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"TN + Û + : L - : oi : - Spas : ? & 1 " 4 : + = [l “ he 6 > D 2 ' : Û À 4 ï = at # : ETS : 5 LP . “ ua J ' ) , + l nd + : Fate 2 ” rare . # = nn. [ PTE Ni = « F , \ . : = | ; : el À É É k ; | : . Ë : : Ce + & in Zap ” | | ; | —. * E ‘ L Û [ne 0 . . ie, £ | ,: | « à D FE ; | x ‘ : : ÿ . j Pret ñ : : 4 id 1 ï 0 Le À i s : L ; : st . ; 1 : s ‘ : LU: 2 x k LA ‘ : - Q j È ; . 4 EN à h 3 5 + # é 5 j : , 2 : | CUS 70. , ! ns) ; + CE ; &: ue | hr, : n : + ? . N' ‘hs r ‘3 FES. RES 4 > Æ ‘ z , : & - ‘ ‘ 23 k ! - ' > di - : « : LE î L, EX 18 5 Pi 0 ; 5 È s RLIS + : l - » F 4 ï A 2 e > : . ir = 3 % RS ci È . h « ” s Po nd : = : i : L = . Le fl À A \ | pa L : | s Es r ä d > - 1 : \ , ï k : Part M e x à ' î «, . ° n . : ; a A Ds £ ; | i ; 3 À : L , s ee Led à d = , > L À : L ; . : û À : Fe ; - A . < . * ’ : CA : EL as CR: » F ' - ä = > : s ie i à k 2e Ê 4 | ; > d 1 | $ D - a : : { ‘ L . n r S - 1 ; = ‘ : n —_ , è : eu a PAR de. | En ù | . : l : L'an à ù . pal ET … : : Po: ÿ . | : or SA é | À "+ | * $ | L | = 2 , d : Er A b - A - 3 “ DT n ” = da F RU - + D = "à se j de Fr + Ê \ À . | ñ t £ = Æ su è L La - DÉMETE F » Le en 4 ] L [ s4 La F À DIRE tu | 1 D D . k < ue. D : 4 . É | 4 à ‘ : HT S- « Et. cs A te - ni “ A. d à È , ' L ; Ë s : È “ p” | | CF # = à er : | s te à È ) ; ; | É . de : Î oil } D nl ri * 2: " 14 Ê 1 É : Û * EN 3 . » *-n , x x £ : \ ñ : 5 » à 4 D : je TES ; PP D = + F 1 - & L J ï 4 = A4 ; , ' ; . + 6 “+ £t ÿ n : * - A sù Ÿ n : - F » [ - is Lg 1 ; 7 ? 6. ". HE PA 1 = k : a s. à = m2 ù RATS: Ê , . M ’ nn Û , En F A nd à EP PER rs 3 Fr : : s - hs ” ES Le " 14é fl : x ee” ; x . " ". x = ere qé: ETC + " J é ; ‘ : d ; à 17 AL + di e, pe” z ed \ SE D - - + Me U0E., | ee o “ge , s de : : : | SU , : ; | pie - | : a l F2? E L "DE re : re, eh | ' - Re ce. 2 | ï “ 0 s p” Last - Sr: L - Re = < À Pay De" = - L . C £ LS - jt | : / AE . » Fe — d ELA 7 r ” ’ + = + ; CA | D | + et | hp: A , , ce j j | Fe gi d L 54 ” ù = . L NES i, : î : Le œ s « » ‘ 5 =, ; : p L u . r ” ne: J À ï } = w : hr : d ‘ LE cr = 4 27 : F0 — Ro … #4 € -—A ï . | s } > ET à PA FE PA j P t ; ll - 4 = =. ; d ; 1 : F i : = = ! ï | "—- À 1 | | : ; 4 “ RL . - 3 É » F - : Ex iles Le ff ot CU. à ne À eue A £ ? ner * à ztà £ ne hors è a) k Q 3 . £ 84 DC 2 / Trowieme ._. PTONGEURS ra lerles a L'Isle de Ceylan, tom Z. pag.186 Lour les Huitre. (B), Drague, pag.166. (C), Æ KRaleau , pag 266. (D) , Canqut » PAJ:187, ÉATNUGONCHYLIOLOGFE: OU POPSMOERE NATURELLE DES COQUILEESS DE MER, D'EAU DOUCE, TERRESTRES ET FOSSILES ; Avec un Traité de la ZOOMORPHOSE, ou représentation des Animaux qui les habitent : Ouvrage dans lequel on trouve une nouvelle Méthode de les diviser. Par M. DESALLIER D'ARGENVILLE, Maërre des Comptes ; Membre de la Société Royale de Londres, & des Académies de Montpellier, de la Rochelle & des Arcades. Ouvrage considérablement augmenté de Planches en taille-douce, qui représentent les figures de plus de deux mille Testacées, dessinées d’après nature, accompagnées de Descriptions étendues & de Remarques fur chaque Famille, avec plusieurs Tables fystématiques & des Nomenclatures étrangeres. PR OLSTE. M lENCE D ET D'OAN: D'ÉDIÉE: ÆU ROL, Par MM. DE FAVANNE DE MONTCERVELLE Pere & Fils: L'OPMIE: SE GO/N D: EUR A RL Chez GuizrAuME DE BURE fils aîné, Libraire, Quai des Augustins , près la rue Pavée, Mi2D.C CPÉEX EX AVEC APPROBATION ET PRIVILÉGE DU ROI. OFFICE, LIBRARY (oz: ETES Smithsorian Inst'iution. sg NE rs She #1 pe A Fe Se te gr ne. nes nt REMARQUES PRÉLIMINAIRES DES CONTINUATEURS Sur les onge FAMILLES DE TESTACÉES contenues dans ce Volume. Quorque les coquilles qui composent les quatre premieres familles des univalves décrites dans le volume précédent, foient en général bien différentes pour la ftructure de celles qui fe présenteront dans les onze autres familles de certe classe, dont il nous reste à parler; on à pu néanmoins en remarquer quelques-unes parmi les premieres, qui ont avec celles-ci des rapports plus ou moins fensibles : tels font, par exemple, le Lépas volute & le Bouton de chapeau, qui, par leur forme, approchent assez de certains Limaçons appelés Sabots. Dans la même famille des Lépas , ceux qu’on nomme Retortes ont des rapports très-marqués avec certaines Nérites. On en peut dire autant de l’Oreille de Vénus, comparée avec les Natices ou fausses Nérites, & du Tuyau Scalara, avec l'espèce de turbinée nommée par cette raison fausse Scalata ; maïs toutes ces ressemblances ne font qu’imparfaites, puisque la plupart des coquilles des quatre premieres families font absolument privées de fpirale, & que quand elles en ont Tome IT. A ERREUR SAINTIERRS TA REMARQUES PRÉLIMIN: qe $ RE M À ROUTES ere ; El NT NE REC Remarques Une, cette fpirale n’est point alors visible à l'extérieur, ou sé qu'enfin fi elle fe montre au dehors, l’intérieur de la coquille absolument vide, est dépourvu de la columelle qui dans les autres univalves foutient les pas de la fpirale. Ces coquilles ne font donc point , à proprement parler, de vraies turbinées. Il n’en est pas ainsi de celles qui composent les onze dernieres familles de la classe des univalves ; celles-ci, qui font vraiment turbinées , ont pour caractere constant de tourner fur elles- mêmes en fpirale, tant au dedans qu'au dehors, & d’être intérieurement traversées par un axe, dit aussi 20yau où columelle, qui foutient tous les pas de la fpirale. Dans un aussi grand nombre de coquilles, il n’y a que POublie où Papier roulé qui femble s’écarter de cette regle; ce testacée, presque entierement ouvert, ne montre point d’axe ou de columelle dans fon intérieur ; mais le reste de fa figure ne permet guère de le ranger ailleurs que dans la famille des Tonnes ou Conques fphériques. Quoique les turbinées foient ordinairement regardées comme des univalves ou coquilles d’une feule pièce, il en est cependant beaucoup parmi elles qui, lorsque l'animal s’y rencontre, en présentent encore une {econde que l’on nomme opercule. Il faut excepter de ce nombre la famille enticre des Olives & celle des Porcelaines, les trois derniers genres de la famille des Tonnes , quelques Buccins & plusieurs petites coquilles d'un beau poli, qui font partie du genre des Casques : toutes ces coquilles, de même que les Lépas , les Oreilles de mer, PRÉLIMINAIRES. 3 : ue, z ——___—_—__" les Nautiles & quelques Tuyaux, n’étant composées que d’une rrsanqurs pièce, font les feules qui doivent à la rigueur être regardées rétine comme des univalves proprement dites; mais la difficulté qu’il y a de distinguer , quand lanimal manque à ces coquilles , celles qui font pourvues d’un opercule, de celles qui en font privées, ne nous permet pas d’adopter une division qui ne peut être fuivie avec fuccès que par ceux qui ont l'avantage d'observer fur les lieux mêmes les coquillages vivans, ainsi que l’a exécuté M. Adanson dans fon excellente Histoire naturelle des Coquillages du Sénégal. Notre plan, beaucoup plus étendu que le fien, puisqu'il embrasse la description du plus grand nombre des coquilles connues, nous ayant fouvent obligé d’avoir recours aux cabinets d’histoire naturelle où ces coquilles ne fe rencontrent presque jamais avec leurs animaux & leurs opercules, nous avons été contraints de fuivre la route ordinaire, & de regarder toutes les turbinées comme univalves, foit qu’elles fussent operculées ou non. Gualtieri dit qu'il y a des auteurs qui ont regardé les opercules, particulierement ceux de nature testacée, comme une feconde valve de la coquille, & qui ont conclu de-là que toutes -les turbinées devoient être considérées comme des bivalves : « mais, ajoute-t-il, ces opercules n’ayant point de » charniere proprement dite qui les unisse à la coquille, on » doit regarder toutes les turbinées où ces opercules fe ren- » contrent comme des univalves fimples & entieres, & leurs » opercules comme des appendices appartenans feulement à A i 0 : RPE M'ÆR QUES mr amanenre : oil Rnasques une des parties molles de l’animal (1) ». Il est cependant PRÉtMN. yrai de dire que les tesracées pourvus d’un opercule pierreux , ont quelque rapport avec les bivalves, puisqu'ils font comme elles composés de deux pièces, dont Pune fert à couvrir l’autre. On a donné le nom d’opercule à certe feconde pièce de certaines turbinées, parce qu’elle fait les fonctions de porte ou de couvercle. « On croit communément, dit M. Adanson, al fes Ë | lle, & mé » qu'il fert toujours à fermer exactement la coquille, & même » à fervir de défense & de couverture à l’animal, contre , r G \ » Vattaque des corps étrangers : cela est vrai dans celles où » il prend la forme de l'ouverture . . . . (comme dans les ouvertures rondes, demi-rondes ou ovales des Limaçons , Nérites, &c.) « Mais à l’écard des coquilles dont l’ouverture » est fort alongée & de figure différente de cet opercule, je » ne vois pas de quel usage il peut être aux animaux qu'elles » renferment, car il ne bouche fouvent pas la cinquieme partie » de l'ouverture. C’est ce que j'ai observé dans les Rouleaux » 8 dans quelques espèces de Pourpres (2) ». On peut encore remarquer avec cet auteur , que tous les opercules des turbinées ne font pas de même nature; les uns font pierreux, c’est-à-dire (1) Nonnulli auctores, operculaista, pracipue testacea, tanquam alteram val- yam acceperunt ; & idcircd omne genus concharum turbinatarum ad testas bi- valvas referendum esse crediderunt : [ed eur: ipsa opercula non habeant veram, propriam, cum totà testà unitam arti- culationem ; hâc de causä testa jam te el meseteemmetnn tqs descriptæ, tanquam inteore funt con- siderande & univalvæ : opercula verd ue appendices ad partem mollem ipsius animalis tantummodo pertinentes , habenda funt. Index Testar. Conchyl. tab: ixe. (2) Hist, nat. des coquil. du Sénégal, pag. xlij. PRE I, M NRA IIRN ESS. s de pareille matiere que la coquille à laquelle ils appartiennent, mais le plus grand nombre est de fubstance cartilagineuse ou femblable à de la corne. Les premiers font toujours d’une épaisseur assez considérable, & ferment exactement l’ouverture de la coquille; les feconds, fouvent très-minces , ont quelque- fois un bourrelet plus où moins épais. La furface extérieure des opercules pierreux est tantôt lisse &c luisante, tantôt fillonnée, quelquefois granuleuse ou tuberculeuse. L’intérieure offre presque toujours les vestiges d’une fpirale plate ou peu concave, qui dans les cartilagineux est quelquefois fensible à l’extérieur. Tous ces opercules, foit pierreux, foit cartilagineux, adhérent à l’animal dès fa naissance, & il ne les perd qu’avec la vie : ils different en cela de ceux des Limaçons terrestres, qui ne font qu’une croûte blanche assez épaisse, formée par une bave visqueuse qui fort du corps de l’animal une ou plusieurs fois lan, quand :l veut fe mettre à l’abri de la fécheresse occasionnée par les chaleurs ou les froids excessifs. Cette croûte, où l’on ne remarque jamais aucuns fillons concentriques , n’adhere point au corps de l'animal, & il la quitte à volonté. Les opercules de nature pierreuse fe dissolvent avec effer- vescence dans les acides comme toutes les coquilles en général, tandis que les cartilagineux résistent à eur action : ceux-ci portent avec eux une espèce d’onctuosité ou de graisse qui, lorsqu'on les brüle, répand une odeur forte , quelquefois assez gracieuse, mais pour l'ordinaire très-désagréable (3). (3) Adanson, ibid. pag. xlüj. Sn — S REMARQUES PRELIMIN. 6 REMARQUES PRÉLIMINAIRES. re r . 5 NES On à prétendu autrefois que leur fumée éroit un remede REMARQUES sé. fouverain pour les vapeurs & lépilepsie : on attribuoit fur- tout cetre vertu à l’opercule d’une espèce d’aïlée, que Rondelet croit être le Conchylium des anciens ; mais aujourd’hui on fait peu d’usage en médecine de ces fortes d’opercules, appelés par les apothiçaires Blatta Byzantia, ongles odorans ou aro- matiques. Ce nm ne Ce em ee | DTA DEN PS ES EN, Er NÉ TS ct (7 e » lilas, marbrée de gris de lin foncé, cordelettes épineuses, & d’un rang de gros & longs tubercules, déch:- quetés en forme de griffes, planche DR ee subie sas as ets eee VIA à cordelettes circulaires granuleuses, & à trois rangs de tubercules peu élevés, dont un recouvre les pas de fa clavicule, qui font comprimés ; fon intérieur est nacré : fort rare; Le Dauphin, à bouche à peu près trian- gulaire , & légerement ombiliqué ; des Indes orientales. Le Dauphin, fañs ombilic, à robe blanchâtre, marbrée de verdâtre, & du reste femblable au précédent. PS PEGE T0 Le Dauphin à griffes, avec ombilic, fa robe violette est chargée d’un rang | de tubercules alongés & déchiquetés. Gualt. Index , tab. LXVIII, lit, c. Le Dauphin , à deux rangs circulaires de tubercules alongés, déchiquetés Ho 20 en forme de griffes, à ombilic & à robe couleur de rose foncée. Seba , Locupl. rer. nat. Thesaur. tom. HI, tab. LIX, Le Dauphin à pattes, ombiliqué & nacré , à robe boutonnée circulaire- ment & chargée d’un rang de tuber- cules alongés en forme de pattes, planche is Es Las a GT ge 21e Le Dauphin , à un rang feul de tuber- cules ferrés & très-rapprochés en dés COQUILLES DE MER. Limaçons Dauphins, : CORQUILLES DE MER. Limagons Dauphins, 24 EAP QC'OIN GC YO OG FE. forme de griffes, à robe d’un brun violet, dont les cordelettes font épi- neuses, Seba, ibid, tab. LIX, fig. 12. Le Dauphin , à robe lisse , lilas, chargée d’un rang de tubercules en forme de griffes, lesquels font aplatis & fort faillans. Seba, ibid, fig. 16. Le Dauphin à tubercule, à cordelettes circulaires tuilées & épineuses, avec un rang de gros tubercules aplatis , peu faillans , planche 1x . . . G3 Le Dauphin, à tubercules courts & peu pointus, cerise foncée : peu commun. Seba, Thes. tom. IIL, tab. LIX, Jige 9. Le Dauphin Porc-Épic ; à cordelettes épineuses , avec un rang de longues pointes étroites & courbes : ombi- liqué & très-rare, planche 1X. G4 Le petit Porc- Épic , à test mince & presque transparent , nacré dans l'intérieur , ombiliqué, & à robe pourpre , garnie d’un rang de très= longues pointes aussi courbées; rare. Le Dauphin à fpatules, à cordelerres épineuses, avec un rang de pointes alongées, plates & obtuses en forme de fpatules : rare, planche 1X . GS ES PIECE AE Le petit Dauphin très-aplati, alongé dans fa forme & ombiliqué; fa levre est épaisse & festonnée, fa robe grise est grenue en dessus & ridée en dessous : extrèmement rare , planche, 1%. Lame. G6G6 Très-petit, de forme ronde, à cla- vicule élevée, avec un rang circulaire de grains ou boutons , à robe blan-. châtre , tachetée de ‘cerise & de brunâtre , à levre épaisse festonnée ; ombiliqué & légerement nacré; des Indes orientales : rare. Lister, Hisr, Conchyl. tab. 608, fans numéro, REMARQUES ete een E Are C'OIN CHMAETOEOGTE 2$ ———_—— — ——— —— REMARQUES SUR LA FAMILLE DES LIMAÇONS A BOUCHE RONDE. RETRO TTIT EPA &ETTE famille, l'une des plus nombreuses & des plus variées de Rimarqurs, : Le A : Famille la classe des univalves, est composée, de même que les fuivantes, ,. He . . . U ! ce \ L des vraies turbinées, c’est-à-dire de coquilles tournées en fpirale à #oucke : ; : s à ronde, tant au dehors qu’au dedans. On y voit depuis quatre jusqu’à huit & neuf révolutions de fpires, dont les pas font intérieurement foutenus par un noyau ou columelle. Nous avons déjà dit qu’un des caracteres essentiels des Limaçons de cette famille, étoit d’avoir la bouche ronde ou presque ronde, fermée très-exactement par un opercule pierreux ou cartilagineux adhérent à l'animal & tombant avec lui; il arrive de-là que par la négligence ou l’inattention de ceux qui font pêcher les coquilles, ces opercules font extrèmement rares dans les cabinets des cufieux (1). On à donné au mot Limaçon { Cochlea), une fignification plus ou moins étendue; tantôt on comprend fous ce nom tous les coquillages univalves, tant ceux qui font operculés que ceux qui ne le font pas; tantôt on le restreint aux feuls Limaçons terrestres ;' dont l’opercule est une croûte blanche, crétacée, que l’animal produit & perd annuellement. Enfin M. d’Argenville a rangé fous ce nom générique, toutes les coquilles dont la forme approche je plus de celle du Limaçon terrestre, en les divisant relativement à la figure de leur bouche, en trois familles que nous avons (x) Il faut être en garde contre l’igno- | espèce, & qui même quelquefois les rance ou la fupercherie des brocanteurs, | coilent à l'envers, en mettant extérieu- qui adaptent fouvent à des coquilles des ! rement la partie qui devroit regarder opercules qui appartiennent à unç autre | l'intérieur de la coquille. Tome IT. D 2 6 E A :GON CH TMO LOG E. Remarques. Conservées; favoir, les Zëmaçons a bouche ronde , ceux à bouche Famille demi-ronde & ceux à bouche aplatie. des Limaçons ; 6 : : : : à bouche Le mot Zimaçon vient du.latin Zimax, comme celui-ci de me Jimns. qui en françois fignifie Zimon. Ce nom femble avoir été donné à ces animaux, parce qu'ils ‘habitent ordinairement les lieux aquatiques & fangeux, & que la vase ou le limon fait leur principale nourriture (2). On les nomme aussi vulgairement Escargors, Colimaçons, Limas : mais le premier de ces termes ne s'emploie guère que pour désigner les espèces de Limaçons terrestres bonnes à manger; le fecond est bas & trivial : le troisieme, ainsi que celui de Zimace, ne convient proprement qu'aux Limaçons nus ou fans coquilles, fi communs dans nos bois & nos jRpeisise Sur les côtes de France, he Limaçons de mer portent différens noms. On les appelle Y/z9107 en eo & dans la haute Normandie; Vignette en basse Normandie; Guignette à la Rochelle, dans le pays d’Aunis & en Saintonge; Bigourneau & Bigornet en Bretagne, {ur-tout à Saint-Malo; Scagarol de mer en Provence, & Cagarolle en Languedoc. Les Espagnols les nomment Caramuyo & Caracol ; les Italiens Chiocciola, Lumaca & Buduolo; les Anglois Srail & Sea-Snail; les FT A ds Schnecke; les Hollandois LE Hoorn ou Maan-Hoorr, & les Malais Marta-Bulan-Besaar où Matta- Lemboe : ils nomment les opercules pierreux de ces fortes de coquillages Marta- Bulan. . Les Limaçons à bouche ronde font en général d’une figure plus ou moins arrondie : mais les uns font gros, courts & renflés, tels que le Turban Persan, le Turban vert, le Turban velouté, lc Burgau Princesse, le Pot vert, le grand & le petit O/earia, ——————————_—…—…—__—_—_—_— _ —— … …"…"…" … _……… —… (2) Albertus Limacem ait nomen ac- \ nutritur. Aldrov. de Testac. lib. III, écpisse, à limo, in quo generatur, & | cap. XXIX, pag. 372, Fr. tant quf nn qmn attend et LA CONCHYLIOLOGTITE. 27 EE r 4 la Couronne fermée, la Neffle, la Muscade, la Veuve perlée» le Faisan doré, la Rosette, le Grenat, le Contrefait, la®T ête de negre, le Bossu , & toutes les espèces ou variétés de Dauphins. D'autres, quoique renflés, font d’une forme oblique plus alongée, qui a de la ressemblance avec celle de quelques Buccins; tels font les Limaçons Bouche-double, le Minime, le Vermeil, les Bouches d'argent & la Bouche d’or, les Rubans , la Peau de _ferpent, la grande & la petite Émeraude, le Caméléopard , les Limaçons À grains de petite vérole , le Lépreux, le Marron roti, le Vignot , la Guignette, la Toile d’araignée , le Crénelé & le Godronné. D’autres font en cône un peu oblique & plus où moins élevé, imitant la férme des Limaçons-Sabots : tels font les Raborteuses & fausses Raboreuses, le Marron d'Inde, les Perruches vertes & la jaune, la Perruche unie, le Kachin de M. Adanson, les Veuves, la Pie, le petit Deuil, le Limaçon Rubiné, lOsilin, le Damier, la Fraise fauvage & la Fraise rouge, le Sari, les Corbeaux, le Merle, l'Évèque, le Taffetas noir & le Taffetas changeant, la Perle, le Grain de Chapelet, le Tamarin, le Saphir vert, le Macaron , la Perdrix rouge & la Perdrix grise, la Rose, le grand & le petit Nombril de Vénus, la Livrée, le Bouton de la nouvelle Zélande, le Cordon rouge, le Pou de foie, les Sorcieres , le Capucin, l'Étourneau , le grand & le petit Papier marbré , la Chiüre de mouches, le Marbre blanc, le grand &'le petit Point d'Hongrie, le Faucon, l'Émouchet, l'Épervier, le grand & le petit Soc, le Foret & la Taupe. A l'égard des fhires ou orbes, qui font les tours , les circon- volutions , les enroulemens que font les coquilles turbinées en fe repliant fur elles-mêmes, il est bon de remarquer que le nombre de ces fpires n’est point assez constant dans les coquilles d’une même espèce > Pour qu’on puisse regarder , avec quelques-uns ; D ij a — REMARQUESs Farnille des Limaçons à bouche ronde. REMARQUES. Famille des Limaçons à bouche ronde. oo 28 PA +600 N CH Y IL POMIONCPTE. ts comme des espèces distinctes , celles où le nombre des fpires n’est#pas le même. Ce nombre augmente avec l’âge de l'animal, & fa bonne ou mauvaise constitution y apporte quelquefois aussi du changement : il arrive de-là que deux coquilles de la mème espèce & parfaitement femblables d’ailleurs, n'ont fouvent pas autant de fpires l’une que l’autre. Cette observation nous dispense d'entrer ici dans le détail des espèces de cette famille; qui ne different entre celles que par le nombre des fpires; nous nous contenterons d'observer en général, d’après l'examen que nous avons fait de ces coquilles, que le nombre de leurs fpires varie de quatre à cinq, de fix à fept, & de fept à huit ou neuf au plus. Ces révolutions vont toutes de gauche à droite, en descendant du fommet à l'ouverture, & jusqu'à présent nous n'avons point vu de Limaçon de mer dont les fpires allassent au contraire de droite à gauche, comme cela est assez ordinaire parmi les Li- maçons terrestres. Le diametre des orbes augmente à proportion de l'accroissement que prend lanimal , & devient par conséquent d'autant plus grand, que les orbes font plus éloignés du fommer, où ils prennent leur origine. Dans la plupart des Limaçons à bouche ronde, les orbes font très-convexes où bombés; c’est ce qu'on voit entre autres dans les Bouche-doubles, le Turban Persan, le Turban vert, la Bouche d'or & les Bouches d'argent, les Rubans, la Peau de ferpent, la grande & la petite Émeraude, la Princesse, le Pot vert, le Caméléopard, le grand & le petit OZearia, la Couronne fermée, la Nefe, la Muscade, les Veuves perlées, le Faisan doré , les Dauphins, &c. Les orbes font au contraire moins convexes dans les fausses Raboteuses, les Veuves, la Fraise fauvage & la Fraise rouge, le Merle, l'Évêque, le Taffetas noir & le changeant, le Tamarin, le Saphir vert, le Maçaron, la Sorciere de Taïti, les Groscilles rouge & blanche, &c. Dans d’autres les orbes font LA C'ON CH Y'ÉTO/L'OG IE. 29 plutôt aplatis obliquement que convexes, tels font les Raboteuses, le Corbeau, la Gorge de pigeon, les Perdrix rouge & grise, le grand & le petit Nombril de Vénus, la Livrée, le Bouton de la nouvelle Zélande, le Capucin, la plupart des Sorcieres , l'Étourneau , le grand & le petit Papier marbré, le grand & le petit Point d'Hongrie , l’Aigrette, le Faucon, l'Épervier, le grand & le petit Soc, le Foret & la Taupe. La premiere fpire qui forme l'ouverture, est, à proprement parler, ce qu’on appelle Z corps même de la cogüille ; aussi fon diametre est-il pour l’ordinaire très-considérable, fi on le compare à celui des autres fpires : fon étendue ou plutôt fa largeur, qui détermine en même temps celle de la coquille, furpasse ordinai- rement de beaucoup la longueur de celle-ci; c’est du moins ce qu'on observe au Turban Persan, au Turban vert, aux O/ear:a, à la Couronne fermée, à la Neffle, à la Muscade & à plusieurs autres. Dans quelques-uns néanmoins, cette fpire à autant de largeur que la coquille entiere a de longueur : c’est ce qu’on voit à quelques Bouches d'argent, à certains Rubans, quelquefois au Corbeau jaspé & à l’Étourneau : la Fraise fauvage & la Fraise rouge font aussi dans le même cas. Mais dans les Perruches verte & jaune, dans la grande Émeraude, ainsi que dans les Veuves, le petit Deuil, le Limaçon Crénelé & le Godronné , la coquille à quel- quefois un peu plus de longueur que de largeur. Cette même fpire, dans beaucoup d’autres Limaçons de œette famille, est fouvent moins large de deux à cinq lignes , que la coquille n’est longue : proportion qui varie peu dans les espèces fuivantes : favoir , la plupart des Bouche-doubles & des Bouches d'argent , la Bouche d’or, la Peau de lézard , la Peau de ferpent & quelques autres Rubans, la petite Émeraude, la Princesse, le Pot vert, le Caméléopard & plusieurs autres. Il s’en trouve même REMARQUES, Farnille des Limaçons À à bouche ronde: RG 30 LA VCON CH YO CG HE: ————— Remarques. Qui ont le corps de leur coquille encore plus retréci que les Famille précédentes : tels font la Groseille rouge & la blanche, le Faucon, ie ee l'Émouchet , l'Épervier , le grand & le petit Soc, le Foret, la HPRRE: Taupe, l’Aigrette & les Points d'Hongric. On désigne par le nom de c/avicule ou de queue , le reste de la fpirale, à commencer de la feconde fpire jusqu’à la derniere , qui forme le /ommer. Cette clavicule dans certains Limaçons, tels que les Bouche-doubles, la Chiüre de mouches, &c. a plus de longueur que de largeur. Dans d'autres au contraire, tels que le Turban Persan, le Turban vert, les Dauphins, &c. elle est plus large que longue. Dans plusieurs, la longueur de la clavicule est fupérieure à celle de la premiere fpire : c’est ce qu’on observe dans’le Faucon, l'Émouchet, l'Épervier , les Points d'Hongrie, le grand & le petit Soc, &c.; mais généralement elle est beaucoup plus courte, ainsi qu'on le peut voir à la plupart des Bouches d'argent, des Rubans, des Bouches d’or, &c. : il s’en trouve mème dont la clavicule est aussi longue que large, tels font la Raboteuse, les Limaçons rubinés, le Damier & quelques autres. Après avoir considéré les proportions de la clavicule des Limaçons à bouche ronde, relativement à celles de la premiere fpire de ces mêmes coquilles, nous observerons que cette clavicule est en général, ou fort aplatie, comme dans le petit O/earia, la Couronne fermée, la Nefle, la Muscade, le Pou de foie, la Rosette, le Contrefait, la Tête de negre, le Bossu, les Dauphins, &c. : ou médiocrement élevée, comme au Turban Persan, au Turban vert, à la Perruche aplatie, à quelques Sorcicres, &a : ou assez prolongée , comme dans les Bouche-doubles, la plupart des Bouches d'argent, la Bouche d’or, les Rubans & Peaux de ferpent , le grand O/earia, la Veuve perlée, les autres Veuves, &c. : ou enfin très-élevée, comme à la Bouche d'argent pyra- midale , aux fausses Raboteuses , au grand Papier marbré, &c, ; oo mt EAPOG'OIN C H YO LOG LE. 31 lAïgretre, le Faucon, l'Émouchet, l'Épervier , le grand & le petit Soc, font d’une forme encore plus alongée que tous les précédens. # La pointe de la clavicule est ce qu’on appelle le /ommer : gomme c’est l’origine ou la naissance de la fpirale, il est pour l'ordinaire extrêmement petit, & presque toujours plein & massif, parce que c’est l'endroit auquel l'animal adhere constamment tant qu'il habite fa coquille. Dans [a plupart des Limaçons de cette famille, le fommer est plus obtus que pointu : c’est tout le contraire dans quelques-uns, tels que la Perdrix rouge, le petit Nombril de Vénus, le Limaçon à grains de petite vérole, le grand & Île petit Point d'Hongrie, quelques Vignots , &eiCe fommet n’est ni pointu ni obtus, maisfortaplati dans les Dauphins, qui rarement l'ont bien conservé. Tous les orbes des turbinées font distingués l’un de l’autre par un fillon plus ou moins fensible, que lon nomme la Z/one fpirale. Dans le plus grand nombre des Limaçons à bouche ronde, cette ligne ne forme point d’ondulations, & fi elle paroït finueuse en quelques endroits, comme on le remarque.assez fréquemment aux Limaçons Turbans, à plusieurs Bouches d'argent , à tous les Vignots, &c. ce n’est qu'à cause des cruës plus ou moins fortes qui s’y rencontrent. Il est: cependant plusieurs espèces dans cette mème famille, dont Îa ligne fpirale est réellement onduleuse : telles font entre autres celles qu’on appelle Bouche-doubles, la Bouche d’argent épincuse & la pyramidale , la Veuve perlée, le Faisan doré, les fausses Raboteuses, &c. Dans d’autres elle présente de larges finuosités , comme on le voit à la vraie Bouche d'argent, aux Bouches d’or, à la Raboteuse, aux Perruches, verte & jaune, au Limaçon Contrefait, à la Tête de negre, à tous les Dauphins & à plusieurs autres. Enfin elle est entierement crénelée ou REMARQUES. Famille des Limagons à bouche ronde. 0 PO TR mt 32 L'A -(G O:N:'C H Y LPO:E10:G KE: ne Rose denticulée dans quelques-uns, tels que la Couronne fermée, le Famille petit Olearia, le Limaçon Crénclé, le Godronné & la Rosette. “ie Pal Mais il est bon de remarquer que tous ces ornemens de la ligne LS fpirale, ne viennent en partie que des cannelures, des ftries ow des tubercules qui font fur le corps même de la coquille. Lorsqu'on trouve au-dessous de la ligne fpirale un aplatissement étroit qui en fuit Ja direction , on dit alors que /es pas des orbes font aplatis : c'est ce qu’on voit très-distincrement dans certaines Bouches d'argent appelées par cette raison, Bouches d’argent à rigole ; les Perdrix grise & rouge & plusieurs Sorcieres en offrent aussi des exemples. La Bouche d’argent tricotée, le grand & le petit Olearia, la Couronne fermée, la Neffle & tous les Dauphins, peuvent encore être regardés comme aplatis dans les pas de leurs orbes, à cause de la grosse cordelette ou côte qui borde à quelque distance le contour de la ligne fpirale : il femble même qu’on en pourroit dire autant des Perruches verte & jaune, des fausses Raboteuses, du Marron d'Inde, &c.; mais les pas de leurs orbes nc font point aplatis comme dans les précédens , & c’est unique- ment la faillie de leurs rides ou cannelures demi-longitudinales qui donne aux pas de leur fpirale l'espèce d’aplatissement qu’on y remarque, On appelle royau ou columelle cette partie du rest qui, régnant d’un bout à l’autre de la coquille, en foutient toutes les fpires, d’où lui viennent aussi les noms d’axe & de fär. Une portion de cette columelle est cachée dans l’intérieur; l’autre, plus ou moins visible au dehors, a reçu de M. Adanson la dénomination de levre gauche, qui ne lui convient pas toujours. Sa figure est géné- ralement rondelette & lisse dans les Limaçons à bouche ronde, & presque toujours arquée ou creusée en portion de cercle. Dans quelques-uns cependant elle offre une furface plate, fur-tout dans la Princesse, le Pot vert , le Caméléopard, le grand & le petit Olearia LA CONCHYLIOLOGIE. Olearia, la Couronne fermée , la Neffle, la Veuve perlée, &c. É È REMARQUES. Dans d’autres cette partie de la columelle, au lieu d’être plate me ou convexe, laisse au contraire une concavité plus ou moins dE a à profonde dont nous ferons mention en parlant de l’ombilic. ronde. Certains Limaçons de cette famille, quoiqu’en petit nombre, font remarquables en ce que leur columelle est terminée par une légere avance, peu pointue, que quelques-uns ont désignée par le nom de queue ; mais qui, fi elle étoit plus prolongée, mériteroit plutôt d’être appelée 4ec, puisqu'elle rend cette partie de la bouche plus faillante, & qu’elle fe porte toujours en avant lorsque l’animal rampe. C’est ce qu’on remarque aux Bouches d’argent cornue & Magellanique, à la Couronne Siamoise, aux Bouches d’or, au Léopard, à la Princesse, au Pot vert, au grand & au petit Olearia, à la Couronne fermée, &c. On voit encore, mais très-rarement, cette petite avance à la Veuve perlée, au Faisan doré & à quelques Dauphins. D’autres, tels que le Limaçon Grenat ou de vive-arrète, le Contrefait, la Tête de negre, le Bossu, ont près de l'extrémité de cette columelle une petite faillie tranchante en forme de dent, qui en fort obliquement, & forme avec elle un angle plus ou moins aigu. Il s’en trouve enfin dont l'extrémité de la columelle est comme dentelée, ou garnie de trois, quatre ou cinq petits boutons peu faillans. La plupart des Bouche-doubles font dans ce cas , particulierement la Framboise , la Bouche double rubannée, le Minime & le Vermeil. | C'est à côté de la partie extérieure de la columelle & près de la bouche de la coquille , que fe trouve, dans plusieurs espèces, un creux ou entonnoir fouvent fort évasé, nommé ombilie, c'est- À -dfffe nombril, parce qu'il occupe presque toujours le centre de la fpirale : il à généralement autant de profondeur que la coquille a de hauteur. Dans la Muscade l'ouverture de l’ombilic est à peu près triangulaire, mais elle est presque ronde dans les Veuves Tome IT. E 34 LA SCO NYC HE LO:G LE. a A . 4 A . . Qy à < Round le petit Deuil , dans l'Évèque, les Perdrix rouge & grise, Familles Nombrils de Vénus, les Sorcieres & les Dauphins. Une 0 Gnoularité qu'offrent les Limaçons appelés Veuves , c’est d’avoir ronde, ne excroissance ou appendice en forme de mamelon près de la partie antérieure de leur ombilic. Dans quelques-unes cet ombilic fe retrécit intérieurement au point de ne laisser qu'une petite fente de forme oblongue. L’ombilic du Pou de foie est toujours en partie rempli par un appendice à peu près femblable à celui du Limaçon Natice, appelé par cette raison les Testicules. D’autres Limaçons à bouche ronde ont un ombilic assez léger & en partie caché par la columelle ; ce qui ne permet guère d'en distinguer la profondeur : tels font entre autres la Bouche d’argent chagrinée, les Bouches d’or, le Ruban ombiliqué , le Limacon de vive-arrête, &c. Quelques-uns n’ont qu’un indice d’ombilic fi peu fensible, qu’à peine le remarque-t-on, quoique assez prononcé dans certains individus. De ce nombre font : la Bouche d’argent Magellanique , le Léopard , la Princesse, le Pot vert, le grand Olearia & le Corbeau. Plusicurs autres, qui n’ont point d’ombilic , laissent , comme nous l’avonsdit,unenfoncement plus ou moins marqué fur la partie extérieure de la columelle, à l'endroit où devroit être l’ombilic : c’est ce qu’on voit aux Bouche-doubles, au Turbans Persan , au Turban vert, à la Veuve perlée, au Faisan doré, à la Raboteuse & à beaucoup d’autres. Cette cavité, qui remplace l’ombilic , est fi peu apparente dans la fausse Raboteuse & dans le Marron d'Inde, qu'on croiroit que ces coquilles en font privées. Mais il n’y a nulle trace d’ombilic ni rien qui en tienne lieu dans la Bouche d’argent cornue, la Couronne Siamoise, la petite Bouche d'argent épinbuse lAméricaine & la Tricotée, les Bouches d’argent à rigole, la plupart des Rubans, la grande & petite Émeraude, le Marbre blanc , le Marron roti, ainsi que les autres Vignots, &c. om mm LA CONCHYLIOLOGIE. 35 L'ouverture, appelée ouche dans les Limaçons de cette famille, Remarques. est toujours plus ou moins évasée; mais fa forme, exactement Famille des Limaçons à bouche fe distingue bien qu’à une certaine profondeur : aussi n’en déter- res ronde dans les uns , presque ronde ou ovale dans les autres, ne minerons nous point ici les différences, qui feront fuffisamment connues par ce que nous dirons plus bas de la forme des opercules. La portion extérieure de la columelle fait la partie gauche de cette bouche , & a été nommée par cette raison /evre gauche pax M. Adanson; mais à le bien prendre, les Limaçons n’ont qu’une feule levre, qui est à la droite de l'ouverture appelée #ouche, & qui en fait la plus forte partie. Le bord de cette levre est tranchant dans les uns & plus ou moins épais dans les autres. À plusieurs il est dentelé, festonné, déchiqueté par l’extrémité des cordelettes ou des fillons qui regnent fur le corps de la coquille : il est lisse au contraire dans celles qui font lisses. L'intérieur de la bouche, qui pour l'ordinaire est uni ou légerement fillonné par les cor- delettes de l'extérieur , montre quelquefois des fillons circulaires & ferrés, plus ou moins fins & de vive-arrête, qui ne font point dûs aux travaux de l'extérieur du test; c’est ce qu’on remarque au Pou de foie, au Foret, à la Taupe, au Grenat, au Contrefair, à la Tête de negre, au Bossu & au Limaçon fans bosses. D’autres ont comme une feconde levre dentelée, à la vérité peu fensible, placée un peu au-dessous du bord tranchant de leur levre ordinaire: tels font ceux qu’on nomme par cette raison Zzmaçons bouche- doubles. Quelques-uns, tels que le Cordon rouge, montrent au même endroit un bourrelet peu fensible , ridé où dentelé, qui fuit le contour de cette levre. Ce même bourrelet intérieur’ fe remarque encore, mais plus rarement & fans dentelures, dans plusieurs Perdrix rouges ou grises. Le nombre des Limaçons à bouche ronde fermée d’un opercule picrreux (c’est-à-dire de nature testacée comme la coquille même) E j 0 6 mm 36 LA: GIONC EH Ÿ L'ROMIO IG DE. era sat L À k À paroît moins considérable que celui des Limaçons de la même REMARQUES. Famille famille | dont l’opercule est de nature cartilagineuse ou cornée ; roms ais dans les uns & dans les autres cet opercule ferme exactement ronde l'ouverture de la coquille : de façon que l’on peut en quelque forte juger de la forme de cette ouverture par la figure de l’opercule. Les Limaçons pourvus d’un opercule pierreux ou testacée, font les Turbans, les Bouches d’or & d’argent, tous les Rubans, la grande & petite Émeraude, le Caméléopard, la Princesse, le Pot vert, le grand & petit O/earia, la Couronne fermée, la Nefle, la Muscade, la Veuve perlée, le Faisan doré, les Raboteuses & fausses Raboteuses, toutes les Perruches & même les Dauphins, quoique ‘nous ne puissions laffirmer avec certitude de ces derniers dont nous n’avens jamais vu l’opercule. L’opercule de tous ces Limaçons n’est point exactement rond, comme on pourroit fe l’imaginer d’après linspection de l'ouverture ou bouche de leur coquille : celles dont l’opercule approche le plus de la forme circulaire, font les Turbans & presque toutes les Bouches d’or & d’argent. Il est moins arrondi dans le Caméléopard, la Princesse, le Pot vert, l O/earia, la Couronne fermée, la Nefle & la Muscade ; mais tous les autres opercules pierreux tiennent plus de la forme ovale que de la ronde. La plupart font d’une épaisseur considérable & entierement opaques, excepté vers les bords, où l’on remarque une légere demi-transparence. Les plus grands, tels que celui du grand OZearia, ont un pouce & fouvent beaucoup plus d'épaisseur , fur trois à quatre pouces de diametre. Un auteur moderne dit, au fujet de cet opercule, « qu'on en » trouve fouvent d’une grandeur considérable & quelquefois » même d'un pied de largeur (3) ». Un tel opercule ne doit \ pas avoir moins de trois pouces d'épaisseur, & conséquemment (3) Knorr, Délices des yeux & de Pesprit, V® pattie, pag. 37. EME GIO NN C HMBEONLOIGIME. 37 ——_—_—_— ” J : SN la coquille à laquelle il appartenoit devoit avoir près de trois, ixours. pieds de diametre; ce qui indique un des plus prodigieux testacées Famille des Limagons à bouche ronde. de la classe des univalves. Dans les opercules pierreux , le côté qui regarde l'intérieur de la coquille ou qui adhéroit à l'animal , est ordinairement plat ou légerement concave : il est très-concave dans quelques-uns, tels que la Groscille rouge, & au contraire un peu convexe dans d’autres. Ce même côté décrit toujours une fpirale de quatre à cinq révolutions , qui vont à l'ordinaire de gauche à droite, & qui font recouvertes d'un épiderme ou périoste fauve-brun, fort épais dans les uns, mince & fauve-clair ou ventre de biche dans les autres : les cruës ou accroissemens demi-circulaires y font le plus fouvent très-prononcées ; lorsque l’épiderme est enlevé, cette face inférieure est toujours de couleur blanche. La furface extérieure des opercules pierreux est généralement très-convexe ; mais cette convexité est toujours plus forte vers la partie où fe font faits les derniers accroissemens de l’opercule : de forte que la partie opposée s’abaisse insensiblement en pente douce. Ce côté extérieur , ordinairement lisse & luisant, quelquefois ftrié , granuleux ou tuberculeux, est dépourvu de la fpirale qu’on observe fur la face intérieure : il faut cependant en excepter les opercules des fausses Raboreuses & de quelques autres, qui montrent fur leur face extérieure un ombilic plus ou moins profond , avec un commencement de fpirale en bourrelet , qui a fait donner à ces opercules le nom de Nombril de mer, parce qu’en effet ils imitent assez la forme d’un nombril (4). La couleur de cette face cest (4) « Souvent, dit M. d’Argenville, | » marque, quasi fit umbilicus genus » on lappelle Umbilicus Veneris, quoi- | » quoddam testaceum, aliud à cochleis » que très-improprement; c'est prendre | » .... non genus, fed fpeciem ali- » le gente pour l'espèce, fuivant la re- | » quam fignificare. Gesner, de Aqua, tt tt tt ES 38 LA CONCHYELFOTOCGTE DST Ramareurs. Ordinairement blanchâtre ou d’un beau blanc dans les uns, nuée Famille de fauve ou de rose dans les autres : mais on en voit"aussi des Li ns “Abbé quelques-uns d’un beau rouge ponceau, de verts d'émeraude, de ronde, bruns, de fauve-doré-foncé , de noirâtres, d’olivatres & d’autres plus ou moins mélangés de quelques-unes de ces diverses couleurs. Les Limaçons pourvus d’un opercule cartilagineux font, toutes les Bouche-doubles, les Veuves ou Pies, le Damier, le Limaçon Rubiné, tous les autres de cette espèce & ceux des treize espèces fuivantes. L'opercule de ces Limaçons est à peu près rond , excepté dans les espèces x1x,xx & xx1, où il est de forme ovale ou plutôt fémilunaire. Il est le plus fouvent mince, flexible, lisse & luisant fur les deux faces ; mais le côté extérieur de ces opercules, fur-tout de ceux qui font circulaires, differe de celui des opercules pierreux de même forme, en ce qu'il est plus ou moins concave & fillonné par une fpirale très-réguliere de huit, dix & même douze révolutions, dont les cruës fines font bien fensibles fur ce côté. La face qui regarde l’intérieur de la coquille, est au contraire plus ou moins convexe & terminée, au centre de la fpirale, par une petite faillie à peu près femblable à celle qui forme le fommer du Lépas appelé le Bonnet Chinois. Les révolutions de la fpirale font beaucoup moins fensibles fur ce côté que fur l'autre, & fouvent même ne le font point du tout. L’opercule des Veuves offre fur ce côté une tache fémilunaire d’un beau vert porreau, qui en occupe la moitié & plus, en fe terminant vers un des points de la circonférence. Cette tache indique l'endroit par lequel » tom. IV, pag. 272». C'est-à-dire | de s'en fervir pour désigner certains que la dénomination de Nombril de | opercules de ces Limaçons, comme Vénus ayant été donnée à une espèce | s'ils faisoient un genre de coquilles à particuliere de Limaçon, il falloit éviter | part, ( À LA CONCHYLIOLOGIE. 39 adhéroit l’opercule à un muscle fitué au-dessus du pied de Panimal. rranqurs. A l'égard des opercules cartilagineux, dont la forme est en demi- Famille lune , ils font plats ou peu concaves du côté extérieur, où l’on des Fan distingue aussi quatre à cinq révolutions de fpires, avec une petire "7 faillie peu fensible au centre de la partie opposée. Tous ces opercules font en général assez transparens & ne varient guère dans leur couleur ; elle est toujours fauve-clair ou foncé, ou d’un brun tirant fur le noir & quelquefois fur le vert. Lorsqu'on les regarde en les opposant à la lumiere, ils paroissent couleur d’écaille ou d’un rouge de rubis. La coquille des Limaçons à bouche ronde, comme celle de tous les testacées , est plus ou moins épaisse, à raison de l'âge de l'animal qui l'habitoit; mais cette épaisseur est toujours très- considérable dans certaines espèces, telles que la Princesse, le Pot vert, le Caméléopard, les OZewria , lés Bouches d’or & d'argent, les Veuves & beaucoup d’autres : il s’en trouve au contraire qui font constamment minces ou papyracées, telles que celles désignées fous les noms de Taffetas noir & changeant, de Perle, de Grain de chapelet, de Tamarin, de grand & petit Point d’'Hongrie, &c. Si l’on en excepte les Turbans, les Rubans, les Veuves & quelques autres dont la robe est entierement lisse, tous les Li- maçons de cette famille font extérieurement chargés de cannelures ou de cordelettes circulaires & quelquefois de tubercules. Leurs accroissemens font pour l'ordinaire très-prononcés, & forment presque toujours, par la rencontre des cannelures ou ftries, une espèce de réseau plus ou moins fensible. Toutes ces cannelures ou ftries partent du fommet & fuivent le contour de la fpirale, en devenant d’autant plus fortes & faillantes qu’elles approchent de louverture de la coquille, qu'elles rendent ordinairement dentelée ou festonnée, a REMARQUES. Famille des Limaçons à bouche ronde. 40 ÉATCON CH TYEPOAONG DE Quoique la couleur blanché fasse le plus fouvent le fond de la robe de ces testacées , elle y domine rarement , étant pour lordinaire en partie cachée fous un mélange admirable des plus vives couleurs. Le vert entre autres s’y montre dans presque toutes fes nuances, ainsi que l’orangé , le cramoisi , le cerise, le rose, le ponceau , le canelle & le mordoré. S'il est dans cette famille beaucoup de Limaçons dont la robe offre l'assemblage le plus varié de ces différentes couleurs, d’autres font fimplement fauves ou jaunatres, marron, olivâtres, d’un brun clair ou foncé; quelques-uns même font totalement noirs, ou marbrés de noir & de blanc. La robe colorée de ces coquilles est, dans fon état naturel, recouverte par un épiderme ou périoste membrancux , dont l'épaisseur est ordinairement proportionnée à l’âge & au volume de la coquille. Ce périoste est presque toujours fauve-clair ou foncé & quelquefois ventre de biche; fouvent il est incrusté, foit en tout, foit en partie, d’un chancre tartareux dur & tenace, qui attaque le test même, fur-tout vers le fommet : aussi n'est-il pas rare de rencontrer cette partie de la coquille corrodée & même dépouillée jusqu’à la nacre. C'est après avoir enlevé l’épiderme dont est revètue la robe de ces Limaçons, que la beauté de leurs couleurs paroît dans tout fon lustre : mais la plupart d’entre eux , lorsqu'on les a fait polir ou dépouiller de cette robe colorée, laissent encore à découvert unc nacre des plus éclatantes, femblable à celle qui tapisse l’in- téricur de la coquille. Quelle que foit la beauté de cette nacre, employée dans divers ouvrages de bijouterie fous le nom de burgaudine, un véritable amateur doit faire peu de cas des coquilles où l’ona cherché à la faire briller aux dépens de la coquille mème, en usant celle-ci, foit avec la lime ou le tour, foit par le moyen des acides. C’est en effet sâter une coquille & là rendre méconnoissable PA C'ONN C'HMMÆLO'LOCGEE 41 emenien, méconnoissable aux yeux du naturaliste, que de la priver par de riuanques. femblables moyens de fes couleurs distinctives, & fouvent des in à cannelures ou ftries qui fervent à la caractériser. La nacre de ces à bouche Limaçons est généralement argentine & d’un très-bel orient; rie mais fes couleurs changeantes & la vivacité de fon éclat fe font fur-tout remarquer dans les Turbans vert & Persan, le Satin à liseré, la Veuve perlée, le Faisan doré, la Raboreuse de la nouvelle Zélande, le Merle , l'Évêque , les Taffetas noir & changeant, la Perle, le Grain de chapeler, le Tamarin, les Perdrix rouge & grise, l’Aigrette, &c. Enfin tous les Limaçons de cette famille font plus ou moins nacrés, excepté le Faucon, l’'Émouchet , l'Épervier , le grand & le petit Soc, le Foret, la Taupe, & le plus grand nombre de ceux qui composent les fix ‘dernieres espèces. Il est à remarquer que le bourrelet qui forme comme une feconde levre aux Limaçons Bouche-doubles , n’est point nacré, quoique la coquille foit intérieurement pourvue d’une très -belle nacre. Quand , après la mort de l'animal, ces coquilles font restées un certain temps fur le rivage, exposées à l’ardeur du foleil & aux intempéries de lair, leur nacre est fouvent altérée au point qu’elle paroît terne comme un émail blanchâtre, & il y reste à peine quelques vestiges de fon ancien éclat. Quelquefois cette altération de la nacre est moins avancée, & paroît provenir de quelque maladie de l'animal , dont l'humeur viciée aura plus ou moins influé fur la couleur & la vivacité de la nacre de fa coquille. On peut alors lui rendre quelquefois fon éclat par le moyen de l’eau-forte. D'après toutes ces observations, nous avons divisé en deux genres la famille des Limaçons à bouche ronde, ainsi qu'on la vu dans la table qui précéde ces remarques. Le premier genre , auquel nous avons donné le nom de Zrmaçons Tome IT. F 0 mom ES 42 LA CCON CHYTROFORC TE ner en À j . . . \ " 1 Remerqurs. BArgaux ($), contient vingt-cinq espèces, qui présentent un . = LA LA . . / Famille très-grand nombre de variétés, dont les plus distinguées font des Limaçons à bouche Li quelques Rubans , les Olearta , la grande & la petite Émeraude, la Veuve perlée, le Faisan doré, la Raboteuse de la nouvelle Zélande, le Marron d'Inde, la Perruche verte unie, la Gorge les Bouche-doubles, les Turbans, les Bouches d’or "& d’argent, de pigeon, le Merle, l'Évêque , les Taffetas noir & changeant, la Perle, le Tamarin, le Saphir vert, la Perdrix rouge, la Livrée de l'ile de France, le Bouton de la nouvelle Zélande, le Pou de foie, les Sorcieres de Taïti & de la nouvelle Zélande, le grand Papier marbre , le Marbre blanc , le grand & le petit Point d'Hongrie, l’Aigrette , le Faucon, le Lépreux, la Toile d’araignée , le Crénelé , le Godronné, le Contrefait & la Tête de Negre. Le fecond genre, fous le nom de Zimaçons Dauphins, ne contient que trois espèces, dont les principales variétés font les Dauphins fans ombilic, ceux à pattes, à griffes, à fpatules, & les Porc-épics. « Les auteurs, dit M. d’Argenville (6), partagent cette famille en trois fections, qui ne font qu'embarrasser : Zunares leves, w ” w e Lunares fulcate & Lunares aspere. Les premiers Limaçons font » unis, les feconds rayés (ou plutôt ftriés), & les troisiemes » raboteux. Cette différence ne fe trouve que fur la robe de la » coquille & nullement dans fes parties essentielles : elle ne peut (5) Le mot Burgau nous a paru d’au- tant plus propre à former un des noms génériques des Limaçons de cette fa- (6) Il cite à ce fujet Rumphius & mille, que jusqu’à présent il a été donné | Lister, où l'on ne trouve point cette | signet aucune de ces espèces en parti- indistinctement aux espèces qui four- | prétendue division des Limaçons à bou- À culier. nissent la plus belle nacre, telles que À che ronde. les Ofearia, les F. euves, &c. fans dé- EPA ICON CHE FOLOQ GIE. 43 RER ZONE TURN) » donc produire ni caractere générique ni fpécifique. C'est Rrxanqurs. » feulement une variété (7) ». Famille des Limayons Quoi qu'en dise M. d’Arcenville, cette division n'a rien à souche” . d'embarrassant , puisqu'on peut discerner au premier coup d'œil ro les coquilles lisses de celles qui font tuberculeuses ou ftriées : mais il est faux d'avancer que ces différences dans la robe des coquillages , ne puissent fournir. aucun caractere générique ni fpécifique , puisque ce font clles au contraire qui font distinguer les uns des autres la plupart des turbinées d’une même famille , & qu'il y a mème des familles , telles que celles des Cornets & des Porcelaines , où les caracteres de la robe font les feuls dont on puisse fe fervir pour distinguer les espèces. « Il y à une espèce très-grande, dit M. d'Argenville, appelée » Olearia feu rotunda, qui tient quatre livres d’eau, & lon s’en » fervoit autrefois pour contenir de l'huile. C'est celle que l’on » appelle Burgau ». Rondelet est le premier qui ait conjecturé, d’après la forme & le volume de ce coquillage, que c’étoit un de ceux dont les anciens faisoient usage pour puiser & furvider lhuile (8). Quoi qu’il en foit de cette conjecture, qui n’est fondée que fur ce passage vague de Pline : Exrsra hec fünt rotunde tr oleario usu cochlez , lequel peut également convenir à certaines coquilles de la famille des Tonnes , le nom d’O/earia est resté à cette espèce. usus quotidianos oleum haurirent, cujus Jigura ad id percommodè quadrat, quem- admodèm vasis ejus, quod arytenam intorta © magna admodüm, aded ue | vocant, veluri rostro prominentiore ad (7) Seconde édition de la Conchylio- | aquæ quatuor libras capiat. Ob id eam | hauriendum, fundo cavo 6 capaci ad | logie, page 204. (8) Cochlea hac rotunda est, & testa puto , at Rondeletius, quam Plinius | retinendum. . . . Rondel, de Piscib. memoriä mandavic in oleario usu fuisse, | Testac. lib. II, pag. 96. quod eû oleum decapularent vel eä in | Fi a La CONIGEH Ÿ FTOLO GE. RENE M. d’Argenville ajoute que « l'espèce nommée le Dauphin Famille» n’est pas moins distinguée par les pointes déchiquetées dont ges Limagons ; à ru à souche » font armés tous fes contours , ainsi que celle qu’on appelle ronde. ;; J'Éperon, dont les pointes font aiguës & plus régulieres. Celle » à qui Rondelet donne le nom d’Echirophora, est garnie de tubercules : c’est un terme qui ne paroît guère convenable; il v os » valoit autant dire ::cochlea ruberculis insipnata, afin de ne pas » confondre cette coquille avec les Echinus ou Oursins. L’Œil » de bouc esg encore une espèce qui fe fait remarquer ». Il y a °, nous avons cru plusieurs choses à observer fur ce passage : 1 devoir ranger l'Éperon, à cause de l’aplatissement de fa bouche & même de fa coquille, dans la famille des Sabots ou Limaçons à bouche aplatie : 2°.°on ne voit pas pourquoi M. d’Argenville fait ici mentton de l’espèce appelée par Rondelet cochlea Echino- phora (9), qui est une coquille tuberculeuse du genre des Casques, que M. d’Argenville à placée dans la famille des Tonnes (1 0). Quant au nom d’Æchinophore donné par Rondeler, & que Bonanni, M. Von-Linné & quelques autres ont conservé à cette coquille, à cause des tubercules dont elle est chargée, il n’y a pas lieu de craindre qu’il la fasse confondre avec les Oursins, puisque le nom latin Æchenus est différent de fon composé ÆEchinophorus. 3°. Enfin l'Œil de bouc étoit connu, du temps même de M. d’Ar- genville, pour un Limaçon terrestre ; il ne devoit donc pas le faire graver parmi les coquilles de mer, non plus que le Limaçon de Ja Chine, qui porte une croix dessinée fur fa robe , & même le Violet, de Fabius Columna, qui est une coquille d’eau douce, qu'on ne s’attendoit pas à trouver ici. (9) Rond. de Piscib. testac. pag. 08, (10) Planche xx, lettre P de la pre- & lib. 11, chap. XXIV , pag. 64 de ! miere édition, & pl. xvw, lett. P de la l'édition françoise, feconde, L'ANMCON C H' YÆWO'L O GTE. 45 La plupart des auteurs de Matiere médicale, entre autres les continuateurs de M. Geoffroi, qui depuis ont été copiés dans les Dictionnaires d'histoire naturelle de MS Desbois & Valmont de Bomare, ont confondu fous les noms généraux de Zzmacon de mer, de Nombril ou Ombilic marin, de Nombril ou Feve de mer, non-feulement plusieurs espèces de Limaçons à bouche ronde , qui font pourvues d’un opercule pierreux , mais les opercules mêmes avec la coquille. La cause de cette confusion vient de l’usage qu’on à fait dans les pharmacies, de divers opercules, fous les noms qu’on vient de rapporter : ces noms ont ensuite été attribués à la coquille même, fans examiner fi les opercules appartenoient à une feule & même espèce, & fi dans ce cas la partie devoit avoir la même dénomination que le tout. Les auteurs de Conchyliologie ne nous ont laissé que peu ou point de détails fur les opercules. Ceux qui en ont parlé l'ont fait d’une maniere fi concise , que nos connoissances font encore très-bornées à cet égard. Quelques-uns même ont été jusqu’à prendre la partie inférieure de ces opercules pour la fupérieure, Voici comme s'exprime Rondelet au fujet de l’opercule du Limaçon qu'il nomme Cagarolle de mer : « le couvercle est épais, rond, » uni par le dessus, où vous voyez la figure qui tournoye en » limaçon. Au-dessous , d’où il touche la chair du dedans, il est » élevé & bossu, de couleur rouge (11)». Il est aisé de voir par ce que nous avons dit ci-dessus des opercules , que Rondelet a pris le côté inférieur de cet opercule pour le côté fupérieur. (11) Operculum fpissum est ; rotun- | qua fcilicèt parte carnem cochleæ con- dum, fuperiore parte non asperum, in | ringit, tuberosum est & inæquale , rubri quä voluta expressa est vel figura tur- | coloris. De Piscib. Tesrac. lib. II, binis cochlea claviculatim intorti. Intus, | pag: 98, & pag. 64 de l'édit. françoise. REMARQUES. Farnille des Limaçons à bouche ronde. | REMARQUES. Famille des Limaçons à bouche ronde. EEE 46 LA CO:N C HYEPOTOGLE u Bonanni (12) & quelques modernes font tombés depuis dans la même erreur {1 3). On mange plusieurs de ces coquillages fur nos côtes; mais ce ne font point les espèces dont la coquille est nacrée qu’on recherche pour cet objet, parce que la chair en est ordinairement coriace & d’un goût désagréable : celles qu’on estime le plus font Îles Vignots & Guignettes, qui font privées de nacre, & aussi délicates que les Moules. Ces testacées ont pour ennemis, non- feulement certains vers qui, après avoir piqué & rongé la coquille, attaquent l'animal même, mais l'oiseau nommé Bécasse de mer en fait aussi fa nourriture, ainsi que des Lépas, fur les côtes maritimes occidentales de l'Angleterre, La plupart de ces coquilles, de mème que celles de plusieurs autres univalves , fervent de logement , quand elles font vides, à deux ou trois espèces de Cancres, connues fous les noms de So/dar, de Bernard l’hermite & de Solitaire (14). Ces Cancres parasites étant nus dans la partie postérieure de leur corps, cherchent à la mettre à couvert en s’emparant de la premiere coquille qu'ils rencontrent , pourvu toutefois que fa capacité réponde à leur grosseur. Lorsqu’en grandissant , ils s’y trouvent trop à létroit, ils la quittent pour en chercher une autre où ils foient plus à leur aise. Nous nous étendrons davantage fur l’histoire de ces animaux dans la Zoo- morphose, & fur celle de plusieurs autres qui font leur nourriture ordinaire de Ja chair des coquillages. On lit dans M. d’Argenville le passage fuivant, fur lequel nous ne ferons aucune réflexion : « c’est des Limaçons, à ce qu’on » prétend, qu'Archimede a pris l'invention de fa vis, & l’on en (12) Recr, ment. & oc. pag. 114. (14) Une coquille de Natice, pl. x, (13) Dict. des Testacées, tom. HIT, | lettre N, & un Buccin, pl. xxx, pag. 2$, lett. JD, en offrent des exemples. L'APNC'OIN.C: H'Y- EL OMO.G KE: 47 » a tiré l’idée des escaliers de cette forme ». Ce qu'il y a de certain, c'est qu'on a employé & qu’on emploie encore la nacre de ces testacées à divers ouvrages de luxe & d’agrément : les tablettiers & les éventaillistes en font fur-tout usage. On faisoit autrefois graver , ciseller & fculpter, par curiosité , certaines Bouches d'argent : les Limaçons appelés Veuves, après avoir été dépouillés en tout ou en partie de leur robe, pour mettre leur nacre à découvert, fervoient à faire des boîtes , des tabatieres & autres femblables bijoux. Rondelet, en parlant de POZearra, dit « que » les orfévres font, avec la coquille de ce Limaçon, des aiguieres » fort élégantes, en y ajoutant un pied & une anse, & que » quelques-uns regardent ces vases comme un préservatif contre » les poisons (15)». On fait encore aujourd’hui de ces vases avec diverses coquilles , mais on n’est plus fi crédule fur leurs prétendues propriétés. Les habitans des parages voisins de la Chine, font aussi avec la nacre de l'O/earia, dont la robe colorée a été enlevée, des espèces de falieres, des manches de couteaux, des étuis, des colliers, & autres ouvrages de ce genre, qu'ils vendent aux Européens. } (15) Hujuscemodi cochleam etiam | contra venena aliquid valere eredanti aurifices , additis ans & basiin urceos ! Rondel. de Piscib, part. IT, pag. 9 6 éfformant eleganti artificio, qudd eam \ CA) RE REMARQUES: Famille des Limagons à bcuche ronde. Lions ne à rc -;] COQUILLES PE MER. Limaçons Bursaux. 48 LA CONCH Y LI O:La0 G l'E. a —@——_—_—_]— pus à DES CRIE T I O.N DE.LA CINQUIÈME FAMILPES LIMAÇONS À BOUCHE RONDE, DIVISÉS EN DEUX GENRES. GENRE PREMIER. LIMAÇONS BURGAUX, DIVISÉS EN VINGT-CINQ ESPÈCES. Le LiMAGÇON RATELIER Où LA BOUCHE DOUBLE (pl. vit, lett. Ar), est médiocrement alongé dans fa forme. Sa coquille, épaisse & luisante, a fix révolutions de fpires, féparées les unes des autres par un léger fillon, qui rend les orbes assez bombés & peu distincts entre eux. Sa clavicule, qui n’est guère plus large que longue, est terminée par un fommet aigu. Sa robe est ornée . de cordelettes circulaires , aplaties , couleur de gris de lin, mouchetées régulierement de taches barlongues, cramoisi brun ; les fillons circulaires assez-étroits que ces cordelettes laissent entre elles, font d’un beau vert de gris vif & foncé. Son ouverture ou bouche ronde est, à ce que nous croyons, fermée par un opercule cartilagineux ; la partie extérieure de {a columelle est courte, très-épaisse, en partie d’un blanc mat & en partie nacrée : tout l'intérieur de la coquille est d’une nacre verdâtre argentine, excepté l'espèce de bourrelet qui forme un peu au-dessous du bord de l'ouverture, comme une feconde levre d’un blanc mat, traversée par douze ou quinze rides bien prononcées. Ce Limaçon des plus rares, vient du détroit de Manille, & ne porte guère plus LA CONCHYLIOLOGIE. 49 plus d’un pouce de longueur , fur dix lignes dans fa plus grande largeur. Il fait partie du cabinet de Madame la Présidente de Bandeville. LA BOUCHE DOUBLE GRANULEUSE (pl. vint, let. A2), differe du Limaçon précédent par fa forme un peu plus alongée, par fes grains ou tubercules & par l'épaisseur plus considérable de fon test. On y compte fept fpires peu distinctes les unes des autres, & fa clavicule a un peu plus de largeur que de longueur. Ses cordelettes circulaires font chargées de grains ou boutons d’inégale grosseur, qui fuivent aussi des lignes longitudinales obliques, felon la direction des cruës peu fensibles de cette coquille. M. Adanson dit qu’on compte vingt rangs de ces boutons dans la premiere fpire qui forme l’ouverture , fix dans la feconde & cinq feulement dans la troisieme : les cordelcttes qui fe terminent à la bouche rendent la levre festonnée dans fon bord. La robe de ce Limaçon est verdâtre, mouchetée fur les boutons de taches alternatives vert noirâtre & rose foncé. L'intérieur est d’une belle nacre argentée & d’un vert nuancé de rose, à l'exception du bourrelet qui forme comme une feconde levre, lequel est d’un beau blanc de lait, traversé de dix à douze rides : la partie extérieure de la columelle finit, comme dans le précédent, par une espèce de dent oblique peu faïllante. Ce Limaçon rare est ici représenté d’après celui du cabinet de Madame la Présidente de Bandeville : il porte un pouce & demi de longueur, volume assez considérable pour cette espèce, qui vient du cap Manuel fur les côtes d'Afrique & de l'ile de France. Quelques naturalistes en ont donné la figure (1). (x) Lister, Hist. Conchyl. tab, 645, Adanson, Hist, nat. des coquillages Hi 27e | du Sénégal, pag. 181, pl. 12, fig. 2. Gualc. Ind. Test, Conc. tab, XIII, | Le Rétan. lir, 3. | Davila, Cat, tom. I, ait. r ss, pag. 128 Tome IT. RIDE TE CN COQUILLES DE MER. Limagçons Burgaux Léon... 2} CoOQuILLES DE MER. ZLimasons Burgaux. É so LA CON C'HVALTNOML OGILE LA FrAMBo1sE (planche virr, lettre À 3), est une autre variété peu commune de Bouche double, qui ne différe de la précédente que par fon volume plus petit, & par la proportion de fes cordelettes boutonnées : deux d’entre elles, un peu plus fortes que les autres, fe font fur-tout remarquer fur le premier orbe. De plus, chaque cordelette en laisse encore une autre très- fine & granuleuse dans le fillon qui la fépare de fa voisine; mais ces cordelettes, en quelque forte furnuméraires, ne fe distinguent plus depuis le milieu du premier orbe jusque près de l'ouverture, étant toutes également fines & ferrées dans cette partie de la coquille. La clavicule , qui n’est guère plus large que longue, est terminée par un fommet des plus aigus. La robe de ce Limaçon est vert de gris, nué de cerise plus foncé vers la bouche, & comme flambée de brun noir. Sa columelle est pourvue de trois ou quatre petites dents, vers l’origine du bourrelet blanchâtre, à rides transversales qui forme la levre intérieure de cette coquille. Tout le reste de l’intérieur est d’une belle nacre argentée tirant fur le vert. Ce testacée porte onze lignes de long , fur neuf dans fa plus grande largeur : il vient de la nouvelle Zélande, & fair partie de la collection des Continuateurs. LA BoucHE DOUBLE RUBANÉE (planch. 1x, lettre L); st encore une variété des précédentes, dont elle ne differe que par fes cordelettes plus grosses, plus écartées les unes des autres, & non boutonnées, mais comme ridées ou ficelées (2) : elles font blanchâtres , à grosses taches noires mêlées de vert. Les fillons que laissent entre elles ces cordeicttes font purement blancs ou blanchatres. Ce testacée, un peu plus ventru que les précédens, leurressemble d’ailleurs par fa nacre & parla forme de fon ouverture. EE {2) On voit cette coquille à la pl, 6, lett, N de la feconde édition, EIMNSCION C'FMETOLOCGCIE SI Les sur | . \ . . - 1 1! © € TETE à Il est oriental & très-rare : on le voit ici représenté de grandeur Coounrs naturelle. DE MER. Outre les variétés que nous venons de décrire, il y en a encore Me plusieurs autres, moins différentes par leur forme que par les . divers travaux de leur robe : telle est celle à clavicule effilée & à robe ornée de cordelettes circulaires, fines & ferrées, dont une est plus grosse que les autres fur le milieu du premier orbe. Toutes ces cordelettes font finement granuleuses & piquetées régulierement de fauve-brun fur un fond grisatre. L'intérieur est d’une belle nacre de diverses nuances , à l'exception du bourrelet blanchître & fillonné qui forme [a double levre de cette coquille (3). €elle qu'on nomme MiniME, à cause de fa couleur d’un brun foncé fans aucun mélange, est à cordelettes circulaires , granuieuses , assez égales & éloignées les unes des autres. Sa grandeur ne passe guère fix lignes. De toutes ces variétés, la plus rare & la plus distinguée est fans contredit celle qu’on appelle le VERME1L à bouche nacrée couleur d’or; c’est un Limaçon fort épais, composé de cinq fpires, à clavicule courte, terminée par un fommet obtus; fa ligne fpirale est bordée d’une grosse cordelette granuleuse, & fes fillons circulaires font entremèêlés d’autres cordelettes légerement tuberculées. Ces cordelettes, ainsi que les fillons qui les féparent, font résulierement piquetées de blanc & de violet-brun, fur un fond lie de vin. La bouche de ce testacée a le caractere de celle des précédens , c’est-à-dire qu’elle est comme doublée, non d’um bourrelet blanchâtre , mais d’un cercle de nacre dorée, fillonné transversalement, tandis que le reste de l’intérieur est d’une belle nacre 2rgentine. On remarque encore fur la columelle, près de la partie antérieure de la bouche, une espèce de dent peu prolongée. (3) Lister, Hise, Conchyl cab, 5843 n°. 42 Gi nan menaetetrenmemetenntelietetrtnéenttettetrn tatin htrenaths otre tntrenete ta émtétnnenet s2 EALIC'O'N:C H Y' EL VOMRONC TE Coqururs CE Limaçon vient de la nouvelle Zélande, & porte un pouce de pme. Jongueur, fur presque autant de largeur. 2 Le TurBaAN PERSAN (pl. vus, lett. C1), est un Limaçon Li à coquille épaisse, de figure large & raccourcie, composée de fix orbes, dont le premier feul est très-renflé : la ligne fpirale qui distingue ces orbes est peu fensible. La clavicule est large & courte, terminée par un fommet obtus : la robe, quoique lisse, a néan- moins des cruës plus où moins ressenties. Le fond de fa couleur est blanc de lait, marbré de roux olivâtre, & tacheté par zônes de fauve-brun. Sa bouche, presque ronde, est intérieurement tapissée d’une belle nacre argentine, où le vert tendre & le rose fe confondent. La partie extérieure de la columelle n’est point nacrée , mais d’un beau blanc & légerement concave. Ce Limaçon rare vient des îles Moluques & de l'ile de France : fa largeur est d’un pouce neuf lignes, fur un pouce cinq lignes de longueur. Il est ici gravé d'après un de ceux qui font dans le cabinet de Madame la Présidente de Bandeville. On en trouve aussi la figure dans Seba (4). LE TurBaAn verT (pl. virr, lettre C2), est une variété du Limaçon précédent. Sa coquille, plus épaisse, est pareillement composée de fix révolutions de fpires; mais les cinq qui forment la clavicule font renflées, & celle où fe trouve l’ouverture l’est encore davantage (5). Les cruës de cette coquille font pour lordinaire très-prononcées : fa couleur est d’un vert olivâtre foncé, mèlé de brun cramoisi. Une zône de taches blanches, Jongitudinales, qu’on remarque à peu de distance de la ligne (4) Locupl. rer. nar. Thes. tom. III, | qu'on l'appelle en Hollande le Turban tab. LXXIV, fég. 15, pag. 171. | Turc. M. Davila dit dans fon Catalogue, (5) Ce Limaçon fe voit à la pl. 6, tome premier, article 112, page 115, | let. O de la feconde édition, EEE ne come | EM CON C HMEIOEOGTÉE, 3 E fpirale, est fuivie d’une autre bande, fauve cramcisi, vers la base de la coquille. La partie extérieure de la columelle est blanc de lait, large, fort épaisse, avec un enfoncement vers le centre qui tient lieu d'ombilic. Tout l’intérieur est tapissé d’une belle nacre d'un vert foncé, qui passe du vert au rose & fouvent au jaune tendre, L'opercule, qui ferme exactement la coquille, est pierreux & fort épais ; il est lisse & plat en dessous, où fe voit un fillon de cinq à fix révolutions de fpires aplaties , recouvertes d’un périoste membraneux fauve-brun foncé très-luisant. Cet opercule est convexe en dessus, excepté vers le centre, où fe trouve un large & profond ombilic , creusé en portion de fpirale : cette partie fupérieure de l’opercule est de plus parsemée d’un grand nombre de grains ou petites excroissances arrondies & fouvent épineuses. Ces opercules, dont les plus grands n’ont guère plus de huit à neuf lignes de diametre, fur deux lignes & demie d'épaisseur, font rarement joints à la coquille, qui vient de la nouvelle Guinée. Les Continuateurs possedent Pun & lautre, -& Scba en a donné la figure (6). On trouve encore plusieurs autres variétés de ce Limacon, fur-tout quant à la couleur : Les unes font olive nué de cramoisi, ponctuées par zônes de petits traits carré-longs, blancs & brun- rougeâtres : d’autres font entierement canelle-brun foncé , fans aucun mélange, avec le fommet cerise vif. Mais la plus distinguée de ces variétés est celle de la nouvelle Zélande, appelée le TurBAN VELOUTÉ : la coquille en est mince & légere, plus ronde dans fa forme, & plus renflée dans fes orbes, que les précédentes ; fa robe est d’un beau vert olive foncé, tirant quelquefois fur le noir (6) Zocupl. rer. nat. Thes. tom. III, | côté droit de la planche, près d’un grand tab, LXXV. La coquille du milieu du | Sabot blanc, EP PE SA COQUILLES DE MER. Limagçons Burgaux. $4 LA CON C'H'YLRONMOICTE. Lei En | Coquuurs dans la direction des cruës, qui font peu fensibles. La nacre de ve MER l'intérieur offre l'assemblage des plus vives couleurs , qui du vert FE à de gris, passent au cramoisi, au violet, au jaune, &c. Cette coquille rare fe voit à Amsterdam, dans le cabinet de M. Hoürrüyn, Docteur en Médecine. Outre les Turbans à robe lisse que nous venons de décrire, on en connoît depuis peu une espèce à robe granuleuse, qui vient aussi de la nouvelle Zélande. Ce Limaçon assez épais, est composé de fix orbes, dont le premier cst fe toue très-bombé ; il est chargé de plusieurs rangées circulaires de petits grains irréguliers & assez égaux, entre lesquelles fe remarquent quelques fillons aussi circulaires , légerement granuleux. La ligne fpirale qui distingue les orbes est bien marquée : le fond de fa couleur est grisätre & violet fale, nué de fauve & d'un peu de brunâtre; la partie extérieure de fa columelle est large, un peu concave vers le centre, & d'un beau blanc bordé d’un liseré cramoisi vif. La nacre pe tapisse l’intérieur est d’un bel orient, qui de l’argentin passe à des nuances vives de vert de gris, de jaune, de rose & de violet. Sa levre est mince & finement dentelée dans fon bord. Cette coquille extrêmement rare, porte un pouce fept lignes de longueur, fur autant de largeur, & fait partie du cabinet de M. le Comte de la Tour d'Auvergne, La BoucHE D'ARGENT CORNUE (pl. vint, lettre Gr), est un Limaçon dont la coquille médiocrement épaisse, & presque aussi longue que large, est composée de cinq orbes bombés, distingués les uns des autres par un fillon peu apparent. Sa clavicule courte & moins longue que large, est terminée par un fommet assez pointu dans les jeunes, mais obtus dans les vicilles. Le premier orbe est très- renflé, & chargé de deux ou trois rangs de longues pointes, creusées en goutticre, qui diminuent & dis- paroissent entierement fur les orbes fuivans. Ces pointes naisseng D'APIC-ON C HMÆTOMHLOGLIE: s$ de quelques-unes des cordelettes inégales & légerement onduleuses qui parcourent toute Ja coquille en fuivant la direction de la fpirale. Ses cruës obliques & longitudinales, en s’élevant fous la forme de petits feuillets nombreux & ferrés, font avec les can- nelures une espèce de réseau plus ou moins fensible. Les couleurs de fa robe varient : elle est feuille-morte dans les uns, & fauve- chamois, nué d’orangé & de vert-poreau foncé dans Îles autres. Dans plusieurs , ces nuances forment quelquefois des marbrures, où fe distinguent des veines brunâtres; mais la concavité de leurs tuiles est toujours blanchâtre & fans nacre. Il n’en est pas ainsi de l'intérieur de la coquille, qui est au contraire d’une très-belle nacre , nuancée de vert & de rose, & qui présente quelquefois les couleurs changeantes de lopale. La partie extérieure de fa columelle est large & grosse, serminée par un bec ou petite avance à la partie antérieure de la coquille. L'intérieur de ce bec est nacré, à l'exception d’une bordure blanche qui fuit aussi le contour intérieur de la bouche. Cette bouche, à peu près ronde & très-ouverte, est festonnée ou dentelée dans fon bord, par l'extrémité des cordelettes & des tubercules tuilés qui viennent s’y rendre. Ce Limaçon, peu commun, n’est point ombiliqué : il vient des parages voisins de la Chine, & porte depuis deux pouces & demi jusqu’à trois pouces & plus de longueur. M. Davila en a donné la figure (7), & l’a aécrit fous le nom de Burgau de la Chine. On connoïît une variété de ce Limaçon , qui au lieu de cinq orbes en a fept, & trois à cinq rangs de pointes fur le premier orbe. Ces pointes ou tubercules tuilés fe montrent rarement fur les fpires de la clavicule. La variété nommée la CourRoNNE SIAMOISE a jusqu'à fept rangs de grosses cordelettes tuilées fur RE CD LC RS 0 ON (7) Catalog, tom, I, art, 98, pag. 131, pl v, let, L PRIRENT A ZA COQUILLES DE MER. Limasons Burgaux, 0 tt ot 56 LA CONLCH YLDOLOE IE LR Te - Coquiisrs le premier orbe, féparées les unes des autres par un fillon circulaire pemem. très-fin, Sa clavicule montre aussi quatre rangs de petites tuiles Fr qui décroissent à mesure qu'elles approchent du fommet. Cette coquille mince & des plus rares, est d’un vert de gris foncé, ou d’un vert de poreau nuancé de rougeître en certains endroits. Elle vient de la Chine, & porte deux pouces quatre lignes de longueur, fur presque autant de largeur. On la voit dans le cabinet de M. le Comte de la Tour d'Auvergne. On peut encore regarder comme une varièté de ces Limaçons celui qu'on nomme BOUCHE D'ARGENT FLAMBÉE. Il est d’un petit volume, & composé de cinq révolutions de fpires dont les pas femblent creusés en gouttiere, à cause d’une grosse cordelette qui les accompagne. On compte jusqu’à quatorze de ces cordelettes fur le premier orbe, dont cinq intermédiaires font plus fines que les autres. À l'exception d’une grosse cordelette qui borde le profond ombilic de cette coquille, toutes celles dont on vient de parler font chargées de tuiles courbes & minces, assez faillantes fur le premier orbe, mais moins prononcées fur les orbes fuivans. Le fond de fa robe est blanc de lait, avec une légere teinte de vert & des flammes longitudinales d’un orangé canelle, nuancé de brun. La nacre argentine de l’intérieur offre des nuances tendres de violet, de rose, de vert & de jaune fondus ensemble, jusque près des bords de l’ouverture, où fe trouve une zone blanche privée de nacre. Cette Bouche d'argent, dont la columelle ne fe termine point en bec comme celle des précédentes, est rare & vient de la nouvelle Guinée. La longueur de celle que nous possédons est d’un pouce fept lignes, fur un peu moins de largeur. La BOUCHE D'ARGENT ÉPINEUSE (pl. vurr, lett..G2), est plus alongéce dans fa forme & toujours d’un petit volume , malgré l'épaisseur de fon test, On y compte fix révolutions de fpires TAVOON C HMELIOLOGIE s7 : : < Le fe ere | fpires peu renflées, à peine distinguées les unes des autres par le COUILLES fillon qui les fépare. Ses cordelettes circulaires, alternativement un. grosses & fines, laissent entre clles de légers fillons , à l'exception Limasons des trois dernieres, les plus proches de la bouche. Trois des grosses mt ie: cordelettes font épineuses fur le premier orbe, ou chargées de tuiles courbes & pointues qui s’abaissent dans les fuivans : les autres cordelettes font fimplement traversées par des cruës longi- tudinales obliques , nombreuses & ferrées , qui forment fur cette coquille une espèce de treillis, moins fensible fur la clavicule que fur le premier orbe. Sa robe est blanche ou d’un blanc jaunître, nuée de vert-pré, & marbrée, par flammes longitudinales, de brun-marron très-foncé. Cette coquille n’est point ombiliquée : Ja partie extérieure de fa columelle est en partie nacrée & en partie bordée d’une bande blanche, non nacrée, qui fuit de mème le contour intérieur de la bouche, dont le bord est dentelé. Cette bouche, exactement ronde, est intérieurement tapissée d'une belle nacre argentine un peu nuancée de vert & de rose tendre : les cordelettes de l’extérieur s’y font voir en creux. Elle est fermée par un opercule pierreux fort épais & presque blanc. Ce Limaçon rare , vient de la nouvelle Guinée, & porte un pouce de long , fur dix lignes dans fa partie la plus large : il fait aussi partie de notre collection. On a découvert depuis peu une variété extrêmement rare de ce Limaçon, que fa forme alongée a fait appeler Boucxer D'ARGENT PYRAMIDALE. Sa clavicule élevée présente fix révolutions de fpires terminées par un fommet pointu : la feptieme forme le corps de la coquille, dont les orbes, peu bombés, font bien distincts & féparés par des pas onduleux légerement aplatis. Dans le nombre des cordelettes circulaires qui la parcourent, les plus grosses font épineuses, les autres font traversées par des cruës . fines , d'où réfulte un treillis plus délicat que dans le précédent. Tome IT. H 58 FA VC'ON'CH YLTOROGTE HER à ’ ! = LU . À : e irréguliereme -un- Coquuurs a robe est marbrée ou panachée irrégulierement de brun-rougeitre vs mer. foncé, fur un fond blanchâtre nué de verdatre & de jaunâtre : Limagons [intérieur est revètu d’une belle nacre argentine , qui donne des si. nuances douces qui alternativement passent du vert au rose & du rose au jaunatre. Celui que nous possédons vient de la nouvelle Zélande, & porte feize lignes de long, fur onze dans fa partie la plus large. On donne le hom de vrAIE BoUCHE D'ARGENT ÉPINEUSE à un Limaçon qui ne nous paroît être qu’une variété de l'espèce connue fous le nom de Bouche d’or; il n’en differe que par la nacre argentine de fon intérieur, & presque toujours par fon volume plus considérable, qui va jusqu’à trois pouces ou quatre pouces & demi de longueur, fur une largeur proportionnée. Cette coquille, moins commune que la Bouche d’or, fe trouvant à peu près dans les mêmes parages , il y a lieu de présumer que la différence de fa nacre n'est düe qu’à des causes accidentelles & particulieres. Comme la plupart de ces Bouches d'argent font plus volumineuses que les Bouches d’or de même forme, ne pourroit-on pas attribuer, dans cette espèce, le changement de la couleurs jaune de [a nacre en couleur blanche, à des fucs affoiblis ou altérés par la vicillesse de l’animal? Nous ferions d’autant plus portés à le croire, qu’il fe trouve des Bouches d’or d’une grandeur moyenne, dont la nacre est argentine près de l'ouverture de la coquille & dorée vers le fond. Cela n’indique-t-il point une altération commencée qui auroit pu s’accroître & devenir totale, fi l’animal eût porté fa coquille au dernier degré d’accroissement ? Quoi qu’il en foit, l’opercule de cette variété ne differe de celui de la Bouche d’or, que par fon diametre & fon épaisseur. On compte fur fa face interne, qui est recouverte d’un périoste marron foncé , fix révolutions de fpires au lieu de cinq. Son plus grand diametre est de quinze lignes & fon épaisseur de cinq: PATGOIN C H MAALOE:O GE; s9 RS GES EEE SRRRSERE Gualtieri a donné la figure de lopercule (8), & la coquille est gravée dans Seba (9). LA BoucHe D'or ( planc. 1x, lett. A2), est un Limaçon fort épais (10), composé de fix à fept révolutions de fpires, renflées & très-distinctes les unes des autres. Sa clavicule assez élevée, fe termine en un fommet peu pointu. Il est orné de cordelettes nombreuses, inégales, légerement onduleuses & ftriées. L'une des plus fortes, qui fuit les pas de la fpirale, est chargée depuis le premier jusqu’au troisieme orbe, de tubercules aigus & tuilés qu'on distingue aussi fur une ou deux des cordelettes inférieures. Deux de celles-ci, qui ne font point tuilées, mais fort grosses , bordent l’ombilic & produisent une avance plus ou moins fensible vers l'extrémité de la columelle. Toute la robe de ce Limaçon est finement réticulée par la rencontre des cordelettes avec les cruës nombreuses, courtes & ferrées qu’on y distingue. Le fond de fa couleur n’est jamais d’un beau blanc, mais blan- châtre, jaune-pâle ou couleur de paille, avec des taches ou marbrures fauves dans les uns, & marron, fouvent très-brun, dans les autres. Outre ces taches, on y voit encore des veines d’un beau vert de gris vif & foncé, principalement fur la clavicule, dont la pointe est orangée. Le fond de fa bouche & même une partie de la columelle, font revètus de la plus belle nacre citron plus ou moins foncée & quelquefois fafranée : elle ressemble, on ne peut pas mieux , à l’or ou au vermeil; ce qui a fait donner en France à cette espèce le nom de Bouche d’or, & en Hollande celui de Four ardent. Mais la columelle & le reste du contour dentelé de la bouche, font intérieurement bordés d’un liseré blanc privé (8) Index Test. Conchyl. tab. LXX, Davila, Catalog. tom. I, pag. 113, dir. M. att. 107. (9) Locupl. rer, nat. Thes. rom, III, (10) Cette coquille est représentée Eab. LYXIT", fig. 0, pag. 1714 | pl. 6, let. D de la me. édition, 1} os nn nn 0 | COQUILLES DE MER. Limaçons Burgaux. oo 0 0 60 FA-CONCEH Y ÉTOTOIGIE. Due 0) . . . ' Coquuzes de nacre. La longueur ordinaire de ce testacée est de deux pouces DE MER. à deux pouces & demi, & ces derniers ont vingt-deux lignes: Limagçons ; _. : in” = ra Pub dans leur plus grande largeur. Ce RHRaron , qui n’est point re, fe trouve dans les îles Moluques , à l’île de France & en plusieurs autres endroits de l'Océan oriental. Beaucoup d'auteurs en ont donné la figure (11). L'opercule pierreux de ce Limaçon est à peu près rond , fort épais , tourné en fpirale plate de cind révolutions fur fa face interne, qui est blanche lorsqu'on a enlevé le périoste fauve- marron, & à cruës fensibles, qui la recouvre. Sa face externe, qui est luisante & des plus eonvexes, s’abaisse en pente douce vers le côté droit , & forme dans fon pourtour une espèce de bourrelet d’un blanc jaunâtre dans les uns & d’un bel orangé dans les autres : tout le reste de cette face est fauve foncé & roux doré , quelquefois très-brun fur la partie la plus convexe; mais elle s'éclaircir & devient roussâtre ou couleur de chair vers la girconférence. On remarque encore fur ce côté une multitude de petits grains inégaux & arrondis, qui rendent cette face comme chagrinée , fur-tout vers le côté droit, car une partie du bord gauche en est entierement privée. Cet opercule, qu'on trouve difficilement réuni à fa coquille, fe voit ainsi dans notre collection, Hill, Histor. of animals, rom. HI, plat. 7. The Golden mouthd fnail. | Seba, Locupl.rer. nat. Thes.1om.III, die. x. cab. LXXIV, n°. 10 G IT; Pag. [71e Periv. Gaz. natur. part. I, cab. v, | Davila, Catalog. tom. E, pag. 172, | | | | (11) Rumph.Thes. Cochl, tab. XIxX, dit. E. Gualt, Index Fest. Conc. tab. LXII, Jie. 3. art. 101-104. Bonan. Recr. ment. & oc. clas, III, Knorr, Délic. des yeux & de l'esprir, 2°. II, Pag. F4. IF partie, planc. x1v, fig. 2, pag. 28, Klein, Tent, Method. ostr. tab. vir, | & V° part. pl. xux, fig. 3, pag. 22. n°. 120, pag. gr, clas, VE, Gent. Vi, Turbo Chrysostomus. Linn. Syst.natr. Fornax, edit, XIT, tom, I, Jpec, 61 4; pag. 123 2% PPANIGION'C HABREOBOGLE. 61 7. Les plus grands ne passent guère neuf à dix lignes de diametre, fur quatre lignes d'épaisseur. Quelques auteurs en ont donné la figure (1 2). LA BOUCHE D'ARGENT CHAGRINÉE (plix, let. A3), est un Limaçon dont la coquille, épaisse & médiocrement élevée (1 3), est composée de fix révolutions de fpires bombées ; fa clavicule , peu longue, est terminée par un fommet assez pointu. Le fillon qui distingue les orbes est peu apparent, mais il produit un écartement fensible , dans la levre de ce coquillage, à l'endroit où fe fait la jonction du premier au fecond orbe. Ses cordelettes circulaires font nombreuses & inégales, comme chagrinées, ou chargées de petits boutons, & de plus traversées par des cruës fines longitudinales. Le fond de fa couleur est blanchatre , ou paille , ou roussâtre, avec des marbrures fauves, marron ou brun foncé, toujours entremêlées d’autres taches d’un vert de gris des plus vifs. On voit un petit ombilic près de la columelle, qui est nacrée & bordée, ainsi que l’intérieur de la bouche d’un liseré blanc non nacré, moucheté de brun : tout le reste de la bouche est intérieurement revêtu d’une belle nacre aroentine qui réfléchit le vert, le rose & le jaune. Cette coquille, dont la longueur va d’un pouce & demi à deux pouces, fur une largeur moindre de quelques lignes, fe trouve à l'ile de France & au cap de Bonne -Espérance (1 4). (12) Rumph. Thes, Cochl. tab. XX, Seba, Locupl. rer. natur. Thesaur, fin. com. III, tab. LXxXv. Les deux petités Guale. Ind. Test. Conc.tab.rxx,lir.1. | Bouches d'argent du milieu du côté (13) Cette coquille est à la planc, 6, | gauche de cette planche. let. F de la feconde édition. Davil. Catal. tom. I, p. 112, art, 103 (14) Rumpkh. Thes. Cochl. tab. XIX, Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, Q 2 Ne HI part. pl. xv, fig. s, pag. 33. Gualc, Ind. Test, Conc. tab, LXIV, | Turbo Agyrostomus. Linn, Syst, nars dx, D. | edir, XII, tom, I, fpec. 624, pag. 1236. manner | COQUILLES DE MER. Limagçons Burgaux, 62 LA :1C'0O N°C H YSEMOYE OIG Ï E: menti Cocusi Son opercule pierreux, de figure presque ronde, est fort épais, DE Mer. comme celui de la bouche d’or: fa face interne, contournée en er 4 fpirale plate ou légerement concave, de cinq à fix révolutions , est à cruës fines recouvertes d’un périoste mince ventre de biche & marron. Sa face externe & convexe, est lisse & luisante dans fa partie fupérieure, mais à ftries fines, onduleuses , formées par des fuites de petits grains presque imperceptibles vers le bord droit : ce côté est de couleur olive, le gauche est blanchître, & le reste de la partie convexe est d’un beau vert de gris tirant un peu fur le noir. Quelques auteurs ont fait graver la figure de cet opercule, dont le diametre est de fept à huit lignes, fur trois lignes au plus d'épaisseur (r $). LA PETITE BOUCHE D'ARGENT AMÉRICAINE (pl. vai, lett. G3), est une coquille plus mince qu'épaisse, très-ventrue, dont les fix orbes bombés font bordés, vers les pas de la fpirale, d’un rang de petits tubercules tuilés plus où moins faillans dans les divers individus de cette espèce. Sa clavicule, presque aussi large que longue, est terminée par un fommet peu pointu. Les cordeletres inégales & nombreuses, qui fuivent le contour des orbes, font la plupart boutonnées ou légerement tuilées; mais on en distingue fur le premier orbe quatre plus fortes que les autres, dont une borde la columelle, & deux font hérissées de tuiles larges & ferrées. Les cruës de ce testacée font à peine fensibles, parce qu’elles fe confondent avec les rugosités fans nombre dont il est couvert. Sa robe varie#beaucoup dans fes couleurs. Aux uns elle est d’un roux brun olivâtre, avec de petits rayons blancs tiquetés de brun, vers les pas de la fpirale : à d’autres ces rayons font purement blancs & parcourent obliquement la (15) Rumph, Thes, Cochl. tab, XX, | Gualt. Index Test, Conc. tab, LXX, dir, 8. PE os HANCIONC HNEROLOGAE 63 longueur de chaque orbe. On en voit dont le fond blanc cest panaché & comme faupoudré de fauve & de gris noirâtre clair ou foncé ; quelques-uns font d’un vert de gris fale, veiné & piqueté de blanc, de noir & d’olivatre. En général on n’apperçoit point d’ombilic à la columelle, qui est nacrée & bordée d’un liseré olive, lequel fuit aussi le contour intérieur de la bouche : tout le reste de cet intérieur est tapissé d’une belle nacre, nuancée de vert, de rose, de violet & de jaune. Cette coquille, très- commune, fe trouve à Saint-Domingue & à la Martinique : fon volume ordinaire est de dix à douze lignes; cependant nous en possédons deux qui n’ont pas moins d’un pouce cinq lignes de longueur , fur quatorze lignes dans leur plus grande largeur, volume extraordinaire. Nous avons fait graver ce Limaçon vu par la bouche & fermé par fon opercule. Très-peu d'auteurs en ont donné la figure (16). L'opercule pierreux de cette Bouche d'argent est fort épais, mais moins beau que ceux des précédentes ; fa face intérieure , tournée en fpirale aplatie, est blanchâtre fous un périoste fauve : l'extérieure est très-bombée, lisse, luisante & de couleur de corne tirant un peu fur le brun, excepté vers la circonférence , qui est d’un blanc grisâtre & finement chagrinée par ondes fur le côté droit. Ces opercules, peu communs, ont depuis quatre jusqu’à fix à fept lignes de longueur , fur un peu moins de largeur : leur épaisseur est d'environ deux lignes & demie. Gualtieri & Sloane en ont publié la figure (17). (16) Lise. Hisr. Conchyl. tab. 584, | tome I, planc. 1x, fig. jo, pag. Lxxvr: n°) 41: | (17) Gualt. Index Testar. Conchyl. Gualt. Index Test. Conc. tab. LXIV, | tab. LXX, litt. N-N. dir, D. Sloan. Voyage à la Jamaïque, tom. IT, Regenfuss, Choix de coquillages, &c. | tab. 241, fig: 1. ERP CIRE PE LES) COQUILLES DE MER. Limaçons Burgaux, 64 É AC ON CH YiILFOLO'GTE. Coquuzzs LA BOUCHE D'ARGENT MAGELLANIQUE ( planc. vurr, eme. Îett. G4), est un gros Limaçon qui, quoique très-commun, est Limaçons Ba néanmoins difficile à trouver bien conservé; fa forme est très- + ‘2 , renflée, fur-tout dans le premier orbe, qui fe termine en bec court à la partie antérieure de la bouche. Cette coquille est fort épaisse & composée de cinq à fix orbes bombés, ornés de grosses cordelettes circulaires , entre lesquelles il s’en trouve d’autres beaucoup plus fines, alternes avec les premieres, & pour l'ordinaire peu distinctes vers la partie antérieure de la coquille. Toutes ces cordelettes font traversées par des cruësfines, nombreuses & ferrées, d’où il résulte une espèce de réseau peu fensible. Le fillon qui distingue les orbes est ordinairement peu marqué. La clavicule est courte & terminée par un fommet plus obtus que pointu. Il n'est pas rare de voir en cet endroit la’coquille usée & dépouillée de fa robe colorée au point de montrer fa nacre, par les frottemens qu’elle à éprouvés fur le rivage. Cette robe est généralement d’un beau vert de gris vif & foncé, tacheté fur les cordelettes de brun presque noir, & fouvent par flammes longitudinales, obliques & irrégulieres, de blanchâtre ou de fauve. La partie antérieure de la premiere fpire du côté de la bouche, est presque toujours d’un vert de gris nué de fauve, & privé des taches ou marbrures qu'on distingue fur le reste de la robe. On voit de ces Limaçons dont la robe est entierement brune fans mélange de vert; dans d’autres elle est fauve tachée de blanc & de brunâtre; dans quelques-uns enfin clle est purement blanche fans mélange d'aucune autre couleur ; mais parmi ces derniers il en est qui ne font tels que par art. On est parvenu à les décolorer au moyen de l’eau-forte, en laissant néanmoins fubsister leurs cordelettes, & en évitant d’aller jusqu’à la nacre. Tout l’intérieur est d’une belle nacre argentine, EXCCPTÉ le bord interne de la levre festonnée, qui présente d’abord un liseré d'un beau vert de gris vif & foncé, puis un autre plus large, d'un / blanc FAR CON CHVMEROMOGTE 6$ blanc mat, qui regne aussi fur une partie de la columelle extérieure. On ne voit que peu ou point de vestiges d’ombilic à ce Limaçon, mais fes cordelettes extérieures font très-fensibles dans l’intérieur. Il fe trouve aux îles Malouines & à celle de Taïti, de même qu'aux îles Frédériciennes & fur les côtes de la nouvelle Zélande, Sa grandeur ordinaire est depuis un pouce & demi jusqu’à deux pouces neuf lignes; mais il y en a qui ont trois pouces & quelques lignes de long : ces derniers ont deux pouces huit & neuf lignes dans leur partie la plus large. Quelques naturalistes en ont fait graver la figure (18). L’opercule pierreux de cette coquille est fort épais, d’un beau blanc, peu concave dans fa partie fupérieure & à fillons circulaires fur fes bords. Sa face inférieure est tournée en fpirale plate & couverte d’un épiderme fauve-brun. On peut en quelque forte regarder comme une variété moins coramune de ce Limaçon, celui qu’on à nommé BouCHE D'ARGENT TRICOTÉE. Il est plus alongé dans fa forme, quoique renflé dans le premier orbe , & il finit aussi vers la partie antérieure par une petite avance peu fensible. Cette coquille, moins épaisse que la précédente, est également composée de fix orbes, terminés par un fommet assez aigu , dont la couleur est orangé vif; une cordelette circulaire beaucoup plus grosse que les autres, forme à quelque distance de la ligne fpirale une espèce d’aplatissement qui s’abaisse en doycine vers les pas de chaque orbe : cette (13) Rumph. Thes. Cochl. tab. XIX, | com. IIT, tab. LXXIV, n°. 4 6 5, Re & tab. LXXV. Knorr, Délices des yeux, I partie, pl a, fig. #8 , pag. 10. Délices de physique, tom. I, pl. 8 ui, Seba, Locupl. rer. natur. Thesaur. | fig. 6, pag. 49. Tome IT. I Guale Index Testar, tab, LX1V, lit. B. a meme ESP RTINES COUILLES DE MER. Limaçons Burgaux. oo 66 DA CO NC HYE TOR IOG LE Cours, Cordélette,. ainsi que les autres plus fines qui accompagnent, DE MER. font toutes aplaties & régulierement traversées par des ftries fines Limaçons pes RS mue S : RTE longitudinales, ou cruës ferrées, qui imitent une espèce de tricot. Les plus grosses de ces cordelettes font mouchetées de taches bar- Jongues, alternativement brunes & blanchatres nuées de verdatre & de roussatre : le reste de la robe de ce Limaçon est marbré de brun très-foncé , fur un fond blanchâtre nuancé d’un beau vert de gris vif. La levre dentelée est intérieurement bordée d’un large liscré blanc nué de vert, qu'on remarque aussi fur la columelle : tout le reste de l’intérieur est tapissé d’une belle nacre argentine. Cette coquille vient de la nouvelle Guinée & n’est pointombiliquée. Celle que nous possédons a deux pouces & demi de longueur, fur deux pouces de largeur. La robe de ce testacée, de mème que celle du précédent, fe trouve assez fouvent rongée par un Lépas Cabochon, que nous avons nommé la Zezrille (1 9) : aussi voit-on aux endroits où ce Lépas adhéroit, des cavités rondes ou ovales assez profondes, & qui mettent plus ou moins la nacre de ce coquillage à découvert. Rumphius & Seba lont fait graver (20). LE LÉoOPARD ou LA BOUCHE D'ARGENT MARQUETÉE (pl. 1x, let. Ar), est une autre variété de Bouche d'argent (11) dont la forme, quoique renflée , est encore plus alongée qu'aux précédentes. Cette coquille moins épaisse , est aussi composée de fix orbes ornés de grosses cordelettes circulaires, égales en grosseur & traversées par des cruës fensibles. Sa partie antérieure finit de mème par une petite avance en forme de bec. Sa robe jaunâtre ou (19} On en voit la figure à la pl. 1v Seba, Locupl. rer. natur. Thesaur. des Lépas, lett. C-C. | com. III, tab. LXXIV, n°. 20 & 21. (20) Rumph, Thes. Cochl. tab. XX, (21) Cette coquille est représentée n°, 4 | pl. 6, let. À de la feconde édition, ASC 'ON:C H YÆETOE:O:G EE: 67 fafranée, est mouchetée fur les cordelettes de taches barlongues d'un brun foncé ; fon fommet obtus, est d’un vert de gris vif & fon intérieur d’une belle nacre argentine. Ce Limaçon, d’ailleurs femblable au précédent, vient de l’île de France, & porte depuis un pouce neuf lignes, jusqu’à deux & trois pouces de longueur, fur deux pouces & quelques lignes de largeur. Rumphius , Seba & M. Regenfuss en ont aussi donné la figure (22). LA°BOUCHE D'ARGENT A RIGOLE( pl.1x, lettre A4), est un Limaçon peu épais, médiocrement alongé & privé d’ombilic (2 3). Des fept orbes bombés & arrondis qui le composent, le pre- micr, qui forme la bouche, est assez large: le fillon qui les distingue les uns des. autres est peu fensible, mais il est fuivi d’un aplatis- sement en rigole, bordé d’une grosse cordelette qui rend les pas des orbes un peu concaves. Les cordelettes rondes & circulaires de cette coquille font assez égales en grosseur, & rendent le bord de la levre légerement festonné : elles font obliquement traversées par des ftries ou cruës fines, nombreuses & ferrées. Sur un fond blanchître, nué de violet, de rose tendre & quelquefois d’un peu de fauve, fa robe présente des veines, des raches où marbrures olive foncé, qui, dans quelques endroits, passent au vert-pré nuancé de bleuatre ou de brun clair. On y voit aussi des taches couleur de brique, principalement fur les orbes qui forment la clavicule , dont le fommet aigu est rose foncé. La columelle extérieure est en partie nacrée, en partie bordée de blanc & d’une couleur foufrée mêlée d’olivatre. A lexception d’un liseré blanc (22) Ramph. Thes. Cochl. rab. XIX, | tom. I, planche x, fig. 44, pag. Lxxi, die. c. | (23) Il est représenté planc. 6, let: I Seba, Locupl. rer. natur. Thesaur. | de la feconde édition, mais dépouillé com. LIT, tab. LXx1IV, n°. s. | de fa robe colorée & ne montrant que Regenfuss, Choix de coquillages, &c, | fa nacre. Ti Emnraie merenteos CORQUILLES DE MER. Limagons Bureaux, 68 FA. 6GONCH Y L''OFOG TE Coquiuurs qui fuit le contour de la levre , tout le reste de l'intérieur est vs MER. peyêtu d'une belle nacre argentine, qui réfléchit les couleurs Limaçons f Bursaux. ë changeantes de l’opale. Ce Limaçon, peu commun, vient des Indes orientales, & fe trouve, dit-on, aux Moluques & aux Philippines. Les plus grands portent depuis deux pouces trois lignes de long , jusqu’à trois pouces, fur deux pouces & quelques lignes de largeur. Peu de naturalistes l'ont fait graver (24). Les deux Bouches d'argent d’un très-grand volume, dont il est fait mention dans le Catalogue de M. Davila (25), nous paroissent être une variété de celle que nous venons de décrire. Ces coquilles, qui portoient trois pouces & demi de longueur, fur deux pouces neuf lignes de largeur, y font données pour être Américaines ; mais routes celles que nous connoissons de cette espèce font Orientales, & viennent principalement de la Chine & des côtes de Bengale. La PEAU DE LÉZARD(planch. vint, lettr.N1), est un Li- maçon d'épaisseur médiocre, & à cinq orbesbombés & fortarrondis, dont la clavicule élevée est terminée par un foramet obtus de cou- leur orangé foncé. On voit fur fa robe lisse des cruës longitudi- nales, obliques, extrèmement fines & ferrées. Cetterobeest marbrée & rachetée par bandes de brun marron, d’orangé, de vert & de blanc. L'ouverture ou bouche est intérieurement bordée d’un (24) Seba, Locupl. rer. nat. Thes. tom. III, tab. LXXIF, n°. 7 & 8. (25) Elles y font ainsi décrites: ‘ Deux grosses Bouches d’argent d'A- » mérique, & d'espèce rare , marbrées » par bandes longitudinales, obliques » & irégulieres, l'une de blanc & de # fauve de diverses nuances, l’autre » de blanc & de verdâtre, à grosses nm —— sé s > ftries transversales, un peu aplaties ; > croisées d’autres longitudinales & » obliques , très-fines & ferrées , à rête » élevée, à fix orbes arrondis & à pas » creusés en dedans», Davila, Catal, tom. Î, pag. 112, art. 106, pl. VII, ler. P. Par séte élevée , il faut entendre ici la clayicule ou queue. m1 » » EAP CON CH Y'BPOMOGÉFE, 69 liseré blanc de lait : le reste de l'intérieur est d’une belle nacre légerement nuancée de vert, de rose, de jaune & d'argentin. Ce Limaçon rare, est dépourvu d’ombilic : fon opercule pierreux est fort épais, tourné à l’ordinaire en fpirale plate fur le côté inférieur, que recouvre un épiderme ventre de biche. Le côté fupérieur ou convexe est lisse, blanc, nué de jaune & plus ou moins rougeitre vers le centre, On trouve cette coquille dans le détroit de Manille ; les plus grandes n’ont guère plus de deux pouces de longueur, fur environ un quart moins de largeur. Nous avons fait graver cette coquille vue par la bouche & fermée de fon opercule. Gualtieri & Seba en ont donné la figure (1 6). LE RuBAN A LISERÉ (pl. vit, let. N2), est un Limaçon des plus rares, qui nous est venu de {a nouvelle Zélande. Cette coquille , peu épaisse & moins alongée dans fa forme que la précédente , est composée de quatre orbes bombés , dont la clavicule courte est terminée par un fommet aigu, de couleur pourpre foncé : fa robe lisse & luisante , est ornée de lignes circulaires violettes, fur un beau fond blanc. Ce Limaçon n'est point ombiliqué : à l'exception du contour de fa levre, qui est bordé d’un liseré couleur de rose foncé, tout le reste de l’intérieur est revêtu d’une nacre des plus vives, où le vert de gris foncé, le cramoisi, le jaune & le bleu fe font fur-tout remarquer. Cette coquille , dont l’opercule pierreux ne nous est point connu, & que nous n'avons trouvée gravée dans aucun des ouvrages que nous avons consultés, porte un pouce & demi de long fur quinze lignes de large. La PEAU DE SERPENT (planc. 1x, lett. Di), l’une des variétés des Limaçons appelés Rubans, est une coquille épaisse 7 (26) Gualr. Index Testar. Conchyl | Seba, Locupl. rer. natur. Thesaur, tab. LXIV, lir, E J com. LIT, tab, LXXIV, n°. 17. Lo 1 COQUILLES DE MER. Limaçons Burpaux. 70 LA AO N°G H Y ETOLO'G LE. ——_——@_Û__—— Rn ” renflée dans fa forme, mais fur-tout dans le premier orbe (217): ve mer. lle est composée de fix fpires, dont cinq forment la clavicule, PH qui est courte & cerminée par un fommet plus obtus qu'aigu, © de couleur orangé-vif. Le fillon qui distingue les orbes est très- fensible. La robe lisse & luisante de ce coquillage est marbrée de marron foncé , fur un fond verdâtre & blanchitre, où fe distinguent aussi plusieurs bandes circulaires d’inégale largeur , d’un brun rougeître assez tendre. Tout l’intérieur, à l'exception d’un large liseré blanc qui borde la levre, est revêtu d’une belle nacre argentine , réfléchissant des nuances foibles de vert, de rose & de jaune. Ce Limaçon, non ombiliqué, vient des Indes orientales , & fe trouve peu communément à l'ile d'Amboine, ainsi qu'à l'ile de France : il porte deux pouces neuf lignes de long, fur deux pouces & quelques lignes de large. Rumphius Pa fait graver (28). LE RuBAN MORDORE (pl. 1x, lett. D2), est un Limaçon assez épais, dont la clavicule, peu alongée , fe termine en un fommet obtus (29). Cette coquille, composée de cinq orbes, dont le premier fur-tout est très-bombé, est lisse & luisante à l'extérieur , où l’on remarque néanmoins des cruës peu fensibles, Sa robe, dont le, fond est mordoré, tirant fur le fauve plus ou moins foncé , est comme faupoudrée de points d’une extrème finesse | & de plus elle est ornée de bandes circulaires d’inégale largeur , blanchâtres ou jaunâtres , tachées & mouchetées de fauve foncé, mêlé de marron vif. Sa bouche, exactement ronde, est tapissée d’une nacre argentine éclatante qui, dans fes reflets, passe du vert au rose & du rose au jaunâtre. Sa levre assez mince, (27) Elle est gravée pl. 6, lett, C de (29) Ce Limaçon est représenté pl, 6; Ja feconde édition. 1 let, G de la feconde édition. (28) Thes. Cochl, vab, xix, lim | EAMOO'N C H YHPONEIO?G'TE: JT / est intérieurement bordée d’un liseré blanc, qui devient d'autant plus large, qu’il approche davantage de la partie extérieure de la columelle. Vers la jonction de la levre, au premier pas de la fpirale, est une espèce de mamelon de figure ovale & peu pro- noncé , lequel est blanc & privé de nacre. Ce Limaçon peu commun , vient de l’île de France , des côtes de la nouvelle Guinée & de celles de la nouvelle Zélande; il porte depuis un pouce & demi jusqu’à deux pouces & demi de longueur , fur un peu moins de largeur. Rumphius & quelques autres en ont donné la figure (30). Ce Ruban présente encore plusieurs variétés, tant dans fes couleurs que dans le dessin de fa robe; dans quelques-uns cette robe mordorée n’est point faupoudrée de blanc, & les bandes circulaires dont elle est ornée, au lieu d’être alternativement larges & étroites, font ou toutes larges ou toutes étroites, marbrées de mordoré brun. M. Regenfuss a donné la figure d’un Limaçon (31) qu'on peut ranger parmi ces derniers. « On le trouve, dit-il, à » Sumatra, ainsi qu'aux îles Uliasseriques; l'animal n’en est point * bon à manger, à cause de fa chair dure & visqueuse. L’opercule » est noir dans fa partie convexe, qui eft bordée de vert & de » rose ». LE RuBAn PONCEAU (pl. 1x, let. D3), est fans contredit le plus beau & le plus rare de tous les Limaçons Rubans (32). Cette variété est aussi plus épaisse & composée de fix orbes assez renflés, distingués les uns des autres par un fillon peu fensible ; (30) Thes. Cochl. tab. XIX, n | HIS partie, pl xxvur, fig. $, pag. st. Seba, Locupl. rer. natur. . 1 Ua) Choix de coquillag. &c. tom. I, com. ITT, tab. LXXIV, fig. 233 “| pl vu, fig. 18 & 18, pag. Lvr. tab. LXXV. (32) Il est représenté pl. 6, let, K de Knorr, Délices des eux & de l'esprir, lu la feconde édition. ——_— ——— | CoQuiLLes DE MER. Limaçons Burgaux. errerercaraes COUILLES PE MER. L'macons f Burgaux. 72 HA CO N CH Y L FOL/OYG RE. fa clavicule, plus longue que large, est terminée par un fommet peu pointu, rose foncé. Sa robe lisse & luisante, malgré fes cruës fines, nombreuses & ferrées, qui imitent des ftries longitudinales, obliques , offre plusieurs bandes circulaires & inégales d’un beau vert jaunâtre, mouchetées irréculierement de marron brun, & veinées de rougeatre , fur un fond d’un beau rouge canelle tirant fur le ponceau. L'intérieur de cette coquille est revêtu d’une belle nacre, qui de l’argentin passe au vert, au rose & au jaune, {clon les divers aspects fous lesquels on la regarde ; fa levre est intérieurement bordée d’un large liséré citron, privé de nacre, ainsi qu'une partie de la columelle extérieure : vers cette portion de la columelle est un mamelon blanchâtre peu fensible & de figure oblongue. Ce Limaçon , non ombiliqué, vient de l'ile d'Amboine, & porte deux pouces & quelques lignes de longueur, fur un pouce huit lignes dans fa plus grande largeur. Knorr & quelques autres en ont donné la figure ( 3 3 ). LE Rusan dit DE Nassau (plix, lettr. D4), est une fimple variété des précédens. Sa coquille, aussi composée de fix orbes bombés (34), est terminée par un fommer peu pointu, orangé dans les uns & cerise foncé dans les autres; fa robe lisse & luisante, differe de celle des Rubans qui précédent, par fon fond vert olivâtre plus où moins rembruni, orné de bandes circulaires d’un vert plus gai , quelquefois jaunâtres ou ventre de biche |, mouchetées irrégulierement & fouvent en zig-zags de — (33) Délices des yeux & de l'esprit, deuxieme partie, planche xxn, fig. 1 2, Délices de physiq. tom. I, pl. 8-nr, fig. 7, pag. 40 & so. Rumph, Thesaur. Çochl. cab, XIX, Seba , Locupl. rer. natur. Thesaur. com. III, tab. LXXv. Le premier Li- maçon de l’angle gauche du haut de cette planche. (34) Elle est représentée pl. r, let. D de l'appendice pour la feconde édition de la Conchyliologie. a brun EMAPEGE ON :C H YETORLQG NE. 73 brun très-foncé. Ces taches brunes imitent quelquefois des Cours caracteres hébraïques , & font en partie recouvertes par des DE mer. marbrures d’un brun moins foncé, larges & déchiquetées, qui Eu vont d’une bande à l’autre. L'intérieur de cette coquille est ordi- nairement pourvu d'une belle nacre changeante , excepté dans quelques-unes, qui fans paroïître avoir été roulées, font néanmoins dans cette partie d’un blanc terne ou'roussâtre; ce qu'on doit fans doute attribuer à la mauvaise constitution de l'animal qui y logeoit. Quoi qu’il en foit , dans les uns comme dans les autres, la le est toujours intérieurement bordée d’un assez large liseré citron & quelquefois verdâtre. Ce Limaçon , qui n'est point rare, porte depuis un pouce & demi, jusqu’à deux pouces & plus de longueur, fur environ deux pouces dans fa plus grande largeur. On le trouve aux Philippines, à l'ile de France, à l’île de Cythere ou de Taïti, & fur les côtes de la nouvelle Zélande. Les Hollandois l'ont appelé Coquille de Nassau, parce que les premieres ont, dit-on, été trouvées dans une île qui porte ce nom, fituée dans l'Océan Indien, fur les côtes occidentales de Sumatra. Plusieurs auteurs ont donné la figure de ce Limaçon (35). L’opercule pierreux de ces Rubans est arrondi, fort épais, & présente fur fa face interne une fpirale assez plate de fix (35) Lister, Hist. Conchyl. tab. 584, Seba, Locupl. rer. natur. Thesaur. Jg- 39. | com. III, tab. LXXIV, fig. 26: 27 Rumph, Thesaur, Cochl, tab. XIX, | & 29. fig. 5 6 6. | Knorr, Délices des yeux & de l'esprit ; Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab. XXI, | premiere patie, planch. ur, figur. 4, Fig. 6. | pag. 10. Klein, Tent. method, ostrac. tab. 113 | Regenfuss, Choix de coquilliges & fig. ST, pag 40. de crustacées, pl. 1x, fig. 27, pag. Lxur. Gualt. Ind, Test. Conch. tab, LXIV, | Turbo Petholatus. Linn. Syst. ñnale lit, F major. | edie. XIT, tom. I, fpec. 612, pag. 1233, Tome IT. K 74. A CON CH VTrOBOE6 PE | PE” révolutions, recouverte d’un périoste mince, ventre de biche clair. x mer. La face externe est luisante &”convexe, s’abaissant en pente douce Béede vers le cèté droit , qui est bordé d’un petit bourrelet orangé ;, une large tache d’un brun violet presque noir, occupe la partie la plus élevée : le bord gauche est blanc & lisse, mais le droit est lilas fale & finement ftrié. Cet opercule, qu’on trouve rarement joint à fa coquille, a huit à dix lignes de diametre, fur trois lignes dans fa plus forte épaisseur. Dans quelques-uns la tache brune est d’un vert noirâtre (36). La PETITE ÉMERAUDE (pl.ix, lett. N), est un Limaçon fort épais (37), assez alongé dans fa forme, & composé de cinq orbes peu bombés, mais bien distincts; fa clavicule , aussi large que longue , est terminée par un fommet médiocrement obtus & d’un vert changeant : toute fa robe est d’un vert de gris foncé, ornce de cannelures fines, circulaires , égales, qui rendent le bord de fa levre dentelé. L'intérieur est revêtu d’une belle nacre argentine , nuancée de vert, de rose & de jaunc; la partie extérieure de fa columelle est aussi nacrée, à l'exception d’un liseré blanc qui en est privé. Ce Limaçon rare est fans ombilic : il vient de l'ile de Ceram dans les Moluques , & n'est guère plus. grand que la figure ne le représente. Peu d'auteurs en ont parlé (38). On peut en quelque forte regarder comme une variété de cette (36) Knorr, Délices des yeux & de Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab. X, l'esprit, VI part. pl, x1v, fig. s, pag. 26. | fig. Cet auteur e trompe, lorsqu'il prend A Index Test. Conc. tab. LXX, la tache verte de cet opercule pour un | lit. M. accident, parce qu’on en trouve, dit-il, (37) Il est représenté pl. 6, let. P de de femblables fans cette tache. | la feconde édition. Rumph. Thesaur. Cochl. tab. XX, | (38) Lister, Hise. Conch. tab. 585, die. ». | Fig 43% oo LAUICIO N C 'HMETIOLO GITE. 75 espèce, celui qu’on appelle LA GRANDE ÉMERAUDE ou le PErroquEr vErT. C’est un testacée fort épais, & quoiqu’alongé dans fa forme, il est néanmoins fort renflé , fur-tout dans le premier orbe : les fept orbes qui le composent, font distingués les uns des autres par un filion bien prononcé. Sa clavicule, un peu plus longue que large, est terminée par un fommer aigu: les cruës de cette coquille font peu fensibles; mais fes cordelertes circulaires, quoiqu’aplaties, font très-distinctes & alternativement plus ou moins fortes : elles laissent vers les pas de la fpirale un espace lisse, assez large & légerement concave. La robe de ce Limaçon est dans les uns d’un beau vert fans mélange d’aucune autre couleur, dans pluficurs elle est nuée de fauve ou de blan- châtre ; mais dans le plus grand nombre elle est verte, panachée de blanc, & mouchetée, principalement fur les cordelettes, de fauve brun violet. L'intérieur est tapissé d’une belle nacre argentine, qui donne des nuances douces de vert, de rose & de jaune : la partie extérieure de la columelle est grosse, large & parceillement nacrée, mais bordée de blanchätre, ainsi que le contour intérieur de la levre, qui est festonnée, Ce Limaçon non ombiliqué , porte depuis trois, jusqu’à quatre pouces & plus de longueur, & ces derniers n’en ont guère moins de quatre dans leur plus grande largeur. Il est peu commun, & nous vient des parages voisins de la côte de Coromandel. Les Indiens font des bracelets de ces fortes de Limaçons, en les coupant & en les dépouillant jusqu'à la nacre. Bonanni a donné la figure de cette coquille (3 9). LEGRAND OLEARIA (-planch. vurt, lettr. Ki-Kr), que quelques-uns ont nommé le Turban Turc, est fans contredit le plus volumineux de tous les Limaçons qui composent cette famille (59) Recr. menr. & oc. class. III, n°. 320 , pags IS9: Ki Ds ne su ee à | COQUILLES DE. MER. L'maçons Burgaux. 76 LACNC ON :C H'FETMOTOIG/RE: Er DR Tr . . Coqunurs & les deux fuivantes. Son épaisseur est considérable, & vu par le »e mer. dos, fa forme courte & renflée le fait paroître orbiculaire, fur-tout Fi dans le premier orbe, qui fait la majeure partie de ce coquillage, Des cinq orbes qui le composent, quatre qui font peu renflés, forment une clavicule courte, terminée par un fommet peu pointu dans les coquilles jeunes & fort obtus dans les vieilles ; le fillon qui distingue les orbes est bien marqué & légerement finueux : de l'endroit où fe fait la jonction de la levre au fillon de la fpirale, part une grosse côte circulaire ridée & comme plissée, qui ne fe prolonge qu’à la distance de deux ou trois pouces fur le premier orbe. À quelque distance de cette côte, on en voit une feconde, qui parcourt circulairement tous les orbes : celle-ci, qui est très- relevée, fur-tout en divers endroits de la circonférence, est ronde, finueuse , onduleuse & à grosses rides, lesquelles, vers la feconde fpire, deviennent tuberculeuses; mais ces tubercules s’affoiblissent & disparoissent vers la troisieme ou la quatrieme fpire. Il regne principalement fur le premier orbe, un large aplatissement qui va légerement en pente douce depuis cette côte jusqu'aux pas de la fpirale. On voit encore fur le premier orbe deux autres côtes circulaires , plus ou moins ressenties dans les divers individus, l’une desquelles va fe perdre dans le fillon de la fpirale, & l'autre dans les fillons intermédiaires : toutes ces côtes, quoiqu’éloignées les unes des autres, fe fuivent à distances à peu près égales ; les deux dernieres ne font que peu ou point tuberculeuses vers le bord droit de la coquille, mais elles le font davantage vers le bord gauche. La partie extérieure de la columelle forme, en s'évasant de ce côté, un large enfoncement longitudinal, à peine ombiliqué, dont les bords fort épais, fur-tout vers lombilic, s’élevent en bourrelet demi-circulaire, finueux & plissé : ce bourrelet, qui n’a guère moins d’un pouce de faillie, est dans les uns d’un beau vert de gris vif & foncé fans mélange, & dans les autres mêlé LAN GON CH YÉTIOROGIE. 77 de violet &-de marron : la cavité longitudinale qu’il produit est à cruës bien prononcées, fauves ou verdâtres, fur un fond blanc qui deviegg nacré fur le bord interne de la columelle. La robe de ce Limaçon, très-raboteuse par les cruës nombreuses & ferrées qui la parcourent, est dans les uns nuée de verdatre ou de roussâtre, fur un fond blanchatre fascié de vert fouvent très-foncé & fans mélange fur le premier orbe ; dans d’autres les bandes circulaires font marron, nuées d'olive brun, & dans quelques-uns ces bandes fe perdent dans la couleur olive foncé qui fait le fond de la robe de ce testacée : mais dans tous la clavicule est panachée par bandes de taches blanchîtres, fur un fond marron cramoisi & quelquefois violet plus ou moins brun. L'intérieur est revêtu d’une nacre éclatante & du plus bel orient, qui de l’argentin passe par ondes au vert, au rose, au jaune & à l’aurore vif. Sa levre, médio- crement épaisse & peu finueuse, est intérieurement bordée d’un liseré blanchâtre ou verdâtre dépourvu de nacre. Lorsqu'on est parvenu , par le fecours ‘de l’art, à dépouiller ce Limaçon de fa robe colorée, on met en évidence une fuperbe nacre jouant l’opale & femblable à celle de fon intérieur. Il est assez ordinaire de trouver le test extérieur plus ou moins détruit & rongé par un chancre marin , qui incruste le périoste peu épais & de couleur fauve qu’on observe fur la robe colorée de ce coquillage ; il est aussi fujet à la piqüre de certains vers marins qui corrodent fur- tout le fommet de la volute. De plus, le Lépas Cabochon, appelé la Lentille, déjà cité ci-dessus à l’occasion de la Bouche d'argent Magellanique , en fe fixant fur la robe de l'Olearia , y laisse des cavités qui vont quelquefois jusqu’à la nacre. On y rencontre encore assez fréquemment de petits vermiculaires blanchätres, lesquels font contournés par une de leurs extrémités , foit en corne d’Ammon, foit en vilbrequin. Ce Limaçon, qui n’est point rare, nous est apporté de l'ile de France, des Moluques, de CORRE CREER ESA COQUILLES DE MER. Limagçons Burcuuse, 78 LA C0 NC HYPLHONEIONCG AE sn, | 1 Coquuzes Batavia & des parages voisins de la Chine (40). La coquille de DE MER, ce testacée, toujours plus large que longue, a depuis cinq pouces Li - - : : pa de longueur, fur cinq pouces neuf lignes de largeur jusqu’à fix & fept pouces & fouvent plus de longueur , fur une largeur pro- portionnée. Beaucoup de naturalistes en ont donné la figure (41). (40) Les habitans de cette contrée font, avec la nacre de ce coquillage, divers ouvrages qu’ils vendent aux Eu- ropéens. Voyez la fin des remarques fur cette famille, pag. 47. M. Regenfuss observe, relativement à l'Oearia, dans la description qu'il donne de la variété appelée le Por-vere, que « les habitans des Indes orientales » trouvent fa chair délicieuse : ils le font, ditil, bouillir avec fon écaille jusqu’à ce qu'il ouvre fon opercule & qu'on puisse le fortir. On jette la bourse à chaux, verte ou noirître, parce qu’elle est fablonneuse & amere, & on n’en mange que la partie de derriere, celle de devant étant trop dure & coriace. Les Rois de Boéton s’'approprient ce mets, & les habitans - font obligés de Le livrer pour fa table, Les Européens en estiment plus l’é- » caille que le poisson ». . . . Choix de coquillag. &c. tom. I, pag. XXXv. (41) Rondeler, I part. de l'Hist. des poissons, liv. II, chap. XX, pag. Go. La coquille est représentée dépouillée & usée par la roue. Aldrov. de Test. lib. IIL, pag. 3205. Il en donne deux figures, celle de Ron- delet & une nouvelle. ” | | | | | | | | | | | | | | | | | Jonst. Hist. nat. de exang. aquat. lib. IIT, tab. x11. Cochlea Olearia. Bonan. Recr. ment. & oc. class. III, Jige 184,3 pag. 135. Klein, Tentam. meth. ost. tab, VIL, Fig. 125, pag. 80. Gualr. Ind. Test, Conc.tab. LXVIII, lir, A. Davila, Catal, tom. 1, p. 110, art. 92: Turbo Olearius. Linn. System. nat. edit. XII, rom. I, Jpec. Ê21, pag. 1235. Ce naturaliste a cité par erreur la let. B planche 20 de la premiere édition de la Conchyliologie, pour être la figure de l'Olearia ; mais cette figure est celle du Limaçon He , appelé le Cordon bleu. Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, I part. pl. 1x, fig. 1, pag. 22. L’auteur est dans Ven lorsqu'il dit que ce Limaçon est un de ceux qu’on nomme Casques ; & il fe trompe encore, en disant qu’on les apporte des îles Antilles, car cette espèce est orientale & ne fe trouve point en Amérique. Il faut peut-être rapporter à l'OZearia le Limaçon extraordinaire des Sarmates ou de la Germanie orientale, dont Al- drovande (de Tese. lib. III, pag. 389) a donné la figure avec l'animal, & la LAANWC'OIN C HYÆPBO'E'O!G LE. 79 L'orercuLE bE L'OLEARtTA (planc. vurt, let. K2-K2), cogunurs ferme exactement l'ouverture ou bouche de ce Limaçon. La forme pr mr. de cet opercule n’est pas absolument ronde, mais un peu ovale pr & d’une épaisseur considérable , fur-tout vers le côté gauche. Sa face inférieure , qui est aplatie ou légerement concave, offre une fpirale de cinq révolutions , à cruës demi-circulaires, nombreuses & ferrées, plus ou moins fensibles , Se font traversées par un nombre encore plus grand de ftries extrèmement fines & très- druës, qui fuivent la direction de la fpirale. Cette face est recouverte d’un périoste luisant assez épais, de couleur fauve ou. marron , nuée fouvent de brun noirûtre, tant dans la direction des cruës que dans celle de la fpirale ; ce périoste ne s'étend pas jusqu’à la circonférence, & laisse fur cette face un rebord ou bourrelet arrondi, large & blanc de lait, de même que le reste de cette face, lorsque le périoste est enlevé. La face extérieure de l'opercule est ordinairement lisse & luisante vers le bord gauche & dans la partie la plus convexe; mais le bord droit, qui s’abaisse en pente douce , est chargé d’un grand nombre de petits grains, moins fensibles dans les vieux que dans les jeunes. On voit aussi fur ce bord droit une espèce d’arrète ou de pli plus marqué que vers le bord gauche. La couleur de certe face est blanche dans les parties lisses, mais nuée de rose fale ou de fauve grisatre dans la partie granuleuse , qui présente plus ou moins distinctement la figure d’une demi-lune. Lorsque cet opercule, qui est très-commun, a féjourné long-tems fur le rivage exposé L fait graver dans la Zoomorphose: dont Jonston (Hise. nar. deexang, aquat. (plurxx, lett. [) cette coquille avec description d’après Ambroise Paré, & | Lib. IIT, tab. XI1) & Bo Ç Recr. |; l'animal fabuleux que ces naturalistes lui. | attribuent, nous n’en dirons pas davan+- rage ici fur cet article. ment. & ocul. class. 111, fig 230, pag, 142) ont aussi copié la figure ; mais 80 E A PC O'NIC A Y LTOTOX FE PE RE TRIER ER Cours à l'ardeur du foleil, il fe gerce, perd fon luisant; & fa face DE MER extérieure , parseméce de fèlures divergentes, prend alors une Fr à teinte légere de bleuâtre ou d’olivâtre. Ces opercules ont pour l'ordinaire depuis deux pouces, jusqu’à trois pouces trois lignes de longueur, fur un peu moins de largeur. On en voit rarement dont le plus grand diametre passe quatre pouces : ils ont dans leur partie la plus convexe depuis neuf lignes jusqu’à un pouce ou un peu plus d'épaisseur, mais ils n’ont pas moins de deux à trois lignes vers leur bord le plus mince. Knorr, qui donne la figure de la face inférieure d'un de ces opercules (42), dit « que » ces Nombrils de Vénus fe trouvent fouvent d’une grandeur » très-considérable, & qu'ils ont quelquefois même jusqu'à un » pied de largeur». . . . Nous avons déjà fait observer, dans nos Remarques fur cette famille (43), le volume prodigieux que doit avoir la coquille à laquelle un femblable opercule a appartenu. Ceux dont Rumphius (44) & Gualtieri (45) ont donné la figure, n’excedent point le volume ordinaire. | LE Por-verT, qui est une variété de l'Ofearia, en differe non-feulement par fa clavicule plus alongée que termine un fommet plus aigu , mais encore en ce qu'il n'a qu’une feule côte circulaire & tuberculeuse fur le premier orbe. Cette côte fe montre aussi fur les orbes fuivans, mais fans tubercules, & elle forme fur chaque orbe une espèce d’aplatissement en doucine vers les pas de la fpirale. La robe de cette coquille, quoique lisse & luisante, offre un grand nombre de cruës longitudinales, obliques plus ou moins prononcées; tout l’extérieur est d’un beau (42) Délices des yeux & de l'esprit, (44) Thes. Cochl, tab. XX, lir. A, VS part, pl. xx, fig. 8, pag. 37. | Vu par la face interne, (43) Remarques ci-dessus, pag. 36 (45) Index Test. Conch. tab. LXX, #37 | li, À. Vu par l'une & l’autre face. VCtt 02 2 1 Pom cm 2 PAUC'0O N CHMMETOLOGLXE,. 81 vert de gris vif & foncé , fans mélange d’aucune autre couleur : coques l'ombilic est ordinairement plus fensible dans cette variété que ve mer. dans l'Olearia. Ce Limaçon, dont l'intérieur est aussi d’une belle Bus nacre, porte cinq à fix pouces de longueur & quelquefois davan- tage : on le trouve dans l'Océan oriental, principalement vers les côtes de la Chine. M. Regenfuss en donne la figure (46). Le Burgau appelé PRINCESSE, paroît n'être qu’une variété d'âge dans l’espèce qui porte le nom d’Olearia : c’est une coquille épaisse , maïs beaucoup moins renflée dans fa forme que les précédentes. On y compte quatre ou cinq révolutions de fpires bien distinctes, dont quatre forment une clavicule assez pro- longée, terminée par un fommet fort aigu. Le premier orbe est ordinairement chargé de trois rangs circulaires de gros tubercules; mais le rang fupérieur , qui fuit à quelque distance la ligne fpirale, vers laquelle il forme un aplatissement en doucine, est le feul qui fe montre fur les orbes fuivans. Les tubercules des deux rangs inférieurs font plus ou moins prononcés dans les divers individus : il s’en trouve mème où l'on ne voit qu'un feul rang de ces tubercules fur le corps de la coquille, & d’autres qui, privés de celui-ci, ne montrent que le cordon tuberculeux qui borde la fpirale (47). La robe lisse, mais à cruës fensibles, de ce Limaçon, est d’un vert plus ou moins foncé , nuée de violet ou d’olivâtre, & marbrée ou comme rubannée de blanchître, de roussatre & de marron-brun. L'intérieur est d’une belle nacre : les bords de la levre font minces & tranchans. Enfin la partie extérieure de la columelle est fans ombilic, & au lieu de la cavité longitudinale que lOlearia présente en cet endroit, on ne voit ici a —— (46) Choix de coquillages & de (47) Seba, Locupl. rer. nat. Thes. crustacées, tom. I, planch, v, fig. 52, ! rom. LIT, tab, LXXIV, fig. 7. pageæxx1v. | ” Tome IT, E 82 EVA :C)O' NC HYILI OO LE Cognaest QU'EME ride peu prononcée. Ce Limaçon a depuis deux pouces & os mir. demi, jusqu’à quatre pouces & plus de longueur, fur un peu moins Limagçons Burgaux, de largeur. Rumphius l'a représenté fermé de fon opercule (48). Cette coquille fe trouve à Ceylan, à Java & aux Moluques. Le CAMÉLÉOPARD nous paroît encore être une variété d'äge de lO/earia. Rarement alongé dans fa forme, fon premier orbe est assez renflé : la partie antérieure de fa bouche finit en bec peu prolongé dans les uns (49), mais très-court dans les autres (50); un fommet aigu termine fa clavicule, qui est assez courte relativement au volume de la premiere fpire. Ce Limaçon, quoique privé des côtes & des tubercules qu’on remarque aux précédens, offre néanmoins quelquefois de légers indices d’une côte naissante fur le premier orbe. Sa robe lisse, luisante & à cruës très-fines, est ornée de fix, fept, huit ou neuf bandes circulaires & inégales blanches ou jaunâtres, mouchetées régulie- rement de taches barlongues ou femilunaires fauve-brun, marron foncé ou violet-brun. Ces bandes annulaires font alternes avec d’autres d’un beau vert de gris tendre ou foncé, nuées d’olivatre ou de roussâtre, qui forment le fond de la robe de ce coquillage: malgré lépaisseur du test, la levre est mince & tranchante. (48) Thes. Coch. tab. X1X, lire. A-B. Lister, Hise. Conchyl. tab. 587, Je. 40. Bonan. Recr. ment. & oc. class. III, n°. 9, PAg- 1133 & n°. 406, pag. 171. D'après deux coquilles où l'arta travaillé. Guale. Index Test, Conc. tab. LXIF, HER Seba, Locupl. rer. nar. Thesaur. tom, III, tab. LXXIV, fig. 1,23 16, Pag. 170 & 171. Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, CS IIS part. planc. xxvr, fig. 1, pag. 47. Davila, Catalog. tom. I, pag. 110 CCS Arte9 de Turbo Marmoratus. Linn. Syse. nar, edir. XIT, tom. I, fpec. 619, pag. 1234. E’opercule est dans Periver, Ga;oph. nat. part. 1, tab. VII, fig. 11 : & dans Rumphius, Thes. Cochl. tab. XX, lir. c. Vu par la face interne. (49) Seba, Locupl. rer. nat. Thes. tom. III, tab. LXXIV, fie. 19. (50) Ibid, fig. 28, æ: oo) LA CONCHYLIOLOGITE. 8; LA La partie extérieure de la columelle est privée d’ombilic, & ne montre point la cavité longitudinale que l’OZearra ne doit qu'à fon Âge plus avancé & à l’entier accroissement de fa coquille. La levre est intérieurement bordée d’un liseré blanchâtre & ver- dâtre non nacré; mais tout le reste de cet intérieur est tapissé d’une nacre argentine du plus bel orient. La longueur de cette coquille , qui vient des mêmes parages que la précédente, est d’un pouce cinq lignes à deux pouces ou environ, fur un peu moins de largeur. Plusieurs auteurs en ont donné la figure ($ 1). Il est bon d’observer ici, qu’on a fouvent désigné certe coquille fous la dénomination de Peau de ferpent, à cause des marbrures de fa robe; mais ce même nom ayant aussi été appliqué à une variété du Limaçon Ruban, nous avons cru devoir l’ôter à l'espèce que nous venons de décrire, pour éviter la confusion qui peut résulter d’un mème nom donné à deux espèces différentes dans une mème famille. On a parcillement beaucoup varié jusqu’à ce jour dans l'application des noms d'Olearia, de Pot-verr & de Princesse , par lesquels on a désigné tantôt l’une & tantot l’autre de ces variétés : cela vient de ce qu'on n’avoit point encore déterminé d’une maniere assez précise les caracteres distincrifs de cette coquille dans fes différens âges ; mais d’après ce que nous avons dit ci-dessus, il ne doit plus y avoir désormais de confusion fur cet article. (51) Lister, Hise. Conch. tab. 584, fig. 40. Seba, Locupl. rer. natur. Thesaur, | tom. III, tab. LXXIV, fig. 18, 19,23, Valentyn, Amboin, Unival. fig. 53, | 24, 28, 29 & 30. 54, 55 & 56, | Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, Klein, Tent. meth. ostr. tab. VII, | premiere paitie, planche ur, figure ÿ, JS. 1243 pag. 39. Gualt. Index Test, Conc. rab, LXIV, | lit. B, | pag. 10. Regenfuss, Choix de coquillages, &e, pl 1, fig. 12, pag. vin. Li a ns > CoQuiLLes DE MER. Limagçons Burgaux, Le oi) CORQUILLES DE MER. Limaçons Burgaux. 84 A -CO.N CH Y LE 'FO'L'O!6 DE: LE PETIT OLEARIA GRANULEUX (pl. 1x, lettr. M4), est un Limaçon dont la coquille très-épaisse, est composée de cinq fpires : la premiere , qui constitue le corps de la coquille, est large & fort convexe; mais les quatre autres, roulées presque horizontalement fur elles-mêmes, forment une clavicule aplatie, dont le fommet n’a que très-peu ou point de faillie. Le fillon qui distingue les orbes est bien marqué, mais un peu finueux par le prolongement des tubercules qui bordent à quelque distance les pas de la fpirale. L'espèce d’aplatissement qui regne fur le premier orbe, depuis cette couronne de tubercules jusqu’à la ligne fpirale, est moins fensibie dans les orbes fuivans. On voit encore fur le premier orbe un ou deux rangs de tubercules moins prononcés , qu'accompagnent plusieurs ftries circulaires granuleuses, traversées par des cruës plus ou moins fortes. Le fond de la robe de ce Limaçon est vert de gris nué de roussâtre, pointillé de brun & de noiritre, avec quelques taches de cette derniere couleur. La partie extérieure de fa columelle est nacrée, peu concave & légerement ridée vers fon extrémité, qui fe termine en un petit bec court. Cette coquille, privée d’ombilic, est revêtue intérieu- rement d’une belle nacre argentine nuancée de verdâtre, de rose & de jaunâtre : fa levre mince est bordée d’un liseré vert. Ce testacée peu commun, nous vient des îles Philippines & de Batavia : fa longueur ne passe guère un pouce, fur quatorze lignes dans fa plus forte largeur. Lister l’a fait graver (521). La COURONNE FERMÉE ( planch. vir1, lett, O), est un Limaçon très-épais, renflé dans fa forme, & qui paroïît être une variété du précédent : il est composé de quatre à cinq fpires, dont Îes pas fonc lécerement aplatis, bien distincts, quoique finueux, & couronnés de tubercules alongés plus faillans fur le EEEE—_—p— (52) Hise. Conchyl, tab, 575; fig. 28. LA CONCHYLIOLOGIE. ss premier orbe que fur les fuivans. La clavicule courte de ce Limaçon est médiocrement aplatie. Le premier orbe, dont louverture très- évasée fe termine en petit bec, est chargé circulairement de deux grosses côtes tuberculeuses : on voit encore fur ce premier orbe plusieurs fuites circulaires de petits tubercules, deux desquelles font fur les pas de la fpirale, une autre entre les deux grosses côtes, & les trois dernieres vers la partie inférieure de ce même orbe. La robe de ce coquillage est traversée par un grand nombre de cruës longitudinales , obliques & très-prononcées : le fond de fa couleur est dans les uns blanchätre, marbré irrégulierement le] de violet & de cramoisi-noir ; dans d’autres il est blanchatre nué >] de verdâtre & marbré de vert foncé : dans quelques-uns enfin il est SEE blanchâtre nué de roussâtre & marbré de fauve-brun; tous ont leur fommet orangé vif. Ce Limaçon, qui pour l'ordinaire n’est point ombiliqué, montre près de la partie extérieure de fa colu- melle , un aplatissement longitudinal légerement concave & anchâtre ; mais tout le reste de fon intérieur est tapissé d’une blanchatre ; tout | te de f t t tap À belle nacre argentine nuancée de vert, de rose & de jaune. Sa levre mince & tranchante, est largement festonnée & bordée d’un ee le) liseré blanc de lait fort étroit & privé de nacre. Cette coquille . . À À rare vient, dit-on, des îles Moluques, & ne porte guère plus d'un pouce & demi de longueur , fur presque autant de largeur. P 8 > presq 5 Elle est ici gravée d’après celle qui fe trouve dans le cabinet de Madame la Présidente de Bandeville. M. Davila possédoit aussi cette espèce (5 3). (53) Catalogue, tom. I, pag. 114, articl. 111. « Deux Burgaux des Indes, » très-rares, verts , marbrés, l’un de » blanc, l’autre de rouge & de blanc, » à tte orangée, à quatre pas un peu » aplatis & obliques, bordés de tuber- cules peu élevés, à ombilic & à un » pli dans l'angle des deux levres, du » côté de la bouche le plus près de la 2» fpirale 2% mn C2 | COQUILLES DE MER. Limagçons Burpaux, 86 LA -C'ON CH Y EL DOT'O:G PE: Css sense ce | On peut regarder comme des variétés de cette coquille & de mes la précédente, deux Limaçons dont nous n'avons point donné la Ds figure. Le premier, nommé la NErFFLE, a les pas de fes orbes k un peu aplatis , mais non couronnés par des tubercules. On voit feulement fur le premier orbe qui est large & renflé, deux petites côtes ou cordelettes circulaires ; la plus voisine de la fpirale est. légerement tuberculeuse : tout le reste de cet orbe est fillonné circulairement, ainsi que la clavicule, qui est très-comprimée. Sa robe est d’un roux verdâtre, mouchetée de brun-noir & de blanc. Ce Limaçon peu commun, n’est point ombiliqué, & fa bouche , dont l’intérieur est nacré, finit en un bec très-court. La longueur de ce testacée ne passe guère neuf à dix lignes, fur à peu près autant de largeur : Lister l’a fait graver (54). La feconde de ces variétés, qu’on appelle la MuscADE, est encore plus rare que la précédente : fa coquille, privée de côtes & de tubercules, n'offre que des fillons circulaires fins & ferrés, entre lesquels on voit, fur la partie la plus convexe du premier orbe, trois cordelettes peu distantes entre elles. Ses cruës longi- tudinales & obliques, font à peine fensibles ; des quatre orbes qui composent ce Limaçon, le premier, fort renflé, fe termine à la partie antérieure de l'ouverture, par un bec plus prolongé qu'aux précédens; mais fa clavicule est aussi fort obtuse. La couleur blanchâtre de fa robe est nuée de verditre & mouchetée ou pointillée de brun noir & de vert foncé. Près de la partie extérieure de la columelle est un large & profond ombilic, dont la figure est triangulaire alongée. L'intérieur de la bouche est pourvu d’une belle nacre, & fa levre mince est bordée d’un liseré vert de gris vif & foncé. Cette coquille vient du détroit de Manille, & porte depuis fix jusqu’à quinze lignes de longueur, (54) Hist, Conc. tab. 576, fig. 304 PANMCOEN CH YVETFOHLO:G LE. 87 fur un peu moins de largeur. Lister en donne aussi la figure (5 5). La Veuve PERLÉE ou LE Coco (pl.virr, ler. L), est un Burgau de forme très-renflée (56), fur-tout dans le premier orbe , qui s'étend beaucoup en largeur; fa clavicule courte est terminée par un fommet fort obtus dans les coquilles vieilles , mais dans les jeunes cette clavicule est plus faillante & fon fommet plus aigu : en général cette coquille est très-épaisse & composée de quatre à cinq révolutions de fpires, féparées par un fillon plus ou moins fensible. Dans fon état naturel & lorsqu'elle n’a fouffert aucune des altérations Co elle est fouvent exposée, on voit fur le premier orbe fix à fept cordelettes circulaires & peu fensibles , dont quelques-unes légerement tuberculeuses, mais toutes traversées par des cruës bien prononcées ; fa robe est alors mordoré-brun ou d’un canelle-orangé fale, nuancée d’olivatre : néanmoins, foit par les altérations fuccessives qu'éprouve cettë coquille fur le rivage de la mer, foit par l’impression de quelque acide adroitement ménagé, cette robe prend une teinte d'olive foncé, qui passe mème au noir le plus vif, excepté vers les pas de la fpirale, le contour extérieur de la ss & le fommer de la clavicule, qui fonc de la plus belle couleur orangée tendre ou foncée & quelquefois brunatre en certains endroits. Dans cet état les cordelettes ont disparu, à l'exception de quatre plus faillantes, dont les mamelons ovoïdes paroissent, après avoir été dépouillés de la robe qui les recouvroit, d’une nacre argentine ou dorée, d'autant plus éclatante qu’elle tranche davantage fur le fond noir des parties de la robe qu’on n’a point enlevées : c’est (55) Histor. Conchyl. tabul. 576, | M. d’Argenville la placé dans la famille Jg. 29. | des Limaçons à bouche aplatie, puisque (56) On voit ce Limaçon, mais dé- | la figure de cztte coquille ne tient en rien pouillé jusqu’à la nacre, pl. 8, ler. B de | de celle du Sabot, & que fa bonche, la feconde édition. On ne fait pourquoi .| loin d’être aplatie, est presque ronde, jm COUILLES DE MER. Limaçons À Burgaugs 88 E'A :CO NC H ME FOPFOIG BE Coquuues dans ce dernier état que nous avons fait graver ce Limaçon, qui »r mer. est alors connu fous le nom de Weuve perlée ou de Burgau perle. ae) La partie extérieure de fa columelle offre un large aplatissement peu concave dans fon centre & de couleur blanchître , terminé par une avance plus ou moins marquée felon l’âge du coquillage. Ce Limaçon , non ombiliqué, est intérieurement pourvu d’une fuperbe nacre, dont les vives couleurs passent de l’argentin au vert, au jaune, au cramoisi, au violet, au pourpre, &c. Le bord de fa levre, fouvent assez mince, & plutôt uni que festonné, offre intérieurement deux liserés étroits, dont le plus voisin de la nacre est d’un brun-noir & l’autre blanc. Ce Limaçon a depuis deux , jusqu’à wois, quatre pouces & fouvent plus de largeur , fur un peu moins de longueur : ceux de ce dernier volume font pour l'ordinaire frustes & roulés , quelquefois piqués de vers, rongés par le chancre & dépouillés jusqu’à la nacre. Les Moluques & le cap de Bonne-Espérance produisent ce rare Burgau, dont quelques naturalistes ont donné la figure (5 7). L'opercule pierreux de ce Limaçon est un des plus rares & des plus finguliers de cette famille. Il est d’une épaisseur médiocre, de forme à peu près circulaire, & assez femblable par fa face interne à celui de l'O/earia , excepté que le fillon de la fpirale est plus marqué ; mais il en differe beaucoup par fa face externe ou convexe : celle-ci est entierement recouverte par un nombre considérable de tubercules oblongs , inégaux, très-ferrés les uns (57) Knorr, Délices des yeux & de | Bonan. Recr. ment. & oc. class. 111, Fesprit, I partie, planch. in, figur. 1, | n°. 166, pag. 133. Dépouillée jusqu'à | la nacre. pag. 9. Idem. Dékc. de phys. tom. I, pl. 8-11, Davila, Catalog. tom. I, pag. 151, fig. 2, pag. 47. art. 95, 96 & 97. Regenfuss, Choix de coquillag. &c. Turbo Sarmaticus. Linn. Syst. naë. plr, fig. 7, pag. vr, edir. XII, tom. I, fpec. 620, pag. 1235. contre LA CONCHYLIOLOGIE. 89 contre les ess lesquels s’élevent verticalement comme un chou fleur qui monte en graine. La plupart de ces tubercules font minces à leur origine, mais larges & obtus à leur fommet, qui est lisse dans quelques-uns, raboteux ou grenu dans d’autres : tous font d’un blanc luisant ou légerement teint de grisâtre, ayant la forme irréguliere de certaines loupes de perle; les plus gros & les plus faïllans font au centre, & les plus petits vers la circonférence, excepté d’autres d’une extrême finesse qu’on remarque entre leurs interstices. Nous possédons un de ces opercules, qui porte un pouce neuf lignes de long, fur près d’un pouce & demi de large; mais les plus grands n’excedent guère deux pouces. On en trouve la figure dans les Ouvrages de Petiver (58) & de Knorr (59). Il faut bien fe garder de rapporter à cette espèce deux opercules donnés par Rumphius (60) & Gualtieri (61) : ces derniers, qui ne font que granuleux , ou dont les petits boutons ne font point pédiculés, appartiennent à des Bouches d'argent & au Perroquet- vert, comme on l'a vu ci-dessus. LA RABOTEUSE ( planc. vit, lettr. M), est un Limacon très-élevé, qui par fa forme conique & peu oblique, imite celle de certains Sabots. Il est composé de fept orbes peu ou point renflés , excepté vers la base qui est un peu bombée. Les trois premiers orbes de cette coquille ont assez d’étendue ; mais les quatre qui forment la clavicule fonc petits & terminés par un fommet plus ou moins aigu. La ligne fpirale est finueuse & bien distincte. Tous les orbes font chargés de rides ou côtes longitu- dinales , nombreuses & plus ou moins faillantes , tuilées vers le Een (58) Gaz. nat. parc.I, tab. XXVIII, (Go) Thesaur. Cochlear. tab. XX; Jig- 12. | diet. D. (59) Délices des yeux & de l'esprit, (61) Index Test, Conch tab, LXX, VI part. pl. xxxn, fig. $, pag 64. | lite, 4. , Tome IT. M COUILLES DE MER. Lirmaçons Burgaux: ee COQUILLES 920 LAC ON CH FE POPO'CTE bas, au moins pour la plupart. Ces côtes vont un peu obliquement ns mer. de gauche à droite, & occupent un peu plus de la moitié de la Limaçons Burgaux. hauteur de chaque orbe; elles font alternes avec d’autres beaucoup plus fines, qui font aussi légerement tuilées vers la partie inférieure. Mais, au-dessus de la ligne fpirale, on voit fur les orbes de la clavicule trois rangs de cordelettes chargées de tuiles faillantes ; ces rangs parcourent aussi le milieu du premier orbe, & font fuivis de cinq à fix autres cordelettes tüilées , peu distantes entre clles & bien prononcées, qui toutes ensemble couvrent da base aplatie de ce Limacon, fans fe montrer fur les orbes fuivans. La direction longitudinale des cruës n’est bien fensible que dans les interstices des cordelettes tuilées. La partie extérieure de la colu- melle est large, nacréc, un peu concave dans fon centre, mais fans ombilic. La couleur de la robe est dans les uns blanchître, nuée de roussâtre & de verdâtre, plus foncé vers le fommet; dans d’autres elle est roussâtre fur le premier orbe, avec des marbrures vertes & marron, qui deviennent plus foncées fur les orbes fuivans. La clavicule est fouvent jaspée & comme pointillée irréoulierement de blanc ou de blanchâtre. Tout l'intérieur est revêtu d’une belle nacre argentine, qui donne des nuances assez douces de vert, de jaune & de rose. On y distingue en creux les cordelettes de l'extérieur ; le bord de la levre, qui est mince, dentelé ou festonné par les cordelettes tuilées qui viennent s'y rendre, est intérieurement pourvu d’un large liseré blanc, non nacre. Il est rare de trouver ce Limaçon bien conservé, étant presque toujours fruste & rongé dans fes derniers orbes & près du fommet : il est même assez difficile d’en rencontrer qui n'ayent quelques-unes de leurs tuiles plus où moins cassées ou mutilées. Cette coquille n’est pas commune , quoiqu’elle nous vienne également des Indes orientales & occidentales, avec la feule différence que celle d'Amérique a fes rides & fes tuiles moins + PR APE LA CONCHYLIOLOGIE. 91 faillantes & fa couleur plus blanchâtre. L’orientale vient de l'ile de France & de Madagascar : Saint-Domingue & la Jamaïque produisent l’occidentale. Elles ont depuis un pouce & demi jusqu’à deux, trois pouces & même plus de hauteur, fur un peu moins de largeur à leur base. On voit rarement cette coquille pourvue de fon opercule, ainsi que nous l'avons fait graver, d’après celle que nous possédons. Quelques auteurs en ont donné la figure (6 2). L'opercule est de forme à peu près ovale & fort épais, offrant une fpirale de quatre révolutions fur fa face interne, qui est aplatie ou peu concave : on y remarque cependant un léger renflement fur le bord gauche, felon la direction de la fpirale. Ses cruës demi-circulaires, fines & nombreuses, font assez fensibles & recouvertes d’un périoste mince, fauve tendre : fa face externe, fort convexe vers le bord gauche, s'abaisse en pente douce vers le bord opposé ; elle est très-blanche & même luisante, quoique chargée d’un nombre considérable de petits grains plus faillans vers le centre qu'à la circonférence, où plusieurs d’entre eux forment des espèces de ftries courtes. Cette face est bordée par un bourrelet très-étroit & à peine fensible : une finuosité, dont la figure imite à peu près la lettre Z, fe remarque à l'endroit qui est opposé à la naissance de la volute de la face interne. Ces opercules ont dix, douze & jusqu’à quinze lignes de longueur , fur un peu moins de largeur, & quatre ou cinq lignes & même plus d'épaisseur. Sloane (6 3) est le feul auteur qui en ait fait graver la figure. (62) Lister, Hist. Conch. tab. 647, | Davila, Catalogue, tom. I, pag. 128, n°, 40. | art. Seba, Locupl. rer. natur. Thesaur. 3) Voyage à la Jamaïque, tom. II, eom. IIT, tab. LX, fie. 1 & 2. | ue 241, fig. 2. L'opercule y est vu par Knorr , Délices des yeux & de l'esprit, | fes deux faces, V® partie, pL xu, n°. 3, pag 21. Mi) CORQUILLES DE MER. Limaçons Burgaux. un, CORQUiILLES oo © 92 LA CON C-H Y L'hOMMONG RE: On a apporté depuis peu de la nouvelle Zélande une variété pme. très-rare de ce Limaçon : elle est aussi de forme conique fort Limaçons Burgaux. élevée, & composée de fix à fept orbes plus renflés qu’au précédent, terminés par un fommet ordinairement obtus. Ses cannelures ou rides obliques & longitudinales, font formées par un grand nombre de tuiles minces & peu faillantes, croisées obliquement & dans un fens contraire par des cruës minces, onduleuses & assez fail- lantes. Sa base, qui est aplatie du côté de l'ouverture, offre aussi des cordélettes circulaires tuilées , lesquelles vont fe perdre dans les révolutions internes de la fpirale. Cette coquille, plus mince qu'épaisse & assez légere, a la partie extérieure de fa columelle, large & nacrée, peu concave, avec un aplatissement blanc & gris de perle, bordé d’une espèce de pli peu faillant. Sa robe est violet tendre nué d’olivitre, de cendré & de brunâtre; dans d’autres elle est glacée de bleu céleste ou de vert de mer foncé : mais toutes ces teintes font fort fuperficielles & cedent au moindre acide, qui met à découvert une belle nacre argentine. Cette nacre , qui tapisse aussi lintérieur, passe du vert de gris foncé, au jaune, au rose, au violet, felon les divers aspects fous lesquels elle fe présente. On trouve difficilement cette coquille exempte de la piqüre des vers marins, & fans être plus ou moins dégradée dans fes tuiles. Elle a pour l’ordinaire depuis-un pouce & demi jusqu'à deux pouces & quelques lignes de hauteur, fur un peu plus de largeur à fa base : mais M. Ie Comte de la Tour d'Auvergne en possede une qui n’a pas moins de trois pouces & demi de haut, fur quatre pouces de large; volume considérable pour cette espèce. Nous n'avons trouvé la figure de ce Limaçon dans aucun des auteurs que nous avons consultés. LA FAUSSE RABOTEUSE (pl. 1x, let. O), est une variété ou plutôt une espèce très-voisine du Limaçon précédent , auquel elle ressemble par fa forme conique, obliquement élevée, mais EE COIN CH YBLOPE-O'G' IE: 23 plus ramassée (64). Les fix orbes qui composent ee Limacon fe distinguent mieux les uns des autres par l'espèce de rigole qui fuit les pas de la fpirale, que par ie fillon à peine fensible qui fépare ces mêmes orbes. Sa clavicule, beaucoup plus large que longue, est terminée par un fommet obtus : les pas des orbes font couronnés de plis longitudinaux, très-courts & assez ferrés , plus faillans fur la clavicule que fur le premier orbe. Outre ces plis tuberculeux des pas de la fpirale, on voit fur les orbes des cordelettes circulaires plus ou moins onduleuses , assez égales & distantes entre elles, dont une plus prononcée que les autres est chargée d’un grand nombre de tubercules tuilés, peu faillans, mais fort pointus. Dans quelques individus cette cordelerte n’est tuilée que fur les orbes de la clavicule; dans d’autres au contraire les tuiles ne s’observent que fur le premier orbe : dans plusieurs enfin cette cordelette n’est que mamelonnée ou légerement go- dronnée. Tout le reste des cordelettes est très-finement tuilé, ou plutôt réticulé par des cruës minces & nombreuses, plus fensibles fur les cordelettes que dans leurs interstices. La partie extérieure de la columelle est d’une belle nacre argentine , avec deux ou trois finuosités plus ou moins faillantes fur une espèce d’appendice large & évasé, dont la couleur est tantôt orangé vif, tantôt aurore, écarlate ou fanguine, quelquefois mélangée de gris ardoisé ou de fauve fale. La levre est toujours mince & plus ou moins dentelée dans fon bord; à l’exception d’un liseré fort étroit, blanchitre ou orangé, elle est, ainsi que l’intérieur de la coquille, pourvue d’une belle nacre foncée qui réfléchit le vert, le jaune, (64) Cette coquille est représentée pl. 8, lertr. © de la feconde édition, parmi les Limaçons à bouche aplatie. M. d’Argenville rejette ‘cette. méprise fur le graveur , & reconnoîit que ce testacée doit appartenir à la famille des Limaçons à bouche ronde : il ne devoit donc pas conserver à cette espèce le nom de pros Sabor, qu'il lui donne dans Pexplication de la planc. vu, pag. 217. | CoOQuILLES DE MER- Limagçons Burgauxs D A mm Rd er nn 94 LA-CONCHY!ELTOLOÏG IE ere Coquuzzs le rose & l’orangé. Les cordelctres & les rugosités de l'extérieur, ve MER. ny font bien fensibles que dans les jeunes. La robe, dont les PS couleurs font très-fuperficiclles, offre, dans quelques-uns de ces Limaçons, diverses nuances de vert olive & de vert-pré; d’autres font gris-verdatre, nués de fauve légerement orangé; tous ont un périoste mince, fauve tendre, lequel adhere fortement au test. Il est assez ordinaire de rencontrer fur cett@ coquille des Huîtres de différentes espèces, telles que la Feuille, la Crête de cog, le Rastellum & fur-tout des Pelures d’oignon. Si on ne trouve pas toujours celles-ci dans leur entier, on remarque du moins assez fréquemment fur la robe de ce Limaçon, l'espèce de pédicule destiné à fixer ces Huîtres, par fon insertion dans une échancrure de leur valve inférieure. Enfin ce testacée est fouvent chargé de vermiculaires blanchâtres , & paroïît être le feul des Limaçons à bouche ronde auquel on voye adhérer une aussi grande quantité de coquilles diverses. Il est fort commun dans toute la Médirer- ranéc, mais principalement fur les côtes de Provence, de Lan- guedoc, d’Espagne & d'Italie. Ceux qWon trouve dans la mer Rouge, à l'ile de France & dans les Antilles, fur-tout à Saint- Domingue, à la Barbade, &c. ne different que très-peu de ceux d'Europe. Les plus grands ne passent guère deux pouces de hauteur, fur deux pouces & quelques lignes de largeur à leur base. Ce Limaçon est ici représenté du côté de la bouche, qui est fermée de fon opercule, La plupart des auteurs l'ont fait graver (65). (65) Rondelet, II part. de l'Hist. des | pag. 203, n°.r1, 2, 3 & 4. Cochlea poissons, liv. IT, chap. xx, pag. 63 & 64, Idem, de Test. lib. IT, pag. 98. Jonst. Hist. nat. de exang. aqua, Bellon , de la nat. des Poissons, liv. II, | 4. IF, tab, x11. | celata maculis viridibus, chap. 1x, pag. 430. Il est gravé fermé | Lister, Hist. Conc. tab. 647, n°. 47. Bonan. Rectr. ment. & oc. class. 111» n° 11312 Ë 133 PAS II de fon opercule. Aldrov. de Tesi. lib. II, cap. XXXI, mit dti mt EAN COIN C H YMÉTOLO:G IE. 9$ C'est fpécialement à l’opercule pierreux de ce Limacçon, que la plupart des conchyliologistes ont donné le nom de Mombril de mer, fous lequel cet opercule est généralement connu, parce qu’en effet fa figure imite celle d’un nombril. Il est d’une épaisseur assez considérable , de forme ovale, & plat fur fa face interne, où fe trouve une fpirale de quatre révolutions, traversées par des cruës demi-circulaires plus ou moins prononcées. Cette face est blanche, fous un périoste épais & luisant, fauve-marron, nué fuivant la direction des cruës, de brun-noir. Sa circonférence est bordée d’un bourrelet étroit & mince, fouvent à peine fensible, qui, lorsque le périoste s’écaille en cet endroit, laisse paroître une nacre de couleur cuivrée & comme brûlée. La face extérieure est lisse & luisante, avec un renflement ou bourrelet arrondi fort faillant, qui regne principalement fur le bord droit de cet opercule. Ce bourrelet , contourné en portion de fpirale, laisse au centre’ un mamelon & plus bas une cavité qui donnent à cette face la ressemblance qu’on lui trouve avec un nombril. Sa couleur cest d’un beau rouge orangé, nué de blanchätre fur le mamelon, lequel est fouvent entierement blanc. Une partie de la circonférence du côté gauche & un rebord extrêmement mince fur le côté droit, font aussi de couleur blanche: La couleur rouge de cette face est plus ou moins foncée & tire quelquefois fur le fauve. Ces opercules: ont depuis un demi-pouce jusqu’à près d’un pouce dans leur plus a Kirch. Mus, classe 117, n°. 