou
rides obliques & longitudinales, font formées par un grand nombre
de tuiles minces & peu faillantes, croisées obliquement & dans
un fens contraire par des cruës minces, onduleuses & assez fail-
lantes. Sa base, qui est aplatie du côté de l'ouverture, offre aussi
des cordélettes circulaires tuilées , lesquelles vont fe perdre dans
les révolutions internes de la fpirale. Cette coquille, plus mince
qu'épaisse & assez légere, a la partie extérieure de fa columelle,
large & nacrée, peu concave, avec un aplatissement blanc & gris
de perle, bordé d’une espèce de pli peu faillant. Sa robe est violet
tendre nué d’olivitre, de cendré & de brunâtre; dans d’autres
elle est glacée de bleu céleste ou de vert de mer foncé : mais
toutes ces teintes font fort fuperficielles & cedent au moindre
acide, qui met à découvert une belle nacre argentine. Cette
nacre , qui tapisse aussi lintérieur, passe du vert de gris foncé,
au jaune, au rose, au violet, felon les divers aspects fous lesquels
elle fe présente. On trouve difficilement cette coquille exempte
de la piqüre des vers marins, & fans être plus ou moins dégradée
dans fes tuiles. Elle a pour l’ordinaire depuis-un pouce & demi
jusqu'à deux pouces & quelques lignes de hauteur, fur un peu
plus de largeur à fa base : mais M. Ie Comte de la Tour d'Auvergne
en possede une qui n’a pas moins de trois pouces & demi de
haut, fur quatre pouces de large; volume considérable pour cette
espèce. Nous n'avons trouvé la figure de ce Limaçon dans aucun
des auteurs que nous avons consultés.
LA FAUSSE RABOTEUSE (pl. 1x, let. O), est une variété
ou plutôt une espèce très-voisine du Limaçon précédent , auquel
elle ressemble par fa forme conique, obliquement élevée, mais
EE COIN CH YBLOPE-O'G' IE:
23
plus ramassée (64). Les fix orbes qui composent ee Limacon fe
distinguent mieux les uns des autres par l'espèce de rigole qui
fuit les pas de la fpirale, que par ie fillon à peine fensible qui
fépare ces mêmes orbes. Sa clavicule, beaucoup plus large que
longue, est terminée par un fommet obtus : les pas des orbes
font couronnés de plis longitudinaux, très-courts & assez ferrés ,
plus faillans fur la clavicule que fur le premier orbe. Outre ces
plis tuberculeux des pas de la fpirale, on voit fur les orbes des
cordelettes circulaires plus ou moins onduleuses , assez égales &
distantes entre elles, dont une plus prononcée que les autres est
chargée d’un grand nombre de tubercules tuilés, peu faillans,
mais fort pointus. Dans quelques individus cette cordelerte n’est
tuilée que fur les orbes de la clavicule; dans d’autres au contraire
les tuiles ne s’observent que fur le premier orbe : dans plusieurs
enfin cette cordelette n’est que mamelonnée ou légerement go-
dronnée. Tout le reste des cordelettes est très-finement tuilé,
ou plutôt réticulé par des cruës minces & nombreuses, plus
fensibles fur les cordelettes que dans leurs interstices. La partie
extérieure de la columelle est d’une belle nacre argentine , avec
deux ou trois finuosités plus ou moins faillantes fur une espèce
d’appendice large & évasé, dont la couleur est tantôt orangé vif,
tantôt aurore, écarlate ou fanguine, quelquefois mélangée de gris
ardoisé ou de fauve fale. La levre est toujours mince & plus ou
moins dentelée dans fon bord; à l’exception d’un liseré fort étroit,
blanchitre ou orangé, elle est, ainsi que l’intérieur de la coquille,
pourvue d’une belle nacre foncée qui réfléchit le vert, le jaune,
(64) Cette coquille est représentée
pl. 8, lertr. © de la feconde édition,
parmi les Limaçons à bouche aplatie.
M. d’Argenville rejette ‘cette. méprise
fur le graveur , & reconnoîit que ce
testacée doit appartenir à la famille des
Limaçons à bouche ronde : il ne devoit
donc pas conserver à cette espèce le
nom de pros Sabor, qu'il lui donne dans
Pexplication de la planc. vu, pag. 217.
|
CoOQuILLES
DE MER-
Limagçons
Burgauxs
D A mm Rd er nn
94 LA-CONCHY!ELTOLOÏG IE
ere
Coquuzzs le rose & l’orangé. Les cordelctres & les rugosités de l'extérieur,
ve MER. ny font bien fensibles que dans les jeunes. La robe, dont les
PS couleurs font très-fuperficiclles, offre, dans quelques-uns de ces
Limaçons, diverses nuances de vert olive & de vert-pré; d’autres
font gris-verdatre, nués de fauve légerement orangé; tous ont
un périoste mince, fauve tendre, lequel adhere fortement au test.
Il est assez ordinaire de rencontrer fur cett@ coquille des Huîtres
de différentes espèces, telles que la Feuille, la Crête de cog, le
Rastellum & fur-tout des Pelures d’oignon. Si on ne trouve pas
toujours celles-ci dans leur entier, on remarque du moins assez
fréquemment fur la robe de ce Limaçon, l'espèce de pédicule
destiné à fixer ces Huîtres, par fon insertion dans une échancrure
de leur valve inférieure. Enfin ce testacée est fouvent chargé de
vermiculaires blanchâtres , & paroïît être le feul des Limaçons à
bouche ronde auquel on voye adhérer une aussi grande quantité
de coquilles diverses. Il est fort commun dans toute la Médirer-
ranéc, mais principalement fur les côtes de Provence, de Lan-
guedoc, d’Espagne & d'Italie. Ceux qWon trouve dans la mer
Rouge, à l'ile de France & dans les Antilles, fur-tout à Saint-
Domingue, à la Barbade, &c. ne different que très-peu de ceux
d'Europe. Les plus grands ne passent guère deux pouces de hauteur,
fur deux pouces & quelques lignes de largeur à leur base. Ce
Limaçon est ici représenté du côté de la bouche, qui est fermée
de fon opercule, La plupart des auteurs l'ont fait graver (65).
(65) Rondelet, II part. de l'Hist. des | pag. 203, n°.r1, 2, 3 & 4. Cochlea
poissons, liv. IT, chap. xx, pag. 63
& 64, Idem, de Test. lib. IT, pag. 98. Jonst. Hist. nat. de exang. aqua,
Bellon , de la nat. des Poissons, liv. II, | 4. IF, tab, x11.
| celata maculis viridibus,
chap. 1x, pag. 430. Il est gravé fermé | Lister, Hist. Conc. tab. 647, n°. 47.
Bonan. Rectr. ment. & oc. class. 111»
n° 11312 Ë 133 PAS II
de fon opercule.
Aldrov. de Tesi. lib. II, cap. XXXI,
mit dti mt
EAN COIN C H YMÉTOLO:G IE. 9$
C'est fpécialement à l’opercule pierreux de ce Limacçon, que
la plupart des conchyliologistes ont donné le nom de Mombril
de mer, fous lequel cet opercule est généralement connu,
parce qu’en effet fa figure imite celle d’un nombril. Il est d’une
épaisseur assez considérable , de forme ovale, & plat fur fa face
interne, où fe trouve une fpirale de quatre révolutions, traversées
par des cruës demi-circulaires plus ou moins prononcées. Cette
face est blanche, fous un périoste épais & luisant, fauve-marron,
nué fuivant la direction des cruës, de brun-noir. Sa circonférence
est bordée d’un bourrelet étroit & mince, fouvent à peine fensible,
qui, lorsque le périoste s’écaille en cet endroit, laisse paroître
une nacre de couleur cuivrée & comme brûlée. La face extérieure
est lisse & luisante, avec un renflement ou bourrelet arrondi fort
faillant, qui regne principalement fur le bord droit de cet opercule.
Ce bourrelet , contourné en portion de fpirale, laisse au centre’
un mamelon & plus bas une cavité qui donnent à cette face la
ressemblance qu’on lui trouve avec un nombril. Sa couleur cest
d’un beau rouge orangé, nué de blanchätre fur le mamelon, lequel
est fouvent entierement blanc. Une partie de la circonférence du
côté gauche & un rebord extrêmement mince fur le côté droit,
font aussi de couleur blanche: La couleur rouge de cette face est
plus ou moins foncée & tire quelquefois fur le fauve. Ces opercules:
ont depuis un demi-pouce jusqu’à près d’un pouce dans leur plus
a
Kirch. Mus, classe 117, n°. 133 T4 | tom. IIT, tab. LXXV. Sans numéto;;
Ê IS. | mais dépouillé & poli.
Knorr, Délices des yeux & de l’'esptit
HIS part. pl. xx, fig. 1, pag. 40.
Davila, Catalogue, tom. I, pag. 125:
ait, 1494
Turbo rugosus. Linn. System. nat
edie, XIT,1om.T, fpec. (18, pag: 123 4
Klein, Tentam. meth. ost. tab. II,
nes ÿl0e
Gualt. Index Test, Conc. tab, LXIII,
ditt. c-F-H.
nnnaut pannes emmmimememene,
Seba ; Locupl. rer. natur, Thesaur.
RER ET VE
«
CoqQuILLES
DE MER.
_Limaçons
Burgauxs
96 PXICONCHYLIDLOGTE
nm ane + + |
Coquuuss grand diametre, & dans ceux-ci la partie la plus faillante n’a
PEMER. guère moins de trois lignes. Comme ils ne font point rares,
Limaçons
Surgaux,
beaucoup d'auteurs en ont donné la figure (66).
La FAUSSE RABOTEUSE ÉPERONNÉE ( planche vurt, lettre P),
est unc variété du Limaçon précédent, mais d’un volume beaucoup
inférieur; c’est une coquille plus mince qu'épaisse, aussi composée
de fix orbes bombés, dont la clavicule, large & courte, est
terminée par un fommet obtus. Les pas de la fpirale font chargés
de petits plis longitudinaux, ou de rides moins prononcées qu’à
celui dont nous venons de parler; du reste il lui ressemble assez
bien par fa forme, excepté que vers le milieu de chaque orbe est
une cordelette circulaire, plus forte que Îes autres, chargée d’un
grand nombre de tuiles faillantes , pointues à leur extrémité,
larges à ieur naissance & légerement concaves en dessous, ce qui
eur donne assez de rapport avec les pointes d’un éperon. Toutes
les autres cordelettes font finement tuilées, ou traversées obli-
quement par des cruës minces & ferrées, moins fensibles dans
les interstices que ces cordelettes laissent entre elles. La couleur
de la robe est d’un roux olive, excepté fur les éperons , qui font
un peu rougetres : la partie extérieure de la columelle est bordée
de marron fale. L'intérieur de cette coquille offre une nacre
onduleuse & d’un bel orient, qui donne le vert, le rose, le jaune
& le violer foncé. Ce Limaçon, peu commun, est ici représenté,
SE ES
(66) Rondelet, I part. de l'Hist. des
poissons, liv. IL, chap. xxr1, pag. 64.
Vu par la face inférieure donnée pour la
| Gualt. Index Test. Conc. tab. TX
| diet. 8-e-r. Vu par l’une & l’autre face,
Klein, Meth. ostrac. tab. VI, n°. III,
fapérieure. | pag. 103. Vu par la face fupérieure.
Bonan. Recr. ment. & oc. class. 111, | Davila, Catalogue, tom. I, pag. 115$
n°. 14,pag. 114. Vu par {es deux faces. | CRI, at Tr
Rumph. Thes. Cochl. tab. XX, lire. c, Knorr, Délices des yeux & de l'esprit,
la face inféricuie; Zier, 8, la fupérieure. | VII partie, pl x, fig. 6, pag. 21.
d’après
LA CONCHYLIOLOGIE. RE
d’après celui que nous possédons, lequel a huit lignes de hauteur,
fur un peu plus de dix lignes de largeur à fa base. Sa bouche est
fermée de fon opercule.
Cet opercule pierreux, & fort épais relativement à fa grosseur,
est de forme à peu près circulaire : fa face externe, lisse, luisante
& renflée dans fon bord , est d’un rouge fanguin, à l'exception
d’un mamelon blanchître , bordé de marron fale, qui occupe le
centre ou la partie la plus élevée. Sa face interne offre à l'ordinaire
une fpirale plate, de quatre révolutions, couverte d’un périoste
fauve, à cruës fensibles. Le diametre de cet opercule est d’environ
quatre lignes , fur une épaisseur de près de deux lignes dans la
partie la plus convexe.
On ne finiroit pas, fi l’on vouloit parler de toutes Îles variétés-
qui fe rencontrent dans cette espèce , fur-tout quant à la dispo-
sition des rides & des tubercules tuilés plus ou moins faillans,
dont le test est chargé : nous ne pouvons néanmoins omettre ici
l'une des plus belles & des plus rares, nommée le MARRON
D'Inpe. Cette fausse Raboreuse est à peu près femblable aux
précédentes par fa forme , qui est feulement plus courte & plus
ramassée : quoiqu’elle foit aussi composée de fix orbes, fa clavicule
est terminée par un fommet moins obtus que dans celle que nous
venons de décrire. Les rides longitudinales qui bordent les pas
de la fpirale, font mieux prononcées, de même que fes cordelettes
circulaires tuilées, dont plusieurs font rrès-fortes ; mais ce qui
distingue particulierement cette coquille , ce font les pointes
longues & assez étroites dont est chargée la plus grosse de fes
cordelettes vers le milieu de chaque orbe : celles du premier orbe
n’ont pas moins de fix à fept lignes de longueur, fur deux lignes de
largeur à leur origine; elles font toutes un peu courbes & creusées
en rigole vers le côré qui termine la levre mince & dentelée de
ce Limacçon : fa robe est d'un beau vert-pré nué d’olivatre; la
Tome IT. N
CoQuILLES
DE MER.
Limacons
Burgaux.
8 LA CONCHYLTOLOGIE
Cogunzrs Partie extérieure de fa columelle est nacrée & bordée de rouge
pre. écarlate foncé. Les cordelettes de l’extérieur fe présentent en creux
F6 fous la nacre éclatante qui tapisse l’intérieur de la bouche ; un
liseré blanc & orangé, dont la levre est bordée, est feul privé
de nacre. Ce Limaçon nous paroît être oriental : il porte près de
deux pouces de longueur, fur deux pouces & demi de largeur à
fa base.
La PERRUCHE vERTE (planc. 1x, lett. C ), est un Limaçon
de forme conique ou pyramidale, plus ou moins élevée & un
peu oblique, qui tient de celle des Sabors. Il est composé de fept
orbes, peu renflés, féparés par un fillon finueux, assez fensible ;
fa clavicule, qui varie beaucoup dans fes proportions, est terminée
par un fommet pointu dans les coquilles jeunes, & légerement:
obtus dans les vicilles. Les orbes font chargés de côtes longitudi-
nales, obliques, arrondies & peu distantes entre elles, plus renflées:
& bossues fur le milieu de chaque orbe qu’à fes extrémités, & qui,
après n'avoir formé que des plis peu faillans fur les troisieme &
quatrieme fpires, disparoïissent entierement vers le fommet. Ces
côtes, plus ou moins prolongées fur les orbes inférieurs, finissent
en un rang de gros tubercules, qui bordent la base aplatie de ce
Limaçon. Il faut en excepter quelques-uns, qui font intermédiaires
& ne fe prolongent pas jusqu’à la base. Ces côtes & leurs interstices
offrent d’ailleurs un nombre considérable de ftries fines , longitu-
dinales, obliques & ferrées, granuleuses en quelques endroits,
& croisées par des cruës fi légeres qu’on a peine à les distinguer.
On remarque aussi fur l’aplatissement formé par la base de ce
Limaçon, trois à quatre cordelettes circulaires & granuleuses,
assez visibles dans les uns, mais beaucoup moins dans les autres:
elles entourent la partie extérieure de la columelle, qui est large,
nacrée , plus ou moins concave , mais fans ombilic & fouvent
terminée par deux ou ttois petites éminences assez fensibles,
ES CON CHYFOEOGIE 99
5
Toute la robe est d’un vert gai, quelquefois très-foncé , excepté
les ftries & les petits grains, qui, principalement fur les côtes,
font blancs ou nués de blanchâtre. La base est aussi blanchâtre,
mouchetée irrégulierement & fouvent en point d'Hongrie, de
vert ou de fauve foncé, mêlé de brun & d’olivâtre. La levre est
mince & bordée intérieurement d’un liseré fort étroit, blanc ou
vert : tout le reste de l’intérieur est revêtu d’une belle nacre
argentine, nuancée de vert, de rose & de jaune. Ce Limaçon,
qui n'est pas fort commun, vient de Saint-Domingue, de la
Martinique & des Barbades : on en voit depuis fix jusqu’à quinze
& vingt lignes de hauteur, fur à peu près autant de largeur à
leur base. Quelques auteurs en donnent la figure (67).
Ce Limaçon fournit assez de variétés, tant pour la forme que
pour les couleurs : il y en à d’aplatis, fur-tout dans leur clavicule,
qui ont leur base bordée de tubercules fort faillans ; mais leur
robe granuleuse & d’un beau vert de gris foncé , est chargée de
côtes moins prononcées (68). Plusieurs ne font que foiblement
tuberculés, & n’ont une couleur verte bien décidée que far leurs
rides : dans le reste ils font d’un fauve-brun très-foncé tirant fur
lolivâtre , quelquefois tiquetés, en certains endroits, de blan-
châtre (69). La base des uns est entierement de cette derniere
(67) Jonston, Hist. nat. de exang.
aquat. tab. XI.
Lise. Hist. Conchyl. tab. 646, n°.38
E 79. derniers de Part. 150, pag. 126.
Seba, Locupl. rer. natur. Thesaur. (68) Regenfuss, Choix de coquillages,
| Regenfuss, Choix de coquillages, &c.
|
|
|
com. III, tab. LXXV, la feconde co- | &c. pl. ui, fig. 27, pag. xx.
|
|
|
|
pl. xir, fig. 76, pag. Lxxxiv.
Davila, Catalogue, tom. I, les deux
quille de la derniere ligne à gauche du (69) Knorr, Délices des yeux & de
haut de cette planche. l'espric, IV® part. pl. 1v, fig. 3, pag. 10.
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, Adanson, Hlist. nat. des coquillages
premiere partie, planch. ur, figur. 2, | du Sénégal, pag. 187, pl. 12, fig. 0.
pag. 10. Le Kachin.
VS
I i]
COQUILLES
DE MER.
Limagons
Burgaux.
FO LA CONCEY EPOTOE TE;
PER RE RE SRE er,
Cours Couleur; dans d’autres elle est veinée de fouci vif & quelquefois
pe mer. de brunâtre. On en voit qui, fans paroïtre avoir fouffert des
peus injures du temps, font très-foibles en couleur & même entie-
rement blancs; mais ces -derniers font très-rares. Une des plus
distinguées de ces variétés est celle qu’on nomme la PERRUCHE
JAUNE, à cause de fa robe d’un jaune chamois & fafrané, tirant
en quelques endroits fur l’olivâtre tendre. Ses ftries granuleuses font
piquetées de blanc & de brun; les tubercules qui bordent fa base
font blanchâtres, & cette couleur paroît aussi regner fur les plis
longitudinaux de fa fpirale. La nacre de l’intérieur, quoique d’un
bel orient, est moins vive que dans celles dont l'extérieur est
d’un vert foncé. Une autre variété peu commune est la PERRUCHE
UNIE, qui, de même que la précédente, égale en grandeur la
Perruche verte ordinaire. Ce-Limaçon est aussi d’un beau vert
foncé, & fur les côtes, blanc ou d’un gris cendré tirant un peu
fur le verdâtre. Ses orbes, assez bombés , font chargés de ftries
généralement plus fortes & plus granuleuses ; mais les plis longi-
tudinaux font peu prononcés & à peine fensibles, excepté près
des pas de la fpirale. Sa base aplatie & de couleur blanche, n’est
point bordée de tubercules. Son intérieur est pourvu d’une assez
belle nacre. S'il en faut croire quelques curieux, cette variété fe
trouve dans la Méditerranée : c’est celle dont M. d’Argenville a
donné la figure (70). Le périoste qui recouvre le rest de tous ces
Limacons, est fauve-brun & fort tenace ; mais leur robe colorée
(7o) Ce testacée est représenté | Gualt. Index Tese. Conch. tab. LXIIr,
pl. 8, let. 1 de la feconde édition, | lire. A-4, en a repréfenté la coupe, pour
parmi les Limaçons à bouche aplatie; | montrer l’organisation intérieure de ce
mais la forme de fa bouche doit le |
faire ranger dans la famille des Lima- |
|
çons à bouche ronde.
Limaçon; c'est d'après lui que nous
l'avons fait graver, pl. Lxx de la Zoo-
morphose, lett. Br.
PAPFCON CH YÉPROML/O:G'TE. 101
s’altere aisément par les acides, la couleur en étant assez fuper-
ficielle quoique foncée.
Il ÿ à lieu de présumer que l’opercule dont nous allons parles
appartient à ce Limaçon. En cffet, quoique nous n’ayons point
encore trouvé cet opercule joint naturellement à fa coquille ,
ceux que nous possédons s’y adaptent & le ferment fi exactement,
que ce caractere, joint aux rapports fensibles que ces opercules
ont avec ceux des deux espèces précédentes, fufft pour nous
autoriser à en donner ici la description. Cet opercule pierreux
& assez épais, est de forme ovale. Sa face interne, femblable
d’ailleurs à celle de l’opercule de la Raboteuse, en differe cependant
par le développement de la fpirale plus alongée & plus excentrique.
Elle est à cruës demi-circulaires fines & ferrées, & blanche fous
fon périoste, qui est fauve rendre vers le centre de la fpirale,
mais foncé vers les bords. Sa circonférence offre aussi fur le côté
gauche un bourrelet étroit & mince, d’un brun-noir. La face
externe , fort renflée dans Ja partie où fe font faits les derniers
accroissemens, s’abaisse insensiblement en pente douce vers la
partie opposée. Le bord droit, mince & tranchant, est creusé
en portion de fpirale. La convexité de cette face est d’un blanc
luisant & grossierement chagrinée, tandis que la rigole qui la
borde est d’un blanc terne, nué légerement de bleuâtre & comme
réticulée. La circonférence est aussi légerement granulée. Quel-
quefois cette face est nuée de fauve fale ou de gris noirâtre à
l'endroit qui répond au centre de la volute de la face interne,
mais d'ordinaire elle est entierement blanche. Dans plusieurs de
ces opercules , on remarque un peu au-dessous de la volute exté-
rieure, un petit finus oblong, quelquefois très-profond , lequel
s’érend plus ou moins fur la partie convexe de certe volure. Cet
opercule, dont la face extérieure a quelque ressemblance avec
l'orcille humaine, ne nous paroït pas avoir encore été gravé : il
mm — À
CoQuiLLEs
DE MER.
Limagons
Bargaux,
102 PA GO NCHAErFOROIG RE
EAP CA TONEEPPENEE
Coquuzes N'est pas commun, & porte depuis quatre jusqu’à huit lignes de
DE MER.
Limaçons
Burgaux,
longueur. Ces derniers n’ont pas moins de fix lignes de largeur ,
fur plus de deux lignes & demie d'épaisseur dans leur partie la
plus convexe.
La VEUVE ou LA PIE (planch. 1x, lettr. F>:), est un gros
Limaçon à bouche ronde (71), qui, malgré l'épaisseur de fon
test, offre une espèce de demi-transparence, fur-tout dans les
coquilles jeunes & dans celles où la couleur blanchâtre du fond
domine davantage. Il est de forme conique plus ou moins élevée,
en quoi il imite certains Sabots. Les fix orbes assez bombés qui
le composent, font distingués les uns des autres par un fillon peu
régulier dans fon contour & plus ou moins prononcé. Sa clavicule,
ordinairement plus large que haute, est terminée par un fommet
peu pointu , mais fort obtus dans les coquilles vieilles, où cette
partie fe trouve fouvent fruste & rongée par les frottemens qu’elle
a éprouvés dans le fond de la mer. Le premier orbe s'étend
beaucoup en largeur : fa base est plate ou légerement convexe
& profondément ombiliquée. La robe lisse de ce Limaçon est
néanmoins parsemée de rugosités, dûes aux cruës nombreuses
& fouvent très-prononcées qui s’y rencontrent , fur-tout près des
pas de la fpirale, où fe voit une espèce de rigole qui en fuit le
contour, Lorsque la coquille est brute & dans fon état naturel,
elle est extérieurement de couleur olive, tirant quelquefois fur le
roussâtre ; mais lorsque cette couleur, qui n’est que fuperficielle,
a disparu , foit accidentellement, foit par le fecours de l’art, la
robe paroît alors d’un beau blanc où d’un blanc jaunâtre, teint
en quelques endroits d’olivätre, avec des flammes ou marbrures
(71) Il est représenté plane. 8, let. G | l'inspection de {a bouche, on ne peut
de la feconde édition, parmi les Sabots 1 fe dispenser de le ranger avec les Lima-
ou Limaçons à bouche aplatic; mais à | çons à bouche ronde.
L'AM CON C HVETOEO CA E. 103
,
d'un beau noir foncé, qui font faillantes ou de relief. Ces taches
noires s'étendent quelquefois au point qu’il ne reste que très-peu
de blanc fur la robe, ou qu’elle est même tout à fait noire ; on
donne alors à ce testacée le nom de Veuve : mais plus généra-
lement ces taches font distribuées par flammes longitudinales ,.
obliques, onduleuses, ou en zig-zags plus ou moins confus , qui
vont de droite à gauche fur un fond blanc. Cette variété est
connue fous la dénomination de petit Deuil ou de Pre (72):
quelques-uns l’appellent encore le Tesmurier (7 3). Le noir domine
moins fur la base de ces coquilles, où est le large & profond
ombilic dont nous avons parlé. Celui-ci, qui est blanchätre &
creusé en fpirale presque jusqu’au fond du fommet, est fur-tout
remarquable par deux excroissances arrondies en mamelon près
de fa partie antérieure : l’un de ces mamelons est beaucoup plus
fort que l’autre, mais tous deux font d’un blanc d'émail, lisse
& luisant. Dans quelques individus, cet ombilic fe rétrécit inté-
rieurement , au point de ne laisser qu'une petite fente de figure
CSST TERNTTS
COUILLES
DE MER.
Limagons-
Burgaux:
oblongue. La partie extérieure de la columelle est courte, maigre,
courbe & nacrée : la nacre de l’intérieur de ce Limaçon, quoique
d'un argentin brillant qui donne des flammes vertes, jaunes &
roses, est généralement moins vive (74) que celle des Limaçons
pourvus d'un opercule pierreux ; quelquefois elle est cachée en
(72) Gualr. Index Testar. Conchyl.
tab, LXVIII, lite. B, offre cette variété
dans la plus petite des deux figures qu'il
a données de ce Limaçon.
Davila , Cat. tom. I, pag: 112, art. 100.
(73) 11 femble que le nom de Tein-
zurier donné à cette coquille, vient de
la propriété qu’elle a de rendre noirâtres
les acides dans lesquels on la met , & de
communiquer une teinte plus ou moins
noirâtre & même ineffaçable aux co-
ces mêmes acides.
(74) Nous avons remarqué que la
gineux , est d'un velouté plus gras, plus
à opercule pierreux,
nacre des Limaçons à opercule cartila-.
mat & plus terne que celle des Limaçons:
quilles qui fe trouveroient avec elle dans :
ne
104 L'AM CON CHMELTOTOIGITE.
Coquues Certains endroits, fous une légere couche blanchâtre & fans lustre,
DE MER.
Limaçons
Burgaux,
qu'on parvient à détruire à l’aide des acides. Les bords de-la levre
font minces & tranchans dans les coquilles jeunes, mais fort épais
dans les vicilles, avec un renflement large, peu faillant, privé
de nacre, & de couleur blanche mouchetée de noir. Le périoste,
de couleur fauve, qui recouvre la robe de ce Limaçon, est mé-
diocrement épais & fort tenace au test. On trouve assez fouvent
cette coquille piquée ou rongée par des vers marins, qui quel-
quefois même y font encore adhérens. Elle est commune aux îles
Antilles , fur-tout à Saint-Domingue, à la Martinique & aux
Barbades; ainsi qu'aux îles de la Magdelaine, fur les côtes du
Sénégal & à la côte Malabare, felon Bonanni. On en voit depuis
douze à quinze lignes de haut, fur feize à dix-fept de large,
jusqu’à trois pouces, fur trois pouces & demi dans les mêmes
dimensions : celle qui fait partie de notre collection est d’un
volume peu ordinaire, en ce qu’elle porte quatre pouces quatre
lignes de hauteur, fur autant de diametre à fa base. Beaucoup
d'auteurs ont fait graver ce Limaçon (75), dont la figure imite
assez bien le pied ou le fabot d’un cheval.
(75) Du Tertre, Hist. des Antilles, | rom. III, rab. rxxv. Les deux Lima-
Livon.
Davil. Catal. tom. I, p. 112, at, 100.
Knorr, Délices des yeux & de l’esprir,
L'opercule
Klein, Tent. method. ostrac. tab, 11,
fig: 52, Jpec. r & 2, PAg: 4T.
Sebas Locupl. rer. natur. Thesaur,
tom. IT, pag. 239. Le Burgau. çons travaillés de la ligne perpendiculaire
Lister, Histor. Conchyl. tab. 640, | du milieu de cette planche.
Jig- 30. | Guait. Ind, Test. Conc, tab. LXVIII,
Bonan. Recr. ment. & oc. class. III, | lise. 8. La plus grosse des deux coquilles
2°. 29 Ë 30, pag. 117. ; | figurées fous cette même lettre.
Kirch. Mus. class. 111, n°,29 & 30, | Turbo Pica.Linn. Syst. nat. edit. XIT,
P'£ 451. | com. 1, fpec. 612, pag. 1235.
Petiv.Gazoph. nat, part.I,tab,LXX, | Adanson, Hist, natur. des coquillages
Jig. 9. | | du Sénégal, pl. 12, fig. 7, pag. 185. Le
|
|
0000
AVC ON C H YETONE O'G'TE; 105
D 00 De
_L'opercule cartilagineux de ce Limaçon, est fécéctcassant, cogvmrs
plus mince qu'épais , & demi-transparent. Il ressemble assez par ve mer.
fa figure ronde, au Lépas appelé le Bonnet Chinois; cet opercule ET
est concave dans fa face extérieure, qui est très-finement fillonnée
par une fpirale de douze révolutions, fi ferrées qu’elles paroissent
concentriques. Le centre de la fpirale est aussi celui de Popercule.
La derniere révolution fe termine en talus tranchant fur l’un des
points de la circonférence ; d’où résulte une petite finuosité qui
empèche que cet opercule ne foit parfaitement orbiculaire. Les
cruës des fpires font fines & légeres, & ne s’apperçoivent que fur
cette face. La face intérieure est convexe, lisse & luisante ; fur
fon centre on voit un très-petit bouton, & les fpires y font en
général moins fensibles que fur la face concave. A l'exception
d’une tache fémilunaire, d’un vert olive ou porreau foncé, qui
indique l'endroit par lequel cet opercule adhéroit à l'animal, tout
le reste est tant en dessus qu’en dessous, d’un brun-cramoisi ou
couleur d’écaille, avec une légere teinte de verdatre. Lorsqu'on
regarde ces opercules en les opposant à la lumiere, leur couleur
est celle de la plus belle fardoine. Ceux qui ont féjourné long-
temps fur le rivage, deviennent extérieurement ventre de biche
terne, & il n’y a que la ligne fpirale qui reste brune. On en voit
depuis fix à huit jusqu’à douze ou treize lignes de diametre ;
mais il doit s’en trouver de dix-huit lignes, à en juger par les plus
gros Limaçons de cette espèce. Sloane est le feul auteur qui en ait
donné la figure (76).
IE partie, pl. x, fig. 1, pag. 23. Il lui | Tbid, TE part. pl. xxr, fig. 3, pag. 30%
donne les noms de Tigre Malabare, | Regenfuss, Choix de coquillages, &c.
de Cruche à l’huile, de Peau de ferpent | plix, fig. 57, pag. Lxxvir & Lxxvur.
colorée, d'Oreille de Géant & de Flam- (76) Voyage à la Jamaïque, tom. I,
boyante. | tab. 241, fig. 3.
Tome IT. O
pes ©. -: |
COQUILLES
DE MER.
Limaçons
Burgaux,
106 LEA ICO'NC H Y LIOMONG PE
La VEUVE A CONTRESENS ( planche 1x, lett. F1), est unc
fimple variété du Limaçon précédent ; elle n’en differe en rien
par la forme, mais feulement par la direction que prennent fes
flammes obliques, noires & longitudinales, qui contre l’ordinaire
vont de gauche à droite, & font aussi plus distinctes : une large
zône olive foncé borde les pas de la fpirale. Le fond de la robe
est plus ou moins blanc, nué d’olivätre tendre. L'individu que
nous possédons de cette variété nous a été envoyé de Saint-
Domingue : il porte deux pouces deux lignes de longueur, fur
deux pouces quatre lignes de largeur à fa base; mais on en voit
de plus considérables.
Les Veuves présentent encore d’autres variétés, telles que
les fuivantes : les unes, qui font d’un petit volume, ont fur leur
robe des cordelettes circulaires lisses, assez égales, peu distantes
entre elles, & plus ou moins prononcées dans les divers indi-
vidus (37) : d’autres ont ces cordelettes boutonnées ou tuber-
culées (78); & plusieurs au lieu de ces cordelettes ont des espèces
de rugosités ondoyantes & fouvent peu fensibles : celles-ci, pour
l'ordinaire, entierement noires, ont quelquefois une teinte foible
de violet.
Il nous est venu depuis peu de la Nouvelle Zélande, un petit
Limaçon, dont la figure est fi parfaitement femblable à celle de
la Veuve, qu'on ne peut le regarder que comme une autre variété
de cette espèce: Il est composé de quatre orbes, assez épais,
médiocrement renflés, & fon ombilic est pourvu d’un petit ma-
melon, comme celui de la Veuve. Mais ce qui distingue cette
coquille de la Veuve proprement dite, ce font trois grosses cor-
delettes circulaires fur le premier orbe, qui fe réduisent à deux
(77) Knorr, Délices des yeux, &c. (78)Regenfuss, Choix de coquillages,
IF part. pl. xxr, fig. 3, pag. 39. &c. pl vi, fig. 66, pag. Lxv.
oo
FA C'ON C HYATOI,E'O'GAE 107
fur les orbes fuivans, lesquelles font, pour lordinaire , assez
grossierement tuberculées. Entre ces cordelettes font des fbries
fines, aussi circulaires, traversées par des cruës peu fensibles ,
mais régulieres ; d’où résulte une espèce de réseau des plus fins.
La robe blanche de ce testacée, nuée quelquefois de gris-violâtre,
est ornée de trois zônes de taches marron-noir ou d’un brun de
café brûlé très-foncé : l’intérieur est tapissé d’une nacre argentine
peu éclatante. Ce Limaçon excéde rarement fept à huit lignes
de longueur , fur neuf à dix de largeur à fa base.
Le Damier (planch. 1x, lett. Er), est un petit Limaçon
de forme à peu près conique, oblique & assez élevée ; il est fort
épais & composé de cinq à fix orbes peu renflés, à l'exception
du premier qui est assez étendu. Sa clavicule, aussi longue que
large, est terminée par un fommet médiocrement pointu. Son
extérieur, lisse & luisant, est à cruës fines peu fensibles. Sa robe
est ornée de petits rubans circulaires, alternativement blancs &
d’un gris bleuâtre foncé ou vert Céladon, chargés fur le premier
orbe de taches barlongues violet presque noir, disposées en
échiquier jusque vers les pas de la fpirale, où elles forment de
petites flammes longitudinales qui fe prolongent fur les oïbes
fuivans. Ces taches font moins résulieres & plus confusément
arrangées du côté de la bouche, & fur la clavicule ; en cet endroit
même elles fe confondent avec le fond, dont la couleur ordinaire
© — |
COQuILLES
DE MER.
Limaçons
Burgaux
est olive-brun. Ce Limaçon, non ombiliqué, a la partie extérieure :
de fa columelle courte, peu nacrée & terminée par une légere
faillie en mamelon. Tout l’intérieur de la bouche est revètu d’une
nacre argentine & veloutée, qui réfléchit le vert, le jaunâtre
& le rose fale. La levre n’est ni mince ni tranchante, mais iñté-
ricurement bordée d’un liseré fort étroit, blanc , moucheté de
noir , avec une espèce de renflement peu fensible à quelque
distance de ce liseré. Cette coquille, qui vient de l’ile de France,
Oij
COQUILLES
DE MER.
Limagons
Burgaux.
108 LA IC ONCE Y ETONE O6 FE:
ne passe guère fix à huit lignes de longueur, fur un peu plus ou
un peu moins de largeur. Knorr en a donné la figure (79).
Le LiMAçOoN RUBINÉ ( planc. 1x, let. E3), est une variété
du précédent, auquel il ressemble assez par la forme, mais fon
test est plus épais. Il est aussi plus élevé & composé de fept
orbes peu renflés , assez distincts les uns des autres, malgré la
finesse de la ligne qui les fépare. Sa clavicule prolongée & de
même longueur que le premier orbe , est terminée par un fommet
peu pointu. Ses orbes font lisses ou chargés de cordelettes circu-
laires, inégales & comme aplaties, fouvent plus fensibles fur la
clavicule que fur le premier orbe. Elles font traversées par des
cruës fines, mais distinctes dans la plupart des individus. La robe
de ce Limaçon est ornée de taches & de lignes ondulcuses , lon-
gitudinales, couleur de cerise ou cramoisi foncé, fur un fond
grisatre & vert-olive fascié de blanc. Les parties voifines de la
columelle font d’un blanc jaunâtre, fans taches ni fascies. Quoique
fans ombilic, cette coquille en montre néanmoins quelquefois de
légers vestiges. La partie extérieure de fa columelle est courte,
épaisse , presque verticale & terminée par une petite éminence
obtuse. Sa bouche ronde (8 0) est munie d’une levre épaisse & lisse,
peu tranchante & bordée intérieurement d’un liseré blanchätre,
moucheté de noir ou de cramoisi. Tout le reste de l’intérieur est
tapissé d’une nacre argentine , qui réfléchit un vert velouté assez
tendre, nuancé de rose & de jaunâtre. À quelque distance du
bord de Ia levre, un renflement plus ou moins fensible fuit le
contour de l’ouverture. Ce Limaçon , assez commun, fe trouve
(79) Délices des yeux & de l'esprit, | » tement ronde, & coupée obliquement
X part. pl. x, fig. 6, pag. 24. | » fur un plan incliné de quarante-cinq
(So) M. Adanson a remarqué «que ! » degrés à l'axe de la coquille». Histoir:
» l'ouverture de ce Limaçon étoit exac- | des coquillages du Sénégal, pag. 179.
LEAVCO/N:CH YEMOO GE. 109
dans les rochers de l’île de Gorée, & dans ceux de l’île de Ténérif,
une des Canaries ; fa longueur ordinaire est de huit à douze
lignes, & ces derniers ont environ dix lignes de largeur : on en
voit rarement dont la longueur excéde quinze lignes. Quelques
auteurs l'ont fait graver (8 1).
Ce Limacon est bien moins varié dans fa forme que dans fes
couleurs. On en voit d’entierement blancs ou cendrés, fans mé-
lange ; quelques-uns font oris de perle; d’autres font totalement
noirs , gris de lin, violets, olivâtres, roses ou fafranés ; mais
plus généralement ils font pointillés & mouchetés par zdnes &
même irrégulierement , de blanc ou de cerise. Quelques-uns font
fasciés ou rubannés de blanchâtre, de gris, d’olivâtre, &c. avec
des taches & des lignes onduleuses rouges ou noires. Enfin il s’en
trouve qui font à marbrures ou flammes longitudinales marron-
brun fouvent très-foncé (82), fur un fond blanchâtre. Quant
au périoste qui recouvre cette robe colorée, il est fi peu fensible,
qu’à peine peut-on dire qu’il existe.
« Îl est rare, dit M. Adanson au fujet de ces coquilles, qu’on
» les trouve entierement recouvertes de leur croûte extérieure :
» celle ne reste ordinairement que fur les deux premieres fpires .
» & est cnlevée dans les autres, foit par le frottement, foit par
» quelqu’autre cause, qui femble agir moins fréquemment fur
» celles qu'on trouvé aux Canaries, que fur celles du Sénégal.
» Cette premiere croûte, dont les dernieres fpires fe trouvent
(81) Gualt. Index Testar. Conchyl. | Encyclopéd. Rec. de planc. tom. VI,
rab. LXIII, lite. 1. pl. zxvi, fig. 2.
Adanson, Hist. natur. des coquillages | Davila, Catalog. tome I, page 113,
du Sénégal, pl. 12, fig. 1. L’Osilin, | la troisieme paire de l’art. 110.
pag. 178 & 179. | (82) Lister, Hist. Conch. tab. 643,
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, | fige 35°
HU part. pl. 1v, fig. 3, pag. 13. |
,
COUILLES
DE MER.
Limaçons
Burgaux.
ne
110 LAAÏ SC'O/N:C H Y FE POT-OG FE,
Coquuuxs ” dépouillées, laisse voir la couleur orangée de la feconde croûte;
pr mer. » & lorsque celle-ci est encore enlevée, on apperçoit la troisieme
FE » & derniere couche , d’une nacre d’abord violette, ensuite gris
1 » de lin ou couleur de rose, & enfin argentée. Cette derniere
» couche est la plus épaisse ; elle femble former la plus consi-
» dérable partie de la coquille, du moins en tapisse-tr-elle tout
» l'intérieur jusqu'aux bords de la levre droite, qui est entourée
» de la croûte noire qui enveloppe toute la furface extérieure de
» la coquille » (8 3).
L'opercule de ce Limaçon, ainsi que celui du précédent & de
la variété fuivante, est de nature cartilagineuse , mais fec &
cassant ; il est extrêmement mince, transparent & de forme
orbiculaire, aplatie tant en dessus qu’en dessous comme un disque;
fa face externe offre une fpirale de douze révolutions presque
concentriques & paroissant à peine fur la face interne , qui est
lisse & luisante : une petite éminence occüpe le centre de cette
derniere. Cet opercule, dont le diametre passe rarement quatre
à cinq lignes, est entierement de couleur fauve plus ou moins
foncée. On en voit la figure dans l’ouvrage de M. Adanson (84)
ê& dans la Zoomorphose (8 s).
La FRAISE SAUVAGE ( planc. 1x, lettr. Ez), est encore une
variété des Limaçons précédens, dont cette coquille differe par
fon test un peu moins épais, par fa figure plus ventrue, qui tient
de celle de la Veuve, & enfin par les caracteres fuivans. Des
cinq à fix orbes peu bombés qui la composent, les fupérieurs
forment une clavicule plus large que longue, terminée par un
fommet assez pointu dans les jeunes, & légerement concave en
{on centre ; mais aux coquilles vieilles ce fommet est fort obtus
(83) Hist. natur. des coquillages du | (84) Z6.pl.12,G. vin, fig. 1, let.o,p.18r.
Sénégal, pag. 179. (85) Planche xx, fig. A2, lett. o.
HPAMWGIONN.C H YÆTOBOIGTE IT
& presque toujours dépouillé jusqu’à la nacre dans les dernieres
fpires. Extérieurement ce Limacçon est à cordelertes circulaires,
aplaties , féparées par des fillons peu prononcés; c’est du moins
ce qu’on observe à celles de ces coquilles qui viennent des Canaries
& du golfe Adriatique : car celles de la Méditerranée, fur les
côtes de Provence, font lisses ou à cordelettes circulaïres très-
peu fensibles , fur un fond blanc, blanc-roussatre ou rougeitre,
quelquefois cendré ou nué de verdaâtre. On voit dans celles des
Canaries des flammes longitudinales, obliques, onduleuses , qui
vont tantôt de gauche à droite, & tantôt dans une direction
contraire. Ces flammes font ordinairement formées par des taches
barlongues ou carrées, d’un noir foncé tirant un peu fur le rou-
geûtre. Celles de ces coquilles qui viennent des côtes de Provence,
présentent aussi quelquefois des flammes longitudinales en Zig-
zags; mais plus fréquemment elles font mouchetées fans ordre
ou par lignes circulaires & nombreuses , de petites taches à peu
près carrées, d’un noir foncé tirant fur le verdâtre. La partie de
la base la plus voisine de l’ouverture est généralement privée de
ces taches, qui dans le reste de cette mème base font d’ailleurs
plus petites & disposées plus régulierement fur un fond blanchâtre.
L'intérieur de cette coquille est revêtu d’une belle nacre, &
présente un renflement peu fensible au-dessous du liseré blanc
moucheté de noir qui fuit le contour de la levre , laquelle est
peu tranchante dans fon bord. Ce Limaçon, fans ombilic, est
fermé par un opercule cartilagineux qui ne differe en rien de
celui des précédens. Par les altérations de couleur qu’éprouve ce
cestacée , foit dans la mer, foit fur le rivage, fes taches noires
prennent avec le temps une teinte violette, qui passe même
jusqu’au lilas-cramoisi assez foncé : c’est dans ce dernier état
qu'on lui donne le nom de FRAISE ROUGE. On en trouve depuis
huit lignes de hauteur, fur presque autant de largeur, jusqu’à
Dm |
CoQuILLES
DE MER.
Limagons
Burgaux,
112 L'A 8 CO NC-H-YIL POI OCR
DER TEE .
douze & quinze lignes de longueur , fur autant & fouvent plus
CoQuiLces
vemm. de largeur : ces derniers font très-grands pour cette espèce.
Un Quelques auteurs en ont donné Îa figure (86).
Laux.
On peut voir dans la table qui précede cette famille, les
variétés nombreuses que présente l'espèce dont il s’agit. Il ne
nous reste plus qu’à parler d’une wariété omise dans cette table,
laquelle nous est venue de la nouvelle Guinée : c’est un Limaçon
peu différent pour la forme, de ceux que nous venons de décrire ;
il est feulement moins épais, d’une plus belle nacre, & le liseré
qui borde fa levre est d’un beau vert de gris tirant fur le noir.
Une tache violette demi-circulaire fe fait remarquer fur la partie
extérieure de fa columelle, qui est blanche ,,mince & plate; le
‘reste de fa robe est olive & feuille-morte foncé, quelquefois
même d’un assez beau vert-porreau : fes cannelures & ftries
circulaires font peu fensibles. Celui que nous possédons porte un
peu plus de dix lignes de hauteur, fur onze de largeur.
Le Merce ( planc. 1x, lett. Br), ainsi nommé de fa couleur
noire , est un Limaçon assez rare, de forme conique plus ou
moins élevée, mince dans fon test, & composé de cinq orbes
peu renflés , féparés par un fillon fin mais bien marqué. Sa cla-
vicule, beaucoup plus large que longue , est terminée par un
fommet obtus. Ses orbes, à cruës fines & ferrées plus ou moins
, fensibles , font privés de ftries circulaires, excepté fur la base,
Ibid. class. 111, fig. 2017 & 202,
| Pag. 139:
| Guale. Ind. Test. Conchyl. tab. LX,
lice. D,*E 6 G.
| Knorr, Délic. des yeux & de l'esprit,
| 1° partie, pl. x, fig. 7, pag. 24.
|
|
(86) Lister, Hist. Conchyl. rab. 642,
fig. 33. Celui de la Méditerranée.
Ibid. fig. 34. Celui des iles Cana-
ries.
Klein, Tent, meth. ostrac. tab. II,
Îg- 53 Ë 54, pag. 42.
Bonan. Recr. ment. & oc. clas. III,
fg. 1725 Page 133
Davila, Catalogue, tom. I, pag. 114,
la quatrieme paire de l’art. 100.
qui
22 oo
L'AL'COIN CH MEVWOÏIÉ OGIE. 113
#
qui est aplatie ou légerement convexe. Sa robe est entierement
d’un beau noir vif & foncé, ou quelquefois tirant fur le violer (87),
excepté la portion de la base la plus voisine de l'ouverture, qui
dans quelques-uns est grisâtre nué de violet fale, ou de cramoisi
vif & foncé dans d’autres. La partie extérieure de la columelle ,
large, peu épaisse & concave au centre, est blanchâtre & rarement
nacrée. Cette coquille n’a nulle apparence d’ombilic: elle est rapissée
intérieurement d’une belle nacre argentée, qui dans fes nuances
douces donne les couleurs de l’opale; fa levre, mince & tranchante,
est bordée d’un large liseré noir foncé. Ce Limacon, qui vient de
l’île de Taïti, porte depuis dix jusqu'à quatorze & quinze lignes
de hauteur, fur treize, feize & dix-fept de diametre à fa base.
Il est ici gravé d’après celui qui fait partie de notre collection.
Knorr en a aussi donné la figure (88). Elle a ceci de particulier,
que fa clavicule est entierement d’un bel orangé foncé, & qu'il
n’y a que le premier orbe qui foit noir.
L'opercule de cette coquille est cartilagineux, mince, trans-
parent, exactement rond, peu concave à l'extérieur, & légerement
convexe dans la partie opposée, où les révolutions de fa fpirale
font moins distinctes. Sa couleur est fauve tirant quelquefois fur
le verdâtre, & fon diametre n’excede guere cinq lignes.
L'ÉvÊQUE ( pl. 1x, lettr. B2), est un Limaçon assez épais,
de forme conique peu élevée, mais ombiliqué & beaucoup plus
rare que le précédent. Le fillon fpiral qui distingue les cinq orbes
(87) Nous croyons que c’est l'espèce | » dépouillé en partie jusqu’à la nacre,
dont parle M. Davila dans fon Catalo-
gue, en ces termes : « Deux (Limaçons)
» des parages de Mississipi, violet très-
» foncé, lisses, à cinq orbes renflés (88) Délices des yeux & de l'esprit,
» &c à téte orangée, l’un desquels est | V° pat, pl. xx, fig. 1, pag. 7 & 8.
Tome II. P
» qui est ftriée circulairement & d’un
» bel orient ». Tome I, page 129,
art. 158.
1 ns
CEST ONERPEEERAERRS
COQUILLES
DE MER.
Limaçons
Burgaux.
114 IAA CO NC.H Y'T PO ONCE)
Coqunrs peu bombés de cette coquille , est assez grossierement marqué :
DE MER.
Limagons
Burgauxe
la clavicule, aussi plus large que longue, est terminée par un
fommet aigu ; toute la robe est d’un beau violet foncé : fes
ftries bien prononcées, fuivent la direction des cruës. La partie
extérieure de la columelle est étroite, arrondie, d’une belle nacre
& pourvue d'un large & profond ombilic : tout l'intérieur de ce
testacée cest revêtu d’une nacre verdoyante, à l'exception du
contour de la levre, qui est un peu en bourrelet, & bordé d’un
liseré vert de gris vif & foncé. Cette coquille vient des Indes
orientales ; elle porte treize lignes de haut, fur feize de diametre
à fa base.
Son opercule cartilagineux , transparent, peu épais, est de
couleur d’écaille de tortuë; il est aussi parfaitement rond & paroît
plat tant en dessus qu’en dessous : fa face externe offre une fpirale
de dix révolutions fi ferrées, qu’elles paroissent autant de cercles
concentriques. Le fillon qui les distingue est bien prononcé &
coupé par un grand nombre de ftries rayonnantes & comme
granuleuses, qui vont du centre à la circonférence. La face interne
est lisse & luisante, avec un petit mamelon rond & jaunâtre
dans fon centre. Le diametre de cet opercule est de cinq à fix
lignes.
LE Tarreras Noir (pl. vin, let. Er ), est un Limaçon
papyracé très-léger, de forme peu élevée & à peu près conique;
il est composé de fix orbes, dont le premier fur-tout est fort
renflé : les autres le font moins, & la ligne fpirale qui les distingue
est peu fensible. La clavicule, peu faillante, a un tiers plus de
larseur que de longueur : le fommet qui la termine est petit &
mousse. La robe de ce Limaçon, quoiqu’extrèmement lisse &
luisante, est à cordelettes circulaires fines & ferrées, peu fensibles
aux uns, beaucoup plus dans les autres; mais les plus voisines
de la ligne fpirale font toujours moins prononcées que celles qui
EMPCONCHMETOEOCGTE. 115$
4
les fuivent : toutes ces cordelettes forment autant de filets cir-
culaires, d’un beau noir foncé , principalement fur le milieu du
premier orbe, où ils font un peu plus larges & quelquefois lége-
rement onduleux : ils tranchent avec la couleur du fond , qui est
ou blanchätre, ou chamois, ou rose fale tirant fur le rouge de
brique : dans quelques-uns cette derniere couleur forme une large
zone, fans filets noirs, près des pas de la fpirale. La base de
cette coquille est privée d’ombilic, à la place duquel est une
tache blanche assez large & fémilunaire : les filets noirs qui
environnent cette tache, font plus larges & d’une nuance plus
foncée que ceux qui bordent la circonférence. La partie extérieure
de la columelle est courte, épaisse , légerement concave, en
partie nacrée, & en partie blanche privée de nacre. La levre est
mince & bordée d'un petit liseré d’un noir grisâtre ; mais tout le
reste de l’intérieur est revêtu d’une fuperbe nacre, ondée de vert
& de cramoisi : on y distingue en creux les cordelettes circulaires
de lextérieur. Rien n’est plus beau que la nacre de ce testacée,
lorsqu'il a été dépouillé de fa robe colorée, qui est très-fuper-
ficiclle. Il est rare, & porte fix à huit lignes de hauteur, fur huit
à onze lignes de largeur. On le trouve aux îles Malouines & dans
le détroit de Magellan ; il est ici gravé d’après un de ceux que
nous possédons : Sloane en donne aussi la figure (8 9).
LE TAFFETAS CHANGEANT (pl. vint, lett. E2), ne nous
paroït être qu'une variété du Limaçon précédent. Cette coquille
mince , fragile est parcillement composée de fix orbes, mais elle
est de forme un peu plus élevée & fes orbes font plus bombés.
Sa clavicule plus faillante, est terminée par un fommet obtus ;
(89) Voyage à la Jamaïque, tom. 1, | zotus argenteus , è freto Magellanico.
tab. x1, fig. 8 & 9. Trochus non umbili- 1 Davila, Catalogue, tom. I, pag. 129,
catus,lavis,extàstotus purpureus;intès | la troisieme paire de l'art. 158.
P ij
ne je pc à ]
COQUILLES
DE MER.
Limasçons
!
Burgaux.
qu
116 EPA NC O'N'C HP IR OR'ONEMNE.
Coqunurs fa base, moins aplatie, est privée de la tache blanche fémilunaire
DE MER. qu'on voit au précédent, & la partie extérieure de la columelle,
Fe plus épaisse & plus prolongée, fe trouve entierement d’une belle
nacre. Ses fillons circulaires, extrèmement fins & ferrés, ne fe
distinguent fouvent que par les reflets qu'occasionne fa belle
nacre, dont les vives nuances fe font fentir à travers la robe
mince & colorée qui la recouvre; c’est fur-tout dans les orbes
de la clavicule, où la robe est plus fuperficielle, que cette nacre
fe montre dans presque tout fon éclat. La robe, qui est des plus
luisantes, est tantôt blanche & tantôt d’un gris de perle verdoyant,
rubannée circulairement de huit à dix zônes, formées chacune
de deux ou trois filets fins cerise ou cramoisi. Ces zôdnes font
pour l'ordinaire assez distantes entre elles, également larges dans
les uns, mais inégales dans les autres. La nacre fillonnée de
l'intérieur est d’un orient foncé , qui de l’argentin passe au vert
& au rose. Il est à remarquer que lorsqu'il reste dans cette coquille
quelques parties de l'animal qui ont passé à la putréfaction, ce
qui arrive fur-tout dans les fpires de la clavicule, la nacre devient
en cet endroit d’un vert de gris éclatant & des plus foncés. Ce
Limaçon, qui est aussi fans ombilic, fe trouve, comme le pré-
cédent, aux îles Malouines & au détroit de Magellan : il a de fix
à huit lignes & demie de hauteur, fur huit à dix de largeur; mais
il s'en trouve quelquefois , tel que celui que nous possédons, qui
{ur environ onze lignes de hauteur , ont un pouce dans leur plus
grande largeur. Sloane donne, fans en dire la raison, lépithete
de zerrestre à celui dont il nous à laissé la figure (90).
L'opercule de ces Limaçons est cartilagineux, mince, transparent
\
(90) Voyage à la Jamaïque, tom.I, | rubris notatus, ë freto Magellanico.
table x1, figures 10 & 11. Trochus ï Davila, Catalogue, tom. E, pag, 1294
terrestris argenteus ; Levis 3 dineis | la feconde paire de l'art. 158,
oo
LC'AWCON C H YAOLO0:G LE. 117
& de figure ronde. Sa face externe, qui est légerement concave,
offre une fpirale de quinze révolutions, extrèmement fines & fi
ferrées qu’elles paroïissent concentriques : la face interne est lisse
ou concave , avec une petite éminence au centre. La couleur de
cet opercule est d’un fauve foncé fur les deux faces; fon diametre
n'excede guère quatre lignes & demie, à en juger par un que
nous possédons , lequel adhere à fa coquille , ce qui fe rencontre
très - difficilement.
On distingue encore plusieurs autres variétés de cette espèce ;
entre autres une fort rare appelée la PERLE. Ce Limaçon, qui
fe trouve dans les mêmes parages que les précédens, est aussi
composé de fix fpires fort bombées : il ne differe de celui qu'on
vient de décrire, que par fa robe entierement blanche, à ftries
fines , circulaires, nombreuses & très-ferrées : elle laisse voir
aussi les nuances douces de la belle nacre argentine, rose & verte
qu’elle recouvre. La figure de ce Limaçon fe trouve non-feulement
dans Sloane (91), mais Gualtieri en a fait graver un (92) qui
en approche beaucoup. Celui que nous possédons porte près de
dix lignes.de longueur , fur onze lignes de largeur.
Le petit Limaçon que nous avons nommé, dans Ja table de
cette famille, GRAIN DE CHAPELET des Sauvages de la Terre
de Feu, ne nous paroïît être qu’une variété d'âge du précédent.
H Jui ressemble en tout pour la nacre & la couleur ; mais il est
P ;
de forme plus large & plus aplatie, quoique fon diametre n'ait
guère plus de quatre lignes d’étendue. Le nom que nous avons
donné à cette variété, est fondé fur ce que les Sauvages de Ia
(91) Voyage à la Jamaïque, tom.1, | Zirr. 1. Cochlea Trochiformis ; ftriata ;
tab. x1, fig. 12 &1 3. Cochlea minor cine- | ex polituré arsentea.
rea leviter fulcata , à frero Magellanico. Davila, Catalogue, tom. I, pag, 1294
(92) Index Tesr. Conc. tab. LXIII, | la quatrieme paire de l’art, 158.
RE
CoqQuiLLes
DE MER.
Limaçons
Burgaux,
9 mmmmm t
118 LA LCONCHYILDOLOGCG EE.
Cogunuxs Lette de Feu, où ce coquillage fe rencontre, le ramassent en
DE MER. quantité pour en faire des colliers, des ceintures, des bracelets
Fr & des espèces de chapelets. Après avoir percé ces Limaçons près
| de la levre, ils les enfilent en grand nombre & en font une espèce
de tissu, auquel ils donnent plus où moins de largeur, felon
l'usage auquel ils le destinent. C’est ainsi que Sloane les a repré-
sentés (93). Le même auteur donne encore la figure (94) de
deux autres variétés dont nous avons fait mention dans la table
précédente : l’une porte le nom de Tamarin , l’autre est de couleur
d’ardoise.
La PErDRIx ROUGE (pl. var, lettre Ir), est un petit
Limaçon peu épais, de forme assez élevée, composé de fix orbes
bombés , dont les pas font concaves ; fa clavicule, fort faillante,
est néanmoins plus large que longue, & terminée par un fommet
aigu : fes cordelettes circulaires, grosses & assez distantes Îles
unes des autres, font quelquefois formées par la réunion de deux
ou trois ftries fines & fort ferrées, qui fe distinguent aussi dans
les cannclures que ces cordelettes laissent entre elles. Les cruës
qui les traversent font à peine fensibles. La partie extérieure de
fa columelle, qui fe termine à peu près en S, est blanche, mince
& fans nacre. Près d’elle est un large & profond ombilic, pourvu
d’une rigole tournante avec lui jusqu’au fond du fommet. La
robe de cette coquille est ornée, fur un fond blanc, de plusieurs
zônes, dont la premiere, qui fuit les pas des orbes, est tachée
d’un rouge de corail vif; la feconde, qui fe prolonge aussi fur
toutes les fpires , est plus large & entierement brune ou tiquetée
(93) Voyage à la Jamaïque, tom. I, (94) Ibid. tab. x1, fig. 14, 15, 16
tab. x1, fig. 18. Trochorum pertusorum, | &17. Trochus parvus , levissimè flria-
incestinis phoc& piscis consertorum, | tus,nonumbilicatus, exrès totus niger,
linea ; quà terre, del Fuego incole loco | intès totus argenteus ; à freto Magella=
grmille vel torquis, utuntur, LEE
LAPCONCHYEEOLOGIE 119
de blanc. Outre ces deux zdncs, on en distingue encore trois fur
le premier orbe feulement : l'une, vers la base, est onduleuse
& ponctuée circulairement de rouge, fur fond blanc; la fuivante
est tout à fait brune, ou brune ponctuée de blanc, & la derniere
qui borde lombilic , est blanche, à petits traits rouges plus
marqués que dans les précédentes. La levre mince & assez tran-
chante de ce petit testacée, est bordée d’un liseré grisâtre fort
étroit , moucheté de brun : tout le reste de l'intérieur est tapissé
d’une belle nacre verte, fans mélange dans les coquilles jeunes ,
mais argentine dans les vicilles. Ce Limaçon rare vient des Phi-
lippines; celui que nous possédons a près de fix lignes de largeur
fur cinq de hauteur.
L'opercule est cartilagineux , mince, transparent & de figure
ronde : fa couleur est fauve-tendre ou ventre de biche, & il
n'offre d’ailleurs rien de particulier.
La PERDRIX GRISE, variété du Limacçon précédent, en differe
moins par la forme que par la couleur : elle est cependant un peu
plus grande & plus épaisse; fon ombilic est aussi plus évasé
& fa levre montre fouvent, près de fon bord intérieur, un ren-
flement assez fensible, peu ou point nacré, qui en fuit le contour.
La nacre de l'intérieur est plus variée dans fes nuances. A l'égard
de l'extérieur , le fommet est tantôt blanc , tantôt cramoisi vif;
le reste est fascié, & tacheté de blanc & de brun légerement
olivâtre. Les zônes, qui font au nombre de quatre à cinq fur le
“premier orbe , & de deux feulement fur les orbes fuivans , font
alternativement brunes, pointillées de blanc, & blanches à traits
bruns fouvent en zig-zags. Ce Limacon, peu commun, vient de
l'ile de France & des Barbades. Lister en donne la figure (95).
Une autre variété de cette espèce est celle qu’on nomme x
(95) Hise. Conchyl. rab. 639, fig. 28.
nr
COUILLES
DE MER.
Limaçons
Burgouxs
120 EP AM C:O NC HMENOG LONG I E:
ere
Coquuuxs ROSE. Ce Limacon, qui égale en grandeur le précédent, est
pe MER. mince, assez élevé dans fa forme, & légerement nacré en dedans :
He les pas des cinq orbes qui le composent ne font point concaves,
mais un peu convexes. Le fommet qui termine fa clavicule est
fort obtus & cramoisi foncé. Tous les orbes font à cordelettes
circulaires, fines & granuleuses; mais une plus forte que les
autres, regne fur le milieu du premier orbe , où elle produit un
renflement assez fensible. Sur la base très-convexe de ce Limaçon
fe voyent aussi des ftries circulaires, granuleuses, fines & ferrées.
Le fond en est blanc, tiqueté de points roses très -foibles en
couleur ; le reste de la robe est blanc nué de couleur de chair,
& marbré par larges flammes longitudinales de cerise fale ou peu
foncé. La partie extérieure de la columelle est mince & concave:
on voit près d'elle une large cavité, qui tient lieu d’ombilic ;
mais qui, à proprement parler, n’en est point un, puisqu'elle
ne s'étend pas au-delà du premier orbe. Ce Limaçon nous est
venu de la nouvelle Zélande. ,
Une autre variété, qui vient de l’île de France, & qu'on
appelle le PErIT Nomsxiz DE VÉNUS, est encore peu commune,
Elle tient de la précédente, en ce que les pas de fes fix orbes ne
font pas concaves ; mais fa base est plus aplatie du côté de la
bouche. Sa columelle courte , est denticulée à fon extrémité &
en partie creusée par un large ombilic qui plonge jusqu’au fommet;
une espèce de vive-arrèête l'accompagne jusqu’à une certaine
profondeur, L'intérieur de ce coquillage est nacré, lPextérieur est”
à fillons circulaires, fins & nombreux, fouvent mème granuleux,
il est ou d’un blanc verdâtre fans mélange, ou d’un blanc finement
jaspé de fauve-rougeâtre. Cette coquille porte fix lignes de haut,
fur fept de large.
Le GRAND NoMBriL DE VENUS, est une autre variété peu
commune, qui fe trouve aux Philippines, On y compte fept orbes
bien
1 DD DT REC DE A D RD ASE EE DU Do pe
ÉANIC ON CH YO O GITE. 121
’ EROMMERERTE EN
bien distincts, quoique les pas n’en foient point concaves; fa Coquurs
clavicule fort faillante, est terminée par un fommet aigu. Ses x mr.
orbes, peu bombés, font à flries fines, circulaires, assez distantes pe d
les unes des autres; mais une grosse cordelette fuit le contour de
fa base, qui est peu renflée. La partie extérieure de fa columelle
est mince, & creusée en quelque forte par un large & profond
ombilic : cet ombilic est blanchâtre & tourné en escalier. Tout
le reste de la robe, qui est fort luisanr, est pointillé circulairement
de blanc & de brun-noir, fur un fond verdatre ou feuille-morte
foncé : quelquefois les fillons font rougeâtres, fur un fond olive.
La nacre verdoyante de l’intérieur est d’un bel orient : la levre
est mince & bordée d’un liseré olive fort étroit. Ce Limaçon a
de fept à neuf lignes de hauteur, fur neuf à douze de largeur.
Son opercule cartilagineux n'offre rien qui le distingue de ceux
des variétés précédentes.
LA Livrée (planche vint, lettre 12), est un petit Limaçon
large & fort épais, à base plate & s’élevant dans une direction
un peu oblique. Les cinq orbes qui le composent font aplatis en
doucine, & la ligne fpirale qui les distingue est bien marquée,
Sa clavicule peu élevée ou même aplatie dans quelques-uns, fe
termine en un petit fommet obtus : fa robe, à cordelertes cir-
culaires , fines & ferrées, varie fingulierement dans fes couleurs,
fans parler des altérations qu’elle éprouve fouvent fur le rivage,
lorsque la coquille y féjourne après la mort de l'animal. Sur un
fond blanc, ou jaunâtre, ou rougeître, ou vert de terrasse, ou
olive foncé , s'étendent des flammes & quelquefois de fimples
lignes longitudinales | fouvent onduleuses ou en zig-zags, de
couleur brune ou violette dans les uns, cramoisi, rose, canelle
ou fauve dans les autres. On en voit qui font entierement d’un
vert-noirâtre , cramoisi fale, ou violet-brun fans mélange ;
d'autres au contraire fonc tachetés, marbrés qu panachés de
Tome IT. Q
Le
CORQUILLES
et
T2 LA CONCHYLIOLOGIE.
différentes manicres. Enfin lon ne finiroit point fi l’on vouloit
nr MER. ici faire l’énumération de tous les mélanges de couleurs qui s’y
Limaçons
Burgaux,
rencontrent. La partie extérieure de la columelle est courte, fort
épaisse & en partie nacrée. L'ombilic qui l’avoisine est très-fensible
dans les uns, peu ou point dans les autres. L'intérieur de ce petit
Limaçon est pourvu d’une nacre argentine verdoyante & d’une
belle eau , comme celle qui paroît à l'extérieur, lorsqu'on l’a
dépouillé de fa robe colorée. On le trouve très-communément
le long des côtes de France & d'Angleterre, fur l'Océan, ainsi
que fur celles de Provence dans la Méditerranée , de Saint-
Domingue & de la Martinique, aux Antilles. Les plus grands
n'ont guère plus de fix lignes & demie de hauteur, fur fepe &
demie de largeur. Leur opercule cartilagineux est fort mince,
de figure ronde & de couleur ventre de biche. Lister & Gualtieri
ont fait graver ce coquillage (96).
La Livrée DE L'ile DE FRANCE differe peu de la précédente
quant à la forme, aux couleurs & à la grandeur; mais elle à
généralement quelque chose de plus agréable, fur-tout lorsqu'elle
est par zônes. Son ombilic blanc & fort évasé, est bordé de
deux filets cramoisis. Une large zône blanche à taches barlongues
brunes fuit les pas de la fpirale : cette zônc est fuivie d’une
feconde blanchâtre , à Zig-zags cramoisis ; la troisieme est
femblable à la premiere, & la quatrieme à la feconde , excepté
qu’elle est plus large & qu’elle ne fe voit que fur la base du
premier orbe du côté de l'ouverture. Il y a de ces Limaçons qui
font à flammes longitudinales, étroites & rameuses, d’un beau
cerise foncé {ur un fond blanchitre. Tous ont l’intérieur d’une
belle nacre.
————————————————————
(96) Lister, Hise, Conch, tab, 641; Gualr. Index Tes, Conc: tab. LXIT,
Fig. 37. dite, a
A
EA/,CI0 N C HMYLTOLOGIE. 123
em
Le BouTON DE LA NOUVELLE ZÉLANDE est une autre variété Cons
de cette espèce. Des cinq orbes qui le composent , le premier est pe mer.
large & bombé : fa clavicule courte est terminée par un fommet Limarns
Burgaux.
obtus, & fon test, médiocrement épais, a des cruës plus ou
moins fensibles. La plupart font lisses; mais on en voit aussi
dont les ftries circulaires font bien prononcées. La robe est, dans
les uns, cendré-verdâtre ou d’un jaune-foufre , à zig-zags
longitudinaux , obliques, d’un vert-grisitre; dans d’autres elle
est à Zig-zags cramoisi ou pourpre foncé, fur un fond jaune de
fafran, coupé par huit ou dix lignes circulaires blanches rayées
de brun : dans d’autres enfin elle est feulement pointillée de brun
fur un fond verdâtre ou blanchâtre. Tous ont un large & profond
ombilic près de la partie extérieure de la columelle, qui est d’un
beau blanc. L'ouverture est très-évasée, & fa levre mince est
bordée d’un double liseré ; l’un, fort étroit, d’un noir-verdâtre ;
l'autre, un peu plus large, est grisâtre & termine la levre : la
nacre qui tapisse l’intérieur est d’un orient vif, changeant en vert
& en pourpre foncé. Ce Limaçon rare, a depuis trois lignes
jusqu'à fix de hauteur, fur quatre & fept de largeur. Lister en
donne la figure (97).
La SorcierE DE Taïr1 (planc. vinr, lett. I3-13), est un
Limaçon fort épais, qui s’éleve plus ou moins en cône oblique,
à base aplatie. Il est composé de fix orbes, peu bombés, distingués
par une ligne fpirale assez fine. La clavicule, quoique faillante ,
est ordinairement plus large que longue & terminée par un fommet
obtus. Tous les orbes font chargés de grosses cordelettes circulaires
fort distantes entre elles, plus ou moins granuleuses & traversées
par des cruës plus ou moins fensibles. La partie extérieure de la
columelle est courte, épaisse, nacrée & comme dentée à fon
(97) Hise. Conc. tab. 640, fig. 29.
Qi
NAT CON CH MEMDEOGIE
Cocumurs Cxtrémité : on voit près d’elle un large & profond ombilic, qui
» mer. plonge en fpirale jusqu’au fond du fommet. La robe de ce Limacçon
Fa est, dans les uns, d’un beau vert de gris vif fans mélange, ou
gaux.
légerement panaché de violet ; dans d’autres c’est un fond blan-
châtre ou jaunître, nué de violer & d’olivâtre, avec des flammes
longitudinales & en zig-zags d’un brun-violet foncé. L'intérieur
est revêtu de la plus belle nacre argentine : la levre est légeremens
dentelée dans fon bord peu tranchant, qu'accompagne un étroit
liseré vert de gris vif. Ce Limaçon rare vient de l'ile de Taïci ou de
Cythere : nous en avons un qui porte onze lignes. de hauteur, fur un
peu plus de largeur, volume assez considérable pour cette espèce:
L'opercule cartilagineux, mince & rond qui ferme fon ouverture,
est plat tant en dessus qu’en dessous, lisse fur fes deux faces, d’un
fauve-brun peu rougcâtre & fort transparent. Son diametre est
de trois à quatre lignes.
La SoRrCiERE ARDENTE (pl. vit, lett. [4-I4), nous paroït
être une variété du Limaçon précédent, quoiqu’eile en diffcre
à plusieurs égards. Elle tient un peu de la forme des Sabots (98),
par fa figure extérieure fort aplatie dans les uns, plus élevée dans
les autres. Le premier orbe, qui s'étend beaucoup en largeur,
est plat ou légerement convexe du côté de l’ouverture ; il est
médiocrement bombé, de mème que les: cinq à fix orbes fuivans,
dont il est distingué par un fillon fort profond dans les uns, peu
fensible dans les autres. La clavicule, ordinairement plus large
que haute & fouvent fort aplatie, est terminée par un fommet
assez pointu dans les coquilles jeunes , mais obtus dans les vicilles.
Les pas des orbes font aplatis ou creusés en doucine par un ren-
lement ridé ou mamelonné qui en fuit le contour. Tout le reste
de l'extérieur est à ftries circulaires, alternativement plus & moins
(98) Aussi M. d'Argenville a-t-il rangé à bouche aplatie. Voyez pl, 8, lett, $ de
certe espèce dans la famille des Limaçons | la feçonde édition,
oo
EANCONCHYDIOPOGIE 1e
F
fines, peu ou point onduleuses & quelquefois léverement granu-
s P P que!q 5 £
leuses. On remarque vers la base du premier orbe une assez grosse
cordelette qui disparoît dans les fuivans, où elle fe perd dans les
pas de la fpirale. Les cruës de cette coquille font plus ou moins
fensibles dans les divers individus : près de la partie extérieure
de la columelle est un large ombilic qui plonge en fpirale jusqu’au
fond du fommet. L'orifice de cet ombilic est bordé d’une espèce
de gros bourrelet aplati, qui plonge aussi dans l'intérieur : Pun
& l’autre fonc d’un beau blanc. À Pégard de la robe elle est de
couleur de chair ou rose très-foncé , marbrée de cerise ou de
cramoisi vif : quelques-uns font panachés de marron-cramoisi-
brun, fur un fond cerise; ce qui fait donner à ceux-ci le nom de
Sorciere ardente. On en voit dont la robe est fafran foncé, avec
des veines canelle où cerise, ce qui n’est pas commun; mais
pour l'ordinaire ces Limaçons font à fond blanc, ou roussitre,
ou grisâtre, panaché de brun, de fauve ou de canelle, & comme
faupoudrés de la même couleur. Leur intérieur est pourvu d’ane
belle nacre, qui dans fes nuances argentines donne les couleurs
changeantes de l’opale ; leur levre mince & médiocrement tran-
chante, est bordée d’un liseré blanc. Cette coquille est très-
commune fur les côtes de Bretagne , de Saintonge & du pays
d’Aunis : elle a depuis cinq jusqu’à huit & dix lignes de hauteur,
fur fept, onze & douze lignes de largeur. Quelques auteurs l'ont
fait graver (99). M. Adanson, qui a observé cette coquille aux
(99) Rond. de Pisc. part. IT, de Tese.
pag. 104. Edit. franc. IF part. de lHist.
des poiss. pag. 69, chap. xxx1r. fig. 32. Des côtes d'Angleterre.
Gesner,.de Aquat. de Test. pag. 28 7. Gualr. Index Test. Conc. tab. LXIT;,
| aquat. de Test. lib. IIT, tab. xI1;
Aidrov. de Test. lib. IIT, pag. 365, | lite. 1.
|
Lister, Hist. Conchyl. tab. 641,
fig. 68 7, pag. 398, cap. XXXVI.
Seba, Locupl. rer. nat. Thes. tort. TIT,.
Jonsr. Hist. natur, de Pise, exang,
tab. XLI, fig. 455 E 6, par. 12$%.
ETS RD
CORQUILLES$
DE MER.
Limagons
Burgaurs
5
126 FA" CONCHYEMOLOIGTLE,
Coquiuxs iles Canaries & au cap de Dakar, dit que le fond de fa robe est
DE MER.
Limagçons
Burcaux.
cendré ou couleur de chair, coupé longitudinalement par quelques
marbrures brunes ou violettes (100).
L'opercule est cartilagineux , d’un fauve foncé, rond , mince
& plat tant en dessus qu’en dessous; fon diametre n’excede guère
trois à quatre lignes.
La SORCIERE PYRAMIDALE est une variété de la précédente,
& fe trouve dans la Méditerranée , principalement fur les côtes
de Provence. Elle differe de celle de l'Océan, par un peu plus
d'épaisseur dans fon test, par fa clavicule plus élevée, terminée
par un fommet plus pointu & par les pas de fes huit orbes plus
tuberculeux. Sa base, un peu plus convexe que celle du précédent,
est de même à fillons circulaires : le bas de chaque orbe est bordé
d'une cordelette ronde & grosse. L'ombilic a fon orifice plus
évasé, & la bouche est pourvue d’une belle nacre. La robe est
ornée, fur un fond blanc ou grisâtre, de flammes longitudinales,
onduleuses , ou de fimples traits en zig-zags canelle-rougeñtre &
marron vif. Cette coquille ne porte guère plus de quatorze lignes
de hauteur, fur presque autant de largeur. Bonanni en donne la
figure (101).
La variété nommée LE CAPucIN, à cause de fa couleur brune,
est rare & vient des côtes de la nouvelle Guinée. Elle est de forme
assez élevée, composée de fix orbes, & fa clavicule large est
terminée par un fommet peu pointu. Les pas des orbes médio-
crement aplatis, font à peine ridés ; fes ftries circulaires, fines
(100) Hist. natur. des coquillages du Davila, Catal. tom. I, p.123,art. 145.
Sénégal, planc. 12, fig. 8. Le Dalar, (1o1) Recreat. ment. & oc. cl III,
pag. 186. Jig. 170 ; pag. 133.
Trochus magus. Linn. Syst. natur. Kircher, Mus. class. III, n° 179%
dis. XIT,tomT, fpec. 585, pag. 1229, | Des côtes de Portugal,
EAWC'O:N C H YÆÉLOILOG IE. 12%
& ferrées , font coupées par des cruës obliques , onduleuses ,
quelquefois bien prononcées. La grosse cordelette qui borde le
bas de chaque orbe dans les Sorcieres précédentes , manque à
celle-ci, dont la base plate est pourvue d’un ombilic également
profond , mais moins large à fon orifice. La partie extérieure de
fa columelle est blanche, & fe termine antérieurement en un
petit mamelon , produit par un renflement qui fe perd dans
lombilic. La nacre de l’intérieur est du plus bel orient, mais la
robe qui la recouvre au dehors est d’un gris-olivatre marbré de
brun foncé; aussi ce Limaçon paroïît-il presque entierement brun,
excepté fur la base dont la couleur est plus claire, de même que
celle du liseré dont fa levre est bordée. La hauteur de cette
coquille est de dix à onze lignes, fur onze à douze lignes de
largeur.
La SORCIERE DE LA NOUVELLE ZÉLANDE (pl. zxx1x, let. F),
est un Limaçon auquel nous avons donné ce nom, parce qu'il
nous a paru très-voisin de lespèce des Sorcieres : nous n'osons
néanmoins l’affirmer, ne connoissant ce Limaçon que fur le dessin
colorié & la description que nous en a envoyés M. Hoüttüyn,
Docteur en Médecine à Amsterdam , d’après l'original qu’il possede.
Cette coquille assez épaisse, est de figure conique, large & peu
élevée : les fpires bombées qui la composent font au nombre de
cinq & distinguées par un léger fillon. Sa elavicule courte, fe
termine en un fommet obtus orangé fale : les pas des orbes font
larges, peu aplatis, & fes ftries circulaires assez distantes les unes
des autres. Près de la partie extérieure de fa columelle est un
large & profond ombilic de couleur blanche : le reste de la base
est plat & flambé de zig-zags assez confus, marron foncé. Sa
robe blanche, nuée de fauve , d’orangé tendre & d’olivâtre, est
aussi marbrée par flammes longitudinales , obliques , irrégulieres
& nombreuses, de marron très-foncé. La nacre de l'intérieur est
————_—_— |
CoquiLes
DE MER.
Limaçons
Bureaux,
118 LA ;CONCHMYMETOLOG LE.
easenmenn
Coquuuss d'un beau blanc argentin, & le liseré, fort étroit, qui borde
PEMER. {a leyre mince & tranchante, est blanc moucheté de marron.
pue Ce Limaçon extrèmement rare vient de la nouvelle Zélande :
nous ne le connoissons dans aucun cabinet de cette Capitale.
Celui dont nous donnons la figure porte un pouce de hauteur,
fur treize lignes de largeur.
L'ÉTOURNEAU (planc. virr, lett, B), est un petit Limaçon
fort épais , dont la figure conique, élevée, imite celle de certains
Limaçons Sabots. Il est composé de fept fpires, dont la premiere
feule est assez bombéc. Sa clavicule, plus longue que large, fe
termine en un fommet aigu. Le fillon qui distingue fes orbes est
peu marqué ; fes ftries circulaires, fines & ferrées , font coupées
par des cruës à peine fensibles. On voit fur fa base peu convexe
un profond ombilic dont l’orifice est généralement assez large ;
la partie extérieure de fa columelle est mince, courte, blanchâtre
& fans nacre. La robe de ce Limaçon offre, fur un fond gris ou
jaunitre & quelquefois olive, des Aammes longitudinales, obliques
& fouvent onduleuses, brunes ou fauve foncé, croisées oblique-
ment par des lignes onduleuses de la même couleur. On trouve
rarement de ces Limaçons qui font flambés de brun presque noir,
fur un fond blanc, & violet au fommet. L'intérieur est d’une
nacre argentine , qui donne les nuances changeantes de l’opale :
fa levre mince est un peu renflée dans fon contour & bordée d’un
lseré blanc moucheté de brun. Ce testacée, peu commun, fe
trouve à l'ile de France : il a de quatre à fix lignes de hauteur,
& fa longueur est égale à fa largeur.
Son opercule cartilagineux, mince & rond, est de couleur
ventre de biche & plat tant en dessus qu’en dessous.
LE GRAND PAPIER MARBRÉ (planche vit, lettre H}),
paroït être une espèce voisine du Limaçon précédent : il s’éleve,
comme lui, en cône oblique , composé de fix à fept orbes, dont
le
ÉArCONCÉH YENOEOG LE. 129
le premier fur-tout est fort bombé : fa clavicule, plus longue
que large, est terminée par un fommet très-pointu. La ligne qui:
distingue les orbes est finueuse & bien marquée : un peu au-
dessous est un léger fillon qui fuit la même direction. Ce Limaçon
lisse, n’a des cordelettes circulaires, onduleuses & assez marquées
que fur fa base, qui est fort convexe. La partie extérieure de fa
columelle est large, nacrée & courbée en demi-cercle : près d'elle
est un ombilic assez profond, de couleur blanche, de même que
la base, fur laquelle est une zône de taches longitudinales fauve-
brun. Le reste de la robe, qui est blanc quelquefois nué de fauve
clair, offre des flammes longitudinales, assez régulieres fauve-brun.
L'intérieur est revêtu d’une belle nacre argentine, nuancée de vert,
de rose & de jaune. Cette coquille rare fe trouve aux îles Moluques,
& ne passe guère quinze lignes de hauteur, fur presque autant de
largeur à fa base. Son opercule tartilagineux n’a rien qui le distingue
de ceux des précédens. Bonanni donne la figure d’un Limaçon,
qui, s'il n'est pas le même que celui-ci, en approche du moins
beaucoup (102).
Lc PETIT PAPIER MARBRÉ a des caracteres qui lui font
propres. Les fix orbes peu bombés qui le composent, lui donnent
une forme conique plus obtuse & moins oblique. Sa clavicule,
plus large que longue, est terminée par un fommet peu pointu.
H est à ftries circulaires, fines & ferrées, même fur la base qui
est peu concave & pourvue d’un large & profond ombilic. La
robe luisante de cette coquille est ou entierement brune, ou de
couleur de café-brülé , pointillée de brun plus foncé & de blan-
châtre ou fauve tendre fur les ftries circulaires : quelquefois les
taches y font femées fans ordre, fur un fond canelle-brun; enfin
il s’en trouve qui, fur un fond blanc, ou blanc-roussâtre , font
=
(102) Recr. ment. & oc. clas. III, n°. 100, pag. 125,
3 CR dei 5}
Tome IT. R
RERO PRES IQ
CoQuiLes
DE MER.
Limaçons
Burgaux
Co |
COUILLES
DE MER.
Limapons
Burgaux.
130 LA ‘IC O'N'C H Y BE PO OG IE:
)
largement flambés de fauve-brun très-foncé. Ordinairement ces
flammes ne paroissent point du côté de la bouche, dont l'intérieur
est tapissé d’une belle nacre. Sa levre, peu mince, est bordée
d’un liseré brunûtre, assez étroit, qui quelquefois est blanchâtre,
de même que lombilic. Ce Limaçon , peu commun, vient de la
nouvelle Guinée & de l’île de France : il porte cinq à fix lignes
de hauteur, fur fix à fept dans fa plus grande largeur. On voit
dans Lister (10 3) un Limaçon qui ressemble assez à cette espèce,
mais qui n’est point ombiliqué.
Le MaRBRE BLANC ( planc. IX; lettr. P), est un Limaçon
des plus rares, dont la coquille médiocrement épaisse & de figure
pyramidale, est composée de cinq orbes renflés, distingués les
uns des autres par une ligne profonde & bien marquée. Sa clavicule
élevée, mais plus large que longue , est terminée par un fommet
extrèmement obtus. Les cruës ne font guère fensibles que vers
les pas de [a fpirale, où fe trouve une cordelette circulaire &
finueuse qui en fuit la direction. Outre un grand nombre de ftries
fines, circulaires, on voit encore fur le premier orbe cinq cor-
delertes fortes & bien prononcées, assez distantes entre elles,
& qui fe réduifent à deux fur les orbes de la ctavicule. Sa robe
luisante est d’un beau blanc, à l'exception d’une petite zône
couleur de rose qui borde les pas de la fpirale. La base fort renflée
de ce Limaçon est aussi d’un beau blanc & fans ombilic : la nacre
argentine de fan intérieur offre des nuances extrêmement douces;
{a levre mince & tranchante, est bordée d’un liscré couleur de
rose , au-dessous duquel est un renflement qui fuit la mème
direction. La partie extérieure de fa columelle est nacrée, fort
épaisse & terminée par une avance assez légere. La coquille,
d’après laquelle à été faite la figure qu’on voit ici, venoit de la
(103) Hise. Conchyl, cab. 621, fig. 7»
BATOO:N CE YEDOEOiG IE. 131
SENS EE TEE
nouvelle Zélande. Elle est représentée dans fes proportions natu- Coqunurs
relles, & nous croyons être les premiers qui l'ayent fait graver. pe mer.
La CHIURE DE MOUCHES (planche vit, lettre F), est un Rs
Limaçon d'épaisseur médiocre & de forme à peu près conique,
lequel est composé de fept à huit orbes bombés. Sa clavicule
élevée fe termine en un fommet aigu. Le fillon qui distingue les
orbes est bien marqué. Ses cordelettes circulaires font aplaties,
peu distantes entre elles & traversées par des cruës peu fensibles.
Sa base renflée est dépourvue d’ombilic, & la partie extérieure
de fa columelle fe termine en un bec court. Sa robe blanchître
ou fauve & quelquefois nuée de brunatre, est mouchetée fur les
cordeletres de brun foncé dans les uns , de fauve ou de canelle
dans les autres. La nacre argentine de l’intérieur est d’un bel
orient. Sa levre, mince & tranchante, quoique dentelée par les
cordelettes qui viennent s’y rendre, est intérieurement bordée
d’un liseré blanc privé de nacre. Cette coquille rare est orientale,
& porte depuis un pouce jusqu’à un pouce & demi de hauteur,
fur presque autant de largeur. Bonanni donne [a figure d’une
coquille de Syracuse (104), qui a du rapport avec celle dont nous
parlons.
Il est venu depuis peu de la nouvelle Zélande un Limacon
granuleux, qui nous paroït être une variété de cette espèce, auquel
nous avons par cette raison donné le nom de CHIURE DE MOUCHES
GRANULEUSE. On prendroit au premier abord cette coquille pour
une variété du Limaçon le Bouton de camisole; mais elle n’est
point ombiliquée, & elle en differe d’ailleurs à plusieurs autres
égards. Ce fut néanmoins cette fausse ressemblance extérieure
qui nous empèêcha de faire graver dans le temps ce testacée,
d’après le dessin colorié que nous avions reçu de M. Houttüyn,
(104) Recr. ment. & oc. class. III, n°. 943 par. 124
Rij
RE ee à |
CoquiLres
DE MER.
Limaçons
Burgauss
132 EX CO NC HYEMOHOGIE
© Docteur en Médecine à Amsterdam. Comme cette coquille n'y
étoit point représentée du côté de la bouche, qui, comme on fait,
fournit un des caracteres les plus essentiels pour distinguer les
espèces, nous n'avions point osé lui assigner de place dans cet
ouvrage. Mais ayant observé depuis peu quelques individus de cette
espèce dans le cabinet de M. le Comte de la Tour d'Auvergne,
c'est d’après eux que nous donnons ici la description de ce rare
Limaçon. Il est plus mince qu’épais , de forme conique peu élevée
& composé de huit orbes, dont les derniers font fort petits &
tcrminés par un fommet aigu. Le premier orbe est au contraire
fort bombe : la clavicule quoiqu'effilée, est cependant un peu plus
large que longue. La ligne qui distingue les orbes est très-délicate
& peu fensible. La base de cette coquille est ventrue & privée
d’ombilic : fa bouche est exactement ronde; fes cordelettes cir-
culaires & fort ferrées, font coupées par des cruës plus ou moins
fensibles, & formées de petits boutons blancs dont les interstices
font d’un beau marron-brun, de même que les fillons que laissent
entre elles ces cordelettes. La partie extérieure de la columelle
est arrondie , fort épaisse & d’une belle nacre comme le reste de
l'intérieur. Cette nacre est nuancée de vert foncé, de cramoisi,,
de violet & de jaune : la levre mince & dentelée, est ordinairement
bordée d’un liseré étroit, blanc, moucheté de marron. Ce Limaçon
a depuis un pouce jusqu’à quinze & feize lignes de hauteur, fur
un peu moins de largeur. Son opercule mince & cartilagineux,
est fauve tendre & d’ailleurs femblable à ceux des espèces précé-
dentes.
LE GRAND Point D'HoNGriE ( planche Lxx1x, lettre G),
est un Limaçon de forme conique très-élevée, composé de neuf
orbes peu convexes, distingués les uns des autres par une ligne
fine, mais bien marquée. Sa clavicule , dont le fommet est fort
pointu, a beaucoup plus de longueur que de largeur. Cette
ELARICIONN' C H Y*ÆROrL'OG TE: 134
b)
coquille, d'abord mince & légere, devient avec l’âge assez épaisse.
Son extérieur lisse & luisant, n’a de ftries circulaires que celles
qu’on voit foiblement fur la base : certe base assez bombée du côté
de l'ouverture, a vers le bas du premier orbe une espèce de pli, qui
va fe perdre dans les pas de la fpirale; il est plus prononcé vers le
côté gauche que vers le côté droit de la coquille, dont les cruës
fines font néanmoins fensibles. La partie extérieure de la columelle
est large , peu épaisse & nacrée, finissant en un bec court, mais
privée d’ombilic. La robe de cette coquille offre, fur un fond
gris cendré nué de jaunâtre, de violet ou de bleuâtre, des veines
longitudinales & obliques, onduleuses, fouvent même en zig-
Zags qui fe croisent & s’entrelacent : les unes font d’un beau rouge
tirant fur le cramoisi, les autres d’un brun-violet foncé, & quel-
quefois lie-de-vin. La levre, mince & tranchante dans les coquilles
jeunes, est au contraire bordée, dans celles d’un âge plus avancé,
d’un bourrelet peu faillant, d'un blanc grisâtre & privé de nacre,
ainsi que la partie extérieure de la columelle : tout le reste de
l'intérieur est tapissé d’une nacre éclatante par fes nuances vertes,
jaunes & cramoisi foncé : un large renflement , qui fuit le tour
de la levre, fe fait fouvent remarquer près du bourrelet qui la
termine. Cette coquille, qui jusqu’à présent est des plus rares,
vient de la nouvelle Zélande, & porte depuis dix-fepr jusqu'à
vingt lignes de longueur, fur douze à treize de largeur. Nous
Favons fait graver d’après le dessin que M. le Docteur Houtruyn
nous a envoyé, de celle qui fe trouve à Amsterdam dans fa
collection : mais depuis peu on en voit quelques-unes dans divers
cabinets de Paris.
Quoique ce Limaçon varie peu dans fa forme, on en rencontre
néanmoins dont la figure est un peu moins alongée, & dont le:
premier orbe s'étend plus en largeur du côté de la levre ; quelques-
uns laissent aussi voir à l'extérieur des ftries circulaires plus ow
nine 5 de À
CoQuïILErS
DE MER,
Limagons
Burgaux.
324 IA CO NC HE MOIOLG LE,
Coguuuxs Moins prononcées , mais qui deviennent très-fensibles , lorsqu'on
ve mer. à dépouillé ces Limaçons de [a robe colorée qui les recouvre.
Fo On met alors à découvert une nacre des plus vives, qui par fes
nuances foncées vertes, jaune d’or, pourpre & cramoisi, ne le
céde en rien au plumage éclatant de la hupe de l’oiseau-mouche.
Cette coquille, ainsi dépouillée, devient extrêmement mince &
fragile. On en voit une entre autres dans notre collection, qui
par la délicatesse du réseau dont fa robe est ornée, nous a paru
d'autant plus rare, qu'aucune de celles que nous avons vues ne
nous en a présenté de femblables. Ce Limaçon , de même forme
que les précédens & qui les égale en grandeur, ne montre fes
ftries fines, circulaires que fur la belle nacre de l’intérieur ; il ne
differe de celui que nous avons fait graver, que par plus d'épaisseur
dans fon test, & par un réseau de la plus grande finesse , formé
par une multitude de petits traits ou points légerement concaves,
femés fans ordre & fort près les uns des autres. C’est ce qui rend
fon extérieur comme fablé ou tricoté ; du reste fes couleurs font
les mêmes que dans le précédent.
On nomme L’AIGRETTE une autre variété de ce Limaçon,
qui n'est pas moins rare & qui vient aussi de la nouvelle Zélande.
Sa forme est un peu plus oblique , & fes huit orbes, ainsi que fa
base, un peu plus bombés. Sa clavicule plus longue que large,
est terminée par un fommet aigu. La ligne qui distingue les orbes
est très-fensible. Huit à neuf grosses cordelettes circulaires fe
font remarquer fur le premier orbe, & quatre feulement fur les
orbes fuivans. Ces cordelettes inégales & peu distantes , laissent
entre elles des ftries fines, circulaires, coupées obliquement par
des cruës également fines & ferrées qui produisent une espèce de
réseau. Le fond de la robe est blanchâtre, nué de gris, d’olivâtre
& fouvent de rougeitre , avec des veines longitudinales & comme
en zig-Zags interrompus, cramoisi ou cerise foible, La partie
L'AMBOCIOIN:C H YÆDOE OX FE. F3$
extérieure de fa columelle est nacrée & bordée de blanc, mais
fans ombilic. La levre mince & tranchante, est festonnée dans
fon bord , où fe trouve un liseré étroit, blanc & cerise fonce.
L'intérieur est tapissé d’une belle nacre, nuée par ondes de verdâtre
& de couleur de feu. Les cordelettes de l'extérieur s’y distinguent
en creux. Ce Limaçon, qui fait partie de notre collection, ne
passe guère onze à douze lignes de longueur, fur fept & demie
dans fa plus grande largeur.
Son opereule mince & cartilagineux, est femi-lunaire & non
de figure ronde, comme paroïîtroit l'indiquer l'ouverture de la
coquille. Il est lisse & luisant fur fes deux faces, quoique la ligne
fpirale de l'extérieur foit assez fensible : fa couleur est d’un fauve-
brun peu foncé.
Le FAUCON paroît être une espèce voisine des Limaçons
précédens, mais différente à plusieurs égards ; fa forme très-
alongée est des plus obliques : il est composé de fept orbes, dont
le premier fur-tout est fort bombé. Sa clavicule effilée fe termine
en un fommet aigu, & le fillon qui distingue les orbes est bien
marqué. On voit fur ces orbes un grand nombre de ftries fines ,
circulaires, alternativement fimples & accouplées , entremêlées
d’autres encore plus déliées. Cette coquille mince & demi-trans-
parente , a des cruës qui font à peine visibles. Sa base oblique
& renflée est privée d’ombilic. La partie extérieure de fa columelle
est étroite & blanche, & l'ouverture de {a bouche femi-lunaire.
La robe de ce Limacon est tachée, tantôt circulairement & tantôt
obliquement, de lignes onduleuses brunes, nuancées de bleu &
comme hachées de brun-noir, fur un fond blanc ou blanchître,
quelquefois gris ou fauve & même olivatre. On en voit, mais
rarement, dont [a robe est orangé rougeitre, tiquetée par flammes
d'un rouge plus foncé. L'intérieur est privé de nacre & présente
les couleurs de la robe fur un émail blanc, gris ou bleuâtre. Ce
*
Li |
CORQUILLES
DE MER.
Limaçons
Burgaux.
Ce —
COQUILLES
DE MER,
Limaçons
Durgaux,
136 L'A «CG O NC HMMMO LE OGT E.
Limaçon, qui n’est point rare, fe trouve À la Martinique, à
Saint-Domingue & à la Jamaïque: il a de huit à treize lignes de
longueur , fur cinq à neuf de largeur. Celui que possede M. le
Comte de la Tour d'Auvergne est rare par fon volume, ayant
un pouce fept lignes de long, fur près d’un pouce de large. Lister
a fait graver cette coquille (105).
L'Émoucuer ne differe guère du Limaçon précédent que par
fon volume plus petit & par une espèce de vive-arrête vers le bas
du premier orbe. Il est à lignes ou petites flammes onduleuses
fauves ou brunes, fur un fond blanc ou grisâtre. On le trouve à
la Barbade & à la Jamaïque, fuivant Lister qui en donne aussi
la figure (106). Sa longueur n’excede pas huit à dix lignes.
L'ÉPERVIER, autre variété de ceux dont nous venons de
parler, est plus court & plus renflé dans fa forme. Sa coquille
est aussi plus mince, & les pas des fept orbes qui la composent
font en rigole. Parmi fes ftries circulaires, fines & accouplées,
deux plus fortes que les autres fe font fur-tout remarquer : l’une
borde la rigole qui accompagne les pas de la fpirale ; autre en
vive-arrête, après avoir parcouru le milieu du premier orbe, va
fe perdre dans les pas de cette même fpirale. Ce testacée, lequel
est aussi privé de nacre & d’ombilic, a la partie extérieure de fa
columelle blanchätre & violet-brun. Sa robe grisâtre ou roussatre
est panachée circulairement de brun-noir & foncé :. une petite
zône de traits blanchâtres fe distingue au-dessus de la vive-
arrète, qui, de même que celle qui borde les pas des orbes, est
mouchetée de blanchâtre & de noirâtre. Ces couleurs de l'extérieur
fe montrent encore dans l’intérieur de la coquille, qui est rare
_—
(ros) Histor. Conchyl. tab. 583, | HU partie, planc. xiv, fig. 4, pag. 32.
Fe 37° 1 Cet auteur l'appelle Buccin à lignes.
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, | (106) Hise. Conc. tab. 593, fig. 38.
&
LA" CONCHYLTOEOGIE. 137
& vient des côtes de la Virginie. Sa longueur ne passe guère dix
\ À an CoquiLres
à douze lignes , fur huit à neuf de largeur. sas
L’opercule de tous ces Limaçons est mince & cartilagineux , Limapons
de figure femi-lunaire & d’un gris fauve assez tendre. La face So
fupérieure offre une fpirale coupée par des ftries demi-circulaires
fines & ferrées. L’inférieure est lisse & luisante.
On peut encore mettre au nombre des variétés de cette espèce
les coquilles nommées le grand & le petit Soc. Le premier fort
alongé dans fa forme, est composé de huit orbes, & fa clavicule
beaucoup plus longue que large, est terminée par un fommet
aigu. Le fillon qui distingue les orbes est bien marqué & quel-
quefois même creusé en rigole. Entre un grand nombre de ftries
circulaires extrêmement fines , une assez grosse cordelette forme
une espèce de côte circulaire vers les deux tiers du premier orbe.
Sur un fond blanc ou grisâtre nué de bleu tendre, font des veines
longitudinales & en zig-zag d’un fauve-rougeñtre ou brunes
peu foncées. La pointe du fommet est aussi de couleur brune. La
partie extérieure de la columelle est marron foncé, large & fans
ombilic. L'intérieur, privé de nacre, offre cinq bandes ou fascies,
dont deux plus étroites d’un blanc roussâtre & trois plus larges
marron-brun. Ces bandes ne parviennent pas ordinairement
jusqu’à la levre, dont le bord mince est orné d’un liseré blanc
rayé de brun. Lorsque par les acides on a dépouillé cette coquille
de fa robe colorée, les bandes de l’intérieur fe montrent au dehors,
favoir trois brunes & deux blanches fur le premier orbe, & feu-
lement une blanche accompagnée d’une brune fur les orbes fuivans.
Ce Limaçon vient de l’île de France, & ne porte guère plus de
neuf à dix lignes de long , fur fix de large. Son opercule cartila-
gincux & femi-lunaire n'a rien qui le distingue de celui des pré-
cédens.
JI nous est arrivé depuis peu des côtes de la nouvelle Guinée
Tome IT. S
1338 L'ANC'O N°C HYPEMMEL OC: IFE:
ETC PETTEENRÉEES
une variété plus grande de ce Limaçon, mais dont les orbes font
COQUILLES
ie “er. un peu moins renflés. Sa robe lisse & luisante, au lieu de ftries
pi circulaires, a des cruës longitudinales, obliques, très-prononcées,
fur-tout près de la levre; il regne aussi vers les deux tiers du
premier orbe une espèce de renflement circulaire peu fensible. Le
fond de fa couleur est d’un blanc laiteux , coupé fur le premier
orbe par deux zônes d’un bleu tendre, dont une est plus foncée
fur les orbes fuivans. Ce qu’on voit de la columelle, ainsi que
l'intérieur de la coquille, est violet fale plus ou moins foncé ; le
bord de la levre n’est point tranchant, mais arrondi : enfin cette
coquille n’est ni ombiliquée ni nacrée. Elle est peu commune &
porte onze à treize lignes de longueur, fur fept à huit de largeur.
À légard du petit Soc, il ne differe guère des précédens que
par fa petitesse, puisqu'il a rarement plus de quatre à cinq lignes
de longueur, fur deux à trois de largeur. Sa coquille est néan-
moins fort épaisse, & composée de cinq à fix orbes peu renfés,
mais bien distincts : il y en a de lisses & d’autres qui font ftriés.
Leur robe blanchâtre nuée de bleuâtre, est rayée de lignes obliques
& longitudinales d’un brun presque noir, coupées quelquefois
par une large fascie bleue fur le milieu du premier orbe. L'intérieur
de la coquille, ainsi que la portion visible de la columelle, est
d'un beau brun foncé. Ce petit Limaçon , peu commun, vient
du cap de Bonne-Espérance.
Les mers de la Chine fournissent une autre variété qui est
des plus rares. Celle-ci, plus mince qu'épaisse, est composée de
cinq à fix orbes, légerement convexes, & dont la clavicule est
moins alongée que dans les précédens. Ce Limaçon , quoique
lisse & luisant, est à ftries circulaires extrèmement fines & ferrées.
Sa robe cest fauve tendre, mouchetée fans ordre de petites taches
à peu près rondes & blanches, excepté fur une fascie marron,
qui de fort large qu’elle étoit fur le premier orbe, devient fort
EAPACGOIN:C' HE O!L'O G TE. 139
2
, odeurs. cou]
étroite dans les fuivans. Le fond de l’intérieur est de la même
COUILLES
couleur, à l'exception des points blancs qui y manquent : fa pee.
columelle, marron, est fans ombilic, & la levre mince, peu Pa
tranchante dans fon bord. La longueur de ce Limaçon n’est que
de cinq à fix lignes, fur quatre environ de largeur.
Nous ne favons fi l’on doit regarder comme des variétés de
cette espèce les deux Limaçons fuivans, ou s'ils forment une
espèce particulicre. Le premier, désigné fous le nom de ForeT,
est très-alongé dans fa forme, qui.imite assez bien celle de
certains coquillages de la famille des Vis ou de celle des Buccins.
Il est composé de fept orbes peu bombés, & fa clavicule effilée
est terminée par un fommet fort obtus. Ses ftries circulaires font
bien prononcées : fa robe d’un gris fauve ou café au lait, offre
quelques bandes brunes longitudinales qui fuivent la direction
des cruës. La partie extérieure de fa columelle est étroite, un
léger fillon la termine. Le bord de la levre est mince & finement
dentelé. L'intérieur est d'un fauve-oris-brunatre, fillonné circu-
lairement de bianchâtre. Cette coquille rare ne passe guère neuf
lignes de longueur, fur près de cinq lignes & demie de largeur.
La TauPrE, Limaçon qui tient beaucoup du précédent, en
differe par fa coquille plus épaisse, ainsi que par fa forme plus
courte, plus oblique & plus renflée. Ses cinq à fix orbes, peu
convexes, ont le fillon de leur fpirale bien distinct, fuivi d’une
cordelette circulaire plus forte que les autres & d’une feconde
très-fine. Sa clavicule, un peu plus longue que large, est terminée
par un fommet obtus. Ce Limacon, dont les cruës font très-
prononcées , est à cordelettes circulaires, grosses, arrondies, fort
ferrées : les fix dernicres de ces cordelettes font moins fortes vers
le bas du premier orbe , ce qui rend cette partie moins faillante.
Dans quelques-uns la robe est entierement d’un beau noir-rou-
gcûtre, mais dans les autres elle est mouchetée ou fasciée de blanc
S i
COQUILLES
DE MER.
Limacons
Burgaux,
140 L'A “C'ONCEH Y BNOÏ!L © 6 LE.
fur un fond noir foncé. La partie extérieure de fa columelle, qui
rend l'ouverture de la bouche à peu près femi-lunaire, est blanche
dans les uns, violâtre dans les autres, & légerement échancrée
à fon extrémité. L'intérieur de la coquille est d’un bel émail gris-
violer & noirâtre, fur lequel on distingue neuf fillons blanchâtres
qui ne parviennent point jusqu'à la levre. Celle-ci, mince &
dentelée dans fon bord , offre un large liseré blanc ou grisâtre,
moucheté de noir ou de violet fale. On voit de plus à l'endroit
où fe fait la jonction de la levre au premier orbe, une espèce de
bourrelet blanc & fort faillant à fon extrémité; mais violer dans
le reste, qui fe perd dans l'intérieur de l'ouverture. L'opercule
de cette coquille peu commune, ne differe point de celui des
précédentes. Elle vient de la nouvelle Zélande, & porte depuis
huit jusqu’à douze lignes de longueur, fur cinq à neuf lignes de
largeur.
LE LIiMAÇON A GRAINS DE PETITE VÉROLE ( pl. 1x, let. I},
est une coquille assez épaisse, composée de huit orbes renflés &
arrondis, dont la ligne fpirale est peu distincte (107). Sa clavicule
alongée est terminée par un fommet des plus aigus. Ses orbes,
dont les cruës font plus ou moins fensibles, font tous chargés
d'un grand nombre de rangs circulaires de petits grains ou boutons
à peu près ronds, assez égaux entre eux & rapprochés les uns
des autres ; ce qui fait paroître la robe de ce Limaçon comme
chagrinée. Ces fuites de grains font quelquefois entremèlées
d’autres beaucoup plus fines, qui ne font pas toujours alternes.
M. Adanson dit avoir « compté dix rangs de ces grains fur la
» premiere fpire, cinq fur la feconde, quatre fur la troisieme,
» & beaucoup moins fur les autres ». La base assez renflée de
cette coquille offre un ombilic peu profond, dont l’orifice est
EE
(107) Ce Limaçon fe voit à la pl. 6, lett, M de la feconde édition.
à,
LA, CONCE Y EDLOEO0:6G LE. 141
étroit & alongé. La partie extérieure de la columelle est courbée
en portion de cercle, & quelquefois terminée par une petite
finuosité peu fensible. Le fond de la robe de ce Limaçon est de
couleur grise ou plombée, fouvent nuée de bleuâtre ou de violet
fale , plus foncé fur les orbes de la clavicule & près du fommer,
que fur le premier orbe. Ses grains ou boutons font ordinairement
blancs. Le fond de l’intérieur de la bouche est d’un fauve-roux
plus ou moins foncé ; mais la levre est bordée d’un large liseré
blanchâtre ou roussâtre. Cette coquille est des plus communes
& fans aucune différence , fur les côtes de Normandie, de Bre-
tagne , du pays d'Aunis, & fur celles d'Angleterre & d’Espagne:
clle est plus grande dans la Méditerranée , fur les côtes de Pro-
vence, de même qu'aux Antilles & à l'ile de Gorée. On en trouve
depuis huit lignes jusqu’à dix de longueur, fur fept à neuf de
largeur. Plusieurs auteurs en ont donné la figure (108). Son
opercule mince, cartilagineux, est à peu près circulaire & d’un
fauve - brun.
L'ile de France fournit une assez rare variété de ce Limaçon.
Elle est composée de fix orbes un peu bombés, dont le premier
s'étend en largeur. Le fillon qui les distingue est à peine fensible,
Cette coquille est chargée de plusieurs rangées circulaires de petits
tubercules aigus , deux desquelles, plus fortes & assez distantes
entre elles , fe voyent fur le milieu du premier orbe. Des espèces
de rides longitudinales font avec ces tubercules une forte de
(108) Lister, Hist. Conchyl. tab. 30, Gualt. Ind, Test. Conchyl. tab. XIV,
fig. 28. Elle est représentée parmi les | sr. 8.
coquilles terrestres, & paroît avoir dans | Seba, Locupl. rer. natur. Thesaur.
la figure treize lignes de long, furenviron | rom. III, tab. XXXIX, fig. 28 & 29.
neuf de large. Adanson, Hist. natur. des coquillages
Petiv. Gazop. nat. part. Il,tab.1zxx, | du Sénégal, pl. 12, fig. 2, pag. 171. Le
Jig. 11. | Boson.
or nn ee à |
CoOQuILLES
DE MER.
Limagçons
Burgaux.
142 LA = C'O'N'C H Y EFOÏL O6 LE.
nnmeameeres
Coqunurs réseau grossier. La base assez renflée de ce Limaçon est plus
ne Mer. finement tuberculée & fans ombilic; mais la partie extérieure de
as fa columelle offre un large aplatissement longitudinal & peu
concave, à peu près comme dans | O/earia. Les fillons circulaires,
ainsi que les rides & tubercules , font blancs ou grisâtres, fur un
fond violet-brun foncé. La columelle & l’intérieur de la bouche
font marron-brun , mais les petites éminences de fa levre mince
& déchiquetée font blanchâtres. Ce Limaçon, toujours plus petit
que le précédent, n’excede guère cinq lignes de longueur, fur
quatre lignes & demie dans fa plus forte largeur.
Le LÉrREUX est encore une variété des plus rares du Limaçon
à grains de petite vérole. Cette coquille , apportée depuis peu de
la nouvelle Zélande, est composée de fept orbes, donr le premier
fur-tout est très-bombé. Sa clavicule aussi large que longue, est
terminée par un fommet aigu : le filon qui distingue les orbes
est onduleux & un peu plus apparent qu'aux deux coquilles pré-
cédentes, Ce Limaçon, par fa forme & fes rugosités, imite assez
bien le Sabot appelé Pagode ou Cul-de-lampe : on voit d’abord
fur le milieu du premier orbe deux rangées circulaires de gros
tubercules pointus, entre lesquelles est un fillon circulaire, fin
& granuleux, tandis qu’un autre plus fort & plus grossierement
chagriné borde les pas de la fpirale. Sa base privée d’ombilic,
offre aussi crois À quatre rangs circulaires de petits grains à peu
près ronds. Les fpires de la clavicule font raboteuses, & n’ont
qu'un feul rang de tubercules anguleux. Sa robe blanche nuée de
grisatre, est veinée ou marbrée de bleuâtre & de brun-noir, qui
domine principalement fur la clavicule. L'intérieur de ce Limaçon,
de même que fa columelle large & courte, est d’un beau brun
très-foncé : fa levre mince est festonnée dans fon bord , par le
prolongement des tubercules qui viennent s'y rendre; elle est
blanche ; mouchetée de noir, & lopercule est çartilaginçux ,
LA CONCHYLIOLOGIE. 143
mince & noiratre. Cette coquille ne passe pas fept à huit lignes
- \
de long, fur cinq à fix de large.
LE Marron RÔTI (pl. 1x, lettre K1), que M. d’Argenville
a donné pour un Limaçon des plus rares (109), n’est qu’une
variété accidentelle dans l'espèce du Yzgnor. Cette espèce est
très-commune fur nos côtes : on en mange l'animal (110); mais
on ne fait pas plus de cas de la coquille qu’il habite, que des
écailles d’huître. Comme nous parlerons à l’article fuivant de la
forme & des couleurs propres à ce Limaçon, nous observerons
feulement ici que la variété dont il s’agit est à robe lisse de couleur
rousse ou fauve, avec des gerçures ou cicatrices longitudinales
d’un fauve-brun plus ou moins foncé. Ce font ces cicatrices brunes
jointes à diverses teintes de jaunâtre ou de roussatre, qui ayant
donné à quelques brocanteurs l’idée d’un marron rôti dépouillé
de fa coque, leur a fait vendre fous ce nom & à un prix très-haut
cette coquille comme une pièce fort rare (111).
Le Limaçon appelé Vienor ou GuienETTE (pl. 1x, let. K:),
fur les côtes d’Aunis & de Normandie, & Bzoourneau fur celles
de Bretagne, est à coquille épaisse, composée de cinq à fix fpires
peu convexes, distinguées par un fillon bien marqué dans les uns,
mais fort peu dans les autres : fa clavicule plus ou moins longue,
(109) Il s'exprime ainsi à la page 207
de la feconde édition. « Voici le Limaçon
» le plus rare de cette planche (vi) à la
» lettre L; fon fond jaunâtre, avec des
» taches & des lignes d’un brun fali, le
» rend femblable à un marron rôti, dont
» il a retenu le nom ».
(110) Swammerdam dit qu’en Hol-
lande , où ce coquillage est commun,
on ne le mange que dans les mois d'Avril
& de Mai. Il ajoute qu'on porte alors
dans les marchés des tonnes pleines de
ces limas, cuits à l’eau & au fel; mais
que c’est un aliment peu fain, âcre &
propre à exciter la foif, &c. Bibl. de La
nat. dans la collece. acad. part. étrang.
tom. V; pag. 113
(111) Davila, Catalogue, tome I,
page 113, la premiere paire de l’article
110
a,
RE RSERT ET D
COQUILLES
DE MER.
Limagons
Burgaux.
144 LA CONCHYÆNOLOGIE.
Éd AE El
Coeurs CSt terminée par un fommet peu pointu. Le premier orbe, très-
ze MER. volumineux relativement à ceux de la clavicule, a fa base un peu
Limaçons
Burgaux, tranchée du côté de la columelle, & une légere finuosité regne
dans quelques-uns le long des pas de la fpirale. Cette coquille,
rarement lisse, mais presque toujours fort luisante, est à fillons
circulaires , arrondis & ferrés, beaucoup moins fensibles que les
cruës, qui pour l'ordinaire font bien prononcées. Elle est revêtue
d’un périoste mince, grisâtre, assez visible dans les jeunes fur-rout
lorsqu'il n’est point usé par les frottemens. Sa robe est. tantôt
d’un brun foncé, ou d’un noir vif à lignes circulaires grisâtres :
rantot elle est rousse, fauve foncé ou grise fans mélange ; mais
généralement elle est rubannée circulairement de noir, de brun-
rougcitre ou de fauve, fur un fond blanchatre, ou blanc-bleuître,
ou grisatre, ou fafrané, ou citron fale, ou rousstre, & quelquefois
mème olivatre. À Granville, fur les côtes de basse Normandie,
cette coquille est d’un marron presque noir & comme brûlé, avec
des cicatrices longitudinales d’un marron moins foncé. La partie
extérieure de la columelle est creusée en portion de cercle & de
couleur blanche ou blanchâtre. Ce Limaçon privé de nacre &
d’ombilic , est intérieurement grisâtre , roussâtre où brunâtre :
les couleurs de l’extérieur fe montrent fur les bords de la levre,
qui font peu tranchans. Cette coquille, ainsi que l’observe
Svammerdam , est fouvent rongée , fur-tout à fon fommet , par
des vers marins, qui y creusenc des fillons fi considérables , que
fa forme est fouvent détruite en cet endroit. La longueur de ce
coquillage varie depuis dix jusqu'à quatorze lignes, fur huit
& onze lignes de largeur. On le trouve fur presque toutes les
côtes de France, tant dans l'Océan que dans la Méditerranée ;
les côtes d'Angleterre, de Hollande, d'Espagne & de Portugal
le produisent aussi, de même que celles des Antilles : il est
ardinairement d’un plus gros volume dans la Méditerranée que
dans
L'AVG'O NN CH MELOIL'O:G LE. 145
LC té)
dans l'Océan. Quelques naturalistes ont donné la figure de ce coquures
coquillage (112). DE MER.
. , « . Li $
L'opercule de ce Limaçon est cartilagineux, mince & plat, poux.
d’un brun-noir luisant tirant un peu fur le rougeûtre.
Cette espèce offre encore quelques variétés remarquables,
entre autres la grosse Guignette à fommet aigu, à orbes très-
convexes , à ftries fines, circulaires & à robe citron fale rubanée
de bleu ou d’olivâtre. Gualticri l’a fait graver (113).
La petite Guignette, À orbes peu convexes, à fommet fort
obtus, à grosses cordelettes circulaires blanches & aplaties,
laissant entre elles des interstices étroits, fauve-marron foncé,
& à levre épaisse très-renflée dans fon bord. Ce Limaçon, peu
commun , quoique des côtes de France , ne passe guère fix lignes
de longueur fur cinq de largeur.
La perrte Guignerte blanche nuée de couleur de rose, très-
renflée dans fon premier orbe , à clavicule large & courte,
terminée par un fommet plus ou moins aigu, à ftries fines,
circulaires, quelquefois lisse & fans ftries. On la trouve fur les
côtes de Bretagne, près de Saint-Malo , où elle n’excede pas fix
lignes de longueur fur cinq & demie de largeur. Aldrovande (1 1 4)
donne {a figure d’un Limaçon qui en approche beaucoup.
(112) Cochlea marina, que Batavis, Davila, Catalogue , tom. I, pag. 113;
Alie-Kruyk vocatur. Swammerd. Bibl. | la feconde paire de l’art. 110.
nat. vol. I, pag. 183, tab. 9, fig. 14. Coll. Turbo liccoreus. Linn. Syst. nat.
acad. part. étr. vol. V, pag. 56. edir. XIT, rom.I, fpec. 607, pag. 1 23 2.
Bellon. de Aquatil, lib. IT, pag. 427. | (113) Index Test. Conc. tab. XLv,
Nerita. lire. c.
Jonst. Hist. nat. de exang. aquat. | . De Testac. lib, III, PAg-.3655
lib. III, de Testac. tab. XII. | fig.
Gualt. Index Tes, Conc, tab. XLV, | ae Hist. nat. de exang. aquar.
lice, A-c. | lib. IIT, de Testac. tab. x11. Nerites.
Tome IT, T
I
46 LA CONCHYLIOLOGIE.
SRE .
COUILLES
La Guignette alongée & rériculée, à fept orbes peu renflés,
ve mer. dont le premier s'étend beaucoup en longueur, à claviculeterminée
Limagçons
Burgaux,
ar un fommet aigu, & à robe blanche nuéc de violet fale plus
P 5 P
foncé fur la clavicule. La partie extérieure dela columelle est
aplatie & marron-brun, le reste de l’intérieur est de couleur de
corne. Gette Guignette n’a guère moins de fept lignes de longueur
fur cinq de largeur. On la trouve peu communément à l’Ile-Dieu
fur les cotes de France & à Saint-Domingue.
La GUIGNETTE AFRICAINE ( planche rxx1, lett. Âr-A2),
est un Limaçon qui approche beaucoup du précédent. M. Adanson
lui a donné le nom de Marnar, & le décrit ainsi :
« La coquille du Marnat à la forme d’un ovoïde obtus, &
comme coupé obliquement à fa partie fupérieure, & terminé
brusquement en une pointe très-fine à l'extrémité opposée.
Sa longueur ne passe pas fept à huit lignes, & fa largeur
est d'environ cinq lignes, c’est-à-dire moindre de moitié.
Elle est très-épaisse , & formée de fix fpires aplaties, peu
renflées, peu distinguées, & dont la furface est bien luisante
& d’un beau poli. Les deux premieres font d’une grandeur
démesurée, à l’égard des autres qu’elles effacent presque entie-
rement. Le fommet (1 1 $) est presque aussi long que large, &
un peu plus court que la premicre fpire. L'ouverture est presque
ronde, & comme couchée ou inclinée fur le dos de la coquille.
La levre droite entoure circulairement plus des deux tiers de
fa circonférence , qu’elle rend aiguë & d’un tranchant extrê-
mement fin. La levre gauche (1 1 6) présente une furface plane,
dont le bord est assez droit & un peu tranchant au dedans de
(115) Ce que M. Adanson désigne (116) C’est ce que nous appelons la
ici fous le nom de fommer, est ce que : partie extérieure de la columelle,
nous appelons la c/avicule,
L'A-CONCHYLIOLO GIE. 147
» la coquille. Le périoste qui l'enveloppe est membraneux, fort
» mince & peu fensible. Le fond de fa couleur au dedans est
» brun-café ; au dehors c'est un gris-plombé , quelquefois
» rougeñtre, tout moucheté de petits points blancs disposés fur
» plusieurs lignes, qui, au lieu de tourner avec les fpires, les
» coupent obliquement. On n'observe d’autres variétés dans la
» forme & la couleur de cette coquille , que celles que l’âge y
» occasionne. Les petites font plus courtes & plus larges à pro-
» portion que les grandes; elles ont aussi moins de fpires, & font
” presque entierement cendrées. . . .
« L’opercule est cartilagineux, fort mince, taillé en demi-lune,
» poli & luisant en dessus, & marqué légerement de plusieurs
» lignes courbes qui ont pour centre commun un point placé
» vers fon angle fupérieur (117). .
» Ce coquillage , ajoute M. Adanson , est extrèmement
» commun à la pointe méridionale de l’île de Gorée. Il cherche
» les rochers découverts, & feulement ceux où la mer vient battre
» avec violence ; car lorsqu'elle l’abandonne entierement & qu’il
» fent un peu trop de fécheresse , il pourvoit à fa conservation
» en quittant le rocher & fe laissant tomber à la mer; puis il
» remonte de nouveau jusqu'à la hauteur où elle cesse de fe
déployer. Il à recours au même artifice lorsqu'on le touche du
» bout du doigt, ou qu’on veut l’inquiéter (118)».
On peut encore regarder comme des variétés du Vignot, les
deux petits Limaçons nommés par M. Adanson le Daki & le
Kifer. Voici ce qu'il dit du premier :
&« La coquille du Daxti n’a guère plus de deux lignes de
» longueur, fur une largeur presque une fois moindre. Elle est peu
v
V2
(117) Histoire naturelle des coquil- | figure 1, pages 168, 169 & 170.
lages du Sénégal, planch. 12, Marrar, (118) Ibid. pag. 170.
Tij
D is Lu l
CoOQuILLES
DE MER.
Limaçons
Burgaux
CRE RE EEE
COQUILLES
DE MER.
ZLimaçons
Burgaux.
148 LA: CONCHYLTOLOGIE.
» épaisse, composée de fept fpires aplaties & lisses, qui diminuent
» à peu près également. Son fommet est de moitié plus long que
» large, & une fois plus long que la premiere fpire. La Îevre
» droite de l’ouverture est fimple, unie & tranchante. La gauche
» s’arrondit un peu en fe repliant fur la feconde fpire; elle laisse
» à fon extrémité fupéricure un petit ombilic femblable à un léger
» fillon. Le fond de fa couleur est brun, fauve ou gris. ... J'ai
» trouvé communément, ajoute-t-il, ce coquillage attaché aux
» plantes marines qui croissent fur les rochers de la pointe australe
» de l’île de Gorée (119)».
A l'égard du RireT, M. Adanson dit que « cette espèce ne
» differe de la précédente, qu’en ce qu’elle est plus rare, que fa
» coquille est cendrée, tirant fur le noir, infiniment plus mince,
» & toujours plus petite, n'ayant pas deux lignes de longueur,
» & que fes fpires font renflées & arrondies (110) ».
Outre ces variétés décrites par M. Adanson, on en connoît
unc depuis peu qui n’est guère plus grosse. C’est un Limaçon des
côtes de la nouvelle Guinée , qu'on a nommé le PEPIN, parce
qu'il passe rarement trois lignes de longueur fur deux de largeur:
les cinq fpires qui le composent font terminées par un fommet
aigu , & la premiere est très-grande relativement à celle de la
clavicule. Sa robe grise ou d’un blanc-bleuître est lisse & luisante,
à cruës fines, longitudinales, avec une fascie d’un brun-bleuitre
foncé fur le milieu du premier orbe. La partie extérieure de la
columelle est aplatie & d’un brun vif, de même que l’intérieur
de la bouche, dont la levre est mince & tranchante.
Nous ne favons fi l’on doit regarder comme une des nombreuses
variétés de l'espèce du Vignot, un Limacçon de la nouvelle Zélande,
(119) Hist, nat. des coquillages du (120) Ibid. pag. 172, pl. x2, fig. 4
Sénégal, pag. 171,pl12,f8.3. Le Daki. | Le Rifer.
LAMECION CHA OMO IC 'I/E. 149
appelé la Toie D’ARAIGNÉE. Cette coquille differe en plusieurs
points de celles que nous venons de décrire ; entre autres par fa
figure courte & ramassée comme celle de certaines Narces : elle
est fort épaisse & composée de cinq fpires, dont la premiere est
très-volumineuse eu égard aux quatre autres qui forment une
clavicule large & courte terminée par un fommet obtus. Le fillon
qui distingue les orbes est bien marqué; il est fuivi fur les deux
premiers orbes d’un renflement qui s’abaisse en doucine, pour
former une espèce de rigole couleur de gris de lin. La robe est
lisse & luisante, malgré fes cruës fines & ferrées : elle est ornée
de taches & de traits fins, quelquefois en zig-zags, lilas ou
cramoisi foncé, qui fe croisent fur un fond blanc, couleur de chair
ou rose tendre, & imitent plus ou moins le réseau du Cornet
appelé le Drap d’or. La partie extérieure de la columelle est grosse
& ronde, mais en partie cachée par un large appendice dont
la couleur est aurore. Cette même couleur, plus vive & plus
foncée , avec une légere nuance de nacre, regne dans l’intérieur
de la coquille, fur-tout dans une large zône qui fuit le contour
de la levre. Celle-ci, qui est fort épaisse, est bordée d’un liseré
blanc taché de lilas. Ce Limaçon, dont l’ouverture est plus femi-
lunaire que ronde, est extrêmement rare, & paroït avoir beaucoup
de rapport avec un Limacçon de l'ile d'Amboine, dont Valentyn
a donné la figure (121). Celui que nous possédons porte huit
lignes & demie de longueur , fur presque autant de largeur.
Le CRÉNELÉ ( planche 1x, lettre Hr), est un petit Limaçon
fort épais, peu élevé dans fa forme & composé de cinq fpires
assez renflées , excepté vers les pas de la fpirale , qui font aplatis
& bordés de tubercules oblongs peu pointus. Cette couronne de
tubercules est fuivie fur le premier orbe d’une espèce de rigole
a] —_—]— —_———]—]—— ——— ——]—]— ee |
(121) Amboine, Coquili, univalv. Kg. 72,
RSI TEST)
COUILLES
DE MER.
Limagons
Burpaux.
HANCIONCHMErSRAGLIE
159
tetes
Coquers étroite & de trois grosses cordelettes circulaires aussi tuberculées.
pe mer. La clavicule est petite, un peu plus longue que large, & terminée
ie par un fommet aigu. La robe de ce Limacon, dont les cruës font
assez fensibles, est de couleur de rose. La partie extérieure de fa
columelle offre une furface plane de couleur blanche , ainsi que
Je reste de l'intérieur, qui est privé de nacre. L'ouverture de cette
coquille est femi-lunaire, & la levre mince & peu finueuse est
bordée d’un liseré couleur de rose. Ce rare testacée, non ombiliqué,
vient des Moluques : il ne passe guère huit à dix lignes de longueur,
fur huit à neuf dans fa plus forte largeur.
LE GoproONNÉ ( planche 1x, lettre H2), ne nous paroît être
qu'une variété de la coquille précédente : il lui ressemble assez
par la forme, mais il a moins d'épaisseur & un peu plus de
longueur. Il est aussi composé de cinq orbes, dont la ligne fpirale
est onduleuse & bien marquée. Les pas des orbes font creusés
légerement en doucine, avec un aplatissement bordé de plis
longitudinaux , gros, courts & arrondis. La clavicule est large
& terminée par un fommet obtus. Outre un grand nombre de
ftries fines, circulaires, on distingue fur le premier orbe deux
cordelettes noueuses , assez distantes entre elles. La robe de ce
Limacon est d’un fauve-roux plus ou moins foncé. La partie
extérieure de fa columelle est roussâtre, assez large, privée
d'ombilic & finit en un bec court : l'ouverture est à peu près
femi-lunaire , blanche intérieurement , avec un liseré fauve, fort
étroit, qui fuit le contour de la levre, très-mince en fon bord,
Ce testacée, peu commun, vient des côtes de la nouvelle Guinée :
il n’a guère plus de huit à neuf lignes de longueur, fur fix à fept
de largeur. Sa figure, ainsi que celle du précédent, ne nous paroît
avoir été donnée par aucun des auteurs qui nous ont précédés.
LE GRENAT ( planche vu, lettre D), est un petit Limaçon
dont la figure est À peu près ronde. Des fix orbes qui le composent,
|
BAMCIO'N.C HYePECIOCG ÎLE. 1S1
annee
le premier feul est fort renflé, les autres forment une clavicule Coouurs
peu faillante, terminée par un fommet plus ou moins aigu. Ces ne mer.
orbes font aplatis vers les pas de la fpirale & distingués les uns perd
des autres par un filon finueux des plus fins. Ils font chargés de
cordelettes circulaires, granuleuses, dont une plus forte que les
autres, à peu près ronde & quelquefois à vive-arrête, tourne
fur le milieu du premier orbe, & forme fur ceux de la clavicule
un bourrelet étroit près des pas de la fpirale. Les rides ou cruës
transversales font grosses, courtes &assez distantes entre elles.
On voit fur la base de cette coquille plusieurs cordelettes inégales
& raboteuses, les plus fines desquelles bordent un petit ombilic
blanc ou brun, dont l’orifice est à peu près carré-long. La robe
de ce Limaçon est blanche, mouchetée de fauve ou de canelle,
quelquefois de marron-brun fur les cordelettes, & fouvent de
brun foncé entre les rides des pas de la fpirale. La partie extérieure
de la columelle est courte & arrondie , en partie creusée par
lombilic , & légerement échancrée à fon extrémité : fa couleur
blanche est fouvent nuée de brunâtre. L'intérieur de la coquille
est d’un beau blanc, & présente onze fillons bien prononcés, qui
d'une part ne paroissent pas fe prolonger jusqu’au fond de la
coquille, & de l’autre n’atteignent pas les bords de la levre : cette
levre est épaisse , peu tranchante & mouchetée de brun. L'ile de
France produit ce Limacon peu commun, qui porte depuis trois
jusqu'à cinq & fix lignes de longueur , fur quatre, fix, fept &
quelquefois plus de largeur.
On en trouve aux Antilles une variété ordinairement plus
petite, & qui ne passe guère quatre à cinq lignes de longueur fur
cinq à fix de largeur. Sa robe blanche ou roussâtre , est tiquetée
de fauve fur les cordelettes. Celles-ci font toute d’égale grosseur,
plus ferrées, plus lisses & plus nombreuses. La vive-arrête du
premier orbe n’y est que peu ou point fensible; les rides transversales
1:fiz PA AC ON'CH X ERNOMMIOIG RE.
FD DOS US
Coquirs MOinS prononcées , mais les orbes en font généralement plus
ne mer. arrondis. La columelle & l’ombilic font comme dans le précédent.
En L'intérieur de la coquille est de même privé de nacre & à fillons
| bien prononcés, mais l'ouverture de la bouche est plus ronde.
Lister a donné la figure de ce Limacon (122), qu'on trouve
communément à Saint-Domingue, à la Martinique, ainsi qu'aux
Barbades.
Son opercule est cartilagineux , plus mince qu’épais , de figure
ronde, à fix révolutions de fpires, & d’un brun noirâtre fur fes
deux faces, dont l’intérieure est fort fuisante.
Le ConTRErAIT ( planc. 1x, lett. M1), petit Limaçon qui,
vu par le dos, paroît à peu près orbiculaire, est composé de trois
orbes, assez bien distingués par la ligne fpirale : le premier orbe,
formant presque à lui feul toute la coquille, est extrèmement large
& renflé, tandis que les deux autres donnent une clavicule courte
& plate dont le fommet est conséquemment fort obtus. Sa robe
blanche & luisante, est fans ftries ni cannelures, mais tuberculée
dans fa longueur. Ces gros plis longitudinaux , qui fuivent la di-
rection des cruës assez fensibles, rendent l'extérieur de ce Limaçon
raboteux & des plus irréguliers. L'intérieur est fillonné & d’un
beau blanc. La partie extérieure de la columelle est large, terminée
par une échancrure. Ce rare Limaçon n’est guère plus grand que
la figure ne le représente, & vient de l’île de Ternate.
LA TETE DE NEGRE ( planche 1x, lettre M2), est une variété
du Limaçon précédent, mais différente à plusieurs égards; fa
coquille épaisse & composée de quatre orbes, est plus alongée
dans fa forme : fa clavicule plus faillante , mais toujours plus
large que longue, est aussi terminée par un fommet fort obrus.
Ses fpires moins renflées, quoiqu’assez arrondies, font distinguées
(122) Hise. Conchyl, tab, (533 figr jé
les
ÉAVCONCHYELOLOGIE ne
les unes des autres par un fillon bien marqué. L’extérieur est
chargé circulairement de cinq grosses cordelettes lisses, féparées
par des fillons fins, très-profonds. La robe, qui d’ailleurs est
luisante & polie, fe trouve entierement d’un fauve-noirâtre, ainsi
que la partie extérieure de la columelle : l'intérieur est d’un beau
blanc & très-finement fillonné; un liseré fort étroit, fauve foncé
fuit le contour de la levre, qui est mince, tranchante & festonnée
dans fon bord. Ce Limaçon des plus rares, vient, dit-on, de la
nouvelle Zélande : il ne passe guère huit à neuf lignes de longueur,
fur fix à fept de largeur.
LE Bossu ( planche 1x , lettre M3), paroïît être une espèce
très-voisine de celle que nous venons de décrire, mais d’un
volume plus considérable. C’est un Limaçon de forme large,
courte & renflée (1 2 3), composé de cinq orbes, dont la clavicule
presque plate est terminée par un fommet obtus. La ligne qui
distingue Îles orbes est fine & finueuse : elle est de plus remarquable
par un liseré plus ou moins large & marron-brun qui accompagne.
Les pas des orbes font bordés de tubercules oblongs, longitudinaux,
interrompus fur le premier orbe par des fillons circulaires & des
cordelertes onduleuses plus ou moins fines, tuberculées vers la
base de ce même orbe. Le fond de la robe est blanc, pointillé
par Zones de pourpre ou de brun-noir, quelquefois mêlé de
bleuâtre : dans d’autres il est marbré de fauve-noirâtre, ou finement
rayé de fauve & pointillé de brun. La partie extérieure de la
columelle est grosse & courte, terminée à fon extrémité antérieure
par une petite faillie tranchante en forme de dent, qui en fort
obliquement , & produit avec elle une espèce d’échancrure ou
d'angle aïgu. Elle est blanche, bordée de brun, & n’a qu'un
indice d’ombilic : tout le reste de l’intérieur est d’un beau blanc,
(223) Il est représenté pl. 6, lett. Q de la feconde édition.
Tome II. 4
tie 1 |
CoguiLLEs
DE MER.
Limaçons
f
Burgaux.
Em
COQUILLES
1$4 L'ANC'O N CHMMÆRPAO'GITE.
avec des fillons fins & ferrés qui ne parviennent point jusqu’à la
vs mer. Jlevre, dont le bord est mince & déchiqueté. Ce Limaçon peu
Limagons
Burgaux,
commun, vient de l’île de France : on en trouve de fept à neuf
lignes de longueur, fur huit & dix de largeur. Lister en a donné
la figure (124), & on en voit dans Gualtieri une variété peu
différente (125).
On connoït une autre variété de cette coquille venant aussi
de l’île de France : elle ne differe des précédentes que par fa robe
lisse privée de bosses & de cordelettes tuberculées. On remarque
fur fon premier orbe deux zônes pointillées de rougeâtre fur un
fond blanc. Ce Limaçon n’a guère plus de huit lignes de long
fur fept de large. Lister en donne aussi la figure (1 26).
L'opercule cartilagineux de ces testacées est de même qu'aux
précédens, mince & rond, de couleur brunâtre, à cinq révolutions
de fpires dans le même plan, & du reste lisse & luisant, mais
un peu crénelé dans fon bord:
(124) Hisror. Conchyl. tab. 653, | . Knorr, Délices des yeux & de l'esprit,
fig. s1. | IV part. planc. vi, fig. $, pag. 13, où
(125) Index Test. Conc. tab. LX1V, | il est représenté d'un volume extraordi-
dite. 1. | naire.
Davila, Catalogue, tom. I, pag. 115$, (126) Histor. Conchyl. tab. 6533
la derniere paire de l’art. 112. | fig. 53.
xd)
Ce?
FAPGONC HYPPDOE GG TE.
T
15
GENRE S'EIGOIND:
LIMAÇONS DAUPHINS,
DIVISÉS EN TROIS ESPÈCES.
He DaAurHIN À PATTES (planche 1x, lettre Gr), est un
Limaçon dont la coquille médiocrement épaisse, est composée
de cinq fpires roulées presque horizontalement fur elles-mêmes,
& qui s'étendent plus en largeur qu’en hauteur. De ces cinq fpires
la premiere est fur-tout fort renflée relativement aux quatre autres,
qui font très-petites & forment une clavicule aplatie dont les
divers étages font à peine fensibles. Le fillon qui les distingue est
finueux, mais de la plus grande finesse. Le premier orbe est chargé
vers l’aplatissement de la fpirale, d’un rang de gros tubercules
plats, déchiquetés en forme de pattes, plus ou moins alongés &
recourbés. Le reste est à cordelettes & ftries circulaires, épineusces
ou granuleuses , avec un ombilic très-petit fur la base, du côté
de louverture exactement ronde de ce coquillage. Cet ombilic
est aussi bordé d’une grosse cordelette tuberculeuse. La robe est
d'un lilas fale, fans aucun mélange : l’intérieur est revètu d’une
belle nacre argentine & comme veloutée. Le bord de la levre est
épais & denriculé, avec un large liseré blanchätre privé de nacre.
Ce Limacçon est oriental, & porte à peu près un pouce & demi
de largeur fur quinze lignes de hauteur. On en voit la figure dans
Seba (127).
LE DaurHIN A GR1FFES ( planche 1x, lettre G2), dont le
précédent n’est qu’une variété (128), est comme lui composé de
(127) Locup. rer. nar. Thes.som.IIT, | (128) Il est représenté pl. 6, lett. H
tab. LIX, fig. 13 E 14 de la feconde édition.
Vi
COUILLES
DE MER.
Limagçons
Dauphins.
4
156 LA eC'O N°C H Y FPOLIO:G FE.
sans ur
Coqurrars Cinq orbes, roulés presque horizontalement fur eux-mèmes, mais
DE MER. avec un aplatissement considérable fur les pas de la fpirale. Du
D bord de cet aplatissement partent fur le premier orbe de longs &
gros tubercules recourbés , concaves en dessous, plus déchiquetés
qu’au précédent & formant des espèces de griffes. Ces tubercules
font plus courts & pointus fur la ligne fpirale, qui est comme
crénelée. Le reste, ainsi que dans le précédent, est à ftries
circulaires , fines & tuilées, avec une grosse cordelette épineuse
fur le milieu du premier orbe. L'ombilic, extrêmement large ,
occupe presque toute la base de cette coquille, & plonge jusque
fous le fommer. Cet ombilic est non-feulement bordé d’une grosse
cordelette à cubercules tuilés & pointus, mais fon intérieur est
aussi pourvu de fillons épineux. La columelle tournante de ce
Limaçon n'étant point visible extérieurement , mais cachée fous
les pas de la fpirale, cela pourroit faire croire, au premier abord,
qu’il est contourné à la maniere des tuyaux vermiculaires, d’autant
plus que fa levre embrasse tout le contour de l’ouverture, qui
est exactement ronde. L'intérieur est revêtu d’une belle nacre,
excepté vers le bord déchiqueté de ouverture , qui est orné d’un
large ruban blanc, non nacré, & d’un liseré fort étroit, cerise
où cramoisi-brun tirant fur le violet. L’extérieur de cette coquille
est pourpre ou cramoisi foncé, & rose dans quelques-unes. On
la trouve à Amboine, à l’île de France, aux Philippines & fur
les côtes de la nouvelle Guinée : elle a depuis dix lignes jusqu’à
un pouce & demi de hauteur, fur quinze & vingt lignes &
quelquefois deux pouces de largeur. Plusieurs auteurs l'ont fait
graver (129).
(129) Bonan. Recrear. ment. & oc. Rumph, Thes. Cochl, tab. XX, lire.
class. II11, n°. 713 315 PAg. 117: ‘ Grew, Mus, reg. foc. tab. XI, fig.1
Kurch. Mus. class, 111, n°, 31, & 2.
EPAMGIOINNC HERO ONG FE. 7
Parmi les nombreuses variétés de cette espèce, on distingue
celle dont la bouche présente une ouverture à peu près triangulaire,
avec une espèce de bec creusé en gouttiere, & fur da base un très-
petit ombilic (130). D’autres ont deux rangs circulaires de gros
tubercules déchiquetés en forme de griffes (131); & quelques-
unes n'ayant qu'un feul rang de gros tubercules frisés, offrent
plusieurs rangées de cordelettes épineuses alternes avec des ftries
circulaires, lisses ou granulées (1 3 2).
Le DaAuPHIN À TUBERCULES ( planch. 1x, lettr. G3), n’est
encore à proprement parler, qu’une variété des précédens. Sa
coquille est ordinairement plus épaisse & plus renflée que celles
- que nous venons de décrire; elle est chargée vers les pas de la
fpirale d'un rang de gros tubercules aplatis, mousses, plissés,
peu failans, fuivi de plusieurs rangs circulaïres de cordelettes
épineuses , tuilées , entremêlées de ftries fines granuieuses. Sa
clavicule est assez élevée & fon ombilic très-évasé : du reste cette
coquille ressemble parfaitement aux autres Dauphins. On la trouve
aux îles d'Amboine & de Taïti, de même qu’à l'ile de France
& au détroit de la Sonde : elle ne passe guère un pouce & demi
Hill. Hist. of anim. pl. 7, pag. 124.
The Echinated fnail.
Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab. 111,
fig. 1.
Knorr , Délices des yeux & de l'esprit,
I part. pl. xx, fig. 4 & 5, pag. 40 (130) Gualr. Index Testar. Conchyl.
& 41. tab. LXVIII, lit. c.
| Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 110,
Regenfuss, Choix de coquillages, &c. | (131) Seba, Locupl. rer. nat. Thes.
|
art. 89.
Turbo Delphinus. Linn. Syst. nar.
edirion. XII, tom. I, fpecim. 626,
pag. 123
tom. I, planch. vur, fig. 14, pag. v | rom. LIT, tab. LIX, fig. 27.
& LVI. ° Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 100,
Seba , Locupl. rer. natur. Thesaur. | art, 90.
tom. LIT, tab. LIX, fig. 153 175 20,
jo (132) Seba , ibidem, tab. LIX ,
23 6 25°
fig. 22:
D —— |
COQUILLES
DE MER.
Limagons
Dauphins,
ee er entree den coran nomme menninee
158 TA SC'O NC HN ERO'LOLG IE
Coquuuxs de hauteur, fur deux pouces de largeur. Quelques naturalistes en
ve MER. Ont donné la figure (1 3 3).
Liragons
Dauphins, Le DaurxiN Porc-£Éric (planche 1x, lettre G4), est une
autre variété de Dauphin, des plus rares, qui vient de l'ile de
Ternate dans les Moluques. Sa clavicule est aussi plus faillante,
composée de cinq orbes bombés dont les pas ne font point aplatis,
mais larges , arrondis & à gros plis onduleux , longitudinaux. Le
fillon qui distingue les orbes est bien marqué : un rang circulaire
de longues pointes étroites & courbes regne à quelque distance
de la ligne fpirale, & ce rang est fuivi de quatre cordelettes
épineuses, tuilées, entremêlées de ftries fines & granuleuses.
L'ombilic large & profond est aussi granulé circulairement jusque
dans fon intérieur. L'ouverture exactement ronde de la coquille
offre un petit bec au-dessus de l’ombilic. La couleur de fa robe est
un cramoisi foncé des plus vifs fur les cordelettes, & les pointes
font d’un beau jaune nuancé de nacre. L'intérieur est comme
aux précédens , nacré, excepté que le liseré qui borde la levre
dentelée est d’un beau rouge cramoisi. La hauteur de cette coquille
est d'environ un pouce neuf lignes, fur deux pouces & demi de
largeur de l'extrémité d’une des pointes à l’autre : les plus grandes
8 P 8
pointes ont fix lignes de longueur, fur deux de largeur à leur base.
Scba donne la figure de ce Limaçon (1 34).
A
LR]
(133) List. Hist. Conchyl. tab. 608,
fige 45°
Gualr. Ind. Test. Conc, tab. LXVII1,
lice. D.
Seba, Locupl. rer. natur. Thesaur.
tom. LIT, tab. LIX, fig. 7 6 8,
Davila, Catalogue, tom. I, pag. 110,
ait. OI.
Turbo Distortus. Linn, Syst nar.
edit. XII, tom. T, fpec. 627, pag. 1236.
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit,
IV® part. pl. vu, fig. 2 & 3, pag: 14;
& pl. vin, fig 1, pag. 15.
(134) Locup. rer. nat. Thes. rom. III,
tab. LIX, fig. 1 & 2, pag. 158, où il
décrit ainsi cette coquille. « N°. r. Né-
» rite ftriée , aplatie, ou Limaçon fo-
» laire, très-grand , très-rare , très-
ÉAVCONCHVYLIOLOGAE 159
Une autre variété non moins rare de cette coquille, a le test
mince & presque transparent. Sa robe pourpre est chargée de ftries
fines & d’un rang de pointes courbes , assez étroites, dont les
plus larges ont quatre à cinq lignes. Ce Limaçon , qui est nacré
& ombiliqué comme le précédent, vient des Indes occidentales :
le corps de la coquille, fans y comprendre les pointes , n’a guère
plus de fix lignes de diametre.
Le DaurHiN À spATULES ( planc. 1x, lettr. G5$), est assez
femblable au précédent par la forme; mais il en differe princi-
palement par fa clavicule aplatie & par fes longues pointes moins
aiguës, qui pour la plupart fe terminent en fpatule : elles fonc
plates tant en dessus qu'en dessous, & quelquefois également
larges dans toute leur longueur. Sa bouche est plus déchiquetée
dans fon contour; & fa robe couleur de rose ou cerise vif, est
quelquefois nuancée d’orangé. Ce Limaçon vient aussi de l'Océan
Asiatique. Ses pointes recourbées n’excedent pas quatre à cinq
lignes de longueur. Cette variété est du nombre de celles que
Seba à fait graver (135).
» périeurs, relevés en bosse, & chargés
» de larges tubercules qui ressemblent
» à des côtes, jettent un éclat comme
» la nacre, tandis que leurs fillons fe
» font remarquer par la vivacité du plus
» beau , & dont je n'ai jamais vu le |
» pareil. On peut le regarder comme le
» premier & le plus considérable de ce |
» genre. En effet, fa beauté, qui ap- |
» proche de celle du foleil, consiste fur- |
» tout dans des rayons qui s'étendent | » beau rouge cramoisi.
» loin, & dont la plupart font d’un jaune | » N°. 2. La même Nérite en dessous,
# éclatant comme les perles les plus | » contournée en maniere de nombril,
» brillantes. Ces rayons, disposés avec | » & dont les ftries de dessous font gar-
» nies de petites dents. Le dedans de
+ de branches ou de dents recourbées, | » l'ouverture brille ordinairement d’un
» étant plus longues à la base, fe rac- | » beau blanc de nacre ».
* courcissent insensiblement à propor- 1 (135) Locupl. rer. nar. Thesaur.
» tion vers le fommet. Les contours fu- | com. [IT , tab. LIX, fig. 10,
» ordre fur les contours , comme autant
Ésenrermes d
CoOQuILLES
DE MER.
Limaçons
Dauphins,
160... ? "ERA SC'ONC EH YMEMOTIOIGI E
en
Coquuxs Quoique nous ne connoissions pas lopercule des Limaçons
EME. appelés Dauphins, nous le croyons de nature pierreuse & de forme
Limaçons . À Fe . à
Dauphms, Orbiculaire. Le périoste qui recouvre la robe de ces Limaçons est
une espèce de drap marin mince, mais fort tenace. On trouve
assez difficilement cette coquille bien conservée , étant le plus
fouvent endommagée par le chancre marin, quelquefois même
piquée de vers : aussi n’est-il pas rare de voir leur clavicule
dépouillée jusqu’à la nacre. Outre de petits vermiculaires qu’on
y voit adhérens, fon ombilic est quelquefois en partie bouché par
des huîtres d’espèce commune qui viennent s’y loger.
Le PETIT DAUPHIN APLATI ( planche 1x , lettr. G6-G6) ,
est une espèce voisine de celle que nous venons de décrire, mais
différente à plusieurs égards. C’est un petit Limaçon oriental des
plus rares, que nous avons représenté un peu plus grand qu’il
n'est en effet. Sa figure est oblongue, peu élevée, & fa clavicule
courte est terminée par un fommet plat. Les cinq orbes peu
bombés de cette coquille font distingués les uns des autres par
unc ligne fpirale bien prononcée, dont les petites crénelures
laissent entre elles des interstices à peu près carrés, fans être à
jour. Deux rangs circulaires de petits grains ou tubercules arrondis
bordent les pas de la fpirale ; tout le reste est assez lisse, mais à
cruës fines qui produisent fur la base de ce Limacon des renflemens
peu fensibles. Près de la bouche est un profond ombilic dont
l'orifice est crénelé ou denticulé. L’extérieur de ce testacée est |
cendré ou couleur de corne ; l’intérieur est revêtu d’une belle
nacre. Le bord externe de la levre est renflé & festonné, tandis
que le bord interne forme un bourrelet lisse qui va fe perdre dans
le fond de l’ombilic. Cette coquille fe trouve dans le cabinet
de M. ie Comte de la Tour d'Auvergne.
Nous connoissons encore un autre petit Dauphin qui a quelques
rapports avec le précédent, mais qui approche beaucoup plus de
* celui
L AC O N CHWMETOE'O' GI E. 161
crane es |
celui dont Lister a donné la figure (136) : notre coquille est coques
feulement plus petite que celle de cet auteur, fa longueur n'ex- nr mer.
cédant pas deux lignes & demie, fur trois & demie de largeur. Limasohs
Dauphins,
Ce Limaçon orbiculaire est composé de cinq orbes bombés,
dont la clavicule est assez faillante : le filon qui distingue les
orbes est peu marqué. Au-dessous regne un rang circulaire de
tubercules pointus , fuivi , fur le premier orbe feulement ,
de deux rangées de très-petits grains ou boutons. La base est
à ftries fines , circulaires & comme réticulée , avec un large
& profond ombilic crénelé dans fon bord. La bouche de cette
coquille est exactement ronde & nacrée intérieurement. Le bord
extérieur de la levre est renflé & festonné. La robe blanche de
ce Limaçon, quelquefois teinte légerement de jaunâtre, offre fur
les pas des orbes de petites taches oblongues d’un cerise-brun
plus ou moins foncé.
(136) Hise, Conchyl. tab, 608, Sans numéro,
Tome II. X
162 PAC O NC HT ATEROMIONG TE:
LF AR TRE DRE LEE ST EN
FA MILLEUSEXIEME.
LIMACONS
A BOUCHE DEMI-RONDE,
DIVISÉS EN DEUX GENRES.
Genre IT. Fausses N'ÉRITES
& NATICES.
Genre I. Vraies NÉRITES.
Le caractere essentiel de ces coquilles est d’avoir une bouche femi-
lunaire Ë fouvent dentée , fermée d’un opercule pierreux ou
cartilagineux, la forme ovale, courte, ramassée, & une columelle
qui, dans les Nérites, fè réduit à une fimple cloison longitu-
dinale.
G'ENNURNE RPERSE NCINEUR:
VRAIES NÉRIT.ES
DIVISÉES EN VINGT-DEUX ESPÈCES.
ES Pier C EME:
chum sS :]
Cooumire 4 grande Grive orientale, à cor- || La Grive à vive-arrète, à cordelettes
DE MER. delettes alternatives , grosses & anguleuses, à cruës fensibles, & du
Vraies moyennes, tachetées de noir, fur un reste femblable aux précédentes ,
fie fond blanc, à palais grenu & à bou- planche T4 2e 5% SUUIM-M
La Grive Américaine, à cordelettes
| -Égales , larges & ferrées , tachetées
de noir & de blanc, à dents fines
& courtes du côté du palais, plus
longues & plus nombreuses fur le
bord opposé. Lis. Hisr. Conckyl,
ENS 97 1.93
che dentée, fermée d’un opercule
pierreux , chagriné en dessus, lisse |
en dessous, planche X. . . . . Ge
La Grive rousse, femblable à la pré-
cédente, mais à robe blanche &
roussâtre, tachetée par ondes de noir
foncé fur les cordelettes. |
AW CON C HATO
OGLE 163
”
Tachée de noir & de blanc fur fes
cordelettes, dont les interstices font
entierement noirs & à bouche dentée
: feulement du côté du palais. Lise.
Hist. Conchyl. tab. 598, n°. 13.
La petite Grive du Brésil, à robe
noire , à très-grosses cannelures,
& à bouche dentée des deux côtés.
À cordelettes aplaties, larges & fer-
rées , tachetées par lignes lonsitu-
dinales de noir-bleutre fur un fond
blanc.
La petite Grive Africaine, àrobe noire,
à cordelettes peu prononcées, & à
bouche dentée des deux côtés. Lise,
Hise. Conchyl. tab. $97, n°. 10,
Le Kiset de M. Adanson, Hisr. nat,
des coquillages du Sénégal, pl. 13,
Fig. 5 ; à cordelertes larges & apla-
ties, à robe noire & à bouche non
dentée.
ENSYPIEIC'E IL.
La Nérite à bec , à robe cannelée ,
marbrée de blanc & de brunâtre , à
Douche légerement dentée & à palais
chagriné : rare, planche x. . . . E
La Nérite aplatie, à très-grosses can-
nelures & raboteuse , des Indes
orientales : rare, planche x. M-M
Le Palais de bœuf, à grosses canne-
lures , fond blanc marbré de noir,
à bouche finement dentée, inais
grossierement chagrince , planche
DIS Te ee Mets 2e 1 PE
Dont la robe, à grosses cannelures
quoique peu fensibles, est olive-
grisitre, marbrée par ondulations
& en deux bandes de noir foncé.
EXSOPIE CRM,
La Négresse, de forme plus ronde &
plus bombée, à clavicule plus fail-
lante qu'aux précédentes , à robe
entierement noire, à larges canne-
lures ,*& à bouche blanche , bordée
de noir, dentée des deux côtés, fer-
mée d’un opercule pierreux, noi-
râtre, granuleux en dessus, lisse en
dessous : rare, des Indes orientales.
Lister, Hisr. Conchyl, tab. 596,
fig. 6.
Le Dunar de M. Adanson, Hist, nat.
des coquillages du Sénégal, pl. 13,
fig. 1 , de forme renflée , à robe d’un
noir très-foncé, dont les fillons cir-
culaires font assez légers, à palais
chagriné, & à bouche dentée des
deux côtés ; de f'île de Gore. Zoo-
morphose, pl. LXXx. . . . : Fi-F2
ENS PIE IG E LV:
La Nérite marbrée de fauve & de bru-
nâtre fur un fond blanchatre , à robe
cannelée & à bouche finement den-
ticulée, dont le palais est légerement
canule rlantier XLR
La Nérite tachetée, fond blanc mou-
cheté de brun, planche x. ...F
La Nérite foudroyante, à ftries peu
profondes, brune , fasciée & rayon-
née en zig-zags de jaunâtre, planche
X ij
PRESENT ER
COQUILLES
DE MER.
Vraies
Nerices.
COQUILLES
DE MER.
Vraies
Nérires,
ET — ———————
164
L'ANC Q N°G H YO MMIOIG LE:
MN T0 0 EN TE SM SRRNTRere RRRR
La Nérire variée ou fascite de roux,
à ftries profondes, à palais denté
& chagrinc. Lister, Hist. Conchyl.
tab. 598, n°. 12e
ESPECEMNVM.
La grande Nérite armée , à robe can-
nelée, nuée de fauve & de couleur
de rose , traversée par des zig-zags
cramoisi-brun , à bouche#& pee lais
dentés & ridés, & à levre déchi-
quetée en aile de chauve-fouris :
Nérite
planche X. . RG:
orientale des plus rares,
La petite Nérite armée, à cruës très-
prononcées , à ftries fines & à robe
verdâtre; de la nouvelle Guinée :
rare, planche X..... .... dE
De deux à trois lignes de longueur,
à robe blanche cannelte, à palais
denté & peu ridé, & à levre armée
de petites dents aiguës : rare.
EsrEcE. VI
La Quenotte faignante , à grosses cor-
delettes, à robe jaunâtre , marbre
par flammes de brun & de noir,
planche x... ........ K
La Quenotte faignante, dont les cor-
delettes font à peine fensibles, à
clavicule faillante , à robe blanchä
tre, marbrée de noir & de cramoisi;
fa bouche fortement dentée, est
fermée d’un opercule pièrreux, lisse
& marron-brun, planche x. Li-À
La Quenottefaignante ,à robe olivatre,
marbrée de noir & de verdätre,
plancheiti ns M ltedis tue 01e «be
La Quenotre des Indes orientales , à
© grosses & fines cordelettes , traver-
sées par des ftries fines, à robe
blanche, jaspée de noir verdätre &
d'orangé : peu commune. Rumph.
Thes. Cochl. tab. XXI11, fig. $.
La Quenotte flambée, à fines corde-
lettes & à flammes longitudinales ,
en zig-zag d'un canelle-orangé, fur
un fond es deslndesorien-
tales : rare.
La Quenorte lisse, à robe orange vif,
traversée de trois bandes de taches
cerise ou cramoisi foncé : rare.
EsPrECE VII.
La grande Livrée, à grosses cordelettes
tachées carrément de noir & de cra-
moisi fur un fond blanc, à bouche
fortement dentée & fermée d'un
opercule pierreux, gris, chagriné en
dessus : d'Amérique, planche x. €
La petite Livrée blanche, à pointe
noirs fur fes cannelures, & traversée
d’unezône de taches couleur de rose,
Planche) dla Mets Cr
Le Selot de M. Adanson, Hist. nat.
des coquillages du Sénégal, pl. 13,
fig. 4, cannelé & marbré de taches
ondées noires & rouges fur un fond
blanc, à bouche dentée des deux
côtés.
Le Tadin du méme Auteur, ibid, pl. 133
fig: 2, 2, à cannelures assez grosses
ELA CIO NC H'Y EH O'L'OIG LE,
16$
j
à peu près égales, lisses ou granu-
leuses, rachées de petits points blancs
& carrés, féparés par autant de points
noirs de mème figure & de même
grandeur. À
La Tannée, à taches roussâtres à peu
près rondes fur fes cannelures : peu
commune, planche x. . . . . . P
VIIL
La Nérite à bandes, cannelée profon-
dément, à trois larges bandes vert-
noirâtre {ur un fond blanc-verditre,
\ ! \ C3
à bouche fortement dentée & à palais
ÉSPECE
ridé : peu commune , pl. x. . Y-Y
La Moire , à cordelettes grosses & fer-
rées , à robe blanchatre, fasciée de
jaune & marbrée de brun : orientale
La Scie, dontles cannelures anguleuses
rendent le bord de la levre dentelé;
Scirares planche Xrhle ete
la robe est fauve & le palais denté,
Hanthe UT oi ci aehO
La petite Scie, à robe cannelée & fa-
franées planche ep RC rTT
ESP ECIEULX:
La Nérite alongée , à profondes canne-
lures, à robe pourpre & noirâtre,
& à bouche blanche fortement den-
tée : rare; de la Barbade, pl. x. Q
La Nérite à dents de cheval , à robe
jaunâtre tachée de noir : peu com-
munesiplanchelsi aus, : Q3
La Nérite à dents de chat & à robe
blanchätre, planche x. . . . . Q4
La fausse Quenotte, à robe blanchätre,
nuée de rose & de jonquille, à oper-
cule pierreux, gris & lisse en dessus,
Plane PRE ET L
La Quenottine, à robe brune & ftrice,
Plancheix. AMEN
La Nuancée, à robe blanche & grisâtre,
ombrée par bandes d’ardoise-bleua-
tre & de roussâtre : peu commune,
HATEREN Reel let ele le ie PES
A ftries fines, à robe blanchätre mar-
brée de pourpre & comme fasciée
de lignes noires. List. Hist. Conchyl.
tab. 603 , fig. 23.
ENSIPHEICIEREEX
La Nérite, à cordelettes ficelées, à robe
fauve ou marron & à palais denté :
peu commune , planche X. . . Q:
Le Raz de Saint-Maur, à grosses can-
nelures , à robe noirâtre & à bouche
blanche & dentée, planche x. Q2
L'Écorce d'orange , à robe cannelée
& réticulée, d’un bel orangé, àlevre
& palais dentés : rare, pl. x. . Qs
Le Bois de charme, à profondes can-
nelures brunatres fur un fond jau-
"nâtres planche x) XX
Dont les cannelures font alternative-
ment grosses & fines, à robe couleur
de rose foncé, fans mélange, & à
palais denté , orangé vif: rare.
FSPIEICGHEMINQIS
La Noix de Galle, à robe fauve-jaunâtre,
A u \ ë, ,
à grosses rides, à levre & palais
dentés : rare, planche x. . . . &
Le Lagar de M. Adanson, Hisr, nar,
PO
COQUILLES
DE MER.
V'raies
Nérites,
CoQuiLees
DE MER.
Vraies
Nérites.
166
LA" C'O NC HMETOE OGC LE.
des coquillages du Sénégal, pl. 13,
fig. 3, à fommet pointu, à fillons
Là A ,
plus prononcés , à robe d’un brun-
noir quelquefois marbrée de blanc
fale & à palais ridé.
ESPACE XL
La Jonquille , à grosses cordelettes,
à robe noire , à levre & palais dentés
& ridés, dont la couleur est jon-
quille foncé : peu commure, planc.
Ce te Tiesto el ete do LR
La Truffe , à fines cannelures, à robe
citron fale nué de noirâtre, piquetée
de noir fur les cordelettes, à bouche
jonquille & citron, dont la levre
& le palais font dentés & ridés.
Lister, His. Couch;l.: cab. 598,
LT
Fort épaisse , à grosses cannelures, à
robe olive foncé tirant fur le noi-
râtre à levre & palais citron, dentés
& ridés; de la Jamaïque® Lis’. Hise,
Conchyl. tab. 596, fig. s.
ÆSPECE XII:
La Peau de chagrin, à cannelures ora-
nuleuses, à robe blanche & jau-
nâtre , à levre dentée & palais lisse,
PIANO, le 0 5 nil etat at D
Le Treillis , à grosses cordelerres ,
coupées par des ftries longitudinales,
d'où résulte une espèce de réseau
granuleux; la robe est blanche, la
levre dentée & le palais lisse, p£.
COR SE TEA pi €
La Nérite lilas, nuancée de jaune-
a
foufre & cannelée de noir , à levre
dentée & palais lisse : rare.
Dont la robe est d'un jaune fouci,
avec des cannelures assez distantes
entre elles d’un violet-noir : rare.
NÉS IPIEIC EX IN.
La Nérite brodée , fasciée de marbrures
noires & déchiquetées , fur un fond
blanc ou roussâtre, à grosses canne-
lures, mais peu prononcées , à levre
dentée & palais lisse : rare, planche
TR UE ee Rs N°
La Nérite à chaînettes, à robe blan-
châtre , cannelée & comme fasciée
par chaînes de brun-noirâtre.
A robe rousse, & à deux larges bandes
d’un brun-marron foncé , déchique-
tées dans leurs bords : rare.
FISCRIE IC EN Xe
Le Jaspe fanguin, à robe lisse, pana-
chée de blanc, de vert & de noir,
& traversée par deux larges bandes
TOUDESS PIARCRE Relais etile 9
L’Agare, à robe lisse & roussâitre ,
mêlée de rose & d’olivatre, à levre
& palais finement dentelés : rare,
PARCRe AMEN a elle Eee UN
Le Tapis des Inges , à robe lisse , cou-
leur de citron, à quatre zônes de
taches carrées rougeîtres , à levre
& palais dentés, citron vif : très-
Etes Pie Et, Ve ON RENE
La Nérite ondée, à robe lisse, luisante
& citronnée , marbrée par ondes de
fauve & de verdâtre, à palais denté :
L'AMCGOIN C HV ÆEROBOIGIE,
167
peu commune. List. Hist. Conchyl.
Lab. 603, fig. 22.
EPS DPME IC Er PXUNET,
Le Marbre jaune ; fort épais , lisse, à
fond blanc , nué de couleur de chair,
LA "
excepté dans deux larges zônes de
zig-zags bruns, dont le fond est
couleur de jaune d'œuf, à levre &
palais dentés, planche x. . . . . T
Le Marbre campan, dont la robe ftrice
fuivant la direction des cruës, est
ondce & marbrée de blanc , de noi-
râtre & d’olivatre foncé, à trois
bandes pourpres ou cramoisies , in-
terrompues de blanc® à levre & pa-
lais dentés, planche xI. . . . . 12
Le Marbre nébuleux, ftrié comme le
précédent , mais à robe blanche jas-
pée de brunatre, de gris, de jaunâtre
& de bleu tendre. Gualr. Ind, Test.
Conchyl. tab. LXVI, lice. +.
La variété nommée le Porphyre , à
cause de fa robe rougeitre , nuée
d'olivâtre & comme tachette de
blanc. Gualr. ibid. lice. 1.
Le Marbre rubanné , à ftries peu fen-
sibles , à quatre larges fascies cra-
moisi-brun & olivâtre foncé, fur
un fond blanc : rare, p/. x1. Li-Ir
Marbre de roussatre & d’olivatre, fur
un fond blanc, avec trois larges fas-
cies blanches tachées de noir foncé.
Seba, Locupl. rer. nar. Thes. tom. LIL,
Lab NL I i0eEL EE
(e]
La même, à robe blanche nuée de
roussâtre, avec de larges flammes
longitudinales & onduleuses , vert-
porreau & cramoisi-brun. Seba, ibid.
Jig. 19 & 20.
À robe blanche rubannée de cramoisi.
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit,
III. partie, pl. I, fig. 4, pag. 8.
À robe lisse , rubannée de rouge-ca-
nelle &d’orangé. Rumph.Thes.Cochl,
tab. XXII, fig. 7.
ENSPYECIE X VIT
La Nérite à flammes, dont la robe
blanche & lisse est flambée longi-
tudinalement de brun ou de cra-
moisi , à palais dent : rare, planche
La Nérite à collier , lisse, fond blanc
ou roussitre , fasciée longitudinale-
ment de brunätre , excepté dans une
large bande tachetée de brun qui
borde la fpirale, planche x. . . I
À robe lisse, fanve-brun, traversée
par deux bandes blanches, à taches
noiratres femi-lunaires.
ÆS'RIEICIE) ENT
La Rougeole , à robe lisse, d’un gris
roussatre, tachetée de fauve, & à
palais denté : peu commune, pl.
Ke letters date lolee D
La Nérite arborisée, de forme aplatie,
à robe lisse, ventre de biche, jaspée
d’olivatre tendre, & à palais denté :
fort rare.
L'Œil rouge, Nérite des plus rares &
fans clavicule, à robe lisse, brunâtre
née |
COQUILLES
DE MER.
Vraies
Nérites.
ETREERRE ZFRERS
CoOQuILLES
DE MER.
Vraies
Nérices.
163
L'A SCO N'CHMMEROLO GT
E.
ou d’un beau blanc , à palais denté,
qui de mème que la levre, est d’un
rouge de corail vif; une tache ronde
& noire occupe la place du fommer.
Seba, Locupl. rer, nat. Thes. tom. IT,
tab. XEI, fig, 13, 24, 26 6 26.
ESPECE XIX.
La Nérite verte, à robe lisse, d’un vert-
jaunâtre, & à palais finement denté :
peu commune, planche x. . . . R
Le petit Pois vert, des plus lisses, à
robe blanche, mais ordinairement
verte & quelquefois jaspée de blanc,
PAÉUT PE CNE EEE
Le petit Pois, à robe jaunâtre , quel-
quefois faupoudrée de blanc, fur-
tout dans une zône près de la ligne
fpirale.
FISPEICE XX
La Nérite à zig-zags longitudinaux,
étroits & ferrés, d’un beau noir
foncé fur un fond cendré, lisse &
à palais denté : peu commune, p/.
A zig-zags blancs, fur un fond noir,
& à palais finement denté : rare.
Seba, Locupl. rer. nat. Thes. tom. III,
cab, XLI. Sans numéro.
ESMECÉ XX
La Languettée, très-petite , mais gros-
sie au microscope , à robe lisse, fas-
l
ciée de dentelures ou de languettes
olive-noirâtre, fur un fond blanc,
PAR se nes 8
L'Écailleuse, grossie au microscope ;
à robe lisse, fascice & marquetée
de taches en forme d’écailles blan-
ches & brunâtres; del’Océanindien,
PIORCREEX,1. te Dee en
EVS PIECE EX OI
La Nérite galonnée, grossie au micros:
cope, à robe lisse , ornée d’une large
zône marron, déchiquetée dans fes
bords , & de bandes longitudinales
interrompues , aussi de couleur bru-
ne, fur un fond blanchâtre ; de Fer-
nambouc, planche x. . . . . . Br
La Nébuleuse, grossie au microscope ;
à robe lisse & violâtre, tachée de
blanc, avec une bande longitudinale
large & branchue , aussi de couleur
blanche, mais bordée de noirûtre ,
PIANERE SENS ere l= eee Tate
La Nérite à plumes, grossie au micros-
cape , à robe lisse , rougeñtre, rayée
de noirâtre , & nuancée de blan-
châtre, avec quelques taches de
couleur pourpre, planche x. . B3
La Nérite grèlée , grossie au micros-
cope , à robe lisse, d'un beau noir
foncé , tachée de blanc, avec deux
fascies qui font aussi de couleur
blançhe, planche X. . . .. B4
GENRE
F'ASC'O N CH YÆTOLOIGIE.
GENRE SÆE C'O:ND:
FAUSSES NÉRITES ET NATICES,
DIVISÉES.EN VINGT-SIX ESPÈCES.
VS PPEIC'E Cl:
LA Pelote de neige, fausse Nérite de
couleur blanche, à cordelettes cir-
culaires, granuleuses ou boutonnées,
à palais entaillé & à levre finement
dentée: rare, planche xI. . . . N
La fausse Nérite à réseau , blanche, à
cordelettes circulaires coupées par
des ftries longitudinales. Gualt. End.
Tesr. Conchyl. tab. LXIV, lice, x.
EXSIPTE CEE
La fausse Nérite à côtes, blanche,
très-mince , dont les côtes longitu-
dinales font croisées par des ftries
fines, circulaires, à bouche fermée
d'un opercule cartilagineux : rare,
Bianchi 52 D
ENSSPIEICYE KI
La Noisette, espèce rare de fausse
Nérite , dont la Sgure tient de celles
du Lépas cabochon, de la Nérite
& de l’Oreille de mer fans trous ;
{cstroisorbes renflés, font distingués
par un fillon fpiral fort profond : fa
clavicule est en rognon ou tortilié
à peu près comme la volute du Cœur
appelé Bonnet de fou ; fa robe à cruës
fines, est d’un gris-de- lin tendre
Tome IT.
& roussâtre , tirant fur le marron-
clair : fa levre fuit le contour de
l'ouverture, qui est très-grande,
avec une indice d’ombilic; enfin fa
| bouche est fermée d’un opercule car-
tilagineux, à peu près femi-lunaire,
ENSCPEICNEMMIIVS
Le Grain de maïz, à robe lisse ou très-
finement Gllonnée , d’un bel orangé
vif ou citron, à bouche fermée d’un
opercule cartilagineux , mince &
fauve; des côtes de France, planche
Celui dont la robe est olive-brun foncé;
des mêmes côtes.
Le même, de couleur fauve- marron ;
| à zig- zags peu réguliers d’un brun
| plus foncé,
Le Grain de maïz, à robe lisse fauve
ou jonquille , avec une large fascie
blanchtre ; des côtes d'Angleterre.
Lise. Hist. Conchyl, tab. 6o7, fig. 40.
| Le Grain de maïz, à robe lisse fauve-
| rougeêtre , rayée de lignes onduleu-
mêmes côtes. Lise. ibid. fig. 41.
Le mème, à réseau , de couleur fauve-
canelle ; des mèmes côtes. Lise, ibid,
Fig. 42.
|
| ses, obliques & longitudinales; des
Il
|
|
Y
RER ES TC)
COUILLES
DE MER.
Fausses
Nérites
& Natices,
170 LA ?C'O NC ESCEMEEL O'G LE.
Coop À SAGE fort aplatie, & pareille- précédente , lisse , à cruës fines ou
DEEE ment réticulé, brun-marron ; d’An- prononcées , à clavicule faillante, à
Files gleterre. Lisr. Hisr, Conc. tab, 607, profond ombilic , & à robe ventre-
Noa fig. 44. de-biche, nuée de fauve & de bru-
& Natices,
Hatres PER ET, . en ee À
La Bille d’agate, d’un gris-roussâtre ,
à zône blanchätre, tachetée de fau-
Très-petit, à robe lisse, fasciée de
blanc & de fauve-rougeâtre foncé,
PE SIPIEIGLE (Ve
ve-marron près des pas de la fpirale,
à bouche brune & ombiliquée; des
côtes d'Angleterre. Lis. Hist. Conc.
tab. 568, fig. 19.
La mème Natice , dont la robe est de
couleur de rouille foncée.
La Salicoque d’Hollande, de forme
orbiculaire , à clavicule faillante,
à robe lisse, d’un bleu-noirâtre fon-
cé, & à bouche ombiliquée. Seba,
Locupl. rer. nat. Thes. tom. IIT,
tab. XL, fig. 32e
ENS PE CE NII.
Le Jaune d'œuf, à clavicule peu fail-
La Natice réticulée & ombiliquée ,
très-rare; coquille mince, d’un beau
blanc, & de trois orbes, à cordeletres
onduleuses, inégales & circulaires,
croisces par des ftries longitudinales
aussi onduleuses ; à bouche ferinée
d’un opercule cartilagineux , mince,
de couleur fauve & de figure à peu
près femi-lunaire.
Le Fossar de M. Adanson , Hist. nat.
des coquillages du Senegal, pl. 13,
Fig. 1, petite coquille blanche, de
deux lignes & demie de diametre,
presque ronde, à cinq fpires renflées,
à fillons circulaires nombreux & très- lante, à robe lisse, d’un bel orangé,
fins, entre lesquels on distingue fur fasciée & comme marbrée d’orangé
Je premier orbe quatre à cinq grosses
côtes aiguës & tranchantes qui man-
ne à
quent quelquefois : à bouche femi-
lunaire , ombiliquée , fermée d’un
opercule cartilagineux , mince &
fauve, de mème forme.
FPS PE CE NTI:
La Salope, ainsi nommée de la croûte
brune qui recouvre & défigure certe
Natice, dans laquelle est logé Ber-
nard l’hermite, planche x. . . N
La Bille d’agate, mème Natice que la
plus foncé, & de blanc ou de blan-
châtre ; à bouche ombiliquée, fer-
mée d’un opercule pierreux , defigure
femi-lunaire, planche x1. . . D3
Le Jaune d'œuf, à coquille épaisse, à
robe d’un bel orangé vif & foncé,
fans mélange, excepté le contout
de l’ombilic & le fond de la bouche
qui font couleur de chair.
PISYPIEIGE V'INVELIOTS
La Fibreuse, à clavicule aplatie, à robe
lisse, blanchâtre, femce de lignes
EYAMCIONC H ÉETLOILOIGIEE.
171
CRE RS CEE
onduleuses & en zig-zags, fauve-
brun, mêèlés confusément , & À
bouche ombiliquée, fermée d'un
opercule pierreux , planche XI.. O
Le Veau fauve , Natice épaisse , à cla-
vicule faillante & à cruës fensibles ;
à robe d’un beau fauve foncé, & à
bouche ombiliquée, fermée d’un
opercule pierreux, planche x1. . P
EÉSPECE IX.
La Natice Chinoise, à clavicule peu
faillante, à rest épais & à cruës fen-
sibles; fa robe est ornée de deux
fascies jaune-orangé, fur un fond
blanc : fa bouche est ombiliquée
& fermée d’un opercule pierreux,
de figure femi-lunaire , pl. x. . ©
La Fauvette rubance, à clavicule cour-
te, à robe fasciée de blanc & de fauve
foncé , à fommer brun , & à bouche
ombiliquée : peu commune, planche
SPAS HORAIRE à D LA
Grande & fort épaisse, à cruës demi-
circulaires très-prononcées , à robe
fasciée de blanc & de marron-brun
très-foncé , à bouche blanche & om-
biliquée. Seba, Locupl. rer. nat.
Jihes atom tab MERE VIIT,
fig. 66.
Épaisse , à clavicule courte, à robe
blanche & lisse, à quatre zônes de
taches étroites, à peu près carré-
longues, marron-rouveître, à bouche
blanche & ombiliquée. Lise, Hisr.
Conchyl, tab. 569, fig. 20.
X.
Le Point d'Hongrie, à robe blanchâtre,
ornée de traits fins, longitudinaux ,
en zig-zags fauve foncé, à clavicule
faillante , à profond ombilic, pourvu
de trois dents tranchantes & à oper-
cule pierreux : rare; d'Afrique, pl.
Me mens ol e EEEC ES
À bouche finueuse & ombiliquée, à
ESPECE
clavicule courte, & à robe roussâtre,
ornée de lignes lonoitudinales , on-
duleuses , fauve-brun. Gualr. Ind.
Testar. Conchyl. tab. LXVIL, lire. m.
Le petit Point d'Honsrie , à robe d’un
blanc jaunâtre, dont les traits en
zig-zags font moins grands, à pro-
fond ombilic, mais dépourvu de
dents : peu commun.
Le Point d'Hongrie pointillé , à robe
blanchätre , confusément mèlée de
points fauves, & de zigs_zags longi-
tudinaux de la mème couleur , à
bouche ombiliquée : peu commun.
Seba, Locupl. rer. nar. Thes. tom. IIZ,
tab. XLI, fig. 16 & 17.
Le Point d'Hongrie fascié , à plusieurs
zônes roussâtres , veinces de fauve,
fur un fond blanc , avec deux fascies
blanches , flambées de fauve foncé,
& à bouche ombiliquée.
EXSIPR EIGIENEQIE
Le Plumage de poule, à clavicule fail-
lante , à robe lisse, d’un gris-rous—
satre nué de bleuâtre, panachée &
pointillée, fur-tout dans deux zônes,
br
ni
COQUILLES
DE MER,
Fausses
Nérites
& Natices.
IE LA IC O N:CH, Y EMOIL'O'G LE.
/
ER
opens
VTT te og A ts
Cotes de marron & de blanc, à bouche de fon cordon ombilical. Gualr,
DE ombiliquée & fermée d’un opercule Ind. Testar. Conchyl, tab, LXVIH 3
Fausses pierreux, planche XI... ... C dite. E.
Nérites . 1 \ ,
: ë oc ÿ
Ednes: À clavicule tt D sin AE À EsPECE XIV.
d’un beau violet foncé, marbré de ; : 4
É: La Peau de tigre , À clavicule alongée ;
fauve-orangé-brun , & à plufieurs $ CR
AUS LT ER V4 à robe blanche ou jaunâtre, mou-
liserés circulaires blanchâtres , ta- ; el : q
; ne chetée de brun-rougeatre nué de
chés de noirâtre : rare. t à pe à :
bleu, à ombilic pourvu d’un appen-
PART VELAP ET HS que À 1 Me
Dont la robe est à larges marbrures dice qui forme le cordon ombilical.,
: , Ds. S
brunes, & faupoudrée de blanc, fur & à bouche fermée d’un opercule
un fond fafrané : peu commune, pierreux, planche X, « .... G
ESP EC E XIE La Peau de tigre rouge, fond blanc
ou fauve , rachetée de points fauve-
La Natice rayée, à robe lisse, fond : hi: ; L
rouseûtre foncé, à petit ombilic ;
blanc, flambée longitudinalement k ans l
F à E erement rerime par 1 ap-
de lignes onduleuses d’un brun-rou- ii Es pic V F P
geatre ; fa clavicule est faillante &
fa bouche ombiliquée , planc. x. H
rayce longitudinalement de lignes,
pendice ou cordon ombilical.
Le Tigre à zig-zags, à robe blanchâtre ;
FPE brunitres, onduleuses, fines & fer-
Le Grelot panaché, fond blanc ou rées , à base tachetée & à ombilic
blanchâtre, marbre par flammes & muni de fon cordon ombilical. Gualr.
fascic de brun-marron foncé, à om- Ind. Testar. Conchyl, tab. LXVII,
bilic pourvu d’un petit cordon om- lit Oo:
bilical, & à bouche fermée d’un || La Peau d’écureuil Aambée, à clavicule
opercule pierreux, planche x1. Di faillante, à robe fauve & fasciée.,
. r! LE» ! ne . -
Le Grelot fascié, différent du préce- rayée par zig-zags longitudinaux de
‘4 n è UN :
dent, par un double cordon ombi- marron , à ombilic plus ou moins
lical & par fa robe ornée de zônes fermé par fon cordon ombilical, &
étroites , blanchâtres & roussâtres, à opercule pierreux , planc. x1. DS
veinées de brun & entremèlées de || La Peau d’écureuil brune , à robe d’um
zônes plus larges olivâtres & fauve- roux-brun & brûlé, à grand ombilic
roux : rare. pourvu d’un cordon ombilical : rare.
Le petit Égagropile, de formé presque || La Peau d’écureuil grise, à pas des.
ronde , à robe lisse, grisâtre , nuée otbes ridésou hachés, à robe cendré-
de citron fale, & à ombilic pourvu roussatre, à bouche violet- brun,
oo
L'A CONCHYLIOLOGIE. 16
3)
————./“—
& à ombilic rempli par fon cordon
ombilical : peu commune.
La Peau d’écureuil tachetée, à robe
cendré-roussâtre , À trois ou quatre
zônes tachées de brun, à fommet
violer, & à ombilic presque fermé
par le cordon ombilical.
Le Tigre, à clavicule élevée & pro-
longée comme aux Buccins, à robe
lisse, tachée confusément de petits
points rouge-brun , à ombilic étroit
& rempli par le cordon ombilical :
peu commun. Lister, Bisr. Conchyl.
tab. 560, fig. S.
ÉRSNPEICL EN RUN.
Le Mille-points , grosse Natice à cla-
vicule peu faillante, à robe agate
pointillée de fauve foncé, à large
& profond ombilic, pourvu d’un
cordon ombilical faillant, & à bou-
che fermée d’un opercule pierreux,
Diane Ai ele EN 11)
Le Mille-points marbre, de la Médi-
terranée , à robe roussâtre, confu-
sément tachetée & pointillée de fau-
ve-brun , à marbrures larges, &
fouvent par zônes de la mème eou-
leur, à bouche brunâtre & à profond
ombilic, dont le cordon ombilical
est faillant. Gualr. Ind. Tes, Conc. |
|
|
|
tab. LXVII, dittr.Q.
Le Mille-points à bandes, plus arrondi
dans fa forme, à clavicule courte,
\ S !
à robe lisse, cendrée & roussätre, |
tiquetce fans ordre de petits points {|
fauve-brun, à deux bandes de oran-
des taches carrées aussi fauve-brun,
à ombilic plus étroit, pourvu de fon
cordon ombilical : peu commun.
Gualt, ibid, litt, R.
La Chiüre de puces, moins arrondie
dans fa forme, à clavicule plus fail-
lante , à robe agate , tacherce &
fouvent marbrée de fauve-roux, à
intérieur violâtre & à profond om-
bilic, muni de fon cordon ombi-
lical.
De forme femblable au précédent, à
- robe fauve-roussâtre , tiquetée fans
ordte de points fauves presque fon-
dus dans la couleur du fond.
EL SPEIC EU RNVIT,
La Natice Siamoise , de forme arron-
die, à clavicule courte ou peu fail-
lante , & à robe d’un blanc-bleuatre,
rayée longitudinalement de lignes
fines, nombreuses, fouvent rameuses
& onduleuses , fanve-orangé, à
bouche fermée d’un opercule pier-
reux, & à profond ombilic, pourvu
d'un gros cordon ombilical : peu
commune, planche XI. . . . Ds
La Siamoïse à collier, fort épaisse, à
clavicule plus faillante & violette,
ainsi que l’intérieur de la bouche ,
à pas des orbes bordés d’un liseré
blanchâtre dont les zig-zags font
marron, à robe rayéelte lines lon-
. à ] Q; \
girudinales , onduleuses & rrès-
ferries, fauve foncé, fur un fond
&: Nuacices.
174 LA «CON CH Y POIL OG LE,
DER RE Deere ; s es à
Conuraces + OHSS4E & à plus petit ombilic, || L’Aîle de papillon blanche, à robe lisse,
D HAsEe pourvu de fon cordon : rare. d’un beau blanc , flambée de fauve
Fais Pass CNIL peu foncé, & fasciée, dans quatre
écrites
PR sa 3 zones , de raches femi-lunaires mar-
F'AHGS Le Zebre, de forme renflée, à clavi- é
cule courte, à robe blanchâtre & ;
14 4 j Dont la robe est largement flambée
comme fasciée de gris-roussâtre, . s
kit SUR à fuivant fa longueur , de grands zig-
rayce longitudinalement de lignes ! x
. zags ou de fimples lignes onduleuses
onduleuses marron, à bouche fer-
fauves, fur un fond blanc : rare.
Seba, Locupl. rer. nat. Thes. com. IIT,
tab. XX XVIII, fig. 16.
mée d’un opercule pierreux, & à
cordon ombilical assez gros, quoi-
que peu faillant: rare, pl. x. Di
L’Aïle de papillon ou la Perdrix, grosse La petite Aïle de papillon , à robe lisse
7, « A »
Natice, à clavicule peu faillante , à fasciée dans trois zônes , d'agate-
su ;
robe lisses eubance ile Euve & de brun-violâtre , & dans trois ou quatre
# D » e Là
, ï ag 2
roussâtre, tachetée par zônes de plus étroites, d'agate clair, racheté
A ! »
à , 1 he fermée d’un
fauve & de brun foncé, à gros cor- de brun, à bouche fe
don ombilical , & à bouche fermée opercule pierreux , blanc en dessus,
5 4 =, % » 7 » Æ
d’un opercule pierreux , blanc, à bordée d’une cordelerte & d’un fillon
Il
grosses cannelures demi-circulaires
fur la face extérieure , planche
RU Ne last stecelsieneust LJ4=D4
Le Satin moiré, de forme renflée, à
clavicule faillante , à robe lisse,
fauve & agate, tachetée & moirée
en zig-zags de fauve foncé, à bouche
fermée d'un opercule pierreux, &
pourvue d’un ombilic & de fon cor-
don:rare, planche x1, . . . . D7
L’Aîle de papillon doré, à quatre larges
bandes, d’un beau jaune - fauve-
orangé , qui laissent entre elles des
bandes plus étroites, blanches ta-
chées de bfun. Seba, Locupl, rer.
nat. Thes. tom. IIT, tab. XXXVIII,
fig. Ga © 65.
profond. Lise. Hisr. Conc. tab. 561,
fig. 8.
ES PIE GE NX NVIININT.
Le Dé à coudre, petite Natice épaisse,
à clavicule faillante, à fillons circu-
laires & à ftries longitudinales, for-
mant un réseau à mailles carrées, à
robe blanche , marbrée par zônes de
fauve, à ombilic pourvu d’un gros
cordon ombilical , & à bouche fer-
mée d’un opercule pierreux : rare,
planche SAR Me AS RE TAN
La Natice cannelée, variété de la pré-
P
L a N / : \
cédente, aussi très-épaisse , à robe
blanche nuce de fauve tendre, fans
réseau , mais à grosses cannelures
EABICIOINN C'H YLBO:L'O'G DE: AS
longitudinales , obliques & peu on- appendice auquel elle doit fon nom,
duleuses : très-rare. à bouche fermée d’un opercule pier-
Très-perite, à réseau, blanchätre ti- reux, femi-lunaire , planc. x. K-J,
quetée de brun, & à bouche ombi- || La Monorchite, Natice de mème for-
liquée pourvue d’un gros cordon me, mais plus grande, plus épaisse,
ombilical : rare. Lise. Hist. Conchyl. & dont l’ombilic est presque fermé
tab. 566, fig. 16. par le cordon ombilical, qui n'est
: ;
AT point double comme dans la précé-
dente , mais fimple & très-gros à fon
: ; Ati \ 5
Le Pavé ou la Natice lettrée, lisse, à extrémité, planche x... . . . M
plusieurs rangs circulaires de taches
fauves ou marron, tantôt carrées, ESrPECE XXI
tantôt imitant deslettres, furunfond || Le Jaune d'œuf aplati ou le Pain d’é-
blanc, à bouche fermée d’un oper- pice, Natice comprimée , à clavicule
cule pierreux, & à grand ombilic courte , à robe lisse, fauve-roux &
Le Pavé Chinois, variété de la précé- ombilical , & à bouche fermée d’un
opercule pierreux, femi-lunaire,
planche \xT... 0%. Hi-Hx
Le petit Pain d’épice, blanchâtre, à
dente, plus épaisse, à clavicule plus
faillante , & à taches marron plus
étroites , fur un fond blanc, à om-
bilic presque entierement fermé par
le cordon ombilical : rare, planche
ETS EN EE Los At Fe RSR CEE
La grosse Natice à caracteres , fort
À , ; SE
zônes circulaires jaspées de fauve
\ DE LA YA
tendre, à ombilic comme la précc-
dente : orientale & rare.
De mème forme , mais à clavicule plus
épaisse, alongée dans fa forme, à
clavicule faillante & pointue, & à
robe blanche, tachetée par zônes de
fauve-brun. Gualt. Ind, Test. Conc.
tab. LXVII, litr. T.
faillante , & à robe blanche ou gris-
de-lin tendre : aussi orientale.
PIS PE GE X XII:
Le Mamelon ou Teron brun de Vénus;
Natice épaisse, à clavicule courte,
FISSPAE GE XX,
La Diorchite ou les Testicules, de
forme orbiculaire aplatie, blanchi-
tre, nuée de fauve & de gris-roUus-
à robe lisse, fauve où marron foncé,
à bouche fermée d’un opercule pier-
reux, & pourvue d'un large & pro-
fond ombilic, où le cordon ombi-
lb
sâtre, à ombilic en partie rempli lical est à peine fensible, planche
«presque entierement rempli par le doré, à ombilic fort évasé en gout-
cordon ombilical, planche x. . (*) tiere , à demi remplie par le cordon
|
Te PET eee AIT
par une grosse excroissance ou double
RTE EE
CoQuILLESs
DE MER.
Fausses
Nérites
& Natices,
176
LA HOGIO NC H Y ήHOIL'O)G LE:
Le faux Teton blanc de Vénus, de
forme arrondie & renflée , à clavi-
CORQUILLES
DE MER.
Fausses cule courte , à robe lisse, d’un beau
Nérires
É blanc-de-neige, à bouche profondé-
& Natices, Di? P
ment ombiliquée ; de Saint-Domin-
gue : peu commun.
Le Mamelon citron, de figure oblon-
gue & renflée, fort épaisse dans fon
test, à clavicule faillante & pointue,
à robe lisse, à cruës fines & de cou-
leur jaunâtre tirant fur le citron, à
bouche blanche, dont l'ombilic est
en partie rempli par une portion de
la columelle : Natice orientale &très-
rare.
D'un beau blanc , à robe lisse & lui-
sante, mais à cruëés fensibles, à large
& profond ombilic , pourvu d’un
très-sros cordon ombilical, fortrare.
ÆÉSIPEIC EtuX KA IT.
Le vrai Mamelon ou Teton blanc de
Vénus, Narice lourde & épaisse,
a robe lisse , d’un beau blanc-de-
neige, à clavicule courte, à bouche
fermée d’un opercule pierreux, &
pourvue d’une large excroïssance qui
occupe [a place de l’ombilic ; des
Indes orientales, planc, XI, H2-H2
Mince & légere dans fon test, à petite
clavicule, & à robe lisse, d’un blanc
plus bleuâtre & cendré; orientale
ê& rare.
Le Mamelon jaune ou Teton de Vénus
orangé ; fa robe lisse, à cruës fen-
sibles, est d’un jaune-orangé très-
foncé , excepté vers la bouche, qui
est blanche, ainsi que l’excroissance
qui occupe la place de l’ombilic :
orientale & très-rare. Knorr, Délices
des yeux & de l'esprit, IV. parties
PL VI, fig. 3 € 4, pag. 13.
Le Teton de chauve-fouris, Natice
épaisse de figure alongée, à clavicule
faillante de couleur brunâtre, à robe
lisse, gris-brunâtre & roussatre , &
à excroissance recouvrant la place de
l’ombilic : rare, Gualr. Ind. Testar.
Conchyl, tab. LXVII, lite. F.
De forme à peu près femblable, à robe
lisse, tirant [ur la couleur citron,
mais à bouche blanche, & colu-
melle évasée comme au précédent :
peu commun. Gualr, ibid, litt. G
EsPrECcCE XKXIV.
Le Teton de loup, de forme arrondie ;
à clavicule courte & à robe lisse,
fasciée de roux & de blanchitre, à
bouche d’un roùx-brun, dont la co-
lumelle de même couleur, fe replie
fur l’ombilic, fans pour cela le mas-
quer; cette bouche-est pourvue d'un
opercule pierreux : coquille rare.
Lister, Hisr, Conchyl. tab, 559,
RETE:
Le Teton de nésresse ou brülé, plus
mince qu'épais, de forme ovale, à
clavicule courte & à robe lisse, dont
les cruës font fensibles : elle est fas-
ciée de brunâtre , d’agate & de
blanchâtre , avec une columelle d'un
Joux
LPAWCTON"C HI FOROICG IE 27
roux-brülé, qui couvre Pombilic,
fans le masquer entierement, planc.
NOTA SES Le ee sucre 3-13
Le Teton d’Indienne, de mème forme,
à clavicule courte , à robe fauve ti-
rant fur le café-au-lait, avec une
large fascie blanchâtre, qu'accom-
pagnent deux lignes circulaires de
points bruns; fa columelle brûlée,
recouvre en partie l'ombilic : rare.
De mème forme, à columelle brülée
qui masque presque entierement
lombilic, & à robe lisse, fascice
d’agare-rougeitre & de blanc.
Le Teton de finge, aussi de forme
ovale , à clavicule courte, à robe
lisse, blanche, nuée de gris-de-lin
tendre, jaspée & veinée de marron,
moins foncé dans une zône du mi-
lieu, à columelle brûlée qui recouvre
entierement l’ombilic : très-rare,
Le Teton de chat, de mème forme,
à pas des orbes renflés & creusés en
gouttiere par la ligne fpirale, à robe
blanche’ou roussatre, fillonnée cir-
culairement, à bouche blanche, ainsi
Tome II,
que la columelle qui recouvre un
peu l’ombilic, mais fans le masquer :
fort rare; de la nouvelle Zélande.
FSPECEMXEV:
Il La Féve naine, petite Natice compri-
! \
mée, à robe blanchâtre, compartie
en chaînettes de marron, avec une
zône de mème couleur vers le centre
de la fpirale, à base aplatie, à bou-
che blanche à peu près triangulaire,
& à levre extérieurement bordée d’un
gros bourrelet , planche XI. . Q-Q
La Féve naine, de mème forme, à
robe lisse, couleur de chair, &à
bourrelet extérieur plus étroit : peu
commune.
ESrECE XX VI.
La Natice Bouche-double , gris-de-lin;
tachetée par zônes de brun & de
vert-céladon, à quatre orbes de
forme bombée , à bouche nacrée &
doublée en dessus de blanc-mat; ce
qui a fait nommer, dit M. Davila,
cette coquille Bouche-double. Catal.
tom, Ï, pag. 120, aït. 129,
COQUILLES
DE MER.
Fausses
Nérites
& Naticess
—————
REMARQUES.
des Limaçons
Farnille
TIR
1728
178 LA IC ONICH Y'ERO DO GFE.
REMARQUES
SUR LA FAMILLE DES LIMAÇONS A BOUCHE DEMI-RONDE.
Li ;
ÎLES coquilles qui composent cette famille, font en général d’une
grandeur moyenne, & de beaucoup inférieure à celle des Limaçons
de la famille précédente, & même de la fuivante : elles en different
d’ailleurs par leur forme ovale & voñtée, par leur clavicule courte
ou très-aplatie, & par la forme de leur columelle, qui dans un
grand nombre d’entre elles fe réduit à une fimple cloison longi-
tudinale, lisse ou chagrinée, que l’on nomme palais. Un des
principaux caracteres de ces coquilles, est la figure femi-lunaire
de leur bouche, presque toujours cintrée ou coupée en portion
de cercle. De plus, les Nérites ont toujours la levre & le palais
dentés ; en quoi elles different des Natices, qui n’ont ni palais
ni dents. Les Limacons de ce dernier genre font aussi pourvus
d’un ombilic qui manque aux Nérites, mais tous ont leur ouverture
ou bouche fermée d’un opercule pierreux ou cartilagineux.
Toutes ces coquilles ont été comprises fous la dénomination
générale de Zimagçons à bouche demi-ronde ( Cochlee femi-lunares ).
Le nom latin Versa, en françois Nérite, que portent celles qui
composent le premier genre, vient du grec Npwie (1), par allusion
à Nérée, divinité de la mer, à laquelle nombre de poëtes anciens
font remonter l’origine de ces jolis testacées (2). Quant au nom
françois Narice, dérivé du latin Narex (3), & que nous avons
(1) Nerices feu Nerita à Nereo, | (3) Gaza, traducteur d’Aristote, rend
de astro marino , ejus incola ita diéta. | le mot grec Nwpirns par le mot latin Na-
Klein, Meth. ostrac. pag. 6. tex , à natando. Voyez Aldrovand. de
(2) Merita, id est maris genita. Bo- |
|
nan, Recr, ment. & oc, pag. 56 & 138.
Testaceis; lib, LIT, pag. 363.
“6e
LAN C'ON CH YTIOILO GIE, 179
adoptés pour désigner les coquilles du fecond genre de cette
famille, les anciens le donnoient autrefois à un genre de coquillages
assez femblables à la Nérite; &ce nom, après être en quelque forte
tombé dans l'oubli, vient d’en être tiré par M. Adanson (4), qui
l'a appliqué aux coquilles dont il s’agit. Sans avoir égard à ces
distinctions, plusieurs ont réuni les coquiiles de ces deux genres
fous la dénomination générale de Corche valvare ( Conques à
Battans.) , fans doute à cause de leur opercule, qui femble les
rapprocher de Ja classe des Bivalves; mais ce dernier nom est trop
vague & trop équivoque pour n'être pas reicté.
En France, fur les côtes de Bretagne & de Normandie, les
Natices , ainsi que les ’ignors , font vulgairement nommées
Bigourners ou Bigourneaux ; à la Rochelle & dans le pays d’Aunis,
on les appelle Saëlou ou Sablon : en d’autres endroits, Pois de
mer, Grain de blé d’Espagne ou de Turquie. Les Italiens nomment
les Nérites, Naridole ; les Génois, Caragnuola ; les Espagnols,
Almeja ou Caracol del mar; les Anglois, Nerire-Snail ; les
Hollandois, Alykruyken , Slek-hoorens of Maan-hoorens ; les
Allemands, Sckroimm-Schnecken : enfin les habitans d'Amboine,
Zss1- Palessu, & les Malais Ba Tsjonckil.
Les Limacons à bouche demi-ronde font pour la plupart d’une
figure ovale peu alongée, mais assez large & voûtée, comme
dans les Nérites appelées Grives, la Nérite à bec, le Palais de
bœuf, la Négresse, la Nérite marbrée, la Tachetée, la Fou-
droyante, la grande & la petite Scie, le Bois de charme, la
Nérite brodée , le Jaspe fanguin , le Tapis des Indes, le Marbre
jaune, le Campan, le Nébuleux, le Marbre rubané, la Rougeole,
la Nérite arborisée & l'Œil rouge.
Plusieurs ont une figure ovale plus alongée, plus étroite & plus
EE ——
(4) Hist, nat. des coquillages du Sénégal, pag. 172, genr. vi. La Natice.
Z ij
ne —— |
REMARQUES
Famille
des Limagons
à bouche
demi-rondes
180 ÉAUIC ON C'HMIIRMOELIO GIE.
name
Remarques. bPombée : telles font, par exemple, dans le premier-genre, les
Famille Nèrites armées, les diverses Quenottes faignantes ,: ainsi que Îles
ses Limagons _., LE j \ ! :
à bouche Livrées, la Nérite alongée , celle à cordelettes ficelées , la Noix
AR" galle , la Jonquille , la Truffe, la Peau de chagrin, la Nérite
à flammes, celle à collier, la Nérite verte, la Nérice lilas, PAgate,
Ja Nérite à chaînettes, celle à zig-zags, la Languettée, l'Écailleuse,
la Galonnée, la Nébuleuse, Ia Nérite à plumes & la Nérite grêlée.
Le fecond genre offre la Pelotte de neige, la fausse Nérite à côtes,
la Noisette, le Mamelon brun de Vénus, le faux Teton blanc de
Vénus, le Mamelon citron, le vrai Teton blanc de Vénus, & !
plupart des autres variétés de cette espèce & de la fuivante.
D’autres, au contraire, font d’une forme oblique plus orbi-
culaire : telles font parmi les Nérites, la Moire, la Nérite à dents
de cheval, celle à dents de chat, la fausse Quenotte, la Que-
nottine , la Nuancée, le Raz de Saint-Maur, l'Écorce d'orange,
&c. Et parmi les Natices , la Réticulée, les Grains de maïz, la
Bille d’agate, la Salicoque, les Jaunes d'œuf, la Fibreuse, le
Veau-fauve, la Natice Chinoise, la Fauvette, les Points d'Hongrie,
le Plumage de poule , la Natice rayée , les Grelots , les Peaux de
tigre & d’écureuil, les Mille-points, la Chiüre de puce, la Natice
Siamoise, le Zebre, le Satin moiré , les Aïles de papillon, le Dé
À coudre, la Natice cannelée & les Lettrées.
D’autres enfin, de forme à peu près circulaire, font comprimées
ou fort écrasées tant en dessus qu’en dessous : telles font les Natices
nommées Diorchite, Jaune d’œuf aplati, petit Pain d’épice, Féves
naines , &c. Cette forme un peu comprimée , fe remarque aussi
dans presque toutes les variétés du Teron de Vénus.
Quant au nombre des fpires, comme il est fujet à varier dans
la même espèce, felon l’âge ou la grandeur de la coquille, ainsi
que nous l'avons remarqué ailleurs , il fuffira de dire ici que dans
les Nérices , vraies ou fausses , le nombre des fpires varie de crois
L'ARGIO/N: C'HMBIE OIL'O!C:L'E; 181
à quatre ou de quatre à cinq, mais que dans les Natices il va de
cinq à fept & jamais davantage. Dans toutes les coquilles de
cette famille, les fpires vont de gauche à droite en descendant
du fommet vers l'ouverture, du moins n’en avons nous rencontré
aucune dont les fpires allassent au contraire de droite à gauche,
comme il s’en présente dans plusieurs des familles fuivantes.
Les orbes font peu faillans dans la plupart des Grives, des
Nérites à bec, des Nérites armées, de celles nommées Jaspes,
Marbres, &c. ainsi que dans la Nérite à flammes, dans celle
nommée Rougeole, dans les fausses Nérites appelées Grain de
maïz , & dans les Natices la Diorchite , le Jaune d'œuf aplati,
la Féve naine, &c. Lé
Ces orbes ont au contraire plus de convexité dans la Négresse,
dans les Quenottes faignantes , les Livrées, la Nérite à bandes,
&c. Celles des fix espèces fuivantes font aussi dans le même cas,
de même que les Nérites vertes, celle à zig-zags, les micros-
copiques qui terminent ce genre, & parmi les Natices les trois
espèces des Mamclons.
Les orbes font beaucoup plus convexes ou très-bombés dans
les autres Natices, telles que la Réticulée, les Billes d’agate, les
Jaunes d'œuf, la Natice fibreuse, le Veau-fauve, la Nartice
Chinoise, les Points d'Hongrie, les Plumages de poule, la Natice
rayée, les Grelots, les Peaux de tigre & d’écureuil, les Mille-
points & Chiures de puces, les Natices Siamoises , le Zebre , le
Satin moiré , les Aïles de papillon, le Dé à coudre , les Natices
lettrées , la Pelotte de neige , la fausse Nérite à côtes & la
Noisette.
Le premier orbe, ou celui qui constitue le corps même de la
coquille, est toujours d’un volume très-considérable, fi on le
compare fur-tout aux'autres orbes qui forment la clavicule, &
qui dans presque tous les restacées de cette famille font des plus
CR ne
REMARQUES.
Famille
des Limaçons
à bouche
demi-ronde,
REMARQUES,
Famille
des Limaçons
à bouche
denii-ronde.
182 BAWC'O NCHNIERO LOG IE:
petits. Ce premier orbe, très-convexe & voûté à l'extérieur , est
comme aplati ou tranché net du côté de la bouche.
C’est par l'étendue ou plutôt par la largeur de ce premier orbe,
qu'on détermine celle de la coquille, qui dans les vraies comme
dans les fausses Nérites, a beaucoup plus de largeur que de
longueur; c’est ce qu’on n’imagineroit pas au premier coup d'œil,
vu que cette partie du premier orbe femble indiquer , par la
compression de la clavicule, la longueur même du testacée. Mais
pour peu qu’on y fasse attention, la position respective du fommet
fait connoître que ce qu’on prenoit pour la longueur de la coquille,
n’est dans le fait que fa largeur.
Danses Natices il est aisé de distinguer la largeur de la coquille
de fa longueur, quoique plusieurs foient en effet plus larges que
longues : telles que celles appelées le Jaune d'œuf, les Natices
fibreuses , le Veau-fauve, la Natice Chinoise, la Fauvette, les
Grelots, les Mille-points, les Natices Siamoises , le Zebre, les
Aïîles de papillon, le Satin moiré, le Dé à coudre, la Natice
cannelée , la Diorchite , le petit Pain d'épice, le Jaune d'œuf
aplati & les Féves naines.
D'autres Natices, au contraire, ont toujours plus de longueur
que de largeur : de ce nombre font celles nommées Billes d’agate,
la Salicoque, quelques Points d'Hongrie, le Plumage de poule,
la Natice rayée, les Peaux de tigre & d’écureuil, les Natices
lettrées & la plupart de celles qui portent le nom de Mamelon.
Cependant le Mamelon ou Teton brun de Vénus, la Bille d’agate,
le Point d'Hongrie & la Chiûüre de puce ont quelquefois autant
de largeur que de longueur. :
Dans tous les Limaçons de cette famille, la clavicule, foit
qu’elle foit plate ou faillante, a toujours plus de largeur que de
longueur. Elle est extrèmement petite & des plus aplaties dans
toutes les Grives des Indes orientales , ainsi que dans les Nérites
IRAMCO'N CH ME O!LIONGE E. 183
EE
A pue EEE ! ; . » k
à bec, les Nérites marbrées & tacherées, le Jaspe fanguin, l’agate, Ruarques
le Tapis des Indes, le Marbre jaune, le Campan, le Nébuleux, Femille
le Rubané & autres de cette espèce; la Nérite à flammes, celle é Po in
à collier, la Rougeole & la Natice appelée le Jaune d'œuf aplari, 477076
font aussi dans le même cas. Cette clavicule est plus large, mais
encore peu faillante dans la fausse Nérite nommée le Grain de
maïz , & dans les Natices appelées Diorchite & Féves naines.
Dans les Nérites, au contraire , où les orbes font bombés, la
clavicule, fans ètre fort élevée, est cependant plus grosse & plus
faillante ; c’est ce qu’on remarque fur-tout dans les Grives Amé-
ricaines, ainsi que dans la Négresse, la grande & la petite Nérite
armée, toutes les Quenottes faignantes, les Livrées , la Nérite
à bandes, la Moire, les Scies, la Nérite alongée, toutes celles
des cinq espèces fuivantes, ainsi que les quatre dernieres espèces
de ce premier genre. Parmi les fausses Nérites, la Pelotte de
neige, celle à réseau, la fausse Nérite à côtes, la Noisette & la
Natice réciculée font dans le même cas, avec cette différence
que plusieurs d’entre elles ont leur clavicule tantôt plus & tantôt
moins faillante.
Mais la faillie de la clavicule est très-fensible dans la plupart
des Natices , par rapport à la convexité de leurs orbes : nous en
trouvons des exemples dans la Bille d’agate, la Salicoque, les
Jaunes d'œuf, le Veau-fauve , la Natice Chinoise, la Fauvette,
les Points d'Hongrie , les Plumages de poule, la Natice rayée,
les Grelots, les Peaux de tigre & d’écureuil, les Mille- points
& les quatre espèces fuivantes. Dans d’autres Natices, telles que
les Mamelons , la grandeur de leur premier orbe fait paroître
cette clavicule moins faillante.
Le fommet qui termine la clavicule , est pour l'ordinaire petit
& aigu dans la plupart des vraies & des fausses Nérites, fur-tout
quand la coquille est jeune & bien conservée; car il paroït obus
184 LA: CON CH TT EMOT'IOIG RE,
CORTE PT RTE LR
Remanques. dans les coquilles vieilles ou roulées. D’autres Nérites l’ont natu-
Famille rellement aplati, comme on le voit aux Grives orientales, à la
des Limaçons me 4 ê
à bouche Nérite à bec, au Palais de bœuf, &c. Dans la plupart des Natices,
énironde Ce fommet est plus obtus que pointu, excepté dans celles appelées
Jaunes d'œuf & quelques autres.
La ligne fpirale ou qui distingue les orbes est généralement
assez délicate dans les Limacons de cette famille ; elle est néan-
moins plus prononcée dans les Nérites que dans les Natices.
Parmi celles-ci il n’y a guere que la Noisette dont la ligne fpirale
foit fort profonde, ce qui donne à la clavicule de cette coquille
la forme d’un rognon ou d’une volute femblable à celle qui fe voit
aux valves du Cœur appelé Bonnet de fou. Dans le Teton de chat
cette ligne fpirale est assez profonde; rarement elle est onduleuse,
à moins que les cruës de la coquille ne foient plus marquées qu’à
l’ordinaire: elle est presque toujours finement crénélée ou godronnée
dans les Nérites le Marbre jaune, le Campan, le Nébuleux, &c.
légerement ridée dans la Natice appelée la Peau d’écureuil, lisse
& à peine fensible dans les Féves naines.
La columelle est bien différente dans les deux genres qui
composent cette famille : celle des Natices est comme dans les
autres univalves turbinées, c’est-à-dire, qu’une de fes portions
foutient intérieurement les pas des orbes de la coquille, tandis
que l’autre fe montre plus ou moins au dehors. Dans les Natices
ombiliquées la portion intérieure de cette columelle fe présente
fous la forme d’une colonne torse, conique, évidée ou creuse en
toute Ja longueur de fon axe, & c’est cette cavité qui produit
J’ombilic. Dans celles au contraire qui ne font point ombiliquées
la columelle est pleine & massive, comme on le voit aux espèces
iommées le Grain de maïz, la Noisette, le vrai Mamelon blanc
de Vénus & les Féves naines. Cette columelle, qui pour l'ordinaire
gst lisse, luisante & toujours fort épaisse, le devient d'autant plus
qu'elle
IPARCONC HPEMOIL'OIGAI E. 18$
.
plus voisine des pas de la fpirale. Sa partie extérieure offre assez
généralement un renflement longitudinal arrondi, plus ou moins
finueux & fort épais, excepté dans le Jaune d’œuf aplati où cette
partie comprimée s'étend plus en largeur. Elle est concave dans
le petit Pain d'épice, & n’a que peu d’étendue dans la Diorchite.
C'est cette portion extérieure de la columelle qui, dans quelques
Natices, forme le côté gauche de l'ouverture ou bouche : & c’est
fur-tout à l'angle de la levre qu’elle est la plus épaisse, comme
on l’observe aux Natices appelées l'Aîle de papillon , le Zebre,
le Satin moiré, la Chinoise, la Siamoise, les Mille-points, la
Chiüre de puce, le Jaune d'œuf aplati , certains Mamelons, &c.
L'ombilic formant, ainsi que nous l'avons dit plus haut, le
centre de cette columelle, il laisse en cet endroit, dans les Natices
qui en font pourvues, un orifice ou entonnoir plus ou moins évasé.
Il est femi-lunaire & naturellement évasé dans le Mamelon brun
de Vénus, dans le faux Teton blanc, dans la Natice Chinoise,
la Fauvette, les Points d'Hongrie & les Grelots. Il est au contraire
moins évasé dans la Natice rériculée, les Billes d’agate, le Plumage
de poule, le Jaune d'œuf, le Mamelon citron , le Teton de loup,
&c. Cet orifice est très-étroit, fouvent même presque fermé,
dans les Natices appelées Tetons de négresse, d’Indienne & de
finge; ce qui provient du repli qu'une espèce d’apophyse ou d’ap-
pendice de la columelle forme en cet endroit. Il paroît fort évasé
dans les Natices appelées Zebre, Satin moiré, Aïîles de papillon,
Dé à coudre, &c. & dans celles qu’on nomme Lettrée, Siamoise,
petit Pain d'épice, Jaune d’œuf aplati & Diorchite ; mais dans
celle-ci le Jarge orifice de ’ombilic est en partie rempli par un
gros appendice fimple ou double, que nous nommons cordor
ombrlical.
Ce cordon, lisse ou ridé, est une excroissance de [a columelle
qui fe plonge plus ou moins dans l'ombilic; fon extrémité est
Tome IT, A a
Ge — |
REMARQUES:
Famille
des Limaçons
à bouche
démi-ronde.
186 E A CONCHXEMO:LONG FE:
qeseererren
Remarques. lRrge, aplatie & femi-lunaire dans certaines Natices , telles que
Famille V Aîle de papillon, le Satin moiré, le Zebre, la Nacice lettrée,
des Limaçons ; : ; ; : 3
à bouche le Dé à coudre, la Natice cannelée , la Peau d’écureuil, le petit
deméronde. Di d'épice & le Jaune d'œuf aplati. Elle est large, fimple &
arrondie dans la Monorchite, mais divisée par un /rus assez
profond dans la Diorchite. L’extrémité peu faillante de ce cordon
ombilical ferme presque entierement le petit ombilic de la plupart
des Peaux de tigre ; il plonge dans l’ombilic du Jaune d'œuf
aplati, & ne laisse qu’une rigole étroite & profonde entre lui
& le bord interne de l’ombilic. Il est fort étroit & quoique aplati
à fon extrémité, d’un diametre à peu près égal dans toute fa
longucur aux Natices dires Mille-points, Chiüre de mouche,
Natice Siamoise & Grelot panaché. Il est double dans le Grelot
fascié, ce qui est particulier à cette espèce. À l'égard des autres
Natices elles paroissent être privées de cer appendice, au moins
n’en voit-on que de très-légers indices dans la Natice Chinoise,
ainsi que dans le Mamelon brun de Vénus. Le Jaune d'œuf offre
une apophyse peu faillante, en forme de mamelon, vers la partie
postérieure de fon ombilic. Au lieu de cette apophyse, on remarque
au Point d’Hongrie trois dents tranchantes , fans compter celles
qui fe rencontrent dans le creux de lombilic : cette fingularité
ne s’observe point dans les autres variétés de cette espèce.
Quant aux vrais Mamelons de Vénus, ils font totalement privés
d'ombilic, & n'ont, ainsi que le Teton de chauve-fouris, qu’une
large excroissance qui femble recouvrir lombilic, quoiqu'il n’y
ait peut-être jamais eu d’ombilic dans cette espèce. Les Féves
naines font dans le mème cas, excepté qu’on voit une échancrure
à l’extrémité de leur columelle, vers la partie antérieure de leur
bouche. Les fausses Nérites appelées Grains de maïz, font
dépourvues d’ombilic, mais la Noisette en Jaisse appercevoir
quelques légers indices.
ANIGIONN:C HYAL DO'EO\G I E: 187
ne
Non-feulement les Nérites n’ont jamais d’ombilic, mais leur rirques
intérieur n’est point pourvu de columelle comme celui des autres Famille
; à : . : à ; des Limayçons
testacées; c’est une fimple cloison qui en tient lieu : cette cloison ‘; PE
est aplatic, mince & longitudinale; elle prend naissance fous ‘%#-707de
le fillon du premier orbe & s'étend obliquement vers la partie
opposée. On à donné le nom de palais à la portion extérieure
& visible de cette cloison, & c’est ce qui forme le côté gauche
de l'ouverture ou bouche des Nérites. Cette partie est légerement
concave dans toutes les Grives, dans Ja Nérite à bec, la Négresse,
Ja Nérite marbrée , la Foudroyante , les Nérites armées , les
Quenottes faignantes. Elle est plate au contraire dans les Livrées,
la Nérite à bandes & fes variétés, dans la Noix de galle, la
Jonquille, la Peau de chagrin, la Nérite brodée, les Nérites
vertes, celle à zig-zags & les microscopiques qui terminent ce
genre. Enfin elle est pour l'ordinaire un peu convexe dans la Nérite
alongée , les fausses Quenottes , la Nérite à cordeletres ficelées ,
le Jaspe fanguin, dans celles appelées Marbres & dans les deux
espèces fuivantes. Ce palais est granuleux ou chagriné dans toutes
les Grives , de même que dans les Nérites à bec; mais dans
celles-ci les grains font plus gros, & par conséquent moins
nombreux ; ils font peu fensibles dans la Négresse & la Nérite
marbrée. Ce palais est ridé dans les Nérites armées, les Livrées
& les cinq espèces qui les fuivents; il est lisse au contraire dans
les Quenottes faignantes, la Peau de chagrin , la Nérite brodée,
le Jaspe fanguin & les fept dernieres espèces de ce premier genre.
La tranche ou gencive de ce palais est toujours garnie de dents,
dont le nombre varie entre quatre, cinq & trois; mais le premier
nombre est celui qui fe présente le plus fréquemment, Ces dents
font assez fines dans les Grives , la Nérite alongée, celle à bec,
le Palais de bœuf, la Négresse, la Nérite marbrée , la Tachetée,
Ja Foudroyante , la Peau de chagrin, le Treillis, la Nérite lilas
Aa 1j
188 L'A :C ON CH X'FHOIL'OG FE:
Remarques. & la plupart des fuivantes. Ces mêmes dents font beaucoup plus
Famille grosses, plus faillantes & plus distantes entre elles dans les Nérites
des Limaçons ’ : ER EME
à bouche armées, les Quenottes faisnantes, les Livrées, la Nérite à bandes
deméronde & toutes celles des quatre espèces fuivantes.
L'ouverture ou bouche des Nérites est assez parfaitement femi-
lunaire, avec une levre cintrée, lisse ou dentelée. Quant aux
Natices, la forme femi-lunaire de leur bouche est moins réguliere;
mais Pirrégularité est fur-rout très-fensible dans les fausses
Nérites, dont la bouche est pour l'ordinaire fort évasée. Le bord
de la levre plus ou moins épais, est presque toujours uni, mince
& fans dentelures dans toutes les Natices & fausses Nérites. Au
contraire ce même bord, quoique mince & tranchant dans
plusieurs Nérites, est assez épais dans d’autres : il paroït lisse
dans celles appelées Marbres , & dans le Jaspe fanguin, l’Agate,
le Tapis des Indes, la Nérite ondée , celle à flammes, la Nérite
à collier, Fil rouge, la Nérite arborisée, & enfin toutes celles
qui terminent le premier genre. Il paroît lisse fans l'être en effet,
dans les Quenottes faignantes , la Négresse, la Nérite à bec,
Paplatie, le palais de bœuf, la Noix de galle, la Nérite brodée,
celle à chaïnettes & la Nérite lilas. Il est largement déchiqueté
en aîle de chauve-fouris dans les Nérites armées, & garni de
dents en forme de fcie dans les Nérites de ce nom; mais le bord
est comme festonné dans les Grives, les Livrées, la Nérite à
bandes, la Moire, la Nérite alongée, celles à dents de cheval,
à dents de chat, & généralement dans toutes celles de cette
espèce & de la fuivante, ainsi que de la douzieme & treizieme
espèces.
Un renflement, fouvent fort faillant, fuit la direction de cette
levre à une certaine distance du bord interne, & fes extrémités
finissent en un petit appendice fous lequel s'adapte l’opercule.
Un peu au-dessus de ce reuflement est un talus pourvu de dents,
LANG ON. C H V'ETOSL'O:G LE. 189
.
panne one
communément assez nombreuses , comme de treize à quinze , Rrmanques.
de dix-fept à dix-neuf, de vingt-un à vingt-quatre, & peut-être Faille
P 2 le) le] q > des Er
à ; es Limaçons
lus dans quelques espèces. Cependant la Nérite alongée, celles à bouche
P SL P P Bees
lemi-rondes
à dents de cheval & à dents de chat, la fausse Quenotre & la “77
Quenorttine n’en ont jamais plus de cinq à fepr. Ces dents imitent
de petits grains fort ferrés dans toutes les Quenottes faignantes
Américaines ; elles paroissent fous la forme de petites rides
D P
transversales dans les Quenottes faignantes orientales, ainsi que
dans la Négresse, la Nérite marbrée, la Tacherée, la Foudroyante,
la grande & petite Scie, la Nuancée, la Jonquille, la Truffe,
& toutes les Nérites des douze espèces fuivantes.
Ces mêmes dents transversales en forme de rides, font beau-
coup plus grosses dans les Grives, dans la Nérite à bec, dans
laplatie, dans le Palais de bœuf, dans la grande & petite Nérite
!
armée, dans les Livrées, la Nérite à bandes, la Moire, la Nérite
2 b] 2 9
à cordelettes ficelées & autres, tant de cette espèce que de la
fuivante. Elles font en petit nombre , mais encore plus grosses
à > PES >
plus faillantes & plus distantes entre elles dans la Nérite alongée,
celles à dents de cheval, à dents de chat, la fausse Quenotte
& la Quenottine. Mais en général toutes les vraies Nérites one
la derniere ou les deux dernieres dents qui fe voyent dans l’angle
fupérieur de la levre, beaucoup plus grosses, plus faillantes & plus
pointues que le reste des dents de cette même levre : quelquefois
néanmoins la premiere de l’extrémité opposée fe trouve aussi dans
le même cas, cette plus forte faillie des dents extrèmes n’est
ordinairement point fensible dans les espèces XIIT, XVT, & dans
les fix dernieres espèces du premier genre. La Féve naine est la
feule coquille de cette famille dont la levre foit extérieurement
bordée d’un bourrelet.
On a vu dans la famille précédente, que le nombre des Li-
maçons à bouche ronde pourvus d’un opercule pierreux , étoic
190 HA GG'OIN)C HV EE DOTkOG RE;
rates mere
Remarques, MOins considérable que celui des mêmes Limaçons à opercule
Famille cartilagineux : on remarque le contraire dans la famille des Li-
des Limaçons k : ; \ ;
à bouche maçons à bouche demi-ronde; les coquilles à opercule pierreux
Semronde furpassent de beaucoup celles dont l'opercule est cartilagineux.
Il n’y a de ce dernier nombre que les fausses Nérites, tandis que
les vraies Nérites & les Nartices ont toutes l'ouverture de leur
bouche exactement fermée par un opercule de nature pierreuse
ou testacée, comme la coquille même à laquelle il appartient.
Nous ne connoïissons pas encore, il est vrai, les opercules de
toutes les Natices, mais ceux qui font venus à notre connoissance
peuvent nous faire juger de ceux qui restent à découvrir.
Ces opercules ont une forme plus ou moins femi-lunaire, fur-
tout dans les Natices ; car dans les Nérites plusieurs approchent
assez de la forme ovale. Ceux même de ces opercules qui font
les mieux taillés en demi-lune , ont une finuosité ou échancrure
placée vers lune des extrémités du bord gauche qui est coupé en
ligne droite. De plus, les opercules des Nérites different de ceux
des Natices , en ce que les premiers font pourvus d’entaillures
ou de crans qu’on ne voit jamais dans ceux-ci, & en ce que
ceux-là montrent fur leur face externe une petite volute qui,
dans lopercule des Natices, n’est bien fensible que fur la face
interne. En général tous ces opercules pierreux font moins épais
que ceux des Limaçons à bouche ronde. Dans les Nérites la face
interne de l’opercule est lisse , luisante, plus ou moins aplatie ou
peu concave, privée du périoste & du fillon fpiral qui quelquefois
s'y montre à peine. Outre deux légeres finuosités, le bord tranché
de cet opercule à vers l'extrémité antérieure, un appendice assez
faillant & relevé, qui dans quelques espèces fe montre fous la
forme de deux denticules ou crochets, dont l’un excede le bord
de l’operçule : daas d’autres on croiroit qu’il n’y a que le crochet
fupérieur, d'autant que inférieur est replié fur la face interne
Re ee ee nn
LESACOINC H Y E' PONT IOG EE: 19H
de l’opercule & en excede à peine le bord. Les denticules de
ceux-ci font aplatis, larges & ftriés fur la face interne, & ie
plus faillant de ces denticules est quelquefois un peu concave en
dessus.
La face externe de l’opercule des Nérites est lisse ou granuleuse,
& décrit un tour & demi ou deux tours d’une fpirale peu faillante
& mal prononcée, excepté dans l’opercule des Quenottes fai-
gnantes , où un large renflement rend cette fpirale bien fensible.
Quant à l’opercule des Natices, fa face externe, aplatie ou
Jlégerement concave , est rarement lisse, & quelquefois pourvue
de renflemens demi-circulaires & ridés; mais pour l'ordinaire
on y remarque des lames ou feuillets demi-circulaires, nombreux
& très-ferrés, ou de grosses cordelettes, dont les dernieres plus
étroites, laissent entre elles de profonds fillons, fouvent même
creusés en goutticre. On voit de ces opercules dont la face lisse
ne montre que deux cordelettes près du bord taillé en portion de
cercle. Le bord opposé, qui est en ligne droite, est le plus épais
& finement réticulé.
La face interne de ces opercules est presque plate; elle offre
un fillon qui décrit trois révolutions de fpires fort petites. Cette
face, toujours couverte d’un périoste mince fauve tendre ou citron,
est lisse ou légerement ftriée , avec des cruës qui font aussi de la
plus grande finesse.
Les opercules cartilagineux, qui, comme nous l’avons dit
ci-dessus, font propres aux fausses Nérites, ont une épaisseur
médiocre, & font plats tant en dessus qu’en dessous. Leurs cruës
font fines, & leur face extérieure offre un filon qui décrit plusieurs
révolutions de fpirales fort petites. La couleur de ces opercules
est fauve ou brunâtre : elle est presque toujours blanche fur les
deux faces dans l’opercule des Natices; mais dans les Nérites elle
est tantôt noirâtre , brunatre ou grisâtre , tantôt rougcacre
erssessemmells
REMARQUES,
Famille
des Limaçons
à bcuche
demi-ronde,
— |
REMARQUES.
Famille
des Limaçons
à bouche
demni-ronde.
192 LA CONCHYLIOLOGIE.
& quelquefois marron foncé. Tous les opercules de cette famille
font demi-transparens, quelle que foit leur épaisseur.
Le test des Limaçons à bouche demi-ronde est, comme celui
des autres testacées, plus ou moins épais, fuivant l’âge de la :
coquille; mais en général cette épaisseur paroît plus considérable
dans les Grives orientales, la Nérite à bec, l'aplatie, le Palais
de bœuf, la Négresse, les espèces appelées Marbres & Jaspe
fançguin , la Nérite à collier & quelques autres. Plusieurs Natices
font aussi fort épaisses, entre autres le vrai & le faux Teton blanc
de Vénus, le Mamelon brun, le Jaune d'œuf & la Diorchite.
La coquille est très-mince dans la Noisctte, & médiocrement
épaisse dans la plupart des autres Limaçons de cette famille.
Les Narices & les fausses Nérites, aux cruës près qu’on y
distingue, font presque toujours lisses & luisantes. Les vraies
Nérites au contraire font ordinairement pourvues de grosses ou
de fines cordelettes , de cannelures ou de ftries, lesquelles fonc
fouvent croisées par la rencontre des cruës, qui forment alors
une espèce de réseau plus ou moins fensible. D’autres, au lieu
de ftries, montrent plusieurs rangées de grains ou de tubercules
qui fuivent à l'ordinaire le contour de la fpirale.
La robe de toutes ces coquilles est toujours recouverte d’un
épiderme ou périoste, qui est très-mince & ventre-de-biche ou
fauve tendre dans les Natices & fausses Nérites; mais plus épais,
fort tenace & brunâtre dans les vraies Nérites. Ce n’est qu'après
avoir enlevé ce périoste, que la couleur de ces testacées paroît
dans tout fon lustre. On voit rarement des Nérites dont la robe
foit entierement blanche fans aucun mélange; mais il est ordinaire
d’en rencontrer qui, fur un fond blanc, gris, verdâtre , orangé,
citron, violet ou rose, font marbrées, tachetées, veinées, fasciées
de brun, de noir, de verdâtre, de cramoisi , de pourpre- violet,
de fauve ou de marron : d’autres font entierement noires, ou
verdatres,
L'ANC'ON C HMEMOTL'O GIE. 193
verdâtres, ou‘grisâtres ; enfin l'intérieur de leur bouche & leur
palais font quelquefois jonquille ou citron, mais plus fréquemment
de couleur blanche. Une fingularité qui distingue les Quenortes
faignantes, est cette tache rouge comme du fang qu’on voit à leur
palais, & qui leur à fait donner le nom de Quenorres ou Gencives
Jaignantes.
Parmi les Natices, les unes font entierement blanches, fauves,
orangées, de couleur d’agate, grisâtres , verdâtres ou rougeitres ;
quelques-unes font pointillées de fauve : d’autres font tacherées,
marbrées , veinées , fasciées, ou rayées en zig-zag de marron.
Quant à leurintérieur, il est presque toujours blanc ou légerement
brunâtre, de même que la columelle & l’ombilic. Les fausses
Nérites participent aussi de ces diverses couleurs. Tous les Li-
maçons de cette famille font privés de nacre, excepté la Narice
Bouche-double, que nous avons par cette raison placée la dernicre,
comme pour fervir de passage aux Limacons de la famille fuivante,
qui la plupart en font pourvus.
D'après les observations précédentes, nous avons divisé en
deux genres la famille des Limaçons à bouche demi-ronde, comme
on peut le voir dans la table qui précéde ces remarques. Le premier
renferme les Limaçons connus fous le nom de Mérites, & donne
vingt-deux espèces : les plus remarquables font les Grives orien-
tales, le Palais de bœuf, la Négresse, la Nérite foudroyante,
les Nérites armées, la Quenotte faignante orientale, la Livrée
cramoisi, la Moire, la Scie, la Nérite alongée, la fausse Quenotte,
l'Écorce d'orange , la Noix de galle, la Jonquille, la Truffe, la
Peau de chagrin, le Treillis, la Nérite lilas, la Nérite brodée,
le Jaspe fanguin, le Marbre jaune, le Campan, le Marbre rubané,
la Nérite à collier, la Rougeole , l'Œil rouge & la Nérite verte.
Le fecond genre contient les Limaçons désignés fous les noms
de fausses Nérires & de Natices : ils composent ensemble vingt-fix
Tome IL. Bb
a —
REMARQUES.
Famille
des Limaçons
à bouche
demi-ronde.
194 LA CON CH YÆMOTIOIG I E
Remarques, espèces : les plus distinguées font la Pelotte de neige, la fausse
Famille Nérite à côtes, la Noisette, les Natices le Jaune d'œuf, la
g UE Fibreuse , la Chinoise , la Fauvette, le Point d'Hongrie à dents,
“mi-rndé. Je Plumage de poule, la Natice rayée, le Grelot fascié, le petit
Égagropile , la Peau de tigre rouge, la Peau d’écureuil brune, le
Mille-points, la Natice Siamoise, celle à collier, le Zebre, l'Aîle
de papillon, le Satin moiré, le Dé à coudre , la Natice cannelée
& la Lettrée, la Diorchite, le Jaune d'œuf aplati , le Mamelon
citron , les Terons de Vénus blanc & orangé, ceux de chauve-
fouris, de loup, de finge, de chat, la Féve naine & la Bouche-
double,
C’est avec raison que M. Adanson a féparé les Natices d’avec
les Nérites, & qu'il en a fait deux genres différens, quoique
très-voisins l’un de l’autre. Cet auteur ayant divisé tous les
coquillages en Zrimaçons & en Conques, & les Limaçons en
univalves & en opercules, a regardé ceux dont l’opercule étoit
le plus grand par rapport à la coquille , comme ayant le plus
d’afinité avec les coquilles bivalves, & conséquemment il a fait
de la Nérite le dernier genre des coquillages operculés. Voici les
raisons fur lesquelles il fe fonde :
« Je range, dit-il, le genre de la Nérite à la fin des coquillages
» operculés, & le rapproche plus que tout autre des bivalves, parce
» que c’est lui qui a le plus de rapport avec eux. En effet, fi l’on
» considere la forme aplatie de fa coquille , le raccourcissement
» & la petitesse de fon fommet , l’'évasement de fon ouverture,
» lépaisseur & la nature pierreuse de fon opercule, fes espèces de
» gonds, & les crénelures de la levre gauche de la coquille dans
» lesquelles il joue comme un battant dans fon pivot, à la maniere
» des battans des coquilles bivalves (5) : on verra qu’elle leur
EEE
(5) Cette observation n’avoit point | échappé à Aristote, lorsqu'il dit en
F AWC O NCHMLIOLOG IE 195
» ressemble à bien des égards. Il est vrai que le battant fupérieur
» dont l’opercule fait la fonction, n’est pas proportionné à la
» grandeur de la coquille, qu'on pourroit comparer au battant
» inférieur des bivalves, & que fa forme n’est pas concave, mais
» feulement aplatie. L'animal lui-même est fort différent de
» celui des bivalves; & c’est par ces endroits que je me crois
» assez fondé à laisser ce coquillage parmi les operculés, mais
» parmi les operculés qui touchent , pour ainsi dire , aux
bivalves » (6).
Gualtieri à fait aussi deux genres différens de la Nérite (7) &
de la Natice (8), mais fans donner à cette derniere d’autre nom
que celui de Zimaçon de mer ombiliqué.
LA
v
La description qu’Aristote donne de {a Nérite, paroît plutôt
convenir aux coquilles que nous appelons Varrces qu'aux Nérites
proprement dites. « C’est, dit-il, une coquille lisse, de forme
» large & arrondie, & qui ressemble fort aux Buccins. . . Elle
» s'attache aux rochers comme les Lépas & les Murex, &c. » (9).
Quant au passage de Pline, dans lequel on fait dire à cet auteur
que Les Nerites navigent Ë voouent fur les eaux en élevant leur
parlant de la faculté qu’ont les Nérires
de s'attacher aux rochers. « Mec nisi
Index Testar. Conchyl. tab. LxvVI.
(8) Cochlea marina umbilicata, est
» tegmine dimoto adharent, quod velur | cochlea marina brevior non proportio-
L”
ÿ
operculum fibi possident. Usum enim | nata, umbilico conspicuo, & fensibili
cuberculo guodam verruce haud absimili
ut plurimèm clauso donata. Ind. Tese.
Conchyl. tab. LXVII.
(9) Nerita tesrä, lavi, amplà € ro-
tundä , formä Buccinis proxima est...
Nerita faxis adhærescunt more patella-
rum & Muricum , ac caterorum generis
ejusdem. Aristor. Hist. anim, Lib. IF,
cap, IP.
» quem bivalvibus pars utraque admi-
» nistrat, eumndem altera exhibet tur-
» binatisnw. Aristor. Hist. anim. lib. 1,
cap. IF.
(6) Adanson, Hist. nat. des coquill.
du Sénégal, pag. 188.
»
(7) Nerita est cochlea marina brevior
non proportionata ; oris perimetro &
plano horizontali incerrupto. Gualtieri,
ps
Bbi
REMARQUES,
Famille
des Limaçons
à bouche
demi-ronde,
196. LA 1C © N'C H MEDONL)O)G LE:
SPECTRE EST
Remarques. Partie concave & l’opposant au vent, il est évident que le texte
Famille est altéré en cet endroit, puisque tous les anciens manuscrits
des Limagons
à bouche portent J’enerce au lieu de Merise (10).
Br M. d’Argenville, dans fa remarque fur la famille des Limaçons
à bouche demi-ronde, cite un passage latin de Bonanni (11) qui
renferme un éloge pompeux de la Nérite,. & il reproche à cet
auteur de la confondre avec les Trompes & les Porcelaines, qui
font fi différentes ; mais Bonanni n'y regardoit pas de fi près
dans la distribution qu'il a faite des coquillages en univalves non
turbinés, en bivalves & en univalves turbinés : M. d’Argenville:
auroit mème pu remarquer que la coquille dont Bonanni parle
en cet endroit fous le nom de MWérire, est un Limaçon à bouche
aplatie qui porte aujourd’hui le nom de Bouton de camisole, &
qui fera décrit dans la famille fuivante.
M. d'Argenville commence fa remarque par observer : « qu’il
5 ya dans cette famille plusieurs caracteres fpécifiques qui forment
» des espèces considérables, comme les Nérites, qui outre le
» caractere générique d’avoir la bouche demi-ronde, ont les unes
» des gencives, d’autres font ombiliquées, &c.» Comme il n'existe
point de Nérires ombiliquées , il y a lieu de croire que notre
auteur les confond ici avec les Varices, qui font les feules coquilles
de cette famille qui foient ombiliquées. Cependant M. d’Argenville
a distingué ces deux genres, puisqu'il ajoute que «le Limaçon
» à bouche demi-ronde ou cintrée ( c’ést-à-dire la Natice) est
» de leur concavité au lieu de voile,
» pour recevoir le vent ». Ce n’est donc
(10) Navigant ex his Nerite (lisez |
Vencrie), prabentesque concavam Jui |
partem, 6 aura opponentes, per fumma ! point de la Nérite que Pline parle en
æquorum velificant. Plin. Hist. nat. | cet endroit.
Gb. IX, cap. XXXIIT. Dupinet traduit | (11) Recr. ment. & oc. part. I,
ainsi ce passage: « Les Porcelaines feules | cap. v111, pag. 56, & ibid. part. IL,
»# nagent au-dessus de l’eau & fe fervent | Page I415 R°4 222
LANG OIN)C HYTDOMAONG LE, 97
a —
» encore une espèce considérable & très-différente de la Nérite > Remarques.
» en ce qu'il n'a jamais ni gencives ni palais. On en voit d’om-
» biliqués de deux manieres, &c.» Cette espèce de contradiction
où tombe ici M. d'Argenville, vient fans doute de ce qu’il a rangé
parmi les Nérites de véritables Natices. Mais ce qu'il n’est pas
aisé de concevoir, c’est qu'après avoir dit qu’ox en voit d’ombiliqués
de deux manieres, il ajoute : « d’autres ont un mamelon au fommetn.
Si par fommet l'auteur entend l'extrémité de {a clavicule, nous
ne connoissons aucun Limaçon de cette famille qui ait la partie
dont il s’agit pourvue d’un mamelon ni de rien qui y ressemble;
au contraire, fi, comme il est plus vraisemblable, il a voulu
désigner par ce mot /ommet lorifice de l’ombilic, alors il fera vrai
de dire que les Natices font ombiliquées de deux manieres, les unes
étant fans mamelon & les autres en étant pourvues, ainsi qu'on
lobserve à l'espèce nommée tantôt Monorchire & tantôt Drorchite,
felon que ce mamelon est fimple ou double. Mais en même tems
il faut convenir que cette partie de la coquille n’a jamais porté
le nom de fommer ; & l’on ne voit pas comment lauteur peut
ajouter: «il en résulte que la Nérite est fürement un Limacçon
» dont la tète est aplatie & ramassée » , d’autant que lombilic
des Natices n'a rien de commun avec l’aplatissement de la tête
des Nérices.
Nous avons cru devoir renvoyer aux coquilles d’eau douce,
les Nérites fluviatiles dont M. d’Argenville avoit donné la figure
à la lettre M... & aux N°. » & 3, pk 7 de fa feconde édition.
Ces coquilles font la Tricotée, la Nérite épineuse & celle du
Mississipi , qui depuis long-tems font reconnues pour être d’eau
douce. Nous croyons même en avoir encore laissé une qui n’est
pas de mer; c’est celle représentée fous la lettre P de la même
planche, & qui fe trouve à la lettre B, pl. x de notre édition.
Nous ne fommes pas fürs non plus que les. Nérites grossies au
Famille
des Limaçons
à bouche
demi-rondee
cesmepcasnts
REMARQUES.
Famille
des Limasons
à bouche
demi-ronde.
198 LA !CO'N'C H MEPOIRO!G RE:
microscope, & représentées , d’après Bonanni, aux lettres Ar,
A2,Br,B2,B3 & B4 de la même planche x, foient de mer.
Les Natices & les Nérites fe trouvent dans Lister aux /éceions F
& JT de fa grande classe des Buccins de mer : elles y font entre-
mêlées non-feulement de Vis & de Buccins dont la plupart font
terrestres , quoique cet auteur ait fait une classe particuliere des
coquilles terrestres, mais on y rencontre aussi plusieurs Nérites
d’eau douce que Lister n’a pas fans doute connues pour telles,
puisqu'il leur auroit alors donné place dans le Livre où il traite en
particulier des univalves & des bivalves d’eau douce. Ces Nérites
fluviatiles font toutes celles des planches 604, 60$ & 606,
qui avec celle du N°. 43 de la planche 607, font feize Nérites
à retrancher du nombre des coquilles de mer.
L'Ouvrage de Bonanni étant fait fans méthode, on doit
s'attendre à y trouver les Nérites de mer confondues avec celles
d’eau douce. Nous croyons cependant devoir avertir que parmi
celles qu’il a représentées grossies au microscope, les Nérites des
N°. 120;,104,105$, 218, & peut-être mème plusieurs autres,
telles que celles des N°%. 399 à 402, font fluviatiles.
M. Davila, qui dans fon Catalogue à distingué les coquilles
d’eau douce de celles de mer, a néanmoins confondu avec celles-
ci plusieurs Nérites Auviatiles : telles font, par exemple, les cinq
premieres Nérites de l’article 1 30, tome I de ce Catalogue ; les fix
petites Nérites du même article, dont les citations fe rapportent
à Lister, & la Nérite épineuse de l’article 131, qu'il a crue
différente de la Nérite épineuse d’eau douce (placée par lui-même
entre les fuviatiles , article 9 64), trompé fans doute par la robe
d’un blanc fale nué de gris, & par les ftries transversales onduleuses
de cette coquille, & ne faisant point attention qu'étant dépouillée
de fon épiderme olive-brun, les ftries qu'on voit à peine dans
l'écar naturel étoient alors bien distinctes. Il en est encore de
LAPCON CHYETOLOGIE 199
même des fix petites Nérites de Lister, dont M. Davila parle à
l’article 1 37 de ce mème volume.
Si Gualtieri n’a pas confondu de Nérites fluviatiles avec celles
de mer, on peut lui reprocher d’avoir mis parmi les Nérites une
espèce de Rocher tuberculeux , dont la columelle offre deux à
trois petites taches rondes & faillantes , de couleur brune (12).
M. Linné, qui dans la dixieme édition du Systema nature, avoit
aussi placé cette coquille dans le genre des Nérites, fous le nom
de Mérite noueuse { Nerita nodosa), à fini par la rendre aux
Rochers, en l'appelant Murex neritoideus (13).
Gesner, Aldrovande & Jonston ont confondu fous le nom
de Werrtes plusieurs Limaçons à bouche ronde & à bouche aplatic,
parce qu’ils donnoient, avec les anciens, une acception trop
étendue au mot Werire, qui n’est plus fi vague aujourd’hui.
Parmi les Nérites de mer gravées dans l'Encyclopédie, non-
feulement il s’en trouve une qui est fluviatile (14), mais on y
voit aussi fous le nom de Limas des Vis & des Buccins : tels que
la Perdrix rouge (1 5), qui est un Buccin terrestre; la vraie Scalara,
qui est un Tuyau; & enfin la Ÿ45 de pressoir & l'Arpurlle, qui
font de la famille des Vis (16).
Nous finirons cette remarque par observer que quelques Né-
rites , comme les Grives, le Palais de bœuf, la Nérite à bec
& laplatie, imitent extérieurement la figure de certains Lépas
chambrés, & particulierement de celui qu'on nomme Xerorte,
(12) Nerita ponderosa , tuberosa, | (13) Syst. nat. edit. XIL, fpec. $ 42,
ore ampliore, & fuperiës minimo ful- | pag. 1219. Structura Nerite; habitus
culo donato, tota est albida : duabus | Muricis, dit ce Naturaliste.
vero , vel tribus crustulis nigerrimis, in | (14) Encyclopéd. Rec. des planches ;
tom. VI, pl. Lxvi, fig. 11, pag. G.
| (15) Ibid. fig. $.
| (16) Ibid. fig. 6,7 & 8.
margine labii interioris fignata , € dis-
rincta. Index Test. Conchyl, rab. LXVI,
dire, B-B,
REMARQUES,
Famille
des Limaçons
à bouche
demi-ronde,
200 L À:.C O NC HYMOMO GTE.
cer
Remarques. feprésenté lett. F2-F2 de la planche 1v des Lépas. De plus, fi
Famille l’on prenoit deux Nérites, telles que celles nommées le Palais de
des Limaçons 2e =
à bouche bœuf ou la Nérite à bec, &c. & qu’ensuite on voulût les accoupler
derai-ronde. bouche à bouche, la figure qui en résulteroit imiteroit une bivalve
du genre des Cœurs, & feroit encore plus parfaite fi l’une des
deux Nérites fe trouvoit être, par hasard, de ces coquilles qui,
contre l'ordinaire, ont leur volute tournée de droite à gauche.
DESCRIPTION
ERIC ON C HPPENONLD'GT E. 201
CS Ce
DESCRIP FÆON
DE LA SIXIEME FAMILLE :
LIMACONS
À BOUCHE DEMI-RONDE,
nn
DIVISÉS EN DEUX GENRES.
GENRE PREMIER.
VsuR 44 J'EN SAN ÉCRIT ErS.
DIivisSÉES EN VINCT-DEUX- ESPÈCES:
La GRANDE GRIVE ORIENTALE (planc. xMette C), est
une des plus grosses Nérites qui foient connues (1) : fa coquille,
extrèmement épaisse est voûtée en dessus, plate en dessous & décrit
une fpirale de trois à quatre révolutions, dont les dernieres font
très-petites relativement au premier orbe qui compose presque à
Jui feul tout le corps de la coquille. Aussi Ja clavicule est-elle
très- peu fensible & plutôt plate ou concave que convexe, fur-
tout quand cette Nérite a éprouvé des frortemens, ou qu’elle est
restée quelque tems exposée aux intempéries de Pair. Le fillon
qui distingue les orbes est onduleux & bien marqué quoique fin.
Les cordelettes , alternativement grosses & moyennes, font elles-
mêmes fillonnées de ftries fines qui fuivent la même direction,
& traversées par des ftries longitudinales fouvent très-fensibles.
(1) Elle est représentée pl. 7, leit. B de la feconde édition.
Torre IT. Cc
ne tés |
COQUILLES
DE MER.
Vraies
Nérires.
Re
CoOQUILLES
DE MER.
Vraies
Nérites.
202 EAVCON CHERE L'O'CGTE.
Ces dernieres , qui fuivent les cruës, forment avec les cordelettes
unc espèce de réseau grossier. La robe de cette Nérite est à fond
Blanc, quelquefois un peu grisâtre ou jaunâtre, avec de grandes
taches d’un noir vif & foncé. Ces taches, fouvent échancrées
ou femi-lunaires fur les grosses cordelettes, font au contraire
alongées & fort étroites fur celles de moyenne grandeur.
Le bord de la levre est fort épais & dentelé où festonné par
l'inégalité des cordelettes qui s’y rendent. Il est aussi moucheté
de longues taches noires, fur un fond blanc ou jonquille clair.
Sous cette levre cintrée regne près du bord un renflement demi-
circulaire, remarquable par fa blancheur, & par douze, quatorze,
quinze ou feize dents transversales en forme de rides. Deux de
ces dents, vers angle où fe fait la jonction de la levre aux pas
de la fpirale, font plus fortes que les autres. Le reste de l’intérieur
est blanc ou blanc-grisitre, quelquefois citron ou jonquille foncé:
les taches noires de l'extérieur s’y font voir, malgré lépaisseur
du test. Le palais aplati ou peu concave, est couvert de grains
à peu près ronds, très-faillans. On voit fur le milieu de la gencive
ou partie tranchée , quatre petites dents renflées , mousses &
épaisses à leur extrémité : au-dessous font deux appendices ou
tubercules peu prononcés, qui fervent à maintenir l’opercule
lorsqu'il est en place. Ce palais est entierement blanc dans les
uncs, jonquille foncé dans les autres, à l'exception du bord
tranché , qui presque toujours reste blanc. Il s’en trouve où ces
couleurs font remplacées par un fauve-grisâtre fale. Cette coquille
peu commune, & toujours plus large que longue, a depuis fept
à huit lignes de longueur fur dix de largeur, jusqu'à douze &
quatorze lignes, fur quinze, feize & dix-huit dans ces deux
dimenfions. On en voit rarement de feize à dix-fept lignes de
long , fur vingt à vingt-deux lignes de large, Cette Nérite vient
des iles Moluques & des Philippines. On la trouve aussi à l'ile
EABGO'N C HMEROILOG IE. 203
4
de France & fur la côte de Coromandel. Beaucoup d'auteurs en coquuxes
ont donné la figure (2). DE MER.
L'opercule pierreux de cette coquille est demi-transparent & Re.
d'une épaisseur médiocre, de figure femi-lunaire, légerement
convexe en dessus & à peine concave en dessous; ce qui le fait
paroître presque plat. On voit fur fa face externe une volute d’un
tour & demi, qui n’est formée que par un fimple trait grisâtre : tout
le reste est noirâtre foncé, tirant un peu fur l’olivâtre, & chargé
d’une multitude de petits grains qui rendent cette face comme
chagrinée. Ces grains font très-fins fur le bord taillé en portion
de cercle, mais plus gros fur le bord opposé. La face interne est
lisse, luisante & fans-périoste ; deux finuosités ftriées fe voyent
fur le bord coupé en ligne droite : au-dessous font deux appendices
ou denticules également ftriés, dont l’inférieur est replié fur la
face même de l’opercule, tandis que l’autre en excede de beaucoup
le bord. La couleur de cette face est olive-brunâtre, moins foncé
que fur la face opposée.
LA GRIVE A VIVES-ARRÊTES ( planche x1, lettre M-M),
differe de la précédente par fes cordelettes anguleuses ou de vive-
arrête, & par fes cruës mieux prononcées, en forme de tuiles
plus ou moins faillantes, d’où résulte, pour l'ordinaire, un réseau
très-distinct. Ses taches, d’un noir-bleuaitre , font aussi moins
nombreuses & beaucoup plus petites. On en voit dont les taches
font en partie noires & en partie d’un brun-fauve ou feuille-
(2) List. Hisr. Conchyl. tab. s59, Seba, Locupl.rer. nat. Thes. rom. LIT,
fE-“S. | tab. LIX, fige 45 S5 05 7 E 9.
Rumph, Thesaur. Cochl. tab. XXII, Encyclopéd. Rec. des planc. tom. VI,
Fg- 3. pl. Lxvi, fig. 10, pag. 6.
Petiv. Gazoph.nat.part.I,tab.XXT, | Knorr, Délices des yeux & de l'esprit;
fig. 5. | II part. pl. r, fig. $, pag. 8 & 0.
Gualt. Ind, Test, Conchyl.tab.zxvi, ! Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 117;
Art, Cte | art. 120 & 121, & pag. 120, art. 128.
Ccij
204 YA: C/O N'C H Y MNOIL OC PE:
. A , .
Coquiuurs Motte , & quelquefois même entierement de cette derniere
ve mére. Couleur; mais celle-ci ne paroît être dûe qu'aux altérations que
Vreies
. 1 x ’ . .
Nés la coquille a éprouvées fur le rivage de la mer. Quoique le fond
de leur robe foit roujours blanc, la clavicule, le palais & l’intérieur
de la coquille font quelquefois d’un beau jonquille foncé. Le palais
est grossicrement bouronné, & les rides qui regnent fous la levre
cintrée, font ordinairement plus faillantes dans cette variété que
dans les autres. Peu d'auteurs l’ont fait graver (3).
La GRIVE ROUSSE est encore une variété peu commune de
la grande Grive orientale ; elle lui ressemble parfaitement par la
forme, mais elle en differe par l'éxalité de fes cordelettes plus
comprimées, & féparées les unes Fa autres par de profonds in-
terstices, où l’on disrièure fouvent un où deux fillons extrêmement
fins. Les cruës qui traversent ces cordelettes font peu fensibles ,
en forte que la robe n’est point réticulée comme aux précédentes.
La clavicule, quoique très-petire, est moins plate & fe termine
en un fommet fort aigu. Le fond de la robe est roussâtre ou
feuille-morte , jaspé de noir foncé, principalement fur les cor-
delettes , qui quelquefois font entierement noires. Cette Grive à
depuis dix, jusqu’à treize ou quatorze lignes de largeur , fur fept
a neuf de longueur (4).
Les Grives AMÉRICAINES different peu des orientales par
la forme, qu’elles ont feulement un peu plus voñtée : leur rest est
(3) Petiv. Gazoph. nat. part. I,
tab, C, fig. 6.
Encyclopédie, Recueil des planches,
(4) Rumph. Thes. Cochl. ab. XXII,
lire. N.
Petiy. Gazoph. nar. part. I, sal. v,
tome VI, planche Lxvi, figure 11, | Je. 8, & tab. IX, fig..9.
pag. 6. | Fi Locupl.rer. nat. Thes.tom. ILE,
Seba, Locupl.rer.nar. Thes.tom. Il, | tab, XLI. La Nérite qui fe voit au-dessus
|
|
tab. LV 111. La Nérite qui est près de | de celle nu:rérutée 26.
l'angle gauche du haut de cette plan- Nerita Grossa. Linn. Syst. na.
che. edit. XIT,tom.I, fpec.73 63 pag.1255:
\
LAPS CION CH Y ÉTOMOG PE. 120$
aussi fort épais; mais quoiqu’inférieures en volume, leur clavicule
est toujours proportionnellement plus grosse & plus faillante. On
en distingue quatre variétés, toutes à fond blanc, excepté fur
la Meter e & dans l'intérieur de la bouche, où lon remarque
fouvent une teinte de citron. La premiere est celle dont toutes
les cordelettes font aplaties, larges & ferrées, avec des taches
irrégulieres, longues & étroites d’un beau noir-bleuitre foncé ($}
La feconde est à cordelettes rondes, fines & égales, tachées de
noir, fur un fond blanc, & féparées par des interstices étroits
d'un beau noir : fa clavicule est plus comprimée (6). La troisieme
est à cordelettes alternativement grosses & fines, dont les taches
noires & blanches font femi-lunaires (7). La quatrieme erfin,
dont les cordelettes font égales & de moyenne grosseur, est
mouchetée de es taches à peu près carrées, d’un noir foncé.
Ces Nérites ont le bord de leur levre plus ou moins festonné,
avec un petit liseré blanc taché de noir. Les grains du palais font
peu faillans & clair-femés. A Pexception des deux premieres
variétés, qui font peu communes , toutes les autres fe trouvent
abondamment à Saint-Domingue, à la Martinique & aux
Barbades : leur longueur ne passe guère fept à huit lignes, fur
neuf à dix de largeur; mais on en voit beaucoup d’un moindre
volume.
Les côtes du Brésil donnent une petite Grive dont [a robe est
(5) List. Hist. Conchyl tab. 507,
(7) Petiv. Gazoph. nat. part. I,
Seba, Locupl.rer.nat.Thes. tom. FIL,
2, Locupl.rer, nat. Thes.tom.IIl,
tab. IIX, fig. 17.
£: Fi LIX, fig. 23
» fa longueur. Sa couleur est un noir très-foncé au dehors, qui
» tire fur la couleur de la poix, & un blanc assez clair au
D'TÉdANSae et
» L’opercule est un osselet pierreux, fait en demi-lune, d’une
» épaisseur & d’une dureté assez grandes. Sa furface extérieure
» est toute chagrinée, & fon bord inférieur est relevée de deux
» grandes dents vers le milieu de fa longueur. Il est lisse dans fa
» furface interne. C’est par le moyen de ces dents qu’il est attaché
» au-dessus du pied & même à la levre gauche de la coquille ,
» dont il ne s’écarte jamais , mais fur laquelle il fe rabat en
» s'ouvrant à peu près comme le couvercle d’une tabatiere à
» charniere, ou, pour mieux dire, comme les battans des coquilles
»# bivalves auxquelles j’ai comparé cette coquille » (1 5).
La NÉGREssE est une Nérite arrondie dans fa forme & très-
voütée, comme la précédente. Sa coquille épaisse est de quatre:
orbes, dont trois forment une clavicule large & assez faillante :
fes cruës bien prononcées font traversées par des cordelettes plates.
qui ne font fensibles que par les fillons fins qu’elles laissent entre
elles ; fa couleur est d’un beau noir-bleuître lorfque la coquille à
été dépouillée du périoste olive-brun qui la recouvre. La clavicule
(15) Hist. nat. des coquillages du Sénégal, pl 13, fig. 2, pag. 188-190.
LA CONCHYLIOLOGTIE. TE
étant dépouillée de fa robe noire, paroït alors citron-fale tirant Cours
fur le verdâtre. Les taches blanchâtres, irrégulieres, quelquefois Ds men.
même un peu concaves qui s’y rencontrent, ne font dûes qu’à la HE
vétusté de la coquille & aux accidens qu’elle peut avoir éprouvés
en roulant fur Îe rivage. Le palais, dont le bord tranché est
pourvu de quatre dents courtes & aiguës, n'est que légerement
granulé, mais fillonné de plusieurs rides. Sa couleur est d’un
blanc-citonné, de même que le renflement intérieur de la levre,
où l’on compte dix-huit à vingt petites dents, transversales, dont
la derniere de chaque côté est un peu plus forte que les autres :
le bord de la levre est lisse & tranchant, terminé par un liseré
noir foncé.
L'opercule, qui ressemble par fa forme à celui de la Nérite
précédente, est olive, nué de gris, & finement granulé fur fa
face externe. Cette Nérite n’est pas commune; on la trouve à
Pile de France & fur la côte de Mozambique : celle que nous avons
porte onze lignes de largeur fur environ huit de longueur (16).
La NÉRITE MARBRÉE ( planc. x, lett. D), quoique alongée
dans fa forme, est aussi très-voütée. Des quatre orbes qui la
composent , trois font une petite clavicule , terminée par un
fommet aigu : le fillon qui les distingue est fin, de mème que
les cannelures de la robe, qui fouvent font alternes avec d’autres
un peu plus fortes ; les cruës qui les traversent font aussi moins
fensibles. Sur un fond blanchître ou gris-jaunâtre , on voit dans
la partie la plus élevée de la coquille deux fascies couleur. de
rose, avec des marbrures d’un noir-olivatre ou bleuître, fouvent
répandues dans trois larges bandes : la clavicule tire fur le verdâtre.
Le palais, granuleux & denté, est d’un blanc nué de citron:
(16) Lise. Hise. Conc. tab. 596, fig. 6. | Seba,Locupl.rer.nar. Thes.tom. III
Gualr. Ind.Tesr. Conc. tab. LXV1, lice. s, | cab, LV11I. Sans numéro.
Ddi
2 D D oo À
24e LA. C'O N'CHYEMON O 6G IE.
Lee =. |
Coqunzzes l'intérieur de la bouche est blanchatre, & les marbrures du dessus
pe MER, s’y font voir, parce qu’elles pénétrent le test. La levre a de fines
Vraies
Néins… dentelures à fa circonférence, qui est bordée d’un liseré roussâtre
tacheté d’olivatre. Cette Nérite vient des îles Philippines, & ne
passe guère fept à neuf lignes de longueur fur neuf à onze de
largeur. Lister & Gualrieri l’ont fait graver (17).
La NÉRITE TACHETÉE ( planche x, lettre F), n’est qu’une
variété de la précédente. Elle en differe par fes ftries plus fines,
plus égales & par fes cruës mieux prononcées. Sa robe d’un blanc-
fale & verdatre, est dans les unes marbrée, comme par zig-zags
par bandes , de brun-violet foncé, tirant fouvent fur le
roussâtre ; dans d’autres elle n’est que rachetée irrégulierement
de fauve-violatre. Le palais, où l’on compte quatre petites dents,
est d’un blanc-de-neige & légerement granulé. Le fond de la
bouche est citron foncé , de même que la clavicule ; mais le
renflement denté est aussi d’un beau blanc, à l'exception du
liseré qui est d’un bleu-verdatre veiné de brunatre. Cette Nérite
orientale, égale en grandeur la précédente, & n’est pas plus
commune. Celle que nous citons de Gualrieri y ressemble beau-
coup (18).
La NÉRITE FOUDROYANTE ( planc. x, lett. 1), n’est encore
qu'une variété des deux que nous venons de décrire (19). Plus
alongée & plus voñtée dans fa forme, elle a fa clavicule aussi
composée de trois fpires, mais plus grosse & plus faillante, avec
un fommer obtus. Ses ftries peu profondes font égales & fines,
(17) Lise. Hist. Conchyl tab. 508, (18) Gualt. Index Testar. Conchyl.
ge 14 tab. LXVI, litt. R.
Gualt, Ind Test. Conc. tab. LXVI, a rer. nat. Thes.tom. LIT,
dirt. 1. | tab. XLI. Sans numéro.
Sebe, Locupl.rer. nas. Thes.com. IT, (19) Elle est représentée pl. 7, lett, E
tab, XLI. Sans numéros de la feconde édition.
A Po
LANNIC'O.N: CH Y MLONHIOIGLE. 213
r
quoique mieux prononcées que dans les précédentes. Le fond de coquixs
fa couleur est jaunâtre ou jonquille-fale, flambé en zig-zags de nr mer.
brun-marron foncé; quelques-unes font marbrées de grandes ee
taches d’un vert-noirâtre fur un fond blanc. Le palais, armé de
quatre dents , est blanc ou citron tendre & le fond de la bouche
d’un beau jonquille. La levre, dont le fenfiement intérieur est
blanc & finement denté, est mince & légerement festonnée dans
fon bord. Le liseré en est jaunâtre moucheté de brun. Cette Nérite
peu commune, vient de l’île de Madagascar, & porte huit à dix
lignes de longueur, fur dix, douze & quatorze de largeur. La
figure s’en trouve dans divers auteurs {10).
L'opercule pierreux des trois Nérites qui précédent ne differe
en rien, quant à la forme, de ceux qu’on à déjà décrit : leur
couleur est un fauve-roux, nué tantôt de grisitre & tantôt
d’olivatre.
La GRANDE NÉRITE ARMÉE ( planche x, lettre G), l'une
des plus rares de certe famille, est médiocrement épaisse dans
fon test, mais large & très-voûrée dans fa forme, composée de
quatre orbes bombés, dont trois donnent une clavicule grosse
& faillante, terminée par un fommet aigu. Le fillon qui distingue
les orbes est bien marqué. Ses cordelettes, alternativement grosses
& fines, font assez distantes entre elles, bien prononcées, quoique
peu faillantes & coupées par des cruës peu fensibles. Sa robe
blanche nuée de fauve & de couleur de rose, est traversée par
des zig-zags d’un cramoisi-brun très-foncé. Son palais, large,
fuisant , concave & ridé, est blanc nué de lilas tendre, & l’on
(20) Lise. Hisr, Conchyl. tab. 506, Seba,Locupl rer. nat. Thes.tom.IIT,
JE 7e | tab. XLI. Sans numéro.
Gualt. Ind, Test, Conc. tab, LXV1I, Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 118,
dite. la quaurieme paire de l'art, 124.
214 LA {CO NC H Y'BPOTIO:G LeE.
pme mere
COUILLES
DE MER. Qui CSt épaisse & arrondie. L'intérieur de la bouche est citron
Ré foncé. Le renflement de la levre est d’un blanc nué de lilas &
compte cinq dents plus ou moins faillantes fur fa partie tranchée,
garni de neuf à dix grosses rides courtes & transversales : les bords
n'en font point tranchans , mais arrondis, renflés & largement
déchiquetés en aîle de chauve-fouris; ce qui forme quatre à cinq
avances & autant de finuosités : le tout bordé d’un liseré blanc.
Cette coquille, qu’on croit être des côtes de la nouvelle Zélande,
est ici représentée de grandeur naturelle, Gualtieri donne la figure
d'une Nérite qui en approche beaucoup (21).
La PETITE NÉRITE ARMÉE ( planche x, lettre T ), differe
de la précédente par fa figure plus alongée, & par fon épaisseur,
qui proportionnellement est plus considérable. On ne compte que
deux orbes à fa clavicule, qui est assez faillante. L'autre orbe,
formant le corps de la coquille, est à ftrics fines croisées par des
cruës très-prononcées, Le bord de la levre est déchiqueté par fept
ou huit pointes aiguës, & le renflement intérieur de cette même
levre montre une vingtaine de petites dents ou rides transversales
de couleur blanche. Le palais est aussi denté & finement ridé.
Cette Nérite rare, est verdâtre en dehors, jonquille foncé en
dedans, & ne fe rencontre guère plus grande qu’on ne la voit
dans la figure que nous en donnons. Elle a été apportée du
détroit de la Sonde.
LA QUENOTTE SAIGNANTE À GROSSES CORDELETTES
{planche x, lettre K), n'étant qu'une variété de la Quenott
faignante ordinaire, nous ne ferons qu'indiquer ici les différences
qui la caractérisent (22). Ses cordelettes, plus grosses & plus
distantes entre elles, ont leurs interstices plus profonds. Sa robe
a
(21) Index Test. Conc, tab. LXyI, | (22) Cette Nérite est à la planc, 7,
ir, 2 leur. G de la feconde édition,
Céarssssimnnanataininte térescisatrthdiihatattanétieet pente RS
L'ANWCOÏNC H Y'A OM OIG FE. 215$
’ RAS UT SE
d’un jaune-foufre , est marbrée par larges flammes & comme coquirurs
fasciée de noir & de brun. Tout l’intérieur est blanc, à l’exception »r men.
d’une tache d’un beau rouge orangé foncé fur la gencive. Cette es
tache environne les dents ou Quenottes, qui ne font ici qu’au
nombre de trois, mais qui d'ordinaire vont jusqu’à quatre. Cette
Nérite Américaine & peu commune est ici représentée de grandeur
naturelle. Seba en donne aussi la figure (2 3).
LA QUuENOTTE sAIGNANTE (planche x, lett. Li-AÀ) est une
Nérite médiocrement épaisse, assez alongée dans fa forme, &
néanmoins très-voütée (24): on y compte quatre à cinq fpires
convexes, dont trois ou quatre forment une clavicule assez faillante
pour une coquille de ce genre. Le fommet qui la termine est
généralementaigu, & le fillon qui distingue les orbes bien prononcé.
Ce fillon est fouvent irrégulier, à cause des cruës plus fensibles
en cet endroit que fur le reste de la coquille. Les cordelettes ,
plus ou moins fines & assez ferrées, font tantôt égales encre elles,
tantôt alternativement fines & moyennes; mais celle qui borde
le fillon de la fpirale est ordinairement plus forte que les autres ,
d’où naît en cet endroit une espèce de rigole qui fuit le contour
de la fpirale. Dans quelques-unes les cruës font assez prononcées
pour produire, avec la rencontre des cordelettes une forte de
réseau. Rien n’est aussi varié que les couleurs de certe Nérite. Le
fond de fa robe est tantôt d’un beau blanc-de-lait, ou blanchitre,
ou grisâtre ; tantôt fauve ou roussâtre, citron tendre ou foncé,
jaune-foufre, jonquille, fouci ou orangé vif: tantôt enfin ce fond
est rougeatre, couleur de chair ou rose très-foncé , quelquefois
même olivatre ou ardoise. Les taches qui décorent ce fond ne
font pas moins variées dans leur forme que dans leurs nuances.
(23) Seba, Locupl. rer. nat, Thes. | (24) On la voit à la pl. 7, lett, H de
tom. III, tab. LIX, fig. 22, | la feconde édition,
Sd
216 PA» GO: NC HE IQ IG TE
Éneneee—
Coquuurs Elles font d'ordinaire disposées par flammes irrégulicres & en
DE MER. Zig-Zaos, ou par bandes onduleuses, noires & cramoisies dans les
Ka unes ; pourpres, noires & orangées dans les autres : on en voir
qui montrent un mélange de noir, de brun & de bleu foncé;
d’autres fonc fimplement marbrées de noir ou de brun, d'olive
foncé, de fauve, de fouci, d’orangé, de bleu, de violer, de foufre
ou de lilas ; tandis qu’il en est fur lesquelles quatre à cinq de ces
couleurs dominent en mème tems. L'intérieur de la coquille laisse
fouvent appercevoir les couleurs de l'extérieur; mais ordinairement
il est jonquille, orangé, citron, blanc ou grisâtre. La levre est
mince & tranchante dans fon bord, qui est lisse ou à peine
festonné , avec un liseré de même couleur que la robe de la
coquille. Le large renflement qui regne au-dessous du bord interne
de la levre est généralement d’un très-beau blanc. Les dix-huit
à vingt dents qui s'y rencontrent font fort petites & en forme
de grains , fi l’on en excepte les deux dernieres vers Fangle où la
levre joint les pas de la fpirale : celles-ci font beaucoup plus grosses,
& il en est quelquefois de même de la premiere dent de l'angle
opposé. Le palais, qui est un peu concave, a dans fon bord
tranché quatre dents grosses & faillantes, de couleur blanche,
rousse ou rougcâtre. Ces dents ne font quelquefois qu’au nombre
de deux ou de trois; mais quand il y en a quatre, deux font
moins fortes que les autres. Une grande tache de couleur fanguine,
fouvent ponceau, d’un beau rouge écarlate, ou orangé foncé,
femble fortir de leurs interstices & s'étend irrégulierement jusqu’au
milieu du palais; c’est ce qui a fait donner aux Nérites qui portent
cette tache le nom de QuENOTTES ou de GENCIVES SAIGNANTES,
qui les distingue parfaitement. Le reste du palais est blanc, mais
quelquefois il est presque entierement teint de rougeître. Cette
Nérite fort commune , fe trouve à Saint-Domingue, à la Mar-
tinique & aux Barbades, On en voit depuis trois lignes de long,
| fus
PAMC'ON C H YERO/L OCT E 217
fur quatre de large, jusqu'à huit, dix, douze & quinze lignes
de longueur , fur dix, douze, feize & dix-huit lignes de largeur.
Plusieurs naturalistes en ont donné la figure (2 5).
» LA QUENOTTE SAIGNANTE LISSE ( planche x , lettre Li),
n'est qu'une fimple variété de la précédente : elle en differe par
fon extérieur, entierement lisse ou privé des cordelettes qu’on
remarque ordinairement à cette espèce. Le fond de fa couleur est
d’un jaune-foufre-olivâtre, marbré irrégulierement de violet &
d'olive-brun. Son intérieur est citron, & le renflement du bord
interne de la levre est blanc, privé des petites dents intermédiaires
en forme de grains, mais pourvu des deux extrêmes. On n’en
voit que deux ou trois petites fur le bord tranché du palais, dont
la tache est d’un rouge foncé. Cette Nérite, d’ailleurs femblable
à la précédente & qui légale en grandeur , vient encore des
mêmes parages. Elle est ici représentée fermée de fon opercule.
Gualtieri en donne aussi la figure (1 6).
L'opercule des Quenottres faignantes est pierreux, fort épais
& de figure femi-lunaire ; fa face extérieure, lisse & luisante,
présente vers le bord cintré un large renflement orangé foncé
(25) Lise. Hist. Conchyl. tab. 505, | Hill. Hise. of anim. pl. 7. The toothed
fig. 1. | Nerice fnail.
Bonan. Recr. ment. & oc. class. II1, D ORT ï
n°. 214, pag. 140. Elle y est repré- | nr NIUE VE LE tr
sentée grossie au microscope. 120, ait, 121,124 & 128.
Kirch. Mus. class. 111, fig. 214, Knorr, Délices des yeux & de l'esprit;
Pa2+ 290: cinquieme partie , planche ut, figur. 2,
Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab. XI, | pag. 8.
fg- 30. |
Guale. Ind. Test. Conc. tab. LXVI, | ; (26) Index Test. Conc. tab. LXVI,
DRE litt. N.
Seba, Locupl.rer. nat. Thes.tom. III, Seba, Locupl. rer. nat. Thes.tom.IIT,
tab, XLI. Sans numéro. tab. XLI, Sans numéro.
Tome IL. Ee
TRS RE ARLE ET
CoqQuiLLes
DE MER.
Vraies
Nérites.
Le —
COUILLES
DE MER.
Vraies
Nérites.
218 LA 2:C°O N'C HW EPOMEIO/C'IE:
nué de brun , qui produit un tôur & demi de fpirale, de couleur
blanchâtre à fon origine. Le reste de cette face est concave, d’un
brun-olivatre nué de noirâtre, & finement granulé près de la
volute , quelquefois même fur une partie de l’épaulement que
produit cette volute. Mais ce qui distingue particulierement cet
opercule, c’est une rainure qui regne dans l'épaisseur du bord
cintré, qui par là devient tranchant & en vive-arrête fur fes deux
faces. Deux finuosités, fans compter une des deux grosses dents
en faillie, empêchent que l’autre bord de l’opercule ne foit tranché
en ligne droite. Les dentelures de ce bord font légerement ftriées
fur la face interne, qui est lisse , luisante , d’un fauve-rougeatre
veiné de blanchâtre & de gris-de-lin. Ces opercules, dont nous
avons déjà parlé dans les Remarques qui précédent cette famille
(pages 190 & 191), ne passent guère neuf lignes de longueur
fur fept de largeur, y compris l’extension de la grosse dent en
faillie.
La QUENOTTE SAIGNANTE DES INDES ORIENTALES, fi nous
en jugeons par celles que nous avons vues, n’égale point en
grosseur les Nérites de cette espèce qui nous viennent d'Amérique.
Elle leur ressemble assez par la forme, à la clavicule près, qui
est un peu moins faillante; mais fon test est plus épais. Ses
cordelettes d’inégale grosseur font traversées par des cruës fines
& nombreuses. Sa robe blanthe est jaspée d’olivatre, de noirâtre
& d’orangé : quelquefois ces couleurs y font distribuées par zônes
larges ou étroites. La tache, qui de la gencive s'étend fur le
palais, est d’un fauve-orangé : le reste du palais est blanc, ainsi
que la levre & l’intérieur de la bouche. Quant aux dents en forme
de rides, placées fur le renflement de la levre à quelque distance
du bord interne, elles ressemblent plus aux dents des Grives qu’à
celles des Nérites de l’espèce dont nous parlons. Cette coquille,
dont la largeur n'excede pas dix à douze lignes, fur une longueur
ECO N CH'YLIOL0O GI E. 219
’
proportionnée , est assez rare & vient des îles Moluques. Celle
dont Rumphius a donné la figure (27) en approche beaucoup.
On distingue encore une autre variété de Quenotte faignante
orientale, dont la forme est plus arrondie & la clavicule moins
faillante. Ses cordelettes inégales deviennent plus prononcées vers
le bas de la coquille : les cruës fines qui les traversent font des
plus ferrées. Sa clavicule est orangée, mais le reste de la robe
est blanchître , à larges flammes irrégulieres & en zig-zags d’un
beau canelle-rouge & orangé foncé; dans quelques-unes on
observe plusieurs fuites circulaires de petits points noirs fur les
cordelettes. Le bord de la levre est mince, finement déchiqueté
& tacheté de canelle, avec un renflement peu fensible, blanc
& à rides transversales comme dans la précédente : le reste de
l'intérieur est citron, & les flammes rouges de l'extérieur sy
distinguent. La tache irréguliere du palais est d’un fauve-fafrané.
Ces Quenottes assez rares, viennent, dit-on, des îles Philippines.
Celle que nous avons vue ne passoit guère cinq lignes de longueur
fur fix & demie de largeur.
La GRANDE Livrée ( planche x, lettre C ), est une Nérite
qui par fa forme approche beaucoup de Ja précédente; elle est
néanmoins un peu plus alongée, & l’on y compte quatre à cinq
révolutions de fpires convexes, dont le fillon est peu marqué (28).
Ses cordelettes plus ou moins grosses, plus ou moins ferrées &
quelquefois peu prononcées, font coupées par des cruës fines,
qui dans quelques endroits paroissent à peine. Sa robe blanche,
est ordinairement nuée de couleur de rose; mais dans la coquille
(27) Thesaur. Cochl. tab. XXII, Seba, Locupl.rer. nar. Thes.tom. IIL,
fige s. | cab. XLI. Sans numéro.
(28) Cette Nérite est représentée pl. 7,
lett, Q de la feconde édition.
Ec ij
Petiv. Gazoph. nar, part. I, tab. XI,
29, 21.
CoOQuILLES
DE MER.
Vraies
Nérites.
COUILLES
DE MER.
Vraies
Nérites.
220 ELA: C'O: NiC H Y E POINT ONG LE;
dont nous avons donné la figure, elle est remarquable par la
régularité de fes taches, à peu près carrées, les unes cramoisies
ou pourpre foncé , les autres d’un beau noir fur un fond blanc.
On en voit dont les taches noires font assez courtes & les cramoisies
fort alongées. Cette Nérite, fur un fond blanc nué de rose ou
de cerise; est communément veinée ou tachée irrégulierement de
noir ou de violet. Quelques-unes font entierement rose ou cramoisi
foncé fans mélange ; ou leur fond blanc, nué de violet fale, est
moucheté fur les cordelettes de noir ou de cramoisi- violet très-
foncé. Enfin il en est dont le fond blanc est fimplement veiné
de traits longitudinaux d’un noir-bleuâtre. Toutes ont le fond
de leur clavicule citron fale ou foncé. Leur palais est d’un blanc-
de-neige, plus bombé qu’aplati, & rarement lisse : on y voit
d'ordinaire quelques rides transversales irrégulieres, & fur fa
partie tranchée quatre fortes dents, l’une desquelles est toujours
plus courte que les trois autres. L'intérieur de la bouche est en
partie blanc, en partie citron où jonquille foncé , laissant voir
les marbrures noirâtres de l'extérieur. Ces mêmes marbrures fe
distinguent aussi fur le bord tranchant & fouvent festonné de la
levre. Le renflement, large & peu faillant, qui est au-dessous,
offre depuis neuf, jusqu’à douze & quatorze rides transversales
plus ou moins prononcées, dont les deux extrèmes font plus fortes
& mieux faites en forme de dents. Ces Nérires ont depuis cinq,
jusqu’à dix & treize lignes de longueur , fur fix, onze, quatorze
& quinze lignes de largeur. Le volume de ces dernieres est très-
considérable, & lorsqu'elles y parviennent, elles perdent ordi-
nairement leur couleur rose & cerise, & font alors blanches
veinées irrégulierement de noir & quelquefois de bleuatre-ardoisé.
Ces coquilles fe trouvent abondamment fur les côtes de Saint-
Domingue, de la Martinique, des Barbades & de la Jamaïque.
Plusicurs curieux prétendent aussi que les côtes du Brésil, ainsi
LA CG ON CH YEFOGLILOGTE: 22É
ER EOTEERP TE EUR
que celles de la Virginie, produisent cette Nérite. Quelques auteurs Coquizzss
en donnent la figure (29). DF MER.
V'raies
Nérites.
L'opercule pierreux de cette Nérite est assez femblable par fa
forme à celui de l'espèce précédente ; fon bord denté est feulement
un peu moins finueux. Sa face interne est d’un gris-roussâtre :
l'externe est à cruës fines & à petits grains blanchâtres, fur un
fond gris-de-fouris. Il à depuis deux jusqu’à fix lignes ou un peu
plus de longueur , fur une ligne au moins & demie & fur quatre
lignes de largeur au plus. Ces opercules, ainsi que ceux des
Quenottes faignantes, fe voyent assez fréquemment adhérens à
leurs coquilles dans les cabinets des curieux.
LA PETITE Livrée ( planc. x, lett. S), n’est qu’une variété
de la Nérite précédente & fe trouve avec elle dans les mêmes
parages (30); mais on la rencontre aussi fur les côtes d'Afrique.
Elle est plus arrondie dans fa forme; fes cannelures font aussi
plus fines & plus ferrées. Le fond de fa robe, blanc pour l'ordinaire,
est tantôt moucheté de petits points ou de traits onduleux &
irréguliers d’un bleu-noir , fur les cordelettes feulement : tantôt
il est coupé par deux ou trois larges zônes bleuâtres, olivâtres
(29) Lise. Hist. Conchyl. tab. 596,
F8 +
Rumph. Thes. Cochl. tab. XXII,
fig 4
Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab. XI,
fig* 20.
| Encyclopédie, Recueil des planches ;
Bonan. Recr. ment. & oc. clas. 111, | Seba, Locupl. rer. nat. Thes. com. LIT,
tome VI, planche Lxvi, figure 9,
pag. 6.
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit,
cinquieme partie, planch. xv, fig. 4,
pag. 26.
. : c 7 /
9.220, pag. 141. Grossie au micros- tab. XLI © tab. LVIII. Sans numéro.
cope. Nerita Chamaleon. Linn. Syst. nat.
Kirch. Mus. class. 111, fis. 220. edir. XIT,rom. I, fpec. 737, Pag.125$e
Gualr. Ind, Test. Conc. tab. LXVI,
Lits
(30) On la voit représentée à la pl. 7,
Jett, (&) de la feconde édition,
CORQUILLES-
DE MER, -
Vraies
Nérites.
Je PANSC ONE HO EMROMEOLCG ILE.
hR
Où roussâtres; mais plus communément deux de ces zônes font
pointillées de blanc & de noir, tandis qu'une troisieme inter-
médiaire l’est de blanc & de rose, ou de cerise, ou de cramoisi
foncé : quelquefois les zônes à points noirs font alternes avec les
zônes à points rouges. Enfin on voit de ces Nérites fans fascies ,
& dont les points olive-noirâtre très-foncé font fur un fond
feuille-morte. La clavicule tire fouvent fur le jonquille ou le
citron. Quant à la bouche, au palais & au reste de l’intérieur,
rien n’y differe de l'espèce précédente. La face externe de l’opercule
est quelquefois un peu plus concave & plus grossierement chagrinée.
Quoique la grande Livrée ne furpasse pas de beaucoup la petite
cn grosseur, 1l est rare néanmoins de voir cette derniere acquérir
le volume de la grande espèce. Elle est aussi gravée dans quelques
auteurs (31).
On peut encore regarder comme des variétés de cette espèce
les deux Nérites décrites par M. Adanson fous les noms de TADIN
& de SELOT :
« La coquille du Tadin differe, dit-il, de celle du Dunar,
» en ce qu'elle est plus petite, n'ayant que neuf lignes au plus
» de longueur. Sa premiere fpire est relevée de quinze cannelures
» assez grosses, à peu près égales, ordinairement lisses, & quel-
» quefois chagrinées. Sa furface extérieure est route tachée de
» ptits points blancs & carrés, féparés par autant de points
» noirs de même figure & de même grandeur, répandus fur les
» cannelures. Lorsqu'elle à été roulée quelque tems fur le rivage,
» elle perd entierement fes couleurs avec fes cannelures, & devierit
(31) Bonan. Recr. menr. & oc. Gualr. Ind. Test. Conc. tab. LXVI,
class. 111, fig. 217, pag. 141. Grossie | litt. A-A.
au microscope, Seba, Locupl. rer. nat. Thes.tom. III,
Kirçh Ms, class. 111, fige 217: | tab, LV III. Sans numéro,
LAVE CON CH Y CLCROGTE. 2A2ES
» entierement jaune. Elle est assez commune dans les îles de la
» Magdelaine » (32).
Quant au Selot « fa coquille, dit-il, a tout à fait la forme
» de celle du Lagar; mais elle n’a que neuf lignes de longueur :
» elle est beaucoup moins épaisse, & relevée de quinze grosses
» cannelures qui tournent fur la premiere fpire. La levre droite
» de l’ouverture n’a que dix dents; & la levre gauche est lisse
» fur fa furface, & bordée de trois grosses dents échancrées
» & comme partagées en deux à leur extrémité. Trois couleurs
» différentes , le rouge , le noir & le blanchätre, font également
2
2
répandues fur toute fa furface extérieure, où elles s’érendent
vw
&
par marbrures ondées » (3 3).
LA TANNÉE (planc. x, lett. P), autre varièté dans l’espèce
des Livrées, est proportionnellement plus épaisse , & fes grosses
cordelettes font mouchetées de taches à peu près rondes , fauve
foncé, fur un fond blanchâtre ou roussitre. Son intérieur est
fafrané, & fa bouche dentée des deux côtés : fon palais n'est
point ridé ; fa levre est mince & mouchetée dans fon bord, qui
est très-déchiqueté. Cette Nérite peu commune, vient, dit-on,
des îles Maldives : elle passe rarement huit à dix lignes de longueur
fur dix à douze de largeur.
LA NÉRITE A BANDES (planc. x, lett. Y-V), est une assez
grande espèce de Nérite , de forme très-voûtée , épaisse dans fon
test, & composée de quatre orbes , dont la ligne fpirale est bien
distincte & la clavicule peu faillante. Ses cordelettes grosses &
assez ferrées, forment avec les cruës qui les traversent, une espèce
de réseau plus ou moins grossier. Son fond blanc ou grisâtre est
orné extérieurement de trois larges bandes d’un vert-noirâtre :
(32) Hist. natur. des coquillages du | (33) Zbid. fig. 4, pag. 191 & 192.
Sénégal, pl 13, fig. 2, pag. 190 & 191.
|
COQUILLES
PE MER.
Vraies
Nérites.
es
es LA CONCHSLABDLOGLE.
Coqunzrs tout l'intérieur est blanc ; la levre , épaisse & festonnée dans fon
DE MER.
Vraies
Nérites.
bord, a fon renflement traversé de dix dents en forme de rides,
à la derniere près qui est assez faillante. Le palais, outre fes grosses
rides irrégulieres, a fur fa partie tranchée quatre fortes dents,
dont linférieure à le plus de faillie. Cette Nérite rare, vient des
îles Moluques, & porte quatorze à quinze lignes de longueur ,
fur feize à dix-huit de largeur : elle est ici gravée d’après celle que
l'on voit dans le cabinet de Madame la Présidente de Bandeville.
Lister en a fait graver une qui en approche beaucoup (34).
L'opercule pierreux de cette coquille differe peu, quant à la
forme, de ceux que nous avons décrits dans les espèces précédentes:
il est de même granulé fur fa face externe, qui est olive-brun,
& lisse fur fa face interne.
La More ( planche x, lett. E ), est une Nérite fort épaisse,
qui nous paroït être une variété de la précédente. Plus ronde
qu'alongée dans fa forme, elle est composée de quatre orbes féparés
par un fillon bien distinct, & fa clavicule est peu faillante (3 $).
Ses cordelettes , grosses & ferrées , font traversées par des cruës
fines. On voit fur fa robe blanche ou blanchâtre, quatre larges
fascies d’un fauve-orangé foncé, marbrées de grandes taches à
peu près carrées marron-brun, qui n’excedent point les bandes
jaunes. Son intérieur est jonquille , mais le palais est blanc,
convexe & ridé, muni fur fa tranche de quatre fortes dents. La
levre , qui est épaisse & festonnée dans fon bord , offre dix rides
assez faillantes fur fon renflement interne. Cette Nérite rare,
vient de l’île de France, & ne fe rencontre guère plus grande que
la figure que nous en donnons. Elle est aussi gravée dans Seba (3 6).
(34) Lise. Hise. Conchyl. tab. 596, (35) On voit cette Nérite à la pl. 7,
fig. 8. lett. S de la feconde édition.
Seba, Locupl.rer. nat. Thes.com, III, (36) Locup. rer. nat. Thes. tom. III,
rab, LV11I, Sans numéro, tab, XLI, fig. 28 6 29, pag. 120.
LA
PANNE O N C'HYEIOLOIGNE 22S
LA Scie ( planche x, lett. O), est encore une Nérire peu
commune , de forme très-voñtée, & néanmoins plus alongée que
dans la précédente. Le fillon qui distingue les quatre orbes est
des plus légers. Sa clavicule, peu faillante , est terminée par un
fommet aigu. Ses cannelures anguleuses font que le bord épais
de fa levre paroît armé de dentelures aiguës. Les cruës fines ou
ftries qui croisent les cannelures, rendent cette Nérite comme
réticulée. Sa couleur est blanche ou fauve, quelquefois foiblement
marbrée d’olive-brunâtre. Le fond de l'ouverture est citron; mais
le palais est blanchâtre & ridé, avec quatre dents fur fa tranche.
On distingue fur le renflement peu prononcé de la levre, des rides
transversales très-fines. Cette Nérite, qui vient des côtes du
Brésil, porte huit à dix lignes de longueur, fur dix à douze de
largeur.
La PETITE SCtE ( planche x, lett. Y ), autre Nérite des plus
rares , approche beaucoup de celle que nous venons de décrire ;
mais fes cannelures, loin d’être anguleuses , font au contraire
arrondies , ce qui n'empêche pas que le bord mince de fa levre
ne foit pourvu de denrelures aiguës. Sa robe est extérieurement
d'un jaune-fafrané; le fond de fa bouche est jonquille, & le resre
est blanc nué de couleur de chair. Le palais lisse & peu convexe,
est muni fur fa tranche de quatre dents fines & aiguës. On ne
voit point de renflement dentelé près du bord interne de la levre.
La clavicule est peu prononcée, mais terminée par un fommet
aigu couleur de rose. Cette Nérite, qu'on ne trouve guère plus
grande qu’on ne la voit ici dans la figure, vient des côtes de la
nouvelle Zélande.
La NÉRITE ALONGÉE ( planche x, lett. Q), est composée de
quatre à cinq orbes renflés, dont trois forment une clavicule
alongée , terminée par un fommet obtus ; le fillon qui distingue
ces orbes est bien prononcé : de grosses cordelettes à cruës très-
Tome IT. Ff
CoQuILLES
DE MER.
Vraies
Néritese
COUILLES
DE MER.
Vraies
Nérires.
220 LA "0C'O' N°C H Y'EROGE:O:G I E:
fensibles , laissent entre elles de larges & profondes cannelures.
Toute fa robe est d’un beau pourpre foncé. Le palais, blanc &
lisse , est un peu convexe & orné fur fa tranche de quatre fortes
dents. Le fond de la bouche est d’un blanc tirant fur le bleuâtre;
mais le renflement est blanc, ainsi que la levre, dont l'extrémité,
tranchante & festonnée , est bordée de noir. On voit fur le
renflement neuf dents assez grosses , fur-tout celle qui est dans
l'angle. Cette Nérite, épaisse & peu commune, vient de la
Barbade : elle a depuis huit jusqu’à neuf lignes de longueur, fur
douze & treize lignes de largeur. Lister l’a fait graver (3 7).
La NÉRITE A DENTS DE CHEVAL ( planche x, lettre Q3),
est une coquille lourde, épaisse, très-voûtée & à cinq orbes,
dont quatre forment une clavicule, qui pour l'ordinaire est alongée.
Le fillon qui distingue les orbes est fin, mais bien prononcé :
deux grosses cordelettes laccompagnent & font fuivies de quatre
à cinq, plus fortes que les autres & plus distantes entre elles;
celles qui fe montrent ensuite en grand nombre fur le reste de la
coquille font fines & ferrées. Quoiqu’on trouve quelquefois cette
Nérite entierement blanche ou d’un blanc-rougeître, on la
xencontre aussi mouchetée de brun-noirâtre fur fes cordelettes ,
dont les interstices font jonquille-rougeâtre ou d’un bai peu foncé,
tandis que le fommet aigu de la clavicule est toujours jonquille
vif ou citron foncé. Le palais blanc & assez bombé, est à grosses
rides irrégulieres , avec quatre fortes dents des plus faillantes fur
{a partie tranchée. Le fond de a bouche est citron tendre, mais
le renflement qui regne près du bord interne de la levre est aussi
de couleur blanche, armé de cinq à fix fortes dents tournées vers
Vintérieur de la coquille, & dont les deux extrêmes font plus
faillantes que les autres. Le bord épais & festonné de cette levre
{37) Hist. Conchyl, tab, 5955 fige 2
L'ANCONCHYLIOLOGIE. 227
J
est terminé par un liseré d’un blanc peu crisâtre, précédé d’un
P g ;
CERTES
CORQUILLES
fort étroit jonquille vif. Cette Nérite rare, vient d'Amboine, or mer.
de Pile de France & de Madagascar ; fon volume ordinaire No
n'excede guère huit à neuf lignes de longueur , fur dix à onze
de largeur : mais nous en possédons une qui n’a pas moins d’un
pouce de long, fur un peu plus de treize lignes de large. Plusieurs
auteurs en ont donné la figure (38).
L’opercule pierreux de cette coquille est parfaitement femi-
lunaire & denticulé comme les précédens. Ses deux faces font
d’un gris-de-fouris tirant un peu fur le roussâtre : l’extérieure est
lisse, à cruës fines & légerement granulée près de l’épaulement que
produit la volute; mais l’intérieure est parfaitement lisse. Les
plus grands de ces opercules peuvent avoir cinq lignes de longueur
fur trois de largeur.
La NÉRITE A DENTS DE CHAT ( planc. x, lett. Q4), n’est
qu'une variété de celle que nous venons de décrire. Sa clavicule
courte lui donne une forme encore plus arrondie & plus voûtée,
d'autant mieux que le fommet de cette clavicule est fort obtus.
La robe est blanche, nuée de roussitre & de cendré : fes grosses
cordelettes , fort ferrées, ont aussi leurs cruës mieux prononcées.
Le bord tranché du palais est armé de quatre dents aiguës; mais
les cinq à fix qu’on observe fur le renflement intérieur de la levre
font plus obtuses : le contour épais & festonné de cette levre est
bordé d’un liseré grisâtre & fort étroit. Cerre Nérite orientale est
(38) Lise, Hise, Conchyl tab. 595,
Fe. 3 |
Rumph. Thes., Cochl. tab. XXII, | Seba, Locupl.rer.nar. Thes. tom. IIL,
Gualt. Ind, Test, Conc. tab. LXVI,
lire, v.
lier. 1. tab. LIX, fig. 12.
Petiv. Gazoph. nat, part. I, tab. XI,
Âge 7:
Nerita Undata. Linn. Syst. nar:
edic. XIT,tom, I, fpec. 738, pag. 1255
f ij
ot
228 L'A: :C'O.N'C'EH XAROTIO!G LIE.
Coquuxs de mème grandeur que la précédente & n’est pas plus commune.
pe mer. Bonanni l’a fait graver (39), ainsi que Klein (40).
fa La FAUSSE QUENOTTE ( planche x1, lettre L), approche
beaucoup de la précédente; mais fon volume est ordinairement
plus petit, fa forme plus ronde & fa clavicule plus courte : fes
grosses cordelettes font un peu plus distantes entre elles, & laissent
dans quelques-uns de leurs interstices un fillon des plus fins,
fouvent mal prononcé. La couleur de fa robe est jaunâtre , nuée
de rose & de jonquille. Les quatre dents du palais font un peu
moins fortes, de même que celles de la levre opposée, dont le
renflement blanc, est bordé d’un liseré jonquille foncé. Sur le
contour épais & festonné de cette même levre fe trouve un autre
liseré blanchâtre & fort étroit; mais le fond de la bouche est
citron. L'ile de France & le cap de Bonne-Espérance nous envoyent
cette coquille, dont l’opercule est femblable à celui de la Nérire
à dents de cheval. Elle est peu commune, & porte environ neuf
lignes de longueur fur dix de largeur. On la voit dans Bonanni
grossie au microscope (41).
LA QuENoTTINE ( planche x, lettre X), est une Nérite qui
n’est guère plus grande que la figure qu’on en voit ici. Cette
coquille, quoique différente à certains égards de celle que nous
venons de décrire, a cependant avec elle des rapports assez
marqués. Un peu plus alongée dans fa forme, elle a quatre orbes
bombés qui fe terminent en un fommet fort obtus. Sa robe, à
ftries fines circulaires, est entierement brune. Son palais convexe
(39) Recr. ment. & oc. class. 111, | (41) Recr. ment. & oc. class. III,
Fig: 386, pag. 167. | fig 215, pag. 140.
Kirch. Mus. class. 111, fig. 380. Kirch. Mus. class. III, fig. 215.
(40) Tentam. meth. osrrac. tab, V, Seba, Locupl.rer. na’. Thes.rom. IE,
fig. 100, pag. 83, fect. 11, class, 111. | cab. zV 111. Sans nuinéro, & prè; l'angle
Genre vi, Pile. | gauche du bas de cette planche,
LAARRCION, C HY L'FOME/OIGTE: 219
2
est blanc & lisse, armé dans fa partie tranchée de quatre petites
dents : on en remarque quatre autres fort aiguës, fur le renflement
de la levre, qui est épaisse & bordée d’un petit liseré brun ; le
renfement en est d’un beau blanc; mais le fond de la bouche
est bleuâtre. Cette Nérite rare , vient des côtes du Chili.
La NuANCÉE ( planc. x1, letr. K), differe encore à plusicurs
égards des Nérites précédentes; mais elle leur ressemble par fa
forme à peu près ronde & très-voürée, quoiqu’un peu plus aplatie.
Ses quatre orbes bombés font féparés par un fillon bien distinct,
qu'accompagne une cordelerte plus grosse que les autres. Un
fommet obtus, de couleur citrine, termine fa courte clavicule.
Ses cordelettes fort ferrées vont toujours en diminuant de grosseur
depuis le fillon du premier orbe jusqu’à la base. Le fond blanc
ou grisätre de la robe est ombré par bandes longitudinales,
onduleuses , de roussitre & d’ardoise-bleuâtre. Son palais blanc
& ridé, est pourvu fur fa tranche de quatre dents médiocres,
deux desquelles ont un peu plus de faillie. Le fond de l’intérieur
est blanc, nué de citron tendre; mais le renflement de la levre
est purement blanc & traversé de dix-huit petites dents, dont
celle de l’angle est la mieux prononcée. Un liseré bleuâtre , assez
large, borde le contour de cette levre, peu épaisse & finement
festonnée. On trouve aux Philippines cette Nérite peu commune.
Nous en possédons une de huit lignes de long, fur près de neuf
de large , & nous doutons qu'il s’en rencontre d’un volume
beaucoup plus considérable. Rumphius, Periver & Seba en ont
donné la figure (42).
La NÉRITE À CORDELETTES FICELÉES ( planc. x, lett. Q1)
————
D
(42) Rumph. Thes. Cochl. tab. XX1I1, Seba, Locupl. rer. nat. Thes.tom. III,
Fig. 6. tab. LV111. Sans numéro.
Periv. Gazoph, nat, part, I, tab. XI, Nerita Histrio. Linn. Syst. nar,
fig. 22. | edit, XIT, tom. 1, fpec. 734, pag. 1254
me |
COQUILLES
DE MER.
Vraies
Nérites.
130 LA CONCHYLIOLOGIE.
BÉPSAC REINE
Coguuurs ESt une espèce médiocrement épaisse, plus longue que ronde,
»r MR. quoiqu'assez voûtée, & dont les quatre orbes font bien distincts.
Vraies
. Cd # .
Nés, Sa clavicule courte est terminée par un fommet aplati. Ses grosses
cordelcttes paroissent comme ficelées par les cruës ou ftries fines
& ferrées qui les traversent. Extérieurement cette coquille est
fauve ou marron foncé fans mélange ; mais fon palais est blanc
ou citron, finement ridé, peu aplati, & pourvu de quatre à cinq
petites dents aiguës fur fa partie tranchée. Le fond de la bouche
est fauve tendre : le renflement épais de la levre est blanc, &
traversé de dix-huit à vingt dents ou rides assez faillantes. Le
bord festonné de cette levre offre un large liseré marron. On
trouve à l’île de France & fur la côte de Mozambique cette Nérite
peu commune , dont la longueur est de dix à douze lignes, fur
treize à quatorze de largeur. Gualtieri la fait graver (43).
+ LE Raz DE SainwT-Maur ( planche x, lettre Q2), paroît
être une variété de la Nérite précédente ; mais plus épaisse, plus
arrondie, plus voütée, & à quatre orbes moins distincts, dont
la clavicule est aussi très-courte. Ses cordelettes rondes , grosses
& assez distantes entre elles, font coupées par de fortes cruës,
d’où résulte un réseau grossier. Elle est extérieurement d’un noir-
roussâtre ; mais le palais & le renflement de la levre font d’un
blanc-fale. Outre les rides, on voit fur le premier quatre dents,
& fur le fecond neuf à dix grosses rides transversales. Le contour
épais & festonné de cette levre est bordé d’un liseré noirâtre : le
fond de la bouche est cendré (44).
L'ÉCORCE D'ORANGE ( planche x, lettre Qs), approche
beaucoup de la Nérite précédente par fa forme, qui est feulement
un peu plus alongée vers la clavicule. Le fillon qui distingue les
(43) 1nd, Test. Conchyl tab, LXV1, (44) Gualt. Index Testar. Conchy
dice. c-c. LL LAB %: 42 A ITUITECR
9
PAPCION C HYILrFONMOGAXE 23%
F
orbes est bien prononcé. Ses cordelettes onduleuses & assez ferrées,
font traversées de cruës fines, aussi onduleuses. Sa robe est d’un
bel orangé vif & foncé. Le palais convexe & ridé, est armé de
quatre dents grosses & courtes. Il est d’un beau blanc, de même
que le renflement épais de la levre, lequel est traversé de dix à
douze rides assez fortes. Le liseré, qui borde le contour festonné
de cette levre, est étroit & de couleur jonquille, ainsi que le fond
de la bouche. Cette Nérite rare, vient de Pile d'Amboine: elle a,
comme la précédente, huit à dix lignes de longueur, fur dix à
douze de largeur.
Le Bois DE CHARME ( planc. x, lett. X-X ), est une Nérite
assez femblable à la précédente, quoiqu’elle en differe à plusieurs
égards. Sa figure large, courte & peu voütée, la rend comme
aplatie. On compte à fa coquille quatre orbes : fa clavicule est
peu faillante, mais la ligne fpirale est bien distincte. Ses grosses
cannelures brunâtres fur un fond jaunâtre, font chargées de ftries
fines qui fuivent la même direction, & qui font coupées par des
cruës non moins fines & ferrées. Le palais est citron, peu ridé,
excepté fur fa tranche où font plusieurs plis assez gros, de même
que fur le renflement interne de la levre qui est blanc-de-lait.
Le fond de fa bouche est jonquille, & le contour largement
festonné de fa levre est bordé d’un liseré fauve. Cette Nérite peu
commune, a neuf à dix lignes de longueur, fur près d’un pouce
de largeur : on la trouve à Mozambique & fur la côte Malabare.
Seba donne la figure d’une Nérite qui approche beaucoup de
celle-ci (45).
La Noix DE GALLE (planche x, lett. & ), est une Nérite
fort épaisse, alongée dans fa forme, composée de quatre erbes
assez bombés.,, mais peu distincts les uns des autres par l’irrégularité
ci
{45) Locup. rer. nat. Thes. tom, III, tab, LIXy fige 18
ne)
COUILLES
DE MER,
Vraies
Nérices.
22 LA CO' NC HÉEMOILOGLE
Pres - "al !
Coqunurs du fillon qui les fépare. Sa clavicule peu faillante, est terminée
prmeR. par un fommet obtus. De grosses rides peu régulieres, jointes
PE aux cruës très- prononcées qui les traversent, rendent le test de
cette coquille des plus raboteux. Toute fa robe est d’un jaunître-
jonquille nué de fauve foncé : fon palais denté est de couleur
blanche , ainsi que le fond de fa bouche, & le renflement de fa
levre , dont les rides font fines, nombreuses & ferrées. Le bord
de cette levre est fort épais & légerement festonné. On assure
que cette Nérite rare, vient de la nouvelle Zélande. Celle dont
nous donnons la figure n’étoit guère plus grande qu’on ne la voit
ici.
La Jonquirre ( planche x, lettre R), est une assez grosse
Nérire, dont la coquille peu épaisse, offre quatre orbes bombés,
distingués les uns des autres par un fillon bien prononcé (46).
Sa clavicule peu faillante est terminée par un petit fommet obtus.
Le premier orbe, qui est fort voûté, s’étend beaucoup en largeur :
il est chargé de grosses cordelettes circulaires , à cruës plus ou
moins fines & très-druës, qui rendent cette coquille légerement
raboteuse. Sa robe est pour l'ordinaire d’un noir-olive, à l'exception
de la clavicule, qui est assez fouvent d’un citron-fale & foncé,
tiquetée de noir fur les cordelettes : dans d'autres les cordelettes
font d’un gris-d’ardoise-bleuâtre, mouchetées confusément de
noir foncé, la couleur olive ne fe montre que dans leurs interstices :
d’autres enfin font presque entierement olive ou citron-fale, &
les points noirs s’y voyent à peine par l’altération qu’ent éprouvé
ces Nérites dans leur couleur. Le palais, lisse ou peu ridé mais
fortement denté, est d’un blanc-verdatre nué de jonquille foncé :
le fond de la bouche est rayé de vert plus ou moins vif. A l’ex-
ception de deux tubercules blancs, le renflement de la levre est
(46) Elle fe voi pl. 7, lett, I de la feconde édition.
jonquille
2 tn ge É gn c enes
E AS C0 N CH MLPOMO-GIE. 200
jonquille vif, & fes rides fines font blanchatres. Le contour de cette
levre est mince, finement festonné & bordé d’un liseré noir-verdâtre.
Cette Nérite, peu commune, vient, fuivanc les uns, des envirèns
de Pile de Cayenne, & fuivant d’autres, des côtes de la nouvelle
Guinée. Elle est rarement aussi grande qu’on la voit ici dans la
figure que nous en donnons d’après M. d’Argenville. Il est bon
d’avertir que cette figure est défectueuse, en ce que les cordelettes
y font représentées beaucoup plus grosses qu'elles ne font en effet.
Plusieurs auteurs ont fait graver cette coquille (47).
La TRurrE est une légere variété de la Nérite précédente &
n’en differe guère que par fes cannelures beaucoup plus fines,
piquetées de noir fur un fond cirron-fale : fa bouche & fa clavicule
font pareïllement jonquille & citron. Cette coquille, de même
grandeur mais plus épaisse que celle que nous venons de décrire,
est gravée dans Lister (48).
LA PEAU DE CHAGRIN (planc. x, lett, D), est une Nérite
médiocrement épaisse, voûtée dans fa forme, à quatre orbes bien
distincts, & à cordelettes granuleuses, grosses & ferrées (49).
Toute fa robe est blanchâtre nuée de jaunâtre. Sa clavicule faillante
est terminée par un fommet obtus de couleur orangée. Son palais
blanc & lisse est finement denté, & le fond de fa bouche citron
tendre. On voit fur le renflement de fa levre, qui est aussi d’un
beau blanc, une vingtaine de rides transversales assez prononcées.
(47) Lise. Hist. Conchyl. tab. 596, Nerita Exuvia. Linn. Syst. nat.
Fig. 5. | edir. XIT,tom, I, fpec. 739, pag, 1255.
Knorr, Délic. des yeux & de l'esprit, (48) Histor. Conchyl. tab. 598,
VIS part. pl. xt, fig. 2. fig. T1.
Seba, Locupl. rer. nat. Thes. rom. IIT, Seba, Locupl. rer. nat. Thes.tom.lTII,
tab, LV111. Sans numéro. | tab. LIX, fig. II.
Davila, Catalog. tome I, page 118, | (49) On la voir à la pl. 7, lett, R de
la troisieme paire de l’art, 124, | la-feconde édition,
Tome II. G
œ
e)
ah. ni. |
COQUILLES
DE MER.
Vraies
Narires.
|
COUILLES
DE MER.
Vraies
Nérites.
ER
LA CONCHYLIOLOGIE.
234
Le contour de cette levre est largement festonné & bordé d’um:
liseré jonquille foncé. On trouve cette Nérite rare à l’îled'Amboine:
les plus grandes n’excedent guère le volume de celle dont on voit
ici la figure. Rumphius (so) & Petiver (5 1) l'ont fait graver.
Le Trerzis (planche x1, lettre G), nous paroît être une
variété de la Nérite précédente, mais plus alongée dans fa forme :
il est composé de quatre à cinq orbes bien distincts. Sa clavicule
plus alongée fe termine en un fommet moins obtus : de grosses
cordelettes, peu distantes entre elles, forment avec les cruës qui
les traversent un réseau granuleux très-prononcé. Toute cette
Nérite est, tant au dehors qu’au dedans, d’un beau blanc-de-
neige. Son palais lisse & légerement concave, est pourvu d’une
grosse dent vers l’angle de la levre, dont le bord mince & festonné
n'offre qu’un renflement à peine fensible, mais néanmoins fillonné
de rides fines très-prolongées. Cette Nérite rare, est orientale :
elle est ici représentée d’après celle qui fe voit dans le cabinet de
Madame la Présidente de Bandeville. Cette coquille porte un
pouce de longueur fur feize lignes de largeur.
La NÉRITE BRODÉE ( planche x, lettre V), est arrondie,
peu épaisse & très-voütée dans fa forme (5 2). De fes quatre orbes
bombés, trois produisent une clavicule courte à fommet obtus.
Ses cannelures peu prononcées font croisées par des cruës extrê-
mement fines; fa robe blanche ou d’un blanc-roussitre est fasciée
de marbrures noires & déchiquetées , répandues dans deux zônes
presque contiguës. Le palais, blanc & lisse fur fa partie plane, est
finement denté fur fa tranche. La levre est léserement festonnée
(sc) Thesaur. Cochl. tab. XXII, Davila, Catalogue, tom. I, pag. 118,
la feconde paire de l'art. 125.
(52) On la voit à la pl, 7, lett, N de
a feconde édition,
lite. M. |
(51) Gaxzoph. nar, part. T, tab. X1, |
l
Jig- 4.
PAICONCHYIIOLOGIE 235$
dans fon contour, & fon renflement peu fensible est aussi traversé
de rides ou dents fines. Cette coquille rare, est de l’île d'Amboine,
& ne fe rencontre guère plus grande qu'on ne la voit ici dans la
figure. Seba l’a fait aussi graver (5 3).
On connoît encore d’autres variétés de cette espèce : telle est
celle à chaînettes, dont les cannelures fines font néanmoins mieux
prononcées qu'à la précédente, & dont le fond blanchâtre est
comme fascié par chaines irrégulieres de brun-noirâtre , qui
forment jusqu’à trois ou quatre zônes fur le premier orbe. Telle
est encore une autre Nérite à robe rousse & à deux larges bandes
d'un marron-brun foncé ou d’un fauve-brun, déchiquetées dans
un de leurs bords.
LE JASPE SANGUIN ( planc. x, lett. S), est une Nérite assez
épaisse, de forme à peu près orbiculaire ou très-voûtée (5 4):
fes quatre à cinq fpires bombées & bien distinctes lui font une
clavicule large, terminée par un fommet obtus. Sa robe, lisse
& luisante malgré fes cruës fines & nombreuses, est panachée
de blanc, de vert & de noir, fur un fond roussâtre : elle offre
ordinairement fur le premier orbe deux ou trois larges bandes
écarlate ou d’un rouge-fanguin , ou enfin d’un bel orangé; mais
dans d’autres ces bandes font orangé-fale, panachées de fauve
& de brun, fur un fond blanc ou couleur de chair : quelques-unes
où ces bandes manquent font de couleur d’ardoise jaspé de
blanchître, ou bien blanchâtres & jaunâtre, panachées de fauve
& d’olivâtre (55). Le palais, lisse & luisant, est plus convexe
que concave, & pourvu de quatre petites dents fur le milieu
(53) Locupl.rer. nat. Thes. rom. LIT, (54) Elle est représentée à la pl. 7,
cab. XLI. Sans numéro. lett. K de la feconde édition,
Davila, Catalog. tom. I, pag. 119 (55) Seba, Locupl. rer. nar. Thes,
& 120, la premiere paire de l’art, 128. | com. IIT, tab, LIX, fig. 1, 2 6 3,
Ggi)
|
COQuILLES
DE MER.
Vraies
Néritess
eme)
COUILLES
DE MER.
Vraies
MNérires.
2 36 L'A C'ON CHYEPOL/OIGITE.
de fa partie tranchée : fa couleur est blanche ou citron-fale,
comme tout l'intérieur de Ja coquille. La levre est lisse dans
fon bord, dont le liseré présente les marbrures dominantes de
l'extérieur. Le renflement qui fe voit près du bord interne est
assez faillant & très-finement denté. Cette Nérite peu commune,
vient des îles Moluques & de l’île de France : elle porte huit à
dix lignes & quelquefois plus d’un pouce de long, fur dix, douze
& quatorze lignes de large. Rumphius & quelques autres Pont
fait graver (56).
L'AGATE ( planche x, lettre N ), paroît ètre une variété de
la Nérite précédente : fon test fort épais est plus orbiculaire,
mais aussi lisse, malgré fes cruës fines. Un léger fillon distingue
fes quatre orbes, dont la clavicule peu faillante fe termine en
un fommet aigu. Sa robe est roussatre, nuée de rose & d’olivätre.
Son palais lisse & convexe, est à l'ordinaire très-finement denté
& d’un vert-de-mer clair : le fond de la bouche est citron foncé;
mais le renflement qui regne près du bord de la levre est de même
couleur que le palais, & chargé d’une trentaine de petires rides
transversales, fines & ferrées. Le bord lisse & fort épais de la
levre offre un liseré rose & roussâtre. Cette Nérite vient de l’île
de France, & n’est pas commune : elle porte huit à dix lignes
de longueur fur dix à douze de largeur (5 7).
Le Tapis Des INDES ( planche x, lett. Z-Z ), est une autre
variété de cette espèce, moins arrondie dans fa forme, mais aussi
(56) V'alvura Alpina, Rumph. Thes. | Petiy. Gazoph. nat. part. E, tab. XI,
Cochl. Tab. XX ITS ltrteer: | fe Jg.
Davila, Catalogue, tom. I, pag. 121, Ses, Locuplrer.nar. Thes.tom. II,
æticle 134. « Deux d’une beauté fin- | tab. XLI. Sans numéro. Et tab. LIX,
| de FA
| (57) Seba, Locupl. rer. nat. These
| rom, III, tab. XLI, Sans numéro.
» guliere , à trois zônes orangées, &
» tachetées de vert & de noir fur un
» fond blanc ».
ÉAWCGON CH YELROLOIGEE. 287
très-voûtée, Son test est des plus épais : fa clavicule assez faillante
est terminée par un fommet obtus. Sa robe lisse, à cruës très-
prononcées, offre fur un fond citron nué de couleur de chair,
quatre zones de taches à peu près carré-long, qui font alterna-
tivement blanches & rougeatres. Son palais lisse, peu convexe
& fortement denté, est d’un beau blanc, mais le fond de la
bouche est jonquille très-foncé. Le renflement, de couleur blanche ;
a des rides transversales fines & ferrées : il est près du bord fort
épais de la levre, où fe voit un large liseré citron vif. Cette Nérire
rare, vient des côtes de Mozambique : celle dont nous donnons
la figure à neuf lignes de long fur onze de large. Lister (58),
Klein (5 9) & Seba (60) l'ont aussi fait graver.
LE MaARBRE JAUNE ( planche x, lettre T), est une Nérite
épaisse, de forme ovale & assez voütée : des quatre orbes qui le
composent , trois produisent une clavicule aplatie terminée par
un petit fommet obtus. Le fillon qui distingue les orbes est des
plus fins. Sa robe lisse, vu l'extrême finesse des cruës, offre fur um
fond blanc nué d’aurore & de couleur de chair tendre, deux larges
zônes de zig-zags bruns, dont le fond est jaune d'œuf & orangé
foncé. Le palais, qui est blanc-de-lair, lisse & convexe, est
pourvu dans fa partie tranchée de cinq petites dents aiguës :
l'intérieur de la bouche & Le renflement denté qui fe voit près du
bord lisse & fort épais de la levre, font aussi de couleur blanche.
Le liscré du bord est grisâtre. Cette Nérite rare, qu'on dit être
des Moluques, fait partie du cabinet de Madame la Présidente
de Bandeville, & porte dix lignes de longueur fur quatorze de:
largeur. Seba possédoit aussi cette coquille (6 r).
(58) Hise. Conchyl. tab. 602, fig. 20. (Go) Locup. rer. nar. Thes. rom. 11E,
(59) Tentam. meth. ostrac. tab. 1, 1 tab. XLI. Sans numéro.
Es. 29543 & 29, b, pag. 16: (61) Ibid,
ee
CoqQuILLES
DE MER-
Vraies
Nérites,
COQUILLES
DE MER.
Vraies
Nérites.
238 L'A CO: N'CHMLPSIDOG LÉ
Le Margre caAMPAN ( planche xx, lettre J2), paroît être
une variété de la Nérite précédente. Elle est aussi de forme ovale
mais plus voûrée, & fa clavicule aplatie a un peu plus de largeur
& de relief, quoiqu'elle foit toujours fort petite relativement à
l'étendue du premier orbe. Sa robe est lisse & luisante, malgré
les ftries plus ou moins fines qui fuivent la direction des crnës. Les
couleurs de cette Nérite font assez variées ; mais pour l'ordinaire
elle est ondée & marbrée de blanc, denoirâtre & d’olivâtre foncé
nué de bleuâtre, avec trois bandes cramoisi-brun, pourpre ou
cerise vif, interrompues par des traits fins, onduleux & irréguliers
olive-noirâtre. Son palais blanc, lisse & convexe, est armé de
le fond de la bouche est citron
cendre ou foncé , ainsi que le renflement finement denté de la
levre, qui est épaisse & blanche , bordée d’un liseré bleuatre
moucheté de noirâtre. Certe belle Nérite n’est point rare, & fe
trouve à l'ile de France, au cap de Bonne-Espérance, fur la côte
de Mozambique, aux iles Moluques & en plusieurs autres lieux
de la mer des Indes, Elle a depuis fept, jusqu'à neuf & même
douze lignes de longueur, fur dix, douze & quinze lignes de
quatre grosses dents obtuses :
largeur. Beaucoup de naturalistes en ont donné la figure (6 2).
Quoique cette espèce varie peu quant à la forme, rien n’est
(G2) Lisr. Hist. Conchyl, tab, 607,
fig. 21.
Rumph. Thes. Cochl,
lice. K.
Periy. Gazoph. nat, part. I, tab. XI,
tab, XXII,
fig. 6.
Grow, Mus. res. foc. tab. II, fig. 1.
Guale. Ind, Test, Conc, tab, LXVI,
lite. c & G
Seba, Locuplrer.
Lab, XLI, fig, 27
.nat. Thes.tom. III,
Dévila, Catalogue, tom. I, pag. 120,
les trois premieres Nérites de l’article
129,
Regenf. Choix de coquillages, &c.
pl 1v, fig. 43, pag. xxVII.
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit,
IS part. pl. 1, fig. 7, pag. 8. .
Encyclopéd. Rec. des planc. tom. VI,
pl. Lxvi, fig. 12, pag. 6.
Nerita Polita. Linn Syst.
edit. XIT, tom, I, fpec. 731, pag. 1254
ANAL
FEASOGOIN C HW LL LOMO)G LE: 139
aussi diversifié que les couleurs & les dessins qu'on y remarque :
aussi les curieux ont-ils désigné par des noms particuliers lès plus
distinguées de ces variétés. Telle est le PorrHYRE, dont la robe
rougeâtre, nuée d’olivtre & de brunâtre, est comme faupoudrée
de taches blanchatres ou de couleur de chair (63). On nommé
MARBRE NÉBULEUX, celle dont la robe est blanche ou d’un
blanc-roussâtre jaspée de brunâtre, de gris, de bleuâtre & fouvent
de jaunâtre (64). Le MaRBRE ROUSSATRE est celle dont la robe
a fur un fond blanc marbré de roussitre, d’olivitre & de feuille-
morte, trois larges fascies blanches tachées de noir foncé (61.
On appelle enfin MarBRE Noir , celles dont la robe est entic-
rement noire, ou ardoise-noirâtre fans mélange, ou blanche
marbrée de noir, ou à larges taches noires disposées par zônes (66).
On ne finiroit point fi l’on vouloit rapporter ici toutes les autres
variétés que présente cette. espèce : nous observerons feulement
qu’il s’en trouve dont la robe blanche, nuée de roussatre, est à
larges flammes longitudinales, & fouvent onduleuses, vert-porreau
foncé , nué de cramoisi-brun (67); d’autres ont des ondulations
violettes , fur un fond blanc ou roux : quelques-unes font comme
faupoudrées de blanc fur un fond olive, ou rayées de noir par
lignes fines & onduleuses. On en voit qui font marbrées ou fasciées
(63) Lise. Hist. Conchyl. tab. 603, (66) Lise. Hise. Conchyl. tab. 600;
fig. 22. | fig. 17:
Gualt. Ind, Test. Conchyl.rab.LXVI, Gualt. Ind. Test. Conc. tab. LXVI,
lier. x. lice, D.
Scba,Locupl rer.nat.Thes. rom. TIT,
tab. LIX, fig. 24.
o
(64) Gualt. Ind. Testar. Conchyl. |
|
Seba,Locupl.rer.nat.Thes.tom.Ill;,
tab. XLI, fig. 3 0.
rab. LXVIS liée. &, Davila, Catalogue, tom. I, pag. 120;
(65) Gualr. ibid. tab. LXVT, dir. H.
Seba,Locupl.rer. nat. Thes.tom. III, (67) Seba , Locupl. rer. nat. Thes.
tab, LIX, fig. 21: | com. III, tab. LiX , fig. 19 & 20.
la premiere paire de l’art. 130.
À
COQUILLES
PE MER.
Vraies
Pi érites,
240 LA C/O: N°:C'H MaMOIE'OG LE:
Coquuurs de fouci, de citron, de jonquille, &c. il y en a même d’enticrement
premier. blanches, ou fasciées de taches cramoisies fur un fond blanc.
Vraëes
'ÉAAS à : pe
Né D'autres font entierement olive, ou vert-porreau, ou feuille
morte, orangées, rouges, gris-d’ardoise , rousses , fauves ou
@marron, &c. Dans plusieurs l'intérieur de la bouche est d'un
jonquille foncé des plus vifs. Quant à l’opercule pierreux de ces
Nérites, nous en parlerons à la variété fuivante.
LE MarBrE RUBANNÉ (pl. x1, lett. 1-[r), n’est, comme
nous venons de le dire, qu’une variété de l’espèce précédente : fa
@wvicule est d'ordinaire un peu plus faillante, quoiqu’aussi fort
petite, & les ftries de la robe moins prononcées la font paroïître
encore plus lisse qu'aux autres variétés de cette espèce. Quatre
larges fascies cramoisi-brun & olive foncé , quelquefois jaspées
dc vert-tendre, font alternes avec trois bandes étroites blanches
du fond. Ces bandes blanches offrent par fois aussi de petits traits
d’un noir-bleuitre ; mais on ne voit fur les orbes de la clavicule
que deux zônes , l'une cramoisi-brun , l’autre blanchâtre. Les
dents du palais font moins fortes qu'aux variétés précédentes,
& celles du renflement de la levre font très-fines. Le liseré qui
borde cette levre c6t moucheté dé noirâtre, & fouvent précédé
d’un autre fort étroit jonquille ou citron foncé. On trouve certe
Nérite peu commune dans les mêmes parages que les précédentes,
& elle y acquiert la même grandeur. Celle qu'on voit dans notre
planche du côté de la bouche, est fermée de fon opercule,
Quelques auteurs l'ont fait graver (68).
L'opercule pierreux de toutes ces Nérites est assez épais, &
çonferve néanmoins une forte de demi-transparence. Il est plat
(68) Rumph. Thes. Cockl. tab. XX11, | Petiv.Gazoph, nat. part.I,tab, XXII,
fig. 2. : fige T2:
Guale, Ind. Testar, tab, LXVI, lite, &. |
Tant
PPAMCIOPN: CH YE ROMO:G É E: 241
= Re ds ne "|
tant en dessus qu’en dessous, de figure alongée, avec une légere cocunxes
finuosité fur fon bord tranché en ligne droite, qui à l'ordinaire pe mer.
Vraies
est pourvu de deux denticules ou crochets. Il est lisse & luisant Ke
fur fes deux faces, dont l’extérieure offre un demi-tour de fpirale
peu fensible. Le renflement du bord, tourné en portion de cercle,
est peu faillant & très-finement fillonné. La couleur de cet opercule
est d’un gris-olive nué de blanc dans la direction des cruës : les
plus grands n’ont guère plus de fept lignes de longueur, fur quatre
lignes ou un peu plus de largeur. Petiver est le feul qui en donne
la figure (69). |
D'autres variétés de cette Nérite rubannée ont trois bandes
longitudinales blanches, fur un fond rouge-canelle , ou orangé ,
ou gris-de-lin foncé, On les trouve aux Moluques & à l'ile de
France (70).
La NÉRITE A FLAMMES ( planche x, lettre F), est à peu
près ronde & fort voûtée. Des quatre orbes qui la composent,
trois forment une clavicule faillante, terminée par un fommet
obtus. Sa robe lisse, malgré fes cruës fines , est à flammes longi-
tudinales & onduleuses brunes ou cramoisies, fur un fond blanc.
Son palais est convexe & d’un blanc-olivâtre : quatre dents
médiocres s’y font remarquer. Le fond de la bouche est citron-
fale; mais la levre est blanche, & fon renflement olivâtre très-
finement denté : le bord en est épais, moucheté de brun ou de
cramoisi, avec un liseré olive. Cette Nérite rare, vient de Bantam
(69) Gazoph. nat. part. I, tab. C, Bonan. Recr. ment. & oc. class. III,
fig. 10. | fig. 221, pag. 141.
Kirch. Mus. class. III, fig. 221.
R : : tab. X k è
(70) Rumph. Thes.Cochl. tab. XX11, | Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 118;
Îg- 4° | les deux premieres de l’art. 125.
Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab. XI, Seba, Locupl. rer. nat. Thes.rom. III,
fig. 23° | tab, XLI. Sans numéro.
Torne IT. Hh
ITR TE SEE
COQUILLES
DE MER.
Vraies
Nérites,
242 L'A :CONCHYELMOBOICGTE.
dans l’île de Java, & porte huit à neuf lignes de longueur , fur
neuf à dix de largeur. Elle est gravée dans Seba (71).
La NÉRITE A COLLIER ( planche x, lettre I), est épaisse,
large & des plus voûtées : elle a cinq fpires bien distinctes, & fa
clavicule est terminée par un fommet aigu. Sa robe lisse, est à
cruës très- prononcées , fouvent croisées par des ftries circulaires
d’une assez grande finesse. Extérieurement elle est blanche ou
roussatre, fasciée, fuivant fa longueur, de brunatre, excepté dans
unc large bande tachetée de brun qui borde les pas de la fpirale.
Son palais très-convexe est citron : les quatre dents dont il est
armé font assez fortes fans être trop aiguës. Le fond de la bouche
est jonquille ou citron, mais le renflement de la levre est d’un
beau blanc ,*à rides transversales courtes & faillantes. Le reste
de Ja levre est de même couleur que le fond de la bouche : fon
bord épais offre feulement un liseré très-étroit, olivâtre foncé.
Cette Nérite peu commune & orientale , vient, dit-on, de la
Chine : elle à depuis huit jusqu’à douze lignes de longueur, fur
un peu plus de largeur. Bonanni en donne une grossie au micros-
cope, qui a beaucoup de rapport avec la nôtre (72).
La Roucrote (planche x, lettre P}), est une Nérite moins
épaisse & moins voûtée que les précédentes : on n'y distingue
que trois orbes, dont deux forment une petite clavicule terminée
par un fommer aigu. Sa robe lisse, malgré fes cruës fines &
nombreuses , est d’un gris-roussâtre , parsemée de taches, à peu
près rondes, fauve-brunâtre. Le palais est lisse, assez convexe,
d’un blanc-grisâtre, armé de quatre petites dents aiguës : le fond
de Ja bouche est blanchâtre, ainsi que la levre, dont le renflement
71) Locupl rer. naë. Thes.tom. III, | class. 111, ur. 2163 pagin. 140»
tab, XLI. Sans numéro. * Kirch. Mus. class. III, fige 216.
(72) Recreatio mentis & oculi, |
EAMNC ON CH YLHOLO GIE. 243
RU ne +
est très-finement denté & le bord mince, pourvu d'un liseré
ardoise-roussâtre. Cette Nérite rare, est des côtes de la nouvelle
Guinée, & n’a guère plus de neuf lignes de long, fur onze à
douze de large. Seba en donne la figure (73).
_
La NÉRITE ARBORISÉE paroït être une variété ou une espèce
très-voisine de la précédente : assez épaisse dans fon test, fa
figure est un ovale aplati où l’on ne compte que deux fpires ; la
premiere est renflée près de la clavicule formée par la feconde,
qui est très-petite. Sa robe lisse, à cruës fines, est jaspée ou
veinée d’olivâtre tendre, fur un fond ventre-de-biche. Son palais
convexe, est armé de fept dents fines, & blanc ou grisâtre, ainsi
que la levre & le reste de l’intérieur. Le renflement de la levre
n'est point denté mais lisse; le liseré qu'offre fon bord mince,
est olive. Cette Nérite est très-rare, & vient de la nouvelle
Zélande : celle que nous avons vue n’avoit que fept ou huit lignes
de long , fur neuf lignes & demie de large; mais il peut y en
avoir d'un volume plus considérable.
L'ŒrL ROUGE est encore une Nérite des plus rares, qui vient,
dit-on, des Indes orientales : elle differe des deux précédentes,
ou plutôt de toutes les Nérires, en ce qu’elle est entierement
dépourvue de clavicule, à la place de laquelle est une légere cavité
noiratre ou brunâtre en forme d'œil, avec un petit rebord en
vive-arrète. Cette Nérite, ovale & comprimée, n’a point de fillon
fpiral, puisqu'on ne lui voit qu’un feul orbe, concave à l'endroit
où devroit être la clavicule. Sa robe, à cruës fines, est lisse &
blanche, mais brunâtre ou de couleur de corne lorsqu'elle est
avec fon périoste. Le palais, finement denté, est d’un beau rouge-
de-corail vif, ainsi que la levre & le fond de la bouche. Cette
(73) Locupl. rer, nat. Thes. com, IIT, tab, XLI. Sans numéro.
Hh ij
REP ERLEULEPEN
CORQUILLES
DE MER.
Vraies
Nérites:
COQUILLES
DE MER.
Vraies
Nérires.
24% LA CONCHYITOLOG LE,
Nérite, que Rumphius dit être fluviatile (74) , offre fouvent fur
fon test de petites cicatrices ovales, d’un blanc fale, avec un
rebord blanc. M. le Chevalier Linné pense, ainsi que Seba, que
ces cicatrices proviennent de ce que cette Nérite porte fes petits
fur fon dos jusqu’à ce qu'ils foient éclos (75). Elle a depuis huit
jusqu’à douze lignes de longueur, fur douze à feize de largeur.
Petiver & Seba en donnent aussi la figure (76).
La NÉRITE VERTE (planche x, lettre R), alongée dans fa
forme & néanmoins très-vouütéc, est d’une épaisseur médiocre :
fa fpirale, d’un tour & demi à deux tours au plus, est comprimée
& donne une très-petite clavicule, terminée par un fommet obtus.
La figure extérieure de cette Nérite imite on ne peut pas mieux
celle du Lépas chambré, connu fous le nom de Chaloupe pontée (37).
Sa robe lisse a des cruës fouvent très-prononcées : fa couleur est
d'un beau vert-jaunâtre & quelquefois blanchätre , rachée de
violet 2
CoOQuILLES
DE MER.
Fausses
Nérires
& Narices
GPETRE SPC TONER
COQUILLES
DE MER.
Fausses
Nérites
& Natices.
2 66 LM: C ON CEA NOT O GE.
& dans quelques autres d’un brun-noir ou rougeître très-foncé.
Il s’en trouve mème dont la robe est comme rubannée de fauve
fur un fond gris-roussatre ou cendré. Quelques-unes de ces Natices
ont près des pas de la fpirale une espèce de fascie blanchâtre ou
roussâtre, plus ou moins large, tachetée de fauve ou de marron.
Celles-ci font moins communes & viennent des côtes d’Angle-
terre (98). On en rencontre aussi qui font entierement d’un bleu-
noirâtre foncé ; mais cette couleur paroît leur être étrangere,
& provenir d’une vase noirâtre où la coquille aura féjourné après
la mort de l'animal : telle est celle dont Seba a parlé fous le
nom de Sz/coque (99). Plusieurs de ces Limaçons ont des ftries
circulaires plus ou moins fines, un peu onduleuses & fort ferrées.
La partie visible de leur columelle est ronde , épaisse & d’un
beau blanc dans le plus grand nombre, mais dans quelques-uns fa
couleur est d’un gris de café-au-lait foncé. Ceux ci ont l’intérieur
de la bouche à peu près de la même couleur : d’autres l’ont roux
ou blanchatre. La levre, mince & lisse dans fon bord, donne
à l'ouverture une forme exactement femi-lunaire : elle offre aussi
quelquefois une excroissance oblongue & peu prononcée dans
l'angle où elle fe joint au premier orbe, L’ombilic large & à peu
près rond dans fon orifice, plonge jusqu’au fommet. Cette Natice
est fort commune dans la Méditerranée fur les côtes de Provence,
d'Espagne & d'Italie, & dans l'Océan fur celles d'Angleterre &
de Portugal. Il en vient aussi d'Amérique qui font parfaitement
femblables à celles de la Méditerranée. La longueur la plus ordinaire
de cette coquille est de huit, dix, treize & quinze lignes, fur un
(98) List. Hist. Conchyl. tab. 568, | Kirch. Mus. class. III, fig. 19.
fig. 19. (99) Locupl. rer. nat, Thes. tom. IIT,
Bonan. Recr. ment. 6 oc. clas. III, | tab. XL, fig. 32:
fig. 1693 Pag. 133.
peu
LA CONCHYLIOLOGIE. 257
_
peu plus de largeur. Celles qui ont deux pouces à deux pouces
& demi de diametre ne font point communes ; mais on en voit
qui ont jusqu’à trois pouces & demi de longueur : volume extra-
ordinaire. Plusieurs naturalistes ont fait graver ce Limaçon (100).
LE JAUNE D'œur ( planche x1, lettre D3 ), est une Natice
lourde, assez épaisse, dont la figure orbiculaire & fort voûtée,
a un peu plus de largeur que de longueur : on y compte fix orbes
bien distincts, quoique le fillon de la fpirale foit très-fin. Les
Îtries circulaires, mal prononcées & presque imperceptibles de
cette Natice, n’empêchent pas que fa robe ne foit lisse & luisänte:
fes cruës font d’ailleurs fort fensibles fur les pas de la fpirale. Sa
clavicule, peu faillante, est terminée par un fommet obtus.
Ordinairement ce Limaçon est d’un bel orangé, marbré & fascié
d’orangé plus foncé, & de blanc ou de blanchätre. D’autres font
à larges flammes longitudinales blanches & orangées fur un fond
jonquille. On en voit qui à des marbrures fauves joignent des
fascics circulaires d’un fauve plus foncé. Dans quelques-uns cette
couleur tire fur le rose : il en est enfin qui font entierement aurore
wif ou d’un bel orangé fans mélange d’aucune autre couleur. Le
fommet est presque toujours blanc, blanchâtre ou roussâtre ; le
fond de la bouche, d’un beau blanc-de-neige dans les uns, est
dans les autres d’un blanc couleur de chair. Il en est de même
de la portion extérieure de la columelle, dont une apophyse
finueuse s'étend vers l’ombilic qu’elle recouvre en partie. L’orifice
apparent de cet ombilic est à peu près triangulaire & roussâtre
(100) Aldrov. de Testac. lib. IIT, Kirch. Mus. class. III, fig. 225.
Pag. 368, cap. XXVIII. | Seba, Locupl. rer. nat. Thes.tom. III,
Gualr. Ind, Tesr. Conc. tab. LXV11, | tab. XXXVIII, fig. ss.
|
dite. 1. Knorr, Délices des yeux & de l'esprit;
Bonan, Recr. menr. & oc. class, 111, ! N° partie, planch. x1, fig. 1, pag. 24
Jg. 2253 pag: I41. | | & 25.
Tome IT. KKk
onéset-- "5 |
CoauiLLes
DE MER.
Fausses
Nérites
& Narices.
258 LA CONCHYLIOLOGIE.
een
Coquuzes bordé de blanc. La levre est mince & tranchante dans fon bord;
eme. quelquefois renflée un peu au-dessous & terminée par un liseré
Eu orangé. Le renflement assez épais qu’elle forme dans l’angle est
€ Naices,_ d’un beau blanc. Cette coquille peu commune, vient d'Amboine,
de Bantam & de l’île de France : elle a douze, quinze & dix-huit
lignes de longueur, fur quinze, dix-huit & vingt lignes de largeur.
Plusieurs auteurs l'ont fait graver (101).
La NATICE FIBREUSE ( planche x1, lettre O), a le test épais,
la forme à à peu près orbiculaire & fix {pires bombées, distinguées
par un fillon assez grossier. Sa clavicule aplatie ou peu ae ;
est beaucoup plus large que longue & terminée par un fommet
obtus. Sa robe lisse, mais à cruës fensibles, est parsemée de lignes
onduleuses & en zig-zags, fauve-brun, fur un fond blanchître
ou d’un blanc-roussatre. Près de la columelle , qui est blanche
& un peu concave, fe voit un large & profond ombilic, dont
Vorifice à peu près rond, est aussi de couleur blanche. L'intérieur
de la bouche est blanc ou roussatre : le bord de la levre est pour
Pordinaire mince & tranchant. Cette Natice peu commune, vient
de l'ile de France, & à depuis douze jusqu’à quinze & feize lignes
de largeur, fur un peu moins de longueur. Lister en donne la
figure (102).
(roi) Lise. Hise, Conchyl. tab. 565, Knotr, Délices de physique, tom. I.
ue 72777 pl. 2.11, fig. 9, pag. 46.
Rumph, Thes. Cochl. tab. XXII, Idem. Délices des yeux & de l’esprir,.
dire. À, 1° part. pl. vis, fig. 2, pag. 18, & HS part.
|
|
|
Periv. Gazoph. nat. part. I, tab. x, | pl. viu, fig. $, pag. 22.
fig. 13. | Davila, Catalogue, tom. I, pag. 117,
Gualt. Ind.. Test. Conc. tab. LXVII, | art. 120 & 121.
dite. L. |
Seba, Locupl.rer.nat.Thes.rom.IIT,
œab. XXXVIIT, fig. 30 C3 1, PAS LI S» |
6 cab, zy 111, Sans numéro. |
Nerira Glaucina. Linn. Syst. nar.
edit. XIT, tom.I, fpec.716, pag. 1257.
(102) Hise Conchyl. tab. 567,
fig: 17:
D 2 É T
PAC O N CH YITFOT OCT E. 259
Le VEAU-FAUVE ( planc. x1, lett. P), est ung Natice’lourde
& épaisse, plus alongée dans fa forme que la précédente, & aussi
composée de fix orbes bombés, dont la clavicule est moins cbtuse.
La ligne fpirale est lisse, mais bien prononcée. La robe de cette
Natice, à cruës très-fensibles, est entierement d’un beau fauve-
marron foncé, & n’a de blanc que lombilic, qui est large &
profond. La partie extérieure de la columelle forme, comme dans
la Natice le Jaune d'œuf, une apophyse finueuse qui s'étend vers
l'ombilic & en rétrécit l'orifice. Cette columelle & fon apophyse
font d’un beau blanc, de même que l’intérieur de la bouche. La
levre, peu renflée dans fon bord , a fon liseré fauve ou marron.
Cette coquille rare, vient des Philippines & de la nouvelle
Zélande : elle porte douze, quinze & feize lignes de largeur,
fur un peu moins de longueur.
La Narice CHiNoisE ( planche x, lett. O }, est une coquille
épaisse ,-orbiculaire & fort voûtée (103), dont les fix orbes fe
terminent en une clavicule peu faillante, à fommet presque aigu.
Sa robe lisse & luisante, mais à cruës fensibles , est ornée de
deux fascies blanches fur un fond jaune-orangé. L'intérieur de
la bouche, de même que la partie extérieure de la columelle
& lombilic font aussi d’un beau blanc. La levre est lisse & peu
tranchante dans fon bord. Cette Natice qui n’est pas commune,
vient, à ce qu'on prétend, des parages voisins de la Chine,
& porte depuis neuf jusqu’à douze lignes de longueur, fur douze
À quinze de largeur, M. Davila (104) éroit possesseur de ce Li-
maçon.
La FAUVETTE RUBANNÉE ( planche x1, lettre DG ), paroît
être une variété de la Natice précédente. Sa coquille est aussi
(103) Cette Natice fe voit à la pl,7, | (104) Catalogue, tom. I, pag. 118;
lert. Z de la feconde édition. la premiere paire de l'art. 123.
Kki)
CTP AIDER DER ES
COUILLES
DE MER.
Fausses
\ pa J
Nérires
& Naricez,
260 E À GON CHMVMEFOROGI E
Coqunurs tournée de fix fpires médiocrement bombées , terminées par une
ve mer. clavicule courte à fommet presque aigu. La ligne fpirale est fine,
Fausses
Nérites
& Natices. fensibles que fur les pas de la fpirale & près de l’ombilic, où elles
légerement onduleuse & assez prononcée. Les cruës ne font bien
forment comme des rides. La robe où l’on distingue quelquefois
des ftries circulaires presque imperceptibles & fort ferrées, offre
fouvent près de la ligne fpirale un petit renflement, liseré de
blanc ou de blanchäâtre, & fur le milieu du premier oïbe deux
larges bandes circulaires fauve ou marron, plus foncé fur les cruës,
& féparées par un petie ruban blanc. Une feule de ces bandes
fauves regne fur les orbes de la clavicule, dont le fommer est
marron-brun. L'ombilic & ce qui l’environne est de couleur
blanche , de mème que la portion extérieure de la columelle ,
dont l’apophyse finueuse & ridée s’écend & fur lombilic & fus
l'angle interne de la levre. Le fond de la bouche est d’un beau
blanc, quelquefois teint de bleuâtre. Les couleurs de l'extérieur
du test s’y fonc aussi léserement fentir. La levre, ordinairement
mince & tranchante, est bordée d’un liseré fauve ou marron.
Cette Natice peu commune, vient d’Amboine & de Pile de
France : elle a douze, feize & dix-huit lignes de longueur , fur
un peu plus & fouvent un peu moins de largeur. Quelques natu-
ralistes en ont donné la figure (105$).
Les Indes orientales nous donnent encore une Natice fort
épaisse, assez femblable par la forme à la précédente , mais.
différente par fa robe blanche, ornée de trois ou quatre zônes
(ros) Lise. Hisr. Conchyl, tab. 565, Seba, Locupl.rer. nat, Thes.tom.Ill,
fig. 13° tab. XLI, fg. 14 © IS3 Page 1253
Rumph. Thes. Cochl. tab. XXII, | É tab. Ly111. Sans numéro.
dite. ». | Nerita Vitellus. Einn. Syst. nat,
Periy. Gaxoph, naz. part. TZ; tab, XI, À edis, XII, tom. 1, fpec.717, pas.122-
fg 3- |
L'AMCON CH Y L'EFOTO!GHI E; z26Y
de taches barlongues, marron-rougeitre peu foncé. On voit aussi
fur le fond blanc de fa bouche une ou deux bandes fauves, assez
Jégeres , qui fouvent n’atteignent pas la circonférence. Cette
coquille assez rare, égale en grandeur la précédente, & fe trouve
gravée dans Lister (106).
Le Point D'HoncGrie ( planche x, lett. Z), est une Natice
d'épaisseur médiocre, alongée dans fa forme & composée de fix
orbes bombés, dont la clavicule faillante, mais plus large que
longue, est terminée par un fommet assez aigu. La ligne fpirale
est fine & bien marquée, avec une espèce d’aplatissement fur les
pas des orbes. La robe lisse & à cruës fines de cette Narice est
d’un beau blanc-de-lait dans les unes, d’un blanc plus ou moins
roussâtre ou ventre-de-biche dans les autres, & de plus ornée de
traits fins, longitudinaux, en zig-zags marron ou fauve foncé.
Les trois derniers orbes de la clavicule tirent fur le violet. Son
large & profond ombilic cause une dépression dans la partie
extérieure de la columelle , qui est finement cannelée & d'en
beau blanc, de mème que l’ombilic. L’apophyse de cette columelle
s'étend vers l’angle de la levre, en formant trois dentelures aiguës
fur un des côtés de l’ombilic, fans compter plusieurs autres qui
fe trouvent dans fon intérieur. Le fond blane de la bouche offre
une tache rousse plus ou moins grande , & les bords de la levre
P g ;
font peu tranchans. Cette Narice des plus rares par fon ombilic
denté, vient des îles Moluques, & est ici représentée d’après celle:
que nous possédons, laquelle porte dix lignes de long fur près de
neuf de large.
Une variété plus commune de cette espèce de Natice, est celle
dont l’ombilic n’est point crénelé. Les couleurs & le dessin de læ
robe font d'ailleurs les mêmes que dans la précédente ; mais les
De Ep De PERS TT
(106) Hist, Conchyl. tab. 560 ; fig. 20-
|
CoqQuILLES
DE MER»
Fausses
Nérites
& Natices.
rpm easETre
CoOQUILLES
DE MER.
Fausses
Mérites
& Natices.
262 LA'CONCHYMEPMOEOGTrTE
pas des orbes, loin d’être aplatis, font au contraire fort arrondis.
On la trouve à l’île de France & dans l’anse de Ben fur les côtes
d'Afrique (107), où cette coquille a douze ou quinze lignes de
longueur fur une ligne moins de largeur (r08).
On distingue encore d’autres variétés de Point d'Hongrie,
dont plusieurs font peu communes : telle est celle dont la bouche
est finueuse & la forme plus arrondie par le peu de faillie de fa
clavicule (109); une autre à robe blanchâtre confusément mêlée
de points fauves & de zig-zags longitudinaux de la mème
couleur (1 10) : celle enfin qui est fasciée, fur un fond blanc femé
de taches & d'ondes irrégulieres d’un beau fauve-marron. Ces
zônes font au nombre de trois fur le premier orbe ; mais on n’en
voit qu'une fur la clavicule, qui est courte & comprimée (117).
Cette derniere Natice a quelquefois des zônes roussâtres veinées
de fauve & de marron-brun, fur un fond blanc pointillé de
marron ; quelquefois aussi les taches y font à peu près rondes,
mais toujours disposées par bandes circulaires fur un fond blanc.
Le volume de cette coquille varie entre neuf & treize lignes de
longueur fur un peu moins de largeur. Elle vient, à ce que l’on
croit, de la nouvelle Zélande.
L’opercule de ces Natices est pierreux, peu épais, approchant
de la forme femi-lunaire. Il est légerement convexe fur fa face
premiere partie, pl. x, fig. 4, pag. 23°
(109) Gualr. Ind. Testar. Conchyl
tab. LXVII, lite. H.
(108) Gualt. Ind. Testar. Conchyl. (110) Seba, Locupl. rer. nat. Thes.
tab. LXVII, dirt, M. com. IIT, tab. XLI, fig. 16 6 17,
(107) Adanson, Hist, nat. des coquill. |
Seba,Locupl.rer. nat. Thes.tom.IllT, | pag. 1206, & tab. LVIII. Sans numéro.
du Sénégal, pl. 13, fig. 4, pag. 177. Le
Gockhet.
(111) Lise. Hisr. Conchyl. tab. 567,
fig. 18.
Seba, Locupl. rer. nat. Thes.tom. LIT,
tab, XL1 & LV111. Sans numéro,
tab. LVIII. Sans numéro.
Davila, Catalogue, tom. I, pag. 120,
la troisieme paire de l'art. 128.
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit,
L'AFCION C H Y ÉLOE:OjGAI E. 263
interne, qui est blanche, à cruës fines, & recouverte d’un périoste
mince, de couleur citron. On voit fur cette face un léger fillon
qui décrit une très-petite fpirale de trois révolutions. La face
externe est assez lisse & d’un beau blanc, à lexception de Ja
partie opposée à la volute de l’autre face, où fe trouve une lésere
excroissance citron-fale. Le bord taillé en portion de cercle, forme
unc faillie médiocre fuivie d’un petit fillon. Ces opercules, qu’on
trouve rarement adhérens à la coquille après la mort de l'animal,
ont depuis fix jusqu’à neuf lignes de longueur , fur trois & cinq
de largeur. Rumphius (1 12) & Gualrieri (1 13) en ont donné la
figure.
LE PruMAGE DE roULE ( planc. x1, lett. C), est une Natice
épaisse, composée de fix orbes bombés bien distincts, dont la
clavicule faillante est terminée par un fommet obtus. Les pas des
orbes font légerement creusés en rigole. Sa robe lisse, à.cruës
fines, a des ftries circulaires , ondulcuses, de la même finesse :
elle est d’un gris-roussatre nué de bleuâtre, panachée & pointillée,
fur-tout dans deux zônes, de marron & de blanc; quelquefois la
rigole du pas des orbes est d’un fauve-olivatre & le fommer ilas.
La partie extérieure de la columelle est blanchätre , & forme une
apophyse qui s'étend vers l'angle de la levre & fur un des cotés
de l’ombilic. Celui-ci est de forme ovale dans fon orifice, qui est
fauve-tendre, bordé de fauve plus foncé. La levre peu tranchante,,
est blanchâtre, de même que l'intérieur de la bouche, où l’on
apperçoit les couleurs de Pextérieur qui pénétrent le test. Cette:
Natice peu commune , vient de Madagascar. Nous en possédons.
une qui a dix lignes de longueur fur neuf de largeur.
Il y à deux autres varËtés de cette Natice orientale x
(112) Thesaur. Cochl. tab, xx, V - (113) Index Tesr.-Conçh. tab. LXX
Jg. 6 lier. »,
ner dE à À
CORQUILLES
DE MER.
Fausses
Nérites.
& Naricss.
rs ram
Fausses
Nérires
& Notices.
264 E A8 CO N CH YAMO'E O'GIE:
beau violet foncé, marbré irrégulierement de fauve-orangé-brun,
avec des liserés circulaires, blanchâtres , tachetés de noirître.
La feconde n’en differe que par fes larges marbrures brunes, fur
un fond fafrané, lequel est comme faupoudré de blanc.
La NaTice RAYÉE ( planc. x, letr. H), ne nous est connue
que par la gravure & la description que M. d’Argenville en a
données dans fon appendice à la feconde édition de la Conchy-
liologie (114). Cette Natice, qu'il appelle Nérite, faisoit partie
de fa collection. « Rien n'est, dit-il, plus beau que fa robe
» blanche, couverte de lignes assez larges de couleur de rouge-
s brun, ferpentant en zig-zags depuis fon fommet jusqu’en bas,
» où est l’ombilic. Ce fommet {c’est-à-dire la clavicule) est marqué
» de lignes rouges, de mème que la robe. On peut dire que ce
» morceau est aussi parfait que le peut être une petite coquille,
>» Rarement elle fe trouve dans les plus riches collections ».
Cette coquille est composée de quatre orbes, dont la clavicule
faillante est terminée par un fommet obtus. M. d’Argenville ne
nous dit point de quel pays elle vient. Comme il y a lieu de croire
qu'il la fait graver de grandeur naturelle, elle doit avoir au moins
treize lignes de longueur fur onze de largeur. La Narice que
Bonanni compare pour la disposition des couleurs à l'habillement
de ces bouffons que les Italiens nomment Zanni (11 $), approche
beaucoup de celle dont nous parlons , fi toutefois ce n’est pas la
mème.
(114) Certe coquille fe voit planche | » Zoribus, quibus pingitur, nempè igneo
. . l . = ë = :
premiere de cet apperdice, Jerr. E. » fivè fandichino , conchyliato, € fla-
(115) »
lisse, fond blanc, ou roussitre , ou
grisâtre , ambé de brun ou de noir-
olivâtre : assez commun , planche
UT a le ve 12 a EE SU CT
L'Œil onduleux, de mème forme, à
robe lisse, d’un gris-roussâtre , rayée
de lignes fines, nombreuses & en
zig-zags, d'un brun-tanné; l’excrois-
sance de la base est blanche & très-
convexe. Lise. Hisr. Conc. rab. 6s1,
fig. 48.
L'Œüil de chat, de mème forme, à
robe d’un jaune-foufre , ondée &
marbrée de gris-olivatre : l'excrois-
sance est blanchätre.
L'Œiül de tigre, de même forme, à
robe d’un jaune-roux foncé, à ligne
fpirale bordée d’une zône plus ten-
dre , mouchetée d’olive-noirâtre , à
excroissance de la base couleur-de-
chait-fale , teinte d’une large zône
rousse, & précédée d’une autre ra-
chetée de noiratre,
L'Œil
RANCE O: NC H'YE TON O:G:I E.
313
L'Œiül arborisé, à robe blanche, bor-
dée près de la ligne fpirale d’une
zône branchue jaunâtre jaspée de
noirâtre ; à excroissance de la base
blanche & ridée , fuivie d’une zône
grise qui borde la base : variété peu
commune.
L’'Œil de chien, à robe lisse d’un
beau pourpre-noirâtre , bordée d’une
zône blanchâtre tachée de noirâtre.
List. Hisr. Conchyl, tab. 62, fig. so.
L'Œil de faucon, à robe jaunâtre-
citron , fascice circulairement de
roux foncé. Guale, Ind. Tesr, Conc.
tab. LXV, litt. M.
L’Œiül de loup , à robe d’un beau cou-
leur-de-rose foncé tirant fur la bri-
que, & d’un beau blanc dans une
zône qui borde la base : rare. Lise.
Hist. Conchyl. tab. 6$0, fig. 45.
L'Œil de loup rubané, à robe d’un
beau rose foncé , bordée fur la ligne
fpirale d’une fascie blanche tachetée .
de noirâtre : représenté grossi au
microscope par Bonanni, Recr. ment.
& oc. class. 111, fig. 1208 & 210,
Pag. 140.
L'Œil de bœuf, à robe d’un beau
rouge-écarlate ou ponceau foncé ,
bordée près de la ligne fpirale d’une
Laï A Li LA
zône blanchatre vermiculée de brun,
\ D) » =
à excroissance de la base d’un gris-
noirâtre-plombé, bordée d’une zône
olive , fuivie d’un ruban blanc ta-
cheté de la mème couleur : il est
Tome II.
rare, Lise. Hisr, Conchyl. rab. 6so,
fig. 46.
L'Œil de ferpent, à robe d’un blanc-
grisâtre tirant fur le violer-fale ,
bordée fur la ligne fpirale d’une zône
violet-noir, à base d’un noir-olivâtre
entourée d’une zône blanche tachée
de noir.
L'Œil d’autruche ou de corbeau, à
robe entierement d’un noir-pourpre
ou d’un gris-noirâtre, à zônes d’un
noir plus foncé , quelquefois jaspée
de roussâtre {ur la clavicule, à base
entourée d’un cordon taché de blanc.
Gualr. Ind. Test. Conchyl. tab. LXV,
lict, A.
L'Œilde Vénus, à robed’un beau blanc-
de-neige, fans mélange , à excrois-
sance de la base couleur de rose.
L'Œüil de coucou, à robe blanche ;
bordée près de la ligne fpirale d’une
large zône lilas foncé, à excroissance
plombée.
L'Œïùl de canne, à robe couleur de
rose-fale, ornée de deux zônes d’un
beau bleu-céleste, à excroissance
blanche.
L'Œil de coq, à robe d’un beau vert-
de-mer, pointilléeou tachée de jaune
d'œuf foncé, à excroissance blanche :
rate. Gualt. Ind, Testar. Conchyl.
tab. LXV, lite. F.
L'Œiül de faisan, à robe gris-de- lin
bordée d’une large zône orangé fon-
cé, à excroissance violette, variété
non moins rare que la précédente.
Rr
CORQUILLES
DE MER.
Sabots
aplatise
Rs CR RU
314 ELA 1€ 10 NIC HR MMOILIONG LE
ns L’'Œiüil de perroquet , à robe ornée de
RE zônes blanches, tachetées de cra-
Sabots moisi, & de bandes couleur de rose
uplatis. & jonquille vif: très-rare.
L'Œïül rayonnant, à robe de couleur
blanche , ornée de bandes longitu-
dinales d’un noir très- foncé : rare.
Représenté grossi au microscope par
Bonanni, Recr.ment. & oc. class. 111,
Jig- 390, pag. 168.
L’Œül à bandes, dont la robe est di-
visée par larges bandes longitudi-
nales, blanches & d’un beau rouge-
he
écarlate ou d’un rouge-cerise : celles-
ci ont un de leurs côtés bordé d’un
filet moir”très - foncé : rare, Repre-
senté grossi au micoscope par Bo-
nanni, ibid. fig. 388 & 392, pag. 167
6 168.
L'Œüil à cataracte, autre variété peu
commune , à robe couleur d'ivoire ,
divisée en plusieurs bandes par des
rayons longitudinaux,un peufinueux,
d’un bleu livide & bordés de noir.
Il est aussi représenté grossi au mi-
croscope par Bonanni, ibid. fig.39%s
pag. 168.
sr LT
CL, )
+ Ï +
bobo
hbehehtt
bb tt
GE
à
LA CONCHYLIOLOGIE. 315$
EVE AU
REMARQUES
SUR LA FAMILLE DES LIMAÇONS A BOUCHE APLATIE.
T ! ca
ILES testacées dont nous allons parler composent Îa troisieme Remarquss.
& derniere famille des coquilles auxquelles on a particulierement %,
appliqué le nom de Zrmaçons. Leur figure non moins variée que
celle des Limacçons des deux familles précédentes, les différens
travaux dont leur test est orné, & les couleurs diversifiées qui
s’y rencontrent , font autant d'objets dignes de fixer l'attention
du naturaliste & l'admiration des curieux.
La plupart des Limaçons de cette famille font d’un volume
plus considérable que ceux de la famille que nous venons de
décrire : d’ailleurs leur figure toujours conique, & plus ou moins
élevée fur une base plate, ou concave, ou léserement convexe,
l'aplatissement de leur bouche, leurs fpires plus multipliées que
dans les autres Limaçons, & la belle nacre qui tapisse l’intérieur
du plus grand nombre d’entre eux, font autant de caracteres à
l'aide desquels on peut facilement les reconnoitre.
Toutes les coquilles de cette famille ont été désignées en
général fous le nom de Limaçons à bouche aplatie {cochlee ore
depresso), & fous celui de Sabots ou de Toupies (Turbènes vel
Trochi). Rondelet femble avoir attribué de préférence ce dernier
nom à un genre de turbinées, qui larges dans une de leurs
extrémités , finissent de l’autre rapidement en pointes : « ce que
» les fait ressembler, dit-il, aux toupres ou trompes de quoi jouent
» Les petits enfans » (1). Il est vrai que cet auteur a confondu
fous la même dénomination des turbinées de différens genres,
(1) Hoc turbinum genus à fimilitudine \ appellamus. De Piscib. part. II, de
instrumenti quo lusitant pueri, trochos | Testac, pag. 92.
Rrij
Famille
Limaçons
a bouche
aplatie.
316 LAC ONG H'WEPOE OGC IE:
Remarques, telles que des Buccins, des Cornets , des Vis, &c. mais il a été
Famille
des Limaçons
à bouche
aplatie.
fuivi en cela par la plupart des Conchyliologistes , lesquels ont
employé les noms latins de Trochus & de Turbo, pour désigner
indifféremment tantôt des Limaçons à bouche ronde & à bouche
aplatie, tantôt diverses espèces de Vis, de Cornets, de Buccins,
&c. C’est ainsi que Lister, fans avoir égard à la forme de la
bouche, a réuni fous le nom de Zrochus, tous les Limaçons qui
par leur figure pyramidale, avoient un rapport plus ou moins
marqué avec le fabot ou la toupie des enfans. M. le Chevalier
Von-Linné n’a laissé fous le genre du Trochus, que les Limaçons
à bouche aplatie; & il à fait un autre genre fous le nom de
Turbo, des Limaçons à bouche ronde auxquels il joint quelques
coquilles de la famille des Vis. Rumphius & Gualtieri ont aussi
fait un genre particulier des Limaçons à bouche aplatie, fous le
nom de Trochi. Mais M. Adanson qui distingue le genre de la
Toupie { Trochus) de celui du Sabot (Turbo), n’a placé dans le
premier que des Limaçons à bouche arrondie ou presque ronde,
dont nous avons parlé dans la premiere famille des Limaçons (2).
A l'exception du Bouton de camisole & de l’Éperon, on ne voit
dans le genre du Sabor de cet auteur, que des-Burgaux & des
Limaçons à bouche ronde, dont nous avons aussi fait mention
parmi les Limaçons de cette famille (3). Pour nous, fans chercher
à faire une distinction particuliere entre les coquilles appelées
Toupies & celles appelées Saboss, nous réunirons fous ce dernier
nom toutes celles qui, en s’élevant en cône, ont leur ouverture
comprimée , & leur base plate, ou concave, ou légerement
convexe, telles que font la plupart de celles que Lister, Gualtieri
& M. le Chevalier Von-Linné ont classées fous le nom de Zrochus.
(2) Voyez aux pages 140; 146,147 | (3) Voyez ci-dessus aux pages 49,
& 148 de ce volume. | 99, 182,108, 109 & 124
LIA UG'O NC H YLTOLO/GIE 317
Quoique les Limaçons de cette famille ne portent point fur
les côtes de France un nom différent de celui qu’on y donne aux
Limaçons à bouche ronde, cependant les Bretons ont désigné
une espèce particuliere de Sabot fous le nom de Sorcrere : les
Anglois les appellent Top shell & Button shell; les Italiens Tror-
cola où Paleo; les Hollandois Tollen , Bagyne drollen ou Pyra-
miden ; les Allemands Scolcak, & les Malais Bia cucussan.
Ces coquilles font en général, comme on vient de le dire,
d'une figure conique plus ou moins élevée, quelquefois même
fort aplatie, fur une base circulaire ordinairement des plus larges.
Plusieurs font d’une forme élevée, renflée & extrèmement oblique,
à cause de la convexité de leur base; ce qui leur donne beaucoup
de ressemblance avec certaines espèces de la famille des Limaçons
à bouche ronde : telles font par exemple le Toit Chinois ou la
Pagode, le Sabot Magellanique, la Pomme de grenade, la Toupie
à liseré, la Tulipe, la Pirouette, le Sabot tourné & quelques
autres.
Mais le plus grand nombre des Sabots est d’une forme conique
ou pyramidale plus élevée, moins renflée & beaucoup moins
oblique, à cause de leur base plate ou concave: tels font la grande
Pyramide , les grands Culs-de-lampe , la Peire, le Sabot chiné,
le Granuleux , le Cardinal, le Bouton de la Chine, le Sabot
royal , le Rubané,. le Rubis, le Sabot panaché, le Lever de
l'aurore, le Sabot épineux, l'Échancré, ja Pyramide d'Égypte ;
le Pain de fucre, la Tour armée, le Sabot ciselé, le Clocher
gothique, le Cabestan, le Sabot à festons , le Concombre, &
fur-tout le Sabot appelé l'Épine, qui, par fa base étroite & fa
forme alongée, tient beaucoup d’une coquille de la famille.des
Vis appelée Ze Télescope (4).
(4) Le Télescope est une de ces co- | quilles intermédiaires, qui, fuivant la
——_—_—_—————
REMARQUES:
Famille
des Limaçons
à bouche
aplatie.
318 LA :C'O; NC HNÆMOLIO:G ILE);
Lo]
Remarques. D'autres, quoiqu'élevés dans leur forme, le font moins que
Famille les précédens, & font de même un peu obliques ; tels font le
des Limaçons
à bouche Pavot, le Sabot à cordons, le Sabot à plate-forme , le grand &
aplaïie.
le petit Entonnoir , la Bouteille , le Bonnet vert, la Rotule, les
Renoncules , les Sabots bourgconnés, la Morille, le Chou ou
l'Artichaut , l'Écritoire, l’Ananas, le Toit de maison, la Molette
d’éperon , l’Éperon pyramidal , l’Éperon royal, la Fripiere con-
chyliologique , la Maconne & quelques autres.
Quelques-uns enfin font d’une forme conique peu élevée, ou
même très-comprimée : ainsi qu’on l’observe dans le grand & le
petit Épcron, l'Astérique, l'Éperon foleil, la Lampe, les Boutons
de camisole, les Cadrans, les petits Moyeux, & fur-tout dans
l'espèce nommée l'Œil, qui est des plus aplaties.
Dans tous ces Sabots les fpires vont de gauche à droite en
descendant du fommer à la base, du moins n’en connoissons nous
point qui les ayent de droite à gauche. Le nombre de ces fpires
varie dans chaque espèce, ainsi que nous l'avons déjà fait observer
dans les deux familles précédentes. Nous dirons feulement ici
que certaines espèces n’en ont que cinq, tandis que d’autres en
ont fix, fept, huit, neuf, dix, douze, quatorze & peut-être
davantage. e
Ces fpires font peu renflées dans le Toit Chinois, dans les
Sabots Magellaniques, la Pomme de grenade, la Tulipe, la Toupie
à liseré, le Sabot tourné , les Boutons de camisole, les Cadrans,
les Moyeux & les diverses variétés d'Œil.
Dans la plupart des autres Sabots ces fpires font à peine
maniere dont on la considere, peut ap-
partenir également à deux familles dif-
férentes : aussi Rumphius, Lister, Gual-
biens & M. le Chevalier Von-Linné, ayant
moins égard à l'élévation très-prolongée
de cette coquille qu’à la forme de fa base
& à fon ouverture, l'ont-ils rangée parmi
les Sabots,
LAC TO PN"C'A V'ÉTFORP ONCE. 319
ns
convexes , & le plus fouvent même elles font comprimées dans
leurs plans obliques , de maniere qu’en descendant du fommer à
l'ouverture ces fpires femblent fe recouvrir l’une Pautre. Il est vrai
que ce dernier caractere n’est bien apparent que dans les Fripieres
conchyliologique & maconne. Dans les Boutons de camisole au
contraire, ainsi que dans les Cadrans & les Renoncules, les orbes
femblent fe recouvrir léserement en montant de l'ouverture au
fommet.
Plusieurs des Limaçons de cette famille ont un renflement plus
ou moins fensible fur la base de leurs orbes, ce qui y produit en
même tems une légere cavité tournante avec la fpirale. De ce
nombre font la grande Pyramide, plusieurs Culs-de-lampe, les
Cardinaux rouge & vert, le Pavot, les Dents de chien, la Tulipe,
les Sabots tournés , le Sabot royal , le Couronné, le Rubané , le
Sabot épineux & quelques aurres.
Quoique la premiere fpire qui forme la base de la coquille foit
toujours plus volumineuse que chacune de celles qui la fuivent
& qui forment la clavicule, cependant elle est beaucoup plus
courte que toutes celles de la clavicule prises ensemble. Ce
caractere, qui est constant dans presque tous les Sabots, est un
de ceux qui les distingue le plus des Limaçons des deux familles
précédentes, où, fi l’on en excepte quelques espèces, la clavicule
est beaucoup plus courte que le premier orbe, lequel fait à lui
feul la majeure partie de [a coquille. C’est toujours par le diametre
de ce premier orbe ou de la base, qu’on détermine dans es Sabots
la largeur de la coquille. Aïnsi dans plusieurs cette base à fon
diametre égal & quelquefois fupérieur à la hauteur de la coquille,
comme on le voit à la grande Pyramide & à divers Culs-de-
lampe, excepté dans la variété qu'on appelle le Cul-de-lampe
alongé : tels font encore la Pagode ou le Toit Chinois, le Sabot
Magellanique , la Pirouette, le grand & le petit Entonnoir, le
REMARQUES,
Farñille
des Limaçons
à bouche
aplaties
qu
3:20 Le CON CHSPROTE O:GTIE.
Remarques. Sabot à cordons, la Bouteille, le Bonnet vert, l'Écritoire , le
Famille
des Limaçons
a bouche
aplatie.
Sabot tourné, le Sabot non échancré, les Renoncules , le Sabot
bourgconné, la Tulipe, les Sabots panachés & cannelés, la Pyra-
mide d'Égypte, le Pain de fucre tuberculé, le Bouton de camisole,
le Sabot cerclé , le Toit de maison, le Sabot royal & quelques
autres.
Ceux dont la base est constamment plus large que la coquille
n’est haute , font la Rotule, l'Artichaut, l’Ananas, la Morille
& le Cabestan; mais cette largeur de la base excede de beaucoup
la hauteur de la coquille dans la Molette d’éperon & toutes fes
variétés , principalement dans les orientales, telles que celles
appelées l'Éperon royal & l'Éperon foleil. Les Cadrans, les Fri-
pieres, le petit Moyeux & l'Œil font aussi dans le même cas.
Au contraire la base ou le premier orbe a moins de largeur
que toute la coquille n’a de hauteur dans la plupart des Cardinaux,
dans le Sabot boutonné, le Concombre orangé, les Toupies à
liseré, la Pomme de grenade, la Dent de chien, la petite Pagode,
les Boutons de la Chine, le Sabot échancré & le Rubané. Plusieurs
enfin ont le diametre de leur premier orbe égal à la longueur
de la clavicule , comme on l’observe assez constamment dans
Ja Poire, le Sabot ciselé, les Clochers gothiques, le Pavot, le
Lever de laurore , le Rubis, le Fruit d’If & le Clou; la petite
espèce appelée l'Épine est la feule dont la longueur de la coquille
foit à peu près le double de fa largeur.
La clavicule produite par le reste de la fpirale , à commencer
du fecond orbe jusqu’au fommet de la coquille , est rarement
aussi large que longue , comme on le remarque cependant au
Sabot tourné , aux Cardinaux rouge & vert, au Sabot non
échancré , au Concombre jaune & à la Pomme de grenade. Elle
est ordinairement plus longue que large, ainsi qu’on l’observe à
la grande Pyramide, aux divers Culs-de-lampe, au Toit Chinois,
au
LAS GO N CH VELO OIGI.E. 321
au Sabot échancré, au Pavot, à la Poire, aux Clochers gothiques,
au Sabor ciselé , au Lever de l'aurore, au Sabot Magellanique,
à la Toupie à liseré, au Sabot rubané & à plusieurs autres.
Il en est aussi beaucoup dans lesquels cette clavicule est plus
large que longue : tels font entre autres les Dents de chien, la
Pirouette, la Tulipe, le grand & le petit Entonnoir, la Bouteille,
la Rotule, le Cabestan, la Pyramide d'Égypte , le Pain de fucre
à tubercules, le Bonnet vert, le Sabot bourgeonné, l’Ananas,
lPArtichaut, le Toit de maison, la Morille, les Fripieres, le
Sabot royal & les Boutons de camisole; mais la largeur de cette
clavicule furpasse de beaucoup fa longueur dans tous les Éperons,
les Cadrans , les Moyeux & toutes les variétés d'Œil.
Quoique le plus grand nombre des Limaçons de cette famille
ait une clavicule des plus élevées , il en est cependant quelques-
uns dont la clavicule est aplatie ou fort peu faillante , tels font
la plupart des Éperons, toutes les variétés de l'espèce du Cadran,
de PŒil & du petit Moyeu; la clavicule a un peu plus de faillie
dans la Molette d’éperon , l'Éperon pyramidal, le Royal, ainsi
que dans la Rotule, le grand & le petit Entonnoir, la Bouteille,
le Bonnet vert, le Sabot à plate-forme, &c. Elle est encore plus
faillante, mais moins que dans d’autres espèces de cette famille,
dans le Sabot épineux, les Renoncules, le Sabot bourgconné,
les Fripieres, l'Ananas, le Toit de maison , le Sabot à festons,
Ja Tulipe, &c.
La pointe de la clavicule, qui forme ce que l’on appelle Ze
fommer, est fouvent pleine & massive intérieurement , parce que
c'est l'endroit par où l'animal adhere à fa coquille, ainsi que nous
l'avons déjà observé dans nos Remarques précédentes. Ce fommer,
aui dans la plupart des Sabots est des plus aigus, est obtus dans
quelques autres, tels que ceux appelés Dent de chien, le grand
& le petit Entonnoir , la Rotule, le Bonnet vert, le Chou, la
Tome I]. S£
——————————
* REMARQUES.
Famille
des Limaçons
à bouche
aplatie.
——————
REMARQUES.
Famille
des Limaçons
à bouche
splatie.
gaz LA «CON GH Y'EPOI O G l'E:
Morille , l'Écritoire , les Concombres , l’Ananas , le Toit de
maison, les Boutons de camisole, ainsi que dans les divers Éperons À
les Fripieres, & fur-tout dans les Cadrans, l'Œil & les Moyeux.
Dans les autres espèces de Sabots n'est jamais obtus
que par accident ou par quelque altération que la coquille a
éprouvée dans cette partie : il n’est pas rare dans trouver avec
cette difformité dans les collections des curieux.
Dans toutes ces coquilles, la ligne fpirale qui distingue Îles
orbes est assez fine, tantôt légerement ondulée & tantôt à festons
plus ou moins larges, felon la grosseur des tubercules ou grains
dont la plupart des Limaçons de cette famille fe trouvent chargés.
Il est cependant quelques Sabots où cette ligne fpirale forme un
filon large & fi profond que les orbes paroïissent comme détachés
les uns des autres, fans cependant l'être en eflet; c’est ce qu’on
observe dans les Fripieres conchyliologique & maçonne, tandis
que le fillon femble à peine exister fur une variété de ces coquilles
appelée la Lampe.
Plusieurs Sabots font voir un peu au-dessous de la ligne fpirale,
un petit renflement peu prononcé , comme on peut le remarquer
à ceux qu'on nomme Renoncules & à routes les variétés de l'espèce
du Cadran. La Dent de chien, la Pirouette & les Boutons de
camisole n’en offrent qu’un très-léger indice : d’autres à la place
de ce renflement présentent un aplatissement fur les pas des orbes,
ainsi qu'on le voit à l'espèce nommée par cette raison le Sabot à
plate-forme. L’aplatissement qui regne en cet endroit fur le Sabot
épineux , est plus étroit & bordé de petites pointes : celui du
Sabot royal est couronné de tubercules, de même que celui d’une
autre espèce nommée par cette raison le Sabot couronné.
Quant à la partie du premier orbe où fe trouve l’ouverture de
la coquille, & qui porte le nom de Base, elle est convexe ou
boursoufflée dans le Toit Chinois, le Sabot Magellanique, la
LA CONCHYLIOLOGIE. 523
Pomme de grenade, la Tulipe, la Dent de chien, la Toupie à
liseré , le Sabot tourné , la Pirouetre, l'Œil & quelques Éperons.
Elle n’est que peu convexe dans le Pavot, & légerement concave
dans le Sabot à cordons; mais elle devient très-concave dans le
Sabot à plate-forme, dans les Entonnoirs, la Bouteille, le Bonnet
vert & la Rotule. Cette base est plate ou très-peu concave dans
les Fripieres : elle n’est pas moins aplatie dans les Éperons dont
la figure est élevée, & ce n’est qu'à cause de l’ombilic qu’elle
paroïît un peu concave vers le centre dan$ la Lampe & l'Éperon
royal. Tous les autres Sabots, tels que la grande Pyramide, les
Culs-de-lampe, la Poire, les Renoncules, les Sabots bourgeonnés,
ainsi que la xvu espèce & les fuivantes jusqu’à la xx1°, ont
leur base presque absolument plate : quelques-uns néanmoins,
tels que le Bouton de la Chine & le Sabot flambé, y montrent
une forte de convexité ou de concavité.
Le contour de la base fe présente aussi fous différens aspects
dans les divers Limaçons de cette famille. Il forme un talus à peu
près tranchant dans la Pirouette , le Sabot à cordons , le grand
& le petit Entonnoir, la Bouteille, le Sabot à festons, le Bonnet
vert, la Rotule; auxquels on peut joindre les Renoncules, les
Sabots bourgeonnés , le Bouton de la Chine, le Sabot flambé,
le Sabot épineux, la Pyramide d'Égypte, le Pain de fucre, la
Tour armée, le Sabot ciselé, le Clocher gothique , le Cabestan,
PISTE PRET
REMARQUES,
Famille
des Limagçons
à bouche
aplatie.
l'Artichaut, le Toit de maison, le Concombre, les Pagodes,,
les Cadrans, excepté le Gaufré : enfin la plupart des Éperons ,
où la vive-arrête du contour est très-prononcée , de même qu'à
la Fripiere nommée Lampe.
Le talus du contour de la base est mousse & arrondi dans la
Dent de chien, le Sabot tourné , le Magellanique , la Pomme
de grenade, les Toupies à liseré, la Tulipe, le Pavot, le Sabot
à plate-forme, la grande Pyramide, les Culs-de-lampe, la Poire,
S£i
sait NN LI CO NGC HYEMeLO GC TE
a
Remarques, Jes Cardinaux rouge & vert, le Sabot rubané, le Fruit d'If, le
Famille Rubis, l'Épine & le Clou; tous ceux des espèces xx1° & xx111°,
Gé pit de mème que la Morille, l’Écritoire & l'Ananas font aussi de ce
&latie. nombre. Dans les espèces 1°, 11° & 1v° du fecond genre, le
contour de la base est des plus renflés.
Dans plusieurs Limaçons de cette famille, le contour de la
base est encore remarquable par une cordelette qui y forme une
espèce de bourrelet plus ou moins faillant, & qui borde aussi la
base de chaque orbe uñ peu au-dessus de la ligne fpirale. Ceux
qui offrent cette particularité font le Sabot Magellanique , la
Tulipe, la Pirouette , le Pavot , le Sabot à cordons, le Rubané ;
le Fruit d'If, le Rubis, l’Épine, le Clou, le Sabot pañaché,
le Lever de l'aurore & toutes les variétés de cette espèce. Cette
cordelette , qui forme une vive-arrète dans quelques Cadrans,
est arrondie dans plusieurs autres : elle est double dans le Sabot
tourné, où elle forme une raînure assez profonde. Dans le Bou-
tonnier cette raînure est remplie par une fuite de grains ou de
petits boutons à peu près ronds. Au lieu de cette cordelette on
voit dans les Sabots nommés Pagodes une fuite de tubercules
formant une lame mince festonnée , fuivie à quelque distance
d'une feconde plus prononcée. Enfin dans presque tous les Éperons
le contour de la base est bordé d’une côte mince en vive-arrète,
armée de tubercules aplatis, entaillés d’un côté, tantôt courts.
comme les dents d’une fcie , tantôt fort alongés, & qui tiennent
lieu de la cordelette qu’on remarque aux espèces précédentes.
L'Éperon foieil est le feul qui montre fur fa base une forte de
bourrelet festonné , formé par l’entaillure de fes longues pointes ,
qui au lieu d’être latérale , fe trouve précisément en dessous,
D’autres Sabots ont à la place de ce bourrelet & de cette vive-
arrète, un rang de tubercules ow de mamelons plus où moins
gros, comme on l’observe fur-tout aux Sabots bourgeonnés & au
à NS 2 eo me
LOMME ON: C HERO OGTIE 32$
£
Sabot cerclé, au Pain de fucre tuberculé , au Sabot ciselé , au
Clocher gothique & au Cabestan. Ce dernier est de plus remar-
quable par un petit rebord ou bourrelet dentelé, qui fuit le contour
de la base & des tubercules. Le contour de la base est aussi lége-
rement tuberculé dans les Sabots échancré & non échancré. Ceux
qu’on nomme le Chou & le Concombre, doivent les tubercules
de leur base aux plis longitudinaux qui regnent fur leurs orbes :
à la place de ces tubercules est un rang de tuiles dans l’Ananas
& dans le Toit de maison. Enfin la circonférence est informe
& irréguliere dans les Fripieres conchyliologique & maçonne,
étant ronde en quelques endroits, tranchante en d’autres, lar-
gement festonnée & comme hachée à coups de marteau. Quans
aux autres espèces de Sabots , le contour de la base n'offre rien
de particulier : il est lisse dans ceux à robe lisse, il est ganuleux
ou mamelonné dans les autres.
La columelle qui foutient les orbes en les traversant vertica
lement, est torse & pleine ou massive, à moins qu'il ne fe
rencontre un ombilic près de Pouverture de la coquille. La portion
extérieure de cette columelle est plus où moins prolongée, mais
pour l'ordinaire assez courte : elle est ronde & lisse, plus ou
moins creusée en portion de cercle, & terminée par une éminence
peu prononcée dans les Pagodes ou Toits Chinois, dans la Dent
de chien , le Sabot tourné , le Magellanique , la Pomme de
grenade, les Toupies à liseré, la Fulipe & la Pirouctte. L’éminence
plus prononcée qui termine la columelle de cette derniere ; est
comme dans l’espèce appelée le Bossu, dont nous avons parlé
dans lagfamille des Limaçons à bouche ronde. L’extrémité de la
columeëlle est encore femblable à celle des précédens dans le Bouton
de la Chine, & dans les espèces xrx°, xx° & xx1°, de même que
dans la xxvi° & les fuivantes, jusqu’à la xxx1v° inclusivement.
Elle est extrèmement courte & très-arquée dans cette derniere »
ie
REMARQUES.
Famille
des Limagçons
à bouche
aplatie.
mm
REMARQUES.
Famille
des Limaçons
à bouche
aplatie,
326 EA "C'O'N'CHWYEPOLOG ÎIE:
qui renferme les Fripieres, & l’éminence qui la termine est à peine
fensible, de même que dans les espèces appelées l'Œil & le
Moyeu.
Dans d’autres l'extrémité antérieure de la columelle, plus large
& plus prolongée qu'aux précédens, produit par fa courbure un
léger enfoncement en forme d’entonnoir, que quelques-uns ont
qualifié d’ombilic (5). C’est ainsi qu’elle fe présente dans la Rotule,
le Bonnet vert, la grande Pyramide, les Culs-de-lampe, la Poire,
les Renoncules, les Sabots bourgeonné & cannelé, le Chiné, le
Granuleux , la Peau de chagrin, & les Cardinaux rouge & vert.
Dans plusieurs de ceux-ci cette portion de la columelle est lisse ;
mais elle est cannelée & fouvent dentée dans les espèces xv°,
xvi° & xvir*. Elle est aussi un peu torse & dentée dans la plupart
des Boutons de camisole, & de plus créusée en gouttiere par le
véritable ombilic qui existe dans plusieurs. Elle est petite, en
forme de gouttiere, mais fans être torse, dans le Pavot, & à peu
près de même dans les Entonnoirs, la Bouteille & le Sabot à
plate-forme. l
Certe extrémité de la columelle est des plus courtes, lisse,
échancrée , finissant en fpatule ou en clavette courbe , & ne
laissant aucune cavité fur la base dans les Sabots épincux, dans
ceux qu'on nomme Échancrés & non Échancrés, dans la Pyramide
d'Égypte, le Pain-de-fucre À tubercules, la Tour armée, le Sabot
ciselé, les Clochers gothiques & le Cabestan.
Enfin quoique la columelle ne fe montre point à l'extérieur
dans toutes les variétés de l'espèce du Cadran, où le milieu de
(5) Tels font les Sabots de l’Index Voyez aussi le Catalogue de M. Da-
Testar, tab. LiX, litt.B; tab. LX, lire. s, | vila, page 125, la premiere paire de
P,O, 6 cab. LX1, dirt. D-D, que Gual- ! l’article 150; & page 127, les troisieme
| & cinquieme paires de l’article 1 54.
tieri donne pour être ombiliqués,
LAMIGOIN CE Y L'ROHLONG LE; 327
mserreraren
Ja base ne présente qu’un vaste & profond ombilic, cette columelle psyarques.
n’en existe pas moins dàns l'intérieur de la coquille; mais au lieu Famille
A : des Limagons
d’être verticale comme dans la plupart des autres Sabots, elle } gouche
tourne obliquement avec le fillon de la fpirale, à peu près comme RES
celle que nous avons décrite dans nos Remarques fur la famille
des Nautiles (6).
Nous avons dit ci-dessus qu’il ne falloit pas regarder comme
un ombilic proprement dit, l'espèce de concavité en forme d’en-
tonnoir qu'on remarquoit à la base de quelques Sabots, & qui
n'étoit düc qu’au prolongement tortueux de la columelle; mais
plusieurs autres Sabots, dans lesquels la columelle n’est pointe
torse à fon extrémité antérieure, ont à la place de cette concavité
un véritable ombilic, qui presque toujours plonge jusqu'au
fommet; ce qui lui donne autant de profondeur que la coquille
a de hauteur. Cet ombilic est à peine visible dans la Piroueïte ;
il l'est un peu plus dans la Dent de chien, dans le Sabot tourné,
le Pavot, &c. Son orifice plus évasé, en rend la fpirale plus
apparente dans le Saboc à cordons, le Sabot à plate-forme, les
Entonnoirs & la Bouteille. Ce même orifice de l’ombilic est encore
évasé dans l'Éperon pyramidal, le grand Éperon ombiliqué , &
celui qu'on nomme Usé. Il est moins fensible dans l'Éperon-Soleil,
mais il est fort évasé dans l’Éperon royal, ainsi que dans la Lampe, :
quoiqu'il arrive tout le contraire dans les autres Fripieres, où
l'orifice de l’ombilic est rarement visible, étant presque toujours
fermé ou recouvert par une portion de a columelle qui s'extravase
fur ces ombilic fans en laisser aucune trace.
Le vaste & profond ombilic qui occupe le milieu de la base
dans l'espèce du Cadran, a fait donner à ces coquilles ; par fon
admirable ftructure , les noms d’Æscalier ou de Perspective. La
(6) Voyez aux pages 608 & 688 du premier volume,
eo
REMARQUES,
Famille
des Limaçons
à bouche
aplatie,
328 LA CG ON CHMMMRO LOG ÎLE.
fpirale interne qu'il décrit est crénelée ou godronnée dans fon
bord , depuis l'œil de la volute jusqu’à l'orifice | où il fe termine
en un bourrelet qui forme près du bord de la levre plusieurs
finuosités, dont une en gouttiere. Les pas légerement convexes
ou concaves de cet ombilic, font ordinairement lisses, mais ils
font pourvus d’une grosse cordelette dans le Cadran gaufré. Cet
ombilic. est beaucoup moins évasé dans le Cadran pyramidal ,
& fon orifice fe resserre tellement dans le Cadran de la nouvelle
Zélande, qu’on a bien de la peine à distinguer les étages de l'in-
téricur. Quoique l’ombilic du Bouton de camisole foit aussi fort
petit à fon orifice, il n’en est pas moins profond, puisqu'il plonge
jusque fous le fommet, excepté dans le Bouton de camisole
pyramidal, & dans quelques autres variétés de cette espèce, où
cet ombilic paroît rempli près du fommet par une portion de la
columelle qui s’y est plus ou moins extravasée. Tous ces ombilics
à bords ridés, crénelés ou dentés, occupent à peu près le centre
de la base de la coquille. La columelle en est aussi plus ou moins
creuse ou évidée fuivant fa longueur, A la place de l’ombilic,
quelques Sabots , tels que l’Éperon rouge , le Concombre, la
Morille , &c. montrent une légere concavité. D’autres, tels que
l'espèce nommée l'Œil, y font voir au contraire une excroissance
arrondie & plus ou moins convexe.
L'ouverture ou bouche des Limaçons de cette famille est un
peu oblique ou presque parallèle à la base de la coquille. Elle est
plus ou moins comprimée ; & quoique dans plusieurs fon orifice
foit à peu près triangulaire ou fous la forme d’un parallélogramme,
elle est toujours presque ovale ou ronde intérieurement. Le bord
de la levre est ordinairement mince & tranchant, & quoiqu'il
finisse en un léger biseau dans quelques-uns, il est lisse dans les
coquilles lisses, & dentelé ou festonné dans celles qui font ftriées.
Dans la plupart cette levre est coudée à fa partie antérieure, où
ellg
LA CONCHYLIOLOGIE. 329
elle forme une petite avance ou rigole plus ou moïns fensible,
felon Paplatissement plus ou moins grand de la base de ces
testacées.
La levre de plusieurs Sabots présente , près de l'extrémité
antérieure de la columelle, une entaillure ou échancrure assez
profonde, ainsi qu'on peut l’observer à l'espèce nommée par cette
raison le Sabor échancré. Il est vrai que, s’il en faut croire quelques
curieux, cette échancrure n’est point naturelle à ce Sabot, & qu'il
ne la doit qu'à l'artifice des brocanteurs. Ce qui paroïtroit devoir
favoriser cette opinion, c'est qu'il existe en effet des Sabots de
cette espèce, & que nous en possédons même un, dans lesquels
on ne remarque point cette profonde échancrure; mais comme
ceux-ci different d’ailleurs en quelques autres points de ceux qui
font échancrés, ainsi que nous ne manquerons pas de le faire
observer dans la Description particuliere que nous donnerons de
ces Sabots : nous pensons que cette échancrure leur est toute
aussi naturelle que l’est celle que présentent au même endroit les
Limaçons nommés le Clocher gothique, le Sabot ciselé, le Sabot
épineux , la Pyramide d'Égypte, le Pain de fucre à tubercules
& la Tour armée. Quoique l’échancrure foit moins prolongée &
quelquefois même à peine fensible dans plusieurs de ces derniers,
on ne peut méconnoître, à la grandeur près, fa ressemblance
exacte avec celle du Sabot échancré. On fe tromperoit donc
beaucoup fi l'on persistoit à regarder les unes & les autres comme
un effet de l'art ou de quelque accident furvenu à ces coquilles.
Det plus cette échancrure est bordée d’une rigole , formée par un
talus en vive-arrète qui fe perd dans les révolutions internes de
Ja fpirale. Cette rigole, plus ou moins prononcée dans les Sabots
qu'on nomme Épineux , Échancré, non Échancré , Cisclé ,
Clocher gothique & Cabestan, est presque toujours précédée de
quelques dents courtes, parallèles à la base du premier orbe. Une
Torre IT. Tt
RSA PESRSAENCS
REMARQUES:
Familie
des Limaçons
à bouche
aplasie,
330 HA CON C HNÆBOLIOG FE.
resp
Remarques, feconde côte moins forte & moins tranchante que celle qui borde
Familk Véchancrure, regne fur la base même de ce premier orbe, & va
des Limagons 2 que Mes ,
à bouche fe perdre, ainsi que quatre à cinq fillons fins, mais bien prononcés,
épnin qui la fuivent, dans les révolutions internes de la fpirale. Cette
feconde côte & ces fillons fe font fur-tout remarquer dans le
Sabot épineux & le Clocher gothique. On ne voit que les fillons,
fans la côte, dans le Sabot ciselé ; c’est tout le contraire dans
Je Sabot non échancré , où la côte feule est apparente : enfin les
fillons & la côte même disparoissent dans le Sabot échancré &
dans le Cabestan.
D'autres Sabots dont la levre n’est point échancrée, l'ont
intérieurement pourvue de fillons bien prononcés, ainsi qu’on le
voit à la Pirouette, aux Cardinaux rouge & vert, aux. Sabots
boutonnés, au Pavot , ainsi qu’au Sabot Magellanique & au Toit
Chinois. Dans quelques-uns de ces derniers les fillons ne fe
montrent quelquefois que vers le bord de la levre , tandis que le
reste de fon intérieur est lisse, mais ce n’est jamais qu’acciden-
tellement. D’autres au lieu de ces fillons, offrent de grosses
cannelures ou des rugosités mal prononcées, comme on l'observe
aux Renoncules vraie & fausse, aux Sabots bourgeonnés, &c.
Enfin [a levre de plusieurs Sabots montre au lieu d’échancrure,
un renflement arrondi, fouvent assez faillant & grossicrement
denté : c'est ce-que font voir entre autres le Sabot chiné, le
Granuleux , la Peau de chagrin , les Cardinaux rouge & vert,
le Sabot boutenné , la Peau de chien, & même le Bouton de la
Chine, quoique ce dernier n’en offre que de légers indices. Le
Bouton de camisole à fur le bord interne de fa levre un petit
renflement denté qui en fuit la direction. La dent qui fe trouve
près de l'angle de cette levre est la plus grosse & correspond à
un mamclon de même forme qui termine la columelle. Ce
Limacon , par le renflement de fa levre , fe trouve avoir assez
RÉ OCRP PPT ETES SR SET
LA CONCHYLTOLOGIE. Jr
d’analogie avec un de la famille des Limaçons à bouche ronde,
nommé par cette raison le Z:maçon bouche -double.
L'opercule des Limaçons-Sabots est de nature pierreuse dans
les uns, cartilagineuse dans les autres : mais fi dans la famille
précédente le nombre des coquilles fermées d’un opercule pierreux
furpasse celui des coquilles à opercule cartilagineux , c’est tout le
contraire dans celle-ci, en quoi elle fe rapproche davantage de
la famille des Limaçons à bouche ronde, qui possede aussi plus
de Limacons à opercule cartilagineux, que de ceux à opercule
pierreux.
Nous ne connoissons de Sabots à opetcule pierreux que les
fuivans : la Morille, l’Artichaut, le Sabot à festons les Concombres
blanc & orangé, le faux Concombre, P Ananas, le Toit de maison
& les deux espèces d'Éperons. Tous les autres Sabots , fans ex-
ception, ont leur opercule cartilagineux.
On fe tromperoit beaucoup fi l’on jugeoit de la figure de ces
opercules , d’après l'ouverture même de la coquille à laquelle ils
appartiennent, puisque les opercules pierreux font de forme ovale,
quoique l’ouverture de la coquille paroisse exactement ronde ;
tandis que les opercules cartilagineux font parfaitement ronds,
malgré l’irrégularité apparente dela bouche qu’ils doivent fermer(7).
Ceux-ci, qui font des plus minces & fouvent flexibles, ont leurs
deux faces plates, ou l’extérieure peu concave & l’intérieure peu
convexe : ils font demi-transparens, lisses & luisans ; ce qui
n’empèche pas que leur face externe ne foit fillonnée de huit, dix,
douze & même quinze révolutions de fpires fort ferrées, dont
les cruës, malgré leur extrème finesse , font néanmoins fensibles.