133 T4 | tom. IIT, tab. LXXV. Sans numéto;; Ê IS. | mais dépouillé & poli. Knorr, Délices des yeux & de l’'esptit HIS part. pl. xx, fig. 1, pag. 40. Davila, Catalogue, tom. I, pag. 125: ait, 1494 Turbo rugosus. Linn. System. nat edie, XIT,1om.T, fpec. (18, pag: 123 4 Klein, Tentam. meth. ost. tab. II, nes ÿl0e Gualt. Index Test, Conc. tab, LXIII, ditt. c-F-H. nnnaut pannes emmmimememene, Seba ; Locupl. rer. natur, Thesaur. RER ET VE « CoqQuILLES DE MER. _Limaçons Burgauxs 96 PXICONCHYLIDLOGTE nm ane + + | Coquuuss grand diametre, & dans ceux-ci la partie la plus faillante n’a PEMER. guère moins de trois lignes. Comme ils ne font point rares, Limaçons Surgaux, beaucoup d'auteurs en ont donné la figure (66). La FAUSSE RABOTEUSE ÉPERONNÉE ( planche vurt, lettre P), est unc variété du Limaçon précédent, mais d’un volume beaucoup inférieur; c’est une coquille plus mince qu'épaisse, aussi composée de fix orbes bombés, dont la clavicule, large & courte, est terminée par un fommet obtus. Les pas de la fpirale font chargés de petits plis longitudinaux, ou de rides moins prononcées qu’à celui dont nous venons de parler; du reste il lui ressemble assez bien par fa forme, excepté que vers le milieu de chaque orbe est une cordelette circulaire, plus forte que Îes autres, chargée d’un grand nombre de tuiles faillantes , pointues à leur extrémité, larges à ieur naissance & légerement concaves en dessous, ce qui eur donne assez de rapport avec les pointes d’un éperon. Toutes les autres cordelettes font finement tuilées, ou traversées obli- quement par des cruës minces & ferrées, moins fensibles dans les interstices que ces cordelettes laissent entre elles. La couleur de la robe est d’un roux olive, excepté fur les éperons , qui font un peu rougetres : la partie extérieure de la columelle est bordée de marron fale. L'intérieur de cette coquille offre une nacre onduleuse & d’un bel orient, qui donne le vert, le rose, le jaune & le violer foncé. Ce Limaçon, peu commun, est ici représenté, SE ES (66) Rondelet, I part. de l'Hist. des poissons, liv. IL, chap. xxr1, pag. 64. Vu par la face inférieure donnée pour la | Gualt. Index Test. Conc. tab. TX | diet. 8-e-r. Vu par l’une & l’autre face, Klein, Meth. ostrac. tab. VI, n°. III, fapérieure. | pag. 103. Vu par la face fupérieure. Bonan. Recr. ment. & oc. class. 111, | Davila, Catalogue, tom. I, pag. 115$ n°. 14,pag. 114. Vu par {es deux faces. | CRI, at Tr Rumph. Thes. Cochl. tab. XX, lire. c, Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, la face inféricuie; Zier, 8, la fupérieure. | VII partie, pl x, fig. 6, pag. 21. d’après LA CONCHYLIOLOGIE. RE d’après celui que nous possédons, lequel a huit lignes de hauteur, fur un peu plus de dix lignes de largeur à fa base. Sa bouche est fermée de fon opercule. Cet opercule pierreux, & fort épais relativement à fa grosseur, est de forme à peu près circulaire : fa face externe, lisse, luisante & renflée dans fon bord , est d’un rouge fanguin, à l'exception d’un mamelon blanchître , bordé de marron fale, qui occupe le centre ou la partie la plus élevée. Sa face interne offre à l'ordinaire une fpirale plate, de quatre révolutions, couverte d’un périoste fauve, à cruës fensibles. Le diametre de cet opercule est d’environ quatre lignes , fur une épaisseur de près de deux lignes dans la partie la plus convexe. On ne finiroit pas, fi l’on vouloit parler de toutes Îles variétés- qui fe rencontrent dans cette espèce , fur-tout quant à la dispo- sition des rides & des tubercules tuilés plus ou moins faillans, dont le test est chargé : nous ne pouvons néanmoins omettre ici l'une des plus belles & des plus rares, nommée le MARRON D'Inpe. Cette fausse Raboreuse est à peu près femblable aux précédentes par fa forme , qui est feulement plus courte & plus ramassée : quoiqu’elle foit aussi composée de fix orbes, fa clavicule est terminée par un fommet moins obtus que dans celle que nous venons de décrire. Les rides longitudinales qui bordent les pas de la fpirale, font mieux prononcées, de même que fes cordelettes circulaires tuilées, dont plusieurs font rrès-fortes ; mais ce qui distingue particulierement cette coquille , ce font les pointes longues & assez étroites dont est chargée la plus grosse de fes cordelettes vers le milieu de chaque orbe : celles du premier orbe n’ont pas moins de fix à fept lignes de longueur, fur deux lignes de largeur à leur origine; elles font toutes un peu courbes & creusées en rigole vers le côré qui termine la levre mince & dentelée de ce Limacçon : fa robe est d'un beau vert-pré nué d’olivatre; la Tome IT. N CoQuILLES DE MER. Limacons Burgaux. 8 LA CONCHYLTOLOGIE Cogunzrs Partie extérieure de fa columelle est nacrée & bordée de rouge pre. écarlate foncé. Les cordelettes de l’extérieur fe présentent en creux F6 fous la nacre éclatante qui tapisse l’intérieur de la bouche ; un liseré blanc & orangé, dont la levre est bordée, est feul privé de nacre. Ce Limaçon nous paroît être oriental : il porte près de deux pouces de longueur, fur deux pouces & demi de largeur à fa base. La PERRUCHE vERTE (planc. 1x, lett. C ), est un Limaçon de forme conique ou pyramidale, plus ou moins élevée & un peu oblique, qui tient de celle des Sabors. Il est composé de fept orbes, peu renflés, féparés par un fillon finueux, assez fensible ; fa clavicule, qui varie beaucoup dans fes proportions, est terminée par un fommet pointu dans les coquilles jeunes, & légerement: obtus dans les vicilles. Les orbes font chargés de côtes longitudi- nales, obliques, arrondies & peu distantes entre elles, plus renflées: & bossues fur le milieu de chaque orbe qu’à fes extrémités, & qui, après n'avoir formé que des plis peu faillans fur les troisieme & quatrieme fpires, disparoïissent entierement vers le fommet. Ces côtes, plus ou moins prolongées fur les orbes inférieurs, finissent en un rang de gros tubercules, qui bordent la base aplatie de ce Limaçon. Il faut en excepter quelques-uns, qui font intermédiaires & ne fe prolongent pas jusqu’à la base. Ces côtes & leurs interstices offrent d’ailleurs un nombre considérable de ftries fines , longitu- dinales, obliques & ferrées, granuleuses en quelques endroits, & croisées par des cruës fi légeres qu’on a peine à les distinguer. On remarque aussi fur l’aplatissement formé par la base de ce Limaçon, trois à quatre cordelettes circulaires & granuleuses, assez visibles dans les uns, mais beaucoup moins dans les autres: elles entourent la partie extérieure de la columelle, qui est large, nacrée , plus ou moins concave , mais fans ombilic & fouvent terminée par deux ou ttois petites éminences assez fensibles, ES CON CHYFOEOGIE 99 5 Toute la robe est d’un vert gai, quelquefois très-foncé , excepté les ftries & les petits grains, qui, principalement fur les côtes, font blancs ou nués de blanchâtre. La base est aussi blanchâtre, mouchetée irrégulierement & fouvent en point d'Hongrie, de vert ou de fauve foncé, mêlé de brun & d’olivâtre. La levre est mince & bordée intérieurement d’un liseré fort étroit, blanc ou vert : tout le reste de l’intérieur est revêtu d’une belle nacre argentine, nuancée de vert, de rose & de jaune. Ce Limaçon, qui n'est pas fort commun, vient de Saint-Domingue, de la Martinique & des Barbades : on en voit depuis fix jusqu’à quinze & vingt lignes de hauteur, fur à peu près autant de largeur à leur base. Quelques auteurs en donnent la figure (67). Ce Limaçon fournit assez de variétés, tant pour la forme que pour les couleurs : il y en à d’aplatis, fur-tout dans leur clavicule, qui ont leur base bordée de tubercules fort faillans ; mais leur robe granuleuse & d’un beau vert de gris foncé , est chargée de côtes moins prononcées (68). Plusieurs ne font que foiblement tuberculés, & n’ont une couleur verte bien décidée que far leurs rides : dans le reste ils font d’un fauve-brun très-foncé tirant fur lolivâtre , quelquefois tiquetés, en certains endroits, de blan- châtre (69). La base des uns est entierement de cette derniere (67) Jonston, Hist. nat. de exang. aquat. tab. XI. Lise. Hist. Conchyl. tab. 646, n°.38 E 79. derniers de Part. 150, pag. 126. Seba, Locupl. rer. natur. Thesaur. (68) Regenfuss, Choix de coquillages, | Regenfuss, Choix de coquillages, &c. | | | com. III, tab. LXXV, la feconde co- | &c. pl. ui, fig. 27, pag. xx. | | | | pl. xir, fig. 76, pag. Lxxxiv. Davila, Catalogue, tom. I, les deux quille de la derniere ligne à gauche du (69) Knorr, Délices des yeux & de haut de cette planche. l'espric, IV® part. pl. 1v, fig. 3, pag. 10. Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, Adanson, Hlist. nat. des coquillages premiere partie, planch. ur, figur. 2, | du Sénégal, pag. 187, pl. 12, fig. 0. pag. 10. Le Kachin. VS I i] COQUILLES DE MER. Limagons Burgaux. FO LA CONCEY EPOTOE TE; PER RE RE SRE er, Cours Couleur; dans d’autres elle est veinée de fouci vif & quelquefois pe mer. de brunâtre. On en voit qui, fans paroïtre avoir fouffert des peus injures du temps, font très-foibles en couleur & même entie- rement blancs; mais ces -derniers font très-rares. Une des plus distinguées de ces variétés est celle qu’on nomme la PERRUCHE JAUNE, à cause de fa robe d’un jaune chamois & fafrané, tirant en quelques endroits fur l’olivâtre tendre. Ses ftries granuleuses font piquetées de blanc & de brun; les tubercules qui bordent fa base font blanchâtres, & cette couleur paroît aussi regner fur les plis longitudinaux de fa fpirale. La nacre de l’intérieur, quoique d’un bel orient, est moins vive que dans celles dont l'extérieur est d’un vert foncé. Une autre variété peu commune est la PERRUCHE UNIE, qui, de même que la précédente, égale en grandeur la Perruche verte ordinaire. Ce-Limaçon est aussi d’un beau vert foncé, & fur les côtes, blanc ou d’un gris cendré tirant un peu fur le verdâtre. Ses orbes, assez bombés , font chargés de ftries généralement plus fortes & plus granuleuses ; mais les plis longi- tudinaux font peu prononcés & à peine fensibles, excepté près des pas de la fpirale. Sa base aplatie & de couleur blanche, n’est point bordée de tubercules. Son intérieur est pourvu d’une assez belle nacre. S'il en faut croire quelques curieux, cette variété fe trouve dans la Méditerranée : c’est celle dont M. d’Argenville a donné la figure (70). Le périoste qui recouvre le rest de tous ces Limacons, est fauve-brun & fort tenace ; mais leur robe colorée (7o) Ce testacée est représenté | Gualt. Index Tese. Conch. tab. LXIIr, pl. 8, let. 1 de la feconde édition, | lire. A-4, en a repréfenté la coupe, pour parmi les Limaçons à bouche aplatie; | montrer l’organisation intérieure de ce mais la forme de fa bouche doit le | faire ranger dans la famille des Lima- | | çons à bouche ronde. Limaçon; c'est d'après lui que nous l'avons fait graver, pl. Lxx de la Zoo- morphose, lett. Br. PAPFCON CH YÉPROML/O:G'TE. 101 s’altere aisément par les acides, la couleur en étant assez fuper- ficielle quoique foncée. Il ÿ à lieu de présumer que l’opercule dont nous allons parles appartient à ce Limaçon. En cffet, quoique nous n’ayons point encore trouvé cet opercule joint naturellement à fa coquille , ceux que nous possédons s’y adaptent & le ferment fi exactement, que ce caractere, joint aux rapports fensibles que ces opercules ont avec ceux des deux espèces précédentes, fufft pour nous autoriser à en donner ici la description. Cet opercule pierreux & assez épais, est de forme ovale. Sa face interne, femblable d’ailleurs à celle de l’opercule de la Raboteuse, en differe cependant par le développement de la fpirale plus alongée & plus excentrique. Elle est à cruës demi-circulaires fines & ferrées, & blanche fous fon périoste, qui est fauve rendre vers le centre de la fpirale, mais foncé vers les bords. Sa circonférence offre aussi fur le côté gauche un bourrelet étroit & mince, d’un brun-noir. La face externe , fort renflée dans Ja partie où fe font faits les derniers accroissemens, s’abaisse insensiblement en pente douce vers la partie opposée. Le bord droit, mince & tranchant, est creusé en portion de fpirale. La convexité de cette face est d’un blanc luisant & grossierement chagrinée, tandis que la rigole qui la borde est d’un blanc terne, nué légerement de bleuâtre & comme réticulée. La circonférence est aussi légerement granulée. Quel- quefois cette face est nuée de fauve fale ou de gris noirâtre à l'endroit qui répond au centre de la volute de la face interne, mais d'ordinaire elle est entierement blanche. Dans plusieurs de ces opercules , on remarque un peu au-dessous de la volute exté- rieure, un petit finus oblong, quelquefois très-profond , lequel s’érend plus ou moins fur la partie convexe de certe volure. Cet opercule, dont la face extérieure a quelque ressemblance avec l'orcille humaine, ne nous paroït pas avoir encore été gravé : il mm — À CoQuiLLEs DE MER. Limagons Bargaux, 102 PA GO NCHAErFOROIG RE EAP CA TONEEPPENEE Coquuzes N'est pas commun, & porte depuis quatre jusqu’à huit lignes de DE MER. Limaçons Burgaux, longueur. Ces derniers n’ont pas moins de fix lignes de largeur , fur plus de deux lignes & demie d'épaisseur dans leur partie la plus convexe. La VEUVE ou LA PIE (planch. 1x, lettr. F>:), est un gros Limaçon à bouche ronde (71), qui, malgré l'épaisseur de fon test, offre une espèce de demi-transparence, fur-tout dans les coquilles jeunes & dans celles où la couleur blanchâtre du fond domine davantage. Il est de forme conique plus ou moins élevée, en quoi il imite certains Sabots. Les fix orbes assez bombés qui le composent, font distingués les uns des autres par un fillon peu régulier dans fon contour & plus ou moins prononcé. Sa clavicule, ordinairement plus large que haute, est terminée par un fommet peu pointu , mais fort obtus dans les coquilles vieilles, où cette partie fe trouve fouvent fruste & rongée par les frottemens qu’elle a éprouvés dans le fond de la mer. Le premier orbe s'étend beaucoup en largeur : fa base est plate ou légerement convexe & profondément ombiliquée. La robe lisse de ce Limaçon est néanmoins parsemée de rugosités, dûes aux cruës nombreuses & fouvent très-prononcées qui s’y rencontrent , fur-tout près des pas de la fpirale, où fe voit une espèce de rigole qui en fuit le contour, Lorsque la coquille est brute & dans fon état naturel, elle est extérieurement de couleur olive, tirant quelquefois fur le roussâtre ; mais lorsque cette couleur, qui n’est que fuperficielle, a disparu , foit accidentellement, foit par le fecours de l’art, la robe paroît alors d’un beau blanc où d’un blanc jaunâtre, teint en quelques endroits d’olivätre, avec des flammes ou marbrures (71) Il est représenté plane. 8, let. G | l'inspection de {a bouche, on ne peut de la feconde édition, parmi les Sabots 1 fe dispenser de le ranger avec les Lima- ou Limaçons à bouche aplatic; mais à | çons à bouche ronde. L'AM CON C HVETOEO CA E. 103 , d'un beau noir foncé, qui font faillantes ou de relief. Ces taches noires s'étendent quelquefois au point qu’il ne reste que très-peu de blanc fur la robe, ou qu’elle est même tout à fait noire ; on donne alors à ce testacée le nom de Veuve : mais plus généra- lement ces taches font distribuées par flammes longitudinales ,. obliques, onduleuses, ou en zig-zags plus ou moins confus , qui vont de droite à gauche fur un fond blanc. Cette variété est connue fous la dénomination de petit Deuil ou de Pre (72): quelques-uns l’appellent encore le Tesmurier (7 3). Le noir domine moins fur la base de ces coquilles, où est le large & profond ombilic dont nous avons parlé. Celui-ci, qui est blanchätre & creusé en fpirale presque jusqu’au fond du fommet, est fur-tout remarquable par deux excroissances arrondies en mamelon près de fa partie antérieure : l’un de ces mamelons est beaucoup plus fort que l’autre, mais tous deux font d’un blanc d'émail, lisse & luisant. Dans quelques individus, cet ombilic fe rétrécit inté- rieurement , au point de ne laisser qu'une petite fente de figure CSST TERNTTS COUILLES DE MER. Limagons- Burgaux: oblongue. La partie extérieure de la columelle est courte, maigre, courbe & nacrée : la nacre de l’intérieur de ce Limaçon, quoique d'un argentin brillant qui donne des flammes vertes, jaunes & roses, est généralement moins vive (74) que celle des Limaçons pourvus d'un opercule pierreux ; quelquefois elle est cachée en (72) Gualr. Index Testar. Conchyl. tab, LXVIII, lite. B, offre cette variété dans la plus petite des deux figures qu'il a données de ce Limaçon. Davila , Cat. tom. I, pag: 112, art. 100. (73) 11 femble que le nom de Tein- zurier donné à cette coquille, vient de la propriété qu’elle a de rendre noirâtres les acides dans lesquels on la met , & de communiquer une teinte plus ou moins noirâtre & même ineffaçable aux co- ces mêmes acides. (74) Nous avons remarqué que la gineux , est d'un velouté plus gras, plus à opercule pierreux, nacre des Limaçons à opercule cartila-. mat & plus terne que celle des Limaçons: quilles qui fe trouveroient avec elle dans : ne 104 L'AM CON CHMELTOTOIGITE. Coquues Certains endroits, fous une légere couche blanchâtre & fans lustre, DE MER. Limaçons Burgaux, qu'on parvient à détruire à l’aide des acides. Les bords de-la levre font minces & tranchans dans les coquilles jeunes, mais fort épais dans les vicilles, avec un renflement large, peu faillant, privé de nacre, & de couleur blanche mouchetée de noir. Le périoste, de couleur fauve, qui recouvre la robe de ce Limaçon, est mé- diocrement épais & fort tenace au test. On trouve assez fouvent cette coquille piquée ou rongée par des vers marins, qui quel- quefois même y font encore adhérens. Elle est commune aux îles Antilles , fur-tout à Saint-Domingue, à la Martinique & aux Barbades; ainsi qu'aux îles de la Magdelaine, fur les côtes du Sénégal & à la côte Malabare, felon Bonanni. On en voit depuis douze à quinze lignes de haut, fur feize à dix-fept de large, jusqu’à trois pouces, fur trois pouces & demi dans les mêmes dimensions : celle qui fait partie de notre collection est d’un volume peu ordinaire, en ce qu’elle porte quatre pouces quatre lignes de hauteur, fur autant de diametre à fa base. Beaucoup d'auteurs ont fait graver ce Limaçon (75), dont la figure imite assez bien le pied ou le fabot d’un cheval. (75) Du Tertre, Hist. des Antilles, | rom. III, rab. rxxv. Les deux Lima- Livon. Davil. Catal. tom. I, p. 112, at, 100. Knorr, Délices des yeux & de l’esprir, L'opercule Klein, Tent. method. ostrac. tab, 11, fig: 52, Jpec. r & 2, PAg: 4T. Sebas Locupl. rer. natur. Thesaur, tom. IT, pag. 239. Le Burgau. çons travaillés de la ligne perpendiculaire Lister, Histor. Conchyl. tab. 640, | du milieu de cette planche. Jig- 30. | Guait. Ind, Test. Conc, tab. LXVIII, Bonan. Recr. ment. & oc. class. III, | lise. 8. La plus grosse des deux coquilles 2°. 29 Ë 30, pag. 117. ; | figurées fous cette même lettre. Kirch. Mus. class. 111, n°,29 & 30, | Turbo Pica.Linn. Syst. nat. edit. XIT, P'£ 451. | com. 1, fpec. 612, pag. 1235. Petiv.Gazoph. nat, part.I,tab,LXX, | Adanson, Hist, natur. des coquillages Jig. 9. | | du Sénégal, pl. 12, fig. 7, pag. 185. Le | | 0000 AVC ON C H YETONE O'G'TE; 105 D 00 De _L'opercule cartilagineux de ce Limaçon, est fécéctcassant, cogvmrs plus mince qu'épais , & demi-transparent. Il ressemble assez par ve mer. fa figure ronde, au Lépas appelé le Bonnet Chinois; cet opercule ET est concave dans fa face extérieure, qui est très-finement fillonnée par une fpirale de douze révolutions, fi ferrées qu’elles paroissent concentriques. Le centre de la fpirale est aussi celui de Popercule. La derniere révolution fe termine en talus tranchant fur l’un des points de la circonférence ; d’où résulte une petite finuosité qui empèche que cet opercule ne foit parfaitement orbiculaire. Les cruës des fpires font fines & légeres, & ne s’apperçoivent que fur cette face. La face intérieure est convexe, lisse & luisante ; fur fon centre on voit un très-petit bouton, & les fpires y font en général moins fensibles que fur la face concave. A l'exception d’une tache fémilunaire, d’un vert olive ou porreau foncé, qui indique l'endroit par lequel cet opercule adhéroit à l'animal, tout le reste est tant en dessus qu’en dessous, d’un brun-cramoisi ou couleur d’écaille, avec une légere teinte de verdatre. Lorsqu'on regarde ces opercules en les opposant à la lumiere, leur couleur est celle de la plus belle fardoine. Ceux qui ont féjourné long- temps fur le rivage, deviennent extérieurement ventre de biche terne, & il n’y a que la ligne fpirale qui reste brune. On en voit depuis fix à huit jusqu’à douze ou treize lignes de diametre ; mais il doit s’en trouver de dix-huit lignes, à en juger par les plus gros Limaçons de cette espèce. Sloane est le feul auteur qui en ait donné la figure (76). IE partie, pl. x, fig. 1, pag. 23. Il lui | Tbid, TE part. pl. xxr, fig. 3, pag. 30% donne les noms de Tigre Malabare, | Regenfuss, Choix de coquillages, &c. de Cruche à l’huile, de Peau de ferpent | plix, fig. 57, pag. Lxxvir & Lxxvur. colorée, d'Oreille de Géant & de Flam- (76) Voyage à la Jamaïque, tom. I, boyante. | tab. 241, fig. 3. Tome IT. O pes ©. -: | COQUILLES DE MER. Limaçons Burgaux, 106 LEA ICO'NC H Y LIOMONG PE La VEUVE A CONTRESENS ( planche 1x, lett. F1), est unc fimple variété du Limaçon précédent ; elle n’en differe en rien par la forme, mais feulement par la direction que prennent fes flammes obliques, noires & longitudinales, qui contre l’ordinaire vont de gauche à droite, & font aussi plus distinctes : une large zône olive foncé borde les pas de la fpirale. Le fond de la robe est plus ou moins blanc, nué d’olivätre tendre. L'individu que nous possédons de cette variété nous a été envoyé de Saint- Domingue : il porte deux pouces deux lignes de longueur, fur deux pouces quatre lignes de largeur à fa base; mais on en voit de plus considérables. Les Veuves présentent encore d’autres variétés, telles que les fuivantes : les unes, qui font d’un petit volume, ont fur leur robe des cordelettes circulaires lisses, assez égales, peu distantes entre elles, & plus ou moins prononcées dans les divers indi- vidus (37) : d’autres ont ces cordelettes boutonnées ou tuber- culées (78); & plusieurs au lieu de ces cordelettes ont des espèces de rugosités ondoyantes & fouvent peu fensibles : celles-ci, pour l'ordinaire, entierement noires, ont quelquefois une teinte foible de violet. Il nous est venu depuis peu de la Nouvelle Zélande, un petit Limaçon, dont la figure est fi parfaitement femblable à celle de la Veuve, qu'on ne peut le regarder que comme une autre variété de cette espèce: Il est composé de quatre orbes, assez épais, médiocrement renflés, & fon ombilic est pourvu d’un petit ma- melon, comme celui de la Veuve. Mais ce qui distingue cette coquille de la Veuve proprement dite, ce font trois grosses cor- delettes circulaires fur le premier orbe, qui fe réduisent à deux (77) Knorr, Délices des yeux, &c. (78)Regenfuss, Choix de coquillages, IF part. pl. xxr, fig. 3, pag. 39. &c. pl vi, fig. 66, pag. Lxv. oo FA C'ON C HYATOI,E'O'GAE 107 fur les orbes fuivans, lesquelles font, pour lordinaire , assez grossierement tuberculées. Entre ces cordelettes font des fbries fines, aussi circulaires, traversées par des cruës peu fensibles , mais régulieres ; d’où résulte une espèce de réseau des plus fins. La robe blanche de ce testacée, nuée quelquefois de gris-violâtre, est ornée de trois zônes de taches marron-noir ou d’un brun de café brûlé très-foncé : l’intérieur est tapissé d’une nacre argentine peu éclatante. Ce Limaçon excéde rarement fept à huit lignes de longueur , fur neuf à dix de largeur à fa base. Le Damier (planch. 1x, lett. Er), est un petit Limaçon de forme à peu près conique, oblique & assez élevée ; il est fort épais & composé de cinq à fix orbes peu renflés, à l'exception du premier qui est assez étendu. Sa clavicule, aussi longue que large, est terminée par un fommet médiocrement pointu. Son extérieur, lisse & luisant, est à cruës fines peu fensibles. Sa robe est ornée de petits rubans circulaires, alternativement blancs & d’un gris bleuâtre foncé ou vert Céladon, chargés fur le premier orbe de taches barlongues violet presque noir, disposées en échiquier jusque vers les pas de la fpirale, où elles forment de petites flammes longitudinales qui fe prolongent fur les oïbes fuivans. Ces taches font moins résulieres & plus confusément arrangées du côté de la bouche, & fur la clavicule ; en cet endroit même elles fe confondent avec le fond, dont la couleur ordinaire © — | COQuILLES DE MER. Limaçons Burgaux est olive-brun. Ce Limaçon, non ombiliqué, a la partie extérieure : de fa columelle courte, peu nacrée & terminée par une légere faillie en mamelon. Tout l’intérieur de la bouche est revètu d’une nacre argentine & veloutée, qui réfléchit le vert, le jaunâtre & le rose fale. La levre n’est ni mince ni tranchante, mais iñté- ricurement bordée d’un liseré fort étroit, blanc , moucheté de noir , avec une espèce de renflement peu fensible à quelque distance de ce liseré. Cette coquille, qui vient de l’ile de France, Oij COQUILLES DE MER. Limagons Burgaux. 108 LA IC ONCE Y ETONE O6 FE: ne passe guère fix à huit lignes de longueur, fur un peu plus ou un peu moins de largeur. Knorr en a donné la figure (79). Le LiMAçOoN RUBINÉ ( planc. 1x, let. E3), est une variété du précédent, auquel il ressemble assez par la forme, mais fon test est plus épais. Il est aussi plus élevé & composé de fept orbes peu renflés , assez distincts les uns des autres, malgré la finesse de la ligne qui les fépare. Sa clavicule prolongée & de même longueur que le premier orbe , est terminée par un fommet peu pointu. Ses orbes font lisses ou chargés de cordelettes circu- laires, inégales & comme aplaties, fouvent plus fensibles fur la clavicule que fur le premier orbe. Elles font traversées par des cruës fines, mais distinctes dans la plupart des individus. La robe de ce Limaçon est ornée de taches & de lignes ondulcuses , lon- gitudinales, couleur de cerise ou cramoisi foncé, fur un fond grisatre & vert-olive fascié de blanc. Les parties voifines de la columelle font d’un blanc jaunâtre, fans taches ni fascies. Quoique fans ombilic, cette coquille en montre néanmoins quelquefois de légers vestiges. La partie extérieure de fa columelle est courte, épaisse , presque verticale & terminée par une petite éminence obtuse. Sa bouche ronde (8 0) est munie d’une levre épaisse & lisse, peu tranchante & bordée intérieurement d’un liseré blanchätre, moucheté de noir ou de cramoisi. Tout le reste de l’intérieur est tapissé d’une nacre argentine , qui réfléchit un vert velouté assez tendre, nuancé de rose & de jaunâtre. À quelque distance du bord de Ia levre, un renflement plus ou moins fensible fuit le contour de l’ouverture. Ce Limaçon , assez commun, fe trouve (79) Délices des yeux & de l'esprit, | » tement ronde, & coupée obliquement X part. pl. x, fig. 6, pag. 24. | » fur un plan incliné de quarante-cinq (So) M. Adanson a remarqué «que ! » degrés à l'axe de la coquille». Histoir: » l'ouverture de ce Limaçon étoit exac- | des coquillages du Sénégal, pag. 179. LEAVCO/N:CH YEMOO GE. 109 dans les rochers de l’île de Gorée, & dans ceux de l’île de Ténérif, une des Canaries ; fa longueur ordinaire est de huit à douze lignes, & ces derniers ont environ dix lignes de largeur : on en voit rarement dont la longueur excéde quinze lignes. Quelques auteurs l'ont fait graver (8 1). Ce Limacon est bien moins varié dans fa forme que dans fes couleurs. On en voit d’entierement blancs ou cendrés, fans mé- lange ; quelques-uns font oris de perle; d’autres font totalement noirs , gris de lin, violets, olivâtres, roses ou fafranés ; mais plus généralement ils font pointillés & mouchetés par zdnes & même irrégulierement , de blanc ou de cerise. Quelques-uns font fasciés ou rubannés de blanchâtre, de gris, d’olivâtre, &c. avec des taches & des lignes onduleuses rouges ou noires. Enfin il s’en trouve qui font à marbrures ou flammes longitudinales marron- brun fouvent très-foncé (82), fur un fond blanchâtre. Quant au périoste qui recouvre cette robe colorée, il est fi peu fensible, qu’à peine peut-on dire qu’il existe. « Îl est rare, dit M. Adanson au fujet de ces coquilles, qu’on » les trouve entierement recouvertes de leur croûte extérieure : » celle ne reste ordinairement que fur les deux premieres fpires . » & est cnlevée dans les autres, foit par le frottement, foit par » quelqu’autre cause, qui femble agir moins fréquemment fur » celles qu'on trouvé aux Canaries, que fur celles du Sénégal. » Cette premiere croûte, dont les dernieres fpires fe trouvent (81) Gualt. Index Testar. Conchyl. | Encyclopéd. Rec. de planc. tom. VI, rab. LXIII, lite. 1. pl. zxvi, fig. 2. Adanson, Hist. natur. des coquillages | Davila, Catalog. tome I, page 113, du Sénégal, pl. 12, fig. 1. L’Osilin, | la troisieme paire de l’art. 110. pag. 178 & 179. | (82) Lister, Hist. Conch. tab. 643, Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, | fige 35° HU part. pl. 1v, fig. 3, pag. 13. | , COUILLES DE MER. Limaçons Burgaux. ne 110 LAAÏ SC'O/N:C H Y FE POT-OG FE, Coquuuxs ” dépouillées, laisse voir la couleur orangée de la feconde croûte; pr mer. » & lorsque celle-ci est encore enlevée, on apperçoit la troisieme FE » & derniere couche , d’une nacre d’abord violette, ensuite gris 1 » de lin ou couleur de rose, & enfin argentée. Cette derniere » couche est la plus épaisse ; elle femble former la plus consi- » dérable partie de la coquille, du moins en tapisse-tr-elle tout » l'intérieur jusqu'aux bords de la levre droite, qui est entourée » de la croûte noire qui enveloppe toute la furface extérieure de » la coquille » (8 3). L'opercule de ce Limaçon, ainsi que celui du précédent & de la variété fuivante, est de nature cartilagineuse , mais fec & cassant ; il est extrêmement mince, transparent & de forme orbiculaire, aplatie tant en dessus qu’en dessous comme un disque; fa face externe offre une fpirale de douze révolutions presque concentriques & paroissant à peine fur la face interne , qui est lisse & luisante : une petite éminence occüpe le centre de cette derniere. Cet opercule, dont le diametre passe rarement quatre à cinq lignes, est entierement de couleur fauve plus ou moins foncée. On en voit la figure dans l’ouvrage de M. Adanson (84) ê& dans la Zoomorphose (8 s). La FRAISE SAUVAGE ( planc. 1x, lettr. Ez), est encore une variété des Limaçons précédens, dont cette coquille differe par fon test un peu moins épais, par fa figure plus ventrue, qui tient de celle de la Veuve, & enfin par les caracteres fuivans. Des cinq à fix orbes peu bombés qui la composent, les fupérieurs forment une clavicule plus large que longue, terminée par un fommet assez pointu dans les jeunes, & légerement concave en {on centre ; mais aux coquilles vieilles ce fommet est fort obtus (83) Hist. natur. des coquillages du | (84) Z6.pl.12,G. vin, fig. 1, let.o,p.18r. Sénégal, pag. 179. (85) Planche xx, fig. A2, lett. o. HPAMWGIONN.C H YÆTOBOIGTE IT & presque toujours dépouillé jusqu’à la nacre dans les dernieres fpires. Extérieurement ce Limacçon est à cordelertes circulaires, aplaties , féparées par des fillons peu prononcés; c’est du moins ce qu’on observe à celles de ces coquilles qui viennent des Canaries & du golfe Adriatique : car celles de la Méditerranée, fur les côtes de Provence, font lisses ou à cordelettes circulaïres très- peu fensibles , fur un fond blanc, blanc-roussatre ou rougeitre, quelquefois cendré ou nué de verdaâtre. On voit dans celles des Canaries des flammes longitudinales, obliques, onduleuses , qui vont tantôt de gauche à droite, & tantôt dans une direction contraire. Ces flammes font ordinairement formées par des taches barlongues ou carrées, d’un noir foncé tirant un peu fur le rou- geûtre. Celles de ces coquilles qui viennent des côtes de Provence, présentent aussi quelquefois des flammes longitudinales en Zig- zags; mais plus fréquemment elles font mouchetées fans ordre ou par lignes circulaires & nombreuses , de petites taches à peu près carrées, d’un noir foncé tirant fur le verdâtre. La partie de la base la plus voisine de l’ouverture est généralement privée de ces taches, qui dans le reste de cette mème base font d’ailleurs plus petites & disposées plus régulierement fur un fond blanchâtre. L'intérieur de cette coquille est revêtu d’une belle nacre, & présente un renflement peu fensible au-dessous du liseré blanc moucheté de noir qui fuit le contour de la levre , laquelle est peu tranchante dans fon bord. Ce Limaçon, fans ombilic, est fermé par un opercule cartilagineux qui ne differe en rien de celui des précédens. Par les altérations de couleur qu’éprouve ce cestacée , foit dans la mer, foit fur le rivage, fes taches noires prennent avec le temps une teinte violette, qui passe même jusqu’au lilas-cramoisi assez foncé : c’est dans ce dernier état qu'on lui donne le nom de FRAISE ROUGE. On en trouve depuis huit lignes de hauteur, fur presque autant de largeur, jusqu’à Dm | CoQuILLES DE MER. Limagons Burgaux, 112 L'A 8 CO NC-H-YIL POI OCR DER TEE . douze & quinze lignes de longueur , fur autant & fouvent plus CoQuiLces vemm. de largeur : ces derniers font très-grands pour cette espèce. Un Quelques auteurs en ont donné Îa figure (86). Laux. On peut voir dans la table qui précede cette famille, les variétés nombreuses que présente l'espèce dont il s’agit. Il ne nous reste plus qu’à parler d’une wariété omise dans cette table, laquelle nous est venue de la nouvelle Guinée : c’est un Limaçon peu différent pour la forme, de ceux que nous venons de décrire ; il est feulement moins épais, d’une plus belle nacre, & le liseré qui borde fa levre est d’un beau vert de gris tirant fur le noir. Une tache violette demi-circulaire fe fait remarquer fur la partie extérieure de fa columelle, qui est blanche ,,mince & plate; le ‘reste de fa robe est olive & feuille-morte foncé, quelquefois même d’un assez beau vert-porreau : fes cannelures & ftries circulaires font peu fensibles. Celui que nous possédons porte un peu plus de dix lignes de hauteur, fur onze de largeur. Le Merce ( planc. 1x, lett. Br), ainsi nommé de fa couleur noire , est un Limaçon assez rare, de forme conique plus ou moins élevée, mince dans fon test, & composé de cinq orbes peu renflés , féparés par un fillon fin mais bien marqué. Sa cla- vicule, beaucoup plus large que longue , est terminée par un fommet obtus. Ses orbes, à cruës fines & ferrées plus ou moins , fensibles , font privés de ftries circulaires, excepté fur la base, Ibid. class. 111, fig. 2017 & 202, | Pag. 139: | Guale. Ind. Test. Conchyl. tab. LX, lice. D,*E 6 G. | Knorr, Délic. des yeux & de l'esprit, | 1° partie, pl. x, fig. 7, pag. 24. | | (86) Lister, Hist. Conchyl. rab. 642, fig. 33. Celui de la Méditerranée. Ibid. fig. 34. Celui des iles Cana- ries. Klein, Tent, meth. ostrac. tab. II, Îg- 53 Ë 54, pag. 42. Bonan. Recr. ment. & oc. clas. III, fg. 1725 Page 133 Davila, Catalogue, tom. I, pag. 114, la quatrieme paire de l’art. 100. qui 22 oo L'AL'COIN CH MEVWOÏIÉ OGIE. 113 # qui est aplatie ou légerement convexe. Sa robe est entierement d’un beau noir vif & foncé, ou quelquefois tirant fur le violer (87), excepté la portion de la base la plus voisine de l'ouverture, qui dans quelques-uns est grisâtre nué de violet fale, ou de cramoisi vif & foncé dans d’autres. La partie extérieure de la columelle , large, peu épaisse & concave au centre, est blanchâtre & rarement nacrée. Cette coquille n’a nulle apparence d’ombilic: elle est rapissée intérieurement d’une belle nacre argentée, qui dans fes nuances douces donne les couleurs de l’opale; fa levre, mince & tranchante, est bordée d’un large liseré noir foncé. Ce Limacon, qui vient de l’île de Taïti, porte depuis dix jusqu'à quatorze & quinze lignes de hauteur, fur treize, feize & dix-fept de diametre à fa base. Il est ici gravé d’après celui qui fait partie de notre collection. Knorr en a aussi donné la figure (88). Elle a ceci de particulier, que fa clavicule est entierement d’un bel orangé foncé, & qu'il n’y a que le premier orbe qui foit noir. L'opercule de cette coquille est cartilagineux, mince, trans- parent, exactement rond, peu concave à l'extérieur, & légerement convexe dans la partie opposée, où les révolutions de fa fpirale font moins distinctes. Sa couleur est fauve tirant quelquefois fur le verdâtre, & fon diametre n’excede guere cinq lignes. L'ÉvÊQUE ( pl. 1x, lettr. B2), est un Limaçon assez épais, de forme conique peu élevée, mais ombiliqué & beaucoup plus rare que le précédent. Le fillon fpiral qui distingue les cinq orbes (87) Nous croyons que c’est l'espèce | » dépouillé en partie jusqu’à la nacre, dont parle M. Davila dans fon Catalo- gue, en ces termes : « Deux (Limaçons) » des parages de Mississipi, violet très- » foncé, lisses, à cinq orbes renflés (88) Délices des yeux & de l'esprit, » &c à téte orangée, l’un desquels est | V° pat, pl. xx, fig. 1, pag. 7 & 8. Tome II. P » qui est ftriée circulairement & d’un » bel orient ». Tome I, page 129, art. 158. 1 ns CEST ONERPEEERAERRS COQUILLES DE MER. Limaçons Burgaux. 114 IAA CO NC.H Y'T PO ONCE) Coqunrs peu bombés de cette coquille , est assez grossierement marqué : DE MER. Limagons Burgauxe la clavicule, aussi plus large que longue, est terminée par un fommet aigu ; toute la robe est d’un beau violet foncé : fes ftries bien prononcées, fuivent la direction des cruës. La partie extérieure de la columelle est étroite, arrondie, d’une belle nacre & pourvue d'un large & profond ombilic : tout l'intérieur de ce testacée cest revêtu d’une nacre verdoyante, à l'exception du contour de la levre, qui est un peu en bourrelet, & bordé d’un liseré vert de gris vif & foncé. Cette coquille vient des Indes orientales ; elle porte treize lignes de haut, fur feize de diametre à fa base. Son opercule cartilagineux , transparent, peu épais, est de couleur d’écaille de tortuë; il est aussi parfaitement rond & paroît plat tant en dessus qu’en dessous : fa face externe offre une fpirale de dix révolutions fi ferrées, qu’elles paroissent autant de cercles concentriques. Le fillon qui les distingue est bien prononcé & coupé par un grand nombre de ftries rayonnantes & comme granuleuses, qui vont du centre à la circonférence. La face interne est lisse & luisante, avec un petit mamelon rond & jaunâtre dans fon centre. Le diametre de cet opercule est de cinq à fix lignes. LE Tarreras Noir (pl. vin, let. Er ), est un Limaçon papyracé très-léger, de forme peu élevée & à peu près conique; il est composé de fix orbes, dont le premier fur-tout est fort renflé : les autres le font moins, & la ligne fpirale qui les distingue est peu fensible. La clavicule, peu faillante, a un tiers plus de larseur que de longueur : le fommet qui la termine est petit & mousse. La robe de ce Limaçon, quoiqu’extrèmement lisse & luisante, est à cordelettes circulaires fines & ferrées, peu fensibles aux uns, beaucoup plus dans les autres; mais les plus voisines de la ligne fpirale font toujours moins prononcées que celles qui EMPCONCHMETOEOCGTE. 115$ 4 les fuivent : toutes ces cordelettes forment autant de filets cir- culaires, d’un beau noir foncé , principalement fur le milieu du premier orbe, où ils font un peu plus larges & quelquefois lége- rement onduleux : ils tranchent avec la couleur du fond , qui est ou blanchätre, ou chamois, ou rose fale tirant fur le rouge de brique : dans quelques-uns cette derniere couleur forme une large zone, fans filets noirs, près des pas de la fpirale. La base de cette coquille est privée d’ombilic, à la place duquel est une tache blanche assez large & fémilunaire : les filets noirs qui environnent cette tache, font plus larges & d’une nuance plus foncée que ceux qui bordent la circonférence. La partie extérieure de la columelle est courte, épaisse , légerement concave, en partie nacrée, & en partie blanche privée de nacre. La levre est mince & bordée d'un petit liseré d’un noir grisâtre ; mais tout le reste de l’intérieur est revêtu d’une fuperbe nacre, ondée de vert & de cramoisi : on y distingue en creux les cordelettes circulaires de lextérieur. Rien n’est plus beau que la nacre de ce testacée, lorsqu'il a été dépouillé de fa robe colorée, qui est très-fuper- ficiclle. Il est rare, & porte fix à huit lignes de hauteur, fur huit à onze lignes de largeur. On le trouve aux îles Malouines & dans le détroit de Magellan ; il est ici gravé d’après un de ceux que nous possédons : Sloane en donne aussi la figure (8 9). LE TAFFETAS CHANGEANT (pl. vint, lett. E2), ne nous paroït être qu'une variété du Limaçon précédent. Cette coquille mince , fragile est parcillement composée de fix orbes, mais elle est de forme un peu plus élevée & fes orbes font plus bombés. Sa clavicule plus faillante, est terminée par un fommet obtus ; (89) Voyage à la Jamaïque, tom. 1, | zotus argenteus , è freto Magellanico. tab. x1, fig. 8 & 9. Trochus non umbili- 1 Davila, Catalogue, tom. I, pag. 129, catus,lavis,extàstotus purpureus;intès | la troisieme paire de l'art. 158. P ij ne je pc à ] COQUILLES DE MER. Limasçons ! Burgaux. qu 116 EPA NC O'N'C HP IR OR'ONEMNE. Coqunurs fa base, moins aplatie, est privée de la tache blanche fémilunaire DE MER. qu'on voit au précédent, & la partie extérieure de la columelle, Fe plus épaisse & plus prolongée, fe trouve entierement d’une belle nacre. Ses fillons circulaires, extrèmement fins & ferrés, ne fe distinguent fouvent que par les reflets qu'occasionne fa belle nacre, dont les vives nuances fe font fentir à travers la robe mince & colorée qui la recouvre; c’est fur-tout dans les orbes de la clavicule, où la robe est plus fuperficielle, que cette nacre fe montre dans presque tout fon éclat. La robe, qui est des plus luisantes, est tantôt blanche & tantôt d’un gris de perle verdoyant, rubannée circulairement de huit à dix zônes, formées chacune de deux ou trois filets fins cerise ou cramoisi. Ces zôdnes font pour l'ordinaire assez distantes entre elles, également larges dans les uns, mais inégales dans les autres. La nacre fillonnée de l'intérieur est d’un orient foncé , qui de l’argentin passe au vert & au rose. Il est à remarquer que lorsqu'il reste dans cette coquille quelques parties de l'animal qui ont passé à la putréfaction, ce qui arrive fur-tout dans les fpires de la clavicule, la nacre devient en cet endroit d’un vert de gris éclatant & des plus foncés. Ce Limaçon, qui est aussi fans ombilic, fe trouve, comme le pré- cédent, aux îles Malouines & au détroit de Magellan : il a de fix à huit lignes & demie de hauteur, fur huit à dix de largeur; mais il s'en trouve quelquefois , tel que celui que nous possédons, qui {ur environ onze lignes de hauteur , ont un pouce dans leur plus grande largeur. Sloane donne, fans en dire la raison, lépithete de zerrestre à celui dont il nous à laissé la figure (90). L'opercule de ces Limaçons est cartilagineux, mince, transparent \ (90) Voyage à la Jamaïque, tom.I, | rubris notatus, ë freto Magellanico. table x1, figures 10 & 11. Trochus ï Davila, Catalogue, tom. E, pag, 1294 terrestris argenteus ; Levis 3 dineis | la feconde paire de l'art. 158, oo LC'AWCON C H YAOLO0:G LE. 117 & de figure ronde. Sa face externe, qui est légerement concave, offre une fpirale de quinze révolutions, extrèmement fines & fi ferrées qu’elles paroïissent concentriques : la face interne est lisse ou concave , avec une petite éminence au centre. La couleur de cet opercule est d’un fauve foncé fur les deux faces; fon diametre n'excede guère quatre lignes & demie, à en juger par un que nous possédons , lequel adhere à fa coquille , ce qui fe rencontre très - difficilement. On distingue encore plusieurs autres variétés de cette espèce ; entre autres une fort rare appelée la PERLE. Ce Limaçon, qui fe trouve dans les mêmes parages que les précédens, est aussi composé de fix fpires fort bombées : il ne differe de celui qu'on vient de décrire, que par fa robe entierement blanche, à ftries fines , circulaires, nombreuses & très-ferrées : elle laisse voir aussi les nuances douces de la belle nacre argentine, rose & verte qu’elle recouvre. La figure de ce Limaçon fe trouve non-feulement dans Sloane (91), mais Gualtieri en a fait graver un (92) qui en approche beaucoup. Celui que nous possédons porte près de dix lignes.de longueur , fur onze lignes de largeur. Le petit Limaçon que nous avons nommé, dans Ja table de cette famille, GRAIN DE CHAPELET des Sauvages de la Terre de Feu, ne nous paroïît être qu’une variété d'âge du précédent. H Jui ressemble en tout pour la nacre & la couleur ; mais il est P ; de forme plus large & plus aplatie, quoique fon diametre n'ait guère plus de quatre lignes d’étendue. Le nom que nous avons donné à cette variété, est fondé fur ce que les Sauvages de Ia (91) Voyage à la Jamaïque, tom.1, | Zirr. 1. Cochlea Trochiformis ; ftriata ; tab. x1, fig. 12 &1 3. Cochlea minor cine- | ex polituré arsentea. rea leviter fulcata , à frero Magellanico. Davila, Catalogue, tom. I, pag, 1294 (92) Index Tesr. Conc. tab. LXIII, | la quatrieme paire de l’art, 158. RE CoqQuiLLes DE MER. Limaçons Burgaux, 9 mmmmm t 118 LA LCONCHYILDOLOGCG EE. Cogunuxs Lette de Feu, où ce coquillage fe rencontre, le ramassent en DE MER. quantité pour en faire des colliers, des ceintures, des bracelets Fr & des espèces de chapelets. Après avoir percé ces Limaçons près | de la levre, ils les enfilent en grand nombre & en font une espèce de tissu, auquel ils donnent plus où moins de largeur, felon l'usage auquel ils le destinent. C’est ainsi que Sloane les a repré- sentés (93). Le même auteur donne encore la figure (94) de deux autres variétés dont nous avons fait mention dans la table précédente : l’une porte le nom de Tamarin , l’autre est de couleur d’ardoise. La PErDRIx ROUGE (pl. var, lettre Ir), est un petit Limaçon peu épais, de forme assez élevée, composé de fix orbes bombés , dont les pas font concaves ; fa clavicule, fort faillante, est néanmoins plus large que longue, & terminée par un fommet aigu : fes cordelettes circulaires, grosses & assez distantes Îles unes des autres, font quelquefois formées par la réunion de deux ou trois ftries fines & fort ferrées, qui fe distinguent aussi dans les cannclures que ces cordelettes laissent entre elles. Les cruës qui les traversent font à peine fensibles. La partie extérieure de fa columelle, qui fe termine à peu près en S, est blanche, mince & fans nacre. Près d’elle est un large & profond ombilic, pourvu d’une rigole tournante avec lui jusqu’au fond du fommet. La robe de cette coquille est ornée, fur un fond blanc, de plusieurs zônes, dont la premiere, qui fuit les pas des orbes, est tachée d’un rouge de corail vif; la feconde, qui fe prolonge aussi fur toutes les fpires , est plus large & entierement brune ou tiquetée (93) Voyage à la Jamaïque, tom. I, (94) Ibid. tab. x1, fig. 14, 15, 16 tab. x1, fig. 18. Trochorum pertusorum, | &17. Trochus parvus , levissimè flria- incestinis phoc& piscis consertorum, | tus,nonumbilicatus, exrès totus niger, linea ; quà terre, del Fuego incole loco | intès totus argenteus ; à freto Magella= grmille vel torquis, utuntur, LEE LAPCONCHYEEOLOGIE 119 de blanc. Outre ces deux zdncs, on en distingue encore trois fur le premier orbe feulement : l'une, vers la base, est onduleuse & ponctuée circulairement de rouge, fur fond blanc; la fuivante est tout à fait brune, ou brune ponctuée de blanc, & la derniere qui borde lombilic , est blanche, à petits traits rouges plus marqués que dans les précédentes. La levre mince & assez tran- chante de ce petit testacée, est bordée d’un liseré grisâtre fort étroit , moucheté de brun : tout le reste de l'intérieur est tapissé d’une belle nacre verte, fans mélange dans les coquilles jeunes , mais argentine dans les vicilles. Ce Limaçon rare vient des Phi- lippines; celui que nous possédons a près de fix lignes de largeur fur cinq de hauteur. L'opercule est cartilagineux , mince, transparent & de figure ronde : fa couleur est fauve-tendre ou ventre de biche, & il n'offre d’ailleurs rien de particulier. La PERDRIX GRISE, variété du Limacçon précédent, en differe moins par la forme que par la couleur : elle est cependant un peu plus grande & plus épaisse; fon ombilic est aussi plus évasé & fa levre montre fouvent, près de fon bord intérieur, un ren- flement assez fensible, peu ou point nacré, qui en fuit le contour. La nacre de l'intérieur est plus variée dans fes nuances. A l'égard de l'extérieur , le fommet est tantôt blanc , tantôt cramoisi vif; le reste est fascié, & tacheté de blanc & de brun légerement olivâtre. Les zônes, qui font au nombre de quatre à cinq fur le “premier orbe , & de deux feulement fur les orbes fuivans , font alternativement brunes, pointillées de blanc, & blanches à traits bruns fouvent en zig-zags. Ce Limacon, peu commun, vient de l'ile de France & des Barbades. Lister en donne la figure (95). Une autre variété de cette espèce est celle qu’on nomme x (95) Hise. Conchyl. rab. 639, fig. 28. nr COUILLES DE MER. Limaçons Burgouxs 120 EP AM C:O NC HMENOG LONG I E: ere Coquuuxs ROSE. Ce Limacon, qui égale en grandeur le précédent, est pe MER. mince, assez élevé dans fa forme, & légerement nacré en dedans : He les pas des cinq orbes qui le composent ne font point concaves, mais un peu convexes. Le fommet qui termine fa clavicule est fort obtus & cramoisi foncé. Tous les orbes font à cordelettes circulaires, fines & granuleuses; mais une plus forte que les autres, regne fur le milieu du premier orbe , où elle produit un renflement assez fensible. Sur la base très-convexe de ce Limaçon fe voyent aussi des ftries circulaires, granuleuses, fines & ferrées. Le fond en est blanc, tiqueté de points roses très -foibles en couleur ; le reste de la robe est blanc nué de couleur de chair, & marbré par larges flammes longitudinales de cerise fale ou peu foncé. La partie extérieure de la columelle est mince & concave: on voit près d'elle une large cavité, qui tient lieu d’ombilic ; mais qui, à proprement parler, n’en est point un, puisqu'elle ne s'étend pas au-delà du premier orbe. Ce Limaçon nous est venu de la nouvelle Zélande. , Une autre variété, qui vient de l’île de France, & qu'on appelle le PErIT Nomsxiz DE VÉNUS, est encore peu commune, Elle tient de la précédente, en ce que les pas de fes fix orbes ne font pas concaves ; mais fa base est plus aplatie du côté de la bouche. Sa columelle courte , est denticulée à fon extrémité & en partie creusée par un large ombilic qui plonge jusqu’au fommet; une espèce de vive-arrèête l'accompagne jusqu’à une certaine profondeur, L'intérieur de ce coquillage est nacré, lPextérieur est” à fillons circulaires, fins & nombreux, fouvent mème granuleux, il est ou d’un blanc verdâtre fans mélange, ou d’un blanc finement jaspé de fauve-rougeâtre. Cette coquille porte fix lignes de haut, fur fept de large. Le GRAND NoMBriL DE VENUS, est une autre variété peu commune, qui fe trouve aux Philippines, On y compte fept orbes bien 1 DD DT REC DE A D RD ASE EE DU Do pe ÉANIC ON CH YO O GITE. 121 ’ EROMMERERTE EN bien distincts, quoique les pas n’en foient point concaves; fa Coquurs clavicule fort faillante, est terminée par un fommet aigu. Ses x mr. orbes, peu bombés, font à flries fines, circulaires, assez distantes pe d les unes des autres; mais une grosse cordelette fuit le contour de fa base, qui est peu renflée. La partie extérieure de fa columelle est mince, & creusée en quelque forte par un large & profond ombilic : cet ombilic est blanchâtre & tourné en escalier. Tout le reste de la robe, qui est fort luisanr, est pointillé circulairement de blanc & de brun-noir, fur un fond verdatre ou feuille-morte foncé : quelquefois les fillons font rougeâtres, fur un fond olive. La nacre verdoyante de l’intérieur est d’un bel orient : la levre est mince & bordée d’un liseré olive fort étroit. Ce Limaçon a de fept à neuf lignes de hauteur, fur neuf à douze de largeur. Son opercule cartilagineux n'offre rien qui le distingue de ceux des variétés précédentes. LA Livrée (planche vint, lettre 12), est un petit Limaçon large & fort épais, à base plate & s’élevant dans une direction un peu oblique. Les cinq orbes qui le composent font aplatis en doucine, & la ligne fpirale qui les distingue est bien marquée, Sa clavicule peu élevée ou même aplatie dans quelques-uns, fe termine en un petit fommet obtus : fa robe, à cordelertes cir- culaires , fines & ferrées, varie fingulierement dans fes couleurs, fans parler des altérations qu’elle éprouve fouvent fur le rivage, lorsque la coquille y féjourne après la mort de l'animal. Sur un fond blanc, ou jaunâtre, ou rougeître, ou vert de terrasse, ou olive foncé , s'étendent des flammes & quelquefois de fimples lignes longitudinales | fouvent onduleuses ou en zig-zags, de couleur brune ou violette dans les uns, cramoisi, rose, canelle ou fauve dans les autres. On en voit qui font entierement d’un vert-noirâtre , cramoisi fale, ou violet-brun fans mélange ; d'autres au contraire fonc tachetés, marbrés qu panachés de Tome IT. Q Le CORQUILLES et T2 LA CONCHYLIOLOGIE. différentes manicres. Enfin lon ne finiroit point fi l’on vouloit nr MER. ici faire l’énumération de tous les mélanges de couleurs qui s’y Limaçons Burgaux, rencontrent. La partie extérieure de la columelle est courte, fort épaisse & en partie nacrée. L'ombilic qui l’avoisine est très-fensible dans les uns, peu ou point dans les autres. L'intérieur de ce petit Limaçon est pourvu d’une nacre argentine verdoyante & d’une belle eau , comme celle qui paroît à l'extérieur, lorsqu'on l’a dépouillé de fa robe colorée. On le trouve très-communément le long des côtes de France & d'Angleterre, fur l'Océan, ainsi que fur celles de Provence dans la Méditerranée , de Saint- Domingue & de la Martinique, aux Antilles. Les plus grands n'ont guère plus de fix lignes & demie de hauteur, fur fepe & demie de largeur. Leur opercule cartilagineux est fort mince, de figure ronde & de couleur ventre de biche. Lister & Gualtieri ont fait graver ce coquillage (96). La Livrée DE L'ile DE FRANCE differe peu de la précédente quant à la forme, aux couleurs & à la grandeur; mais elle à généralement quelque chose de plus agréable, fur-tout lorsqu'elle est par zônes. Son ombilic blanc & fort évasé, est bordé de deux filets cramoisis. Une large zône blanche à taches barlongues brunes fuit les pas de la fpirale : cette zônc est fuivie d’une feconde blanchâtre , à Zig-zags cramoisis ; la troisieme est femblable à la premiere, & la quatrieme à la feconde , excepté qu’elle est plus large & qu’elle ne fe voit que fur la base du premier orbe du côté de l'ouverture. Il y a de ces Limaçons qui font à flammes longitudinales, étroites & rameuses, d’un beau cerise foncé {ur un fond blanchitre. Tous ont l’intérieur d’une belle nacre. ———————————————————— (96) Lister, Hise, Conch, tab, 641; Gualr. Index Tes, Conc: tab. LXIT, Fig. 37. dite, a A EA/,CI0 N C HMYLTOLOGIE. 123 em Le BouTON DE LA NOUVELLE ZÉLANDE est une autre variété Cons de cette espèce. Des cinq orbes qui le composent , le premier est pe mer. large & bombé : fa clavicule courte est terminée par un fommet Limarns Burgaux. obtus, & fon test, médiocrement épais, a des cruës plus ou moins fensibles. La plupart font lisses; mais on en voit aussi dont les ftries circulaires font bien prononcées. La robe est, dans les uns, cendré-verdâtre ou d’un jaune-foufre , à zig-zags longitudinaux , obliques, d’un vert-grisitre; dans d’autres elle est à Zig-zags cramoisi ou pourpre foncé, fur un fond jaune de fafran, coupé par huit ou dix lignes circulaires blanches rayées de brun : dans d’autres enfin elle est feulement pointillée de brun fur un fond verdâtre ou blanchâtre. Tous ont un large & profond ombilic près de la partie extérieure de la columelle, qui est d’un beau blanc. L'ouverture est très-évasée, & fa levre mince est bordée d’un double liseré ; l’un, fort étroit, d’un noir-verdâtre ; l'autre, un peu plus large, est grisâtre & termine la levre : la nacre qui tapisse l’intérieur est d’un orient vif, changeant en vert & en pourpre foncé. Ce Limaçon rare, a depuis trois lignes jusqu'à fix de hauteur, fur quatre & fept de largeur. Lister en donne la figure (97). La SorcierE DE Taïr1 (planc. vinr, lett. I3-13), est un Limaçon fort épais, qui s’éleve plus ou moins en cône oblique, à base aplatie. Il est composé de fix orbes, peu bombés, distingués par une ligne fpirale assez fine. La clavicule, quoique faillante , est ordinairement plus large que longue & terminée par un fommet obtus. Tous les orbes font chargés de grosses cordelettes circulaires fort distantes entre elles, plus ou moins granuleuses & traversées par des cruës plus ou moins fensibles. La partie extérieure de la columelle est courte, épaisse, nacrée & comme dentée à fon (97) Hise. Conc. tab. 640, fig. 29. Qi NAT CON CH MEMDEOGIE Cocumurs Cxtrémité : on voit près d’elle un large & profond ombilic, qui » mer. plonge en fpirale jusqu’au fond du fommet. La robe de ce Limacçon Fa est, dans les uns, d’un beau vert de gris vif fans mélange, ou gaux. légerement panaché de violet ; dans d’autres c’est un fond blan- châtre ou jaunître, nué de violer & d’olivâtre, avec des flammes longitudinales & en zig-zags d’un brun-violet foncé. L'intérieur est revêtu de la plus belle nacre argentine : la levre est légeremens dentelée dans fon bord peu tranchant, qu'accompagne un étroit liseré vert de gris vif. Ce Limaçon rare vient de l'ile de Taïci ou de Cythere : nous en avons un qui porte onze lignes. de hauteur, fur un peu plus de largeur, volume assez considérable pour cette espèce: L'opercule cartilagineux, mince & rond qui ferme fon ouverture, est plat tant en dessus qu’en dessous, lisse fur fes deux faces, d’un fauve-brun peu rougcâtre & fort transparent. Son diametre est de trois à quatre lignes. La SoRrCiERE ARDENTE (pl. vit, lett. [4-I4), nous paroït être une variété du Limaçon précédent, quoiqu’eile en diffcre à plusieurs égards. Elle tient un peu de la forme des Sabots (98), par fa figure extérieure fort aplatie dans les uns, plus élevée dans les autres. Le premier orbe, qui s'étend beaucoup en largeur, est plat ou légerement convexe du côté de l’ouverture ; il est médiocrement bombé, de mème que les: cinq à fix orbes fuivans, dont il est distingué par un fillon fort profond dans les uns, peu fensible dans les autres. La clavicule, ordinairement plus large que haute & fouvent fort aplatie, est terminée par un fommet assez pointu dans les coquilles jeunes , mais obtus dans les vicilles. Les pas des orbes font aplatis ou creusés en doucine par un ren- lement ridé ou mamelonné qui en fuit le contour. Tout le reste de l'extérieur est à ftries circulaires, alternativement plus & moins (98) Aussi M. d'Argenville a-t-il rangé à bouche aplatie. Voyez pl, 8, lett, $ de certe espèce dans la famille des Limaçons | la feçonde édition, oo EANCONCHYDIOPOGIE 1e F fines, peu ou point onduleuses & quelquefois léverement granu- s P P que!q 5 £ leuses. On remarque vers la base du premier orbe une assez grosse cordelette qui disparoît dans les fuivans, où elle fe perd dans les pas de la fpirale. Les cruës de cette coquille font plus ou moins fensibles dans les divers individus : près de la partie extérieure de la columelle est un large ombilic qui plonge en fpirale jusqu’au fond du fommet. L'orifice de cet ombilic est bordé d’une espèce de gros bourrelet aplati, qui plonge aussi dans l'intérieur : Pun & l’autre fonc d’un beau blanc. À Pégard de la robe elle est de couleur de chair ou rose très-foncé , marbrée de cerise ou de cramoisi vif : quelques-uns font panachés de marron-cramoisi- brun, fur un fond cerise; ce qui fait donner à ceux-ci le nom de Sorciere ardente. On en voit dont la robe est fafran foncé, avec des veines canelle où cerise, ce qui n’est pas commun; mais pour l'ordinaire ces Limaçons font à fond blanc, ou roussitre, ou grisâtre, panaché de brun, de fauve ou de canelle, & comme faupoudrés de la même couleur. Leur intérieur est pourvu d’ane belle nacre, qui dans fes nuances argentines donne les couleurs changeantes de l’opale ; leur levre mince & médiocrement tran- chante, est bordée d’un liseré blanc. Cette coquille est très- commune fur les côtes de Bretagne , de Saintonge & du pays d’Aunis : elle a depuis cinq jusqu’à huit & dix lignes de hauteur, fur fept, onze & douze lignes de largeur. Quelques auteurs l'ont fait graver (99). M. Adanson, qui a observé cette coquille aux (99) Rond. de Pisc. part. IT, de Tese. pag. 104. Edit. franc. IF part. de lHist. des poiss. pag. 69, chap. xxx1r. fig. 32. Des côtes d'Angleterre. Gesner,.de Aquat. de Test. pag. 28 7. Gualr. Index Test. Conc. tab. LXIT;, | aquat. de Test. lib. IIT, tab. xI1; Aidrov. de Test. lib. IIT, pag. 365, | lite. 1. | Lister, Hist. Conchyl. tab. 641, fig. 68 7, pag. 398, cap. XXXVI. Seba, Locupl. rer. nat. Thes. tort. TIT,. Jonsr. Hist. natur, de Pise, exang, tab. XLI, fig. 455 E 6, par. 12$%. ETS RD CORQUILLES$ DE MER. Limagons Burgaurs 5 126 FA" CONCHYEMOLOIGTLE, Coquiuxs iles Canaries & au cap de Dakar, dit que le fond de fa robe est DE MER. Limagçons Burcaux. cendré ou couleur de chair, coupé longitudinalement par quelques marbrures brunes ou violettes (100). L'opercule est cartilagineux , d’un fauve foncé, rond , mince & plat tant en dessus qu’en dessous; fon diametre n’excede guère trois à quatre lignes. La SORCIERE PYRAMIDALE est une variété de la précédente, & fe trouve dans la Méditerranée , principalement fur les côtes de Provence. Elle differe de celle de l'Océan, par un peu plus d'épaisseur dans fon test, par fa clavicule plus élevée, terminée par un fommet plus pointu & par les pas de fes huit orbes plus tuberculeux. Sa base, un peu plus convexe que celle du précédent, est de même à fillons circulaires : le bas de chaque orbe est bordé d'une cordelette ronde & grosse. L'ombilic a fon orifice plus évasé, & la bouche est pourvue d’une belle nacre. La robe est ornée, fur un fond blanc ou grisâtre, de flammes longitudinales, onduleuses , ou de fimples traits en zig-zags canelle-rougeñtre & marron vif. Cette coquille ne porte guère plus de quatorze lignes de hauteur, fur presque autant de largeur. Bonanni en donne la figure (101). La variété nommée LE CAPucIN, à cause de fa couleur brune, est rare & vient des côtes de la nouvelle Guinée. Elle est de forme assez élevée, composée de fix orbes, & fa clavicule large est terminée par un fommet peu pointu. Les pas des orbes médio- crement aplatis, font à peine ridés ; fes ftries circulaires, fines (100) Hist. natur. des coquillages du Davila, Catal. tom. I, p.123,art. 145. Sénégal, planc. 12, fig. 8. Le Dalar, (1o1) Recreat. ment. & oc. cl III, pag. 186. Jig. 170 ; pag. 133. Trochus magus. Linn. Syst. natur. Kircher, Mus. class. III, n° 179% dis. XIT,tomT, fpec. 585, pag. 1229, | Des côtes de Portugal, EAWC'O:N C H YÆÉLOILOG IE. 12% & ferrées , font coupées par des cruës obliques , onduleuses , quelquefois bien prononcées. La grosse cordelette qui borde le bas de chaque orbe dans les Sorcieres précédentes , manque à celle-ci, dont la base plate est pourvue d’un ombilic également profond , mais moins large à fon orifice. La partie extérieure de fa columelle est blanche, & fe termine antérieurement en un petit mamelon , produit par un renflement qui fe perd dans lombilic. La nacre de l’intérieur est du plus bel orient, mais la robe qui la recouvre au dehors est d’un gris-olivatre marbré de brun foncé; aussi ce Limaçon paroïît-il presque entierement brun, excepté fur la base dont la couleur est plus claire, de même que celle du liseré dont fa levre est bordée. La hauteur de cette coquille est de dix à onze lignes, fur onze à douze lignes de largeur. La SORCIERE DE LA NOUVELLE ZÉLANDE (pl. zxx1x, let. F), est un Limaçon auquel nous avons donné ce nom, parce qu'il nous a paru très-voisin de lespèce des Sorcieres : nous n'osons néanmoins l’affirmer, ne connoissant ce Limaçon que fur le dessin colorié & la description que nous en a envoyés M. Hoüttüyn, Docteur en Médecine à Amsterdam , d’après l'original qu’il possede. Cette coquille assez épaisse, est de figure conique, large & peu élevée : les fpires bombées qui la composent font au nombre de cinq & distinguées par un léger fillon. Sa elavicule courte, fe termine en un fommet obtus orangé fale : les pas des orbes font larges, peu aplatis, & fes ftries circulaires assez distantes les unes des autres. Près de la partie extérieure de fa columelle est un large & profond ombilic de couleur blanche : le reste de la base est plat & flambé de zig-zags assez confus, marron foncé. Sa robe blanche, nuée de fauve , d’orangé tendre & d’olivâtre, est aussi marbrée par flammes longitudinales , obliques , irrégulieres & nombreuses, de marron très-foncé. La nacre de l'intérieur est ————_—_— | CoquiLes DE MER. Limaçons Bureaux, 118 LA ;CONCHMYMETOLOG LE. easenmenn Coquuuss d'un beau blanc argentin, & le liseré, fort étroit, qui borde PEMER. {a leyre mince & tranchante, est blanc moucheté de marron. pue Ce Limaçon extrèmement rare vient de la nouvelle Zélande : nous ne le connoissons dans aucun cabinet de cette Capitale. Celui dont nous donnons la figure porte un pouce de hauteur, fur treize lignes de largeur. L'ÉTOURNEAU (planc. virr, lett, B), est un petit Limaçon fort épais , dont la figure conique, élevée, imite celle de certains Limaçons Sabots. Il est composé de fept fpires, dont la premiere feule est assez bombéc. Sa clavicule, plus longue que large, fe termine en un fommet aigu. Le fillon qui distingue fes orbes est peu marqué ; fes ftries circulaires, fines & ferrées , font coupées par des cruës à peine fensibles. On voit fur fa base peu convexe un profond ombilic dont l’orifice est généralement assez large ; la partie extérieure de fa columelle est mince, courte, blanchâtre & fans nacre. La robe de ce Limaçon offre, fur un fond gris ou jaunitre & quelquefois olive, des Aammes longitudinales, obliques & fouvent onduleuses, brunes ou fauve foncé, croisées oblique- ment par des lignes onduleuses de la même couleur. On trouve rarement de ces Limaçons qui font flambés de brun presque noir, fur un fond blanc, & violet au fommet. L'intérieur est d’une nacre argentine , qui donne les nuances changeantes de l’opale : fa levre mince est un peu renflée dans fon contour & bordée d’un lseré blanc moucheté de brun. Ce testacée, peu commun, fe trouve à l'ile de France : il a de quatre à fix lignes de hauteur, & fa longueur est égale à fa largeur. Son opercule cartilagineux, mince & rond, est de couleur ventre de biche & plat tant en dessus qu’en dessous. LE GRAND PAPIER MARBRÉ (planche vit, lettre H}), paroït être une espèce voisine du Limaçon précédent : il s’éleve, comme lui, en cône oblique , composé de fix à fept orbes, dont le ÉArCONCÉH YENOEOG LE. 129 le premier fur-tout est fort bombé : fa clavicule, plus longue que large, est terminée par un fommet très-pointu. La ligne qui: distingue les orbes est finueuse & bien marquée : un peu au- dessous est un léger fillon qui fuit la même direction. Ce Limaçon lisse, n’a des cordelettes circulaires, onduleuses & assez marquées que fur fa base, qui est fort convexe. La partie extérieure de fa columelle est large, nacrée & courbée en demi-cercle : près d'elle est un ombilic assez profond, de couleur blanche, de même que la base, fur laquelle est une zône de taches longitudinales fauve- brun. Le reste de la robe, qui est blanc quelquefois nué de fauve clair, offre des flammes longitudinales, assez régulieres fauve-brun. L'intérieur est revêtu d’une belle nacre argentine, nuancée de vert, de rose & de jaune. Cette coquille rare fe trouve aux îles Moluques, & ne passe guère quinze lignes de hauteur, fur presque autant de largeur à fa base. Son opercule tartilagineux n’a rien qui le distingue de ceux des précédens. Bonanni donne la figure d’un Limaçon, qui, s'il n'est pas le même que celui-ci, en approche du moins beaucoup (102). Lc PETIT PAPIER MARBRÉ a des caracteres qui lui font propres. Les fix orbes peu bombés qui le composent, lui donnent une forme conique plus obtuse & moins oblique. Sa clavicule, plus large que longue, est terminée par un fommet peu pointu. H est à ftries circulaires, fines & ferrées, même fur la base qui est peu concave & pourvue d’un large & profond ombilic. La robe luisante de cette coquille est ou entierement brune, ou de couleur de café-brülé , pointillée de brun plus foncé & de blan- châtre ou fauve tendre fur les ftries circulaires : quelquefois les taches y font femées fans ordre, fur un fond canelle-brun; enfin il s’en trouve qui, fur un fond blanc, ou blanc-roussâtre , font = (102) Recr. ment. & oc. clas. III, n°. 100, pag. 125, 3 CR dei 5} Tome IT. R RERO PRES IQ CoQuiLes DE MER. Limaçons Burgaux Co | COUILLES DE MER. Limapons Burgaux. 130 LA ‘IC O'N'C H Y BE PO OG IE: ) largement flambés de fauve-brun très-foncé. Ordinairement ces flammes ne paroissent point du côté de la bouche, dont l'intérieur est tapissé d’une belle nacre. Sa levre, peu mince, est bordée d’un liseré brunûtre, assez étroit, qui quelquefois est blanchâtre, de même que lombilic. Ce Limaçon , peu commun, vient de la nouvelle Guinée & de l’île de France : il porte cinq à fix lignes de hauteur, fur fix à fept dans fa plus grande largeur. On voit dans Lister (10 3) un Limaçon qui ressemble assez à cette espèce, mais qui n’est point ombiliqué. Le MaRBRE BLANC ( planc. IX; lettr. P), est un Limaçon des plus rares, dont la coquille médiocrement épaisse & de figure pyramidale, est composée de cinq orbes renflés, distingués les uns des autres par une ligne profonde & bien marquée. Sa clavicule élevée, mais plus large que longue , est terminée par un fommet extrèmement obtus. Les cruës ne font guère fensibles que vers les pas de [a fpirale, où fe trouve une cordelette circulaire & finueuse qui en fuit la direction. Outre un grand nombre de ftries fines, circulaires, on voit encore fur le premier orbe cinq cor- delertes fortes & bien prononcées, assez distantes entre elles, & qui fe réduifent à deux fur les orbes de la ctavicule. Sa robe luisante est d’un beau blanc, à l'exception d’une petite zône couleur de rose qui borde les pas de la fpirale. La base fort renflée de ce Limaçon est aussi d’un beau blanc & fans ombilic : la nacre argentine de fan intérieur offre des nuances extrêmement douces; {a levre mince & tranchante, est bordée d’un liscré couleur de rose , au-dessous duquel est un renflement qui fuit la mème direction. La partie extérieure de fa columelle est nacrée, fort épaisse & terminée par une avance assez légere. La coquille, d’après laquelle à été faite la figure qu’on voit ici, venoit de la (103) Hise. Conchyl, cab. 621, fig. 7» BATOO:N CE YEDOEOiG IE. 131 SENS EE TEE nouvelle Zélande. Elle est représentée dans fes proportions natu- Coqunurs relles, & nous croyons être les premiers qui l'ayent fait graver. pe mer. La CHIURE DE MOUCHES (planche vit, lettre F), est un Rs Limaçon d'épaisseur médiocre & de forme à peu près conique, lequel est composé de fept à huit orbes bombés. Sa clavicule élevée fe termine en un fommet aigu. Le fillon qui distingue les orbes est bien marqué. Ses cordelettes circulaires font aplaties, peu distantes entre elles & traversées par des cruës peu fensibles. Sa base renflée est dépourvue d’ombilic, & la partie extérieure de fa columelle fe termine en un bec court. Sa robe blanchître ou fauve & quelquefois nuée de brunatre, est mouchetée fur les cordeletres de brun foncé dans les uns , de fauve ou de canelle dans les autres. La nacre argentine de l’intérieur est d’un bel orient. Sa levre, mince & tranchante, quoique dentelée par les cordelettes qui viennent s’y rendre, est intérieurement bordée d’un liseré blanc privé de nacre. Cette coquille rare est orientale, & porte depuis un pouce jusqu’à un pouce & demi de hauteur, fur presque autant de largeur. Bonanni donne [a figure d’une coquille de Syracuse (104), qui a du rapport avec celle dont nous parlons. Il est venu depuis peu de la nouvelle Zélande un Limacon granuleux, qui nous paroït être une variété de cette espèce, auquel nous avons par cette raison donné le nom de CHIURE DE MOUCHES GRANULEUSE. On prendroit au premier abord cette coquille pour une variété du Limaçon le Bouton de camisole; mais elle n’est point ombiliquée, & elle en differe d’ailleurs à plusieurs autres égards. Ce fut néanmoins cette fausse ressemblance extérieure qui nous empèêcha de faire graver dans le temps ce testacée, d’après le dessin colorié que nous avions reçu de M. Houttüyn, (104) Recr. ment. & oc. class. III, n°. 943 par. 124 Rij RE ee à | CoquiLres DE MER. Limaçons Burgauss 132 EX CO NC HYEMOHOGIE © Docteur en Médecine à Amsterdam. Comme cette coquille n'y étoit point représentée du côté de la bouche, qui, comme on fait, fournit un des caracteres les plus essentiels pour distinguer les espèces, nous n'avions point osé lui assigner de place dans cet ouvrage. Mais ayant observé depuis peu quelques individus de cette espèce dans le cabinet de M. le Comte de la Tour d'Auvergne, c'est d’après eux que nous donnons ici la description de ce rare Limaçon. Il est plus mince qu’épais , de forme conique peu élevée & composé de huit orbes, dont les derniers font fort petits & tcrminés par un fommet aigu. Le premier orbe est au contraire fort bombe : la clavicule quoiqu'effilée, est cependant un peu plus large que longue. La ligne qui distingue les orbes est très-délicate & peu fensible. La base de cette coquille est ventrue & privée d’ombilic : fa bouche est exactement ronde; fes cordelettes cir- culaires & fort ferrées, font coupées par des cruës plus ou moins fensibles, & formées de petits boutons blancs dont les interstices font d’un beau marron-brun, de même que les fillons que laissent entre elles ces cordelettes. La partie extérieure de la columelle est arrondie , fort épaisse & d’une belle nacre comme le reste de l'intérieur. Cette nacre est nuancée de vert foncé, de cramoisi,, de violet & de jaune : la levre mince & dentelée, est ordinairement bordée d’un liseré étroit, blanc, moucheté de marron. Ce Limaçon a depuis un pouce jusqu’à quinze & feize lignes de hauteur, fur un peu moins de largeur. Son opercule mince & cartilagineux, est fauve tendre & d’ailleurs femblable à ceux des espèces précé- dentes. LE GRAND Point D'HoNGriE ( planche Lxx1x, lettre G), est un Limaçon de forme conique très-élevée, composé de neuf orbes peu convexes, distingués les uns des autres par une ligne fine, mais bien marquée. Sa clavicule , dont le fommet est fort pointu, a beaucoup plus de longueur que de largeur. Cette ELARICIONN' C H Y*ÆROrL'OG TE: 134 b) coquille, d'abord mince & légere, devient avec l’âge assez épaisse. Son extérieur lisse & luisant, n’a de ftries circulaires que celles qu’on voit foiblement fur la base : certe base assez bombée du côté de l'ouverture, a vers le bas du premier orbe une espèce de pli, qui va fe perdre dans les pas de la fpirale; il est plus prononcé vers le côté gauche que vers le côté droit de la coquille, dont les cruës fines font néanmoins fensibles. La partie extérieure de la columelle est large , peu épaisse & nacrée, finissant en un bec court, mais privée d’ombilic. La robe de cette coquille offre, fur un fond gris cendré nué de jaunâtre, de violet ou de bleuâtre, des veines longitudinales & obliques, onduleuses, fouvent même en zig- Zags qui fe croisent & s’entrelacent : les unes font d’un beau rouge tirant fur le cramoisi, les autres d’un brun-violet foncé, & quel- quefois lie-de-vin. La levre, mince & tranchante dans les coquilles jeunes, est au contraire bordée, dans celles d’un âge plus avancé, d’un bourrelet peu faillant, d'un blanc grisâtre & privé de nacre, ainsi que la partie extérieure de la columelle : tout le reste de l'intérieur est tapissé d’une nacre éclatante par fes nuances vertes, jaunes & cramoisi foncé : un large renflement , qui fuit le tour de la levre, fe fait fouvent remarquer près du bourrelet qui la termine. Cette coquille, qui jusqu’à présent est des plus rares, vient de la nouvelle Zélande, & porte depuis dix-fepr jusqu'à vingt lignes de longueur, fur douze à treize de largeur. Nous Favons fait graver d’après le dessin que M. le Docteur Houtruyn nous a envoyé, de celle qui fe trouve à Amsterdam dans fa collection : mais depuis peu on en voit quelques-unes dans divers cabinets de Paris. Quoique ce Limaçon varie peu dans fa forme, on en rencontre néanmoins dont la figure est un peu moins alongée, & dont le: premier orbe s'étend plus en largeur du côté de la levre ; quelques- uns laissent aussi voir à l'extérieur des ftries circulaires plus ow nine 5 de À CoQuïILErS DE MER, Limagons Burgaux. 324 IA CO NC HE MOIOLG LE, Coguuuxs Moins prononcées , mais qui deviennent très-fensibles , lorsqu'on ve mer. à dépouillé ces Limaçons de [a robe colorée qui les recouvre. Fo On met alors à découvert une nacre des plus vives, qui par fes nuances foncées vertes, jaune d’or, pourpre & cramoisi, ne le céde en rien au plumage éclatant de la hupe de l’oiseau-mouche. Cette coquille, ainsi dépouillée, devient extrêmement mince & fragile. On en voit une entre autres dans notre collection, qui par la délicatesse du réseau dont fa robe est ornée, nous a paru d'autant plus rare, qu'aucune de celles que nous avons vues ne nous en a présenté de femblables. Ce Limaçon , de même forme que les précédens & qui les égale en grandeur, ne montre fes ftries fines, circulaires que fur la belle nacre de l’intérieur ; il ne differe de celui que nous avons fait graver, que par plus d'épaisseur dans fon test, & par un réseau de la plus grande finesse , formé par une multitude de petits traits ou points légerement concaves, femés fans ordre & fort près les uns des autres. C’est ce qui rend fon extérieur comme fablé ou tricoté ; du reste fes couleurs font les mêmes que dans le précédent. On nomme L’AIGRETTE une autre variété de ce Limaçon, qui n'est pas moins rare & qui vient aussi de la nouvelle Zélande. Sa forme est un peu plus oblique , & fes huit orbes, ainsi que fa base, un peu plus bombés. Sa clavicule plus longue que large, est terminée par un fommet aigu. La ligne qui distingue les orbes est très-fensible. Huit à neuf grosses cordelettes circulaires fe font remarquer fur le premier orbe, & quatre feulement fur les orbes fuivans. Ces cordelettes inégales & peu distantes , laissent entre elles des ftries fines, circulaires, coupées obliquement par des cruës également fines & ferrées qui produisent une espèce de réseau. Le fond de la robe est blanchâtre, nué de gris, d’olivâtre & fouvent de rougeitre , avec des veines longitudinales & comme en zig-Zags interrompus, cramoisi ou cerise foible, La partie L'AMBOCIOIN:C H YÆDOE OX FE. F3$ extérieure de fa columelle est nacrée & bordée de blanc, mais fans ombilic. La levre mince & tranchante, est festonnée dans fon bord , où fe trouve un liseré étroit, blanc & cerise fonce. L'intérieur est tapissé d’une belle nacre, nuée par ondes de verdâtre & de couleur de feu. Les cordelettes de l'extérieur s’y distinguent en creux. Ce Limaçon, qui fait partie de notre collection, ne passe guère onze à douze lignes de longueur, fur fept & demie dans fa plus grande largeur. Son opereule mince & cartilagineux, est femi-lunaire & non de figure ronde, comme paroïîtroit l'indiquer l'ouverture de la coquille. Il est lisse & luisant fur fes deux faces, quoique la ligne fpirale de l'extérieur foit assez fensible : fa couleur est d’un fauve- brun peu foncé. Le FAUCON paroît être une espèce voisine des Limaçons précédens, mais différente à plusieurs égards ; fa forme très- alongée est des plus obliques : il est composé de fept orbes, dont le premier fur-tout est fort bombé. Sa clavicule effilée fe termine en un fommet aigu, & le fillon qui distingue les orbes est bien marqué. On voit fur ces orbes un grand nombre de ftries fines , circulaires, alternativement fimples & accouplées , entremêlées d’autres encore plus déliées. Cette coquille mince & demi-trans- parente , a des cruës qui font à peine visibles. Sa base oblique & renflée est privée d’ombilic. La partie extérieure de fa columelle est étroite & blanche, & l'ouverture de {a bouche femi-lunaire. La robe de ce Limacon est tachée, tantôt circulairement & tantôt obliquement, de lignes onduleuses brunes, nuancées de bleu & comme hachées de brun-noir, fur un fond blanc ou blanchître, quelquefois gris ou fauve & même olivatre. On en voit, mais rarement, dont [a robe est orangé rougeitre, tiquetée par flammes d'un rouge plus foncé. L'intérieur est privé de nacre & présente les couleurs de la robe fur un émail blanc, gris ou bleuâtre. Ce * Li | CORQUILLES DE MER. Limaçons Burgaux. Ce — COQUILLES DE MER, Limaçons Durgaux, 136 L'A «CG O NC HMMMO LE OGT E. Limaçon, qui n’est point rare, fe trouve À la Martinique, à Saint-Domingue & à la Jamaïque: il a de huit à treize lignes de longueur , fur cinq à neuf de largeur. Celui que possede M. le Comte de la Tour d'Auvergne est rare par fon volume, ayant un pouce fept lignes de long, fur près d’un pouce de large. Lister a fait graver cette coquille (105). L'Émoucuer ne differe guère du Limaçon précédent que par fon volume plus petit & par une espèce de vive-arrête vers le bas du premier orbe. Il est à lignes ou petites flammes onduleuses fauves ou brunes, fur un fond blanc ou grisâtre. On le trouve à la Barbade & à la Jamaïque, fuivant Lister qui en donne aussi la figure (106). Sa longueur n’excede pas huit à dix lignes. L'ÉPERVIER, autre variété de ceux dont nous venons de parler, est plus court & plus renflé dans fa forme. Sa coquille est aussi plus mince, & les pas des fept orbes qui la composent font en rigole. Parmi fes ftries circulaires, fines & accouplées, deux plus fortes que les autres fe font fur-tout remarquer : l’une borde la rigole qui accompagne les pas de la fpirale ; autre en vive-arrête, après avoir parcouru le milieu du premier orbe, va fe perdre dans les pas de cette même fpirale. Ce testacée, lequel est aussi privé de nacre & d’ombilic, a la partie extérieure de fa columelle blanchätre & violet-brun. Sa robe grisâtre ou roussatre est panachée circulairement de brun-noir & foncé :. une petite zône de traits blanchâtres fe distingue au-dessus de la vive- arrète, qui, de même que celle qui borde les pas des orbes, est mouchetée de blanchâtre & de noirâtre. Ces couleurs de l'extérieur fe montrent encore dans l’intérieur de la coquille, qui est rare _— (ros) Histor. Conchyl. tab. 583, | HU partie, planc. xiv, fig. 4, pag. 32. Fe 37° 1 Cet auteur l'appelle Buccin à lignes. Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, | (106) Hise. Conc. tab. 593, fig. 38. & LA" CONCHYLTOEOGIE. 137 & vient des côtes de la Virginie. Sa longueur ne passe guère dix \ À an CoquiLres à douze lignes , fur huit à neuf de largeur. sas L’opercule de tous ces Limaçons est mince & cartilagineux , Limapons de figure femi-lunaire & d’un gris fauve assez tendre. La face So fupérieure offre une fpirale coupée par des ftries demi-circulaires fines & ferrées. L’inférieure est lisse & luisante. On peut encore mettre au nombre des variétés de cette espèce les coquilles nommées le grand & le petit Soc. Le premier fort alongé dans fa forme, est composé de huit orbes, & fa clavicule beaucoup plus longue que large, est terminée par un fommet aigu. Le fillon qui distingue les orbes est bien marqué & quel- quefois même creusé en rigole. Entre un grand nombre de ftries circulaires extrêmement fines , une assez grosse cordelette forme une espèce de côte circulaire vers les deux tiers du premier orbe. Sur un fond blanc ou grisâtre nué de bleu tendre, font des veines longitudinales & en zig-zag d’un fauve-rougeñtre ou brunes peu foncées. La pointe du fommet est aussi de couleur brune. La partie extérieure de la columelle est marron foncé, large & fans ombilic. L'intérieur, privé de nacre, offre cinq bandes ou fascies, dont deux plus étroites d’un blanc roussâtre & trois plus larges marron-brun. Ces bandes ne parviennent pas ordinairement jusqu’à la levre, dont le bord mince est orné d’un liseré blanc rayé de brun. Lorsque par les acides on a dépouillé cette coquille de fa robe colorée, les bandes de l’intérieur fe montrent au dehors, favoir trois brunes & deux blanches fur le premier orbe, & feu- lement une blanche accompagnée d’une brune fur les orbes fuivans. Ce Limaçon vient de l’île de France, & ne porte guère plus de neuf à dix lignes de long , fur fix de large. Son opercule cartila- gincux & femi-lunaire n'a rien qui le distingue de celui des pré- cédens. JI nous est arrivé depuis peu des côtes de la nouvelle Guinée Tome IT. S 1338 L'ANC'O N°C HYPEMMEL OC: IFE: ETC PETTEENRÉEES une variété plus grande de ce Limaçon, mais dont les orbes font COQUILLES ie “er. un peu moins renflés. Sa robe lisse & luisante, au lieu de ftries pi circulaires, a des cruës longitudinales, obliques, très-prononcées, fur-tout près de la levre; il regne aussi vers les deux tiers du premier orbe une espèce de renflement circulaire peu fensible. Le fond de fa couleur est d’un blanc laiteux , coupé fur le premier orbe par deux zônes d’un bleu tendre, dont une est plus foncée fur les orbes fuivans. Ce qu’on voit de la columelle, ainsi que l'intérieur de la coquille, est violet fale plus ou moins foncé ; le bord de la levre n’est point tranchant, mais arrondi : enfin cette coquille n’est ni ombiliquée ni nacrée. Elle est peu commune & porte onze à treize lignes de longueur, fur fept à huit de largeur. À légard du petit Soc, il ne differe guère des précédens que par fa petitesse, puisqu'il a rarement plus de quatre à cinq lignes de longueur, fur deux à trois de largeur. Sa coquille est néan- moins fort épaisse, & composée de cinq à fix orbes peu renfés, mais bien distincts : il y en a de lisses & d’autres qui font ftriés. Leur robe blanchâtre nuée de bleuâtre, est rayée de lignes obliques & longitudinales d’un brun presque noir, coupées quelquefois par une large fascie bleue fur le milieu du premier orbe. L'intérieur de la coquille, ainsi que la portion visible de la columelle, est d'un beau brun foncé. Ce petit Limaçon , peu commun, vient du cap de Bonne-Espérance. Les mers de la Chine fournissent une autre variété qui est des plus rares. Celle-ci, plus mince qu'épaisse, est composée de cinq à fix orbes, légerement convexes, & dont la clavicule est moins alongée que dans les précédens. Ce Limaçon , quoique lisse & luisant, est à ftries circulaires extrèmement fines & ferrées. Sa robe cest fauve tendre, mouchetée fans ordre de petites taches à peu près rondes & blanches, excepté fur une fascie marron, qui de fort large qu’elle étoit fur le premier orbe, devient fort EAPACGOIN:C' HE O!L'O G TE. 139 2 , odeurs. cou] étroite dans les fuivans. Le fond de l’intérieur est de la même COUILLES couleur, à l'exception des points blancs qui y manquent : fa pee. columelle, marron, est fans ombilic, & la levre mince, peu Pa tranchante dans fon bord. La longueur de ce Limaçon n’est que de cinq à fix lignes, fur quatre environ de largeur. Nous ne favons fi l’on doit regarder comme des variétés de cette espèce les deux Limaçons fuivans, ou s'ils forment une espèce particulicre. Le premier, désigné fous le nom de ForeT, est très-alongé dans fa forme, qui.imite assez bien celle de certains coquillages de la famille des Vis ou de celle des Buccins. Il est composé de fept orbes peu bombés, & fa clavicule effilée est terminée par un fommet fort obtus. Ses ftries circulaires font bien prononcées : fa robe d’un gris fauve ou café au lait, offre quelques bandes brunes longitudinales qui fuivent la direction des cruës. La partie extérieure de fa columelle est étroite, un léger fillon la termine. Le bord de la levre est mince & finement dentelé. L'intérieur est d'un fauve-oris-brunatre, fillonné circu- lairement de bianchâtre. Cette coquille rare ne passe guère neuf lignes de longueur, fur près de cinq lignes & demie de largeur. La TauPrE, Limaçon qui tient beaucoup du précédent, en differe par fa coquille plus épaisse, ainsi que par fa forme plus courte, plus oblique & plus renflée. Ses cinq à fix orbes, peu convexes, ont le fillon de leur fpirale bien distinct, fuivi d’une cordelette circulaire plus forte que les autres & d’une feconde très-fine. Sa clavicule, un peu plus longue que large, est terminée par un fommet obtus. Ce Limacon, dont les cruës font très- prononcées , est à cordelettes circulaires, grosses, arrondies, fort ferrées : les fix dernicres de ces cordelettes font moins fortes vers le bas du premier orbe , ce qui rend cette partie moins faillante. Dans quelques-uns la robe est entierement d’un beau noir-rou- gcûtre, mais dans les autres elle est mouchetée ou fasciée de blanc S i COQUILLES DE MER. Limacons Burgaux, 140 L'A “C'ONCEH Y BNOÏ!L © 6 LE. fur un fond noir foncé. La partie extérieure de fa columelle, qui rend l'ouverture de la bouche à peu près femi-lunaire, est blanche dans les uns, violâtre dans les autres, & légerement échancrée à fon extrémité. L'intérieur de la coquille est d’un bel émail gris- violer & noirâtre, fur lequel on distingue neuf fillons blanchâtres qui ne parviennent point jusqu'à la levre. Celle-ci, mince & dentelée dans fon bord , offre un large liseré blanc ou grisâtre, moucheté de noir ou de violet fale. On voit de plus à l'endroit où fe fait la jonction de la levre au premier orbe, une espèce de bourrelet blanc & fort faillant à fon extrémité; mais violer dans le reste, qui fe perd dans l'intérieur de l'ouverture. L'opercule de cette coquille peu commune, ne differe point de celui des précédentes. Elle vient de la nouvelle Zélande, & porte depuis huit jusqu’à douze lignes de longueur, fur cinq à neuf lignes de largeur. LE LIiMAÇON A GRAINS DE PETITE VÉROLE ( pl. 1x, let. I}, est une coquille assez épaisse, composée de huit orbes renflés & arrondis, dont la ligne fpirale est peu distincte (107). Sa clavicule alongée est terminée par un fommet des plus aigus. Ses orbes, dont les cruës font plus ou moins fensibles, font tous chargés d'un grand nombre de rangs circulaires de petits grains ou boutons à peu près ronds, assez égaux entre eux & rapprochés les uns des autres ; ce qui fait paroître la robe de ce Limaçon comme chagrinée. Ces fuites de grains font quelquefois entremèlées d’autres beaucoup plus fines, qui ne font pas toujours alternes. M. Adanson dit avoir « compté dix rangs de ces grains fur la » premiere fpire, cinq fur la feconde, quatre fur la troisieme, » & beaucoup moins fur les autres ». La base assez renflée de cette coquille offre un ombilic peu profond, dont l’orifice est EE (107) Ce Limaçon fe voit à la pl. 6, lett, M de la feconde édition. à, LA, CONCE Y EDLOEO0:6G LE. 141 étroit & alongé. La partie extérieure de la columelle est courbée en portion de cercle, & quelquefois terminée par une petite finuosité peu fensible. Le fond de la robe de ce Limaçon est de couleur grise ou plombée, fouvent nuée de bleuâtre ou de violet fale , plus foncé fur les orbes de la clavicule & près du fommer, que fur le premier orbe. Ses grains ou boutons font ordinairement blancs. Le fond de l’intérieur de la bouche est d’un fauve-roux plus ou moins foncé ; mais la levre est bordée d’un large liseré blanchâtre ou roussâtre. Cette coquille est des plus communes & fans aucune différence , fur les côtes de Normandie, de Bre- tagne , du pays d'Aunis, & fur celles d'Angleterre & d’Espagne: clle est plus grande dans la Méditerranée , fur les côtes de Pro- vence, de même qu'aux Antilles & à l'ile de Gorée. On en trouve depuis huit lignes jusqu’à dix de longueur, fur fept à neuf de largeur. Plusieurs auteurs en ont donné la figure (108). Son opercule mince, cartilagineux, est à peu près circulaire & d’un fauve - brun. L'ile de France fournit une assez rare variété de ce Limaçon. Elle est composée de fix orbes un peu bombés, dont le premier s'étend en largeur. Le fillon qui les distingue est à peine fensible, Cette coquille est chargée de plusieurs rangées circulaires de petits tubercules aigus , deux desquelles, plus fortes & assez distantes entre elles , fe voyent fur le milieu du premier orbe. Des espèces de rides longitudinales font avec ces tubercules une forte de (108) Lister, Hist. Conchyl. tab. 30, Gualt. Ind, Test. Conchyl. tab. XIV, fig. 28. Elle est représentée parmi les | sr. 8. coquilles terrestres, & paroît avoir dans | Seba, Locupl. rer. natur. Thesaur. la figure treize lignes de long, furenviron | rom. III, tab. XXXIX, fig. 28 & 29. neuf de large. Adanson, Hist. natur. des coquillages Petiv. Gazop. nat. part. Il,tab.1zxx, | du Sénégal, pl. 12, fig. 2, pag. 171. Le Jig. 11. | Boson. or nn ee à | CoOQuILLES DE MER. Limagçons Burgaux. 142 LA = C'O'N'C H Y EFOÏL O6 LE. nnmeameeres Coqunurs réseau grossier. La base assez renflée de ce Limaçon est plus ne Mer. finement tuberculée & fans ombilic; mais la partie extérieure de as fa columelle offre un large aplatissement longitudinal & peu concave, à peu près comme dans | O/earia. Les fillons circulaires, ainsi que les rides & tubercules , font blancs ou grisâtres, fur un fond violet-brun foncé. La columelle & l’intérieur de la bouche font marron-brun , mais les petites éminences de fa levre mince & déchiquetée font blanchâtres. Ce Limaçon, toujours plus petit que le précédent, n’excede guère cinq lignes de longueur, fur quatre lignes & demie dans fa plus forte largeur. Le LÉrREUX est encore une variété des plus rares du Limaçon à grains de petite vérole. Cette coquille , apportée depuis peu de la nouvelle Zélande, est composée de fept orbes, donr le premier fur-tout est très-bombé. Sa clavicule aussi large que longue, est terminée par un fommet aigu : le filon qui distingue les orbes est onduleux & un peu plus apparent qu'aux deux coquilles pré- cédentes, Ce Limaçon, par fa forme & fes rugosités, imite assez bien le Sabot appelé Pagode ou Cul-de-lampe : on voit d’abord fur le milieu du premier orbe deux rangées circulaires de gros tubercules pointus, entre lesquelles est un fillon circulaire, fin & granuleux, tandis qu’un autre plus fort & plus grossierement chagriné borde les pas de la fpirale. Sa base privée d’ombilic, offre aussi crois À quatre rangs circulaires de petits grains à peu près ronds. Les fpires de la clavicule font raboteuses, & n’ont qu'un feul rang de tubercules anguleux. Sa robe blanche nuée de grisatre, est veinée ou marbrée de bleuâtre & de brun-noir, qui domine principalement fur la clavicule. L'intérieur de ce Limaçon, de même que fa columelle large & courte, est d’un beau brun très-foncé : fa levre mince est festonnée dans fon bord , par le prolongement des tubercules qui viennent s'y rendre; elle est blanche ; mouchetée de noir, & lopercule est çartilaginçux , LA CONCHYLIOLOGIE. 143 mince & noiratre. Cette coquille ne passe pas fept à huit lignes - \ de long, fur cinq à fix de large. LE Marron RÔTI (pl. 1x, lettre K1), que M. d’Argenville a donné pour un Limaçon des plus rares (109), n’est qu’une variété accidentelle dans l'espèce du Yzgnor. Cette espèce est très-commune fur nos côtes : on en mange l'animal (110); mais on ne fait pas plus de cas de la coquille qu’il habite, que des écailles d’huître. Comme nous parlerons à l’article fuivant de la forme & des couleurs propres à ce Limaçon, nous observerons feulement ici que la variété dont il s’agit est à robe lisse de couleur rousse ou fauve, avec des gerçures ou cicatrices longitudinales d’un fauve-brun plus ou moins foncé. Ce font ces cicatrices brunes jointes à diverses teintes de jaunâtre ou de roussatre, qui ayant donné à quelques brocanteurs l’idée d’un marron rôti dépouillé de fa coque, leur a fait vendre fous ce nom & à un prix très-haut cette coquille comme une pièce fort rare (111). Le Limaçon appelé Vienor ou GuienETTE (pl. 1x, let. K:), fur les côtes d’Aunis & de Normandie, & Bzoourneau fur celles de Bretagne, est à coquille épaisse, composée de cinq à fix fpires peu convexes, distinguées par un fillon bien marqué dans les uns, mais fort peu dans les autres : fa clavicule plus ou moins longue, (109) Il s'exprime ainsi à la page 207 de la feconde édition. « Voici le Limaçon » le plus rare de cette planche (vi) à la » lettre L; fon fond jaunâtre, avec des » taches & des lignes d’un brun fali, le » rend femblable à un marron rôti, dont » il a retenu le nom ». (110) Swammerdam dit qu’en Hol- lande , où ce coquillage est commun, on ne le mange que dans les mois d'Avril & de Mai. Il ajoute qu'on porte alors dans les marchés des tonnes pleines de ces limas, cuits à l’eau & au fel; mais que c’est un aliment peu fain, âcre & propre à exciter la foif, &c. Bibl. de La nat. dans la collece. acad. part. étrang. tom. V; pag. 113 (111) Davila, Catalogue, tome I, page 113, la premiere paire de l’article 110 a, RE RSERT ET D COQUILLES DE MER. Limagons Burgaux. 144 LA CONCHYÆNOLOGIE. Éd AE El Coeurs CSt terminée par un fommet peu pointu. Le premier orbe, très- ze MER. volumineux relativement à ceux de la clavicule, a fa base un peu Limaçons Burgaux, tranchée du côté de la columelle, & une légere finuosité regne dans quelques-uns le long des pas de la fpirale. Cette coquille, rarement lisse, mais presque toujours fort luisante, est à fillons circulaires , arrondis & ferrés, beaucoup moins fensibles que les cruës, qui pour l'ordinaire font bien prononcées. Elle est revêtue d’un périoste mince, grisâtre, assez visible dans les jeunes fur-rout lorsqu'il n’est point usé par les frottemens. Sa robe est. tantôt d’un brun foncé, ou d’un noir vif à lignes circulaires grisâtres : rantot elle est rousse, fauve foncé ou grise fans mélange ; mais généralement elle est rubannée circulairement de noir, de brun- rougcitre ou de fauve, fur un fond blanchatre, ou blanc-bleuître, ou grisatre, ou fafrané, ou citron fale, ou rousstre, & quelquefois mème olivatre. À Granville, fur les côtes de basse Normandie, cette coquille est d’un marron presque noir & comme brûlé, avec des cicatrices longitudinales d’un marron moins foncé. La partie extérieure de la columelle est creusée en portion de cercle & de couleur blanche ou blanchâtre. Ce Limaçon privé de nacre & d’ombilic , est intérieurement grisâtre , roussâtre où brunâtre : les couleurs de l’extérieur fe montrent fur les bords de la levre, qui font peu tranchans. Cette coquille, ainsi que l’observe Svammerdam , est fouvent rongée , fur-tout à fon fommet , par des vers marins, qui y creusenc des fillons fi considérables , que fa forme est fouvent détruite en cet endroit. La longueur de ce coquillage varie depuis dix jusqu'à quatorze lignes, fur huit & onze lignes de largeur. On le trouve fur presque toutes les côtes de France, tant dans l'Océan que dans la Méditerranée ; les côtes d'Angleterre, de Hollande, d'Espagne & de Portugal le produisent aussi, de même que celles des Antilles : il est ardinairement d’un plus gros volume dans la Méditerranée que dans L'AVG'O NN CH MELOIL'O:G LE. 145 LC té) dans l'Océan. Quelques naturalistes ont donné la figure de ce coquures coquillage (112). DE MER. . , « . Li $ L'opercule de ce Limaçon est cartilagineux, mince & plat, poux. d’un brun-noir luisant tirant un peu fur le rougeûtre. Cette espèce offre encore quelques variétés remarquables, entre autres la grosse Guignette à fommet aigu, à orbes très- convexes , à ftries fines, circulaires & à robe citron fale rubanée de bleu ou d’olivâtre. Gualticri l’a fait graver (113). La petite Guignette, À orbes peu convexes, à fommet fort obtus, à grosses cordelettes circulaires blanches & aplaties, laissant entre elles des interstices étroits, fauve-marron foncé, & à levre épaisse très-renflée dans fon bord. Ce Limaçon, peu commun , quoique des côtes de France , ne passe guère fix lignes de longueur fur cinq de largeur. La perrte Guignerte blanche nuée de couleur de rose, très- renflée dans fon premier orbe , à clavicule large & courte, terminée par un fommet plus ou moins aigu, à ftries fines, circulaires, quelquefois lisse & fans ftries. On la trouve fur les côtes de Bretagne, près de Saint-Malo , où elle n’excede pas fix lignes de longueur fur cinq & demie de largeur. Aldrovande (1 1 4) donne {a figure d’un Limaçon qui en approche beaucoup. (112) Cochlea marina, que Batavis, Davila, Catalogue , tom. I, pag. 113; Alie-Kruyk vocatur. Swammerd. Bibl. | la feconde paire de l’art. 110. nat. vol. I, pag. 183, tab. 9, fig. 14. Coll. Turbo liccoreus. Linn. Syst. nat. acad. part. étr. vol. V, pag. 56. edir. XIT, rom.I, fpec. 607, pag. 1 23 2. Bellon. de Aquatil, lib. IT, pag. 427. | (113) Index Test. Conc. tab. XLv, Nerita. lire. c. Jonst. Hist. nat. de exang. aquat. | . De Testac. lib, III, PAg-.3655 lib. III, de Testac. tab. XII. | fig. Gualt. Index Tes, Conc, tab. XLV, | ae Hist. nat. de exang. aquar. lice, A-c. | lib. IIT, de Testac. tab. x11. Nerites. Tome IT, T I 46 LA CONCHYLIOLOGIE. SRE . COUILLES La Guignette alongée & rériculée, à fept orbes peu renflés, ve mer. dont le premier s'étend beaucoup en longueur, à claviculeterminée Limagçons Burgaux, ar un fommet aigu, & à robe blanche nuéc de violet fale plus P 5 P foncé fur la clavicule. La partie extérieure dela columelle est aplatie & marron-brun, le reste de l’intérieur est de couleur de corne. Gette Guignette n’a guère moins de fept lignes de longueur fur cinq de largeur. On la trouve peu communément à l’Ile-Dieu fur les cotes de France & à Saint-Domingue. La GUIGNETTE AFRICAINE ( planche rxx1, lett. Âr-A2), est un Limaçon qui approche beaucoup du précédent. M. Adanson lui a donné le nom de Marnar, & le décrit ainsi : « La coquille du Marnat à la forme d’un ovoïde obtus, & comme coupé obliquement à fa partie fupérieure, & terminé brusquement en une pointe très-fine à l'extrémité opposée. Sa longueur ne passe pas fept à huit lignes, & fa largeur est d'environ cinq lignes, c’est-à-dire moindre de moitié. Elle est très-épaisse , & formée de fix fpires aplaties, peu renflées, peu distinguées, & dont la furface est bien luisante & d’un beau poli. Les deux premieres font d’une grandeur démesurée, à l’égard des autres qu’elles effacent presque entie- rement. Le fommet (1 1 $) est presque aussi long que large, & un peu plus court que la premicre fpire. L'ouverture est presque ronde, & comme couchée ou inclinée fur le dos de la coquille. La levre droite entoure circulairement plus des deux tiers de fa circonférence , qu’elle rend aiguë & d’un tranchant extrê- mement fin. La levre gauche (1 1 6) présente une furface plane, dont le bord est assez droit & un peu tranchant au dedans de (115) Ce que M. Adanson désigne (116) C’est ce que nous appelons la ici fous le nom de fommer, est ce que : partie extérieure de la columelle, nous appelons la c/avicule, L'A-CONCHYLIOLO GIE. 147 » la coquille. Le périoste qui l'enveloppe est membraneux, fort » mince & peu fensible. Le fond de fa couleur au dedans est » brun-café ; au dehors c'est un gris-plombé , quelquefois » rougeñtre, tout moucheté de petits points blancs disposés fur » plusieurs lignes, qui, au lieu de tourner avec les fpires, les » coupent obliquement. On n'observe d’autres variétés dans la » forme & la couleur de cette coquille , que celles que l’âge y » occasionne. Les petites font plus courtes & plus larges à pro- » portion que les grandes; elles ont aussi moins de fpires, & font ” presque entierement cendrées. . . . « L’opercule est cartilagineux, fort mince, taillé en demi-lune, » poli & luisant en dessus, & marqué légerement de plusieurs » lignes courbes qui ont pour centre commun un point placé » vers fon angle fupérieur (117). . » Ce coquillage , ajoute M. Adanson , est extrèmement » commun à la pointe méridionale de l’île de Gorée. Il cherche » les rochers découverts, & feulement ceux où la mer vient battre » avec violence ; car lorsqu'elle l’abandonne entierement & qu’il » fent un peu trop de fécheresse , il pourvoit à fa conservation » en quittant le rocher & fe laissant tomber à la mer; puis il » remonte de nouveau jusqu'à la hauteur où elle cesse de fe déployer. Il à recours au même artifice lorsqu'on le touche du » bout du doigt, ou qu’on veut l’inquiéter (118)». On peut encore regarder comme des variétés du Vignot, les deux petits Limaçons nommés par M. Adanson le Daki & le Kifer. Voici ce qu'il dit du premier : &« La coquille du Daxti n’a guère plus de deux lignes de » longueur, fur une largeur presque une fois moindre. Elle est peu v V2 (117) Histoire naturelle des coquil- | figure 1, pages 168, 169 & 170. lages du Sénégal, planch. 12, Marrar, (118) Ibid. pag. 170. Tij D is Lu l CoOQuILLES DE MER. Limaçons Burgaux CRE RE EEE COQUILLES DE MER. ZLimaçons Burgaux. 148 LA: CONCHYLTOLOGIE. » épaisse, composée de fept fpires aplaties & lisses, qui diminuent » à peu près également. Son fommet est de moitié plus long que » large, & une fois plus long que la premiere fpire. La Îevre » droite de l’ouverture est fimple, unie & tranchante. La gauche » s’arrondit un peu en fe repliant fur la feconde fpire; elle laisse » à fon extrémité fupéricure un petit ombilic femblable à un léger » fillon. Le fond de fa couleur est brun, fauve ou gris. ... J'ai » trouvé communément, ajoute-t-il, ce coquillage attaché aux » plantes marines qui croissent fur les rochers de la pointe australe » de l’île de Gorée (119)». A l'égard du RireT, M. Adanson dit que « cette espèce ne » differe de la précédente, qu’en ce qu’elle est plus rare, que fa » coquille est cendrée, tirant fur le noir, infiniment plus mince, » & toujours plus petite, n'ayant pas deux lignes de longueur, » & que fes fpires font renflées & arrondies (110) ». Outre ces variétés décrites par M. Adanson, on en connoît unc depuis peu qui n’est guère plus grosse. C’est un Limaçon des côtes de la nouvelle Guinée , qu'on a nommé le PEPIN, parce qu'il passe rarement trois lignes de longueur fur deux de largeur: les cinq fpires qui le composent font terminées par un fommet aigu , & la premiere est très-grande relativement à celle de la clavicule. Sa robe grise ou d’un blanc-bleuître est lisse & luisante, à cruës fines, longitudinales, avec une fascie d’un brun-bleuitre foncé fur le milieu du premier orbe. La partie extérieure de la columelle est aplatie & d’un brun vif, de même que l’intérieur de la bouche, dont la levre est mince & tranchante. Nous ne favons fi l’on doit regarder comme une des nombreuses variétés de l'espèce du Vignot, un Limacçon de la nouvelle Zélande, (119) Hist, nat. des coquillages du (120) Ibid. pag. 172, pl. x2, fig. 4 Sénégal, pag. 171,pl12,f8.3. Le Daki. | Le Rifer. LAMECION CHA OMO IC 'I/E. 149 appelé la Toie D’ARAIGNÉE. Cette coquille differe en plusieurs points de celles que nous venons de décrire ; entre autres par fa figure courte & ramassée comme celle de certaines Narces : elle est fort épaisse & composée de cinq fpires, dont la premiere est très-volumineuse eu égard aux quatre autres qui forment une clavicule large & courte terminée par un fommet obtus. Le fillon qui distingue les orbes est bien marqué; il est fuivi fur les deux premiers orbes d’un renflement qui s’abaisse en doucine, pour former une espèce de rigole couleur de gris de lin. La robe est lisse & luisante, malgré fes cruës fines & ferrées : elle est ornée de taches & de traits fins, quelquefois en zig-zags, lilas ou cramoisi foncé, qui fe croisent fur un fond blanc, couleur de chair ou rose tendre, & imitent plus ou moins le réseau du Cornet appelé le Drap d’or. La partie extérieure de la columelle est grosse & ronde, mais en partie cachée par un large appendice dont la couleur est aurore. Cette même couleur, plus vive & plus foncée , avec une légere nuance de nacre, regne dans l’intérieur de la coquille, fur-tout dans une large zône qui fuit le contour de la levre. Celle-ci, qui est fort épaisse, est bordée d’un liseré blanc taché de lilas. Ce Limaçon, dont l’ouverture est plus femi- lunaire que ronde, est extrêmement rare, & paroït avoir beaucoup de rapport avec un Limacçon de l'ile d'Amboine, dont Valentyn a donné la figure (121). Celui que nous possédons porte huit lignes & demie de longueur , fur presque autant de largeur. Le CRÉNELÉ ( planche 1x, lettre Hr), est un petit Limaçon fort épais, peu élevé dans fa forme & composé de cinq fpires assez renflées , excepté vers les pas de la fpirale , qui font aplatis & bordés de tubercules oblongs peu pointus. Cette couronne de tubercules est fuivie fur le premier orbe d’une espèce de rigole a] —_—]— —_———]—]—— ——— ——]—]— ee | (121) Amboine, Coquili, univalv. Kg. 72, RSI TEST) COUILLES DE MER. Limagons Burpaux. HANCIONCHMErSRAGLIE 159 tetes Coquers étroite & de trois grosses cordelettes circulaires aussi tuberculées. pe mer. La clavicule est petite, un peu plus longue que large, & terminée ie par un fommet aigu. La robe de ce Limacon, dont les cruës font assez fensibles, est de couleur de rose. La partie extérieure de fa columelle offre une furface plane de couleur blanche , ainsi que Je reste de l'intérieur, qui est privé de nacre. L'ouverture de cette coquille est femi-lunaire, & la levre mince & peu finueuse est bordée d’un liseré couleur de rose. Ce rare testacée, non ombiliqué, vient des Moluques : il ne passe guère huit à dix lignes de longueur, fur huit à neuf dans fa plus forte largeur. LE GoproONNÉ ( planche 1x, lettre H2), ne nous paroît être qu'une variété de la coquille précédente : il lui ressemble assez par la forme, mais il a moins d'épaisseur & un peu plus de longueur. Il est aussi composé de cinq orbes, dont la ligne fpirale est onduleuse & bien marquée. Les pas des orbes font creusés légerement en doucine, avec un aplatissement bordé de plis longitudinaux , gros, courts & arrondis. La clavicule est large & terminée par un fommet obtus. Outre un grand nombre de ftries fines, circulaires, on distingue fur le premier orbe deux cordelettes noueuses , assez distantes entre elles. La robe de ce Limacon est d’un fauve-roux plus ou moins foncé. La partie extérieure de fa columelle est roussâtre, assez large, privée d'ombilic & finit en un bec court : l'ouverture est à peu près femi-lunaire , blanche intérieurement , avec un liseré fauve, fort étroit, qui fuit le contour de la levre, très-mince en fon bord, Ce testacée, peu commun, vient des côtes de la nouvelle Guinée : il n’a guère plus de huit à neuf lignes de longueur, fur fix à fept de largeur. Sa figure, ainsi que celle du précédent, ne nous paroît avoir été donnée par aucun des auteurs qui nous ont précédés. LE GRENAT ( planche vu, lettre D), est un petit Limaçon dont la figure est À peu près ronde. Des fix orbes qui le composent, | BAMCIO'N.C HYePECIOCG ÎLE. 1S1 annee le premier feul est fort renflé, les autres forment une clavicule Coouurs peu faillante, terminée par un fommet plus ou moins aigu. Ces ne mer. orbes font aplatis vers les pas de la fpirale & distingués les uns perd des autres par un filon finueux des plus fins. Ils font chargés de cordelettes circulaires, granuleuses, dont une plus forte que les autres, à peu près ronde & quelquefois à vive-arrête, tourne fur le milieu du premier orbe, & forme fur ceux de la clavicule un bourrelet étroit près des pas de la fpirale. Les rides ou cruës transversales font grosses, courtes &assez distantes entre elles. On voit fur la base de cette coquille plusieurs cordelettes inégales & raboteuses, les plus fines desquelles bordent un petit ombilic blanc ou brun, dont l’orifice est à peu près carré-long. La robe de ce Limaçon est blanche, mouchetée de fauve ou de canelle, quelquefois de marron-brun fur les cordelettes, & fouvent de brun foncé entre les rides des pas de la fpirale. La partie extérieure de la columelle est courte & arrondie , en partie creusée par lombilic , & légerement échancrée à fon extrémité : fa couleur blanche est fouvent nuée de brunâtre. L'intérieur de la coquille est d’un beau blanc, & présente onze fillons bien prononcés, qui d'une part ne paroissent pas fe prolonger jusqu’au fond de la coquille, & de l’autre n’atteignent pas les bords de la levre : cette levre est épaisse , peu tranchante & mouchetée de brun. L'ile de France produit ce Limacon peu commun, qui porte depuis trois jusqu'à cinq & fix lignes de longueur , fur quatre, fix, fept & quelquefois plus de largeur. On en trouve aux Antilles une variété ordinairement plus petite, & qui ne passe guère quatre à cinq lignes de longueur fur cinq à fix de largeur. Sa robe blanche ou roussâtre , est tiquetée de fauve fur les cordelettes. Celles-ci font toute d’égale grosseur, plus ferrées, plus lisses & plus nombreuses. La vive-arrête du premier orbe n’y est que peu ou point fensible; les rides transversales 1:fiz PA AC ON'CH X ERNOMMIOIG RE. FD DOS US Coquirs MOinS prononcées , mais les orbes en font généralement plus ne mer. arrondis. La columelle & l’ombilic font comme dans le précédent. En L'intérieur de la coquille est de même privé de nacre & à fillons | bien prononcés, mais l'ouverture de la bouche est plus ronde. Lister a donné la figure de ce Limacon (122), qu'on trouve communément à Saint-Domingue, à la Martinique, ainsi qu'aux Barbades. Son opercule est cartilagineux , plus mince qu’épais , de figure ronde, à fix révolutions de fpires, & d’un brun noirâtre fur fes deux faces, dont l’intérieure est fort fuisante. Le ConTRErAIT ( planc. 1x, lett. M1), petit Limaçon qui, vu par le dos, paroît à peu près orbiculaire, est composé de trois orbes, assez bien distingués par la ligne fpirale : le premier orbe, formant presque à lui feul toute la coquille, est extrèmement large & renflé, tandis que les deux autres donnent une clavicule courte & plate dont le fommet est conséquemment fort obtus. Sa robe blanche & luisante, est fans ftries ni cannelures, mais tuberculée dans fa longueur. Ces gros plis longitudinaux , qui fuivent la di- rection des cruës assez fensibles, rendent l'extérieur de ce Limaçon raboteux & des plus irréguliers. L'intérieur est fillonné & d’un beau blanc. La partie extérieure de la columelle est large, terminée par une échancrure. Ce rare Limaçon n’est guère plus grand que la figure ne le représente, & vient de l’île de Ternate. LA TETE DE NEGRE ( planche 1x, lettre M2), est une variété du Limaçon précédent, mais différente à plusieurs égards; fa coquille épaisse & composée de quatre orbes, est plus alongée dans fa forme : fa clavicule plus faillante , mais toujours plus large que longue, est aussi terminée par un fommet fort obrus. Ses fpires moins renflées, quoiqu’assez arrondies, font distinguées (122) Hise. Conchyl, tab, (533 figr jé les ÉAVCONCHYELOLOGIE ne les unes des autres par un fillon bien marqué. L’extérieur est chargé circulairement de cinq grosses cordelettes lisses, féparées par des fillons fins, très-profonds. La robe, qui d’ailleurs est luisante & polie, fe trouve entierement d’un fauve-noirâtre, ainsi que la partie extérieure de la columelle : l'intérieur est d’un beau blanc & très-finement fillonné; un liseré fort étroit, fauve foncé fuit le contour de la levre, qui est mince, tranchante & festonnée dans fon bord. Ce Limaçon des plus rares, vient, dit-on, de la nouvelle Zélande : il ne passe guère huit à neuf lignes de longueur, fur fix à fept de largeur. LE Bossu ( planche 1x , lettre M3), paroïît être une espèce très-voisine de celle que nous venons de décrire, mais d’un volume plus considérable. C’est un Limaçon de forme large, courte & renflée (1 2 3), composé de cinq orbes, dont la clavicule presque plate est terminée par un fommet obtus. La ligne qui distingue Îles orbes est fine & finueuse : elle est de plus remarquable par un liseré plus ou moins large & marron-brun qui accompagne. Les pas des orbes font bordés de tubercules oblongs, longitudinaux, interrompus fur le premier orbe par des fillons circulaires & des cordelertes onduleuses plus ou moins fines, tuberculées vers la base de ce même orbe. Le fond de la robe est blanc, pointillé par Zones de pourpre ou de brun-noir, quelquefois mêlé de bleuâtre : dans d’autres il est marbré de fauve-noirâtre, ou finement rayé de fauve & pointillé de brun. La partie extérieure de la columelle est grosse & courte, terminée à fon extrémité antérieure par une petite faillie tranchante en forme de dent, qui en fort obliquement , & produit avec elle une espèce d’échancrure ou d'angle aïgu. Elle est blanche, bordée de brun, & n’a qu'un indice d’ombilic : tout le reste de l’intérieur est d’un beau blanc, (223) Il est représenté pl. 6, lett. Q de la feconde édition. Tome II. 4 tie 1 | CoguiLLEs DE MER. Limaçons f Burgaux. Em COQUILLES 1$4 L'ANC'O N CHMMÆRPAO'GITE. avec des fillons fins & ferrés qui ne parviennent point jusqu’à la vs mer. Jlevre, dont le bord est mince & déchiqueté. Ce Limaçon peu Limagons Burgaux, commun, vient de l’île de France : on en trouve de fept à neuf lignes de longueur, fur huit & dix de largeur. Lister en a donné la figure (124), & on en voit dans Gualtieri une variété peu différente (125). On connoït une autre variété de cette coquille venant aussi de l’île de France : elle ne differe des précédentes que par fa robe lisse privée de bosses & de cordelettes tuberculées. On remarque fur fon premier orbe deux zônes pointillées de rougeâtre fur un fond blanc. Ce Limaçon n’a guère plus de huit lignes de long fur fept de large. Lister en donne aussi la figure (1 26). L'opercule cartilagineux de ces testacées est de même qu'aux précédens, mince & rond, de couleur brunâtre, à cinq révolutions de fpires dans le même plan, & du reste lisse & luisant, mais un peu crénelé dans fon bord: (124) Hisror. Conchyl. tab. 653, | . Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, fig. s1. | IV part. planc. vi, fig. $, pag. 13, où (125) Index Test. Conc. tab. LX1V, | il est représenté d'un volume extraordi- dite. 1. | naire. Davila, Catalogue, tom. I, pag. 115$, (126) Histor. Conchyl. tab. 6533 la derniere paire de l’art. 112. | fig. 53. xd) Ce? FAPGONC HYPPDOE GG TE. T 15 GENRE S'EIGOIND: LIMAÇONS DAUPHINS, DIVISÉS EN TROIS ESPÈCES. He DaAurHIN À PATTES (planche 1x, lettre Gr), est un Limaçon dont la coquille médiocrement épaisse, est composée de cinq fpires roulées presque horizontalement fur elles-mêmes, & qui s'étendent plus en largeur qu’en hauteur. De ces cinq fpires la premiere est fur-tout fort renflée relativement aux quatre autres, qui font très-petites & forment une clavicule aplatie dont les divers étages font à peine fensibles. Le fillon qui les distingue est finueux, mais de la plus grande finesse. Le premier orbe est chargé vers l’aplatissement de la fpirale, d’un rang de gros tubercules plats, déchiquetés en forme de pattes, plus ou moins alongés & recourbés. Le reste est à cordelettes & ftries circulaires, épineusces ou granuleuses , avec un ombilic très-petit fur la base, du côté de louverture exactement ronde de ce coquillage. Cet ombilic est aussi bordé d’une grosse cordelette tuberculeuse. La robe est d'un lilas fale, fans aucun mélange : l’intérieur est revètu d’une belle nacre argentine & comme veloutée. Le bord de la levre est épais & denriculé, avec un large liseré blanchätre privé de nacre. Ce Limacçon est oriental, & porte à peu près un pouce & demi de largeur fur quinze lignes de hauteur. On en voit la figure dans Seba (127). LE DaurHIN A GR1FFES ( planche 1x, lettre G2), dont le précédent n’est qu’une variété (128), est comme lui composé de (127) Locup. rer. nar. Thes.som.IIT, | (128) Il est représenté pl. 6, lett. H tab. LIX, fig. 13 E 14 de la feconde édition. Vi COUILLES DE MER. Limagçons Dauphins. 4 156 LA eC'O N°C H Y FPOLIO:G FE. sans ur Coqurrars Cinq orbes, roulés presque horizontalement fur eux-mèmes, mais DE MER. avec un aplatissement considérable fur les pas de la fpirale. Du D bord de cet aplatissement partent fur le premier orbe de longs & gros tubercules recourbés , concaves en dessous, plus déchiquetés qu’au précédent & formant des espèces de griffes. Ces tubercules font plus courts & pointus fur la ligne fpirale, qui est comme crénelée. Le reste, ainsi que dans le précédent, est à ftries circulaires , fines & tuilées, avec une grosse cordelette épineuse fur le milieu du premier orbe. L'ombilic, extrêmement large , occupe presque toute la base de cette coquille, & plonge jusque fous le fommer. Cet ombilic est non-feulement bordé d’une grosse cordelette à cubercules tuilés & pointus, mais fon intérieur est aussi pourvu de fillons épineux. La columelle tournante de ce Limaçon n'étant point visible extérieurement , mais cachée fous les pas de la fpirale, cela pourroit faire croire, au premier abord, qu’il est contourné à la maniere des tuyaux vermiculaires, d’autant plus que fa levre embrasse tout le contour de l’ouverture, qui est exactement ronde. L'intérieur est revêtu d’une belle nacre, excepté vers le bord déchiqueté de ouverture , qui est orné d’un large ruban blanc, non nacré, & d’un liseré fort étroit, cerise où cramoisi-brun tirant fur le violet. L’extérieur de cette coquille est pourpre ou cramoisi foncé, & rose dans quelques-unes. On la trouve à Amboine, à l’île de France, aux Philippines & fur les côtes de la nouvelle Guinée : elle a depuis dix lignes jusqu’à un pouce & demi de hauteur, fur quinze & vingt lignes & quelquefois deux pouces de largeur. Plusieurs auteurs l'ont fait graver (129). (129) Bonan. Recrear. ment. & oc. Rumph, Thes. Cochl, tab. XX, lire. class. II11, n°. 713 315 PAg. 117: ‘ Grew, Mus, reg. foc. tab. XI, fig.1 Kurch. Mus. class, 111, n°, 31, & 2. EPAMGIOINNC HERO ONG FE. 7 Parmi les nombreuses variétés de cette espèce, on distingue celle dont la bouche présente une ouverture à peu près triangulaire, avec une espèce de bec creusé en gouttiere, & fur da base un très- petit ombilic (130). D’autres ont deux rangs circulaires de gros tubercules déchiquetés en forme de griffes (131); & quelques- unes n'ayant qu'un feul rang de gros tubercules frisés, offrent plusieurs rangées de cordelettes épineuses alternes avec des ftries circulaires, lisses ou granulées (1 3 2). Le DaAuPHIN À TUBERCULES ( planch. 1x, lettr. G3), n’est encore à proprement parler, qu’une variété des précédens. Sa coquille est ordinairement plus épaisse & plus renflée que celles - que nous venons de décrire; elle est chargée vers les pas de la fpirale d'un rang de gros tubercules aplatis, mousses, plissés, peu failans, fuivi de plusieurs rangs circulaïres de cordelettes épineuses , tuilées , entremêlées de ftries fines granuieuses. Sa clavicule est assez élevée & fon ombilic très-évasé : du reste cette coquille ressemble parfaitement aux autres Dauphins. On la trouve aux îles d'Amboine & de Taïti, de même qu’à l'ile de France & au détroit de la Sonde : elle ne passe guère un pouce & demi Hill. Hist. of anim. pl. 7, pag. 124. The Echinated fnail. Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab. 111, fig. 1. Knorr , Délices des yeux & de l'esprit, I part. pl. xx, fig. 4 & 5, pag. 40 (130) Gualr. Index Testar. Conchyl. & 41. tab. LXVIII, lit. c. | Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 110, Regenfuss, Choix de coquillages, &c. | (131) Seba, Locupl. rer. nat. Thes. | art. 89. Turbo Delphinus. Linn. Syst. nar. edirion. XII, tom. I, fpecim. 626, pag. 123 tom. I, planch. vur, fig. 14, pag. v | rom. LIT, tab. LIX, fig. 27. & LVI. ° Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 100, Seba , Locupl. rer. natur. Thesaur. | art, 90. tom. LIT, tab. LIX, fig. 153 175 20, jo (132) Seba , ibidem, tab. LIX , 23 6 25° fig. 22: D —— | COQUILLES DE MER. Limagons Dauphins, ee er entree den coran nomme menninee 158 TA SC'O NC HN ERO'LOLG IE Coquuuxs de hauteur, fur deux pouces de largeur. Quelques naturalistes en ve MER. Ont donné la figure (1 3 3). Liragons Dauphins, Le DaurxiN Porc-£Éric (planche 1x, lettre G4), est une autre variété de Dauphin, des plus rares, qui vient de l'ile de Ternate dans les Moluques. Sa clavicule est aussi plus faillante, composée de cinq orbes bombés dont les pas ne font point aplatis, mais larges , arrondis & à gros plis onduleux , longitudinaux. Le fillon qui distingue les orbes est bien marqué : un rang circulaire de longues pointes étroites & courbes regne à quelque distance de la ligne fpirale, & ce rang est fuivi de quatre cordelettes épineuses, tuilées, entremêlées de ftries fines & granuleuses. L'ombilic large & profond est aussi granulé circulairement jusque dans fon intérieur. L'ouverture exactement ronde de la coquille offre un petit bec au-dessus de l’ombilic. La couleur de fa robe est un cramoisi foncé des plus vifs fur les cordelettes, & les pointes font d’un beau jaune nuancé de nacre. L'intérieur est comme aux précédens , nacré, excepté que le liseré qui borde la levre dentelée est d’un beau rouge cramoisi. La hauteur de cette coquille est d'environ un pouce neuf lignes, fur deux pouces & demi de largeur de l'extrémité d’une des pointes à l’autre : les plus grandes 8 P 8 pointes ont fix lignes de longueur, fur deux de largeur à leur base. Scba donne la figure de ce Limaçon (1 34). A LR] (133) List. Hist. Conchyl. tab. 608, fige 45° Gualr. Ind. Test. Conc, tab. LXVII1, lice. D. Seba, Locupl. rer. natur. Thesaur. tom. LIT, tab. LIX, fig. 7 6 8, Davila, Catalogue, tom. I, pag. 110, ait. OI. Turbo Distortus. Linn, Syst nar. edit. XII, tom. T, fpec. 627, pag. 1236. Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, IV® part. pl. vu, fig. 2 & 3, pag: 14; & pl. vin, fig 1, pag. 15. (134) Locup. rer. nat. Thes. rom. III, tab. LIX, fig. 1 & 2, pag. 158, où il décrit ainsi cette coquille. « N°. r. Né- » rite ftriée , aplatie, ou Limaçon fo- » laire, très-grand , très-rare , très- ÉAVCONCHVYLIOLOGAE 159 Une autre variété non moins rare de cette coquille, a le test mince & presque transparent. Sa robe pourpre est chargée de ftries fines & d’un rang de pointes courbes , assez étroites, dont les plus larges ont quatre à cinq lignes. Ce Limaçon , qui est nacré & ombiliqué comme le précédent, vient des Indes occidentales : le corps de la coquille, fans y comprendre les pointes , n’a guère plus de fix lignes de diametre. Le DaurHiN À spATULES ( planc. 1x, lettr. G5$), est assez femblable au précédent par la forme; mais il en differe princi- palement par fa clavicule aplatie & par fes longues pointes moins aiguës, qui pour la plupart fe terminent en fpatule : elles fonc plates tant en dessus qu'en dessous, & quelquefois également larges dans toute leur longueur. Sa bouche est plus déchiquetée dans fon contour; & fa robe couleur de rose ou cerise vif, est quelquefois nuancée d’orangé. Ce Limaçon vient aussi de l'Océan Asiatique. Ses pointes recourbées n’excedent pas quatre à cinq lignes de longueur. Cette variété est du nombre de celles que Seba à fait graver (135). » périeurs, relevés en bosse, & chargés » de larges tubercules qui ressemblent » à des côtes, jettent un éclat comme » la nacre, tandis que leurs fillons fe » font remarquer par la vivacité du plus » beau , & dont je n'ai jamais vu le | » pareil. On peut le regarder comme le » premier & le plus considérable de ce | » genre. En effet, fa beauté, qui ap- | » proche de celle du foleil, consiste fur- | » tout dans des rayons qui s'étendent | » beau rouge cramoisi. » loin, & dont la plupart font d’un jaune | » N°. 2. La même Nérite en dessous, # éclatant comme les perles les plus | » contournée en maniere de nombril, » brillantes. Ces rayons, disposés avec | » & dont les ftries de dessous font gar- » nies de petites dents. Le dedans de + de branches ou de dents recourbées, | » l'ouverture brille ordinairement d’un » étant plus longues à la base, fe rac- | » beau blanc de nacre ». * courcissent insensiblement à propor- 1 (135) Locupl. rer. nar. Thesaur. » tion vers le fommet. Les contours fu- | com. [IT , tab. LIX, fig. 10, » ordre fur les contours , comme autant Ésenrermes d CoOQuILLES DE MER. Limaçons Dauphins, 160... ? "ERA SC'ONC EH YMEMOTIOIGI E en Coquuxs Quoique nous ne connoissions pas lopercule des Limaçons EME. appelés Dauphins, nous le croyons de nature pierreuse & de forme Limaçons . À Fe . à Dauphms, Orbiculaire. Le périoste qui recouvre la robe de ces Limaçons est une espèce de drap marin mince, mais fort tenace. On trouve assez difficilement cette coquille bien conservée , étant le plus fouvent endommagée par le chancre marin, quelquefois même piquée de vers : aussi n’est-il pas rare de voir leur clavicule dépouillée jusqu’à la nacre. Outre de petits vermiculaires qu’on y voit adhérens, fon ombilic est quelquefois en partie bouché par des huîtres d’espèce commune qui viennent s’y loger. Le PETIT DAUPHIN APLATI ( planche 1x , lettr. G6-G6) , est une espèce voisine de celle que nous venons de décrire, mais différente à plusieurs égards. C’est un petit Limaçon oriental des plus rares, que nous avons représenté un peu plus grand qu’il n'est en effet. Sa figure est oblongue, peu élevée, & fa clavicule courte est terminée par un fommet plat. Les cinq orbes peu bombés de cette coquille font distingués les uns des autres par unc ligne fpirale bien prononcée, dont les petites crénelures laissent entre elles des interstices à peu près carrés, fans être à jour. Deux rangs circulaires de petits grains ou tubercules arrondis bordent les pas de la fpirale ; tout le reste est assez lisse, mais à cruës fines qui produisent fur la base de ce Limacon des renflemens peu fensibles. Près de la bouche est un profond ombilic dont l'orifice est crénelé ou denticulé. L’extérieur de ce testacée est | cendré ou couleur de corne ; l’intérieur est revêtu d’une belle nacre. Le bord externe de la levre est renflé & festonné, tandis que le bord interne forme un bourrelet lisse qui va fe perdre dans le fond de l’ombilic. Cette coquille fe trouve dans le cabinet de M. ie Comte de la Tour d'Auvergne. Nous connoissons encore un autre petit Dauphin qui a quelques rapports avec le précédent, mais qui approche beaucoup plus de * celui L AC O N CHWMETOE'O' GI E. 161 crane es | celui dont Lister a donné la figure (136) : notre coquille est coques feulement plus petite que celle de cet auteur, fa longueur n'ex- nr mer. cédant pas deux lignes & demie, fur trois & demie de largeur. Limasohs Dauphins, Ce Limaçon orbiculaire est composé de cinq orbes bombés, dont la clavicule est assez faillante : le filon qui distingue les orbes est peu marqué. Au-dessous regne un rang circulaire de tubercules pointus , fuivi , fur le premier orbe feulement , de deux rangées de très-petits grains ou boutons. La base est à ftries fines , circulaires & comme réticulée , avec un large & profond ombilic crénelé dans fon bord. La bouche de cette coquille est exactement ronde & nacrée intérieurement. Le bord extérieur de la levre est renflé & festonné. La robe blanche de ce Limaçon, quelquefois teinte légerement de jaunâtre, offre fur les pas des orbes de petites taches oblongues d’un cerise-brun plus ou moins foncé. (136) Hise, Conchyl. tab, 608, Sans numéro, Tome II. X 162 PAC O NC HT ATEROMIONG TE: LF AR TRE DRE LEE ST EN FA MILLEUSEXIEME. LIMACONS A BOUCHE DEMI-RONDE, DIVISÉS EN DEUX GENRES. Genre IT. Fausses N'ÉRITES & NATICES. Genre I. Vraies NÉRITES. Le caractere essentiel de ces coquilles est d’avoir une bouche femi- lunaire Ë fouvent dentée , fermée d’un opercule pierreux ou cartilagineux, la forme ovale, courte, ramassée, & une columelle qui, dans les Nérites, fè réduit à une fimple cloison longitu- dinale. G'ENNURNE RPERSE NCINEUR: VRAIES NÉRIT.ES DIVISÉES EN VINGT-DEUX ESPÈCES. ES Pier C EME: chum sS :] Cooumire 4 grande Grive orientale, à cor- || La Grive à vive-arrète, à cordelettes DE MER. delettes alternatives , grosses & anguleuses, à cruës fensibles, & du Vraies moyennes, tachetées de noir, fur un reste femblable aux précédentes , fie fond blanc, à palais grenu & à bou- planche T4 2e 5% SUUIM-M La Grive Américaine, à cordelettes | -Égales , larges & ferrées , tachetées de noir & de blanc, à dents fines & courtes du côté du palais, plus longues & plus nombreuses fur le bord opposé. Lis. Hisr. Conckyl, ENS 97 1.93 che dentée, fermée d’un opercule pierreux , chagriné en dessus, lisse | en dessous, planche X. . . . . Ge La Grive rousse, femblable à la pré- cédente, mais à robe blanche & roussâtre, tachetée par ondes de noir foncé fur les cordelettes. | AW CON C HATO OGLE 163 ” Tachée de noir & de blanc fur fes cordelettes, dont les interstices font entierement noirs & à bouche dentée : feulement du côté du palais. Lise. Hist. Conchyl. tab. 598, n°. 13. La petite Grive du Brésil, à robe noire , à très-grosses cannelures, & à bouche dentée des deux côtés. À cordelettes aplaties, larges & fer- rées , tachetées par lignes lonsitu- dinales de noir-bleutre fur un fond blanc. La petite Grive Africaine, àrobe noire, à cordelettes peu prononcées, & à bouche dentée des deux côtés. Lise, Hise. Conchyl. tab. $97, n°. 10, Le Kiset de M. Adanson, Hisr. nat, des coquillages du Sénégal, pl. 13, Fig. 5 ; à cordelertes larges & apla- ties, à robe noire & à bouche non dentée. ENSYPIEIC'E IL. La Nérite à bec , à robe cannelée , marbrée de blanc & de brunâtre , à Douche légerement dentée & à palais chagriné : rare, planche x. . . . E La Nérite aplatie, à très-grosses can- nelures & raboteuse , des Indes orientales : rare, planche x. M-M Le Palais de bœuf, à grosses canne- lures , fond blanc marbré de noir, à bouche finement dentée, inais grossierement chagrince , planche DIS Te ee Mets 2e 1 PE Dont la robe, à grosses cannelures quoique peu fensibles, est olive- grisitre, marbrée par ondulations & en deux bandes de noir foncé. EXSOPIE CRM, La Négresse, de forme plus ronde & plus bombée, à clavicule plus fail- lante qu'aux précédentes , à robe entierement noire, à larges canne- lures ,*& à bouche blanche , bordée de noir, dentée des deux côtés, fer- mée d’un opercule pierreux, noi- râtre, granuleux en dessus, lisse en dessous : rare, des Indes orientales. Lister, Hisr. Conchyl, tab. 596, fig. 6. Le Dunar de M. Adanson, Hist, nat. des coquillages du Sénégal, pl. 13, fig. 1 , de forme renflée , à robe d’un noir très-foncé, dont les fillons cir- culaires font assez légers, à palais chagriné, & à bouche dentée des deux côtés ; de f'île de Gore. Zoo- morphose, pl. LXXx. . . . : Fi-F2 ENS PIE IG E LV: La Nérite marbrée de fauve & de bru- nâtre fur un fond blanchatre , à robe cannelée & à bouche finement den- ticulée, dont le palais est légerement canule rlantier XLR La Nérite tachetée, fond blanc mou- cheté de brun, planche x. ...F La Nérite foudroyante, à ftries peu profondes, brune , fasciée & rayon- née en zig-zags de jaunâtre, planche X ij PRESENT ER COQUILLES DE MER. Vraies Nerices. COQUILLES DE MER. Vraies Nérires, ET — ——————— 164 L'ANC Q N°G H YO MMIOIG LE: MN T0 0 EN TE SM SRRNTRere RRRR La Nérire variée ou fascite de roux, à ftries profondes, à palais denté & chagrinc. Lister, Hist. Conchyl. tab. 598, n°. 12e ESPECEMNVM. La grande Nérite armée , à robe can- nelée, nuée de fauve & de couleur de rose , traversée par des zig-zags cramoisi-brun , à bouche#& pee lais dentés & ridés, & à levre déchi- quetée en aile de chauve-fouris : Nérite planche X. . RG: orientale des plus rares, La petite Nérite armée, à cruës très- prononcées , à ftries fines & à robe verdâtre; de la nouvelle Guinée : rare, planche X..... .... dE De deux à trois lignes de longueur, à robe blanche cannelte, à palais denté & peu ridé, & à levre armée de petites dents aiguës : rare. EsrEcE. VI La Quenotte faignante , à grosses cor- delettes, à robe jaunâtre , marbre par flammes de brun & de noir, planche x... ........ K La Quenotte faignante, dont les cor- delettes font à peine fensibles, à clavicule faillante , à robe blanchä tre, marbrée de noir & de cramoisi; fa bouche fortement dentée, est fermée d’un opercule pièrreux, lisse & marron-brun, planche x. Li-À La Quenottefaignante ,à robe olivatre, marbrée de noir & de verdätre, plancheiti ns M ltedis tue 01e «be La Quenotre des Indes orientales , à © grosses & fines cordelettes , traver- sées par des ftries fines, à robe blanche, jaspée de noir verdätre & d'orangé : peu commune. Rumph. Thes. Cochl. tab. XXI11, fig. $. La Quenotte flambée, à fines corde- lettes & à flammes longitudinales , en zig-zag d'un canelle-orangé, fur un fond es deslndesorien- tales : rare. La Quenorte lisse, à robe orange vif, traversée de trois bandes de taches cerise ou cramoisi foncé : rare. EsPrECE VII. La grande Livrée, à grosses cordelettes tachées carrément de noir & de cra- moisi fur un fond blanc, à bouche fortement dentée & fermée d'un opercule pierreux, gris, chagriné en dessus : d'Amérique, planche x. € La petite Livrée blanche, à pointe noirs fur fes cannelures, & traversée d’unezône de taches couleur de rose, Planche) dla Mets Cr Le Selot de M. Adanson, Hist. nat. des coquillages du Sénégal, pl. 13, fig. 4, cannelé & marbré de taches ondées noires & rouges fur un fond blanc, à bouche dentée des deux côtés. Le Tadin du méme Auteur, ibid, pl. 133 fig: 2, 2, à cannelures assez grosses ELA CIO NC H'Y EH O'L'OIG LE, 16$ j à peu près égales, lisses ou granu- leuses, rachées de petits points blancs & carrés, féparés par autant de points noirs de mème figure & de même grandeur. À La Tannée, à taches roussâtres à peu près rondes fur fes cannelures : peu commune, planche x. . . . . . P VIIL La Nérite à bandes, cannelée profon- dément, à trois larges bandes vert- noirâtre {ur un fond blanc-verditre, \ ! \ C3 à bouche fortement dentée & à palais ÉSPECE ridé : peu commune , pl. x. . Y-Y La Moire , à cordelettes grosses & fer- rées , à robe blanchatre, fasciée de jaune & marbrée de brun : orientale La Scie, dontles cannelures anguleuses rendent le bord de la levre dentelé; Scirares planche Xrhle ete la robe est fauve & le palais denté, Hanthe UT oi ci aehO La petite Scie, à robe cannelée & fa- franées planche ep RC rTT ESP ECIEULX: La Nérite alongée , à profondes canne- lures, à robe pourpre & noirâtre, & à bouche blanche fortement den- tée : rare; de la Barbade, pl. x. Q La Nérite à dents de cheval , à robe jaunâtre tachée de noir : peu com- munesiplanchelsi aus, : Q3 La Nérite à dents de chat & à robe blanchätre, planche x. . . . . Q4 La fausse Quenotte, à robe blanchätre, nuée de rose & de jonquille, à oper- cule pierreux, gris & lisse en dessus, Plane PRE ET L La Quenottine, à robe brune & ftrice, Plancheix. AMEN La Nuancée, à robe blanche & grisâtre, ombrée par bandes d’ardoise-bleua- tre & de roussâtre : peu commune, HATEREN Reel let ele le ie PES A ftries fines, à robe blanchätre mar- brée de pourpre & comme fasciée de lignes noires. List. Hist. Conchyl. tab. 603 , fig. 23. ENSIPHEICIEREEX La Nérite, à cordelettes ficelées, à robe fauve ou marron & à palais denté : peu commune , planche X. . . Q: Le Raz de Saint-Maur, à grosses can- nelures , à robe noirâtre & à bouche blanche & dentée, planche x. Q2 L'Écorce d'orange , à robe cannelée & réticulée, d’un bel orangé, àlevre & palais dentés : rare, pl. x. . Qs Le Bois de charme, à profondes can- nelures brunatres fur un fond jau- "nâtres planche x) XX Dont les cannelures font alternative- ment grosses & fines, à robe couleur de rose foncé, fans mélange, & à palais denté , orangé vif: rare. FSPIEICGHEMINQIS La Noix de Galle, à robe fauve-jaunâtre, A u \ ë, , à grosses rides, à levre & palais dentés : rare, planche x. . . . & Le Lagar de M. Adanson, Hisr, nar, PO COQUILLES DE MER. V'raies Nérites, CoQuiLees DE MER. Vraies Nérites. 166 LA" C'O NC HMETOE OGC LE. des coquillages du Sénégal, pl. 13, fig. 3, à fommet pointu, à fillons Là A , plus prononcés , à robe d’un brun- noir quelquefois marbrée de blanc fale & à palais ridé. ESPACE XL La Jonquille , à grosses cordelettes, à robe noire , à levre & palais dentés & ridés, dont la couleur est jon- quille foncé : peu commure, planc. Ce te Tiesto el ete do LR La Truffe , à fines cannelures, à robe citron fale nué de noirâtre, piquetée de noir fur les cordelettes, à bouche jonquille & citron, dont la levre & le palais font dentés & ridés. Lister, His. Couch;l.: cab. 598, LT Fort épaisse , à grosses cannelures, à robe olive foncé tirant fur le noi- râtre à levre & palais citron, dentés & ridés; de la Jamaïque® Lis’. Hise, Conchyl. tab. 596, fig. s. ÆSPECE XII: La Peau de chagrin, à cannelures ora- nuleuses, à robe blanche & jau- nâtre , à levre dentée & palais lisse, PIANO, le 0 5 nil etat at D Le Treillis , à grosses cordelerres , coupées par des ftries longitudinales, d'où résulte une espèce de réseau granuleux; la robe est blanche, la levre dentée & le palais lisse, p£. COR SE TEA pi € La Nérite lilas, nuancée de jaune- a foufre & cannelée de noir , à levre dentée & palais lisse : rare. Dont la robe est d'un jaune fouci, avec des cannelures assez distantes entre elles d’un violet-noir : rare. NÉS IPIEIC EX IN. La Nérite brodée , fasciée de marbrures noires & déchiquetées , fur un fond blanc ou roussâtre, à grosses canne- lures, mais peu prononcées , à levre dentée & palais lisse : rare, planche TR UE ee Rs N° La Nérite à chaînettes, à robe blan- châtre , cannelée & comme fasciée par chaînes de brun-noirâtre. A robe rousse, & à deux larges bandes d’un brun-marron foncé , déchique- tées dans leurs bords : rare. FISCRIE IC EN Xe Le Jaspe fanguin, à robe lisse, pana- chée de blanc, de vert & de noir, & traversée par deux larges bandes TOUDESS PIARCRE Relais etile 9 L’Agare, à robe lisse & roussâitre , mêlée de rose & d’olivatre, à levre & palais finement dentelés : rare, PARCRe AMEN a elle Eee UN Le Tapis des Inges , à robe lisse , cou- leur de citron, à quatre zônes de taches carrées rougeîtres , à levre & palais dentés, citron vif : très- Etes Pie Et, Ve ON RENE La Nérite ondée, à robe lisse, luisante & citronnée , marbrée par ondes de fauve & de verdâtre, à palais denté : L'AMCGOIN C HV ÆEROBOIGIE, 167 peu commune. List. Hist. Conchyl. Lab. 603, fig. 22. EPS DPME IC Er PXUNET, Le Marbre jaune ; fort épais , lisse, à fond blanc , nué de couleur de chair, LA " excepté dans deux larges zônes de zig-zags bruns, dont le fond est couleur de jaune d'œuf, à levre & palais dentés, planche x. . . . . T Le Marbre campan, dont la robe ftrice fuivant la direction des cruës, est ondce & marbrée de blanc , de noi- râtre & d’olivatre foncé, à trois bandes pourpres ou cramoisies , in- terrompues de blanc® à levre & pa- lais dentés, planche xI. . . . . 12 Le Marbre nébuleux, ftrié comme le précédent , mais à robe blanche jas- pée de brunatre, de gris, de jaunâtre & de bleu tendre. Gualr. Ind, Test. Conchyl. tab. LXVI, lice. +. La variété nommée le Porphyre , à cause de fa robe rougeitre , nuée d'olivâtre & comme tachette de blanc. Gualr. ibid. lice. 1. Le Marbre rubanné , à ftries peu fen- sibles , à quatre larges fascies cra- moisi-brun & olivâtre foncé, fur un fond blanc : rare, p/. x1. Li-Ir Marbre de roussatre & d’olivatre, fur un fond blanc, avec trois larges fas- cies blanches tachées de noir foncé. Seba, Locupl. rer. nar. Thes. tom. LIL, Lab NL I i0eEL EE (e] La même, à robe blanche nuée de roussâtre, avec de larges flammes longitudinales & onduleuses , vert- porreau & cramoisi-brun. Seba, ibid. Jig. 19 & 20. À robe blanche rubannée de cramoisi. Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, III. partie, pl. I, fig. 4, pag. 8. À robe lisse , rubannée de rouge-ca- nelle &d’orangé. Rumph.Thes.Cochl, tab. XXII, fig. 7. ENSPYECIE X VIT La Nérite à flammes, dont la robe blanche & lisse est flambée longi- tudinalement de brun ou de cra- moisi , à palais dent : rare, planche La Nérite à collier , lisse, fond blanc ou roussitre , fasciée longitudinale- ment de brunätre , excepté dans une large bande tachetée de brun qui borde la fpirale, planche x. . . I À robe lisse, fanve-brun, traversée par deux bandes blanches, à taches noiratres femi-lunaires. ÆS'RIEICIE) ENT La Rougeole , à robe lisse, d’un gris roussatre, tachetée de fauve, & à palais denté : peu commune, pl. Ke letters date lolee D La Nérite arborisée, de forme aplatie, à robe lisse, ventre de biche, jaspée d’olivatre tendre, & à palais denté : fort rare. L'Œil rouge, Nérite des plus rares & fans clavicule, à robe lisse, brunâtre née | COQUILLES DE MER. Vraies Nérites. ETREERRE ZFRERS CoOQuILLES DE MER. Vraies Nérices. 163 L'A SCO N'CHMMEROLO GT E. ou d’un beau blanc , à palais denté, qui de mème que la levre, est d’un rouge de corail vif; une tache ronde & noire occupe la place du fommer. Seba, Locupl. rer, nat. Thes. tom. IT, tab. XEI, fig, 13, 24, 26 6 26. ESPECE XIX. La Nérite verte, à robe lisse, d’un vert- jaunâtre, & à palais finement denté : peu commune, planche x. . . . R Le petit Pois vert, des plus lisses, à robe blanche, mais ordinairement verte & quelquefois jaspée de blanc, PAÉUT PE CNE EEE Le petit Pois, à robe jaunâtre , quel- quefois faupoudrée de blanc, fur- tout dans une zône près de la ligne fpirale. FISPEICE XX La Nérite à zig-zags longitudinaux, étroits & ferrés, d’un beau noir foncé fur un fond cendré, lisse & à palais denté : peu commune, p/. A zig-zags blancs, fur un fond noir, & à palais finement denté : rare. Seba, Locupl. rer. nat. Thes. tom. III, cab, XLI. Sans numéro. ESMECÉ XX La Languettée, très-petite , mais gros- sie au microscope , à robe lisse, fas- l ciée de dentelures ou de languettes olive-noirâtre, fur un fond blanc, PAR se nes 8 L'Écailleuse, grossie au microscope ; à robe lisse, fascice & marquetée de taches en forme d’écailles blan- ches & brunâtres; del’Océanindien, PIORCREEX,1. te Dee en EVS PIECE EX OI La Nérite galonnée, grossie au micros: cope, à robe lisse , ornée d’une large zône marron, déchiquetée dans fes bords , & de bandes longitudinales interrompues , aussi de couleur bru- ne, fur un fond blanchâtre ; de Fer- nambouc, planche x. . . . . . Br La Nébuleuse, grossie au microscope ; à robe lisse & violâtre, tachée de blanc, avec une bande longitudinale large & branchue , aussi de couleur blanche, mais bordée de noirûtre , PIANERE SENS ere l= eee Tate La Nérite à plumes, grossie au micros- cape , à robe lisse , rougeñtre, rayée de noirâtre , & nuancée de blan- châtre, avec quelques taches de couleur pourpre, planche x. . B3 La Nérite grèlée , grossie au micros- cope , à robe lisse, d'un beau noir foncé , tachée de blanc, avec deux fascies qui font aussi de couleur blançhe, planche X. . . .. B4 GENRE F'ASC'O N CH YÆTOLOIGIE. GENRE SÆE C'O:ND: FAUSSES NÉRITES ET NATICES, DIVISÉES.EN VINGT-SIX ESPÈCES. VS PPEIC'E Cl: LA Pelote de neige, fausse Nérite de couleur blanche, à cordelettes cir- culaires, granuleuses ou boutonnées, à palais entaillé & à levre finement dentée: rare, planche xI. . . . N La fausse Nérite à réseau , blanche, à cordelettes circulaires coupées par des ftries longitudinales. Gualt. End. Tesr. Conchyl. tab. LXIV, lice, x. EXSIPTE CEE La fausse Nérite à côtes, blanche, très-mince , dont les côtes longitu- dinales font croisées par des ftries fines, circulaires, à bouche fermée d'un opercule cartilagineux : rare, Bianchi 52 D ENSSPIEICYE KI La Noisette, espèce rare de fausse Nérite , dont la Sgure tient de celles du Lépas cabochon, de la Nérite & de l’Oreille de mer fans trous ; {cstroisorbes renflés, font distingués par un fillon fpiral fort profond : fa clavicule est en rognon ou tortilié à peu près comme la volute du Cœur appelé Bonnet de fou ; fa robe à cruës fines, est d’un gris-de- lin tendre Tome IT. & roussâtre , tirant fur le marron- clair : fa levre fuit le contour de l'ouverture, qui est très-grande, avec une indice d’ombilic; enfin fa | bouche est fermée d’un opercule car- tilagineux, à peu près femi-lunaire, ENSCPEICNEMMIIVS Le Grain de maïz, à robe lisse ou très- finement Gllonnée , d’un bel orangé vif ou citron, à bouche fermée d’un opercule cartilagineux , mince & fauve; des côtes de France, planche Celui dont la robe est olive-brun foncé; des mêmes côtes. Le même, de couleur fauve- marron ; | à zig- zags peu réguliers d’un brun | plus foncé, Le Grain de maïz, à robe lisse fauve ou jonquille , avec une large fascie blanchtre ; des côtes d'Angleterre. Lise. Hist. Conchyl, tab. 6o7, fig. 40. | Le Grain de maïz, à robe lisse fauve- | rougeêtre , rayée de lignes onduleu- mêmes côtes. Lise. ibid. fig. 41. Le mème, à réseau , de couleur fauve- canelle ; des mèmes côtes. Lise, ibid, Fig. 42. | | ses, obliques & longitudinales; des Il | | Y RER ES TC) COUILLES DE MER. Fausses Nérites & Natices, 170 LA ?C'O NC ESCEMEEL O'G LE. Coop À SAGE fort aplatie, & pareille- précédente , lisse , à cruës fines ou DEEE ment réticulé, brun-marron ; d’An- prononcées , à clavicule faillante, à Files gleterre. Lisr. Hisr, Conc. tab, 607, profond ombilic , & à robe ventre- Noa fig. 44. de-biche, nuée de fauve & de bru- & Natices, Hatres PER ET, . en ee À La Bille d’agate, d’un gris-roussâtre , à zône blanchätre, tachetée de fau- Très-petit, à robe lisse, fasciée de blanc & de fauve-rougeâtre foncé, PE SIPIEIGLE (Ve ve-marron près des pas de la fpirale, à bouche brune & ombiliquée; des côtes d'Angleterre. Lis. Hist. Conc. tab. 568, fig. 19. La mème Natice , dont la robe est de couleur de rouille foncée. La Salicoque d’Hollande, de forme orbiculaire , à clavicule faillante, à robe lisse, d’un bleu-noirâtre fon- cé, & à bouche ombiliquée. Seba, Locupl. rer. nat. Thes. tom. IIT, tab. XL, fig. 32e ENS PE CE NII. Le Jaune d'œuf, à clavicule peu fail- La Natice réticulée & ombiliquée , très-rare; coquille mince, d’un beau blanc, & de trois orbes, à cordeletres onduleuses, inégales & circulaires, croisces par des ftries longitudinales aussi onduleuses ; à bouche ferinée d’un opercule cartilagineux , mince, de couleur fauve & de figure à peu près femi-lunaire. Le Fossar de M. Adanson , Hist. nat. des coquillages du Senegal, pl. 13, Fig. 1, petite coquille blanche, de deux lignes & demie de diametre, presque ronde, à cinq fpires renflées, à fillons circulaires nombreux & très- lante, à robe lisse, d’un bel orangé, fins, entre lesquels on distingue fur fasciée & comme marbrée d’orangé Je premier orbe quatre à cinq grosses côtes aiguës & tranchantes qui man- ne à quent quelquefois : à bouche femi- lunaire , ombiliquée , fermée d’un opercule cartilagineux , mince & fauve, de mème forme. FPS PE CE NTI: La Salope, ainsi nommée de la croûte brune qui recouvre & défigure certe Natice, dans laquelle est logé Ber- nard l’hermite, planche x. . . N La Bille d’agate, mème Natice que la plus foncé, & de blanc ou de blan- châtre ; à bouche ombiliquée, fer- mée d’un opercule pierreux , defigure femi-lunaire, planche x1. . . D3 Le Jaune d'œuf, à coquille épaisse, à robe d’un bel orangé vif & foncé, fans mélange, excepté le contout de l’ombilic & le fond de la bouche qui font couleur de chair. PISYPIEIGE V'INVELIOTS La Fibreuse, à clavicule aplatie, à robe lisse, blanchâtre, femce de lignes EYAMCIONC H ÉETLOILOIGIEE. 171 CRE RS CEE onduleuses & en zig-zags, fauve- brun, mêèlés confusément , & À bouche ombiliquée, fermée d'un opercule pierreux , planche XI.. O Le Veau fauve , Natice épaisse , à cla- vicule faillante & à cruës fensibles ; à robe d’un beau fauve foncé, & à bouche ombiliquée, fermée d’un opercule pierreux, planche x1. . P EÉSPECE IX. La Natice Chinoise, à clavicule peu faillante, à rest épais & à cruës fen- sibles; fa robe est ornée de deux fascies jaune-orangé, fur un fond blanc : fa bouche est ombiliquée & fermée d’un opercule pierreux, de figure femi-lunaire , pl. x. . © La Fauvette rubance, à clavicule cour- te, à robe fasciée de blanc & de fauve foncé , à fommer brun , & à bouche ombiliquée : peu commune, planche SPAS HORAIRE à D LA Grande & fort épaisse, à cruës demi- circulaires très-prononcées , à robe fasciée de blanc & de marron-brun très-foncé , à bouche blanche & om- biliquée. Seba, Locupl. rer. nat. Jihes atom tab MERE VIIT, fig. 66. Épaisse , à clavicule courte, à robe blanche & lisse, à quatre zônes de taches étroites, à peu près carré- longues, marron-rouveître, à bouche blanche & ombiliquée. Lise, Hisr. Conchyl, tab. 569, fig. 20. X. Le Point d'Hongrie, à robe blanchâtre, ornée de traits fins, longitudinaux , en zig-zags fauve foncé, à clavicule faillante , à profond ombilic, pourvu de trois dents tranchantes & à oper- cule pierreux : rare; d'Afrique, pl. Me mens ol e EEEC ES À bouche finueuse & ombiliquée, à ESPECE clavicule courte, & à robe roussâtre, ornée de lignes lonoitudinales , on- duleuses , fauve-brun. Gualr. Ind. Testar. Conchyl. tab. LXVIL, lire. m. Le petit Point d'Honsrie , à robe d’un blanc jaunâtre, dont les traits en zig-zags font moins grands, à pro- fond ombilic, mais dépourvu de dents : peu commun. Le Point d'Hongrie pointillé , à robe blanchätre , confusément mèlée de points fauves, & de zigs_zags longi- tudinaux de la mème couleur , à bouche ombiliquée : peu commun. Seba, Locupl. rer. nar. Thes. tom. IIZ, tab. XLI, fig. 16 & 17. Le Point d'Hongrie fascié , à plusieurs zônes roussâtres , veinces de fauve, fur un fond blanc , avec deux fascies blanches , flambées de fauve foncé, & à bouche ombiliquée. EXSIPR EIGIENEQIE Le Plumage de poule, à clavicule fail- lante , à robe lisse, d’un gris-rous— satre nué de bleuâtre, panachée & pointillée, fur-tout dans deux zônes, br ni COQUILLES DE MER, Fausses Nérites & Natices. IE LA IC O N:CH, Y EMOIL'O'G LE. / ER opens VTT te og A ts Cotes de marron & de blanc, à bouche de fon cordon ombilical. Gualr, DE ombiliquée & fermée d’un opercule Ind. Testar. Conchyl, tab, LXVIH 3 Fausses pierreux, planche XI... ... C dite. E. Nérites . 1 \ , : ë oc ÿ Ednes: À clavicule tt D sin AE À EsPECE XIV. d’un beau violet foncé, marbré de ; : 4 É: La Peau de tigre , À clavicule alongée ; fauve-orangé-brun , & à plufieurs $ CR AUS LT ER V4 à robe blanche ou jaunâtre, mou- liserés circulaires blanchâtres , ta- ; el : q ; ne chetée de brun-rougeatre nué de chés de noirâtre : rare. t à pe à : bleu, à ombilic pourvu d’un appen- PART VELAP ET HS que À 1 Me Dont la robe est à larges marbrures dice qui forme le cordon ombilical., : , Ds. S brunes, & faupoudrée de blanc, fur & à bouche fermée d’un opercule un fond fafrané : peu commune, pierreux, planche X, « .... G ESP EC E XIE La Peau de tigre rouge, fond blanc ou fauve , rachetée de points fauve- La Natice rayée, à robe lisse, fond : hi: ; L rouseûtre foncé, à petit ombilic ; blanc, flambée longitudinalement k ans l F à E erement rerime par 1 ap- de lignes onduleuses d’un brun-rou- ii Es pic V F P geatre ; fa clavicule est faillante & fa bouche ombiliquée , planc. x. H rayce longitudinalement de lignes, pendice ou cordon ombilical. Le Tigre à zig-zags, à robe blanchâtre ; FPE brunitres, onduleuses, fines & fer- Le Grelot panaché, fond blanc ou rées , à base tachetée & à ombilic blanchâtre, marbre par flammes & muni de fon cordon ombilical. Gualr. fascic de brun-marron foncé, à om- Ind. Testar. Conchyl, tab. LXVII, bilic pourvu d’un petit cordon om- lit Oo: bilical, & à bouche fermée d’un || La Peau d’écureuil Aambée, à clavicule opercule pierreux, planche x1. Di faillante, à robe fauve & fasciée., . r! LE» ! ne . - Le Grelot fascié, différent du préce- rayée par zig-zags longitudinaux de ‘4 n è UN : dent, par un double cordon ombi- marron , à ombilic plus ou moins lical & par fa robe ornée de zônes fermé par fon cordon ombilical, & étroites , blanchâtres & roussâtres, à opercule pierreux , planc. x1. DS veinées de brun & entremèlées de || La Peau d’écureuil brune , à robe d’um zônes plus larges olivâtres & fauve- roux-brun & brûlé, à grand ombilic roux : rare. pourvu d’un cordon ombilical : rare. Le petit Égagropile, de formé presque || La Peau d’écureuil grise, à pas des. ronde , à robe lisse, grisâtre , nuée otbes ridésou hachés, à robe cendré- de citron fale, & à ombilic pourvu roussatre, à bouche violet- brun, oo L'A CONCHYLIOLOGIE. 