(7) Qui croiroit, par exemple, à voir | coquille est peut-être le plus rond qui
l'ouverture irréguliere & bizarre du Bou- 1 foit connu?
con de camisole, que l’opercule de çette |
Tri)
PRES EENERERENTEPEESES
REMARQUES.
Famille
des Limarons
ä bouche
aplatie.
33% ESA" C'O'N:C HF ÆEDOT'OIG l'E:
Remarques, Du reste ces opercules ressemblent à ceux de même nature, que
Famille nous avons décrits dans nos Remarques fur la famille des Limaçons
des Limaçons
à bouche à bouche ronde.
aplatie.
Quant aux opercules pierreux des Sabots, ils font fort épais
& convexes fur la face externe, fur-tout dans la partie où fe font
faits les derniers accroissemens de l’opercule : car la partie opposée
s’abaisse insensiblement en pente douce. Cette face blanche ou
roussâtre, est tantôt lisse, tantôt granuleuse, ou tuberculeuse
ou ftriée, & fa circonférence est quelquefois bordée d’un petit
bourrelet. L'opercule de l'Éperon royal est jusqu’à présent le feul
qui nous ait fait voir une apparence de nacre; mais le plus fingulier
de ces opercules est celui qui appartient à l'espèce nommée le
Concombre : il ressemble fi parfaitement à celui que nous avons
décrit comme appartenant à la Perruche verte, qu'il feroit fuperflu
d'en donner une nouvelle description (8). La face interne de tous
ces opercules pierreux n’a rien qui la distingue de celle des opercules
picrreux de la famille des Limaçons à bouche ronde.
La coquille des Limaçons à bouche aplatie est, comme celle
de tous les autres testacées, plus où moins épaisse, fuivant l’âge
de l'animal qui l'habite; mais en général elle est toujours assez
épaisse, & on en trouve rarement qui foient papyracées. Les plus
épaisses font les grands Culs-de-lampe, la grande Pyramide
d'Egypte, la Tour armée, le Pain de fucre à tubercules, & fouvent
(8) Voyez dans la famille des Limaçons
à bouche ronde, ci-dessus page 101,
la description de cet opercule de la Per-
ruche verte. Comme nous n'avions point
encore trouvé cet opercule adhérent à fa
coquille, nous présumions alors, fans
néanmoins trop l’affirmer, qu'il appar-
tenoit à Ja Perruche verte, à cause de
|
|
|
|
|
|
|
l'exactitude avec laquelle il en fermoit
louverture; mais ayant fait l'acquisition,
depuis l’impression de cet article, d’un
Limaçon Concombre auquel cet oper-
cule adhere naturellement, nous noûs
empressons de rectifier l'espèce d'erreur
que nous pouvons avoir commise à cet
égard.
FARCGION C H YETOMOGLE: 333
le Clocher gothique; mais le Sabot Magellanique, la Pomme de
grenade , le Sabot tourné, quelques Cadrans, PŒil & plusieurs
autres , font ordinairement plus minces qu'épais.
A l'exception des Limaçons lisses dont est composée , pour la
plus grande partie, l’espèce nommée l'Œil, tous les autres font
extérieurement ornés de cordelettes ou de ftries presque toujours
circulaires, quelquefois longitudinales & obliques ; à la place de
ces ftries plusieurs ne font voir que des rides ou plis, ou même
des cotes plus ou moins faillantes. Beaucoup ont la base de leurs
orbes granuleuse ou tuberculée, tandis que d’autres font entic-
rement chargés de fuites circulaires de grains ou de petits boutons
ronds ou irréguliers : d’autres font comme guillochés, ciselés ou
réticulés. Plusieurs font armés de longues pointes ouvertes laté-
ralement ou en dessous. Quant aux cruës de la coquille, elles
font très-prononcées dans quelques Sabots, mais communément
elles fe perdent dans les rugosités dont le test est chargé. Outre
les rides & ftries longitudinales, extrêmement fines des Fripieres
conchyliologique & maçonne, on remarque fur les coquilles de
cette espèce des dépressions fort irrégulieres & comme faites à
coups de marteau, qui font les empreintes des coquilles ou fragmens
de coquilles de toute espèce, des madrépores, coraux, gallets, &c.
que ce Limaçon avoit attachés à fon test, & qui en font tombés
par quelque accident. La propriété qu’à ce Limaçon d’ineruster
fa coquille de tout ce qu'il rencontre, a du rapport avec ce qu’on
observe dans quelques Teignes aquatiques, qui attachent à leur
fourreau les débris des petits testacées qui fe trouvent fur Le fol
qu’elles habitent. Si quelques-unes de ces Fripieres ne font chargées
que de coquilles ou de madrépores, tandis que d’autres ne le font
ge de caïlioux roulés, cela ne vient point d'un choix particulier
de l'animal , comme quelques-uns pourroient fe l’imaginer, mais
de la différence des plages qu’il habite, puisqu'on en voit qui
a
REMARQUES:
Famille
des Limaçons
à bouche
aplatie,
CE TER EL TR
REMARQUES.
Famille
des Limaçons
à bouche
aplatie.
334 L'A ,C O:N'C'H Y EL TOL OS PE:
font indistincrtement chargés de coquilles, de madrépores & de
cailloux.
Dans fon état naturel, la robe des testacées de cette famille
est recouverte d’un épiderme ou périoste membraneux , dont
l'épaisseur est presque toujours proportionnée à l’âge, au volume
& à l'épaisseur de la coquille ; ce périoste, dont la couleur est
ventre-de-biche, ou d’un fauve plus ou moins foncé & fouvent
brunûtre , est assez généralement incrusté , foit en tout, foit en
partie, d’un chancre tartareux , dur & tenace, qui, après avoir
détruit l’épiderme, altere quelquefois le test même. De plus, il
n'est pas rare de voir ces coquilles plus ou moins gâtées par les
piqûres des vers marins, qui y laissent même leurs dépouilles,
principalement fur la base & vers le fommet de ces tesracées.
Ce n’est qu'après avoir enlevé l’épiderme & le chancre marin,
qu'on distingue les belles couleurs de la robe de ces coquilles.
Elle est rarement blanche fans aucun mélange; mais elle est
fouvent d’un beau vert-de-gris vif & foncé, ou d’un vert tendre,
quelquefois olive, feuille- morte ou vert-pré : d’autres font entie-
rement d’un beau rouge-cramoisi, ou cerise, ou pourpre foncé :
dans d’autres elle est jonquille ou d’un bel orangé, d’un gris-
brunûtre, ou brune, ou noire’, ou fauve, ou marron fans mélange;
mais plus communément elle est panachée , marbrée & veinée,
tantôt irrégulierement , tantôt par flammes longitudinales, ou
en zig-zags , de cramoisi, de pourpre, de marron, de canelle,
de fauve, de vert & de violet, fur un fond blanc, grisâtre,
roussâtre, fauve ou jaunâtre. Plusieurs de ces différentes couleurs
fe rencontrent même fouvent fur la même coquille. On en voit
qui font tachetées par zônes de points assez réguliers blancs &
bruns , ou rouges, noirs & blancs, &c. &c.
À Pexception des Toits Chinois, de ja Pirouctte, des Fripieres,
de l'Épcron-Solcil & des Cadrans, tous les autres Limacons de
ne à
EAGGOIN'C HV EE VOMDO/CGITE; 33$
cette famille font intérieurement nacrés. Cette nacre est argentine penarques.
& d’un bel orient dans la plupart; mais fon éclat, fes couleurs Familie
changeantes & fa vivacité fe font fur-tout remarquer dans le Mo
Sabot don aie ae la Pomme de grenade & l’Éperon royal : Li
elle montre encore des nuances assez vives dans le Sabot tourné,
les Entonnoirs, la Boutcille, le Bonnet vert, les Renoncules, les
Sabots bourgeonnés, l’Écritoire , les Sabots panachés & quelques
autres, où le vert, le cramoisi , le violet, le rose & le jaune fe
fuccedent, fur un fond argentin plus ou moins vif, felon les divers
aspects fous lesquels on [a considere. Quant aux autres Sabots
les nuances de leur nacre font assez douces. La portion extérieure
de la columelle est presque toujours entierement nacrée, mais
on y voit une bordure blanche dépourvue de nacre, Presque tous
les Sabots ont leur levre bordée d’un liseré non nacré : de même
couleur que la robe de la coquille. Souvent leur nacre a beaucoup
perdu de fa vivacité par les divers accidens qui furviennent à ces
coquilles. Quoi qu’il en foit on peut en dépouillant ces Limaçons
de leur robe colorée, mettre à découvert leur belle nacre; mais,
comme nous l'avons déjà dit (9), on ne doit le faire que lorsque
la robe est fort endommagée : ce cas feul excepté, c’est gâter une
coquille & en quelque forte la dénaturer, que de lui ôter un des
principaux traits qui puissent la faire distinguer de fes congénercs.
Il nous reste à observer que cette fa BTE de Éiecosl est la
derniere de la classe des univalves qui nous présente des coquilles
pourvues de nacre; car jusqu’à ue on n’en a point rencontré
parmi les Cornets, les Olives, les Rochers, les Tonnes, les
Porcelaines, les Pourpres, ni même parmi les Vis, quoique
celles-ci avent plusieurs traits de ressemblance avec les Limaçons:
proprement dits.
=—
(9) Voyez les Remarques fur la famille des Limaçons à à bouche ronde ,,ci-dessus:
C
piges 40 G 41,
4
FT D à
TEFAL PT ALES
REMARQUES.
Famille
ces Limaçons
à bouche
aplatie.
3 316 EFA EC ON CH REMOLE O' G'I E.
D'après les observations précédentes, nous avons divisé en
deux genres la famille des Limaçons à bouche aplatie. Le premier
genre, qui est le plus nombreux, comme on peut le voir dans la
Table qui précede ces Remarques, présente les Sabors élevés ,
& contient trente-quatre espèces, dont les variétés les plus
distinguées font les Pagodes ou Toits Chinois, le Sabot Magel-
lanique , la Pomme de grenade, la Toupie à liseré, le Sabot à
cordons , celui à plate-forme, le grand Entonnoir, la Bouteille,
le Bonnet vert, la Rotule, le grand Cul-de-lampe & l’Alongé,
la Poire, le Sabot bourgconné , les Cardinaux rouge & vert, le
Bouton de la Chine, le Sabot flambé, le Sabot royal, le Clou,
l'Épine , le Sabot épineux, le Sabot non échancré, la Pyramide
d'Égypte, le Pain de fucre, la Tour armée, le Clocher gothique,
le Cabestan , l'Écritoire , l'Artichaut , le Concombre jaune ,
l'Éperon pyramidal , les grands Éperons des Indes , l’Astérique ,
l'Éperon royal , "Éperon-Soleil , les Fripicres & la Lampe.
Le fecond genre offre les Sabors aplatis, & quoiqu'il ne renferme
que quatre espèces , il est nombreux en variétés, Les principales
font : le Bouton de camisole, celui qui ost pyramidal, les lisses
& les cannelés, le Bouton de foutane, le Cadran de Coromandel,
le Cadran pyramidal, celui de la nouvelle Zélande , le Flambé
& le Gaufré, les petits Moycux, l'Œil goutteux , l'Œil cannelé,
P'Œil de loup , PŒil de bœuf, l'Œil de coq, l'Œil de perroquet
& l'Œil rayonnant.
Nous avons cru devoir retrancher de cette famille les Limaçons
appelés la Veuve perlée, la Veuve ou la Pie, que M. d’Argenville
y avoit placés, de même que la Sorciere & l'espèce que nous
avons nommée la Perruche verte, qui tous nous ont paru convenir
davantage à la famille des Limaçons à bouche ronde : la fausse
Raboteuse y a même été transportée de l'avis de notre auteur;
Ët quoique ces coquilles, par Îeur forme pyramidale plus ou moins
élevée,
LA CONCHYLIOLOGIE. 337
vu erenerane
élevée, ayent assez de rapport avec les Sabots, cependant, vu riarqurse
l'arrondissement de leur bouche, M. d’Argenville devoit moins Famille
, : des Limaçons
que tout autre leur donner place dans une famille de Limaçons, à bouche
aplaties
dont un des caracteres essentiels étoit, fuivant lui, d’avoir /a
Bouche aplarie en ovale, fur-tout après avoir fait une famille de
Limaçons à bouche ronde, où ces coquilles devoient nécessairement
entrer.
Nous avons encore rejeté de cette famille trois autres Limaçons,
favoir la Lampe antique, le Limaçon terrestre de Cayenne & le
Cornet de Saint-Hubert, que M. d’Argenville y avoit placés
comme étant de mer, quoique les deux premiers fussent dès-lors
reconnus pour être terrestres & le troisieme pour fluviatile. Enfin
nous avons cru devoir rendre à la famille des Limaçons à bouche
aplatie, l'espèce entiere de l'Éperon , que M. d’Argenville avoit
divisée en plaçant une de fes variétés, que nous avons nommée
l'Éperon oriental , dans la famille des Limaçons à bouche ronde,
tandis qu’il laissoit l’autre , appelée Molette d’éperon , parmi les
Limaçons à bouche aplatie.
Nous avons déjà dit au commencement de nos Remarques fur
cette famille (10), que la plupart des Conchyliologistes avoient
rangé la coquille appelée Ze Télescope parmi les Sabots, tandis que
M d’Argenville, Davila & quelques autres l’ont placée dans la
famille des Vis. Ces derniers paroissent avoir plus consulté dans
cet arrangement la figure fort alongée du Télescope, jointe à fon
défaut de nacre, par où il fe rapproche des Vis, que l’aplatissement
de fa base, & la maniere dont fe termine la portion extérieure
de fa columelle , en quoi il ressemble davantage aux Sabots.
Quoique cette derniere façon d'envisager ce testacée nous paroisse
plus exacte & mieux fondée, nous avons cru devoir le laisser
(10) Voyez ci-dessus, page 316.
Tome IT. Vv
338 LA (CONCHTITOLOGTE
Remarqurs, dans la famille où M. d’'Argenville lavoit placé, en prévenant
Famille toutefois que cette coquille nous paroît faire le chaînon qui lie la
des Limaçons
> bouche famille des Sabots à la famille des Vis.
aplatic.
EAN CON C HY LHROMË:O:G TE: 339
ge PR — “y
DES CR IRÆERON
DE ' LA SEPTIEME FAMILEF:
LIMACONS
A,.5B° OU: GLHME 5-44 PARA FIRE
DIiVIiSÉS EN DEUX GENRES.
GORE NPRTE PURE MS I FR:
SABOTS ÉLEVÉS,
DIiVISÉS EN TRENTE-QUATRE ESPÈCES.
ne To1r CHinors ou LA PAGODE ( planche xrx, lett. A), coques
est un Sabot ordinairement fort épais, s’élevant obliquement en »r Nr
cône , à huit à neuf orbes peu renflés, dont la clavicule presque M CT
aussi longue que large est terminée par un fommet aigu (1). La
ligne fpirale est onduleuse & de la plus grande finesse. Outre de
grosses rides longitudinales, plus ou moins prononcées, on voit
fur ce Sabot des cordelettes circulaires, onduleuses & assez ferrées,
lesquelles font coupées par des cruës longitudinales & obliques,
qui les rendent plus ou moins raboteuses & forment fur la robe
une espèce de réseau. Sa base convexe ou boursoufflée est aussi
filonnée circulairement & bordée d’une côte mince, onduleuse
& déchiquetée, qui fe perd dans le fillon de la fpirale, où elle
produit une fine dentelure. Le premier orbe est de plus chargé
A
de-lampe; maïs nous avons cru devoir
réserver ce dernier nom pour une autre
espèce à laquelle on le donne d'ordinaire
méme ayec plus de raison.
Visit
(1) On voit cette coqui'le à la pl. 8,
letr. À de la feconde édition. M. d’Ar-
genville dit qu'on lui donne trois noms,
le Toit Chinois, la Pagode & Le Cul-
nr eemesmemetnne—s
340 EUX OCON'GHETEDOMOCG TE
D ns 2 |
CogvmesitVersile milieu de f1 hauteur d’une feconde côte tuberculeuse plus
os mer. forte & plus faillante que celle qui borde la base. Les tubercules
ei à plus obtus que pointus, en font un peu courbes, fort faillans &
fouvent ouverts du côté qui regarde la levre de la coquille. C’est
à cette côte tuberculeuse, qui fe montre aussi fur tous les orbes
de la clavicule, que ce Sabot doit fon nom de Pagode ou de Toëz
Chinois. En effet elle donne wne idée de ces ornemens en faillie
qui couronnent les divers étages des édifices Chinois. La robe
de cette coquille est blanchâtre, ou grisatre, ou ventre-de-biche,
nuée de brun, de marron ou de noirâtre : ces couleurs y font
fouvent distribuées comme par lignes circulaires, fines & inter-
rompues. Plus fouvent cette robe est grise, nuée de fauve peu
foncé. Le bord de la levre est mince & festonné. Le fond de
louverture est fillonné, luisant & fans nacre, de couleur blanche
ou roussatre tendre, fouvent marquetée de taches rousses ou d’un
brun-noir. La portion extérieure de la columelle est courte,
arrondie & d’un beau blanc, quelquefois terminée par une légere
faillie presque imperceptible. L'ouverture de la bouche est exac-
tement ronde & non parallèle à la base, mais fort oblique. Ce
Limaçon oriental & peu commun, vient de Pile d’'Amboine &
des Philippines : il a depuis treize lignes jusqu’à deux pouces ou
un peu plus de hauteur , fur douze lignes & plus, jusqu’à près
de deux pouces dans fa plus grande largeur. Plusieurs naturalistes
en ont donné la figure (2).
Davila, Catalogue, tom. I, pag. 125,
la premiere paire de l'art. 149.
(2) Rumph. Thes. Cochl. tab. XXI,
s |
lt££, De
Petiv. Gazoph. nar. part. I, tab. X, | Knorr, Délices des yeux & de l'esprit,
fe. 8 | F non pl. xxv, fig. 3 & 4, pag. 44
Guatr. Ind, Test. Conchyl. tab. LX11, | & 4
lt. s & c. | Tube ire Linn. Syst. nat.
Seba, Locupl.rer.nat.Thes.tom. IIT, ‘ edir. XP, tom, I, /peg. 616, pag. 1224
tab, LX, fig. 2 & 3, pag. 159.
L'ANCONCHYETOHOIGLE 341
L'opercule cartilagineux & rond de cette coquille est demi-
transparent, fec & cassant : il est légerement concave fur fa face
externe, où lon compte douze révolutions de fpires étroites
traversées par des cruës fines. La derniere fpire forme une petite
avance fur un des bords de la circonférence. La face interne est
lisse & convexe, avec une très-petite éminence dans fa partie
centrale. La couleur de cet opercule est un fauve très-brun.
La PAGODE rAPYRACÉE differe du Limacçon précédent par
fon test beaucoup plus mince, par les tubercules ou festons de
fes divers étages moins forts & moins faillans, par fes fillons
circulaires mieux prononcés, granuleux fur la base de la coquille.
Sa bouche, intérieurement fillonnée, est blanchâtre, rayée trans-
versalement de brun-noir près du bord de la levre, qui est finement
dentelé. L’extérieur est d’un gris ou d'un roux-brunâtye. Cette
coquille , aussi orientale , n’excede guere feize lignes de longueur
fur presque autant de largeur. Lister & Klein l'ont fait graver (3).
La PETITE Pacope (pl. xu11, lett. F), est une autre variété
des deux Sabots précédens; elle en differe fur-tout par fon volume
beaucoup plus petit, malgré l'épaisseur de fon test : fa clavicule
est aussi plus eflilée. Entre les fillons circulaires, onduleux & très-
fins de fon premier orbe, font des cordelettes grossierement bou-
tonnées, dont une plus tuberculeuse borde la base de chaque orbe
qu’elle rend festonnée. La ligne fpirale est onduleuse & dentelée
par le prolongement de ces tubercules. La robe grisâtre ou roussâtre
de cette coquille est rubannée de brunâtre. Les cordelettes de fa
base font grossierement boutonnées , & forment fouvent des
liserés d’un café-au-lait clair fur un fond blanchâtre. Le fond de
fa bouche est blanc & profondément fillonné. La partie extérieure
(3) Lise. His. Conchyl. tab. 6443 | Klein, Tent. meth. ostr. tab. 119
ge 36. JÎig+ 37 > Page 25e
Rs D
COQUILLES
DE MER.
Sabots élevés»
goes
COQUILLES
DE MER.
Sabots élevés,
+ UNIHA (CON CE MENT O6 LE
de fa columelle est café-au-lair, & le bord mince & dentelé de
fa levre taché de brun. Ce petit Sabot, peu commun, vient du
détroit de Manille. Celui que nous possédons porte huit lignes
de hauteur fur fept de largeur; mais on en voit d’un peu plus
grands. Cette coquille , ainsi que les précédentes , approche
beaucoup de l’espèce appelée le Zimaçon à grains de petite vérole,
& fur-tout de la variété nommée le Zépreux (4). Gualtieri donne
la figure (5) d’une petite Pagode qui a beaucoup de ressemblance
avec celle dont nous parlons.
LE Sasor MAGELLANIQUE ( planche Lxx1x, lett. I), est un
Limacçon dont la coquille, mince, s'éleve très-obliquement en
cône, à cause du renflement de fa base. Des onze à douze orbes
qui le composent, le premier feul est bombé, les autres s’aplatissent
en doucine pour former une clavicule efilée dont le fommet est
fort aigu, blanc & lisse. La ligne fpirale est fi fine dans cette
espèce qu’elle n’y est point fensible , mais une cordelette plus
forte qu’on remarque en cet endroit, fert à distinguer les orbes.
Les cruës y font aussi presque imperceptibles. Ce Sabot est couvert
de cordeleites fines, assez distantes entre elles, formées par des
fuites circulaires de petits grains blancs ou blanchâtres, oblongs,
fort ferrés, dont les interstices font quelquefois marron ou cramoisi,
Les cordelettes de la base ne font point granuleuses, mais lisses,
plus fortes & mouchetées, foit de marron, foit de cramoisi : le
reste de la robe est gris-de-lin tendre, & fouvent on y apperçoit
des reflets de la nacre qu’elle recouvre ; dans d’autres cette robe
cst feulement gris-de-lin tendre, nuée de roussitre ou marbrée
de brunâtre , avec trois cordelettes pointillées de marron-brun
fur Ja base. Plusieurs fillons fins, granuleux & ferrés forment
(4) Voyez la famille des Limaçons à | (5) Index Tesr. Conchyl. tab, LX 3
bouche ronde, ci-dessus, pag. 140-142° | liet, M.
LA CONCHYLTOLOGIE. 343
coscremaemeg
vers le bas du premier orbe une espèce de talus assez faillant QUI Coquizes
en borde le contour. La nacre de l’intérieur est d’un très-bel vx DT
orient. La portion visible de la columelle, qui est ronde , épaisse DS M
& nacrée, décrit une courbe bordée de marron. La levre est
mince & finement dentelée dans fon bord. Sa bouche, dont la
direction est la mème que dans l'espèce précédente, est fermée
par un opercule cartilagincux, fauve-brunâtre, très-mince &
femblable à celui des Pagodes. Ce très-rare Limaçon vient des
îles Malouines & fur-tout du détroit de Magellan. Sa hauteur
ordinaire est de neuf à douze lignes, fur à peu près autant de
largeur : mais nous en possédons un qui a quinze lignes dans ces
deux dimensions, volume assez considérable pour cette espèce.
Peu d’auteurs en ont parlé (6).
La POMME DE GRENADE approche assez du précédent pat fa
forme conique très-élevée, par la convexité de fon premier orbe,
le renflement de fa base & l'obliquité de fa direction. Ce Sabot,
assez mince dans fon tést, est composé de dix orbes, dont la
chavicule effilée fe termine en un fommet obtus. Le fillon qui
distingue les orbes est apparent, quoique fin. Le fond de la couleur
de cette coquille est blanchâtre ou roussätre, marbré comme par
ondes larges & longitudinales d’orangé-canelle foncé. Sa robe est
aussi chargée de fuites circulaires, nombreuses & ferrées de petits
grains à peu près ronds. La portion extérieure de fa columelle est
prolongée, ronde & nacrée, de même que l’intérieur de la bouche,
dont l'ouverture est à peu près triangulaire. La levre , lisse dans
fon bord, est intérieurement précédée d’un bourrelet assez faillant.
Ce Sabot, qui est des plus rares, porte deux pouces troïs lignes
de hauteur, fur autant de largeur : il nous est arrivé depuis peu
(6) Gualr. Ind. Testar. Conçhyl. | Davila, Catalog. tom. I, pag. 127;
sad. LXI, litt, 6 6 M. la quatrieme paire de l'art, 155.
344 FA CONCHMMMOEOGIÏE:
es
Coquuurs de la nouvelle Zélande. On en voit deux dans le cabinet de M. le
ve mer. Comte de la Tour d'Auvergne.
PP MR Tor ire (planche xxx, lett. B), est un Sabot à fept orbes
obliques & convexes, dont-la ligne fpirale est bien distincte. Sa
clavicule plus large que longue est terminée par un fommet obtus.
Son premier orbe est renflé comme dans les espèces précédentes.
Toute la coquille est chargée de cannelures circulaires, plus fortes
fur le premier orbe; mais une plus grosse que les autres forme
un talus fur le bas du même orbe & fe fait voir fur les fuivans
immédiatement au-dessus de la ligne fpirale. La robe est ornée
fur les deux premiers orbes de deux zônes de taches oblongues
ou à peu près triangulaires rougeâtres fur un fond jaunâtre, &
d’une feule zône fur les orbes fuivans. On en voit aussi dont la
robe est fasciée fur le premier orbe de deux zônes blanches tachetées
de fauve, alternes avec deux autres qui font entierement brunâtres
nuées de verdatre. Mais une feule de ces dernieres fe montre avec
les deux zônes tachetées fur les orbes de la clavicule. L'intérieur
est pourvu d’une belle nacre argentine dont les nuances font assez
douces. La levre, mince & lisse, est bordée d’un liseré tachcté
des mêmes couleurs que celles de l'extérieur de la coquille. On
trouve dans Bonanni (7) la figure de ce Sabot oriental & peu
commun, dont la hauteur n’excede guère un pouce, fur un peu
moins de largeur.
La FaUSssE Turire est une variété plus petite & plus effilée
du Sabot précédent. Bonanni dit que l’un & l'autre fe rencontrent
dans le golfe Adriatique , où ils n’excedent pas la grosseur d’un
pois. Quoi qu'il en foit, ce dernier, moins renflé dans fa base,
imite mieux la forme d’un pain-de-fucre. Ses huit orbes, peu
(7) Recr. ment. & oc. class. 111, | Id. Kirch. Mus. class. III, fige 984
Jg+ 985 pag. 125, |
convexes,
D'AACION CH YLTIOLOGTLE. Mr
convexes, mais bien distincts, font lisses & flambés longitudi- Cours
nalement de fauve-rougeître fur un fond blanchître. Son opercule ne mer.
cartilagineux est mince, fauve, & d’ailleurs femblable aux pré- Saiors élevés:
cédens (8). Les
La DENT DE cHiEN ( planche xr1r, lettre X), est un petit
Sabot, qui même est ici représenté plus grand qu’on ne le trouve
d'ordinaire. Sa coquille présente un cône oblique, assez élevé ,
composé de fept orbes peu renflés, dont la clavicule, un peu plus
large que longue, est terminée par un fommet obtus de couleur
brunâtre. Un petit renflement assez étroit borde la ligne fpirale
& y produit un léger fillon assez fensible fur le premier orbe. Les
cruës fines de cette coquille font coupées par des ftries circulaires
bien prononcées, mais fines & ferrées fur la base, qui est peu
convexe. La partie extérieure de la columelle est ronde & nacrée,
légerement creusée par un petit ombilic. La robe étant dépouillée
de fon périoste mince, ventre-de-biche, offre fur un fond blanc,
blanchâtre ou roussâtre, des lignes longitudinales, fines, onduleuses
ou comme tremblottées , cramoisi où marron foncé. Ces lignes
assez ferrées font fouvent rameuses. L'intérieur est pourvu d’une
belle nacre, dont les nuances douces varient en vert, jaune &
rose fur un fond argentin. Ce Limaçon n’est pas fort commun,
quoiqu'il fe trouve fur nos côtes, fur-tout à Grandville, Saint-
Malo, l’Ile-Dicu, & fur celles d'Angleterre, de Suede & d'Italie.
11 a depuis quatre jusqu’à huit lignes de hauteur, fur un peu plus
ou un peu moins de largeur. Sa bouche est fermée d’un opercule
cartilagineux , fauve tendre, qui d’ailleurs est femblable à ceux
précédemment décrits. Gualtieri donne la figure d’un Limacon
qui approche beaucoup de celui-ci (9).
(S) Bonan. Recr.ment.& oc.clas.111, | Id. Kirch. Mus. class. III, fig. 97»
FE 97 pag. 125. (9) Ind, Test. Conc. tab.LX11, lice,
Tome IL. D, dc
CoOQuILLES
DE MER.
Sabots élevés,
346 LACONCHMTIBLOGCTLE
La TouriE A LISERÉS ( planche xt, lett. R), est un Sabot
qui s’éleve obliquement en un cône fort élevé, composé de dix
orbes, dont la ligne fpirale est finueuse & bien distincte. Le
premier orbe, plus renflé que les autres, a fa base fort convexe.
La clavicule est plus longue que large & terminée par un fommet
aigu. La robe lisse, quoiqu’à fillons circulaires fins & ferrés, est
ornée, fur un fond roussâtre, de lignes aussi circulaires & assez
distantes entre elles, d’un brun-marron foncé. Ces lignes ou liserés
font au nombre de fix fur le premier orbe & de trois fur les orbes
fuivans. Près de l’extrémité extérieure de la columelle, qui est
nacrée & bordée de noirâtre, est un petit ombilic. Les nuances
foncées de la nacre intérieure tirent fur le cramoisi , le jaune, le
rose & le vert; mais le fond en est argentin. L’opercule, d’un
brun foncé, est de même forme & de même nature qu'aux
précédens. Ce Sabot rare, vient des parages voisins de la Chine,
& n’est pas plus grand que la figure que nous en donnons.
La variété nommée ToUPIE A LISERÉS FONDUS en differe peu
par la forme; mais fes ftries fines font coupées par des cruës
d’une égale finesse , d’où résulte une espèce de réseau. Le fond
de fa couleur est un brun-roussitre , avec des lignes circulaires
plus nombreuses, brunes & comme fondues dans la couleur du
fond. Cette coquille, de même grandeur que la précédente, vient
aussi des mêmes parages.
LE SABOT TOURNÉ ( planche x111, lett. Q), est un des plus
finguliers de cette famille par les pas rentrans de fes orbes. Le
cône qu’il forme est peu oblique, mais fort élevé, composé de
huit orbes, dont le fillon, des plus fins, n’est bien fensible que
par la faillie de ces orbes : ceux-ci femblent fe recouvrir l’un
l’autre, en descendant du fommet à la base, qui est étroite &
convexe. La clavicule plus longue que large, fe termine en un
fommet assez aigu, dont les dernieres fpires font renflées. Sur
menant
LA CONCHYLIOLOGIE 347
J'aplatissement , un peu en doucine, du pas des orbes , est un
large & profond fillon formé par deux cordelettes , dont une qui
borde la base léserement convexe de chaque orbe, est moins
apparente. Cetre rigole, qui tourne avec la fpirale, offre fouvent
des cruës fines en feuillets demi-circulaires. Le reste de la robe
est ftrié circulairement ; & dans quelques-uns des rides peu pro-
noncées fe font voir fur l’aplatissement des orbes. La robe de ce
Limaçon est blanche dans les uns, roussätre dans les autres, &
marbrée tantôt de larges taches, tantôt de traits fins, longitu-
dinaux, dont la couleur est cramoisi ou canelle foncé : quelquefois
elle est veinée de brun-noir ou de cramoisi , ou tiquetée fur les
ftries de blanc & de rougeâtre. La base, qui est blanchître, est
aussi tiquetée de rouge fur les ftries. Près de l’extrémité antérieure,
ronde & mince de la columelle, est un ombilic profond plus ou
moins évasé dans fon orifice. La levre est mince & bordée d’un
liseré tacheté : la rigole dont nous avons parlé la rend un peu
finueuse. Ce petit Sabot , dont l’intérieur est tapissé d’une très-
belle nacre, fe trouve à l’île de France & aux Moluques : il a
depuis quatre jusqu’à fix & douze lignes de hauteur, fur quatre,
cinq & fix lignes ou un peu plus de largeur. Très-peu d'auteurs
en ont parlé (10). i
LE SABOT TOURNÉ A TUBERCULES differe du précédent par
fa base plus large & fa forme moins élevée. Les plis qui regnent
fur l’aplatissement de la fpirale font pour l'ordinaire plus gros,
mieux prononcés , & rendent plus tuberculeuses les cordelettes
circulaires dont la rigole est bordée. Sa robe est marbrée de brun-
(10) Knorr, Délices des yeux & de | » petits, à robe grise tachetée de violer
Pesprit, IV® partie, planc. xxv, fig. s, | » foncé, à cinq étages de fpires bombées
pag. 46. » & détachées , à côtes longitudinales,
Davila, Catalog. tom. 1, pag. 127, | » un peu tuberculeuses , & ombili-
la fxieme paire de l’art. 155. «“ Deux | » quées »,
X x ij
Del
COQUILLES
DE MER.
Sabots élevés.
348 LA CONCHYMOLOG IE.
BE an SE NRA
noir, & quelquefois comme fasciée de brunâtre, fur un fond:
COUILLES
eme. grisitre ou roussâtre. Souvent aussi les ftries circulaires font
es élevés. Lointillées de brun & de blanc. Dans cette variété l’orifice de:
lombilic est généralement femi-lunaire, blanchâtre & plus évasé
que dans le Sabot précédent. Les nuances que présente fa nacre
font aussi plus foncées & comme onduleuses, à cause des rugosités
de l'extérieur. Ce joli Sabot nous est venu depuis peu des îles
Frédériciennes , & n’est pas commun. Celui que nous possédons:
porte fept lignes de hauteur, fur autant de largeur à fa base. Son
opercule cartilagineux est de figure circulaire, plat & d’un fauve
foncé tant en dessus qu’en dessous. Un fillon fin forme une fpirale
de huit révolutions fur fa face externe.
Le Bouronnier ( planche x1xr, lettre O), est un très-peir.
Sabot que l’on voit ici grossi au microscope , d’après la figure.
qu’en a donnée Bonanni (1 1), Cette coquille rare, & qui n’égale
pas la grosseur d’une noisette, est de forme pyramidale élevée.
On y compte huit orbes chargés de gros plis fongitudinaux, & la
base de chaque orbe est bordée d’une espèce de rigole où fe trouve:
un rang de petits boutons ronds, alternativement blancs & rou-
geâtres. De chaque côté de cette rigole est une cannelure ou ftrie
qui en fuit le contour. La couleur de la robe est un mélange de.
blanc , de couleur-de-chair & de rougeñtre. La base large & peu
convexe de ce petit Sabot est ornée de ftries circulaires, & om-
biliquée : tout l’intérieur est nacré. Cette coquille vient de Fer-
nambouc : & nous devons prévenir que la figure que nous en.
donnons est défectueuse, en ce que les cruës y font trop exprimées,
& que d’ailleurs elle donne à ce Sabot trop de hauteur relativement
à fa largeur.
-
{x1) Recr. ment. & oc. class. 111, | Id. Kirch..Mus, class, III, fig. 396.
ES. 3903 pag. 169
LANGOINC HYETOLOGIE. ne
4
Le Pavor (planche x11, lettre L), est une coquille épaisse
dans fon test, de forme conique élevée, composée de huit à neuf
orbes peu convexes, & dont la clavicule, plus longue que large,
est terminée par un fommert aigu. Un léger renflement , qui fuit
la base du premier orbe, fe montre aussi fur les orbes fuivans
immédiatement au-dessus de la ligne fpirale, qui dans cette espèce
est à peine fensible. Des ftries circulaires, fines & granuleuses
font fuivies chacune de trois autres beaucoup plus fines & non
granuleuses. On voit fur chaque orbe deux zônes, dont la plus.
étroite, près de la ligne fpirale, est entierement d’un cramoisi-
fale tirant fur le canelle : l’autre, plus large, offre fur un fond
femblable , ou mordoré foncé , ou d’un beau brun-rougeître, des
taches blanchitres, oblongues, un peu courbes, ayant leur partie
convexe tournée vers l'ouverture de la coauille: Les couleurs de la
base font les mêmes, mais un peu plus gaics : les ftries circulaires.
& granuleuses y font aussi plus grosses. Près de l'extrémité anté-
rieure de Ja columelle, qui est ronde, courte & nacrée, fe trouve
un profond ombilic dont l'orifice oblong est d’un beau blanc.
L'intérieur de la bouche est nacré & fillonné, la levre épaisse
& dentelée, & le liseré qui la termine cramoisi-fale. Quoique la
bouche de ce Sabot paroisse extérieurement à peu près triangulaire,
elle est ronde intérieurement, de même que fon opercule carti-
Jagineux, qui ne differe en rien de celui de l'espèce précédente.
Cette coquille ;. peu commune, vient de Pile de France, & porte
depuis dix jusqu’à douze ou treize lignes de hauteur, fur neuf,
dix & onze de largeur.
LE PAvOT BOUTONNÉ est une variété moins élevée du Sabot
précédent : il en differe peu par la forme; feulement les contours
en font plus grossiers , la base plus large & plus aplatie, & fes:
cordelertes circulaires boutonnées, font mêlées d’autres plus fines
granulées. Sa robe blanche ou blanchätre , nuée de roussâtre , est:
CoquiLzss
DE MER.-
Sabots élevés
CORQUILLES
DE MER.
Sabors élevés.
350 FA" "CO NC PPIMPL O'G l'E:
irrégulierement marbrée de cramoisi, de couleur-de-chair & de
vert-de-gris foncé. Gualtieri (12) donne la figure de ce Sabot,
qui est oriental.
LE SABOT A CORDONS ( planche rxx1x, lett. K-K), est assez
élevé dans fa forme & mince dans fon test. Un fillon fpiral des
plus fins distingue fes neuf orbes , peu bombés vers la base &
ceints d’une cordelette qui forme un talus tranchant, plus fensible
vers la base du premier orbe, La clavicule, un peu plus large
que longue, fe termine en un fommet aigu. La robe de cette
coquille est ornée de fillons granuleux & de lignes circulaires
brunes ou marron foncé, fur un fond blanc ou blanchître. Sa
base, large & léserement concave , a près de la partie extérieure
& finueuse de la columelle, un profond ombilic , dont l’orifice
blanc & large est à peu près femi-lunaire. Le bord de la levre
est mince, dentelé, & fon liseré blanc est pointillé de brun. La
bouche est tapissée d’une très-belle nacre & fermée d’un opercule
cartilagineux femblable aux précédens. Ce Sabot extrêmement
rare , vient de la nouvelle Zélande, Nous l'avons fait graver
d’après un de treize lignes de hauteur fur quinze de largeur, qui
fait partie du cabinet de M. le Comte de la Tour d'Auvergne,
M. Davila en décrit un (1 3) qui paroît être de cette espèce.
LE SABOT À PLATE-FORME ( planche xu11, lett. N-N), est
encore une espèce orientale des plus rares. Cette coquille, mé-
diocrement élevée, quoiqu'assez épaisse, est composée de huit
orbes, peu renflés, assez distincts les uns des autres, & remar-
quables par un petit aplatissement , festonné dans fon bord , fur
(12) Index Test, Conchyl. tab. IX, | » obliques très-fines, à base plate, &
lire, ». | » ombiliqué ». Davila, Catal, tom. I,
(13) « Un tare, à ftries circulaires, | pag. 127, art. 155.
# blanches & ficelées, & à cannelures | Seba, Locupl.rer.nar. Thes,rom, LIT,
» noires, chargées elles-mêmes de ftries | tab, LXXV. Sans numéro,
L'AICION C HMITONMO CIE. 351
i icul lus | l
les pas de la fpirale. La clavicule, plus large que longue, est Cours
terminée par un fommet assez obtus. L’extérieur de ce Sabot est px me.
assez lisse, malgré fes cruës. La base en est convexe, la columelle S4v:: élevése
nacrée & amincie vers fon extrémité antérieure par l’orifice de
lombilic. La robe est rayée irrégulierement & en zig-zags de
cramoisi-brun, fur un fond blanc ou blanchâtre. L'ouverture
de la bouche, quoique comprimée , est ronde intérieurement
& tapissée d’une belle nacre , à l'exception du bord de Ja levre,
qui est mince & fans nacre, mais blanc moucheté de cramoisi,
L'ombilic est purement blanc, l’opercule cartilagineux rond &
plat : cet opercule , d’un brun-roussâtre & assez épais , offre fur
fa face externe dix révolutions de fpires étroites , traversées de
ftries fines, qui toutes partent du point central de l'opercule. Ce
Sabot n’est guère plus grand que la figure que nous en donnons.
LE cRAND ENToNNoIR ( planche x11, lett. F), est un Sabot
peu épais, de forme conique médiocrement élevée , à base large
& concave, fillonnée circulairement & profondément ombiliquée.
Il est composé de huit orbes bien distincts. Sa clavicule, plus
large que longue , est terminée par un fommet obtus. Ses orbes
font aplatis & plus ou moins raboteux par les cruës qui s’y ren-
contrent : de légeres cordelettes circulaires & des ftries fines ,
longitudinales s'y font aussi remarquer. Le contour de la base de
cette coquille est plus tranchant qu’arrondi. L'ombilic blanchâtre,
qui en occupe le centre, est bordé d’une zône roussâtre rayée de
brun. Un appendice de la columelle , près de ombilic , est d’un
vert-d’émeraude, ainsi que le restant de la columelle extérieure.
La bouche est pourvue d’une assez belle nacre nuancée de vert,
de jaune & de cramoisi. La base est blanchâtre , nuée de gris-
de-lin, avec quatre bandelettes circulaires mouchetées de cramoisi
ou de cerise vif. Le reste de l'extérieur est dans les ans d’un beau
vert-de-oris vif, & dans d’autres un mélange de verdatre,
COQUILLES
DE MER.
Sabots élevés,
3$2 LAC ON CHMENO LOCGTE
d'olivâtre, d’orangé & de fouci. Le bord de la levre est mince
& déchiqueté : fon liseré est cerise vif. Ce Sabor, peu commun ,
vient des îles Moluques, & n’est guère plus grand que la figure
que nous en donnons. M. Davila en décrit un qui en approche
beaucoup (14). -
Le rETIT ENTONNOIR ( planc. x111, lett. M), est une variété
de celui que nous venons de décrire. Plus ou moins élevé dans fa
forme, fa base est toujours large & concave, & le contour en
est plus arrondi qu'au Sabot précédent. Il est composé de fix à
{ept fpires, assez raboteuses par la faillie des cruës, à cordelettes
circulaires, très-fensibles dans les uns, à cannelures longitudinales,
obliques & onduleuses dans les autres ; mais la base est toujours
à ftries circulaires plus ou moins prononcées. L’orifice de l’ombilic
est large & blanc, quelquefois vert-de-gris vif & foncé, fouvent
bordé d’une zône ou d’un liseré, qui tantôt est d’un vert-jaunûtre
finement rayé de lilas, tantôt rayé de cramoisi- violet foncé fur
un fond lilas, ou enfin tacheté de cramoisi-brun. On voit de ces
Sabots dont toute la robe est d’un beau vert-de-gris vif nué de
roussâtre : d’autres l’ont d’un brun-violet-fale nué de grisatre, avec
des lignes onduleuses, longitudinales d’un brun plus foncé. La
nacre argentine de l’intérieur de la bouche est nuancée de jaune,
de vert, de rose & de cramoisi, felon les divers aspects fous
lesquels elle {e présente. Le bord de la levre est mince & lisse,
avec un liseré vert ou violet. Il n’est pas rare de rencontrer ce
Sabot dépouillé de fa robe colorée vers le fommet de la clavicule,
(14) « Un gris-noirâtre, des Indes, | » aplatie, à fix orbes, dont le premier
» à grandes taches blanches carrées, | » est très-large & ombiliqué ». Davila ,
» placées à distances égales dans le bord | Catal. tom. 1, pag. 129, art. 158.
|
» fupérieut de chaque orbe, & à mou- Seba, Locupl.rer. nat. Thes.tom.IIT,
#* chetures blanches dans le reste, àftries ? 435. rxxv. Sans numéro.
p circulaires très-fines, de forme un peu " .
quelquefois
ERAGON CHPYPDTOMMIO) GIE. 353
se)
quelquefois même depuis la feconde fpire jusqu’à ce même fommet. coques
La nacre qu'il montre en cet état est d’un cramoisi-violet & d'un ve mer.
vert d'autant plus foncé qu’elle est plus voisine du fommet. Si SRERRE
laltération de la nacre est plus avancée, fa couleur est aurore vif
ou orangé foncé. On trouve quelquefois adhérens à la robe de cè
testacée, de petits corps ovoïdes, roussâtres, minces & flexibles,
qui paroissent être les œufs de certains coquillages. Celui-ci n’est
point rare & vient de l’île de France : on prétend qu’il fe rencontre
aussi à Saint-Domingue. On en voit depuis trois, jusqu’à cinq,
fix & huit lignes de hauteur, fur une base d’égale largeur ou même
un peu plus large. Lister & Seba l'ont fait graver (1 5).
" La BouTaire ( planche xu11, lettre E), est un Sabot très-
volumineux fi on le compare aux deux précédens, dont il paroît
être une variété. Sa forme conique est très-élevée, fa base très-
concave & festonnée dans fon bord. Les fept à huit orbes qui le
composent font légerement renflés, chargés de cannelures ou de
grosses rides longitudinales & obliques. Sa robe est blanchâtre
mélangée de verdâtre. L’orifice évasé de fon ombilic est festonné
dans fon bord, & de plus entouré par une zône d’un rouge-de-
corail foncé , rayée longitudinalement de rouge-brunâtre. La
bouche est tapissée d'une belle nacre, & fa levre, à peu près
tranchante , est bordée d’un liseré non nagré d’un beau vert. Ce
Limacon rare, vient de l’île de Banda, & porte de deux pouces
à deux pouces & demi de hauteur , fur autant ou un peu plus de
largeur à fa base. Gualtieri en donne la figure (16).
La RoTuLe ( planche xni1, lett. K-K ), est un Sabot médio-
crement épais, & dont la forme n’est pas fort élevée. On ne lui
(15) Lise. Hise, Conchyl. tab. 633, | tom. IIT, tab. LX. Sans numéro.
fig. 21. t (16) Index Test, Conch. tab. LXIII,
Seba , Locupl. rer. nat. Thesaur. | list. A.
Tome IT. Y y
354 LA: CONCHYIMOLOGIE
CPE ET
Coquuxs Compte que cinq orbes peu convexes , & fa clavicule, beaucoup
pr MER. plus large que longue, est terminée par un fommert obtus. Le
Seite Se Gillon qui distingue les fpires est bien prononcé. Les orbes font
chargés de cannelures ou grosses rides longitudinales, assez ferrées,
fouvent un peu onduleuses, qui rendent dentelé ou festonné le
contour de fa base large & très-concave. Cette base n’est point
ombiliquée, & lextrémité de la columelle y est peu fensible. Le
bord de la levre, mince & lisse, est légerement crénelé. Exté-
rieurement cette coquille est d’un blanc-fale nué de verdâtre,
ou d’un blanc tacheté d’olivâtre. L'intérieur est orné d’une belle
nacre, qui peut aider à faire distinguer ce Sabot du Zépas volute
des iles Malouines (1 7). En effet, ces deux coquilles fe ressemblent
assez pour induire en erreur ceux qui ne jeteroient fur elles qu’un
coup d'œil fuperficiel. Le rare Sabot dont nous parlons, vient,
dit-on, de l'ile d'Amboine, & n’a guère plus de neuf à dix
lignes de hauteur fur quinze de largeur. Quelques auteurs en ont
donné la figure (18), & M. Davila le déerit dans fon Cata-
Jogue (19).
LE BONNET vERT est une variété ou plutôt une espèce voisine
du Sabot précédent : plus élevée dans fa forme, fa base large est
aussi très-concave. Cette coquille est assez épaisse & composée
de fept orbes aplatis', mais bien distincts, dont la clavicule plus
large que longue, fe termine en un fommet obtus. Ses cannelures
ou rides longitudinales font onduleuses, peu prononcées, & quel-
quefois rameuses vers la base des orbes qui est assez tranchante.
(17) Voyez planc. 1v, lett. Ai-Ar, | Klein, Tent. meth. ostr. tab. I,
& fa description, à la page $51 du | fig. 20, pag. 10.
tome J. | Seba, Locupl.rer. nat. Thes.tom. III,
| tab. LXXV. Sans numéro.
| (19) Tom. I, pag. 124, la premiere
| coquille de l’art, 145.
(18) Lise, Hise. Conchyl cab, 627,
EE Lee
LA CONCHYLIOLOGIE. 355
Les cruës y font pour l'ordinaire bien fensibles & coupées obli-
quement par les rides longitudinales, qui fe terminent à la base
fans la rendre festonnée. Cette base est à cordelettes circulaires
ordinairement peu prononcées, avec une légere cavité près de la
columelle. M. Davila, dans la description qu’il donne de cette
coquille (10), a pris cette cavité pour un ombilic, mais elle n’en
a que l’apparence. La portion extérieure de la columelle forme
avec le bord de la levre une double finuosité, assez femblable au
chiffre 3. La robe de ce Sabot est dans les uns d’un blanc nué
de vert tendre, dans d’autres elle est entierement d’un beau vert-
de-gris vif, & dans quelques-uns d’un beau gris qui donne des
nuances changeantes de vert & de gris-de-lin. L'intérieur est
pourvu d’une très-belle nacre. La levre, qui est renflée du côté
de la columelle, est mince dans le reste de fon contour & quel-
quefvis léserement onduleuse. L'opercule cartilagineux , rond &
fauve est d’ailleurs femblable aux précédens. Ce rare Sabot, qu’on
trouve à l’île de France & à l’île d'Amboine, nous est aussi venu
de la nouvelle Zélande. Sa hauteur va depuis dix jusqu’à quinze
& vingt lignes, quelquefois même deux pouces, fur une à deux
lignes de plus en largeur à fa base.
LE GRAND SABOT PYRAMIDAL OU LE GRAND CUL-DE-LAMPE
{planche x11, lettre Br), est le plus volumineux de tous les
Limacons de cette famille. Son test, épais & lourd, s’éleve
obliquement en un cône composé de douze à quinze révolutions
de fpires, aplaties en doucine, ou qui n’ont qu’un léger renflement
vers leur base. La ligne fpirale est large, bien marquée & quel-
quefois finueuse. La clavicule est tantôt plus large que longue,
tantôt plus longue que large, & quelquefois fa longueur égale fa
largeur. Le fommet qui la termine est toujours aigu, à moins
*
(20) Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 124, la feconde de l'art. 145.
Yyi
5
COQUILLES
DE MER.
Sabots élevés.
356 LA, C O N'C'EVET'OIL 0 G IE.
Coquuurs que la coquille ne foit fruste en cet endroit, ce qui lui arrive
pe mer. assez fouvent. Les cruës de ce Sabot font communément très-
Sabots élevés. Lrononcées. Lorsqu'il est d’un grand volume, fes cordelettes
circulaires disparoissent fur le corps de la coquille; mais elles
* font toujours plus ou moins apparentes & assez ferrées fur la base,
qui est des plus larges, aplatie ou légerement convexe. Le ren-
flement qui en fuit le contour fe montre aussi fur les orbes de la
clavicule, excepté dans quelques individus qui en font privés,
& qui n’ont que de légers mamelons fur le fecond orbe , lesquels
font ordinairement plus prononcés fur les deux orbes fuivans.
Ces mamelons, arrondis, font quelquefois tuilés dans les derniers
orbes, près du fommet, & entremêlés de rides longitudinales,
assez peu faillantes. La robe de cette coquille est tantôt à fond
blanc, tantôt d’un blanc-fale ou nué de couleur-de-chair,
agréablement marbrée ou panachée de cramoisi-brun, ou d’un
cramoisi mêlé de vert-noirâtre , d’olivâtre ou de porreau foncé :
mais fi ces couleurs ont été altérées par quelque acide, la verte
est remplacée par un cramoisi ou un pourpre foncé , quelquefois
nué d’orangé. Dans quelques-uns les taches ou marbrures forment
des flammes onduleuses plus ou moins régulieres, & distribuées
comme par bandes longitudinales , assez ferrées, dont la couleur
est olive & cramoisi mêlé de marron. Enfin ce Limaçon, l’un
des plus beaux de cette famille, a toujours fa base marbrée ou
flambée de cerise ou de cramoisi-gai fur un fond blanc. La portion
extérieure de fa columelle est finueuse dans fon bord, légerement
concave, mais fans ombilic & nacrée, à l'exception d’une zône
purement blanche ou tachetée de cramoisi-noirâtre qui en fuit le
contour. L'intérieur de cette coquille est tapissé d’une belle nacre.
Sa bouche comprimée présente à peu près la figure d’un triangle
curviligne, & fa levre peu mince est bordée d’un liseré non nacré,
blanc ou tacheté. Le renflement du contour de la base y forme
LATEC'ON C'H Y E LOMOIG'FE, 357
intérieurement une espèce de rigole assez légere. Ce Sabot, qui
n'est pas rare, fe trouve aux îles de France, d’Amboine, de Taïti,
ainsi qu'aux îles Frédériciennes & fur les côtes de la nouvelle
Zélande : il porte depuis un pouce jusqu’à cinq de hauteur, &
ces derniers n’ont pas moins de trois pouces & demi à quatre
pouces ou même plus de diametre à leur base. Beaucoup d’auteurs
l'ont fait graver (21).
L’opercule de cette coquille est cartilagineux & rond comme
dans les espèces précédentes; mais il est plus épais, & l’on compte
fur fa face externe, qui est concave, quinze révolutions de fpires
dont les cruës font très-fensibles : fa face interne est au contraire
lisse & convexe. Cet opercule est d’un fauve-verditre & fouvent
d'un fauve-cramoisi : l’épiderme de la coquille est épais, fort
tenace & d’un fauve plus ou moins foncé.
LA GRANDE PyYRAMIDE nous paroît être le même Sabot que
le précédent, mais parvenu à une hauteur de cinq à fix pouces,
(21) Fab. Colum. Purp. tab. 16. Trochus Niloticus. Linn. Syst. nat.
Turbo Exoticus. edit. XIT, tom. I, fpec. s 79, pag. 1227.
Lister, Histor. Conchyl. tab. 617,
fig. 3.
Bonan. Recr. ment. & oc. class. III,
|
| Regenf, Choix de coquillages, pl. 1v,
| fig. 42 & 42, pag. XXVIIL.
| Knort, Délices des yeux & de l'esprit,
fig 102, pag. 125. deuxieme pattie, planch. v, figur. 1,
Id. Kirch. Mus. class. III, fig. 102. | pag. 16, & planch. vr, fig. 1, pag. 16
Rumph. Thes. Cochl. tab. XXI, | Te
lier, À € fig. 4. |
Periy. Gazoph. nat. part. I, tab. x, |
|
|
Davila, Catalogue, tom. I, pag. 125;
les deux premiers de l’art. 150. L'auteur
fig. 0. a mal à propos appliqué à cette espèce
Gualr. Ind. Testar. Conc. tab. LIX, | le nom de Bouton de la Chine, que
litre: M. d’Argenville donne à un autre Sabot
dont M. Davila a par erreur cité la figure
à l'espèce dont il s’agit,
Seba, Locupl. rer.nat.Thes. tom. LIT,
tab. LXXV. Sans numéro,
a,
COUILLES
DE MER.
Sabots élevés.
CONRRRREROET
COUILLES
DE MER.
Sabots élevés.
358 LA CONCHYLIOLOGIE.
fur presque autant ou un peu plus de largeur à fa base. Sa coquille
est alors des plus épaisses, & la robe en est blanche ou blanchatre
fans mélange d'aucune autre couleur. Les nuances de fa nacre
intérieure font aussi plus douces. Plusieurs auteurs ont fait graver
cette variété (22).
Le CuL-DE-LAMPE MAMELONNÉ cest une des principales variétés
du Sabot précédent. Quoique très-élevé dans fa forme, fes orbes,
au nombre de dix, paroissent plus comprimés : une légere
dépression, tournante avec la fpirale, s’obferve vers le milieu de
chaque orbe, & leur base, à l'exception de celle du premier
orbe, est bordée d’un renflement mamelonné, dont les rubercules
font assez faillans. Les cordelettes circulaires, mieux prononcées
dans cette variété, fe font principalement remarquer fur les orbes
de la clavicule & fur la base de la coquille. Celles-ci font lisses ;
mais celles de la clavicule ont des rugosités obliques & longitu-
dinales plus ou moins marquées. La ligne fpirale est grossiere,
très-distincte & largement festonnée. Le fond de la robe est d’un
beau blanc, veiné & finement tacheté de pourpre ou de cramoisi,
avec de larges marbrures longitudinales d’un pourpre où d’un
cramoisi plus foncé. Les couleurs de la base font aussi plus gaies
que celles du corps de la coquille; lintérieur est pourvu d’une
très-belle nacre. Ce Limaçon, peu commun, fe trouve à l’île de
France & à la nouvelle Zélande. Il a depuis un pouce & demi
jusqu’à deux pouces ou un peu plus de hauteur, fur à peu près
(22) Aildrov. de Testac. lib. III,
pag. 363. Trochus Pyramidalis.
aquat. lib. IIT, de Testac. tom. IT,
tab. X1I. Trochus Pyramidalis.
Jonst. Hist. nat. de exang. aquat. | Guale. Ind. Testar. Conc. tab, LIX,
dib. IIT, de Testac. cab. X11. Trochus | lire. 5.
Pyramidulis. Seba, Locupl.rer. nat. Thes.tom, LIT,
Rayfch, Theatr. animal, de exang.:| tab. LXXV. Sans numéro.
LANCON CH/YLrTOTOICRE. 359
autant de largeur à fa base. Rumphius & Petiver en donnent la
figure (23).
Le Cur-DE-LAMPE ALONGÉ ne differe des précédens que par
fa forme plus étroite & plus alongée. Les douze orbes qui le
compofent fe terminent en un fommet assez aigu. On n’y voit
point de cordelettes circulaires ; mais leur base, peu renflée, est
aussi légerement tuberculeuse. La robe de cette coquille est
marbrée, & comme flambée d’olive-brun & de vert-de-gris foncé
fur un fond blanc : l’intérieur est nacré. Ce Sabot oriental est
assez rare : il ne passe guère vingt lignes de hauteur fur quinze
de largeur à fa base. Rumphius , Petiver & Scba l'ont fait
graver (24).
LE PETIT CuL-DE-LAMPrE ( planche x11, lett. B3), est encore
une variété des Sabots précédens. Il est aussi de forme élevée
& composé de huit à neuf orbes, dont la clavicule, plus large
que longue, est terminée par un fommet aigu. Ses plis longitu-
dinaux , tuilés vers le bas de chaque orbe , font généralement
moins prononcés fur la base du premier orbe que fur celle des
orbes fuivans. On remarque aussi fur ces derniers orbes, au-dessus
des tubercules tuilés dont leur base est couronnée , trois cordons
granuleux fuivis de deux autres beaucoup plus fins. Les cruës font
bien marquées fur le premier orbe, qu’elles rendent raboteux.
Les cordelettes de la base de la coquille font assez fines. La robe
est marbrée irrégulierement de verdâtre ou d'olive foncé , nuée
(23) Rumph. Thes. Cochl. tab. XXI, | (24) Rumph. Thes. Cochl. tab, XXI,
Jig- 3. lice. B.
Petiv. Gazaph. nat. part. I, tab. III, | Petiv. Gazoph. nar. part. I, tab. 111,
fig. 20. fig. 12.
Davila, Catalogue, tom. I, pag. 126, | Seba, Locupl. rer. nar. Thes,tom. LIT,
le troisieme de l'art. 153, | tab. LXXV, Sans numéro,
mu
COQUILLES
DE MER.
Sabots élevés,
360 E A CO N € HMÆEWO L'OGIE.
seems
Coeurs de violâtre en quelques endroits, fur un fond blanc-roussâtre &
or mer. feuille- morte tendre. Dans quelques individus on distingue fur
Sabots élevés. 1es orbes de la clavicule deux liserés circulaires, le premier près
de la ligne fpirale , le fecond vers le renflement tuilé de la base
des orbes. Ces liserés, dont le travail est des plus délicats, offrent
une fuite de traits fins, longitudinaux & en zig-zags, verts,
blancs, cramoisis, olive & violets, qui font un très-bel effet.
D'autres individus n’ont au lieu de ces liserés que des espèces de
flammes longitudinales olive. La base aplatie de ce Limaçon est
marbrée de cramoisi près de la columelle, de violet & d’olive
foncé près de la circonférence : l’intérieur est d’une belle nacre.
Ce petit Sabot, peu commun, vient des îles Uliassériques & de
la nouvelle Zélande. Celui que nous possédons porte onze lignes
de hauteur , fur douze de diametre à fa base. Les auteurs
mentionnés ci-dessus ont aussi fait graver cette coquille (25).
LA Poire ( planche xur1, lertre 1), est un Sabot fort épais
dans fon test, de forme conique élevée, où l’on compte dix orbes
peu renflés, & dont la clavicule, beaucoup plus longue que large,
fe termine en un fommet aigu. Le fillon de la fpirale est finueux
& bien marqué, de même que les cruës de la coquille. Ses cor-
delettes circulaires font chargées de tubercules peu réguliers, qui
font oblongs & beaucoup plus gros vers le bas de chaque orbe que
dans le reste. Les cordelettes circulaires, quoiqu’assez grosses,
font fouvent peu prononcées du côté de la base, dont la circon-
férence , loin d’être en talus comme dans la plupart des autres
Sabots, est au contraire fort arrondie. La robe blanche ou blan-
châtre de ce Limaçon est flambée longitudinalement d’un rose
oo
(25) Rumph, Thes. Cochl. tab. XXI, | rom. IIT, tab. LXxv. Sans numéro.
Îg- 4. 1 Periv. Gazoph.nar, part. I, tab.XX1,
D
Seba ; Locupl. rer. na. Thesaur. | fe. 7°
tendre
2. 4
LAMGONCEHYLTOLOIGAE. 361
screnre mes
tendre ou verdatre, & de plus ornée de fuites circulaires de taches coourrzes
barlongues | cramoisi foncé , ou d’un pourpre brunâtre. La neue.
concavité produite fur la base par l'extrémité contournée de Po
columelle, est entourée d’une fuite de taches plus petites de la
même couleur, & d’un renflement assez faillant, blanc & fans
nacre. Le reste de [a columelle est, de même que l'intérieur de
la coquille, pourvu d’une belle nacre argentine, tirant fur le
roussatre. Le liseré qui borde la levre est racheté de cramoisi fur
un fond blanc non nacré : un léger renflement le précede à
quelque distance. L’opercule rond & cartilagineux n’a rien qui le
distingue des précédens. L'épiderme de la coquille est mince,
ventre-de-biche & fort tenace. Ce Sabot est très-rare : il vient
des côtes de la nouvelle Guinée, & fe trouve difficilement d’une
belle conservation. Celui qui fait partie de notre collection a près
de deux pouces de hauteur, fur environ dix-huit lignes de dia-
metre à fa base. On en voit un dans Rumphius qui en approche
assez (26).
LA PoirE MARBRÉE n’est qu'une variété du Sabot précédent,
auquel elle ressemble par fa forme conique élevée & par fes orbes
légerement bombés. Ses cordelettes circulaires font onduleuses
& granuleuses. Sa robe blanche ou de couleur-de-chair est à
flammes longitudinales, onduleuses & irrégulieres, cramoisi ou
rose foncé, fouvent fans taches & quelquefois parsemées de taches
plus foncées. Ce Sabot oriental ne passe guère quinze à dix-huit
lignes de hauteur, fur un peu moins de diametre à fa base. Lister
la fait graver (27).
LA RENONCULE ( planche xr11, lettre G1), est un Sabot qui
s’éleve en cône peu oblique, & dont les huit orbes un peu renflés
(26) Thesaur. Cochl. tab, XXI, | (27) Hise Conchyl tab. 631,
Jig. 2. fig. 18,
Tome II. Zz
362 LA CONCHYLIOLOGIE.
memes
Coquuzes fur les pas de la fpirale, femblent fe recouvrir l’un l’autre en
eme montant de la base au fommet de la coquille. Le-fillon qui
ob OL n distingue ces orbes est fin, mais bien prononcé. La clavicule,
plus large que longue, fe termine en un fommet aigu. On observe
quelquefois fur le milieu des orbes une légere dépression qui
tourne avec la fpirale. Le contour de la base forme un talus peu
tranchant. Extérieurement ce Sabot est chargé de fuites circulaires
de petits grains à peu près ronds, mais oblongs & plus gros fur
le renflement des pas de a fpirale : ces grains laissent dans leurs
interstices des espèces de larmes ou de ftries fines, courtes &
longitudinales. Les cordelettes circulaires & granuleuses de la
base font alternativement grosses & fines, mais la plus grosse en
borde le contour. La portion extérieure de la columelle est lége-
rement finueuse & crès-érendue dans fon bord ; elle laisse une
cavité large & peu profonde, que quelques-uns ont prise pour
un ombilic. Cette columelle est nacrée, fi l’on en excépte trois
cannelures circulaires qui font d’un beau blanc & fans nacre, à
moins que la coquille n’ait fouffert de l’altération dans cette
partie. Ce Limaçon, fur un fond blanc nué de couleur-de-chair
ou de vert-de-gris vif, est orné de flammes longitudinales, larges
& peu onduleuses, cerise, cramoisi ou pourpre foncé. Ces flammes
ne fe montrent point fur la base de la coquille, mais leur extré-
mité laisse de larges taches à fa circonférence : le reste de cette
base est de couleur-de-chair, pointillé régulierement de cramoisi,
de cerise, & de blanc ou de blanchätre. L'intérieur de la bouche
est cannelé & pourvu d’une belle nacre argentine, qui donne
des nuances vertes, jaunes & cramoisi vif. Le bord de la Ievre
est mince & tranchant, avec de fines dentelures & un liseré blanc
non nacré, taché de cramoisi. Ce Sabot, peu commun, vient
des îles de France & de Madagascar : il a depuis neuf jusqu’à dix
& douze lignes de hauteur, fur dix, onze & quatorze lignes de
LA GO N C HYÆTOLOGIE. 363
largeur à fa base. On en voit, mais rarement, qui ont jusqu’à
dix-huit & vingt lignes de hauteur, fur un peu plus ou un peu
moins de largeur. Plusieurs naturalistes l’ont fait graver (28).
La FAUSSE RENONCULE ( planche xr11, lettre G2), est une
variété plus épaisse du Sabot précédent. L'espèce de rigole qui
tourne avec la fpirale fur le milieu de chaque orbe y est mieux
prononcée, de mème que les cordelettes de la base de la coquille.
On compte fur chaque orbe cinq fuites circulaires de grains ou
boutons, plus gros, plus arrondis & plus distans entre eux. Les
cruës de la coquille, quoique très-visibles , font très-fines, & ne
forment point ces espèces de ftries ou de larmes faillantes qu’on
remarque à la précédente. La base de ce Sabot offre aussi cinq
cordelettes circulaires , assez distantes entre elles, fans compter
une autre, assez grosse, qui borde la concavité qui tient lieu
d’ombilic. Ces cordelettes , qui diminuent de grosseur à mesure
qu’elles approchent de la columelle, laissent entre elles deux ou
trois fillons circulaires de la plus grande finesse. La robe, dont
le fond est d’un beau vert-de-gris nué de roussâtre, a de larges
marbrures d’un cramoisi-brun, qui, vers le fommet, tire fur
l'orangé foncé. La base est verdâtre, rayée de traits courts &
longitudinaux d’un cramoisi-fale. La nacre de l’intérieur est d’un
orient plus vif & plus foncé qu'au Sabot précédent, auquel cette
variété ressemble assez dans tout le reste. Elle est aussi peu
commune, & vient de la nouvelle Zélande. L’individu que nous
Seba, Locupl. rer. nat. Thes. com. IL,
| cab. LXXV. Sans numéro.
Bonan. Recr. ment. & oc. class, III, Knorr, Délic. des yeux & de l'esprit ;
Jig. 953 pag. 124 Ë 125. | deuxieme partie, planc, 11, fig. 4 & 5,
Id. Kirch. Mus. class. III, fig. 05. | pag. 11.
|
(28) Lise. Hist. Conchyl. tab. 632,
Jig. 19.
Gualr, Ind. Test. Conchyl. tab. LXI, Davila, Catalog. tom. 1, pag, 127,
Der, E la quatrieme paire de l’art. 154.
Zz ij
Le a |
CoOQuILLES
DE MER.
Sabots élevés.
364 LA :1C'O N°C HW EDOL\O;G IE:
En ———
Coquuaxs possédons a dix lignes de hauteur, fur un peu plus de largeur à
pr mer. {a base (29).
Sabors élevés. Lp Sapor BOURGEONNÉ ( planche x1r, lettre D), est ordi-
nairement d'épaisseur médiocre, de forme conique élevée, &
composé de huit à neuf orbes, dont la ligne fpirale est onduleuse
& fine, mais bien marquée. Le fommet qui termine fa clavicule
est assez aigu. On compte fur chaque orbe quatre fuites circulaires
de boutons arrondis ou irréguliers, non compris un rang de
tubercules assez faillans vers le bas de chaque orbe, & dont la
rencontre produit des espèces de côtes longitudinales & obliques,
plus prononcées vers la base de la coquille. Cette base large & plate
est ornée de fix cordelettes circulaires pareillement granuleuses.
La cavité peu profonde qui s’y rencontre, & qui dans ces Sabots
tient lieu de l’ombilic qu'on remarque en d’autres espèces, offre
aussi quatre à cinq cordelettes circulaires, mais lisses & non
granuleuses. Cette cavité est blanche & fans nacre ; la columelle
au contraire est nacrée. Le fond de la robe de ce Limaçon est
blanc ou blanchitre, ou feuille-morte nué d’olivitre, & marbré
ou flambé tantôt de cramoisi vif, tantôt de canelle-olivâtre ,
tantôt enfin de pourpre foncé nué de vert-de-pgris vif. Les cor-
delettes de la base font mouchetées de couleur-de-chair ou de
cerise foncé, mais les taches de la circonférence font toujours
plus larges & plus étendues que celles du centre. L'intérieur de
la coquille est cannelé & vapissé d’une belle nacre, dont les
nuances font assez douces. Le bord de la levre est mince &
finement dentelé ,‘avec un liseré blanc non nacré, tacheté de
cramoisi. On trouve ce rare Sabot fur les côtes de Mozambique
& de Zanguebar. Il porte depuis dix jusqu’à douze & dix-huit
lignes de hauteur , fur douze, quinze, dix-huit & vingt lignes
(29) Seba, Locupl. rer, nar. Thes, tom, IT, tab, Lxxv. Sans numéro.
L'ANCONCH Y ET OO G IE. 365
de diametre à fa base. Quelques auteurs en ont donné la
figure (30).
LE SABOT VERT BOURGEONNÉ n'est qu'une varièté du pré-
cédent : il est plus ou moins élevé dans fa forme. Les tubercules
qui bordent le bas de chaque orbe font moins prononcés , & les
cordelettes circulaires granuleuses qui les fuivent n’y font qu’au
nombre de trois. Des espèces de ftries longitudinales & obliques
s’y font aussi remarquer. La robe blanchâtre de ce Sabot est
presque entierement marbrée d’un beau vert-de-gris vif, mêlé de
taches, à peu près carrées, d’un violet-brun depuis le troisieme
orbe jusqu’au fommer. Dans quelques-uns ces taches brunes font
encore moins nombreuses & fous la forme de petites flammes fur
Ja marbrure verte. La base de la coquille est presque toujours
entierement blanche, & les cordelettes granuleuses en font plus
fines qu’au Sabot précédent. Les cannelures ou rugosités de lin-
térieur font aussi moins régulieres. Ce rare Sabot vient des îles
Uliassériques : il porte dix à douze lignes de hauteur , fur douze
à quinze de diametre à fa base. Rumphius & Seba l'ont fait
graver (31).
Le Sasor cERCLÉ ( planche x1r, lett. M}, nous paroït faire
encore une variété dans l'espèce des Sabots bourgeonnés (3 2).
Peu différent du précédent par la forme, fes orbes, au nombre
(30) Ramph. Thes. Cochl. tab. XXI,
fig. 6
Bonan. Recr. ment. & oc. class. III,
Davila, Catalogue, tom. I, pag, 127
la troisieme paire de Part. 1 54.
|
| (31) Rumph. Thes.Cochl. tab, XXT,
fig. 96, pag. 125. fige 9.
Ia. Kirch. Mus. classe III, fige 9 6. |
Gualt. Ind. Test. ConchyL. rab. LX, |
dite, o. |
|
Seba, Locupl.rer.nar. Thes, tom.IIF,
tab. LXXV. Sans numéro.
Seba, Locupl.rer.nar. Thes.com. LIT,
sal, LX XVe SANS NUMÉLO,
(32) Onen voit la figure à la pl 8,
Jecr, T de la feconde édition.
mm |
CoQuiLLs3
DE MER.
Sabots éavéss
|
COQUILLES
DE MER.
Sabots élevées.
366 LA: CONCHWYEBOLOGIE
de huit, paroissent être un peu plus convexes. Chacun d'eux est
comme divisé, par trois fillons circulaires, onduleux & profonds,
en cordelettes faillantes , chargées de boutons ronds & assez
distans entre eux. Ce Sabot mince a des cruës fines peu fensibles,
& fa clavicule plus large que longue, fe termine en un fommet
aigu. Sa base large & plate est à cordelettes circulaires lisses &
très-fines : elle est entierement blanche ; mais le reste de la robe
a fur un fond blanc, des bandes longitudinales & obliques d’un
beau vert-de-gris vif : on en rencontre aussi d’un brun-minime,
avec les boutons blancs. Ce Sabot oriental & rare, ne fe trouve
guère plus grand que la figure que nous en donnons. On le voit
encore dans Seba (3 3).
Le SABOT CHINÉ ( planche xt, lettre Li), est d'épaisseur
médiocre , de forme conique élevée, composée de neuf orbes,
dont la ligne fpirale est onduleuse & fine. Sa clavicule, plus large
que longue , fe termine en un fommer aigu. Des cordelertes cir-
culaires fines & ferrées forment fur fa robe un réseau granuleux :
fa base large & plate est d’un blanc-verdâtre, & ce n’est que
vers la circonférence qu’elle est tachetée de cramoisi & de violet
foncé. Le reste de la robe est marbré, par zig-zags longitudinaux
& irréguliers , de violet & de cramoisi-brun, fur un fond vert-
de-gris tendre. La portion extérieure de la columelle est nacrée,
de même que la concavité qu’elle produit. Les cannelures de ce
faux ombilic rendent la columelle dentée ; mais le bord de la
levre est lisse, & fon liseré non nacré, est verditre taché de
violet. L'intérieur de la coquille est revêtu d’une belle nacre &
finement fillonné. Ce Sabot peu commun , vient de l'ile Manille,
& porte depuis douze jusqu’à feize lignes de hauteur, fur deux
(33) Locup. rer. nat. Thes. com. III, Trochus Scaber. Linn. Syst. nat.
sab, LXXy. Sans numéro. edit. XII, tom. I, fpec. s 88, pag. 1229:
oo
HAPCGOIN'C'HYDT'O NEO /GNE. 367
lignes de plus de diametre à fa base. Rumphius en donne la
figure (34).
LE SABOT GRANULEUX ( planche xr17, lettre L2), est plus
épais dans fon test, à base moins large, & plus élevé dans fa
forme que le Sabot précédent. Sa clavicule, beaucoup plus longue
que large, fe termine de même en un fommet aigu. Le fillon qui
distingue les orbes est mieux prononcé. On voit fur ces orbes
une légere gouttiere, qui tourne avec la fpirale. Leurs cordelettes
circulaires font finement granulées, principalement fur la base
de la coquille, où les grains paroïissent à peine, mais les cruës
font assez fensibles. La portion concave & torse de la columelle
est plus fortement dentée & à cannelures plus faillantes que dans
la variété qui précede. Le contour de la base forme un talus
tranchant. La robe de cette coquille est flambée irrégulierement
de vert-de-gris vif, mêlé en quelques endroits de cramoisi-fale
fur un fond blanc. La base offre fur un fond femblable, nué de
vert-clair, de petites taches carrées assez distantes entre elles,
ou de petits zig-zags cramoisi ou d’un cerise peu foncé. La levre,
dont le bord est assez épais, forme fur-tout un gros renflement
denté près de la columelle , & fon liseré est blanc & fans nacre.
L'intérieur est fillonné & pourvu d’une belle nacre, dont les
nuances font assez douces. Ce Limacon peu commun, fe trouve
à l’île de France & au cap de Bonne-Espérance , de même qu’à
la Martinique & à Saint-Domingue. Il à depuis quatorze jusqu’à
dix-huit & vingt lignes de hauteur, fur douze, feize & dix-fept
de diametre à fa base.
LE SABOT PEAU DE CHAGRIN ( planche x111, lettre L3),
n’est qu'une variété plus épaisse, plus courte & plus grossierement
boutonnée , des deux Sabots précédens. Ses huit orbes font
(34) Rumph. Thes. Cochl. tab, XXI, fig. 5.
—_—_— "||
COQUILLES
DE MER.
Sabots élevés,
€CoQuILLES
DE MER.
Sabots élevés,
ee
368 L A °C O NC YELIO EL O GIE.
terminés par un fommet un peu moins aigu. Le fillon qui les
distingue est encore plus apparent, de mème que les cordelettes
circulaires, dont les boutons, presque ronds, ne font peu fensibles
que fur la base de la coquille, La cavité produite par la portion
extérieure de la columelle est fortement cannelée, & fes dentelures,
ainsi que celles de la levre, font très-prononcées. La robe de
certe coquille est quelquefois, mais rarement, tachée de cramoisi,
fur un fond blanc & vert-de-gris foncé, à l'exception de la base,
qui presque toujours à de grosses taches, à peu près carrées, d’un
cramoisi foncé tirant fur le violer. Ce Sabot oriental, ne passe
guère quinze lignes de hauteur, fur dix-huit de diametre à fa
base. Seba l’a fait graver (3 5).
LE CarpinaL ( planche xr11, lettre C ), est un Sabot qui
approche des précédens, mais il en differe à plusieurs égards :
très-élevé dans fa forme, il est composé de dix orbes, léserement
convexes dans quelques individus, & dont le fillon , quoique
bien marqué, est très-finement ondulé. Sa clavicule, tantôt aussi
large que longue , tantôt plus longue que large , est terminée par
un fommet assez aigu. Ses cordelettes circulaires , granuleuses &
tuberculées , font peu distantes entre elles, & traversées par des
ftries onduleuses , obliques & longitudinales; ce qui rend l’ex-
térieur de ce Sabot fort raboteux. Dans quelques individus une
rangée de tubercules, plus gros que les autres, borde le bas &
quelquefois même le haut de chaque orbe. Les cordelctres cir-
culaires de la base font aussi granuleuses. Sa robe blanche est
marbrée ou flambée de rouge-canelle & de cramoisi-fale nué
d'olivâtre peu foncé; dans d’autres ces flammes font cramoisi,
cerise ou pourpre vif très-foncé : dans d’autres enfin ce ne font
que des veines étroites, nombreuses & irrégulieres, telles que
(35) Locupl. rer, nat. Thes. tom. III, tab zLXxv, Sans numéro, !
celles
FA CONCHYLIOLOGIE. 369
celles qu'on observe toujours fur la base de la coquille. La
concavité produite par la portion extérieure de la columelle est
COQUILLES
DE MER.
dentelée par les cannelures qui la parcourent; elle est aussi HACRe eu MERE
de même que l’intérieur de la bouche, dont les fillons font fins
& ferrés. La levre est peu tranchante & déchiquetée, mais renflée
& armée de quatre à cinq dents près de la columelle. Le liseré
blanc dont elle est bordée est étroit, fans nacre, & racheté de
cerise ou de cramoisi. Ce Sabot peu commun, vient des îles
Moluques, & porte depuis quatorze à feize lignes jusqu’à deux
pouces ou un peu plus de hauteur, fur treize, quinze & vingt-
unc lignes de diametre à fa base. Quelques naturalistes en ont
donné la figure (36).
LE CARDINAL VERT est une autre variété, orientale & peu
commune , du Sabot précédent : elle n’en differe que par fes
tubercules plus grossiers , & par fa robe blanche panachée de
vert-de-gris vif & foncé (3 7).
LE SABOT BOUTONNÉ ne differe des précédens que par fa figure
plus large & un peu moins élevée. Ses huit orbes ont chacun
quatre rangs circulaires de boutons, plus gros vers le bas de chaque
orbe. Ses ftries longitudinales , onduleuses & obliques font fines
& ferrées. Les cordelettes circulaires de la base font délicatement
granulées, & les rides fines & nombreuses qui les traversent fe
rendent à la circonférence comme autant de rayons. La columelle
& la cavité qu’elle produit font cannelées & dentées, comme
ÈS
(36) Lise. Hist. Conchyl. tab. 632, | cab, LXXV. Les deux Sabots de chaque
fig. 20. | angle du haut de cette planche.
à Rumph. Thes. Cochl. tab. XXI, (37) Gualt. Ind. Testar. Conchyl
so 4 tab. LXI, lité. D-D.
Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab. XI,
g. I: | Davila, Catalogue, tom. I, pag. 127,
Seba, Locupl rer, nat, Thes.tom. III, | la civquieme paire de l’art. 154.
Tome IT. Aaa
370 LA:CONCEHVETMOIL O GIE.
D os nr 1
RO TU VE fer) F A
Cogourzs/ dahs les précédentes, & la levre offre de même un renflement
ve mer. denté près de la columelle. Dans les uns la base est entierement
Sabots élevés. Hanche , blanchâtre ou grisâtre; dans d’autres elle est marbrée
de rose tendre , de fauve ou de couleur de rouille : le reste de la
robe est marbré, fur un fond blanc , d’un vert-de-cris plus ou
moins vif & de gris-de-lin. Quelquefois ce font des taches à peu
près carrées, d’un cramoisi-fale ou d’un brun peu foncé, disposées
par fuites circulaires, fur un fond blanchâtre mêlé de roussâtre
& de verdâtre. L'intérieur est nacré, de même que la partie
extérieure de la columelle. Ce Sabot, aussi peu commun que les
précédens, vient de l’île de France & des Moluques : il a depuis
treize jusqu’à dix-huit lignes de hauteur , fur quatorze, dix-huit
& dix-neuf de diametre à fa base (38).
Dans tous ces Sabots l’opercule est cartilagineux , mince &
plat, de figure ronde & de la même couleur que celui des Culs-
de-lampe.
Le Bouton DE LA CHinE ( planche x11, lettre B2), est un
Sabot lourd & épais, qui par fa forme extérieure (3 9) a quelque
ressemblance avec ceux que nous venons de décrire. Quoique
raboteux, font test est très-luisant. Les dix à douze orbes qui le
composent font applatis, mais en doucine ou légerement bombés
vers leur base. La clavicule, un peu plus longue que large, a fon
fommet ordinairement aigu. Le fillon qui distingue les orbes est
fin & bien marqué. L’extérieur est fouvent à cruës très-fensibles
& chargé de cordelettes circulaires onduleuses, dont les boutons
ou tubercules font irréguliers & mal prononcés. Les cordelettes
circulaires de la base font finement granulées. La partie extérieure
(38) Gualr. Ind. Testar. Conchyl. | com. IIT, tab. LXXV. Sans numéro.
tab. LX, lite. ». (39) On en voit la figure à la pl, 8,
Seba ; Locupl, rer, nat. Thesaur. | lett. C de la feconde édition,
D
DAMON CE REMOMO CT E. 374
Demers ve
de la columelle n’est point torse dans cette espèce; elle n’est qu'un Coquxrs
peu recourbée, fans dents ni cannelures, terminée à fon extrémité ve mer.
par une légere faillie, & ne produisant aucune concavité fur la SApO EE,
base plate de ce Sabot. Le fond de la robe est blanc ou d’un
blanc-rougeitre, avec des marbrures ou veines irrégulieres d’un
rouge-brun foncé, ou d’un cramoisi-cancile vif. Une zône blanche
& fans nacre entoure la columelle, qui est nacrée, de même que
l’intérieur de la bouche : celle-ci n’est point fillonnée comme dans
les espèces qui précedent. La levre est mince, finement dentelée
& bordée d’un liseré blanc tacheté de rougeître. Le renflement
léger qu’on y remarque près de la columelle, offre aussi trois ou
quatre dents, mais peu apparentes. Le talus de la circonférence
produit une rigole dans l’intérieur de la coquille : Popercule qui
la ferme est en tout femblable à celui des précédentes. Ce Limaçon
peu commun, fe trouve à Madagascar & fur la côte de Coro-
mandel : il a depuis un pouce & demi jusqu’à deux pouces ou un
peu plus de hauteur, fur feize, vingt & vingt-deux lignes de
diametre à fa base. Plusieurs auteurs l'ont fait graver (40).
LE SABOT FLAMBÉ n’est qu'une variété du précédent : fa forme
plus effilée, s’éleve également en pain de fucre, mais fa base est
un peu concave. Le fillon qui distingue les orbes est onduleux
(40) Lise. Hist. Conchyl. tab. 620, Encyclopédie, Recueil des planches,
fig. 6. tome VI, planche Lxvr, figure 19,
Rumph. Thes. Cochl. tab. XXI, | pag. 6.
fig. 4. Knorr, Délices des yeux & de l'esprit;
Gualt. Ind. Testar. Conc. tab, LX, | premiere partie, planch. xur, figur. x,
Lrrc: pag. 26.
Davila, Catalogue, tom. , pag. 126,
le premier de l'art. 153.
Seba,Locupl. rer.nat. Thes, tom.IlT,
tab. LXXV. Sans numéro.
Petiy. Gazoph. nat. part. I, tab, XX,
SZ 4
Trochus Maculatus. Linn. Syst. nat.
edir. XIT, tom. I, fpec. s 80, pag. 1227.
da 1j
pe nt
pa
ET LA C'ONCHMETOLOGILIE.
3)
Coquuzrs & bien marqué. De grosses cordelettes tuberculeuses, entremèlées
pe me, de ftries granuleuses ou boutonnées, laissent entre elles des fillons
Sabots élevés. circulaires, onduleux & assez profonds. Les cruës, malgré leur
finesse, y font presque toujours fensibles. Les cordelettes circulaires
& finement granulées de Ja base font moins rapprochées que fur
les orbes. Elles font mouchetées , assez régulierement, de petites
taches oblongues ou rectangulaires cerise, fur un fond blanc-de-
lait; ces taches forment fouvent de petites flammes onduleuses
d’un beau cramoisi vif. Sur les orbes le fond blanc de la robe
offre quelquefois une légere nuance de couleur-de-chair : les taches
ou marbrures y font d’un cramoisi vif & foncé ou d’un pourpre
éclatant , disposées par flammes longitudinales , quelquefois
branchues vers la base des orbes. On distingue aussi des traits
fins de la mème couleur entre les flammes, qui dans quelques
individus font alternativement blanches & vertes. La partie
extérieure de la columelle & l’intérieur de la bouche font comme
dans le Bouton de la Chine; mais la rigole interne est plus
prononcée , le pli du contour de la base étant plus aigu. Le
renflement de la levre est aussi légerement denté près de la
columelle. Ce Sabot rare fe trouve aux îles d'Amboine & de
Mindanao : il a depuis fix jusqu’à neuf, quatorze, dix-huit &
vingt lignes, quelquefois même deux pouces de hauteur, fur un
diametre moindre d’une à deux lignes à fa base (41).
Le SaBoT ROYAL ( planche x11, lettre O), est un Limaçon
de forme conique élevée, dont le test, épais & lourd, est composé
de huit orbes, léserement renflés vers leur base & creusés dans
leur milieu par une rigole qui tourne avec la fpirale. Sa clavicule,
plus longue que large , fe termine en un fommet peu pointu. Le
(41) Lise. Hise, Conchyl, tab, 6313 | Davila, Catalogue, tom. I, pag. 1275
ge 17 la fixieme paire de l'art, 154
LA CONCHYLIOLOGIE. 1
contour de la base n’est point tranchant comme dans les pré- Cours
cédens, mais arrondi; & la ligne fpirale, quoique fine, est assez ne mer.
bien marquée. Un petit aplatissement produit, en s’élevant plus Sabots élevéss
ou moins fur les pas des orbes, un rang de gros festons qui
couronne chacun de ces orbes. Les cruës font des plus fines, mais
les cannelures circulaires font assez prononcées, excepté fur la base
plate de la coquille, où elles paroissent à peine. La robe blanche
de ce Sabot est nuée de couleur-de-rose, veinée, par flammes
onduleuses , de cramoisi vif, & comme faupoudrée de petits
points de la mème couleur. La partie extérieure de fa columelle
est épaisse & nacrée : d’ailleurs , assez femblable à celle des
précédens , elle ne laisse fur la base aucun vestige d’ombilic. La
bouche est intérieurement revètue d’une belle nacre, & la levre
est bordée d’un liseré cramoisi, que précede un renflement interne
assez faillant. Ce Sabot rare, vient des côtes de la nouvelle
Guinée : il est ici représenté de grandeur naturelle , d’après celui
que nous avons vu.
LE SABOT COURONNÉ ( planche xr11, lettre H ), differe fur-
tout du précédent par fon volume, plus petit, & par fa couleur,
car fa forme est à peu près la même; fa base, moins large, rend
feulement fa figure plus effilée, & l’on ne voit point fur le milieu
de fes orbes la rigole qu’on observe à ceux du Sabot que nous
venons de décrire. Ses orbes lisses & fans cannelures circulaires,
ont des cruës obliques & longitudinales assez marquées. Les pas
de la fpirale, peu aplatis, font couronnés d’un rang de festons
ou de tubercules plus petits & plus nombreux qu’au Sabot pré-
cédent. La base plate de cette coquille est fans cavité centrale,
Sa circonférence est bombée ; fa levre renflée dans fon bord, &
l'intérieur de fa bouche pourvu d’une belle nacre, de mème que
la partie extérieure de la columelle. La robe de ce Limaçon est
ornéc de lignes onduleuses orangé vif ou d’un fauve-brun foncé
RC RO PE SR OR ia El
374 FAMGO NGCHMETOL'OGIE
Css. |
a ———©
Coquuzrs fur un fond blanc-verdâtre. La pointe aiguë du fommet est en-
PEMER, tierement orangé foncé. Ce Sabot oriental & rare, est un peu
Sabots élevé,
66% plus grand que la figure que nous en donnons.
LE SABOT RUBANÉ ( planche xt, lettre T ), dont la forme
conique est des plus élevées, a les dix orbes qui le composent
aplatis en doucine & ftriés circulairement. Ces ftries fines & assez
ferrées, font moins fensibles que les cruës. Sa clavicule, plus
longue que large, fe termine en un fommet aigu. Le fillon de la
fpirale est fin, mais bien marqué. La base plate de la coquille
offre aussi des fillons circulaires fins & nombreux : la columelle
n'y produit aucune cavité ; mais fon extrémité courbe & nacrée,
qu'entoure une zône blanche non nacrée , fe termine en une
légere protubérance qu'on remarque à la plupart des espèces
fuivantes. Sur le talus de la circonférence regne une cordelette
qui, tournant avec la fpirale, borde le pas de chaque orbe un peu
au-dessus de la ligne fpirale. Cette cordelette est d’un jaune-
paille, mouchetée carrément de cramoisi-brun. Tout le reste de
la robe est lisse & d’un fafrané foncé. Dans quelques individus
la couleur tire davantage fur le brun. L'intérieur, lisse, est tapissé
d’une fuperbe nacre, nuancée de vert, de jaune & de rose fur
un fond argentin. La levre est mince & tranchante : le liseré qui
la borde est aussi fafrané. La cordelette du pourtour de la base
s’'indique intérieurement par une rigole bien prononcée. Ce Sabot
oriental n’est point commun : il a depuis quatorze jusqu’à feize
lignes de hauteur, fur onze à douze de diametre à fa base,
Quelques auteurs l'ont fait graver (42).
9
(42) Bonan.Recr.ment. &oc.clas.llr, Gualr. Ind. Testar. Conc. tab, LXI,
| ditt, 1.
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit;
Id. Kirch. Mus. class, III, fig. 03 | VE part, pl. xxvir, fig. s, pag. 53.
Îige 933 pag. 124
0 2 pute
DPASSCGOIN CH Y'L'DOÉONG'RE: 375
Le Fruit D'Ir ( planche x11, lettre Nr), est un Sabot des
plus petits, de forme conique très-élevée, & dont la clavicule,
beaucoup plus longue que large, est terminée par un fommet
aigu. Le fillon de la fpirale, qui décrit huit à neuf orbes aplatis
en doucine, est onduleux & des plus fins. La base plate ou lége-
rement convexe de ce Sabot, est bordée dans fon contour par
une cordelette qui fe montre aussi vers le bas de chaque orbe,
immédiatement au-dessus de la ligne fpirale. Les orbes font de
plus chargés de quatre à cinq ftries circulaires & granuleuses ,
excepté fur la base de la coquille où ces ftries font lisses. La robe
est dans les uns flambée longitudinalement de cerise ou de
cramoisi, de pourpre vif ou de cramoisi-brun fur un fond blanc-
de-lait. Dans d’autres les flammes font canelle ou d’un brun plus
ou moins foncé, fur un fond blanc-roussâtre ou grisâtre , ou
feuille-morte tendre. La base est tantôt flambée, tantôt pointillée
de brunâtre fur un fond blanc. La portion extérieure & nacrée
de la columelle, que termine une petite éminence, est entourée
d’un liseré blanc non nacré. Tout l'intérieur est pourvu d’une
belle nacre. Les cannelures de l'extérieur s’y font voir en creux
dans les coquilles minces, mais dans celles qui font épaisses elles
n'y font que peu ou point fensibles. La levre mince & finement
dentelée, n’est renflée dans fon bord que vers la columelle. Son
liseré étroit & fans nacre, est de mème couleur que la robe de
la coquille. La cordelette du bas des orbes est indiquée dans
l'intérieur par une rigole bien prononcée. Ce petit Sabot n’est
point rare. On le trouve en France fur les côtes de Bretagne, de
Provence & du pays d’Aunis; celles d'Angleterre le fournissent
aussi : on n’y trouve même aucune différence remarquable avec
celui qui nous vient de la Martinique & de Saint-Domingue. Il
a depuis une ligne & demie de hauteur, fur une ligne ou environ
de diametre à fa base, jusqu’à trois, quatre & cinq lignes de
|
CoQuILLES
DE MER.
Sabots élevés:
SR oo om
re LA CONCHYLIOLOGIE.
a
Coquues hauteur, fur une base proportionnée. Il est rare d’en trouver dont
ve mr. [a hauteur excede fept lignes. Lister en donne la figure (45).
SEE, Le Rusrs (planc. xi1, lett. N 2), est une variété plus épaisse
du Sabot précédent, mais de même forme & de même grandeur.
Ses cannelures circulaires font ordinairement plus fines & plus
ferrées, fouvent aussi mieux prononcées : elles font lisses & non
granuleuses. La grosse cordelette du bas des orbes est rarement
aussi forte que dans le Fruit d’If. La couleur de la robe est dans
les uns d’un beau cerise tendre, dans d’autres couleur-de- rose
ou d’un rose-canelle , quelquefois légerement veinée de blanc.
La pointe du fommet est presque toujours d’un cramoisi vif. Du
reste ce petit Sabot ressemble au précédent, & fe trouve, quoique
moins communément , dans les mêmes parages. Lister l’a fait
aussi graver (44).
L'EPiNE est une variété très-rare des Sabots précédens : fa
forme conique, étroite & fort élevée, la rapproche beaucoup
d'une coquille de la famille des Vis, nommée Ze Télescope. Ses
fpires , au nombre de dix à onze, & dont la clavicule, beaucoup
plus longue que large, a cinq lignes de hauteur , font terminées
par un fommet aigu de couleur rougeâtre. La ligne fpirale est
très-fine , & le bas des orbes bordé d’une cordelette ronde &
faillante. Le reste des fpires est à ftries fines, circulaires, traversées
par des cruës ferrées, mais bien prononcées. Sa robe, d’ailleurs
lisse & luisante, est d’un gris-olivâtre, tachée par zônes de
rougcître, & tiquetée ou veinée de brun-olivâtre très-foncé. La
base médiocrement aplatie de cette petite coquille est grisâtre,
pointillée circulairement de brun : l'intérieur de la bouche offre
une belle nacre vert foncé, mais le liseré tacheté qui borde fa
_ (43) Histor. Conchyl. tab, 6217, | (44) Hiscor. Conchyl. tab, 6163
fig. #. fige 29 A,
levre
LA: C'O N CHY LTOLOGIE. 377
raeronereens
levre est fans nacre. Ce Sabot nous est venu de la nouvelle coquires
Zélande. Celui qui fait partie de notre cabinet n’a guère plus de pe m.
fix lignes de hauteur , fur un peu plus de trois de diametre à fa D
base.
Le Crou est un autre petit Sabot des plus rares, qui vient
aussi de la nouvelle Zélande , mais qui differe à plusieurs égards
de ceux que-nous venons de décrire : il a plus de largeur à fa
base, & quoique assez élevé dans fa forme , il l'est moins. que
les précédens. Le cône qu'il présente est très-oblique, composé
de neuf fpires, distinguées par un fillon fin, bien marqué. Sa
clavicule, plus longue que large , fe termine en un fommet aigu.
Tous les orbes font chargés de ftries fines, circulaires, coupées
par des ftries longitudinales encore plus fines, d'où résulte une
espèce de réseau. Un renflement, qui tourne avec la fpirale,
forme vers le bas de chaque orbe un talus bien prononcé. La base
de cette coquille est aussi légerement convexe, avec des ftries
fines circulaires. Le fond de la robe est d’un gris-roussâtre, rayé
longitudinalement de lignes onduleuses & fort obliques d’un
brun-noirâtre , à l'exception du renflement qu’on observe fur le
bas des orbes , lequel est d’un beau blanc & produit une rigole
intérieurement. La columelle ne laisse fur la base aucune cavité,
& la belle nacre qui tapisse l’intérieur reflete à travers la robe
mince de l'extérieur des orbes. L’opercule, mince & rond, est
ventre-de-biche tendre. Nous avons ce petit Sabot, dont la
hauteur est de quatre lignes, fur trois de diametre à fa base,
Gualtieri la fait graver (45).
Le Crou Dp'ivoirE est encore une variété des Sabots pré-
cédens. Ses huit fpires bien distincts , forment un cône oblique,
(45) Index Testar, Conc, tab. zX1, | Trochus Striatus. Linn, Syst, nar.
lice. N. edie. XIT,tomT, fpec. 597; pag.1230+
Tome IT. BbLb
378 LA: C ON CHIYFEMO L O GI E.
Coqunurs médiocrement élevé , dont la base est aussi légerement convexe.
ve mer. Des ftries longitudinales & obliques , assez distantes entre elles
Sabots élevés.
& qui vont de gauche à droite, n’empèchent pas que fes orbes
ne foient assez lisses : ces ftries fines & bien prononcées, rendent
festonnée la base des orbes, dont le talus est en vive-arrète. Elles
s'étendent comme autant de rayons fur la base de la coquille,
& paroissent en creux fur la nacre de l’intérieur. La robe de ce
petit Sabot est mince & d’un beau blanc : fa columelle courte
ne laisse fur la base aucun vestige d’ombilic. Il n’a guère plus de
quatre lignes de hauteur fur deux & demie de diametre (46).
La BROQUETTE, autre petit Sabot, peu différent de ceux qui
précedent, est plus épais dans fon test & plus élevé dans fa forme.
Ses orbes, au nombre de neuf, font absolument lisses & fans
ftries, d’un jaune fafrané , peu foncé dans les uns, roussätre-fale
dans les autres. Ce Sabot rare, ainsi que le précédent, a fix lignes
& demie de hauteur, fur quatre & demie de diametre à fa base.
L'intérieur en est aussi nacré (47).
LE SasorT pPANACHÉ (Zoomorphose, planc. Lxx, lett. H2),
s'éleve plus ou moins en un cône oblique, où l'on compte neuf,
dix & jusqu’à onze révolutions de fpires (48). Sa clavicule,
ordinairement un peu plus large que longue, fe termine en un
fommet des plus aigus. La ligne fpirale est fine, mais bien pro-
noncée. La base large & plate ou à peine convexe de ce Sabot,
est renflée dans fon contour, & bordée d’une grosse cordelette
qui borde aussi la base des orbes fupérieurs immédiatement au-
dessus de Ja ligne fpirale. Le reste des orbes, quoique des plus
lisses, offre néanmoins quelques cordelettes circulaires foiblement
(46) Gualt. Ind. Testar. Conchyl. (48) Ce Sabot est représenté à la pl. 3;
tab. LXI, lice. A. : Let. D, de la Zoomorphose, feconde
(47) Gualr. ibid. tab. LXI, lice, L. | édition,
LA CONCHYLIOLOGIE. 379
exprimées, principalement fur la base de la coquille, à l'exception
des trois dernieres, près de la columelle, qui font bien prononcées.
La portion extérieure & nacrée de cette columelle est terminée
par une éminence peu fensible, & entourée d’une zône blanche
ou blanc-roussâtre , non nacrée. L'intérieur de [a coquille est
tapissé d’une belle nacre. Le bord de fa levre, mince & tranchant,
est quelquefois un peu renflé près de fa circonférence, & bordé
d'un liseré , non nacré, de même couleur que la robe : celle-ci
est marbrée de fauve ou d’un fauve-canelle-rougeître fur un fond
blanc nué de roussâtre & de gris-de-lin dans les uns, mais blanc-
rougeitre-fale ou d’un gris-rougeâtre dans les autres. La cordeletre
du bas des orbes est plus régulierement mouchetée de petites
taches oblongues fur un fond plus clair en couleur. Ce Limaçon
n'est point rare : on le trouve non-feulement dans l'Océan fur
les côtes de France & d'Angleterre , mais encore dans la Médi-
terranée & dans la mer Rouge. Il à depuis un pouce jusqu’à
quinze & fcize lignes de hauteur, fur autant de diametre à fa
base. Plusieurs naturalistes en donnent la figure (49).
LE SABOT CANNELÉ n’est qu'une variété du précédent, fi
commune qu’elle fe rencontre fur presque routes les cotes de
POcéan & de la Méditerranée. Il ne differe de celui que nous
Klein, Tent. meth. ostr. tab. II,
Jig. 303 PAYe 24:
(49) Rondel. II part. de l'Hist. des
poissons, liv. IT, chap. xxvi, pag. 65
& 66. | Seba,Locupl.rer. nat. Thes. rom. III,
Aldrov. de Testac. lib. IIT, pag. 399. | tab. Lx. Sans numéro.
Cochlea levis turbine obtuse. Gualt. Ind. Testar. Conc. tab. LXIS
Lise. Hist. Conchyl. tab. 616, fig, 1, | lite. c.
Fa : | Davila, Catalogue, tom. I, pag. 127,
Bonan. Recr. ment. & oc. class. 111, : la premiere paire de l'art. r 55.
fig. 89; pag. 124. Trochus Zizyphinus. Linn. Syst, nar.
Id. Kirch. Mus. class. 111, fig. 89e | edie. XI,tom., fpec.s 995 PA I23Te
b ij
PRENETEN CREER
COQUILLES
DE MER.
Sabots élevés.
380 E At CO N CHYEÆMOL.O:G IE.
ARRET AE
Coquuuxs Venons de décrire, que par fes cordelettes circulaires bien pro-
prmem. noncées, alternativement grosses & fines, veinées , par taches
FARIERER longitudinales, de marron-rougeître , fur un fond qui, pour
l'ordinaire, est d’un beau gris-bleuâtre assez foncé. Le cordon qui
borde la base des orbes , résulte quelquefois fur le premier orbe,
de deux cannelures d’inégale grosseur , dont la plus fine, fur les
orbes fuivans, fe perd insensiblement dans le fillon qui les distingue,
Les taches de ce cordon font aussi plus régulieres & plus foncées
que fur les orbes mêmes. Les cordelettes circulaires de la base
de la coquille font bien prononcées, mais aplaties & plus rap-
prochées que fur les orbes. Les taches qui s’y rencontrent font
aussi plus tendres en couleur que fur le reste de la robe & manquent
même quelquefois. On voit de ces Sabots dont toute la robe est
un ventre-de-biche tendre, marbré par ondes larges de fauve peu
foncé. En général cette variété n’acquiert pas tout à fait le volume
de la précédente.
LE CANNELÉ ADRIATIQUE, autre variété moins élevée, mais
plus épaisse, du Sabot précédent, a fes cordelettes circulaires
plus distantes entre elles & égales en grosseur. Celles de la base
font fines & ferrées. Sa robe est veinée longitudinalement de traits
fins d’un rouge-marron foncé fur un fond roussâtre ou rougeître
tendre. Ce Limaçon, qui est commun dans le golfe Adriatique,
est encore plus petit que les précédens : du moins tels étoient
Ceux que nous avons vu.
LE SABOT GRENU est assez femblable au Sabot cannelé, dont
il differe néanmoins en ce que fes cordelettes, alternativement
grosses & fines, font toutes chargées de petits grains ronds, très-
ferrés les uns contre les autres : il faut en excepter les cordelettes
de la base, qui font lisses, mais aussi bien prononcées. Le fond
de fa robe est ou bleuâtre, marbré par petites flammes de marron,
ou d’un rougeâtre tendre jaspé de rougeûtre plus foncé. Ce Limaçon
L'APCIOIN CH Y ETOMIOIGIE. 381
est de mème grandeur & fe trouve dans les mêmes parages que
le Sabot cannelé, mais il est moins commun. Rumphius la fait
graver (50).
LE CANNELÉ DE LA NOUVELLE GUINÉE est une autre variété
des Sabots précédens, qui fe rencontre aussi fur les côtes de
Norvege (5 1): quoique d’un petit volume, ce Sabot est de forme
élevée, & l’on y compte neuf révolutions de fpires. Ses cordelettes
circulaires , plus prononcées fur les orbes que fur la base de la
coquille, laissent entre elles des fillons fins; mais une plus forte
que les autres borde la base du premier orbe, & devient même
plus fensible fur les orbes fuivans immédiatement au-dessus de
la ligne fpirale. Le fond de la robe de ce testacée est olive &
bleuâtre , avec de petites taches brunâtres fur les cordelettes, &
quelquefois des marbrures de la même couleur. On voit fur la
base trois cordons circulaires bleuâtres , tachés de brun foncé,
alternes avec des zônes olive. La belle nacre de l’intérieur est
d'un vert foncé. Ce Sabot, peu commun , excede rarement cinq
à fix lignes de hauteur , fur à peu près autant de diametre à fa
base.
LE LEVER DE L'AURORE (planche xt11, lettre Z2), est un
Sabot de forme conique élevée, fur une base moins large que
dans les précédens, auxquels il ressemble d’ailleurs assez pour
être regardé comme une des variétés nombreuses de cette espèce,
Ses onze orbes, aplatis en doucine, & que distingue un fillon
des plus fins, font bordés vers le bas d’un cordon aplati , lisse
& luisant dans les quatre premiers orbes, mais granuleux dans
les derniers de fa longue clavicule, que termine un fommet aigu.
Ces mêmes orbes ont aussi des cordelettes circulaires, fines
(so) Thes. Cochl. tab. XXI, fig.r. | Norvay. London 1755, infol. tab. 24,
(51) Pontoppid. the nat hist. of | Sans numéro.
|
CoquiLLrs
DE MER,
Sabors élevés:
ALES PCT
COUILLES
DE MER.
Sabots élevés,
382 L'Au CON CHMENrO L'OGTIE
& granuleuses, tandis que les quatre premiers font des plus lisses,
ou du moins très-foiblement fillonnés, de même que la base de
la coquille. On voit cependant quelques cordelettes mieux pro-
noncées près de la partie extérieure de la columelle, qui est nacrée
& entourée d’un liseré blanc non nacré. La robe de ce joli Sabot
est dans les uns d’un bel orangé vif & foncé , dans d’autres d’un
fauve-orangé marbré de blanchâtre & de cramoisi. Les cordelettes
de la base, ainsi que le cordon qui borde le bas de chaque orbe,
font fouvent tachés régulierement de points carrés-longs blanchâtre
& cramoisi. On voit enfin de ces Sabots qui n’ont des taches que
fur le cordon du bas des orbes, ou fur les plus fines cordelettes
de la base, tandis que le reste de la robe est d’un fauve-orangé
tirant quelquefois fur le vert-olivâtre. La robe colorée de cette
coquille est fi délicate , qu'elle laisse fouvent appercevoir des
nuances de la belle nacre qu’elle recouvre. Le liseré qui borde la
levre est orangé. Ce Sabot, qu’on trouve également fur les côtes
de Provence , fur celles d'Amérique & dans la mer Rouge, n’est
pourtant pas commun. Il à depuis fix jusqu’à onze lignes ou un
peu plus de hauteur, fur au moins cinq & au plus neuf lignes
de diametre à fa base. Quelques auteurs l'ont fait graver ($ 2).
LE SABOT TIQUETÉ ( planc. xunr, lett. Zr), differe du Sabot
précédent, en ce que le test en est plus épais, les orbes plus
convexes , la ligne fpirale micux prononcée. Sa robe est des plus
lisses, fans ftries ni cannelures, mais fes cruës font assez fensibles;
(52) Aldrov. de Testac, lib. III, Rumph, Thesaur. Cockl. rab..XXI,
Pag. 3053 fig. 6. | fig. IT.
Jonst. Hist. nat. de pisc. & exang. Bonan. Recr. ment. & oc. class. III,
Gb. IIT, de Testac. tab. X11, Sans | fig. or, pag. 124.
numéro. Id, Kirch. Mus. class. III, fig. 97.
Rayfch, Theat. univ. animal. lib. IIL, Guale. Ind, Testar, Conc, tab. LXI,
de Testac, tom. II, tab, XII. | liet, 3,
EASOCON,C HNETOMOIG LE. 383
elle est d’un vert-olivatre, mouchetée régulierement ou par zônes
de fauve & d’orangé foncé. Le talus du bas des orbes est très-peu
marqué dans cette variété, que l’on croit orientale : elle n’excede
guère le volume du Sabot précédent, & n’est pas non plus fort
commune.
Le Sapor vEINÉ ( planche xx, lettre A), est une variété
qui, par fa forme, approche davantage du Sabot panaché que
des deux variétés précédentes ; il est cependant moins élevé fur
une base large & plate, dont les cordelettes circulaires font très-
fines. Le cordon qui borde le bas des orbes, immédiatement au-
dessus de la ligne fpirale , est bien prononcé, principalement fur
le premier orbe. Le reste est assez lisse, malgré quelques cruës
fines longitudinales. À l'exception du cordon de la base des orbes,
qui est blanc ponctué de brun foncé, toute la robe est blanchatre,
veinée , par flammes longitudinales & en zig-zags, de rougeitre-
cramoisi foncé : dans quelques-uns cette derniere couleur est la
dominante, & les taches font d’un brun-fombre, L'intérieur de
cette coquille est nacré, de même que la partie extérieure de fa
columelle. La levre est bordée d’un liseré blanc taché de rougeatre.
Ce Sabot, que l’on croit oriental, est moins grand que le Panaché :
il est peu commun (s 3). -
Le SABOT ÉPINEUX (planche rxx1x, lettre H), est une
coquille extrêmement rare & connue depuis peu, dont la forme
s’éleve en un cône oblique, tourné de dix orbes légerement
convexes & renflés vers leur base; ce qui n’empèche pas que le
talus de la circonférence du premier orbe ne foit assez tranchant.
Une légere dépression, tournante avec la fpirale, fe fait remarquer
EE
(53) Bonan.Recr.ment.& oc.clas.I11, Trochus Conulus. Linn. Syst. nar.
fig. 993 pag. 125. | edit. XIT,tom.1, fpec.s 98, pag.1230.
Id. Kirch. Mus. class. III, fig. 99. |
Ds > |
COQUILLES
DE MER.
Sabots élevés,
384 E Ar CO N'CHPEMO"TL0'G IE:
RE RPIEPENERES
Cogunurs ur le milieu de chaque orbe. La clavicule, plus longue que large,
DE MER. €St terminée par un fommet aigu. Le fillon qui distingue les orbes
Sabots élevés, est fin & bien marqué; mais ce qui caractérise fur-tout cette
espèce, est un petit aplatissement qui borde les pas de la fpirale
& qui est armé de pointes aiguës, assez faillantes, à peu près
comme celles qui couronnent les orbes du Buccin nommé /a
Thiare. Les cruës de ce Sabot font assez fines, mais fes orbes
font chargés de fuites circulaires de grains ou boutons ronds,
moins prononcés fur la base de la coquille. Sa robe est d’un beau
cerise , ou d’un cramoisi vif, qui tire quelquefois fur le pourpre.
La couleur de la base est plus tendre. La partie extérieure & nacrée
de la columelle, fe termine en une espèce de palette ou de fpatule
légerement creusée en gouttiere. Une zône blanche assez large
entoure cette columelle, près de laquelle la levre offre une vive-
arrête fur fon bord interne. Tout l’intérieur de la coquille est
tapissé d’une très-belle nacre , à l'exception du liseré qui borde
la levre, lequel est cramoisi vif & fans nacre. Nous avons donné
la figure de ce Sabot de la nouvelle Zélande, d’après le dessin
qui nous en a été envoyé par M. Solandrac de Pilmont. Nous
ignorons fi cette espèce acquiert plus de volume qu’on ne lui en
voit dans cette figure.
LE SABOT ÉCHANCRÉ ( planche xur1, lettre &), d'épaisseur
médiocre , est très-élevé dans fa forme, où l’on compte douze
à treize révolutions de fpires étroites & aplaties : le fillon qui les
distingue est bien prononcé , onduleux dans le premier orbe, &
plus ou moins finueux dans les orbes fuivans. La clavicule, or-
dinairement plus longue que large, est terminée par un fommet
aigu. Les orbes, indépendamment des cruës qui s’y rencontrent,
font chargés de quatre à cinq fuites circulaires de grains ou de
boutons irréguliers, plus fensibles fur la clavicule que fur le
premier orbe, où ces tubercules font informes & moins nombreux.
La
0 mt mm
L'A'ICION C H Y'L MOFE'O'G:E E. 335$
La base des deux premiers orbes est à peine festonnée dans fon
contour; celle des orbes fuivans l’est davantage, quoique les plis
en foient moins faillans. La robe, qui dans les uns est d’un beau
vert-de-gris vif & foncé, nué de blanc & de blanchître ou fans
mélange, est dans les autres marbrée ou veinée de brunâtre & de
feuille-morte. Le pli du contour de la base du premier orbe est
assez tranchant. Cette base plate ou très-peu convexe, est blanche,
{ur-tout dans une large zône , qui est nuée de vert-de-gris clair
& veinée de vert-de-gris vif. Les cordelettes circulaires y font
mieux prononcées vers le centre que vers la circonférence. La
portion visible de la columelle est nacrée en dedans, mais blanche
& fans nacre à l'extérieur : elle est épaisse, finueuse, creusée en
goutticre & fe termine en fpatule courbe; une lame mince, lisse,
d’un blanc-crisâtre, & qui fait partie de la base, entoure cette
columelle , près de laquelle la levre forme une large échancrure.
Le bord de la levre, mince en cet endroit, est intérieurement
pourvu d’une espèce de rainure en vive-arrète, qui va fe perdre
dans l'ouverture de ce Limaçon. La vive-arrête est fuivie de fix
à fept denticules , formés par l’extrémité des cordelettes exté-
rieures, & qui deviennent moins fensibles à mesure qu'ils s’éloignent
de l’'échancrure. Le reste du contour de la levre est lisse, & bordé
d’un liseré, fans nacre, vert-de-gris vif. Tout l'intérieur est
rapissé d’une belle nacre argentine & gris-de-perle, nuancée
de vert. Ce Sabot, peu commun, n’est connu que depuis peu :
il vient de l'ile de Taïti, & porte depuis quinze lignes jusqu’à
deux pouces & quelquefois même deux pouces & demi de hauteur,
fur autant ou un peu moins de diametre à fa base. Il est ici
gravé d’après celui que nous possédons : Knoïr en donne aussi la
figure (54).
(54) Délices des yeux & de l'esprit, 1° part. pl. x11, fig. 4, pag. 27.
Tome IT. Cec
me rs 4
COQUILLES
DE MER.
Sabots élevés:
386 L'A ''CON'CHMIEMO'L'OG I E:
PRET Le SABOT NON ÉCHANCRÉ, quoiqu'à peu près de même forme
pe mer. que le précédent, en differe par l'épaisseur de fon test, par une
Sabors élevés, base plus large, & fur-tout par le défaut d’échancrure à fa levre
dentée. Cette variété, qui est aussi orientale, vient, dit-on,
de la nouvelle Zélande ou des côtes de la nouvelle Guinée. Ses
douze orbes, que distingue un fillon fin, font festonnés dans leur
base par les tubercules où mamelons qui s'y rencontrent, lesquels
font mieux prononcés que dans le Sabot précédent : le talus du
contour de la base du premier orbe est aussi plus arrondi & nul-
lement tranchant. Les orbes du fommet font plus courts : ils font,
ainsi que les fuivans, obliquement ftriés dans leur moitié fupérieure
& chargés dans leur moitié inférieure jusqu'aux pas de la fpirale,
de quatre rangs circulaires .de grains ou de boutons irréguliers ,
très-ferrés. La robe blanche ou blanchätre de ce Limaçon est
marbrée de feuille-morte & de vert-olive, quelquefois même
de vert-de-gris. Les cordelettes circulaires de la base font assez
grosses vers la columelle, & fines vers la circonférence : la couleur
en est blanche ou d’un blanc-grisâtre. La partie antérieure de la
columelle fe termine aussi en fpatule, mais des plus courtes &
fans échancrure à fa jonction avec la levre. Celle-ci, qui est
épaisse & dentée en cet endroit, est mince dans le reste de fon
bord déchiqueté, que termine un large liseré blanc non nacré.
La lame mince, qui dans le Sabot échancré entoure la columelle,
est épaisse & d’un beau blanc dans celui-ci. A Ja place de l’espèce
de raïînure intérieure en vive-arrête qu’on remarque au précédent,
fe trouve un double talus peu prononcé qui va fe perdre aussi
dans l’intérieur nacré de ce Limaçon. Celui que nous possédons
a près de deux pouces de hauteur fur un peu plus de diametre à
fa base : on en voit un fecond dont le volume est un peu plus
considérable, dans le cabinet de M. le Comte de la Tour d’Au-
vergne. Ce font les deux feuls que nous ayions encore vus de cette
2% nt nm
LA CONCHYLIOLOGIE. 387
4 PORC SREE RDARTR)
rare espèce. Gualtieri donne la figure d’un Sabot qui en approche coouuxss
beaucoup (55). DE MER.
LE PAIN DE SUCRE TOBERCULÉ ( planche xur1, lettre A ), Sévis élvési
est un grand Sabot de figure conique fort élevée, où Pon compte
douze révolutions de fpires bien distinctes , aplaties , excepté
dans leur base finueuse & tuberculée. Sa clavicule, plus longue
que large, fe termine en un fommet aigu. Outre des cruës obliques
& très-prononcées, on voit fur la robe de ce Sabot des rides ou
ftries longitudinales, fines & onduleuses. Le contour de la base
du premier orbe, plus tranchant qu’arrondi, est chargé tantôt
de gros tubercules en faillie, au nombre de huit, qui le rendent
à peu près octogone , tantôt de feize tubercules plus petits &
moins prolongés, qui festonnent ce contour, comme on le voit
dans la figure que nous avons fait graver. La base des orbes de
la clavicule est aussi chargée de tubercules plus ou moins faillans,
fclon l'éloignement où ils fe trouvent du fommet. La robe de ce
Limaçon est blanche, marbrée de cramoisi-foible ou foncé,
quelquefois nuée de verdâtre. La base est plate & lisse dans les
uns, aux cruës près qui font fines & ferrées; d’autres au contraire
l'ont fillonnée circulairement près de la columelle & presque lisse
vers la circonférence. La portion extérieure & courbe de cette
columelle est intérieurement nacrée, blanchâtre & fans nacre à
l'extérieur ; elle fe termine en fpatule, comme dans le Sabot
précédent, & la zône qui l'entoure est vert-rendre ou foncé. Le
reste de la base est blanchâtre, & l’intérieur pourvu d’une très-
belle nacre. La levre, mince & dentée près de la columelle, est
bordée d’un large liseré blanc non nacré. Ce Sabot oriental &
rare, vient des côtes de la nouvelle Guinée. La figure qu'on en
donne ici est d’après celui que possede Madame la Présidente de
cs
(55) Index Testar. Conchyl. tab. LIX, lite. À, 6 tab. LX, dite. R.
Cccij
or D mc
388 L'A) C'O'N CH YÆTMONE O'GIIE.
arr aresret
Coquurs Bandeville, lequel porte un peu plus de deux pouces de haut,
ve MER. fur un peu moins de diametre à fa base. On en voit un dans le
Sabots élevés. cabinet de M. le Comte de la Tour d'Auvergne, qui a deux pouces
dix lignes de hauteur , fur deux pouces huit lignes de diametre.
Peu d'auteurs ont fait graver cette coquille (56).
La Tour ARMÉE ( planche xu11, lettre P ), est un Sabot de
figure conique élevée comme le précédent, mais plus épais dans
fon test, plus effilé dans fa forme, & composé de onze à douze
orbes aplatis, à cruës obliques irrégulieres des plus prononcées,
légerement renflés vers leur base, & chargés fur leur milieu d’un
rang de gros tubercules , mousses , assez faillans , qui décroissent
à mesure qu'ils approchent du fommet pointu de la clavicule.
Le pli du contour de la base est assez tranchant. La portion
extérieure de la columelle, la levre & l’intérieur de la bouche
font comme dans le précédent, aux denticules près qui manquent
à cette espèce. La robe est d’un blanc-fale mêlé de rougeâtre peu
foncé. Ce Sabot fort rare est aussi oriental. Nous l'avons fait
graver d’après la figure qu’en a publiée M. Marvye (5 7), où cette
espèce paroît avoir un pouce & demi de hauteur, fur quatorze
lignes de diametre à la base.
La PyRAMIDE D'Écyrte cest un Sabot très-volumineux, qui
paroït ètre une variété de l'espèce précédente. Le cône extrême-
ment élevé qu'il produit, est composé de quatorze orbes, à cruës
très-prononcées, avec un rang de petits tubercules on de mamelons
fur le milieu de chaque orbe. Le fillon de la fpirale est fort
qe
(56) Fab. Colum. Aquaril. & terrest.
ænimal. pag. 1x, Turbo Persicus ma-
tom. III, tab. LXV. Sans numéro.
Gualt. Ind. Test. Conchyl. tab. LXI,
ximus. dite. D.
- Lister, Histor. Conchyl. tab, 626, (57) Méthode nécessaire aux marins
fig. 11, A. & aux voyageurs, planche 2, figure 273
— rm,
Séba, Locupl rer. mar Thesaur, | pag. 38,
L'AING'OIN:C H Y'LrOLOIG.LE. 389
apparent, la robe blanchâtre, nuée de roussâtre, la base très-
plate, & le calus qui la borde large & tranchant. Ce Sabot, qui
d’ailleurs ressemble aux précédens | passe pour être oriental.
D'après la figure qu’en ont donné quelques auteurs anciens (58),
il doit avoir quatre pouces & demi de hauteur, fur trois pouces
& demi de diametre à fa base.
LE Sazor cisELÉ ( planche x11, lettre 1), de forme conique
élevée fur une base étroite, a les dix orbes qui le composent ferrés,
bien distincts, légerement renflés vers leur base & s’aplatissant
en doucine vers les pas finueux de la fpirale : ces orbes femblent
fe recouvrir l’un l’autre en descendant du fommet à la base de la
coquille. Le talus de la circonférence est assez tranchant. La
clavicule , plus longue que large, fe termine en un fommet aigu.
On voit fur le bas de chaque orbe des tubercules d’une faillie
médiocre, qui produisent des espèces de plis longitudinaux jusque
vers la moitié de fa hauteur. Une grosse cordelette, irrégulie-
rement mamelonnée, couronne la partie fupérieure de ces mêmes
orbes, & elle est fuivie de trois ou quatre autres plus fines, qui
font comme réticulées ou chagrinées , d’où résulte une espèce de
ciselure. La base aplatie de ce Sabot à des cordelertes circulaires,
assez distantes entre elles, fines, quoique faillantes, & elle est
bordée de tubercules plus ou moins fensibles. Mais ce qui distingue
principalement le contour de cette base, ce font de petites rides
transversales qui y forment une espèce de broderie. La partie
extérieure & très-courte de la columelle fe termine en clavette
courbe. Une vive-arrète s'observe dans le fond de l’ouverture,
fur la portion de la levre la plus voisine de la columelle. Toute
(58) Aldrov. de Testac. lib. III, | lib. IIT, de Testaceis, tabul. X11.
pag. 363. Trochus magnus. Ruysch, Theatr. univ. animal. de
Jonse. Hjse, nar, de piscib, € exang. | Tescac. lib, LIL, com. IL, tab. X11,
© —
COQUILLES
DE MER.
Sabots élevési
dé. NA CONCHTEOLOGIE
Los 7 von |
=D gr
e e init
Coquzes Cette levre est finement dentelée par l'extrémité des cordelettes
eme. qui viennent s’y rendre. L'intérieur nacré de la bouche est à fillons
Sabots élevés. Circulaires bien prononcés, & fon ouverture décrit assez bien un
parallélogramme. Toute la base est d’un beau blanc-de-lait, de
mème que Îles orbes; mais ceux-ci font de plus marbrés d’un
vert-de-gris tirant fur le noir ou d’un beau vert-porreau foncé.
Ce Sabot, peu commun, vient des îles Frédériciennes : nous
l'avons fait graver d’après un de ceux que nous possédons, lesquels
portent de treize à feize lignes de hauteur , fur onze à treize
lignes de diametre à leur base. Peu d'auteurs en donnent la
figure ($ 9).
Le CLroCHER GOTHIQUE ( planche xr1r, lett. S), est un Sabot
plus volumineux que le précédent, dont on peut le regarder
comme une variété. Il offre dans fa forme conique fort élevée,
treize à quatorze révolutions de fpires étroites, qui n’ont de
convexité que ce qu’elles en reçoivent des plis longitudinaux ,
peu prononcés, qui les parcourent. Ces fpires, que distingue un
filon onduleux & fin, mais bien prononcé , ne paroissent point
fe recouvrir l’une l’autre en descendant du fommet à la base,
comme on le voit dans le précédent. Presque toujours la clavicule
a plus de longueur que de largeur, quoiqu'il fe rencontre des
individus où elle foit égale dans ces deux dimensions. Si le fommet
qui la termine paroît fouvent obtus, c'est qu'il est rare de ren-
contrer ce Sabot fans avoir été endommagé en cet endroit. Les
plis longitudinaux qui regnent fur les orbes, produisent à leur
base des tubercules mousses, fort faillans dans quelques individus,
beaucoup moins dans d’autres, & généralement ridés ou cannelés
(59) Gualt. Ind, Testar. Conchyl. | crustacées, planc, 11, fig. 13, pag. xt
cab. LX, litt. N. 1 Seba, Locupl.rer.nar. Thes.tom1IT3
Regenf, Choix de coquillages & de | tab. LXXV. Sans numéro,
LA CONCHYLIOLOGIE. 391
cemreras
par ondes, fuivant leur longueur. On en voit où ces plis longi- Coquirixs
tudinaux font traversés par des cordelettes circulaires, granuleuses Dr mrr.
ou boutonnées. La robe de ce Sabot est blanche ou de couleur- 549% é4rés:
de-chair , marbrée dans les uns de cramoisi & fouvent de violet
plus ou moins foncé ; dans d’autres elle est panachée de vert-de-
gris vif, de brunatre & de cramoisi : elle est entierement cerise
ou verte dans quelques autres. Les plis onduleux du contour de
la base font mousses & arrondis dans les coquilles vieilles, plus
aigus & tranchans dans les jeunes. La base plate est à cordelettes
circulaires , fouvent onduleuses, quelquefois traversées par des
cruës fines. La portion extérieure de la columelle, courte & en
clavette, comme dans les précédens, fe joint à la levre par une
échancrure ou finuosité, qui moins prolongée que celle du Sabot
échancré, est néanmoins plus évasée : la levre est pourvue dans
cet endroit, d’une rainure en vive-arrête qui va fe perdre dans
l'intérieur de l'ouverture, & que fuivent immédiatement quatre
à cinq denticules fur la levre mème de ce Limaçon. On voit
encore fur la base une autre côte en vive-arrête & moins forte,
parallèle à la premiere, au-dessous de laquelle elle fe trouve,
& fe perdant comme elle dans l’intérieur de l'ouverture. La levre,
dont le bord mince offre un liseré blanc & fans nacre, est inté:
rieurement fillonnée & nacrée, de même que la bouche. Toute
Ja base est blanche ou d’un roussâtre foible, à l'exception d’une
lame large & mince qui entoure la columelle. Ce Sabot, qui n’est
pas commun, vient de l’île de France & des côtes de la nouvelle
Guinée: il porte depuis fix jusqu’à dix lignes, & quelquefois même
deux pouces & plus de hauteur, fur fept, dix, quinze & vingt
lignes de diametre à fa base. Plusieurs auteurs l'ont fait graver (6 o).
(Go) Lise, Hise, Conchyl, cab, 625, | Rumph. Thes, Cochl, tab. XXI5
fig TZ. ge Ze
Lopaes 75 >. "- |
COQUILLES
DE MER.
Sabots élevés.
a RE
302 LA CONCHYEÆETOLOGIE.
LE CagEsTAN est une rare & petite variété du Clocher gothique:
moins élevée dans fa forme, fes douze orbes font -plus courts
relativement à leur diametre, & la clavicule est plus large que
longue, vu l’extension de fes tubercules. Le fillon de la fpirale
est très-fin. Des tubercules oblongs, arrondis en dessus, plats
ou légerement creusés en gouttiere en dessous, s’élevent fur la
base des orbes, qui est de plus bordée d’un bourrelet raboreux.
La partie fupérieure de ces mêmes orbes est à rides ou ftries
longitudinales, obliques , onduleuses & grenues. La base aplatie
de cette coquille est blanche, à ftries circulaires, fines & ferrées,
& fon contour, plus tranchant qu’arrondi, offre, indépendamment
de gros tubercules oblongs dont nous venons de parler, une espèce
de broderie formée par de très-petits tubercules, d’où résulte le
bourrelet féstonné dont elle est bordée. Le bord de la levre est
très- finement dentelé, la columelle fans échancrure, & la lame
mince qui l'entoure d’un beau blanc. L'intérieur lisse & nacré,
n'a point de fillons, mais de légeres cavités qui répondent aux
tubercules de l'extérieur. Le large liseré, blanc & fans nacre, qui
borde la levre, est moucheté de vert foncé. Le reste de la robe
est blanc, nué de couleur-de-rose, avec des taches violettes &
d'un vert-de-gris vif entre les tubercules. Ce Sabot vient de la
nouvelle Zélande : le feul que nous ayons encore vu de cette
espèce, & qui fait partie de notre collection, porte neuf lignes
de hauteur, fur treize lignes de diametre à fa base, en y com-
prenant l'extension de fes tubercules.
LE CANON, petit Sabot dont nous n'avons point fait mention
Bonan. Recr. ment, & oc. class. III, Seba, Locupl. rer.nar. Thes.:om.IIl,
Ji. 903 PAS: I24: tab. LX, fie. r.
Guali, Ind. Test, Conchyl, éab, LXI,
a, Kirch, Mus, çlass, III, fige 90, À itts Fa
dans
arf tu...
LA CONCHYLIOLOGIE. 393
ed 0e 0008 BU TE UT es ee mms
dans la table qui précede cette famille, est une espèce ou variété Coounurs
très-voisine du Clocher gothique : il est de forme conique, étroite, D: mer.
oblique & fort élevée, composé de douze orbes courts, que 5495 ékvés:
distingue un fillon fin. Sa clavicule, beaucoup plus longue que
large, est très-aiguë. Un petit renflement , finement tuberculé,
regne fur la base des orbes, qui est peu tranchante. Le reste de
fa robe blanche, est À plis longitudinaux & ferrés, excepté fur
la base, qui est plate & cannelée circulairement. Sa columelle
courte fe termine aussi en clavette épaisse, mais fans échancrure.
L'intérieur est nacré. Ce Sabot oriental & très-rare, porte un
pouce ou un peu plus de hauteur, fur environ cinq lignes de dia-
metre à fa base.
La Moririe (planche xirr, lettre Y), est un Sabot assez
épais, formant un cône oblique, médiocrement élevé, dont les
huit orbes, peu renflés vers leur base, font distingués par un
filon bien marqué. La clavicule, plus large que longue, est ter-
minée par un fommet assez obtus. Outre des cruës bien fensibles,
on voit fur les orbes des fillons circulaires, onduleux & fins, avec
plusieurs rangs, aussi circulaires, de plis ou de tubercules oblongs
qui fe montrent aussi fur la base de la coquille. Une légere con-
cavité s’observe fur la columelle , dont la partie extérieure, qui
est grosse & courte, forme avec le bord festonné de Ia levre,
qui en est la continuation , une espèce d’arc ou de courbure. La
robe de ce Sabot est tantôt d’un beau blanc-de-neige, tantôt
blanchâtre nuée de roussatre. Son intérieur est lisse & nacré,
mais le liseré qui borde la levre est blanc & fans nacre, Cette
coquille, peu commune , est Américaine : on ne la trouve guère
plus grande que la figure que nous en donnons. On la voit aussi
dans Seba (61).
(G1) Locupl. rer, nat, Thes. com. LIL, tab, LXXV. Sans numéro.
Tome IT. Ddd
394 LA CONCHYLIOLOGIE.
orraenaeenre
Coquuuxs LE CHou ou L'ARTICHAUT ( planche x11, lettre H), forme
eme. un conc médiocrement élevé fur une large base (62). Ses neuf
Sabots élevés. Grbes, peu renflés, mais bien distincts, femblent fe recouvrir
l'un l’autre en descendant du fommet à la base de la coquille,
dont la clavicule est aussi, dans cette espèce, beaucoup plus
large que longue. Les orbes font chargés de gros plis longitudinaux,
léserement onduleux & comme noueux, fur-tout vers la base des
orbes, qui en est festonnée. On voit de plus fur le premier orbe
deux fillons circulaires, moins fensibles fur le fuivant, mais qui
reparoissent fur les orbes fupérieurs. La base plate de ce Sabot est
à cordelettes circulaires alternativement grosses & fines. Les cruës
y font moins marquées que fur les orbes, & le talus du contour
est assez tranchant. La portion extérieure & nacrée de la columelle
nc differe en rien de celle du précédent. Toute la robe est d’un
blanc-roussâtre , mélangé quelquefois d’olivâtre. L'intérieur est
nacré, mais le liseré qui borde la levre est blanchâtre & fans
nacre. On trouve ce Sabot à l’île de France & aux Moluques : if
n'est pas commun, & porte quinze à dix-huit lignes de hauteur,
fur feize & dix-neuf de diametre à fa base. Son opercule, de
même que celui de l'espèce précédente , est de nature pierreuse,
plus ovale que rond, lisse & finement granulé fur fa face externe,
qui est blanche & convexe. La face interne, fur laquelle un fillon
assez bien marqué forme une fpirale , à cruës fensibles , est plate
& recouverte d’un épiderme fauve.
LE PErTIT ARTICHAUT, bien inférieur au précédent pour le
volume, est un Sabot à peu près de même forme, mais encore
moins élevé. On y compte fept à huit orbes distingués les uns
des autres par un fillon onduleux bien prononcé. Le bas de ces
orbes, faillant en vive-arrête , est armé de pointes, plus ou moins
(62) On voit ce Sabot à la pl. 8, lett. K de la feconde édition,
rt nom esp coude munie Duenmemnmane teens
LAMGO N CHYLTIOMLO'G:IE, 395
longues , tuilées ou entaillées latéralement , ce qui rend le
contour inférieur des orbes déchiqueté ou inégalement dentelé.
La partie fupérieure de ces mêmes orbes est renflée vers les pas
de la fpirale & couronnée de nœuds ou de mamelons, d’où partent
des rides légeres qui donnent naissance aux pointes tuilées de la
base des orbes. Il y a de plus fur le milieu de chaque orbe une
foible dépression qui tourne avec la fpirale. La clavicule de ce
Sabot , beaucoup plus large que longue , est terminée par un
fommet aigu : fa base plate est des plus larges, avec des cannelures
circulaires moins prononcées vers la circonférence que vers la
columelle. Sa robe est entierement blanche, mais quelquefois
marbrée de fauve tendre & d’olivatre. Ce petit Limaçon, d’ailleurs
femblable au précédent, est très-rare : il vient des Philippines,
& ne passe guère cinq lignes de hauteur, fur fept de diametre à
fa base.
LE SABOT FESTONNÉ ( planche xr11, lettre B), fort épais dans
fon test, offre un cône oblique assez élevé, composé de fept
orbes, & dont la clavicule, plus large que longue , fe termine
en un fommet aigu. Ces orbes, renflés & bien distincts, ont
des rides ou côtes obliques & arrondies de grosseur médiocre ,
avec un pli circulaire vers le bas de chaque orbe. Le talus du
contour de la base est tranchant, & des rides courtes, longitu-
dinales y produisent de larges festons qui regnent aussi fur la base
des orbes fuivans. Les cordelettes circulaires font traversées, fur
la base de la coquille, par des cruës bien prononcées, d’où résulte
une espèce de réseau assez grossier. La robe de ce Sabot est d’un
fauve-olivatre , & fa base est blanchatre. La partie extérieure
& nacrée de fa columelle, décrit avec la levre une portion de
cercle. Elle offre, comme dans les espèces précédentes , une
concavité légere en fa fuperficie, & le blanc qui l'entoure est
fans nacre. A l'exception du liseré olivâtre qui borde la levre,
Dddij
con > : -]
COUILLES
DE MER.
Sabots élevés.
396 LA: CO NOMME OIG LE
Coqunurs tout l'intérieur de cette coquille est nacré. Elle vient, dit-on,
PE MER. du détroit de Manille, & n’est pas commune. On en voit depuis
"HE ouze jusqu’à vingt-une lignes de hauteur, fur autant de diametre
À leur base. Bonanni l’a fait graver (63).
Une autre variété de cette espèce est le SABOT FESTONNÉ A
RIDES GRENUES : il est à peu près de même forme, mais fa cla-
vicule est plus obtuse. La base des orbes est aussi tranchante &
festonnée dans fon contour, qui est comme gaudronné par les plis
longitudinaux qui viennent s’y rendre. Ces plis,.moins prononcés
que dans le Sabot précédent , font en quelque forte formés par
des fuites de petits grains irréguliers. Un léger renflement fe
montre aussi près de la base des orbes. Les cruës qui s’y rencontrent
font fines & ferrées, & les cannelures de la base font bien pro-
noncées. La robe est d’un brun-verditre fur les orbes , mais d’un
blanc-jaunâtre fur la base de la coquille. Le liseré de la levre est
verdâtre, & le reste de l’intérieur revêtu d’une belle nacre. Ce
Sabot oriental & rare, n’a guère plus de quatorze lignes de
hauteur, fur presque autant de largeur à fa base (64).
Le ConNcoMBRE ( planche xir1 , lettre D), est un Sabot fort
élevé en cône oblique fur une base peu large : le test en est fort
épais. Sa clavicule, plus longue que large, est terminée par un
fommet plus obtus qu’aigu. Ses huit orbes, légerement convexes,
paroissent fe recouvrir l’un l’autre en descendant du fommet à la
base : ils font chargés de plis longitudinaux, peu obliques de
gauche à droite, & foiblement onduleux , ce qui rend le bas de
chaque orbe tubercalé & à peu près tuilé; mais ces tubercules,
mousses & peu faillans, n’empêchent pas que cette base des orbes
ER —————_—_—_—_—_—— …—…— —… ….… … _….…."…_
(63) Recr. menr. & oc. class. III, (64) Gualt. Ind, Testar. Conchy£.
Fig. 167; pag. 133. | cab, LX, lice, À,
Id. Kirch. Mus, classe 1113 fige 167:
22 0 A
L'AUGION:-CHYELOMOGLE. 397
#
renaeriS
ne s’arrondisse en pente douce. Des cruës nombreuses & fort coqurs
obliques de droite à gauche, rendent le tissu de la robe inégal nr mer.
& raboteux : elles font onduleuses & très-prononcées fur la base °°‘ Fee
plate de la coquille, où elles font croisées par quelques cordelettes
informes & peu marquées. La portion extérieure & nacrée de la
columelle est assez faillante & courbée en arc, conjointement
avec la levre, qui près d’elle est épaisse & dentelée. Un pli assez
gros, qui l'entoure, est blanc & fans nacre, de même que le
liseré qui borde la levre mince & festonnée de ce Sabot. Le reste
de fon intérieur est nacré : on y remarque une espèce de gouttiere
produite par le pli du contour de la base, & qui fe termine au
bord de la levre. Ce Limacon, dont la robe est d’un assez beau
blanc, fe trouve aux Antilles, principalement à la Jamaïque,
aux Barbades, à Saint-Domingue & à la Martinique. Il porte
depuis quatorze lignes jusqu’à deux pouces trois lignes de hauteur,
fur quatorze & vingt-deux lignes de diametre à fa base. Lister
& Seba l'ont fait graver (65).
LE CONCOMBRE ORANGÉ est une assez rare variété du Sabot
précédent & que l’on croit orientale. Presque femblable par la
forme, il en differe feulement par des plis longitudinaux, noueux
ou onduleux, mais plus faillans & mieux prononcés, qui pro-
duisent à la base de chaque orbe un rang de gros rubercules
tuilés , arrondis en dessus, mousses à leur extrémité. Les cruës
de l'extérieur, quoique nombreuses & des plus obliques, font
néanmoins beaucoup plus fines. On voit fur la base de la coquille
quatre à cinq grosses cordelettes circulaires traversées par des ftries
fines, onduleuses & ferrées qui fuivent les cruës. La columelle,
(65) Lise. Hist. Conchyl, tab. 628, | tom. IIT, tab. LXXv. Sans nuinéro.
fige 14: 1 Le Sabot des deux angles inférieurs de
Sebr ; Locupl, rer, nat Thesaur. | cette planche, :
OR Ce |
COUILLES
DE MER.
Savots élevés.
398 LA CONCHNYEPOLOGIE
la levre & l’intérieur de ce Sabot font comme dans le précédent ;
mais fa robe est d’un beau jaune-jonquille & orangé vif fur les
trois premiers orbes, couleur des plus rares à rencontrer dans les
Limaçons & même dans la plupart des autres univalves. Le restant
des fpires de la clavicule est d’un gris-olivâtre & brunâtre ; la
base de la coquille est blanche ou blanchâtre. Nous possédons
un de ces Limaçons qui porte vingt lignes de hauteur, fur presque
autant de diametre à fa base.
LE CONCOMBRE JEUNE est une autre variété non moins rare
que la précédente, & qui mérite bien qu'on en donne ici une
légere description. Ce Sabot à peu près de même forme, quoique
d'un volume plus petit, est aussi d’un bel orangé plus ou moins
foncé , mais toujours moins vif fur la base de la coquille. Ses
côtes longitudinales , obliques , moins prononcées , s’affoiblissent
encore fur le renflement de la base des orbes, où elles ne paroissent
que comme de fimples rides, fans produire de tubercules tuilés.
Les cruës font de la plus grande finesse , & les cordelettes cir-
culaires de la base font également traversées par des ftries fines ,
onduleuses & ferrées. Le liseré qui borde la levre est orangé vif,
Ce Limacçon, qui de même que le précédent, vient, dit-on,
des côtes de la nouvelle Zélande, porte onze lignes de hauteur,
fur dix de diametre à fa base, Il fait aussi partie de notre col-
lection.
L'ANANAS ( planche x1r, lettre E2), est un Sabot qui, par
fa forme, fe rapproche assez de celui qu’on appelle /4 Raboreuse,
dont nous avons parlé dans la famille des Limaçons à bouche
ronde (66). Le cône oblique qu'il présente est médiocrement
élevé (67), composé de fept orbes renflés , fur-tout vers leur
(66) Voyez ci-devant, page 89 de | (67) Ce Sabot est représenté pl. 8;
ge volume, lett, P de la feconde édition,
0 + ee Of
LD'AMBCOIN CH Y LIGEGGIE. 399
ere rererens
base, & distingués les uns des autres par un fillon onduleux bien coqunzrs
prononcé. Ces orbes, qui femblent fe recouvrir lun l'autre en vx mr.
descendant du fommet à la base, font chargés de quatre à cinq Sas ee
cordelettes tuilées fur le premier orbe, & de deux feulement fur
les orbes fuivans. Outre ces cordelettes circulaires assez ferrées ,
& qui néanmoins laissent entre elles de profonds fillons réticulés,
on voit vers le haut & dans le bas de chaque orbe un rang de
tubercules faillans , creusés latéralement & convexes en dessus.
La base de la coquille est aussi chargée de fix cordelettes circulaires
tuilées, qui laissent entre elles des fillons étroits & réticulés. La
partie extérieure & courbe de la columelle est entourée d’un gros
pli ridé, dont les rides font orangé foncé fur un fond blanc. La
robe de ce Sabot est marbrée de fauve & de vert-de-gris vif aussi
fur un fond blanc. Les cordelettes de la base font mouchetées de
fauve-doré foncé. Les tuiles des orbes font intérieurement blanches
bordées de vert foncé. La bouche est tapissée d’une fuperbe nacre,
& le bord de la levre, épais & dentelé près de la columelle, offre
un liseré vert-de-gris vif. Ce Sabot, qui, comme nous venons
de le dire, tient de /a Raboteuse , a aussi quelques rapports avec
certaines variétés de l'espèce nommée /’Éperon. Il est oriental
& rare. Celui dont on donne ici la figure, a un pouce de
hauteur, fur quinze lignes dans le plus fort diametre de fa base;
mais il peut y en avoir de plus volumineux. Le Chevalier Linné
en fait mention (68).
L’opercule pierreux de ce Limaçon est un peu oblong & fort
épais. La face externe en est granuleuse, très-convexe, luisante
& d’un beau blanc-de-neige. On voit fur la face interne une
fpirale de plusieurs révolutions , dont les cruës font fensibles.
(68) Turbo Tectum Persicum. Linn, Syst, nat, edit, XIT, com, I, fpec. 615$
Pass 127 41
roms
400 LA 'CONCHWYEFOILOCGTE:
motion
Cogunurs Cette face est aussi de couleur blanche lorsqu'elle est dépouillée
ve mer. du périoste fauve qui la recouvre. Ces opercules ont-depuis trois
as étais usqu'à cinq lignes dans leur plus grand diametre, fur une à deux
lignes d'épaisseur dans leur partie la plus élevée.
Le Tor DE Maisox (planche xx, lett. E3 ), est une espèce
voisine du Sabot précédent ; qu'on peut aussi comparer à certains
égards avec la Raboteuse (69) & avec l'espèce fuivante. Plus
élevé dans fa forme que l’'Ananas, il est composé de fept à huit
orbes bien distincts, mais qui ne paroissent point fe recouvrir
lun Pautre. Sa clavicule, un peu moins longue que large, fe
termine en un fommet légerement obtus. Les orbes, peu renflés
vers leur base , font chargés de rides obliques & longitudinales ,
tuilées, qui dans la premiere fpire s’arrêtent à une certaine distance
du bord de la circonférence. Toutes les tuiles , à l'exception de
celles qui couronnent les pas de la fpirale, font petites & mal
prononcées. Le bas du premier orbe est lisse, & fon bord tran-
chant est déchiqueté par un rang de tubercules anguleux qui
imitent ceux qu'on observe à la base des orbes dans l'espèce de
l'Éperon. La base aplatie de ce Sabot offre des cordelettes cir-
culaires , alternativement grosses & fines, coupées par des cruës
qui les rendent réticulées. La portion extérieure de fa columelle
est comme dans le précédent. Toute la robe est d’un blanc-
roussâtre , quelquefois marbrée de vert & de fauve tendre ou
foncé : l'intérieur est d’une belle nacre. Ce Sabot rare, est Amé-
ricain. Jl à depuis quinze jusqu’à dix-huit & vingt lignes de
hauteur , fur trois lignes de diametre à fa base. Bonanni l’a fait
graver (70). °
(69) Voyez la description de la famille (70) Recr. ment. & oc. class. III;
des Limaçons à bouche ronde, ci-dessus ! fig. 3943 pag. 128.
pag. 89. Id, Kirch, Mus, class, IITs fige 39 4°
La
PE
EAWGION CH YITOBOGTE 401
La MoiettTE D'ÉPERON ( planc. x11, lettre Ex ), est un Sabot
assez élevé quoiqu’à large base (71). Ses huit fpires comprimées
légerement en doucine, mais bien distinctes, femblent fe recouvrir
lune l’autre en descendant du fommet à la base de la coquille.
Sa clavicule, beaucoup plus large que longue, est terminée par
un petit fommet obtus. Le talus tranchant & en vive-arrête de
R base des orbes est dentelé en forme de fcie, ou armé de pointes
plus où moins longues, ouvertes latéralement, lesquelles font un
prolongement des plis longitudinaux peu prononcés qui regnent
fur les orbes. De légeres cordelettes circulaires, assez distantes
entre elles, parcourent ces mêmes orbes : elles font plus grosses,
mais également informes , fur la base plate ou peu convexe de
ce testacéc. Ses cruës, quoique fines, font au contraire bien
prononcées. Sa robe est d’un blanc mêlé de roussâtre & fouvent
d’olivâtre plus ou moins foncé. La portion extérieure de fa co-
lumelle est épaisse, arrondie, blanche & fans nacre en dessus :
elle laisse fur la base un large enfoncement peu profond, qui
tient lieu de l’ombilic qui manque à cette espèce. L'intérieur de
la bouche , dont l'ouverture paroît ronde , est tapissé d’une belle
nacre : mais le liseré, qui borde fa levre mince & déchiquetée ,
est blanc & fans nacre. L'opercule est pierreux , fort épais & de
couleur blanche : la fpirale de fa face interne est recouverte d’un
épiderme marron. Ce Sabot, peu commun, vient des Moluques
& de l’île de France : il a depuis quinze jusqu'à vingt-deux lignes
de hauteur, fur vingt & vingt-quatre de diametre à fa base. Peu
d’autéurs en ont donné la figure (rt),
(71) Il est représenté à la pl. 8, lett. H | Hill. Hist. of anim. com. IIT, pl. 7.
de la feconde édition, | The Rough Trochus.
(72) Gualr. Ind. Testar, Conchyl. 1 Grew, Mus, reg. foc. tab, 11, fig. r
£ab, LXIL, litt. &. | 6 2
Tome IT, Eee
—— —
CoQuiLLes
DE MER.
Sabots élevés
403 LA CONCHYLIOLOGIE
enr L
ace L'ÉPERON PYRAMIDAL (planche x111, lettre C4), est une
pe Mer. variété plus élevée du Sabot précédent. Ses orbes , au nombre de
ee di fept, font un peu plus bombés, & fa clavicule, aussi longue
que large , est terminée par un fommet obtus. Le fillon qui pau
tinguc les orbes est aussi plus grossier. Les plis longitudinaux qui
en festonnent le contour, ne s’alongent en pointes que fur le
premier orbe. Ces pointes , moins faillantes, font aussi plus
ferrées que dans le Sabot précédent. Les plus prolongées font
celles qui bordent la levre : une entre autres y forme une espèce
de gouttiere qui termine la rigole produite intérieurement par le
pli en vive-arrête de la circonférence. Les cruës de ce Limaçon
font onduleuses & des plus grossicres, de même que les cordelettes
circulaires & raboteuses de fa base, où fe trouve, pres de la
columelle, un ombilic peu évasé , mais très-profond. La robe
est d’un blanc-verdâtre dans les uns, d’un beau blanc dans
les autres; mais la base est toujours blanche , l’intérieur nacré ,
& la levre bordée de blanc. Ce Sabot Américain , n’est pas
commun : il ne passe guère feize lignes de hauteur, fur vingt de
diametre à fa base. Lister en donne la figure (73).
LE GRAND ÉPERON (planche xr11, lettre C2-C2), est un
fort beau Limaçon , de forme plus ou moins comprimée, mais
toujours légerement convexe tant en dessus qu’en dessous (74).
Son test, médiocrement épais, offre fix à fept fpires, distinguées
entre elles par un fillon fin quoique bien marqué. Sa clavicule ,
beaucoup plus large que longue , fe termine en un petit fommet
obtus. Ses fpires, renflées vers les pas des orbes, s’aplatissent
vers leur base, qui est armée de pointes plus ou moins longues,
(73) Histor. Conchyl. tab. 623, | IV® part. planch. 1v, fig. 4, pag. 10,
Âge 93 À. ‘ (74) On le voir à la pl. 6, lett, R de
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, | la feconde édition.
es
LA VCONCHYLTOLOGIE 403
plus ou moins courbes & mousses à leur extrémité , ouvertes
latéralement & toujours plates tant en dessus qu’en dessous. Ces
pointes font un prolongement des rides longitudinales des orbes,
& deviennent d’autant plus faillantes qu’elles approchent davantage
de l'ouverture de la coquille. Elles disparoissent même quelquefois
fur les derniers orbes de la clavicule , principalement vers le
fommet. Quant aux rides longitudinales , elles font toujours
très-apparentes fur les pas des orbes; mais dans plusieurs elles
s’obliterent & deviennent très-fines vers la base des orbes, où
quelquefois elles font chargées de deux, trois & quatre rangs
circulaires de grains informes. Les cordelettes de la base de la
coquille du côté de l'ouverture, font plus ou moins apparentes,
tout à fait lisses ou grossierement boutonnées. La portion exté-
rieure , courbe & nacrée de la columelle , est entourée d’une
apophyse ou excroissance ridée, blanche & fans nacre, qui paroît
remplir & boucher l'ombilic, à la place duquel il ne reste qu’un
léger enfoncement. La robe de ce Limaçon est tantôt d’un beau
blanc, tantôt d’un jaune-doré nué d’olivâtre, quelquefois mêlé
de vert-de-gris tendre & de brunâtre. On en voit qui tirent fur
le citron-fale , mais leur base est toujours blanche ou foiblement
jaunâtre. La finesse de cette robe est telle dans quelques-uns,
qu’elle laisse appercevoir la belle nacre qu’elle recouvre. Ce testacée
peu commun, fe trouve aux Moluques, aux Philippines, à l’île
de France, & même, à ce que l’on croit, en Amérique. Il a
depuis treize lignes jusqu’à deux pouces & plus de diametre, fur
douze à quinze lignes de hauteur ou de convexité. Plusieurs auteurs
l'ont fait graver (75). |
(75) Lise. Hisr. Conchyl. tab. 622, Id. Kirch. Mus. class. III, fig. 3 66.
Rg. 9. Klein, Tent. meth. ostr. tab. I,
Bonan. Recr. ment. & oc. class. 111, | fig. 19, pag. 0.
Fg. 306 Ë 307, pag. 165. | Encyclopédie, Recueil des planches,
Eccij
IFRS PER LE
COQUILLES
DE MER.
Sabots élevés.
404 L A. :C:O N'CHŸ LD FOL.O;G LE
a —
COQUILLES
LE GRAND ÉPERON OMBILIQUE differe du précédent par {a
pe mer. forme généralement plus aplatie, par fes rides longitudinales ,
Sabots élevés. onduleuses , mieux prononcées; par fes pointes plus faillantes,
plus droites , moins obtuses , ridées & granulées en dessus, lisses
en dessous : il en differe enfin par un large & profond ombilic,
qui plonge en fpirale jusque fous le fommet. L’orifice à peu près
rond de cet ombilic, est bordé d’un gros pli ou renflement blanc
& ridé , lequel est fuivi de trois à quatre cordelettes circulaires,
noueuses & bien prononcées. Cet Éperon , qui égale presque en
grandeur celui que nous venons de décrire, est rare & d’un beau
blanc ou d’un orangé-jonquille-fale, aué de verdâtre. Sur fa robe
est un épiderme ventre-de-biche, & fort tenace. M. Davila cite
deux Sabots d'Amérique de cette variété (76), que l’on croit
aussi orientale.
L'opercule pierreux de ces Limaçons est fort épais, blanc,
luisant & très-délicarement chagriné fur fa face externe. Celle-ci,
qui est convexe, s’abaisse insensiblement en pente douce vers la
circonférence , plus ovale que ronde, tandis que la face interne
offre une fpirale plate de cinq à fix révolutions recouvertes d’un
périoste brun.
L'ÉPERON USÉ (ainsi nommé de l’imperfection de fes pointes,
qui paroissent comme frustes & manquées, n’est encore qu’une
variété des coquilles précédentes : il est aussi fort aplati (37),
tome VI, planche 1xvr, figure 18,
pag. 6.
Seba,Locupl.rer.naë. Thes. rom, FIE,
tab, LIX, fig. 3 6 4, pag, 158.
Knorr, Délices des yeux &.de lespait,
VE part. pl..xx vi, fig. 4, pag. so & ç1.
Turbo Calcar. Linn. Syst nar.
sait, XTJ,10m. I, fpec. É57:Pag- 1224.
|
|
|
|
|
|
(76) Davila, Catal. tom. I, pag. 123,
ait, r42,
(77) La forme aplatie de cer Éperon:
& des deux qui précedent, fembleroic.
devoir les. faire placer dans Le genre des
Sabots aplatis; mais la figure assez élevée
de plusieurs autres de la même espèce,
. nous a déterminé à les ranger tous parmi
oo
LAN CON C H Y'LFOMOIGTE. 405
al . mme
à grosses rides ondulcuses & raboteuses fur les orbes, dont la base cours
n’est que légerement déchiquetée. Sa robe vert-de-mer & blan- nr mr.
châtre fur les fpires, est blanche du côté de la base de la coquille, REA
où l'on ne voit point d'ombilic. Ce Sabot, d’ailleurs femblable
aux précédens, n’a guère plus de dix-huit à vingt lignes de dia-
metre , fur huit à dix de hauteur (78).
LE PETIT ÉPERON BLANCHATRE ( planche xrr1, lettre C3);
peu élevé dans fa forme, est tourné de cinq orbes peu convexes,
dont les deux premiers font bordés de longues pointes triangulaires,
droites & aiguës. Ces pointes , ouvertes en dessous , font un
prolongement des plis longitudinaux de ces mêmes orbes, & dis-
paroissent fur les fuivans, dont la base n’est que tuberculeuse ,
ou noueuse jusqu’au fommet de la coquille. La ligne fpirale est
de la plus grande finesse, mais les cruës font bien prononcées.
La base , du côté de la bouche , est un peu convexe & fans
ombilic. Les cordelettes circulaires, alternativement grosses &
fines, y font granuleuses ou plutôt tuilées. Ce petit Éperon ,
d’ailleurs femblable aux précédens, est d’un beau blanc ou rou-
geatre en dchors , nacré en dedans , & vient ; quoique assez
rarement, des parages voisins de la Chine. Il ne passe guère
quatorze lignes de diametre de l'extrémité d’une pointe à Fautre,
fur fix À huit de hauteur (79).
L'ÉrERoN coMMux ( planche xr11, lettre C5), paroît n'être
qu’une variété plus petite du grand Éperon fans ombilic que nous
avons décrit ci-dessus. Plus élevé que les deux précédens , fes fix
fpires femblent fe recouvrir l’une l’autre en dessendant du fommet
les Sabots élevés , avec lesquels ils ont
d'ailleurs plusieurs traits de ressem-
blance. |
(78) Knorr, Délices des yeux & de |
l'esprit, IV* partie, planc. var, fig. 2,
pag. 15 & 16.
(79) Gualt. Ind. Testar. Conchyt.
cab, LXV; ts Ne
LACS QUE
COQuILLES
DE MER.
Sabors élevése
406 FATCON-CHVEROLOGTIEÉ
à la base de la coquille. Le fillon fin qui les distingue est à peine
fensible. La base des trois premiers orbes est armée de pointes
aplaties, en forme de dents de fcie, peu aiguës, ouvertes laté-
ralement , granuleuses en dessus , foiblement ridées en dessous.
Une zône blanche, étroite & lisse qui borde les pas de la fpirale,
est fuivie de fix cordelettes circulaires, d’inégale finesse, chargées
de petits grains blancs très-faillans | fur-tout dans les orbes
inférieurs. Le reste de La robe est roussâtre & verdâtre nué de
feuille-morte. La base de la coquille est fans ombilic, avec cinq
rangs circulaires de petits boutons blancs fur un fond jaunâtre.
Les cruës y font très-fensibles, fous la forme de petites lames
ou de feuillets minces & ferrés. Cet Éperon , qui dans le reste
ressemble aux précédens , fe trouve à Saint-Domingue , à la
Martinique & aux Barbades. Son diametre est de neuf à douze
lignes, fur fept à neuf de hauteur.
L'ÉrEROoN À TACHE ROUGE, plus élevé dans fa forme qu'aucun
des précédens, est composé de fepr orbes, qui fe recouvrent aussi
l'un l’autre en descendant du fommet à la base de la coquille. Sa
clavicule plus prolongée, mais toujours moins longue que large,
est terminée par un fommet assez aigu. On voit fur ces fpires
aplaties trois à quatre rangs circulaires de grains blancs ou cendrés,
dont les interstices , traversés par des rides peu fensibles , font
fauves ou brunîtres. Tout le reste de fa robe, excepté fur la base,
est d’un roux foncé tirant fur le doré, par rapport au reflet de la
nacre qu'elle recouvre. Dans d’autres il est verdâtre, ou enfin
blanc & cendré fans mélange de brun. La base des orbes est
tranchante & largement festonnée par un rang de pointes assez
fortes, quoique peu faillantes. Le côté de l'ouverture, moins
convexe qu'aux précédens, est blanc ou roussâtre , avec des ftries
fines, onduleuses & ferrées, traversées par quatre à cinq rangs
circulaires de petits boutons blancs, dont les interstices font tachés
L'AREOIN C EYE L'OHHOG PE 407
de fauve. La portion extérieure de la columelle est blanche & nacrée:
le renflement qui l'entoure, & au centre duquel est un léger en-
foncement qui tient lieu d’ombilic, est dans plusieurs d’un beau
rouge-ponceau, dans quelques-uns d’un rouge tendre, & fanguin
dans d’autres. Ce Limaçon, qui est Ze Gor de M. Adanson (80),
est peu commun. On Île trouve en Afrique, & particulierement
aux environs du cap Vert. Il porte dix à douze lignes de hauteur,
fur treize à quinze de diametre à fa base.
L'ÉPERON COMMUN BOURSOUFFLÉ , ne diffcre de l'Éperon
commun que nous avons décrit, que par fa base beaucoup plus
convexe ou boursoufflée, chargée de cordelettes circulaires tuilées :
les pointes dont elle est armée font aussi plus longues & plus
aiguës , les fuites granuleuses des orbes mieux prononcées, & la
robe d’un blanc-verdâtre. Quelquefois cette robe est lisse & n'offre
à la place des lignes granuleuses, que des cruës longitudinales
assez ferrées. Cet Éperon n’a d’ailleurs rien de particulier, & fe
voit dans Gualrieri (8 1).
L'ÉPERON ASTÉRIQUE (planche xx, lett. E4), est une autre
variété, peu réguliere dans fa forme, qui est très-oblique & assez
élevée, quoiqu'à fommet obtus. Ses fix orbes , peu convexes ;
font chargés de gros plis longitudinaux qui finissent en pointes
mousses , plus ou moins faillantes & comme boursoufflées :
quelques-uns de ces plis, moins prononcés, parviennent à peine
au bord de la circonférence des orbes. De-là le nom d”Asrérique
donné à cette variété, dont les pointes, moins nombreuses &
plus distantes entre elles, ne vont guère au-delà de cinq ou de:
fept fur la premiere fpire. Le talus de la base des orbes est plus
arrondi que tranchant dans cet Éperon, qui du côté de la bouche
(80) Hist. natur. des coquillages du F (81) fndex Test. Conchyl, tab. LXF»>
Sénégal, pL 12, fig. 10, pag. 187. lice. ».
a ———
CoOQuILLES
DE MER.
Sabots élevés,
408 LA LCIO:NICH PONT" OG TE.
RE Se |
Coquuuzs €St aussi fort convexe, privé d’ombilic & chargé d’un grand
PE MER. nombre de cordelettes tuilées. Toute fa robe est blanche ou d’un
Sabots élevé :
4015 élevés. LC fale fouvent nué de verdâtre & de vert-de-gris tendre. Ce
Limaçon, d’ailleurs femblable aux précédens, vient de la nouvelle
Guinée : il est rare, & à en juger par celui que nous possédons,
il ne passe guère un pouce de diametre, fur fept lignes de hauteur.
Lister & Klein l'ont fait graver (8 2).
L'ÉPERON VERT est une variété plus grande & plus élevée du
Sabot précédent. Ses rides longitudinales finissent en très-longues
pointes , d’un vert-brun foncé ouvertes latéralement , presque
également boursoufflées dans toute leur longueur , & chargées
tant en dessus qu’en dessous de ftries tuilées qui en rendent l’ex-
trémité comme déchiquetée. Sa robe est comme réticulée, par
la rencontre des cordelettes circulaires avec des cruës tuilées,
plus ou moins fensibles. Sa base, très-convexe & dépourvue
d’ombilic, est parcillement couverte de cordelettes circulaires ,
tuilées, alternativement grosses & fines. La levre est bordée d'un
liseré vert, & la bouche revèêtue d’une belle nacre. Cet Eperon
a depuis dix jusqu’à quinze lignes de hauteur, fur dix-huir &
vingt-deux de largeur. Quelques auteurs lont fait graver (83).
L'ÉPERON ROYAL fe distingue de tous les précédens , non-
feulement par fon volume extraordinaire, mais encore par fa
forme plus bombée, par fa couleur, par fa belle nacre & fur-tout
(82) Lisr. His. Conchyl. tab, 608, | (83) Rumph. Thes. Cochl. tab. XX,
Jg. 46 € 465 A | DEL T
Periv. Gazoph. nar. pare. I, tab. 1X
Klein, Tent. method. ostr. tab, I, Lévcra ii . F :
g. IZe
Ji: 213 page 10. | Klein, Tent. method, ostr. tab, 1,
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, | fig. 27 pag. 12.
quatrieme partie, planche vr, figure 2, Seba, Locupl. rer.nar. Thes.tom. III,
pag. 13. cab, LIX, fig. 5 & 6, page 158
paf
LA CON CH YLEOTEOGIE. 409
rues
par fa rareté, n'ayant été apporté que depuis peu de la nouvelle use
Zélande. Peu épais dans fon test, il est composé de fix fpires px mer.
larges & plus renflées qu’on ne les trouve d'ordinaire dans cette Saos élevés.
espèce : il en résulte un cône obtus, fort élevé, dont les plis
longitudinaux font très-peu fensibles, mais dont les cruës bien
distinctes, forment un grand nombre de cordelettes circulaires
tuilées. La base des orbes est armée de griffes, ou de pointes
aplaties, en forme de dents de fcie, ouvertes latéralement &
déchiquetées dans leurs bords. On voit fur la base aplatie de ce
Limaçon, un large & profond ombilic, qui plonge en fpirale
jusque fous le fommet. Les cruës des parois de cet ombilic font
très-prononcées : tout le reste de la base est à cordelettes circulaires
tuilées , alternativement grosses & fines, & comme rériculées
par les cruës qui les traversent. La robe de cet Éperon est olive-
roussâtre & violct-brun fur les orbes, mais plus claire fur la base.
Tout l’ombilic est blanchâtre. L'intérieur présente une fuperbe
nacre, qui perce même à l'extérieur à travers la robe mince qui
la recouvre. Cette rare coquille a depuis treize lignes jusqu’à deux
pouces & plus de hauteur, fur au moins deux pouces, & dans
les plus grandes, quatre pouces & quelques lignes de diametre :
celles de ce dernier volume font presque toujours plus ou moins
corrodées par les vers marins.
L'opercule pierreux de ce Limaçon est épais , de figure ovale,
avec un petit rebord ou bourrelet étroit fur fa face externe. Cette
face, qui est lisse & peu convexe, est blanche ou d’un couleur-
de-chair tendre, réfléchissant une nacre dont les nuances douces
font légerement dorées, tirant fur le brunâtre. La face interne
offre à l'ordinaire une fpirale plate, à cruës fensibles, recouverte
d'un épiderme fauve. De tous les opercules , c’est jusqu’à présent
le feul que nous ayons vu montrer des indices de nacre. Son plus
grand diametre est de douze à quinze lignes,
Tome IT. Fff
mnt te)
COQUILLES
DE MER.
Sabots élevés.
410 LA CONCHYLMOL OG TE.
L'ÉPeron-SoieiL (planche xur1, lett. C1-C1), nous a paru
constituer une espèce particuhiere, très-distincte. Plus aplati dans
fes orbes, qui font au nombre de fix, fa clavicule, à peine faillante,
est presque parallèle au fommet qui la termine. Le fillon qui
distingue les orbes, quoique plus fensible dans cette espèce que
dans la précédente, est néanmoins très-léger. Des ftries longi-
tudinales, fines, onduleuses & très-ferrées, vont obliquement
de gauche à droite, & font croifées par des cruës, en forme de
rides, plus ou moins prononcées, ce qui produit fur les orbes
& fur les pointes mêmes qui les couronnent, uhe espèce de réseau.
Le contour de la base des fpires n’est point tranchant , mais
s’arrondit en bourrelet, d’où partent de très-longues pointes en
forme de rayons, ouvertes en dessous, convexes en dessus. C'est
principalement fur la base de la coquille & près de la circonférence,
qu'on observe une espèce de bourrelet festonné, formé par les
replis de ces pointes ou rayons : caractere propre à cette espèce
& que nous n'avons point remarqué dans les autres Éperons.
On voit de plus fur cette base plate ou peu concave, des ftries
circulaires , onduleuses, fines & ferrées, croisées par des cruës
très-fensibles , d’où résulte, comme fur les orbes , une forte de
réseau. Près de la columelle est lombilic, peu évasé dans fon
orifice, mais très-profond. La levre, mince dans fon bord, décrit
à elle feule la plus grande partie de l’ouverture. Ce Limaçon est
intérieurement des plus lisses, d’un blanc un peu grisâtre &
dépourvu de nacre. Il est à l'extérieur d’un blanc-grisatre, nué
foiblement de rougeître. Sa rareré est extrème. On le trouve aux
{ndes orientales & particulierement à l’île d'Amboine. Celui dont
nous donnons ici la figure fait partie du cabinet de Madame Ia
Présidente de Bandeville, & est un peu fruste : il porte deux
pouces neuf lignes de diametre, pris de l'extrémité d’une pointe
à l’autre. Le diametre de celui que Rumphius a fait graver, est
EANEIO N EHMLTFOLOIGIE AIT
de trois pouces trois lignes ou à peu près, fur environ neuf lignes
de hauteur (84).
LA FRIPIERE CONCHYLIOLOGISTE ou CONCHYLIOLOGIQUE
(planche x11 , lettre Gr), que quelques-uns appellent aussi
Conchyliophore ou Conchyliologie, est un Sabot de forme conique
assez élevée. Si quelquefois il paroît aplati, ce n’est qu'à cause
des coquilles & autres corps marins dont il est chargé. On y
compte fept, huit ou neuf orbes, fe recouvrans l’un l’autre en
descendant du fommet à la base de la coquille, & qui néanmoins
femblent détachés par le fillon plus ou moins profond qu'ils laissent
entre eux. Ces orbes font renflés, raboteux, irréguliers & comme
hachés à coups de marteau. Outre des cruës obliques , très-
prononcées , coupées par des ftries longitudinales, onduleuses
& très-fines, on voit dans plusieurs un aplatissement informe,
assez large, fur les pas de la fpirale. La robe est d’un blanc-fale
ou d’un blanc nué de roussâtre , qui dans quelques individus tire
fur le citron-fale. Enfin ce qui caractérise particulierement cette
espèce, ce font les coquilles ou fragmens de coquilles, tant
univalves que bivalves, dont fes fpires font chargées depuis la
base jusqu’au fommet. C’est à la chûte d’une partie de ces corps
étrangers , que font dûes les empreintes ou dépressions plus ou
moins irrégulieres qu’on observe fur la robe de ce testacée. Nous
avons déjà dit, dans les Remarques qui précedent cette famille
(ci-dessus, page 333), pourquoi l'on trouvoit de ces Fripieres
qui ne font chargées que de coquilles, quelquefois entremêlées de
madrépores & de gallets, tandis que d’autres ne le font que de
cailloux feuls. Nous ajouterons ici que les coquilles dont ce Sabot
fe charge d'ordinaire, font, parmi les univalves, des Lépas,
(84) Rumph. Thes, Cochl. tab. xx, | Trochus Solaris. Linn, Syst. nat.
lt. K. edir, XIT, tom. I, fpec, 593, pag. 1229
fi
RENE EAREREE
COQUILLES
DE MER.
Sabots élevése
412 L'A* :C:O N'C'EN'EPERL'O GIE:
RE LE \ . .
Codes tels que le Zépas à trou, le Treillis, &c.; des Oreilles de mer,
vw. entre autres celle de Vénus ; des Vermiculaires ; de petits Li-
Sabots élevés. maçons, tels que la Bouche d'argent, le Bossu; divers Rochers,
particulierement lOrezlle déchirée, le perit Murex à dents de
chien, la Grimace, le Bonnet Polonois , la Livrée; des Pourpres
& diverses espèces de Buccins. Les fragmens de bivalves qui s’y
rencontrent en mème tems, font des Huitres épineuses & feuil-
letées ; des Cames, telles que celle à réseau, la Wieille ridée,
la Lanterne du bal, le Concha-Veneris , la Came rouge béante, la
Triangulaire; plusieurs fortes de Cœurs & d’Arches de Noë; quelques
Moules & Tellines, des Pétoncles, Rapes, &c. Enfin parmi les
multivalves, on n’y voit guère que des fragmens de divers Glards
de mer; car il n’est point iei question des coquilles de ce genre
qui pourroient s’y être fixées, comme elles le font indistinctement
fur tout ce qu’elles rencontrent. Les débris de madrépores qu'on
y observe assez fréquemment, appartiennent aux espèces nommées
corail blanc oculé, bois de cerf, épi de blé, madrépore agaric,
tubipores , millepores , œillets de mer , fongipores , astroïtes ,
méandrires, manchettes de Neptune, &c. Tous ces corps étrangers
(fur lesquels la partie extérieure des fpires de la Fripiere paroît
s'être moulée, lorsque la coquille étoit encore dans un état de
mollesse propre à les faisir } rendent le contour des orbes à peu
près polygone : ce qui s’observe fur-tout à la base du premier
orbe, laquelle est arrondie en quelques endroits, mais tranchante
dans le reste. Le dessous de cette base est plat ou légerement
concave, à rides ou cruës très-prononcées, principalement vers
la columelle, où elles fe montrent quelquefois fous la forme de
lames ou de feuillets minces, coupés par des ftries circulaires,
onduleuses, fines & ferrées. L’ombilic est tantôt visible , tantôt
recouvert en entier par la partie extérieure, finueuse & ridée de
la columelle. Celle-ci décrit avec la levre une ouverture ronde
D'AMNGONCHYETOMOGTE ire
& comprimée, fort évasée dans fon bord , qui fouvent très-épais RER
près de la columelle & mince dans le reste , est quelquefois np: mr.
également aminci dans tout fon pourtour. L'intérieur de cette Saboss élevés.
coquille n’est point nacré, mais présente un bel émail-grisâtre ,
roussâtre ou brunâtre. Il est bon d’observer que rien n’est plus
rare que de rencontrer des coquilles & autres corps marins fur la
base même de ce Limaçon, comme on en voit à la figure que
nous avons fait graver : aussi ne voudrions nous pas assurer
qu’elles n’y eussent point été collées; car la plupart des Fripieres
que nous avons vues n'en offroient aucune trace en cette partie.
Ce Sabot peu commun, vient de Saint-Domingue, où il porte
le nom de Conchyliolopie. On en voit d’un pouce à un pouce &
demi de hauteur, fur un demi-pouce de plus de diametre à leur
base, non comprise l'extension , fouvent considérable , des corps
marins qui y adherent. Mais nous en possédons un qui, fur un
pouce neuf lignes de hauteur, n’a pas moins de deux pouces neuf
lignes en fon plus fort diametre, les coquilles adhérentes exceptées.
Le test de ce Limaçon est rarement bien conservé & exempt de
la piqûre des vers marins. M. Davila est, à ce que nous croyons,
le feul qui en ait avant nous publié la figure (8 s).
La FRIPIERE MAGÇONXE ( planche xx1, lettre C2), n’est point
une espèce différente de la précédente. Ce Sabot, absolument
le même quant au test, offre feulement, au lieu des fragmens
de coquilles & de polypiers dont il fe charge d'ordinaire, une
quantité plus ou moins grande de gallets ou cailloux marins. Ces
cailloux , de diverses formes & couleurs , y adherent quelquefois
en fi grand nombre, que la coquille en est presque entierement
recouverte, excepté du côté de la bouche, où l'on n'apperçoit
que ceux qui bordent le contour de la base du premier orbe.
————_—__—_——_—— ——————————— ———————
(85) Catalogue, tom. EF, pl vs, lett, M & m, art. 146 & 147, pag. 124 & 125,
414 LH'A ::C'O N CHAT EHO LIOIG IE,
Coquuzrs SOUvent, comme on le voit dans la figure que nous en donnons,
ve me. une partie de ces cailloux s’est détachée du test, & les fpires de
Sabors élevés, [A coquille portent alors les empreintes, plus ou moins irrégulieres,
de ces cailloux, dont la grosseur est ordinairement proportionnée
à l’accroissement progressif des fpires. Ainsi les dépressions an-
guleuses des orbes inférieurs font plus grandes & mieux prononcées
que celles des orbes fupérieurs. Au reste il est assez rare de ren-
contrer des coquilles & des‘madrépores fur les Fripieres maçonnes,
par la raison, fans doute, que les plages qu’elles habitent font
plus chargées de gallets que de débris de corps marins. La couleur
de ces cailloux est quelquefois assez uniforme fur la même coquille;
fouvent aussi elle est des plus variées : car on y en remarque en
même tems de blancs ou blanchâtres, de grisâtres, de roussâtres,
de fauves plus ou moins foncés, de plusieurs nuances de vert,
des bruns, & enfin de tout à fait noirs. Ce Limaçon vient à peu
près des mêmes parages que le précédent. Nous croyons que
personne avant nous n’en avoit donné la figure.
La LAMPE est une variété de Fripiere de la plus grande rareté ,
& dont on ignore même le pays natal. Son test, mince & léger,
présente un cône fort obtus , dont les cinq orbes, peu convexes,
ne fe recouvrent point l’un lautre, & dont la ligne fpirale, à
peine fensible fur les orbes de la clavicule, disparoît entierement
fur le premier orbe, On ne distingue fur les fpires que quelques
légeres dépressions , accompagnées çà & là de petites Cornes
d'Ammon de couleur brune, ou de leurs fragmens , qui laissent
voir les cellules ou cloisons de l'intérieur. Les plus grandes de ces
Cornes d’Ammon n’excedent pas une ligne de diametre. Tout le
reste des orbes de ce Limaçon est à découvert, & fur-trout le
premier , où l’on n’apperçoit aucune dépression, mais de foibles
rides, & des ftrics longitudinales, obliques, fines & ferrées. Tout
Pextérieur est blanchâtre nué de roussâtre, de même que l'intérieur,
L'ALC'ONCHYLDOLOGÏIE, 415
a PRES R EE 20) RE 7
dépourvu de nacre. Le bas du premier orbe est en vive-arrète,
Toute la base est plate, à cruës fines, avec un large & profond
ombilic en fpirale dont les cruës font plus fensibles. La levre est
très-mince dans fon bord. Enfin ce Limaçon , qu'on prendroit
au premier coup d'œil pour une variété du Lépas volute , a neuf
lignes de hauteur, fur un pouce neuf lignes de diametre. IL fait
partie du cabinet de M. le Marquis de Goufher.
PRESIDENT DCE EPP NE PT NE CCE SRE PERMET ETES ENT Enr
GENRE SECOND.
SA, 6 L'S\VA.P L' A TL S:
DIiVIsÉS EN QUATRE ESPÈCES.
Lr BOUTON DE CAMISOLE où LA COQUILLE DE PHARAON
(planche xr11, lettr. Vi-Vr), est un petit Limacçon dont la
coquille, plus épaisse que mince (86), offre fept à huit orbes,
peu bombés, excepté vers les pas de la fpirale. Sa clavicule, plus
large que longue, fe termine en un petit fommet plus obtus qu’aigu.
Le fillon qui distingue les orbes est d’une grande finesse. Le talus
arrondi de la base du premier orbe n'empêche pas que cette base
nc foit plate du côté de la bouche. Cette base, quoiqu’à peu près
circulaire, est néanmoins un peu plus étroite du’ côté de la bouche
que dans le reste de fa circonférence. Extérieurement les orbes
font ornés de fuites circulaires de grains ronds, faillans & très-
ferrés les uns contre les autres. Ces cordelettes granuleuses, nom
cemprises celles qu'on voit fur la base de la coquille, font aw
nombre de neuf à dix fur le premier orbe, de fept fur le fecond,
fix fur le troisieme, & ainsi de fuite en diminuant d’un rang fur
EEE es
(86) On la voit à la pl, 8, lett, L-Q de la feconde édition.
À
COQUILLES
DE MER,
Sabots élevés,
Sabots
aplatis.
416 LA °C O'N'IC'H NE MO!L'OG LE:
Coquuzes Chacun des orbes fuivans. De ces cordelettes les unes font entie-
DE MER. rement composées de grains pourpre, ou cramoisi, ou corail vif,
ee tandis que celles qui font intermédiaires ont leurs grains alterna-
tivement noirs & blancs, ce qui produit un très-bel effet. La
distribution de ces cordelettes est différente fur la base , où l’on
en compte dix à onze, composées de grains plus petits que fur
les orbes, & disposées de maniere qu'il y a toujours deux fuites
de grains cramoisi entre celles qui font mélangées de grains noirs
& blancs. Vers le centre à peu près de cette base est un ombilic
profond, dont l’orifice irrégulier a fes bords crénelés par des rides
onduleuses , blanches , qui s'étendent fur la partie de la base la
plus voisine de l'ouverture. Cet ombilic produit une gouttiere fur
la portion extérieure & rorse de la columelle, dont les bords,
de chaque côté, font aussi crénelés & déchiquetés. Le fond de
l'ouverture est nacré, mais la levre est bordée d’un liseré blane
& fans nacre. Un renflement, qui est aussi d’un blanc-mat, fe
voit d'ordinaire près du bord interne, où il forme comme une
double levre : il est traversé par des rides courtes, plus ou moins
faillantes , dont la derniere forme à l'angle de la levre une dent
mousse, fort prolongée. Ce joli Limaçon est oriental & peu
commun. Jl ne faut pas le confondre avec celui qu’on trouve
au Brésil, lequel est femblable à celui de Gorée, dont nous
parlerons plus bas. Quant à celui dont nous donnons ici la
figure , il vient des parages de la Chine, & fe rencontre encore
dans l’Archipel, de Saint-Lazare, aux Philippines, au Bengale
& fur la côte de Malabare. Il a depuis cinq jusqu’à fix & fept
lignes de hauteur, fur fept, neuf & dix lignes dans fa plus grande
largeur. Plusieurs auteurs l'ont fait graver (8 7). Nous le donnons
(87) Gesn, Aquat, lib. III, de Test. Rondel. II° part. de l'Hist. des poiss,
pag. 287. liv. IT, chap. xxxut, pag. 70. |
aus51
LHABRGIONN:C H Y E POFBO;G: FE: A1
TOAPESENSEECE ES
aussi (planc. xixr, lett. V2) grossi au microscope; mais un peu coquzrs
réduit , d’après l’une des deux figures publiées par Bonanni (88). De mer.
, \ ECS +1 Sabots
Knorr, outre l'espèce que nous venons de décrire, à publié la ous
figure (8 9) d’une autre variété de même grandeur, & feulement
différente, en ce que quatre à cinq des cordelettes à grains noirs
& blancs forment une large bande vers le bas du premier orbe,
tandis que dans le reste de la coquille les fuites de grains cramoisis
font à l’ordinaire alternes avec les cordelettes à grains noirs &
blancs.
LE BoUTON DE CAMISOLE DE GORÉE est une variété du
Limaçon précédent , à laquelle M. Adanson a donné le nom de
Vasser, & qu'il décrit de la maniere fuivante :
« Sa coquille est médiocrement épaisse, longue de fept à huit
» lignes, un peu plus large, & aplatie dans fa partie fupérieure.
» Ses fpires font tantôt renflées, tantôt aplaties, mais toujours
» chagrinées de petits boutons ronds, égaux, & distribués fur
» plusieurs rangs qui tournent avec elles. Ces rangs de boutons
» varient de douze à vingt-quatre dans la premiere fpire , de fix
» à huit dans la feconde, & diminuent par degrés dans les autres.
Aldrov. de Test. lib. IIT, pag. 308,
cap. XXXVI. Umbilicus varius parvus.
Davila, Catalogue, tom, I, pag. 123,
la premiere paire de l’art. 143.
List. Histor. Conchyl. tab. 637, Trochus Pharaonius. Linn. Syse. nat.
ge 25. | edit. XII, tom. I, fpec. s 8 4, pag. 1228.
Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab. XIV, | ; (88) Fa ment. & oc. Lee 2h
Fig. 16. fg. 222 G 223 > PAg. I41 ; 6 ibid
Gualt. Ind. Test. Conch. tab. zx111, | PAg- S6+
lite. 8. | Id. Kirch. Mus. class. III, fig. 222
Seba, Locupl. rer. nar. Thes, tom. IT, | & 223.
ab, LVIII. Sans numéro. | (89) Délices des yeux & de l'esprit;
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, ! 1V® partie, planch, xxvr, fig. 3 & 4,
F partie, pl. xxx, fig. 6, pag. si & 52. | pag. 47
Tome IT. Geg
COQUILLES
DE MER.
Sabots
aplatis.
418 L'A € O N'CHMERO!LO G:LE
» Le fommet est une fois plus large que long , & fort peu plus
» long que l'ouverture. Celle-ci est légerement ridée, ou marquée
» tout autour d'environ quinze petites cannelures. On voit au
» centre des fpires, un ombilic arrondi & très-profond. Sa couleur
» est fujette à beaucoup de variétés. Quand elle fort de la mer,
» elle est ordinairement d’un cendré-noir, qui, avec le temps ,
» passe au gris, & ensuite à une belle carnation : cette derniere
» couleur fe fortifie & fe change en un couleur-de-rose assez
» vive, fur-tout lorsque la coquille demeure long-temps fur le
» rivage. Dans ces différens états on remarque que les unes
» font coupées longitudinalement par cinq ou fix bandes blan-
» châtres (90) : les autres font marbrées également de rouge &
» de blanc, ou de blanc-verditre : d’autres enfin, fur un fond
» couleur-de-rose, font tachées de plusieurs points noirs, ou
» d’un brun-noir , rangés fur quatre ou cinq lignes qui tournent
» fur la premiere fpire » (91). Nous ajouterons que dans cette
variété les fuites granuleuses font plus fines que fur la précédente :
que dans le petit nombre de fuites mêlées de grains noirs, chaque
grain noir est alternativement fuivi de trois blancs, & qu’enfin
dans celles à grains rouges, on voit alternativement trois grains
rouges & deux blancs. M. Adanson dit que cette coquille fe trouve
abondamment dans les rochers de la pointe méridionale de Pile
de Gorée : nous avons déjà remarqué qu'on la trouvoit aussi
fans aucune différence fur les côtes du Brésil. Lister l’a fait
graver (92).
Malgré l’ouverture fort irréguliere du Bouton de camisole,
(90) Tel est celui dont il fera parlé |
ci-après, pag. 419 & 420, fous le nom :
de Bouton de camisole à bandes. | (92) Hise Conchyl tab. 038,
(91) Hist. natur. des coquillages du |
LAMICIO N' CH YIL TO/L'OIG LE: 419
fon opercule cartilagineux est exactement rond : il est d’un fauve-
rougeâtre ou roussâtre fur fes deux faces, qui font lisses, mais
l'extérieure offre une fpirale fine de fept à huit révolutions, &
lintérieure une petite éminence fur fa partie centrale. Les plus
grands de ces opercules ne passent guère trois lignes de diametre.
LE PETIT BOUTON DE CAMISOLE est de forme à peu près
femblable au précédent, mais d’un volume bien inférieur, puisqu'il
n'a que quatre lignes de largeur, fur un peu plus de trois de
hauteur. Sa couleur est d’un rouge-de-corail brut ou d’un rouge-
fanguin, marqué de plusieurs points blancs fur une ligne voisine
des pas de la fpirale. Ses fix fpires font arrondies & bien
renflées, & fa clavicule terminée par un fommet aigu , cramoisi-
brun. Les fuites circulaires de petits grains font au nombre de
quinze fur le premier orbe & de fix fur le fecond. La columelle,
torse & creusée en goutticre , est terminée à fon extrémité
fupérieure par une grosse dent, & échancrée à fon extrémité
inféricure, de manicre que l’ombilic communique avec l'intérieur
de la coquille. Le bord de la levre est armé de fix petites dents,
avec un liseré rougeâtre précédé d’un léger renflement ridé.
M. Adanson, qui donne à cette coquille le nom de Fuer, dit ne
lavoir trouvée qu’en petite quantité aux îles de la Magdelaine (9 3).
Quelques autres l'ont aussi fait graver (94).
LE BouTON DE CAMISOLE A BANDES est encore d’un très-
petit volume, mais de forme moins élevée que le précédent. Les
fuites circulaires de petits grains rouges & blancs, dont il est
couvert, font disposées de maniere que dans la fuite des orbes,
(93) Hist. nat. des coquillages du Gesn. Aquat. lib. LIT, de Testac.
Sénégal, pl. 12, fig. 4, pag. 183 & 184 | pag. 287.
(94) Rondel, IIS part. de l'Hist. des Aldroy. de Testac. lib. III, pag. 308,
poiss. Liv. Il, pag. 70, chap. xxxnr. | cap. XXXVI.
Gsgi
ESÉRENPRER COEIN ONNC
CORQUILLES
DE MER.
Sabots
aplatis.
420 L''AT CO NICHPMEMONL'O'G LE:
——————————
A M . .
Coqunars Ceux de la même couleur fe rencontrent; ce qui produit des bandes
ve Mer. longitudinales, alternativement blanches & d’un rouge-de-corail
Sabots
55 vif. L'intérieur est nacré comme aux précédens, auxquels ce
aplatis.
Limaçon ressemble assez d’ailleurs. Bonanni l’a représenté grossi
au microscope (9$). On le trouve au Brésil.
LE PETIT BOUTON DE CAMISOLE BRUN égale en grandeur le
précédent , auquel il ressemble aussi par fa forme bombée, mais
peu élevée. Ses cordelettes granuleuses & plus distantes entre
elles, font composées de grains oblongs, fort ferrés les uns contre
les autres. Les fpires du fommet font noires ou roses. Tout le
reste de fa robe est d’un brun foncé, fouvent fans mélange, mais
quelquefois flambé fur les pas des orbes de blanc-roussâtre, ou
irrégulierement piqueté de la même couleur. Les taches qui
entourent l’ombilic font à peu près carrées & rangées fur trois
lignes, alternativement blanches & brunes. Les bords de lombilic
font légerement crénelés. Ce petit Limaçon, peu commun, vient
de l'ile de France.
LE BOUTON DE sOUTANE differe des précédens par fa forme
plus pointue, fans être plus élevée. Les cinq orbes qui le composent
font peu convexes. Son fommet est blanchâtre & fa robe feuille-
morte ou café-brülé foncé, pointillée de blanchâtre. Ses cordeletres
circulaires, assez distantes entre elles, font très-délicatement
granulées : ces grains font à peine fensibles fur la base, & fouvent
alternativement bruns & blancs. Intérieurement la levre est chargée
de rides fines. L’ombilic dont la profondeur ne paroît pas aller
au-delà du premier orbe, est à demi rempli par une portion plus
ou moins évasée de la columelle. Ce petit Sabot fe rencontre peu
communément à Saint-Domingue & à la Martinique.
————
(95) Recr. ment. & oc. class. 111, | Id. Kirch. Mus, class. III, fig. 2412
fig: 341, Page 162.
L'ASEIC'OIN CH Y ES OMIOIGILE. 421
LE BOoUTON DE CAMISOLE CANNELÉ est un petit Limacçon
venant d’'Amboine, & dont la coquille épaisse imite par fa forme
conique, obliquement élevée, le Limaçon à bouche ronde, appelé
la Veuve ou la Pie. Ses fix fpires, renflées, fur-tour vers la base
du premier orbe, offrent des cordelettes circulaires lisses, excepté
les deux les plus proches du fillon presque imperceptible de fa
fpirale , lesquelles fonc très-délicatement granulées. Les trois
dernieres fpires de la clavicule font blanchâtres. Le reste de la
robe est d'un gris-roussâtre tirant fur le feuille-morte , avec
des taches barlongues d'un brun foncé, disposées par flammes
longitudinales , irrégulieres & onduleuses en échiquier. La partie
extérieure de la columelle est lisse & d’un blanc-grisitre : il en
est de même de lombilic, dont la cavité ne paroît pas aller au-
delà du premier orbe. L'ouverture plus arrondie de ce Sabot est
intérieurement nacrée, & pourvue près de la levre d'un petit
renflement à rides transversales. Son volume excede un peu celui
es précédens.
LE-BOUTON DE CAMISOLE LISSE, qui est une très-rare variété
de celui qui précede , vient à peu près des mêmes parages. Il est
lisse ou à fillons circulaires À peine fensibles. Sa robe, d’un rose
fale tirant fur le couleur-de-brique , est ornée de lignes longitu-
dinales, obliques & onduleuses , ou en zig-zags d’un rouge-
brunâtre. Ces lignes paroissent formées de petits points oblongs
& contigus. L'intérieur est dépourvu de nacre : du reste ce Sabot
ressemble au précédent, qu'il égale en grandeur.
LE Faux BouToN DE CAMISOLE est un Sabot plus volumineux
que tous ceux dont nous venons de parler. Sa coquille épaisse,
est de forme conique élevée & néanmoins obtuse. Ses huit orbes
renflés lui donnent quelque ressemblance avec une coquille de la
famille des Limaçons à bouche ronde, que nous avons nommée
Sorciere de Taïri. Ses cordelertes granuleuses font assez distantes
CoQuILLES
DE MER,
Sabots
aplatis,
COQUILLES
DE MER.
Sabots
æplatis.
422 E A”""CO N CHE PO'L O'GTIE
entre elles, de même que les boutons à peu près ronds qui les
composent. Sa robe est tantôt entierement rouge, tantôt d’un
blanc-jaunätre ou cendré, flambée longitudinalement d’un rouge-
de-corail vif. Le contour de la base du premier orbe est assez
renflé. L'on voit près de la columelle une cavité qui tient lieu
d’ombilic. Le renflement intérieur de la levre est denté, & la
bouche pourvue de nacre. Ce Sabot oriental & rare, porte huit
lignes de hauteur, fur dix ou un peu plus de largeur. Il approche
beaucoup de la figure d’un Limaçon que Bonanni a donné grossi
au microscope (96).
LE BOUTON DE CAMISOLE PYRAMIDAL est un très-rare Sabot
des îles Moluques , formant un cône assez élevé, tourné de fept
orbes, par un fillon des plus fins. Ces orbes, renflés dans leur
partie fupérieure & vers leur base, offrent fur leur milieu une
dépression , tournante avec la fpirale. Ils font de plus chargés de
fuites circulaires de boutons arrondis , dont les plus faillans
occupent a partie inféricure & fupérieure de chaque orbe. Le
talus de la base de la premiere fpire est bien moins arrondi qu'aux
Sabots précédens. On voit du côté de la bouche, qui est très-
aplati, une cavité profonde en forme d’'ombilic, dentée ainsi que
la levre & l'extrémité de la columelle. Celle-ci est en gouttiere
& d’un beau blanc, de même que l’ombilic. L'intérieur est nacré
& la levre très-renflée dans fon bord. Toute la robe est fauve
clair où d’un gris-roussâtre nué de gris-de-fouris mêlé de violâtre,
Nous possédons un de ces Sabots , lequel porte fept lignes de
hauteur, fur neuf dans fa plus grande largeur.
LE CADRAN ORIENTAL ou L'ESCALIER ( planc. x11, lett. K),
est un Sabot qu'on connoît aussi, fur-tout en Hollande, fous le
(96) Recr. ment. & oc. class. 111, \ Id. Kirch. Mus. class, III, fig. 195
fig. 1953 pag. 138.
L'AULCIOUN C H Y.L LOMONG LE. 413
nom de Perspective, & en Angleterre fous celui de Roserte
d'épinette (97). Il forme un cône peu élevé, dont les orbes peu
ou point renflés, fe terminent en un fommet obtus. Ces orbes,
au nombre de fept ou de neuf, fuivant le volume de la coquille,
femblent fe recouvrir légerement l'un l'autre en montant de
l'ouverture au fommet. Le fillon fin qui les distingue est assez
profond. Ils font lisses & luisans , quoique traversés par des
hachures longitudinales, qui fur le premier orbe, ne font bien
visibles que vers les pas de la fpirale, où elles forment de petits
festons : ces hachures ou cruës traversent les orbes fuivans dans
toute leur longueur. Une bandelette étroite borde les pas des
deux premiers orbes : elle est fuivie d’une autre plus large & d’un
beau blanc, qu’entoure un fillon fin ; puis d’une troisieme fauve
foncé où marron-très-brun. Plus ordinairement cette derniere
est fauve, à taches carrées brunes : elle manque même dans
quelques individus, ainsi que la bandelette blanche qui la précede:
on ne voit alors fur les pas de la fpirale qu'une bande circulaire
roussâtre , tachée de fauve ou de brun. Le reste des fpires offre
une large zône blanchâtre, ou ventre-de-biche, ou fauve tendre,
& quelquefois agate nuée de gris-de-lin : elle est fuivie, près de
la base du premier orbe, d’une cordelette lisse, peu faillante,
entre deux fillons bien prononcés. Cette cordelette blanchître,
à taches régulieres ou à peu près carrées, fauves ou marron-brun,
fe fait voir aussi fur les orbes de la clavicule , immédiatement
au-dessus de Ja ligne fpirale, où les hachures la rendent comme
godronnée dans fon bord. La base large & plate de ce Limaçon
est bordée d’une cannelure tranchante, précédée d’une cordelette
& d’un fillon fin : l’une & l’autre font finement ridées & mouchetées:
de fauve ou de marron fur un fond blanc. Au centre est un ombilic
(97) On le voit à la pl. 8, lett. M de la feconde édition.