16 3) ————./“— & à ombilic rempli par fon cordon ombilical : peu commune. La Peau d’écureuil tachetée, à robe cendré-roussâtre , À trois ou quatre zônes tachées de brun, à fommet violer, & à ombilic presque fermé par le cordon ombilical. Le Tigre, à clavicule élevée & pro- longée comme aux Buccins, à robe lisse, tachée confusément de petits points rouge-brun , à ombilic étroit & rempli par le cordon ombilical : peu commun. Lister, Bisr. Conchyl. tab. 560, fig. S. ÉRSNPEICL EN RUN. Le Mille-points , grosse Natice à cla- vicule peu faillante, à robe agate pointillée de fauve foncé, à large & profond ombilic, pourvu d’un cordon ombilical faillant, & à bou- che fermée d’un opercule pierreux, Diane Ai ele EN 11) Le Mille-points marbre, de la Médi- terranée , à robe roussâtre, confu- sément tachetée & pointillée de fau- ve-brun , à marbrures larges, & fouvent par zônes de la mème eou- leur, à bouche brunâtre & à profond ombilic, dont le cordon ombilical est faillant. Gualr. Ind. Tes, Conc. | | | | tab. LXVII, dittr.Q. Le Mille-points à bandes, plus arrondi dans fa forme, à clavicule courte, \ S ! à robe lisse, cendrée & roussätre, | tiquetce fans ordre de petits points {| fauve-brun, à deux bandes de oran- des taches carrées aussi fauve-brun, à ombilic plus étroit, pourvu de fon cordon ombilical : peu commun. Gualt, ibid, litt, R. La Chiüre de puces, moins arrondie dans fa forme, à clavicule plus fail- lante , à robe agate , tacherce & fouvent marbrée de fauve-roux, à intérieur violâtre & à profond om- bilic, muni de fon cordon ombi- lical. De forme femblable au précédent, à - robe fauve-roussâtre , tiquetée fans ordte de points fauves presque fon- dus dans la couleur du fond. EL SPEIC EU RNVIT, La Natice Siamoise , de forme arron- die, à clavicule courte ou peu fail- lante , & à robe d’un blanc-bleuatre, rayée longitudinalement de lignes fines, nombreuses, fouvent rameuses & onduleuses , fanve-orangé, à bouche fermée d’un opercule pier- reux, & à profond ombilic, pourvu d'un gros cordon ombilical : peu commune, planche XI. . . . Ds La Siamoïse à collier, fort épaisse, à clavicule plus faillante & violette, ainsi que l’intérieur de la bouche , à pas des orbes bordés d’un liseré blanchâtre dont les zig-zags font marron, à robe rayéelte lines lon- . à ] Q; \ girudinales , onduleuses & rrès- ferries, fauve foncé, fur un fond &: Nuacices. 174 LA «CON CH Y POIL OG LE, DER RE Deere ; s es à Conuraces + OHSS4E & à plus petit ombilic, || L’Aîle de papillon blanche, à robe lisse, D HAsEe pourvu de fon cordon : rare. d’un beau blanc , flambée de fauve Fais Pass CNIL peu foncé, & fasciée, dans quatre écrites PR sa 3 zones , de raches femi-lunaires mar- F'AHGS Le Zebre, de forme renflée, à clavi- é cule courte, à robe blanchâtre & ; 14 4 j Dont la robe est largement flambée comme fasciée de gris-roussâtre, . s kit SUR à fuivant fa longueur , de grands zig- rayce longitudinalement de lignes ! x . zags ou de fimples lignes onduleuses onduleuses marron, à bouche fer- fauves, fur un fond blanc : rare. Seba, Locupl. rer. nat. Thes. com. IIT, tab. XX XVIII, fig. 16. mée d’un opercule pierreux, & à cordon ombilical assez gros, quoi- que peu faillant: rare, pl. x. Di L’Aïle de papillon ou la Perdrix, grosse La petite Aïle de papillon , à robe lisse 7, « A » Natice, à clavicule peu faillante , à fasciée dans trois zônes , d'agate- su ; robe lisses eubance ile Euve & de brun-violâtre , & dans trois ou quatre # D » e Là , ï ag 2 roussâtre, tachetée par zônes de plus étroites, d'agate clair, racheté A ! » à , 1 he fermée d’un fauve & de brun foncé, à gros cor- de brun, à bouche fe don ombilical , & à bouche fermée opercule pierreux , blanc en dessus, 5 4 =, % » 7 » Æ d’un opercule pierreux , blanc, à bordée d’une cordelerte & d’un fillon Il grosses cannelures demi-circulaires fur la face extérieure , planche RU Ne last stecelsieneust LJ4=D4 Le Satin moiré, de forme renflée, à clavicule faillante , à robe lisse, fauve & agate, tachetée & moirée en zig-zags de fauve foncé, à bouche fermée d'un opercule pierreux, & pourvue d’un ombilic & de fon cor- don:rare, planche x1, . . . . D7 L’Aîle de papillon doré, à quatre larges bandes, d’un beau jaune - fauve- orangé , qui laissent entre elles des bandes plus étroites, blanches ta- chées de bfun. Seba, Locupl, rer. nat. Thes. tom. IIT, tab. XXXVIII, fig. Ga © 65. profond. Lise. Hisr. Conc. tab. 561, fig. 8. ES PIE GE NX NVIININT. Le Dé à coudre, petite Natice épaisse, à clavicule faillante, à fillons circu- laires & à ftries longitudinales, for- mant un réseau à mailles carrées, à robe blanche , marbrée par zônes de fauve, à ombilic pourvu d’un gros cordon ombilical , & à bouche fer- mée d’un opercule pierreux : rare, planche SAR Me AS RE TAN La Natice cannelée, variété de la pré- P L a N / : \ cédente, aussi très-épaisse , à robe blanche nuce de fauve tendre, fans réseau , mais à grosses cannelures EABICIOINN C'H YLBO:L'O'G DE: AS longitudinales , obliques & peu on- appendice auquel elle doit fon nom, duleuses : très-rare. à bouche fermée d’un opercule pier- Très-perite, à réseau, blanchätre ti- reux, femi-lunaire , planc. x. K-J, quetée de brun, & à bouche ombi- || La Monorchite, Natice de mème for- liquée pourvue d’un gros cordon me, mais plus grande, plus épaisse, ombilical : rare. Lise. Hist. Conchyl. & dont l’ombilic est presque fermé tab. 566, fig. 16. par le cordon ombilical, qui n'est : ; AT point double comme dans la précé- dente , mais fimple & très-gros à fon : ; Ati \ 5 Le Pavé ou la Natice lettrée, lisse, à extrémité, planche x... . . . M plusieurs rangs circulaires de taches fauves ou marron, tantôt carrées, ESrPECE XXI tantôt imitant deslettres, furunfond || Le Jaune d'œuf aplati ou le Pain d’é- blanc, à bouche fermée d’un oper- pice, Natice comprimée , à clavicule cule pierreux, & à grand ombilic courte , à robe lisse, fauve-roux & Le Pavé Chinois, variété de la précé- ombilical , & à bouche fermée d’un opercule pierreux, femi-lunaire, planche \xT... 0%. Hi-Hx Le petit Pain d’épice, blanchâtre, à dente, plus épaisse, à clavicule plus faillante , & à taches marron plus étroites , fur un fond blanc, à om- bilic presque entierement fermé par le cordon ombilical : rare, planche ETS EN EE Los At Fe RSR CEE La grosse Natice à caracteres , fort À , ; SE zônes circulaires jaspées de fauve \ DE LA YA tendre, à ombilic comme la précc- dente : orientale & rare. De mème forme , mais à clavicule plus épaisse, alongée dans fa forme, à clavicule faillante & pointue, & à robe blanche, tachetée par zônes de fauve-brun. Gualt. Ind, Test. Conc. tab. LXVII, litr. T. faillante , & à robe blanche ou gris- de-lin tendre : aussi orientale. PIS PE GE X XII: Le Mamelon ou Teron brun de Vénus; Natice épaisse, à clavicule courte, FISSPAE GE XX, La Diorchite ou les Testicules, de forme orbiculaire aplatie, blanchi- tre, nuée de fauve & de gris-roUus- à robe lisse, fauve où marron foncé, à bouche fermée d’un opercule pier- reux, & pourvue d'un large & pro- fond ombilic, où le cordon ombi- lb sâtre, à ombilic en partie rempli lical est à peine fensible, planche «presque entierement rempli par le doré, à ombilic fort évasé en gout- cordon ombilical, planche x. . (*) tiere , à demi remplie par le cordon | Te PET eee AIT par une grosse excroissance ou double RTE EE CoQuILLESs DE MER. Fausses Nérites & Natices, 176 LA HOGIO NC H Y ŒÆHOIL'O)G LE: Le faux Teton blanc de Vénus, de forme arrondie & renflée , à clavi- CORQUILLES DE MER. Fausses cule courte , à robe lisse, d’un beau Nérires É blanc-de-neige, à bouche profondé- & Natices, Di? P ment ombiliquée ; de Saint-Domin- gue : peu commun. Le Mamelon citron, de figure oblon- gue & renflée, fort épaisse dans fon test, à clavicule faillante & pointue, à robe lisse, à cruës fines & de cou- leur jaunâtre tirant fur le citron, à bouche blanche, dont l'ombilic est en partie rempli par une portion de la columelle : Natice orientale &très- rare. D'un beau blanc , à robe lisse & lui- sante, mais à cruëés fensibles, à large & profond ombilic , pourvu d’un très-sros cordon ombilical, fortrare. ÆÉSIPEIC EtuX KA IT. Le vrai Mamelon ou Teton blanc de Vénus, Narice lourde & épaisse, a robe lisse , d’un beau blanc-de- neige, à clavicule courte, à bouche fermée d’un opercule pierreux, & pourvue d’une large excroïssance qui occupe [a place de l’ombilic ; des Indes orientales, planc, XI, H2-H2 Mince & légere dans fon test, à petite clavicule, & à robe lisse, d’un blanc plus bleuâtre & cendré; orientale ê& rare. Le Mamelon jaune ou Teton de Vénus orangé ; fa robe lisse, à cruës fen- sibles, est d’un jaune-orangé très- foncé , excepté vers la bouche, qui est blanche, ainsi que l’excroissance qui occupe la place de l’ombilic : orientale & très-rare. Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, IV. parties PL VI, fig. 3 € 4, pag. 13. Le Teton de chauve-fouris, Natice épaisse de figure alongée, à clavicule faillante de couleur brunâtre, à robe lisse, gris-brunâtre & roussatre , & à excroissance recouvrant la place de l’ombilic : rare, Gualr. Ind. Testar. Conchyl, tab. LXVII, lite. F. De forme à peu près femblable, à robe lisse, tirant [ur la couleur citron, mais à bouche blanche, & colu- melle évasée comme au précédent : peu commun. Gualr, ibid, litt. G EsPrECcCE XKXIV. Le Teton de loup, de forme arrondie ; à clavicule courte & à robe lisse, fasciée de roux & de blanchitre, à bouche d’un roùx-brun, dont la co- lumelle de même couleur, fe replie fur l’ombilic, fans pour cela le mas- quer; cette bouche-est pourvue d'un opercule pierreux : coquille rare. Lister, Hisr, Conchyl. tab, 559, RETE: Le Teton de nésresse ou brülé, plus mince qu'épais, de forme ovale, à clavicule courte & à robe lisse, dont les cruës font fensibles : elle est fas- ciée de brunâtre , d’agate & de blanchâtre , avec une columelle d'un Joux LPAWCTON"C HI FOROICG IE 27 roux-brülé, qui couvre Pombilic, fans le masquer entierement, planc. NOTA SES Le ee sucre 3-13 Le Teton d’Indienne, de mème forme, à clavicule courte , à robe fauve ti- rant fur le café-au-lait, avec une large fascie blanchâtre, qu'accom- pagnent deux lignes circulaires de points bruns; fa columelle brûlée, recouvre en partie l'ombilic : rare. De mème forme, à columelle brülée qui masque presque entierement lombilic, & à robe lisse, fascice d’agare-rougeitre & de blanc. Le Teton de finge, aussi de forme ovale , à clavicule courte, à robe lisse, blanche, nuée de gris-de-lin tendre, jaspée & veinée de marron, moins foncé dans une zône du mi- lieu, à columelle brûlée qui recouvre entierement l’ombilic : très-rare, Le Teton de chat, de mème forme, à pas des orbes renflés & creusés en gouttiere par la ligne fpirale, à robe blanche’ou roussatre, fillonnée cir- culairement, à bouche blanche, ainsi Tome II, que la columelle qui recouvre un peu l’ombilic, mais fans le masquer : fort rare; de la nouvelle Zélande. FSPECEMXEV: Il La Féve naine, petite Natice compri- ! \ mée, à robe blanchâtre, compartie en chaînettes de marron, avec une zône de mème couleur vers le centre de la fpirale, à base aplatie, à bou- che blanche à peu près triangulaire, & à levre extérieurement bordée d’un gros bourrelet , planche XI. . Q-Q La Féve naine, de mème forme, à robe lisse, couleur de chair, &à bourrelet extérieur plus étroit : peu commune. ESrECE XX VI. La Natice Bouche-double , gris-de-lin; tachetée par zônes de brun & de vert-céladon, à quatre orbes de forme bombée , à bouche nacrée & doublée en dessus de blanc-mat; ce qui a fait nommer, dit M. Davila, cette coquille Bouche-double. Catal. tom, Ï, pag. 120, aït. 129, COQUILLES DE MER. Fausses Nérites & Naticess ————— REMARQUES. des Limaçons Farnille TIR 1728 178 LA IC ONICH Y'ERO DO GFE. REMARQUES SUR LA FAMILLE DES LIMAÇONS A BOUCHE DEMI-RONDE. Li ; ÎLES coquilles qui composent cette famille, font en général d’une grandeur moyenne, & de beaucoup inférieure à celle des Limaçons de la famille précédente, & même de la fuivante : elles en different d’ailleurs par leur forme ovale & voñtée, par leur clavicule courte ou très-aplatie, & par la forme de leur columelle, qui dans un grand nombre d’entre elles fe réduit à une fimple cloison longi- tudinale, lisse ou chagrinée, que l’on nomme palais. Un des principaux caracteres de ces coquilles, est la figure femi-lunaire de leur bouche, presque toujours cintrée ou coupée en portion de cercle. De plus, les Nérites ont toujours la levre & le palais dentés ; en quoi elles different des Natices, qui n’ont ni palais ni dents. Les Limacons de ce dernier genre font aussi pourvus d’un ombilic qui manque aux Nérites, mais tous ont leur ouverture ou bouche fermée d’un opercule pierreux ou cartilagineux. Toutes ces coquilles ont été comprises fous la dénomination générale de Zimagçons à bouche demi-ronde ( Cochlee femi-lunares ). Le nom latin Versa, en françois Nérite, que portent celles qui composent le premier genre, vient du grec Npwie (1), par allusion à Nérée, divinité de la mer, à laquelle nombre de poëtes anciens font remonter l’origine de ces jolis testacées (2). Quant au nom françois Narice, dérivé du latin Narex (3), & que nous avons (1) Nerices feu Nerita à Nereo, | (3) Gaza, traducteur d’Aristote, rend de astro marino , ejus incola ita diéta. | le mot grec Nwpirns par le mot latin Na- Klein, Meth. ostrac. pag. 6. tex , à natando. Voyez Aldrovand. de (2) Merita, id est maris genita. Bo- | | nan, Recr, ment. & oc, pag. 56 & 138. Testaceis; lib, LIT, pag. 363. “6e LAN C'ON CH YTIOILO GIE, 179 adoptés pour désigner les coquilles du fecond genre de cette famille, les anciens le donnoient autrefois à un genre de coquillages assez femblables à la Nérite; &ce nom, après être en quelque forte tombé dans l'oubli, vient d’en être tiré par M. Adanson (4), qui l'a appliqué aux coquilles dont il s’agit. Sans avoir égard à ces distinctions, plusieurs ont réuni les coquiiles de ces deux genres fous la dénomination générale de Corche valvare ( Conques à Battans.) , fans doute à cause de leur opercule, qui femble les rapprocher de Ja classe des Bivalves; mais ce dernier nom est trop vague & trop équivoque pour n'être pas reicté. En France, fur les côtes de Bretagne & de Normandie, les Natices , ainsi que les ’ignors , font vulgairement nommées Bigourners ou Bigourneaux ; à la Rochelle & dans le pays d’Aunis, on les appelle Saëlou ou Sablon : en d’autres endroits, Pois de mer, Grain de blé d’Espagne ou de Turquie. Les Italiens nomment les Nérites, Naridole ; les Génois, Caragnuola ; les Espagnols, Almeja ou Caracol del mar; les Anglois, Nerire-Snail ; les Hollandois, Alykruyken , Slek-hoorens of Maan-hoorens ; les Allemands, Sckroimm-Schnecken : enfin les habitans d'Amboine, Zss1- Palessu, & les Malais Ba Tsjonckil. Les Limacons à bouche demi-ronde font pour la plupart d’une figure ovale peu alongée, mais assez large & voûtée, comme dans les Nérites appelées Grives, la Nérite à bec, le Palais de bœuf, la Négresse, la Nérite marbrée, la Tachetée, la Fou- droyante, la grande & la petite Scie, le Bois de charme, la Nérite brodée , le Jaspe fanguin , le Tapis des Indes, le Marbre jaune, le Campan, le Nébuleux, le Marbre rubané, la Rougeole, la Nérite arborisée & l'Œil rouge. Plusieurs ont une figure ovale plus alongée, plus étroite & plus EE —— (4) Hist, nat. des coquillages du Sénégal, pag. 172, genr. vi. La Natice. Z ij ne —— | REMARQUES Famille des Limagons à bouche demi-rondes 180 ÉAUIC ON C'HMIIRMOELIO GIE. name Remarques. bPombée : telles font, par exemple, dans le premier-genre, les Famille Nèrites armées, les diverses Quenottes faignantes ,: ainsi que Îles ses Limagons _., LE j \ ! : à bouche Livrées, la Nérite alongée , celle à cordelettes ficelées , la Noix AR" galle , la Jonquille , la Truffe, la Peau de chagrin, la Nérite à flammes, celle à collier, la Nérite verte, la Nérice lilas, PAgate, Ja Nérite à chaînettes, celle à zig-zags, la Languettée, l'Écailleuse, la Galonnée, la Nébuleuse, Ia Nérite à plumes & la Nérite grêlée. Le fecond genre offre la Pelotte de neige, la fausse Nérite à côtes, la Noisette, le Mamelon brun de Vénus, le faux Teton blanc de Vénus, le Mamelon citron, le vrai Teton blanc de Vénus, & ! plupart des autres variétés de cette espèce & de la fuivante. D’autres, au contraire, font d’une forme oblique plus orbi- culaire : telles font parmi les Nérites, la Moire, la Nérite à dents de cheval, celle à dents de chat, la fausse Quenotte, la Que- nottine , la Nuancée, le Raz de Saint-Maur, l'Écorce d'orange, &c. Et parmi les Natices , la Réticulée, les Grains de maïz, la Bille d’agate, la Salicoque, les Jaunes d'œuf, la Fibreuse, le Veau-fauve, la Natice Chinoise, la Fauvette, les Points d'Hongrie, le Plumage de poule , la Natice rayée , les Grelots , les Peaux de tigre & d’écureuil, les Mille-points, la Chiüre de puce, la Natice Siamoise, le Zebre, le Satin moiré , les Aïles de papillon, le Dé À coudre, la Natice cannelée & les Lettrées. D’autres enfin, de forme à peu près circulaire, font comprimées ou fort écrasées tant en dessus qu’en dessous : telles font les Natices nommées Diorchite, Jaune d’œuf aplati, petit Pain d’épice, Féves naines , &c. Cette forme un peu comprimée , fe remarque aussi dans presque toutes les variétés du Teron de Vénus. Quant au nombre des fpires, comme il est fujet à varier dans la même espèce, felon l’âge ou la grandeur de la coquille, ainsi que nous l'avons remarqué ailleurs , il fuffira de dire ici que dans les Nérices , vraies ou fausses , le nombre des fpires varie de crois L'ARGIO/N: C'HMBIE OIL'O!C:L'E; 181 à quatre ou de quatre à cinq, mais que dans les Natices il va de cinq à fept & jamais davantage. Dans toutes les coquilles de cette famille, les fpires vont de gauche à droite en descendant du fommet vers l'ouverture, du moins n’en avons nous rencontré aucune dont les fpires allassent au contraire de droite à gauche, comme il s’en présente dans plusieurs des familles fuivantes. Les orbes font peu faillans dans la plupart des Grives, des Nérites à bec, des Nérites armées, de celles nommées Jaspes, Marbres, &c. ainsi que dans la Nérite à flammes, dans celle nommée Rougeole, dans les fausses Nérites appelées Grain de maïz , & dans les Natices la Diorchite , le Jaune d'œuf aplati, la Féve naine, &c. Lé Ces orbes ont au contraire plus de convexité dans la Négresse, dans les Quenottes faignantes , les Livrées, la Nérite à bandes, &c. Celles des fix espèces fuivantes font aussi dans le même cas, de même que les Nérites vertes, celle à zig-zags, les micros- copiques qui terminent ce genre, & parmi les Natices les trois espèces des Mamclons. Les orbes font beaucoup plus convexes ou très-bombés dans les autres Natices, telles que la Réticulée, les Billes d’agate, les Jaunes d'œuf, la Natice fibreuse, le Veau-fauve, la Nartice Chinoise, les Points d'Hongrie, les Plumages de poule, la Natice rayée, les Grelots, les Peaux de tigre & d’écureuil, les Mille- points & Chiures de puces, les Natices Siamoises , le Zebre , le Satin moiré , les Aïles de papillon, le Dé à coudre , les Natices lettrées , la Pelotte de neige , la fausse Nérite à côtes & la Noisette. Le premier orbe, ou celui qui constitue le corps même de la coquille, est toujours d’un volume très-considérable, fi on le compare fur-tout aux'autres orbes qui forment la clavicule, & qui dans presque tous les restacées de cette famille font des plus CR ne REMARQUES. Famille des Limaçons à bouche demi-ronde, REMARQUES, Famille des Limaçons à bouche denii-ronde. 182 BAWC'O NCHNIERO LOG IE: petits. Ce premier orbe, très-convexe & voûté à l'extérieur , est comme aplati ou tranché net du côté de la bouche. C’est par l'étendue ou plutôt par la largeur de ce premier orbe, qu'on détermine celle de la coquille, qui dans les vraies comme dans les fausses Nérites, a beaucoup plus de largeur que de longueur; c’est ce qu’on n’imagineroit pas au premier coup d'œil, vu que cette partie du premier orbe femble indiquer , par la compression de la clavicule, la longueur même du testacée. Mais pour peu qu’on y fasse attention, la position respective du fommet fait connoître que ce qu’on prenoit pour la longueur de la coquille, n’est dans le fait que fa largeur. Danses Natices il est aisé de distinguer la largeur de la coquille de fa longueur, quoique plusieurs foient en effet plus larges que longues : telles que celles appelées le Jaune d'œuf, les Natices fibreuses , le Veau-fauve, la Natice Chinoise, la Fauvette, les Grelots, les Mille-points, les Natices Siamoises , le Zebre, les Aïîles de papillon, le Satin moiré, le Dé à coudre, la Natice cannelée , la Diorchite , le petit Pain d'épice, le Jaune d'œuf aplati & les Féves naines. D'autres Natices, au contraire, ont toujours plus de longueur que de largeur : de ce nombre font celles nommées Billes d’agate, la Salicoque, quelques Points d'Hongrie, le Plumage de poule, la Natice rayée, les Peaux de tigre & d’écureuil, les Natices lettrées & la plupart de celles qui portent le nom de Mamelon. Cependant le Mamelon ou Teton brun de Vénus, la Bille d’agate, le Point d'Hongrie & la Chiûüre de puce ont quelquefois autant de largeur que de longueur. : Dans tous les Limaçons de cette famille, la clavicule, foit qu’elle foit plate ou faillante, a toujours plus de largeur que de longueur. Elle est extrèmement petite & des plus aplaties dans toutes les Grives des Indes orientales , ainsi que dans les Nérites IRAMCO'N CH ME O!LIONGE E. 183 EE A pue EEE ! ; . » k à bec, les Nérites marbrées & tacherées, le Jaspe fanguin, l’agate, Ruarques le Tapis des Indes, le Marbre jaune, le Campan, le Nébuleux, Femille le Rubané & autres de cette espèce; la Nérite à flammes, celle é Po in à collier, la Rougeole & la Natice appelée le Jaune d'œuf aplari, 477076 font aussi dans le même cas. Cette clavicule est plus large, mais encore peu faillante dans la fausse Nérite nommée le Grain de maïz , & dans les Natices appelées Diorchite & Féves naines. Dans les Nérites, au contraire , où les orbes font bombés, la clavicule, fans ètre fort élevée, est cependant plus grosse & plus faillante ; c’est ce qu’on remarque fur-tout dans les Grives Amé- ricaines, ainsi que dans la Négresse, la grande & la petite Nérite armée, toutes les Quenottes faignantes, les Livrées , la Nérite à bandes, la Moire, les Scies, la Nérite alongée, toutes celles des cinq espèces fuivantes, ainsi que les quatre dernieres espèces de ce premier genre. Parmi les fausses Nérites, la Pelotte de neige, celle à réseau, la fausse Nérite à côtes, la Noisette & la Natice réciculée font dans le même cas, avec cette différence que plusieurs d’entre elles ont leur clavicule tantôt plus & tantôt moins faillante. Mais la faillie de la clavicule est très-fensible dans la plupart des Natices , par rapport à la convexité de leurs orbes : nous en trouvons des exemples dans la Bille d’agate, la Salicoque, les Jaunes d'œuf, le Veau-fauve , la Natice Chinoise, la Fauvette, les Points d'Hongrie , les Plumages de poule, la Natice rayée, les Grelots, les Peaux de tigre & d’écureuil, les Mille- points & les quatre espèces fuivantes. Dans d’autres Natices, telles que les Mamelons , la grandeur de leur premier orbe fait paroître cette clavicule moins faillante. Le fommet qui termine la clavicule , est pour l'ordinaire petit & aigu dans la plupart des vraies & des fausses Nérites, fur-tout quand la coquille est jeune & bien conservée; car il paroït obus 184 LA: CON CH TT EMOT'IOIG RE, CORTE PT RTE LR Remanques. dans les coquilles vieilles ou roulées. D’autres Nérites l’ont natu- Famille rellement aplati, comme on le voit aux Grives orientales, à la des Limaçons me 4 ê à bouche Nérite à bec, au Palais de bœuf, &c. Dans la plupart des Natices, énironde Ce fommet est plus obtus que pointu, excepté dans celles appelées Jaunes d'œuf & quelques autres. La ligne fpirale ou qui distingue les orbes est généralement assez délicate dans les Limacons de cette famille ; elle est néan- moins plus prononcée dans les Nérites que dans les Natices. Parmi celles-ci il n’y a guere que la Noisette dont la ligne fpirale foit fort profonde, ce qui donne à la clavicule de cette coquille la forme d’un rognon ou d’une volute femblable à celle qui fe voit aux valves du Cœur appelé Bonnet de fou. Dans le Teton de chat cette ligne fpirale est assez profonde; rarement elle est onduleuse, à moins que les cruës de la coquille ne foient plus marquées qu’à l’ordinaire: elle est presque toujours finement crénélée ou godronnée dans les Nérites le Marbre jaune, le Campan, le Nébuleux, &c. légerement ridée dans la Natice appelée la Peau d’écureuil, lisse & à peine fensible dans les Féves naines. La columelle est bien différente dans les deux genres qui composent cette famille : celle des Natices est comme dans les autres univalves turbinées, c’est-à-dire, qu’une de fes portions foutient intérieurement les pas des orbes de la coquille, tandis que l’autre fe montre plus ou moins au dehors. Dans les Natices ombiliquées la portion intérieure de cette columelle fe présente fous la forme d’une colonne torse, conique, évidée ou creuse en toute Ja longueur de fon axe, & c’est cette cavité qui produit J’ombilic. Dans celles au contraire qui ne font point ombiliquées la columelle est pleine & massive, comme on le voit aux espèces iommées le Grain de maïz, la Noisette, le vrai Mamelon blanc de Vénus & les Féves naines. Cette columelle, qui pour l'ordinaire gst lisse, luisante & toujours fort épaisse, le devient d'autant plus qu'elle IPARCONC HPEMOIL'OIGAI E. 18$ . plus voisine des pas de la fpirale. Sa partie extérieure offre assez généralement un renflement longitudinal arrondi, plus ou moins finueux & fort épais, excepté dans le Jaune d’œuf aplati où cette partie comprimée s'étend plus en largeur. Elle est concave dans le petit Pain d'épice, & n’a que peu d’étendue dans la Diorchite. C'est cette portion extérieure de la columelle qui, dans quelques Natices, forme le côté gauche de l'ouverture ou bouche : & c’est fur-tout à l'angle de la levre qu’elle est la plus épaisse, comme on l’observe aux Natices appelées l'Aîle de papillon , le Zebre, le Satin moiré, la Chinoise, la Siamoise, les Mille-points, la Chiüre de puce, le Jaune d'œuf aplati , certains Mamelons, &c. L'ombilic formant, ainsi que nous l'avons dit plus haut, le centre de cette columelle, il laisse en cet endroit, dans les Natices qui en font pourvues, un orifice ou entonnoir plus ou moins évasé. Il est femi-lunaire & naturellement évasé dans le Mamelon brun de Vénus, dans le faux Teton blanc, dans la Natice Chinoise, la Fauvette, les Points d'Hongrie & les Grelots. Il est au contraire moins évasé dans la Natice rériculée, les Billes d’agate, le Plumage de poule, le Jaune d'œuf, le Mamelon citron , le Teton de loup, &c. Cet orifice est très-étroit, fouvent même presque fermé, dans les Natices appelées Tetons de négresse, d’Indienne & de finge; ce qui provient du repli qu'une espèce d’apophyse ou d’ap- pendice de la columelle forme en cet endroit. Il paroît fort évasé dans les Natices appelées Zebre, Satin moiré, Aïîles de papillon, Dé à coudre, &c. & dans celles qu’on nomme Lettrée, Siamoise, petit Pain d'épice, Jaune d’œuf aplati & Diorchite ; mais dans celle-ci le Jarge orifice de ’ombilic est en partie rempli par un gros appendice fimple ou double, que nous nommons cordor ombrlical. Ce cordon, lisse ou ridé, est une excroissance de [a columelle qui fe plonge plus ou moins dans l'ombilic; fon extrémité est Tome IT, A a Ge — | REMARQUES: Famille des Limaçons à bouche démi-ronde. 186 E A CONCHXEMO:LONG FE: qeseererren Remarques. lRrge, aplatie & femi-lunaire dans certaines Natices , telles que Famille V Aîle de papillon, le Satin moiré, le Zebre, la Nacice lettrée, des Limaçons ; : ; ; : 3 à bouche le Dé à coudre, la Natice cannelée , la Peau d’écureuil, le petit deméronde. Di d'épice & le Jaune d'œuf aplati. Elle est large, fimple & arrondie dans la Monorchite, mais divisée par un /rus assez profond dans la Diorchite. L’extrémité peu faillante de ce cordon ombilical ferme presque entierement le petit ombilic de la plupart des Peaux de tigre ; il plonge dans l’ombilic du Jaune d'œuf aplati, & ne laisse qu’une rigole étroite & profonde entre lui & le bord interne de l’ombilic. Il est fort étroit & quoique aplati à fon extrémité, d’un diametre à peu près égal dans toute fa longucur aux Natices dires Mille-points, Chiüre de mouche, Natice Siamoise & Grelot panaché. Il est double dans le Grelot fascié, ce qui est particulier à cette espèce. À l'égard des autres Natices elles paroissent être privées de cer appendice, au moins n’en voit-on que de très-légers indices dans la Natice Chinoise, ainsi que dans le Mamelon brun de Vénus. Le Jaune d'œuf offre une apophyse peu faillante, en forme de mamelon, vers la partie postérieure de fon ombilic. Au lieu de cette apophyse, on remarque au Point d’Hongrie trois dents tranchantes , fans compter celles qui fe rencontrent dans le creux de lombilic : cette fingularité ne s’observe point dans les autres variétés de cette espèce. Quant aux vrais Mamelons de Vénus, ils font totalement privés d'ombilic, & n'ont, ainsi que le Teton de chauve-fouris, qu’une large excroissance qui femble recouvrir lombilic, quoiqu'il n’y ait peut-être jamais eu d’ombilic dans cette espèce. Les Féves naines font dans le mème cas, excepté qu’on voit une échancrure à l’extrémité de leur columelle, vers la partie antérieure de leur bouche. Les fausses Nérites appelées Grains de maïz, font dépourvues d’ombilic, mais la Noisette en Jaisse appercevoir quelques légers indices. ANIGIONN:C HYAL DO'EO\G I E: 187 ne Non-feulement les Nérites n’ont jamais d’ombilic, mais leur rirques intérieur n’est point pourvu de columelle comme celui des autres Famille ; à : . : à ; des Limayçons testacées; c’est une fimple cloison qui en tient lieu : cette cloison ‘; PE est aplatic, mince & longitudinale; elle prend naissance fous ‘%#-707de le fillon du premier orbe & s'étend obliquement vers la partie opposée. On à donné le nom de palais à la portion extérieure & visible de cette cloison, & c’est ce qui forme le côté gauche de l'ouverture ou bouche des Nérites. Cette partie est légerement concave dans toutes les Grives, dans Ja Nérite à bec, la Négresse, Ja Nérite marbrée , la Foudroyante , les Nérites armées , les Quenottes faignantes. Elle est plate au contraire dans les Livrées, la Nérite à bandes & fes variétés, dans la Noix de galle, la Jonquille, la Peau de chagrin, la Nérite brodée, les Nérites vertes, celle à zig-zags & les microscopiques qui terminent ce genre. Enfin elle est pour l'ordinaire un peu convexe dans la Nérite alongée , les fausses Quenottes , la Nérite à cordeletres ficelées , le Jaspe fanguin, dans celles appelées Marbres & dans les deux espèces fuivantes. Ce palais est granuleux ou chagriné dans toutes les Grives , de même que dans les Nérites à bec; mais dans celles-ci les grains font plus gros, & par conséquent moins nombreux ; ils font peu fensibles dans la Négresse & la Nérite marbrée. Ce palais est ridé dans les Nérites armées, les Livrées & les cinq espèces qui les fuivents; il est lisse au contraire dans les Quenottes faignantes, la Peau de chagrin , la Nérite brodée, le Jaspe fanguin & les fept dernieres espèces de ce premier genre. La tranche ou gencive de ce palais est toujours garnie de dents, dont le nombre varie entre quatre, cinq & trois; mais le premier nombre est celui qui fe présente le plus fréquemment, Ces dents font assez fines dans les Grives , la Nérite alongée, celle à bec, le Palais de bœuf, la Négresse, la Nérite marbrée , la Tachetée, Ja Foudroyante , la Peau de chagrin, le Treillis, la Nérite lilas Aa 1j 188 L'A :C ON CH X'FHOIL'OG FE: Remarques. & la plupart des fuivantes. Ces mêmes dents font beaucoup plus Famille grosses, plus faillantes & plus distantes entre elles dans les Nérites des Limaçons ’ : ER EME à bouche armées, les Quenottes faisnantes, les Livrées, la Nérite à bandes deméronde & toutes celles des quatre espèces fuivantes. L'ouverture ou bouche des Nérites est assez parfaitement femi- lunaire, avec une levre cintrée, lisse ou dentelée. Quant aux Natices, la forme femi-lunaire de leur bouche est moins réguliere; mais Pirrégularité est fur-rout très-fensible dans les fausses Nérites, dont la bouche est pour l'ordinaire fort évasée. Le bord de la levre plus ou moins épais, est presque toujours uni, mince & fans dentelures dans toutes les Natices & fausses Nérites. Au contraire ce même bord, quoique mince & tranchant dans plusieurs Nérites, est assez épais dans d’autres : il paroït lisse dans celles appelées Marbres , & dans le Jaspe fanguin, l’Agate, le Tapis des Indes, la Nérite ondée , celle à flammes, la Nérite à collier, Fil rouge, la Nérite arborisée, & enfin toutes celles qui terminent le premier genre. Il paroît lisse fans l'être en effet, dans les Quenottes faignantes , la Négresse, la Nérite à bec, Paplatie, le palais de bœuf, la Noix de galle, la Nérite brodée, celle à chaïnettes & la Nérite lilas. Il est largement déchiqueté en aîle de chauve-fouris dans les Nérites armées, & garni de dents en forme de fcie dans les Nérites de ce nom; mais le bord est comme festonné dans les Grives, les Livrées, la Nérite à bandes, la Moire, la Nérite alongée, celles à dents de cheval, à dents de chat, & généralement dans toutes celles de cette espèce & de la fuivante, ainsi que de la douzieme & treizieme espèces. Un renflement, fouvent fort faillant, fuit la direction de cette levre à une certaine distance du bord interne, & fes extrémités finissent en un petit appendice fous lequel s'adapte l’opercule. Un peu au-dessus de ce reuflement est un talus pourvu de dents, LANG ON. C H V'ETOSL'O:G LE. 189 . panne one communément assez nombreuses , comme de treize à quinze , Rrmanques. de dix-fept à dix-neuf, de vingt-un à vingt-quatre, & peut-être Faille P 2 le) le] q > des Er à ; es Limaçons lus dans quelques espèces. Cependant la Nérite alongée, celles à bouche P SL P P Bees lemi-rondes à dents de cheval & à dents de chat, la fausse Quenotre & la “77 Quenorttine n’en ont jamais plus de cinq à fepr. Ces dents imitent de petits grains fort ferrés dans toutes les Quenottes faignantes Américaines ; elles paroissent fous la forme de petites rides D P transversales dans les Quenottes faignantes orientales, ainsi que dans la Négresse, la Nérite marbrée, la Tacherée, la Foudroyante, la grande & petite Scie, la Nuancée, la Jonquille, la Truffe, & toutes les Nérites des douze espèces fuivantes. Ces mêmes dents transversales en forme de rides, font beau- coup plus grosses dans les Grives, dans la Nérite à bec, dans laplatie, dans le Palais de bœuf, dans la grande & petite Nérite ! armée, dans les Livrées, la Nérite à bandes, la Moire, la Nérite 2 b] 2 9 à cordelettes ficelées & autres, tant de cette espèce que de la fuivante. Elles font en petit nombre , mais encore plus grosses à > PES > plus faillantes & plus distantes entre elles dans la Nérite alongée, celles à dents de cheval, à dents de chat, la fausse Quenotte & la Quenottine. Mais en général toutes les vraies Nérites one la derniere ou les deux dernieres dents qui fe voyent dans l’angle fupérieur de la levre, beaucoup plus grosses, plus faillantes & plus pointues que le reste des dents de cette même levre : quelquefois néanmoins la premiere de l’extrémité opposée fe trouve aussi dans le même cas, cette plus forte faillie des dents extrèmes n’est ordinairement point fensible dans les espèces XIIT, XVT, & dans les fix dernieres espèces du premier genre. La Féve naine est la feule coquille de cette famille dont la levre foit extérieurement bordée d’un bourrelet. On a vu dans la famille précédente, que le nombre des Li- maçons à bouche ronde pourvus d’un opercule pierreux , étoic 190 HA GG'OIN)C HV EE DOTkOG RE; rates mere Remarques, MOins considérable que celui des mêmes Limaçons à opercule Famille cartilagineux : on remarque le contraire dans la famille des Li- des Limaçons k : ; \ ; à bouche maçons à bouche demi-ronde; les coquilles à opercule pierreux Semronde furpassent de beaucoup celles dont l'opercule est cartilagineux. Il n’y a de ce dernier nombre que les fausses Nérites, tandis que les vraies Nérites & les Nartices ont toutes l'ouverture de leur bouche exactement fermée par un opercule de nature pierreuse ou testacée, comme la coquille même à laquelle il appartient. Nous ne connoïissons pas encore, il est vrai, les opercules de toutes les Natices, mais ceux qui font venus à notre connoissance peuvent nous faire juger de ceux qui restent à découvrir. Ces opercules ont une forme plus ou moins femi-lunaire, fur- tout dans les Natices ; car dans les Nérites plusieurs approchent assez de la forme ovale. Ceux même de ces opercules qui font les mieux taillés en demi-lune , ont une finuosité ou échancrure placée vers lune des extrémités du bord gauche qui est coupé en ligne droite. De plus, les opercules des Nérites different de ceux des Natices , en ce que les premiers font pourvus d’entaillures ou de crans qu’on ne voit jamais dans ceux-ci, & en ce que ceux-là montrent fur leur face externe une petite volute qui, dans lopercule des Natices, n’est bien fensible que fur la face interne. En général tous ces opercules pierreux font moins épais que ceux des Limaçons à bouche ronde. Dans les Nérites la face interne de l’opercule est lisse , luisante, plus ou moins aplatie ou peu concave, privée du périoste & du fillon fpiral qui quelquefois s'y montre à peine. Outre deux légeres finuosités, le bord tranché de cet opercule à vers l'extrémité antérieure, un appendice assez faillant & relevé, qui dans quelques espèces fe montre fous la forme de deux denticules ou crochets, dont l’un excede le bord de l’operçule : daas d’autres on croiroit qu’il n’y a que le crochet fupérieur, d'autant que inférieur est replié fur la face interne Re ee ee nn LESACOINC H Y E' PONT IOG EE: 19H de l’opercule & en excede à peine le bord. Les denticules de ceux-ci font aplatis, larges & ftriés fur la face interne, & ie plus faillant de ces denticules est quelquefois un peu concave en dessus. La face externe de l’opercule des Nérites est lisse ou granuleuse, & décrit un tour & demi ou deux tours d’une fpirale peu faillante & mal prononcée, excepté dans l’opercule des Quenottes fai- gnantes , où un large renflement rend cette fpirale bien fensible. Quant à l’opercule des Natices, fa face externe, aplatie ou Jlégerement concave , est rarement lisse, & quelquefois pourvue de renflemens demi-circulaires & ridés; mais pour l'ordinaire on y remarque des lames ou feuillets demi-circulaires, nombreux & très-ferrés, ou de grosses cordelettes, dont les dernieres plus étroites, laissent entre elles de profonds fillons, fouvent même creusés en goutticre. On voit de ces opercules dont la face lisse ne montre que deux cordelettes près du bord taillé en portion de cercle. Le bord opposé, qui est en ligne droite, est le plus épais & finement réticulé. La face interne de ces opercules est presque plate; elle offre un fillon qui décrit trois révolutions de fpires fort petites. Cette face, toujours couverte d’un périoste mince fauve tendre ou citron, est lisse ou légerement ftriée , avec des cruës qui font aussi de la plus grande finesse. Les opercules cartilagineux, qui, comme nous l’avons dit ci-dessus, font propres aux fausses Nérites, ont une épaisseur médiocre, & font plats tant en dessus qu’en dessous. Leurs cruës font fines, & leur face extérieure offre un filon qui décrit plusieurs révolutions de fpirales fort petites. La couleur de ces opercules est fauve ou brunâtre : elle est presque toujours blanche fur les deux faces dans l’opercule des Natices; mais dans les Nérites elle est tantôt noirâtre , brunatre ou grisâtre , tantôt rougcacre erssessemmells REMARQUES, Famille des Limaçons à bcuche demi-ronde, — | REMARQUES. Famille des Limaçons à bouche demni-ronde. 192 LA CONCHYLIOLOGIE. & quelquefois marron foncé. Tous les opercules de cette famille font demi-transparens, quelle que foit leur épaisseur. Le test des Limaçons à bouche demi-ronde est, comme celui des autres testacées, plus ou moins épais, fuivant l’âge de la : coquille; mais en général cette épaisseur paroît plus considérable dans les Grives orientales, la Nérite à bec, l'aplatie, le Palais de bœuf, la Négresse, les espèces appelées Marbres & Jaspe fançguin , la Nérite à collier & quelques autres. Plusieurs Natices font aussi fort épaisses, entre autres le vrai & le faux Teton blanc de Vénus, le Mamelon brun, le Jaune d'œuf & la Diorchite. La coquille est très-mince dans la Noisctte, & médiocrement épaisse dans la plupart des autres Limaçons de cette famille. Les Narices & les fausses Nérites, aux cruës près qu’on y distingue, font presque toujours lisses & luisantes. Les vraies Nérites au contraire font ordinairement pourvues de grosses ou de fines cordelettes , de cannelures ou de ftries, lesquelles fonc fouvent croisées par la rencontre des cruës, qui forment alors une espèce de réseau plus ou moins fensible. D’autres, au lieu de ftries, montrent plusieurs rangées de grains ou de tubercules qui fuivent à l'ordinaire le contour de la fpirale. La robe de toutes ces coquilles est toujours recouverte d’un épiderme ou périoste, qui est très-mince & ventre-de-biche ou fauve tendre dans les Natices & fausses Nérites; mais plus épais, fort tenace & brunâtre dans les vraies Nérites. Ce n’est qu'après avoir enlevé ce périoste, que la couleur de ces testacées paroît dans tout fon lustre. On voit rarement des Nérites dont la robe foit entierement blanche fans aucun mélange; mais il est ordinaire d’en rencontrer qui, fur un fond blanc, gris, verdâtre , orangé, citron, violet ou rose, font marbrées, tachetées, veinées, fasciées de brun, de noir, de verdâtre, de cramoisi , de pourpre- violet, de fauve ou de marron : d’autres font entierement noires, ou verdatres, L'ANC'ON C HMEMOTL'O GIE. 193 verdâtres, ou‘grisâtres ; enfin l'intérieur de leur bouche & leur palais font quelquefois jonquille ou citron, mais plus fréquemment de couleur blanche. Une fingularité qui distingue les Quenortes faignantes, est cette tache rouge comme du fang qu’on voit à leur palais, & qui leur à fait donner le nom de Quenorres ou Gencives Jaignantes. Parmi les Natices, les unes font entierement blanches, fauves, orangées, de couleur d’agate, grisâtres , verdâtres ou rougeitres ; quelques-unes font pointillées de fauve : d’autres font tacherées, marbrées , veinées , fasciées, ou rayées en zig-zag de marron. Quant à leurintérieur, il est presque toujours blanc ou légerement brunâtre, de même que la columelle & l’ombilic. Les fausses Nérites participent aussi de ces diverses couleurs. Tous les Li- maçons de cette famille font privés de nacre, excepté la Narice Bouche-double, que nous avons par cette raison placée la dernicre, comme pour fervir de passage aux Limacons de la famille fuivante, qui la plupart en font pourvus. D'après les observations précédentes, nous avons divisé en deux genres la famille des Limaçons à bouche demi-ronde, comme on peut le voir dans la table qui précéde ces remarques. Le premier renferme les Limaçons connus fous le nom de Mérites, & donne vingt-deux espèces : les plus remarquables font les Grives orien- tales, le Palais de bœuf, la Négresse, la Nérite foudroyante, les Nérites armées, la Quenotte faignante orientale, la Livrée cramoisi, la Moire, la Scie, la Nérite alongée, la fausse Quenotte, l'Écorce d'orange , la Noix de galle, la Jonquille, la Truffe, la Peau de chagrin, le Treillis, la Nérite lilas, la Nérite brodée, le Jaspe fanguin, le Marbre jaune, le Campan, le Marbre rubané, la Nérite à collier, la Rougeole , l'Œil rouge & la Nérite verte. Le fecond genre contient les Limaçons désignés fous les noms de fausses Nérires & de Natices : ils composent ensemble vingt-fix Tome IL. Bb a — REMARQUES. Famille des Limaçons à bouche demi-ronde. 194 LA CON CH YÆMOTIOIG I E Remarques, espèces : les plus distinguées font la Pelotte de neige, la fausse Famille Nérite à côtes, la Noisette, les Natices le Jaune d'œuf, la g UE Fibreuse , la Chinoise , la Fauvette, le Point d'Hongrie à dents, “mi-rndé. Je Plumage de poule, la Natice rayée, le Grelot fascié, le petit Égagropile , la Peau de tigre rouge, la Peau d’écureuil brune, le Mille-points, la Natice Siamoise, celle à collier, le Zebre, l'Aîle de papillon, le Satin moiré, le Dé à coudre , la Natice cannelée & la Lettrée, la Diorchite, le Jaune d'œuf aplati , le Mamelon citron , les Terons de Vénus blanc & orangé, ceux de chauve- fouris, de loup, de finge, de chat, la Féve naine & la Bouche- double, C’est avec raison que M. Adanson a féparé les Natices d’avec les Nérites, & qu'il en a fait deux genres différens, quoique très-voisins l’un de l’autre. Cet auteur ayant divisé tous les coquillages en Zrimaçons & en Conques, & les Limaçons en univalves & en opercules, a regardé ceux dont l’opercule étoit le plus grand par rapport à la coquille , comme ayant le plus d’afinité avec les coquilles bivalves, & conséquemment il a fait de la Nérite le dernier genre des coquillages operculés. Voici les raisons fur lesquelles il fe fonde : « Je range, dit-il, le genre de la Nérite à la fin des coquillages » operculés, & le rapproche plus que tout autre des bivalves, parce » que c’est lui qui a le plus de rapport avec eux. En effet, fi l’on » considere la forme aplatie de fa coquille , le raccourcissement » & la petitesse de fon fommet , l’'évasement de fon ouverture, » lépaisseur & la nature pierreuse de fon opercule, fes espèces de » gonds, & les crénelures de la levre gauche de la coquille dans » lesquelles il joue comme un battant dans fon pivot, à la maniere » des battans des coquilles bivalves (5) : on verra qu’elle leur EEE (5) Cette observation n’avoit point | échappé à Aristote, lorsqu'il dit en F AWC O NCHMLIOLOG IE 195 » ressemble à bien des égards. Il est vrai que le battant fupérieur » dont l’opercule fait la fonction, n’est pas proportionné à la » grandeur de la coquille, qu'on pourroit comparer au battant » inférieur des bivalves, & que fa forme n’est pas concave, mais » feulement aplatie. L'animal lui-même est fort différent de » celui des bivalves; & c’est par ces endroits que je me crois » assez fondé à laisser ce coquillage parmi les operculés, mais » parmi les operculés qui touchent , pour ainsi dire , aux bivalves » (6). Gualtieri à fait aussi deux genres différens de la Nérite (7) & de la Natice (8), mais fans donner à cette derniere d’autre nom que celui de Zimaçon de mer ombiliqué. LA v La description qu’Aristote donne de {a Nérite, paroît plutôt convenir aux coquilles que nous appelons Varrces qu'aux Nérites proprement dites. « C’est, dit-il, une coquille lisse, de forme » large & arrondie, & qui ressemble fort aux Buccins. . . Elle » s'attache aux rochers comme les Lépas & les Murex, &c. » (9). Quant au passage de Pline, dans lequel on fait dire à cet auteur que Les Nerites navigent Ë voouent fur les eaux en élevant leur parlant de la faculté qu’ont les Nérires de s'attacher aux rochers. « Mec nisi Index Testar. Conchyl. tab. LxvVI. (8) Cochlea marina umbilicata, est » tegmine dimoto adharent, quod velur | cochlea marina brevior non proportio- L” ÿ operculum fibi possident. Usum enim | nata, umbilico conspicuo, & fensibili cuberculo guodam verruce haud absimili ut plurimèm clauso donata. Ind. Tese. Conchyl. tab. LXVII. (9) Nerita tesrä, lavi, amplà € ro- tundä , formä Buccinis proxima est... Nerita faxis adhærescunt more patella- rum & Muricum , ac caterorum generis ejusdem. Aristor. Hist. anim, Lib. IF, cap, IP. » quem bivalvibus pars utraque admi- » nistrat, eumndem altera exhibet tur- » binatisnw. Aristor. Hist. anim. lib. 1, cap. IF. (6) Adanson, Hist. nat. des coquill. du Sénégal, pag. 188. » (7) Nerita est cochlea marina brevior non proportionata ; oris perimetro & plano horizontali incerrupto. Gualtieri, ps Bbi REMARQUES, Famille des Limaçons à bouche demi-ronde, 196. LA 1C © N'C H MEDONL)O)G LE: SPECTRE EST Remarques. Partie concave & l’opposant au vent, il est évident que le texte Famille est altéré en cet endroit, puisque tous les anciens manuscrits des Limagons à bouche portent J’enerce au lieu de Merise (10). Br M. d’Argenville, dans fa remarque fur la famille des Limaçons à bouche demi-ronde, cite un passage latin de Bonanni (11) qui renferme un éloge pompeux de la Nérite,. & il reproche à cet auteur de la confondre avec les Trompes & les Porcelaines, qui font fi différentes ; mais Bonanni n'y regardoit pas de fi près dans la distribution qu'il a faite des coquillages en univalves non turbinés, en bivalves & en univalves turbinés : M. d’Argenville: auroit mème pu remarquer que la coquille dont Bonanni parle en cet endroit fous le nom de MWérire, est un Limaçon à bouche aplatie qui porte aujourd’hui le nom de Bouton de camisole, & qui fera décrit dans la famille fuivante. M. d'Argenville commence fa remarque par observer : « qu’il 5 ya dans cette famille plusieurs caracteres fpécifiques qui forment » des espèces considérables, comme les Nérites, qui outre le » caractere générique d’avoir la bouche demi-ronde, ont les unes » des gencives, d’autres font ombiliquées, &c.» Comme il n'existe point de Nérires ombiliquées , il y a lieu de croire que notre auteur les confond ici avec les Varices, qui font les feules coquilles de cette famille qui foient ombiliquées. Cependant M. d’Argenville a distingué ces deux genres, puisqu'il ajoute que «le Limaçon » à bouche demi-ronde ou cintrée ( c’ést-à-dire la Natice) est » de leur concavité au lieu de voile, » pour recevoir le vent ». Ce n’est donc (10) Navigant ex his Nerite (lisez | Vencrie), prabentesque concavam Jui | partem, 6 aura opponentes, per fumma ! point de la Nérite que Pline parle en æquorum velificant. Plin. Hist. nat. | cet endroit. Gb. IX, cap. XXXIIT. Dupinet traduit | (11) Recr. ment. & oc. part. I, ainsi ce passage: « Les Porcelaines feules | cap. v111, pag. 56, & ibid. part. IL, »# nagent au-dessus de l’eau & fe fervent | Page I415 R°4 222 LANG OIN)C HYTDOMAONG LE, 97 a — » encore une espèce considérable & très-différente de la Nérite > Remarques. » en ce qu'il n'a jamais ni gencives ni palais. On en voit d’om- » biliqués de deux manieres, &c.» Cette espèce de contradiction où tombe ici M. d'Argenville, vient fans doute de ce qu’il a rangé parmi les Nérites de véritables Natices. Mais ce qu'il n’est pas aisé de concevoir, c’est qu'après avoir dit qu’ox en voit d’ombiliqués de deux manieres, il ajoute : « d’autres ont un mamelon au fommetn. Si par fommet l'auteur entend l'extrémité de {a clavicule, nous ne connoissons aucun Limaçon de cette famille qui ait la partie dont il s’agit pourvue d’un mamelon ni de rien qui y ressemble; au contraire, fi, comme il est plus vraisemblable, il a voulu désigner par ce mot /ommet lorifice de l’ombilic, alors il fera vrai de dire que les Natices font ombiliquées de deux manieres, les unes étant fans mamelon & les autres en étant pourvues, ainsi qu'on lobserve à l'espèce nommée tantôt Monorchire & tantôt Drorchite, felon que ce mamelon est fimple ou double. Mais en même tems il faut convenir que cette partie de la coquille n’a jamais porté le nom de fommer ; & l’on ne voit pas comment lauteur peut ajouter: «il en résulte que la Nérite est fürement un Limacçon » dont la tète est aplatie & ramassée » , d’autant que lombilic des Natices n'a rien de commun avec l’aplatissement de la tête des Nérices. Nous avons cru devoir renvoyer aux coquilles d’eau douce, les Nérites fluviatiles dont M. d’Argenville avoit donné la figure à la lettre M... & aux N°. » & 3, pk 7 de fa feconde édition. Ces coquilles font la Tricotée, la Nérite épineuse & celle du Mississipi , qui depuis long-tems font reconnues pour être d’eau douce. Nous croyons même en avoir encore laissé une qui n’est pas de mer; c’est celle représentée fous la lettre P de la même planche, & qui fe trouve à la lettre B, pl. x de notre édition. Nous ne fommes pas fürs non plus que les. Nérites grossies au Famille des Limaçons à bouche demi-rondee cesmepcasnts REMARQUES. Famille des Limasons à bouche demi-ronde. 198 LA !CO'N'C H MEPOIRO!G RE: microscope, & représentées , d’après Bonanni, aux lettres Ar, A2,Br,B2,B3 & B4 de la même planche x, foient de mer. Les Natices & les Nérites fe trouvent dans Lister aux /éceions F & JT de fa grande classe des Buccins de mer : elles y font entre- mêlées non-feulement de Vis & de Buccins dont la plupart font terrestres , quoique cet auteur ait fait une classe particuliere des coquilles terrestres, mais on y rencontre aussi plusieurs Nérites d’eau douce que Lister n’a pas fans doute connues pour telles, puisqu'il leur auroit alors donné place dans le Livre où il traite en particulier des univalves & des bivalves d’eau douce. Ces Nérites fluviatiles font toutes celles des planches 604, 60$ & 606, qui avec celle du N°. 43 de la planche 607, font feize Nérites à retrancher du nombre des coquilles de mer. L'Ouvrage de Bonanni étant fait fans méthode, on doit s'attendre à y trouver les Nérites de mer confondues avec celles d’eau douce. Nous croyons cependant devoir avertir que parmi celles qu’il a représentées grossies au microscope, les Nérites des N°. 120;,104,105$, 218, & peut-être mème plusieurs autres, telles que celles des N°%. 399 à 402, font fluviatiles. M. Davila, qui dans fon Catalogue à distingué les coquilles d’eau douce de celles de mer, a néanmoins confondu avec celles- ci plusieurs Nérites Auviatiles : telles font, par exemple, les cinq premieres Nérites de l’article 1 30, tome I de ce Catalogue ; les fix petites Nérites du même article, dont les citations fe rapportent à Lister, & la Nérite épineuse de l’article 131, qu'il a crue différente de la Nérite épineuse d’eau douce (placée par lui-même entre les fuviatiles , article 9 64), trompé fans doute par la robe d’un blanc fale nué de gris, & par les ftries transversales onduleuses de cette coquille, & ne faisant point attention qu'étant dépouillée de fon épiderme olive-brun, les ftries qu'on voit à peine dans l'écar naturel étoient alors bien distinctes. Il en est encore de LAPCON CHYETOLOGIE 199 même des fix petites Nérites de Lister, dont M. Davila parle à l’article 1 37 de ce mème volume. Si Gualtieri n’a pas confondu de Nérites fluviatiles avec celles de mer, on peut lui reprocher d’avoir mis parmi les Nérites une espèce de Rocher tuberculeux , dont la columelle offre deux à trois petites taches rondes & faillantes , de couleur brune (12). M. Linné, qui dans la dixieme édition du Systema nature, avoit aussi placé cette coquille dans le genre des Nérites, fous le nom de Mérite noueuse { Nerita nodosa), à fini par la rendre aux Rochers, en l'appelant Murex neritoideus (13). Gesner, Aldrovande & Jonston ont confondu fous le nom de Werrtes plusieurs Limaçons à bouche ronde & à bouche aplatic, parce qu’ils donnoient, avec les anciens, une acception trop étendue au mot Werire, qui n’est plus fi vague aujourd’hui. Parmi les Nérites de mer gravées dans l'Encyclopédie, non- feulement il s’en trouve une qui est fluviatile (14), mais on y voit aussi fous le nom de Limas des Vis & des Buccins : tels que la Perdrix rouge (1 5), qui est un Buccin terrestre; la vraie Scalara, qui est un Tuyau; & enfin la Ÿ45 de pressoir & l'Arpurlle, qui font de la famille des Vis (16). Nous finirons cette remarque par observer que quelques Né- rites , comme les Grives, le Palais de bœuf, la Nérite à bec & laplatie, imitent extérieurement la figure de certains Lépas chambrés, & particulierement de celui qu'on nomme Xerorte, (12) Nerita ponderosa , tuberosa, | (13) Syst. nat. edit. XIL, fpec. $ 42, ore ampliore, & fuperiës minimo ful- | pag. 1219. Structura Nerite; habitus culo donato, tota est albida : duabus | Muricis, dit ce Naturaliste. vero , vel tribus crustulis nigerrimis, in | (14) Encyclopéd. Rec. des planches ; tom. VI, pl. Lxvi, fig. 11, pag. G. | (15) Ibid. fig. $. | (16) Ibid. fig. 6,7 & 8. margine labii interioris fignata , € dis- rincta. Index Test. Conchyl, rab. LXVI, dire, B-B, REMARQUES, Famille des Limaçons à bouche demi-ronde, 200 L À:.C O NC HYMOMO GTE. cer Remarques. feprésenté lett. F2-F2 de la planche 1v des Lépas. De plus, fi Famille l’on prenoit deux Nérites, telles que celles nommées le Palais de des Limaçons 2e = à bouche bœuf ou la Nérite à bec, &c. & qu’ensuite on voulût les accoupler derai-ronde. bouche à bouche, la figure qui en résulteroit imiteroit une bivalve du genre des Cœurs, & feroit encore plus parfaite fi l’une des deux Nérites fe trouvoit être, par hasard, de ces coquilles qui, contre l'ordinaire, ont leur volute tournée de droite à gauche. DESCRIPTION ERIC ON C HPPENONLD'GT E. 201 CS Ce DESCRIP FÆON DE LA SIXIEME FAMILLE : LIMACONS À BOUCHE DEMI-RONDE, nn DIVISÉS EN DEUX GENRES. GENRE PREMIER. VsuR 44 J'EN SAN ÉCRIT ErS. DIivisSÉES EN VINCT-DEUX- ESPÈCES: La GRANDE GRIVE ORIENTALE (planc. xMette C), est une des plus grosses Nérites qui foient connues (1) : fa coquille, extrèmement épaisse est voûtée en dessus, plate en dessous & décrit une fpirale de trois à quatre révolutions, dont les dernieres font très-petites relativement au premier orbe qui compose presque à Jui feul tout le corps de la coquille. Aussi Ja clavicule est-elle très- peu fensible & plutôt plate ou concave que convexe, fur- tout quand cette Nérite a éprouvé des frortemens, ou qu’elle est restée quelque tems exposée aux intempéries de Pair. Le fillon qui distingue les orbes est onduleux & bien marqué quoique fin. Les cordelettes , alternativement grosses & moyennes, font elles- mêmes fillonnées de ftries fines qui fuivent la même direction, & traversées par des ftries longitudinales fouvent très-fensibles. (1) Elle est représentée pl. 7, leit. B de la feconde édition. Torre IT. Cc ne tés | COQUILLES DE MER. Vraies Nérires. Re CoOQUILLES DE MER. Vraies Nérites. 202 EAVCON CHERE L'O'CGTE. Ces dernieres , qui fuivent les cruës, forment avec les cordelettes unc espèce de réseau grossier. La robe de cette Nérite est à fond Blanc, quelquefois un peu grisâtre ou jaunâtre, avec de grandes taches d’un noir vif & foncé. Ces taches, fouvent échancrées ou femi-lunaires fur les grosses cordelettes, font au contraire alongées & fort étroites fur celles de moyenne grandeur. Le bord de la levre est fort épais & dentelé où festonné par l'inégalité des cordelettes qui s’y rendent. Il est aussi moucheté de longues taches noires, fur un fond blanc ou jonquille clair. Sous cette levre cintrée regne près du bord un renflement demi- circulaire, remarquable par fa blancheur, & par douze, quatorze, quinze ou feize dents transversales en forme de rides. Deux de ces dents, vers angle où fe fait la jonction de la levre aux pas de la fpirale, font plus fortes que les autres. Le reste de l’intérieur est blanc ou blanc-grisitre, quelquefois citron ou jonquille foncé: les taches noires de l'extérieur s’y font voir, malgré lépaisseur du test. Le palais aplati ou peu concave, est couvert de grains à peu près ronds, très-faillans. On voit fur le milieu de la gencive ou partie tranchée , quatre petites dents renflées , mousses & épaisses à leur extrémité : au-dessous font deux appendices ou tubercules peu prononcés, qui fervent à maintenir l’opercule lorsqu'il est en place. Ce palais est entierement blanc dans les uncs, jonquille foncé dans les autres, à l'exception du bord tranché , qui presque toujours reste blanc. Il s’en trouve où ces couleurs font remplacées par un fauve-grisâtre fale. Cette coquille peu commune, & toujours plus large que longue, a depuis fept à huit lignes de longueur fur dix de largeur, jusqu'à douze & quatorze lignes, fur quinze, feize & dix-huit dans ces deux dimenfions. On en voit rarement de feize à dix-fept lignes de long , fur vingt à vingt-deux lignes de large, Cette Nérite vient des iles Moluques & des Philippines. On la trouve aussi à l'ile EABGO'N C HMEROILOG IE. 203 4 de France & fur la côte de Coromandel. Beaucoup d'auteurs en coquuxes ont donné la figure (2). DE MER. L'opercule pierreux de cette coquille est demi-transparent & Re. d'une épaisseur médiocre, de figure femi-lunaire, légerement convexe en dessus & à peine concave en dessous; ce qui le fait paroître presque plat. On voit fur fa face externe une volute d’un tour & demi, qui n’est formée que par un fimple trait grisâtre : tout le reste est noirâtre foncé, tirant un peu fur l’olivâtre, & chargé d’une multitude de petits grains qui rendent cette face comme chagrinée. Ces grains font très-fins fur le bord taillé en portion de cercle, mais plus gros fur le bord opposé. La face interne est lisse, luisante & fans-périoste ; deux finuosités ftriées fe voyent fur le bord coupé en ligne droite : au-dessous font deux appendices ou denticules également ftriés, dont l’inférieur est replié fur la face même de l’opercule, tandis que l’autre en excede de beaucoup le bord. La couleur de cette face est olive-brunâtre, moins foncé que fur la face opposée. LA GRIVE A VIVES-ARRÊTES ( planche x1, lettre M-M), differe de la précédente par fes cordelettes anguleuses ou de vive- arrête, & par fes cruës mieux prononcées, en forme de tuiles plus ou moins faillantes, d’où résulte, pour l'ordinaire, un réseau très-distinct. Ses taches, d’un noir-bleuaitre , font aussi moins nombreuses & beaucoup plus petites. On en voit dont les taches font en partie noires & en partie d’un brun-fauve ou feuille- (2) List. Hisr. Conchyl. tab. s59, Seba, Locupl.rer. nat. Thes. rom. LIT, fE-“S. | tab. LIX, fige 45 S5 05 7 E 9. Rumph, Thesaur. Cochl. tab. XXII, Encyclopéd. Rec. des planc. tom. VI, Fg- 3. pl. Lxvi, fig. 10, pag. 6. Petiv. Gazoph.nat.part.I,tab.XXT, | Knorr, Délices des yeux & de l'esprit; fig. 5. | II part. pl. r, fig. $, pag. 8 & 0. Gualt. Ind, Test, Conchyl.tab.zxvi, ! Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 117; Art, Cte | art. 120 & 121, & pag. 120, art. 128. Ccij 204 YA: C/O N'C H Y MNOIL OC PE: . A , . Coquiuurs Motte , & quelquefois même entierement de cette derniere ve mére. Couleur; mais celle-ci ne paroît être dûe qu'aux altérations que Vreies . 1 x ’ . . Nés la coquille a éprouvées fur le rivage de la mer. Quoique le fond de leur robe foit roujours blanc, la clavicule, le palais & l’intérieur de la coquille font quelquefois d’un beau jonquille foncé. Le palais est grossicrement bouronné, & les rides qui regnent fous la levre cintrée, font ordinairement plus faillantes dans cette variété que dans les autres. Peu d'auteurs l’ont fait graver (3). La GRIVE ROUSSE est encore une variété peu commune de la grande Grive orientale ; elle lui ressemble parfaitement par la forme, mais elle en differe par l'éxalité de fes cordelettes plus comprimées, & féparées les unes Fa autres par de profonds in- terstices, où l’on disrièure fouvent un où deux fillons extrêmement fins. Les cruës qui traversent ces cordelettes font peu fensibles , en forte que la robe n’est point réticulée comme aux précédentes. La clavicule, quoique très-petire, est moins plate & fe termine en un fommet fort aigu. Le fond de la robe est roussâtre ou feuille-morte , jaspé de noir foncé, principalement fur les cor- delettes , qui quelquefois font entierement noires. Cette Grive à depuis dix, jusqu’à treize ou quatorze lignes de largeur , fur fept a neuf de longueur (4). Les Grives AMÉRICAINES different peu des orientales par la forme, qu’elles ont feulement un peu plus voñtée : leur rest est (3) Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab, C, fig. 6. Encyclopédie, Recueil des planches, (4) Rumph. Thes. Cochl. ab. XXII, lire. N. Petiy. Gazoph. nar. part. I, sal. v, tome VI, planche Lxvi, figure 11, | Je. 8, & tab. IX, fig..9. pag. 6. | Fi Locupl.rer. nat. Thes.tom. ILE, Seba, Locupl.rer.nar. Thes.tom. Il, | tab, XLI. La Nérite qui fe voit au-dessus | | tab. LV 111. La Nérite qui est près de | de celle nu:rérutée 26. l'angle gauche du haut de cette plan- Nerita Grossa. Linn. Syst. na. che. edit. XIT,tom.I, fpec.73 63 pag.1255: \ LAPS CION CH Y ÉTOMOG PE. 120$ aussi fort épais; mais quoiqu’inférieures en volume, leur clavicule est toujours proportionnellement plus grosse & plus faillante. On en distingue quatre variétés, toutes à fond blanc, excepté fur la Meter e & dans l'intérieur de la bouche, où lon remarque fouvent une teinte de citron. La premiere est celle dont toutes les cordelettes font aplaties, larges & ferrées, avec des taches irrégulieres, longues & étroites d’un beau noir-bleuitre foncé ($} La feconde est à cordelettes rondes, fines & égales, tachées de noir, fur un fond blanc, & féparées par des interstices étroits d'un beau noir : fa clavicule est plus comprimée (6). La troisieme est à cordelettes alternativement grosses & fines, dont les taches noires & blanches font femi-lunaires (7). La quatrieme erfin, dont les cordelettes font égales & de moyenne grosseur, est mouchetée de es taches à peu près carrées, d’un noir foncé. Ces Nérites ont le bord de leur levre plus ou moins festonné, avec un petit liseré blanc taché de noir. Les grains du palais font peu faillans & clair-femés. A Pexception des deux premieres variétés, qui font peu communes , toutes les autres fe trouvent abondamment à Saint-Domingue, à la Martinique & aux Barbades : leur longueur ne passe guère fept à huit lignes, fur neuf à dix de largeur; mais on en voit beaucoup d’un moindre volume. Les côtes du Brésil donnent une petite Grive dont [a robe est (5) List. Hist. Conchyl tab. 507, (7) Petiv. Gazoph. nat. part. I, Seba, Locupl.rer.nat.Thes. tom. FIL, 2, Locupl.rer, nat. Thes.tom.IIl, tab. IIX, fig. 17. £: Fi LIX, fig. 23 » fa longueur. Sa couleur est un noir très-foncé au dehors, qui » tire fur la couleur de la poix, & un blanc assez clair au D'TÉdANSae et » L’opercule est un osselet pierreux, fait en demi-lune, d’une » épaisseur & d’une dureté assez grandes. Sa furface extérieure » est toute chagrinée, & fon bord inférieur est relevée de deux » grandes dents vers le milieu de fa longueur. Il est lisse dans fa » furface interne. C’est par le moyen de ces dents qu’il est attaché » au-dessus du pied & même à la levre gauche de la coquille , » dont il ne s’écarte jamais , mais fur laquelle il fe rabat en » s'ouvrant à peu près comme le couvercle d’une tabatiere à » charniere, ou, pour mieux dire, comme les battans des coquilles »# bivalves auxquelles j’ai comparé cette coquille » (1 5). La NÉGREssE est une Nérite arrondie dans fa forme & très- voütée, comme la précédente. Sa coquille épaisse est de quatre: orbes, dont trois forment une clavicule large & assez faillante : fes cruës bien prononcées font traversées par des cordelettes plates. qui ne font fensibles que par les fillons fins qu’elles laissent entre elles ; fa couleur est d’un beau noir-bleuître lorfque la coquille à été dépouillée du périoste olive-brun qui la recouvre. La clavicule (15) Hist. nat. des coquillages du Sénégal, pl 13, fig. 2, pag. 188-190. LA CONCHYLIOLOGTIE. TE étant dépouillée de fa robe noire, paroït alors citron-fale tirant Cours fur le verdâtre. Les taches blanchâtres, irrégulieres, quelquefois Ds men. même un peu concaves qui s’y rencontrent, ne font dûes qu’à la HE vétusté de la coquille & aux accidens qu’elle peut avoir éprouvés en roulant fur Îe rivage. Le palais, dont le bord tranché est pourvu de quatre dents courtes & aiguës, n'est que légerement granulé, mais fillonné de plusieurs rides. Sa couleur est d’un blanc-citonné, de même que le renflement intérieur de la levre, où l’on compte dix-huit à vingt petites dents, transversales, dont la derniere de chaque côté est un peu plus forte que les autres : le bord de la levre est lisse & tranchant, terminé par un liseré noir foncé. L'opercule, qui ressemble par fa forme à celui de la Nérite précédente, est olive, nué de gris, & finement granulé fur fa face externe. Cette Nérite n’est pas commune; on la trouve à Pile de France & fur la côte de Mozambique : celle que nous avons porte onze lignes de largeur fur environ huit de longueur (16). La NÉRITE MARBRÉE ( planc. x, lett. D), quoique alongée dans fa forme, est aussi très-voütée. Des quatre orbes qui la composent , trois font une petite clavicule , terminée par un fommet aigu : le fillon qui les distingue est fin, de mème que les cannelures de la robe, qui fouvent font alternes avec d’autres un peu plus fortes ; les cruës qui les traversent font aussi moins fensibles. Sur un fond blanchître ou gris-jaunâtre , on voit dans la partie la plus élevée de la coquille deux fascies couleur. de rose, avec des marbrures d’un noir-olivatre ou bleuître, fouvent répandues dans trois larges bandes : la clavicule tire fur le verdâtre. Le palais, granuleux & denté, est d’un blanc nué de citron: (16) Lise. Hise. Conc. tab. 596, fig. 6. | Seba,Locupl.rer.nar. Thes.tom. III Gualr. Ind.Tesr. Conc. tab. LXV1, lice. s, | cab, LV11I. Sans numéro. Ddi 2 D D oo À 24e LA. C'O N'CHYEMON O 6G IE. Lee =. | Coqunzzes l'intérieur de la bouche est blanchatre, & les marbrures du dessus pe MER, s’y font voir, parce qu’elles pénétrent le test. La levre a de fines Vraies Néins… dentelures à fa circonférence, qui est bordée d’un liseré roussâtre tacheté d’olivatre. Cette Nérite vient des îles Philippines, & ne passe guère fept à neuf lignes de longueur fur neuf à onze de largeur. Lister & Gualrieri l’ont fait graver (17). La NÉRITE TACHETÉE ( planche x, lettre F), n’est qu’une variété de la précédente. Elle en differe par fes ftries plus fines, plus égales & par fes cruës mieux prononcées. Sa robe d’un blanc- fale & verdatre, est dans les unes marbrée, comme par zig-zags par bandes , de brun-violet foncé, tirant fouvent fur le roussâtre ; dans d’autres elle n’est que rachetée irrégulierement de fauve-violatre. Le palais, où l’on compte quatre petites dents, est d’un blanc-de-neige & légerement granulé. Le fond de la bouche est citron foncé , de même que la clavicule ; mais le renflement denté est aussi d’un beau blanc, à l'exception du liseré qui est d’un bleu-verdatre veiné de brunatre. Cette Nérite orientale, égale en grandeur la précédente, & n’est pas plus commune. Celle que nous citons de Gualrieri y ressemble beau- coup (18). La NÉRITE FOUDROYANTE ( planc. x, lett. 1), n’est encore qu'une variété des deux que nous venons de décrire (19). Plus alongée & plus voñtée dans fa forme, elle a fa clavicule aussi composée de trois fpires, mais plus grosse & plus faillante, avec un fommer obtus. Ses ftries peu profondes font égales & fines, (17) Lise. Hist. Conchyl tab. 508, (18) Gualt. Index Testar. Conchyl. ge 14 tab. LXVI, litt. R. Gualt, Ind Test. Conc. tab. LXVI, a rer. nat. Thes.tom. LIT, dirt. 1. | tab. XLI. Sans numéro. Sebe, Locupl.rer. nas. Thes.com. IT, (19) Elle est représentée pl. 7, lett, E tab, XLI. Sans numéros de la feconde édition. A Po LANNIC'O.N: CH Y MLONHIOIGLE. 213 r quoique mieux prononcées que dans les précédentes. Le fond de coquixs fa couleur est jaunâtre ou jonquille-fale, flambé en zig-zags de nr mer. brun-marron foncé; quelques-unes font marbrées de grandes ee taches d’un vert-noirâtre fur un fond blanc. Le palais, armé de quatre dents , est blanc ou citron tendre & le fond de la bouche d’un beau jonquille. La levre, dont le fenfiement intérieur est blanc & finement denté, est mince & légerement festonnée dans fon bord. Le liseré en est jaunâtre moucheté de brun. Cette Nérite peu commune, vient de l’île de Madagascar, & porte huit à dix lignes de longueur, fur dix, douze & quatorze de largeur. La figure s’en trouve dans divers auteurs {10). L'opercule pierreux des trois Nérites qui précédent ne differe en rien, quant à la forme, de ceux qu’on à déjà décrit : leur couleur est un fauve-roux, nué tantôt de grisitre & tantôt d’olivatre. La GRANDE NÉRITE ARMÉE ( planche x, lettre G), l'une des plus rares de certe famille, est médiocrement épaisse dans fon test, mais large & très-voûrée dans fa forme, composée de quatre orbes bombés, dont trois donnent une clavicule grosse & faillante, terminée par un fommet aigu. Le fillon qui distingue les orbes est bien marqué. Ses cordelettes, alternativement grosses & fines, font assez distantes entre elles, bien prononcées, quoique peu faillantes & coupées par des cruës peu fensibles. Sa robe blanche nuée de fauve & de couleur de rose, est traversée par des zig-zags d’un cramoisi-brun très-foncé. Son palais, large, fuisant , concave & ridé, est blanc nué de lilas tendre, & l’on (20) Lise. Hisr, Conchyl. tab. 506, Seba,Locupl rer. nat. Thes.tom.IIT, JE 7e | tab. XLI. Sans numéro. Gualt. Ind, Test, Conc. tab, LXV1I, Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 118, dite. la quaurieme paire de l'art, 124. 214 LA {CO NC H Y'BPOTIO:G LeE. pme mere COUILLES DE MER. Qui CSt épaisse & arrondie. L'intérieur de la bouche est citron Ré foncé. Le renflement de la levre est d’un blanc nué de lilas & compte cinq dents plus ou moins faillantes fur fa partie tranchée, garni de neuf à dix grosses rides courtes & transversales : les bords n'en font point tranchans , mais arrondis, renflés & largement déchiquetés en aîle de chauve-fouris; ce qui forme quatre à cinq avances & autant de finuosités : le tout bordé d’un liseré blanc. Cette coquille, qu’on croit être des côtes de la nouvelle Zélande, est ici représentée de grandeur naturelle, Gualtieri donne la figure d'une Nérite qui en approche beaucoup (21). La PETITE NÉRITE ARMÉE ( planche x, lettre T ), differe de la précédente par fa figure plus alongée, & par fon épaisseur, qui proportionnellement est plus considérable. On ne compte que deux orbes à fa clavicule, qui est assez faillante. L'autre orbe, formant le corps de la coquille, est à ftrics fines croisées par des cruës très-prononcées, Le bord de la levre est déchiqueté par fept ou huit pointes aiguës, & le renflement intérieur de cette même levre montre une vingtaine de petites dents ou rides transversales de couleur blanche. Le palais est aussi denté & finement ridé. Cette Nérite rare, est verdâtre en dehors, jonquille foncé en dedans, & ne fe rencontre guère plus grande qu’on ne la voit dans la figure que nous en donnons. Elle a été apportée du détroit de la Sonde. LA QUENOTTE SAIGNANTE À GROSSES CORDELETTES {planche x, lettre K), n'étant qu'une variété de la Quenott faignante ordinaire, nous ne ferons qu'indiquer ici les différences qui la caractérisent (22). Ses cordelettes, plus grosses & plus distantes entre elles, ont leurs interstices plus profonds. Sa robe a (21) Index Test. Conc, tab. LXyI, | (22) Cette Nérite est à la planc, 7, ir, 2 leur. G de la feconde édition, Céarssssimnnanataininte térescisatrthdiihatattanétieet pente RS L'ANWCOÏNC H Y'A OM OIG FE. 215$ ’ RAS UT SE d’un jaune-foufre , est marbrée par larges flammes & comme coquirurs fasciée de noir & de brun. Tout l’intérieur est blanc, à l’exception »r men. d’une tache d’un beau rouge orangé foncé fur la gencive. Cette es tache environne les dents ou Quenottes, qui ne font ici qu’au nombre de trois, mais qui d'ordinaire vont jusqu’à quatre. Cette Nérite Américaine & peu commune est ici représentée de grandeur naturelle. Seba en donne aussi la figure (2 3). LA QUuENOTTE sAIGNANTE (planche x, lett. Li-AÀ) est une Nérite médiocrement épaisse, assez alongée dans fa forme, & néanmoins très-voütée (24): on y compte quatre à cinq fpires convexes, dont trois ou quatre forment une clavicule assez faillante pour une coquille de ce genre. Le fommet qui la termine est généralementaigu, & le fillon qui distingue les orbes bien prononcé. Ce fillon est fouvent irrégulier, à cause des cruës plus fensibles en cet endroit que fur le reste de la coquille. Les cordelettes , plus ou moins fines & assez ferrées, font tantôt égales encre elles, tantôt alternativement fines & moyennes; mais celle qui borde le fillon de la fpirale est ordinairement plus forte que les autres , d’où naît en cet endroit une espèce de rigole qui fuit le contour de la fpirale. Dans quelques-unes les cruës font assez prononcées pour produire, avec la rencontre des cordelettes une forte de réseau. Rien n’est aussi varié que les couleurs de certe Nérite. Le fond de fa robe est tantôt d’un beau blanc-de-lait, ou blanchitre, ou grisâtre ; tantôt fauve ou roussâtre, citron tendre ou foncé, jaune-foufre, jonquille, fouci ou orangé vif: tantôt enfin ce fond est rougeatre, couleur de chair ou rose très-foncé , quelquefois même olivatre ou ardoise. Les taches qui décorent ce fond ne font pas moins variées dans leur forme que dans leurs nuances. (23) Seba, Locupl. rer. nat, Thes. | (24) On la voit à la pl. 7, lett, H de tom. III, tab. LIX, fig. 22, | la feconde édition, Sd 216 PA» GO: NC HE IQ IG TE Éneneee— Coquuurs Elles font d'ordinaire disposées par flammes irrégulicres & en DE MER. Zig-Zaos, ou par bandes onduleuses, noires & cramoisies dans les Ka unes ; pourpres, noires & orangées dans les autres : on en voir qui montrent un mélange de noir, de brun & de bleu foncé; d’autres fonc fimplement marbrées de noir ou de brun, d'olive foncé, de fauve, de fouci, d’orangé, de bleu, de violer, de foufre ou de lilas ; tandis qu’il en est fur lesquelles quatre à cinq de ces couleurs dominent en mème tems. L'intérieur de la coquille laisse fouvent appercevoir les couleurs de l'extérieur; mais ordinairement il est jonquille, orangé, citron, blanc ou grisâtre. La levre est mince & tranchante dans fon bord, qui est lisse ou à peine festonné , avec un liseré de même couleur que la robe de la coquille. Le large renflement qui regne au-dessous du bord interne de la levre est généralement d’un très-beau blanc. Les dix-huit à vingt dents qui s'y rencontrent font fort petites & en forme de grains , fi l’on en excepte les deux dernieres vers Fangle où la levre joint les pas de la fpirale : celles-ci font beaucoup plus grosses, & il en est quelquefois de même de la premiere dent de l'angle opposé. Le palais, qui est un peu concave, a dans fon bord tranché quatre dents grosses & faillantes, de couleur blanche, rousse ou rougcâtre. Ces dents ne font quelquefois qu’au nombre de deux ou de trois; mais quand il y en a quatre, deux font moins fortes que les autres. Une grande tache de couleur fanguine, fouvent ponceau, d’un beau rouge écarlate, ou orangé foncé, femble fortir de leurs interstices & s'étend irrégulierement jusqu’au milieu du palais; c’est ce qui a fait donner aux Nérites qui portent cette tache le nom de QuENOTTES ou de GENCIVES SAIGNANTES, qui les distingue parfaitement. Le reste du palais est blanc, mais quelquefois il est presque entierement teint de rougeître. Cette Nérite fort commune , fe trouve à Saint-Domingue, à la Mar- tinique & aux Barbades, On en voit depuis trois lignes de long, | fus PAMC'ON C H YERO/L OCT E 217 fur quatre de large, jusqu'à huit, dix, douze & quinze lignes de longueur , fur dix, douze, feize & dix-huit lignes de largeur. Plusieurs naturalistes en ont donné la figure (2 5). » LA QUENOTTE SAIGNANTE LISSE ( planche x , lettre Li), n'est qu'une fimple variété de la précédente : elle en differe par fon extérieur, entierement lisse ou privé des cordelettes qu’on remarque ordinairement à cette espèce. Le fond de fa couleur est d’un jaune-foufre-olivâtre, marbré irrégulierement de violet & d'olive-brun. Son intérieur est citron, & le renflement du bord interne de la levre est blanc, privé des petites dents intermédiaires en forme de grains, mais pourvu des deux extrêmes. On n’en voit que deux ou trois petites fur le bord tranché du palais, dont la tache est d’un rouge foncé. Cette Nérite, d’ailleurs femblable à la précédente & qui légale en grandeur , vient encore des mêmes parages. Elle est ici représentée fermée de fon opercule. Gualtieri en donne aussi la figure (1 6). L'opercule des Quenottres faignantes est pierreux, fort épais & de figure femi-lunaire ; fa face extérieure, lisse & luisante, présente vers le bord cintré un large renflement orangé foncé (25) Lise. Hist. Conchyl. tab. 505, | Hill. Hise. of anim. pl. 7. The toothed fig. 1. | Nerice fnail. Bonan. Recr. ment. & oc. class. II1, D ORT ï n°. 214, pag. 140. Elle y est repré- | nr NIUE VE LE tr sentée grossie au microscope. 120, ait, 121,124 & 128. Kirch. Mus. class. 111, fig. 214, Knorr, Délices des yeux & de l'esprit; Pa2+ 290: cinquieme partie , planche ut, figur. 2, Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab. XI, | pag. 8. fg- 30. | Guale. Ind. Test. Conc. tab. LXVI, | ; (26) Index Test. Conc. tab. LXVI, DRE litt. N. Seba, Locupl.rer. nat. Thes.tom. III, Seba, Locupl. rer. nat. Thes.tom.IIT, tab, XLI. Sans numéro. tab. XLI, Sans numéro. Tome IL. Ee TRS RE ARLE ET CoqQuiLLes DE MER. Vraies Nérites. Le — COUILLES DE MER. Vraies Nérites. 218 LA 2:C°O N'C HW EPOMEIO/C'IE: nué de brun , qui produit un tôur & demi de fpirale, de couleur blanchâtre à fon origine. Le reste de cette face est concave, d’un brun-olivatre nué de noirâtre, & finement granulé près de la volute , quelquefois même fur une partie de l’épaulement que produit cette volute. Mais ce qui distingue particulierement cet opercule, c’est une rainure qui regne dans l'épaisseur du bord cintré, qui par là devient tranchant & en vive-arrête fur fes deux faces. Deux finuosités, fans compter une des deux grosses dents en faillie, empêchent que l’autre bord de l’opercule ne foit tranché en ligne droite. Les dentelures de ce bord font légerement ftriées fur la face interne, qui est lisse , luisante , d’un fauve-rougeatre veiné de blanchâtre & de gris-de-lin. Ces opercules, dont nous avons déjà parlé dans les Remarques qui précédent cette famille (pages 190 & 191), ne passent guère neuf lignes de longueur fur fept de largeur, y compris l’extension de la grosse dent en faillie. La QUENOTTE SAIGNANTE DES INDES ORIENTALES, fi nous en jugeons par celles que nous avons vues, n’égale point en grosseur les Nérites de cette espèce qui nous viennent d'Amérique. Elle leur ressemble assez par la forme, à la clavicule près, qui est un peu moins faillante; mais fon test est plus épais. Ses cordelettes d’inégale grosseur font traversées par des cruës fines & nombreuses. Sa robe blanthe est jaspée d’olivatre, de noirâtre & d’orangé : quelquefois ces couleurs y font distribuées par zônes larges ou étroites. La tache, qui de la gencive s'étend fur le palais, est d’un fauve-orangé : le reste du palais est blanc, ainsi que la levre & l’intérieur de la bouche. Quant aux dents en forme de rides, placées fur le renflement de la levre à quelque distance du bord interne, elles ressemblent plus aux dents des Grives qu’à celles des Nérites de l’espèce dont nous parlons. Cette coquille, dont la largeur n'excede pas dix à douze lignes, fur une longueur ECO N CH'YLIOL0O GI E. 219 ’ proportionnée , est assez rare & vient des îles Moluques. Celle dont Rumphius a donné la figure (27) en approche beaucoup. On distingue encore une autre variété de Quenotte faignante orientale, dont la forme est plus arrondie & la clavicule moins faillante. Ses cordelettes inégales deviennent plus prononcées vers le bas de la coquille : les cruës fines qui les traversent font des plus ferrées. Sa clavicule est orangée, mais le reste de la robe est blanchître , à larges flammes irrégulieres & en zig-zags d’un beau canelle-rouge & orangé foncé; dans quelques-unes on observe plusieurs fuites circulaires de petits points noirs fur les cordelettes. Le bord de la levre est mince, finement déchiqueté & tacheté de canelle, avec un renflement peu fensible, blanc & à rides transversales comme dans la précédente : le reste de l'intérieur est citron, & les flammes rouges de l'extérieur sy distinguent. La tache irréguliere du palais est d’un fauve-fafrané. Ces Quenottes assez rares, viennent, dit-on, des îles Philippines. Celle que nous avons vue ne passoit guère cinq lignes de longueur fur fix & demie de largeur. La GRANDE Livrée ( planche x, lettre C ), est une Nérite qui par fa forme approche beaucoup de Ja précédente; elle est néanmoins un peu plus alongée, & l’on y compte quatre à cinq révolutions de fpires convexes, dont le fillon est peu marqué (28). Ses cordelettes plus ou moins grosses, plus ou moins ferrées & quelquefois peu prononcées, font coupées par des cruës fines, qui dans quelques endroits paroissent à peine. Sa robe blanche, est ordinairement nuée de couleur de rose; mais dans la coquille (27) Thesaur. Cochl. tab. XXII, Seba, Locupl.rer. nar. Thes.tom. IIL, fige s. | cab. XLI. Sans numéro. (28) Cette Nérite est représentée pl. 7, lett, Q de la feconde édition. Ec ij Petiv. Gazoph. nar, part. I, tab. XI, 29, 21. CoOQuILLES DE MER. Vraies Nérites. COUILLES DE MER. Vraies Nérites. 220 ELA: C'O: NiC H Y E POINT ONG LE; dont nous avons donné la figure, elle est remarquable par la régularité de fes taches, à peu près carrées, les unes cramoisies ou pourpre foncé , les autres d’un beau noir fur un fond blanc. On en voit dont les taches noires font assez courtes & les cramoisies fort alongées. Cette Nérite, fur un fond blanc nué de rose ou de cerise; est communément veinée ou tachée irrégulierement de noir ou de violet. Quelques-unes font entierement rose ou cramoisi foncé fans mélange ; ou leur fond blanc, nué de violet fale, est moucheté fur les cordelettes de noir ou de cramoisi- violet très- foncé. Enfin il en est dont le fond blanc est fimplement veiné de traits longitudinaux d’un noir-bleuâtre. Toutes ont le fond de leur clavicule citron fale ou foncé. Leur palais est d’un blanc- de-neige, plus bombé qu’aplati, & rarement lisse : on y voit d'ordinaire quelques rides transversales irrégulieres, & fur fa partie tranchée quatre fortes dents, l’une desquelles est toujours plus courte que les trois autres. L'intérieur de la bouche est en partie blanc, en partie citron où jonquille foncé , laissant voir les marbrures noirâtres de l'extérieur. Ces mêmes marbrures fe distinguent aussi fur le bord tranchant & fouvent festonné de la levre. Le renflement, large & peu faillant, qui est au-dessous, offre depuis neuf, jusqu’à douze & quatorze rides transversales plus ou moins prononcées, dont les deux extrèmes font plus fortes & mieux faites en forme de dents. Ces Nérires ont depuis cinq, jusqu’à dix & treize lignes de longueur , fur fix, onze, quatorze & quinze lignes de largeur. Le volume de ces dernieres est très- considérable, & lorsqu'elles y parviennent, elles perdent ordi- nairement leur couleur rose & cerise, & font alors blanches veinées irrégulierement de noir & quelquefois de bleuatre-ardoisé. Ces coquilles fe trouvent abondamment fur les côtes de Saint- Domingue, de la Martinique, des Barbades & de la Jamaïque. Plusicurs curieux prétendent aussi que les côtes du Brésil, ainsi LA CG ON CH YEFOGLILOGTE: 22É ER EOTEERP TE EUR que celles de la Virginie, produisent cette Nérite. Quelques auteurs Coquizzss en donnent la figure (29). DF MER. V'raies Nérites. L'opercule pierreux de cette Nérite est assez femblable par fa forme à celui de l'espèce précédente ; fon bord denté est feulement un peu moins finueux. Sa face interne est d’un gris-roussâtre : l'externe est à cruës fines & à petits grains blanchâtres, fur un fond gris-de-fouris. Il à depuis deux jusqu’à fix lignes ou un peu plus de longueur , fur une ligne au moins & demie & fur quatre lignes de largeur au plus. Ces opercules, ainsi que ceux des Quenottes faignantes, fe voyent assez fréquemment adhérens à leurs coquilles dans les cabinets des curieux. LA PETITE Livrée ( planc. x, lett. S), n’est qu’une variété de la Nérite précédente & fe trouve avec elle dans les mêmes parages (30); mais on la rencontre aussi fur les côtes d'Afrique. Elle est plus arrondie dans fa forme; fes cannelures font aussi plus fines & plus ferrées. Le fond de fa robe, blanc pour l'ordinaire, est tantôt moucheté de petits points ou de traits onduleux & irréguliers d’un bleu-noir , fur les cordelettes feulement : tantôt il est coupé par deux ou trois larges zônes bleuâtres, olivâtres (29) Lise. Hist. Conchyl. tab. 596, F8 + Rumph. Thes. Cochl. tab. XXII, fig 4 Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab. XI, fig* 20. | Encyclopédie, Recueil des planches ; Bonan. Recr. ment. & oc. clas. 111, | Seba, Locupl. rer. nat. Thes. com. LIT, tome VI, planche Lxvi, figure 9, pag. 6. Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, cinquieme partie, planch. xv, fig. 4, pag. 26. . : c 7 / 9.220, pag. 141. Grossie au micros- tab. XLI © tab. LVIII. Sans numéro. cope. Nerita Chamaleon. Linn. Syst. nat. Kirch. Mus. class. 111, fis. 220. edir. XIT,rom. I, fpec. 737, Pag.125$e Gualr. Ind, Test. Conc. tab. LXVI, Lits (30) On la voit représentée à la pl. 7, Jett, (&) de la feconde édition, CORQUILLES- DE MER, - Vraies Nérites. Je PANSC ONE HO EMROMEOLCG ILE. hR Où roussâtres; mais plus communément deux de ces zônes font pointillées de blanc & de noir, tandis qu'une troisieme inter- médiaire l’est de blanc & de rose, ou de cerise, ou de cramoisi foncé : quelquefois les zônes à points noirs font alternes avec les zônes à points rouges. Enfin on voit de ces Nérites fans fascies , & dont les points olive-noirâtre très-foncé font fur un fond feuille-morte. La clavicule tire fouvent fur le jonquille ou le citron. Quant à la bouche, au palais & au reste de l’intérieur, rien n’y differe de l'espèce précédente. La face externe de l’opercule est quelquefois un peu plus concave & plus grossierement chagrinée. Quoique la grande Livrée ne furpasse pas de beaucoup la petite cn grosseur, 1l est rare néanmoins de voir cette derniere acquérir le volume de la grande espèce. Elle est aussi gravée dans quelques auteurs (31). On peut encore regarder comme des variétés de cette espèce les deux Nérites décrites par M. Adanson fous les noms de TADIN & de SELOT : « La coquille du Tadin differe, dit-il, de celle du Dunar, » en ce qu'elle est plus petite, n'ayant que neuf lignes au plus » de longueur. Sa premiere fpire est relevée de quinze cannelures » assez grosses, à peu près égales, ordinairement lisses, & quel- » quefois chagrinées. Sa furface extérieure est route tachée de » ptits points blancs & carrés, féparés par autant de points » noirs de même figure & de même grandeur, répandus fur les » cannelures. Lorsqu'elle à été roulée quelque tems fur le rivage, » elle perd entierement fes couleurs avec fes cannelures, & devierit (31) Bonan. Recr. menr. & oc. Gualr. Ind. Test. Conc. tab. LXVI, class. 111, fig. 217, pag. 141. Grossie | litt. A-A. au microscope, Seba, Locupl. rer. nat. Thes.tom. III, Kirçh Ms, class. 111, fige 217: | tab, LV III. Sans numéro, LAVE CON CH Y CLCROGTE. 2A2ES » entierement jaune. Elle est assez commune dans les îles de la » Magdelaine » (32). Quant au Selot « fa coquille, dit-il, a tout à fait la forme » de celle du Lagar; mais elle n’a que neuf lignes de longueur : » elle est beaucoup moins épaisse, & relevée de quinze grosses » cannelures qui tournent fur la premiere fpire. La levre droite » de l’ouverture n’a que dix dents; & la levre gauche est lisse » fur fa furface, & bordée de trois grosses dents échancrées » & comme partagées en deux à leur extrémité. Trois couleurs » différentes , le rouge , le noir & le blanchätre, font également 2 2 répandues fur toute fa furface extérieure, où elles s’érendent vw & par marbrures ondées » (3 3). LA TANNÉE (planc. x, lett. P), autre varièté dans l’espèce des Livrées, est proportionnellement plus épaisse , & fes grosses cordelettes font mouchetées de taches à peu près rondes , fauve foncé, fur un fond blanchâtre ou roussitre. Son intérieur est fafrané, & fa bouche dentée des deux côtés : fon palais n'est point ridé ; fa levre est mince & mouchetée dans fon bord, qui est très-déchiqueté. Cette Nérite peu commune, vient, dit-on, des îles Maldives : elle passe rarement huit à dix lignes de longueur fur dix à douze de largeur. LA NÉRITE A BANDES (planc. x, lett. Y-V), est une assez grande espèce de Nérite , de forme très-voûtée , épaisse dans fon test, & composée de quatre orbes , dont la ligne fpirale est bien distincte & la clavicule peu faillante. Ses cordelettes grosses & assez ferrées, forment avec les cruës qui les traversent, une espèce de réseau plus ou moins grossier. Son fond blanc ou grisâtre est orné extérieurement de trois larges bandes d’un vert-noirâtre : (32) Hist. natur. des coquillages du | (33) Zbid. fig. 4, pag. 191 & 192. Sénégal, pl 13, fig. 2, pag. 190 & 191. | COQUILLES PE MER. Vraies Nérites. es es LA CONCHSLABDLOGLE. Coqunzrs tout l'intérieur est blanc ; la levre , épaisse & festonnée dans fon DE MER. Vraies Nérites. bord, a fon renflement traversé de dix dents en forme de rides, à la derniere près qui est assez faillante. Le palais, outre fes grosses rides irrégulieres, a fur fa partie tranchée quatre fortes dents, dont linférieure à le plus de faillie. Cette Nérite rare, vient des îles Moluques, & porte quatorze à quinze lignes de longueur , fur feize à dix-huit de largeur : elle est ici gravée d’après celle que l'on voit dans le cabinet de Madame la Présidente de Bandeville. Lister en a fait graver une qui en approche beaucoup (34). L'opercule pierreux de cette coquille differe peu, quant à la forme, de ceux que nous avons décrits dans les espèces précédentes: il est de même granulé fur fa face externe, qui est olive-brun, & lisse fur fa face interne. La More ( planche x, lett. E ), est une Nérite fort épaisse, qui nous paroït être une variété de la précédente. Plus ronde qu'alongée dans fa forme, elle est composée de quatre orbes féparés par un fillon bien distinct, & fa clavicule est peu faillante (3 $). Ses cordelettes , grosses & ferrées , font traversées par des cruës fines. On voit fur fa robe blanche ou blanchâtre, quatre larges fascies d’un fauve-orangé foncé, marbrées de grandes taches à peu près carrées marron-brun, qui n’excedent point les bandes jaunes. Son intérieur est jonquille , mais le palais est blanc, convexe & ridé, muni fur fa tranche de quatre fortes dents. La levre , qui est épaisse & festonnée dans fon bord , offre dix rides assez faillantes fur fon renflement interne. Cette Nérite rare, vient de l’île de France, & ne fe rencontre guère plus grande que la figure que nous en donnons. Elle est aussi gravée dans Seba (3 6). (34) Lise. Hise. Conchyl. tab. 596, (35) On voit cette Nérite à la pl. 7, fig. 8. lett. S de la feconde édition. Seba, Locupl.rer. nat. Thes.com, III, (36) Locup. rer. nat. Thes. tom. III, rab, LV11I, Sans numéro, tab, XLI, fig. 28 6 29, pag. 120. LA PANNE O N C'HYEIOLOIGNE 22S LA Scie ( planche x, lett. O), est encore une Nérire peu commune , de forme très-voñtée, & néanmoins plus alongée que dans la précédente. Le fillon qui distingue les quatre orbes est des plus légers. Sa clavicule, peu faillante , est terminée par un fommet aigu. Ses cannelures anguleuses font que le bord épais de fa levre paroît armé de dentelures aiguës. Les cruës fines ou ftries qui croisent les cannelures, rendent cette Nérite comme réticulée. Sa couleur est blanche ou fauve, quelquefois foiblement marbrée d’olive-brunâtre. Le fond de l'ouverture est citron; mais le palais est blanchâtre & ridé, avec quatre dents fur fa tranche. On distingue fur le renflement peu prononcé de la levre, des rides transversales très-fines. Cette Nérite, qui vient des côtes du Brésil, porte huit à dix lignes de longueur, fur dix à douze de largeur. La PETITE SCtE ( planche x, lett. Y ), autre Nérite des plus rares , approche beaucoup de celle que nous venons de décrire ; mais fes cannelures, loin d’être anguleuses , font au contraire arrondies , ce qui n'empêche pas que le bord mince de fa levre ne foit pourvu de denrelures aiguës. Sa robe est extérieurement d'un jaune-fafrané; le fond de fa bouche est jonquille, & le resre est blanc nué de couleur de chair. Le palais lisse & peu convexe, est muni fur fa tranche de quatre dents fines & aiguës. On ne voit point de renflement dentelé près du bord interne de la levre. La clavicule est peu prononcée, mais terminée par un fommet aigu couleur de rose. Cette Nérite, qu'on ne trouve guère plus grande qu’on ne la voit ici dans la figure, vient des côtes de la nouvelle Zélande. La NÉRITE ALONGÉE ( planche x, lett. Q), est composée de quatre à cinq orbes renflés, dont trois forment une clavicule alongée , terminée par un fommet obtus ; le fillon qui distingue ces orbes est bien prononcé : de grosses cordelettes à cruës très- Tome IT. Ff CoQuILLES DE MER. Vraies Néritese COUILLES DE MER. Vraies Nérires. 220 LA "0C'O' N°C H Y'EROGE:O:G I E: fensibles , laissent entre elles de larges & profondes cannelures. Toute fa robe est d’un beau pourpre foncé. Le palais, blanc & lisse , est un peu convexe & orné fur fa tranche de quatre fortes dents. Le fond de la bouche est d’un blanc tirant fur le bleuâtre; mais le renflement est blanc, ainsi que la levre, dont l'extrémité, tranchante & festonnée , est bordée de noir. On voit fur le renflement neuf dents assez grosses , fur-tout celle qui est dans l'angle. Cette Nérite, épaisse & peu commune, vient de la Barbade : elle a depuis huit jusqu’à neuf lignes de longueur, fur douze & treize lignes de largeur. Lister l’a fait graver (3 7). La NÉRITE A DENTS DE CHEVAL ( planche x, lettre Q3), est une coquille lourde, épaisse, très-voûtée & à cinq orbes, dont quatre forment une clavicule, qui pour l'ordinaire est alongée. Le fillon qui distingue les orbes est fin, mais bien prononcé : deux grosses cordelettes laccompagnent & font fuivies de quatre à cinq, plus fortes que les autres & plus distantes entre elles; celles qui fe montrent ensuite en grand nombre fur le reste de la coquille font fines & ferrées. Quoiqu’on trouve quelquefois cette Nérite entierement blanche ou d’un blanc-rougeître, on la xencontre aussi mouchetée de brun-noirâtre fur fes cordelettes , dont les interstices font jonquille-rougeâtre ou d’un bai peu foncé, tandis que le fommet aigu de la clavicule est toujours jonquille vif ou citron foncé. Le palais blanc & assez bombé, est à grosses rides irrégulieres , avec quatre fortes dents des plus faillantes fur {a partie tranchée. Le fond de a bouche est citron tendre, mais le renflement qui regne près du bord interne de la levre est aussi de couleur blanche, armé de cinq à fix fortes dents tournées vers Vintérieur de la coquille, & dont les deux extrêmes font plus faillantes que les autres. Le bord épais & festonné de cette levre {37) Hist. Conchyl, tab, 5955 fige 2 L'ANCONCHYLIOLOGIE. 227 J est terminé par un liseré d’un blanc peu crisâtre, précédé d’un P g ; CERTES CORQUILLES fort étroit jonquille vif. Cette Nérite rare, vient d'Amboine, or mer. de Pile de France & de Madagascar ; fon volume ordinaire No n'excede guère huit à neuf lignes de longueur , fur dix à onze de largeur : mais nous en possédons une qui n’a pas moins d’un pouce de long, fur un peu plus de treize lignes de large. Plusieurs auteurs en ont donné la figure (38). L’opercule pierreux de cette coquille est parfaitement femi- lunaire & denticulé comme les précédens. Ses deux faces font d’un gris-de-fouris tirant un peu fur le roussâtre : l’extérieure est lisse, à cruës fines & légerement granulée près de l’épaulement que produit la volute; mais l’intérieure est parfaitement lisse. Les plus grands de ces opercules peuvent avoir cinq lignes de longueur fur trois de largeur. La NÉRITE A DENTS DE CHAT ( planc. x, lett. Q4), n’est qu'une variété de celle que nous venons de décrire. Sa clavicule courte lui donne une forme encore plus arrondie & plus voûtée, d'autant mieux que le fommet de cette clavicule est fort obtus. La robe est blanche, nuée de roussitre & de cendré : fes grosses cordelettes , fort ferrées, ont aussi leurs cruës mieux prononcées. Le bord tranché du palais est armé de quatre dents aiguës; mais les cinq à fix qu’on observe fur le renflement intérieur de la levre font plus obtuses : le contour épais & festonné de cette levre est bordé d’un liseré grisâtre & fort étroit. Cerre Nérite orientale est (38) Lise, Hise, Conchyl tab. 595, Fe. 3 | Rumph. Thes., Cochl. tab. XXII, | Seba, Locupl.rer.nar. Thes. tom. IIL, Gualt. Ind, Test, Conc. tab. LXVI, lire, v. lier. 1. tab. LIX, fig. 12. Petiv. Gazoph. nat, part. I, tab. XI, Âge 7: Nerita Undata. Linn. Syst. nar: edic. XIT,tom, I, fpec. 738, pag. 1255 f ij ot 228 L'A: :C'O.N'C'EH XAROTIO!G LIE. Coquuxs de mème grandeur que la précédente & n’est pas plus commune. pe mer. Bonanni l’a fait graver (39), ainsi que Klein (40). fa La FAUSSE QUENOTTE ( planche x1, lettre L), approche beaucoup de la précédente; mais fon volume est ordinairement plus petit, fa forme plus ronde & fa clavicule plus courte : fes grosses cordelettes font un peu plus distantes entre elles, & laissent dans quelques-uns de leurs interstices un fillon des plus fins, fouvent mal prononcé. La couleur de fa robe est jaunâtre , nuée de rose & de jonquille. Les quatre dents du palais font un peu moins fortes, de même que celles de la levre opposée, dont le renflement blanc, est bordé d’un liseré jonquille foncé. Sur le contour épais & festonné de cette même levre fe trouve un autre liseré blanchâtre & fort étroit; mais le fond de la bouche est citron. L'ile de France & le cap de Bonne-Espérance nous envoyent cette coquille, dont l’opercule est femblable à celui de la Nérire à dents de cheval. Elle est peu commune, & porte environ neuf lignes de longueur fur dix de largeur. On la voit dans Bonanni grossie au microscope (41). LA QuENoTTINE ( planche x, lettre X), est une Nérite qui n’est guère plus grande que la figure qu’on en voit ici. Cette coquille, quoique différente à certains égards de celle que nous venons de décrire, a cependant avec elle des rapports assez marqués. Un peu plus alongée dans fa forme, elle a quatre orbes bombés qui fe terminent en un fommet fort obtus. Sa robe, à ftries fines circulaires, est entierement brune. Son palais convexe (39) Recr. ment. & oc. class. 111, | (41) Recr. ment. & oc. class. III, Fig: 386, pag. 167. | fig 215, pag. 140. Kirch. Mus. class. 111, fig. 380. Kirch. Mus. class. III, fig. 215. (40) Tentam. meth. osrrac. tab, V, Seba, Locupl.rer. na’. Thes.rom. IE, fig. 100, pag. 83, fect. 11, class, 111. | cab. zV 111. Sans nuinéro, & prè; l'angle Genre vi, Pile. | gauche du bas de cette planche, LAARRCION, C HY L'FOME/OIGTE: 219 2 est blanc & lisse, armé dans fa partie tranchée de quatre petites dents : on en remarque quatre autres fort aiguës, fur le renflement de la levre, qui est épaisse & bordée d’un petit liseré brun ; le renfement en est d’un beau blanc; mais le fond de la bouche est bleuâtre. Cette Nérite rare , vient des côtes du Chili. La NuANCÉE ( planc. x1, letr. K), differe encore à plusicurs égards des Nérites précédentes; mais elle leur ressemble par fa forme à peu près ronde & très-voürée, quoiqu’un peu plus aplatie. Ses quatre orbes bombés font féparés par un fillon bien distinct, qu'accompagne une cordelerte plus grosse que les autres. Un fommet obtus, de couleur citrine, termine fa courte clavicule. Ses cordelettes fort ferrées vont toujours en diminuant de grosseur depuis le fillon du premier orbe jusqu’à la base. Le fond blanc ou grisätre de la robe est ombré par bandes longitudinales, onduleuses , de roussitre & d’ardoise-bleuâtre. Son palais blanc & ridé, est pourvu fur fa tranche de quatre dents médiocres, deux desquelles ont un peu plus de faillie. Le fond de l’intérieur est blanc, nué de citron tendre; mais le renflement de la levre est purement blanc & traversé de dix-huit petites dents, dont celle de l’angle est la mieux prononcée. Un liseré bleuâtre , assez large, borde le contour de cette levre, peu épaisse & finement festonnée. On trouve aux Philippines cette Nérite peu commune. Nous en possédons une de huit lignes de long, fur près de neuf de large , & nous doutons qu'il s’en rencontre d’un volume beaucoup plus considérable. Rumphius, Periver & Seba en ont donné la figure (42). La NÉRITE À CORDELETTES FICELÉES ( planc. x, lett. Q1) ———— D (42) Rumph. Thes. Cochl. tab. XX1I1, Seba, Locupl. rer. nat. Thes.tom. III, Fig. 6. tab. LV111. Sans numéro. Periv. Gazoph, nat, part, I, tab. XI, Nerita Histrio. Linn. Syst. nar, fig. 22. | edit, XIT, tom. 1, fpec. 734, pag. 1254 me | COQUILLES DE MER. Vraies Nérites. 130 LA CONCHYLIOLOGIE. BÉPSAC REINE Coguuurs ESt une espèce médiocrement épaisse, plus longue que ronde, »r MR. quoiqu'assez voûtée, & dont les quatre orbes font bien distincts. Vraies . Cd # . Nés, Sa clavicule courte est terminée par un fommet aplati. Ses grosses cordelcttes paroissent comme ficelées par les cruës ou ftries fines & ferrées qui les traversent. Extérieurement cette coquille est fauve ou marron foncé fans mélange ; mais fon palais est blanc ou citron, finement ridé, peu aplati, & pourvu de quatre à cinq petites dents aiguës fur fa partie tranchée. Le fond de la bouche est fauve tendre : le renflement épais de la levre est blanc, & traversé de dix-huit à vingt dents ou rides assez faillantes. Le bord festonné de cette levre offre un large liseré marron. On trouve à l’île de France & fur la côte de Mozambique cette Nérite peu commune , dont la longueur est de dix à douze lignes, fur treize à quatorze de largeur. Gualtieri la fait graver (43). + LE Raz DE SainwT-Maur ( planche x, lettre Q2), paroît être une variété de la Nérite précédente ; mais plus épaisse, plus arrondie, plus voütée, & à quatre orbes moins distincts, dont la clavicule est aussi très-courte. Ses cordelettes rondes , grosses & assez distantes entre elles, font coupées par de fortes cruës, d’où résulte un réseau grossier. Elle est extérieurement d’un noir- roussâtre ; mais le palais & le renflement de la levre font d’un blanc-fale. Outre les rides, on voit fur le premier quatre dents, & fur le fecond neuf à dix grosses rides transversales. Le contour épais & festonné de cette levre est bordé d’un liseré noirâtre : le fond de la bouche est cendré (44). L'ÉCORCE D'ORANGE ( planche x, lettre Qs), approche beaucoup de la Nérite précédente par fa forme, qui est feulement un peu plus alongée vers la clavicule. Le fillon qui distingue les (43) 1nd, Test. Conchyl tab, LXV1, (44) Gualt. Index Testar. Conchy dice. c-c. LL LAB %: 42 A ITUITECR 9 PAPCION C HYILrFONMOGAXE 23% F orbes est bien prononcé. Ses cordelettes onduleuses & assez ferrées, font traversées de cruës fines, aussi onduleuses. Sa robe est d’un bel orangé vif & foncé. Le palais convexe & ridé, est armé de quatre dents grosses & courtes. Il est d’un beau blanc, de même que le renflement épais de la levre, lequel est traversé de dix à douze rides assez fortes. Le liseré, qui borde le contour festonné de cette levre, est étroit & de couleur jonquille, ainsi que le fond de la bouche. Cette Nérite rare, vient de Pile d'Amboine: elle a, comme la précédente, huit à dix lignes de longueur, fur dix à douze de largeur. Le Bois DE CHARME ( planc. x, lett. X-X ), est une Nérite assez femblable à la précédente, quoiqu’elle en differe à plusieurs égards. Sa figure large, courte & peu voütée, la rend comme aplatie. On compte à fa coquille quatre orbes : fa clavicule est peu faillante, mais la ligne fpirale est bien distincte. Ses grosses cannelures brunâtres fur un fond jaunâtre, font chargées de ftries fines qui fuivent la même direction, & qui font coupées par des cruës non moins fines & ferrées. Le palais est citron, peu ridé, excepté fur fa tranche où font plusieurs plis assez gros, de même que fur le renflement interne de la levre qui est blanc-de-lait. Le fond de fa bouche est jonquille, & le contour largement festonné de fa levre est bordé d’un liseré fauve. Cette Nérite peu commune, a neuf à dix lignes de longueur, fur près d’un pouce de largeur : on la trouve à Mozambique & fur la côte Malabare. Seba donne la figure d’une Nérite qui approche beaucoup de celle-ci (45). La Noix DE GALLE (planche x, lett. & ), est une Nérite fort épaisse, alongée dans fa forme, composée de quatre erbes assez bombés.,, mais peu distincts les uns des autres par l’irrégularité ci {45) Locup. rer. nat. Thes. tom, III, tab, LIXy fige 18 ne) COUILLES DE MER, Vraies Nérices. 22 LA CO' NC HÉEMOILOGLE Pres - "al ! Coqunurs du fillon qui les fépare. Sa clavicule peu faillante, est terminée prmeR. par un fommet obtus. De grosses rides peu régulieres, jointes PE aux cruës très- prononcées qui les traversent, rendent le test de cette coquille des plus raboteux. Toute fa robe est d’un jaunître- jonquille nué de fauve foncé : fon palais denté est de couleur blanche , ainsi que le fond de fa bouche, & le renflement de fa levre , dont les rides font fines, nombreuses & ferrées. Le bord de cette levre est fort épais & légerement festonné. On assure que cette Nérite rare, vient de la nouvelle Zélande. Celle dont nous donnons la figure n’étoit guère plus grande qu’on ne la voit ici. La Jonquirre ( planche x, lettre R), est une assez grosse Nérire, dont la coquille peu épaisse, offre quatre orbes bombés, distingués les uns des autres par un fillon bien prononcé (46). Sa clavicule peu faillante est terminée par un petit fommet obtus. Le premier orbe, qui est fort voûté, s’étend beaucoup en largeur : il est chargé de grosses cordelettes circulaires , à cruës plus ou moins fines & très-druës, qui rendent cette coquille légerement raboteuse. Sa robe est pour l'ordinaire d’un noir-olive, à l'exception de la clavicule, qui est assez fouvent d’un citron-fale & foncé, tiquetée de noir fur les cordelettes : dans d'autres les cordelettes font d’un gris-d’ardoise-bleuâtre, mouchetées confusément de noir foncé, la couleur olive ne fe montre que dans leurs interstices : d’autres enfin font presque entierement olive ou citron-fale, & les points noirs s’y voyent à peine par l’altération qu’ent éprouvé ces Nérites dans leur couleur. Le palais, lisse ou peu ridé mais fortement denté, est d’un blanc-verdatre nué de jonquille foncé : le fond de la bouche est rayé de vert plus ou moins vif. A l’ex- ception de deux tubercules blancs, le renflement de la levre est (46) Elle fe voi pl. 7, lett, I de la feconde édition. jonquille 2 tn ge É gn c enes E AS C0 N CH MLPOMO-GIE. 200 jonquille vif, & fes rides fines font blanchatres. Le contour de cette levre est mince, finement festonné & bordé d’un liseré noir-verdâtre. Cette Nérite, peu commune, vient, fuivanc les uns, des envirèns de Pile de Cayenne, & fuivant d’autres, des côtes de la nouvelle Guinée. Elle est rarement aussi grande qu’on la voit ici dans la figure que nous en donnons d’après M. d’Argenville. Il est bon d’avertir que cette figure est défectueuse, en ce que les cordelettes y font représentées beaucoup plus grosses qu'elles ne font en effet. Plusieurs auteurs ont fait graver cette coquille (47). La TRurrE est une légere variété de la Nérite précédente & n’en differe guère que par fes cannelures beaucoup plus fines, piquetées de noir fur un fond cirron-fale : fa bouche & fa clavicule font pareïllement jonquille & citron. Cette coquille, de même grandeur mais plus épaisse que celle que nous venons de décrire, est gravée dans Lister (48). LA PEAU DE CHAGRIN (planc. x, lett, D), est une Nérite médiocrement épaisse, voûtée dans fa forme, à quatre orbes bien distincts, & à cordelettes granuleuses, grosses & ferrées (49). Toute fa robe est blanchâtre nuée de jaunâtre. Sa clavicule faillante est terminée par un fommet obtus de couleur orangée. Son palais blanc & lisse est finement denté, & le fond de fa bouche citron tendre. On voit fur le renflement de fa levre, qui est aussi d’un beau blanc, une vingtaine de rides transversales assez prononcées. (47) Lise. Hist. Conchyl. tab. 596, Nerita Exuvia. Linn. Syst. nat. Fig. 5. | edir. XIT,tom, I, fpec. 739, pag, 1255. Knorr, Délic. des yeux & de l'esprit, (48) Histor. Conchyl. tab. 598, VIS part. pl. xt, fig. 2. fig. T1. Seba, Locupl. rer. nat. Thes. rom. IIT, Seba, Locupl. rer. nat. Thes.tom.lTII, tab, LV111. Sans numéro. | tab. LIX, fig. II. Davila, Catalog. tome I, page 118, | (49) On la voir à la pl. 7, lett, R de la troisieme paire de l’art, 124, | la-feconde édition, Tome II. G œ e) ah. ni. | COQUILLES DE MER. Vraies Narires. | COUILLES DE MER. Vraies Nérites. ER LA CONCHYLIOLOGIE. 234 Le contour de cette levre est largement festonné & bordé d’um: liseré jonquille foncé. On trouve cette Nérite rare à l’îled'Amboine: les plus grandes n’excedent guère le volume de celle dont on voit ici la figure. Rumphius (so) & Petiver (5 1) l'ont fait graver. Le Trerzis (planche x1, lettre G), nous paroît être une variété de la Nérite précédente, mais plus alongée dans fa forme : il est composé de quatre à cinq orbes bien distincts. Sa clavicule plus alongée fe termine en un fommet moins obtus : de grosses cordelettes, peu distantes entre elles, forment avec les cruës qui les traversent un réseau granuleux très-prononcé. Toute cette Nérite est, tant au dehors qu’au dedans, d’un beau blanc-de- neige. Son palais lisse & légerement concave, est pourvu d’une grosse dent vers l’angle de la levre, dont le bord mince & festonné n'offre qu’un renflement à peine fensible, mais néanmoins fillonné de rides fines très-prolongées. Cette Nérite rare, est orientale : elle est ici représentée d’après celle qui fe voit dans le cabinet de Madame la Présidente de Bandeville. Cette coquille porte un pouce de longueur fur feize lignes de largeur. La NÉRITE BRODÉE ( planche x, lettre V), est arrondie, peu épaisse & très-voütée dans fa forme (5 2). De fes quatre orbes bombés, trois produisent une clavicule courte à fommet obtus. Ses cannelures peu prononcées font croisées par des cruës extrê- mement fines; fa robe blanche ou d’un blanc-roussitre est fasciée de marbrures noires & déchiquetées , répandues dans deux zônes presque contiguës. Le palais, blanc & lisse fur fa partie plane, est finement denté fur fa tranche. La levre est léserement festonnée (sc) Thesaur. Cochl. tab. XXII, Davila, Catalogue, tom. I, pag. 118, la feconde paire de l'art. 125. (52) On la voit à la pl, 7, lett, N de a feconde édition, lite. M. | (51) Gaxzoph. nar, part. T, tab. X1, | l Jig- 4. PAICONCHYIIOLOGIE 235$ dans fon contour, & fon renflement peu fensible est aussi traversé de rides ou dents fines. Cette coquille rare, est de l’île d'Amboine, & ne fe rencontre guère plus grande qu'on ne la voit ici dans la figure. Seba l’a fait aussi graver (5 3). On connoît encore d’autres variétés de cette espèce : telle est celle à chaînettes, dont les cannelures fines font néanmoins mieux prononcées qu'à la précédente, & dont le fond blanchâtre est comme fascié par chaines irrégulieres de brun-noirâtre , qui forment jusqu’à trois ou quatre zônes fur le premier orbe. Telle est encore une autre Nérite à robe rousse & à deux larges bandes d'un marron-brun foncé ou d’un fauve-brun, déchiquetées dans un de leurs bords. LE JASPE SANGUIN ( planc. x, lett. S), est une Nérite assez épaisse, de forme à peu près orbiculaire ou très-voûtée (5 4): fes quatre à cinq fpires bombées & bien distinctes lui font une clavicule large, terminée par un fommet obtus. Sa robe, lisse & luisante malgré fes cruës fines & nombreuses, est panachée de blanc, de vert & de noir, fur un fond roussâtre : elle offre ordinairement fur le premier orbe deux ou trois larges bandes écarlate ou d’un rouge-fanguin , ou enfin d’un bel orangé; mais dans d’autres ces bandes font orangé-fale, panachées de fauve & de brun, fur un fond blanc ou couleur de chair : quelques-unes où ces bandes manquent font de couleur d’ardoise jaspé de blanchître, ou bien blanchâtres & jaunâtre, panachées de fauve & d’olivâtre (55). Le palais, lisse & luisant, est plus convexe que concave, & pourvu de quatre petites dents fur le milieu (53) Locupl.rer. nat. Thes. rom. LIT, (54) Elle est représentée à la pl. 7, cab. XLI. Sans numéro. lett. K de la feconde édition, Davila, Catalog. tom. I, pag. 119 (55) Seba, Locupl. rer. nar. Thes, & 120, la premiere paire de l’art, 128. | com. IIT, tab, LIX, fig. 1, 2 6 3, Ggi) | COQuILLES DE MER. Vraies Néritess eme) COUILLES DE MER. Vraies MNérires. 2 36 L'A C'ON CHYEPOL/OIGITE. de fa partie tranchée : fa couleur est blanche ou citron-fale, comme tout l'intérieur de Ja coquille. La levre est lisse dans fon bord, dont le liseré présente les marbrures dominantes de l'extérieur. Le renflement qui fe voit près du bord interne est assez faillant & très-finement denté. Cette Nérite peu commune, vient des îles Moluques & de l’île de France : elle porte huit à dix lignes & quelquefois plus d’un pouce de long, fur dix, douze & quatorze lignes de large. Rumphius & quelques autres Pont fait graver (56). L'AGATE ( planche x, lettre N ), paroît ètre une variété de la Nérite précédente : fon test fort épais est plus orbiculaire, mais aussi lisse, malgré fes cruës fines. Un léger fillon distingue fes quatre orbes, dont la clavicule peu faillante fe termine en un fommet aigu. Sa robe est roussatre, nuée de rose & d’olivätre. Son palais lisse & convexe, est à l'ordinaire très-finement denté & d’un vert-de-mer clair : le fond de la bouche est citron foncé; mais le renflement qui regne près du bord de la levre est de même couleur que le palais, & chargé d’une trentaine de petires rides transversales, fines & ferrées. Le bord lisse & fort épais de la levre offre un liseré rose & roussâtre. Cette Nérite vient de l’île de France, & n’est pas commune : elle porte huit à dix lignes de longueur fur dix à douze de largeur (5 7). Le Tapis Des INDES ( planche x, lett. Z-Z ), est une autre variété de cette espèce, moins arrondie dans fa forme, mais aussi (56) V'alvura Alpina, Rumph. Thes. | Petiy. Gazoph. nat. part. E, tab. XI, Cochl. Tab. XX ITS ltrteer: | fe Jg. Davila, Catalogue, tom. I, pag. 121, Ses, Locuplrer.nar. Thes.tom. II, æticle 134. « Deux d’une beauté fin- | tab. XLI. Sans numéro. Et tab. LIX, | de FA | (57) Seba, Locupl. rer. nat. These | rom, III, tab. XLI, Sans numéro. » guliere , à trois zônes orangées, & » tachetées de vert & de noir fur un » fond blanc ». ÉAWCGON CH YELROLOIGEE. 287 très-voûtée, Son test est des plus épais : fa clavicule assez faillante est terminée par un fommet obtus. Sa robe lisse, à cruës très- prononcées, offre fur un fond citron nué de couleur de chair, quatre zones de taches à peu près carré-long, qui font alterna- tivement blanches & rougeatres. Son palais lisse, peu convexe & fortement denté, est d’un beau blanc, mais le fond de la bouche est jonquille très-foncé. Le renflement, de couleur blanche ; a des rides transversales fines & ferrées : il est près du bord fort épais de la levre, où fe voit un large liseré citron vif. Cette Nérire rare, vient des côtes de Mozambique : celle dont nous donnons la figure à neuf lignes de long fur onze de large. Lister (58), Klein (5 9) & Seba (60) l'ont aussi fait graver. LE MaARBRE JAUNE ( planche x, lettre T), est une Nérite épaisse, de forme ovale & assez voütée : des quatre orbes qui le composent , trois produisent une clavicule aplatie terminée par un petit fommet obtus. Le fillon qui distingue les orbes est des plus fins. Sa robe lisse, vu l'extrême finesse des cruës, offre fur um fond blanc nué d’aurore & de couleur de chair tendre, deux larges zônes de zig-zags bruns, dont le fond est jaune d'œuf & orangé foncé. Le palais, qui est blanc-de-lair, lisse & convexe, est pourvu dans fa partie tranchée de cinq petites dents aiguës : l'intérieur de la bouche & Le renflement denté qui fe voit près du bord lisse & fort épais de la levre, font aussi de couleur blanche. Le liscré du bord est grisâtre. Cette Nérite rare, qu'on dit être des Moluques, fait partie du cabinet de Madame la Présidente de Bandeville, & porte dix lignes de longueur fur quatorze de: largeur. Seba possédoit aussi cette coquille (6 r). (58) Hise. Conchyl. tab. 602, fig. 20. (Go) Locup. rer. nar. Thes. rom. 11E, (59) Tentam. meth. ostrac. tab. 1, 1 tab. XLI. Sans numéro. Es. 29543 & 29, b, pag. 16: (61) Ibid, ee CoqQuILLES DE MER- Vraies Nérites, COQUILLES DE MER. Vraies Nérites. 238 L'A CO: N'CHMLPSIDOG LÉ Le Margre caAMPAN ( planche xx, lettre J2), paroît être une variété de la Nérite précédente. Elle est aussi de forme ovale mais plus voûrée, & fa clavicule aplatie a un peu plus de largeur & de relief, quoiqu'elle foit toujours fort petite relativement à l'étendue du premier orbe. Sa robe est lisse & luisante, malgré les ftries plus ou moins fines qui fuivent la direction des crnës. Les couleurs de cette Nérite font assez variées ; mais pour l'ordinaire elle est ondée & marbrée de blanc, denoirâtre & d’olivâtre foncé nué de bleuâtre, avec trois bandes cramoisi-brun, pourpre ou cerise vif, interrompues par des traits fins, onduleux & irréguliers olive-noirâtre. Son palais blanc, lisse & convexe, est armé de le fond de la bouche est citron cendre ou foncé , ainsi que le renflement finement denté de la levre, qui est épaisse & blanche , bordée d’un liseré bleuatre moucheté de noirâtre. Certe belle Nérite n’est point rare, & fe trouve à l'ile de France, au cap de Bonne-Espérance, fur la côte de Mozambique, aux iles Moluques & en plusieurs autres lieux de la mer des Indes, Elle a depuis fept, jusqu'à neuf & même douze lignes de longueur, fur dix, douze & quinze lignes de quatre grosses dents obtuses : largeur. Beaucoup de naturalistes en ont donné la figure (6 2). Quoique cette espèce varie peu quant à la forme, rien n’est (G2) Lisr. Hist. Conchyl, tab, 607, fig. 21. Rumph. Thes. Cochl, lice. K. Periy. Gazoph. nat, part. I, tab. XI, tab, XXII, fig. 6. Grow, Mus. res. foc. tab. II, fig. 1. Guale. Ind, Test, Conc, tab, LXVI, lite. c & G Seba, Locuplrer. Lab, XLI, fig, 27 .nat. Thes.tom. III, Dévila, Catalogue, tom. I, pag. 120, les trois premieres Nérites de l’article 129, Regenf. Choix de coquillages, &c. pl 1v, fig. 43, pag. xxVII. Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, IS part. pl. 1, fig. 7, pag. 8. . Encyclopéd. Rec. des planc. tom. VI, pl. Lxvi, fig. 12, pag. 6. Nerita Polita. Linn Syst. edit. XIT, tom, I, fpec. 731, pag. 1254 ANAL FEASOGOIN C HW LL LOMO)G LE: 139 aussi diversifié que les couleurs & les dessins qu'on y remarque : aussi les curieux ont-ils désigné par des noms particuliers lès plus distinguées de ces variétés. Telle est le PorrHYRE, dont la robe rougeâtre, nuée d’olivtre & de brunâtre, est comme faupoudrée de taches blanchatres ou de couleur de chair (63). On nommé MARBRE NÉBULEUX, celle dont la robe est blanche ou d’un blanc-roussâtre jaspée de brunâtre, de gris, de bleuâtre & fouvent de jaunâtre (64). Le MaRBRE ROUSSATRE est celle dont la robe a fur un fond blanc marbré de roussitre, d’olivitre & de feuille- morte, trois larges fascies blanches tachées de noir foncé (61. On appelle enfin MarBRE Noir , celles dont la robe est entic- rement noire, ou ardoise-noirâtre fans mélange, ou blanche marbrée de noir, ou à larges taches noires disposées par zônes (66). On ne finiroit point fi l’on vouloit rapporter ici toutes les autres variétés que présente cette. espèce : nous observerons feulement qu’il s’en trouve dont la robe blanche, nuée de roussatre, est à larges flammes longitudinales, & fouvent onduleuses, vert-porreau foncé , nué de cramoisi-brun (67); d’autres ont des ondulations violettes , fur un fond blanc ou roux : quelques-unes font comme faupoudrées de blanc fur un fond olive, ou rayées de noir par lignes fines & onduleuses. On en voit qui font marbrées ou fasciées (63) Lise. Hist. Conchyl. tab. 603, (66) Lise. Hise. Conchyl. tab. 600; fig. 22. | fig. 17: Gualt. Ind, Test. Conchyl.rab.LXVI, Gualt. Ind. Test. Conc. tab. LXVI, lier. x. lice, D. Scba,Locupl rer.nat.Thes. rom. TIT, tab. LIX, fig. 24. o (64) Gualt. Ind. Testar. Conchyl. | | Seba,Locupl.rer.nat.Thes.tom.Ill;, tab. XLI, fig. 3 0. rab. LXVIS liée. &, Davila, Catalogue, tom. I, pag. 120; (65) Gualr. ibid. tab. LXVT, dir. H. Seba,Locupl.rer. nat. Thes.tom. III, (67) Seba , Locupl. rer. nat. Thes. tab, LIX, fig. 21: | com. III, tab. LiX , fig. 19 & 20. la premiere paire de l’art. 130. À COQUILLES PE MER. Vraies Pi érites, 240 LA C/O: N°:C'H MaMOIE'OG LE: Coquuurs de fouci, de citron, de jonquille, &c. il y en a même d’enticrement premier. blanches, ou fasciées de taches cramoisies fur un fond blanc. Vraëes 'ÉAAS à : pe Né D'autres font entierement olive, ou vert-porreau, ou feuille morte, orangées, rouges, gris-d’ardoise , rousses , fauves ou @marron, &c. Dans plusieurs l'intérieur de la bouche est d'un jonquille foncé des plus vifs. Quant à l’opercule pierreux de ces Nérites, nous en parlerons à la variété fuivante. LE MarBrE RUBANNÉ (pl. x1, lett. 1-[r), n’est, comme nous venons de le dire, qu’une variété de l’espèce précédente : fa @wvicule est d'ordinaire un peu plus faillante, quoiqu’aussi fort petite, & les ftries de la robe moins prononcées la font paroïître encore plus lisse qu'aux autres variétés de cette espèce. Quatre larges fascies cramoisi-brun & olive foncé , quelquefois jaspées dc vert-tendre, font alternes avec trois bandes étroites blanches du fond. Ces bandes blanches offrent par fois aussi de petits traits d’un noir-bleuitre ; mais on ne voit fur les orbes de la clavicule que deux zônes , l'une cramoisi-brun , l’autre blanchâtre. Les dents du palais font moins fortes qu'aux variétés précédentes, & celles du renflement de la levre font très-fines. Le liseré qui borde cette levre c6t moucheté dé noirâtre, & fouvent précédé d’un autre fort étroit jonquille ou citron foncé. On trouve certe Nérite peu commune dans les mêmes parages que les précédentes, & elle y acquiert la même grandeur. Celle qu'on voit dans notre planche du côté de la bouche, est fermée de fon opercule, Quelques auteurs l'ont fait graver (68). L'opercule pierreux de toutes ces Nérites est assez épais, & çonferve néanmoins une forte de demi-transparence. Il est plat (68) Rumph. Thes. Cockl. tab. XX11, | Petiv.Gazoph, nat. part.I,tab, XXII, fig. 2. : fige T2: Guale, Ind. Testar, tab, LXVI, lite, &. | Tant PPAMCIOPN: CH YE ROMO:G É E: 241 = Re ds ne "| tant en dessus qu’en dessous, de figure alongée, avec une légere cocunxes finuosité fur fon bord tranché en ligne droite, qui à l'ordinaire pe mer. Vraies est pourvu de deux denticules ou crochets. Il est lisse & luisant Ke fur fes deux faces, dont l’extérieure offre un demi-tour de fpirale peu fensible. Le renflement du bord, tourné en portion de cercle, est peu faillant & très-finement fillonné. La couleur de cet opercule est d’un gris-olive nué de blanc dans la direction des cruës : les plus grands n’ont guère plus de fept lignes de longueur, fur quatre lignes ou un peu plus de largeur. Petiver est le feul qui en donne la figure (69). | D'autres variétés de cette Nérite rubannée ont trois bandes longitudinales blanches, fur un fond rouge-canelle , ou orangé , ou gris-de-lin foncé, On les trouve aux Moluques & à l'ile de France (70). La NÉRITE A FLAMMES ( planche x, lettre F), est à peu près ronde & fort voûtée. Des quatre orbes qui la composent, trois forment une clavicule faillante, terminée par un fommet obtus. Sa robe lisse, malgré fes cruës fines , est à flammes longi- tudinales & onduleuses brunes ou cramoisies, fur un fond blanc. Son palais est convexe & d’un blanc-olivâtre : quatre dents médiocres s’y font remarquer. Le fond de la bouche est citron- fale; mais la levre est blanche, & fon renflement olivâtre très- finement denté : le bord en est épais, moucheté de brun ou de cramoisi, avec un liseré olive. Cette Nérite rare, vient de Bantam (69) Gazoph. nat. part. I, tab. C, Bonan. Recr. ment. & oc. class. III, fig. 10. | fig. 221, pag. 141. Kirch. Mus. class. III, fig. 221. R : : tab. X k è (70) Rumph. Thes.Cochl. tab. XX11, | Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 118; Îg- 4° | les deux premieres de l’art. 125. Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab. XI, Seba, Locupl. rer. nat. Thes.rom. III, fig. 23° | tab, XLI. Sans numéro. Torne IT. Hh ITR TE SEE COQUILLES DE MER. Vraies Nérites, 242 L'A :CONCHYELMOBOICGTE. dans l’île de Java, & porte huit à neuf lignes de longueur , fur neuf à dix de largeur. Elle est gravée dans Seba (71). La NÉRITE A COLLIER ( planche x, lettre I), est épaisse, large & des plus voûtées : elle a cinq fpires bien distinctes, & fa clavicule est terminée par un fommet aigu. Sa robe lisse, est à cruës très- prononcées , fouvent croisées par des ftries circulaires d’une assez grande finesse. Extérieurement elle est blanche ou roussatre, fasciée, fuivant fa longueur, de brunatre, excepté dans unc large bande tachetée de brun qui borde les pas de la fpirale. Son palais très-convexe est citron : les quatre dents dont il est armé font assez fortes fans être trop aiguës. Le fond de la bouche est jonquille ou citron, mais le renflement de la levre est d’un beau blanc ,*à rides transversales courtes & faillantes. Le reste de Ja levre est de même couleur que le fond de la bouche : fon bord épais offre feulement un liseré très-étroit, olivâtre foncé. Cette Nérite peu commune & orientale , vient, dit-on, de la Chine : elle à depuis huit jusqu’à douze lignes de longueur, fur un peu plus de largeur. Bonanni en donne une grossie au micros- cope, qui a beaucoup de rapport avec la nôtre (72). La Roucrote (planche x, lettre P}), est une Nérite moins épaisse & moins voûtée que les précédentes : on n'y distingue que trois orbes, dont deux forment une petite clavicule terminée par un fommer aigu. Sa robe lisse, malgré fes cruës fines & nombreuses , est d’un gris-roussâtre , parsemée de taches, à peu près rondes, fauve-brunâtre. Le palais est lisse, assez convexe, d’un blanc-grisâtre, armé de quatre petites dents aiguës : le fond de Ja bouche est blanchâtre, ainsi que la levre, dont le renflement 71) Locupl rer. naë. Thes.tom. III, | class. 111, ur. 2163 pagin. 140» tab, XLI. Sans numéro. * Kirch. Mus. class. III, fige 216. (72) Recreatio mentis & oculi, | EAMNC ON CH YLHOLO GIE. 243 RU ne + est très-finement denté & le bord mince, pourvu d'un liseré ardoise-roussâtre. Cette Nérite rare, est des côtes de la nouvelle Guinée, & n’a guère plus de neuf lignes de long, fur onze à douze de large. Seba en donne la figure (73). _ La NÉRITE ARBORISÉE paroït être une variété ou une espèce très-voisine de la précédente : assez épaisse dans fon test, fa figure est un ovale aplati où l’on ne compte que deux fpires ; la premiere est renflée près de la clavicule formée par la feconde, qui est très-petite. Sa robe lisse, à cruës fines, est jaspée ou veinée d’olivâtre tendre, fur un fond ventre-de-biche. Son palais convexe, est armé de fept dents fines, & blanc ou grisâtre, ainsi que la levre & le reste de l’intérieur. Le renflement de la levre n'est point denté mais lisse; le liseré qu'offre fon bord mince, est olive. Cette Nérite est très-rare, & vient de la nouvelle Zélande : celle que nous avons vue n’avoit que fept ou huit lignes de long , fur neuf lignes & demie de large; mais il peut y en avoir d'un volume plus considérable. L'ŒrL ROUGE est encore une Nérite des plus rares, qui vient, dit-on, des Indes orientales : elle differe des deux précédentes, ou plutôt de toutes les Nérires, en ce qu’elle est entierement dépourvue de clavicule, à la place de laquelle est une légere cavité noiratre ou brunâtre en forme d'œil, avec un petit rebord en vive-arrète. Cette Nérite, ovale & comprimée, n’a point de fillon fpiral, puisqu'on ne lui voit qu’un feul orbe, concave à l'endroit où devroit être la clavicule. Sa robe, à cruës fines, est lisse & blanche, mais brunâtre ou de couleur de corne lorsqu'elle est avec fon périoste. Le palais, finement denté, est d’un beau rouge- de-corail vif, ainsi que la levre & le fond de la bouche. Cette (73) Locupl. rer, nat. Thes. com, IIT, tab, XLI. Sans numéro. Hh ij REP ERLEULEPEN CORQUILLES DE MER. Vraies Nérites: COQUILLES DE MER. Vraies Nérires. 24% LA CONCHYITOLOG LE, Nérite, que Rumphius dit être fluviatile (74) , offre fouvent fur fon test de petites cicatrices ovales, d’un blanc fale, avec un rebord blanc. M. le Chevalier Linné pense, ainsi que Seba, que ces cicatrices proviennent de ce que cette Nérite porte fes petits fur fon dos jusqu’à ce qu'ils foient éclos (75). Elle a depuis huit jusqu’à douze lignes de longueur, fur douze à feize de largeur. Petiver & Seba en donnent aussi la figure (76). La NÉRITE VERTE (planche x, lettre R), alongée dans fa forme & néanmoins très-vouütéc, est d’une épaisseur médiocre : fa fpirale, d’un tour & demi à deux tours au plus, est comprimée & donne une très-petite clavicule, terminée par un fommet obtus. La figure extérieure de cette Nérite imite on ne peut pas mieux celle du Lépas chambré, connu fous le nom de Chaloupe pontée (37). Sa robe lisse a des cruës fouvent très-prononcées : fa couleur est d'un beau vert-jaunâtre & quelquefois blanchätre , rachée de violet 2 CoOQuILLES DE MER. Fausses Nérires & Narices GPETRE SPC TONER COQUILLES DE MER. Fausses Nérites & Natices. 2 66 LM: C ON CEA NOT O GE. & dans quelques autres d’un brun-noir ou rougeître très-foncé. Il s’en trouve mème dont la robe est comme rubannée de fauve fur un fond gris-roussatre ou cendré. Quelques-unes de ces Natices ont près des pas de la fpirale une espèce de fascie blanchâtre ou roussâtre, plus ou moins large, tachetée de fauve ou de marron. Celles-ci font moins communes & viennent des côtes d’Angle- terre (98). On en rencontre aussi qui font entierement d’un bleu- noirâtre foncé ; mais cette couleur paroît leur être étrangere, & provenir d’une vase noirâtre où la coquille aura féjourné après la mort de l'animal : telle est celle dont Seba a parlé fous le nom de Sz/coque (99). Plusieurs de ces Limaçons ont des ftries circulaires plus ou moins fines, un peu onduleuses & fort ferrées. La partie visible de leur columelle est ronde , épaisse & d’un beau blanc dans le plus grand nombre, mais dans quelques-uns fa couleur est d’un gris de café-au-lait foncé. Ceux ci ont l’intérieur de la bouche à peu près de la même couleur : d’autres l’ont roux ou blanchatre. La levre, mince & lisse dans fon bord, donne à l'ouverture une forme exactement femi-lunaire : elle offre aussi quelquefois une excroissance oblongue & peu prononcée dans l'angle où elle fe joint au premier orbe, L’ombilic large & à peu près rond dans fon orifice, plonge jusqu’au fommet. Cette Natice est fort commune dans la Méditerranée fur les côtes de Provence, d'Espagne & d'Italie, & dans l'Océan fur celles d'Angleterre & de Portugal. Il en vient aussi d'Amérique qui font parfaitement femblables à celles de la Méditerranée. La longueur la plus ordinaire de cette coquille est de huit, dix, treize & quinze lignes, fur un (98) List. Hist. Conchyl. tab. 568, | Kirch. Mus. class. III, fig. 19. fig. 19. (99) Locupl. rer. nat, Thes. tom. IIT, Bonan. Recr. ment. 6 oc. clas. III, | tab. XL, fig. 32: fig. 1693 Pag. 133. peu LA CONCHYLIOLOGIE. 257 _ peu plus de largeur. Celles qui ont deux pouces à deux pouces & demi de diametre ne font point communes ; mais on en voit qui ont jusqu’à trois pouces & demi de longueur : volume extra- ordinaire. Plusieurs naturalistes ont fait graver ce Limaçon (100). LE JAUNE D'œur ( planche x1, lettre D3 ), est une Natice lourde, assez épaisse, dont la figure orbiculaire & fort voûtée, a un peu plus de largeur que de longueur : on y compte fix orbes bien distincts, quoique le fillon de la fpirale foit très-fin. Les Îtries circulaires, mal prononcées & presque imperceptibles de cette Natice, n’empêchent pas que fa robe ne foit lisse & luisänte: fes cruës font d’ailleurs fort fensibles fur les pas de la fpirale. Sa clavicule, peu faillante, est terminée par un fommet obtus. Ordinairement ce Limaçon est d’un bel orangé, marbré & fascié d’orangé plus foncé, & de blanc ou de blanchätre. D’autres font à larges flammes longitudinales blanches & orangées fur un fond jonquille. On en voit qui à des marbrures fauves joignent des fascics circulaires d’un fauve plus foncé. Dans quelques-uns cette couleur tire fur le rose : il en est enfin qui font entierement aurore wif ou d’un bel orangé fans mélange d’aucune autre couleur. Le fommet est presque toujours blanc, blanchâtre ou roussâtre ; le fond de la bouche, d’un beau blanc-de-neige dans les uns, est dans les autres d’un blanc couleur de chair. Il en est de même de la portion extérieure de la columelle, dont une apophyse finueuse s'étend vers l’ombilic qu’elle recouvre en partie. L’orifice apparent de cet ombilic est à peu près triangulaire & roussâtre (100) Aldrov. de Testac. lib. IIT, Kirch. Mus. class. III, fig. 225. Pag. 368, cap. XXVIII. | Seba, Locupl. rer. nat. Thes.tom. III, Gualr. Ind, Tesr. Conc. tab. LXV11, | tab. XXXVIII, fig. ss. | dite. 1. Knorr, Délices des yeux & de l'esprit; Bonan, Recr. menr. & oc. class, 111, ! N° partie, planch. x1, fig. 1, pag. 24 Jg. 2253 pag: I41. | | & 25. Tome IT. KKk onéset-- "5 | CoauiLLes DE MER. Fausses Nérites & Narices. 258 LA CONCHYLIOLOGIE. een Coquuzes bordé de blanc. La levre est mince & tranchante dans fon bord; eme. quelquefois renflée un peu au-dessous & terminée par un liseré Eu orangé. Le renflement assez épais qu’elle forme dans l’angle est € Naices,_ d’un beau blanc. Cette coquille peu commune, vient d'Amboine, de Bantam & de l’île de France : elle a douze, quinze & dix-huit lignes de longueur, fur quinze, dix-huit & vingt lignes de largeur. Plusieurs auteurs l'ont fait graver (101). La NATICE FIBREUSE ( planche x1, lettre O), a le test épais, la forme à à peu près orbiculaire & fix {pires bombées, distinguées par un fillon assez grossier. Sa clavicule aplatie ou peu ae ; est beaucoup plus large que longue & terminée par un fommet obtus. Sa robe lisse, mais à cruës fensibles, est parsemée de lignes onduleuses & en zig-zags, fauve-brun, fur un fond blanchître ou d’un blanc-roussatre. Près de la columelle , qui est blanche & un peu concave, fe voit un large & profond ombilic, dont Vorifice à peu près rond, est aussi de couleur blanche. L'intérieur de la bouche est blanc ou roussatre : le bord de la levre est pour Pordinaire mince & tranchant. Cette Natice peu commune, vient de l'ile de France, & à depuis douze jusqu’à quinze & feize lignes de largeur, fur un peu moins de longueur. Lister en donne la figure (102). (roi) Lise. Hise, Conchyl. tab. 565, Knotr, Délices de physique, tom. I. ue 72777 pl. 2.11, fig. 9, pag. 46. Rumph, Thes. Cochl. tab. XXII, Idem. Délices des yeux & de l’esprir,. dire. À, 1° part. pl. vis, fig. 2, pag. 18, & HS part. | | | Periv. Gazoph. nat. part. I, tab. x, | pl. viu, fig. $, pag. 22. fig. 13. | Davila, Catalogue, tom. I, pag. 117, Gualt. Ind.. Test. Conc. tab. LXVII, | art. 120 & 121. dite. L. | Seba, Locupl.rer.nat.Thes.rom.IIT, œab. XXXVIIT, fig. 30 C3 1, PAS LI S» | 6 cab, zy 111, Sans numéro. | Nerira Glaucina. Linn. Syst. nar. edit. XIT, tom.I, fpec.716, pag. 1257. (102) Hise Conchyl. tab. 567, fig: 17: D 2 É T PAC O N CH YITFOT OCT E. 259 Le VEAU-FAUVE ( planc. x1, lett. P), est ung Natice’lourde & épaisse, plus alongée dans fa forme que la précédente, & aussi composée de fix orbes bombés, dont la clavicule est moins cbtuse. La ligne fpirale est lisse, mais bien prononcée. La robe de cette Natice, à cruës très-fensibles, est entierement d’un beau fauve- marron foncé, & n’a de blanc que lombilic, qui est large & profond. La partie extérieure de la columelle forme, comme dans la Natice le Jaune d'œuf, une apophyse finueuse qui s'étend vers l'ombilic & en rétrécit l'orifice. Cette columelle & fon apophyse font d’un beau blanc, de même que l’intérieur de la bouche. La levre, peu renflée dans fon bord , a fon liseré fauve ou marron. Cette coquille rare, vient des Philippines & de la nouvelle Zélande : elle porte douze, quinze & feize lignes de largeur, fur un peu moins de longueur. La Narice CHiNoisE ( planche x, lett. O }, est une coquille épaisse ,-orbiculaire & fort voûtée (103), dont les fix orbes fe terminent en une clavicule peu faillante, à fommet presque aigu. Sa robe lisse & luisante, mais à cruës fensibles , est ornée de deux fascies blanches fur un fond jaune-orangé. L'intérieur de la bouche, de même que la partie extérieure de la columelle & lombilic font aussi d’un beau blanc. La levre est lisse & peu tranchante dans fon bord. Cette Natice qui n’est pas commune, vient, à ce qu'on prétend, des parages voisins de la Chine, & porte depuis neuf jusqu’à douze lignes de longueur, fur douze À quinze de largeur, M. Davila (104) éroit possesseur de ce Li- maçon. La FAUVETTE RUBANNÉE ( planche x1, lettre DG ), paroît être une variété de la Natice précédente. Sa coquille est aussi (103) Cette Natice fe voit à la pl,7, | (104) Catalogue, tom. I, pag. 118; lert. Z de la feconde édition. la premiere paire de l'art. 123. Kki) CTP AIDER DER ES COUILLES DE MER. Fausses \ pa J Nérires & Naricez, 260 E À GON CHMVMEFOROGI E Coqunurs tournée de fix fpires médiocrement bombées , terminées par une ve mer. clavicule courte à fommet presque aigu. La ligne fpirale est fine, Fausses Nérites & Natices. fensibles que fur les pas de la fpirale & près de l’ombilic, où elles légerement onduleuse & assez prononcée. Les cruës ne font bien forment comme des rides. La robe où l’on distingue quelquefois des ftries circulaires presque imperceptibles & fort ferrées, offre fouvent près de la ligne fpirale un petit renflement, liseré de blanc ou de blanchäâtre, & fur le milieu du premier oïbe deux larges bandes circulaires fauve ou marron, plus foncé fur les cruës, & féparées par un petie ruban blanc. Une feule de ces bandes fauves regne fur les orbes de la clavicule, dont le fommer est marron-brun. L'ombilic & ce qui l’environne est de couleur blanche , de mème que la portion extérieure de la columelle , dont l’apophyse finueuse & ridée s’écend & fur lombilic & fus l'angle interne de la levre. Le fond de la bouche est d’un beau blanc, quelquefois teint de bleuâtre. Les couleurs de l'extérieur du test s’y fonc aussi léserement fentir. La levre, ordinairement mince & tranchante, est bordée d’un liseré fauve ou marron. Cette Natice peu commune, vient d’Amboine & de Pile de France : elle a douze, feize & dix-huit lignes de longueur , fur un peu plus & fouvent un peu moins de largeur. Quelques natu- ralistes en ont donné la figure (105$). Les Indes orientales nous donnent encore une Natice fort épaisse, assez femblable par la forme à la précédente , mais. différente par fa robe blanche, ornée de trois ou quatre zônes (ros) Lise. Hisr. Conchyl, tab. 565, Seba, Locupl.rer. nat, Thes.tom.Ill, fig. 13° tab. XLI, fg. 14 © IS3 Page 1253 Rumph. Thes. Cochl. tab. XXII, | É tab. Ly111. Sans numéro. dite. ». | Nerita Vitellus. Einn. Syst. nat, Periy. Gaxoph, naz. part. TZ; tab, XI, À edis, XII, tom. 1, fpec.717, pas.122- fg 3- | L'AMCON CH Y L'EFOTO!GHI E; z26Y de taches barlongues, marron-rougeitre peu foncé. On voit aussi fur le fond blanc de fa bouche une ou deux bandes fauves, assez Jégeres , qui fouvent n’atteignent pas la circonférence. Cette coquille assez rare, égale en grandeur la précédente, & fe trouve gravée dans Lister (106). Le Point D'HoncGrie ( planche x, lett. Z), est une Natice d'épaisseur médiocre, alongée dans fa forme & composée de fix orbes bombés, dont la clavicule faillante, mais plus large que longue, est terminée par un fommet assez aigu. La ligne fpirale est fine & bien marquée, avec une espèce d’aplatissement fur les pas des orbes. La robe lisse & à cruës fines de cette Narice est d’un beau blanc-de-lait dans les unes, d’un blanc plus ou moins roussâtre ou ventre-de-biche dans les autres, & de plus ornée de traits fins, longitudinaux, en zig-zags marron ou fauve foncé. Les trois derniers orbes de la clavicule tirent fur le violet. Son large & profond ombilic cause une dépression dans la partie extérieure de la columelle , qui est finement cannelée & d'en beau blanc, de mème que l’ombilic. L’apophyse de cette columelle s'étend vers l’angle de la levre, en formant trois dentelures aiguës fur un des côtés de l’ombilic, fans compter plusieurs autres qui fe trouvent dans fon intérieur. Le fond blane de la bouche offre une tache rousse plus ou moins grande , & les bords de la levre P g ; font peu tranchans. Cette Narice des plus rares par fon ombilic denté, vient des îles Moluques, & est ici représentée d’après celle: que nous possédons, laquelle porte dix lignes de long fur près de neuf de large. Une variété plus commune de cette espèce de Natice, est celle dont l’ombilic n’est point crénelé. Les couleurs & le dessin de læ robe font d'ailleurs les mêmes que dans la précédente ; mais les De Ep De PERS TT (106) Hist, Conchyl. tab. 560 ; fig. 20- | CoqQuILLES DE MER» Fausses Nérites & Natices. rpm easETre CoOQUILLES DE MER. Fausses Mérites & Natices. 262 LA'CONCHYMEPMOEOGTrTE pas des orbes, loin d’être aplatis, font au contraire fort arrondis. On la trouve à l’île de France & dans l’anse de Ben fur les côtes d'Afrique (107), où cette coquille a douze ou quinze lignes de longueur fur une ligne moins de largeur (r08). On distingue encore d’autres variétés de Point d'Hongrie, dont plusieurs font peu communes : telle est celle dont la bouche est finueuse & la forme plus arrondie par le peu de faillie de fa clavicule (109); une autre à robe blanchâtre confusément mêlée de points fauves & de zig-zags longitudinaux de la mème couleur (1 10) : celle enfin qui est fasciée, fur un fond blanc femé de taches & d'ondes irrégulieres d’un beau fauve-marron. Ces zônes font au nombre de trois fur le premier orbe ; mais on n’en voit qu'une fur la clavicule, qui est courte & comprimée (117). Cette derniere Natice a quelquefois des zônes roussâtres veinées de fauve & de marron-brun, fur un fond blanc pointillé de marron ; quelquefois aussi les taches y font à peu près rondes, mais toujours disposées par bandes circulaires fur un fond blanc. Le volume de cette coquille varie entre neuf & treize lignes de longueur fur un peu moins de largeur. Elle vient, à ce que l’on croit, de la nouvelle Zélande. L’opercule de ces Natices est pierreux, peu épais, approchant de la forme femi-lunaire. Il est légerement convexe fur fa face premiere partie, pl. x, fig. 4, pag. 23° (109) Gualr. Ind. Testar. Conchyl tab. LXVII, lite. H. (108) Gualt. Ind. Testar. Conchyl. (110) Seba, Locupl. rer. nat. Thes. tab. LXVII, dirt, M. com. IIT, tab. XLI, fig. 16 6 17, (107) Adanson, Hist, nat. des coquill. | Seba,Locupl.rer. nat. Thes.tom.IllT, | pag. 1206, & tab. LVIII. Sans numéro. du Sénégal, pl. 13, fig. 4, pag. 177. Le Gockhet. (111) Lise. Hisr. Conchyl. tab. 567, fig. 18. Seba, Locupl. rer. nat. Thes.tom. LIT, tab, XL1 & LV111. Sans numéro, tab. LVIII. Sans numéro. Davila, Catalogue, tom. I, pag. 120, la troisieme paire de l'art. 128. Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, L'AFCION C H Y ÉLOE:OjGAI E. 263 interne, qui est blanche, à cruës fines, & recouverte d’un périoste mince, de couleur citron. On voit fur cette face un léger fillon qui décrit une très-petite fpirale de trois révolutions. La face externe est assez lisse & d’un beau blanc, à lexception de Ja partie opposée à la volute de l’autre face, où fe trouve une lésere excroissance citron-fale. Le bord taillé en portion de cercle, forme unc faillie médiocre fuivie d’un petit fillon. Ces opercules, qu’on trouve rarement adhérens à la coquille après la mort de l'animal, ont depuis fix jusqu’à neuf lignes de longueur , fur trois & cinq de largeur. Rumphius (1 12) & Gualrieri (1 13) en ont donné la figure. LE PruMAGE DE roULE ( planc. x1, lett. C), est une Natice épaisse, composée de fix orbes bombés bien distincts, dont la clavicule faillante est terminée par un fommet obtus. Les pas des orbes font légerement creusés en rigole. Sa robe lisse, à.cruës fines, a des ftries circulaires , ondulcuses, de la même finesse : elle est d’un gris-roussatre nué de bleuâtre, panachée & pointillée, fur-tout dans deux zônes, de marron & de blanc; quelquefois la rigole du pas des orbes est d’un fauve-olivatre & le fommer ilas. La partie extérieure de la columelle est blanchätre , & forme une apophyse qui s'étend vers l'angle de la levre & fur un des cotés de l’ombilic. Celui-ci est de forme ovale dans fon orifice, qui est fauve-tendre, bordé de fauve plus foncé. La levre peu tranchante,, est blanchâtre, de même que l'intérieur de la bouche, où l’on apperçoit les couleurs de Pextérieur qui pénétrent le test. Cette: Natice peu commune , vient de Madagascar. Nous en possédons. une qui a dix lignes de longueur fur neuf de largeur. Il y à deux autres varËtés de cette Natice orientale x (112) Thesaur. Cochl. tab, xx, V - (113) Index Tesr.-Conçh. tab. LXX Jg. 6 lier. », ner dE à À CORQUILLES DE MER. Fausses Nérites. & Naricss. rs ram Fausses Nérires & Notices. 264 E A8 CO N CH YAMO'E O'GIE: beau violet foncé, marbré irrégulierement de fauve-orangé-brun, avec des liserés circulaires, blanchâtres , tachetés de noirître. La feconde n’en differe que par fes larges marbrures brunes, fur un fond fafrané, lequel est comme faupoudré de blanc. La NaTice RAYÉE ( planc. x, letr. H), ne nous est connue que par la gravure & la description que M. d’Argenville en a données dans fon appendice à la feconde édition de la Conchy- liologie (114). Cette Natice, qu'il appelle Nérite, faisoit partie de fa collection. « Rien n'est, dit-il, plus beau que fa robe » blanche, couverte de lignes assez larges de couleur de rouge- s brun, ferpentant en zig-zags depuis fon fommet jusqu’en bas, » où est l’ombilic. Ce fommet {c’est-à-dire la clavicule) est marqué » de lignes rouges, de mème que la robe. On peut dire que ce » morceau est aussi parfait que le peut être une petite coquille, >» Rarement elle fe trouve dans les plus riches collections ». Cette coquille est composée de quatre orbes, dont la clavicule faillante est terminée par un fommet obtus. M. d’Argenville ne nous dit point de quel pays elle vient. Comme il y a lieu de croire qu'il la fait graver de grandeur naturelle, elle doit avoir au moins treize lignes de longueur fur onze de largeur. La Narice que Bonanni compare pour la disposition des couleurs à l'habillement de ces bouffons que les Italiens nomment Zanni (11 $), approche beaucoup de celle dont nous parlons , fi toutefois ce n’est pas la mème. (114) Certe coquille fe voit planche | » Zoribus, quibus pingitur, nempè igneo . . l . = ë = : premiere de cet apperdice, Jerr. E. » fivè fandichino , conchyliato, € fla- (115) » lisse, fond blanc, ou roussitre , ou grisâtre , ambé de brun ou de noir- olivâtre : assez commun , planche UT a le ve 12 a EE SU CT L'Œil onduleux, de mème forme, à robe lisse, d’un gris-roussâtre , rayée de lignes fines, nombreuses & en zig-zags, d'un brun-tanné; l’excrois- sance de la base est blanche & très- convexe. Lise. Hisr. Conc. rab. 6s1, fig. 48. L'Œüil de chat, de mème forme, à robe d’un jaune-foufre , ondée & marbrée de gris-olivatre : l'excrois- sance est blanchätre. L'Œiül de tigre, de même forme, à robe d’un jaune-roux foncé, à ligne fpirale bordée d’une zône plus ten- dre , mouchetée d’olive-noirâtre , à excroissance de la base couleur-de- chait-fale , teinte d’une large zône rousse, & précédée d’une autre ra- chetée de noiratre, L'Œil RANCE O: NC H'YE TON O:G:I E. 313 L'Œiül arborisé, à robe blanche, bor- dée près de la ligne fpirale d’une zône branchue jaunâtre jaspée de noirâtre ; à excroissance de la base blanche & ridée , fuivie d’une zône grise qui borde la base : variété peu commune. L’'Œil de chien, à robe lisse d’un beau pourpre-noirâtre , bordée d’une zône blanchâtre tachée de noirâtre. List. Hisr. Conchyl, tab. 62, fig. so. L'Œil de faucon, à robe jaunâtre- citron , fascice circulairement de roux foncé. Guale, Ind. Tesr, Conc. tab. LXV, litt. M. L’Œiül de loup , à robe d’un beau cou- leur-de-rose foncé tirant fur la bri- que, & d’un beau blanc dans une zône qui borde la base : rare. Lise. Hist. Conchyl. tab. 6$0, fig. 45. L'Œil de loup rubané, à robe d’un beau rose foncé , bordée fur la ligne fpirale d’une fascie blanche tachetée . de noirâtre : représenté grossi au microscope par Bonanni, Recr. ment. & oc. class. 111, fig. 1208 & 210, Pag. 140. L'Œil de bœuf, à robe d’un beau rouge-écarlate ou ponceau foncé , bordée près de la ligne fpirale d’une Laï A Li LA zône blanchatre vermiculée de brun, \ D) » = à excroissance de la base d’un gris- noirâtre-plombé, bordée d’une zône olive , fuivie d’un ruban blanc ta- cheté de la mème couleur : il est Tome II. rare, Lise. Hisr, Conchyl. rab. 6so, fig. 46. L'Œil de ferpent, à robe d’un blanc- grisâtre tirant fur le violer-fale , bordée fur la ligne fpirale d’une zône violet-noir, à base d’un noir-olivâtre entourée d’une zône blanche tachée de noir. L'Œil d’autruche ou de corbeau, à robe entierement d’un noir-pourpre ou d’un gris-noirâtre, à zônes d’un noir plus foncé , quelquefois jaspée de roussâtre {ur la clavicule, à base entourée d’un cordon taché de blanc. Gualr. Ind. Test. Conchyl. tab. LXV, lict, A. L'Œilde Vénus, à robed’un beau blanc- de-neige, fans mélange , à excrois- sance de la base couleur de rose. L'Œüil de coucou, à robe blanche ; bordée près de la ligne fpirale d’une large zône lilas foncé, à excroissance plombée. L'Œïùl de canne, à robe couleur de rose-fale, ornée de deux zônes d’un beau bleu-céleste, à excroissance blanche. L'Œil de coq, à robe d’un beau vert- de-mer, pointilléeou tachée de jaune d'œuf foncé, à excroissance blanche : rate. Gualt. Ind, Testar. Conchyl. tab. LXV, lite. F. L'Œiül de faisan, à robe gris-de- lin bordée d’une large zône orangé fon- cé, à excroissance violette, variété non moins rare que la précédente. Rr CORQUILLES DE MER. Sabots aplatise Rs CR RU 314 ELA 1€ 10 NIC HR MMOILIONG LE ns L’'Œiüil de perroquet , à robe ornée de RE zônes blanches, tachetées de cra- Sabots moisi, & de bandes couleur de rose uplatis. & jonquille vif: très-rare. L'Œïül rayonnant, à robe de couleur blanche , ornée de bandes longitu- dinales d’un noir très- foncé : rare. Représenté grossi au microscope par Bonanni, Recr.ment. & oc. class. 111, Jig- 390, pag. 168. L’Œül à bandes, dont la robe est di- visée par larges bandes longitudi- nales, blanches & d’un beau rouge- he écarlate ou d’un rouge-cerise : celles- ci ont un de leurs côtés bordé d’un filet moir”très - foncé : rare, Repre- senté grossi au micoscope par Bo- nanni, ibid. fig. 388 & 392, pag. 167 6 168. L'Œüil à cataracte, autre variété peu commune , à robe couleur d'ivoire , divisée en plusieurs bandes par des rayons longitudinaux,un peufinueux, d’un bleu livide & bordés de noir. Il est aussi représenté grossi au mi- croscope par Bonanni, ibid. fig.39%s pag. 168. sr LT CL, ) + Ï + bobo hbehehtt bb tt GE à LA CONCHYLIOLOGIE. 315$ EVE AU REMARQUES SUR LA FAMILLE DES LIMAÇONS A BOUCHE APLATIE. T ! ca ILES testacées dont nous allons parler composent Îa troisieme Remarquss. & derniere famille des coquilles auxquelles on a particulierement %, appliqué le nom de Zrmaçons. Leur figure non moins variée que celle des Limacçons des deux familles précédentes, les différens travaux dont leur test est orné, & les couleurs diversifiées qui s’y rencontrent , font autant d'objets dignes de fixer l'attention du naturaliste & l'admiration des curieux. La plupart des Limaçons de cette famille font d’un volume plus considérable que ceux de la famille que nous venons de décrire : d’ailleurs leur figure toujours conique, & plus ou moins élevée fur une base plate, ou concave, ou léserement convexe, l'aplatissement de leur bouche, leurs fpires plus multipliées que dans les autres Limaçons, & la belle nacre qui tapisse l’intérieur du plus grand nombre d’entre eux, font autant de caracteres à l'aide desquels on peut facilement les reconnoitre. Toutes les coquilles de cette famille ont été désignées en général fous le nom de Limaçons à bouche aplatie {cochlee ore depresso), & fous celui de Sabots ou de Toupies (Turbènes vel Trochi). Rondelet femble avoir attribué de préférence ce dernier nom à un genre de turbinées, qui larges dans une de leurs extrémités , finissent de l’autre rapidement en pointes : « ce que » les fait ressembler, dit-il, aux toupres ou trompes de quoi jouent » Les petits enfans » (1). Il est vrai que cet auteur a confondu fous la même dénomination des turbinées de différens genres, (1) Hoc turbinum genus à fimilitudine \ appellamus. De Piscib. part. II, de instrumenti quo lusitant pueri, trochos | Testac, pag. 92. Rrij Famille Limaçons a bouche aplatie. 316 LAC ONG H'WEPOE OGC IE: Remarques, telles que des Buccins, des Cornets , des Vis, &c. mais il a été Famille des Limaçons à bouche aplatie. fuivi en cela par la plupart des Conchyliologistes , lesquels ont employé les noms latins de Trochus & de Turbo, pour désigner indifféremment tantôt des Limaçons à bouche ronde & à bouche aplatie, tantôt diverses espèces de Vis, de Cornets, de Buccins, &c. C’est ainsi que Lister, fans avoir égard à la forme de la bouche, a réuni fous le nom de Zrochus, tous les Limaçons qui par leur figure pyramidale, avoient un rapport plus ou moins marqué avec le fabot ou la toupie des enfans. M. le Chevalier Von-Linné n’a laissé fous le genre du Trochus, que les Limaçons à bouche aplatie; & il à fait un autre genre fous le nom de Turbo, des Limaçons à bouche ronde auxquels il joint quelques coquilles de la famille des Vis. Rumphius & Gualtieri ont aussi fait un genre particulier des Limaçons à bouche aplatie, fous le nom de Trochi. Mais M. Adanson qui distingue le genre de la Toupie { Trochus) de celui du Sabot (Turbo), n’a placé dans le premier que des Limaçons à bouche arrondie ou presque ronde, dont nous avons parlé dans la premiere famille des Limaçons (2). A l'exception du Bouton de camisole & de l’Éperon, on ne voit dans le genre du Sabor de cet auteur, que des-Burgaux & des Limaçons à bouche ronde, dont nous avons aussi fait mention parmi les Limaçons de cette famille (3). Pour nous, fans chercher à faire une distinction particuliere entre les coquilles appelées Toupies & celles appelées Saboss, nous réunirons fous ce dernier nom toutes celles qui, en s’élevant en cône, ont leur ouverture comprimée , & leur base plate, ou concave, ou légerement convexe, telles que font la plupart de celles que Lister, Gualtieri & M. le Chevalier Von-Linné ont classées fous le nom de Zrochus. (2) Voyez aux pages 140; 146,147 | (3) Voyez ci-dessus aux pages 49, & 148 de ce volume. | 99, 182,108, 109 & 124 LIA UG'O NC H YLTOLO/GIE 317 Quoique les Limaçons de cette famille ne portent point fur les côtes de France un nom différent de celui qu’on y donne aux Limaçons à bouche ronde, cependant les Bretons ont désigné une espèce particuliere de Sabot fous le nom de Sorcrere : les Anglois les appellent Top shell & Button shell; les Italiens Tror- cola où Paleo; les Hollandois Tollen , Bagyne drollen ou Pyra- miden ; les Allemands Scolcak, & les Malais Bia cucussan. Ces coquilles font en général, comme on vient de le dire, d'une figure conique plus ou moins élevée, quelquefois même fort aplatie, fur une base circulaire ordinairement des plus larges. Plusieurs font d’une forme élevée, renflée & extrèmement oblique, à cause de la convexité de leur base; ce qui leur donne beaucoup de ressemblance avec certaines espèces de la famille des Limaçons à bouche ronde : telles font par exemple le Toit Chinois ou la Pagode, le Sabot Magellanique, la Pomme de grenade, la Toupie à liseré, la Tulipe, la Pirouette, le Sabot tourné & quelques autres. Mais le plus grand nombre des Sabots est d’une forme conique ou pyramidale plus élevée, moins renflée & beaucoup moins oblique, à cause de leur base plate ou concave: tels font la grande Pyramide , les grands Culs-de-lampe , la Peire, le Sabot chiné, le Granuleux , le Cardinal, le Bouton de la Chine, le Sabot royal , le Rubané,. le Rubis, le Sabot panaché, le Lever de l'aurore, le Sabot épineux, l'Échancré, ja Pyramide d'Égypte ; le Pain de fucre, la Tour armée, le Sabot ciselé, le Clocher gothique, le Cabestan, le Sabot à festons , le Concombre, & fur-tout le Sabot appelé l'Épine, qui, par fa base étroite & fa forme alongée, tient beaucoup d’une coquille de la famille.des Vis appelée Ze Télescope (4). (4) Le Télescope est une de ces co- | quilles intermédiaires, qui, fuivant la ——_—_—_————— REMARQUES: Famille des Limaçons à bouche aplatie. 318 LA :C'O; NC HNÆMOLIO:G ILE); Lo] Remarques. D'autres, quoiqu'élevés dans leur forme, le font moins que Famille les précédens, & font de même un peu obliques ; tels font le des Limaçons à bouche Pavot, le Sabot à cordons, le Sabot à plate-forme , le grand & aplaïie. le petit Entonnoir , la Bouteille , le Bonnet vert, la Rotule, les Renoncules , les Sabots bourgconnés, la Morille, le Chou ou l'Artichaut , l'Écritoire, l’Ananas, le Toit de maison, la Molette d’éperon , l’Éperon pyramidal , l’Éperon royal, la Fripiere con- chyliologique , la Maconne & quelques autres. Quelques-uns enfin font d’une forme conique peu élevée, ou même très-comprimée : ainsi qu’on l’observe dans le grand & le petit Épcron, l'Astérique, l'Éperon foleil, la Lampe, les Boutons de camisole, les Cadrans, les petits Moyeux, & fur-tout dans l'espèce nommée l'Œil, qui est des plus aplaties. Dans tous ces Sabots les fpires vont de gauche à droite en descendant du fommer à la base, du moins n’en connoissons nous point qui les ayent de droite à gauche. Le nombre de ces fpires varie dans chaque espèce, ainsi que nous l'avons déjà fait observer dans les deux familles précédentes. Nous dirons feulement ici que certaines espèces n’en ont que cinq, tandis que d’autres en ont fix, fept, huit, neuf, dix, douze, quatorze & peut-être davantage. e Ces fpires font peu renflées dans le Toit Chinois, dans les Sabots Magellaniques, la Pomme de grenade, la Tulipe, la Toupie à liseré, le Sabot tourné , les Boutons de camisole, les Cadrans, les Moyeux & les diverses variétés d'Œil. Dans la plupart des autres Sabots ces fpires font à peine maniere dont on la considere, peut ap- partenir également à deux familles dif- férentes : aussi Rumphius, Lister, Gual- biens & M. le Chevalier Von-Linné, ayant moins égard à l'élévation très-prolongée de cette coquille qu’à la forme de fa base & à fon ouverture, l'ont-ils rangée parmi les Sabots, LAC TO PN"C'A V'ÉTFORP ONCE. 319 ns convexes , & le plus fouvent même elles font comprimées dans leurs plans obliques , de maniere qu’en descendant du fommer à l'ouverture ces fpires femblent fe recouvrir l’une Pautre. Il est vrai que ce dernier caractere n’est bien apparent que dans les Fripieres conchyliologique & maconne. Dans les Boutons de camisole au contraire, ainsi que dans les Cadrans & les Renoncules, les orbes femblent fe recouvrir léserement en montant de l'ouverture au fommet. Plusieurs des Limaçons de cette famille ont un renflement plus ou moins fensible fur la base de leurs orbes, ce qui y produit en même tems une légere cavité tournante avec la fpirale. De ce nombre font la grande Pyramide, plusieurs Culs-de-lampe, les Cardinaux rouge & vert, le Pavot, les Dents de chien, la Tulipe, les Sabots tournés , le Sabot royal , le Couronné, le Rubané , le Sabot épineux & quelques aurres. Quoique la premiere fpire qui forme la base de la coquille foit toujours plus volumineuse que chacune de celles qui la fuivent & qui forment la clavicule, cependant elle est beaucoup plus courte que toutes celles de la clavicule prises ensemble. Ce caractere, qui est constant dans presque tous les Sabots, est un de ceux qui les distingue le plus des Limaçons des deux familles précédentes, où, fi l’on en excepte quelques espèces, la clavicule est beaucoup plus courte que le premier orbe, lequel fait à lui feul la majeure partie de [a coquille. C’est toujours par le diametre de ce premier orbe ou de la base, qu’on détermine dans es Sabots la largeur de la coquille. Aïnsi dans plusieurs cette base à fon diametre égal & quelquefois fupérieur à la hauteur de la coquille, comme on le voit à la grande Pyramide & à divers Culs-de- lampe, excepté dans la variété qu'on appelle le Cul-de-lampe alongé : tels font encore la Pagode ou le Toit Chinois, le Sabot Magellanique , la Pirouette, le grand & le petit Entonnoir, le REMARQUES, Farñille des Limaçons à bouche aplaties qu 3:20 Le CON CHSPROTE O:GTIE. Remarques. Sabot à cordons, la Bouteille, le Bonnet vert, l'Écritoire , le Famille des Limaçons a bouche aplatie. Sabot tourné, le Sabot non échancré, les Renoncules , le Sabot bourgconné, la Tulipe, les Sabots panachés & cannelés, la Pyra- mide d'Égypte, le Pain de fucre tuberculé, le Bouton de camisole, le Sabot cerclé , le Toit de maison, le Sabot royal & quelques autres. Ceux dont la base est constamment plus large que la coquille n’est haute , font la Rotule, l'Artichaut, l’Ananas, la Morille & le Cabestan; mais cette largeur de la base excede de beaucoup la hauteur de la coquille dans la Molette d’éperon & toutes fes variétés , principalement dans les orientales, telles que celles appelées l'Éperon royal & l'Éperon foleil. Les Cadrans, les Fri- pieres, le petit Moyeux & l'Œil font aussi dans le même cas. Au contraire la base ou le premier orbe a moins de largeur que toute la coquille n’a de hauteur dans la plupart des Cardinaux, dans le Sabot boutonné, le Concombre orangé, les Toupies à liseré, la Pomme de grenade, la Dent de chien, la petite Pagode, les Boutons de la Chine, le Sabot échancré & le Rubané. Plusieurs enfin ont le diametre de leur premier orbe égal à la longueur de la clavicule , comme on l’observe assez constamment dans Ja Poire, le Sabot ciselé, les Clochers gothiques, le Pavot, le Lever de laurore , le Rubis, le Fruit d’If & le Clou; la petite espèce appelée l'Épine est la feule dont la longueur de la coquille foit à peu près le double de fa largeur. La clavicule produite par le reste de la fpirale , à commencer du fecond orbe jusqu’au fommet de la coquille , est rarement aussi large que longue , comme on le remarque cependant au Sabot tourné , aux Cardinaux rouge & vert, au Sabot non échancré , au Concombre jaune & à la Pomme de grenade. Elle est ordinairement plus longue que large, ainsi qu’on l’observe à la grande Pyramide, aux divers Culs-de-lampe, au Toit Chinois, au LAS GO N CH VELO OIGI.E. 321 au Sabot échancré, au Pavot, à la Poire, aux Clochers gothiques, au Sabor ciselé , au Lever de l'aurore, au Sabot Magellanique, à la Toupie à liseré, au Sabot rubané & à plusieurs autres. Il en est aussi beaucoup dans lesquels cette clavicule est plus large que longue : tels font entre autres les Dents de chien, la Pirouette, la Tulipe, le grand & le petit Entonnoir, la Bouteille, la Rotule, le Cabestan, la Pyramide d'Égypte , le Pain de fucre à tubercules, le Bonnet vert, le Sabot bourgeonné, l’Ananas, lPArtichaut, le Toit de maison, la Morille, les Fripieres, le Sabot royal & les Boutons de camisole; mais la largeur de cette clavicule furpasse de beaucoup fa longueur dans tous les Éperons, les Cadrans , les Moyeux & toutes les variétés d'Œil. Quoique le plus grand nombre des Limaçons de cette famille ait une clavicule des plus élevées , il en est cependant quelques- uns dont la clavicule est aplatie ou fort peu faillante , tels font la plupart des Éperons, toutes les variétés de l'espèce du Cadran, de PŒil & du petit Moyeu; la clavicule a un peu plus de faillie dans la Molette d’éperon , l'Éperon pyramidal, le Royal, ainsi que dans la Rotule, le grand & le petit Entonnoir, la Bouteille, le Bonnet vert, le Sabot à plate-forme, &c. Elle est encore plus faillante, mais moins que dans d’autres espèces de cette famille, dans le Sabot épineux, les Renoncules, le Sabot bourgconné, les Fripieres, l'Ananas, le Toit de maison , le Sabot à festons, Ja Tulipe, &c. La pointe de la clavicule, qui forme ce que l’on appelle Ze fommer, est fouvent pleine & massive intérieurement , parce que c'est l'endroit par où l'animal adhere à fa coquille, ainsi que nous l'avons déjà observé dans nos Remarques précédentes. Ce fommer, aui dans la plupart des Sabots est des plus aigus, est obtus dans quelques autres, tels que ceux appelés Dent de chien, le grand & le petit Entonnoir , la Rotule, le Bonnet vert, le Chou, la Tome I]. S£ —————————— * REMARQUES. Famille des Limaçons à bouche aplatie. —————— REMARQUES. Famille des Limaçons à bouche splatie. gaz LA «CON GH Y'EPOI O G l'E: Morille , l'Écritoire , les Concombres , l’Ananas , le Toit de maison, les Boutons de camisole, ainsi que dans les divers Éperons À les Fripieres, & fur-tout dans les Cadrans, l'Œil & les Moyeux. Dans les autres espèces de Sabots n'est jamais obtus que par accident ou par quelque altération que la coquille a éprouvée dans cette partie : il n’est pas rare dans trouver avec cette difformité dans les collections des curieux. Dans toutes ces coquilles, la ligne fpirale qui distingue Îles orbes est assez fine, tantôt légerement ondulée & tantôt à festons plus ou moins larges, felon la grosseur des tubercules ou grains dont la plupart des Limaçons de cette famille fe trouvent chargés. Il est cependant quelques Sabots où cette ligne fpirale forme un filon large & fi profond que les orbes paroïissent comme détachés les uns des autres, fans cependant l'être en eflet; c’est ce qu’on observe dans les Fripieres conchyliologique & maçonne, tandis que le fillon femble à peine exister fur une variété de ces coquilles appelée la Lampe. Plusieurs Sabots font voir un peu au-dessous de la ligne fpirale, un petit renflement peu prononcé , comme on peut le remarquer à ceux qu'on nomme Renoncules & à routes les variétés de l'espèce du Cadran. La Dent de chien, la Pirouette & les Boutons de camisole n’en offrent qu’un très-léger indice : d’autres à la place de ce renflement présentent un aplatissement fur les pas des orbes, ainsi qu'on le voit à l'espèce nommée par cette raison le Sabot à plate-forme. L’aplatissement qui regne en cet endroit fur le Sabot épineux , est plus étroit & bordé de petites pointes : celui du Sabot royal est couronné de tubercules, de même que celui d’une autre espèce nommée par cette raison le Sabot couronné. Quant à la partie du premier orbe où fe trouve l’ouverture de la coquille, & qui porte le nom de Base, elle est convexe ou boursoufflée dans le Toit Chinois, le Sabot Magellanique, la LA CONCHYLIOLOGIE. 523 Pomme de grenade, la Tulipe, la Dent de chien, la Toupie à liseré , le Sabot tourné , la Pirouetre, l'Œil & quelques Éperons. Elle n’est que peu convexe dans le Pavot, & légerement concave dans le Sabot à cordons; mais elle devient très-concave dans le Sabot à plate-forme, dans les Entonnoirs, la Bouteille, le Bonnet vert & la Rotule. Cette base est plate ou très-peu concave dans les Fripieres : elle n’est pas moins aplatie dans les Éperons dont la figure est élevée, & ce n’est qu'à cause de l’ombilic qu’elle paroïît un peu concave vers le centre dan$ la Lampe & l'Éperon royal. Tous les autres Sabots, tels que la grande Pyramide, les Culs-de-lampe, la Poire, les Renoncules, les Sabots bourgeonnés, ainsi que la xvu espèce & les fuivantes jusqu’à la xx1°, ont leur base presque absolument plate : quelques-uns néanmoins, tels que le Bouton de la Chine & le Sabot flambé, y montrent une forte de convexité ou de concavité. Le contour de la base fe présente aussi fous différens aspects dans les divers Limaçons de cette famille. Il forme un talus à peu près tranchant dans la Pirouette , le Sabot à cordons , le grand & le petit Entonnoir, la Bouteille, le Sabot à festons, le Bonnet vert, la Rotule; auxquels on peut joindre les Renoncules, les Sabots bourgeonnés , le Bouton de la Chine, le Sabot flambé, le Sabot épineux, la Pyramide d'Égypte, le Pain de fucre, la Tour armée, le Sabot ciselé, le Clocher gothique , le Cabestan, PISTE PRET REMARQUES, Famille des Limagçons à bouche aplatie. l'Artichaut, le Toit de maison, le Concombre, les Pagodes,, les Cadrans, excepté le Gaufré : enfin la plupart des Éperons , où la vive-arrête du contour est très-prononcée , de même qu'à la Fripiere nommée Lampe. Le talus du contour de la base est mousse & arrondi dans la Dent de chien, le Sabot tourné , le Magellanique , la Pomme de grenade, les Toupies à liseré, la Tulipe, le Pavot, le Sabot à plate-forme, la grande Pyramide, les Culs-de-lampe, la Poire, S£i sait NN LI CO NGC HYEMeLO GC TE a Remarques, Jes Cardinaux rouge & vert, le Sabot rubané, le Fruit d'If, le Famille Rubis, l'Épine & le Clou; tous ceux des espèces xx1° & xx111°, Gé pit de mème que la Morille, l’Écritoire & l'Ananas font aussi de ce &latie. nombre. Dans les espèces 1°, 11° & 1v° du fecond genre, le contour de la base est des plus renflés. Dans plusieurs Limaçons de cette famille, le contour de la base est encore remarquable par une cordelette qui y forme une espèce de bourrelet plus ou moins faillant, & qui borde aussi la base de chaque orbe uñ peu au-dessus de la ligne fpirale. Ceux qui offrent cette particularité font le Sabot Magellanique , la Tulipe, la Pirouette , le Pavot , le Sabot à cordons, le Rubané ; le Fruit d'If, le Rubis, l’Épine, le Clou, le Sabot pañaché, le Lever de l'aurore & toutes les variétés de cette espèce. Cette cordelette , qui forme une vive-arrète dans quelques Cadrans, est arrondie dans plusieurs autres : elle est double dans le Sabot tourné, où elle forme une raînure assez profonde. Dans le Bou- tonnier cette raînure est remplie par une fuite de grains ou de petits boutons à peu près ronds. Au lieu de cette cordelette on voit dans les Sabots nommés Pagodes une fuite de tubercules formant une lame mince festonnée , fuivie à quelque distance d'une feconde plus prononcée. Enfin dans presque tous les Éperons le contour de la base est bordé d’une côte mince en vive-arrète, armée de tubercules aplatis, entaillés d’un côté, tantôt courts. comme les dents d’une fcie , tantôt fort alongés, & qui tiennent lieu de la cordelette qu’on remarque aux espèces précédentes. L'Éperon foieil est le feul qui montre fur fa base une forte de bourrelet festonné , formé par l’entaillure de fes longues pointes , qui au lieu d’être latérale , fe trouve précisément en dessous, D’autres Sabots ont à la place de ce bourrelet & de cette vive- arrète, un rang de tubercules ow de mamelons plus où moins gros, comme on l’observe fur-tout aux Sabots bourgeonnés & au à NS 2 eo me LOMME ON: C HERO OGTIE 32$ £ Sabot cerclé, au Pain de fucre tuberculé , au Sabot ciselé , au Clocher gothique & au Cabestan. Ce dernier est de plus remar- quable par un petit rebord ou bourrelet dentelé, qui fuit le contour de la base & des tubercules. Le contour de la base est aussi lége- rement tuberculé dans les Sabots échancré & non échancré. Ceux qu’on nomme le Chou & le Concombre, doivent les tubercules de leur base aux plis longitudinaux qui regnent fur leurs orbes : à la place de ces tubercules est un rang de tuiles dans l’Ananas & dans le Toit de maison. Enfin la circonférence est informe & irréguliere dans les Fripieres conchyliologique & maçonne, étant ronde en quelques endroits, tranchante en d’autres, lar- gement festonnée & comme hachée à coups de marteau. Quans aux autres espèces de Sabots , le contour de la base n'offre rien de particulier : il est lisse dans ceux à robe lisse, il est ganuleux ou mamelonné dans les autres. La columelle qui foutient les orbes en les traversant vertica lement, est torse & pleine ou massive, à moins qu'il ne fe rencontre un ombilic près de Pouverture de la coquille. La portion extérieure de cette columelle est plus où moins prolongée, mais pour l'ordinaire assez courte : elle est ronde & lisse, plus ou moins creusée en portion de cercle, & terminée par une éminence peu prononcée dans les Pagodes ou Toits Chinois, dans la Dent de chien , le Sabot tourné , le Magellanique , la Pomme de grenade, les Toupies à liseré, la Fulipe & la Pirouctte. L’éminence plus prononcée qui termine la columelle de cette derniere ; est comme dans l’espèce appelée le Bossu, dont nous avons parlé dans lagfamille des Limaçons à bouche ronde. L’extrémité de la columeëlle est encore femblable à celle des précédens dans le Bouton de la Chine, & dans les espèces xrx°, xx° & xx1°, de même que dans la xxvi° & les fuivantes, jusqu’à la xxx1v° inclusivement. Elle est extrèmement courte & très-arquée dans cette derniere » ie REMARQUES. Famille des Limagçons à bouche aplatie. mm REMARQUES. Famille des Limaçons à bouche aplatie, 326 EA "C'O'N'CHWYEPOLOG ÎIE: qui renferme les Fripieres, & l’éminence qui la termine est à peine fensible, de même que dans les espèces appelées l'Œil & le Moyeu. Dans d’autres l'extrémité antérieure de la columelle, plus large & plus prolongée qu'aux précédens, produit par fa courbure un léger enfoncement en forme d’entonnoir, que quelques-uns ont qualifié d’ombilic (5). C’est ainsi qu’elle fe présente dans la Rotule, le Bonnet vert, la grande Pyramide, les Culs-de-lampe, la Poire, les Renoncules, les Sabots bourgeonné & cannelé, le Chiné, le Granuleux , la Peau de chagrin, & les Cardinaux rouge & vert. Dans plusieurs de ceux-ci cette portion de la columelle est lisse ; mais elle est cannelée & fouvent dentée dans les espèces xv°, xvi° & xvir*. Elle est aussi un peu torse & dentée dans la plupart des Boutons de camisole, & de plus créusée en gouttiere par le véritable ombilic qui existe dans plusieurs. Elle est petite, en forme de gouttiere, mais fans être torse, dans le Pavot, & à peu près de même dans les Entonnoirs, la Bouteille & le Sabot à plate-forme. l Certe extrémité de la columelle est des plus courtes, lisse, échancrée , finissant en fpatule ou en clavette courbe , & ne laissant aucune cavité fur la base dans les Sabots épincux, dans ceux qu'on nomme Échancrés & non Échancrés, dans la Pyramide d'Égypte, le Pain-de-fucre À tubercules, la Tour armée, le Sabot ciselé, les Clochers gothiques & le Cabestan. Enfin quoique la columelle ne fe montre point à l'extérieur dans toutes les variétés de l'espèce du Cadran, où le milieu de (5) Tels font les Sabots de l’Index Voyez aussi le Catalogue de M. Da- Testar, tab. LiX, litt.B; tab. LX, lire. s, | vila, page 125, la premiere paire de P,O, 6 cab. LX1, dirt. D-D, que Gual- ! l’article 150; & page 127, les troisieme | & cinquieme paires de l’article 1 54. tieri donne pour être ombiliqués, LAMIGOIN CE Y L'ROHLONG LE; 327 mserreraren Ja base ne présente qu’un vaste & profond ombilic, cette columelle psyarques. n’en existe pas moins dàns l'intérieur de la coquille; mais au lieu Famille A : des Limagons d’être verticale comme dans la plupart des autres Sabots, elle } gouche tourne obliquement avec le fillon de la fpirale, à peu près comme RES celle que nous avons décrite dans nos Remarques fur la famille des Nautiles (6). Nous avons dit ci-dessus qu’il ne falloit pas regarder comme un ombilic proprement dit, l'espèce de concavité en forme d’en- tonnoir qu'on remarquoit à la base de quelques Sabots, & qui n'étoit düc qu’au prolongement tortueux de la columelle; mais plusieurs autres Sabots, dans lesquels la columelle n’est pointe torse à fon extrémité antérieure, ont à la place de cette concavité un véritable ombilic, qui presque toujours plonge jusqu'au fommet; ce qui lui donne autant de profondeur que la coquille a de hauteur. Cet ombilic est à peine visible dans la Piroueïte ; il l'est un peu plus dans la Dent de chien, dans le Sabot tourné, le Pavot, &c. Son orifice plus évasé, en rend la fpirale plus apparente dans le Saboc à cordons, le Sabot à plate-forme, les Entonnoirs & la Bouteille. Ce même orifice de l’ombilic est encore évasé dans l'Éperon pyramidal, le grand Éperon ombiliqué , & celui qu'on nomme Usé. Il est moins fensible dans l'Éperon-Soleil, mais il est fort évasé dans l’Éperon royal, ainsi que dans la Lampe, : quoiqu'il arrive tout le contraire dans les autres Fripieres, où l'orifice de l’ombilic est rarement visible, étant presque toujours fermé ou recouvert par une portion de a columelle qui s'extravase fur ces ombilic fans en laisser aucune trace. Le vaste & profond ombilic qui occupe le milieu de la base dans l'espèce du Cadran, a fait donner à ces coquilles ; par fon admirable ftructure , les noms d’Æscalier ou de Perspective. La (6) Voyez aux pages 608 & 688 du premier volume, eo REMARQUES, Famille des Limaçons à bouche aplatie, 328 LA CG ON CHMMMRO LOG ÎLE. fpirale interne qu'il décrit est crénelée ou godronnée dans fon bord , depuis l'œil de la volute jusqu’à l'orifice | où il fe termine en un bourrelet qui forme près du bord de la levre plusieurs finuosités, dont une en gouttiere. Les pas légerement convexes ou concaves de cet ombilic, font ordinairement lisses, mais ils font pourvus d’une grosse cordelette dans le Cadran gaufré. Cet ombilic. est beaucoup moins évasé dans le Cadran pyramidal , & fon orifice fe resserre tellement dans le Cadran de la nouvelle Zélande, qu’on a bien de la peine à distinguer les étages de l'in- téricur. Quoique l’ombilic du Bouton de camisole foit aussi fort petit à fon orifice, il n’en est pas moins profond, puisqu'il plonge jusque fous le fommet, excepté dans le Bouton de camisole pyramidal, & dans quelques autres variétés de cette espèce, où cet ombilic paroît rempli près du fommet par une portion de la columelle qui s’y est plus ou moins extravasée. Tous ces ombilics à bords ridés, crénelés ou dentés, occupent à peu près le centre de la base de la coquille. La columelle en est aussi plus ou moins creuse ou évidée fuivant fa longueur, A la place de l’ombilic, quelques Sabots , tels que l’Éperon rouge , le Concombre, la Morille , &c. montrent une légere concavité. D’autres, tels que l'espèce nommée l'Œil, y font voir au contraire une excroissance arrondie & plus ou moins convexe. L'ouverture ou bouche des Limaçons de cette famille est un peu oblique ou presque parallèle à la base de la coquille. Elle est plus ou moins comprimée ; & quoique dans plusieurs fon orifice foit à peu près triangulaire ou fous la forme d’un parallélogramme, elle est toujours presque ovale ou ronde intérieurement. Le bord de la levre est ordinairement mince & tranchant, & quoiqu'il finisse en un léger biseau dans quelques-uns, il est lisse dans les coquilles lisses, & dentelé ou festonné dans celles qui font ftriées. Dans la plupart cette levre est coudée à fa partie antérieure, où ellg LA CONCHYLIOLOGIE. 329 elle forme une petite avance ou rigole plus ou moïns fensible, felon Paplatissement plus ou moins grand de la base de ces testacées. La levre de plusieurs Sabots présente , près de l'extrémité antérieure de la columelle, une entaillure ou échancrure assez profonde, ainsi qu'on peut l’observer à l'espèce nommée par cette raison le Sabor échancré. Il est vrai que, s’il en faut croire quelques curieux, cette échancrure n’est point naturelle à ce Sabot, & qu'il ne la doit qu'à l'artifice des brocanteurs. Ce qui paroïtroit devoir favoriser cette opinion, c'est qu'il existe en effet des Sabots de cette espèce, & que nous en possédons même un, dans lesquels on ne remarque point cette profonde échancrure; mais comme ceux-ci different d’ailleurs en quelques autres points de ceux qui font échancrés, ainsi que nous ne manquerons pas de le faire observer dans la Description particuliere que nous donnerons de ces Sabots : nous pensons que cette échancrure leur est toute aussi naturelle que l’est celle que présentent au même endroit les Limaçons nommés le Clocher gothique, le Sabot ciselé, le Sabot épineux , la Pyramide d'Égypte, le Pain de fucre à tubercules & la Tour armée. Quoique l’échancrure foit moins prolongée & quelquefois même à peine fensible dans plusieurs de ces derniers, on ne peut méconnoître, à la grandeur près, fa ressemblance exacte avec celle du Sabot échancré. On fe tromperoit donc beaucoup fi l'on persistoit à regarder les unes & les autres comme un effet de l'art ou de quelque accident furvenu à ces coquilles. Det plus cette échancrure est bordée d’une rigole , formée par un talus en vive-arrète qui fe perd dans les révolutions internes de Ja fpirale. Cette rigole, plus ou moins prononcée dans les Sabots qu'on nomme Épineux , Échancré, non Échancré , Cisclé , Clocher gothique & Cabestan, est presque toujours précédée de quelques dents courtes, parallèles à la base du premier orbe. Une Torre IT. Tt RSA PESRSAENCS REMARQUES: Familie des Limaçons à bouche aplasie, 330 HA CON C HNÆBOLIOG FE. resp Remarques, feconde côte moins forte & moins tranchante que celle qui borde Familk Véchancrure, regne fur la base même de ce premier orbe, & va des Limagons 2 que Mes , à bouche fe perdre, ainsi que quatre à cinq fillons fins, mais bien prononcés, épnin qui la fuivent, dans les révolutions internes de la fpirale. Cette feconde côte & ces fillons fe font fur-tout remarquer dans le Sabot épineux & le Clocher gothique. On ne voit que les fillons, fans la côte, dans le Sabot ciselé ; c’est tout le contraire dans Je Sabot non échancré , où la côte feule est apparente : enfin les fillons & la côte même disparoissent dans le Sabot échancré & dans le Cabestan. D'autres Sabots dont la levre n’est point échancrée, l'ont intérieurement pourvue de fillons bien prononcés, ainsi qu’on le voit à la Pirouette, aux Cardinaux rouge & vert, aux. Sabots boutonnés, au Pavot , ainsi qu’au Sabot Magellanique & au Toit Chinois. Dans quelques-uns de ces derniers les fillons ne fe montrent quelquefois que vers le bord de la levre , tandis que le reste de fon intérieur est lisse, mais ce n’est jamais qu’acciden- tellement. D’autres au lieu de ces fillons, offrent de grosses cannelures ou des rugosités mal prononcées, comme on l'observe aux Renoncules vraie & fausse, aux Sabots bourgeonnés, &c. Enfin [a levre de plusieurs Sabots montre au lieu d’échancrure, un renflement arrondi, fouvent assez faillant & grossicrement denté : c'est ce-que font voir entre autres le Sabot chiné, le Granuleux , la Peau de chagrin , les Cardinaux rouge & vert, le Sabot boutenné , la Peau de chien, & même le Bouton de la Chine, quoique ce dernier n’en offre que de légers indices. Le Bouton de camisole à fur le bord interne de fa levre un petit renflement denté qui en fuit la direction. La dent qui fe trouve près de l'angle de cette levre est la plus grosse & correspond à un mamclon de même forme qui termine la columelle. Ce Limacon , par le renflement de fa levre , fe trouve avoir assez RÉ OCRP PPT ETES SR SET LA CONCHYLTOLOGIE. Jr d’analogie avec un de la famille des Limaçons à bouche ronde, nommé par cette raison le Z:maçon bouche -double. L'opercule des Limaçons-Sabots est de nature pierreuse dans les uns, cartilagineuse dans les autres : mais fi dans la famille précédente le nombre des coquilles fermées d’un opercule pierreux furpasse celui des coquilles à opercule cartilagineux , c’est tout le contraire dans celle-ci, en quoi elle fe rapproche davantage de la famille des Limaçons à bouche ronde, qui possede aussi plus de Limacons à opercule cartilagineux, que de ceux à opercule pierreux. Nous ne connoissons de Sabots à opetcule pierreux que les fuivans : la Morille, l’Artichaut, le Sabot à festons les Concombres blanc & orangé, le faux Concombre, P Ananas, le Toit de maison & les deux espèces d'Éperons. Tous les autres Sabots , fans ex- ception, ont leur opercule cartilagineux. On fe tromperoit beaucoup fi l’on jugeoit de la figure de ces opercules , d’après l'ouverture même de la coquille à laquelle ils appartiennent, puisque les opercules pierreux font de forme ovale, quoique l’ouverture de la coquille paroisse exactement ronde ; tandis que les opercules cartilagineux font parfaitement ronds, malgré l’irrégularité apparente dela bouche qu’ils doivent fermer(7). Ceux-ci, qui font des plus minces & fouvent flexibles, ont leurs deux faces plates, ou l’extérieure peu concave & l’intérieure peu convexe : ils font demi-transparens, lisses & luisans ; ce qui n’empèche pas que leur face externe ne foit fillonnée de huit, dix, douze & même quinze révolutions de fpires fort ferrées, dont les cruës, malgré leur extrème finesse , font néanmoins fensibles. (7) Qui croiroit, par exemple, à voir | coquille est peut-être le plus rond qui l'ouverture irréguliere & bizarre du Bou- 1 foit connu? con de camisole, que l’opercule de çette | Tri) PRES EENERERENTEPEESES REMARQUES. Famille des Limarons ä bouche aplatie. 33% ESA" C'O'N:C HF ÆEDOT'OIG l'E: Remarques, Du reste ces opercules ressemblent à ceux de même nature, que Famille nous avons décrits dans nos Remarques fur la famille des Limaçons des Limaçons à bouche à bouche ronde. aplatie. Quant aux opercules pierreux des Sabots, ils font fort épais & convexes fur la face externe, fur-tout dans la partie où fe font faits les derniers accroissemens de l’opercule : car la partie opposée s’abaisse insensiblement en pente douce. Cette face blanche ou roussâtre, est tantôt lisse, tantôt granuleuse, ou tuberculeuse ou ftriée, & fa circonférence est quelquefois bordée d’un petit bourrelet. L'opercule de l'Éperon royal est jusqu’à présent le feul qui nous ait fait voir une apparence de nacre; mais le plus fingulier de ces opercules est celui qui appartient à l'espèce nommée le Concombre : il ressemble fi parfaitement à celui que nous avons décrit comme appartenant à la Perruche verte, qu'il feroit fuperflu d'en donner une nouvelle description (8). La face interne de tous ces opercules pierreux n’a rien qui la distingue de celle des opercules picrreux de la famille des Limaçons à bouche ronde. La coquille des Limaçons à bouche aplatie est, comme celle de tous les autres testacées, plus où moins épaisse, fuivant l’âge de l'animal qui l'habite; mais en général elle est toujours assez épaisse, & on en trouve rarement qui foient papyracées. Les plus épaisses font les grands Culs-de-lampe, la grande Pyramide d'Egypte, la Tour armée, le Pain de fucre à tubercules, & fouvent (8) Voyez dans la famille des Limaçons à bouche ronde, ci-dessus page 101, la description de cet opercule de la Per- ruche verte. Comme nous n'avions point encore trouvé cet opercule adhérent à fa coquille, nous présumions alors, fans néanmoins trop l’affirmer, qu'il appar- tenoit à Ja Perruche verte, à cause de | | | | | | | l'exactitude avec laquelle il en fermoit louverture; mais ayant fait l'acquisition, depuis l’impression de cet article, d’un Limaçon Concombre auquel cet oper- cule adhere naturellement, nous noûs empressons de rectifier l'espèce d'erreur que nous pouvons avoir commise à cet égard. FARCGION C H YETOMOGLE: 333 le Clocher gothique; mais le Sabot Magellanique, la Pomme de grenade , le Sabot tourné, quelques Cadrans, PŒil & plusieurs autres , font ordinairement plus minces qu'épais. A l'exception des Limaçons lisses dont est composée , pour la plus grande partie, l’espèce nommée l'Œil, tous les autres font extérieurement ornés de cordelettes ou de ftries presque toujours circulaires, quelquefois longitudinales & obliques ; à la place de ces ftries plusieurs ne font voir que des rides ou plis, ou même des cotes plus ou moins faillantes. Beaucoup ont la base de leurs orbes granuleuse ou tuberculée, tandis que d’autres font entic- rement chargés de fuites circulaires de grains ou de petits boutons ronds ou irréguliers : d’autres font comme guillochés, ciselés ou réticulés. Plusieurs font armés de longues pointes ouvertes laté- ralement ou en dessous. Quant aux cruës de la coquille, elles font très-prononcées dans quelques Sabots, mais communément elles fe perdent dans les rugosités dont le test est chargé. Outre les rides & ftries longitudinales, extrêmement fines des Fripieres conchyliologique & maçonne, on remarque fur les coquilles de cette espèce des dépressions fort irrégulieres & comme faites à coups de marteau, qui font les empreintes des coquilles ou fragmens de coquilles de toute espèce, des madrépores, coraux, gallets, &c. que ce Limaçon avoit attachés à fon test, & qui en font tombés par quelque accident. La propriété qu’à ce Limaçon d’ineruster fa coquille de tout ce qu'il rencontre, a du rapport avec ce qu’on observe dans quelques Teignes aquatiques, qui attachent à leur fourreau les débris des petits testacées qui fe trouvent fur Le fol qu’elles habitent. Si quelques-unes de ces Fripieres ne font chargées que de coquilles ou de madrépores, tandis que d’autres ne le font ge de caïlioux roulés, cela ne vient point d'un choix particulier de l'animal , comme quelques-uns pourroient fe l’imaginer, mais de la différence des plages qu’il habite, puisqu'on en voit qui a REMARQUES: Famille des Limaçons à bouche aplatie, CE TER EL TR REMARQUES. Famille des Limaçons à bouche aplatie. 334 L'A ,C O:N'C'H Y EL TOL OS PE: font indistincrtement chargés de coquilles, de madrépores & de cailloux. Dans fon état naturel, la robe des testacées de cette famille est recouverte d’un épiderme ou périoste membraneux , dont l'épaisseur est presque toujours proportionnée à l’âge, au volume & à l'épaisseur de la coquille ; ce périoste, dont la couleur est ventre-de-biche, ou d’un fauve plus ou moins foncé & fouvent brunûtre , est assez généralement incrusté , foit en tout, foit en partie, d’un chancre tartareux , dur & tenace, qui, après avoir détruit l’épiderme, altere quelquefois le test même. De plus, il n'est pas rare de voir ces coquilles plus ou moins gâtées par les piqûres des vers marins, qui y laissent même leurs dépouilles, principalement fur la base & vers le fommet de ces tesracées. Ce n’est qu'après avoir enlevé l’épiderme & le chancre marin, qu'on distingue les belles couleurs de la robe de ces coquilles. Elle est rarement blanche fans aucun mélange; mais elle est fouvent d’un beau vert-de-gris vif & foncé, ou d’un vert tendre, quelquefois olive, feuille- morte ou vert-pré : d’autres font entie- rement d’un beau rouge-cramoisi, ou cerise, ou pourpre foncé : dans d’autres elle est jonquille ou d’un bel orangé, d’un gris- brunûtre, ou brune, ou noire’, ou fauve, ou marron fans mélange; mais plus communément elle est panachée , marbrée & veinée, tantôt irrégulierement , tantôt par flammes longitudinales, ou en zig-zags , de cramoisi, de pourpre, de marron, de canelle, de fauve, de vert & de violet, fur un fond blanc, grisâtre, roussâtre, fauve ou jaunâtre. Plusieurs de ces différentes couleurs fe rencontrent même fouvent fur la même coquille. On en voit qui font tachetées par zônes de points assez réguliers blancs & bruns , ou rouges, noirs & blancs, &c. &c. À Pexception des Toits Chinois, de ja Pirouctte, des Fripieres, de l'Épcron-Solcil & des Cadrans, tous les autres Limacons de ne à EAGGOIN'C HV EE VOMDO/CGITE; 33$ cette famille font intérieurement nacrés. Cette nacre est argentine penarques. & d’un bel orient dans la plupart; mais fon éclat, fes couleurs Familie changeantes & fa vivacité fe font fur-tout remarquer dans le Mo Sabot don aie ae la Pomme de grenade & l’Éperon royal : Li elle montre encore des nuances assez vives dans le Sabot tourné, les Entonnoirs, la Boutcille, le Bonnet vert, les Renoncules, les Sabots bourgeonnés, l’Écritoire , les Sabots panachés & quelques autres, où le vert, le cramoisi , le violet, le rose & le jaune fe fuccedent, fur un fond argentin plus ou moins vif, felon les divers aspects fous lesquels on [a considere. Quant aux autres Sabots les nuances de leur nacre font assez douces. La portion extérieure de la columelle est presque toujours entierement nacrée, mais on y voit une bordure blanche dépourvue de nacre, Presque tous les Sabots ont leur levre bordée d’un liseré non nacré : de même couleur que la robe de la coquille. Souvent leur nacre a beaucoup perdu de fa vivacité par les divers accidens qui furviennent à ces coquilles. Quoi qu’il en foit on peut en dépouillant ces Limaçons de leur robe colorée, mettre à découvert leur belle nacre; mais, comme nous l'avons déjà dit (9), on ne doit le faire que lorsque la robe est fort endommagée : ce cas feul excepté, c’est gâter une coquille & en quelque forte la dénaturer, que de lui ôter un des principaux traits qui puissent la faire distinguer de fes congénercs. Il nous reste à observer que cette fa BTE de Éiecosl est la derniere de la classe des univalves qui nous présente des coquilles pourvues de nacre; car jusqu’à ue on n’en a point rencontré parmi les Cornets, les Olives, les Rochers, les Tonnes, les Porcelaines, les Pourpres, ni même parmi les Vis, quoique celles-ci avent plusieurs traits de ressemblance avec les Limaçons: proprement dits. =— (9) Voyez les Remarques fur la famille des Limaçons à à bouche ronde ,,ci-dessus: C piges 40 G 41, 4 FT D à TEFAL PT ALES REMARQUES. Famille ces Limaçons à bouche aplatie. 3 316 EFA EC ON CH REMOLE O' G'I E. D'après les observations précédentes, nous avons divisé en deux genres la famille des Limaçons à bouche aplatie. Le premier genre, qui est le plus nombreux, comme on peut le voir dans la Table qui précede ces Remarques, présente les Sabors élevés , & contient trente-quatre espèces, dont les variétés les plus distinguées font les Pagodes ou Toits Chinois, le Sabot Magel- lanique , la Pomme de grenade, la Toupie à liseré, le Sabot à cordons , celui à plate-forme, le grand Entonnoir, la Bouteille, le Bonnet vert, la Rotule, le grand Cul-de-lampe & l’Alongé, la Poire, le Sabot bourgconné , les Cardinaux rouge & vert, le Bouton de la Chine, le Sabot flambé, le Sabot royal, le Clou, l'Épine , le Sabot épineux, le Sabot non échancré, la Pyramide d'Égypte, le Pain de fucre, la Tour armée, le Clocher gothique, le Cabestan , l'Écritoire , l'Artichaut , le Concombre jaune , l'Éperon pyramidal , les grands Éperons des Indes , l’Astérique , l'Éperon royal , "Éperon-Soleil , les Fripicres & la Lampe. Le fecond genre offre les Sabors aplatis, & quoiqu'il ne renferme que quatre espèces , il est nombreux en variétés, Les principales font : le Bouton de camisole, celui qui ost pyramidal, les lisses & les cannelés, le Bouton de foutane, le Cadran de Coromandel, le Cadran pyramidal, celui de la nouvelle Zélande , le Flambé & le Gaufré, les petits Moycux, l'Œil goutteux , l'Œil cannelé, P'Œil de loup , PŒil de bœuf, l'Œil de coq, l'Œil de perroquet & l'Œil rayonnant. Nous avons cru devoir retrancher de cette famille les Limaçons appelés la Veuve perlée, la Veuve ou la Pie, que M. d’Argenville y avoit placés, de même que la Sorciere & l'espèce que nous avons nommée la Perruche verte, qui tous nous ont paru convenir davantage à la famille des Limaçons à bouche ronde : la fausse Raboteuse y a même été transportée de l'avis de notre auteur; Ët quoique ces coquilles, par Îeur forme pyramidale plus ou moins élevée, LA CONCHYLIOLOGIE. 337 vu erenerane élevée, ayent assez de rapport avec les Sabots, cependant, vu riarqurse l'arrondissement de leur bouche, M. d’Argenville devoit moins Famille , : des Limaçons que tout autre leur donner place dans une famille de Limaçons, à bouche aplaties dont un des caracteres essentiels étoit, fuivant lui, d’avoir /a Bouche aplarie en ovale, fur-tout après avoir fait une famille de Limaçons à bouche ronde, où ces coquilles devoient nécessairement entrer. Nous avons encore rejeté de cette famille trois autres Limaçons, favoir la Lampe antique, le Limaçon terrestre de Cayenne & le Cornet de Saint-Hubert, que M. d’Argenville y avoit placés comme étant de mer, quoique les deux premiers fussent dès-lors reconnus pour être terrestres & le troisieme pour fluviatile. Enfin nous avons cru devoir rendre à la famille des Limaçons à bouche aplatie, l'espèce entiere de l'Éperon , que M. d’Argenville avoit divisée en plaçant une de fes variétés, que nous avons nommée l'Éperon oriental , dans la famille des Limaçons à bouche ronde, tandis qu’il laissoit l’autre , appelée Molette d’éperon , parmi les Limaçons à bouche aplatie. Nous avons déjà dit au commencement de nos Remarques fur cette famille (10), que la plupart des Conchyliologistes avoient rangé la coquille appelée Ze Télescope parmi les Sabots, tandis que M d’Argenville, Davila & quelques autres l’ont placée dans la famille des Vis. Ces derniers paroissent avoir plus consulté dans cet arrangement la figure fort alongée du Télescope, jointe à fon défaut de nacre, par où il fe rapproche des Vis, que l’aplatissement de fa base, & la maniere dont fe termine la portion extérieure de fa columelle , en quoi il ressemble davantage aux Sabots. Quoique cette derniere façon d'envisager ce testacée nous paroisse plus exacte & mieux fondée, nous avons cru devoir le laisser (10) Voyez ci-dessus, page 316. Tome IT. Vv 338 LA (CONCHTITOLOGTE Remarqurs, dans la famille où M. d’'Argenville lavoit placé, en prévenant Famille toutefois que cette coquille nous paroît faire le chaînon qui lie la des Limaçons > bouche famille des Sabots à la famille des Vis. aplatic. EAN CON C HY LHROMË:O:G TE: 339 ge PR — “y DES CR IRÆERON DE ' LA SEPTIEME FAMILEF: LIMACONS A,.5B° OU: GLHME 5-44 PARA FIRE DIiVIiSÉS EN DEUX GENRES. GORE NPRTE PURE MS I FR: SABOTS ÉLEVÉS, DIiVISÉS EN TRENTE-QUATRE ESPÈCES. ne To1r CHinors ou LA PAGODE ( planche xrx, lett. A), coques est un Sabot ordinairement fort épais, s’élevant obliquement en »r Nr cône , à huit à neuf orbes peu renflés, dont la clavicule presque M CT aussi longue que large est terminée par un fommet aigu (1). La ligne fpirale est onduleuse & de la plus grande finesse. Outre de grosses rides longitudinales, plus ou moins prononcées, on voit fur ce Sabot des cordelettes circulaires, onduleuses & assez ferrées, lesquelles font coupées par des cruës longitudinales & obliques, qui les rendent plus ou moins raboteuses & forment fur la robe une espèce de réseau. Sa base convexe ou boursoufflée est aussi filonnée circulairement & bordée d’une côte mince, onduleuse & déchiquetée, qui fe perd dans le fillon de la fpirale, où elle produit une fine dentelure. Le premier orbe est de plus chargé A de-lampe; maïs nous avons cru devoir réserver ce dernier nom pour une autre espèce à laquelle on le donne d'ordinaire méme ayec plus de raison. Visit (1) On voit cette coqui'le à la pl. 8, letr. À de la feconde édition. M. d’Ar- genville dit qu'on lui donne trois noms, le Toit Chinois, la Pagode & Le Cul- nr eemesmemetnne—s 340 EUX OCON'GHETEDOMOCG TE D ns 2 | CogvmesitVersile milieu de f1 hauteur d’une feconde côte tuberculeuse plus os mer. forte & plus faillante que celle qui borde la base. Les tubercules ei à plus obtus que pointus, en font un peu courbes, fort faillans & fouvent ouverts du côté qui regarde la levre de la coquille. C’est à cette côte tuberculeuse, qui fe montre aussi fur tous les orbes de la clavicule, que ce Sabot doit fon nom de Pagode ou de Toëz Chinois. En effet elle donne wne idée de ces ornemens en faillie qui couronnent les divers étages des édifices Chinois. La robe de cette coquille est blanchâtre, ou grisatre, ou ventre-de-biche, nuée de brun, de marron ou de noirâtre : ces couleurs y font fouvent distribuées comme par lignes circulaires, fines & inter- rompues. Plus fouvent cette robe est grise, nuée de fauve peu foncé. Le bord de la levre est mince & festonné. Le fond de louverture est fillonné, luisant & fans nacre, de couleur blanche ou roussatre tendre, fouvent marquetée de taches rousses ou d’un brun-noir. La portion extérieure de la columelle est courte, arrondie & d’un beau blanc, quelquefois terminée par une légere faillie presque imperceptible. L'ouverture de la bouche est exac- tement ronde & non parallèle à la base, mais fort oblique. Ce Limaçon oriental & peu commun, vient de Pile d’'Amboine & des Philippines : il a depuis treize lignes jusqu’à deux pouces ou un peu plus de hauteur , fur douze lignes & plus, jusqu’à près de deux pouces dans fa plus grande largeur. Plusieurs naturalistes en ont donné la figure (2). Davila, Catalogue, tom. I, pag. 125, la premiere paire de l'art. 149. (2) Rumph. Thes. Cochl. tab. XXI, s | lt££, De Petiv. Gazoph. nar. part. I, tab. X, | Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, fe. 8 | F non pl. xxv, fig. 3 & 4, pag. 44 Guatr. Ind, Test. Conchyl. tab. LX11, | & 4 lt. s & c. | Tube ire Linn. Syst. nat. Seba, Locupl.rer.nat.Thes.tom. IIT, ‘ edir. XP, tom, I, /peg. 616, pag. 1224 tab, LX, fig. 2 & 3, pag. 159. L'ANCONCHYETOHOIGLE 341 L'opercule cartilagineux & rond de cette coquille est demi- transparent, fec & cassant : il est légerement concave fur fa face externe, où lon compte douze révolutions de fpires étroites traversées par des cruës fines. La derniere fpire forme une petite avance fur un des bords de la circonférence. La face interne est lisse & convexe, avec une très-petite éminence dans fa partie centrale. La couleur de cet opercule est un fauve très-brun. La PAGODE rAPYRACÉE differe du Limacçon précédent par fon test beaucoup plus mince, par les tubercules ou festons de fes divers étages moins forts & moins faillans, par fes fillons circulaires mieux prononcés, granuleux fur la base de la coquille. Sa bouche, intérieurement fillonnée, est blanchâtre, rayée trans- versalement de brun-noir près du bord de la levre, qui est finement dentelé. L’extérieur est d’un gris ou d'un roux-brunâtye. Cette coquille , aussi orientale , n’excede guere feize lignes de longueur fur presque autant de largeur. Lister & Klein l'ont fait graver (3). La PETITE Pacope (pl. xu11, lett. F), est une autre variété des deux Sabots précédens; elle en differe fur-tout par fon volume beaucoup plus petit, malgré l'épaisseur de fon test : fa clavicule est aussi plus eflilée. Entre les fillons circulaires, onduleux & très- fins de fon premier orbe, font des cordelettes grossierement bou- tonnées, dont une plus tuberculeuse borde la base de chaque orbe qu’elle rend festonnée. La ligne fpirale est onduleuse & dentelée par le prolongement de ces tubercules. La robe grisâtre ou roussâtre de cette coquille est rubannée de brunâtre. Les cordelettes de fa base font grossierement boutonnées , & forment fouvent des liserés d’un café-au-lait clair fur un fond blanchâtre. Le fond de fa bouche est blanc & profondément fillonné. La partie extérieure (3) Lise. His. Conchyl. tab. 6443 | Klein, Tent. meth. ostr. tab. 119 ge 36. JÎig+ 37 > Page 25e Rs D COQUILLES DE MER. Sabots élevés» goes COQUILLES DE MER. Sabots élevés, + UNIHA (CON CE MENT O6 LE de fa columelle est café-au-lair, & le bord mince & dentelé de fa levre taché de brun. Ce petit Sabot, peu commun, vient du détroit de Manille. Celui que nous possédons porte huit lignes de hauteur fur fept de largeur; mais on en voit d’un peu plus grands. Cette coquille , ainsi que les précédentes , approche beaucoup de l’espèce appelée le Zimaçon à grains de petite vérole, & fur-tout de la variété nommée le Zépreux (4). Gualtieri donne la figure (5) d’une petite Pagode qui a beaucoup de ressemblance avec celle dont nous parlons. LE Sasor MAGELLANIQUE ( planche Lxx1x, lett. I), est un Limacçon dont la coquille, mince, s'éleve très-obliquement en cône, à cause du renflement de fa base. Des onze à douze orbes qui le composent, le premier feul est bombé, les autres s’aplatissent en doucine pour former une clavicule efilée dont le fommet est fort aigu, blanc & lisse. La ligne fpirale est fi fine dans cette espèce qu’elle n’y est point fensible , mais une cordelette plus forte qu’on remarque en cet endroit, fert à distinguer les orbes. Les cruës y font aussi presque imperceptibles. Ce Sabot est couvert de cordeleites fines, assez distantes entre elles, formées par des fuites circulaires de petits grains blancs ou blanchâtres, oblongs, fort ferrés, dont les interstices font quelquefois marron ou cramoisi, Les cordelettes de la base ne font point granuleuses, mais lisses, plus fortes & mouchetées, foit de marron, foit de cramoisi : le reste de la robe est gris-de-lin tendre, & fouvent on y apperçoit des reflets de la nacre qu’elle recouvre ; dans d’autres cette robe cst feulement gris-de-lin tendre, nuée de roussitre ou marbrée de brunâtre , avec trois cordelettes pointillées de marron-brun fur Ja base. Plusieurs fillons fins, granuleux & ferrés forment (4) Voyez la famille des Limaçons à | (5) Index Tesr. Conchyl. tab, LX 3 bouche ronde, ci-dessus, pag. 140-142° | liet, M. LA CONCHYLTOLOGIE. 343 coscremaemeg vers le bas du premier orbe une espèce de talus assez faillant QUI Coquizes en borde le contour. La nacre de l’intérieur est d’un très-bel vx DT orient. La portion visible de la columelle, qui est ronde , épaisse DS M & nacrée, décrit une courbe bordée de marron. La levre est mince & finement dentelée dans fon bord. Sa bouche, dont la direction est la mème que dans l'espèce précédente, est fermée par un opercule cartilagincux, fauve-brunâtre, très-mince & femblable à celui des Pagodes. Ce très-rare Limaçon vient des îles Malouines & fur-tout du détroit de Magellan. Sa hauteur ordinaire est de neuf à douze lignes, fur à peu près autant de largeur : mais nous en possédons un qui a quinze lignes dans ces deux dimensions, volume assez considérable pour cette espèce. Peu d’auteurs en ont parlé (6). La POMME DE GRENADE approche assez du précédent pat fa forme conique très-élevée, par la convexité de fon premier orbe, le renflement de fa base & l'obliquité de fa direction. Ce Sabot, assez mince dans fon tést, est composé de dix orbes, dont la chavicule effilée fe termine en un fommet obtus. Le fillon qui distingue les orbes est apparent, quoique fin. Le fond de la couleur de cette coquille est blanchâtre ou roussätre, marbré comme par ondes larges & longitudinales d’orangé-canelle foncé. Sa robe est aussi chargée de fuites circulaires, nombreuses & ferrées de petits grains à peu près ronds. La portion extérieure de fa columelle est prolongée, ronde & nacrée, de même que l’intérieur de la bouche, dont l'ouverture est à peu près triangulaire. La levre , lisse dans fon bord, est intérieurement précédée d’un bourrelet assez faillant. Ce Sabot, qui est des plus rares, porte deux pouces troïs lignes de hauteur, fur autant de largeur : il nous est arrivé depuis peu (6) Gualr. Ind. Testar. Conçhyl. | Davila, Catalog. tom. I, pag. 127; sad. LXI, litt, 6 6 M. la quatrieme paire de l'art, 155. 344 FA CONCHMMMOEOGIÏE: es Coquuurs de la nouvelle Zélande. On en voit deux dans le cabinet de M. le ve mer. Comte de la Tour d'Auvergne. PP MR Tor ire (planche xxx, lett. B), est un Sabot à fept orbes obliques & convexes, dont-la ligne fpirale est bien distincte. Sa clavicule plus large que longue est terminée par un fommet obtus. Son premier orbe est renflé comme dans les espèces précédentes. Toute la coquille est chargée de cannelures circulaires, plus fortes fur le premier orbe; mais une plus grosse que les autres forme un talus fur le bas du même orbe & fe fait voir fur les fuivans immédiatement au-dessus de la ligne fpirale. La robe est ornée fur les deux premiers orbes de deux zônes de taches oblongues ou à peu près triangulaires rougeâtres fur un fond jaunâtre, & d’une feule zône fur les orbes fuivans. On en voit aussi dont la robe est fasciée fur le premier orbe de deux zônes blanches tachetées de fauve, alternes avec deux autres qui font entierement brunâtres nuées de verdatre. Mais une feule de ces dernieres fe montre avec les deux zônes tachetées fur les orbes de la clavicule. L'intérieur est pourvu d’une belle nacre argentine dont les nuances font assez douces. La levre, mince & lisse, est bordée d’un liseré tachcté des mêmes couleurs que celles de l'extérieur de la coquille. On trouve dans Bonanni (7) la figure de ce Sabot oriental & peu commun, dont la hauteur n’excede guère un pouce, fur un peu moins de largeur. La FaUSssE Turire est une variété plus petite & plus effilée du Sabot précédent. Bonanni dit que l’un & l'autre fe rencontrent dans le golfe Adriatique , où ils n’excedent pas la grosseur d’un pois. Quoi qu'il en foit, ce dernier, moins renflé dans fa base, imite mieux la forme d’un pain-de-fucre. Ses huit orbes, peu (7) Recr. ment. & oc. class. 111, | Id. Kirch. Mus. class. III, fige 984 Jg+ 985 pag. 125, | convexes, D'AACION CH YLTIOLOGTLE. Mr convexes, mais bien distincts, font lisses & flambés longitudi- Cours nalement de fauve-rougeître fur un fond blanchître. Son opercule ne mer. cartilagineux est mince, fauve, & d’ailleurs femblable aux pré- Saiors élevés: cédens (8). Les La DENT DE cHiEN ( planche xr1r, lettre X), est un petit Sabot, qui même est ici représenté plus grand qu’on ne le trouve d'ordinaire. Sa coquille présente un cône oblique, assez élevé , composé de fept orbes peu renflés, dont la clavicule, un peu plus large que longue, est terminée par un fommet obtus de couleur brunâtre. Un petit renflement assez étroit borde la ligne fpirale & y produit un léger fillon assez fensible fur le premier orbe. Les cruës fines de cette coquille font coupées par des ftries circulaires bien prononcées, mais fines & ferrées fur la base, qui est peu convexe. La partie extérieure de la columelle est ronde & nacrée, légerement creusée par un petit ombilic. La robe étant dépouillée de fon périoste mince, ventre-de-biche, offre fur un fond blanc, blanchâtre ou roussâtre, des lignes longitudinales, fines, onduleuses ou comme tremblottées , cramoisi où marron foncé. Ces lignes assez ferrées font fouvent rameuses. L'intérieur est pourvu d’une belle nacre, dont les nuances douces varient en vert, jaune & rose fur un fond argentin. Ce Limaçon n’est pas fort commun, quoiqu'il fe trouve fur nos côtes, fur-tout à Grandville, Saint- Malo, l’Ile-Dicu, & fur celles d'Angleterre, de Suede & d'Italie. 11 a depuis quatre jusqu’à huit lignes de hauteur, fur un peu plus ou un peu moins de largeur. Sa bouche est fermée d’un opercule cartilagineux , fauve tendre, qui d’ailleurs est femblable à ceux précédemment décrits. Gualtieri donne la figure d’un Limacon qui approche beaucoup de celui-ci (9). (S) Bonan. Recr.ment.& oc.clas.111, | Id. Kirch. Mus. class. III, fig. 97» FE 97 pag. 125. (9) Ind, Test. Conc. tab.LX11, lice, Tome IL. D, dc CoOQuILLES DE MER. Sabots élevés, 346 LACONCHMTIBLOGCTLE La TouriE A LISERÉS ( planche xt, lett. R), est un Sabot qui s’éleve obliquement en un cône fort élevé, composé de dix orbes, dont la ligne fpirale est finueuse & bien distincte. Le premier orbe, plus renflé que les autres, a fa base fort convexe. La clavicule est plus longue que large & terminée par un fommet aigu. La robe lisse, quoiqu’à fillons circulaires fins & ferrés, est ornée, fur un fond roussâtre, de lignes aussi circulaires & assez distantes entre elles, d’un brun-marron foncé. Ces lignes ou liserés font au nombre de fix fur le premier orbe & de trois fur les orbes fuivans. Près de l’extrémité extérieure de la columelle, qui est nacrée & bordée de noirâtre, est un petit ombilic. Les nuances foncées de la nacre intérieure tirent fur le cramoisi , le jaune, le rose & le vert; mais le fond en est argentin. L’opercule, d’un brun foncé, est de même forme & de même nature qu'aux précédens. Ce Sabot rare, vient des parages voisins de la Chine, & n’est pas plus grand que la figure que nous en donnons. La variété nommée ToUPIE A LISERÉS FONDUS en differe peu par la forme; mais fes ftries fines font coupées par des cruës d’une égale finesse , d’où résulte une espèce de réseau. Le fond de fa couleur est un brun-roussitre , avec des lignes circulaires plus nombreuses, brunes & comme fondues dans la couleur du fond. Cette coquille, de même grandeur que la précédente, vient aussi des mêmes parages. LE SABOT TOURNÉ ( planche x111, lett. Q), est un des plus finguliers de cette famille par les pas rentrans de fes orbes. Le cône qu’il forme est peu oblique, mais fort élevé, composé de huit orbes, dont le fillon, des plus fins, n’est bien fensible que par la faillie de ces orbes : ceux-ci femblent fe recouvrir l’un l’autre, en descendant du fommet à la base, qui est étroite & convexe. La clavicule plus longue que large, fe termine en un fommet assez aigu, dont les dernieres fpires font renflées. Sur menant LA CONCHYLIOLOGIE 347 J'aplatissement , un peu en doucine, du pas des orbes , est un large & profond fillon formé par deux cordelettes , dont une qui borde la base léserement convexe de chaque orbe, est moins apparente. Cetre rigole, qui tourne avec la fpirale, offre fouvent des cruës fines en feuillets demi-circulaires. Le reste de la robe est ftrié circulairement ; & dans quelques-uns des rides peu pro- noncées fe font voir fur l’aplatissement des orbes. La robe de ce Limaçon est blanche dans les uns, roussätre dans les autres, & marbrée tantôt de larges taches, tantôt de traits fins, longitu- dinaux, dont la couleur est cramoisi ou canelle foncé : quelquefois elle est veinée de brun-noir ou de cramoisi , ou tiquetée fur les ftries de blanc & de rougeâtre. La base, qui est blanchître, est aussi tiquetée de rouge fur les ftries. Près de l’extrémité antérieure, ronde & mince de la columelle, est un ombilic profond plus ou moins évasé dans fon orifice. La levre est mince & bordée d’un liseré tacheté : la rigole dont nous avons parlé la rend un peu finueuse. Ce petit Sabot , dont l’intérieur est tapissé d’une très- belle nacre, fe trouve à l’île de France & aux Moluques : il a depuis quatre jusqu’à fix & douze lignes de hauteur, fur quatre, cinq & fix lignes ou un peu plus de largeur. Très-peu d'auteurs en ont parlé (10). i LE SABOT TOURNÉ A TUBERCULES differe du précédent par fa base plus large & fa forme moins élevée. Les plis qui regnent fur l’aplatissement de la fpirale font pour l'ordinaire plus gros, mieux prononcés , & rendent plus tuberculeuses les cordelettes circulaires dont la rigole est bordée. Sa robe est marbrée de brun- (10) Knorr, Délices des yeux & de | » petits, à robe grise tachetée de violer Pesprit, IV® partie, planc. xxv, fig. s, | » foncé, à cinq étages de fpires bombées pag. 46. » & détachées , à côtes longitudinales, Davila, Catalog. tom. 1, pag. 127, | » un peu tuberculeuses , & ombili- la fxieme paire de l’art. 155. «“ Deux | » quées », X x ij Del COQUILLES DE MER. Sabots élevés. 348 LA CONCHYMOLOG IE. BE an SE NRA noir, & quelquefois comme fasciée de brunâtre, fur un fond: COUILLES eme. grisitre ou roussâtre. Souvent aussi les ftries circulaires font es élevés. Lointillées de brun & de blanc. Dans cette variété l’orifice de: lombilic est généralement femi-lunaire, blanchâtre & plus évasé que dans le Sabot précédent. Les nuances que présente fa nacre font aussi plus foncées & comme onduleuses, à cause des rugosités de l'extérieur. Ce joli Sabot nous est venu depuis peu des îles Frédériciennes , & n’est pas commun. Celui que nous possédons: porte fept lignes de hauteur, fur autant de largeur à fa base. Son opercule cartilagineux est de figure circulaire, plat & d’un fauve foncé tant en dessus qu’en dessous. Un fillon fin forme une fpirale de huit révolutions fur fa face externe. Le Bouronnier ( planche x1xr, lettre O), est un très-peir. Sabot que l’on voit ici grossi au microscope , d’après la figure. qu’en a donnée Bonanni (1 1), Cette coquille rare, & qui n’égale pas la grosseur d’une noisette, est de forme pyramidale élevée. On y compte huit orbes chargés de gros plis fongitudinaux, & la base de chaque orbe est bordée d’une espèce de rigole où fe trouve: un rang de petits boutons ronds, alternativement blancs & rou- geâtres. De chaque côté de cette rigole est une cannelure ou ftrie qui en fuit le contour. La couleur de la robe est un mélange de. blanc , de couleur-de-chair & de rougeñtre. La base large & peu convexe de ce petit Sabot est ornée de ftries circulaires, & om- biliquée : tout l’intérieur est nacré. Cette coquille vient de Fer- nambouc : & nous devons prévenir que la figure que nous en. donnons est défectueuse, en ce que les cruës y font trop exprimées, & que d’ailleurs elle donne à ce Sabot trop de hauteur relativement à fa largeur. - {x1) Recr. ment. & oc. class. 111, | Id. Kirch..Mus, class, III, fig. 396. ES. 3903 pag. 169 LANGOINC HYETOLOGIE. ne 4 Le Pavor (planche x11, lettre L), est une coquille épaisse dans fon test, de forme conique élevée, composée de huit à neuf orbes peu convexes, & dont la clavicule, plus longue que large, est terminée par un fommert aigu. Un léger renflement , qui fuit la base du premier orbe, fe montre aussi fur les orbes fuivans immédiatement au-dessus de la ligne fpirale, qui dans cette espèce est à peine fensible. Des ftries circulaires, fines & granuleuses font fuivies chacune de trois autres beaucoup plus fines & non granuleuses. On voit fur chaque orbe deux zônes, dont la plus. étroite, près de la ligne fpirale, est entierement d’un cramoisi- fale tirant fur le canelle : l’autre, plus large, offre fur un fond femblable , ou mordoré foncé , ou d’un beau brun-rougeître, des taches blanchitres, oblongues, un peu courbes, ayant leur partie convexe tournée vers l'ouverture de la coauille: Les couleurs de la base font les mêmes, mais un peu plus gaics : les ftries circulaires. & granuleuses y font aussi plus grosses. Près de l'extrémité anté- rieure de Ja columelle, qui est ronde, courte & nacrée, fe trouve un profond ombilic dont l'orifice oblong est d’un beau blanc. L'intérieur de la bouche est nacré & fillonné, la levre épaisse & dentelée, & le liseré qui la termine cramoisi-fale. Quoique la bouche de ce Sabot paroisse extérieurement à peu près triangulaire, elle est ronde intérieurement, de même que fon opercule carti- Jagineux, qui ne differe en rien de celui de l'espèce précédente. Cette coquille ;. peu commune, vient de Pile de France, & porte depuis dix jusqu’à douze ou treize lignes de hauteur, fur neuf, dix & onze de largeur. LE PAvOT BOUTONNÉ est une variété moins élevée du Sabot précédent : il en differe peu par la forme; feulement les contours en font plus grossiers , la base plus large & plus aplatie, & fes: cordelertes circulaires boutonnées, font mêlées d’autres plus fines granulées. Sa robe blanche ou blanchätre , nuée de roussâtre , est: CoquiLzss DE MER.- Sabots élevés CORQUILLES DE MER. Sabors élevés. 350 FA" "CO NC PPIMPL O'G l'E: irrégulierement marbrée de cramoisi, de couleur-de-chair & de vert-de-gris foncé. Gualtieri (12) donne la figure de ce Sabot, qui est oriental. LE SABOT A CORDONS ( planche rxx1x, lett. K-K), est assez élevé dans fa forme & mince dans fon test. Un fillon fpiral des plus fins distingue fes neuf orbes , peu bombés vers la base & ceints d’une cordelette qui forme un talus tranchant, plus fensible vers la base du premier orbe, La clavicule, un peu plus large que longue, fe termine en un fommet aigu. La robe de cette coquille est ornée de fillons granuleux & de lignes circulaires brunes ou marron foncé, fur un fond blanc ou blanchître. Sa base, large & léserement concave , a près de la partie extérieure & finueuse de la columelle, un profond ombilic , dont l’orifice blanc & large est à peu près femi-lunaire. Le bord de la levre est mince, dentelé, & fon liseré blanc est pointillé de brun. La bouche est tapissée d’une très-belle nacre & fermée d’un opercule cartilagineux femblable aux précédens. Ce Sabot extrêmement rare , vient de la nouvelle Zélande, Nous l'avons fait graver d’après un de treize lignes de hauteur fur quinze de largeur, qui fait partie du cabinet de M. le Comte de la Tour d'Auvergne, M. Davila en décrit un (1 3) qui paroît être de cette espèce. LE SABOT À PLATE-FORME ( planche xu11, lett. N-N), est encore une espèce orientale des plus rares. Cette coquille, mé- diocrement élevée, quoiqu'assez épaisse, est composée de huit orbes, peu renflés, assez distincts les uns des autres, & remar- quables par un petit aplatissement , festonné dans fon bord , fur (12) Index Test, Conchyl. tab. IX, | » obliques très-fines, à base plate, & lire, ». | » ombiliqué ». Davila, Catal, tom. I, (13) « Un tare, à ftries circulaires, | pag. 127, art. 155. # blanches & ficelées, & à cannelures | Seba, Locupl.rer.nar. Thes,rom, LIT, » noires, chargées elles-mêmes de ftries | tab, LXXV. Sans numéro, L'AICION C HMITONMO CIE. 351 i icul lus | l les pas de la fpirale. La clavicule, plus large que longue, est Cours terminée par un fommet assez obtus. L’extérieur de ce Sabot est px me. assez lisse, malgré fes cruës. La base en est convexe, la columelle S4v:: élevése nacrée & amincie vers fon extrémité antérieure par l’orifice de lombilic. La robe est rayée irrégulierement & en zig-zags de cramoisi-brun, fur un fond blanc ou blanchâtre. L'ouverture de la bouche, quoique comprimée , est ronde intérieurement & tapissée d’une belle nacre , à l'exception du bord de Ja levre, qui est mince & fans nacre, mais blanc moucheté de cramoisi, L'ombilic est purement blanc, l’opercule cartilagineux rond & plat : cet opercule , d’un brun-roussâtre & assez épais , offre fur fa face externe dix révolutions de fpires étroites , traversées de ftries fines, qui toutes partent du point central de l'opercule. Ce Sabot n’est guère plus grand que la figure que nous en donnons. LE cRAND ENToNNoIR ( planche x11, lett. F), est un Sabot peu épais, de forme conique médiocrement élevée , à base large & concave, fillonnée circulairement & profondément ombiliquée. Il est composé de huit orbes bien distincts. Sa clavicule, plus large que longue , est terminée par un fommet obtus. Ses orbes font aplatis & plus ou moins raboteux par les cruës qui s’y ren- contrent : de légeres cordelettes circulaires & des ftries fines , longitudinales s'y font aussi remarquer. Le contour de la base de cette coquille est plus tranchant qu’arrondi. L'ombilic blanchâtre, qui en occupe le centre, est bordé d’une zône roussâtre rayée de brun. Un appendice de la columelle , près de ombilic , est d’un vert-d’émeraude, ainsi que le restant de la columelle extérieure. La bouche est pourvue d’une assez belle nacre nuancée de vert, de jaune & de cramoisi. La base est blanchâtre , nuée de gris- de-lin, avec quatre bandelettes circulaires mouchetées de cramoisi ou de cerise vif. Le reste de l'extérieur est dans les ans d’un beau vert-de-oris vif, & dans d’autres un mélange de verdatre, COQUILLES DE MER. Sabots élevés, 3$2 LAC ON CHMENO LOCGTE d'olivâtre, d’orangé & de fouci. Le bord de la levre est mince & déchiqueté : fon liseré est cerise vif. Ce Sabor, peu commun , vient des îles Moluques, & n’est guère plus grand que la figure que nous en donnons. M. Davila en décrit un qui en approche beaucoup (14). - Le rETIT ENTONNOIR ( planc. x111, lett. M), est une variété de celui que nous venons de décrire. Plus ou moins élevé dans fa forme, fa base est toujours large & concave, & le contour en est plus arrondi qu'au Sabot précédent. Il est composé de fix à {ept fpires, assez raboteuses par la faillie des cruës, à cordelettes circulaires, très-fensibles dans les uns, à cannelures longitudinales, obliques & onduleuses dans les autres ; mais la base est toujours à ftries circulaires plus ou moins prononcées. L’orifice de l’ombilic est large & blanc, quelquefois vert-de-gris vif & foncé, fouvent bordé d’une zône ou d’un liseré, qui tantôt est d’un vert-jaunûtre finement rayé de lilas, tantôt rayé de cramoisi- violet foncé fur un fond lilas, ou enfin tacheté de cramoisi-brun. On voit de ces Sabots dont toute la robe est d’un beau vert-de-gris vif nué de roussâtre : d’autres l’ont d’un brun-violet-fale nué de grisatre, avec des lignes onduleuses, longitudinales d’un brun plus foncé. La nacre argentine de l’intérieur de la bouche est nuancée de jaune, de vert, de rose & de cramoisi, felon les divers aspects fous lesquels elle {e présente. Le bord de la levre est mince & lisse, avec un liseré vert ou violet. Il n’est pas rare de rencontrer ce Sabot dépouillé de fa robe colorée vers le fommet de la clavicule, (14) « Un gris-noirâtre, des Indes, | » aplatie, à fix orbes, dont le premier » à grandes taches blanches carrées, | » est très-large & ombiliqué ». Davila , » placées à distances égales dans le bord | Catal. tom. 1, pag. 129, art. 158. | » fupérieut de chaque orbe, & à mou- Seba, Locupl.rer. nat. Thes.tom.IIT, #* chetures blanches dans le reste, àftries ? 435. rxxv. Sans numéro. p circulaires très-fines, de forme un peu " . quelquefois ERAGON CHPYPDTOMMIO) GIE. 353 se) quelquefois même depuis la feconde fpire jusqu’à ce même fommet. coques La nacre qu'il montre en cet état est d’un cramoisi-violet & d'un ve mer. vert d'autant plus foncé qu’elle est plus voisine du fommet. Si SRERRE laltération de la nacre est plus avancée, fa couleur est aurore vif ou orangé foncé. On trouve quelquefois adhérens à la robe de cè testacée, de petits corps ovoïdes, roussâtres, minces & flexibles, qui paroissent être les œufs de certains coquillages. Celui-ci n’est point rare & vient de l’île de France : on prétend qu’il fe rencontre aussi à Saint-Domingue. On en voit depuis trois, jusqu’à cinq, fix & huit lignes de hauteur, fur une base d’égale largeur ou même un peu plus large. Lister & Seba l'ont fait graver (1 5). " La BouTaire ( planche xu11, lettre E), est un Sabot très- volumineux fi on le compare aux deux précédens, dont il paroît être une variété. Sa forme conique est très-élevée, fa base très- concave & festonnée dans fon bord. Les fept à huit orbes qui le composent font légerement renflés, chargés de cannelures ou de grosses rides longitudinales & obliques. Sa robe est blanchâtre mélangée de verdâtre. L’orifice évasé de fon ombilic est festonné dans fon bord, & de plus entouré par une zône d’un rouge-de- corail foncé , rayée longitudinalement de rouge-brunâtre. La bouche est tapissée d'une belle nacre, & fa levre, à peu près tranchante , est bordée d’un liseré non nagré d’un beau vert. Ce Limacon rare, vient de l’île de Banda, & porte de deux pouces à deux pouces & demi de hauteur , fur autant ou un peu plus de largeur à fa base. Gualtieri en donne la figure (16). La RoTuLe ( planche xni1, lett. K-K ), est un Sabot médio- crement épais, & dont la forme n’est pas fort élevée. On ne lui (15) Lise. Hise, Conchyl. tab. 633, | tom. IIT, tab. LX. Sans numéro. fig. 21. t (16) Index Test, Conch. tab. LXIII, Seba , Locupl. rer. nat. Thesaur. | list. A. Tome IT. Y y 354 LA: CONCHYIMOLOGIE CPE ET Coquuxs Compte que cinq orbes peu convexes , & fa clavicule, beaucoup pr MER. plus large que longue, est terminée par un fommert obtus. Le Seite Se Gillon qui distingue les fpires est bien prononcé. Les orbes font chargés de cannelures ou grosses rides longitudinales, assez ferrées, fouvent un peu onduleuses, qui rendent dentelé ou festonné le contour de fa base large & très-concave. Cette base n’est point ombiliquée, & lextrémité de la columelle y est peu fensible. Le bord de la levre, mince & lisse, est légerement crénelé. Exté- rieurement cette coquille est d’un blanc-fale nué de verdâtre, ou d’un blanc tacheté d’olivâtre. L'intérieur est orné d’une belle nacre, qui peut aider à faire distinguer ce Sabot du Zépas volute des iles Malouines (1 7). En effet, ces deux coquilles fe ressemblent assez pour induire en erreur ceux qui ne jeteroient fur elles qu’un coup d'œil fuperficiel. Le rare Sabot dont nous parlons, vient, dit-on, de l'ile d'Amboine, & n’a guère plus de neuf à dix lignes de hauteur fur quinze de largeur. Quelques auteurs en ont donné la figure (18), & M. Davila le déerit dans fon Cata- Jogue (19). LE BONNET vERT est une variété ou plutôt une espèce voisine du Sabot précédent : plus élevée dans fa forme, fa base large est aussi très-concave. Cette coquille est assez épaisse & composée de fept orbes aplatis', mais bien distincts, dont la clavicule plus large que longue, fe termine en un fommet obtus. Ses cannelures ou rides longitudinales font onduleuses, peu prononcées, & quel- quefois rameuses vers la base des orbes qui est assez tranchante. (17) Voyez planc. 1v, lett. Ai-Ar, | Klein, Tent. meth. ostr. tab. I, & fa description, à la page $51 du | fig. 20, pag. 10. tome J. | Seba, Locupl.rer. nat. Thes.tom. III, | tab. LXXV. Sans numéro. | (19) Tom. I, pag. 124, la premiere | coquille de l’art, 145. (18) Lise, Hise. Conchyl cab, 627, EE Lee LA CONCHYLIOLOGIE. 355 Les cruës y font pour l'ordinaire bien fensibles & coupées obli- quement par les rides longitudinales, qui fe terminent à la base fans la rendre festonnée. Cette base est à cordelettes circulaires ordinairement peu prononcées, avec une légere cavité près de la columelle. M. Davila, dans la description qu’il donne de cette coquille (10), a pris cette cavité pour un ombilic, mais elle n’en a que l’apparence. La portion extérieure de la columelle forme avec le bord de la levre une double finuosité, assez femblable au chiffre 3. La robe de ce Sabot est dans les uns d’un blanc nué de vert tendre, dans d’autres elle est entierement d’un beau vert- de-gris vif, & dans quelques-uns d’un beau gris qui donne des nuances changeantes de vert & de gris-de-lin. L'intérieur est pourvu d’une très-belle nacre. La levre, qui est renflée du côté de la columelle, est mince dans le reste de fon contour & quel- quefvis léserement onduleuse. L'opercule cartilagineux , rond & fauve est d’ailleurs femblable aux précédens. Ce rare Sabot, qu’on trouve à l’île de France & à l’île d'Amboine, nous est aussi venu de la nouvelle Zélande. Sa hauteur va depuis dix jusqu’à quinze & vingt lignes, quelquefois même deux pouces, fur une à deux lignes de plus en largeur à fa base. LE GRAND SABOT PYRAMIDAL OU LE GRAND CUL-DE-LAMPE {planche x11, lettre Br), est le plus volumineux de tous les Limacons de cette famille. Son test, épais & lourd, s’éleve obliquement en un cône composé de douze à quinze révolutions de fpires, aplaties en doucine, ou qui n’ont qu’un léger renflement vers leur base. La ligne fpirale est large, bien marquée & quel- quefois finueuse. La clavicule est tantôt plus large que longue, tantôt plus longue que large, & quelquefois fa longueur égale fa largeur. Le fommet qui la termine est toujours aigu, à moins * (20) Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 124, la feconde de l'art. 145. Yyi 5 COQUILLES DE MER. Sabots élevés. 356 LA, C O N'C'EVET'OIL 0 G IE. Coquuurs que la coquille ne foit fruste en cet endroit, ce qui lui arrive pe mer. assez fouvent. Les cruës de ce Sabot font communément très- Sabots élevés. Lrononcées. Lorsqu'il est d’un grand volume, fes cordelettes circulaires disparoissent fur le corps de la coquille; mais elles * font toujours plus ou moins apparentes & assez ferrées fur la base, qui est des plus larges, aplatie ou légerement convexe. Le ren- flement qui en fuit le contour fe montre aussi fur les orbes de la clavicule, excepté dans quelques individus qui en font privés, & qui n’ont que de légers mamelons fur le fecond orbe , lesquels font ordinairement plus prononcés fur les deux orbes fuivans. Ces mamelons, arrondis, font quelquefois tuilés dans les derniers orbes, près du fommet, & entremêlés de rides longitudinales, assez peu faillantes. La robe de cette coquille est tantôt à fond blanc, tantôt d’un blanc-fale ou nué de couleur-de-chair, agréablement marbrée ou panachée de cramoisi-brun, ou d’un cramoisi mêlé de vert-noirâtre , d’olivâtre ou de porreau foncé : mais fi ces couleurs ont été altérées par quelque acide, la verte est remplacée par un cramoisi ou un pourpre foncé , quelquefois nué d’orangé. Dans quelques-uns les taches ou marbrures forment des flammes onduleuses plus ou moins régulieres, & distribuées comme par bandes longitudinales , assez ferrées, dont la couleur est olive & cramoisi mêlé de marron. Enfin ce Limaçon, l’un des plus beaux de cette famille, a toujours fa base marbrée ou flambée de cerise ou de cramoisi-gai fur un fond blanc. La portion extérieure de fa columelle est finueuse dans fon bord, légerement concave, mais fans ombilic & nacrée, à l'exception d’une zône purement blanche ou tachetée de cramoisi-noirâtre qui en fuit le contour. L'intérieur de cette coquille est tapissé d’une belle nacre. Sa bouche comprimée présente à peu près la figure d’un triangle curviligne, & fa levre peu mince est bordée d’un liseré non nacré, blanc ou tacheté. Le renflement du contour de la base y forme LATEC'ON C'H Y E LOMOIG'FE, 357 intérieurement une espèce de rigole assez légere. Ce Sabot, qui n'est pas rare, fe trouve aux îles de France, d’Amboine, de Taïti, ainsi qu'aux îles Frédériciennes & fur les côtes de la nouvelle Zélande : il porte depuis un pouce jusqu’à cinq de hauteur, & ces derniers n’ont pas moins de trois pouces & demi à quatre pouces ou même plus de diametre à leur base. Beaucoup d’auteurs l'ont fait graver (21). L’opercule de cette coquille est cartilagineux & rond comme dans les espèces précédentes; mais il est plus épais, & l’on compte fur fa face externe, qui est concave, quinze révolutions de fpires dont les cruës font très-fensibles : fa face interne est au contraire lisse & convexe. Cet opercule est d’un fauve-verditre & fouvent d'un fauve-cramoisi : l’épiderme de la coquille est épais, fort tenace & d’un fauve plus ou moins foncé. LA GRANDE PyYRAMIDE nous paroît être le même Sabot que le précédent, mais parvenu à une hauteur de cinq à fix pouces, (21) Fab. Colum. Purp. tab. 16. Trochus Niloticus. Linn. Syst. nat. Turbo Exoticus. edit. XIT, tom. I, fpec. s 79, pag. 1227. Lister, Histor. Conchyl. tab. 617, fig. 3. Bonan. Recr. ment. & oc. class. III, | | Regenf, Choix de coquillages, pl. 1v, | fig. 42 & 42, pag. XXVIIL. | Knort, Délices des yeux & de l'esprit, fig 102, pag. 125. deuxieme pattie, planch. v, figur. 1, Id. Kirch. Mus. class. III, fig. 102. | pag. 16, & planch. vr, fig. 1, pag. 16 Rumph. Thes. Cochl. tab. XXI, | Te lier, À € fig. 4. | Periy. Gazoph. nat. part. I, tab. x, | | | Davila, Catalogue, tom. I, pag. 125; les deux premiers de l’art. 150. L'auteur fig. 0. a mal à propos appliqué à cette espèce Gualr. Ind. Testar. Conc. tab. LIX, | le nom de Bouton de la Chine, que litre: M. d’Argenville donne à un autre Sabot dont M. Davila a par erreur cité la figure à l'espèce dont il s’agit, Seba, Locupl. rer.nat.Thes. tom. LIT, tab. LXXV. Sans numéro, a, COUILLES DE MER. Sabots élevés. CONRRRREROET COUILLES DE MER. Sabots élevés. 358 LA CONCHYLIOLOGIE. fur presque autant ou un peu plus de largeur à fa base. Sa coquille est alors des plus épaisses, & la robe en est blanche ou blanchatre fans mélange d'aucune autre couleur. Les nuances de fa nacre intérieure font aussi plus douces. Plusieurs auteurs ont fait graver cette variété (22). Le CuL-DE-LAMPE MAMELONNÉ cest une des principales variétés du Sabot précédent. Quoique très-élevé dans fa forme, fes orbes, au nombre de dix, paroissent plus comprimés : une légere dépression, tournante avec la fpirale, s’obferve vers le milieu de chaque orbe, & leur base, à l'exception de celle du premier orbe, est bordée d’un renflement mamelonné, dont les rubercules font assez faillans. Les cordelettes circulaires, mieux prononcées dans cette variété, fe font principalement remarquer fur les orbes de la clavicule & fur la base de la coquille. Celles-ci font lisses ; mais celles de la clavicule ont des rugosités obliques & longitu- dinales plus ou moins marquées. La ligne fpirale est grossiere, très-distincte & largement festonnée. Le fond de la robe est d’un beau blanc, veiné & finement tacheté de pourpre ou de cramoisi, avec de larges marbrures longitudinales d’un pourpre où d’un cramoisi plus foncé. Les couleurs de la base font aussi plus gaies que celles du corps de la coquille; lintérieur est pourvu d’une très-belle nacre. Ce Limaçon, peu commun, fe trouve à l’île de France & à la nouvelle Zélande. Il a depuis un pouce & demi jusqu’à deux pouces ou un peu plus de hauteur, fur à peu près (22) Aildrov. de Testac. lib. III, pag. 363. Trochus Pyramidalis. aquat. lib. IIT, de Testac. tom. IT, tab. X1I. Trochus Pyramidalis. Jonst. Hist. nat. de exang. aquat. | Guale. Ind. Testar. Conc. tab, LIX, dib. IIT, de Testac. cab. X11. Trochus | lire. 5. Pyramidulis. Seba, Locupl.rer. nat. Thes.tom, LIT, Rayfch, Theatr. animal, de exang.:| tab. LXXV. Sans numéro. LANCON CH/YLrTOTOICRE. 359 autant de largeur à fa base. Rumphius & Petiver en donnent la figure (23). Le Cur-DE-LAMPE ALONGÉ ne differe des précédens que par fa forme plus étroite & plus alongée. Les douze orbes qui le compofent fe terminent en un fommet assez aigu. On n’y voit point de cordelettes circulaires ; mais leur base, peu renflée, est aussi légerement tuberculeuse. La robe de cette coquille est marbrée, & comme flambée d’olive-brun & de vert-de-gris foncé fur un fond blanc : l’intérieur est nacré. Ce Sabot oriental est assez rare : il ne passe guère vingt lignes de hauteur fur quinze de largeur à fa base. Rumphius , Petiver & Scba l'ont fait graver (24). LE PETIT CuL-DE-LAMPrE ( planche x11, lett. B3), est encore une variété des Sabots précédens. Il est aussi de forme élevée & composé de huit à neuf orbes, dont la clavicule, plus large que longue, est terminée par un fommet aigu. Ses plis longitu- dinaux , tuilés vers le bas de chaque orbe , font généralement moins prononcés fur la base du premier orbe que fur celle des orbes fuivans. On remarque aussi fur ces derniers orbes, au-dessus des tubercules tuilés dont leur base est couronnée , trois cordons granuleux fuivis de deux autres beaucoup plus fins. Les cruës font bien marquées fur le premier orbe, qu’elles rendent raboteux. Les cordelettes de la base de la coquille font assez fines. La robe est marbrée irrégulierement de verdâtre ou d'olive foncé , nuée (23) Rumph. Thes. Cochl. tab. XXI, | (24) Rumph. Thes. Cochl. tab, XXI, Jig- 3. lice. B. Petiv. Gazaph. nat. part. I, tab. III, | Petiv. Gazoph. nar. part. I, tab. 111, fig. 20. fig. 12. Davila, Catalogue, tom. I, pag. 126, | Seba, Locupl. rer. nar. Thes,tom. LIT, le troisieme de l'art. 153, | tab. LXXV, Sans numéro, mu COQUILLES DE MER. Sabots élevés, 360 E A CO N € HMÆEWO L'OGIE. seems Coeurs de violâtre en quelques endroits, fur un fond blanc-roussâtre & or mer. feuille- morte tendre. Dans quelques individus on distingue fur Sabots élevés. 1es orbes de la clavicule deux liserés circulaires, le premier près de la ligne fpirale , le fecond vers le renflement tuilé de la base des orbes. Ces liserés, dont le travail est des plus délicats, offrent une fuite de traits fins, longitudinaux & en zig-zags, verts, blancs, cramoisis, olive & violets, qui font un très-bel effet. D'autres individus n’ont au lieu de ces liserés que des espèces de flammes longitudinales olive. La base aplatie de ce Limaçon est marbrée de cramoisi près de la columelle, de violet & d’olive foncé près de la circonférence : l’intérieur est d’une belle nacre. Ce petit Sabot, peu commun, vient des îles Uliassériques & de la nouvelle Zélande. Celui que nous possédons porte onze lignes de hauteur , fur douze de diametre à fa base. Les auteurs mentionnés ci-dessus ont aussi fait graver cette coquille (25). LA Poire ( planche xur1, lertre 1), est un Sabot fort épais dans fon test, de forme conique élevée, où l’on compte dix orbes peu renflés, & dont la clavicule, beaucoup plus longue que large, fe termine en un fommet aigu. Le fillon de la fpirale est finueux & bien marqué, de même que les cruës de la coquille. Ses cor- delettes circulaires font chargées de tubercules peu réguliers, qui font oblongs & beaucoup plus gros vers le bas de chaque orbe que dans le reste. Les cordelettes circulaires, quoiqu’assez grosses, font fouvent peu prononcées du côté de la base, dont la circon- férence , loin d’être en talus comme dans la plupart des autres Sabots, est au contraire fort arrondie. La robe blanche ou blan- châtre de ce Limaçon est flambée longitudinalement d’un rose oo (25) Rumph, Thes. Cochl. tab. XXI, | rom. IIT, tab. LXxv. Sans numéro. Îg- 4. 1 Periv. Gazoph.nar, part. I, tab.XX1, D Seba ; Locupl. rer. na. Thesaur. | fe. 7° tendre 2. 4 LAMGONCEHYLTOLOIGAE. 361 screnre mes tendre ou verdatre, & de plus ornée de fuites circulaires de taches coourrzes barlongues | cramoisi foncé , ou d’un pourpre brunâtre. La neue. concavité produite fur la base par l'extrémité contournée de Po columelle, est entourée d’une fuite de taches plus petites de la même couleur, & d’un renflement assez faillant, blanc & fans nacre. Le reste de [a columelle est, de même que l'intérieur de la coquille, pourvu d’une belle nacre argentine, tirant fur le roussatre. Le liseré qui borde la levre est racheté de cramoisi fur un fond blanc non nacré : un léger renflement le précede à quelque distance. L’opercule rond & cartilagineux n’a rien qui le distingue des précédens. L'épiderme de la coquille est mince, ventre-de-biche & fort tenace. Ce Sabot est très-rare : il vient des côtes de la nouvelle Guinée, & fe trouve difficilement d’une belle conservation. Celui qui fait partie de notre collection a près de deux pouces de hauteur, fur environ dix-huit lignes de dia- metre à fa base. On en voit un dans Rumphius qui en approche assez (26). LA PoirE MARBRÉE n’est qu'une variété du Sabot précédent, auquel elle ressemble par fa forme conique élevée & par fes orbes légerement bombés. Ses cordelettes circulaires font onduleuses & granuleuses. Sa robe blanche ou de couleur-de-chair est à flammes longitudinales, onduleuses & irrégulieres, cramoisi ou rose foncé, fouvent fans taches & quelquefois parsemées de taches plus foncées. Ce Sabot oriental ne passe guère quinze à dix-huit lignes de hauteur, fur un peu moins de diametre à fa base. Lister la fait graver (27). LA RENONCULE ( planche xr11, lettre G1), est un Sabot qui s’éleve en cône peu oblique, & dont les huit orbes un peu renflés (26) Thesaur. Cochl. tab, XXI, | (27) Hise Conchyl tab. 631, Jig. 2. fig. 18, Tome II. Zz 362 LA CONCHYLIOLOGIE. memes Coquuzes fur les pas de la fpirale, femblent fe recouvrir l’un l’autre en eme montant de la base au fommet de la coquille. Le-fillon qui ob OL n distingue ces orbes est fin, mais bien prononcé. La clavicule, plus large que longue, fe termine en un fommet aigu. On observe quelquefois fur le milieu des orbes une légere dépression qui tourne avec la fpirale. Le contour de la base forme un talus peu tranchant. Extérieurement ce Sabot est chargé de fuites circulaires de petits grains à peu près ronds, mais oblongs & plus gros fur le renflement des pas de a fpirale : ces grains laissent dans leurs interstices des espèces de larmes ou de ftries fines, courtes & longitudinales. Les cordelettes circulaires & granuleuses de la base font alternativement grosses & fines, mais la plus grosse en borde le contour. La portion extérieure de la columelle est lége- rement finueuse & crès-érendue dans fon bord ; elle laisse une cavité large & peu profonde, que quelques-uns ont prise pour un ombilic. Cette columelle est nacrée, fi l’on en excépte trois cannelures circulaires qui font d’un beau blanc & fans nacre, à moins que la coquille n’ait fouffert de l’altération dans cette partie. Ce Limaçon, fur un fond blanc nué de couleur-de-chair ou de vert-de-gris vif, est orné de flammes longitudinales, larges & peu onduleuses, cerise, cramoisi ou pourpre foncé. Ces flammes ne fe montrent point fur la base de la coquille, mais leur extré- mité laisse de larges taches à fa circonférence : le reste de cette base est de couleur-de-chair, pointillé régulierement de cramoisi, de cerise, & de blanc ou de blanchätre. L'intérieur de la bouche est cannelé & pourvu d’une belle nacre argentine, qui donne des nuances vertes, jaunes & cramoisi vif. Le bord de la Ievre est mince & tranchant, avec de fines dentelures & un liseré blanc non nacré, taché de cramoisi. Ce Sabot, peu commun, vient des îles de France & de Madagascar : il a depuis neuf jusqu’à dix & douze lignes de hauteur, fur dix, onze & quatorze lignes de LA GO N C HYÆTOLOGIE. 363 largeur à fa base. On en voit, mais rarement, qui ont jusqu’à dix-huit & vingt lignes de hauteur, fur un peu plus ou un peu moins de largeur. Plusieurs naturalistes l’ont fait graver (28). La FAUSSE RENONCULE ( planche xr11, lettre G2), est une variété plus épaisse du Sabot précédent. L'espèce de rigole qui tourne avec la fpirale fur le milieu de chaque orbe y est mieux prononcée, de mème que les cordelettes de la base de la coquille. On compte fur chaque orbe cinq fuites circulaires de grains ou boutons, plus gros, plus arrondis & plus distans entre eux. Les cruës de la coquille, quoique très-visibles , font très-fines, & ne forment point ces espèces de ftries ou de larmes faillantes qu’on remarque à la précédente. La base de ce Sabot offre aussi cinq cordelettes circulaires , assez distantes entre elles, fans compter une autre, assez grosse, qui borde la concavité qui tient lieu d’ombilic. Ces cordelettes , qui diminuent de grosseur à mesure qu’elles approchent de la columelle, laissent entre elles deux ou trois fillons circulaires de la plus grande finesse. La robe, dont le fond est d’un beau vert-de-gris nué de roussâtre, a de larges marbrures d’un cramoisi-brun, qui, vers le fommet, tire fur l'orangé foncé. La base est verdâtre, rayée de traits courts & longitudinaux d’un cramoisi-fale. La nacre de l’intérieur est d’un orient plus vif & plus foncé qu'au Sabot précédent, auquel cette variété ressemble assez dans tout le reste. Elle est aussi peu commune, & vient de la nouvelle Zélande. L’individu que nous Seba, Locupl. rer. nat. Thes. com. IL, | cab. LXXV. Sans numéro. Bonan. Recr. ment. & oc. class, III, Knorr, Délic. des yeux & de l'esprit ; Jig. 953 pag. 124 Ë 125. | deuxieme partie, planc, 11, fig. 4 & 5, Id. Kirch. Mus. class. III, fig. 05. | pag. 11. | (28) Lise. Hist. Conchyl. tab. 632, Jig. 19. Gualr, Ind. Test. Conchyl. tab. LXI, Davila, Catalog. tom. 1, pag, 127, Der, E la quatrieme paire de l’art. 154. Zz ij Le a | CoOQuILLES DE MER. Sabots élevés. 364 LA :1C'O N°C HW EDOL\O;G IE: En ——— Coquuaxs possédons a dix lignes de hauteur, fur un peu plus de largeur à pr mer. {a base (29). Sabors élevés. Lp Sapor BOURGEONNÉ ( planche x1r, lettre D), est ordi- nairement d'épaisseur médiocre, de forme conique élevée, & composé de huit à neuf orbes, dont la ligne fpirale est onduleuse & fine, mais bien marquée. Le fommet qui termine fa clavicule est assez aigu. On compte fur chaque orbe quatre fuites circulaires de boutons arrondis ou irréguliers, non compris un rang de tubercules assez faillans vers le bas de chaque orbe, & dont la rencontre produit des espèces de côtes longitudinales & obliques, plus prononcées vers la base de la coquille. Cette base large & plate est ornée de fix cordelettes circulaires pareillement granuleuses. La cavité peu profonde qui s’y rencontre, & qui dans ces Sabots tient lieu de l’ombilic qu'on remarque en d’autres espèces, offre aussi quatre à cinq cordelettes circulaires, mais lisses & non granuleuses. Cette cavité est blanche & fans nacre ; la columelle au contraire est nacrée. Le fond de la robe de ce Limaçon est blanc ou blanchitre, ou feuille-morte nué d’olivitre, & marbré ou flambé tantôt de cramoisi vif, tantôt de canelle-olivâtre , tantôt enfin de pourpre foncé nué de vert-de-pgris vif. Les cor- delettes de la base font mouchetées de couleur-de-chair ou de cerise foncé, mais les taches de la circonférence font toujours plus larges & plus étendues que celles du centre. L'intérieur de la coquille est cannelé & vapissé d’une belle nacre, dont les nuances font assez douces. Le bord de la levre est mince & finement dentelé ,‘avec un liseré blanc non nacré, tacheté de cramoisi. On trouve ce rare Sabot fur les côtes de Mozambique & de Zanguebar. Il porte depuis dix jusqu’à douze & dix-huit lignes de hauteur , fur douze, quinze, dix-huit & vingt lignes (29) Seba, Locupl. rer, nar. Thes, tom, IT, tab, Lxxv. Sans numéro. L'ANCONCH Y ET OO G IE. 365 de diametre à fa base. Quelques auteurs en ont donné la figure (30). LE SABOT VERT BOURGEONNÉ n'est qu'une varièté du pré- cédent : il est plus ou moins élevé dans fa forme. Les tubercules qui bordent le bas de chaque orbe font moins prononcés , & les cordelettes circulaires granuleuses qui les fuivent n’y font qu’au nombre de trois. Des espèces de ftries longitudinales & obliques s’y font aussi remarquer. La robe blanchâtre de ce Sabot est presque entierement marbrée d’un beau vert-de-gris vif, mêlé de taches, à peu près carrées, d’un violet-brun depuis le troisieme orbe jusqu’au fommer. Dans quelques-uns ces taches brunes font encore moins nombreuses & fous la forme de petites flammes fur Ja marbrure verte. La base de la coquille est presque toujours entierement blanche, & les cordelettes granuleuses en font plus fines qu’au Sabot précédent. Les cannelures ou rugosités de lin- térieur font aussi moins régulieres. Ce rare Sabot vient des îles Uliassériques : il porte dix à douze lignes de hauteur , fur douze à quinze de diametre à fa base. Rumphius & Seba l'ont fait graver (31). Le Sasor cERCLÉ ( planche x1r, lett. M}, nous paroït faire encore une variété dans l'espèce des Sabots bourgeonnés (3 2). Peu différent du précédent par la forme, fes orbes, au nombre (30) Ramph. Thes. Cochl. tab. XXI, fig. 6 Bonan. Recr. ment. & oc. class. III, Davila, Catalogue, tom. I, pag, 127 la troisieme paire de Part. 1 54. | | (31) Rumph. Thes.Cochl. tab, XXT, fig. 96, pag. 125. fige 9. Ia. Kirch. Mus. classe III, fige 9 6. | Gualt. Ind. Test. ConchyL. rab. LX, | dite, o. | | Seba, Locupl.rer.nar. Thes, tom.IIF, tab. LXXV. Sans numéro. Seba, Locupl.rer.nar. Thes.com. LIT, sal, LX XVe SANS NUMÉLO, (32) Onen voit la figure à la pl 8, Jecr, T de la feconde édition. mm | CoQuiLLs3 DE MER. Sabots éavéss | COQUILLES DE MER. Sabots élevées. 366 LA: CONCHWYEBOLOGIE de huit, paroissent être un peu plus convexes. Chacun d'eux est comme divisé, par trois fillons circulaires, onduleux & profonds, en cordelettes faillantes , chargées de boutons ronds & assez distans entre eux. Ce Sabot mince a des cruës fines peu fensibles, & fa clavicule plus large que longue, fe termine en un fommet aigu. Sa base large & plate est à cordelettes circulaires lisses & très-fines : elle est entierement blanche ; mais le reste de la robe a fur un fond blanc, des bandes longitudinales & obliques d’un beau vert-de-gris vif : on en rencontre aussi d’un brun-minime, avec les boutons blancs. Ce Sabot oriental & rare, ne fe trouve guère plus grand que la figure que nous en donnons. On le voit encore dans Seba (3 3). Le SABOT CHINÉ ( planche xt, lettre Li), est d'épaisseur médiocre , de forme conique élevée, composée de neuf orbes, dont la ligne fpirale est onduleuse & fine. Sa clavicule, plus large que longue , fe termine en un fommer aigu. Des cordelertes cir- culaires fines & ferrées forment fur fa robe un réseau granuleux : fa base large & plate est d’un blanc-verdâtre, & ce n’est que vers la circonférence qu’elle est tachetée de cramoisi & de violet foncé. Le reste de la robe est marbré, par zig-zags longitudinaux & irréguliers , de violet & de cramoisi-brun, fur un fond vert- de-gris tendre. La portion extérieure de la columelle est nacrée, de même que la concavité qu’elle produit. Les cannelures de ce faux ombilic rendent la columelle dentée ; mais le bord de la levre est lisse, & fon liseré non nacré, est verditre taché de violet. L'intérieur de la coquille est revêtu d’une belle nacre & finement fillonné. Ce Sabot peu commun , vient de l'ile Manille, & porte depuis douze jusqu’à feize lignes de hauteur, fur deux (33) Locup. rer. nat. Thes. com. III, Trochus Scaber. Linn. Syst. nat. sab, LXXy. Sans numéro. edit. XII, tom. I, fpec. s 88, pag. 1229: oo HAPCGOIN'C'HYDT'O NEO /GNE. 367 lignes de plus de diametre à fa base. Rumphius en donne la figure (34). LE SABOT GRANULEUX ( planche xr17, lettre L2), est plus épais dans fon test, à base moins large, & plus élevé dans fa forme que le Sabot précédent. Sa clavicule, beaucoup plus longue que large, fe termine de même en un fommet aigu. Le fillon qui distingue les orbes est mieux prononcé. On voit fur ces orbes une légere gouttiere, qui tourne avec la fpirale. Leurs cordelettes circulaires font finement granulées, principalement fur la base de la coquille, où les grains paroïissent à peine, mais les cruës font assez fensibles. La portion concave & torse de la columelle est plus fortement dentée & à cannelures plus faillantes que dans la variété qui précede. Le contour de la base forme un talus tranchant. La robe de cette coquille est flambée irrégulierement de vert-de-gris vif, mêlé en quelques endroits de cramoisi-fale fur un fond blanc. La base offre fur un fond femblable, nué de vert-clair, de petites taches carrées assez distantes entre elles, ou de petits zig-zags cramoisi ou d’un cerise peu foncé. La levre, dont le bord est assez épais, forme fur-tout un gros renflement denté près de la columelle , & fon liseré est blanc & fans nacre. L'intérieur est fillonné & pourvu d’une belle nacre, dont les nuances font assez douces. Ce Limacon peu commun, fe trouve à l’île de France & au cap de Bonne-Espérance , de même qu’à la Martinique & à Saint-Domingue. Il à depuis quatorze jusqu’à dix-huit & vingt lignes de hauteur, fur douze, feize & dix-fept de diametre à fa base. LE SABOT PEAU DE CHAGRIN ( planche x111, lettre L3), n’est qu'une variété plus épaisse, plus courte & plus grossierement boutonnée , des deux Sabots précédens. Ses huit orbes font (34) Rumph. Thes. Cochl. tab, XXI, fig. 5. —_—_— "|| COQUILLES DE MER. Sabots élevés, €CoQuILLES DE MER. Sabots élevés, ee 368 L A °C O NC YELIO EL O GIE. terminés par un fommet un peu moins aigu. Le fillon qui les distingue est encore plus apparent, de mème que les cordelettes circulaires, dont les boutons, presque ronds, ne font peu fensibles que fur la base de la coquille, La cavité produite par la portion extérieure de la columelle est fortement cannelée, & fes dentelures, ainsi que celles de la levre, font très-prononcées. La robe de certe coquille est quelquefois, mais rarement, tachée de cramoisi, fur un fond blanc & vert-de-gris foncé, à l'exception de la base, qui presque toujours à de grosses taches, à peu près carrées, d’un cramoisi foncé tirant fur le violer. Ce Sabot oriental, ne passe guère quinze lignes de hauteur, fur dix-huit de diametre à fa base. Seba l’a fait graver (3 5). LE CarpinaL ( planche xr11, lettre C ), est un Sabot qui approche des précédens, mais il en differe à plusieurs égards : très-élevé dans fa forme, il est composé de dix orbes, léserement convexes dans quelques individus, & dont le fillon , quoique bien marqué, est très-finement ondulé. Sa clavicule, tantôt aussi large que longue , tantôt plus longue que large , est terminée par un fommet assez aigu. Ses cordelettes circulaires , granuleuses & tuberculées , font peu distantes entre elles, & traversées par des ftries onduleuses , obliques & longitudinales; ce qui rend l’ex- térieur de ce Sabot fort raboteux. Dans quelques individus une rangée de tubercules, plus gros que les autres, borde le bas & quelquefois même le haut de chaque orbe. Les cordelctres cir- culaires de la base font aussi granuleuses. Sa robe blanche est marbrée ou flambée de rouge-canelle & de cramoisi-fale nué d'olivâtre peu foncé; dans d’autres ces flammes font cramoisi, cerise ou pourpre vif très-foncé : dans d’autres enfin ce ne font que des veines étroites, nombreuses & irrégulieres, telles que (35) Locupl. rer, nat. Thes. tom. III, tab zLXxv, Sans numéro, ! celles FA CONCHYLIOLOGIE. 369 celles qu'on observe toujours fur la base de la coquille. La concavité produite par la portion extérieure de la columelle est COQUILLES DE MER. dentelée par les cannelures qui la parcourent; elle est aussi HACRe eu MERE de même que l’intérieur de la bouche, dont les fillons font fins & ferrés. La levre est peu tranchante & déchiquetée, mais renflée & armée de quatre à cinq dents près de la columelle. Le liseré blanc dont elle est bordée est étroit, fans nacre, & racheté de cerise ou de cramoisi. Ce Sabot peu commun, vient des îles Moluques, & porte depuis quatorze à feize lignes jusqu’à deux pouces ou un peu plus de hauteur, fur treize, quinze & vingt- unc lignes de diametre à fa base. Quelques naturalistes en ont donné la figure (36). LE CARDINAL VERT est une autre variété, orientale & peu commune , du Sabot précédent : elle n’en differe que par fes tubercules plus grossiers , & par fa robe blanche panachée de vert-de-gris vif & foncé (3 7). LE SABOT BOUTONNÉ ne differe des précédens que par fa figure plus large & un peu moins élevée. Ses huit orbes ont chacun quatre rangs circulaires de boutons, plus gros vers le bas de chaque orbe. Ses ftries longitudinales , onduleuses & obliques font fines & ferrées. Les cordelettes circulaires de la base font délicatement granulées, & les rides fines & nombreuses qui les traversent fe rendent à la circonférence comme autant de rayons. La columelle & la cavité qu’elle produit font cannelées & dentées, comme ÈS (36) Lise. Hist. Conchyl. tab. 632, | cab, LXXV. Les deux Sabots de chaque fig. 20. | angle du haut de cette planche. à Rumph. Thes. Cochl. tab. XXI, (37) Gualt. Ind. Testar. Conchyl so 4 tab. LXI, lité. D-D. Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab. XI, g. I: | Davila, Catalogue, tom. I, pag. 127, Seba, Locupl rer, nat, Thes.tom. III, | la civquieme paire de l’art. 154. Tome IT. Aaa 370 LA:CONCEHVETMOIL O GIE. D os nr 1 RO TU VE fer) F A Cogourzs/ dahs les précédentes, & la levre offre de même un renflement ve mer. denté près de la columelle. Dans les uns la base est entierement Sabots élevés. Hanche , blanchâtre ou grisâtre; dans d’autres elle est marbrée de rose tendre , de fauve ou de couleur de rouille : le reste de la robe est marbré, fur un fond blanc , d’un vert-de-cris plus ou moins vif & de gris-de-lin. Quelquefois ce font des taches à peu près carrées, d’un cramoisi-fale ou d’un brun peu foncé, disposées par fuites circulaires, fur un fond blanchâtre mêlé de roussâtre & de verdâtre. L'intérieur est nacré, de même que la partie extérieure de la columelle. Ce Sabot, aussi peu commun que les précédens, vient de l’île de France & des Moluques : il a depuis treize jusqu’à dix-huit lignes de hauteur , fur quatorze, dix-huit & dix-neuf de diametre à fa base (38). Dans tous ces Sabots l’opercule est cartilagineux , mince & plat, de figure ronde & de la même couleur que celui des Culs- de-lampe. Le Bouton DE LA CHinE ( planche x11, lettre B2), est un Sabot lourd & épais, qui par fa forme extérieure (3 9) a quelque ressemblance avec ceux que nous venons de décrire. Quoique raboteux, font test est très-luisant. Les dix à douze orbes qui le composent font applatis, mais en doucine ou légerement bombés vers leur base. La clavicule, un peu plus longue que large, a fon fommet ordinairement aigu. Le fillon qui distingue les orbes est fin & bien marqué. L’extérieur est fouvent à cruës très-fensibles & chargé de cordelettes circulaires onduleuses, dont les boutons ou tubercules font irréguliers & mal prononcés. Les cordelettes circulaires de la base font finement granulées. La partie extérieure (38) Gualr. Ind. Testar. Conchyl. | com. IIT, tab. LXXV. Sans numéro. tab. LX, lite. ». (39) On en voit la figure à la pl, 8, Seba ; Locupl, rer, nat. Thesaur. | lett. C de la feconde édition, D DAMON CE REMOMO CT E. 374 Demers ve de la columelle n’est point torse dans cette espèce; elle n’est qu'un Coquxrs peu recourbée, fans dents ni cannelures, terminée à fon extrémité ve mer. par une légere faillie, & ne produisant aucune concavité fur la SApO EE, base plate de ce Sabot. Le fond de la robe est blanc ou d’un blanc-rougeitre, avec des marbrures ou veines irrégulieres d’un rouge-brun foncé, ou d’un cramoisi-cancile vif. Une zône blanche & fans nacre entoure la columelle, qui est nacrée, de même que l’intérieur de la bouche : celle-ci n’est point fillonnée comme dans les espèces qui précedent. La levre est mince, finement dentelée & bordée d’un liseré blanc tacheté de rougeître. Le renflement léger qu’on y remarque près de la columelle, offre aussi trois ou quatre dents, mais peu apparentes. Le talus de la circonférence produit une rigole dans l’intérieur de la coquille : Popercule qui la ferme est en tout femblable à celui des précédentes. Ce Limaçon peu commun, fe trouve à Madagascar & fur la côte de Coro- mandel : il a depuis un pouce & demi jusqu’à deux pouces ou un peu plus de hauteur, fur feize, vingt & vingt-deux lignes de diametre à fa base. Plusieurs auteurs l'ont fait graver (40). LE SABOT FLAMBÉ n’est qu'une variété du précédent : fa forme plus effilée, s’éleve également en pain de fucre, mais fa base est un peu concave. Le fillon qui distingue les orbes est onduleux (40) Lise. Hist. Conchyl. tab. 620, Encyclopédie, Recueil des planches, fig. 6. tome VI, planche Lxvr, figure 19, Rumph. Thes. Cochl. tab. XXI, | pag. 6. fig. 4. Knorr, Délices des yeux & de l'esprit; Gualt. Ind. Testar. Conc. tab, LX, | premiere partie, planch. xur, figur. x, Lrrc: pag. 26. Davila, Catalogue, tom. , pag. 126, le premier de l'art. 153. Seba,Locupl. rer.nat. Thes, tom.IlT, tab. LXXV. Sans numéro. Petiy. Gazoph. nat. part. I, tab, XX, SZ 4 Trochus Maculatus. Linn. Syst. nat. edir. XIT, tom. I, fpec. s 80, pag. 1227. da 1j pe nt pa ET LA C'ONCHMETOLOGILIE. 3) Coquuzrs & bien marqué. De grosses cordelettes tuberculeuses, entremèlées pe me, de ftries granuleuses ou boutonnées, laissent entre elles des fillons Sabots élevés. circulaires, onduleux & assez profonds. Les cruës, malgré leur finesse, y font presque toujours fensibles. Les cordelettes circulaires & finement granulées de Ja base font moins rapprochées que fur les orbes. Elles font mouchetées , assez régulierement, de petites taches oblongues ou rectangulaires cerise, fur un fond blanc-de- lait; ces taches forment fouvent de petites flammes onduleuses d’un beau cramoisi vif. Sur les orbes le fond blanc de la robe offre quelquefois une légere nuance de couleur-de-chair : les taches ou marbrures y font d’un cramoisi vif & foncé ou d’un pourpre éclatant , disposées par flammes longitudinales , quelquefois branchues vers la base des orbes. On distingue aussi des traits fins de la mème couleur entre les flammes, qui dans quelques individus font alternativement blanches & vertes. La partie extérieure de la columelle & l’intérieur de la bouche font comme dans le Bouton de la Chine; mais la rigole interne est plus prononcée , le pli du contour de la base étant plus aigu. Le renflement de la levre est aussi légerement denté près de la columelle. Ce Sabot rare fe trouve aux îles d'Amboine & de Mindanao : il a depuis fix jusqu’à neuf, quatorze, dix-huit & vingt lignes, quelquefois même deux pouces de hauteur, fur un diametre moindre d’une à deux lignes à fa base (41). Le SaBoT ROYAL ( planche x11, lettre O), est un Limaçon de forme conique élevée, dont le test, épais & lourd, est composé de huit orbes, léserement renflés vers leur base & creusés dans leur milieu par une rigole qui tourne avec la fpirale. Sa clavicule, plus longue que large , fe termine en un fommet peu pointu. Le (41) Lise. Hise, Conchyl, tab, 6313 | Davila, Catalogue, tom. I, pag. 1275 ge 17 la fixieme paire de l'art, 154 LA CONCHYLIOLOGIE. 1 contour de la base n’est point tranchant comme dans les pré- Cours cédens, mais arrondi; & la ligne fpirale, quoique fine, est assez ne mer. bien marquée. Un petit aplatissement produit, en s’élevant plus Sabots élevéss ou moins fur les pas des orbes, un rang de gros festons qui couronne chacun de ces orbes. Les cruës font des plus fines, mais les cannelures circulaires font assez prononcées, excepté fur la base plate de la coquille, où elles paroissent à peine. La robe blanche de ce Sabot est nuée de couleur-de-rose, veinée, par flammes onduleuses , de cramoisi vif, & comme faupoudrée de petits points de la mème couleur. La partie extérieure de fa columelle est épaisse & nacrée : d’ailleurs , assez femblable à celle des précédens , elle ne laisse fur la base aucun vestige d’ombilic. La bouche est intérieurement revètue d’une belle nacre, & la levre est bordée d’un liseré cramoisi, que précede un renflement interne assez faillant. Ce Sabot rare, vient des côtes de la nouvelle Guinée : il est ici représenté de grandeur naturelle , d’après celui que nous avons vu. LE SABOT COURONNÉ ( planche xr11, lettre H ), differe fur- tout du précédent par fon volume, plus petit, & par fa couleur, car fa forme est à peu près la même; fa base, moins large, rend feulement fa figure plus effilée, & l’on ne voit point fur le milieu de fes orbes la rigole qu’on observe à ceux du Sabot que nous venons de décrire. Ses orbes lisses & fans cannelures circulaires, ont des cruës obliques & longitudinales assez marquées. Les pas de la fpirale, peu aplatis, font couronnés d’un rang de festons ou de tubercules plus petits & plus nombreux qu’au Sabot pré- cédent. La base plate de cette coquille est fans cavité centrale, Sa circonférence est bombée ; fa levre renflée dans fon bord, & l'intérieur de fa bouche pourvu d’une belle nacre, de mème que la partie extérieure de la columelle. La robe de ce Limaçon est ornéc de lignes onduleuses orangé vif ou d’un fauve-brun foncé RC RO PE SR OR ia El 374 FAMGO NGCHMETOL'OGIE Css. | a ———© Coquuzrs fur un fond blanc-verdâtre. La pointe aiguë du fommet est en- PEMER, tierement orangé foncé. Ce Sabot oriental & rare, est un peu Sabots élevé, 66% plus grand que la figure que nous en donnons. LE SABOT RUBANÉ ( planche xt, lettre T ), dont la forme conique est des plus élevées, a les dix orbes qui le composent aplatis en doucine & ftriés circulairement. Ces ftries fines & assez ferrées, font moins fensibles que les cruës. Sa clavicule, plus longue que large, fe termine en un fommet aigu. Le fillon de la fpirale est fin, mais bien marqué. La base plate de la coquille offre aussi des fillons circulaires fins & nombreux : la columelle n'y produit aucune cavité ; mais fon extrémité courbe & nacrée, qu'entoure une zône blanche non nacrée , fe termine en une légere protubérance qu'on remarque à la plupart des espèces fuivantes. Sur le talus de la circonférence regne une cordelette qui, tournant avec la fpirale, borde le pas de chaque orbe un peu au-dessus de la ligne fpirale. Cette cordelette est d’un jaune- paille, mouchetée carrément de cramoisi-brun. Tout le reste de la robe est lisse & d’un fafrané foncé. Dans quelques individus la couleur tire davantage fur le brun. L'intérieur, lisse, est tapissé d’une fuperbe nacre, nuancée de vert, de jaune & de rose fur un fond argentin. La levre est mince & tranchante : le liseré qui la borde est aussi fafrané. La cordelette du pourtour de la base s’'indique intérieurement par une rigole bien prononcée. Ce Sabot oriental n’est point commun : il a depuis quatorze jusqu’à feize lignes de hauteur, fur onze à douze de diametre à fa base, Quelques auteurs l'ont fait graver (42). 9 (42) Bonan.Recr.ment. &oc.clas.llr, Gualr. Ind. Testar. Conc. tab, LXI, | ditt, 1. Knorr, Délices des yeux & de l'esprit; Id. Kirch. Mus. class, III, fig. 03 | VE part, pl. xxvir, fig. s, pag. 53. Îige 933 pag. 124 0 2 pute DPASSCGOIN CH Y'L'DOÉONG'RE: 375 Le Fruit D'Ir ( planche x11, lettre Nr), est un Sabot des plus petits, de forme conique très-élevée, & dont la clavicule, beaucoup plus longue que large, est terminée par un fommet aigu. Le fillon de la fpirale, qui décrit huit à neuf orbes aplatis en doucine, est onduleux & des plus fins. La base plate ou lége- rement convexe de ce Sabot, est bordée dans fon contour par une cordelette qui fe montre aussi vers le bas de chaque orbe, immédiatement au-dessus de la ligne fpirale. Les orbes font de plus chargés de quatre à cinq ftries circulaires & granuleuses , excepté fur la base de la coquille où ces ftries font lisses. La robe est dans les uns flambée longitudinalement de cerise ou de cramoisi, de pourpre vif ou de cramoisi-brun fur un fond blanc- de-lait. Dans d’autres les flammes font canelle ou d’un brun plus ou moins foncé, fur un fond blanc-roussâtre ou grisâtre , ou feuille-morte tendre. La base est tantôt flambée, tantôt pointillée de brunâtre fur un fond blanc. La portion extérieure & nacrée de la columelle, que termine une petite éminence, est entourée d’un liseré blanc non nacré. Tout l'intérieur est pourvu d’une belle nacre. Les cannelures de l'extérieur s’y font voir en creux dans les coquilles minces, mais dans celles qui font épaisses elles n'y font que peu ou point fensibles. La levre mince & finement dentelée, n’est renflée dans fon bord que vers la columelle. Son liseré étroit & fans nacre, est de mème couleur que la robe de la coquille. La cordelette du bas des orbes est indiquée dans l'intérieur par une rigole bien prononcée. Ce petit Sabot n’est point rare. On le trouve en France fur les côtes de Bretagne, de Provence & du pays d’Aunis; celles d'Angleterre le fournissent aussi : on n’y trouve même aucune différence remarquable avec celui qui nous vient de la Martinique & de Saint-Domingue. Il a depuis une ligne & demie de hauteur, fur une ligne ou environ de diametre à fa base, jusqu’à trois, quatre & cinq lignes de | CoQuILLES DE MER. Sabots élevés: SR oo om re LA CONCHYLIOLOGIE. a Coquues hauteur, fur une base proportionnée. Il est rare d’en trouver dont ve mr. [a hauteur excede fept lignes. Lister en donne la figure (45). SEE, Le Rusrs (planc. xi1, lett. N 2), est une variété plus épaisse du Sabot précédent, mais de même forme & de même grandeur. Ses cannelures circulaires font ordinairement plus fines & plus ferrées, fouvent aussi mieux prononcées : elles font lisses & non granuleuses. La grosse cordelette du bas des orbes est rarement aussi forte que dans le Fruit d’If. La couleur de la robe est dans les uns d’un beau cerise tendre, dans d’autres couleur-de- rose ou d’un rose-canelle , quelquefois légerement veinée de blanc. La pointe du fommet est presque toujours d’un cramoisi vif. Du reste ce petit Sabot ressemble au précédent, & fe trouve, quoique moins communément , dans les mêmes parages. Lister l’a fait aussi graver (44). L'EPiNE est une variété très-rare des Sabots précédens : fa forme conique, étroite & fort élevée, la rapproche beaucoup d'une coquille de la famille des Vis, nommée Ze Télescope. Ses fpires , au nombre de dix à onze, & dont la clavicule, beaucoup plus longue que large, a cinq lignes de hauteur , font terminées par un fommet aigu de couleur rougeâtre. La ligne fpirale est très-fine , & le bas des orbes bordé d’une cordelette ronde & faillante. Le reste des fpires est à ftries fines, circulaires, traversées par des cruës ferrées, mais bien prononcées. Sa robe, d’ailleurs lisse & luisante, est d’un gris-olivâtre, tachée par zônes de rougcître, & tiquetée ou veinée de brun-olivâtre très-foncé. La base médiocrement aplatie de cette petite coquille est grisâtre, pointillée circulairement de brun : l'intérieur de la bouche offre une belle nacre vert foncé, mais le liseré tacheté qui borde fa _ (43) Histor. Conchyl. tab, 6217, | (44) Hiscor. Conchyl. tab, 6163 fig. #. fige 29 A, levre LA: C'O N CHY LTOLOGIE. 377 raeronereens levre est fans nacre. Ce Sabot nous est venu de la nouvelle coquires Zélande. Celui qui fait partie de notre cabinet n’a guère plus de pe m. fix lignes de hauteur , fur un peu plus de trois de diametre à fa D base. Le Crou est un autre petit Sabot des plus rares, qui vient aussi de la nouvelle Zélande , mais qui differe à plusieurs égards de ceux que-nous venons de décrire : il a plus de largeur à fa base, & quoique assez élevé dans fa forme , il l'est moins. que les précédens. Le cône qu'il présente est très-oblique, composé de neuf fpires, distinguées par un fillon fin, bien marqué. Sa clavicule, plus longue que large , fe termine en un fommet aigu. Tous les orbes font chargés de ftries fines, circulaires, coupées par des ftries longitudinales encore plus fines, d'où résulte une espèce de réseau. Un renflement, qui tourne avec la fpirale, forme vers le bas de chaque orbe un talus bien prononcé. La base de cette coquille est aussi légerement convexe, avec des ftries fines circulaires. Le fond de la robe est d’un gris-roussâtre, rayé longitudinalement de lignes onduleuses & fort obliques d’un brun-noirâtre , à l'exception du renflement qu’on observe fur le bas des orbes , lequel est d’un beau blanc & produit une rigole intérieurement. La columelle ne laisse fur la base aucune cavité, & la belle nacre qui tapisse l’intérieur reflete à travers la robe mince de l'extérieur des orbes. L’opercule, mince & rond, est ventre-de-biche tendre. Nous avons ce petit Sabot, dont la hauteur est de quatre lignes, fur trois de diametre à fa base, Gualtieri la fait graver (45). Le Crou Dp'ivoirE est encore une variété des Sabots pré- cédens. Ses huit fpires bien distincts , forment un cône oblique, (45) Index Testar, Conc, tab. zX1, | Trochus Striatus. Linn, Syst, nar. lice. N. edie. XIT,tomT, fpec. 597; pag.1230+ Tome IT. BbLb 378 LA: C ON CHIYFEMO L O GI E. Coqunurs médiocrement élevé , dont la base est aussi légerement convexe. ve mer. Des ftries longitudinales & obliques , assez distantes entre elles Sabots élevés. & qui vont de gauche à droite, n’empèchent pas que fes orbes ne foient assez lisses : ces ftries fines & bien prononcées, rendent festonnée la base des orbes, dont le talus est en vive-arrète. Elles s'étendent comme autant de rayons fur la base de la coquille, & paroissent en creux fur la nacre de l’intérieur. La robe de ce petit Sabot est mince & d’un beau blanc : fa columelle courte ne laisse fur la base aucun vestige d’ombilic. Il n’a guère plus de quatre lignes de hauteur fur deux & demie de diametre (46). La BROQUETTE, autre petit Sabot, peu différent de ceux qui précedent, est plus épais dans fon test & plus élevé dans fa forme. Ses orbes, au nombre de neuf, font absolument lisses & fans ftries, d’un jaune fafrané , peu foncé dans les uns, roussätre-fale dans les autres. Ce Sabot rare, ainsi que le précédent, a fix lignes & demie de hauteur, fur quatre & demie de diametre à fa base. L'intérieur en est aussi nacré (47). LE SasorT pPANACHÉ (Zoomorphose, planc. Lxx, lett. H2), s'éleve plus ou moins en un cône oblique, où l'on compte neuf, dix & jusqu’à onze révolutions de fpires (48). Sa clavicule, ordinairement un peu plus large que longue, fe termine en un fommet des plus aigus. La ligne fpirale est fine, mais bien pro- noncée. La base large & plate ou à peine convexe de ce Sabot, est renflée dans fon contour, & bordée d’une grosse cordelette qui borde aussi la base des orbes fupérieurs immédiatement au- dessus de Ja ligne fpirale. Le reste des orbes, quoique des plus lisses, offre néanmoins quelques cordelettes circulaires foiblement (46) Gualt. Ind. Testar. Conchyl. (48) Ce Sabot est représenté à la pl. 3; tab. LXI, lice. A. : Let. D, de la Zoomorphose, feconde (47) Gualr. ibid. tab. LXI, lice, L. | édition, LA CONCHYLIOLOGIE. 379 exprimées, principalement fur la base de la coquille, à l'exception des trois dernieres, près de la columelle, qui font bien prononcées. La portion extérieure & nacrée de cette columelle est terminée par une éminence peu fensible, & entourée d’une zône blanche ou blanc-roussâtre , non nacrée. L'intérieur de [a coquille est tapissé d’une belle nacre. Le bord de fa levre, mince & tranchant, est quelquefois un peu renflé près de fa circonférence, & bordé d'un liseré , non nacré, de même couleur que la robe : celle-ci est marbrée de fauve ou d’un fauve-canelle-rougeître fur un fond blanc nué de roussâtre & de gris-de-lin dans les uns, mais blanc- rougeitre-fale ou d’un gris-rougeâtre dans les autres. La cordeletre du bas des orbes est plus régulierement mouchetée de petites taches oblongues fur un fond plus clair en couleur. Ce Limaçon n'est point rare : on le trouve non-feulement dans l'Océan fur les côtes de France & d'Angleterre , mais encore dans la Médi- terranée & dans la mer Rouge. Il à depuis un pouce jusqu’à quinze & fcize lignes de hauteur, fur autant de diametre à fa base. Plusieurs naturalistes en donnent la figure (49). LE SABOT CANNELÉ n’est qu'une variété du précédent, fi commune qu’elle fe rencontre fur presque routes les cotes de POcéan & de la Méditerranée. Il ne differe de celui que nous Klein, Tent. meth. ostr. tab. II, Jig. 303 PAYe 24: (49) Rondel. II part. de l'Hist. des poissons, liv. IT, chap. xxvi, pag. 65 & 66. | Seba,Locupl.rer. nat. Thes. rom. III, Aldrov. de Testac. lib. IIT, pag. 399. | tab. Lx. Sans numéro. Cochlea levis turbine obtuse. Gualt. Ind. Testar. Conc. tab. LXIS Lise. Hist. Conchyl. tab. 616, fig, 1, | lite. c. Fa : | Davila, Catalogue, tom. I, pag. 127, Bonan. Recr. ment. & oc. class. 111, : la premiere paire de l'art. r 55. fig. 89; pag. 124. Trochus Zizyphinus. Linn. Syst, nar. Id. Kirch. Mus. class. 111, fig. 89e | edie. XI,tom., fpec.s 995 PA I23Te b ij PRENETEN CREER COQUILLES DE MER. Sabots élevés. 380 E At CO N CHYEÆMOL.O:G IE. ARRET AE Coquuuxs Venons de décrire, que par fes cordelettes circulaires bien pro- prmem. noncées, alternativement grosses & fines, veinées , par taches FARIERER longitudinales, de marron-rougeître , fur un fond qui, pour l'ordinaire, est d’un beau gris-bleuâtre assez foncé. Le cordon qui borde la base des orbes , résulte quelquefois fur le premier orbe, de deux cannelures d’inégale grosseur , dont la plus fine, fur les orbes fuivans, fe perd insensiblement dans le fillon qui les distingue, Les taches de ce cordon font aussi plus régulieres & plus foncées que fur les orbes mêmes. Les cordelettes circulaires de la base de la coquille font bien prononcées, mais aplaties & plus rap- prochées que fur les orbes. Les taches qui s’y rencontrent font aussi plus tendres en couleur que fur le reste de la robe & manquent même quelquefois. On voit de ces Sabots dont toute la robe est un ventre-de-biche tendre, marbré par ondes larges de fauve peu foncé. En général cette variété n’acquiert pas tout à fait le volume de la précédente. LE CANNELÉ ADRIATIQUE, autre variété moins élevée, mais plus épaisse, du Sabot précédent, a fes cordelettes circulaires plus distantes entre elles & égales en grosseur. Celles de la base font fines & ferrées. Sa robe est veinée longitudinalement de traits fins d’un rouge-marron foncé fur un fond roussâtre ou rougeître tendre. Ce Limaçon, qui est commun dans le golfe Adriatique, est encore plus petit que les précédens : du moins tels étoient Ceux que nous avons vu. LE SABOT GRENU est assez femblable au Sabot cannelé, dont il differe néanmoins en ce que fes cordelettes, alternativement grosses & fines, font toutes chargées de petits grains ronds, très- ferrés les uns contre les autres : il faut en excepter les cordelettes de la base, qui font lisses, mais aussi bien prononcées. Le fond de fa robe est ou bleuâtre, marbré par petites flammes de marron, ou d’un rougeâtre tendre jaspé de rougeûtre plus foncé. Ce Limaçon L'APCIOIN CH Y ETOMIOIGIE. 381 est de mème grandeur & fe trouve dans les mêmes parages que le Sabot cannelé, mais il est moins commun. Rumphius la fait graver (50). LE CANNELÉ DE LA NOUVELLE GUINÉE est une autre variété des Sabots précédens, qui fe rencontre aussi fur les côtes de Norvege (5 1): quoique d’un petit volume, ce Sabot est de forme élevée, & l’on y compte neuf révolutions de fpires. Ses cordelettes circulaires , plus prononcées fur les orbes que fur la base de la coquille, laissent entre elles des fillons fins; mais une plus forte que les autres borde la base du premier orbe, & devient même plus fensible fur les orbes fuivans immédiatement au-dessus de la ligne fpirale. Le fond de la robe de ce testacée est olive & bleuâtre , avec de petites taches brunâtres fur les cordelettes, & quelquefois des marbrures de la même couleur. On voit fur la base trois cordons circulaires bleuâtres , tachés de brun foncé, alternes avec des zônes olive. La belle nacre de l’intérieur est d'un vert foncé. Ce Sabot, peu commun , excede rarement cinq à fix lignes de hauteur , fur à peu près autant de diametre à fa base. LE LEVER DE L'AURORE (planche xt11, lettre Z2), est un Sabot de forme conique élevée, fur une base moins large que dans les précédens, auxquels il ressemble d’ailleurs assez pour être regardé comme une des variétés nombreuses de cette espèce, Ses onze orbes, aplatis en doucine, & que distingue un fillon des plus fins, font bordés vers le bas d’un cordon aplati , lisse & luisant dans les quatre premiers orbes, mais granuleux dans les derniers de fa longue clavicule, que termine un fommet aigu. Ces mêmes orbes ont aussi des cordelettes circulaires, fines (so) Thes. Cochl. tab. XXI, fig.r. | Norvay. London 1755, infol. tab. 24, (51) Pontoppid. the nat hist. of | Sans numéro. | CoquiLLrs DE MER, Sabors élevés: ALES PCT COUILLES DE MER. Sabots élevés, 382 L'Au CON CHMENrO L'OGTIE & granuleuses, tandis que les quatre premiers font des plus lisses, ou du moins très-foiblement fillonnés, de même que la base de la coquille. On voit cependant quelques cordelettes mieux pro- noncées près de la partie extérieure de la columelle, qui est nacrée & entourée d’un liseré blanc non nacré. La robe de ce joli Sabot est dans les uns d’un bel orangé vif & foncé , dans d’autres d’un fauve-orangé marbré de blanchâtre & de cramoisi. Les cordelettes de la base, ainsi que le cordon qui borde le bas de chaque orbe, font fouvent tachés régulierement de points carrés-longs blanchâtre & cramoisi. On voit enfin de ces Sabots qui n’ont des taches que fur le cordon du bas des orbes, ou fur les plus fines cordelettes de la base, tandis que le reste de la robe est d’un fauve-orangé tirant quelquefois fur le vert-olivâtre. La robe colorée de cette coquille est fi délicate , qu'elle laisse fouvent appercevoir des nuances de la belle nacre qu’elle recouvre. Le liseré qui borde la levre est orangé. Ce Sabot, qu’on trouve également fur les côtes de Provence , fur celles d'Amérique & dans la mer Rouge, n’est pourtant pas commun. Il à depuis fix jusqu’à onze lignes ou un peu plus de hauteur, fur au moins cinq & au plus neuf lignes de diametre à fa base. Quelques auteurs l'ont fait graver ($ 2). LE SABOT TIQUETÉ ( planc. xunr, lett. Zr), differe du Sabot précédent, en ce que le test en est plus épais, les orbes plus convexes , la ligne fpirale micux prononcée. Sa robe est des plus lisses, fans ftries ni cannelures, mais fes cruës font assez fensibles; (52) Aldrov. de Testac, lib. III, Rumph, Thesaur. Cockl. rab..XXI, Pag. 3053 fig. 6. | fig. IT. Jonst. Hist. nat. de pisc. & exang. Bonan. Recr. ment. & oc. class. III, Gb. IIT, de Testac. tab. X11, Sans | fig. or, pag. 124. numéro. Id, Kirch. Mus. class. III, fig. 97. Rayfch, Theat. univ. animal. lib. IIL, Guale. Ind, Testar, Conc, tab. LXI, de Testac, tom. II, tab, XII. | liet, 3, EASOCON,C HNETOMOIG LE. 383 elle est d’un vert-olivatre, mouchetée régulierement ou par zônes de fauve & d’orangé foncé. Le talus du bas des orbes est très-peu marqué dans cette variété, que l’on croit orientale : elle n’excede guère le volume du Sabot précédent, & n’est pas non plus fort commune. Le Sapor vEINÉ ( planche xx, lettre A), est une variété qui, par fa forme, approche davantage du Sabot panaché que des deux variétés précédentes ; il est cependant moins élevé fur une base large & plate, dont les cordelettes circulaires font très- fines. Le cordon qui borde le bas des orbes, immédiatement au- dessus de la ligne fpirale , est bien prononcé, principalement fur le premier orbe. Le reste est assez lisse, malgré quelques cruës fines longitudinales. À l'exception du cordon de la base des orbes, qui est blanc ponctué de brun foncé, toute la robe est blanchatre, veinée , par flammes longitudinales & en zig-zags, de rougeitre- cramoisi foncé : dans quelques-uns cette derniere couleur est la dominante, & les taches font d’un brun-fombre, L'intérieur de cette coquille est nacré, de même que la partie extérieure de fa columelle. La levre est bordée d’un liseré blanc taché de rougeatre. Ce Sabot, que l’on croit oriental, est moins grand que le Panaché : il est peu commun (s 3). - Le SABOT ÉPINEUX (planche rxx1x, lettre H), est une coquille extrêmement rare & connue depuis peu, dont la forme s’éleve en un cône oblique, tourné de dix orbes légerement convexes & renflés vers leur base; ce qui n’empèche pas que le talus de la circonférence du premier orbe ne foit assez tranchant. Une légere dépression, tournante avec la fpirale, fe fait remarquer EE (53) Bonan.Recr.ment.& oc.clas.I11, Trochus Conulus. Linn. Syst. nar. fig. 993 pag. 125. | edit. XIT,tom.1, fpec.s 98, pag.1230. Id. Kirch. Mus. class. III, fig. 99. | Ds > | COQUILLES DE MER. Sabots élevés, 384 E Ar CO N'CHPEMO"TL0'G IE: RE RPIEPENERES Cogunurs ur le milieu de chaque orbe. La clavicule, plus longue que large, DE MER. €St terminée par un fommet aigu. Le fillon qui distingue les orbes Sabots élevés, est fin & bien marqué; mais ce qui caractérise fur-tout cette espèce, est un petit aplatissement qui borde les pas de la fpirale & qui est armé de pointes aiguës, assez faillantes, à peu près comme celles qui couronnent les orbes du Buccin nommé /a Thiare. Les cruës de ce Sabot font assez fines, mais fes orbes font chargés de fuites circulaires de grains ou boutons ronds, moins prononcés fur la base de la coquille. Sa robe est d’un beau cerise , ou d’un cramoisi vif, qui tire quelquefois fur le pourpre. La couleur de la base est plus tendre. La partie extérieure & nacrée de la columelle, fe termine en une espèce de palette ou de fpatule légerement creusée en gouttiere. Une zône blanche assez large entoure cette columelle, près de laquelle la levre offre une vive- arrête fur fon bord interne. Tout l’intérieur de la coquille est tapissé d’une très-belle nacre , à l'exception du liseré qui borde la levre, lequel est cramoisi vif & fans nacre. Nous avons donné la figure de ce Sabot de la nouvelle Zélande, d’après le dessin qui nous en a été envoyé par M. Solandrac de Pilmont. Nous ignorons fi cette espèce acquiert plus de volume qu’on ne lui en voit dans cette figure. LE SABOT ÉCHANCRÉ ( planche xur1, lettre &), d'épaisseur médiocre , est très-élevé dans fa forme, où l’on compte douze à treize révolutions de fpires étroites & aplaties : le fillon qui les distingue est bien prononcé , onduleux dans le premier orbe, & plus ou moins finueux dans les orbes fuivans. La clavicule, or- dinairement plus longue que large, est terminée par un fommet aigu. Les orbes, indépendamment des cruës qui s’y rencontrent, font chargés de quatre à cinq fuites circulaires de grains ou de boutons irréguliers, plus fensibles fur la clavicule que fur le premier orbe, où ces tubercules font informes & moins nombreux. La 0 mt mm L'A'ICION C H Y'L MOFE'O'G:E E. 335$ La base des deux premiers orbes est à peine festonnée dans fon contour; celle des orbes fuivans l’est davantage, quoique les plis en foient moins faillans. La robe, qui dans les uns est d’un beau vert-de-gris vif & foncé, nué de blanc & de blanchître ou fans mélange, est dans les autres marbrée ou veinée de brunâtre & de feuille-morte. Le pli du contour de la base du premier orbe est assez tranchant. Cette base plate ou très-peu convexe, est blanche, {ur-tout dans une large zône , qui est nuée de vert-de-gris clair & veinée de vert-de-gris vif. Les cordelettes circulaires y font mieux prononcées vers le centre que vers la circonférence. La portion visible de la columelle est nacrée en dedans, mais blanche & fans nacre à l'extérieur : elle est épaisse, finueuse, creusée en goutticre & fe termine en fpatule courbe; une lame mince, lisse, d’un blanc-crisâtre, & qui fait partie de la base, entoure cette columelle , près de laquelle la levre forme une large échancrure. Le bord de la levre, mince en cet endroit, est intérieurement pourvu d’une espèce de rainure en vive-arrète, qui va fe perdre dans l'ouverture de ce Limaçon. La vive-arrête est fuivie de fix à fept denticules , formés par l’extrémité des cordelettes exté- rieures, & qui deviennent moins fensibles à mesure qu'ils s’éloignent de l’'échancrure. Le reste du contour de la levre est lisse, & bordé d’un liseré, fans nacre, vert-de-gris vif. Tout l'intérieur est rapissé d’une belle nacre argentine & gris-de-perle, nuancée de vert. Ce Sabot, peu commun, n’est connu que depuis peu : il vient de l'ile de Taïti, & porte depuis quinze lignes jusqu’à deux pouces & quelquefois même deux pouces & demi de hauteur, fur autant ou un peu moins de diametre à fa base. Il est ici gravé d’après celui que nous possédons : Knoïr en donne aussi la figure (54). (54) Délices des yeux & de l'esprit, 1° part. pl. x11, fig. 4, pag. 27. Tome IT. Cec me rs 4 COQUILLES DE MER. Sabots élevés: 386 L'A ''CON'CHMIEMO'L'OG I E: PRET Le SABOT NON ÉCHANCRÉ, quoiqu'à peu près de même forme pe mer. que le précédent, en differe par l'épaisseur de fon test, par une Sabors élevés, base plus large, & fur-tout par le défaut d’échancrure à fa levre dentée. Cette variété, qui est aussi orientale, vient, dit-on, de la nouvelle Zélande ou des côtes de la nouvelle Guinée. Ses douze orbes, que distingue un fillon fin, font festonnés dans leur base par les tubercules où mamelons qui s'y rencontrent, lesquels font mieux prononcés que dans le Sabot précédent : le talus du contour de la base du premier orbe est aussi plus arrondi & nul- lement tranchant. Les orbes du fommet font plus courts : ils font, ainsi que les fuivans, obliquement ftriés dans leur moitié fupérieure & chargés dans leur moitié inférieure jusqu'aux pas de la fpirale, de quatre rangs circulaires .de grains ou de boutons irréguliers , très-ferrés. La robe blanche ou blanchätre de ce Limaçon est marbrée de feuille-morte & de vert-olive, quelquefois même de vert-de-gris. Les cordelettes circulaires de la base font assez grosses vers la columelle, & fines vers la circonférence : la couleur en est blanche ou d’un blanc-grisâtre. La partie antérieure de la columelle fe termine aussi en fpatule, mais des plus courtes & fans échancrure à fa jonction avec la levre. Celle-ci, qui est épaisse & dentée en cet endroit, est mince dans le reste de fon bord déchiqueté, que termine un large liseré blanc non nacré. La lame mince, qui dans le Sabot échancré entoure la columelle, est épaisse & d’un beau blanc dans celui-ci. A Ja place de l’espèce de raïînure intérieure en vive-arrête qu’on remarque au précédent, fe trouve un double talus peu prononcé qui va fe perdre aussi dans l’intérieur nacré de ce Limaçon. Celui que nous possédons a près de deux pouces de hauteur fur un peu plus de diametre à fa base : on en voit un fecond dont le volume est un peu plus considérable, dans le cabinet de M. le Comte de la Tour d’Au- vergne. Ce font les deux feuls que nous ayions encore vus de cette 2% nt nm LA CONCHYLIOLOGIE. 387 4 PORC SREE RDARTR) rare espèce. Gualtieri donne la figure d’un Sabot qui en approche coouuxss beaucoup (55). DE MER. LE PAIN DE SUCRE TOBERCULÉ ( planche xur1, lettre A ), Sévis élvési est un grand Sabot de figure conique fort élevée, où Pon compte douze révolutions de fpires bien distinctes , aplaties , excepté dans leur base finueuse & tuberculée. Sa clavicule, plus longue que large, fe termine en un fommet aigu. Outre des cruës obliques & très-prononcées, on voit fur la robe de ce Sabot des rides ou ftries longitudinales, fines & onduleuses. Le contour de la base du premier orbe, plus tranchant qu’arrondi, est chargé tantôt de gros tubercules en faillie, au nombre de huit, qui le rendent à peu près octogone , tantôt de feize tubercules plus petits & moins prolongés, qui festonnent ce contour, comme on le voit dans la figure que nous avons fait graver. La base des orbes de la clavicule est aussi chargée de tubercules plus ou moins faillans, fclon l'éloignement où ils fe trouvent du fommet. La robe de ce Limaçon est blanche, marbrée de cramoisi-foible ou foncé, quelquefois nuée de verdâtre. La base est plate & lisse dans les uns, aux cruës près qui font fines & ferrées; d’autres au contraire l'ont fillonnée circulairement près de la columelle & presque lisse vers la circonférence. La portion extérieure & courbe de cette columelle est intérieurement nacrée, blanchâtre & fans nacre à l'extérieur ; elle fe termine en fpatule, comme dans le Sabot précédent, & la zône qui l'entoure est vert-rendre ou foncé. Le reste de la base est blanchâtre, & l’intérieur pourvu d’une très- belle nacre. La levre, mince & dentée près de la columelle, est bordée d’un large liseré blanc non nacré. Ce Sabot oriental & rare, vient des côtes de la nouvelle Guinée. La figure qu'on en donne ici est d’après celui que possede Madame la Présidente de cs (55) Index Testar. Conchyl. tab. LIX, lite. À, 6 tab. LX, dite. R. Cccij or D mc 388 L'A) C'O'N CH YÆTMONE O'GIIE. arr aresret Coquurs Bandeville, lequel porte un peu plus de deux pouces de haut, ve MER. fur un peu moins de diametre à fa base. On en voit un dans le Sabots élevés. cabinet de M. le Comte de la Tour d'Auvergne, qui a deux pouces dix lignes de hauteur , fur deux pouces huit lignes de diametre. Peu d'auteurs ont fait graver cette coquille (56). La Tour ARMÉE ( planche xu11, lettre P ), est un Sabot de figure conique élevée comme le précédent, mais plus épais dans fon test, plus effilé dans fa forme, & composé de onze à douze orbes aplatis, à cruës obliques irrégulieres des plus prononcées, légerement renflés vers leur base, & chargés fur leur milieu d’un rang de gros tubercules , mousses , assez faillans , qui décroissent à mesure qu'ils approchent du fommet pointu de la clavicule. Le pli du contour de la base est assez tranchant. La portion extérieure de la columelle, la levre & l’intérieur de la bouche font comme dans le précédent, aux denticules près qui manquent à cette espèce. La robe est d’un blanc-fale mêlé de rougeâtre peu foncé. Ce Sabot fort rare est aussi oriental. Nous l'avons fait graver d’après la figure qu’en a publiée M. Marvye (5 7), où cette espèce paroît avoir un pouce & demi de hauteur, fur quatorze lignes de diametre à la base. La PyRAMIDE D'Écyrte cest un Sabot très-volumineux, qui paroït ètre une variété de l'espèce précédente. Le cône extrême- ment élevé qu'il produit, est composé de quatorze orbes, à cruës très-prononcées, avec un rang de petits tubercules on de mamelons fur le milieu de chaque orbe. Le fillon de la fpirale est fort qe (56) Fab. Colum. Aquaril. & terrest. ænimal. pag. 1x, Turbo Persicus ma- tom. III, tab. LXV. Sans numéro. Gualt. Ind. Test. Conchyl. tab. LXI, ximus. dite. D. - Lister, Histor. Conchyl. tab, 626, (57) Méthode nécessaire aux marins fig. 11, A. & aux voyageurs, planche 2, figure 273 — rm, Séba, Locupl rer. mar Thesaur, | pag. 38, L'AING'OIN:C H Y'LrOLOIG.LE. 389 apparent, la robe blanchâtre, nuée de roussâtre, la base très- plate, & le calus qui la borde large & tranchant. Ce Sabot, qui d’ailleurs ressemble aux précédens | passe pour être oriental. D'après la figure qu’en ont donné quelques auteurs anciens (58), il doit avoir quatre pouces & demi de hauteur, fur trois pouces & demi de diametre à fa base. LE Sazor cisELÉ ( planche x11, lettre 1), de forme conique élevée fur une base étroite, a les dix orbes qui le composent ferrés, bien distincts, légerement renflés vers leur base & s’aplatissant en doucine vers les pas finueux de la fpirale : ces orbes femblent fe recouvrir l’un l’autre en descendant du fommet à la base de la coquille. Le talus de la circonférence est assez tranchant. La clavicule , plus longue que large, fe termine en un fommet aigu. On voit fur le bas de chaque orbe des tubercules d’une faillie médiocre, qui produisent des espèces de plis longitudinaux jusque vers la moitié de fa hauteur. Une grosse cordelette, irrégulie- rement mamelonnée, couronne la partie fupérieure de ces mêmes orbes, & elle est fuivie de trois ou quatre autres plus fines, qui font comme réticulées ou chagrinées , d’où résulte une espèce de ciselure. La base aplatie de ce Sabot à des cordelertes circulaires, assez distantes entre elles, fines, quoique faillantes, & elle est bordée de tubercules plus ou moins fensibles. Mais ce qui distingue principalement le contour de cette base, ce font de petites rides transversales qui y forment une espèce de broderie. La partie extérieure & très-courte de la columelle fe termine en clavette courbe. Une vive-arrète s'observe dans le fond de l’ouverture, fur la portion de la levre la plus voisine de la columelle. Toute (58) Aldrov. de Testac. lib. III, | lib. IIT, de Testaceis, tabul. X11. pag. 363. Trochus magnus. Ruysch, Theatr. univ. animal. de Jonse. Hjse, nar, de piscib, € exang. | Tescac. lib, LIL, com. IL, tab. X11, © — COQUILLES DE MER. Sabots élevési dé. NA CONCHTEOLOGIE Los 7 von | =D gr e e init Coquzes Cette levre est finement dentelée par l'extrémité des cordelettes eme. qui viennent s’y rendre. L'intérieur nacré de la bouche est à fillons Sabots élevés. Circulaires bien prononcés, & fon ouverture décrit assez bien un parallélogramme. Toute la base est d’un beau blanc-de-lait, de mème que Îles orbes; mais ceux-ci font de plus marbrés d’un vert-de-gris tirant fur le noir ou d’un beau vert-porreau foncé. Ce Sabot, peu commun, vient des îles Frédériciennes : nous l'avons fait graver d’après un de ceux que nous possédons, lesquels portent de treize à feize lignes de hauteur , fur onze à treize lignes de diametre à leur base. Peu d'auteurs en donnent la figure ($ 9). Le CLroCHER GOTHIQUE ( planche xr1r, lett. S), est un Sabot plus volumineux que le précédent, dont on peut le regarder comme une variété. Il offre dans fa forme conique fort élevée, treize à quatorze révolutions de fpires étroites, qui n’ont de convexité que ce qu’elles en reçoivent des plis longitudinaux , peu prononcés, qui les parcourent. Ces fpires, que distingue un filon onduleux & fin, mais bien prononcé , ne paroissent point fe recouvrir l’une l’autre en descendant du fommet à la base, comme on le voit dans le précédent. Presque toujours la clavicule a plus de longueur que de largeur, quoiqu'il fe rencontre des individus où elle foit égale dans ces deux dimensions. Si le fommet qui la termine paroît fouvent obtus, c'est qu'il est rare de ren- contrer ce Sabot fans avoir été endommagé en cet endroit. Les plis longitudinaux qui regnent fur les orbes, produisent à leur base des tubercules mousses, fort faillans dans quelques individus, beaucoup moins dans d’autres, & généralement ridés ou cannelés (59) Gualt. Ind, Testar. Conchyl. | crustacées, planc, 11, fig. 13, pag. xt cab. LX, litt. N. 1 Seba, Locupl.rer.nar. Thes.tom1IT3 Regenf, Choix de coquillages & de | tab. LXXV. Sans numéro, LA CONCHYLIOLOGIE. 391 cemreras par ondes, fuivant leur longueur. On en voit où ces plis longi- Coquirixs tudinaux font traversés par des cordelettes circulaires, granuleuses Dr mrr. ou boutonnées. La robe de ce Sabot est blanche ou de couleur- 549% é4rés: de-chair , marbrée dans les uns de cramoisi & fouvent de violet plus ou moins foncé ; dans d’autres elle est panachée de vert-de- gris vif, de brunatre & de cramoisi : elle est entierement cerise ou verte dans quelques autres. Les plis onduleux du contour de la base font mousses & arrondis dans les coquilles vieilles, plus aigus & tranchans dans les jeunes. La base plate est à cordelettes circulaires , fouvent onduleuses, quelquefois traversées par des cruës fines. La portion extérieure de la columelle, courte & en clavette, comme dans les précédens, fe joint à la levre par une échancrure ou finuosité, qui moins prolongée que celle du Sabot échancré, est néanmoins plus évasée : la levre est pourvue dans cet endroit, d’une rainure en vive-arrête qui va fe perdre dans l'intérieur de l'ouverture, & que fuivent immédiatement quatre à cinq denticules fur la levre mème de ce Limaçon. On voit encore fur la base une autre côte en vive-arrête & moins forte, parallèle à la premiere, au-dessous de laquelle elle fe trouve, & fe perdant comme elle dans l’intérieur de l'ouverture. La levre, dont le bord mince offre un liseré blanc & fans nacre, est inté: rieurement fillonnée & nacrée, de même que la bouche. Toute Ja base est blanche ou d’un roussâtre foible, à l'exception d’une lame large & mince qui entoure la columelle. Ce Sabot, qui n’est pas commun, vient de l’île de France & des côtes de la nouvelle Guinée: il porte depuis fix jusqu’à dix lignes, & quelquefois même deux pouces & plus de hauteur, fur fept, dix, quinze & vingt lignes de diametre à fa base. Plusieurs auteurs l'ont fait graver (6 o). (Go) Lise, Hise, Conchyl, cab, 625, | Rumph. Thes, Cochl, tab. XXI5 fig TZ. ge Ze Lopaes 75 >. "- | COQUILLES DE MER. Sabots élevés. a RE 302 LA CONCHYEÆETOLOGIE. LE CagEsTAN est une rare & petite variété du Clocher gothique: moins élevée dans fa forme, fes douze orbes font -plus courts relativement à leur diametre, & la clavicule est plus large que longue, vu l’extension de fes tubercules. Le fillon de la fpirale est très-fin. Des tubercules oblongs, arrondis en dessus, plats ou légerement creusés en gouttiere en dessous, s’élevent fur la base des orbes, qui est de plus bordée d’un bourrelet raboreux. La partie fupérieure de ces mêmes orbes est à rides ou ftries longitudinales, obliques , onduleuses & grenues. La base aplatie de cette coquille est blanche, à ftries circulaires, fines & ferrées, & fon contour, plus tranchant qu’arrondi, offre, indépendamment de gros tubercules oblongs dont nous venons de parler, une espèce de broderie formée par de très-petits tubercules, d’où résulte le bourrelet féstonné dont elle est bordée. Le bord de la levre est très- finement dentelé, la columelle fans échancrure, & la lame mince qui l'entoure d’un beau blanc. L'intérieur lisse & nacré, n'a point de fillons, mais de légeres cavités qui répondent aux tubercules de l'extérieur. Le large liseré, blanc & fans nacre, qui borde la levre, est moucheté de vert foncé. Le reste de la robe est blanc, nué de couleur-de-rose, avec des taches violettes & d'un vert-de-gris vif entre les tubercules. Ce Sabot vient de la nouvelle Zélande : le feul que nous ayons encore vu de cette espèce, & qui fait partie de notre collection, porte neuf lignes de hauteur, fur treize lignes de diametre à fa base, en y com- prenant l'extension de fes tubercules. LE CANON, petit Sabot dont nous n'avons point fait mention Bonan. Recr. ment, & oc. class. III, Seba, Locupl. rer.nar. Thes.:om.IIl, Ji. 903 PAS: I24: tab. LX, fie. r. Guali, Ind. Test, Conchyl, éab, LXI, a, Kirch, Mus, çlass, III, fige 90, À itts Fa dans arf tu... LA CONCHYLIOLOGIE. 393 ed 0e 0008 BU TE UT es ee mms dans la table qui précede cette famille, est une espèce ou variété Coounurs très-voisine du Clocher gothique : il est de forme conique, étroite, D: mer. oblique & fort élevée, composé de douze orbes courts, que 5495 ékvés: distingue un fillon fin. Sa clavicule, beaucoup plus longue que large, est très-aiguë. Un petit renflement , finement tuberculé, regne fur la base des orbes, qui est peu tranchante. Le reste de fa robe blanche, est À plis longitudinaux & ferrés, excepté fur la base, qui est plate & cannelée circulairement. Sa columelle courte fe termine aussi en clavette épaisse, mais fans échancrure. L'intérieur est nacré. Ce Sabot oriental & très-rare, porte un pouce ou un peu plus de hauteur, fur environ cinq lignes de dia- metre à fa base. La Moririe (planche xirr, lettre Y), est un Sabot assez épais, formant un cône oblique, médiocrement élevé, dont les huit orbes, peu renflés vers leur base, font distingués par un filon bien marqué. La clavicule, plus large que longue, est ter- minée par un fommet assez obtus. Outre des cruës bien fensibles, on voit fur les orbes des fillons circulaires, onduleux & fins, avec plusieurs rangs, aussi circulaires, de plis ou de tubercules oblongs qui fe montrent aussi fur la base de la coquille. Une légere con- cavité s’observe fur la columelle , dont la partie extérieure, qui est grosse & courte, forme avec le bord festonné de Ia levre, qui en est la continuation , une espèce d’arc ou de courbure. La robe de ce Sabot est tantôt d’un beau blanc-de-neige, tantôt blanchâtre nuée de roussatre. Son intérieur est lisse & nacré, mais le liseré qui borde la levre est blanc & fans nacre, Cette coquille, peu commune , est Américaine : on ne la trouve guère plus grande que la figure que nous en donnons. On la voit aussi dans Seba (61). (G1) Locupl. rer, nat, Thes. com. LIL, tab, LXXV. Sans numéro. Tome IT. Ddd 394 LA CONCHYLIOLOGIE. orraenaeenre Coquuuxs LE CHou ou L'ARTICHAUT ( planche x11, lettre H), forme eme. un conc médiocrement élevé fur une large base (62). Ses neuf Sabots élevés. Grbes, peu renflés, mais bien distincts, femblent fe recouvrir l'un l’autre en descendant du fommet à la base de la coquille, dont la clavicule est aussi, dans cette espèce, beaucoup plus large que longue. Les orbes font chargés de gros plis longitudinaux, léserement onduleux & comme noueux, fur-tout vers la base des orbes, qui en est festonnée. On voit de plus fur le premier orbe deux fillons circulaires, moins fensibles fur le fuivant, mais qui reparoissent fur les orbes fupérieurs. La base plate de ce Sabot est à cordelettes circulaires alternativement grosses & fines. Les cruës y font moins marquées que fur les orbes, & le talus du contour est assez tranchant. La portion extérieure & nacrée de la columelle nc differe en rien de celle du précédent. Toute la robe est d’un blanc-roussâtre , mélangé quelquefois d’olivâtre. L'intérieur est nacré, mais le liseré qui borde la levre est blanchâtre & fans nacre. On trouve ce Sabot à l’île de France & aux Moluques : if n'est pas commun, & porte quinze à dix-huit lignes de hauteur, fur feize & dix-neuf de diametre à fa base. Son opercule, de même que celui de l'espèce précédente , est de nature pierreuse, plus ovale que rond, lisse & finement granulé fur fa face externe, qui est blanche & convexe. La face interne, fur laquelle un fillon assez bien marqué forme une fpirale , à cruës fensibles , est plate & recouverte d’un épiderme fauve. LE PErTIT ARTICHAUT, bien inférieur au précédent pour le volume, est un Sabot à peu près de même forme, mais encore moins élevé. On y compte fept à huit orbes distingués les uns des autres par un fillon onduleux bien prononcé. Le bas de ces orbes, faillant en vive-arrête , est armé de pointes, plus ou moins (62) On voit ce Sabot à la pl. 8, lett. K de la feconde édition, rt nom esp coude munie Duenmemnmane teens LAMGO N CHYLTIOMLO'G:IE, 395 longues , tuilées ou entaillées latéralement , ce qui rend le contour inférieur des orbes déchiqueté ou inégalement dentelé. La partie fupérieure de ces mêmes orbes est renflée vers les pas de la fpirale & couronnée de nœuds ou de mamelons, d’où partent des rides légeres qui donnent naissance aux pointes tuilées de la base des orbes. Il y a de plus fur le milieu de chaque orbe une foible dépression qui tourne avec la fpirale. La clavicule de ce Sabot , beaucoup plus large que longue , est terminée par un fommet aigu : fa base plate est des plus larges, avec des cannelures circulaires moins prononcées vers la circonférence que vers la columelle. Sa robe est entierement blanche, mais quelquefois marbrée de fauve tendre & d’olivatre. Ce petit Limaçon, d’ailleurs femblable au précédent, est très-rare : il vient des Philippines, & ne passe guère cinq lignes de hauteur, fur fept de diametre à fa base. LE SABOT FESTONNÉ ( planche xr11, lettre B), fort épais dans fon test, offre un cône oblique assez élevé, composé de fept orbes, & dont la clavicule, plus large que longue , fe termine en un fommet aigu. Ces orbes, renflés & bien distincts, ont des rides ou côtes obliques & arrondies de grosseur médiocre , avec un pli circulaire vers le bas de chaque orbe. Le talus du contour de la base est tranchant, & des rides courtes, longitu- dinales y produisent de larges festons qui regnent aussi fur la base des orbes fuivans. Les cordelettes circulaires font traversées, fur la base de la coquille, par des cruës bien prononcées, d’où résulte une espèce de réseau assez grossier. La robe de ce Sabot est d’un fauve-olivatre , & fa base est blanchatre. La partie extérieure & nacrée de fa columelle, décrit avec la levre une portion de cercle. Elle offre, comme dans les espèces précédentes , une concavité légere en fa fuperficie, & le blanc qui l'entoure est fans nacre. A l'exception du liseré olivâtre qui borde la levre, Dddij con > : -] COUILLES DE MER. Sabots élevés. 