CERN MEL A
Coquiizes
DE MER.
Sabots
aplatis.
424 LEA {CO NGC EMOIL OùG FE.
Coquisers fpacieux, dont le bord denté & cannelé jusqu’à la naissance de
eme. [a fpirale, est aussi moucheté , de même qu’une autre cordelette
Sabots
qui l'entoure. Le reste de la base de ce Limaçon est lisse ou
aplatis.
légerement ridé fuivant les cruës, & d’un beau blanc, quelquefois
d’un blanc-grisatre ou roussâtre. Le double cordon moucheté qui
entoure l'ombilic , & qui a fait comparer cette coquille à un
cadran , produit fur la levre deux finuosités ou rigoles. Le bord
tranchant de la circonférence en produit une autre. L'ouverture
est comprimée , de forme à peu près trapézoïdale, & ne montre
aucune nacre intérieure , mais un émail blanc ou blanchâtre. La
columelle , loin d’être verticale comme dans les autres Sabots,
tourne au contraire horizontalement fous le fillon de Ia fpirale.
Quoiqu'on ne connoisse point l’opercule de cette coquille, on a
lieu de foupconner qu'il est cartilagineux. Ce Sabot, qui n’est
point commun lorsqu'il est d’un grand volume, fe trouve aux îles
d'Amboine & de Bantam dans les Moluques, ainsi qu'à Borneo,
Java & autres îles de l'Océan Indien. Son diametre ordinaire est
de douze à quinze lignes : ceux qui ont dix-huit lignes & plus
{ont d’un beau volume; mais on en voit dont le diametre s'étend :
jusqu’à deux pouces & demi : la hauteur de ces derniers est entre
dix, douze & quinze lignes. La ftrucrure admirable de ce Li-
maçon & fur-tout celle de fon ombilic, ont fait multiplier fa
figure au point qu’il est peu de Conchyliologistes où elle ne fe
rencontre (98).
2
(98) Lisr. Hist, Conchyl. tab. 636, | Rumph. Thes. Cochl. tab. XXVII,
JÎig. 24: dirt. L.
Grew, Mus, reg. foc. tab. 11, fig. 3 Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab, 11,
4 Fig. 14
Gualt. Ind, Testar. Conc. tab. LXV,
litt. o.
Seba, Locupl. rer. nat. Thesaur.
com. TIT, tab. XL: fig Is 2
LE
Bonan. Recr. ment. & oc. class. III,
fig. 27 & 28, pag. 116.
Id. Kirch, Mus. class. III, fig. 27
LEP
V ele
rés me tm
CS TR EG
ERAICGON C'H'MLBONEO:GI E 425$
LE CADRAN DE COROMANDEL differe du précédent par fon
test plus épais, par fes cruës plus fensibles & par fes cordelettes
plus nombreuses , plates fur la premiere fpire & arrondies fur les
autres. La plus grosse de ces cordelettes, qui borde les pas des
orbes, est d’un roux-fafrané peu foncé, taché irrégulierement
de fauve-brun : celle qui la fuit est aussi mouchetée de petits
points ronds, fauve foncé, assez distans les uns des autres. Les
cruës ou ftries onduleuses qui coupent ces cordelettes font fi
profondes , qu’elles en paroïissent-noueuses ou granuleuses , fur-
tout depuis la moitié de la premiere fpire jusqu’au fommet de la
volute. Le reste de la robe est d’un blanc-bleuâtre, nué de gris-
de-lin ou de lilas peu foncé. La pointe du fommet est d’un brun-
violâtre. La cordelette qui borde la base du premier orbe n’est
point en vive-arrète comme dans le Cadran oriental, mais
arrondie : elle est, ainsi que la cordelette aplatie qui la précede,
à petites taches d’un fauve-marron fur un fond blanc. Toute la
base , foiblement convexe , mais à cannelures & rides plus
prononcées, differe encore de celle du Sabot précédent , par fon
ombilic plus resserré dans fon orifice, à cause des grosses crénelures
dont il est bordé. Ce Cadran fe trouve à Tranquebar & fur toute
la côte de Coromandel. Celui que nous possédons porte un pouce
& demi de diametre, fur neuf à dix lignes de hauteur. Lister l’a
fait graver (99).
a
133 14 @& 28, pag. 121 & fuiv. | crustacées, tab. vi, fig. 61 & 61;
Davila, Catalogue, tom. I, pag. 123, | pag. xzur.
ait. 138, 139 &:147. Trochus Perspectivus. Linn. Sysr.
Encyclopéd. Rec. des planc. tom. VI, | nat. edit. XII, tom, I, fpec. $8r,
pl. 1xvi, fig. 20, pag. 6. | Page 1227.
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, | (99) Histor. Conchyl. tab. 634,
T° partie, pl. x1, fig. 1 & 2, pag. 24
& 25. | Davila, Catalogue, tom, 1, pag. 123,
|
Regenf. Choix de coquillages & de | art. 140,
Tome IL. Hhh
CPR
COQUILLES ;
DE MER.
Sabots
aplatis.
416 LA: GONCHYLTOIOQ.GIE.
a
Cogériiss LE CADRAN BOUTONNÉ est une assez légere variété de celui
PE MER. qUC NOUS venons de décrire , puisqu'il n’en differe que par fes
Sn cordelettes plus fortes & grossierement boutonnées, tant fur la
base que fur l'extérieur de la coquille. Les bords de fon ombilic
font aussi profondément plissés & crénelés. Toute fa robe est
blanchâtre tachée de fauve : il a d’ailleurs les mêmes dimensions
que le précédent, & vient des mêmes parages.
Le CADRAN AMÉRICAIN est celui qui ressemble le mieux au
Cadran oriental dont nous avons donné la figure; fa coquille est
un peu plus élevée, fes orbes un peu plus convexes, mais fon test
est plus mince, & les crénelures de fon ombilic moins prononcées.
Ses cordelerres circulaires, moins grosses, quoique bien exprimées,
ont les rides ou hachures qui les traversent, des plus légeres, tant
fur les orbes que fur la base de la coquille. Les ftries circulaires
qui les accompagnent font aussi très-fines. À lexception des
cordelettes, qui font blanches mouchetées de taches oblongues
fauves ou fouci foncé, le reste de [a robe est d’un roux-agate
tirant fur la brique, ou d’un gris-violâtre plus ou moins foncé.
Ce Cadran, qui n’est pas rare, approche en grandeur de celui
d’Amboine. On en voit une très-bonne figure dans l'ouvrage de
Gualtieri (100), ainsi que dans Seba (101). Quelquefois, mais
rarement, ces Sabots font entierement blancs, du moins fur leur
base (102).
LE CADRAN PYRAMIDAL est moins volumineux, mais bien
plus élevé qu'aucun de ceux qui précedent. Son rest épais & lisse
est tourné de huit orbes, à cruës fines. Une grosse cordeletre,
fuivie d’un fillon, regne fur les pas de la fpirale : deux autres,
(100) Index Tesr, Conch. tab, LXV, | tab. XL, fig. 41 & 42, pag. 124
1 (102) Lisr. Hise. Conchyl. tab. 635
fig. 23°
lite, o.
{tor1) Locup, rer. nat. Thes.tor. III,
LA CONCHYLIOLOGIE. 417
aussi précédées de leur fillon , bordent la base du premier orbe,
tandis qu’une feule de ces dernieres fe montre fur la base des
orbes fuivans. Ces cordelettes font tachetées ou ponctuées de
fauve foncé fur un fond blanc & gris-de-lin. Les dernieres fpires,
près du fommet, font d’un violâtre assez foncé. Si l’on excepte
les deux cordelettes blanches tachées de fauve, qui fuivent le
contour de la base, & deux autres qui bordent l’ombilic, le reste
de cette base est lisse & d’un blanc-roussâtre , avec quatre fuites
circulaires de petits traits fauve foncé. L’ombilic, d'ailleurs très-
profond , est beaucoup moins évasé que dans les précédens. Ce
rare Cadran vient du détroit de Manille. Nous en avons quelques-
uns dont le diametre n’excede guère un pouce , fur dix lignes ou
un peu plus de hauteur.
LE CADRAN DE LA NOUVELLE ZÉLANDE est aussi de forme
élevée, mais d’un diametre encore plus petit que le précédent.
Sa base blanche & lisse, offre quelquefois une zône assez large
& peu convexe, d’un ventre-de-biche nué de fauve & d’olivatre.
L'orifice rond de fon ombilic est fi resserré, qu’on n’en peut voir
la fpirale interne : il est bordé d’une large cordelette & d’une
autre plus étroite, tachée de fauve, ainsi que le fillon qui la fuit.
Des deux cordelettes qui font près de la circonférence, la plus
grosse est arrondie & à petites taches brunes très-distantes entre
elles. Les orbes, au nombre de cinq, font entierement lisses :
ils montrent près des pas de la fpirale une zône fauve ou marron-
brun, irrégulierement déchiquetée dans l’un de fes bords ; il en
part des lignes ou bandes longitudinales de la même couleur,
qui produisent une fuite de petites taches, assez distantes entre
clles | fur les deux cordelettes de la base des orbes, dont le
fond est d’un beau blanc. Ce Cadran, qui est des plus rares,
porte environ fix lignes de hauteur, fur à peu près neuf lignes
de diametre à fa base. Il fait partie du cabinet de M. l'Abbé
Hhbhi)
ÉADIRES ETAGE.
COQUILLES
DE MER.
Sabots
aplatis.
pi LA CONCHMILIOLOGIE.
a
Coqunzrs Nolin, & approche assez, quant à la forme, d’un petit Sabot gravé
ve MER, dans Gualtieri (103).
per 4 LE CADRAN FLAMBÉ est encore un petit Cadran oriental
d’une extrême rareté. Médiocrement élevé dans fa forme, fon
test mince offre fept fpires renflées des plus lisses. Le contour de
la base du premier orbe produit un renflement , fur le milieu
duquel est une cordelette blanche entre deux ftries fines. Près de
la ligne fpirale fe voit un petit liseré, d’un fauve-fouci, d'où
partent des flammes étroites, longitudinales & en zig-zags de la
même couleur fur un fond blanc. La base de la coquille est très-
convexe, blanche, lisse, ou à fillons circulaires presque imper-
ceptibles, L'ombilic, dont l’orifice crénelé est aussi fort étroit,
en occupe le centre. Il est entouré de deux cordelcttes fines,
granuleuses & ridées. L’espace qui reste entre l’ombilic & le bord
de la circonférence , offre deux zônes étroites , fouci , rayées
transversalement de la même couleur. Ce petit Cadran fe fait
encorc remarquer par l’ouverture de fa bouche, qui paroït presque
ronde. Nous en possédons un qui a huit lignes de diametre, {ur
fix de hauteur.
LE CADRAN GAUFFRÉ, quoique différent à plusieurs égards
de ceux que nous venons de décrire, peut en être regardé comme
une variété, ou du moins comme une espèce fort voisine. Son
cône obtus, composé de fept orbes légerement renflés, est terminé
par un fommet plat. La ligne fpirale est à peine fensible. Les
cordelettes circulaires, qu’on voit au nombre de quatre fur des
orbes de la clavicule, & de dix fur le premier orbe, font, ainsi
que celles de la base , coupées par des ftries longitudinales ,
obliques , bien prononcées, quoique fines & ferrées. Toutes ccs
cordelettes font rachetées de petits points, à peu près carrés,
(103) Index Testar. Conckyl. tab. LXF, lite, D.
LAMGSON C'HYLTONOIGIULE. io
d'un marron-brun très-foncé {ur un fond blanc. On voit aussi
près des pas de la fpirale une zône brune formée par la réunion
des taches des cordelettes en cet endroit. Une autre zône encore
plus large & de même couleur regne fur la base autour de l’ombilic,
dont orifice très-évasé , laisse appercevoir la fpirale interne. Cet
ombilic roussâtre est bordé de deux cordelettes blanches, ridées
fans être crénelées. Le talus de la circonférence du premier orbe
est gros & renflé ; ce qui produit une ouverture ronde, dont la
levre , bordée de brunâtre , est délicatement festonnée. Ce petit
Sabot oriental, porte ordinairement cinq à fix lignes de diametre;
mais nous en avons un de huit lignes, fur cinq de hauteur, qu'on
peut regarder comme grand dans cette espèce. Elle est gravée
dans Gualticri (104).
L'Œir FLAMBÉ ( planche xx1, lettr. G-G), est un petit
Limaçon qui a beaucoup de rapport avec celui que nous avons
décrit dans la famille précédente fous le nom de Féve naine (105).
Il en differe fur-tout par fa forme plus comprimée , tournée de
fept fpires légerement renflées, & dont la ligne fpirale est de la
plus grande finesse, quoique bien marquée. Sa clavicule, beaucoup
plus large que longue, est terminée par un petit fommet obtus. Le
talus du premier orbe est arrondi. Les cruës, qui pour l'ordinaire
font très-fines, n’empèchent pas que la robe de certe coquille ne
foit des plus lisses & luisante comme une glace. Elle est blanche
ou roussâtre, ou grisatre, Hambée de lignes, fouvent onduleuses,
brunes où d’un noir-olivätre : quelquefois une zône blanche,
tachée ou non, borde la base du premier orbe. La base renflée de
Ja coquille présenre fur fon centre une excroissance ou callosité
lisse, à la place où devroit être lombilic. Cette excroissance,
———————————û— 2
(104) Index Tesr. Conc. cab. zxv, À (105) Voyez pl. xt, lett, Q-Q, & fx
LT LEE Fe descript. pag. 293 & 294 de ce volume.
Ce
CoauiLLes
DE MERK.
Sabors
aplatis.
COQUILLES
DE MER.
Sabots
aplatis.
430 É A CON CGHMANMO L'OGIE
plus ou moins convexe, plus ou moins étendue, est tantôt d’un
beau blanc , tantôt ardoise-roussâtre, ou verdâtre , quelquefois
légerement nacréce. Une zône feuille-morte , olivâtre ou brunâtre
l'entoure fouvent. L'intérieur est nacré, l'ouverture à peu près
triangulaire & la levre mince. L'opercule, assez femblable à celui
du Bouton de camisole , est cartilagineux , rond , très-mince
& fauve tendre. Ce petit Limaçon, très-commun, fur-tout aux
Moluques , n’a point d’épiderme, & fa robe mince laisse fouvent
appercevoir les nuances douces de la nacre qu’elle recouvre : il
varie dans fa grandeur depuis trois jusqu’à fept lignes de diametre,
& fa convexité ne va guère au-delà de quatre lignes. Quelques
auteurs l'ont fait graver (106).
Parmi les nombreuses variétés qui composent cette espèce (10 7),
nous croyons devoir dire un mot de celles dont la figure a déjà
été donnée par quelques-uns des Conchyliologistes qui nous ont
précédés , afin qu'on puisse fe faire une idée des différences les
plus marquées qui s'y rencontrent : à l'égard des autres moins
considérables, on peut consulter la table qui précede cette famille.
Ces jolis Limaçons fe trouvent non-feulement aux Moluques &
aux Philippines, mais à la Jamaïque, au Brésil, au cap de Bonnc-
Espérance & ailleurs.
L'Œir couTTEUux , l’une des plus distinguées de ces variétés,
offre fur fes fix orbes aplatis, un renflement assez faillant, &
boutonné près de la ligne fpirale. Cette couronne de tubercules
est fuivie de trois à quatre cordelettes lisses, ainsi que le reste de
la coquille. Sa robe d’un gris-roussâtre, est rayée longitudinalement
Id. Kirch. Mus. class, III, fige 35$e
(107) Davil. Catal. tom, I, pag. 129,
(106) Lise, Hisr. Conchyl, tab, 652,
Jig. 49-
Bonan. Recr. ment. & oc. class. III, | art. 159.
fige 355, pag. 164. Grossi au micros- Trochus Vestiarius. Linn. Syst. nat.
cope, edic, XIT,tom, I, fpec.s 94: pag. 1230;
EASCON C H Y E POMRIOIGRE 43
de lignes fines, onduleuses ou tremblottées, olhive-noirâtre ou
d'un bleu trèsl-foncé. Quelquefois ces lignes paroissent formées
de petits points. Sa base, peu convexe, offre aussi de larges
flammes longitudinales de la même couleur, & quelquefois une
zône blanche à la circonférence. L’excroissance du centre est
d'un blanc-grisâtre nué de violâtre & de roussâtre. Plusieurs
auteurs (108) ont fait graver cette rare variété, qui vient
d'Amboine.
L'ŒiL CANNELÉ ne differe du précédent, qu'en ce que le
renflement ou pli qui borde la ligne fpirale n’est point tuberculeux,
& que fes autres cordelettes font pour l'ordinaire mieux prononcées.
Sa robe blanchître, est aussi flambée ou rayée longitudinalement
de brun-noirâtre; mais dans quelques-uns cette robe est d’un
gris-livide, veinée par ondes, ou en zig-zags assez confus, d'olive
ou de rougeître. L’excroissance de la base est grisâtre nuée de
cramoisi vif. Il n’est pas moins rare que le précédent, & vient
des memes parages (109).
L'Œiz onpuLeux , lequel , de même que l’@:/ flambé déjà
décrit & toutes les variétés qui vont fuivre, est lisse & luisant
comme une glace, a fa robe d’un gris-roussâtre , ou bleue, ou
chamois tendre, rayée longitudinalement d’un grand nombre de
lignes fines, onduleuses ou en zig-zags, d’un brun-tanné , ou
d’un olive-roussâtre plus ou moins foncé. La base est bordée d'une
(108) Lisr. Hisr. Conchyl. tab. 651, Gualt. Ind. Test. Conchyl. tab. LXFr,
Îig- 47. | litt. E-E.
Bonan. Recr. ment. & oc. clas. 111, À (109) Lise. His. Conchyl. tab. pie
fig. 213, pag. 140. Grossi au micros- | fig. 44
cope. Klein, Tent. method. ostr. tab. I,
Id. Kirch. Mus. class. III, fig. 213. | Jig. I43 page 7.
Klein, Tenr. meth. ostr, tab. I, Petiv.Gazop.nat.part.Î,tab.LXI11,
ge 153-pag. 7: | fig. 11.
CoquiLirs
DE MER.
Sabots
éplatis,
432 LA CONCHYLIOLOGIE.
PET PIE ALES
a ————————
COQUILLES
DE MER.
Sabots
aplatis,
zône blanche, quelquefois tachée de couleur d’ardoise. Le reste
est d’un cendré-noirâtre, à l’excroissance près qui est d’un gris
plus tendre & même blanche dans quelques-uns. Lister & Gualtieri
l'ont fait graver (110).
L'Œiz DE CHIEN est à robe lisse, d’un beau pourpre-noiratre,
qui dans quelques-uns réfléchit un feu de rubis; dans d’autres
clle est brune ou rougeître. Un liseré blanchâtre & très-fin borde
la base des orbes de la clavicule : il devient plus large fur le
premier orbe , où il est quelquefois taché de cendré fur un fond
roussatre. Une zone de la même couleur entoure l’excroissance
grise , noirâtre ou rougeâtre de la base. Plusieurs naturalistes ont
donné la figure de ce Limaçon (111).
L'Œiz DE rAUcON, dont la robe est d’un jaunâtre-citron fale,
a fur les pas des orbes une bandelette d’un fauve-roux foncé.
L’excroissance de la base est d’un noir vif (1 1 2),
L'ŒrL DE Loup est une variété peu commune, dont la robe,
lisse ou très- finement ftriée, est d’un beau rose foncé tirant fur
le rouge-de-brique. Un liseré fin borde, fur la clavicule, le fillon
fpiral, & est fuivi de deux autres, le premier rose, le fecond
blanchâtre. Dans plusieurs une zône blanche entoure aussi la
base, qui, de mème que fon excroissance, est d’un rose plus
ou moins foncé (113). L'Œ1r DE Loup RUBANÉ n’en differe que
(rio) Lise, Hisr. Conchyl. tab. 65, | fig. 356, pag. 164. Grossi au micros-
Jig. 48. | cope.
Gualr. Ind. Test, Conchyl. tab, LXY, Id. Kirch. Mus. class. II1, fig. 356.
dicr, n-H. (112) Guale. Ind. Test. Conchyl
(111) List. Hisr. Conchyl, tab. 652, | tab. LXV, lite. M.
fig. se. | (113) Lise. His. Conchyl. tab. 650,
Klein, Tent. method. ostr. tab. 1, | fig. 45,
Âg. 13, pag. 7. | Gualt, Ind, Testar, Conc. tab, LXV,
Bonan. Recr, ment. € oc. clas: 111, | z lite. 8
par
LA-CONCHYLIOLOGIE. 433
25 RE |
par une fascie blanche, rachetée de noirâtre, dont fa ligne fpirale coques
est bordée (1 14). DE MER.
: Sab
L'Œrz DE BŒUF est une rare & très-belle variété, dont la Dre.
robe, d’un rouge-écarlate ou ponceau foncé , est bordée près de
la ligne fpirale d’une zône blanche ou jaunâtre vermiculée de brun.
L’excroissance de la base est d’un gris-plombé , quelquefois d’un
beau blanc, bordée d’une zône olive, que fuit un ruban blanc
tacheté de la même couleur (115).
L'Œ1r DE BŒUF OMBILIQUÉ, dont nous n'avons point fait
mention dans la table qui précede cette famille, doit être une
variété extrêmement rare, s’il est vrai qu’elle foit ombiliquée,
comme il est dit dans la description que Knorr a donnée de cette
coquille (1 1 6). Cet ombilic n'empêche cependant pas que la base
n'offre une excroissance à fa partie centrale, ainsi que les autres
variétés de cette espèce : du reste la robe est, comme dans la
coquille précédente, d’un beau rouge-écarlate , fasciée fur les pas
des orbes d’une zône blanchâtre tachée de noirâtre. Knorr ajoute
que le reste de cette robe est blanc, avec des ftries qui forment
comme un treillis.
L'Œrr D'AUTRUCHE Ou DE CORBEAU a {a robe entierement
d'un noir-pourpre, ou d’un gris-noirâtre, quelquefois d’un gris-
lie-de-vin tendre. Une large zône brune ou noire borde les pas
des orbes, & une autre blanche, tachée de noirâtre, entoure fa
base. Dans quelques-uns la clavicule est roussâtre veinée d’olivâtre,
(114) Bonan. Recr. ment. & oc. | Bonan. Recr. ment. & oc. class. 111,
class. 111, fig. 208 Ë 210, pag. 140. | Jig-20 9 ,pag. 140. Grossiau microscope,
Grossi au microscope. Id. Kirch. Mus. class. 111, fig. 209.
Id. Kirch. Mus. class. III, fig. 208 | Gualt. Ind, Testar. Conc. tab, Lx,
6 210. lire. e-c.
(x15) Lise. Hist. Conchyl. tab, 6503 (116) Délices des yeux & de l'esprit ;
fig 40. | VIS part, pl. xxx, fig. 7» Page 45.
Tome IT, Jii
COSPÉRREPEURREE
COUILLES
BE MER.
Sabots
aplatis,
434 LA CONCHYLIOLOGIE.
& l'excroissance qui est fur la base noirâtre ou gris foncé (1 1 7).
D'autres ont près de la ligne fpirale, un liseré d’un beau blanc,
fuivi d’une large bande grise tirant fur le café-au-lait : une autre
bande blanche entoure la base, & fur cette bande fe voit fouvent
encore un liseré rose foncé ou à petites taches femi-lunaires café-
au-lait. Le reste de la base est de cette derniere couleur, à l’ex-
ception de l’excroissance qui est blanche ou rougeitre.
L'Œrr DE co est encore une variété peu commune. Sa robe
est d’un beau vert-de-mer, avec des lignes circulaires formées de
petits points, à peu près carrés, dont la couleur est jaune-d’œuf
ou d’un bel orangé. L’excroissance de la base est blanche, ceinte
d’une zône verdatre ou blanchatre. Le reste de cette base est raché
ou flambé de cendré-noirâtre & roussâtre (1 18).
L'Œrz DE VÉNUS fe distingue aussi par fa robe d’un beau
blanc-de-neige fans mélange & par l’excroissance rose de fa base.
Quelquefois la pointe du fommet est brunâtre , & l’excroissance
blanche bordée de grisâtre. Il s’en trouve aussi dont la robe est
d'un rose-doré , avec une zône blanche à la circonférence (119).
L'ŒrL DE CANNE fe fait remarquer par fa robe d’un rose fale
& par deux zônes d’un beau bleu-céleste, dont une borde les pas
des orbes & l’autre la circonférence. L’excroissance très-renflée
de la base est de couleur blanche.
L’'Œrr DE PERROQUET est une variété des plus rares, dont la
robe est ornée d’une zône blanche tachetée de cramoisi, & de
bandes circulaires jonquille vif & couleur-de-rose. L’excroissance
de la base est d’un rouge-écarlate précédée d’une zône blanche.
(117) Gualt. Ind. Testar. Conchy!. (119) Petiv. Gazoph. nat. part. I,
tab. LXV, litt. A, tab. XVII, fig. 1 GI.
(118) Gualtieri, ibid. tab. LXV, Brown. Hise. of Jamaic. tab. 40,
dite, r. | Jig. 4
LA CONCHYLIOLOGIE. 435
L'Œrz RAYONNANT differe des précédens par fa robe blan-
châtre , à bandes longitudinales , étroites, d’un noir très-foncé,
qui vont en s rt vers la circonférence. On voit cette rare
variété représentée grossie au microscope dans l’ouvrage de Bo-
nanni (120). Elle vient, ainsi que les fuivantes, des côtes de
Fernambouc.
L'Œiz A BANDES, qui paroît n'être qu'une variété de celui
qui précede, a fa robe divisée par de larges bandes longitudinales,
blanches & d’un beau rouge-écarlate foncé , quelquefois ponceau
ou cerise vif. Ces bandes, qui vont aussi en s’élargissant vers la
circonférence, ont un de leurs côtés bordé d’un liseré noir foncé.
Bonanni en donne plusieurs variétés grossies au microscope (12#)
L'ŒrL A CATARACTE est encore une variété des précédens.
Sa robe couleur d'ivoire est divisée en larges bandes longitudinales,
par des rayons un peu finueux, d’un bleu-livide, bordés aussi
de noir foncé. On le voit de mème grossi au microscope dans
Bonanni (122).
(120) Recr. ment. & oc. class. III, | Id, Kireh. Mus. class. 111, fig. 388
Ê£. 390, pag. 168. | ÊË 392.
Id. Kirch. Mus. class. 111, fig. 390. (122) Ibid, class. III, fig. 39174
(121) Jbid. class. 111, fig. 388 & | pag. 168.
392» pag. 107 & 168. | Id, Kirch. Mus. class, III, fige 39 Le
x
Ca)
liii
FPE
COQUILLES
DE MER.
Sabots
aplatis.
CoQuizies
DE MER.
Cornets
coniques,
436 LA CONCÉYLTDOL.O 6 LE.
FAMILLE HUITIEME.
CORNETS OÙ VOLUTES,
DIVISÉS EN DEUX GENRES.
Genre I. CoRNETS coniques. Genre II. Corxers cylindriques
ou Rouleaux.
Le caractere essentiel de ces coquilles est d’avoir leurs [pires
comprimées & roulées fur elles-mêmes en cornet, de maniere à ne
laisser voir que la volute extérieure & la portion des [pires internes
qui concourt à former la clavicule. Cette clavicule plus ou moins
Jaillante , est quelquefois plate ou concave : la bouche , étroite
& longue, est fermée d’un opercule cartilagineux.
RE RE D A SRE A D EST PE PEER VC EP RÉ ARTE. EEE APP CEROART PT LE SCIE CET
GENRE PREMIER
CORNETS CONTI OMULELS,
DIPISÉS ENTSOTXANTE-DIXMESPÈCES:
ESPECE }re.
Cornets, à clavicule élevée ou aplatie , couronnée de tubercules, & dont les pas
des orbes font arrondis, plats, ou légerement creusés en gouttiere.
Lx Cornet linon, à clavicule cou- fils d’une toile d’araignée, à deux
ronnée , à robe blanche ornée d’un grandes fascies de taches brunes :
réseau très-fin, jaune-doré , de deux très-rare, planche XVII. . . .. P
larges zônes & d’un liseré circulaire || La Toile d’araignée, à robe couleur-
marron : rare, planche XIV. . Âï de-chair, à mailles du réseau plus
L'Esplandian ou la Toile d'araignée , | larges, dont les traits font fauve
foncé , & à trois zônes de taches de
la mème couleur.
La Toile d’araigncée, à traits du réseau
w
traits fins, violers ou marron-brun,
de forme plus renflée, & dont les
fur un fond blanchâtre, imitent les | |
*
mo mod ot mme
LABC'ON CH YETOMMOIGE. 437
/
rouges ou cramoisi foncé , mais dé-
pourvue de zônes.
EPSAPÉEICAE I,
La Couronne impériale , à clavicule
aplatie, couronnée de tubercules, à
plusieurs fuites circulaires de taches
barlongues, brunes , fur un fond
blanc, avec des zônes intermédiaires
fauves & oranges, fouvent Aambées
d'olivâtre , planche x1V. . . . A3
Ea Couronne impériale , à clavicule
élevée, à deux zônes orangé foncé,
flambées irrégulierement de fauve
& de verdâtre, à un grand nombre
de fuites circulaires de gros points
bruns, fur un fond blanc , qui laissent
entre elles une, deux & quelquefois
trois fuites pareillement circulaires
de points plus petits. Seba, Locupl.
rer. nat, Thes. tom. LIL, tab. XLVII,
fig. 19 20, rag. 136.
La Couronne impériale déchiquetée ,
à deux larges zônes déchiquetées ,
d'un vert-de-rerrasse foncé, nué
d’orangé, fur un fond blanc, & cer-
clée de lignes rougeîtres interrom-
pues, dont les interstices font ponc-
tués de marron-brun : rare. Rumph.
Thes. Cochl. tab. XXXIV, lite. x,
La Couronne impériale à bandes, ou
à deux zônes d’un jaune-fafran , nué
de vert-céladon , fur un fond blanc,
avec des liserés ponctués & des fuites
circulaires de traits fauves & marron.
Seba , Thes. tom. IIT, tab. XLVII,
Sig. 21, pag. 136.
La Couronne impériale tachetée , à
robe d’un blanc-roussatre ,fanszônes
ni flammes , à clavicule courte, foi-
blement tuberculée , à fuites circu-
laires de petits points fauves, orangés
& marron , entremèlées d’autres
fuites de taches barlongues brunes
& verdûtres :rare. Lisr. Hise. Conc.
tab. 766 , fig. 15.
La petite Couronne impériale , à cla-
vicule plate , à robe blanchatre, nuée
par ondes longitudinales de fauve
& de roussâtre , fasciée de brunâtre
& d’olivatre dans deux zônes, dont
la plus large, vers la pointe du cône,
est tachetée de brun. Bonan. Recr.
ment, & oc. class. 111, fig. 134,
PAge 129.
La Couronne impériale masquée , à
robe blanche, nu£e , comme en deux
zones, de verdâtre, & veinée par
flammes d’orangé peu foncé , à cruës
fines , onduleuses , à fillons circu-
laires des plus fins , mais à fix fillons
onduleux bien prononcés, depuis la
moitié du premier orbe jusqu’à fon
extrémité inférieure, qui est bru-
nâtre : très-rare. f
La Couronne impériale Maure, à cla-
vicule aplatie & tuberculée, à deux
larges zônes d’un violet-noir foncé,
nu£ de verdâtre, finueuses & dé-
chiquetées dans leurs bords, fur un
fond blanchätre : très-rare.
La Couronne impériale Chinoise , à
clavicule convexe & tuberculée ,
RS r" ]
COQUILLES
DE MER.
Cornets
CORIQUES
438 LA CONCHYLIOLOGIE.
D ie - :
a & à robe blanche tachetée, marbrée fur le milieu du premier orbe, qui
QUILLES F à . à ‘e 1 p !
NE comme par tré brun-rougeître depuis cet endroit jusqu'à l’extré-
Éohiers & d'olivâtre foncé , planc. x1v. A4 mité inférieure, est à cordeletres
coniques, boutonnées.
Le mème à bandes, fuperbe Cornet
couronné , à deux bandes circulaires ÆEYSPE CE "IV.
, L A \ A
d'un brun-noir & roussâtre, à zônes || La Couronne marquetée, à clavicule
blanches, nuées de taches bleues,
flambées de brun-noir & pointillées
de noir plus foncé : rare.
Le même à flammes longitudinales ,
onduleuses , & irrégulierement dé-
chiquetées d’un beau violet-brun &
cramoisi-noir , fur un fond blanc
nué de violtre & de bleuâtre, pZ.
AIR NN MUR Ar Oo LE
ÆESPECIES IE
La fausse Couronne impériale Chi-
noise, petit Cornet à clavicule large,
mais peu élevée , à orbes couronnés
de tubercules moins tranchans, & à
zône blanche fur le haut du premier
orbe, qui est cannelé circulaire-
ment : la clavicule est blanchätre,
le fommet cramoisi, & le reste de
la robe d’un brun-roussâtre très-
foncé , fouvent pointillé , peu régu-
lierement & par ondes, de blan-
châtre : coquille rare, à bouche
brune.
La même fasciée , aussi d’un petit vo-
lume , à clavicule blanchäâtre , avec
une zône de mème couleur fur les
pas du premier orbe : la robe, olive-
roussâtre nuée de noir-violâtre , est
ornée d’une feconde zône violer-oris
élevée , couronnée de mamelons, à
robe blanche , marbrée dans deux
zônes de grandes taches brunes 1r-
régulierement déchiquetées ; la zône
blanche qui les fépare est pointillée
de brun , ainsi que celle de la partie
inférieure du premier orbe , planche
IVe ae Cie ide s LP ERES
La Couronne fimple, à clavicule plate
& festonnée , à robe lie-de-vin-
blanchâtre, ceinte de filets granuleux
& assez distans entre eux, depuis
le milieu du premier orbe jusqu'à
fon extrémité inférieure : rare.
Bonanni, Recr. ment. & oc. class. III,
fig. 125, ltt. B, pag, 128.
EL SPE GE. Ve
Le Damier impérial , Cornet des plus
rares, lisse, à clavicule médiocre-
ment élevée, à pas des orbes cou-
ronnés, & à robe blanche tachetée
de brun mélé de violet, avec deux
zones de la mème couleur, & un
grand nombre de filets circulaires
orangé vif ou foncé, planc. XIV. Et
Le Damier impérial à zig-zags, plus
alongé dans fa forme , avec une
clavicule aplatie, fans couronne ;
outre des lignes fines, circulaires
L'AUCIO N C H Y LTOWOGIE
439
d’un jaune-d'or, on voit fur fon || Le Damier fablé, à clavicule couron-
fond blanc, trois zones d’un brun-
violer & des traits en zig-zags de
la même couleur, qui vont d’une
bande à l’autre : Cornet oriental des
plus rares. Encyclopédie, Rec. des
planches, tom. WI, planc. LXIX,
Fig. 14, pag. 6.
ESPECE NL
Cornets à clavicule couronnée ou non
de tubercules, mais dont les pas des
orbes font toujours tranchans & creu-
sés profondément en gourtiere.
Le Damier ordinaire, à clavicule mé-
diocrement élevée, festonnée fur les
pas des orbes, à robe entierement
couverte de marbrures en chaînettes
d'un noir foncé, laissant entre elles
des taches blanches , irrégulieres
du fond , planche xIV. , . . . E4
Le Damier couleur de rose, à clavicule
couronnée , à marbrures en chaî-
nettes d’un cramoisi-noir , & à ta-
ches blanches nuées de couleur-de-
rose & de gris-de-lin vif : rare.
Le Damier déchiqueté , à clavicule lé-
gerement élevée , fans couronne, à
robe blanche ornée d’un comparti-
ment de marbrures , larges & étroi-
tes, d’un noir foncé, toutes conti-
guës , mais déchiquerées dans un de
leurs bords, & laissant entre elles
de grandes taches longitudinales &
irrégulieres du fond , moins nom-
breuses qu'aux précédens.
née , à compartiment de marbrures
noires , larges & étroites , laissant
entre elles des taches blanches , peu
régulieres du fond , toutes parsemées
de petits points noirs : Cornet très-
rare. Valenr. Amb. Coquil. uniyaly.
Fig. 25.
Le Damier à filets, à clavicule élevée
& couronnée , à robe blanche nuée
de couleur-de-chair, marbrée de
taches noires, triangulaires, liées
les unes aux autres par un trait fin ,
cramoisi-noiratre , & disposées
comme par zones ; elles laissent
entre elles des taches, grandes &
petites du fond : peu commun. Seba,
Thes. tom. IIT, tal. XLVI, fig. 7
& 8, pag. 134.
Le Damier rouge, à clavicule couron-
née, peu faillante : les marbrures
en chainettes font d’un rouge-cra-
moisi , & les taches blanches du
fond comme dans le Damier ordi-
naire : rare. D’Ars, Conch. fec. édir.
pl. 12, dett. O, pag. 239.
Le Damier rouge fans couronne, à
clavicule aplatie ; mème fond que
le précédent, mais à chaînettes plus
fines , d’un cramoisi-canelle , mélces
d’autres très-larges , disposées com-
me par zônes. Seba, Thes. tom. LIT,
tab. LV, fig. 2 6 3, pag. 157.
Le Damier grenu à bandes ,à clavicule
clevée & couronnée; outre fes cor-
delertes boutonnées , il offre fur un:
RASE SITES
CoQuILLES
DE MER.
Cornets
coniques.
449
RE
L'A'C@NCHYŸYLTIOLOGTE:
a NE ER ET CR
es
CoQuILLESs
DE MER.
Correts
coniques.
fond blanc nué de couleur-de-chair,
deux larges zônes d’un violet-noir,
& trois bandes circulaires en chai-
nettes de la même couleur : peu
commun, planche XIV... . . E;3
Le Damier lisse à bandes, à clavicule
plate & couronnée ; fa robe lisse,
outre deux zônes d’un brun-noir,
a trois bandes circulaires de taches
blanches, d’autant plus larges que
les chaînettes noires font plus étroi-
tes : aussi peu commun. Seba, Thes.
tom, IIT ; tab. XLVII, fig. 6,
Page 135.
Le faux Damier à bandes, à clavicule
couronnée & à chaînettes d’un noir
foncé , distribuées comme en deux
zônes ; les taches blanches plus ou
moins grandes du fond, font en
forme d’écailles. Seba, ibid. tab.
XLVII , fig. S, pag. 135.
Le Damier jaune fans couronne , à
marbrures en chaînettes d’un beau
jaune - orangé ; les taches blanches
& nombreuses du fond font en for-
me d’écailles. D’Are, Conchyl. fêc.
édie, pi. 12, lect. M, pag, 1393 &
Seba, Thes. tom, IIT, tab, XLVI,
fig. 3 Ê 4, pag. 134,
Le Damier jaune couronné, à clavicule
élevée, à chaïnettes orangces ou ci-
tron vif, laissant des taches blanches
du fond , triangulaires ou cordifor-
mes. Seba, ibid, tab. XLVIII, fig, 2
che À:
& 3» pag. 135.
ENSIPFEICYE NAME
Cornets à clavicule peu faillante, & done
les pas des orbes aplatis fonc cou-
ronnés de tubereules.
Le Détroit de Magellan, petit Cornet
dont la couronne est blanche ponc-
tuée de fauve, la robe citron vif,
avec quelques taches blanches &
fauves , & une fascie blanche poin-
tillée, finueuse dans fes bords: rare,
RIANRERETAMNS Le se IRAN
Le mème orangé , mais à deux fascies
blanches, finueuses dans leurs bords:
l'une vers les pas du premier orbe,
l'autre aux deux tiers de fa longueur.
Seba , Thes, tom, III , tab. L1Iv.
Sans numéro,
ÆSP'EICE NII
Le Cornet cardinal , à clavicule Iége-
rement tuberculée, à robe d’un beau
rouse-de-corail , ou cerise-aurore,
traversée d’une zône blanche, p/anc.
SA a OR AE OR EME LE
Le Cardinal violet, à deux zônes cou-
leur-de-chair, l'une fur les pas dela
fpirale , l’autre vers le milieu du
premier orbe ; le reste de la robe
est d’un violet - pourpre : coquille
rare.
FÉSÈRIE CIE. IX,
Corners à clavicule peu faillante, dont
les pas des orbes fonc légerement
aplatis & couronnés ; la direcrion
du
qe tr rt Ge Rp
LA CONCHYLIOLOGIE. sr
Re HS SN NS SU SN SNS
UE $e a
du cône est finueuse du côté de la flammes étroites cramoisi-brun,
FAR ie CORQUILLES
ouche. planche XVIL Re
Le Fromage vert granuleux , à une ou ESsPECE XL Cornets
ConmIquEse
deux zônes blanchâtres fur fa robe Se MAS Ë
k A [| L'Amiral de Surinam , à pas des orbes
d’un roux-fauve-olivatre, & charge
CHENE eu renflés & légerement mame-
dans fa moitié inférieure de plu- P 5
: , ; ; x lonnés, à robe lisse, fond blanc, nué
sieurs fuites circulaires de petits
ë de rougeître tendre & de bleuâtre ,
grains, planche XV. . ..... M
6 RENE" quelquefois de violâtre, ornée de
Le Fromage vert lisse, à zône étroite
blanchâtre fur les pas de la fpirale,
à robe fauve & d’un vert foncé,
traversée ou non d’une bande plus
flammes irrégulieres marron, dis-
posées par zônes, & à grand nombre
de lignes circulaires , fines & ferrées,
k Le . formées de très-petits points blancs
claire vers le milieu du premier
& marron-brun : peu commun,
orbe.
planche XVI... ...... LPS
Le Fromage brun, ayant comme le
ve x ne Le mème, plus grossierement racheté,
précédent une zône étroite fur les
] se fond blanc, nué de bleuâtre & de
pas de la fpirale, mais à robe d'un
brun foncé tirant fur l’olivâtre & le
violitre, granuleuse dans fa moitié
violâtre , à deux zônes marron
brun , & à lignes ponctuées de brun
inférieure , où regne une feconde Ro EE Le Re RE
gros, du moins par lignes alternes.
Seba, Thes. tom. III, tab, XLVIIT,
fig. 16, pag. 138.
L'Amiral de Surinam alongé, ou de
forme plus étroite , à robe blanche
A ; Ar
zône d’un gris-violâtre.
Le Fromage rubané , à clavicule blan-
che, à robe d’un fauve-café-au-lait,
dont la zône blanche inférieure est
cerclée de plusieurs lignes brunîtres. : :
b gnesb Le ou couleur de chair veinée ou mar-
Seba, Thes. tom. LIT, tab. XLII,
Go, LA .
JE. 37» PAB- 129 & ponctuée de la même couleur.
ESPECE X. Seba, ibid. fig. 23, pag. 138.
brée par zônes de marron-rougeûtre
Cornets à clavicule élevée, & dont des ES RECENT
pas des orbes un peu aplatis & cou-
L'Amiral de Curaçao brun, à pas des
ronnés , ont une direction oblique ; le orbes mamelonnés , à robe lisse,
/ ai
fommet est plus obrus qu'aigu. fond blanc , légerement marbré de
La Robe Persienne, Cornet des plus violer tendre & de larges flammes
rares, dont la robe, couleur-de-rose, café-au-lait, tachetées de blanc,
est rayée longitudinalement de cerclées de brun, à grand nombre
Tome IL. KKkk
442
de lignes circulaires , formées de
points blancs bordés de brun, &
qui tiennent les uns aux autres par
un crait brun:rare, planc. XVI. Di
L'Amiral de Curaçao jaune , à larges
flammes d’un bel orangé foncé , ta-
chées de blanc & cerclées de canelle,
fur un fond blanc, qui, outre une
zône de la mème couleur, offre des
marbrures d’un violet tendre, &
grand nombre de lignes circulaires
ponctuées de blanc : également rare.
Seba, Thes. tom. IIT, tab. XLIV,
Fig. 19 & 21, pag. 132.
Le Cedo-nulli Géographique, nommé
par quelques-uns l’Extramiral ou
Roi du Sud, à pas des orbes peu
mamelonnés , à robe blanche ou
d'un gris-violâtre & roussâtre, mar-
brée ou fasciée de roux-orangé fon-
cé, laissant des taches du fond &
une large fascie finueuse, qui, de
même que les taches & les points
grenus des cordelettes, est bordée
de marron : Cornet très-rare, planc.
SLI AS ESPN TS Sr me
Le Cedo-nulli aux îles, à fpirale cou-
ronnée vers le fecond orbe, à cor-
delettes circulaires grenues , à robe
fasciée & ornée de zônes de taches
blanches cerclées de cramoisi, fur
un fond jaune-roux & orangé foncé :
aussi très-rare, planche XVI. . DG.
Le Cedo nulli à bandes , ou dont la robe
jaunâtre fe partage en quatre ban-
des ; l’inférieure & celle du milkew
EA GONCHXETOLOGIE
font comparties de marbrures blan-
ches, les deux autres font remplies.
l'une de quatre cordelettes à points
blancs, la feconde de trois feule-
ment, Du cabinet de M. Lionnet ,
qui en avoit envoyé le dessin à
M. d'Argenville, planche xv1. Ds
Le Cedo-nulli de Seba, à large bande
citron foncé , chargée de quatre cor-
delettes de grains inégaux , blancs,
bleus, rouges & orangés. Le reste
de fa robe est fascié & marbré d’o-
rangé-brun , de jaune, de rouge &
de bleu pale, fur un fond blanc,
avec deux bandes grenues vers le
bas» phanche pi) «7e sm D8
Le Cedo-nulli marbré, à clavicule
courte, à peine mamelonnée, à robe
blanche, nuée de bleu-violitre ,
marbrée de fauve & de feuille-
morte, chargée de cordeletres cir-
culaires grenues , planche xVI. D2
Le Cedo-nulli rouge, petite variété
dont la clavicule est peu faillante
& légerement mamelonnée , à robe
matbrée dans deux larges zônes
d’orangé-rouge, laissant des taches
du fond , aussi par zônes, blanches,
nuces de couleur de chair, & à can-
nelures circulaires à peine grenues :
rare.
Le Cedo- nulli irrégulier, marbré par
flammes & comme en deux zônes
d’orangé vif, fur un fond gris &
lie-de-vin tendre, à grand nombre
de lignes ponctuées de blanc & de
LA AGONCHYLIOCOGAIE. 44}
marron. Seba, Thesaur. tom. IIT,
tab. XLVIII, fig. 18 , pag. 138.
L'Écorce d'orange chagrinée , grand
Cornet à clavicule élevée & tuber-
culeuse, à fuites circulaires de grains
fur {a robe blanche , dont les mar-
brures, d’un bel orangé vif & foncé,
ne laissent fouvent que de petites
taches irrégulieres du fond, planche
VE, SN CE Da
L'Écorce d'orange lisse, ou à peine
grenue , dont la robe, presque en-
tierement d’un bel orangé ou d’un
fauve-orangé, laisse quelquefois de
larges taches blanches disposées par
zones. Knorr, Délices des yeux & de
l'esprit, V. partie, pl. XXV, fig. 3,
pag. 41 $ 42. Seba, Thes. tom. III,
tab. XLIV, fig. 20 & 22, pag. 132.
Le Grain de corail, petit Cornet,
dont la robe est d’un beau rouge-
cramoïsi , à lignes ponctuées de
blanc, & à deux zônes blanches
marbrées de brun, l'une fur les pas,
l'autre vers le milieu du premier
orbe. Knorr, ibid. W. part. pl. XV11,
Jig. ss pag. 29.
ESPE CE XILlI
Le Papier marbré fascié, à pas des
orbes tuberculeux, à robe lisse,
partagée en cinq zônes , dont trois
marbrées de blanc & de marron-
brun, & les deux autres café-au-lait-
grisatre : peu commun , planche
XVIIe NOMME IR RALNE x
e Papier marbre violet, à robe d’un
Le Pap br $
blanc-rose , ponctuée par lignes cir-
culaires, avec une large zône mar-
brée de marron-violet, & une plus
étroite de la même couleur vers le
bas de la coquille, où regne un cor-
don de points blancs. Seba, Thes.
tom. [IT , tab. XLVIII, fig. 19.
Le Papier marbré chagriné, à robe
blanche granulée par fuites circu-
laires, & marbrée de fauve foncé
ou d’un café-au-lait-brunâtre , fou-
vent veiné de violet, p/. xyr. , E2
Le grand Papier marbré, ou le faux
Amiral de Surinam , à robe lisse ,
mais à crués prononcées, blanche ,
nuée de couleur de chair & de bleu
vif, marbrée de fauve & de marron,
& femée de taches blanches, planche
APE ete te) ET UNIES NME
Le Papier marbré vert , à robe blanche
& couleur-de-chair, nuée de bleu
pâle , à grandes taches d’un vert
foncé, dans deux zônes irrégulieres,
ou bien d’un vert foncé , à une zône
de taches blanches & bleuâtres, &
racheté de mème près de la clavi-
cule. Seba, Thes.tom.IIl, tab. XLIV,
fig. 16, pag. 1312.
Le Papier marbré à cordon, dont la
robe blanchâtre, marbrée de fauve-
olivâtre & de marron, offre une
À LA ,
zone fauve, chargée d'un cordon
de taches blanches & brunes, & à
fommet couleur de rose, planche
KPL ee 06 00» SU NTTES
KKk ij
Carmen
COUILLES
DE MER.
Cornets
CONIQUES»
Le
COUILLES
DE MER.
Cornets
toniques,
444
Le Papier chiné , à robe blanche , fe-
mée de taches ou de veines fauves
& marron, avec une large bande
déchiquetce , qui est aussi fauve
& marron. Seba, Thes. tom. LIT,
tab. XLIV, fig. 17, pag. 132.
Le Papier orangé , fond blanc, à larges
flammes irrégulieres orangé vif &
marron foncé, avec une zône dé-
chiquetée de la mème couleur & un
grand nombre de fuites circulaires
de grains blanés :oriental & peu
commun. Knorr, Délices des yeux
& de l'esprit, VT. partie, pl. X111,
8 $ > PA£: 24.
Le petit Papier marbré, àrobe blanche,
ornée de deux larges zônes de taches
irrégulieres marron , l’une vers le
haut du premier orbe, l’autre vers
le bas. Guale. Ind. Testar. Conchyl.
tab. XXI, litt, M.
Le Papier fauve, à clavicule marbrée
de marron, & à robe dont les cor-
delettes circulaires font fauve-roux,
nuées de rose & de blanchätre.
Le Papier pointillé, à clavicule pana-
chée, & à robe entierement d’un
fauve-roux, femce fans ordre d’une
multitude de petits points fauve-
noirâtres : peu commun.
L'Écorce de citron , à clavicule blanche
tachée de fauve, à zône blanche
vers Le haut du premier orbe , fuivie
d'une large fascie jonquille , tandis
que le reste de la robe est citron
tendre , à cordelettes boutonnées
EA CONCHYELEIOEOGTHE.
NRA DROLE ENT "+41 PEN Rene ee
& légerement veiné de fauve vers
le bas de la coquille : très-rare.
La Chair vive, Cornet rare, à ftries
circulaires , & à robe d’un couleur-
de-chair foncé, avec une zône d’un
beau blanc peu au-dessous du milieu
du premier orbe.
Autre, à fond blanc nué de jaunâtre ,
& marbré par flammes en Zig-Zags
d’un café-brülé foncé. Knorr, Délices
des yeux & de l'esprit, IL. partie,
Pl I, fig. 7, pag. 9.
Le Cornet de buis , à clavicule blanche
tachetée de jaune, à robe orangce,
avec une zône d’un jaune tendre fur
le milieu du premier otbe : rare.
Seba, Thes. tom. LIT, cab. LIV, fig. 93
pag. 151.
EISIPECE | PATUNVe
La Peau de chagrin, Cornet alongé,
£ 8
à clavicule faillante & tuberculée,
à robe blanche, offrant deux larges
Lai , 1
zones de taches d’un matron-brun ,
à grand nombre de cordelettes cir-
culaires boutonnées, planc. XVI. E;
La Peau de chagrin à gouttiere, de la
même figure, mais avec une large
A . CE
zône, concave & lisse fur le milieu
du premier orbe ; le reste de la robe
est à cordelettes grenues , fond blanc
& couleur de chair pointillé de brun,
taché dans deux zûnes de marron :
très-rare.
La Peau de chagrin rouge, de mème
forme, à robe blanche, marbrte
LA CONCHYLIOLOGIE.
2
comme par flammes, & veinée dans
deux zônes d’un fauve-canelle foncé
tirant fur l’orangé. Les cordelettes
grenues font plus fines & non moins
nombreuses : peu commun.
La Peau de chagrin tachetée, aussi
dans deux zônes, de marron, &
pointillée de brun, fur un fond
couleur de chair & blanchître. Ce
Cornet est de mème à cordelettes
grenues , mais fa forme est moins
alongée.
ESPECE TRW,
Le Gourgouran flambé , petit Cornet,
dont la clavicule brune à des tuber-
cules blancs , à robe cannelée circu-
lairement, marbrée & comme ondée
par flammes d’un roux-brunâtre, fur
un fond gris-bleuâtre, fouvent avec
une zone blanche tachetée de brun
vers le milieu du premier orbe:
de la Barbade. Lise. Hisr. Conchyl.
tab. 784, fig. 31.
Le Gourgouran nuancé, à clavicule
plus courte tachetée de fauve, à robe
légerement ftriée nuancée par ondes
de blanchätre & de café-au-lait,
Le Gourgouran bleu, à robe d’un bleu-
d’ardoise fillonnée circulairement,
& à deux zônes blanches , dont une
large vers le milieu du premier orbe,
& une plus étroite fur les pas de la
fpirale.
Le faux Gourgouran , aussi à fries cir-
culaires, mais à petites tachesfauves
445
entre les tubercules blancs du pas
des orbes , à deux fascies d’un gris-
violâtre , avec une zône blanche
intermédiaire. Lis. Hist, Conchyl.
tab. 786, fig. 36.
Le Gourgouran rouge, à clavicule large
rachetée de brun entre les tuber-
cules, & bordée fur les pas des orbes
de deux zônes, l’une blanche, l’autre
roussitre, à robe fascice de fauve-
rougeâtre, avec deux zones blanches,
& violette à l'extrémité,
ESPECE XVI.
Corners lourds , fouvent à côtes ou cruës
Jensibles , à clavicule obtuse , quoique
Jaillante, à pas des orèes foiblement
tuberculés & à levre dentée.
L'Hébraïque, à cinq rangs circulaires
de taches oblongues , à peu près
carrées, d’un noir foncé fur un fond
blanc, penche xIv. 41. eDz
L'Hébraïque à cordon, ayant aussi
cinq rangs de taches noires fur un
fond blanc ou couleur de chair; le
rang du milieu offre quelquefois
tant en dessus qu'en dessous, mais
pour l'ordinaire en dessous feule-
ment, un cordon de points noirs.
L'Hébraïque double , à huit rangs cir-
culaires de taches noires; les rangs
alternes ne font compofes que de
petites taches en forme de points :
peu commun.
L'Hébraïque à petites taches, ayant um
double rang de grosses taches noires ,
a — ‘s)
CoOQuILLES
DE MER.
Corners
ConIquess
————_—_—
COUILLES
DE MER.
Cornets
eoniques,
446
fuivi d’un rang de taches fines, au-
quel fuccede une large bande du
fond , puis deux cordons de points
noirs, & enfin deux zônes de taches
oblongues de la mème couleur.
L'Hébraïique marron, à quatre rangs
de grosses taches d’un cramoisi-
brun, qui au lieu d’être placées lon-
gitudinalement comme aux précé-
dentes, le font transversalement,
& à deux cordons de points de la
même couleur vers le bas du pre-
mier orbe. Seba, Thes. tom, IIZ,
tab. XLVII, fig. 193 PAZ. 137e
L'Hébraïque rouge rayce, à lignes lon-
gitudinales fauves & rougeâtres fur
un fond blanc, planche x1v. . Bi
L'Hébraïque noire rayée, à côtes ou
cruës longitudinales bien pronon-
! \ A ,
cées, à deux zônes blanches, l’une
fur les pas de la fpirale, l’autre fur
le milieu du premier orbe, & rayée
longitudinalement de noir aussi fur
un fond blanc, planche x1Iv. . B;
L'Hébraïique granuleuse ou à corde-
lettes boutonnées fur la moitié du
premier orbe ; fa robe blanche est
rayce longitudinalement de lignes
noires , très-ferrées & comme trem-
blottées, fouvent fourchues vers la
clavicule, Seba, Thes. tom. IIT,
tab. XLVII, fig. 30, pag. 137.
le]
EFSUPLEIGNE XD
Le Corner Musique , à côtes ou cruës
longitudinales bien prononcées , à
RARE RER SE RTE CREER ES : |: KA Re à COPA
LA :C ON C HAÆROE OG IE
robe nuce par zônes de bleuâtre &
de violâtre, & cerclée d’un grand
nombre de lignes blanches chargées
de petits traits transversaux noir
foncé : très-rare. Lise. Hist. Conchyl.
tab. 763 , fig. 12.
Le petit Cornet Musique , à robe
blanche , avec une large zône d’un
violet tendre , chargée de lignes
circulaires ponctuces de brun : rare.
L’Arabique , à clavicule couronnée de
mamelons très-ferrés, à robe blan-
che nuée de bleuâtre, & tachetce
par zônes de points marron-brun ,
avec une zône de grandes taches
irrégulieres, lesquelles imitent des
caracteres.
La Milliaire, de mème forme que le
Cornet Musique, mais à clavicule
mieux couronnée, à une large fascie
rose, à deux zônes blanches & vio-
let tendre, féparées par deux plus
larges, dont la couleur est feuille-
morte , & à lignes circulaires nom-
breuses , ponctuces de canelle & de
grisâtre : rare.
La Musique bâtarde , à côtes ou cruës
longitudinales peu faillantes, mais
nombreuses , & à robe blanche fas-
21 AL LA
cite de taches brunes & noirâtres
fur un fond verditre : rare.
ESIPIEICE XNIIT
Le Papier Turc pointillé, petit Cornet
à clavicule large, mamelonnée fur
lesorbes, à robe blanchâtre, marbrée
oo
L À CON CHYLTIOEO'GLE
eu de Etre 1. à 0 UNNNUNI) | ue Eu
irrégulierement & comme par zÔnes
de marron, ponctuée par fuites cir-
culaires de blanc & de marron.
Le Papier Turc à zones, à clavicule
plus étroite & plus faillante, à ma-
melons moins prononcés, & à robe
blanche nuée de rougeâtre ou de
bleuâtre , avec des fillons circulaires
blancs pointillés de marron, &une
zône de taches irrégulieres de la
même couleur.
Le Papier Turc blanc, à mamelons
très-prononcés , à robe entierement
blanche ou très-finement ponctuée
de fauve, & à cordelertes lisses ou
granuleuses depuis la moitié du pre-
mier orbe jusqu'à fon extrémité in-
férieure.
SPREICE XX:
Cornets à clavicule large, peu faillante,
excepté vers le fommet, & dont les
pes des orbes [ont légerement mame-
lonnés ou festonnés.
Le faux Amiral oule Navet, nommé
aussi le Bois de chène ou la Volute
à filamens ; fa robe blanche est mar-
brée ou veinée d’orangé foncé, avec
des traits fins de la mème couleur
& deux fascies d’un brun-de-café-
brülé très-foncé, planche xy. . B
Le Bois de chène à liseré , de mème
forme, mais à robe veinée d’orangé,
ayant plusieurs liserés circulaires de
la même couleur , & une feule zône
brülée vers Le bas du premier orbe,
447
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit Cours
LIT. part. pl. 1, fig. 2, pag. 6 & 8.
Le Bois de chène vert, à clavicule plus
faillante, & dont les pas des.orbes
fe furmontent les uns les autres, à
robe blanche marbrée de fauve peu
foncé, & à deux bandes brülées,
précédées de deux ou trois fascies
verdâtres : il est peu commun.
ES PE CEL XX,
Cornets à clavicule très-élevée, & dont
les pas des orbes font légerement:
concaves,bordés d'un talus tranchant,
festonné ou non dans les deux pre-
rmieres fpires.
Le Fuseau blanc , Cornet des plus rares
& rrès-épais : le premier orbe, renflé
vers lehaut, est chargé de cordelettes
circulaires formées par deux fillons
granuleux ou tuberculeux , & la robe
d’un beau blanc , a des ftries longi-
tudinales extrèmement fines.
Le Fuseau tacheté, lequel ne differe
du précédent , que par les petits
points d’un fauve tendre qu'on re-
marque entre les grains ou tuber-
cules de fes cordelertes.
EsPECE XXL.
Le Cornet à grains de petite Vérole ;
à cordelettes circulaires boutonnées,,
& à deux zônes fauves fur un fond
blanc, ou marbré de fauve en deux
zones , planche XVIII. . -, .. H
La petite Vérole pourprée, à grains:
DE MER.
Cornets
coniquess
ETA MC'O'N CEE TOTL'OICG RE
448
Danse. ss: 7 77
\ » A.
c n blanc-bleuâtr
“oLse blancs, & à robe d'u c-bleuâtre
DR ou violet tendre , avec quelques
Cornets traits fauves quelquefois en zig-
goniques,
Zags.
La petite Vérole blanche, fans veines
ni marbrures , à cordelettes chargées
de plus gros grains, Lise, Hise. Conc
tab. 756, fig. 8.
La petite Vérole ponctuée , à pas des
orbes mamelonnés , à robe gristre
& roussatre , ponctuée de rouge-
brun , avec une zdne blanche. Gualr.
Ind, Testar, Conchyl, tab, XX,
Lu, r,
Æ'SIPECE XXI
La Chiùre de mouches , Cornet de la
plus grande rareté, à clavicule non
couronnée, mais très-élevée & pa-
nachée de marron, à grosses corde-
lettes circulaires, à taches marron
foncé, grandes & petites, fur un
fond blanc.
La fausse Chiüre de mouches, petit
Cornet très-épais, à robe blanche
marbrée de marron, & à quelques
lignes ponctuces de la même cou-
leur : il est rare.
La Chiüre de mouches à flammes, à
cordelettes circulaires comme les
précédens , mais plus étroites & ra-
chetées par flimmes longitudinales
de marron-brun , fur un fond blanc-
roussatre. Seba, Thes. rom. LIT,
Lab, XLVIII, fig. 35, pag. 138,
ENS'BIEIC ET XX IN
La Pluie d'argent, à clavicule non
couronnée, à robe blanche & lisse,
flambée longitudinalement d'orangé
vif & d’un beau rouge-ponceau , à
fuites circulaires de points de la plus
grande finesse, & à cordelettes aussi
circulaires dans la moitié inférieure
de fon premier orbe : Cornet rare.
La Pluie rouge d'argent, à robe d’un
blanc-violet très-tendre, à lignes
circulaires nombreuses , d’un beau
blanc, pointillées de canelle -roux ;
il est aussi veiné de cramoisi-rouge.
La Pluie d'or , autre variété des pré-
cédens , à robe lisse, d’un blanc-
roussâtre , flambée peu réguliere-
ment d’orangé-fauve , à lignes cir-
culaires nombreuses ponctuées de
blanc & de fauve foncé , & comme
fascié dans le milieu du premier
orbe par des points plus grossiers
Gualt. Ind.
Testar. Conchyl, tab. XXII, fig. 2.
de couleur brunûtre.
ES PEICE XX TV:
La Jaunisse, petit Cornet, à clavicule
LA "1 #
élevée, fambé de roux, avec quel-
ques taches d’un fauve foncé fur un
fond blanc : il est peu commun,
plancheix hf TITs;he less fete, s nat LE
La fausse Jaunisse, autre petit Cornet,
flambé d'olive , avec quelques taches
encore plus foncées , aussi fur fond
blanc, planche SPITZ
ÆSPECE
HAMIGIO' NC HYIE DO OIGIE 449
ESPECE XX VV.
L’Amiral de Rumphius , Cornet à cla-
vicule élevée, concave fur les pas
des orbes, & à grand nombre de
traits en zig-zags marron-brun,
imitans le travail du Drap d’or,
avec un ou deux cordons ponctués,
le tout fur un fond blanc : coquille
peu commune, planche XV11. . N1
L’Amiral de Rumphius fauve, moins
chargé de traits en zig-zags, dont
la couleur est fauve foncé; une bande
blanche à traits fins, chargée d’un
cordon de points, s’y fait aussi re-
marquer.
Le Vice-amiral de Rumphius, à robe
blanche chargée de traits en zig-zags
plus ou moins gros, d'un brun-noi-
râtre; mais fans le cordon de points
qu'on observe aux précédens, qu'il
égale en rareté, planche XVII, N2
Le Vice-amiral de Rumphius, dont
les mailles d’un fauve foncé offrent
un travail très-délicat, mais aussi
fans cordon.
FSBECE X XNL
L’Amadis , nommé par quelques-uns
l'Amiral Amadis, à clavicule élevée,
tachetée de fauve , dont les pas des
orbes font concaves & en vive-ar-
rète, à robe blanche fasciée de fauve,
avec des cordons de points & des
marbrures en zig-zags fauve-brun ,
à peu près comme à l’Amiral de
Rumphius : très-rare, pl, xV11, M
Tome II,
L'Amadis, à deux zones blanches &
deux fauve tendre mieux pronon-
cées , chargées de traits nombreux,
fauves, qui laissent des taches,
grandes & petites, du fond, plus
ou moins triangulaires , avec ou fans
cordons : également rare.
Le Cornet de vive-arrète, très-petit
& de mème forme que les deux pré-
cédens, mais à pas des orbes encore
plus tranchans , à robe lisse, ftriée
vers le bas du premier orbe, & en-
tierement blanchâtre nuée de rous-
sâtre, fans zônes, ni traits, ni ta=
ches : peu commun.
ESPECE XXVIL
Le Porte-insecte, petit Cornet, qui
par fa forme & fa clavicule approche
de l’Amiral de Rumphius, à trois
rangs circulaires de taches irrégu-
lieres marron foncé, fur un fond
blanc, lesquelles imitent des in-
sectes, & femé d’un grand nombre
de points de la mème couleur : fort
rare.
Le Cornet écaillé, à robe d’un blanc-
roussatre, ornte par lignes circu-
laires de taches carrées & femi-lu-
naires : 1l est rare, Seba , Thes.
LOU LIT S CAB ER D VATLS fig. 19,
pag. 138.
PIS DE CIF SE XN AIN
Le faux Cornet chiné, fond blanc ;
avec quelques flammes ou marbrures
LI1
COQUILLES
DE MER.
Cornets
coniques.
450
LA CO N'CH POLE OC PE.
RARE EE PSE
fauve-brun. Gualt. Ind, Test, Conc.
COQUILLES |
tab. XXI, litre A.
DE MER.
. \
Le Cornet chine, à pas des orbes peu
concaves , à robe blanche nuée de
Cornets
coniques.
grisâtre, ondée & ponctuce longi-
tudinalement de marron-brun, avec
une petite zône blanche vers Le bas
du premier orbe : coquille peu com-
mune. Seba, Thesaur. tom. III,
tab. XLVII, fig. 27, pag. 136.
Le Cornet chiné à points, à lignes
circulaires ponctuées de marron-
brun, & à traits longitudinaux,
onduleux, de la mème couleur, fur
un fond blanc-bleuatre.
Le Cornet pointillé, variété plus ren-
fée, fond blanc, à grand nombre
de lignes circulaires pointillées de
fauve-roux. Seba, Thes. tom. II,
tab. XLVIII, fig. AG © 47, pag. 139.
ESPECE VXXIX,
La Colombe lisse , à clavicule élevée,
petit Cornet d’un beau blanc , quel-
quefois purpurin, & cannelé circu-
lairement vers le bas du premier
orbe. Gualt. Ind, Testar. Conchyl.
tab. XXV, lict. c.
La Colombe granuleuse, aussi d’un
beau blanc , mais avec quelques
fuites circulaires de petits grains.
La Colombe rose , Cornet plus petit,
de mème forme , à robe lisse, cou-
leur de rose, planche XV111. . Ki
La Colombe rose , à clavicule plate,
& renflé dans fa forme, planche
RC RNA EEE DE LED
FASPPEICIENEOXIX.
Le Pavillon Indien, petit Cornet à
deux ou quatre zônes blanchatres,
flambées de marron, & à trois au-
tres pointillées de la même couleur ,
fur un fond roux-olivatre, planche
AFS | s4S sd Or etoile te SEC TÈTE
Le mème, à robe d’un blanc-bleuâtre
nuée d’olivâtre, flambée de brunâtre,
& comme faupoudrée deblanchatre,
Planches VII AN State 08 VD 2:
Le Porte-croix, à robe rougeñtre poin-
tillée de brun , & à deux zônes
blanches, l’une fur les pas de la
fpirale, l’autre vers le milieu du
premier orbe, qui offre aussi deux
bandes longitudinales, l’une du côté
de la bouche , & l’autre fur le dos,
planche! XVIII. Le ea 0 + D;
Le Cordelier brun, dont la robe fe
partage en deux larges fascies d’un
brun-minime, avec deux petites
zônes d’un beau blanc, l’une fur les
pas de la fpirale, l’autre fur le milieu
du premier orbe, & un cordon brun.
D'Arg. Conchyl. Jec. édit. pl. 12,
lett. D, pag. 138.
Le mème, à une feule zône blanche,
mais à deux cruës longitudinales de
la mème couleur fur fa robe d’un
gris-brun-roussatre. Bonan. Recr.
ment, & oc. class. III; fig. 127;
pag. 128. )
oo tm ot mm tm cents
L'ASGOIN C'HNYILMOMOIGITE.
453
Le Cordelierolive, à deux petiteszônes
blanchätres, finement rériculées de
fauve, fur un fond olive, pointillé
circulairement de fauve, planche
SPONSOR RE RER OMR ET"
Le Cordelier grenu , à clavicule mar-
brée de marron fur un fond rous-
sâtre, & à robe olive , granulée de
brun par lignes circulaires, avec une
zône blanche un peu au-dessous du
milieu du premier orbe. Rumph.
Thes. Cochl. tab. XXXIL, lit. T.
Le Vergeté, de figure effilée, à robe
d’un brun-châtain, femée de taches
courtes , blanches & bleues, qui vont
en ferpentant, Seba, Thes. tom. III,
tab. XLVII, fig. 26, pag. 136.
Le Capitaine de Knorr, à clavicule
blanche tachce d’orangé, fauve ou
brun , à robe d’un jaune pâle, am-
béc d’orangé, de mème qu'une zône
blanche fur le milieu du premier
orbe. Knorr , Délices des yeux & de
l'esprit , LIT. partie, pl. XI, fig. 3,
Pag- 27:
ENS PR EICEMXIXAT.
Cornets dont les pas des orbes font plats,
& produisent néanmoins ane clavicule
effilée très-faillante.
La Fileuse , à clavicule aigu, à robe
d’un jaune-paille , cerclée d’un grand
nombre de lignes fines, fauves ou
orangées, planche XV. . . . . D;
La fausse Fileuse, à ftries fines cir-
culaires, & à robe d’un jaune tendre,
quelquefois fasciée de jaune plus
foncé, mais privée de lignes fauves.
JE SÈPIE C'EMXPOX TI.
Le Cierge ou le Cigne, nommé par
quelques-uns l’Onix où la Men-
nonite , gros Cornet jaune, dont
la pointe est violette & cannelée,
mais qui dépouillé , devient d’un
beau blanc de porcelaine, & fon
extrémité violet foncé , planche
MN le as ete steel a RUD
Le Cierge ou la Mennonite à bandes;
c'est le même, dépouillé , offrant
plusieurs bandes circulaires violettes
fur un fond blanc, planche xv. Q
Le Cierge jaune, non dépouillé, à
clavicule courte, à pas des orbes
moins aplatis, à robe d’un beau
fauve-orangé , avec une zône plus
foncée, quelquefois légerement oli-
vâtre , & à extrémité d’un violet-
noir , dont les fillons font foible-
ment granulés.
Le Cierge lisse, à robe d'un jaune
moins foncé , à fillons circulaires
très-légers , amais plus prononcés,
fans devenir granuleux, vers l’ex-
trémité.
| La Carotte rouge , à clavicule aplatie ;
quoiqu'à fommet faillant , à robe
d'un rouge de corail-orangé vif,
coupée par deux zônes rose, & à
cannelures circulaires de l'extrémité
lisses ou granulées, planche xr. O
La Carotte orangée , à robe d’un bel
Lili
———_—_—_—— |
COQuILLES
DE MER.
Cornets
coniquesy
452
E:A,:C O N'GCHWETHOINT OIG PE
orangé foncé , avec une zône étroite
de taches blanchîtres vers La moitié
inférieure de fon premier orbe.
La Carotte jaune , à pas des orbes ta-
chetés de fauve foncé, à robe d’un
beau jaune-paille , avec une large
zône blanchätre , & des fillons cir-
culaires granuleux vers le bas de fon
COUILLES
DE MER.
Cornets
soniques.
premier orbe.
La Carotte ponctuée , à clavicule plus
faillante , à robe fasciée de jaunâtre
& de rougeâtre, & à fillons circu-
laires inégaux , ponctués de fauve-
rougeatre : Cornet peu commun.
La Carotte fafranée , à robe d’un beau
jaune-fafran , & à deux zônes blan-
ches , l’une près des pas de la fpi-
tale , l’autre fur le milieu du pre-
mier orbe. Gualt, Ind, Test, Conc.
tab. XXF, lit. F.
ENSIPIEICE MX XD
Cornets ; à fommet peu faillant , fur une
clavicule plate, & dont les pas des
orbes font bordes d’une légere vive-
arrête.
Le Damier Chinois , à robe marbrée,
fur un fond blanc, de traits recourbés
d’un beau fauve , qui laissent de
grandes & de petites taches du fond,
lesquelles font en forme d’écailles :
crès-rare , planche XIV. . . . . E2
Le Damier Chinois à bandes, petit
Cornet non moins rare, à fommet
couleur de rose, & dont la robe,
d'ailleurs femblable à celle du pré-
|
|
|
cédent, offre de plus deux fascies
fauves, ponctuées circulairement de
canelle.
FISBEGEL XX FEV.
Cornets à clavicule peu faillante, & dont
les pas des orbes font presque plats
ou légerement concaves.
\
L'Étourneau , à clavicule blanche ta-
chetée de fauve, à robe fafran & de
couleur de rouille, avec quelques
taches blanches & deux zônes de la
même couleur, l’une finueuse vers
le milieu du premier orbe, l’autre
plus étroite fur les pas de la fpirale,
Gualr. Ind. Test, Conchyl, tab. XXF,
lice, D.
L'Étourneau granuleux , petit Cornet
à deux bandes blanches, dont celle
des pas de la fpirale est panachée
de fauve-orangé, à robe de cette
dermiere couleur, granuleuse vers le
bas. planche SP NO en EE
L'Étourneau tacheté, de forme plus
alongée, à clavicule plate, à robe
d’un fauve-orangé très-foncé, rachée
par zônes de blanc, mais brunâtre
& grenue vers le bas du premier
orbe : peu commun.
Le même, à deux zônes blanches, l’une
déchiquetée dans fes bords vers
le milieu du premier orbe, l’autre
tachée de fauve fur les pas de la fpi-
rale. Walent. Amb. Coquil. univaly.
Jg- 49.
L'Étourneau panaché, à robe blanche ;
00 mé mm
IMEMOGOIN CH YL POROIG FE
453
fasciée dans deux zônes de fauve-
Lu » \
orangé, d’où païtent des flammes
étroites & longitudinales de la mème
couleur. Seba , Thesaur. tom. IT,
tab, XLII, fig. 41 & 41, pag. 129.
ES PIE\CIEMEXEX DOVE
L’Aumusse marbrée, grand Cornet , à
clavicule peu élevée, à robe comme
fasciée de blanchâtre, marbrée de
fauve & d’orangé, planche xv. Hi
L'Aumusse , à clavicule courte, à robe
blanche , & à grandes taches d’un
fauve-marron-brun, qui laissent une
bande finueuse du fond. Seba, Thes.
tom. IIT, tab. XLF, fig. 16 & 17,
Page 133.
L'Aumusse fimple, à clavicule plus
élevée, à robe comme fasciée de
blanchâtre & de roussâtre, & comme
veinée longitudinalement de fauve
très-foncé , planche xv. . . . . Hz
L’Aumusse à ruban, à clavicule plus
aplatie & panachée, à robe d'un
fauve très-foncé, coupée d’une zône
blanche, & à extrémité de la levre
noiratre. Seba, Thesaur. tom. III,
tab. XLIF, fig. 10 & 11, pag. 131.
Le Lion rampant, fond blanc, panaché
par flammes irrégulieres & déchi-
quetées d’un roux-orangé-brun plus
ou moins foncé. Knorr, Délices des
yeux & de l'esprit, IT. partie; pl. I,
fig. 5; pag. 8 & 9.
ESPECE XXXVE
La Peau d’hyenne , Cornet mince,
à clavicule faillante, marbrée de
marron-rougeâtre , à pas des orbes
ftriés circulairement & distingués
par un fillon, à robe d’un fauve-
rougeâtre nuce de marron, comme
par flammes fondues avec le fond ;
le bas du premier orbe est aussi
chargé de fillons fins, maïs bien
prononcés : coquille rare.
La Peau d’hyenne flambée, de mème
forme , à larges flammes longitudi-
nales, assez régulieres, d’un marron-
cramoisi foncé nué de violâtre , fur
un fond nué de blanchâtre & de
gris-roussatre : Cornet très-rare;
de la nouvelle Zélande.
BIS PE CE XXCXNITE
Le Loup rayé, grand Cornet, à clavi-
cule peu élevée, panachée de brun-
noir ,àrobe blanche, comme fascice
dans deux zônes de roussâtre , avec
des raies longitudinales , fouvent
rameuses & onduleuses , brunes.
nuces de fauve d’un côté & de
bleuâtre de l’autre : rare. Lise. Hisr.
Conchyl, tab. 781 , fig. 18.
Le Loup à bandes, variété à robe
blanche, fasciée dans deux larges
zones d'orangé , avec des lignes
étroites & nombreuses, longitudi-
nales , d’un beau violet-brun. Seba,
Thes. tom. FIT, tab. XLII, fig 26,
pag. 128.
ESPECE XXXVHIE
L'Hermine , à clavicule peu faillante ;
a ————
COQUILLES
DE MER.
Cornets
CON QUES»
CoQuiLgEs
DE MER.
Cornets
coniques.
mo
454 ÉA CON CEHMENOL OCR
NT
tachetée fur les pas des orbes de
violet-brun , à deux zônes blanches
bordées de taches irrégulieres de la
mème couleur, & à deux larges
bandes orangées , nuées d’olivâtre ,
ponctuces par lignes circulaires de
violet & de marron, planche
APR RM QUEUE LE Um AS
L'Hermine fauve, à deux zônes étroites
blanches , bordées , ainsi que les pas
des orbes, de taches irrégulieres
marron , & à deux larges bandes
fauves , rachetées par lignes circu-
laires de marron. Seba , Thesaur.
tom. IT, tab, XLI1, fig. 18, pag. 128.
L'Hermine paille, aussi à deux zônes
blanches , bordées de taches fauves ;
à deux larges bandes d'un jaune-
paille foncé, ponctuées de fauve,
& dans lesquelles la réunion de plu-
sieurs points forme des traits longi-
tudinaux par fuites circulaires.
L'Hermine grenue , à deux bandes
blanches , onduleuses par des taches
brunes du fond , & à robe d’un jaune-
brunâtre ponctuée de brun. Knorr ,
Délices des yeux & de l’esprie,
I. partie, pl. VII, fig. 6, pag. 19.
L’Hermine arborisée, à clavicule blan-
che marbrée de fauve-marron, à
robe d’un jaune-fafran, veinée &
comme arborisée de traits irréguliers
fauve-canelle, & à deux zônes blan-
ches déchiquetées , tachées de mar-
ron, lune fur les pas du premier
orbe, l’autre vers la moitié de fa
longueur. Knorr, ibid. V. partie ;
Pl XVI, fig. 2, pag. 18.
L'Hermine à bandes , dont la robe,
d'un jaune-verdâtre foncé, offre
quatre bandes circulaires blanches
tachetées de marron-violet : rare.
Valent. Amb. Univ. fig. 22.
L’Hermine verte, à deux bandes cir-
culaires blanches, tachetées de ca-
nelle foncé , & à deux larges zônes
d’un vert foncé, ponctuées par lignes
circulaires de violâtre & de canelle :
peu commune.
L'Hermine fans points, à deux larges
zônes d’un fauve-brunâtre & orangé,
privées de lignes ponctuées, & à
trois zônes blanches bordées de ta-
ches marron-brun : peu commune.
Seba, Thes. tom. III, tab. XLII,
Sig. 29, pag. 128.
La fausse Hermine, à deux bandelettes,
peu distinctes, blanchâtres, nues
& tachées de fauve, à deux larges
zônes olivâtres , rayées circulaire-
ment de fauve & non ponctuées :
coquille rare.
L'Hermine à trous, petit Cornet très-
rare, à ftries fines circulaires, poin-
tillées de trous ronds, à robe tachette
de violet, fur un fond blanc, avec
deux larges zônes d’un gris-olivâtre
& couleur d’ardoise, Il imite un
Cornet de Seba, Thes. tom. LIT,
tab. XLII, fig. 36, pag. 129.
La Queue d’hermine à bandes, à robe
LA CONCHYLIOLOGTE.
d'un beau jaune-jonquille ou ver-
dâtre , coupée par trois bandes cir-
culaires & d'inégale largeur , blan-
ches, tachetées de violet-brun : rare.
Valent. Amb. Univ. fig. 13.
La Queue d’hermine verte, de mème
forme, mais plus effilée , à robe d’un
vert-jaunâtre , partagée en deux
larges bandes par deux zônes blan-
ches, tachetces d’un noir-violet fon-
CONMATERE Ter RE CMS CT PAZ
La Queue d’hermine orangée , à robe
d’un beau jaune-chamois & jonquille
foncé , coupée en deux larges bandes
par deux zônes blanches, l’une vers
le haut, bordée de longues taches
noires qui s'étendent fur les pas des
orbes , l’autre un peu au-dessous du
milieu, bordée de deux cordons de
taches rondes , également noires.
Seba, Thes. tom. LIT, tab, XLII,
Jg- 31,34 & 35, pag. 128 E 129.
ESPECE XX XIX:
Cornets à clavicule courte, lisse, € dont
les pas des orbes font aplatis ou lé-
gerement convexes.
La Tine de beurre ou la Pelotte de
beurre , Cornet volumineux, lourd,
épais, dont la robe , jaune-fouci
& orangé foncé, offre un grand
nombre de bandelettes circulaires,
alternativement larges & étroites,
lesqueil.s fonc blanches où d'un
blanc-jaunatre moucherées de brun
439
très-foncé. Seba , Thes. tom.
tab, XLIV, fig. 1 6 3, pag. 131.
La Tine de beurre à grosses taches,
fond jaune-orangé foncé, à larges
cordons circulaires tachetés de brun
très-foncé , à pas des orbes panachés
de la mème couleur, & à trois liserés
de points bruns fur le haut du pre-
mier orbe, planche XVI. . . . Li
La Tine de beurre à liserés , fond jaune
tendre , à grand nombre de cordons
blancs, mélés d’autres plus étroits,
tous ponctués carrément de marron
foncé, & laissant de distance en dis-
tance des bandes circulaires plus ou
moins larges du fond : peu commune.
Seba, Thes. tom. LIT, tab. XLIF,
fig: 43 pag. 137.
La Tine de beurre foufrée, à grand
nombre de cordons blancs tachetés
irrégulierement de fauve-brun , lais-
sant des bandes circulaires étroites ,
du fond, dont la couleur est un
jaune-foufre foncé. Seba , ibid.
tab. XIV, fig. 4, $ & 7, pag. 133.
La Tine de beurre à bandes, mais à
cordons moins nombreux , blan-
chatres, ponctués de marron-brun,
& à larges bandes circulaires oran-
gées, fur un fond blanc-jauntre,
planche XV eme. et ellez
La petite Tine de beurre , ou laTine
de beurre blanche, nuée de couleur
de paille , & comme fasciée par un
grand nombre de fuites circulaires
de taches brunes, alternativement
IUT ; COQuUILLES
DE MER.
Cornets
coniques.
CERF ETERTOSeER
CoQuILLESs
DE MER.
Cornets
conIques,
45 6
grosses & fines, & par plusieurs
lignes ponctuées de la mème cou-
leur : peu commune. Seba, Thes.
rom. LIT, tab. XLV, fig. 10 & 11,
PAg. 133-
La petite Tine de beurre blanche, fe-
mée de petits points fauve-marron,
disposés par lignes circulaires. Krorr,
Délices des yeux & de l'esprit,
IT. partie, pl. VII, fig. 1, pag. 18.
La vraie Tine de beurre , dont la robe,
fans taches ni bandelettes, est en-
tierement d’un beau jaune-fouci,
LA « x LA
ou orangé vif très-foncé : Cornet
rare.
La vraie Tine de beurre de Taïti, un
peu plus effilée dans fa forme & de
la mème rareté : fa robe, aussi fans
taches & fans fascies blanches , est
d’un jonquille-orangé foible, nué
de jaune - paille fuivant la direction
des cruës, qui font bien prononcées.
EG PIEICIE EL:
Le Charanson blanc, à taches longues,
irrégulieres, brunes fur les pas des
orbes, & dont la robe blanche, à
cruës longitudinales bien pronon-
cées, est femée de petites taches
noires, rangées fur plusieurs lignes
circulaires, qui laissent des zônes
plus ou moins larges du fond : rare.
Encyclop. Rec, des planches,tom. VT,
planc. LXIX , fig. 6, pag. 8.
Le Charanson jaune , petit Cornet
lourd, à clavicule plus faillante &c à
=
A: C'ONCEDIEROINL OIG ILE
cruës moins prononcées; fa robe
blanche, tachée de cramoisi-noir
fur les pas de la fpirale, offre vers
le haut du premier orbe , un cordon
jaune, aussi taché de cramoisi-noir,
& fuivi, à quelque distance, de fept
autres cordons de taches de la mème
couleur, quelquefois contiguës, fur
quatre liserés d’un jonquille tendre,
laissant de larges zônes blanches du
fond : Cornet très-rare.
FISPIE CEMXILT.
Cornets à clavicule plus élevée, lisse,
& dont les pas peu concaves, s’ar-
rondissent en dessus.
L'Aîle de papillon double, ou la Vo-
lute de Guinée, Cornet très-rare ,
à grand nombre de bandelettes blan-
ches, tacherées & comme æillées
de brunître ; parmi ces bandelertes
inégales, quatre fur-tout font plus
larges que les autres : toutes laissent
entre elles des zônes du fond, qui
font agate-jaunâtre & rougeñtre nué
de violtre, planche xX1V. . . . 13
L'Aîle de papillon fimple , Cornet
non moins rare que le précédent,
d’un fauve-marron peu foncé , orné
de neuf à dix bandelettes blanches,
mouchetées carrément de marron-
brun : elles font alternativement plus
& moins larges, & rarementæillées.
Gualt. Ind. Test. Conchyl.tab. XXII,
litt. H.
L'Aîle de papillon à bandes éloignées ,
blanches,
L,AF6E:O N C HY'EROE/O;G LE.
+57
Nr en
blanches , tachées carrément de bandelettes fauves, & à robe blanche COQUILLES
. ° A
rouge-brun, fur un fond roux-noi- tachetée régulierement, par zônes D 4er.
râtre. Lise. Hist. Conchyl. tab. 769 , alternatives de petits points ronds Cornets
fig. 17, b. Bonan. Recr. ment. & oc. fauves , & de grosses taches bar- ‘omiques.
class. III, fig. 337, pag. 161 & 162.
EPS P'ElChEMXILIE
Cornets dont la clavicule est très-plate,
Jouvent concave, mais quelquefois
peu élevée, & dont les pas des orbes
creusés en gouttiere, s’arrondissent
en dessus.
La fausse Aîle de papillon lettrée,
grand Corner à clavicule plate, fond
blanc , à quelques zônes étroites
d'un fauve-roux peu foncé, & à
fuites circulaires , nombreuses &
inégales , de taches grandes & pe-
ttes, d’un fauve plus foncé, plu-
sieurs desquelles imitent des lettres
ou caracteres. Seba, Thes. rom. LIT,
tab. XLV, fig. 8, pag. 133.
La fausse Aîle de papillon violette, à
plusieurs liserés circulaires d’un fau-
ve-rougeitre, & àzônes nombreuses
de taches, grandes & petites, dont
plusieurs femi-lunaires , marron-
violâtre , & quelquefois bleuâtres,
fur un fond blanc.
La fausse Aïle de papillon couleur de
chair, à plusieurs zônes de taches,
grandes & petites , d’un fauve-rou-
gere, fur un fond blanc nué de
couleur de chair.
longues fauve-marron. Seba , Thes.
com. IT , tab. XL, fig. 12, 13, 14
&1s,pag. 133; & Lise. Hist. Con.
tab, 773 » fig. 19.
La fausse Aîle de papillon marbrée, à
clavicule plate , à robe blanche nuée
de fauve tendre, tachetée confusé-
ment , & non par lignes circulaires,
de fauve plus foncé : peu commune.
La fausse Aîle de papillon rubanée, à
zônes alternatives , fauve-roux ,
ponctuées de fauve foncé & blan-
ches , tacherées d'espèces de carac-
teres fauve-marron, planc. XIV. 1x
La fausse Aîle de papillon fasciée, à
deux larges fascies fauves, tachetées
& veinées de fauve-marron foncé,
& dans le reste à robe blanche , ta-
chetée & pointillée , par zônes plus
ou moins ferrées, de marron. Seba,
Thes. com. LIT, tab. XLIF, fig. 6,
pag. 131.
La fausse Aîle de papillon en échiquier,
à lignes alternatives de grosses ta-
ches carrées & de points fauves, fur
un fond blanc, & à deux ou trois
zones composées chacune de deux:
bandes circulaires fauves, dont les
interstices blancs font tachés carré-
ment de marron : rare. Gualt. Ind.
La fausse Aïle de papillon réguliere,
à clavicule plus faillante, à plusieurs
Tome I].
Testar, Conchyl, tab. XXIL, lirt. c.
La petite fausse Aïîle de papillon ;
M mm
LA:CONCHMEDOLOGIHE
458
| .
tachée d’orangé dans trois zônes,
COUILLES GE pr de) lus:
Dé tNEe précédées & fuivies de plusieurs
2 LS
Cornets cordons de points fins de la même
niques. couleur, fur un fond blanc. Seba ,
Tkhes. tom. IT, tab, XLP11, fig. 25,
pag. 136.
ESPECE XLIIE
Le Cornet ponctué, à clavicule élevée,
& à robe d’un beau blanc, ornée
d’un très-grand nombre de lignes
circulaires , composées alrernative-
ment de gros & de petits points
orangé foncé : Cornet rare , planche
XIV.
FNSREGEN XX EL VE
La Spéculation, Cornet volumineux,
à robe blanche nute de roussâtre
tendre , marbrée par zûnes inter-
rompues, & ponctuée circulairement
de fauve foncé, planche xv. . . 1
La petite Spéculation, fond blanc rayé
circulairement, & à trois ou quatre
zônes de marbrures fauves, avec
un liseré ponctué de la mème cou-
leur dans les deux premieres bandes
blanches du fond , les plus voisines
de la clavicule. Gualr, Ind. Testar.
Conchyl. tab. XXI, lit. F.
ESPEÆECENX LV:
Cornets à clavicule plate ou concave,
quelquefois peu élevée dans les [pires
du fommet, & à pas des orbes très-
concaves, bordés d’un talus faillanr.
Le Tigré-Léopard , à trois. larges
bandes circulaires jonquille, & à
grand nombre de zônes formées de
taches plus ou moins carrées, &
dont plusieurs contiguës, cramoisi-
noir, fur un fond blanc , planche
SÉRIE NE NN NC ERERERT
Le Tigre ordinaire, à bandes jaunes,
ou à trois larges fascies jonquille
foncé , & à fuites circulaires de ta-
ches plus où moins grosses & fer-
rées, noirâtre foncé, pl. XVIII. A3
Le Tigre rose , tacheté par lignes cir-
culaires de marron foncé, fur un
fond blanc , avec trois fascies rou-
geârres tirant fur Le couleur de rose :
rare.
Le Tigre-Pard , fond blanc , à bandes
jaunes & à fuites circulaires de ta-
ches brunes, grosses, moins nom-
breuses & à peu près ovales : peu
commun, planche XVIII. . . . A4
Le Tigre bleu, fond blanc, fans fascies
jaunes, & à grosses taches barlon-
gues violertes , nuées de bleu : peu
commun. Regenfuss, Choix de co-
quillag. pl. III, fig. 29, pag. XXI
ox IT:
Le Tigre Mille-points, dont la robe
d'un blanc-de-lait-jaunâtre assez
vif, offre un grand nombre de lignes
circulaires , fouvent interrompues ,
ponctuées de violer & de bleu : peu
commun.
Le Tigre roux, à robe blanchâtre ou
livide , tachée circulairement de
points ronds & de traits oblongs
oo
LAVCONCHYLIOEOGTE.
459
d’un roux foncé. Gualt. Ind. Testar.
Conchyl. tab. XXII, lite. 1.
Le Tigre-Panthere, fond blanc, fans
fascies jaunes, à fuites circulaires
de taches irrégulieres & très-alon-
gées , d’un brun-noirâtre , avec
d’autres fuites de taches plus petites
de la mème couleur. Knorr, Délices
de physique, tom. I, pl. B 111, fig. $,
pag. 49.
Le Tigre manqué, à ftries circulaires
bien marquées dans la moitié infé-
rieure du premier orbe , & à robe
blanche, fur laquelle font éparses
quelques taches d'un brun foncé.
Valent. Amboin. Univ. fie. 84.
Le Tigre arabe, ou l'A,B,C, Cornet
à trois bandes jaunes, & à grand
nombre de lignes circulaires , for-
mées de traits imitans différentes
lettres, d’un brun foncé, fur un fond
blanc, planche XVIII. , . . . A2
ÉNSPPAE ICE REX TAV ET:
Le Pavé d'Italie noir, à clavicule plate,
mais à fommet aigu , à pas des orbes
peu concaves & ftriés, & à robe
blanche , ornéepar fuites circulaires,
de taches à peu près carrées d’un
violet-noir, entremèlées de plusieurs
lignes ponctuces de la mème cou-
leur : rare. Knorr, Délices des yeux
& de l'esprit, I. parties pl. XFII,
fig. 4, pag. 32 8 33.
Le Pavé d'ltalie noir à bandes, éga-
lement rare, à deux bandes jon-
quille , & à plusieurs zônes de
grandes & petites taches carrées ,
d’un violet-noir , aussi fur un fond
blanc. Gualt. Ind. Testar. Conchyl.
Yeah, LIL tte
La Natte d'Italie, ou le Pavé d'Italie
rouge, à plusieurs fuites circulaires
de petites taches à peu près carrées,
d’un beau rouge-ponceau ou écarlate
foncé, fur un fond blanc, planche
KVM RU 3e 0e SI ERP
La Natte d'Italie à grandes taches
oblongues, transversales, aussi d’un
beau rougé-écarlate, fur un fond
blanc, planche XVI, 4, . Az
La Natte d'Italie À caracteres , à robe
blanche, dont les taches , aussi d’un
beau rouge , font plus grandes dans
deux zônes où elles imitent des ca-
ractéres.
La Nate d'Italie à petites taches d’un
rouge-ofange , toutes égales entre
elles & disposées par lignes circu-
laires, fur un fond blanc. Seba, Thes.
com. LIT, tab. LV. Sans numéro.
La Mozaïque ou la Natte d'Italie rouge
à bandes, ou à deux zônes gris-de-
lin, & à fuites circulaires nom-
breuses de taches à peu près carrées,
rouges , fur un fond blanc.
La Natte d'Italie grise , à robe qui fe
partage en quatre larges zônes, dont
deux grises & deux d’un beau blanc,
tachées de rouge.
La Natte d'Italie pourpre, à taches
barlongues & très-ferrées, d’un beau
M mm ij
COQUILLES
DE MER.
Cornets
coniquess
LA: CONCHMIAGEOCIE.
460
D
pourpre foncé, fur un fond blanc
COQUILLES cel Fa
RER ou couleur de chair; extrémité in-
Caine férieure du premier orbe est d’un
coniques. violet foncé : rare.
La Nate d'Italie à baguettes , à robe
ornée par lignes circulaires, & fur-
tout dans deux zônes , de taches
longues, transversales & cramoisies,
fur un fond blanc. Seba , Thesaur.
com. IT, tab. LV, fig. 6, pag. 152.
La Natte d'Italie à côtes ou cruës lon-
gitudinales bien prononcées, & à
robe blanche, ornée dans deux zônes
de grosses taches irrégulieres , écar-
late, oblongues dans deux ou trois
fuites, & plus petites dans le reste.
La Natte d'Italie informe , femée par
lignes irrégulieres, de grandes & de
petites taches, couleur de feu, fur
un fond blanc ; ces taches font pe-
tites dans certaines fuites, grandes
dans les autres, & quelquefois par
placards. Seba, Thesaur. tom. III,
tab. LV, fig. 7, pag. 152.
La Natte d'Italie blanche , ou à petites
taches oblongues , peu nombreuses,
écarlate foncé , distribuées en quatre
fuites circulaires, fur un fond blanc.
La Natte d'Italie citron, à fuites cir-
culaires nombreuses de petites ta-
ches barlongues, citron ou jonquille
peu foncé , fur un fond blanc.
EsrECE XLVII,
Le Spectre oriental à deux bandes, à
clavicule médiocrement élevée , à
robe blanche , marbrée dans deux
zônes , de grandes taches marron-
brun, & à plusieurs cordons de pe-
tites taches de la mème couleur,
frlricte be (78 ESCET MP CPERIPENE
Le Spectre oriental à une bande, à
grandes & petites taches marron-
brun , à plusieurs cordons de la
même couleur, aussi fur un fond
blânc , lanchescrr.0 un. 063
Le Spectre à flammes, à deux larges
fascies de taches longues & irrégu-
lieres , marron -noir, interrompues
par une zône blanche du fond, & à
plusieurs fuites circulaires de taches
plus petites. Seba, Thes. tom. LIT,
tab. XEVI, fig. 124 & 2$, pag. 134
Le Spectre moucheté , fond blanc, à
quatre rangs circulaires de taches
irrégulieres , lesquels font coupés
par un à deux rangs de taches plus
petites , d’un brun-noirâtre très-
foncé : coquille orientale. Seba, ibid.
tab. XLIV, fig. 24, pag. 132.
Le Spectre truité , à grand nombre de
fuites circulaires , alternativement
grosses & fines, composées de lignes
ou de taches oblongues, transver-
sales, marron foncé, fur un fond
blanc. Seba, ibid, tab. XLIV, fig. 28,
Pag. 132.
Le Spectre tigré , à robe fond blanc ;
femée d’un très-grand nombre de
taches à peu près rondes, fauve-
brun, distribuées comme par zônes.
Lisr. Hise, Conchyl, tab. 774, fig. 20.
EE
L'ABG'O N C HYIE
TOL'OG LE. 461
Le Spectre Américain , à grand nombre
de petites taches, dont plusieurs
imitent des caracteres, & à deux
zônes irrégulieres de taches larges ,
déchiquetées , marron, fur un fond
blanc. Gualt. Ind. Testar, Conchyl.
tab. XXI, dite. D.
Le Spectre Américain panaché, fascié,
comme en deux zônes, de roussatre
tendre , fur un fond blanc, & à
fuites circulaires nombreuses de
taches à peu près carrées, entre-
mêlées d’autres plus grandes d'un
marron-roussatre foncé , de figure
femi-lunaire , ou qui imitent divers
caracteres, entre autres des N, des
H, des T, des K,, &c.
Le Spectre ponctué , à vingt-huir lignes
circulaires , dont dix à douze plus
fortes que les autres, toutes ponc-
tuées ou rayées de marron foncé,
quelquefois à petites taches rondes
ou carrées , & laissant entre elles
des bandelettes blanches du fond ;
aussi d'Amérique.
Le Spectre irrégulier ; moucheté fans
ordre , de taches tantôt carrées,
tantôt oblongues ou irrégulieres
marron, nuées de bleuâtre , fur un
fond blanc. Seba, Thes. rom. III,
tab. XLIV, fig. 13, pag. 132.
Le Spectre de Surinam, à robe blanche
nuce de couleur de chair, & marbrée
de marron , avec deux cordons
ponctués fur une zône blanche du
fond , planche XI. M 4 Ca
Le Spectre orangé, fouvent fans zônes,
mais à flammes longitudinales , ir-
régulieres & déchiquetées, d’un
fauve-rougeâtre, fur un fond blanc,
planche XIV LME TIENNE
Le Spectre marbré , grand Cornet, à
robe blanche , presque entierement
couverte de flammes & de marbrures
ou taches confuses & irrégulieres ,
d’un fauve-canelle, plus vif dans
deux zônes.
Le Spectre orangé tachett, à robe
marbrée dans deux larges zônes d’un
beau jaune-orançé, avec une bande
blanche du fond, tachetée à peu
près carrément d’orangé vif.
Le Spectre rouge, à deux larges bandes
marbrées de marron -rougeatre ,
nuancé de violatre , & à plusieurs
rangs circulaires de taches , grandes
& petites, de la mème couleur,
fur-tout dans une zône blanche du
fond , fur le milieu du premier
orbe.
Le Spectre caché, variété dont la robe
fans taches nt marbrures, est en-
tierement marron foncé, nué de
brunâtre & de violâtre, par zônes
indécises qui font aussi mélées de
fauve.
Le Spectre orageux, à une zône de
grandes taches finueuses & déchi-
quetées , d’un fauve-orangé , fur un
fond blanc, & à plusieurs fuites de
taches plus petites, laissant deszônes
blanches du fond; du golfe du
CORQUILLES
DE MER.
Cornets
coniquesx
462 LA C)ON CHNETOEOGEE
ETES
Coquirczs Mexique. Knorr, Délices des yeux de taches oblongues, d’un brun-oli-
DE MER & de l’espri, LIL. partie, pl. XVII1, vatre & grisâtre, planche XIV. F1
Corners fig. $; pag. 38. Le Chevalier tacheté, à clavicule moins
SORAUES. Le Spectre rayé , à trois larges zônes faillante , & à robe blanche, femée
de taches contigués, qui forment de quelques taches irrégulieres d’un
des lignes longitudinales & irrégu- fauve-orangé, planche XIV. . Fi
lieres marron-brun , & à plusieurs
cordons de taches & de points de FSFEC RMI
la même couleur, fur un fond blanc. || Le Cornet enflimmé , fond blanc, à
Seba, Thes. tom. LIT, tab. XLIV, deux larges zônes d’un rouge-brun
Jig. 27, pag. 132. tirant fur le cramoisi , déchiquetées
PRÉ ATENT dans leurs nie >. Pie 4 CS
Le Cornet enflammé tacheté, à deux
Le Bois veiné, grand Cornet , marbré zones d’un rouge-brun , qui laissent
& veiné de traits d’un fauve-fanouin, des taches ou flammes , de la même
fur un fond blanc, nué de gris- couleur , dans deux bandes blanches
roussâtre , planche xIV. . .. Di du fond , l'une fur les pas du pre-
Le Bois veiné À bandes , à clavicule mier orbe , l’autre vers le milieu de
plus élevée, & dont le corps plus fa longueur. Gualt. Ind. Test. Conc+
alongé, offre deux bandes circulaires tab. XXI, lier, c.
d’un roux-olivatre , & de plus des
de re PA 1 ESPECE Li.
marbrures ou ammes étroites, d’un
MES : x:
marron-brun, fur un fond blanchâtre, || Corrers à clavicule lisse, plus ou moins
élevée, à pas des orbes étroits, peu
concaves , bordés d’un talus faillant,
G dont le corps est plus étroit ou plus
alonge.
PANIER IPS SN er es = M DD)2
Le Bois veiné marbré, de forme plus
renflée , à robe blanchâître, ornée,
fur-tout dans deux zônes, de veines
& marbrures d’un marron-cramoisi- || Le Pavillon Turc, à clavicule élevée,
brun : Cornet peu commun. Seba,
Thes. com. LIT, cab, XLVIII, fig. 33,
pag. 138.
EISRE CEWXILIX,
Le Chevalier, Cornet à robe blanche,
traversée dans fon milieu par un
ruban citron fale, avec deux zônes
à trois zones de petits points trian-
gulaires , cramoisi-noir, fur un fond
blanc nué de couleur de chair, avec
deux bandes du fond non ponctuées ,
mais à larges taches déchiquetées ,
cramoisi-brun : Cornetextrèmement
rare, planche XVII, . . . . . + Er
Le Picoté , à clavicule blanche rachetée
ne Dee 7 de ee ee de US de Ed ER
LA CONCHYLIOLOGIE.
de brun, à robe d’un blanc-jaunître,
pointillée par lignes circulaires, &
à deux zônes , l’une entiere marron
vers le bas de la coquille, l’autre
interrompue ou formée de taches
de la mème couleur, fur le milieu
du premier orbe : également rare,
pladche VE 0 8 ds iso E2
É'SP'E CEMENRT,
L'Enseigne Chinoise , Cornet des plus
rares , à clavicule courte , à robe
blanche, ponctuée par lignes circu-
laires très-ferrées , de points marron-
brun, alternativement gros & fins,
avec deux larges zones de taches
irrégulieres de la mème couleur.
Encyclop. Rec. des planches, tom. VI,
planc. LXIX, fig. 11, pags 8, &
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit,
VI. partie, pl. XIII, fig. 6, pag. 14
CG 25.
L'Enseigne Japonoise , variété du pré-
cédent , à clavicule plus élevée, à
robe blanche, ponctuée par lignes
circulaires , alternatives, de points,
gros dans les uns & fins dans les
autres , de couleur marron, avec
une large zône , de taches alongées,
d’un marron tirant fur le fauve, &
une zône plus étroite, vers les pas
de la fpirale , de petites taches fauves
irrégulieres , assez distantes entre
elles.
ÆTSPREC EL RTE
La Volute à filets, à clavicule peu
463
faillante , à plusieurs filets circulaires
& peu onduleux, fauves, fur un fond
jaune, avec une zône blanche, ta-
chetée de roux fur le milieu du pre-
mier orbe, & une fascie étroite ,
couleur de chair vers le haut du
même orbe : rare , planche xv. C
La Volute ondée, à clavicule aiguë ,
à robe blanche , avec quelques lignes
circulaires irrégulieres & comme in-
terrompues, café-au-lait clair. Lise.
His. Conchyl. tab. 753, fig. x.
ESP'EC'E CIN.
Le Coin à bandes, à clavicule peu
élevée , à cruës brunâtres, longitu-
dinales fouvent très prononcées, &
à robe panachée de fauve, avec un
liseré blanchâtre fur le pas du pre-
mier orbe, puis deux larges fascies
d'un beau fauve-orangé , coupées
par une bande blanche, finueuse ow
non, & vers le bas une autre fascie
roussätre : Cornet rare. Gualr. Ind.
Testar. Conchyl. tab. XX, lite. x.
Le Coin veiné , non moins rare que
le précédent, & qui n'en differe
que par la zône blanche du milieu de
fon premier orbe , qui est à flammes
onduleuses fauves.
ÉSPREICEUNELINE
Les îles Maldives ou l'Amiral Espa-
gnol, Cornet très-rare, à clavicule
peu élevée , à robe blanche, marbrée
dans deux larges zônes d’un très-beau
COQUILLES
DE MER.
Cornets
coniques.
464 LA « CON CHE DO L'OGTE:
M
LA 2 e L . LA
, ' i lai : =
Coste fauve foncé, HUE" des taches d'un jaune fafran foncé, avec fix
DE MER inégales & irrégulieres du fond , & cordons circulaires de petits points
Chrners à grand nombre de lignes ponctuées, ronds de la mème couleur , planche
coniques alternativement plus & moins fines, res. ci, COR L
d’un fauve plus foncé.
Le même, ponctué très- finement de
fauve , à marbrures d’un fauve-fa-
fran, qui laissent des taches plus
ou moins grandes & irrégulieres du
fond, avecunezônelarge & finueuse,
blanche , à trois cordons ponctués.
Le Bois de cedre à cordons, à deux
bandes blanches, ornées chacune
de deux cordons de petites taches
fiuve-brun , à base brülée, & à deux
# larges zônes marbrées d’un fauve-
roux très-foncé , laissant des taches
irrégulieres & plus ou moins angu-
leuses du fond , avec quelques liserés
circulaires marron, interrompus fur
les marbrutes fauves : peu commun.
Seba, TFhes. tom. IIT, tab. LIV,
fig. 11 G 12, pag. 151.
Le Bois de cedre à zig-zags, fond
blanc , à deux larges bandes, mar-
brées en zig-zags de fauve-doré,
& à deux zones du fond , l’une fur
le milieu du premier orbe , l’autre
vers le bas, avec quatre à cinq cor-
dons de points fauves fur certe der-
niere. Il imite celui de Valentin ,
Amb. Urivalv. fig. 48.
ÉSPECE. LV.
La Géométrie, fond blanc, fambé,
comme en deux zônes, de taches
La Géométrie composée , à clavicule
moins élevée , à deux zônes de
marbrures jaunes tirant fur le fauve
peu foncé, & à grand nombre de
lignes ponctuces de brunâtre.
La fausse Géométrie , fond blanc, à
taches fauves femées fans ordre ,
& à grand nombre de lignes ponc-
tuées, planche XVIII, . . . «+ G
EsrEcE LVIl.
Le Faisan ordinaire , à clavicule effilée
dans fes derniers orbes, à coquille
alongée , fond blanc, à neuf ou dix
cordons circulaires de taches bar-
longuss , transversales, fauve-brun,
plus fortes dans deux zônes d'un
jaune- pale : peu commun. Knorr s
Délices des yeux & de l'esprit,
III. partie, pl, VI, fig. 3, pan. 17.
Le Faisan panaché, à cruës longitu-
dinales bien prononcées, à deux
larges fascies , nuées de rose & de
couleur de chair, & marbrées par
flimmes de matron-cramoisi-brun ;
elles font féparées par une zône
blanche du fond , fur laquelle est
un cordon ponctué de la même cou-
leur : deux autres cordons de taches
femblables fe voyent aussi, tant vers
le haut que vers le bas du premier
otbe,
Le
Le Faisan marbré, à quelques mar-
brures fauves , & à neuf cordons
circulaires de taches oblongues ,
fauve-brun, entremèlées de quatre
à cinq lignes très-finement ponc-
tuées de fauve, le tout fur un fond
blanc.
Le Faisan à bandes, aussi à clavicule
faillante, mais plus large , à deux
fascies couleur de rose , l’une vers
le haut du premier orbe, l’autre
vers le bas, avec une large bande
d’un fafran tendre fur fon milieu ;
le reste de la robe est d’un jaune-
rose vif, à grand nombre de ban-
delettes blanches , ponctuées de
fauve-brun , ainsi que la bande large
du milieu : rare.
ESPECE LVIII.
Le Drapeau, rare & grand Cornet à
clavicule peu faillante , à corps
alongé & comme à côtes longitu-
dinales par la faillie des cruës du
premier orbe ; fa robe d’un blanc
couleur de chair, est flambée, dans
deux larges zônes, de traits irrégu-
liers & très-ferrés, marron -brun.
On voit fur une zône du fond qui
les fépare , un cordon de taches
carrées de la mème couleur, ainsi
que trois autres cordons, fur celle
de l'extrémité inférieure du premier
orbe.
ESPECE LIxX.
La Flamboyante orientale brülée, à
Tome IT.
th
EMANG ON CH MLTOMOGIE.
465
clavicule d’abord aplatie, mais très-
faillante dans fes derniers orbes, à
corps fort alongé , d’un beau blanc,
fascié dans deux larges zônes, de
fauve-brun , & flambé de marron-
brûlé très-foncé, planche XIV. K2
La Flamboyante fauve, à deux zônes
d’un fauve fonce , & à trois bandes
blanches flambées de fauve plus
foncé.
LaFlamboyante orangée, à deux bandes
d’un bel orangé foncé , fouvent avec
un cordon de la mème couleur fur
le haut du premier orbe, & flambée
fur les zônes blanches de fauve &
d'orangé. Knorr, Délices des yeux
& de Pesprit, IT. partie, pl. V, fig. 2,
pag. 16, & partie IIT, pl. XVIII,
fig. 4, pag. 33.
La Flamboyante à cordons, flambée
de brun foncé fur un fond blanc,
& à deux larges zônes brunes, dont
l'inférieure offre un cordon circu-
lire blanchâtre tacheté de brun, &
la fupérieure deux autres cordons
femblables : peu commune. Walene,
Amb, Univ. fig. 9.
La Flambloyante à clavicule plate ;
quelquefois mème concave , à robe
blanche , fasciée dans une ou deux
zones de fauve-roux, & flambée de
fauve très-foncé : peu commune.
La Flamboyante à liserés, à robe blans
che, mouchetée de marron, coupée
par deux larges fascies &c trois liserés
oranges , dont un fur le milieu dy
Nan
COQUILLES
DE MER.
Cornets
CONIQUESe
CoQuILLes
DE MER.
Cornets
coniquese
466
La Flamboyante citron, à
premier orbe, & les deux autres vers
fon extrémité inférieure. Knorr,
Délices des yeux & de lesprit,
III. partie; pl XVII, f5 3,
pag. 38.
La Flamboyante fans bandes, à robe
blanche, marbrée par Bammes irré-
gulieres & longitudinales de fauve-
marron-brun, lesquelles fe réunis-
sent plus ou moins pour former
comme deux zônes, mais privées
de bandes fauves : peu commune.
La Flamboyante masquée, dont la
robe est presque entierement d’un
fauve-orangé-brun, nué comme
par liserés circulaires de couleur plus
foncée, à extrémité inférieure du
premier orbe brülée, précédée d’une
ou deux bandes blanches, tachées
de brun, de mème qu'une autre
plus étroite fur le haut du premier
orbe. Knorr, Délices des yeux & de
l'esprit, IIT. partie, pl. XVII, fig. 4,
pag. 37+
une fcule
zône, extrèmement large, citron-
orangé , qui laisse tant en haut qu’au
bas de la coquille, une zône étroite
blanche flambée d’orangé. Seba,
Thes. tom. ILE, tab. LIV, fig. xo,
PAG: 1$ Ie
PSPECE LX
La Flamboyante Américaine , à clavi-
2
cule moins prolongée , à deux ou
trois zônes fauve-roux, {ur un fond
LA CON CEMEMROEOGTE
blanc, & à veines ou flammes étroi-
tes, longitudinales & irrégulieres ,
marron foncé : Cornet rare, planche
RE RE Etes 6
La Flamboyante Américaine, fans
bandes , à robe blanche, nuée de
roussâtre tendre , & à flammes lon-
gitudinales onduleuses d’un fauve-
brun très-foncé.
FISPEICEULXTI
La fausse Flamboyante, à clavicule
courte, à corps moins alongé, fond
blanc, à une large bande d’un fauve-
brun- marron, avec trois liserés fau-
ves, & trois zones , dont une blan-
che du fond , & deux autres flambées
de marron-brun , à ftries granuleuses
vers le bas du premier orbe : peu
commune. Seba, Thes. rom. LIT,
tab. XLII , fig. 40, pag. 129.
Le Réfort ou le Cornet rouillé , à cla-
vicule blanche, rachetée de marron-
brurr , à une bande étroite blanchâtre
au haut du premier orbe, à robe d’un
fauve-roux-doré très-foncé , ftrite
circulairement de fauve plus tendre.
& brunarre à l'extrémité. :
Le Cornet rouillé fascié, à clavicule
d'un roussâtre tendre , rachetée de
fauve, à robe fauve-orangé très
foncé, plus brun à l'extrémité, à
cordelertes granulées ,avec une large
fascie blanche, ou blanchâtre fur le:
milieu du premier orbe.
Le Cornet rouillé ponctué , à clavieule
B'AMECON C'HMPROMLOICITE.
467
r.
plus faillante, roussâtre, rachetée
de brun, à robe qui fe partage en
cinq larges fascies , dont deux blan-
châtres alternes avec deux d’un bel
orangé très-foncé, la cinquieme
brune occupe l'extrémité : trois cor-
dons ponctués de fauve fe voyent fur
la premiere des bandes blanches ,
& deux fur la feconde. On voit aussi
trois lignes ponctuées fur la pre-
miere des zônes orangées, & quatre
fur la feconde : rare. Knorr, Délices
des yeux & de l'esprit, VI. partie,
Pl XV, fig. 2, pag. 27.
ESPECE LXIL
Le Fileur d'or, Cornet rare, à clavi-
cule courte , blanchaâtre , tacherée
de brun, à robe blanchâtre, veince
& flambée dans deux zônes d’orangé
vif, & traversée circulairement par
un grand nombre de lignes fines,
tremblotées, d’un beau fauve-orangé
fonce arche rieuss us K
La Volute rôtie, de mème forme, à
pas des orbes blancs, tachetés de
canelle-rougeâtre, à robe blanche,
marbrée comme en deux zônes, de
brun nué de bleuatre. Seba , Thes.
207 0 IIS UT Ab EX LV IIS Je
Page 135.
ES PE CE L'X IT.
Le Veau panaché , à clavicule faillante,
marbrée de fauve-orangé, furun fond
blanc, à robe panachée de fauve-roux
très-foncé , nué de fauve-tendre,
& laissant des taches blanches du
fond , à cordelettes granuleuses dans
la partie inférieure du premier orbe:
Cornet peu commun, planc, XV. R
Le Veau grenu , à robe blanche , nuée
& marbrée par larges flammes de
fauve-doré très-vif, & à grand
nombre de cordeleties circulaires ,
granuleuses fur le premier orbe :
rare.
Le Veau lisse, à clavicule blanchâtre ;
rachetée de fauve & de noirître, à
robe fafran, ftriée circulairement ,
avec une bandelette circulaire blan-
che vers le milieu du premier orbe,
Guaër, Ind, Test. Conchyl. tab, xx,
lice, c.
EXSIPÉECIE DL XIV
Le Croisé vert, petit Cornet à clavi-
cule blanche, tachée d'olivâtre, à
robe blanche, bariolée & nuée d’un
très-beau jaune-orangé , & traversée
par des flammes longitudinales d’un
vert foncé : Cornet très-rare, planc.
DEP N Et euet en elle ne PRET
Le Croisé à bandes, fond blanc, à
bandelettes tachetées & à bandes
rousses, tachées ou flambées d’olive
foncé , planche XV... . NE
Le Croisé jaune, à deux larges zônes
orangces , tachées d’olive-orisâtre ,
fur un fond blanc.
Le Croisé pointillé, à fommet couleur
de rose, à robe d'un blanc-prisârre ;
Nanni)
COQUILLES
DE MER.
Cornets
coniques.
EAr:C:0 N' CH EFOIL:0 G LE.
4638
|
tache dans deux zônes de bleuâtre,
CogquILLESs ; j :
DE & à grand nombre de lignes circu-
Corne laires ponctuces de blanc, & de
ÉDRIqUESe quelques petits points marron: rare.
ES P EC ENL CV.
Cornets à clavicule lisse, assez élevée,
à pas des orbes renflés, légerement
creusés ; & dont Le corps est plus gros
ou moins alongé.
Le Marbre cervelas , à clavicule blan-
che, à ligne finueuse & dentelée,
rougeûtre fur les pas des orbes, & à
robe blanche , compartie de traits
& de marbrures en chaînettes rouges
& jaunes, qui laissent des taches
plus ou moins triangulaires & irré-
gulieres du fond : rare , planche
SPLITS AN RE EE PT
ESPRCE IXVTI
Le Cornet foudroyant, à robe blanche,
flambée de lignes onduleuses & en
zig-zags marron, interrompues fur
le milieu du premier orbe par une
zône blanche du fond : très-rare ,
planche KP IR ae (Le 4 RE
Le Cornet à zig-zags, fond blanc, à
grand nombre de lignes longitndi-
nales en zig-zags fauves ou orangé
foncé : rare. Bonan. Recr, ment. & oc.
class, III ; fig. 112$, a, pag. 128.
EsPECE LXVILI
Le Cornet à trous, fond blanc ou
blanchâtre , veiné & flambé de
marron foncé , à grosses cordelettes
circulaires, & à fuites nombreuses
de petits points concaves : extrème-
ment rare, planche LXXIxX. , . M
EsPECE LXVIIL
La Peau de ferpent à deux bandes ;
grand Cornet à clavicule élevée, à
deux larges fascies d’un rouge-cra-
moisi-brun, tachetées de blanc & de
gris-bleuâtre , & à deux bandes
blanches ponctuées en chevrons de
la mème couleur , planche XVI. G
La Peau de ferpent marquetcte, Cornet
peu commun, à cordelettes circu-
jaires bien prononcées, à robe blan-
che nute de bleuâtre, veinée de
marron-brun dans une espèce de
zône fur le milieu du premier orbe,
& dans le reste marbrée de la mème
couleur, avec des lignes circulaires:
plus foncées. Seba, Thes. tom. III,
tab. XLIZ, fig. 10 & T1, pag. 127.
La Peau de ferpent à trois bandes, à
robe d’un blanc-srisâtre , fasciée
dans trois zônes déchiquetées, de
fauve nué de marron & ondé de
bleuître , à taches blanches, oblon-
gues & irrégulieres du fond, femées
fans ordre : rare.
La Peau de ferpent orangée , fond
blanc, à deux larges fascies d’un
fauve-orangé, d’où partent des am-
mes de la mème couleur & poin-
tillées de blanc. Regenfuss, Choix de
coquillag. pl, IITs fig: 37, pag: XXV
LP'ARNGON: CHA FOMOIGTE 469
La Peau de ferpent panachée, à robe
d’un blanc-bleuâtre , marbrée de
flammes larges & déchiquetces fau-
ves nuées de marron-brun, & à
grand nombre de lignes circulaires
formées de points ou petits chevrons
bruns : rare.
La Peau de ferpent chinée , à flammes
& marbrures déchiquetées,brunâtres
& roussatres, distribuées comme
en deux bandes, fur un fond blan-
chître. Seba , Thesaur. tom. LIT,
tab/XLIFV, fig. 13 & 15, pag. 132.
La Peau de ferpent bleue, à robe d’un
gris-bleuätre , à veines plus vives
de la mème couleur & comme fas-
cice en trois zones de noirâtre ta-
cheté de blanchâtre & de brun
foncé.
La Peau de ferpent irréguliere, fond
blanc, dont les marbrures fauve-
brun, déchiquetées & comme par
nuages , laissent une espèce de zône
du fond. Knorr, Délices des yeux
& de Pesprit, VI. part. pl. I, fig. 4,
pag: 6 & 3
La Peau de ferpent marbrée, fond
blanc &bleuâtre , marbrée & veinée
de brun. Seba, Thes. tom, III,
zab. XLII, fig. 21, pag. 128.
La Peau de ferpent, à deux larges fas-
cies d’un fauve-marron très-brun ,
Jaissant quelques vestiges de taches
blanches du fond , & à deux zônes
blanches finueuses & déchiquetées.
Gualt,Ind,Test,Conc, tab. XX, lite. M,
La Peau de ferpent verte, à robe blan-
che nuée de bleuâtre foncé, à larges
marbrures peu prononcées, & com-
me par nuages, d'un vert-porreau
peu foncé : rare.
à deux zônes dechiquetées, marron,
à quelques taches blanches & vei-
nées de marron fur les bandes blan-
ches du fond. Seba, Thes. tom. IUT,
tab. XLVIII, fig. 34.
ES PECE ME RIXE
L'Amiral Chinois, grand Cornet à
clavicule faillante , à robe flambée
de fauve-orangé foncé, fur un fond
gris-violâtre, ponctué circulairement
de rouge-marron, & à trois zônes
blanches chargées de plusieurs cot-
dons de points marron-brun : rare,
PTARERERTS ET NE tie lors ta 1e (Be
L'Exiramiral Chinois , à robe d’un
fave-orangé , nuce d’olivâtre & de
marron, ponctuée par lignes circu-
laires de blanc & de marron-rou-
geâtre, & coupée par trois zônes
blanches , également poncruées ,
mais chargées de plus d’un cordon
de gros points, & à grandes taches
irrégulieres blanches : Cornet très—
rare, Seba, Thes. tom.IIT, rab. XLVI,
fig. 20 & 21, pag. 134.
Le Vice-amiral Chinois, à deux larges
g
fascies marron-cramoist, laissant
des taches & des traits irréguliers
blancs, avec quelques points bruns,
RSC EECRE
CoOQuILLES
DE MER.
Cornets
coniquess
La petite Peau de ferpent, fond blanc, .
mme oo oo oo oo
470
LrA: "CO N'CTH ME POIL'O'G LE:
& à deux bandes blanches chargées
de deux cordons de points, Seba,
ibid, fig. 122 6 23, pag. 134.
Le Vice-amiral Chinois fambé , fond
blanc , nué d’une broderie orangée
dans deux bandes, dont celle du
milieu ponctuée, & à deux très-larges
fascies marron & orangé , dont la
premiere laisse des taches ou flam-
mes blanches du fond, veinéestrans-
versalement de marron. Knorr,
Délices des yeux & de l'esprit ,
WI. partie, pl. 1, fig. $, pag. 7.
ES PIE CIE le UN
L'Amiral, Cornet à clavicule élevée ,
taché de blanc par écailles, à points
& lignes marron foncé , fur un fond
fauve, & à trois bandes circulaires
blanches chargées d’un réseau très-
fin, fauve, & dont celle du milieu
fe divise en deux parune bandelette
ou cordon ponctué de marron: rare,
LanChe VITAE PR Er Tr
Le grand Amiral, différent du précé-
dent par deux cordons ponctués fur
Ja bande blanche à mailles fauves
du milieu, ainsi que fur celle de
l'extrémité inférieure, pl xw11. Î1
L'Extramiral, mème fond qu’aux pré-
cédens, mais à deux cordons ponc-
tués , dont le premier plus large,
fur la premiere des bandes blanches
-à mailles fauves, ce qui la partage
en trois : un feul cordon ponctué
regne fur la bande du milieu & fur
celle de lextrémité inférieure ,
MARCEL 2, 4e NON
Le Contre-amiral, à un large cordon
de la marbrure du fond fur la bande
jaune fupérieure , ce qui la divise
en deux : celles du milieu & de
» LA ” LA 2 ER e LA
l'extrémité inférieure font privées
de cordon, planche XVII. . . . As
Le Vice-amiral , ne differe de l’Amiral
qu’en ce que la bande du milieu est
fans bandelette ou cordon. Rumph.
Thes. Cochl. tab. XxXXIF, lit. c.
L'Amiral masqué ou à deux bandes ;
ne differe des précédens qu’en ce
qu'il n’a que deux bandes jaunes,
l’une en haut, lautre en bas : tout
l'espace intermédiaire est rayé &c
tacheté de blanc & de marron fur
un fond fauve : il est très-rare,
Planche AVIS ele es Melelilt
L'Amiral à cordons , est panaché à
l'ordinaire de blanc & de marron,
fur un fond fauve, mais dans une
feule zône intermédiaire, au-dessus
& au-dessous de laquelle est une
large bande jaune, divisée par un
cordon taché de blanc & de marron:
variété des plus rares.
L'Amiral grenu, ne differe de l’Amiral
proprement dit, que par les corde-
lettes circulaires grenues dont il est
chargé, planche XVII. , . . . . 17
Le Vice-amiral grenu , ne differe aussi
du Vice-amiral , que par fes corde-
lettes circulaires grenues, planche
KIT) 5 IN A ONE
L'AAGON.C H YL DOMRO G:L E: 475
EE
GENRE SECOND.
CORNETS CYLINDRIQUES OU ROULEAUX,
DIVIiSÉS EN QUARANTE-DEUX ESPÈCES.
Æ Sy? EICUT IEEE:
Rouleaux à clavicule élevée ; & dont les pas des orbes font en doucine ou à peine
concayes.
Fe E Drap d'or ordinaire, fond blanc, fins & plus ferrés. Seba, ibid. fig, 15,
fillonné circulairement & marbré
d’un beau jaune-orangé vif, avec
un grand nombre de lignes ondu-
leuses & de traits d’un brun très-
foncé , qui laissent beaucoup de
taches , grandes & petites du fond,
foit triangulaires, foit en forme
d’écailles , planche xV11r1. . . . Bx
Le Drap d’or fascié , variété du même,
& qui n’en differe que par la dispo-
sition plus réguliere , en deux ou
trois zones, de fes marbrures d’un
bel orangé foncé. Seba , Thssaur.
tom. IIT, tab, XLVII, fig. +4,
Page 136.
Le Drap d’or rouge, plus efilé dans
fa forme, à marbrures d’un très-vif
orangé-rouge , disposées par zônes,
far un fond blanc, nué légerement
de couleur de chair & de bleu, rayé
de brun très-foncé, avec des zônes
intermédiaires de petites écailles
rouges- bruns , moins foncées dans
celle qui est près des pas du premier
orbe , où les traits font aussi plus
PAg+ 136.
La Dentelle d’or, à clavicule large &
courte, à pas des orbes plus con-
caves , & à fond blanc, nué de vio-
lätre en quelques endroits , marbré
d’orangé , avec un grand nombre de
traits fins & ferrés rouge-bruns, qui
laissent de petites écailles du fond :
rare.
Le Drap d’or alongé , à tobe blanche ;
marbrée, comme en deux zônes,
d'orangé , & chargée d’un grand
nombre de traits marron, qui lais-
sent de très-petites écailles blanches
du fond, planche xvV111. . . . B3
Le Drap d'or alongé brun, à robe
femée de grandes & de perires
écailles blanches du fond , formées:
par des traits marron-brun, & mar:
brée en quelques endroits de bleui-
tre & de marron : peu commun.
Seba, Thes. tom. IIT, rab, XLISI
fig. &, pag. 179 8 130.
Le Drap d'or rayé, à fond blanc, rmué
comme par flammes, de jaunâtre ,
a —— |
CoquiLres
DE MER.
Cornets
cylindriques
ou Rouleaux,
472 L'A. CON CHMÆBONRLOG FE:
CSI SPORE
in & à lignes longitudinales onduleuses fond blanc veiné de bleu, taché dans
DE ME ou en zig-zags marron très-foncé : deux ou trois zônes d’orangé-brun,
Cornets Rouleau peu commun , planche avec un grand nombre de traits d’un
RE = pyrr. . 2. . CBI brun-noirâtre foncé, qui laissent
ou Rouleaux.
Le Drap d’or Gélinotte, dont le fond
de la robe est nué de blanchatre,
de rougeître, de roussâtre, & rayé
de marron par lignes longitudinales
onduleuses , qui produisent comme
des bandes circulaires en chaînettes:
rare.
Le Drap d'or à zônes interrompues,
fond blanc, nué par petites taches
de bleuâtre, à grand nombre de
traits brun foncé, laissant de grandes
& de petites écailles blanches du
fond, & à deux ou trois zones de
marbrures interrompues orangé-
fauve, rayces circulairement & par
ondes de marron. Knorr, Délices
des yeux & de l'esprit, IL. partie,
Pl VIII, fig. 3, pag, 21 & 22.
Le Drap d’or bleu, de forme plus
renflée , à robe blanche nuée & fou-
vent teinte en entier de bleu très-
foncé, avec des marbrures marron,
& un grand nombre de traits noirs
qui laissent des écailles du fond,
planche KVM nat ht A
Le Drap d'or bleu tacheté, à robe
blanche , moins teinte de bleu que
dans le précédent, tachetée d’oran-
gé , avec un grand nombre de traits
fins, en zig-zags, marron & bruns
rès-foncés.
Le Drap d'or à Jarges mailles, fur un
de larges écailles triangulaires du
fond. Seba, Thesaur. tom. II,
tab. XLIII, fig. 11 & 12, pag. 130.
Le Drap d'or ventru, fond blanc, fans
aucune nuance de bleu, à traits
marron-rougeâtre , & comme fascié
d'orangé, planche Xy111. . . . Bs
Le Drap d'or couleur de rose, petit
Rouleau des plus rares, dont la robe
blanche , nuée de couleur de rose ,
est marbrée , comme en deux zônes,
d’orangé, à gros traits marron fon-
cé, &àzig-zags très-fins de la mème
couleur, planche XV111. . . . . B8
Le Drap d’or à filets, rare & grand
Rouleau blanc, à traits bruns très-
foncés, qui laissent de larges écailles
triangulaires du fond, avec quelques
petites taches ou marbrures brunes:
il est très-délicatement pointillé de
blanc & de brun.
Le Drap d’or brun, petit Rouleau,
fond blanc, nuë de gris-de-lin, à
larges marbrures d’un violet-brun
foncé , & à petites taches nombreu-
ses de la même couleur, ainsi que
Jes traits, qui laissent des taches à
peu près triangulaires du fond : aussi
très-rare.
Le Drap d'or Amiral, à deux larges
zônes fauves, nuées d’orangé, de
bleu , d'olivâtre , & ponctuées
circulairement
PAC O'N C'H LPO O'CITE.
circulairement de blanc & de mar-
ron ; le reste de fa robe est à zig-
zags marron, fur un fond blanc nué
de violet & de bleu : Rouleau très-
rares planche) XVIII MN B7
FÉISILIEIC EN LT:
Le Drap d'or Francolin, très-renflé
dans fa forme, à clavicule moins
élevée, à robe blanche, marbrée
ou tachée d’orangé, avec un grand
nombre de traits en zig-zags d’un
brun-noirâtre : rare.
Le Drap d’or violet, aussi de forme
renflée , à robe fasciée de blanc nué
de bleuâtre & de violet, marbrée
par zônes d’orangé-brun , avec des
traits bruns de la plus grande finesse,
qui laissent de petits zig-zags ou
des écailles du fond : très-rare,
Pianthe EVENEMENTS TENPE 2
Le même, à réseau plus grossier, for-
mé par des lignes ou traits marron-
brun , qui laissent des écailles trian-
gulaires , blanches du fond, & mar-
bré, fouvent par zdnes très -dis-
tinctes , de jaune-orangé, nué lége-
rement de bleuâtre & de violâtre :
non moins rare.
Le petit Drap d’or violet, de forme
effilée, à trois zones d’un réseau
fin, formé de traits bruns, fur un
fond bleu nué de violitre & de
blanchâtre ; le reste est orangé-
brun, rayé plus grossierement de
marron-brun : rare, Seba, Thes.
Tome IL.
473
com. LIT, tab. XLVIII, fig. 9 & 10,
pag. 1338.
ES P'EIC EI
Le Drap d'or de fa Chine, gros Rou-
leau , à clavicule peu élevée, fond
blanc, marbré dans deux larges zônes
d'orangé foncé, & à grand nombre
de traits de la même couleur, qui
laissent des écailles plus où moins
grandes du fond , planc. xv111. C2
Le mème, à grandes écailles triangu-
laires & irrégulieres du fond, qui
est d’un beau blanc, formées par
des traits fauve foncé, avec quelques
marbrures d’un fauve-orangé , dis-
posées par zônes tachetées & poin-
tillées : rare.
Le Drap d'or de la Chine grenu, à
+
a
robe blanche , marbrée d’orangé,
traits nombreux de la mème cou-
leur, qui laissent de grandes & de
petites écailles du fond, & à lignes
circulaires chargées de petits grains :
rare. Knorr, Délices des yeux & de
l'esprit, IL. partie, pl. 1, fig. 2,
pag. 8.
La Caillouteuse orangée , Rouleau
très-rare , dont le fond blanc offre
quelques marbrures d'un fauve-doré
foncé, & des traits nombreux de la
même couleur , qui laissent des
écailles grandes & petites du fond.
Le Poudingue ou la Caïllouteuse, à
robe marbrée fur un fond blanc,
d’un réseau cramoisi-brun très-foncé,
Oopo
COQUILLES
DE MER.
Cornets
cylindriques
ou Rouleaux.
COQUILLES
DE MER.
Cornets
cylindriques
ou Rouleaux,
474 LA -CONCHMOIOEOGIE
qui laisse des taches nombreuses &
inégales du fond , la plupart alongées
ou en forme d’écailles : coquillerare,
planche XVIII. . . . . «+ « + C4
Le Poudingue ventru, femblable au
précédent par fa robe , mais de forme
plus renflée.
Le Poudingue marron, petit Rouleau
à quelques marbrures & à grand
nombre de traits marron-rougeûtre,
qui laissent des écailles blanches
triangulaires du fond.
Le mème, à réseau plus grossier, mais
efilé dans fa forme; fes lignes lon-
gitudinales & irrégulieres, marron
foncé, s'unissent quelquefois entre
elles : très-rare.
Le Poudingue violet, dont la robe
blanche , nuée de bleu & de violet
peu foncés , offre deux zônes de
larges marbrures d’un orangé -ca-
nelle-rougeâtre, & un grand nombre
de traits fins de la mème couleur :
rare.
Le Poudingue noir, à robe blanche,
nuée de couleur de chair foncé,
veinée de bl:uâtre, & marbrée,
fur-tout dans deux zônes , d’un ré-
seau cramoisi-brun très-foncé , qui
laisse un grand nombre de petites
écaill:s du fond , tiquetces de cou-
leur de chair : rare. Lisr, Hist, Conc.
tab. 790, fig. 43.
Le Poudingue pyramidal , à clavicule
très-élevée, à robe blanche, fasciée
dans deux zones de marron-cramoisi,
femé de points blancs, & marbrée
dans le reste de gros traits marron-
brun, qui laissent des taches nom-
breuses en forme d’écailles du fond :
très-rare.
ENSIPE CIE CIIVE
Rouleaux à clavicule fort élevée, quet-
quefois très-courte, mais dont le
corps de la coquille est toujours fore
alongé.
Le Drap d’or pyramidal, à clavicule
très - prolongée, & à fond blanc ,
comparti de marbrures & de traits
fins en zig-zags d’un fuperbe orangé
tendre , qui laissent de grandes ta-
ches du fond : Rouleau de la plus
grande rareté, planche XVIII. Cx
ÉVSPE CE LV:
Le Drap d’or orangé, ou le Drap:
orangé, à clavicule moins fallante,
& à fond blanc ,, matbré de taches
& de traits d’un bel orangé foncé ,
qui laissent des mailles plus où
moins grandes du fond, planche
VOIS MN M DE EN
Le Drap orangé-citron, à marbrures
& chaînertes citron foncé fur un:
fond blanc.
Le Drap orangé rayé, à fillons circu-
laires mieux prononcés, à larges
marbrures longitudinales d’un fauve-
orangé, rayces de lignes plus fon-
1 \ L} La
cées, & à traits de la mème couleur.
qui laissent des taches blanches plus
EAAEON C'H'YPLPOEO'GPE.
279
ou moins grandes du fond, planche
1
RPTLE PR ee Pres ste ete C6)
Le Drap orangé couleur de rose, à |
fond blanc, nué de couleur de chair,
marbré par larges bandes longitudi-
nales, en zig-zags, de fauve-orangé-
rougeitre , avec des traits fins de la
même couleur & des bandes plus
étroites , aussi longitudinales & en
zig-zags du fond : Rouleau rare.
Le petit Drap orangé, plus effilé dans
fa forme , à fillons circulaires bien
prononcés , à larges marbrures &c à
traits d’un bel orangé, qui laissent
des écailles blanches grandes & pe-
tites du fond : peu commun. Lise.
Hist. Conchyl tab. 744, fig. 34.
Le petit Drap orangé grenu, de mème
forme, mais avec un grand nombre
de cordelettes circulaires grenues ,
à robe orangé ou fauve-roux, comme
rayée longitudinalement de fauve
plus foncé, & femée de taches blan-
ches du fond , laissées par des traits
fauves triangulaires : rare.
Le Drap orangé à réseau, ou le vrai
Drap orangé de la Chine, Rouleau
rare , à ftries fines circulaires, efilé
dans fa forme, à robe marbrée par
larges flammes longitudinales d’o-
rangé foncé, rayées de lignes aussi
longitudinales marron, & à flammes
blanches, plus étroites du fond,
fur lesquelles s'étend un réseau à
mailles fines, triangulaires, fauve-
marion, Knorr, Délices des yeux
& de l’esprit, V. partie, pl. XI, fig. $,
pag. 20.
Le Drap jonquille , moins effilé dans
fa forme , à ftries fines circulaires ,
& à robe d’un orangé-jonquille ,
femée de grandes & de petites
écailles blanches du fond : également
rare.
La Brunette rousse, aussi de forme
effilée , fillonnée circulairement, &
marbrée fur un fond blanc, de larges
taches d’un fauve très-brun, avec
des traits de la mème couleur , qui
laissent des écailles grandes & pe-
ütes du fond. Seba, Thes, rom. LIL,
tab, XLVII, fig. 11, pag. 135.
La Brunette, de mème forme, fond
Blanc , à marbrures & trai:s d’un
brun foncé tirant fur le cramoisi,
qui laissent des points & des taches
grandes & petites du fond, planche
RATE ee Tele QUO
La Brunette à bandes, marbrte par
larges bandes longitudinales & on-
duleuses de brun foncé, femé de
points blancs , & à réseau de la
même couleur , laissant des écailles
entre des bandes blanches grandes
& petites du fond : peu commune,
Knorr, Délices des yeux & de lesprir,
II. partie, pl.v, fig. 3, pag. 16.
La Brunette chauve-fouris, à test plus
épais, fillonné circulairement, & à
robe d’un beau blanc, femée de
quelques grandes taches d’un brun
de café-brülé très-foncé , non
Oooij
tt de LE)
COQUILLES
DE MER.
Cornets
7; =
cylindriques
où Rouleauxs
COQUILLES
DE MER.
Cornets
cylindriques
eu Rouleaux,
7 6 L'A: (C:O N'C'HMEDOMLIO'G IE
{
ponctuces de blanc, avec quelques
traits en zig-zags de la mème cou-
leur : rare.
La Brunette renflée, beaucoup moins
alongée que les précédentes , &
marbrée fur un fond blanc, de taches
d’un brun-roux très-foncée, & de
traits de la même couleur, qui lais-
sent des taches nombreuses du fond,
la plupart triangulaires ou cordi-
formes : peu commune. Seba, Thes.
tom. IIT, £ab. XLVII, fig. 10,
Pag: 155:
La Brunette pyramidale, à clavicule
élevée, plus large & moins arrondie
fur les pas du premier orbe, à robe
non ponctuée de blanc fur fes mar-
brures brunes, & dont les zig-zags
bruns laissent quelques grandes ta-
ches blanches du fond : aussi rare.
Gualt. Ind. Test. Conchyl. tab. x XV,
lier. v & x, pour fa description.
La Brunette perlée ou lOmaria, de
forme effilée, & presque également
large à fes deux extrémités, fond
blanc , à traits & marbrures d’un
rouge-brun foncé, qui laissent des
points blancs par lignes circulaires,
& un grand nombre de taches gran-
des & petites du fond , planche
PET MUST SN IN ENS
L'Omaria orangé , fond blanc, marbré
& veiné par ondes d’un fauve-orangé,
qui laissent des points blancs par
lignes circulaires , & des écailles
nombreuses, grandes & petites du
fond : rare. Sebe, Thes. tom. IUT,
tab, XLIII, fig. 6, pag. 129.
L'Omaria renflé vers Le haut du pre-
mier orbe, à marbrures orangé fon-
cé, très-finement pointillées de
blanc par lignes circulaires, & du
reste femblable au précédent. Seba;
ibid. tab. XLIII, fig. 3, pag. 129.
La Brunette araignée , à clavicule
courte , à pas des orbes faillans, & à
robe violette, couverte de taches
en forme d’araignée , d’un roux-
brun : très-rare. Regenfuss, Choix
de coquillages , &c. pl. X11, fig. GS ;
pag. LXXXIII @ LXXXIV.
EStPE CE (VE,
Le Poinçon , très-effilé dans fa forme ;
à clavicule mince fort élevée, à robe
blanche ftriée circulairement, avec
des flammes longitudinales , irré-
gulieres orangé-brun, mais privée
des mailles ou écailles qu’on observe
dans les Draps orangés: Rouleau des
plus rares.
Le Poinçon ventru, vers le haut du
premier orbe, & dont le fond bianc
est rayé de flammes onduleuses
rouges : rare.
ES BA GEMWNITT
Le Drap d'or piqueté de la Chine;
de forme efhlée, à grosses & fines
cordelettes circulatres, ponctuées de
rouge-brun, & marbré de fauve-
orangé fur un fond blanc, planche
LPAITS ee 248 SAN EUSORES
ÉPAMNEIO:N CHAN LTFOMOGPE.
Æ7I7
Le Drap d’or piqueté bleu , de mème
forme , à cordelettes circulaires
ponctuées de brun foncé, & à quel-
ques traits de la mème couleur, fur
un fond bianc, marbré de violätre
& de bleu foncé : rare.
Le Drap d'or piqueté, blanc , aussi de
même forme, à cannelures circu-
laires ponctuces de marron - brun
fur un fond blanc, dépourvu de
marbrures orangées. Lise. Hist. Conc.
tab. 744, fig. 35.
Le Drap d'or piqueté granuleux, à
cordelettes circulaires grenues, &
ponctuées de jaune-roux foncé fur
un fond blanc, planche xv111. E4
Le mème, marbré d’olivatre & de
fauve-brun fur un fond blanc.
Knorr, Délices des yeux & de esprit,
III. partie, pl. XIX, fig. 4, pag. 40.
Le Drap d’or piqueté lisse, à trois
zônes blanches , & à deux larges
fascies d’un jaune-roux ; le tout
chargé de plusieurs fuites circulaires
de points rougeâtre fonc, planche
DA T0 ES RNCS ES TR FEES UE
Le faux Drap d’or piqueté cannelé, à
robe blanche, tachée par flammes
longitudinales d’orangé-brun, planc.
RDS ENT TE etc Dretie CET
Le faux Drap d’or piqueté pyramidal,
à clavicule fort élevée , à cordelettes
circulaires grenues, & à robe blan-
che tachetée par zônes de canelle-
, rougedtre & d’orangé-brun : coquille
are,
A robe cannelce circulairement & lé-
gerement granulée , blanc-de-lait,
fans mélange d'autre couleur, &
privée des lignes ponctuées qu'on
observe aux précédens : aussi rare.
Rumph. Thes. Cochl. tab, XXXII1,
litt, E-E.
ÉRS PIE CHER NOIRE
Le Bâtonnet, Rouleau de forme étroite
& fort alongée , à test épais, dont
les cordelettes circulaires font très
fines fur les pas des orbes, à trois
bandes circulaires & à flammes lon-
gitudinales d’un brun de café-brüle,
fur un fond blanc : très-rare.
Le Bâtonnet court, moins alongé dans
fa forme , à cordelettes circulaires
plus fines, & à deux zônes croisées
obliquement par plusieurs bandes
longitudinales café-au-lait foncé ;
fur un fond blanc-violâtre : rare.
Le petit Bitonnet, à clavicule faillante
& néanmoins obtuse , tachée de
fauve fur un fond blanc , avec trois
zones de grandes taches & des flam-
mes d’un fauve-roux très-foncé fus
le premier orbe : rare.
EVS PE IC ENTXE
Rouleaux à clavicule courte, plus renflée
dans fes orbes, & dont le premier,
quoigu’effilé, l’est moins que dans
les coquilles précédentes. .
Le Gland fauve , à clavicule arrondie ;
tachce fur les pas des orbes de blanc
COQUILLES
DE MER.
Cornets
cylindriques
ou Rouleaux.
RS
FA VNEON CHAMPOLOGTE
478
A \ LA
E Got & de bleuâtre , à robe chargée de
De MES ftries circulaires fines & ferrées,
Correre d'un beau fauve-roux, avec une
cylindriques zône de taches blanches & bleues
eu Rouleaux. Fe :
fur le milieu du premier orbe : rare,
planche AVIS NAN G
Le Gland marbré, à cordelettes cireu-
laires grenues, à robe fasciée &
flambée de feuille-morte foncé, fur
un fond blanc-bleuâtre nué de vio-
lâtre : très-rare.
Le Gland violet, non moins rare, à
cordelertes circulaires grenues, plus
fines que celles du précédent, à robe
d'un beau violet, qui même est
très-vif dans la direction des cruës,
& à deux zônes, l’une café-au-lait
foncé, vers le milieu du premier
orbe, l’autre à taches blanchîtres,
un peu au-dessous.
Le Gland blanc , à cordelettes circu-
laires fines & grenues, & à robe
d’un beau blanc , fans aucune teinte
de violet, mais nuée, comme en
deux larges zônes , de roussitre.
Le Gland cendré , à cordeletres circu-
laires grenues, à pas des orbes
blancs , tachetés de roux, & à robe
d’un cendré-jaunâtre , avec une zône
blanche finueuse fur le milieu du
premier orbe. Seba, Thes, tom, IT,
tab. LIII, litt. z, pag. 149.
ÉSPECELX
L'Amiral d'Angleterre , à clavicule
élevée, dont les pas femblent fe
furmonter l’un l’autre, à cordelettes
circulaires féparées les unes des au-
tres par deux ftries fines, ponctuées
de marron, à robe couleur de rose
& cerise vif, veinée, comme en
deux zônes, de canelle foncé, nué
d'orangé : Rouleau peu commun.
L’Amiral d'Angleterre à gros points,
à pas des orbes tachetés de marron-
brun, à robe couleur de rose, nuce
de cerise vif, & flambée , fur-rout
en une zône , de marron , planche
Ed htnhoil sta LAS IEEE:
L’Amiral d'Angleterre fans points,
mais à cordelettes circulaires plus
grosses , onduleuses & comme ra-
boteuses , à robe blanche , nuée de
couleur de rose & de cramoisi,
PIÉNCILE EE eielela es clole ÉRTE
Le faux Amiral d'Angleterre , à très-
grosses cordelettes circulaires , à
robe couleur de chair, ou rose, ou
cerise foncé , avec une zône blanche
fouvent précédée d’une autre de
taches marron : peu commun. Lisr.
Hise. Conchyl. tab. 760, fig. s. Knorr,
Délices des yeux & de l'esprit,
III. partie, pl. V1, fig. $, pag. 17
& 18.
Le Bout de chandelle, à cordelettes
circulaires , peu onduleuses, mais
larges & aplaties vers le bas de la
coquille , & à robe purement blan-
che : il est rare, planche xv. . G3
Le petit Bout de chandelle, à clavicule
aplatie, à robe blanche & à grosses
EE
LA&CO N'CHEXLHOLO GIE.
479
CREER ER ue SE TE
cordelettes cittulaires. ZLisr. Hist.
ConchyL. tab. 768, fig. 17, a.
Le Jaïer, à pas des orbes festonnés,
& comme à quelques plis longitu-
dinaux , à clavicule rachetée de
rouge-fanguin , & à cordelertes cir-
culaires, dont les interstices for-
ment des liserés noirs : rare. Bonan.
Recr. ment. & oc. class. III, fig. 362,
Page 165$.
PIS PAC EEE
Le faux Amiral d'Orange à bandes,
à cordelettes circulaires bien pro-
noncées, assez disrantes entre elles,
à clavicule violâtre , ainsi que l’ex-
trémité opposée, & à robe blanche,
fasciée dans deux zônes de roux ou
d’olivâtre : coquille rare, planche
DVI T RE SRE REC
Le faux Amiral d'Orange fans bandes,
ne difere du précédent qu'en ce que
fa robe est entierement blanche.
Le faux Amiral d'Orange couleur de
chair , aussi fans bandes, mais à robe
d'un blanc-purpurin. Gualt. Ind.
Testar. Conchyl. tab. XXV, lire. M.
ES PE CE IX I
Rouleaux dont la clavicule est à peu
près femblable à celle des précédens,
mais différente par [es pas concaves ,
bordés d’un talus tranchant ou ar-
rondi.
L’Amiral d'Orange Américain , à pas
des ozbes peu concaves . à robe
2
couleur de rose, fasciée dans deux
larges zônes , de cerise vif s.16e à
cordelettes circulaires tachetées de
marron-brun : il est rare & vient
de Surinam. Valent. Amb. Univaly.
La plus petite des trois figures du
n°: 109,
L'Amiral d'Orange oriental, à pas des
orbes plus concaves , à robe blanche
fasciée dans deux ou trois zônes de
rose & de jaunâtre, & à cordelertes
circulaires nombreuses & inégales,
tachettes de brun : rare, planche
XVII MR Etre RARE
L'Amiral d'Orange pointillé, à robe
blanche & couleur de chair, fascite
& de
couleur de rose , à cordelettes cir-
dans deux zônes d’aurore
culaires plus ferrées , femées de
quelques points fauve-brun, fouvent
mal formés & très-distans entre eux;
d’autres fuites de taches plus grosses
s’y font aussi remarquer : également
rare. Walenr. Amb. Univ. La plus
grande des trois figures du n°. 100.
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit,
I. partie, pl. VHII, fig. 3, pag. 20.
L’Amiral d'Orange lisse, ou dont les
cordelettes circulaires ne font fen-
sibles que vers le bas de la coquille,
à robe blanche & couleur de chair,
fasciée dans.trois zônès de rose-jau-
râtre, moins foncé dans la fupé-
rieure, à cordons circulaires blancs,
dont les taches marron- brun. font
assez distantes entre elles :très-rare.
2 à. à
CoquiLLiss
DE MER.
Coriiets
cylindriques
ou Rouleaux,
TRES TES LE EI LIRE TER e ee.
480 LA CONCHYEROLOGIE
————
Valent. ibid. La moyenne figure des caves, à robe blanche & couleur
COUILLES
DEEE trois du n°. 100. de chair, marbrée par flammes de
Cornets fauve, & rayée trinsversalement
nl Ques ESPECE XIITC ee Ÿ
q de lignes brunes fu: les flammes
ou Rouleaux. : L
L’'Amiral d'Hollande, de forme étroite
& fort alongée, à pas des orbes lé-
feulement, planche x1x. . . .. N
L'Écorchée noire, à cruës très - pro-
gerement concaves, & à cordelettes
circulaires dans la moitié inférieure
du premier orbe : tout le reste est
lisse; à robe rose, tachée & ponc-
tuée par lignes circulaires, de mar-
ron, & marbrée fur les pas des orbes
de la mème couleur : coquille très-
rare. Walent. Amb, Univ. fig. 11.
ES PAGE XII.
L'Inscription Chinoise, Rouleau des
plus rares, de forme étroite & fort
alongée , à pas des orbes très-con-
caves, veinés de marron, à robe
blanche, dont les ftries circulaires
font très-fines, fasciée comme en
trois zônes de gris-de-lin & de
roussatre , laissant , de mème qu'aux
Amiraux , quelques taches blanches
en forme d’écailles grandes & pe-
üites du fond , avec un grand nom-
bre de lignes circulaires , fines &
ferrées, formées par des traits, des
points & de petites taches marron-
rougeâtre foncé , imitans des carac-
teres chinois,
ÉSPECE. XV,
L'Écorchée brune, de forme alongée ,
mais renflée , à pas des orbes con-
noncées, qui forment comme des
côtes longitudinales, fond blanc
nué de couleur de rose & de violet
tendre, à marbrures irrégulieres &
comme par flammes d’un cramoisi-
noir foncé, ou d’un violet-brun,
rayées de gris-violâtre & de bleuâtre:
peu commune, Seba, Thes. tom. II,
tab. XLII, fig. 7, pag. 127.
L’Ecorchée fauve, fond blanc, avec
des nuances foibles de couleur de
chair & des marbrures rousses ,
rayées de lignes circulaires d’un
fauve - canelle foncé. Seba, ibid.
tab. XLII, fig. $ 6, pag. 127.
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit,
IT. partie ; pl. XXI, fig. 1, pag. 41
Éaa
L’Écorchée blanche, tachetée & mar-
brée irrégulierement , fur un fond
blanc , de roux & de violàtre, &
rayée circulairement de marron-
brun. Seba, ibid, tab. XLVII, fig. 22
Ê 23 , pag. 136. Knorr, ibid.
III. partie, pl. XII, fig. s, pag, 29
& 30.
L'Écorchée brochée , fond blanc, nué
de couleur de chair, à marbrures
étroites , nombreuses & comme par
flammes longitudinales oris-de-lin,
rayées
mme saeeestteessdantrarterentttenssrqeiereninetete amer cap tbt ani hotte ere nana ne nent nttnn
LAC O'N C'HYL TOOL OIGT E.
4381
EE — — —————————————
—————
rayées transVersalement de marron-
canelle & de violitre foncé. Seba,
ibid. tab. XLIIT, fig. 24 6 25,
pag. 130.
L'Écorchée- Araignée , fond blanc, à
grandes taches d’un gris-roussâtre ,
rayées de rouge-brun, avec des
veines ou taches déchiquetées de la
mème couleur , que l'imagination
compare à des araignées. Seba,
ébid. tab, zIF. Sans numéro. Knorr,
Délices des yeux & de l'esprit,
IIL. partie, pl. XXII, fig. 4, pag. 43.
L'Écorchée orangée , de mème forme
que les précédentes, mais avec une
légere dépression circulaire fur le
milieu du premier orbe, à robe
fasciée & marbrée de rose & d’o-
rangé foncé, fur un fond blanc , où
fe voyent aussi plusieurs zônes de
taches irrégulieres d’un canelle-brun
foncé, fans aucunes lignes trans-
versales : très-rare.
La petite Écorchce orangée , fans dé-
pression circulaire, à trois zônes
orangé vif , nuc de lie-de-vin, qui
laissent des taches blanches du fond,
en forme de nuages ; les deux zônes
intermédiaires offrent des veines en
zig-zags d’un marron-brun-brüle :
rare.
La fausse Écorchée orangée, dont les
taches marron ne fe montrent que
fur la clavicule; fa robe blanche,
fascice dans trois zônes de rose &
d'orangé, offre quelquefois des ves-
Tome IL.
tiges de traits marron : peu com-
mune.
L'Écorchée arborisée, fond blanc, nué
par ondes de gris-de-lin vif, tacheté
& marbré d’un très-bel orangé fon-
cé, avec des traits fins, longitudi-
naux, courts & fouvent en zig-zags,
d’un fauve-orangé : très-rare,
FMSPVEIGE ENV
Rouleaux à clavicule élevée, dont les
pas des orbes , plus ou moins chargés
de ftries, font aplatis ou légerement
concayess
Le Radix à bandes, à pas des orbes
peu concaves , chargés de deux ftries
circulaires, à clavicule blanche ta-
chetée de marron & d'orangé, à
deux iégeres dépressions fur le pre-
mier orbe , lequel est renflé vers les
pas de la fpirale, à robe blanche
fillonnée circulairement, fasciée de
jonquille & d’orangé foncé dans
deux larges zônes, qui font de plus
ponctuées par lignes circulaires d’o-
rangé-fauve : très-rare.
Le Radix panaché, à fommet couleur
de rose, à pas des orbes tacherés
d'olivâtre, à une feule dépression
peu fensible fur le premier orbe,
& à robe blanche fasciée de roux-
tendre dans deux zônes, qui font
elles-mèmes veinées dans une double
bande circulaire d’orangé-fafran
foncé : peu commun.
Ppp
COQUILLES
DE MER.
Cornets
cylindriques
ou Rouleauxe
——
COQUILLES
DE MER.
Cornets
cylindriques
eu Rouleaux.
4382
EsPECE XVII
Les Châteaux en Espagne , Rouleau à
bandes longitudinales, rousses &
olive-brun, interrompues par deux
zônes de la mème couleur, & à
lignes circulaires fines & nombreu-
ses , ponctuées de blanc & de brun,
plante AVI ee." ET ENPI
La Nébuleuse ou les Nuages , à robe
blanche, matbrée par flammes ou
comme par nuages longitudinaux ,
de brun-roussâtre & d’olivätre , &
de plus cerclée d’un grand nombre
de lignes fines, formées de crès-
petits points d’un brun foncé, fou-
vent alternes avec d’autres petits
points gris ou blancs. Seba, Thes.
com. IIT,tab. XLIV, fig.29,pag.132,
& tab. XLVIII, fig. 44, pag. 139.
La Nébuleuse ponctuée, à clavicule
blanche rachetée de marron , à ex-
trémité inférieure retroussée, à robe
blanche fasciée comme en deux
zônes de rougeître, avec quelques
flammes ou traînées longitudinales
d’un rouseûtre plus foncé , à lignes
circulaires & nombreuses ponctuées
de la mème couleur, dont quelques-
unes à points plus fensibles. Knorr,
Délices des yeux & de l'esprit,
V1. partie, pl. XVI, fig. 5, pag. 30.
L'Orageuse , à robe d’un café-au-lait,
peu rougeâtre & comme nuce de
couleur plus foncée, à deux zônes
de taches blanches irrégulieres ,
PE
L A!°G'O N CHVWETeMO'GTE
avec un grand nombre de lignes
circulaires ponctuées de marron-
rougeâtre & de blanc ou de gris:
peu commune,
La Pluvieuse , à flammèches ou trainces
longitudinales marron, & à grand
nombre de lignes très-finement
ponctuées de brun, fur un fond
blanc nué de roussitre. Lise. Hisr,
Conchyl, tab. 755, fig. 7.
La Nébuleuse à bandes, fond blanc,
ponctué par lignes circulaires de
brun, & à taches alongées brunes
& olivâtres, distribuées dans deux
zones , l’une vers le haut du pre-
mier orbe , l’autre vers le bas : peu
commune. Rumph. Thesaur. Cochl.
tab. XXXII, litre. Q.
La Nébuleuse tachetée, à trois rangs
circulaires de taches fauves ou café-
au-lait, & à lignes circulaires ponc-
tuées de brun fur un fond blanc,
Plante IL EN Le ty Àz
La Nébuleuse à cordons , à robe blan-
châtre , ornée de taches barlongues,
peu finueuses , jaunâtres & orangé-
brun, à grand nombre de menus
filets longitudinaux & transversaux,
formés de points fins, fouvent con-
tigus, rougeâtres , avec une bande
circulaire blanche fur le milieu du
premier orbe, privée du réseau
qu'on voit fur le reste de ce même
orbe : rare. Seba, Thes. tom. LIT,
tab, XLIV, fig. 12, page 131.
La Ncbuleuse marron, à deux zônes
rousses & olivâtres , l’une très-large
près de la clavicule , l'autre étroite
vers l'extrémité opposée, à grandes
taches ou trainces d’un fauve-mar-
ron-brun , presque imperceptible-
ment ponctuées , fur un fond blanc.
Seba, ibid, tab. LIr. Sans numéro.
La Nuée d’or, à clavicule tachetée de
brun-olivâtre , à robe non ponctuée,
mais fasciée dans deux larges zônes
de marbrures peu finueuses & pres-
que contigués , d’un très-beau jaune-
orangé foncé fur un fond blanc:
très-rare.
La Nuée d’or ponctuée, dont les mar-
brures orangées laissent des taches
blanches du fond , plus grandes &
plus irrégulieres, à robe ponctuée
par lignes circulaires , fines & très-
ferrées , d’orangé-brun. Seba, Thes.
tom. LIT , tab. LIr. Sans numéro.
La Nébuleuse variée, à robe blanche
ponctuée de brun en quelques en-
droits, à grand nombre de veines
& de flammes irrégulieres ou déchi-
quetées orangé, nué de verdatre,
de bleu & de marron : rare. Seba,
ibid. tab. LIV. Sans numéro, mais
au-dessus des figures 8 & 9.
La Nébuleuse à flammes, à clavicule
tachetée de marron, à robe privée
de lignes ponctuées , maïs flambée
longitudinalement de café-au-lait
nué de fauve, fur un fond blanc.
La Nébuleuse verte, presque imper-
ceptiblement ponctuée de fauve,
0 6 8 2 om
MANWCO NC ALLO LOG TI E.
433
& fasciée dans deux zônes , de mar-
brures orangées & vert-céladon , fur
un fond blanc. Seba, Thes.rom. IT,
tab, LIV. Sans numéro.
La Nébuleuse blanche, à fommet cou-
leur de rose, à quelques taches oli-
vâtres fur les pas des orbes, & à
robe entierement blanche , quelque-
fois nuée très-léserement de rous-
sâtre, mais non ponctuce.
PSPE C EMEA TE
La Tulipe, fond blanc nué de bleu ;
marbrée par flammes ou taches on-
dées , longitudinales, d’un vert-oli-
> D
A / Fr
vâtre nue de fauve-marron, & cerclé
de lignes de points bruns, planche
ENTENDRE een 21e te date et IN
La Tulipe orangée, dont le fond blanc,
nué de violître ou de bleuâtre & de
gris-de-lin, est fambé, fur-tout
en deux zones, d'un roux-orangé
foncé, avec un grand nombre de
lignes circulaires ponctuées de mar-
ron : rare. Seba, Thes. tom. III,
tab. XLVIIT, fig. 31 6 36, pag. 138.
La Tulipe bleue ou la Tulipe eilée ,
de forme plus étroite, fond blanc
nué de bleu, marbré en zig-zags
COQUILLES
DE MER.
Cornets
cylindriques
D
ou Rouleaux,
& par flammes, fur-tout en deux .
zônes , de bleu & d’un olive-gristre
foncé , À gros points noirs & gris
fur les marbrures, & très-finement
L
ponctuée de marron fur un fond
blanc :très-rare. Seba,ihid. tab. XLIV,
Pppij
2
D cp 5 = à
CoOQuUILLES
Dé MER.
Cornets
cylindriques
ou Rouleaux.
454
Jg. 30, pag. 132, & tab. XLVIII,
fig. 32 6 38, pag. 138.
La Tulipe à bandes, de forme plus
renflée , & à cruës longitudinales
bien prononcées, à robe blanche,
nuce de veines & de marbrures
bleuâtres violâtres & roussâtres,
à deux larges zônes déchiquetées,
d'un fauve-orangé , nué d’olivatre
& de mordoré, rayéescirculairement
de lignes noires, interrompues en
quelques endroits; le reste de fa
robe est ponctué de brun : rare.
Rumph. Thes. Cochl. tab. XXXIV,
MENT
La Tulipe couleur de rose, de forme
à peu près femblable, & à fond
blanc, matbré d’orangé-rose, à li-
gnes ponctuées de brun & de blanc,
\ « ; A \
à quelques veines bleuâtres, & à
deux larges zônes d’un rose-oransé,
rayées circulairement de-brun : rare.
La Tulipe à liserés, dont la robe est
entierement d'un rose-orangé foncé,
nué de gris-de-lin & de mordoré
dans la direction des cruës, qui font
\ Là \
très-prononcées , & à grand nombre
de liserés circulaires marron-brun :
très-fare.
La Tulipe rouge, fond blanc, veiné
de bleu, à clavicule tachetée de roux,
à deux très. larges. zônes oranges,
rayées circulairement de rouze fon-
ct; la zône qui est près de la clavi-
cule est coupée par quelques veines
du fond : aussi très-rare.Sehas Thes.
L Æ#"#"CONCEHY LMOPO'GTE
tom, IIT, tab. XLIIF, fig. 31:
pag. 130.
La petite Tulipe, à fond blanc veiné
de bleu, marbré d’olive-bleuâtre &
quelquefois nué d’orangé, à grand
nombre de lignes circulaires ponc-
tuées de brun & de gris, planche
DE Rate VONT PE EEE.
La petite Tulipe blanche , à robe d’un
très - beau blanc, veiné par ondes
d’olivâtre & d’orangé très-finement
ponctué , par lignes circulaires, de
marron, Seba, Thesaur. rom. LIT,
tab. LIV. Sans numéro.
La Tulipe jaune, petit Rouleau maï-
bré par zônes, & quelquefois par
flammes longitudinales & finueuses
fafran foncé, & à lignes ponctuces
de rouge ou de marron, fur un fond
blanc. Seba, ibid. tab, LIV, en donne
plusieurs figures fans numéro.
La Tulipe brune, à peu près de mème
forme , à role d’un brun-roussatre,
Fe »'?. e A
fasciée dans trois zones de taches
blanches , oblongues , longitudi-
nales, & à lignes circulaires nom-
breuses de points noirs. Bonan.
Observ.. circa vivent. part. IT, feu
Supplem. Recr.. ment. & oc. fig. :6,
pag. 321
La Tulipe fauve, à robe blanche ,
marbrée & flambée de fauve foncé,
pointillée circulairement de blanc.
mais fur les flammes feulement.
Lis. Hist Conchyl. tab. 760,
Fg:.6:
0 om
LAMGOIN C HMIUI OTLONGI E.
48 3
EsPrECE XIX.
La Tempête, Rouleau dont le fond
blanc, nué de violâtre en certains
endroits , est couvert de marbrures
d'un marron-rouge, qui laissent
des taches irrégulieres & quelque-
fois triangulaires du fond , planche
RU ANROENER RE SEE RS EEE AV NIET
La Renoncule panachée , à robe d’un
rouge-brun-cramoisi nué de vio-
Jâtre, femée par ondes d’un grand
nombre de taches grandes & perites,
les unes blanches, les autres rou-
geâtres & violâtres : rare.
La Renoncule cannelte, à robe d’un
blanc fale & roussirre, nuée &
marbrée par flammes d’un canelle-
rougeâtre, à cordelettes circulaires
ponctuées de canelle & de blan-
châtre : également rare. Seba, Thes.
tom. [IT tab. KLIN SN IE. 36,
PAZ F30.
Le Papier de la Chine, à robe d’un
rouge - fanouin nué de rougeâtre &
de gris-de-lin, marbrée par bandes
longitudinales , ondées & en zig-
zags, de blanc. Seba, ibid. fig. 34,
Page 130.
Le Papier de la Chine flambé , à robe
blanche ,. dont les flammes ondu-
leuses & longitudinales font d’un
brun peu rougeâtre nué de grisâtre ,
planche XV. nu ue. «Li
Le Papier de la Chine bleu, à robe
blanche , nuée & flambée de bleu-
noirâtre, pointillée par lignes cir-
culaires de bleuâtre ou de marron :
peu commun. Seba, Thes. com. III,
tab. XLVIII, fig. AS, pag. 139.
Knorr, Délices des yeux & de l'espric,
III. partie, pl. XVI, fig. 3, pag. 35.
Le Papier de la Chine varié, à robe
blanche nuée de bleuâtre & de vet-
dâtre, marbrée, flambée & tachetée
fouvent par bandes circulaires, de
brun , de roussâtre , de noir & d'o-
livâtre. Gualr. Ind. Testar. Conchyl,
tab, XXV ,. dite. R. Seba, Thesaur.
om DITS MOD ELITT JUPES
Page 130
Le Papier de la Chine bariolé , à robe:
gris-de-lin foncé , bariolée & ondce
longitudinalement d’un marron très-
brun nué de lilas. Seba, ibid, fig.28,,
pag: 130.
Le Papier de la Chine brun, à robe
d’un brun-roussâtre , avec quelques
mmges gris-de-lin,
Le Papier de la Chine violet, fond
blanc nué de lilas, à imarbrures on
flammèches verdatres & violätres ,.
fouvent disposées par zones. Sesa,
ibid..fig. z3 & 27, pag. 130.
Le Papier de la Chine rouge, petit:
Rouleau, dont la robe blanche,
quelquefois nuée de lilas rendre,
est à larges marbrures d’un rouge-
fanguin foncé, & ponctuée circu--
lairement de lamème couleur.
Le Papier de la Chine marron, à
grandes taches déchiquetées marrom
EEE EEE
COQuILLES
DE MER,
Cornets
cylindriques
ou Rouleaux
EDP CRC EN
COQUILLES
DE MER.
Cornets
cylindriques
ou Rouleaux.
486
‘LA CONCHYLIGLOGIE
foncé, fur un fond blanc. Valene.
Amb, Univ. fig. 74. Knorr, Délices
des yeux & de l'esprit, II. partie,
pl. I, fig. 6, pag. 9.
Le Papier de la Chine effilé, à robe
blanche nuée de bleu & de violet,
marbrée longitudinalement de vert
& de marron, à plusieurs cordons
circulaires de taches blanches &
noires vers l'extrémité inférieure du
premier orbe : rare. Valenr. Amb,
Univ. fig. 70.
FS PIC ENS
Le Velours Anglois ponctué, à clavi-
cule élevée, à robe d'un bleu-vio-
lâtre peu foncé , où fe distinguent
quelques veines d’un fauve-canelle
& un grand nombre de lignes mou-
chetces de petits chevrons brisés de
la mème couleur , avec deux zônes
blanches ponctuées, l’une au milieu,
l’autre vers le haut du premier orbe :
Rouleau rare.
Le Velours Anglois tacheté, à robe
blanche , marbrée dans trois zônes
de marron, tachetée par lignes cir-
culaires de la mème couleur, ainsi
que dans une bande circulaire bleuâ-
tre vers le haut du premier orbe :
vase, planche XV LIN 14,4 EG
Le petit Velours Anglois, à robe d’un
gris-noirâtre & bleuâtre, rayée par
lignes circulaires de traits brun fon-
cé, jaspée de blanc dans une zône
vers le milieu du premier orbe, avec
un liseré blanc fur les pas du mème
orbe : Rouleau peu commun, ayant
assez la forme de celui qu'on voit
dans Lister, Hist. ConchyL. tab. 386,
Jig- 37:
ES RECIE Xe
Le Chat ponctué, à robe blanche nuée
de bleuître, marbrée de café-au-laic
& ponctuée par lignes circulaires de
la même couleur, planche x1x. M3
Le Chat panaché, à robe blanche,
quelquefois nuée de bleuâtre &
marbrée de brun foncé , planche
DR ds A es 1 EM NME
Le Chat tigré, à robe nuée de gris &
de violâtre, marbrée & veinée de
brun-violitre ou de rouge-brun, &
à cordelettes circulaires prononcées
tachetées de blanc.
Le Chat bleu, dont la robe blanche
est nuce de bleu vif, marbrée de
flammes brunes nuées de gris-de-lin,
& très- finement pointillée de brun
& de blanc.
Le Chat à liserés, à robe blanche ;
presque entierement couverte de
marbtures brunes tirant fur le rous-
sâtre, & dont les cordelettes for-
ment fur ces marbrures des liserés
d’un brun plus foncé : peu commun.
Le Chat amarante, à robe blanche,
nuée & marbrée de rouge-pourpre
& d’un gris-de-lin fale, femée en
quelques endroits de taches d’un
très-beau blanc.
Le Chat rouge à Brides , à robe d’un
brun-rougeâtre foncé, cannelée cir-
culairement, laissant deux zônes de
taches irrégulieres & à peu près femi-
lunaires, blanches : peu commun.
Seba, Thes. tom. IIL, tab. LIV. Sans
numéro.
Le Chat roux, à cordelettes circulaires
beaucoup plus fortes, & grossiere-
ment boutonnées dans la moitié
inférieure du premier orbe; à robe
d’un fauve-roux foncé, & à clavi-
cule tachée de la mème couleur,
fur un fond blanc : coquille rare.
Le mème, différent du précédent par
une large zône panachée de gris &
de blanc fur le milieu du premier
orbe.
Le Chat roux boutonné , femblable
aux deux précédens , mais dont
toutes les cordelettes font granu-
leuses ou boutonnées : rare.
FASIPÉE CECI
Le Rouleau d’'Omar ou de Saint-Tho-
mas , ponctué dans fept zônes & par
lignes circulaires , de traits aurore
fur un fond blanc; ces traits font
transversaux dans la premiere, la
troisieme , la cinquiéme & la fep-
tieme zônes , & longitudinaux dans
les zônes alternes : espèce rare,
DIANCRE RP IRON : LE
L’Inscription gothique , autre Rouleau
rare , à robe blanche , nuée comme
en deux zônes de gris-roussâtre ,
ÉAPOIONN C H'Y'E P'OE'O'G'E EF:
437
avec un grand nombre de lignes
circulaires formées de traits & de
points marron-fougeûtre, imitans
des caracteres; fa clavicule élevée,
est panachée de flammèches de la
même couleur, planche LXXIX. L
ÉRSPPIEIC EN XOXL LT
Le Janus ou le faux Amadis, à robe
d’un beau blanc , marbrée par flam-
mes longitudinales, étroites & en
zig-zags, de fauve & de marron-
brun, disposées comme en trois
zônes , avec deux cordons ponctués
de la même couleur vers le milieu
du premier orbe, planche xr11. O
Le Janus à bandes, & dont les cruës
bien prononcées forment des espèces
de côtes longitudinales & ferrées ;
fa robe blanche est fasciée dans trois
zones de fauve-brun , avec des
flammes longitudinales & ondées
marron-brun. Seba, Thes. rom. LI,
tab. XLVII , fig. 24, pag. 136.
Le Janus orangé, fond blanc, fascié
de fauve-orangé foncé dans trois
zônes , dont celle du milieu est
fouvent précédée d’un liseré; fes
larges flammes , de la même cou-
leur, ne coupent point les zônes
comme dans le précédent : variété
rare,
Le Janus rayé , dont le fond blanc est
rayé longitudinalement de lignes
fines & léserement onduleuses mar-
ron-brun , qui fouvent laissent une
CRIME
COQUILLES
DE MER.
Cornets
cylindriques
ou Rouleau:
4388 L'A:C O'NIGHYEMDOIE O\GTE
ln er re suie » ©}
Connie: bande non flambée vers le milien yeux & de l'esprit, IT. partie, pl. vit,
EAN du premier orbe. fig. 4, pag. 22.
Cornets Le Janus citron, à trois zônes citron || Le Spectre de Rumphius marbré, à
Pres foncé, avec destaches &:marbrures trois zônes de taches déchiquetées,
d'un fauve-orangé, disposées par fauve-roux, entremêlées de quel-
flammes longitudinales onduleuses ques points de la mème couleur ,
& interrompues , fur un fond blanc. fur un fond blanc : Rouleau peu
Le Janus blanc, de même forme que comte ETeE Fe 7 ni He
les précédens, & qui n’en diffère Le Spectre de Rumphius à bandes,
ou l’Amiral Adanson, fond blanc,
que par fa robe entierement blanche.
L »
coupé par des marbrures d’un beau
EG6r£ëCE X XIV. jaune doré, divisées en deux ou trois
bandes, dont les deux fupérieures
Rouleaux dont les pas des orbes font É P
Le : font quelquefois partagées par une
Jinement ftriés ou entierement lisses, Are PAPER
: ; i ligne ponctuée : on compte vingt
aplatis ou legerement convexes.
fillons assez profonds & fort écartés
Le Spectre de Rumphius à flammes, les uns des autres fur le premier
ou dont le fond -blanc est flambée orbe. C'est le Mafan de M. Adanson,
longitudinalement & par ondes d’o- Hist, nat, des coquillages du Sénégal,
rangé foncé ; il est cannelé circu- pl 6, fig. 4, pag. 93 6 94.
Jairement dans la moitié inférieure
de fon premier orbe : Rouleau peu FSPEIGE SON
] FA rIV .
commun, planche XIV, ..., H2 || Le Taupin à bandes, orné, fur un fond
Le Spectre de Rumphius tacheté, à blanc , de bandes longitudinales
. A . . . 1 ‘ 1 e !
trois zônes informes de traits irré- fauves , déchiquetées dans un de
guliers, fauves où marron foncé fur leurs bords, & à fillons fins très-
un fond blanc, & à cannelures de
la moitié inférieure du premier orbe
mieux prononcées. Lisr. His. Conc.
tab. 783, fig. 30. Seba, Thesaur.
tom. IIT, tab. XLIII, fig. 26,
pag. 130.
Le mème, dont les fillons circulaires
fins & rrès-distans entre eux, fe
montrent dans toute la longueur du
premier otbe. Kaorr, Délices des
distans & bien fensibles dans la
moitié inférieure de fon premier
orbe : il est rare, planche XVI. C1
Le Taupin à liserés , à robe blanche,
presque entierement couverte de
larges bandes longitudinales mar-
ron, qui laissent entre elles des
liserés étroits du fond; ces liserés,
de mème que les bandes, font coupés
par d'autres lignes blanches produiges
par
mo
LA 'CONCHYLIOLOGIE.
par les fillons circulaires qui regnent
fur les deux tiers du premier orbe :
rare. Valent. Amb. Univ. fig. 1.
Le Taupin panaché, dont la robe grise,
nuée de lilas & de bleuître, est
mouchetce de fauve , avec trois zônes
de larges marbrures irrégulieres de
la même couleur , planche xv1. C2
Le Taupin ponctué, à trois zônes d’un
gris-violâtre, fur un fond blanc-
grisâtre, orné de hachures & de
plusieurs lignes circulaires de points
très-fins, fauve - amarante : rare.
Seba, Thes. tom. IIT, tab, LXI,
Jig. 22, pag. 161.
Le Taupin rayé, fond roussätre tendre,
rayé transversalement de brunatre ,
à deux larges zônes fauves, qui en
laissent une intermédiaire du fond,
aussi ponctuée de fauve. Periv.
Gazoph. nat. part. I, tab. 102, fig. 17.
Le Taupin fascié, dont la robe blanche
offre trois zônes canelle & d’un
roux-vineux. Ÿalent. Amb. Univ.
fig. 76.
Le Taupin blanc, nuancé fégerement
de couleur de corne dans la direction
des cruës, & dont la clavicule est
fauve-brun depuis la quatrieme fpire
jusqu’à la pointe du fommet : très-
rare.
Le faux Taupin, plus volumineux que
les précédens, à robe lisse, blan-
châtre, avec quelques ondulations
transversales roussâtres. Lise, Hisr,
Conchyl. tab. 753, fig. 1.
Tome IL.
489
ESPECE XXVL
La Roussette, à robe cafe-au-lait foncé,
ceinte d’un cordon blanc fur les pas
CESR RÉERERACRES R
COUILLES
DE MER.
Cornets
cylindriques
des orbes , & d’un autre plus large, 42 Rouleaux.
blanchâtre, vers le milieu du pre-
mier orbe : rare.
La Roussette brülée, dont la robe èst
entierement d’un fauve-marron très-
brun , à l'exception de quelques
veines longitudinales d’un fauve-
tendre dans la direction des crués.
La Roussette à bandes, à pas des orbes
toussâtres , tachetés d’un fauve-
rougeâtre tirant fur l’amarante , &
bordés d’un cordon fafrané , à trois
zônes d’un jaune-rougeitre, qui en
laissent d’autres intermédiaires rous-
sâtres, tachetées confusément de
roux foncé : coquille rare.
La Roussette tachetée, à robe d’un
jaune-fafran, ornée de plusieurs
cordons circulaires de taches à peu
près carrées, d’un fauve-roux : non
moins rare. Seba , Thes, tom. LIT,
tab. XLIII, fig. 32, pag. 130.
La Roussette à liserés, autre varieté
des plus rares, dont la robe, d’un
blanc mat, a des liserés circulaires
fins & assez distans entre eux , d'un
fauve-roux. Seba, ibid. fig. 33.
FPSRPIE CELL EX VITE
Le Tricot, Rouleau peu commun,
dont le réseau brun , très-ferré,
laisse un grand nombre de mailles
ou taches barlongues , triangulaires
Qqq
490 L'A "C ON C'HVMATOHO!'G'IE
DIN ou rondes, de couleur blanche ou beau blanc , à deux zônes rériculces
ral légerement isabelle. Lise. Hise. Conc. fauve ou marron-brun , l’une vers
Comers tab.789, fig. 42. Seba, Thes.tom.lIll, le haut, l’autre vers le bas du pre-
cylindriques tab. XLVIII, fig. 42, pag. 139. mier orbe, avec deux cordons in-
eu Rouleaux, NE
termédiaires de la mème couleur :
peu commun, planche XIV, . Gz
Le Rouleau jaune à réseau, à deux
zônes réticulées , canelle ou marron-
brun, fur un fond blanc ou roux
foncé, planche x1r. . . . « « G3
Le Réseau double, à robe blanche,
dont le réseau fauve foncé fe divise
en deux larges zônes , avec deux au-
tres plus étroites fur le milieu due
premier orbe. Seba, Thes. tom. TT,
tab. LIV. La coquille de l'angle droit
fupérieur.
HISPEICES EXO AMEN
Le Tricot interrompu , Rouleau de
mème forme, dont le réseau marron
à mailles blanches , est comme in-
terrompu dans la moitié inférieure
du premier orbe, planche XIV. G1
Le Tricot fondu, à robe roussâtre &
comme fasciée dans deux zônes de
roussâtre plus foncé, à grand nombre
de traits fins d’un fauve-roux, qui
laissent de petites taches blanchâtres
du fond, & fouvent les effacent.
Le Tricot à bandes, fascié dans trois
zônes de fauve-roux foncé; les ban-
des intermédiaires font d’un roux
tendre , & ornées d’un réseau fauve
Le faux Amiral de Guinée, à trois
zônes roussâtres & à flammes étroi-
tes, longitudinales & irrégulieres
fauve-marron, fur un fond blanc-
foncé.
Le Tricot brodé, Rouleau des plus
rares , à grand nombre de traits lon-
gitudinaux fauve-roux , qui par leur
réunion laissent de petites écailles
ou taches blanches triangulaires du
fond , lesquelles imitent le réseau
de certains Draps d’or ou de la Toile
d’araignée.
Le Chorin de M. Adanson, tantôt
à fond blanc, orné d’un réseau fin
à fils jaunes , tantôt à fond vert ou
olive , avec quelques marbrures
blanches, & quelquefois à fond fauve
traversé dans fon milieu d’une zône
blanche , planche XIV. . . .. G4
Le Rouleau blanc à réseau , à robe d’un
grisâtre. Lise. His. Conc. tab. 782,
Jig- 29.
Le faux Amiral de Guinée à bandes,
à robe nute de bleuâtre & de vio-
lâtre fur un fond blanc, fasciée dans
trois bandes de fauve-marron, &
flambée en zig-zags longitudinaux
de marron-brun très-foncé , planche
ÉPAMAet a UNE
Le faux Amiral de Guinée fans bandes
à robe bleuâtre nuée de roussitre :
ornée de larges marbrures & de traits
marron-brun, avec une petite zone
LG OINICIELYILIIOE © GIE. Aot
blanche vers les deux tiers du pre-
mier orbe.
Le faux Amiral de Guinée ponctué, à
robe bleu foncé , à deux zônes mar-
ron clair, qui en laissent une inter-
LE D /
médiaire blanche , ponctuée de mar-
ron, & à marbrures de la mème
couleur fur le reste de fa robe.
L’Amiral de Guinée, dont le fond de
Ja robe est couleur de paille ou noi-
A A
sette , à deux zônes de flammes au-
rore & marron : il est rare, planche
SORT RP Teens ne Fit
L'Amiral de Guinée tacheté, fond
blanc, à deux bandes orangées ou
citron , à flammes d’un marron-rou-
geâtre, & à quelques taches de la
même couleur répandues fur les
A .
zones du fond : non moins rare.
Seba, Thes. rom. III, tab, XLIV,
fig. 26, pag. 131.
Es PECENX IX:
Le Parchemin grillé, Rouleau des plus
rares, ayant la forme du faux Amiral
de Guinée, mais dont la robe d’un
gris-brunâtre nué de roussätre, est
guillochée ou gresillée comme du
cuit rôti.
ES P'EC EN ÈCX
La Peau de rat, Rouleau peu commun,
à test mince & renflé dans fa forme,
à robe lie-de-vin nuée de roussâtre
& de grisâtre, ornée de deux cor-
dons circulaires blancs, nués de rose
tendre , l’un près des pas du premier
orbe , l’autre à un peu plus de la
moitié de fa longueur.
La Peau de rat à cordons, à robe d’un
fauve-roux assez foncé, traversée
d’un cordon blanc, ponctué de mar-
ron , vers les deux tiers de la hauteur
du premier orbe.
La Peau de rat panachée , à robe d’un
gris-violâtre veinée de fauve, fur-
tout dans une zône vers le milieu
du premier orbe, dont les pas font
aussi tachetés de la mème couleur.
List. His. Conchyl, tab. 778,
fig- 24, a.
La Peau de rat bleue, dont la robe
d’un bleu-violâtre tendre, est com-
me fasciée & nuce de fauve plus ou
moins foncé. List. ibid. tab, 777,
fig+ 23:
La Peau de rat ftriée, de forme plus
effilée , à ftries circulaires fines &
assez distantes entre elles, & à robe
d’un blanc nué de rougeitre, avec
quelques veines d'un fauve-rou-
geûtre. Lise. ibid, tab. 778, fig. 24, b.
La Peau de rat marbrée, fond blanc,
à deux zônes marron-brun & à mar-
brures de la mème couleur. Kzorr,
Délices des yeux & de lesprit,
V. partie, pl. XXII, fig. 2, pag. 35
Ê 36.
Autre à robe violette nuée deroussatre ;
avec une zone déchiquetée, blanche
vers le haut du premier orbe, & à
clavicule de cette derniere couleur,
Qqqij
CORQUILLES
DE MER.
Cornets
cylindriques
ou Rouleaux,
PCA ECTS
CoOQuILLES
DE MER.
Cornets
«° & es
5% y
rs # Ne ps
ER BR ne"
ee NS
ex ES
SE
;
SE: C2 C3 te O5
"x 6 KL
OLOGTITE. 499
re" RER TR RESTE TE
Er:
LAPTCION CHARME
ES
REMARQUES
SUR LA FAMILLE DES CORNETS OU VOLUTES.
Cerre famille, l’une des plus nombreuses de celles qui composent
les univalves de mer, est aussi l’une de celles qui fe distingue le
plus, tant par l'élégance de la forme, la richesse des couleurs,
& l’agréable variété de leur distribution, que par la rareté de
certaines espèces, auxquelles les amateurs ont attaché le plus
grand prix. La figure de ces coquilles est en général des plus
fimples, & approche plus ou moins d’un cône alongé où d’un
cylindre : rarement elles font chargées de cordelerres ou de
tubercules, excepté fur les pas de la fpirale & vers l'extrémité
inférieure, qui dans quelques-unes est granuleuse ou boutonnée :
d'ordinaire elles font lisses ou très-finement ftriées, & les côtes
longitudinales que l’on y voit quelquefois ne font formées que
par des crûes plus prononcées que fur le reste de la coquille.
Nous avons déjà dit que le caractere essentiel de ces tesracées
étoit d’avoir leurs fpires comprimées & roulées fur elles-mêmes
en cornet, de maniere à ne laisser voir que la volute extérieure
& la portion des fpires internes qui concourt à former la clavicule.
Cette clavicule, qui dans les uns est élevée & quelquefois très-
prolongée, est au contraire aplatie dans les autres, ou même un
peu concave. Leur ouverture ou bouche présente toujours une
fente oblongue, assez étroite, dont la longueur égale celle de
la premiere fpire : elle est plus ou moins échancrée à fes deux
extrémités, & ne laisse voir à l'extrémité inférieure qu’une très-
légere portion de la columelle. Cette bouche est fermée en partie
ê& non en entier par un opercule toujours cartilagineux, qui varie
peu dans les diverses espèces de cette famille.
On à désigné ces coquilles fous différens noms, dont les plus
Rrri)
teen cage à |
REMARQUES,
Famille
des Cornets
ou Volutes:
00 LA, :C O N'CHMEFOLOG TE!
RTE USITES font en françois ceux de Wolutes , Cornets, Cylindres ,
Famille Rouleaux, & en latin ceux de Wolute, Cont, Cylindri, Rhombi,
des Cornets
ou Volues, Cuculli, &c. Mais les auteurs font partagés fur l'application de
ces noms aux diverses coquilles qui composent cette famille.
« On leur a donné, dit M. d’Argenville, le nom de Volute,
» parce que dans l'architecture les volutes d’un chapiteau vont
vw
en diminuant jusqu’au point appelé l'œil de la volute (1). Les
ss
vw
Cornets ou Volutes, dit-il encore, ont été nommés par plusieurs
» auteurs Rkombt (1), dont la vraie fignification est un losange ».
Ainsi M. d’'Argenville place fous la dénomination générique de
Cornets ou Volutes, toutes les coquilles que renferment nos deux
genres, & il réserve les noms de CyZindres ou Rouleaux pour la
famille fuivante, qui est celle des Olives ou Volutes échancrées.
Rumphius désigne toute la famille des Cornets fous le nom de
Volute, ajoutant fimplement l’épithete d’exsmre à celles qui font
les plus recherchées, telles que les Amiraux, l’Aîle de papillon, &c.
Quant à Lister il distingue les Cornets coniques / Rhombi cylindro-
pyramidales), des Cornets cylindriques /Rhombi cylindracei ;
mais il comprend parmi ces derniers quelques Tonnes & la famille
entiere des Olives ou Volutes échancrées. Bonanni appelle indis-
tinctement les coquilles dont il s’agit Turbines ou Cylindri ; de
même que Seba les appelle en françois Y’olutes où Cylindres.
Gualtieri plus exact, distingue avec foin les Cornets coniques,
qu'il nomme Cochlez conoïdez, des Cornets cylindriques ou Rou-
leaux qu’il appelle Coch/ez longe pyriformes. Le Chevalier Linné
range les Cornets & les Rouleaux fous un feul genre, qui porte
le nom de Conus. M. Davila, qui en fait deux genres, donne
au premier le nom de Wolutes coniques ou Cornets, & au fecond
(1) Volute à volvendo velrevolutione | (2) Auctarium Musei Balfouriani ,
Jpirali dicre, pags 375. ibid.
ÉYAWG'OIN:C HYE NOE'OIG LE. soi
celui de Volutes cylindriques où Rouleaux. M. Adanson désigne
les uns & les autres fous le nom de Rouleau, « qui, dit-il,
» convient assez à ce genre & exprime fort bien cette particularité
» qui est commune à toutes fes espèces, d’avoir les fpires plates
» & comme roulées les unes fur les autres (3) ». Mais on ne voit
pas pourquoi l’auteur a rendu ce mot en latin par celui de Ssrombus,
qu'on n'avoit jusqu’à présent appliqué qu’à des Aiïlées, des Vis
ou des Buccins.
Les coquilles de la famille des Cornets n’ont point parmi nous
de nom vulgaire; ce qui vient de ce qu’à l'exception d’une feule
espèce qui fe trouve fur les côtes de la Méditerranée , & qui
n'étant d'aucun usage, y est restée inconnue, toutes les autres
viennent des mers des Indes, d'Afrique & d'Amérique, l'Océan
Européen en étant, du moins fur nos côtes, absolument dépourvu.
Les Hollandois les appellent ÆWellen, Tooten ou Bakken ; les
Allemands Tuer ; les Anglois Cone Shell, & les Malais Bra
Tsjintsjing où Krang- Lanke.
Les Cornets du premier genre font en général d’une forme
conique assez réguliere & fort élevée : leur clavicule en vive-arrête
fait la base de ce cône, tandis que l'extrémité inférieure du
premier orbe en forme la pointe. Les Cornets du fecond genre
ou Rouleaux, quoiqu’aussi de figure conique ou pyramidale,
approchent un peu plus de la forme cylindrique , leur clavicule
étant moins large, moins tranchante ou plus arrondie, l'extrémité
inférieure du premier orbe moins aiguë & fon milieu plus renflé.
Parmi les Cornets du premier genre on en voit dont le premier
orbe, quoique fort alongé, paroïît plus court que dans les autres
coquilles du même genre, par rapport au diametre , plus consi-
dérable de la clavicule : tels font l'Esplandian ou Toile d’araignée,
(3) Hist. nat, des coquillages du Sénégal, pag. 82 & 83.
ee
REMARQUES.
Famille
des Cornets
ou Volures,
s°2 LA :, CO N:CHWEDOLEOIGTE
Lobs r 0
Remarques. le Fromage vert, les Papiers marbrés, l'Hébraïque , le Cornet-
LUE Musique , le Papier Turc, le faux Amiral ou Navet, le Cornet
ex Polues. chiné, la Colombe, la Fileuse, P'Aumusse , la Peau d’hyenne, le
Loup rayé, l'Hermine, la Tine de beurre, le Charanson , l’Aîle
de papillon vraie & fausse, les Tigres, les Pavés & Narttes d'Italie,
les Spectres, le Bois veiné, la Flamboyante Américaine, le Cornet
à trous, la Peau de ferpent, PAmiral Chinois, ainsi que les vrais
Amiraux. Ceux dont la forme conique est la plus parfaite, font
les espèces x1x, xxx1-xxx111, & depuis la xxx1v° jusqu’à la
XLvI1 inclusivement,
D'autres également coniques, paroissent être de forme plus
alongée, à cause du moindre diametre de leur clavicule : tels font
les Couronnes Impériales vraies & fausses, la Couronne marquetée,
les Damiers, les Cierges & fur-tout les Damiers Chinois, la
Queue d’hermine, la Spéculation, le Cornet ponctué, le Pavillon
Turc, l'Enseigne Chinoise, la Volute à filets, le Coin à bandes,
les [les Maldives, la Géométrie, les Faisans , le Drapeau & les
Fiamboyantes. Cette même forme conique est un peu moins
alongée dans les espèces appelées Détroit de Magellan, Cardinai,*
fausse Flamboyante, Cornet rouille, Fileur d'or, &c. L'Écorce
d'orange, la Peau de chagrin & le Fuseau font aussi de figure
fort alongée, mais moins exactement conique que celle des
précédens. Cette figure conique est un peu plus courte & moins
décidée par l'arrondissement des pas du premier orbe, dans la
Robe Persienne, les Amiraux de Surinam & de Curaçao, les
Cedo-nulli, le Gourgouran, le Cornet à grains de petite vérole,
la Chiüre de mouches, la Pluie d'argent, la Jaunisse, lAmiral
de Rumphius , PAmadis, le Porte-insecte, le Pavillon Indien,
le Porte-croix, le Cordelier, le Chevalier, le Cornet enflammé,
le Veau panaché , le Croisé, & les deux espèces fuivantes.