396 LA: CO NOMME OIG LE Coqunurs tout l'intérieur de cette coquille est nacré. Elle vient, dit-on, PE MER. du détroit de Manille, & n’est pas commune. On en voit depuis "HE ouze jusqu’à vingt-une lignes de hauteur, fur autant de diametre À leur base. Bonanni l’a fait graver (63). Une autre variété de cette espèce est le SABOT FESTONNÉ A RIDES GRENUES : il est à peu près de même forme, mais fa cla- vicule est plus obtuse. La base des orbes est aussi tranchante & festonnée dans fon contour, qui est comme gaudronné par les plis longitudinaux qui viennent s’y rendre. Ces plis,.moins prononcés que dans le Sabot précédent , font en quelque forte formés par des fuites de petits grains irréguliers. Un léger renflement fe montre aussi près de la base des orbes. Les cruës qui s’y rencontrent font fines & ferrées, & les cannelures de la base font bien pro- noncées. La robe est d’un brun-verditre fur les orbes , mais d’un blanc-jaunâtre fur la base de la coquille. Le liseré de la levre est verdâtre, & le reste de l’intérieur revêtu d’une belle nacre. Ce Sabot oriental & rare, n’a guère plus de quatorze lignes de hauteur, fur presque autant de largeur à fa base (64). Le ConNcoMBRE ( planche xir1 , lettre D), est un Sabot fort élevé en cône oblique fur une base peu large : le test en est fort épais. Sa clavicule, plus longue que large, est terminée par un fommet plus obtus qu’aigu. Ses huit orbes, légerement convexes, paroissent fe recouvrir l’un l’autre en descendant du fommet à la base : ils font chargés de plis longitudinaux, peu obliques de gauche à droite, & foiblement onduleux , ce qui rend le bas de chaque orbe tubercalé & à peu près tuilé; mais ces tubercules, mousses & peu faillans, n’empêchent pas que cette base des orbes ER —————_—_—_—_—_—— …—…— —… ….… … _….…."…_ (63) Recr. menr. & oc. class. III, (64) Gualt. Ind, Testar. Conchy£. Fig. 167; pag. 133. | cab, LX, lice, À, Id. Kirch. Mus, classe 1113 fige 167: 22 0 A L'AUGION:-CHYELOMOGLE. 397 # renaeriS ne s’arrondisse en pente douce. Des cruës nombreuses & fort coqurs obliques de droite à gauche, rendent le tissu de la robe inégal nr mer. & raboteux : elles font onduleuses & très-prononcées fur la base °°‘ Fee plate de la coquille, où elles font croisées par quelques cordelettes informes & peu marquées. La portion extérieure & nacrée de la columelle est assez faillante & courbée en arc, conjointement avec la levre, qui près d’elle est épaisse & dentelée. Un pli assez gros, qui l'entoure, est blanc & fans nacre, de même que le liseré qui borde la levre mince & festonnée de ce Sabot. Le reste de fon intérieur est nacré : on y remarque une espèce de gouttiere produite par le pli du contour de la base, & qui fe termine au bord de la levre. Ce Limacon, dont la robe est d’un assez beau blanc, fe trouve aux Antilles, principalement à la Jamaïque, aux Barbades, à Saint-Domingue & à la Martinique. Il porte depuis quatorze lignes jusqu’à deux pouces trois lignes de hauteur, fur quatorze & vingt-deux lignes de diametre à fa base. Lister & Seba l'ont fait graver (65). LE CONCOMBRE ORANGÉ est une assez rare variété du Sabot précédent & que l’on croit orientale. Presque femblable par la forme, il en differe feulement par des plis longitudinaux, noueux ou onduleux, mais plus faillans & mieux prononcés, qui pro- duisent à la base de chaque orbe un rang de gros rubercules tuilés , arrondis en dessus, mousses à leur extrémité. Les cruës de l'extérieur, quoique nombreuses & des plus obliques, font néanmoins beaucoup plus fines. On voit fur la base de la coquille quatre à cinq grosses cordelettes circulaires traversées par des ftries fines, onduleuses & ferrées qui fuivent les cruës. La columelle, (65) Lise. Hist. Conchyl, tab. 628, | tom. IIT, tab. LXXv. Sans nuinéro. fige 14: 1 Le Sabot des deux angles inférieurs de Sebr ; Locupl, rer, nat Thesaur. | cette planche, : OR Ce | COUILLES DE MER. Savots élevés. 398 LA CONCHNYEPOLOGIE la levre & l’intérieur de ce Sabot font comme dans le précédent ; mais fa robe est d’un beau jaune-jonquille & orangé vif fur les trois premiers orbes, couleur des plus rares à rencontrer dans les Limaçons & même dans la plupart des autres univalves. Le restant des fpires de la clavicule est d’un gris-olivâtre & brunâtre ; la base de la coquille est blanche ou blanchâtre. Nous possédons un de ces Limaçons qui porte vingt lignes de hauteur, fur presque autant de diametre à fa base. LE CONCOMBRE JEUNE est une autre variété non moins rare que la précédente, & qui mérite bien qu'on en donne ici une légere description. Ce Sabot à peu près de même forme, quoique d'un volume plus petit, est aussi d’un bel orangé plus ou moins foncé , mais toujours moins vif fur la base de la coquille. Ses côtes longitudinales , obliques , moins prononcées , s’affoiblissent encore fur le renflement de la base des orbes, où elles ne paroissent que comme de fimples rides, fans produire de tubercules tuilés. Les cruës font de la plus grande finesse , & les cordelettes cir- culaires de la base font également traversées par des ftries fines , onduleuses & ferrées. Le liseré qui borde la levre est orangé vif, Ce Limacçon, qui de même que le précédent, vient, dit-on, des côtes de la nouvelle Zélande, porte onze lignes de hauteur, fur dix de diametre à fa base, Il fait aussi partie de notre col- lection. L'ANANAS ( planche x1r, lettre E2), est un Sabot qui, par fa forme, fe rapproche assez de celui qu’on appelle /4 Raboreuse, dont nous avons parlé dans la famille des Limaçons à bouche ronde (66). Le cône oblique qu'il présente est médiocrement élevé (67), composé de fept orbes renflés , fur-tout vers leur (66) Voyez ci-devant, page 89 de | (67) Ce Sabot est représenté pl. 8; ge volume, lett, P de la feconde édition, 0 + ee Of LD'AMBCOIN CH Y LIGEGGIE. 399 ere rererens base, & distingués les uns des autres par un fillon onduleux bien coqunzrs prononcé. Ces orbes, qui femblent fe recouvrir lun l'autre en vx mr. descendant du fommet à la base, font chargés de quatre à cinq Sas ee cordelettes tuilées fur le premier orbe, & de deux feulement fur les orbes fuivans. Outre ces cordelettes circulaires assez ferrées , & qui néanmoins laissent entre elles de profonds fillons réticulés, on voit vers le haut & dans le bas de chaque orbe un rang de tubercules faillans , creusés latéralement & convexes en dessus. La base de la coquille est aussi chargée de fix cordelettes circulaires tuilées, qui laissent entre elles des fillons étroits & réticulés. La partie extérieure & courbe de la columelle est entourée d’un gros pli ridé, dont les rides font orangé foncé fur un fond blanc. La robe de ce Sabot est marbrée de fauve & de vert-de-gris vif aussi fur un fond blanc. Les cordelettes de la base font mouchetées de fauve-doré foncé. Les tuiles des orbes font intérieurement blanches bordées de vert foncé. La bouche est tapissée d’une fuperbe nacre, & le bord de la levre, épais & dentelé près de la columelle, offre un liseré vert-de-gris vif. Ce Sabot, qui, comme nous venons de le dire, tient de /a Raboteuse , a aussi quelques rapports avec certaines variétés de l'espèce nommée /’Éperon. Il est oriental & rare. Celui dont on donne ici la figure, a un pouce de hauteur, fur quinze lignes dans le plus fort diametre de fa base; mais il peut y en avoir de plus volumineux. Le Chevalier Linné en fait mention (68). L’opercule pierreux de ce Limaçon est un peu oblong & fort épais. La face externe en est granuleuse, très-convexe, luisante & d’un beau blanc-de-neige. On voit fur la face interne une fpirale de plusieurs révolutions , dont les cruës font fensibles. (68) Turbo Tectum Persicum. Linn, Syst, nat, edit, XIT, com, I, fpec. 615$ Pass 127 41 roms 400 LA 'CONCHWYEFOILOCGTE: motion Cogunurs Cette face est aussi de couleur blanche lorsqu'elle est dépouillée ve mer. du périoste fauve qui la recouvre. Ces opercules ont-depuis trois as étais usqu'à cinq lignes dans leur plus grand diametre, fur une à deux lignes d'épaisseur dans leur partie la plus élevée. Le Tor DE Maisox (planche xx, lett. E3 ), est une espèce voisine du Sabot précédent ; qu'on peut aussi comparer à certains égards avec la Raboteuse (69) & avec l'espèce fuivante. Plus élevé dans fa forme que l’'Ananas, il est composé de fept à huit orbes bien distincts, mais qui ne paroissent point fe recouvrir lun Pautre. Sa clavicule, un peu moins longue que large, fe termine en un fommet légerement obtus. Les orbes, peu renflés vers leur base , font chargés de rides obliques & longitudinales , tuilées, qui dans la premiere fpire s’arrêtent à une certaine distance du bord de la circonférence. Toutes les tuiles , à l'exception de celles qui couronnent les pas de la fpirale, font petites & mal prononcées. Le bas du premier orbe est lisse, & fon bord tran- chant est déchiqueté par un rang de tubercules anguleux qui imitent ceux qu'on observe à la base des orbes dans l'espèce de l'Éperon. La base aplatie de ce Sabot offre des cordelettes cir- culaires , alternativement grosses & fines, coupées par des cruës qui les rendent réticulées. La portion extérieure de fa columelle est comme dans le précédent. Toute la robe est d’un blanc- roussâtre , quelquefois marbrée de vert & de fauve tendre ou foncé : l'intérieur est d’une belle nacre. Ce Sabot rare, est Amé- ricain. Jl à depuis quinze jusqu’à dix-huit & vingt lignes de hauteur , fur trois lignes de diametre à fa base. Bonanni l’a fait graver (70). ° (69) Voyez la description de la famille (70) Recr. ment. & oc. class. III; des Limaçons à bouche ronde, ci-dessus ! fig. 3943 pag. 128. pag. 89. Id, Kirch, Mus, class, IITs fige 39 4° La PE EAWGION CH YITOBOGTE 401 La MoiettTE D'ÉPERON ( planc. x11, lettre Ex ), est un Sabot assez élevé quoiqu’à large base (71). Ses huit fpires comprimées légerement en doucine, mais bien distinctes, femblent fe recouvrir lune l’autre en descendant du fommet à la base de la coquille. Sa clavicule, beaucoup plus large que longue, est terminée par un petit fommet obtus. Le talus tranchant & en vive-arrête de R base des orbes est dentelé en forme de fcie, ou armé de pointes plus où moins longues, ouvertes latéralement, lesquelles font un prolongement des plis longitudinaux peu prononcés qui regnent fur les orbes. De légeres cordelettes circulaires, assez distantes entre elles, parcourent ces mêmes orbes : elles font plus grosses, mais également informes , fur la base plate ou peu convexe de ce testacéc. Ses cruës, quoique fines, font au contraire bien prononcées. Sa robe est d’un blanc mêlé de roussâtre & fouvent d’olivâtre plus ou moins foncé. La portion extérieure de fa co- lumelle est épaisse, arrondie, blanche & fans nacre en dessus : elle laisse fur la base un large enfoncement peu profond, qui tient lieu de l’ombilic qui manque à cette espèce. L'intérieur de la bouche , dont l'ouverture paroît ronde , est tapissé d’une belle nacre : mais le liseré, qui borde fa levre mince & déchiquetée , est blanc & fans nacre. L'opercule est pierreux , fort épais & de couleur blanche : la fpirale de fa face interne est recouverte d’un épiderme marron. Ce Sabot, peu commun, vient des Moluques & de l’île de France : il a depuis quinze jusqu'à vingt-deux lignes de hauteur, fur vingt & vingt-quatre de diametre à fa base. Peu d’autéurs en ont donné la figure (rt), (71) Il est représenté à la pl. 8, lett. H | Hill. Hist. of anim. com. IIT, pl. 7. de la feconde édition, | The Rough Trochus. (72) Gualr. Ind. Testar, Conchyl. 1 Grew, Mus, reg. foc. tab, 11, fig. r £ab, LXIL, litt. &. | 6 2 Tome IT, Eee —— — CoQuiLLes DE MER. Sabots élevés 403 LA CONCHYLIOLOGIE enr L ace L'ÉPERON PYRAMIDAL (planche x111, lettre C4), est une pe Mer. variété plus élevée du Sabot précédent. Ses orbes , au nombre de ee di fept, font un peu plus bombés, & fa clavicule, aussi longue que large , est terminée par un fommet obtus. Le fillon qui pau tinguc les orbes est aussi plus grossier. Les plis longitudinaux qui en festonnent le contour, ne s’alongent en pointes que fur le premier orbe. Ces pointes , moins faillantes, font aussi plus ferrées que dans le Sabot précédent. Les plus prolongées font celles qui bordent la levre : une entre autres y forme une espèce de gouttiere qui termine la rigole produite intérieurement par le pli en vive-arrête de la circonférence. Les cruës de ce Limaçon font onduleuses & des plus grossicres, de même que les cordelettes circulaires & raboteuses de fa base, où fe trouve, pres de la columelle, un ombilic peu évasé , mais très-profond. La robe est d’un blanc-verdâtre dans les uns, d’un beau blanc dans les autres; mais la base est toujours blanche , l’intérieur nacré , & la levre bordée de blanc. Ce Sabot Américain , n’est pas commun : il ne passe guère feize lignes de hauteur, fur vingt de diametre à fa base. Lister en donne la figure (73). LE GRAND ÉPERON (planche xr11, lettre C2-C2), est un fort beau Limaçon , de forme plus ou moins comprimée, mais toujours légerement convexe tant en dessus qu’en dessous (74). Son test, médiocrement épais, offre fix à fept fpires, distinguées entre elles par un fillon fin quoique bien marqué. Sa clavicule , beaucoup plus large que longue , fe termine en un petit fommet obtus. Ses fpires, renflées vers les pas des orbes, s’aplatissent vers leur base, qui est armée de pointes plus ou moins longues, (73) Histor. Conchyl. tab. 623, | IV® part. planch. 1v, fig. 4, pag. 10, Âge 93 À. ‘ (74) On le voir à la pl. 6, lett, R de Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, | la feconde édition. es LA VCONCHYLTOLOGIE 403 plus ou moins courbes & mousses à leur extrémité , ouvertes latéralement & toujours plates tant en dessus qu’en dessous. Ces pointes font un prolongement des rides longitudinales des orbes, & deviennent d’autant plus faillantes qu’elles approchent davantage de l'ouverture de la coquille. Elles disparoissent même quelquefois fur les derniers orbes de la clavicule , principalement vers le fommet. Quant aux rides longitudinales , elles font toujours très-apparentes fur les pas des orbes; mais dans plusieurs elles s’obliterent & deviennent très-fines vers la base des orbes, où quelquefois elles font chargées de deux, trois & quatre rangs circulaires de grains informes. Les cordelettes de la base de la coquille du côté de l'ouverture, font plus ou moins apparentes, tout à fait lisses ou grossierement boutonnées. La portion exté- rieure , courbe & nacrée de la columelle , est entourée d’une apophyse ou excroissance ridée, blanche & fans nacre, qui paroît remplir & boucher l'ombilic, à la place duquel il ne reste qu’un léger enfoncement. La robe de ce Limaçon est tantôt d’un beau blanc, tantôt d’un jaune-doré nué d’olivâtre, quelquefois mêlé de vert-de-gris tendre & de brunâtre. On en voit qui tirent fur le citron-fale , mais leur base est toujours blanche ou foiblement jaunâtre. La finesse de cette robe est telle dans quelques-uns, qu’elle laisse appercevoir la belle nacre qu’elle recouvre. Ce testacée peu commun, fe trouve aux Moluques, aux Philippines, à l’île de France, & même, à ce que l’on croit, en Amérique. Il a depuis treize lignes jusqu’à deux pouces & plus de diametre, fur douze à quinze lignes de hauteur ou de convexité. Plusieurs auteurs l'ont fait graver (75). | (75) Lise. Hisr. Conchyl. tab. 622, Id. Kirch. Mus. class. III, fig. 3 66. Rg. 9. Klein, Tent. meth. ostr. tab. I, Bonan. Recr. ment. & oc. class. 111, | fig. 19, pag. 0. Fg. 306 Ë 307, pag. 165. | Encyclopédie, Recueil des planches, Eccij IFRS PER LE COQUILLES DE MER. Sabots élevés. 404 L A. :C:O N'CHŸ LD FOL.O;G LE a — COQUILLES LE GRAND ÉPERON OMBILIQUE differe du précédent par {a pe mer. forme généralement plus aplatie, par fes rides longitudinales , Sabots élevés. onduleuses , mieux prononcées; par fes pointes plus faillantes, plus droites , moins obtuses , ridées & granulées en dessus, lisses en dessous : il en differe enfin par un large & profond ombilic, qui plonge en fpirale jusque fous le fommet. L’orifice à peu près rond de cet ombilic, est bordé d’un gros pli ou renflement blanc & ridé , lequel est fuivi de trois à quatre cordelettes circulaires, noueuses & bien prononcées. Cet Éperon , qui égale presque en grandeur celui que nous venons de décrire, est rare & d’un beau blanc ou d’un orangé-jonquille-fale, aué de verdâtre. Sur fa robe est un épiderme ventre-de-biche, & fort tenace. M. Davila cite deux Sabots d'Amérique de cette variété (76), que l’on croit aussi orientale. L'opercule pierreux de ces Limaçons est fort épais, blanc, luisant & très-délicarement chagriné fur fa face externe. Celle-ci, qui est convexe, s’abaisse insensiblement en pente douce vers la circonférence , plus ovale que ronde, tandis que la face interne offre une fpirale plate de cinq à fix révolutions recouvertes d’un périoste brun. L'ÉPERON USÉ (ainsi nommé de l’imperfection de fes pointes, qui paroissent comme frustes & manquées, n’est encore qu’une variété des coquilles précédentes : il est aussi fort aplati (37), tome VI, planche 1xvr, figure 18, pag. 6. Seba,Locupl.rer.naë. Thes. rom, FIE, tab, LIX, fig. 3 6 4, pag, 158. Knorr, Délices des yeux &.de lespait, VE part. pl..xx vi, fig. 4, pag. so & ç1. Turbo Calcar. Linn. Syst nar. sait, XTJ,10m. I, fpec. É57:Pag- 1224. | | | | | | (76) Davila, Catal. tom. I, pag. 123, ait, r42, (77) La forme aplatie de cer Éperon: & des deux qui précedent, fembleroic. devoir les. faire placer dans Le genre des Sabots aplatis; mais la figure assez élevée de plusieurs autres de la même espèce, . nous a déterminé à les ranger tous parmi oo LAN CON C H Y'LFOMOIGTE. 405 al . mme à grosses rides ondulcuses & raboteuses fur les orbes, dont la base cours n’est que légerement déchiquetée. Sa robe vert-de-mer & blan- nr mr. châtre fur les fpires, est blanche du côté de la base de la coquille, REA où l'on ne voit point d'ombilic. Ce Sabot, d’ailleurs femblable aux précédens, n’a guère plus de dix-huit à vingt lignes de dia- metre , fur huit à dix de hauteur (78). LE PETIT ÉPERON BLANCHATRE ( planche xrr1, lettre C3); peu élevé dans fa forme, est tourné de cinq orbes peu convexes, dont les deux premiers font bordés de longues pointes triangulaires, droites & aiguës. Ces pointes , ouvertes en dessous , font un prolongement des plis longitudinaux de ces mêmes orbes, & dis- paroissent fur les fuivans, dont la base n’est que tuberculeuse , ou noueuse jusqu’au fommet de la coquille. La ligne fpirale est de la plus grande finesse, mais les cruës font bien prononcées. La base , du côté de la bouche , est un peu convexe & fans ombilic. Les cordelettes circulaires, alternativement grosses & fines, y font granuleuses ou plutôt tuilées. Ce petit Éperon , d’ailleurs femblable aux précédens, est d’un beau blanc ou rou- geatre en dchors , nacré en dedans , & vient ; quoique assez rarement, des parages voisins de la Chine. Il ne passe guère quatorze lignes de diametre de l'extrémité d’une pointe à Fautre, fur fix À huit de hauteur (79). L'ÉrERoN coMMux ( planche xr11, lettre C5), paroît n'être qu’une variété plus petite du grand Éperon fans ombilic que nous avons décrit ci-dessus. Plus élevé que les deux précédens , fes fix fpires femblent fe recouvrir l’une l’autre en dessendant du fommet les Sabots élevés , avec lesquels ils ont d'ailleurs plusieurs traits de ressem- blance. | (78) Knorr, Délices des yeux & de | l'esprit, IV* partie, planc. var, fig. 2, pag. 15 & 16. (79) Gualt. Ind. Testar. Conchyt. cab, LXV; ts Ne LACS QUE COQuILLES DE MER. Sabors élevése 406 FATCON-CHVEROLOGTIEÉ à la base de la coquille. Le fillon fin qui les distingue est à peine fensible. La base des trois premiers orbes est armée de pointes aplaties, en forme de dents de fcie, peu aiguës, ouvertes laté- ralement , granuleuses en dessus , foiblement ridées en dessous. Une zône blanche, étroite & lisse qui borde les pas de la fpirale, est fuivie de fix cordelettes circulaires, d’inégale finesse, chargées de petits grains blancs très-faillans | fur-tout dans les orbes inférieurs. Le reste de La robe est roussâtre & verdâtre nué de feuille-morte. La base de la coquille est fans ombilic, avec cinq rangs circulaires de petits boutons blancs fur un fond jaunâtre. Les cruës y font très-fensibles, fous la forme de petites lames ou de feuillets minces & ferrés. Cet Éperon , qui dans le reste ressemble aux précédens , fe trouve à Saint-Domingue , à la Martinique & aux Barbades. Son diametre est de neuf à douze lignes, fur fept à neuf de hauteur. L'ÉrEROoN À TACHE ROUGE, plus élevé dans fa forme qu'aucun des précédens, est composé de fepr orbes, qui fe recouvrent aussi l'un l’autre en descendant du fommet à la base de la coquille. Sa clavicule plus prolongée, mais toujours moins longue que large, est terminée par un fommet assez aigu. On voit fur ces fpires aplaties trois à quatre rangs circulaires de grains blancs ou cendrés, dont les interstices , traversés par des rides peu fensibles , font fauves ou brunîtres. Tout le reste de fa robe, excepté fur la base, est d’un roux foncé tirant fur le doré, par rapport au reflet de la nacre qu'elle recouvre. Dans d’autres il est verdâtre, ou enfin blanc & cendré fans mélange de brun. La base des orbes est tranchante & largement festonnée par un rang de pointes assez fortes, quoique peu faillantes. Le côté de l'ouverture, moins convexe qu'aux précédens, est blanc ou roussâtre , avec des ftries fines, onduleuses & ferrées, traversées par quatre à cinq rangs circulaires de petits boutons blancs, dont les interstices font tachés L'AREOIN C EYE L'OHHOG PE 407 de fauve. La portion extérieure de la columelle est blanche & nacrée: le renflement qui l'entoure, & au centre duquel est un léger en- foncement qui tient lieu d’ombilic, est dans plusieurs d’un beau rouge-ponceau, dans quelques-uns d’un rouge tendre, & fanguin dans d’autres. Ce Limaçon, qui est Ze Gor de M. Adanson (80), est peu commun. On Île trouve en Afrique, & particulierement aux environs du cap Vert. Il porte dix à douze lignes de hauteur, fur treize à quinze de diametre à fa base. L'ÉPERON COMMUN BOURSOUFFLÉ , ne diffcre de l'Éperon commun que nous avons décrit, que par fa base beaucoup plus convexe ou boursoufflée, chargée de cordelettes circulaires tuilées : les pointes dont elle est armée font aussi plus longues & plus aiguës , les fuites granuleuses des orbes mieux prononcées, & la robe d’un blanc-verdâtre. Quelquefois cette robe est lisse & n'offre à la place des lignes granuleuses, que des cruës longitudinales assez ferrées. Cet Éperon n’a d’ailleurs rien de particulier, & fe voit dans Gualrieri (8 1). L'ÉPERON ASTÉRIQUE (planche xx, lett. E4), est une autre variété, peu réguliere dans fa forme, qui est très-oblique & assez élevée, quoiqu'à fommet obtus. Ses fix orbes , peu convexes ; font chargés de gros plis longitudinaux qui finissent en pointes mousses , plus ou moins faillantes & comme boursoufflées : quelques-uns de ces plis, moins prononcés, parviennent à peine au bord de la circonférence des orbes. De-là le nom d”Asrérique donné à cette variété, dont les pointes, moins nombreuses & plus distantes entre elles, ne vont guère au-delà de cinq ou de: fept fur la premiere fpire. Le talus de la base des orbes est plus arrondi que tranchant dans cet Éperon, qui du côté de la bouche (80) Hist. natur. des coquillages du F (81) fndex Test. Conchyl, tab. LXF»> Sénégal, pL 12, fig. 10, pag. 187. lice. ». a ——— CoOQuILLES DE MER. Sabots élevés, 408 LA LCIO:NICH PONT" OG TE. RE Se | Coquuuzs €St aussi fort convexe, privé d’ombilic & chargé d’un grand PE MER. nombre de cordelettes tuilées. Toute fa robe est blanche ou d’un Sabots élevé : 4015 élevés. LC fale fouvent nué de verdâtre & de vert-de-gris tendre. Ce Limaçon, d’ailleurs femblable aux précédens, vient de la nouvelle Guinée : il est rare, & à en juger par celui que nous possédons, il ne passe guère un pouce de diametre, fur fept lignes de hauteur. Lister & Klein l'ont fait graver (8 2). L'ÉPERON VERT est une variété plus grande & plus élevée du Sabot précédent. Ses rides longitudinales finissent en très-longues pointes , d’un vert-brun foncé ouvertes latéralement , presque également boursoufflées dans toute leur longueur , & chargées tant en dessus qu’en dessous de ftries tuilées qui en rendent l’ex- trémité comme déchiquetée. Sa robe est comme réticulée, par la rencontre des cordelettes circulaires avec des cruës tuilées, plus ou moins fensibles. Sa base, très-convexe & dépourvue d’ombilic, est parcillement couverte de cordelettes circulaires , tuilées, alternativement grosses & fines. La levre est bordée d'un liseré vert, & la bouche revèêtue d’une belle nacre. Cet Eperon a depuis dix jusqu’à quinze lignes de hauteur, fur dix-huir & vingt-deux de largeur. Quelques auteurs lont fait graver (83). L'ÉPERON ROYAL fe distingue de tous les précédens , non- feulement par fon volume extraordinaire, mais encore par fa forme plus bombée, par fa couleur, par fa belle nacre & fur-tout (82) Lisr. His. Conchyl. tab, 608, | (83) Rumph. Thes. Cochl. tab. XX, Jg. 46 € 465 A | DEL T Periv. Gazoph. nar. pare. I, tab. 1X Klein, Tent. method. ostr. tab, I, Lévcra ii . F : g. IZe Ji: 213 page 10. | Klein, Tent. method, ostr. tab, 1, Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, | fig. 27 pag. 12. quatrieme partie, planche vr, figure 2, Seba, Locupl. rer.nar. Thes.tom. III, pag. 13. cab, LIX, fig. 5 & 6, page 158 paf LA CON CH YLEOTEOGIE. 409 rues par fa rareté, n'ayant été apporté que depuis peu de la nouvelle use Zélande. Peu épais dans fon test, il est composé de fix fpires px mer. larges & plus renflées qu’on ne les trouve d'ordinaire dans cette Saos élevés. espèce : il en résulte un cône obtus, fort élevé, dont les plis longitudinaux font très-peu fensibles, mais dont les cruës bien distinctes, forment un grand nombre de cordelettes circulaires tuilées. La base des orbes est armée de griffes, ou de pointes aplaties, en forme de dents de fcie, ouvertes latéralement & déchiquetées dans leurs bords. On voit fur la base aplatie de ce Limaçon, un large & profond ombilic, qui plonge en fpirale jusque fous le fommet. Les cruës des parois de cet ombilic font très-prononcées : tout le reste de la base est à cordelettes circulaires tuilées , alternativement grosses & fines, & comme rériculées par les cruës qui les traversent. La robe de cet Éperon est olive- roussâtre & violct-brun fur les orbes, mais plus claire fur la base. Tout l’ombilic est blanchâtre. L'intérieur présente une fuperbe nacre, qui perce même à l'extérieur à travers la robe mince qui la recouvre. Cette rare coquille a depuis treize lignes jusqu’à deux pouces & plus de hauteur, fur au moins deux pouces, & dans les plus grandes, quatre pouces & quelques lignes de diametre : celles de ce dernier volume font presque toujours plus ou moins corrodées par les vers marins. L'opercule pierreux de ce Limaçon est épais , de figure ovale, avec un petit rebord ou bourrelet étroit fur fa face externe. Cette face, qui est lisse & peu convexe, est blanche ou d’un couleur- de-chair tendre, réfléchissant une nacre dont les nuances douces font légerement dorées, tirant fur le brunâtre. La face interne offre à l'ordinaire une fpirale plate, à cruës fensibles, recouverte d'un épiderme fauve. De tous les opercules , c’est jusqu’à présent le feul que nous ayons vu montrer des indices de nacre. Son plus grand diametre est de douze à quinze lignes, Tome IT. Fff mnt te) COQUILLES DE MER. Sabots élevés. 410 LA CONCHYLMOL OG TE. L'ÉPeron-SoieiL (planche xur1, lett. C1-C1), nous a paru constituer une espèce particuhiere, très-distincte. Plus aplati dans fes orbes, qui font au nombre de fix, fa clavicule, à peine faillante, est presque parallèle au fommet qui la termine. Le fillon qui distingue les orbes, quoique plus fensible dans cette espèce que dans la précédente, est néanmoins très-léger. Des ftries longi- tudinales, fines, onduleuses & très-ferrées, vont obliquement de gauche à droite, & font croifées par des cruës, en forme de rides, plus ou moins prononcées, ce qui produit fur les orbes & fur les pointes mêmes qui les couronnent, uhe espèce de réseau. Le contour de la base des fpires n’est point tranchant , mais s’arrondit en bourrelet, d’où partent de très-longues pointes en forme de rayons, ouvertes en dessous, convexes en dessus. C'est principalement fur la base de la coquille & près de la circonférence, qu'on observe une espèce de bourrelet festonné, formé par les replis de ces pointes ou rayons : caractere propre à cette espèce & que nous n'avons point remarqué dans les autres Éperons. On voit de plus fur cette base plate ou peu concave, des ftries circulaires , onduleuses, fines & ferrées, croisées par des cruës très-fensibles , d’où résulte, comme fur les orbes , une forte de réseau. Près de la columelle est lombilic, peu évasé dans fon orifice, mais très-profond. La levre, mince dans fon bord, décrit à elle feule la plus grande partie de l’ouverture. Ce Limaçon est intérieurement des plus lisses, d’un blanc un peu grisâtre & dépourvu de nacre. Il est à l'extérieur d’un blanc-grisatre, nué foiblement de rougeître. Sa rareré est extrème. On le trouve aux {ndes orientales & particulierement à l’île d'Amboine. Celui dont nous donnons ici la figure fait partie du cabinet de Madame Ia Présidente de Bandeville, & est un peu fruste : il porte deux pouces neuf lignes de diametre, pris de l'extrémité d’une pointe à l’autre. Le diametre de celui que Rumphius a fait graver, est EANEIO N EHMLTFOLOIGIE AIT de trois pouces trois lignes ou à peu près, fur environ neuf lignes de hauteur (84). LA FRIPIERE CONCHYLIOLOGISTE ou CONCHYLIOLOGIQUE (planche x11 , lettre Gr), que quelques-uns appellent aussi Conchyliophore ou Conchyliologie, est un Sabot de forme conique assez élevée. Si quelquefois il paroît aplati, ce n’est qu'à cause des coquilles & autres corps marins dont il est chargé. On y compte fept, huit ou neuf orbes, fe recouvrans l’un l’autre en descendant du fommet à la base de la coquille, & qui néanmoins femblent détachés par le fillon plus ou moins profond qu'ils laissent entre eux. Ces orbes font renflés, raboteux, irréguliers & comme hachés à coups de marteau. Outre des cruës obliques , très- prononcées , coupées par des ftries longitudinales, onduleuses & très-fines, on voit dans plusieurs un aplatissement informe, assez large, fur les pas de la fpirale. La robe est d’un blanc-fale ou d’un blanc nué de roussâtre , qui dans quelques individus tire fur le citron-fale. Enfin ce qui caractérise particulierement cette espèce, ce font les coquilles ou fragmens de coquilles, tant univalves que bivalves, dont fes fpires font chargées depuis la base jusqu’au fommet. C’est à la chûte d’une partie de ces corps étrangers , que font dûes les empreintes ou dépressions plus ou moins irrégulieres qu’on observe fur la robe de ce testacée. Nous avons déjà dit, dans les Remarques qui précedent cette famille (ci-dessus, page 333), pourquoi l'on trouvoit de ces Fripieres qui ne font chargées que de coquilles, quelquefois entremêlées de madrépores & de gallets, tandis que d’autres ne le font que de cailloux feuls. Nous ajouterons ici que les coquilles dont ce Sabot fe charge d'ordinaire, font, parmi les univalves, des Lépas, (84) Rumph. Thes, Cochl. tab. xx, | Trochus Solaris. Linn, Syst. nat. lt. K. edir, XIT, tom. I, fpec, 593, pag. 1229 fi RENE EAREREE COQUILLES DE MER. Sabots élevése 412 L'A* :C:O N'C'EN'EPERL'O GIE: RE LE \ . . Codes tels que le Zépas à trou, le Treillis, &c.; des Oreilles de mer, vw. entre autres celle de Vénus ; des Vermiculaires ; de petits Li- Sabots élevés. maçons, tels que la Bouche d'argent, le Bossu; divers Rochers, particulierement lOrezlle déchirée, le perit Murex à dents de chien, la Grimace, le Bonnet Polonois , la Livrée; des Pourpres & diverses espèces de Buccins. Les fragmens de bivalves qui s’y rencontrent en mème tems, font des Huitres épineuses & feuil- letées ; des Cames, telles que celle à réseau, la Wieille ridée, la Lanterne du bal, le Concha-Veneris , la Came rouge béante, la Triangulaire; plusieurs fortes de Cœurs & d’Arches de Noë; quelques Moules & Tellines, des Pétoncles, Rapes, &c. Enfin parmi les multivalves, on n’y voit guère que des fragmens de divers Glards de mer; car il n’est point iei question des coquilles de ce genre qui pourroient s’y être fixées, comme elles le font indistinctement fur tout ce qu’elles rencontrent. Les débris de madrépores qu'on y observe assez fréquemment, appartiennent aux espèces nommées corail blanc oculé, bois de cerf, épi de blé, madrépore agaric, tubipores , millepores , œillets de mer , fongipores , astroïtes , méandrires, manchettes de Neptune, &c. Tous ces corps étrangers (fur lesquels la partie extérieure des fpires de la Fripiere paroît s'être moulée, lorsque la coquille étoit encore dans un état de mollesse propre à les faisir } rendent le contour des orbes à peu près polygone : ce qui s’observe fur-tout à la base du premier orbe, laquelle est arrondie en quelques endroits, mais tranchante dans le reste. Le dessous de cette base est plat ou légerement concave, à rides ou cruës très-prononcées, principalement vers la columelle, où elles fe montrent quelquefois fous la forme de lames ou de feuillets minces, coupés par des ftries circulaires, onduleuses, fines & ferrées. L’ombilic est tantôt visible , tantôt recouvert en entier par la partie extérieure, finueuse & ridée de la columelle. Celle-ci décrit avec la levre une ouverture ronde D'AMNGONCHYETOMOGTE ire & comprimée, fort évasée dans fon bord , qui fouvent très-épais RER près de la columelle & mince dans le reste , est quelquefois np: mr. également aminci dans tout fon pourtour. L'intérieur de cette Saboss élevés. coquille n’est point nacré, mais présente un bel émail-grisâtre , roussâtre ou brunâtre. Il est bon d’observer que rien n’est plus rare que de rencontrer des coquilles & autres corps marins fur la base même de ce Limaçon, comme on en voit à la figure que nous avons fait graver : aussi ne voudrions nous pas assurer qu’elles n’y eussent point été collées; car la plupart des Fripieres que nous avons vues n'en offroient aucune trace en cette partie. Ce Sabot peu commun, vient de Saint-Domingue, où il porte le nom de Conchyliolopie. On en voit d’un pouce à un pouce & demi de hauteur, fur un demi-pouce de plus de diametre à leur base, non comprise l'extension , fouvent considérable , des corps marins qui y adherent. Mais nous en possédons un qui, fur un pouce neuf lignes de hauteur, n’a pas moins de deux pouces neuf lignes en fon plus fort diametre, les coquilles adhérentes exceptées. Le test de ce Limaçon est rarement bien conservé & exempt de la piqûre des vers marins. M. Davila est, à ce que nous croyons, le feul qui en ait avant nous publié la figure (8 s). La FRIPIERE MAGÇONXE ( planche xx1, lettre C2), n’est point une espèce différente de la précédente. Ce Sabot, absolument le même quant au test, offre feulement, au lieu des fragmens de coquilles & de polypiers dont il fe charge d'ordinaire, une quantité plus ou moins grande de gallets ou cailloux marins. Ces cailloux , de diverses formes & couleurs , y adherent quelquefois en fi grand nombre, que la coquille en est presque entierement recouverte, excepté du côté de la bouche, où l'on n'apperçoit que ceux qui bordent le contour de la base du premier orbe. ————_—__—_——_—— ——————————— ——————— (85) Catalogue, tom. EF, pl vs, lett, M & m, art. 146 & 147, pag. 124 & 125, 414 LH'A ::C'O N CHAT EHO LIOIG IE, Coquuzrs SOUvent, comme on le voit dans la figure que nous en donnons, ve me. une partie de ces cailloux s’est détachée du test, & les fpires de Sabors élevés, [A coquille portent alors les empreintes, plus ou moins irrégulieres, de ces cailloux, dont la grosseur est ordinairement proportionnée à l’accroissement progressif des fpires. Ainsi les dépressions an- guleuses des orbes inférieurs font plus grandes & mieux prononcées que celles des orbes fupérieurs. Au reste il est assez rare de ren- contrer des coquilles & des‘madrépores fur les Fripieres maçonnes, par la raison, fans doute, que les plages qu’elles habitent font plus chargées de gallets que de débris de corps marins. La couleur de ces cailloux est quelquefois assez uniforme fur la même coquille; fouvent aussi elle est des plus variées : car on y en remarque en même tems de blancs ou blanchâtres, de grisâtres, de roussâtres, de fauves plus ou moins foncés, de plusieurs nuances de vert, des bruns, & enfin de tout à fait noirs. Ce Limaçon vient à peu près des mêmes parages que le précédent. Nous croyons que personne avant nous n’en avoit donné la figure. La LAMPE est une variété de Fripiere de la plus grande rareté , & dont on ignore même le pays natal. Son test, mince & léger, présente un cône fort obtus , dont les cinq orbes, peu convexes, ne fe recouvrent point l’un lautre, & dont la ligne fpirale, à peine fensible fur les orbes de la clavicule, disparoît entierement fur le premier orbe, On ne distingue fur les fpires que quelques légeres dépressions , accompagnées çà & là de petites Cornes d'Ammon de couleur brune, ou de leurs fragmens , qui laissent voir les cellules ou cloisons de l'intérieur. Les plus grandes de ces Cornes d’Ammon n’excedent pas une ligne de diametre. Tout le reste des orbes de ce Limaçon est à découvert, & fur-trout le premier , où l’on n’apperçoit aucune dépression, mais de foibles rides, & des ftrics longitudinales, obliques, fines & ferrées. Tout Pextérieur est blanchâtre nué de roussâtre, de même que l'intérieur, L'ALC'ONCHYLDOLOGÏIE, 415 a PRES R EE 20) RE 7 dépourvu de nacre. Le bas du premier orbe est en vive-arrète, Toute la base est plate, à cruës fines, avec un large & profond ombilic en fpirale dont les cruës font plus fensibles. La levre est très-mince dans fon bord. Enfin ce Limaçon , qu'on prendroit au premier coup d'œil pour une variété du Lépas volute , a neuf lignes de hauteur, fur un pouce neuf lignes de diametre. IL fait partie du cabinet de M. le Marquis de Goufher. PRESIDENT DCE EPP NE PT NE CCE SRE PERMET ETES ENT Enr GENRE SECOND. SA, 6 L'S\VA.P L' A TL S: DIiVIsÉS EN QUATRE ESPÈCES. Lr BOUTON DE CAMISOLE où LA COQUILLE DE PHARAON (planche xr11, lettr. Vi-Vr), est un petit Limacçon dont la coquille, plus épaisse que mince (86), offre fept à huit orbes, peu bombés, excepté vers les pas de la fpirale. Sa clavicule, plus large que longue, fe termine en un petit fommet plus obtus qu’aigu. Le fillon qui distingue les orbes est d’une grande finesse. Le talus arrondi de la base du premier orbe n'empêche pas que cette base nc foit plate du côté de la bouche. Cette base, quoiqu’à peu près circulaire, est néanmoins un peu plus étroite du’ côté de la bouche que dans le reste de fa circonférence. Extérieurement les orbes font ornés de fuites circulaires de grains ronds, faillans & très- ferrés les uns contre les autres. Ces cordelettes granuleuses, nom cemprises celles qu'on voit fur la base de la coquille, font aw nombre de neuf à dix fur le premier orbe, de fept fur le fecond, fix fur le troisieme, & ainsi de fuite en diminuant d’un rang fur EEE es (86) On la voit à la pl, 8, lett, L-Q de la feconde édition. À COQUILLES DE MER, Sabots élevés, Sabots aplatis. 416 LA °C O'N'IC'H NE MO!L'OG LE: Coquuzes Chacun des orbes fuivans. De ces cordelettes les unes font entie- DE MER. rement composées de grains pourpre, ou cramoisi, ou corail vif, ee tandis que celles qui font intermédiaires ont leurs grains alterna- tivement noirs & blancs, ce qui produit un très-bel effet. La distribution de ces cordelettes est différente fur la base , où l’on en compte dix à onze, composées de grains plus petits que fur les orbes, & disposées de maniere qu'il y a toujours deux fuites de grains cramoisi entre celles qui font mélangées de grains noirs & blancs. Vers le centre à peu près de cette base est un ombilic profond, dont l’orifice irrégulier a fes bords crénelés par des rides onduleuses , blanches , qui s'étendent fur la partie de la base la plus voisine de l'ouverture. Cet ombilic produit une gouttiere fur la portion extérieure & rorse de la columelle, dont les bords, de chaque côté, font aussi crénelés & déchiquetés. Le fond de l'ouverture est nacré, mais la levre est bordée d’un liseré blane & fans nacre. Un renflement, qui est aussi d’un blanc-mat, fe voit d'ordinaire près du bord interne, où il forme comme une double levre : il est traversé par des rides courtes, plus ou moins faillantes , dont la derniere forme à l'angle de la levre une dent mousse, fort prolongée. Ce joli Limaçon est oriental & peu commun. Jl ne faut pas le confondre avec celui qu’on trouve au Brésil, lequel est femblable à celui de Gorée, dont nous parlerons plus bas. Quant à celui dont nous donnons ici la figure , il vient des parages de la Chine, & fe rencontre encore dans l’Archipel, de Saint-Lazare, aux Philippines, au Bengale & fur la côte de Malabare. Il a depuis cinq jusqu’à fix & fept lignes de hauteur, fur fept, neuf & dix lignes dans fa plus grande largeur. Plusieurs auteurs l'ont fait graver (8 7). Nous le donnons (87) Gesn, Aquat, lib. III, de Test. Rondel. II° part. de l'Hist. des poiss, pag. 287. liv. IT, chap. xxxut, pag. 70. | aus51 LHABRGIONN:C H Y E POFBO;G: FE: A1 TOAPESENSEECE ES aussi (planc. xixr, lett. V2) grossi au microscope; mais un peu coquzrs réduit , d’après l’une des deux figures publiées par Bonanni (88). De mer. , \ ECS +1 Sabots Knorr, outre l'espèce que nous venons de décrire, à publié la ous figure (8 9) d’une autre variété de même grandeur, & feulement différente, en ce que quatre à cinq des cordelettes à grains noirs & blancs forment une large bande vers le bas du premier orbe, tandis que dans le reste de la coquille les fuites de grains cramoisis font à l’ordinaire alternes avec les cordelettes à grains noirs & blancs. LE BoUTON DE CAMISOLE DE GORÉE est une variété du Limaçon précédent , à laquelle M. Adanson a donné le nom de Vasser, & qu'il décrit de la maniere fuivante : « Sa coquille est médiocrement épaisse, longue de fept à huit » lignes, un peu plus large, & aplatie dans fa partie fupérieure. » Ses fpires font tantôt renflées, tantôt aplaties, mais toujours » chagrinées de petits boutons ronds, égaux, & distribués fur » plusieurs rangs qui tournent avec elles. Ces rangs de boutons » varient de douze à vingt-quatre dans la premiere fpire , de fix » à huit dans la feconde, & diminuent par degrés dans les autres. Aldrov. de Test. lib. IIT, pag. 308, cap. XXXVI. Umbilicus varius parvus. Davila, Catalogue, tom, I, pag. 123, la premiere paire de l’art. 143. List. Histor. Conchyl. tab. 637, Trochus Pharaonius. Linn. Syse. nat. ge 25. | edit. XII, tom. I, fpec. s 8 4, pag. 1228. Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab. XIV, | ; (88) Fa ment. & oc. Lee 2h Fig. 16. fg. 222 G 223 > PAg. I41 ; 6 ibid Gualt. Ind. Test. Conch. tab. zx111, | PAg- S6+ lite. 8. | Id. Kirch. Mus. class. III, fig. 222 Seba, Locupl. rer. nar. Thes, tom. IT, | & 223. ab, LVIII. Sans numéro. | (89) Délices des yeux & de l'esprit; Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, ! 1V® partie, planch, xxvr, fig. 3 & 4, F partie, pl. xxx, fig. 6, pag. si & 52. | pag. 47 Tome IT. Geg COQUILLES DE MER. Sabots aplatis. 418 L'A € O N'CHMERO!LO G:LE » Le fommet est une fois plus large que long , & fort peu plus » long que l'ouverture. Celle-ci est légerement ridée, ou marquée » tout autour d'environ quinze petites cannelures. On voit au » centre des fpires, un ombilic arrondi & très-profond. Sa couleur » est fujette à beaucoup de variétés. Quand elle fort de la mer, » elle est ordinairement d’un cendré-noir, qui, avec le temps , » passe au gris, & ensuite à une belle carnation : cette derniere » couleur fe fortifie & fe change en un couleur-de-rose assez » vive, fur-tout lorsque la coquille demeure long-temps fur le » rivage. Dans ces différens états on remarque que les unes » font coupées longitudinalement par cinq ou fix bandes blan- » châtres (90) : les autres font marbrées également de rouge & » de blanc, ou de blanc-verditre : d’autres enfin, fur un fond » couleur-de-rose, font tachées de plusieurs points noirs, ou » d’un brun-noir , rangés fur quatre ou cinq lignes qui tournent » fur la premiere fpire » (91). Nous ajouterons que dans cette variété les fuites granuleuses font plus fines que fur la précédente : que dans le petit nombre de fuites mêlées de grains noirs, chaque grain noir est alternativement fuivi de trois blancs, & qu’enfin dans celles à grains rouges, on voit alternativement trois grains rouges & deux blancs. M. Adanson dit que cette coquille fe trouve abondamment dans les rochers de la pointe méridionale de Pile de Gorée : nous avons déjà remarqué qu'on la trouvoit aussi fans aucune différence fur les côtes du Brésil. Lister l’a fait graver (92). Malgré l’ouverture fort irréguliere du Bouton de camisole, (90) Tel est celui dont il fera parlé | ci-après, pag. 419 & 420, fous le nom : de Bouton de camisole à bandes. | (92) Hise Conchyl tab. 038, (91) Hist. natur. des coquillages du | LAMICIO N' CH YIL TO/L'OIG LE: 419 fon opercule cartilagineux est exactement rond : il est d’un fauve- rougeâtre ou roussâtre fur fes deux faces, qui font lisses, mais l'extérieure offre une fpirale fine de fept à huit révolutions, & lintérieure une petite éminence fur fa partie centrale. Les plus grands de ces opercules ne passent guère trois lignes de diametre. LE PETIT BOUTON DE CAMISOLE est de forme à peu près femblable au précédent, mais d’un volume bien inférieur, puisqu'il n'a que quatre lignes de largeur, fur un peu plus de trois de hauteur. Sa couleur est d’un rouge-de-corail brut ou d’un rouge- fanguin, marqué de plusieurs points blancs fur une ligne voisine des pas de la fpirale. Ses fix fpires font arrondies & bien renflées, & fa clavicule terminée par un fommet aigu , cramoisi- brun. Les fuites circulaires de petits grains font au nombre de quinze fur le premier orbe & de fix fur le fecond. La columelle, torse & creusée en goutticre , est terminée à fon extrémité fupérieure par une grosse dent, & échancrée à fon extrémité inféricure, de manicre que l’ombilic communique avec l'intérieur de la coquille. Le bord de la levre est armé de fix petites dents, avec un liseré rougeâtre précédé d’un léger renflement ridé. M. Adanson, qui donne à cette coquille le nom de Fuer, dit ne lavoir trouvée qu’en petite quantité aux îles de la Magdelaine (9 3). Quelques autres l'ont aussi fait graver (94). LE BouTON DE CAMISOLE A BANDES est encore d’un très- petit volume, mais de forme moins élevée que le précédent. Les fuites circulaires de petits grains rouges & blancs, dont il est couvert, font disposées de maniere que dans la fuite des orbes, (93) Hist. nat. des coquillages du Gesn. Aquat. lib. LIT, de Testac. Sénégal, pl. 12, fig. 4, pag. 183 & 184 | pag. 287. (94) Rondel, IIS part. de l'Hist. des Aldroy. de Testac. lib. III, pag. 308, poiss. Liv. Il, pag. 70, chap. xxxnr. | cap. XXXVI. Gsgi ESÉRENPRER COEIN ONNC CORQUILLES DE MER. Sabots aplatis. 420 L''AT CO NICHPMEMONL'O'G LE: —————————— A M . . Coqunars Ceux de la même couleur fe rencontrent; ce qui produit des bandes ve Mer. longitudinales, alternativement blanches & d’un rouge-de-corail Sabots 55 vif. L'intérieur est nacré comme aux précédens, auxquels ce aplatis. Limaçon ressemble assez d’ailleurs. Bonanni l’a représenté grossi au microscope (9$). On le trouve au Brésil. LE PETIT BOUTON DE CAMISOLE BRUN égale en grandeur le précédent , auquel il ressemble aussi par fa forme bombée, mais peu élevée. Ses cordelettes granuleuses & plus distantes entre elles, font composées de grains oblongs, fort ferrés les uns contre les autres. Les fpires du fommet font noires ou roses. Tout le reste de fa robe est d’un brun foncé, fouvent fans mélange, mais quelquefois flambé fur les pas des orbes de blanc-roussâtre, ou irrégulierement piqueté de la même couleur. Les taches qui entourent l’ombilic font à peu près carrées & rangées fur trois lignes, alternativement blanches & brunes. Les bords de lombilic font légerement crénelés. Ce petit Limaçon, peu commun, vient de l'ile de France. LE BOUTON DE sOUTANE differe des précédens par fa forme plus pointue, fans être plus élevée. Les cinq orbes qui le composent font peu convexes. Son fommet est blanchâtre & fa robe feuille- morte ou café-brülé foncé, pointillée de blanchâtre. Ses cordeletres circulaires, assez distantes entre elles, font très-délicatement granulées : ces grains font à peine fensibles fur la base, & fouvent alternativement bruns & blancs. Intérieurement la levre est chargée de rides fines. L’ombilic dont la profondeur ne paroît pas aller au-delà du premier orbe, est à demi rempli par une portion plus ou moins évasée de la columelle. Ce petit Sabot fe rencontre peu communément à Saint-Domingue & à la Martinique. ———— (95) Recr. ment. & oc. class. 111, | Id. Kirch. Mus, class. III, fig. 2412 fig: 341, Page 162. L'ASEIC'OIN CH Y ES OMIOIGILE. 421 LE BOoUTON DE CAMISOLE CANNELÉ est un petit Limacçon venant d’'Amboine, & dont la coquille épaisse imite par fa forme conique, obliquement élevée, le Limaçon à bouche ronde, appelé la Veuve ou la Pie. Ses fix fpires, renflées, fur-tour vers la base du premier orbe, offrent des cordelettes circulaires lisses, excepté les deux les plus proches du fillon presque imperceptible de fa fpirale , lesquelles fonc très-délicatement granulées. Les trois dernieres fpires de la clavicule font blanchâtres. Le reste de la robe est d'un gris-roussâtre tirant fur le feuille-morte , avec des taches barlongues d'un brun foncé, disposées par flammes longitudinales , irrégulieres & onduleuses en échiquier. La partie extérieure de la columelle est lisse & d’un blanc-grisitre : il en est de même de lombilic, dont la cavité ne paroît pas aller au- delà du premier orbe. L'ouverture plus arrondie de ce Sabot est intérieurement nacrée, & pourvue près de la levre d'un petit renflement à rides transversales. Son volume excede un peu celui es précédens. LE-BOUTON DE CAMISOLE LISSE, qui est une très-rare variété de celui qui précede , vient à peu près des mêmes parages. Il est lisse ou à fillons circulaires À peine fensibles. Sa robe, d’un rose fale tirant fur le couleur-de-brique , est ornée de lignes longitu- dinales, obliques & onduleuses , ou en zig-zags d’un rouge- brunâtre. Ces lignes paroissent formées de petits points oblongs & contigus. L'intérieur est dépourvu de nacre : du reste ce Sabot ressemble au précédent, qu'il égale en grandeur. LE Faux BouToN DE CAMISOLE est un Sabot plus volumineux que tous ceux dont nous venons de parler. Sa coquille épaisse, est de forme conique élevée & néanmoins obtuse. Ses huit orbes renflés lui donnent quelque ressemblance avec une coquille de la famille des Limaçons à bouche ronde, que nous avons nommée Sorciere de Taïri. Ses cordelertes granuleuses font assez distantes CoQuILLES DE MER, Sabots aplatis, COQUILLES DE MER. Sabots æplatis. 422 E A”""CO N CHE PO'L O'GTIE entre elles, de même que les boutons à peu près ronds qui les composent. Sa robe est tantôt entierement rouge, tantôt d’un blanc-jaunätre ou cendré, flambée longitudinalement d’un rouge- de-corail vif. Le contour de la base du premier orbe est assez renflé. L'on voit près de la columelle une cavité qui tient lieu d’ombilic. Le renflement intérieur de la levre est denté, & la bouche pourvue de nacre. Ce Sabot oriental & rare, porte huit lignes de hauteur, fur dix ou un peu plus de largeur. Il approche beaucoup de la figure d’un Limaçon que Bonanni a donné grossi au microscope (96). LE BOUTON DE CAMISOLE PYRAMIDAL est un très-rare Sabot des îles Moluques , formant un cône assez élevé, tourné de fept orbes, par un fillon des plus fins. Ces orbes, renflés dans leur partie fupérieure & vers leur base, offrent fur leur milieu une dépression , tournante avec la fpirale. Ils font de plus chargés de fuites circulaires de boutons arrondis , dont les plus faillans occupent a partie inféricure & fupérieure de chaque orbe. Le talus de la base de la premiere fpire est bien moins arrondi qu'aux Sabots précédens. On voit du côté de la bouche, qui est très- aplati, une cavité profonde en forme d’'ombilic, dentée ainsi que la levre & l'extrémité de la columelle. Celle-ci est en gouttiere & d’un beau blanc, de même que l’ombilic. L'intérieur est nacré & la levre très-renflée dans fon bord. Toute la robe est fauve clair où d’un gris-roussâtre nué de gris-de-fouris mêlé de violâtre, Nous possédons un de ces Sabots , lequel porte fept lignes de hauteur, fur neuf dans fa plus grande largeur. LE CADRAN ORIENTAL ou L'ESCALIER ( planc. x11, lett. K), est un Sabot qu'on connoît aussi, fur-tout en Hollande, fous le (96) Recr. ment. & oc. class. 111, \ Id. Kirch. Mus. class, III, fig. 195 fig. 1953 pag. 138. L'AULCIOUN C H Y.L LOMONG LE. 413 nom de Perspective, & en Angleterre fous celui de Roserte d'épinette (97). Il forme un cône peu élevé, dont les orbes peu ou point renflés, fe terminent en un fommet obtus. Ces orbes, au nombre de fept ou de neuf, fuivant le volume de la coquille, femblent fe recouvrir légerement l'un l'autre en montant de l'ouverture au fommet. Le fillon fin qui les distingue est assez profond. Ils font lisses & luisans , quoique traversés par des hachures longitudinales, qui fur le premier orbe, ne font bien visibles que vers les pas de la fpirale, où elles forment de petits festons : ces hachures ou cruës traversent les orbes fuivans dans toute leur longueur. Une bandelette étroite borde les pas des deux premiers orbes : elle est fuivie d’une autre plus large & d’un beau blanc, qu’entoure un fillon fin ; puis d’une troisieme fauve foncé où marron-très-brun. Plus ordinairement cette derniere est fauve, à taches carrées brunes : elle manque même dans quelques individus, ainsi que la bandelette blanche qui la précede: on ne voit alors fur les pas de la fpirale qu'une bande circulaire roussâtre , tachée de fauve ou de brun. Le reste des fpires offre une large zône blanchâtre, ou ventre-de-biche, ou fauve tendre, & quelquefois agate nuée de gris-de-lin : elle est fuivie, près de la base du premier orbe, d’une cordelette lisse, peu faillante, entre deux fillons bien prononcés. Cette cordelette blanchître, à taches régulieres ou à peu près carrées, fauves ou marron-brun, fe fait voir aussi fur les orbes de la clavicule , immédiatement au-dessus de Ja ligne fpirale, où les hachures la rendent comme godronnée dans fon bord. La base large & plate de ce Limaçon est bordée d’une cannelure tranchante, précédée d’une cordelette & d’un fillon fin : l’une & l’autre font finement ridées & mouchetées: de fauve ou de marron fur un fond blanc. Au centre est un ombilic (97) On le voit à la pl. 8, lett. M de la feconde édition. CERN MEL A Coquiizes DE MER. Sabots aplatis. 424 LEA {CO NGC EMOIL OùG FE. Coquisers fpacieux, dont le bord denté & cannelé jusqu’à la naissance de eme. [a fpirale, est aussi moucheté , de même qu’une autre cordelette Sabots qui l'entoure. Le reste de la base de ce Limaçon est lisse ou aplatis. légerement ridé fuivant les cruës, & d’un beau blanc, quelquefois d’un blanc-grisatre ou roussâtre. Le double cordon moucheté qui entoure l'ombilic , & qui a fait comparer cette coquille à un cadran , produit fur la levre deux finuosités ou rigoles. Le bord tranchant de la circonférence en produit une autre. L'ouverture est comprimée , de forme à peu près trapézoïdale, & ne montre aucune nacre intérieure , mais un émail blanc ou blanchâtre. La columelle , loin d’être verticale comme dans les autres Sabots, tourne au contraire horizontalement fous le fillon de Ia fpirale. Quoiqu'on ne connoisse point l’opercule de cette coquille, on a lieu de foupconner qu'il est cartilagineux. Ce Sabot, qui n’est point commun lorsqu'il est d’un grand volume, fe trouve aux îles d'Amboine & de Bantam dans les Moluques, ainsi qu'à Borneo, Java & autres îles de l'Océan Indien. Son diametre ordinaire est de douze à quinze lignes : ceux qui ont dix-huit lignes & plus {ont d’un beau volume; mais on en voit dont le diametre s'étend : jusqu’à deux pouces & demi : la hauteur de ces derniers est entre dix, douze & quinze lignes. La ftrucrure admirable de ce Li- maçon & fur-tout celle de fon ombilic, ont fait multiplier fa figure au point qu’il est peu de Conchyliologistes où elle ne fe rencontre (98). 2 (98) Lisr. Hist, Conchyl. tab. 636, | Rumph. Thes. Cochl. tab. XXVII, JÎig. 24: dirt. L. Grew, Mus, reg. foc. tab. 11, fig. 3 Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab, 11, 4 Fig. 14 Gualt. Ind, Testar. Conc. tab. LXV, litt. o. Seba, Locupl. rer. nat. Thesaur. com. TIT, tab. XL: fig Is 2 LE Bonan. Recr. ment. & oc. class. III, fig. 27 & 28, pag. 116. Id. Kirch, Mus. class. III, fig. 27 LEP V ele rés me tm CS TR EG ERAICGON C'H'MLBONEO:GI E 425$ LE CADRAN DE COROMANDEL differe du précédent par fon test plus épais, par fes cruës plus fensibles & par fes cordelettes plus nombreuses , plates fur la premiere fpire & arrondies fur les autres. La plus grosse de ces cordelettes, qui borde les pas des orbes, est d’un roux-fafrané peu foncé, taché irrégulierement de fauve-brun : celle qui la fuit est aussi mouchetée de petits points ronds, fauve foncé, assez distans les uns des autres. Les cruës ou ftries onduleuses qui coupent ces cordelettes font fi profondes , qu’elles en paroïissent-noueuses ou granuleuses , fur- tout depuis la moitié de la premiere fpire jusqu’au fommet de la volute. Le reste de la robe est d’un blanc-bleuâtre, nué de gris- de-lin ou de lilas peu foncé. La pointe du fommet est d’un brun- violâtre. La cordelette qui borde la base du premier orbe n’est point en vive-arrète comme dans le Cadran oriental, mais arrondie : elle est, ainsi que la cordelette aplatie qui la précede, à petites taches d’un fauve-marron fur un fond blanc. Toute la base , foiblement convexe , mais à cannelures & rides plus prononcées, differe encore de celle du Sabot précédent , par fon ombilic plus resserré dans fon orifice, à cause des grosses crénelures dont il est bordé. Ce Cadran fe trouve à Tranquebar & fur toute la côte de Coromandel. Celui que nous possédons porte un pouce & demi de diametre, fur neuf à dix lignes de hauteur. Lister l’a fait graver (99). a 133 14 @& 28, pag. 121 & fuiv. | crustacées, tab. vi, fig. 61 & 61; Davila, Catalogue, tom. I, pag. 123, | pag. xzur. ait. 138, 139 &:147. Trochus Perspectivus. Linn. Sysr. Encyclopéd. Rec. des planc. tom. VI, | nat. edit. XII, tom, I, fpec. $8r, pl. 1xvi, fig. 20, pag. 6. | Page 1227. Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, | (99) Histor. Conchyl. tab. 634, T° partie, pl. x1, fig. 1 & 2, pag. 24 & 25. | Davila, Catalogue, tom, 1, pag. 123, | Regenf. Choix de coquillages & de | art. 140, Tome IL. Hhh CPR COQUILLES ; DE MER. Sabots aplatis. 416 LA: GONCHYLTOIOQ.GIE. a Cogériiss LE CADRAN BOUTONNÉ est une assez légere variété de celui PE MER. qUC NOUS venons de décrire , puisqu'il n’en differe que par fes Sn cordelettes plus fortes & grossierement boutonnées, tant fur la base que fur l'extérieur de la coquille. Les bords de fon ombilic font aussi profondément plissés & crénelés. Toute fa robe est blanchâtre tachée de fauve : il a d’ailleurs les mêmes dimensions que le précédent, & vient des mêmes parages. Le CADRAN AMÉRICAIN est celui qui ressemble le mieux au Cadran oriental dont nous avons donné la figure; fa coquille est un peu plus élevée, fes orbes un peu plus convexes, mais fon test est plus mince, & les crénelures de fon ombilic moins prononcées. Ses cordelerres circulaires, moins grosses, quoique bien exprimées, ont les rides ou hachures qui les traversent, des plus légeres, tant fur les orbes que fur la base de la coquille. Les ftries circulaires qui les accompagnent font aussi très-fines. À lexception des cordelettes, qui font blanches mouchetées de taches oblongues fauves ou fouci foncé, le reste de [a robe est d’un roux-agate tirant fur la brique, ou d’un gris-violâtre plus ou moins foncé. Ce Cadran, qui n’est pas rare, approche en grandeur de celui d’Amboine. On en voit une très-bonne figure dans l'ouvrage de Gualtieri (100), ainsi que dans Seba (101). Quelquefois, mais rarement, ces Sabots font entierement blancs, du moins fur leur base (102). LE CADRAN PYRAMIDAL est moins volumineux, mais bien plus élevé qu'aucun de ceux qui précedent. Son rest épais & lisse est tourné de huit orbes, à cruës fines. Une grosse cordeletre, fuivie d’un fillon, regne fur les pas de la fpirale : deux autres, (100) Index Tesr, Conch. tab, LXV, | tab. XL, fig. 41 & 42, pag. 124 1 (102) Lisr. Hise. Conchyl. tab. 635 fig. 23° lite, o. {tor1) Locup, rer. nat. Thes.tor. III, LA CONCHYLIOLOGIE. 417 aussi précédées de leur fillon , bordent la base du premier orbe, tandis qu’une feule de ces dernieres fe montre fur la base des orbes fuivans. Ces cordelettes font tachetées ou ponctuées de fauve foncé fur un fond blanc & gris-de-lin. Les dernieres fpires, près du fommet, font d’un violâtre assez foncé. Si l’on excepte les deux cordelettes blanches tachées de fauve, qui fuivent le contour de la base, & deux autres qui bordent l’ombilic, le reste de cette base est lisse & d’un blanc-roussâtre , avec quatre fuites circulaires de petits traits fauve foncé. L’ombilic, d'ailleurs très- profond , est beaucoup moins évasé que dans les précédens. Ce rare Cadran vient du détroit de Manille. Nous en avons quelques- uns dont le diametre n’excede guère un pouce , fur dix lignes ou un peu plus de hauteur. LE CADRAN DE LA NOUVELLE ZÉLANDE est aussi de forme élevée, mais d’un diametre encore plus petit que le précédent. Sa base blanche & lisse, offre quelquefois une zône assez large & peu convexe, d’un ventre-de-biche nué de fauve & d’olivatre. L'orifice rond de fon ombilic est fi resserré, qu’on n’en peut voir la fpirale interne : il est bordé d’une large cordelette & d’une autre plus étroite, tachée de fauve, ainsi que le fillon qui la fuit. Des deux cordelettes qui font près de la circonférence, la plus grosse est arrondie & à petites taches brunes très-distantes entre elles. Les orbes, au nombre de cinq, font entierement lisses : ils montrent près des pas de la fpirale une zône fauve ou marron- brun, irrégulierement déchiquetée dans l’un de fes bords ; il en part des lignes ou bandes longitudinales de la même couleur, qui produisent une fuite de petites taches, assez distantes entre clles | fur les deux cordelettes de la base des orbes, dont le fond est d’un beau blanc. Ce Cadran, qui est des plus rares, porte environ fix lignes de hauteur, fur à peu près neuf lignes de diametre à fa base. Il fait partie du cabinet de M. l'Abbé Hhbhi) ÉADIRES ETAGE. COQUILLES DE MER. Sabots aplatis. pi LA CONCHMILIOLOGIE. a Coqunzrs Nolin, & approche assez, quant à la forme, d’un petit Sabot gravé ve MER, dans Gualtieri (103). per 4 LE CADRAN FLAMBÉ est encore un petit Cadran oriental d’une extrême rareté. Médiocrement élevé dans fa forme, fon test mince offre fept fpires renflées des plus lisses. Le contour de la base du premier orbe produit un renflement , fur le milieu duquel est une cordelette blanche entre deux ftries fines. Près de la ligne fpirale fe voit un petit liseré, d’un fauve-fouci, d'où partent des flammes étroites, longitudinales & en zig-zags de la même couleur fur un fond blanc. La base de la coquille est très- convexe, blanche, lisse, ou à fillons circulaires presque imper- ceptibles, L'ombilic, dont l’orifice crénelé est aussi fort étroit, en occupe le centre. Il est entouré de deux cordelcttes fines, granuleuses & ridées. L’espace qui reste entre l’ombilic & le bord de la circonférence , offre deux zônes étroites , fouci , rayées transversalement de la même couleur. Ce petit Cadran fe fait encorc remarquer par l’ouverture de fa bouche, qui paroït presque ronde. Nous en possédons un qui a huit lignes de diametre, {ur fix de hauteur. LE CADRAN GAUFFRÉ, quoique différent à plusieurs égards de ceux que nous venons de décrire, peut en être regardé comme une variété, ou du moins comme une espèce fort voisine. Son cône obtus, composé de fept orbes légerement renflés, est terminé par un fommet plat. La ligne fpirale est à peine fensible. Les cordelettes circulaires, qu’on voit au nombre de quatre fur des orbes de la clavicule, & de dix fur le premier orbe, font, ainsi que celles de la base , coupées par des ftries longitudinales , obliques , bien prononcées, quoique fines & ferrées. Toutes ccs cordelettes font rachetées de petits points, à peu près carrés, (103) Index Testar. Conckyl. tab. LXF, lite, D. LAMGSON C'HYLTONOIGIULE. io d'un marron-brun très-foncé {ur un fond blanc. On voit aussi près des pas de la fpirale une zône brune formée par la réunion des taches des cordelettes en cet endroit. Une autre zône encore plus large & de même couleur regne fur la base autour de l’ombilic, dont orifice très-évasé , laisse appercevoir la fpirale interne. Cet ombilic roussâtre est bordé de deux cordelettes blanches, ridées fans être crénelées. Le talus de la circonférence du premier orbe est gros & renflé ; ce qui produit une ouverture ronde, dont la levre , bordée de brunâtre , est délicatement festonnée. Ce petit Sabot oriental, porte ordinairement cinq à fix lignes de diametre; mais nous en avons un de huit lignes, fur cinq de hauteur, qu'on peut regarder comme grand dans cette espèce. Elle est gravée dans Gualticri (104). L'Œir FLAMBÉ ( planche xx1, lettr. G-G), est un petit Limaçon qui a beaucoup de rapport avec celui que nous avons décrit dans la famille précédente fous le nom de Féve naine (105). Il en differe fur-tout par fa forme plus comprimée , tournée de fept fpires légerement renflées, & dont la ligne fpirale est de la plus grande finesse, quoique bien marquée. Sa clavicule, beaucoup plus large que longue, est terminée par un petit fommet obtus. Le talus du premier orbe est arrondi. Les cruës, qui pour l'ordinaire font très-fines, n’empèchent pas que la robe de certe coquille ne foit des plus lisses & luisante comme une glace. Elle est blanche ou roussâtre, ou grisatre, Hambée de lignes, fouvent onduleuses, brunes où d’un noir-olivätre : quelquefois une zône blanche, tachée ou non, borde la base du premier orbe. La base renflée de Ja coquille présenre fur fon centre une excroissance ou callosité lisse, à la place où devroit être lombilic. Cette excroissance, ———————————û— 2 (104) Index Tesr. Conc. cab. zxv, À (105) Voyez pl. xt, lett, Q-Q, & fx LT LEE Fe descript. pag. 293 & 294 de ce volume. Ce CoauiLLes DE MERK. Sabors aplatis. COQUILLES DE MER. Sabots aplatis. 430 É A CON CGHMANMO L'OGIE plus ou moins convexe, plus ou moins étendue, est tantôt d’un beau blanc , tantôt ardoise-roussâtre, ou verdâtre , quelquefois légerement nacréce. Une zône feuille-morte , olivâtre ou brunâtre l'entoure fouvent. L'intérieur est nacré, l'ouverture à peu près triangulaire & la levre mince. L'opercule, assez femblable à celui du Bouton de camisole , est cartilagineux , rond , très-mince & fauve tendre. Ce petit Limaçon, très-commun, fur-tout aux Moluques , n’a point d’épiderme, & fa robe mince laisse fouvent appercevoir les nuances douces de la nacre qu’elle recouvre : il varie dans fa grandeur depuis trois jusqu’à fept lignes de diametre, & fa convexité ne va guère au-delà de quatre lignes. Quelques auteurs l'ont fait graver (106). Parmi les nombreuses variétés qui composent cette espèce (10 7), nous croyons devoir dire un mot de celles dont la figure a déjà été donnée par quelques-uns des Conchyliologistes qui nous ont précédés , afin qu'on puisse fe faire une idée des différences les plus marquées qui s'y rencontrent : à l'égard des autres moins considérables, on peut consulter la table qui précede cette famille. Ces jolis Limaçons fe trouvent non-feulement aux Moluques & aux Philippines, mais à la Jamaïque, au Brésil, au cap de Bonnc- Espérance & ailleurs. L'Œir couTTEUux , l’une des plus distinguées de ces variétés, offre fur fes fix orbes aplatis, un renflement assez faillant, & boutonné près de la ligne fpirale. Cette couronne de tubercules est fuivie de trois à quatre cordelettes lisses, ainsi que le reste de la coquille. Sa robe d’un gris-roussâtre, est rayée longitudinalement Id. Kirch. Mus. class, III, fige 35$e (107) Davil. Catal. tom, I, pag. 129, (106) Lise, Hisr. Conchyl, tab, 652, Jig. 49- Bonan. Recr. ment. & oc. class. III, | art. 159. fige 355, pag. 164. Grossi au micros- Trochus Vestiarius. Linn. Syst. nat. cope, edic, XIT,tom, I, fpec.s 94: pag. 1230; EASCON C H Y E POMRIOIGRE 43 de lignes fines, onduleuses ou tremblottées, olhive-noirâtre ou d'un bleu trèsl-foncé. Quelquefois ces lignes paroissent formées de petits points. Sa base, peu convexe, offre aussi de larges flammes longitudinales de la même couleur, & quelquefois une zône blanche à la circonférence. L’excroissance du centre est d'un blanc-grisâtre nué de violâtre & de roussâtre. Plusieurs auteurs (108) ont fait graver cette rare variété, qui vient d'Amboine. L'ŒiL CANNELÉ ne differe du précédent, qu'en ce que le renflement ou pli qui borde la ligne fpirale n’est point tuberculeux, & que fes autres cordelettes font pour l'ordinaire mieux prononcées. Sa robe blanchître, est aussi flambée ou rayée longitudinalement de brun-noirâtre; mais dans quelques-uns cette robe est d’un gris-livide, veinée par ondes, ou en zig-zags assez confus, d'olive ou de rougeître. L’excroissance de la base est grisâtre nuée de cramoisi vif. Il n’est pas moins rare que le précédent, & vient des memes parages (109). L'Œiz onpuLeux , lequel , de même que l’@:/ flambé déjà décrit & toutes les variétés qui vont fuivre, est lisse & luisant comme une glace, a fa robe d’un gris-roussâtre , ou bleue, ou chamois tendre, rayée longitudinalement d’un grand nombre de lignes fines, onduleuses ou en zig-zags, d’un brun-tanné , ou d’un olive-roussâtre plus ou moins foncé. La base est bordée d'une (108) Lisr. Hisr. Conchyl. tab. 651, Gualt. Ind. Test. Conchyl. tab. LXFr, Îig- 47. | litt. E-E. Bonan. Recr. ment. & oc. clas. 111, À (109) Lise. His. Conchyl. tab. pie fig. 213, pag. 140. Grossi au micros- | fig. 44 cope. Klein, Tent. method. ostr. tab. I, Id. Kirch. Mus. class. III, fig. 213. | Jig. I43 page 7. Klein, Tenr. meth. ostr, tab. I, Petiv.Gazop.nat.part.Î,tab.LXI11, ge 153-pag. 7: | fig. 11. CoquiLirs DE MER. Sabots éplatis, 432 LA CONCHYLIOLOGIE. PET PIE ALES a ———————— COQUILLES DE MER. Sabots aplatis, zône blanche, quelquefois tachée de couleur d’ardoise. Le reste est d’un cendré-noirâtre, à l’excroissance près qui est d’un gris plus tendre & même blanche dans quelques-uns. Lister & Gualtieri l'ont fait graver (110). L'Œiz DE CHIEN est à robe lisse, d’un beau pourpre-noiratre, qui dans quelques-uns réfléchit un feu de rubis; dans d’autres clle est brune ou rougeître. Un liseré blanchâtre & très-fin borde la base des orbes de la clavicule : il devient plus large fur le premier orbe , où il est quelquefois taché de cendré fur un fond roussatre. Une zone de la même couleur entoure l’excroissance grise , noirâtre ou rougeâtre de la base. Plusieurs naturalistes ont donné la figure de ce Limaçon (111). L'Œiz DE rAUcON, dont la robe est d’un jaunâtre-citron fale, a fur les pas des orbes une bandelette d’un fauve-roux foncé. L’excroissance de la base est d’un noir vif (1 1 2), L'ŒrL DE Loup est une variété peu commune, dont la robe, lisse ou très- finement ftriée, est d’un beau rose foncé tirant fur le rouge-de-brique. Un liseré fin borde, fur la clavicule, le fillon fpiral, & est fuivi de deux autres, le premier rose, le fecond blanchâtre. Dans plusieurs une zône blanche entoure aussi la base, qui, de mème que fon excroissance, est d’un rose plus ou moins foncé (113). L'Œ1r DE Loup RUBANÉ n’en differe que (rio) Lise, Hisr. Conchyl. tab. 65, | fig. 356, pag. 164. Grossi au micros- Jig. 48. | cope. Gualr. Ind. Test, Conchyl. tab, LXY, Id. Kirch. Mus. class. II1, fig. 356. dicr, n-H. (112) Guale. Ind. Test. Conchyl (111) List. Hisr. Conchyl, tab. 652, | tab. LXV, lite. M. fig. se. | (113) Lise. His. Conchyl. tab. 650, Klein, Tent. method. ostr. tab. 1, | fig. 45, Âg. 13, pag. 7. | Gualt, Ind, Testar, Conc. tab, LXV, Bonan. Recr, ment. € oc. clas: 111, | z lite. 8 par LA-CONCHYLIOLOGIE. 433 25 RE | par une fascie blanche, rachetée de noirâtre, dont fa ligne fpirale coques est bordée (1 14). DE MER. : Sab L'Œrz DE BŒUF est une rare & très-belle variété, dont la Dre. robe, d’un rouge-écarlate ou ponceau foncé , est bordée près de la ligne fpirale d’une zône blanche ou jaunâtre vermiculée de brun. L’excroissance de la base est d’un gris-plombé , quelquefois d’un beau blanc, bordée d’une zône olive, que fuit un ruban blanc tacheté de la même couleur (115). L'Œ1r DE BŒUF OMBILIQUÉ, dont nous n'avons point fait mention dans la table qui précede cette famille, doit être une variété extrêmement rare, s’il est vrai qu’elle foit ombiliquée, comme il est dit dans la description que Knorr a donnée de cette coquille (1 1 6). Cet ombilic n'empêche cependant pas que la base n'offre une excroissance à fa partie centrale, ainsi que les autres variétés de cette espèce : du reste la robe est, comme dans la coquille précédente, d’un beau rouge-écarlate , fasciée fur les pas des orbes d’une zône blanchâtre tachée de noirâtre. Knorr ajoute que le reste de cette robe est blanc, avec des ftries qui forment comme un treillis. L'Œrr D'AUTRUCHE Ou DE CORBEAU a {a robe entierement d'un noir-pourpre, ou d’un gris-noirâtre, quelquefois d’un gris- lie-de-vin tendre. Une large zône brune ou noire borde les pas des orbes, & une autre blanche, tachée de noirâtre, entoure fa base. Dans quelques-uns la clavicule est roussâtre veinée d’olivâtre, (114) Bonan. Recr. ment. & oc. | Bonan. Recr. ment. & oc. class. 111, class. 111, fig. 208 Ë 210, pag. 140. | Jig-20 9 ,pag. 140. Grossiau microscope, Grossi au microscope. Id. Kirch. Mus. class. 111, fig. 209. Id. Kirch. Mus. class. III, fig. 208 | Gualt. Ind, Testar. Conc. tab, Lx, 6 210. lire. e-c. (x15) Lise. Hist. Conchyl. tab, 6503 (116) Délices des yeux & de l'esprit ; fig 40. | VIS part, pl. xxx, fig. 7» Page 45. Tome IT, Jii COSPÉRREPEURREE COUILLES BE MER. Sabots aplatis, 434 LA CONCHYLIOLOGIE. & l'excroissance qui est fur la base noirâtre ou gris foncé (1 1 7). D'autres ont près de la ligne fpirale, un liseré d’un beau blanc, fuivi d’une large bande grise tirant fur le café-au-lait : une autre bande blanche entoure la base, & fur cette bande fe voit fouvent encore un liseré rose foncé ou à petites taches femi-lunaires café- au-lait. Le reste de la base est de cette derniere couleur, à l’ex- ception de l’excroissance qui est blanche ou rougeitre. L'Œrr DE co est encore une variété peu commune. Sa robe est d’un beau vert-de-mer, avec des lignes circulaires formées de petits points, à peu près carrés, dont la couleur est jaune-d’œuf ou d’un bel orangé. L’excroissance de la base est blanche, ceinte d’une zône verdatre ou blanchatre. Le reste de cette base est raché ou flambé de cendré-noirâtre & roussâtre (1 18). L'Œrz DE VÉNUS fe distingue aussi par fa robe d’un beau blanc-de-neige fans mélange & par l’excroissance rose de fa base. Quelquefois la pointe du fommet est brunâtre , & l’excroissance blanche bordée de grisâtre. Il s’en trouve aussi dont la robe est d'un rose-doré , avec une zône blanche à la circonférence (119). L'ŒrL DE CANNE fe fait remarquer par fa robe d’un rose fale & par deux zônes d’un beau bleu-céleste, dont une borde les pas des orbes & l’autre la circonférence. L’excroissance très-renflée de la base est de couleur blanche. L’'Œrr DE PERROQUET est une variété des plus rares, dont la robe est ornée d’une zône blanche tachetée de cramoisi, & de bandes circulaires jonquille vif & couleur-de-rose. L’excroissance de la base est d’un rouge-écarlate précédée d’une zône blanche. (117) Gualt. Ind. Testar. Conchy!. (119) Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab. LXV, litt. A, tab. XVII, fig. 1 GI. (118) Gualtieri, ibid. tab. LXV, Brown. Hise. of Jamaic. tab. 40, dite, r. | Jig. 4 LA CONCHYLIOLOGIE. 435 L'Œrz RAYONNANT differe des précédens par fa robe blan- châtre , à bandes longitudinales , étroites, d’un noir très-foncé, qui vont en s rt vers la circonférence. On voit cette rare variété représentée grossie au microscope dans l’ouvrage de Bo- nanni (120). Elle vient, ainsi que les fuivantes, des côtes de Fernambouc. L'Œiz A BANDES, qui paroît n'être qu'une variété de celui qui précede, a fa robe divisée par de larges bandes longitudinales, blanches & d’un beau rouge-écarlate foncé , quelquefois ponceau ou cerise vif. Ces bandes, qui vont aussi en s’élargissant vers la circonférence, ont un de leurs côtés bordé d’un liseré noir foncé. Bonanni en donne plusieurs variétés grossies au microscope (12#) L'ŒrL A CATARACTE est encore une variété des précédens. Sa robe couleur d'ivoire est divisée en larges bandes longitudinales, par des rayons un peu finueux, d’un bleu-livide, bordés aussi de noir foncé. On le voit de mème grossi au microscope dans Bonanni (122). (120) Recr. ment. & oc. class. III, | Id, Kireh. Mus. class. 111, fig. 388 Ê£. 390, pag. 168. | ÊË 392. Id. Kirch. Mus. class. 111, fig. 390. (122) Ibid, class. III, fig. 39174 (121) Jbid. class. 111, fig. 388 & | pag. 168. 392» pag. 107 & 168. | Id, Kirch. Mus. class, III, fige 39 Le x Ca) liii FPE COQUILLES DE MER. Sabots aplatis. CoQuizies DE MER. Cornets coniques, 436 LA CONCÉYLTDOL.O 6 LE. FAMILLE HUITIEME. CORNETS OÙ VOLUTES, DIVISÉS EN DEUX GENRES. Genre I. CoRNETS coniques. Genre II. Corxers cylindriques ou Rouleaux. Le caractere essentiel de ces coquilles est d’avoir leurs [pires comprimées & roulées fur elles-mêmes en cornet, de maniere à ne laisser voir que la volute extérieure & la portion des [pires internes qui concourt à former la clavicule. Cette clavicule plus ou moins Jaillante , est quelquefois plate ou concave : la bouche , étroite & longue, est fermée d’un opercule cartilagineux. RE RE D A SRE A D EST PE PEER VC EP RÉ ARTE. EEE APP CEROART PT LE SCIE CET GENRE PREMIER CORNETS CONTI OMULELS, DIPISÉS ENTSOTXANTE-DIXMESPÈCES: ESPECE }re. Cornets, à clavicule élevée ou aplatie , couronnée de tubercules, & dont les pas des orbes font arrondis, plats, ou légerement creusés en gouttiere. Lx Cornet linon, à clavicule cou- fils d’une toile d’araignée, à deux ronnée , à robe blanche ornée d’un grandes fascies de taches brunes : réseau très-fin, jaune-doré , de deux très-rare, planche XVII. . . .. P larges zônes & d’un liseré circulaire || La Toile d’araignée, à robe couleur- marron : rare, planche XIV. . Âï de-chair, à mailles du réseau plus L'Esplandian ou la Toile d'araignée , | larges, dont les traits font fauve foncé , & à trois zônes de taches de la mème couleur. La Toile d’araigncée, à traits du réseau w traits fins, violers ou marron-brun, de forme plus renflée, & dont les fur un fond blanchâtre, imitent les | | * mo mod ot mme LABC'ON CH YETOMMOIGE. 437 / rouges ou cramoisi foncé , mais dé- pourvue de zônes. EPSAPÉEICAE I, La Couronne impériale , à clavicule aplatie, couronnée de tubercules, à plusieurs fuites circulaires de taches barlongues, brunes , fur un fond blanc, avec des zônes intermédiaires fauves & oranges, fouvent Aambées d'olivâtre , planche x1V. . . . A3 Ea Couronne impériale , à clavicule élevée, à deux zônes orangé foncé, flambées irrégulierement de fauve & de verdâtre, à un grand nombre de fuites circulaires de gros points bruns, fur un fond blanc , qui laissent entre elles une, deux & quelquefois trois fuites pareillement circulaires de points plus petits. Seba, Locupl. rer. nat, Thes. tom. LIL, tab. XLVII, fig. 19 20, rag. 136. La Couronne impériale déchiquetée , à deux larges zônes déchiquetées , d'un vert-de-rerrasse foncé, nué d’orangé, fur un fond blanc, & cer- clée de lignes rougeîtres interrom- pues, dont les interstices font ponc- tués de marron-brun : rare. Rumph. Thes. Cochl. tab. XXXIV, lite. x, La Couronne impériale à bandes, ou à deux zônes d’un jaune-fafran , nué de vert-céladon , fur un fond blanc, avec des liserés ponctués & des fuites circulaires de traits fauves & marron. Seba , Thes. tom. IIT, tab. XLVII, Sig. 21, pag. 136. La Couronne impériale tachetée , à robe d’un blanc-roussatre ,fanszônes ni flammes , à clavicule courte, foi- blement tuberculée , à fuites circu- laires de petits points fauves, orangés & marron , entremèlées d’autres fuites de taches barlongues brunes & verdûtres :rare. Lisr. Hise. Conc. tab. 766 , fig. 15. La petite Couronne impériale , à cla- vicule plate , à robe blanchatre, nuée par ondes longitudinales de fauve & de roussâtre , fasciée de brunâtre & d’olivatre dans deux zônes, dont la plus large, vers la pointe du cône, est tachetée de brun. Bonan. Recr. ment, & oc. class. 111, fig. 134, PAge 129. La Couronne impériale masquée , à robe blanche, nu£e , comme en deux zones, de verdâtre, & veinée par flammes d’orangé peu foncé , à cruës fines , onduleuses , à fillons circu- laires des plus fins , mais à fix fillons onduleux bien prononcés, depuis la moitié du premier orbe jusqu’à fon extrémité inférieure, qui est bru- nâtre : très-rare. f La Couronne impériale Maure, à cla- vicule aplatie & tuberculée, à deux larges zônes d’un violet-noir foncé, nu£ de verdâtre, finueuses & dé- chiquetées dans leurs bords, fur un fond blanchätre : très-rare. La Couronne impériale Chinoise , à clavicule convexe & tuberculée , RS r" ] COQUILLES DE MER. Cornets CORIQUES 438 LA CONCHYLIOLOGIE. D ie - : a & à robe blanche tachetée, marbrée fur le milieu du premier orbe, qui QUILLES F à . à ‘e 1 p ! NE comme par tré brun-rougeître depuis cet endroit jusqu'à l’extré- Éohiers & d'olivâtre foncé , planc. x1v. A4 mité inférieure, est à cordeletres coniques, boutonnées. Le mème à bandes, fuperbe Cornet couronné , à deux bandes circulaires ÆEYSPE CE "IV. , L A \ A d'un brun-noir & roussâtre, à zônes || La Couronne marquetée, à clavicule blanches, nuées de taches bleues, flambées de brun-noir & pointillées de noir plus foncé : rare. Le même à flammes longitudinales , onduleuses , & irrégulierement dé- chiquetées d’un beau violet-brun & cramoisi-noir , fur un fond blanc nué de violtre & de bleuâtre, pZ. AIR NN MUR Ar Oo LE ÆESPECIES IE La fausse Couronne impériale Chi- noise, petit Cornet à clavicule large, mais peu élevée , à orbes couronnés de tubercules moins tranchans, & à zône blanche fur le haut du premier orbe, qui est cannelé circulaire- ment : la clavicule est blanchätre, le fommet cramoisi, & le reste de la robe d’un brun-roussâtre très- foncé , fouvent pointillé , peu régu- lierement & par ondes, de blan- châtre : coquille rare, à bouche brune. La même fasciée , aussi d’un petit vo- lume , à clavicule blanchäâtre , avec une zône de mème couleur fur les pas du premier orbe : la robe, olive- roussâtre nuée de noir-violâtre , est ornée d’une feconde zône violer-oris élevée , couronnée de mamelons, à robe blanche , marbrée dans deux zônes de grandes taches brunes 1r- régulierement déchiquetées ; la zône blanche qui les fépare est pointillée de brun , ainsi que celle de la partie inférieure du premier orbe , planche IVe ae Cie ide s LP ERES La Couronne fimple, à clavicule plate & festonnée , à robe lie-de-vin- blanchâtre, ceinte de filets granuleux & assez distans entre eux, depuis le milieu du premier orbe jusqu'à fon extrémité inférieure : rare. Bonanni, Recr. ment. & oc. class. III, fig. 125, ltt. B, pag, 128. EL SPE GE. Ve Le Damier impérial , Cornet des plus rares, lisse, à clavicule médiocre- ment élevée, à pas des orbes cou- ronnés, & à robe blanche tachetée de brun mélé de violet, avec deux zones de la mème couleur, & un grand nombre de filets circulaires orangé vif ou foncé, planc. XIV. Et Le Damier impérial à zig-zags, plus alongé dans fa forme , avec une clavicule aplatie, fans couronne ; outre des lignes fines, circulaires L'AUCIO N C H Y LTOWOGIE 439 d’un jaune-d'or, on voit fur fon || Le Damier fablé, à clavicule couron- fond blanc, trois zones d’un brun- violer & des traits en zig-zags de la même couleur, qui vont d’une bande à l’autre : Cornet oriental des plus rares. Encyclopédie, Rec. des planches, tom. WI, planc. LXIX, Fig. 14, pag. 6. ESPECE NL Cornets à clavicule couronnée ou non de tubercules, mais dont les pas des orbes font toujours tranchans & creu- sés profondément en gourtiere. Le Damier ordinaire, à clavicule mé- diocrement élevée, festonnée fur les pas des orbes, à robe entierement couverte de marbrures en chaînettes d'un noir foncé, laissant entre elles des taches blanches , irrégulieres du fond , planche xIV. , . . . E4 Le Damier couleur de rose, à clavicule couronnée , à marbrures en chaî- nettes d’un cramoisi-noir , & à ta- ches blanches nuées de couleur-de- rose & de gris-de-lin vif : rare. Le Damier déchiqueté , à clavicule lé- gerement élevée , fans couronne, à robe blanche ornée d’un comparti- ment de marbrures , larges & étroi- tes, d’un noir foncé, toutes conti- guës , mais déchiquerées dans un de leurs bords, & laissant entre elles de grandes taches longitudinales & irrégulieres du fond , moins nom- breuses qu'aux précédens. née , à compartiment de marbrures noires , larges & étroites , laissant entre elles des taches blanches , peu régulieres du fond , toutes parsemées de petits points noirs : Cornet très- rare. Valenr. Amb. Coquil. uniyaly. Fig. 25. Le Damier à filets, à clavicule élevée & couronnée , à robe blanche nuée de couleur-de-chair, marbrée de taches noires, triangulaires, liées les unes aux autres par un trait fin , cramoisi-noiratre , & disposées comme par zones ; elles laissent entre elles des taches, grandes & petites du fond : peu commun. Seba, Thes. tom. IIT, tal. XLVI, fig. 7 & 8, pag. 134. Le Damier rouge, à clavicule couron- née, peu faillante : les marbrures en chainettes font d’un rouge-cra- moisi , & les taches blanches du fond comme dans le Damier ordi- naire : rare. D’Ars, Conch. fec. édir. pl. 12, dett. O, pag. 239. Le Damier rouge fans couronne, à clavicule aplatie ; mème fond que le précédent, mais à chaînettes plus fines , d’un cramoisi-canelle , mélces d’autres très-larges , disposées com- me par zônes. Seba, Thes. tom. LIT, tab. LV, fig. 2 6 3, pag. 157. Le Damier grenu à bandes ,à clavicule clevée & couronnée; outre fes cor- delertes boutonnées , il offre fur un: RASE SITES CoQuILLES DE MER. Cornets coniques. 449 RE L'A'C@NCHYŸYLTIOLOGTE: a NE ER ET CR es CoQuILLESs DE MER. Correts coniques. fond blanc nué de couleur-de-chair, deux larges zônes d’un violet-noir, & trois bandes circulaires en chai- nettes de la même couleur : peu commun, planche XIV... . . E;3 Le Damier lisse à bandes, à clavicule plate & couronnée ; fa robe lisse, outre deux zônes d’un brun-noir, a trois bandes circulaires de taches blanches, d’autant plus larges que les chaînettes noires font plus étroi- tes : aussi peu commun. Seba, Thes. tom, IIT ; tab. XLVII, fig. 6, Page 135. Le faux Damier à bandes, à clavicule couronnée & à chaînettes d’un noir foncé , distribuées comme en deux zônes ; les taches blanches plus ou moins grandes du fond, font en forme d’écailles. Seba, ibid. tab. XLVII , fig. S, pag. 135. Le Damier jaune fans couronne , à marbrures en chaînettes d’un beau jaune - orangé ; les taches blanches & nombreuses du fond font en for- me d’écailles. D’Are, Conchyl. fêc. édie, pi. 12, lect. M, pag, 1393 & Seba, Thes. tom, IIT, tab, XLVI, fig. 3 Ê 4, pag. 134, Le Damier jaune couronné, à clavicule élevée, à chaïnettes orangces ou ci- tron vif, laissant des taches blanches du fond , triangulaires ou cordifor- mes. Seba, ibid, tab. XLVIII, fig, 2 che À: & 3» pag. 135. ENSIPFEICYE NAME Cornets à clavicule peu faillante, & done les pas des orbes aplatis fonc cou- ronnés de tubereules. Le Détroit de Magellan, petit Cornet dont la couronne est blanche ponc- tuée de fauve, la robe citron vif, avec quelques taches blanches & fauves , & une fascie blanche poin- tillée, finueuse dans fes bords: rare, RIANRERETAMNS Le se IRAN Le mème orangé , mais à deux fascies blanches, finueuses dans leurs bords: l'une vers les pas du premier orbe, l'autre aux deux tiers de fa longueur. Seba , Thes, tom, III , tab. L1Iv. Sans numéro, ÆSP'EICE NII Le Cornet cardinal , à clavicule Iége- rement tuberculée, à robe d’un beau rouse-de-corail , ou cerise-aurore, traversée d’une zône blanche, p/anc. SA a OR AE OR EME LE Le Cardinal violet, à deux zônes cou- leur-de-chair, l'une fur les pas dela fpirale , l’autre vers le milieu du premier orbe ; le reste de la robe est d’un violet - pourpre : coquille rare. FÉSÈRIE CIE. IX, Corners à clavicule peu faillante, dont les pas des orbes fonc légerement aplatis & couronnés ; la direcrion du qe tr rt Ge Rp LA CONCHYLIOLOGIE. sr Re HS SN NS SU SN SNS UE $e a du cône est finueuse du côté de la flammes étroites cramoisi-brun, FAR ie CORQUILLES ouche. planche XVIL Re Le Fromage vert granuleux , à une ou ESsPECE XL Cornets ConmIquEse deux zônes blanchâtres fur fa robe Se MAS Ë k A [| L'Amiral de Surinam , à pas des orbes d’un roux-fauve-olivatre, & charge CHENE eu renflés & légerement mame- dans fa moitié inférieure de plu- P 5 : , ; ; x lonnés, à robe lisse, fond blanc, nué sieurs fuites circulaires de petits ë de rougeître tendre & de bleuâtre , grains, planche XV. . ..... M 6 RENE" quelquefois de violâtre, ornée de Le Fromage vert lisse, à zône étroite blanchâtre fur les pas de la fpirale, à robe fauve & d’un vert foncé, traversée ou non d’une bande plus flammes irrégulieres marron, dis- posées par zônes, & à grand nombre de lignes circulaires , fines & ferrées, k Le . formées de très-petits points blancs claire vers le milieu du premier & marron-brun : peu commun, orbe. planche XVI... ...... LPS Le Fromage brun, ayant comme le ve x ne Le mème, plus grossierement racheté, précédent une zône étroite fur les ] se fond blanc, nué de bleuâtre & de pas de la fpirale, mais à robe d'un brun foncé tirant fur l’olivâtre & le violitre, granuleuse dans fa moitié violâtre , à deux zônes marron brun , & à lignes ponctuées de brun inférieure , où regne une feconde Ro EE Le Re RE gros, du moins par lignes alternes. Seba, Thes. tom. III, tab, XLVIIT, fig. 16, pag. 138. L'Amiral de Surinam alongé, ou de forme plus étroite , à robe blanche A ; Ar zône d’un gris-violâtre. Le Fromage rubané , à clavicule blan- che, à robe d’un fauve-café-au-lait, dont la zône blanche inférieure est cerclée de plusieurs lignes brunîtres. : : b gnesb Le ou couleur de chair veinée ou mar- Seba, Thes. tom. LIT, tab. XLII, Go, LA . JE. 37» PAB- 129 & ponctuée de la même couleur. ESPECE X. Seba, ibid. fig. 23, pag. 138. brée par zônes de marron-rougeûtre Cornets à clavicule élevée, & dont des ES RECENT pas des orbes un peu aplatis & cou- L'Amiral de Curaçao brun, à pas des ronnés , ont une direction oblique ; le orbes mamelonnés , à robe lisse, / ai fommet est plus obrus qu'aigu. fond blanc , légerement marbré de La Robe Persienne, Cornet des plus violer tendre & de larges flammes rares, dont la robe, couleur-de-rose, café-au-lait, tachetées de blanc, est rayée longitudinalement de cerclées de brun, à grand nombre Tome IL. KKkk 442 de lignes circulaires , formées de points blancs bordés de brun, & qui tiennent les uns aux autres par un crait brun:rare, planc. XVI. Di L'Amiral de Curaçao jaune , à larges flammes d’un bel orangé foncé , ta- chées de blanc & cerclées de canelle, fur un fond blanc, qui, outre une zône de la mème couleur, offre des marbrures d’un violet tendre, & grand nombre de lignes circulaires ponctuées de blanc : également rare. Seba, Thes. tom. IIT, tab. XLIV, Fig. 19 & 21, pag. 132. Le Cedo-nulli Géographique, nommé par quelques-uns l’Extramiral ou Roi du Sud, à pas des orbes peu mamelonnés , à robe blanche ou d'un gris-violâtre & roussâtre, mar- brée ou fasciée de roux-orangé fon- cé, laissant des taches du fond & une large fascie finueuse, qui, de même que les taches & les points grenus des cordelettes, est bordée de marron : Cornet très-rare, planc. SLI AS ESPN TS Sr me Le Cedo-nulli aux îles, à fpirale cou- ronnée vers le fecond orbe, à cor- delettes circulaires grenues , à robe fasciée & ornée de zônes de taches blanches cerclées de cramoisi, fur un fond jaune-roux & orangé foncé : aussi très-rare, planche XVI. . DG. Le Cedo nulli à bandes , ou dont la robe jaunâtre fe partage en quatre ban- des ; l’inférieure & celle du milkew EA GONCHXETOLOGIE font comparties de marbrures blan- ches, les deux autres font remplies. l'une de quatre cordelettes à points blancs, la feconde de trois feule- ment, Du cabinet de M. Lionnet , qui en avoit envoyé le dessin à M. d'Argenville, planche xv1. Ds Le Cedo-nulli de Seba, à large bande citron foncé , chargée de quatre cor- delettes de grains inégaux , blancs, bleus, rouges & orangés. Le reste de fa robe est fascié & marbré d’o- rangé-brun , de jaune, de rouge & de bleu pale, fur un fond blanc, avec deux bandes grenues vers le bas» phanche pi) «7e sm D8 Le Cedo-nulli marbré, à clavicule courte, à peine mamelonnée, à robe blanche, nuée de bleu-violitre , marbrée de fauve & de feuille- morte, chargée de cordeletres cir- culaires grenues , planche xVI. D2 Le Cedo-nulli rouge, petite variété dont la clavicule est peu faillante & légerement mamelonnée , à robe matbrée dans deux larges zônes d’orangé-rouge, laissant des taches du fond , aussi par zônes, blanches, nuces de couleur de chair, & à can- nelures circulaires à peine grenues : rare. Le Cedo- nulli irrégulier, marbré par flammes & comme en deux zônes d’orangé vif, fur un fond gris & lie-de-vin tendre, à grand nombre de lignes ponctuées de blanc & de LA AGONCHYLIOCOGAIE. 44} marron. Seba, Thesaur. tom. IIT, tab. XLVIII, fig. 18 , pag. 138. L'Écorce d'orange chagrinée , grand Cornet à clavicule élevée & tuber- culeuse, à fuites circulaires de grains fur {a robe blanche , dont les mar- brures, d’un bel orangé vif & foncé, ne laissent fouvent que de petites taches irrégulieres du fond, planche VE, SN CE Da L'Écorce d'orange lisse, ou à peine grenue , dont la robe, presque en- tierement d’un bel orangé ou d’un fauve-orangé, laisse quelquefois de larges taches blanches disposées par zones. Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, V. partie, pl. XXV, fig. 3, pag. 41 $ 42. Seba, Thes. tom. III, tab. XLIV, fig. 20 & 22, pag. 132. Le Grain de corail, petit Cornet, dont la robe est d’un beau rouge- cramoïsi , à lignes ponctuées de blanc, & à deux zônes blanches marbrées de brun, l'une fur les pas, l'autre vers le milieu du premier orbe. Knorr, ibid. W. part. pl. XV11, Jig. ss pag. 29. ESPE CE XILlI Le Papier marbré fascié, à pas des orbes tuberculeux, à robe lisse, partagée en cinq zônes , dont trois marbrées de blanc & de marron- brun, & les deux autres café-au-lait- grisatre : peu commun , planche XVIIe NOMME IR RALNE x e Papier marbre violet, à robe d’un Le Pap br $ blanc-rose , ponctuée par lignes cir- culaires, avec une large zône mar- brée de marron-violet, & une plus étroite de la même couleur vers le bas de la coquille, où regne un cor- don de points blancs. Seba, Thes. tom. [IT , tab. XLVIII, fig. 19. Le Papier marbré chagriné, à robe blanche granulée par fuites circu- laires, & marbrée de fauve foncé ou d’un café-au-lait-brunâtre , fou- vent veiné de violet, p/. xyr. , E2 Le grand Papier marbré, ou le faux Amiral de Surinam , à robe lisse , mais à crués prononcées, blanche , nuée de couleur de chair & de bleu vif, marbrée de fauve & de marron, & femée de taches blanches, planche APE ete te) ET UNIES NME Le Papier marbré vert , à robe blanche & couleur-de-chair, nuée de bleu pâle , à grandes taches d’un vert foncé, dans deux zônes irrégulieres, ou bien d’un vert foncé , à une zône de taches blanches & bleuâtres, & racheté de mème près de la clavi- cule. Seba, Thes.tom.IIl, tab. XLIV, fig. 16, pag. 1312. Le Papier marbré à cordon, dont la robe blanchâtre, marbrée de fauve- olivâtre & de marron, offre une À LA , zone fauve, chargée d'un cordon de taches blanches & brunes, & à fommet couleur de rose, planche KPL ee 06 00» SU NTTES KKk ij Carmen COUILLES DE MER. Cornets CONIQUES» Le COUILLES DE MER. Cornets toniques, 444 Le Papier chiné , à robe blanche , fe- mée de taches ou de veines fauves & marron, avec une large bande déchiquetce , qui est aussi fauve & marron. Seba, Thes. tom. LIT, tab. XLIV, fig. 17, pag. 132. Le Papier orangé , fond blanc, à larges flammes irrégulieres orangé vif & marron foncé, avec une zône dé- chiquetée de la mème couleur & un grand nombre de fuites circulaires de grains blanés :oriental & peu commun. Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, VT. partie, pl. X111, 8 $ > PA£: 24. Le petit Papier marbré, àrobe blanche, ornée de deux larges zônes de taches irrégulieres marron , l’une vers le haut du premier orbe, l’autre vers le bas. Guale. Ind. Testar. Conchyl. tab. XXI, litt, M. Le Papier fauve, à clavicule marbrée de marron, & à robe dont les cor- delettes circulaires font fauve-roux, nuées de rose & de blanchätre. Le Papier pointillé, à clavicule pana- chée, & à robe entierement d’un fauve-roux, femce fans ordre d’une multitude de petits points fauve- noirâtres : peu commun. L'Écorce de citron , à clavicule blanche tachée de fauve, à zône blanche vers Le haut du premier orbe , fuivie d'une large fascie jonquille , tandis que le reste de la robe est citron tendre , à cordelettes boutonnées EA CONCHYELEIOEOGTHE. NRA DROLE ENT "+41 PEN Rene ee & légerement veiné de fauve vers le bas de la coquille : très-rare. La Chair vive, Cornet rare, à ftries circulaires , & à robe d’un couleur- de-chair foncé, avec une zône d’un beau blanc peu au-dessous du milieu du premier orbe. Autre, à fond blanc nué de jaunâtre , & marbré par flammes en Zig-Zags d’un café-brülé foncé. Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, IL. partie, Pl I, fig. 7, pag. 9. Le Cornet de buis , à clavicule blanche tachetée de jaune, à robe orangce, avec une zône d’un jaune tendre fur le milieu du premier otbe : rare. Seba, Thes. tom. LIT, cab. LIV, fig. 93 pag. 151. EISIPECE | PATUNVe La Peau de chagrin, Cornet alongé, £ 8 à clavicule faillante & tuberculée, à robe blanche, offrant deux larges Lai , 1 zones de taches d’un matron-brun , à grand nombre de cordelettes cir- culaires boutonnées, planc. XVI. E; La Peau de chagrin à gouttiere, de la même figure, mais avec une large A . CE zône, concave & lisse fur le milieu du premier orbe ; le reste de la robe est à cordelettes grenues , fond blanc & couleur de chair pointillé de brun, taché dans deux zûnes de marron : très-rare. La Peau de chagrin rouge, de mème forme, à robe blanche, marbrte LA CONCHYLIOLOGIE. 2 comme par flammes, & veinée dans deux zônes d’un fauve-canelle foncé tirant fur l’orangé. Les cordelettes grenues font plus fines & non moins nombreuses : peu commun. La Peau de chagrin tachetée, aussi dans deux zônes, de marron, & pointillée de brun, fur un fond couleur de chair & blanchître. Ce Cornet est de mème à cordelettes grenues , mais fa forme est moins alongée. ESPECE TRW, Le Gourgouran flambé , petit Cornet, dont la clavicule brune à des tuber- cules blancs , à robe cannelée circu- lairement, marbrée & comme ondée par flammes d’un roux-brunâtre, fur un fond gris-bleuâtre, fouvent avec une zone blanche tachetée de brun vers le milieu du premier orbe: de la Barbade. Lise. Hisr. Conchyl. tab. 784, fig. 31. Le Gourgouran nuancé, à clavicule plus courte tachetée de fauve, à robe légerement ftriée nuancée par ondes de blanchätre & de café-au-lait, Le Gourgouran bleu, à robe d’un bleu- d’ardoise fillonnée circulairement, & à deux zônes blanches , dont une large vers le milieu du premier orbe, & une plus étroite fur les pas de la fpirale. Le faux Gourgouran , aussi à fries cir- culaires, mais à petites tachesfauves 445 entre les tubercules blancs du pas des orbes , à deux fascies d’un gris- violâtre , avec une zône blanche intermédiaire. Lis. Hist, Conchyl. tab. 786, fig. 36. Le Gourgouran rouge, à clavicule large rachetée de brun entre les tuber- cules, & bordée fur les pas des orbes de deux zônes, l’une blanche, l’autre roussitre, à robe fascice de fauve- rougeâtre, avec deux zones blanches, & violette à l'extrémité, ESPECE XVI. Corners lourds , fouvent à côtes ou cruës Jensibles , à clavicule obtuse , quoique Jaillante, à pas des orèes foiblement tuberculés & à levre dentée. L'Hébraïque, à cinq rangs circulaires de taches oblongues , à peu près carrées, d’un noir foncé fur un fond blanc, penche xIv. 41. eDz L'Hébraïque à cordon, ayant aussi cinq rangs de taches noires fur un fond blanc ou couleur de chair; le rang du milieu offre quelquefois tant en dessus qu'en dessous, mais pour l'ordinaire en dessous feule- ment, un cordon de points noirs. L'Hébraïque double , à huit rangs cir- culaires de taches noires; les rangs alternes ne font compofes que de petites taches en forme de points : peu commun. L'Hébraïque à petites taches, ayant um double rang de grosses taches noires , a — ‘s) CoOQuILLES DE MER. Corners ConIquess ————_—_— COUILLES DE MER. Cornets eoniques, 446 fuivi d’un rang de taches fines, au- quel fuccede une large bande du fond , puis deux cordons de points noirs, & enfin deux zônes de taches oblongues de la mème couleur. L'Hébraïique marron, à quatre rangs de grosses taches d’un cramoisi- brun, qui au lieu d’être placées lon- gitudinalement comme aux précé- dentes, le font transversalement, & à deux cordons de points de la même couleur vers le bas du pre- mier orbe. Seba, Thes. tom, IIZ, tab. XLVII, fig. 193 PAZ. 137e L'Hébraïque rouge rayce, à lignes lon- gitudinales fauves & rougeâtres fur un fond blanc, planche x1v. . Bi L'Hébraïque noire rayée, à côtes ou cruës longitudinales bien pronon- ! \ A , cées, à deux zônes blanches, l’une fur les pas de la fpirale, l’autre fur le milieu du premier orbe, & rayée longitudinalement de noir aussi fur un fond blanc, planche x1Iv. . B; L'Hébraïique granuleuse ou à corde- lettes boutonnées fur la moitié du premier orbe ; fa robe blanche est rayce longitudinalement de lignes noires , très-ferrées & comme trem- blottées, fouvent fourchues vers la clavicule, Seba, Thes. tom. IIT, tab. XLVII, fig. 30, pag. 137. le] EFSUPLEIGNE XD Le Corner Musique , à côtes ou cruës longitudinales bien prononcées , à RARE RER SE RTE CREER ES : |: KA Re à COPA LA :C ON C HAÆROE OG IE robe nuce par zônes de bleuâtre & de violâtre, & cerclée d’un grand nombre de lignes blanches chargées de petits traits transversaux noir foncé : très-rare. Lise. Hist. Conchyl. tab. 763 , fig. 12. Le petit Cornet Musique , à robe blanche , avec une large zône d’un violet tendre , chargée de lignes circulaires ponctuces de brun : rare. L’Arabique , à clavicule couronnée de mamelons très-ferrés, à robe blan- che nuée de bleuâtre, & tachetce par zônes de points marron-brun , avec une zône de grandes taches irrégulieres, lesquelles imitent des caracteres. La Milliaire, de mème forme que le Cornet Musique, mais à clavicule mieux couronnée, à une large fascie rose, à deux zônes blanches & vio- let tendre, féparées par deux plus larges, dont la couleur est feuille- morte , & à lignes circulaires nom- breuses , ponctuces de canelle & de grisâtre : rare. La Musique bâtarde , à côtes ou cruës longitudinales peu faillantes, mais nombreuses , & à robe blanche fas- 21 AL LA cite de taches brunes & noirâtres fur un fond verditre : rare. ESIPIEICE XNIIT Le Papier Turc pointillé, petit Cornet à clavicule large, mamelonnée fur lesorbes, à robe blanchâtre, marbrée oo L À CON CHYLTIOEO'GLE eu de Etre 1. à 0 UNNNUNI) | ue Eu irrégulierement & comme par zÔnes de marron, ponctuée par fuites cir- culaires de blanc & de marron. Le Papier Turc à zones, à clavicule plus étroite & plus faillante, à ma- melons moins prononcés, & à robe blanche nuée de rougeâtre ou de bleuâtre , avec des fillons circulaires blancs pointillés de marron, &une zône de taches irrégulieres de la même couleur. Le Papier Turc blanc, à mamelons très-prononcés , à robe entierement blanche ou très-finement ponctuée de fauve, & à cordelertes lisses ou granuleuses depuis la moitié du pre- mier orbe jusqu'à fon extrémité in- férieure. SPREICE XX: Cornets à clavicule large, peu faillante, excepté vers le fommet, & dont les pes des orbes [ont légerement mame- lonnés ou festonnés. Le faux Amiral oule Navet, nommé aussi le Bois de chène ou la Volute à filamens ; fa robe blanche est mar- brée ou veinée d’orangé foncé, avec des traits fins de la mème couleur & deux fascies d’un brun-de-café- brülé très-foncé, planche xy. . B Le Bois de chène à liseré , de mème forme, mais à robe veinée d’orangé, ayant plusieurs liserés circulaires de la même couleur , & une feule zône brülée vers Le bas du premier orbe, 447 Knorr, Délices des yeux & de l'esprit Cours LIT. part. pl. 1, fig. 2, pag. 6 & 8. Le Bois de chène vert, à clavicule plus faillante, & dont les pas des.orbes fe furmontent les uns les autres, à robe blanche marbrée de fauve peu foncé, & à deux bandes brülées, précédées de deux ou trois fascies verdâtres : il est peu commun. ES PE CEL XX, Cornets à clavicule très-élevée, & dont les pas des orbes font légerement: concaves,bordés d'un talus tranchant, festonné ou non dans les deux pre- rmieres fpires. Le Fuseau blanc , Cornet des plus rares & rrès-épais : le premier orbe, renflé vers lehaut, est chargé de cordelettes circulaires formées par deux fillons granuleux ou tuberculeux , & la robe d’un beau blanc , a des ftries longi- tudinales extrèmement fines. Le Fuseau tacheté, lequel ne differe du précédent , que par les petits points d’un fauve tendre qu'on re- marque entre les grains ou tuber- cules de fes cordelertes. EsPECE XXL. Le Cornet à grains de petite Vérole ; à cordelettes circulaires boutonnées,, & à deux zônes fauves fur un fond blanc, ou marbré de fauve en deux zones , planche XVIII. . -, .. H La petite Vérole pourprée, à grains: DE MER. Cornets coniquess ETA MC'O'N CEE TOTL'OICG RE 448 Danse. ss: 7 77 \ » A. c n blanc-bleuâtr “oLse blancs, & à robe d'u c-bleuâtre DR ou violet tendre , avec quelques Cornets traits fauves quelquefois en zig- goniques, Zags. La petite Vérole blanche, fans veines ni marbrures , à cordelettes chargées de plus gros grains, Lise, Hise. Conc tab. 756, fig. 8. La petite Vérole ponctuée , à pas des orbes mamelonnés , à robe gristre & roussatre , ponctuée de rouge- brun , avec une zdne blanche. Gualr. Ind, Testar, Conchyl, tab, XX, Lu, r, Æ'SIPECE XXI La Chiùre de mouches , Cornet de la plus grande rareté, à clavicule non couronnée, mais très-élevée & pa- nachée de marron, à grosses corde- lettes circulaires, à taches marron foncé, grandes & petites, fur un fond blanc. La fausse Chiüre de mouches, petit Cornet très-épais, à robe blanche marbrée de marron, & à quelques lignes ponctuces de la même cou- leur : il est rare. La Chiüre de mouches à flammes, à cordelettes circulaires comme les précédens , mais plus étroites & ra- chetées par flimmes longitudinales de marron-brun , fur un fond blanc- roussatre. Seba, Thes. rom. LIT, Lab, XLVIII, fig. 35, pag. 138, ENS'BIEIC ET XX IN La Pluie d'argent, à clavicule non couronnée, à robe blanche & lisse, flambée longitudinalement d'orangé vif & d’un beau rouge-ponceau , à fuites circulaires de points de la plus grande finesse, & à cordelettes aussi circulaires dans la moitié inférieure de fon premier orbe : Cornet rare. La Pluie rouge d'argent, à robe d’un blanc-violet très-tendre, à lignes circulaires nombreuses , d’un beau blanc, pointillées de canelle -roux ; il est aussi veiné de cramoisi-rouge. La Pluie d'or , autre variété des pré- cédens , à robe lisse, d’un blanc- roussâtre , flambée peu réguliere- ment d’orangé-fauve , à lignes cir- culaires nombreuses ponctuées de blanc & de fauve foncé , & comme fascié dans le milieu du premier orbe par des points plus grossiers Gualt. Ind. Testar. Conchyl, tab. XXII, fig. 2. de couleur brunûtre. ES PEICE XX TV: La Jaunisse, petit Cornet, à clavicule LA "1 # élevée, fambé de roux, avec quel- ques taches d’un fauve foncé fur un fond blanc : il est peu commun, plancheix hf TITs;he less fete, s nat LE La fausse Jaunisse, autre petit Cornet, flambé d'olive , avec quelques taches encore plus foncées , aussi fur fond blanc, planche SPITZ ÆSPECE HAMIGIO' NC HYIE DO OIGIE 449 ESPECE XX VV. L’Amiral de Rumphius , Cornet à cla- vicule élevée, concave fur les pas des orbes, & à grand nombre de traits en zig-zags marron-brun, imitans le travail du Drap d’or, avec un ou deux cordons ponctués, le tout fur un fond blanc : coquille peu commune, planche XV11. . N1 L’Amiral de Rumphius fauve, moins chargé de traits en zig-zags, dont la couleur est fauve foncé; une bande blanche à traits fins, chargée d’un cordon de points, s’y fait aussi re- marquer. Le Vice-amiral de Rumphius, à robe blanche chargée de traits en zig-zags plus ou moins gros, d'un brun-noi- râtre; mais fans le cordon de points qu'on observe aux précédens, qu'il égale en rareté, planche XVII, N2 Le Vice-amiral de Rumphius, dont les mailles d’un fauve foncé offrent un travail très-délicat, mais aussi fans cordon. FSBECE X XNL L’Amadis , nommé par quelques-uns l'Amiral Amadis, à clavicule élevée, tachetée de fauve , dont les pas des orbes font concaves & en vive-ar- rète, à robe blanche fasciée de fauve, avec des cordons de points & des marbrures en zig-zags fauve-brun , à peu près comme à l’Amiral de Rumphius : très-rare, pl, xV11, M Tome II, L'Amadis, à deux zones blanches & deux fauve tendre mieux pronon- cées , chargées de traits nombreux, fauves, qui laissent des taches, grandes & petites, du fond, plus ou moins triangulaires , avec ou fans cordons : également rare. Le Cornet de vive-arrète, très-petit & de mème forme que les deux pré- cédens, mais à pas des orbes encore plus tranchans , à robe lisse, ftriée vers le bas du premier orbe, & en- tierement blanchâtre nuée de rous- sâtre, fans zônes, ni traits, ni ta= ches : peu commun. ESPECE XXVIL Le Porte-insecte, petit Cornet, qui par fa forme & fa clavicule approche de l’Amiral de Rumphius, à trois rangs circulaires de taches irrégu- lieres marron foncé, fur un fond blanc, lesquelles imitent des in- sectes, & femé d’un grand nombre de points de la mème couleur : fort rare. Le Cornet écaillé, à robe d’un blanc- roussatre, ornte par lignes circu- laires de taches carrées & femi-lu- naires : 1l est rare, Seba , Thes. LOU LIT S CAB ER D VATLS fig. 19, pag. 138. PIS DE CIF SE XN AIN Le faux Cornet chiné, fond blanc ; avec quelques flammes ou marbrures LI1 COQUILLES DE MER. Cornets coniques. 450 LA CO N'CH POLE OC PE. RARE EE PSE fauve-brun. Gualt. Ind, Test, Conc. COQUILLES | tab. XXI, litre A. DE MER. . \ Le Cornet chine, à pas des orbes peu concaves , à robe blanche nuée de Cornets coniques. grisâtre, ondée & ponctuce longi- tudinalement de marron-brun, avec une petite zône blanche vers Le bas du premier orbe : coquille peu com- mune. Seba, Thesaur. tom. III, tab. XLVII, fig. 27, pag. 136. Le Cornet chiné à points, à lignes circulaires ponctuées de marron- brun, & à traits longitudinaux, onduleux, de la mème couleur, fur un fond blanc-bleuatre. Le Cornet pointillé, variété plus ren- fée, fond blanc, à grand nombre de lignes circulaires pointillées de fauve-roux. Seba, Thes. tom. II, tab. XLVIII, fig. AG © 47, pag. 139. ESPECE VXXIX, La Colombe lisse , à clavicule élevée, petit Cornet d’un beau blanc , quel- quefois purpurin, & cannelé circu- lairement vers le bas du premier orbe. Gualt. Ind, Testar. Conchyl. tab. XXV, lict. c. La Colombe granuleuse, aussi d’un beau blanc , mais avec quelques fuites circulaires de petits grains. La Colombe rose , Cornet plus petit, de mème forme , à robe lisse, cou- leur de rose, planche XV111. . Ki La Colombe rose , à clavicule plate, & renflé dans fa forme, planche RC RNA EEE DE LED FASPPEICIENEOXIX. Le Pavillon Indien, petit Cornet à deux ou quatre zônes blanchatres, flambées de marron, & à trois au- tres pointillées de la même couleur , fur un fond roux-olivatre, planche AFS | s4S sd Or etoile te SEC TÈTE Le mème, à robe d’un blanc-bleuâtre nuée d’olivâtre, flambée de brunâtre, & comme faupoudrée deblanchatre, Planches VII AN State 08 VD 2: Le Porte-croix, à robe rougeñtre poin- tillée de brun , & à deux zônes blanches, l’une fur les pas de la fpirale, l’autre vers le milieu du premier orbe, qui offre aussi deux bandes longitudinales, l’une du côté de la bouche , & l’autre fur le dos, planche! XVIII. Le ea 0 + D; Le Cordelier brun, dont la robe fe partage en deux larges fascies d’un brun-minime, avec deux petites zônes d’un beau blanc, l’une fur les pas de la fpirale, l’autre fur le milieu du premier orbe, & un cordon brun. D'Arg. Conchyl. Jec. édit. pl. 12, lett. D, pag. 138. Le mème, à une feule zône blanche, mais à deux cruës longitudinales de la mème couleur fur fa robe d’un gris-brun-roussatre. Bonan. Recr. ment, & oc. class. III; fig. 127; pag. 128. ) oo tm ot mm tm cents L'ASGOIN C'HNYILMOMOIGITE. 453 Le Cordelierolive, à deux petiteszônes blanchätres, finement rériculées de fauve, fur un fond olive, pointillé circulairement de fauve, planche SPONSOR RE RER OMR ET" Le Cordelier grenu , à clavicule mar- brée de marron fur un fond rous- sâtre, & à robe olive , granulée de brun par lignes circulaires, avec une zône blanche un peu au-dessous du milieu du premier orbe. Rumph. Thes. Cochl. tab. XXXIL, lit. T. Le Vergeté, de figure effilée, à robe d’un brun-châtain, femée de taches courtes , blanches & bleues, qui vont en ferpentant, Seba, Thes. tom. III, tab. XLVII, fig. 26, pag. 136. Le Capitaine de Knorr, à clavicule blanche tachce d’orangé, fauve ou brun , à robe d’un jaune pâle, am- béc d’orangé, de mème qu'une zône blanche fur le milieu du premier orbe. Knorr , Délices des yeux & de l'esprit , LIT. partie, pl. XI, fig. 3, Pag- 27: ENS PR EICEMXIXAT. Cornets dont les pas des orbes font plats, & produisent néanmoins ane clavicule effilée très-faillante. La Fileuse , à clavicule aigu, à robe d’un jaune-paille , cerclée d’un grand nombre de lignes fines, fauves ou orangées, planche XV. . . . . D; La fausse Fileuse, à ftries fines cir- culaires, & à robe d’un jaune tendre, quelquefois fasciée de jaune plus foncé, mais privée de lignes fauves. JE SÈPIE C'EMXPOX TI. Le Cierge ou le Cigne, nommé par quelques-uns l’Onix où la Men- nonite , gros Cornet jaune, dont la pointe est violette & cannelée, mais qui dépouillé , devient d’un beau blanc de porcelaine, & fon extrémité violet foncé , planche MN le as ete steel a RUD Le Cierge ou la Mennonite à bandes; c'est le même, dépouillé , offrant plusieurs bandes circulaires violettes fur un fond blanc, planche xv. Q Le Cierge jaune, non dépouillé, à clavicule courte, à pas des orbes moins aplatis, à robe d’un beau fauve-orangé , avec une zône plus foncée, quelquefois légerement oli- vâtre , & à extrémité d’un violet- noir , dont les fillons font foible- ment granulés. Le Cierge lisse, à robe d'un jaune moins foncé , à fillons circulaires très-légers , amais plus prononcés, fans devenir granuleux, vers l’ex- trémité. | La Carotte rouge , à clavicule aplatie ; quoiqu'à fommet faillant , à robe d'un rouge de corail-orangé vif, coupée par deux zônes rose, & à cannelures circulaires de l'extrémité lisses ou granulées, planche xr. O La Carotte orangée , à robe d’un bel Lili ———_—_—_—— | COQuILLES DE MER. Cornets coniquesy 452 E:A,:C O N'GCHWETHOINT OIG PE orangé foncé , avec une zône étroite de taches blanchîtres vers La moitié inférieure de fon premier orbe. La Carotte jaune , à pas des orbes ta- chetés de fauve foncé, à robe d’un beau jaune-paille , avec une large zône blanchätre , & des fillons cir- culaires granuleux vers le bas de fon COUILLES DE MER. Cornets soniques. premier orbe. La Carotte ponctuée , à clavicule plus faillante , à robe fasciée de jaunâtre & de rougeâtre, & à fillons circu- laires inégaux , ponctués de fauve- rougeatre : Cornet peu commun. La Carotte fafranée , à robe d’un beau jaune-fafran , & à deux zônes blan- ches , l’une près des pas de la fpi- tale , l’autre fur le milieu du pre- mier orbe. Gualt, Ind, Test, Conc. tab. XXF, lit. F. ENSIPIEICE MX XD Cornets ; à fommet peu faillant , fur une clavicule plate, & dont les pas des orbes font bordes d’une légere vive- arrête. Le Damier Chinois , à robe marbrée, fur un fond blanc, de traits recourbés d’un beau fauve , qui laissent de grandes & de petites taches du fond, lesquelles font en forme d’écailles : crès-rare , planche XIV. . . . . E2 Le Damier Chinois à bandes, petit Cornet non moins rare, à fommet couleur de rose, & dont la robe, d'ailleurs femblable à celle du pré- | | | cédent, offre de plus deux fascies fauves, ponctuées circulairement de canelle. FISBEGEL XX FEV. Cornets à clavicule peu faillante, & dont les pas des orbes font presque plats ou légerement concaves. \ L'Étourneau , à clavicule blanche ta- chetée de fauve, à robe fafran & de couleur de rouille, avec quelques taches blanches & deux zônes de la même couleur, l’une finueuse vers le milieu du premier orbe, l’autre plus étroite fur les pas de la fpirale, Gualr. Ind. Test, Conchyl, tab. XXF, lice, D. L'Étourneau granuleux , petit Cornet à deux bandes blanches, dont celle des pas de la fpirale est panachée de fauve-orangé, à robe de cette dermiere couleur, granuleuse vers le bas. planche SP NO en EE L'Étourneau tacheté, de forme plus alongée, à clavicule plate, à robe d’un fauve-orangé très-foncé, rachée par zônes de blanc, mais brunâtre & grenue vers le bas du premier orbe : peu commun. Le même, à deux zônes blanches, l’une déchiquetée dans fes bords vers le milieu du premier orbe, l’autre tachée de fauve fur les pas de la fpi- rale. Walent. Amb. Coquil. univaly. Jg- 49. L'Étourneau panaché, à robe blanche ; 00 mé mm IMEMOGOIN CH YL POROIG FE 453 fasciée dans deux zônes de fauve- Lu » \ orangé, d’où païtent des flammes étroites & longitudinales de la mème couleur. Seba , Thesaur. tom. IT, tab, XLII, fig. 41 & 41, pag. 129. ES PIE\CIEMEXEX DOVE L’Aumusse marbrée, grand Cornet , à clavicule peu élevée, à robe comme fasciée de blanchâtre, marbrée de fauve & d’orangé, planche xv. Hi L'Aumusse , à clavicule courte, à robe blanche , & à grandes taches d’un fauve-marron-brun, qui laissent une bande finueuse du fond. Seba, Thes. tom. IIT, tab. XLF, fig. 16 & 17, Page 133. L'Aumusse fimple, à clavicule plus élevée, à robe comme fasciée de blanchâtre & de roussâtre, & comme veinée longitudinalement de fauve très-foncé , planche xv. . . . . Hz L’Aumusse à ruban, à clavicule plus aplatie & panachée, à robe d'un fauve très-foncé, coupée d’une zône blanche, & à extrémité de la levre noiratre. Seba, Thesaur. tom. III, tab. XLIF, fig. 10 & 11, pag. 131. Le Lion rampant, fond blanc, panaché par flammes irrégulieres & déchi- quetées d’un roux-orangé-brun plus ou moins foncé. Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, IT. partie; pl. I, fig. 5; pag. 8 & 9. ESPECE XXXVE La Peau d’hyenne , Cornet mince, à clavicule faillante, marbrée de marron-rougeâtre , à pas des orbes ftriés circulairement & distingués par un fillon, à robe d’un fauve- rougeâtre nuce de marron, comme par flammes fondues avec le fond ; le bas du premier orbe est aussi chargé de fillons fins, maïs bien prononcés : coquille rare. La Peau d’hyenne flambée, de mème forme , à larges flammes longitudi- nales, assez régulieres, d’un marron- cramoisi foncé nué de violâtre , fur un fond nué de blanchâtre & de gris-roussatre : Cornet très-rare; de la nouvelle Zélande. BIS PE CE XXCXNITE Le Loup rayé, grand Cornet, à clavi- cule peu élevée, panachée de brun- noir ,àrobe blanche, comme fascice dans deux zônes de roussâtre , avec des raies longitudinales , fouvent rameuses & onduleuses , brunes. nuces de fauve d’un côté & de bleuâtre de l’autre : rare. Lise. Hisr. Conchyl, tab. 781 , fig. 18. Le Loup à bandes, variété à robe blanche, fasciée dans deux larges zones d'orangé , avec des lignes étroites & nombreuses, longitudi- nales , d’un beau violet-brun. Seba, Thes. tom. FIT, tab. XLII, fig 26, pag. 128. ESPECE XXXVHIE L'Hermine , à clavicule peu faillante ; a ———— COQUILLES DE MER. Cornets CON QUES» CoQuiLgEs DE MER. Cornets coniques. mo 454 ÉA CON CEHMENOL OCR NT tachetée fur les pas des orbes de violet-brun , à deux zônes blanches bordées de taches irrégulieres de la mème couleur, & à deux larges bandes orangées , nuées d’olivâtre , ponctuces par lignes circulaires de violet & de marron, planche APR RM QUEUE LE Um AS L'Hermine fauve, à deux zônes étroites blanches , bordées , ainsi que les pas des orbes, de taches irrégulieres marron , & à deux larges bandes fauves , rachetées par lignes circu- laires de marron. Seba , Thesaur. tom. IT, tab, XLI1, fig. 18, pag. 128. L'Hermine paille, aussi à deux zônes blanches , bordées de taches fauves ; à deux larges bandes d'un jaune- paille foncé, ponctuées de fauve, & dans lesquelles la réunion de plu- sieurs points forme des traits longi- tudinaux par fuites circulaires. L'Hermine grenue , à deux bandes blanches , onduleuses par des taches brunes du fond , & à robe d’un jaune- brunâtre ponctuée de brun. Knorr , Délices des yeux & de l’esprie, I. partie, pl. VII, fig. 6, pag. 19. L’Hermine arborisée, à clavicule blan- che marbrée de fauve-marron, à robe d’un jaune-fafran, veinée & comme arborisée de traits irréguliers fauve-canelle, & à deux zônes blan- ches déchiquetées , tachées de mar- ron, lune fur les pas du premier orbe, l’autre vers la moitié de fa longueur. Knorr, ibid. V. partie ; Pl XVI, fig. 2, pag. 18. L'Hermine à bandes , dont la robe, d'un jaune-verdâtre foncé, offre quatre bandes circulaires blanches tachetées de marron-violet : rare. Valent. Amb. Univ. fig. 22. L’Hermine verte, à deux bandes cir- culaires blanches, tachetées de ca- nelle foncé , & à deux larges zônes d’un vert foncé, ponctuées par lignes circulaires de violâtre & de canelle : peu commune. L'Hermine fans points, à deux larges zônes d’un fauve-brunâtre & orangé, privées de lignes ponctuées, & à trois zônes blanches bordées de ta- ches marron-brun : peu commune. Seba, Thes. tom. III, tab. XLII, Sig. 29, pag. 128. La fausse Hermine, à deux bandelettes, peu distinctes, blanchâtres, nues & tachées de fauve, à deux larges zônes olivâtres , rayées circulaire- ment de fauve & non ponctuées : coquille rare. L'Hermine à trous, petit Cornet très- rare, à ftries fines circulaires, poin- tillées de trous ronds, à robe tachette de violet, fur un fond blanc, avec deux larges zônes d’un gris-olivâtre & couleur d’ardoise, Il imite un Cornet de Seba, Thes. tom. LIT, tab. XLII, fig. 36, pag. 129. La Queue d’hermine à bandes, à robe LA CONCHYLIOLOGTE. d'un beau jaune-jonquille ou ver- dâtre , coupée par trois bandes cir- culaires & d'inégale largeur , blan- ches, tachetées de violet-brun : rare. Valent. Amb. Univ. fig. 13. La Queue d’hermine verte, de mème forme, mais plus effilée , à robe d’un vert-jaunâtre , partagée en deux larges bandes par deux zônes blan- ches, tachetces d’un noir-violet fon- CONMATERE Ter RE CMS CT PAZ La Queue d’hermine orangée , à robe d’un beau jaune-chamois & jonquille foncé , coupée en deux larges bandes par deux zônes blanches, l’une vers le haut, bordée de longues taches noires qui s'étendent fur les pas des orbes , l’autre un peu au-dessous du milieu, bordée de deux cordons de taches rondes , également noires. Seba, Thes. tom. LIT, tab, XLII, Jg- 31,34 & 35, pag. 128 E 129. ESPECE XX XIX: Cornets à clavicule courte, lisse, € dont les pas des orbes font aplatis ou lé- gerement convexes. La Tine de beurre ou la Pelotte de beurre , Cornet volumineux, lourd, épais, dont la robe , jaune-fouci & orangé foncé, offre un grand nombre de bandelettes circulaires, alternativement larges & étroites, lesqueil.s fonc blanches où d'un blanc-jaunatre moucherées de brun 439 très-foncé. Seba , Thes. tom. tab, XLIV, fig. 1 6 3, pag. 131. La Tine de beurre à grosses taches, fond jaune-orangé foncé, à larges cordons circulaires tachetés de brun très-foncé , à pas des orbes panachés de la mème couleur, & à trois liserés de points bruns fur le haut du pre- mier orbe, planche XVI. . . . Li La Tine de beurre à liserés , fond jaune tendre , à grand nombre de cordons blancs, mélés d’autres plus étroits, tous ponctués carrément de marron foncé, & laissant de distance en dis- tance des bandes circulaires plus ou moins larges du fond : peu commune. Seba, Thes. tom. LIT, tab. XLIF, fig: 43 pag. 137. La Tine de beurre foufrée, à grand nombre de cordons blancs tachetés irrégulierement de fauve-brun , lais- sant des bandes circulaires étroites , du fond, dont la couleur est un jaune-foufre foncé. Seba , ibid. tab. XIV, fig. 4, $ & 7, pag. 133. La Tine de beurre à bandes, mais à cordons moins nombreux , blan- chatres, ponctués de marron-brun, & à larges bandes circulaires oran- gées, fur un fond blanc-jauntre, planche XV eme. et ellez La petite Tine de beurre , ou laTine de beurre blanche, nuée de couleur de paille , & comme fasciée par un grand nombre de fuites circulaires de taches brunes, alternativement IUT ; COQuUILLES DE MER. Cornets coniques. CERF ETERTOSeER CoQuILLESs DE MER. Cornets conIques, 45 6 grosses & fines, & par plusieurs lignes ponctuées de la mème cou- leur : peu commune. Seba, Thes. rom. LIT, tab. XLV, fig. 10 & 11, PAg. 133- La petite Tine de beurre blanche, fe- mée de petits points fauve-marron, disposés par lignes circulaires. Krorr, Délices des yeux & de l'esprit, IT. partie, pl. VII, fig. 1, pag. 18. La vraie Tine de beurre , dont la robe, fans taches ni bandelettes, est en- tierement d’un beau jaune-fouci, LA « x LA ou orangé vif très-foncé : Cornet rare. La vraie Tine de beurre de Taïti, un peu plus effilée dans fa forme & de la mème rareté : fa robe, aussi fans taches & fans fascies blanches , est d’un jonquille-orangé foible, nué de jaune - paille fuivant la direction des cruës, qui font bien prononcées. EG PIEICIE EL: Le Charanson blanc, à taches longues, irrégulieres, brunes fur les pas des orbes, & dont la robe blanche, à cruës longitudinales bien pronon- cées, est femée de petites taches noires, rangées fur plusieurs lignes circulaires, qui laissent des zônes plus ou moins larges du fond : rare. Encyclop. Rec, des planches,tom. VT, planc. LXIX , fig. 6, pag. 8. Le Charanson jaune , petit Cornet lourd, à clavicule plus faillante &c à = A: C'ONCEDIEROINL OIG ILE cruës moins prononcées; fa robe blanche, tachée de cramoisi-noir fur les pas de la fpirale, offre vers le haut du premier orbe , un cordon jaune, aussi taché de cramoisi-noir, & fuivi, à quelque distance, de fept autres cordons de taches de la mème couleur, quelquefois contiguës, fur quatre liserés d’un jonquille tendre, laissant de larges zônes blanches du fond : Cornet très-rare. FISPIE CEMXILT. Cornets à clavicule plus élevée, lisse, & dont les pas peu concaves, s’ar- rondissent en dessus. L'Aîle de papillon double, ou la Vo- lute de Guinée, Cornet très-rare , à grand nombre de bandelettes blan- ches, tacherées & comme æillées de brunître ; parmi ces bandelertes inégales, quatre fur-tout font plus larges que les autres : toutes laissent entre elles des zônes du fond, qui font agate-jaunâtre & rougeñtre nué de violtre, planche xX1V. . . . 13 L'Aîle de papillon fimple , Cornet non moins rare que le précédent, d’un fauve-marron peu foncé , orné de neuf à dix bandelettes blanches, mouchetées carrément de marron- brun : elles font alternativement plus & moins larges, & rarementæillées. Gualt. Ind. Test. Conchyl.tab. XXII, litt. H. L'Aîle de papillon à bandes éloignées , blanches, L,AF6E:O N C HY'EROE/O;G LE. +57 Nr en blanches , tachées carrément de bandelettes fauves, & à robe blanche COQUILLES . ° A rouge-brun, fur un fond roux-noi- tachetée régulierement, par zônes D 4er. râtre. Lise. Hist. Conchyl. tab. 769 , alternatives de petits points ronds Cornets fig. 17, b. Bonan. Recr. ment. & oc. fauves , & de grosses taches bar- ‘omiques. class. III, fig. 337, pag. 161 & 162. EPS P'ElChEMXILIE Cornets dont la clavicule est très-plate, Jouvent concave, mais quelquefois peu élevée, & dont les pas des orbes creusés en gouttiere, s’arrondissent en dessus. La fausse Aîle de papillon lettrée, grand Corner à clavicule plate, fond blanc , à quelques zônes étroites d'un fauve-roux peu foncé, & à fuites circulaires , nombreuses & inégales , de taches grandes & pe- ttes, d’un fauve plus foncé, plu- sieurs desquelles imitent des lettres ou caracteres. Seba, Thes. rom. LIT, tab. XLV, fig. 8, pag. 133. La fausse Aîle de papillon violette, à plusieurs liserés circulaires d’un fau- ve-rougeitre, & àzônes nombreuses de taches, grandes & petites, dont plusieurs femi-lunaires , marron- violâtre , & quelquefois bleuâtres, fur un fond blanc. La fausse Aïle de papillon couleur de chair, à plusieurs zônes de taches, grandes & petites , d’un fauve-rou- gere, fur un fond blanc nué de couleur de chair. longues fauve-marron. Seba , Thes. com. IT , tab. XL, fig. 12, 13, 14 &1s,pag. 133; & Lise. Hist. Con. tab, 773 » fig. 19. La fausse Aîle de papillon marbrée, à clavicule plate , à robe blanche nuée de fauve tendre, tachetée confusé- ment , & non par lignes circulaires, de fauve plus foncé : peu commune. La fausse Aîle de papillon rubanée, à zônes alternatives , fauve-roux , ponctuées de fauve foncé & blan- ches , tacherées d'espèces de carac- teres fauve-marron, planc. XIV. 1x La fausse Aîle de papillon fasciée, à deux larges fascies fauves, tachetées & veinées de fauve-marron foncé, & dans le reste à robe blanche , ta- chetée & pointillée , par zônes plus ou moins ferrées, de marron. Seba, Thes. com. LIT, tab. XLIF, fig. 6, pag. 131. La fausse Aîle de papillon en échiquier, à lignes alternatives de grosses ta- ches carrées & de points fauves, fur un fond blanc, & à deux ou trois zones composées chacune de deux: bandes circulaires fauves, dont les interstices blancs font tachés carré- ment de marron : rare. Gualt. Ind. La fausse Aïle de papillon réguliere, à clavicule plus faillante, à plusieurs Tome I]. Testar, Conchyl, tab. XXIL, lirt. c. La petite fausse Aïîle de papillon ; M mm LA:CONCHMEDOLOGIHE 458 | . tachée d’orangé dans trois zônes, COUILLES GE pr de) lus: Dé tNEe précédées & fuivies de plusieurs 2 LS Cornets cordons de points fins de la même niques. couleur, fur un fond blanc. Seba , Tkhes. tom. IT, tab, XLP11, fig. 25, pag. 136. ESPECE XLIIE Le Cornet ponctué, à clavicule élevée, & à robe d’un beau blanc, ornée d’un très-grand nombre de lignes circulaires , composées alrernative- ment de gros & de petits points orangé foncé : Cornet rare , planche XIV. FNSREGEN XX EL VE La Spéculation, Cornet volumineux, à robe blanche nute de roussâtre tendre , marbrée par zûnes inter- rompues, & ponctuée circulairement de fauve foncé, planche xv. . . 1 La petite Spéculation, fond blanc rayé circulairement, & à trois ou quatre zônes de marbrures fauves, avec un liseré ponctué de la mème cou- leur dans les deux premieres bandes blanches du fond , les plus voisines de la clavicule. Gualr, Ind. Testar. Conchyl. tab. XXI, lit. F. ESPEÆECENX LV: Cornets à clavicule plate ou concave, quelquefois peu élevée dans les [pires du fommet, & à pas des orbes très- concaves, bordés d’un talus faillanr. Le Tigré-Léopard , à trois. larges bandes circulaires jonquille, & à grand nombre de zônes formées de taches plus ou moins carrées, & dont plusieurs contiguës, cramoisi- noir, fur un fond blanc , planche SÉRIE NE NN NC ERERERT Le Tigre ordinaire, à bandes jaunes, ou à trois larges fascies jonquille foncé , & à fuites circulaires de ta- ches plus où moins grosses & fer- rées, noirâtre foncé, pl. XVIII. A3 Le Tigre rose , tacheté par lignes cir- culaires de marron foncé, fur un fond blanc , avec trois fascies rou- geârres tirant fur Le couleur de rose : rare. Le Tigre-Pard , fond blanc , à bandes jaunes & à fuites circulaires de ta- ches brunes, grosses, moins nom- breuses & à peu près ovales : peu commun, planche XVIII. . . . A4 Le Tigre bleu, fond blanc, fans fascies jaunes, & à grosses taches barlon- gues violertes , nuées de bleu : peu commun. Regenfuss, Choix de co- quillag. pl. III, fig. 29, pag. XXI ox IT: Le Tigre Mille-points, dont la robe d'un blanc-de-lait-jaunâtre assez vif, offre un grand nombre de lignes circulaires , fouvent interrompues , ponctuées de violer & de bleu : peu commun. Le Tigre roux, à robe blanchâtre ou livide , tachée circulairement de points ronds & de traits oblongs oo LAVCONCHYLIOEOGTE. 459 d’un roux foncé. Gualt. Ind. Testar. Conchyl. tab. XXII, lite. 1. Le Tigre-Panthere, fond blanc, fans fascies jaunes, à fuites circulaires de taches irrégulieres & très-alon- gées , d’un brun-noirâtre , avec d’autres fuites de taches plus petites de la mème couleur. Knorr, Délices de physique, tom. I, pl. B 111, fig. $, pag. 49. Le Tigre manqué, à ftries circulaires bien marquées dans la moitié infé- rieure du premier orbe , & à robe blanche, fur laquelle font éparses quelques taches d'un brun foncé. Valent. Amboin. Univ. fie. 84. Le Tigre arabe, ou l'A,B,C, Cornet à trois bandes jaunes, & à grand nombre de lignes circulaires , for- mées de traits imitans différentes lettres, d’un brun foncé, fur un fond blanc, planche XVIII. , . . . A2 ÉNSPPAE ICE REX TAV ET: Le Pavé d'Italie noir, à clavicule plate, mais à fommet aigu , à pas des orbes peu concaves & ftriés, & à robe blanche , ornéepar fuites circulaires, de taches à peu près carrées d’un violet-noir, entremèlées de plusieurs lignes ponctuces de la mème cou- leur : rare. Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, I. parties pl. XFII, fig. 4, pag. 32 8 33. Le Pavé d'ltalie noir à bandes, éga- lement rare, à deux bandes jon- quille , & à plusieurs zônes de grandes & petites taches carrées , d’un violet-noir , aussi fur un fond blanc. Gualt. Ind. Testar. Conchyl. Yeah, LIL tte La Natte d'Italie, ou le Pavé d'Italie rouge, à plusieurs fuites circulaires de petites taches à peu près carrées, d’un beau rouge-ponceau ou écarlate foncé, fur un fond blanc, planche KVM RU 3e 0e SI ERP La Natte d'Italie à grandes taches oblongues, transversales, aussi d’un beau rougé-écarlate, fur un fond blanc, planche XVI, 4, . Az La Natte d'Italie À caracteres , à robe blanche, dont les taches , aussi d’un beau rouge , font plus grandes dans deux zônes où elles imitent des ca- ractéres. La Nate d'Italie à petites taches d’un rouge-ofange , toutes égales entre elles & disposées par lignes circu- laires, fur un fond blanc. Seba, Thes. com. LIT, tab. LV. Sans numéro. La Mozaïque ou la Natte d'Italie rouge à bandes, ou à deux zônes gris-de- lin, & à fuites circulaires nom- breuses de taches à peu près carrées, rouges , fur un fond blanc. La Natte d'Italie grise , à robe qui fe partage en quatre larges zônes, dont deux grises & deux d’un beau blanc, tachées de rouge. La Natte d'Italie pourpre, à taches barlongues & très-ferrées, d’un beau M mm ij COQUILLES DE MER. Cornets coniquess LA: CONCHMIAGEOCIE. 460 D pourpre foncé, fur un fond blanc COQUILLES cel Fa RER ou couleur de chair; extrémité in- Caine férieure du premier orbe est d’un coniques. violet foncé : rare. La Nate d'Italie à baguettes , à robe ornée par lignes circulaires, & fur- tout dans deux zônes , de taches longues, transversales & cramoisies, fur un fond blanc. Seba , Thesaur. com. IT, tab. LV, fig. 6, pag. 152. La Natte d'Italie à côtes ou cruës lon- gitudinales bien prononcées, & à robe blanche, ornée dans deux zônes de grosses taches irrégulieres , écar- late, oblongues dans deux ou trois fuites, & plus petites dans le reste. La Natte d'Italie informe , femée par lignes irrégulieres, de grandes & de petites taches, couleur de feu, fur un fond blanc ; ces taches font pe- tites dans certaines fuites, grandes dans les autres, & quelquefois par placards. Seba, Thesaur. tom. III, tab. LV, fig. 7, pag. 152. La Natte d'Italie blanche , ou à petites taches oblongues , peu nombreuses, écarlate foncé , distribuées en quatre fuites circulaires, fur un fond blanc. La Natte d'Italie citron, à fuites cir- culaires nombreuses de petites ta- ches barlongues, citron ou jonquille peu foncé , fur un fond blanc. EsrECE XLVII, Le Spectre oriental à deux bandes, à clavicule médiocrement élevée , à robe blanche , marbrée dans deux zônes , de grandes taches marron- brun, & à plusieurs cordons de pe- tites taches de la mème couleur, frlricte be (78 ESCET MP CPERIPENE Le Spectre oriental à une bande, à grandes & petites taches marron- brun , à plusieurs cordons de la même couleur, aussi fur un fond blânc , lanchescrr.0 un. 063 Le Spectre à flammes, à deux larges fascies de taches longues & irrégu- lieres , marron -noir, interrompues par une zône blanche du fond, & à plusieurs fuites circulaires de taches plus petites. Seba, Thes. tom. LIT, tab. XEVI, fig. 124 & 2$, pag. 134 Le Spectre moucheté , fond blanc, à quatre rangs circulaires de taches irrégulieres , lesquels font coupés par un à deux rangs de taches plus petites , d’un brun-noirâtre très- foncé : coquille orientale. Seba, ibid. tab. XLIV, fig. 24, pag. 132. Le Spectre truité , à grand nombre de fuites circulaires , alternativement grosses & fines, composées de lignes ou de taches oblongues, transver- sales, marron foncé, fur un fond blanc. Seba, ibid, tab. XLIV, fig. 28, Pag. 132. Le Spectre tigré , à robe fond blanc ; femée d’un très-grand nombre de taches à peu près rondes, fauve- brun, distribuées comme par zônes. Lisr. Hise, Conchyl, tab. 774, fig. 20. EE L'ABG'O N C HYIE TOL'OG LE. 461 Le Spectre Américain , à grand nombre de petites taches, dont plusieurs imitent des caracteres, & à deux zônes irrégulieres de taches larges , déchiquetées , marron, fur un fond blanc. Gualt. Ind. Testar, Conchyl. tab. XXI, dite. D. Le Spectre Américain panaché, fascié, comme en deux zônes, de roussatre tendre , fur un fond blanc, & à fuites circulaires nombreuses de taches à peu près carrées, entre- mêlées d’autres plus grandes d'un marron-roussatre foncé , de figure femi-lunaire , ou qui imitent divers caracteres, entre autres des N, des H, des T, des K,, &c. Le Spectre ponctué , à vingt-huir lignes circulaires , dont dix à douze plus fortes que les autres, toutes ponc- tuées ou rayées de marron foncé, quelquefois à petites taches rondes ou carrées , & laissant entre elles des bandelettes blanches du fond ; aussi d'Amérique. Le Spectre irrégulier ; moucheté fans ordre , de taches tantôt carrées, tantôt oblongues ou irrégulieres marron, nuées de bleuâtre , fur un fond blanc. Seba, Thes. rom. III, tab. XLIV, fig. 13, pag. 132. Le Spectre de Surinam, à robe blanche nuce de couleur de chair, & marbrée de marron , avec deux cordons ponctués fur une zône blanche du fond , planche XI. M 4 Ca Le Spectre orangé, fouvent fans zônes, mais à flammes longitudinales , ir- régulieres & déchiquetées, d’un fauve-rougeâtre, fur un fond blanc, planche XIV LME TIENNE Le Spectre marbré , grand Cornet, à robe blanche , presque entierement couverte de flammes & de marbrures ou taches confuses & irrégulieres , d’un fauve-canelle, plus vif dans deux zônes. Le Spectre orangé tachett, à robe marbrée dans deux larges zônes d’un beau jaune-orançé, avec une bande blanche du fond, tachetée à peu près carrément d’orangé vif. Le Spectre rouge, à deux larges bandes marbrées de marron -rougeatre , nuancé de violatre , & à plusieurs rangs circulaires de taches , grandes & petites, de la mème couleur, fur-tout dans une zône blanche du fond , fur le milieu du premier orbe. Le Spectre caché, variété dont la robe fans taches nt marbrures, est en- tierement marron foncé, nué de brunâtre & de violâtre, par zônes indécises qui font aussi mélées de fauve. Le Spectre orageux, à une zône de grandes taches finueuses & déchi- quetées , d’un fauve-orangé , fur un fond blanc, & à plusieurs fuites de taches plus petites, laissant deszônes blanches du fond; du golfe du CORQUILLES DE MER. Cornets coniquesx 462 LA C)ON CHNETOEOGEE ETES Coquirczs Mexique. Knorr, Délices des yeux de taches oblongues, d’un brun-oli- DE MER & de l’espri, LIL. partie, pl. XVII1, vatre & grisâtre, planche XIV. F1 Corners fig. $; pag. 38. Le Chevalier tacheté, à clavicule moins SORAUES. Le Spectre rayé , à trois larges zônes faillante , & à robe blanche, femée de taches contigués, qui forment de quelques taches irrégulieres d’un des lignes longitudinales & irrégu- fauve-orangé, planche XIV. . Fi lieres marron-brun , & à plusieurs cordons de taches & de points de FSFEC RMI la même couleur, fur un fond blanc. || Le Cornet enflimmé , fond blanc, à Seba, Thes. tom. LIT, tab. XLIV, deux larges zônes d’un rouge-brun Jig. 27, pag. 132. tirant fur le cramoisi , déchiquetées PRÉ ATENT dans leurs nie >. Pie 4 CS Le Cornet enflammé tacheté, à deux Le Bois veiné, grand Cornet , marbré zones d’un rouge-brun , qui laissent & veiné de traits d’un fauve-fanouin, des taches ou flammes , de la même fur un fond blanc, nué de gris- couleur , dans deux bandes blanches roussâtre , planche xIV. . .. Di du fond , l'une fur les pas du pre- Le Bois veiné À bandes , à clavicule mier orbe , l’autre vers le milieu de plus élevée, & dont le corps plus fa longueur. Gualt. Ind. Test. Conc+ alongé, offre deux bandes circulaires tab. XXI, lier, c. d’un roux-olivatre , & de plus des de re PA 1 ESPECE Li. marbrures ou ammes étroites, d’un MES : x: marron-brun, fur un fond blanchâtre, || Corrers à clavicule lisse, plus ou moins élevée, à pas des orbes étroits, peu concaves , bordés d’un talus faillant, G dont le corps est plus étroit ou plus alonge. PANIER IPS SN er es = M DD)2 Le Bois veiné marbré, de forme plus renflée , à robe blanchâître, ornée, fur-tout dans deux zônes, de veines & marbrures d’un marron-cramoisi- || Le Pavillon Turc, à clavicule élevée, brun : Cornet peu commun. Seba, Thes. com. LIT, cab, XLVIII, fig. 33, pag. 138. EISRE CEWXILIX, Le Chevalier, Cornet à robe blanche, traversée dans fon milieu par un ruban citron fale, avec deux zônes à trois zones de petits points trian- gulaires , cramoisi-noir, fur un fond blanc nué de couleur de chair, avec deux bandes du fond non ponctuées , mais à larges taches déchiquetées , cramoisi-brun : Cornetextrèmement rare, planche XVII, . . . . . + Er Le Picoté , à clavicule blanche rachetée ne Dee 7 de ee ee de US de Ed ER LA CONCHYLIOLOGIE. de brun, à robe d’un blanc-jaunître, pointillée par lignes circulaires, & à deux zônes , l’une entiere marron vers le bas de la coquille, l’autre interrompue ou formée de taches de la mème couleur, fur le milieu du premier orbe : également rare, pladche VE 0 8 ds iso E2 É'SP'E CEMENRT, L'Enseigne Chinoise , Cornet des plus rares , à clavicule courte , à robe blanche, ponctuée par lignes circu- laires très-ferrées , de points marron- brun, alternativement gros & fins, avec deux larges zones de taches irrégulieres de la mème couleur. Encyclop. Rec. des planches, tom. VI, planc. LXIX, fig. 11, pags 8, & Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, VI. partie, pl. XIII, fig. 6, pag. 14 CG 25. L'Enseigne Japonoise , variété du pré- cédent , à clavicule plus élevée, à robe blanche, ponctuée par lignes circulaires , alternatives, de points, gros dans les uns & fins dans les autres , de couleur marron, avec une large zône , de taches alongées, d’un marron tirant fur le fauve, & une zône plus étroite, vers les pas de la fpirale , de petites taches fauves irrégulieres , assez distantes entre elles. ÆTSPREC EL RTE La Volute à filets, à clavicule peu 463 faillante , à plusieurs filets circulaires & peu onduleux, fauves, fur un fond jaune, avec une zône blanche, ta- chetée de roux fur le milieu du pre- mier orbe, & une fascie étroite , couleur de chair vers le haut du même orbe : rare , planche xv. C La Volute ondée, à clavicule aiguë , à robe blanche , avec quelques lignes circulaires irrégulieres & comme in- terrompues, café-au-lait clair. Lise. His. Conchyl. tab. 753, fig. x. ESP'EC'E CIN. Le Coin à bandes, à clavicule peu élevée , à cruës brunâtres, longitu- dinales fouvent très prononcées, & à robe panachée de fauve, avec un liseré blanchâtre fur le pas du pre- mier orbe, puis deux larges fascies d'un beau fauve-orangé , coupées par une bande blanche, finueuse ow non, & vers le bas une autre fascie roussätre : Cornet rare. Gualr. Ind. Testar. Conchyl. tab. XX, lite. x. Le Coin veiné , non moins rare que le précédent, & qui n'en differe que par la zône blanche du milieu de fon premier orbe , qui est à flammes onduleuses fauves. ÉSPREICEUNELINE Les îles Maldives ou l'Amiral Espa- gnol, Cornet très-rare, à clavicule peu élevée , à robe blanche, marbrée dans deux larges zônes d’un très-beau COQUILLES DE MER. Cornets coniques. 464 LA « CON CHE DO L'OGTE: M LA 2 e L . LA , ' i lai : = Coste fauve foncé, HUE" des taches d'un jaune fafran foncé, avec fix DE MER inégales & irrégulieres du fond , & cordons circulaires de petits points Chrners à grand nombre de lignes ponctuées, ronds de la mème couleur , planche coniques alternativement plus & moins fines, res. ci, COR L d’un fauve plus foncé. Le même, ponctué très- finement de fauve , à marbrures d’un fauve-fa- fran, qui laissent des taches plus ou moins grandes & irrégulieres du fond, avecunezônelarge & finueuse, blanche , à trois cordons ponctués. Le Bois de cedre à cordons, à deux bandes blanches, ornées chacune de deux cordons de petites taches fiuve-brun , à base brülée, & à deux # larges zônes marbrées d’un fauve- roux très-foncé , laissant des taches irrégulieres & plus ou moins angu- leuses du fond , avec quelques liserés circulaires marron, interrompus fur les marbrutes fauves : peu commun. Seba, TFhes. tom. IIT, tab. LIV, fig. 11 G 12, pag. 151. Le Bois de cedre à zig-zags, fond blanc , à deux larges bandes, mar- brées en zig-zags de fauve-doré, & à deux zones du fond , l’une fur le milieu du premier orbe , l’autre vers le bas, avec quatre à cinq cor- dons de points fauves fur certe der- niere. Il imite celui de Valentin , Amb. Urivalv. fig. 48. ÉSPECE. LV. La Géométrie, fond blanc, fambé, comme en deux zônes, de taches La Géométrie composée , à clavicule moins élevée , à deux zônes de marbrures jaunes tirant fur le fauve peu foncé, & à grand nombre de lignes ponctuces de brunâtre. La fausse Géométrie , fond blanc, à taches fauves femées fans ordre , & à grand nombre de lignes ponc- tuées, planche XVIII, . . . «+ G EsrEcE LVIl. Le Faisan ordinaire , à clavicule effilée dans fes derniers orbes, à coquille alongée , fond blanc, à neuf ou dix cordons circulaires de taches bar- longuss , transversales, fauve-brun, plus fortes dans deux zônes d'un jaune- pale : peu commun. Knorr s Délices des yeux & de l'esprit, III. partie, pl, VI, fig. 3, pan. 17. Le Faisan panaché, à cruës longitu- dinales bien prononcées, à deux larges fascies , nuées de rose & de couleur de chair, & marbrées par flimmes de matron-cramoisi-brun ; elles font féparées par une zône blanche du fond , fur laquelle est un cordon ponctué de la même cou- leur : deux autres cordons de taches femblables fe voyent aussi, tant vers le haut que vers le bas du premier otbe, Le Le Faisan marbré, à quelques mar- brures fauves , & à neuf cordons circulaires de taches oblongues , fauve-brun, entremèlées de quatre à cinq lignes très-finement ponc- tuées de fauve, le tout fur un fond blanc. Le Faisan à bandes, aussi à clavicule faillante, mais plus large , à deux fascies couleur de rose , l’une vers le haut du premier orbe, l’autre vers le bas, avec une large bande d’un fafran tendre fur fon milieu ; le reste de la robe est d’un jaune- rose vif, à grand nombre de ban- delettes blanches , ponctuées de fauve-brun , ainsi que la bande large du milieu : rare. ESPECE LVIII. Le Drapeau, rare & grand Cornet à clavicule peu faillante , à corps alongé & comme à côtes longitu- dinales par la faillie des cruës du premier orbe ; fa robe d’un blanc couleur de chair, est flambée, dans deux larges zônes, de traits irrégu- liers & très-ferrés, marron -brun. On voit fur une zône du fond qui les fépare , un cordon de taches carrées de la mème couleur, ainsi que trois autres cordons, fur celle de l'extrémité inférieure du premier orbe. ESPECE LIxX. La Flamboyante orientale brülée, à Tome IT. th EMANG ON CH MLTOMOGIE. 465 clavicule d’abord aplatie, mais très- faillante dans fes derniers orbes, à corps fort alongé , d’un beau blanc, fascié dans deux larges zônes, de fauve-brun , & flambé de marron- brûlé très-foncé, planche XIV. K2 La Flamboyante fauve, à deux zônes d’un fauve fonce , & à trois bandes blanches flambées de fauve plus foncé. LaFlamboyante orangée, à deux bandes d’un bel orangé foncé , fouvent avec un cordon de la mème couleur fur le haut du premier orbe, & flambée fur les zônes blanches de fauve & d'orangé. Knorr, Délices des yeux & de Pesprit, IT. partie, pl. V, fig. 2, pag. 16, & partie IIT, pl. XVIII, fig. 4, pag. 33. La Flamboyante à cordons, flambée de brun foncé fur un fond blanc, & à deux larges zônes brunes, dont l'inférieure offre un cordon circu- lire blanchâtre tacheté de brun, & la fupérieure deux autres cordons femblables : peu commune. Walene, Amb, Univ. fig. 9. La Flambloyante à clavicule plate ; quelquefois mème concave , à robe blanche , fasciée dans une ou deux zones de fauve-roux, & flambée de fauve très-foncé : peu commune. La Flamboyante à liserés, à robe blans che, mouchetée de marron, coupée par deux larges fascies &c trois liserés oranges , dont un fur le milieu dy Nan COQUILLES DE MER. Cornets CONIQUESe CoQuILLes DE MER. Cornets coniquese 466 La Flamboyante citron, à premier orbe, & les deux autres vers fon extrémité inférieure. Knorr, Délices des yeux & de lesprit, III. partie; pl XVII, f5 3, pag. 38. La Flamboyante fans bandes, à robe blanche, marbrée par Bammes irré- gulieres & longitudinales de fauve- marron-brun, lesquelles fe réunis- sent plus ou moins pour former comme deux zônes, mais privées de bandes fauves : peu commune. La Flamboyante masquée, dont la robe est presque entierement d’un fauve-orangé-brun, nué comme par liserés circulaires de couleur plus foncée, à extrémité inférieure du premier orbe brülée, précédée d’une ou deux bandes blanches, tachées de brun, de mème qu'une autre plus étroite fur le haut du premier orbe. Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, IIT. partie, pl. XVII, fig. 4, pag. 37+ une fcule zône, extrèmement large, citron- orangé , qui laisse tant en haut qu’au bas de la coquille, une zône étroite blanche flambée d’orangé. Seba, Thes. tom. ILE, tab. LIV, fig. xo, PAG: 1$ Ie PSPECE LX La Flamboyante Américaine , à clavi- 2 cule moins prolongée , à deux ou trois zônes fauve-roux, {ur un fond LA CON CEMEMROEOGTE blanc, & à veines ou flammes étroi- tes, longitudinales & irrégulieres , marron foncé : Cornet rare, planche RE RE Etes 6 La Flamboyante Américaine, fans bandes , à robe blanche, nuée de roussâtre tendre , & à flammes lon- gitudinales onduleuses d’un fauve- brun très-foncé. FISPEICEULXTI La fausse Flamboyante, à clavicule courte, à corps moins alongé, fond blanc, à une large bande d’un fauve- brun- marron, avec trois liserés fau- ves, & trois zones , dont une blan- che du fond , & deux autres flambées de marron-brun , à ftries granuleuses vers le bas du premier orbe : peu commune. Seba, Thes. rom. LIT, tab. XLII , fig. 40, pag. 129. Le Réfort ou le Cornet rouillé , à cla- vicule blanche, rachetée de marron- brurr , à une bande étroite blanchâtre au haut du premier orbe, à robe d’un fauve-roux-doré très-foncé , ftrite circulairement de fauve plus tendre. & brunarre à l'extrémité. : Le Cornet rouillé fascié, à clavicule d'un roussâtre tendre , rachetée de fauve, à robe fauve-orangé très foncé, plus brun à l'extrémité, à cordelertes granulées ,avec une large fascie blanche, ou blanchâtre fur le: milieu du premier orbe. Le Cornet rouillé ponctué , à clavieule B'AMECON C'HMPROMLOICITE. 467 r. plus faillante, roussâtre, rachetée de brun, à robe qui fe partage en cinq larges fascies , dont deux blan- châtres alternes avec deux d’un bel orangé très-foncé, la cinquieme brune occupe l'extrémité : trois cor- dons ponctués de fauve fe voyent fur la premiere des bandes blanches , & deux fur la feconde. On voit aussi trois lignes ponctuées fur la pre- miere des zônes orangées, & quatre fur la feconde : rare. Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, VI. partie, Pl XV, fig. 2, pag. 27. ESPECE LXIL Le Fileur d'or, Cornet rare, à clavi- cule courte , blanchaâtre , tacherée de brun, à robe blanchâtre, veince & flambée dans deux zônes d’orangé vif, & traversée circulairement par un grand nombre de lignes fines, tremblotées, d’un beau fauve-orangé fonce arche rieuss us K La Volute rôtie, de mème forme, à pas des orbes blancs, tachetés de canelle-rougeâtre, à robe blanche, marbrée comme en deux zônes, de brun nué de bleuatre. Seba , Thes. 207 0 IIS UT Ab EX LV IIS Je Page 135. ES PE CE L'X IT. Le Veau panaché , à clavicule faillante, marbrée de fauve-orangé, furun fond blanc, à robe panachée de fauve-roux très-foncé , nué de fauve-tendre, & laissant des taches blanches du fond , à cordelettes granuleuses dans la partie inférieure du premier orbe: Cornet peu commun, planc, XV. R Le Veau grenu , à robe blanche , nuée & marbrée par larges flammes de fauve-doré très-vif, & à grand nombre de cordeleties circulaires , granuleuses fur le premier orbe : rare. Le Veau lisse, à clavicule blanchâtre ; rachetée de fauve & de noirître, à robe fafran, ftriée circulairement , avec une bandelette circulaire blan- che vers le milieu du premier orbe, Guaër, Ind, Test. Conchyl. tab, xx, lice, c. EXSIPÉECIE DL XIV Le Croisé vert, petit Cornet à clavi- cule blanche, tachée d'olivâtre, à robe blanche, bariolée & nuée d’un très-beau jaune-orangé , & traversée par des flammes longitudinales d’un vert foncé : Cornet très-rare, planc. DEP N Et euet en elle ne PRET Le Croisé à bandes, fond blanc, à bandelettes tachetées & à bandes rousses, tachées ou flambées d’olive foncé , planche XV... . NE Le Croisé jaune, à deux larges zônes orangces , tachées d’olive-orisâtre , fur un fond blanc. Le Croisé pointillé, à fommet couleur de rose, à robe d'un blanc-prisârre ; Nanni) COQUILLES DE MER. Cornets coniques. EAr:C:0 N' CH EFOIL:0 G LE. 4638 | tache dans deux zônes de bleuâtre, CogquILLESs ; j : DE & à grand nombre de lignes circu- Corne laires ponctuces de blanc, & de ÉDRIqUESe quelques petits points marron: rare. ES P EC ENL CV. Cornets à clavicule lisse, assez élevée, à pas des orbes renflés, légerement creusés ; & dont Le corps est plus gros ou moins alongé. Le Marbre cervelas , à clavicule blan- che, à ligne finueuse & dentelée, rougeûtre fur les pas des orbes, & à robe blanche , compartie de traits & de marbrures en chaînettes rouges & jaunes, qui laissent des taches plus ou moins triangulaires & irré- gulieres du fond : rare , planche SPLITS AN RE EE PT ESPRCE IXVTI Le Cornet foudroyant, à robe blanche, flambée de lignes onduleuses & en zig-zags marron, interrompues fur le milieu du premier orbe par une zône blanche du fond : très-rare , planche KP IR ae (Le 4 RE Le Cornet à zig-zags, fond blanc, à grand nombre de lignes longitndi- nales en zig-zags fauves ou orangé foncé : rare. Bonan. Recr, ment. & oc. class, III ; fig. 112$, a, pag. 128. EsPECE LXVILI Le Cornet à trous, fond blanc ou blanchâtre , veiné & flambé de marron foncé , à grosses cordelettes circulaires, & à fuites nombreuses de petits points concaves : extrème- ment rare, planche LXXIxX. , . M EsPECE LXVIIL La Peau de ferpent à deux bandes ; grand Cornet à clavicule élevée, à deux larges fascies d’un rouge-cra- moisi-brun, tachetées de blanc & de gris-bleuâtre , & à deux bandes blanches ponctuées en chevrons de la mème couleur , planche XVI. G La Peau de ferpent marquetcte, Cornet peu commun, à cordelettes circu- jaires bien prononcées, à robe blan- che nute de bleuâtre, veinée de marron-brun dans une espèce de zône fur le milieu du premier orbe, & dans le reste marbrée de la mème couleur, avec des lignes circulaires: plus foncées. Seba, Thes. tom. III, tab. XLIZ, fig. 10 & T1, pag. 127. La Peau de ferpent à trois bandes, à robe d’un blanc-srisâtre , fasciée dans trois zônes déchiquetées, de fauve nué de marron & ondé de bleuître , à taches blanches, oblon- gues & irrégulieres du fond, femées fans ordre : rare. La Peau de ferpent orangée , fond blanc, à deux larges fascies d’un fauve-orangé, d’où partent des am- mes de la mème couleur & poin- tillées de blanc. Regenfuss, Choix de coquillag. pl, IITs fig: 37, pag: XXV LP'ARNGON: CHA FOMOIGTE 469 La Peau de ferpent panachée, à robe d’un blanc-bleuâtre , marbrée de flammes larges & déchiquetces fau- ves nuées de marron-brun, & à grand nombre de lignes circulaires formées de points ou petits chevrons bruns : rare. La Peau de ferpent chinée , à flammes & marbrures déchiquetées,brunâtres & roussatres, distribuées comme en deux bandes, fur un fond blan- chître. Seba , Thesaur. tom. LIT, tab/XLIFV, fig. 13 & 15, pag. 132. La Peau de ferpent bleue, à robe d’un gris-bleuätre , à veines plus vives de la mème couleur & comme fas- cice en trois zones de noirâtre ta- cheté de blanchâtre & de brun foncé. La Peau de ferpent irréguliere, fond blanc, dont les marbrures fauve- brun, déchiquetées & comme par nuages , laissent une espèce de zône du fond. Knorr, Délices des yeux & de Pesprit, VI. part. pl. I, fig. 4, pag: 6 & 3 La Peau de ferpent marbrée, fond blanc &bleuâtre , marbrée & veinée de brun. Seba, Thes. tom, III, zab. XLII, fig. 21, pag. 128. La Peau de ferpent, à deux larges fas- cies d’un fauve-marron très-brun , Jaissant quelques vestiges de taches blanches du fond , & à deux zônes blanches finueuses & déchiquetées. Gualt,Ind,Test,Conc, tab. XX, lite. M, La Peau de ferpent verte, à robe blan- che nuée de bleuâtre foncé, à larges marbrures peu prononcées, & com- me par nuages, d'un vert-porreau peu foncé : rare. à deux zônes dechiquetées, marron, à quelques taches blanches & vei- nées de marron fur les bandes blan- ches du fond. Seba, Thes. tom. IUT, tab. XLVIII, fig. 34. ES PECE ME RIXE L'Amiral Chinois, grand Cornet à clavicule faillante , à robe flambée de fauve-orangé foncé, fur un fond gris-violâtre, ponctué circulairement de rouge-marron, & à trois zônes blanches chargées de plusieurs cot- dons de points marron-brun : rare, PTARERERTS ET NE tie lors ta 1e (Be L'Exiramiral Chinois , à robe d’un fave-orangé , nuce d’olivâtre & de marron, ponctuée par lignes circu- laires de blanc & de marron-rou- geâtre, & coupée par trois zônes blanches , également poncruées , mais chargées de plus d’un cordon de gros points, & à grandes taches irrégulieres blanches : Cornet très— rare, Seba, Thes. tom.IIT, rab. XLVI, fig. 20 & 21, pag. 134. Le Vice-amiral Chinois, à deux larges g fascies marron-cramoist, laissant des taches & des traits irréguliers blancs, avec quelques points bruns, RSC EECRE CoOQuILLES DE MER. Cornets coniquess La petite Peau de ferpent, fond blanc, . mme oo oo oo oo 470 LrA: "CO N'CTH ME POIL'O'G LE: & à deux bandes blanches chargées de deux cordons de points, Seba, ibid, fig. 122 6 23, pag. 134. Le Vice-amiral Chinois fambé , fond blanc , nué d’une broderie orangée dans deux bandes, dont celle du milieu ponctuée, & à deux très-larges fascies marron & orangé , dont la premiere laisse des taches ou flam- mes blanches du fond, veinéestrans- versalement de marron. Knorr, Délices des yeux & de l'esprit , WI. partie, pl. 1, fig. $, pag. 7. ES PIE CIE le UN L'Amiral, Cornet à clavicule élevée , taché de blanc par écailles, à points & lignes marron foncé , fur un fond fauve, & à trois bandes circulaires blanches chargées d’un réseau très- fin, fauve, & dont celle du milieu fe divise en deux parune bandelette ou cordon ponctué de marron: rare, LanChe VITAE PR Er Tr Le grand Amiral, différent du précé- dent par deux cordons ponctués fur Ja bande blanche à mailles fauves du milieu, ainsi que fur celle de l'extrémité inférieure, pl xw11. Î1 L'Extramiral, mème fond qu’aux pré- cédens, mais à deux cordons ponc- tués , dont le premier plus large, fur la premiere des bandes blanches -à mailles fauves, ce qui la partage en trois : un feul cordon ponctué regne fur la bande du milieu & fur celle de lextrémité inférieure , MARCEL 2, 4e NON Le Contre-amiral, à un large cordon de la marbrure du fond fur la bande jaune fupérieure , ce qui la divise en deux : celles du milieu & de » LA ” LA 2 ER e LA l'extrémité inférieure font privées de cordon, planche XVII. . . . As Le Vice-amiral , ne differe de l’Amiral qu’en ce que la bande du milieu est fans bandelette ou cordon. Rumph. Thes. Cochl. tab. XxXXIF, lit. c. L'Amiral masqué ou à deux bandes ; ne differe des précédens qu’en ce qu'il n’a que deux bandes jaunes, l’une en haut, lautre en bas : tout l'espace intermédiaire est rayé &c tacheté de blanc & de marron fur un fond fauve : il est très-rare, Planche AVIS ele es Melelilt L'Amiral à cordons , est panaché à l'ordinaire de blanc & de marron, fur un fond fauve, mais dans une feule zône intermédiaire, au-dessus & au-dessous de laquelle est une large bande jaune, divisée par un cordon taché de blanc & de marron: variété des plus rares. L'Amiral grenu, ne differe de l’Amiral proprement dit, que par les corde- lettes circulaires grenues dont il est chargé, planche XVII. , . . . . 17 Le Vice-amiral grenu , ne differe aussi du Vice-amiral , que par fes corde- lettes circulaires grenues, planche KIT) 5 IN A ONE L'AAGON.C H YL DOMRO G:L E: 475 EE GENRE SECOND. CORNETS CYLINDRIQUES OU ROULEAUX, DIVIiSÉS EN QUARANTE-DEUX ESPÈCES. Æ Sy? EICUT IEEE: Rouleaux à clavicule élevée ; & dont les pas des orbes font en doucine ou à peine concayes. Fe E Drap d'or ordinaire, fond blanc, fins & plus ferrés. Seba, ibid. fig, 15, fillonné circulairement & marbré d’un beau jaune-orangé vif, avec un grand nombre de lignes ondu- leuses & de traits d’un brun très- foncé , qui laissent beaucoup de taches , grandes & petites du fond, foit triangulaires, foit en forme d’écailles , planche xV11r1. . . . Bx Le Drap d’or fascié , variété du même, & qui n’en differe que par la dispo- sition plus réguliere , en deux ou trois zones, de fes marbrures d’un bel orangé foncé. Seba , Thssaur. tom. IIT, tab, XLVII, fig. +4, Page 136. Le Drap d’or rouge, plus efilé dans fa forme, à marbrures d’un très-vif orangé-rouge , disposées par zônes, far un fond blanc, nué légerement de couleur de chair & de bleu, rayé de brun très-foncé, avec des zônes intermédiaires de petites écailles rouges- bruns , moins foncées dans celle qui est près des pas du premier orbe , où les traits font aussi plus PAg+ 136. La Dentelle d’or, à clavicule large & courte, à pas des orbes plus con- caves , & à fond blanc, nué de vio- lätre en quelques endroits , marbré d’orangé , avec un grand nombre de traits fins & ferrés rouge-bruns, qui laissent de petites écailles du fond : rare. Le Drap d’or alongé , à tobe blanche ; marbrée, comme en deux zônes, d'orangé , & chargée d’un grand nombre de traits marron, qui lais- sent de très-petites écailles blanches du fond, planche xvV111. . . . B3 Le Drap d'or alongé brun, à robe femée de grandes & de perires écailles blanches du fond , formées: par des traits marron-brun, & mar: brée en quelques endroits de bleui- tre & de marron : peu commun. Seba, Thes. tom. IIT, rab, XLISI fig. &, pag. 179 8 130. Le Drap d'or rayé, à fond blanc, rmué comme par flammes, de jaunâtre , a —— | CoquiLres DE MER. Cornets cylindriques ou Rouleaux, 472 L'A. CON CHMÆBONRLOG FE: CSI SPORE in & à lignes longitudinales onduleuses fond blanc veiné de bleu, taché dans DE ME ou en zig-zags marron très-foncé : deux ou trois zônes d’orangé-brun, Cornets Rouleau peu commun , planche avec un grand nombre de traits d’un RE = pyrr. . 2. . CBI brun-noirâtre foncé, qui laissent ou Rouleaux. Le Drap d’or Gélinotte, dont le fond de la robe est nué de blanchatre, de rougeître, de roussâtre, & rayé de marron par lignes longitudinales onduleuses , qui produisent comme des bandes circulaires en chaînettes: rare. Le Drap d'or à zônes interrompues, fond blanc, nué par petites taches de bleuâtre, à grand nombre de traits brun foncé, laissant de grandes & de petites écailles blanches du fond, & à deux ou trois zones de marbrures interrompues orangé- fauve, rayces circulairement & par ondes de marron. Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, IL. partie, Pl VIII, fig. 3, pag, 21 & 22. Le Drap d’or bleu, de forme plus renflée , à robe blanche nuée & fou- vent teinte en entier de bleu très- foncé, avec des marbrures marron, & un grand nombre de traits noirs qui laissent des écailles du fond, planche KVM nat ht A Le Drap d'or bleu tacheté, à robe blanche , moins teinte de bleu que dans le précédent, tachetée d’oran- gé , avec un grand nombre de traits fins, en zig-zags, marron & bruns rès-foncés. Le Drap d'or à Jarges mailles, fur un de larges écailles triangulaires du fond. Seba, Thesaur. tom. II, tab. XLIII, fig. 11 & 12, pag. 130. Le Drap d'or ventru, fond blanc, fans aucune nuance de bleu, à traits marron-rougeâtre , & comme fascié d'orangé, planche Xy111. . . . Bs Le Drap d'or couleur de rose, petit Rouleau des plus rares, dont la robe blanche , nuée de couleur de rose , est marbrée , comme en deux zônes, d’orangé, à gros traits marron fon- cé, &àzig-zags très-fins de la mème couleur, planche XV111. . . . . B8 Le Drap d’or à filets, rare & grand Rouleau blanc, à traits bruns très- foncés, qui laissent de larges écailles triangulaires du fond, avec quelques petites taches ou marbrures brunes: il est très-délicatement pointillé de blanc & de brun. Le Drap d’or brun, petit Rouleau, fond blanc, nuë de gris-de-lin, à larges marbrures d’un violet-brun foncé , & à petites taches nombreu- ses de la même couleur, ainsi que Jes traits, qui laissent des taches à peu près triangulaires du fond : aussi très-rare. Le Drap d'or Amiral, à deux larges zônes fauves, nuées d’orangé, de bleu , d'olivâtre , & ponctuées circulairement PAC O'N C'H LPO O'CITE. circulairement de blanc & de mar- ron ; le reste de fa robe est à zig- zags marron, fur un fond blanc nué de violet & de bleu : Rouleau très- rares planche) XVIII MN B7 FÉISILIEIC EN LT: Le Drap d'or Francolin, très-renflé dans fa forme, à clavicule moins élevée, à robe blanche, marbrée ou tachée d’orangé, avec un grand nombre de traits en zig-zags d’un brun-noirâtre : rare. Le Drap d’or violet, aussi de forme renflée , à robe fasciée de blanc nué de bleuâtre & de violet, marbrée par zônes d’orangé-brun , avec des traits bruns de la plus grande finesse, qui laissent de petits zig-zags ou des écailles du fond : très-rare, Pianthe EVENEMENTS TENPE 2 Le même, à réseau plus grossier, for- mé par des lignes ou traits marron- brun , qui laissent des écailles trian- gulaires , blanches du fond, & mar- bré, fouvent par zdnes très -dis- tinctes , de jaune-orangé, nué lége- rement de bleuâtre & de violâtre : non moins rare. Le petit Drap d’or violet, de forme effilée, à trois zones d’un réseau fin, formé de traits bruns, fur un fond bleu nué de violitre & de blanchâtre ; le reste est orangé- brun, rayé plus grossierement de marron-brun : rare, Seba, Thes. Tome IL. 473 com. LIT, tab. XLVIII, fig. 9 & 10, pag. 1338. ES P'EIC EI Le Drap d'or de fa Chine, gros Rou- leau , à clavicule peu élevée, fond blanc, marbré dans deux larges zônes d'orangé foncé, & à grand nombre de traits de la même couleur, qui laissent des écailles plus où moins grandes du fond , planc. xv111. C2 Le mème, à grandes écailles triangu- laires & irrégulieres du fond, qui est d’un beau blanc, formées par des traits fauve foncé, avec quelques marbrures d’un fauve-orangé , dis- posées par zônes tachetées & poin- tillées : rare. Le Drap d'or de la Chine grenu, à + a robe blanche , marbrée d’orangé, traits nombreux de la mème cou- leur, qui laissent de grandes & de petites écailles du fond, & à lignes circulaires chargées de petits grains : rare. Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, IL. partie, pl. 1, fig. 2, pag. 8. La Caillouteuse orangée , Rouleau très-rare , dont le fond blanc offre quelques marbrures d'un fauve-doré foncé, & des traits nombreux de la même couleur , qui laissent des écailles grandes & petites du fond. Le Poudingue ou la Caïllouteuse, à robe marbrée fur un fond blanc, d’un réseau cramoisi-brun très-foncé, Oopo COQUILLES DE MER. Cornets cylindriques ou Rouleaux. COQUILLES DE MER. Cornets cylindriques ou Rouleaux, 474 LA -CONCHMOIOEOGIE qui laisse des taches nombreuses & inégales du fond , la plupart alongées ou en forme d’écailles : coquillerare, planche XVIII. . . . . «+ « + C4 Le Poudingue ventru, femblable au précédent par fa robe , mais de forme plus renflée. Le Poudingue marron, petit Rouleau à quelques marbrures & à grand nombre de traits marron-rougeûtre, qui laissent des écailles blanches triangulaires du fond. Le mème, à réseau plus grossier, mais efilé dans fa forme; fes lignes lon- gitudinales & irrégulieres, marron foncé, s'unissent quelquefois entre elles : très-rare. Le Poudingue violet, dont la robe blanche , nuée de bleu & de violet peu foncés , offre deux zônes de larges marbrures d’un orangé -ca- nelle-rougeâtre, & un grand nombre de traits fins de la mème couleur : rare. Le Poudingue noir, à robe blanche, nuée de couleur de chair foncé, veinée de bl:uâtre, & marbrée, fur-tout dans deux zônes , d’un ré- seau cramoisi-brun très-foncé , qui laisse un grand nombre de petites écaill:s du fond , tiquetces de cou- leur de chair : rare. Lisr, Hist, Conc. tab. 790, fig. 43. Le Poudingue pyramidal , à clavicule très-élevée, à robe blanche, fasciée dans deux zones de marron-cramoisi, femé de points blancs, & marbrée dans le reste de gros traits marron- brun, qui laissent des taches nom- breuses en forme d’écailles du fond : très-rare. ENSIPE CIE CIIVE Rouleaux à clavicule fort élevée, quet- quefois très-courte, mais dont le corps de la coquille est toujours fore alongé. Le Drap d’or pyramidal, à clavicule très - prolongée, & à fond blanc , comparti de marbrures & de traits fins en zig-zags d’un fuperbe orangé tendre , qui laissent de grandes ta- ches du fond : Rouleau de la plus grande rareté, planche XVIII. Cx ÉVSPE CE LV: Le Drap d’or orangé, ou le Drap: orangé, à clavicule moins fallante, & à fond blanc ,, matbré de taches & de traits d’un bel orangé foncé , qui laissent des mailles plus où moins grandes du fond, planche VOIS MN M DE EN Le Drap orangé-citron, à marbrures & chaînertes citron foncé fur un: fond blanc. Le Drap orangé rayé, à fillons circu- laires mieux prononcés, à larges marbrures longitudinales d’un fauve- orangé, rayces de lignes plus fon- 1 \ L} La cées, & à traits de la mème couleur. qui laissent des taches blanches plus EAAEON C'H'YPLPOEO'GPE. 279 ou moins grandes du fond, planche 1 RPTLE PR ee Pres ste ete C6) Le Drap orangé couleur de rose, à | fond blanc, nué de couleur de chair, marbré par larges bandes longitudi- nales, en zig-zags, de fauve-orangé- rougeitre , avec des traits fins de la même couleur & des bandes plus étroites , aussi longitudinales & en zig-zags du fond : Rouleau rare. Le petit Drap orangé, plus effilé dans fa forme , à fillons circulaires bien prononcés , à larges marbrures &c à traits d’un bel orangé, qui laissent des écailles blanches grandes & pe- tites du fond : peu commun. Lise. Hist. Conchyl tab. 744, fig. 34. Le petit Drap orangé grenu, de mème forme, mais avec un grand nombre de cordelettes circulaires grenues , à robe orangé ou fauve-roux, comme rayée longitudinalement de fauve plus foncé, & femée de taches blan- ches du fond , laissées par des traits fauves triangulaires : rare. Le Drap orangé à réseau, ou le vrai Drap orangé de la Chine, Rouleau rare , à ftries fines circulaires, efilé dans fa forme, à robe marbrée par larges flammes longitudinales d’o- rangé foncé, rayées de lignes aussi longitudinales marron, & à flammes blanches, plus étroites du fond, fur lesquelles s'étend un réseau à mailles fines, triangulaires, fauve- marion, Knorr, Délices des yeux & de l’esprit, V. partie, pl. XI, fig. $, pag. 20. Le Drap jonquille , moins effilé dans fa forme , à ftries fines circulaires , & à robe d’un orangé-jonquille , femée de grandes & de petites écailles blanches du fond : également rare. La Brunette rousse, aussi de forme effilée , fillonnée circulairement, & marbrée fur un fond blanc, de larges taches d’un fauve très-brun, avec des traits de la mème couleur , qui laissent des écailles grandes & pe- ütes du fond. Seba, Thes, rom. LIL, tab, XLVII, fig. 11, pag. 135. La Brunette, de mème forme, fond Blanc , à marbrures & trai:s d’un brun foncé tirant fur le cramoisi, qui laissent des points & des taches grandes & petites du fond, planche RATE ee Tele QUO La Brunette à bandes, marbrte par larges bandes longitudinales & on- duleuses de brun foncé, femé de points blancs , & à réseau de la même couleur , laissant des écailles entre des bandes blanches grandes & petites du fond : peu commune, Knorr, Délices des yeux & de lesprir, II. partie, pl.v, fig. 3, pag. 16. La Brunette chauve-fouris, à test plus épais, fillonné circulairement, & à robe d’un beau blanc, femée de quelques grandes taches d’un brun de café-brülé très-foncé , non Oooij tt de LE) COQUILLES DE MER. Cornets 7; = cylindriques où Rouleauxs COQUILLES DE MER. Cornets cylindriques eu Rouleaux, 7 6 L'A: (C:O N'C'HMEDOMLIO'G IE { ponctuces de blanc, avec quelques traits en zig-zags de la mème cou- leur : rare. La Brunette renflée, beaucoup moins alongée que les précédentes , & marbrée fur un fond blanc, de taches d’un brun-roux très-foncée, & de traits de la même couleur, qui lais- sent des taches nombreuses du fond, la plupart triangulaires ou cordi- formes : peu commune. Seba, Thes. tom. IIT, £ab. XLVII, fig. 10, Pag: 155: La Brunette pyramidale, à clavicule élevée, plus large & moins arrondie fur les pas du premier orbe, à robe non ponctuée de blanc fur fes mar- brures brunes, & dont les zig-zags bruns laissent quelques grandes ta- ches blanches du fond : aussi rare. Gualt. Ind. Test. Conchyl. tab. x XV, lier. v & x, pour fa description. La Brunette perlée ou lOmaria, de forme effilée, & presque également large à fes deux extrémités, fond blanc , à traits & marbrures d’un rouge-brun foncé, qui laissent des points blancs par lignes circulaires, & un grand nombre de taches gran- des & petites du fond , planche PET MUST SN IN ENS L'Omaria orangé , fond blanc, marbré & veiné par ondes d’un fauve-orangé, qui laissent des points blancs par lignes circulaires , & des écailles nombreuses, grandes & petites du fond : rare. Sebe, Thes. tom. IUT, tab, XLIII, fig. 6, pag. 129. L'Omaria renflé vers Le haut du pre- mier orbe, à marbrures orangé fon- cé, très-finement pointillées de blanc par lignes circulaires, & du reste femblable au précédent. Seba; ibid. tab. XLIII, fig. 3, pag. 129. La Brunette araignée , à clavicule courte , à pas des orbes faillans, & à robe violette, couverte de taches en forme d’araignée , d’un roux- brun : très-rare. Regenfuss, Choix de coquillages , &c. pl. X11, fig. GS ; pag. LXXXIII @ LXXXIV. EStPE CE (VE, Le Poinçon , très-effilé dans fa forme ; à clavicule mince fort élevée, à robe blanche ftriée circulairement, avec des flammes longitudinales , irré- gulieres orangé-brun, mais privée des mailles ou écailles qu’on observe dans les Draps orangés: Rouleau des plus rares. Le Poinçon ventru, vers le haut du premier orbe, & dont le fond bianc est rayé de flammes onduleuses rouges : rare. ES BA GEMWNITT Le Drap d'or piqueté de la Chine; de forme efhlée, à grosses & fines cordelettes circulatres, ponctuées de rouge-brun, & marbré de fauve- orangé fur un fond blanc, planche LPAITS ee 248 SAN EUSORES ÉPAMNEIO:N CHAN LTFOMOGPE. Æ7I7 Le Drap d’or piqueté bleu , de mème forme , à cordelettes circulaires ponctuées de brun foncé, & à quel- ques traits de la mème couleur, fur un fond bianc, marbré de violätre & de bleu foncé : rare. Le Drap d'or piqueté, blanc , aussi de même forme, à cannelures circu- laires ponctuces de marron - brun fur un fond blanc, dépourvu de marbrures orangées. Lise. Hist. Conc. tab. 744, fig. 35. Le Drap d'or piqueté granuleux, à cordelettes circulaires grenues, & ponctuées de jaune-roux foncé fur un fond blanc, planche xv111. E4 Le mème, marbré d’olivatre & de fauve-brun fur un fond blanc. Knorr, Délices des yeux & de esprit, III. partie, pl. XIX, fig. 4, pag. 40. Le Drap d’or piqueté lisse, à trois zônes blanches , & à deux larges fascies d’un jaune-roux ; le tout chargé de plusieurs fuites circulaires de points rougeâtre fonc, planche DA T0 ES RNCS ES TR FEES UE Le faux Drap d’or piqueté cannelé, à robe blanche, tachée par flammes longitudinales d’orangé-brun, planc. RDS ENT TE etc Dretie CET Le faux Drap d’or piqueté pyramidal, à clavicule fort élevée , à cordelettes circulaires grenues, & à robe blan- che tachetée par zônes de canelle- , rougedtre & d’orangé-brun : coquille are, A robe cannelce circulairement & lé- gerement granulée , blanc-de-lait, fans mélange d'autre couleur, & privée des lignes ponctuées qu'on observe aux précédens : aussi rare. Rumph. Thes. Cochl. tab, XXXII1, litt, E-E. ÉRS PIE CHER NOIRE Le Bâtonnet, Rouleau de forme étroite & fort alongée , à test épais, dont les cordelettes circulaires font très fines fur les pas des orbes, à trois bandes circulaires & à flammes lon- gitudinales d’un brun de café-brüle, fur un fond blanc : très-rare. Le Bâtonnet court, moins alongé dans fa forme , à cordelettes circulaires plus fines, & à deux zônes croisées obliquement par plusieurs bandes longitudinales café-au-lait foncé ; fur un fond blanc-violâtre : rare. Le petit Bitonnet, à clavicule faillante & néanmoins obtuse , tachée de fauve fur un fond blanc , avec trois zones de grandes taches & des flam- mes d’un fauve-roux très-foncé fus le premier orbe : rare. EVS PE IC ENTXE Rouleaux à clavicule courte, plus renflée dans fes orbes, & dont le premier, quoigu’effilé, l’est moins que dans les coquilles précédentes. . Le Gland fauve , à clavicule arrondie ; tachce fur les pas des orbes de blanc COQUILLES DE MER. Cornets cylindriques ou Rouleaux. RS FA VNEON CHAMPOLOGTE 478 A \ LA E Got & de bleuâtre , à robe chargée de De MES ftries circulaires fines & ferrées, Correre d'un beau fauve-roux, avec une cylindriques zône de taches blanches & bleues eu Rouleaux. Fe : fur le milieu du premier orbe : rare, planche AVIS NAN G Le Gland marbré, à cordelettes cireu- laires grenues, à robe fasciée & flambée de feuille-morte foncé, fur un fond blanc-bleuâtre nué de vio- lâtre : très-rare. Le Gland violet, non moins rare, à cordelertes circulaires grenues, plus fines que celles du précédent, à robe d'un beau violet, qui même est très-vif dans la direction des cruës, & à deux zônes, l’une café-au-lait foncé, vers le milieu du premier orbe, l’autre à taches blanchîtres, un peu au-dessous. Le Gland blanc , à cordelettes circu- laires fines & grenues, & à robe d’un beau blanc , fans aucune teinte de violet, mais nuée, comme en deux larges zônes , de roussitre. Le Gland cendré , à cordeletres circu- laires grenues, à pas des orbes blancs , tachetés de roux, & à robe d’un cendré-jaunâtre , avec une zône blanche finueuse fur le milieu du premier orbe. Seba, Thes, tom, IT, tab. LIII, litt. z, pag. 149. ÉSPECELX L'Amiral d'Angleterre , à clavicule élevée, dont les pas femblent fe furmonter l’un l’autre, à cordelettes circulaires féparées les unes des au- tres par deux ftries fines, ponctuées de marron, à robe couleur de rose & cerise vif, veinée, comme en deux zônes, de canelle foncé, nué d'orangé : Rouleau peu commun. L’Amiral d'Angleterre à gros points, à pas des orbes tachetés de marron- brun, à robe couleur de rose, nuce de cerise vif, & flambée , fur-rout en une zône , de marron , planche Ed htnhoil sta LAS IEEE: L’Amiral d'Angleterre fans points, mais à cordelettes circulaires plus grosses , onduleuses & comme ra- boteuses , à robe blanche , nuée de couleur de rose & de cramoisi, PIÉNCILE EE eielela es clole ÉRTE Le faux Amiral d'Angleterre , à très- grosses cordelettes circulaires , à robe couleur de chair, ou rose, ou cerise foncé , avec une zône blanche fouvent précédée d’une autre de taches marron : peu commun. Lisr. Hise. Conchyl. tab. 760, fig. s. Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, III. partie, pl. V1, fig. $, pag. 17 & 18. Le Bout de chandelle, à cordelettes circulaires , peu onduleuses, mais larges & aplaties vers le bas de la coquille , & à robe purement blan- che : il est rare, planche xv. . G3 Le petit Bout de chandelle, à clavicule aplatie, à robe blanche & à grosses EE LA&CO N'CHEXLHOLO GIE. 479 CREER ER ue SE TE cordelettes cittulaires. ZLisr. Hist. ConchyL. tab. 768, fig. 17, a. Le Jaïer, à pas des orbes festonnés, & comme à quelques plis longitu- dinaux , à clavicule rachetée de rouge-fanguin , & à cordelertes cir- culaires, dont les interstices for- ment des liserés noirs : rare. Bonan. Recr. ment. & oc. class. III, fig. 362, Page 165$. PIS PAC EEE Le faux Amiral d'Orange à bandes, à cordelettes circulaires bien pro- noncées, assez disrantes entre elles, à clavicule violâtre , ainsi que l’ex- trémité opposée, & à robe blanche, fasciée dans deux zônes de roux ou d’olivâtre : coquille rare, planche DVI T RE SRE REC Le faux Amiral d'Orange fans bandes, ne difere du précédent qu'en ce que fa robe est entierement blanche. Le faux Amiral d'Orange couleur de chair , aussi fans bandes, mais à robe d'un blanc-purpurin. Gualt. Ind. Testar. Conchyl. tab. XXV, lire. M. ES PE CE IX I Rouleaux dont la clavicule est à peu près femblable à celle des précédens, mais différente par [es pas concaves , bordés d’un talus tranchant ou ar- rondi. L’Amiral d'Orange Américain , à pas des ozbes peu concaves . à robe 2 couleur de rose, fasciée dans deux larges zônes , de cerise vif s.16e à cordelettes circulaires tachetées de marron-brun : il est rare & vient de Surinam. Valent. Amb. Univaly. La plus petite des trois figures du n°: 109, L'Amiral d'Orange oriental, à pas des orbes plus concaves , à robe blanche fasciée dans deux ou trois zônes de rose & de jaunâtre, & à cordelertes circulaires nombreuses & inégales, tachettes de brun : rare, planche XVII MR Etre RARE L'Amiral d'Orange pointillé, à robe blanche & couleur de chair, fascite & de couleur de rose , à cordelettes cir- dans deux zônes d’aurore culaires plus ferrées , femées de quelques points fauve-brun, fouvent mal formés & très-distans entre eux; d’autres fuites de taches plus grosses s’y font aussi remarquer : également rare. Walenr. Amb. Univ. La plus grande des trois figures du n°. 100. Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, I. partie, pl. VHII, fig. 3, pag. 20. L’Amiral d'Orange lisse, ou dont les cordelettes circulaires ne font fen- sibles que vers le bas de la coquille, à robe blanche & couleur de chair, fasciée dans.trois zônès de rose-jau- râtre, moins foncé dans la fupé- rieure, à cordons circulaires blancs, dont les taches marron- brun. font assez distantes entre elles :très-rare. 2 à. à CoquiLLiss DE MER. Coriiets cylindriques ou Rouleaux, TRES TES LE EI LIRE TER e ee. 480 LA CONCHYEROLOGIE ———— Valent. ibid. La moyenne figure des caves, à robe blanche & couleur COUILLES DEEE trois du n°. 100. de chair, marbrée par flammes de Cornets fauve, & rayée trinsversalement nl Ques ESPECE XIITC ee Ÿ q de lignes brunes fu: les flammes ou Rouleaux. : L L’'Amiral d'Hollande, de forme étroite & fort alongée, à pas des orbes lé- feulement, planche x1x. . . .. N L'Écorchée noire, à cruës très - pro- gerement concaves, & à cordelettes circulaires dans la moitié inférieure du premier orbe : tout le reste est lisse; à robe rose, tachée & ponc- tuée par lignes circulaires, de mar- ron, & marbrée fur les pas des orbes de la mème couleur : coquille très- rare. Walent. Amb, Univ. fig. 11. ES PAGE XII. L'Inscription Chinoise, Rouleau des plus rares, de forme étroite & fort alongée , à pas des orbes très-con- caves, veinés de marron, à robe blanche, dont les ftries circulaires font très-fines, fasciée comme en trois zônes de gris-de-lin & de roussatre , laissant , de mème qu'aux Amiraux , quelques taches blanches en forme d’écailles grandes & pe- üites du fond , avec un grand nom- bre de lignes circulaires , fines & ferrées, formées par des traits, des points & de petites taches marron- rougeâtre foncé , imitans des carac- teres chinois, ÉSPECE. XV, L'Écorchée brune, de forme alongée , mais renflée , à pas des orbes con- noncées, qui forment comme des côtes longitudinales, fond blanc nué de couleur de rose & de violet tendre, à marbrures irrégulieres & comme par flammes d’un cramoisi- noir foncé, ou d’un violet-brun, rayées de gris-violâtre & de bleuâtre: peu commune, Seba, Thes. tom. II, tab. XLII, fig. 7, pag. 127. L’Ecorchée fauve, fond blanc, avec des nuances foibles de couleur de chair & des marbrures rousses , rayées de lignes circulaires d’un fauve - canelle foncé. Seba, ibid. tab. XLII, fig. $ 6, pag. 127. Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, IT. partie ; pl. XXI, fig. 1, pag. 41 Éaa L’Écorchée blanche, tachetée & mar- brée irrégulierement , fur un fond blanc , de roux & de violàtre, & rayée circulairement de marron- brun. Seba, ibid, tab. XLVII, fig. 22 Ê 23 , pag. 136. Knorr, ibid. III. partie, pl. XII, fig. s, pag, 29 & 30. L'Écorchée brochée , fond blanc, nué de couleur de chair, à marbrures étroites , nombreuses & comme par flammes longitudinales oris-de-lin, rayées mme saeeestteessdantrarterentttenssrqeiereninetete amer cap tbt ani hotte ere nana ne nent nttnn LAC O'N C'HYL TOOL OIGT E. 4381 EE — — ————————————— ————— rayées transVersalement de marron- canelle & de violitre foncé. Seba, ibid. tab. XLIIT, fig. 24 6 25, pag. 130. L'Écorchée- Araignée , fond blanc, à grandes taches d’un gris-roussâtre , rayées de rouge-brun, avec des veines ou taches déchiquetées de la mème couleur , que l'imagination compare à des araignées. Seba, ébid. tab, zIF. Sans numéro. Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, IIL. partie, pl. XXII, fig. 4, pag. 43. L'Écorchée orangée , de mème forme que les précédentes, mais avec une légere dépression circulaire fur le milieu du premier orbe, à robe fasciée & marbrée de rose & d’o- rangé foncé, fur un fond blanc , où fe voyent aussi plusieurs zônes de taches irrégulieres d’un canelle-brun foncé, fans aucunes lignes trans- versales : très-rare. La petite Écorchce orangée , fans dé- pression circulaire, à trois zônes orangé vif , nuc de lie-de-vin, qui laissent des taches blanches du fond, en forme de nuages ; les deux zônes intermédiaires offrent des veines en zig-zags d’un marron-brun-brüle : rare. La fausse Écorchée orangée, dont les taches marron ne fe montrent que fur la clavicule; fa robe blanche, fascice dans trois zônes de rose & d'orangé, offre quelquefois des ves- Tome IL. tiges de traits marron : peu com- mune. L'Écorchée arborisée, fond blanc, nué par ondes de gris-de-lin vif, tacheté & marbré d’un très-bel orangé fon- cé, avec des traits fins, longitudi- naux, courts & fouvent en zig-zags, d’un fauve-orangé : très-rare, FMSPVEIGE ENV Rouleaux à clavicule élevée, dont les pas des orbes , plus ou moins chargés de ftries, font aplatis ou légerement concayess Le Radix à bandes, à pas des orbes peu concaves , chargés de deux ftries circulaires, à clavicule blanche ta- chetée de marron & d'orangé, à deux iégeres dépressions fur le pre- mier orbe , lequel est renflé vers les pas de la fpirale, à robe blanche fillonnée circulairement, fasciée de jonquille & d’orangé foncé dans deux larges zônes, qui font de plus ponctuées par lignes circulaires d’o- rangé-fauve : très-rare. Le Radix panaché, à fommet couleur de rose, à pas des orbes tacherés d'olivâtre, à une feule dépression peu fensible fur le premier orbe, & à robe blanche fasciée de roux- tendre dans deux zônes, qui font elles-mèmes veinées dans une double bande circulaire d’orangé-fafran foncé : peu commun. Ppp COQUILLES DE MER. Cornets cylindriques ou Rouleauxe —— COQUILLES DE MER. Cornets cylindriques eu Rouleaux. 4382 EsPECE XVII Les Châteaux en Espagne , Rouleau à bandes longitudinales, rousses & olive-brun, interrompues par deux zônes de la mème couleur, & à lignes circulaires fines & nombreu- ses , ponctuées de blanc & de brun, plante AVI ee." ET ENPI La Nébuleuse ou les Nuages , à robe blanche, matbrée par flammes ou comme par nuages longitudinaux , de brun-roussâtre & d’olivätre , & de plus cerclée d’un grand nombre de lignes fines, formées de crès- petits points d’un brun foncé, fou- vent alternes avec d’autres petits points gris ou blancs. Seba, Thes. com. IIT,tab. XLIV, fig.29,pag.132, & tab. XLVIII, fig. 44, pag. 139. La Nébuleuse ponctuée, à clavicule blanche rachetée de marron , à ex- trémité inférieure retroussée, à robe blanche fasciée comme en deux zônes de rougeître, avec quelques flammes ou traînées longitudinales d’un rouseûtre plus foncé , à lignes circulaires & nombreuses ponctuées de la mème couleur, dont quelques- unes à points plus fensibles. Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, V1. partie, pl. XVI, fig. 5, pag. 30. L'Orageuse , à robe d’un café-au-lait, peu rougeâtre & comme nuce de couleur plus foncée, à deux zônes de taches blanches irrégulieres , PE L A!°G'O N CHVWETeMO'GTE avec un grand nombre de lignes circulaires ponctuées de marron- rougeâtre & de blanc ou de gris: peu commune, La Pluvieuse , à flammèches ou trainces longitudinales marron, & à grand nombre de lignes très-finement ponctuées de brun, fur un fond blanc nué de roussitre. Lise. Hisr, Conchyl, tab. 755, fig. 7. La Nébuleuse à bandes, fond blanc, ponctué par lignes circulaires de brun, & à taches alongées brunes & olivâtres, distribuées dans deux zones , l’une vers le haut du pre- mier orbe , l’autre vers le bas : peu commune. Rumph. Thesaur. Cochl. tab. XXXII, litre. Q. La Nébuleuse tachetée, à trois rangs circulaires de taches fauves ou café- au-lait, & à lignes circulaires ponc- tuées de brun fur un fond blanc, Plante IL EN Le ty Àz La Nébuleuse à cordons , à robe blan- châtre , ornée de taches barlongues, peu finueuses , jaunâtres & orangé- brun, à grand nombre de menus filets longitudinaux & transversaux, formés de points fins, fouvent con- tigus, rougeâtres , avec une bande circulaire blanche fur le milieu du premier orbe, privée du réseau qu'on voit fur le reste de ce même orbe : rare. Seba, Thes. tom. LIT, tab, XLIV, fig. 12, page 131. La Ncbuleuse marron, à deux zônes rousses & olivâtres , l’une très-large près de la clavicule , l'autre étroite vers l'extrémité opposée, à grandes taches ou trainces d’un fauve-mar- ron-brun , presque imperceptible- ment ponctuées , fur un fond blanc. Seba, ibid, tab. LIr. Sans numéro. La Nuée d’or, à clavicule tachetée de brun-olivâtre , à robe non ponctuée, mais fasciée dans deux larges zônes de marbrures peu finueuses & pres- que contigués , d’un très-beau jaune- orangé foncé fur un fond blanc: très-rare. La Nuée d’or ponctuée, dont les mar- brures orangées laissent des taches blanches du fond , plus grandes & plus irrégulieres, à robe ponctuée par lignes circulaires , fines & très- ferrées , d’orangé-brun. Seba, Thes. tom. LIT , tab. LIr. Sans numéro. La Nébuleuse variée, à robe blanche ponctuée de brun en quelques en- droits, à grand nombre de veines & de flammes irrégulieres ou déchi- quetées orangé, nué de verdatre, de bleu & de marron : rare. Seba, ibid. tab. LIV. Sans numéro, mais au-dessus des figures 8 & 9. La Nébuleuse à flammes, à clavicule tachetée de marron, à robe privée de lignes ponctuées , maïs flambée longitudinalement de café-au-lait nué de fauve, fur un fond blanc. La Nébuleuse verte, presque imper- ceptiblement ponctuée de fauve, 0 6 8 2 om MANWCO NC ALLO LOG TI E. 433 & fasciée dans deux zônes , de mar- brures orangées & vert-céladon , fur un fond blanc. Seba, Thes.rom. IT, tab, LIV. Sans numéro. La Nébuleuse blanche, à fommet cou- leur de rose, à quelques taches oli- vâtres fur les pas des orbes, & à robe entierement blanche , quelque- fois nuée très-léserement de rous- sâtre, mais non ponctuce. PSPE C EMEA TE La Tulipe, fond blanc nué de bleu ; marbrée par flammes ou taches on- dées , longitudinales, d’un vert-oli- > D A / Fr vâtre nue de fauve-marron, & cerclé de lignes de points bruns, planche ENTENDRE een 21e te date et IN La Tulipe orangée, dont le fond blanc, nué de violître ou de bleuâtre & de gris-de-lin, est fambé, fur-tout en deux zones, d'un roux-orangé foncé, avec un grand nombre de lignes circulaires ponctuées de mar- ron : rare. Seba, Thes. tom. III, tab. XLVIIT, fig. 31 6 36, pag. 138. La Tulipe bleue ou la Tulipe eilée , de forme plus étroite, fond blanc nué de bleu, marbré en zig-zags COQUILLES DE MER. Cornets cylindriques D ou Rouleaux, & par flammes, fur-tout en deux . zônes , de bleu & d’un olive-gristre foncé , À gros points noirs & gris fur les marbrures, & très-finement L ponctuée de marron fur un fond blanc :très-rare. Seba,ihid. tab. XLIV, Pppij 2 D cp 5 = à CoOQuUILLES Dé MER. Cornets cylindriques ou Rouleaux. 454 Jg. 30, pag. 132, & tab. XLVIII, fig. 32 6 38, pag. 138. La Tulipe à bandes, de forme plus renflée , & à cruës longitudinales bien prononcées, à robe blanche, nuce de veines & de marbrures bleuâtres violâtres & roussâtres, à deux larges zônes déchiquetées, d'un fauve-orangé , nué d’olivatre & de mordoré, rayéescirculairement de lignes noires, interrompues en quelques endroits; le reste de fa robe est ponctué de brun : rare. Rumph. Thes. Cochl. tab. XXXIV, MENT La Tulipe couleur de rose, de forme à peu près femblable, & à fond blanc, matbré d’orangé-rose, à li- gnes ponctuées de brun & de blanc, \ « ; A \ à quelques veines bleuâtres, & à deux larges zônes d’un rose-oransé, rayées circulairement de-brun : rare. La Tulipe à liserés, dont la robe est entierement d'un rose-orangé foncé, nué de gris-de-lin & de mordoré dans la direction des cruës, qui font \ Là \ très-prononcées , & à grand nombre de liserés circulaires marron-brun : très-fare. La Tulipe rouge, fond blanc, veiné de bleu, à clavicule tachetée de roux, à deux très. larges. zônes oranges, rayées circulairement de rouze fon- ct; la zône qui est près de la clavi- cule est coupée par quelques veines du fond : aussi très-rare.Sehas Thes. L Æ#"#"CONCEHY LMOPO'GTE tom, IIT, tab. XLIIF, fig. 31: pag. 130. La petite Tulipe, à fond blanc veiné de bleu, marbré d’olive-bleuâtre & quelquefois nué d’orangé, à grand nombre de lignes circulaires ponc- tuées de brun & de gris, planche DE Rate VONT PE EEE. La petite Tulipe blanche , à robe d’un très - beau blanc, veiné par ondes d’olivâtre & d’orangé très-finement ponctué , par lignes circulaires, de marron, Seba, Thesaur. rom. LIT, tab. LIV. Sans numéro. La Tulipe jaune, petit Rouleau maï- bré par zônes, & quelquefois par flammes longitudinales & finueuses fafran foncé, & à lignes ponctuces de rouge ou de marron, fur un fond blanc. Seba, ibid. tab, LIV, en donne plusieurs figures fans numéro. La Tulipe brune, à peu près de mème forme , à role d’un brun-roussatre, Fe »'?. e A fasciée dans trois zones de taches blanches , oblongues , longitudi- nales, & à lignes circulaires nom- breuses de points noirs. Bonan. Observ.. circa vivent. part. IT, feu Supplem. Recr.. ment. & oc. fig. :6, pag. 321 La Tulipe fauve, à robe blanche , marbrée & flambée de fauve foncé, pointillée circulairement de blanc. mais fur les flammes feulement. Lis. Hist Conchyl. tab. 760, Fg:.6: 0 om LAMGOIN C HMIUI OTLONGI E. 48 3 EsPrECE XIX. La Tempête, Rouleau dont le fond blanc, nué de violâtre en certains endroits , est couvert de marbrures d'un marron-rouge, qui laissent des taches irrégulieres & quelque- fois triangulaires du fond , planche RU ANROENER RE SEE RS EEE AV NIET La Renoncule panachée , à robe d’un rouge-brun-cramoisi nué de vio- Jâtre, femée par ondes d’un grand nombre de taches grandes & perites, les unes blanches, les autres rou- geâtres & violâtres : rare. La Renoncule cannelte, à robe d’un blanc fale & roussirre, nuée & marbrée par flammes d’un canelle- rougeâtre, à cordelettes circulaires ponctuées de canelle & de blan- châtre : également rare. Seba, Thes. tom. [IT tab. KLIN SN IE. 36, PAZ F30. Le Papier de la Chine, à robe d’un rouge - fanouin nué de rougeâtre & de gris-de-lin, marbrée par bandes longitudinales , ondées & en zig- zags, de blanc. Seba, ibid. fig. 34, Page 130. Le Papier de la Chine flambé , à robe blanche ,. dont les flammes ondu- leuses & longitudinales font d’un brun peu rougeâtre nué de grisâtre , planche XV. nu ue. «Li Le Papier de la Chine bleu, à robe blanche , nuée & flambée de bleu- noirâtre, pointillée par lignes cir- culaires de bleuâtre ou de marron : peu commun. Seba, Thes. com. III, tab. XLVIII, fig. AS, pag. 139. Knorr, Délices des yeux & de l'espric, III. partie, pl. XVI, fig. 3, pag. 35. Le Papier de la Chine varié, à robe blanche nuée de bleuâtre & de vet- dâtre, marbrée, flambée & tachetée fouvent par bandes circulaires, de brun , de roussâtre , de noir & d'o- livâtre. Gualr. Ind. Testar. Conchyl, tab, XXV ,. dite. R. Seba, Thesaur. om DITS MOD ELITT JUPES Page 130 Le Papier de la Chine bariolé , à robe: gris-de-lin foncé , bariolée & ondce longitudinalement d’un marron très- brun nué de lilas. Seba, ibid, fig.28,, pag: 130. Le Papier de la Chine brun, à robe d’un brun-roussâtre , avec quelques mmges gris-de-lin, Le Papier de la Chine violet, fond blanc nué de lilas, à imarbrures on flammèches verdatres & violätres ,. fouvent disposées par zones. Sesa, ibid..fig. z3 & 27, pag. 130. Le Papier de la Chine rouge, petit: Rouleau, dont la robe blanche, quelquefois nuée de lilas rendre, est à larges marbrures d’un rouge- fanguin foncé, & ponctuée circu-- lairement de lamème couleur. Le Papier de la Chine marron, à grandes taches déchiquetées marrom EEE EEE COQuILLES DE MER, Cornets cylindriques ou Rouleaux EDP CRC EN COQUILLES DE MER. Cornets cylindriques ou Rouleaux. 486 ‘LA CONCHYLIGLOGIE foncé, fur un fond blanc. Valene. Amb, Univ. fig. 74. Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, II. partie, pl. I, fig. 6, pag. 9. Le Papier de la Chine effilé, à robe blanche nuée de bleu & de violet, marbrée longitudinalement de vert & de marron, à plusieurs cordons circulaires de taches blanches & noires vers l'extrémité inférieure du premier orbe : rare. Valenr. Amb, Univ. fig. 70. FS PIC ENS Le Velours Anglois ponctué, à clavi- cule élevée, à robe d'un bleu-vio- lâtre peu foncé , où fe distinguent quelques veines d’un fauve-canelle & un grand nombre de lignes mou- chetces de petits chevrons brisés de la mème couleur , avec deux zônes blanches ponctuées, l’une au milieu, l’autre vers le haut du premier orbe : Rouleau rare. Le Velours Anglois tacheté, à robe blanche , marbrée dans trois zônes de marron, tachetée par lignes cir- culaires de la mème couleur, ainsi que dans une bande circulaire bleuâ- tre vers le haut du premier orbe : vase, planche XV LIN 14,4 EG Le petit Velours Anglois, à robe d’un gris-noirâtre & bleuâtre, rayée par lignes circulaires de traits brun fon- cé, jaspée de blanc dans une zône vers le milieu du premier orbe, avec un liseré blanc fur les pas du mème orbe : Rouleau peu commun, ayant assez la forme de celui qu'on voit dans Lister, Hist. ConchyL. tab. 386, Jig- 37: ES RECIE Xe Le Chat ponctué, à robe blanche nuée de bleuître, marbrée de café-au-laic & ponctuée par lignes circulaires de la même couleur, planche x1x. M3 Le Chat panaché, à robe blanche, quelquefois nuée de bleuâtre & marbrée de brun foncé , planche DR ds A es 1 EM NME Le Chat tigré, à robe nuée de gris & de violâtre, marbrée & veinée de brun-violitre ou de rouge-brun, & à cordelettes circulaires prononcées tachetées de blanc. Le Chat bleu, dont la robe blanche est nuce de bleu vif, marbrée de flammes brunes nuées de gris-de-lin, & très- finement pointillée de brun & de blanc. Le Chat à liserés, à robe blanche ; presque entierement couverte de marbtures brunes tirant fur le rous- sâtre, & dont les cordelettes for- ment fur ces marbrures des liserés d’un brun plus foncé : peu commun. Le Chat amarante, à robe blanche, nuée & marbrée de rouge-pourpre & d’un gris-de-lin fale, femée en quelques endroits de taches d’un très-beau blanc. Le Chat rouge à Brides , à robe d’un brun-rougeâtre foncé, cannelée cir- culairement, laissant deux zônes de taches irrégulieres & à peu près femi- lunaires, blanches : peu commun. Seba, Thes. tom. IIL, tab. LIV. Sans numéro. Le Chat roux, à cordelettes circulaires beaucoup plus fortes, & grossiere- ment boutonnées dans la moitié inférieure du premier orbe; à robe d’un fauve-roux foncé, & à clavi- cule tachée de la mème couleur, fur un fond blanc : coquille rare. Le mème, différent du précédent par une large zône panachée de gris & de blanc fur le milieu du premier orbe. Le Chat roux boutonné , femblable aux deux précédens , mais dont toutes les cordelettes font granu- leuses ou boutonnées : rare. FASIPÉE CECI Le Rouleau d’'Omar ou de Saint-Tho- mas , ponctué dans fept zônes & par lignes circulaires , de traits aurore fur un fond blanc; ces traits font transversaux dans la premiere, la troisieme , la cinquiéme & la fep- tieme zônes , & longitudinaux dans les zônes alternes : espèce rare, DIANCRE RP IRON : LE L’Inscription gothique , autre Rouleau rare , à robe blanche , nuée comme en deux zônes de gris-roussâtre , ÉAPOIONN C H'Y'E P'OE'O'G'E EF: 437 avec un grand nombre de lignes circulaires formées de traits & de points marron-fougeûtre, imitans des caracteres; fa clavicule élevée, est panachée de flammèches de la même couleur, planche LXXIX. L ÉRSPPIEIC EN XOXL LT Le Janus ou le faux Amadis, à robe d’un beau blanc , marbrée par flam- mes longitudinales, étroites & en zig-zags, de fauve & de marron- brun, disposées comme en trois zônes , avec deux cordons ponctués de la même couleur vers le milieu du premier orbe, planche xr11. O Le Janus à bandes, & dont les cruës bien prononcées forment des espèces de côtes longitudinales & ferrées ; fa robe blanche est fasciée dans trois zones de fauve-brun , avec des flammes longitudinales & ondées marron-brun. Seba, Thes. rom. LI, tab. XLVII , fig. 24, pag. 136. Le Janus orangé, fond blanc, fascié de fauve-orangé foncé dans trois zônes , dont celle du milieu est fouvent précédée d’un liseré; fes larges flammes , de la même cou- leur, ne coupent point les zônes comme dans le précédent : variété rare, Le Janus rayé , dont le fond blanc est rayé longitudinalement de lignes fines & léserement onduleuses mar- ron-brun , qui fouvent laissent une CRIME COQUILLES DE MER. Cornets cylindriques ou Rouleau: 4388 L'A:C O'NIGHYEMDOIE O\GTE ln er re suie » ©} Connie: bande non flambée vers le milien yeux & de l'esprit, IT. partie, pl. vit, EAN du premier orbe. fig. 4, pag. 22. Cornets Le Janus citron, à trois zônes citron || Le Spectre de Rumphius marbré, à Pres foncé, avec destaches &:marbrures trois zônes de taches déchiquetées, d'un fauve-orangé, disposées par fauve-roux, entremêlées de quel- flammes longitudinales onduleuses ques points de la mème couleur , & interrompues , fur un fond blanc. fur un fond blanc : Rouleau peu Le Janus blanc, de même forme que comte ETeE Fe 7 ni He les précédens, & qui n’en diffère Le Spectre de Rumphius à bandes, ou l’Amiral Adanson, fond blanc, que par fa robe entierement blanche. L » coupé par des marbrures d’un beau EG6r£ëCE X XIV. jaune doré, divisées en deux ou trois bandes, dont les deux fupérieures Rouleaux dont les pas des orbes font É P Le : font quelquefois partagées par une Jinement ftriés ou entierement lisses, Are PAPER : ; i ligne ponctuée : on compte vingt aplatis ou legerement convexes. fillons assez profonds & fort écartés Le Spectre de Rumphius à flammes, les uns des autres fur le premier ou dont le fond -blanc est flambée orbe. C'est le Mafan de M. Adanson, longitudinalement & par ondes d’o- Hist, nat, des coquillages du Sénégal, rangé foncé ; il est cannelé circu- pl 6, fig. 4, pag. 93 6 94. Jairement dans la moitié inférieure de fon premier orbe : Rouleau peu FSPEIGE SON ] FA rIV . commun, planche XIV, ..., H2 || Le Taupin à bandes, orné, fur un fond Le Spectre de Rumphius tacheté, à blanc , de bandes longitudinales . A . . . 1 ‘ 1 e ! trois zônes informes de traits irré- fauves , déchiquetées dans un de guliers, fauves où marron foncé fur leurs bords, & à fillons fins très- un fond blanc, & à cannelures de la moitié inférieure du premier orbe mieux prononcées. Lisr. His. Conc. tab. 783, fig. 30. Seba, Thesaur. tom. IIT, tab. XLIII, fig. 26, pag. 130. Le mème, dont les fillons circulaires fins & rrès-distans entre eux, fe montrent dans toute la longueur du premier otbe. Kaorr, Délices des distans & bien fensibles dans la moitié inférieure de fon premier orbe : il est rare, planche XVI. C1 Le Taupin à liserés , à robe blanche, presque entierement couverte de larges bandes longitudinales mar- ron, qui laissent entre elles des liserés étroits du fond; ces liserés, de mème que les bandes, font coupés par d'autres lignes blanches produiges par mo LA 'CONCHYLIOLOGIE. par les fillons circulaires qui regnent fur les deux tiers du premier orbe : rare. Valent. Amb. Univ. fig. 1. Le Taupin panaché, dont la robe grise, nuée de lilas & de bleuître, est mouchetce de fauve , avec trois zônes de larges marbrures irrégulieres de la même couleur , planche xv1. C2 Le Taupin ponctué, à trois zônes d’un gris-violâtre, fur un fond blanc- grisâtre, orné de hachures & de plusieurs lignes circulaires de points très-fins, fauve - amarante : rare. Seba, Thes. tom. IIT, tab, LXI, Jig. 22, pag. 161. Le Taupin rayé, fond roussätre tendre, rayé transversalement de brunatre , à deux larges zônes fauves, qui en laissent une intermédiaire du fond, aussi ponctuée de fauve. Periv. Gazoph. nat. part. I, tab. 102, fig. 17. Le Taupin fascié, dont la robe blanche offre trois zônes canelle & d’un roux-vineux. Ÿalent. Amb. Univ. fig. 76. Le Taupin blanc, nuancé fégerement de couleur de corne dans la direction des cruës, & dont la clavicule est fauve-brun depuis la quatrieme fpire jusqu’à la pointe du fommet : très- rare. Le faux Taupin, plus volumineux que les précédens, à robe lisse, blan- châtre, avec quelques ondulations transversales roussâtres. Lise, Hisr, Conchyl. tab. 753, fig. 1. Tome IL. 489 ESPECE XXVL La Roussette, à robe cafe-au-lait foncé, ceinte d’un cordon blanc fur les pas CESR RÉERERACRES R COUILLES DE MER. Cornets cylindriques des orbes , & d’un autre plus large, 42 Rouleaux. blanchâtre, vers le milieu du pre- mier orbe : rare. La Roussette brülée, dont la robe èst entierement d’un fauve-marron très- brun , à l'exception de quelques veines longitudinales d’un fauve- tendre dans la direction des crués. La Roussette à bandes, à pas des orbes toussâtres , tachetés d’un fauve- rougeâtre tirant fur l’amarante , & bordés d’un cordon fafrané , à trois zônes d’un jaune-rougeitre, qui en laissent d’autres intermédiaires rous- sâtres, tachetées confusément de roux foncé : coquille rare. La Roussette tachetée, à robe d’un jaune-fafran, ornée de plusieurs cordons circulaires de taches à peu près carrées, d’un fauve-roux : non moins rare. Seba , Thes, tom. LIT, tab. XLIII, fig. 32, pag. 130. La Roussette à liserés, autre varieté des plus rares, dont la robe, d’un blanc mat, a des liserés circulaires fins & assez distans entre eux , d'un fauve-roux. Seba, ibid. fig. 33. FPSRPIE CELL EX VITE Le Tricot, Rouleau peu commun, dont le réseau brun , très-ferré, laisse un grand nombre de mailles ou taches barlongues , triangulaires Qqq 490 L'A "C ON C'HVMATOHO!'G'IE DIN ou rondes, de couleur blanche ou beau blanc , à deux zônes rériculces ral légerement isabelle. Lise. Hise. Conc. fauve ou marron-brun , l’une vers Comers tab.789, fig. 42. Seba, Thes.tom.lIll, le haut, l’autre vers le bas du pre- cylindriques tab. XLVIII, fig. 42, pag. 139. mier orbe, avec deux cordons in- eu Rouleaux, NE termédiaires de la mème couleur : peu commun, planche XIV, . Gz Le Rouleau jaune à réseau, à deux zônes réticulées , canelle ou marron- brun, fur un fond blanc ou roux foncé, planche x1r. . . . « « G3 Le Réseau double, à robe blanche, dont le réseau fauve foncé fe divise en deux larges zônes , avec deux au- tres plus étroites fur le milieu due premier orbe. Seba, Thes. tom. TT, tab. LIV. La coquille de l'angle droit fupérieur. HISPEICES EXO AMEN Le Tricot interrompu , Rouleau de mème forme, dont le réseau marron à mailles blanches , est comme in- terrompu dans la moitié inférieure du premier orbe, planche XIV. G1 Le Tricot fondu, à robe roussâtre & comme fasciée dans deux zônes de roussâtre plus foncé, à grand nombre de traits fins d’un fauve-roux, qui laissent de petites taches blanchâtres du fond, & fouvent les effacent. Le Tricot à bandes, fascié dans trois zônes de fauve-roux foncé; les ban- des intermédiaires font d’un roux tendre , & ornées d’un réseau fauve Le faux Amiral de Guinée, à trois zônes roussâtres & à flammes étroi- tes, longitudinales & irrégulieres fauve-marron, fur un fond blanc- foncé. Le Tricot brodé, Rouleau des plus rares , à grand nombre de traits lon- gitudinaux fauve-roux , qui par leur réunion laissent de petites écailles ou taches blanches triangulaires du fond , lesquelles imitent le réseau de certains Draps d’or ou de la Toile d’araignée. Le Chorin de M. Adanson, tantôt à fond blanc, orné d’un réseau fin à fils jaunes , tantôt à fond vert ou olive , avec quelques marbrures blanches, & quelquefois à fond fauve traversé dans fon milieu d’une zône blanche , planche XIV. . . .. G4 Le Rouleau blanc à réseau , à robe d’un grisâtre. Lise. His. Conc. tab. 782, Jig- 29. Le faux Amiral de Guinée à bandes, à robe nute de bleuâtre & de vio- lâtre fur un fond blanc, fasciée dans trois bandes de fauve-marron, & flambée en zig-zags longitudinaux de marron-brun très-foncé , planche ÉPAMAet a UNE Le faux Amiral de Guinée fans bandes à robe bleuâtre nuée de roussitre : ornée de larges marbrures & de traits marron-brun, avec une petite zone LG OINICIELYILIIOE © GIE. Aot blanche vers les deux tiers du pre- mier orbe. Le faux Amiral de Guinée ponctué, à robe bleu foncé , à deux zônes mar- ron clair, qui en laissent une inter- LE D / médiaire blanche , ponctuée de mar- ron, & à marbrures de la mème couleur fur le reste de fa robe. L’Amiral de Guinée, dont le fond de Ja robe est couleur de paille ou noi- A A sette , à deux zônes de flammes au- rore & marron : il est rare, planche SORT RP Teens ne Fit L'Amiral de Guinée tacheté, fond blanc, à deux bandes orangées ou citron , à flammes d’un marron-rou- geâtre, & à quelques taches de la même couleur répandues fur les A . zones du fond : non moins rare. Seba, Thes. rom. III, tab, XLIV, fig. 26, pag. 131. Es PECENX IX: Le Parchemin grillé, Rouleau des plus rares, ayant la forme du faux Amiral de Guinée, mais dont la robe d’un gris-brunâtre nué de roussätre, est guillochée ou gresillée comme du cuit rôti. ES P'EC EN ÈCX La Peau de rat, Rouleau peu commun, à test mince & renflé dans fa forme, à robe lie-de-vin nuée de roussâtre & de grisâtre, ornée de deux cor- dons circulaires blancs, nués de rose tendre , l’un près des pas du premier orbe , l’autre à un peu plus de la moitié de fa longueur. La Peau de rat à cordons, à robe d’un fauve-roux assez foncé, traversée d’un cordon blanc, ponctué de mar- ron , vers les deux tiers de la hauteur du premier orbe. La Peau de rat panachée , à robe d’un gris-violâtre veinée de fauve, fur- tout dans une zône vers le milieu du premier orbe, dont les pas font aussi tachetés de la mème couleur. List. His. Conchyl, tab. 778, fig- 24, a. La Peau de rat bleue, dont la robe d’un bleu-violâtre tendre, est com- me fasciée & nuce de fauve plus ou moins foncé. List. ibid. tab, 777, fig+ 23: La Peau de rat ftriée, de forme plus effilée , à ftries circulaires fines & assez distantes entre elles, & à robe d’un blanc nué de rougeitre, avec quelques veines d'un fauve-rou- geûtre. Lise. ibid, tab. 778, fig. 24, b. La Peau de rat marbrée, fond blanc, à deux zônes marron-brun & à mar- brures de la mème couleur. Kzorr, Délices des yeux & de lesprit, V. partie, pl. XXII, fig. 2, pag. 35 Ê 36. Autre à robe violette nuée deroussatre ; avec une zone déchiquetée, blanche vers le haut du premier orbe, & à clavicule de cette derniere couleur, Qqqij CORQUILLES DE MER. Cornets cylindriques ou Rouleaux, PCA ECTS CoOQuILLES DE MER. Cornets «° & es 5% y rs # Ne ps ER BR ne" ee NS ex ES SE ; SE: C2 C3 te O5 "x 6 KL OLOGTITE. 499 re" RER TR RESTE TE Er: LAPTCION CHARME ES REMARQUES SUR LA FAMILLE DES CORNETS OU VOLUTES. Cerre famille, l’une des plus nombreuses de celles qui composent les univalves de mer, est aussi l’une de celles qui fe distingue le plus, tant par l'élégance de la forme, la richesse des couleurs, & l’agréable variété de leur distribution, que par la rareté de certaines espèces, auxquelles les amateurs ont attaché le plus grand prix. La figure de ces coquilles est en général des plus fimples, & approche plus ou moins d’un cône alongé où d’un cylindre : rarement elles font chargées de cordelerres ou de tubercules, excepté fur les pas de la fpirale & vers l'extrémité inférieure, qui dans quelques-unes est granuleuse ou boutonnée : d'ordinaire elles font lisses ou très-finement ftriées, & les côtes longitudinales que l’on y voit quelquefois ne font formées que par des crûes plus prononcées que fur le reste de la coquille. Nous avons déjà dit que le caractere essentiel de ces tesracées étoit d’avoir leurs fpires comprimées & roulées fur elles-mêmes en cornet, de maniere à ne laisser voir que la volute extérieure & la portion des fpires internes qui concourt à former la clavicule. Cette clavicule, qui dans les uns est élevée & quelquefois très- prolongée, est au contraire aplatie dans les autres, ou même un peu concave. Leur ouverture ou bouche présente toujours une fente oblongue, assez étroite, dont la longueur égale celle de la premiere fpire : elle est plus ou moins échancrée à fes deux extrémités, & ne laisse voir à l'extrémité inférieure qu’une très- légere portion de la columelle. Cette bouche est fermée en partie ê& non en entier par un opercule toujours cartilagineux, qui varie peu dans les diverses espèces de cette famille. On à désigné ces coquilles fous différens noms, dont les plus Rrri) teen cage à | REMARQUES, Famille des Cornets ou Volutes: 00 LA, :C O N'CHMEFOLOG TE! RTE USITES font en françois ceux de Wolutes , Cornets, Cylindres , Famille Rouleaux, & en latin ceux de Wolute, Cont, Cylindri, Rhombi, des Cornets ou Volues, Cuculli, &c. Mais les auteurs font partagés fur l'application de ces noms aux diverses coquilles qui composent cette famille. « On leur a donné, dit M. d’Argenville, le nom de Volute, » parce que dans l'architecture les volutes d’un chapiteau vont vw en diminuant jusqu’au point appelé l'œil de la volute (1). Les ss vw Cornets ou Volutes, dit-il encore, ont été nommés par plusieurs » auteurs Rkombt (1), dont la vraie fignification est un losange ». Ainsi M. d’'Argenville place fous la dénomination générique de Cornets ou Volutes, toutes les coquilles que renferment nos deux genres, & il réserve les noms de CyZindres ou Rouleaux pour la famille fuivante, qui est celle des Olives ou Volutes échancrées. Rumphius désigne toute la famille des Cornets fous le nom de Volute, ajoutant fimplement l’épithete d’exsmre à celles qui font les plus recherchées, telles que les Amiraux, l’Aîle de papillon, &c. Quant à Lister il distingue les Cornets coniques / Rhombi cylindro- pyramidales), des Cornets cylindriques /Rhombi cylindracei ; mais il comprend parmi ces derniers quelques Tonnes & la famille entiere des Olives ou Volutes échancrées. Bonanni appelle indis- tinctement les coquilles dont il s’agit Turbines ou Cylindri ; de même que Seba les appelle en françois Y’olutes où Cylindres. Gualtieri plus exact, distingue avec foin les Cornets coniques, qu'il nomme Cochlez conoïdez, des Cornets cylindriques ou Rou- leaux qu’il appelle Coch/ez longe pyriformes. Le Chevalier Linné range les Cornets & les Rouleaux fous un feul genre, qui porte le nom de Conus. M. Davila, qui en fait deux genres, donne au premier le nom de Wolutes coniques ou Cornets, & au fecond (1) Volute à volvendo velrevolutione | (2) Auctarium Musei Balfouriani , Jpirali dicre, pags 375. ibid. ÉYAWG'OIN:C HYE NOE'OIG LE. soi celui de Volutes cylindriques où Rouleaux. M. Adanson désigne les uns & les autres fous le nom de Rouleau, « qui, dit-il, » convient assez à ce genre & exprime fort bien cette particularité » qui est commune à toutes fes espèces, d’avoir les fpires plates » & comme roulées les unes fur les autres (3) ». Mais on ne voit pas pourquoi l’auteur a rendu ce mot en latin par celui de Ssrombus, qu'on n'avoit jusqu’à présent appliqué qu’à des Aiïlées, des Vis ou des Buccins. Les coquilles de la famille des Cornets n’ont point parmi nous de nom vulgaire; ce qui vient de ce qu’à l'exception d’une feule espèce qui fe trouve fur les côtes de la Méditerranée , & qui n'étant d'aucun usage, y est restée inconnue, toutes les autres viennent des mers des Indes, d'Afrique & d'Amérique, l'Océan Européen en étant, du moins fur nos côtes, absolument dépourvu. Les Hollandois les appellent ÆWellen, Tooten ou Bakken ; les Allemands Tuer ; les Anglois Cone Shell, & les Malais Bra Tsjintsjing où Krang- Lanke. Les Cornets du premier genre font en général d’une forme conique assez réguliere & fort élevée : leur clavicule en vive-arrête fait la base de ce cône, tandis que l'extrémité inférieure du premier orbe en forme la pointe. Les Cornets du fecond genre ou Rouleaux, quoiqu’aussi de figure conique ou pyramidale, approchent un peu plus de la forme cylindrique , leur clavicule étant moins large, moins tranchante ou plus arrondie, l'extrémité inférieure du premier orbe moins aiguë & fon milieu plus renflé. Parmi les Cornets du premier genre on en voit dont le premier orbe, quoique fort alongé, paroïît plus court que dans les autres coquilles du même genre, par rapport au diametre , plus consi- dérable de la clavicule : tels font l'Esplandian ou Toile d’araignée, (3) Hist. nat, des coquillages du Sénégal, pag. 82 & 83. ee REMARQUES. Famille des Cornets ou Volures, s°2 LA :, CO N:CHWEDOLEOIGTE Lobs r 0 Remarques. le Fromage vert, les Papiers marbrés, l'Hébraïque , le Cornet- LUE Musique , le Papier Turc, le faux Amiral ou Navet, le Cornet ex Polues. chiné, la Colombe, la Fileuse, P'Aumusse , la Peau d’hyenne, le Loup rayé, l'Hermine, la Tine de beurre, le Charanson , l’Aîle de papillon vraie & fausse, les Tigres, les Pavés & Narttes d'Italie, les Spectres, le Bois veiné, la Flamboyante Américaine, le Cornet à trous, la Peau de ferpent, PAmiral Chinois, ainsi que les vrais Amiraux. Ceux dont la forme conique est la plus parfaite, font les espèces x1x, xxx1-xxx111, & depuis la xxx1v° jusqu’à la XLvI1 inclusivement, D'autres également coniques, paroissent être de forme plus alongée, à cause du moindre diametre de leur clavicule : tels font les Couronnes Impériales vraies & fausses, la Couronne marquetée, les Damiers, les Cierges & fur-tout les Damiers Chinois, la Queue d’hermine, la Spéculation, le Cornet ponctué, le Pavillon Turc, l'Enseigne Chinoise, la Volute à filets, le Coin à bandes, les [les Maldives, la Géométrie, les Faisans , le Drapeau & les Fiamboyantes. Cette même forme conique est un peu moins alongée dans les espèces appelées Détroit de Magellan, Cardinai,* fausse Flamboyante, Cornet rouille, Fileur d'or, &c. L'Écorce d'orange, la Peau de chagrin & le Fuseau font aussi de figure fort alongée, mais moins exactement conique que celle des précédens. Cette figure conique est un peu plus courte & moins décidée par l'arrondissement des pas du premier orbe, dans la Robe Persienne, les Amiraux de Surinam & de Curaçao, les Cedo-nulli, le Gourgouran, le Cornet à grains de petite vérole, la Chiüre de mouches, la Pluie d'argent, la Jaunisse, lAmiral de Rumphius , PAmadis, le Porte-insecte, le Pavillon Indien, le Porte-croix, le Cordelier, le Chevalier, le Cornet enflammé, le Veau panaché , le Croisé, & les deux espèces fuivantes. À l'égard des Cornets du fecond genre ou Rouleaux, leur 20 FAMWCOIN CH Y'LTONROIGTE. 503 forme à peu près cylindrique est médiocrement alongée dans les trois premieres espèces , ainsi que dans l’Amiral d'Angleterre, le vrai & le faux Amiral d'Orange, les Châteaux en Espagne, la Nébulcuse, la Tulipe, la Tempête, la Renoncule, le Papier de la Chine, le Velours Anglois, le Chat ponctué, le Rouleau de Saint- Thomas, l’Inscription gothique, le Janus, le Spectre de Rumphius, le Taupin , la Roussette, le Tricot, le Réseau, le vrai & le faux Amiral de Guinée, le Parchemin grillé, la Peau de rat, le Grouin de porc, le Rouleau panaché, le Flagellé, Argus & le Drap d'argent. Elle est très-alongée dans le Drap d’or pyramidal, le Drap oran gé, les Brunettes, ainsi que dans les quatre espèces fuivantes. L’Amiral d'Hollande , l’Inscriprion Chinoise , les Écorchées, le Radix, le Brocard de foie, le Taffctas, l'Omelette, la Tulipe de Bonanni & l'Enfant couronné, font aussi dans le même cas. Elle est au contraire courte & lafge dans le Minime, le Pavor, la Piqüre de mouches, la Morsure de puces, la Moire, la Peau de civette & le Fustigé. , Toutes ces coquilles different de celles de la famille précédente, non-feulement en ce qu’elles forment un cône plus étroit & plus prolongé, mais encore en ce que leur bouche, loin de fe trouver fur la base de ce cône, lui est au contraire perpendiculaire. Dans les Sabots la base du cône est en même tems celle de la coquille; il n’en est pas de même dans les Cornets, qui ont la base de leur cône presque verticale : la hauteur de ces derniers fe mesure comme dans les Sabots, fuivant la longueur de la colamelle ; quoique cette columelle, loin d’être verticale ainsi que dans les Sabots, foit au contraire horizontale. Dans les Sabots, le haut du premier orbe est moins large que fa base : mais dans les Cornets le haut du premier orbe est très-large & fe trouve vers la clavicule ou Ja partie postérieure de la coquille, tandis que la partie in- férieure de ce même orbe finit en pointe plus ou moins aiguë RES REMARQUES, Famille des Cornets ou Volutes, —— REMARQUES. Famille des Cornets ou Volutes. So4 l'A 'CONCHNETOLOGTE vers la partie antéricure du testacée. En général l'extrémité pos- térieure ou la clavicule est, contre l'ordinaire de la plupart des univalves, aplatie ou peu faillante, fi l’on en excepte quelques espèces, telles que la Flamboyante, le Drap d’or pyramidal, le Poinçon, &c. où cette clavicule est assez prolongée. Dans toutes les coquilles de cette famille, les orbes vont à lordinaire de gauche à droite, en descendant du fommet à l’ou- verture, du moins n'avons nous point entendu dire, que jusqu’à présent il s’en fût trouvé dont les orbes allassent de droite à gauche, comme dans certaines espèces appelées vulgairement, quoique mal à propos, Uriques. Le nombre des fpires, ainsi que nous avons déjà eu occasion de le remarquer ailleurs, n’étant point un caractere constant, puisqu'il varie fuivant l’âge de la coquille, nous dirons feulement ici que dans la famille des Cornets ce nombre ne va guère au-dessous de huit ni au-delà de feize. Ces fpires, à l'exception de la premiere qui les recouvre toutes, ne montrent à lextérieur que celle de leurs extrémités qui forme les pas de Ja fpirale, caractere particulier à la famille des Cornets, de même qu’à la fuivante & à celle des Porcelaines ; les autres univalves laissant presque toujours voir, outre cette extrémité, une portion plus ou moins considérable de chaque orbe. Les pas des orbes , assez larges dans plusieurs espèces de cette famille, font pour l'ordinaire étroits. Ils s’élevent progressivement les uns au-dessus des autres, de manicre à former une clavicule plus ou moins faillante dans le Cornet Cardinal, le Fromage vert, la Robe Persienne , l’Amiral de Surinam, celui de Curaçao, les Cedo - nulli, VÉcorce d'orange & les cinq espèces fuivantes. On en peut dire autant du Fuseau blanc, du Cornet à grains de petite vérole & autres espèces, depuis la xx11° jusques & compris la xxx°, auxquelles on peut joindre les huit dernieres de ce premier genre. Beaucoup d'espèces du-fecond genre présentent la même gradation dans LA CONCEYLIOLOGIE. s05 dans les pas#des orbes, excepté cependant les espèces x, XII, REMARQUES. XIV VAL OSEXIV-XX VI, (XXVIIL-XX XVII. XNENIIT JOXXXIX Famille des Cornets ÉTAT: ou Volutes. Les pas des orbes font aplatis, & forment néanmoins une clavicule plus ou moins faillante aux espèces nommées le Détroit de Magellan, le Navet, la Fileuse, le Cierge, la Carotte, le Damier Chinois, l’Étourneau , l'Aumusse, la Peau d’hyenne, le Loup rayé, les Hermines & Queues d’hermine, & la Tine de beurre ; mais dans celle-ci, de mème que dans le Charanson & lAîle de papillon, les pas des orbes font un peu plus convexes. Ils font encore aplatis dans quelques espèces du fecond genre, telles que le Pavot, le Brocard de foie, le Taffetas, l'Omelerte, &c Ces pas des orbes font aplatis, mais léserement creusés en gouttiere dans les espèces nommées Toile d’araignée , Couronne Impériale, Damiers Impérial & Chinois, ri oriental , & dans quelques autres encore, tels que le Chevalier, le Cornet enflammé, le Pavillon Turc & les huit espèces fuivantes. Ils font encore plus concaves dans Îes Damiers ordinaires, l’Amadis, la fausse Aîle de papillon, la Spéculation, le Ce ponctué , les Tigres, les Pavés & Nartes d'Italie, le Spectre Américain, la fausse Flamboyante ; & parmi les Rouleaux, dans l’Amiral d'Orange, la Tulipe, le Drap d'argent, la Piqûre de mouches, les Moires , la Peau de civette, la Morsure de puces, le Fustigé , HRScpee Chinoise, & fur-tout dans les Écorchées Ni Rats le pas font des plus concaves. En général toutes les coquilles de cette famille, dont les pas des orbes font un peu renñés, laissent une légere dépression fur la ligne fpirale : c’est ce qu’on observe principalement aux AIRES XV XX-XEXS XVI, LXIX CC LISE du premier genre, de même qu’aux espèces 1-V, XVI, XVII, xix-xxu & xx111 du fecond genre. Tome IT. SIT co Sn REMARQUES. Famille des Cornets eu Volures. s06 LAS EC ON CH YMEMMENEL OGIE. Les pas des orbes font assez renflés dans plusieurs Rouleaux, tels que l'Amiral d'Angleterre, le Bout de chandelle, le faux Amiral d'Orange, l’Amiral de Hollande, le Spectre de Rumphius, le Taupin , la Roussette, le Drap d’or piqueté de la Chine, le Bätonnet, le Gland , les Rouleaux à tricot & à réseau, le vrai & le faux Amiral de Guinée, le Parchemin grillé, la Peau de rat, le Grouin de porc, le Rouleau panaché, le Flagellé, l’Argus, & fur-tout le Minime & l'Enfant couronné. Ces derniers , de même que l’Amiral d'Angleterre & le Bout de chandelle , font ceux où les pas des orbes font le plus renfiés. | Les pas des orbes font ou lisses ou à ftries & cannelures cir- culaires plus ou moins fines dans les diverses espèces qui composent cette famille ; mais comme ce caractere n’est pas également constant dans chaque espèce, & qu'il y est tantôt plus, tantôt moins exprimé, nous n’en parlerons point ici, nous dirons feulement un mot du renflement qui, dans plusieurs espèces, borde les pas de ces mèmes orbes. Ce renflement est fouvent formé par des festons, des tubercules ou des mamelons plus où moins prononcés, ainsi qu’on peut le voir dans notre premier genre, depuis la premiere espèce jusqu'à la vingtieme, où ces tubercules forment tantôt des épines courtes, comme dans les Couronnes Impériales, tantôt de larges fesrons, comme dans les Damiers, & tantôt s’arrondissent en mamelons, comme dans les Papiers marbrés. Ces tubercules font d'ordinaire peu fensibles dans les Amiraux de Surinam & de Curaçao, ainsi que dans les Hébraïques, où ils ne produisent que des plis assez légers, lesquels font encore plus foiblement exprimés dans le faux Amiral ou le Naver. Il est bon de remarquer que certaines espèces, telles que les Toiles d’araignée, le Fromage vert, &c. ont tantôt leurs tubercules bien prononcés, & que tantôt ces tubercules y paroissent à peine. Parmi les Cornets du fecond genre, on ne LAN C'ON'CH YELTODO GIE. 507 voit de tubercules un peu faillans fur les pas des oïbes, que dans les espèces nommés Piqüre de mouches, Moire rayée & ondée, ainsi que fur la Morsure de puces & le Fustigé. Le Taffetas & POmelette en font presque entierement dépourvus, tandis que les Brocards de foie les ont au contraire bien prononcés : ils font très-foibles fur la Peau de civette & la Tulipe de Bonanni, & ne paroissent fur l'Enfant couronné que comme de petits plis. Dans celles de ces coquilles qui font ordinairement tuberculées, fi les tubercules viennent à manquer ou à s'afoiblir, comme il arrive quelquefois aux Damiers, aux Moires & aux Peaux de civette, on voit alors un renflement ou cordon regner fur les pas de la fpirale : mais beaucoup d’autres espèces de certe famille, qui font toujours privées de tubercules, offrent ce renflement ou cordon fur les pas de leur fpirale. Il est gros & arrondi dans la fausse Aîle de papillon, le Cornet ponctué, la Spéculation, les Tigres, les Pavés & Nattes d'Icalie, les fpectres , tant orientaux qu'Américains, le Bois veiné, le Chevalier, le Cornet cnflammé, le Croisé, la Peau de ferpent & l'Amiral Chinois. Il s'offre encore de même dans plusieurs Rouleaux , entre autres dans le Radix, les Châteaux en Espagne, la Nébuleuse, la Tulipe, la Tempête, Ja Renoncule , le Papier de la Chine , le Velours Anglois, le Chat ponctué , le Rouleau de Saint-Thomas , l’Inscriprion Chinoise, le Janus & le Drap d'argent. Il est encore peu différent dans l’Amiral de Ramphius, la Chiüre de mouches, les Pluies d'or & d'argent , la Jaunisse, le Porte-insecte, le Cornet chiné, la Colombe, le Pavillon Indien, le Porte-croix & le Cordelier. Ce cordon ou renflement, quoique assez gros, est cependant moins apparent dans les Fileuses, les Tines de beurre , les Aîles de papillon, les Aumusses, la Peau d’hyenne, Île Loup rayé, les Hermines & Queues d'hermine. Au contraire, quoique plus fin, il est généralement plus apparent dans les Cierges & Carottes, Sffi) DS | REMARQUES. Famille des Cornets ou Volutes: 508 LA NCION CAMION LOG 'TE: PER EEE S Remarques. dans le Pavillon Turc, les Enseignes Chinoise & Japoncise, la ME Volute à filets, le Coin, les Iles Maldives, la Géométrie, le ou Volures. Faïsan ordinaire, le Drapeau, les vraies & fausses Flamboyantes, le Cornet rouillé , le Fileur d’or & les Amiraux. Il en est ainsi de l'espèce du Pavot dans notre fecond genre, & fur-tout de l'Écorchée, qui, de même que l’Amiral d'Orange & l’Inscriprion Chinoise, offrent en cet endroit une vive-arrête assez faillante. Parmi les Cornets du premier genre, lPAmadis & le Damier Chinois font dans le même cas. Au contraire ce talus est des plus légers dans les fept premieres espèces du fecond genre. Beaucoup d’autres Rouleaux, par l'arrondissement plus où moins parfait du pas de leurs orbes, n’ont ni cordon ni talus : c’est ce qu'on observe fur-tout au Spectre de Rumphius, au Taupin, à la Roussette, aux Tricots, aux Amiraux & faux Amiraux de Guinée, ainsi qu'aux espèces nommées Parchemin grillé, Peau de rat, Grouin de porc, Argus, Minime, Bâtonnet, Gland, &c. Les Amiraux d'Angleterre, le Bout de chandelle, le faux Amiral d'Orange & l'Amiral de Hollande en font aussi dépourvus. Toutes les coquilles de cette famille offrent une légere finuosité, quelquefois mème assez prononcée, vers l'extrémité inférieure du premier orbe; ce qui rend cette extrémité un peu retroussée dans les Aumusses , les Hermines & Queucs d’hermine , les Rouleaux à tricot & à réseau, ainsi que dans ceux nommés Taupin, Châteaux en Espagne, Nébuleuse, Janus, Minime, &c. Cette finuosité est \ beaucoup moins fensible dans plusieurs Cornets & Rouleaux, & Jest même fi peu dans quelques-uns qu’à peine lapperçoit-on : mais elle est en général très-prononcée dans les Tines de beurre, les Pavés & Nattes d'Italie, les Peaux de ferpent, FAmiral Chinois & les vrais Amiraux. Il en est de même dans plusieurs Rouleaux, tels que l'Écorchée, le Minime , le Janus, la Piqûre de mouches, les Moires rayées & ondées, la Peau de civette, &c. LA CONCHYLIOLOGIE. 09 Quoique és pas du premier orbe femblent, fur-tout dans les espèces dont la clavicule est plate ou concave, ou légerement convexe , faire partie de cette clavicule, néanmoins, dans les espèces où la clavicule s’éleve davantage, elle ne paroît s'étendre que depuis le fecond orbe jusqu’à la pointe du fommer. C’est ce qu'on observe fur-tout dans les Rouleaux appelés l'Amiral d’An- gleterre, le Bout de chandelle, le faux Amiral d'Orange, le Gland, le vrai & le faux Amiral de Guinée, le Grouin de porc, le Rouleau panaché, le Flagellé, l'Argus & quelques autres. À l'exception du feul Drap d’or pyramidal, dont la clavicule est beaucoup plus longue que large, toutes les autres coquilles de cette famille ont leur clavicule plus étendue en largeur qu’en longueur : cette largeur devient même très-considérable dans celles où Ja clavicule est plate ou concave. Au reste le plus ou le moins de faillie de la clavicule n’est point un caractere bien constant dans chaque espèce , puisqu'on voit, par exemple, des Tigres à clavicule peu faillante, tandis que d’autres variétés de la même espèce l'ont plate & quelquefois concave. Il en est de même de la fausse Aïle de papillon, & fur-tout des Flamboyantes, qui tantôt ont leur clavicule fort élevée, tantôt presque plate & tantôt légerement concave. C'est faute d’avoir observé ces différences, que M. d’Argenville a dit dans fes Remarques fur la famille des Cornets : « le caractere fpécifique qui fe distingue le plus dans » cette famille, est dans la clavicule, dont il y en à de fort » élevées, comme celle de la Flamboyante : d’autres très-plates, » telle qu’est la clavicule de la Moire, &c. (4)». Mais on vient de voir qu'il fe trouve aussi des Flamboyantes à clavicule aplatie; tandis que les Moires offrent des variétés, telles que la Piqûre de mouches, la Peau de civette & la Moïsure de puces, dont la ER——————— — —…"—…"…"…—… ….…"…"…"…"…".…"…"….… ….…—"…—…"…"”"……—…".…"”…"”"…"…"…"…"…"…"…"…"”…"…"…————"…."—…——_-_…".—"_"_"_—._—_"_"_._"_"_"___—_—— (4) D'Argenv. Conchyliologie, feconde édition, pag. 236, a — | REMARQUES, Famille des Cornets ou Volutes. REMARQUES. Famille des Cornets ou Volutes. 5x0 LA) € ON CH PANIOL © GILE. clavicule est plus élevée qu'aplatie. Cela n'empêche pourtant pas qu'on ne puisse dire en général que la clavicule est plate ou concave où peu faillante dans les Tigres, la Spéculation, la fausse Aîle de papillon, la Tine de beurre, l’Étourneau , le faux Amiral ou Navet, les Couronnes Impériales, le Damier ordinaire, le Damier Chinois, les Hermines & Queues d’hermine, les Cierges & Carottes, le Détroit de Magellan, la Fileuse & quelques autres. L'Enseigne Chinoise, quelques Pavés d'Italie, quelques Flam- boyantes, &c. font encore dans le même cas parmi les Cornets : ainsi que les Pavots, la Morsure de puces, le Fustigé, la Moire & le Brocard de foie parmi les Rouleaux. Au contraire quelques variétés de la Flamboyante, de la Natte d'Italie, de la Couronne Impériale, du Naver, de la Piqure de mouches & de la Moire, ainsi que la plupart des autres Corncts & Rouleaux qui ne font point compris dans l’énumération précédente , ont leur clavicule plus élevée qu'aplatie. De ces clavicules faillantes les unes font fort efhlées, tandis que les autres font plus où moins obtuses. Cette extrémité est même renflée & comme arrondie dans plusieurs Rouleaux , tels que le Drap d’or piqueté de la Chine, le Bâtonnet, le Gland, les vrais & faux Amiraux d'Orange, Amiral de Hollande & quelques autres; de même que dans plusieurs Cornets, tels que la fausse Flamboyante, le Cornct rouillé, le Naver, le Papier marbré, quelques Cedo-nulli, quelques Hébraïques, &c. Le /ommet ou l'extrémité de la clavicule est dans le plus grand nombre des testacées de cette famille , assez faillant & aigu; mais dans ceux à clavicule plate où rentrante, il est tantôt obtus & comprimé comme dans le reste de la clavicule, tantôt plus ou moins faillant au milieu du disque aplati de cette clavicule. Il fe présente de la premiere maniere dans la fausse Aîle de papillon, la Spéculation, le Tigre, le Navet, le Cicrge, la Flamboyante LAMCION CHNLEOMOGIE s11 à clavicule plate, quelques Couronnes Impériales & Damiers, l'Hermine, le Fromage vert, &c.; & de la feconde dans la plupart des Flamboyantes & des Tines de beurre, dans quelques Couronnes Impériales, quelques Tigres, quelques Damiers, entre autres dans le Damier Chinois, &c. Ce fommert est aussi plus obtus qu'aigu dans plusieurs Rouleaux, tels que le Drap orangé, Ja Brunette, le Poudingue, le Bitonnet , le Drap d’argent, &c. tandis qu’il n'est obtus que par vétusté dans certains Cornets, tels que l’'Hébraïque, le Papier marbré, quelques Cedo-nullr, &c. La ligne fpirale est, pour l’ordinaire, fine & assez peu régulicre dans les Cornets : elle est plus délicate & mieux prononcée dans les Rouleaux. Mais dans les coquilles de ces deux genres, où les pas des orbes font tuberculés, cette ligne fpirale est onduleuse ou festonnée; elle offre un fillon assez profond dans la fausse Âïle de papillon, la Spéculation, le Navet ou Bois de chène, & fur-rout dans la Peau d’hyenne : elle est au contraire à peine fensible dans la Colombe, le Cornet à grains de petite vérole, la Pluie d’or, la Jaunisse, la Chiûüre de mouches & le Drap d'argent. ans plusieurs Cornets & Rouleaux, on voit au-dessous de Ja ligne fpirale un petit renflement ou cordon très-délicat qui en fuit le contour : on l’observe fur-tout dans les Pavés ou Narttes d'Italie, la Fileuse, le Cierge, le Croisé, le Velours Anglois, le Radix, la Tulipe, le Drap d’argenc & le Brocard de foie. Il est moins prononcé dans l’Écorchée, l'Amiral d'Orange, l'Inscription Chinoise, & paroît absolument manquer à toutes les autres espèces de cette famille. Ces coquilles ne montrent de leur columelle qu’une très-légere portion , vers l'extrémité antérieure de la bouche : cette portion de la columelle s’arrondit en pointe droite ou un peu torse, par a REMARQUES. Famille des Cornets ou Voiutes. s'r2 E Ar CON CRE LL O GIE RARE LINE Remarques. Là finuosité qui fe rencontre en cet endroit. Elle est en général Famille moins efkilée dans le genre des Cornets proprement dits que dans des Cornets 5; ï ! J Le ; ; d ou Volurs, Celui des Rouleaux; mais elle est toujours pleine & massive, de même que fa portion intérieure, vu qu’il n’y a dans cette famille aucune trace d’ombilic. Cette columelle fe prolonge en ligne droite & en diminuant de diametre jufque fous le fommet, fervant à l'ordinaire d’axe ou de fupport à tous les orbes, dont elle occupe le centre. Un caractere particulier qui fe présente dans routes les espèces & variétés de cette famille, est une rigole ou finuosité plus ou moins marquée, imitanc un fillon fait par un coup de lime donné grossicrement , & qui fe trouve à la partie postérieure de l’ou- verture, un peu au-dessous de l'angle formé par la levre, & fur la portion interne du premier orbe, avec lequel cette rigole tourne dans l’intérieur de la coquiile. Ce fillon grossier est plus ou moins caché par la faillie de l'angle de la levre; de forte qu'on apperçoit à peine dans quelques espèces fon origine légerement oblique ; mais il est très-apparent lorsque la portion de la levre qui le cachoit a été emportée par quelque accident. Les feuls Rouleaux où ce caractere fe montre avec moins d’évidence, font le Brocard de foie, le Taffetas & l’Omelette. La bouche ou l'ouverture de ces testacées est, comme nous l'avons déjà dit, parallèle à la longueur de la coquille, & fous la forme d’une fente étroite, fort alongée, puisqu'elle parcourt toute la longueur du premier orbe. Si l’on en excepte l'espèce entiere des Brocards de foic, où cetre bouche est assez évasée dans route fa longueur , elle est généralement plus ouverte à fon extrémité antéricure qu’à la postéricure, dans toutes les coquilles de cette famille, & femble fe rétrécir d'autant plus que la forme conique de la coquille est plus parfaite. On voit dans quelques Corncts du premier genre, fur la face interne de la levre & à quelque distance HAMIE ON CHERE O!GT'E: s13 ee 77 distance de fon bord, de légeres protubérances dont les finuosités rruarques. rendent à peu près la figure du chiffre 3 : ce caractere fingulier, re qu’on pourroit comparer à des gencives enflées, augmente l'épaisseur a de la coquille, & fe montre plus ou moins fensiblement dans l'Hébraïque, le Cornet-Musique, lArabique, la Milliaire, la Tine de beurre de Taïti, mais fur-tout dans le Fromage vert & dans quelques variétés de Cierge. Le bord de la levre est toujours mince & tranchant, mais il s’arrondit légerement dans quelques espèces, & forme un biseau dans quelques autres. Il est presque toujours entierement lisse, & s’il offre quelques foibles dentelures, ce n’est que vers l’extrémiré antérieure du premier orbe, où les fillons de la furface font ordi- nairement plus prononcés. Il faut cependant en excepter l’Amiral d'Angleterre, le Bout de chandelle & l Amiral d'Orange, qui par rapport aux cordelettes de l'extérieur , ont cette levre fortement dentelée dans toute fa longueur. Ce caractere est plus foiblement exprimé dans le faux Amiral d'Orange, l'Hébraïque & quelques autres. Presque toutes les coquilles de cette famille ont à leur levre deux échancrures, l’une en forme de gouttiere, plus ou moins prononcée, vers l'extrémité antérieure de l'ouverture ; l’autre à la partie postérieure de cette même levre, dans l'angle formé par la jonction du premier au fecond orbe. Celle-ci n’est foiblement exprimée que dans le Rouleau panaché, le Flagellé, l’Argus & quelques autres. Dans tout le reste cette échancrure'est très- marquée fous la forme, tantôt d’une portion de cercle, tantôt d’une fente plus ou moins oblique & resserrée. Si dans les cabinets des curieux, cette échancrure fe voit à peine ou paroît manquer à plusieurs coquilles de cette famille qui en font ordinairement pourvues, cela vient de ce qu’une portion de la levre de ces coquilles aura été enlevée par quelque accident, & de ce que Tome IL. UE ——————_———_—_— REMARQUES. Famille des Cornets ou Volures. S14 LA CONCHMEDOTOGIE. ceux qui nettoyent & polissent les coquilles, en voulant les réparer ne font point attention à ce caractere , ou limitent fi mal qu’on s'en apperçoit à l'instant. Tous les testacées de cette famille ont leur bouche en partie fermée par un opercule cartilagineux, mince, de forme elliptique, dont la couleur est ou ventre-de-biche , ou fauve, ou brunûtre. La face extérieure de cet opercule offre huit fillons concentriques qui indiquent les crûes : intérieure est lisse. Loin de fermer exactement , comme dans les familles précédentes, la bouche entiere de la coquille, il occupe fouvent à peine la huitieme partie de fa longueur. Dans un Brocard de foie, par exemple, dont la bouche aura quatre pouces de long, l’opercule n’aura que fix lignes de longueur fur deux de largeur. Dans d’autres il en occupe environ le tiers, comme on le voit dans les Rouleaux à tricot, dont l'ouverture de dix-fept lignes de longueur, offre un opercule de près de fix lignes de long fur deux de large. Enfin dans la Tine de beurre, la fausse Aîle de papillon, la Spéculation , &c. une bouche longue de cinq à fix pouces, montre un opercule de douze à quatorze lignes de longueur fur environ quatre lignes de largeur. On voit par ces dimensions que le Brocard de foie, l’une des plus grandes coquilles de cette famille , est, proportion gardée, celle qui possede le plus petit opercule. La grandeur de l’opercule ne fuit donc point celle de la coquille, aussi ne voit-on pas trop de quel usage il peut être à l'animal, puisqu'il ne peut ni le couvrir en entier, ni le garantir de l'attaque des corps étrangers, à quoi la nature femble avoir pourvu d’ailleurs par la forme étroite & resserrée de l’ouverture de ces testacées. Les Cornets & les Rouleaux prenant un accroissement femblable à celui des autres testacées, varient aussi dans leur épaisseur , à raison de l’âge plus ou moins avancé de la coquille; on n’en voit qu'un petit nombre de minces ou papyracés : tels font, parmi D L'ATC ON C'HYELTIOEO Gil E. s15 les Rouleaux , le Panaché, le Flagellé, l'Argus, le Brocard de foie, le Taffetas, l'Omelette, le Grouin de porc, les Rouleaux à tricot & À réseau, la Peau de rat; & parmi les Cornets, la fausse Aîle de papillon, la Spéculation , PAumusse, l'Amadis , Hermine & très-peu d’autres. Dans toutes les autres coquilles de cette famille, l'épaisseur du test est assez considérable, mais principalement dans les Damiers ordinaires , le Papier marbré, le Fromage vert, le Cicrge, l'Hébraïque , la Tine de beurre, les Tigres, les Pavés d'Italie, la Peau de ferpent, &c.; de même parmi les Rouleaux , dans le Drap d’or violet , le Drap orangé, l'Écorchée , le Pavot , la Piqüre de mouches, la Moire, la Peau de civette, &c. En général cette épaisseur est plus considérable vers les pas des orbes, & fur-rout du premier, que dans le reste de la coquille. Toutes ces coquilles, quoique assez lisses à l'extérieur, ne font pas des plus lustrées, à cause des ftries circulaires plus ou moins fines, fouvent même à peine fensibles, qui les parcourent. Ces ftries ou cannelures font quelquefois très-prononcées, comme on le voit dans le Fuseau blanc, la Chiüre de mouches, & fur- tout dans l’Amiral d'Angleterre, le Bout de chandelle & l'Amiral d'Orange; elles font moins grosses, mais encore assez faillantes, dans le faux Amiral d'Orange, la Peau de chagrin, le Cornet à grains de petite vérole, le Gourgouran, le Veau grenu & quelques autres, auxquels on peut joindre le Bätonnet, le Gland, le Drap d’or piqueté de la Chine, avec quelques Draps orangés & Bru- nettes, où ces ftries , quoique plus fines, font très-bien exprimées. Ces cordelettes font plates ou arrondies, lisses ou grenues : on en voit de cette derniere forte dans les espèces nommées Cedo-nullr, Écorce d'orange, Papier marbré, Peau de chagrin, petite vérole, Amiral grenu, Veau grenu, Gland, Drap orangé, &c. Le Cornet à trous offre, ainsi qu'une variété d'Hermine, une fingularité Teci) PÉTCELOPEEE 24 0 TT REMARQUES, Famille des Cornets ou Volutes. s16 LA C0 N'CHVMEMOIL O G LE. Remareurs, femarquable, en ce que les interstices de fes cordelettes ont de Famille petits trous, peu concaves , femblables à ceux qu'on.observe fur des Cornets ou Volures, Certaines Thiares, appelées par cette raison Thzares a trous : Mais en général les coquilles de cette famille n’ont leurs cordelcttes ou ftries circulaires bien prononcées que vers l'extrémité antérieure ou pointue du premier orbe (5). Si beaucoup ne montrent que foiblement leurs crûes longitudinales , d’autres les ont tellement exprimées, que, par leur assemblage , ces crües forment fouvent P > que, P 8€» des espèces de côtes longitudinales : c'est ce qu’on voit parmi les Cornets dans les Hébraïques, les Pavés d'Italie , les Tines de beurre, les Couronnes Impériales, les Fromages verts, les Damiers, les Papiers marbrés; & parmi les Rouleaux, dans le Drap d’or violet, l'Écorchée, la Tulipe, la Piqüre de mouches, la Chiüre de mouches, la Moire, le Fustigé, le Janus, &c. Il est très-rare que ces crûes produisent , par leur rencontre avec les cordelettes circulaires, un réseau fensible. Les pas des orbes font tantôt lisses | tantôt fillonnés circulairement. Si l’on excepte l’espèce nommée Parchemin grillé, dont la robe est parsemée de rugosités assez fingulieres, on ne voit dans cette famille aucune coquille qui foit comme guillochée ou bosselée. Nous avons feulement remarqué fur le milieu du premier orbe d’une variété de la Peau de chagrin, une dépression ou gouttiere qui tourne avec cet orbe; mais nous ignorons fi c’est un caractere constant ou un fimple accident de cette coquille , que nous n'avons vue que dans Île cabinet de M. le Comte de la Tour d'Auvergne. Les Rouleaux (5) AN. B. C'est cette même partie que nous appelons fouvent lextrémité inférieure ou le bas du premier orbe, par la raison qu’elle est diamétralement opposée à celle qui forme le Aaur des Jpires ou Île /ommer de la clayicule ; | | | | | mais comme ce fommet de la clavicule est la partie postérieure du coquillage, ce que nous appelons le as du premier orbe en doit faire aussi l’exrrémité an- térieure où la pointe du cône, L'AWIC'O'NN CH VETOMMIO'GALE. si panachés , le Grouin de porc & quelques autres, femblent aussi un peu contrefaits, par une finuosité assez profonde vers le bas du premier orbe, & par la direction irréguliere des crûes ; les premiers offrent même quelquefois une forte de monstruosité dans leur levre, dont l’angle très-renflé s'étend considérablement en forme d’aïîle. Tous ces testacées font intérieurement lisses & d’un bel émail, fans nulle apparence de nacre. Quoiqu’en général toures les coquilles de cette famille foient d’une grandeur médiocre relativement aux autres testacées son en trouve néanmoins parmi elles d'assez volumineuses, fur-tout dans les espèces nommées Tigre, Spéculation, fausse Aïle de papillon, Tine de beurre, Brocard de foie, &c. qui ont quelquefois depuis cinq jusqu’à fept & huit pouces de longueur, fur une largeur proportionnée. II est vrai qu'il est extrèmement difficile de trouver ces grosses coquilles vives en couleurs & bien conservées. Ces coquilles , lorsqu'on les tire de la mer, font recouvertes d’un épiderme ou périoste plus ou moins épais, parce qu'il est ordinairement proportionné à l’âge de l'animal, à l’épaisseur & au volume de fon test. Dans les Cornets & Rouleaux à test mince, ce périoste est très-délicat, ventre-de-biche ou d’un fauve clair; cette couleur fauve est plus foncée quand l’épiderme a plus d'épaisseur : elle est enfin brune ou brunâtre dans les coquilles les plus âgées ; quelquefois cet épiderme est lui-même incrusté, foit en tout, foit en partie, d’un chancre tartareux ; qui fouvent , par fon adhérence & fa dureté, altere beaucoup le test & les couleurs de ces coquillages. Cette incrustation , qui est tantôt blanche, tantôt grise ou verdatre , communique quel- quefois lune ou l’autre de ces teintes à la robe de la coquille. Mais c’est principalement la clavicule qui s’en trouve le plus endommagée, comme on l’observe dans les Flamboyantes, les Cornets Tigres , les Payés d'Italie , les Tines de beurre, les em REMARQUES, Famille des Cornets ou Voluces, s18 E Ar CONCHVMEND TO GIE Remarques. Pamiers , les Couronnes Impériales & quelques autres, où cette Famille incrustation laisse fouvent des cavités plus ou moins profondes. mi re On trouve aussi de petits vermiculaires adhérens à ces testacées, entre autres de ceux désignés par Lister fous le nom de MNaurloïdes. Mais l’un des plus grands destructeurs de ces coquilles est, comme nous l’avons déjà dit, le petit Lépas cabochon appelé la Lenlle : il en perce & ronge la clavicule, & y reste même adhérent ; d’autres fois ces coquilles font criblées de trous de vers marins. Quelques-unes , telle que le Drap d’or bleu, fervent d'asile, après la destruction de leurs animaux, à une espèce de Bernard l'Hermite, fort efilée, qui malgré l'ouverture très-resserrée de cette coquille , trouve moyen de s’y loger. Ce n’est qu'après avoir enlevé le périoste, & de plus le chancre marin qui fouvent incruste ces testacées, qu'on peut jouir des belles couleurs de leur robe. Rarement cette robe est entierement blanche ; car la plupart des Cornets qu’on voit ainsi , foit entie- rement blancs, foit mêlés de violet vers la pointe, ne doivent ces couleurs qu’à la fuppression plus ou moins complette de leur premiere robe. On en voit un exemple dans les grands Cornets Tigres & dans les Spéculations , qui , lorsqu'ils font ainsi dé- pouillés, prennent le nom de Borne. Le Cornet qu'on nomme Cigne à cause de fa blancheur , ne paroît tel qu'après avoir été dépouillé de fa robe jaune : fouvent on met à découvert par ce moyen des zônes violettes, qui lui font donner le nom d'Owx, & il prend celui de Cierge quand il ne reste du violet qu’à l’ex- trémité pointue du premier orbe, tout le reste étant du plus beau blanc. Les Fromages verts & quelques autres deviennent presque entierement violets par le même moyen. Le Fuseau blanc n’est peut-être aussi qu'une variété décolorée du Fuseau tacheté. À l'égard des couleurs qui forment le vrai fond de la robe des cestacées de cette famille, elles font des plus belles & des plis BAMCGONCHMLTIOBONGILE. s19 variées. Les principales font : le blanc , le couleur de chair, le rose, le cerise, le cramoisi, le pourpre, les jaunes fafran, jonquille, citron , foufre, le fauve, le marron, le brun , le brun-rougeatre, le couleur de brique, le vert-olive, le verdâtre & le bleuâtre. Souvent ces couleurs font mélangées ou nuancées de teintes plus ou moins vives; mais presque toujours le fond qu’elles forment est marbré, veiné, jaspé, flambé, rayé, ponctué d’autres couleurs, & principalement de brun-cramoisi, de brunâtre, de marron, de fauve plus ou moins foncé, d'orangé, d’aurore, de pourpre, de cramoisi, de rouge-de-corail, de ponceau , de mordoré, de roux foncé, &c. Ces couleurs font distribuées fur la robe tantôt par zônes plus ou moins larges, par bandes étroites, par liserés, par cordons , tantôt par compartimens plus ou moins réguliers ; tantôt enfin ce fonc des taches grandes & petites, des traits, des points femés fans ordre, ou par fuites circulaires plus ou moins nombreuses. En un mot on trouve très-rarement dans cette famille des coquilles d’une feule couleur, & dans la même espèce rien n'est plus variable que les nuances & la distribution des couleurs qui constituent cette espèce. fl ne faut pour s’en convaincre que jeter un coup d’œil fur les Couronnes Impériales, les Damiers, les Cedo-nulli, les Papiers marbrés, les Hébraïques, les Hermines, les Tines de beurre, la fausse Aîle de papillon, les Tigres, les Pavés & Nattes d'Italie , les Spectres , les Flamboyantes , les Peaux de ferpent , les Amiraux, les Draps d'or, les Poudingues, les Brunettes, les Écorchées, les Nébuleuses, les Tulipes, les Papiers de la Chine, les Chats, les Taupins, les Tricots, les Minimes, &c. dont nous n'avons cependant décrit que les variétés les plus tranchantes & les plus remarquables. On à vu par la table précédente, que nous avons divisé cette famille en deux genres, dont le premier, fous le nom de Corners contques, renferme foixante-dix espèces : ces espèces comprennent RPC ECS REMARQUES, Famille des Cornets ou Volutes. $s20 E Â; CON CHWEPOLOGEFE. | Remarques. CrOis cens vingt-huit variétés, dont les plus belles & les plus rares Famille font le Cornet Linon , l’Esplandian ou Toile d’araignée, la Cou- des Cornets Fi Sr ‘ ou Volures. ronne Impériale Chinoise, la Couronne marquetée, le Damier Impérial, le Damier couleur de rose, le Damier fablé, le Détroit de Magellan, le Cardinal violet, la Robe Persienne, l'Amiral de Surinam , l’Amiral de Curaçao, les Cedo-nulli, le Papier marbré fascié, l'Écorce de citron, l'Hébraïque double, le Cornet-Musique, la Milliaire, le Bois de chêne à liseré, le Fuseau blanc, la Chiûre de mouches, P'Amiral & le Vice-amiral de Ramphius, l'Amadis, le Porte-insecte , la Fileuse, le Cierge ou le Cigne, la Carotte ponctuée , les Damiers Chinois , l'Aumusse marbrée, la Peau d'hyenne flambée, le Loup rayé, l'Hermine à bandes, celle à trous, la Queue d’hermine à bandes, la Tine de beurre à liserés, le Charanson jaune, l’Aîle de papillon double, la fausse Aïle de papillon en échiquier, le Cornet ponctué, la Spéculation, le Tigre rose, le Pavé d'Italie noir à bandes, la Natte d'Italie pourpre, le Spectre oriental à bandes, le Pavillon Turc, le Picoté, les Enseignes Chinoise & Japonoise, la Volute à filets, les Iles Mal- dives ou l’Amiral Espagnol , la Géométrie, le Faisan à bandes, le Drapeau , la Flamboyante à cordons, la Flamboyante Amé- ricaine , le Fileur d’or, le Croisé vert, le Marbre cervelas, le Cornet foudroyant, le Cornet à trous, la Peau de ferpent à bandes, & toutes les variétés d’Amiraux des deux dernieres espèces du premier genre. Le fecond genre comprend, fous le nom de Corners cylindriques ou Rouleaux, quarante-deux espèces, qui donnent deux cens foixante variétés, dont les principales font le Drap d’or fascié , la Dentelle d'or, le Drap d'or alongé , le Drap d’or gelinotte, le Drap d’or couleur de rose, le Drap d’or à filets, le Drap d’or brun, le Drap d’or Amiral, le Drap d’or francolin, le Drap d'or violer, le Drap d’or de la Chine, les Poudingues ou Caillouteuses, le oo D L'ARC'O'N CHE ROIT 0,6 FE. se Liisncns ne 5 7 7 le Drap d’or pyramidal, les Draps orangés, les Brunettes , les risanques. Poinçons, les Draps d’or piquetés, les Bâtonnets, les Glands, Femitie les Amiraux d'Angleterre, le Bout de chandelle , le vrai & le faux ne Amiral d'Orange, l’Amiral de Hollande, lInscription Chinoise, quelques Écorchées, plusieurs Nébuleuses & Tulipes, la Renoncule panachée, le Rouleau de Saint-Thomas, lInscription gothique, les Janus , le Spectre de Rumphius à flammes, les Taupins , les Roussettes , les Rouleaux à tricot, le vrai & le faux Amiral de Guinée, le Parchemin grillé, les Peaux de rat, les Grouins de porc, les Rouleaux panachés, les Flagellés , l'Argus, plusieurs Minimes , entre autres le rose & le bleu, les Pavots, les Draps d'argent , la Piqûre de mouches, la Moire, la Peau de civette, le Fustigé, le Brocard de foie, le Taffetas, l'Omelette & l'Enfant couronné. On nous reprochera peut-être d’avoir placé dans le genre des Rouleaux, des espèces qui paroîtroient mieux convenir au genre des Cornets coniques : telles font, par exemple, celles que nous avons nommées le Velours Anglois, le Chat, le Tricot, l Amiral de Guinée, la Peau de rat, le Grouin de porc, avec les trois espèces fuivantes, & fur-tout les Minimes, les Pavots & quelques autres. Il est vrai que ces coquilles approchent plus de la forme conique que de la cylindrique, & qu’au premier coup d'œil on croiroit devoir les rapporter au premier genre; néanmoins après les avoir examinées de plus près, nous nous fommes déterminés à leur donner place dans le fecond, à cause de certains caracteres, à la vérité peu fensibles, mais qui nous paroissent fuffisans pour ne pas rapporter ces espèces aux Cornets proprement dits, Ces caracteres distinctifs consistent dans l'arrondissement plus marqué de la clavicule & de la partie fupérieure du premier orbe, dans la forme plus alongée & fouvent plus ou moins finueuse de ce même orbe; enfin dans des proportions plus lourdes & moins Tome IT, Vvyv Lo en 0 7 REMARQUES. Famille des Cornets où Volutes. fe ." LA! CG ON GH'MEMONE:O"G LE élégantes que celles des véritables Cornets. Au reste, il faut convenir ici que les nuances qui distinguent ces deux genres de coquilles font des plus légeres , & qu’à n’envisager que l’animal qui les habite, on pourroit à la rigueur ne les regarder que comme des variétés d’une feule & même espèce. M. d’Argenville, dans fes Remarques fur la famille des Cornets, après avoir indiqué d’une maniere assez confuse les caracteres auxquels on ‘peut distinguer ces coquilles de celles de la famille fuivante ; dit immédiatement , après avoir parlé du Rouleau, ( l’un des noms qu’il donne à cette famille): « on ne doit point » s'arrêter à fa bouche pour fixer fon caractere générique; fa » figure qui s’alonge en pointe par le bas, est tout ce qui le » détermine ». On pourroit croire que M. d’Argenville, dans ces dernieres lignes, continue de parler du Rouleau : maïs en comparant ce passage avec ce que le même Auteur dit des Rouleaux ou Olives dans fes Remarques fur cette famille, on voit qu'il n’a voulu parler ici que du Corner ; ce qu'il faut en quelque forte deviner , vu l’incorrection de ftyle qui regne en cet endroit. L’Auteur anonyme d’une Critique (6) fur l’appendice à la Conchyliologie, reproche avec raison à M. d’Arsenville d’avoir donné dans cet appendice ( planche 1, leëtr. K,L), deux Vice- amiraux de Rumphius, le premier fous le nom de Yice- amiral feulement, & le fecond fous celui de 7’ice-amiral de Rumphius : ce ne font en effet que deux variétés d’une même espèce, & M. d’Argenville ayant, dans fa Conchyliolôgie ( planche 12, lettr. H), donné le nom de ice-amiral à une variété d’espèce différente , ne devoit pas l’appliquer fans modification, dans fon appendice , à une variété d’une autre espèce, puisque c’étoit (6) Lettre d’un Naturaliste de la Rochelle, à un de fes Amis à Beaucaire, fur la Conchyliologie, pag. 9 & 10. DANWCIOIN CHVIL HODO G LE. sa exposer par là fon lecteur à les confondre. Mais le Critique ne nous paroît pas également fondé, lorsqu'il reproche à notre Auteur d’avoir donné le nom de Ÿ’ice-amtral à une autre espèce que celle à laquelle Rumphius avoit donné ce nom; puisqu'il fufit de désigner celle-ci par le nom de Rumphius, pour qu’il n’y ait point d’ambiguité. D'ailleurs, quoiqu'il foit très-vrai que la coquille nommée Ÿ7ce-amiral par M. d’Argenville, ne foit, ainsi que l'Amiral à deux ou plusieurs bandes, qu’une variété dans le dessin de l'espèce nommée l’Azral, rien n’empèche de distinguer cette variété & plusieurs autres, également constantes, par des noms particuliers, pourvu que l’on convienne que ce ne font que des varités dans l'espèce nommée l'Amiral; cela nous paroït même d'autant plus nécessaire aujourd'hui, que ces dénominations font reçues de la plupart des curieux, & qu’elles ne peuvent que contribuer à faire mieux distinguer les principales variétés de cette espèce. En fupposant aussi que les Hollandois confondent toutes ces variétés fous le fimple nom d' Amiral, rien ne nous oblige à les imicer en cela, Rumphius lui-mème ayant désigné par les noms de premier & de fècond Amiral quelques variétés de cette espèce : cela n'empèche pas cependant qu’on ne foir très- fondé à faire observer que M. d’Argenville a changé les dénomi- nations reçues chez les Hollandois, qui n’appellent Yice- amiral que celui de Rumphius (7), & qui désignent par le nom d’Awiral » au contraire donnent à ces fortes de » Cornets indifféremment le nom d’4- » miral, désignant de celui de Wice- » amiral tous les Cornets qui ont la » forme & la ftructure des Amiraux, » qu'ils foient d’ailleurs fasciés ou non, » pourvu qu'ils fe distinguent par la » beauté & le dessin de la mabrure V:viral (7) Knorr prétend que les Hollandois " donnent encore ce nom de Y’ice-amiral à plusieurs autres Cornets. « Les Fran- » çois, dit-il, désignent de ce nom ceux »# qui ressemblent par leur dessin au » grand Amiral, à cela près que la zône # jaune du milieu n’est point chargée # de bandelette. . . , Les Hollandois De — CERTES REMARQUES. Famille des Cornets ou Volutes: 524 LA CO N CHVMBEIOMNO GE ET RTE DANPEE EE Remarques. Là Variété fans cordons à laquelle nous donnons, d’après M. d'Ar- Famille genville, le nom de Y’ice-amiral. Mais M. d’'Argenville à lui- des Cornets ou Polues, Même averti de ce changement; à l’occasion de fon Vice-amiral, pag. 238 de la feconde édition. A l'égard des autres espèces de Cornets & de Rouleaux, aux- quelles nous avons donné ou conservé le nom d' Amiral, que plusieurs portoient déjà parmi les curieux, il n’en peut résulter aucune équivoque, vu le foin que nous avons eu de Îes distinguer par un nom de lieu ou de personne : cels font le vrai & le faux Amiral de Surinam, V Amiral de Curaçao, le faux Amiral où Navet, l'Amiral de Rumphius , V Amiral Amadis , V Amiral Espagnol, les Amiral, Extramiral & Vice-amiral Chinois, le Drap d’or Amiral , es vrais & faux Arriraux d’ Angleterre , d'Orange & de Guinée, V Amiral de Hollande, & enfin l'Amiral Adanson. Ce dernier forme une des variétés du Rouleau nommé Spectre de Rumphius, espèce qu'il ne faut pas confondre avec le Cornet nommé Spectre par M. d’Argenville, & moins encore avec le Cornet Amiral, comme l’a fait M. Adanson : en effet, il fufñt de comparer la description & les figures que M. Adanson donne de cette coquille, avec les figures de l'Amiral & du Vice-amiral de M. d’Argenville qu'il cite, pour voir qu’elle en differe autant par fa forme que par les couleurs de fa robe & leur distribution. Ce Rouleau du Sénégal peut avoir plus de ressemblance avec une coquille de Petiver & trois autres de Gualtieri, que M. Adanson cite au même endroit; mais ces coquilles ne font point de l’espècé » de leur robe; tel est le petit Cornet » à réseau de couleur rougeûtre fur un » fond blanc, chargé de quelques taches » brunes, quis’offie dans cette figure ». Délices des yeux & de l’espr: Ve paré. pag. 40, pl XXIV, fig. 4. Cette figure | | | | citée par Knorr est précisément le Wice- amiral de Rumphius, & il ne cite au- cune des autres coquilles auxquelles les Hollandois donnent encore, fuivant lui, le nom de Wice -amirals EPARMGON CH Y L'TOTO/ GITE. s25$ à laquelle on est convenu de donner le nom d’Amiral. On ne peut donc qu'être extrèmement furpris de voir qu’un Naturaliste aussi exact que l’est d'ordinaire M. Adanson , ait dit à l’occasion de cette coquille fi différente de l'Amiral : « C’est certe espèce » qui fournit les Amiraux, les Vice-amiraux & les coquilles les » plus estimées, tant pour la forme , que pour la richesse & la » netteté des couleurs. Leur fond est toujours d’un très-beau » blanc, coupé par des marbrures d’un beau jaune doré, divisées » en deux ou trois bandes. Lorsque ces bandes font fimples, elles # forment les Vice-amiraux ; lorsque les deux d’en haut font » partagées par une ligne ponctuée, elles donnent cette belle » variété qu'on appelle Amiral ou grand Amiral, & leur réunion » produit l'Extramiral » (8). Au reste M. Adanson désigne cette coquille fous le nom de Mafan. « Je lui aurois, dit-il, conservé » fon nom d’Amiral, fi ce nom n’eût appartenu depuis long-tems » à une espèce de papillon dont la chenille vit fur l'ortie ». Comme fi les Naturalistes ne donnoient pas tous les jours à un animal le nom d’un animal d’une autre classe, & comme fi le Chevalier Linné n'eût pas changé lui-même le nom d’Amiral qu'il avoit donné à ce papillon en celui d’Aralante, & M. Geoffroi ce dernier en celui de #’ulcarn, fous lequel cet insecte est connu parmi nous. Si nous avons ajouté la dénomination d’Amiral Espagnol à l'espèce désignée fous le nom d’Z/es Maldives, c’est que M. Davila, dans la description qu’il a donnée de cette coquille (9), pense qu'on peut la ranger parmi les Cornets distingués , que leurs bandes ornées de lignes ponctuées font nommer Awiraux. La EE (8) Hist. natur. des coquillages du (9) Catalogue, tom. 1, pag. 238, la Sénégal, planche 6, figure 4, pag. 93 : premiere de l’article 469, & 94 a REMARQUES, Famille des Cornets ou Volutes, a —— REMARQUES. Famille des Cornets œu Volutes. oo ee NS RER de s26 LA : CO NCHMEMONL O'GTE: variété décrite par M. Davila est celle que nous appelons le Boss de cedré à cordons. Mais nous ne pouvons laisser parmi les Amiraux, une variété de Rocher du premier âge, appartenante au genre des Rochers aïlés, & qu'on trouve décrite dans l’Ouvrage de Knorr fous le nom de Yice-amiral, quoiqu’elle n’appartienne pas mème à la famille des Cornets. C’est ce que l’Auteur paroît avoir fenti lui- même lorsqu'il dit : « Parmi les Limaçons qui appartiennent » proprement à la catégorie des Amiraux , il n’y en à aucun qui » differe davantage des autres, quant à la ftructure & à la forme, » que le VicE-AMIRAL dépeint ici. Les Amiraux en général 5 n'ont pas de ces contours formés à la façon des pertes Tours, » & leurs bandes font par-tout plus nettement marquées. Mais s le J’ice-amiral étend vers la partie fupérieure fes contours, » qui font couronnés en quelque façon, & il est rare que les » bords de la bande blanche y foient exprimés bien distincrement. » Cela n’empèche pas que cette pièce ne foit incomparable. Les taches brunes qu’on y apperçoit font d’une très-grande beauté; % on y remarque aussi de très-belles veines marbrées dans un 5 champ blanc, & le milieu est entouré d’une bande blanche s5 tant foit peu tachetée de brun; une bande pareille fait le tour » de la pointe inférieure » (10). Cette méprise de Knorr est d'autant plus remarquable, que cet Auteur, dans une autre partie de fon Ouvrage, a très-bien fu assigner fa vraie place à une autre variété de la même coquille, & à peu près du même âge, en disant : « Cette coquille paroît être une Af/ée à bandes . . .. 5 dépouillée de fon aîle. Peut-être n’en a-t-elle jamais eue, >» l’animal qui habite cette coquille n’étant pas venu à l’achever; » car l’on fait que les animaux qui habitent certaines espèces EEE —_—]— ————————— — —"—" 2 (10) Délices des yeux & de l'esprit, IN part. pl v, fig. 4, pag. 15. LA CONCHYLIOLOGÏE. s17 mn | » d’'Aîlées, n’ajoutent aux levres de leur bouche ces prolongations rsmarques. » en forme d’aîle, que lorsqu'ils font parvenus à un certain âge. La Ps » couleur est d’un gris foncé, à bandes tacherées de blanc » (11). di C’est aussi par erreur que le mème Auteur donne l’Azzral grenu fous le nom d’Amiral des Indes occidentales (x 2); car on fait que toutes les variétés de cette espèce font Orientales. On ne peut approuver non plus fa division des Cornets en W’olutes fasciées & Volutes fans fascies ; par la raison 1°. qu'il est très-peu de Cornets qui ne foient plus ou moins fasciés : 2°. parce qu'il n’est pas rare de trouver dans les espèces ordinairement fasciées, des variétés qui ne le font point; de même que dans les espèces non fasciées , des variétés qui le font : ce qui, d’après la division de notre Auteur, obligeroit de mettre dans des genres différens de fimples variétés de la mème espèce. Aussi ce Conchyliologiste est-il tombé dans des contradictions fréquentes en plaçant, par exemple, un Pavé d’Iralie bien fascié (13) dans le genre des Volutes non fasciées, & un Papier marbré fans fascies (14) dans le genre des Volutes fasciées, &c. I! nous femble qu'on peut reprocher à Gualtieri, d’ailleurs fi méthodique dans la distribution des testacées, d’avoir mêlé parmi les Cornets ({ Cochlez conoïdee) des coquilles d'un autre genre, telles que des Aîlées, des Casques , &c. De ce nombre font deux Rochers, l’un à levre mince (1 5), l’autre fans aîle ou du premier âge (16); de plus un petit Casque (17), dont on voit la figure (11) Délices des yeux & de l'esprit, | (14) Ibid. VE partie, pl r, fig. 2; V® part. pl. 1x, fig. $, pag. 16. pages 6 & 8 de la même Table fysté- (12) Ibid. I partie, pl. vin, fig. 2, | matique. pag. 20. (15) Ind, Testar. Conchyl. tab. XX, (13) Ibid. VE partie, pl. xt, fig. 4, | lite. D. pages 20 & 21, & page 9 de la Table (16) Ibid. tab. XX, lite. o. fystématique des V° & VI° parties. (17) Ibid, tab, XXII, lire. x Tome IT. # % x ———————— REMARQUES. Famille des Cornets ou Volutes. 528 LA: CON CHWPEFOTLOIG LE planche xxvi, lett. K de notre Ouvrage, & qui par fa bouche, dentée fur les deux levres , s'éloigne considérablement de la famille des Cornets. À l'égard des Rouleaux , que l’Auteur place dans la fection des Cochles longe pyriformes, on voit dans cette même fection un Rocher Bélier du premier Âge (18), un Rocher lardé (19), le Radix (20), des Figues (21), un petit Murex à dents de chien (22), des Tonnes, des Harpes, &c. M. Adanson, qui a cru devoir rapporter les Amiraux & les Vice- Amiraux , à une coquille du Sénégal qu’il nomme Mafun, pense aussi que tous les Cornets que nous nommons Damiers, Spectres, Tigres, Aïles de papillon, Spéculation, Tines de beurre, ne font que des variétés d’une autre coquille du Sénégal qu’il nomme J'arar. « Le fond de fa couleur est, dit-il, blanc, ou jaune, ou rouge, » ou brun. Chacun de ces fonds est ou taché de points fans ordre, w 1° ou marbré, ou entouré de bandes ou de lignes ponctuées. De-là ce nombre infini de varièté fi recherchées par les curieux , qui leur ont donné différens noms. . . . . Ce coquillage est fort w v ” w 2 v commun fur les côtes du Sénégal, fur-tout les variétés appelées » les Spectres, la Guinée & la Tine de beurre » (2 3). M. Adanson donne pour caractere fpécifique à la clavicule du Jamar, de former un plan presque horizontal & creusé legerement dans [on milieu : il ajoute, que le retour ou repli de la premicre fpire en dessous, joint aux onze autres fpires, qui font aussi aplaties, presque horizontales & un peu enfoncées dans leur milieu, figure avec elles une espèce de fommet conique, mais fort aplatr, environ quatre fois plus large que long, & zerminé à fon centre par une pointe (18) Gualr. Ind. Testar. Conchyl. | (21) Zbid, lire. 1-M. ab. XXVI, litre. B. (22).Hbid. lire. zx. (19) Ibid, tab. XXVI, lice, E-F-F, (23) Hist. nat. des coquill. du Sénégal, (20) Ibid, lier, m. | pl.6, fig 1. Le Jamar, pag. 83 & fuiv. crès - fine qu on me. tn D do D TL RTS tp LA CONCHYLIOLOGIE. s29 très -fine. Ce caractere s'accorde très-bien avec celui que nous avons donné de la Tire de beurre; mais indépendamment du dessin de la robe, voyons s’il peut convenir également aux autres Cornets que M. Adanson lui associe. D’abord quant à la premiere de fes variétés, qu'il nomme Tigre, & qui est celle que nous appelons Damier, fa clavicule est fouvent féstonnée ou couronnée de tubercules , ce qu’on n’observe jamais dans la Tine de beurre; de plus les pas des orbes, loin d’être aplatis ou legerement con- vexes, comme ceux de la Tine de beurre, font toujours tranchans & creusés profondément en gouttiere. On ne peut donc regarder comme variétés d’une même espèce deux coquilles aussi diffé- rentes. Quoique es Spectres, ainsi que le Pard, donnés par M. Adanson pour une feconde & troisieme variétés de Jamar, ayent plus de rapport entre elles quant à leur clavicule, (car dans une & l’autre elle est plate ou concave & quelquefois peu élevée dans les fpires du fommet , ce qui femble rapprocher ces coquilles de la Tine de beurre), elles en different cependant par les pas des orbes, qui font srès-concaves Ë bordés d’un talus faillant, ce qu'on ne peut point dire des Tines de beurre. Au reste, il est bon d’avertir qu'il s'agir ici du Spectre de M. d’Argenville & non de celui de Rumphius, & que la coquille nommée Pard par M. Adanson, est celle qu’on connoît fous le nom de Tiere, espèce qu'il ne fau pas confondre avec le Darmier qu'on à aussi nommé Tigre. La quatrieme & la cinquieme variétés de Jamar font , fuivant M. Adanson, l’Afle de papillon & la Guinée, qui porte encore le nom de Spécularion. Ces coquilles font, à la vérité, celles qui approchent le plus de la Tine de beurre, par la forme de leur clavicule & la disposition de leurs taches ; cependant FAïîle de papillon en differe par fa clavicule plus élevée, & dont les pas, peu concaves, s’arrondissent en dessus, & la Spéculation par fes pas encore plus concaves ou creusés en gouttiere ; quorqu’arrondis Tome IT. Xxx 0} REMARQUES, Famille des Cornets ou Volutes: su ne | REMARQUES, Famille des Cornets ou Volutes. 530 LA" GONIGHYEPOLEOG RE! en dessus. En un mot ces dernieres coquilles , ainsi que la fausse Aile de papillon , ont plus de rapport avec les Cornets Tigres & les Pavés d’Iralie qu'avec la Tine de beurre, quoiqu'elles ne s’en éloignent pas de beaucoup. A ces cinq variétés de Jamar, M. Adanson en joint deux autres ; favoir, la Z7ne de beurre, qui est précisément la mème que celle dont il donne la figure fous le nom de Jamar; & enfin celle qu'il nomme Afusique, d’après Rumphius, laquelle n'étant qu’une fimple variété dans le dessin du’ Cornet Tigre ( dont l’Auteur avoit déjà fait mention fous le nom de Pard ), ne mérite point que nous nous y arrêtions davantage. Quelque légeres que foient en apparence les différences fpécifiques que nous venons d'indiquer dans les coquilles précé- dentes, elles font cependant assez constantes & assez marquées pour ne pas être omises par un Naturaliste qui fe pique d’exac- titude, & nous ne concevons pas pourquoi M. Adanson a jugé à propos de les passer fous filence, comme s’il n’existoit entre ces coquilles d'autre différence que celle de la couleur ou du dessin de leur robe. Malgré la ressemblance extérieure qui doit fe trouver entre les animaux qui les habitent, & qui est telle, qu’on peut à la rigueur regarder chaque espèce de Cornet comme une race ou variété constante dans une même espèce d’animal ; il n’est pas douteux que les animaux de ces différentes races n’ayent, à raison du climat qu'ils habitent, & du mélange des races, des différences très-marquées avec les animaux d’une autre race, ou de la même race dans un autre climat. Nous finirons ces Remarques par faire observer une méprise de M. d'Argenville, qui a été fuivie par M' Adanson & Davila : c'est d’avoir donné les noms de Tigre & de Zéopard, au Cornet généralement connu fous celui de Damier, & d’avoir transporté ce dernier nom à Pespèce du Tigre : ces transpositions de noms jettent la plus grande confusion dans l'étude de l’histoire naturelle; LA CONCHYLIOLOGIE. $ 3: aussi avons nous adopté dans cet Ouvrage les dénominations les plus communément reçues. M. Regenfuss nous apprend qu'on trouve des Damiers, « quoiqu'en petit nombre , près des îles » Uliassériennes, à Hitoe & au petit Céram, où on les cherche » principalement pour en faire des bagues. C’est, ajoute-c-il, » ce qui a donné lieu au nom hollandois Rn9-hoornr (cône à » bagucs ) » (24). L'Ouvrage de M. Martini, fur les Coquilles (15), ne faisant que de nous parvenir au moment où nous finissons ces Remarques, nous ne commencerons à le citer qu’à la Description des coquilles fuivantes. Quant aux citations de celles des familles précédentes, nous ne pouvons les insérer que dans l’'Errata. Nous nous con- tenterons d'observer ici, qu’on est furpris de trouver dans un Ouvrage aussi méthodique que celui dont nous parlons, une espèce de petit Buccin, tirée de l'Ouvrage de M. Regenfuss (26), rangée parmi les Cornets (27). De plus, M. Martini termine fa famille des Cornets par trois variétés d’une espèce finguliere d'Olive (18), & par fix Porcelaines incomplertes ou du premier âge (19), qui pour la plupart, font des variétés de l'espèce appelée Point d’Hongrie. I étoit d'autant plus facile à lAuteur d'éviter ces méprises, qu’il a eu foin de distinguer la famille des Olives & celle des Porcelaines, de la famille des Cornets. (27) Martini, Neves Systematisch. Conchyl. com. IT, tab. LVI, fig. 615, (24) Choix de coquillages, &c. pag. XXXVI. (25) Neves Systematisches Conchy- lien Cabiner. Nurembero, 1768 & ann. Juiv. 3 vol. in-g°. avec fig. (26) Choix de coquillages, &c. pl x11, fig. 66. (28) Ibid. tab. LXV, fig. 722, 723 É 7243 Page 359. (29) Ibid. tab. LXV, fig. 725-7325 pag. 359 & fuiv. X xx] REMARQUES. Famille des Cornets ou Volutes. S 32 L:A -:G O'N:C H Y:L1I:OL-0O G TE. DESCRIPTION DE LA HUITIEME FAMILLE: CORNETS OÙU VOLUTES» DIVISÉS EN.DEUX GENRES. is GENRE PREMIER. CORNETS CONIQUES, DIVISÉS EN SOIXANTE-DIX ESPÈCES. | Û COQUILLES Le CorNET LiNon {( planche x1v, lettre À 1 );, assez alongé pr dans fa forme, offre une clavicule large & peu élevée, composée coniques. de dix orbes, dont les pas étroits & légerement concaves font bordés d’un talus chargé de tubercules. Dans tout le reste cette coquille est médiocrement épaisse : elle a des fillons circulaires très-fins , mais plus prononcés vers l’extrémité inférieure du premier orbe, où les interstices de ces fillons montrent de petits points peu concaves. Un réseau jaune-doré foncé, de la plus grande finesse, couvre fa robe blanche, laissant un grand nombre de petites taches en forme d’écailles ou triangulaires du fond. On y remarque de plus deux zones de taches plus grandes, marron-doré foncé, l'une vers le haut, l’autre vers le bas du premier orbe, avec un liseré circulaire ou cordon de taches plus petites, de la même couleur, près de la clavicule. La pointe aiguë du fommet est couleur de rose. L'intérieur de la bouche offre un bel émail , blanc-de-lait, nué de rose vers le fond : la levre en est tranchante & peu échancrée dans fes deux extrémités. Ce Cornet oriental & rarc, a depuis quatorze jusqu'à vingt lignes ou un peu plus de ! 0 do om LA CONCHYLIOLOGIE. 535 longueur, fur huit à onze lignes dans le plus grand diametre de fa clavicule. L'EsPLANDIAN ou LA Torre D'ARAIGNÉE (pl. xvix, lett. P), est un Cornet lourd & épais (1), qui moins alongé dans fa forme que le précédent, offre une clavicule plus large & médiocrement élevée. Ses pas lisses, peu concaves, font bordés de gros mamelons peu prononcés dans quelques individus, & qui disparoissent même quelquefois fur les derniers orbes de la clavicule. Le fommer de cette clavicule est rougeatre ; le fillon qui distingue les quatorze fpires qui la composent est irrégulier & bien marqué. Le corps de la coquille est assez lisse, malgré fes ftries circulaires de la plus grande finesse & fes crûes longitudinales plus ou moins fensibles. Les fillons de l'extrémité inférieure du premier orbe font néanmoins bien prononcés. Le réseau violet ou marron-brun qui couvre fa robe blanche ou blanchâtre, est très-délicat, & laisse, comme dans la précédente, des mailles arrondies ou triangulaires du fond. Les deux grandes fascies de taches brunes font , l’une vers le milieu du premier orbe, lautre vers le tiers de fa hauteur : les écailles plus ferrées qu’elles laissent du fond font nuées de bleuâtre & de violâtre. Les pas des orbes , entre les tubercules, font aussi tachetés de la même couleur, dont on voit encore quelques traits épars fur le reste du réseau. La bouche est blanche intérieurement, mais nuéc de couleur de chair près du bord tranchant de la levre : l'extrémité torse & arrondie de a columelle est d’un blanc fale nué de gris-de-lin, & les échancrures de la levre font bien prononcées. Ce rare Cornet fe trouve aux Moluques. M. d’Argenville en a donné la figure d’après celui de fa collection, lequel avoit un pouce dix lignes de long fut un (4) On le voit à la let, T, planche 1° de l'appendice à la feconde édition de la «“Conchyliologie. Le ni x à €EORQUILLES DE MER, Cornets ConiquEss Lodel gs <<" | CoquILLESs DE MER. Cornets coniques. $34 L'AT CONCHATETOL'O'GÉE pouce de large. Il est ici gravé d’après un des plus beaux qui foient à Paris, & que l’on voit dans le cabinet de M. de Nanteuil : celui-ci n'a pas moins de deux pouces & demi de longueur, fur près d’un pouce cinq lignes de largeur. M. le Comte de la Tour d'Auvergne en possede un de deux pouces dix lignes de long, fur un pouce huit lignes de large, volume considérable. Knorr en donne aussi {a figure (2). La CouroNNE ImPÉRIALE ( planche x1v, lettre A3), l’un des plus beaux Cornets de cette famille (3), a fa clavicule plate ou peu élevée, couronnée de tubercules. Les douze orbes qui la composent ont leurs pas étroits, peu concaves, distingués les uns des autres par un fillon fin, bien marqué, & plus ou moins finueux par la faillie des tubercules ou dents qui bordent les pas des orbes. C’est fur-tout dans les deux ou trois premieres fpires que ces tubercules ont le plus de faillie, car ils deviennent très- légers & disparoissent même fur les dernieres. La pointe extrè- mement petite du fommet occupe le centre de cette clavicule, qui est presque toujours tigrée, fur un fond blanc, de marron- brun, d’orangé, de fauve-olivtre, & fouvent comme faupoudrée de marron-cramoisi. Le corps de la coquille est lisse & luisant, ce qui n'empêche pas qu’on n’y distingue quelquefois des crûes longitudinales assez fensibles, & des ftries circulaires onduleuses trés-fines, excepté vers le bas du premier orbe, où elles fonc plus faillantes, obliques & légcrement granulées. Sa robe offre presque toujours, fur un fond blanc, deux zônes plus ou moins régulicres d’un bel orangé foncé, nué de fauve & de vert-olivâtre : ces a —— — (2) Délices des yeux & de l'esprit, Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, VI part, pl. 1v, fig. 4, pag. 10. tab. LXI, fig. 676, pag. 319 6 320. Davila, Catalogue, tom. I, pag. 248, (3) Il est représenté pl, 12, lett. F ait. 506-510, | de la feconde édition. PRESS CU LA CONCHYLIOLOGTE. $3$ 2 PORTER 17 Le RE Re 7 dE CS zônes , quelquefois moins distinctes, ne présentent que des flammes ou marbrures longitudinales & déchiquetées; mais tou- jours clles font chargées, ainsi que le reste du premier orbe, de fuites circulaires & inégales de taches barlongues, brunes ou marron foncé, qui dans quelques zônes ne forment que des points. Tous ces cordons de taches grosses & fines fe fuivent d’assez près, excepté en quelques endroits où ils laissent entre eux des intervalles plus marqués. Enfin rien n’est plus varié que les nuances & les taches de cette coquille. L’extrémité inférieure de fon premier orbe offre une zône pointillée, dont le fond est nué de bleuatre, de grisâtre, de verdâtre & de roussâtre. La variété dont nous donnons ici la figure, est remarquable en ce que Îles fuites de taches à peu près carrées qu'elles présente, font presqu'également larges, & que ces taches font très-grandes dans le rang qui fe trouve fur la bande blanche du milieu. D’autres ont toutes ces taches moins grandes & moins égales entre elles : fouvent mème elles ne fe montrent que fous la forme de lignes ou de traits, & les fuites poncruées y font aussi plus ou moins nombreuses. Enfin quoique cette espèce, ainsi que la plupart de celles qui composent cette famille, varient presque à l'infini, comme nous en avons décrit fommairement dans la table précédente les variétés les plus tranchantes, nous ne parlerons dans la fuite de ces descriptions que de celles dont nous avons fait graver la figure. Le bord de la levre, mince & tranchant, montre intérieurement quelques traces des couleurs de la robe; mais le reste de l’intérieur est blanc , excepté vers l'extrémité antérieure de l'ouverture, qui est d’un brun-violatre ou fimplement veiné de marron-brun. La levre est médiocrement échancrée dans fes deux extrémités: Ce beau Cornet, fans être rare, n’est pas fort commun. On Île trouve aux îles Moluques , fur-tout à l'ile d'Amboine, ainsi qu’à Java & à l'ile de France. Il a depuis an pouce, jusqu’à deux, trois Coqurires DE MER, Cornets coniquess $36 LA CO NGC MOL'OG RE ner rer Coquuzrs & quelquefois trois pouces & demi de longueur, fur fept, douze, »eme. dix-huit & quelquefois vingt-cinq lignes de largeur : ceux de ce Cornets C : ie s \ ue dernier volume, qui est considérable dans cette espèce, font très-rares. Plusieurs Naturalistes en ont donné la figure (4). LA COURONNE IMPÉRIALE CHINOISE ( planc. x1v, lett. A4), est une très-belle variété du Cornet précédent, & qui, quant à la forme, n’en differe guère que par fa clavicule plus convexe, chargée de tubercules plus nombreux, mais mousses & moins faillans. Ses crûes longitudinales font aussi plus prononcées, & forment en certains endroits des espèces de côtes ou de futures. La robe de celle que nous avons fait graver est marbrée comme par zônes de brun-rougeâtre & d’olivâtre foncé fur un fond blanc, & toute parsemée d’un grand nombre de petites taches irrégulieres d’un brun-roussâtre & olivâtre, qui fouvent tiennent les unes aux autres par un trait fin d’un bleu peu foncé. Ces taches fe réunissent quelquefois fuivant la longueur de la coquille, de maniere à former, fur-tout dans deux zônes, des espèces de marbrures ou flammes longitudinales. On observe de plus fur ces taches & marbrures de petits traits transverses, d’un brun-noir, lesquels ne s’étendent point fur le fond blanc de la coquille. Ces taches font aussi quelquefois entremêlées de paints gris ou blancs, & fur le fond (4) Rumph.Thes. Cochl.tab.XXXI1V, | tom. III, tab. XLVII, fige 18-21, ditr. H-1. | pag. 130. Valenr. Amb. Univalv. fig. 26. Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, Petiv. Gazoph. nat. pare, I, tab. VII, | HS partie, pl. xt, fig. 2, pag. 25. | fig. 6. Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 247; Gualt.Ind, Test, Conchyl.tab.XXII1, | art. o1-504. dir. A. Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, Klein, Tenr, method. ostr, tab. IV, | cab.LXII, fig. 690 & 691, pag-335: fig. 84. Conus Imperialis. Linn. Syst. nat. Seba ; Locupl. rer, nat, Thesaur. | edit, XIT, tom. d, fpec. 291, pag. re an, LA CONCHYLIOLOGIE. 557 | blanc, de quelques points marron; mais plus communément ce Cornet à fa robe blanche , marbrée de taches bleues tiquetées de blanc, & deux larges zônes d’un brun-roussâtre & olivâtre répandent fur la robe des flammes étroites, RCE & longi- tudinales de la même couleur. Au reste cette variété, de même que les précédentes, est cerclée de points & de lignes i RS a noir foncé, mêlées de petits points blancs ou gris. L'intérieur de la bouche est d’un blanc-bleuâtre, marbré de brun-noir, & nué de cramoisi dans un liseré près du bord de la levre. La portion visible de la columelle est d’un brun-brülé. On trouve ce rare Cornet fur les côtes de la nouvelle Zélande & de la nouvelle Guinée , ainsi qu'aux îles Uliassériennes. Nous en possédons qui ont un peu plus de deux pouces de longueur, fur treize lignes de largeur, & rarement on en voit de plus volumineux. Quelques Auteurs l'ont fait graver (5). LA CouRoNNE IMPÉRIALE CHINOISE A FLAMMES (pl. x1v, lettr. A2), n’est qu'une variété plus efilée de la précédente (6): fa clavicule est aussi couronnée de gros mamelons peu faillans. Sa robe blanche est fans zônes , mais nuée par ondes de bleuâtre & de violâtre, avec des flammes longitudinales & déchiquetées d’un beau violet-brun, nué d’olivâtre & de cramoisi. Cette variété, où les lignes circulaires de traits bruns font peu fensibles, n’est guère plus grande que la figure que nous en donnons. Elle est orientale & peu commune. M. Martini en fait mention (7). Mart. Ney. Syse. Conchyl. tom. IL, tab. LXII, fig. 693, pag. 337 6 338. (5) Guak. Ind. Testar. Conchyl. | zab. XXI, litt. Q | Seba,Locupl.rer, nat. Thes. tom. IIT, | (6) On la voit représentée planc, 12, tab. XLVIII, fig. 30, pag. 134. lett. E de la feconde édition. Regenf, Choix de coquillages, &c. | (7) Nev. Syst. Conch;l. tom. IL, pl. m1, fig. 35, pag. xxun, tab. LXII» fige 0692» ge. 2376338. Tome IL. Yyy | esrenmenezg COUILLES DE MER. Cornets coniques. COUILLES DE MER. Corñets coniques. 538 LA'CONCHYLIDOLOGTE LA COURONNE MARQUETÉE ( planche x1v, lettre As), differe de la Couronne Impériale par fon test plus mince, par fa forme moins alongée, ou plus renflée vers les pas du premier orbe, & enfin par fa clavicule plus élevée, où l’on compte douze révolutions de fpires , féparées par un fillon fin & terminées par un fommet aigu. Les pas des orbes font festonnés par des mamelons mousses, qui laissent entre chacun d’eux un petit pli longitudinal. Sa robe, à ftries circulaires presque imperceptibles, offre fur un fond blanc ou couleur de chair, deux zones de grandes taches brunes, irré- gulierement déchiquetées. La bande du fond qui les fépare , est pointillée de brun par lignes circulaires , ainsi que la partie infé- ricure du premier orbe. L'intérieur de la bouche & la portion visible de la columelle font d’un blanc couleur-de-chair. Le bord mince de la levre est fortement échancré dans l’angle qu’il forme vers le haut du premier orbe. Ce Cornet oriental & rare, a qua- torze ou dix-huit lignes de longueur , fur huit & douze lignes de largeur. On en voit un dans Gualtieri (8) qui en approche assez. LE Damier IMPÉRIAL (planche x1v, lettre Er), est un Cornet de la plus grande rareté, peu épais dans fon test, qui est des plus lisses : fa clavicule, médiocrement élevée , est composée de dix orbes, dont les pas étroits font festonnés ou couronnés de tubercules. Sa robe est tachetée, fur un fond blanc, de brun mêlé de gris-violâtre & olivâtre. Ses taches, plus ou moins larges & distantes entre elles, font la plupart à peu près carrées. Deux zones de la même couleur fe font remarquer , la plus large vers le milieu du premier orbe, & la plus étroite vers fa partie inférieure; mais ce qui releve le plus la beauté de cette coquille , ce font feize à dix-huit lignes ou filets circulaires plus étroits qu’on ne = (8) Index Testar, Conchyl. cab. XXI, lite, 1 n ÉAUGON CEMLTOLO GIE. s39 les voit dans"la figure que nous en donnons. Ces lignes onduleuses & à peu près écalement distantes entre elles, font fouci vif ou orangé foncé. La clavicule est blanche, panachée de brunâtre : l'intérieur blanc, finement ftrié vers la pointe, & la levre mince, fort échancrée vers le haut. Ce Cornet, qui fait partie du cabinet de Madame la Présidente de Bandeville , est ici représenté de grandeur naturelle. LE DAMIER ORDINAIRE ( planc. x1v, lett. F4), est un grand Cornet, communément lourd & épais , alongé dans fa forme, & dont la clavicule plus ou moins large, mais toujours peu élevée, est couronnée ou non de légers tubercules. On y compte treize révolutions de fpires, terminées par un fommet aigu, & distinguées les unes des autres par un fillon fin, finueux, bien marqué. Les pas des orbes font toujours tranchans, finement ftriés & creusés profondément en gouttiere. Dans quelques-uns les tubercules ou festons font moins fensibles fur le premier orbe que fur les fuivans; mais pour l'ordinaire ces tubercules diminuent & disparoissent même dans les dernieres fpires ; ce qui arrive quelquefois aussi, parce que la coquille est roulée & fruste en cette partie, ou en- dommagée par le chancre marin. Sa robe paroït lisse & luisante, quoiqu’on y distingue quelquefois des crûes longitudinales assez prononcées , & qu’elle foit toujours chargée de fkries circulaires , lesquelles , à la vérité, ne font bien fensibles que vers le bas du premier orbe. Ces ftries font ordinairement lisses & rarement granuleuses : la finuosirté qu'on remarque vers l'extrémité du premier orbe est plus ressentie que dans les Couronnes Impériales. Le fond de la robe est presque toujours d’un très-beau blanc, avec des marbrures en chaînettes, larges & étroites, qui font tantôt d’un noir vif & foncé, tantôt d’un noir tirant fur le marron ou le cramoisi. Dans quelques-uns le contour de ces chaïînettes est comme bordé d’un liseré fafran, qui plus fréquemment est Yyyi TERTENEEDES. COQUILLES DE MER. Cornets coniques. 540 AT CON CEA VMEMOIEOIG TE APSEELESNELA Coque pourpre ou cramoisi. Ce réseau laisse un grand nombre de taches eme. blanches du fond, plus ou moins inégales & irréculieres , mais Cornets : 4: + . RTE c << " Dei quelquefois cordiformes ou triangulaires , & s'étend jusque fur la clavicule. Quelquefois les taches noires fe réunissent plusieurs ensemble pour former des espèces de bandes longitudinales déchiquetées dans un de leurs bords, laissant entre elles de grandes taches ou traînées longitudinales du fond. Ces fuites ou traînées de taches blanches & noires fe montrent dans quelques-uns fur toute la robe & dans d’autres fur une partie feulement. La bouche de cette coquille est d’un beau blanc ; mais quelquefois avec une légere teinte de jaunûtre dans le fond de Pouverture. Le bord de la levre est tranchant & tiqueté de noir, avec une forte échancrure dans l'angle. Ce beau Cornet n’est point rare : on Île trouve aux îles Moluques, à Bornéo, au petit Céram , à l’île de France & à Java , ainsi qu'aux îles Frédériciennes & à Hitoe. Sa longueur la plus ordinaire est depuis un pouce jusqu’à trois: mais ceux qui vont de trois pouces & demi à quatre pouces & demi font très- volumineux & peu communs. Le diametre de la clavicule de ces derniers est de vingt-deux à vingt-neuf ou trente lignes : il n’est dans celle des premiers que de fix à dix-huit lignes. Beaucoup d’Auteurs ont fait graver ce Cornet (9). (9) Lise. Hisr. Conchyl. tab. 787, | fig. 123, pag. 128, & fig. 133, Fig. 39° Pag. T29. Rumph. Thes. Cochl, tab. XXXI1, Gualt. Ind. Testar, Conc. tab. XX11, dite. N & fig. 1. list. D-b. | | | Valent. Amb. Univ. fis. 43 6 65, A. | Seba, Locupl. rer. nat. Thes.tom.IIT, Periv. Gaz, nat, part. Is tab. XLV11, | tab. XLVI, fig. 1, 2 13 jusqu'à 79, Jg- 11e | pag. 133 61343 Gtab. XLVII, fig. Olear. Mus. tab. 31, fig. 2. Ê 43 pag. 135: Hill. Hist. of anim, tom. III, pl. 7. | Regenf, Choix de coquillages, &c. The Tiger Shell. pl. v, fig. 53, pag. xxxvI. Bonan. Recr, ment. & oc. class. 111, | Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 245 EVAMICO:N'C HeY L'FOMOLGRE: SA’ Il est bon“d’observer ici que la couleur noire de fa robe devient par le moyen des acides d’un marron-rougeatre, OU pourpre ou cramoisi (1 0); ce qui fait qu'aussi-toc qu’on en voit de cette couleur on les regarde comme altérés par les acides : cependant il peut s’en trouver où cette altération foit dûe à des causes naturelles & non à l’artifce des brocanteurs, qui pour vendre une coquille plus cher, en la faisant passer pour une nouvelle espèce ou variété, ont recours à divers expédiens. C’est fur-rout à l’aide du feu qu'ils paiviennent à changer la couleur noire de ce Cornet en un beau jaune-fauve, ou orangé plus ou moins foncé, en le mettant dans un bain de fable ou fous des cendres chaudes. Nous croyons que les variétés de couleur jaune, que nous citons ici d’après Seba (r5), M. d’Argenville (12), Knorr (13) & M. Davila (14), avoient fubi ce dernier genre d’altération. LE DAMIER GRENU A BANDES ( planche x1v, lettre E3), est unc très-belle variété de l'espèce précédente, & que fes bandes ont fait regarder, par quelques Hollandois, comme un Amiral dans cette espèce Ce Cornet differe du Damier ordinaire , non- feulemenc par fa forme un peu plus efilée & plus arrondie vers la clavicule, qui est aussi plus élevée, mais encore par fon test, tantôt lisse, tantôt à ftries circulaires granuleuses plus ou moins & 246, art. 491, 493 & 495. Tire noir. | Mart. Ney. Syst. Conchyl. rom. II, Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, | tab. LXI1, fig. 686, pag. 332. 1° part. pL xv, fig. 2, pag. 29. (11) Locupl. rer. nat. Thes.rom. IE, Mars. Nev. Syst. Conchyl. rom. IL, | tab. XLVI, fig. 3 & 43 pag. 124, cab. LXI1, feg. 685, pag. 329 & 330. | © tab. XLV1I, fig. 2 3, pag. 135. Conus Marmoreus. Linn. Syst. nat | (12) Conchyiol. fec. édit. pl, 12 ; edit. XIT, tom. I, fpec. 290, pag. 1165. | lett. M, pag. 2309. (10) D’Argenv. Conchyliol. fec. édit, | (13) Délices des yeux & de l'esprit; pl. 12, lett. O, pag. 239. IV° partie, pl. xvu, fig. 1, pag. 31. | (14) Catalogue, tom. 1, pag. 246, | art. 494 & 496. Tigre jaune, Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 246, at. 496 X 497. Tigre rouge, | COQUILLES DE MER. Cornets CORIQUESs SRRERRRNRES COQUILLES DE MER, Cornets coniques, 2 RE RD blement plus beau & aussi difficile à bien représenter, qu’il l’est » mal dans le Supplément de M. d’Arsenville, où plusieurs autres » de mes coquilles font assez mauvaise figure, Ge.» . . . Il nous 92 game À VAT B A PSC TG em cn ae names EU LA CONCHYLIOLOGIE. s 53 nous femble cependant que M. Lyonet auroit dû trouver quelque fatisfaction à nous fournir les éclaircissemens que nous lui de- mandions, & à voir dans cette nouvelle édition paroître fon Cornet avec plus de vérité, puisque lui-même le trouvoit très- mal représenté dans l'Appendice de M. d’Argenville. Quoi qu’il en foit, à en juger par la figure de ce Cedo-nulli donnée par Knorr, il y a lieu de croire que M. Lyonet, à l’inspection du dessin que nous lui avions envoyé, n’a pas trouvé une différence assez considérable entre fa coquille & celle de Madame de Ban- deville, pour nous en envoyer le dessin, comme d’une pièce unique: & qui n’existeroit que chez lui; nous pensons qu'à cet égard M. Lyonet à renoncé à fes anciennes prétentions : car loin de croire que fa coquille foit unique, il est assez douteux que ce foit celle qui a appartenu ci-devant à M. de la Faille. En effet, fi d’un côté Knorr & M. d’Argenville ont dit que cette coquille étoit la même qui, du cabinet de ce curieux , avoit passé dans celui de M. Lyonet, Gersaint déclare positivement le contraire en ces termes : « Le cabinet de feu M. de la Faille, Auditeur des États, f » renommé par le beau choix de coquilles qu’il possédoit, fut » vendu à la Haye, il y a quatre ans (en 1732), & a fervi à » enrichir beaucoup d’autres. IL s’y en trouva une en particulier, » d'environ deux pouces de longueur , de lPespèce de celles que » l’on appelle Azirales, & à laquelle on avoit donné le nom de » Cedo-nul, qui fut achetée par un marchand mille vingt livres » de notre argent ( de France ). Cette coquille orne actuellement » le cabinet du Roi de Portugal. J'ai eu de celui qui en fut l’ac- » quéreur une bonne partie de ce que j’ai rapporté dans ce dernier » voyage. Cette coquille n’est pas la feule qui ait monté à ce prix. » Dans la préface du Cabinet de Rumphius , édition de 1711, » on y parle d’une pareille coquille qui avoit coûté cinq cens florins Tome IT. Azaaa a CoQuILLES DE MER. Cornets coniques. COUILLES DE MER. Corn ets soniques, s 54 L'ANC O'N'CHMETOEO GT E » de Hollande (30) ». Klein, dans fon Essai fur une distribution méthodique des coquilles (3 1), rapporte ce même passage, d’après lequel, fi Gersaint a été bien instruit, l’on doit conclure que le Cedo-nulli que possede actuellement M. Lyonet, n’est point celui qui provient de la vente du cabinet de M. de [a Faille, mais un autre qu’il aura eu le bonheur de rencontrer depuis. Après tout, de quelque endroit qu'il lui vienne, il est constant par la figure que Knorr en à donnée (32), que ce Cedo-nulli ne À (30) Catalogue raisonné de coquilles | » toutel’exactitude possible, d’aprèsuné & autres curiosités naturelles. Chez | » peinture qu'un célebre Dessinateur à Flahault & Prault, 1736, pag. 18 & 19. (31) Tent. method. ostrac. pag. 70, Cepo-NuzLi; Museiolim D. de la Faille, nunc Reois Portugallie ; cujus icon o ») » tirée fur l'original même. Celui-ci fe » trouve aujourd'hui dans le magnifique » cabinet de M. Lyoner, à la Haye, » célebre amateur d'histoire naturelle. » On s’est attaché fcrupuleusement à la » peinture originale, & pour ne pas in* » troduire quelque fausse ombre, on vivis coloribus in Mus. Klein. (32) Délices des yeux & de l'esprit, VIS part. pl. 1, fig. 1, pag. $s &6. Voici ce qu'il en dit: « Le fuperbe Cornet »# quioccupe le milieu de cette planche | » la représentée ici dans le même fens » est, à cause de {a rareté, la plus pré- | » à-dire, la pointe tournée en haut: la » qu’elle fe voit dans l'original, c’est- » cieuse & la plus fameuse de toutes | » position étant du reste une chose assez » les coquilles. Z/ passe même pour | » arbitraire, comme nous voyons aussi » unique : car, outre l'individu dont | » que GuarrTiert & d’autres l'ont variée » nous offrons ici la copie, on n’en con- | » en différentes manieres dans leuts » Ouvrages. Quiconque fouhaite de fa- » voir l’histoire de cette coquille, peut » consulter SEBA & D'ARGENVILLE; # noît jusqu'ici point de femblable, On » lui a donné le nom de CEDO-NULLI » (je ne le cede à aucun), parce qu'il » lemporte infiniment fur tous ceux de | » quoiqu'à dire la vérité, les figures » que ces Auteurs en ont données ne » font pas des meilleures. On en a offert » mille florins à M. DE LA FaAILe, à la » fon genre; & cette dénomination a » été adoptée également parles François » & les Hollandois, quoique ces der- » niers l'appellent quelquefois aussi de | » Haye , fon premier possesseur. Après » Koring van ? Zuidland (1e Ror pu | » fa mort, l'acheta un curieux de Delft, # Sup). Cette copie a été faite avec À » pour la fomme d'environ cinq cens - qe D D D PO or D D, GT D ES LA CONCHYLIOLOGIE. s55 differe de celui de Madame la Présidente de Bandeville, que par fes marbrures blanches , plus grandes & plus prolongées fur le haut du premier orbe, lesquelles font fuivies de deux rangs de petites taches de la même couleur fur fon fond jaune. La bande ou zône blanche qui traverse à peu près le milieu du premier orbe, est aussi beaucoup plus large dans la coquille de M. Lyoner, qui differe encore de celle de Madame de Bandeville, par les marbrures ou veines orangées qui interrompent cette zône. Le dernier des deux cordons de taches blanches qui fuivent cette zone vers le bas du premier orbe, est aussi composé de taches un peu plus grandes. Dans tout le reste ces deux coquilles font femblables, foit pour le fond de la robe, foit pour les cordelettes grenues , foit pour la couleur blanche des grains, qui font de même cerclés de marron. Enfin fi nous eussions eu fous la main Ouvrage de Knorr lorsque nous avons fait graver nos planches, nous y aurions inséré la figure qu'il a donnée du Cedo-nulli de M. Lyonct, pour ne rien laisser à desirer fur cet article. LE CEDO-NULLI DE SesA ( planche xvi, lettre D8), nous paroît être l'individu qui, du cabinet de M. de la Faille, a passé, # florins; & dans la fuite elle repassa à # Ja Haye dansle cabinet de M.Lyower, » du Sud, parce qu’elle vient de la mer » du Sud ». Knoïr a raison de ne pas faire grand cas de la figure du Cedo-nulli de M. Lyonet, donnée par M. d’Argen- ville. Quant à celle donnée par Seba ; | # où elle fe trouvoit lorsqu'on en tiroit | » la copie. Nous ne nous arrêterons pas | ” à en décrire la beauté fupérieure & | » l'élégance de fes compartimens, on | nous pensons qu’il ne devoit pas la blà- # en pourra juger d'après la figure que | mer , attendu qu’elle est faite d’après » nous mettons ici fous les yeux des | l'individu de M. de la Faille , qui fans | doute n’éroit pas le même que celui de M. Lyonet : il peut donc fe trouver | quelque différence dans le dessin de la robe de ces deux coquilles, comme il ar- | tive fréquemment dans tous les Cornets. Aaaai) » curieux. Ce qu'il ya de plus fingulier, » c’est la fascie chargée de quatre cor- » delettes à points blancs qui l'entoure, » & qui lui fit donner la premiere place » parmi les Amiraux, & le nom de Roi CECORAP EN EP ED COUILLES DE MER. Cornets coniquess bege - | COQUILLES DE MER. Cornets coniques, 56 LAX' CONCHYLIOLOGIE fuivant le témoignage de Gersaint, dans celui du Roi de Portugal, & que nous croyons différent du Cedo-nulli de M. Lyonet. Nous avons fait copier le plus exactement qu’il a été possible la figure qu’en donne Scba, & voici la description qu’il fait de cet Amiral fous le nom de Nomparerlle : « Celle-ci, dic-il, n'est pas de mon » cabinet, mais elle a appartenu à M. la Falje ( de la Faille), » Auditeur des Comptes à la Haye, qui, quand il la possédoit, » eut la bonté de m'en laisser avoir la figure d’après loriginal : » j'ai eu aussi l’occasion de tenir la coquille entre mes mains, » & je n'ai pu m'empêcher d'admirer la magnificence des divers » ornemens qui la décorent. M. la Falje l’estimoit à un très-haut » prix, & m'a assuré qu'on lui en avoit offert mille florins. » Même après fa mort, quand fes héritiers exposerent en vente 5 fon cabinet, un curieux de Delft acheta cette coquille entre » quatre & cinq cens florins. Elle vient de la mer du Sud. Elle 5 a le fond blanc, ceint d’une large bande citron foncé & partagée » en quatre cordons, formés d’un assemblage de grands & de » petits tubercules femblables à des perles, tous peints de bleu, » de blanc, de rouge & d’orangé. C’est ainsi que ces cordons » regnent en fpirale depuis la tête de la coquille jusqu’à fa pointe. » Les autres atours dont elle brille font fi artificieusement travaillés » & nuancés d'orangé-brun, de jaune, de rouge & de bleu pâle, » qu'on ne fauroit bien les décrire. Sa tête & fa rampe ne font » pas marbrées avec moins d'agrément. On appelle cette volute » Amirale la Nomparcille. Mais puisque les Amiraux eux-mêmes » ne font pas fans pair, & qu'ils ont mème des fupérieurs dont » ils reçoivent des ordres, qu’il nous foit permis d’apeler plutoc » cette coquille /a Reine dx Midi (33) ». On voit par cette (33) Seba, Locupl. rer. nar. Thes. | tab. LVII, fig. 633, pag. 273 6 27# om. TIT, tab. XLVI11, fig. 8, pag. 138. 1 Conus Cedo-nulli. Linn. Syst. nar. Mart. Ney, Syst. Conchyl. tom. IT, | edir. XII, tom. I, fpec, 298, pag. 1167 DEEE EE SE LA O N'CHAPTT'OMOCG'ITE. st57 I —————— description qu'il y a des différences marquées entre le Cedo-nulli de M. de la Faille, vu par Seba, & celui de M. Lyonet, que Knorr assure avoir représenté avec la plus fcrupuleuse exactitude. Nous fommes donc fondés à croire qu’il ne s’agit point dans ces deux descriptions d’un feul & même individu. LE CEDO-NULLI MARBRÉ ( planche xvi, lettre Di), nous présente une variété des Cornets précédens, moins belle à la vérité & moins réguliere dans le dessin de fa robe, mais qui ne laisse pas d’être encore très-rare. Sa clayvicule est bien moins élevée; les pas de fes orbes à peine mamelonnés; le haut du premier orbe plus étendu, & le fond de fa robe d’un blanc nué de bleutre & de violâtre, marbré comme en trois zônes, de fauve fale & de feuille-morte, nué de gris-olivâtre. Ce Cornet est aussi chargé d’un grand nombre de cordelettes circulaires grenues, dont les grains font blancs, cerclés de cramoisi, de mème que les marbrures. Parmi ces fuites de grains, toutes égales entre elles & assez ferrées, on remarque feulement quelques grains un peu plus forts que les autres. Cette coquille a dix-neuf lignes de long fur un pouce de large. #Ælle fait partie du riche cabinet de Madame la Présidente de Bandeville. Seba en a fait graver une qui en approche beau- coup (34). L'ÉCORCE D'ORANGE CHAGRINÉE (planche xvr, lettr. D4), paroït être encore une variété dans l'espèce du Cedo-nulli. Ce Cornet, quelquefois plus volumineux que les précédens, leur est inférieur en beauté : les couleurs de fa robe ont pourtant de l'éclat; fon premier orbe est aussi plus alongé, fa clavicule très-élevée, & Îes pas des orbes, plus larges & peu concaves , font bordés de tubercules plus faillans. Le corps de la coquille est tantôt lisse, tantôt à ftries fines circulaires, légerement granuleuses vers le bas EE — 34) Locupl, rer, nat, Thes. com. III, tab. XLVIIT, fig, 17: COUILLES DE MER: Cornets coniquess lan res Le. | COUILLES DE MER: Cornets comiques, mo té rt RE tt rt mt agtle-=98, 555 LA C'O'N:G H YHRBO!L'O:G FE du premier orbe : mais dans quelques-uns , tels que celui dont nous donnons la figure , les cordelettes font assez distantes entre elles, & granuleuses dans toute l'étendue du premier orbe. La clavicule est panachée de blanc & d’orangé plus ou moins foncé: le reste de la robe est fafran foncé, ou d’un bel orangé vif, quelquefois fauve, ou d’un fauve très-brun fans mélange. Souvent une zone finueuse blanche & non interrompue fe fait remarquer vers le milieu du premier orbe : fouvent aussi cette zône ne présente qu'une fuite de grandes taches blanches plus ou moins irrégulieres, laquelle est précédée & fuivie d’un autre rang de taches plus petites. Dans plusieurs ces taches, loin d’être distribuées par zônes, n'offrent que des marbrures très-irrégulieres : mais ce qui distingue essentiellement cette coquille des vrais Cedo-null:, c’est que ni les grains , ni les taches, ni les marbrures n’y font point bordés d’une autre couleur plus foncée qui les détache du fond. L'intérieur de la bouche est blanc ou tire fur le couleur de chair. Ce Cornct oriental & rare vient, dit-on, des Philippines. Celui dont nous donnons la figure est grand dans fon espèce, & fait partie du cabinet de Madame la Présidente de Bandeville : il porté deux pouces quatre lignes de longueur, fur quatorze lignes de largeur. D'autres moins volumineux, ont depuis quinze lignes jusqu’à deux pouces de longucur. On en voit la figure dans quelques Auteurs (3 $). Le PAPIER MARBRÉ FASCIÉ ( planc. xvt, lettre Er), est une variété plus effilée du grazd Papier marbré, que nous décrivons (35) Bonan. Recr. ment. & oc. Regenf. Choix de coquillages, &c, class. III, fig. 129, pag. 128. pl. vu, fig. 9 & 10, pag. LI. Gualt. Ind, Test. Conchyl. tab. XX, Marc. Nev. Syse Conchyl. tom. IT, diet. 1. | tab. LXI, fig. 679, pag. 324 8 3253 Seba, Locupl. rer. nar. Thes.tom.IIT, | & tab. LXII, fig. 682, pag. 3253 320 tab. XLVIII, fig. 374 | Ê 327. LA4CONCHXLIOLOGÏIE. S 59 ci-après. Plus élevée dans fa clavicule, les mamelons qui couronnent fes orbes font moins prononcés. Sa robe lisse n’est légerement ftriée que vers le bas du premier orbe : elle est blanche, panachée de fauve- marron fur la clavicule, & dans le reste elle fe partage en cinq zônes, dont trois marbrées de blanc & de marron-brun nué de roussâtre, offrent de plus un grand nombre de lignes circulaires, fines & ferrées, d’un marron plus foncé, interrompues en quelques endroits par les marbrures blanches du fond , & par des veines d’un violet pale. Les deux zônes intermédiaires font plus étroites & d’un café-au-lait-grisâtre, avec des lignes ou filets circulaires marron de la plus grande finesse. Cette variété rares dans une espèce assez commune, fait partie de notre collection, où elle porte dix-huit lignes de longueur fur onze de largeur. On la trouve à Saint-Domingue. S LE PAPIER MARBRÉ CHAGRINÉ (planche xvr, lettre E2), differe de celui que nous venons de décrire par les tubercules mieux prononcés qui couronnent fes orbes; par fa clavicule blanche, finement ftriée, n'ayant que quelques veines d’un fauve foncé ; enfin par fa robe blanche , granulée par fuites circulaires, & marbrée comme en deux zônes, foit de fauve foncé, foit d’un café-au-lait-brunâtre. Elle est fouvent veinée de violet fur le fond blanc, tandis que les grains font blancs fur les taches fauves. Ce Cornet vient du même endroit que le précédent & légale en grandeur. M. Martini en donne Îa figure (36). LE GRAND PAPIER MARBRÉ Où LE FAUX ÂMIRAL DE SURINAM { planche xvr, lettre E4), dont les deux précédens font des variétés, est un Cornet assez voisin du Cedo-nulls : il est épais dans fon test, peu alongé dans fa forme, & composé de dix à “onze fpires, dont la ligne fpirale est finueuse & bien marquée. {36) Ney. Syst. Conchyl rom. II, tab. LXI, fig. 6783 pag. 322 Ë 323s CoQuILLES DE MER. Cornets coniquess COQuILLES DE MER. Cornets coniques. 