À l'égard des Cornets du fecond genre ou Rouleaux, leur
20
FAMWCOIN CH Y'LTONROIGTE. 503
forme à peu près cylindrique est médiocrement alongée dans les
trois premieres espèces , ainsi que dans l’Amiral d'Angleterre,
le vrai & le faux Amiral d'Orange, les Châteaux en Espagne, la
Nébulcuse, la Tulipe, la Tempête, la Renoncule, le Papier de la
Chine, le Velours Anglois, le Chat ponctué, le Rouleau de Saint-
Thomas, l’Inscription gothique, le Janus, le Spectre de Rumphius,
le Taupin , la Roussette, le Tricot, le Réseau, le vrai & le faux
Amiral de Guinée, le Parchemin grillé, la Peau de rat, le Grouin
de porc, le Rouleau panaché, le Flagellé, Argus & le Drap
d'argent. Elle est très-alongée dans le Drap d’or pyramidal, le
Drap oran
gé, les Brunettes, ainsi que dans les quatre espèces
fuivantes. L’Amiral d'Hollande , l’Inscriprion Chinoise , les
Écorchées, le Radix, le Brocard de foie, le Taffctas, l'Omelette,
la Tulipe de Bonanni & l'Enfant couronné, font aussi dans le
même cas. Elle est au contraire courte & lafge dans le Minime,
le Pavor, la Piqüre de mouches, la Morsure de puces, la Moire,
la Peau de civette & le Fustigé.
, Toutes ces coquilles different de celles de la famille précédente,
non-feulement en ce qu’elles forment un cône plus étroit & plus
prolongé, mais encore en ce que leur bouche, loin de fe trouver
fur la base de ce cône, lui est au contraire perpendiculaire. Dans
les Sabots la base du cône est en même tems celle de la coquille;
il n’en est pas de même dans les Cornets, qui ont la base de leur
cône presque verticale : la hauteur de ces derniers fe mesure
comme dans les Sabots, fuivant la longueur de la colamelle ;
quoique cette columelle, loin d’être verticale ainsi que dans les
Sabots, foit au contraire horizontale. Dans les Sabots, le haut du
premier orbe est moins large que fa base : mais dans les Cornets
le haut du premier orbe est très-large & fe trouve vers la clavicule
ou Ja partie postérieure de la coquille, tandis que la partie in-
férieure de ce même orbe finit en pointe plus ou moins aiguë
RES
REMARQUES,
Famille
des Cornets
ou Volutes,
——
REMARQUES.
Famille
des Cornets
ou Volutes.
So4 l'A 'CONCHNETOLOGTE
vers la partie antéricure du testacée. En général l'extrémité pos-
térieure ou la clavicule est, contre l'ordinaire de la plupart des
univalves, aplatie ou peu faillante, fi l’on en excepte quelques
espèces, telles que la Flamboyante, le Drap d’or pyramidal, le
Poinçon, &c. où cette clavicule est assez prolongée.
Dans toutes les coquilles de cette famille, les orbes vont à
lordinaire de gauche à droite, en descendant du fommet à l’ou-
verture, du moins n'avons nous point entendu dire, que jusqu’à
présent il s’en fût trouvé dont les orbes allassent de droite à gauche,
comme dans certaines espèces appelées vulgairement, quoique
mal à propos, Uriques. Le nombre des fpires, ainsi que nous
avons déjà eu occasion de le remarquer ailleurs, n’étant point
un caractere constant, puisqu'il varie fuivant l’âge de la coquille,
nous dirons feulement ici que dans la famille des Cornets ce
nombre ne va guère au-dessous de huit ni au-delà de feize.
Ces fpires, à l'exception de la premiere qui les recouvre toutes,
ne montrent à lextérieur que celle de leurs extrémités qui forme
les pas de Ja fpirale, caractere particulier à la famille des Cornets,
de même qu’à la fuivante & à celle des Porcelaines ; les autres
univalves laissant presque toujours voir, outre cette extrémité,
une portion plus ou moins considérable de chaque orbe.
Les pas des orbes , assez larges dans plusieurs espèces de cette
famille, font pour l'ordinaire étroits. Ils s’élevent progressivement
les uns au-dessus des autres, de manicre à former une clavicule
plus ou moins faillante dans le Cornet Cardinal, le Fromage vert,
la Robe Persienne , l’Amiral de Surinam, celui de Curaçao, les
Cedo - nulli, VÉcorce d'orange & les cinq espèces fuivantes. On
en peut dire autant du Fuseau blanc, du Cornet à grains de petite
vérole & autres espèces, depuis la xx11° jusques & compris la xxx°,
auxquelles on peut joindre les huit dernieres de ce premier genre.
Beaucoup d'espèces du-fecond genre présentent la même gradation
dans
LA CONCEYLIOLOGIE. s05
dans les pas#des orbes, excepté cependant les espèces x, XII, REMARQUES.
XIV VAL OSEXIV-XX VI, (XXVIIL-XX XVII. XNENIIT JOXXXIX Famille
des Cornets
ÉTAT: ou Volutes.
Les pas des orbes font aplatis, & forment néanmoins une
clavicule plus ou moins faillante aux espèces nommées le Détroit
de Magellan, le Navet, la Fileuse, le Cierge, la Carotte, le
Damier Chinois, l’Étourneau , l'Aumusse, la Peau d’hyenne, le
Loup rayé, les Hermines & Queues d’hermine, & la Tine de
beurre ; mais dans celle-ci, de mème que dans le Charanson
& lAîle de papillon, les pas des orbes font un peu plus convexes.
Ils font encore aplatis dans quelques espèces du fecond genre,
telles que le Pavot, le Brocard de foie, le Taffetas, l'Omelerte,
&c
Ces pas des orbes font aplatis, mais léserement creusés en
gouttiere dans les espèces nommées Toile d’araignée , Couronne
Impériale, Damiers Impérial & Chinois, ri oriental , &
dans quelques autres encore, tels que le Chevalier, le Cornet
enflammé, le Pavillon Turc & les huit espèces fuivantes. Ils font
encore plus concaves dans Îes Damiers ordinaires, l’Amadis, la
fausse Aîle de papillon, la Spéculation, le Ce ponctué , les
Tigres, les Pavés & Nartes d'Italie, le Spectre Américain, la
fausse Flamboyante ; & parmi les Rouleaux, dans l’Amiral
d'Orange, la Tulipe, le Drap d'argent, la Piqûre de mouches,
les Moires , la Peau de civette, la Morsure de puces, le Fustigé ,
HRScpee Chinoise, & fur-tout dans les Écorchées Ni Rats le
pas font des plus concaves. En général toutes les coquilles de
cette famille, dont les pas des orbes font un peu renñés, laissent
une légere dépression fur la ligne fpirale : c’est ce qu’on observe
principalement aux AIRES XV XX-XEXS XVI, LXIX CC LISE
du premier genre, de même qu’aux espèces 1-V, XVI, XVII,
xix-xxu & xx111 du fecond genre.
Tome IT. SIT
co Sn
REMARQUES.
Famille
des Cornets
eu Volures.
s06 LAS EC ON CH YMEMMENEL OGIE.
Les pas des orbes font assez renflés dans plusieurs Rouleaux,
tels que l'Amiral d'Angleterre, le Bout de chandelle, le faux
Amiral d'Orange, l’Amiral de Hollande, le Spectre de Rumphius,
le Taupin , la Roussette, le Drap d’or piqueté de la Chine, le
Bätonnet, le Gland , les Rouleaux à tricot & à réseau, le vrai
& le faux Amiral de Guinée, le Parchemin grillé, la Peau de rat,
le Grouin de porc, le Rouleau panaché, le Flagellé, l’Argus,
& fur-tout le Minime & l'Enfant couronné. Ces derniers , de
même que l’Amiral d'Angleterre & le Bout de chandelle , font
ceux où les pas des orbes font le plus renfiés. |
Les pas des orbes font ou lisses ou à ftries & cannelures cir-
culaires plus ou moins fines dans les diverses espèces qui composent
cette famille ; mais comme ce caractere n’est pas également
constant dans chaque espèce, & qu'il y est tantôt plus, tantôt
moins exprimé, nous n’en parlerons point ici, nous dirons feulement
un mot du renflement qui, dans plusieurs espèces, borde les pas
de ces mèmes orbes.
Ce renflement est fouvent formé par des festons, des tubercules
ou des mamelons plus où moins prononcés, ainsi qu’on peut le
voir dans notre premier genre, depuis la premiere espèce jusqu'à
la vingtieme, où ces tubercules forment tantôt des épines courtes,
comme dans les Couronnes Impériales, tantôt de larges fesrons,
comme dans les Damiers, & tantôt s’arrondissent en mamelons,
comme dans les Papiers marbrés. Ces tubercules font d'ordinaire
peu fensibles dans les Amiraux de Surinam & de Curaçao, ainsi
que dans les Hébraïques, où ils ne produisent que des plis assez
légers, lesquels font encore plus foiblement exprimés dans le faux
Amiral ou le Naver. Il est bon de remarquer que certaines espèces,
telles que les Toiles d’araignée, le Fromage vert, &c. ont tantôt
leurs tubercules bien prononcés, & que tantôt ces tubercules y
paroissent à peine. Parmi les Cornets du fecond genre, on ne
LAN C'ON'CH YELTODO GIE. 507
voit de tubercules un peu faillans fur les pas des oïbes, que dans
les espèces nommés Piqüre de mouches, Moire rayée & ondée,
ainsi que fur la Morsure de puces & le Fustigé. Le Taffetas
& POmelette en font presque entierement dépourvus, tandis que
les Brocards de foie les ont au contraire bien prononcés : ils font
très-foibles fur la Peau de civette & la Tulipe de Bonanni, & ne
paroissent fur l'Enfant couronné que comme de petits plis.
Dans celles de ces coquilles qui font ordinairement tuberculées,
fi les tubercules viennent à manquer ou à s'afoiblir, comme il
arrive quelquefois aux Damiers, aux Moires & aux Peaux de
civette, on voit alors un renflement ou cordon regner fur les pas
de la fpirale : mais beaucoup d’autres espèces de certe famille,
qui font toujours privées de tubercules, offrent ce renflement ou
cordon fur les pas de leur fpirale. Il est gros & arrondi dans la
fausse Aîle de papillon, le Cornet ponctué, la Spéculation, les
Tigres, les Pavés & Nattes d'Icalie, les fpectres , tant orientaux
qu'Américains, le Bois veiné, le Chevalier, le Cornet cnflammé,
le Croisé, la Peau de ferpent & l'Amiral Chinois. Il s'offre encore
de même dans plusieurs Rouleaux , entre autres dans le Radix,
les Châteaux en Espagne, la Nébuleuse, la Tulipe, la Tempête,
Ja Renoncule , le Papier de la Chine , le Velours Anglois,
le Chat ponctué , le Rouleau de Saint-Thomas , l’Inscriprion
Chinoise, le Janus & le Drap d'argent. Il est encore peu différent
dans l’Amiral de Ramphius, la Chiüre de mouches, les Pluies
d'or & d'argent , la Jaunisse, le Porte-insecte, le Cornet chiné,
la Colombe, le Pavillon Indien, le Porte-croix & le Cordelier.
Ce cordon ou renflement, quoique assez gros, est cependant
moins apparent dans les Fileuses, les Tines de beurre , les Aîles
de papillon, les Aumusses, la Peau d’hyenne, Île Loup rayé, les
Hermines & Queues d'hermine. Au contraire, quoique plus fin,
il est généralement plus apparent dans les Cierges & Carottes,
Sffi)
DS |
REMARQUES.
Famille
des Cornets
ou Volutes:
508 LA NCION CAMION LOG 'TE:
PER EEE S
Remarques. dans le Pavillon Turc, les Enseignes Chinoise & Japoncise, la
ME Volute à filets, le Coin, les Iles Maldives, la Géométrie, le
ou Volures. Faïsan ordinaire, le Drapeau, les vraies & fausses Flamboyantes,
le Cornet rouillé , le Fileur d’or & les Amiraux. Il en est ainsi
de l'espèce du Pavot dans notre fecond genre, & fur-tout de
l'Écorchée, qui, de même que l’Amiral d'Orange & l’Inscriprion
Chinoise, offrent en cet endroit une vive-arrête assez faillante.
Parmi les Cornets du premier genre, lPAmadis & le Damier
Chinois font dans le même cas. Au contraire ce talus est des plus
légers dans les fept premieres espèces du fecond genre. Beaucoup
d’autres Rouleaux, par l'arrondissement plus où moins parfait
du pas de leurs orbes, n’ont ni cordon ni talus : c’est ce qu'on
observe fur-tout au Spectre de Rumphius, au Taupin, à la
Roussette, aux Tricots, aux Amiraux & faux Amiraux de Guinée,
ainsi qu'aux espèces nommées Parchemin grillé, Peau de rat,
Grouin de porc, Argus, Minime, Bâtonnet, Gland, &c. Les
Amiraux d'Angleterre, le Bout de chandelle, le faux Amiral
d'Orange & l'Amiral de Hollande en font aussi dépourvus.
Toutes les coquilles de cette famille offrent une légere finuosité,
quelquefois mème assez prononcée, vers l'extrémité inférieure du
premier orbe; ce qui rend cette extrémité un peu retroussée dans
les Aumusses , les Hermines & Queucs d’hermine , les Rouleaux
à tricot & à réseau, ainsi que dans ceux nommés Taupin, Châteaux
en Espagne, Nébuleuse, Janus, Minime, &c. Cette finuosité est
\ beaucoup moins fensible dans plusieurs Cornets & Rouleaux, &
Jest même fi peu dans quelques-uns qu’à peine lapperçoit-on :
mais elle est en général très-prononcée dans les Tines de beurre,
les Pavés & Nattes d'Italie, les Peaux de ferpent, FAmiral Chinois
& les vrais Amiraux. Il en est de même dans plusieurs Rouleaux,
tels que l'Écorchée, le Minime , le Janus, la Piqûre de mouches,
les Moires rayées & ondées, la Peau de civette, &c.
LA CONCHYLIOLOGIE. 09
Quoique és pas du premier orbe femblent, fur-tout dans les
espèces dont la clavicule est plate ou concave, ou légerement
convexe , faire partie de cette clavicule, néanmoins, dans les
espèces où la clavicule s’éleve davantage, elle ne paroît s'étendre
que depuis le fecond orbe jusqu’à la pointe du fommer. C’est ce
qu'on observe fur-tout dans les Rouleaux appelés l'Amiral d’An-
gleterre, le Bout de chandelle, le faux Amiral d'Orange, le
Gland, le vrai & le faux Amiral de Guinée, le Grouin de porc,
le Rouleau panaché, le Flagellé, l'Argus & quelques autres.
À l'exception du feul Drap d’or pyramidal, dont la clavicule
est beaucoup plus longue que large, toutes les autres coquilles
de cette famille ont leur clavicule plus étendue en largeur qu’en
longueur : cette largeur devient même très-considérable dans celles
où Ja clavicule est plate ou concave. Au reste le plus ou le moins
de faillie de la clavicule n’est point un caractere bien constant
dans chaque espèce , puisqu'on voit, par exemple, des Tigres à
clavicule peu faillante, tandis que d’autres variétés de la même
espèce l'ont plate & quelquefois concave. Il en est de même de
la fausse Aïle de papillon, & fur-tout des Flamboyantes, qui
tantôt ont leur clavicule fort élevée, tantôt presque plate & tantôt
légerement concave. C'est faute d’avoir observé ces différences,
que M. d’Argenville a dit dans fes Remarques fur la famille des
Cornets : « le caractere fpécifique qui fe distingue le plus dans
» cette famille, est dans la clavicule, dont il y en à de fort
» élevées, comme celle de la Flamboyante : d’autres très-plates,
» telle qu’est la clavicule de la Moire, &c. (4)». Mais on vient
de voir qu'il fe trouve aussi des Flamboyantes à clavicule aplatie;
tandis que les Moires offrent des variétés, telles que la Piqûre de
mouches, la Peau de civette & la Moïsure de puces, dont la
ER——————— — —…"—…"…"…—… ….…"…"…"…"…".…"…"….… ….…—"…—…"…"”"……—…".…"”…"”"…"…"…"…"…"…"…"…"”…"…"…————"…."—…——_-_…".—"_"_"_—._—_"_"_._"_"_"___—_——
(4) D'Argenv. Conchyliologie, feconde édition, pag. 236,
a — |
REMARQUES,
Famille
des Cornets
ou Volutes.
REMARQUES.
Famille
des Cornets
ou Volutes.
5x0 LA) € ON CH PANIOL © GILE.
clavicule est plus élevée qu'aplatie. Cela n'empêche pourtant pas
qu'on ne puisse dire en général que la clavicule est plate ou
concave où peu faillante dans les Tigres, la Spéculation, la fausse
Aîle de papillon, la Tine de beurre, l’Étourneau , le faux Amiral
ou Navet, les Couronnes Impériales, le Damier ordinaire, le
Damier Chinois, les Hermines & Queues d’hermine, les Cierges
& Carottes, le Détroit de Magellan, la Fileuse & quelques autres.
L'Enseigne Chinoise, quelques Pavés d'Italie, quelques Flam-
boyantes, &c. font encore dans le même cas parmi les Cornets :
ainsi que les Pavots, la Morsure de puces, le Fustigé, la Moire
& le Brocard de foie parmi les Rouleaux. Au contraire quelques
variétés de la Flamboyante, de la Natte d'Italie, de la Couronne
Impériale, du Naver, de la Piqure de mouches & de la Moire,
ainsi que la plupart des autres Corncts & Rouleaux qui ne font
point compris dans l’énumération précédente , ont leur clavicule
plus élevée qu'aplatie. De ces clavicules faillantes les unes font
fort efhlées, tandis que les autres font plus où moins obtuses.
Cette extrémité est même renflée & comme arrondie dans
plusieurs Rouleaux , tels que le Drap d’or piqueté de la Chine,
le Bâtonnet, le Gland, les vrais & faux Amiraux d'Orange,
Amiral de Hollande & quelques autres; de même que dans
plusieurs Cornets, tels que la fausse Flamboyante, le Cornct
rouillé, le Naver, le Papier marbré, quelques Cedo-nulli, quelques
Hébraïques, &c.
Le /ommet ou l'extrémité de la clavicule est dans le plus grand
nombre des testacées de cette famille , assez faillant & aigu;
mais dans ceux à clavicule plate où rentrante, il est tantôt obtus
& comprimé comme dans le reste de la clavicule, tantôt plus ou
moins faillant au milieu du disque aplati de cette clavicule. Il fe
présente de la premiere maniere dans la fausse Aîle de papillon,
la Spéculation, le Tigre, le Navet, le Cicrge, la Flamboyante
LAMCION CHNLEOMOGIE s11
à clavicule plate, quelques Couronnes Impériales & Damiers,
l'Hermine, le Fromage vert, &c.; & de la feconde dans la
plupart des Flamboyantes & des Tines de beurre, dans quelques
Couronnes Impériales, quelques Tigres, quelques Damiers, entre
autres dans le Damier Chinois, &c. Ce fommert est aussi plus
obtus qu'aigu dans plusieurs Rouleaux, tels que le Drap orangé,
Ja Brunette, le Poudingue, le Bitonnet , le Drap d’argent, &c.
tandis qu’il n'est obtus que par vétusté dans certains Cornets,
tels que l’'Hébraïque, le Papier marbré, quelques Cedo-nullr,
&c.
La ligne fpirale est, pour l’ordinaire, fine & assez peu régulicre
dans les Cornets : elle est plus délicate & mieux prononcée dans
les Rouleaux. Mais dans les coquilles de ces deux genres, où les
pas des orbes font tuberculés, cette ligne fpirale est onduleuse
ou festonnée; elle offre un fillon assez profond dans la fausse
Âïle de papillon, la Spéculation, le Navet ou Bois de chène,
& fur-rout dans la Peau d’hyenne : elle est au contraire à peine
fensible dans la Colombe, le Cornet à grains de petite vérole,
la Pluie d’or, la Jaunisse, la Chiûüre de mouches & le Drap
d'argent.
ans plusieurs Cornets & Rouleaux, on voit au-dessous de
Ja ligne fpirale un petit renflement ou cordon très-délicat qui en
fuit le contour : on l’observe fur-tout dans les Pavés ou Narttes
d'Italie, la Fileuse, le Cierge, le Croisé, le Velours Anglois, le
Radix, la Tulipe, le Drap d’argenc & le Brocard de foie. Il est
moins prononcé dans l’Écorchée, l'Amiral d'Orange, l'Inscription
Chinoise, & paroît absolument manquer à toutes les autres espèces
de cette famille.
Ces coquilles ne montrent de leur columelle qu’une très-légere
portion , vers l'extrémité antérieure de la bouche : cette portion
de la columelle s’arrondit en pointe droite ou un peu torse, par
a
REMARQUES.
Famille
des Cornets
ou Voiutes.
s'r2 E Ar CON CRE LL O GIE
RARE LINE
Remarques. Là finuosité qui fe rencontre en cet endroit. Elle est en général
Famille moins efkilée dans le genre des Cornets proprement dits que dans
des Cornets 5; ï ! J Le ; ; d
ou Volurs, Celui des Rouleaux; mais elle est toujours pleine & massive, de
même que fa portion intérieure, vu qu’il n’y a dans cette famille
aucune trace d’ombilic. Cette columelle fe prolonge en ligne droite
& en diminuant de diametre jufque fous le fommet, fervant à
l'ordinaire d’axe ou de fupport à tous les orbes, dont elle occupe
le centre.
Un caractere particulier qui fe présente dans routes les espèces
& variétés de cette famille, est une rigole ou finuosité plus ou
moins marquée, imitanc un fillon fait par un coup de lime donné
grossicrement , & qui fe trouve à la partie postérieure de l’ou-
verture, un peu au-dessous de l'angle formé par la levre, & fur
la portion interne du premier orbe, avec lequel cette rigole tourne
dans l’intérieur de la coquiile. Ce fillon grossier est plus ou moins
caché par la faillie de l'angle de la levre; de forte qu'on apperçoit
à peine dans quelques espèces fon origine légerement oblique ;
mais il est très-apparent lorsque la portion de la levre qui le
cachoit a été emportée par quelque accident. Les feuls Rouleaux
où ce caractere fe montre avec moins d’évidence, font le Brocard
de foie, le Taffetas & l’Omelette.
La bouche ou l'ouverture de ces testacées est, comme nous
l'avons déjà dit, parallèle à la longueur de la coquille, & fous la
forme d’une fente étroite, fort alongée, puisqu'elle parcourt toute
la longueur du premier orbe. Si l’on en excepte l'espèce entiere
des Brocards de foic, où cetre bouche est assez évasée dans route
fa longueur , elle est généralement plus ouverte à fon extrémité
antéricure qu’à la postéricure, dans toutes les coquilles de cette
famille, & femble fe rétrécir d'autant plus que la forme conique
de la coquille est plus parfaite. On voit dans quelques Corncts
du premier genre, fur la face interne de la levre & à quelque
distance
HAMIE ON CHERE O!GT'E: s13
ee 77
distance de fon bord, de légeres protubérances dont les finuosités rruarques.
rendent à peu près la figure du chiffre 3 : ce caractere fingulier, re
qu’on pourroit comparer à des gencives enflées, augmente l'épaisseur a
de la coquille, & fe montre plus ou moins fensiblement dans
l'Hébraïque, le Cornet-Musique, lArabique, la Milliaire, la
Tine de beurre de Taïti, mais fur-tout dans le Fromage vert &
dans quelques variétés de Cierge.
Le bord de la levre est toujours mince & tranchant, mais il
s’arrondit légerement dans quelques espèces, & forme un biseau
dans quelques autres. Il est presque toujours entierement lisse,
& s’il offre quelques foibles dentelures, ce n’est que vers l’extrémiré
antérieure du premier orbe, où les fillons de la furface font ordi-
nairement plus prononcés. Il faut cependant en excepter l’Amiral
d'Angleterre, le Bout de chandelle & l Amiral d'Orange, qui par
rapport aux cordelettes de l'extérieur , ont cette levre fortement
dentelée dans toute fa longueur. Ce caractere est plus foiblement
exprimé dans le faux Amiral d'Orange, l'Hébraïque & quelques
autres.
Presque toutes les coquilles de cette famille ont à leur levre
deux échancrures, l’une en forme de gouttiere, plus ou moins
prononcée, vers l'extrémité antérieure de l'ouverture ; l’autre à
la partie postérieure de cette même levre, dans l'angle formé par
la jonction du premier au fecond orbe. Celle-ci n’est foiblement
exprimée que dans le Rouleau panaché, le Flagellé, l’Argus &
quelques autres. Dans tout le reste cette échancrure'est très-
marquée fous la forme, tantôt d’une portion de cercle, tantôt
d’une fente plus ou moins oblique & resserrée. Si dans les cabinets
des curieux, cette échancrure fe voit à peine ou paroît manquer
à plusieurs coquilles de cette famille qui en font ordinairement
pourvues, cela vient de ce qu’une portion de la levre de ces
coquilles aura été enlevée par quelque accident, & de ce que
Tome IL. UE
——————_———_—_—
REMARQUES.
Famille
des Cornets
ou Volures.
S14 LA CONCHMEDOTOGIE.
ceux qui nettoyent & polissent les coquilles, en voulant les réparer
ne font point attention à ce caractere , ou limitent fi mal qu’on
s'en apperçoit à l'instant.
Tous les testacées de cette famille ont leur bouche en partie
fermée par un opercule cartilagineux, mince, de forme elliptique,
dont la couleur est ou ventre-de-biche , ou fauve, ou brunûtre.
La face extérieure de cet opercule offre huit fillons concentriques
qui indiquent les crûes : intérieure est lisse. Loin de fermer
exactement , comme dans les familles précédentes, la bouche
entiere de la coquille, il occupe fouvent à peine la huitieme partie
de fa longueur. Dans un Brocard de foie, par exemple, dont la
bouche aura quatre pouces de long, l’opercule n’aura que fix lignes
de longueur fur deux de largeur. Dans d’autres il en occupe environ
le tiers, comme on le voit dans les Rouleaux à tricot, dont
l'ouverture de dix-fept lignes de longueur, offre un opercule de
près de fix lignes de long fur deux de large. Enfin dans la Tine
de beurre, la fausse Aîle de papillon, la Spéculation , &c. une
bouche longue de cinq à fix pouces, montre un opercule de douze
à quatorze lignes de longueur fur environ quatre lignes de largeur.
On voit par ces dimensions que le Brocard de foie, l’une des plus
grandes coquilles de cette famille , est, proportion gardée, celle
qui possede le plus petit opercule. La grandeur de l’opercule ne
fuit donc point celle de la coquille, aussi ne voit-on pas trop de
quel usage il peut être à l'animal, puisqu'il ne peut ni le couvrir
en entier, ni le garantir de l'attaque des corps étrangers, à quoi
la nature femble avoir pourvu d’ailleurs par la forme étroite &
resserrée de l’ouverture de ces testacées.
Les Cornets & les Rouleaux prenant un accroissement femblable
à celui des autres testacées, varient aussi dans leur épaisseur , à
raison de l’âge plus ou moins avancé de la coquille; on n’en voit
qu'un petit nombre de minces ou papyracés : tels font, parmi
D
L'ATC ON C'HYELTIOEO Gil E. s15
les Rouleaux , le Panaché, le Flagellé, l'Argus, le Brocard de
foie, le Taffetas, l'Omelette, le Grouin de porc, les Rouleaux
à tricot & À réseau, la Peau de rat; & parmi les Cornets, la
fausse Aîle de papillon, la Spéculation , PAumusse, l'Amadis ,
Hermine & très-peu d’autres. Dans toutes les autres coquilles
de cette famille, l'épaisseur du test est assez considérable, mais
principalement dans les Damiers ordinaires , le Papier marbré,
le Fromage vert, le Cicrge, l'Hébraïque , la Tine de beurre, les
Tigres, les Pavés d'Italie, la Peau de ferpent, &c.; de même
parmi les Rouleaux , dans le Drap d’or violet , le Drap orangé,
l'Écorchée , le Pavot , la Piqüre de mouches, la Moire, la Peau
de civette, &c. En général cette épaisseur est plus considérable
vers les pas des orbes, & fur-rout du premier, que dans le reste
de la coquille.
Toutes ces coquilles, quoique assez lisses à l'extérieur, ne
font pas des plus lustrées, à cause des ftries circulaires plus ou
moins fines, fouvent même à peine fensibles, qui les parcourent.
Ces ftries ou cannelures font quelquefois très-prononcées, comme
on le voit dans le Fuseau blanc, la Chiüre de mouches, & fur-
tout dans l’Amiral d'Angleterre, le Bout de chandelle & l'Amiral
d'Orange; elles font moins grosses, mais encore assez faillantes,
dans le faux Amiral d'Orange, la Peau de chagrin, le Cornet à
grains de petite vérole, le Gourgouran, le Veau grenu & quelques
autres, auxquels on peut joindre le Bätonnet, le Gland, le Drap
d’or piqueté de la Chine, avec quelques Draps orangés & Bru-
nettes, où ces ftries , quoique plus fines, font très-bien exprimées.
Ces cordelettes font plates ou arrondies, lisses ou grenues : on en
voit de cette derniere forte dans les espèces nommées Cedo-nullr,
Écorce d'orange, Papier marbré, Peau de chagrin, petite vérole,
Amiral grenu, Veau grenu, Gland, Drap orangé, &c. Le Cornet
à trous offre, ainsi qu'une variété d'Hermine, une fingularité
Teci)
PÉTCELOPEEE 24 0 TT
REMARQUES,
Famille
des Cornets
ou Volutes.
s16 LA C0 N'CHVMEMOIL O G LE.
Remareurs, femarquable, en ce que les interstices de fes cordelettes ont de
Famille petits trous, peu concaves , femblables à ceux qu'on.observe fur
des Cornets
ou Volures, Certaines Thiares, appelées par cette raison Thzares a trous : Mais
en général les coquilles de cette famille n’ont leurs cordelcttes ou
ftries circulaires bien prononcées que vers l'extrémité antérieure
ou pointue du premier orbe (5). Si beaucoup ne montrent que
foiblement leurs crûes longitudinales , d’autres les ont tellement
exprimées, que, par leur assemblage , ces crües forment fouvent
P > que, P 8€»
des espèces de côtes longitudinales : c'est ce qu’on voit parmi les
Cornets dans les Hébraïques, les Pavés d'Italie , les Tines de
beurre, les Couronnes Impériales, les Fromages verts, les Damiers,
les Papiers marbrés; & parmi les Rouleaux, dans le Drap d’or
violet, l'Écorchée, la Tulipe, la Piqüre de mouches, la Chiüre
de mouches, la Moire, le Fustigé, le Janus, &c. Il est très-rare
que ces crûes produisent , par leur rencontre avec les cordelettes
circulaires, un réseau fensible. Les pas des orbes font tantôt
lisses | tantôt fillonnés circulairement. Si l’on excepte l’espèce
nommée Parchemin grillé, dont la robe est parsemée de rugosités
assez fingulieres, on ne voit dans cette famille aucune coquille
qui foit comme guillochée ou bosselée. Nous avons feulement
remarqué fur le milieu du premier orbe d’une variété de la Peau
de chagrin, une dépression ou gouttiere qui tourne avec cet orbe;
mais nous ignorons fi c’est un caractere constant ou un fimple
accident de cette coquille , que nous n'avons vue que dans Île
cabinet de M. le Comte de la Tour d'Auvergne. Les Rouleaux
(5) AN. B. C'est cette même partie
que nous appelons fouvent lextrémité
inférieure ou le bas du premier orbe,
par la raison qu’elle est diamétralement
opposée à celle qui forme le Aaur des
Jpires ou Île /ommer de la clayicule ;
|
|
|
|
|
mais comme ce fommet de la clavicule
est la partie postérieure du coquillage,
ce que nous appelons le as du premier
orbe en doit faire aussi l’exrrémité an-
térieure où la pointe du cône,
L'AWIC'O'NN CH VETOMMIO'GALE. si
panachés , le Grouin de porc & quelques autres, femblent aussi
un peu contrefaits, par une finuosité assez profonde vers le bas
du premier orbe, & par la direction irréguliere des crûes ; les
premiers offrent même quelquefois une forte de monstruosité
dans leur levre, dont l’angle très-renflé s'étend considérablement
en forme d’aïîle. Tous ces testacées font intérieurement lisses &
d’un bel émail, fans nulle apparence de nacre. Quoiqu’en général
toures les coquilles de cette famille foient d’une grandeur médiocre
relativement aux autres testacées son en trouve néanmoins parmi
elles d'assez volumineuses, fur-tout dans les espèces nommées
Tigre, Spéculation, fausse Aïle de papillon, Tine de beurre,
Brocard de foie, &c. qui ont quelquefois depuis cinq jusqu’à fept
& huit pouces de longueur, fur une largeur proportionnée. II est
vrai qu'il est extrèmement difficile de trouver ces grosses coquilles
vives en couleurs & bien conservées.
Ces coquilles , lorsqu'on les tire de la mer, font recouvertes
d’un épiderme ou périoste plus ou moins épais, parce qu'il est
ordinairement proportionné à l’âge de l'animal, à l’épaisseur &
au volume de fon test. Dans les Cornets & Rouleaux à test
mince, ce périoste est très-délicat, ventre-de-biche ou d’un
fauve clair; cette couleur fauve est plus foncée quand l’épiderme
a plus d'épaisseur : elle est enfin brune ou brunâtre dans les
coquilles les plus âgées ; quelquefois cet épiderme est lui-même
incrusté, foit en tout, foit en partie, d’un chancre tartareux ;
qui fouvent , par fon adhérence & fa dureté, altere beaucoup le
test & les couleurs de ces coquillages. Cette incrustation , qui
est tantôt blanche, tantôt grise ou verdatre , communique quel-
quefois lune ou l’autre de ces teintes à la robe de la coquille.
Mais c’est principalement la clavicule qui s’en trouve le plus
endommagée, comme on l’observe dans les Flamboyantes, les
Cornets Tigres , les Payés d'Italie , les Tines de beurre, les
em
REMARQUES,
Famille
des Cornets
ou Voluces,
s18 E Ar CONCHVMEND TO GIE
Remarques. Pamiers , les Couronnes Impériales & quelques autres, où cette
Famille incrustation laisse fouvent des cavités plus ou moins profondes.
mi re On trouve aussi de petits vermiculaires adhérens à ces testacées,
entre autres de ceux désignés par Lister fous le nom de MNaurloïdes.
Mais l’un des plus grands destructeurs de ces coquilles est, comme
nous l’avons déjà dit, le petit Lépas cabochon appelé la Lenlle :
il en perce & ronge la clavicule, & y reste même adhérent ;
d’autres fois ces coquilles font criblées de trous de vers marins.
Quelques-unes , telle que le Drap d’or bleu, fervent d'asile,
après la destruction de leurs animaux, à une espèce de Bernard
l'Hermite, fort efilée, qui malgré l'ouverture très-resserrée de
cette coquille , trouve moyen de s’y loger.
Ce n’est qu'après avoir enlevé le périoste, & de plus le chancre
marin qui fouvent incruste ces testacées, qu'on peut jouir des
belles couleurs de leur robe. Rarement cette robe est entierement
blanche ; car la plupart des Cornets qu’on voit ainsi , foit entie-
rement blancs, foit mêlés de violet vers la pointe, ne doivent
ces couleurs qu’à la fuppression plus ou moins complette de leur
premiere robe. On en voit un exemple dans les grands Cornets
Tigres & dans les Spéculations , qui , lorsqu'ils font ainsi dé-
pouillés, prennent le nom de Borne. Le Cornet qu'on nomme
Cigne à cause de fa blancheur , ne paroît tel qu'après avoir été
dépouillé de fa robe jaune : fouvent on met à découvert par ce
moyen des zônes violettes, qui lui font donner le nom d'Owx,
& il prend celui de Cierge quand il ne reste du violet qu’à l’ex-
trémité pointue du premier orbe, tout le reste étant du plus beau
blanc. Les Fromages verts & quelques autres deviennent presque
entierement violets par le même moyen. Le Fuseau blanc n’est
peut-être aussi qu'une variété décolorée du Fuseau tacheté. À
l'égard des couleurs qui forment le vrai fond de la robe des
cestacées de cette famille, elles font des plus belles & des plis
BAMCGONCHMLTIOBONGILE. s19
variées. Les principales font : le blanc , le couleur de chair, le
rose, le cerise, le cramoisi, le pourpre, les jaunes fafran, jonquille,
citron , foufre, le fauve, le marron, le brun , le brun-rougeatre,
le couleur de brique, le vert-olive, le verdâtre & le bleuâtre.
Souvent ces couleurs font mélangées ou nuancées de teintes plus
ou moins vives; mais presque toujours le fond qu’elles forment
est marbré, veiné, jaspé, flambé, rayé, ponctué d’autres couleurs,
& principalement de brun-cramoisi, de brunâtre, de marron,
de fauve plus ou moins foncé, d'orangé, d’aurore, de pourpre,
de cramoisi, de rouge-de-corail, de ponceau , de mordoré, de
roux foncé, &c. Ces couleurs font distribuées fur la robe tantôt
par zônes plus ou moins larges, par bandes étroites, par liserés,
par cordons , tantôt par compartimens plus ou moins réguliers ;
tantôt enfin ce fonc des taches grandes & petites, des traits, des
points femés fans ordre, ou par fuites circulaires plus ou moins
nombreuses. En un mot on trouve très-rarement dans cette famille
des coquilles d’une feule couleur, & dans la même espèce rien
n'est plus variable que les nuances & la distribution des couleurs
qui constituent cette espèce. fl ne faut pour s’en convaincre que
jeter un coup d’œil fur les Couronnes Impériales, les Damiers,
les Cedo-nulli, les Papiers marbrés, les Hébraïques, les Hermines,
les Tines de beurre, la fausse Aîle de papillon, les Tigres, les
Pavés & Nattes d'Italie , les Spectres , les Flamboyantes , les
Peaux de ferpent , les Amiraux, les Draps d'or, les Poudingues,
les Brunettes, les Écorchées, les Nébuleuses, les Tulipes, les
Papiers de la Chine, les Chats, les Taupins, les Tricots, les
Minimes, &c. dont nous n'avons cependant décrit que les variétés
les plus tranchantes & les plus remarquables.
On à vu par la table précédente, que nous avons divisé cette
famille en deux genres, dont le premier, fous le nom de Corners
contques, renferme foixante-dix espèces : ces espèces comprennent
RPC ECS
REMARQUES,
Famille
des Cornets
ou Volutes.
$s20 E Â; CON CHWEPOLOGEFE.
|
Remarques. CrOis cens vingt-huit variétés, dont les plus belles & les plus rares
Famille font le Cornet Linon , l’Esplandian ou Toile d’araignée, la Cou-
des Cornets Fi Sr ‘
ou Volures. ronne Impériale Chinoise, la Couronne marquetée, le Damier
Impérial, le Damier couleur de rose, le Damier fablé, le Détroit
de Magellan, le Cardinal violet, la Robe Persienne, l'Amiral de
Surinam , l’Amiral de Curaçao, les Cedo-nulli, le Papier marbré
fascié, l'Écorce de citron, l'Hébraïque double, le Cornet-Musique,
la Milliaire, le Bois de chêne à liseré, le Fuseau blanc, la Chiûre
de mouches, P'Amiral & le Vice-amiral de Ramphius, l'Amadis,
le Porte-insecte , la Fileuse, le Cierge ou le Cigne, la Carotte
ponctuée , les Damiers Chinois , l'Aumusse marbrée, la Peau
d'hyenne flambée, le Loup rayé, l'Hermine à bandes, celle à trous,
la Queue d’hermine à bandes, la Tine de beurre à liserés, le
Charanson jaune, l’Aîle de papillon double, la fausse Aïle de
papillon en échiquier, le Cornet ponctué, la Spéculation, le Tigre
rose, le Pavé d'Italie noir à bandes, la Natte d'Italie pourpre,
le Spectre oriental à bandes, le Pavillon Turc, le Picoté, les
Enseignes Chinoise & Japonoise, la Volute à filets, les Iles Mal-
dives ou l’Amiral Espagnol , la Géométrie, le Faisan à bandes,
le Drapeau , la Flamboyante à cordons, la Flamboyante Amé-
ricaine , le Fileur d’or, le Croisé vert, le Marbre cervelas, le
Cornet foudroyant, le Cornet à trous, la Peau de ferpent à bandes,
& toutes les variétés d’Amiraux des deux dernieres espèces du
premier genre.
Le fecond genre comprend, fous le nom de Corners cylindriques
ou Rouleaux, quarante-deux espèces, qui donnent deux cens
foixante variétés, dont les principales font le Drap d’or fascié ,
la Dentelle d'or, le Drap d'or alongé , le Drap d’or gelinotte,
le Drap d’or couleur de rose, le Drap d’or à filets, le Drap d’or
brun, le Drap d’or Amiral, le Drap d’or francolin, le Drap d'or
violer, le Drap d’or de la Chine, les Poudingues ou Caillouteuses,
le
oo D
L'ARC'O'N CHE ROIT 0,6 FE. se
Liisncns ne 5 7 7
le Drap d’or pyramidal, les Draps orangés, les Brunettes , les risanques.
Poinçons, les Draps d’or piquetés, les Bâtonnets, les Glands, Femitie
les Amiraux d'Angleterre, le Bout de chandelle , le vrai & le faux ne
Amiral d'Orange, l’Amiral de Hollande, lInscription Chinoise,
quelques Écorchées, plusieurs Nébuleuses & Tulipes, la Renoncule
panachée, le Rouleau de Saint-Thomas, lInscription gothique,
les Janus , le Spectre de Rumphius à flammes, les Taupins , les
Roussettes , les Rouleaux à tricot, le vrai & le faux Amiral de
Guinée, le Parchemin grillé, les Peaux de rat, les Grouins de
porc, les Rouleaux panachés, les Flagellés , l'Argus, plusieurs
Minimes , entre autres le rose & le bleu, les Pavots, les Draps
d'argent , la Piqûre de mouches, la Moire, la Peau de civette,
le Fustigé, le Brocard de foie, le Taffetas, l'Omelette & l'Enfant
couronné.
On nous reprochera peut-être d’avoir placé dans le genre des
Rouleaux, des espèces qui paroîtroient mieux convenir au genre
des Cornets coniques : telles font, par exemple, celles que nous
avons nommées le Velours Anglois, le Chat, le Tricot, l Amiral
de Guinée, la Peau de rat, le Grouin de porc, avec les trois
espèces fuivantes, & fur-tout les Minimes, les Pavots & quelques
autres. Il est vrai que ces coquilles approchent plus de la forme
conique que de la cylindrique, & qu’au premier coup d'œil on
croiroit devoir les rapporter au premier genre; néanmoins après
les avoir examinées de plus près, nous nous fommes déterminés
à leur donner place dans le fecond, à cause de certains caracteres,
à la vérité peu fensibles, mais qui nous paroissent fuffisans pour
ne pas rapporter ces espèces aux Cornets proprement dits, Ces
caracteres distinctifs consistent dans l'arrondissement plus marqué
de la clavicule & de la partie fupérieure du premier orbe, dans
la forme plus alongée & fouvent plus ou moins finueuse de ce
même orbe; enfin dans des proportions plus lourdes & moins
Tome IT, Vvyv
Lo en 0 7
REMARQUES.
Famille
des Cornets
où Volutes.
fe ." LA! CG ON GH'MEMONE:O"G LE
élégantes que celles des véritables Cornets. Au reste, il faut
convenir ici que les nuances qui distinguent ces deux genres de
coquilles font des plus légeres , & qu’à n’envisager que l’animal
qui les habite, on pourroit à la rigueur ne les regarder que comme
des variétés d’une feule & même espèce.
M. d’Argenville, dans fes Remarques fur la famille des Cornets,
après avoir indiqué d’une maniere assez confuse les caracteres
auxquels on ‘peut distinguer ces coquilles de celles de la famille
fuivante ; dit immédiatement , après avoir parlé du Rouleau,
( l’un des noms qu’il donne à cette famille): « on ne doit point
» s'arrêter à fa bouche pour fixer fon caractere générique; fa
» figure qui s’alonge en pointe par le bas, est tout ce qui le
» détermine ». On pourroit croire que M. d’Argenville, dans
ces dernieres lignes, continue de parler du Rouleau : maïs en
comparant ce passage avec ce que le même Auteur dit des Rouleaux
ou Olives dans fes Remarques fur cette famille, on voit qu'il n’a
voulu parler ici que du Corner ; ce qu'il faut en quelque forte
deviner , vu l’incorrection de ftyle qui regne en cet endroit.
L’Auteur anonyme d’une Critique (6) fur l’appendice à la
Conchyliologie, reproche avec raison à M. d’Arsenville d’avoir
donné dans cet appendice ( planche 1, leëtr. K,L), deux Vice-
amiraux de Rumphius, le premier fous le nom de Yice- amiral
feulement, & le fecond fous celui de 7’ice-amiral de Rumphius :
ce ne font en effet que deux variétés d’une même espèce, &
M. d’Argenville ayant, dans fa Conchyliolôgie ( planche 12,
lettr. H), donné le nom de ice-amiral à une variété d’espèce
différente , ne devoit pas l’appliquer fans modification, dans fon
appendice , à une variété d’une autre espèce, puisque c’étoit
(6) Lettre d’un Naturaliste de la Rochelle, à un de fes Amis à Beaucaire, fur
la Conchyliologie, pag. 9 & 10.
DANWCIOIN CHVIL HODO G LE. sa
exposer par là fon lecteur à les confondre. Mais le Critique ne
nous paroît pas également fondé, lorsqu'il reproche à notre Auteur
d’avoir donné le nom de Ÿ’ice-amtral à une autre espèce que celle
à laquelle Rumphius avoit donné ce nom; puisqu'il fufit de
désigner celle-ci par le nom de Rumphius, pour qu’il n’y ait point
d’ambiguité. D'ailleurs, quoiqu'il foit très-vrai que la coquille
nommée Ÿ7ce-amiral par M. d’Argenville, ne foit, ainsi que
l'Amiral à deux ou plusieurs bandes, qu’une variété dans le dessin
de l'espèce nommée l’Azral, rien n’empèche de distinguer cette
variété & plusieurs autres, également constantes, par des noms
particuliers, pourvu que l’on convienne que ce ne font que des
varités dans l'espèce nommée l'Amiral; cela nous paroït même
d'autant plus nécessaire aujourd'hui, que ces dénominations font
reçues de la plupart des curieux, & qu’elles ne peuvent que
contribuer à faire mieux distinguer les principales variétés de
cette espèce. En fupposant aussi que les Hollandois confondent
toutes ces variétés fous le fimple nom d' Amiral, rien ne nous
oblige à les imicer en cela, Rumphius lui-mème ayant désigné
par les noms de premier & de fècond Amiral quelques variétés
de cette espèce : cela n'empèche pas cependant qu’on ne foir très-
fondé à faire observer que M. d’Argenville a changé les dénomi-
nations reçues chez les Hollandois, qui n’appellent Yice- amiral
que celui de Rumphius (7), & qui désignent par le nom d’Awiral
» au contraire donnent à ces fortes de
» Cornets indifféremment le nom d’4-
» miral, désignant de celui de Wice-
» amiral tous les Cornets qui ont la
» forme & la ftructure des Amiraux,
» qu'ils foient d’ailleurs fasciés ou non,
» pourvu qu'ils fe distinguent par la
» beauté & le dessin de la mabrure
V:viral
(7) Knorr prétend que les Hollandois
"
donnent encore ce nom de Y’ice-amiral
à plusieurs autres Cornets. « Les Fran-
» çois, dit-il, désignent de ce nom ceux
»# qui ressemblent par leur dessin au
» grand Amiral, à cela près que la zône
# jaune du milieu n’est point chargée
# de bandelette. . . , Les Hollandois
De —
CERTES
REMARQUES.
Famille
des Cornets
ou Volutes:
524 LA CO N CHVMBEIOMNO GE
ET RTE DANPEE EE
Remarques. Là Variété fans cordons à laquelle nous donnons, d’après M. d'Ar-
Famille genville, le nom de Y’ice-amiral. Mais M. d’'Argenville à lui-
des Cornets
ou Polues, Même averti de ce changement; à l’occasion de fon Vice-amiral,
pag. 238 de la feconde édition.
A l'égard des autres espèces de Cornets & de Rouleaux, aux-
quelles nous avons donné ou conservé le nom d' Amiral, que
plusieurs portoient déjà parmi les curieux, il n’en peut résulter
aucune équivoque, vu le foin que nous avons eu de Îes distinguer
par un nom de lieu ou de personne : cels font le vrai & le faux
Amiral de Surinam, V Amiral de Curaçao, le faux Amiral où Navet,
l'Amiral de Rumphius , V Amiral Amadis , V Amiral Espagnol,
les Amiral, Extramiral & Vice-amiral Chinois, le Drap d’or
Amiral , es vrais & faux Arriraux d’ Angleterre , d'Orange & de
Guinée, V Amiral de Hollande, & enfin l'Amiral Adanson. Ce
dernier forme une des variétés du Rouleau nommé Spectre de
Rumphius, espèce qu'il ne faut pas confondre avec le Cornet
nommé Spectre par M. d’Argenville, & moins encore avec le
Cornet Amiral, comme l’a fait M. Adanson : en effet, il fufñt
de comparer la description & les figures que M. Adanson donne
de cette coquille, avec les figures de l'Amiral & du Vice-amiral
de M. d’Argenville qu'il cite, pour voir qu’elle en differe autant
par fa forme que par les couleurs de fa robe & leur distribution.
Ce Rouleau du Sénégal peut avoir plus de ressemblance avec une
coquille de Petiver & trois autres de Gualtieri, que M. Adanson
cite au même endroit; mais ces coquilles ne font point de l’espècé
» de leur robe; tel est le petit Cornet
» à réseau de couleur rougeûtre fur un
» fond blanc, chargé de quelques taches
» brunes, quis’offie dans cette figure ».
Délices des yeux & de l’espr: Ve paré.
pag. 40, pl XXIV, fig. 4. Cette figure
|
|
|
|
citée par Knorr est précisément le Wice-
amiral de Rumphius, & il ne cite au-
cune des autres coquilles auxquelles les
Hollandois donnent encore, fuivant lui,
le nom de Wice -amirals
EPARMGON CH Y L'TOTO/ GITE. s25$
à laquelle on est convenu de donner le nom d’Amiral. On ne
peut donc qu'être extrèmement furpris de voir qu’un Naturaliste
aussi exact que l’est d'ordinaire M. Adanson , ait dit à l’occasion
de cette coquille fi différente de l'Amiral : « C’est certe espèce
» qui fournit les Amiraux, les Vice-amiraux & les coquilles les
» plus estimées, tant pour la forme , que pour la richesse & la
» netteté des couleurs. Leur fond est toujours d’un très-beau
» blanc, coupé par des marbrures d’un beau jaune doré, divisées
» en deux ou trois bandes. Lorsque ces bandes font fimples, elles
# forment les Vice-amiraux ; lorsque les deux d’en haut font
» partagées par une ligne ponctuée, elles donnent cette belle
» variété qu'on appelle Amiral ou grand Amiral, & leur réunion
» produit l'Extramiral » (8). Au reste M. Adanson désigne cette
coquille fous le nom de Mafan. « Je lui aurois, dit-il, conservé
» fon nom d’Amiral, fi ce nom n’eût appartenu depuis long-tems
» à une espèce de papillon dont la chenille vit fur l'ortie ».
Comme fi les Naturalistes ne donnoient pas tous les jours à un
animal le nom d’un animal d’une autre classe, & comme fi le
Chevalier Linné n'eût pas changé lui-même le nom d’Amiral
qu'il avoit donné à ce papillon en celui d’Aralante, & M. Geoffroi
ce dernier en celui de #’ulcarn, fous lequel cet insecte est connu
parmi nous.
Si nous avons ajouté la dénomination d’Amiral Espagnol à
l'espèce désignée fous le nom d’Z/es Maldives, c’est que M. Davila,
dans la description qu’il a donnée de cette coquille (9), pense
qu'on peut la ranger parmi les Cornets distingués , que leurs
bandes ornées de lignes ponctuées font nommer Awiraux. La
EE
(8) Hist. natur. des coquillages du (9) Catalogue, tom. 1, pag. 238, la
Sénégal, planche 6, figure 4, pag. 93 : premiere de l’article 469,
& 94
a
REMARQUES,
Famille
des Cornets
ou Volutes,
a ——
REMARQUES.
Famille
des Cornets
œu Volutes.
oo ee NS RER de
s26 LA : CO NCHMEMONL O'GTE:
variété décrite par M. Davila est celle que nous appelons le Boss
de cedré à cordons.
Mais nous ne pouvons laisser parmi les Amiraux, une variété
de Rocher du premier âge, appartenante au genre des Rochers
aïlés, & qu'on trouve décrite dans l’Ouvrage de Knorr fous le
nom de Yice-amiral, quoiqu’elle n’appartienne pas mème à la
famille des Cornets. C’est ce que l’Auteur paroît avoir fenti lui-
même lorsqu'il dit : « Parmi les Limaçons qui appartiennent
» proprement à la catégorie des Amiraux , il n’y en à aucun qui
» differe davantage des autres, quant à la ftructure & à la forme,
» que le VicE-AMIRAL dépeint ici. Les Amiraux en général
5 n'ont pas de ces contours formés à la façon des pertes Tours,
» & leurs bandes font par-tout plus nettement marquées. Mais
s le J’ice-amiral étend vers la partie fupérieure fes contours,
» qui font couronnés en quelque façon, & il est rare que les
» bords de la bande blanche y foient exprimés bien distincrement.
» Cela n’empèche pas que cette pièce ne foit incomparable. Les
taches brunes qu’on y apperçoit font d’une très-grande beauté;
% on y remarque aussi de très-belles veines marbrées dans un
5 champ blanc, & le milieu est entouré d’une bande blanche
s5 tant foit peu tachetée de brun; une bande pareille fait le tour
» de la pointe inférieure » (10). Cette méprise de Knorr est
d'autant plus remarquable, que cet Auteur, dans une autre partie
de fon Ouvrage, a très-bien fu assigner fa vraie place à une autre
variété de la même coquille, & à peu près du même âge, en
disant : « Cette coquille paroît être une Af/ée à bandes . . ..
5 dépouillée de fon aîle. Peut-être n’en a-t-elle jamais eue,
>» l’animal qui habite cette coquille n’étant pas venu à l’achever;
» car l’on fait que les animaux qui habitent certaines espèces
EEE —_—]— ————————— — —"—" 2
(10) Délices des yeux & de l'esprit, IN part. pl v, fig. 4, pag. 15.
LA CONCHYLIOLOGÏE. s17
mn |
» d’'Aîlées, n’ajoutent aux levres de leur bouche ces prolongations rsmarques.
» en forme d’aîle, que lorsqu'ils font parvenus à un certain âge. La Ps
» couleur est d’un gris foncé, à bandes tacherées de blanc » (11). di
C’est aussi par erreur que le mème Auteur donne l’Azzral grenu
fous le nom d’Amiral des Indes occidentales (x 2); car on fait que
toutes les variétés de cette espèce font Orientales. On ne peut
approuver non plus fa division des Cornets en W’olutes fasciées
& Volutes fans fascies ; par la raison 1°. qu'il est très-peu de
Cornets qui ne foient plus ou moins fasciés : 2°. parce qu'il n’est
pas rare de trouver dans les espèces ordinairement fasciées, des
variétés qui ne le font point; de même que dans les espèces non
fasciées , des variétés qui le font : ce qui, d’après la division de
notre Auteur, obligeroit de mettre dans des genres différens de
fimples variétés de la mème espèce. Aussi ce Conchyliologiste
est-il tombé dans des contradictions fréquentes en plaçant, par
exemple, un Pavé d’Iralie bien fascié (13) dans le genre des
Volutes non fasciées, & un Papier marbré fans fascies (14) dans
le genre des Volutes fasciées, &c.
I! nous femble qu'on peut reprocher à Gualtieri, d’ailleurs fi
méthodique dans la distribution des testacées, d’avoir mêlé parmi
les Cornets ({ Cochlez conoïdee) des coquilles d'un autre genre,
telles que des Aîlées, des Casques , &c. De ce nombre font deux
Rochers, l’un à levre mince (1 5), l’autre fans aîle ou du premier
âge (16); de plus un petit Casque (17), dont on voit la figure
(11) Délices des yeux & de l'esprit, | (14) Ibid. VE partie, pl r, fig. 2;
V® part. pl. 1x, fig. $, pag. 16. pages 6 & 8 de la même Table fysté-
(12) Ibid. I partie, pl. vin, fig. 2, | matique.
pag. 20. (15) Ind, Testar. Conchyl. tab. XX,
(13) Ibid. VE partie, pl. xt, fig. 4, | lite. D.
pages 20 & 21, & page 9 de la Table (16) Ibid. tab. XX, lite. o.
fystématique des V° & VI° parties. (17) Ibid, tab, XXII, lire. x
Tome IT. # % x
————————
REMARQUES.
Famille
des Cornets
ou Volutes.
528 LA: CON CHWPEFOTLOIG LE
planche xxvi, lett. K de notre Ouvrage, & qui par fa bouche,
dentée fur les deux levres , s'éloigne considérablement de la
famille des Cornets. À l'égard des Rouleaux , que l’Auteur place
dans la fection des Cochles longe pyriformes, on voit dans cette
même fection un Rocher Bélier du premier Âge (18), un Rocher
lardé (19), le Radix (20), des Figues (21), un petit Murex à
dents de chien (22), des Tonnes, des Harpes, &c.
M. Adanson, qui a cru devoir rapporter les Amiraux & les Vice-
Amiraux , à une coquille du Sénégal qu’il nomme Mafun, pense
aussi que tous les Cornets que nous nommons Damiers, Spectres,
Tigres, Aïles de papillon, Spéculation, Tines de beurre, ne font
que des variétés d’une autre coquille du Sénégal qu’il nomme J'arar.
« Le fond de fa couleur est, dit-il, blanc, ou jaune, ou rouge,
» ou brun. Chacun de ces fonds est ou taché de points fans ordre,
w
1°
ou marbré, ou entouré de bandes ou de lignes ponctuées. De-là
ce nombre infini de varièté fi recherchées par les curieux , qui
leur ont donné différens noms. . . . . Ce coquillage est fort
w
v
”
w
2
v
commun fur les côtes du Sénégal, fur-tout les variétés appelées
» les Spectres, la Guinée & la Tine de beurre » (2 3). M. Adanson
donne pour caractere fpécifique à la clavicule du Jamar, de former
un plan presque horizontal & creusé legerement dans [on milieu : il
ajoute, que le retour ou repli de la premicre fpire en dessous,
joint aux onze autres fpires, qui font aussi aplaties, presque
horizontales & un peu enfoncées dans leur milieu, figure avec
elles une espèce de fommet conique, mais fort aplatr, environ quatre
fois plus large que long, & zerminé à fon centre par une pointe
(18) Gualr. Ind. Testar. Conchyl. | (21) Zbid, lire. 1-M.
ab. XXVI, litre. B. (22).Hbid. lire. zx.
(19) Ibid, tab. XXVI, lice, E-F-F, (23) Hist. nat. des coquill. du Sénégal,
(20) Ibid, lier, m. | pl.6, fig 1. Le Jamar, pag. 83 & fuiv.
crès - fine
qu on me. tn D do D TL RTS tp
LA CONCHYLIOLOGIE. s29
très -fine. Ce caractere s'accorde très-bien avec celui que nous
avons donné de la Tire de beurre; mais indépendamment du
dessin de la robe, voyons s’il peut convenir également aux autres
Cornets que M. Adanson lui associe. D’abord quant à la premiere
de fes variétés, qu'il nomme Tigre, & qui est celle que nous
appelons Damier, fa clavicule est fouvent féstonnée ou couronnée
de tubercules , ce qu’on n’observe jamais dans la Tine de beurre;
de plus les pas des orbes, loin d’être aplatis ou legerement con-
vexes, comme ceux de la Tine de beurre, font toujours tranchans
& creusés profondément en gouttiere. On ne peut donc regarder
comme variétés d’une même espèce deux coquilles aussi diffé-
rentes. Quoique es Spectres, ainsi que le Pard, donnés par
M. Adanson pour une feconde & troisieme variétés de Jamar,
ayent plus de rapport entre elles quant à leur clavicule, (car dans
une & l’autre elle est plate ou concave & quelquefois peu élevée
dans les fpires du fommet , ce qui femble rapprocher ces coquilles
de la Tine de beurre), elles en different cependant par les pas des
orbes, qui font srès-concaves Ë bordés d’un talus faillant, ce qu'on
ne peut point dire des Tines de beurre. Au reste, il est bon d’avertir
qu'il s'agir ici du Spectre de M. d’Argenville & non de celui de
Rumphius, & que la coquille nommée Pard par M. Adanson,
est celle qu’on connoît fous le nom de Tiere, espèce qu'il ne fau
pas confondre avec le Darmier qu'on à aussi nommé Tigre. La
quatrieme & la cinquieme variétés de Jamar font , fuivant
M. Adanson, l’Afle de papillon & la Guinée, qui porte encore
le nom de Spécularion. Ces coquilles font, à la vérité, celles qui
approchent le plus de la Tine de beurre, par la forme de leur
clavicule & la disposition de leurs taches ; cependant FAïîle de
papillon en differe par fa clavicule plus élevée, & dont les pas,
peu concaves, s’arrondissent en dessus, & la Spéculation par fes
pas encore plus concaves ou creusés en gouttiere ; quorqu’arrondis
Tome IT. Xxx
0}
REMARQUES,
Famille
des Cornets
ou Volutes:
su ne |
REMARQUES,
Famille
des Cornets
ou Volutes.
530 LA" GONIGHYEPOLEOG RE!
en dessus. En un mot ces dernieres coquilles , ainsi que la fausse
Aile de papillon , ont plus de rapport avec les Cornets Tigres
& les Pavés d’Iralie qu'avec la Tine de beurre, quoiqu'elles ne
s’en éloignent pas de beaucoup. A ces cinq variétés de Jamar,
M. Adanson en joint deux autres ; favoir, la Z7ne de beurre, qui
est précisément la mème que celle dont il donne la figure fous le
nom de Jamar; & enfin celle qu'il nomme Afusique, d’après
Rumphius, laquelle n'étant qu’une fimple variété dans le dessin
du’ Cornet Tigre ( dont l’Auteur avoit déjà fait mention fous le
nom de Pard ), ne mérite point que nous nous y arrêtions
davantage. Quelque légeres que foient en apparence les différences
fpécifiques que nous venons d'indiquer dans les coquilles précé-
dentes, elles font cependant assez constantes & assez marquées
pour ne pas être omises par un Naturaliste qui fe pique d’exac-
titude, & nous ne concevons pas pourquoi M. Adanson a jugé
à propos de les passer fous filence, comme s’il n’existoit entre
ces coquilles d'autre différence que celle de la couleur ou du dessin
de leur robe. Malgré la ressemblance extérieure qui doit fe trouver
entre les animaux qui les habitent, & qui est telle, qu’on peut
à la rigueur regarder chaque espèce de Cornet comme une race
ou variété constante dans une même espèce d’animal ; il n’est
pas douteux que les animaux de ces différentes races n’ayent, à
raison du climat qu'ils habitent, & du mélange des races, des
différences très-marquées avec les animaux d’une autre race, ou
de la même race dans un autre climat.
Nous finirons ces Remarques par faire observer une méprise
de M. d'Argenville, qui a été fuivie par M' Adanson & Davila :
c'est d’avoir donné les noms de Tigre & de Zéopard, au Cornet
généralement connu fous celui de Damier, & d’avoir transporté
ce dernier nom à Pespèce du Tigre : ces transpositions de noms
jettent la plus grande confusion dans l'étude de l’histoire naturelle;
LA CONCHYLIOLOGIE. $ 3:
aussi avons nous adopté dans cet Ouvrage les dénominations les
plus communément reçues. M. Regenfuss nous apprend qu'on
trouve des Damiers, « quoiqu'en petit nombre , près des îles
» Uliassériennes, à Hitoe & au petit Céram, où on les cherche
» principalement pour en faire des bagues. C’est, ajoute-c-il,
» ce qui a donné lieu au nom hollandois Rn9-hoornr (cône à
» bagucs ) » (24).
L'Ouvrage de M. Martini, fur les Coquilles (15), ne faisant
que de nous parvenir au moment où nous finissons ces Remarques,
nous ne commencerons à le citer qu’à la Description des coquilles
fuivantes. Quant aux citations de celles des familles précédentes,
nous ne pouvons les insérer que dans l’'Errata. Nous nous con-
tenterons d'observer ici, qu’on est furpris de trouver dans un
Ouvrage aussi méthodique que celui dont nous parlons, une
espèce de petit Buccin, tirée de l'Ouvrage de M. Regenfuss (26),
rangée parmi les Cornets (27). De plus, M. Martini termine fa
famille des Cornets par trois variétés d’une espèce finguliere
d'Olive (18), & par fix Porcelaines incomplertes ou du premier
âge (19), qui pour la plupart, font des variétés de l'espèce appelée
Point d’Hongrie. I étoit d'autant plus facile à lAuteur d'éviter
ces méprises, qu’il a eu foin de distinguer la famille des Olives
& celle des Porcelaines, de la famille des Cornets.
(27) Martini, Neves Systematisch.
Conchyl. com. IT, tab. LVI, fig. 615,
(24) Choix de coquillages, &c.
pag. XXXVI.
(25) Neves Systematisches Conchy-
lien Cabiner. Nurembero, 1768 & ann.
Juiv. 3 vol. in-g°. avec fig.
(26) Choix de coquillages, &c.
pl x11, fig. 66.
(28) Ibid. tab. LXV, fig. 722, 723
É 7243 Page 359.
(29) Ibid. tab. LXV, fig. 725-7325
pag. 359 & fuiv.
X xx]
REMARQUES.
Famille
des Cornets
ou Volutes.
S 32 L:A -:G O'N:C H Y:L1I:OL-0O G TE.
DESCRIPTION
DE LA HUITIEME FAMILLE:
CORNETS OÙU VOLUTES»
DIVISÉS EN.DEUX GENRES.
is
GENRE PREMIER.
CORNETS CONIQUES,
DIVISÉS EN SOIXANTE-DIX ESPÈCES.
| Û
COQUILLES Le CorNET LiNon {( planche x1v, lettre À 1 );, assez alongé
pr dans fa forme, offre une clavicule large & peu élevée, composée
coniques. de dix orbes, dont les pas étroits & légerement concaves font
bordés d’un talus chargé de tubercules. Dans tout le reste cette
coquille est médiocrement épaisse : elle a des fillons circulaires
très-fins , mais plus prononcés vers l’extrémité inférieure du
premier orbe, où les interstices de ces fillons montrent de petits
points peu concaves. Un réseau jaune-doré foncé, de la plus
grande finesse, couvre fa robe blanche, laissant un grand nombre
de petites taches en forme d’écailles ou triangulaires du fond. On
y remarque de plus deux zones de taches plus grandes, marron-doré
foncé, l'une vers le haut, l’autre vers le bas du premier orbe,
avec un liseré circulaire ou cordon de taches plus petites, de la
même couleur, près de la clavicule. La pointe aiguë du fommet
est couleur de rose. L'intérieur de la bouche offre un bel émail ,
blanc-de-lait, nué de rose vers le fond : la levre en est tranchante
& peu échancrée dans fes deux extrémités. Ce Cornet oriental
& rarc, a depuis quatorze jusqu'à vingt lignes ou un peu plus de
!
0 do om
LA CONCHYLIOLOGIE. 535
longueur, fur huit à onze lignes dans le plus grand diametre de
fa clavicule.
L'EsPLANDIAN ou LA Torre D'ARAIGNÉE (pl. xvix, lett. P),
est un Cornet lourd & épais (1), qui moins alongé dans fa forme
que le précédent, offre une clavicule plus large & médiocrement
élevée. Ses pas lisses, peu concaves, font bordés de gros mamelons
peu prononcés dans quelques individus, & qui disparoissent même
quelquefois fur les derniers orbes de la clavicule. Le fommer de
cette clavicule est rougeatre ; le fillon qui distingue les quatorze
fpires qui la composent est irrégulier & bien marqué. Le corps
de la coquille est assez lisse, malgré fes ftries circulaires de la
plus grande finesse & fes crûes longitudinales plus ou moins
fensibles. Les fillons de l'extrémité inférieure du premier orbe
font néanmoins bien prononcés. Le réseau violet ou marron-brun
qui couvre fa robe blanche ou blanchâtre, est très-délicat, &
laisse, comme dans la précédente, des mailles arrondies ou
triangulaires du fond. Les deux grandes fascies de taches brunes
font , l’une vers le milieu du premier orbe, lautre vers le tiers
de fa hauteur : les écailles plus ferrées qu’elles laissent du fond
font nuées de bleuâtre & de violâtre. Les pas des orbes , entre les
tubercules, font aussi tachetés de la même couleur, dont on voit
encore quelques traits épars fur le reste du réseau. La bouche est
blanche intérieurement, mais nuéc de couleur de chair près du
bord tranchant de la levre : l'extrémité torse & arrondie de a
columelle est d’un blanc fale nué de gris-de-lin, & les échancrures
de la levre font bien prononcées. Ce rare Cornet fe trouve aux
Moluques. M. d’Argenville en a donné la figure d’après celui de
fa collection, lequel avoit un pouce dix lignes de long fut un
(4) On le voit à la let, T, planche 1° de l'appendice à la feconde édition de la
«“Conchyliologie.
Le ni x à
€EORQUILLES
DE MER,
Cornets
ConiquEss
Lodel gs <<" |
CoquILLESs
DE MER.
Cornets
coniques.
$34 L'AT CONCHATETOL'O'GÉE
pouce de large. Il est ici gravé d’après un des plus beaux qui foient
à Paris, & que l’on voit dans le cabinet de M. de Nanteuil :
celui-ci n'a pas moins de deux pouces & demi de longueur, fur
près d’un pouce cinq lignes de largeur. M. le Comte de la Tour
d'Auvergne en possede un de deux pouces dix lignes de long, fur
un pouce huit lignes de large, volume considérable. Knorr en
donne aussi {a figure (2).
La CouroNNE ImPÉRIALE ( planche x1v, lettre A3), l’un
des plus beaux Cornets de cette famille (3), a fa clavicule plate
ou peu élevée, couronnée de tubercules. Les douze orbes qui la
composent ont leurs pas étroits, peu concaves, distingués les
uns des autres par un fillon fin, bien marqué, & plus ou moins
finueux par la faillie des tubercules ou dents qui bordent les pas
des orbes. C’est fur-tout dans les deux ou trois premieres fpires
que ces tubercules ont le plus de faillie, car ils deviennent très-
légers & disparoissent même fur les dernieres. La pointe extrè-
mement petite du fommet occupe le centre de cette clavicule,
qui est presque toujours tigrée, fur un fond blanc, de marron-
brun, d’orangé, de fauve-olivtre, & fouvent comme faupoudrée
de marron-cramoisi. Le corps de la coquille est lisse & luisant,
ce qui n'empêche pas qu’on n’y distingue quelquefois des crûes
longitudinales assez fensibles, & des ftries circulaires onduleuses
trés-fines, excepté vers le bas du premier orbe, où elles fonc plus
faillantes, obliques & légcrement granulées. Sa robe offre presque
toujours, fur un fond blanc, deux zônes plus ou moins régulicres
d’un bel orangé foncé, nué de fauve & de vert-olivâtre : ces
a —— —
(2) Délices des yeux & de l'esprit, Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT,
VI part, pl. 1v, fig. 4, pag. 10. tab. LXI, fig. 676, pag. 319 6 320.
Davila, Catalogue, tom. I, pag. 248, (3) Il est représenté pl, 12, lett. F
ait. 506-510, | de la feconde édition.
PRESS CU
LA CONCHYLIOLOGTE. $3$
2
PORTER 17 Le RE Re 7 dE CS
zônes , quelquefois moins distinctes, ne présentent que des
flammes ou marbrures longitudinales & déchiquetées; mais tou-
jours clles font chargées, ainsi que le reste du premier orbe, de
fuites circulaires & inégales de taches barlongues, brunes ou
marron foncé, qui dans quelques zônes ne forment que des points.
Tous ces cordons de taches grosses & fines fe fuivent d’assez près,
excepté en quelques endroits où ils laissent entre eux des intervalles
plus marqués. Enfin rien n’est plus varié que les nuances & les
taches de cette coquille. L’extrémité inférieure de fon premier
orbe offre une zône pointillée, dont le fond est nué de bleuatre,
de grisâtre, de verdâtre & de roussâtre. La variété dont nous
donnons ici la figure, est remarquable en ce que Îles fuites de
taches à peu près carrées qu'elles présente, font presqu'également
larges, & que ces taches font très-grandes dans le rang qui fe
trouve fur la bande blanche du milieu. D’autres ont toutes ces
taches moins grandes & moins égales entre elles : fouvent mème
elles ne fe montrent que fous la forme de lignes ou de traits, &
les fuites poncruées y font aussi plus ou moins nombreuses. Enfin
quoique cette espèce, ainsi que la plupart de celles qui composent
cette famille, varient presque à l'infini, comme nous en avons
décrit fommairement dans la table précédente les variétés les plus
tranchantes, nous ne parlerons dans la fuite de ces descriptions
que de celles dont nous avons fait graver la figure. Le bord de
la levre, mince & tranchant, montre intérieurement quelques
traces des couleurs de la robe; mais le reste de l’intérieur est
blanc , excepté vers l'extrémité antérieure de l'ouverture, qui
est d’un brun-violatre ou fimplement veiné de marron-brun. La
levre est médiocrement échancrée dans fes deux extrémités: Ce
beau Cornet, fans être rare, n’est pas fort commun. On Île trouve
aux îles Moluques , fur-tout à l'ile d'Amboine, ainsi qu’à Java
& à l'ile de France. Il a depuis an pouce, jusqu’à deux, trois
Coqurires
DE MER,
Cornets
coniquess
$36 LA CO NGC MOL'OG RE
ner rer
Coquuzrs & quelquefois trois pouces & demi de longueur, fur fept, douze,
»eme. dix-huit & quelquefois vingt-cinq lignes de largeur : ceux de ce
Cornets C : ie s \
ue dernier volume, qui est considérable dans cette espèce, font
très-rares. Plusieurs Naturalistes en ont donné la figure (4).
LA COURONNE IMPÉRIALE CHINOISE ( planc. x1v, lett. A4),
est une très-belle variété du Cornet précédent, & qui, quant à
la forme, n’en differe guère que par fa clavicule plus convexe,
chargée de tubercules plus nombreux, mais mousses & moins
faillans. Ses crûes longitudinales font aussi plus prononcées, &
forment en certains endroits des espèces de côtes ou de futures.
La robe de celle que nous avons fait graver est marbrée comme
par zônes de brun-rougeâtre & d’olivâtre foncé fur un fond blanc,
& toute parsemée d’un grand nombre de petites taches irrégulieres
d’un brun-roussâtre & olivâtre, qui fouvent tiennent les unes aux
autres par un trait fin d’un bleu peu foncé. Ces taches fe réunissent
quelquefois fuivant la longueur de la coquille, de maniere à former,
fur-tout dans deux zônes, des espèces de marbrures ou flammes
longitudinales. On observe de plus fur ces taches & marbrures
de petits traits transverses, d’un brun-noir, lesquels ne s’étendent
point fur le fond blanc de la coquille. Ces taches font aussi
quelquefois entremêlées de paints gris ou blancs, & fur le fond
(4) Rumph.Thes. Cochl.tab.XXXI1V, | tom. III, tab. XLVII, fige 18-21,
ditr. H-1. | pag. 130.
Valenr. Amb. Univalv. fig. 26. Knorr, Délices des yeux & de l'esprit,
Petiv. Gazoph. nat. pare, I, tab. VII, | HS partie, pl. xt, fig. 2, pag. 25.
|
fig. 6. Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 247;
Gualt.Ind, Test, Conchyl.tab.XXII1, | art. o1-504.
dir. A. Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT,
Klein, Tenr, method. ostr, tab. IV, | cab.LXII, fig. 690 & 691, pag-335:
fig. 84. Conus Imperialis. Linn. Syst. nat.
Seba ; Locupl. rer, nat, Thesaur. | edit, XIT, tom. d, fpec. 291, pag. re
an,
LA CONCHYLIOLOGIE. 557
|
blanc, de quelques points marron; mais plus communément ce
Cornet à fa robe blanche , marbrée de taches bleues tiquetées de
blanc, & deux larges zônes d’un brun-roussâtre & olivâtre
répandent fur la robe des flammes étroites, RCE & longi-
tudinales de la même couleur. Au reste cette variété, de même
que les précédentes, est cerclée de points & de lignes i RS a
noir foncé, mêlées de petits points blancs ou gris. L'intérieur de
la bouche est d’un blanc-bleuâtre, marbré de brun-noir, & nué
de cramoisi dans un liseré près du bord de la levre. La portion
visible de la columelle est d’un brun-brülé. On trouve ce rare
Cornet fur les côtes de la nouvelle Zélande & de la nouvelle
Guinée , ainsi qu'aux îles Uliassériennes. Nous en possédons qui
ont un peu plus de deux pouces de longueur, fur treize lignes de
largeur, & rarement on en voit de plus volumineux. Quelques
Auteurs l'ont fait graver (5).
LA CouRoNNE IMPÉRIALE CHINOISE A FLAMMES (pl. x1v,
lettr. A2), n’est qu'une variété plus efilée de la précédente (6):
fa clavicule est aussi couronnée de gros mamelons peu faillans.
Sa robe blanche est fans zônes , mais nuée par ondes de bleuâtre
& de violâtre, avec des flammes longitudinales & déchiquetées
d’un beau violet-brun, nué d’olivâtre & de cramoisi. Cette variété,
où les lignes circulaires de traits bruns font peu fensibles, n’est
guère plus grande que la figure que nous en donnons. Elle est
orientale & peu commune. M. Martini en fait mention (7).
Mart. Ney. Syse. Conchyl. tom. IL,
tab. LXII, fig. 693, pag. 337 6 338.
(5) Guak. Ind. Testar. Conchyl. |
zab. XXI, litt. Q |
Seba,Locupl.rer, nat. Thes. tom. IIT, | (6) On la voit représentée planc, 12,
tab. XLVIII, fig. 30, pag. 134. lett. E de la feconde édition.
Regenf, Choix de coquillages, &c. | (7) Nev. Syst. Conch;l. tom. IL,
pl. m1, fig. 35, pag. xxun, tab. LXII» fige 0692» ge. 2376338.
Tome IL. Yyy
| esrenmenezg
COUILLES
DE MER.
Cornets
coniques.
COUILLES
DE MER.
Corñets
coniques.
538 LA'CONCHYLIDOLOGTE
LA COURONNE MARQUETÉE ( planche x1v, lettre As), differe
de la Couronne Impériale par fon test plus mince, par fa forme
moins alongée, ou plus renflée vers les pas du premier orbe, &
enfin par fa clavicule plus élevée, où l’on compte douze révolutions
de fpires , féparées par un fillon fin & terminées par un fommet
aigu. Les pas des orbes font festonnés par des mamelons mousses,
qui laissent entre chacun d’eux un petit pli longitudinal. Sa robe,
à ftries circulaires presque imperceptibles, offre fur un fond blanc
ou couleur de chair, deux zones de grandes taches brunes, irré-
gulierement déchiquetées. La bande du fond qui les fépare , est
pointillée de brun par lignes circulaires , ainsi que la partie infé-
ricure du premier orbe. L'intérieur de la bouche & la portion
visible de la columelle font d’un blanc couleur-de-chair. Le bord
mince de la levre est fortement échancré dans l’angle qu’il forme
vers le haut du premier orbe. Ce Cornet oriental & rare, a qua-
torze ou dix-huit lignes de longueur , fur huit & douze lignes
de largeur. On en voit un dans Gualtieri (8) qui en approche
assez.
LE Damier IMPÉRIAL (planche x1v, lettre Er), est un
Cornet de la plus grande rareté, peu épais dans fon test, qui est
des plus lisses : fa clavicule, médiocrement élevée , est composée
de dix orbes, dont les pas étroits font festonnés ou couronnés
de tubercules. Sa robe est tachetée, fur un fond blanc, de brun
mêlé de gris-violâtre & olivâtre. Ses taches, plus ou moins larges
& distantes entre elles, font la plupart à peu près carrées. Deux
zones de la même couleur fe font remarquer , la plus large vers
le milieu du premier orbe, & la plus étroite vers fa partie inférieure;
mais ce qui releve le plus la beauté de cette coquille , ce font
feize à dix-huit lignes ou filets circulaires plus étroits qu’on ne
=
(8) Index Testar, Conchyl. cab. XXI, lite, 1
n
ÉAUGON CEMLTOLO GIE. s39
les voit dans"la figure que nous en donnons. Ces lignes onduleuses
& à peu près écalement distantes entre elles, font fouci vif ou
orangé foncé. La clavicule est blanche, panachée de brunâtre :
l'intérieur blanc, finement ftrié vers la pointe, & la levre mince,
fort échancrée vers le haut. Ce Cornet, qui fait partie du cabinet
de Madame la Présidente de Bandeville , est ici représenté de
grandeur naturelle.
LE DAMIER ORDINAIRE ( planc. x1v, lett. F4), est un grand
Cornet, communément lourd & épais , alongé dans fa forme,
& dont la clavicule plus ou moins large, mais toujours peu élevée,
est couronnée ou non de légers tubercules. On y compte treize
révolutions de fpires, terminées par un fommet aigu, & distinguées
les unes des autres par un fillon fin, finueux, bien marqué. Les
pas des orbes font toujours tranchans, finement ftriés & creusés
profondément en gouttiere. Dans quelques-uns les tubercules ou
festons font moins fensibles fur le premier orbe que fur les fuivans;
mais pour l'ordinaire ces tubercules diminuent & disparoissent
même dans les dernieres fpires ; ce qui arrive quelquefois aussi,
parce que la coquille est roulée & fruste en cette partie, ou en-
dommagée par le chancre marin. Sa robe paroït lisse & luisante,
quoiqu’on y distingue quelquefois des crûes longitudinales assez
prononcées , & qu’elle foit toujours chargée de fkries circulaires ,
lesquelles , à la vérité, ne font bien fensibles que vers le bas du
premier orbe. Ces ftries font ordinairement lisses & rarement
granuleuses : la finuosirté qu'on remarque vers l'extrémité du
premier orbe est plus ressentie que dans les Couronnes Impériales.
Le fond de la robe est presque toujours d’un très-beau blanc,
avec des marbrures en chaînettes, larges & étroites, qui font
tantôt d’un noir vif & foncé, tantôt d’un noir tirant fur le marron
ou le cramoisi. Dans quelques-uns le contour de ces chaïînettes
est comme bordé d’un liseré fafran, qui plus fréquemment est
Yyyi
TERTENEEDES.
COQUILLES
DE MER.
Cornets
coniques.
540 AT CON CEA VMEMOIEOIG TE
APSEELESNELA
Coque pourpre ou cramoisi. Ce réseau laisse un grand nombre de taches
eme. blanches du fond, plus ou moins inégales & irréculieres , mais
Cornets
: 4: + . RTE c << "
Dei quelquefois cordiformes ou triangulaires , & s'étend jusque fur la
clavicule. Quelquefois les taches noires fe réunissent plusieurs
ensemble pour former des espèces de bandes longitudinales
déchiquetées dans un de leurs bords, laissant entre elles de grandes
taches ou traînées longitudinales du fond. Ces fuites ou traînées
de taches blanches & noires fe montrent dans quelques-uns fur
toute la robe & dans d’autres fur une partie feulement. La bouche
de cette coquille est d’un beau blanc ; mais quelquefois avec une
légere teinte de jaunûtre dans le fond de Pouverture. Le bord de
la levre est tranchant & tiqueté de noir, avec une forte échancrure
dans l'angle. Ce beau Cornet n’est point rare : on Île trouve aux
îles Moluques, à Bornéo, au petit Céram , à l’île de France & à
Java , ainsi qu'aux îles Frédériciennes & à Hitoe. Sa longueur la
plus ordinaire est depuis un pouce jusqu’à trois: mais ceux qui
vont de trois pouces & demi à quatre pouces & demi font très-
volumineux & peu communs. Le diametre de la clavicule de ces
derniers est de vingt-deux à vingt-neuf ou trente lignes : il n’est
dans celle des premiers que de fix à dix-huit lignes. Beaucoup
d’Auteurs ont fait graver ce Cornet (9).
(9) Lise. Hisr. Conchyl. tab. 787, | fig. 123, pag. 128, & fig. 133,
Fig. 39° Pag. T29.
Rumph. Thes. Cochl, tab. XXXI1, Gualt. Ind. Testar, Conc. tab. XX11,
dite. N & fig. 1. list. D-b.
|
|
|
Valent. Amb. Univ. fis. 43 6 65, A. | Seba, Locupl. rer. nat. Thes.tom.IIT,
Periv. Gaz, nat, part. Is tab. XLV11, | tab. XLVI, fig. 1, 2 13 jusqu'à 79,
Jg- 11e | pag. 133 61343 Gtab. XLVII, fig.
Olear. Mus. tab. 31, fig. 2. Ê 43 pag. 135:
Hill. Hist. of anim, tom. III, pl. 7. | Regenf, Choix de coquillages, &c.
The Tiger Shell. pl. v, fig. 53, pag. xxxvI.
Bonan. Recr, ment. & oc. class. 111, | Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 245
EVAMICO:N'C HeY L'FOMOLGRE: SA’
Il est bon“d’observer ici que la couleur noire de fa robe devient
par le moyen des acides d’un marron-rougeatre, OU pourpre ou
cramoisi (1 0); ce qui fait qu'aussi-toc qu’on en voit de cette couleur
on les regarde comme altérés par les acides : cependant il peut
s’en trouver où cette altération foit dûe à des causes naturelles
& non à l’artifce des brocanteurs, qui pour vendre une coquille
plus cher, en la faisant passer pour une nouvelle espèce ou variété,
ont recours à divers expédiens. C’est fur-rout à l’aide du feu qu'ils
paiviennent à changer la couleur noire de ce Cornet en un beau
jaune-fauve, ou orangé plus ou moins foncé, en le mettant dans
un bain de fable ou fous des cendres chaudes. Nous croyons que
les variétés de couleur jaune, que nous citons ici d’après Seba (r5),
M. d’Argenville (12), Knorr (13) & M. Davila (14), avoient
fubi ce dernier genre d’altération.
LE DAMIER GRENU A BANDES ( planche x1v, lettre E3), est
unc très-belle variété de l'espèce précédente, & que fes bandes
ont fait regarder, par quelques Hollandois, comme un Amiral
dans cette espèce Ce Cornet differe du Damier ordinaire , non-
feulemenc par fa forme un peu plus efilée & plus arrondie vers la
clavicule, qui est aussi plus élevée, mais encore par fon test,
tantôt lisse, tantôt à ftries circulaires granuleuses plus ou moins
& 246, art. 491, 493 & 495. Tire noir. | Mart. Ney. Syst. Conchyl. rom. II,
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, | tab. LXI1, fig. 686, pag. 332.
1° part. pL xv, fig. 2, pag. 29. (11) Locupl. rer. nat. Thes.rom. IE,
Mars. Nev. Syst. Conchyl. rom. IL, | tab. XLVI, fig. 3 & 43 pag. 124,
cab. LXI1, feg. 685, pag. 329 & 330. | © tab. XLV1I, fig. 2 3, pag. 135.
Conus Marmoreus. Linn. Syst. nat | (12) Conchyiol. fec. édit. pl, 12 ;
edit. XIT, tom. I, fpec. 290, pag. 1165. | lett. M, pag. 2309.
(10) D’Argenv. Conchyliol. fec. édit, | (13) Délices des yeux & de l'esprit;
pl. 12, lett. O, pag. 239. IV° partie, pl. xvu, fig. 1, pag. 31.
| (14) Catalogue, tom. 1, pag. 246,
| art. 494 & 496. Tigre jaune,
Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 246,
at. 496 X 497. Tigre rouge,
|
COQUILLES
DE MER.
Cornets
CORIQUESs
SRRERRRNRES
COQUILLES
DE MER,
Cornets
coniques,
2 RE RD blement plus beau & aussi difficile à bien représenter, qu’il l’est
» mal dans le Supplément de M. d’Arsenville, où plusieurs autres
» de mes coquilles font assez mauvaise figure, Ge.» . . . Il
nous
92 game À VAT B A PSC TG em cn ae names EU
LA CONCHYLIOLOGIE. s 53
nous femble cependant que M. Lyonet auroit dû trouver quelque
fatisfaction à nous fournir les éclaircissemens que nous lui de-
mandions, & à voir dans cette nouvelle édition paroître fon
Cornet avec plus de vérité, puisque lui-même le trouvoit très-
mal représenté dans l'Appendice de M. d’Argenville. Quoi qu’il
en foit, à en juger par la figure de ce Cedo-nulli donnée par
Knorr, il y a lieu de croire que M. Lyonet, à l’inspection du
dessin que nous lui avions envoyé, n’a pas trouvé une différence
assez considérable entre fa coquille & celle de Madame de Ban-
deville, pour nous en envoyer le dessin, comme d’une pièce unique:
& qui n’existeroit que chez lui; nous pensons qu'à cet égard
M. Lyonet à renoncé à fes anciennes prétentions : car loin de
croire que fa coquille foit unique, il est assez douteux que ce
foit celle qui a appartenu ci-devant à M. de la Faille. En effet,
fi d’un côté Knorr & M. d’Argenville ont dit que cette coquille
étoit la même qui, du cabinet de ce curieux , avoit passé dans
celui de M. Lyonet, Gersaint déclare positivement le contraire
en ces termes :
« Le cabinet de feu M. de la Faille, Auditeur des États, f
» renommé par le beau choix de coquilles qu’il possédoit, fut
» vendu à la Haye, il y a quatre ans (en 1732), & a fervi à
» enrichir beaucoup d’autres. IL s’y en trouva une en particulier,
» d'environ deux pouces de longueur , de lPespèce de celles que
» l’on appelle Azirales, & à laquelle on avoit donné le nom de
» Cedo-nul, qui fut achetée par un marchand mille vingt livres
» de notre argent ( de France ). Cette coquille orne actuellement
» le cabinet du Roi de Portugal. J'ai eu de celui qui en fut l’ac-
» quéreur une bonne partie de ce que j’ai rapporté dans ce dernier
» voyage. Cette coquille n’est pas la feule qui ait monté à ce prix.
» Dans la préface du Cabinet de Rumphius , édition de 1711,
» on y parle d’une pareille coquille qui avoit coûté cinq cens florins
Tome IT. Azaaa
a
CoQuILLES
DE MER.
Cornets
coniques.
COUILLES
DE MER.
Corn ets
soniques,
s 54 L'ANC O'N'CHMETOEO GT E
» de Hollande (30) ». Klein, dans fon Essai fur une distribution
méthodique des coquilles (3 1), rapporte ce même passage, d’après
lequel, fi Gersaint a été bien instruit, l’on doit conclure que le
Cedo-nulli que possede actuellement M. Lyonet, n’est point celui
qui provient de la vente du cabinet de M. de [a Faille, mais un
autre qu’il aura eu le bonheur de rencontrer depuis.
Après tout, de quelque endroit qu'il lui vienne, il est constant
par la figure que Knorr en à donnée (32), que ce Cedo-nulli ne
À
(30) Catalogue raisonné de coquilles | » toutel’exactitude possible, d’aprèsuné
& autres curiosités naturelles. Chez | » peinture qu'un célebre Dessinateur à
Flahault & Prault, 1736, pag. 18 & 19.
(31) Tent. method. ostrac. pag. 70,
Cepo-NuzLi; Museiolim D. de la Faille,
nunc Reois Portugallie ; cujus icon
o »)
» tirée fur l'original même. Celui-ci fe
» trouve aujourd'hui dans le magnifique
» cabinet de M. Lyoner, à la Haye,
» célebre amateur d'histoire naturelle.
» On s’est attaché fcrupuleusement à la
» peinture originale, & pour ne pas in*
» troduire quelque fausse ombre, on
vivis coloribus in Mus. Klein.
(32) Délices des yeux & de l'esprit,
VIS part. pl. 1, fig. 1, pag. $s &6. Voici
ce qu'il en dit: « Le fuperbe Cornet
»# quioccupe le milieu de cette planche
| » la représentée ici dans le même fens
» est, à cause de {a rareté, la plus pré- | » à-dire, la pointe tournée en haut: la
» qu’elle fe voit dans l'original, c’est-
» cieuse & la plus fameuse de toutes | » position étant du reste une chose assez
» les coquilles. Z/ passe même pour | » arbitraire, comme nous voyons aussi
» unique : car, outre l'individu dont | » que GuarrTiert & d’autres l'ont variée
» nous offrons ici la copie, on n’en con- | » en différentes manieres dans leuts
» Ouvrages. Quiconque fouhaite de fa-
» voir l’histoire de cette coquille, peut
» consulter SEBA & D'ARGENVILLE;
# noît jusqu'ici point de femblable, On
» lui a donné le nom de CEDO-NULLI
» (je ne le cede à aucun), parce qu'il
» lemporte infiniment fur tous ceux de | » quoiqu'à dire la vérité, les figures
» que ces Auteurs en ont données ne
» font pas des meilleures. On en a offert
» mille florins à M. DE LA FaAILe, à la
» fon genre; & cette dénomination a
» été adoptée également parles François
» & les Hollandois, quoique ces der-
» niers l'appellent quelquefois aussi de | » Haye , fon premier possesseur. Après
» Koring van ? Zuidland (1e Ror pu | » fa mort, l'acheta un curieux de Delft,
# Sup). Cette copie a été faite avec À » pour la fomme d'environ cinq cens
-
qe D D D PO or D D, GT D ES
LA CONCHYLIOLOGIE. s55
differe de celui de Madame la Présidente de Bandeville, que par
fes marbrures blanches , plus grandes & plus prolongées fur le
haut du premier orbe, lesquelles font fuivies de deux rangs de
petites taches de la même couleur fur fon fond jaune. La bande
ou zône blanche qui traverse à peu près le milieu du premier
orbe, est aussi beaucoup plus large dans la coquille de M. Lyoner,
qui differe encore de celle de Madame de Bandeville, par les
marbrures ou veines orangées qui interrompent cette zône. Le
dernier des deux cordons de taches blanches qui fuivent cette
zone vers le bas du premier orbe, est aussi composé de taches
un peu plus grandes. Dans tout le reste ces deux coquilles font
femblables, foit pour le fond de la robe, foit pour les cordelettes
grenues , foit pour la couleur blanche des grains, qui font de
même cerclés de marron. Enfin fi nous eussions eu fous la main
Ouvrage de Knorr lorsque nous avons fait graver nos planches,
nous y aurions inséré la figure qu'il a donnée du Cedo-nulli de
M. Lyonct, pour ne rien laisser à desirer fur cet article.
LE CEDO-NULLI DE SesA ( planche xvi, lettre D8), nous
paroît être l'individu qui, du cabinet de M. de la Faille, a passé,
# florins; & dans la fuite elle repassa à
# Ja Haye dansle cabinet de M.Lyower,
» du Sud, parce qu’elle vient de la mer
» du Sud ». Knoïr a raison de ne pas
faire grand cas de la figure du Cedo-nulli
de M. Lyonet, donnée par M. d’Argen-
ville. Quant à celle donnée par Seba ;
|
# où elle fe trouvoit lorsqu'on en tiroit |
» la copie. Nous ne nous arrêterons pas |
” à en décrire la beauté fupérieure & |
» l'élégance de fes compartimens, on | nous pensons qu’il ne devoit pas la blà-
# en pourra juger d'après la figure que | mer , attendu qu’elle est faite d’après
» nous mettons ici fous les yeux des | l'individu de M. de la Faille , qui fans
| doute n’éroit pas le même que celui de
M. Lyonet : il peut donc fe trouver
| quelque différence dans le dessin de la
robe de ces deux coquilles, comme il ar-
| tive fréquemment dans tous les Cornets.
Aaaai)
» curieux. Ce qu'il ya de plus fingulier,
» c’est la fascie chargée de quatre cor-
» delettes à points blancs qui l'entoure,
» & qui lui fit donner la premiere place
» parmi les Amiraux, & le nom de Roi
CECORAP EN EP ED
COUILLES
DE MER.
Cornets
coniquess
bege - |
COQUILLES
DE MER.
Cornets
coniques,
56 LAX' CONCHYLIOLOGIE
fuivant le témoignage de Gersaint, dans celui du Roi de Portugal,
& que nous croyons différent du Cedo-nulli de M. Lyonet. Nous
avons fait copier le plus exactement qu’il a été possible la figure
qu’en donne Scba, & voici la description qu’il fait de cet Amiral
fous le nom de Nomparerlle : « Celle-ci, dic-il, n'est pas de mon
» cabinet, mais elle a appartenu à M. la Falje ( de la Faille),
» Auditeur des Comptes à la Haye, qui, quand il la possédoit,
» eut la bonté de m'en laisser avoir la figure d’après loriginal :
» j'ai eu aussi l’occasion de tenir la coquille entre mes mains,
» & je n'ai pu m'empêcher d'admirer la magnificence des divers
» ornemens qui la décorent. M. la Falje l’estimoit à un très-haut
» prix, & m'a assuré qu'on lui en avoit offert mille florins.
» Même après fa mort, quand fes héritiers exposerent en vente
5 fon cabinet, un curieux de Delft acheta cette coquille entre
» quatre & cinq cens florins. Elle vient de la mer du Sud. Elle
5 a le fond blanc, ceint d’une large bande citron foncé & partagée
» en quatre cordons, formés d’un assemblage de grands & de
» petits tubercules femblables à des perles, tous peints de bleu,
» de blanc, de rouge & d’orangé. C’est ainsi que ces cordons
» regnent en fpirale depuis la tête de la coquille jusqu’à fa pointe.
» Les autres atours dont elle brille font fi artificieusement travaillés
» & nuancés d'orangé-brun, de jaune, de rouge & de bleu pâle,
» qu'on ne fauroit bien les décrire. Sa tête & fa rampe ne font
» pas marbrées avec moins d'agrément. On appelle cette volute
» Amirale la Nomparcille. Mais puisque les Amiraux eux-mêmes
» ne font pas fans pair, & qu'ils ont mème des fupérieurs dont
» ils reçoivent des ordres, qu’il nous foit permis d’apeler plutoc
» cette coquille /a Reine dx Midi (33) ». On voit par cette
(33) Seba, Locupl. rer. nar. Thes. | tab. LVII, fig. 633, pag. 273 6 27#
om. TIT, tab. XLVI11, fig. 8, pag. 138. 1 Conus Cedo-nulli. Linn. Syst. nar.
Mart. Ney, Syst. Conchyl. tom. IT, | edir. XII, tom. I, fpec, 298, pag. 1167
DEEE EE SE
LA O N'CHAPTT'OMOCG'ITE. st57
I ——————
description qu'il y a des différences marquées entre le Cedo-nulli
de M. de la Faille, vu par Seba, & celui de M. Lyonet, que
Knorr assure avoir représenté avec la plus fcrupuleuse exactitude.
Nous fommes donc fondés à croire qu’il ne s’agit point dans ces
deux descriptions d’un feul & même individu.
LE CEDO-NULLI MARBRÉ ( planche xvi, lettre Di), nous
présente une variété des Cornets précédens, moins belle à la vérité
& moins réguliere dans le dessin de fa robe, mais qui ne laisse
pas d’être encore très-rare. Sa clayvicule est bien moins élevée;
les pas de fes orbes à peine mamelonnés; le haut du premier orbe
plus étendu, & le fond de fa robe d’un blanc nué de bleutre
& de violâtre, marbré comme en trois zônes, de fauve fale & de
feuille-morte, nué de gris-olivâtre. Ce Cornet est aussi chargé
d’un grand nombre de cordelettes circulaires grenues, dont les
grains font blancs, cerclés de cramoisi, de mème que les marbrures.
Parmi ces fuites de grains, toutes égales entre elles & assez ferrées,
on remarque feulement quelques grains un peu plus forts que les
autres. Cette coquille a dix-neuf lignes de long fur un pouce de
large. #Ælle fait partie du riche cabinet de Madame la Présidente
de Bandeville. Seba en a fait graver une qui en approche beau-
coup (34).
L'ÉCORCE D'ORANGE CHAGRINÉE (planche xvr, lettr. D4),
paroït être encore une variété dans l'espèce du Cedo-nulli. Ce
Cornet, quelquefois plus volumineux que les précédens, leur est
inférieur en beauté : les couleurs de fa robe ont pourtant de l'éclat;
fon premier orbe est aussi plus alongé, fa clavicule très-élevée,
& Îes pas des orbes, plus larges & peu concaves , font bordés de
tubercules plus faillans. Le corps de la coquille est tantôt lisse,
tantôt à ftries fines circulaires, légerement granuleuses vers le bas
EE —
34) Locupl, rer, nat, Thes. com. III, tab. XLVIIT, fig, 17:
COUILLES
DE MER:
Cornets
coniquess
lan res Le. |
COUILLES
DE MER:
Cornets
comiques,
mo té rt RE tt rt mt agtle-=98,
555 LA C'O'N:G H YHRBO!L'O:G FE
du premier orbe : mais dans quelques-uns , tels que celui dont
nous donnons la figure , les cordelettes font assez distantes entre
elles, & granuleuses dans toute l'étendue du premier orbe. La
clavicule est panachée de blanc & d’orangé plus ou moins foncé:
le reste de la robe est fafran foncé, ou d’un bel orangé vif,
quelquefois fauve, ou d’un fauve très-brun fans mélange. Souvent
une zone finueuse blanche & non interrompue fe fait remarquer
vers le milieu du premier orbe : fouvent aussi cette zône ne présente
qu'une fuite de grandes taches blanches plus ou moins irrégulieres,
laquelle est précédée & fuivie d’un autre rang de taches plus petites.
Dans plusieurs ces taches, loin d’être distribuées par zônes,
n'offrent que des marbrures très-irrégulieres : mais ce qui distingue
essentiellement cette coquille des vrais Cedo-null:, c’est que ni
les grains , ni les taches, ni les marbrures n’y font point bordés
d’une autre couleur plus foncée qui les détache du fond. L'intérieur
de la bouche est blanc ou tire fur le couleur de chair. Ce Cornct
oriental & rare vient, dit-on, des Philippines. Celui dont nous
donnons la figure est grand dans fon espèce, & fait partie du
cabinet de Madame la Présidente de Bandeville : il porté deux
pouces quatre lignes de longueur, fur quatorze lignes de largeur.
D'autres moins volumineux, ont depuis quinze lignes jusqu’à
deux pouces de longucur. On en voit la figure dans quelques
Auteurs (3 $).
Le PAPIER MARBRÉ FASCIÉ ( planc. xvt, lettre Er), est une
variété plus effilée du grazd Papier marbré, que nous décrivons
(35) Bonan. Recr. ment. & oc. Regenf. Choix de coquillages, &c,
class. III, fig. 129, pag. 128. pl. vu, fig. 9 & 10, pag. LI.
Gualt. Ind, Test. Conchyl. tab. XX, Marc. Nev. Syse Conchyl. tom. IT,
diet. 1. | tab. LXI, fig. 679, pag. 324 8 3253
Seba, Locupl. rer. nar. Thes.tom.IIT, | & tab. LXII, fig. 682, pag. 3253 320
tab. XLVIII, fig. 374 | Ê 327.
LA4CONCHXLIOLOGÏIE. S 59
ci-après. Plus élevée dans fa clavicule, les mamelons qui couronnent
fes orbes font moins prononcés. Sa robe lisse n’est légerement
ftriée que vers le bas du premier orbe : elle est blanche, panachée
de fauve- marron fur la clavicule, & dans le reste elle fe partage
en cinq zônes, dont trois marbrées de blanc & de marron-brun
nué de roussâtre, offrent de plus un grand nombre de lignes
circulaires, fines & ferrées, d’un marron plus foncé, interrompues
en quelques endroits par les marbrures blanches du fond , & par
des veines d’un violet pale. Les deux zônes intermédiaires font
plus étroites & d’un café-au-lait-grisâtre, avec des lignes ou filets
circulaires marron de la plus grande finesse. Cette variété rares
dans une espèce assez commune, fait partie de notre collection,
où elle porte dix-huit lignes de longueur fur onze de largeur. On
la trouve à Saint-Domingue.
S
LE PAPIER MARBRÉ CHAGRINÉ (planche xvr, lettre E2),
differe de celui que nous venons de décrire par les tubercules
mieux prononcés qui couronnent fes orbes; par fa clavicule
blanche, finement ftriée, n'ayant que quelques veines d’un fauve
foncé ; enfin par fa robe blanche , granulée par fuites circulaires,
& marbrée comme en deux zônes, foit de fauve foncé, foit d’un
café-au-lait-brunâtre. Elle est fouvent veinée de violet fur le fond
blanc, tandis que les grains font blancs fur les taches fauves. Ce
Cornet vient du même endroit que le précédent & légale en
grandeur. M. Martini en donne Îa figure (36).
LE GRAND PAPIER MARBRÉ Où LE FAUX ÂMIRAL DE SURINAM
{ planche xvr, lettre E4), dont les deux précédens font des
variétés, est un Cornet assez voisin du Cedo-nulls : il est épais
dans fon test, peu alongé dans fa forme, & composé de dix à
“onze fpires, dont la ligne fpirale est finueuse & bien marquée.
{36) Ney. Syst. Conchyl rom. II, tab. LXI, fig. 6783 pag. 322 Ë 323s
CoQuILLES
DE MER.
Cornets
coniquess
COQuILLES
DE MER.
Cornets
coniques.
560 EA CONEHNEROECGPE.
Sa clavicule est élevée, mais le fommet en est rarement aigu,
& très-fouvent obtus par vétusté. Les pas des orbes, peu larges,
légerement obliques & très-finement ftriés, ont leurs bords renflés
& couronnés de tubercules assez faillans jusque dans la feptieme
fpire. Les erûes forment fouvent fur le corps de la coquille des
espèces de cotes longitudinales , traversées par des ftries fines,
circulaires , assez distantes entre elles, mieux prononcées vers
l'extrémité inférieure du premier orbe, où le plus fouvent elles
font granuleuses. Le fond de la robe est dans les uns purement
blanc ; dans d’autres il est blanc & couleur de chair, ou blanc
nué de rose & de couleur de chair , fouvent avec des veines d’un,
violet pâle & de petites taches d’un bleu vif. Cette robe est de
plus richement panachée de larges marbrures fauves, ou d’un
fauve-marron foncé, ou d’un café-au-lait nué de brunître , ou
enfin d’un rouge-cramoisi-brun : dans d’autres ces marbrures font
d’un vert-olivâtre ou de terrasse plus ou moins rembruni, tantüt
jetées fans ordre , tantôt distribuées comme par zônes , qui
quelquefois en laissent de micux prononcées du fond. D'autres
fois ces marbrures présentent des flammes longitudinales, & très-
fouvent elles fonr chargées, foit irrégulierement , foit par lignes
circulaires , de petites taches oblongues ou rondes du fond , plus
ou moins ferrées ou distantes entre elles. Dans les parties larges
de ces marbrures qui font privées de taches, on apperçoit dans
quelques-uns des points ou des filets circulaires interrompus & de
couleur plus foncée. Enfin dans les plus jeunes de ces Corncts,
on voit quelquefois des marbrures bordées d’un liseré plus foncé,
& des lignes de points blanes cerclés presque aussi régulierement
que dans les Cedo-nulli. Les bandes ou grandes raches du fond ,
laissées par les marbrures, font aussi presque toujours veinées ou
ponctuées de marron ou de cramoisi-brun par lignes circulaires
fur les veines bleues. Enfin l'on ne finiroit pas fi l'on vouloit
décrire
0
PAMIC'OUN C'ANX L'ROTL'OIGHEE. $61
décrire toutes les variétés qui fe rencontrent dans les nuances &
le dessin de la robe de cette belle coquille. On en peut voir les
principales dans la table qui précede cette famille. Ce Cornet
très-commun fe trouve à Saint-Domingue, à la Martinique, aux
Barbades, & porte ordinairement douze à dix-neuf lignes de
long fur fix à douze de large; mais ceux qui ont deux pouces &
plus de longueur ne font pas communs (3 7).
LE PAPIER MARBRÉ A CORDON ( planche xvi, lettre Es),
est'une des nombreuses variétés du Cornet précédent. Toute fa
différence consiste en ce que fa robe blanchâtre marbrée de fauve-
olivâtre & de marron, offre vers le tiers de la hauteur du premier
orbe une zône fauve, chargée dans fon milieu d’un cordon de
taches carrées, alternativement blanches & brunes, & en ce que
le fommet de fa clavicule est couleur de rose. M. d’Argenville a
fait graver cette coquille (38) d’après celle qui fe trouvoit dans
le cabinet de feu Madame du Bois- Jourdain : mais c’est mal à
propos qu'il lui a appliqué le nom d'Amiral de Surinam, qui dès-
lors appartenoit à un autre Cornet, que nous avons décrit ci-
dessus page $46. Quant à celui dont il s’agit, la figure qu'on
en voit ici est de même grandeur que celle donnée par M. d’Ar-
genvilie. On en voit un dans Seba (39), qui a trois cordons
(37) Aldrov. de Testac. lib. III, | & VI part. pl. 1, fig. 2, pag. 6. Cet
Pags 3015 fige I» | Auteur dit que la beauté & la ressem-
Lise. Hist.Conchyl. tab. 777, fig. 24 | blance de ce Cornet avec le Cedo-nulli,
Gualt. Ind. Test. Conchyl. tab. XXI, À! devroit lui faire donner le nom de faux
LEE Te Cedo- nulli.
Seba, Locupl.rer.nat.Thes.rom. III, Davila, Catalogue, tom. I, pag. 250,
Lab. XLIV, fig. 143 pag. 132 la premiere paire de l'art. 515.
Marr, Nev. Sysr. Conchyl. tom. IT, (38) Planch. F, lett. R de l'Appendice
cab, LXII, fig. 684, pag. 321 & 329. | à la Conchyliologie.
Knoïr, Délices des yeux & de l'esprit, | (39) Locupl. rer. nat. Thes. rom. LIT,
V® part. pl. xx1v, fig. 3, pag. 39 & 40, | tab. XLIV, fig. 18, pag. 132.
Tome II. Bbbb
EE
COQUILLES
DE MER.
Cornets
cOniquese
PRÉ ROTEREEù
CouILLESs
DE MER.
Cornets
coniques.
562 EAL CONCEHAMENMMELOGIE
ponctués fur fa fascie fauve. M. Martini en donne la figure (40).
LA PEAU DE CHAGRIN (planche xvi , lettre E3), est un
Cornet peu commun (41), qui par fa forme étroite & alongée
femble fe rapprocher des Cornets du fecond genre ou Rouleaux :
il est épais de test, à crûes fouvent bien prononcées, & à clavicule
faillante, couronnée de tubercules. Les dix fpires qui le composent
font féparées par un fillon fin, onduleux , & terminées par un
fommet aigu. Les pas de fes orbes font étroits, peu concaves &
finement ftriés. Ses cordelettes circulaires, assez distantes entre:
elles, font toutes granuleuses ou boutonnées, ce qui rend fa furface
comme chagrinée. Le fond de fa robe est blanc, quelquefois nué
de ventre-de-biche ou de couleur de chair , avec deux zônes de
taches plus ou moins larges d’un marron-brun, qui fouvent fe
réunissent peur former des bandes circulaires non interrompues ,
lune vers le haut, l'autre vers le bas du premicr orbe : dans.
d’autres le fond blanc est ponctué de marron fur les cordelertes.
La levre est, comme dans les précédens , tranchante dans fon
bord , peu échancrée dans l'angle & blanche intérieurement. La
clavicule est aussi purement blanche, au moins dans tous ceux
que nous avons vus. Ce Cornet vient de l'ile de France & de
Saint-Domingue : il a depuis dix jusqu’à quinze, dix-huit & vingt
lignes de longueur, fur quatre, fept, neuf & dix lignes de largeur.
Peu d’Auteurs l'ont fait graver (42).
L'HÉBrAÏQUE ( planche x1v, lettre B2), est un Cornet peu
volumineux , mais épais dans fon test (43), de forme courte
(40) Ney. Syst. Conchyl tom. IT,
vignette 20, fig. S, pag. 214 & 281. tab. XLVIII, fig. 26 & 28.
(41) On le voit à la pl 12, lett. R Davila, Catalog. tom. 1, pag. 237;
de la feconde édition. art. 464. Peau de chagrin.
(42) Aldrov. de Testac. lib. III, | (43) Il est représenté pl. 12, lett..G
cap, XXIVa fige 4 PAL.358 359 | de la feconde édition.
Seba, Locupl.rer. nac. Thes. tom. IIL,.
LA CONCHYLIOLOGIE. 563
s
& fouvent très-large près de la clavicule, qui toujours est obtuse,
quoique assez faillante dans quelques individus : cette clavicule
est presque toujours endommagée plus où moins par le chancre
marin, qui non-feulement la corrode , mais mème en altere les
couleurs. Le fillon qui distingue fes neuf orbes est finueux & fin :
les pas de la fpirale font aplatis ou légerement concaves, & foi-
blement tuberculés; les crûes longitudinales du premier orbe font
toujours plus ou moins fensibles , & forment quelquefois des
espèces de côtes ou rainures assez prononcées. Les ftries circulaires
y font extrèmement fines & ferrées, excepté vers le bas de ce
même orbe, où elles fonc plus grosses & plus distantes entre elles,
quelquefois même granuleuses. La robe de ce Cornet offre fur un
fond blanc, nué dans quelques-uns de rose ou d’incarnat , trois
à quatre rangs circulaires ( non compris celui qui tourne avec la
fpirale ) de taches oblongues ou à peu près carrées, d’un marron-
cramoisi très-brun ou d’un pourpre-noir foncé, qui altérées
par les acides, deviennent d’un rouge-marron. Ces taches, plus
ou moins larges & finueuses, mais rarement transversales, imitent
assez bien des caracteres hébraïques, ce qui a fait donner à cette
coquille le nom qu’elle porte. Sa levre, peu tranchante, est presque
toujours denteléc dans plus de la moitié de fa longueur & lége-
rement échancrée. Dans la plupart le fond de l'ouverture est
éncore rétréci par des espèces d’excroissances ou de boursouflures
femblables à celles que nous avons remarquées dans le Cornct
appelé le Fromage vert. Cet intérieur est blanc ou d’un blanc-
bleuâtre, avec deux bandes d’un violet pale taché de noir près
du bord de la levre. Ce Cornet, qui n’est pas rare, fe trouve
non-feulement à l’île de France, à Amboine & dans plusieurs
autres îles de l'Océan Indien, mais encore en Afrique, aux îles
de la Magdelaine & fur les côtes du Sénégal. Sa longueur ordinaire
est de dix à quinze lignes , fur fix & neuf de largeur; mais il est
Bbbbij
PLUS SPA WANT)
COQUILLES
DE MER.
Cornets
COnIQUES,
s 64 LIATIC O'NICAMIEMOIEOCIE
La te 5 5 37
Coquurs rare d'en trouver qui ayent dix-neuf à vingt-une lignes de long,
fur douze à treize de large, comme celui que possede M. le Comte
de la Tour d'Auvergne, & un autre qui fait partie de notre
collection. Beaucoup d’Auteurs ont fait graver cette coquille (44).
DE MER.
Cornets
soniques,
L'HÉBRAÏQUE ROUGE RAYÉE ( planche x1v, lettre Br), est
une variété du Cornet précédent,
un peu plus alongée dans fa
forme (45), & rayée ou flambée longitudinalement de fauve-
rougeñtre ou de marron foncé fur un fond blanc. Ces rayures
larges & finueuses font assez ferrées, & plusieurs d’entre elles fe
réunissent à la partie inférieure du premier orbe. Les\pas de la
fpirale font tachés de la même couleur & foiblement tuberculés.
Le fommet de la clavicule, qui est fort obtus, est de couleur de
rose & l’intérieur de la coquille rose tendre nuë de blanchätre.
Ce Cornet oriental & peu commun, est ici représenté de grandeur
naturelle.
L'HÉBRAÏQUE NOIRE RAYÉE (planche x1v, lettre B;
},Test
une autre varieté des Cornets précédens, dont la forme est ordi-
nairement plus courte, le test plus mince & la clavicule plus
(44) Lise. Hise. Conchyl. tab. 778
Jig. 25.
Rumph, Thes. Cochl. tab. XXXIII,
lirt,. B-B.
Valent. Amb. Univ. fig. 04.
Petiy. ARS nat. part. I, tab.1X,
Fig: 135 É tab. XCIX, fig. 12
Bonan. Recr. ment, & oc. 4 TUTS
fig. 122, pag. 127 & 128.
Gualt. Ind.Test.Conc.tab.X XV, lit.T.
Museum Gottwaldianum , five Con-
chylior. Gedani, 1714, in-fol. cap. VI,
tab. 1, fig. 104, lice. c, d.
Seba, Locupl. rer. nar. Thes. com. IIT,
tab, XLVII, fig. 28, page 137
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Adanson, Hist. nat. des coquillages
du Sénégal, pl. 6, fig. s, pag. 94 & 95.
Le Coupet.
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit,
IIS part. pl. vi, fig. 2, pag. 16 & 17.
Davila, Catalogue, tom. I, pag. 239
& 240, la cinquieme paire de l’art. 470,
& les trois premiers Cornets de l’art. 472.
Merr. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT,
tab. LVI, fig. (17, pag. 259, 260
& 261.
Conus Ebreus. Linn. Syst. nar.
edir. XIT, tom. I, fpec. 3 10, pag. 1169.
(45) On trouve ce Cornet planc, 12,
lett. B de la feconde édition.
L'EPCGO'N CH VE FORM OGIE: 565$
L
élevée. Les dernieres fpires du fommet font couleur de rose; mais
lorsque la clavicule est usée, le fillon de la fpirale présente un
liseré fin, ponctué de blanc & de marron. Les crües de cette
coquille font quelquefois fi prononcées, qu’elles y forment des
espèces de côtes longitudinales ; mais celle dont nous donnons la
figure est assez lisse, & montre feulement des ftries circulaires
assez distinctes, quelquefois granuleuses dans la moitié inférieure
du premier orbe. La robe offre, fur un fond blanc ou couleur de
chair, des rayures noires, longitudinales, peu onduleuses & assez
ferrées, lesquelles font coupées ou interrompues par deux zônes
étroites du fond , la premiere vers les pas du premier orbe, la
feconde fur fon milieu : fouvent cette derniere est à peine fensible.
Les lignes longitudinales deviennent fouvent bifourchues vers la
clavicule : leur couleur est tantôt un marron-cramoisi très-brun ,
tantôt un noir vif & foncé tirant fur le pourpre; elles forment
quelquefois des marbrures assez irrégulieres, qui ne laissent entre
clles que des veines ou petites taches du fond. La levre est tran-
chante dans fon bord, que termine un liseré d’un brun-noir.
Cette variété, moins commune que les précédentes, fe trouve
non-feulement dans les mêmes parages, mais encore, dit-on,
dans la Méditerranée & la mer Rouge, Elle porte douze à feize
lignes de longueur, fur huit à dix de largeur. Beaucoup d’Auteurs
en ont donné la figure (46). À l'égard des autres variétés de
IT partie, planch. 1v, fig. 2, pag. 13.
Mart. Nev. Syst. Conchyl. rom. IT,
tab. LXIII, fig. 699 Ë 700, pag. 3433
344 S 345.
(46) Lise. Hist. Conchyl tab. 779,
Fig 26.
Bonan. Recr. ment. & oc. class. III,
fig. 138, pag. 129.
lire, à. les quatrieme & cinquieme coquilles de
Seba,Locupl.rer. nat, Thes.tom.lIIl,
ab. XLVII, fig. 30 É 31, pag. 137.
Knorr, Délic. des yeux & de Pesprit,
l'art. 472.
Conus Princeps. Linn. Syst. nar,
edit. XIT, rom. I, fpec. 297; pag. 1167.
|
|
|
Guair, Ind. Testar. Conc. tab. XXV, | Davila, Catalogue, tom. I, pag. 240;
|
|
= — |
COUILLES
DE MBR.
Cornets
CONIQUES»
Eries es er 77 :]
COQUILLES
DE MER.
Corners
coniquess
566 L'ATGONCHMEMOEOGITE
l’'Hébraïque , on peut consulter la table qui précede cette
famille.
Le Faux AmiRaAL ou LE NAVET (planche xv, lettre B), est
un Cornet qui porte encore les noms de Bois de chêne, de Volute
fibreuse où Volute à filamens. Ce Cornet, ordinairement plus
volumineux que les précédens, est lourd dans fon test, quoique
d'épaisseur médiocre (47). Sa forme, assez alongée, s’élargit
fensiblement vers la clavicule : à l'exception du fommet, qui est
faillant, cette clavicule est plate ou peu élevée; on y compte
treize révolutions de fpires aplaties ou légerement concaves, qui
font comme collées les unes aux autres, & néanmoins distinguées
par un fillon grossier très-marqué. Le fommet blanc qui la termine
est plus obtus qu'aigu, & les pas peu renflés de la fpirale font à
peine festonnés ou mamelonnés. Plusieurs de ces coquilles offrent
unc fingularité remarquable, en ce que les deux ou trois premieres
révolutions de la fpirale, au lieu de fe trouver dans le mème plan,
{e dépassent au contraire l’une l’autre (48). Le corps de la coquille
cst assez lisse, fes cordelettes circulaires n'étant bien fensibles
que vers le bas du premier orbe. Sa robe est veinée ou panachée,
fur un fond blanc, d’un bel orangé foncé, avec un grand nombre
de traits fins, onduleux, longitudinaux & fouvent interrompus,
d’un beau fauve-orangé quelquefois très-foncé. Cette robe est de
plus ornée de deux zdnes ou fascies d’un fauve-brun, ou d’un
café-brülé très-foncé , dont une plus large occupe l'extrémité
inférieure du premier orbe ; l’autre plus étroite, est vers les deux
tiers de fa hauteur. Dans quelques individus ces zônes font
accompagnées d’un ou deux liserés de la même couleur : dans
d’autres ces zônes manquent, ou du moins il n’en reste que
(47) Il est représenté à la pl. 12, lecr, L (48) Davila, Catal. tom. I, pag. 244,
de la feconde édition. la premiere paire de l'ait. 454
oo
LALCONCHYELI OO GI E. 567
linféricure, qui est alors bien moins large, & des liserés oranges
prennent la place de la fupérieure, ou pour nueux dire, occupent
tout le restant du premier orbe (49). Dans celles de ces coquilles
qui ont les deux zônes brunes , ces zônes pénetrent le test & fe
montrent d’une nuance plus claire fur le fond blanc de l'intérieur.
La levre mince & tranchante est bien échancrée dans l'angle.
Ce Cornet n'est point rare : on le trouve aux Moluques & à lle
de France. Sa longueur ordinaire est de deux pouces , fur treize
lignes de largeur; mais nous en possédons un de près de trois
pouces de long, fur dix-neuf lignes de large, volume considé-
rable ($0).
Le CoRNET A GRAINS DE PETITE VÉROLE (planche xvittr,
lettre H), est peu volumineux, mais très-élevé dans fa clavicule:
il est composé de dix orbes, dont les pas larges, légerement
le]
concaves, ont leurs bords en vive-arrète & festonnés, fur-tout
dans les deux premieres fpires. La ligne fpirale est très-fine, le
fommet aigu, & la clavicule finement ftriée dans la direction
des crûes. Cette clavicule est blanche, panachée de fauve foncé.
Le reste de la robe est à cordelettes circulaires boutonnées, assez
distantes entre elles, & dont les grains ou boutons font plus ou
(49) Knorr, Délices des yeux & de
lesprit, IIS part. pl. 1, fig. 2, pag. 6 & 8.
Seba, Locupl.rer. nat. Thes.tom. LIL,
tab. XLII, fig. 23, pag. 128.
(so) Lise. Hise. Conchyl. tab. 786,
Fe 34
Rumph, Thes. Cochl. tab. XXXIII,
litt. w.
Mes. Gottwald. cap. V, tab. VI,
fig. 99, litt. ab.
Petiv.Gazoph, nat. part. I, tab. vVIIt,
Es. Ie
Gual. Ind. Tese. Conchyl. tab. XX,
lice. N.
Seba,Locupl.rer.nat.Thes.tom.IIL,
tab. XL1I, fig. 24, 25 & 25*, pag. 1 28.
Knorr, Délic. des yeux & de l'esprit,
1° part. pl. xv, fig. 4, pag. 30.
Mart. Nev. Sysr. Conchyl, rom. IT,
tab.LiX, fig. 6036664; pag. 306-308.
Davila, Catalog. tom. 1, pag: 243,
la premiere paire de l'art. 482.
Conus Miles. Linn. System. natur
edit. XTT,rom, I, fpec. 200, pag.1167+
PR
COQUILLES
DE MER,
Cornets
coniquese
be, ne + |
ne
CouiLLEs
DE MER.
Cornets
- comiques,
568 L: A5) CO N'CHWMEEO:LO G'RE.
moins fensibles : ces cordelettes deviennent plus fines & plus
ferrées vers l'extrémité inférieure du premier orbe. Deux zônes
d’un fauve foncé , ou fimplement marbrées de fauve fur un fond
blanc , fe voyent , l’une vers le haut , l’autre vers le bas du
premier orbe : la zône blanche du fond qu’elles laissent entre
elles, fur le milieu de ce même orbe, est quelquefois jaspée de
fauve. La levre est mince, dentelée dans fon bord & bien échancrée
dans l'angle. Le fond de la bouche est blanc ou d’un roux foncé
bordé de blanchâtre. Ce Cornet peu commun, vient de l'ile de
France & du cap de Bonne- Espérance : il a depuis fept jusqu'à
onze lignes ou un pouce au plus de longueur, fur quatre à fix
lignes dans fa plus grande largeur. M. Martini donne la figure
d’un qui est entierement blanc (sr).
La JAUNISSE ( planche xvirr, lettre Ir), est un autre petit
Cornet à clavicule élevée, mais à pas des orbes plus concaves,
dont la vive-arrèête n’est point festonnée. Sa robe est de mème
lisse & luisante, avec quelques crüûes longitudinales plus où moins
marquées. Le fond de fa couleur est blanc ou de couleur de chair,
veiné ou taché de fauve & moucheté, comme par lignes circulaires,
de fauve-marron : fa clavicule est aussi veinée de fauve. Ce Corner,
épais dans fon test, a fa levre lisse, peu tranchante & légerement
échancrée dans l'angle. L'intérieur de fa bouche est rose foncé ,
mais blanchätre vers les bords. Il est oriental, assez peu commun,
& fe trouve rarement plus grand qu’il n'est ici représenté. On en
voit un dans Seba qui en approche beaucoup (5 2), ainsi que dans
l'Ouvrage de M. Martini (s 3). .
La FAUSSE JAUNISSE ( planche xvrir, lettre Î2), est unc
(51) Nev. Sysr. Conchyl. som. IL, | tom. III, tab. XLII. Sans numéro.
tab. LXIII, fég. 710, pag. 348. 1 (53) Nev. Syst. Conchyl. tom. Il,
(52) Locupl, rer. natur. Thesaur. | tab, LXIIIS fige 7093 pag. 34%:
variété
PS
A CON CH L IO“E' O\G'FE. 569
à
semer)
COQUILLES
mais plus mince de test, à ftries circulaires fines, quoiqu'assez pe men.
fensibles, & à quelques veines ou flammes d’un fauve-olivitre
ponctué de brun, aussi fur un fond blanc. La pointe aiguë du
fommet est d’un cramoisi assez foncé : le fond de la bouche est
violâtre nué de blanchâtre près de la levre, dont le bord est fort
tranchant. Ce Cornet, aussi peu commun que le précédent, vient
des mêmes parages. M. Martini en a fait graver un qui en approche
beaucoup (5 4).
L'AmirAL DE RuMPHIus ou LE Vice-AMmiRAL DE RUMPHIUS
A CORDONS ( planche xvir, lettre Nr), est un Cornet que
Rumphius a fait graver le premier, fous le nom de Wice- Amiral;
mais Îes François, pour distinguer cette coquille d’une autre à
laquelle ils ont particulierement affecté le nom de Wice-Armiral,
désignent celle de Rumphius par le nom de cet Auteur; & comme
variété du Cornet précédent, peu différente quant à la forme,
Cornets
coniques,
la robe de cette coquille est tantôt ornée d’un ou deux cordons
ponctués, & que tantôt elle en est privée, ils appellent la premiere
de ces deux variétés l’Awezral de Rumphius, & la feconde le Yzce-
Arniral de Rumphius. Quoique les Hollandois n’admettent point
cette distinction , & que ces coquilles ne portent parmi eux que
le fimple nom de Yice- Amiral, nous avons cru devoir fuivre la
dénomination françoise qui est reçue de la plupart des curieux,
& qui d’ailleurs, au moyen de l'explication que nous venons d’en
donner, ne peut laisser aucune obscurité. L’Amiral de Rumphius
est donc un Cornet de grandeur médiocre (5 $), à clavicule élevée,
composé de neuf fpires, dont les pas, peu concaves, font bordés
d’un cordon assez faillant, La clavicule est panachée, fur un fond
blanc , de flammèches fauve foncé , ou d’un brun-violitre,
——
(54) Nev. Sysr. Conchyl. rom. IT, | (55) Ce Cornet est gravé planche L
fab. LXIII, fig. 708, pag. 3406 & 347. | de l'Appendice, lett. L.
Tome IT. Ces
DOPENERERTE CIE
CORQUILLES
DE MER.
Cornets
éoniques.
s 70 LA CONCHYEIOLOG IE.
quelquefois noires ou marron-brun. Le fommet, moins obtus
qu'aigu , en est blanc ou de couleur de rose. Le reste de la robe
est assez lisse, les ftries circulaires ne fe montrant que vers le bas
du premier orbe : on voit néanmoins dans quelques-uns des crûes
longitudinales assez fensibles. Le fond de cette robe est aussi d’un
très-beau blanc, avec un grand nombre de veines ou de traits
en zig-Zags fauves ou marron-brun, ou même d’un brun-violâtre
très-foncé, mêlés de quelques taches ou flammèches longitudinales
de la même couleur, qui dans certains individus font nuancées
de bleuâtre & de violatre. Ces taches & zig-zags font disposés
comme en deux zônes, & laissent un grand nombre d’écailles
irrégulieres ou à peu près triangulaires du fond , fouvent inter-
rompues comme par trainées longitudinales : de plus l’on remarque
vers le milieu du premier orbe un ou deux cordons, ponctués de
brun, qui constituent lAmiral dans cette espèce. L'intérieur de
cette coquille est blanc, & le bord tranchant de fa levre est bien
échancré dans l'angle. Ce Cornet peu commun, qui par le dessin
de fa robe a beaucoup de ressemblance avec les Rouleaux connus
{ous le nom de Draps d’or, vient des Moluques & principalement
d’Amboine : il a depuis un pouce jusqu’à feize & dix-huit lignes
au plus de longueur, fur cinq, fept & neuf lignes de largeur.
Peu d’Auteurs en ont parlé (56).
Le Vice-AMiRAL DE RuMrius ( planche xvix, lettre N2),
est, comme nous venons de le dire, la même coquille (5 7) que
la précédente, mais fur laquelle on ne remarque point les deux
(56) Rumph.Thes.Cochl.tab.XXXIV, | Davila, Catalogue, tom. I, pag. 234,
lier. Fr. | les dernieres paires des art. 452 & 453,
Petiy. Gazoph. nat. pare. I, tab. XV, Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT,
Fg- 19. tab. LVII, fig. 639, pag. 284 & 285.
Seba, Locupl. rer.nat.Thes.tom.IIT, : (57) On la voit représentée PL I de
tab, XLVIII, fig. 12. | l'Appendice, lett, K,
Dhhrhnes 1 veu unne gi à sf fengigue re pes
LA CONCHYLIOLOGIE. s71
Het 2 DLRE AUVS CODAREL PRET 28 NU EÉPIERRRR ET PRE RNENNES MR ER
cordons ponctués , ou mème le feul qui fuffit pour eonstituer
l'Amiral de cette espèce. Quelques Auteurs Pont fait graver (5 8).
L'AmapDis (pl. xvir, lettre M), que quelques-uns décorent
du nom Dp'AmiRAL-Amapis (59), est un Cornet mince dans
fon test & plus volumineux que le précédent. On compte fur fa
clavicule élevée douze ou treize orbes, dont les pas féparés par
un fillon fin font larges, concaves , à ftries fines circulaires, &
bordés d’un cordon plus ou moins en vive-arrète. Il faut en
excepter les dernieres fpires, dont.on ne voit que la vive-arrète,
peu fensiblement granulées. Un fommet aigu termine cette cla-
vicule , qui est blanche, à taches ordinairement femi-lunaires
fauves ou marron. Le reste de la robe est lisse & luisant, fur-tout
dans la partie fupérieure du premier orbe, où les crûes font très-
fines & les ftries circulaires à peine fensibles; mais ces ftries forment
fur la partie inférieure de ce même orbe des fillons assez profonds
& plus ou moins ferrés, dont les douze ou treize premiers font
chargés de points concaves peu apparens, & qui disparoïssent
mème entierement fur les fillons de l'extrémité. Tout ce premier
orbe est marbré, fur un fond blanc, de traits ou de zig-zags
fauve-brun tirant fur le marron, disposés comme en deux zônes.
Ces marbrures, qui font quelquefois d’un bel orangé foncé, laissent
entre elles des taches blanches du fond, qui font en forme d’écailles
ou de triangles. On voit de plus fur quelques-uns deux ou trois
cordons circulaires ponctués de blanc & de marron & entremêlés
de quelques triangles fur la zône la plus voisine de la clavicule :
quelquefois aussi deux cordons femblables fe voyent fur la zône
(58) Knorr, Délices des yeux & de | Mart. Nev, Syst. Conchyl. tom. IT,
l'esprit, V® part. pl. xxrv, fig. 4, pag. 40. | cab. LV1I, fig. 638, pag. 284 6 285.
Seba, Locupl.rer. nat. Thes.com. III, | (59) H est représenté planche If de
tab. XLVIII, fig. 11 6 13. | l’'Appendice, letr. S.
Ccccij
Lima
CoOQuILLES
DE MER.
Cornets
coniques.
CUITE DETTE TAPER
CoQuILLES
DE MER.
Cornets
coniques,
1 D
se7i2 ESA VC ON CHE TION OG PE;
inférieure, ou fur une zône blanche intermédiaire, comme dans
les Amiraux. Le dedans de la bouche est blanc, & la levre,
fortement échancrée dans l'angle, est mince dans fon bord. Cette
coquille est très-rare & vient de Bantam, de Java & de Bornéo.
Sa longueur ordinaire est depuis vingt-une lignes jusqu'à deux
pouces & deux pouces & demi, fur dix, douze & quatorze lignes
de largeur : mais M. le Comte de la Tour d'Auvergne en possede
une de trois pouces deux lignes de long, fur dix-neuf lignes de
large. Ce Cornet, dont très-peu d’Auteurs ont parlé (60), a du
rapport avec les Amiraux par l’élévation de fa clavicule & par
fes cordons ponctués : il a quelque ressemblance par le dessin de
fa robe avec l'Amiral de Rumphius, & avec l'Esplandian par la
disposition de fes marbrures.
LA CoLoMBE ROSE ( planche xvii1, lettre K1), est un très-
petit Corner à test épais, dont la robe, quoique lisse, a quelquefois
des crûes bien prononcées. Sa clavicule, médiocrement élevée,
est terminée par un fommet aigu. Ses huit orbes ont leurs pas
larges, lisses, peu concaves, légerement renflés dans leurs bords,
& la ligne qui les fépare est très-fine (61). La partie inférieure
du premier orbe offre fept à huit cordelettes assez fensibles & peu
onduleuses , féparées par des fillons bien prononcés. Toute cette
coquille est extérieurement couleur de rose & blanche intérieu-
rement. Sa levre est tranchante & bien échancrée dans l'angle.
Ce Cornet est peu commun : il vient de l’île de France, & ne
passe guère huit lignes de longueur fur cinq de largeur.
(60) Knorr, Délices des yeux & de Mart. Nev. Syst. Conchyl. rom. IT,
Y'espric, VI partie, planch. v, fig. 3, | cab. LVIII, fig. 642 & 643, pag. 290
pag. 11. & 291.
Davila, Catalogue, tom. I, pag. 233 (61) Aldrov. de Testac. lib. IT,
& 234,ait, 451 bis. pag: 301, fige 21
LA CONCHYLIOLOGIE. 573
LA CoLoMBE ROSE A CLAVICULE PLATE (planche xvitr,
lettre K2), ne differe du Cornct précédent que par fa clavicule
fort aplatie & par la forme plus renflée de fon premier orbe; les
cordelettes de l’extrémité inférieure y font aussi moins prononcées:
du reste il est femblable à celui que nous venons de décrire, &
vient du même endroit.
Le PavicLon INDIEN ( planche xvirr, lettre Dr), est un
autre petit Cornet à test mince & quelquefois épais, plus ou
moins effilé dans fa forme, & dont les crûes font tantôt fines,
tantôt très-prononcées. Sa robe est d’ailleurs lisse, & n’a de ftries
circulaires que vers l'extrémité inférieure du premier orbe. Sa
clavicule, d'ordinaire très-faillante, est terminée par un fommet
aigu, & brune dans fes dernieres fpires : ces fpires font au nombre
de neuf, assez renflées, mais légerement concaves près de la
ligne fpirale. La robe de ce Cornet fe partage en deux, trois &
même quatre zônes blanches ou bleuâtres , qui dans les uns font
flambées & ponctuées de brun, laissant des zônes intermédiaires
d’un roux-olivâtre , d’un bleu-verditre ou d’un gris-de-lin nué
de bleuître , ordinairement ondées de marron. Dans d’autres les
zônes blanches font marbrées ou panachées de brun, mais plus
généralement elles font ponctuées par lignes circulaires extrème-
ment fines de fauve-brun ou de marron. Les pas des orbes font
panachés d’olivatre & de marron fur un fond blanc-bleuitre :
intérieurement ce Cornet est brun foncé, ou d’un brun-violet
avec deux petites zônes blanchâtres. Le bord de fa levre est mince
& médiocrement échancré dans l'angle. On en trouve une variété
fur les côtes de la Méditerranée , principalement à Marseille ;
mais ces coquilles viennent ordinairement de Saint-Domingue
& de l'ile de France : elles ont depuis fix jusqu’à quatorze lignes
de longueur , fur trois ou fept lignes de largeur. On en voit, mais
rarement, de vingt lignes de longueur fur près d’un pouce de
CPR MEET
COQUILLES
DE MER.
Cornets
COnIqUESs
MTS PEÉENPEN ES
COUILLES
DE MER.
Cornets
coniques,
2
74 LA : G ON CHVYEPONO/GTE.
largeur, comme est une de celles que nous possédons. Aldrovande
& Gualtieri ont fait graver ce Cornet (62).
Le PAvILLON INDIEN MARBRÉ ( planche xvi1, lettre Di),
ne differe du précédent que par fa robe ardoise ou d’un blanc-
bleuatre, nuéc de violet fale, marbrée ou flambée d’orangé vif
& quelquefois de brun-roussatre. Cette robe est de plus comme
faupoudrée de blanchätre, avec une zône étroite d’un gris-rou-
geâtre vers le haut du premier orbe. On voit dans l’intérieur deux
fascies grisâtres fur un fond lie-de-vin. Ce Cornet est d’ailleurs
femblable au précédent.
Le Porre-croix (planc. xviir, lett. D4) (63), ne paroïît
être qu'une variété des Cornets précédens : la forme en est plus
renflée, la clavicule moins élevée , le test plus mince & très-
délicatement ftrié; mais les crûes en font aussi très-prononcées,
êt le fond de la robe, qui est ou rougeître, ou fauve, ou orangé
foncé , est pointillé, par lignes circulaires assez ferrées , de brun
fouvent très-foncé. Ce qui distingue principalement cette variété,
ce font deux zônes blanches ou bleuâtres, l’une étroite fur tous
les pas de la fpirale, l’autre plus large vers le milieu du premier
orbe, lesquelles font coupées par deux larges bandes longitudinales
de la même couleur , l’une du côté de la bouche & l’autre fur le
dos, d’ou résulte la double croix qu’on remarque fur ce Cornet.
Le fond de fa bouche tire fur le pourpre, & le bord tranchant
de fa levre est orné d’un liseré gris. Gualtieri donne la figure d’un
Cornet femblable ou peu différent (64).
Le CoRDELIER OLIVE ( planche xvur, lett. D3), est un joli
Cornet du volume des précédens & à peu près de même forme. Les
=—
(62) De Testac. lib. IIT, pag. 361, | la table qui précede cette famille, la
fe: site lett, D; pour cette coquille, & la lett. D4
Index Testar. Conc. tab. xxv,lier.s. | pour la fuivante.
(63) C’est par erreur qu’on a cité dans | (64) Ind. Tesr, Conc. tab. XX, lire, p.
2 SEE UT = DE
L'AMICIO)N'C H VE JT ONE G Î'E: s7$
pas de fes orbes font d’un gris-olivâtre nué de violâtre, & bordés
d'un ruban blanc finement réticulé de fiuve ou de marron. La
ligne fpirale est aussi bordé d’un liseré blanc des plus fins, précédé
dans quelques individus de deux autres d’un violet-brun. Tout
le reste de la robe est réticulé ou très- finement ponctué, foit de
fauve , foit de marron fur un fond gris-olivatre , avec une zône
blanche réticulée de fauve fur le milieu du premier orbe. Cette
couleur fauve disparoît aisément à l’aide des acides, & la coquille
est alors d’un brun-violer avec deux zônes blanches. La partie
inférieure du premier orbe est grossierement ftriée : l'intérieur est
d’un brun-roussâtre, & les deux zônes blanches de l'extérieur s’y
font remarquer. Ce Cornet rare, vient des Philippines.
La Fireuse ( planche xv, lettre D3), est un Cornet dont le
test épais, lourd & fouvent volumineux , forme un cône plus ou
moins alongé, mais communément large vers la partie fupérieure
du premier orbe. Les fept premieres fpires de fa clavicule font
plates & à ftries circulaires ; les fix dernieres qui en forment le
fommet font au contraire lisses & renflées : celles-ci font brunâtres,
les autres de la couleur du fond. Le fillon grossier qui distingue
les orbes est fuivi d’un petit renflement qui borde les pas des deux
premieres fpires, où il est moins fensible. Cette clavicule, quoique
aplatie dans fes premiers orbes, s’éleve peu à peu vers fon centre
& fe termine en un fommet d'autant plus aigu que la coquille
est plus jeune. Tout le premier orbe est chargé de ftries circulaires,
onduleuses & très-ferrées, qui ne font bien fensibles & plus
écartées que vers la partie inférieure de ce même orbe. Les crûes
y font fines, mais bien marquées. La robe est d’un jaune- paille
plus ou moins vif, nué quelquefois de fafran peu foncé, & cerclée
d’un grand nombre de lignes fines orangé vif ou fauve foncé.
Quelquefois une zône blanchâtre fe fait remarquer vers le milieu
du premier orbe, Les filets circulaires font tantôt onduleux, tantôt
CREDITS)
Cogquritriss
DE MER.
Cornets
COnIqUES«
ro
576 HA "C0 NICE MNO"LIOIGARE.
Pr NERO RÉ ET
Coguuxrs déchiquetés ; tantôt ils font formés d’un feul trait circulaire, &
ne MER. tantôt composés de hachures longitudinales extrêmement fines. Ils
Cornets
- \ NAN . ! ! : 3 !
conique, JON à peu prés à distances égales, & néanmoins plus rapprochés
vers le haut du premier orbe : ils laissent aussi quelquefois de
distance à autre des bandes circulaires du fond plus ou moins
larges, excepté fur la partie inférieure de ce même orbe. Ces
liserés disparoissent ou font à peine fensibles lorsque la coquille
parvient à un certain volume. La reinte jaunâtre de la robe est
fouvent alors beaucoup plus foible. Le renflement qui avoisine la
columelle est généralement bien prononcé : la partie visible de
cette columelle est d’un beau blanc, ainsi que l’intérieur de la
bouche , où l’on voit dans plusieurs de légeres tubérosités , ainsi
que dans le Cornet appelé Fromage vert. La levre mince & peu
échancrée dans l'angle est bordée d’un liseré jaunâtre. Ce Cornet
n’est point rare : on le trouve à l’île de France, à Madagascar
& au cap de Bonne-Espérance. Il a depuis un jusqu’à deux & trois
pouces, & même trois pouces & demi de longueur, fur fepes
quinze , dix-huit & vingt-trois lignes de largeur (6 5).
Le CrercE ou LE C1GNE ( planc. xv, lett. P), que quelques-
uns nomment L'Onix & d’autres la MENNONITE, est un assez
grand Cornet, qui, lorsqu'il est dépouillé de fa premiere robe,
est tel que nous le donnons ici, c’est-à-dire d’un très-beau blanc
de neige ou de porcelaine, à l'exception de l'extrémité inférieure
du premier orbe, qui est violet tendre ou foncé. C’est fur-tout
(65) Guale. Ind. Testar. Conchyl.
SAP RG NUIELNUR:
Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IF,
tab. LIX, fig. 657; pag. 2993 300
& 30r. Ce Conchyliologiste fe trompe,
en regardant cette espèce de Cornet pour
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, |
pag. 27. | une variété du Rouleau Minime.
|
troisieme partie, planche x1, figure 2,
Davila, Catalogue ; tom. I, pag. 249, Conus Figulinus. Linn. Syst nat.
edit. XIT, tom. 4, fpec. 309, pag. 1769.
alors
ls premier Cornet de l’art. 514.
PS ent anne
L'A/C ON C HSYL'DO'EO GITE. $S 77
alors qu’on lui donne le nom de C1ERGE, car on l’appelle CiGNE
lorsqu'il est purement blanc, fans couleur violette à l'extrémité.
Quelques-uns l’appellent Onix , lorsque le premier orbe , outre
fon extrémité violette, montre encore vers le milieu , ou un peu
au-dessus, une large bande circulaire de la même couleur, précédée
d’une plus étroite dans la partie fupérieure du même orbe, &
fouvent d’un ou deux liserés femblables fur les pas de la fpirale.
Tel est celui dont nous donnons la figure planche xv, lettr. Q,
& qu'on voit aussi dans Seba (66). Les Hollandois, fans avoir
égard à ces variétés artificielles , nomment indistinctement
Mennonite (67) cette coquille dépouillée. Lorsqu'on ne l'a point
dépouillée de fa premiere robe, elle porte parmi nous le nom de
CIERGE JAUNE; c’est dans cet état naturel (68) que nous allons
la décrire. Sa forme est alongée , fa clavicule plus où moins
élevée, & les pas des orbes, aplatis & ftriés, font distingués par
un fillon fin, bien marqué. Ces orbes font au nombre de neuf,
(66) Locupl. rer, nat. Thes. rom. LIT,
tab. XLII, fig. 13, pag. 127.
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit,
IF part. pl. xx1v, fig. 4, pag. 44 & 45.
(67) Les Mennonites font en Hollande
] » qu’elle a passé en proverbe en Hol-
| » lande; car quant un objet est modeste
» & en même temps propre & d’une
| » beauté exquise, on dit cela est à Ze
| » Mennonite. Il y a même une espèce
ce que les Quakers font en Angleterre. | » de fleur qu’on appelle par la même
« Ce font, dit Knorr, des citoyens pai- | » raison la propreté Mennonite : en
» sibles, qui vivent d’une façon très- | » hollandois Menisre Rindelykheltn...
» retirée, Quoiqu'ils foient pour l'ordi- | Knorr, Délices des yeux & de l'esprit ;
| IIS part. pag. 44 & 45.
| (68) Lise. Hist. Conchyl. tab. 758,
| fg- 3.
| Gualr. Ind. Test. Conckyl, tab. xx,
lirrjes
| Mort. Nev. Syst. Conchyl tom. IT,
|
» naire très riches, ils ne donnent point
» dans la vanité des habits, ni ne portent
» des couleurs trop voyantes. Mais ils
» fe piquent en revange d’une extrême
» propreté, & en s’habillant modeste-
» ment, la netteté & le bon goût dis-
x tinguent foujours le choix de ce qu’on | tab. LIII, fig. 586, pag. 2343 2355
» voit fur eux. La chose est fi vraie | 236 G 237.
Tome IT. Dddd
a
CORQUILLES
DE MER.
Cornets
coniques+
ER PPTTOTLBR
COQUILLES
DE MER.
Cornets
coniques,
578 LA CON CHYETIOLOG FE:
& le fommer qui les termine est rarement aigu. Le test épais &
lourd de cette coquille a fouvent des crûes longitudinales très-
prononcées , traversées par des fillons circulaires plus ou moins
fins , excepté vers l’extrémité inférieure du premier orbe, où ils
font plus fensibles & fouvent granulés. Cette extrémité est toujours
plus ou moins pourpre ou d’un très-beau violet vif & foncé, de
même que les dernieres fpires de la clavicule près du fommet.
Tout le reste est dans les uns d’un jaune-foufre , orangé foncé
dans les autres, & quelquefois nué d’olivatre & de violâtre. Cette
robe est fouvent ornée de deux zônes peu prononcées, l’une fur
le haut du premier orbe, l’autre vers fon milieu, d’un jaune plus
tendre, ou d’un blanchätre nué de rose tendre. Un liseré orangé
clair ou foncé borde fa levre mince, peu échancrée dans l'angle
& quelquefois finement dentelée vers l'autre extrémité. Le fond
de l'ouverture est presque toujours plus ou moins resserré par des
espèces de tubérosités comme dans l'espèce précédente. C’est un
des caracteres auxquels l’on reconnoît celles de ces coquilles qui
font orientales, ainsi qu'à leur intérieur rarement blanc, mais
pour l'ordinaire d’un beau violet, où fe distinguent quelquefois
deux petites zônes blanchîtres. Les Américaines, dont nous allons
parler, n'offrent à l’intérieur ni ces renflemens ni ces couleurs,
& elles parviennent rarement au volume des orientales. Celles-ci
viennent d'Amboine, de Batavia & de l'ile de France. Elles ont
depuis un pouce & quelquefois moins, jusqu’à deux & trois pouces,
même trois pouces & demi de longueur, fur fept, dix, quinze
lignes. & enfin jusqu’à deux pouces de largeur. Ce Cornet n’est
point rare : beaucoup d’Auteurs l'ont fait graver, la plupart
dépouillé de fa robe (69).
(69) Lise. Hist. Conchyltab. 754, fig. 2. | : Mus. Gotrwald, cap. V, tab. VIs
Rumph, Thes. Cochl, cab, XX XI, lite. | Fig. 99, lier. h
tr rh toto tn rique Gall
LA CONCHYLIOLOGIE. 579
LA CAROTTE ROUGE { planche xv, lettre O), est la variété
Américaine du Cornet précédent : elle nous vient de Saint-
Domingue & de la Martinique. Plus effilée dans fa forme, fon
test, quoique moins épais, est encore assez lourd & fouvent à
crûes bien prononcées. Sa clavicule moins faillante, est composée
de douze orbes, dont les pas, étroits & ftriés, font aplatis ou
peu concaves, bordés d'un petit talus. Quoique la pointe du
fommet foit moins élevée que dans le Cierge, elle est néanmoins
plus aiguë, de couleur blanche ou d’un rose vif. Le reste des fpires
de la clavicule est blanc, ou jaune, ou de couleur de chair, &
taché circulairement d’orangé , de rose ou de fauve foncé. Sur le
premier orbe , la robe est d’un beau rouge-de-corail nué d’orangé
vif, avec deux ou trois zônes rose, dont une étroite dans la partie
fupérieure , une plus large au milieu, & la plus large de toutes à
l'extrémité inférieure de ce mème orbe. D’autres font entierement
d’un jaune-paille, ou foufre plus ou moins foncé, rantôt avec
une feule bande circulaire fur le milieu du premier orbe, tantôt
avec plusieurs. Cette bande du milieu est quelquefois marbrée
d’orangé ; quelquefois aussi la coquille est entierement de cette
derniere couleur , ou d’un rouge-de-corail, ou d’un rose foncé.
Enfin l’on en voit dont la robe, d’un fuperbe orangé vif, fasciée
ou non, ou d’un jaunâtre fale nué de rose, est ponctuée par lignes
circulaires , inégales & plus ou moins nombreuses, de fauve, de
Petiv.Gazoph. nat.part.I,tab.vII1, Seba, Locupl. rer. nat. Thesaur.
fig. 9. | 1081 DLL S GDS AXEV IT y JO NO!
Gualt. Ind. Testar. Conc. tab. XX, | pag. 135.
lier. À. Mart. Nev. Syst. Conchyl. com. IT,
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, | cab. L111, fig. 585 € 589, pag. 2343
JUS part. pl. xxx, fig. 1, pag. 42. | 2755 270 CG 277
Davila, Catalogue, tom. [, pag. 247, | Conus Virgo. Lin.Syst.nar.edit. XIT,
ait, 499 & $00, | com. I, fpec. 294, pag. 1166.
D d'dd i
—_—— "— |
CogurLees
DE MER.
Cornets
coniquess
qq oo
5830 LA CONCHYLIOLOGIE.
Das nn. |
Coquuzxs Marron ou de cramoisi: variété peu commune. Les ftries circulaires
pe mer, de la robe font fines & fouvent très-distantes entre elles, excepté
Cornets ,
ju 7 0 \ ue = 2
dues, VOÏS le bas du premier orbe, où elles font plus grosses, lisses ou
granulées. L'intérieur de la bouche est blanc ou rose nué de blanc.
On n’y voit point les renflemens que nous avons remarqués à la
coquille précédente. Ayant décrit fommairement, dans la table
qui précede cette famille, les principales variétés de ce Cornet,
nous dirons feulement ici que les trois premieres variétés de
l'espèce xxx11° font orientales, & que les fix dernieres font
Américaines. Celles-ci ont depuis un pouce jusqu’à dix-huic lignes
& tout au plus deux pouces de longueur, fur fix, neuf & treize
lignes de largeur. La plupart font communes. M. Martini en a
fait graver plusieurs variétés qui font entierement fauves (70),
& une qui est à liserés circulaires fauve plus foncé (71).
LE Damier Cuinois ( planche x1v, lettre E2), est un beau
Cornet de forme alongée, épais dans fon test, & composé de
douze orbes, dont les premiers ont leurs pas larges, aplatis ou
légerement concaves, à ftries fines circulaires coupées par des
crües qui produisent un réseau très-délicat, & bordés d’un léger
talus en vive-arrête. Ses autres orbes, plus rapprochés, forment
un fommet aigu, mais peu faillant fur cette clavicule plate. Un
fillon fin distingue ces fpires, dont les quatre à cinq du fommer
font de couleur de rose, & les autres blanches tachées carrément
ou comme le reste de la robe d’un beau fauve foncé. Cette robe
est lisse & luisante , fes ftries circulaires étant presque imper-
ceptibles, excepté depuis la pointe du premier orbe jusqu’au tiers
de fa hauteur, où elles font plus distantes & mieux prononcées.
Elle est marbrée, fur un fond blanc, de traits recourbés d’un
(70) Nev. Syse. Conchyl. rom. Il, | (71) Ibid. tab. LII1, fig. 588;
tab. Li11, fig. 584 & 5873 pags 233. | pag. 234, jusqu’à 227.
EMAPPGIONN CH YETOMMLOIGIRE. 581
beau fauve-roux, qui forment une espèce de réseau, à mailles
grandes & petites, laissant des taches irrégulieres du fond , & le
plus fouvent en forme d’écailles. Ces marbrures fauves en chaînettes
font très-finement hachées en longueur de fauve plus foncé ,
fouvent ponctuées par lignes circulaires extrèmement fines de la
même couleur. Vers l'extrémité inférieure du premier orbe ces
marbrures font nuées de gris-de-lin, ainsi que la portion visible
de la columelle. Tout le reste de l’intérieur est d’un très-beau
blanc. La levre, fortement échancrée dans l’angle, est tranchante
dans fon bord, lequel est marbré de fauve. Ce Cornet est très-
rare : il vient de l’île d'Amboine, & porte depuis quinze lignes
jusqu’à deux pouces & deux pouces quatre lignes de longueur ,
fur fept, dix & au plus treize lignes de largeur. Très-peu d’Auteurs
ont fait mention de cette coquille (72).
L'ÉTOURNEAU GRANULEUX ( planche xvur, lett. F), est un
petit Cornet peu différent du précédent par fa forme, mais dont
l'extrémité inférieure du premier orbe est plus pointue, le test
plus mince, la clavicule très-plate ou peu faillante, & le fommet
moins aigu qu'obtus. Ses neuf orbes, distingués par un fillon
grossier, ont leurs pas étroits & légerement arrondis. Les cor-
delettes circulaires de la robe ne font bien prononcées que dans
la moitié inférieure du premier orbe, où elles font assez distantes
& granuleuses. Les pas de la clavicule font blancs, tachetés de
fauve foncé ou d’un bel orangé. Le reste de la robe est tantôt
orangé foncé, tancôt d’un beau fauve; à deux zônes, l’une blanche
marbrée d’orangé, fur le haut du premier orbe, l’autre entierement
blanche , vers le milieu du même orbe. Ce Cornet est blanc
(72) Seba, Locupl. rer. nat. Thes. Davila , Cat. tom. I, pag. 246, art. 498.
com. III, tab. XL111, fig. 13 14, 1 Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IF,
Page 130% cab. LX11, fig. 689, pag. 334 & 335e
CT RER RENE
CoOQuILLES
DE MER.
Cornets
coniquese
ns Ses ce Q -
CORQuILLES
DE MER.
Cornets
coniques.
s 82 LA CONCHYLIOLOGTE.
intérieurement, ou nué dans deux zônes de café-au-lait. Sa levre
mince, est bien échancrée dans l’angle, & bordée d’orangé. On
le trouve à Saint-Domingue, à la Martinique & à l'ile de France.
Sa longueur va de quatorze à feize lignes, fur fept à neuf de
largeur. Voyez fes autres variétés dans la table qui précede cette
famille. On en voit un dans l’Ouvrage de M. Martini qui en
approche beaucoup (73).
L'AumussE MARBRÉE (planc. xv, lett. H1) , est un Cornet
fouvent volumineux, quoique fon test ne foit jamais fort épais.
Large vers l'extrémité fupérieure de fon premier orbe, l'extrémité
opposée finit en pointe un peu recourbée. Ses douze orbes forment
unc clavicule plus ou moins élevée, terminée par un petit fommet
peu aigu. Les pas en font larges, peu concaves, à ftries circulaires
onduleuses, fines, mais bien distinctes, avec un talus peu fensible
près du fillon de la fpirale, qui est bien marqué. Le talus qui
borde les orbes, quoique plus renflé , est aussi médiocrement
prononcé. Presque toujours les pas des orbes font à grandes taches
d'un fauve très-foncé, nué quelquefois de gris-olivâtre, ou de
marron fur un fond blanc. Les ftries circulaires du premier orbe
font presque imperceptibles & très-ferrées, excepté vers l'extrémité
inférieure de ce mème orbe, où elles font obliques, plus distantes
& mieux prononcées. Quelquefois la robe de ce Cornet est en-
ticrement d’un beau roux-jonquille, ou amaranthe, ou fauve, ou
chamoiïs foncé, ou orangé : quelquefois elle est traversée d’une
zône blanche ou marbrée vers le milieu du premier orbe; mais
plus ordinairement cette robe est marbrée irrégulierement de
fauve & d'orangé, & comme fasciée, dans plusieurs zônes, de
blanchätre. L’extrémité inférieure du premier orbe est fauve-brülé:
l'intérieur est d’un beau blanc, & la levre mince, bien échancrée
p— —
(73) Nev. Sysr. Conchyl. rom. IT, tab. LVII, fig. 630, pag. 271 & 272.
LA CONCHYLIOLOGIE. 583
dans l'angle, est bordée d’un liseré fauve. Cette coquille, peu
commune, vient de Batavia : elle a depuis deux jusqu’à crois &
quatre pouces, & quelque fois quatre pouces & demi delongueur,
fur douze, vingt-une, trente & trente-quatre lignes de largeur.
Plusieurs Auteurs l'ont fait graver (74).
L’AUMUSSE siMPLE ( planche xv, lettre H2), qui vient des
mêmes parages que le Cornet précédent, n’en differe que par fa
robe , qui est comme fasciée de blanchâtre & de roussätre ou de
fauve-canelle foncé, & comme veinée longitudinalement d’un
fauve-brun plus obscur. Ces veines, peu onduleuses, fuivent la
direction des crûes. La clavicule est à grandes taches, qui font
aussi d’un fauve très-brun ou amaranthe fur un fond blanc; enfin
le dedans de la bouche est blanc teint légerement de gris-de-
lo (75).
L'HERMINE (planche xv , lettre Ar), est un Cornet qui,
quoiqu'ordinairement inférieur en volume (76), a néanmoins
beaucoup de rapport avec le précédent : on pourroit mème les
regarder , ainsi que le Loup rayé ( dont nous avons parlé dans la
table mise à la crête de cette famille) comme des variétés d’une
même espèce. Mais indépendamment de la différence de la robe,
chacune de ces variétés principales fe fubdivise en un fi grand
nombre d’autres qui leur font fubordonnées , que nous avons cru
devoir les regarder comme des espèces distinctes. La clavicule
(74) Ramph.Thes.Cochl.tab.XXXI, | Davila, Catalogue, tom. I, pag. qu
FE Se | la premiere paire de l’article 485, &
Petiy. Gazoph. nat. part. I, tab. XXI, | pag. 245, at. 489 & 490.
Jig. 12. | Mart. Ney. Syst. Conchyl. tom. II,
Seba, Locupl. rer. nat. Thesaur. LV el 29, pag. 269 6 2704
com. IIT, tab. XLIV , fig. 8 & 9, | ) Knorr, Délices des yeux & de
pag. 131. ni prit, I part. pl. r, fig. 3, pag. 7 & 8.
Gualr, Ind, Testar. Conc. tab, XXI, | (76) )1l PEN pl. 12 lect. K
ice, | de la feconde édition,
PCR ANT
CoauiLLes
DE MER.
Correts
coniques.
éme)
CoquiLces
DE MER.
Cornets
coniques.
84 L A C/O NC HN IEMOIL OGLE.
aplatie ou peu élevée de l’'Hermine , est composée de dix orbes,
terminés par un fommet aigu : les pas en font plus aplatis que
concaves, & s’arrondissent dans leur bord fans former de talus.
Les crües longitudinales & les ftries circulaires font à peu près
comme dans l’Aumusse, fi ce n'est que leurs interstices offrent
quelquefois vers la partie inférieure du premier orbe de petits
points peu concaves. Les pas de la clavicule font tachés, fur un
fond blanc, tantôt de citron, de jonquille ou d’orangé, nué dans
quelques-uns de fauve ou d’olivâtre, tantôt de marron, de fauve-
brun, d'olive ou de violet-brun. Ce fond blanc des pas du premier
orbe produit fur la partie fupérieure du même orbe une zône
étroite, blanche, fur laquelle les grandes taches s'étendent, ainsi
que quelques veines de couleur plus foncée. Le reste du même
orbe offre deux larges bandes circulaires, qui font orangé nué
d’olivtre, ou jaune-paille, ou fauves, ou marron, ou entierement
olive, avec une zône intermédiaire blanche, tachée ou veinée fur
{es bords de fauve, d’orangé, de marron ou de violet-brun. Dans
quelques individus ces taches s'étendent fur la zône blanche, &
y forment des espèces de flammèches ou de caracteres. Enfin les
deux larges bandes du fond font presque toujours ornées de veines
longitudinales, onduleuses & fouvent interrompues, orangé foncé,
fauves, marron ou violet-brun. D’autres fois ce font des espèces
de points ronds ou en façon de virgules, disposés par lignes cir-
culaires & plus ou moins ferrés les uns contre les autres, mais
presque toujours peu tranchans avec la couleur du fond dans la
partie inférieure du premier orbe. Cette partie, toujours recourbée,
est fouvent d’une couleur plus brune que le reste. L'intérieur de
la bouche est blanc, quelquefois nué de vioict, plus foncé vers
la levre, qui est tranchante dans fon bord & bien échancrée dans
l'angle. Celles de ces coquilles dont l’intérieur est violer, paroissent
extérieurement vcinéces ou fasciées, dans deux zônes, de la même
couleur ,
6
PAMAC'O'N C'HYLTOTO GER: 585
couleur , lorsqu'on les a dépouillées de leur premiere robe EC) Coq:
Cornet, dont nous avons indiqué les principales variétés dans la px re.
table qui précede cette famille, vient de l’ile de France & des Fa
Moluques. Il a depuis onze & dix-neuf lignes, jusqu’à deux pouces
trois lignes de longueur , fur fix, treize & feize lignes de largeur.
Plusieurs Auteurs en ont parlé (77).
LA QUEUE D'HERMINE VERTE ( planch. xv, lettre A2), n’est
qu'une variété plus étroite & plus alongée du Cornet précédent.
On compte fur fa clavicule , plate ou peu faillante , douze orbes
peu renflés & ftriés : cette clavicule est veinée ou tachée, fur un
fond blanc, tantôt de brun-violâtre nué de bleu, tantôt de fauve
ou d’amaranthe. Le reste de la robe, qui est d’un vert-jaunître,
ou citron , ou jonquille-chamois, est partagé en deux larges
bandes circulaires , par deux zônes blanches, l’une desquelles
occupant la partie fupérieure du premier orbe , est rachetée de
flammèches violet-brun ou d’un fauve-amaranthe, qui s'étendent
quelquefois fur les orbes de la clavicule. Cette zône est fouvent
fuivie d’un cordon de points fins de même couleur que les taches.
À l'égard de la feconde zône, placée un peu au-dessous du milieu
class.r III 3 fige 3013 Pag. I05:
Regenf. Choix de coquillages, &c.
tab. vit, fig. 7, pag. LI.
(77) Lisr. Hist. Conchyl. tab. 780,
Fig. 27:
Rumph. Thes. Cochl. tab. XXXIII,
lire x Knoir, Délices des yeux & de l'esprit;
Peciv. Gazoph. nat. part. I, tab.1X, | premiere partie, planche xv, fig. 3,
£g- XI. pag. 29.
fig. 85, lice. b, c. & 249, la feconde paire de Part. sr1.
Seba, Locupl.rer. nat. Thes.rom. III, Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT,
sab. XLII, fig.30, 326 33pag. 128. | tab. LIX, fig. 600; 661 & 6062,
Guale. Ind. Test. Conc. tab. XXII, | pag. 303, 304, 305 & 306.
dier. M. Conus Capitaneus. Linn. Syst. nar.
Bonann. Recreat, mentis & oculi, | edir, XIT,tom.1, fpec.295, pag.r 166.
Tome LI. Écee
|
|
|
|
Mus. Gottwald, cap, V, tab. V, | Davila, Catalogue, tom. I, pag, 248
|
|
|
COQUILLES
DE MER.
Cornets
coniques.
s36 LA CON CHAMEMO E0 G TE.
du premier orbe, elle est ponctuée ou tachetée fur fes bords de
cramoisi, de violet-bleuatre ou de fauve-brun. Dans quelques
individus elle offre fur fon milieu un liseré jonquille ou verdätre.
Le fond verdâtre de ce Cornet est quelquefois aussi veiné longi-
tudinalement de jaunâtre. Cette coquille, moins commune que
la précédente, vient de Batavia & des Philippines : elle porte
depuis vingt-une lignes jusqu’à deux pouces & quelquefois deux
pouces fept lignes de longueur , fur dix, douze & dix-fept lignes
au plus de largeur (78).
LA TINE ou PELOTTE DE BEURRE A GROSSES TACHES (pl. xvi,
lettre Li), est un Cornet volumineux , épais & lourd, très-large
dans la partie fupérieure de fon premier orbe , dont le bord
s’arrondit insensiblement vers la clavicule fans y produire de talus.
Cette clavicule, plate ou très-courte, est composée de douze à
quinze révolutions de fpires à pas lisses, aplatis ou légerement
convexes, qui s’élevent plus ou moins vers le centre pour y former
un fommet aigu. Ce Cornet est rarement aussi lisse à l’extérieur
qu'il paroït l'être dans les cabinets des curieux , ce qui fouvent
est l'effet du poli qu'il a reçu; car dans fon état naturel fes crües,
quoique fines, font en certains endroits très-prononcées. Ses ftries
circulaires , onduleuses , inégales & assez ferrées, font aussi plus
ou moins fensibles ; mais celles de la partie inférieure du premier
orbe font à l'ordinaire les plus prononcées, & la courbure que
forme en cet endroit la columelle est bien marquée. Le fond de
(78) Mus. Gottwald. cap. V, tab. VI, | * Bonan. Recr. ment. & oc. class. III,
ge 99, lice. d, 8. | fig. 1393 pag. 129.
Seba, Locupl. rer. nat. Thes.tom.IlT, | Knorr , Délices des yeux & de l'esprit;
tab. XLII, fig. 353 pag. 129. | IIS part. pl. vi, fig. 3, pag. 17 & 18.
|
Gualr. Ind, Test. Conchyl. tab. XX,
dit, @.
Davila, Catalogue, tom. I, pag. 248;
la premiere paire de l'art. 511.
ot
LAN C ON CIYLTOLO GIE. 537
la robe de ce Cornet est d’un bel orangé foncé, ou d’un jaune-
chamois nué d’orangé, ou d’un jaune-paille ou citron, ou enfin
d’un jaune très-tendre & presque blanchatre. On voit distinctement
fur ceux dont le fond est vif, feize cordons circulaires, plus larges
& plus distans dans la moitié fupérieure du premier orbe. Ces
cordons blancs ou d’un blanc-jaunâtre font tachés ou mouchetés
assez régulierement de marron-noirâtre, ou de cramoisi-brun
très-foncé , nué dans quelques-uns de bleuâtre, & précédés de
trois liscrés plus finement ponctués dans le haut du premier orbe.
Ces taches, plus ou moins larges, font quelquefois assez distantes
entre elles, & quelquefois formées de fimples traits ou de lignes
interrompues. Le nombre des cordons, qui dans quelques individus
paroissent un peu de relief, n’est rien moins que constant. La
variété que nous décrivons n’en a que feize; mais fur d’autres on
en compte vingt, vingt-huit, trente, & quelquefois ce nombre
ne passe pas dix. On trouve encore beaucoup de variété dans la
largeur, la distance & la disposition respective de ces cordons;
tantôt ils font d’égale largeur & à égale distance , tantôt alter-
nativement larges & étroits, ou bien un large est fuivi de deux
étroits : enfin dans quelques autres ils laissent entre eux des bandes
plus ou moins larges du fond. Les pas de la clavicule, qui com-
munément est d’un jaune un peu moins vif, font panachés de
grandes taches un peu recourbées, de même couleur que celles
des bandelettes blanches. Il nous est venu de l’île de Taïti une
variété de ce Cornet moins volumineuse, & purement jaune :
on n’y apperçoit ni les taches ni les bandelettes, qui font toujours
plus ou moins apparentes fur les autres variétés, telles que celle
qui fe voit dans le cabinet de M. le Comte de la Tour d'Auvergne.
L'intérieur de ces coquilles est blanc ou d’un blanc-jaunâtre, la
levre est tranchante, rachetée dans fon bord & bien échancrée
dans l'angle. Dans quelques-uns le fond de l'ouverture est rétréci
Ecceij
ARRETE
COUILLES
DE MER.
Cornets
coniques.
ARR II DD
588 LA :'C ON CHE TO L'O GIE.
RAT PNEUS
Coounurs par de légers renflemens comme dans l'espèce appelée le Fromage
ve MER. yert. On trouve ce Cornet à l'ile de France, à Amboine, à Batavia
ARE. & à la Chine. M. Adanson nous apprend qu'il est commun fur
la côte du Sénégal, fur-tout près du cap Bernard (39). Il a depuis
un pouce ou un pouce dix lignes, jusqu’à trois, cinq & quelquefois
fept pouces de longueur, fur huit & quatorze lignes, jusqu’à
deux , trois, quelquefois même quatre pouces & plus de largeur;
mais le volume de ces derniers est considérable. Beaucoup d’Auteurs
ont donné ce Cornet (80).
LA TINE DE BEURRE A BANDES ( planche xvr, lettre Li),
ne differe de celle que nous venons de décrire que par fa clavicule
plus aplatie, & par fa robe, qui fur un fond blanc ou blanchitre,
offre dans fon premier orbe quatre zônes larges d’un bel orangé
ou d’un jaune fale, ornées de douze cordons circulaires de taches
ou de points marron-brun nué de bleu. Un de ces cordons ponctués
fe voit fur le milieu de la bande blanche du haut du premier orbe.
Chacune des trois zônes jaunes qui fuivent en a deux, & la
quatrieme , vers l'extrémité inférieure du même orbe, en a cinq.
Les pas de la clavicule font aussi plus larges que dans la variété
précédente, & bordés d’un liseré jaune à flammèches marron-brun.
Gualt. Ind. Test. Conchyl. tab. XXI,
lite. 3.
(79) Hist. natur. des coquillages du
Sénégal, pag. 90.
(80) Lise. Hise. Conchyl. tab. 762, Knorr, Délices des yeux & de l'esprit;
fig. 11. | deuxieme partie, planche x1, fig. 3,
Rumph. Thes. Cochl. tab. XXXI, | pag. 25.
TRE Davila, Catalogue, tom. I, pag. 241
Petiy. Gazoph. nat, part. I, rab. XV, | & 242, art. 474, 475 & 476.
Je. 2. | Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT,
Mus. Gottwald. cap. VI, tab. 1, | tab. Lx, fig. 665, pag. 308, 309 &
dut. a, b. | 2 T0:
Seba, Locupl.rer. nat. Thes.tom.IIT, Conus Betulinus. Linn. Syst. nar:
tab. XLIV, fig. I, pag. 130 & 131. | edit. XIT, rom. I, fpec. 308, pag. 1169.
FAPGON CPL FO OICGEE, 589
Cette variété, que la régularité de fes zônes rend peu commune,
est aussi gravée dans Seba (8 1).
L'AÎLE DE PAPILLON DOUBLE Ou LA VOLUTE DE GUINÉE
(planche x1v, lettre 13), est un rare & très-beau Cornet d’une
espèce approchante de celle du précédent, mais d’un volume
bien inférieur (82). Moins large que les T2nes de beurre dans la
partie fupérieure de fon premier orbe, fa clavicule est aussi moins
aplatie, ou plutôt elle s’éleve insensiblement depuis les bords du
premier orbe jusqu’au fommet, qui est légerement aigu. On y
compte douze à quatorze fpires, dont les pas, très-peu concaves,
s’arrondissent en dessus, près du fillon fin, mais bien marqué
de la fpirale. Un talus peu prononcé borde le haut da premier
orbe , & fe perd dans le fillon des autres fpires. Le test de cette
coquille est épais, & fes crües fines, longitudinales, font quelquefois
très-faillantes. Les zônes ou bandelettes nombreuses dans lesquelles
fe partage la robe de ce Cornet, font cause qu’il n’est pas aisé
de déterminer avec précision la couleur qui en fait le fond. On
voit dans les uns trois zones de couleur plus foncée que le reste ;
dans d’autres on en voit cinq & quelquefois fept : mais alors ce
font les zônes intermédiaires qui font les plus foncées. Ces zônes
foncées font tantôt d’un fauve-roux, tantôt café-au-lait , ou lic-
de-vin, nuées de violâtre ou de couleur de rose, ou d’olivitre.
Les zônes plus claires font ou chamois , ou jaune-foufre, nué
quelquefois de couleur de rose; ou bien elles font d’un rose fale,
ou d’un roux-gris-de-lin tendre, quelquefois couleur d’agate,
c'est-à-dire d’un gris-roussâtre nué de rougeître clair. Enfin les
nuances de ces couleurs font fi délicates qu’elles font très-diffciles
à faisir. Toutes ces zônes plus ou moins foncées font de plus
(81) Locupl. rer. nat. Thes. com, IIT, | (82) On le voit à la pl 12, lett. V
tab, XLV, fig. 6, pag. 133. | de la feconde édition.
|
CogQuILLESs
DE MER.
Cornets
coniquese
Casse Lx. |
COQUILLES
DE MER,
Cornets
coniques.
590 LAC IO NEA EDRET'OCTE
ornées d’un grand nombre de cordons circulaires blancs, fouvent
inégaux & plus ou moins distans , ayant tous un peu de faillie,
fur-tout ceux qui approchent de l'extrémité inférieure du premier
orbe. Ces bandeletres blanches font mouchetées assez régulierement
de petites taches à peu près carrées ou barlongues , brunâtres ,
ou marron-rougcâtre, ou cramoisi-brun très-foncé. Ces taches,
plus ou moins grosses & plus ou moins distantes entre elles, font
presque toujours arquées d’un côté, & principalement dans trois,
quatre ou fept bandelettes plus larges que les autres, où ces taches
femi-lunaires laissent chacune dans leur centre nué de bleuître
& de violatre, un point blanc plus ou moins net, qui imite assez
bien la prunelle d’un œil. Les taches blanches intermédiaires
laissent aussi quelquefois dans leur centre un point marron-brun.
Souvent les grandes taches brunes s'étendent, mais d’une nuance
moins foncée, fur les zônes du fond qui en font proches. Ce
font ces grandes taches œillées, l’un des principaux ornemens de
cette coquille, & qu’on a comparées à celles qu’on observe fur
les aîles de certains papillons, qui ont fait donner à ce Cornet
le nom qu'il porte. Elles manquent quelquefois; alors on ne voit
fur ces coquilles que des cordons étroits, formés de petites taches,
& ces cordons y font au nombre de vingt-deux, de vingt-quatre
& même davantage, tandis qu’il n’y a fur celles à grandes taches
que quinze, dix-neuf, ou même feulement dix à onze de ces
cordons. Les pas de la clavicule font d’un blanc-roussatre ou
fauve-roux , marbrés d’amaranthe foncé, & la ligne fpirale est
fuivie d’un cordon blanc ponctué de marron-brun. Ce Cornet
est intérieurement blanc ou blanchâtre, & le bord de fa levre,
peu tranchante, est tacheté dans un liseré de marron. L’échancrure
de l'angle est peu prononcée. Amboine & Batavia fournissent
cette coquille, de même que les côtes de Guinée, dont elle a
retenu le nom, Elle a depuis dix lignes jusqu’à deux pouces,
LAS CGONCHYLIO LOGE. so!
& très-rarement deux pouces & demi de longueur, fur cinq,
onze, treize & dix-fept lignes de largeur. Out Auteurs l'ont
fait graver (8 3).
Ta FAUSSE AÎLE DE PAPILLON RUBANÉE (pl. xiv, lett. Ir),
est encore un fort beau Cornet, dont le test plus mince qu'épais,
acquiert fouvent un très-grand volume (84). Assez large dans la
partie fupérieure du premier orbe, fa clavicule est aplatie dans
les uns, peu élevée dans les autres, & fe termine en un fommet
obtus ou foiblement aigu. Ses onze à douze fpires ont leurs pas
assez larges , lisses & concaves, s’arrondissant en talus vers leurs
bords, & féparées par un fillon grossier bien marqué. Les crûces
longitudinales font ordinairement fines, mais quelquefois assez
fortes : d’ailleurs la robe de ce Cornet est assez lisse , fes ftries
circulaires & légerement onduleuses n'étant bien prononcées que
vers l’extrémité inférieure du premier orbe, fur-tout dans les
coquilles jeunes ; car dans celles qui font volumineuses les ftries
de la partie inférieure disparoissent aussi. Le fond de fa couleur
est presque toujours d’un beau blanc, rarement couleur de chair.
La variété dont nous donnons la figure a ceci de particulier,
que fes bandelettes blanches tachetées font alrernes avec des
GR
(33) Lise. Hisr. Conchyl. tab. 767, | Knorr, Délices des yeux & de l'esprit,
fig. 16. ILE part, pl. 1, fig. 1, pag. G.
Rumph. Thes. Cochl. tab. XXXIV, | Davila, Catalogue, tom.I, pag. 234
lice. c. | &235$,att. 454, 455, 456, 457 & 458.
Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab. IV, | Mart. Nev. Sysr. Conchyl. rom. IF,
ge 14. tab. LVI, fig. 023, 624 © 0255
Olear. Mus. Gottorf. tab. XXXII, | pag. 2043 20653 266 & 267.
Jig- 3, pag. 70. Conus Genuanus. Linn. Syst. nar.
Gualt. Ind. Test. Conchyl.tab.XXI1, | edir. XIT, tom.I, fpec.3 02, pag. 1168.
lire, G Papilio, 2.
Seba,Locupl.rer. nat. Thes.rom.IIT, | (84) On voit ce Cornet pl. 12, lett. Q
tab, XLVIII, fig. I, 2 6 3: pag. 137. | de la feconde édition.
CRETTONTOTEESPESS
COQUILLES
DE MER,
Cornets
coniquess
STD Er APE RER
——————
COQUILLES
DE MER.
Cornets
coniques,
$92 LA CONCHMEROTOGTE
bandelertes fauve-roux ponctuées de fauve foncé. Les bandelettes
blanches, qui font plus ou moins larges, offrent des taches d’un
fauve-marron, nuées quelquefois de bleuâtre ou de violâtre, dans
lesquelles on croit reconnoïître différentes lettres de l'alphabet,
ainsi que des caracteres ou chiffres romains. Plusieurs des bandes
alternes , fauve-roux, font aussi mouchetées de marron. Toutes
ces bandelettes, plus ou moins distantes ou rapprochées par
intervalles , produisent de larges zônes plus ou moins fensibles.
Dans plusieurs les taches font fi distinctes & fi régulieres, que
ceux qui connoissent peu lA/e de papillon, prennent la fausse
pour la vraie. Dans d’autres, au contraire, ces taches font fi
confuses, qu'à peine distingue-t-on la couleur blanche du fond ,
presque entierement recouverte de marbrures nombreuses & irré-
gulicres où les bandes ou zônes ont disparu. Nous n’entrerons
point dans le détail des variétés fans nombre de cette espèce,
dont nous avons indiqué les principales dans la table qui précede
cctte famille. Ce Cornet est intérieurement d’un très-beau blanc:
fa levre fortement échancrée dans l'angle, a fon bord tranchant
marbré de fauve. Il n’est pas rare, & fe trouve à l’île de France,
à Madagascar, à Taïti, à Bornéo & fur les côtes de Guinée. Il
nous en vient aussi quelques-uns de Saint-Domingue & de la
Martinique. Il a depuis un demi-pouce, jusqu'à deux & trois
pouces, fouvent même quatre & cinq de longueur , fur au moins
trois lignes & demie, jusqu’à deux & trois pouces de largeur.
Plusieurs Auteurs en ont aussi donné la figure (8 s).
GS
(85) Aildrov. de Testac. lib. IIT, | pag. 1313 & tab. XLV, fig. 9 »
Page 3993 cap. XXXVIIT. | pag. 133:
Lise. Histor. Conchyl. tab. 772, Bonan. Recr. ment. & oc. class. III,
ee. 284 | fig. 131 & 132, pag. 128 6 129.
Seba, Eocupl. rer. natur. Thesaur. | Knorr, Délices des yeux & de l'esprit,
tom. LIT, tab. xz1v, fig. 5 & 73 | M partie, planc. vr, fig. 4, pag. 17,
LE
LLAMIC ON C HMILTORLOIGIE 593
i mrareneere
LE CoRNET PONCTUÉ ( planche x1v, lettre I2), a beaucoup Cooumuxs
de rapport avec le précédent, dont il differe fur-tout par fa forme pe mer.
Cornets
! E x : OS ’ ! QE
plus alongée & par fa clavicule beaucoup plus élevée. Ses fpires, A à
au nombre de quatorze, ont leurs pas étroits & concaves, bordés
d’un talus arrondi, étroit, mais faillant. La ligne fpirale est très-
fine & le fommet aigu. Le test de cette coquille est mince, à
ftries fines circulaires, plus marquées dans la partie inférieure du
premier orbe, & comme divisées trois par trois. Les crüûes y font
à peine fensibles. Sa robe blanche est ornée, dans toute la longueur
du premier orbe., de vingt-trois cordons circulaires tachés ou
ponctués de fauve-orangé foncé. Quoique ces cordons de petites
taches assez régulieres foient peu écartés les uns des autres, on
voit néanmoins entre la plupart d’entre eux des lignes circulaires
de points beaucoup plus fins & de la même couleur. Toutes ces
fuites de taches & de points ne laissent entre elles que des liserés
du fond fort étroits. Dans quelques-uns ces fuites font alterna-
tivement composées de gros & de petits points. Intérieurement ce
Cornet est d’un beau blanc : fa levre ponctuée est bien échancrée
dans l'angle & mince dans fon bord. Il est oriental & rare. Celui
dont on donne ici la figure a deux pouces trois lignes de long,
fur environ treize lignes de large. M. Davila fait mention de ce
Cornet (86).
Cet Auteur confond cette coquille avec
le Tigre à caracteres.
Ibid. Délices de physique, tome I, Bellon, de la nature des Poiss. liv. IT;
pl. 8-ut, fig. $, pag. 49. chap. 1x, pag. 430.
& V® partie, planche xxiv, figur. 5, |
Davila, Catalogue, tom. I, pag: 244, | Jonston, de Pisc. lib. IIT, de Test:
pag. 40.
art. 486 & 487. tab, XI11. Cochlea Cylindroides prior.
Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, Raysc. Theat. anim. lib. IT, de Test.
tab.LX, fig. 669, pag.31453156310. | tab. XII. Cochlea Cylindroides prior.
Conus Litteratus. Linn. Syst. nat. (86) Catalogue , tom. I, pag. 2414
edit. XII, tom, I, fpec. 292, pag. r 165. | 1: woiisme Cornet de l'art. 473.
Tome 11. Ffff
Eh HA GO N'CHYE MO LOG TE:
Bon La SPÉCULATION ( planche xv, lettre I), est fans contredit
pe mer l'espèce de Cornet la plus volumineuse que nous connoissions.
Mrs Quelques-uns confondent cette coquille avec celle qu'on a nommée
fausse Aile de papillon, fans doute à cause de la grande ressemblance
qui existe entre elles : ils donnent ainsi le nom de Spécularion à
la fausse Aile de papillon d'un grand volume, & ils réservent ce
dernier nom pour celles d’un volume ordinaire ou de petite taille.
Cependant le Cornet dont nous allons parler, & qui feul doit
porter le nom de Spéculation , differe à plusieurs égards de la
fausse Aïle de papillon. D'abord fon test, aussi plus mince
qu'épais , est plus alongé dans fa forme & moins large dans la
partie fupérieure du premier orbe; mais de plus fa clavicule,
quoique aplatie dans quelques-uns, est communément assez
faillante, & composée de douze à quatorze fpires, plus détachées
que dans la fausse Aîle de papillon & terminées par un fommet
aigu. Les pas des orbes, distingués par un fillon grossier, font
larges, concaves, à crûes fensibles & à ftries circulaires presque
imperceptibles. Tout le reste de fa robe est assez lisse, les crûes
& les ftries n’y paroissant qu’à peine, même vers l'extrémité
inférieure du premier orbe, ou elles font d'ordinaire plus fensibles
que fur le reste de la coquille. Le fond de cette robe est toujours
d’un très-beau blanc orné, dans deux ou trois larges zônes, de
marbrures ou de veines irrégulieres & très-ferrées , fauve-roux,
ou d’un fauve très-foncé , qui laissent entre elles des veines
blanches du fond. Ces zônes de marbrures, fouvent interrompues,
font elles-mêmes quelquefois tachetées d’un fauve encore plus vif:
quelquefois aussi lon voit des bandelettes de traits de la mème
couleur fur les zônes blanches intermédiaires , avec des lignes
circulaires de points fauves, alternativement plus & moins fortes.
Le nombre de ces lignes ponctuées varie fuivant la largeur des
zones qui en font chargées. La finuosité ou l’espèce de ressaut
LAlCONCHYLIOLOGEE 595
qu'on observe vers l'extrémité de la eolumelle est bien marquée.
L'intérieur de la bouche est blanc, la levre tranchante, veinée
de fauve & fort échancrée dans l'angle. Ce Cornet peu commun,
fe trouve à Pulo-Bouton, à Java, ainsi que fur les côtes du
Zanguebar & de Mozambique. I] à depuis trois jusqu'à cinq,
fept & quelquefois huit pouces & plus de longueur, fur un pouce,
deux pouces & demi, trois pouces & même quatre pouces & plus
de largeur. Aldrovande, Lister & Scba l'ont fait graver (8 7).
Le Ticre-Léoparp ( planche xvirr, lettre A1 ), est encore
un Cornet qui prend beaucoup d’accroissement. Son test épais
& pesant, forme un cône assez régulier & bien proportionné
dans fa longueur relativement à fa largeur. On compte fur fa
clavicule plate ou concave, & quelquefois peu élevée vers le
fommet, douze révolutions de fpires , roulées la plupart dans un
même plan. Les pas en font larges, lisses ou très-légerement ftriés,
mais concaves & bordés d’un talus arrondi plus ou moins prononcé
dans les trois premiers orbes. La ligne fpirale est assez réguliere ,
bien marquée*& bordée d’un petit cordon. Sa robe lisse offre
quelquefois des crûes longitudinales assez fensibles & des ftries
circulaires onduleuses , fines & très-ferrées , plus apparentes dans
quelques-uns vers la partie inférieure du premier orbe. La finuosité
que forme en cet endroit la columelle est aussi plus ou moins
exprimée. Le fond de la robe, qui rarement est couleur de chair,
coupé par trois larges bandes circulaires d’un rose-jaunâtre (88),
est plus ordinairement d’un très-beau blanc, fascié de trois bandes
citron, ou jonquille, ou fafran, ou enfin d’un roux plus ou moins
(87) Aldrov. de Testac. lib. IIT, | cab. LXXIII, fig. 27 6 28, pag.170
pag. 352. Trochus Niloricus albus. | Davila, Catalogue, tom, [, pag. 243
List. Histor. Conchyl. tab. 771, | & 144, art. 483, 484 & 485.
fig. 17» d. ll (8$) Marc. Nev. Syst. Conc. tom. IT,
Seba, Locupl. rer. nar. Thes,rom. III, | cab. LX, fig. 6073 pag. 310 E 312:
FÉES ij
LL ss 2 2)
COQUILLES
DE MER.
Cornets
coniques:
— "|
COUILLES
DE MER.
Cornets
coniques,
EE mm À
596 PAC 'ONCHVYETOLIO!G LE:
foncé. Ces bandes, placées à distances à peu près égales, font
quelquefois au nombre de quatre, tandis qu’on n’en voit qu’une
ou deux fur certains individus : aussi varient-elles dans leur largeur
en raison de leur nombre. Souvent aussi ces bandes ne font point
pleines & entieres , mais fe partagent en plusieurs liserés jaunes
alternes avec les liserés blancs du fond. Enfin elles manquent
tout à fait dans certaines variétés, dont le fond moucheté est
alors purement blanc ou d’un blanc-jaunûtre ; telles font entre
autres les variétés appelées Tzgre bleu (89), Tigre Mille-points,
Tigre roux, Tigre-Panthere & Tiore Manque, dont nous avons
parlé dans la table qui précede cette famille. La robe de ce Cornet
est de plus mouchetée, par lignes ou bandelettes circulaires plus
ou moins nombreuses, de taches à peu près carrées d’un brun-
cramoisi vif très-foncé & presque noir. Ces taches inégales entre
elles, font tantôt assez distantes, tantôt plus rapprochées,
quelquefois même contiguës, de maniere à former des espèces de
caracteres plus où moins bizarres. Elles font plus grosses & en
façon de flammèches fur la clavicule, qui rarement est bien
conservée , à cause du chancre marin qui en détruit les couleurs
au point que cette clavicule est fouvent blanche en entier, ou
fimplement mouchetée fur la ligne fpirale de marron ou de violet-
brun. L’extrémité inférieure du premier orbe offre aussi des
flammèches brunes, nuées quelquefois de bleuatre & de violet.
L'intérieur de cette extrémité est presque toujours violet-noir ow
marron-brun. Le reste de l’ouverture , qui est fort étroite, est
d'un beau blanc, & la levre, mince & mouchetée dans fon bord,
est bien échancrée dans l'angle. Ce Cornet très-commun, vient
—
(39) Seba, Locupl. rer. nat. Thes. Mart. Ney. Syst. Conchyl. tom. Il,
tom. III, tab. XLV, fig. 1, pag. 132. | tab. LX, fiv. 06605pag.310,3116312e
Davila, Catalogue, tom. I, pag, 245, Mus. Goctywald. cap. VI, tab. I,
art. 48$. | lier. c, d
EMAREION. C H Y'E FOFE-O'G PE: s97
de l'ile de France, de Batavia, de Bornéo, d’Amboine, de Taïti,
des îles Ulyassériques & de la Chine. Il a depuis fix lignes jusqu’à
deux, trois, cinq & même fix pouces & plus de longueur, fur
quatre lignes au moins, & au plus trois pouces & demi de
largeur (90).
LE TicRE ORDINAIRE (planche xviir, lettre A3), n'est
qu'une fimple variété du Cornet précédent : il n’en differe guère
que par fes taches moins contiguës, marron-rougeètre où marron-
brun très-foncé. Ses trois bandes , d’un jaune-roux ou jonquille
foncé, font à peu près également distantes entre elles. La courbure
de fa columelle est plus fensible, & on y remarque quelquefois
une zône blanche dénuée de taches. Ce Cornet ressemble d’ailleurs
au précédent, & vient des mêmes parages. Quelques Auteurs
lont fait graver (91).
LE Ticre ParD ( planche xvutr, lettre A4), est une variété
des précédens, qui ne passe guère trois pouces de longueur, &
qui est un peu moins commune (92). Ses ftries circulaires font
assez distantes & bien prononcées vers le bas du premier orbe :
(90) Seba, Locupl. rer. nat. Thes. |
com.IIl,tab.XLV, fig. 263, pag.133. |
Knorr, Délic. des yeux & de l'esprit,
If part. pl. xv1, fig. 3, pag. 31. | pL 1v, fig. 46, pag. xx1x.
(91) Lise. Hist. Conchyl. tab. 770, | Mart. Nev. Syst. Conchyl, tom. IT,
FPE | tab. LX, fig. 668, pag. 312, 213 &
|
|
|
|
|
Bonan. Recr. ment. & oc. class. III,
fig. 3033 pag. 165.
Regenf. Choix de coquillages, &c.
Mus. Moscardo , lib. III, figure | 3174.
de la pag. 214, Cochlea Cylindroide, Davila, Catalogue , tom. 1, pag. 245,
cap. Lv111,pag. 215. Cettefgurel'offre | les deux premiers des articles 450 & 492,
dépouillé de fa robe rachetée : il est de- | fous le nom de Damiers.
venu par là entierement blanc, & porte Conus Litteratus. Linn. Syst. nat.
alors le nom de Borne. edir. XIT, tom.I, fpec. 292, PAg-1165.
Gualt. Ind, Test, Conchyl. tab. XXT, (92) Elle est représentée pl, 12, lete, I
dite, o. | de la feconde édition,
COUILLES
DE MER.
Cornets
CONIQUES*
Los |
CoQuILLESs
DE MER.
Cornets
coniques,
598 LA OC ONG NE ROMAOG LE:
mais ce qui la distingue fur-tout de celles qui précedent, ce font
fes fuites circulaires de taches plus distantes, ovales ou arrondies,
& d'un brun très-foncé fur un fond blanc, qui fur les bandes
jaunes fe montre entre les taches brunes. Ces bandes jaunes ou
fafranées font d’inégale largeur : tantôt celle du milieu est très-
large, tandis que linférieure & la fupérieure font étroites : tantôt
on n’en voit que deux, qui occupent le haut & le bas du premier
orbe, laissant entre elles une zdne blanche intermédiaire. On
trouve ce Cornet aux Philippines (9 3).
Le Ticre ARA3E ou L'A, B, C ( planche xvirr, lettre A2),
ne differe de ceux que nous venons de décrire que par fes taches,
qui, par le rapprochement de plusieurs d’entre elles, imitent plus
ou moins bien des caracteres, où quelques-uns croyent reconnoître
plusieurs lettres de notre alphabet, & que d’autres comparent
aux caracteres arabes, ou à des chiffres romains. Du reste cette
coquille est femblable aux trois précédentes, & vient des mêmes
lieux. Aldrovande l’a fait graver, ainsi que Rumphius, qui la
nomme Musique (94).
La NaATTE ou LE PAVÉ D'IrALIE ( planche xvr, lettre Ar),
est un Cornet bien inférieur en volume aux précédens. Sa clavicule
aplatie, mais à fommer aigu, est composée de douze fpires
étroites, dont les pas peu concaves & ftriés, font bordés d’un
cordon, moins fensible vers la ligne fpirale, qui généralement
est peu réguliere, fine & bien marquée. Le test assez épais de
cette coquille a des crües longitudinales fouvent très-prononcées.
Ses ftries circulaires font extrèmement fines & ferrées , excepté
(93) Knorr, Délices des yeux & de Rumph. Thes. Cochl. tab, XXXI,
l'esprit, II part. pl. nr, fig. 2, pag, 11. diet, D.
(04) Aldrov. de Testac. lib. III, Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab. 11,
pag:3 5 2, Trachus Niloricus maculosus, | Fig. s.
0
MAMPCO'N CH V'L TOR OGTE 599
vers la partie inférieure du premier orbe , où elles font plus
distantes, laissant entre elles des fillons bien marqués. Le fond
de fa robe est rarement couleur de chair, mais presque toujours
d’un beau blanc. Dans quelques-unes il est coupé par deux bandes
circulaires roussâtres , l’une vers le milieu, l’autre un peu au-
dessous du premier orbe. Dans d’autres ce font trois zônes grises,
dont une fort large occupe toute la partie fupérieure du premier
orbe jusque vers fon milieu : la feconde, bien moins large, fuit
à quelque distance, & la troisieme en occupe l’extrémité inférieure.
D’autres enfin n’offrent que deux zônes gris-de-lin tendre ou peu
foncé ; la premiere vers le tiers, la feconde vers les deux tiers de
la hauteur du premier orbe. Ces zônes font tantôt égales entre
elles, tantôt d’inégale largeur. Souvent aussi la pointe du cône est
d'un beau gris-de-lin ou lilas vif; mais beaucoup de ces Cornets
font privés de zônes, & ne montrent fur leur fond blanc que feize
à dix-fept rangs circulaires de petites taches, à peu près carrées,
non compris le rang de taches plus grosses qui fuit le contour
de la fpirale. Toutes ces taches font d’un beau rouge-écarlate,
ou ponceau foncé, quelquefois couleur de feu, orangé-rouge,
fouci ou même citron, mais rarement noires (9 $) ou cramoisi
foncé (96). Ces taches, plus ou moins régulieres, font quelquefois
disposées par bandes d’inégale largeur par le rapprochement de
quelques-unes des fuites circulaires, & des taches qui les com-
posent , tandis que les autres fuites font formées de taches plus
petites, plus distantes & même de fimples traits transverses. Le
nombre des bandelettes tachetées varie beaucoup dans ces Cornets:
(95) Mare. Ney. System. Conchyl. | (96) Marr. Nev. System. Conchyl.
tom. IT, tab. LXI, fig. 674, pag. 316, | rom. Il, tab, LXI, fig. 670, pag. 316
SI17 C 3IS. CPL E
Mus. Gottwald. cap. VI, tab, I, | Mus. Gortwald, cap. V1, tab. 1,
fig. 107, lien ©, d. | Jig. 103.
CoQuILLES
DE MER.
Cornets
COnIQUESe
600 LA -C'ONCHMEMOEOIGTLE
CEE CEST
; : Ru
Coquiurrs quelques-uns n’en ont que quatre, mais ordinairement on en
DE MER. COmpte depuis dix jusqu’à vingt & vingt-quatre. L'intérieur est
Cornets
Te d'un bel émail blanc ou nué de gris-de-lin tendre. La levre mince
est bordée d’un liseré tacheté de rouge, & le pli de la columelle
assez prononcé. Ce Cornet est très-commun : on le trouve à l'île
de France, à Batavia, aux Moluques, à Bornéo, ainsi qu'aux
iles Frédériciennes & ailleurs. On en voit depuis fix & douze
lignes, jusqu’à dix-huit & vingt-deux lignes de longueur , fur
trois, fix, neuf & onze lignes de largeur : mais ils font d’un
grand volume lorsqu'ils ont deux pouces & plus de long , fur
douze, quatorze & feize lignes de large. Plusieurs Auteurs ont
donné ce Cornet (97).
LA NATTE D'ITALIE A GRANDES TACHES ( planche xvi,
lettre A2), ne diffcre de la précedente que par fes taches plus
grandes & plus alongées, mais aussi d’un beau rouge-écarlate
foncé , disposées fur quinze lignes circulaires plus disrantes entre
elles. Quatre rangs de ces taches font comme accouplés, de
maniere que leurs taches fe confondent quelquefois & fe réunissent
en placards dans celles de ces variétés qui présentent une double
zônc formée par la réunion de quelques-unes de fuites circulaires :
il résulte fouvent de l’assemblage bizarre de ces taches des espèces
de caracteres, comme dans les Tigres & les fausses Aïîles de
(97) Rondel, fec. part. de 'Hist. des | Gualt. Ind. Test. Conchyl. tab. XXI,
poiss. pag. 65, chap. xxv. lit. .
Gesn. Hist. anim. lib. III, de Pisc. Seba , Locupl. rer. natur. Thesaur.
aquat. pag. 286, fig. 20. De Cohlea | tom. III, tab. LV, fig. 10, pag. 152.
Cylindroide. Davila, Catalogue, tom I, pag. 239,
Lise. Hise. Conchyl. tab. 767, fig. 17. | la troisieme paire de l'art. 470.
V'alent. Amb. Univ. fig. 73. | Mart. Nev. Syst. Conchyl. rom. IT,
Bonan. Recr. ment. & oc. class, IIIS ! tab. LIX, fig 6533 pag. 2953 296
fig. 129, pag. 128, | & 297:
papillon ;
FIMBGON C HYIL FOTIO:G I E. 6o1
4
papillon; ce qui pourroit faire regarder toutes ces coquilles comme
des variétés d’une même espèce modifiée par le climat & la plage
qu’elle habite. Aussi plusieurs Conchyliologistes n’en font-ils
aucune distinction, quoiqu'il y ait entre les unes & Îles autres des
différences très-marquées. La variété dont nous parlons fe trouve
gravée dans quelques Auteurs (98).
LE SPECTRE ORIENTAL ( planche x1v, lettre C1), est encore
un Cornet qui présente un grand nombre de variétés, & qui,
quant à la forme, approche beaucoup de l'espèce précédente. Son
test a cependant moins d'épaisseur (99); fa clavicule, composée
de onze à douze fpires , est moins aplatie, quoiqu’ordinairement
peu élevée. Le fillon qui distingue les orbes cest fin & fouvent
irrégulier. Les pas de ces orbes font peu concaves, lisses, avec
un léger talus dans leurs bords. Un fommet médiocrement aigu
termine cette clavicule. L’extérieur, qui d'ordinaire est très-lisse,
offre quelquefois des crûes nombreuses & très-prononcées ;
mais les ftries circulaires y font toujours extrêmement fines, fi ce
nest vers l'extrémité inférieure du premier orbe, où elles font
plus apparentes. Le fond de la robe est rarement couleur de chair
ou jaunâtre : presque toujours il est d’un très-beau blanc, quel-
quefois nué de bleuâtre dans la direction des crûes. Cette robe
cst marbrée, dans deux zônes , de grandes taches irrégulieres ,
plus ou moins bizarres & déchiquetées , quelquefois plus étroites
& alongées, fans compter huit ou dix rangs circulaires de taches
& VI partie, planc. xt, fig. 4, pag. 20
BAT
(98) Locupl. rer. nat, Thes.rom. IT,
Lab. LV, fig. 43 S3 8 G 93 page IS 2. |
Regenf. Choix de coquillages, &c. Mart. Ney. Syst. Conchyl. tom. IT,
tab. vu, fig. 19, pag. Lvir. | tab. LIX fig. 6543 page 2953 296
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, | & 297.
|
|
IT paitie, planc. x, fig. 3, pag. 26; (99) On voit ce Cornet pl, r2, lett. C
JV part, pl. xxvr, fig. 1, pag. 46 & 47, | de la feconde édition.
Tome II. Gesg
-
— —— |
COQUILLES
DE MER.
Cornets
comiques.
00
602 L'A C ONCH TE TOO GIE:
——————_—_—
Cours Plus petites, fouvent alcernes avec des cordons ou lignes ponctuées.
ne mer, Ces cordons de petites taches forment aussi quelquefois , par la
Cornets
; réunion de plusieurs d’entre elles, des espèces de caracteres ow
. 4Oniques.
chiffres romains plus ou moins distincts. Toutes ces taches,
grandes & petites , font d'un marron très-brun, ou presque noir
& fouvent nuées de bleuâtre dans leurs bords : rarement elles font
d’un fauve-canelle foncé, variété que l’on nomme Spectre rouge.
Les pas de la clavicule font aussi panachés de taches de la même
couleur. Enfin comme dans la table des espèces qui composent
cette famille, nous avons fait mention d’un grand nombre de
variétés de Spectre, nous dirons feulement ici qu’en général leur
intérieur est blanc, leur levre mince & bien échancrée dans
l'angle, avec un liseré tacheté dû aux marbrures de l'extérieur
qui la pénetrent. Ce Cornet est oriental & peu commun : il nous
vient principalement d’Amboine, de Batavia, de Guinée & de
Madagascar. Il à depuis quinze lignes jusqu’à deux pouces de
longueur, fur huit à quatorze lignes de largeur. Plusieurs Auteurs
Pont fait graver (100).
(x00)Rump.Thes.Coch. tab. XXXIV, | donne faussement à cette derniere co-
lier. M. | quille le nom d'Hébraïque, qui appar-
Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab. IV, | tient à une autre espèce.
g. 15. | Davila, Catalogue, tom. I, pag. 242
Bonan. Recr. ment. & oc. class. III, | & 243, la premiere paire de l’article 48
|
fig. 130, pag. 128. & la derniere des articles 479 & 480.
>
Gualr. Ind. Test. Conchyl. tab.XX11,
‘lier. &,
Seba,Locupl.rer.nat.Thes. tom. Ill,
| Mart. Ney. Syst. Conchyl. tom. IT,
| tab. LVI, fig. 626, 627 & 628,
pag. 207, 268 & 269. Mais la fig. 626
rab. XLIV fig. 253, Page 132316 | appartient au Spectre truiré, & lafig. 627
tab. XLVI, fig. 28 & 29, pag. 134. | au Spectre moucheté, variétés dont nous
Knorr, Délic. des yeux & de l'esprit, | avons fait mention dans la table qui pré-
V® partie, pl. 1x, fig. 6, pag. 16 & 17, ! cede cette famille.
& pl. xxu, fig. 3, pag. 36 L’Auteur |
0 2 A rt ol
LA CONCHYLIOLOGIE. 603
"
LE SPECTRE ORIENTAL A UNE BANDE ( planc. x1v, lett. C3),
differe du précédent, en ce qu’il n’a qu'une feule zône de grandes
taches irrégulieres, marron-brun, vers le milieu de fon premier
orbe. Cette zône est précédée & fuivie de plusieurs cordons
circulaires de taches plus petites & de points de la même couleur.
Les grandes taches du milieu font aussi entremêlées de taches
plus petites : du reste cette coquille ressemble en tout à la pré-
cédente. On en voit la figure dans Seba (101).
LE SPECTRE DE SURINAM ( planche x1v, lettre C4), est une
autre variété différente de la précédente par fa forme plus renflée
vers le haut du premier orbe, par fon test plus épais & plus
profondément fillonné fur la partie antérieure de ce même orbe ;
enfin par fa robe, dont le fond blanc nué de couleur de chair
est marbré de marron-brun. Ces marbrures laissent en certains
endroits des flammèches irrégulieres & fort étroites du fond,
& vers le milieu du premier orbe une zône blanche ornée d’un
double cordon de petits points marron-brun. L'on voit encore
quelquefois quatre cordons ponctués de la même couleur fur le
fond blanc de la pointe du cône. L'intérieur de ce Cornet est
d’un blanc couleur de chair. Il n’est pas commun, & ne passe
guère deux pouces de longueur, fur feize à dix-fept lignes de
largeur. M. Martini donne la figure d’un Spectre Américain,
qui paroît beaucoup approcher de celui que nous décrivons ici,
& qui en même temps a bien du rapport avec le Spectre Américain
panaché, dont nous avons parlé dans la table qui précede cette
famille (102).
LE SPECTRE ORANGÉ ( planche x1v, lettre C1), est encore
(xot) Locupl. rer. natur. Thesaur. (ro2) Mart. Nev. System. Conchyl.
rom. III, tab. XLVI, fig. 20 € 27, : tom. Il, tab. LVII, fig. 640, pag. 280
Page 174 6 287
Geggij
CROP ER ONE
CoqQuiLLes
DE MER.
Cornets
coniquess
COUILLES
DE MER.
Cornets
soniques.
604. LA C'ONCEY PNOE'O.G:ILLE.
une variété de Spectre Américain, qui fe rencontre à Saint-
Domingue & à la Martinique. Cette coquille, plus ou moins
épaisse, ressemble assez par fa forme à la précédente; mais les pas
des orbes en font léserement concaves, & la clavicule terminée
par un fommet plus obtus qu’aigu. Les crües longitudinales y font
communément assez prononcées, & les ftries circulaires onduleuses
très-peu fensibles. Le fond de la robe est d’ordinaire d’un beau
blanc; & dans quelques individus, tels que celui dont nous
donnons la figure, il est presque entierement couvert de flammes
longitudinales , étroites & déchiquetées, d’un bel orangé plus ou
moins foncé, ou d’un fauve-canelle tirant quelquefois fur le
marron. Dans d’autres ces taches & marbrures fe partagent
comme en deux larges zônes, & la bande du fond qui les fépare
est ornée de quatre à cinq cordons ponctués : dans d’autres les
marbrures y font jerées confusément, mais par bandes circulaires.
Enfin on en rencontre dont la robe est entierement d’un fauve-
orangé ou d’un marron-brun nué de violâtre fans taches ni mar-
brures : tel est celui qu’on appelle par cette raison le Specrre caché.
On peut voir dans la table qui précede cette famille les nombreuses
variétés de ces Spectres Américains. Nous dirons feulement ici
que le Spectre orangé est intérieurement d’un beau blanc, que
fes ftries circulaires font fouvent à peine fensibles vers la partie
inférieure du premier orbe; & que cette coquille, peu commune,
a depuis un jusqu’à deux, & quelquefois trois pouces de longueur
fur fept, quinze & vingt-une lignes de largeur. Le volume de ces
derniers est considérable. M. Martini en donne Ja figure (103).
LE Bois veINÉ ( planche x1v, lettre D1), est un Cornet
(103) Nev. Syst. Conchyl. tom. II, | àla variété du Spectre rouge Américain,
tab. LV, fig. 606 & 607, pag. 248, | que nous avons décrit dans la table qui
2495250 & 2517, La fig. 606 appaitient | précede cetie famille,
chtis ethentnemene teen th dd ot gt nt tm
L'AMCIOMN: CH PL TOMAIONGIL'E. 605
r
assez volumineux, d'épaisseur médiocre, & très-large vers la
clavicule. On y compte dix orbes à pas peu concaves, mais renflés
dans leurs bords, & le fommet qui les termine est fort aigu. La
pointe du cône est effilée : on y distingue des cordelettes circulaires
bien prononcées , tandis que le reste du premier orbe est lisse ou
ne montre que quelques crûes longitudinales des plus légeres. La
robe est presque entierement veinée ou marbrée par des traits
d'un fauve-brun tirant fur le rouge-fanguin , lesquels forment
une espèce de réseau , fur un fond blanc nué de gris-roussatre &
de ventre-de-biche. La clavicule est blanchâtre tacherée de fauve-
brun. Le bord de la levre est tranchant, bien échancré dans
l'angle & veiné dans un liseré de fauve-brun. L'intérieur de la
bouche est d’un blanc qui tire fur le violatre tendre. Ce Cornet,
qui n’est point commun , vient des parages de Manille : 1l porte
depuis deux jusqu’à trois pouces ou un peu plus de longueur, {ur
feize lignes & deux pouces de largeur. Gualrieri en à fait graver
un qui en approche assez (104).
Le Bois VEINÉ A BANDES (planche x1v, lettre D), quoique
plus alongé dans fa forme, paroît n'être qu’une variété du Cornet
précédent. Sa clavicule, plus élevée, est de même terminée par
un fommet aigu. Les douze orbes qui la composent font plus
arrondis, mais la ligne fpirale est également fine. Cette clavicule
est aussi tachée de marron-brun fur un fond blanc. A légard de
la robe, elle offre fur fon fond blanchâtre deux larges bandes
circulaires d’un roux-olivâtre, l’une vers le haut, l’autre un peu
au-dessous du milieu du premier orbe; & de plus des flammes
étroites ou des traits longitudinaux, marron-brun, qui fe joignent
& s’entrelacent comme dans le Cornet précédent. Le fond blanc
de l’intérieur tire un peu fur le bleuâtre, & le bord tranchant de
(104) Index Testar, Conchy£l tab. XXI, lire, P.
es cop <-1
COQUILLES
DE MER.
Cornets
comiques,
CoquiLees
DE MER.
Cornets
coniques,
606 LA -C'O'N:CHAMEMOLO:G LE
la levre est moucheté de fauve-brun. Ce Cornet ; aussi peu
commun que celui qui précede, est aussi Oriental, & porte feize
lignes à deux pouces de longueur , fur fept, treize ou quatorze
lignes de largeur.
Le CHEVALIER ( planche x1v, lettre F1), est un Cornct dont
la forme est peu différente de celle du Spectre Oriental : mais
fon test est plus mince, fa clavicule plus faillante, quoiqu’à
fommet obtus. Ses huit orbes , légerement concaves, font renflés
dans leurs bords. Ses crûes longitudinales fe voyent à peine, de
même que les ftries circulaires, lesquelles ne font bien prononcées
que vers la partie inférieure du premier orbe. La robe de cette
coquille est blanche , tachetée de brun-olivâtre fur les pas des
orbes, & elle offre fur le milieu du premier orbe un ruban citron
fale, entre deux zônes de taches oblongues, d’un brun-olivitre
foncé. Ces zônes font placées, l’une dans la partie fupérieure du
premier orbe, l’autre un peu au-dessous de fon milieu. Ce Cornet,
dont l'intérieur est d’un blanc couleur de chair, est fort rare,
& vient de la nouvelle Zélande. Nous croyons être les premiers
qui l’ayons fait graver : la figure que nous en donnons est de
même grandeur que l'original.
LE CHEVALIER TACHETÉ ( planche x1v, lettre F1), quoique
plus petit & moins renflé dans fa forme, nous paroït être une
variété du Cornet précédent. Sa clavicule, moins élevée, est
terminée par un fommet encore plus obtus, & fes huit orbes ont
leurs pas plus arrondis. Son test lisse est aussi plus épais, & fa
robe blanche ou de couleur de chair est femée de quelques taches
irrégulicres d’un beau fauve-orangé dans les uns, brunes ou
olivâtres dans les autres. La portion courbe & visible de fa
columelle est d’un gris-plombé tirant fur le violet fale. Ce petit
Cornet, qui est peu commun, fe rencontre fur les côtes de la
Floride.
LEAMC'OI NC H Y'L'ROM/O'G EE: 607
LE CoRNET ENFLAMMÉ (planche x1v, lettre C$), est une
autre espèce peu commune, & dont la forme s’arrondit vers le
haut du premier orbe. Sa clavicule est composée de fept orbes
assez renfliés, terminés par un fommet peu aigu. Le fillon qui
distingue les orbes est bien marqué. Cette clavicule est mouchetée
de rouge-brun fur un fond blanc, qui dans le reste du premier
orbe est traversé par deux larges zones d’un rouge-brun tirant
fur le cramoisi , déchiquetées dans leur contour. La premiere de
ces zones est dans la moitié fupérieure du premier orbe , l’autre
en occupe le tiers inférieur & n’est déchiquetée que dans lun de
fes bords. Le test épais de ce Cornet, est à fries fines circulaires,
onduleuses , qui ne font bien prononcées que vers la pointe du
cône. L'intérieur est d’un blanc-bleuâtre. On trouve ce Cornet
à l’île de France & aux Philippines : il porte entre neuf & douze
lignes ‘de longueur, fur cinq à fepc de largeur. Seba la fait
graver (105).
Le Pavizron Turc ( planc. xvur, lettre Er), est un Cornet
plus alongé dans fa forme que les précédens, épais dans fon test,
& l’on compte fur fa clavicule élevée douze orbes étroits, peu
concaves : leurs bords s’arrondissent en talus, fur-tout dans les
fpires du fommet, qui est plus obtus qu'aigu. Cette clavicule est
cnticrement couleur de chair nué de blanchâtre; mais le reste de
la robe est d’un blanc couleur de chair ou de rose pâle, avec
trois zones ponctuées, par lignes circulaires, de cramoisi-noir.
La zône fupérieure & celle du milieu ont chacune cinq de ces
lignes ponctuées, tandis qu’on en compte dix à douze dans la
z0ne inférieure. Ces points font triangulaires & très-près les uns
des autres : de plus, les zônes laissent entre elles deux bandes du
fond non ponctuées, mais à grandes taches déchiquerées, de
(105) Locupl rer. nat. Thes. tom. III, tab, XLII. Sans numéro.
RE — —_—
COUILLES
DE MER.
Cornets
coniquess
608 L'A CON'CHYEPOEOGILE
Coquuzrs Même couleur que les points, ou un peu moins brunes. Cette
DE MER. coquille est à ftries fines circulaires, plus prononcées vers la pointe
Cornets À : \ ;
soniques, du cône : l'ouverture de fa bouche est très-resserrée, blanche
intérieurement , & fa levre médiocrement tranchante , peu
échancrée dans l'angle. Ce Cornet Oriental & des plus rares,
vient, dit-on, de Mindanao , l’une des Philippines : il est ici
représenté de même grandeur que l'original.
LE Prcoté ( Mob XVII, lettre TE: ), estun GCotner do
même rareté que le précédent, dont il paroît être une variété :
nous ne le connoissons que par la figure & la description qu’en a
donnée M. d’Argenville (106), d’après un dessin que lui avoit
envoyé M. Lyonet, dans le cabinet duquel cette coquille fe voit
à la Haye. Toute imparfaite qu'est cette description, la voici
telle que M. d’Argenville l'a donnée. « On voit un Cornet à la
» lettre B, qui est tiré du cabinet de M. Lyonet, qui la nomme
» la Picotée. En effet, fa robe de couleur de noisette est toute
» femée de petits points rouges imperceptibles , avec deux zônes
» espacées au milieu & vers le bas, l’une brune, l’autre marquée
» de taches de la même couleur formant des zig-zags. La tère
» peu élevée est fort belle & par étages bariolés de lignes brunes
» jusqu’au fommet Gui est blanc » . . . . Si la figure de cette
coquille est exacte, on peut dire que les veines ou taches irré-
gulicres de la clavicule bordent les pas de la fpirale, & qu’elles
forment deux rangs circulaires fur les pas du premier orbe. Ses
points rouges, malgré leur petitesse, ne font point aussi imper-
ceptibles que le dit M. d’Argenville; ils forment au contraire des
lignes circulaires très-distinctes, qui s'étendent même fur la zône
à zig-zags bruns, & cette zône est un peu au-dessus du milieu
du premier orbe.
(106) Append, à la Conchyliol. planche 2, lett. B, pag. 389.
La
TACONCHYLIOLOGIE 608
La VorutTE À FILETS ( planche xv, lettre C ), est un beau
Cornet qui par fa forme ressemble beaucoup aux Flamboyantes ,
mais fon test est plus épais & s'étend plus en largeur vers le haut
du premier orbe. On compte fur fa clavicule plate ou peu faillante
douze orbes étroits, légerement concaves, & bordés d’un petit talus,
fur-tout dans les deux ou trois premieres fpires. La ligne fpirale
qui les distingue est fine, bien marquée & le fommet assez aigu.
Il est rare que cette clavicule ne foit pas plus ou moins rongée
ou endommagée par le chancre marin. Elle est blanche, tachée
de fauve foncé fur les pas des orbes. Sans les crûes longitudinales
qui fouvent font très-prononcées, ce Cornet feroit lisse, les ftries
circulaires n'étant bien exprimées que vers la partie inférieure du
premier orbe. Toute fa robe est d’un jaune-fauve dans les uns,
& fauve-brun dans les autres, avec une zône blanche tachetée
ou panachée irrégulierement de fauve fur le milieu du premier
orbe. De plus on remarque quelquefois vers le haut de ce même
orbe une fascie étroite d’un blanc-rougeitre, fuivie de quatre lignes
circulaires, peu onduleuses & ferrées, d’un fauve très-brun qui
tranche fur le fond. Deux autres liserés femblables, mais encore
plus onduleux, fuivent immédiatement au-dessous, puis un
troisieme à quelque distance de ceux-ci. On en voit un aussi fur
Je milieu de la zône blanche tachetée, deux immédiatement au-
dessous de cette zône, & enfin cinq vers l'extrémité du cône.
Intérieurement cette coquille est d’un beau blanc : l’ouverture de
fa bouche est fort étroite; & la levre, mince dans fon bord, est
assez échancrée dans langle. On voit de ces Cornets dont la robe
est entierement d’un citron-fauve, ou d’un fauve-jonquille fans
zône intermédiaire; mais les lignes circulaires fauve-brun s’y fonc
toujours remarquer. Les uns & Îles autres viennent, dit-on, des
parages voisins de la Chine. Celui que nous avons fait graver, &
qui fait partie du cabinet de Madame la Présidente de Bandeville,
Tome IT. Hbhhh |
CPE ER TN
COUILLES
DE MER.
Cornets
coniquess
Le
COQUILLES
DE MER.
Cornets
SOnIQUES s
de LA CONCHYLIOLOGIE.
porte deux pouces cinq lignes de long, fur près de dix-fept lignes
de large : volume que nous croyons considérable dans certe
espèce, tous ceux que nous avons vus ailleurs étant beaucoup
plus petits.
LA GÉOMÉTRIE ( planc. xvir, lettre L), est un autre Cornet
à test épais, dont la forme, à cela près qu’elle est plus alongée,
approche beaucoup de celle du précédent. Ses douze fpires étroites
ont leurs pas féparés par un fillon fin bien marqué. Les premieres
font un peu concaves & bordées d’un petit talus; mais celles qui
forment le fommet de la clavicule font arrondies, ce qui rend
ce fommet peu aigu, quoique assez faillant. La clavicule est
ordinairement élevée , mais quelquefois aplatie au point que le
fommet femble fortir & s'élever du centre d’un disque comme
dans certaines Flamboyantes. Les ftries circulaires ne font fensibles
que vers la pointe du cône, & les crûes longitudinales paroissent
à peine : aussi cette coquille est-elle des plus lisses. Le fond de
fa robe est d’un beau blanc, flambé comme en deux zônes de
taches longitudinales d’un fauve-orangé | qui laissent entre elles
une zône étroite blanche du fond. Cette robe offre encore fix
cordons circulaires de petits points ronds, fauve-brun, très-ferrés
les uns contre les autres. Ces lignes ponctuées font quelquefois
beaucoup plus nombreuses, puisqu'on voit des individus qui en
ont douze, quinze & même jusqu’à vingt, plus ou moins distantes
entre elles. Quelquefois aussi les taches, au lieu d’être distribuées
comme par zônes, forment des marbrures plus ou moins irrégulieres
& finueuses dans leurs contours. Les pas des orbes font aussi
tachetés ou veinés de fauve fur un fond blanc. Ce Cornet, qui
m'est pas commun, est blanc en dedans, très-resserré dans fon
ouverture, & fa levre mince est légerement échancrée dans l'angle.
On le trouve à l’île de France, aux Moluques, à Bornéo & même
à Saint-Domingue : il porte depuis un pouce jusqu'à dix-huit
2 GE ee A PO RE TE
L'AMCIOIN C'HY'E TOILE O1G LE, Git
lignes de longueur, fur fept à neuf lignes de largeur. M. Davila
en fait mention (107).
LA FAUSSE GÉOMÉTRIE ( planche xvirr, lettre G), est une
variété du précédent, plus mince de test, & qui fe trouve dans
les mêmes parages. Son volume excede rarement celui qu'on lui
voit dans la figure que nous en donnons. Sa clavicule est aussi
fort élevée, mais les pas étroits de fes orbes font plus concaves,
& le talus qui les borde est plus faillant. Ces orbes, au nombre
de neuf, font terminés par un fommet médiocrement aigu. Les
ftries circulaires font plus distinctes & toujours mieux prononcées
vers la pointe du cône. La robe de cette coquille est femée fans
ordre, fur un fond blanc ou couleur de chair, d’un grand nombre
de taches fauves. Les lignes ponctuées de brun foncé y font
nombreuses, à peu près également distantes entre elles, quoique
assez ferrées. La bouche est intérieurement blanchâtre ou d’un
gris-de-lin tendre. Du reste ce Cornet est femblable au précédent,
LA FLAMBOYANTE ORIENTALE BRULÉE ( pl. x1v, lett. K2),
est un très-beau Cornet, dont la forme est étroite & alongée
comme celle des précédens, le test médiocrement épais & la
clavicule tournée de douze orbes étroits, peu concaves, bordés
d’un petit talus fort faillant (108). Le fillon qui distingue les
orbes est fin, mais bien marqué. La clavicule varie beaucoup
dans fes dimensions; car tantôt elle est peu concave ou rentrante
vers fon centre, tantôt exactement plate ou peu faillante ; tandis
que dans d’autres elle est fort élevée, fur-tout dans la partie
centrale, ou du fommet, qui quelquefois fe prolonge beaucoup.
Dans celles de ces coquilles dont la elavicule est plate ou concave,
le fommet qui la termine fe présente fous la forme d’un très-petit
(107) Catalogue, tom. I, pag. 240, (108) Il est représenté pl, 12, lert. T
les deux premiers Cornets de l'art, 471. de la feconde édition.
Hhhhi
Tr
Coquirces
DE MER.
Cornets
coniquese
RCE SEE TS SES
COQUILLES
DE MER,
Cornets
éoniquess
612 L'A SC'O-N'CHY E NO'T'O G PME:
bouton lorsqu'il n’est point usé; mais dans celles à clavicule élevée:
les deux ou trois premiers orbes s’élevent en pente très-douce,
tandis que les neuf à dix autres fe prolongent presque verticalement
en pointe médiocrement aiguë, qui femble fortir du disque aplati
de la clavicule. C'est relativement à cette pointe effilée que les
Hollandois donnent à cette coquille le nom de Car/f. On trouve
difficilement cette portion faillante de la clavicule bien faine &
bien entiere, étant très-fouvent rongée ou corrodée par le chancre
marin. Les crües longitudinales, de même que les ftries circulaires,
font quelquefois assez fensibles ; mais d'ordinaire les unes & les
autres font fort peu apparentes , excepté les ftries, qui vers la
pointe du cône font plus grosses, plus distantes entre elles, &
quelquefois léverement granuleuses. La robe de cette coquille est
tantôt, comme dans celle dont nous donnons la figure, d’un beau
blanc, fasciée dans deux larges zônes, de fauve-marron très-brums
La plus large de ces zônes est placée dans la moitié fupérieura
du premier orbe, mais à quelque distance de la clavicule; la
feconde est un peu plus bas; & on en distingue quelquefois une
troisieme , oblique, plus étroite & d’un violet presque noir à la
pointe même du cône. On voit fur les zônes blanches intermédiaires
du fond des flammes longitudinales , étroites & fouvent en zig-
zags d’un marron-brülé des plus vifs, qui communément s'étendent
aussi fur les fascies brunes , ou elles font encore très-apparentes,,
quoique moins tranchantes que fur le fond blanc. Les pas des
orbes font aussi panachés de flammèches d’un marron très-brun,
Intérieurement ce Cornet offre deux larges bandes d’un gris-
bleuâtre fur un fond blanc ou blanchâtre. La levre mince &
tranchante, est bordée d’un liseré brun espacé de blanchâtre en
quelques endroits; l'extrémité de la columelle est d’un brun presque
noir, l'ouverture de la bouche très-étroite, & l’échancrure peu
profonde. Mais la robe de cette coquille n’est pas toujours telle
LEAMIGONN C'H NL hOMB'O?G ILE. 61
V3
que nous venons de la décrire : fouvent les deux zônes brunes
font d’un fauve tendre ou foncé, ou d’un fauve-roux, quelquefois
d’un bel orangé, ou citron plus ou moins vif, tandis que les zônes
blanches font flambées des mêmes couleurs quelquefois plus.
foncées. On rencontre aussi des individus qui, outre ces zônes,
ont encore des cordons circulaires de petits points ou de fimples
liserés non ponctués. Il en est qui n’offrent qu’une feule zône
colorée, & d’autres qui n'en montrent aucune , mais feulement
quelques flammes longitudinales, d’un fauve plus ou moins foncé
fur un fond blanc. Il est difficile de distinguer ces dernieres variétés
de l'espèce dont nous avons parlé plus haut fous le nom de Géo-
métrie, fi toutefois ce n’est pas la même coquille. Enfin on en
trouve qui font entierement d’un fauve-orangé-brun fans flammes,
mais comme à liserés circulaires plus foncés & plus ou moins
distincts. On peut voir dans la table qui est à la cête de cette
famille l'énumération des principales variétés de cette espèce. Ce
Cornet, fans être rare, n’est pas facile à trouver riche en couleur
& d’une conservation parfaite. Il nous vient d’Amboine, de
Mindanao, de Taïti, de Bornéo , de Java, de la côte Malabare,
de l'île de France & même du cap de Bonne-Espérance. Sa
longueur varie entre un pouce & deux pouces & demi, & fa
largeur entre cinq & quinze lignes. Beaucoup d’Auteurs l'ont fait
graver (109).
————_—""—.—.—"—"_…."_—…—.—— …——._————…—……—…—…—…—…—…——e arr
(109) List. His. Conchyl. tab. 786, | Mus. Gottwald. cap. V, tab, VI»
Âge 35: | fig. 100.
Rumph, Thes. Cochl. tab. XXXII1, Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab. 111,
dict. y. | À. 93 & tab. XXVIL, fig. Ir.
V'alent. Musæum Musaorum , vol. IL, | Gualt. Ind. Test. Conchyl. tab. XX,
cab. 355 fig. 8. lite. G-G:
Olear. Mus. Gottorf, tab: 31, fig. s, : Knorr, Délices des yeux & de l'esprie,
pag. 66. I paitie, planch. vu, fig. 3, pag 18,
COQUILLES
DE MER.
Cornets
coniquesy
COQUILLES
DE MER,
Cornets
coniques.
LE REA LA 2 A A D OA en
614 LA CO N'GNEUYE POMLOIG RE
La FLAMBOYANTE AMÉRICAINE ( planche xiv, lettre Ki),
differe beaucoup de la précédente par fa forme, qui est plus
courte ou plus renflée vers le haut du premier orbe. Sa clavicule,
quoiqu'élevée, est toujours moins prolongée & tournée de onze
fpires moins étroites, aussi concaves & bordées d’un petit talus,
dont la vive-arrête est aussi plus marquée. Le fommet de cetre
clavicule, moins effilé, est beaucoup plus obtus. Ce Cornet n’est
pas moins lisse que le précédent : les crües longitudinales y font
très-fines, & on n’y voit les ftries circulaires que vers la pointe
du cône, où elles forment de grosses cordelettes aplaties. Sa robe
est ornée fur un fond blanc, de trois zônes étroites d’un fauve-
roux plus ou moins foncé : la premiere occupe le haut du premier
orbe ; la feconde fuit à quelque distance, & la troisieme est vers
le tiers de la hauteur de ce même orbe. L’extrémité du cône est
d’un roux-fafrané fale. Toute la coquille est aussi parsemée de
veines ou flammes étroites, longitudinales & fouvent en zig-zags,
d’un fauve-marron très-brun. Les pas des orbes font roussâtres,
à petites flammes marron foncé. Jntérieurement ce Cornet est
d'un gris-roussâtre, nué de violet dans une large zône du côté de
la clavicule. Sa columelle est fafran ; fa bouche moins resserrée ,
& II° partie, planche xvui, figur. $, | Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT,
pag. 37: | tab. LVIII, fig. 648, & fig. 652,
Seba, Locupl.rer. nat. Thes.tom. LIT, | pag. 297 jusqu'à 29 5. Les figures 649
tab, LI. Sans numéro. & 650 doivent fe rapporter à la F/am-
Regenf. Choix de coquillages, &c. boyante à liserés, la figure Gsr à la
pl. vi, fig. 65, 65, pag. xz1v & xLv. | Flamboyante fauve à deux zônes, &
Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 235$ | les figures 645 & 646 à la Flamboyante
& 236, les dernieres paires des articles ! à cordons, variétés que nous avons dé-
460, 461, 462 & 463 : cette derniere | crites dans la table qui précede cette fa-
paire feulement fe rapporte à la Flam- ! mille.
boyante à cordons ; & pag. 137 & 238, Conus Generalis. Linn. Syst. nar.
articles 465, 466 & 467. | edit. XIT, tom, I, fpec. 293, pag, 1166.
LRAGCION: C HAEIOMIOICGTE: 615
& fa levre tranchante, peu échancrée dans l’angle. Ce testacée
peu commun & même rare, fe trouve à Saint-Domingue & à la
Martinique : il porte depuis un pouce neuf lignes, jusqu’à deux
pouces & plus de longueur, fur treize à quinze lignes de largeur.
Il est ici représenté d’après celui qui fait partie de notre collection.
M. Martini en donne la figure (110).
Le Fireur D'or ( planche xv, lettre K), est un Cornet à
test épais , qui par fa forme courte & cependant efhlée approche
davantage de la Flamboyante Orientale que de l’Américaine. Sa
clavicule peu élevée est terminée par un fommet aigu. On y
compte dix ou onze fpires étroites, peu concaves, légerement
ftriées & bordées d’un très-petit talus. Le fillon qui distingue ces
fpires est fin , mais profond. Les ftries circulaires de la robe font
fines, onduleuses & ferrées, quelquefois granuleuses & mieux
prononcées vers la pointe du cône. Les crûes longitudinales y fonc
pour l'ordinaire très-fensibles & y produisent des espèces de côtes.
Le fond de la robe est d’un blanc fale nué de roussâtre ou d’orangé
tendre dans la direction des crûes : elle est coupée par deux larges
zônes orangé vif très-foncé , fouvent entieres , quelquefois inter-
rompues & comme formées de flammes. Ces deux zônes, ainsi
que les veines ou flammes qu’elles produisent, font aussi traversées
circulairement par des lignes extrêmement fines, onduleuses &
ferrées, d’un orangé très-brun ou marron foncé : fouvenr les
bandes blanchâtres du fond en font dépourvues ou n’en montrent
que de légers vestiges. La pointe du cône est fafran fale, & les
pas de la clavicule font blanchâtres, tachetés de marron-brun.
(110) Nev. Syse. Conchyl. rom. IT, | andulatus, & ex aureotrifasciatus. Vi-
tab. LIX, fie. 655, pag. 208. Ex Mus. | giliarum prefectus. Cornet blanc à flam-
Spengleriano. Conus basi larä, in an- | mes longitudinales d’un beau rouge-brurs
fractibus carinata, candidus, ex rufo | & à rois cordous orangés. Le Majors
RP RILTE TL
CoQuILLES
DE MER,
Cornets
coniques.
616 PA C'O NO TEMPO: P'OIGHE:
TERRE PORTER
Coquuzrs Jntérieurement ce Cornet est blanc, ainsi que la portion visible
ve Mer. de fa columelle : fa bouche est resserrée, & fa levre médiocrement
Cornets
coniques.
tranchante , est bordée d’un liseré orangé. Cette coquille rare
vient des Philippines & de l'ile de France : elle a dix-fept à vingt-
une lignes de long, fur neuf à onze de large. Nous croyons qu'il
en est fait mention dans le Catalogue de M. Davila (117).
LE VEAU PANACHÉ ( planche xv, lettre R), est un Cornet
de forme assez effilée, quoique la pointe du cône foit peu aiguë.
Son test est d'épaisseur médiocre. Ses onze orbes étroits, peu
concaves & très-finement ftriés, femblent fe furmonter l’un l’autre
de maniere à former une clavicule faillante , terminée par un
fommert aigu. Le fillon qui les fépare est assez profond, & leurs
pas s’arrondissent en talus. La robe de cette coquille est assez
lisse, malgré fes crûes longitudinales fouvent onduleuses & des
plus fines, traversées circulairement par des ftries tantôt également
fines , tantôt entremèlées d’autres beaucoup plus fortes, qui font
même granuleuses, fur-tout vers la partie inférieure du premier
orbe. On en voit aussi dont les ftries, tant les grosses que les fines,
font entierement lisses. Les pas des orbes font mouchetés de taches
en forme d’écailles d’un fauve-orangé ou d’un fauve-doré, ou
enfin d’un fauve-brun fur un fond blanc ou blanchître. Tout le
reste de fa robe est panaché de fauve-roux ou de fauve-orangé
quelquefois brun, laissant des taches blanches plus ou moins ir-
régulieres du fond. D’autres ont des flammes d’un jaune-doré,
ou une fascie blanchätre vers le milieu du premier orbe. D’autres
enfin , qui font orangé-brun, offrent vers le milieu de ce même
(111) Tom. I, pag. 249 & 250, le | » un peu plus bas, & la troisieme au-
fixieme Cornet de l’article 514. « Un, | » dessous du milieu, à tête plate &
» jaune foncé, à trois zônes blanches, | » blanche, tachetée de marron » , ..
» l'une large en haut, l’autre très-fine
orbe
H'ASFC' ON CH L'HOM'OI GITE. 617
CREER RP
orbe une large zône formée par des lignes circulaires plus ou moins Coeurs
fines & fouvent inégales entre elles, d'un fauve-brun foncé. La ve mr.
Cornets
couleur de l’intérieur est blanche ou blancharre. Sa levre est mince ADE
& légerement dentelée près de la partie antérieure de l'ouverture,
que termine un liseré roussâtre. La portion visible de la columelle
est aussi roussâtre, & le pli qu’elle forme est assez marqué. Ce
Cornet n’est pas commun : on le trouve aux îles de France & de
Madagascar ; on assure même qu'il fe rencontre aussi à la Mar-
tinique & À Saint-Domingue. Il est gravé d’après celui que nous
possédons , lequel porte un pouce neuf lignes de longueur, fur
près de dix lignes de largeur.
LE Cro1SÉ vERT ( planche xv, lett. Er ), est un petit Cornet
d'épaisseur médiocre, de forme alongée, & dont la clavicule,
qui n'est pas des plus élevées, fe termine en un fommet assez
aigu. Les dernieres fpires de cette clavicule font blanchätres, avec
un liseré brun-cramoisi. Les dix orbes qui composent ce Cornet
font étroits , légerement concaves, mais très-renflés dans leurs
bords , où l’on distingue trois ftries fines qui tournent avec la
fpirale. Le fillon qui fépare ces orbes est fin, bien marqué & même
un peu finueux depuis la troisieme ou quatrieme fpire , jusque
vers la huitieme , les pas des orbes étant légerement festonnés
dans cette partie. La robe blanche de cette coquille est rachetée
fur les pas des orbes d’olivâtre, nué quelquefois de bleuâtre &
d'orangé; mais dans le reste elle est bariolée de lignes transverses,
inégales, distribuées comme en deux zônes d’un orangé très-foncé.
Ces lignes font croisées par des espèces de flammes longitudinales
& plus ou moins ferrées, d’un vert-olivâtre vif nué de bleuâtre
en quelques endroits. Toute cette robe est assez lisse par la finesse
des crûes longitudinales, & mème des ftries circulaires, qu'on
ne distingue bien que vers la pointe du cône. L'intérieur est d’un
blanc-bleuatre , & la levre est ornée, près de fon bord mince
Tome IT. Tiii
CORQUILLES
DE MER.
Cornets
coniques.
618 LA CONCHMLIOLOGTE.
& tranchant, d’un large liseré, formé par des veines d’un brun-
violâtre. Ce Cornet est Oriental & erès-rare : celui que nous
possédons, & d’après lequel est gravée la figure qu’on en voit ici,
porte feize lignes de long fur huit de large.
LE CROISÉ À BANDES ( planche xv, lettre E2), paroît n'être
qu'une variété du Cornet précédent , quoique le test en foit un
peu plus épais, la figure plus renflée vers le haut du premier orbe,
& les ftries circulaires un peu mieux prononcées. Ses dix orbes
font aussi légerement concaves & ftriés fur les pas de la fpirale;
mais la clavicule, moins élevée, fe termine en un fommet encore
moins aigu : il est couleur de rose, & fes avant-dernieres fpires
font aussi foiblement mamelonnées. La robe blanche de cette
coquille est ornée fur le milieu du premier orbe d’une large zône
roux foncé , à flammes ou taches longitudinales d’un beau vert-
olive. Cette bande est fuivie, à quelque distance au-dessous ,
par cinq bandelettes roussâtres, dont les taches à peu près carrées,
{ont aussi d’un vert-olive foncé. Ces bandelettes occupent toute
la partie inférieure du premier orbe, & diminuent de largeur à
proportion qu’elles approchent de la pointe du cône. Une autre
zône de traits longitudinaux fe fait aussi remarquer vers le haut
de ce même orbe : ils font olive-brun, de même que les taches
qui bordent les pas de la clavicule. L'intérieur est d’un blanc-
violâtre , & le bord de la levre racheté de brun. Ce Cornet, qui
est aussi Oriental, porte de treize à dix-fept lignes de long , fur
fept à dix de large.
Le MaRBRE CERVELAS ( planche xvit, lettre H), est encore
un de ces Cornets que nous ne connoissons que par la description
très-imparfaite qu’en a laissée M. d'Argenville , ainsi que par la
figure qu’il en a donnée dans fon Appendice (112), d’après un
(112) Voyez la planche premiere de l’Appendice à la Conchyliologie, lett. V.
LANGCGON CHMLIOCO GITE. 619
dessin, fans doute peu correct, que lui en avoit envoyé M. Lyoncr,
possesseur de cette coquille. « Voici encore, dit-il, une espèce
» d'Amiral que possede M. Lyonct, à la Haye : ce morceau n'a
» aucune fascic ni cordon; fon compartiment est continu & forme
» une espèce de cervelas, nom qu’on a donné à un genre de marbre
» connu de tous les curieux : on voit par-là que c’est un composé
» de taches rouges & blanches. Sa tête est plate & toute blanche,
» avec des cercles de couleur de brun-rouge, échancrés par dis-
» tance. Ce morceau est rare» . . . L’Auteur anonyme d’une
Critique fur cet Appendice à la Conchyliologie, après avoir
rapporté presqu'en entier ce passage, fait la remarque fuivante.
« Cette espèce d’Amiral n’a aucune fascie, ni cordon, ni points
» blancs & bruns qui dénotent un Amiral. Sa tête est plate; certe
» cére plate est toute blanche : ce n’est pas encore tout, cette
» cêre toute blanche a cependant des cercles de couleur de brun-
» rouge. L'Auteur dit que ce morceau est rare; fa description
» l’est encore plus » (11 3). En effet, à juger de ce Cornet d’après
la description que M. d'Argenville en a faite, ilest aussi impossible
d'en reconnoître l'espèce , que d’y retrouver les caracteres qui
constituent l’Amiral; mais fi nous en jugeons par la figure, cette
figure, toute imparfaite qu’elle est, paroït être celle d’un Awiral
masqué fans bandes ou d’un V’ice-Amiral de Rumphius. Elle differe
cependant en plusieurs points de l’une ou de l’autre de ces coquilles,
s'il est vrai fur-tout que fa clavicule foit plate, comme le dit
M. d’Argenville : mais cette clavicule, loin d’être plate, est au
contraire assez élevée dans la figure. Quoi qu'il en foit cette
clavicule est blanche, ornée fur les pas de la fpirale d’un large
liseré d’un brun-rouge, déchiqueté ou dentelé dans le bord opposé
…
(113) Lettre d’un Naturaliste de la Rochelle, à un de fes amis à Beaucaire, fur
la Conchyliologie, pag. 11 & 12.
fini ij
Loge nent: ::")
CORQUILLES
DE MER.
Cornets
coniques.
———
COQUILLES
DE MER.
Cornets
coniques,
620 L'A°"C'O N'CHAEMOLOG TE
à la ligne fpirale. Le reste de la robe est comparti, fur un fond
blanc, de traits, de taches & de marbrures en chaïînettes rouges
ou d’un brun-rouge, qui laissent des taches ou écailles grandes
& petites & plus ou moins triangulaires, du fond. On ne peut
s'empêcher de reconnoître une grande ressemblance entre les
couleurs & le dessin de cette robe & la robe des vrais Amiraux ,
ou au moins avec celle du Vice- Amiral de Rumphius. Aussi
M. Martini, qui a donné Ja figure du Cornet dont nous par-
lons (114), nc fait-il aucune difficulté de le regarder comme
une variété de ce Vice-Amiral.
LE CORNET FOUDROYANT ( planche xvir, lettre D), est une
coquille peu connue, qui nous vient, dit-on, des côtes de la
nouvelle Zélande. Peu effilée dans fa forme, les huit orbes qui la
composent font plus renflés que concaves fur les pas de la fpirale;
ils font distingués par un fillon fin, près duquel ils forment un
petit talus. Le fommet aigu qui termine cette clavicule est cerise
vif dans les deux ou trois dernieres fpires, mais les autres font
blanches |, mouchetées de marron-brun. Le reste de la robe est
assez lisse, vu la finesse des crûes longitudinales & le défaut de
ftries circulaires , qui ne fe montrent que vers la pointe du cône,
où elles font des plus fensibles. Cette robe est flambée fur un fond
blanc ou d’un blanc-jaunâtre, de lignes longitudinales, onduleuses
& quelquefois en zig-zags, marron foncé, interrompues fur le
milieu du premier orbe par une zône blanche du fond. Une autre
zone du fond termine l'extrémité inférieure de ce même orbe.
L'intérieur est d’un blanc-bleuitre, à l’exception du bord tranchant
de la levre, qui présente un liseré marron interrompu par les zones
blanches de l'extérieur. L’échancrure de cette levre est médiocre.
(114) Ney, Syst. Conchyl. tom. IT, vignette 26, pag, 214, fig. 33 pag. 294
E 285.
L'ABICION CAVE FOMOG LE: G21
Ce Corner est des plus rares. Celui d’après lequel nous lavons
fait graver n’est guère plus grand qu’on ne le voit dans la figure.
LE CoRNET A TROUS ( planche rxx1x, lettre M), est encore
un des plus rares, à test épais & de forme peu effilée. Sa clavicule
est élevée, tournée de dix orbes étroits, peu concaves fur leurs
pas , dont le bord est faillant. Ces pas font ftriés & ponctués en
creux comme le reste de la coquille. La ligne fpirale est bien
marquée, & le fommet aigu de la clavicule est brunâtre. Les crûes
ne font point fensibles fur le premier orbe, mais des fillons cir-
culaires bien prononcés y forment de larges cordelettes, à la vérité
peu faillantes. Ce ne font point ces cordelettes, mais les fillons
qu’elles laissent entre elles, qui offrent chacun une fuite nombreuse
de petits trous peu profonds. Ces légeres cavités distinguent ce
Cornet de tous les autres, & lui ont fait donner le nom de Corner
à trous : elles imitent celles qu'on observe fur certaines Thiares,
qui par la même raison font appelées Thrares à trous. C'est donc
mal à propos que dans la figure que nous donnons de ce Cornet,
les trous fe trouvent placés fur les cordelettes, tandis qu'ils
devroient être dans les fillons. La robe blanche ou blanchître de
cette coquille est veinée & flambée de marron foncé. Souvent
elle offre de plus deux petites zones roussâtres, l’une vers le milieu,
l'autre vers l'extrémité inférieure du premier orbe, où les cordelettes
font plus fines & plus ferrées. Les orbes de la clavicule font aussi
tachetés de marron-brun. Lintérieur est d’un gris-bleuître, & la
levre mince, peu échancrée dans l'angle, est bordée de fauve-
marron. Ce Cornet, que nous croyons Oriental, n’excede guère
le volume qu'on lui voit dans la figure que nous en donnons.
M. Davila en fait mention (115).
(115) Catalog. tom, I, pag. 235$, le | » tudinales étroites de blanc, à petites
fecond Corner de l'article 459. « Un, ? » fascies circulaires, dont les cannelures
» marron, marbré par flammes longi- | » font piquetées de très-petits trous »,
CREER PEESEUES
CoquILLESs
DE MER.
Cornets
coniques.
622 ÉA; CON CGHMERO LOG FE.
Cou LA PEAU DE SERPENT A DEUX BANDES ( planc. xvi, lett. G),
EME. est un grand & beau Cornct, dont fouvent le test est des plus
A épais. Assez renflé dans fa forme, fa clavicule est plus ou moins
faillante & terminée par un fommet rarement aigu, & géné-
ralement fruste dans les coquilles vieilles ou d’un grand volume.
Ses dix à douze fpires ont leurs pas larges, légerement concaves,
peu ftriés, mais renflés dans leurs bords près de la ligne fpirale,
qui pour l'ordinaire est grossiere & bien marquée. Dans les coquilles
jeunes ou d’un médiocre volume, les fpires , depuis la cinquieme
jusqu’à la huitieme, font finement festonnées près de la ligne
fpirale ; mais fouvent aussi ces petits festons manquent en entier.
Le fond de cette clavicule est blanc nué de bleuâtre ou de violitre,
& marbré fur les pas des orbes, foit de marron-brun, foit de
fauve nué de marron : il n’y a que les quatre dernieres fpires du
fommet qui foient ou purement blanches, ou couleur de chair,
ou enfin d’un rose foncé. Les crûües longitudinales de la coquille
font fouvent bien prononcées : les ftries circulaires font tantôt
fines & ferrées, tantôt grosses & plus distantes, mais foiblement
exprimées, excepté vers la pointe du cône où elles font toujours
plus apparentes. Le pli de la columelle est quelquefois très-marqué.
Le fond blanc de la robe est nué, tantôt de bleuâtre , tantôt de
couleur de chair ou de violâtre : il offre dans la variété dont nous
donnons la figure deux larges fascies , d’un fauve-marron foncé,
nué de rouge-cramoisi-brun, lesquelles font rachetées , tantôt
irrégulierement , tantôt par lignes circulaires, de blanc & de
gris-bleuâtre. Ces deux larges fascies, dont la premiere occupe
à elle feule presque toute la moitié fupérieure du premier orbe,
laissent entre elles, vers le milieu de ce même orbe, une zône
blanche du fond ponctuée en chevrons & comme par lignes cir-
culaires de marron-cramoisi-brun : une zône femblable termine
la partie inférieure de ce mème orbe. Plusieurs variétés de ce
L'AMCON C H'ÉLTOPOCTE 623
Cornet présentent trois zônes déchiquetées de couleur fauve, ou
marron, ou orangéc, & quelquefois feuille-morte, qui, de mème
que les bandes du fond, font ponctuées, par lignes circulaires,
de blanc & de brunâtre, ou fimplement ondées de bleu fans aucuns
points : d’autres, privées de zônes, n'offrent que des marbrures
irrégulieres ou de larges flammes longitudinales d’un brun-fauve-
roux, ponctuées ou non de brun & de blanchâtre. Enfin, comme
il fee trop long de rapporter toutes les différences, foit dans
les couleurs, foit Aus le dessin qu’on observe fur la robe de cette
coquille, on peut voir dans la table qui est en têre de cette famille
la description des principales variétés de cette espèce. Nous dirons
feulement ici que ce Cornet est blanc intérieurement; que fa
levre, médiocrement tranchante, est peu échancrée dans l'angle,
& qu’elle est fouvent nuée & veinée de brunâtre. Il est assez
difficile de le rencontrer bien conservé, fur-tout d’un certain
volume, & on doit regarder comme rares ceux qui réunissent ces
qualités. On le trouve à Surinam, à Saint-Domingue & à la
Martinique : on assure même qu’il en vient aussi de l’île de France.
Sa grandeur varie depuis un pouce jusqu’à deux & trois pouces
de long , fur un demi-pouce, un pouce & un pouce & demi de
large. Cette coquille est quelquefois contrefaite vers le haut de
fon premier orbe par des espèces de dépressions plus ou moins
prononcées. Divers Auteurs l'ont fait graver (116).
(116) Rump.Thes.Cochl.tab.XXXIV, Seba,Locupl. rer. nat. Thes. tom. III,
ditr. x. tab. LIV, fig. 6 & 7, pag. 150.
Petiy. Gazoph. nat. pare. I, tab. 111, Mart. Ney. Syst. Conchyl. tom. IT,
Jig- 2. tab. pi 605 & OIIs pag. 2503
Bonan. Recr. ment. & oc. class. III, | 21) 22e 27
fig. 3043 pag. 165. | Dei. des yeux & de l'esprir,
Gualr. Ind, Tesr. Conchyl. tab. XX1, ee ixieme partie, planch. 1, fig. 4, pag. 6
Er, N.
Énsimnnemiieem
COUILLES
DE MER.
Cornets
coniques.
624 L'A CON CHNIEMOLOIG FE
arr assene
Coquuirs L'AmMiRAL CHiNois ( planche xvr, lettre B), est encore un
eme. grand Cornet à test épais , dont la pointe est un peu plus cflilée
Cornets
coniques.
que celle du Cornet précédent. Sa clavicule, plus où moins
faillante, est aussi terminée par un fommet médiocrement aigu,
cramoisi dans fes trois dernieres fpires. Les dix orbes de cette
clavicule ont leurs pas larges, peu concaves & fans talus fensible;
aussi la ligne fhirale qui les distingue est-elle peu marquée. Cette
clavicule blanche nuée de bleuâtre, est panachée de fauve & de
feuille- morte. Les crûes longitudinales font peu prononcées , de
même que les ftries, à l'exception de celles de l'extrémité inférieure
du premier orbe. Sa robe d’un gris-violâtre, flambée de fauve-
feuille-morte plus ou moins nué d’orangé, & ponctuée, par lignes
circulaires , d’un rouge-marron foncé, est coupée par trois zônes
ou bandes circulaires blanches, ponctuées de la même couleur.
La premiere offre trois de ces lignes ponctuées, dont celle du
milieu forme un cordon de gros points carrés : on voit cinq de
ces cordons fur la feconde zône, deux desquels font à plus gros
points. Enfin la troisieme zône en offre quatre à petits points,
qui tous font d’une égale finesse. Les flammes du premier orbe
fe prolongent jusque fur les pas de la fpirale, & les points les plus
gros font marron-brun. Intérieurement ce Cornet est d’un blanc
tirant fur le gris-de-lin. Sa levre peu tranchante est bordée d’un
liseré de points brunâtres. Il est rare, & vient, dit-on, de la
Chine; mais Rumphius & Seba le font originaire d'Amérique,
& l’appellent l'Ariral des Indes occidentales : il porte deux pouces
à deux pouces & demi de longueur, fur treize à quinze lignes de
largeur. Rumphius & Petiver en donnent la figure (1 1 7).
L'AmIRAL ( planche xvir, lettre Ir), est fans contredit l’une
(117) Rump. Thes.Cochl.cab.XXXIV, | Petiv. Gazoph. nat. part. T, tab, 1v,
lice, 8. ge 13
des
EEE one ne end
LIAPIC ON CH LPOL'O GIE. 625$
des plus belles coquilles de cette famille (1 1 8) : ce n'est pas feu-
lement fa rareté, mais encore l'élégance de fes proportions, la
réoularité du dessin de fa robe & de fes bandelettes, & même la
vivacité de fes couleurs qui le rendent recommandable aux yeux
des curieux. Son test est d’une épaisseur médiocre. Sa forme,
quoique peu renflée vers le haut, est assez efhilée vers la pointe
du cône, qui n’est ni trop alongé ni trop court. Ses onze fpires,
à peine concaves fur les pas de la fpirale, forment une clavicule
assez élevée dans les uns, médiocrement dans les autres, terminée
par un fommet aigu, quelquefois couleur de rose dans les trois
dernieres fpires qui le composent. Un talus très-léger s’apperçoit
fur les pas des premiers orbes , qui font aussi très-légerement
ftriés & féparés les uns des autres par un fillon fin bien marqué.
Quelques individus font très-délicatement festonnés près de la
ligne fpirale , depuis le cinquieme erbe jusqu’au huitieme. Toute
cette clavicule est marbrée fur un fond blanc, de taches échancrées
ou femi-lunaires d’un très-beau fauve-orangé foncé, bordées d’un
trait fin marron, qui les détache du fond, tandis que d’autres
traits courbes de la même couleur coupent longitudinalement ces
taches, de même qu’on l’observe fur la clavicule des Draps d’or.
Tout le reste du premier arbe est à eries fines, quelquefois très-
prononcées : les ftries circulaires y font aussi de la plus grande
finesse , excepté vers la pointe du cône où elles deviennent très-
fensibles. Sa robe, tachée de blanc par écailles, à points & lignes
marron foncé, offre trois bandes circulaires blanches; la premiere,
plus étroite, fur le haut du premier orbe; la feconde, un peu
plus large, vers le milieu de fa longueur, & Îa troisieme, encore
plus large, à la pointe du cône. Ces bandes blanches paroissent
fouvent ventre-de-biche , on‘jaunes, ou fauves par rapport au
{118) Il est représenté pl. 12, lett, N de la feconde édition.
Tome IL. KKKk
a — — |
COQUILLES
DE MER.
Cornets
cOniquESe
Lo mmammmmen man.)
CoOQUILLES
DE MER.
Cornets
SUniques.
626 LA CONC'AYX!LTOLOGIE.
réseau qui les couvre, lequel est de la plus extrême finesse & de
l'une ou de l'autre de ces couleurs, laissant un grand nombre
de petires mailles du fond, Mais ce qui caractérise particulierement
l'espèce dont nous parlons, c’est que fa bande ou zône du milieu
fe trouve chargée d’une bandelette ou cordon ponctué de marron
qui la divise en deux, & qui constitue la variété qu’on a désignée
par le nom d'Amiral. Ce cordon est formé de petites taches fauves
ou d’un fauve-marron, entremélé d’écailles blanches du fond
bordéces de fauve-roux. Il ressemble parfaitement à la marbrure
des deux larges fascies qui composent la majeure partie de a robe
de ce testacée. Le fond de certe robe est d’un fauve-fafrané fouvent
foncé , interrompu par les écailles blanches & par les lignes & les
taches ou points marron foncé dont nous avons déjà parlé. Ce
dessin de la robe des Amiraux, quoique différent à plusieurs
égards de celui qu’on observe fur la robe des Draps d'or, peut
néanmoins lui être comparé, de même qu’à celui de PAmadis.
L'intérieur de la coquille est tantôt d’un beau blanc, tantôt d’un
blanc un peu roussitre. Sa levre , médiocrement échancrée dans
Fangle, est fort tranchante en fon bord , que termine un liseré
de taches fauves & blanches. On trouve ce rare Cornet aux
Moluques & fur-tout à Amboiïine, ainsi que fur les côtes de
Céram, d'Amblav & de Banda. Il porte depuis dix lignes jusqu’à
deux pouces de longueur, & peut passer pour très-velumineux
lorsqu'il atteint deux pouces & demi & plus. Ces derniers n’ont
pas moins de quinze à dix-huit lignes de largeur , tandis
que ceux du volume ordinaire n'ont que depuis quatre lignes
jusqu'à douze dans cette dimension. On dit que Sa Majesté
l’Impératrice de Russie en possede un de quarante lignes de
longueur , volume prodigieux dans cette espèce; mais aussi
ectte coquille est-elle d’une conservation peu parfaite. La
figure de lAmiral n’a été donnée que par un petit nombre de
mer
LA GC ON CF Y LOS O GIE. 617
Conchyliologistes (119). Les Auteurs de l'Encyclopédie en ont coques
fait graver un des plus rares, en ce que la bande blanche à réseau PF Mer.
du milieu du premier orbe, est divisée en trois par un double AE
cordon ponctué de blanc & de marron (120), ce qui peut faire
appeler cette variété le DOUBLE AMIRAL.
LE GRAND AmMiraAL ( planc. xvix, lettre [2), est une variété
du Cornet précédent, de même forme (111), mais plus rare,
en ce que la bande blanche à mailles fauves du milieu fe trouve
ornéc de deux cordons ponctués, en quoi il ressemble au double
Amiral gravé dans l'Encyclopédie : mais il differe de celui-ci en
ce que deux autres cordons femblables fe remarquent aussi fur la
bande blanche à réseau de l'extrémité inférieure ; ce qui partage
chacune de ces deux bandes en trois bandelettes. Cette coquille
est ici représentée de grandeur naturelle. M. d’Argenville l’avoit
tirée du cabinet de Madame la Présidente de Bandeville, où elle
existe encore actuellement.
L'ExTRAMIRAL (planche xvir, lettre [4), autre variété des
plus rares dans l’espèce de l'Amiral (122),ne differe en rien des
précédentes quant au dessin de la robe : la feule chose qui l'en
distingue , ce font deux cordons ponctués d'inégale largeur qu’on
(119) Rump.Thes.Cock. tab.XXXIV, Mart. Ney. Syst. Conchyl. tom. IT,
itt. B. tab. LV1I, fige 0343 pag. 277 6 278.
Periv, Gazoph. nat. part. I, tab. XV, | Conus ne. Summus Lin. Syse.
fg. 18 nat. edit. XII, tom. I, fpec. 298,8,
Seba,Locupl. rer. nat. Thes, tom. IlIl, | Page T107+
tab.XLVIII, fig. s G6,pag.1376 138. | (120) Encyclop. Rec. des planches
Hill. Hise. of anim. rom. III, pl. 7. | tom. VI, pl. zxix, fig. 12, pag. S.
The Admiral. (121) On le voit à la te O, pd
Knorr, Délices de physique, tome], | de l'Appendice à la Conchyliologie.
pl. 8-v, fig. 6, pag. 56. (122) Elle est représentée à la lett. P,
Davila, Catalogue, tom. 1, pag.232 | pl. I‘ de l'Appendice à la Conchylio-
& 133, Art. 446 & 447 logie.
KKKK ij
(mena nr|
COQUILLES
DE MER.
Cornets
| woniques.
628 LA CO NICE V LED O GIE.
observe fur la bande blanche à réseau du haut du premier orbe.
Ces deux cordons ponctués, dont le plus voisin de la clavicule
est beaucoup plus large que l’autre, partagent cette bande blanche
en trois bandelettes qui font aussi d’inégale largeur. De plus la
bande blanche du milieu, de même que celle de l'extrémité
inférieure, ont aussi chacune un cordon ponctué qui les divise
en deux. Ce Cornet, que nous donnons de grandeur naturelle,
fait aussi partie du cabinet de Madame la Présidente de Bandeville,
d'ou M. d’'Argenville l’avoit tire.
LE ConTre-AmiraL (planche xvir, lettre Is), est encore
une très-belle variété dans cette espèce (1 2 3), & plus rare même
que l'Amiral, dont elle differe en ce que la bande blanche à réseau
du haut du premier orbe , est chargée d’une large bandelerte de
la marbrure du fond qui la partage en deux, tandis que les bandes
blanches à réseau , tant du milieu que de l'extrémité inférieure
de ce mème orbe, font fans cordon ponctué. Le réseau jaune
qui couvre les bandes blanches est quelquefois plus apparent &
plus grossier dans cette variété que dans les précédentes, & on
y distingue des veines bleuâtres & violatres qui fe prolongent &
vont fe confondre avec les marbrures marron. C’est à cette variété
que M. d’Argenville a donné le nom de Vicr-Amirar ; mais le
Cornet qui porte aujourd’hui ce nom n’a point fa bande blanche
fupéricure partagée par une bandelette ou cordon ponctué; il ess
au contraire ea tout femblable à l’Amzral , À cela près que la
bande du milieu est fans cordon ponctué. À l’écard du Contre-
Amiral dont il s’agit ici, plusieurs Auteurs l'ont fait graver (1 24).
(123) Elle fe voit à la pl #2, leit. H Petiv. Gazoph. nat. part. I, sab,xv,
de la feconde édition. | Le dû
(124) Rump.Thes.Coch.tab.XXXIF, Seba, Locupl.rer.nat.Thes.tom, IIT,
lice, n, , tab, XLVIII, fig. 43 Page 137°
LEAMIC ONN:C'H Y LPO O:G TE: 629
M. Martini nous donne aussi (125$) une autre variété de cette
coquille, que l’on peut nommer le CONTRE-ÂMIRAL A CORDON:
elle differe du nôtre, en ce que la bande blanche à réseau du
milieu du premier orbe est ornée d’un cordon ponctué qui la
partage en deux : de forte que cette coquille ne differe de l'Amiral
que par la bandelette de la marbrure du fond, qui partage fa
bande blanche fupérieure.
L’'AMIRAL MASQUÉ où L'AMIRAL A DEUX BANDES ( pl. xvir,
lettre 13), forme encore une très-rare & très-belle variété dans
cette espèce. On la distingue de toutes les autres, en ce qu’elle
ne montre que deux bandes blanches à réseau fauve , l’une fur le
haut du premier orbe, l’autre à l'extrémité opposée : cette derniere
est communément la plus large, la fupérieure ne formant qu’une
bandelette assez étroite. Tout l'espace intermédiaire est à l’ordi-
naire rayé, & tacheté de blanc & de marron fur un fond fauve-
orangé. M. Davila possédoit cette variété (1 26), dont M. Martini
Hill. Hist. of anim. tom, III, pL 7.
The Vice-Admiral.
(125) Nev. Syst. Conchyl. tom. IT,
tab.Lv11, fig. 03 sspag.278,2796280.
Davila, Catalogue, tom. I, pag. 233,
art. 448. « Un Amiral de même fond
» & matbrure, & à trois larges zônes
» jaunes comme le précédent ; il en
» differe feulement en ce que celle d’en
Conus Vicarius. Linn. System. nat. |
edit. XII,tom. I, fpec. 299, pag. 1167, |
& Conus Ammiralis occidentalis, ibid.
me ë
fpec. 298, #, Il est aisé de voir par les |
deux figures citées, rant de M. d’Argen- |
ville que de Rumphius, que c’est la | » haut est fuivie d’une autre petite zône
même coquille dont le Chevalier Linné | » de même couleur, & que celle du
| » milieu estchargée de deux bandelettes,
» dont une de la marbrure du fond, &
a fait une espèce particuliere, après en
avoir fait une variété dans l'espèce de
PAmiral : & on ne fait fur quel fsnde-
ment 1} donne toutes ces coquilles pour
» l'autre formée de fimples traits bruns,
» ce qui met cette coquille dans l’espèce
» de celles qu'on nomme Amiraux &
» deux bandes ».
(126) Catalogue, tome I, page 2333
être originaires de l'Amérique méridio-
nale, tandis qu’il est constant qu'elles
font Orientales,
POTTER)
COQuILLES
DE MER.
Corrers
coniquess
EPP SES
Œ€OQUILLES
DE MER.
Cornets
coniques.
ait. 451. &« Un Cornet des Indes, rare,
630 AS: CON CHNMELOLOGLTE.
donne aussi la figure (1 2 7). Nous observerons relativement à cette
variété, que les marbrures s'étendent quelquefois fur route la
coquille, fans laisser aucune trace des deux bandes À réseau. C’est
alors un AMIRAL SANS BANDES : telle est peut-être la coquille
de M. Lyonet, dont nous avons parlé d’après M. d’Argenville,
fous le nom de Marbre cervelas , & que nous foupçonnons très-
fort appartenir à cette espèce. Il peut arriver aussi que la coquille
ne laisse voir qu’une feule bande, foit en haut, foit en bas,
peut-être même au milieu : mais ces variétés doivent être extrè-
mement rares; ainsi que L'ÂMIRAL A CORDONS, duquel nous
avons parlé dans la table qui précede cette famille. Quant au
Vice-Amiral, c'est la variété la moins rare de cette espèce, à
moins qu'il ne foit d’un volume extraordinaire, tel que celui dont
Rumphius à donné la figure, lequel n'a guère moins de trois
pouces de longueur fur un pouce & demi de largeur (128).
L'AviRAL GRENU (planche xvix, lettre I7), est une varièté
de PAmiral ordinaire, mais beaucoup plus rare (129). Quoique
le dessin de la robe & les couleurs en foient absolument les mêmes,
il y a cependant cette différence dans l'Amiral grenu, que le test
en est toujours plus épais, la forme plus eflée, le volume plus
| Petity.Gazoph. nat. part. I,tab. xv,
» de même fond & marbrure que les | Jge 14°
» précédens, mais différent , en ce qu’on Knortr, Délices des yeux & de esprit,
» n'y remarque que la zône jaune du | IVS part. pl. ur, fig. 1, pag. 7 & 8.
» bas, & un léger vestige de celle du | Davila, Catalogue, tom. I, pag. 233,
# milieu; ce qui pourroit le faire nom- | a. 449 & 450.
# mer Amiral masqué ». Conus Ammiralis ordinarius. Linn,
(127) Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, | Syst. nar.edir. XIT,tom.I, fpec. 298,1,
tab.LVIl, fig. 6355a,pag. 2806281. | pag. 1167.
(128) Rump,Thes. Coch.tah, XX XIV, | (229) On voit ce Cornet à la lett. M,
Fes, c. | pl. 1° de l'Append. à Ja Conchyliol,
EAN C'O'N'CHLNIL T'OMMOIGT E. 631
petit, enfin les ftries circulaires en font mieux prononcées : celles-
ci d’ailleurs font la plupart chargées de petits grains à peu près
ronds & plus ou moins faillans, qui rendent la furface de cette
coquille comme chagrinée. Ces cordelettes circulaires grenues
font ce qui distingue le plus cette variété de celles dont la robe
est lisse. M. d’'Argenville avoit fait graver cette coquille d’après
une de fon cabinet, qui lui avoit coûtée cinq cens livres, quoi-
qu'elle eût à peine dix-fept lignes de longueur fur fept de largeur :
mais on en rencontre de dix-neuf lignes de long fur neuf de large :
tel peut être celui qu’on voit dans le cabinet de M. de Nanteuil.
Peu d’Auteurs ont donné ce Cornet (130).
Le Vice-AmiRAL GRENU ( planche xvir, lettre 16), autre
variété non moins rare & non moins recherchée que la précédente,
n'est aussi qu'un Vice-Amiral à furface chagrinée par fes cordelettes
circulaires grenues (1 3 1) : du reste il est en tout femblable au
Vice- Amiral lisse, qui, comme nous avons vu, ne differe de
V'Amiral qu’en ce que la bande blanche à réseau fauve du milieu
du premier orbe est fans cordon ponctué. On voit ce Vice-Amiral
grenu dans le cabinet de Madame la Présidente de Bandeville :
c'est celui d’après lequel M. d’Argenville à fait graver ce Cornet,
M. Martini en donne aussi la figure (1 3 2).
(130) Encyclop. Rec. des planches,
tom. VI, pl. Lxix, fig. 13, pag. 8.
Mart. Nev. Syst. Conchyl. rom. IT,
vignetre 26, fig. 1, pag. 2143 & | (132) Nev. Syst. Conchyl. tom. IT,
Page 275. vignette 20, fig. 2, pag. 2143 ®
Knoïr, Délic. des yeux & de l'esprit, | pag. 275 & 276.
If partie, planch. vur, fig. 2, pag. 20,
(131) On le voit à la lett. N, pl. 1°
de FAppend. à Ja Conchyliol.
SZ
=,
CO
PC CRE RENE)
COQUILLES
DE MER.
Cornets
coniques,
ENIIPESSPENPL TA
ŒORQUILLES
DE MER.
Cornets
cylindriques
eu Rouleaux,
632 LAS GON. CHMEPOLO GITE.
GENRE S PACION D.
CORNETS CYLINDRIQUES OU ROULEAUX,
DIiVISÉS EN QUARANTE-DEUX ESPÈCES.
Le DRAP D'or ORDINAIRE (planche xvuir, lettre Br),
est un grand & fort beau Rouleau plus ou moins épais dans fon
test, fuivant qu'il est Oriental ou Américain (1 3 3): on reconnoît
fur-tout ces derniers À leur forme cylindrique plus alongée, à
leur clavicule plus effilée, toujours terminée par un fommet aigu;
aux pas un peu moins concaves de leurs orbes, dont Îe talus est
aussi moins marqué; enfin aux ftries plus fines de leur test, & au
dessin de leur robe, beaucoup plus grossier. Ceux des Indes
orientales font au contraire plus renflés vers le haut du premier
._ orbe : leur clavicule plus large est terminée par un fommet un
peu moins aigu; fouvent ce fommet est de couleur de rose. Les
pas des orbes, un peu plus concaves, font renflés dans leur bord
& très-délicatement ftriés. Les ftries circulaires du premier orbe
font aussi mieux prononcées, fouvent alternativement grosses
& fines, & ordinairement moins marquées vers la pointe du cône
que dans les coquilles Américaines. Dans les unes & les autres
les orbes, au nombre de onze À douze, s’élevent assez rapidement
jusqu’au fommer. Le fillon qui les distingue est très-fin & presque
toujours bordé d’un liseré marron. Les crûes longitudinales font
quelquefois assez fortes. Le fond de la robe est d'ordinaire d’un
très-beau blanc , veiné longitudinalement , dans beaucoup
d'individus, foit de bleuâtre , foit de violâtre. Cette robe est
tachée ou marbrée par zônes ou bandes circulaires , très-fouvent
{133) Il est représenté planc. 13, lett. F de la feconde édition.
intcrrompucs
LRECIOIN C HY-E BOEO:G LE. 633
4
interrompues & quelquefois peu distinctes, de jaune-paille, de
jonquille tendre ou vif, de citron, d’orangé tendre ou vif, ou
enfin d’aurore ou d’orangé-rouge. C’est à ces belles nuances de
jaune ou d'orangé vif que ces coquilles doivent le nom de Drap
d’or, & celui de Drap d’or fascié lorsque leurs bandes font régulieres
& bien distinctes. Ces bandes, au nombre de deux, trois, cinq
ou fix, font quelquefois alternativement larges & étroites. Les
taches ou marbrures qui les composent font de plus accompagnées
d’un grand nombre de lignes onduleuses, & de traits recourbés
d’un brun très-foncé, ou d’un brun-noir-olivâtre , ou marron,
ou d’un rouge très-brun, qui conjointement avec les taches jaunes
forment un réseau plus ou moins grossier. Ce réseau laisse une
quantité de taches blanches, grandes & petites du fond, les unes
en forme d’écailles, les autres cordiformes ou triangulaires, toutes
nettement découpées, & qui fe montrent aussi fur la clavicule.
On peut voir dans la table qui est en tête de cette famille les
nombreuses variétés que fournit ce Rouleau. Nous dirons feulement
ici que la robe de ces testacées a un rapport très-marqué avec
celles du Cornet Linon, de la Toile d’araignée, des Vice-Amiraux
de Ramphius, de l’Amadis & même avec celle des vrais Amiraux.
L'intérieur est d’un très-beau blanc. La levre est mince dans fon
bord , bien échancrée dans l'angle, avec un liseré de traits brunâtres,
Ces Rouleaux fe trouvent aux Moluques, fur-tout à Amboine,
ainsi qu'à Mindanao dans les Philippines. On les rencontre encore
aux îles Frédériciennes, au petit Céram, À la Chine, à l'ile de
France, au cap de Bonne-Espérance, à Madagascar , à l’île de
Ja Magdelaine, & en Amérique , tant à Saint-Domingue qu’à la
Martinique & ailleurs; ce qui les rend fort communs. On*en
voit depuis un jusqu’à trois & quatre pouces de longueur, fur fix
lignes au moins & deux pouces au plus de largeur. Ces derniers,
dont le volume est alors considérable , ne font pas communs,
Tome IT. LIT
CORQUILLES
DE MER.
Cornets
cylindriques
ou Rouleaux.
634 LA CONCHYLIOLOGIE.
Coquuurs Il st peu d’Auteurs qui n’ayent donné la figure de ce Rou-
DE Mer. [eau (1 34).
PS LE Drar D'OR ALONGÉ ( planche xvirr, lettre B3), differe
4 Rouleaux. de celui que nous venons de décrire par fa forme plus étroite &
plus cflilée, composée de douze À treize fpires qui , peu concaves
fur les pas de la clavicule , s’élevent assez rapidement & fe rer-
minent en un fommet aigu. Ce fommet est rose où couleur de
chair dans fes quatre derniers orbes. Les crüûes longitudinales ,
quoique fines , font d’ordinaire bien prononcées , & les ftries
circulaires plus fensibles vers l'extrémité inférieure du premier
orbe, Le fond de fa robe est d’un beau blanc, marbré comme
en deux zônes de fauve-marron, quelquefois d’orangé ou d’un
jaune-fafran : elle est de plus chargée d’un grand nombre de traits
(134) Aildrov. de Testac. lib. IIT,
cap. XXXVII, pag. 399. Cochlea Cy-
lindroides altera.
Seba,Locupl. rer. nat. Thes.rom. LIT,
tab. XLIII, fig. 10, pag. 129 Ê 1305
6 tab. XLVII, fig. 10 8 17, pag. 136
Gualr. Ind. Test. Conchyl. ab. XXV,
litt, A-A.
Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IL,
tab. LIV, fig. 598, pag. 243-240.
Regenf, Choix de coquillages, &c.
É 3, pag. 66. planc. vi, figur. 62 & 62, pag. xzur
Ruysc. Theat. animal. rom. IT, | & xzriv.
|
|
Jonst. Hisr. nat. de pisc. & exang. |
|
|
|
|
tab. XII. | Knorr, Délices des yeux & de l'esprit:
|
|
|
|
|
|
|
dib. IIT, de Test. tab. XII.
V'alens. Mus., Mus. tom. IT, tab. 35,
fig. 9.
Olear. Mus. Gottorf. tab. 31, fig.
1° part. pl. xvur, fig. 6, pag. 35.
Adanson, Hist, nat. des coquillages
Aus. Gottwald. cap. V, tab. VI,
fig. 04, lt. a,h.
Lise. Hist.Conchyl. tab. 788, fig. 40.
Rumph. Thes. Cochl. tab. XXXII,
du Sénégal, pl, 6, fig. 7, pag. 96 & 97.
Le Loman.
lit. ». Davila, Catalogue, tom. I, pag. 2$r,
Petiv. Gazoph. nat, part. I, tab. XV, | ait. $17-520, & pag. 252, la feconde
fig. 3. paire de l’art, $22,
Bonan. Recr. ment. & oc. class. III, Conus Textile. Linn, System. nat.
Âge 1353 pag. 129 edit, XIT, tom, I, fpec. 310: pag.1178.
LA CONCHYLIOLOGIE. 635
onduleux & interrompu$, marron, plus ou moins brun, & d’autres
traits courbes de la même couleur, qui laissent de très-petites
écailles blanches du fond, entremêlées d’autres plus grandes de
la même couleur : les petites écailles font quelquefois roussâtres
ou lie-de-vin clair; quelquefois elles font mêlées de petites écailles
bleues & violâtres; & enfin les grandes font quelquefois nuées çà
& là de fafran : mais on voit aussi des individus qui n’offrent
que très-peu de ces nuances bleues, violettes ou fafran. Les orbes
de la clavicule font aussi marbrés , fur un fond blanc, de fafran
peu foncé, traversé par des lignes longitudinales matron-brun.
Le fond de la bouche est pour l'ordinaire d’un blanc peu rougeître
& très-rarement d’un rose vif. Sa levre, peu tranchante, est
finement dentelée dans plus des trois quarts de fon bord, que
termine un large liseré blanc chevronné de marron-brun. Ce
Rouleau , peu commun, vient d'Amboine, des Célebes, de l’île
de France , & fe rencontre aussi fur les côtes de la nouvelle
Bretagne. Il porte depuis dix lignes jusqu’à deux pouces & plus
de longueur, fur cinq à one lignes de largeur. Quelques-uns l'ont
fait graver (135).
Le Drap D'or RAYÉ (planche xvrr1, lettre B6), est une
variété des Rouleaux précédens , dont le test est médiocrement
épais, la forme effilée, & la clavicule un peu moins élevée. Ses
orbes, au nombre de dix, ont leurs pas un peu convexes, mais
LR
(135) Rump.Thes. Coch.tab.XXXI1, Su partie, planche xvur, fig. 2,
dite, o. | pag. 38
Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab. XV, | vd. Nev. Syst. Conchyl. rom. IT,
Jg. 9. | pl LIL, fig. 570, pag. 223.
Seba, Locupl.rer.nar. Thes. rom. LIT, | Davila, Catalogue, tom. I, pag. 252;
tab. XLIII, fig. 73 8 Ë 0, pag. 129 | la troisieme paire de l’art. 522.
|
É 130. ConusClavus. Lin. Syst.nat.edit.XIT,
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, | com. Î, fpec.313, pag. 1170.
li
CEPRAEPENTT LE
CoquiLrrs
DE MER.
Cornets
cylindriques
ou Rouleaux:
636 LA: C O NCA EMOE O0:6 LE:
EE
fans talus, & le fommet blanc ou violâtre qui les termine est plus
COUILLES
Fe obtus qu'aigu. Les crûes longitudinales de cette coquille font assez
ET prononcées, & fes ftries circulaires font fines & ferrées. Le fond
eu Rouleaux, blanc de fa robe est nué comme par flammes de jaunâtre, & orné
de lignes longitudinales, onduleuses ou en zig-zags d’un marron
très-foncé. Il arrive très-rarement que ces traits onduleux laissent
des écaïlles ou taches triangulaires du fond, comme on en voit
fur les autres variétés. L'intérieur est blanc tirant un peu fur le
roussatre, & fa levre mince est bordée d’un liseré marron-brun.
Ce Rouleau, qui est assez rare, vient, dit-on, des parages voisins
du détroit de Button : il peut avoir un pouce huit lignes à deux
pouces de longueur, fur huit à dix lignes de largeur.
LE Drar D'or BLEU (planche xvutr, lettre B4), est une
variété des précédens, beaucoup plus renflée dans fa forme, tant
vers le milieu que vers le haut du premier orbe. On compte fur
fa clavicule, un peu moins élevée, douze orbes à ftries circulaires
presque imperceptibles. Les premiers , légerement concaves , ont
leurs pas bordés d’un talus plus ou moins marqué. La ligne fpirale
qui les distingue est fine & fuivie d’un liseré marron-brun. Le fommet
de la clavicule est aigu , blanc ou couleur de rose. Le reste de cette
clavicule est tacheté ou marbré, fur un fond blanc, d’orangé ,
de fafran tendre, ou de fauve tirant quelquefois fur l’olivatre, &
quelquefois nué de bleuâtre ou de violâtre. Les traits longitudinaux
qu'on y distingue font rouge-brun , marron foncé ou d’un brun
très-vif. Le corps de la coquille est à crücs fines longitudinales,
qui plus rassemblées en certains endroits, y produisent des espèces
de côtes assez fensibles, fur-tout vers le haut du premier orbe ,
où celles paroissent quelquefois formées par de légeres dépressions,
fans doute accidenteiles au test de cette coquille. Les ftries cir-
culaires y font aussi plus ou moins apparentes , mais toujours
très-fines, excepté vers l'extrémité inférieure du premier orbe ,
LAW C.O N'C HYL TOMIOIGLE. 637
où elles font bien distinctes. Le fond de la robe est d’un beau
blanc, nué dans quelques-uns de violitre ou de gris-de-lin tendre,
avec de petites veines bleues peu nombreuses. Ces nuances de bleu
font quelquefois très-légeres, mais d’autres fois la robe en est
tellement chargée, que le fond paroït être entierement de cette
couleur. Quelques marbrures, tantôt orangées , tantôt orangé-
brun ou marron, y font répandues comme en deux ou trois zônes,
fouvent interrompues & d’inégale largeur : fouvent aussi ce ne font
que de petites taches femées fans ordre, avec un grand nombre
de traits noirs ou marron-brun, qui laissent des écailles plus ou
moins grandes du fond. On y distingue quelquefois, quoiqu’assez
rarement, des liserés transverses & peu onduleux de la mème
couleur. Cette coquille n’est point rare : elle est intérieurement
blanche ou d’un blanc un peu bleuâtre. Le bord tranchant de fa
levre offre un liseré chevronné de brun ou de noiratre. Ce Rouleau
fe trouve aux îles Frédériciennes, à la nouvelle Guinée, à Mo-
zambique, ainsi qu’à l’île de France, à Madagascar & aux îles
de la Magdelaine. Il à depuis feize lignes jusqu’à deux pouces &
deux pouces & demi de longueur, fur neuf, quatorze & feize
lignes de largeur. Le volume de ces derniers est considérable.
M. Davila possédoit cette coquille (1 36).
Le DraAP D'OR vENTRU (planche xvirr, lettre Bs), n’est
encore qu’une variété des Rouleaux précédens & fur-tout du
dernier, auquel il ressemble beaucoup par fa forme, qui est mème
plus renflée. Son test est fort épais ; les pas de fes orbes font un
peu plus concaves & fes crûes bien prononcées, de même que les
ftries circulaires de fon premier orbe. Le fond blanc de fa robe
est fans aucune nuance de bleu, & taché, comme en trois zônes,
(136) Catal. tom. I, pag. 252, la premiere paire de l'art, 522, & la dernière
de l'art. 527, pag. 253.
a
COQUILLES
DE MER+
Cornets
cylindriques
ou Rouleaux,
es cons ci |
CoOQuILLES
DE MER.
Cornets
cylindriques
ou Rouleaux,
638 LA CONCMVLEGTOIGILE
de fafran, d’orangé, ou d’orangé-marron. Ces taches, fouvent
assez distantes entre elles , font chargées de traits longitudinaux
& fréquemment onduleux marron plus ou moins foncé, & quel-
quefois d’un brun-noir, lesquels s'étendent aussi en zig-zags plus
ou moinsw#ins fur le fond blanc de la robe, où ils s’entrelacent,
laissant des écailles larges & moyennes, ou des traînées longitu-
dinales du fond. L'intérieur de cette coquille est blanc. Sa levre
peu tranchante, a de fines dentelures dans la moitié inférieure
de fon bord. On trouve ce Rouleau peu commun, aux îles de la
Sonde , entre autres à Java, ainsi qu’à l'île de France. Il porte
depuis vingt lignes jusqu’à trois pouces, & quelquefois trois pouces
& demi de longueur, fur onze lignes au moins, jusqu’à deux
pouces & quelques lignes de largeur : mais ces derniers font très-
volumineux dans cette espèce. Peu d'Auteurs en ont parlé (1 3 7).
LE Drar D'OR COULEUR DE ROSE ( planche xvuir, lett. B8),
est un Rouleau beaucoup plus petit que les précédens, & qui par
{a forme effilée, approche plus du Drap d’or alongé, que de tout
autre. Sa clavicule, où l’on compte dix orbes à pas peu renflés,
est élevée & terminée par un fommet aigu couleur de rose. Les
ftries circulaires du test font très-fines, de même que les crûes
qui font à peine visibles. Le fond de fa robe est blanc, nué de
couleur de rose, & marbré, comme en deux zônes, de jaune-
citron ou d’orangé, nué aussi de couleur de rose en certains
endroits. Ces marbrures font coupées par de gros traits onduleux
marron foncé nué d’orangé, qui fe prolongeant en zig-zags très-
fins & longitudinaux de la même couleur, fe joignent à d’autres
CE
(137) Mus. Gortwald, cap.v,tab.vr, | tab. LIV, fig. s99 & 600, pag. 243
fig. 04, lice. «, 8. & fui.
Seba, Locupl.rer.nar. Thes.tom. III, Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 251
tab. XLIII, fig. 11 G 12, pag. 130. | & 2152, les deux derniers Rouleaux de
Marc, Ney, Syst, Conchyl com. IT, | l'art. 521.
L'AWCONCHYÆAITOLOGIE. 639
avec lesquels ilss’entrelacent fur le fond blanc de cette coquille ,
en y laissant de moyennes & petites écailles, ou des traïnées
longitudinales du fond. On voit ce mème réseau fur la clavicule.
L'intérieur de la bouche est rose ou couleur de chair, & le liseré
qui borde la levre est formé par des traits marron. Ce Rouleau
est Oriental & des plus rares. Nous le donnons ici d’après celui
que possede Madame la Présidente de Bandeville, lequel a près
de quatorze lignes de longueur fur fix de largeur. M. Davila avoit
aussi cette coquille (1 38).
Le Drar D'or AmiRaAL (planche xvir1, lettre B7), est fans
contredit l’un des plus beaux Rouleaux de cette espèce. Il tient
par fa forme du Drap d’or alongé, mais fa clavicule est plus courte
& moins cfülée, Le fommet qui la termine est plus obtus, couleur
de chair ou gris-de-lin dans fes quatre derniers orbes, Ces orbess
au nombre de neuf, ont leurs pas plus renflés dans les deux pre-
micres fpires que dans les autres, qui font quelquefois légerement”
concaves. Les ftries circulaires y font très-fines, de même que les
crûes longitudinales, qui pour l'ordinaire y paroïissent à peine.
La robe est partagée comme en cinq zdnes, deux desquelles font
d’un beau fauve-roux, nué par veines longitudinales d’olivâtre
& d’orangé, quelquefois même de bleu, & de plus ponctuées par
lignes circulaires de marron ou de cramoisi, fur un fond blanc
mêlé d’olivâtre, de violet & de bleuâtre. Ces lignes ponctuées
font quelquefois interrompues par des taches plus grandes, à peu
près triangulaires , les unes purement blanches , les autres nuécs
de violet ou de bleu nettement découpées par un trait fin marron.
Les trois zôncs alrernes, dont une occupe le haut du premier orbe,
(138) Catal. tom. I, pag. 256 & 257, | » trois bandes longitudinales & trois
le cinquieme Rouleau de l'article 541. ! » zônes de blanc, teint de gris-de- lim
« Un Drap d’or jonquille, marbié dans | » & veine du fond »,
——_—— — |
CoOQuILLES
DE MER.
Cornets
cylindriques
ou Rouleause
tata tt matt
640 LA :COIN'GH TENOLOCGTE.
RE
————_————
Coquuzes l'autre fon milieu & la troisieme fon extrémité inférieure , font
DEMER. à Zig-Zzags marron, fur un fond blanc nué de violet & de bleu.
À ni Les taches des zônes, d’un fauve-roux, s’y prolongent en quelques
Ylindriques le
94 Rouleaux, endroits , de même que fur la clavicule, où elles fe mêlent avec
le réseau marron ou cramoisi. Ce Rouleau, dont l’intérieur est
blanc & la levre bordée d’un liseré de traits fins marron, est
Oriental & trés-rare. Nous n’en avons point encore rencontré dont
la conservation fût parfaite. La figure que nous en donnons ne
rend point à beaucoup près toute la richesse & la beauté du dessin
de la robe de cette fuperbe coquille. Lorsque cette robe est altérée,
les deux zônes, d’un fauve-roux , deviennent café-au-lait , veiné
de grisâtre & de violâtre; les lignes ponctuées disparoissent , &
les zônes intermédiaires , marbrées de la même couleur , offrent
un réseau canelle fur un fond blanc. Un des mieux conservés que
nous connoissions est celui que nous avons, lequel, fur un pouce
& demi de longueur , porte neuf lignes de largeur. On en voit
un presque entierement dépouillé , chez M. le Comte de la Tour
d'Auvergne , & celui de M. Blondel d’Azincourt n’est qu’un peu
micux conservé. M. Martini nous paroît être le feul qui ait avant
nous donné la figure de ce Rouleau, d’après celui qu’il possédoit
à Berlin dans fon cabinet ; mais cctte figure n’est pas encore des
mieux rendues (1 39)
LE Drap D'OR VIOLET ( planche xvirt, lettre B2), est une
espèce très-voisine des Rouleaux précédens. Son test plus ou moins
épais , fuivant l’âge de la coquille, est d'ordinaire très-renflé vers
le milieu du premier-orbe (140). Sa clavicule, médiocrement
(139) Nev. Syst. Conchyl. rom. IL, | » regulariter cinctus. Architalassus
cab. LIV, fig. 607, pag. 247. Le Drap | » Panno aureo tectus ».
» . ne LJ A x . +
d'or faiten Amiral. Ex Museo Nostro, | (140) On voit ce Rouleau à la pl, 13 ;
s Conus teres aureus , maculis albis |
» pennatus & fasçiatus, lineis punceatis
lert. 1 de la feconde édition,
élevée,
EEE tn
L'ANCON CHWYLIOLOGIE GAY
élevée, est terminée par un fommet obtus, blanchâtre dans les res
derniers orbes. On compte fur cette clavicule dix à onze fpires, .nr mer.
dont les pas font légerement concaves & bordés d’un léger talus LES
dans les deux premieres, aplatis au contraire ou peu renflés dans ox Rouleaux,
les fuivantes. Le fillon qui les distingue est bien marqué & présente
un liseré marron-brun. Dans le reste de la coquille Les ftries cir-
culaires font extrêmement fines & ferrées, à peine visibles dans
les coquilles jeunes & qui disparoissent tout à fait dans les plus
Âgées. Les crûes y font plus fensibles : quelquefois mème elles font
assez prononcées pour former de distance à autre des espèces de
côtes longitudinales (1 41). Sa robe fasciée de blanc nué de bleuâtre
& de violet, est marbrée d’orangé-brun dans deux larges zônes,
l’une fur le milieu du premier orbe, l’autre vers fon extrémité
inférieure. Quelquefois une troisieme zône moins large & formée
de taches plus petites s’y fait aussi remarquer. Les deux larges zônes
orangé-brun font chargées de lignes onduleuses longitudinales ,
plus fines & plus ferrées que dans les autres Draps d’or précé-
demment décrits. Ces lignes font d’un marron-brun ou d’un brun-
noirâtre & peu olivâtre. Les zônes alternes ou intermédiaires du
fond font fouvent interrompues en divers endroits par des taches
femblables à celles des zônes orangées, & de plus presque entie-
rement couvertes ou nuées fur leur fond blanc de violet & de
(141) Ces espèces de côtes longitu- | cassures accidentelles raccommodées par
dinales formées par les crûes de la co- | l'animal; c’est ce que l’on appelle ex-
quille, montrent combien de fois l’ani- | crescences ou futures, & elles s’obser-
mal a terminé le bord de fa levre, ou | vent aussi quelquefois fur cette coquille,
combien de fois il l’a renouvelé, pour | Ces crûes ou futures prononcées, lorsque
proportionner fa coquille à fon propre |
accroissement. Il ne faut donc pas con- |
fondre, comme le font certains curieux,
la coquille est d’ailleurs bien conservée,
riche en couleur, d'un grand volume
| & d’une espèce rare, ne doivent rien
ces accroissemens avec les reprises des | diminuer de l'estime qu’on enpeut faire.
Tome IL. Mmmm
_642 LA C'ON CHEN OL'ONGEIE
names
Coquass Gris-de-lin plus ou moins vif, avec des veines longitudinales d’un
vs mer. beau bleu, qui fur les marbrures orangé-brun prennent une nuance
A es d’olivâtre. Ce riche mélange de couleur est encore embelli par
ou Rouleaux. un réseau très-irrégulier & de la plus grande finesse, cramoisi-
noir ou rouge-fanguin très-brun. Ce réseau , beaucoup plus ferré
que dans les Draps d’or précédens, ne laisse jamais que de petites
taches & en très-grand nombre du fond, dont les plus grandes
font triangulaires ou cordiformes , & les autres rondes, ovales
ou irrégulieres, & quelquefois par traînées courtes longitudinales.
Enfin rien n'est plus difficile à bien rendre que la délicatesse du
dessin de cette belle robe, dont les marbrures & le réseau, quoiqu’à
mailles plus larges , décorent aussi la clavicule. Intérieurement
cette coquille est d’un beau blanc. Sa levre bien échancrée dans
l'angle, n’est mince que dans les coquilles jeunes; dans les vieilles
au contraire fon bord est arrondi & fort épais : mais il est toujours
terminé par un liseré de veines & de traits bruns. Le pli de la
columelle est ordinairement bien prononcé dans celles de ces
coquilles qui font le plus renflées. Ce Rouleau, qui est très-rare,
vient du détroit de Manille, & porte depuis dix-fept lignes jusqu’à
deux pouces de longueur, fur huit à quatorze lignes ou un peu
plus de largeur. Il est ici gravé d’après celui de notre collection ,.
lequel est le plus beau qui foit à Paris de cette espèce. IE à deux
pouces fept lignes de long, fur un pouce & demi de large, volume
remarquable pour ce Rouleau, fur-rout lorsqu'il est riche en
couleur. Très-peu d’Auteurs en font mention (1421).
(142) Mus.Gortwald. cap.vV,rab. VI,
Jig- 95, drt.a, c. reticulatus, pennatus & ex aurantio
Gualr. And, Test. Conchyl.tab. XXV, | fasciatus. Glorie maris altera fpecies.
diet. 1. L’Amiral du Drap d'or, ou Drap d’or à.
Mart. Ney. Syst. Conchyl. tom. IT,
tab. LIV, fig. 602, pag. 247 6 249, | Davila, Catalogue, tom. F, pag. 2fx
Ex Museo Nostro. Conus elegantissime
réseaux très-fins & à bandes,
PAFCO N CHMLHOMO,G KE. 643
Le Drap D'or DE LA CHinE ( planche xvrr, lettre C2),
est encore un très-beau Rouleau, dont le test est ordinairement
fort épais, la forme renflée vers le haut du premier orbe, & la
clavicule peu élevée, terminée par un fommer obtus. Les dix
orbes qui le composent ont leurs pas légerement aplatis, mème
concaves , fur-tout dans les premieres fpires, mais arrondis
ou renflés fur leurs bords. La ligne fpirale qui les distingue est
réguliere, bien marquée & presque toujours bordée d’un liseré
fauve-marron. Les pas des orbes font très-finement ftriés, & ces
ftries coupées par des crües également fines , produisent un réseau
très-délicat. Le fommet de la clavicule est blanc ou couleur de
rose. Sur le corps de la coquille les crües plus ou moins prononcées,
quoique fines, font aussi croisées par des ftries circulaires onduleuses
& ferrées, quelquefois granuleuses ; d’ou résulte un réseau fin,
plus apparent fur certains individus que fur d’autres. Le fond de
la robe est presque toujours d’un beau blanc, marbré, comme
en deux larges zônes, tantôt d’un beau fauve-orangé vif, tantôt
d’un rouge-canelle-brun , & fouvent ornées de lignes ponctuées
qui manquent à lindividu dont nous avons donné la figure.
Ces lignes de points ou de petites taches marron foncé, font
entremèêlées de taches blanches ovales, ou en forme d’écailles
du fond. Un grand nombre de traits en zig-zags d’un fauve-
marron , d’un fauve-orangé ou d’un rouge-canelle-brun , forment
fur tout le reste de cette robe un réseau, qui laisse une quantité
d’écailles, grandes & moyennes, du fond , nettement découpées,
& fouvent par traïnées longitudinales | déchiquetées dans leur
EE
& 252, le premier Rouleau de l’art. s21. | » font nombreux, très-ferrés & d’un
“ Trois beaux Draps d’or, dontunrare, | » beau rouge-fanguin , variété qu’on
» différent des précédens, en ce que le | » nomme Drap d’or & fond bleu »,
w, fond en est bleu, que les zig-zags y
M m m m i}
PROSPER ACER
COQUILLES
DE MER.
Cornets
cylindriques
ou Rouleauæs
© —————— ———"——————"——————————]———
644 EA CONCEHYEMOLO:G LE
crrqreeee man
Coquiuzes Contour. En un mot Île dessin de la robe de ce beau Rouleau a
ps mer. beaucoup de rapport avec celui de la robe des Amiraux. Les taches
Comes & le réseau de la clavicule font d’un fauve-brun" foncé fur un
cylindriques
eu Rouleaux. fond blanc. L'intérieur de la bouche est aussi de couleur blanche,
& la levre, médiocrement tranchante, est bien échancrée dans
l'angle. Ce Rouleau rare, vient d’Amboine & des parages voisins
de la Chine. I] à depuis quatorze lignes jusqu’à deux pouces &
deux pouces & demi de longueur , fur fept, treize & feize lignes
de largeur. On en voit un très-beau dans lé cabinet de M. le
Comte de la Tour d'Auvergne. Nous en avons vu dont les mar-
brures font très-petires, & laissent des traînées du fond d’une
longueur considérable : variété peu commune. Peu d’Auteurs ont
donné cette coquille (143).
Le PoupinGuE ou LA CAILLOUTEUSE ( pl. xvrr, lett. C4),
est un Rouleau très-recherché des curieux , pour la beauté de fa
robe tachetée. Il est épais de rest, alongé dans fa forme, qui
rarement s’élargit comme dans la variété nommée par cette raison
le PoupiNGuE vENTRU (144). Enfin il est composé de onze orbes
peu renflés fur leurs pas. Sa clavicule courte est terminée par un
fommet obtus , fouvent usé, blanc ou gris-de-lin. Les crües
longitudinales du premier orbe {ont plus ou moins prononcées ,
& traversées par des fbries circulaires d’une inégale finesse, mais
toujours peu marquées , mème vers la pointe du cône. Le fond
de fa robe est rarement d’un blanc nué de violer & de bleu pew
foncé ,ou de couleur de chair nué de bleuâtre, comme en présentent
deux variétés de cette espèce dont nous avons parlé dans la table
(143) Rump.Thes.Coch.tab.XXXI11, Davila, Cat. tom. I, pag. 252, art. s24
Àg + | (144) Marr. Nev. System. Conchy1.
Marr, Nev. SYs2. Conchyl. rom. IT, | rom. Il, tab. LIV, fig, $95, pag. 240
sab. LI11, fig. 591: page 238 © 239 | & 241+
L'ARCGION C HY LFOE'O'G TE. 64S
cernes
qui précede cetre famille. Ce fond est ordinairement d’un beau Coque
blanc, couvert de marbrures en chaïînettes , ou d’un réseau plus ve mre.
‘ : NE 1 . \ 1 ; Cornets
ou moins grossier, cramoisi-brun quelquefois très-foncé, ou d’un Pre e
marron-brun très-vif, qui laisse des taches nombreuses & inégales ou Rouleau
du fond. Ces taches, nettement découpées, font tantot en forme
d’écailles, tantôt rondes, oblongues ou irrégulieres. Lorsque les
marbrures en chaînettes font marron ou d’un fauve-orangé, on a
les deux variétés que nous avons nommées dans la table précédente
POUDINGUE MARRON & CAILLOUTEUSE ORANGÉE. Dans quelques-
uns , tels que le PoupiNGuE vioer & le PoupiNeuE noir, le
réseau est à mailles plus ferrées & ne laisse que de très-petites
taches du fond. Enfin l’on en trouve une variété finguliere qui, fur
un fond blanc, présente des espèces de flammes longitudinales &
très-irrégulieres marron, qui laissent entre elles de longues traînées
du fond, fans aucune tache, en forme d’écailles. Ce Rouleau est
intérieurement d’un beau blanc. Sa levre, médiocrement échancrée
dans l'angle, est tranchante dans fon bord, & veinée dans le
liseré qui la termine des mêmes couleurs que la robe. Cette coquille
rare, vient de Mindanao , d'Amboine, & à ce que l’on prétend
aussi de l’île de France. Celle que nous possédons, & d’après
laquelle nous l'avons fait graver, porte un pouce dix lignes de
long, fur onze lignes de large. M. le Comte de la Tour d'Auvergne
a la variété Ventrue, de deux pouces une ligne de long, fur treize
lignes de large : volume considérable. Celui dont M. Martini
donne la figure (145) approche beaucoup du nôtre.
Le Drap D'or PYRAMIDAL ( planc. xvirt, letr. Cr), est ur
Rouleau non moins distingué par fa forme que par fon extrème
rareté : il tient fans contredit un des premiers rangs parmi les
(145) Nev. Syse. Conchyl. rom. IT, tab. LIV, fig. 593 Ë S94, pag. 238€
Ê 239.
646 L'A CO NCHYILIOEGGTIE
gore verres
Coquurs Coquilles de ce fecond genre & même de cette famille. Son test
pe Mir. est plus mince qu’épais, & fa forme fingulierement alongée, fur-
sh. tout dans fa clavicule, qui s’éleve rapidement en pointe aiguë
°4 Routeur, comme l'aiguille d’un clocher. Si l’on compare cette clavicule avec
celle des autres restacées de cette famille, elle paroîtra d’une
longueur démesurée, étant presque une fois plus longue que large.
Comme ce caractere est particulier à cette espèce, on pourroit,
en ne jetant fur ce Rouleau qu’un coup d'œil fuperficiel, le prendre
pour une coquille imparfaite ou du premier âge, de la famille
des Rochers; mais en l’examinant avec attention , on voit que
cette coquille a recu tout fon accroissement : qu’à la clavicule
près, fes autres caracteres obligent de la rapporter au gente des
Rouleaux, de la regarder même comme une espèce voisine de
celle du Drap d’or & particulierement du Drap orangé. Cette
coquille , peu renflée vers le haut du premier orbe , est composée
de onze à douze fpires, dont les pas larges & légerement renflés
dans leur milieu, font distingués par un fillon fin bien marqué.
Les crües longitudinales & les ftries circulaires font également
fincs. Sa robe blanche est compartie de marbrures & de traits fins
en Zig-zags d’un fuperbe orangé tendre, disposé comme en trois
zônes, & qui laisse de grandes taches du fond , foit irrégulieres,
foit en forme d’écailles, & quelquefois par traînées longitudinales.
Ce réseau s'étend aussi fur le fond blanc de la clavicule. L'intérieur
de Ja bouche est blanc, & fa levre, mince dans fon bord, est
peu échancrée dans langle. Ce Rouleau , que nous croyons
Oriental, n’avoit pas encore été gravé. La figure que nous en
donnons est d’après l'unique individu qui existe à Paris, peut-être
même en France, & qui fait depuis long-temps partie du riche
cabinet de Madame la Présidente de Bandeville. Quoique cette
coquille eût perdu par accident une légere portion de fon premier
orbe, à l'endroit où cet orbe tourne dans l'intérieur de la bouche,
oo om mme en
PPARMEC ON CHE ROIIOCPIE 647
ce qui y laisse une ouverture ou fente, M. de Bandeville ne crut
pas devoir manquer l’occasion qui fe présenta d’en faire l’acqui-
sition à une vente où elle fe trouvoit en 1749 (146). Ce Rouleau
a trois pouces de longueur , fur neuf à dix lignes dans fa plus
grande largeur.
Le Drap D'or oORANGÉ ou LE DRAP ORANGE ( planc. xvuir,
lettre C3), est un Rouleau de forme alongée, légerement renflé
vers le milieu de fa longueur, & qui s’amincit à chaque extré-
mité (147). Ses douze orbes ont leurs pas larges, peu convexes
& très-finement ftriés. Le fillon qui les distingue est nettement
prononcé. Sa clavicule courte ou peu élevée, fe termine en un
fommet peu pointu , fouvent obtus, blanc ou gris-de-lin foncé.
Ses crûes longitudinales, plus ou moins fines, font traversées par
des ftries fines assez ferrées, excepté vers la partie inférieure du
premier orbe, où elles font plus grosses & plus distantes. Sa robe
blanche est marbrée, quelquefois par zônes, de taches & de traits,
tantôt citron, tantôt jonquille, mais plus communément d’un
bel orangé foncé. Ces marbrures en chaïînettes laissent des mailles
ou taches plus ou moins grandes du fond , les unes en forme
d’écailles , les autres irrégulieres , cordiformes ou triangulaires.
» Le défaut de condition dans ce mor--
» Ceau prouve fa grande rareté ; & il est
» constant que fi elle eût été trouvable,,
» celle-ci n'auroit pas fait partie de ce
» cabinet». Gersaint, Catalogue d'une
collection de coquilles ; considérable:
dans le nombre & des. plus précieuses
dans le choix. Paris, 1749, pag. 6»
(146) « Une coquille d’une extrême
» rareté, & même dont je n'ai point
»# encore vu l'espèce autre part; elle
» ressemble par fes couleurs, fa forme
» & fes fascies , à un Brocard d’or, à
» l'exception que fon couronnement ect
» très-alongé, pyramidal & en forme
» de Vis: la partie inférieure du dessous
» n’est pas bien conditionnée, & il s’y
» trouve une ouverture, Le reste en est
fort beau jusques à l'extrémité de fa
tête, dont lapointeestfaine &.entiere,
neuvicme boîte , article 40.
(47) Il est représenté pl. 13, lett, D:
de la {econde édition.
L3
LA
a —— © © —— — — — —
Consrnennee éme |
CoeutrLes
DE MER,
Cornets
cylindriques
ou Roulcaux
eee mme)
COQUILLES
DE MER.
Cornets
cylindriques
648 LA CONMCANeTOTOCTE
Ce même réseau fe fait aussi remarquer fur la clavicule, dont les
pas font marbrés d’orangé. L'intérieur de la bouche est d'un assez
beau blanc, la levre mince, médiocrement échancerée dans l'angle
où Rouleaux. & bordée d’un liseré de traits orangés. Ce Rouleau peu commun,
fe trouve à la Chine, aux Moluques, à Manille & à l’île de France.
Il porte depuis deux pouces jusqu’à deux pouces & demi & quel-
quefois trois pouces de longueur , fur neuf, douze & quatorze
lignes de largeur. Peu d’Auteurs en ont donné la figure (148).
Le DRAP ORANGE RAYÉ ( planche xvurr, lettre C6), est une
grande & très-belle variété du Rouleau précédent, un peu plus
renflée dans fa forme & à clavicule plus élevée , terminée par un
fommet fort aigu. Ses fpires, qui font aussi au nombre de douze,
ont leurs pas à peine renflés près du fillon fin de la fpirale. Le
fommet en est quelquefois couleur de rose. Les crües longitudinales
assez prononcées, font croisées par des ftries circulaires qui,
quoique fines , font beaucoup plus fortes que dans la variété pré-
cédente, Sa robe est également à fond blanc, fur lequel s’étendent
de larges marbrures longitudinales & déchiquetées, d’un beau
fauve-orangé (149), liées entre elles par un réseau de traits de
Gr
(148) Olear. Mus. Gottorf, tab. 31,
Jig. 4, pag. 60.
Gualt. Ind, Testar. Conc. tab. XXV,
dirt. x.
Seba, Locupl. rer. nat. Thes.tom. Ill,
tab. XLIII, fig. 4 & $S, pag. 129.
Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT,
tab. LIV, fig. 500, pag. 240.
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit,
II partie, planch. 1, figur. 1, pag. $
(149) Nous observerons ici relative-
ment aux belles couleurs citron, jon-
quille, orangé , fauve-orangé vif, rouge-
cramoisi-brun & marron, qu’elles font
toutes des plus naturelles dans les Rou-
leaux appelés Drap d’or de la Chine,
Caillouteuse orangée, Poudingue mar-
ron ; Drap d’or pyramidal , Drap d’or
orangé ; Drap orangé-citron ; Drap
orange rayé, Drap jonquille & Brunette
pre me en
& fuiv, rousse, aussi-bien que dans les Draps
Davila, Catalogue, tom.I, pag. 252; | d’or ordinaires, où elles font reconnues
ait. 5254 pour naturelles, On fe tromperoit dorc
la
LA ÉCONCHŸELOLOGIE 649
Ja même couleur, mais encore plus foncée, qui laisse des taches Coounuss
blanches, irrégulieres, ou en forme d’écailles plus ou moins grandes ps uen.
du fond. Ses marbrures d’un fauve-orangé, font non-feulement Dee
bien détachées du fond par le réseau qui les entoure, mais de ox Rouleaux,
plus elles font chargées de lignes longitudinales ou de liserés peu
finueux d’un fauve-canelle très-foncé. L'intérieur de la bouche
est blanc, nué quelquefois de couleur de chair. La levre est mince
& à peine dentelée dans fon bord, peu échancrée dans langle,
& les traits de fon liseré font fauves. La bouche est aussi moins
sesserrée dans fon ouverture que celle du Rouleau précédent.
Entre les nombreuses variétés de cette espèce dont nous avons
fait mention dans la table qui précede cette famille, on distingue
fur-tout le DRAP ORANGÉ COULEUR DE ROSE, qui fur un fond
coulcur de chair, offre de larges marbrures d’un beau fauve-orangé-
rougeâtre , distribuées comme par bandes longitudinales & en
Zig-zags, qui laissent des bandes du fond assez étroites, couvertes
dun réseau fin de la même couleur. De plus, fes ftries circulaires
font finement ponctuées fur les marbrures orangées, de fauve plus
foncé, de blanc & de couleur de chair. Ce Rouleau, que nous
possédons, porte deux pouces de longueur, fur près de dix lignes
de largeur. A l'égard du Drap orangé rayé, dont nous donnons
Ja figure, d'après celui que possede Madame la Présidente de
Bandeville, il a depuis deux jusqu’à trois pouces, & trois pouces
& demi de longueur, fur onze, feize & dix-huit lignes de largeur.
fi l'on regardoit ces couleurs comme un | Curaçao, Cedo-nulli, Écorce d'orange,
produit de l'art, par la raison qu'onen | Tine de beurre, Natce d'Italie rouges
remarque d'à peu près femblables fur | Tigres, Flamboyantes, Cierge, faux
les Darmiers ordinaires, qui ont été al- | Amiral ou Naver, Damier de la Chine
térés par le moyen des acides ou du feu. | & autres Cornets, dont nous avons fait
On doit encore regarder comme naturel- | mention dans le genre précédent.
des les fuperbes couleurs des Corners de
Tome IT, Nnnn
6$o É A :COONCEAMETMOLOIGLE
eme
COQUILLES
PE MER. Parages de la Chine & du Japon. On en voit une dans Seba (1 50)
On trouve ces coquilles à l’île de Ternate, ainsi que dans les
q 5 q
on qui paroïit privée des liserés longitudinaux fauve-canelle dont
où Rouleaux. nous avons parlé. M. Davila possédoir aussi ce Rouleau (151).
M. Martini a donné [a figure d’un qui est assez renflé (152),
mais qui d’ailleurs approche beaucoup de celui que nous avons
fait graver.
LA BRuNETTE (planc. xvut, lett. C7), paroïît n'être qu’une
variété plus volumineuse (1 $ 3) des Rouleaux précédens. Presque
toujours effilée dans fa forme, elle est rarement renflée comme
celle qu'on a nommée par cette raison la BRUNETTE RENFLÉE.
Ses dix à douze fpires, dont les pas s’arrondissent légerement en
talus près de la ligne fpirale, font très-finement ftriées, & les crûes
longitudinales y font également fines. La clavicule est ordinairement
courte ou peu élevée, excepté dans la BRUNETTE PYRAMIDALE,
qui est aussi plus renflée vers le haut du premier orbe. La pointe
du fommet est blanche ou gris-de-lin, mais fouvent décolorée par
vétusté. Sa robe , toujours à fond blanc, est à larges marbrures,
tantÔt jetées fans ordre, tantôt comme en deux zones, ou par
flammes longitudinales fouvent interrompues , dont la couleur
est pour l'ordinaire d’un brun foncé tirant fur le cramoisi, mais
fouvent aussi d’un rouge-brun très-foncé, d’un marron-brun, d’un
ganelle-brunâtre , ou enfin d’un brun-roussâtre plus où moins vif.
Ces marbrures déchiquetées font liées les unes aux autres par un:
» nales étroites , orangées, fur un fond:
». jonquille ».
(150) Locupl.rer.nat.Thes.rom. LIT, |
tab. XLIII, fig. 1 & 2, PSE
(251) Caalogue, rom, pag 255 | CPE Ge Cou Di eus TES
art. 526, & la feconde paire deart. 527. | 146. L1V, fig. 597, pag. 242 6 243.
« Deux Draps orangés, à taches blan- ÿ | (153) Elle estreprésentée pl, 17e L G.
» ches, petites & peu nombreuses, & | de Ja feconde édition.
». à grand nombre de bandes longitudi- |
LAPC'O/N CHA LMONE OIGTE 651
réseau de traits plus ou moins fins & de la mème couleur, qui
laissent un grand nombre de taches blanches du fond de différentes
formes & grandeurs , fouvent par traînées longitudinales plus ou
moins interrompues par les marbrures brunes. Ces marbrures,
dans plusieurs Brunettes , laissent aussi paroître çà & là de petites
taches blanches du fond, ou font ponctuées fur les ftries de blanc
ou de gris-violâtre & de brun plus foncé. On ne finiroit point
s’il falloit décrire toutes les variétés que présente cette coquille
dans le dessin de fa robe : tantôt fon réseau est à larges mailles
peu nombreuses, tantoc il laisse une multitude de taches moyennes
& petites du fond : quelquefois ces taches forment des traînées
Jongitudinales assez régulieres, alternes avec les marbrures brunes,
disposées comme par flammes onduleuses (154), &c. On peut
fur ces variétés consulter la table qui est en tête de cette famille.
Intérieurement cette coquille est blanche, nuéc quelquefois de
roussâtre dans le fond de l'ouverture, qui est peu resserrée. La
levre, peu échancrée dans l’angle , est fi mince dans fon bord,
que le réseau brunâtre fe montre à l’intérieur nué foiblement de
bleuître. Le pli de la columelle est bien ressenti, fur-tout dans
les coquilles d’un certain volume. Ce Rouleau, peu commun,
lorsqu'il est d’une grande taille & d’une belle conservation, vient
d'Amboine, de Mindanao, de Céram, & fe trouve aussi fur les
côtes de la Chine, à l’île de France & aux îles Frédériciennes :
il porte depuis dix-fept lignes jusqu’à trois & quatre pouces,
quelquefois même quatre pouces & demi de longueur, volume
(154) Davila, Catalogue, tom. 1, | Knorr, Délic. des yeux & de l'esprit,
pag. 256, la feconde paire de l’art. s4r. deuxieme partie , planche v, figure 3,
« Deux petites Brunertes rares, en ce | pag. 16. C’est mal à propos que l’Au-
» que les trainées de taches blanches y | teur donne à certe coquille le nom de
» ferpentent dans quatre bandes longi- | Spectre.
# tudinales régulieres w,
Nnnai)
UE SPÉRESZER
CouiLLas
DE MER.
Cornets
cylindriques
ou Rouleaux
om mme gg
652 E A ::C ON:E HN E FOIE OC LH
€oquuzrs Considérable, fur fept, treize, dix-neuf & vingt lignes de largeur:
eme. mais une Brunctte renflée de trois pouces huit lignes de long ,
Corners ; : . : L
ayéndriques aura pas Moins de vingt-deux lignes dans fa plus grande largeur.
wa Rouleaux. Plusieurs Auteurs ont donné ce Rouleau (15 5).
La BRUNETTE PERLÉE ou L'OmaRr1A (planc. xvrr, lett. C5),
n'est encore qu'une variété du Rouleau précédent. Le test en est
plus épais & presque également large dans fes deux extrémités.
Ses douze à quatorze fpires (à l'exception de la premiere qui est
légerement concave & bordée d’un talus faillant près des pas de
la fpirale) font plates ou peu renflées, distinguées les unes des
autres par un fillon fauve-brun. Le fommet qui les termine est
assez aigu , quoique fon peu d’élévation le fasse paroître obtus.
Ce fommet est d’un rose foncé, & quelquefois blanc dans fes
cinq derniers orbes. Les crûes du test font fouvent très-prononcées.
mais les ftries font au contraire de la plus grande finesse & à peine
fensibles, excepté vers la partie inférieure du premier orbe. Le
fond de la robe de cette coquille est d’un beau blanc, avec de
grandes taches disposées, tantôt par ondes longitudinales, tantoe
comme en deux zônes, dont la couleur est quelquefois d’un fauve-
roux foncé ou d’un orangé-brun très-vif; mais plus communément
d’un canelle-roussâtre, d'un rouge-rembruni, ou même d’um
brun foncé. On voit çà & là fur ces marbrures quelques petites
(155) Olear. Mus. Gortorf. tab, 31, | planche vur, figure 25 , page 1x.
Îg- 43 pag. 60. Knorr, Délices des yeux & de l’esprir,.
Rumph Thes. Cochl, tab. xxx1117, À HIS part. pl. x1x, fig. 1, pag. 39:
Jge 3: | Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT,
Seba,Locuplrer.nat.Thes.tom.Ill, | tab. LIII, fig: 592, pag. 240 6 247.
sab. XLVII, fig. 11 Ë 12, pag. 135. Davila, Catalogue, tom. I, pag. 254
Gualr. Ind, Test. Conchyl. tab. XX, | &25$5,art. 532, 533, 534, 535 & 536
lier. 2. | Conus Aulicus. Linn. System. nat:
Regenf, Choix de coquillages, &ec. | ed, XIT,tom.1,fpec.320, pag.1171+
: : = °
EADRC ON € HT L'FOLONGTE. 653
& moyennes écailles blanches du fond, toujours bordées d’un trait
brun plus foncé. Le reste de la robe est couvert d’un réseau plus
ou moins fin, mais très-élégant, de mème couleur & quelquefois
plus foncé que les marbrures : il laisse une quantité considérable
de grandes, moyennes & petites taches du fond, foit en écailles,
foit en cœurs, en triangles ou de fisure irréguliere. Les plus petites
forment quelquefois des groupes plus ou moins nombreux dans
les angles du réseau. Leur couleur n’est pas, pour l’ordinaire, tout
à fait blanche, mais d’un blanc-rougeatre ou roussâtre. Ceux de
ces Rouleaux dont les marbrures font canelle-roussâtre, ou rouge-
rembruni, ou d’un brun foncé, font très-délicarement ponctués,
par lignes circulaires, de brun plus foncé, ou de points alterna-
tivement noirs & blancs. On nomme Brunertes perlées, kes variétés
qui imitent la robe des Amiraux par ces cordons ponctués , que
le graveur a négligé d'exprimer dans la figure que nous en donnons.
I est vrai que ces cordons font foiblement marqués dans ceux
de ces Rouleaux dont les marbrures font orangé-brun où d’un
fauve-roux foncé. Ce Rouleau, d’ailleurs femblable au précédent,
fe trouve à Madagascar, à Manille, à Banda & fur les côtes de
la nouvelle Guinée : il porte depuis vingt lignes, jusqu'à deux
pouces ou un peu plus de longueur , fur neuf à treize lignes de
largeur (156).
Le Drap D'OR PIQUETÉ DE LA CHINE (pl. xvirr, lett. E),
est un Rouleau de forme effilée, dont les dix orbes , peu renflés
fur leurs pas, offrent une clavieule assez élevée, terminée par
———————————————h
CoquiLLss
DE MER.
Cornets
cylindriques
ou Rouleaux
un fommet médiocrement aigu, quoiqu’assez fin dans quelques- .
4 1 A !
unes. Ce fomimet est tantôt couleur de rose, tantôt violet, blanc
ou gris-de-lin. Le fillon qui distingue les orbes est bien marqué.
—_—
(156) Seba, Locupl. rer. nat. Thes. | Knorr, Délices des yeux & de l'esprit,
tom. IIT,tab,XLVII, fig.13, pag. 135. | A pau, ph1, fig. 3, pag. &
GE LA : C:ONC H{YB ROUAOIG DE,
—————_———__—_—_—————————————————————_ "htm
Dame Er R
Coquuurs Les crûes fines & quelquefois bien prononcées de la coquille font
PE MS, praversécs par des ftries circulaires, dont une gjosse alternati-
Cornets
ey! lindriques
eu Rouleaux, font routes également fortes. Sa robe blanche est marbrée fans
t
vement entre deux fines, excepté vers la pointe du cône où elles
ordre ou comme en deux zônes, ou enfin par petites flammes ou
bandes longitudinales, foit de jonquille, foit de citron, d’orangé,
d'orangé-brun ou de fauve foncé. Ces marbrures forment ques
quefois des taches en réseau qui laissent d’autres petites taches à
peu près rondes du fond. Quelquefois cette robe est en même
temps nuée de bleuâtre & de violâtre vif, & dans d’autres on ne
distingue qu’une de ces deux nuances qui forme les réseaux : mais
ces variétés font les plus rares. Toutes ont leurs cordelettes ou
ftries ponctuées, foit de rouge-brun , foit de marron-brun , de
fauve-brun ou de brun foncé. Ces lignes ponctuées, font tantôt
également grosses ou fines, tantôt alternativement grosses & fines.
Les points en font ou ronds, ou à peu près carrés, ou fous la
forme de chevrons, & fouvent correspondent les uns aux autres
par fuites longitudinales ; mais plus ordinairement ils font jetés
fans ordre, tant fur le premier orbe que fur la clavicule, qui offre
aussi les mêmes marbrures fur fon fond blanc. Quelquefois, mais
très-rarement, la robe de ce Rouleau est entierement blanche,
fans points ni marbrurcs. A l'égard de l’intérieur, il est toujours
blanc , la levre mince & dentelée dans fon bord , & le liseré qui
la termine ponctué de marron. Cette coquille vient des parages
de la Chine, d'Amboine , des Philippines & des côtes de la
nouvelle Guinée. Elle porte depuis un jusqu’à deux & deux pouces
& demi de longueur : ce dernier volume est déjà considérable ;
cependant on en rencontre de trois pouces ou un peu moins de
longueur, fur un pouce ou environ de largeur. Il est rare que
ceux-ci ne foient pas frustes. Quant à ceux d’un volume inférieur,
Hs ont depuis quatre jusqu'à huit ou dix lignes dans leur plus
LA CONCHYLIOLOGIE. 655
j is
grande largeur. Peu d’Auteurs ont donné ce Rouleau (157). coquuurs
LE DRAP D'OR PIQUETÉ GRANULEUX (planc. xvit, lett. E4), nr mer.
Cornets
cylindriques
est exactement de même forme (158), & n’en differe que par °* Roueaux-
est une variété moins volumineuse du Rouleau précédent : elle
fes cordelettes circulaires grenues, alternativement grosses & fines,
entremèlées de neuf à douze lignes circulaires ponctuées de jaune-
roux foncé. Le fond de la bouche est quelquefois d’un roussètre
tendre. Ce Rouleau, qui vient des mêmes parages que le précédent;
fe trouve moins communément, & ne passe guère un pouce &
demi de’ longueur, fur fix lignes & demie dans fa plus grande
largeur (1 50).
Le DRAP D'OR PIQUETÉ LISSE ( planche xvitr, lettre E3),
est encore une variété des coquilles précédentes, mais plus rare
& plus renflée dans fa forme, quoiqu’aussi fort alongée. Son test
plus épais, n’est ni cannelé ni grenu, mais entierement lisse, ow
du moins les ftries n’y font qu'imperceptibles. Sa robe est partagée:
en cinq bandes circulaires ou fascies, dont trois étroites blanches,
&t deux larges, intermédiaires, d’un fauve-roux foncé : les unes:
& les autres font ornées, par lignes aussi circulaires, de points
ou de petites taches rondes rougeûtre foncé. Les lignes ponctuées
varient dans leur nombre depuis feize jusqu’à vingt-fix, & font
par conséquent plus ou moins distantes & leurs points plus ow
moins gros. Le pli de la columelle est plus marqué que dans les
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit,
troisieme partie, planche x1x, figur. 4,
pag. 40,
(157) Knorr, Délices des yeux & de |
Pesprit, I part. pl. rv, fig. 7, pag. 16. |
Davila, Catalogue, tom. I, pag. 253,
la premiere paire de l'art. 527. | Mare. Neves Systemarise. Conchyl..
(153) On le voit à la pl. 13, letr. P | com. Il, vab. LI, fig. 507, pag. 188
de la feconde édition. | & 189.
(159) Gualt. Ind. Testar, Conchyl. | Conus Nussatella. Linn. Syst. rats
tab, XXV, ditr, Le. | edit, XI, tom, J, fpec. 314. pag. 1170
656 LA CONCHYLIOLOGIE.
Coquuuxs autres variétés. L'intérieur de la bouche est blanc, & la levre,
x MER. mince dans fon bord, est peu échancrée dans l’angle. Ce Rouleau,
Mi. que nous croyons Oriental , porte aux environs d’un pouce neuf
eu Rouleaux. [icones de longueur, fur huit lignes de largeur. Gualtieri l’a fait
graver (160).
Le raux Drap D'or PIQUETÉ (planche xviit, lettre Er),
est une variété qui s’écarte un peu des précédentes, par fon test
plus épais, par fa forme plus renflée vers le haut du premier orbe,
quoiqu’aussi fort alongée ; enfin par fa clavicule plus élevée,
terminée par un fommet plus obtus qu’on ne le voit dans la figure
que nous en donnons. Ses dix à douze orbes, dont les pas font
larges & assez finement ftriés, font distingués par un fillon fin
bien marqué. Ses crües longitudinales font plus ou moins fines ;
mais fes cannelures circulaires font bien prononcées, fur-tout
vers la pointe du cône. Sa robe blanche est tachée, par flammes
longitudinales disposées fouvent comme en trois zônes, d'un
orangé-brun foncé qui s'étend fur la clavicule. Sa levre, peu
échancrée dans l’angle , est mince & léserement dentelée dans
{on bord. Ce Rouleau très-rare, vient, dit-on, de l’île de Céram,
& peut avoir un pouce neuf lignes de longueur , fur neuf lignes
de largeur. Lister en donne la figure (161).
LE GLAND FAUVE ( planche xvir, lettre G), est une espèce
voisine de ceux que nous venons de décrire. M. d’Argenville a
donné la figure de ce Rouleau (162), d’après un dessin colorié
que lui en avoit envoyé feu M. Chaïz, Ministre à la Haye, qui
possédoit cette coquille. Ce Rouleau, qui est encore peu connu
do ner En D + EP eee © |
(160) Ind, Test, Conchyl. tab. XXV, (161) Histor. Conchyl. tab. 7455
dirt. H. fig. 36.
Conus Granulatus. Linn. Syst. nat. (162) Planche feconde, lettre D da
edis. XIT, cor, L, fpec. 315, pag. 1170. | l'Appendice à la Conchyliologie, a
, cs
remet tree teeenethttrengerr errant tentera etrensettts
LAN CON CH YLTIOEO GIE. 6$7
mr
des curicux, & que quelques-uns nomment le Corner: marron , Coguruxs
est peu volumineux, épais de test, & plus raccourci dans fa forme v# mer.
Cornets
que les précédens. Renflé vers le haut de fon premier orbe, fes niques
deux extrémités finissent presque également en pointe. Ses dix 4 Roulaux
orbes font assez convexes fur la clavicule, qui est obtuse & d’une
élévation médiocre. Cependant le fommet qui la termine est plus
aigu qu'obtus. Le fillon qui distingue les orbes est plus ou moins
fin, mais toujours bien marqué. Les crûes longitudinales font,
ainsi que les ftries circulaires , plus ou moins prononcées ; mais
celles-ci font ordinairement granuleuses, & ces grains, plus ou
moins fensibles, font fort drus, un peu oblongs. Dans celui dont
nous donnons la figure, d’après M. d’Argenville, la robe est d’un
fauve-roux tirant fur le marron, quelquefois ornée de flammèches
de couleur plus foncée, avec une zône de taches blanches & bleues
fur le milieu ou un peu au-dessus de la moitié du premier orbe.
D'autres fois cetre-zône blanchatre & violatre est interrompue en
quelques endroits par des veines marron ou d’un fauve-roux. Les
pas de la clavicule font aussi tachés de bleuâtre & de violâtre,
ou fimplement nués de violètre & veinés de marron. On en voit
d’autres dont la robe, d’un blanc-bleuâtre nué de violet plus ou
moins vif, est flambée de feuille-morte, avec une zdne.de la même
couleur fur le milieu du premier orbe, quélquefois même une
autre femblable vers la pointe du cône. Il en est dont les zônes
font blanches nuées de bleuâtre, & d’autres dont la robe est d’un
violet très-foncé nué de blanchâtre, avec une zône café-au-lait
vers le milieu du premier orbe, puis une autre au-dessous tachée
de blanc. Enfin il s’en rencontre dont la robe est d’un beau blanc
ou d'un blanc à peine bleuâtre, nuée comme en deux ou trois
zônes de roussâtre, ou bien la robe est d’un cendré-jaunâtre avec
une feule zône , large & finucuse , fur le milieu du premier orbe.
Ces deux dernieres variétés font blanches intérieurement , tandis
Tome IT. Oooo
tem mon
653 L A C ON C'H MIA OT O G'E.
5 rascsmers
Coquuzrs que les autres font plus où moins violettes, nuées, particulierement
ve mer. dans une zone, de blanchâtre. Leur levre est à peine échancrée
Ho dans l'angle & peu tranchante dans fon bord. Ceux dont la robe
4 Rouleaux. çsg enticrement violette, ou dans fa plus grande partie, passent
pour avoir été plus ou moins dépouillés de leur premiere robe
fauve-roux ; mais il est constant qu’on en voit qui font naturel-
lement tels. Ce Rouleau rare fe trouve à l’île de France & aux
Moluques. Nous en possédons qui ont treize à quinze lignes de
Jong, fur cinq & fix & demi de large. Celui de M. Chaiz étoit
des plus grands de cette espèce, ayant vingt lignes fur neuf,
M. Martini donne la figure d’un très- petit Cornet qui approche
beaucoup de ce Rouleau (163).
L'AMIRAL D'ANGLETERRE A GROS POINTS (pl. xv, lett. Gr),
est un très-beau Rouleau, qui paroît au premier coup d'œil avoir
quelque ressemblance avec lAmiral d° Orange dont nous parlerons
ci-après. Son test est plus ou moins épais, & fa forme, quoique
efflée, n’est cependant pas fort alongée, étant un peu renflée
vers le haut du premier orbe. Ses onze à douze fpires, arrondies
fur leurs pas, mais légerement aplaties vers la ligne fpirale,
femblent fe dépasser & fe furmonter l’une l'autre d'étage en étage.
La clavicule assez élevée qui en résulte est terminée par un fommet
peu aigu dans quelques-uns & obtus dans d’autres. Toute cette
clavicule est chargée de ftries fines & ferrées qui tournent avec
la fpirale, dont le fillon est aussi de la plus grande finesse. Les
quatre fpires du fommet font tantôt d’un rose vif, tantôc blanches
& d’autres fois cicron. Le reste de la clavicule est d’un blanc nué
(163) Nev. Syse. Conchyl. tom. IL, | raris & fascia nebulata cincrus. Conus
rab. LV, fig. 6:12, pag. 2546.25 5e | Taspis. Peut Cornet représentant ur
Ex Museo Nostro. Conus parvus it | pierre de Jade, ponctuée & fasciée de
ner Le Jade.
pidizans ex albo feriatim punctatus &
in medio fasciatus feu filis albo punc-
oo
LA CONCHYLIOLOGIE. 659
de couleur de chair, de rose. ou de cerise vif, quelquefois fans
autre mélange; mais plus ordinairement il est encore veiné de
fauve ou de marron-roussatre tirant fur le cramoisi, ou enfin de
marron-brun. Ce Rouleau , dont les crûes font presque toujours
fortement prononcées, est aussi très-fujer à montrer dans fon
test des excrescences ou cicatrices qui proviennent des reprises
plus ou moins grossicres que l’animal a faites à fa coquille. Des
cordelettes circulaires , d'autant plus fortes qu’elles approchent
davantage de l'extrémité inférieure du premier orbe, laissent entre
elles une à deux ftries fines, féparées par un fillon assez large,
quoique peu profond. Le fond de la robe est dans les uns blanc
nué de couleur de chair ou de rose vif; dans d’autres il est presque
entierement couleur de rose & cerise vif, fouvent mélangé, par
flammes ou par taches irrégulieres , d’aurore , de roussâtre ou
d’orangé : mais plus communément les nuances rose, cerise,
aurore, orangé, roussâtre, &c. y font distribuées par zônes,
alternes avec deux ou trois bandes circulaires blanches nuées de
couleur de chair, & veinées ou tachées, foit de canelle foncé,
foit de fauve ou de marron-brun. De plus, les pas des orbes,
ainsi que les ftries circulaires, font tachés ou ponctués, foit de
marron, foit de fauve plus ou moins foncé. Ces lignes ponctuées
font plus ou moins apparentes, & manquent mème quelquefois,
ou ne forment du moins que des lignes interrompues. Mais ceux
de ces Rouleaux dont les deux ftries laissées par chaque cordelerte
font plus grosses & plus ferrées, rels que celui dont nous donnons
la figure, ont aussi leurs points marron-brun beaucoup plus gros
& alternativement placés fur Îes ftries de chaque cordelette.
L'intérieur de cette coquille est blanc, tirant quelquefois fur le
couleur de chair. Sa levre, peu échancrée dans l'angle, a fon bord
peu tranchant, plus ou moins dentelé, fuivant le plus ou le moins
de faillie des cordelettes, & le liseré qui le termine est rose, cerise
Ooooij
COQUILLES
DE MER.
Cornets
cylindriques
ou Rouleaux.
660 LA, € ON CH YILHIOE O GIF.
ESSENCE,
75 » PRE A
Cogunrs Où couleur de chair. Ce Rouleau n’est pas commun; il est même
px mer. très-rare à rencontrer vif en#couleur & bien conservé. Il vient de
ie Surinam, & porte depuis un pouce jusqu’à un pouce & demi,
s4 Rouleaux. quelquefois même près de deux pouces de longueur, volume assez
considérable dans cette espèce : fa largeur va de cinq à dix lignes
au plus. Peu d’Auteurs l'ont fait-graver (1 64).
L'AMIRAL D'ANGLETERRE SANS POINTS (pl. xv, lett. G2),
paroît m'être qu'une variété du précédent, quoiqu'il en differe
par fon test encore plus épais, par fa forme beaucoup plus renflée
vers le haut du premier orbe, & par fa clavicule moins élevée,
dont les pas femblent aussi fe furmonter l’un l'autre. Les crûcs
de fon test ne font pas moins grossieres , & fes cordelettes,
ondulcuses & comme raboteuses, font d'autant plus fortes qu’elles
approchent davantage de la pointe du cône. Le fillon qu’elles
laissent entre elles est étroit, mais profond : on n’y remarque
point de ftries fines intermédiaires comme au Rouleau précédent.
Sa robe blanche ou de couleur de chair, est nuée de rose & de:
cerise vif foncé , fur-tout dans la partie raboteuse de fes cor-
delettés , ainsi que fur fa clavicule, mais fans autres marbrures.
L'intérieur est blanc , & Îa levre, peu mince dans fon bord, qui
est fortement festonné , avec un liseré cerise. Cette variété, qu’on
croit être Orientale, est très-rare : elle porte quatorze à vingt
lignes de long , fur fept à onze de large.
LE BouT DE CHANDELLE ( planche xv, lettre G3), est un
(164) Seba, Locupl. rer. nat. Thes. | la premiere paire de l'art. 452. « Det.
som. LIT, tab. XLVIII, fés.22, pag.138. | » d'Amérique, blancs, nués de couleur
Knorr, Délices des yeux & de esprit, ! » de rose, à flammes longitudinales
VS part. pl. xx1v, fig. 2, pag. 39. | » autore, interrempaes dans le miliew
Mart. Nev. Sysr. Conchyl. tom. IT,
tab. Lil, fig $74 & 5153 Page 220
» pat une zône irréguliere du fond, à
» ftries circulaires, & à pas des orbes
» Un peu concaves, nommés Æmiraux
C
re
227
Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 234, | » d’Anglirerre ».
LM C DIN € H'ÉLIOEO,GIE. 661
Rouleau moins beau, mais plus rare que les deux précédens,
dont il paroît n'être qu’une variété. Son test est mince & fa forme
effilée, tournée de dix fpires étroites & renflées fur les pas de la
fpirale. Sa clavicule, femblable à celle de lAmiral d'Angleterre,
est médiocrement élevée, mais par étages bien distincts, que
termine un fommet obtus. Ces étages font un peu aplatis & très-
finement ftriés au-dessous du petit renflement lisse & en façon
de cordon qui borde les pas de la fpirale. Les crûcs de la coquille
font assez fines & ne laissent que quelques rugosités des plus
légeres. A l'égard des coräclettes circulaires elles font,bien pro-
noncéces, mais moins faillantes que dans Amiral d'Angleterre.
Elles font aussi plus ferrées & comme divisées chacune par deux
flries aussi circulaires. Celles de la partie inférieure du premier
orbe font, à l'ordinaire, plus larges & plus faillantes, ou plutôt
le fillon qu'elles laissent entre elles est plus profond, car elles
font aplaries comme celles de la partie fupérieure. La couleur de
ce Rouleau est tant extérieurement qu’intérieurement, d’un blanc
un peu grisitre ou de couleur de fuif, d'où est venu fon nom.
Cependant la partie inférieure du premier orbe est ordinairement
d’un très-beau blanc-de-lait qui tranche fur le blanc fale du reste
de la robe, ce qui vient de ce que le test de la coquille est plus
épais en cet endroit. Sa levre, à peine échancrée dans l'angle,
est mince & cranchante dans fon bord , qui est à peine dentelé,
Ce Rouleau, que nous croyons Américain , est très-rare. Celui
d’après lequel nous l'avons fait graver & qui fait partie de notre
collection, porte un pouce & demi de longueur , fur huit lignes
de largeur. Seba en donne aussi la figure (165). M. Davila pos-
sédoit cette coquille, qu’il dir être des Indes (166).
(165) Eocupl.rer.nat.Thes.rom.IIT, | (166) Catalogue, tom.F, pag. 237,4
tab. XLVIII, fig. 21, pag. 138. atic. 464. & Quatre Cornets. rares des
_
Coauizres
DE MBR.
Cornets
cylindriques
ou Rouleaux,
CODE er 7
CouiLees
DE MER.
Cornets
cylindriques
04 Rouleaux.
62 L'A CONCHMILOILO NE.
Le Faux AMIRAL D'ORANGE A BANDES (pl. xvit, lett. K2),
est une espèce de Rouleau qu'il ne faut pas confondre avec le
précédent, & moins encore avec l'Amiral d'Orange, qui forme
l'espèce fuivante. Celui dont il s’agit ici est une coquille lourde,
quoique le test en foit médiocrement épais. Assez renfiée vers le
haut de fon premier orbe, elle est effilée dans le reste, & fur-rout
vers l'extrémité inférieure de ce même orbe. Ses dix à onze fpires,
distinguées par un fillon peu profond, forment une clavicule élevée,
terminée par un fommet obtus. Les pas des orbes font larges, aplatis
ou s’élevant légerement en doucine , pour former autant d’étages
bien distincts, mais non renflés comme ceux des Rouleaux précédens.
Les orbes de la clavicule, & fur-tout les pas du premier, font lisses
où ne montrent que quelques ftries circulaires à peine fensibles.
Il est très-difficile de rencontrer ce Rouleau bien conservé , prin-
cipalement dans fa clavicule, qui est ordinairement rongée &
percée par le chancre & les vers marins. Les crûes de cette coquille
font presque toujours de la plus grande finesse, quoique assez
prononcées dans quelques individus. Ses cordelettes circulaires
{ont fines, fimples , très-faillantes , assez distantes entre elles &
à peu près d’égale grosseur, excepté vers la partie inférieure du
premier orbe, où elles font plus fines & plus ferrées. Le fond de
fa robe est presque toujours d’un beau blanc, coupé par deux
zônes fafran fale, ou jonquille pâle, ou roussätres, quelquefois
légerement olivatres. Enfin la couleur en est plus ou moins vive,
mais toujours peu foncée. La plus large de ces zônes est placée
» riété de l'espèce nommée Bour de
» chandelle », M. Davila avoit aussi
» Indes, & à têre élevée; favoir, un |
# blanc à grosses ftries & profondes |
» cannelures circulaires, chargées vers | donné ce nom à un autre Rouleau dont
|
|
”
il preud celui ci pour une variété, mais
l'un & l’autre forment deux espèces dis-
unctes,
> le haut de fries onduleuses très-fines,
» & à dix orbes, dont les pas font un
# peu renflés, formant une feçonde va-
-
LAÏCONCHYLIOLOGIE eh
vers le tiers de la hauteur du premier orbe, & lPautre un peu au-
dessus du milieu de ce mème orbe. Un ruban de l’une ou de
l'autre de ces couleurs fe fait aussi quelquefois remarquer fur les
pas de la fpirale. Dans d’autres ce ruban est remplacé par des
veines d’un violet peu foncé, & la pointe du fommer est de la
même couleur. Quelquefois aussi cette clavicule est entierement
blanche. L'extrémité inférieure du premier orbe est blanche ou
violet tendre, mais il est rare de rencontrer de ces coquilles dont
la robe foit blanche en entier. A l'égard de l’intérieur il est
toujours blanc ; & la levre, peu échancrée dans langle , est
tranchante:& finement dentelée dans fon bord. Ce Rouleau, qui
est très-rare, fe trouve à l’île de France, à Batavia & aux îles
Frédériciennes, autrement Nicobares : il porte depuis vingt-une
lignes jusqu'à deux pouces ou un peu plus de longueur , fur neuf
à douze lignes dans fa plus grande largeur. M. Martini en donne
la figure (163): M. Davila en parle aussi fous le nom de Bou
de chandelle (168); mais comme on désigne ordinairement par ce
nom Ja variété de l'Amiral d'Angleterre que nous avons décrite
dans l’article précédent, nous croyons devoir l’ôter à certe espèce,
qui en differe à plusieurs égards.
L’AmiRAL D'ORANGE ORIENTAL ( planche xvit, lettre Kt),
est un Rouleau non moins distingué par fa beauté que par fa
grande rarcté : il a quelques rapports avec l’Amiral d'Angleterre,
avec lequel il faut éviter de le confondre (169). Son cest est
tab. LII, fig. $77, pag. 228 6 229 premiere de l'Appendice à la Conchy-
(167) Ney. Syse. Conchyl. tom. IT, | (169) On le voit à la lettre, planche
(168) Catalogue, tom. I, pag: 2 LJFES |
liologie; & voici la description qu’en 4
donnte M. d’Argenville, à la page 3857
« L'Amiral d'Orange I, est encore un
» efhlée, aftries circulaires peu pronon- | » très-beau morceau & des plus rares:
» cées, nommé Le Bour de chandelle». | » on le noinme ainsi, parce qu'il fe
le premier Cornet de l’art. 453. « Quatre
» Cornets; (avoir, un blanc : forme
| |
CoquiILLES
DE MER.
Cornets
cylindriques
ou Rouleaux,
erre LB DERZA
——__——_———————
CouILzESs
DE MER.
Côrnets
éylindriques
eZ Rouleaux
664 E À CONE HMEEUZO CGLE.
d'épaisseur médiocre ; & fa forme alongée, fans être trop efflée.
Les dix orbes qui le composent, quoique assez renflés, ont leurs
pas lisses, concaves ou creusés en gouttiere, plus profonde dans
les coquilles Orientales que dans les Américaines : cette gouttiere
est bordée d’un talus arrondi plus où moins faillant. La clavicule
est assez élevée, & le fommet qui la termine est fin, légerement
aigu, quelquefois même un peu obtus. Les crües longitudinales
» trouve dans fon pourtour plusieurs
» parties jaunes, fur un fond bleu mélé
» de couleur de rose, avec dix-fept à
» dix huit petits cercles qui ont des
» marques brunes, jaunes & blanches.
» La tête en pyramide, est de même
» couleur, avec fix cercles faisant ressaut
# &tachetés de noir, accompagnés d’une
# double ligne jaunâtre ,avec un bouton
» au fommet de couleur jaune. Cette
» tion de l’Auteur» ..,
Voici le jugement qu’a porté de cette
description l’Auteur anonyme de la Cri-
tique de l’Appendice à la Conchyliologie,
“ Quel verbiage, dit-il, pour décrire
» un Cornet déjà fi connu dans Rum-
» phius, fous le nom d’A#rchiralassus
» Arausicanus! Celui-ci a cependant
» un fond bleu que je ne connois point
» aux autres, qui font dans différens
» cabinets à Paris : fans doute qu’en
» voulant lui rendre fes couleurs qu’il
» avoit perdues, on aura peint le fond
# avec un blanc trop bleu; car je fais
» qu'il est peint. Le peintre & le graveur
# ontmanqué un caractere très-distincuif
# dans ce que le premier appelle la rêve;
|
|
|
|
» belle coquille fait partie de la collec- |
|
|
|
|
» fi cependant on peut donner le nom
» de rête à ce qui est derriere l'animal
+ quand il marche. Ce caractere est que
# laclaviculcdoitétreenfillon,c/aviculä
» fulcarä. Au lieu de cela, on nous dit
» que fa rête a Jix cercles faisant res-
» saut. Le nombre de /fx n’est point un
» caractere distinctif d’espèce, mais de
» crûe : fx fpires ne font point Ex cer-
* cles. Enfin que veut-on dire par fai-
» sant ressaut ? Cette belle coquille fair
» partie de la collection de l’Auteur ».
Lettre d’un Naturaliste de la Rochelle
à un de fes Amis à Beaucaire, fur la
Conchyliologie, pag. 8 & 9.
Si, comme l’observe le Critique, le
caracteredistinctif de laclaviculemarque
à cette coquille, dans la figure qu’en à
publiée M. d’Argenville, c’est moins la
faute du peintre & du graveur, que celle
du dessinateur. En effet , c’estd'eprès un
dessin peu correct que M. rgenville
avoit reçu de Hollande, que cette co-
quille a été gravée dans fon Appendice,
& ce n’est que quelque temps après, lors
de l'impression du Discours de cet Ap-
pendice, qu'il en fit l'acquisition.
de
EE À
LA CONCHYLIOLOGIE. 66$
: mr mqmnian
de la coquille font ordinairement peu prononcées. A l'égard des Coounzrs
cordelettes circulaires elles font nombreuses , inégales , bien Dr mer.
prononcées & assez distantes entre elles, excepté vers la partie A
inférieure du premier orbe, où elles font plus fines & plus ferrécsæou Rouleaux.
le pli de la columelle est aussi quelquefois assez fensible. Le fond
de la robe est presque toujours d’un beau blanc, fascié dans deux
ou trois zônes de rose ou de cerise, rarement vifs ; mais plus
fréquemment tirant fur le jaunâtre, ou d’un rouge-orangé, ou
enfin d’un fauve-rougeâtre peu foncé. La premiere de ces zônes,
qui est fort étroite, fe voit fur le haut du premier orbe, la feconde
un peu au-dessous & la troisieme vers le tiers de fa hauteur.
Souvent on n’apperçoit que ces deux dernicres, & AE ont alors
plus de largeur, du moins la fupérieure , qui occupe à cile feule
la moitié du premier orbe. Les cordelettes CE dont le
nombre varie depuis dix-huit jusqu’à trente & même davantage,
font toutes mouchetées , fur un Fond blanc, de marron-brun, de
roux-brûlé foncé ou de cramoisi-noir. Ces taches, plus ou moins
grosses & ferrées dans les divers individus, varient aussi dans
leur grosseur fur la même coquille. Elles font assez généralement
barlongues & fur quelques cordelettes comme'de fimples points.
L’extrémité du fommet est blanche ou couleur de rose & quel-
quefois orangée : le reste de la clavicule est, comme les fascies
du premier orbe, couleur de chair, ou rose ou d’un rose-jaunître ;
mais.le talus qui borde les orbes est blanc moucheté dans les cinq
à fix premieres fpires de taches plus forrés que toutes les autres.
L'intérieur de ce Rouleau est d’un beau blanc : fa levre , médio-
erement tranchante, est presque FonjQuEs dentelée par les cor-
delettes de l'extérieur qui viennent s’y rendre; elle est quelquefois
mouchetéce de brun. Cette belle coquille vient d” Amboine, & elle
fe trouve principalement fur les côtes de Céram, d’Amblaw & de
Banda. Elle porte depuis un pouce jusqu’à deux pouces & deux
Tome IT, Pppp
666
GREEN
Coquuzrs pouces & demi de longueur, fur fix, neuf, douze, quatorze
L'A CONCHYLIOLOGIE.
pe Mer. & quinze lignes de largeur; mais le volume de ces derniers est
Cornets th. : te :
dges considérable. Plusieurs Auteurs l'ont fait graver (170).
#4 Rouleaux. @ L'ÉCORCHÉE BRUNE ( planche x1x, lettre N), est un grand
& fort beau Rouleau , dont le test a pour lordinaire assez
d'épaisseur (171). Cette coquille pesante est de forme alongée ,
quoique légerement renflée vers le milieu du premier orbe. Une
légere dépression fe fait aussi remarquer vers le haut deice même
orbe; & quelques iñdividus en offrent une feconde vers le milieu,
nom moins légere, mais beaucoup plus large. Les deux extrémités
mier de ces Amiraux n’a été vendu que
48 liv. r fol, à cause d’une excrescence
Petiv.Gazoph. nar. part. I, tab. vit, | qu’il avoit & qui en diminuoit le mérite.
fig. 7. Oranjen-Admiraal. Le fecond étoit un Amiral d'Orange
Valent. Amb. Univaly. fig. 100, | Aïnéricain , mais beau dans fon espèce,
pag. #5.
Seba,Locupl.rer.nat.Thes.tom.llI,
tab. XLVIII, fig. 7, pag. 138.
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit,
X° part. pl. vu, fig. 3, pdg. 20; & V° part.
pl. xx1v, fig. 2, pag. 39.
Davila, Catalogue, tom. E, pag. 232,
art. 444. « Un Cornet des Indes, très-
» rare blanc nué de couleur de rose,
, à deux larges zônes orangées, & à
grand nombre de petites &u fond,
tachetées de rouge-brun, àftries fines,
(170) Ramp.Thes.Coch.tab.XXXIV,
dite, A. Archital®ssus Arañsicanus.
aussi a-t-il été vendu 120 liv.
Encyclopéd. Rec. des planc. tom. VI,
PÉLXIX, Hess
Mart. Nev. Syse. Conchyl. tom. IT,
tab. LVII, fig. 636 & 637, pag. 282,
283 & 284. %Ex Mus. Bolten. Conus.
- clavicula pyramidali perquam pre-
tiosus. ex aurantio , Carmesino &
albido fasciatus, undique catenulis
ex nigrescente & albo tesselatis
» constrictus. Amiralis Arausicanus »
»
»”
” Conus Aurisiacus. Linn. System. nat.
edit. XII, tom. I, fpec. 3 1 6, pag. 1170
asciis ÿ albidis,
\ A [4 LA à
» à tête élevée & à pas un peu concaves,
» connu fous le nom d’#miral d’O-
> range; & grand dans fon espèce »;
« Testa aurantia
*
» flriisque albo nigroque variis. Spira
& article 445 : « un autre Amiral d'O-
» range, de couleurs plus foncées, de
+ forme plus oblongue, & à pas moins
» conçaves que le précédent ». Le pre-
pa
s
La
» canaliculata,, aurantia margine ma-
» culis oblongis, albis fuscisque n.
(171) On le voit àda pk 13, lett. C
de a feconde édition.
oo
LA CONCHYLIOLOGIE. 667
de la coquille font à peu près d’égale largeur; cependant l'inférieure
est ordinairement plus étroite. On y compte treize à feize fpires,
dont les fix ou fept premieres font très-concaves ou creusées en
gouttiere, à crües fensibles traversées par des ftries circulaires
fines, mais bien marquées. Les fpires du fommet font plates,
quoiqu'un peu renflées # & routes #ont bordées d’un talus très-
faillant & en vive-arrête. La clavicule, quoique assez élevée, le
paroït peu relativement à la longueur considérable du premier
orbe : Ie fommet qui la termine est plus fouvent aigu qu'obtus,
de couleur blanche, ou d’un rose-jaunatre, quelquefois orangé
vif, couleur de chair ou d’un rose vif. Le fillon de lafpirale est
fin, bien marqué , & est fuivi d’un petit renflement, qui depuis
le feptieme jusqu’au neuvieme orbe est foiblement mamelonné
dans quelques individus. Les crües, malgré leur finesse, s’élevent
quelquefois de distance en distance en forme de côtes longitu-
dinales : les ftries circulaires, bien prononcées, font aussi très-
fines 8 assez ferrées, mais plus grosses & plus faillantes vers la
partie inférieure du premier orbe. Le pli que forme en cet endroit
la columelle est assez marqué & s'annonce même dans quelques-
uns par une cordelette plus faillante fuivie d’une rigole étroite
More légere. Le fond de la robe de cette coquille est quelquefois
blanc, mais plus ordinairêment certe couleur blanche est nuée
de couleur de chair, ou de rose tendre, ou enfin de rose plus
foncé , ou de cerise vif mélangé de violâtre; quelquefois il est
gris-de-lin nué de bleuâtre, & plus rarement encore ce fond
blanc, nué de rose & de roux foncé, est fascié comme en deux
zônes d’orangé foncé. Cette robe est plus où moins chargée de
- marbrures ou flammes plus ou moins larges & déchiquetées, dans
lesquelles l'imagination voit, ainsi que dans les nuages, mille
figures bizarres & irrégulieres. Ces marbrures font le plus fouvent
distribuées comme en deux zônes, dont une au-dessus du milieu
Ppppi
|
CORQUILLES
DE MER:
Cornets
cylindriques
ou Rouleaux
668 LA CONCHYLIOLOGIE.
nr
Coguus du premier orbe & l’autre vers l'extrémité inférieure : fouvent
»# mer, aussi elles font interrompues par des taches plus ou moins grandes
M 1 du fond. Enfin ces marbrures en forme de nuages, de veines, de
o4 Rouleaux, flammes, &c. font tantôt de couleur rousse où amaranthe, rayées
transversalement de canelle plus ou moins foncé : tantôt elles
font fauves ou d’un roux-brülé rayé de marron-brun. On en voit
aussi dont la couleur est fauve-brun, brun-roussâtre ou rougeître,
rose, gris-de-lin-violätre ou bleuâtre, & dont les lignes circulaires
font d’un brun plus ou moins foncé, cramoisi-noirâtre, & même
d’un noir vif. Ces lignes circulaires, qu’on ne distingue point
fur le fond de la coquille, mais fur les marbruses feules, font
pour l'ordinaire bien détachées de ces marbrures : on voit néanmoins
des individus où elles font tellement confondues ou multipliées ,.
que les marbryres paroissent entierement d’un brun presque noir;
quelquefois même ces lignes ont disparu par le poli qu'on donne
à ces Rouleaux, ce qui arrive {ur-tout quand leurs marbrures
font noires ou d’un brun vif. Dans ces. derniers les interlignes
font fouvent bleuâtres, & Le fond de leur robe plus chargé de
rose , de cerise ou de violâtre, laisse appercevoir en certains
endroits des ftries blanchägres. L'on ne finiroit point s’il falloir
détailler ici routes les variérés dans les nuances & le dessin dêfla
robe que présente cette espèce : nou$ en avons décrit les prin-
cipales dans la table qui précede cette famille ; fur quoi nous:
observeronsique parmi ces variétés , les quatre dernieres font les
plus rares, & qu’elles offrent de plus la fingularité d’être privées
fur leurs marbrures, des lignes circulaires de couleur plus foncée
dont nous venons de parler. La derniere de ces variétés présente
au contraire des traits fins ,.Courts, longitudinaux. Le fond de.
la clavicule-des Écorchées ordinaires est presque toujours blanc
ou légerement couleur de chair, & il est tacheté ou veiné de
fauve , de brun, de marron ou de brun très-foncé; mais pour
E'A"CONCHWLTOTLOGTE 669
ee 4 En ER SE ES UE,
lordinaire ces taches ne font point rayées, & lorsqu'elles le font,
ce n’est que longirudinalement & comme par fibres. L'intérieur
de cette coquille est d’un beau blanc : fa levre, bien échancrée
dans l'angle, est mince dans fon bord, qui est nué de rose ou
de bleuâtre, & quelquefois tacheré. L'ouverture de la bouche est
fort resserrée , excepré vers l'extrémité antérieure où elle s’élargit
un peu. Ce Rouleau n’est point rare : on le trouve aux Moluques,
à l'ile de France, à Madagascar, ainsi qu'aux îles Frédériciennes,
à Hitoë & au cap Bernard fur les côtes d’Afrique. Sa longueur varie
depuis un pouce jusqu’à trois & trois pouces & demi, quelquefois
même quatre pouces, & fa largeur depuis fix lignes jusqu’à deux
pouces. Beaucoup d’Auteurs l'ont fait graver (172).
Les CHATEAUXx EN EsPAGNE ( planche xvit, lettre Ar);
c’est une coquille de l'espèce de celles auxquelles on donne ordi-
nairement les noms de Mébuleuse , de Nuées , d'Orageuse | &c.
d’après la forme & la disposition de leurs marbrures ponctuées
ou non ponctuées. Mais la variété dont il s’agit ici a été nommée
(172) Mus. Gortwald. cap.v,tab. vi, | Regenf. Choix. de coquillages, &c.
fig. 83, licr. a. pl. vu, fig. 13, pag. Lv.
Rumph. Thes. Cochl. tab. XXXI, Knorr, Délices des yeux & de l'esprit,
liver I° part. pl. xvinr, fig. 1, pag. 34.
Hill, Hise. of anim. tom. LIT, pl. 8.
Porphyry Shell.
Marr, Nev. Syst. Conchyl. tom. IT,
ab DIV sf TT TSI TU 3
Petiy. Gazoph. nat. part. L, tab. XV, |
fig. 4, © tab. XVIII, fig. 9. |
Valent. Amb. Univ. fig. 60 & 61. |
Bonan. Observ. cire. vivent. pare. IE, |
feu Suppl. Recr. ment. & oc. fig. 29, | pag. 3515 352» 353 E 354.
Page 322. | Davila, Catalogue, tome I, pag. 25,
Gualr. Ind. Test. Conc. tab. XXVI, | les premieres paires des articles 535, 536
dite. D. & 537, & pag. 256, la derniere de
Seba, Locupl.rer.nat.Thes.tom. III, | l'art. 539 & la dixieme paire de l’art. 40.
tab. XLII, fig. 8 & 9, pag. 127, & Conus Striatus. Linn. System. nar.
tab. XLIII, fig. 25 € 25, pag. 130.
edic. XII, tom, I, fpec.3 F8, pag. 1171.
Tome IL. X#X*X
meme |
CoquiLzrs
DE MER,
Cornets
cylindriques
ou Rouleauxe
.
CoquiLLes
DE MER.
Cornets
cylindriques
ou Rouleaux,
670 LAC O NC HNT'L NO MHO:G ÎLE:
les Châteaux en Espagne, à eause de la description que M. d’At-
genville en à faite dans l’Appendice de fon Livre (173): des-
cription avec le fecours de laquelle il feroit difficile de reconnoître
la coquille dont il a voulu parler fans la figure qu'il en a donnée.
C'est un Rouleau dont le test est peu épais, la forme eftilée,
& la clavicule médiocrement élevée, composée de dix à onze
{pires , les premieres desquelles font peu concaves & ftriées,
tandis que les autres font légerement convexes ou s’arrondissent
en doucine. Le fillon qui les distingue est bien marqué & fouvent
même foiblement tuberculé depuis la cinquieme jusqu’à la feptieme
(173) Cette coquille s’y voit à la
genville la décrit ainsi page 389. * Le
»
planche feconde, lettre C, & M. d’Ar- |
Cornet C est fi fingulier dans le com-
description : « Le Cornet C est fi fin-
gulier dans le compartiment de fa
» robe, qu'il ne fe trouve dans aucun
» cabinet que dans celui de lAuteur.
»
» partiment de fa robe, qu'il ne fe | » Malgré /a fingulariré de la robe,
» trouve dans aucun cabinet. Il orne | » l'Auteur me permettra de ne l'en pas
»* celui de l’Auteur, & fe rapporte tou- | » croire fut fa parole, puisqu'il est très-
» jours à la planche 12. Quatre colonnes | » certain que j'ai vu ce Cornet plus
» blanches fe distinguent au milieu de | » d’une fois dans plusieurs cabinets à
x fa robe, qui est d’un brun-rouge cerclé | » Paris: ilest donc très-connu. On nous
æ de lignes formées par des points noirs. | » dit qu’il a quatre colonnes blanches...
n Quatre autres marques. longues & | » que quatre autres marques longues
» blanches font à l’aplomb de ces co- | » & blanches font à l’aplomb de ces
» lonnes. Les côtés de la robe font ba- ! » colonnes; mais toute cette colonnade
» riolés de différentes taches blanches | », n’est qu’un château en Espagne, une
x ivrégulieres fur le même fond; la tête | » description romanesque». Lettre d’un
« peuélevée, est compattie enplusieurs | Naturaliste de la Rochelle, à un de fes
|
taches brunes, fur un fond blanc, |
jusqu’au fommet, qui ese couleur de
rose. Sur le bord de la bouche, la: |
coquille est presque blanche, piquetée |
de points.rouge-bruns ». . . . |
L'Auteur de la Criique que nous
|
avons déjà citée, dit au fujet de cette
Amis à Beaucaire, fur la Conchylic-
gie, pag. 12 & 13.
C'est d’après cette Cuitique, que
quelques curieux ont donné à cette co-
quille le nomde Châteaux en Espagne.
que nous avons conservé à cette va-
été.
ee
LA SCNOÏN IC HT E'DOTÉOPCGME 671
fpires. Le fommet de cette clavicule est plus aigu qu’obtus, & il
est blanc, brun- minime, coulur de chair, rose ou cerise vif
dans les quatre ou cinq fpires qui le forment. Le reste dg la cla-
vicule est tacheté, fur un fond blanc quelquefois nué de bleuatre,
de flammèches fauve-brun ou marron-brun , ou bien d’un brun-
roussâtre ou olivâtre; ou même d’en brun très-foncé. Les crûes
de la coquille font ordinairement fines & peu prononcées, de
même que les ftries circulaires, qui font légerement onduleuses
& fouvent rassemblées par trois ouspar quatre. Elles font plus
grosses vers l'extrémité inférieure du premier orbe, où le pli de
Ja columelle est aussi bien marqué. Le fond de la robe est presque
toujours blanc veiné de violâtre ou de bleu & de roussatre, ou
fimplement nué d’olivâtre & de bleuâtre on de violâtre, ou mème
d’une feule. de ces couleurs : mais il s’en rencontre aussi dont le
fond blanc est pur & fans nuances. La variété donc il s’agit ict
a fur ce fond des flammes ou bandes longitudinales , rousses où
olive-brun , interrompues par deux zônes de la mème couleur ,
Pune un peu au-dessus du milieu du premier orbe, l’autre vers le
tiers de fa hauteur. Ces bandes, plus ou moins distantes entre
elles , font rarement espacées aussi régulierement qu'on le voit
dans Findividu qui a donné à M. d’Argenville l'idée de colonnes,
- &c. On y voit de plus un grand nombre de lignes circulaires ,
fines & plus ou moins ferrées, ponctuées de brun, de noir ou de
marron ; & ces points en’ laissent d’autres, foir entre eux, foit
fur les marbrures brunes, qui font blancs, roussatres ou olivâtres,
fuivant la couleur du fond. Dans le plus grand nombre des individus
de certe espèce , les marbrures font jetées fans ordre par veines
ou flammes, fouvent fi nombreuses qu'à peine on y distingue
quelques taches blanches du fond. Les lignes ponctuées varient
aussi beaucoup ; "ce font tantôt de fimples points, tantôt des
traits ou lignes interrompues, quelquefois des espèces de virgules,
A un er
CoQuILLES
DE MER,
Cornets
cylindriques
ou Rouicau x;
6712 LA" CONCEWYEROLTOGIE
CS CP CREERGE
———————_———————
Cogururs de chevrons ou de lignes brisées : mais il est rare que ce Rouleau
eme. en foit dépourvu. On peut voir dans la table qui est en tête de
#8 cette famille les plus distinguées des nombreuses variétés que
®4° Roukaux, présente cette espèce. Les plus rares font celles qui , ponctuées
ou non, ont leurs zônes & marbrures d’un bel orangé vif & foncé
fur un fond blanc. Presque tous ces Rouleaux ont l'extrémité
inférieure de leur premier orbe blanche & retroussée, la levre
bien échancrée dans l'angle & tranchante dans fon bord; le liseré
qui la borde est d’un bleu-gris-brunâtre ou marbré de brun foncé,
& rarement blanc. Le reste de l’intérieur est tantôt d’un beau
blanc, & tantôt d’un blanc un peu bleuâtre. Ce Rouleau, fans
être rare, n’est pas des plus communs. On le trouve à l’île de
France, à Amboine , aux Philippines, à Java & ailleurs. Il a
depuis dix-huit à vingt lignes jusqu’à deux pouces & plus de
longueur , fur huit à douze de largeur : ces derniers font volu-
mincux dans cette espèce.«Peu d'Auteurs en ont donné la
figure (1 74). x
La NÉBULEUSE TACHETÉE (planche xvir, lettre A2), est
unc variété du Rouleau précédent, dont elle ne differe guère que
EEE ER M VE OA EN RDS
tab. LII, fig. 579 & 580, pag. 230
C2? T: : L
Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 254,
at. 530. “ Deux, blancs, un peu tachés
Bonan, Observ. cire. vivent. pare. 11, | » de bleu, à grandes taches longitudi-
feu Suppl. Recr. ment. & oc. fig. 26, | » nales vert foncé, interrompues par
Page 321. | » une zône blanche peu prononcée dans
(174) Mus. Goriwald. cap. v,tab. v,
Fig. 90.
Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab, v,
Fig. 10.
eo
Seba,Locupl.rer.nat. Thes.rom.IIT, | » Vun, tous deux cerclés, fur-tout vers
eab. XLVIII, fig. 41 € 43, pag: 1393 | » le bas, de traits & de points bruns,
£ tab. LIV, fans numéro, » à tête assez élevée , terminée par une
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, | » clavicule couleur de chair , espèce
JS part. pl. x1x, fig. 2, pag. 30. » nommée la MNébuleuse ou les Nua-
Mars. Ney. Syst. Conchyl. tom. IT,
par
tt tte metmtmgmet
PAPECRO NCAA POP OGC TE. 673
mb
par la disposition de fes taches, qui font fauves ou café-au-lait Courses
fur un fond blanc. Elles y font distribuées comme en trois ZÔNCS, D3 MER.
Cornets
cylindriques
un peu au-dessous & la troisieme vers le tiers de fa hauteur. Les ox Rouleaux.
la premiere desquelles est fur le haut du premier orbe, la feconde
fries circulaires, un peu mieux prononcées, y font ponctuées
par petits chevrons, de brun fur le fond blanc. Les pas de la
clavicule font aussi de couleur blanche, marbrée de fauve, mais
fans lignes ponctuées. Ce Rouleau vient, fans doute, des mêmes
parages que le précédent, qu'il égale en grandeur. JL n’est pas
commun.
La Turrpe (planche x1x, lettre M2), est encore une très-
belle espèce de Rouleau {17 5), laquelle fournit un grand nombre
de variétés, distinguées par la vivacité & le mélange de leurs
couleurs autant que par leur rareté. Le test en est pour l'ordinaire
épais, & la forme alongée, quoique assez renflée vers Le haut
& fur le milieu du premier orbe. Il n’y a guère que la TurirE
BLEUE dont la forme foit étroite & plus effilée que les autres.
En général ces coquilles font composées de douze orbes, dont
les premiers font plus ou moins concaves & bordés d’un petit
cordon arrondi , tandis que les derniers font plats ou légerement
convexes & foiblement mamelonnés. Le fillon qui distingue ces
orbes est ordinairement grossier, finueux, & le fommer qui les
termine cest plus ou moins obtus. Les ftries, qui pour l'ordinaire
y font assez fines, forment quelquefois avec les crües qui les tra-
versent une espèce de réseau assez fensible. Les fpires s’élevent
tantôt insensiblement , tantôt par étages bien distincts pour
former une clavicule assez faillante , mais qui le paroïît peu rela-
tivement au volume de la coquille. Les erûes forment fouvent
fur le premier orbe des espèces de côtes longitudinales croisées
{175) On la voit à la pl, 13, lett. B de la fecende édition.
Tome IL. Qgqq
CR
COQUILLES
DE MER.
Cornets
eylindriques
ex Rouleaux.
674 HAr:COQ NN CET ETOLOGILE.
par des cordeletres ou ftries circulaires plus ou moins fensibles &
assez distantes entre elles. Dans quelques-uns ces ftries circulaires
font alternativement fines & grosses , & quelquefois même celles-
ci font chargées de petits boutons peu faillans : mais ces dernieres
variétés font très-rares. Dans celle dont nous donnons la figure,
d’après M. d’Argenville , le fond de la robe est blanc, nué par
veines de bleu ou de violer plus ou moins foncé. Cette robe cest
de plus marbrée ou rachetée par flammes onduleuses longitudinales
& fouvent interrompues, d’un vert-olivatre rembruni, nué de
fauve-marron ; ou bien ces nuances font d’un brun-violâtre nué
d'orangé-brun : on y distingue en même temps un grand nombre
de lignes circulaires formées de traits & de points marron-noir
ou rouge-brun, ou cramoisi-brun très-foncé. Ces points fe dé-
coupent nettement, même fur les marbrures brunes ou olivatres ;
& lorsque ces marbrures, comme il arrive fouvent , forment
deux zônes, interrompues ou non, l’une vers le milieu, l’autre
vers le tiers de la hauteur du premier orbe : les bandes intermé-
diaires du fond font veinées & ponctuées par lignes circulaires
de brun. La clavicule offre le même fond & les mêmes marbrures
que la robe, mais fans lignes ponctuées. La levre de ces Rouleaux
est mince, médiocrement échancrée dans l’angle, & le liseré qui
la borde est marbré comme l'extérieur. On peut voir dans la
table qui précede cette famille, quelques-unes des nombreuses
variétés que renferme cette espèce. Il en est peu qui ne foient
distinguées , foit par la richesse, foit par la variété de leurs
couleurs, & quelques-unes même l’emportent à cet égard fur
celle que nous venons de décrire. Cette coquille vient de Pile
d'Amboine, de Batavia, du golfe de Bengale , ainsi que de l'ile
de France. Elle porte depuis vingt lignes, jusqu’à deux pouces
& quelquefois même deux pouces & demi de longueur , fur dix,
treize & feize lignes de largeur : ee dernier volume n’est pas
LA? CON CHYILTOLO:G IE. 675$
PS Fete A CRE
. ns ! je
commün. Peu de Naturalistes en ont donné la figure (136). cogunirs
LA PETITE Tuzire ( planche xix, lettre Mr), est une variété °° ##-
vhesr . . . rie Cornets
du Rouleau précédent , mais bien inférieure en volume. Plus cyfndriques
courte & plus ramassée dans fa forme , fa clavicule est aussi * déase
moins élevée & le fommet qui la termine plus obtus. Ses huit
orbes font à peine concaves, mais bien ftriés fur les pas de la
fpirale, Les crûes de la coquille font très-fines, quoique le test
en foit assez épais, & les ftries circulaires n’ÿ font quelquefois
bien fensibles que vers la pointe du cône : d’autres au contraire
les ont fortement exprimées dans toute la longueur de la coquille.
La robe de ce Rouleau est nuée ou veinée de bleu fur un fond
blanc, marbré d’olive-bleuitre ou de feuille-morte, & quelquefois
nué d'orangé vif. Souvent des marbrures s'étendent au point de
ne laisser paroître que quelques veines bleues & blanches du fond.
Cette robe est de plus chargée de fuites circulaires de points
» ondées, l’autre par taches disposées
» en deux zônes de vert foncé nué de
Petiy. Gazoph. nar. pare. I, tab.xr, | » marron, & cerclés de plus de fines
fig. 15. » zones & de points rouge-bruns, à tête
(176) Lise. Hist. Conchyl. tab. 764, |
Seba, Locupl.rer.nar. Thes.tom. III, | » élevée, & nommés Tulipes ». Et
fig. 13.
sab. XLVIII, fig. 39. art. 529 : « Deux Rouleaux; favoir, un
Hill. Hise. of anim. tom. III, pl. 8. | ” rare, fond gris-de-lin, teint de blanc
Tulip Shell. » & de bleu, marbré par trois larges
Knorr , Délices des yeux & de l'esprit, | ” zônes & par bandes longitudinales de
VE part. pl. xxv, fig. s, pag. 424 » fauve-roux nué de vert, & cerclé
» comme les précédens »,
>
Mart. Nev. Syst. Conchyl. rom. II,
tab. LV, fige CII, pag. 2523 253
Ê 254:
Davila, Catalogue, tom. I, pag. 253,
ait. 528. « Deux rares & jolis Rouleaux
Cette derniere Tulipe doit fe rapporter
à la Tulipe orangée , qui est la feconde
variété mentionnée dans la table, à l’es-
pèce xvu du genre fecond.
ConusTulipa. Lin. Syse.nat.edie. XII,
tom. T, fpec. 323, pag. 1172,
Qgqqi
» en pendans, fond blanc nué de bleu,
æ matbrés l’un partaches longitudinales
ner are)
CoquiLces
DE MER.
Cornets
cylindriques
ou Rouleaux.
676 LAC ON CH EMNOML DO 'GLE.
& de traits bruns de la plus grande finesse. Ces lignes ponctuées
font également distantes.entre elles, & quelquefois alternativement
plus & moïns fines. La clavicule offre les mêmes marbrures que
la robe, mais fans lignes ponctuées. L'intérieur de la bouche est
blanc ou blanchâtre, & la levre mince, peu échancrée dans
l'angle, est bordée d’un liseré taché de brun. Ce petit Rouleau,
qui est Oriental & Occidental , passe rarement un pouce de
longueur fur fept à huit lignes de largeur. Knorr en donne la
figure (177).
La TEMPÊTE (planche xv, lettre Lr), est un Roulcau de
grandeur médiocre, de l'espèce de ceux qu'on a nommés Papiers
de la Chine. Son test est assez épais & fa forme peu alongée,
quoique assez étroite. Ses huie orbes, dont les pas s’élevent lége-
rement en doucine , font à peine ftriés & produisent une clavicule
peu faillante , terminée par un fommet obtus, fouvent usé par
vétusté : il est alors blanc, avec un liseré marron fur la ligne
fpirale, qui, quoique fine, est bien marquée. Les crûes de la
coquille, de mème que les ftries, font plus ou moins prononcées,
mais celles-ci forment de larges cordelcttes vers l’extrémité infé-
ricure du premier orbe. Le fond de la robe est blanc, nué de
bleu ou de violet plus ou moins vif, avec des marbrures d’un
beau marron-rouge, qui laissent des taches irrégulieres & quel-
quefois triançulaires du fond. La clavicule est de mème à fond
blanc nué de violitre & marbré de marron-brun. L'intérieur est
blanc, la levre mince dans fon bord, peu échancrée dans l'angle
& marbrée dans fon liseré de marron-brun. Ce Rouleau, peu
commun, est Oriental. Celui du cabinet de Madame la Présidente
E——————— ….… … _ _“_——— ——— —"————"—""———— _—— — — ——" —— — — — — — —— ——
(177) Knorr, Délices des yeux & de Seba, Locupl. rer. nat. Thes, rom. ILE,
l'esprit , If part, pl. xxvir, fig. 2, cab. L1V. Sans numéro.
PAS, 49, |
.
EUTEGON CEPWLIOMO:GIE. 677
de Bandeville #d’après lequel nous l'avons fait graver, porte dix- coeurzrs
neuf lignes de long fur neuf à dix de large. M. Davila fait mention ve ur.
de cette espèce (1 78), & M. Martini donne la figure d’une variété ARE
dont la robe blanche est nuée de bleuâtre, avec des nuages d’un ot Rouisaux
gris-brun de diverses nuances qui couvrent presque en entier fa
robe (179).
LE PârtErR DE LA CHINE FLAMBÉ ( planche xv, lettre L:},
est une variété du Rouleau précédent. Sa clavicule moins élevée,
est terminée par un fommet encore plus obtus. Ses ftries circulaires
font également fines, mais fes crûcs font plus prononcées. L’ex-
trémité inférieure de fon premier orbe montre aussi de larges
cordelettes circulaires aplaties. Sa clavicule est marbrée fur les
pas des orbes de marron-rougeñtre ou de brun-bleuatre fur ua
fond blanc. Le reste de la robe offre, aussi fur un fond blanc.
des flammes longitudinales & ondulteuses d’un brun peu rougeûtre
nué de grisatre, & quelquefois d’un brun-noirâtre ou bleuître:
Ces flammes tiennent fouvent les unes aux autres, & font quel-
quefois ponctuées , par lignes circulaires assez distantes entre
elles, de noirâtre plus foncé. Du reste cette coquille ressemble à
la précédente : on la trouve aux Moluques, à l’île de France,
& elle porte feize à dix-huit lignes de longueur fur neuf à onze de
largeur. Peu d’Auteurs l'ont fait graver (180). Quant aux autres
(178) Catalogue, tom. I, pag. 254,
les deux premiers Rouleaux de l’art. 531.
« Six Rouleaux peu communs; favoir,
» deux rouge-fanguin, nué de rouge
| cab. LP, fig. 613, pag. 250 6 257.
| Davila, Catalogue, tom. E, pag. 2545
la feconde paire de l’art. 531. « Deux.
| » blancs, nués de bleu & de gris de
» plus clair &de gris-de-lin, légerement | » diverses nuances ».
» matbrés , lun principalement dans | (189) Bonan. Recr. ment. & oc.
* une zône du bas, l'autre par bandes | class. 111, fig. 126, pag. 128
| Seba,Locupl.rer.nar. Thes.zom.HE,
|
tab. XLIII » fig. 3$» pag. 130%
» Jongitudinales ondées &. en zig-zags
» de blanc» . ..
(179) Ney. Syst. Conchkyl. tom. IT, Knoïr, Délices des yeux & de l'esprit,
me de RE ee
678 LAS C O N'CHYMEMO LO GIE.
ns |
Coquurs Variétés de cette espèce, on peut consulter la table qui est en
DE MER. gère de cette famille.
Cornets
cylindriques Le VELOURS ANGLOIS TACHETÉ { planche xvit1, lettre C),
su Kouleaux,
est encore un assez beau Rouleau à test épais, de forme très-
renflée, fur-tout vers le haut du premier orbe. La variété nommée
le VELOURS ANGLOIS PONCTUÉ est néanmoins plus effilée, & la
clavicule en est aussi plus élevée; mais celui dont il s’agit ici a
fa clavicule composée de neuf à dix orbes, légerement convexes,
& dont les pas ne produisent point un talus comme dans les
Rouleaux appelés Tulipes , auxquels ceux-ci ressemblent assez
d’ailleurs, pour qu’on foit quelquefois dans le cas de les confondre.
Le fillon aui distingue les orbes est fin, peu régulier, mais bien
marqué. Toute cette clavicule est terminée par un fommet peu
aigu. Les crûes de la coquille font généralement bien prononcées.
Il n’en est pas de même des ftries circulaires , qu’on ne distingue
bien que vers l'extrémité inférieure du premier orbe, où elles
font grosses & assez ferrées. La robe est blanche ou blanchâtre,
marbrée fur la clavicule de fauve’ & de marron-brun, & fur le
premier orbe elle est fasciée, dans deux ou trois zônes, de taches
longitudinales fauves ou marron foncé. Les zônes intermédiaires
& celle au moins qui occupe la partie fupérieure du premier orbe
font bleuâtres. Toutes font de plus tachetées, par lignes circulaires,
II part, pl. xvi, fig. 2, pag. 34 & 35,
& V® part. pl. xvur, fig. 4, pag. 30.
Regenf. Choix de coquillages, &c.
pl. x11, fig. 68, pag. Lxxx1v & Lxxxv.
Mart. Nev. Sysr. Conchyl. tom. IT,
tab. LV, fig. 614, pag. 256 & 257.
Celui qui fe voit dans cet Ouvrage est
fond blanc, à Hammes ou marbrures
bleues,
ES
Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 254,
le dernier Rouleau de l’art. 53 1. “ Deux,
> dont un brun nué de gris-de-lin, &
» un bariolé des mêmes couleurs, tous
» de l'espèce nommée Papier de la
22 Chine ».
Conus Monachus. Linn. Syst. nar,
edit. XIT, com. 1, fpec, 304; pag, 1165:
em
PAVCONCHTE TŒhEOCGEE 679
; mms
de points ou de traits marron-brun; mais ces points font beaucoup Coquicrés
plus fins & en forme de chevrons brisés dans le #elours anglois vtr.
ponctué. L'intérieur de cette coquille est d’un blanc-bleuâtre, & ee
le liseré qui borde la levre est veiné de marron-brun. Cette levre °4 Rouleaux:
est peu tranchante & peu échancrée dans l'angle. Ce Rouleau,
qui n’est pas commun , fe trouve à Manille dans les Philippines,
& porte depuis vingt-une lignes jusqu’à deux pouces de longueur,
fur douze à quinze lignes de largeur. M. Martini donne la figure
d’une coquille qui paroît en être une variété (18 1). Un peu moins
renflée dans fa forme, à robe bleuitre, fasciée, un peu au-dessous
du milieu du premier orbe, d'une zône étroite blanche, & dont
la robe est de plus chargée d’un grand nombre de lignes circulaires
ponctuées de brun foncé. IL cite à ce fujer le Catalogue de
M. Davila, où il est parlé de deux Cornets qui femblent approcher
du /’elours anglois quant au dessin de la robe, mais qui en different
par Îeur forme, ainsi qu'on peut en juger d’après la figure de
Rumphius, citée par M. Davila (18 2).
LE CHAT PONCTUÉ ( planche x1x, lettre M3), est un petit
Rouleau que nous plaçons ici, plutôt à cause de la ressemblance
qu'il nous paroît avoir avec les précédens , & fur-tout avec les
Tulipes, dont il imite la robe, que par fa forme, qui est moins
cylindrique que conique, courte, ramassée, & très-rarement
cfflée. Ces derniers, qui passent pour être Américains, font aussi
plus minces de test, tandis que ceux qui font plus renflés vers le
haut du premier orbe, font Orientaux , lourds & épais. En
(181) Nev. Syst. Conchyl. tom. IT,
tab. LIT, fig. 578, pag. 229 6 230.
(182) Catalogue, tome I, page 237,
» ponctués par zônes de marron éclair,
» & à tête peu haute, mais d’où s'éleve
» une clavicule très-fine : . . M. Da-
art. 465.* Deux, peu communs, blancs
» nués de bleu, à trois rangs de petites
» taches longitudinales vertes ondées,
vila cite à cette coquille Rumphius ,
pl XXXII, lice, R, qui doit fe rapporter
au l'aupin panaché,
|
|
|
680 ERA CO NC OO GIE)
a |
Coeurs Général cette coquille est tournée de dix orbes, dont les premiers
eme. font concaves & ftriés ; mais ceux qui forment le fommet font
Cornets
cylindriques
e4 Rouleaux, beu aiguë. La ligne fpirale est fine, bien distincte, & elle offre
aplatis ou s'élevent foiblement en doucine pour finir en pointe
quelquefois un liseré fauve, ou marron, ou brun foncé, de la
plus grande finesse. Les crûes, de même que les cordelettes, y
font tantôt fines & tantôt prononcées. Ces dernicres font ordi-
nairement aplaties, fur-tout dans la moitié inférieure du premier
orbe; quelquefois cependant elles font rondes & grenues. La robe
blanche, nuée de bleuître ou de violâtre, est marbrée ou veinée,
foit par flammes longitudinales, foit par ondes ou placards, de
café-au-lait ou d’un fauve-gris-violâtre & quelquefois de brunâtre
fur la clavicule. Elle est de plus ponctuée par lignes circulaires
plus ou moins ferrées, de l’une ou de l’autre de ces couleurs,
mais fur le premier orbe feulement. Ce Rouleau fournit aussi
un grand nombre de variétés, comme on le peut voir dans la
table qui précede cette famille. Il est intérieurement d’un assez
beau blanc, quelquefois teint de bleuâtre. Sa levre, assez fouvent
épaisse, est à peine échancrée dans l’angle, & le Hiseré qui la
borde est veinée comme l'extérieur. Celui dont on donñe ici la
figure vient de Saint-Domingue & de Fernambouc : fa longueur
est de neuf à feize lignes au plus, fur cinq ou dix de largeur.
Quoiqu'il foit commun , peu d’Auteurs l'ont fait graver {18 3).
Le CHAT PANACHÉ ( planche xix, lettre M4), est la variété
Orientale du Rouleau précédent, laquelle n’est pas moins commune.
Plus renflée vers le haut de fon premier orbe & assez élevée dans
fa clavicule, les pas de fes premiers orbes font assez concaves.
D
(183) Seba, Locupl. rer. nat. Thes. | tab, LV, fig. 609 Ë GI0, pag. 252,
éom. IIT, tab. L1V. Sans numéro. SPC 254
Marc, Nev. Syss Conchyl rom. IT, |
mm D SR Éd
LA .GON CHILI RO DO GIE. 681
Ses cordeletres, granuleuses ou non, font assez larges & féparées
par des fillons fins. Le fond de fa robe est blanc, quelquefois nué
de bleuâtre , & marbré par taches grandes & petites, fouvent
déchiquetées & même contiguës , de brun vif & fonce. Ces
marbrures fe partagent quelquefois comme en deux zones, &
font quelquefois mêlées de taches d’un brun-roussâtre ou d’un
brun-fanguin; d’autres fois aussi les lignes ponctuées disparoissent
ou fe voyent à peine, fur-tout dans les cordelettes de la moitié
inférieure du premier orbe, où l’on ne distingue alors que des
points blancs du fond. Ce Rouleau , d’ailleurs femblable au pré-
cédent, vient de l’île de France & du cap de Bonne-Espérance:
il porte depuis quatorze jusqu’à dix-fept ou dix-huit lignes de
longueur, fur neuf, onze & douze au plus de largeur. Knorr en
donne la figure (184).
Le RouLeau D'OMaA ou DE SAINT-THoMas ( planche xvwit,
lettre F), est bien différent de ceux que nous venons de décrire.
Nous ne l'avons vu dans aucun cabinet de Paris, ou du moins,
s'il s’y trouve, nous ne l’avons point reconnu, d’après la figure,
& encore moins d’après la description qu’en a donnée M. d’Ar-
genville (18 5). C’est encore une de ces coquilles dont M. Lyonet
lui avoit envoyé le dessin; & quoique nous regardions comme
inexacte la description qu’en a faite M. d’Argenville, nous
allons la rapporter ici telle qu'il Pa donnée. « Celui de Îa
» lettre Y, dit-il, fe nomme le Corner ou Wolute d’Oma,
» & par corruption de Saznr- Thomas : c’est un grand Cornet,
» assez femblable à Ha Couronne Impériale F de Îa planche 12;
» mais la couleur & le compartiment font très-différens. Sepe
(184) Délices des yeux & de l'esprit, (185) Planche premiere, lettre Y de
I patie, planche xxvu, figure $, : l'Appendice à la Conchyliologie.
Tome IT. Rrrr**#
COQUILLES
DE MER.
Cornets
cylindriques
ou Rouleauks
CoqQuiLLeEs
DE MER.
Corners
cylindriques
ou Rouleaux.
682 CA: CON C'AYE BOL OGRE:
» bandes ou fascies fe voyent fur fa robe, dont le fond est blanc :
» la premicre, la troisieme, la cinquieme & la feptieme, font
» composées de bouts de lignes entassées l’une fur l’autre, d’une
…
» couleur aurore ; les trois autres fascies, qui font la feconde,
la quatrieme & la fixieme, font remplies de points moins ferrés
» & en fymétrie, formant des cordelettes pareilles à celles des
» Amiraux. La tête ou clavicule est par étages, compartie de
» veines blanches & aurores; le fommet est couleur de feu. Ce
» Cornet, assez rare, fe trouve chez M. Lyonet, à la Haye,
» & fe rapporte toujours à la planche 12» (186). Il n’est guère
possible de fe faire une idée nette de la coquille dont il s’agit,
d’après une telle description. Le nom d’Oma ou de Sarnt-Thomas
qu’elle porte, est fans doute celui du lieu où elle fe rencontre :
mais fur quelle côte ou dans quels parages est-il placé? Il y a
plusieurs îles de Saint-Thomas, unc entre autres dans l’Archipel
des Antilles, à l'est de Porto-Rico, & une dans le golfe de
Guinée, Cependant il y a tout lieu de croire que la coquille dont
nous parlons est Orientale. Si nous en jugeons d’après la figure
publiée par M. d’Argenville, & qu'on voit ici, ce Rouleau, assez
renflé vers le haut du premier orbe, est à clavicule élevée, & les
pas des orbes qui la composent font bombés. Sa robe est ponctuée
dans fept zônes & par lignes circulaires, de traits aurore fur
un fond blanc : ces traits font transverses dans la premiere, la
croisieme , la cinquieme & la feprieme zônes, & longitudinaux
2
2
(186) L’Auteur de la Critique que | » timent font très-différens. La tête est
nous avons déjà citée, releve ainsi ce | » aussi très-différente : ainsi ces deux
passage : « , . . Je remarquerai . . . | » coquilles n’ont rien de commun... »
» que lAuteur dit que ce Cornet est | Lettre d’un Naturaliste de la Rochelle,
» assez femblable à la Couronne Impé- 1 à un de fes Amis à Beaucaire, fur la
# riale ; mais la couleur 6 Le compar- | Conchyliologie, pag. 12.
LA CONCHTLTDOHLOGIE. 683
dans les zônes alrernes. Ce font ces bandelcttes de traits longi- coguiuss
tudinaux que M. d’Argenville compare à celles des Amiraux, ns re.
NAS es Ré Cornets
quoiqu’elles en different beaucoup. M. Martini donne fous le niques
nom de Corner où F'olute d'Oma (187), la figure d'un Rouleau % Rouleaux,
extrêmement rare, que nous avons décrit dans la table qui
précede cette famille (pag. 480,
Genre fecond, Esp. x1v ) fous
le nom d'/nscriprion Chinoise. Le feul individu que nous ayons
vu de cette espèce, existe à Paris dans le cabinet de M. Gallois,
& porte deux pouces fept lignes de longueur, fur quatorze lignes
dans fa plus grande largeur. Celui dont M. Martini donne la
figure est assez femblable à ce dernier quant à la forme, mais
le dessin de la robe s'en écarte un peu. Cependant on ne peut
comparer cette coquille de forme étroite fort alongée & à pas
des orbes concaves, avec la Yolure d’Oma, que M. d’Argenville
représente comme une coquille de forme conique , assez renfléc
vers le haut de fon premier orbe & convexe fur les pas des orbes,
Ce Cornet d'Oma de M. d'Argenville ne feroit-il point le Corner
ponctué ? (Ci-dessus, pag. 593 ).
(187) Mart. Nev. System. Conchyl. |
zom. Il, tab. LIII, fig. 590, pag. 237
E 238. Thalassiarchus insule S. Oma.
Ex Mus. Bolteniano. Conas longus ,
teres ex aurantio & fusco elégantissimè
reticulatus , maculatus & fasciatus.
Nous croyons que c’est par erreur que
M. Martini rapporte cette coquille à la
Volute d'Oma de M. d’Argenville,
s'est pas moins mépris en associant à
cette espèce une fausse Aile de pa-
_‘pillon des mieux caractérisées, qu’on
voit dans Scba, Locupl. rer. natur.
Thes, rom. IIT, tab. XLIV, fig. 6,
|
|
qu'il cite en cet endroit, & qu'il ne |
|
|
|
pag. 131, & dont nous avons parlé dans
la table qui précede cette famille fous
lenomde fausse Aile de papillon fasciée
(pag. 457, Genre premier, Esp. xznr,
var. 7) espèce bien différente de celle
dont il s’agit. On en peut dire autant
de la fausse Aile de papillon rachetée
de jaune & très-belle, Leers, pag. 64,
n°. 617, que M. Maïtini cite encore
au même endroit. On ne doit confondre
ces coquilles ni avec la V’olure d’Oma
de M. d’Argenville, telle au moins qu'il
l’a décrite, ni avec l'Inscription Chinoise
dont M. Martini donne la figure fous ce
même nom de F’olute d'Orna.
Rrrrij
EE us
COQUILLES
DE MER.
Cornets
cylindriques
ou Rouléaux.
0 mt
634 L'A CONCH*Y ETOLO0G LE:
L'INSCRIPTION GOTHIQUE ( planche Lxx1x, lettre L), est
encore un Rouleau qui a beaucoup de rapport avec celui dont
pous venons de parler, fi toutefois ce n’est pas le même ; car
nous ne le connoissons que par la description & le dessin colorié
que nous en a envoyé M. Vandermeulen, dans le cabinet duquel
on voit à Amsterdam ce Rouleau Oriental & très-rare. Son test
est d'épaisseur médiocre, & fa forme alongée , quoiqu’un peu
renflée vers le haut du premier orbe. Les. douze fpires qui le
composent s’élevent en doucine fur les pas de la fpirale pour
former une clavicule faillante, terminée par un fommet aigu:
La ligne fpirale est fine & peu marquée, de même que les ftries.