560 EA CONEHNEROECGPE. Sa clavicule est élevée, mais le fommet en est rarement aigu, & très-fouvent obtus par vétusté. Les pas des orbes, peu larges, légerement obliques & très-finement ftriés, ont leurs bords renflés & couronnés de tubercules assez faillans jusque dans la feptieme fpire. Les erûes forment fouvent fur le corps de la coquille des espèces de cotes longitudinales , traversées par des ftries fines, circulaires , assez distantes entre elles, mieux prononcées vers l'extrémité inférieure du premier orbe, où le plus fouvent elles font granuleuses. Le fond de la robe est dans les uns purement blanc ; dans d’autres il est blanc & couleur de chair, ou blanc nué de rose & de couleur de chair , fouvent avec des veines d’un, violet pâle & de petites taches d’un bleu vif. Cette robe est de plus richement panachée de larges marbrures fauves, ou d’un fauve-marron foncé, ou d’un café-au-lait nué de brunître , ou enfin d’un rouge-cramoisi-brun : dans d’autres ces marbrures font d’un vert-olivâtre ou de terrasse plus ou moins rembruni, tantüt jetées fans ordre , tantôt distribuées comme par zônes , qui quelquefois en laissent de micux prononcées du fond. D'autres fois ces marbrures présentent des flammes longitudinales, & très- fouvent elles fonr chargées, foit irrégulierement , foit par lignes circulaires , de petites taches oblongues ou rondes du fond , plus ou moins ferrées ou distantes entre elles. Dans les parties larges de ces marbrures qui font privées de taches, on apperçoit dans quelques-uns des points ou des filets circulaires interrompus & de couleur plus foncée. Enfin dans les plus jeunes de ces Corncts, on voit quelquefois des marbrures bordées d’un liseré plus foncé, & des lignes de points blanes cerclés presque aussi régulierement que dans les Cedo-nulli. Les bandes ou grandes raches du fond , laissées par les marbrures, font aussi presque toujours veinées ou ponctuées de marron ou de cramoisi-brun par lignes circulaires fur les veines bleues. Enfin l'on ne finiroit pas fi l'on vouloit décrire 0 PAMIC'OUN C'ANX L'ROTL'OIGHEE. $61 décrire toutes les variétés qui fe rencontrent dans les nuances & le dessin de la robe de cette belle coquille. On en peut voir les principales dans la table qui précede cette famille. Ce Cornet très-commun fe trouve à Saint-Domingue, à la Martinique, aux Barbades, & porte ordinairement douze à dix-neuf lignes de long fur fix à douze de large; mais ceux qui ont deux pouces & plus de longueur ne font pas communs (3 7). LE PAPIER MARBRÉ A CORDON ( planche xvi, lettre Es), est'une des nombreuses variétés du Cornet précédent. Toute fa différence consiste en ce que fa robe blanchâtre marbrée de fauve- olivâtre & de marron, offre vers le tiers de la hauteur du premier orbe une zône fauve, chargée dans fon milieu d’un cordon de taches carrées, alternativement blanches & brunes, & en ce que le fommet de fa clavicule est couleur de rose. M. d’Argenville a fait graver cette coquille (38) d’après celle qui fe trouvoit dans le cabinet de feu Madame du Bois- Jourdain : mais c’est mal à propos qu'il lui a appliqué le nom d'Amiral de Surinam, qui dès- lors appartenoit à un autre Cornet, que nous avons décrit ci- dessus page $46. Quant à celui dont il s’agit, la figure qu'on en voit ici est de même grandeur que celle donnée par M. d’Ar- genvilie. On en voit un dans Seba (39), qui a trois cordons (37) Aldrov. de Testac. lib. III, | & VI part. pl. 1, fig. 2, pag. 6. Cet Pags 3015 fige I» | Auteur dit que la beauté & la ressem- Lise. Hist.Conchyl. tab. 777, fig. 24 | blance de ce Cornet avec le Cedo-nulli, Gualt. Ind. Test. Conchyl. tab. XXI, À! devroit lui faire donner le nom de faux LEE Te Cedo- nulli. Seba, Locupl.rer.nat.Thes.rom. III, Davila, Catalogue, tom. I, pag. 250, Lab. XLIV, fig. 143 pag. 132 la premiere paire de l'art. 515. Marr, Nev. Sysr. Conchyl. tom. IT, (38) Planch. F, lett. R de l'Appendice cab, LXII, fig. 684, pag. 321 & 329. | à la Conchyliologie. Knoïr, Délices des yeux & de l'esprit, | (39) Locupl. rer. nat. Thes. rom. LIT, V® part. pl. xx1v, fig. 3, pag. 39 & 40, | tab. XLIV, fig. 18, pag. 132. Tome II. Bbbb EE COQUILLES DE MER. Cornets cOniquese PRÉ ROTEREEù CouILLESs DE MER. Cornets coniques. 562 EAL CONCEHAMENMMELOGIE ponctués fur fa fascie fauve. M. Martini en donne la figure (40). LA PEAU DE CHAGRIN (planche xvi , lettre E3), est un Cornet peu commun (41), qui par fa forme étroite & alongée femble fe rapprocher des Cornets du fecond genre ou Rouleaux : il est épais de test, à crûes fouvent bien prononcées, & à clavicule faillante, couronnée de tubercules. Les dix fpires qui le composent font féparées par un fillon fin, onduleux , & terminées par un fommet aigu. Les pas de fes orbes font étroits, peu concaves & finement ftriés. Ses cordelettes circulaires, assez distantes entre: elles, font toutes granuleuses ou boutonnées, ce qui rend fa furface comme chagrinée. Le fond de fa robe est blanc, quelquefois nué de ventre-de-biche ou de couleur de chair , avec deux zônes de taches plus ou moins larges d’un marron-brun, qui fouvent fe réunissent peur former des bandes circulaires non interrompues , lune vers le haut, l'autre vers le bas du premicr orbe : dans. d’autres le fond blanc est ponctué de marron fur les cordelertes. La levre est, comme dans les précédens , tranchante dans fon bord , peu échancrée dans l'angle & blanche intérieurement. La clavicule est aussi purement blanche, au moins dans tous ceux que nous avons vus. Ce Cornet vient de l'ile de France & de Saint-Domingue : il a depuis dix jusqu’à quinze, dix-huit & vingt lignes de longueur, fur quatre, fept, neuf & dix lignes de largeur. Peu d’Auteurs l'ont fait graver (42). L'HÉBrAÏQUE ( planche x1v, lettre B2), est un Cornet peu volumineux , mais épais dans fon test (43), de forme courte (40) Ney. Syst. Conchyl tom. IT, vignette 20, fig. S, pag. 214 & 281. tab. XLVIII, fig. 26 & 28. (41) On le voit à la pl 12, lett. R Davila, Catalog. tom. 1, pag. 237; de la feconde édition. art. 464. Peau de chagrin. (42) Aldrov. de Testac. lib. III, | (43) Il est représenté pl. 12, lett..G cap, XXIVa fige 4 PAL.358 359 | de la feconde édition. Seba, Locupl.rer. nac. Thes. tom. IIL,. LA CONCHYLIOLOGIE. 563 s & fouvent très-large près de la clavicule, qui toujours est obtuse, quoique assez faillante dans quelques individus : cette clavicule est presque toujours endommagée plus où moins par le chancre marin, qui non-feulement la corrode , mais mème en altere les couleurs. Le fillon qui distingue fes neuf orbes est finueux & fin : les pas de la fpirale font aplatis ou légerement concaves, & foi- blement tuberculés; les crûes longitudinales du premier orbe font toujours plus ou moins fensibles , & forment quelquefois des espèces de côtes ou rainures assez prononcées. Les ftries circulaires y font extrèmement fines & ferrées, excepté vers le bas de ce même orbe, où elles fonc plus grosses & plus distantes entre elles, quelquefois même granuleuses. La robe de ce Cornet offre fur un fond blanc, nué dans quelques-uns de rose ou d’incarnat , trois à quatre rangs circulaires ( non compris celui qui tourne avec la fpirale ) de taches oblongues ou à peu près carrées, d’un marron- cramoisi très-brun ou d’un pourpre-noir foncé, qui altérées par les acides, deviennent d’un rouge-marron. Ces taches, plus ou moins larges & finueuses, mais rarement transversales, imitent assez bien des caracteres hébraïques, ce qui a fait donner à cette coquille le nom qu’elle porte. Sa levre, peu tranchante, est presque toujours denteléc dans plus de la moitié de fa longueur & lége- rement échancrée. Dans la plupart le fond de l'ouverture est éncore rétréci par des espèces d’excroissances ou de boursouflures femblables à celles que nous avons remarquées dans le Cornct appelé le Fromage vert. Cet intérieur est blanc ou d’un blanc- bleuâtre, avec deux bandes d’un violet pale taché de noir près du bord de la levre. Ce Cornet, qui n’est pas rare, fe trouve non-feulement à l’île de France, à Amboine & dans plusieurs autres îles de l'Océan Indien, mais encore en Afrique, aux îles de la Magdelaine & fur les côtes du Sénégal. Sa longueur ordinaire est de dix à quinze lignes , fur fix & neuf de largeur; mais il est Bbbbij PLUS SPA WANT) COQUILLES DE MER. Cornets COnIQUES, s 64 LIATIC O'NICAMIEMOIEOCIE La te 5 5 37 Coquurs rare d'en trouver qui ayent dix-neuf à vingt-une lignes de long, fur douze à treize de large, comme celui que possede M. le Comte de la Tour d'Auvergne, & un autre qui fait partie de notre collection. Beaucoup d’Auteurs ont fait graver cette coquille (44). DE MER. Cornets soniques, L'HÉBRAÏQUE ROUGE RAYÉE ( planche x1v, lettre Br), est une variété du Cornet précédent, un peu plus alongée dans fa forme (45), & rayée ou flambée longitudinalement de fauve- rougeñtre ou de marron foncé fur un fond blanc. Ces rayures larges & finueuses font assez ferrées, & plusieurs d’entre elles fe réunissent à la partie inférieure du premier orbe. Les\pas de la fpirale font tachés de la même couleur & foiblement tuberculés. Le fommet de la clavicule, qui est fort obtus, est de couleur de rose & l’intérieur de la coquille rose tendre nuë de blanchätre. Ce Cornet oriental & peu commun, est ici représenté de grandeur naturelle. L'HÉBRAÏQUE NOIRE RAYÉE (planche x1v, lettre B; },Test une autre varieté des Cornets précédens, dont la forme est ordi- nairement plus courte, le test plus mince & la clavicule plus (44) Lise. Hise. Conchyl. tab. 778 Jig. 25. Rumph, Thes. Cochl. tab. XXXIII, lirt,. B-B. Valent. Amb. Univ. fig. 04. Petiy. ARS nat. part. I, tab.1X, Fig: 135 É tab. XCIX, fig. 12 Bonan. Recr. ment, & oc. 4 TUTS fig. 122, pag. 127 & 128. Gualt. Ind.Test.Conc.tab.X XV, lit.T. Museum Gottwaldianum , five Con- chylior. Gedani, 1714, in-fol. cap. VI, tab. 1, fig. 104, lice. c, d. Seba, Locupl. rer. nar. Thes. com. IIT, tab, XLVII, fig. 28, page 137 | | | | | | | | | | | | Adanson, Hist. nat. des coquillages du Sénégal, pl. 6, fig. s, pag. 94 & 95. Le Coupet. Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, IIS part. pl. vi, fig. 2, pag. 16 & 17. Davila, Catalogue, tom. I, pag. 239 & 240, la cinquieme paire de l’art. 470, & les trois premiers Cornets de l’art. 472. Merr. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, tab. LVI, fig. (17, pag. 259, 260 & 261. Conus Ebreus. Linn. Syst. nar. edir. XIT, tom. I, fpec. 3 10, pag. 1169. (45) On trouve ce Cornet planc, 12, lett. B de la feconde édition. L'EPCGO'N CH VE FORM OGIE: 565$ L élevée. Les dernieres fpires du fommet font couleur de rose; mais lorsque la clavicule est usée, le fillon de la fpirale présente un liseré fin, ponctué de blanc & de marron. Les crües de cette coquille font quelquefois fi prononcées, qu’elles y forment des espèces de côtes longitudinales ; mais celle dont nous donnons la figure est assez lisse, & montre feulement des ftries circulaires assez distinctes, quelquefois granuleuses dans la moitié inférieure du premier orbe. La robe offre, fur un fond blanc ou couleur de chair, des rayures noires, longitudinales, peu onduleuses & assez ferrées, lesquelles font coupées ou interrompues par deux zônes étroites du fond , la premiere vers les pas du premier orbe, la feconde fur fon milieu : fouvent cette derniere est à peine fensible. Les lignes longitudinales deviennent fouvent bifourchues vers la clavicule : leur couleur est tantôt un marron-cramoisi très-brun , tantôt un noir vif & foncé tirant fur le pourpre; elles forment quelquefois des marbrures assez irrégulieres, qui ne laissent entre clles que des veines ou petites taches du fond. La levre est tran- chante dans fon bord, que termine un liseré d’un brun-noir. Cette variété, moins commune que les précédentes, fe trouve non-feulement dans les mêmes parages, mais encore, dit-on, dans la Méditerranée & la mer Rouge, Elle porte douze à feize lignes de longueur, fur huit à dix de largeur. Beaucoup d’Auteurs en ont donné la figure (46). À l'égard des autres variétés de IT partie, planch. 1v, fig. 2, pag. 13. Mart. Nev. Syst. Conchyl. rom. IT, tab. LXIII, fig. 699 Ë 700, pag. 3433 344 S 345. (46) Lise. Hist. Conchyl tab. 779, Fig 26. Bonan. Recr. ment. & oc. class. III, fig. 138, pag. 129. lire, à. les quatrieme & cinquieme coquilles de Seba,Locupl.rer. nat, Thes.tom.lIIl, ab. XLVII, fig. 30 É 31, pag. 137. Knorr, Délic. des yeux & de Pesprit, l'art. 472. Conus Princeps. Linn. Syst. nar, edit. XIT, rom. I, fpec. 297; pag. 1167. | | | Guair, Ind. Testar. Conc. tab. XXV, | Davila, Catalogue, tom. I, pag. 240; | | = — | COUILLES DE MBR. Cornets CONIQUES» Eries es er 77 :] COQUILLES DE MER. Corners coniquess 566 L'ATGONCHMEMOEOGITE l’'Hébraïque , on peut consulter la table qui précede cette famille. Le Faux AmiRaAL ou LE NAVET (planche xv, lettre B), est un Cornet qui porte encore les noms de Bois de chêne, de Volute fibreuse où Volute à filamens. Ce Cornet, ordinairement plus volumineux que les précédens, est lourd dans fon test, quoique d'épaisseur médiocre (47). Sa forme, assez alongée, s’élargit fensiblement vers la clavicule : à l'exception du fommet, qui est faillant, cette clavicule est plate ou peu élevée; on y compte treize révolutions de fpires aplaties ou légerement concaves, qui font comme collées les unes aux autres, & néanmoins distinguées par un fillon grossier très-marqué. Le fommet blanc qui la termine est plus obtus qu'aigu, & les pas peu renflés de la fpirale font à peine festonnés ou mamelonnés. Plusieurs de ces coquilles offrent unc fingularité remarquable, en ce que les deux ou trois premieres révolutions de la fpirale, au lieu de fe trouver dans le mème plan, {e dépassent au contraire l’une l’autre (48). Le corps de la coquille cst assez lisse, fes cordelettes circulaires n'étant bien fensibles que vers le bas du premier orbe. Sa robe est veinée ou panachée, fur un fond blanc, d’un bel orangé foncé, avec un grand nombre de traits fins, onduleux, longitudinaux & fouvent interrompus, d’un beau fauve-orangé quelquefois très-foncé. Cette robe est de plus ornée de deux zdnes ou fascies d’un fauve-brun, ou d’un café-brülé très-foncé , dont une plus large occupe l'extrémité inférieure du premier orbe ; l’autre plus étroite, est vers les deux tiers de fa hauteur. Dans quelques individus ces zônes font accompagnées d’un ou deux liserés de la même couleur : dans d’autres ces zônes manquent, ou du moins il n’en reste que (47) Il est représenté à la pl. 12, lecr, L (48) Davila, Catal. tom. I, pag. 244, de la feconde édition. la premiere paire de l'ait. 454 oo LALCONCHYELI OO GI E. 567 linféricure, qui est alors bien moins large, & des liserés oranges prennent la place de la fupérieure, ou pour nueux dire, occupent tout le restant du premier orbe (49). Dans celles de ces coquilles qui ont les deux zônes brunes , ces zônes pénetrent le test & fe montrent d’une nuance plus claire fur le fond blanc de l'intérieur. La levre mince & tranchante est bien échancrée dans l'angle. Ce Cornet n'est point rare : on le trouve aux Moluques & à lle de France. Sa longueur ordinaire est de deux pouces , fur treize lignes de largeur; mais nous en possédons un de près de trois pouces de long, fur dix-neuf lignes de large, volume considé- rable ($0). Le CoRNET A GRAINS DE PETITE VÉROLE (planche xvittr, lettre H), est peu volumineux, mais très-élevé dans fa clavicule: il est composé de dix orbes, dont les pas larges, légerement le] concaves, ont leurs bords en vive-arrète & festonnés, fur-tout dans les deux premieres fpires. La ligne fpirale est très-fine, le fommet aigu, & la clavicule finement ftriée dans la direction des crûes. Cette clavicule est blanche, panachée de fauve foncé. Le reste de la robe est à cordelettes circulaires boutonnées, assez distantes entre elles, & dont les grains ou boutons font plus ou (49) Knorr, Délices des yeux & de lesprit, IIS part. pl. 1, fig. 2, pag. 6 & 8. Seba, Locupl.rer. nat. Thes.tom. LIL, tab. XLII, fig. 23, pag. 128. (so) Lise. Hise. Conchyl. tab. 786, Fe 34 Rumph, Thes. Cochl. tab. XXXIII, litt. w. Mes. Gottwald. cap. V, tab. VI, fig. 99, litt. ab. Petiv.Gazoph, nat. part. I, tab. vVIIt, Es. Ie Gual. Ind. Tese. Conchyl. tab. XX, lice. N. Seba,Locupl.rer.nat.Thes.tom.IIL, tab. XL1I, fig. 24, 25 & 25*, pag. 1 28. Knorr, Délic. des yeux & de l'esprit, 1° part. pl. xv, fig. 4, pag. 30. Mart. Nev. Sysr. Conchyl, rom. IT, tab.LiX, fig. 6036664; pag. 306-308. Davila, Catalog. tom. 1, pag: 243, la premiere paire de l'art. 482. Conus Miles. Linn. System. natur edit. XTT,rom, I, fpec. 200, pag.1167+ PR COQUILLES DE MER, Cornets coniquese be, ne + | ne CouiLLEs DE MER. Cornets - comiques, 568 L: A5) CO N'CHWMEEO:LO G'RE. moins fensibles : ces cordelettes deviennent plus fines & plus ferrées vers l'extrémité inférieure du premier orbe. Deux zônes d’un fauve foncé , ou fimplement marbrées de fauve fur un fond blanc , fe voyent , l’une vers le haut , l’autre vers le bas du premier orbe : la zône blanche du fond qu’elles laissent entre elles, fur le milieu de ce même orbe, est quelquefois jaspée de fauve. La levre est mince, dentelée dans fon bord & bien échancrée dans l'angle. Le fond de la bouche est blanc ou d’un roux foncé bordé de blanchâtre. Ce Cornet peu commun, vient de l'ile de France & du cap de Bonne- Espérance : il a depuis fept jusqu'à onze lignes ou un pouce au plus de longueur, fur quatre à fix lignes dans fa plus grande largeur. M. Martini donne la figure d’un qui est entierement blanc (sr). La JAUNISSE ( planche xvirr, lettre Ir), est un autre petit Cornet à clavicule élevée, mais à pas des orbes plus concaves, dont la vive-arrèête n’est point festonnée. Sa robe est de mème lisse & luisante, avec quelques crüûes longitudinales plus où moins marquées. Le fond de fa couleur est blanc ou de couleur de chair, veiné ou taché de fauve & moucheté, comme par lignes circulaires, de fauve-marron : fa clavicule est aussi veinée de fauve. Ce Corner, épais dans fon test, a fa levre lisse, peu tranchante & légerement échancrée dans l'angle. L'intérieur de fa bouche est rose foncé , mais blanchätre vers les bords. Il est oriental, assez peu commun, & fe trouve rarement plus grand qu’il n'est ici représenté. On en voit un dans Seba qui en approche beaucoup (5 2), ainsi que dans l'Ouvrage de M. Martini (s 3). . La FAUSSE JAUNISSE ( planche xvrir, lettre Î2), est unc (51) Nev. Sysr. Conchyl. som. IL, | tom. III, tab. XLII. Sans numéro. tab. LXIII, fég. 710, pag. 348. 1 (53) Nev. Syst. Conchyl. tom. Il, (52) Locupl, rer. natur. Thesaur. | tab, LXIIIS fige 7093 pag. 34%: variété PS A CON CH L IO“E' O\G'FE. 569 à semer) COQUILLES mais plus mince de test, à ftries circulaires fines, quoiqu'assez pe men. fensibles, & à quelques veines ou flammes d’un fauve-olivitre ponctué de brun, aussi fur un fond blanc. La pointe aiguë du fommet est d’un cramoisi assez foncé : le fond de la bouche est violâtre nué de blanchâtre près de la levre, dont le bord est fort tranchant. Ce Cornet, aussi peu commun que le précédent, vient des mêmes parages. M. Martini en a fait graver un qui en approche beaucoup (5 4). L'AmirAL DE RuMPHIus ou LE Vice-AMmiRAL DE RUMPHIUS A CORDONS ( planche xvir, lettre Nr), est un Cornet que Rumphius a fait graver le premier, fous le nom de Wice- Amiral; mais Îes François, pour distinguer cette coquille d’une autre à laquelle ils ont particulierement affecté le nom de Wice-Armiral, désignent celle de Rumphius par le nom de cet Auteur; & comme variété du Cornet précédent, peu différente quant à la forme, Cornets coniques, la robe de cette coquille est tantôt ornée d’un ou deux cordons ponctués, & que tantôt elle en est privée, ils appellent la premiere de ces deux variétés l’Awezral de Rumphius, & la feconde le Yzce- Arniral de Rumphius. Quoique les Hollandois n’admettent point cette distinction , & que ces coquilles ne portent parmi eux que le fimple nom de Yice- Amiral, nous avons cru devoir fuivre la dénomination françoise qui est reçue de la plupart des curieux, & qui d’ailleurs, au moyen de l'explication que nous venons d’en donner, ne peut laisser aucune obscurité. L’Amiral de Rumphius est donc un Cornet de grandeur médiocre (5 $), à clavicule élevée, composé de neuf fpires, dont les pas, peu concaves, font bordés d’un cordon assez faillant, La clavicule est panachée, fur un fond blanc , de flammèches fauve foncé , ou d’un brun-violitre, —— (54) Nev. Sysr. Conchyl. rom. IT, | (55) Ce Cornet est gravé planche L fab. LXIII, fig. 708, pag. 3406 & 347. | de l'Appendice, lett. L. Tome IT. Ces DOPENERERTE CIE CORQUILLES DE MER. Cornets éoniques. s 70 LA CONCHYEIOLOG IE. quelquefois noires ou marron-brun. Le fommet, moins obtus qu'aigu , en est blanc ou de couleur de rose. Le reste de la robe est assez lisse, les ftries circulaires ne fe montrant que vers le bas du premier orbe : on voit néanmoins dans quelques-uns des crûes longitudinales assez fensibles. Le fond de cette robe est aussi d’un très-beau blanc, avec un grand nombre de veines ou de traits en zig-Zags fauves ou marron-brun, ou même d’un brun-violâtre très-foncé, mêlés de quelques taches ou flammèches longitudinales de la même couleur, qui dans certains individus font nuancées de bleuâtre & de violatre. Ces taches & zig-zags font disposés comme en deux zônes, & laissent un grand nombre d’écailles irrégulieres ou à peu près triangulaires du fond , fouvent inter- rompues comme par trainées longitudinales : de plus l’on remarque vers le milieu du premier orbe un ou deux cordons, ponctués de brun, qui constituent lAmiral dans cette espèce. L'intérieur de cette coquille est blanc, & le bord tranchant de fa levre est bien échancré dans l'angle. Ce Cornet peu commun, qui par le dessin de fa robe a beaucoup de ressemblance avec les Rouleaux connus {ous le nom de Draps d’or, vient des Moluques & principalement d’Amboine : il a depuis un pouce jusqu’à feize & dix-huit lignes au plus de longueur, fur cinq, fept & neuf lignes de largeur. Peu d’Auteurs en ont parlé (56). Le Vice-AMiRAL DE RuMrius ( planche xvix, lettre N2), est, comme nous venons de le dire, la même coquille (5 7) que la précédente, mais fur laquelle on ne remarque point les deux (56) Rumph.Thes.Cochl.tab.XXXIV, | Davila, Catalogue, tom. I, pag. 234, lier. Fr. | les dernieres paires des art. 452 & 453, Petiy. Gazoph. nat. pare. I, tab. XV, Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, Fg- 19. tab. LVII, fig. 639, pag. 284 & 285. Seba, Locupl. rer.nat.Thes.tom.IIT, : (57) On la voit représentée PL I de tab, XLVIII, fig. 12. | l'Appendice, lett, K, Dhhrhnes 1 veu unne gi à sf fengigue re pes LA CONCHYLIOLOGIE. s71 Het 2 DLRE AUVS CODAREL PRET 28 NU EÉPIERRRR ET PRE RNENNES MR ER cordons ponctués , ou mème le feul qui fuffit pour eonstituer l'Amiral de cette espèce. Quelques Auteurs Pont fait graver (5 8). L'AmapDis (pl. xvir, lettre M), que quelques-uns décorent du nom Dp'AmiRAL-Amapis (59), est un Cornet mince dans fon test & plus volumineux que le précédent. On compte fur fa clavicule élevée douze ou treize orbes, dont les pas féparés par un fillon fin font larges, concaves , à ftries fines circulaires, & bordés d’un cordon plus ou moins en vive-arrète. Il faut en excepter les dernieres fpires, dont.on ne voit que la vive-arrète, peu fensiblement granulées. Un fommet aigu termine cette cla- vicule , qui est blanche, à taches ordinairement femi-lunaires fauves ou marron. Le reste de la robe est lisse & luisant, fur-tout dans la partie fupérieure du premier orbe, où les crûes font très- fines & les ftries circulaires à peine fensibles; mais ces ftries forment fur la partie inférieure de ce même orbe des fillons assez profonds & plus ou moins ferrés, dont les douze ou treize premiers font chargés de points concaves peu apparens, & qui disparoïssent mème entierement fur les fillons de l'extrémité. Tout ce premier orbe est marbré, fur un fond blanc, de traits ou de zig-zags fauve-brun tirant fur le marron, disposés comme en deux zônes. Ces marbrures, qui font quelquefois d’un bel orangé foncé, laissent entre elles des taches blanches du fond, qui font en forme d’écailles ou de triangles. On voit de plus fur quelques-uns deux ou trois cordons circulaires ponctués de blanc & de marron & entremêlés de quelques triangles fur la zône la plus voisine de la clavicule : quelquefois aussi deux cordons femblables fe voyent fur la zône (58) Knorr, Délices des yeux & de | Mart. Nev, Syst. Conchyl. tom. IT, l'esprit, V® part. pl. xxrv, fig. 4, pag. 40. | cab. LV1I, fig. 638, pag. 284 6 285. Seba, Locupl.rer. nat. Thes.com. III, | (59) H est représenté planche If de tab. XLVIII, fig. 11 6 13. | l’'Appendice, letr. S. Ccccij Lima CoOQuILLES DE MER. Cornets coniques. CUITE DETTE TAPER CoQuILLES DE MER. Cornets coniques, 1 D se7i2 ESA VC ON CHE TION OG PE; inférieure, ou fur une zône blanche intermédiaire, comme dans les Amiraux. Le dedans de la bouche est blanc, & la levre, fortement échancrée dans l'angle, est mince dans fon bord. Cette coquille est très-rare & vient de Bantam, de Java & de Bornéo. Sa longueur ordinaire est depuis vingt-une lignes jusqu'à deux pouces & deux pouces & demi, fur dix, douze & quatorze lignes de largeur : mais M. le Comte de la Tour d'Auvergne en possede une de trois pouces deux lignes de long, fur dix-neuf lignes de large. Ce Cornet, dont très-peu d’Auteurs ont parlé (60), a du rapport avec les Amiraux par l’élévation de fa clavicule & par fes cordons ponctués : il a quelque ressemblance par le dessin de fa robe avec l'Amiral de Rumphius, & avec l'Esplandian par la disposition de fes marbrures. LA CoLoMBE ROSE ( planche xvii1, lettre K1), est un très- petit Corner à test épais, dont la robe, quoique lisse, a quelquefois des crûes bien prononcées. Sa clavicule, médiocrement élevée, est terminée par un fommet aigu. Ses huit orbes ont leurs pas larges, lisses, peu concaves, légerement renflés dans leurs bords, & la ligne qui les fépare est très-fine (61). La partie inférieure du premier orbe offre fept à huit cordelettes assez fensibles & peu onduleuses , féparées par des fillons bien prononcés. Toute cette coquille est extérieurement couleur de rose & blanche intérieu- rement. Sa levre est tranchante & bien échancrée dans l'angle. Ce Cornet est peu commun : il vient de l’île de France, & ne passe guère huit lignes de longueur fur cinq de largeur. (60) Knorr, Délices des yeux & de Mart. Nev. Syst. Conchyl. rom. IT, Y'espric, VI partie, planch. v, fig. 3, | cab. LVIII, fig. 642 & 643, pag. 290 pag. 11. & 291. Davila, Catalogue, tom. I, pag. 233 (61) Aldrov. de Testac. lib. IT, & 234,ait, 451 bis. pag: 301, fige 21 LA CONCHYLIOLOGIE. 573 LA CoLoMBE ROSE A CLAVICULE PLATE (planche xvitr, lettre K2), ne differe du Cornct précédent que par fa clavicule fort aplatie & par la forme plus renflée de fon premier orbe; les cordelettes de l’extrémité inférieure y font aussi moins prononcées: du reste il est femblable à celui que nous venons de décrire, & vient du même endroit. Le PavicLon INDIEN ( planche xvirr, lettre Dr), est un autre petit Cornet à test mince & quelquefois épais, plus ou moins effilé dans fa forme, & dont les crûes font tantôt fines, tantôt très-prononcées. Sa robe est d’ailleurs lisse, & n’a de ftries circulaires que vers l'extrémité inférieure du premier orbe. Sa clavicule, d'ordinaire très-faillante, est terminée par un fommet aigu, & brune dans fes dernieres fpires : ces fpires font au nombre de neuf, assez renflées, mais légerement concaves près de la ligne fpirale. La robe de ce Cornet fe partage en deux, trois & même quatre zônes blanches ou bleuâtres , qui dans les uns font flambées & ponctuées de brun, laissant des zônes intermédiaires d’un roux-olivâtre , d’un bleu-verditre ou d’un gris-de-lin nué de bleuître , ordinairement ondées de marron. Dans d’autres les zônes blanches font marbrées ou panachées de brun, mais plus généralement elles font ponctuées par lignes circulaires extrème- ment fines de fauve-brun ou de marron. Les pas des orbes font panachés d’olivatre & de marron fur un fond blanc-bleuitre : intérieurement ce Cornet est brun foncé, ou d’un brun-violet avec deux petites zônes blanchâtres. Le bord de fa levre est mince & médiocrement échancré dans l'angle. On en trouve une variété fur les côtes de la Méditerranée , principalement à Marseille ; mais ces coquilles viennent ordinairement de Saint-Domingue & de l'ile de France : elles ont depuis fix jusqu’à quatorze lignes de longueur , fur trois ou fept lignes de largeur. On en voit, mais rarement, de vingt lignes de longueur fur près d’un pouce de CPR MEET COQUILLES DE MER. Cornets COnIqUESs MTS PEÉENPEN ES COUILLES DE MER. Cornets coniques, 2 74 LA : G ON CHVYEPONO/GTE. largeur, comme est une de celles que nous possédons. Aldrovande & Gualtieri ont fait graver ce Cornet (62). Le PAvILLON INDIEN MARBRÉ ( planche xvi1, lettre Di), ne differe du précédent que par fa robe ardoise ou d’un blanc- bleuatre, nuéc de violet fale, marbrée ou flambée d’orangé vif & quelquefois de brun-roussatre. Cette robe est de plus comme faupoudrée de blanchätre, avec une zône étroite d’un gris-rou- geâtre vers le haut du premier orbe. On voit dans l’intérieur deux fascies grisâtres fur un fond lie-de-vin. Ce Cornet est d’ailleurs femblable au précédent. Le Porre-croix (planc. xviir, lett. D4) (63), ne paroïît être qu'une variété des Cornets précédens : la forme en est plus renflée, la clavicule moins élevée , le test plus mince & très- délicatement ftrié; mais les crûes en font aussi très-prononcées, êt le fond de la robe, qui est ou rougeître, ou fauve, ou orangé foncé , est pointillé, par lignes circulaires assez ferrées , de brun fouvent très-foncé. Ce qui distingue principalement cette variété, ce font deux zônes blanches ou bleuâtres, l’une étroite fur tous les pas de la fpirale, l’autre plus large vers le milieu du premier orbe, lesquelles font coupées par deux larges bandes longitudinales de la même couleur , l’une du côté de la bouche & l’autre fur le dos, d’ou résulte la double croix qu’on remarque fur ce Cornet. Le fond de fa bouche tire fur le pourpre, & le bord tranchant de fa levre est orné d’un liseré gris. Gualtieri donne la figure d’un Cornet femblable ou peu différent (64). Le CoRDELIER OLIVE ( planche xvur, lett. D3), est un joli Cornet du volume des précédens & à peu près de même forme. Les =— (62) De Testac. lib. IIT, pag. 361, | la table qui précede cette famille, la fe: site lett, D; pour cette coquille, & la lett. D4 Index Testar. Conc. tab. xxv,lier.s. | pour la fuivante. (63) C’est par erreur qu’on a cité dans | (64) Ind. Tesr, Conc. tab. XX, lire, p. 2 SEE UT = DE L'AMICIO)N'C H VE JT ONE G Î'E: s7$ pas de fes orbes font d’un gris-olivâtre nué de violâtre, & bordés d'un ruban blanc finement réticulé de fiuve ou de marron. La ligne fpirale est aussi bordé d’un liseré blanc des plus fins, précédé dans quelques individus de deux autres d’un violet-brun. Tout le reste de la robe est réticulé ou très- finement ponctué, foit de fauve , foit de marron fur un fond gris-olivatre , avec une zône blanche réticulée de fauve fur le milieu du premier orbe. Cette couleur fauve disparoît aisément à l’aide des acides, & la coquille est alors d’un brun-violer avec deux zônes blanches. La partie inférieure du premier orbe est grossierement ftriée : l'intérieur est d’un brun-roussâtre, & les deux zônes blanches de l'extérieur s’y font remarquer. Ce Cornet rare, vient des Philippines. La Fireuse ( planche xv, lettre D3), est un Cornet dont le test épais, lourd & fouvent volumineux , forme un cône plus ou moins alongé, mais communément large vers la partie fupérieure du premier orbe. Les fept premieres fpires de fa clavicule font plates & à ftries circulaires ; les fix dernieres qui en forment le fommet font au contraire lisses & renflées : celles-ci font brunâtres, les autres de la couleur du fond. Le fillon grossier qui distingue les orbes est fuivi d’un petit renflement qui borde les pas des deux premieres fpires, où il est moins fensible. Cette clavicule, quoique aplatie dans fes premiers orbes, s’éleve peu à peu vers fon centre & fe termine en un fommet d'autant plus aigu que la coquille est plus jeune. Tout le premier orbe est chargé de ftries circulaires, onduleuses & très-ferrées, qui ne font bien fensibles & plus écartées que vers la partie inférieure de ce même orbe. Les crûes y font fines, mais bien marquées. La robe est d’un jaune- paille plus ou moins vif, nué quelquefois de fafran peu foncé, & cerclée d’un grand nombre de lignes fines orangé vif ou fauve foncé. Quelquefois une zône blanchâtre fe fait remarquer vers le milieu du premier orbe, Les filets circulaires font tantôt onduleux, tantôt CREDITS) Cogquritriss DE MER. Cornets COnIqUES« ro 576 HA "C0 NICE MNO"LIOIGARE. Pr NERO RÉ ET Coguuxrs déchiquetés ; tantôt ils font formés d’un feul trait circulaire, & ne MER. tantôt composés de hachures longitudinales extrêmement fines. Ils Cornets - \ NAN . ! ! : 3 ! conique, JON à peu prés à distances égales, & néanmoins plus rapprochés vers le haut du premier orbe : ils laissent aussi quelquefois de distance à autre des bandes circulaires du fond plus ou moins larges, excepté fur la partie inférieure de ce même orbe. Ces liserés disparoissent ou font à peine fensibles lorsque la coquille parvient à un certain volume. La reinte jaunâtre de la robe est fouvent alors beaucoup plus foible. Le renflement qui avoisine la columelle est généralement bien prononcé : la partie visible de cette columelle est d’un beau blanc, ainsi que l’intérieur de la bouche , où l’on voit dans plusieurs de légeres tubérosités , ainsi que dans le Cornet appelé Fromage vert. La levre mince & peu échancrée dans l'angle est bordée d’un liseré jaunâtre. Ce Cornet n’est point rare : on le trouve à l’île de France, à Madagascar & au cap de Bonne-Espérance. Il a depuis un jusqu’à deux & trois pouces, & même trois pouces & demi de longueur, fur fepes quinze , dix-huit & vingt-trois lignes de largeur (6 5). Le CrercE ou LE C1GNE ( planc. xv, lett. P), que quelques- uns nomment L'Onix & d’autres la MENNONITE, est un assez grand Cornet, qui, lorsqu'il est dépouillé de fa premiere robe, est tel que nous le donnons ici, c’est-à-dire d’un très-beau blanc de neige ou de porcelaine, à l'exception de l'extrémité inférieure du premier orbe, qui est violet tendre ou foncé. C’est fur-tout (65) Guale. Ind. Testar. Conchyl. SAP RG NUIELNUR: Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IF, tab. LIX, fig. 657; pag. 2993 300 & 30r. Ce Conchyliologiste fe trompe, en regardant cette espèce de Cornet pour Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, | pag. 27. | une variété du Rouleau Minime. | troisieme partie, planche x1, figure 2, Davila, Catalogue ; tom. I, pag. 249, Conus Figulinus. Linn. Syst nat. edit. XIT, tom. 4, fpec. 309, pag. 1769. alors ls premier Cornet de l’art. 514. PS ent anne L'A/C ON C HSYL'DO'EO GITE. $S 77 alors qu’on lui donne le nom de C1ERGE, car on l’appelle CiGNE lorsqu'il est purement blanc, fans couleur violette à l'extrémité. Quelques-uns l’appellent Onix , lorsque le premier orbe , outre fon extrémité violette, montre encore vers le milieu , ou un peu au-dessus, une large bande circulaire de la même couleur, précédée d’une plus étroite dans la partie fupérieure du même orbe, & fouvent d’un ou deux liserés femblables fur les pas de la fpirale. Tel est celui dont nous donnons la figure planche xv, lettr. Q, & qu'on voit aussi dans Seba (66). Les Hollandois, fans avoir égard à ces variétés artificielles , nomment indistinctement Mennonite (67) cette coquille dépouillée. Lorsqu'on ne l'a point dépouillée de fa premiere robe, elle porte parmi nous le nom de CIERGE JAUNE; c’est dans cet état naturel (68) que nous allons la décrire. Sa forme est alongée , fa clavicule plus où moins élevée, & les pas des orbes, aplatis & ftriés, font distingués par un fillon fin, bien marqué. Ces orbes font au nombre de neuf, (66) Locupl. rer, nat. Thes. rom. LIT, tab. XLII, fig. 13, pag. 127. Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, IF part. pl. xx1v, fig. 4, pag. 44 & 45. (67) Les Mennonites font en Hollande ] » qu’elle a passé en proverbe en Hol- | » lande; car quant un objet est modeste » & en même temps propre & d’une | » beauté exquise, on dit cela est à Ze | » Mennonite. Il y a même une espèce ce que les Quakers font en Angleterre. | » de fleur qu’on appelle par la même « Ce font, dit Knorr, des citoyens pai- | » raison la propreté Mennonite : en » sibles, qui vivent d’une façon très- | » hollandois Menisre Rindelykheltn... » retirée, Quoiqu'ils foient pour l'ordi- | Knorr, Délices des yeux & de l'esprit ; | IIS part. pag. 44 & 45. | (68) Lise. Hist. Conchyl. tab. 758, | fg- 3. | Gualr. Ind. Test. Conckyl, tab. xx, lirrjes | Mort. Nev. Syst. Conchyl tom. IT, | » naire très riches, ils ne donnent point » dans la vanité des habits, ni ne portent » des couleurs trop voyantes. Mais ils » fe piquent en revange d’une extrême » propreté, & en s’habillant modeste- » ment, la netteté & le bon goût dis- x tinguent foujours le choix de ce qu’on | tab. LIII, fig. 586, pag. 2343 2355 » voit fur eux. La chose est fi vraie | 236 G 237. Tome IT. Dddd a CORQUILLES DE MER. Cornets coniques+ ER PPTTOTLBR COQUILLES DE MER. Cornets coniques, 578 LA CON CHYETIOLOG FE: & le fommer qui les termine est rarement aigu. Le test épais & lourd de cette coquille a fouvent des crûes longitudinales très- prononcées , traversées par des fillons circulaires plus ou moins fins , excepté vers l’extrémité inférieure du premier orbe, où ils font plus fensibles & fouvent granulés. Cette extrémité est toujours plus ou moins pourpre ou d’un très-beau violet vif & foncé, de même que les dernieres fpires de la clavicule près du fommet. Tout le reste est dans les uns d’un jaune-foufre , orangé foncé dans les autres, & quelquefois nué d’olivatre & de violâtre. Cette robe est fouvent ornée de deux zônes peu prononcées, l’une fur le haut du premier orbe, l’autre vers fon milieu, d’un jaune plus tendre, ou d’un blanchätre nué de rose tendre. Un liseré orangé clair ou foncé borde fa levre mince, peu échancrée dans l'angle & quelquefois finement dentelée vers l'autre extrémité. Le fond de l'ouverture est presque toujours plus ou moins resserré par des espèces de tubérosités comme dans l'espèce précédente. C’est un des caracteres auxquels l’on reconnoît celles de ces coquilles qui font orientales, ainsi qu'à leur intérieur rarement blanc, mais pour l'ordinaire d’un beau violet, où fe distinguent quelquefois deux petites zônes blanchîtres. Les Américaines, dont nous allons parler, n'offrent à l’intérieur ni ces renflemens ni ces couleurs, & elles parviennent rarement au volume des orientales. Celles-ci viennent d'Amboine, de Batavia & de l'ile de France. Elles ont depuis un pouce & quelquefois moins, jusqu’à deux & trois pouces, même trois pouces & demi de longueur, fur fept, dix, quinze lignes. & enfin jusqu’à deux pouces de largeur. Ce Cornet n’est point rare : beaucoup d’Auteurs l'ont fait graver, la plupart dépouillé de fa robe (69). (69) Lise. Hist. Conchyltab. 754, fig. 2. | : Mus. Gotrwald, cap. V, tab. VIs Rumph, Thes. Cochl, cab, XX XI, lite. | Fig. 99, lier. h tr rh toto tn rique Gall LA CONCHYLIOLOGIE. 579 LA CAROTTE ROUGE { planche xv, lettre O), est la variété Américaine du Cornet précédent : elle nous vient de Saint- Domingue & de la Martinique. Plus effilée dans fa forme, fon test, quoique moins épais, est encore assez lourd & fouvent à crûes bien prononcées. Sa clavicule moins faillante, est composée de douze orbes, dont les pas, étroits & ftriés, font aplatis ou peu concaves, bordés d'un petit talus. Quoique la pointe du fommet foit moins élevée que dans le Cierge, elle est néanmoins plus aiguë, de couleur blanche ou d’un rose vif. Le reste des fpires de la clavicule est blanc, ou jaune, ou de couleur de chair, & taché circulairement d’orangé , de rose ou de fauve foncé. Sur le premier orbe , la robe est d’un beau rouge-de-corail nué d’orangé vif, avec deux ou trois zônes rose, dont une étroite dans la partie fupérieure , une plus large au milieu, & la plus large de toutes à l'extrémité inférieure de ce mème orbe. D’autres font entierement d’un jaune-paille, ou foufre plus ou moins foncé, rantôt avec une feule bande circulaire fur le milieu du premier orbe, tantôt avec plusieurs. Cette bande du milieu est quelquefois marbrée d’orangé ; quelquefois aussi la coquille est entierement de cette derniere couleur , ou d’un rouge-de-corail, ou d’un rose foncé. Enfin l’on en voit dont la robe, d’un fuperbe orangé vif, fasciée ou non, ou d’un jaunâtre fale nué de rose, est ponctuée par lignes circulaires , inégales & plus ou moins nombreuses, de fauve, de Petiv.Gazoph. nat.part.I,tab.vII1, Seba, Locupl. rer. nat. Thesaur. fig. 9. | 1081 DLL S GDS AXEV IT y JO NO! Gualt. Ind. Testar. Conc. tab. XX, | pag. 135. lier. À. Mart. Nev. Syst. Conchyl. com. IT, Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, | cab. L111, fig. 585 € 589, pag. 2343 JUS part. pl. xxx, fig. 1, pag. 42. | 2755 270 CG 277 Davila, Catalogue, tom. [, pag. 247, | Conus Virgo. Lin.Syst.nar.edit. XIT, ait, 499 & $00, | com. I, fpec. 294, pag. 1166. D d'dd i —_—— "— | CogurLees DE MER. Cornets coniquess qq oo 5830 LA CONCHYLIOLOGIE. Das nn. | Coquuzxs Marron ou de cramoisi: variété peu commune. Les ftries circulaires pe mer, de la robe font fines & fouvent très-distantes entre elles, excepté Cornets , ju 7 0 \ ue = 2 dues, VOÏS le bas du premier orbe, où elles font plus grosses, lisses ou granulées. L'intérieur de la bouche est blanc ou rose nué de blanc. On n’y voit point les renflemens que nous avons remarqués à la coquille précédente. Ayant décrit fommairement, dans la table qui précede cette famille, les principales variétés de ce Cornet, nous dirons feulement ici que les trois premieres variétés de l'espèce xxx11° font orientales, & que les fix dernieres font Américaines. Celles-ci ont depuis un pouce jusqu’à dix-huic lignes & tout au plus deux pouces de longueur, fur fix, neuf & treize lignes de largeur. La plupart font communes. M. Martini en a fait graver plusieurs variétés qui font entierement fauves (70), & une qui est à liserés circulaires fauve plus foncé (71). LE Damier Cuinois ( planche x1v, lettre E2), est un beau Cornet de forme alongée, épais dans fon test, & composé de douze orbes, dont les premiers ont leurs pas larges, aplatis ou légerement concaves, à ftries fines circulaires coupées par des crües qui produisent un réseau très-délicat, & bordés d’un léger talus en vive-arrête. Ses autres orbes, plus rapprochés, forment un fommet aigu, mais peu faillant fur cette clavicule plate. Un fillon fin distingue ces fpires, dont les quatre à cinq du fommer font de couleur de rose, & les autres blanches tachées carrément ou comme le reste de la robe d’un beau fauve foncé. Cette robe est lisse & luisante , fes ftries circulaires étant presque imper- ceptibles, excepté depuis la pointe du premier orbe jusqu’au tiers de fa hauteur, où elles font plus distantes & mieux prononcées. Elle est marbrée, fur un fond blanc, de traits recourbés d’un (70) Nev. Syse. Conchyl. rom. Il, | (71) Ibid. tab. LII1, fig. 588; tab. Li11, fig. 584 & 5873 pags 233. | pag. 234, jusqu’à 227. EMAPPGIONN CH YETOMMLOIGIRE. 581 beau fauve-roux, qui forment une espèce de réseau, à mailles grandes & petites, laissant des taches irrégulieres du fond , & le plus fouvent en forme d’écailles. Ces marbrures fauves en chaînettes font très-finement hachées en longueur de fauve plus foncé , fouvent ponctuées par lignes circulaires extrèmement fines de la même couleur. Vers l'extrémité inférieure du premier orbe ces marbrures font nuées de gris-de-lin, ainsi que la portion visible de la columelle. Tout le reste de l’intérieur est d’un très-beau blanc. La levre, fortement échancrée dans l’angle, est tranchante dans fon bord, lequel est marbré de fauve. Ce Cornet est très- rare : il vient de l’île d'Amboine, & porte depuis quinze lignes jusqu’à deux pouces & deux pouces quatre lignes de longueur , fur fept, dix & au plus treize lignes de largeur. Très-peu d’Auteurs ont fait mention de cette coquille (72). L'ÉTOURNEAU GRANULEUX ( planche xvur, lett. F), est un petit Cornet peu différent du précédent par fa forme, mais dont l'extrémité inférieure du premier orbe est plus pointue, le test plus mince, la clavicule très-plate ou peu faillante, & le fommet moins aigu qu'obtus. Ses neuf orbes, distingués par un fillon grossier, ont leurs pas étroits & légerement arrondis. Les cor- delettes circulaires de la robe ne font bien prononcées que dans la moitié inférieure du premier orbe, où elles font assez distantes & granuleuses. Les pas de la clavicule font blancs, tachetés de fauve foncé ou d’un bel orangé. Le reste de la robe est tantôt orangé foncé, tancôt d’un beau fauve; à deux zônes, l’une blanche marbrée d’orangé, fur le haut du premier orbe, l’autre entierement blanche , vers le milieu du même orbe. Ce Cornet est blanc (72) Seba, Locupl. rer. nat. Thes. Davila , Cat. tom. I, pag. 246, art. 498. com. III, tab. XL111, fig. 13 14, 1 Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IF, Page 130% cab. LX11, fig. 689, pag. 334 & 335e CT RER RENE CoOQuILLES DE MER. Cornets coniquese ns Ses ce Q - CORQuILLES DE MER. Cornets coniques. s 82 LA CONCHYLIOLOGTE. intérieurement, ou nué dans deux zônes de café-au-lait. Sa levre mince, est bien échancrée dans l’angle, & bordée d’orangé. On le trouve à Saint-Domingue, à la Martinique & à l'ile de France. Sa longueur va de quatorze à feize lignes, fur fept à neuf de largeur. Voyez fes autres variétés dans la table qui précede cette famille. On en voit un dans l’Ouvrage de M. Martini qui en approche beaucoup (73). L'AumussE MARBRÉE (planc. xv, lett. H1) , est un Cornet fouvent volumineux, quoique fon test ne foit jamais fort épais. Large vers l'extrémité fupérieure de fon premier orbe, l'extrémité opposée finit en pointe un peu recourbée. Ses douze orbes forment unc clavicule plus ou moins élevée, terminée par un petit fommet peu aigu. Les pas en font larges, peu concaves, à ftries circulaires onduleuses, fines, mais bien distinctes, avec un talus peu fensible près du fillon de la fpirale, qui est bien marqué. Le talus qui borde les orbes, quoique plus renflé , est aussi médiocrement prononcé. Presque toujours les pas des orbes font à grandes taches d'un fauve très-foncé, nué quelquefois de gris-olivâtre, ou de marron fur un fond blanc. Les ftries circulaires du premier orbe font presque imperceptibles & très-ferrées, excepté vers l'extrémité inférieure de ce mème orbe, où elles font obliques, plus distantes & mieux prononcées. Quelquefois la robe de ce Cornet est en- ticrement d’un beau roux-jonquille, ou amaranthe, ou fauve, ou chamoiïs foncé, ou orangé : quelquefois elle est traversée d’une zône blanche ou marbrée vers le milieu du premier orbe; mais plus ordinairement cette robe est marbrée irrégulierement de fauve & d'orangé, & comme fasciée, dans plusieurs zônes, de blanchätre. L’extrémité inférieure du premier orbe est fauve-brülé: l'intérieur est d’un beau blanc, & la levre mince, bien échancrée p— — (73) Nev. Sysr. Conchyl. rom. IT, tab. LVII, fig. 630, pag. 271 & 272. LA CONCHYLIOLOGIE. 583 dans l'angle, est bordée d’un liseré fauve. Cette coquille, peu commune, vient de Batavia : elle a depuis deux jusqu’à crois & quatre pouces, & quelque fois quatre pouces & demi delongueur, fur douze, vingt-une, trente & trente-quatre lignes de largeur. Plusieurs Auteurs l'ont fait graver (74). L’AUMUSSE siMPLE ( planche xv, lettre H2), qui vient des mêmes parages que le Cornet précédent, n’en differe que par fa robe , qui est comme fasciée de blanchâtre & de roussätre ou de fauve-canelle foncé, & comme veinée longitudinalement d’un fauve-brun plus obscur. Ces veines, peu onduleuses, fuivent la direction des crûes. La clavicule est à grandes taches, qui font aussi d’un fauve très-brun ou amaranthe fur un fond blanc; enfin le dedans de la bouche est blanc teint légerement de gris-de- lo (75). L'HERMINE (planche xv , lettre Ar), est un Cornet qui, quoiqu'ordinairement inférieur en volume (76), a néanmoins beaucoup de rapport avec le précédent : on pourroit mème les regarder , ainsi que le Loup rayé ( dont nous avons parlé dans la table mise à la crête de cette famille) comme des variétés d’une même espèce. Mais indépendamment de la différence de la robe, chacune de ces variétés principales fe fubdivise en un fi grand nombre d’autres qui leur font fubordonnées , que nous avons cru devoir les regarder comme des espèces distinctes. La clavicule (74) Ramph.Thes.Cochl.tab.XXXI, | Davila, Catalogue, tom. I, pag. qu FE Se | la premiere paire de l’article 485, & Petiy. Gazoph. nat. part. I, tab. XXI, | pag. 245, at. 489 & 490. Jig. 12. | Mart. Ney. Syst. Conchyl. tom. II, Seba, Locupl. rer. nat. Thesaur. LV el 29, pag. 269 6 2704 com. IIT, tab. XLIV , fig. 8 & 9, | ) Knorr, Délices des yeux & de pag. 131. ni prit, I part. pl. r, fig. 3, pag. 7 & 8. Gualr, Ind, Testar. Conc. tab, XXI, | (76) )1l PEN pl. 12 lect. K ice, | de la feconde édition, PCR ANT CoauiLLes DE MER. Correts coniques. éme) CoquiLces DE MER. Cornets coniques. 84 L A C/O NC HN IEMOIL OGLE. aplatie ou peu élevée de l’'Hermine , est composée de dix orbes, terminés par un fommet aigu : les pas en font plus aplatis que concaves, & s’arrondissent dans leur bord fans former de talus. Les crües longitudinales & les ftries circulaires font à peu près comme dans l’Aumusse, fi ce n'est que leurs interstices offrent quelquefois vers la partie inférieure du premier orbe de petits points peu concaves. Les pas de la clavicule font tachés, fur un fond blanc, tantôt de citron, de jonquille ou d’orangé, nué dans quelques-uns de fauve ou d’olivâtre, tantôt de marron, de fauve- brun, d'olive ou de violet-brun. Ce fond blanc des pas du premier orbe produit fur la partie fupérieure du même orbe une zône étroite, blanche, fur laquelle les grandes taches s'étendent, ainsi que quelques veines de couleur plus foncée. Le reste du même orbe offre deux larges bandes circulaires, qui font orangé nué d’olivtre, ou jaune-paille, ou fauves, ou marron, ou entierement olive, avec une zône intermédiaire blanche, tachée ou veinée fur {es bords de fauve, d’orangé, de marron ou de violet-brun. Dans quelques individus ces taches s'étendent fur la zône blanche, & y forment des espèces de flammèches ou de caracteres. Enfin les deux larges bandes du fond font presque toujours ornées de veines longitudinales, onduleuses & fouvent interrompues, orangé foncé, fauves, marron ou violet-brun. D’autres fois ce font des espèces de points ronds ou en façon de virgules, disposés par lignes cir- culaires & plus ou moins ferrés les uns contre les autres, mais presque toujours peu tranchans avec la couleur du fond dans la partie inférieure du premier orbe. Cette partie, toujours recourbée, est fouvent d’une couleur plus brune que le reste. L'intérieur de la bouche est blanc, quelquefois nué de vioict, plus foncé vers la levre, qui est tranchante dans fon bord & bien échancrée dans l'angle. Celles de ces coquilles dont l’intérieur est violer, paroissent extérieurement vcinéces ou fasciées, dans deux zônes, de la même couleur , 6 PAMAC'O'N C'HYLTOTO GER: 585 couleur , lorsqu'on les a dépouillées de leur premiere robe EC) Coq: Cornet, dont nous avons indiqué les principales variétés dans la px re. table qui précede cette famille, vient de l’ile de France & des Fa Moluques. Il a depuis onze & dix-neuf lignes, jusqu’à deux pouces trois lignes de longueur , fur fix, treize & feize lignes de largeur. Plusieurs Auteurs en ont parlé (77). LA QUEUE D'HERMINE VERTE ( planch. xv, lettre A2), n’est qu'une variété plus étroite & plus alongée du Cornet précédent. On compte fur fa clavicule , plate ou peu faillante , douze orbes peu renflés & ftriés : cette clavicule est veinée ou tachée, fur un fond blanc, tantôt de brun-violâtre nué de bleu, tantôt de fauve ou d’amaranthe. Le reste de la robe, qui est d’un vert-jaunître, ou citron , ou jonquille-chamois, est partagé en deux larges bandes circulaires , par deux zônes blanches, l’une desquelles occupant la partie fupérieure du premier orbe , est rachetée de flammèches violet-brun ou d’un fauve-amaranthe, qui s'étendent quelquefois fur les orbes de la clavicule. Cette zône est fouvent fuivie d’un cordon de points fins de même couleur que les taches. À l'égard de la feconde zône, placée un peu au-dessous du milieu class.r III 3 fige 3013 Pag. I05: Regenf. Choix de coquillages, &c. tab. vit, fig. 7, pag. LI. (77) Lisr. Hist. Conchyl. tab. 780, Fig. 27: Rumph. Thes. Cochl. tab. XXXIII, lire x Knoir, Délices des yeux & de l'esprit; Peciv. Gazoph. nat. part. I, tab.1X, | premiere partie, planche xv, fig. 3, £g- XI. pag. 29. fig. 85, lice. b, c. & 249, la feconde paire de Part. sr1. Seba, Locupl.rer. nat. Thes.rom. III, Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, sab. XLII, fig.30, 326 33pag. 128. | tab. LIX, fig. 600; 661 & 6062, Guale. Ind. Test. Conc. tab. XXII, | pag. 303, 304, 305 & 306. dier. M. Conus Capitaneus. Linn. Syst. nar. Bonann. Recreat, mentis & oculi, | edir, XIT,tom.1, fpec.295, pag.r 166. Tome LI. Écee | | | | Mus. Gottwald, cap, V, tab. V, | Davila, Catalogue, tom. I, pag, 248 | | | COQUILLES DE MER. Cornets coniques. s36 LA CON CHAMEMO E0 G TE. du premier orbe, elle est ponctuée ou tachetée fur fes bords de cramoisi, de violet-bleuatre ou de fauve-brun. Dans quelques individus elle offre fur fon milieu un liseré jonquille ou verdätre. Le fond verdâtre de ce Cornet est quelquefois aussi veiné longi- tudinalement de jaunâtre. Cette coquille, moins commune que la précédente, vient de Batavia & des Philippines : elle porte depuis vingt-une lignes jusqu’à deux pouces & quelquefois deux pouces fept lignes de longueur , fur dix, douze & dix-fept lignes au plus de largeur (78). LA TINE ou PELOTTE DE BEURRE A GROSSES TACHES (pl. xvi, lettre Li), est un Cornet volumineux , épais & lourd, très-large dans la partie fupérieure de fon premier orbe , dont le bord s’arrondit insensiblement vers la clavicule fans y produire de talus. Cette clavicule, plate ou très-courte, est composée de douze à quinze révolutions de fpires à pas lisses, aplatis ou légerement convexes, qui s’élevent plus ou moins vers le centre pour y former un fommet aigu. Ce Cornet est rarement aussi lisse à l’extérieur qu'il paroït l'être dans les cabinets des curieux , ce qui fouvent est l'effet du poli qu'il a reçu; car dans fon état naturel fes crües, quoique fines, font en certains endroits très-prononcées. Ses ftries circulaires , onduleuses , inégales & assez ferrées, font aussi plus ou moins fensibles ; mais celles de la partie inférieure du premier orbe font à l'ordinaire les plus prononcées, & la courbure que forme en cet endroit la columelle est bien marquée. Le fond de (78) Mus. Gottwald. cap. V, tab. VI, | * Bonan. Recr. ment. & oc. class. III, ge 99, lice. d, 8. | fig. 1393 pag. 129. Seba, Locupl. rer. nat. Thes.tom.IlT, | Knorr , Délices des yeux & de l'esprit; tab. XLII, fig. 353 pag. 129. | IIS part. pl. vi, fig. 3, pag. 17 & 18. | Gualr. Ind, Test. Conchyl. tab. XX, dit, @. Davila, Catalogue, tom. I, pag. 248; la premiere paire de l'art. 511. ot LAN C ON CIYLTOLO GIE. 537 la robe de ce Cornet est d’un bel orangé foncé, ou d’un jaune- chamois nué d’orangé, ou d’un jaune-paille ou citron, ou enfin d’un jaune très-tendre & presque blanchatre. On voit distinctement fur ceux dont le fond est vif, feize cordons circulaires, plus larges & plus distans dans la moitié fupérieure du premier orbe. Ces cordons blancs ou d’un blanc-jaunâtre font tachés ou mouchetés assez régulierement de marron-noirâtre, ou de cramoisi-brun très-foncé , nué dans quelques-uns de bleuâtre, & précédés de trois liscrés plus finement ponctués dans le haut du premier orbe. Ces taches, plus ou moins larges, font quelquefois assez distantes entre elles, & quelquefois formées de fimples traits ou de lignes interrompues. Le nombre des cordons, qui dans quelques individus paroissent un peu de relief, n’est rien moins que constant. La variété que nous décrivons n’en a que feize; mais fur d’autres on en compte vingt, vingt-huit, trente, & quelquefois ce nombre ne passe pas dix. On trouve encore beaucoup de variété dans la largeur, la distance & la disposition respective de ces cordons; tantôt ils font d’égale largeur & à égale distance , tantôt alter- nativement larges & étroits, ou bien un large est fuivi de deux étroits : enfin dans quelques autres ils laissent entre eux des bandes plus ou moins larges du fond. Les pas de la clavicule, qui com- munément est d’un jaune un peu moins vif, font panachés de grandes taches un peu recourbées, de même couleur que celles des bandelettes blanches. Il nous est venu de l’île de Taïti une variété de ce Cornet moins volumineuse, & purement jaune : on n’y apperçoit ni les taches ni les bandelettes, qui font toujours plus ou moins apparentes fur les autres variétés, telles que celle qui fe voit dans le cabinet de M. le Comte de la Tour d'Auvergne. L'intérieur de ces coquilles est blanc ou d’un blanc-jaunâtre, la levre est tranchante, rachetée dans fon bord & bien échancrée dans l'angle. Dans quelques-uns le fond de l'ouverture est rétréci Ecceij ARRETE COUILLES DE MER. Cornets coniques. ARR II DD 588 LA :'C ON CHE TO L'O GIE. RAT PNEUS Coounurs par de légers renflemens comme dans l'espèce appelée le Fromage ve MER. yert. On trouve ce Cornet à l'ile de France, à Amboine, à Batavia ARE. & à la Chine. M. Adanson nous apprend qu'il est commun fur la côte du Sénégal, fur-tout près du cap Bernard (39). Il a depuis un pouce ou un pouce dix lignes, jusqu’à trois, cinq & quelquefois fept pouces de longueur, fur huit & quatorze lignes, jusqu’à deux , trois, quelquefois même quatre pouces & plus de largeur; mais le volume de ces derniers est considérable. Beaucoup d’Auteurs ont donné ce Cornet (80). LA TINE DE BEURRE A BANDES ( planche xvr, lettre Li), ne differe de celle que nous venons de décrire que par fa clavicule plus aplatie, & par fa robe, qui fur un fond blanc ou blanchitre, offre dans fon premier orbe quatre zônes larges d’un bel orangé ou d’un jaune fale, ornées de douze cordons circulaires de taches ou de points marron-brun nué de bleu. Un de ces cordons ponctués fe voit fur le milieu de la bande blanche du haut du premier orbe. Chacune des trois zônes jaunes qui fuivent en a deux, & la quatrieme , vers l'extrémité inférieure du même orbe, en a cinq. Les pas de la clavicule font aussi plus larges que dans la variété précédente, & bordés d’un liseré jaune à flammèches marron-brun. Gualt. Ind. Test. Conchyl. tab. XXI, lite. 3. (79) Hist. natur. des coquillages du Sénégal, pag. 90. (80) Lise. Hise. Conchyl. tab. 762, Knorr, Délices des yeux & de l'esprit; fig. 11. | deuxieme partie, planche x1, fig. 3, Rumph. Thes. Cochl. tab. XXXI, | pag. 25. TRE Davila, Catalogue, tom. I, pag. 241 Petiy. Gazoph. nat, part. I, rab. XV, | & 242, art. 474, 475 & 476. Je. 2. | Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, Mus. Gottwald. cap. VI, tab. 1, | tab. Lx, fig. 665, pag. 308, 309 & dut. a, b. | 2 T0: Seba, Locupl.rer. nat. Thes.tom.IIT, Conus Betulinus. Linn. Syst. nar: tab. XLIV, fig. I, pag. 130 & 131. | edit. XIT, rom. I, fpec. 308, pag. 1169. FAPGON CPL FO OICGEE, 589 Cette variété, que la régularité de fes zônes rend peu commune, est aussi gravée dans Seba (8 1). L'AÎLE DE PAPILLON DOUBLE Ou LA VOLUTE DE GUINÉE (planche x1v, lettre 13), est un rare & très-beau Cornet d’une espèce approchante de celle du précédent, mais d’un volume bien inférieur (82). Moins large que les T2nes de beurre dans la partie fupérieure de fon premier orbe, fa clavicule est aussi moins aplatie, ou plutôt elle s’éleve insensiblement depuis les bords du premier orbe jusqu’au fommet, qui est légerement aigu. On y compte douze à quatorze fpires, dont les pas, très-peu concaves, s’arrondissent en dessus, près du fillon fin, mais bien marqué de la fpirale. Un talus peu prononcé borde le haut da premier orbe , & fe perd dans le fillon des autres fpires. Le test de cette coquille est épais, & fes crües fines, longitudinales, font quelquefois très-faillantes. Les zônes ou bandelettes nombreuses dans lesquelles fe partage la robe de ce Cornet, font cause qu’il n’est pas aisé de déterminer avec précision la couleur qui en fait le fond. On voit dans les uns trois zones de couleur plus foncée que le reste ; dans d’autres on en voit cinq & quelquefois fept : mais alors ce font les zônes intermédiaires qui font les plus foncées. Ces zônes foncées font tantôt d’un fauve-roux, tantôt café-au-lait , ou lic- de-vin, nuées de violâtre ou de couleur de rose, ou d’olivitre. Les zônes plus claires font ou chamois , ou jaune-foufre, nué quelquefois de couleur de rose; ou bien elles font d’un rose fale, ou d’un roux-gris-de-lin tendre, quelquefois couleur d’agate, c'est-à-dire d’un gris-roussâtre nué de rougeître clair. Enfin les nuances de ces couleurs font fi délicates qu’elles font très-diffciles à faisir. Toutes ces zônes plus ou moins foncées font de plus (81) Locupl. rer. nat. Thes. com, IIT, | (82) On le voit à la pl 12, lett. V tab, XLV, fig. 6, pag. 133. | de la feconde édition. | CogQuILLESs DE MER. Cornets coniquese Casse Lx. | COQUILLES DE MER, Cornets coniques. 590 LAC IO NEA EDRET'OCTE ornées d’un grand nombre de cordons circulaires blancs, fouvent inégaux & plus ou moins distans , ayant tous un peu de faillie, fur-tout ceux qui approchent de l'extrémité inférieure du premier orbe. Ces bandeletres blanches font mouchetées assez régulierement de petites taches à peu près carrées ou barlongues , brunâtres , ou marron-rougcâtre, ou cramoisi-brun très-foncé. Ces taches, plus ou moins grosses & plus ou moins distantes entre elles, font presque toujours arquées d’un côté, & principalement dans trois, quatre ou fept bandelettes plus larges que les autres, où ces taches femi-lunaires laissent chacune dans leur centre nué de bleuître & de violatre, un point blanc plus ou moins net, qui imite assez bien la prunelle d’un œil. Les taches blanches intermédiaires laissent aussi quelquefois dans leur centre un point marron-brun. Souvent les grandes taches brunes s'étendent, mais d’une nuance moins foncée, fur les zônes du fond qui en font proches. Ce font ces grandes taches œillées, l’un des principaux ornemens de cette coquille, & qu’on a comparées à celles qu’on observe fur les aîles de certains papillons, qui ont fait donner à ce Cornet le nom qu'il porte. Elles manquent quelquefois; alors on ne voit fur ces coquilles que des cordons étroits, formés de petites taches, & ces cordons y font au nombre de vingt-deux, de vingt-quatre & même davantage, tandis qu’il n’y a fur celles à grandes taches que quinze, dix-neuf, ou même feulement dix à onze de ces cordons. Les pas de la clavicule font d’un blanc-roussatre ou fauve-roux , marbrés d’amaranthe foncé, & la ligne fpirale est fuivie d’un cordon blanc ponctué de marron-brun. Ce Cornet est intérieurement blanc ou blanchâtre, & le bord de fa levre, peu tranchante, est tacheté dans un liseré de marron. L’échancrure de l'angle est peu prononcée. Amboine & Batavia fournissent cette coquille, de même que les côtes de Guinée, dont elle a retenu le nom, Elle a depuis dix lignes jusqu’à deux pouces, LAS CGONCHYLIO LOGE. so! & très-rarement deux pouces & demi de longueur, fur cinq, onze, treize & dix-fept lignes de largeur. Out Auteurs l'ont fait graver (8 3). Ta FAUSSE AÎLE DE PAPILLON RUBANÉE (pl. xiv, lett. Ir), est encore un fort beau Cornet, dont le test plus mince qu'épais, acquiert fouvent un très-grand volume (84). Assez large dans la partie fupérieure du premier orbe, fa clavicule est aplatie dans les uns, peu élevée dans les autres, & fe termine en un fommet obtus ou foiblement aigu. Ses onze à douze fpires ont leurs pas assez larges , lisses & concaves, s’arrondissant en talus vers leurs bords, & féparées par un fillon grossier bien marqué. Les crûces longitudinales font ordinairement fines, mais quelquefois assez fortes : d’ailleurs la robe de ce Cornet est assez lisse , fes ftries circulaires & légerement onduleuses n'étant bien prononcées que vers l’extrémité inférieure du premier orbe, fur-tout dans les coquilles jeunes ; car dans celles qui font volumineuses les ftries de la partie inférieure disparoissent aussi. Le fond de fa couleur est presque toujours d’un beau blanc, rarement couleur de chair. La variété dont nous donnons la figure a ceci de particulier, que fes bandelettes blanches tachetées font alrernes avec des GR (33) Lise. Hisr. Conchyl. tab. 767, | Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, fig. 16. ILE part, pl. 1, fig. 1, pag. G. Rumph. Thes. Cochl. tab. XXXIV, | Davila, Catalogue, tom.I, pag. 234 lice. c. | &235$,att. 454, 455, 456, 457 & 458. Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab. IV, | Mart. Nev. Sysr. Conchyl. rom. IF, ge 14. tab. LVI, fig. 023, 624 © 0255 Olear. Mus. Gottorf. tab. XXXII, | pag. 2043 20653 266 & 267. Jig- 3, pag. 70. Conus Genuanus. Linn. Syst. nar. Gualt. Ind. Test. Conchyl.tab.XXI1, | edir. XIT, tom.I, fpec.3 02, pag. 1168. lire, G Papilio, 2. Seba,Locupl.rer. nat. Thes.rom.IIT, | (84) On voit ce Cornet pl. 12, lett. Q tab, XLVIII, fig. I, 2 6 3: pag. 137. | de la feconde édition. CRETTONTOTEESPESS COQUILLES DE MER, Cornets coniquess STD Er APE RER —————— COQUILLES DE MER. Cornets coniques, $92 LA CONCHMEROTOGTE bandelertes fauve-roux ponctuées de fauve foncé. Les bandelettes blanches, qui font plus ou moins larges, offrent des taches d’un fauve-marron, nuées quelquefois de bleuâtre ou de violâtre, dans lesquelles on croit reconnoïître différentes lettres de l'alphabet, ainsi que des caracteres ou chiffres romains. Plusieurs des bandes alternes , fauve-roux, font aussi mouchetées de marron. Toutes ces bandelettes, plus ou moins distantes ou rapprochées par intervalles , produisent de larges zônes plus ou moins fensibles. Dans plusieurs les taches font fi distinctes & fi régulieres, que ceux qui connoissent peu lA/e de papillon, prennent la fausse pour la vraie. Dans d’autres, au contraire, ces taches font fi confuses, qu'à peine distingue-t-on la couleur blanche du fond , presque entierement recouverte de marbrures nombreuses & irré- gulicres où les bandes ou zônes ont disparu. Nous n’entrerons point dans le détail des variétés fans nombre de cette espèce, dont nous avons indiqué les principales dans la table qui précede cctte famille. Ce Cornet est intérieurement d’un très-beau blanc: fa levre fortement échancrée dans l'angle, a fon bord tranchant marbré de fauve. Il n’est pas rare, & fe trouve à l’île de France, à Madagascar, à Taïti, à Bornéo & fur les côtes de Guinée. Il nous en vient aussi quelques-uns de Saint-Domingue & de la Martinique. Il a depuis un demi-pouce, jusqu'à deux & trois pouces, fouvent même quatre & cinq de longueur , fur au moins trois lignes & demie, jusqu’à deux & trois pouces de largeur. Plusieurs Auteurs en ont aussi donné la figure (8 s). GS (85) Aildrov. de Testac. lib. IIT, | pag. 1313 & tab. XLV, fig. 9 » Page 3993 cap. XXXVIIT. | pag. 133: Lise. Histor. Conchyl. tab. 772, Bonan. Recr. ment. & oc. class. III, ee. 284 | fig. 131 & 132, pag. 128 6 129. Seba, Eocupl. rer. natur. Thesaur. | Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, tom. LIT, tab. xz1v, fig. 5 & 73 | M partie, planc. vr, fig. 4, pag. 17, LE LLAMIC ON C HMILTORLOIGIE 593 i mrareneere LE CoRNET PONCTUÉ ( planche x1v, lettre I2), a beaucoup Cooumuxs de rapport avec le précédent, dont il differe fur-tout par fa forme pe mer. Cornets ! E x : OS ’ ! QE plus alongée & par fa clavicule beaucoup plus élevée. Ses fpires, A à au nombre de quatorze, ont leurs pas étroits & concaves, bordés d’un talus arrondi, étroit, mais faillant. La ligne fpirale est très- fine & le fommet aigu. Le test de cette coquille est mince, à ftries fines circulaires, plus marquées dans la partie inférieure du premier orbe, & comme divisées trois par trois. Les crüûes y font à peine fensibles. Sa robe blanche est ornée, dans toute la longueur du premier orbe., de vingt-trois cordons circulaires tachés ou ponctués de fauve-orangé foncé. Quoique ces cordons de petites taches assez régulieres foient peu écartés les uns des autres, on voit néanmoins entre la plupart d’entre eux des lignes circulaires de points beaucoup plus fins & de la même couleur. Toutes ces fuites de taches & de points ne laissent entre elles que des liserés du fond fort étroits. Dans quelques-uns ces fuites font alterna- tivement composées de gros & de petits points. Intérieurement ce Cornet est d’un beau blanc : fa levre ponctuée est bien échancrée dans l'angle & mince dans fon bord. Il est oriental & rare. Celui dont on donne ici la figure a deux pouces trois lignes de long, fur environ treize lignes de large. M. Davila fait mention de ce Cornet (86). Cet Auteur confond cette coquille avec le Tigre à caracteres. Ibid. Délices de physique, tome I, Bellon, de la nature des Poiss. liv. IT; pl. 8-ut, fig. $, pag. 49. chap. 1x, pag. 430. & V® partie, planche xxiv, figur. 5, | Davila, Catalogue, tom. I, pag: 244, | Jonston, de Pisc. lib. IIT, de Test: pag. 40. art. 486 & 487. tab, XI11. Cochlea Cylindroides prior. Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, Raysc. Theat. anim. lib. IT, de Test. tab.LX, fig. 669, pag.31453156310. | tab. XII. Cochlea Cylindroides prior. Conus Litteratus. Linn. Syst. nat. (86) Catalogue , tom. I, pag. 2414 edit. XII, tom, I, fpec. 292, pag. r 165. | 1: woiisme Cornet de l'art. 473. Tome 11. Ffff Eh HA GO N'CHYE MO LOG TE: Bon La SPÉCULATION ( planche xv, lettre I), est fans contredit pe mer l'espèce de Cornet la plus volumineuse que nous connoissions. Mrs Quelques-uns confondent cette coquille avec celle qu'on a nommée fausse Aile de papillon, fans doute à cause de la grande ressemblance qui existe entre elles : ils donnent ainsi le nom de Spécularion à la fausse Aile de papillon d'un grand volume, & ils réservent ce dernier nom pour celles d’un volume ordinaire ou de petite taille. Cependant le Cornet dont nous allons parler, & qui feul doit porter le nom de Spéculation , differe à plusieurs égards de la fausse Aïle de papillon. D'abord fon test, aussi plus mince qu'épais , est plus alongé dans fa forme & moins large dans la partie fupérieure du premier orbe; mais de plus fa clavicule, quoique aplatie dans quelques-uns, est communément assez faillante, & composée de douze à quatorze fpires, plus détachées que dans la fausse Aîle de papillon & terminées par un fommet aigu. Les pas des orbes, distingués par un fillon grossier, font larges, concaves, à crûes fensibles & à ftries circulaires presque imperceptibles. Tout le reste de fa robe est assez lisse, les crûes & les ftries n’y paroissant qu’à peine, même vers l'extrémité inférieure du premier orbe, ou elles font d'ordinaire plus fensibles que fur le reste de la coquille. Le fond de cette robe est toujours d’un très-beau blanc orné, dans deux ou trois larges zônes, de marbrures ou de veines irrégulieres & très-ferrées , fauve-roux, ou d’un fauve très-foncé , qui laissent entre elles des veines blanches du fond. Ces zônes de marbrures, fouvent interrompues, font elles-mêmes quelquefois tachetées d’un fauve encore plus vif: quelquefois aussi lon voit des bandelettes de traits de la mème couleur fur les zônes blanches intermédiaires , avec des lignes circulaires de points fauves, alternativement plus & moins fortes. Le nombre de ces lignes ponctuées varie fuivant la largeur des zones qui en font chargées. La finuosité ou l’espèce de ressaut LAlCONCHYLIOLOGEE 595 qu'on observe vers l'extrémité de la eolumelle est bien marquée. L'intérieur de la bouche est blanc, la levre tranchante, veinée de fauve & fort échancrée dans l'angle. Ce Cornet peu commun, fe trouve à Pulo-Bouton, à Java, ainsi que fur les côtes du Zanguebar & de Mozambique. I] à depuis trois jusqu'à cinq, fept & quelquefois huit pouces & plus de longueur, fur un pouce, deux pouces & demi, trois pouces & même quatre pouces & plus de largeur. Aldrovande, Lister & Scba l'ont fait graver (8 7). Le Ticre-Léoparp ( planche xvirr, lettre A1 ), est encore un Cornet qui prend beaucoup d’accroissement. Son test épais & pesant, forme un cône assez régulier & bien proportionné dans fa longueur relativement à fa largeur. On compte fur fa clavicule plate ou concave, & quelquefois peu élevée vers le fommet, douze révolutions de fpires , roulées la plupart dans un même plan. Les pas en font larges, lisses ou très-légerement ftriés, mais concaves & bordés d’un talus arrondi plus ou moins prononcé dans les trois premiers orbes. La ligne fpirale est assez réguliere , bien marquée*& bordée d’un petit cordon. Sa robe lisse offre quelquefois des crûes longitudinales assez fensibles & des ftries circulaires onduleuses , fines & très-ferrées , plus apparentes dans quelques-uns vers la partie inférieure du premier orbe. La finuosité que forme en cet endroit la columelle est aussi plus ou moins exprimée. Le fond de la robe, qui rarement est couleur de chair, coupé par trois larges bandes circulaires d’un rose-jaunâtre (88), est plus ordinairement d’un très-beau blanc, fascié de trois bandes citron, ou jonquille, ou fafran, ou enfin d’un roux plus ou moins (87) Aldrov. de Testac. lib. IIT, | cab. LXXIII, fig. 27 6 28, pag.170 pag. 352. Trochus Niloricus albus. | Davila, Catalogue, tom, [, pag. 243 List. Histor. Conchyl. tab. 771, | & 144, art. 483, 484 & 485. fig. 17» d. ll (8$) Marc. Nev. Syst. Conc. tom. IT, Seba, Locupl. rer. nar. Thes,rom. III, | cab. LX, fig. 6073 pag. 310 E 312: FÉES ij LL ss 2 2) COQUILLES DE MER. Cornets coniques: — "| COUILLES DE MER. Cornets coniques, EE mm À 596 PAC 'ONCHVYETOLIO!G LE: foncé. Ces bandes, placées à distances à peu près égales, font quelquefois au nombre de quatre, tandis qu’on n’en voit qu’une ou deux fur certains individus : aussi varient-elles dans leur largeur en raison de leur nombre. Souvent aussi ces bandes ne font point pleines & entieres , mais fe partagent en plusieurs liserés jaunes alternes avec les liserés blancs du fond. Enfin elles manquent tout à fait dans certaines variétés, dont le fond moucheté est alors purement blanc ou d’un blanc-jaunûtre ; telles font entre autres les variétés appelées Tzgre bleu (89), Tigre Mille-points, Tigre roux, Tigre-Panthere & Tiore Manque, dont nous avons parlé dans la table qui précede cette famille. La robe de ce Cornet est de plus mouchetée, par lignes ou bandelettes circulaires plus ou moins nombreuses, de taches à peu près carrées d’un brun- cramoisi vif très-foncé & presque noir. Ces taches inégales entre elles, font tantôt assez distantes, tantôt plus rapprochées, quelquefois même contiguës, de maniere à former des espèces de caracteres plus où moins bizarres. Elles font plus grosses & en façon de flammèches fur la clavicule, qui rarement est bien conservée , à cause du chancre marin qui en détruit les couleurs au point que cette clavicule est fouvent blanche en entier, ou fimplement mouchetée fur la ligne fpirale de marron ou de violet- brun. L’extrémité inférieure du premier orbe offre aussi des flammèches brunes, nuées quelquefois de bleuatre & de violet. L'intérieur de cette extrémité est presque toujours violet-noir ow marron-brun. Le reste de l’ouverture , qui est fort étroite, est d'un beau blanc, & la levre, mince & mouchetée dans fon bord, est bien échancrée dans l'angle. Ce Cornet très-commun, vient — (39) Seba, Locupl. rer. nat. Thes. Mart. Ney. Syst. Conchyl. tom. Il, tom. III, tab. XLV, fig. 1, pag. 132. | tab. LX, fiv. 06605pag.310,3116312e Davila, Catalogue, tom. I, pag, 245, Mus. Goctywald. cap. VI, tab. I, art. 48$. | lier. c, d EMAREION. C H Y'E FOFE-O'G PE: s97 de l'ile de France, de Batavia, de Bornéo, d’Amboine, de Taïti, des îles Ulyassériques & de la Chine. Il a depuis fix lignes jusqu’à deux, trois, cinq & même fix pouces & plus de longueur, fur quatre lignes au moins, & au plus trois pouces & demi de largeur (90). LE TicRE ORDINAIRE (planche xviir, lettre A3), n'est qu'une fimple variété du Cornet précédent : il n’en differe guère que par fes taches moins contiguës, marron-rougeètre où marron- brun très-foncé. Ses trois bandes , d’un jaune-roux ou jonquille foncé, font à peu près également distantes entre elles. La courbure de fa columelle est plus fensible, & on y remarque quelquefois une zône blanche dénuée de taches. Ce Cornet ressemble d’ailleurs au précédent, & vient des mêmes parages. Quelques Auteurs lont fait graver (91). LE Ticre ParD ( planche xvutr, lettre A4), est une variété des précédens, qui ne passe guère trois pouces de longueur, & qui est un peu moins commune (92). Ses ftries circulaires font assez distantes & bien prononcées vers le bas du premier orbe : (90) Seba, Locupl. rer. nat. Thes. | com.IIl,tab.XLV, fig. 263, pag.133. | Knorr, Délic. des yeux & de l'esprit, If part. pl. xv1, fig. 3, pag. 31. | pL 1v, fig. 46, pag. xx1x. (91) Lise. Hist. Conchyl. tab. 770, | Mart. Nev. Syst. Conchyl, tom. IT, FPE | tab. LX, fig. 668, pag. 312, 213 & | | | | | Bonan. Recr. ment. & oc. class. III, fig. 3033 pag. 165. Regenf. Choix de coquillages, &c. Mus. Moscardo , lib. III, figure | 3174. de la pag. 214, Cochlea Cylindroide, Davila, Catalogue , tom. 1, pag. 245, cap. Lv111,pag. 215. Cettefgurel'offre | les deux premiers des articles 450 & 492, dépouillé de fa robe rachetée : il est de- | fous le nom de Damiers. venu par là entierement blanc, & porte Conus Litteratus. Linn. Syst. nat. alors le nom de Borne. edir. XIT, tom.I, fpec. 292, PAg-1165. Gualt. Ind, Test, Conchyl. tab. XXT, (92) Elle est représentée pl, 12, lete, I dite, o. | de la feconde édition, COUILLES DE MER. Cornets CONIQUES* Los | CoQuILLESs DE MER. Cornets coniques, 598 LA OC ONG NE ROMAOG LE: mais ce qui la distingue fur-tout de celles qui précedent, ce font fes fuites circulaires de taches plus distantes, ovales ou arrondies, & d'un brun très-foncé fur un fond blanc, qui fur les bandes jaunes fe montre entre les taches brunes. Ces bandes jaunes ou fafranées font d’inégale largeur : tantôt celle du milieu est très- large, tandis que linférieure & la fupérieure font étroites : tantôt on n’en voit que deux, qui occupent le haut & le bas du premier orbe, laissant entre elles une zdne blanche intermédiaire. On trouve ce Cornet aux Philippines (9 3). Le Ticre ARA3E ou L'A, B, C ( planche xvirr, lettre A2), ne differe de ceux que nous venons de décrire que par fes taches, qui, par le rapprochement de plusieurs d’entre elles, imitent plus ou moins bien des caracteres, où quelques-uns croyent reconnoître plusieurs lettres de notre alphabet, & que d’autres comparent aux caracteres arabes, ou à des chiffres romains. Du reste cette coquille est femblable aux trois précédentes, & vient des mêmes lieux. Aldrovande l’a fait graver, ainsi que Rumphius, qui la nomme Musique (94). La NaATTE ou LE PAVÉ D'IrALIE ( planche xvr, lettre Ar), est un Cornet bien inférieur en volume aux précédens. Sa clavicule aplatie, mais à fommer aigu, est composée de douze fpires étroites, dont les pas peu concaves & ftriés, font bordés d’un cordon, moins fensible vers la ligne fpirale, qui généralement est peu réguliere, fine & bien marquée. Le test assez épais de cette coquille a des crües longitudinales fouvent très-prononcées. Ses ftries circulaires font extrèmement fines & ferrées , excepté (93) Knorr, Délices des yeux & de Rumph. Thes. Cochl. tab, XXXI, l'esprit, II part. pl. nr, fig. 2, pag, 11. diet, D. (04) Aldrov. de Testac. lib. III, Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab. 11, pag:3 5 2, Trachus Niloricus maculosus, | Fig. s. 0 MAMPCO'N CH V'L TOR OGTE 599 vers la partie inférieure du premier orbe , où elles font plus distantes, laissant entre elles des fillons bien marqués. Le fond de fa robe est rarement couleur de chair, mais presque toujours d’un beau blanc. Dans quelques-unes il est coupé par deux bandes circulaires roussâtres , l’une vers le milieu, l’autre un peu au- dessous du premier orbe. Dans d’autres ce font trois zônes grises, dont une fort large occupe toute la partie fupérieure du premier orbe jusque vers fon milieu : la feconde, bien moins large, fuit à quelque distance, & la troisieme en occupe l’extrémité inférieure. D’autres enfin n’offrent que deux zônes gris-de-lin tendre ou peu foncé ; la premiere vers le tiers, la feconde vers les deux tiers de la hauteur du premier orbe. Ces zônes font tantôt égales entre elles, tantôt d’inégale largeur. Souvent aussi la pointe du cône est d'un beau gris-de-lin ou lilas vif; mais beaucoup de ces Cornets font privés de zônes, & ne montrent fur leur fond blanc que feize à dix-fept rangs circulaires de petites taches, à peu près carrées, non compris le rang de taches plus grosses qui fuit le contour de la fpirale. Toutes ces taches font d’un beau rouge-écarlate, ou ponceau foncé, quelquefois couleur de feu, orangé-rouge, fouci ou même citron, mais rarement noires (9 $) ou cramoisi foncé (96). Ces taches, plus ou moins régulieres, font quelquefois disposées par bandes d’inégale largeur par le rapprochement de quelques-unes des fuites circulaires, & des taches qui les com- posent , tandis que les autres fuites font formées de taches plus petites, plus distantes & même de fimples traits transverses. Le nombre des bandelettes tachetées varie beaucoup dans ces Cornets: (95) Mare. Ney. System. Conchyl. | (96) Marr. Nev. System. Conchyl. tom. IT, tab. LXI, fig. 674, pag. 316, | rom. Il, tab, LXI, fig. 670, pag. 316 SI17 C 3IS. CPL E Mus. Gottwald. cap. VI, tab, I, | Mus. Gortwald, cap. V1, tab. 1, fig. 107, lien ©, d. | Jig. 103. CoQuILLES DE MER. Cornets COnIQUESe 600 LA -C'ONCHMEMOEOIGTLE CEE CEST ; : Ru Coquiurrs quelques-uns n’en ont que quatre, mais ordinairement on en DE MER. COmpte depuis dix jusqu’à vingt & vingt-quatre. L'intérieur est Cornets Te d'un bel émail blanc ou nué de gris-de-lin tendre. La levre mince est bordée d’un liseré tacheté de rouge, & le pli de la columelle assez prononcé. Ce Cornet est très-commun : on le trouve à l'île de France, à Batavia, aux Moluques, à Bornéo, ainsi qu'aux iles Frédériciennes & ailleurs. On en voit depuis fix & douze lignes, jusqu’à dix-huit & vingt-deux lignes de longueur , fur trois, fix, neuf & onze lignes de largeur : mais ils font d’un grand volume lorsqu'ils ont deux pouces & plus de long , fur douze, quatorze & feize lignes de large. Plusieurs Auteurs ont donné ce Cornet (97). LA NATTE D'ITALIE A GRANDES TACHES ( planche xvi, lettre A2), ne diffcre de la précedente que par fes taches plus grandes & plus alongées, mais aussi d’un beau rouge-écarlate foncé , disposées fur quinze lignes circulaires plus disrantes entre elles. Quatre rangs de ces taches font comme accouplés, de maniere que leurs taches fe confondent quelquefois & fe réunissent en placards dans celles de ces variétés qui présentent une double zônc formée par la réunion de quelques-unes de fuites circulaires : il résulte fouvent de l’assemblage bizarre de ces taches des espèces de caracteres, comme dans les Tigres & les fausses Aïîles de (97) Rondel, fec. part. de 'Hist. des | Gualt. Ind. Test. Conchyl. tab. XXI, poiss. pag. 65, chap. xxv. lit. . Gesn. Hist. anim. lib. III, de Pisc. Seba , Locupl. rer. natur. Thesaur. aquat. pag. 286, fig. 20. De Cohlea | tom. III, tab. LV, fig. 10, pag. 152. Cylindroide. Davila, Catalogue, tom I, pag. 239, Lise. Hise. Conchyl. tab. 767, fig. 17. | la troisieme paire de l'art. 470. V'alent. Amb. Univ. fig. 73. | Mart. Nev. Syst. Conchyl. rom. IT, Bonan. Recr. ment. & oc. class, IIIS ! tab. LIX, fig 6533 pag. 2953 296 fig. 129, pag. 128, | & 297: papillon ; FIMBGON C HYIL FOTIO:G I E. 6o1 4 papillon; ce qui pourroit faire regarder toutes ces coquilles comme des variétés d’une même espèce modifiée par le climat & la plage qu’elle habite. Aussi plusieurs Conchyliologistes n’en font-ils aucune distinction, quoiqu'il y ait entre les unes & Îles autres des différences très-marquées. La variété dont nous parlons fe trouve gravée dans quelques Auteurs (98). LE SPECTRE ORIENTAL ( planche x1v, lettre C1), est encore un Cornet qui présente un grand nombre de variétés, & qui, quant à la forme, approche beaucoup de l'espèce précédente. Son test a cependant moins d'épaisseur (99); fa clavicule, composée de onze à douze fpires , est moins aplatie, quoiqu’ordinairement peu élevée. Le fillon qui distingue les orbes cest fin & fouvent irrégulier. Les pas de ces orbes font peu concaves, lisses, avec un léger talus dans leurs bords. Un fommet médiocrement aigu termine cette clavicule. L’extérieur, qui d'ordinaire est très-lisse, offre quelquefois des crûes nombreuses & très-prononcées ; mais les ftries circulaires y font toujours extrêmement fines, fi ce nest vers l'extrémité inférieure du premier orbe, où elles font plus apparentes. Le fond de la robe est rarement couleur de chair ou jaunâtre : presque toujours il est d’un très-beau blanc, quel- quefois nué de bleuâtre dans la direction des crûes. Cette robe cst marbrée, dans deux zônes , de grandes taches irrégulieres , plus ou moins bizarres & déchiquetées , quelquefois plus étroites & alongées, fans compter huit ou dix rangs circulaires de taches & VI partie, planc. xt, fig. 4, pag. 20 BAT (98) Locupl. rer. nat, Thes.rom. IT, Lab. LV, fig. 43 S3 8 G 93 page IS 2. | Regenf. Choix de coquillages, &c. Mart. Ney. Syst. Conchyl. tom. IT, tab. vu, fig. 19, pag. Lvir. | tab. LIX fig. 6543 page 2953 296 Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, | & 297. | | IT paitie, planc. x, fig. 3, pag. 26; (99) On voit ce Cornet pl, r2, lett. C JV part, pl. xxvr, fig. 1, pag. 46 & 47, | de la feconde édition. Tome II. Gesg - — —— | COQUILLES DE MER. Cornets comiques. 00 602 L'A C ONCH TE TOO GIE: ——————_—_— Cours Plus petites, fouvent alcernes avec des cordons ou lignes ponctuées. ne mer, Ces cordons de petites taches forment aussi quelquefois , par la Cornets ; réunion de plusieurs d’entre elles, des espèces de caracteres ow . 4Oniques. chiffres romains plus ou moins distincts. Toutes ces taches, grandes & petites , font d'un marron très-brun, ou presque noir & fouvent nuées de bleuâtre dans leurs bords : rarement elles font d’un fauve-canelle foncé, variété que l’on nomme Spectre rouge. Les pas de la clavicule font aussi panachés de taches de la même couleur. Enfin comme dans la table des espèces qui composent cette famille, nous avons fait mention d’un grand nombre de variétés de Spectre, nous dirons feulement ici qu’en général leur intérieur est blanc, leur levre mince & bien échancrée dans l'angle, avec un liseré tacheté dû aux marbrures de l'extérieur qui la pénetrent. Ce Cornet est oriental & peu commun : il nous vient principalement d’Amboine, de Batavia, de Guinée & de Madagascar. Il à depuis quinze lignes jusqu’à deux pouces de longueur, fur huit à quatorze lignes de largeur. Plusieurs Auteurs Pont fait graver (100). (x00)Rump.Thes.Coch. tab. XXXIV, | donne faussement à cette derniere co- lier. M. | quille le nom d'Hébraïque, qui appar- Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab. IV, | tient à une autre espèce. g. 15. | Davila, Catalogue, tom. I, pag. 242 Bonan. Recr. ment. & oc. class. III, | & 243, la premiere paire de l’article 48 | fig. 130, pag. 128. & la derniere des articles 479 & 480. > Gualr. Ind. Test. Conchyl. tab.XX11, ‘lier. &, Seba,Locupl.rer.nat.Thes. tom. Ill, | Mart. Ney. Syst. Conchyl. tom. IT, | tab. LVI, fig. 626, 627 & 628, pag. 207, 268 & 269. Mais la fig. 626 rab. XLIV fig. 253, Page 132316 | appartient au Spectre truiré, & lafig. 627 tab. XLVI, fig. 28 & 29, pag. 134. | au Spectre moucheté, variétés dont nous Knorr, Délic. des yeux & de l'esprit, | avons fait mention dans la table qui pré- V® partie, pl. 1x, fig. 6, pag. 16 & 17, ! cede cette famille. & pl. xxu, fig. 3, pag. 36 L’Auteur | 0 2 A rt ol LA CONCHYLIOLOGIE. 603 " LE SPECTRE ORIENTAL A UNE BANDE ( planc. x1v, lett. C3), differe du précédent, en ce qu’il n’a qu'une feule zône de grandes taches irrégulieres, marron-brun, vers le milieu de fon premier orbe. Cette zône est précédée & fuivie de plusieurs cordons circulaires de taches plus petites & de points de la même couleur. Les grandes taches du milieu font aussi entremêlées de taches plus petites : du reste cette coquille ressemble en tout à la pré- cédente. On en voit la figure dans Seba (101). LE SPECTRE DE SURINAM ( planche x1v, lettre C4), est une autre variété différente de la précédente par fa forme plus renflée vers le haut du premier orbe, par fon test plus épais & plus profondément fillonné fur la partie antérieure de ce même orbe ; enfin par fa robe, dont le fond blanc nué de couleur de chair est marbré de marron-brun. Ces marbrures laissent en certains endroits des flammèches irrégulieres & fort étroites du fond, & vers le milieu du premier orbe une zône blanche ornée d’un double cordon de petits points marron-brun. L'on voit encore quelquefois quatre cordons ponctués de la même couleur fur le fond blanc de la pointe du cône. L'intérieur de ce Cornet est d’un blanc couleur de chair. Il n’est pas commun, & ne passe guère deux pouces de longueur, fur feize à dix-fept lignes de largeur. M. Martini donne la figure d’un Spectre Américain, qui paroît beaucoup approcher de celui que nous décrivons ici, & qui en même temps a bien du rapport avec le Spectre Américain panaché, dont nous avons parlé dans la table qui précede cette famille (102). LE SPECTRE ORANGÉ ( planche x1v, lettre C1), est encore (xot) Locupl. rer. natur. Thesaur. (ro2) Mart. Nev. System. Conchyl. rom. III, tab. XLVI, fig. 20 € 27, : tom. Il, tab. LVII, fig. 640, pag. 280 Page 174 6 287 Geggij CROP ER ONE CoqQuiLLes DE MER. Cornets coniquess COUILLES DE MER. Cornets soniques. 604. LA C'ONCEY PNOE'O.G:ILLE. une variété de Spectre Américain, qui fe rencontre à Saint- Domingue & à la Martinique. Cette coquille, plus ou moins épaisse, ressemble assez par fa forme à la précédente; mais les pas des orbes en font léserement concaves, & la clavicule terminée par un fommet plus obtus qu’aigu. Les crües longitudinales y font communément assez prononcées, & les ftries circulaires onduleuses très-peu fensibles. Le fond de la robe est d’ordinaire d’un beau blanc; & dans quelques individus, tels que celui dont nous donnons la figure, il est presque entierement couvert de flammes longitudinales , étroites & déchiquetées, d’un bel orangé plus ou moins foncé, ou d’un fauve-canelle tirant quelquefois fur le marron. Dans d’autres ces taches & marbrures fe partagent comme en deux larges zônes, & la bande du fond qui les fépare est ornée de quatre à cinq cordons ponctués : dans d’autres les marbrures y font jerées confusément, mais par bandes circulaires. Enfin on en rencontre dont la robe est entierement d’un fauve- orangé ou d’un marron-brun nué de violâtre fans taches ni mar- brures : tel est celui qu’on appelle par cette raison le Specrre caché. On peut voir dans la table qui précede cette famille les nombreuses variétés de ces Spectres Américains. Nous dirons feulement ici que le Spectre orangé est intérieurement d’un beau blanc, que fes ftries circulaires font fouvent à peine fensibles vers la partie inférieure du premier orbe; & que cette coquille, peu commune, a depuis un jusqu’à deux, & quelquefois trois pouces de longueur fur fept, quinze & vingt-une lignes de largeur. Le volume de ces derniers est considérable. M. Martini en donne Ja figure (103). LE Bois veINÉ ( planche x1v, lettre D1), est un Cornet (103) Nev. Syst. Conchyl. tom. II, | àla variété du Spectre rouge Américain, tab. LV, fig. 606 & 607, pag. 248, | que nous avons décrit dans la table qui 2495250 & 2517, La fig. 606 appaitient | précede cetie famille, chtis ethentnemene teen th dd ot gt nt tm L'AMCIOMN: CH PL TOMAIONGIL'E. 605 r assez volumineux, d'épaisseur médiocre, & très-large vers la clavicule. On y compte dix orbes à pas peu concaves, mais renflés dans leurs bords, & le fommet qui les termine est fort aigu. La pointe du cône est effilée : on y distingue des cordelettes circulaires bien prononcées , tandis que le reste du premier orbe est lisse ou ne montre que quelques crûes longitudinales des plus légeres. La robe est presque entierement veinée ou marbrée par des traits d'un fauve-brun tirant fur le rouge-fanguin , lesquels forment une espèce de réseau , fur un fond blanc nué de gris-roussatre & de ventre-de-biche. La clavicule est blanchâtre tacherée de fauve- brun. Le bord de la levre est tranchant, bien échancré dans l'angle & veiné dans un liseré de fauve-brun. L'intérieur de la bouche est d’un blanc qui tire fur le violatre tendre. Ce Cornet, qui n’est point commun , vient des parages de Manille : 1l porte depuis deux jusqu’à trois pouces ou un peu plus de longueur, {ur feize lignes & deux pouces de largeur. Gualrieri en à fait graver un qui en approche assez (104). Le Bois VEINÉ A BANDES (planche x1v, lettre D), quoique plus alongé dans fa forme, paroît n'être qu’une variété du Cornet précédent. Sa clavicule, plus élevée, est de même terminée par un fommet aigu. Les douze orbes qui la composent font plus arrondis, mais la ligne fpirale est également fine. Cette clavicule est aussi tachée de marron-brun fur un fond blanc. A légard de la robe, elle offre fur fon fond blanchâtre deux larges bandes circulaires d’un roux-olivâtre, l’une vers le haut, l’autre un peu au-dessous du milieu du premier orbe; & de plus des flammes étroites ou des traits longitudinaux, marron-brun, qui fe joignent & s’entrelacent comme dans le Cornet précédent. Le fond blanc de l’intérieur tire un peu fur le bleuâtre, & le bord tranchant de (104) Index Testar, Conchy£l tab. XXI, lire, P. es cop <-1 COQUILLES DE MER. Cornets comiques, CoquiLees DE MER. Cornets coniques, 606 LA -C'O'N:CHAMEMOLO:G LE la levre est moucheté de fauve-brun. Ce Cornet ; aussi peu commun que celui qui précede, est aussi Oriental, & porte feize lignes à deux pouces de longueur , fur fept, treize ou quatorze lignes de largeur. Le CHEVALIER ( planche x1v, lettre F1), est un Cornct dont la forme est peu différente de celle du Spectre Oriental : mais fon test est plus mince, fa clavicule plus faillante, quoiqu’à fommet obtus. Ses huit orbes , légerement concaves, font renflés dans leurs bords. Ses crûes longitudinales fe voyent à peine, de même que les ftries circulaires, lesquelles ne font bien prononcées que vers la partie inférieure du premier orbe. La robe de cette coquille est blanche , tachetée de brun-olivâtre fur les pas des orbes, & elle offre fur le milieu du premier orbe un ruban citron fale, entre deux zônes de taches oblongues, d’un brun-olivitre foncé. Ces zônes font placées, l’une dans la partie fupérieure du premier orbe, l’autre un peu au-dessous de fon milieu. Ce Cornet, dont l'intérieur est d’un blanc couleur de chair, est fort rare, & vient de la nouvelle Zélande. Nous croyons être les premiers qui l’ayons fait graver : la figure que nous en donnons est de même grandeur que l'original. LE CHEVALIER TACHETÉ ( planche x1v, lettre F1), quoique plus petit & moins renflé dans fa forme, nous paroït être une variété du Cornet précédent. Sa clavicule, moins élevée, est terminée par un fommet encore plus obtus, & fes huit orbes ont leurs pas plus arrondis. Son test lisse est aussi plus épais, & fa robe blanche ou de couleur de chair est femée de quelques taches irrégulicres d’un beau fauve-orangé dans les uns, brunes ou olivâtres dans les autres. La portion courbe & visible de fa columelle est d’un gris-plombé tirant fur le violet fale. Ce petit Cornet, qui est peu commun, fe rencontre fur les côtes de la Floride. LEAMC'OI NC H Y'L'ROM/O'G EE: 607 LE CoRNET ENFLAMMÉ (planche x1v, lettre C$), est une autre espèce peu commune, & dont la forme s’arrondit vers le haut du premier orbe. Sa clavicule est composée de fept orbes assez renfliés, terminés par un fommet peu aigu. Le fillon qui distingue les orbes est bien marqué. Cette clavicule est mouchetée de rouge-brun fur un fond blanc, qui dans le reste du premier orbe est traversé par deux larges zones d’un rouge-brun tirant fur le cramoisi , déchiquetées dans leur contour. La premiere de ces zones est dans la moitié fupérieure du premier orbe , l’autre en occupe le tiers inférieur & n’est déchiquetée que dans lun de fes bords. Le test épais de ce Cornet, est à fries fines circulaires, onduleuses , qui ne font bien prononcées que vers la pointe du cône. L'intérieur est d’un blanc-bleuâtre. On trouve ce Cornet à l’île de France & aux Philippines : il porte entre neuf & douze lignes ‘de longueur, fur cinq à fepc de largeur. Seba la fait graver (105). Le Pavizron Turc ( planc. xvur, lettre Er), est un Cornet plus alongé dans fa forme que les précédens, épais dans fon test, & l’on compte fur fa clavicule élevée douze orbes étroits, peu concaves : leurs bords s’arrondissent en talus, fur-tout dans les fpires du fommet, qui est plus obtus qu'aigu. Cette clavicule est cnticrement couleur de chair nué de blanchâtre; mais le reste de la robe est d’un blanc couleur de chair ou de rose pâle, avec trois zones ponctuées, par lignes circulaires, de cramoisi-noir. La zône fupérieure & celle du milieu ont chacune cinq de ces lignes ponctuées, tandis qu’on en compte dix à douze dans la z0ne inférieure. Ces points font triangulaires & très-près les uns des autres : de plus, les zônes laissent entre elles deux bandes du fond non ponctuées, mais à grandes taches déchiquerées, de (105) Locupl rer. nat. Thes. tom. III, tab, XLII. Sans numéro. RE — —_— COUILLES DE MER. Cornets coniquess 608 L'A CON'CHYEPOEOGILE Coquuzrs Même couleur que les points, ou un peu moins brunes. Cette DE MER. coquille est à ftries fines circulaires, plus prononcées vers la pointe Cornets À : \ ; soniques, du cône : l'ouverture de fa bouche est très-resserrée, blanche intérieurement , & fa levre médiocrement tranchante , peu échancrée dans l'angle. Ce Cornet Oriental & des plus rares, vient, dit-on, de Mindanao , l’une des Philippines : il est ici représenté de même grandeur que l'original. LE Prcoté ( Mob XVII, lettre TE: ), estun GCotner do même rareté que le précédent, dont il paroît être une variété : nous ne le connoissons que par la figure & la description qu’en a donnée M. d’Argenville (106), d’après un dessin que lui avoit envoyé M. Lyonet, dans le cabinet duquel cette coquille fe voit à la Haye. Toute imparfaite qu'est cette description, la voici telle que M. d’Argenville l'a donnée. « On voit un Cornet à la » lettre B, qui est tiré du cabinet de M. Lyonet, qui la nomme » la Picotée. En effet, fa robe de couleur de noisette est toute » femée de petits points rouges imperceptibles , avec deux zônes » espacées au milieu & vers le bas, l’une brune, l’autre marquée » de taches de la même couleur formant des zig-zags. La tère » peu élevée est fort belle & par étages bariolés de lignes brunes » jusqu’au fommet Gui est blanc » . . . . Si la figure de cette coquille est exacte, on peut dire que les veines ou taches irré- gulicres de la clavicule bordent les pas de la fpirale, & qu’elles forment deux rangs circulaires fur les pas du premier orbe. Ses points rouges, malgré leur petitesse, ne font point aussi imper- ceptibles que le dit M. d’Argenville; ils forment au contraire des lignes circulaires très-distinctes, qui s'étendent même fur la zône à zig-zags bruns, & cette zône est un peu au-dessus du milieu du premier orbe. (106) Append, à la Conchyliol. planche 2, lett. B, pag. 389. La TACONCHYLIOLOGIE 608 La VorutTE À FILETS ( planche xv, lettre C ), est un beau Cornet qui par fa forme ressemble beaucoup aux Flamboyantes , mais fon test est plus épais & s'étend plus en largeur vers le haut du premier orbe. On compte fur fa clavicule plate ou peu faillante douze orbes étroits, légerement concaves, & bordés d’un petit talus, fur-tout dans les deux ou trois premieres fpires. La ligne fpirale qui les distingue est fine, bien marquée & le fommet assez aigu. Il est rare que cette clavicule ne foit pas plus ou moins rongée ou endommagée par le chancre marin. Elle est blanche, tachée de fauve foncé fur les pas des orbes. Sans les crûes longitudinales qui fouvent font très-prononcées, ce Cornet feroit lisse, les ftries circulaires n'étant bien exprimées que vers la partie inférieure du premier orbe. Toute fa robe est d’un jaune-fauve dans les uns, & fauve-brun dans les autres, avec une zône blanche tachetée ou panachée irrégulierement de fauve fur le milieu du premier orbe. De plus on remarque quelquefois vers le haut de ce même orbe une fascie étroite d’un blanc-rougeitre, fuivie de quatre lignes circulaires, peu onduleuses & ferrées, d’un fauve très-brun qui tranche fur le fond. Deux autres liserés femblables, mais encore plus onduleux, fuivent immédiatement au-dessous, puis un troisieme à quelque distance de ceux-ci. On en voit un aussi fur Je milieu de la zône blanche tachetée, deux immédiatement au- dessous de cette zône, & enfin cinq vers l'extrémité du cône. Intérieurement cette coquille est d’un beau blanc : l’ouverture de fa bouche est fort étroite; & la levre, mince dans fon bord, est assez échancrée dans langle. On voit de ces Cornets dont la robe est entierement d’un citron-fauve, ou d’un fauve-jonquille fans zône intermédiaire; mais les lignes circulaires fauve-brun s’y fonc toujours remarquer. Les uns & Îles autres viennent, dit-on, des parages voisins de la Chine. Celui que nous avons fait graver, & qui fait partie du cabinet de Madame la Présidente de Bandeville, Tome IT. Hbhhh | CPE ER TN COUILLES DE MER. Cornets coniquess Le COQUILLES DE MER. Cornets SOnIQUES s de LA CONCHYLIOLOGIE. porte deux pouces cinq lignes de long, fur près de dix-fept lignes de large : volume que nous croyons considérable dans certe espèce, tous ceux que nous avons vus ailleurs étant beaucoup plus petits. LA GÉOMÉTRIE ( planc. xvir, lettre L), est un autre Cornet à test épais, dont la forme, à cela près qu’elle est plus alongée, approche beaucoup de celle du précédent. Ses douze fpires étroites ont leurs pas féparés par un fillon fin bien marqué. Les premieres font un peu concaves & bordées d’un petit talus; mais celles qui forment le fommet de la clavicule font arrondies, ce qui rend ce fommet peu aigu, quoique assez faillant. La clavicule est ordinairement élevée , mais quelquefois aplatie au point que le fommet femble fortir & s'élever du centre d’un disque comme dans certaines Flamboyantes. Les ftries circulaires ne font fensibles que vers la pointe du cône, & les crûes longitudinales paroissent à peine : aussi cette coquille est-elle des plus lisses. Le fond de fa robe est d’un beau blanc, flambé comme en deux zônes de taches longitudinales d’un fauve-orangé | qui laissent entre elles une zône étroite blanche du fond. Cette robe offre encore fix cordons circulaires de petits points ronds, fauve-brun, très-ferrés les uns contre les autres. Ces lignes ponctuées font quelquefois beaucoup plus nombreuses, puisqu'on voit des individus qui en ont douze, quinze & même jusqu’à vingt, plus ou moins distantes entre elles. Quelquefois aussi les taches, au lieu d’être distribuées comme par zônes, forment des marbrures plus ou moins irrégulieres & finueuses dans leurs contours. Les pas des orbes font aussi tachetés ou veinés de fauve fur un fond blanc. Ce Cornet, qui m'est pas commun, est blanc en dedans, très-resserré dans fon ouverture, & fa levre mince est légerement échancrée dans l'angle. On le trouve à l’île de France, aux Moluques, à Bornéo & même à Saint-Domingue : il porte depuis un pouce jusqu'à dix-huit 2 GE ee A PO RE TE L'AMCIOIN C'HY'E TOILE O1G LE, Git lignes de longueur, fur fept à neuf lignes de largeur. M. Davila en fait mention (107). LA FAUSSE GÉOMÉTRIE ( planche xvirr, lettre G), est une variété du précédent, plus mince de test, & qui fe trouve dans les mêmes parages. Son volume excede rarement celui qu'on lui voit dans la figure que nous en donnons. Sa clavicule est aussi fort élevée, mais les pas étroits de fes orbes font plus concaves, & le talus qui les borde est plus faillant. Ces orbes, au nombre de neuf, font terminés par un fommet médiocrement aigu. Les ftries circulaires font plus distinctes & toujours mieux prononcées vers la pointe du cône. La robe de cette coquille est femée fans ordre, fur un fond blanc ou couleur de chair, d’un grand nombre de taches fauves. Les lignes ponctuées de brun foncé y font nombreuses, à peu près également distantes entre elles, quoique assez ferrées. La bouche est intérieurement blanchâtre ou d’un gris-de-lin tendre. Du reste ce Cornet est femblable au précédent, LA FLAMBOYANTE ORIENTALE BRULÉE ( pl. x1v, lett. K2), est un très-beau Cornet, dont la forme est étroite & alongée comme celle des précédens, le test médiocrement épais & la clavicule tournée de douze orbes étroits, peu concaves, bordés d’un petit talus fort faillant (108). Le fillon qui distingue les orbes est fin, mais bien marqué. La clavicule varie beaucoup dans fes dimensions; car tantôt elle est peu concave ou rentrante vers fon centre, tantôt exactement plate ou peu faillante ; tandis que dans d’autres elle est fort élevée, fur-tout dans la partie centrale, ou du fommet, qui quelquefois fe prolonge beaucoup. Dans celles de ces coquilles dont la elavicule est plate ou concave, le fommet qui la termine fe présente fous la forme d’un très-petit (107) Catalogue, tom. I, pag. 240, (108) Il est représenté pl, 12, lert. T les deux premiers Cornets de l'art, 471. de la feconde édition. Hhhhi Tr Coquirces DE MER. Cornets coniquese RCE SEE TS SES COQUILLES DE MER, Cornets éoniquess 612 L'A SC'O-N'CHY E NO'T'O G PME: bouton lorsqu'il n’est point usé; mais dans celles à clavicule élevée: les deux ou trois premiers orbes s’élevent en pente très-douce, tandis que les neuf à dix autres fe prolongent presque verticalement en pointe médiocrement aiguë, qui femble fortir du disque aplati de la clavicule. C'est relativement à cette pointe effilée que les Hollandois donnent à cette coquille le nom de Car/f. On trouve difficilement cette portion faillante de la clavicule bien faine & bien entiere, étant très-fouvent rongée ou corrodée par le chancre marin. Les crües longitudinales, de même que les ftries circulaires, font quelquefois assez fensibles ; mais d'ordinaire les unes & les autres font fort peu apparentes , excepté les ftries, qui vers la pointe du cône font plus grosses, plus distantes entre elles, & quelquefois léverement granuleuses. La robe de cette coquille est tantôt, comme dans celle dont nous donnons la figure, d’un beau blanc, fasciée dans deux larges zônes, de fauve-marron très-brums La plus large de ces zônes est placée dans la moitié fupérieura du premier orbe, mais à quelque distance de la clavicule; la feconde est un peu plus bas; & on en distingue quelquefois une troisieme , oblique, plus étroite & d’un violet presque noir à la pointe même du cône. On voit fur les zônes blanches intermédiaires du fond des flammes longitudinales , étroites & fouvent en zig- zags d’un marron-brülé des plus vifs, qui communément s'étendent aussi fur les fascies brunes , ou elles font encore très-apparentes,, quoique moins tranchantes que fur le fond blanc. Les pas des orbes font aussi panachés de flammèches d’un marron très-brun, Intérieurement ce Cornet offre deux larges bandes d’un gris- bleuâtre fur un fond blanc ou blanchâtre. La levre mince & tranchante, est bordée d’un liseré brun espacé de blanchâtre en quelques endroits; l'extrémité de la columelle est d’un brun presque noir, l'ouverture de la bouche très-étroite, & l’échancrure peu profonde. Mais la robe de cette coquille n’est pas toujours telle LEAMIGONN C'H NL hOMB'O?G ILE. 61 V3 que nous venons de la décrire : fouvent les deux zônes brunes font d’un fauve tendre ou foncé, ou d’un fauve-roux, quelquefois d’un bel orangé, ou citron plus ou moins vif, tandis que les zônes blanches font flambées des mêmes couleurs quelquefois plus. foncées. On rencontre aussi des individus qui, outre ces zônes, ont encore des cordons circulaires de petits points ou de fimples liserés non ponctués. Il en est qui n’offrent qu’une feule zône colorée, & d’autres qui n'en montrent aucune , mais feulement quelques flammes longitudinales, d’un fauve plus ou moins foncé fur un fond blanc. Il est difficile de distinguer ces dernieres variétés de l'espèce dont nous avons parlé plus haut fous le nom de Géo- métrie, fi toutefois ce n’est pas la même coquille. Enfin on en trouve qui font entierement d’un fauve-orangé-brun fans flammes, mais comme à liserés circulaires plus foncés & plus ou moins distincts. On peut voir dans la table qui est à la cête de cette famille l'énumération des principales variétés de cette espèce. Ce Cornet, fans être rare, n’est pas facile à trouver riche en couleur & d’une conservation parfaite. Il nous vient d’Amboine, de Mindanao, de Taïti, de Bornéo , de Java, de la côte Malabare, de l'île de France & même du cap de Bonne-Espérance. Sa longueur varie entre un pouce & deux pouces & demi, & fa largeur entre cinq & quinze lignes. Beaucoup d’Auteurs l'ont fait graver (109). ————_—""—.—.—"—"_…."_—…—.—— …——._————…—……—…—…—…—…—…——e arr (109) List. His. Conchyl. tab. 786, | Mus. Gottwald. cap. V, tab, VI» Âge 35: | fig. 100. Rumph, Thes. Cochl. tab. XXXII1, Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab. 111, dict. y. | À. 93 & tab. XXVIL, fig. Ir. V'alent. Musæum Musaorum , vol. IL, | Gualt. Ind. Test. Conchyl. tab. XX, cab. 355 fig. 8. lite. G-G: Olear. Mus. Gottorf, tab: 31, fig. s, : Knorr, Délices des yeux & de l'esprie, pag. 66. I paitie, planch. vu, fig. 3, pag 18, COQUILLES DE MER. Cornets coniquesy COQUILLES DE MER, Cornets coniques. LE REA LA 2 A A D OA en 614 LA CO N'GNEUYE POMLOIG RE La FLAMBOYANTE AMÉRICAINE ( planche xiv, lettre Ki), differe beaucoup de la précédente par fa forme, qui est plus courte ou plus renflée vers le haut du premier orbe. Sa clavicule, quoiqu'élevée, est toujours moins prolongée & tournée de onze fpires moins étroites, aussi concaves & bordées d’un petit talus, dont la vive-arrête est aussi plus marquée. Le fommet de cetre clavicule, moins effilé, est beaucoup plus obtus. Ce Cornet n’est pas moins lisse que le précédent : les crües longitudinales y font très-fines, & on n’y voit les ftries circulaires que vers la pointe du cône, où elles forment de grosses cordelettes aplaties. Sa robe est ornée fur un fond blanc, de trois zônes étroites d’un fauve- roux plus ou moins foncé : la premiere occupe le haut du premier orbe ; la feconde fuit à quelque distance, & la troisieme est vers le tiers de la hauteur de ce même orbe. L’extrémité du cône est d’un roux-fafrané fale. Toute la coquille est aussi parsemée de veines ou flammes étroites, longitudinales & fouvent en zig-zags, d’un fauve-marron très-brun. Les pas des orbes font roussâtres, à petites flammes marron foncé. Jntérieurement ce Cornet est d'un gris-roussâtre, nué de violet dans une large zône du côté de la clavicule. Sa columelle est fafran ; fa bouche moins resserrée , & II° partie, planche xvui, figur. $, | Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, pag. 37: | tab. LVIII, fig. 648, & fig. 652, Seba, Locupl.rer. nat. Thes.tom. LIT, | pag. 297 jusqu'à 29 5. Les figures 649 tab, LI. Sans numéro. & 650 doivent fe rapporter à la F/am- Regenf. Choix de coquillages, &c. boyante à liserés, la figure Gsr à la pl. vi, fig. 65, 65, pag. xz1v & xLv. | Flamboyante fauve à deux zônes, & Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 235$ | les figures 645 & 646 à la Flamboyante & 236, les dernieres paires des articles ! à cordons, variétés que nous avons dé- 460, 461, 462 & 463 : cette derniere | crites dans la table qui précede cette fa- paire feulement fe rapporte à la Flam- ! mille. boyante à cordons ; & pag. 137 & 238, Conus Generalis. Linn. Syst. nar. articles 465, 466 & 467. | edit. XIT, tom, I, fpec. 293, pag, 1166. LRAGCION: C HAEIOMIOICGTE: 615 & fa levre tranchante, peu échancrée dans l’angle. Ce testacée peu commun & même rare, fe trouve à Saint-Domingue & à la Martinique : il porte depuis un pouce neuf lignes, jusqu’à deux pouces & plus de longueur, fur treize à quinze lignes de largeur. Il est ici représenté d’après celui qui fait partie de notre collection. M. Martini en donne la figure (110). Le Fireur D'or ( planche xv, lettre K), est un Cornet à test épais , qui par fa forme courte & cependant efhlée approche davantage de la Flamboyante Orientale que de l’Américaine. Sa clavicule peu élevée est terminée par un fommet aigu. On y compte dix ou onze fpires étroites, peu concaves, légerement ftriées & bordées d’un très-petit talus. Le fillon qui distingue ces fpires est fin , mais profond. Les ftries circulaires de la robe font fines, onduleuses & ferrées, quelquefois granuleuses & mieux prononcées vers la pointe du cône. Les crûes longitudinales y fonc pour l'ordinaire très-fensibles & y produisent des espèces de côtes. Le fond de la robe est d’un blanc fale nué de roussâtre ou d’orangé tendre dans la direction des crûes : elle est coupée par deux larges zônes orangé vif très-foncé , fouvent entieres , quelquefois inter- rompues & comme formées de flammes. Ces deux zônes, ainsi que les veines ou flammes qu’elles produisent, font aussi traversées circulairement par des lignes extrêmement fines, onduleuses & ferrées, d’un orangé très-brun ou marron foncé : fouvenr les bandes blanchâtres du fond en font dépourvues ou n’en montrent que de légers vestiges. La pointe du cône est fafran fale, & les pas de la clavicule font blanchâtres, tachetés de marron-brun. (110) Nev. Syse. Conchyl. rom. IT, | andulatus, & ex aureotrifasciatus. Vi- tab. LIX, fie. 655, pag. 208. Ex Mus. | giliarum prefectus. Cornet blanc à flam- Spengleriano. Conus basi larä, in an- | mes longitudinales d’un beau rouge-brurs fractibus carinata, candidus, ex rufo | & à rois cordous orangés. Le Majors RP RILTE TL CoQuILLES DE MER, Cornets coniques. 616 PA C'O NO TEMPO: P'OIGHE: TERRE PORTER Coquuzrs Jntérieurement ce Cornet est blanc, ainsi que la portion visible ve Mer. de fa columelle : fa bouche est resserrée, & fa levre médiocrement Cornets coniques. tranchante , est bordée d’un liseré orangé. Cette coquille rare vient des Philippines & de l'ile de France : elle a dix-fept à vingt- une lignes de long, fur neuf à onze de large. Nous croyons qu'il en est fait mention dans le Catalogue de M. Davila (117). LE VEAU PANACHÉ ( planche xv, lettre R), est un Cornet de forme assez effilée, quoique la pointe du cône foit peu aiguë. Son test est d'épaisseur médiocre. Ses onze orbes étroits, peu concaves & très-finement ftriés, femblent fe furmonter l’un l’autre de maniere à former une clavicule faillante , terminée par un fommert aigu. Le fillon qui les fépare est assez profond, & leurs pas s’arrondissent en talus. La robe de cette coquille est assez lisse, malgré fes crûes longitudinales fouvent onduleuses & des plus fines, traversées circulairement par des ftries tantôt également fines , tantôt entremèlées d’autres beaucoup plus fortes, qui font même granuleuses, fur-tout vers la partie inférieure du premier orbe. On en voit aussi dont les ftries, tant les grosses que les fines, font entierement lisses. Les pas des orbes font mouchetés de taches en forme d’écailles d’un fauve-orangé ou d’un fauve-doré, ou enfin d’un fauve-brun fur un fond blanc ou blanchître. Tout le reste de fa robe est panaché de fauve-roux ou de fauve-orangé quelquefois brun, laissant des taches blanches plus ou moins ir- régulieres du fond. D’autres ont des flammes d’un jaune-doré, ou une fascie blanchätre vers le milieu du premier orbe. D’autres enfin , qui font orangé-brun, offrent vers le milieu de ce même (111) Tom. I, pag. 249 & 250, le | » un peu plus bas, & la troisieme au- fixieme Cornet de l’article 514. « Un, | » dessous du milieu, à tête plate & » jaune foncé, à trois zônes blanches, | » blanche, tachetée de marron » , .. » l'une large en haut, l’autre très-fine orbe H'ASFC' ON CH L'HOM'OI GITE. 617 CREER RP orbe une large zône formée par des lignes circulaires plus ou moins Coeurs fines & fouvent inégales entre elles, d'un fauve-brun foncé. La ve mr. Cornets couleur de l’intérieur est blanche ou blancharre. Sa levre est mince ADE & légerement dentelée près de la partie antérieure de l'ouverture, que termine un liseré roussâtre. La portion visible de la columelle est aussi roussâtre, & le pli qu’elle forme est assez marqué. Ce Cornet n’est pas commun : on le trouve aux îles de France & de Madagascar ; on assure même qu'il fe rencontre aussi à la Mar- tinique & À Saint-Domingue. Il est gravé d’après celui que nous possédons , lequel porte un pouce neuf lignes de longueur, fur près de dix lignes de largeur. LE Cro1SÉ vERT ( planche xv, lett. Er ), est un petit Cornet d'épaisseur médiocre, de forme alongée, & dont la clavicule, qui n'est pas des plus élevées, fe termine en un fommet assez aigu. Les dernieres fpires de cette clavicule font blanchätres, avec un liseré brun-cramoisi. Les dix orbes qui composent ce Cornet font étroits , légerement concaves, mais très-renflés dans leurs bords , où l’on distingue trois ftries fines qui tournent avec la fpirale. Le fillon qui fépare ces orbes est fin, bien marqué & même un peu finueux depuis la troisieme ou quatrieme fpire , jusque vers la huitieme , les pas des orbes étant légerement festonnés dans cette partie. La robe blanche de cette coquille est rachetée fur les pas des orbes d’olivâtre, nué quelquefois de bleuâtre & d'orangé; mais dans le reste elle est bariolée de lignes transverses, inégales, distribuées comme en deux zônes d’un orangé très-foncé. Ces lignes font croisées par des espèces de flammes longitudinales & plus ou moins ferrées, d’un vert-olivâtre vif nué de bleuâtre en quelques endroits. Toute cette robe est assez lisse par la finesse des crûes longitudinales, & mème des ftries circulaires, qu'on ne distingue bien que vers la pointe du cône. L'intérieur est d’un blanc-bleuatre , & la levre est ornée, près de fon bord mince Tome IT. Tiii CORQUILLES DE MER. Cornets coniques. 618 LA CONCHMLIOLOGTE. & tranchant, d’un large liseré, formé par des veines d’un brun- violâtre. Ce Cornet est Oriental & erès-rare : celui que nous possédons, & d’après lequel est gravée la figure qu’on en voit ici, porte feize lignes de long fur huit de large. LE CROISÉ À BANDES ( planche xv, lettre E2), paroît n'être qu'une variété du Cornet précédent , quoique le test en foit un peu plus épais, la figure plus renflée vers le haut du premier orbe, & les ftries circulaires un peu mieux prononcées. Ses dix orbes font aussi légerement concaves & ftriés fur les pas de la fpirale; mais la clavicule, moins élevée, fe termine en un fommet encore moins aigu : il est couleur de rose, & fes avant-dernieres fpires font aussi foiblement mamelonnées. La robe blanche de cette coquille est ornée fur le milieu du premier orbe d’une large zône roux foncé , à flammes ou taches longitudinales d’un beau vert- olive. Cette bande est fuivie, à quelque distance au-dessous , par cinq bandelettes roussâtres, dont les taches à peu près carrées, {ont aussi d’un vert-olive foncé. Ces bandelettes occupent toute la partie inférieure du premier orbe, & diminuent de largeur à proportion qu’elles approchent de la pointe du cône. Une autre zône de traits longitudinaux fe fait aussi remarquer vers le haut de ce même orbe : ils font olive-brun, de même que les taches qui bordent les pas de la clavicule. L'intérieur est d’un blanc- violâtre , & le bord de la levre racheté de brun. Ce Cornet, qui est aussi Oriental, porte de treize à dix-fept lignes de long , fur fept à dix de large. Le MaRBRE CERVELAS ( planche xvit, lettre H), est encore un de ces Cornets que nous ne connoissons que par la description très-imparfaite qu’en a laissée M. d'Argenville , ainsi que par la figure qu’il en a donnée dans fon Appendice (112), d’après un (112) Voyez la planche premiere de l’Appendice à la Conchyliologie, lett. V. LANGCGON CHMLIOCO GITE. 619 dessin, fans doute peu correct, que lui en avoit envoyé M. Lyoncr, possesseur de cette coquille. « Voici encore, dit-il, une espèce » d'Amiral que possede M. Lyonct, à la Haye : ce morceau n'a » aucune fascic ni cordon; fon compartiment est continu & forme » une espèce de cervelas, nom qu’on a donné à un genre de marbre » connu de tous les curieux : on voit par-là que c’est un composé » de taches rouges & blanches. Sa tête est plate & toute blanche, » avec des cercles de couleur de brun-rouge, échancrés par dis- » tance. Ce morceau est rare» . . . L’Auteur anonyme d’une Critique fur cet Appendice à la Conchyliologie, après avoir rapporté presqu'en entier ce passage, fait la remarque fuivante. « Cette espèce d’Amiral n’a aucune fascie, ni cordon, ni points » blancs & bruns qui dénotent un Amiral. Sa tête est plate; certe » cére plate est toute blanche : ce n’est pas encore tout, cette » cêre toute blanche a cependant des cercles de couleur de brun- » rouge. L'Auteur dit que ce morceau est rare; fa description » l’est encore plus » (11 3). En effet, à juger de ce Cornet d’après la description que M. d'Argenville en a faite, ilest aussi impossible d'en reconnoître l'espèce , que d’y retrouver les caracteres qui constituent l’Amiral; mais fi nous en jugeons par la figure, cette figure, toute imparfaite qu’elle est, paroït être celle d’un Awiral masqué fans bandes ou d’un V’ice-Amiral de Rumphius. Elle differe cependant en plusieurs points de l’une ou de l’autre de ces coquilles, s'il est vrai fur-tout que fa clavicule foit plate, comme le dit M. d’Argenville : mais cette clavicule, loin d’être plate, est au contraire assez élevée dans la figure. Quoi qu'il en foit cette clavicule est blanche, ornée fur les pas de la fpirale d’un large liseré d’un brun-rouge, déchiqueté ou dentelé dans le bord opposé … (113) Lettre d’un Naturaliste de la Rochelle, à un de fes amis à Beaucaire, fur la Conchyliologie, pag. 11 & 12. fini ij Loge nent: ::") CORQUILLES DE MER. Cornets coniques. ——— COQUILLES DE MER. Cornets coniques, 620 L'A°"C'O N'CHAEMOLOG TE à la ligne fpirale. Le reste de la robe est comparti, fur un fond blanc, de traits, de taches & de marbrures en chaïînettes rouges ou d’un brun-rouge, qui laissent des taches ou écailles grandes & petites & plus ou moins triangulaires, du fond. On ne peut s'empêcher de reconnoître une grande ressemblance entre les couleurs & le dessin de cette robe & la robe des vrais Amiraux , ou au moins avec celle du Vice- Amiral de Rumphius. Aussi M. Martini, qui a donné Ja figure du Cornet dont nous par- lons (114), nc fait-il aucune difficulté de le regarder comme une variété de ce Vice-Amiral. LE CORNET FOUDROYANT ( planche xvir, lettre D), est une coquille peu connue, qui nous vient, dit-on, des côtes de la nouvelle Zélande. Peu effilée dans fa forme, les huit orbes qui la composent font plus renflés que concaves fur les pas de la fpirale; ils font distingués par un fillon fin, près duquel ils forment un petit talus. Le fommet aigu qui termine cette clavicule est cerise vif dans les deux ou trois dernieres fpires, mais les autres font blanches |, mouchetées de marron-brun. Le reste de la robe est assez lisse, vu la finesse des crûes longitudinales & le défaut de ftries circulaires , qui ne fe montrent que vers la pointe du cône, où elles font des plus fensibles. Cette robe est flambée fur un fond blanc ou d’un blanc-jaunâtre, de lignes longitudinales, onduleuses & quelquefois en zig-zags, marron foncé, interrompues fur le milieu du premier orbe par une zône blanche du fond. Une autre zone du fond termine l'extrémité inférieure de ce même orbe. L'intérieur est d’un blanc-bleuitre, à l’exception du bord tranchant de la levre, qui présente un liseré marron interrompu par les zones blanches de l'extérieur. L’échancrure de cette levre est médiocre. (114) Ney, Syst. Conchyl. tom. IT, vignette 26, pag, 214, fig. 33 pag. 294 E 285. L'ABICION CAVE FOMOG LE: G21 Ce Corner est des plus rares. Celui d’après lequel nous lavons fait graver n’est guère plus grand qu’on ne le voit dans la figure. LE CoRNET A TROUS ( planche rxx1x, lettre M), est encore un des plus rares, à test épais & de forme peu effilée. Sa clavicule est élevée, tournée de dix orbes étroits, peu concaves fur leurs pas , dont le bord est faillant. Ces pas font ftriés & ponctués en creux comme le reste de la coquille. La ligne fpirale est bien marquée, & le fommet aigu de la clavicule est brunâtre. Les crûes ne font point fensibles fur le premier orbe, mais des fillons cir- culaires bien prononcés y forment de larges cordelettes, à la vérité peu faillantes. Ce ne font point ces cordelettes, mais les fillons qu’elles laissent entre elles, qui offrent chacun une fuite nombreuse de petits trous peu profonds. Ces légeres cavités distinguent ce Cornet de tous les autres, & lui ont fait donner le nom de Corner à trous : elles imitent celles qu'on observe fur certaines Thiares, qui par la même raison font appelées Thrares à trous. C'est donc mal à propos que dans la figure que nous donnons de ce Cornet, les trous fe trouvent placés fur les cordelettes, tandis qu'ils devroient être dans les fillons. La robe blanche ou blanchître de cette coquille est veinée & flambée de marron foncé. Souvent elle offre de plus deux petites zones roussâtres, l’une vers le milieu, l'autre vers l'extrémité inférieure du premier orbe, où les cordelettes font plus fines & plus ferrées. Les orbes de la clavicule font aussi tachetés de marron-brun. Lintérieur est d’un gris-bleuître, & la levre mince, peu échancrée dans l'angle, est bordée de fauve- marron. Ce Cornet, que nous croyons Oriental, n’excede guère le volume qu'on lui voit dans la figure que nous en donnons. M. Davila en fait mention (115). (115) Catalog. tom, I, pag. 235$, le | » tudinales étroites de blanc, à petites fecond Corner de l'article 459. « Un, ? » fascies circulaires, dont les cannelures » marron, marbré par flammes longi- | » font piquetées de très-petits trous », CREER PEESEUES CoquILLESs DE MER. Cornets coniques. 622 ÉA; CON CGHMERO LOG FE. Cou LA PEAU DE SERPENT A DEUX BANDES ( planc. xvi, lett. G), EME. est un grand & beau Cornct, dont fouvent le test est des plus A épais. Assez renflé dans fa forme, fa clavicule est plus ou moins faillante & terminée par un fommet rarement aigu, & géné- ralement fruste dans les coquilles vieilles ou d’un grand volume. Ses dix à douze fpires ont leurs pas larges, légerement concaves, peu ftriés, mais renflés dans leurs bords près de la ligne fpirale, qui pour l'ordinaire est grossiere & bien marquée. Dans les coquilles jeunes ou d’un médiocre volume, les fpires , depuis la cinquieme jusqu’à la huitieme, font finement festonnées près de la ligne fpirale ; mais fouvent aussi ces petits festons manquent en entier. Le fond de cette clavicule est blanc nué de bleuâtre ou de violitre, & marbré fur les pas des orbes, foit de marron-brun, foit de fauve nué de marron : il n’y a que les quatre dernieres fpires du fommet qui foient ou purement blanches, ou couleur de chair, ou enfin d’un rose foncé. Les crûües longitudinales de la coquille font fouvent bien prononcées : les ftries circulaires font tantôt fines & ferrées, tantôt grosses & plus distantes, mais foiblement exprimées, excepté vers la pointe du cône où elles font toujours plus apparentes. Le pli de la columelle est quelquefois très-marqué. Le fond blanc de la robe est nué, tantôt de bleuâtre , tantôt de couleur de chair ou de violâtre : il offre dans la variété dont nous donnons la figure deux larges fascies , d’un fauve-marron foncé, nué de rouge-cramoisi-brun, lesquelles font rachetées , tantôt irrégulierement , tantôt par lignes circulaires, de blanc & de gris-bleuâtre. Ces deux larges fascies, dont la premiere occupe à elle feule presque toute la moitié fupérieure du premier orbe, laissent entre elles, vers le milieu de ce même orbe, une zône blanche du fond ponctuée en chevrons & comme par lignes cir- culaires de marron-cramoisi-brun : une zône femblable termine la partie inférieure de ce mème orbe. Plusieurs variétés de ce L'AMCON C H'ÉLTOPOCTE 623 Cornet présentent trois zônes déchiquetées de couleur fauve, ou marron, ou orangéc, & quelquefois feuille-morte, qui, de mème que les bandes du fond, font ponctuées, par lignes circulaires, de blanc & de brunâtre, ou fimplement ondées de bleu fans aucuns points : d’autres, privées de zônes, n'offrent que des marbrures irrégulieres ou de larges flammes longitudinales d’un brun-fauve- roux, ponctuées ou non de brun & de blanchâtre. Enfin, comme il fee trop long de rapporter toutes les différences, foit dans les couleurs, foit Aus le dessin qu’on observe fur la robe de cette coquille, on peut voir dans la table qui est en têre de cette famille la description des principales variétés de cette espèce. Nous dirons feulement ici que ce Cornet est blanc intérieurement; que fa levre, médiocrement tranchante, est peu échancrée dans l'angle, & qu’elle est fouvent nuée & veinée de brunâtre. Il est assez difficile de le rencontrer bien conservé, fur-tout d’un certain volume, & on doit regarder comme rares ceux qui réunissent ces qualités. On le trouve à Surinam, à Saint-Domingue & à la Martinique : on assure même qu’il en vient aussi de l’île de France. Sa grandeur varie depuis un pouce jusqu’à deux & trois pouces de long , fur un demi-pouce, un pouce & un pouce & demi de large. Cette coquille est quelquefois contrefaite vers le haut de fon premier orbe par des espèces de dépressions plus ou moins prononcées. Divers Auteurs l'ont fait graver (116). (116) Rump.Thes.Cochl.tab.XXXIV, Seba,Locupl. rer. nat. Thes. tom. III, ditr. x. tab. LIV, fig. 6 & 7, pag. 150. Petiy. Gazoph. nat. pare. I, tab. 111, Mart. Ney. Syst. Conchyl. tom. IT, Jig- 2. tab. pi 605 & OIIs pag. 2503 Bonan. Recr. ment. & oc. class. III, | 21) 22e 27 fig. 3043 pag. 165. | Dei. des yeux & de l'esprir, Gualr. Ind, Tesr. Conchyl. tab. XX1, ee ixieme partie, planch. 1, fig. 4, pag. 6 Er, N. Énsimnnemiieem COUILLES DE MER. Cornets coniques. 624 L'A CON CHNIEMOLOIG FE arr assene Coquuirs L'AmMiRAL CHiNois ( planche xvr, lettre B), est encore un eme. grand Cornet à test épais , dont la pointe est un peu plus cflilée Cornets coniques. que celle du Cornet précédent. Sa clavicule, plus où moins faillante, est aussi terminée par un fommet médiocrement aigu, cramoisi dans fes trois dernieres fpires. Les dix orbes de cette clavicule ont leurs pas larges, peu concaves & fans talus fensible; aussi la ligne fhirale qui les distingue est-elle peu marquée. Cette clavicule blanche nuée de bleuâtre, est panachée de fauve & de feuille- morte. Les crûes longitudinales font peu prononcées , de même que les ftries, à l'exception de celles de l'extrémité inférieure du premier orbe. Sa robe d’un gris-violâtre, flambée de fauve- feuille-morte plus ou moins nué d’orangé, & ponctuée, par lignes circulaires , d’un rouge-marron foncé, est coupée par trois zônes ou bandes circulaires blanches, ponctuées de la même couleur. La premiere offre trois de ces lignes ponctuées, dont celle du milieu forme un cordon de gros points carrés : on voit cinq de ces cordons fur la feconde zône, deux desquels font à plus gros points. Enfin la troisieme zône en offre quatre à petits points, qui tous font d’une égale finesse. Les flammes du premier orbe fe prolongent jusque fur les pas de la fpirale, & les points les plus gros font marron-brun. Intérieurement ce Cornet est d’un blanc tirant fur le gris-de-lin. Sa levre peu tranchante est bordée d’un liseré de points brunâtres. Il est rare, & vient, dit-on, de la Chine; mais Rumphius & Seba le font originaire d'Amérique, & l’appellent l'Ariral des Indes occidentales : il porte deux pouces à deux pouces & demi de longueur, fur treize à quinze lignes de largeur. Rumphius & Petiver en donnent la figure (1 1 7). L'AmIRAL ( planche xvir, lettre Ir), est fans contredit l’une (117) Rump. Thes.Cochl.cab.XXXIV, | Petiv. Gazoph. nat. part. T, tab, 1v, lice, 8. ge 13 des EEE one ne end LIAPIC ON CH LPOL'O GIE. 625$ des plus belles coquilles de cette famille (1 1 8) : ce n'est pas feu- lement fa rareté, mais encore l'élégance de fes proportions, la réoularité du dessin de fa robe & de fes bandelettes, & même la vivacité de fes couleurs qui le rendent recommandable aux yeux des curieux. Son test est d’une épaisseur médiocre. Sa forme, quoique peu renflée vers le haut, est assez efhilée vers la pointe du cône, qui n’est ni trop alongé ni trop court. Ses onze fpires, à peine concaves fur les pas de la fpirale, forment une clavicule assez élevée dans les uns, médiocrement dans les autres, terminée par un fommet aigu, quelquefois couleur de rose dans les trois dernieres fpires qui le composent. Un talus très-léger s’apperçoit fur les pas des premiers orbes , qui font aussi très-légerement ftriés & féparés les uns des autres par un fillon fin bien marqué. Quelques individus font très-délicatement festonnés près de la ligne fpirale , depuis le cinquieme erbe jusqu’au huitieme. Toute cette clavicule est marbrée fur un fond blanc, de taches échancrées ou femi-lunaires d’un très-beau fauve-orangé foncé, bordées d’un trait fin marron, qui les détache du fond, tandis que d’autres traits courbes de la même couleur coupent longitudinalement ces taches, de même qu’on l’observe fur la clavicule des Draps d’or. Tout le reste du premier arbe est à eries fines, quelquefois très- prononcées : les ftries circulaires y font aussi de la plus grande finesse , excepté vers la pointe du cône où elles deviennent très- fensibles. Sa robe, tachée de blanc par écailles, à points & lignes marron foncé, offre trois bandes circulaires blanches; la premiere, plus étroite, fur le haut du premier orbe; la feconde, un peu plus large, vers le milieu de fa longueur, & Îa troisieme, encore plus large, à la pointe du cône. Ces bandes blanches paroissent fouvent ventre-de-biche , on‘jaunes, ou fauves par rapport au {118) Il est représenté pl. 12, lett, N de la feconde édition. Tome IL. KKKk a — — | COQUILLES DE MER. Cornets cOniquESe Lo mmammmmen man.) CoOQUILLES DE MER. Cornets SUniques. 626 LA CONC'AYX!LTOLOGIE. réseau qui les couvre, lequel est de la plus extrême finesse & de l'une ou de l'autre de ces couleurs, laissant un grand nombre de petires mailles du fond, Mais ce qui caractérise particulierement l'espèce dont nous parlons, c’est que fa bande ou zône du milieu fe trouve chargée d’une bandelette ou cordon ponctué de marron qui la divise en deux, & qui constitue la variété qu’on a désignée par le nom d'Amiral. Ce cordon est formé de petites taches fauves ou d’un fauve-marron, entremélé d’écailles blanches du fond bordéces de fauve-roux. Il ressemble parfaitement à la marbrure des deux larges fascies qui composent la majeure partie de a robe de ce testacée. Le fond de certe robe est d’un fauve-fafrané fouvent foncé , interrompu par les écailles blanches & par les lignes & les taches ou points marron foncé dont nous avons déjà parlé. Ce dessin de la robe des Amiraux, quoique différent à plusieurs égards de celui qu’on observe fur la robe des Draps d'or, peut néanmoins lui être comparé, de même qu’à celui de PAmadis. L'intérieur de la coquille est tantôt d’un beau blanc, tantôt d’un blanc un peu roussitre. Sa levre , médiocrement échancrée dans Fangle, est fort tranchante en fon bord , que termine un liseré de taches fauves & blanches. On trouve ce rare Cornet aux Moluques & fur-tout à Amboiïine, ainsi que fur les côtes de Céram, d'Amblav & de Banda. Il porte depuis dix lignes jusqu’à deux pouces de longueur, & peut passer pour très-velumineux lorsqu'il atteint deux pouces & demi & plus. Ces derniers n’ont pas moins de quinze à dix-huit lignes de largeur , tandis que ceux du volume ordinaire n'ont que depuis quatre lignes jusqu'à douze dans cette dimension. On dit que Sa Majesté l’Impératrice de Russie en possede un de quarante lignes de longueur , volume prodigieux dans cette espèce; mais aussi ectte coquille est-elle d’une conservation peu parfaite. La figure de lAmiral n’a été donnée que par un petit nombre de mer LA GC ON CF Y LOS O GIE. 617 Conchyliologistes (119). Les Auteurs de l'Encyclopédie en ont coques fait graver un des plus rares, en ce que la bande blanche à réseau PF Mer. du milieu du premier orbe, est divisée en trois par un double AE cordon ponctué de blanc & de marron (120), ce qui peut faire appeler cette variété le DOUBLE AMIRAL. LE GRAND AmMiraAL ( planc. xvix, lettre [2), est une variété du Cornet précédent, de même forme (111), mais plus rare, en ce que la bande blanche à mailles fauves du milieu fe trouve ornéc de deux cordons ponctués, en quoi il ressemble au double Amiral gravé dans l'Encyclopédie : mais il differe de celui-ci en ce que deux autres cordons femblables fe remarquent aussi fur la bande blanche à réseau de l'extrémité inférieure ; ce qui partage chacune de ces deux bandes en trois bandelettes. Cette coquille est ici représentée de grandeur naturelle. M. d’Argenville l’avoit tirée du cabinet de Madame la Présidente de Bandeville, où elle existe encore actuellement. L'ExTRAMIRAL (planche xvir, lettre [4), autre variété des plus rares dans l’espèce de l'Amiral (122),ne differe en rien des précédentes quant au dessin de la robe : la feule chose qui l'en distingue , ce font deux cordons ponctués d'inégale largeur qu’on (119) Rump.Thes.Cock. tab.XXXIV, Mart. Ney. Syst. Conchyl. tom. IT, itt. B. tab. LV1I, fige 0343 pag. 277 6 278. Periv, Gazoph. nat. part. I, tab. XV, | Conus ne. Summus Lin. Syse. fg. 18 nat. edit. XII, tom. I, fpec. 298,8, Seba,Locupl. rer. nat. Thes, tom. IlIl, | Page T107+ tab.XLVIII, fig. s G6,pag.1376 138. | (120) Encyclop. Rec. des planches Hill. Hise. of anim. rom. III, pl. 7. | tom. VI, pl. zxix, fig. 12, pag. S. The Admiral. (121) On le voit à la te O, pd Knorr, Délices de physique, tome], | de l'Appendice à la Conchyliologie. pl. 8-v, fig. 6, pag. 56. (122) Elle est représentée à la lett. P, Davila, Catalogue, tom. 1, pag.232 | pl. I‘ de l'Appendice à la Conchylio- & 133, Art. 446 & 447 logie. KKKK ij (mena nr| COQUILLES DE MER. Cornets | woniques. 628 LA CO NICE V LED O GIE. observe fur la bande blanche à réseau du haut du premier orbe. Ces deux cordons ponctués, dont le plus voisin de la clavicule est beaucoup plus large que l’autre, partagent cette bande blanche en trois bandelettes qui font aussi d’inégale largeur. De plus la bande blanche du milieu, de même que celle de l'extrémité inférieure, ont aussi chacune un cordon ponctué qui les divise en deux. Ce Cornet, que nous donnons de grandeur naturelle, fait aussi partie du cabinet de Madame la Présidente de Bandeville, d'ou M. d’'Argenville l’avoit tire. LE ConTre-AmiraL (planche xvir, lettre Is), est encore une très-belle variété dans cette espèce (1 2 3), & plus rare même que l'Amiral, dont elle differe en ce que la bande blanche à réseau du haut du premier orbe , est chargée d’une large bandelerte de la marbrure du fond qui la partage en deux, tandis que les bandes blanches à réseau , tant du milieu que de l'extrémité inférieure de ce mème orbe, font fans cordon ponctué. Le réseau jaune qui couvre les bandes blanches est quelquefois plus apparent & plus grossier dans cette variété que dans les précédentes, & on y distingue des veines bleuâtres & violatres qui fe prolongent & vont fe confondre avec les marbrures marron. C’est à cette variété que M. d’Argenville a donné le nom de Vicr-Amirar ; mais le Cornet qui porte aujourd’hui ce nom n’a point fa bande blanche fupéricure partagée par une bandelette ou cordon ponctué; il ess au contraire ea tout femblable à l’Amzral , À cela près que la bande du milieu est fans cordon ponctué. À l’écard du Contre- Amiral dont il s’agit ici, plusieurs Auteurs l'ont fait graver (1 24). (123) Elle fe voit à la pl #2, leit. H Petiv. Gazoph. nat. part. I, sab,xv, de la feconde édition. | Le dû (124) Rump.Thes.Coch.tab.XXXIF, Seba, Locupl.rer.nat.Thes.tom, IIT, lice, n, , tab, XLVIII, fig. 43 Page 137° LEAMIC ONN:C'H Y LPO O:G TE: 629 M. Martini nous donne aussi (125$) une autre variété de cette coquille, que l’on peut nommer le CONTRE-ÂMIRAL A CORDON: elle differe du nôtre, en ce que la bande blanche à réseau du milieu du premier orbe est ornée d’un cordon ponctué qui la partage en deux : de forte que cette coquille ne differe de l'Amiral que par la bandelette de la marbrure du fond, qui partage fa bande blanche fupérieure. L’'AMIRAL MASQUÉ où L'AMIRAL A DEUX BANDES ( pl. xvir, lettre 13), forme encore une très-rare & très-belle variété dans cette espèce. On la distingue de toutes les autres, en ce qu’elle ne montre que deux bandes blanches à réseau fauve , l’une fur le haut du premier orbe, l’autre à l'extrémité opposée : cette derniere est communément la plus large, la fupérieure ne formant qu’une bandelette assez étroite. Tout l'espace intermédiaire est à l’ordi- naire rayé, & tacheté de blanc & de marron fur un fond fauve- orangé. M. Davila possédoit cette variété (1 26), dont M. Martini Hill. Hist. of anim. tom, III, pL 7. The Vice-Admiral. (125) Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, tab.Lv11, fig. 03 sspag.278,2796280. Davila, Catalogue, tom. I, pag. 233, art. 448. « Un Amiral de même fond » & matbrure, & à trois larges zônes » jaunes comme le précédent ; il en » differe feulement en ce que celle d’en Conus Vicarius. Linn. System. nat. | edit. XII,tom. I, fpec. 299, pag. 1167, | & Conus Ammiralis occidentalis, ibid. me ë fpec. 298, #, Il est aisé de voir par les | deux figures citées, rant de M. d’Argen- | ville que de Rumphius, que c’est la | » haut est fuivie d’une autre petite zône même coquille dont le Chevalier Linné | » de même couleur, & que celle du | » milieu estchargée de deux bandelettes, » dont une de la marbrure du fond, & a fait une espèce particuliere, après en avoir fait une variété dans l'espèce de PAmiral : & on ne fait fur quel fsnde- ment 1} donne toutes ces coquilles pour » l'autre formée de fimples traits bruns, » ce qui met cette coquille dans l’espèce » de celles qu'on nomme Amiraux & » deux bandes ». (126) Catalogue, tome I, page 2333 être originaires de l'Amérique méridio- nale, tandis qu’il est constant qu'elles font Orientales, POTTER) COQuILLES DE MER. Corrers coniquess EPP SES Œ€OQUILLES DE MER. Cornets coniques. ait. 451. &« Un Cornet des Indes, rare, 630 AS: CON CHNMELOLOGLTE. donne aussi la figure (1 2 7). Nous observerons relativement à cette variété, que les marbrures s'étendent quelquefois fur route la coquille, fans laisser aucune trace des deux bandes À réseau. C’est alors un AMIRAL SANS BANDES : telle est peut-être la coquille de M. Lyonet, dont nous avons parlé d’après M. d’Argenville, fous le nom de Marbre cervelas , & que nous foupçonnons très- fort appartenir à cette espèce. Il peut arriver aussi que la coquille ne laisse voir qu’une feule bande, foit en haut, foit en bas, peut-être même au milieu : mais ces variétés doivent être extrè- mement rares; ainsi que L'ÂMIRAL A CORDONS, duquel nous avons parlé dans la table qui précede cette famille. Quant au Vice-Amiral, c'est la variété la moins rare de cette espèce, à moins qu'il ne foit d’un volume extraordinaire, tel que celui dont Rumphius à donné la figure, lequel n'a guère moins de trois pouces de longueur fur un pouce & demi de largeur (128). L'AviRAL GRENU (planche xvix, lettre I7), est une varièté de PAmiral ordinaire, mais beaucoup plus rare (129). Quoique le dessin de la robe & les couleurs en foient absolument les mêmes, il y a cependant cette différence dans l'Amiral grenu, que le test en est toujours plus épais, la forme plus eflée, le volume plus | Petity.Gazoph. nat. part. I,tab. xv, » de même fond & marbrure que les | Jge 14° » précédens, mais différent , en ce qu’on Knortr, Délices des yeux & de esprit, » n'y remarque que la zône jaune du | IVS part. pl. ur, fig. 1, pag. 7 & 8. » bas, & un léger vestige de celle du | Davila, Catalogue, tom. I, pag. 233, # milieu; ce qui pourroit le faire nom- | a. 449 & 450. # mer Amiral masqué ». Conus Ammiralis ordinarius. Linn, (127) Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, | Syst. nar.edir. XIT,tom.I, fpec. 298,1, tab.LVIl, fig. 6355a,pag. 2806281. | pag. 1167. (128) Rump,Thes. Coch.tah, XX XIV, | (229) On voit ce Cornet à la lett. M, Fes, c. | pl. 1° de l'Append. à Ja Conchyliol, EAN C'O'N'CHLNIL T'OMMOIGT E. 631 petit, enfin les ftries circulaires en font mieux prononcées : celles- ci d’ailleurs font la plupart chargées de petits grains à peu près ronds & plus ou moins faillans, qui rendent la furface de cette coquille comme chagrinée. Ces cordelettes circulaires grenues font ce qui distingue le plus cette variété de celles dont la robe est lisse. M. d’'Argenville avoit fait graver cette coquille d’après une de fon cabinet, qui lui avoit coûtée cinq cens livres, quoi- qu'elle eût à peine dix-fept lignes de longueur fur fept de largeur : mais on en rencontre de dix-neuf lignes de long fur neuf de large : tel peut être celui qu’on voit dans le cabinet de M. de Nanteuil. Peu d’Auteurs ont donné ce Cornet (130). Le Vice-AmiRAL GRENU ( planche xvir, lettre 16), autre variété non moins rare & non moins recherchée que la précédente, n'est aussi qu'un Vice-Amiral à furface chagrinée par fes cordelettes circulaires grenues (1 3 1) : du reste il est en tout femblable au Vice- Amiral lisse, qui, comme nous avons vu, ne differe de V'Amiral qu’en ce que la bande blanche à réseau fauve du milieu du premier orbe est fans cordon ponctué. On voit ce Vice-Amiral grenu dans le cabinet de Madame la Présidente de Bandeville : c'est celui d’après lequel M. d’Argenville à fait graver ce Cornet, M. Martini en donne aussi la figure (1 3 2). (130) Encyclop. Rec. des planches, tom. VI, pl. Lxix, fig. 13, pag. 8. Mart. Nev. Syst. Conchyl. rom. IT, vignetre 26, fig. 1, pag. 2143 & | (132) Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, Page 275. vignette 20, fig. 2, pag. 2143 ® Knoïr, Délic. des yeux & de l'esprit, | pag. 275 & 276. If partie, planch. vur, fig. 2, pag. 20, (131) On le voit à la lett. N, pl. 1° de FAppend. à Ja Conchyliol. SZ =, CO PC CRE RENE) COQUILLES DE MER. Cornets coniques, ENIIPESSPENPL TA ŒORQUILLES DE MER. Cornets cylindriques eu Rouleaux, 632 LAS GON. CHMEPOLO GITE. GENRE S PACION D. CORNETS CYLINDRIQUES OU ROULEAUX, DIiVISÉS EN QUARANTE-DEUX ESPÈCES. Le DRAP D'or ORDINAIRE (planche xvuir, lettre Br), est un grand & fort beau Rouleau plus ou moins épais dans fon test, fuivant qu'il est Oriental ou Américain (1 3 3): on reconnoît fur-tout ces derniers À leur forme cylindrique plus alongée, à leur clavicule plus effilée, toujours terminée par un fommet aigu; aux pas un peu moins concaves de leurs orbes, dont Îe talus est aussi moins marqué; enfin aux ftries plus fines de leur test, & au dessin de leur robe, beaucoup plus grossier. Ceux des Indes orientales font au contraire plus renflés vers le haut du premier ._ orbe : leur clavicule plus large est terminée par un fommet un peu moins aigu; fouvent ce fommet est de couleur de rose. Les pas des orbes, un peu plus concaves, font renflés dans leur bord & très-délicatement ftriés. Les ftries circulaires du premier orbe font aussi mieux prononcées, fouvent alternativement grosses & fines, & ordinairement moins marquées vers la pointe du cône que dans les coquilles Américaines. Dans les unes & les autres les orbes, au nombre de onze À douze, s’élevent assez rapidement jusqu’au fommer. Le fillon qui les distingue est très-fin & presque toujours bordé d’un liseré marron. Les crûes longitudinales font quelquefois assez fortes. Le fond de la robe est d'ordinaire d’un très-beau blanc , veiné longitudinalement , dans beaucoup d'individus, foit de bleuâtre , foit de violâtre. Cette robe est tachée ou marbrée par zônes ou bandes circulaires , très-fouvent {133) Il est représenté planc. 13, lett. F de la feconde édition. intcrrompucs LRECIOIN C HY-E BOEO:G LE. 633 4 interrompues & quelquefois peu distinctes, de jaune-paille, de jonquille tendre ou vif, de citron, d’orangé tendre ou vif, ou enfin d’aurore ou d’orangé-rouge. C’est à ces belles nuances de jaune ou d'orangé vif que ces coquilles doivent le nom de Drap d’or, & celui de Drap d’or fascié lorsque leurs bandes font régulieres & bien distinctes. Ces bandes, au nombre de deux, trois, cinq ou fix, font quelquefois alternativement larges & étroites. Les taches ou marbrures qui les composent font de plus accompagnées d’un grand nombre de lignes onduleuses, & de traits recourbés d’un brun très-foncé, ou d’un brun-noir-olivâtre , ou marron, ou d’un rouge très-brun, qui conjointement avec les taches jaunes forment un réseau plus ou moins grossier. Ce réseau laisse une quantité de taches blanches, grandes & petites du fond, les unes en forme d’écailles, les autres cordiformes ou triangulaires, toutes nettement découpées, & qui fe montrent aussi fur la clavicule. On peut voir dans la table qui est en tête de cette famille les nombreuses variétés que fournit ce Rouleau. Nous dirons feulement ici que la robe de ces testacées a un rapport très-marqué avec celles du Cornet Linon, de la Toile d’araignée, des Vice-Amiraux de Ramphius, de l’Amadis & même avec celle des vrais Amiraux. L'intérieur est d’un très-beau blanc. La levre est mince dans fon bord , bien échancrée dans l'angle, avec un liseré de traits brunâtres, Ces Rouleaux fe trouvent aux Moluques, fur-tout à Amboine, ainsi qu'à Mindanao dans les Philippines. On les rencontre encore aux îles Frédériciennes, au petit Céram, À la Chine, à l'ile de France, au cap de Bonne-Espérance, à Madagascar , à l’île de Ja Magdelaine, & en Amérique , tant à Saint-Domingue qu’à la Martinique & ailleurs; ce qui les rend fort communs. On*en voit depuis un jusqu’à trois & quatre pouces de longueur, fur fix lignes au moins & deux pouces au plus de largeur. Ces derniers, dont le volume est alors considérable , ne font pas communs, Tome IT. LIT CORQUILLES DE MER. Cornets cylindriques ou Rouleaux. 634 LA CONCHYLIOLOGIE. Coquuurs Il st peu d’Auteurs qui n’ayent donné la figure de ce Rou- DE Mer. [eau (1 34). PS LE Drar D'OR ALONGÉ ( planche xvirr, lettre B3), differe 4 Rouleaux. de celui que nous venons de décrire par fa forme plus étroite & plus cflilée, composée de douze À treize fpires qui , peu concaves fur les pas de la clavicule , s’élevent assez rapidement & fe rer- minent en un fommet aigu. Ce fommet est rose où couleur de chair dans fes quatre derniers orbes. Les crüûes longitudinales , quoique fines , font d’ordinaire bien prononcées , & les ftries circulaires plus fensibles vers l'extrémité inférieure du premier orbe, Le fond de fa robe est d’un beau blanc, marbré comme en deux zônes de fauve-marron, quelquefois d’orangé ou d’un jaune-fafran : elle est de plus chargée d’un grand nombre de traits (134) Aildrov. de Testac. lib. IIT, cap. XXXVII, pag. 399. Cochlea Cy- lindroides altera. Seba,Locupl. rer. nat. Thes.rom. LIT, tab. XLIII, fig. 10, pag. 129 Ê 1305 6 tab. XLVII, fig. 10 8 17, pag. 136 Gualr. Ind. Test. Conchyl. ab. XXV, litt, A-A. Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IL, tab. LIV, fig. 598, pag. 243-240. Regenf, Choix de coquillages, &c. É 3, pag. 66. planc. vi, figur. 62 & 62, pag. xzur Ruysc. Theat. animal. rom. IT, | & xzriv. | | Jonst. Hisr. nat. de pisc. & exang. | | | | | tab. XII. | Knorr, Délices des yeux & de l'esprit: | | | | | | | dib. IIT, de Test. tab. XII. V'alens. Mus., Mus. tom. IT, tab. 35, fig. 9. Olear. Mus. Gottorf. tab. 31, fig. 1° part. pl. xvur, fig. 6, pag. 35. Adanson, Hist, nat. des coquillages Aus. Gottwald. cap. V, tab. VI, fig. 04, lt. a,h. Lise. Hist.Conchyl. tab. 788, fig. 40. Rumph. Thes. Cochl. tab. XXXII, du Sénégal, pl, 6, fig. 7, pag. 96 & 97. Le Loman. lit. ». Davila, Catalogue, tom. I, pag. 2$r, Petiv. Gazoph. nat, part. I, tab. XV, | ait. $17-520, & pag. 252, la feconde fig. 3. paire de l’art, $22, Bonan. Recr. ment. & oc. class. III, Conus Textile. Linn, System. nat. Âge 1353 pag. 129 edit, XIT, tom, I, fpec. 310: pag.1178. LA CONCHYLIOLOGIE. 