Cette clavicule est tachée ou veinée, fur un fond blanc, de
marron-rougeatre foncé , & ces veines fe prolongent fur la partie
fupérieure & arrondie du premier orbe. Les crûes de ce premiez
orbe font très-fines, ainsi que les ftries circulaires qui les traversent,
Cclles-ci font néanmoins.plus prononcées versila partie inférieure
de ce même orbe. Le fond de la robe, blanc ou blanchâtre, est
nué comme en deux ou trois zônes, peu distinctes, de gris-
roussacre, & de plus chargé d’un grand nombre de lignes circulaires
ou de bandelettes étroites, assez ferrées dans fa partie fupérieure,
& formées de petites taches, ou plutôt de traits & de points
{ouvent contigus, marran-rougeâtre ou d’un fauve-marron peu
foncé , imitans divers caracteres plus ou moins distincts , ainsi
qu'on en voit dans les fausses Aîles de papillon. Ces taches font
plus vives en couleur fur les fascies d’un gris-roussâtre que fur le
reste de la robe. L’intéricur de cette coquille est blanc, & fa
levre, peu échancrée dans l'angle, est mince dans fon bord, que
termine un liseré ponctué de marron. Nous ignorons dans quels
parages naît ce Rouleau, qui a deux pouces fept lignes de long.
fur quinze lignes de large.
Le Janus ou LE Faux Amapis ( planche xvir, lettre O ),
2
EArCONCHMVMLIOEOGFE 685$
est un très-beau Rouleau qui, par les couleurs & le dessin de fa
robe, imite assez certaines F/amboyantes ; ce qui a fans doute
conduit M. Martini à le placer parmi ces Cornets (188). Ce-
pendant, quoique la forme du Janus foic effilée comme celles des
Flamboyantes , elle est plus arrondie vers le haut du premier
orbe, & par-l fe rapproche davantage de la forme des Cylindres
ou Rouleaux. L'’extrémité inférieure en est aussi moins resserrée
que dans les coquilles du genre des Cornets. Ses douze arbes fons
d'abord léserement concaves, puis s’élevent en doucine & finissent
par s’arrondir entierement dans les trois ou quatre dernieres fpires
du fommet : celui-ci est médiocrement aigu quoiqu’eflé. Le fillon
bien marqué qui distingue les orbes est fuivi d’un petit renflemenr
peu faillant, mais arrondi comme celui qui borde ces mêmes
orbes, ce qui fuffit pour empêcher de confondre cette coquille
avec les Flamboyantes, dont les orbes font au contraire bordés
par une vive-arrête. La clavicule est tantôt plus, tantôt moins.
élevée, mais jamais elle n’est plate ou rentrante, & les fpires du
fommer ne s’élevent pas rapidement en pointe comme du centre
d’un disque, ainsi qu’on le voit dans les Flamboyantes: ces fpires.
au contraire vont insensiblement en pente douce jusqu’à la
naissance du fommet. Les crâûes de la coquille font plus ou moins
prononcées; mais les ftries cireulaires. font fines & onduleuses:
jusqu'au tiers de la hauteur du premier orbe , où elles donnent
naissance à fix ou fept cordelettes obliques & aplaties, qui font
elles-mêmes très-finement ftriées, de même que les fillons qu’elles
laissent entre elles. Ces cordelettes font plus ferrées fur le pli de
la columelle . qui est fouvent assez marqué pour rendre cette
extrémité du premier orbe un peu rerreussée. Ce caractere, join
à la forme de la clavicule & à l'arrondissement de k partie
(188) Marc, Ney. Syst: Conchyl. tom. IT, Fes, 294:
Enr ere
COQUILLE®S
DE MER,
Cornets
cyliniriques
ou Rouiaius
685 LASCONCHMLIOUOGIE
creenenerenr
Coquuurs fupérieure du premier orbe, ne permet pas de ranger cette coquille
ve mer. dans l'espèce ni même dans le genre des Flamboyantes. Le test
ne de ce Rouleau, qui est fort épais, est fujet à montrer en divers
#2 Rouleau. points de fa furface des cavités rondes & quelquefois assez pro-
fondes, dues à des vers marins qui avoient commencé à le corroder.
Sa robe d’un beau blanc, est marbrée par flammes longitudinales,
obliques & fouvent en zig-zags, de fauve & de marron-brun,
fouvent disposées comme en deux ou trois zônes : elle est de plus
chargée vers le milieu du premier orbe de deux ou trois cordons
circulaires de points ou de petites taches de la même couleur ;
& l'extrémité inférieure de ce même orbe offre, de même que
la clavicule, de petites flammèches marron. On voit de ces
Rouleaux qui font nués de fauve-roux dans deux ou trois zônes,
interrompues ou non, traversées dans plusieurs par les marbrures
marron, & dans quelques-uns fans marbrures. Une de ces zônes,
quelquefois précédée d’un cordon de la même couleur, fe voit
fur le haut du premier orbe; la feconde un peu au-dessous, ou
fur le milieu, & la troisieme vers le tiers de fa hauteur. Il y a
des variétés dont les marbrures font d’un fauve-citron, & d’autres
dont la robe est enticrement blanche , fans zônes ni marbrures.
Ces variétés font même beaucoup plus rares que les autres, qui
font assez nombreuses , comme on peut le voir dans la table qui
précede cette famille. L'intérieur est d’un blanc peu roussitre,
ou d’un jaunc-roux tirant un peu fur le rose, & s’affoiblissant
vers le bord de la levre : celle-ci est tantôt mince, tantôt assez
épaisse, mais roujours peu échancrée dans f’angle. Elle est pourvue
ou non d’un liseré veiné comme l’extérieur. Ce Rouleau, moins
rare depuis quelques années, vient de l’île de France & des Mo-
luques : on le rencontre aussi fur les côtes de la nouvelle Guinée,
fur celles de Mozambique & à Taïti. Il a depuis deux pouces
Ou environ, jusqu'à deux pouces & demi de longueur, fur onze
oo oo oi" om moe
BAC ON CHÉLEOPBOIG EE 687
& quatorze lignes de largeur. Peu d’Auteurs en ont donné la
figure (189). j
Le Spectre DE RumPHius À FLAMMES (pl. xiv, lett. H1),
est un Rouleau qui a beaucoup de rapports avec ie précédent ,
dont il differe cependant à plusieurs égards. Rumphius, qui le
premier la fait graver, lui à donné le nom de Spectre; mais pour
distinguer cette coquille d’une autre du premier genre, à laquelle
M. d’Argenville à transporté ce nom , nous avons ajouté à ce
nom celui de Rumphius, pour désigner l'espèce dont nous parlons.
Elle offre plusieurs variétés : celle à flammes est composée de neuf
à dix orbes, légerement ftriés, dont les pas aplatis ou peu convexes
n'ont ni talus ni renflement, & forment une clavicule courte,
terminée par un fommet médiocrement aigu. La ligne fpirale est
fine & reguliere ; les crûes font fouvent très-prononcées, mais
les ftries circulaires ne font bien fensibles que dans la moitié
inférieure du premier orbe, où elles forment de larges cordeletres
aplaties femblables à celles que lon observe fur les Janus. Le
nombre de ces cordelettes varie depuis dix jusqu’à vingt : rarement
elles s'étendent fur les trois quarts ou fur toute la longueur du
premier orbe. Le pli de la columelle est aussi plus ou moins
fensible, & rend quelquefois l'extrémité de la coquille un peu
retroussée. Le fond de fa robe est d’un très-beau blanc, flambé
longitudinalement & par ondes, foit d’un beau jaune-fouci, foit
EE |
(189) Lise. Hist. Conchyl. tab. 785,
Ag. 33:
Gualr. Ind. Test, Conchyl. tab.XxXV,
TENSE
tab, LVIII, fig. 647 3 Page 291-29$»
Davila, Catalogue, tom. I, pag. 241,
art. 473. « Trois Cornets des Indes, peu
» communs; favoir, deux blancs, à trois
com. IT, tab. XLVII, fig. 24;
Pag- 136.
Mare, Ney. Syst. Conchyl tom, II,
» l'un, à flammes longitudinales brunes ,
» étroites & ondées, ftriés vers le bas
Seba, Locupl. rer. nat. Thesaur. | » zônes fauves peu prononcées dans
| » & dans toute la fpirale » , . »
Lee !
Coguiczes
DE MER.
Cornets
cylindriques
ou Roxlemz
LESC Reese
Ce mcm moin
CoquiLes
DE MER.
Cornets
cylindriques
sx Rouleaux
683 L'A7C'O N'ECAMNETOMOGITE
de jonquille ou d’orangé foncé , foit enfin de fauve, de fauve-
marron ou d’un brun-roux très-foncé. Quelques-uns, au lieu de
flammes fouvent contiguës , ont leur robe couverte de veines ou
de traits plus ou moins irréguliers, distribués quelquefois comme
en deux ou trois zônes, mieux prononcées que le reste. D’autres
ne montrent que trois rangs de traits ou de petites taches longi-
tudinales, qui s'étendent aussi fur la clavicule. L'intérieur de cette
coquille est d’un beau blanc, quelquefois avec une foible nuance
de roussâtre vers le fond de l'ouverture, qui est encore moins
resserréc que dans les Janus. Le bord de fa levre est tranchant,
quelquefois peu arrondi, veiné ou non, & légerement échancré
dans Pangle. Ce Rouleau, peu commun, fe trouve à la Chine,
à Amboine & fur les côtes de la nouvelle Guinée : il porte depuis
quinze lignes jusqu’à deux pouces ou un peu plus de longueur, fur
huit à douze lignes de largeur. Plusieurs l'ont fait graver (190).
LE SPECTRE DE RUMPHIUS MARBRÉ ( planc. xiv, lett. Hi),
nc diffcre du précédent que par fa forme un peu plus effilée, par
fa clavicule plus élevée & où le talus des orbes est un peu plus
fensible , & enfin par les marbrures de fa robe. L'extrémité de
Mart. Ney. Syst. Conchyl. tom. IT,
tab. LIII, fig. 582 & $83, pag. 2315
2326 292.
Davila, Catalogue, tom. I, pag. 237
Ramph. Thes. Cochl. tab. xXxXx11, | & 238, art. 466. =“ Deux, blancs, à
Ber.ts. » gros traits longitudinaux en zig-zags
(190) Lise. Hiss. Conchyl. tab. 783, |
Petiy. Gazoph. nat. pare. I, tab. XV, | » orangés, fe réunissant quelquefois,
fige 30°
Mus. Gorrwald. cap. V , tab. v,
fig. 84, lite. a, d.
fig. 5. » &c formant des espèces de caracteres
V'alent. Amb. Univ. fig, 39 € 40. » bizarres, à fillons circulaires peu pro-
Seba, Locupl. rer. nat. Thes.rom.IIT, | » noncés, & à coque très-mince». . .
cab. XLIII, fig. 26, pag. 130. Conus Spectrum. Linn. Syst. nat.
Enorr, Délic. des yeux & de l'esprit, | eqic. XIZ, cor, d, fpec.321, pag.1171%
JE part. pl. Vin, fig. 4, pag: 22.
{on
ot
FAC OÙN:C HAL DO OGT E: 639
fon premier orbe est aussi plus étroite & moins retroussée. Sa
robe blanche est marbrée, principalement dans deux ow trois
zôncs, de taches déchiquetées, fauves ou marron , entremêlées
de quelques points de la même couleur. Sa clavicule blanchâtre
effre, dans les premiers orbes, des flammèches de l’une ou de
l'autre de ces couleurs; mais les derniers qui en paroissent: privés
font d’un gris-roussâtre. Intérieurement cette coquille est blanche
ou blanchâtre : elle n’est pas fort commune, & vient de l'ile de
|
CoqQuiLLes
DE MER.
Cornets
cylindriques
ou Rouleaux.
France & des côtes de Zanguébar. Ce Rouleau n’a guère plus de
quinze Jignes de longueur, fur fept à huit de largeur. On peut
voir dans la table qui précede cette famille les autres variétés de
cette espèce.
Le TaAupiN À BANDES (planche xvr, lettre C1), est un
Rouleau qui a bien du rapport avec le Spectre de Rumphius à
flammes; il est plus effilé dans faforme, mais très-arrondi dans
a partie fupérieure de fon premier orbe, qui a peu de largeur en
cet endroit. Son extrémité inférieure, moins retroussée , est aussi
plus resserrée que dans les coquilles précédentes : comme elles
ce Rouleau est plus mince qu’épais. Les dix à douze orbes qui le
composent font légerement convexes & s’élevent en doucine pour
former une clavicule assez pointue, quoique généralement peu
faillante. Les cinq ou fept dernieres fpires du fommet font d’un
roux-brun assez foncé. La ligne fpirale, quoique fine, est bien
marquée. Les pas s’arrondissent fans talus, & leurs ftries circulaires
font bien distinctes. Ces ftries disparoissent dans la partie fupérieure
du premier orbe; mais dans les trois quarts restans elles font
très-apparentes & donnent naissance , comme dans le Spectre de
Rumphius, à de larges cordelettes plates, féparées les unes des
autres par des fillons assez profonds, qui font eux-mêmes pourvus
de ftries longitudinales, fines & ferrées. Quelques -unes de ces
larges cordelettes femblent fe partager comme en deux autres par
Tome II. SIC
690 LA CON CH NY E NOL0O)G LE:
er un fillon plus léger, & clles finissent par être fort étroites vers
rm. Je bassdu premier orbe, où elles font aussi mieux prononcées.
M A Les crûües longitudinales paroissent À peine fur ce Rouleau, dont
ou Rouleaux. ]3 robe blanche ou d’un blanc fale offre huit À neuf bandes lon-
gitudinales , assez étroites, d’un fauve très-foncé. Ces bandes
ou flammes s'étendent obliquement de droite à gauche, & font
un peu déchiquetées vers ce côté dans la moitié fupérieure dwæ
premier orbe : elles font interrompues dans la moitié inférieure
de ce même orbe par les fillons qui les traversent , lesquels étant
de couleur blanche, les divisent comme par taches plus ou moins
carrées. La partie ftriée des pas des orbes forme également une
zône d’un gris-brunâtre, femée de quelques taches fauves où
marron qui paroissent être un prolongement des bandes longituw-
dinales. La levre est peu échancrée dans l'angle & tranchante
dans fon bord , qui est blanc & un peu dentelé vers la pointe du
cône. Le fond de l'ouverture est d’un gris-violâtre, avec un liseré
fauve à quelque distance du bord de la fevre. Ce Roulcaw très-
rare, vient des côtes de la nouvelle Guinée, & porte depuis treize
jusqu’à vingt lignes & plus de longueur , fur fix à dix de largeur.
Nous l'avons fait graver d’après celui que nous possédons.
Le TAUrIN PANACHÉ (planche xwr, lettre Cr), est une
variété du Rouleau précédent, & qui n’en differe guère que par
la nuance & la distribution des marbrures de fa robe, fa forme
étant à peu près fa même. Les cinq à fix dernieres fpires du
fommet font brunâtres : les autres orbes de la clavicule femblent
plus arrondis que dans le précédent & parfaitement lisses. Les
fillons que laissent entre elles les cordelettes circulaires, larges
& plates de la moitié inférieure du premier orbe, font également
lisses & fans ftries longitudinales. On ne remarque point qu'aucune
de ces cordelettes foit divisée par un fillon plus léger comme
dans le T'aupin à Bandes; mais celles qui regnent fur l’extrémiré
pm RÉ
LA CONCHYLIOLOGTE. Got
retroussée de ce premier orbe font étroites & arrondies. Le fond Cooururs
de la robe de ce Rouleau est un mélange de gris-bleuatre & de ns men.
lilas tendre, nué de couleur de chair. Ce fond paroît un peu plus cs D
cytinartq
bleuâtre dans trois zônes, qui font marbrées de taches oblongues où Roulrauxi
& irrégulieres, fauves ou feuille-morte tirant fur le brunâtre,
& qui laissent quelquefois de petites taches du fond. La premiere
de ces zônes occupe la partie fupérieure du premier orbe, la
feconde le milieu, & la troisieme le tiers de fa hauteur. Les zônes
intermédiaires du fond font aussi mouchetées de fauve & quel-
quefois ponctuées de blanchâtre, même par lignes circulairès. La
partie inférieure de ce mème orbe est terminée par deux petites
fascies, l’une d’un gris-noirâtre & l’autre brunâtre. Les pas de
la clavicule font aussi marbrés ou veinés, foit de fauve , foit de
feuiile-morte. L'intérieur de la coquille est d’un blanc qui tire fur
le bleuâtre & le lilas. La levre, peu échancrée dans l'angle, est
tranchante dans fon bord, que termine un liseré grisâtre, précédé
d’un autre plus large, marron-brun. Ce Rouleau est aussi Oriental
& très-rare. Nous l'avons fait graver de grandeur naturelle ,
d’après celui qui existe dans notre collection. Très-peu d’Auteurs
ont donné cette cequille (191), dont on peut voir les autres
variétés dans la table qui est en tête de cette famille.
Le Tricot INTERROMPU (planche x1v, lertre G1), est un
Rouleau qui a plusieurs rapports avec les précédens , mais qui en
differe aussi beaucoup. $on test est plus mince, fa forme plus
courte, plus renflée dans la partie fupérieure du premier orbe;
enfin fon extrémité inférieure est très-retroussée & assez effilée.
(191) Lise. Hisr. Conchyl. tab. 765, | Petiv.Gaz. nat. part.T, tab.xXv, fig.6e
fige 14. Seba, Locupl. rer. nat. Thes.tom. IT,
Remph, Thes. Cockl, tab. xxx11, | tab. Liv. Sans numéro.
br. R Davila, Cat. tom. I, pag. 237, art. 46$°
S£CL ij
692” LA «CON CHY ETOL'O0'G LEE.
Coqunzes Les neuf à dix fpires de fa clavicule font un peurenflées en doucine,,
eme. plus larges que dans les espèces précédentes & terminées par un.
Sas fommet obtus, fouvent rongé par le chancre ou les vers marins.
#4 Rouleaux. Le fillon qui distingue les orbes est fin, bien marqué , & forme
quelquefois un liseré fort étroit, marron-brun. Les. crûes longi-
tudinales font assez prononcées fur le premier orbe; mais les ftries:
circulaires n’y font bien distinctes que dans le tiers ou tout au
plus la moitié inférieure de ce mème orbe, où elles forment des
cordelettes obliques, arrondies & presque toujours mal prononcées.
Le forid de la robe est blanc, plus ou moins nué de roussâtre ou
de ventre-de-biche : il est marbré, comme en deux zônes, de.
marron-brun, formant un réseau à pecites mailles blanches ow
blanchâtres, à peu près rondes, oblongues ou irrégulieres. du fond:
Ce même réseau s'étend fur le reste de la robe, où il laisse des:
mailles ou. taches barlongues, beaucoup plus grandes & plus égales
entre elles. La premiere des zones mouchetées, qui est la plus
large, occupe presque route la moitié fupérieure du premier orbe,
y compris les pas de la fpirale : la feconde, plus-étroite & à mailles
très-ferrées;, ne forme-qu'une bandelette vers-le tiers-de fahauteur,
& ce qui reste au-dessous est d’un blanc - roussatre. fans. réseau.
La levre, à peine échancréc dans l'angle, est assez mince pour
laisser. voir fur l'intérieur les marbrures de l’extérieur dans, un
liseré assez étroit qui la termine. Le reste de cet intérieur est
blanc ou foiblement nué de couleur de chair, avec une large fascie
brunâtre qui n’attcint pas.le bord de la levre. Ce Rouleau peu
commun, vient de l’île de France. & de la nouvelle Zélande: Celui
dont nous donnons la figure porte quatorze lignes de long fur
huit de large, & fait partie de notre collection. M. Martini donne
aussi cette coquille (192).
(192). Wev. Syst. Conchyl. rom. IT, tab. LVI, fie. 62r, pag. 201 & 207.
L'At CON CHYETONËEOG IE. 693
nes
LE CHorin (planche x1v, lettre G4), quoique plus effilé coquurxs
dans fa forme, paroît être une variété du Rouleau précédent. Sx Ds wrr-
: . , , Ge È Cornets
clavicule est aussi plus élevée, plus aignë, & comme nous ne le dde
connoissons que d’après la figure & la description qu’en donne v* Row
M. Adanson , nous ne pouvons mieux faire que de rapporter ic
fes propres expressions. « La coquille da Chotin, dic-il, est à:
» peu près de la même longueur que la précédente (l'Hébraique,
» qu'il nomme Couper), mais beaucoup plus étroite. Elle représente
» un ovoïde pointu aux deux extrémités, & dont la longueur æ
» furpasse une fois & demie la largeur. On y compt= dix fpires ,
» dont la premiere est peu renflée, lisse, unie, & une fois &c.
demie plus longue que les neuf autres qui forment le fommet.
» Celles-ci font aplaties & légerement fillonnées. Le fommet a:
» moitié moins de longueur que de largeur. Le fond.de fa couleur:
» est quelquefois blanc & recouvert d’un réseau fin à fils jaunes;
» quelquefois il est fauve & traversé par une ligne blanche qui
» tourne fur le milieu de la premiere fpire :. mais il lui est plus:
ordinaire d’être vert ou decouleurolive, avec quelques marbrures:
blanches. . … . .: Cette espèce est fort commune fur tous les:
» rochers de la côte du Sénégal » (19 3).
LE ROULEAU BLANC A RÉSEAU ( planche xiv, letire Gz),
peut encore être regardé comme une variété des deux Rouleaux:
précédens : fans être trop commune ;. elle fe trouve néanmoins
plus fréquemment dans les cabinets des curieux (194). Son test
est mince, fa forme assez conique ,. mais très-arrondie vers. Je
haut du premier orbe, en quoi elle differe des Cornets proprement
dits. Les pas des orbes., qui. font étroits, ftriés & peu convexes,
»
LPA
»
(193) Hist. natut. des coquillages du (194) Cette coquille est représentés
Sénégal, pl 6, fig. 6, pag. 95 & 96. 1 planche 12, letr..P de la feconde-éd
Le Chotin:. Hon.
COUILLES
DE MER.
Cornets
cylindriques
ou Rouleaux.
pue LA COIN CHYE DOIROSG LE!
font bordés, près de la ligne fpirale, d’un liseré bran-violâtre
à petites veines plus foncées, ou rougeâtre veiné de cramoisi.
La clavicule, peu élevée, fe termine en un fommet médiocrement
aigu, qu'il est rare de trouver bien conservé, Les crücs de la
coquille font très-fines, de même que les ftries circulaires, qui
deviennent plus grosses & plus distinctes vers la partie inférieure
& peu retroussée du premier orbe. Le fond de la robe est pour
l'ordinaire d’un très-beau blanc, mais quelquefois d’un roux fale
ou fafrané, quelquefois même d’un roux-olivâtre ou peu verdûtre.
On voit fa: #e fond deux zônes finement réticulées de fauve ou
de marron-brun, dont la plus large, placée vers le haut du premier
orbe, s'étend quelquefois jusque fur les pas de ce mème orbe :
mais d'autres fois ce liseré des pas du premier orbe est féparé de
Ja zône fupérieure par une bandelette blanche, avec ou fans réseau.
La feconde ou la plus étroite des zônes fauves à réseau , est fort
éloignée de la premiere & placée vers le bas de ce même orbe,
où elle ne forme fouvent qu’un fimple cordon. Deux autres cordons
intermédiaires de la même couleur fe font encore remarquer à
peu de distance de l’une & de l’autre zône. Quelquefois ces deux
cordons font remplacés par une troisieme zône à réseau placée
un peu au-dessus du milieu du premier orbe, & alors la zône
fupérieure est plus étroite qu’à l’ordinaire. Dans d’autres la bande
du milieu, plus large que les deux autres, fe divise en deux ban-
dclettes égales, féparées par une zône étroite, blanche, du fond.
Enfin le nombre & la position des zônes à réseau peut offrir encore
d’autres variétés, qui toutes néanmoins font plus rares que celle
dont nous donnons la figure, L'intérieur est aussi d’un beau blanc
ou d’un blanc-grisâtre, quelquefois nué de rougeûtre. Les bandes
à réseau de l’extérieur y produisent deux bandes bleuâtres. La
levre est à peine échancrée dans l'angle & mince dans fon bord,
Ce petit Rouleau fe trouve à l'ile de France, au cap de Bonnc-
EÉA CON CHE TODOGEE 695
Espérance & aux Moluques : il porte depuis neuf jusqu’à douze
& dix-fept lignes, quelquefois même deux pouces de longueur ,
fur cinq, fept, neuf & treize lignes dans fa plus grande largeur:
mais ces deux derniers volumes font extraordinaires & difficiles
à rencontrer. La figure de ce Rouleau a été donnée par plusieurs
Auteurs (19 $).
Le RouLEAU FAUNE A RÉSEAU (pl. x1v, lett. G3), n’est qu'une
très-légere variété du précédent, décrite ainsi par M. Adanson
fous.le nom de Tin, qu'il lui a donné. « La coquille du Tilin
» a deux pouces de longueur , & une largeur presqu'une fois
# moindre. Scs dix fpires font un peu renflées & arrondies. Les
» neuf d'en bas portent fur leur convexité plusieurs petits filets:
» qui tournent avec elles. Par leur réunion elles forment un
» fommet un peu convexe, assez élevé, une fois plus large que
» long, & trois fois plus court que la premiere fpire. Celles-ci
» est lisse, unie, & s’arrondit un peu en fe repliant en bas fur
» le fommet. L'ouverture n’a que cinq fois plus de longueur que
» de largeur : elle est assez étroite & aiguë dans fon extrémité
» inférieure. Le fond de la couleur de cette coauille est brun,
» jaune ou blanc. Celles qui font brunes fouffrent rarement le
» mélange des autres couleurs. Les jaunes ou les blanches font
(195) Lise. Hise. Conchyl. tab. 788,
JE 4Te
Bonan. Recr. ment. & oc.class.111,
fig. 136, pag. r29.
Mus. Gottwald. cap. V, tab. V,
fig. 92.
Valent. Amb. Univ. fis. 65, lict. 2.
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit,
HE part. pl. 1, fig. 4, pag. 8.
Mare, Ney. Syst, Conchyl tom. IT,
tab.LVi, fig. 619 E 620, pag. 201»
2062 & 263. Celui de la figure 619 offre:
quatre bandes à réseau, dont trois fus
la patie fupérieure du premier orbe,
étroites & assez ferrées, & la quatrieme
fur le tiers inférieur du même orbe.
Davila, Catalogue, tom. I, pag. 235
la premiere paire de l’art, 458.
Conus Mercator. Linn. Sysr. nar.
edic, XIT, tom, L, fpec.307, pag.1 169»
a
Coquiries
DE MER.
Cornets
cylindriques
ou Rouleaux
OS ER NN EL
‘COQUELLÈS
DE MER.
Correts
cylindriques
æk. Rouleaux.
696 L'A PC'ON' CH YEH TOLOIGEIE
» entourées de deux bandes formées par un réseau dent les filets
» fonc bruns , ou rouges , ou noirâtres ; les mailles restant jaunes
» ou blanches, comme le fond fur lequel ce réseau est étendu.
» Ces deux bandes ne fe voyent jamais fur le fommet, mais
» feulement fur la premiere fpire : la plus large en occupe la partie
» inférieure, & la plus étroite tourne vers fon milieu. J'ai remarqué
» que le fond blanc ou jaune des jeunes brunit en vicillissant ,
» & qu'il est plus ordinaire aux jeunes qu'aux vicilles d’être
» violettes dans l’intérieur. . . . Son opercule est trois fois plus
» Jong que large, & trois fois plus court que l’ouverture de la
» coquille. . . . On trouve ce coquillage très-abondamment
» au cap Bernard, au cap Manuel & aux îles de la Magde-
» Jaine » (196).
Quant aux autres variétés de cette espèce, on peut consulter
la table qui est en tête de cette famille.
Le Faux AmiRAL DE GuINÉE ( planche xvr, lettre F1), est
un fort beau Rouleau , lequel , de même que l'Améral de Guinée
dont nous parlerons à l’article {uivant , fe fait remarquer par la
régulariré de fes fascies, qui n’ont pourtant rien de commun avec
celles des Amiraux proprement dits. Il faut éviter de lui donner,
avec quelques curieux, le nom de Papier marbré, de peur qu'on
nc le confonde avec un Cornet qui porte aussi le nom de Papier
marbré ou faux Amiral de Surinam. Peu alongé dans fa forme,
il est assez renflé dans la partie fupérieure de fon premier orbe;
ce qui fuffit pour le faire distinguer des Cornets, dont il imite
assez la forme conique. Son test est mince ou peu épais : les neuf
à dix orbes qui le composent s’arrondissent légerement en doucine
fur les pas de la fpirale, fans y former de talus; & le fillon assez
(196) Hist, natur. des coquillages du Sénégal, pl. 6, fig. 3, pag. 91 & 92.
Le Tilin.
Srossic£
LA CONCHYLIOLOGIE. 697
Ferre
grossier qui les fépare est irrégulier, mais bien marqué. Ces orbes, Coounuss
qui quelquefois paroissent lisses, font néanmoins chargés de ftrics px mer.
Cornets
cylindriques
ralement élevée, fe termine en un fommet moins aigu qu’obtus. ox Rouleaues
fines circulaires quelquefois assez distinctes. Sa clavicule, géné-
Souvent les crûes font fortement exprimées fur le corps de la
coquille; mais il n’en est pas de mème des ftries, qui ne deviennent
bien fensibles que vers la partie inférieure & peu retroussée du
S 1 , A L A
premier orbe. Sa robe , nuée de bleuatre ou de violtre fur un
fond blanc, est marbrée, fur la clavicule, de taches irrégulieres
où de flammèches fauves, ou marron plus ou moins foncé; & fur
le premier orbe, elle est fasciée dans deux ou trois bandes cir-
culaires à peu près d'égale largeur , de fauve-marron, de roux
foncé , ou de fauve-brunâtre. De ces trois zônes, qui font assez
, > q
étroites , la premiere occupe le haut du premier orbe, & laisse
entre elle & les marbrures des pas des orbes un liseré peu régulier
du fond : la feconde {uit à quelque distance, au-dessus du milieu
de ce même orbe, & la troisieme vers fa partie inférieure. Les
zones intermédiaires du fond font chargées de flammèches finueuses
ou de zig-zags longitudinaux fauves ou marron-brun très-foncé,
qui fouvent fe prolongent fur les zônes fauves & même jusqu’à
la clavicule. On voit fur quelques-uns, vers le haut du premier
QUES >
A ! GC »
orbe, une zône ponctuée de blanc & de marron : mais d’autres
{ont absolument fans zdnes, & n’offrent que des marbrures ou
; q
flammes irrégulieres d’un fauve-brun foncé , qui s’entrelacent en
laissant des taches ou zig-zags plus ou moins larges du fond.
L'extrémité inférieure du premier orbe est tantôt fauve en entier
P »
tantôt à flammes & tantôt tachetée. Intérieurement cette coquille
est d’un blanc-arisitreg avec deux fascies du côté de la clavicule,
dont une très-largc d’un bleu-violitre, & l’autre d’un bleu plus
D ,
tendre, Le bord tranchant & peu échancré de la levre est terminé
par un liseré fauve, ou fauve-brun, quelquefois veiné. Ce Rouleau
Tome IT. AGE
En Bd mc oo
698 EA. CO N'CHNYETODLO,6 IE.
. À . ! :
Coquurs PEU Commun, vient des côtes de Guinée, de Batavia & de l'île
veux. de France : il a depuis dix-neuf lignes jusqu’à deux pouces ou
Corners \ * né 7
cylindriques GUÈTE plus de longueur, fur douze à quatorze lignes de largeur.
eu Roultaux. I] est ici gravé d’après celui que nous ae Peu d’Autcurs
en font mention (197).
L'AmiRAL DE Guinée ( planche xvi, lettre Fr), ne paroït
étre qu'une variété plus effilée du Rouleau précédent : c’est encore
une de ces coquilles que nous ne connoissons que par la figure
& la description qu’en a données M. d'Argenville dans fon Ap-
pendice (198). Voici de quelle maniere il décrit cette coquille,
qui fe trouvoit alors dans le cabinet de Madame du Boisjour-
dain (199). « Le morceau marqué à la lettre Q est extrèmement
EE —— —_ ———]]——— —— " —"
(197) Lise. Hist. Conchyl. tab. 782,
Àig- 29.
Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT,
rab. 1, fig. 608, pag. 252. « Ex
» Mus. Acad. Berolin. Conus testudi-
» narius lavis, fuscus, nubeculis albis
» marmoratus G& fasciatus , rarior.
» Ecaille de tortue, lisse, fascice de
# nuages blancs fur un fond rouge-
# brun».
Davila, Catalogue, tom. I, pag. 235$,
artic. 460.°% Quatre jolis Cornets par
» pendans; favoir, deux peu communs,
# à rêre élevée, à robe marron clair
» tirant fur Is roux, marbrce de taches
# blanches nues de bleu, & à deux
w zônes de même couleur, chargées de
» traits en zig-zags du fond; espèce
» nommée par quelques uns faux Ami-
» ral de Guinée»... Etibid, pag. 236,
art. 451 : # Quatre autres des mêmes
» espèces; favoir, deux faux Amiraux
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
» de Guinée, à tête un peu moins élevée,,
» & à taches plus blanches ». . . . Et
ibid. même pages art. #2; : « Quatre
» autres des mêmes espèces; favoir,
» deux faux Amiraux de Guinée, dort
» un comme ceux de l’article 460, & un
» qui en differe, en ce que le bleu do-
» mine davantage dans {a robe, qui est
» fasciée de deux larges zônes marron
» clair, marbrées du fond, & d’une pe-
» titezoneblanche intermédiaire, toutes
» ponctuées de marron dans Îles parties:
». de la robe, qui ne font point de certe
» couleur». . . «
(198) Planche K, lettre Q de l'Ap-
pendice à la Conchyliologie.
(199)Ilen est parlé dans le Catalogue
26,
article 203. Cette coquille a été vendue
à livres $ fols, mais nous ignorons où
elle a passés
de la veste de ce cabinet, pag.
»
ÉA' CONCHYLPOLOGTLIE, 699
» fingulier; c’est un joli Cornet, appelé en France & en Angleterre
» l'Amiral de Guinée. I n’a, à proprement parler, que trois
» fascies fur fa robe, dont le fond est couleur de noisette ou de
» paille : celle de la bande du milieu est agate, avec des zig-zags
» aurores. La tète a fept étages relevés & bariolés de taches agates
» & brunes, le fommet est de même ». En fupposant que les
deux zônes paille ou noisette fassent le fond de la robe de ce
Rouleau , cette robe ne feroit chargée que d’une feule fascie de
zig-zags aurore & blanchître, ou tout au plus de deux, fi l’on
compte la zône étroite qui borde le haut du premier orbe. C’est
ce qui à fait dire à Auteur de la Critique que nous avons déjà
eu occasion de citer: « Le graveur a représenté à la lettre Q un
C4
» fort beau Cornet; mais l’Auteur ne s'accorde point avec le
» graveur. L’Auteur lui donne trois fascies; 4/ n’a & proprement
» parler que troës fascies fur fa robe, dont le fond est couleur de
» rosette on de paille. Il n'y a pas là d’équivoque : le fond est
» distingué des rois fascies. Le graveur cependant n’en à rendu
» qu'une. Je croirois assez volontiers que le graveur aura rendu
» ce qu'il aura vu » (200). Au furplus, le vrai fond de Ia rebe
de cette coquille n’est point celui des zônes paille ou noisette,
quoïqu’elles occupént plus des deux tiers du premier orbe : cel
qu’on doit regarder comme tel est le fond blanc ou blanchitre,
fur lequel ferpentent les flammes aurore ou marron, tant de la
zône qui est au-dessous du milieu, que celles qu’on voit fur les
pas du premier orbe & le restant de la clavicule. Les larges zônes
paille ou noisette tiennent donc lieu dans cette variété des zônes
plus étroites, fauves ou marron, que nous avons remarquées
dans le faux Amiral de Guinée, fupposé toutefois que l’art n'ait
(200) Lettre d'un Naturaliste de la Rochelle, à un de fes Amis à Beaucaire ;
fur la Conchylivlogie, pag. 10.
Tetcij
a ———
CoquiLies
DE MER,
Cornets
cylindriques
ou Rouleaux
700 EX. C'ON C'HYLIO0 0,6 LE.
sr 1
Coquuuxs POint concouru à dépouiller cette coquille d’une partie de fes
pr MER marbrures, & à dégrader en même tems la nuance de fes zônes
Comes fauves. Ayant été représentée de grandeur lle, elle doi
cylindriques fauves. AY: présentée de grandeur naturelle, elle doie
o4 Roulsaux. avoir vingt lignes de long fur neuf de large. M. Martini en donne
aussi la figure (201).
Le RourEAU PANACHÉ ( planche 1xx1x, lettre N), a du
rapport, fur-tout par fa robe, avec les coquilles précédentes.
Ce Rouleau, encore peu connu, est mince de test, effilé dans
fa forme, quoiqu’arrondi & renflé vers le haut de fon premier
orbe : cette forme, légerement finueuse, est quelquefois un peu
contrefaite par des espèces de renflemens longitudinaux ou de
côtes plus prononcées vers le tiers fupérieur de ce même orbe,
L'extrémité inférieure est étroite & peu retroussée, mais le pli
de la columelle y est bien marqué. Les neuf orbes qui composent
cette coquille font distingués les uns des autres par un fillon peu
régulier & assez grossier : leurs pas s’arrondissent fans produire
de talus fensible, & la clavicule médiocrement élevée qui en
résulte est terminée par un fommet plus aigu qu'obtus. Cette
partic de la coquille est rarement bien conservée : elle est fujette
à fe trouver dégradée par le chancre marin qui lui communique
quelquefois une teinte verdâtre. Les ftries circulaires y font plus
ou moins apparentes; mais fur le corps de la coquille ces ftrics
disparoissenrt & ne fe montrent bien fensiblement que vers la
partie inférieure du premier orbe. La robe, d’un blanc-pgrisâtre
nué de roussatre, est tachée ou panachée de marron plus ou
moins foncé, disposé par flammèches onduleuses, nuées quelquefois
de bleuâtre & de violâtre, & qui fe prolongent fur la clavicule.
Ces marbrures font traversées fur le corps de la coquille par trois
; .
-(201) Ney. Sysr. Conchyl, tom. IT, pag. 214, vignette 26, fig. 43 pag. 287
Ë 292. g
LISE} CIOÏNN C'HPLTOMOG RE 701
zÔnes étroites, marron, tantôt continues , tantOt interrompues ,
dont une fur le haut du premier orbe, la feconde un peu au-dessous
& la troisieme vers le tiers de fa hauteur. On en voit aussi dont
la robe blanche, flambée de fauve, n'offre que deux fascies, l’une
au haut, lPautre vers le bas du premier orbe. D’autres enfin,
privés de ces fascies, n'ont que des flammes longitudinales marron
foncé ou d’un rouge très-brun, qui plus larges dans la partie
fupérieure du premier orbe, y font ponctuées de blanc. On peut
voir dans la table qui précede cette famille les autres variétés que
présente ce Rouleau. Son intérieur est ordinairement d’un blanc-
grisècre ou d’un violâtre fale, & rarement d’un beau blanc. Le
bord mince de fa levre est quelquefois moucheté de marron. À
peine échancrée dans l'angle, cette levre rétrécit peu louverture
de la coquille. Ce Rouleau, auquel adherent quelquefois de petits
Vermiculaires de l'espèce des Nautiloïdes, est encore très-rare
parmi nous. Il est ici gravé d’après un de ceux que nous possédons.
I! vient de la nouvelle Zélande, & porte depuis quatorze jusqu’à
vingt-cinq lignes de longueur , fur fept à douze de largeur.
M. Martini donne la figure d’un Rouleau qui femble approcher
de celui-ci (102).
On en trouve dans les mêmes parages une autre variété de
laquelle nous n'avons point parlé dans la table des espèces qui
composent cette famille. Celle-ci, toujours plus petite, fi l’on en
juge du moins par ceux que nous possédons, approche davantage
RE
(202) Nev. Syst. Conchyl. som. II,
tab. LII, fig. S72, pag. 225 & 226.
« Ex Mus. Bolteniano (a). Conus teres
Seba , tab. XLIV, fig. 12, pag. 1715
ce font deux espèces bien différentes :
celle de Seba appartenant à l'espèce deg
s
M
Nébuleuses dont nous avons fait mention
levis, dilura rubedine perfusus', ma- |
culis & flriis cbscuré rufis transver- | Genre fecond, Esp. xvnr, de la table
|
#
LA
» sim pictus. Terebellum leve marmo- | qui est en tête de cette famille,
reum », Quoique M. Matini cite
a
CoguiLzis
DE MER.
Cernets
cylindriques
ou Rouleaux
tbe mice)
ÆOQUILLES
DE MER.
Cornets
c lindriques
ou HKouleaux,
702 LA OCOINICE XIE POIIONG LE
de la forme conique. Les pas de fes orbes s’arrondissenit en talus,
à la vérité peu prononcé, mais qui cependant fait paroître fa
clavicule plus faillante, Ces pas des orbes font entierement lisses:
le fillon qui les distingue est plus régulier; & au lieu de fe recouvrir
légerement l’un l’autre en montant vers le fommet, comme dans
le Rouleau précédent, ces orbes femblent au contraire fe recouvrir
en descendant du fommet au premier orbe. La robe blanche de
cette coquille est à flammes ou flammèches, plus ou moins larges,
fauves ou d’un fauve-marron : elles forment communément des
Zig-zags étroits, & un liseré de la même couleur fe voit vers le
haut du premier orbe, Cette variété, qui est peu commune,
nc porte guère plus de feize lignes de long , fur environ huit de
large.
LE ROULEAU FLAGELLÉ ( planche 1xx1x , lettre O), est une
autre espèce assez voisine de la précédente, dont elle differe
cependant à quelques égards. Un peu plus épaisse de test, cette
coquille paroïît aussi plus alongée dans fa forme, étant ordinai-
rement moins renfiée dans la partie fupérieure de fon premier
orbe. Ses neuf fpires ont leurs pas féparés par un fillon assez
régulier & beaucoup plus concave : ces fpires, plus étroites &
légerement aplaties, s’élevent en doucine pour former un talus
arrondi fur les pas de la fpirale. Les crûes, de même que les ftries
circulaires , y font des plus fines. Sa clavicule, quoique faillante,
est terminée par un fommet moins aigu que dans les précédentes,
Sa robe blanche offre quelques flammèches brunes où marron fur
les pas des orbes, ainsi que vers l'extrémité inférieure du premier
orbe, Tour le test est parsemé de points ou de lignes brisées de
Ja même couleur, jetées fans ordre, quelquefois entremèlées de
flammèches longitudinales & déchiquetées, avec une zône étroite
fauve-brun vers les pas du premier orbe. Le dedans de la bouche
est d’un blanc-Jilas tendre, ou d’un violet-grisâtre, avec une
LA DCIOIN C HE DOG LE d4
2)
bande longitudinale d’un brun-roussâtre nué de violâtre à quelque
distance du bord tranchant de la fevre. Cette levre, peu échancrée
dans l'angle, est terminée par un liseré blanc rarement veiné de
marron, & le pli de la columelle est peu prononcé. Ce Rouleau,
qui est des plus rares & peu connu, vient des cotes de la nouvelle
Zélande. Il à dix-neuf à vingt-deux lignes de long, fur neuf à dix
de large : il est ici gravé d’après un de ceux de notre collection.
On en voit un dans les planches de l'Encyclopédie qui paroît être
plus réculierement ponctué (103).
Le Minime BRUN ( planche xv, lettre Dr), est un Rouleau
bien différent de ceux dont nous venons de parler, & qui par fa
forme conique (204) fembleroit devoir appartenir au premiet
genre de cette famille, & mème devoir fuivre en quelque forte
l'espèce des Tines de beurre, à laquelle il ressemble à plusieurs
égards. Cependant fa forme lourde & raccourcie , renflée vers le
milieu & fur-tout vers le haut du premier orbe, larrondissement
de cet orbe en forme de poire & quelques autres caracteres dont
nous parlerons plus bas, nous ont paru füuffisans pour ranger cette
coquille parmi les Rouleaux. On y compte douze, treize & quatorze
fpires, dont les pas foiblement arrondis & fans talus, s’élevent
insensiblement pour former une clavicule large, peu faillante,
quoique le fommet qui la termine foit assez aigu. La ligne fpirale
est fine, régulicre & bien marquée , de même que les ftries
tom. VI, pl. zxix, fig. 15, pag. 8. «Le | distingue difficilement ces trois bandes
» Cornet de la figure 15, y est-il dit, ! dans la figure, ow plutôt on n'y en voir
» est très-peu connu : il a le fond de ! œue deux, fans comprendre celle des pas
>» fa couleur d'un blanc mélé d'une | du premier orbe.
u
Ÿ
gere teinte de bleu, & parsemée de
points bruns, qui forment des lignes
circulaires avec trois larges bandes
(203) Encyclop. Rec. des planches, | » composées de taches brunes ». Or
(204) I est représenté pl. 12, ket. Æ
| de la feconde édiion.
ÿ
6
— "|
Coquirzrs
DE MER,
Corners
cylindriques
ou Rouliguxe
704 T2A #C'O:N'C IH YE DO MOI LE:
FRE OCRTMETTS 3
Coquuurs Circulaires & les crûes qui les traversent. Ces ftries font onduleuses,
peu. fines & ferrées jusque vers l’extrémité inférieure du premier orbe,
Cornets
cylindriques
. . A .
ou Roulraux. Cette partie du premier orbe paroït plus ou moins retroussée , à
où cles produisent des cordelettes assez grosses & assez distantes,
cause du renflement , fouvent assez prononcé, que la columelle
produit en cer endroit, La clavicule, de même que le restant de
la robe, est fauve-brun, marron-brun , ou d'un brun-roussâtre
plus ou moins foncé; mais ces couleurs font toujours plus vives
dans une large bandelette qui fuit les pas de la fpirale : la teinte
s’éclaircit dans les fpires du fommer , qui font d’un fauve-roux,
& quelquefois blanches ou blanchätres vers la pointe. Quelques-
unes des crües produisent aussi fur les pas des premiers orbes,
des traits courbes roussatres ou de couleur moins foncée, & gé-
néralement la ligne fpirale est bordée d’un liseré fauve-roux. Le
fond rembruni du premier orbe est cerclé depuis le haut jusque
vers fon extrémité inférieure, d’un grand nombre de lignes ou
liserés d’un marron-brun très-foncé, ou même d’un brun très-vif
qui tranche fur la couleur du fond. Ces lignes circulaires, plus ou
moins distantes entre elles, font d'ordinaire également espacées ,
quelquefois onduleuses , quelquefois ponctuées , & rarement
inégales ou interrompues : elles disparoissent ou font à peine
visibles fur l'extrémité inférieure & retroussée du premier orbe,
qui pour l'ordinaire est de couleur plus foncée que le reste, Dans
quelques-uns de ces Rouleaux, des lignes circulaires plus grosses
laissent entre elles un, deux & quelquefois trois filets plus déliés.
Enfin il s'en rencontre, quoique très-rarement , qui font presque
entierement dépourvus de lignes circulaires ; mais le fond de la
robe de ceux-ci est aussi plus ou moins manqué, étant en partie
blanchâtre, en partie brun & en partie gris : ce qu’on doit moins
attribuer à des causes extérieures, qu’à quelque vice interne de
Vanimal, La plupart des individus de cette espèce font, ainsi
qu'on
HACONCHYLFOLOGIE 70$
qu'on l’observe dans plusieurs autres espèces de cette famille(20$),
plus ou moins décolorés dans la partie interne des fpires, & fur-
tout dans cette portion du premier orbe qui va fe perdre dans
l'ouverture de la coquille; les liserés & fouvent même le fond de
la robe y.font gffacés, fans doute par les frottemens réitérés de
Panimal contre les parois de fa coquille. L'intérieur est blanc ou
blanchâtre. La levre, peu échancrée dans l'angle , est assez
tranchante dans fon bord, que termine un liseré brunâtre ponctué
de brun. On peut voir dans la table qui précede cette famille les
autres variétés de cette espèce, originaire des Moluques; mais
qu'on rencontre aussi aux Philippines, aux îles Frédériciennes
ou Nicobares, à l'ile de France, à Madagascar & fur les côtes de
Mozambique. La variété dont nous parlons n’est point rare : elle
porte depuis un à deux pouces, jusqu’à deux pouces dix lignes de
longueur , fur fept, quatorze & vingt-une lignes de largeur. Il
est rare que ceux de ce dernier volume, qui est considérable dans
cette espèce, foient riches en couleur. Beaucoup d’Auteurs ont fait
graver ce Rouleau (1206). On trouve de plus dans l'Ouvrage de
(205) Telles font, parexemple, dans
le genre des Cornets, les espèces appe-
lées la Toile d’Araignée , le Damier, le
Fromage vert, l'Hébraïque, l'Amiral de
Rumphius, le Damier Chinois, l’Au-
musse, l'Hermine, la Tine de beurre,
l’Aîle de papillon, la fausse Aïle de pa-
pillon, la Spéculation; quelques Tigres,
les Spectres & les Amiraux : telles font
encore dans le genre des Rouleaux, les
espèces appelées le Drap d’or, le Drap
d’or violet, la Cäillouteuse ou le Pou-
dingue, le Drap orangé , la Brunette,
la Tulipe, la Tempête, la Renoncule,
Tome II.
le Papier de la Chine, le Velours Anglois,
le Minime, le Drap d’argent, la Piqüre
de mouches, le Brocard de foie, l'Ome-
lette, & quelques autres.
Est List. Hist. Conchyl. tab, 785,
fig.
FR Gottwald. cap. V , rab. VI,
Lit. ab; d &'f,
Rumph. Thes. Cochl. tab. XXXI,
dite. v.
Petiv. Gaïzoph. nat. part. I, tab, r,
fig. 7
Guale. Ind, Test. Conchyl. tab, Xx)
lite, 5,
Vyvy
n
COQuILLES
DE MER.
Cornets
cylindriques
ou Rouleaux,
706 LA :CON,GCH Y EL BOL OG KE:
pren,
Coquuurs M: Martini (207), la figure de la variété que nous avons désignée
»z mer. dans la table fous le nom de MINIME FASCI1É ou de GRAND
nn MiNiME, parce qu’elle parvient quelquefois jusqu’à trois pouces
ou Rouleaux. de longueur , fur deux pouces au moins de largeur.
Le MiniME BLEU ( planche xv, lettre D2), est une variété
ou peut être une espèce très-voisine du Rouleau précédent, dont
elle differe peu quant à la forme; les orbes en font feulement un
peu plus renflés fur les pas de la fpirale. Sa clavicule est tachée
ou veinéc d’amaranthe ou de brun-violatre fur les quatre premiers
orbes, qui font d’un gris-bleuâtre, & bordés de blanc fur la ligne
fpirale. Le restant des orbes, jusqu’au fommet, est roussâtre,
fans veines ni taches, avec un liseré marron fur la ligne fpirale.
Quelquefois aussi la clavicule est entierement d’un gris-bleuatre
& tachetée de brun fur toute la fpirale.. Les pas du premier orbe
feulement font bordés d'une bandelette blanche ou blanchître,
qui n’est point fensible dans quelques individus. Une femblable
bandelette blanche ou gris-de-lin tendre fe montre aussi quelque-
fois vers le milieu de ce même orbe. Le reste de la robe de ce
Seba,Locupl. rer.nar.Thes.tom.Ill, | Conus Minimus. Linn. System. nar.
cab. LIV. Sans numéro, Les trois co- | edit. XIT, tom. 1, fpec.30 $, pag.1 168.
quilles au-dessous des numéros 14, 15 | (207) Ney. Syst. Conchyl. tom. II,
& 16. tab. LIX, fig. 658, pag. 301 6 302.
Regenf. Choix de coquillages, &c. | Mus. Gotrwald. cap. V, tab. vi,
pl. x, fig. 47, pag. Lxxur. | Jige 08, lier. c.
Mart. Nev. Syst. Conchyl. rom. IL, | Davila, Catalogue, tom. I, pag. 242,
tab. LIX, fig. 656, pag. 2993 300 | article 477. « Deux grands Corners des
& 3071. Ce Conchyliclogiste confond | » Indes, peu communs, l’un aurore,
cette espèce avec la Fileuse, comme | » l’autre marron clair, tous deux cerclés
nous l'avons déjà observé en note, | » de raies fines plus foncées, femblables
| » à celles du Minime, ornés vers le bas
| » d'une zône blanc fale, assez large,
» & d’une autre plus étroite dans le
| » haut»,
page 576 de ce volume.
Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 241
& 242, la premiere paire de Part. 476,
& la derniere de l'art. 478, pag. 242.
EEE EE RER
LES CONCHTEPOBO'GFE 707
Rouleau est d’un gris-violâtre ou bleuâtre plus ou moins vif, ou
d’un bleu-d’ardoise clair, nué & comme fascié dans quelques-uns
de couleur de chair. Une de ces zônes, étroite & de couleur plus
foncée , fe voit immédiatement au-dessous du ruban blanc du
haut du premier orbe, & un autre ruban d’une nuance plus tendre
que le fond fuit à quelque distance. Cette robe est de plus ponctuée,
par lignes circulaires plus ou moins ferrées, de traits marron-brun.
Plusieurs de ces lignes ponctuées fe rapprochent quelquefois de
distance en distance, de maniere à former des espèces de ban-
delettes où les points marron-brun font rarement entremèlés de
points blanchätres : elles font pour l'ordinaire plus finement
ponctuées vers la partie inférieure du premier orbe. L'intérieur
de cette coquille est d’un blanc-bleuâtre nué de violet tendre,
fur-tout près du bord tranchant de la levre. Ce Rouleau, qui est
très-rare, est ici gravé d’après celui qui fe voit dans le cabinet
de Madame la Présidente de Bandeville. M. le Comte de la Tour
d'Auvergne en possede un qui est aussi très-beau. Il vient des
Moluques, & fur-tout d'Amboine. On pourroit le prendre au
premier coup d’œil pour une variété de Trne de beurre; mais il a
des rapports plus marqués avec l'espèce du Minime. Seba (108)
& les Auteurs de l'Encyclopédie (209), font, à ce que nous
J
(208) Locupl.rer. nat. Thes.tom. III,
tab. LIV, fig. 5, pag. 150. « Volute
» bleue pale, rayée tout autour de can-
| (209) Recueil des planches, tom. VI,
pl. zxix, fig. 8, pag. 8. « Celui de la
| » figure 8, y est-il dit, ainsi que les
» nelures bai-brunes distincrement mar- | » deux qui fuivent, est du genre des
» quées, & réunies par bandes ou par | » Cornets qui font entourés de lignes
» faisceaux. La pointe du fommet de | » marquées par des taches ou des points:
» la tête est aplatie, rentrée en dedans, | » il a le fond de fa couleur d’un gris-
» d’ailleurs joliment madrée de blanc
» & de chitain. Cette coquille n’est pas |
» COMMUNE ». |
» de-lin tendre, parsemé d’un grand
» nombre de petits traits bruns qui, par
» leur disposition fymétrique , forment
Vvvvi)
CoRuILLESs
DE MER.
Cornets
cylindriques
ou Rouleaux,
sr |
CORQUILLES
DE MER.
LUE
ylndariques
ou NN 948
D 2
708 L'A: CO NICH Y LI OL'O'E LE,
croyons, les feuls qui en ayent donné la figure. M. Davila (21e)
parle aussi de ce Rouleau , qui porte entre un pouce neuf lignes
& deux pouces quatre lignes de longueur , fur treize à vingt lignes
de Jargeur. |
LE DRAP D'ARGENT A POINTS NOIRS (planc. xv, lett. F4),
est un Rouleau qui, quoique ponctué (211), differe beaucoup
du pgécédent, non-feulement par le dessin de fa robe, mais
encore par la forme du test, qui est plus cylindrique fans être
fort effilée. Sa clavicule courte est tournée de dix orbes, dont les
pas, très-concaves fur les quatre premiers , font fans tubercules,
mais bordés d’un talus arrondi qui disparoît dans les orbes fuivans.
La ligne fpirale est fine, réguliere & bien distincte : elle est aussi
Gi dans les quatre premiers orbes, d’un petit renflement étroit
& arrondi, qu'on ne distingue point fur les orbes fuivans. Le
fommet fe termine en un petit bouton, plus ou moins aigu, dont
les trois dernieres fpires font couleur de chair, ou rose, ou cerise
vif. Les ftries circulaires, de même que les crûes qui les traversent,
font très-fincs fur cette clavicule. Le reste du premier orbe est
pour l'ordinaire assez lisse & luisant, par la finesse de ces mêmes
ftries, qui ne font bien prononcées que vers l'extrémité inférieure,
ou elles forment de petites cordelettes arrondies, assez distantes
entre clles, mais plus ferrées fur le pli que la columelle produit
en cet endroit. Le fond de la robe fur la clavicule est rarement
» des bandes circulaires & en même | » qui fe répondent mutuellement en
longueur, & à une zône blanche dans
l'un, qui ne paroït point dans l'autre,
à tête aplatie, tachetée d’amaranthe,
& qu’on nomme Âinimes bleus ».
» temps d’autres longitudinales. Cette
m
v
M
» coquille est aussi très-rare ». |
(210) Catalogue, tom. I, pag. 242,
art, 479. « Quatre autres par pendans; |
|
»
2
s
o
» favoir, deux rares bleuâtres, à grand
» nombre de zônes formées de lignes
(211) On la voit à la pl, 13, leut, E
de la feconde édition.
» interrompues ou de traits rouge-brun
LAC 'ONNIC HSE T'ONMOIGL E: 709
d'un blanc pur; il est plutôt roussâtre ou feuille-morte clair,
racheté fur les pas des orbes de petits traits longitudinaux cramoisi-
brun, marron-noirâtre ou d’un brun-brülé très-foncé , lesquels
font fouvent disposés par groupes plus ou moins distans entre eux.
Sur le reste de la coquille, le fond-de la robe, très-difficile à
faisir, offre tantôt une teinte légere de blanc-grisâtre mêlé de
violâtre, tantôt un gris-lilas assez clair, femé d’un très-grand
nombre de points noirs @u brun très-foncé, rangés par lignes
circulaires. Ces points, dont la forme & la grosseur varient fur la
même ligne , font entremêlés à distances inégales d’autres points
du plus beau blanc, ctrès-distincrs de la couleur du fond. Ces
lignes ponctuées font peu distantes entre elles, & quelquefois
alternes avec des lignes de points plus petits & d’un marron moins
foncé. La plupart de ces Rouleaux offrent encore"deux zônes de
taches noires pointillées , l’une fur le haut , l’autre vers le bas du
premier orbe, & ces zônes font fouvent interrompues. La couleur
de l’intérieur est rose, ou rose-jaunâtre, ou couleur de feu jusqu’à
une certaine distance de la levre, où regne une bordure blanche,
que termine un liseré ponctué de noirâtre. Cette levre est très-
mince dans fon bord, assez fortement échancrée dans l'angle,
& quelquefois légerement dentelée dans fa partie inférieure. Ce
Rouleau n’est point rare : on le trouve à Amboine, à Mindanao,
à l’île de France, à Madagascar, au cap de Bonne - Espérance
& fur les côtes du Zanguebar : il porte depuis dix jusqu’à vingt
& vingt-deux lignes de longueur, fur cinq & onze de largeur.
Beaucoup d’Auteurs l'ont fait graver (2x2).
(212) Lise. Hise. Conchyl. tab. 757, Rumph. Thes. Cochl. tab. XXXIII 3
fig. 9° lice. 2.
Mus, Gottwald. cap. vs tab. v, 1 Petiv. Gazoph. na. part. L, tab, XV,
fig. 88, lice. a, b. | fig. 213 € tab. LXXV, fig. 1e
CoOQuILLES
DE MER.
Cornets
cylindriques
ou Rouleaux,
710 HA * CO NICE X'E DOLONG I El
4
Connie LA PiqurE DE MOUCHES (planche xv, lettre F2), est un
re MER. Rouleau que quelques-uns (2 1 3) confondent avec le précédent,
Cortes uoiqu’il en differe assez par fa forme pour mériter d’être regardé
cylindriques q q par 1 pour ICE ŒE 2
ou Rouleaux. comme une espèce particuliere. Son test lourd & fort épais, est
plus renflé dans le milieu ,: & fur-tout vers le haut du premier
orbe, que celui du Drap d'argent. Son extrémité inférieure est
proportionnellement plus resserrée, le pli de la columelle plus
marqué, & fa clavicule, où l’on compttreize à quatorze fpires,
est couronnée de tubercules. Ces fpires forment des étages distincts
& femblent fe recouvrir Os lune l’autre en montant du
Conus Stercus Muscarum. Linn. Syst.
nar. edit. XIT, tom. I, fpec. 3113
Page 1109.
Gualt. Ind. Test. Conchyl. tab. Xxv, (213) Quelques Curieux & même
lier. N & o. des Naturalistes célebres, entre autres le
Bonan. Observ. cire. vivent. part. IT, |
Seba, Locupl. rer. nat. Thes.rom.IIT, | Chevalier Linné, confondent la Pigäre
feu Suppl. Recr. ment. & oc. fig. 30,
pag. 322. :
Lab 2rS fie. 1. Eten donne PIUSIQuS OR Abe avec le Drap d'argent :
autres fans numéro, pag. 152. mais ces coquilles, malgré la ressem-
Regenf. Choix de coquillages, &c. | blance de leur robe, ont dans leur forme
pl. vu, fig. 2 & 2, pag. 1. des différences assez marquées pour nous
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, | auroriser à les distinguer. Nous avons
r PRIE pl. A fig. s, PAR DE cru devoir laisser à la précédente le nom
Ibid. Délices de physique, tom. I, | de Drap d'argent, tant à cause de fa forme
el. 8. v, fig. 7, pag. 56. plus alongée & de fa clavicule lisse, qui
art. Nev. Syst. Conchyl. tom. II, | (emblent la rapprocher des Rouleaux
tab. LXIV, fige 7113 712 8 7133 | connus fous le nom de Drap d’or, qu’à
Pag: 349 350 & 351. cause de fes points blancs, plus distincts
Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 253 que ceux de la Pigére de mouches, lors-
& 254, le fecond Rouleau de l’art. 529. qu’elle en est pourvue; celle-ci differe
* Et un fond blanc, parsemé d'assem- | fur-cout du Drap d'argent par fa clavicule
» blages de petites taches noires, plus | couronnée de tubercules, & par fa forme
| 4 \ A
» ferrées dans deux espèces de zônes: généralement conique & plus renflée
\ La . A
» espèce nommée Piqäre de mouches, | Vers le haut.
# Où Drap d'argent n.
LA: CON.CHY#ÆETIOELO.G IE. 22%
premier orbe au fommet, qui est faillant & aigu. Les tubercules
qui couronnent les orbes font fur-tout bien fensibles dans les huit
premiers, & font d’un très-beau blanc : ils donnent quelquefois
naissance à des plis légers fur les pas même des orbes. Le fillon
qui distingue les fpires est assez fin dans les uns, plus grossier
dans les autres, mais généralement finueux & bien prononcé.
Quelques variétés de cette espèce, telles que les PEAUX DE
CIVETTE, paroissent privées de ces tubercules, ou du moins ils
n'y forment que de foibles mamelons. Dans ces variétés les pas
des orbes ont plus de largeur; ils font moins concaves & bordés
d’un talus arrondi mieux prononcé : la forme de la coquille est
aussi plus renflée dans la partie fupérieure du premier orbe, ce
qui la distingue des Draps d’argent. Dans toutes ces coquilles les
ftries circulaires font très-fines, ainsi que les crûües, qui produisent
néanmoins quelquefois de distance à autre des espèces de côtes
longitudinales. Le fond de la robe est blanc, nué en grande partie
& par ondes longitudinales, d’un gris couleur de chair, quelquefois
de violer tendre ou de lilas clair. Cette robe est femée par lignes
circulaires, nombreuses, très-ferrées & fouvent interrompues,
d'une multitude de petits points, marron-brun, cramoisi-noir
ou d’un brun très-foncé. Ces points, fouvent contigus ou du
moins rassemblés par ondes plus ou moins distinctes, laissent çà
& là des intervalles du fond, plus ou moins larges, qui en font
absolument privés. Plusieurs de ces lignes ponctuées forment par
leur rapprochement deux zônes de marbrures noires nuées de
violer & de bleu, dont une près du milieu du premier orbe,
l'autre vers fa partie inférieure. Les cordelettes de cette partie
inférieure font régulierement ponctuées de brun-noir. Gest
principalement fur les marbrures & fur les ondes les plus colorées
du fond que l’on distingue des points du plus beau blanc, mais ces
points blancs y font en général moins fensibles que fur les Draps
CoQuILLES
DE MER.
Cornets
cylindriques
ou Rouleaux:
Re ei NU CS NS. |
71e LiA :,C ONG Y E HO'L'OG LE
en
Coquuurs d'argent, & manquent même quelquefois. La clavicule est ordi-
PEMER. nairement ponctuée de marron , par lignes circulaires & quel-
RE. quefois blanche en entier. L'intérieur & la bouche de ce Rouleau
°* Rouleaux. font À peu près comme dans le précédent. Il n’est point rare;
mais on le trouve difficilement riche en couleur & bien conservé
lorsqu'il passe un certain volume, comme celui que nous possédons
& dont nous donnons ici la figure. Il a, de mème qu'une Peau
de civette qui fait aussi partie de notre collection, deux pouces
deux lignes de longsfur quatorze lignes de large. Le volume
ordinaire de ces Rouleaux est de dix-fept à vingt lignes de
longueur , fur neuf à dix de largeur. Ils viennent d'Amboine, de
Batavia, de Céram, de la côte de Coromandel, de l’île de France
& de Madagascar. Plusieurs Auteurs en donnent la figure (214),
& M. Davila en fait mention fous le nom de More, qui appartient
proprement à la variété fuivante.
La Moire RAYÉE ( planche xv, lett. F1), differe peu, quant
à la forme , du Rouleau que nous venons de décrire, fi ce n'est
qu'elle est peut-être un peu plus renfiée, & que fa clavicule
moins élevée est quelquefois très-aplatie (2 1 5), ce qui n'empêche
EE
Davila, Catalogue, tom.I, pag. 256,
| ait. 540. « Deux blancs, pointillés, fur-
cout dans deux zônes, & par bandes
| » longitudinales ondées de pointsbruns,
Petiy. Gazoph, nat. part. I, tab. xy, | » à côtes longitudinales peu prononcées,
fig. 20. » à pas des orbes tuberculeux, & nom-
Gualt. Ind. Testar. Conc. tab. XX, | » més Moires ».
|
|
|
(214) Lisr. Hist. Conchyl. tab. 761,
fig. 10.
Mus. Gortwald. cap. v, tab. v,
fig. 88, lice. ce
lice. p. C'est encore le Conus Stercus Mus-
carum. Lin. Syst. nat. edir. XII, tom. I,
Jpec. 311, pag. 1169.
(215) On voit ce Rouleau pl. 12,
letr, S de ja feconde édition.
Seba, Locupl. rer. nar. Thes.rom. IIL,
tab: Ly. Sans numéro, au nombre de
dix figures.
Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT,
cab. LXIII, fige 696, pag. 341 & 342.
mo
AA ICIO"N' CAM L'ROL:'O) G IE. TES
pas que fon fommet ne foit encore assez faillant. Les ftries RER À
circulaires de la coquille font très-fines, mais fes crües forment ve mer.
Cornets
des-côtes longitudinales, nombreuses & bien prononcées. Le fond ques
de fa robe est d’un blanc-grisâtre, nué par bandes longitudinales, 4 Rouleaux.
fur-tout dans la direction des crûes, de roussâtre tendre, &
pointillé fur ces mêmes bandes de blanc & de brun foncé tirant
fur le violâtre. Ce Rouleau, d’ailleurs femblable aux précédens
& venant des mêmes parages, ne passe guère vingt-deux lignes
de long fur treize de large.
La Moire ONDÉE ( planche xv, lettre F3), est une très-
légere variété des deux Rouleaux précédens , laquelle n’est pas
commune & fe trouve principalement aux Philippines. Sa clavicule
est pour le moins aussi élevée que celle de la Prqûre de mouches,
& le fommet qui la termine est assez aigu , de couleur blanche
ou orangée dans fes dernieres fpires ; celles qui fuivent étant
ondées & ponctuées de violâtre & de marron-brun. Les crûes du
test font moins prononcées, & la robe est ondée, fur un fond
blanc, de veines obliques & de zig-zags longitudinaux violatres
ou gris-de-lin, femés de points d’un brun vif & de quelques-uns
blanchîtres ou bleuâtres. Ces ondes obliques font plus ou moins
Jarges & quelquefois confuses ou interrompues : leurs intervalles
font aussi quelquefois très-finement ponctuës de marron ou de
brun-roussatre. Ce Rouleau , d’ailleurs femblable aux précédens,
est gravé dans Seba (2 1 6) & dans M. Martini (2 1 7). On peut voir
dans la table qui précede cette famille les autres variétés de cette
espèce.
La MorsurEe DE puces (planche xv, lettre Fs), est un
Rouleau qui, quant à la forme, approche beaucoup des précédens,
(216) Locuplrer.nar. Thes.tom. IIL, (217) Nev. Syse. Conchyl. tom. IT,
tab. Ly. Plusieurs variétés fansnuméros, | cab. LXIII, fig. 697, pag. 341 6 342:
Tome IT. Xzxxx
714 LA CONCHYLIOLOGIE.
a ——
Coquiusxs Mais qui par le dessin différent de fa robe, peut en être regardé
DE MER. COMME une CESpÈCC fort voisine & peut-être même comme une
Cornets
cylindriques
fimple variété. Court & renflé dans fa forme, les pas de fes orbes
ox Rouleaux. font aussi couronnés de tubercules, mais fa clavicule est ordinai-
rement plus aplatie qu’on ne le voit dans la figure que nous en
donnons. On y compte douze orbes, qui font ou tout à fait blancs,
ou mouchetés de fauve-canelle fur un fond blanc. Le reste du
premier orbe, où les crües longitudinales forment quelques côtes
mal prononcées, est à ftries circulaires très-fines, qui ne deviennent
fensibles que vers fa partie inférieure. Sa robe blanche ou d’un
blanc-roussâtre, est femée fans ordre de taches à peu près rondes
d’un cänelle-cramoisi ou d’un fauve-canelle foncé , qui imitent
assez bien celles qui résultent de la morsure d’une puce. Le fond
de la bouche de ce Rouleau est blanc ou roussitre , mais la levre
est toujours blanche & quelquefois mouchetée dans le liseré qui
la termine. Le bord en est tranchant & médiocrement échancré
dans l’angle. Cette coquille Orientale & rare fe trouve, dit-on,
fur les côtes de la nouvelle Guinée, ainsi qu'aux Moluques : elle
ne passe guère vingt-deux lignes de longueur fur treize de largeur
P: Mate) te] - Fe] D ) -
Rumphius & quelques autres l’ont fait graver (218).
Le Fusri@é (planche xv, lettre N);"est une légere variété
du Rouleau précédent, un peu moins renflée vers le haut du
premier orbe, & à clavicule faillante, terminée par un fommet
aigu. Les pas des orbes en font aussi plus concaves & leurs ftries
circulaires plus distinctes. La ligne fpirale est bordée d’un petit
(218)Rump.Thes.Coch.tab.XXXIIT,
Rg- 2.
Petiv.Gazoph.nat. part. I, tab. XXI,
fig. 15.
Gualt. Ind, Test. Conchyl. tab. XXI,
détt. G.
|
|
|
|
Seba,Locupl. rer. nat. Thes.tom.lIIT,
tab. LIV, fans numéro, & rab. Ly, les
deux coquilles couronnées qui font entre
celles du numéro 20, & petit Rouleau
placé entre les deux Damiers des nu-
méros 2 & 3 du bas de la même planche.
Ce
LA: GONCEYLIOEL Q GIE. AUS
renflement ou les crües font fensibles. Les tubercules qui couronnent
les orbes font aussi plus aigus que dans le précédent. Ces tubercules
font blancs & leurs interstices tachés d’un rouge-cramoisi. Le cordon
de la ligne fpirale est aussi très-finement ponctué de la même
couleur. Tout le reste de la robe est de mème à fond blanc ou
teint légerement de couleur de chair, & femé par lignes circulaires
de taches à peu près carrées ou barlongues ,*d’un beau rouge-
cramoisi vif. Ces taches, assez égales entre elles & plus ou moins
distantes, forment depuis treize jusqu’à feize eordons circulaires,
& elles s’arrondissent dans les plus voisins de l'extrémité inférieure
du premier orbe. Le fond de la bouche est couleur de rose, mais
blanc vers la levre, dont le bord mince est taché de cramoisi.
Cette coquille Orientale & rare, ne passe guère quinze lignes de
long fur neuf de large. Seba donne la figure d’un petit Rouleau
qui en approche beaucoup (2 1 9). M. Martini donne aussi (220)
celle de la variété que nous avons appelée le Fusticé NEGRE A
BANDES , qui paroïît avoir un pouce neuf lignes de lonçueur, fur
treize lignes de largeur.
Le BrocarD DE sotE ( planche xix, lettre Li), est la plus
grande coquille que nous connoïssions dans le genre des Rouleaux:
c'est peut-être aussi la plus mince & la plus légere (221), fi l’on
en excepte les Rouleaux panachés. Quelques curieux la désignent
fous le nom de Tafferas, qu'il faut réserver pour une variété de
cette espèce dont nous parlerons ci-après. Klein & Linné lui ont
(219) Locupl.rer. nar.Thes.tom.IIT,
tab. LV, fans numéro. Le petit Rouleau
au’on voit au haut de la planche, entre
les deux Cornets renfermés par le demmi-
cercle de coquilles numéroté 23.
(210) Ney. Syse. Conchyl. rom. II,
eab, LXIII, fie. 698 & 698, lite. a,
pag. 342 & 343. « Ex Mus. Academ.
» Berolin. Conus baseos muricare al-
» bus, maculis nigricantibus velur arena
» crassa rariès adspersus. Stercus Pu-
foire à gros points bruns ».
(221) Élleest représentée pl. 13,lett, A
de la feconde édition.
XXXX ij
» licis.
En
COQUILLES
DE MER.
Cornets
cylindriques
ou Rouleaux.
716 LE À C ON CHILI OTO GIE:
Coqunzrs donné, d’après Bonanni , le nom de Corner ou Rouleau Géogra-
ve MER. phique. Sa forme, presque cylindrique dans les deux tiers de fa
Cornets
cylindriques
longueur, & feulement un peu renflée vers le milieu du premier
où Rouleaux. Grbe , s'étrécit insensiblement vers fon extrémité inférieure , qui
reste beaucoup plus ouverte que dans les espèces précédentes.
L'ouverture assez fpacieuse de cette coquille femble la rapprocher
de la famille des Tonnes; mais elle tient par fa clavicule & par
fes autres caracteres à la famille des Cornets, & fa figure peu
conique & fort alongée, la fait placer avec fondement parmi
ceux du fecond genre (1221). Ses onze à douze fpires, dont les
trois à quatre premieres ont leurs pas assez larges, aplatis ou peu
concaves, produisent une clavicule très-peu faillante relativement
à la longueur de la coquille. Le fommet en est cependant assez
aigu, mais quelquefois obtus par vétusté. La ligne fpirale est fine,
bien marquée, & les mamelons qui couronnent les orbes la rendent
d'ordinaire plus ou moins finueuse ou festonnée. Un petit talus
ou cordon peu prononcé en borde le contour. Les crûes, de même
que les ftries circulaires , font plus apparentes fur cette clavicule
que fur le reste du premier orbe, qui est des plus lisses. La plus
grosse de ces ftries tourne avec la fpirale fur le milieu de chaque
orbe. Quant aux mamelons qui couronnent les orbes, ils ne
s'étendent guère au-delà des cinq premicres fpires. On observe
quelquefois dans le test des espèces de cicatrices ou de reprises,
faites par l’animal pour réparer les fractures accidentelles arrivées
à fa coquille. Le fond de la robe de ce Rouleau est rarement d’un
(222) On pourroit placer avec les
Tonnes le Rouleau dont il s’agit, fi {a
clavicule étoit dépourvue de tubercules
& terminée par un mamelongn bouton:
fi fa columelle , au lieu d’être lisse, étroit
tidée ou plissée & plus apparente qu’elle
|
|
|
|
ne l’est; on devroit alors le ranger avec
les Prépuces & Couronnes d’Éthiopie,
dans le genre des Tonnes à fût ridé:
mais comme ces caracteres principaux
lui manquent, c’est avec raison qu’on
le met ici.
LAMGONCHMLIOEOGIE. 717
beau blanc : il est plus communément blanchâtre ou d’un blanc-
gristre ; quelquefois d’un blanc-bleuâtre ou couleur d’agate,
c’est-à-dire roussâtre & lie-de-vin tendre. Dans d’autres il est
nué de violâtre & de lilas, ou bien de gris-de-lin & de couleur
de chair, ou enfin de couleur de rose & de bleuâtre. Ce fond est
marbré tantôt fans ordre, tantôt dans deux larges zônes, de
fauve-roux ou de marron plus ou moins foncé. Ces zônes, rarement
continues , fe voyent l’une vers le haut, l’autre vers le bas du
premier orbe, & elles montrent assez fouvent fur elles-mêmes de
petites taches blanchâtres ou roussâtres du fond. Ces marbrures,
au lieu d’être disposées par zônes , forment quelquefois de larges
flammes longitudinales très-déchiquetées , qui, comme nous
l'avons déjà dit, ont fait comparer le dessin de la robe de cette
coquille à une carte géographique. Le reste du fond de cette robe
est couvert d’une espèce de réseau, très-délicat, mais bien distinct,
de même couleur que les marbrures. Ce réseau laisse un grand
nombre de petites taches du fond, les unes irrégulicres, les autres
en forme de points, d’écailles ou de triangles. En un mot les
mailles de ce réseau ont beaucoup de rapport avec celles du Cornet
Amadis , excepté qu'on n’y apperçoit point de lignes ponctuées.
La clavicule est panachée des mêmes couleurs, fur un fond
femblable à celui de la robe : dans quelques-uns néanmoins elle
est d’une feule couleur. Les tubercules des pas des orbes font tantôt
blanchîtres, tantôt marron, c’est-à-dire que les marbrures passent
indistinctement fur les tubercules ou dans leurs interstices. Les
fpires qui précedent le fommet font fouvent blanchätres en entier,
tandis que ce fommet est couleur de rase ou cramoisi vif. Enfin
les ftries, qui dans la plupart des Cornets & Rouleaux font plus
prononcées fur le tiers inférieur du premier orbe, manquent
presque toujours en cette partie fur le Brocard de foie; & fa
columelle , beaucoup plus apparente , n’y produit point l'espèce
a ——— |
COQUILLES
DE MER.
Cornets
cylindriques
ou Rouleaux:
718 LA CONCHYLIOLOGIE.
ce
Coquuzes de pli qu'on remarque plus ou moins fensiblement dans les aatres
e mer. espèces. Cette columelle est blanche, étroite, arrondie & un peu
ne à torse. L'ouverture plus évasée de ce Rouleau, laisse voir une plus
eu Rouleaux. grande partie de fon intérieur , qui est d’un beau blanc-d’émail,
tirant quelquefois un peu fur le bleuâtre ou fur le gris-de-lin.
La levre est mince dans fon bord , que termine fouvent un liseré
marron : elle est bien échancrée dans langle , légerement en
gouttiere & un peu retroussée vers la partie inférieure du premier
orbe. Ce beau Rouleau fe trouve à l'île de France, au cap de
Bonnc-Espérance , à Madagascar, à Amboine, aux Philippines
& fur les côtes de Guinée. Il n’est point rare, à moins qu'il ne
foit d’un très-grand volume & riche en couleur. On en voit depuis
treize lignes jusqu'à cinq pouces & plus de longueur , & depuis
un demi-pouce jusqu’à deux pouces & demi de largeur. Ceux de
ce dernier volume ne font pas communs; mais il est très-rare
d’en rencontrer qui ayent fix pouces de longueur fur près de trois
de largeur. Beaucoup d’Auteurs en ont donné la figure (223).
(223) Lise. Hise. Conchyl. tab. 747, Hill. Hisr. of anim. tom. III, pl. #8.
Àg. 4I. The Brocads Schell.
Mus. Gortwald. cap. V , tab. v, Gualt. Ind.Test.Conchyl. tab.XXVI,
fig. 85. lice. &.
Seba,Locupl.rer.nar. Thes.tom.lIIT,
tab. XLII, fig. 2, 3 Ë 43 PAL: 127.
Knorr , Délices des yeux & de l'esprit,
ITS partie , planc. xxt1, fig. 2, pag. 42,
& VI part. pl. xvur, fig. 3, pag. 31.
Mart. Nev. Sysr. Conchyl. rom. IT,
tab. LXIV, fig. 7175 Page 3545 35S
& 356.
Davila, Catalogue, tom. I, pag. 255
& 256, art. 538.
Conus Geographus. Linn. Syst. nat.
edic. XIT, com, I, fpec. 324, pag. 1172:
Bonan. Recr. ment. & oc. class. III,
fig. 319 » pag. 157. «“ Geographicam
» Tabulam reprasentat hac inter omnes
ultima loco non venustate. In ejus
enim test albä, ira disponuntur ma-
cule , G lincole fulve , ut Provincie,
& Regiones in Tabul& geographicä
indicantur ».
Rumph, Thes. Cochl, tab. XXXI,
lite. .
Petiv. Gazoph. nar. part. I, tab. Xv,,
Fig 3, litt. À, & tab. XCVIIT, fig. 8.
8
PUS Le
mr
A
a et os oi |
LAPCONCHYELIOLOGIE 19
Le TAFFETAS POINTILLÉ ( planche x1x, lettre L2:), est une
coquille à laquelle Bonanni a encore donné le nom de Géogra-
phique , & qu'on peut. regarder comme une variété du Rouleau
précédent. La forme en est à peu près la même, mais elle ne
parvient point pour l'ordinaire à un volume aussi grand , & fon
test, quoique mince, est aussi un peu plus épais. Sa clavicule
composée de dix orbes, est plus élevée, & le fommet qui la
termine plus obtus , couleur de chair, blanc ou rose. Les pas des
trois premiers orbes, peu concaves & bien ftriés, s’arrondissent
dans leur bord en talus peu faillant, généralement lisse, ou dont
les tubercules font des plus légers; aussi la ligne fpirale n’est-
elle point festonnée comme dans le Brocard de foie. Les crües
onduleuses, de même que les ftries circulaires, fe montrent
rarement vers le haut du premier orbe ; mais ces dernieres plus
prononcées fur la partie inférieure de ce même orbe, y forment de
petites cordelettes obliques , dont la premiere est la plus fensible.
Le fond de la robe est blanchâtre, nué de rose & de gris-de-lin
vif ou de bleuatre : il est flambé comme en deux zônes de fauve-
brun ou de marron, & ponctué par lignes circulaires de la même
couleur. Ces lignes, plus ou moins égales & distantes entre elles,
regnent dans toute la longueur du premier orbe. Dans quelques-
uns, tels que celui dont nous donnons la figure , les marbrures
ou flammes longitudinales font interrompues fur le milieu du
premier orbe par une zône du fond, qui est également ponctuée.
Dans d’autres cette zône intermédiaire est moins réguliere & plus
ou moins finueuse. Dans d’autres enfin les marbrures font dé-
pourvues des lignes ponctuées, qui ne paroissent que fur le fond:
on n'en voit point non plus fur les pas des orbes. Le renflement
feul de ces mêmes orbes est ponctué de blanc & de marron depuis
Ja feconde ou troisieme fpire jusque vers le fommer. Ce Rouleau,
de même que fes variétés, n'offre point fur fa robe le réseau
Rs 10)
CoquiLrss
DE MER.
Cornets
cylindriques
ou Rouleauxs
LA, CON CH MEMNO L'OIGTE
710
Coquuirs qu'on observe fur le Brocard de foie. Comme nous avons décrit
peu. Îes principales de ces variétés dans la table qui précede cette
Cornets
cylindriques
o4 Rouleaux, où d’un blanc-bleuâtre ou couleur de chair, & que leur levre est
famille, nous dirons feulement ici que leur intérieur est ou blanc,
moins échancréc dans l'angle que celle du précédent. Ils font
aussi moins communs, & viennent fur-tout de l'ile de France,
de Batavia, des côtes du Zanguebar & de l’île de la Magdelaine,
Ils ont de treize lignes à deux pouces ou deux pouces & demi de
longueur , fur moitié moins de largeur. Plusieurs Naturalistes en
ont aussi donné la figure (124).
L'OMELeTTE ( planche xvux, lettre C8), est un Rouleau qui
femble encore n'être qu'une variété, tant du Brocard de foie
que du Taffetas, mais dont le volume est pour l'ordinaire moins
LA
D
(224) Lise. Hist. Conchyl. tab. 743,
Âg. 39.
Bonan, Observ. circ. vivent. part. II,
feu Suppl. Recr. ment. & oc. fig. 36,
page 322. « Cylindrus levis & nitidus
» colore rarus. Roseo enim , & albo ita
» depictus à Natura est, ut ferè Ta-
» bulas fimuler, in quibus Regiones ,
» Maria, & Insule à Geographo ex-
» primuntur , hac de causä Cochleam
» Gographicam aliqui eam vocärunt ».
Seba, Locupl.rer. nat. Thes.tom. IIL,
tab. XLIII,-fig. 22 & 29, pag. 130.
Adanson, Hist. nat. des coquillages
du Sénégal, pl. 6, fig. 8, pag. 97 & 98.
Le Salar.
Regenf. Choix de coquillages, &c.
pl. 11, fig. 20 & 20, pag. xrv.
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit,
ET part. pl. x1, fig. 4, pag. 27 & 28,
& V° part. pl. xx, fig. 1 & 2, pag, 32
& 33. L'Auteur confond cette espèce
avec la Tulipe de M. d'Argenville, dont
nous avons parlé ci-dessus, page 673.
Mart. Ney. Syst. Conchyl. rom. II,
tab. LXIV, fig. 718 Ÿ 719, pag.356,
357 & 358, & LXV, fig. 720 GE 721.
« Ex Mus. Gledirsch & nostro. Conus
» baseos levis parum excavatæ , nube-
» culatus& punctatus achatinus, Tulipa
» dictus ». La figure 720 appartient à
la variété que nous avons nommée le
Taffetas fans points.
Davila, Catalogue, tom. I, pag. 256,
article 540. “ Quatre autres , dont deux
» marbrés de blanc & de fouci, & deux
» de marron & de violet, tous les quatre
» ceints du haut jusqu’en bas de traits
» & de points bruns, variété nommée
» le Taffetas ».
considérable
LA CONCHYLIOLOGIE. Jan
considérable (2 2 s). Un peu moins eftilé dans fa forme, fon test,
quoique mince , est aussi un peu plus épais. Ses huit à neuf orbes
produisent une clavicule courte, terminée par un fommet aigu.
Les pas de ces orbes font assez lisses, plus aplatis que concaves,
& légerement renflés dans leur bord, qui est fans tubercules. Les
ftries circulaires font à peine fensibles fur le corps de la coquille,
mais les crûes s’y trouvent quelquefois bien prononcées. Le fond
de la clavicule est blanchâtre, veiné de fauve & marbré d'orangé :
fur le reste de la robe ce même fond blanchâtre est nué de rose
ou de couleur de chair, marbré par ondes d’un bel orangé vif
& entremêlé de veines ou de traits fauves de la plus grande finesse.
Ces veines & marbrures laissent un grand nombre de taches
irrégulieres ou triangulaires du fond , fans néanmoins former un
réseau comme dans le Brocard de foie. Elles font quelquefois
distribuées comme en deux zônes, l’une vers le haut, l’autre vers
le bas du premier orbe. On voit de ces coquilles qui font panachées
d’un bel orangé-rouge & de fafran vif ou de jonquille; d’autres
font parsemées de taches brunâtres, ainsi qu’on le peut voir dans la
table qui est en tête de cette famille. Ce Rouleau, dont l’intérieur
est blanc, vient des Moluques & des Philippines : il a depuis
un pouce & demi, jusqu’à deux pouces & quelques lignes de
longueur, fur un peu plus de moitié de largeur. Seba , Knorr &
Gualtieri l'ont fait graver (226); M. Davila en parle aussi (227),
(225) Cette coquille fe voit pl. 13 de Gondole, coquille de la famille des
lert. H de la feconde édition. Tonnes.
(226) Seba, Locupl. rer. nat. Thes. Gualt. Ind, Tes. Conc. tab, XXVI,
One ET I eub X LIT, Jos Tire. C
pag. 128,
(227) Catalogue, tom. I, pag. 2f4;
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit,
aitic. 530. « Deux blancs, barivlés de
V® part. pl. x1, fig. 4, pag. 19. Il donne | » taches aurore, & à deux zônes de
mal à propos ce Rouleau pourune espèce | » même couleur, nommés Omelerte n.
Tome IL. Yyyy
mo en pm mnt
—_——— |
CoQuiLLES
DE MER.
Cornets
cylindriques
ou Rouleaux.
+
ue LA "C'OINGH Y E HO!L'OG IE!
£ A
. ’ . e \ « /
Coquuuxs de même que Linné, qui en fait une espèce différente du Brocard
ps. defoic(228)
Cornets L'ENFANT COURONNÉ ( planche xvr, lettre K), par lequel
cylindriques è a Lx :
ou Rouleaux, nous terminons la description des coquilles de cette famille, est
un Rouleau plus épais dans fon test que les précédens, auxquels
il ressemble assez par fa forme cylindrique évasée dans fon
ouverture vers le bas du premier orbe. Les huit à neuf fpires qui
le composent femblent fe recouvrir légerement l’une l’autre en
montant de la premiere à la pointe peu aiguë du fommet. La
clavicule courte & fouvent aplatie qui en résulte est foiblement
mamelonnée fur les pas des orbes, ce qui rend festonné le fillon
qui les distingue. Du reste cette coquille est assez lisse & luisante,
les crûes, de même que les ftries circulaires, y étant presque
imperceptibles. Le pli de la columelle rend l'extrémité inférieure
du premier orbe fensiblement retroussée. Le fond de la robe est
d’un beau blanc, veiné fur les pas des orbes de quelques traits
fauves , & fur le corps de la coquille de traits en zig-zags fauves
ou marron foncé, distribués fur-tout dans deux zônes, l’une plus
large un peu au-dessus du milieu du premier orbe, l’autre plus
étroite vers le bas. Ce Rouleau , dont l'intérieur est blanc & la
levre, peu échancrée dans l’angle, vient des côtes de la nouvelle
Zélande & même de celles de la nouvelle Guinée. Il est très-rare,
& fe voit ici représenté de grandeur naturelle : nous n’avons
trouvé fa figure gravée dans aucun Auteur.
(228) Conus Bullatus. Linn, Syst. nat. edir. XII, tom. I, fpec. 322, pag.1172,
GK
HA CONCÉTLÉOLOG IE. mr
2 PCT NE ER PEAR EU BE UP ISERE 2 CL FT MRELSES EF
: rai NEUVIEME.
OLIVES OÙ CYLINDRES,
DIiVIisÉS EN DEUX GENRES.
Genre IT. Oxrives ventrues ou
à bouche évasée.
Genre TZ. Ozrves alongées ou à
bouche resserrée.
Ces Testacées ont, comme ceux de la famille précédente, leurs
fpires comprimées & roulées fur elles-mêmes , de maniere à ne
laisser voir que la volure extérieure & La portion des [pires internes
qui concourt à former la clavicule ; mais ce qui les en distingue,
c’est 1°. d'approcher davantage de la forme cylindrique : 2°. d’avoir
le fillon de leur fpirale profond & en vive-arrére dans fes deux bords,
ou d'en être privé : 3°. de montrer une portion assez considérable de
leur columelle généralement chargée de rides: 4°. d’avoir communément
leur levre échancrée à fes deux extrémicés : s°. enfin, d’être toujours
lisses 6 luisans à l'extérieur, privés de périoste & d’opercule.
RENE EEE ER EP EN ES RE ERREUR EPP TEE ENT AE TP EPL PE BI EL SERSPN I SREDEE EIR EP OPEN NES TR REIMS SE TEEN
GENRE PREMIER.
OLIVES ALONGÉES OU A BOUCHE RESSERRÉE,
DIiViSÉES EN TRENTE ESPÈCES.
ERSNPTEICÉE Ale
Olives de forme étroite, fort alongée, dont la ligne fpirale, oblique & peu fensible,
ne rend point échancré l'angle fupérieur de la levre ; la columelle
est lisse, peu apparente & fans dents.
Le — |
Li . , . « \ 4 - L
4 A Tariere, l’Aiguille à coudre, robe marbrée ou veinée de marron Coguirres
l’Avoine ou la Vrille de Saint-Pierre,
à clavicule aigue , peu prolongée, à
brun, fur un fond blanc nué derous- PE MER.
Olives
alongées,
sâtre : peu commune, pl x1X. D
Yyyyi
7124 LA CONCHYLIOLOGIE
PV La Tariere blonde, à robe blanchâtre la premiere coquille de la premiere
s L
DS ou ventre-de-biche, marbrée de
a / LA
Olives fauve & veinée confusément de
traits fins de la mème couleur , qui
paire de l’article 426.
La Tariere blanche, qui ne differe des
précédentes que par fa robe entie-
rement blanche, ou d’un blanc peu
grisâtre, tirant quelquefois fur la
‘couleur de corne : coquille peu
alongées.
y férment un réseau très-délicar.
La Tariere ponctuée, à robe blanche,
fermée fans ordre d’un grand nombre
de petits points fauves ou marron: commune.
rare. Lise. Hist. Conc.tab.7 37, fig. 32.
Rumph.Thes.Cochl.sab.x xx, litr.s;
& Petiv. Gazoph. nat. part. I,
tab. XIII, fig. 24.
ESrECE Il
Olives fort alongées , dont la clavicule
est un peu moins élevée : les pas des
orbes en vive-arrête font feparés par
un fillon plus large & plus profond.
On voit un pli faillant vers la bases
& La columelle est ridée comme dans
toutes les espèces fuivantes.
La Tariere rayée, à robe blanche ou
foiblement fafranée, ceinte de lignes
obliques, fines & ferrées, marron
foncé : Orientale & rare. List. Hisr.
Conchyl. tab. 736, fig. 31. Klein,
Fentam.meth. ostrac. tab. II, fig. 49,
pag. 38; & Knorr, Délices des yeux
& de l'esprit, IL. part. pl. IV, fis. 4,
PAS: 1 $+
La Tariere à bandes, dont la robe
blanche est ornée, fur le premier
orbe, de quatre zônes obliques,
L’Algébrique , à clavicule élevée, à
huit orbes dont le fillon est bordé
de part & d'autre par une vive-ar-
rète,avec un pli en vive-arrète vers
le bas ; à robe grise ou jaune-foufre,
couverte d’un grand nombre de
traits en zig-zags brunâtres, qui
laissent de grands & de petits trian-
également larges & distantes entre
elles, & d’une feule fur les fpires
de la clavicute. Les taches ou veines
qui les composent font marron ou
d’un brun pourpré : peu commune.
Gualr.Ind.Test.Conchyl.tab.X XIII,
lict, o.
La Tariere à zig-zags, à robe blanche
ou blanchâtre , fasciée en zig-zags
de canelle, plus foncé dans deux
zones. Dayi.Catal, rom.T, pag, 210,
gles du fond ; à deux zônes de traits
plus grossiers, brun foncé, à colu-
melle blanche , mais à bouche lilas
ou violet tendre, & à levre épaisse,
bien échancrée dans fes deux extré-
mités ; de Saint-Domingue & de [+
Martinique : grande:Olive qui n’est
point rare.
L'Algébrique blanche, demème forme
& grandeur , mais dont la robe
linche nute de gris-violâtre , ofre
L A
un grand: nombre de traits en 2ig-
zägs plus ou moins distincts, marron
tendre , qui laissent de grands & de
petits triangles du fond; quelques
traits ou chevrons transverses , d’un
marron plus foncé, forment deux
zônes fur le milieu du premier orbe:
de la Barbade.
L’Algébrique fans zônes , à robe blan-
châtre & roussâtre , nuée de gris un
peu ardoisé ,. & couverte en entier
de traits en zig-zags, plus petits,
d'un brun-marron, qui produisent
un réseau dont les mailles font plus
ou moins interrompues ; la levre est
cpaisse & blanchâtre, & le fond de
Fonverture d’un violet tendre.
Dont la robe roussâtre ou fauve, est
veinée irrégulierement de taches &
de traits bruns en zIg-Zags ou en
chevrons plus ou moins distincts :
l'intérieur est couleur de chair, &
. la columelle blanche.
ESPE CENTIT
L'Olive gravée , à clavicule élevée, &
dont les orbes, plus concaves que
plats , font féparés par un fillon
large, en gouttiere peu concave ,
bordée de part & d’autre d’un talus
en vive-arrète. Le haut des pas des
orbes est tacheté de fauve-roux, &
il en part des lignes ou veinules
longitudinales, un pew en zig-zags,
dont la couleur , fauve ou roussâtre,
est plus ou moins distinctes du fond.
CONCHYLTOEOG LE,
725$
Le pli de la base est peu prononcé ;
il est traversé obliquement , fur fon
fond blanchatre., de ftries ou de
traits concaves interrompus & quel-
quefois branchus , qui imitent des
traits grossiers faits à coup de lime :
Olive Orientale & très-rare.
ESPN C EAN
Olives dont la clavicule est encoreélevée,
& dont Le bord du pas des orbes est
en vive- arrête : leur fillon, plus ou
moins larce, est bordé d’un talus
plus ou mois fensible.
La Bouche violette, à pas des orbes
en vive-arrète , féparés par un fillon
étroit & profond; à robe blanche,
nuce de jaune-foufre plus ou moins
tendre, & femée d’un grand nombre
e points & de traits, disposés par
ondes fafran, ombrées de bleu peu
foncé , & mèlées de points violâtres.
Deux zônes bleuätres s’observent,
l'une fur le haut, l’autre vers le
milieu du premier orbe. La colu-
melle est fortement ridée : le fond
de la bouche d'un violet vif; & fa
levre épaisse, intérieurement bordte
de blanc : de l'île de France & des:
Moluques. Lise. His. Conc. tab. 7ro,
fig. 3, & tab. 732, fig. 11. Gual.
Ind. Testar. Conchyl. tab. XXIIT,,
lier. F Er, 6 tab, XXIV, lite. BE ci
Seba, Locupl,rer, nat. Thes.tom. IIT,
tab. LIIT, lit. R, WG ©, pog. 148
& 149. Bonan. Recr. mers, & ec
Caen }
CoQuILLES
DE MER.
Olives
alongées.
Coquicres
DE MER,
Olives
alongées.
Si
16 EA =CONCHNYEVPFOEHOGIE
class, 1IF, fig. 142, pag. 1296 430.
Periy. Gazoph. nat. part. I, tab, LIX,
fig. 8 , & tab. 156, fig. 19.
La Bouche violette à zig-zags, à cla-
vicule moins élevée, plus renflée
dans fes orbes, ce qui rend le talus
de la ligne fpirale moins fensible,
Sa robe blanche ou jaunârre , moins
fasciée que la précédente , est femée
de points & de zig-zags fafran,
ombrés de bleu. L'intérieur est aussi
violer foncé , bordé de blanc : Orien-
tale , fans étre rare. Lise Hisr.
Conchyl. tab. 7211, fig. 7. Gual.
Ind. Testar. Conchyl, tab. xXxIIr ,
lier. n 6 T;, & Mart. Nev. Syst. Conc.
com. IT, tab. XLVIII, fig. $18 6 $21,
Pag» 171, 172 & 173.
Dont la robe blanche est tachée de zig-
zags, fouvent interrompus, pourpres
& violätres, nués de fafran. L'inté-
rieur est rougeâtre & orangé: Orien-
tale. List, His. Conchyl, tab, 710,
Jige 4.
Dont la robe d’un gris-blanchätre,
nué de jaune-foufre , est veine ir-
régulierement & ponctuée fans or-
dre , d’aurore nuce de brun & de
bleuâtre. L'intérieur est d’un gris-
de-lin vif & foncé , bordé de blanc.
ESPECE VV,
L'Olive en échiquier, à clavicule fail-
lante , blanchätre , veinée de brun,
à ligne fpirale étroite & profonde,
& à bandes brunes longitudinales
en zig-zags, fur un fond blanc, in-
terrompues par une zône café-au-
lait-grisâtre ; à intérieur violet : co-
quille rare, planche x1x. . . . B3
L'Olive à losanges, à trois zônes in-
rerrompues ou non, d’un gris-rous-
sâtre tirant fur le brun, l’une fur le
haut, l’autre au milieu, & la troi-
sieme vers le bas du premier orbe,
Les bandes intermédiaires du fond
font d’un blanc-jaunâtre, nué de
bleuâtre, chargées de traits bruns,
ombrés d’orangé , qui s’entrelacent
en laissant des losanges transverses
plus ou moins irréguliers du fond,
La columelle est blanchätre , & l’in-
térieur violet, bordé de blanchätre
vers la levre, qui est d’une épaisseur
médiocre : Orientale & très rare.
L'Olive à carreaux, variété non moins
rare que la précédente, à une bande
verdatre fur le haut du premier orbe,
avec un cordon de la mème couleur
fur le milieu du même orbe, pré-
cédé & fuivi d’un plus étroit, blan-
châtre , ponctué de brun : le reste
de Ja robe est orné, par lignes cir-
culaires, de taches carrées alterna-
tivement blanches & brunes, nuées
d’olivâtre & d'orangé. Un point
brunâtre fe fair remarquer dans les
carrés blancs de la moitié fupérieure
du premier orbe ; la base en est
roussâtre, & l’intérieur orangé-rouge,
Gualt, Ind, Tesr. Conch, tab, XX1V,
lice, 3.
Rs Le
7
Re
__
LA: C O;ùNiC H YsL LOL OG LE:
L'Olive à mailles ,\à robe gris-de-lin ,
fasciée de trois zônes vertes dispo-
sées comme dans la précédente. Les
zÔnes intermédiaires offrent un ré-
seau de traits verdâtres, qui pro-
duisent des mailles carrées & à peu
près égales, fur le fond gris-de-lin
de cette coquille :
Orientale.
L'Olive à triangles, plus effile dans
fa forme & moins volumineuse, à
clavicule élevée, & à robe fond
jaune , femée d’un grand nombre
de craits bruns, qui laissent une
quantité de grands & de petits trian-
gles du fond, bien distincts. Un
réseau de traits de la mème couleur,
mais beaucoup plus délié, s'étend
fur le reste de la robe : Orientale
& rare. Knorr, Délices des yeux & de
l'espric, VI. part. pl. XXII, fig. s,
P2g. 44 © 45.
L'Olive à triangles tachetés, aussi
elle est aussi
alongée , mais un peu plus renflée
dans fa forme ; à robe d’un blanc-
jaunâtre, nuce de bleu tendre, &
tachée ou tiquetée de points vio-
lâtres ou bruns, avec quelques traits
de la mème couleur laissant de
grands triangles du fond : Orientale
& peu commune. Mari. Nev. Sysr.
Conchyl.tom. Il, tab. XLVI, fig. 489,
P4ag: I $ 9°
ESPECE, V'L
L'Olive Toison d’or, à clavicule élevée,
727
à fillon de la fpirale étroit & pro-
fond , & à robe blanche , nute de
jaune - fafran , femée de quelques
craits fins en zig-zags d'un aurore-
rouge : Orientale & peu commune,
Marc. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT,
tab. XLVI, fig. 490, pag. 159 &
1604
L'Olive à gouttes violettes ftrice, à
pas des orbes en vive-arrète, féparés
par un large fillon, à robe blanche,
nuée de roussatre , femcée de taches
violettes, à peu près triangulaires ,
& de plus chargée de ftries circu-
laires, onduleuses & manquées, de
la plus grande finesse : très - rare#
plancheIx HAS. NAS NET
L'Olive à gouttes violettes lisse , dif-
8
fere de la précédente par fes taches
plus petites, plus nombreuses &
plus confuses, & en ce qu’elle est
dépourvue de ftries : Orientale &
peu commune. Lise. Hise. Conchyl.
tab. 720, fig. s. Rumph. Thes. Cochl.
tab, XXXIX, fie 6 Mart. Nev.
Syst. Conchyl. com. IT , tab. XLVI ,
Fig. 491 492, pag. 160 & 165.
L'Olive à gouttes violettes ponctuée,
à robe blanche nuce de roussatre ,
ponctuée fans ordre de violet-roux ,
à bouche orangé tendre. Kaorr,
Délices des yeux & de lPesprit,
IT. part. pl. X, fig. G & 7, pag.14.
L'Olive à gouttes violettes bossue,
variété Orientale & des plus rares,
différente des précédentes par un
—_— —
Coquiiees
DE MER.
Olives
alongées,
|
COQUILLES
DE MER.
Oves
alonpées,
728
renflement circulaire qui forme un
talus vers le haut du premier orbe :
fa robe est femée de grosses taches
violettes triangulaires , fur un fond
rose ou couleur de chair. L'intérieur
de la bouche est d'un roux tirant fur
le rougeître.
L'Olive blanche bossue , autre variété
de la précédente, avec le même
talus, mais dont la robe est entie-
rement. blanche , ou blanc - gri-
sâtre, ou d’un blanc peu fafrané,
privé des taches violettes, ou qui
du moins n'y font qu'imperceptibles.
Qn en voit une bonne figure dans
V Lise. Hist. Conchyl. tab. 717, fig. 1.
Mart. Ney, Syse. Conchyl. tom. IT,
tab. LI, fig. 564, pag. 188. La forme
de celle-ci est un peu plus renflée.
EYSIP/E CIEL NEIU
Le Point d’Hongrie réticuié, à clavi-
cule faillante, à bords des pas en
vive-arrête, féparés par un fillon
profond , & entourés d’une zône de
traits fins, de couleur brune, en
forme de houppe ou de chevelure,
qui fe divise par petites masses de
distance à autre ; à robe d’un gris-
roussâtre , chargée de zig-zags & de
triangles marron, formés par des
hachures onduleuses très-fines, qui
laissent aussi des triangles du fond.
La columelle est blanche nuée de
lilas tendre, & la levre épaisse :
coquille assez commune ; de la
oo mm
LA CONCH Y LhO LOG I E.
Martinique & de Saint-Domingue.
Le Point d'Hongrie réticulé à bandes,
dont la robe blanche est nuée de
bleuâtre , comme en deux zônes,
l'une fur. le haut, l’autre vers le
milieu du premier orbe : le reste de
la robe est d’un gris-lilas fale , cou-
vert de zig-zags formés par de fines
hachures canelle-marron. Les traits
en zig-zags font plus gros, moins
nombreux fur les deux zônes blan-
châtres du fond, & le talus de la
fpirale forme une large zône d'un
roux-gris-de-lin, fans chevelure fur
les pas des orbes; d'Amérique : cette
espèce est peu commune.
Le Point d'Hongrie non réticulé, à
pas des orbes bordés d'une zône de
traits fins, courts, longitudinaux,
bruns ; à robe d’un jaune-foufre,
femée d’un grand nombre de traits
en zig-zags, d'un brun-violätre &
olivâtre, qui ne paroissent point
hachés comme dans les précédens ,
& avec deux zônes de traits d’un
brun plus foncé : Olive Américaine
& commune.
Le Point d'Hongrie blanc, dont la robe
blanche ou à peine nuce de lilas,
est en certains endroits couverte de
traits violâtres & marron, qui for-
ment de plus grands zig-zass, en
laissant des traînées longitudinales
du fond qui en font dépourvues.
Seba , Locupl.rer.nat. Thes.tom.IIT,
tab, LIII1, litt. Y, pag. 149,
Le
EPA C'ONN CH FOPO:G TI E.
Le Point d’Hongrie confus, femé de
traits en zig-zags , qui laissent des
triangles du fond; une partie de ces
traits, distribués comme en deux
zônes plus distinctes , font bru-
nâtres, les autres font violâtres, fur
un fond agate, ou d'un gris-rous-
sâtre, ou foufre, ou atdoisé, ou
violätre, &c. D’Amérique, & assez
femblable à celle de Mart. Ney.
Syst. Conchyl. tom. IT, tab. L,
fig. $ 54 pag. 183.
Le Point d'Hongrie couleur de rose,
à robe fond blanc , nué légerement
de lilas, couverte de traits en zig-
zags d’un beau gris-de-lin, ou de
couleur de rose, ou cerise vif, qui
laissent beaucoup de grands & de
petits triangles du fond : coquille
Américaine, & très-rare pour la
couleur.
Le petit Point d’Hongrie, dont le fond
blanc, blanchâtre, roussâtre, gri-
sâtre , livide ou violâtre, a destraits
onduleux , ou en zig-zags d'un brun
foncé , entremèlés de quelques traits
plus grossiers d’un brun encore plus
foncé : aussi d'Amérique, & très-
commun. Gualr. Ind. Testar. Conc.
tab, XXIII, lite. M.
IE SPP'PIGE NI LT
L'Olive ondée , aussi de forme alon-
gée, quoique plus renflée que les
précédentes; à robe blanche , femée
par ondes de taches plus ou moins
Tome IL.
contigués, qui forment de grands
zig-zags marron tendre ou violatres.
L'intérieur est roussâtre : peu com-
mune ; de Saint-Domingue & de
la Martinique. Mart. Nev. Sysr.
Conchyl. tom. IT , tab. LI, ffg. $G2,
pag. 187.
L'Olive ondée hachée, de même forme
ou un peu moins renflée; à robe
blanche, femée de zig-zags, de
traits & de triangles d’un violet
tendre, formés par des hachures
fines & ferrées. Gualt. Ind, Testar.
Conchyl. tab. XXIII, lit. Q ER.
Mart. Nev, Syst. Conchyl. tom. IT,
tab. XLVI, fig. 487, pag. 158 &
169.
L'Olive ondée colorée, dont la robe
blanche est chargée de traits en
zig-zags plus ou moins ferrés, d’un
beau fauve - canelle vif & foncé,
quelquefois ombrés de bleuâtre :
d'Amérique. Mar. Nev. Syst. Conc.
tom. IT, tab. XLVI, fig. 488, pag. 158
159, Ë cab. XIVIII ; fig. €,
pag. 173. Gualt. Ind. Testar. Cona
LE PAPIER ES NE
L'Olive ondée fasciée, dont le talus
de la fpirale offre, ainsi que la pré-
cédente , une large zône rousse for-
mée de traits marron ; à robe blan-
che, couverte de traits fins en zig-
zags marron tirant fur le violatre,
& à deux zônes de traits plus gros-
siers , d'un fauve-marron foncé ;
l'une plus étroite , vers le milieu
223%
PR à
a
CoOQu'ILLES
DE MER.
Olives
alongées.
SSSR
CoquiLes
DE MER.
Olives
alongées.
tm La or : S
RS
L'A :C'ON'C H YILPOHONG IE:
du premier orbe, & l'autre plus
large, vers le bas : peu commune.
Dont la robe blanche est couverte de
traits, de zig-zags, ou mème de
taches fauves ou marron tendre,
quelquefois distribuées par zônes.
La grande Olive de Vénus, dont la
robe est en entier d’un beau blanc
de porcelaine, fans taches ni mar-
brures ; l’intérieur en est aussi blanc
ou peu roussâtre : rare, & d’Amé-
. rique. Knorr, Délices des yeux & de
l'esprit, VI. part. pl. XXXIV, fig. 4
Ë 5; pag. 67.
HS PECELLX.
La Litterata de M. d’Argenville, à talus
peu fensible, à fillon profond, & à
une zône de traits bruns fur le haut
du premier orbe, où l’on croit voir
différentes lettres de notre alphabet :
une autre zône fe fait remarquer à
l'extrémité inférieure du premier
orbe , & quelques points dans l’in-
tervalle ; le tout fur un fond blanc,
planche ru ins Aie St Q
La Lircerata fibreuse , couverte, fur un
fond blanc, de lignes fines, peu
onduleuses, & quelquefois bifour-
chues, brunâtres : eile offre aussi
deux zônes, l’une fur le nulieu,
l'autre vers le bas du premnier orbe,
dont les traits d’un brun plus foncé
imitent divers caracteres. De Saint-
Domingue : peu commune.
L'Olive Siamoise, de mème forme,
à robe blanche, converte de lignes
longitudinales , peu onduleuses &
interrompues , brun foncé, plus
grossieres qu'à la précédente, & où
il est moins aisé de trouver des ca-
racteres : rare, & Orientale. Seba,
Locupl. rer. nat. Thes. tom. IT,
tab. XXXVI, Sans numéro, mais
placée au-dessus d’une autre Olive
qui a quatre bandes.
Dont le fond blanchâtre & grisâtre est
couvert de traits fins, nombreux,
en zig-zags , brunâtres & violätres
avec une zône en réseau, formée
paï des traits fauves de la plus grande
finesse, fur le haut du premierorbe;
de l'Amérique.
L'Olive Siamoise jaune, à robe d’un
beau blanc , couverte de traits lon-
gitudinaux de couleur d’or : rare,
& des Moluques.
ESPECE X
L'Olive marbrée chevronnée, à fillon
concave & talus bien prononcé, à
taches & marbrures d’un brun-vio-
let, fur un fond gris & lie-de-vin
tendre, entremélé de taches irré-
gulieres blanches, planche x1x. P
L'Olive à chevrons, dont la robeagate,
isabelle ou café-au-lait, nuée de
roussâtre & de brunâtre , est femée
d’un nombre considérable de grands
&c de petits traits en chevrons trans-
verses, bruns & d’un brun-brülé
très- foncé. Les plus grands de ces
EE
LA CONCHYLIOLOGIE.
734
chevrons laisseñit une rache blanche
triangulaire du fond : coquille peu
commune; de l'ile de France &
d'Amboine. Guatr. Ind. Tesr. Conc.
tab, XXIII, lite. o-0o. Mar. Nev.
Syst. Conchyl. tom. IT, tab. XLIX,
Jig. 26, pag. 177.
L'Olive violette à chevrons, à robe
d'un gris-violätre, femée de che-
vrons d’un violet-brun , qui laissènt
une tache blanche triangulaire: d’au-
tres taches irrégulieres ou triangu-
laires font aussi d’un violet-brun.
Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT,
. tab. XLIX, fig. 528, pag. 177 ©
178. |
L'Olive gris-de-lin à chevrons, à robe
blanche & gris-de-lin, femée d’un
nombre considérable de chevrons
transverses, fort petits & à peu près
égaux, dont la couleur est gris-de-
lin foncé : rare.
L'Olive café-au-lair à chevrons, dont
le fond de la robe café-au-lait, ou
jaune-fafran , est femée de grands
chevrons bruns, qui laissent des
taches blanches ou d’un blanc-jau-
nâtre, du fond. Mar. Nev. Syst.
Conchyl.tom. Il, tab. XLIX, fig. $22
Ê 523, pag. 175 & 176.
L'Olive café-au-lait fans chevrons,
ou dont la robe est entierement d’un
roux nué de grisatre : peu com-
mune,
La même, à robe grisâtre ou brunître,
nuce dans la direction des crûes de
violet fale foncé , de figure plus
courte & beaucoup plus renflée que
les précédentes : peu commune,
Seba, Locupl. rer. nat. Thes. tom. LT,
tab, LIII , dicr. d.
Dont le fond blanc ou blanchätre est
nué de gris-de-lin plus ou moins
vif, quelquefois disposé comme en
deux zônes plus foncées,
La petite Olive de Vénus, dont la
robe privée de taches & de chevrons
est entierement d’un très-beau
blanc-de-lait : rare. Gualr, Ind, Test.
Conchyl. tab. XXIII, lire, c 6 p».
L'Olive brûlée, variété très-rare, de
forme renflée, & à test épais, blan-
che en dedans, mais à robe d’un
brun-brûlé, avec un ruban blanc
{ur la clavicule. Knorr, Délices des
yeux & de l'esprit, I. part. pl XV,
Jig- 7» pag. 30:
ESPECE. XL
L’Alphabeta vert ou l’Alphabet grec ;
Olive dont le fond jaunâtre , nué de
verdâtre, est couvert d’un réseau
assez grossier , bleuätre & verdätre,
dont les traits , en fe croisant , lais-
sent des taches triangulaires du fond.
Deux zônes de gros traits bruns
très- foncés offrent de plus des es-
pèces de lertres assez femblables à
des caracteres grecs : coquille Amé-
ticaine, planche XIX. . . . . Bs
La mème, à réseau plus délicat, à
fascies moins fensibles, & dont les
Zzz2i)
COQUILLES
DE MER.
Olives
alongéese
genes
CogquiLizes
DE MER.
Olves
alongées.
32 A7 'C'O NIC'ANSL M ONL'O)G:L:E;
caracteres font peu distincts : des
mêmes parages.
La mème, plus volumineuse , à zig-
zags d’un brun-rougeîitre foible fur
un fond blanc; à deux zônes de
traits plus grossiers d’an rouge-fan-
guin-brun, où fe distinguent aussi
des caracteres : de Saint-Domingue.
Dont le fond blanchâtre, nué de gris
& de roussâtre, est couvert de traits
ou de zig-zags fins ou grossiers,
qui s’entrelacent. Leur couleur est
d’un marron-canelle, plus foncé
dans deux zônes , laissant des taches
triangulaires, grandes & petites du
fond.
E SPE.CÆE XIE
Le Marbre ondé, Olive dont la robe
blanche, nuée de gris-de-lin fale
& de violitre, est couverte d’un
grand nombre de traits & d'ondes
canelle-fanguin , qui laissent beau-
coup de petits triangles & quelques
traînées courtes & longitudinales du
fond ; l'intérieur est blanc fale :
espèce peu commune.
Dont la robe, d’un jaune-foufre nuc
de gris, est chargée plus ou moins
de zig-zags grossiers, bruns ou d’un
brun-violatre, qui, en certains en-
droits, laissènt des taches irréou-
lieres du fond.
Le Marbre rubanné , à deux zônes
blanches, lune plus large, fur le
haut du premier orbe , l’autre vers
fon milieu, chargées de traits fins
enzig-zags marron : les deux bandes
intermédiaires font d’un roux-brûlé
très-foncé , fouvententieres & quel-
quefois interrompues par des liserés
circulaires blanchatres ou roussittes.
Les pas de la fpirale font ornés d’une
zône brune : coquille Orientale , &
très-rare.
Le Marbre à liserés, dont la robe
blanche est chargée de zig-7ags
marron , & ornée de deux zônes
étroites brunes, l’une dans le haut,
l’autre vers le bas du premier orbe.
Le reste du fond blanc, offre de
plus des liserés bruns circulaires ,
interrompus au non : également
rare.
Le Marbre rubanné fascié, dont la
robe blanche, chargée de zig-zags
bruns , offre des bandes étroites
brunes, continues, & non marbrées
comme les fascies intermédiaires :
Orientale , & assez rare.
Le Marbre à bandes interrompues ,
& à zig-za95 d’un brun-roux foncé
fur un fond blanc, quelquefois nué
légerement de roussätre ; les rubans
& liserés qu'on y distingue font
plus ou moins manqués où inter-
rompus : des mêmes parages.
EÉSPECE XTIE
L'Olive pointillée marbrée, à robe
blanche , nuée de fafran tendre:,
marbrée de quelques veines café-
LATE C'ON:C'HMALTOMO GIE. 7:33
au-lait, 8 ponctuée assez peu régu-
lierement par lignes circulaires, de
brun très-foncé, planche x1x. . O
L'Olive pointillée à zig-zags, plus vo-
lumineuse que la précédente, quoi-
que aussi de forme alongée; à robe
roussätre & olivatre, femée d’un
nombre de petits points noirâtres
& de traits fins bran foncé, en zig-
zags qui s’entrelacent : Orientale
& rare. Marr, Nev. Sysr. Conchyl.
com. El, tab. XLVIII, fig. $o9 &
S10, pag. 167 & 168.
ENSÉPIE GIE EXQINV
Olives alongées, dont la clavicule est
plus courte que dans les précédentes,
& pourvue d’un fillon étroit, peu
concave.
L'Olive£criture Chinoise, à clavicule
médiocrement élevée , à robe blan-
che ou blanchâtre , chargée d’un
grand nombre de lignes longitudi-
nales noires ou brunes, en zig-zags
qui s'entrelacent en certains en-
droits, planche X1x. . . . . .. N
L'Écriture Chinoise à lignes fines, à
robe blanchâtre nuée de gris-rou-
geètre, & dont les traits/en Zig-Za9s
font fins & des plus nombreux, d’un
brun-rougeâtre , plus foncé dans
deux zônes ; l’une étroite, vers le
milieu du premier orbe; l’autre très-
larse , vers le bas: coquille Orien-
tale.
L'Écriture Chinoise à réseau, ornée
/
fur les pas du premier arbe de lignes
ou filets bruns, & dont le reste de
la robe roussâtre , ou d’un gris-rous-
sitre, nué de gris-violatre , est cou-
vert d’un très-grand nombre de traits
en zig-zags brunâtres ou marron,
plus vif dans deux zônes, l’une vers
le haut du premier orbe, l’autre vers
le bas; ces traits fins, formés de
hachures , s’entrelacent plus ou
moins , en facon de réseau : Orien-
tale & peu commune.
L'Ecriture Chinoise à otos traits, dont
24 ,
la robe blanche , légerement nuée
de jaune-foufre ou de lilas tendre,
offre de gros traits en zig-zags vio-
lâtres, qui laissent fouvent des trai-
nées longitudinales du fond. L'in-
térieur est couleur de chair. Guale.
Ind, Tessar. Conchyl. tab. XXIII ,
lLLP GE
L'Écriture Chinoise manquée, dont
la robe blanchâtre est couverte de
traits en zig-zass fins & nombreux
d’un fauve tendre , & à deux zônes:
étroites de traits plus grossiers &
plus vifs en couleur , quelquefois
manqués ou interrompus.
ESPECE XY.
L'Olive Neigeuse , à clavicule courte.
aiguë , & à filon fort étroit; à robe
blanche nuce de gris-violâtre , &
mouchetée confusément de bleuitre
ou de violatre. L'intérieur esc bru-
nâtre & la columelle blanche ::.co-
quille Orientale,
a —— |
COQUILLES
DE MER.
Olives
alongéss.
COQuILLES
DE MER.
Oflives
alongées.
734
cure
La Neigeuse roussitre, dont la robe
communément roussâtre, ou fauve |
ou orangé vif, est quelquefois oli-
vatre, & femée de points & de pe-
titestaches, plus ou moins confuses,
brunes, ou d’un brun qui tire fur le
violet ou le bleu. Mar. Nev. Syse.
Conchyl.tom.Il, tab. XLIX, fig. 217,
pag- 177 & 178. Knorr, Délices des
yeux 6 de l'esprit, VT.part.pl. XXII1,
fig: 4, pag. 44.
La Neigeuse à levre faillante : celle-ci
paroît plus courte, vu que l'angle
de fa levre s'étend un peu en forme
d’aile ; fa robe est jaunâtre, ponctuée
de brun & de violâtre : rare. Mart,
ibid. tab, XLIX, fig. $29, pag. 177
& 178.
La Neigeuse ventre-de-biche, à robe
roussâtre , ponctuée de marron, de
fauve tendre ou de verdître, ornée
vers le haut du premier orbe de quel-
ques taches fauves ou marron, qui
imitent fouvent des espèces de ca-
racteres, L'intérieur est ou roussâtre
ou pourpre, ou brun foncé. Gualr.
Ind. Tesrar. Conchyl tab, XX111 ,
lice. 5.
La Neigeuse à chevrons, dont la robe
blanche est couverte de taches vio-
lâtres ou marron , qui forment des
espèces de chevrons grossiers. L'in-
térieur est brun : peu commune.
Seba, Locupl, rer. nat. Thes,tom, III,
tab, XXXVI. Sans numéro,
La Neïigeuse à réseau, dont la robe
EN SR
LA CONCHYLkOBOGIE
blanche , violâtre ou peu roussâtre,
est couverte en entier de traits fins,
violatres ou bleuâtres, qui s’entre-
lacent & laissent des mailles irré-
gulieres du fond. Seba, ibid, Sans
numéro.
La Neigeuse irréguliere , à robe blan-
châtre ou lilas tendre , femée de
quelques taches violettes , entremè-
lées de lignes longitudinales, de
zig-zags interrompus de la mème
couleur & de quelques Aammes bru-
nâtres. Son intérieur est brun. Seba,
ibid. Sans numéro.
La Neigeuse à grands traits, qui for-
ment fur fa robe de forts zig-zags
transverses marron- violâtre ou
bleuitre, fur un fond blanc ou foupe-
au-lait : brune aussi dans l’intérieur.
Seba, ibid. Sans numéro. ,
La Neigeuse à zig-zags, fond blanc,
ou verdâtre, ou jaunâtre, ou cen-
dré, ou bleuaitre, ou olive, à traits
longitudinaux en zig-zags bruns ou
violets , quelquefois transverses.
C'est le Giro! de M, Adanson,
Hist, nat. des coquillages du Sénégal ,
pl. 4, fig. 6, pag. 61, 61 & 63.
La Neigeuse ondée, à robe blanche
nuce de couleur livide , chargée de
veines, de traits & de taches irré-
gulieres d'un rouge-violâtre peu
foncé, Seba, Locupl. rer. nat. Thes.
com. LIT, tab. XX XVI. Sans numéro,
Gualt. Ind, Testar. Conc, tab. XXIIT,
litt, Ne
LA CIOPN) CHILD OO0G LE) 735
La Neigeuse tigrée, dont la robe d'un
assez beau blanc, est mouchetée par
taches , à peu près rondes, d'un
marron-violatre où bleuâtre : brune
intérieurement. Seba, Locupl. rer.
nat, Thes. tom. III, tab. XXXVI.
Sans numéro.
Ea Neigeuse brodée, à robe blanche
ou agate , nuée de roussâtre & de
lilas clair, à un rang de taches bru-
. .
nâtres {ur le haut du premier otbe ,
avec une large bande vers le bas du
mème orbe, laquelle offre un réseau
formé par des zig-zags transverses
Le,
fauves ou d’un brun-violâtre : peu
commune. $eba, ibid, Sans numéro.
La Neigeuse aux cloportes , à robe d’un
beau blanc, chargée fur le premier
orbe d’une large & longue tache
d'un brun-violitre , déchiquetée
dans fes bords, & qui imite un
cloporte ; une autre tache femblable
fe trouve fouvent aussi du côté de
la bouche : très-rare. Seba, ibid. Sans
numéro.
La Neigeuse aux cloportes manqués;
fa robe blanche ou roussâtre, est
chargée de quatre bandes ou flam-
mes longitudinales , brunes , déchi-
quetées d’un côté feulement : peu
commune.
La Neigeuse aux fourmis, fond blanc,
nuc légerement de veines bleuârres
& roussâtres dans la direction des
crües , femé fans ordre de points
violatres, & à deux zones, lune
fur le haut, l’autre un peu au-des-
sous du milieu du premier orbe,
dont les taches transverses, d’un
brun-violet , imitent , quoiqu'assez
grossierement, la figure des four-
mis : rare. Seba , ibid, Sans nu-
méro.
La Neigeuse à taches informes , aussi
à fond blanc , ponctué de brunître,
& à deux larges zônes de taches
brunes, de figure bizarre : aussi peu
commune. Seba , ibid. Sans numéro.
La Neigeuse à deux cordons tachetés,
fond blanc ou blanchâtre, avec un
cordon de petites taches fur le haut
du premier orbe, & un de taches
transverses plus grosses fur le milieu
de ce mème orbe; toutes d'un
marron- brun. Seba, ibid. Sans nu-
méro.
La Neigeuse à trois cordons tachetés ,
dont la robe , aussi d’un beau blanc ,
offre trois bandes circulaires étroites
de taches à peu près carrées, d’un
brun-violer, l’une fur le haut, l’autre
vers le milieu, & la derniere vers
le bas du premier orbe : rare. Seba,
ibid. Sans numéro.
La Neigeuse Hébraïque, à robe blanche
ou d’un blanc-bleuâtre, ornée com-
me la précédente de trois zônes de
raches violet-noirâtre , mais plus
grosses & irrégulieres, imirantcelles
du Cornet l'Hébraïque ou des espèces
de caracteres : aussi rare, Seba, ébid,
Sans numéro.
nu ——— -
COQUILLES
DE MER.
Olives
alongées.
COQUILLES
DE MER.
Mives
clonpées.
736
La Neigeuse à une bande , dont la robe
blanche où peu jaunâtre, nuée lé-
A
gerement de bleuâtre, offre une
large bande d’un brun-violâtre , en-
tiere ou interrompue, vers le haut
du premier orbe. Seba , Locupl. rer.
nat. Thes. tom. LIT , tab. LIII, Sans
numéro.
La Neigeuse ponctuée à une bande;
le fond de fa robe est d’un roux nué
de lilas rendre, & femé de points
bleuâtres ou violatres, ou bien il est
ponctué de mème fur un fond blanc,
avec une bande d’un brun- violâtre
fur le haut du premier orbe, fur-
montée d’une zône blanche du fond.
Seba, Locupl. rer. nat. Thes. tom. IIT,
tab. LIII , litt. x, pag. 149, Mart.
Ney, Sysr. Conc. tom.Il, tab, XLIX,
fig. 5246 525, pag. 176; & Knorr,
Délices des yeux & de l'esprit,
III. part. pl. XIX , fig. 3, pag. 39.
La Neigeuse chevronnée à une bande,
à fond blanc nué légerement de
roussâtre , femé de points bleuâtres
& de chevrons peu réguliers d’un
brun-violatre , avec une large zône
de la même couleur vers le haut du
premier orbe : peu commune. Seba,
Locupl, rer, nat. Thes, tom. LIT,
tab, XX XVI, fans numéro; & Marc.
Nev. Syst. Conc. tom. Il, tab. XLIX,
Fig. 531, pag. 178.
La Neigeuse à ruban marbrée; fa robe
blanche est ornée fur le haut du
premier orbe d’une large zône d’un
L'A °C O N:CH Y'LIO!E OS IE
brun très-foncé , & d’un ruban de
la même couleur fur le fecond orbe :
le reste du premier orbe offre des
liserés ou bandes circulaires com-
munément interrompues & en forme
de marbrures , d’un brün-brülé très-
foncé. Mart. Ney. Syst Conchyl.
com. IL, tab. XLIX, fig. $38,pag.179
& 180.
La Neigeuse à bande jaune , dont la
robe d’un jaune-roux très-tendre,
offre une bande circulaire d'un jaune
fafran vers le haut du premier orbe,
& une autre blanche vers le bas de
ce mème orbe : très-rare. Marc. ibid,
tab. XLIX, fig. 535; Pag. 176 8 177:
La Neigeuse à bande & à liseré, fond
blanc, avec une large bande d’un
brun-violet vers le haut du premier
orbe, & un liseré vers le bas,
fouvent interrompu. Mar. ibid.
tab, XLIX , fig. 530, pag. 176.
La Neïigeuse à deux bandes, à robe
blanche ou blanchätre, à deux ru-
bans d’un violet-noirâtre , l’un vers
le haut, l’autre vers le bas du pre-
mier orbe, avec un liseré de la
x ie
même couleur fur le milieu de ce
même orbe. Seba, Locupl. rer. nat.
Thes, tom. IIT, tab, XXXVI, Sans
numéro.
La même , à deux bandes fans liseré
mais beaucoup plus larges. Bonan.
Recr. ment, & oc. class. III, fig. 369,
pag.16$.Encyclop. Rec. des planches,
om, VI, pl LXIX, fig. $, pag. 8.
La
BA: CON C'PELJOEO GIE. 737
La Neigeuse à trofs bandes, aussi d’un
brun-violet foncé fur un fond blanc,
l’une fur le haut , l’autre au milieu
& l’autre vers le bas du premier
ofbe : peu commune. Seba , Locupl.
rer. nat. Thes. tom. III, tab. XX XVI,
Sans numéro. Rumph. Thes. Cochl
tab. XXXIX, fig. 7. Petiv. Gazoph.
nat. part, Î, tab. XXI1, fig. 7.
La Neigeuse à quatre bandes , aussi
d’un brun-violet foncé fur un fond
blanc, & variables dans leur largeur :
cette coquille est Orientale, & brune
intérieurement, comme la plupart
des Olives de cette espèce, mais
rare de cette variété. Seba, Locupl.
rer. nat. Thes. tom. LIT, tab. XX XVI.
Sans numéro.
La Neigeuse à trois bandes & trois
liserés, fur un fond blanc , ponctué
ou non de violet, Les trois rubans,
qui font de cette mème couleur,
font précédés chacun de leur liseré,
PIARCHE NE IENNENN ENEER GT
La Neigeuse blanche ou le Cigne , ne
differe des précédentes qu’en ce
qu'elle est entierement blanche à
l'extérieur , car l’intérieur est à l’or-
dinaire roux ou brun. Seba , Locupl.
rer. nat. Thes. tom. IiL, tab. XXXVI,
Sans numéro.
La Neigeuse paille ou le Jade, dont tout
l'extérieur est d’un ventre-de-biche
clur, nuée de veines plus blanches
dans la direction des crües.
La Neigeuse fauve ; toute fa robe est
Tome II.
d’un fauve-roux foncé fans mélange;
mais fa clavicule est blanche , & un
ruban de mème couleur fe montre
fouvent vers le bas du premier orbe.
Marr. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT,
tab. XLIX, fig. $343 Pag. 179.
La Neigeuse fauve ondée , à robe d’un
fauve-roux , chargée d'ondes longi-
tudinales, plus ou moins distinctes,
d’un fauve plus foncé : elle est blan-
che intérieurement, & peu com-
mune., Marc. Ney. Syst. Conchyl.
com. IT, tab. XLIX, fig. 536,
pag. 177 & 178. Seba, Locupl. rer.
nat. Thes. tom. III, tab. XXXVI.
Sans numéro.
La Neigeuse violette, à clavicule gé-
néralement blanche , mais d’un
brun-violet très-vif dans le restant
de fa robe. L'intérieur est blanc où
brun.
La Neigeuse brune , dont la robe est
entierement d’un brun-roussitre ou
brûlé très-foncé , tandis que l’inté-
rieur est blanc ou de couleur de
corne. Mar, Nev. Syst. Conchyl.
tom, IT, tab. XLIX , fig. 537;
pag. 179 & 180.
La Neigeuse bleue, dont la robe est
d’un bleu-d’ardoise très-foncé , tan-
dis que l’intérieur & la clavicule fons
de couleur blanche.
La Neigeuse verte, à robe d’un beau
vert-olive & porreau vif : l'intérieur
est blanc ou café-au-lait ; la clavicule
& quelquefois le bas du premier
Aaaaa
a — |
COQUILLES
DE MER.
Olives
alongées.
COQUILLES
DE MER.
Olives
alonge?s,
738
orbe font aussi de couleur blanche,
La Neigeuse lilas, à robe d’un beau
lilas vif & foncé fans mélange , mais
la clavicule & l'intérieur font de
couleur blanche : variété peu com-
mune.
La Neigeuse à réseau, fond blanc, à
deux zônes réticulées, violettes ou
orangées, l’une fur le milieu, l'autre
vers le bas du premier orbe : rare,
& plus effilée dans fa forme. Sea,
Locupl. rer. nar. Thes. tom. IT,
tab. LIII , lite. g.
PSP RGE NU XNE
L'Olive Peau de civette, à clavicule
courte & fillon étroit, à premier
orbe plus renflé que dans l'espèce
précédente, & à robe roussâtre &
jaune-foufre, chargée de points &
de traits en zig-zags noirâtres &
bleuâtres, planche XIX. . . . . Ga
La Peau de civette ponctuce, à robe
roussatre & grisâtre , femée confu-
sément de points nombreux & plus
ou moins distans, d’un bleu vif ou
d’un gris-noirâtre. Lise. Hise. Conc.
tab. 7343 fig. 24.
La Peau de civette tachette, moins
renflée dans fa forme, à robe rous-
sâtre nuée d'olivätre , femce de pe-
tites taches oblongues transversales,
d’un noir foncé. L'intérieur est d’un
gris-brunâtre.
La Peau de civetre blanchätre, femée
far un fond blanchâtre ou jaunâtre,
LA CONCHYLIOLOGIE.
foit de petits traits transverses, foit
de zig-zags longitudinaux d’un gris-
violâtre.
FISIPEIC EUX N D
Olives dont la clavicule est asseÿ courte
ou médiocrement élevée , dont les pas
Sont peu larges, avec ou fans talus ;
le fillon large & très-concave.
L'Écriture Malabare , à clavicule mé-
diocrement élevée , à pas des orbes
peu larges & à fillon profond, à robe
jaunâtre & foufre-clair nué de
gris-brunâtre, femée d’un très-
grand nombre de traits bruns, qui
laissent une multitude de moyens
& de petits triangles du fond; on
y remarque de plus deux espèces de
zônes formées par des traits plus
gros , marron-brun. L'intérieur est
d’un gris-bleuître ; de l'île de France
& des Maldives : peu commune.
L'Écriture Malabare verdâtre, dont la
robe jaune-foufre tendre , nuée en
grande partie de gris-verdâtre, est
chargée de traits confus brunâtres
& de quelques autres marron-brun,
non disposés par zones, mais ré-
pandus çà & là par lignes transver-
sales.
L'Ecricure Malabare brune , à robe
jaune-foufre & d’un gris-brun-noi-
râtre, femée de traits fins, dont la
couleur brune fe confond presque
avec celle du fond : on y remarque
de plus deux z8hes de traits trans-
verses, courts, d'un brun-noirätre
foncé.
L'Écriture Malabare fans zônes , mais
couverte, fur un fond gris-jaunâtre,
d’un très-grand nombre de zig-zags
fins , d’un brun-violâtre peu foncé.
L'Écriture Malabare à clavicule aplatie
ou moins élevée que dans les pré-
cédentes, à robe d’un gris-violâtre
tendre , ou d’un gris-bleuâtre mèlé
de roussâtre, chargée de traits en
chaïînettes marron-brun, & rare-
ment fascice de gros traits marron;
la levre est fort épaisse & renflée
dans fon bord , l'interieur blanchatre
ou d’un gris-violâtre, & la coquille
plus rare que les précédentes.
ÉISPIEICIE MOOV TL
Olives dont la clavicule large & plus
élevée [e termine en un fommer effilé,
& dont les orbes , tranchans dans leur
bord, [ont à peine concaves & s’élevent
en doucine vers les pas de la fpirale,
dont le fillon étroit produit une carne
à l’angle de la levre.
L'Olive de Panama ou le Porphyre,
grand Cylindre à clavicule gris-
bleuatre, entourée d’une bande vei-
née, à robe couleur de chair nué de
roussâtre, de violet tendre & de
bleuâtre , couverte d’un grand nom-
bre de traits en zig-zags marron
foncé, qui laissent une multitude
de grands & de petits triangles du
GR 2 on A NÉ
LA C'ONCHLJIOLOGIE.
739
fond , avec des taches & marbrures
marron disposées comme en deux
zônes peu régulieres : la columelle
est rousse, ridée du haut en bas;
l'intérieur roussâtre , & la levre plus
mince qu'épaisse, planche x1x. K
Le Porphyre à petits zig-zags , à robe
d’un blanc-gris-violâtre & roussatre
très-tendre , couverte de traits fins,
fauves où marron-brun , qui pro-
duisent un grand nombre de petits
zig-zags entre lesquels on distingue
peu de marbrures marron. Mart.
INev. Syst. Conc.tom.Il, tab. XLVII,
fig. 498, pag. 157, 158 & 164.
: \ . \
Le Porphyre à grands zig-zags , à robe
nuée, par veines plus où moins
fondues, de blanchâtre, de couleur
de chair, de violer & de roussätre,
chargée de traits marron qui laissent
de très-grands & de petits triangles
du fond , avec des intervalles tota-
lement dépourvus de ces traits,
Le Porphyre à vive-arrète ou à cordon,
femblable aux précédens pour les
couleurs & le dessin de fa robe,
mais il en differe par un cordon assez
faillant & circulaire vers le milieu
du premier orbe. Ce cordon, plus
ou moins fensible, est double dans
quelques-uns : variété des plus rares.
ESPACE EXO
Olives dont la clavicule est assez élevée,
les pas des orbes obliques, peu con-
caves , par rapport au talus faillane
Aaaaaij
Coeuicres
DE MER.
Olives
alongées.
740 LA CONCHYLIOLOGIE
du fillon qui les fépare, & le bord flimbée de brunatre , & fascice
CoquiLires
LE des mêmes orbes tranchant, lisse ou d'un brun de café-brülé peu foncé,
Olives festonné. PCR ETES \ Le à “RLT OZ ES
V/ 4
alOn£ees.
ë Le Flacon fans couronne à bouche
La Foudroyante ponctuée , de forme
plus courte ou plus renflée que les
précédentes ; à robe blanche nuée
de jaunatre , & ponctuée par ondes
de violet & de bleuâtre , à taches
fafran , & à quelques chevrons peu
décidés, violatres : lalevre estépaisse
& blanche dans fon bord, ainsi que
la columelle; mais l’intérieur est
violâtre : peu communes Marc. Nev.
Syst. Conchyl. com. IT, tab. XLv,
Âg. 475» Page 154.
La Foudroyante à zig-zags, à robe
blanche , nuce presque en entier de
jaune-foufre ou de bleu tendre, à
traits en zig-zags bruns nués de
bleu , & ombres de fouci ou de
fafran vif : Orientale. Lisr. Hise,
Conchyl. tab. 734, fig. 13.
La Foudroyante cendrée , dont la robe
d'un gris-roussatre & cendré-ver-
dâtre, est chargée de traits d’un
noir-olivâtre peu foncé , & de deux
cordons circulaires de taches ou de
chevrons transverses d’un brun très-
foncé.
FES PE C'EL XX:
Le Flacon couronné, à pas des orbes
tranchans , & peu festonnés, féparés
par un fillon profond , à levre plus
mince qu'épaisse dans fon bord,
& à robe jaune pâle, marbrée ou
rouge, à robe d’un jaune-chamois
tendre , ornée de deux larges zones
d'un brun-roussâtre, l’une fur le
haut, l’autre vers le milieu du pre-
mier orbe, à veines & gros zig-zags
de la mème couleur, nués longitu-
dinalement de bleu vers la droite,
d'orangé & de fouci vif à gauche;
la columelle est blanchâtre, le fond
de la bouche d’un rouge-orangé où
de couleur de feu très-foncé, & la
levre blanchätre dans fon bord , que
termine un liseré brunâtre; des îles
Moluques, & peu commune. Gxalr.
Ind, Test. Conchyl.tàab. XX1V, lire. o.
Seba, Locupl, rer.nat. Thes.tom.lLIT,
tab. LIII, lit © GF, pag. 148.
Le Flacon veiné à bouche rouge, à
robe blanchätre, veinée longitudi-
nalement, & par taches interrom-
pues , de brunâtre nué de fafran,
à deux zûnes de gros traits & de
taches longitudinales d’un brun fou-
vent crès-foncé, l’une au haut, l’autre
au milieu du premier orbe, Lise.
Hise. Conchyl. tab. 717, fig. 14.
Mare, Nev. Syst. Conchyl. com. IT,
tab. XLV, fig. 476 © 4775 Page 1523
TERRE
Le Flacon tigré, à bouche d’un rouge-
orangé ou fafran foncé, à robe d’un
blanc-jaunätre , ponctuée de violet
LA: CON CHMLIOLO:G IE.
& ondée de gris-lilas tendre , avec
trois zônes de grandes taches d’un
bran-violet, lune au haut, l’autre
au milieu , & la troisieme vers le
bas du premier orbe : coquille
Orientale. Regenf. Choix de coquil-
lag. Etc. pl. I, fig. 15 & 15, pag. XII
6 XIII.
Le Flacon flambé, à bouche d’un rouge-
orangé vif, à robe d’un blanc peu
jaunâtre , rayée longitudinalement
& par flammes onduleuses, étroites
& nombreuses , de fafran & de fouci
vif, nué de bleuatre & de violatre
en certains endroits, pl. XIX. B1
Le Flacon pâle, à robe blanche, ondée
en zig-zags de roussâtre & de gris-
de-lin rendre , & fasciée de la mème
couleur. L'intérieur est blanc, & la
levre fort épaisse, arrondie dans fon
bord. Lise. His. Conchyl. rab. 714,
fig. 11. Peiiv, Gazoph. nat. part. I,
tab. 102, fig. 19.
Le Flacon lettré, à bouche blanche,
veiné ou marbré dans trois zônes
de traits brun foncé , qui imitent
quelquefois des caracteres, & à
robe roussâtre couverte d'ondes &
de zig-zags brunâtres & d’un gris-
violâtre, qui s'entrelacent & laissent
des triangles du fond.
Le Flacon à zig-zags , à robe blanche
ou jaune-foufre , ornée de deux
zenes de taches brunes ou orangées,
741
& à gros zig-zags de la mème cou-
leur fur le reste de la robe. Seba,
Locupl, rer. nat. Thes. tom. III,
tab, LIII, Lt, E.
Le Flacon brun à bandes, plus effilé
dans fa forme, à robe blanchâtre
veinée de brun & de bleuître, &
de plus ornée de quatre zônes d’un
brun très-foncé , fouvent interrom-
pues par quelques veines ou mar-
brures du fond : la premiere & la
à
plus large de ces zones est fur le
haut du premier orbe , fuivie d’un
liseré de la mème couleur; un ruban
veiné de brun fe prolonge aussi fur
fes pas de la clavicule : Orientale
comme les précédentes , & peu
commune,
Le Flacon brun, fans bandes, à robe
brune , nuée légerement de gris-
brunâtre, & roussâtre dans la di-
rection des crües; une bande d’un
brun plus foncé, mais qui manque
fouvent, fe fait quelquefois remar-
quer au-dessous du milieu du pre-
mier orbe; la clavicule blanchitre
est panachée & fasciée de brun: peu
commune. Lise, His. Conc. tab. 728.
Îig- 2.
Le Flacon café-au-lait, autre variété .
qui ne differe de celle qui précede,
que par fa robe d’un gris-roussâtre
& brunâtte , traversée de quelques
lignes ou liserés circulaires d'un
brun plus foncé,
ER TT
CoquiLres
DE MEX.
Olives
alongees.
EE go)
742 ERA TOONCHYIL LEO LOC IE
Lréninétdmanto tré) TT
EISPÉCE: XX, tantôt de gris & de brunûtre, à traits
& zig-zags d’un brun plus ou moins
COQUILLES
DPF MER, . .
r Olives dont la clavicule est plus courte, : L < 3
Olives D; ET E 4 vif, nués de bleuâtre ou de gris,
pre 6 Le corps plu é, quoique aussi
ÉD PS4 sis & à deux zônes de taches brun foncé
alongé : les pas des orbes aplatis,
Jéparés par un fillon étroit & profond,
produsent un appendice faillant &
relevé, près de l'angle de La levre.
L'Olive Brocatelle , grand Cylindre
alongé & presque également large à
fes deux extrémités, à fommet aigu
& à robe blanchitre ou peu olivâtre,
ornée de zig-zags longitudinaux bru-
natres , & chargée vers le milieu du
premier orbe de deux zônes noirâtres
ou olivâtres, planc, XIX. L2 ou H4
La Brocatelle ondée , à robe blanchâtre
nuée de bleuâtre, de gris-roussâtre
& de couleur de chair, veinée par
ondes &-par taches à peu près trian-
gulaires & confuses, de brun-vio-
lître & de grisâtre : le bord de fa
levre est fort épais, & l’intérieur
est blanc, de mème que fa colu-
melle ridée.
La Brocatelle à zig-zags , à robe ventre-
de-biche , femée d’un grand nombre
de traits longitudinaux en zig-zags
brunätres nués de bleu-grisätre; à
deux zônes de taches plus grosses
& plus foncées, l’une vers le milieu,
l'autre vers le haut du premier orbe:
une zone du fond, fans taches &
fans traits, précede cette derniere.
La Brocatelle lettrée , à robe roussâtre
nuée tantôt d’orangé & de fouci,
qui imitent des caracteres; ces ca-
racteres font plus distincts dans la
zone du milieu du premier orbe,
que dans celle du haut, qui fouvent
est précédée d’une autre du fond,
tachée ou non. Les crûes longitudi-
nales y font fouvent bien pronon-
cées.
La Brocatelle marbrée, belle variété
des précédentes, à robe d’un blanc
de porcelaine, veinée de quelques
zig-zags oris-violâtre & orangé ten
dre, marbrée par bandes longitudi-
nales d’un brun-brülé vif, & femée
de quelques taches triangulaires de
la mème couleur : peu commune,
La Brocatelle rachetée, dont le fond
de la robe d’un fauve-roux assez
foncé , est moucheté irrégulierement
& comme par flammes longitudi-
nales de brun vif & foncé, Marr.
Nev. System. Conchyl. tom. IT,
tab, XLVIII, fig. 519, pag. 154
RTE
ES PEIGE EX NIT
La Moresque ou Negresse, Olive peu
commune, moins alongée que les
précédentes dans fon premier orbe,
à robe d’un beau brun- noirâtre vif
& très-foncé, mais à columelle
blanche , de mème que l’intérieur ,
PSITE SLA, Li EE
oo
LASCONCHYLIOPOGEE
743
La Moresque fouct , dont la robe est
en entier d’un beau fouci vif &
foncé. Lintérieur en est aussi de
couleur blanche : peu commune.
Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. 11,
tab. XLVIT, fig. $01, pag. 164
Ê 165.
La Moresque mordoré , autre variété
peu commune, dont la robe, d'un
rouge- mordoré, offre quelquefois
des bandes circulaires d’un mordoré
plus vif, avec un liseré brungrre
vers Le bas. La columelle est orangce
& l'intérieur blanc. Kaorr, Délices
des yeux & de l'esprit, V. partie,
pl. XXVII, fig.A, pag. 45.
La Moresque orangée à bandes, à robe
orangé & fouci vif , ornée de bandes
longitudinales, étroites , d’un vert-
olivatre, dans la direction des crues,
avec un liseré brun déchiqueté près
des pas du premier orbe, Knorr,
ibid, fig. s.
La Moresque à treillis, dont la robe
est traversée, fur fon fond roux-
canelle & à distances à peu près
égales, de treize à quatorze liserés
bruns , croisés par d’autres longitu-
dinaux & de la mème couleur qui
fuivent la direction des crûes, d’où
résulte un réseau à grandes mailles
carrées : rare. Mart. Nev. Sysr.
Conc. tom. Il tab. XLVII , fig. $02,
pag. 166.
La Moresque roussâtre rubannée, à
robe d'un jaune-chamois foncé , ou
jonquille fale, ornée d'un grand
nombre de bandelettes transversales
plus ou moins marquées , brunes,
& le plus fouvent d’un vert rem-
bruni : variété peu commune.
La Moresque fablée , à clavicule plate,
mais à fommet aigu, à robe d’un
gtis-roussâtre toute poncruée de
noirâtre , à intérieur bleuâtre. Gualk.
Ind, Testar. Conchyl. tab. XXIII,
lite. Q-Q:
La Moresque verte, dont la robe est
d’un beau vert-olivâtre , ou porreau
plus ou moins foncé , nuée de jau-
nâtre dans la direction des crüûes.
La Moresque grise ; {a robe d’un beau
gris-plombé, ou gris-de- fouris
foncé , est quelquefois d’un brun
clair : peu commune. Seba, Locupl,
rer. nat. Thes. tom. IIT, tab, LIIT,
lit. x, pag. 148.
La Moresque verte à deux bandes, à
robe d’un roux-olivärre foncé, mais
brunâtre dans la partie inférieure
du premier orbe, à deux zones de
marbrures d’un vert-brun plus foncé,
mêlé de roussâtre; l’une plus large,
vers le haut du premier otbe, l'autre
formée de fimples traits transverses,
vers le milieu de ce mème orbe,
& à intérieur blanc : peu commune.
La Moresque verte à trois bandes, à
robe d’un gris-olivâtre tirant fur le
roux, ponctuée de brun-gris-vio-
lâtre, & ornée de crois zônes plus
claires, chargées de traits en zig-zags
a |
COQUILLES
DE MER.
Olves
alongées,
om
CoOQUILLES
DE MER.
Ofives
alongées.
744
violet-noir ou d'un brun très-foncé ;
la plus large dans le haut, la feconde
vers le milieu, & la troisieme près
de l'extrémité inférieure du premier
orbe. Mare. Nev. Syst. Conchyl.
tom. IT, tab XLVII, fig, $0o3 & 504,
pag. 156 & 166. Gualr. Ind. Testar.
Conchyl. tab. XXIV, lite. #. Seba,
Locupl. rer. nat. Thes. rom. III,
tab. LIII, lit. G, pag. 148.
La Moresque verte tachetée, à robe
d'un roux-olivâtre foncé, veinée
& tachée irrégulierement de violet-
noir ou d'un brun-brüûlé très-vif,
& ponctuce en quelques endroits de
brun-bleuitre.
La Moresque noisette à bandes , dont
la robe d’un gris-brun tirant fur le
noisette, offre deux bandes circu-
laires, l’une plus large dans le haut
du premier orbe , l’autre vers fon
milieu; toutes deux d’un jaune-fa-
fran peu vif, chargées de taches
d'un fauve-brun. Seba, Locupl. rer.
nat. Thes. tom. IIT, tab. LIII, litt, M,
pag. 148,
La Moresque verte à zig-zags, à robe
d’un beau vert-olive foncé, nuce
de veines jaunâtres, & plus ou moins
chargée de zig-zags longitudinaux
d'un brun-très- foncé tirant fur le
pourpre,
La Moresque rouge, dont la robe tire
far la couleur de brique , avec deux
zônes blanchâtres , veinées & mar-
rées de rouge-fanguin fale, l’une
LA CONCHYLIOLOGIE.
plus large , fur le haut du premier
orbe , & l'autre vers fon milieu : peu
commune.
La Moresque à caracteres , à robe d’un
gris-cendté foncé, veinée & ta-
chetée de brun, à trois bandes,
lune au haut, l’autre au milieu,
& la troisieme vers le bas du pre-
mier orbe, chargées de traits & de
taches brunes , qui, fuivant Seba,
imitent des caracteres malabares.
cupl. rer. nat. Thes. tom. III,
tab. LIII, lift, N, pag. 148.
La Moresque ventrue , d’un roux-brun
ou d’un roux-canelle & orangé vif,
à deux bandes de taches noirâtres ,
l’une vers le haut, l’autre près du
milieu du premier orbe ; ces bandes
font quelquefois interrompues de
maniere qu'elles n'arrivent point
au bord de la levre. Cetre Olive,
plus renflée dans fa forme que les
précédentes , auxquelles elle res-
semble d’ailleurs, fe trouve à Honi-
moa, dans l'embouchure du Tjouw,
fuivant Regenfuss, Choix de co-
quillages , &c. pl. 1, fig. 12 & 2,
pag. 1V. Knorr, Délices des yeux & de
lesprit, III, part. pl. XVII, fig. 3;
pag. 36. Mart. Nev, Syst. Conchyl.
tom, IT, tab. XIV, fig. 474;
Pag: 151.
La Moresque à rainure, très - belle
variété des précédentes , & qui n’en
differe que pat une rainure circu-
laire en vive-arrète vers le miljeu
de
EP
LA CONCHYLIOLOGIE. ae
SPRL PEN)
de fon premier orbe : elle y forme fur le vert-céladon, ornée de deux Cou
un cordon d’un bel orangé vif, le- zônes de taches & de traits bruns, Le mer.
quel est comme doublé par un fillon l’une plus large vers le haut du Oives
étroit, fafran tendre, qui regne premier orbe, & l’autre vers fon alongées.
dans fon milieu ; le reste de la robe
est d’un vert-rembruni, femé de
traits en zig-zags d’un noir foncé ,
nué de fouci vif : Orientale & très-
rare. Knorr, Délices des yeux & de
l'esprit, V. partie, pl. XIX, fig. 1,
Pag. 31. Marr. Nev. Syst. Conchyl.
tom, IT, tab. LI, fig. 560, pag. 156
& 187.
La Moresque blanche àrainute, dont la
robe blanche est presque entierement
recouverte de grands traits longi-
tudinaux verdâtres, nués de jaune,
à clavicule élevée, à pas des orbes
plats, avec une ftrie oblique en
vive-arrète dans le bas du premier
orbe. Davila, Catalogue, tom. I
2
Pag. 260, art. S51.
EISPECE XX IT
La Pistache verte, de forme plus ef-
filée que les précédentes, à fond
d’un gris-verdâtre , chargé de traits
en zig-zags longitudinaux d’un brun
très-foncé , ombrés de verditre, à
intérieur d’un blanc fale & grisatre.
Ramph. Thes. Cochl. tab. XXXIX,
fig. se Marr. Nev. Syst. Conchyl.
tom. IT, tab. XLVIII, fig. $15 ©
S16, pag. 171.6 172.
milieu , & chargée dans le reste de
points & de traits d’un noir-ver-
dâtre, qui forment des ondes ou
des zig-zags assez confus. Lise. Hise.
Conchyl. tab. 739, fig. 16.
La Pistache blanche à deux zônes, à
robe fond blanc chargée de zig zags
fins, obliques & longitudinaux bru-
nâtres, ombrés de bleu d’un côté
& de fouci de l’autre, à deux zônes
de traits bleuâtres & brunâtres qui
laissent des taches triangulaires du
fond , à columelle orangée & inté-
rieur blanchâtre. Lise. ibid. tab. 731,
fig. 20. Seba ; Locupl. rer. nat. Thes.
tom. HIT; tab, LIII , lite. l
La Pistache brune , à robe d’un gris-
brun-roussâtre , chargée de gros
traits longitudinaux qui forment de
petits zig-zags bruns , à extrémité
du premier orbe fauve & à bouche
bleuâtre. Mare. Nev. Syst. Conchyl.
com. IT, cab. XLVII, fig. Sos € 506,
pag. 167.
La Pistache à chevrons, à clavicule
moins élevée , à robe blanche nuée
de fafrari tendre, à zig-zags trans-
verses d’un brun-bleuatre, mêlés
de points & de chevrons transverses
de la même couleur , qui tous font
La Pistache verte à deux bandes, à ombrés de fafran vif : Orientale ,
robe d’un gris-verdâtre foncé, tirant || ainsi que les précédentes.
Tome IT. BL
746 LAC O NCHMEFOLOGIE
Jéparés par un fillon étroit, profond
fur le premier orbe, & produisant un
appendice dans l'angle de la levre.
La Toile d’araignée, à appendice fail-
lant, à robe d’un gris-blanchätre
nué de verdâtre & de roussâtre,
avec un réseau de traits olive-brun
qui laissent une très-grande quan-
tité de petits triangles du fond , à
deux zônes d’un brun-noir aussi
réticulées , l’une fur Le haut , l’autre
vers le milieu du premier orbe ; à
columelle orangé foncé, à levre
épaisse & bouche blanche : Orien-
tale & peu commune. Lise. Hisr.
Conchyl. tab. 739, fig. 23. Gualt.
Ind, Testar. Conchyl. tab. XXIv,
lier. M. Seba, Locupl. rer. nat. Thes.
tom. LIT, tab, LIII, lier, 1 Gr.
Marc. Nev. Syst. Conchyl. tom. IL,
tab. XLVIII, fig. 512 Ë $13,pag.169
& 170.
La Toile d’araignée à dentelle, à robe
d’un vert-de-pavot, ornée fouvent
d’une dentelle de traits fins de cou-
leur noire, qui laissent un nombre
considérable de petites mailles à
peu près rondes & en chaïînettes
du fond ; à deux zônes d’un vert-
olive, l’une près du haut, l’autre
vers le milieu du premier orbe :
cette derniere est la plus large. Lis.
Hist, Conchyl, tab. 718, fig. 16.
CENTRE RES
Coquiciss EsrEcE XXIV. La Toile d’araignée blonde, à robe
De Mer. Olives dont la clavicule est courte, les d'un vert-de-mer nué de bleuâtre
Olives pasdesorbes arrondis & convexes, font & de blanchâtre , ornée de traits err
zig-zags brunâtres & olivâtres, qui
s’entrelacent & laissent des triangles,
des chevrons & des losanges du
fond; à deux zônes un peu plus
foncées, & à columelle orangé vif;
le bord de la levre est roussâtre ,
ainsi que l’intérieur.
La Toile d’araignée à zig-zags, à robe
fond blanc nué foiblement de jau-
nâtre & de vert-de-mer, chargée
de traits bruns en zig-zags entiers
ou intercompus , ombrés d'un coté
de fouci, & de bleu céleste de
l'autre; à deux zônes de traits bruns
plus foncés formant un réseau, l'une
au haut, l’autre vers le milieu du
premier orbe, & à columelle orangé
foncé. Gualt. Ind. Testar. Conchyl.
cab. XXIV, dirt. v. Seba, Locupl. rer,
nat. Thes. tom. Ill, cab. LII1, lite. h.
Marc. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT,
tab, XLV, fig. 478 © 479, pag. 154
& 155, © tab. LI, fig. 561.
La même à perits zig-zags, fur un fond
gris- blanc teint de roussâtre ou de
verdâtre, & à deux zônes de traits
plus foncés qui ne laissent point de
taches blanches. Lise, Hist. Conchyl.
tab. 728, fig. 15.
La Toile d’araignée fans bandes, à
robe blanche nuée de jaune-foufre,
FER à s
& chargée de traits en zig-zags
longitudinaux , foit orangés, foit
LA
7
bruns , & ombrés de verdâtre.
Guatt. Ind. Testar. Conc. tab. XXIV,
dite. x. Seba, Locupl. rer. nat. Thes.
tom. III, tab. LIII, lire. f.
La Toile d’araignée carrelée , à deux
zônes brunes, entieres ou inter-
rompues , laissant entre elles deux
larges bandes gris-roussâtre du fond,
dont la fupérieure est chargée de
traits brunâtres & vert foncé , lon-
gitudinaux & transverses, qui for-
ment un réseau à mailles carrées;
la bande inférieure n’est chargée
que de traits longitudinaux en zig-
zags de lamême couleur: Orientale,
comme les précédentes. Seba, ibid.
tab. LIII, litt, o.
De forme plus efilée, à robe fauve-
brun , nuée presque en entier de
fauve & de gris. Seba, ibid. tab, LIIT,
Trttiee
ENSIPIE CIE EX EX OV.
L'Olive Queue de paon ou la Datte
orangée , à pas des orbes plus ar-
rondis, à robe blanche nuée de jon-
quille tendre, femée d’un très-grand
nombre de petites taches orangées
ou fafran foncé , entremèlées de vert
& de bleu, & à deux zônes de
grandes taches vertes & fafran,
Para IN ele dl Ce NID?
La Queue de Paon verte ponctuée, à
robe blanche nuée de vert & de
bleu, ponctuce de vert & d'orange,
à deux zônes d’un vert foncé , l’une
Co di bn eh acte ml nm b italie ter tahrenttte cnrs home tte in oran mens
CONCHYLIOLOGIE.
Re EEE EEE ES 1
7144
dans le haut, l’autre vers le milieu
du premier orbe , & femées toutes
deux de taches transverses olive-
brun. L'intérieur est blanchâtre &
la columelle roussätre. Mari. Nev.
Syst. Conchyl. tom. IT, tab. XLVIGT,
fig. s11, a, pag. 168 & 169.
La Queue de paon vergettée, à robe
blanche tachée & ponctuée de bleu-
céleste, femée de quelques points
& de petits traits longitudinaux fa-
fran foncé, & à deux zônes, peu
distinctes, de taches plus grandes
d’un bleu-céleste peu foncé.
La Queue de paon à zig-zags , femée
aussi fur un fond blanc de points
orangé vif, entremèlés de points
verts & bleus, disposés par ondes
ou en zig-zags longitudinaux; des
taches plus grandes, d’un vert foncé,
y forment quelquefois comme deux
zônes où l’on croit reconnoître des
espèces de letires. Mart. Ney. Syse.
Conc, tom. IT, tab. XLVIII, fig. s20,
pag: 174:
La Queue de paon flambée, à robe
blanchâtre nuce de bleu, & à deux
zônes de traits vert-olive & vert-
de-gris vif imitant des caracteres ;
le reste de la robe est flambé par
ondes ou en zig-zags de vert-olive
ombré de fafran vif. L'intérieur est
blanc où violâtre & la columelle
roussâtre : variété peu eommune.
La Queue de paon bieue, à robe blan-
che, chargée de taches & de traits
Bbbbbij
COQUILLES
DE MER.
Olves
alongéese
COQUILLES
DE MER.
Olives
? "À
alonge ÉS
748
en zig-zags bleuâtres, à deux ou
trois zônes de marbrures ou de ta-
ches plus grosses de la même cou-
leur, l’une fur le haut, l’autre au
milieu, & la troisieme près de l’ex-
trémité inférieure du premier orbe;
la levre est fort épaisse dans fon
bord.
La Queue de paon verte ondée, à robe
roussâtre, femée d’ondes orangé vif,
vert-olive & bleu-verdatre, à deux
zônes , plus ou moins distinctes ,
de verdâtre plus foncé.
La mème marbrée, à robe d’un beau
vert-olive rembruni, nué de vert
plus foncé dans la direction des
crües, À quelques taches triangu-
laires bleuâtres | entremèlées de
veines fafran foncé , avec une zône
étroite orangé foncé fur le haut du
piemier orbe.
EsSsrECE -XXVIL
Le Satin flambé, de mème forme,
à robe d’un brun-roussatre, ambée
peu régulierement de brun-noir ;
ces flammes, qui vont en ferpen-
tant, font ombrées du côté gauche
& dans toute leur longueur d’un
liseré fouci foncé. La columelle est
blanche , de mème que l’intérieur :
Orientale & très-rare. Knorr,
Délices des yeux & de l’esprit,
V. part. pl. XXVI, fig. 4, pag. 43
Ë 44. Mart. Nev. Syst. Conchyl.
tom. ÎT, tab, LI, fig. 563, pag. 355
Ê 156.
LA CONCHYLIOLOGIE.
Le Satin marbré, à robe orangé-cha-
mois , chargée de marbrures en
chaïnettes & de bandes longitudi-
nales d’un brun-pourpre , déchi-
quetées d’un côté, & qui fe lient
avec les marbrures en chaïînettes :
Orientale & peu commune. Walene.
Amb. Univ. fig. 68.
Le Satin à zig-zags, plus effilé dans
fa forme , à robe d’un blanc-bleuâtre
& couleur de chair, femée de grands
traits en zig-zags longitudinaux plus
ou moins interrompus & d’un brun
crès-foncé ombré de cerise-orangé :
cette rare & belle variété est aussi
Orientale. Knorr, Délices des yeux
& de l'esprit, V. part. pl XXVI,
fig: 33 pag. 43 Ë 44
EXSPREICEM ICONE
Olives dont la clavicule est peu fail-
lante, les pas des orbes arrondis,
& dont le fillon, étroit & concave
fur le premier orbe, n’est qu’indique,
Jans être creusé fur les fuivans. L’ap-
pendice de l’angle de la levre est plus
Ou moins prononcé.
L'Olive arborisée , plus alongée que
les précédentes dans fon premier
orbe , à fond de la robe mélangé
de bianchâtre, & de gris-bleuâtre
ou peu verdâtre, couvert d’une forte
de réseau, dont les fils bruns, nués
en quelques endroits de fouci , lais-
sent un grand nombre de petites
taches irrégulieres du fond. Les
LAS CON CHMPLIOEO GIE.
hachures fines de ce réseau forment
une espèce d'ouvrage arborisé, fur
lequel on distingue encore deux
zônes de veines & de traits brun
foncé, L'intérieur & la columelle
font roussâtres. De la Barbade, fui-
vant Lister, Hist, Conchyl. tab. 725,
fig. 12. Knorr, Délices des yeux & de
lesprit, III. part. pl. 11, fig. 4,
pag. 9.
L'Olive arborisée fans bandes , à robe
bleuâtre, couverte d’un réseau fin,
brun & roussâtre, qui laisse beau-
coup de taches triangulaires du
fond , mais privée des bandes cir-
culaires de traits plus foncés.
L'Olive arborisée manquée , de forme
un peu plus renflée , à extrémité in-
férieure du premier orbe d’un fauve-
orangé, à deux larges zônes arbo-
risées par des traits, des veines &
des points d’un brun très-foncé,
far un fond blanc & gris-bleuâtre.
Ces zônes font placées, l’une fur le
haut , l’autre vers le milieu du pre-
mier orbe; le reste de la robe montre
quelques veines ou ondes longitu-
dinales , formées par des points
brans plus ou moins contigus : co-
quille Orientale. Marc. Nev, Syse.
Conchyl. tom. IT, tab. LI, fig. 559,
pag. 170 & 187.
L'Olive arborisée à zi9-zags, encore
plus renflée que la précédente, à
levre épaisse dont l’appendice est
faillant & relevé, à fond de ia robe
742
blanc nué de bleuâtre & de vert-
de-mer, avec un grand nombre de
traits fins en zig-zags bruns & fouci
plus ou moins interrompus ; à deux
zones, l’une au haut, l'autre vers
le milieu du premier orbe, chargées
de traits en zig-zags plus grossiers
d'un brun-brülé très-foncé; la co-
lumelle est orangé tendre, & l’in-
térieur jonquille : rare & Orientale,
Rumph. Thes. Cochl, tab. XXXIX,
8: 3
L'SIPIE)C EN SRIN MENT:
Olives dont la clavicule est plate où
crès-courte, Le fillon large & profond
fur le premier orbe, mais trés-fen fur
les fuivans, le premier orbe court,
& l’apperdice de la levre très-faillanr.
L'Olive à funérailles on le Drap mor-
tuaire, à clavicule très-peu faillante
olivâtre, à robe vert-céladon ou
chamois teint d'olivâtre, chargée
de traits olive-brun, qui forment
des zig-zags grossiers longitudinaux :
à deux zûnes de taches & de chevrons
d'un brun-brülé très-foncé, l’une
vers le haut, l’autre vers le milieu
du premier orbe; la columelle est
blanche, & l'intérieur d’un blanc-
bleuâtre : Olive Orientale. Rumph,
Thes. Cochl, tab. XXXIX, fig. 4.
Petiy, Gazoph. nat. part. I, tab. 41,
fig. 3
Le Drap mortuaire jaune , dontle fond
jonquilie fale ou d’un gris-brunâtre ,
|
COQUILLES
DE MER.
Olives
alongées.
COQUILLES
DE MER.
Olives
alongées.
RE PERD ET 2 SURE LS DIU NL 7 EL A a oo M RER
750 L A
est chargé de traits en zig-zags for-
més fouvent par des points olive
foncé; à deux ou trois zônes de ta-
ches plus grossieres & fouvent en
triangles , d’un brun-noir : l’une de
ces zônes occupe le haut, l’autre le
milieu , & la troisieme le bas du
premier orbe. Mar. Nev. Syst.
Conchyl. tom. IT, tab. XLV, fig. 480
& 481, pag. 15$ É 156.
Le Drap mortuaire marbré, à clavicule
aplatie , à robe blanchâtre nuce de
vert-de-terrasse, chargée de mat-
brures & de flammes longitudinales
brunes & noirâtres, qui forment en
certains endroits de grands zig-zags
nués quelquefois de roussâtre. Lise.
Hist. Conchyl, tab. 735, fig. 25.
Klein, Tent. meth.
Fig. 91 a, 91 b, pag. 37. Dactylus,
ostrac. tab. V,
Le Drap mortuaire ponctué, plus effilé
dans fa forme, à appendice de la
levre moins faillant , à robe chamois
foncé, femée ou couverte d’un grand
nombre de points olive plus ou
moins contigus , & fouvent par on-
des, mais fans fascies circulaires :
peu commun,
Le Drap mortuaire à zig-zags, de forme
plus renflée, à clavicule plate ou
rentrante en elle-mème, à robe d’un
vert-de-rerrasse ou de pavot foncé ,
chargée dans toute fa longueur de
gros traits en zig-zags d'un pourpre-
noir où d'un brun-brülé, fouvent
mème d’un vert-noirâtre. L'intérieur
C'ON CHNVLPOLOGIE
est blanc & l’appendice très-faillant :
peu commun. Lisr. Hisr. Conchyl.
tab. 740 , fig. 29. Seba, Locupl. rer.
nat. Thes. tom. IIT, tab. LIII, litt. a,
pag. 149. Valent. Amb. Univ. fig. 69.
. A
Le Drap mortuaire blanc , de mème
forme, à robe blanche , couverte
de petits points peu apparens , gris=
de-lin, à deux zûnes brunes ou ca-
nelle , entieres ou interrompues ,
l'une vers le milieu & l’autre fur le
haut du premier orbe : Olive peu
commune & Orientale, ainsi que
les précédentes.
FISPIEICIE ENCORE
Olives dont la clavicule est très-courte
ou peu faillante, obtuse & arrondie,
& dont Le fillon profond ne regne que
Sur le premier orbe, les autres fpires
étant recouvertes par l’appendice de
l'angle de la levre, excepté les deux
dernieres qui forment le fommer.
L’'Amande ou la Cornaline à une bande ;
à clavicule courte & blanche, à robe
, ; : à
orangé-fauve , nuée de gris-de-lin
& de blanchâtre, avec une large
zône orangé foncé vers le bas,
planche RUN Sie Su MÉT2
L'Amande à deux bandes, à robe
blanche, ornée d’une zône cerise
fur le haut du premierorbe, & d’une
autre très-large , orangé nué de ce-
rise , vers le bas. La columelle est
blanche , ainsi que l'intérieur,
L’Amande àbandes orangées,àclavicule
SR 6 D
LASGON C HMLIODBOGIE
15%
blanchâtre, & À trois zônes orangé
foncé , fur un fond blanc ou couleur
de chair : rare.
L'Armande à bandes rouges, plus ren-
flée dans fa forme, à deux bandes
blanches du fond , alternes avec
deux autres plus larges d’un rouge-
écarlate ou ponceau. £eha, Locupl.
rer. nat. Thes, tom. III, tab, LII1,
lice ls
L'Amande à bandes gris-de-lin , aussi
fur fond blanc, à deux larges zônes,
& fouvent trois, d’un beau gris-de-
lin foncé.
L'Amande violette, à robe blanche,
orn‘e de deux ou trois bandes cir-
culaires d’un bzau violet foncé,
L’Amande verte , à robe blanche , ou
fafran tendre, ou couleur de chair,
à deux larges bandes d’un vert-oli-
vâtre , l’une fur le haut, l’autre vers
Je bas du premier orbe.
L’'Amande brune, dont le fond blanc,
gris ou olivâtre, est chargé d’une
zône brune fur le haut du premier
orbe , & quelquefois d’une feconde
vers le bas.
L’Amande citron, à robe blanche ou
couleur de chair, fasciée de deux
ou trois bandes citron vif, ou jon-
quille foncé,
L'Amande bossue, variété rare des
précédentes, de forme plus courte
& plus renflée , avec un pli ou talus
arrondi , peu prononcé, vers le tiers
du premier orbe; à robe blanche
ou couleur de chair , ornce de trois
zônes d’un fuperbe orangé vif.
L'Amande couleur de rose, plus effilée
dans fa forme & fans talus, à robe
blanche , ornée d’une ou deux bandes
circulaires couleur de rose.
L'Aimande ondée à bandes, à robe
blanche, où chamois, ou citron
tendre , avec deux zdnes cerise-
orangé , femées de flammes ondu-
leuses violettes, qui laissent des
triangles du fond.
L'Amande ondée fans bandes, à robe
blanche, couleur de chair, olivâtre
ou jonquille clair, chargée d’un
grand nombre de marbrures lilas,
ou gris-de-lin, ou violet tendre,
qui laissent de moyens & de petits
triangles du fond,
L'Amande à zig-zags, dont la robe
blanche, orangée, cerise ou gris-
de-lin , est chargée de traits en zig-
zags longitudinaux, marron, vio-
lâtres ou pourpre tendre, avec un
petit cordon ponctué fur l'arrète des
pas du premier orbe.
L'Amanle marbrée, à robe marbrée
irréouli:rement de fauve, de gris-
de-lin , de brunäâtre, de viol’tre ou
d'olivarre,, fur un fond tantôt blanc,
tantôt roussârre, fafran, jonq ülle,
couleur de chair ou bleuâtre.
L'Amande fauve , à robe fans fascies
ni marbrures , mais d’une feule
couleur , qui est ou fauve, ou orangé
foncé, ou fafran, ou jonquille, ou
mn msn]
CoquiLLes
DE MER.
Olives
alongées,
FA
ot
LA CONCHYLMOLOIG IE.
=
CoQuirres
DE MER,
Olives
alongées.
citron , ou chamois plus où moins
vif. Marr. Nev. Syst. Conc, tom. HT,
tab. XLVI, fig. 495$, pag. 126.
L'Amande rouge, dont la robe est
aussi d’une feule couleur, qui est ou
écarlate vif, ou ponceau, pourpre ,
cramoisi, cerise, rose, gris-de-lin ,
& quelquefois lilas plus ou moins
vif.
»
L'Amande brune, dont la robe est
entierement d'un brun-roussatre ,
ou violâtre, ou bleuñâtre,
,
L’Amande de Vénus , dont la robe est
en entier du plus beau blanc de
porcelaine , tant à l'extérieur qu'à
l'intérieur : Orientale, ainsi que les
précédentes. Gualt, Ind. Tese. Conc.
tab. XXIII, lire, E.
ES PECEMXRXSX,
La Graine de navette, de forme effilée,
à clavicule obtuse , recouverte par
l'appendice , excepté fur les pas du
premier orbe , à pointe du fommet
bleuâtre, à robe fafran , femée de
taches violet foncé, & à columelle
d’un violet très-vif, de même que
l'intérieur de la bouche : rare &
Orientale, Mare, Ney. Syst, Conchyl.
"Le
com. II, tab. XLIV, fig. 493 6 494,
Pag. 161 & 162.
La Graine de navette ventrue, à robe
blanche ou chamois, femée de
grosses taches violet-noir, à colu-
melle &bouche d’un violet-pourpre:
peu commune. Lise. Hisr. Conchyl.
tab. 721, fig. 6.
La Graine de navette onde, à robe
blanchâtre, nuée de chamoïs & de
>
roux-fafrané, ondée de zig-zags
brunâtres, & riquette de quelques
> q
points violets : la columelle est
blanche & l’intérieur violet.
La Graine de navette fasciée, à robe
d'un beau chamois , fafran , foufre
L se Ras , é
ou jonquille vif, tiquetée de violet
& de bleu, & comme ondée de
violâtre. Des traits plus gros, violet
foncé , forment une zône fur le mi-
lieu du premier orbe, & quelquefois
une feconde vers le haut.
La Graine de navette blanche , à robe
d'un beau blanc, fans mélange ;
Orientale , comme les précédentes,
& peu commune. Rumph. Thesaur.
Cochl, tab. XXXIX, fig. 8. Petiv.
Gazoph. nat, part. I, tab. XXI,
ÎG+ 14
GENRE
+ ha
SR E
LA CONCHYLIOLOGIE. 753
RS qe ee Ge et
GENRE SE GO ND:
OLIVES VENTRUES OU A BOUCHE ÉVASÉE,
CDI FLSÉES EN DIX-SEPT ESPÈCES.
ES PIC -E NI:
Olives dont la clavicule est très-courte & quelquefois rentrante, le fommet aigus
l'apperdice de l'angle de la levre fort faillant, & la columelle peu ridée,
mais chargée d’un pli, ou bosse, plus ou moins marqué.
AC SPERSEN ET PTS
Y
2 E Chameau blanc à zig-zags, Olive rougeâtre nuée de gris-violâtre ou Coquiires
lourde & épaisse, à léger renflement bleuâtre, ponctuée par petits zig- PE MER-
vers le haut du premier orbe , à ap- zags nombreux & ferrés de rouge- QUE
VENLTUES
pendice très-relevé, & à robe blan-
che, chargée de traits longitudinaux
en zig-zags d'un brun-noirâtre, nué
de jaunâtre d’un côté : l’intérieur
est blanc, de mème que la colu-
melle, dont la bosse, très-faillante,
est feulement un peu jaunâtre : rare,
DIGUCRE SLR Ne ten her
Le Chameau rouge à zig-zags , dont
la robe blanchâtre, nuée par ondes
de gris-marron, est chargée de traits
longitudinaux interrompus, assez
grossiers, qui forment de grands
zig-zags, d'un beau marron - brun
nué de bleuitre; la clavicule est
rrès-plate, & l’appendice fuipasse
de beaucoup la hauteur du fommer.
Le Chameau rouge ponctué, un peu
plus effilé dans fa forme, & à ren-
flement moins prononcé vers le
milieu du premier orbe, à robe
Tome IL.
plus apparente :
fanguin. La bosse de la columelle
est plus tranchante & fort élevée,
mais l’appendice de Îa levre a moins
de faillie , ce qui rend fa clavicule
rare. A/droy. de
Testac. lib. LIT, pag. 558, fig. 5
& 6.
Le Chameau à chevrons, à robe blan-
che, ponctuée comme par bandes
longitudinales de gris-brunâtre , &
parsemée de quelques zig-zags ou
chevrons d'un brun foncé, à plis
longitudinaux peu prononcés, & à
renflement peu fensible vers le haut
du premier orbe; l’appendice est
peu faillant, la levre très-renflée,
& l'intérieur couleur de chair, de
mème que la columelle, qui est
très-bossue : rare. Davila, Catalog,
com. I, pl. XV, lett.F, Page 27
art, $42.
Cecec
COQUILLES
DE MER.
Olives
HETTTUES »
754
Le Chameau gris ponctué , de forme
très-renflée , à côtes longitudinales
peu apparentes, à renflement cir-
culaire peu prononcé fur le milieu
du premier orbe, & à robe blan-
châtre nue de gris tirant fur le jau-
ne-foufre, avec un grand nombre
de points gris-brunâtre & bleuâtre,
qui forment quelquefois de petits
zig-zags foncés. L'appendice est fort
relevé , & l'intérieur blanc, de
même que la columelle, dont la
bosse est des plus faillantes.
£e Chameau à deux bandes , aussi de
forme renfiée, mais fans plis lon-
gitudinaux , & à clavicule moins
LA 14 , e \ L
voilée par l’appendice ; à robe d’un
beau blanc, fasciée dans deux zônes
d'inégale largeur, entieres ou inter-
rompues , d’un fauve-roux-brülé nué
de bleuatre , l’une au haut , l’autre:
vers le milieu du premier orbe. Le
reste de la robe est foiblement
ponctué de gris-bleuatre. L'intérieur
est couleur de chair; la columelle
blanche, & fa bosse en vive-arrète
tirant fur le roux : rare.
Le Chameau à une bande, ne differe
du précédent qu'en ce quil n'a
qu’une large bande fauve-brülé ou
d’un bran-marron, placée foit vers
le haut, foit vers le milieu du pre-
mier otbe. Le fond en est blanc,
où couleur de chair, ou jaunâtre,
& non ponetué : aussi rare.
Le Chameau brun ventru, de même
EA 1:60 N'OCHVYERGEOIG IE.
forme, mais à renflement circulaire
mieux prononcé fur le milieu de fon
premier orbe , à robe blanche nuce
de bleu tendre, à flammes ondu-
leuses & peu en zig-zags d’un beau
brun vif & fonce nué de roussatre ,
à une très-large bande longitudinale
de la mème couleur fur le milieu
du premier orbe; l'intérieur est
roussâtre, la columelle nuce d’un
roux-brülé peu vif, & la bosse en
vive-arrèce : rare.
Le petit Chameau brun , aussi de
forme renflée, mais plus courte,
à clavicule faïllante, à columelle
bossue ,. ridée du haut en bas,
blanche , ainsi que le fond de la
robe , qui offre deux larges marbrures.
brunes dans toute fa longueur. Marr..
Nev. Syst. Conc. tom. Il, tab. XLIXs
Fig. 532 É $33, pag. 179.
Le Chameau brun non ventru, de
forme plus alongée, & fans renfle-
ment circulaire, à appendice fail-
lant, ainsi que le fommet, & à robe
chargée de très-larges. marbrures
d'un brun-brülé vif, de zig-zags &
de bandes longitudinales, étroites
& déchiquerées , de la même cou-
leur, qui. laissent quelques taches
oblongues & transverses du fond :
ce fond'est blanc , ondé de bleuâtre ;
la levre blanche, ainsi que l'inté-
rieur, & la columelle bossue : va
riété rare.
, Le Chameau brun fans mélange, plus,
EE RS
ÉA "CONCHYLTOL'O'G IE.
ventru que le pfécédent, diffère des
autres par fa robe, qui est entie-
rement d'un btun-roussatre très-
foncé.
Le Chameau blanc, à test épais très-
ventru, à talus peu fensible vers
le haut du premier orbe, & blanc-
de-lait tant à l'extérieur qu’à l'inté-
rieur : rare.
EXSIPIEIC EL
Olives dont la clavicule s’éleve rapi-
dement en doucine, dont les pas des
orbes font en vive-arrête, Le fillon
profond, le talus produit par l’angle
de la levre peu marqué, € la columelle
ridee, fur-tour vers le bas.
L'Olive Jaspée verte , ou dont le fond
jaunâtre est couvert de traits trian-
gulaires d’un vert-céladon peu dé-
cidé, & de plus comme faupoudré
par ondes de brunâtre; la columelle
est blanche , l'intérieur d’un gris-
blanc un peu verdâtre, & la levre
bordée quelquefois d’un liseré veiné
de brun : assez commune.
L'Olive Jaspée foufre, un peu plus
renflée que la précédente , à robe
d'un jaune-foufre foncé, femée
d’ondes brunâtres & vert-céladon,
qui laissent des taches triangulaires
& en losanges du fond. La columelle
æst blanchâtre , & l'intérieur d’un
bleu tendre & verditre.
L'Olive Jaspée fasciée, dont le fond
gst ayssi d’un jaune-foufre , mais
755
à veines violâtres dans le haut du
premier orbe , où elles laissent des
taches triangulaires du fond, & à
zig-zags verdâtres plus confus dans
le reste; il y a de plus deux zônes
de points disposés par ondes d’un
brun-violâtre , l’une vers le milieu,
l'autre vers le bas de ce mème orbe.
L'Olive Jaspée grise, à fond de la robe
blanchâtre, couvert de traits en zig-
zags peu décidés brunâtres & gri-
satres , qui laissent de mème beau
coup de taches triangulaires du fond.
L'intérieur & La columelle font blan-
châtres.
L'Olive Jaspée confuse, où dont la
robe jaune-foufre & d’un beau vert
foncé, est femée confusément & par
intervalles d'ondes gris-violatre.
L’Olive Jaspée brune, moins renflée
dans fa forme, & dont la robe blan-
châtre , nuée de bleuâtre, de ver-
dâtre & de violâtre, est chargée de
traits ou de veines longitudinales ,
en zig-zags fouvent interrompus
ou comme formés de hachures d’un
brun vif & foncé.
L'Olive Jaspée rouge, à robe blan-
châtre nuée presque en entier de
grisâtre & de lie-de-vin, & de plus
couverte d'ondes & de zig-zags plus
grossiers d’un rouge-brun-fanguin ,
qui laissent en certains endroits des
triangles blanchätres du fond.
L'Olive Jaspée vergettée, dont le fond
blanchâtre nué de jaunâtre & de
Cccceij
COUILLES
DE MER.
Olives
vélrucs.
mt
756
É s énrrmmenene ; 3
PAS gris-violâtre , est veiné de bleu &
re femé de points ou de lignes longi-
Olives tudinales tremblottées, quelquefois
ui à interrompues & fouvent en forme
d'ondes, d’un brun-fanguin & fouci
vif, qui laissent de grandes places
du fond qui en font dépourvues.
L'Olive jaspée blanche, ne differe des
précédentes que par fa robe blanche
enentier, ou d’un blanc peu grisâtre
fans autre mélange : peu commune.
ESPECE Ill
Le Foudre, Olive épaisse & lourde,
à crües prononcées, qui forment
des plis peu faillans; à robe chamois
& citron, chargée de traits grossiers
en zig-zags longitudinaux & quel-
quefois interrompus, d’un rouge-
brun-fanguin: Olive peu commune,
HUE ETS he ns ce Ur
Le Foudre à réseau, dont la robe ci-
tron vif est chargée de traits en zig-
zags rouge-brun, beaucoup plus dé-
licats, mais qui s’entrelacent & fe
confondent, n’étanten grande partie
formés que de petites hachures nuées
fouvent de gris-bleuatre,
Le Foudre ventru, ou plus renflé. dans
fa forme , a crues moins prononcées,
à robe blanchâtre , chargée de traits
fins & longitudinaux en zig-zags
d'un fauve-rougeûtre, hachés ou
non.
Le Foudre blanc, de mème forme,
à robe d'un beau blanc, femée de
LA € O NC YETOL'OGTE!
quelques traits en zig-zags & de:
quelques ondes formées par des
points d’un rouge-brunâtre ; à- un:
rang de petites taches brunâtres fur
Farrète des pas des orbes , & à deux
zones de t£aits plus. grossiers, ou
de points en chevrons de couleur
plus foncée, l’une vers Le bas, l’autre
vers le haut du premier orbe; auel-
quefois ces zônes manquent.
Le Foudre à bandes , à clavicule plus
élevée, & à léger renflement circu-
laire vers Le haut du premier orbe ;
à robe, d’un très-beau blanc, dont
les deux zônes- font formées. de-
grosses taches irréguiieres d’un beau
fauve-roux, entremèlées de quel-
ques triangles ou chevrons tranc-
verses fortalongés. Le reste de la
robe est quelquefois. parsemé de
zig-zags rougeûtres peu apparens :
Olive rate & Orientale ,. ainsi que
les précédentes.
Le Foudre à dentelle, de forme un
peu moins renflée , à clavicule jau-
nâtre, à robe d’un lie-de:vin foncé,
femée de bandes longitudinales ,
onduleuses & ferrées, formées de
traits fins , ou de hachures transverses
blanches & fauves, en façon de
broderie : rare; de Batavia. Mar.
Nev. Syst. Conc. tom. IL, tab. XLP1,
RE: 497, pag. 163 6 164.
ESPECE IV.
Olives. dont la clavicule faillante ess
PE PS CSN
LAO C'ON CHOEI OO GIE. nd:
EEE
plus large, paroft moins élevée ou
plus obtuse, dont les orbes font
étroits , le fillon plus profond, & le
talus qui le borde mieux prononce.
Éa Papeline rayée , à robe blanche
nuée de lie-de-vin tendre, & rayée
longitudinalement de traits assez
grossiers, peu onduleux & rarement
interrompus , d’un beau rouge-fan-
guin#ombrés d’un côté de violâtre,
ou orangé ombré de bleu pâle; la
columelle & l’intérieur font de cou-
leur blanche: Orientale & très-rare,
PURÉE REX ae ele cales NI
La Papeline ponctuée, à talus ar-
rondi peu prononcé vers le haut
du premier orbe; à robe blanche
nuce de couleur de rose, ou veinée
par bandes Jongitudinales de gris-
de-lin vif ou rendre, & femée de
points ou de traits courts & nom-
breux d’un fauve peu foncé : aussi
rare.
La Papeline chargeante, de même
forme, à robe blanchâtre nute de
lie-de-vin fale & roussätre , femée
de veines, de points & de traits
longitudinaux plus ou moins confus
d’un rougeatre plus foncé : Orientale
& de la mème rareté que les deux
précédentes.
EISPEICE eV.
LaPeaudetigre,grandeOlive de forme
renfice , fus-tout vers le haut du pre-
mier otbe, à.talus. bien prononcé ;
formant un appendice À l'angle de
la levre; à robe d’un vert-olivatre
& roussâtre , femée fans érdre de
taches d’un brun vif : la levre est
fort épaisse dans fon bord , l'intérieur
d'un blanc-bleuâtre, & la columelle
blanchâtre , légerement ridée vers
le bas : rare; des îles Moluques.
Knorr,. Délices ‘des yeux & de
l'esprit, IT. part. pl. XII, fig. 16 2»
Pag. 26.
La Peau de tigre Bossue , aussi Orien-
tale & rare, plus renflée vers le Haut
du premier orbe, où regne une es-
pèce de pli circulaire peu prononté ;.
à robe blanche , ot roussâtre &
bleuâtre , femée de points par ondes
& de quelques grosses taches en
chevrons épars d’un fauve très-brun..
Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. II,
tab. XLVII, fig 499 & 500:
pag: 164.
La Peau de tigre rose, moins renflée
dans fa forme , à robe couleur de
chair , où rose, ou gris-de-lin plus.
ou moins vif, nuée de veines blan--
châtres , femée de zig-zags manqués
& de points rouge-fanguin où d’un.
fauve foncé : variété des plus rares.
La petite Peau de tigre, moins volu--
mineuse & très-renflée dans fa for--
me , à robe blanche ou fafran , fermée:
de gros points violer vif ou vert
olive ; la columelle & l’intérieur:
font de couleur de chair.
ce |
COQUILLES
DE MEK.
Oiives
DETLETH ES».
APE RRQ GRR RERFRAES
pos.
COQNILLES
DE MER,
Oives
VENTES,
753
ES?PECE VI.
Olives dont la clavicule large & fore
élevée, fe termine rapidement en un
fommer obtus; les fecond & troisieme
orbes font alongés, le fillon large
& peu profond , le talus léger & l'ap-
pendice peu apparent.
Le Bois veiné, grosse Olive à test
L4 e A e e Là LA
épais , à clavicule veinée confusé-
ment de brunâtre, fur un fond gris-
soussâtre , avec une zône peu appa-
gente brunâtre; à renflement ou talus
arrondi vers le haut du premier orbe,
avec un cordon moucheté de brun
fur l’arrète des pas des orbes ; à robe
blanchâtre nuée de jaunâtre & de
grisatre, couverte presque en entier,
& fur-tout dans deux zônes, de zig-
zags & de chevrons longitudinaux,
formés de traits fins ou de hachures
réticulées rouge-brunâtres , inter-
rompues par quelques flammèches
du fond, Les ciües y font nom-
Breuses & assez marquées ; la levre
épaisse & arrondie , l’intérieur blan-
châtre , de mème que la columelle,
dont les rides font brunatres vers
le bas : Orientale & très-rare.
Le Bois veiné fondu, un peu plus
alongé dans fa forme, & à crûes
plus marquées; à robe d’un gris-
roussâtre ou rougeâtre , veinée par
ondes longitudinales de blanchâtre
& de fauve-rougeñtre : aussi rare,
Mart. Ney. Syst. Conchyl. tom. IT,
Lab. XLVIIT, fig. 14, pag, 171»
ne
LACONCHYLERIOZOIG TE,
Le Bois veiné à chevrons, de mème
forme ; à robe ventre-de-biche,
nue de lilas plus ou moins vif dans
la direction des crûes, qui font peu
apparentes , & femée de petits che-
vrons olivâtres plus ou moins confus,
entremêlés de quelques points ou
traits de la mème couleur : peu
commun.
Le Bois veiné manqué , de forme plus
effilée, à renflement circulaire du
haut du premier orbe peu apparent;
à robe d’un blanc couleur de rose
& quelquefois d’un gris-violâtre ,
nuée de blanchître ou de violatre
plus foncé dans la direction des
crües : Orientale & rare.
ESsrECE VIL
Olives peu volumineuses & fort épaisses,
dont la clavicule s’éleve rapidement
en pointe, dont le fillon est étroit
& profond, la levre fortement échan-
crée, avec une bande faillante ou
mantelet vers le bas du premier orbe.
Le Grain d'avoine, à ruban veiné de
violet, qui borde a ligne fpirale,
à robe d’un gris-verdatre & jau-
nâtre , veinée longitudinalement &
par ondes de traits plus ou moins
distincts & ferrés, violâtres , &
à mantelet formé par un double
talus peu faillant, jaspé de violer
ou de rouge-brun : Orientale,
planche#x1x. . Je + 21
Le Grain d'avoine à zig-zags, à robe
Sn
EAESCONC H YE COMPMOX EE.
FIFA
É |
d’un jaune-foufre, couverte de traits mème couleur, mais plus tendre, Cogurrss
fins bien marqués, en zig-zags vio- près du manteler. DE MER:
let-brun , À une zône de taches rou- | Le Grain d'avoine blanc, à robe en- Olives
vVeEntrues.
geâtres près de la ligne fpirale, &à
mantelet verdatre veiné de violâtre :
peu commun,
tierement blanche ou peu citrine
tant au dehors qu’au dedans : variété
rare.
Le Grain d'avoine ponctué, de forme ESPECE VIIL
plus ventrue quoique alongée , à ; L
Olives peu volumineuses & plus minces
de test, dont la clavicule fort élevée,
Je termine en un fommer obtus, &
dont le fillon est large & profond,
lappendice fort étendu fur la cla-
vicule , la columelle ridée & Le man-
celet bien fensible.
clavicule plus courte, avec un ruban
blanchâtre taché de rouge-brun fur
les pas des orbes; à robe verdâtre,
ponctuée par lignes circulaires de ||,
violet-brun, & à mantelet roussâtre
aussi ponctué : rare & Orientale.
List. Hist. Conc. tab. 726, fig. 13. a.
Le Grain de blé ou de froment, Olive
peu commune , des deux Indes, à
robe d’un blanc-de-neige, fur la-
quelle tranche le manteler, qui est
Le Grain d’avoine à réseau, à clavicule
élevée , à robe & mantelet blancs,
& à deux ou trois zônes réticulées
de violet , dont une près de la ligne
d'un blanc-de-lait, à crûes très-fines
fpirale; la feconde plus large & : è
es he & à trois plis légers fur le mantelet;,
comme divisée par un liseré du ; : .
la levre est mince , mais fon appen-
dice est fort épais, planche x1x. 1x
Le Grain de blé à bandes, ne differe
du précédent que par deux rubans.
fond , précede le manteler. Marr.
Nev. Syst. Conchyl. rom. II, tab. L,
fie. S$7 > pag. 186.
Le Grain d’avoine verdâtre, de forme:
un peu plus renflée , & dont la robe
estentierement d’un assez beau vert;
veinés de fauve-roux foncé, l'un:
plus large, fur le haut du premier
orbe , & l’autre près du. mantelet :
le mantelet est roussitre,. & un li-
seré violatre borde la ligne fpirale :
; rare.
Le Grain de blé panaché , à clavicule
peu commun.
Le Grain d'avoine jaune, ne difiere
du précédent que par fa robe jaune-
foufre en entier, ou fauve-roux,
avec une bande violâtre près de la
ligne fpirale, & une autre de le
blanche , à ligne fpirale bordée d’un
liseré de traits orangé foncé ,. qui:
regne aussi fur le haut du premier
orbe. Le fond de ce liseré est d’un:
plus beau blanc que le reste du
premier orbe, qui est aussi: veiné:
CoRuILLES
DE MER.
Olves
VENITUES,
760
& tacheté d’orangé, de mème qu'un
liseré qui précede le mantelet, le-
quel est de couleur blanche : aussi
rare.
EF SBACELIX
Olives peu volumineuses , dont la cla-
vicule alongée s’éleve rapidement en
pointe, dont les orbes renflés font en
partie recouverts par l’appendice, qui
s'étend aussi fur la columelle dans
toute fa longueur ; le fillon, assez
large & profond, a fes deux bords
en vive-arrête, & Le bas du premier
orbe est pouryu d’un manteler.
L'Olive Naine à zig-zags, de forme
courte & renflée, à robe blanche
ou d’un jaune-fafran, chargée de
traits en zig-zags d’un beau violet-
brun, qui n’atteignent ni le haut
ni le bas du premier orbe, où regne
une bande blanche qui en est dé-
pourvue , planche XIX. . . . . Hi
L'Olive Naine à bandes, à ligne fpi-
sale bordée d’un liseré brun, fou-
vent plus large fur le fecond oïbe ;
à extrémité inférieure du premier
orbe blanche, chargée d'une bande
brune , & dans le reste ondée de
brun, de marron ou de rouge-fan-
guin fur un fond roux , bleuâtre ou
olivätre. Un cordon de points ou de
traits plus nets & plus vifs fe fai
remarquer aux deux extrémités. Les
couleurs de l'extérieur fe montrent
aussi dans l’intérieur par le peu
#'épaisseur du tesp, ;
CRM MERE nm CE pce
LA CON CHSEMOROCTIE
L'Olive Naine tacherée, à clavicule
blanchätre , à ligne fpirale brune,
à une bande blanche fur le haut,
& une fur le bas du premier orbe,
cette derniere plus large : le reste
est roussâtre , tacheté de marron-
brun ou de brun-violàtre , avec
quelques zig-zags longitudinaux de
la mème couleur. Mart. Nev. Sysr.
Conchyl, tom. IT, tab, L, fig. 545;
Pag. 182.
L'Olive Naine effilée, ou de forme
plus alongée que les précédentes,
à ligne fpirale bordée d’un liseré
brun, à robe olivâtre, chargée de
zig-zags & d'un réseau de traits
marron ou violet-noir , à une zône
blanche dans le haut & vers le bas
du premier orbe. Marr. ibid. tab. 1,
g. 546 & 547, pag. 182.
L'Olive Naine rayée, très-petite, à
clavicule blanche , avec une zône
de cette couleur, tant fur le haut
que vers le bas du premier orbe ;
tout le reste est d’un blanc peu gri-
sâtre , ou rose, ou jaunûtre , chargé
de traits fins marron vif, à peu près
en forme d'5,
L'Olive Naïne arborisce , aussi à cla-
vicule blanche, à ligne fpirake bor-
dée d’orangé ; à liseré blanc dans le
haut & fur le bas du premier orbe,
mais celui-ci est chargé d’un autre
liseré orangé ; tout le reste est d’un
beau vert-de-mer , couvert de traits
fins, tremblottés, violer foncé, qui
forment
ES «CON C HYL TOO: GI E. 761
RSR
forment une fofte de réseau arbo- du premier orbe , & aussi de couleur PRES
Le blanche tant au dehors qu'au de- son
L'Olive Naine rubannée, à robe blan- dans : très-rare; du Fort Saint- Olives
che, à deux larges zônes brunes, George, fur la côte de Coromandel, ventruesi
lune fur le haut, l’autre vers ie bas
du premier orbe , avec une troisieme
Marc. ibid, tab. XLVI, fig. 496,
Pagr 163.
d’un beau violet-brun fur le milieu
de ce mème orbe : ces trois zônes ESPEcE X.
en laissent deux autres intermédiai-
res d'un bel orangé vif : variété
tare.
L'Olive Naine à bandes tachetées , à
robe d’ün jaune-verdâtre, chargée
fur le milieu du premier orbe de
trois cordons blanchâtres , tachetés
en chevrons de brun-violâtre; la
clavicule est blanche, ainsi que le
haut & le bas du premier orbe ;
mais un liseré brun fuit le contour
de la fpirale & le bas de ce même
orbe.
L'Olive Naine violette, très-petite,
à liseré violer fur fa clavicule blan-
che : tout le reste est violet ou gris-
de- lin , avec deux zônes blanches,
La Moire à mantelet jaune, grosse
Olive de forme large & renflée vers
le haut du premier orbe, à test
lourd & fort épais, à columelle
bombée vers l'angle de la levre ;
& à robe femée d'ondes longitudi-
nales d'un brun-bleuâtre, fur un
fond gris & jaune-foufre. La cla-
vicule est nuée de gris-violâtre &
roussètre dans la direction descrüûes;
le mantelet est fafran fale, à mar-
brures brunes nuées de bleuâtre
PAR RTE. UUDE;
La Moire à mantelet blanc, ainsi que
la clavicule , à pas des orbes renflés
à robe chamois , ou citron, ou
jaune-foufre , veinée de traits ou de
taches transverses, qui par leur dis-
position forment de larges ondes
longitudinales fauves où marron,
ou d’un rouge-fanguin peu vif. Le
mantelet blanc ou teint léeremenc
de citron est marbré dans deux
bandes , ou chargé de taches oblon-
gues fauves où marron foncé: Orien-
tale comme la précédente, & peu
commune.
La Moire dépouillée, : mème Ofive
Ddddd
l'une fur le haut, l’autre vers le bas
du premier orbe.
L'Olive Naine blanche, aussi très-
pete & d’un très-beau blanc tant
au dehors qu’au dedans : peu com-
mune. Mari. Nev. Syse Conchyl.
tom. IT, tab. 1, fig. 548 , pag. 183.
L'Olive Naîne bossue, peu renflée,
mais plus grosse que les précédentes,
&c à fommet de fa clavicule moins
aigu, à talus circulaire fur le haut
Tome IL.
CALE ET ER
Dpeesenen
CORQUILLES.
DE MER, ®
Olives
VERTUS,
que les précédentes , à laquelle les
brocanteurs donnent le nom d’Orive
chinée, après lui avoir enlevé fa
premiere robe : fon fond ,. gris-
bleuatre, est alors ondé confusé-
ment, & chargé de raches & de
traits fins d’un brun-marron fouvent
très-vif, entremèlés de taches blan-
ches & bleuatres. Ea clavicule est
blanche ou peu grisitre, avec un
liseré de cette couleur fur l’arrète
des pas du premier orbe , fuivi d’un
cordon. veiné fur les autres orbes.
Le mantélet blanc, ou jaune, est
chargé de deux zônes.de taches d'un
brun- marron, Gualt. Ind, Testar.
Conchyl.. tab. XX1V,. lie. &. Mart.
Nev. Syse. Conchyl. tom. IT, tab. LI,
fig. 565 & 566, pag, 180 & 181.
Knorr, Délicesdes yeux & de l'esprit,
V. partie, pl. IV, fig. 4, pag, 10.
La Moire alivâtre,. de mème forme
que les précédentes, & non dé-
poulie, non plus que les fuivantes,
mais à robe d’un jonquille fale nné
de vert-ohivatre. dans. la direction.
des crûes, & naturellement privée
des ondes & marbrures qui ant fait
donner à ces Olives le nom de
Moire. La clavicule est blanchâtre
& le manteler orangé, chargé de
flammes courtes, fauve- marron :
Orientale & peu commune. Mare,
Nev. Syse Conchyl.rom. IT, tab..1,
fig. sar 6 $42, pag. 180 6 181.
Kaorr, Déliçes des yeux & de l'esprit,
LA :CONCHYE£E OL OSG Ïj E:
IT. partie, pl. XI1, fig. 486$»
Pag. 26.
. . . LA
La Moire orise effilée, moins renflce
dans fa forme que les précédentes ,
mais plus que les fuivantes ; à cla-
vicule blanche , moins large, à robe
presque couverte en entier fur le
premier orbe de nuages d'un gris-
brun & ardoisé fur un fond blan-
châtre , & à mantelet blanc, avec
un rang de taches brunâtres. La co-
lumelle qui est aussi blanche , est
moins renflée, de. mème que l’ap-
pendice : variété peu commune.
Lisr.. Hist. Conchyl, tab. 730, fig. 19.
La Moire alongée, plus étroite que
celles qui précedent, ce qui joint à
l'élévation de fa clavicule , la fait
ressembler aux Olives du premier
genre; à robe blanchätre & jonquille
tendre , femée d'ondes longirudi-
nales & de zig-zags plus décidés ,.
brunâtres nué de bleu : à mantelet
jonquille plus foncé , à deux zônes
de taches brunes, & à columelle
blanche peu bombée; la levre est:
mince, veince dans fon bord de
brun-noir : rare. Gualt. Ind.. Testar.
Conchyl, tab. XX111, luc, ss. Marr..
Ney. Sysr. Conc. tom. Il, tab.XLIX,
Je 5396 540, pag. 180 & 181.
La Moire alongée à zig-zags, à cla-
vicule d’un gris-rougeitre & jau-
nâtre; à robe d’un blanc-bleuâtre
nué de jonquille tendre, femée de
traits en zig-zags longitudinaux fins:
LA CONCHYLIOTLOGIE.
& ferrés, d'un vert-pris-rougeñtre
ombré de jonquille ; &c à mantelet
jaune veiné dans deux zônes de
verdâtre. La columelle est couleur
de chair, mais les rides en font
blanches, & l'intérieur est d’un
blanc-bleuâtre : non moins rare.
La Moire alongée bossue, à renfle-
ment ou talus circulaire peu pro-
noncé vers le haut du premier orbe ;
à robe citron tendre ,| couverte
d'ondes qui s’entrelacent en chai-
nettes d'un gris-bleu-violâtre, &
qui laissent des taches ovales ou
irrégulieres du fond. Le mantelet
blanc offre deux rangs de taches
d’un fauve clair : de la mème rareté.
ESPECE XI
Olives dont la forme est étroite, fort
alongée , la clavicxle aiguë, le fillon
de la fpirale étroit & profond, le test
épais, la columelle ridée, un peu
recouverte, ainsi que les orbes de la
clavicule, par l'appendice peu faillant
de l’angle de la levre, & à base
chargée aussi d’un large manteler.
L'Olive Pyramidale , à clavicule aiguë
fort élevée, à filon profond , à robe
marbrée & veinée de violatre ou de
bleuatre , fur un fond gris-bleuätre
ou jaunâtre, & à large manteler
brun vers le bas : rare & Orientale,
PIANTRE RERS JUAN SON A
L'Olive Pyramidale verte, plus rare
que la précédente, à robe d’un gris-
763
verdâtre & jaunâtre, quelquefois
légerement veinée de bleuâtre, à
un cordon de points d'un brun-
bleuâtre qui borde le fillon de la
fpirale. Le mantelet est marron ou
cafc-au-lait, & le reste de la robe
olive-brunâtre : La columelle, de
même que l'intérieur de labouche,
est de couleut blanche. Marr. Nev,
Syst. Conchyl. tom. IT, tab. L,
Fig 549550, pag.183,1846 184.
L'Olive Pyramidale blonde , à robe
blanchâtre , ou ventre-de-biche, ou
roussatre tendre, nuée de blanchatre
dans la direction des crûes; à man-
teler moins foncé dans fa partie
fupérieure , à columélle blanche,
& à bouche couleur de chair, ou
gris-de-lin , ou violâtre & quelque-
fois blanche : coquille rare. Bonan.
Recr. ment. & oc. class. III, fig. 141,
pag. 129. Gualt. Ind. Testar. Conck.
tab. XXIII, lit. RR,
L'Olive Pyramidale ventrue , ou dont
la forme est un peu plus renflée vers
le haut & le milieu du premier
otbe; à robe d’un blanc-jaunitre
tachetée de brun , ou flambée lon-
gitudinalement & par ondes de
brun-roussätre ou de brun-pourpre.
Le manteler a de larges veines brunes
fur un fond jaunâtre : peu commune.
Gualr. Ind. Testar. Conc. tab. XXI,
lice. À. Mare. Ney. Sysr. Conchyl.
tom. IT, tab, L, fig. $5 & 552,
pag. 183, 184 6 185.
Ddddd jj
a
COQUILLES
DE MER.
Olives
VENITULES à
| — |
COQUILLES
DE MER.
Olives
ventruss.
764
L'Olive Pyramidale veinée , aussi de
forme renflée quoiqu'alongée, à robe
orangée , nuce de gris-bleuâtre dans
la direction des crües, à un rang
de larges marbrures longitudinales
d'un brun très-foncé , fur le haut
du premier orbe , & couverte dans
le reste de traits fins irréguliers &
longitudinaux bruns. On voit quel-
ques veines brunâtres fur le man-
relet de fa base orangée & peu dis-
tincte : aussi peu commune. Xrorr,
Délices des yeux & de l'esprit,
F. partie, pl. XVII, fig. 1 E 2,
pag. 29 & 30.
EVSDE CE XII
La Peau de ferpent flambée, Olive à
clavicule élevée, à appendice plus
faillant , mais qui ne recouvre point
l'orbe en entier, quoiqu'il s’étende
fur la.columelle ; à mantelet blanc
& à test mince, grisâtre ou couleur
de chair, chargé de flammes on-
duleuses longitudinales & assez fer-
rées d’un beau. marron-rougeatre :
rare & Orientale, planche x1x. BG
La Peau de ferpent à zig-zags, à robe
blanchâtre nute de bleuâtre & de
jaunâtre, & rayce longirudinalement
en zig-zags de marron où de rouge-
brun foncé, nué aussi de bleu : les
couleurs de l'extérieur passent dans
l'intérieur.
La Peau de ferpent rayée , dont le
fond , tantôt blanc, tantôt grisätre ,
EMA :C'O NICE T'EPOMT'ONL IE:
bleuâtre ou verdâtre, est chargé de
lignes étroites longitudinales , fau-
ves, canelle, rouge-fanguin , ou
marron-rougeâtre plus ou moins
vif.
La Peau de ferpent marbrée, à robe
blanchâtre, jaune-foufre ou citron ,
chargée de flammes onduleuses ,
longitudinales, lie-de-vin, violâtres.
ou marron, qui s’entrelacent & lais-
sent des mailles ou taches irrégu-
lieres.du fond.
La Peau de ferpent tachetce , dont la
robe blanche, ou bleuâtre , ou gris-
de-lin peu vif, est tachetée fans
ordre où par bandes: onduleuses ,
longitudinales, de marron, de bru-
nà-re ou de lie-de-vin. Cette Olive,
peu commune, fe trouve fur les
côtes de Mozambique & de Zan-
guebar, ainsi qu'aux îles Moluques.
& de la Sonde:
La Peau de ferpent blanche , dont la
robe est en entier blanche, ou grise,.
ou bleuâtre , & quelquefois vio-
lâtre, couleur de chair, ou fafran
tendre , fans flammes ni marbrures.
EsPECE XIIL
Olives dont la-clavicule est élevée, le
fommet des plus aigus , qui ont leurs-
orbes:bordés d’un double rernflemenr,,
lappendice peu apparent & ne re-
couvrant. point les. orbes ni la colu-
melle, qui est un peu torse. 6 à rides
obliques vers le bas feulement ;
om
Dee ne me
LA CONCHYLIOLOGIHE. 165$
mn
l'ouverture esttrès"évasée, le mantelet tendre , racheté de brun , de brun-
CoQuizLsS
large 6 le fillon profond. violâtre ou de rouge-brun, fouvênt 5» mer.
Le Po; Foret À 7; : par ondes ou en zig-zags longitudi- Oives
NE MERE PE A EL ES OE O naux nués de bleu vif, à manteler 7788
mince , à robe d’un gris-bleuâtre ,
_nuée de roussatre, & chargée de
traits longitudinaux en -zig-zags
marron-violet , ou d’un rouge-fan-
guin-brun nué de bleuâtre; la co-
lumelle est brune
fauve. Lise. Hisr. Conchyl, rh. 729,
fig. 17. Mart. Nev. Syst. Conchyl.
com. IT, tab, L, fige 555 pag. 185.
| Le Poinçon marbré, dont les ondes
PRET f
+ ment des marbrures
, terminée par un irrégulieres forme e
pli blanc , le mantelet jonquille &
roussâtre , privé de zig-zags, mis
nué de violâtre, planche XIX. C2
& des veines d’un rouge très-brun ,
fur un fond gris-ardoisé nué d’oli-
vâtre.
: Le Poincon bleu, dont la robe est
Le Poinçon chevronné, à robe blanche $
ou d’un gris-bleuâtre, femée de
traits en chevrons transverses assez
d’un gris-bleuatre vif, à veines plus
foncées dans la direction des crüûes
2; aq avec une zône assez large jonquille,,
délicats, entremélés de quelques
zig-zags Jlongitudinaux bruns. Son
mantelet blanc est traversé d’une
bande citron tendre ou vio!îitre.
rachetée ou non de brun , fur l’arrète
des pas des premiers orbes; le man-
teler, café-au-lait, est précédée d'un
ruban fouci. ou foufre vif,
Le Poinçon ondé, dont la robe, nuce
de gris-bleuâtre & de roussâtre,
est couverte d'ondes longitudinales
brunes. plus ou moins distinctes ; à
mantelet jaune-foufre nué de bru-
nâtre.
Le Poinçon. gris, à robe d'an gris-
roussètre plus vif & plus foncé dans:
la direction des crûes, d'où résultent
des espèces de bandes & de lignes
plus ou moins distinctes. L'’arrète
des pas des otbes est fans zônes ni
- 1 4 . A
Le LE fambé , dont la robe taches; le mantelet,.gris-blanchâtre
orangé rendre, où citron, ou d'un ou jaune-foufre ,.est nu légerement
de brunatre.
Le Poinçon orangé , à robe & clavicule
gris- violâtre, est couverte de larges
Hammes longitudinales d'un ns
violet foncé nué de bleuâtre ; à blanches, àzône-large fur le premier
mantelet d’un beau jonquille vif : otbe, étroite fur les autres ;, dur
JR CURE orangé - rougeñtre, & à mantelet
Le Poinçon tachete, 23e le fond offre jonqui le rendre nué de bfanchitre:,
un mélange de jaune-foufre &.de
eris-bleuète, ou de gris-de-lin
chargé. d’une espèce de zone fouct
vif; la columelle est blanchätre »
COQUILLES
DE MER.
Olives
myeñtrues.
7166 LA CONCHYLIOLOGIE.
& l’intérieur couleur de chair tirant
fur Le roussâtre : rare.
Le Poinçcon blanc , dont la robe & le
mantelet font en entier d’un très-
beau blanc; la portion non ridée
de fa columelle , est ordinairement
roussâtre : peu commun.
Le Poinçon effilé , à clavicule courte
ou moins prolongée que celle des
précédens , à orbes plus renflés, à
grandes taches d’un brun-roux dans
l'angle de la levre , & à robe riquetée
de brun-bleuâtre fur un fond gris-
verdâtre ; la columelle est presque
blanche , l’intérieur brun, le man-
teler grisâtre & roussâtre : très-rare,
plañéhe Xi s 5 1606 ps 00 14 C1
Le Poinçon ventru à clavicule courte,
autre variété rare , de forme encore
plus renflée , plus évasée dans fon
ouverture, qui est de couleur brune;
à robe verdâtre, grisâtre & jaune-
foufre tendre , veinée de brun-
bleuâtre. Lise. Hisr. Conc, tab. 730,
Jig. 18.
Le Poinçon ventru à clavicule élevée,
à robe jaune-foufre & grisâtre,
veinée en zig-zags de brun-violâtre,
& à mantelet fouci nué d’olivâtre ;
la- columelle est brune , terminée
parun pliblanc, & l'intérieur violer:
peu commun.
EsPECE XIV.
Olives dont la clavicule est plus courte
le fommer peu aigu, dont les orbes,
peu apparens , font privés de fillon,
de vive-arrête & d’appendice, la cla-
vicule étant recouverte en entier par
le premier orbe : le mantelet & la
columelle font à peu près comme dans
l'espèce précédente, & un pli longi-
tudinal s’observe vers le haut du côté
droit.
La Chaloupe ou Graine de coriandre,
effilée dans fa forme, à légere dé-
pression qui remplace le fillon fur
la clavicule, avec un liseré marron
dans quelques-unes ; à robe blanche
ou ventre-de-biche, nuce de rou-
geâtre vers le haut du premier orbe,
& à mantelet bien marqué par un
double fillon. L'angle de la levre
est à peine échancré, la levre ar-
rondie dans fon bord, l’ouverture
évasée & l’intérieur roussâtre : de
la Virginie, & très-rgre. Periv,
Gazoph. nat, part. I, tab. LXIX,
fig. 3 & 4.
La Chaloupe à bandes , de même
forme , mais à clayicule & manteler
ventre-de-biche ou roussâtres, ce
qui forme deux zônes ; le reste du
premier orbe est d’un très-beau
blanc.
La Chaloupe renfle, à dépression ;
tenant lieu du fillon, mieux pro-
noncée , à robe entierement blanche,
& à mantelet bien distinct pourvu
de fon double fillon, mais coupé
par des ftries fines obliques & longi-
tudinales : varièté rare. Mure. Ner,
Syse. Conchyl. 10m. IT, tab. Lxy,
Fig. 721, pag. 389
La Chaloupe à clavicule courte , autre
variété non moins rare, dont la
clavicule est encore plus courte que
dans les précédentes ; à robe entie-
tement blanche , ow couleur de
rouille | & À manreler lisse.
ESPRÉCE XV,
Olives dont la forme est plus renflée,
le test épais, la clavicule peu élevée,
dont les orbes pen apparens font
recouverts & privés du fillon fpiral.
La columelle est rorse comme dans
les précédentes ; mais plus grosse
peu ridée : le manteler bien pro-
noncé, & l'angle de la levre à peine
échancré.
L'Aveline on le Noyau de prune, à
orbes à peine distincts par un liseré
gris-brunâtre, à fommet blanchâtre,
& à robe d’un café-au-lait peu rou-
geatre; la columelle est blanche &
Fintérieur grisâtre : Orientale & peu
commune. Encycloped. Recueil des
planches, tom. WT, planche EXIX,
fig. 1, pag. 8.
L’Aveline grise, de même forme,
mais à clavicule moins distincte ; à
robe d'un gris-de-fonris nuée dé
café-au-lait, & à bouche très-
évasce,
L'Aveline à crûes blanches, done la
robe d’un café-au-lait-canelle assez
vif, offre des filets blancs longitu-
om mate rent
LA CONCHYE LOKO)G LE:
ns 2 2. Le TANGER RE *
767
dinaux plus où moins nombreux.
La claviculé & la columelle font
aussi de couleur blanche : peu com-
mune.
L’Aveline à rubans, à robe d’un gris-
roussâtre fale , chargée d’un grand
nombre de bandeletres circulaires
d'un café-au-lait peu foncé : rare.
Le Noyau d'abricot orangé, plus vo-
lumineux que les précédentes, à cla-
vicule plus élevée , blanchâtre près
du fommet,.& dont un liseré fauve-
orangé distingue les deux premiers
orbes; à robe orangée, ou fafran
vif plus foncé dans la direction des:
crûes , à columelle blanche & à inté-
rieur d’un blanc-jaunâtre plus foncé
près de la levre : Orientale & rare,
Imitant celle de Lister, Hisr.. Conc.
Lab. 746, fig. 40.
Le Noyau d’abricot brun , à clavicule:
faullante , mais à fommet obtus ,
blanchâtre, avec un liseré brunâtre
qui tient lieu de ligne fpirale : route
la robe est d’un fauve-brunâtre ti-
rant fur le café-au-lair foncé ; un:
léger renflement fe voir quelque-
fois fur le haut du premier orbe..
Le mantelet large, offre un: talus:
circulaire assez faillant, & un autre
au-dessous, qui ne fe voit point
fur les Olives précédentes. La co-
lumelle est d’un beau blanc, & l'in
trieur roussatre : Orientale & rare,
Mart. Ney, Syst. Conchyl. tom..IT,.
tab, LXV ; fig 723 6 724 , pag 3$ 9
|
CoqQuiires
DE MER,
Olives
VENTTUES»
768 LA : COIN)CH VE POL'OG LE |
SR ee IS ES Cle Ré NN
Le Noyau d’abricor blanc, de forme
aplatis, fans fillon qui les distingue;
CoquizLes É : 1
encore plus courte; à robe entiere- l'ouverture fpacieuse , la columelle
DE MER, ) >
Olives ment blanche , & à levre peu mince arrondie comme dans les précédentes,
wentrues. dans fon bord : Orientale, & des mais lisse ou peu ridée, 6 le mantelet
plus rares. très-prononcé.
FSPECE XVI La Gondole , à clavicule très-courte ;
\ Li LA
a robe blanchâtre, nuée dans la
A En û r!
Le’Phliné "Olive peu différente des direction des crûes de couleur d’ar-
précédentes quant à la forme, mais
à clavicule à peine apparente , ter-
minéè par un fommet obtus blan-
châtre ; à robe fauve-roussâtre , nuée
de fauve plus foncé dans la direction
des crûes. On voit comme une
bande plus foncée fur le haut du
premier orbe , fuivie d’un liseré
blanc. Le manteler fauve foncé,
offre un double talus circulaire ,
dont le premier forme encore un
liseré blanc : Orientale , & très-
rare,
La Praline à dépressions | À crûes
mieux prononcées que dans la pré-
cédente, & à deux légers enfonce-
mens voisins l’un de l’autre vers le
milieu du premier orbe; la robe
est d’un fafran foncé , nué de fauve
dans la direction des crûes. Le
mantelet est jaune tendre, & l'in-
rérieur roussâtre : également rare,
& Orientale,
ESrECE XVII
Olives dont le rest est plus mince , la
ferme plus renflée, la clavicule très-
gourte, les pas. des orbes larges,
\
doise & de rougeâtre; à mantelet
pourvu d’un double talus peu fen-
sible , roux-blanchitre, à columelle
finueuse , ainsi que la levre peu
échancrée dans l'angle : très-rare,
DORE RIRE, EN Es El
La Gondole à columelle large, très-
renflée dans fa forme , plus épaisse
de test, à clavicule moins appa-
rente & orbes plus renflés : la robe
est d’un gris-cendré peu roussâtre,
la levre mieux échancrée ; le man-
celer très-large, bordé d’un double
talus ; la columelle torse , arrondie,
lisse & d’un beau blanc-de-lait, ainsi
que l’intérieur d: la bouche , dont
l'ouverture est fort évasée : très-
rare ; du Brésil, Bonan. Recr. ment.
& oc, class, III, fig. 332, pag. 161,
Klein, Tentam, meth. ostrac. tab. V,
fig. 96, pag. 80.
La Gondole reticulée ou le Gland,
de forme plus effilée , à test mince,
presque également large à fes deux
extrémités ; à clavicule courte éta-
gée, dont le fommet est grisitres
avec une zone blanchâtre bordée
de
oO Ê
DA C'ON CHAETOMO GT E.
769
de fauve - brune à crûes fines &
nombreuses , traversées par des
ftries circulaires de la mème finesse
& onduleuses ; à robe d’un fauve-
roux , plus foncé près de la clavi-
cule : à mantelet fauve-brun, pourvu
d’un feul talus blanchâtre en vive-
arrête ; à columelle blanche, torse,
étroite, à peine ridée, & à bouche
PROTEIN
Le a Re ee 272
Rene %
[oasis sonne TRS
La da a ;
CRE TT ER
|
roussâtre. Cette Olive, Orientale
& des plus rares , ressemble assez
par fa forme à certaines Tonnes à
fut ridé , & fur-tout à l'espèce ap-
pelée Couronne d’Échiopie. On voit
une petite Olive femblable à celle-
ci dans Mart. Nev. Syse. Conchyla
contes LE s tabs DEP ER ETES
PAg+ 362»
6 "es
NÉ
AA
$
Tome IL. Eccec
PASSER
CoOQUILLE®Z
DE MER.
Olives
Ventruese
REMARQUES.
Famille
des Olives.
270 FAACONCHYLIOLOGIE
POSTE NET ECOLE CEE PTE
REMARQUES
SUR LA FAMILLE DES OLIVES OU CYLINDRES.
Gr dans la classe des Univalves de mer, cette famille est une
de celles qui offrent le plus petit nombre d’espèces, en revanche
on peut dire que ces espèces nous présentent un crès-grand nombre
de variétés, tant par les couleurs, que par les dessins & les
marbrures de leur robe diversifiée à l'infini. Il s’en faut bien
cependant que le nombre des espèces qui composent cette famille,
foit aussi borné qu’il paroît l'être au premier coup d’œil : lorsqu'on
les examine avec attention, l’on observe à plusieurs d’entre elles
des caracteres particuliers, qui, fans être bien tranchans, fuffisent
pour établir autant d’espèces distinctes, quoique ces différences
ne foient fouvent dûes qu’à des causes locales qui ont influé plus
ou moins fur l’organisation intérieure des animaux qui habitent
ces coquilles. L
La forme de ces testacées est en général des plus fimples, &
approche plus ou moins de la cylindrique. Nous avons déjà fait
observer qu'ils avoient plusieurs traits de ressemblance avec les
coquilles de la famille précédente; mais ils en different à d’autres
égards, comme on le peut voir par l'énumération des principaux
caracteres de ces derniers, mise en tête de cette famille (ci-dessus,
page 723). La privation totale de périoste & d’opercule dans
les Olives, établit certainement entre elles & les Cornets une
différence des plus marquées : d’un autre côté le luisant & le poli
de leur test femble les rapprocher de la famille des Porcelaines,
mais elles s’en écartent beaucoup par la forme & fur-tout par la
disposition de leurs fpires , plus analogue à celle des Cornets.
L'ouverture est, comme dans ceux-ci, une fente oblongue, dont
la longueur égale celle du premier orbe; il est vrai que certe fente
s LETER
mme monnaie émettent nat man A tete net
PA CON CH #WELTOLIO GIE TA
laisse voir une#ortion assez considérable de la columelle , géné-
ralement dentée ou ridée, & l’on appercoit près de l'angle de
la levre un appendice qui s'étend quelquefois plus ou moins fur la
clavicule & la columelle, double caractere qui ne s’observe point
dans les Cornets.
Les Conchyliologistes ont parlé de ces coquilles fous différens
noms, qui la plupart désignent assez bien leur forme : les plus
usités font, en françois, ceux d'Olives & de Cylindres ; on les
appelle aussi Volutes échancrées : & en latin, Olee vel Olive,
Cylindri, Cylindroïdes (1), Woluce, Rhombi (1), Dacryli, &c.
On peut observer qu’à l'exception des deux premiers, la plupart
de ces noms ont aussi été donnés aux coquilles de la famille
précédente : nous avons même restitué au fecond genre de cette
même famille le nom de Rouleaux, que M. d’Argenville applique
aux Olives , conjointement avec celui de Cylirdres que nous leur
avons conservé.
Quant à la dénomination de Wolutes échancrées, elle ne peut
convenir aux coquilles dont nous parlons, qu’autant qu’on adop-
teroit la division de M. Davila, qui considere tous les testacées
de ces deux familles comme appartenant à une feule, qu’il divise
en trois genres : favoir, les Volutes coniques ou Corners , les
Volutes cylindriques ou Rouleaux, & enfin les Volutes échancrées
ou Olives : mais il y a des différences trop marquées entre les
Olives & les Cornets ou Rouleaux, pour que nous puissions
(1) Hec concha vocatur Cylindroidea,
quia fiourâ [uâ proximè ad Cylindrum
ccedit. Lang. Method. Testac. mar.
distribuendi, pag. 17.
(2) Voyez Lister & Aucrarium Musei
Balfouriani, à Museo Sibbaldiano , feu
Enumeratio & Descriptio rerum rario-
rum, tam naturalium quèm artificia-
lium , tam domesticarum , quam exoti-
carum, quas Rob. Sibbaldus, Med. Doct.
Academia E dimburgice donavir. Edimb.
1697, in-8°,
ont ommbmmatemer
Ececeij
GERS GRETA
REMARQUES,
Famille
des Olives,
DEN PSE D I PP
LA CON CH YE ROLL O:G EE:
772
EE GOT RES
Remarques. adopter cette division, & confondre en une feule deux familles
SES absolument distinctes.
C’est avec raison que M. d’Argenville, dans fa feconde édition
de fa Conchyliologie, a retranché de la famille des Olives plusieurs
Cornets ( du genre des Rouleaux ) qu’il y avoit insérés lors de la
premiere édition. Ces espèces, qui font le Brocard de foie, la
Tulipe, l'Écorchée , le Drap orangé , le Drap d'argent, le Drap
d'or, la Brunette, lOmelette & le Drap d’or violet, y étoient
données comme autant de Rouleaux : mais en reconnoissant ,
dans fa feconde édition, que ces coquilles appartenoient à la
famille des Cornets ou Volutes, il leur à mal à propos ôté le nom
de Rouleaux , pour le transporter aux Olives ; car après avoir
décrit les premieres fous le nom de Cornets , il ajoute : « les
» coquilles fuivantes forment des Rouleaux ou Cylindres que l’on
» appelle Olives ». Cette méprise de M. d’'Argenville, est cause
qu'il a laissé fubsister une faute considérable dans les caracteres
génériques qui font en cète de cette famille. « Le fut, dit-il, en
> est toujours uni»; Ce qui ne peut convenir qu'aux Rouleaux
& nullement aux Olives, dont le fut est au contraire toujours
ridé, fi l’on en excepte l’espèce appelée Tariere que nous y avons
ajoutée, & que M. d'Argenville plaçoit dans la famille des Vis.
On voit dans Aldrovande.une Olive gravée parmi des Porce-
laines, mais cer Auteur déclare lui-même que c’est par l’inad-
vertance du peintre qu’elle fe trouve avec ces dernieres (3) : il
l'appelle Cochlea Cylindroïdea. Bonanni, qui en à fait graver
quelques-unes, les appelle tantot Txrbo, tantôt Cylndroïdes.
(3) Quinto & fexco loco imprudenter | gunt, € ais flriis oblongis ejusdem
Pictor adjecit cochlee Cylindroïdis ge- | coloris ; ambiuntque eam fascie due
nus elegantissimum, coloris fubcinerei, | flave. Aldroy. de Testac, lib. LIT,
maculis refertum , que ad ccruleum verz | pag. S 56
|
entente eme mme oo mem tm totem emma ent mmentRene
L'AG"C'ON CAL EOMO!G'IE. 773
Lister, plus méthodique, place immédiatement après les Por-
cclaines, une grande fection qui renferme : 1°. les Olives, fous
le nom de Rhombz Cylindraceï : 2°. les Cornets, qu'il nomme
Rhomb: Cylindro-pyramidales. Mais outre les coquilles que nous
appelons Rouleaux, l’Auteur à fait entrer dans fon premier genre
des Rochers, des Tonnes & quelques Porcelaines , comme nous
aurons lieu de l’observer dans la fuite de ces Remarques. Rumphius
range aussi les Olives à la fuite des Porcelaines. Quant à Gualtieri,
il en à fait un genre de la famille des Cornets, fous le nom de
Cochlez Cylindroïdes. Le Chevalier Von-Linné en fait une fection
du genre qu’il appelle ’o/ua, genre des plus nombreux, puisqu'il
renferme encore des Tonnes, des Rochers , des Buccins, &c.
mais aucune des coquilles que nous désignons par le nor françois
de Volutes. Klein, dans fa distribution méthodique des Testacées,
distingue les Olives des Corners / Corus), & il en fait un genre
particulier fous le nom de Dactylus. Seba , qui les en distingue
. aussi, les nomme Pyramides, Cylindriques où Wolutes. Enfin
M. Adanson, dans fon Histoire du Sénégal , donne la figure de
deux espèces d’Olives de la côte d'Afrique : le genre qui les
contient porte, dans cet Auteur, le nom de Porcelarnes ; mais
ces Porcelaines de M. Adanson ne font point celles qu'on connoît
vulgairement fous ce nom, & qu'il a désignées par celui de
Pucelage.
Les coquilles de cette famille, de mème que celles de la pré-
cédente, ne fe trouvant point fur nos côtes, elles n’ont point
reçu parmi nous de nom vulgaire : elles font désignées par les
Hollandois fous le nom de Roller en Dadels; les Anglois les
appellent Rhomb Shell, & les Allemands Walzen-schnecken ;
Daïteln & Rollen-schnecken.
Les Olives qui composent notre premier genre font généra-
lement d’une figure fort alongée : elles font à peine renflées vers
AR RSR TA)
REMARQUES»
Famille
des Olives,
Los ee |
REMARQUES.
Famille
des Olives.
24 LIA CC 'ON-CH Y EFOLOGIE.
le milieu de leur premier orbe, au moins dans les dix-huit
premieres espèces ; car dans les fuivantes un léger renflement fe
montre vers le haut du premier orbe : cependant les unes & les
autres paroissent à peu près d’égale largeur à leurs deux extrémités.
Les Olives du fecond genre approchent un peu plus de la forme
conique, étant plus renflées vers le haut du premier orbe, ce qui
les rend plus courtes dans leurs proportions. Il faut néanmoins
en excepter les espèces.x1 & x11, qui font alongées comme celles
du premier genre, & qui paroîtroient au premier coup d'œil devoir
lui appartenir; mais nous verrons bientôt qu’elles tiennent au
fecond genre par des caracteres essentiels qui ne nous ont pas
permis de les en éloigner. De plus, les douze premieres espèces
du fecond genre ont l'extrémité inférieure de leur premier orbe
plus étroite que le haut du même orbe, tandis que les espèces
fuivantes, depuis la treizieme jusques & compris la dix-feptieme,
ont au contraire cette extrémité inférieure du premier orbe plus
large que la fupérieure. L'ouverture de la bouche est aussi plus
évasée dans la plupart des Olives du fecond genre que dans celles
du premier; mais dans l’un & l'autre genre on en voit à clavicule
plate, peu faillante ou fort élevée.
Parmi les Olives du premier genre, il n’en est point dont le
premier orbe foit plus étroit & plus prolongé que dans l'espèce
appelée Taricre. Quelques autres, quoique plus renflées dans ce
premier orbe , l'ont aussi fort alongé : telles font l’Algébrique,
l'Olive gravée, l'Olive pointillée, la Neigeuse & fur-tout l’Olive
de Panama : les Flacons couronnés ou non, la Brocatelle & l’Olive
arborisée , font aussi dans le même cas, quoique leur clavicule
{oit très-élevée.
Ce même orbe paroît encore alongé, quoique plus renflé, par
rapport au peu d’élévation de la clavicule, dans les espèces
nommées [a Moresque, l’Olive Foudroyante, l'Écriture Malabare,
L'AGC'O'N'C HS P'OE CO GE E 775
la Pistache, la Toile d’araignée, la Queue de paon, le Satin,
le Drap mortuaire, l'Amande & la Graine de navette : la plupart
de celles-ci imitent assez bien la figure d’une Olive ou d’une
Darte.
Enfin l'élévation de la clavicule fait paroïître ce premier orbe
plus court & moins renflé dans l’Clive à bouche violette & toutes
celles des huit espèces fuivantes, ainsi que dans l'Olive Écriture
Chinoise & la Peau de civette.
Dans pliieurs Olives du fecond genre, quelle que foit l’élé-
vation de la clavicule, le premier orbe est assez court, étant pour
l'ordinaire très-renflé près de fa partie fupérieure : c’est ce qu’on
observe fur-tout dans les espèces appelées Chameau, Olive jaspée,
Foudre, Papeline, Peau de tigre, Bois veiné, Grain d’avoine,
Grain de blé, Olive naine, Moire à mantelet & dans le Poinçon
ventru. On y peut joindre encore PAveline , le:Noyau d'abricot,
la Praline & la Gondole, quoique ces dernieres foient d’une forme
peu renflée, Mais dans les autres ce premier orbe est plus alongé,
comme on le voit dans la plupart des Poinçons, dans les Chaloupes
& les Moires alongées. Enfin les Olives de ce genre dont le premier
orbe foit le plus alongé, font celles qui portent le nom de Pyra-
midales & de Peaux de ferpent.
Nous ne dirons rien ici des caracteres qui distinguent cette
famille de celle des Limaçons-Sabots, parce que ces caracteres
font à peu près les mêmes que ceux dont nous avons parlé dans
nos Remarques fur la famille des Cornets. La direction des fpires
est de même que dans ceux-ci, toujours de gauche à droite en
descendant du fommet à l'ouverture de la coquille. Le nombre
de ces fpires varie aussi fuivant l’âge de l'animal; mais en général
dans les Olives qui en font pourvues, on n’en compte pas moins
de cinq & rarement plus de dix. Nous disons dans les Olives qui
en font pourvucs , parce qu’il s’en trouve quelques espèces, telles
a
REMARQUES.
Famille
des Olivess
776 PA TCO NICHWIE TO LOG IE
Remarques, Entre autres que celles qui terminent le premier & le fecond genre,
Famille dans lesquelles ces fpires ne font point fensibles à l'extérieur, foit
des Olives,
parce que le fillon manque (4), foit parce qu’elles font en partie
masquées par l’appendice de la levre : mais ces fpires existent
intérieurement dans toutes les Olives, même dans celles qui n’en
offrent à l'extérieur que les plus légers vestiges.
Dans les Olives où ces fpires font les plus apparentes, à l’ex-
ception de la premiere qui constitue le corps de la coquille, routes
les autres font roulées dans l’intérieur, & ne montrént au dehors
que leur extrémité fupérieure, qui, de même que dans les Cornets
& les Porcelaines , forme ce que l’on appelle la clavicule.
Les pas des orbes, qui ne font que cette portion fupérieure
des orbes qui concourt à former la clavicule, varient beaucoup
dans leurs proportions relatives : aussi la clavicule qui en résulte,
. . . . . al
s’éleve tantôt rapidement en pointe plus ou moins aiguë, tantôt
elle forme des étages féparés par un fillon plus ou moins large
& profond; mais en général le cône qu'elle présente n’est pas fort
étendu.
Les Olives dont les orbes s'étendent Îe plus en longueur, &
dont la clavicule s'éleve rapidement en pointe, font, dans le
premier genre, les Tarieres, les Algébriques , l’'Olive gravée, la
Bouche violette , les Olives dites en échiquier, à losanges, à
carreaux, à mailles, à triangles, &c. la Toison d’or & toutes
(4) Cette privation de la ligne fpirale
{ur l'extérieur des orbes de la clavicule,
jointe au test lisse & luisant de ces Olives,
leur donne un certain rapport avec une
espèce particuliere de Buccin, connue
fous les noms d’Jvoire ou de Mirre jaune:
ce Buccin cependant en differe non-feu-
kment par fa forme, par l'alongement
de fa clavicule, par la largeur de fa
bouche, mais encore par l’ombilic dont
fa columelle est pourvue, quoique cette
columelle ressemble assez d’ailleurs à
celle de ces Olives, & que ce Buccin
foit privé comme elles de périoste &
d’opercule.
celles
LA CONCHYLIOLOGIE. 337
celles de fon espèce, les Points d'Hongrie, l’Olive ondée, les
Litterata , les Olives à chevrons , les Olives pointillées & les
Porphyres; mais ces orbes de la clavicule s’alongent fur-tout dans
les Bois veinés, dans les Grains d'avoine, les Grains de blé, les
Olives naines, les Moires , les Pyramidales , la Peau de ferpent
& les Poinçons , qui font autant d’espèces du fecond genre,
Celles dont les orbes un peu plus larges n’empêchent pas que
la clavicule ne s’éleve encore assez rapidement en pointe , font
entre autres, l'Alphabet grec, le Marbre ondé, Olive foudroyante,
le Flacon, la Brocatelle, l’'Olive jaspée, le Foudre, la Papeline
& quelques Poinçons.
Enfin des orbes assez étroits forment une clavicule obtuse ou
peu faillante dans l'Écriture Chinoise, la Neigeuse, la Peau de
civette, l’Ecriture Malabare, & dans quelques-unes de celles
appelées Moresques, Pistaches, Toile d’araignée, Queue de paon,
CC.
D’autres Olives ont leurs orbes renflés légerement en doucine,
comme on le voit dans l’Olive en échiquier, la Toison d'or,
POlive à gouttes violettes, le Point d'Hongric , l'Olive ondée, la
Lrrterata , Olive à chevrons, l’Alphabet grec, les Marbres, les
Olives pointillées & les Porphyres ; ainsi que plusieurs du fecond
genre , telles que les espèces 11-1V, vi-vitt, X1-x111.
Ces mêmes orbes de la clavicule font plus arrondis & comme
en bourrelet dans la plupart des Écritures Chinoises & Malabares,
dans les Neigeuses , les Peaux de civette, les Toiles d’araignée,
les Olives Queue de paon, les Satins, les Olives arborisées, les
Chameaux, &c.
Ils font au contraire plus ou moins concaves dans les Aloé-
briques, l’'Olive gravée, les Foudroyantes, & comme aplatis dans
les Moresques, les Pistaches, le Drap mortuaire & quelques Bro-
catelles.
Tome IT. FFÉEFE
nt Er à |
REMARQUES.
Famille
des Okives,
778 LA CC ONCE À L'TOL'D'ENMNE
rt Enfin l’on peut observer que les deux ou trois orbes qui ter- * U
TE minent la clavicule de ces testacées, & qui en composent le
* fommet, different des orbes inférieurs, en ce que ceux-là s’ar-
rondissent en boudin, ou en une forte de cylindre à peu près
femblable à celui qui termine la clavicule des Rochers Musique, Ê
& des Buccins nommés Pavillon d'Orange & Musique fauvage, |
caractere qui fe voit très-fensiblement dans les Olives dont le
fillon de la fpirale est profond, car dans les autres il est moins
apparent.
Nous avons dit, dans nos Remarques fur la famille précédente,
que dans certaines espèces de Cornets les pas du premier orbe
fembloient faire partie de la clavicule, en fe confondant avec elle;
il n’en est pas ainsi dans les Olives, où la clavicule est toujours
très- distincte du premier orbe, dont elle est féparée par le fillon
de la ligne fpirale, qui, dans les coquilles de cette famille, forme
ce que l'on appelle le pas des orbes, ainsi que nous l’observerons
bientôt en parlant de ce fillon.
Cette clavicule est plus longue que large dans certaines espèces,
telles que l’Olive pyramidale, la Peau de ferpent, les Grains d'avoine
& de blé, ainsi que dans quelques-unes de celles appelées Moires,
Chaloupes, Noyaux d’abricot, toutes Olives du fecond genre;
car parmi celles du premier genre, il n’y a que quelques variétés
dans les espèces du Point d'Hongrie & de lOlive à chevrons qui
ayent cette clavicule un peu plus longue que large : les Tarieres
feules ont une clavicule dont la longueur est à peu près le double
de fa largeur.
Dans quelques autres Olives du premier genre, la longueur de
la clavicule est égale à fa largeur : c’est ce qu’on observe fur-rout
dans l'Algtbrique , l'Olive gravée , celle dite en échiquier, la
Toison d’or, l'Olive à gouttes violettes, les Points d'Hongrie, les
Olives ondées, les Zirrerasa, les Siamoises & les Olives à chevrons.
ur EPA CON C'EIL DOILO:G'T E, 779
Quelques Caloupes & Poinçons font les feules du fecond genre
qui foient dans le même cas.
À l'égard du plus grand nombre des Olives, la clavicule en
est plus large que longue, quoiqu’à la vérité cette largeur foit
médiocre dans plusieurs variétés des espèces 11 & 1v du premier
genre , ainsi que dans toutes celles des espèces x1 à xvix inclu-
sivement, auxquelles on peut ajouter les espèces 11 & 111 du fecond
genre. Mais cette largeur de la clavicule est plus considérable dans
les Olives Foudroyantes, les Flacons couronnés , les Brocatelles
& les Porphyres, qui font encore du premier genre : il en est de
même de celles du fecond genre, qu'on nomme Papelines, Peaux
de tigre, Bois veinés, & fur-tout les Olives naines; & de plusieurs
Moires à mantelet, qui font de toutes les Olives de cette famille,
celles dont la clavicule à le plus de largeur.
Enfin il en est d’autres dont la clavicule courte, ou plate, ou
peu concave, ne s'étend presque qu’en largeur, comme on Île voit
dans l’Écriture Malabare à clavicule aplatie, dans la plupart des
Brocarelles, & depuis l'espèce xx11 jusques & compris l'espèce xxx
du premier genre. Dans la plupart des espèces que nous venons
de citer, la clavicule, fi on la coupoit au niveau du premier orbe,
imiteroit assez bien la figure conique du Lépas appelé le Bonnet
Chinois, car elle femble s'élever comme d’un disque aplati dons
clle occupe le centre : c’est ce qu’on observe fur-tout dans la
plupart des Moresques, des Pistaches, des Toiles d’araignée, des
Olives à funérailles, ainsi que dans celles qu’on nomme Amandes,
Graines de navettes; & parmi celles du fecond genre, dans les
espèces appelées le Chameau, la Gondole, &c. Dans quelques
autres la clavicule, faute de fillon fpiral qui en distingue les orbes,
est tellement informe, qu’à peine en peut-on bien distinguer
l'extrémité, finissant en pointe plus ou moins aiguë : telles font
quelques Chaloupes, les Avelines, les Noyaux d’abricot & les
FfE668]
——_————_——
REMARQUES.
Famille
des Olives,
780 L'ATNEO N CH YET'ONO'CULE
Remarques, Pralines , Olives qui terminent le fecond genre de cette famille.
Famille La ligne fpirale, ou la ligne qui distingue les orbes, peut être,
des Olives . . re N AE Te:
ainsi que nous l’avons déjà dit, considérée comme formant, dans
cette famille , les pas de ces mêmes orbes. C'est un fillon oblique
& fort étroit dans les Tarieres & le Grain d'avoine; mais dans
le plus grand nombre des testacées de cette famille, ce fillon est
creusé en gouttiere plus ou moins large & profonde , qui n’a que
peu ou point d’obliquité.
Ce fillon est large & très-profond dans plusieurs Olives du
premier genre, telles que les Algébriques , l'Olive gravée, la
Toison d’or , l'Olive à gouttes violettes , l’Écriture Malabare, le
Flacon couronné, auxquelles on peut joindre la Pistache, le Drap
mortuaire, l'Amande & la Graine de navette : il en est de même
des Olives du fecond genre, qui portent les noms d'Olive jaspée,
de Papeline, de Peau de tigre & de Grain de blé. Ce fillon,
quoique fort concave , est néanmoins un peu plus étroit dans les
Moires & Ie Bois veiné.
I est de même peu large & fort profond dans les espèces 1v,
VNIL-IR RÉ NIV ENS ENT NRIS SRE IR NII RIVE EN 1
& xxv11 du premier genre; mais cette largeur est un peu variable h
dans toutes ces espèces : car dans la dix-huitieme, qui est celle R
de l'Olive de Panama, ce fillon est plus large qu’il ne le paroît,
à cause du volume considérable de a coquille & de l'étendue de
fa clavicule. On voit aussi plusieurs Olives, parmi celles-ci, dont
le fillon à moins de profondeur; telle est entre autres l'Écriture
Chinoise : il est au contraire plus large dans quelques variétés
de l’espèce var. Le fillon est encorc de médiocre largeur dans les
Olives du fecond genre, qu'on nomme Pyramidales, Foudres
& Peaux de ferpent.
Ce fillon , quoique très-concave, est bien plus étroit dans les
Olives du premier genre, qui portent les noms d'Olive à chevrons,
de AY C'OIN'C HW EL FOIP'OG:I E: 781
d’Alphabet gfec, de Ncigeuse & de Satin. Il n’y a guère dans le
genre fuivant que le Chameau , l'Olive naine &gle Poinçon qui
foient dans le mème cas. Mais une fingularité particuliere aux
quatre dernieres espèces du premier genre, c’est que le fillon n’est
bien caractérisé que fur le premier orbe, & qu’il n’est qu'indiqué
fur les orbes fuivans : c’est ce qu'on remarque fur-tout dans l'Olive
arborisée & dans le Drap mortuaire; car dans lAmande & la
Graine de navette, qui font les deux dernieres espèces des quatre
dont nous parlons, l’appendice de l'angle de la levre fe prolonge
tellement fur les orbes de la clavicule, qu’à l'exception du fillon
profond des pas du premier orbe, le reste de ce fillon disparoït
jusque vers les deux derniers orbes du fommet, où l’on commence
à en retrouver quelques foibles indices.
Enfin ce fillon n'existe point dans les Olives nommées Cha-
loupes, non plus que-dans celles dites Avelines, Noyaux d’abricot,
Pralines & Gondoles; ce qui, comme nous l’avons déjà dit,
empèche qu'on puisse bien distinguer à l'extérieur les orbes de
leur clavicule , quoique ces orbes existent intérieurement comme
dans toutes les autres espèces de cette famille. Malgré ce défaut
apparent de fpirale dans les orbes de la clavicule, on observe que
dans l'espèce appelée Gondole & fur-tout dans la varièté réticulée,
les orbes, fahs être indiqués par aucun fillon, fe furmontent
néanmoins d’étages en étages, principalement les deux premiers,
qui font légerement renflés dans leur bord. Enfin cette coquille,
tant par {a forme que par fa bouche évasée, a quelques rapports
avec les Tonnes à fut ridé, ainsi que nous l'avons déjà fait observer
précédemment.
Dans toutes les Olives de cette famille dont les pas font creusés
profondément en goutriere, les bords de ces pas font en vive-
arrête, d'autant plus faillante que le fillon est large & profond.
Cette arrète n’est festonnée que dans le Flacon couronné : elle
7
REMARQUES,
Famille
des Olivess
78 2 LEA NC O'NYCH Y E FO: L (O:'G I E: *
/
Loose nn 5 |] nes
Remarques, S'arrondit un peu dans l'espèce des Moiress mais dans lOlive
PR arborisée, le Drap mortuaire, l'Amande & la Graine de navette,
elle ne fe montre que fur les pas du premier orbe, & celle manque
totalement aux quatre dernieres espèces du fecond genre.
Le fillon de la fpirale est, comme on le voit, généralement
bordé d’un côté par une vive-arrète formée par la partie fupéricure
de chaque orbe; mais dans beaucoup d’espèces ce fillon est de plus
bordé dans fa partie fupérieure par un pli ou talus, plus ou moins
fensible, qui regne dans la portion inférieure de chaque orbe.
C'est ce talus qui, en fe terminant à l'angle de la levre, y produit
un appendice plus ou moins faillant, dont nous parlerons plus
bas. Ce talus n'existe point fur le Grain d’avoine : il est à peine
fensible fur la Tariere, où on ne le distingue que par un léger
filon qu'il produit. Il est plus où moins marqué & quelquefois
légerement arrondi dans Alphabet grec & le Point d'Hongrie :
mais ce talus est arrondi & très-prononcé dans l'Écriture Malabare.
Il est au contraire anguleux & forme une espèce de carne plus
ou moins faillante dans toutes les autres espèces, & fur-rout dans
l'Algébrique , l'Olive gravée , le Porphyre, la Foudroyante,
quelques Flacons, la Brocatelle & la Moresque. Cette carne
s’arrondit un peu dans les Olives à orbes renflés, telles que la
Queue de paon, la Pistache, la Toile d’araignée , la Moire & le
Satin. Elle est fouvent précédée d’un léger fillon dans la Bouche
violette & Ie Poinçon. Enfin dans les Olives dont le fillon n’existe
que fur le premier orbe, c’est-à-dire dans les quatre dernieres
espèces du premier genre, le talus dont nous parlons ne fe fait
voir que fur le fecond orbe feulement. Il en est à peu près de même
des quatre dernieres espèces du fecond genre, dont les orbes ne
font indiqués que par un liseré de couleur , ou par une dépression
des plus légeres.
Il est d’autres espèces dans lesquelles ce talus de la fpirale
men
LA C'OINIC HV ÉGILOG I E: La
————————
recouvre une portion plus ou moins considérable de chaque orbe, Rinarques.
en s'étendant & s’extravasant plus ou moins fur la clavicule: Famite
ainsi, par exemple, il recouvre la moitié, fouvent même les trois RER
quarts de chaque orbe, dans l'Olive en échiquier & les autres
variétés de cette espèce, dans la Bouche violette, l'Écriture
Chinoise & fur tout dans l'Olive de Panama, de même que dans
les Olives du fecond genre appelées le Chameau, POlive jaspée,
la Pyramidale & la Peau de ferpent; il recouvre presque en-entier
les orbes de Olive naine & des Moires, qu'il fait paroitre très-
renfiés ; il recouvre de même, mais fans y occasionner de ren-
lement, les orbes de l’espèce nommée le Grain de blé : enfin il
s'étend en entier fur la clavicule des Olives dites l'Amande & la
Graine de navette.
L'excroissance ou appendice que montrent la plupart des Olives
près de l’angle de la levre est, comme nous l'avons déjà dit, une
production de ce’talus, qui venant aboutir à cet endroit, y forme
unc espèce de faillie d'autant plus forte, qu'il est lui-même plus
considérable. Cet append:ce est très-peu fensible dans les espèces v,
VII, VIII X, XIII, XIV & xvi1 du premier genre, de mème que
dans les espèces 11 & 111 du genre fecond. Il l’est un peu davantage
dans les espèces 11-1V, Vi, XI, XIE, XV, XVI & xvixr.du
premier genre, & dans les espèces 1v-vi & x111 du genre fuivant.
I! est plus gros & plus faillant dans lOlive Foudroyante, le Flacon,
Ja Brocatelle & les neuf dernieres espèces du premier genre, ainsi
que dans l'espèce du Chameau. Plusieurs variétés de cette derniere
l'ont même fi prolongé, qu'il dépasse le fommer de la clavicule,
Dans la plupart des Olives que nous venons de citer, cet appendice
est faillant, en forme d’ongle, fort épais dans fon bord. C'est
ce qu’on remarque fur-tout dans les espèces appellées Chameau’,
Flacon, Brocatelle , Toile d’araignée, Queue de paon & quelques
autres : il est moins épais ou plus tranchant dans les Foudroyantes,
784 LIA «CON CH Y E POMONWLE.
CTNSTEPE IE EMENIRES
Remarques. les Moresques , les Pistaches, &c. Dans toutes il est lisse en
5 4 dessous , mais à crues prononcées dans fa partie fupérieure , qui
est plus ou moins engagée fous les orbes de la clavicule.
Dans quelques Olives du fecond genre, ce même appendice,
au lieu de s'aplatir en forme d’ongle relevé, fe présente fous
la forme d’une bosse fort étendue, comme on le voit dans l’Olive
naine & la Moire. Il recouvre alors non-feulement une partie des
orbes de la clavicule, mais encore, en s’extravasant le long de
la portion du premier orbe qui tourne dans l'ouverture, il s'étend
du haut en bas de la columelle, qu’il recouvre en entier. Sans être
à beaucoup près aussi faillant dans l'Olive pyramidale , la Peau
de ferpent & le Grain de blé , il recouvre aussi leur columelle,
ainsi que dans l'espèce nommée le Chameau. Ce caractere ,
particulier à ces fortes d'Olives, est facile à faisir, par l'épaisseur
plus considérable qu’on remarque aux parties fur lesquelles s'étend
l'appendice. La Taricre offre aussi quelquefois de légers indices
du recouvrement de fa columelle par l’appendice, mais il est à
peine apparent dans cette espèce. A l'égard des quatre dernieres
espèces du fecond genre & du Grain d’avoine, leur clavicule étant
privée , foit de ligne fpirale , foit du talus qui l'accompagne , on
n'y apperçoit aussi nulle trace de lappendice.
Le fommet qui termine la clavicule des Olives est toujours
plus obtus qu'aigu, quoiqu'il paroisse assez pointu dans quelques
espèces. Les deux, trois ou quatre fpires qui le forment font,
comme nous l'avons déjà remarqué, arrondies, ou roulées fur
elles-mêmes, de maniere à produire une espèce de cylindre
femblable à celui qui termine la clavicule des Rochers-Musiques.
Dans les Olives, quelle que foit l'élévation de la clavicule, ce
fommer est toujours bien distinct , & les fpires en font d'ordinaire
bien plus lisses & bien moins opaques que le reste du test.
Une légere dépression fe fait remarquer fur le haut des orbes,
un
ee me
EÉ A : C ON CHALTOILO'G I E: 785
crersemmere
un peu au-dessus du fillon de la fpirale, dans quelques Olives , niwarouss.
telles que la Foudroyante , le Flacon, la Brocatelle, quelques Famille
Moresques, la Toile d'araignée , la Pistache, &c. Mais dans la ER
plupart de ces dernieres , cette dépression est à peine fensible fur
les pas du premier orbe.
On remarque aussi fur l'extrémité inférieure du premier orbe,
ou fi l’on veut à la partie antérieure de l’ouverture, une bande
oblique, large & assez faillante, fur-tout dans fon bord fupérieur,
qui quelquefois est en vive-arrête. L'espèce de la Taricre est la
feule de cette famille qui foit privée de cette bande. Elle est plus
ou moins fensible dans les autres espèces, & fouvent mème dans
les variétés de la même espèce. Le talus qu’elle produit à fa partie
fupérieure est presque toujours lisse & régulier, mais plus ou
moins arrondi, plus ou moins grossier. Quoiqu'il foit assez fin
dans quelques espèces, il n’est pas pour cela moins bien exprimé,
comme on le voit dans l’Olive à Queue de paon, la Toile d’araignée,
la Foudroyante , le Chameau, le Grain d'avoine, &c. Il est à
peine visible fur le Poinçon & la Chaloupe; mais il est bien
prononcé dans les Porphyres, les Flacons, les Brocatelles, les
Moresques , les Papelines & les Bois veinés. Il est bien marqué,
quoique arrondi, dans l’'Olive naine, la Moire, l’Olive à mantelet,
la Peau de ferpent, &c. & un peu moins dans toutes les autres
espèces , excepté la Gondole, où il est fort faillant & en vive-
arrête.
Une espèce de pli ou de renflement regne fur cette bande à
quelque distance du bord ou talus dont nous venons de parler,
mais ce pli est à peine fensible dans le plus grand nombre des
espèces. Celles dans lesquelles on l’appercoit le mieux, font l'Olive
à gouttes violettes, la Toison d’or, les Neiseuses , les Écritures
Chinoise & Malabare , le Porphyre, le Flacon , la Brocatelle,
la Moresque & quelques autres : il est mème assez renflé dans
Tome IT. Goeggs
D0 0
786 LiA CG O'NIC H YE DO OGC I E:
a
_— 2
Rimanques. duelques-unes , telles que les Moresques, où il forme une forte
Famille de cordon beaucoup mieux exprimé que fur les autres espèces.
des Olives. 1
Ce que nous appelons le manrelet dans les Olives, est une
autre bande, large & peu faillante, qui occupe le tiers ou environ
de la partie antérieure du premier orbe. Cette bande, aussi fort
oblique, tranche d’autant plus fur la robe des Olives qui en font
pourvues, que non-feulement la couleur en est très-différente ou
beaucoup plus foncée, mais encore qu'elle est d’un émail beaucou
> q p
plus vif & plus lustré que le reste du premier orbe, les crûes n’y
étant point visibles comme à celui-ci. Ce mantelet n'offre à fa
partie fupérieure qu’une faillie des plus légeres qu’on n’apperçoit
fouvent que par le liseré blanchâtre & des plus étroits qu’elle
4 P 1
produit. C’est à quelque distance au-dessous de ce mantelet, dans
les Olives qui en font pourvues, que fe trouve la bande à talus
4 » À
faillant dont nous avons parlé précédemment. On ne voit point
de mantelet dans les Olives du premier genre, non plus que dans
SRE pes 4
les fix premieres du fecond ; mais les onze dernieres en font
ornées. Celles fur lesquelles il s'étend le plus font l'Olive naine
& la Moire : il s'étend un peu moins dans la Pyramidale, la Peau
de ferpent & le Poinçon, & c’est dans celles-ci que la faillie de
fa partie fupérieure est très-légere. Cette faillie est encore très-peu
fensible fur le Grain d'avoine & le Grain de blé, dans lesquelles
le mantelet est aussi beaucoup plus étroit : il n’est guère plus
étendu dans l'espèce de la Chaloupe, mais la faillie de fa partie
fapérieure est plus forte & précédée d’un profond fillon. Enfin,
plus ou moins large qu’à celles-ci dans l'Aveline, la Praline & la
Gondole, fa partie fupérieure offre, au lieu du fillon, un talus
plus ou moins élevé, qui dans l'espèce de la Gondole, est en
vive-arrête. Dans la plupart mème de ces dernieres, le talus du
mantelet tient lieu de la bande à talus faillant qui leur manque
fouvent.
FA: CGONCHXÉLFOLOGEE. 787
On appellebosse les divers renflemens circulaires qu’on remarque
fur le premier orbe de quelques Olives. Ce caractere, qui n’est
pas toujours fpécifique , puisqu'on trouve dans la même espèce
des variétés qui en font pourvues & d’autres auxquelles il manque,
donne à celles où il fe rencontre un certain degré de rareté. Ces
renflemens circulaires varient dans leur position, ainsi que dans
le plus ou le moins de largeur & de faillie qu’ils présentent. Dans
les Olives du premier genre, celle à gouttes violettes a deux de
fes variétés qui en font pourvues : il y est arrondi, peu large &
placé vers le haut du premier orbe, de mème que dans l'Amande,
appelée Bossue par cette raison. Les Olives du fecond genre qui
nous font voir un renflement femblable font, entre autres, le
Foudre à bandes, où il est large, mais peu apparent: il est mieux
prononcé dans certaines Peaux de tigre & dans les Bois veinés,
fans néanmoins l'être autant que dans les Olives du premier genre
que nous venons de citer. Ce renflement est plus en talus & plus
voisin du haut du premier orbe dans les Papelines : il est plus
REMARQUES.
Famille
des Olives.
faillant & placé encore plus haut dans l’Olive naine bossue, tandis :
que dans certaines Moires alongées, il est fort léger & placé
beaucoup plus bas. Enfin dans l'espèce du Chameau, ce renflement
très-large , fans avoir beaucoup de faillie, fe présente tantôt vers
le haut, tantôt vers le milieu du premier orbe.
D'autres Olives, dans lesquelles on ne voit point ce renflement,
offrent , ainsi qu’on le voit dans la Moresque verte à rainure, un
talus circulaire en vive-arrête, mince & très-faillant, bordé de part
& d’autre par un léger fillon. Au lieu de ce talus & de ce double
fillon , l'on ne voit fur la Moresque blanche à rainure qu’une
fimple ftrie oblique, en vive-arrère, placée vers le bas du premier
orbe. Un cordon circulaire en vive-arrête plus ou moins tranchante,
plus ou moins prononcée & quelquefois double , regne aussi vers
le milieu du premier orbe dans certaines variétés de l'espèce du
Gggssi)
U9
788 HAT CO NCE Y LNOLOË LE
cr eerenes
Remarques. POrphyre ; dans quelques autres il est placé plus haut, mais alors
Famille il est pour l'ordinaire moins prononcé. Enfin au lieu de ces cordons,
#5 OBves, 1, Praline à dépressi ‘offre que deux légers enfoncemens
a Prali pressions n’o q ux lég c
voisins l’un de autre , qui tournent circulairement vers le milieu
du premier orbe.
L'ouverture ou bouche de ces coquilles laisse à découvert une
portion plus ou moins considérable, mais ordinairement assez
étendue, de la columelle fur la partie du premier orbe qui tourne
dans cette ouverture. Cette portion de la columelle, toujours plus
prononcée vers l'extrémité antérieure de la bouche, fe présente
fous plusieurs formes, qui toutes different de celle qu’elle affecte
dans la famille des Cornets. De même que dans ceux-ci, cette
columelle fert de point d'appui à toutes les fpires, en fe prolongeant
en forme d’axe jusque fous le fommet; & quoiqu’elle paroisse
fouvent très-volumineuse à l'extérieur , il n’en est pas de même
dans l’intérieur , car elle diminue insensiblement & finit par être
très délicate fous le fommet. Ces coquilles n'ayant point d’ombilic,
leur columelle est pleine & massive dans toute fa longueur, &
torse ou ridée, ce qui la distingue de celle des Rouleaux & Cornets
qui est toujours lisse.
Dans le plus grand nombre des Olives, la portion visible de
cette columelle est large , épaisse & renflée près de la partie
antérieure de l'ouverture, où elle est plus ou moins échancrée en
portion de cercle.
Dans les espèces vit, 1x-x111 & XVII du premier genre, &
dans les 11, 1v-vi1 du fecond genre, cette columelle paroît peu
prolongée fur la portion de l'orbe qui tourne dans l'ouverture.
Elle l’est un peu plus dans les espèces 1V-vI, vii1, XIv-xv1 du
premier genre, & dans l’espèce 111 du genre fecond; mais elle
est très-prolongée vers cette même partie dans les espèces 11 & 111,
de même que dans les treize dernieres espèces du premier genre.
LA) CON C'HMAE D'OMOùG LE: 789
Dans plusicurs,de celles-ci la columelle est de plus très-renflée,
comme on le voit dans les Porphyres, les Brocatelles, les Mo-
resques, &c. Dans quelques autres où lappendice, formé par
l'angle de la levre, s’extravase fur la columelle, celle-ci fe montre
dans toute la longueur du premier orbe : c’est ce qu’on peut observer
aux SR 1, vin-x11 du fecond genre, & fur-tout à Olive
naine & à la Moire. De toutes les Olives de cette famille , la
Taricre est la feule dont la columelle foit absolument lisse & fans
rides : elle est longue, étroite, peu faillante, & présente quelques
foibles indices de l’extension de lappendice. Mais la portion
extérieure de la columelle est au contraire torse & peu prolongée
dans les Poinçons, avec une faillie oblique du côté droit; & cette
faillie, dans l’espèce de la Chaloupe, est précédée d’un large fillon.
Enfin l’on n’apperçoit qu'une très-petite portion de la columelle
dans les trois dernieres espèces du fecond genre, où elle est même
très-recourbée : elle l'est aussi, quoiqu'un peu moins, dans les
espèces nommées le Grain d'avoine & le Grain de blé.
Les plis ou rides dont la columelle est chargée dans le plus
grand nombre des espèces qui composent cette famille, font fort
obliques dans quelques-unes , fur-tout vers l'extrémité antérieure
de la columelle. Ces rides, qu'on nomme quelquefois dents,
varient dans leur nombre, leur grosseur & leur figure , qui est
tantôt arrondie, tantôt en vive-arrête. Dans la plupart des Olives,
elles s'étendent fur la moitié, les deux tiers, & plus de la longueur
du premier orbe ; mais elles font toujours beaucoup moins pro-
noncées vers la clavicule que dans la partie opposée, leur longueur
& leur grosseur augmentant à mesure qu’elles font plus voisines
de l’extrémité antérieure de la columelle. Ainsi les quatre ou cinq
dernieres font toujours les plus faillantes, & l’une d’entre elles
forme comme une espèce de talus fur le côté droit de la columelle.
Il n’y a fur les Porphyres que deux de ces rides qui foient bien
REMARQUES,
Famille
des Olives.
mon nes
790 LA CO N'CHYE POLE ONG LE.
screen
Remarques. prononcées , les fuivantes, beaucoup plus fines, y font comme
BA par paires; tandis que dans d’autres espèces celles-ci font fimples,
plus grossieres & plus distantes entre elles.
Dans quelques Olives les plis de la columelle, à peine marqués,
ne fe montrent que vers fon extrémité antérieure : c’est ainsi
qu’on les voit dans les Olives jaspées, les Foudres, les Papelines,
les Peaux de tigre, les Bois veinés, l'Écriture Malabare & quelques
autres. Ces plis font aussi des plus légers dans les Moires & l'Olive
naine : mais une fingularité que présente l’espece du Chameau, de
même qu’ane variété de la Pistache, c’est d’avoir un de ces plis
prolongé vers l'extrémité antérieure de l’ouverture, où il forme
une bosse plus ou moins faillante qui caractérise cette espèce. Le
plus interne des cinq à fix plis, qui fillonnent la columelle des
Poinçons, est aussi beaucoup plus fort que les autres. Enfin ces
mêmes rides font beaucoup plus fines & plus nombreuses fur les
Grains d'avoine & de blé, la Chaloupe, lAveline, la Praline,
& disparoissent même quelquefois dans l’espèce de la Gondole.
Quoique dans le plus grand nombre des resracées de cette
famille, la bouche foit étroite & fort alongée , fon ouverture est
cependant un peu moins resserrée dans les Tarieres, l’'Olive Fou-
droyante , le Flacon, la Moresque & quelques autres du premier
genre : elle est encore plus évasée dans les Olives du fecond genre,
fi l’on en excepte la Pyramidale, la Peau de ferpent & quelques
Moires , où elle n’est pas moins resserrée que dans le premier
genre. Elle n’est point aussi évasée dans les espèces du Chameau,
du Foudre & du Bois veiné , que dans l'Olive jaspée, la Papeline
& la Peau de tigre : mais c’est principalement dans les cinq
dernieres espèces de ce fecond genre que l'ouverture à le plus de
largeur, fur-tout vers la partie moyenne ou inférieure du premier
orbe; car vers l’angle de la levre elle est tout aussi rétrécie que
dans les autres espèces.
LA: COIN CHE DOO:G EE. 791
Les coquilles de cette famille font privées d’opercule ; & fi
M. d’Argenville dit dans fa Zoomorphose (page 3 8) que « Olive
» à fa bouche fermée par un opercule comme le Cornet » c’est
qu’il donnoit alors le nom d'Olive aux Rouleaux, qui font en
effet pourvus d’un petit opercule cartilagineux : mais comme nous
avons exclu les Rouleaux de la famille des Olives, pour en faire
notre fecond genre de la famille des Cornets, l’opercule, loin
d’être commun à ces deux familles, devient par ce nouvel arran-
gement un des caracteres qui les distinguent.
Le bord de la levre offre encore-un caractere distinctif entre
les coquilles de cette famille & celles de la famille précédente;
car loin d’être toujours mince & tranchant , comme dans les
Cornets, il s’arrondit plus ou moins, & fon épaisseur est même
quelquefois très- considérable. Il est cependant assez mince dans
la Tariere, l’Olive gravée, quelques Algébriques & Flacons,
ainsi que dans l'Olive naine, la Moire, l’'Olive pyramidale, la
Peau de ferpent & quelques autres : il est un peu plus épais dans
les Porphyres & quelques Neigeuses ; mais des plus renflés dans
la plupart des Olives qui composent les espèces 11, v, VuI-X,
XII, XIH, XV, XVI, XIX, XX, XXVI-XXVIII & XXX du premier
genre, ainsi que dans les espèces 11, 1v, vi & vitr du fecond
genre. Quoique dans ces dernieres, & dans les espèces x1v, xv
& xvi du même genre, le bord de la levre foit un peu moins
épais, il est encore assez renflé ; mais il n’y a point d'Olives où
il le foit dutant que dans les Bouches violettes, la Toison d’or,
l'Olive à gouttes violettes, quelques Points d’'Hongrie, Alphabet
grec, les Écritures Chinoise & Malabare, la Brocatelle , & les
quatre espèces fuivantes. Il en est de même de l'Amande, des
Chameaux, Foudres, Peaux de tigre & Bois veinés. Dans toutes
ces coquilles, le bord fort épais de la levre forme à l'extérieur une
carne ou biseau plus ou moins large, qui s'étrécir vers l'angle de
PIX RITES
REMARQUES,
Famille
des Olives.
792 EPA CO NICGHWIEHO ONG I E!
nt nn mnt À
Remarques. La levre, où il disparoït , à cause du peu d'épaisseur de la levre
Famille en cet endroit. Les Olives où ce biseau est toujours large & bien
des Olives.
apparent, font celles à gouttes violettes, l'Écriture Malabare ,
la Brocatelle , le Chameau, la Moresque & quelques autres. Il
n’est point visible dans celles où la levre est plus mince, excepté
néanmoins dans la Tariere , qui en offre de très-légers indices.
Outre ce biseau, quelques espèces en montrent encore un dans
l'intérieur de la bouche, mais fi foiblement exprimé dans la plupart,
qu'à peine peut-on l’appercevoir. Ce dernier laisse un peu au-
dessous du bord de la levre, dans les Olives où il est visible, un
léger talus qu’on distingue fur-tout dans la plupart des Toisons
d’or, des Olives à gouttes violettes, des Points d'Hongrie, &c.
Mais il n’en est point ou il foit mieux prononcé que dans l'Écriture
Malabare.
La levre est aussi pourvue, dans le plus grand nombre des
coquilles de cette famille, de deux échancrures, dont la plus large
est à l’extrémité antérieure de la bouche. Large & renflée dans
fes bords, cette échancrure forme un finus assez profond creusé
en portion d’ellipse, excepté dans les quatre dernieres espèces du
fecond genre, où il s’arrondit en portion de cercle, de même que
dans l’espèce de la Tariere. L’échancrure de celle-ci est d’ailleurs
mince dans fon bord, & fi mal terminée, qu’on la prendroit
plutôt pour une cassure accidentelle, que pour un des caracteres
distinctifs de cette espèce.
Quant à Péchancrure formée par l'angle de la levre à l'endroit
où cette levre fe joint au fecond orbe, elle est dans toutes Îles
Olives beaucoup plus petite & plus étroite que celle dont nous
venons de parler. C’est une espèce de gouttiere, mieux prononcée
dans les Olives dont l’appendice est fort faillant, & communément
plus resserrée dans les Olives du fecond genre que dans celles du
premier. En général la largeur de cette échancrure fe trouve ètre
cn
À Ém ottn ooo à
LA CONCHYLIOLOGIE. 793
en proportion’ avec celle du fillon de la fpirale ; c’est ce qui fait
qu’elle est fort étroite dans la Tariere, le Grain d'avoine & l'Olive
naine, dont le fillon est des plus étroits, & qu’on n’en voit presque
aucun vestige dans les quatre dernieres espèces du fecond genre,
qui font aussi dépourvues du fillon de la fpirale.
L'épaisseur du test varie dans cette famille, comme dans toutes
les autres, à raison de l’âge de la coquille. On y trouve néanmoins
quelques espèces, telles que la Tariere & quelques Gondoles,
dont la coquille est toujours mince ou papyracée : d’autres,
quoique plus épaisses, peuvent encore passer pour assez minces ;
telles font l'Olive gravée, l'Olive naine, le Grain de blé, Ia
Peau de ferpent, le Foret & la Chaloupe : mais dans tout le
reste le test est lourd & épais, principalement dans les espèces
nommées Bouche violette, Olive en échiquier, Point d'Hongrie,
Brocatelle, Moresque, Drap mortuaire, Chameau, Foudre,
Peau de tigre, &c. &c. On peut observer encore que ce test,
dans fes parties les plus minces, a une forte de demi-transparence,
comme on le voit à toutes les Olives dans les deux ou trois dernieres
{pires du fommet. «
Toutes ces coquilles font, tant au dehors qu’au dedans , d’un
bel émail vif & lustré : on n’y voit point d’épiderme ou de périoste,
non plus qu'aux Porcelaines, dont elles approchent beaucoup par
ce caractere ; il indique une analogie frappante entre les unes
& les autres : aussi remarque-t-on que les animaux de ces deux
familles de restacées font pourvus d’une double membrane appelée
le manteau , dont ils enveloppent plus ou moins, quelquefois même
en entier leur coquille.
Quoique cet émail extérieur des Olives foit en général assez
vif pour qu'on puisse les placer dans un cabinet telles qu’elles
fortent de la mer, fans qu’il foit besoin de les nettoyer pour jouir
de toute la beauté de leurs couleurs, la vivacité de cet émail
Tome IT. Hbhhh
CREER AE DS ES ESS
REMARQUES.
Famille
des Glives.
PRTPE PR ANT EEE y
REMARQUES,
Famille
des Olives.
794 LA CONCHYLIOLOGIE.
n'est pas égale dans toute : elle a moins d’éclat dans les Moires,
les Pyramidales, les Peaux de ferpent, les Poinçons, les Pralines
& les Gondoles : il faut cependant en excepter la partie de ces
coquilles qu'on nomme le manselet , qui est toujours des plus
lustrées. Mais il arrive aussi quelquefois que les Olives ont perdu
de leur éclat par des causes accidentelles , foit que ces coquilles
ayent roulé fur le rivage, foit qu’elles ayent été attaquées par le
chancre & les vers marins; alors fi le dommage n’est que fuperficiel
ou que le test ait feulement perdu de fon lustre fans avoir été ni
corrodé ni piqué, on peut lui rendre fon éclat naturel, en le
polissant de Ja maniere que nous l'avons indiqué dans le premier
volume de cet Ouvrage, chapitre VIII, pages 1 84 & fuivantes.
Le test lisse & luisant de toutes ces coquilles, n'empêche pas
qu'on ne distingue à la plupart d’entre elles des crües plus où moins
fines, fouvent même assez marquées, fur-tout dans les Olives 4
mantelet, qui ne font bien lisses que fur cette portion de leur
premier orbe. Ces crûes, plus grossieres, forment quelquefois des
espèces de côtes ou plutôt de rides longitudinales dans certaines
espèces , principalement vers le bord de la levre, où elles font le
plus fensibles. On en a des exemples dans l’Olive à gouttes violettes
bossue, dans le Point d’Hongrie, l’Écrirure Malabare, les Flacons,
Brocatelles , Moresques, Chameaux, Foudres, &c. Quant aux
ftries circulaires, il est difficile d’en trouver fur la robe des Olives
fans le fecours de la loupe ou du microscope; c’est ainsi qu’on
apperçoit celles du Noyau d’abricot brun & de quelques Moires
alongées. Quoiqu'onduleuses & des plus fines , elles font un peu
plus fensibles fur la variété de Gondole appelée le Gland : elles y
forment, avec les crûes longitudinales, un réseau des plus délicats.
Des fillons irréguliers, onduleux, obliques de droite à gauche
& de la plus grande finesse, tiennent lieu de ces ftries circulaires
dans l'Olive à gouttes violettes ftriée, qui est très-rare. Ces
EA: CON C Emil FO: O,G LE. 795$
fillons , quoïqu’avec une direction circulaire , font obliques , in-
terrompus, & comme des traits grossiers faits à coups de lime,
dans l’Olive gravée. Enfin les Moires, les Olives pyramidales &
les Poinçons montrent fur leur robe, excepté dans la partie du
mantelet, des espèces de traits ou de félures, nombreuses, à peu
près divergentes & de la plus grande finesse.
C'est principalement dans les couleurs de leur robe que les
testacées de cette famille varient le plus, non-feulement d’une
espèce à l’autre, mais aussi dans la même espèce. Tantôt cette
robe est d’une feule couleur, & alors le blanc, le gris, le cendré,
le jaune, le roux, le fauve, le rouge, le pourpre, le violet, le
lilas , le bleu , les différens verts, le marron, le brun & enfin le
noirâtre s’y montrent fans mélange & dans tout leur éclat. Tantôt
elle est formée de bandes circulaires, plus ou moins larges, de
rubans & de liserés de l’une ou de l’autre de ces couleurs, & ces
bandes ou fascies font ordinairement d’une couleur tranchante
ou fort différente de celle qui fait le fond de la robe. Souvent ces
bandes font interrompues ou formées par des fuites de taches, de
points, ou de lignes longitudinales plus où moins fines & ferrées :
quelquefois ce font des flammes onduleuses , bordées de liserés,
ou des taches que leur figure plus ou moins réguliere a fait comparer
À divers animaux, comme à des cloportes, des fourmis, &c.
Dans plusieurs ce font des marbrures, des ondes, des nuages,
ou un réseau de diverses nuances qui laisse des taches du fond,
triangulaires , carrées, ovales, irrégulieres , &c. Mais ce qui fe
rencontre le plus fréquemment dans la robe de ces coquilles, ce
font des zig-zags longitudinaux , fins ou grossiers, continus ou
interrompus , tantôt formés par de fimples lignes, & tantôt par
des hachures très- délicatement réticulées. On y distingue même
quelquefois deux ou trois bandes circulaires de traits plus grossiers
où l’on croit reconnoitre différens caracteres ou lettres majuscules.
Hhhhhij
REMARQUES.
Famille
des Olives.
796 LA 6 ON CHNE NOTE DOICG PE:
Lee à |
Rimarqurs. Ces fortes de bandes, toujours plus vives en couleur, offrent fur-
Famille tout le brun-brülé, le violet-noir , le marron, le rouge-fanguin ,
des Olives. À ,
le fauve & le fauve-brun; tandis que le reste de la robe est nuancé
de vert-noirâtre ou de bleuâtre, de brun-violâtre, de gris-de-lin,
de fouci , de bleu-céleste , &c.: car fur le même individu l’on
trouve fouvent un mélange de cinq à fix couleurs à la fois. L’in-
térieur de la bouche est blanc ou gris , bleuâtre ou jaunâtre,
mais le fond de cet.intérieur est dans les uns d’un beau violer
tendre ou foncé ; dans d’autres il est bleu, pourpre, ponceau,
fafran vif & quelquefois orangé. Quoique la portion extérieure
de la columelle foit blanche dans le plus grand nombre, elle est
dans quelques-uns d’un jaune plus ou moins vif : celle du Porphyre
est d’un roux-marron & violette à fon extrémité. Enfin dans les
Olives à mantelet, ce dernier est pour l'ordinaire d’une autre
couleur que la robe, & rarement marbré.
Plusieurs Olives , telles que l'Écriture Chinoise , le Point
d'Hongrie & le Porphyre, ont vers le haut de leur premier orbe
une zône de traits fort déliés, disposés par touffes en façon de
chevelure. Si l'on dépouille ces testacées de leur robe colorée, la
plupart restent blancs ou gris, mais les Porphyres conservent
encorc quelques ondes ou veines violâtres, la Moire reste tachetée
de brun fur un fond blanc, lOlive en échiquier & les Bouches
violettes deviennent violettes fur le milieu de leur premier orbe,
& les marbrures de l'Olive pyramidale paroissent encore plus
distinctes ; néanmoins Îes coquilles déguisées par cet artifice
perdent en général de leur beauté, aussi ne les dépouille-t-on
que pour voir à quel degré leur robe peut être altérée par ce
moyen.
On assure que la chair des animaux qui habitent ces coquilles
ne vaut rien à manger, & qu’elle est même un poison violent
qui cause un frisson convulsif fuivi d’une prompte mort. Un
LEA: COIN C HSALT OIL O GI E. 797
CRD PR NT
Bernard l'Hefmite de l’espèce de celui qui habite le Drap d’or Rimarques.
bleu, fe loge aussi dans celles de ces coquilles qu'il trouve vides Famille
fur les bords de la mer. Nous l'avons particulierement observé ue
dans l’Olive à bouche violette & dans l’Algébrique. C’est aussi
dans une Olive de cette derniere espèce, que nous avons trouvé
un Lépas chambré de l'espèce qui porte le nom de Sandale, dont
on peut consulter la description, page $61 du premier tome de
cet Ouvrage. On voit quelquefois un assez grand nombre de ces
Lépas incruster l'intérieur de cette Olive, fans en endommager
beaucoup le test. On y rencontre aussi l'espèce de Polypier qu’on
appelle manchette de Neptune, mais ces incrustations n’ont lieu
d'ordinaire que fur les coquilles mortes.
Des deux genres qui composent cette famille, le premier, fous
le nom d'O/ives alongees, nous offre trente espèces ou deux cens
vingt-tiois variétés, dont les plus remarquables, foit par leur
beauté , foit par leur rareté, font la Tariere à bandes & celle
rayée , l’Algébrique , l'Olive gravée, la Bouche violetre, l'Olive
en échiquier, la Toison d’or, l'Olive à gouttes violettes ftriée ,
celles qui font bossues, le Point d'Hongrie couleur de rose, la
grande & la petite Olive de Vénus, les Zirterata, POlive marbrée
chevronnée, le Marbre ondé, le rubanné & celui à liserés, l'Olive
pointillée, l’Écriture Chinoise À réseau, la Neigeuse aux cloportes
& celle aux fourmis, la Neigeuse hébraïque, les Ncigeuses à bandes
& à liserés, l’Écriture Malabare à clavicule courte, le Porphyre à
cordon, les Foudroyantes, les Flacons, les Brocarelles, la Moresque
à rainure, les Pistaches à deux bandes , la Toile d’araignée, la
Datte orangée, le Satin flambé , l'Olive arborisée, les Draps
mortuaires , l’Amande bossue & les Graines de navette.
Le fecond genre, fous le nom d’Oives ventrues , ne présente
que dix-fept espèces ou cent fept variétés, dont les plus remar-
quables font : toutes celles de l'espèce du Chameau, Olive jaspée
mn - -)
REMARQUES.
Famille
des Olives.
798 HA CC: O N'C'HYL'FOROGTE
vergettée, les Papelines, les Peaux de tigre, les Bois veinés, le
Grain d'avoine ponctué, les Grains de blé à bandes & panachés,
l'Olive naine à zig-zags, celle qui est rubannée & la bossue, les
Moires alongées, les Olives pyramidales verte & blonde, la Peau
de ferpent flambée , le Poinçon effilé, les Chaloupes , Avelines,
Pralines, Gondoles, & fur-tout la variété réticulée dite le Gland.
Après nous être fervi de la forme alongée ou ventrue de ces
coquilles pour les diviser en deux genres, on fera peut-être furpris
de trouver dans le fecond genre, qui comprend les Olives venrrues,
des espèces qui, par leur forme alongée , fembleroient devoir
appartenir au premier genre; mais il est difficile de plier la nature
à nos divisions arbitraires & artificielles, & ces défauts, comme
nous l’avons déjà remarqué, font communs à toutes les méthodes
& à tous les fystèmes. Voici donc les raisons qui nous ont décidé
à faire abstraction de la forme alongée de ces Olives, pour les
rapprocher de celles du fecond genre, auxquelles elles tiennent
par des caracteres non moins tranchans & plus immédiats. Ces
espèces alongées du fecond genre font l'Olive pyramidale & la
Peau de ferpent, ainsi que les trois dernieres variétés de l'espèce
des Moires. Mais 1°. les autres variétés de l'espèce des Moires,
_par leur forme courte & renflée, appartiennent visiblement à notre
fecond genre, & nous ne pouvions, fans démembrer cette espèce,
placer dans le premier genre les variétés de forme effilée, qui ont
d’ailleurs tous les caracteres des Moires, tels que le manteler, le
prolongement de lappendice fur les orbes de la clavicule & fur la
columelle, des crües capillaires & des espèces de fêlures divergentes
de la plus grande finesse, &c. Ajoutez à cela que parmi ces
variétés de la Moire, il s’en trouve d’intermédiaires, telle que
la Moire grise effilée, qui fans être aussi renfléc que celles qui la
précedent, l’est beaucoup plus que celles qui la fuivent, & forme
ainsi le lien qui les réunit toutes à une feule & même espèce,
LEA C'OINCI FE LONR OÏG J'E.
299
2°. L'Olive pyÿramidale & la Peau de ferpent, qui constituent
les deux espèces fuivantes, quoique toutes de forme alongée,
tiennent fans contredit de très-près à l'espèce des Moires, puis-
qu'on y rencontre aussi le mantelet, qui manque à toutes les
Olives du premier genre, & qui feul fufit pour empècher de
confondre les Olives de ces deux espèces avec aucunes de celles du
premier genre : mais elles en different encore par l’appendice de
l'angle de la levre, moins faillant à la vérité que dans les Moires,
ce qui ne l'empêche pas de recouvrir encore assez les orbes de
la clavicule , ainsi que la columelle, pour que ce caractere joint
à tous les autres, l'emporte fur celui qu’on pourroit tirer du fimple
alongement de la forme de ces coquilles, pour les placer dans le
premier genre. Quant au Poincon ou Foret, dont la figure ne
laisse pas aussi que d’ètre effilée, l’ouverture évasée de fa bouche,
la ftructure de fa columelle , & même fon mantelet, ne nous
ont pas permis d’en faire une espèce du premier genre, d'autant
plus qu’il nous offre aussi des variétés dont la forme est très-renflée.
On en peut dire autant de l'espèce de la Chaloupe, qui par le
mantelet & la columelle, tient de fort près à l’espèce du Poincçon
& à d’autres espèces ventrues , par fa clavicule dépourvue du
fillon qui distingue les orbes dans toutes les Olives du premier
genre.
Nous avons déjà fait observer précédemment que M. d’Ar-
genville avoit d’abord placé les Rouleaux ( qui forment le fecond
genre de notre famille des Cornets) avec les Olives, fous un feul
& même caractere générique : voyant ensuite que parmi ces
coquilles les unes , telles que ie Rouleau, avoient leur columelle
lisse , tandis que les autres (les Olives ) avoient cette columelle
chargée de rides ou de dents, il crut devoir prescrire de n’avoir
aucun égard à la bouche dans la distribution de ces coquilles ;
mais au moyen de la restitution que nous avons faite du genre
REMARQUES,
Famille
des Olivess
800 L'A (C'O N'C:H'Y E FOLIOG FE:
|
Remarques, du Rouleau à la famille des Cornets, loin de regarder la bouche
me comme indifférente dans l'examen des Olives, c’est au contraire
£s Vives.
certe partie qui fournit un de leurs principaux caracteres distinctifs,
ainsi qu'on l’a vu par ce qui précede. Nous ne nous arrêterons
pas à discuter les autres caracteres que M. d’Argenville avoit
assignés à cette famille, parce qu’ils font fondés la plupart fur
la réunion vicieuse qu’il avoit faite en une feule famille, de
deux genres aussi disparates que le font ceux de l'Olive & du
Rouleau.
Le même Auteur, qui dans la premiere édition de fa Conchy-
liologie, regardoit les Olives comme formant une espèce dans
le genre du Rouleau, donna d’abord avec raison le Drap d’or
piqueté ($) pour un Rouleau : mais dans la feconde édition, après
avoir dit que fa treizieme planche contenoit Le reste de la famille
des Cornets ou Volutes & celle des Rouleaux ou Olives, il donne
aux neuf premieres figures le nom de Cornets, & laisse au nombre
des Olives la figure de la lettre P, qui n'appartient pas moins que
les neuf premicres à la famille des Cornets. On ne fait comment
M. Martini, qui distingue avec assez de foin les Olives des Cornets
& Rouleaux , est aussi tombé dans la même erreur.
Nous avons cru devoir restituer à la famille des Olives l'espèce
de la Taricre que M. d’Argenville , d’après Rumphius, avoit
transportée dans la famille des Vis. Quoique M. Davila & quelques
autres ayent fuivi cet arrangement, il ne faut, pour fentir combien
la Tariere s'éloigne des Vis & s'approche des Olives, que la
comparer avec les coquilles de l’une ou de l’autre de ces familles.
En effet, la forme effilée est presque le feul caractere par lequel
la Tariere puisse tenir aux Vis, tandis qu’elle s’en écarte, 1°. pat
(5) C’est la coquille désignée par la | tion & planche 13 de la feconde. Voyez
lettre P, planche 16 de la premiere édi- | fa description , page 655 de ce volume.
fon
_
Cr PP D gra
LA . G OIN C HY#L DOE O G I E: 8oi
fon ouverturesou fente oblongue, plus resserrée vers la clavicule
que dans la partie opposée ; 2°. par l’alongement de fon premier
orbe , qui forme à lui feul la plus grande portion de la coquille;
3°. par fon test lisse & luisant, dépourvu de périoste; 4°. par fa
clavicule, beaucoup plus courte que le premier orbe; $°. enfin
par le défaut d’opercule : tous caracteres propres aux Olives &
dont les Vis font privées; car dans celles-ci l'ouverture de la
bouche est petite, à peu près ronde, toujours fermée d’un opercule,
le premier orbe court & la clavicule généralement d'une longueur
fi démesurée, qu’ellé forme à elle feule les trois quarts au moins
de la longueur de la coquille. C’est donc avec raison que Lister,
Gualtieri, Knorr & Martini ont rapproché l'espèce de la Tariere
du genre ou de la famille des Olives. Le Chevalier Linné, dans
la dixieme édition de fon Systema nature, en avoit même fait la
derniere espèce du genre des Cornets, fous le nom de Corus
Terebellum; mais dans la douzieme édition de ce mème Ouvrage,
il l'a retranchée de ce genre pour la placer dans un autre auquel
il donne le nom de Bulla, & qui contient diverses espèces de
Tonnes & de Porcelaines (6). Ce genre précede celui où le
même Auteur a rangé les Olives, qui par cet arrangement
- font plus voisines de la Taricre que les Vis & même que les
Cornets.
Pour completter ce que nous avons à dire fur la famille des
Olives, il nous reste à parler de quelques associations vicieuses
qui ont été faites de ces coquilles , avec des coquilles d’un genre
bien différent. C’est ainsi que Lister, après avoir placé toutes les
Olives à columelle dentée dans fa fection de Rhombis cylindraceis,
confond ensuite les Olives à columelle lisse, non-feulement avec
(6) Bulla Terebellum . . . Textura | Linn. Syst. nat. edir. XII, tom. I,
Bulle; apertura Coni, in bivio posita. | fpec. 388, pag. 1185.
Tome IL, lie
een
REMARQUES.
Famille
des Olives.
CPP TREN SEEN
REMARQUES.
Famille
des Olives.
802 LA LC O.N:C H Y E POIL O6 I E;
des Rouleaux (7), des Figues (8), &c. mais encore avec des
Porcelaines imparfaites ou du premier âge, qui appartiennent aux
espèces du Point d’Hongrie (9), de la Taupe (10) & des Peaux
de tigre (11).
Gualtieri à de même inséré parmi les Olives une Porcelaine
du premier âge, qui est de l'espèce du Point d’Hongrie (11),
Seba deux variétés d’une espèce de Buccin (1 3), qui porte Le nom
de Géographique.
Nous avons déjà remarqué, qu'après avoir inséré parmi les
Olives le Drap d’or piqueté de la Chine, qui est une coquille du
genre des Rouleaux, M. Martini terminoit fa famille des Cornets
par trois coquilles qui eussent été mieux classées dans celle des
Olives, & par fix Porcelaines incomplettes ou du premier âge.
Les Olives font celles que nous avons nommées la Chaloupe ou
Graine de coriandre, le Noyau d’abricot brun & la Gondole
réticulée. Les Porcelaines du premier âge appartiennent les unes
à l'espèce des Peaux de rigre truitées, les autres à celles du Porn:
d’Hongrie, de la Taupe, &c. toutes coquilles qui ne peuvent être
considérées comme des espèces de Cornets.
La division que Knorr a faite de fa famille des Olives en deux
genres, qui font les grandes & les perres Olives, est aussi défec-
tueuse, en ce qu'elle met dans le cas de couper en deux une
même espèce , lorsqu'elle présente des variétés d’un volume
inférieur ou fupérieur à fon volume ordinaire, & de placer
(7) Lise. Hist. Conchyl. tab. 743, | (11) Ibid. tab. 748, fig. 42 6 43.
7445 745 © 747: ; | (12) Ind. Test. Conchyl tab. XX1v,
(5) Ibid. tab. 7S$90 & VAS R4E | üitt, D.
(9) Ibid. tab. 742, fig. 38. | (13) Locupl. rer. nat. Thes, tom. LIT,
(io) Ibid, tab. 741, fig. 373 6 | tab. LILI, lite. b&T.
tab. 749, fig. 44 © 45°
L'A GONCHYLTIOEO GIE: 803
ainsi les grandes dans le premier genre & les petites dans le
fecond.
Enfin le Chevalier Linné, dans la douzieme édition de fon
S'ystema nature , restreint toutes les Olives à trois ou quatre
“espèces , dont il fait une fection dans le genre nombreux auquel
il a donné le nom de Yoluta : il est même porté à considérer
ces trois espèces, plutôt comme des variétés d’une feule & même
espèce, que comme trois espèces d’Olives bien distinctes (14),
parce qu’il a regardé fans doute comme peu essentiels les caracteres
tirés de la proportion de la clavicule & de la columelle relativement
aux autres parties de la coquille, ainsi que le mantelet, l’élar-
gissement de la bouche, lappendice, les renflemens du premier
orbe, les couleurs de la robe, &c. &c. Mais on a vu par ce qui
précede, qu’il n’étoit aucune de ces parties qui ne puisse fournir
des caracteres constans & bien distincts, dont un Naturaliste
doit s’aider pour classer avec ordre cette foule immense d'individus
qui fe présentent à lui de toutes parts.
Nous finirons ces Remarques en avertissant que nous n'avons
pas cru devoir rapporter à cette famille, une coquille connue
fous le nom d'Olive de [1 Méditerranée, & qu'on trouve gravée
parmi les Olives dans Seba (15), ainsi que dans l'Encyclo-
pédie (16). Les raisons qui nous ont décidé à la placer dans Ja
famille des Rochers ( voyez planche xxv, lettre Fr), font 1°. fa
forme , qui s'écarte un peu de celle des Olives , fur-tout dans la
partie de la clavicule, qui est granuleuse & nullement creusée
par un fillon fur les pas de la fpirale; 2°. fa columelle, chargée
(14) Varietates potiès he tres quèm (15) Locupl. rer, nat. Thes. tom. TIT,
distinctæ fpecies. Linn. System. nat. | tab. LIII, ditt. S, pag. 149.
edit. XII, tom. I, fpec.398, 399,400, (16) Recueil des planches, tom. VI,
pag. 1188. | pl. Lxix, fig. 2, pag. 8.
Jiiiiij
REMARQUES.
Famille
des Olives.
804 L'A .:C © NICH Y E I'O;L.OG FE:
Remarques. de fix gros plis femblables à ceux qu’on voit aux Rochers Foudres;
ps 3°. fa levre, à peine échancrée & fans appendice ; 4°. fon test,
des Olives. É ; ; : 6 É
qui loin d’être lisse & luisant, est à cannelures circulaires ;
Oo
s°. enfin le périoste & l’opercule, qui manquent à toutes les
Olives.
re ee Eee |
Le
LA CONCHYLIOLOGIE. Sos
ex Re DIR
DESCRIPTION
DE LA NEUVIEME FAMILLE:
OLIVES OÙ CYLINDRES,
DIVISÉS EN DEUX GENRES.
y
GENRE PRÆMIER.
OLIVES ALONGÉES OU A BOUCHE RESSERRÉE,
DIiVISÉES EN TRENTE ESPÈCES.
ER ;
A TARIERE (planche x1x, lettre D), connue aussi fous les coquizzrs
noms d’Avoine de mer, d’Aiguille à coudre & de Vrille de Saint- ?r mer.
Olives
Pierre, est une coquille qui, quoique différente à plusieurs égards Gpngées,
des Olives proprement dites, a cependant plus de rapport avec
elles qu'avec les Vis, au nombre desquelles M. d’Argenville (1)
& quelques autres l’avoient placée. On peut voir ce que nous avons
dit à ce fujer dans nos Remarques générales fur la famille des Olives
(ci-dessus, pages 800 & 801). Le rest de cette coquille est mince,
presque transparent & très-lisse : on y distingue cependant à l’aide
de la loupe des ftries circulaires & des crûcs longitudinales de Ia
plus grande finesse. Ces crües font recourbées vers l'extrémité
inférieure du premier orbe, de même que dans les autres Olives :
fa forme étroite & fort alongée, s’élargit un peu dans la partie
EE ————————————"———!
(1) Voyez planche 17, lettre G de la | » genville, qu’une Tariere fort jolie &
feconde édition, page232. “Onne peut ; » fort pointue, avec une levre en forme
» mieux nommer la Vis G, dit M, d'Ar- | » d’aile ».
er an ie Le à
CORQUILLES
DE MER.
Olives
alongées,
806 LEA ACIO NICE Y EE MONO. ILE;
opposée à la clavicule : celle-ci, quoique courte relativement au
premier orbe, est assez faillante, fi on la compare à celle des
autres coquilles de cette famille, & le fommet qui la termine est
plus obtus qu’aigu. Les orbes font au nombre de cinq : le fillon
qui les distingue est étroit , fort oblique & peu concave; il forme
comme un liseré marron, ou cramoisi, ou fauve foncé , bordé
d’un petit talus blanchâtre & très-léger, mieux prononcé fur le
fecond orbe que vers l'angle de la levre. Quelquefois néanmoins
il y produit un foible appendice qui s'étend fur toute la longueur
de la columelle, mais on ne l’apperçoit point dans plusieurs
individus. Une légerce finuosité fe montre encore vers le haut du
premier orbe. Le fond de la robe, qui, dans cette coquille, est
blanc, ou blanchître , ou peu roussâtre , ou de couleur de corne,
est marbré par ondes irrégulieres, fouvent comme en trois zônes,
de fauve ou de marron, femées de taches ou de flèches oblongues
rougc-brun ou d’un marron plus foncé que les marbrures. Le reste
de a robe est couvert d’un réseau de traits fins, fauves ou marron-
clair, qui laissent beaucoup de petits triangles du fond. On
remarque encore fur cette robe, près des taches les plus foncées,
des ondes irrégulieres, blanches ou blanchâtres du fond. Les orbes
de la clavicule, à l'exception des deux qui forment le fommer,
font aussi panachés des mêmes couleurs. Dans d’autres la robe
blanchâtre n’est couverte que d’un réseau fin, fauve ou canelle
tendre, avec trois zônes étroites de veines brunâtres. Dans celles-
ci le dessin de la robe a beaucoup de rapport avec celui du Rouleau
Brocard de foie. Quant aux autres variétés, on peut consulter la
table qui est en rèête de cette famille : mais dans toutes la portion
visible de la columelle est arrondie, blanche & lisse, étant privée
des rides qu’on remarque en cet endroit fur toutes les autres Olives.
La levre est ordinairement mince & tranchante dans fon bord,
qui quelquefois fe rermine en biseau. Elle n’est point échancréc
LEA C'ON-CHHNE TOMSOIG FE: 807
dans l’angle, & fa couleur blanche est quelquefois veinée de fauve
ou de marron. L'ouverture de la bouche , dont la longueur égale
celle du premier orbe , est fort resserrée vers l’angle de la levre,
mais elle s'élargit peu à peu jusqu’à l’extrémité inférieure, où elle
est assez ample & échancrée en frtion de cercle. Nous avons
déjà fait observer que cette échancrure avoit toute l'apparence
d’une cassure accidentelle, en ce qu’elle laisse à découvert une
portion des fpires internes que la levre recouvre dans toutes les
autres espèces de cette famille. Le fond de l'ouverture est blanc
ou blanchâtre, mais les couleurs de extérieur y pénetrent fouvent
par le peu d'épaisseur du test. Cette Olive, peu commune, fe
trouve difficilement d’un grand volume & riche en couleur. Elle
vient d'Amboine, de Mindanao, de l’île de France, & porte
depuis treize lignes jusqu'à deux pouces & plus de longueur, fur
trois, cinq & fept lignes de largeur. Quelques Auteurs en ont
donné la figure (1).
(2) Lisr. Hisr. Conchyl. tab. 736,
fig. 30. « Rhombus angustuss tenuis,
» nebulatus ».
» de paille, de Tuyau marin, & quel-
» quefois celui d’Avoine marine, .« . «
» Elles font aussi minces & aussi légeres
» quefielles étoient de paille, & l'animal
» qui y habite s’éleve assez fouvent hors
» de l’eau par un bond fi violent, qu’une
» flèche décochée ne part pas avec plus
Bonan. Recr. ment. & oc. class. III,
fig. 57, pag. 120. « Turbo Indicus.
» Vocari potest Avena marina propter
» figuram, qué exprimit arundinem pa-
» lustrem, aut arboris folium glomera- | » de force, ce qui a fourni à quelques
» amateurs l’occasion de lui donner le
nom d’Escarsot en flèche. . . , La
2 LUI »,
Hill. Hise. of anim. tom. III, pl. 7.
The Long Mouthed Turbo.
Klein, Tent. method. ostr. tab. II,
Fig. 43, pag. 38. Terebellum.
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit,
II part. pl. 1v, fig. $, pag. 15. « Ces
» coquilles, dit-il, d'une espèce parti-
» culiere, portent les noms de Tuyau
» partie inférieure fe présente toujours
» comme fi on en avoit rompu un mot-
» ceau »,
Davila, Catalogue, tom. 1, pag.220;
la fecondé paire de l’article 426.
Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT,
tab, Li, fig. 568 Ë SÉ9» page 199
De eee ——————
È
Ceres
CoORUILLES
DE MER.
Olives
alongéess
So8 IA BC'ONNICHYE RO rOG LE)
nn ne ee.
RATS L'OLivE EN ÉCHIQUIER ( planche x1x, lettre B3), est épaisse
ve mer. de test, peu renflée vers le milieu de fon premier orbe, & composée
Olives
PA de fept fpires; des fix qui constituent la clavicule, les deux
premieres font assez larges, plus aplaties que renflées, les fuivanites
font étroites & plus arrondies Cette clavicule s’éleve assez rapi-
dement en pointe, & fe termine en un petit fommet obtus, blanc
& transparent, comme dans la plupart des Olives fuivantes. Le
fillon de la fpirale forme une gouttiere étroite & profonde dont
les bords font en vive-arrète. Le talus qui l'accompagne est fensible,
quoique foiblement prononcé : il est d’un blanc-gristre nué
légerement de bleuître, & produit dans l'angle de la levre un
petit appendice de la même couleur chargé de deux taches marron-
brun. Vers le bas du premier orbe est une bande oblique dont le
talus est en vive-arrète ; l'échancrure qui termine cet orbe est
épaisse & arrondie dans fon bord. Le reste de cette Olive est des
plus lisses; car de même que dans le plus grand nombre des espèces
qui composent cette famille, les crûes y font rarement fensibles,
& le test est comme enduit d’un émail ou vernis des plus vifs.
La clavicule est d’un blanc-citrin ou couleur de chair légerement
veiné de brun fur fes deux premiers orbes. À l'égard de celui qui
forme le corps de la coquille, il est orné fur un fond blanc, ou
citron tendre, ou chamois, ou couleur de chair, de bandes lon-
gitudinales, étroites & en zig-zags, de brun vif, nué de mordoré.
Ces bandes longitudinales brunes font comme formées par une
fuite de losanges ou de taches carrées & conriguës, qui ont fait
donner à cette espèce & à quelques-unes de fes variétés les noms
Jusqu'à ro. « Ex Museo nostro. Bulla Terebellum. Linn. Syst. nar.
» Cylinder attenuatus longus ; eden- | edit. XIT, tom.I, fpec.388, pag. 1185.
» tulus, levis variegatus. Avena ma- | Testa cylindrica , fpira fubulata basi
pm Tina je trunçata.
d'Olive
om mms
LA CONCHYLIOLOGTITE. 809
d'Olive en échiquier ou en damier, d'Olive à losanges, à carreaux,
à mailles, &c. comme on le peut voir dans la table qui précede
nos Remarques fur cette famille. Dans la variété dont nous
parlons, ces bandes font interrompues par une zône café-au-lait-
grisatre fur le milieu du premier orbe. La levre est légerement
renflée dans fon bord , qui est de couleur blanche ; mais: le fond
de la bouche est du plus beau violet ou d’un pourpre foncé.
L'ouverture de la bouche est étroite, & la portion visible de la
columelle grosse, blanche & ridée. Parmi ces rides, qui garnissent
toute la longucur de la columelle , trois font plus fortes & plus
prolongées que les autres. Cette Olive rare, ainsi que fes variétés,
fe trouve aux Moluques. Elle a quinze à vingt lignes de longueur,
fur fix & huit de largeur.
Une des variétés les plus fingulieres de cette espèce, & dont
nous n'avons point parlé dans la table qui précede cette famille,
est la fuivante, qui mérite plus que tout autre le nom d’OZve
en échiquier. Un peu plus renflée dans fon premier orbe, elle
offre fur un fond blanc, fafran tendre & quelquefois lilas, de
petites taches, à peu près carrées, d’un brun-verdâtre ou d’un
fouci-brun , rangées par lignes circulaires, de maniere qu’elles
font alternes avec des taches à peu près de même grandeur du
fond. Mais comme d’une ligne à l’autre chacune de celles-ci
répond à une tache brune , & que les taches de la même
couleur fe fuivent toujours diagonalement , il en résulte un
compartiment femblable à celui d’un échiquier ou damier ;
& ce dessin n’est interrompu que dans deux zônes, l’une plus
large vers le haut, l’autre plus étroite vers le milieu du premier
orbe. Ces zônes font d’un gris-brun nué de fouci & d’olivitre,
fans aucunc tache. La zône fupérieure est néanmoins quelquefois
interrompue par des traits courts, longitudinaux, de [a couleur
du fond. La clavicule est aussi tachetée de brun. Seba donne la
Tome IT, KKEERE
D
CoQuILLES
DE MER.
Olives
alongées.
és 2e]
nt — |
COQUILLES
DE MER,
Olives
lon es.
FONDEESe
810 LE € O N CH YETO/L O GIE.
figure de cette Olive (3), & M. Davila fait mention de la variété
que nous avons désignée dans la table des espèces fous le nom
d'Olive à mailles (4).
L'OLIVE A GOUTTES VIOLETTES STRIÉE (pl. x1x, lett. B4),
présente assez la forme de l'espèce précédente, excepté dans fon
premier orbe, qui, plus renflé vers le milieu, paroît être propor-
tionnellement plus court. Sa clavicule, quoiqu’également élevée,
a le fommet un peu plus aigu & fes orbes un peu plus renflés.
Le fillon qui distingue ces orbes étant plus large & plus profond,
les bords en font aussi plus tranchans & le talus mieux prononcé.
La couleur du fillon est blanche, & celle du talus qui le borde,
citrine , violatre ou lilas. Le reste de la clavicule est blanchître,
taché fur les pas de fes deux premiers orbes de violet foncé, tirant
quelquefois fur le brun. Dans la plupart des Olives de cette espèce,
1l regne vers le haut du premier orbe un renflement circulaire plus
ou moins fensible, mais bien prononcé dans la variété que nous
avons désignée par l’épithete de Bossue. La bande oblique &
faillante du bas de ce même orbe est aussi très-distincte. Enfin
quoique le rest de la coquille foit d'ordinaire des plus lisses, on
apperçoit dans quelques-unes, telles que fa variété que nous
décrivons , des ftries circulaires, onduleuses, extrêmement fines,
& fouvent manquées. Le fond de la robe est tantôt blanc nué de
roussâtre ou de couleur de chair, & tantôt couleur de rose ou
même lilas : il est femé d’un grand nombre de taches d’un beau
violet vif, ombrées de fouci fale, & fouvent entremèlées de taches
de cette derniere couleur. Ces taches, inégales entre elles & trian-
gulaires, forment des groupes plus ou moins nombreux : les plus
(3) Locupl. rer. nat. Thes.tom.IEf, | « Une gris-de-lin, à trois zônes vertes,
tab. LIII, lirt. V, Page 149. » dans les intervalles desquelles est un
(4) Catal. tom. 1, pag. 260, art. $51. | » dessin en treillis de la même couleur».
EA CON CHELLIOLOGITE 811:
grandes, qui,fe voyent fur la bande faillante du bas du premier
orbe , font violettes en entier, de forme fémi-lunaire ou carrée.
Ces taches font plus petites & plus nombreuses dans POlive à
gouttes violettes lisse que dans celle dont nous parlons : mais
toutes les variétés de cette espèce ont le bord de leur levre épais
& arrondi, précédé d’un biseau fous lequel un léger renflement
fe montre dans l’intérieur. Le fond de la bouche, un peu moins
resserré que dans l'Olive en échiquier, est d’un roux fale plus
ou moins foncé , quelquefois d’un assez beau fafran. Le bord de
la levre & la columelle font blanchîtres, & les rides de celle-ci
{ont faillantes, fur-tout dans fa partie la plus renflée, où l’on en
voit deux plus fortes & plus prolongées que les autres. L'Olive à
gouttes violettes lisse est peu commune, mais celles qui font ou
bossues ou ftriées font très-rares. On trouve les unes & les autres
à Amboine & à l’ile de France. Elles ont dix-huit à vingt lignes
de longueur fur neuf à dix de largeur. La variété dont les ftries
font apparentes, est ici figurée d’après celle que nous possédons.
Quant à celles qui font lisses, plusieurs Auteurs en ont donné
la figure (5).
La ZLITTERATA DE M. D'ArGENviLLE (pl. xix, lett. Q),
(5) Lise. Hist. Conchyl. tab. 720, | tab. XLVI, fig. 491 6 402, pag. 140
fig. s. | & 161.
Rumph. Thes. Cochl. tab. XXXIX, Knorr, Délic. des yeux & de l'esprit,
fig. 6. I part. pl. x, fig. 6 & 7, pag. 24.
7 l SJ :
Petiy.Gazoph.nat. part.T,tab.xXx11, Jesse Mare > PB 219
la feconde paire de l'art, 550. « Deux
Fe 5. Re ei » blanches, tachctées de fauve & de
Gualt.Ind.Test.Conchyl.tab.XXTIIT,
lier. 1 & v.
» circulaire peu faillante vers le tiers de
Seba, Locupl. rer, nat. Thes.tom. IT, ! » leur hauteur». . . .
tab. LIII, lit. M, pag. 149. Voluta Ispidula. Linn. Syst. nat.
edir, XIT, tom. I, fpec. 40 0, page 1 188,
KEKKKK ij
| » lilas, à tête peu élevée, & à carne
Marr. Ney. Syst, Conchy]. com. IT,
Res us O7 0 TE
COQUILLES
DE MER.
Olives
4 TE
diONGEESe
BCP IE AEASANTUÉ
COQUILLES
DE MER.
Olives
y ;
alongées,
812 LATE © NC Y PMOTOG LE:
est une Olive dont la forme, quoique plus étroite , est assez
femblable à celle des précédentes (6) : on y compte fix fpires &
demie, féparées par un fillon fort étroit; mais la bande oblique
& faillante du bas du premier orbe est bien prononcée. Le fond
de la rob est d’un beau blanc-de-lait, quelquefois un peu fafrané,
femé de quelques points ou de traits courts marron-brun. Le haut
du premier orbe offre une zône assez large de traits de la mème
couleur , où l’on croit reconnoître certaines lettres majuscules de
notre alphabet : une autre zône de taches brunes moins décidées
fe montre aussi vers le bas de ce même orbe. La clavicule est
entierement blanche , à l'exception de fes deux premieres fpires
qui font quelquefois chargées de traits longitudinaux brunâtres.
La levre de cette coquille, moins épaisse que dans les précédentes,
est fans biseau fur fon bord : fes deux extrémités font bien
échancrées. L'intérieur de la bouche est blanc, de même que la
columelle. Parmi fes rides fines & ferrées, on en voit quatre plus
obliques & plus prolongées que les autres fur fon extrémité
antérieure. Cette Olive peu commune, fe trouve dans les deux
Indes, car il en vient de Saint-Domingue & de la côte de Coro-
mandel. On ne la rencontre guère plus grande qu’elle n’est ici
représentée (7).
L'OLIVE MARBRÉE CHEVRONNÉE ( planche x1x, lettre P),
est une des variétés de l’Olive à chevrons , qui est une coquille
épaisse dans fon test (8), & peu différente, quant à la forme,
de celles que nous venons de décrire. On y compte fept fpires
& demie, distinguées par un fillon très-concave, dont le talus
bien prononcé, produit un appendice plus faillant que dans iles
(6) Cette Olive est représentée pl. 15, | édir. XII, tom, I, fpec. 3090, pag. 1188.
Jett. R de la feconde édition. 1 (8) Elle est gravée pl, 13, lett. Q de
(7) Voluta Oliva. Linn. Syst. nat. | la feconde édition.
EAN G'OINN CRI GEO: GE E. 813
espèces précédentes. Quoique la clavicule s’éleve assez rapidement
dans le plus grand nombre, elle paroît moins faillante dans
quelques variétés, qui ont les deux premiers orbes de cette
clavicule plus courts & plus renflés qu’à l’ordinaire. La bande
oblique & renflée qui rermine le premier orbe est peu prononcée,
mais l’échancrure en est étroite & profonde. La variété dont
nous parlons est marbrée, fur un fond gris & lie-de-vin tendre,
de brun-violet foncé où de marron-brun , avec quelques taches,
à peu près triangulaires , blanches, laissées par les marbrures,
qui forment le plus fouvent autour des taches blanches des espèces
de chevrons bien marqués. Dans la figure qu’on voit ici, d’après
celle qu'a publiée M. d’Argenville, les chevrons font beaucoup
moins nombreux que fur la plupart des autres variétés que nous
avons décrites dans la table des espèces. Il s'en rencontre aussi
qui font d’une feule couleur, fans marbrures ni chevrons; mais
COQUILLES
DE MER.
Olives
alongées.
dans toutes celles qui font marbrées, l’arrête des pas des trois
premiers orbes offre un liseré fort étroit, ponctué de brun foncé.
L'intérieur de la bouche est blanc ou gris-de-lin, de même que
la columelle. La levre assez épaisse, montre ordinairement, près
de fon bord interne, deux larges marbrures bleuâtres ou violet
clair : fouvent aussi l'on observe vers I4 partie antérieure de la
columelle une tache lie-de-vin-roussätre, avec quatre rides obliques
plus prolongées que les autres. Cetre Olive, peu commune & des
côtes du Coromandel, à depuis huit jusqu'à quinze & dix-huie
lignes de longueur , fur au moins trois lignes & demie & quelquefois
huit lignes & demie de largeur : ce dernier volume est considérable
dans cette espèce (9).
(9) Erich Ponroppidan, The Nat. Hill. Hist. of anim. tom. III, pl. ,
Hisc. of Norwag, tab. 24. Sansnuméro, ! The Olive Shell.
pag. 163, Davila, Catalogue, tome I, pag. 260
PES PARTSRÉE OR
CouILLESs
DE MER.
Olives
alongées.
814 LA NC'O NCHNE TO RON I E
L'ArPHABETA VERT OU L'ÂLPHABET GREC ( planche x1x,
lettre B$), est une Olive fort épaisse, & plus alongée dans fa
forme que la précédente : le talus de la fpirale est bien fensible,
tantôt blanchîtfe, tantôt roussâtre ou brunâtre. Sa clavicule
moins élevée, est terminée par un fommet quelquefois blanc ou
rouge-fanguin, mais plus communément d’un bleu-noirâtre ou
verdâtre. Toute la fpirale est bordée d’une espèce de liseré formé
par des traits fins courts, longitudinaux , marron ou d’un brun
très-foncé, fouvent distribués par petites houppes. La robe de
cette coquille offre, fur un fond blanchâtre ou jaunâtre nué de
verdâtre, un réseau assez grossier, formé par des espèces de zig-
zags longitudinaux bruns , bleuâtres ou verdâtres, qui laissent en
fe croisant , une grande quantité de taches triangulaires du fond.
On remarque de plus, dans deux zônes, des traits plus grossiers,
dont les figures bizarres imitent plus où moins bien des caracteres
grecs. Ceux-ci font d’un beau brun-brülé très-foncé; les deux
zônes où ils fe rencontrent font placées, l’une au tiers, l'autre
aux deux tiers de la hauteur du premier orbe. Le bord de la levre,
épais & arrondi, est veiné transversalement de brun foncé. Tout
l'intérieur est, ainsi que la columelle, d’un blanc fale tirant fur
le grisâtre ou le roussâtre. Les rides de la columelle font comme
dans les espèces précédentes. Cette Olive, qui n’est point rare,
fe trouve à l’île de France, à Saint-Domingue, à la Martinique
& ailleurs. Elle porte depuis quinze jusqu’à vingt lignes de longueur,
fur fept à neuf dans fa plus grande largeur.
L'OLIVE POINTILLÉE MARBRÉE (planche x1x, lettre O),
plus alongée dans fon premier orbe que toutes celles que nous
venons de décrire, est épaisse de test, & fa clavicule, quoique
& 261, la huitieme paire de l'art. 553. | » de traits fauve en forme de che-
# Deux couleur de chair pâle, bariolées | D VLONS 2e + « »
LAN CIOSNEC HY EE FOROÏG TE: S1$
élevée, forme un petit cône obtus dont le fommet est bleu. Le talus
qui borde larrête des orbes est de couleur brune & peu apparent,
de même que l’appendice. Cette Olive est bien échancrée dans
fes deux extrémités : fa robe est blanche nuée de fafran tendre,
marbrée de quelques taches fauves ou café-au-lait, jerées fans
ordre, & de plus ponctuée assez peu régulierement , par lignes
circulaires, de brun très-foncé. Le fond de l'ouverture est d’un
bleuâtre assez vif, mais le bord de la levre est blanc, fort épais
& fans biseau. La columelle, blanche ou bleuâtre est, comme
dans les espèces précédentes, plus fortement ridée vers fon extré-
mité renflée que dans le reste de fa longueur. Cette Olive peu
commune, vient de Batavia & du canal de Mozambique. Elle
a depuis dix-neuf lignes jusqu’à deux pouces de longueur fur fept
& neuf de largeur.
L'Orive ÉcRITURE CHINOISE (planche x1ix, lettre N), est
une coquille rare, que M. d’Argenville a fait graver dans fon
appendice (10), d’après celle que possédoit Madame du Bois-
Jourdain. Sa clavicule , quoique assez faillante, a généralement
plus de largeur que celle des précédentes. L'arrête des pas des
orbes est aussi plus arrondie, le fillon moins profond, le talus
& lappendice très-légers. La bande oblique & faillante du bas
du premier orbe est fine, mais bien marquée. Enfin le premier
orbe paroît être plus renflé vers les deux tiers de fa hauteur. Dans
(10) Planche feconde, lettre A. Voici
ce qu’il en dit à la page 388. « La lettre A
» est un Cylindre ou Olive, dont le
» compartiment est extrêmement fin-
» gulier. Un fond blanc, chargé d’une
» quantité de petites lignes noirâtres qui
» ferpentent & fe croisent en plusieurs
» Chinoise, nom qu’on lui a donné, &
» que porte aussi une Came représentée
dans la planche 21, à la lettre A, Cette
jolie coquille fait partie de la belle
» collection de Madame du Bois-Jour-
» dain, à Paris. Elle doit fe rapporter à
» la partie inférieure de la feconde plan-
» che 13 des Rouleaux ou Cylindres
CE
vw S
So ü
» endroits, forment une espèce d’Écriture
a |
CoQuILLES
DE MER.
Olives
alongées,
816 LA :CONCHYLIOLOGILE,
CE
à [4 | ! » \ , .
Coquuzss la Variété dont nous donnons la figure , d’après M. d Argenville,
»s Me. Îc fond de la robe blanc ou blanchâtre, est couvert d’un grand
Olives sé k
alongéss NOMbre de lignes fines , longitudinales, noires ou brunes : elles y
forment des zig-zags qui s'entrelacent en certains endroits & qui
imitent assez bien ceux de la Came Écriture Chinoise. Ces zig-
zags fe partagent fouvent comme en deux zônes, l’une vers le
haut, l’autre vers le bas du premier orbe. La partie fupérieure
des cinq premieres fpires est bordée de l’espèce de bande fibreuse
que nous avons déjà remarquée fur lAlphabet grec, & que
nous verrons encore dans quelques autres espèces. La levre est
épaisse , arrondie dans fon bord , avec un léger renflement dans
l'intérieur de la bouche. Celle-ci, qui est fort étroite, a fon fond
d’un blanc-bleuâtre ou gris-de-lin tendre, quelquefois veiné de
brun vers la levre. La columelle est de la même couleur & bien
ridée. Cette Olive vient de l’île de France & des Moluques; elle
porte quinze à vingt lignes de long fur fix à neuf de large. Barrelier
çn donne la figure (11).
LA NEIGEUSE A TROIS BANDES ET TROIS LISERÉS (planc. xIX,
lettre Gi), est une des plus jolies variétés de l'Olive Vezgeuse ,
dont les couleurs & les marbrures varient presque à l'infini. La
forme en est à peu près la même que celle des Olives précédemment
décrites, c’est-à-dire que le premier orbe offre une espèce de
cylindre fort alongé relativement aux orbes de la clavicule, qui
est courte & pourvu d’un fillon étroit, peu concave. La bande
oblique & faillante du bas du premier orbe a fon talus bien pro-
noncé & l’échancrure en est profonde. Dans a variété dont il
s’agit, la robe, fur un fond blanc ponctué ou non de violet, de
mm |
(11) Plante per Galliam, Hispa- | reliero. Pari. 1715, in-fol, tab. 1325,
niam & Iraliam observatæ, iconibus L, 14, fig. 18.
æneis exhibite À, R, P. Jacobo Bar-
bleuâtre
Ge ntm GR 8 8 mn
ErAr € ON CHALTOROGIE 81+
bleuâtre ou de noirâtre, est ornée de trois rubans de l’une des
trois couleurs que nous venons de nommer, & ces rubans, précédés
chacun de leur liseré de la même couleur, font à peu près également
distans entre eux, étant placés l’un vers le haut, l'autre vers le
bas & le troisieme vers le milieu du premier orbe. La clavicule
est entierement de la couleur du fond , fans bandes ni liserés. La
levre, mince & tranchante dans quelques-unes de ces Olives,
est au contraire épaisse dans d’autres. L'intérieur de la bouche
est.de couleur rousse, ou brune, ou d’un violet-noir, excepté
vers la levre , qui est presque toujours intérieurement bordée de
blanchâtre : d’autres ont cet intérieur ventre-de-biche ou fauve
clair, ou même blanchâtre; mais la columelle est toujours d’un
beau blanc, fort épaisse & ridée. Nous ne nous étendrons point
ici fur les autres variétés que présente cette espèce, les ayant
fuffisamment décrites dans la table qui précede cette famille, où
nous n'avons parlé que des principales & des plus tranchantes ;
car ces variétés font fans nombre, & il feroit non-feulement
impossible , mais même fastidieux de les rapporter toutes. Quel-
ques-unes font assez rares, mais en général cette coquille est des
plus communes & fe trouve dans les deux Indes, fur-tout à l'ile
de France, aux Moluques, aux îles de Nicobar, à la cote de
Guinée, fur celle de Zanguebar & aux Antilles. Elle a depuis
onze jusqu’à feize lignes de long, fur quatre à fept de large. Aux
citations que nous avons données dans la table des espèces , on
peut ajouter les deux fuivantes (121).
La PEAU DE C1vETTE (planche x1x, lettre G2), est une Olive
plus petite, & pour l'ordinaire moins effilée que la précédente,
(12) Seba, Locupl. rer. nat. Thes. C'est encore la Volura Ispidula. Linne
tom. III, tab. XXXVI. Sans numéro. Syst. nat. edit. XII, tom. I, Jpec. 4003
Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab, LiX, | pag. 1158,
Fig. 8, € tab. 150, fig. 19° |
Tome IT. LIlll
a
COUILLES
DE MER.
Olives
alongé?ss
ŒELERRAL IR PARTS
CORQUILLES
DE MER.
Olives
alongées.
00 Pr à
818 LA: 100 N CHPTROLIOIG LE.
à laquelle elle ressemble assez par la forme & la proportion de
fa clavicule. Le fillon qui distingue les orbes en est feulement un
peu moins étroit, & le talus qui le borde mieux prononcé. Le
fommet de la clavicule est brun ou gris Toute la robe, fur un
fond roussâtre ou jaune-foufre , est chargée de points & de traits
en zig-Zzags noirâtres où bleu foncé, fouvent environnés d’une
teinte de gris-verdâtre qui les rapproche de la couleur du fond.
Le bord de la levre est épais, avec un léger biseau fur l'extérieur.
La bouche est d’un gris-brun tirant fur le violâtre, & cette couleur
est plus foncée vers la levre que vers le fond de l'ouverture. Enfin
la columelle est blanche comme dans l’Olive Neigeuse, mais à
rides plus grossieres. On rencontre principalement cette Olive aux
Philippines & fur les côtes de Mozambique. Sa longueur est de
huic à dix lignes, fur trois à cinq de largeur. Gualtieri l’a fait
graver(13)
L'Or1vE DE PANAMA ou LE PorrxyrE (pl. xix, lett. K),
est fans contredit le Cylindre le plus grand & le plus beau de
tous ceux qui composent cette famille. Le feul mérite qui paroisse
manquer à cette coquille, est celui de la rareté; mais ce prétendu
défaut, qu’on peut aussi reprocher à la plupart des Porcelaines ,
vient peut-être de ce que ces coquilles, par la vivacité de leur
émail & la richesse de leurs couleurs, attirent davantage l'attention
du voyageur, que celles dont la forme n’a rien d’attrayant,, &
dont la robe est d’ailleurs voilée fous un épiderme ou un Drap
marin, propre à la faire négliger de ceux qui ne s'arrêtent qu’à
la faperficie. Quoi qu’il en foit, l’'Olive de Panama ou de Porto
Belo, a encore été nommée l'Ofive au camp Turc, ou la Dante
de la mer du Sud (14). Son émail est des plus vifs; & quoique
(13) Znd, Test. Conchyl, cab, XXI11, (14) Elle est représentée pl. 13, lett, K
Hits Le de la feconde édition.
D RC OR
É AT C ON CG AMIE TIOELO'GTE 819
les crûcs longitudinales y foient fouvent fensibles, fon test est
d'ordinaire lisse & luisant comme une glace : il est même assez
pesant, fur-tout dans les individus d’un certain volume. La forme
alongée du premier orbe fe renfle & s’arrondir un peu vers les
deux tiers de fa hauteur. Les neuf à dix fpires de cette Olive font
distinguées par un fillon étroit, mais fort profond, dont les bords
font en vive-arrèête. Le talus, qui d’un côté borde ce fillon,
s’extravase de maniere à recouvrir une portion plus ou moins
considérable de l’orbe fuivant , & forme une zône gris-de-lin,
violâtre, ou d’un gris-bleuâtre , nuée de violet tendre. Ce même
talus produit à l'angle de la levre une carne plus ou moins faillante,
violette dans fa partie fupérieure, & blanchâtre ou couleur de
chair dans l’inférieure. Les fpires en doucine, ou un peu concaves
de la clavicule , s’élevent assez rapidement en cône, ce qui
n'empêche pas cette clavicule de paroître peu faillante, relati-
vement au volume du premier orbe. Les quatre dernieres fpires
de cette clavicule fe prolongent en cylindre demi-transparent,
dont la couleur est lilas, bleuâtre ou violet tendre. La bande
oblique & faillante du bas du premier orbe offre un talus en vive-
arrête & fort prononcé , dont la couleur, d’un gris-violätre ou
roussâtre, forme une espèce de zône dépourvue des veines & traits
qu'on observe fur le restant de la robe. On remarque aussi fur le
haut du même orbe, l'espèce de zône chevelue dont nous avons
déjà parlé dans quelques espèces, & qui fouvent devient fort
étroite fur les orbes de la clavicule. Les traits fins, onduleux
& longitudinaux de cette zône font de la même couleur que ceux
qu’on voit répandus fur le corps de la coquilie : leurs groupes forment
fouvent des marbrures rousses fur un fond blanc ou blanchître ;
mais le fond de la robe est un admirable mélange de couleur de
chair, nué de roussâtre, de gris-violet tendre & de bleuâtre,
rarement nué de blanchâtre : quelquefois il est en entier d’un
Lilllij
ŒOQUILLES
DE MER:
Olives
alongéess
à aus d gti P
820 LME ONCE FETOLOGCTE.
CREATION Ealyene
Coquuus Sris-de-lin tendre; mais toujours il est couvert d’un très-grand
»# MER nombre de traits fins , en zig-zags orangé-brun , ou fauve-roux ,
Olives
alongées, Où d’un très- beau marron plus où moins foncé. Ces traits, qui
paroissent être un prolongement de ceux qui composent la zène
chevelue du haut du premier orbe, fe croisent & s’entrelacent
en laissant une multitude de grands & de petits triangles du fond,
avec des taches & marbrures marron, disposées la plupart comme
en deux zônes peu régulieres, l’une au tiers, l’autre aux deux tiers
de la hauteur du premier orbe. Ces marbrures font elles-mêmes
chargées de traits longitudinaux , onduleux & ferrés d’un marron
plus foncé, moins distincts que les traits en zig-zags du fond.
Souvent aussi l’on apperçoit fur ces marbrures de petits cordons
circulaires de la couleur du fond, plus ou moins nombreux &
quelquefois très-distans, chargés de traits en chevrons, produits
par l'interruption des zig-zags longitudinaux. Enfin on voit de
ces Cylindres dont les taches font fort petites & d’autres où elles
manquent entierement. Lorsque la bande faillante du bas du
premier orbe est chargée de traits, ils font plus grossiers & in-
terrompus, principalement fur le renflement qui fuit cette bande,
où leur couleur est d’un marron-brülé. En général le dessin de
cette coquille imite beaucoup celui de ta robe des Draps d’or.
Le bord de la levre est mince, fur-tout vers Pangle fupérieur,
car elle s’arrondit un peu vers le bas du premier orbe, où fon
biseau devient très-fensible. L'échancrure qui termine cet orbe
est profonde, & les bords en font fort épais. Intérieurement cette
Olive est ventre-de-biche, ou chamois, ou fafran tendre : mais
æ fa columelle est rousse; nuée de rougcître & quelquefois de bru-
mâtre fur la partie qui tourne dans l’ouverture. Cette columelle
est épaissse, à rides fimples ou doubles, blanchätres, ou d’une
couleur plus tendre que leurs intestices , fon extrémité antérieure
est presque toujours d’un beau violet foncé , tirant fur le bleu,
LA CO N:CH NL LOI O.G I E, cine
qui s'étend jusque fur le bord exrerne de la grande échancrure.
Cette Olive , fupérieure en beauté aux Orientales, ne fe trouve
qu'en Amérique, & fur-tout dans la mer du Sud , tant fur Îles
côtes du Brésil qu’à l’isthme de Panama, dont elle a retenu le
nom : c’est fans doute à fes vives couleurs marron qu’elle doit
celui de Porphyre. Elle à depuis un pouce & demi jusqu’à trois
pouces & demi, & quelquefois quatre pouces de longueur : celles-
ci, que Jeur volume rend peu communes, ont vingt à vingt-trois
lignes de largeur (1 5).
OLIVE VIOLETTE DE PANAMA; est le nom que quelques
brocanteurs donnent au Porphyre, lorsqu'ils l'ont dépouillé de
fa belle robe colorée. Cette coquille, loin d'acquérir de la beauté
par ce dépouillement , perd beaucoup de celle qu'elle avoit; car
fa robe devient alors d’un blanc fale ou couleur de chair tendre
ou ventre-de-biche , & il ne reste de fes zig-zags que des taches
triançgulaires violettes plus ou moins nombreuses. Le talus de la
bande faillante du bas du premier orbe est plus ou moins oblitéré,
& le pli qui le fuit ne fe distingue qu’à fa couleur violette. La
(15) Rump.Thes.Coch.tab.XXXIX, | » bleu, couvertes d’un grand nombre
fig. 1. » de traits orangé-brun, qui, descendant
Gualr. Ind.Test.,Conchyltab.XXIV, | » d’abord de la tête en forme de che-
lice. p. n
velure , fe prolengent ensuite dans
»* tout le corps en divers zig-zags plus
+ ou moins grands & ferrés, laissant
Ibid, Délices de physique, pl. B. 1v, | » des intervalles triangulaires du fond
fig. 6, pag. 53. » à peu près comme dans les Draps
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, |
Mart. Ney. Syst. Conchyl. tom. IT, » d’or, à tête peu élevée & à pas des
I part. pl. xv, fig. 1, pag. 29.
tab. XLVI, fig. 485 & 486, pag. 157
E 154.
Davila, Catalogue, tom. }, pag. 258,
art. 44. « Deux grandes Olives de la
#» mer du Sud, couleur de chair nué de
» orbes creusés en fillon : espèce nommée
» Porphyre ou Olive de Panama».
Voluta Porphyria. Linn. Syst. nat:
edic, XIT, tom, I, fpec. 398, pag. 1187:
ne
CORQUILLES
DE MER.
Olives
alongées,
TER DESTIN CEREN
COUILLES
DE MER.
Olives
alongées,
822 LA ,6C O'N'CHN E'FOLONG PE:
zone du talus des orbes de la clavicule est aussi d’un beau violet
foncé. Enfin la zone chevelue a totalement disparu. Cette opération
nous apprend que le violet est de toutes les couleurs de cette
Olive, celle qui est la plus inhérente : aussi dans les Porphyres
mêmes non dépouillés en apperçoit-on des nuances foibles fur le
fond de leur premier orbe.
LE FracoN couRoNNÉ (planche x1x, lettres Lr ou H3),
& même l'espèce fuivante (16), font, après le Porphyre, les
Olives les plus volumineuses de ce premier genre. Celle dont
nous allons parler (1 7) differe du Porphyre, non-feulement par
les couleurs & les marbrures de fa robe, mais encore par la forme
de fon premier orbe, moins renflée vers le haut ; par fes orbes
légerement festonnés fur les pas de la fpirale, & féparés par un
fillon plus large & plus profond, blanc ou gris-de-lin ; par le
talus des mêmes orbes plus arrondi & mieux prononcé; enfin
par fa clavicule étagée, généralement plus faillante , & terminée
par un fommer obtus, blanchâtre ou gris & quelquefois brunâtre.
La bande oblique & faillante du bas du premier orbe a fon talus
fort arrondi, de maniere que le pli qui la fuit est presque in-
sensible. Dans la variété dont il s’agit le fond de la robe est
Chamois, jaune pâle ou fafran fale : les marbrures ou flammes
onduleuses dont il est orné font brunâtres ou de couleur d’écaille,
ombrées quelquefois, fuivant leur longueur, de bleuitre à droite
& de fouci vif à gauche. Deux bandes circulaires d’un brun plus
foncé & pour l’ordinaire interrompues, fe font aussi remarquer,
l'une vers le haut du premier orbe & la feconde vers fon milieu.
Dans les variétés de cette espèce dont les orbes ne font point
(16) Cette espèce & la fuivante (la | vertir ici que ce double emploi west
Brocatelle) font indiquées fur la plan- | qu'une méprise,
che x1x par les lettres H3 & H4, &en (17) Elle est représentée pl, 13, lett, L
même tems par Li & La : il fufhit d’a- | de la feçonde édition,
LAS GOIN CHAETOABOGIE 823
festonnés ou dent la clavicule est fans couronne, il n’est point
rare d'observer fur ces bandes interrompues des taches qui imitent
divers caracteres de notre alphaber. Ces variétés non couronnées
font assez nombreuses, comme on le peut voir par la table qui
est en cêce de cette famille, où nous avons décrit les principales,
La bande oblique & faillante du bas du premier orbe offre fouvent
une petite zone de la couleur du fond, fans veines ni marbrures,
mais le renflement qui la fuit est de couleur brune ou fimplement
taché de brun. Le bord de la levre est plus tranchant qu’arrondi,
tantôt blanc, tantôt veiné de brunâtre. Le fond de l’ouverture,
rarement blanc, est pour l'ordinaire fafran vif ou ponceau. La
columelle est blanche , ainsi que fes rides, qui font assez ferrées,
& plus fortes vers fa partie antérieure, où la couleur est lilas ou
violet tendre , fouvent même ventre-de-biche ou roussatre. Enfin
les Flacons couronnés, beaucoup plus rares que ceux de la mème
espèce qui font fans couronne, fe trouvent, ainsi que ceux-ci,
à Mindan:o , à Amboine , aux îles Nicobar , à la côte de Coro-
mandel, à l'île de France & au cap de Bonne-Espérance. Ils
portent depuis vingt lignes jusqu’à deux pouces & demi, & quel-
quefois trois pouces & quelques lignes de longueur. Ces derniers,
qui font volumineux & peu communs, n’ont pas moins de quatorze
à dix-fept lignes de largeur (18).
EEE]
(18) Gualt. Ind. Testar. Conchyl. Davila, Catalogue, tom.I, pag, 258,
tab. XXIV, lit. H. la premiere paire de lartic. 546. “ Deux
Hill. Hist. of anim. tom. III, pl. 8. | » grandes Olives jaune pâle, marbrées
The gold Brocard Schell. » de traiis longitudinaux en zig-zags
Seba, Locuplrer. nat. Thes.tom.IIT,
tab. LI11, litt. A,B, pag. 149.
Encyclopéd. Rec. des planc. tom. VI,
» bruns, & à trois fascies de taches de
» la même couleur, à tête élevée, à pas
des otbes creusés d’un profond fillon,
» & légerement dentclés, & à bouche
» autore Vif».
pl. Lxix, fig. 4, pag. 8.
Knorr , Délices des yeux & de l'esprit,
IIS part. pl. 11, fig. 3, pag. 9.
es re sm
”
>
|
CORQUILLES
DE MER.
Olives
alongées,
824 144 #C'O N'C'HMWÉE RO MONC LE
EE
! L
Coquizes LE FLACON FLAMBÉ NON COURONNE ( planc. xx, lett. B1),
pee. differe du précédent, non-feulement en ce qu'il est fans couronne,
Olives
fs mais encore par l’arrêce plus vive des pas des orbes, par fa clavicule
alongées.
plus aiguë, moins étagée , par le bord de fa levre plus épais,
& enfin par l’appendice qui, de même que la bande oblique du
bas du premier orbe, à moins de faillie que dans la variété que
nous venons de décrire. Le fond de fa robe est d’un assez beau
blanc, quelquefois nué de jaunâtre; il est orné dans toute fa
longueur de lignes ou flammes étroites & onduleuses fafran vif
& fouci, ombrées vers la droite de violet & de bleu tendre. On
voit de plus fur le milieu du premier orbe une zône de taches
barlongues bleuâtres entre les flammes fouci. Les orbes de la
clavicule font aussi tachetés fur un fond blanc, de violâtre & de
fouci. Les flammes onduleuses ne s'étendent point fur la bande
oblique & faillante du bas du premier orbe, mais le renflement
qui la fuit est veiné de gris-de-lin & de fouci. La columelle est
blanche & ridée comme dans la variété précédente, & le fond
de louverture d’un rouge-orangé vif ou écarlate foncé. Cette
Olive, peu commune & Orientale, est ici gravée d’après celle
que nous possédons : fa longueur est de vingt lignes & fa largeur
de huit.
La BROCATELLE ( planche x1x, lett. Li ou H4), est encore
une des grandes Olives de cette famille. Elle approche à plusieurs
égards de l'espèce précédente : elle est aussi des plus lourdes,
& fon premier orbe, presque également large à fes deux extré-
mités (1 9), offre fouvent des crûes longitudinales bien prononcées,
fur-tout vers le haut. Ce premier orbe est fouvent.un peu renflé
vers fon milieu : la bande oblique & faillante qui le termine est
large & fon talus bien fensible. La clavicule, moins élevée que
(19) Elle est représentée pl. 13, letu N de Ja feconde édition, 4
ang
L'A CIO N'C'HYE MONO G LE. 825$
dans les Flacbns, a fes orbes aplatis, féparés par un fillon étroit
& profond : le fommet en est aigu, blanc ou brun. La vive-arrète
des pas des orbes est peu prononcée; maïs leur talus, bien exprimé,
produit à l’angle de la levre un appendice faillant en forme d’ongle
épais & relevé. Quant à la variété dont il s’agit ici, le fond de
fa couleur est blanchâtre tirant un peu fur lolivâtre, avec des
zig-zags longitudinaux brunâtres nués de fauve-roux. Outre ces
Zig-zags, deux bandes circulaires d’un brun-roux nué de brun
plus foncé, & peu distantes entre elles, fe font remarquer à peu
près vers le milieu du premier orbe. Souvent ces bandes font
interrompues & ne paroissent alors formées que par des taches
ou de gros traits peu réguliers, où lon croit reconnoïtre difFérens
caracteres. Une autre zône plus large, formée aussi de grandes
taches brunes, fe montre aussi quelquefois fur le haut de ce même
crbe; & fouvent la bande à talus faillant qui en oceupe le bas,
offre également une zône brune fur le renfiement qui la fuit.
Nous ne dirons rien ici des autres variétés qui fe rencontrent dans
la robe des Brocatelles, ayant décrit les plus tranchantes de ces
variétés dans la table des espèces. Leur clavicule est en général
à flammèches brunes, fur un fond plus blanchätre que celui du
premier orbe. Le bord de leur levre est fort épais, avec un large
biseau qui disparoît aux extrémités. Le biseau est communément
d'un beau blanc, ainsi que le fond de la bouche, & même [a
columelle , qui n’est roussâtre qu'à fon extrémité antérieure. Ses
rides font grosses & ferrées dans presque toute fa longueur, mais
les quatre avant-dernicres font les plus fortes & les plus prolongées.
Cette Olive, peu commune lorsqu'elle est belle & d’un grand
volume , fe trouve à la Chine, au Japon , de même qu'aux
Philippines, aux Moluques, aux îles de la Sonde , à celles de
Nicobar, à Hitoé, à l'ile de France, à Madagascar, fur les côtes
de Zangucbar, au cap de Bonne-Espérance, & enfin dans presque
Tome IT. Mmmmm
CROSS MOSS TEIPENS
CoQuiILLESs
DE MER.
Olives
alongées.
Docs |
COQUILLES
DE MER.
Olives
alongées,
816 EN C'O N CH YALE GIL'OIGI E
cout l'Océan oriental. Sa longueur s'étend depuis vingt lignes
jusqu’à près de trois pouces, fur neuf à feize lignes de largeur.
Seba l’a fait graver (20).
La MoresquE ou NÉGRESSE (planche x1x, lettre F), est
une Olive qui donne un assez grand nombre de variétés, toutes
peu communes, ou mème rares, comme on le peut voir en par-
courant , dans la table qui est en tête de cette famille , les dix-
neuf variétés les plus faillantes que nous ayons trouvé de cette
espèce. Leur robe offre des différences fensibles , foit dans la
couleur qui en fait le fond, foit dans celle des marbrures, des
taches, des zônes, &c. foit enfin dans la distribution de ces divers
ornemens dont elle est fouvent absolument privée. Ce Cylindre,
moins volumineux que le précédent, est aussi des plus lisses : les
crües longitudinales ne s ÿ montrent qu’en petit nombre & feu-
lement vers le bord de la levre. Il est épais de test, & fon premier
orbe, quoiqu’alongé dans fa forme, a fa partie fupérieure plus
renfiée qu’elle ne l’est dans les Brocatelles. La bande oblique du
bas du premier orbe est très-faillante, par le talus en vive-arrète
de fa partie fupérieure , mais le pli ou renflement qui la fuit a
généralement peu de relief. Le fillon qui distingue les fept fpires
de cette Olive est étroit & profond comme he les Brocatelles :
la vive-arrète ou bande de ce fillon s’arrondit légerement en biseau,
& le talus très-faillant de la fpirale produit à l'angle de la levre
un appendice épais & relevé, en forme d’ongle, blanc en dessous.
Une légere finuosité accompagne aussi la vive-arrète & tourne
avec elle fur les pas de la fpirale. La clavicule courte ou médio-
crement élevée, a fes fpires aplaties ou à peine convexes, & il
n'y a guère que celles du fommet qui fe prolongent en un petit
Les
(20) Locupl. rer. nat. Thes. tom.III, | Davila, Catalogue, tom. I, pag.258,
tab. LILI, lite, D, pag. 148. la derniere paire de l’article 547.
LA ICO NCHWLIGLOGIE. 827
cylindre d’umfbleu-noirâtre, & assez aigu lorsqu'il n’est point usé
par les frottemens. La variété dont nous donnons la figure a toute
fa robe extérieure d’un beau brun-noirâtre vif & très-foncé ,
réfléchissant comme une nuance de roux-fanguin. L’extrémité
extérieure de l’appendice est feulement d’un gris jaunâtre nué de
brun. D’autres variétés de cette espèce ont leur robe d’un gris-
brun-jaunâtre, ou d’un beau café-brüûlé , ou d’un brun-olivâtre,
d’un brun-roux, d’un noir-roussâtre, &c. Quant à celles qui fonc
encore mélangées d’autres couleurs fur ce fond rembruni, on en
trouvera la description dans notre table des espèces. Au reste ,
c'est fur-tout la variété que nous décrivons dans cet article, qui
a fait donner à l’espèce entiere les noms de Moresque ou de Ne-
gresse, Leur levre est toujours épaisse & arrondie dans fon bord :
le biseau qui s’y rencontre est gristre ou d’un blanc fale, avec
quelques nuances de brun. L'intérieur de la bouche est blanc,
tirant quelquefois fur le bleuâtre. La columelle est aussi d’un assez
beau blanc : fes rides grossieres font à l'ordinaire plus prononcées
vers fon extrémité antérieure que dans le reste de fa longueur.
La couleur de cette extrémité est quelquefois d’un fafran tendre,
& le bord de l’échancrure blanc ou blanchâtre. Cette Olive fe
trouve principalement aux Moluques, à la Chine, à l'ile de France
& dans l'Océan indien. Elle à depuis huit lignes jusqu’à deux
. pouces & quelques lignes de long, fur neuf à treize lignes de large.
Celles de ce dernier volume font très-grandes dans cette espèce.
Quelques Auteurs l'ont fait graver (21).
(21) List. Hise. Conchyl, cab. 739, Seba, Locupl. rer. nat. Thes.tom.III,
Jig. 27. | tab. LIII, lite. L, pag. 148.
Rumph. Thes. Cochl. tab. XXXIX, | Mart. Nev. Syst. Conchyl. rom. IT,
|
Jig. 2. cab. XLV, fig. 472 & 4733 Page 150
Gualt, Ind, Tese. Conc. tab, XXIII, ! GISI.
dite, 8. | Knorr, Délices des yeux & de l'esprit,
M m mm m i)
COQUILLES
DE MER.
Olives
/
alonge ESe
828 LM CO N C'HYEL TON OICI E
FEES ALTER
Coaurires L'Orrve QUEUE DE PAON ou LA DATTE ORANGÉE ( pl. xix »
pr Mer. [ctt. B2), fans être remarquable par fon volume ni par fa rareté;
Pen: attire néanmoins les regards, par le mélange & la vivacité de
fes couleurs. Cette coquille, épaisse de test, est des plus lisses,
& quoique alongée dans fa forme, elle paroït assez courte, par
le renflement de fon premier orbe vers le milieu de fa longueur.
La bande oblique & faillante du bas de ce même orbe, a fa partie
fupérieure fine, mais bien marquée. Les pas des orbes, plus
arrondis que dans les précédentes, ont le fillon qui les fépare
étroit & blanc, couleur de chair, jaunâtre ou grisâtre. La clavicule
fe termine en un fommet obtus, & le talus de la fpirale produit
un appendice épais & relevé dans langle de Ia levre. Sa robe
blanche , nuée de jonquille tendre ou de couleur de chair, est
ornée fouvent par ondes, d’un très-grand nombre de petites
taches d’un bel orangé vif ou d’un fafran foncé, jointes à d’autres
d'un beau bleu-céleste, qui par leur mélange avec les taches
orangées, produisent des nuances d’un vert-de-cris vif & d’un
vert olivatre. Deux zônes de taches plus grandes fe font remarquer,
l'une vers le haut, l’autre vers le milieu du premier orbe. Ces
taches vertes, ombrées de fafran vif ou de jonquille à gauche
& de bleu-céleste à droite, imitent quelquefois des caracteres
& autres figures bizarres. Elles font femi-lunaires fur le pli de la
bande faillante du bas du premier orbe, & on en distingue fouvent
deux assez grandes , d’un beau brun-bleuâtre , l’une vers le bord
antérieur de la levre, l’autre à la naissance de l’échancrure qui
termine cette partie. Quelques traits peu nombreux de la même
couleur fe montrent aussi fur les orbes de la clavicule. Le bord
VS partie, planche xxvinr, figure 6, | les deux premieres de l'article 549,
pag. 46. ‘ « Deux très-brunes, appelées Mores-
Davila, Catalogue, tom. Ï, pag, 259, | » ques Où Mésresses »
SRE OR ER AE REUU ES
L'AN CON CHMWMLIOLOGILE. 829
D ee NS PR OT SR PNR TN 0, lime
de la levre estépais & généralement moucheté de brun. Le fond
de la bouche est tantôt d’un bleu-violâtre, tantôt blanc ou
blanchitre : la columelle est de couleur rousse & d’un orangé
fouvent assez vif vers fa partic antérieure, qui est à l’ordinaire
plus fortement ridée que le reste de fa longueur. Cette Olive,
assez commune, fe trouve à Amboine , à Bantam , à Batavia,
à la Chine, fur les côtes de la nouvelle Guinée, fur celles de
Mozambique & à l’île de France. Elle à depuis feize jusqu’à vingt
& vingt-deux lignes de longueur , fur fept, neuf & au plus dix
de largeur. Peu d’Auteurs en ont parlé (12).
L’AMANDE ou LA CoRNALINE ( planche x1x , lettre H1),
est une des plus petites espèces de notre premier genre, mais elle
donne un grand nombre de variétés, la plupart desquelles font
peu communes & même rares. Ayant décrit les principales dans
la table des espèces, nous ne parlerons ici que de la variété dont
nous avons donné la figure. C’est une petite Olive assez renflée
vers le haut de fon premier orbe & des plus lisses. Le talus produit
par la bande oblique du bas du premier orbe est fin , & cependant
bien fensible. Sa clavicule courte est presque entierement recouverte
par lappendice, qui s’extravase de maniere à ne laisser voir le fillon
de la fpirale que fur le premier orbe feulement. Le talus de cette
fpirale n’est apparent que fur le fecond orbe, mais l’appendice
(22) Barrel. Plante per Gall. Hisp. | » bariolées de gris & de vert foncé, à
Jral. observ. tab. 1325, L. 14, fie. 17. | » deux larges zônes brunes & levre inté-
Gualr. Ind. Test. Conc, tab, XXI, | » rieure orangées. Deux blanches nuées
dit. &. ; |
Mart. Nev. Syst. Conchyl. rom. IT,
tab.XLVIIL, fig. 611, pag. 168 & 169. |
Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 260 | » de traits en zig-zags verts imitans le
& 261, les dixieme , onzieme & dou- ! » Point d'Hongrie », . ,,
zieme paires de l'article 553. « Deux |
. là » A
» de citron, marbrées dans trois zônes
» interrompues de vert de pavot. Deux
» grises nuées de jaune pale, chamarées
asser
COQUILLES
DE MER.
Olves
alongées.
De Ds 25 |
COUILLES
DE MER.
Olives
alongées.
830 LA CIO NICHME RO EOIG PE
qu’il forme vers l’angle de lalevre estgros, fort & obtus. Toute cette
clavicule est d’un blanc-de-lait : le reste de la robe est orangé-
le)
fauve, nué de gris-de-lin vif & de blanchâtre. Une large zône
orangé foncé reone vers le bas du premier orbe : la bande oblique
8 8 P q
à talus qui fuit cette zône est blanche ou citron tendre, ainsi
que l'extrémité de ce même orbe, On remarque fouvent fur l'arrète
des pas de la premiere fpire un liseré de points bruns ou violâtres.
La levre est épaisse & renflée dans fon bord. Tout l’intérieur est
blanc ou d’un violet tendre, & la columelle, qui est aussi de
couleur blanche, est fortement ridée, fur-rout dans fa partie
antérieure. Cette Olive, peu commune, vient des Moluques, des
Maldives, des côtes de Zanguebar & de l’île de France. Elle ne
asse guère dix lignes de longueur fur cinq de largeur, Quelques
P: D & à à at = j sl
Auteurs l'ont fait graver (23).
Davila, Catalogue, tom. I, pag. 260
& 261, la feptieme paire de l'art. 553.
« Deux blanches nuées de ventre-de-
» biche, terminées par une large zône
#» OLANBÉE » « + »
(23) Lise, Hise. Conchyl. tab. 718,
fans numéro. |
Seba,Locupl. rer.nat.Thes.ctom.IlI,
tab. XX XVI, fansnuméro; & cab, L111,
dite. 1, pag. 149: |
SO os
AE
PARCS,
nn oo ment
L'A, COIN C H'WL I OIL OGI E: 831
PER CD EP ET SRE TE DS)
RE ———@—Z2—
#
GhESNER ENS EC ONID:
OLIVES VENTRUES OU À BOUCHE ÉVASÉE,
DIiVISÉES: EN DIX= SEPT ESPÈCES,
Le CHAMEAU BLANC A Z1c-ZAGs ( planche x1x, lettre E1),
est la plus volumineuse des Olives du fecond genre, fi l’on en!
juge d’après une variété de cette espèce que nous avons nommée
le Chameau à chevrons, & qui dans la figure qu’en à donnée
M. Davila (14), porte trois pouces une ligne de long fur vingt
lignes de large; mais cette Olive ne parvient que très-rarement
à un volume aussi considérable. Son test épais & lourd, est
généralement moins alongé dans fa forme que celui des Olives
précédentes. Presque toujours fon premier orbe est renflé vers le
milieu de fa longueur, & il est à peu près d’égale largeur à fes
deux extrémités. Les crûes longitudinales y font quelquefois très-
prononcées. Un pli ou renflement circulaire plus ou moins fensible
fe fait remarquer, tantôt un peu au-dessous de la partie fupérieure
du premier orbe, tantôt vers le milieu de fa longueur. La bande
oblique & faillante du bas de ce même orbe est fine, & le talus
qui la fuit peu prononcé. Il n’en est pas ainsi du talus arrondi
qui borde le fillon de la fpirale , & qui fe termine à langle de la
levre en un appendice épais & relevé en forme d’ongle plus ou
moins faillant. Cette faillie de l’appendice furpasse fouvent la
hauteur de la clavicule , qui est assez courte dans cette espèce,
quelquefois même plate ou peu rentrante, quoique le fommet qui
la termine foit toujours plus ou moins aigu. En général les orbes
SO -!
(24) Catalog. tom. I, pl. xv, letr. F, | deux de la même grosseur, qui ensemble
pag. 257, ait. 542. M. Davila en avoit | ont été vendues 245 Liv. 12 £
SRI EE
CoquiLLss
DE MER.
Olives
ventrues.
mm.
COQUILLES
DE MER.
Olives
Yentrues,
8.32 EPA 4C'O NCHAYIE PO LOG DE
de cette clavicule font arrondis & comme en bourrelet. Dans la
variété dont nous donnons la figure, la robe est ornée, fur un
fond blanc , de zig-zags longitudinaux d’un brun-noirâtre
foncé , nués de jaune d’un côté. Ces traits en zig-zags font plus
ou moins ferrés, mais pour l’ordinaire moins grossiers que dans
la figure que nous en donnons. La clavicule est en entier d’un
très-beau blanc, & rarement parsemée de quelques traits bruns.
Quant aux autres variétés de cette espèce, on peut voir, dans la
table qui précede , la description de celles qui nous ont paru les
plus tranchantes. Le bord épais de la levre offre un large biseau
chargé de quelques veinules brunes. Tout l’intérieur est d’un très-
beau blanc, tirant quelquefois fur le roussâtre ou le couleur de
chair. La columelle, plus ordinairement blanche que rousse ou
roussâtre , est ordinairement recouverte dans coute fa longueur
par le prolongement de lappendice. Ses rides plus ou moins
fensibles , fe font fur-tout remarquer vers fa partie antérieure ;
mais ce qui la distingue est une bosse tantôt arrondie, tantôt en
. À $ .
.vive-arrête , dont la couleur est blanche, ou rousse, ou fauve,
& quelquefois marron. Cette Olive rare, {+ trouve à Mindanao
& aux îles Moluques. Son volume ordinae n'excede pas deux
pouces de longueur fur quatorze lignes de largeur : telle est celle
dont nous donnons la figure, & dont l'original fe voit dans le
cabinet de Madame la Présidente de Bandeville. M. Martini
donne aussi cette variété (25).
LE Foupre (planche xix, lettre R), est une Olive à peu près
aussi lourde & aussi volumineuse que la précédente. Son premier
orbe , également renflé dans fa partie fupéricure (26), montre
aussi très-fouvent des crûes longitudinales assez prononcées,
(25) Nev. Syst. Conchyl. tom. LI, | (26) Cerre coquille fe voitàlapl. 13;
tab. XLVII, fie. s07 & 508, pag.167. | leur, S de la feconde édition, d
mais
CE ]
LEW'CONCHTLTOTL'OIG FE: 833
mais la bande oblique & faillante de fa partie inférieure est mieux
exprimée que dans l'espèce qui précede. Ses orbes aplatis ou
légerement en doucine , forment une clavicule assez élevée,
quoiqu’elle le paroisse peu relativement à fa largeur. Le fillon
qui distingue ces orbes offre une gouttiere moins profonde que
dans le Chameau, mais dont le talus est cependant assez prononcé.
Le fommet de la clavicule est obtus, de couleur blanche ou fauve.
Dans la variété dont nous donnons la figure, la robe est ornée,
fur un fond chamois & citron, de traits grossiers, en zig-zags
longitudinaux & quelquefois interrompus, marron ou d’un rouge-
brun-fanguin. Ces traits font beaucoup plus délicats dans d’autres
variétés dont la robe est citron vif, ou blanche ou blanchitre.
Un cordon de taches d’un rouge-brun très-foncé , regne fur la
clavicule, près de l’arrète des pas des trois premiers orbes. Le
bord de la levre est aussi fort épais, mais fans biseau ; le fond
de la bouche blanc ou roussâtre, & l’appendice des plus légers.
La columelle blanche ou nuée foiblement de couleur de chair,
mnt st à |
CoOQuILLES
DE MER.
Olives
VENLTUESe
montre fouvent une large tache rougeatre vers fon extrémité :
antérieure , où fes rides font à l'ordinaire plus faillantes que dans
le reste de fa longueur. Cette Olive peu commune, vient de la
mer des Indes, de Batavia, de l’île de France & des côtes de
Guinée. Elle a depuis dix-huit lignes jusqu’à deux pouces de lon-
cucur, fur dix & treize lignes de largeur : mais celles de ce dernier
volume fe rencontrent assez difficilement. Elle est fujette alors,
ainsi que la précédente, à être piquée ou rongée par les vers
marins, Très-peu d’Auteurs en ont parlé (27).
(27) Hill. Hise. of anim. tom. LIL, | » deux blanches à bandes longitudinales
ph 8. The Clouded Olive. | » en zig-zags cannelle; une de même
Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 260, | » couleur, mais à fimples traits en zig-
les trois premieres Olives de l’art. 557. |
« Onze Olives peu communes : favoir, |
Tome IT. Nnnon
» zags cannelle foncé ». . .,
eee me
834 EATIEO N'EHVETOLIODIGTLE
nette ns gs à |
Coquuues LA PAPELINE RAYÉE ( planche x1x, lettre M), est une Olive
DE MER. aussi distinguée par fa rareté que par fa beauté (18). Son test,
Olves
vVentrues,
fans être aussi épais que dans les précédentes , est aussi des plus
lisses & à crües moins fensibles. Le renflement de fon premier
orbe vers les deux tiers de fa hauteur, est aussi moins marqué,
& le talus de la bande oblique & faillante du bas de ce même orbe
plus arrondi. Le fillon de la fpirale est plus profond , plus large
& le talus qui le borde mieux prononcé : il fe termine vers l'angle
de la levre en un appendice effilé de couleur blanche. Les orbes
plats ou légerement concaves de la clavicule la font paroître obruse,
quoique assez élevée dans le plus grand nombre, & terminée par
un fommet assez femblable à celui des Rochers Foudres, en quoi
il differe un peu de celui des autres Olives. Dans la variété dont
nous parlons, la robe blanche , nuée de lie-de-vin tendre, est
rayée longitudinalement de traits assez grossiers, peu onduleux
& rarement interrompus, d’un beau rouge-fanguin, ombrés d’un
côté de violâtre; ou bien ces traits font orangés, ombrés de bleu
pâle : ils fe terminent au pli que forme la bande à talus du bas
du premier orbe, qui est d’un gris-roussâtre nué de violâtre. Ces
lignes longitudinales fe prolongent fur les orbes de la clavicule
& y font de la même couleur : celle qui borde la levre est fouvent
interrompue dans fa longueur, & forme des taches barlongues
que le graveur a trop exprimées dans la figure, ou elles donnent
l'idée d’un bourrelet tacheté , comme il s’en trouve dans certains
Casques, & qui n'existe point dans cette Olive. Le bord de fa
levre est épais & arrondi, mais fans biseau ni bourrelet, & il est
intérieurement d’un très-beau blanc, de même que tout le reste
de la bouche. La portion visible de la columelle ne s'étend guère
au-delà de la moitié du premier orbe : elle est aussi blanche
(28) Elle est gravée pl. 13, lett. © de la feconde édition.
LA "CON. C H#IL LOLO:G LE. 835
5
& fortement ridée, fur-tout dans la portion qui est le plus renflée.
Cette Olive fe trouve à Manille, ainsi qu'aux Moluques. Celle
qui fait partie de notre collection, porte vingt-deux lignes de
longueur fur onze de largeur , volume que nous croyons consi-
dérable dans cette espèce, celles que nous avons vues ailleurs
tant beaucoup plus petites. M. Davila possédoit aussi cette
coquille (29).
LE GRAIN D’AVOINE (planche x1x, lettre Ir), est une petite
Olive qui, par fa forme & fur-tout par l'élévation de fa clavicule,
imite assez certains Buccins de l’espèce appelée Mure. Son test
épais , est à crûües fines & parfaitement lisse. Le premier orbe
est légerement renflé vers fon milieu , mais chargé vers le bas
d’une bande oblique à double talus, qui porte le nom de manreler,
lequel est encore plus distinct dans les espèces fuivantes. Le fillon
de la fpirale est profond & fort étroit : les bords en font en vive-
arrête, mais fans aucun vestige du talus qu’on observe à la fpirale
des autres Olives , dont les pas font en gouttiere; aussi l'espèce
dont nous parlons est-elle privée de l’appendice produit par ce
talus. La clavicule s’éleve rapidement en pointe & fe termine en
un fommet blanc peu aigu. Les orbes qui la composent, & fur-
tout le premier, font plus alongés qu'ils ne le font d'ordinaire
dans les coquilles de cette famille. Un ruban veiné de violet borde
la fpirale. Le reste de la robe offre, fur un fond gris-verditre
& jaunâtre, des veines longitudinales & des traits disposés par
ondes plus ou moins distinctes, violâtres ou marron. Le manteler,
fur un fond plus jaunâtre, est finement réticulé dé marron : la
bande oblique qui le fuit est chargée de traits plus grossiers de
(29) Catalogue, tome I, page 257, | » de chair, à bandes longitudinales on-
la premiere Olive de l'artic. 543. «Trois : » dées, & un peu en zig-zags orangés
» Olives des Indes: favoir, une couleur | » ombrés de bleu pâle, & à réreélevée»...
Nnnannij
ns 47 ASE CR
COQUILLES
DE MER.
Olives
VENLTUESo
Las : |
COQUILLES
DE MER.
Olives
ventrues.
836 LA, CO N'CHYLIO'EO)G LE:
la même couleur, fur un fond grisâtre ou blanchâtre. Le bord de
la levre a peu d'épaisseur : l’'échancrure fupérieure de la bouche est
fort resserrée, & l’inférieure peu profonde, en portion d’ellipse.
Tout l’intérieur, ainsi que la columelle, est blanc ou grisâtre.
Cette Olive n'est point rare : elle fe trouve abondamment aux
Maldives, aux Philippines & à l'île de France, & même à la
Barbade, fuivant Lister. Sa longueur ne passe guère fept à neuf
lignes, fur trois à quatre de largeur. Lister & quelques autres en
ont donné la figure (30).
LE GRAIN DE BLÉ ( planche x1x, lettre 12), est une autre
petite Olive, assez femblable par fa forme à la précédente ; mais
qui en differe par fon test plus mince, fon fillon plus large & le
talus qui le borde mieux prononcé. Ce talus produit près de l'angle
de Ja levre une bosse légere, qui en s’extravasant, s'étend du haut
cn bas de la columelle. La clavicule fe termine en un fommet
obtus, & le mantelet, chargé de trois plis légers, est d’un blanc-
de-lait qui tranche fur le reste de la robe. Celle-ci, tant au dehors
qu’au dedans, est d’un beau blanc-de-neige. Le bord de la levre
est plus mince, & l’échancrure inférieure plus profonde que dans
le Grain d'avoine. La columelle, un peu torse, est chargée de
rides fines pour la plupart. Cette espèce, ainsi que la précédente,
_offre plusieurs variétés que nous avons décrites dans la table qui
est en tête de cette famille; elles fe rencontrent, tant à Saint-
Domingue & à la Martinique, qu’à l'ile de France, Amboine,
Mindanao , & fur les côtes de Guinée. Elles ne passent guère
fept à neuf Hgnes de longueur, fur deux lignes & demie à trois
lignes de largeur (3 1).
(30) List. Hist. Conchyl. tab. 725, Marc. Nev. Syst. Conchyl. rom. IT,
N£- 17: | tab. L, fig. 556, pag. 186.
Petiv. Gazoph. nat. part. I,tab. 1 52, (31) Mare. ibid, tab. L, fige 558,
fig. 6. | pag. 186%
LARAC'OIN CH T'ETONPO'G LE: 8%
L'OrivE NAINE A ZiG-ZAGS ( planche xix, lettre Hr), est
encore une petite Olive, qui bien différente, par fa forme, des
deux qui précedent, a cependant avec elles plusieurs traits de
ressemblance. Son premier orbe, assez renflé vers le haut & le
milieu de fa longueur, lui donne une forme courte & ramassée :
fon test mince & demi-transparent, a des crûes de la plus grande
finesse. Le talus arrondi qui borde les pas de la fpirale, recouvre
une partie des orbes de la clavicule, & produit à Pangle de la levre
un appendice faillant & renflé qui fe prolonge fur route la longueur
de la columelle. Le mantelet est très-prononcé dans cette espèce,
qui présente un grand nombre de variétés, comme on Île peut
voir dans la table que nous avons mise en tête de cette famille.
Quant à la variété dont il s’agit ici, fa robe est chargée, fur un
fond blanc, ou jaune-fafran , ou gris-violatre, de traits longitu-
dinaux en zig-zags d’un beau violet-brun, ou marron foncé, plus
ou moins fins, mais toujours très-distincts : ces traits n’atteignent
ni le haut ni le bas du premier orbe, où regne une zône de la
couleur du fond. La vive-arrête des pas des orbes est presque
toujours rubannée de brun ou de violâtre. Le manteler est aussi
de la couleur du fond, fans veines ni marbrures; mais le talus
de la bande oblique qui le fuit, offre très-fouvent un petit ruban
brun, violâtre ou marron. Les pas des orbes font blancs ou roussâtres,
avec une large zône marron fur le premier, & un fimple liseré fur
les fuivans. Le fommet de la clavicule est entierement brunâtre
ou marron. Les traits en zig-zags de l'extérieur, fe montrent
foiblement dans l’intérieur fur un fond bleuâtre. Le bord de la
levre est mince, & fon échancrure est étroite & bordée de marron,
de même que celle en portion d’ellipse, qui termine la partie
antérieure du premier orbe. Toute la columelle est blanche,
légerement torse & fi finement ridée, qu'il n'y a que fes deux
derniers plis qui foient bien fensibles. Cette petite Olive n’est rare
COQUILLES
DE MER.
Olives
VENITUES»
CPI SÉPARER
CoOuILLES
DE MER.
Olives
Ventrues.
838 LA ACONCHYETOLO GIE
que lorsqu'elle excede fon volume ordinaire, qui est de deux à
quatre lignes de longueur , fur une à deux lignes de largeur. Les
plus grandes ont fept à huit lignes de long fur quatre à cinq de
large. On la trouve aux Philippines, aux Moluques & à l'ile de
France. Lister (32) & Martini (3 3) en ont donné la figure.
La MOoiRE A MANTELET JAUNE ( planche x1x, lettre E3),
approche beaucoup par fa forme de l'Olive Naine, quoiqu’elle la
furpasse de beaucoup en grosseur (34). C’est une coquille lourde
& épaisse, à crûes capillaires, longitudinales , bien distinctes,
avec des espèces de fêlures divergentes de la plus grande finesse ,
& quelquefois même des ftries circulaires, onduleuses, informes
& peu marquées. La forme de fon premier orbe est large & courte,
fouvent renflée vers le haut : il y a cependant des variétés, telles
que la Morre grise, qui ont ce premier orbe plus efilé, & il l’est
encore davantage dans celle que nous avons nommée pour cette
raison la More alongé:, comme nous l'avons déjà observé dans
nos Remarques fur cette famille (page 798 de ce volume).
L'obliquité du mantelet est telle, que du côté où fe trouve la
columelle il occupe près des deux tiers de la longueur du premier
orbe, tandis que du côté de la levre il en occupe à peine le tiers.
Cette obliquité du manteler est encore plus considérable dans les
Moires alongées : il est extrêmement lisse & à peu de faillie dans
fa partie fupérieure, où il n’est fouvent distingué du fond que
par une ligne blanche capillaire. La bande oblique à talus faillant
dont il est chargé dans le milieu de fa longueur, est aussi des
plus lisses. Les fepr orbes de cette Olive ont le fillon de leur fpirale
en gouttiere profonde, dont les bords font en vive-arrète. Le
En #
(32) Hist. Conc. tab. 733, fig. 22. (34) Elle est représentée planche 13,
(33) Nev. Sysr. Conchyl. tom. II, : lett. M de la feconde édition,
tab. L, fig. 543 & 544 pag. 182. |
L'A :CONCHYETOLOGIE 839
talus qui bord€ ce fillon est fort prononcé, & s’extravase fur les
orbes de maniere à n’en laisser voir qu’un liseré fort étroit dans
leur partie fupérieure. Dans la variété dont nous parlons , la
clavicule est très-volumineuse : les orbes s’élevent, plus ou moins
rapidement, en doucine , pour fe terminer en un fommet peu
aigu & fouvent obtus. Le fond de la robe est d’un jaune-foufre,
ou gris, ou gris-roussatre, femé d'ondes longitudinales d’un brun-
bleuâtre , qui imitent les reflets de l’étoffe appelée moire. La
couleur de ces ondes est fouvent moins foncée , tirant davantage
fur le bleu : elles. font quelquefois en chaînettes, ou par petites
taches oblongues qui en laissent d’autres à peu près femblables
du fond. Le mantelet est d’un jaune-fafran tendre ou assez foncé,
rarement blanc ou blanchâtre, avec de grosses flammèches brunes
ou d’un marron-brun nué de bleuâtre. Le reste du bas du premier
orbe est blanchâtre ou d’un roux tendre, chargé aussi d’une zône
de taches marron-brun, nuées de bleuâtre & d’olivâtre plus ou
moins distinctes. Une bandelette de la couleur du fond, & privée
de taches, fépare cette zône du manteler. La clavicule est nuée
de gris-violâtre & de roussâtre dans la direction des crües, fur
un fond blanc ou légerement jaunâtre : mais les bords de la
vive-arrête font tachctés de bleuâtre & quelquefois d’olivitre.
L'appendice, large & bombé dans l’angle, fe prolonge.du haut
en bas de la columelle : fa couleur est d’un beau blanc ou tire
un peu fur le roussatre. Cette columelle , très-renflée vers l'angle
de la levre, offre quelquefois vers le bas de fa partie antérieure
une grosse tache d’un rouge-fanguin rembruni. Ses rides, assez
grossieres , ne font néanmoins bien prononcées que dans les fix à
fept dernieres, deux desquelles font encore plus fortes que les
autres. L'échancrure formée par l’appendice & l'angle de la levre
est assez large, mais celle de la partie antérieure de l'ouverture
l'est beaucoup plus & les bords en font fort épais. La levre,
|
CoOQuILLES
DE MER,
Olives
ventruess
840 BEA C ONCE ŸY EPVOTONRCRE
ATEN
——_—___——__—©
Coquirsxs qQuOiqu'épaisse , est assez tranchante dans fon bord , qui pour
DE MER. l'ordinaire est marbré ou veiné de brun foncé. Enfin l’intérieur
Olives :
ventrues. de la bouche est blanc, avec une légere teinte de bleuâtre ou de
roussatre. Cette Olive, fans être commune, n’est point rare, à
moins qu’elle ne foit d’un très-grand volume. Elle fe rencontre fur
les côtes de Coromandel & de Zanguebar, ainsi qu'à Madagascar
& aux Philippines. Elle porte depuis vingt-deux lignes jusqu’à
deux pouces & plus de longueur, fur douze à feize lignes de largeur.
Quelques Auteurs l'ont fait graver (3 5).
La plupart des coquilles & fur-tout des Olives , perdent
beaucoup de leur beauté lorsqu'on les dépouille de leur premiere
robe colorée : il n’en est pas ainsi de l’Olive dont nous parlons,
car la vivacité des couleurs que Part met à découvert, la rend,
fans contredit, plus agréable à l'œil. Cependant, malgré ce
mérite factice, cette coquille perd alors, aux yeux du naturaliste
& même du connoisseur , plusieurs de fes caracteres distinctifs ,
tels que le mantelet, les crûes fines capillaires, & ces espèces de
fêlures divergentes qui lui font propres. La couleur violette des
orbes de la clavicule fe change en blanchâtre, & le reste de la
robe devient marron foncé, panaché de blanc. D'ailleurs, pour
que certe espèce foir belle, après avoir été dépouillée , il faut
(35) Lisr. Hise. Conchyl. tab. 723, | » bas, & à une petite fascie au-dessous,
fig. 10. » qui fe termine à l’échancrure de la
Petiv.Gazoph.nat.part.T,rab.x1x, | » bouche, de forme renflée, ainsi que
Jig. 9. » le haut de la levre inférieure, & à rêre
|
|
|
Davila, Catalogue, tom.,1I, pag, 258 | » blanche peu élevée.
& 2 59, la premiere paire de l’article 548. | » Deux de même espèce, mais dé-
« Huit Olives par pendans: favoir, deux | » pouillées, & dont là robe est devenue
» blanches, teintes par traits longitudi-
» naux &enzig-zags de ventre-de-biche, |
|
» à une zône blanche oblique vers le
». par-là marron foncé, bariolée de blanc;
» mais la zône, la fascie & la tête font
» restées blanches ». . . ,
»
faire
»
RE to RÉ RATER en te rene
É'A \'C'ON'C HE POLE 'O GE; 841
RD LL NT Re ER Me NES. ETS ARS RRRRMERS 2 <°
faire choix defcelles qui, dans leur état naturel, font le plus
vivement nuancées : car fi l’on en prend dont les couleurs foient
tendres, on est comme assuré qu'on n'aura qu'une coquille fort
médiocre, qui ne mérite ni le tems, ni la peine qu'on prendroit
à la dépouiller; & fi cette coquille est au contraire riche en
couleur, un peu plus de vivacité qu’elle pourra montrer après
avoir été dépouillée, ne pourra dédommager de la perte du dessin
& des autres agrémens de fa premiere robe. On nomme Olives
chinées, les Olives de cette espèce ainsi dépouillées. On peut voir,
dans la table des espèces (pages 761 & 762) la description que
nous en avons donnée , & les citations des Auteurs qui Font fait
graver en cet état.
L'OLIvVE PYRAMIDALE ( planche x1x , lettre À ), est un beau
Cylindre, d'une espèce encore peu commune, lequel, comme
nous l’avons dit dans nos Remarques fur cette famille (page 799)
fembleroit, au premier coup d'œil, devoir appartenir au premier
genre, fur-tout en ne considérant que fa forme alongée ; mais
comme il offre en même tems les principaux caracteres de l'espèce
précédente , & que cette espèce a, comme nous l'avons vu, des
variétés qui font aussi fort effilées, nous avons cru devoir le placer
ici d'autant mieux , que le manteler & quelques autres de fes
caracteres manquent totalement aux Olives qui composent notre
premier genre. Ce Cylindre, assez épais de test, a des crûes fines
ou capillaires bien distinctes , traversées aussi par des espèces de
fêlures divergentes , qui n’alterent cependant point le luisant
& la beauté de fon émail. Des ftries circulaires, des plus ferrées
& à peine fensibles à l'œil nud, s'y montrent quelquefois. Son
premier orbe fort alongé, fe renfle un peu dans fa partie fupérieure,
& ce renflement est encore plus marqué dans les variétés de cette
espèce qu’on a désignées par l’épichete de venrues. Le fillon de
la fpirale est à l'ordinaire étroit & profond : les bords en font
Tome II. | Ooooo
En EE
COUILLES
DE MER
Olives
yentrues.
Con <> |
CoOQuILLES
DE MER.
Olives
VenLrbes,
842 LAÉCONCHNETOLOGIE
À vive-arrête , & le talus, peu faillant, couvre, en s’extravasant,
plus de la moitié de chaque orbe. L’appendice produit par ce talus
vers l'angle de la levre , est fouvent peu prononcé , ce qui ne
l'empêche pas de fe prolonger fur toute la columelle, en s'étendant
{ur la portion du premier orbe qui tourne dans l'ouverture. La
clavicule est fort élevée, par l’alongement des deux ou trois
premiers orbes : le fommet blanchätre qui la termine est assez
aigu. Ces orbes peu renflés, montrent dans leur partie fupérieure
une légere dépression qui tourne avec la fpirale. Le mantelet,
placé comme dans l'espèce précédente, ou un peu plus bas, a peu
de faillie dans fa partie fupérieure, qui est aussi féparée du fond
par un filet blanc. Ce mantelet est de même d’un vernis plus
éclätant que le reste du test : la bande oblique & faillante qui le
fuit, a fon talus arrondi & non tranchant, mais bien prononcé.
Le fond de la robe de cette Olive est d’un gris-blanchâtre nué
de roussâtre & de gris-bleuâtre, mais quelques-unes ne font nuées
que de l’une ou de l’autre de ces couleurs. Il est femé de veines,
& de taches ou marbrures assez confuses, d’un brun-violâtre
fouvent nuées de gris-bleuâtre , qui laissent beaucoup de taches
irrégulieres du fond, quelquefois triangulaires ou carrées. Une
zdne de taches ou de veines, plus vives en couleur , regne fur le
haut du premier orbe & fur les deux premieres fpires de la clavicule.
Le mantelet & le reste de la partie inférieure du premier orbe
font d’un beau café-au-lait tirant fur le fauve, avec des nuages
longitudinaux d’un fauve-brun, plus ou moins distincts. Une
zône de taches femblables fe voit aussi quelquefois fur la bande à
talus, mais leur couleur y est plus tendre. En général les couleurs
de cette Olive font rarement bien vives, à moins qu’elle n'ait été
dépouillée de fa premiere robe, foit naturellement, foit par art;
car alors elle est marbrée de brun, fur un fond chamois ou fafran
plus ou moins vif, & le haut des premiers orbes est vivement
LA CONCIHYLIOEOGIE 843
veiné de marfon-brun : le mantelet fouffre aussi plus ou moins
de cette altération. La columelle assez renflée de cette Olive, est
à l'ordinaire plus fortement ridée vers fon extrémité antérieure
que dans le reste de fa longueur. Elle est d’un beau blanc, ou
d’un blanc tirant fur le bleuâtre ou le couleur de chair. L'intérieur
de la bouche est à peu près de la même couleur; mais le bord de
la levre, qui est assez mince , offre fouvent un liseré brunâtre
ou veiné de brunâtre. L’échancrure de l’angle de la levre est en
gouttiere & fort resserrée : celle qui termine la partie antérieure
de l'ouverture est plus ample & én portion d'ellipse, arrondie
dans fon bord. Cette Olive, dont nous avons décrit les variétés
les plus tranchantes dans la table des espèces, fe trouve tant à
l'ile de France & aux Moluques, qu’à Saint-Domingue & dans
les autres Antilles : elle porte de quinze lignes à deux pouces,
& quelquefois deux pouces & demi de longueur, fur fix à dix
lignes & quelquefois un pouce de largeur. Plusieurs Auteurs l'ont
fait graver (36). Nous la donnons ici d’après celle qui fait partie
de notre collection.
LA PEAU DE SERPENT FLAMBÉE ( planche x1x, lettre BG),
est une Olive d’un volume bien inférieur à la précédente ; mais
elle lui ressemble tellement par fa forme alongée , qu'on pourroit
(36) Lisr. Hist. Conchyl. tab. 722,
IE part. planch. xvur, fig. 2, pag. 36.
fig. 0. Davila, Catalogue, tom. I, pag. 259,
Rumph. Thes. Cochl. tab. XXXIX, la premiere paire de l’art, 550. « Seize
fig. 9. » Olives par pendans : favoir, deux peu
» cominunes, teintes de gris & de vert-
» de-pavot dans les deux tiers de leur
» hauteur, & noisette dans le reste, de
» forme efilée, & à rête très-élevée ».
Mart. Nev. Syst. Conchyl. rom. II,
tab. L, fig. S533 pag. 183, 184
& 185.
Barrel, Plant. per Galliam , &c. obs.
Zabs 1325, L' 14; fig. IS.
Encyclopéd. Rec. des planc. tom. VI,
pl. zxix, fig. 3, pag. 8.
Seba, Locupl. rer. nat. Thes. tom. III,
tab. LIII, litt. P,Q, pag. 149.
Knorr, Délic. des yeux & de l'esprit,
po mme op pp eo
Oooooij
CRE ATEN GER
COQUILLES
DE MER.
Olives
ventruess
|
COUILLES
DE MER.
Olives
Ventrues.
844 EA'SC O N'CH TE PO TOC IE
faire à fon égard les mêmes objections que pour l'Olive pyramidale,
c’est-à-dire nous reprocher de ne lavoir pas classée dans le premier
genre, fi l’on négligeoit de faire attention aux caracteres qui la
maintiennent dans celui-ci. Sa clavicule, quoique élevée, ne l’est
point autant que dans l'espèce qui précede. Le fillon de la fpirale
est aussi plus étroit, plus tranchant dans fon bord, & l’appendice
produit par le talus, plus faillant, fans recouvrir l’orbe en entier,
quoiqu'il s’étende aussi fur toute la longueur de la columelle. Le
fommet assez aigu de la clavicule, est blanchâtre, & les crûes
capillaires du test fines & ferrées. Le mantelet est blanc, nué
tantôt de couleur de chair & tantôt veiné de rougeitre. Au-dessous
de la bande à talus qui le traverse dans fon milieu, fe voit quel-
quefois un rang de taches marron-cannelle tendre. Le fond de Îa
robe est d’un blanc tirant fur le grisâtre, le jaunâtre ou le couleur
de chair, avec des flammes longitudinales, un peu onduleuses
& assez ferrées, d’un beau marron-rougeñtre ou marron-brun,
nuées quelquefois de gris-violet tendre. Ces flammes deviennent
plus délicates dans une espèce de petite zône plus blanchître qui
précede le mantelet. Une autre zône plus colorée regne fur le
haut des trois premiers orbes. La columelle , ridée à l'ordinaire,
est blanche, ainsi que le talus de la fpirale. Le test de cette Olive
étant plus mince, fa bouche paroît aussi moins resserrée que dans
la précédente. La couleur extérieure des flammes paroît un peu
fur le fond blanc ou blanchâtre de l’intérieur. La levre est mince
dans fon bord, & fes échancrures font comme dans l’'Olive
pyramidale. Cette coquille fe trouve à Batavia, à l'ile de France,
au cap de Bonne-Espérance & fur les côtes de la nouvelle Guinée.
Elle est assez rare, & porte depuis huit jusqu’à douze ou quinze
lignes de longueur , fur trois à cinq lignes de largeur. On la voit
dans notre cabinet.
Le Porncon ou LE FORET À Zz1c-zAGs (pl. xix, lett. C2),
02000 om te
LA "COIN CHE POEOG:PE: 845
est une Olivesqui approche à quelques égards des trois précédentes,
mais qui à d’autres en differe beaucoup. Son test mince & léger,
est à crües capillaires aussi fines que ferrées, & néanmoins bien
distinctes. Un peu renflée vers le milieu de fon premier orbe,
elle femble s’élargir vers le bas & s’effiler vers la clavicule, qui
s'éleve rapidement en pointe. Le fommet qui la termine est aigu,
d’un gris-brunarre ou bleuâtre. La premiere fpire de cette clavicule
est assez longue , les autres font beaucoup plus courtes, & les
deux premieres font un peu déprimées dans leur milieu, ce qui
les fait paroïtre comme bordées d’un double renflement qui fuit
les pas de la fpirale. Le fillon en goutticre qui distingue les orbes
n’est pas plus étroit que dans l'Olive pyramidale, & fes bords
font également en vive-arrête. L’appendice, peu apparent, ne
recouvre ni les orbes ni la columelle. D’un autre côté, le mantelet,
moins large, est aussi placé plus bas que dans les précédentes.
La petite faillie de fa partie fupérieure est fine, mais bien marquée.
On ne distingue point de crûes fur ce mantelet, qui paroît des
plus lisses, quoiqu’à la loupe on y distingue des ftries circulaires,
de mème que fur le reste du premier orbe. On remarque aussi
fur cette Olive les petites fêlures divergentes qu’on observe aux
précédentes. La bande oblique à talus faillant n'est point en vive-
arrète dans cette espèce, mais fous la forme d’un léger renflement
qu'on distingue plurôt à fa couleur qu'à la faillie qu’il forme fur
le mantelet. La robe d’un gris-bleuâtre , nuce de roussâtre, est
chargée de traits longitudinaux, en zig-zags, marron-violet,
ou d’un rouge-fanguin nué de bleuâtre, qui fouvent affoiblit la
vivacité de la premiere couleur. Le haut du premier orbe offre
quelquefois un petit cordon jaunâtre, moucheté de rouge-fanguin
ou de brun-violtre, tandis que la clavicule est veinée comme le
reste du premier orbe , ou feulement d’un gris-bleuâtre. Le
mantelet est presque toujours d’un jaunc-foufre : le renflement
|
COUILLES
DE MER.
Olives
VERITUES»
EEE TTPESEENRENSE)
COQUILLES
DE MER.
Olives
VENLTUESe
846 LA CONCHYETOLOGTLE.
de la bande oblique y forme ordinairement comme une zône peu
décidée, d'un gris-roussätre rembruni, nué quelquefois d’olivâtre.
La columelle, loin de fe montrer fur toute la longueur de l’orbe,
qui tourne dans l'ouverture, comme dans la plupart des autres
Olives, ne s’étend au plus que fur une moitié & va fe perdre dans
l'ouverture. Cette columelle est assez maigre, d’un brun-violâtre,
chargée de quelques rides, plutôt longitudinales que transversales,
dont la derniere & la plus grosse est d’un beau blanc. Un pli peu
profond fe fait aussi remarquer dans la longueur & fur le côté
droit de cette columelle. La bouche est fort évasée, fur-tout à
fon extrémité antérieure : elle est bleuâtre, ou blanche ou jaunître,
& les zig-zags de l'extérieur s’y montrent avec assez de vivacité.
Cette Olive n’est point rare : elle vient de l’île de France & de
l'embouchure du Niger. Sa longueur n’excede guère feize lignes,
fur cinq à fept de largeur (37).
LE PoiNÇON EFFILÉ A CLAVICULE COURTE ( planche x1x,
lettre Cr), est une variété de l’Olive précédente , & qui fe
rencontre dans les mêmes parages; aussi n’en differe-t-elle que
par un renflement plus fensible vers le milieu de fa longueur, par
fa clavicule plus courte & plus renflée dans fes orbes, & par les
marbrures de fa robe. Cette robe , fur un fond gris-roussâtre
légerement nué de verdâtre, est tiquetée fans ordre, ou par ondes
longitudinales, de brun-bleuitre, avec un cordon de taches brunes
fur les pas de la fpirale. Une grosse tache arrondie , couleur
Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT,
cab. L, fig. 555, pag. 185.
Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab, 102, Davila, Catalogue, tom. [, pag. 260
Fig. 18. & 261, la feptieme paire de l’article 53.
(37) List. Hisr. Conchyl. tab. 729, |
Adanson, Hist. nat. des coquillages | « Deux blanches nues de ventre-de-
fg- 17:
du Sénégal, planch. 4, fig. 7, pag. 64. | » biche, terminées par une large zône
L’Agaron. n O[ANRÉE », . » «
LA CONCHYLIOLOGTE 847
d’écaille , fe fait aussi remarquer près de langle de la levre, fur
la portion de l’orbe qui tourne dans l'ouverture. La columelle
n'est brunâtre que du côté du pli qu’elle laisse à fa droite : elle
est presque blanchâtre dans le reste, & le fond de l’ouverture est
entierement d’un brun-roussâtre, plus foncé vers [a levre. Le
mantelet est roussâtre : fon renflement produit comme une zône
blanchâtre ou d’un gris-violâtre. Cette variété rare, égale en
grandeur la précédente : elle est ici gravée d’après celle que nous
possédons. Quant aux autres variétés de cette espèce, voyez la
table qui est en tête de cette famille.
La Gonpoze ( planche xix, lettre E), est une Olive bien
différente de celles que nous avons décrites jusqu’à présent, aussi
la plaçons nous la derniere de toutes celles qui composent certe
famille. Sa forme femble la rapprocher à certains égards de
quelques coquilles de la famille des Tonnes, & fur-tout de celles
à fût ridé, telles que les Couronnes d’Étchiopie, &c. Mais elle
tient par d’autres caracteres bien décidés à la famille des Olives,
ainsi que nous l'avons fait observer dans nos Remarques précé-
dentes ( pages 781 & 799 de ce volume). Son test, moins épais
& moins lustré que dans les autres Olives, est à crûües bien pro-
noncées : la largeur de fon premier orbe la fait paroïître aussi plus
courte. Sa clavicule à peu de faillie, & paroït étagée, parce que
les orbes qui la composent, quoique arrondis & renflés dans leur
bord, s’aplatissent léserement en dessus. Le fommet qui la termine
est petit & obtus. Les orbes, étant privés du fillon fpiral,
s'appliquent immédiatement l’un fur l’autre, & à en juger par le
fimple & foible liseré qui les distingue, leur nombre ne va guère
au-delà de quatre ou de cinq. Le manteletoblique, & bien marqué
par fon double talus, occupe plus de la moitié inférieure du premier
orbe. L’émail en est plus vif, & les crûes moins prononcées que
fur le reste de la coquille : il est d’un blanc-roussatre, plus foncé
a |
CoQuILLES
DE MER.
Olives
VEnITUES,
CARE 2 rm
848 HA EC O N'CH ED O FO FE
LS nes. + - | a
Coquuzes que la robe même, qui est nuée , dans la direction des crües,
pme, de gris-d'ardoise & de rougcâtre , fur un fond blanchâtre. La
os columelle est à peu près femblable à celle du Poinçon, mais
beaucoup plus grosse, plus finueuse, foiblement ridée & blanche
en entier. Tout Pintérieur de la bouche, qui est fort ample, est
d’un blanc-roussatre, nué de violet clair & de rougeître : la levre
est mince, très-finueuse dans fon bord, & fes échancrures font
larges, mais peu profondes. Cette Olive est Orientale & très-rare,
Celle d’après laquelle nous en donnons la figure, porte un pouce
huit lignes de long, fur un peu plus d’un pouce de large. On Ja
voit dans le cabinet de Madame la Présidente de Bandeville,
Fin du fecond Tome,
2 | l \
A ; L :
Ë e
«, | È
FANS
£ à rs
À f'
à
af re -
HS À
g On : e
ÿ. ÉOAE,
ve
y
LP
\ fo, 20 EX \
Le 15 ra >
se - + É
À
É + # fs
> à É # { À
> SA { S x —
b 2 <, à £ ‘2 AC
É L ea. % | (| hi Le
4 0 À E4 RÉ
a “ 5
"À + >\ x (
a) : we
>, {
Q } Os
Ç > SS
er
es ÈS
+ «ci, 1%
ere
7 AK
5
UTION LIBRARIES
LULU
QU