635 onduleux & interrompu$, marron, plus ou moins brun, & d’autres traits courbes de la même couleur, qui laissent de très-petites écailles blanches du fond, entremêlées d’autres plus grandes de la même couleur : les petites écailles font quelquefois roussâtres ou lie-de-vin clair; quelquefois elles font mêlées de petites écailles bleues & violâtres; & enfin les grandes font quelquefois nuées çà & là de fafran : mais on voit aussi des individus qui n’offrent que très-peu de ces nuances bleues, violettes ou fafran. Les orbes de la clavicule font aussi marbrés , fur un fond blanc, de fafran peu foncé, traversé par des lignes longitudinales matron-brun. Le fond de la bouche est pour l'ordinaire d’un blanc peu rougeître & très-rarement d’un rose vif. Sa levre, peu tranchante, est finement dentelée dans plus des trois quarts de fon bord, que termine un large liseré blanc chevronné de marron-brun. Ce Rouleau , peu commun, vient d'Amboine, des Célebes, de l’île de France , & fe rencontre aussi fur les côtes de la nouvelle Bretagne. Il porte depuis dix lignes jusqu’à deux pouces & plus de longueur, fur cinq à one lignes de largeur. Quelques-uns l'ont fait graver (135). Le Drap D'or RAYÉ (planche xvrr1, lettre B6), est une variété des Rouleaux précédens , dont le test est médiocrement épais, la forme effilée, & la clavicule un peu moins élevée. Ses orbes, au nombre de dix, ont leurs pas un peu convexes, mais LR (135) Rump.Thes. Coch.tab.XXXI1, Su partie, planche xvur, fig. 2, dite, o. | pag. 38 Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab. XV, | vd. Nev. Syst. Conchyl. rom. IT, Jg. 9. | pl LIL, fig. 570, pag. 223. Seba, Locupl.rer.nar. Thes. rom. LIT, | Davila, Catalogue, tom. I, pag. 252; tab. XLIII, fig. 73 8 Ë 0, pag. 129 | la troisieme paire de l’art. 522. | É 130. ConusClavus. Lin. Syst.nat.edit.XIT, Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, | com. Î, fpec.313, pag. 1170. li CEPRAEPENTT LE CoquiLrrs DE MER. Cornets cylindriques ou Rouleaux: 636 LA: C O NCA EMOE O0:6 LE: EE fans talus, & le fommet blanc ou violâtre qui les termine est plus COUILLES Fe obtus qu'aigu. Les crûes longitudinales de cette coquille font assez ET prononcées, & fes ftries circulaires font fines & ferrées. Le fond eu Rouleaux, blanc de fa robe est nué comme par flammes de jaunâtre, & orné de lignes longitudinales, onduleuses ou en zig-zags d’un marron très-foncé. Il arrive très-rarement que ces traits onduleux laissent des écaïlles ou taches triangulaires du fond, comme on en voit fur les autres variétés. L'intérieur est blanc tirant un peu fur le roussatre, & fa levre mince est bordée d’un liseré marron-brun. Ce Rouleau, qui est assez rare, vient, dit-on, des parages voisins du détroit de Button : il peut avoir un pouce huit lignes à deux pouces de longueur, fur huit à dix lignes de largeur. LE Drar D'or BLEU (planche xvutr, lettre B4), est une variété des précédens, beaucoup plus renflée dans fa forme, tant vers le milieu que vers le haut du premier orbe. On compte fur fa clavicule, un peu moins élevée, douze orbes à ftries circulaires presque imperceptibles. Les premiers , légerement concaves , ont leurs pas bordés d’un talus plus ou moins marqué. La ligne fpirale qui les distingue est fine & fuivie d’un liseré marron-brun. Le fommet de la clavicule est aigu , blanc ou couleur de rose. Le reste de cette clavicule est tacheté ou marbré, fur un fond blanc, d’orangé , de fafran tendre, ou de fauve tirant quelquefois fur l’olivatre, & quelquefois nué de bleuâtre ou de violâtre. Les traits longitudinaux qu'on y distingue font rouge-brun , marron foncé ou d’un brun très-vif. Le corps de la coquille est à crücs fines longitudinales, qui plus rassemblées en certains endroits, y produisent des espèces de côtes assez fensibles, fur-tout vers le haut du premier orbe , où celles paroissent quelquefois formées par de légeres dépressions, fans doute accidenteiles au test de cette coquille. Les ftries cir- culaires y font aussi plus ou moins apparentes , mais toujours très-fines, excepté vers l'extrémité inférieure du premier orbe , LAW C.O N'C HYL TOMIOIGLE. 637 où elles font bien distinctes. Le fond de la robe est d’un beau blanc, nué dans quelques-uns de violitre ou de gris-de-lin tendre, avec de petites veines bleues peu nombreuses. Ces nuances de bleu font quelquefois très-légeres, mais d’autres fois la robe en est tellement chargée, que le fond paroït être entierement de cette couleur. Quelques marbrures, tantôt orangées , tantôt orangé- brun ou marron, y font répandues comme en deux ou trois zônes, fouvent interrompues & d’inégale largeur : fouvent aussi ce ne font que de petites taches femées fans ordre, avec un grand nombre de traits noirs ou marron-brun, qui laissent des écailles plus ou moins grandes du fond. On y distingue quelquefois, quoiqu’assez rarement, des liserés transverses & peu onduleux de la mème couleur. Cette coquille n’est point rare : elle est intérieurement blanche ou d’un blanc un peu bleuâtre. Le bord tranchant de fa levre offre un liseré chevronné de brun ou de noiratre. Ce Rouleau fe trouve aux îles Frédériciennes, à la nouvelle Guinée, à Mo- zambique, ainsi qu’à l’île de France, à Madagascar & aux îles de la Magdelaine. Il à depuis feize lignes jusqu’à deux pouces & deux pouces & demi de longueur, fur neuf, quatorze & feize lignes de largeur. Le volume de ces derniers est considérable. M. Davila possédoit cette coquille (1 36). Le DraAP D'OR vENTRU (planche xvirr, lettre Bs), n’est encore qu’une variété des Rouleaux précédens & fur-tout du dernier, auquel il ressemble beaucoup par fa forme, qui est mème plus renflée. Son test est fort épais ; les pas de fes orbes font un peu plus concaves & fes crûes bien prononcées, de même que les ftries circulaires de fon premier orbe. Le fond blanc de fa robe est fans aucune nuance de bleu, & taché, comme en trois zônes, (136) Catal. tom. I, pag. 252, la premiere paire de l'art, 522, & la dernière de l'art. 527, pag. 253. a COQUILLES DE MER+ Cornets cylindriques ou Rouleaux, es cons ci | CoOQuILLES DE MER. Cornets cylindriques ou Rouleaux, 638 LA CONCMVLEGTOIGILE de fafran, d’orangé, ou d’orangé-marron. Ces taches, fouvent assez distantes entre elles , font chargées de traits longitudinaux & fréquemment onduleux marron plus ou moins foncé, & quel- quefois d’un brun-noir, lesquels s'étendent aussi en zig-zags plus ou moinsw#ins fur le fond blanc de la robe, où ils s’entrelacent, laissant des écailles larges & moyennes, ou des traînées longitu- dinales du fond. L'intérieur de cette coquille est blanc. Sa levre peu tranchante, a de fines dentelures dans la moitié inférieure de fon bord. On trouve ce Rouleau peu commun, aux îles de la Sonde , entre autres à Java, ainsi qu’à l'île de France. Il porte depuis vingt lignes jusqu’à trois pouces, & quelquefois trois pouces & demi de longueur, fur onze lignes au moins, jusqu’à deux pouces & quelques lignes de largeur : mais ces derniers font très- volumineux dans cette espèce. Peu d'Auteurs en ont parlé (1 3 7). LE Drar D'OR COULEUR DE ROSE ( planche xvuir, lett. B8), est un Rouleau beaucoup plus petit que les précédens, & qui par {a forme effilée, approche plus du Drap d’or alongé, que de tout autre. Sa clavicule, où l’on compte dix orbes à pas peu renflés, est élevée & terminée par un fommet aigu couleur de rose. Les ftries circulaires du test font très-fines, de même que les crûes qui font à peine visibles. Le fond de fa robe est blanc, nué de couleur de rose, & marbré, comme en deux zônes, de jaune- citron ou d’orangé, nué aussi de couleur de rose en certains endroits. Ces marbrures font coupées par de gros traits onduleux marron foncé nué d’orangé, qui fe prolongeant en zig-zags très- fins & longitudinaux de la même couleur, fe joignent à d’autres CE (137) Mus. Gortwald, cap.v,tab.vr, | tab. LIV, fig. s99 & 600, pag. 243 fig. 04, lice. «, 8. & fui. Seba, Locupl.rer.nar. Thes.tom. III, Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 251 tab. XLIII, fig. 11 G 12, pag. 130. | & 2152, les deux derniers Rouleaux de Marc, Ney, Syst, Conchyl com. IT, | l'art. 521. L'AWCONCHYÆAITOLOGIE. 639 avec lesquels ilss’entrelacent fur le fond blanc de cette coquille , en y laissant de moyennes & petites écailles, ou des traïnées longitudinales du fond. On voit ce mème réseau fur la clavicule. L'intérieur de la bouche est rose ou couleur de chair, & le liseré qui borde la levre est formé par des traits marron. Ce Rouleau est Oriental & des plus rares. Nous le donnons ici d’après celui que possede Madame la Présidente de Bandeville, lequel a près de quatorze lignes de longueur fur fix de largeur. M. Davila avoit aussi cette coquille (1 38). Le Drar D'or AmiRaAL (planche xvir1, lettre B7), est fans contredit l’un des plus beaux Rouleaux de cette espèce. Il tient par fa forme du Drap d’or alongé, mais fa clavicule est plus courte & moins cfülée, Le fommet qui la termine est plus obtus, couleur de chair ou gris-de-lin dans fes quatre derniers orbes, Ces orbess au nombre de neuf, ont leurs pas plus renflés dans les deux pre- micres fpires que dans les autres, qui font quelquefois légerement” concaves. Les ftries circulaires y font très-fines, de même que les crûes longitudinales, qui pour l'ordinaire y paroïissent à peine. La robe est partagée comme en cinq zdnes, deux desquelles font d’un beau fauve-roux, nué par veines longitudinales d’olivâtre & d’orangé, quelquefois même de bleu, & de plus ponctuées par lignes circulaires de marron ou de cramoisi, fur un fond blanc mêlé d’olivâtre, de violet & de bleuâtre. Ces lignes ponctuées font quelquefois interrompues par des taches plus grandes, à peu près triangulaires , les unes purement blanches , les autres nuécs de violet ou de bleu nettement découpées par un trait fin marron. Les trois zôncs alrernes, dont une occupe le haut du premier orbe, (138) Catal. tom. I, pag. 256 & 257, | » trois bandes longitudinales & trois le cinquieme Rouleau de l'article 541. ! » zônes de blanc, teint de gris-de- lim « Un Drap d’or jonquille, marbié dans | » & veine du fond », ——_—— — | CoOQuILLES DE MER. Cornets cylindriques ou Rouleause tata tt matt 640 LA :COIN'GH TENOLOCGTE. RE ————_———— Coquuzes l'autre fon milieu & la troisieme fon extrémité inférieure , font DEMER. à Zig-Zzags marron, fur un fond blanc nué de violet & de bleu. À ni Les taches des zônes, d’un fauve-roux, s’y prolongent en quelques Ylindriques le 94 Rouleaux, endroits , de même que fur la clavicule, où elles fe mêlent avec le réseau marron ou cramoisi. Ce Rouleau, dont l’intérieur est blanc & la levre bordée d’un liseré de traits fins marron, est Oriental & trés-rare. Nous n’en avons point encore rencontré dont la conservation fût parfaite. La figure que nous en donnons ne rend point à beaucoup près toute la richesse & la beauté du dessin de la robe de cette fuperbe coquille. Lorsque cette robe est altérée, les deux zônes, d’un fauve-roux , deviennent café-au-lait , veiné de grisâtre & de violâtre; les lignes ponctuées disparoissent , & les zônes intermédiaires , marbrées de la même couleur , offrent un réseau canelle fur un fond blanc. Un des mieux conservés que nous connoissions est celui que nous avons, lequel, fur un pouce & demi de longueur , porte neuf lignes de largeur. On en voit un presque entierement dépouillé , chez M. le Comte de la Tour d'Auvergne , & celui de M. Blondel d’Azincourt n’est qu’un peu micux conservé. M. Martini nous paroît être le feul qui ait avant nous donné la figure de ce Rouleau, d’après celui qu’il possédoit à Berlin dans fon cabinet ; mais cctte figure n’est pas encore des mieux rendues (1 39) LE Drap D'OR VIOLET ( planche xvirt, lettre B2), est une espèce très-voisine des Rouleaux précédens. Son test plus ou moins épais , fuivant l’âge de la coquille, est d'ordinaire très-renflé vers le milieu du premier-orbe (140). Sa clavicule, médiocrement (139) Nev. Syst. Conchyl. rom. IL, | » regulariter cinctus. Architalassus cab. LIV, fig. 607, pag. 247. Le Drap | » Panno aureo tectus ». » . ne LJ A x . + d'or faiten Amiral. Ex Museo Nostro, | (140) On voit ce Rouleau à la pl, 13 ; s Conus teres aureus , maculis albis | » pennatus & fasçiatus, lineis punceatis lert. 1 de la feconde édition, élevée, EEE tn L'ANCON CHWYLIOLOGIE GAY élevée, est terminée par un fommet obtus, blanchâtre dans les res derniers orbes. On compte fur cette clavicule dix à onze fpires, .nr mer. dont les pas font légerement concaves & bordés d’un léger talus LES dans les deux premieres, aplatis au contraire ou peu renflés dans ox Rouleaux, les fuivantes. Le fillon qui les distingue est bien marqué & présente un liseré marron-brun. Dans le reste de la coquille Les ftries cir- culaires font extrêmement fines & ferrées, à peine visibles dans les coquilles jeunes & qui disparoissent tout à fait dans les plus Âgées. Les crûes y font plus fensibles : quelquefois mème elles font assez prononcées pour former de distance à autre des espèces de côtes longitudinales (1 41). Sa robe fasciée de blanc nué de bleuâtre & de violet, est marbrée d’orangé-brun dans deux larges zônes, l’une fur le milieu du premier orbe, l’autre vers fon extrémité inférieure. Quelquefois une troisieme zône moins large & formée de taches plus petites s’y fait aussi remarquer. Les deux larges zônes orangé-brun font chargées de lignes onduleuses longitudinales , plus fines & plus ferrées que dans les autres Draps d’or précé- demment décrits. Ces lignes font d’un marron-brun ou d’un brun- noirâtre & peu olivâtre. Les zônes alternes ou intermédiaires du fond font fouvent interrompues en divers endroits par des taches femblables à celles des zônes orangées, & de plus presque entie- rement couvertes ou nuées fur leur fond blanc de violet & de (141) Ces espèces de côtes longitu- | cassures accidentelles raccommodées par dinales formées par les crûes de la co- | l'animal; c’est ce que l’on appelle ex- quille, montrent combien de fois l’ani- | crescences ou futures, & elles s’obser- mal a terminé le bord de fa levre, ou | vent aussi quelquefois fur cette coquille, combien de fois il l’a renouvelé, pour | Ces crûes ou futures prononcées, lorsque proportionner fa coquille à fon propre | accroissement. Il ne faut donc pas con- | fondre, comme le font certains curieux, la coquille est d’ailleurs bien conservée, riche en couleur, d'un grand volume | & d’une espèce rare, ne doivent rien ces accroissemens avec les reprises des | diminuer de l'estime qu’on enpeut faire. Tome IL. Mmmm _642 LA C'ON CHEN OL'ONGEIE names Coquass Gris-de-lin plus ou moins vif, avec des veines longitudinales d’un vs mer. beau bleu, qui fur les marbrures orangé-brun prennent une nuance A es d’olivâtre. Ce riche mélange de couleur est encore embelli par ou Rouleaux. un réseau très-irrégulier & de la plus grande finesse, cramoisi- noir ou rouge-fanguin très-brun. Ce réseau , beaucoup plus ferré que dans les Draps d’or précédens, ne laisse jamais que de petites taches & en très-grand nombre du fond, dont les plus grandes font triangulaires ou cordiformes , & les autres rondes, ovales ou irrégulieres, & quelquefois par traînées courtes longitudinales. Enfin rien n'est plus difficile à bien rendre que la délicatesse du dessin de cette belle robe, dont les marbrures & le réseau, quoiqu’à mailles plus larges , décorent aussi la clavicule. Intérieurement cette coquille est d’un beau blanc. Sa levre bien échancrée dans l'angle, n’est mince que dans les coquilles jeunes; dans les vieilles au contraire fon bord est arrondi & fort épais : mais il est toujours terminé par un liseré de veines & de traits bruns. Le pli de la columelle est ordinairement bien prononcé dans celles de ces coquilles qui font le plus renflées. Ce Rouleau, qui est très-rare, vient du détroit de Manille, & porte depuis dix-fept lignes jusqu’à deux pouces de longueur, fur huit à quatorze lignes ou un peu plus de largeur. Il est ici gravé d’après celui de notre collection ,. lequel est le plus beau qui foit à Paris de cette espèce. IE à deux pouces fept lignes de long, fur un pouce & demi de large, volume remarquable pour ce Rouleau, fur-rout lorsqu'il est riche en couleur. Très-peu d’Auteurs en font mention (1421). (142) Mus.Gortwald. cap.vV,rab. VI, Jig- 95, drt.a, c. reticulatus, pennatus & ex aurantio Gualr. And, Test. Conchyl.tab. XXV, | fasciatus. Glorie maris altera fpecies. diet. 1. L’Amiral du Drap d'or, ou Drap d’or à. Mart. Ney. Syst. Conchyl. tom. IT, tab. LIV, fig. 602, pag. 247 6 249, | Davila, Catalogue, tom. F, pag. 2fx Ex Museo Nostro. Conus elegantissime réseaux très-fins & à bandes, PAFCO N CHMLHOMO,G KE. 643 Le Drap D'or DE LA CHinE ( planche xvrr, lettre C2), est encore un très-beau Rouleau, dont le test est ordinairement fort épais, la forme renflée vers le haut du premier orbe, & la clavicule peu élevée, terminée par un fommer obtus. Les dix orbes qui le composent ont leurs pas légerement aplatis, mème concaves , fur-tout dans les premieres fpires, mais arrondis ou renflés fur leurs bords. La ligne fpirale qui les distingue est réguliere, bien marquée & presque toujours bordée d’un liseré fauve-marron. Les pas des orbes font très-finement ftriés, & ces ftries coupées par des crües également fines , produisent un réseau très-délicat. Le fommet de la clavicule est blanc ou couleur de rose. Sur le corps de la coquille les crües plus ou moins prononcées, quoique fines, font aussi croisées par des ftries circulaires onduleuses & ferrées, quelquefois granuleuses ; d’ou résulte un réseau fin, plus apparent fur certains individus que fur d’autres. Le fond de la robe est presque toujours d’un beau blanc, marbré, comme en deux larges zônes, tantôt d’un beau fauve-orangé vif, tantôt d’un rouge-canelle-brun , & fouvent ornées de lignes ponctuées qui manquent à lindividu dont nous avons donné la figure. Ces lignes de points ou de petites taches marron foncé, font entremèêlées de taches blanches ovales, ou en forme d’écailles du fond. Un grand nombre de traits en zig-zags d’un fauve- marron , d’un fauve-orangé ou d’un rouge-canelle-brun , forment fur tout le reste de cette robe un réseau, qui laisse une quantité d’écailles, grandes & moyennes, du fond , nettement découpées, & fouvent par traïnées longitudinales | déchiquetées dans leur EE & 252, le premier Rouleau de l’art. s21. | » font nombreux, très-ferrés & d’un “ Trois beaux Draps d’or, dontunrare, | » beau rouge-fanguin , variété qu’on » différent des précédens, en ce que le | » nomme Drap d’or & fond bleu », w, fond en est bleu, que les zig-zags y M m m m i} PROSPER ACER COQUILLES DE MER. Cornets cylindriques ou Rouleauæs © —————— ———"——————"——————————]——— 644 EA CONCEHYEMOLO:G LE crrqreeee man Coquiuzes Contour. En un mot Île dessin de la robe de ce beau Rouleau a ps mer. beaucoup de rapport avec celui de la robe des Amiraux. Les taches Comes & le réseau de la clavicule font d’un fauve-brun" foncé fur un cylindriques eu Rouleaux. fond blanc. L'intérieur de la bouche est aussi de couleur blanche, & la levre, médiocrement tranchante, est bien échancrée dans l'angle. Ce Rouleau rare, vient d’Amboine & des parages voisins de la Chine. I] à depuis quatorze lignes jusqu’à deux pouces & deux pouces & demi de longueur , fur fept, treize & feize lignes de largeur. On en voit un très-beau dans lé cabinet de M. le Comte de la Tour d'Auvergne. Nous en avons vu dont les mar- brures font très-petires, & laissent des traînées du fond d’une longueur considérable : variété peu commune. Peu d’Auteurs ont donné cette coquille (143). Le PoupinGuE ou LA CAILLOUTEUSE ( pl. xvrr, lett. C4), est un Rouleau très-recherché des curieux , pour la beauté de fa robe tachetée. Il est épais de rest, alongé dans fa forme, qui rarement s’élargit comme dans la variété nommée par cette raison le PoupiNGuE vENTRU (144). Enfin il est composé de onze orbes peu renflés fur leurs pas. Sa clavicule courte est terminée par un fommet obtus , fouvent usé, blanc ou gris-de-lin. Les crües longitudinales du premier orbe {ont plus ou moins prononcées , & traversées par des fbries circulaires d’une inégale finesse, mais toujours peu marquées , mème vers la pointe du cône. Le fond de fa robe est rarement d’un blanc nué de violer & de bleu pew foncé ,ou de couleur de chair nué de bleuâtre, comme en présentent deux variétés de cette espèce dont nous avons parlé dans la table (143) Rump.Thes.Coch.tab.XXXI11, Davila, Cat. tom. I, pag. 252, art. s24 Àg + | (144) Marr. Nev. System. Conchy1. Marr, Nev. SYs2. Conchyl. rom. IT, | rom. Il, tab. LIV, fig, $95, pag. 240 sab. LI11, fig. 591: page 238 © 239 | & 241+ L'ARCGION C HY LFOE'O'G TE. 64S cernes qui précede cetre famille. Ce fond est ordinairement d’un beau Coque blanc, couvert de marbrures en chaïînettes , ou d’un réseau plus ve mre. ‘ : NE 1 . \ 1 ; Cornets ou moins grossier, cramoisi-brun quelquefois très-foncé, ou d’un Pre e marron-brun très-vif, qui laisse des taches nombreuses & inégales ou Rouleau du fond. Ces taches, nettement découpées, font tantot en forme d’écailles, tantôt rondes, oblongues ou irrégulieres. Lorsque les marbrures en chaînettes font marron ou d’un fauve-orangé, on a les deux variétés que nous avons nommées dans la table précédente POUDINGUE MARRON & CAILLOUTEUSE ORANGÉE. Dans quelques- uns , tels que le PoupiNGuE vioer & le PoupiNeuE noir, le réseau est à mailles plus ferrées & ne laisse que de très-petites taches du fond. Enfin l’on en trouve une variété finguliere qui, fur un fond blanc, présente des espèces de flammes longitudinales & très-irrégulieres marron, qui laissent entre elles de longues traînées du fond, fans aucune tache, en forme d’écailles. Ce Rouleau est intérieurement d’un beau blanc. Sa levre, médiocrement échancrée dans l'angle, est tranchante dans fon bord, & veinée dans le liseré qui la termine des mêmes couleurs que la robe. Cette coquille rare, vient de Mindanao , d'Amboine, & à ce que l’on prétend aussi de l’île de France. Celle que nous possédons, & d’après laquelle nous l'avons fait graver, porte un pouce dix lignes de long, fur onze lignes de large. M. le Comte de la Tour d'Auvergne a la variété Ventrue, de deux pouces une ligne de long, fur treize lignes de large : volume considérable. Celui dont M. Martini donne la figure (145) approche beaucoup du nôtre. Le Drap D'or PYRAMIDAL ( planc. xvirt, letr. Cr), est ur Rouleau non moins distingué par fa forme que par fon extrème rareté : il tient fans contredit un des premiers rangs parmi les (145) Nev. Syse. Conchyl. rom. IT, tab. LIV, fig. 593 Ë S94, pag. 238€ Ê 239. 646 L'A CO NCHYILIOEGGTIE gore verres Coquurs Coquilles de ce fecond genre & même de cette famille. Son test pe Mir. est plus mince qu’épais, & fa forme fingulierement alongée, fur- sh. tout dans fa clavicule, qui s’éleve rapidement en pointe aiguë °4 Routeur, comme l'aiguille d’un clocher. Si l’on compare cette clavicule avec celle des autres restacées de cette famille, elle paroîtra d’une longueur démesurée, étant presque une fois plus longue que large. Comme ce caractere est particulier à cette espèce, on pourroit, en ne jetant fur ce Rouleau qu’un coup d'œil fuperficiel, le prendre pour une coquille imparfaite ou du premier âge, de la famille des Rochers; mais en l’examinant avec attention , on voit que cette coquille a recu tout fon accroissement : qu’à la clavicule près, fes autres caracteres obligent de la rapporter au gente des Rouleaux, de la regarder même comme une espèce voisine de celle du Drap d’or & particulierement du Drap orangé. Cette coquille , peu renflée vers le haut du premier orbe , est composée de onze à douze fpires, dont les pas larges & légerement renflés dans leur milieu, font distingués par un fillon fin bien marqué. Les crües longitudinales & les ftries circulaires font également fincs. Sa robe blanche est compartie de marbrures & de traits fins en Zig-zags d’un fuperbe orangé tendre, disposé comme en trois zônes, & qui laisse de grandes taches du fond , foit irrégulieres, foit en forme d’écailles, & quelquefois par traînées longitudinales. Ce réseau s'étend aussi fur le fond blanc de la clavicule. L'intérieur de Ja bouche est blanc, & fa levre, mince dans fon bord, est peu échancrée dans langle. Ce Rouleau , que nous croyons Oriental, n’avoit pas encore été gravé. La figure que nous en donnons est d’après l'unique individu qui existe à Paris, peut-être même en France, & qui fait depuis long-temps partie du riche cabinet de Madame la Présidente de Bandeville. Quoique cette coquille eût perdu par accident une légere portion de fon premier orbe, à l'endroit où cet orbe tourne dans l'intérieur de la bouche, oo om mme en PPARMEC ON CHE ROIIOCPIE 647 ce qui y laisse une ouverture ou fente, M. de Bandeville ne crut pas devoir manquer l’occasion qui fe présenta d’en faire l’acqui- sition à une vente où elle fe trouvoit en 1749 (146). Ce Rouleau a trois pouces de longueur , fur neuf à dix lignes dans fa plus grande largeur. Le Drap D'or oORANGÉ ou LE DRAP ORANGE ( planc. xvuir, lettre C3), est un Rouleau de forme alongée, légerement renflé vers le milieu de fa longueur, & qui s’amincit à chaque extré- mité (147). Ses douze orbes ont leurs pas larges, peu convexes & très-finement ftriés. Le fillon qui les distingue est nettement prononcé. Sa clavicule courte ou peu élevée, fe termine en un fommet peu pointu , fouvent obtus, blanc ou gris-de-lin foncé. Ses crûes longitudinales, plus ou moins fines, font traversées par des ftries fines assez ferrées, excepté vers la partie inférieure du premier orbe, où elles font plus grosses & plus distantes. Sa robe blanche est marbrée, quelquefois par zônes, de taches & de traits, tantôt citron, tantôt jonquille, mais plus communément d’un bel orangé foncé. Ces marbrures en chaïînettes laissent des mailles ou taches plus ou moins grandes du fond , les unes en forme d’écailles , les autres irrégulieres , cordiformes ou triangulaires. » Le défaut de condition dans ce mor-- » Ceau prouve fa grande rareté ; & il est » constant que fi elle eût été trouvable,, » celle-ci n'auroit pas fait partie de ce » cabinet». Gersaint, Catalogue d'une collection de coquilles ; considérable: dans le nombre & des. plus précieuses dans le choix. Paris, 1749, pag. 6» (146) « Une coquille d’une extrême » rareté, & même dont je n'ai point »# encore vu l'espèce autre part; elle » ressemble par fes couleurs, fa forme » & fes fascies , à un Brocard d’or, à » l'exception que fon couronnement ect » très-alongé, pyramidal & en forme » de Vis: la partie inférieure du dessous » n’est pas bien conditionnée, & il s’y » trouve une ouverture, Le reste en est fort beau jusques à l'extrémité de fa tête, dont lapointeestfaine &.entiere, neuvicme boîte , article 40. (47) Il est représenté pl. 13, lett, D: de la {econde édition. L3 LA a —— © © —— — — — — Consrnennee éme | CoeutrLes DE MER, Cornets cylindriques ou Roulcaux eee mme) COQUILLES DE MER. Cornets cylindriques 648 LA CONMCANeTOTOCTE Ce même réseau fe fait aussi remarquer fur la clavicule, dont les pas font marbrés d’orangé. L'intérieur de la bouche est d'un assez beau blanc, la levre mince, médiocrement échancerée dans l'angle où Rouleaux. & bordée d’un liseré de traits orangés. Ce Rouleau peu commun, fe trouve à la Chine, aux Moluques, à Manille & à l’île de France. Il porte depuis deux pouces jusqu’à deux pouces & demi & quel- quefois trois pouces de longueur , fur neuf, douze & quatorze lignes de largeur. Peu d’Auteurs en ont donné la figure (148). Le DRAP ORANGE RAYÉ ( planche xvurr, lettre C6), est une grande & très-belle variété du Rouleau précédent, un peu plus renflée dans fa forme & à clavicule plus élevée , terminée par un fommet fort aigu. Ses fpires, qui font aussi au nombre de douze, ont leurs pas à peine renflés près du fillon fin de la fpirale. Le fommet en est quelquefois couleur de rose. Les crües longitudinales assez prononcées, font croisées par des ftries circulaires qui, quoique fines , font beaucoup plus fortes que dans la variété pré- cédente, Sa robe est également à fond blanc, fur lequel s’étendent de larges marbrures longitudinales & déchiquetées, d’un beau fauve-orangé (149), liées entre elles par un réseau de traits de Gr (148) Olear. Mus. Gottorf, tab. 31, Jig. 4, pag. 60. Gualt. Ind, Testar. Conc. tab. XXV, dirt. x. Seba, Locupl. rer. nat. Thes.tom. Ill, tab. XLIII, fig. 4 & $S, pag. 129. Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, tab. LIV, fig. 500, pag. 240. Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, II partie, planch. 1, figur. 1, pag. $ (149) Nous observerons ici relative- ment aux belles couleurs citron, jon- quille, orangé , fauve-orangé vif, rouge- cramoisi-brun & marron, qu’elles font toutes des plus naturelles dans les Rou- leaux appelés Drap d’or de la Chine, Caillouteuse orangée, Poudingue mar- ron ; Drap d’or pyramidal , Drap d’or orangé ; Drap orangé-citron ; Drap orange rayé, Drap jonquille & Brunette pre me en & fuiv, rousse, aussi-bien que dans les Draps Davila, Catalogue, tom.I, pag. 252; | d’or ordinaires, où elles font reconnues ait. 5254 pour naturelles, On fe tromperoit dorc la LA ÉCONCHŸELOLOGIE 649 Ja même couleur, mais encore plus foncée, qui laisse des taches Coounuss blanches, irrégulieres, ou en forme d’écailles plus ou moins grandes ps uen. du fond. Ses marbrures d’un fauve-orangé, font non-feulement Dee bien détachées du fond par le réseau qui les entoure, mais de ox Rouleaux, plus elles font chargées de lignes longitudinales ou de liserés peu finueux d’un fauve-canelle très-foncé. L'intérieur de la bouche est blanc, nué quelquefois de couleur de chair. La levre est mince & à peine dentelée dans fon bord, peu échancrée dans langle, & les traits de fon liseré font fauves. La bouche est aussi moins sesserrée dans fon ouverture que celle du Rouleau précédent. Entre les nombreuses variétés de cette espèce dont nous avons fait mention dans la table qui précede cette famille, on distingue fur-tout le DRAP ORANGÉ COULEUR DE ROSE, qui fur un fond coulcur de chair, offre de larges marbrures d’un beau fauve-orangé- rougeâtre , distribuées comme par bandes longitudinales & en Zig-zags, qui laissent des bandes du fond assez étroites, couvertes dun réseau fin de la même couleur. De plus, fes ftries circulaires font finement ponctuées fur les marbrures orangées, de fauve plus foncé, de blanc & de couleur de chair. Ce Rouleau, que nous possédons, porte deux pouces de longueur, fur près de dix lignes de largeur. A l'égard du Drap orangé rayé, dont nous donnons Ja figure, d'après celui que possede Madame la Présidente de Bandeville, il a depuis deux jusqu’à trois pouces, & trois pouces & demi de longueur, fur onze, feize & dix-huit lignes de largeur. fi l'on regardoit ces couleurs comme un | Curaçao, Cedo-nulli, Écorce d'orange, produit de l'art, par la raison qu'onen | Tine de beurre, Natce d'Italie rouges remarque d'à peu près femblables fur | Tigres, Flamboyantes, Cierge, faux les Darmiers ordinaires, qui ont été al- | Amiral ou Naver, Damier de la Chine térés par le moyen des acides ou du feu. | & autres Cornets, dont nous avons fait On doit encore regarder comme naturel- | mention dans le genre précédent. des les fuperbes couleurs des Corners de Tome IT, Nnnn 6$o É A :COONCEAMETMOLOIGLE eme COQUILLES PE MER. Parages de la Chine & du Japon. On en voit une dans Seba (1 50) On trouve ces coquilles à l’île de Ternate, ainsi que dans les q 5 q on qui paroïit privée des liserés longitudinaux fauve-canelle dont où Rouleaux. nous avons parlé. M. Davila possédoir aussi ce Rouleau (151). M. Martini a donné [a figure d’un qui est assez renflé (152), mais qui d’ailleurs approche beaucoup de celui que nous avons fait graver. LA BRuNETTE (planc. xvut, lett. C7), paroïît n'être qu’une variété plus volumineuse (1 $ 3) des Rouleaux précédens. Presque toujours effilée dans fa forme, elle est rarement renflée comme celle qu'on a nommée par cette raison la BRUNETTE RENFLÉE. Ses dix à douze fpires, dont les pas s’arrondissent légerement en talus près de la ligne fpirale, font très-finement ftriées, & les crûes longitudinales y font également fines. La clavicule est ordinairement courte ou peu élevée, excepté dans la BRUNETTE PYRAMIDALE, qui est aussi plus renflée vers le haut du premier orbe. La pointe du fommet est blanche ou gris-de-lin, mais fouvent décolorée par vétusté. Sa robe , toujours à fond blanc, est à larges marbrures, tantÔt jetées fans ordre, tantôt comme en deux zones, ou par flammes longitudinales fouvent interrompues , dont la couleur est pour l'ordinaire d’un brun foncé tirant fur le cramoisi, mais fouvent aussi d’un rouge-brun très-foncé, d’un marron-brun, d’un ganelle-brunâtre , ou enfin d’un brun-roussâtre plus où moins vif. Ces marbrures déchiquetées font liées les unes aux autres par un: » nales étroites , orangées, fur un fond: ». jonquille ». (150) Locupl.rer.nat.Thes.rom. LIT, | tab. XLIII, fig. 1 & 2, PSE (251) Caalogue, rom, pag 255 | CPE Ge Cou Di eus TES art. 526, & la feconde paire deart. 527. | 146. L1V, fig. 597, pag. 242 6 243. « Deux Draps orangés, à taches blan- ÿ | (153) Elle estreprésentée pl, 17e L G. » ches, petites & peu nombreuses, & | de Ja feconde édition. ». à grand nombre de bandes longitudi- | LAPC'O/N CHA LMONE OIGTE 651 réseau de traits plus ou moins fins & de la mème couleur, qui laissent un grand nombre de taches blanches du fond de différentes formes & grandeurs , fouvent par traînées longitudinales plus ou moins interrompues par les marbrures brunes. Ces marbrures, dans plusieurs Brunettes , laissent aussi paroître çà & là de petites taches blanches du fond, ou font ponctuées fur les ftries de blanc ou de gris-violâtre & de brun plus foncé. On ne finiroit point s’il falloit décrire toutes les variétés que présente cette coquille dans le dessin de fa robe : tantôt fon réseau est à larges mailles peu nombreuses, tantoc il laisse une multitude de taches moyennes & petites du fond : quelquefois ces taches forment des traînées Jongitudinales assez régulieres, alternes avec les marbrures brunes, disposées comme par flammes onduleuses (154), &c. On peut fur ces variétés consulter la table qui est en tête de cette famille. Intérieurement cette coquille est blanche, nuéc quelquefois de roussâtre dans le fond de l'ouverture, qui est peu resserrée. La levre, peu échancrée dans l’angle , est fi mince dans fon bord, que le réseau brunâtre fe montre à l’intérieur nué foiblement de bleuître. Le pli de la columelle est bien ressenti, fur-tout dans les coquilles d’un certain volume. Ce Rouleau, peu commun, lorsqu'il est d’une grande taille & d’une belle conservation, vient d'Amboine, de Mindanao, de Céram, & fe trouve aussi fur les côtes de la Chine, à l’île de France & aux îles Frédériciennes : il porte depuis dix-fept lignes jusqu’à trois & quatre pouces, quelquefois même quatre pouces & demi de longueur, volume (154) Davila, Catalogue, tom. 1, | Knorr, Délic. des yeux & de l'esprit, pag. 256, la feconde paire de l’art. s4r. deuxieme partie , planche v, figure 3, « Deux petites Brunertes rares, en ce | pag. 16. C’est mal à propos que l’Au- » que les trainées de taches blanches y | teur donne à certe coquille le nom de » ferpentent dans quatre bandes longi- | Spectre. # tudinales régulieres w, Nnnai) UE SPÉRESZER CouiLLas DE MER. Cornets cylindriques ou Rouleaux om mme gg 652 E A ::C ON:E HN E FOIE OC LH €oquuzrs Considérable, fur fept, treize, dix-neuf & vingt lignes de largeur: eme. mais une Brunctte renflée de trois pouces huit lignes de long , Corners ; : . : L ayéndriques aura pas Moins de vingt-deux lignes dans fa plus grande largeur. wa Rouleaux. Plusieurs Auteurs ont donné ce Rouleau (15 5). La BRUNETTE PERLÉE ou L'OmaRr1A (planc. xvrr, lett. C5), n'est encore qu'une variété du Rouleau précédent. Le test en est plus épais & presque également large dans fes deux extrémités. Ses douze à quatorze fpires (à l'exception de la premiere qui est légerement concave & bordée d’un talus faillant près des pas de la fpirale) font plates ou peu renflées, distinguées les unes des autres par un fillon fauve-brun. Le fommet qui les termine est assez aigu , quoique fon peu d’élévation le fasse paroître obtus. Ce fommet est d’un rose foncé, & quelquefois blanc dans fes cinq derniers orbes. Les crûes du test font fouvent très-prononcées. mais les ftries font au contraire de la plus grande finesse & à peine fensibles, excepté vers la partie inférieure du premier orbe. Le fond de la robe de cette coquille est d’un beau blanc, avec de grandes taches disposées, tantôt par ondes longitudinales, tantoe comme en deux zônes, dont la couleur est quelquefois d’un fauve- roux foncé ou d’un orangé-brun très-vif; mais plus communément d’un canelle-roussâtre, d'un rouge-rembruni, ou même d’um brun foncé. On voit çà & là fur ces marbrures quelques petites (155) Olear. Mus. Gortorf. tab, 31, | planche vur, figure 25 , page 1x. Îg- 43 pag. 60. Knorr, Délices des yeux & de l’esprir,. Rumph Thes. Cochl, tab. xxx1117, À HIS part. pl. x1x, fig. 1, pag. 39: Jge 3: | Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, Seba,Locuplrer.nat.Thes.tom.Ill, | tab. LIII, fig: 592, pag. 240 6 247. sab. XLVII, fig. 11 Ë 12, pag. 135. Davila, Catalogue, tom. I, pag. 254 Gualr. Ind, Test. Conchyl. tab. XX, | &25$5,art. 532, 533, 534, 535 & 536 lier. 2. | Conus Aulicus. Linn. System. nat: Regenf, Choix de coquillages, &ec. | ed, XIT,tom.1,fpec.320, pag.1171+ : : = ° EADRC ON € HT L'FOLONGTE. 653 & moyennes écailles blanches du fond, toujours bordées d’un trait brun plus foncé. Le reste de la robe est couvert d’un réseau plus ou moins fin, mais très-élégant, de mème couleur & quelquefois plus foncé que les marbrures : il laisse une quantité considérable de grandes, moyennes & petites taches du fond, foit en écailles, foit en cœurs, en triangles ou de fisure irréguliere. Les plus petites forment quelquefois des groupes plus ou moins nombreux dans les angles du réseau. Leur couleur n’est pas, pour l’ordinaire, tout à fait blanche, mais d’un blanc-rougeatre ou roussâtre. Ceux de ces Rouleaux dont les marbrures font canelle-roussâtre, ou rouge- rembruni, ou d’un brun foncé, font très-délicarement ponctués, par lignes circulaires, de brun plus foncé, ou de points alterna- tivement noirs & blancs. On nomme Brunertes perlées, kes variétés qui imitent la robe des Amiraux par ces cordons ponctués , que le graveur a négligé d'exprimer dans la figure que nous en donnons. I est vrai que ces cordons font foiblement marqués dans ceux de ces Rouleaux dont les marbrures font orangé-brun où d’un fauve-roux foncé. Ce Rouleau, d’ailleurs femblable au précédent, fe trouve à Madagascar, à Manille, à Banda & fur les côtes de la nouvelle Guinée : il porte depuis vingt lignes, jusqu'à deux pouces ou un peu plus de longueur , fur neuf à treize lignes de largeur (156). Le Drap D'OR PIQUETÉ DE LA CHINE (pl. xvirr, lett. E), est un Rouleau de forme effilée, dont les dix orbes , peu renflés fur leurs pas, offrent une clavieule assez élevée, terminée par ———————————————h CoquiLLss DE MER. Cornets cylindriques ou Rouleaux un fommet médiocrement aigu, quoiqu’assez fin dans quelques- . 4 1 A ! unes. Ce fomimet est tantôt couleur de rose, tantôt violet, blanc ou gris-de-lin. Le fillon qui distingue les orbes est bien marqué. —_— (156) Seba, Locupl. rer. nat. Thes. | Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, tom. IIT,tab,XLVII, fig.13, pag. 135. | A pau, ph1, fig. 3, pag. & GE LA : C:ONC H{YB ROUAOIG DE, —————_———__—_—_—————————————————————_ "htm Dame Er R Coquuurs Les crûes fines & quelquefois bien prononcées de la coquille font PE MS, praversécs par des ftries circulaires, dont une gjosse alternati- Cornets ey! lindriques eu Rouleaux, font routes également fortes. Sa robe blanche est marbrée fans t vement entre deux fines, excepté vers la pointe du cône où elles ordre ou comme en deux zônes, ou enfin par petites flammes ou bandes longitudinales, foit de jonquille, foit de citron, d’orangé, d'orangé-brun ou de fauve foncé. Ces marbrures forment ques quefois des taches en réseau qui laissent d’autres petites taches à peu près rondes du fond. Quelquefois cette robe est en même temps nuée de bleuâtre & de violâtre vif, & dans d’autres on ne distingue qu’une de ces deux nuances qui forme les réseaux : mais ces variétés font les plus rares. Toutes ont leurs cordelettes ou ftries ponctuées, foit de rouge-brun , foit de marron-brun , de fauve-brun ou de brun foncé. Ces lignes ponctuées, font tantôt également grosses ou fines, tantôt alternativement grosses & fines. Les points en font ou ronds, ou à peu près carrés, ou fous la forme de chevrons, & fouvent correspondent les uns aux autres par fuites longitudinales ; mais plus ordinairement ils font jetés fans ordre, tant fur le premier orbe que fur la clavicule, qui offre aussi les mêmes marbrures fur fon fond blanc. Quelquefois, mais très-rarement, la robe de ce Rouleau est entierement blanche, fans points ni marbrurcs. A l'égard de l’intérieur, il est toujours blanc , la levre mince & dentelée dans fon bord , & le liseré qui la termine ponctué de marron. Cette coquille vient des parages de la Chine, d'Amboine , des Philippines & des côtes de la nouvelle Guinée. Elle porte depuis un jusqu’à deux & deux pouces & demi de longueur : ce dernier volume est déjà considérable ; cependant on en rencontre de trois pouces ou un peu moins de longueur, fur un pouce ou environ de largeur. Il est rare que ceux-ci ne foient pas frustes. Quant à ceux d’un volume inférieur, Hs ont depuis quatre jusqu'à huit ou dix lignes dans leur plus LA CONCHYLIOLOGIE. 655 j is grande largeur. Peu d’Auteurs ont donné ce Rouleau (157). coquuurs LE DRAP D'OR PIQUETÉ GRANULEUX (planc. xvit, lett. E4), nr mer. Cornets cylindriques est exactement de même forme (158), & n’en differe que par °* Roueaux- est une variété moins volumineuse du Rouleau précédent : elle fes cordelettes circulaires grenues, alternativement grosses & fines, entremèlées de neuf à douze lignes circulaires ponctuées de jaune- roux foncé. Le fond de la bouche est quelquefois d’un roussètre tendre. Ce Rouleau, qui vient des mêmes parages que le précédent; fe trouve moins communément, & ne passe guère un pouce & demi de’ longueur, fur fix lignes & demie dans fa plus grande largeur (1 50). Le DRAP D'OR PIQUETÉ LISSE ( planche xvitr, lettre E3), est encore une variété des coquilles précédentes, mais plus rare & plus renflée dans fa forme, quoiqu’aussi fort alongée. Son test plus épais, n’est ni cannelé ni grenu, mais entierement lisse, ow du moins les ftries n’y font qu'imperceptibles. Sa robe est partagée: en cinq bandes circulaires ou fascies, dont trois étroites blanches, &t deux larges, intermédiaires, d’un fauve-roux foncé : les unes: & les autres font ornées, par lignes aussi circulaires, de points ou de petites taches rondes rougeûtre foncé. Les lignes ponctuées varient dans leur nombre depuis feize jusqu’à vingt-fix, & font par conséquent plus ou moins distantes & leurs points plus ow moins gros. Le pli de la columelle est plus marqué que dans les Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, troisieme partie, planche x1x, figur. 4, pag. 40, (157) Knorr, Délices des yeux & de | Pesprit, I part. pl. rv, fig. 7, pag. 16. | Davila, Catalogue, tom. I, pag. 253, la premiere paire de l'art. 527. | Mare. Neves Systemarise. Conchyl.. (153) On le voit à la pl. 13, letr. P | com. Il, vab. LI, fig. 507, pag. 188 de la feconde édition. | & 189. (159) Gualt. Ind. Testar, Conchyl. | Conus Nussatella. Linn. Syst. rats tab, XXV, ditr, Le. | edit, XI, tom, J, fpec. 314. pag. 1170 656 LA CONCHYLIOLOGIE. Coquuuxs autres variétés. L'intérieur de la bouche est blanc, & la levre, x MER. mince dans fon bord, est peu échancrée dans l’angle. Ce Rouleau, Mi. que nous croyons Oriental , porte aux environs d’un pouce neuf eu Rouleaux. [icones de longueur, fur huit lignes de largeur. Gualtieri l’a fait graver (160). Le raux Drap D'or PIQUETÉ (planche xviit, lettre Er), est une variété qui s’écarte un peu des précédentes, par fon test plus épais, par fa forme plus renflée vers le haut du premier orbe, quoiqu’aussi fort alongée ; enfin par fa clavicule plus élevée, terminée par un fommet plus obtus qu’on ne le voit dans la figure que nous en donnons. Ses dix à douze orbes, dont les pas font larges & assez finement ftriés, font distingués par un fillon fin bien marqué. Ses crües longitudinales font plus ou moins fines ; mais fes cannelures circulaires font bien prononcées, fur-tout vers la pointe du cône. Sa robe blanche est tachée, par flammes longitudinales disposées fouvent comme en trois zônes, d'un orangé-brun foncé qui s'étend fur la clavicule. Sa levre, peu échancrée dans l’angle , est mince & léserement dentelée dans {on bord. Ce Rouleau très-rare, vient, dit-on, de l’île de Céram, & peut avoir un pouce neuf lignes de longueur , fur neuf lignes de largeur. Lister en donne la figure (161). LE GLAND FAUVE ( planche xvir, lettre G), est une espèce voisine de ceux que nous venons de décrire. M. d’Argenville a donné la figure de ce Rouleau (162), d’après un dessin colorié que lui en avoit envoyé feu M. Chaïz, Ministre à la Haye, qui possédoit cette coquille. Ce Rouleau, qui est encore peu connu do ner En D + EP eee © | (160) Ind, Test, Conchyl. tab. XXV, (161) Histor. Conchyl. tab. 7455 dirt. H. fig. 36. Conus Granulatus. Linn. Syst. nat. (162) Planche feconde, lettre D da edis. XIT, cor, L, fpec. 315, pag. 1170. | l'Appendice à la Conchyliologie, a , cs remet tree teeenethttrengerr errant tentera etrensettts LAN CON CH YLTIOEO GIE. 6$7 mr des curicux, & que quelques-uns nomment le Corner: marron , Coguruxs est peu volumineux, épais de test, & plus raccourci dans fa forme v# mer. Cornets que les précédens. Renflé vers le haut de fon premier orbe, fes niques deux extrémités finissent presque également en pointe. Ses dix 4 Roulaux orbes font assez convexes fur la clavicule, qui est obtuse & d’une élévation médiocre. Cependant le fommet qui la termine est plus aigu qu'obtus. Le fillon qui distingue les orbes est plus ou moins fin, mais toujours bien marqué. Les crûes longitudinales font, ainsi que les ftries circulaires , plus ou moins prononcées ; mais celles-ci font ordinairement granuleuses, & ces grains, plus ou moins fensibles, font fort drus, un peu oblongs. Dans celui dont nous donnons la figure, d’après M. d’Argenville, la robe est d’un fauve-roux tirant fur le marron, quelquefois ornée de flammèches de couleur plus foncée, avec une zône de taches blanches & bleues fur le milieu ou un peu au-dessus de la moitié du premier orbe. D'autres fois cetre-zône blanchatre & violatre est interrompue en quelques endroits par des veines marron ou d’un fauve-roux. Les pas de la clavicule font aussi tachés de bleuâtre & de violâtre, ou fimplement nués de violètre & veinés de marron. On en voit d’autres dont la robe, d’un blanc-bleuâtre nué de violet plus ou moins vif, est flambée de feuille-morte, avec une zdne.de la même couleur fur le milieu du premier orbe, quélquefois même une autre femblable vers la pointe du cône. Il en est dont les zônes font blanches nuées de bleuâtre, & d’autres dont la robe est d’un violet très-foncé nué de blanchâtre, avec une zône café-au-lait vers le milieu du premier orbe, puis une autre au-dessous tachée de blanc. Enfin il s’en rencontre dont la robe est d’un beau blanc ou d'un blanc à peine bleuâtre, nuée comme en deux ou trois zônes de roussâtre, ou bien la robe est d’un cendré-jaunâtre avec une feule zône , large & finucuse , fur le milieu du premier orbe. Ces deux dernieres variétés font blanches intérieurement , tandis Tome IT. Oooo tem mon 653 L A C ON C'H MIA OT O G'E. 5 rascsmers Coquuzrs que les autres font plus où moins violettes, nuées, particulierement ve mer. dans une zone, de blanchâtre. Leur levre est à peine échancrée Ho dans l'angle & peu tranchante dans fon bord. Ceux dont la robe 4 Rouleaux. çsg enticrement violette, ou dans fa plus grande partie, passent pour avoir été plus ou moins dépouillés de leur premiere robe fauve-roux ; mais il est constant qu’on en voit qui font naturel- lement tels. Ce Rouleau rare fe trouve à l’île de France & aux Moluques. Nous en possédons qui ont treize à quinze lignes de Jong, fur cinq & fix & demi de large. Celui de M. Chaiz étoit des plus grands de cette espèce, ayant vingt lignes fur neuf, M. Martini donne la figure d’un très- petit Cornet qui approche beaucoup de ce Rouleau (163). L'AMIRAL D'ANGLETERRE A GROS POINTS (pl. xv, lett. Gr), est un très-beau Rouleau, qui paroît au premier coup d'œil avoir quelque ressemblance avec lAmiral d° Orange dont nous parlerons ci-après. Son test est plus ou moins épais, & fa forme, quoique efflée, n’est cependant pas fort alongée, étant un peu renflée vers le haut du premier orbe. Ses onze à douze fpires, arrondies fur leurs pas, mais légerement aplaties vers la ligne fpirale, femblent fe dépasser & fe furmonter l’une l'autre d'étage en étage. La clavicule assez élevée qui en résulte est terminée par un fommet peu aigu dans quelques-uns & obtus dans d’autres. Toute cette clavicule est chargée de ftries fines & ferrées qui tournent avec la fpirale, dont le fillon est aussi de la plus grande finesse. Les quatre fpires du fommet font tantôt d’un rose vif, tantôc blanches & d’autres fois cicron. Le reste de la clavicule est d’un blanc nué (163) Nev. Syse. Conchyl. tom. IL, | raris & fascia nebulata cincrus. Conus rab. LV, fig. 6:12, pag. 2546.25 5e | Taspis. Peut Cornet représentant ur Ex Museo Nostro. Conus parvus it | pierre de Jade, ponctuée & fasciée de ner Le Jade. pidizans ex albo feriatim punctatus & in medio fasciatus feu filis albo punc- oo LA CONCHYLIOLOGIE. 659 de couleur de chair, de rose. ou de cerise vif, quelquefois fans autre mélange; mais plus ordinairement il est encore veiné de fauve ou de marron-roussatre tirant fur le cramoisi, ou enfin de marron-brun. Ce Rouleau , dont les crûes font presque toujours fortement prononcées, est aussi très-fujer à montrer dans fon test des excrescences ou cicatrices qui proviennent des reprises plus ou moins grossicres que l’animal a faites à fa coquille. Des cordelettes circulaires , d'autant plus fortes qu’elles approchent davantage de l'extrémité inférieure du premier orbe, laissent entre elles une à deux ftries fines, féparées par un fillon assez large, quoique peu profond. Le fond de la robe est dans les uns blanc nué de couleur de chair ou de rose vif; dans d’autres il est presque entierement couleur de rose & cerise vif, fouvent mélangé, par flammes ou par taches irrégulieres , d’aurore , de roussâtre ou d’orangé : mais plus communément les nuances rose, cerise, aurore, orangé, roussâtre, &c. y font distribuées par zônes, alternes avec deux ou trois bandes circulaires blanches nuées de couleur de chair, & veinées ou tachées, foit de canelle foncé, foit de fauve ou de marron-brun. De plus, les pas des orbes, ainsi que les ftries circulaires, font tachés ou ponctués, foit de marron, foit de fauve plus ou moins foncé. Ces lignes ponctuées font plus ou moins apparentes, & manquent mème quelquefois, ou ne forment du moins que des lignes interrompues. Mais ceux de ces Rouleaux dont les deux ftries laissées par chaque cordelerte font plus grosses & plus ferrées, rels que celui dont nous donnons la figure, ont aussi leurs points marron-brun beaucoup plus gros & alternativement placés fur Îes ftries de chaque cordelette. L'intérieur de cette coquille est blanc, tirant quelquefois fur le couleur de chair. Sa levre, peu échancrée dans l'angle, a fon bord peu tranchant, plus ou moins dentelé, fuivant le plus ou le moins de faillie des cordelettes, & le liseré qui le termine est rose, cerise Ooooij COQUILLES DE MER. Cornets cylindriques ou Rouleaux. 660 LA, € ON CH YILHIOE O GIF. ESSENCE, 75 » PRE A Cogunrs Où couleur de chair. Ce Rouleau n’est pas commun; il est même px mer. très-rare à rencontrer vif en#couleur & bien conservé. Il vient de ie Surinam, & porte depuis un pouce jusqu’à un pouce & demi, s4 Rouleaux. quelquefois même près de deux pouces de longueur, volume assez considérable dans cette espèce : fa largeur va de cinq à dix lignes au plus. Peu d’Auteurs l'ont fait-graver (1 64). L'AMIRAL D'ANGLETERRE SANS POINTS (pl. xv, lett. G2), paroît m'être qu'une variété du précédent, quoiqu'il en differe par fon test encore plus épais, par fa forme beaucoup plus renflée vers le haut du premier orbe, & par fa clavicule moins élevée, dont les pas femblent aussi fe furmonter l’un l'autre. Les crûcs de fon test ne font pas moins grossieres , & fes cordelettes, ondulcuses & comme raboteuses, font d'autant plus fortes qu’elles approchent davantage de la pointe du cône. Le fillon qu’elles laissent entre elles est étroit, mais profond : on n’y remarque point de ftries fines intermédiaires comme au Rouleau précédent. Sa robe blanche ou de couleur de chair, est nuée de rose & de: cerise vif foncé , fur-tout dans la partie raboteuse de fes cor- delettés , ainsi que fur fa clavicule, mais fans autres marbrures. L'intérieur est blanc , & Îa levre, peu mince dans fon bord, qui est fortement festonné , avec un liseré cerise. Cette variété, qu’on croit être Orientale, est très-rare : elle porte quatorze à vingt lignes de long , fur fept à onze de large. LE BouT DE CHANDELLE ( planche xv, lettre G3), est un (164) Seba, Locupl. rer. nat. Thes. | la premiere paire de l'art. 452. « Det. som. LIT, tab. XLVIII, fés.22, pag.138. | » d'Amérique, blancs, nués de couleur Knorr, Délices des yeux & de esprit, ! » de rose, à flammes longitudinales VS part. pl. xx1v, fig. 2, pag. 39. | » autore, interrempaes dans le miliew Mart. Nev. Sysr. Conchyl. tom. IT, tab. Lil, fig $74 & 5153 Page 220 » pat une zône irréguliere du fond, à » ftries circulaires, & à pas des orbes » Un peu concaves, nommés Æmiraux C re 227 Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 234, | » d’Anglirerre ». LM C DIN € H'ÉLIOEO,GIE. 661 Rouleau moins beau, mais plus rare que les deux précédens, dont il paroît n'être qu’une variété. Son test est mince & fa forme effilée, tournée de dix fpires étroites & renflées fur les pas de la fpirale. Sa clavicule, femblable à celle de lAmiral d'Angleterre, est médiocrement élevée, mais par étages bien distincts, que termine un fommet obtus. Ces étages font un peu aplatis & très- finement ftriés au-dessous du petit renflement lisse & en façon de cordon qui borde les pas de la fpirale. Les crûcs de la coquille font assez fines & ne laissent que quelques rugosités des plus légeres. A l'égard des coräclettes circulaires elles font,bien pro- noncéces, mais moins faillantes que dans Amiral d'Angleterre. Elles font aussi plus ferrées & comme divisées chacune par deux flries aussi circulaires. Celles de la partie inférieure du premier orbe font, à l'ordinaire, plus larges & plus faillantes, ou plutôt le fillon qu'elles laissent entre elles est plus profond, car elles font aplaries comme celles de la partie fupérieure. La couleur de ce Rouleau est tant extérieurement qu’intérieurement, d’un blanc un peu grisitre ou de couleur de fuif, d'où est venu fon nom. Cependant la partie inférieure du premier orbe est ordinairement d’un très-beau blanc-de-lait qui tranche fur le blanc fale du reste de la robe, ce qui vient de ce que le test de la coquille est plus épais en cet endroit. Sa levre, à peine échancrée dans l'angle, est mince & cranchante dans fon bord , qui est à peine dentelé, Ce Rouleau, que nous croyons Américain , est très-rare. Celui d’après lequel nous l'avons fait graver & qui fait partie de notre collection, porte un pouce & demi de longueur , fur huit lignes de largeur. Seba en donne aussi la figure (165). M. Davila pos- sédoit cette coquille, qu’il dir être des Indes (166). (165) Eocupl.rer.nat.Thes.rom.IIT, | (166) Catalogue, tom.F, pag. 237,4 tab. XLVIII, fig. 21, pag. 138. atic. 464. & Quatre Cornets. rares des _ Coauizres DE MBR. Cornets cylindriques ou Rouleaux, CODE er 7 CouiLees DE MER. Cornets cylindriques 04 Rouleaux. 62 L'A CONCHMILOILO NE. Le Faux AMIRAL D'ORANGE A BANDES (pl. xvit, lett. K2), est une espèce de Rouleau qu'il ne faut pas confondre avec le précédent, & moins encore avec l'Amiral d'Orange, qui forme l'espèce fuivante. Celui dont il s’agit ici est une coquille lourde, quoique le test en foit médiocrement épais. Assez renfiée vers le haut de fon premier orbe, elle est effilée dans le reste, & fur-rout vers l'extrémité inférieure de ce même orbe. Ses dix à onze fpires, distinguées par un fillon peu profond, forment une clavicule élevée, terminée par un fommet obtus. Les pas des orbes font larges, aplatis ou s’élevant légerement en doucine , pour former autant d’étages bien distincts, mais non renflés comme ceux des Rouleaux précédens. Les orbes de la clavicule, & fur-tout les pas du premier, font lisses où ne montrent que quelques ftries circulaires à peine fensibles. Il est très-difficile de rencontrer ce Rouleau bien conservé , prin- cipalement dans fa clavicule, qui est ordinairement rongée & percée par le chancre & les vers marins. Les crûes de cette coquille font presque toujours de la plus grande finesse, quoique assez prononcées dans quelques individus. Ses cordelettes circulaires {ont fines, fimples , très-faillantes , assez distantes entre elles & à peu près d’égale grosseur, excepté vers la partie inférieure du premier orbe, où elles font plus fines & plus ferrées. Le fond de fa robe est presque toujours d’un beau blanc, coupé par deux zônes fafran fale, ou jonquille pâle, ou roussätres, quelquefois légerement olivatres. Enfin la couleur en est plus ou moins vive, mais toujours peu foncée. La plus large de ces zônes est placée » riété de l'espèce nommée Bour de » chandelle », M. Davila avoit aussi » Indes, & à têre élevée; favoir, un | # blanc à grosses ftries & profondes | » cannelures circulaires, chargées vers | donné ce nom à un autre Rouleau dont | | ” il preud celui ci pour une variété, mais l'un & l’autre forment deux espèces dis- unctes, > le haut de fries onduleuses très-fines, » & à dix orbes, dont les pas font un # peu renflés, formant une feçonde va- - LAÏCONCHYLIOLOGIE eh vers le tiers de la hauteur du premier orbe, & lPautre un peu au- dessus du milieu de ce mème orbe. Un ruban de l’une ou de l'autre de ces couleurs fe fait aussi quelquefois remarquer fur les pas de la fpirale. Dans d’autres ce ruban est remplacé par des veines d’un violet peu foncé, & la pointe du fommer est de la même couleur. Quelquefois aussi cette clavicule est entierement blanche. L'extrémité inférieure du premier orbe est blanche ou violet tendre, mais il est rare de rencontrer de ces coquilles dont la robe foit blanche en entier. A l'égard de l’intérieur il est toujours blanc ; & la levre, peu échancrée dans langle , est tranchante:& finement dentelée dans fon bord. Ce Rouleau, qui est très-rare, fe trouve à l’île de France, à Batavia & aux îles Frédériciennes, autrement Nicobares : il porte depuis vingt-une lignes jusqu'à deux pouces ou un peu plus de longueur , fur neuf à douze lignes dans fa plus grande largeur. M. Martini en donne la figure (163): M. Davila en parle aussi fous le nom de Bou de chandelle (168); mais comme on désigne ordinairement par ce nom Ja variété de l'Amiral d'Angleterre que nous avons décrite dans l’article précédent, nous croyons devoir l’ôter à certe espèce, qui en differe à plusieurs égards. L’AmiRAL D'ORANGE ORIENTAL ( planche xvit, lettre Kt), est un Rouleau non moins distingué par fa beauté que par fa grande rarcté : il a quelques rapports avec l’Amiral d'Angleterre, avec lequel il faut éviter de le confondre (169). Son cest est tab. LII, fig. $77, pag. 228 6 229 premiere de l'Appendice à la Conchy- (167) Ney. Syse. Conchyl. tom. IT, | (169) On le voit à la lettre, planche (168) Catalogue, tom. I, pag: 2 LJFES | liologie; & voici la description qu’en 4 donnte M. d’Argenville, à la page 3857 « L'Amiral d'Orange I, est encore un » efhlée, aftries circulaires peu pronon- | » très-beau morceau & des plus rares: » cées, nommé Le Bour de chandelle». | » on le noinme ainsi, parce qu'il fe le premier Cornet de l’art. 453. « Quatre » Cornets; (avoir, un blanc : forme | | CoquiILLES DE MER. Cornets cylindriques ou Rouleaux, erre LB DERZA ——__——_——————— CouILzESs DE MER. Côrnets éylindriques eZ Rouleaux 664 E À CONE HMEEUZO CGLE. d'épaisseur médiocre ; & fa forme alongée, fans être trop efflée. Les dix orbes qui le composent, quoique assez renflés, ont leurs pas lisses, concaves ou creusés en gouttiere, plus profonde dans les coquilles Orientales que dans les Américaines : cette gouttiere est bordée d’un talus arrondi plus où moins faillant. La clavicule est assez élevée, & le fommet qui la termine est fin, légerement aigu, quelquefois même un peu obtus. Les crües longitudinales » trouve dans fon pourtour plusieurs » parties jaunes, fur un fond bleu mélé » de couleur de rose, avec dix-fept à » dix huit petits cercles qui ont des » marques brunes, jaunes & blanches. » La tête en pyramide, est de même » couleur, avec fix cercles faisant ressaut # &tachetés de noir, accompagnés d’une # double ligne jaunâtre ,avec un bouton » au fommet de couleur jaune. Cette » tion de l’Auteur» .., Voici le jugement qu’a porté de cette description l’Auteur anonyme de la Cri- tique de l’Appendice à la Conchyliologie, “ Quel verbiage, dit-il, pour décrire » un Cornet déjà fi connu dans Rum- » phius, fous le nom d’A#rchiralassus » Arausicanus! Celui-ci a cependant » un fond bleu que je ne connois point » aux autres, qui font dans différens » cabinets à Paris : fans doute qu’en » voulant lui rendre fes couleurs qu’il » avoit perdues, on aura peint le fond # avec un blanc trop bleu; car je fais » qu'il est peint. Le peintre & le graveur # ontmanqué un caractere très-distincuif # dans ce que le premier appelle la rêve; | | | | » belle coquille fait partie de la collec- | | | | | » fi cependant on peut donner le nom » de rête à ce qui est derriere l'animal + quand il marche. Ce caractere est que # laclaviculcdoitétreenfillon,c/aviculä » fulcarä. Au lieu de cela, on nous dit » que fa rête a Jix cercles faisant res- » saut. Le nombre de /fx n’est point un » caractere distinctif d’espèce, mais de » crûe : fx fpires ne font point Ex cer- * cles. Enfin que veut-on dire par fai- » sant ressaut ? Cette belle coquille fair » partie de la collection de l’Auteur ». Lettre d’un Naturaliste de la Rochelle à un de fes Amis à Beaucaire, fur la Conchyliologie, pag. 8 & 9. Si, comme l’observe le Critique, le caracteredistinctif de laclaviculemarque à cette coquille, dans la figure qu’en à publiée M. d’Argenville, c’est moins la faute du peintre & du graveur, que celle du dessinateur. En effet , c’estd'eprès un dessin peu correct que M. rgenville avoit reçu de Hollande, que cette co- quille a été gravée dans fon Appendice, & ce n’est que quelque temps après, lors de l'impression du Discours de cet Ap- pendice, qu'il en fit l'acquisition. de EE À LA CONCHYLIOLOGIE. 66$ : mr mqmnian de la coquille font ordinairement peu prononcées. A l'égard des Coounzrs cordelettes circulaires elles font nombreuses , inégales , bien Dr mer. prononcées & assez distantes entre elles, excepté vers la partie A inférieure du premier orbe, où elles font plus fines & plus ferrécsæou Rouleaux. le pli de la columelle est aussi quelquefois assez fensible. Le fond de la robe est presque toujours d’un beau blanc, fascié dans deux ou trois zônes de rose ou de cerise, rarement vifs ; mais plus fréquemment tirant fur le jaunâtre, ou d’un rouge-orangé, ou enfin d’un fauve-rougeâtre peu foncé. La premiere de ces zônes, qui est fort étroite, fe voit fur le haut du premier orbe, la feconde un peu au-dessous & la troisieme vers le tiers de fa hauteur. Souvent on n’apperçoit que ces deux dernicres, & AE ont alors plus de largeur, du moins la fupérieure , qui occupe à cile feule la moitié du premier orbe. Les cordelettes CE dont le nombre varie depuis dix-huit jusqu’à trente & même davantage, font toutes mouchetées , fur un Fond blanc, de marron-brun, de roux-brûlé foncé ou de cramoisi-noir. Ces taches, plus ou moins grosses & ferrées dans les divers individus, varient aussi dans leur grosseur fur la même coquille. Elles font assez généralement barlongues & fur quelques cordelettes comme'de fimples points. L’extrémité du fommet est blanche ou couleur de rose & quel- quefois orangée : le reste de la clavicule est, comme les fascies du premier orbe, couleur de chair, ou rose ou d’un rose-jaunître ; mais.le talus qui borde les orbes est blanc moucheté dans les cinq à fix premieres fpires de taches plus forrés que toutes les autres. L'intérieur de ce Rouleau est d’un beau blanc : fa levre , médio- erement tranchante, est presque FonjQuEs dentelée par les cor- delettes de l'extérieur qui viennent s’y rendre; elle est quelquefois mouchetéce de brun. Cette belle coquille vient d” Amboine, & elle fe trouve principalement fur les côtes de Céram, d’Amblaw & de Banda. Elle porte depuis un pouce jusqu’à deux pouces & deux Tome IT, Pppp 666 GREEN Coquuzrs pouces & demi de longueur, fur fix, neuf, douze, quatorze L'A CONCHYLIOLOGIE. pe Mer. & quinze lignes de largeur; mais le volume de ces derniers est Cornets th. : te : dges considérable. Plusieurs Auteurs l'ont fait graver (170). #4 Rouleaux. @ L'ÉCORCHÉE BRUNE ( planche x1x, lettre N), est un grand & fort beau Rouleau , dont le test a pour lordinaire assez d'épaisseur (171). Cette coquille pesante est de forme alongée , quoique légerement renflée vers le milieu du premier orbe. Une légere dépression fe fait aussi remarquer vers le haut deice même orbe; & quelques iñdividus en offrent une feconde vers le milieu, nom moins légere, mais beaucoup plus large. Les deux extrémités mier de ces Amiraux n’a été vendu que 48 liv. r fol, à cause d’une excrescence Petiv.Gazoph. nar. part. I, tab. vit, | qu’il avoit & qui en diminuoit le mérite. fig. 7. Oranjen-Admiraal. Le fecond étoit un Amiral d'Orange Valent. Amb. Univaly. fig. 100, | Aïnéricain , mais beau dans fon espèce, pag. #5. Seba,Locupl.rer.nat.Thes.tom.llI, tab. XLVIII, fig. 7, pag. 138. Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, X° part. pl. vu, fig. 3, pdg. 20; & V° part. pl. xx1v, fig. 2, pag. 39. Davila, Catalogue, tom. E, pag. 232, art. 444. « Un Cornet des Indes, très- » rare blanc nué de couleur de rose, , à deux larges zônes orangées, & à grand nombre de petites &u fond, tachetées de rouge-brun, àftries fines, (170) Ramp.Thes.Coch.tab.XXXIV, dite, A. Archital®ssus Arañsicanus. aussi a-t-il été vendu 120 liv. Encyclopéd. Rec. des planc. tom. VI, PÉLXIX, Hess Mart. Nev. Syse. Conchyl. tom. IT, tab. LVII, fig. 636 & 637, pag. 282, 283 & 284. %Ex Mus. Bolten. Conus. - clavicula pyramidali perquam pre- tiosus. ex aurantio , Carmesino & albido fasciatus, undique catenulis ex nigrescente & albo tesselatis » constrictus. Amiralis Arausicanus » » »” ” Conus Aurisiacus. Linn. System. nat. edit. XII, tom. I, fpec. 3 1 6, pag. 1170 asciis ÿ albidis, \ A [4 LA à » à tête élevée & à pas un peu concaves, » connu fous le nom d’#miral d’O- > range; & grand dans fon espèce »; « Testa aurantia * » flriisque albo nigroque variis. Spira & article 445 : « un autre Amiral d'O- » range, de couleurs plus foncées, de + forme plus oblongue, & à pas moins » conçaves que le précédent ». Le pre- pa s La » canaliculata,, aurantia margine ma- » culis oblongis, albis fuscisque n. (171) On le voit àda pk 13, lett. C de a feconde édition. oo LA CONCHYLIOLOGIE. 667 de la coquille font à peu près d’égale largeur; cependant l'inférieure est ordinairement plus étroite. On y compte treize à feize fpires, dont les fix ou fept premieres font très-concaves ou creusées en gouttiere, à crües fensibles traversées par des ftries circulaires fines, mais bien marquées. Les fpires du fommet font plates, quoiqu'un peu renflées # & routes #ont bordées d’un talus très- faillant & en vive-arrête. La clavicule, quoique assez élevée, le paroït peu relativement à la longueur considérable du premier orbe : Ie fommet qui la termine est plus fouvent aigu qu'obtus, de couleur blanche, ou d’un rose-jaunatre, quelquefois orangé vif, couleur de chair ou d’un rose vif. Le fillon de lafpirale est fin, bien marqué , & est fuivi d’un petit renflement, qui depuis le feptieme jusqu’au neuvieme orbe est foiblement mamelonné dans quelques individus. Les crües, malgré leur finesse, s’élevent quelquefois de distance en distance en forme de côtes longitu- dinales : les ftries circulaires, bien prononcées, font aussi très- fines 8 assez ferrées, mais plus grosses & plus faillantes vers la partie inférieure du premier orbe. Le pli que forme en cet endroit la columelle est assez marqué & s'annonce même dans quelques- uns par une cordelette plus faillante fuivie d’une rigole étroite More légere. Le fond de la robe de cette coquille est quelquefois blanc, mais plus ordinairêment certe couleur blanche est nuée de couleur de chair, ou de rose tendre, ou enfin de rose plus foncé , ou de cerise vif mélangé de violâtre; quelquefois il est gris-de-lin nué de bleuâtre, & plus rarement encore ce fond blanc, nué de rose & de roux foncé, est fascié comme en deux zônes d’orangé foncé. Cette robe est plus où moins chargée de - marbrures ou flammes plus ou moins larges & déchiquetées, dans lesquelles l'imagination voit, ainsi que dans les nuages, mille figures bizarres & irrégulieres. Ces marbrures font le plus fouvent distribuées comme en deux zônes, dont une au-dessus du milieu Ppppi | CORQUILLES DE MER: Cornets cylindriques ou Rouleaux 668 LA CONCHYLIOLOGIE. nr Coguus du premier orbe & l’autre vers l'extrémité inférieure : fouvent »# mer, aussi elles font interrompues par des taches plus ou moins grandes M 1 du fond. Enfin ces marbrures en forme de nuages, de veines, de o4 Rouleaux, flammes, &c. font tantôt de couleur rousse où amaranthe, rayées transversalement de canelle plus ou moins foncé : tantôt elles font fauves ou d’un roux-brülé rayé de marron-brun. On en voit aussi dont la couleur est fauve-brun, brun-roussâtre ou rougeître, rose, gris-de-lin-violätre ou bleuâtre, & dont les lignes circulaires font d’un brun plus ou moins foncé, cramoisi-noirâtre, & même d’un noir vif. Ces lignes circulaires, qu’on ne distingue point fur le fond de la coquille, mais fur les marbruses feules, font pour l'ordinaire bien détachées de ces marbrures : on voit néanmoins des individus où elles font tellement confondues ou multipliées ,. que les marbryres paroissent entierement d’un brun presque noir; quelquefois même ces lignes ont disparu par le poli qu'on donne à ces Rouleaux, ce qui arrive {ur-tout quand leurs marbrures font noires ou d’un brun vif. Dans ces. derniers les interlignes font fouvent bleuâtres, & Le fond de leur robe plus chargé de rose , de cerise ou de violâtre, laisse appercevoir en certains endroits des ftries blanchägres. L'on ne finiroit point s’il falloir détailler ici routes les variérés dans les nuances & le dessin dêfla robe que présente cette espèce : nou$ en avons décrit les prin- cipales dans la table qui précede cette famille ; fur quoi nous: observeronsique parmi ces variétés , les quatre dernieres font les plus rares, & qu’elles offrent de plus la fingularité d’être privées fur leurs marbrures, des lignes circulaires de couleur plus foncée dont nous venons de parler. La derniere de ces variétés présente au contraire des traits fins ,.Courts, longitudinaux. Le fond de. la clavicule-des Écorchées ordinaires est presque toujours blanc ou légerement couleur de chair, & il est tacheté ou veiné de fauve , de brun, de marron ou de brun très-foncé; mais pour E'A"CONCHWLTOTLOGTE 669 ee 4 En ER SE ES UE, lordinaire ces taches ne font point rayées, & lorsqu'elles le font, ce n’est que longirudinalement & comme par fibres. L'intérieur de cette coquille est d’un beau blanc : fa levre, bien échancrée dans l'angle, est mince dans fon bord, qui est nué de rose ou de bleuâtre, & quelquefois tacheré. L'ouverture de la bouche est fort resserrée , excepré vers l'extrémité antérieure où elle s’élargit un peu. Ce Rouleau n’est point rare : on le trouve aux Moluques, à l'ile de France, à Madagascar, ainsi qu'aux îles Frédériciennes, à Hitoë & au cap Bernard fur les côtes d’Afrique. Sa longueur varie depuis un pouce jusqu’à trois & trois pouces & demi, quelquefois même quatre pouces, & fa largeur depuis fix lignes jusqu’à deux pouces. Beaucoup d’Auteurs l'ont fait graver (172). Les CHATEAUXx EN EsPAGNE ( planche xvit, lettre Ar); c’est une coquille de l'espèce de celles auxquelles on donne ordi- nairement les noms de Mébuleuse , de Nuées , d'Orageuse | &c. d’après la forme & la disposition de leurs marbrures ponctuées ou non ponctuées. Mais la variété dont il s’agit ici a été nommée (172) Mus. Gortwald. cap.v,tab. vi, | Regenf. Choix. de coquillages, &c. fig. 83, licr. a. pl. vu, fig. 13, pag. Lv. Rumph. Thes. Cochl. tab. XXXI, Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, liver I° part. pl. xvinr, fig. 1, pag. 34. Hill, Hise. of anim. tom. LIT, pl. 8. Porphyry Shell. Marr, Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, ab DIV sf TT TSI TU 3 Petiy. Gazoph. nat. part. L, tab. XV, | fig. 4, © tab. XVIII, fig. 9. | Valent. Amb. Univ. fig. 60 & 61. | Bonan. Observ. cire. vivent. pare. IE, | feu Suppl. Recr. ment. & oc. fig. 29, | pag. 3515 352» 353 E 354. Page 322. | Davila, Catalogue, tome I, pag. 25, Gualr. Ind. Test. Conc. tab. XXVI, | les premieres paires des articles 535, 536 dite. D. & 537, & pag. 256, la derniere de Seba, Locupl.rer.nat.Thes.tom. III, | l'art. 539 & la dixieme paire de l’art. 40. tab. XLII, fig. 8 & 9, pag. 127, & Conus Striatus. Linn. System. nar. tab. XLIII, fig. 25 € 25, pag. 130. edic. XII, tom, I, fpec.3 F8, pag. 1171. Tome IL. X#X*X meme | CoquiLzrs DE MER, Cornets cylindriques ou Rouleauxe . CoquiLLes DE MER. Cornets cylindriques ou Rouleaux, 670 LAC O NC HNT'L NO MHO:G ÎLE: les Châteaux en Espagne, à eause de la description que M. d’At- genville en à faite dans l’Appendice de fon Livre (173): des- cription avec le fecours de laquelle il feroit difficile de reconnoître la coquille dont il a voulu parler fans la figure qu'il en a donnée. C'est un Rouleau dont le test est peu épais, la forme eftilée, & la clavicule médiocrement élevée, composée de dix à onze {pires , les premieres desquelles font peu concaves & ftriées, tandis que les autres font légerement convexes ou s’arrondissent en doucine. Le fillon qui les distingue est bien marqué & fouvent même foiblement tuberculé depuis la cinquieme jusqu’à la feptieme (173) Cette coquille s’y voit à la genville la décrit ainsi page 389. * Le » planche feconde, lettre C, & M. d’Ar- | Cornet C est fi fingulier dans le com- description : « Le Cornet C est fi fin- gulier dans le compartiment de fa » robe, qu'il ne fe trouve dans aucun » cabinet que dans celui de lAuteur. » » partiment de fa robe, qu'il ne fe | » Malgré /a fingulariré de la robe, » trouve dans aucun cabinet. Il orne | » l'Auteur me permettra de ne l'en pas »* celui de l’Auteur, & fe rapporte tou- | » croire fut fa parole, puisqu'il est très- » jours à la planche 12. Quatre colonnes | » certain que j'ai vu ce Cornet plus » blanches fe distinguent au milieu de | » d’une fois dans plusieurs cabinets à x fa robe, qui est d’un brun-rouge cerclé | » Paris: ilest donc très-connu. On nous æ de lignes formées par des points noirs. | » dit qu’il a quatre colonnes blanches... n Quatre autres marques. longues & | » que quatre autres marques longues » blanches font à l’aplomb de ces co- | » & blanches font à l’aplomb de ces » lonnes. Les côtés de la robe font ba- ! » colonnes; mais toute cette colonnade » riolés de différentes taches blanches | », n’est qu’un château en Espagne, une x ivrégulieres fur le même fond; la tête | » description romanesque». Lettre d’un « peuélevée, est compattie enplusieurs | Naturaliste de la Rochelle, à un de fes | taches brunes, fur un fond blanc, | jusqu’au fommet, qui ese couleur de rose. Sur le bord de la bouche, la: | coquille est presque blanche, piquetée | de points.rouge-bruns ». . . . | L'Auteur de la Criique que nous | avons déjà citée, dit au fujet de cette Amis à Beaucaire, fur la Conchylic- gie, pag. 12 & 13. C'est d’après cette Cuitique, que quelques curieux ont donné à cette co- quille le nomde Châteaux en Espagne. que nous avons conservé à cette va- été. ee LA SCNOÏN IC HT E'DOTÉOPCGME 671 fpires. Le fommet de cette clavicule est plus aigu qu’obtus, & il est blanc, brun- minime, coulur de chair, rose ou cerise vif dans les quatre ou cinq fpires qui le forment. Le reste dg la cla- vicule est tacheté, fur un fond blanc quelquefois nué de bleuatre, de flammèches fauve-brun ou marron-brun , ou bien d’un brun- roussâtre ou olivâtre; ou même d’en brun très-foncé. Les crûes de la coquille font ordinairement fines & peu prononcées, de même que les ftries circulaires, qui font légerement onduleuses & fouvent rassemblées par trois ouspar quatre. Elles font plus grosses vers l'extrémité inférieure du premier orbe, où le pli de Ja columelle est aussi bien marqué. Le fond de la robe est presque toujours blanc veiné de violâtre ou de bleu & de roussatre, ou fimplement nué d’olivâtre & de bleuâtre on de violâtre, ou mème d’une feule. de ces couleurs : mais il s’en rencontre aussi dont le fond blanc est pur & fans nuances. La variété donc il s’agit ict a fur ce fond des flammes ou bandes longitudinales , rousses où olive-brun , interrompues par deux zônes de la mème couleur , Pune un peu au-dessus du milieu du premier orbe, l’autre vers le tiers de fa hauteur. Ces bandes, plus ou moins distantes entre elles , font rarement espacées aussi régulierement qu'on le voit dans Findividu qui a donné à M. d’Argenville l'idée de colonnes, - &c. On y voit de plus un grand nombre de lignes circulaires , fines & plus ou moins ferrées, ponctuées de brun, de noir ou de marron ; & ces points en’ laissent d’autres, foir entre eux, foit fur les marbrures brunes, qui font blancs, roussatres ou olivâtres, fuivant la couleur du fond. Dans le plus grand nombre des individus de certe espèce , les marbrures font jetées fans ordre par veines ou flammes, fouvent fi nombreuses qu'à peine on y distingue quelques taches blanches du fond. Les lignes ponctuées varient aussi beaucoup ; "ce font tantôt de fimples points, tantôt des traits ou lignes interrompues, quelquefois des espèces de virgules, A un er CoQuILLES DE MER, Cornets cylindriques ou Rouicau x; 6712 LA" CONCEWYEROLTOGIE CS CP CREERGE ———————_——————— Cogururs de chevrons ou de lignes brisées : mais il est rare que ce Rouleau eme. en foit dépourvu. On peut voir dans la table qui est en tête de #8 cette famille les plus distinguées des nombreuses variétés que ®4° Roukaux, présente cette espèce. Les plus rares font celles qui , ponctuées ou non, ont leurs zônes & marbrures d’un bel orangé vif & foncé fur un fond blanc. Presque tous ces Rouleaux ont l'extrémité inférieure de leur premier orbe blanche & retroussée, la levre bien échancrée dans l'angle & tranchante dans fon bord; le liseré qui la borde est d’un bleu-gris-brunâtre ou marbré de brun foncé, & rarement blanc. Le reste de l’intérieur est tantôt d’un beau blanc, & tantôt d’un blanc un peu bleuâtre. Ce Rouleau, fans être rare, n’est pas des plus communs. On le trouve à l’île de France, à Amboine , aux Philippines, à Java & ailleurs. Il a depuis dix-huit à vingt lignes jusqu’à deux pouces & plus de longueur , fur huit à douze de largeur : ces derniers font volu- mincux dans cette espèce.«Peu d'Auteurs en ont donné la figure (1 74). x La NÉBULEUSE TACHETÉE (planche xvir, lettre A2), est unc variété du Rouleau précédent, dont elle ne differe guère que EEE ER M VE OA EN RDS tab. LII, fig. 579 & 580, pag. 230 C2? T: : L Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 254, at. 530. “ Deux, blancs, un peu tachés Bonan, Observ. cire. vivent. pare. 11, | » de bleu, à grandes taches longitudi- feu Suppl. Recr. ment. & oc. fig. 26, | » nales vert foncé, interrompues par Page 321. | » une zône blanche peu prononcée dans (174) Mus. Goriwald. cap. v,tab. v, Fig. 90. Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab, v, Fig. 10. eo Seba,Locupl.rer.nat. Thes.rom.IIT, | » Vun, tous deux cerclés, fur-tout vers eab. XLVIII, fig. 41 € 43, pag: 1393 | » le bas, de traits & de points bruns, £ tab. LIV, fans numéro, » à tête assez élevée , terminée par une Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, | » clavicule couleur de chair , espèce JS part. pl. x1x, fig. 2, pag. 30. » nommée la MNébuleuse ou les Nua- Mars. Ney. Syst. Conchyl. tom. IT, par tt tte metmtmgmet PAPECRO NCAA POP OGC TE. 673 mb par la disposition de fes taches, qui font fauves ou café-au-lait Courses fur un fond blanc. Elles y font distribuées comme en trois ZÔNCS, D3 MER. Cornets cylindriques un peu au-dessous & la troisieme vers le tiers de fa hauteur. Les ox Rouleaux. la premiere desquelles est fur le haut du premier orbe, la feconde fries circulaires, un peu mieux prononcées, y font ponctuées par petits chevrons, de brun fur le fond blanc. Les pas de la clavicule font aussi de couleur blanche, marbrée de fauve, mais fans lignes ponctuées. Ce Rouleau vient, fans doute, des mêmes parages que le précédent, qu'il égale en grandeur. JL n’est pas commun. La Turrpe (planche x1x, lettre M2), est encore une très- belle espèce de Rouleau {17 5), laquelle fournit un grand nombre de variétés, distinguées par la vivacité & le mélange de leurs couleurs autant que par leur rareté. Le test en est pour l'ordinaire épais, & la forme alongée, quoique assez renflée vers Le haut & fur le milieu du premier orbe. Il n’y a guère que la TurirE BLEUE dont la forme foit étroite & plus effilée que les autres. En général ces coquilles font composées de douze orbes, dont les premiers font plus ou moins concaves & bordés d’un petit cordon arrondi , tandis que les derniers font plats ou légerement convexes & foiblement mamelonnés. Le fillon qui distingue ces orbes est ordinairement grossier, finueux, & le fommer qui les termine cest plus ou moins obtus. Les ftries, qui pour l'ordinaire y font assez fines, forment quelquefois avec les crües qui les tra- versent une espèce de réseau assez fensible. Les fpires s’élevent tantôt insensiblement , tantôt par étages bien distincts pour former une clavicule assez faillante , mais qui le paroïît peu rela- tivement au volume de la coquille. Les erûes forment fouvent fur le premier orbe des espèces de côtes longitudinales croisées {175) On la voit à la pl, 13, lett. B de la fecende édition. Tome IL. Qgqq CR COQUILLES DE MER. Cornets eylindriques ex Rouleaux. 674 HAr:COQ NN CET ETOLOGILE. par des cordeletres ou ftries circulaires plus ou moins fensibles & assez distantes entre elles. Dans quelques-uns ces ftries circulaires font alternativement fines & grosses , & quelquefois même celles- ci font chargées de petits boutons peu faillans : mais ces dernieres variétés font très-rares. Dans celle dont nous donnons la figure, d’après M. d’Argenville , le fond de la robe est blanc, nué par veines de bleu ou de violer plus ou moins foncé. Cette robe cest de plus marbrée ou rachetée par flammes onduleuses longitudinales & fouvent interrompues, d’un vert-olivatre rembruni, nué de fauve-marron ; ou bien ces nuances font d’un brun-violâtre nué d'orangé-brun : on y distingue en même temps un grand nombre de lignes circulaires formées de traits & de points marron-noir ou rouge-brun, ou cramoisi-brun très-foncé. Ces points fe dé- coupent nettement, même fur les marbrures brunes ou olivatres ; & lorsque ces marbrures, comme il arrive fouvent , forment deux zônes, interrompues ou non, l’une vers le milieu, l’autre vers le tiers de la hauteur du premier orbe : les bandes intermé- diaires du fond font veinées & ponctuées par lignes circulaires de brun. La clavicule offre le même fond & les mêmes marbrures que la robe, mais fans lignes ponctuées. La levre de ces Rouleaux est mince, médiocrement échancrée dans l’angle, & le liseré qui la borde est marbré comme l'extérieur. On peut voir dans la table qui précede cette famille, quelques-unes des nombreuses variétés que renferme cette espèce. Il en est peu qui ne foient distinguées , foit par la richesse, foit par la variété de leurs couleurs, & quelques-unes même l’emportent à cet égard fur celle que nous venons de décrire. Cette coquille vient de Pile d'Amboine, de Batavia, du golfe de Bengale , ainsi que de l'ile de France. Elle porte depuis vingt lignes, jusqu’à deux pouces & quelquefois même deux pouces & demi de longueur , fur dix, treize & feize lignes de largeur : ee dernier volume n’est pas LA? CON CHYILTOLO:G IE. 675$ PS Fete A CRE . ns ! je commün. Peu de Naturalistes en ont donné la figure (136). cogunirs LA PETITE Tuzire ( planche xix, lettre Mr), est une variété °° ##- vhesr . . . rie Cornets du Rouleau précédent , mais bien inférieure en volume. Plus cyfndriques courte & plus ramassée dans fa forme , fa clavicule est aussi * déase moins élevée & le fommet qui la termine plus obtus. Ses huit orbes font à peine concaves, mais bien ftriés fur les pas de la fpirale, Les crûes de la coquille font très-fines, quoique le test en foit assez épais, & les ftries circulaires n’ÿ font quelquefois bien fensibles que vers la pointe du cône : d’autres au contraire les ont fortement exprimées dans toute la longueur de la coquille. La robe de ce Rouleau est nuée ou veinée de bleu fur un fond blanc, marbré d’olive-bleuitre ou de feuille-morte, & quelquefois nué d'orangé vif. Souvent des marbrures s'étendent au point de ne laisser paroître que quelques veines bleues & blanches du fond. Cette robe est de plus chargée de fuites circulaires de points » ondées, l’autre par taches disposées » en deux zônes de vert foncé nué de Petiy. Gazoph. nar. pare. I, tab.xr, | » marron, & cerclés de plus de fines fig. 15. » zones & de points rouge-bruns, à tête (176) Lise. Hist. Conchyl. tab. 764, | Seba, Locupl.rer.nar. Thes.tom. III, | » élevée, & nommés Tulipes ». Et fig. 13. sab. XLVIII, fig. 39. art. 529 : « Deux Rouleaux; favoir, un Hill. Hise. of anim. tom. III, pl. 8. | ” rare, fond gris-de-lin, teint de blanc Tulip Shell. » & de bleu, marbré par trois larges Knorr , Délices des yeux & de l'esprit, | ” zônes & par bandes longitudinales de VE part. pl. xxv, fig. s, pag. 424 » fauve-roux nué de vert, & cerclé » comme les précédens », > Mart. Nev. Syst. Conchyl. rom. II, tab. LV, fige CII, pag. 2523 253 Ê 254: Davila, Catalogue, tom. I, pag. 253, ait. 528. « Deux rares & jolis Rouleaux Cette derniere Tulipe doit fe rapporter à la Tulipe orangée , qui est la feconde variété mentionnée dans la table, à l’es- pèce xvu du genre fecond. ConusTulipa. Lin. Syse.nat.edie. XII, tom. T, fpec. 323, pag. 1172, Qgqqi » en pendans, fond blanc nué de bleu, æ matbrés l’un partaches longitudinales ner are) CoquiLces DE MER. Cornets cylindriques ou Rouleaux. 676 LAC ON CH EMNOML DO 'GLE. & de traits bruns de la plus grande finesse. Ces lignes ponctuées font également distantes.entre elles, & quelquefois alternativement plus & moïns fines. La clavicule offre les mêmes marbrures que la robe, mais fans lignes ponctuées. L'intérieur de la bouche est blanc ou blanchâtre, & la levre mince, peu échancrée dans l'angle, est bordée d’un liseré taché de brun. Ce petit Rouleau, qui est Oriental & Occidental , passe rarement un pouce de longueur fur fept à huit lignes de largeur. Knorr en donne la figure (177). La TEMPÊTE (planche xv, lettre Lr), est un Roulcau de grandeur médiocre, de l'espèce de ceux qu'on a nommés Papiers de la Chine. Son test est assez épais & fa forme peu alongée, quoique assez étroite. Ses huie orbes, dont les pas s’élevent lége- rement en doucine , font à peine ftriés & produisent une clavicule peu faillante , terminée par un fommet obtus, fouvent usé par vétusté : il est alors blanc, avec un liseré marron fur la ligne fpirale, qui, quoique fine, est bien marquée. Les crûes de la coquille, de mème que les ftries, font plus ou moins prononcées, mais celles-ci forment de larges cordelcttes vers l’extrémité infé- ricure du premier orbe. Le fond de la robe est blanc, nué de bleu ou de violet plus ou moins vif, avec des marbrures d’un beau marron-rouge, qui laissent des taches irrégulieres & quel- quefois triançulaires du fond. La clavicule est de mème à fond blanc nué de violitre & marbré de marron-brun. L'intérieur est blanc, la levre mince dans fon bord, peu échancrée dans l'angle & marbrée dans fon liseré de marron-brun. Ce Rouleau, peu commun, est Oriental. Celui du cabinet de Madame la Présidente E——————— ….… … _ _“_——— ——— —"————"—""———— _—— — — ——" —— — — — — — —— —— (177) Knorr, Délices des yeux & de Seba, Locupl. rer. nat. Thes, rom. ILE, l'esprit , If part, pl. xxvir, fig. 2, cab. L1V. Sans numéro. PAS, 49, | . EUTEGON CEPWLIOMO:GIE. 677 de Bandeville #d’après lequel nous l'avons fait graver, porte dix- coeurzrs neuf lignes de long fur neuf à dix de large. M. Davila fait mention ve ur. de cette espèce (1 78), & M. Martini donne la figure d’une variété ARE dont la robe blanche est nuée de bleuâtre, avec des nuages d’un ot Rouisaux gris-brun de diverses nuances qui couvrent presque en entier fa robe (179). LE PârtErR DE LA CHINE FLAMBÉ ( planche xv, lettre L:}, est une variété du Rouleau précédent. Sa clavicule moins élevée, est terminée par un fommet encore plus obtus. Ses ftries circulaires font également fines, mais fes crûcs font plus prononcées. L’ex- trémité inférieure de fon premier orbe montre aussi de larges cordelettes circulaires aplaties. Sa clavicule est marbrée fur les pas des orbes de marron-rougeñtre ou de brun-bleuatre fur ua fond blanc. Le reste de la robe offre, aussi fur un fond blanc. des flammes longitudinales & ondulteuses d’un brun peu rougeûtre nué de grisatre, & quelquefois d’un brun-noirâtre ou bleuître: Ces flammes tiennent fouvent les unes aux autres, & font quel- quefois ponctuées , par lignes circulaires assez distantes entre elles, de noirâtre plus foncé. Du reste cette coquille ressemble à la précédente : on la trouve aux Moluques, à l’île de France, & elle porte feize à dix-huit lignes de longueur fur neuf à onze de largeur. Peu d’Auteurs l'ont fait graver (180). Quant aux autres (178) Catalogue, tom. I, pag. 254, les deux premiers Rouleaux de l’art. 531. « Six Rouleaux peu communs; favoir, » deux rouge-fanguin, nué de rouge | cab. LP, fig. 613, pag. 250 6 257. | Davila, Catalogue, tom. E, pag. 2545 la feconde paire de l’art. 531. « Deux. | » blancs, nués de bleu & de gris de » plus clair &de gris-de-lin, légerement | » diverses nuances ». » matbrés , lun principalement dans | (189) Bonan. Recr. ment. & oc. * une zône du bas, l'autre par bandes | class. 111, fig. 126, pag. 128 | Seba,Locupl.rer.nar. Thes.zom.HE, | tab. XLIII » fig. 3$» pag. 130% » Jongitudinales ondées &. en zig-zags » de blanc» . .. (179) Ney. Syst. Conchkyl. tom. IT, Knoïr, Délices des yeux & de l'esprit, me de RE ee 678 LAS C O N'CHYMEMO LO GIE. ns | Coquurs Variétés de cette espèce, on peut consulter la table qui est en DE MER. gère de cette famille. Cornets cylindriques Le VELOURS ANGLOIS TACHETÉ { planche xvit1, lettre C), su Kouleaux, est encore un assez beau Rouleau à test épais, de forme très- renflée, fur-tout vers le haut du premier orbe. La variété nommée le VELOURS ANGLOIS PONCTUÉ est néanmoins plus effilée, & la clavicule en est aussi plus élevée; mais celui dont il s’agit ici a fa clavicule composée de neuf à dix orbes, légerement convexes, & dont les pas ne produisent point un talus comme dans les Rouleaux appelés Tulipes , auxquels ceux-ci ressemblent assez d’ailleurs, pour qu’on foit quelquefois dans le cas de les confondre. Le fillon aui distingue les orbes est fin, peu régulier, mais bien marqué. Toute cette clavicule est terminée par un fommet peu aigu. Les crûes de la coquille font généralement bien prononcées. Il n’en est pas de même des ftries circulaires , qu’on ne distingue bien que vers l'extrémité inférieure du premier orbe, où elles font grosses & assez ferrées. La robe est blanche ou blanchâtre, marbrée fur la clavicule de fauve’ & de marron-brun, & fur le premier orbe elle est fasciée, dans deux ou trois zônes, de taches longitudinales fauves ou marron foncé. Les zônes intermédiaires & celle au moins qui occupe la partie fupérieure du premier orbe font bleuâtres. Toutes font de plus tachetées, par lignes circulaires, II part, pl. xvi, fig. 2, pag. 34 & 35, & V® part. pl. xvur, fig. 4, pag. 30. Regenf. Choix de coquillages, &c. pl. x11, fig. 68, pag. Lxxx1v & Lxxxv. Mart. Nev. Sysr. Conchyl. tom. IT, tab. LV, fig. 614, pag. 256 & 257. Celui qui fe voit dans cet Ouvrage est fond blanc, à Hammes ou marbrures bleues, ES Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 254, le dernier Rouleau de l’art. 53 1. “ Deux, > dont un brun nué de gris-de-lin, & » un bariolé des mêmes couleurs, tous » de l'espèce nommée Papier de la 22 Chine ». Conus Monachus. Linn. Syst. nar, edit. XIT, com. 1, fpec, 304; pag, 1165: em PAVCONCHTE TŒhEOCGEE 679 ; mms de points ou de traits marron-brun; mais ces points font beaucoup Coquicrés plus fins & en forme de chevrons brisés dans le #elours anglois vtr. ponctué. L'intérieur de cette coquille est d’un blanc-bleuâtre, & ee le liseré qui borde la levre est veiné de marron-brun. Cette levre °4 Rouleaux: est peu tranchante & peu échancrée dans l'angle. Ce Rouleau, qui n’est pas commun , fe trouve à Manille dans les Philippines, & porte depuis vingt-une lignes jusqu’à deux pouces de longueur, fur douze à quinze lignes de largeur. M. Martini donne la figure d’une coquille qui paroît en être une variété (18 1). Un peu moins renflée dans fa forme, à robe bleuitre, fasciée, un peu au-dessous du milieu du premier orbe, d'une zône étroite blanche, & dont la robe est de plus chargée d’un grand nombre de lignes circulaires ponctuées de brun foncé. IL cite à ce fujer le Catalogue de M. Davila, où il est parlé de deux Cornets qui femblent approcher du /’elours anglois quant au dessin de la robe, mais qui en different par Îeur forme, ainsi qu'on peut en juger d’après la figure de Rumphius, citée par M. Davila (18 2). LE CHAT PONCTUÉ ( planche x1x, lettre M3), est un petit Rouleau que nous plaçons ici, plutôt à cause de la ressemblance qu'il nous paroît avoir avec les précédens , & fur-tout avec les Tulipes, dont il imite la robe, que par fa forme, qui est moins cylindrique que conique, courte, ramassée, & très-rarement cfflée. Ces derniers, qui passent pour être Américains, font aussi plus minces de test, tandis que ceux qui font plus renflés vers le haut du premier orbe, font Orientaux , lourds & épais. En (181) Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, tab. LIT, fig. 578, pag. 229 6 230. (182) Catalogue, tome I, page 237, » ponctués par zônes de marron éclair, » & à tête peu haute, mais d’où s'éleve » une clavicule très-fine : . . M. Da- art. 465.* Deux, peu communs, blancs » nués de bleu, à trois rangs de petites » taches longitudinales vertes ondées, vila cite à cette coquille Rumphius , pl XXXII, lice, R, qui doit fe rapporter au l'aupin panaché, | | | 680 ERA CO NC OO GIE) a | Coeurs Général cette coquille est tournée de dix orbes, dont les premiers eme. font concaves & ftriés ; mais ceux qui forment le fommet font Cornets cylindriques e4 Rouleaux, beu aiguë. La ligne fpirale est fine, bien distincte, & elle offre aplatis ou s'élevent foiblement en doucine pour finir en pointe quelquefois un liseré fauve, ou marron, ou brun foncé, de la plus grande finesse. Les crûes, de même que les cordelettes, y font tantôt fines & tantôt prononcées. Ces dernicres font ordi- nairement aplaties, fur-tout dans la moitié inférieure du premier orbe; quelquefois cependant elles font rondes & grenues. La robe blanche, nuée de bleuître ou de violâtre, est marbrée ou veinée, foit par flammes longitudinales, foit par ondes ou placards, de café-au-lait ou d’un fauve-gris-violâtre & quelquefois de brunâtre fur la clavicule. Elle est de plus ponctuée par lignes circulaires plus ou moins ferrées, de l’une ou de l’autre de ces couleurs, mais fur le premier orbe feulement. Ce Rouleau fournit aussi un grand nombre de variétés, comme on le peut voir dans la table qui précede cette famille. Il est intérieurement d’un assez beau blanc, quelquefois teint de bleuâtre. Sa levre, assez fouvent épaisse, est à peine échancrée dans l’angle, & le Hiseré qui la borde est veinée comme l'extérieur. Celui dont on donñe ici la figure vient de Saint-Domingue & de Fernambouc : fa longueur est de neuf à feize lignes au plus, fur cinq ou dix de largeur. Quoiqu'il foit commun , peu d’Auteurs l'ont fait graver {18 3). Le CHAT PANACHÉ ( planche xix, lettre M4), est la variété Orientale du Rouleau précédent, laquelle n’est pas moins commune. Plus renflée vers le haut de fon premier orbe & assez élevée dans fa clavicule, les pas de fes premiers orbes font assez concaves. D (183) Seba, Locupl. rer. nat. Thes. | tab, LV, fig. 609 Ë GI0, pag. 252, éom. IIT, tab. L1V. Sans numéro. SPC 254 Marc, Nev. Syss Conchyl rom. IT, | mm D SR Éd LA .GON CHILI RO DO GIE. 681 Ses cordeletres, granuleuses ou non, font assez larges & féparées par des fillons fins. Le fond de fa robe est blanc, quelquefois nué de bleuâtre , & marbré par taches grandes & petites, fouvent déchiquetées & même contiguës , de brun vif & fonce. Ces marbrures fe partagent quelquefois comme en deux zones, & font quelquefois mêlées de taches d’un brun-roussâtre ou d’un brun-fanguin; d’autres fois aussi les lignes ponctuées disparoissent ou fe voyent à peine, fur-tout dans les cordelettes de la moitié inférieure du premier orbe, où l’on ne distingue alors que des points blancs du fond. Ce Rouleau , d’ailleurs femblable au pré- cédent, vient de l’île de France & du cap de Bonne-Espérance: il porte depuis quatorze jusqu’à dix-fept ou dix-huit lignes de longueur, fur neuf, onze & douze au plus de largeur. Knorr en donne la figure (184). Le RouLeau D'OMaA ou DE SAINT-THoMas ( planche xvwit, lettre F), est bien différent de ceux que nous venons de décrire. Nous ne l'avons vu dans aucun cabinet de Paris, ou du moins, s'il s’y trouve, nous ne l’avons point reconnu, d’après la figure, & encore moins d’après la description qu’en a donnée M. d’Ar- genville (18 5). C’est encore une de ces coquilles dont M. Lyonet lui avoit envoyé le dessin; & quoique nous regardions comme inexacte la description qu’en a faite M. d’Argenville, nous allons la rapporter ici telle qu'il Pa donnée. « Celui de Îa » lettre Y, dit-il, fe nomme le Corner ou Wolute d’Oma, » & par corruption de Saznr- Thomas : c’est un grand Cornet, » assez femblable à Ha Couronne Impériale F de Îa planche 12; » mais la couleur & le compartiment font très-différens. Sepe (184) Délices des yeux & de l'esprit, (185) Planche premiere, lettre Y de I patie, planche xxvu, figure $, : l'Appendice à la Conchyliologie. Tome IT. Rrrr**# COQUILLES DE MER. Cornets cylindriques ou Rouleauks CoqQuiLLeEs DE MER. Corners cylindriques ou Rouleaux. 682 CA: CON C'AYE BOL OGRE: » bandes ou fascies fe voyent fur fa robe, dont le fond est blanc : » la premicre, la troisieme, la cinquieme & la feptieme, font » composées de bouts de lignes entassées l’une fur l’autre, d’une … » couleur aurore ; les trois autres fascies, qui font la feconde, la quatrieme & la fixieme, font remplies de points moins ferrés » & en fymétrie, formant des cordelettes pareilles à celles des » Amiraux. La tête ou clavicule est par étages, compartie de » veines blanches & aurores; le fommet est couleur de feu. Ce » Cornet, assez rare, fe trouve chez M. Lyonet, à la Haye, » & fe rapporte toujours à la planche 12» (186). Il n’est guère possible de fe faire une idée nette de la coquille dont il s’agit, d’après une telle description. Le nom d’Oma ou de Sarnt-Thomas qu’elle porte, est fans doute celui du lieu où elle fe rencontre : mais fur quelle côte ou dans quels parages est-il placé? Il y a plusieurs îles de Saint-Thomas, unc entre autres dans l’Archipel des Antilles, à l'est de Porto-Rico, & une dans le golfe de Guinée, Cependant il y a tout lieu de croire que la coquille dont nous parlons est Orientale. Si nous en jugeons d’après la figure publiée par M. d’Argenville, & qu'on voit ici, ce Rouleau, assez renflé vers le haut du premier orbe, est à clavicule élevée, & les pas des orbes qui la composent font bombés. Sa robe est ponctuée dans fept zônes & par lignes circulaires, de traits aurore fur un fond blanc : ces traits font transverses dans la premiere, la croisieme , la cinquieme & la feprieme zônes, & longitudinaux 2 2 (186) L’Auteur de la Critique que | » timent font très-différens. La tête est nous avons déjà citée, releve ainsi ce | » aussi très-différente : ainsi ces deux passage : « , . . Je remarquerai . . . | » coquilles n’ont rien de commun... » » que lAuteur dit que ce Cornet est | Lettre d’un Naturaliste de la Rochelle, » assez femblable à la Couronne Impé- 1 à un de fes Amis à Beaucaire, fur la # riale ; mais la couleur 6 Le compar- | Conchyliologie, pag. 12. LA CONCHTLTDOHLOGIE. 683 dans les zônes alrernes. Ce font ces bandelcttes de traits longi- coguiuss tudinaux que M. d’Argenville compare à celles des Amiraux, ns re. NAS es Ré Cornets quoiqu’elles en different beaucoup. M. Martini donne fous le niques nom de Corner où F'olute d'Oma (187), la figure d'un Rouleau % Rouleaux, extrêmement rare, que nous avons décrit dans la table qui précede cette famille (pag. 480, Genre fecond, Esp. x1v ) fous le nom d'/nscriprion Chinoise. Le feul individu que nous ayons vu de cette espèce, existe à Paris dans le cabinet de M. Gallois, & porte deux pouces fept lignes de longueur, fur quatorze lignes dans fa plus grande largeur. Celui dont M. Martini donne la figure est assez femblable à ce dernier quant à la forme, mais le dessin de la robe s'en écarte un peu. Cependant on ne peut comparer cette coquille de forme étroite fort alongée & à pas des orbes concaves, avec la Yolure d’Oma, que M. d’Argenville représente comme une coquille de forme conique , assez renfléc vers le haut de fon premier orbe & convexe fur les pas des orbes, Ce Cornet d'Oma de M. d'Argenville ne feroit-il point le Corner ponctué ? (Ci-dessus, pag. 593 ). (187) Mart. Nev. System. Conchyl. | zom. Il, tab. LIII, fig. 590, pag. 237 E 238. Thalassiarchus insule S. Oma. Ex Mus. Bolteniano. Conas longus , teres ex aurantio & fusco elégantissimè reticulatus , maculatus & fasciatus. Nous croyons que c’est par erreur que M. Martini rapporte cette coquille à la Volute d'Oma de M. d’Argenville, s'est pas moins mépris en associant à cette espèce une fausse Aile de pa- _‘pillon des mieux caractérisées, qu’on voit dans Scba, Locupl. rer. natur. Thes, rom. IIT, tab. XLIV, fig. 6, | | qu'il cite en cet endroit, & qu'il ne | | | | pag. 131, & dont nous avons parlé dans la table qui précede cette famille fous lenomde fausse Aile de papillon fasciée (pag. 457, Genre premier, Esp. xznr, var. 7) espèce bien différente de celle dont il s’agit. On en peut dire autant de la fausse Aile de papillon rachetée de jaune & très-belle, Leers, pag. 64, n°. 617, que M. Maïtini cite encore au même endroit. On ne doit confondre ces coquilles ni avec la V’olure d’Oma de M. d’Argenville, telle au moins qu'il l’a décrite, ni avec l'Inscription Chinoise dont M. Martini donne la figure fous ce même nom de F’olute d'Orna. Rrrrij EE us COQUILLES DE MER. Cornets cylindriques ou Rouléaux. 0 mt 634 L'A CONCH*Y ETOLO0G LE: L'INSCRIPTION GOTHIQUE ( planche Lxx1x, lettre L), est encore un Rouleau qui a beaucoup de rapport avec celui dont pous venons de parler, fi toutefois ce n’est pas le même ; car nous ne le connoissons que par la description & le dessin colorié que nous en a envoyé M. Vandermeulen, dans le cabinet duquel on voit à Amsterdam ce Rouleau Oriental & très-rare. Son test est d'épaisseur médiocre, & fa forme alongée , quoiqu’un peu renflée vers le haut du premier orbe. Les. douze fpires qui le composent s’élevent en doucine fur les pas de la fpirale pour former une clavicule faillante, terminée par un fommet aigu: La ligne fpirale est fine & peu marquée, de même que les ftries. Cette clavicule est tachée ou veinée, fur un fond blanc, de marron-rougeatre foncé , & ces veines fe prolongent fur la partie fupérieure & arrondie du premier orbe. Les crûes de ce premiez orbe font très-fines, ainsi que les ftries circulaires qui les traversent, Cclles-ci font néanmoins.plus prononcées versila partie inférieure de ce même orbe. Le fond de la robe, blanc ou blanchâtre, est nué comme en deux ou trois zônes, peu distinctes, de gris- roussacre, & de plus chargé d’un grand nombre de lignes circulaires ou de bandelettes étroites, assez ferrées dans fa partie fupérieure, & formées de petites taches, ou plutôt de traits & de points {ouvent contigus, marran-rougeâtre ou d’un fauve-marron peu foncé , imitans divers caracteres plus ou moins distincts , ainsi qu'on en voit dans les fausses Aîles de papillon. Ces taches font plus vives en couleur fur les fascies d’un gris-roussâtre que fur le reste de la robe. L’intéricur de cette coquille est blanc, & fa levre, peu échancrée dans l'angle, est mince dans fon bord, que termine un liseré ponctué de marron. Nous ignorons dans quels parages naît ce Rouleau, qui a deux pouces fept lignes de long. fur quinze lignes de large. Le Janus ou LE Faux Amapis ( planche xvir, lettre O ), 2 EArCONCHMVMLIOEOGFE 685$ est un très-beau Rouleau qui, par les couleurs & le dessin de fa robe, imite assez certaines F/amboyantes ; ce qui a fans doute conduit M. Martini à le placer parmi ces Cornets (188). Ce- pendant, quoique la forme du Janus foic effilée comme celles des Flamboyantes , elle est plus arrondie vers le haut du premier orbe, & par-l fe rapproche davantage de la forme des Cylindres ou Rouleaux. L'’extrémité inférieure en est aussi moins resserrée que dans les coquilles du genre des Cornets. Ses douze arbes fons d'abord léserement concaves, puis s’élevent en doucine & finissent par s’arrondir entierement dans les trois ou quatre dernieres fpires du fommet : celui-ci est médiocrement aigu quoiqu’eflé. Le fillon bien marqué qui distingue les orbes est fuivi d’un petit renflemenr peu faillant, mais arrondi comme celui qui borde ces mêmes orbes, ce qui fuffit pour empêcher de confondre cette coquille avec les Flamboyantes, dont les orbes font au contraire bordés par une vive-arrête. La clavicule est tantôt plus, tantôt moins. élevée, mais jamais elle n’est plate ou rentrante, & les fpires du fommer ne s’élevent pas rapidement en pointe comme du centre d’un disque, ainsi qu’on le voit dans les Flamboyantes: ces fpires. au contraire vont insensiblement en pente douce jusqu’à la naissance du fommet. Les crâûes de la coquille font plus ou moins prononcées; mais les ftries cireulaires. font fines & onduleuses: jusqu'au tiers de la hauteur du premier orbe , où elles donnent naissance à fix ou fept cordelettes obliques & aplaties, qui font elles-mêmes très-finement ftriées, de même que les fillons qu’elles laissent entre elles. Ces cordelettes font plus ferrées fur le pli de la columelle . qui est fouvent assez marqué pour rendre cette extrémité du premier orbe un peu rerreussée. Ce caractere, join à la forme de la clavicule & à l'arrondissement de k partie (188) Marc, Ney. Syst: Conchyl. tom. IT, Fes, 294: Enr ere COQUILLE®S DE MER, Cornets cyliniriques ou Rouiaius 685 LASCONCHMLIOUOGIE creenenerenr Coquuurs fupérieure du premier orbe, ne permet pas de ranger cette coquille ve mer. dans l'espèce ni même dans le genre des Flamboyantes. Le test ne de ce Rouleau, qui est fort épais, est fujet à montrer en divers #2 Rouleau. points de fa furface des cavités rondes & quelquefois assez pro- fondes, dues à des vers marins qui avoient commencé à le corroder. Sa robe d’un beau blanc, est marbrée par flammes longitudinales, obliques & fouvent en zig-zags, de fauve & de marron-brun, fouvent disposées comme en deux ou trois zônes : elle est de plus chargée vers le milieu du premier orbe de deux ou trois cordons circulaires de points ou de petites taches de la même couleur ; & l'extrémité inférieure de ce même orbe offre, de même que la clavicule, de petites flammèches marron. On voit de ces Rouleaux qui font nués de fauve-roux dans deux ou trois zônes, interrompues ou non, traversées dans plusieurs par les marbrures marron, & dans quelques-uns fans marbrures. Une de ces zônes, quelquefois précédée d’un cordon de la même couleur, fe voit fur le haut du premier orbe; la feconde un peu au-dessous, ou fur le milieu, & la troisieme vers le tiers de fa hauteur. Il y a des variétés dont les marbrures font d’un fauve-citron, & d’autres dont la robe est enticrement blanche , fans zônes ni marbrures. Ces variétés font même beaucoup plus rares que les autres, qui font assez nombreuses , comme on peut le voir dans la table qui précede cette famille. L'intérieur est d’un blanc peu roussitre, ou d’un jaunc-roux tirant un peu fur le rose, & s’affoiblissant vers le bord de la levre : celle-ci est tantôt mince, tantôt assez épaisse, mais roujours peu échancrée dans f’angle. Elle est pourvue ou non d’un liseré veiné comme l’extérieur. Ce Rouleau, moins rare depuis quelques années, vient de l’île de France & des Mo- luques : on le rencontre aussi fur les côtes de la nouvelle Guinée, fur celles de Mozambique & à Taïti. Il a depuis deux pouces Ou environ, jusqu'à deux pouces & demi de longueur, fur onze oo oo oi" om moe BAC ON CHÉLEOPBOIG EE 687 & quatorze lignes de largeur. Peu d’Auteurs en ont donné la figure (189). j Le Spectre DE RumPHius À FLAMMES (pl. xiv, lett. H1), est un Rouleau qui a beaucoup de rapports avec ie précédent , dont il differe cependant à plusieurs égards. Rumphius, qui le premier la fait graver, lui à donné le nom de Spectre; mais pour distinguer cette coquille d’une autre du premier genre, à laquelle M. d’Argenville à transporté ce nom , nous avons ajouté à ce nom celui de Rumphius, pour désigner l'espèce dont nous parlons. Elle offre plusieurs variétés : celle à flammes est composée de neuf à dix orbes, légerement ftriés, dont les pas aplatis ou peu convexes n'ont ni talus ni renflement, & forment une clavicule courte, terminée par un fommet médiocrement aigu. La ligne fpirale est fine & reguliere ; les crûes font fouvent très-prononcées, mais les ftries circulaires ne font bien fensibles que dans la moitié inférieure du premier orbe, où elles forment de larges cordeletres aplaties femblables à celles que lon observe fur les Janus. Le nombre de ces cordelettes varie depuis dix jusqu’à vingt : rarement elles s'étendent fur les trois quarts ou fur toute la longueur du premier orbe. Le pli de la columelle est aussi plus ou moins fensible, & rend quelquefois l'extrémité de la coquille un peu retroussée. Le fond de fa robe est d’un très-beau blanc, flambé longitudinalement & par ondes, foit d’un beau jaune-fouci, foit EE | (189) Lise. Hist. Conchyl. tab. 785, Ag. 33: Gualr. Ind. Test, Conchyl. tab.XxXV, TENSE tab, LVIII, fig. 647 3 Page 291-29$» Davila, Catalogue, tom. I, pag. 241, art. 473. « Trois Cornets des Indes, peu » communs; favoir, deux blancs, à trois com. IT, tab. XLVII, fig. 24; Pag- 136. Mare, Ney. Syst. Conchyl tom, II, » l'un, à flammes longitudinales brunes , » étroites & ondées, ftriés vers le bas Seba, Locupl. rer. nat. Thesaur. | » zônes fauves peu prononcées dans | » & dans toute la fpirale » , . » Lee ! Coguiczes DE MER. Cornets cylindriques ou Roxlemz LESC Reese Ce mcm moin CoquiLes DE MER. Cornets cylindriques sx Rouleaux 683 L'A7C'O N'ECAMNETOMOGITE de jonquille ou d’orangé foncé , foit enfin de fauve, de fauve- marron ou d’un brun-roux très-foncé. Quelques-uns, au lieu de flammes fouvent contiguës , ont leur robe couverte de veines ou de traits plus ou moins irréguliers, distribués quelquefois comme en deux ou trois zônes, mieux prononcées que le reste. D’autres ne montrent que trois rangs de traits ou de petites taches longi- tudinales, qui s'étendent aussi fur la clavicule. L'intérieur de cette coquille est d’un beau blanc, quelquefois avec une foible nuance de roussâtre vers le fond de l'ouverture, qui est encore moins resserréc que dans les Janus. Le bord de fa levre est tranchant, quelquefois peu arrondi, veiné ou non, & légerement échancré dans Pangle. Ce Rouleau, peu commun, fe trouve à la Chine, à Amboine & fur les côtes de la nouvelle Guinée : il porte depuis quinze lignes jusqu’à deux pouces ou un peu plus de longueur, fur huit à douze lignes de largeur. Plusieurs l'ont fait graver (190). LE SPECTRE DE RUMPHIUS MARBRÉ ( planc. xiv, lett. Hi), nc diffcre du précédent que par fa forme un peu plus effilée, par fa clavicule plus élevée & où le talus des orbes est un peu plus fensible , & enfin par les marbrures de fa robe. L'extrémité de Mart. Ney. Syst. Conchyl. tom. IT, tab. LIII, fig. 582 & $83, pag. 2315 2326 292. Davila, Catalogue, tom. I, pag. 237 Ramph. Thes. Cochl. tab. xXxXx11, | & 238, art. 466. =“ Deux, blancs, à Ber.ts. » gros traits longitudinaux en zig-zags (190) Lise. Hiss. Conchyl. tab. 783, | Petiy. Gazoph. nat. pare. I, tab. XV, | » orangés, fe réunissant quelquefois, fige 30° Mus. Gorrwald. cap. V , tab. v, fig. 84, lite. a, d. fig. 5. » &c formant des espèces de caracteres V'alent. Amb. Univ. fig, 39 € 40. » bizarres, à fillons circulaires peu pro- Seba, Locupl. rer. nat. Thes.rom.IIT, | » noncés, & à coque très-mince». . . cab. XLIII, fig. 26, pag. 130. Conus Spectrum. Linn. Syst. nat. Enorr, Délic. des yeux & de l'esprit, | eqic. XIZ, cor, d, fpec.321, pag.1171% JE part. pl. Vin, fig. 4, pag: 22. {on ot FAC OÙN:C HAL DO OGT E: 639 fon premier orbe est aussi plus étroite & moins retroussée. Sa robe blanche est marbrée, principalement dans deux ow trois zôncs, de taches déchiquetées, fauves ou marron , entremêlées de quelques points de la même couleur. Sa clavicule blanchâtre effre, dans les premiers orbes, des flammèches de l’une ou de l'autre de ces couleurs; mais les derniers qui en paroissent: privés font d’un gris-roussâtre. Intérieurement cette coquille est blanche ou blanchâtre : elle n’est pas fort commune, & vient de l'ile de | CoqQuiLLes DE MER. Cornets cylindriques ou Rouleaux. France & des côtes de Zanguébar. Ce Rouleau n’a guère plus de quinze Jignes de longueur, fur fept à huit de largeur. On peut voir dans la table qui précede cette famille les autres variétés de cette espèce. Le TaAupiN À BANDES (planche xvr, lettre C1), est un Rouleau qui a bien du rapport avec le Spectre de Rumphius à flammes; il est plus effilé dans faforme, mais très-arrondi dans a partie fupérieure de fon premier orbe, qui a peu de largeur en cet endroit. Son extrémité inférieure, moins retroussée , est aussi plus resserrée que dans les coquilles précédentes : comme elles ce Rouleau est plus mince qu’épais. Les dix à douze orbes qui le composent font légerement convexes & s’élevent en doucine pour former une clavicule assez pointue, quoique généralement peu faillante. Les cinq ou fept dernieres fpires du fommet font d’un roux-brun assez foncé. La ligne fpirale, quoique fine, est bien marquée. Les pas s’arrondissent fans talus, & leurs ftries circulaires font bien distinctes. Ces ftries disparoissent dans la partie fupérieure du premier orbe; mais dans les trois quarts restans elles font très-apparentes & donnent naissance , comme dans le Spectre de Rumphius, à de larges cordelettes plates, féparées les unes des autres par des fillons assez profonds, qui font eux-mêmes pourvus de ftries longitudinales, fines & ferrées. Quelques -unes de ces larges cordelettes femblent fe partager comme en deux autres par Tome II. SIC 690 LA CON CH NY E NOL0O)G LE: er un fillon plus léger, & clles finissent par être fort étroites vers rm. Je bassdu premier orbe, où elles font aussi mieux prononcées. M A Les crûües longitudinales paroissent À peine fur ce Rouleau, dont ou Rouleaux. ]3 robe blanche ou d’un blanc fale offre huit À neuf bandes lon- gitudinales , assez étroites, d’un fauve très-foncé. Ces bandes ou flammes s'étendent obliquement de droite à gauche, & font un peu déchiquetées vers ce côté dans la moitié fupérieure dwæ premier orbe : elles font interrompues dans la moitié inférieure de ce même orbe par les fillons qui les traversent , lesquels étant de couleur blanche, les divisent comme par taches plus ou moins carrées. La partie ftriée des pas des orbes forme également une zône d’un gris-brunâtre, femée de quelques taches fauves où marron qui paroissent être un prolongement des bandes longituw- dinales. La levre est peu échancrée dans l'angle & tranchante dans fon bord , qui est blanc & un peu dentelé vers la pointe du cône. Le fond de l'ouverture est d’un gris-violâtre, avec un liseré fauve à quelque distance du bord de la fevre. Ce Roulcaw très- rare, vient des côtes de la nouvelle Guinée, & porte depuis treize jusqu’à vingt lignes & plus de longueur , fur fix à dix de largeur. Nous l'avons fait graver d’après celui que nous possédons. Le TAUrIN PANACHÉ (planche xwr, lettre Cr), est une variété du Rouleau précédent, & qui n’en differe guère que par la nuance & la distribution des marbrures de fa robe, fa forme étant à peu près fa même. Les cinq à fix dernieres fpires du fommet font brunâtres : les autres orbes de la clavicule femblent plus arrondis que dans le précédent & parfaitement lisses. Les fillons que laissent entre elles les cordelettes circulaires, larges & plates de la moitié inférieure du premier orbe, font également lisses & fans ftries longitudinales. On ne remarque point qu'aucune de ces cordelettes foit divisée par un fillon plus léger comme dans le T'aupin à Bandes; mais celles qui regnent fur l’extrémiré pm RÉ LA CONCHYLIOLOGTE. Got retroussée de ce premier orbe font étroites & arrondies. Le fond Cooururs de la robe de ce Rouleau est un mélange de gris-bleuatre & de ns men. lilas tendre, nué de couleur de chair. Ce fond paroît un peu plus cs D cytinartq bleuâtre dans trois zônes, qui font marbrées de taches oblongues où Roulrauxi & irrégulieres, fauves ou feuille-morte tirant fur le brunâtre, & qui laissent quelquefois de petites taches du fond. La premiere de ces zônes occupe la partie fupérieure du premier orbe, la feconde le milieu, & la troisieme le tiers de fa hauteur. Les zônes intermédiaires du fond font aussi mouchetées de fauve & quel- quefois ponctuées de blanchâtre, même par lignes circulairès. La partie inférieure de ce mème orbe est terminée par deux petites fascies, l’une d’un gris-noirâtre & l’autre brunâtre. Les pas de la clavicule font aussi marbrés ou veinés, foit de fauve , foit de feuiile-morte. L'intérieur de la coquille est d’un blanc qui tire fur le bleuâtre & le lilas. La levre, peu échancrée dans l'angle, est tranchante dans fon bord, que termine un liseré grisâtre, précédé d’un autre plus large, marron-brun. Ce Rouleau est aussi Oriental & très-rare. Nous l'avons fait graver de grandeur naturelle , d’après celui qui existe dans notre collection. Très-peu d’Auteurs ont donné cette cequille (191), dont on peut voir les autres variétés dans la table qui est en tête de cette famille. Le Tricot INTERROMPU (planche x1v, lertre G1), est un Rouleau qui a plusieurs rapports avec les précédens , mais qui en differe aussi beaucoup. $on test est plus mince, fa forme plus courte, plus renflée dans la partie fupérieure du premier orbe; enfin fon extrémité inférieure est très-retroussée & assez effilée. (191) Lise. Hisr. Conchyl. tab. 765, | Petiv.Gaz. nat. part.T, tab.xXv, fig.6e fige 14. Seba, Locupl. rer. nat. Thes.tom. IT, Remph, Thes. Cockl, tab. xxx11, | tab. Liv. Sans numéro. br. R Davila, Cat. tom. I, pag. 237, art. 46$° S£CL ij 692” LA «CON CHY ETOL'O0'G LEE. Coqunzes Les neuf à dix fpires de fa clavicule font un peurenflées en doucine,, eme. plus larges que dans les espèces précédentes & terminées par un. Sas fommet obtus, fouvent rongé par le chancre ou les vers marins. #4 Rouleaux. Le fillon qui distingue les orbes est fin, bien marqué , & forme quelquefois un liseré fort étroit, marron-brun. Les. crûes longi- tudinales font assez prononcées fur le premier orbe; mais les ftries: circulaires n’y font bien distinctes que dans le tiers ou tout au plus la moitié inférieure de ce mème orbe, où elles forment des cordelettes obliques, arrondies & presque toujours mal prononcées. Le forid de la robe est blanc, plus ou moins nué de roussâtre ou de ventre-de-biche : il est marbré, comme en deux zônes, de. marron-brun, formant un réseau à pecites mailles blanches ow blanchâtres, à peu près rondes, oblongues ou irrégulieres. du fond: Ce même réseau s'étend fur le reste de la robe, où il laisse des: mailles ou. taches barlongues, beaucoup plus grandes & plus égales entre elles. La premiere des zones mouchetées, qui est la plus large, occupe presque route la moitié fupérieure du premier orbe, y compris les pas de la fpirale : la feconde, plus-étroite & à mailles très-ferrées;, ne forme-qu'une bandelette vers-le tiers-de fahauteur, & ce qui reste au-dessous est d’un blanc - roussatre. fans. réseau. La levre, à peine échancréc dans l'angle, est assez mince pour laisser. voir fur l'intérieur les marbrures de l’extérieur dans, un liseré assez étroit qui la termine. Le reste de cet intérieur est blanc ou foiblement nué de couleur de chair, avec une large fascie brunâtre qui n’attcint pas.le bord de la levre. Ce Rouleau peu commun, vient de l’île de France. & de la nouvelle Zélande: Celui dont nous donnons la figure porte quatorze lignes de long fur huit de large, & fait partie de notre collection. M. Martini donne aussi cette coquille (192). (192). Wev. Syst. Conchyl. rom. IT, tab. LVI, fie. 62r, pag. 201 & 207. L'At CON CHYETONËEOG IE. 693 nes LE CHorin (planche x1v, lettre G4), quoique plus effilé coquurxs dans fa forme, paroît être une variété du Rouleau précédent. Sx Ds wrr- : . , , Ge È Cornets clavicule est aussi plus élevée, plus aignë, & comme nous ne le dde connoissons que d’après la figure & la description qu’en donne v* Row M. Adanson , nous ne pouvons mieux faire que de rapporter ic fes propres expressions. « La coquille da Chotin, dic-il, est à: » peu près de la même longueur que la précédente (l'Hébraique, » qu'il nomme Couper), mais beaucoup plus étroite. Elle représente » un ovoïde pointu aux deux extrémités, & dont la longueur æ » furpasse une fois & demie la largeur. On y compt= dix fpires , » dont la premiere est peu renflée, lisse, unie, & une fois &c. demie plus longue que les neuf autres qui forment le fommet. » Celles-ci font aplaties & légerement fillonnées. Le fommet a: » moitié moins de longueur que de largeur. Le fond.de fa couleur: » est quelquefois blanc & recouvert d’un réseau fin à fils jaunes; » quelquefois il est fauve & traversé par une ligne blanche qui » tourne fur le milieu de la premiere fpire :. mais il lui est plus: ordinaire d’être vert ou decouleurolive, avec quelques marbrures: blanches. . … . .: Cette espèce est fort commune fur tous les: » rochers de la côte du Sénégal » (19 3). LE ROULEAU BLANC A RÉSEAU ( planche xiv, letire Gz), peut encore être regardé comme une variété des deux Rouleaux: précédens : fans être trop commune ;. elle fe trouve néanmoins plus fréquemment dans les cabinets des curieux (194). Son test est mince, fa forme assez conique ,. mais très-arrondie vers. Je haut du premier orbe, en quoi elle differe des Cornets proprement dits. Les pas des orbes., qui. font étroits, ftriés & peu convexes, » LPA » (193) Hist. natut. des coquillages du (194) Cette coquille est représentés Sénégal, pl 6, fig. 6, pag. 95 & 96. 1 planche 12, letr..P de la feconde-éd Le Chotin:. Hon. COUILLES DE MER. Cornets cylindriques ou Rouleaux. pue LA COIN CHYE DOIROSG LE! font bordés, près de la ligne fpirale, d’un liseré bran-violâtre à petites veines plus foncées, ou rougeâtre veiné de cramoisi. La clavicule, peu élevée, fe termine en un fommet médiocrement aigu, qu'il est rare de trouver bien conservé, Les crücs de la coquille font très-fines, de même que les ftries circulaires, qui deviennent plus grosses & plus distinctes vers la partie inférieure & peu retroussée du premier orbe. Le fond de la robe est pour l'ordinaire d’un très-beau blanc, mais quelquefois d’un roux fale ou fafrané, quelquefois même d’un roux-olivâtre ou peu verdûtre. On voit fa: #e fond deux zônes finement réticulées de fauve ou de marron-brun, dont la plus large, placée vers le haut du premier orbe, s'étend quelquefois jusque fur les pas de ce mème orbe : mais d'autres fois ce liseré des pas du premier orbe est féparé de Ja zône fupérieure par une bandelette blanche, avec ou fans réseau. La feconde ou la plus étroite des zônes fauves à réseau , est fort éloignée de la premiere & placée vers le bas de ce même orbe, où elle ne forme fouvent qu’un fimple cordon. Deux autres cordons intermédiaires de la même couleur fe font encore remarquer à peu de distance de l’une & de l’autre zône. Quelquefois ces deux cordons font remplacés par une troisieme zône à réseau placée un peu au-dessus du milieu du premier orbe, & alors la zône fupérieure est plus étroite qu’à l’ordinaire. Dans d’autres la bande du milieu, plus large que les deux autres, fe divise en deux ban- dclettes égales, féparées par une zône étroite, blanche, du fond. Enfin le nombre & la position des zônes à réseau peut offrir encore d’autres variétés, qui toutes néanmoins font plus rares que celle dont nous donnons la figure, L'intérieur est aussi d’un beau blanc ou d’un blanc-grisâtre, quelquefois nué de rougeûtre. Les bandes à réseau de l’extérieur y produisent deux bandes bleuâtres. La levre est à peine échancrée dans l'angle & mince dans fon bord, Ce petit Rouleau fe trouve à l'ile de France, au cap de Bonnc- EÉA CON CHE TODOGEE 695 Espérance & aux Moluques : il porte depuis neuf jusqu’à douze & dix-fept lignes, quelquefois même deux pouces de longueur , fur cinq, fept, neuf & treize lignes dans fa plus grande largeur: mais ces deux derniers volumes font extraordinaires & difficiles à rencontrer. La figure de ce Rouleau a été donnée par plusieurs Auteurs (19 $). Le RouLEAU FAUNE A RÉSEAU (pl. x1v, lett. G3), n’est qu'une très-légere variété du précédent, décrite ainsi par M. Adanson fous.le nom de Tin, qu'il lui a donné. « La coquille du Tilin » a deux pouces de longueur , & une largeur presqu'une fois # moindre. Scs dix fpires font un peu renflées & arrondies. Les » neuf d'en bas portent fur leur convexité plusieurs petits filets: » qui tournent avec elles. Par leur réunion elles forment un » fommet un peu convexe, assez élevé, une fois plus large que » long, & trois fois plus court que la premiere fpire. Celles-ci » est lisse, unie, & s’arrondit un peu en fe repliant en bas fur » le fommet. L'ouverture n’a que cinq fois plus de longueur que » de largeur : elle est assez étroite & aiguë dans fon extrémité » inférieure. Le fond de la couleur de cette coauille est brun, » jaune ou blanc. Celles qui font brunes fouffrent rarement le » mélange des autres couleurs. Les jaunes ou les blanches font (195) Lise. Hise. Conchyl. tab. 788, JE 4Te Bonan. Recr. ment. & oc.class.111, fig. 136, pag. r29. Mus. Gottwald. cap. V, tab. V, fig. 92. Valent. Amb. Univ. fis. 65, lict. 2. Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, HE part. pl. 1, fig. 4, pag. 8. Mare, Ney. Syst, Conchyl tom. IT, tab.LVi, fig. 619 E 620, pag. 201» 2062 & 263. Celui de la figure 619 offre: quatre bandes à réseau, dont trois fus la patie fupérieure du premier orbe, étroites & assez ferrées, & la quatrieme fur le tiers inférieur du même orbe. Davila, Catalogue, tom. I, pag. 235 la premiere paire de l’art, 458. Conus Mercator. Linn. Sysr. nar. edic, XIT, tom, L, fpec.307, pag.1 169» a Coquiries DE MER. Cornets cylindriques ou Rouleaux OS ER NN EL ‘COQUELLÈS DE MER. Correts cylindriques æk. Rouleaux. 696 L'A PC'ON' CH YEH TOLOIGEIE » entourées de deux bandes formées par un réseau dent les filets » fonc bruns , ou rouges , ou noirâtres ; les mailles restant jaunes » ou blanches, comme le fond fur lequel ce réseau est étendu. » Ces deux bandes ne fe voyent jamais fur le fommet, mais » feulement fur la premiere fpire : la plus large en occupe la partie » inférieure, & la plus étroite tourne vers fon milieu. J'ai remarqué » que le fond blanc ou jaune des jeunes brunit en vicillissant , » & qu'il est plus ordinaire aux jeunes qu'aux vicilles d’être » violettes dans l’intérieur. . . . Son opercule est trois fois plus » Jong que large, & trois fois plus court que l’ouverture de la » coquille. . . . On trouve ce coquillage très-abondamment » au cap Bernard, au cap Manuel & aux îles de la Magde- » Jaine » (196). Quant aux autres variétés de cette espèce, on peut consulter la table qui est en tête de cette famille. Le Faux AmiRAL DE GuINÉE ( planche xvr, lettre F1), est un fort beau Rouleau , lequel , de même que l'Améral de Guinée dont nous parlerons à l’article {uivant , fe fait remarquer par la régulariré de fes fascies, qui n’ont pourtant rien de commun avec celles des Amiraux proprement dits. Il faut éviter de lui donner, avec quelques curieux, le nom de Papier marbré, de peur qu'on nc le confonde avec un Cornet qui porte aussi le nom de Papier marbré ou faux Amiral de Surinam. Peu alongé dans fa forme, il est assez renflé dans la partie fupérieure de fon premier orbe; ce qui fuffit pour le faire distinguer des Cornets, dont il imite assez la forme conique. Son test est mince ou peu épais : les neuf à dix orbes qui le composent s’arrondissent légerement en doucine fur les pas de la fpirale, fans y former de talus; & le fillon assez (196) Hist, natur. des coquillages du Sénégal, pl. 6, fig. 3, pag. 91 & 92. Le Tilin. Srossic£ LA CONCHYLIOLOGIE. 697 Ferre grossier qui les fépare est irrégulier, mais bien marqué. Ces orbes, Coounuss qui quelquefois paroissent lisses, font néanmoins chargés de ftrics px mer. Cornets cylindriques ralement élevée, fe termine en un fommet moins aigu qu’obtus. ox Rouleaues fines circulaires quelquefois assez distinctes. Sa clavicule, géné- Souvent les crûes font fortement exprimées fur le corps de la coquille; mais il n’en est pas de mème des ftries, qui ne deviennent bien fensibles que vers la partie inférieure & peu retroussée du S 1 , A L A premier orbe. Sa robe , nuée de bleuatre ou de violtre fur un fond blanc, est marbrée, fur la clavicule, de taches irrégulieres où de flammèches fauves, ou marron plus ou moins foncé; & fur le premier orbe, elle est fasciée dans deux ou trois bandes cir- culaires à peu près d'égale largeur , de fauve-marron, de roux foncé , ou de fauve-brunâtre. De ces trois zônes, qui font assez , > q étroites , la premiere occupe le haut du premier orbe, & laisse entre elle & les marbrures des pas des orbes un liseré peu régulier du fond : la feconde {uit à quelque distance, au-dessus du milieu de ce même orbe, & la troisieme vers fa partie inférieure. Les zones intermédiaires du fond font chargées de flammèches finueuses ou de zig-zags longitudinaux fauves ou marron-brun très-foncé, qui fouvent fe prolongent fur les zônes fauves & même jusqu’à la clavicule. On voit fur quelques-uns, vers le haut du premier QUES > A ! GC » orbe, une zône ponctuée de blanc & de marron : mais d’autres {ont absolument fans zdnes, & n’offrent que des marbrures ou ; q flammes irrégulieres d’un fauve-brun foncé , qui s’entrelacent en laissant des taches ou zig-zags plus ou moins larges du fond. L'extrémité inférieure du premier orbe est tantôt fauve en entier P » tantôt à flammes & tantôt tachetée. Intérieurement cette coquille est d’un blanc-arisitreg avec deux fascies du côté de la clavicule, dont une très-largc d’un bleu-violitre, & l’autre d’un bleu plus D , tendre, Le bord tranchant & peu échancré de la levre est terminé par un liseré fauve, ou fauve-brun, quelquefois veiné. Ce Rouleau Tome IT. AGE En Bd mc oo 698 EA. CO N'CHNYETODLO,6 IE. . À . ! : Coquurs PEU Commun, vient des côtes de Guinée, de Batavia & de l'île veux. de France : il a depuis dix-neuf lignes jusqu’à deux pouces ou Corners \ * né 7 cylindriques GUÈTE plus de longueur, fur douze à quatorze lignes de largeur. eu Roultaux. I] est ici gravé d’après celui que nous ae Peu d’Autcurs en font mention (197). L'AmiRAL DE Guinée ( planche xvi, lettre Fr), ne paroït étre qu'une variété plus effilée du Rouleau précédent : c’est encore une de ces coquilles que nous ne connoissons que par la figure & la description qu’en a données M. d'Argenville dans fon Ap- pendice (198). Voici de quelle maniere il décrit cette coquille, qui fe trouvoit alors dans le cabinet de Madame du Boisjour- dain (199). « Le morceau marqué à la lettre Q est extrèmement EE —— —_ ———]]——— —— " —" (197) Lise. Hist. Conchyl. tab. 782, Àig- 29. Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, rab. 1, fig. 608, pag. 252. « Ex » Mus. Acad. Berolin. Conus testudi- » narius lavis, fuscus, nubeculis albis » marmoratus G& fasciatus , rarior. » Ecaille de tortue, lisse, fascice de # nuages blancs fur un fond rouge- # brun». Davila, Catalogue, tom. I, pag. 235$, artic. 460.°% Quatre jolis Cornets par » pendans; favoir, deux peu communs, # à rêre élevée, à robe marron clair » tirant fur Is roux, marbrce de taches # blanches nues de bleu, & à deux w zônes de même couleur, chargées de » traits en zig-zags du fond; espèce » nommée par quelques uns faux Ami- » ral de Guinée»... Etibid, pag. 236, art. 451 : # Quatre autres des mêmes » espèces; favoir, deux faux Amiraux | | | | | | | | | | | | | | | | » de Guinée, à tête un peu moins élevée,, » & à taches plus blanches ». . . . Et ibid. même pages art. #2; : « Quatre » autres des mêmes espèces; favoir, » deux faux Amiraux de Guinée, dort » un comme ceux de l’article 460, & un » qui en differe, en ce que le bleu do- » mine davantage dans {a robe, qui est » fasciée de deux larges zônes marron » clair, marbrées du fond, & d’une pe- » titezoneblanche intermédiaire, toutes » ponctuées de marron dans Îles parties: ». de la robe, qui ne font point de certe » couleur». . . « (198) Planche K, lettre Q de l'Ap- pendice à la Conchyliologie. (199)Ilen est parlé dans le Catalogue 26, article 203. Cette coquille a été vendue à livres $ fols, mais nous ignorons où elle a passés de la veste de ce cabinet, pag. » ÉA' CONCHYLPOLOGTLIE, 699 » fingulier; c’est un joli Cornet, appelé en France & en Angleterre » l'Amiral de Guinée. I n’a, à proprement parler, que trois » fascies fur fa robe, dont le fond est couleur de noisette ou de » paille : celle de la bande du milieu est agate, avec des zig-zags » aurores. La tète a fept étages relevés & bariolés de taches agates » & brunes, le fommet est de même ». En fupposant que les deux zônes paille ou noisette fassent le fond de la robe de ce Rouleau , cette robe ne feroit chargée que d’une feule fascie de zig-zags aurore & blanchître, ou tout au plus de deux, fi l’on compte la zône étroite qui borde le haut du premier orbe. C’est ce qui à fait dire à Auteur de la Critique que nous avons déjà eu occasion de citer: « Le graveur a représenté à la lettre Q un C4 » fort beau Cornet; mais l’Auteur ne s'accorde point avec le » graveur. L’Auteur lui donne trois fascies; 4/ n’a & proprement » parler que troës fascies fur fa robe, dont le fond est couleur de » rosette on de paille. Il n'y a pas là d’équivoque : le fond est » distingué des rois fascies. Le graveur cependant n’en à rendu » qu'une. Je croirois assez volontiers que le graveur aura rendu » ce qu'il aura vu » (200). Au furplus, le vrai fond de Ia rebe de cette coquille n’est point celui des zônes paille ou noisette, quoïqu’elles occupént plus des deux tiers du premier orbe : cel qu’on doit regarder comme tel est le fond blanc ou blanchitre, fur lequel ferpentent les flammes aurore ou marron, tant de la zône qui est au-dessous du milieu, que celles qu’on voit fur les pas du premier orbe & le restant de la clavicule. Les larges zônes paille ou noisette tiennent donc lieu dans cette variété des zônes plus étroites, fauves ou marron, que nous avons remarquées dans le faux Amiral de Guinée, fupposé toutefois que l’art n'ait (200) Lettre d'un Naturaliste de la Rochelle, à un de fes Amis à Beaucaire ; fur la Conchylivlogie, pag. 10. Tetcij a ——— CoquiLies DE MER, Cornets cylindriques ou Rouleaux 700 EX. C'ON C'HYLIO0 0,6 LE. sr 1 Coquuuxs POint concouru à dépouiller cette coquille d’une partie de fes pr MER marbrures, & à dégrader en même tems la nuance de fes zônes Comes fauves. Ayant été représentée de grandeur lle, elle doi cylindriques fauves. AY: présentée de grandeur naturelle, elle doie o4 Roulsaux. avoir vingt lignes de long fur neuf de large. M. Martini en donne aussi la figure (201). Le RourEAU PANACHÉ ( planche 1xx1x, lettre N), a du rapport, fur-tout par fa robe, avec les coquilles précédentes. Ce Rouleau, encore peu connu, est mince de test, effilé dans fa forme, quoiqu’arrondi & renflé vers le haut de fon premier orbe : cette forme, légerement finueuse, est quelquefois un peu contrefaite par des espèces de renflemens longitudinaux ou de côtes plus prononcées vers le tiers fupérieur de ce même orbe, L'extrémité inférieure est étroite & peu retroussée, mais le pli de la columelle y est bien marqué. Les neuf orbes qui composent cette coquille font distingués les uns des autres par un fillon peu régulier & assez grossier : leurs pas s’arrondissent fans produire de talus fensible, & la clavicule médiocrement élevée qui en résulte est terminée par un fommet plus aigu qu'obtus. Cette partic de la coquille est rarement bien conservée : elle est fujette à fe trouver dégradée par le chancre marin qui lui communique quelquefois une teinte verdâtre. Les ftries circulaires y font plus ou moins apparentes; mais fur le corps de la coquille ces ftrics disparoissenrt & ne fe montrent bien fensiblement que vers la partie inférieure du premier orbe. La robe, d’un blanc-pgrisâtre nué de roussatre, est tachée ou panachée de marron plus ou moins foncé, disposé par flammèches onduleuses, nuées quelquefois de bleuâtre & de violâtre, & qui fe prolongent fur la clavicule. Ces marbrures font traversées fur le corps de la coquille par trois ; . -(201) Ney. Sysr. Conchyl, tom. IT, pag. 214, vignette 26, fig. 43 pag. 287 Ë 292. g LISE} CIOÏNN C'HPLTOMOG RE 701 zÔnes étroites, marron, tantôt continues , tantOt interrompues , dont une fur le haut du premier orbe, la feconde un peu au-dessous & la troisieme vers le tiers de fa hauteur. On en voit aussi dont la robe blanche, flambée de fauve, n'offre que deux fascies, l’une au haut, lPautre vers le bas du premier orbe. D’autres enfin, privés de ces fascies, n'ont que des flammes longitudinales marron foncé ou d’un rouge très-brun, qui plus larges dans la partie fupérieure du premier orbe, y font ponctuées de blanc. On peut voir dans la table qui précede cette famille les autres variétés que présente ce Rouleau. Son intérieur est ordinairement d’un blanc- grisècre ou d’un violâtre fale, & rarement d’un beau blanc. Le bord mince de fa levre est quelquefois moucheté de marron. À peine échancrée dans l'angle, cette levre rétrécit peu louverture de la coquille. Ce Rouleau, auquel adherent quelquefois de petits Vermiculaires de l'espèce des Nautiloïdes, est encore très-rare parmi nous. Il est ici gravé d’après un de ceux que nous possédons. I! vient de la nouvelle Zélande, & porte depuis quatorze jusqu’à vingt-cinq lignes de longueur , fur fept à douze de largeur. M. Martini donne la figure d’un Rouleau qui femble approcher de celui-ci (102). On en trouve dans les mêmes parages une autre variété de laquelle nous n'avons point parlé dans la table des espèces qui composent cette famille. Celle-ci, toujours plus petite, fi l’on en juge du moins par ceux que nous possédons, approche davantage RE (202) Nev. Syst. Conchyl. som. II, tab. LII, fig. S72, pag. 225 & 226. « Ex Mus. Bolteniano (a). Conus teres Seba , tab. XLIV, fig. 12, pag. 1715 ce font deux espèces bien différentes : celle de Seba appartenant à l'espèce deg s M Nébuleuses dont nous avons fait mention levis, dilura rubedine perfusus', ma- | culis & flriis cbscuré rufis transver- | Genre fecond, Esp. xvnr, de la table | # LA » sim pictus. Terebellum leve marmo- | qui est en tête de cette famille, reum », Quoique M. Matini cite a CoguiLzis DE MER. Cernets cylindriques ou Rouleaux tbe mice) ÆOQUILLES DE MER. Cornets c lindriques ou HKouleaux, 702 LA OCOINICE XIE POIIONG LE de la forme conique. Les pas de fes orbes s’arrondissenit en talus, à la vérité peu prononcé, mais qui cependant fait paroître fa clavicule plus faillante, Ces pas des orbes font entierement lisses: le fillon qui les distingue est plus régulier; & au lieu de fe recouvrir légerement l’un l’autre en montant vers le fommet, comme dans le Rouleau précédent, ces orbes femblent au contraire fe recouvrir en descendant du fommet au premier orbe. La robe blanche de cette coquille est à flammes ou flammèches, plus ou moins larges, fauves ou d’un fauve-marron : elles forment communément des Zig-zags étroits, & un liseré de la même couleur fe voit vers le haut du premier orbe, Cette variété, qui est peu commune, nc porte guère plus de feize lignes de long , fur environ huit de large. LE ROULEAU FLAGELLÉ ( planche 1xx1x , lettre O), est une autre espèce assez voisine de la précédente, dont elle differe cependant à quelques égards. Un peu plus épaisse de test, cette coquille paroïît aussi plus alongée dans fa forme, étant ordinai- rement moins renfiée dans la partie fupérieure de fon premier orbe. Ses neuf fpires ont leurs pas féparés par un fillon assez régulier & beaucoup plus concave : ces fpires, plus étroites & légerement aplaties, s’élevent en doucine pour former un talus arrondi fur les pas de la fpirale. Les crûes, de même que les ftries circulaires , y font des plus fines. Sa clavicule, quoique faillante, est terminée par un fommet moins aigu que dans les précédentes, Sa robe blanche offre quelques flammèches brunes où marron fur les pas des orbes, ainsi que vers l'extrémité inférieure du premier orbe, Tour le test est parsemé de points ou de lignes brisées de Ja même couleur, jetées fans ordre, quelquefois entremèlées de flammèches longitudinales & déchiquetées, avec une zône étroite fauve-brun vers les pas du premier orbe. Le dedans de la bouche est d’un blanc-Jilas tendre, ou d’un violet-grisâtre, avec une LA DCIOIN C HE DOG LE d4 2) bande longitudinale d’un brun-roussâtre nué de violâtre à quelque distance du bord tranchant de la fevre. Cette levre, peu échancrée dans l'angle, est terminée par un liseré blanc rarement veiné de marron, & le pli de la columelle est peu prononcé. Ce Rouleau, qui est des plus rares & peu connu, vient des cotes de la nouvelle Zélande. Il à dix-neuf à vingt-deux lignes de long, fur neuf à dix de large : il est ici gravé d’après un de ceux de notre collection. On en voit un dans les planches de l'Encyclopédie qui paroît être plus réculierement ponctué (103). Le Minime BRUN ( planche xv, lettre Dr), est un Rouleau bien différent de ceux dont nous venons de parler, & qui par fa forme conique (204) fembleroit devoir appartenir au premiet genre de cette famille, & mème devoir fuivre en quelque forte l'espèce des Tines de beurre, à laquelle il ressemble à plusieurs égards. Cependant fa forme lourde & raccourcie , renflée vers le milieu & fur-tout vers le haut du premier orbe, larrondissement de cet orbe en forme de poire & quelques autres caracteres dont nous parlerons plus bas, nous ont paru füuffisans pour ranger cette coquille parmi les Rouleaux. On y compte douze, treize & quatorze fpires, dont les pas foiblement arrondis & fans talus, s’élevent insensiblement pour former une clavicule large, peu faillante, quoique le fommet qui la termine foit assez aigu. La ligne fpirale est fine, régulicre & bien marquée , de même que les ftries tom. VI, pl. zxix, fig. 15, pag. 8. «Le | distingue difficilement ces trois bandes » Cornet de la figure 15, y est-il dit, ! dans la figure, ow plutôt on n'y en voir » est très-peu connu : il a le fond de ! œue deux, fans comprendre celle des pas >» fa couleur d'un blanc mélé d'une | du premier orbe. u Ÿ gere teinte de bleu, & parsemée de points bruns, qui forment des lignes circulaires avec trois larges bandes (203) Encyclop. Rec. des planches, | » composées de taches brunes ». Or (204) I est représenté pl. 12, ket. Æ | de la feconde édiion. ÿ 6 — "| Coquirzrs DE MER, Corners cylindriques ou Rouliguxe 704 T2A #C'O:N'C IH YE DO MOI LE: FRE OCRTMETTS 3 Coquuurs Circulaires & les crûes qui les traversent. Ces ftries font onduleuses, peu. fines & ferrées jusque vers l’extrémité inférieure du premier orbe, Cornets cylindriques . . A . ou Roulraux. Cette partie du premier orbe paroït plus ou moins retroussée , à où cles produisent des cordelettes assez grosses & assez distantes, cause du renflement , fouvent assez prononcé, que la columelle produit en cer endroit, La clavicule, de même que le restant de la robe, est fauve-brun, marron-brun , ou d'un brun-roussâtre plus ou moins foncé; mais ces couleurs font toujours plus vives dans une large bandelette qui fuit les pas de la fpirale : la teinte s’éclaircit dans les fpires du fommer , qui font d’un fauve-roux, & quelquefois blanches ou blanchätres vers la pointe. Quelques- unes des crües produisent aussi fur les pas des premiers orbes, des traits courbes roussatres ou de couleur moins foncée, & gé- néralement la ligne fpirale est bordée d’un liseré fauve-roux. Le fond rembruni du premier orbe est cerclé depuis le haut jusque vers fon extrémité inférieure, d’un grand nombre de lignes ou liserés d’un marron-brun très-foncé, ou même d’un brun très-vif qui tranche fur la couleur du fond. Ces lignes circulaires, plus ou moins distantes entre elles, font d'ordinaire également espacées , quelquefois onduleuses , quelquefois ponctuées , & rarement inégales ou interrompues : elles disparoissent ou font à peine visibles fur l'extrémité inférieure & retroussée du premier orbe, qui pour l'ordinaire est de couleur plus foncée que le reste, Dans quelques-uns de ces Rouleaux, des lignes circulaires plus grosses laissent entre elles un, deux & quelquefois trois filets plus déliés. Enfin il s'en rencontre, quoique très-rarement , qui font presque entierement dépourvus de lignes circulaires ; mais le fond de la robe de ceux-ci est aussi plus ou moins manqué, étant en partie blanchâtre, en partie brun & en partie gris : ce qu’on doit moins attribuer à des causes extérieures, qu’à quelque vice interne de Vanimal, La plupart des individus de cette espèce font, ainsi qu'on HACONCHYLFOLOGIE 70$ qu'on l’observe dans plusieurs autres espèces de cette famille(20$), plus ou moins décolorés dans la partie interne des fpires, & fur- tout dans cette portion du premier orbe qui va fe perdre dans l'ouverture de la coquille; les liserés & fouvent même le fond de la robe y.font gffacés, fans doute par les frottemens réitérés de Panimal contre les parois de fa coquille. L'intérieur est blanc ou blanchâtre. La levre, peu échancrée dans l'angle , est assez tranchante dans fon bord, que termine un liseré brunâtre ponctué de brun. On peut voir dans la table qui précede cette famille les autres variétés de cette espèce, originaire des Moluques; mais qu'on rencontre aussi aux Philippines, aux îles Frédériciennes ou Nicobares, à l'ile de France, à Madagascar & fur les côtes de Mozambique. La variété dont nous parlons n’est point rare : elle porte depuis un à deux pouces, jusqu’à deux pouces dix lignes de longueur , fur fept, quatorze & vingt-une lignes de largeur. Il est rare que ceux de ce dernier volume, qui est considérable dans cette espèce, foient riches en couleur. Beaucoup d’Auteurs ont fait graver ce Rouleau (1206). On trouve de plus dans l'Ouvrage de (205) Telles font, parexemple, dans le genre des Cornets, les espèces appe- lées la Toile d’Araignée , le Damier, le Fromage vert, l'Hébraïque, l'Amiral de Rumphius, le Damier Chinois, l’Au- musse, l'Hermine, la Tine de beurre, l’Aîle de papillon, la fausse Aïle de pa- pillon, la Spéculation; quelques Tigres, les Spectres & les Amiraux : telles font encore dans le genre des Rouleaux, les espèces appelées le Drap d’or, le Drap d’or violet, la Cäillouteuse ou le Pou- dingue, le Drap orangé , la Brunette, la Tulipe, la Tempête, la Renoncule, Tome II. le Papier de la Chine, le Velours Anglois, le Minime, le Drap d’argent, la Piqüre de mouches, le Brocard de foie, l'Ome- lette, & quelques autres. Est List. Hist. Conchyl. tab, 785, fig. FR Gottwald. cap. V , rab. VI, Lit. ab; d &'f, Rumph. Thes. Cochl. tab. XXXI, dite. v. Petiv. Gaïzoph. nat. part. I, tab, r, fig. 7 Guale. Ind, Test. Conchyl. tab, Xx) lite, 5, Vyvy n COQuILLES DE MER. Cornets cylindriques ou Rouleaux, 706 LA :CON,GCH Y EL BOL OG KE: pren, Coquuurs M: Martini (207), la figure de la variété que nous avons désignée »z mer. dans la table fous le nom de MINIME FASCI1É ou de GRAND nn MiNiME, parce qu’elle parvient quelquefois jusqu’à trois pouces ou Rouleaux. de longueur , fur deux pouces au moins de largeur. Le MiniME BLEU ( planche xv, lettre D2), est une variété ou peut être une espèce très-voisine du Rouleau précédent, dont elle differe peu quant à la forme; les orbes en font feulement un peu plus renflés fur les pas de la fpirale. Sa clavicule est tachée ou veinéc d’amaranthe ou de brun-violatre fur les quatre premiers orbes, qui font d’un gris-bleuâtre, & bordés de blanc fur la ligne fpirale. Le restant des orbes, jusqu’au fommet, est roussâtre, fans veines ni taches, avec un liseré marron fur la ligne fpirale. Quelquefois aussi la clavicule est entierement d’un gris-bleuatre & tachetée de brun fur toute la fpirale.. Les pas du premier orbe feulement font bordés d'une bandelette blanche ou blanchître, qui n’est point fensible dans quelques individus. Une femblable bandelette blanche ou gris-de-lin tendre fe montre aussi quelque- fois vers le milieu de ce même orbe. Le reste de la robe de ce Seba,Locupl. rer.nar.Thes.tom.Ill, | Conus Minimus. Linn. System. nar. cab. LIV. Sans numéro, Les trois co- | edit. XIT, tom. 1, fpec.30 $, pag.1 168. quilles au-dessous des numéros 14, 15 | (207) Ney. Syst. Conchyl. tom. II, & 16. tab. LIX, fig. 658, pag. 301 6 302. Regenf. Choix de coquillages, &c. | Mus. Gotrwald. cap. V, tab. vi, pl. x, fig. 47, pag. Lxxur. | Jige 08, lier. c. Mart. Nev. Syst. Conchyl. rom. IL, | Davila, Catalogue, tom. I, pag. 242, tab. LIX, fig. 656, pag. 2993 300 | article 477. « Deux grands Corners des & 3071. Ce Conchyliclogiste confond | » Indes, peu communs, l’un aurore, cette espèce avec la Fileuse, comme | » l’autre marron clair, tous deux cerclés nous l'avons déjà observé en note, | » de raies fines plus foncées, femblables | » à celles du Minime, ornés vers le bas | » d'une zône blanc fale, assez large, » & d’une autre plus étroite dans le | » haut», page 576 de ce volume. Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 241 & 242, la premiere paire de Part. 476, & la derniere de l'art. 478, pag. 242. EEE EE RER LES CONCHTEPOBO'GFE 707 Rouleau est d’un gris-violâtre ou bleuâtre plus ou moins vif, ou d’un bleu-d’ardoise clair, nué & comme fascié dans quelques-uns de couleur de chair. Une de ces zônes, étroite & de couleur plus foncée , fe voit immédiatement au-dessous du ruban blanc du haut du premier orbe, & un autre ruban d’une nuance plus tendre que le fond fuit à quelque distance. Cette robe est de plus ponctuée, par lignes circulaires plus ou moins ferrées, de traits marron-brun. Plusieurs de ces lignes ponctuées fe rapprochent quelquefois de distance en distance, de maniere à former des espèces de ban- delettes où les points marron-brun font rarement entremèlés de points blanchätres : elles font pour l'ordinaire plus finement ponctuées vers la partie inférieure du premier orbe. L'intérieur de cette coquille est d’un blanc-bleuâtre nué de violet tendre, fur-tout près du bord tranchant de la levre. Ce Rouleau, qui est très-rare, est ici gravé d’après celui qui fe voit dans le cabinet de Madame la Présidente de Bandeville. M. le Comte de la Tour d'Auvergne en possede un qui est aussi très-beau. Il vient des Moluques, & fur-tout d'Amboine. On pourroit le prendre au premier coup d’œil pour une variété de Trne de beurre; mais il a des rapports plus marqués avec l'espèce du Minime. Seba (108) & les Auteurs de l'Encyclopédie (209), font, à ce que nous J (208) Locupl.rer. nat. Thes.tom. III, tab. LIV, fig. 5, pag. 150. « Volute » bleue pale, rayée tout autour de can- | (209) Recueil des planches, tom. VI, pl. zxix, fig. 8, pag. 8. « Celui de la | » figure 8, y est-il dit, ainsi que les » nelures bai-brunes distincrement mar- | » deux qui fuivent, est du genre des » quées, & réunies par bandes ou par | » Cornets qui font entourés de lignes » faisceaux. La pointe du fommet de | » marquées par des taches ou des points: » la tête est aplatie, rentrée en dedans, | » il a le fond de fa couleur d’un gris- » d’ailleurs joliment madrée de blanc » & de chitain. Cette coquille n’est pas | » COMMUNE ». | » de-lin tendre, parsemé d’un grand » nombre de petits traits bruns qui, par » leur disposition fymétrique , forment Vvvvi) CoRuILLESs DE MER. Cornets cylindriques ou Rouleaux, sr | CORQUILLES DE MER. LUE ylndariques ou NN 948 D 2 708 L'A: CO NICH Y LI OL'O'E LE, croyons, les feuls qui en ayent donné la figure. M. Davila (21e) parle aussi de ce Rouleau , qui porte entre un pouce neuf lignes & deux pouces quatre lignes de longueur , fur treize à vingt lignes de Jargeur. | LE DRAP D'ARGENT A POINTS NOIRS (planc. xv, lett. F4), est un Rouleau qui, quoique ponctué (211), differe beaucoup du pgécédent, non-feulement par le dessin de fa robe, mais encore par la forme du test, qui est plus cylindrique fans être fort effilée. Sa clavicule courte est tournée de dix orbes, dont les pas, très-concaves fur les quatre premiers , font fans tubercules, mais bordés d’un talus arrondi qui disparoît dans les orbes fuivans. La ligne fpirale est fine, réguliere & bien distincte : elle est aussi Gi dans les quatre premiers orbes, d’un petit renflement étroit & arrondi, qu'on ne distingue point fur les orbes fuivans. Le fommet fe termine en un petit bouton, plus ou moins aigu, dont les trois dernieres fpires font couleur de chair, ou rose, ou cerise vif. Les ftries circulaires, de même que les crûes qui les traversent, font très-fincs fur cette clavicule. Le reste du premier orbe est pour l'ordinaire assez lisse & luisant, par la finesse de ces mêmes ftries, qui ne font bien prononcées que vers l'extrémité inférieure, ou elles forment de petites cordelettes arrondies, assez distantes entre clles, mais plus ferrées fur le pli que la columelle produit en cet endroit. Le fond de la robe fur la clavicule est rarement » des bandes circulaires & en même | » qui fe répondent mutuellement en longueur, & à une zône blanche dans l'un, qui ne paroït point dans l'autre, à tête aplatie, tachetée d’amaranthe, & qu’on nomme Âinimes bleus ». » temps d’autres longitudinales. Cette m v M » coquille est aussi très-rare ». | (210) Catalogue, tom. I, pag. 242, art, 479. « Quatre autres par pendans; | | » 2 s o » favoir, deux rares bleuâtres, à grand » nombre de zônes formées de lignes (211) On la voit à la pl, 13, leut, E de la feconde édition. » interrompues ou de traits rouge-brun LAC 'ONNIC HSE T'ONMOIGL E: 709 d'un blanc pur; il est plutôt roussâtre ou feuille-morte clair, racheté fur les pas des orbes de petits traits longitudinaux cramoisi- brun, marron-noirâtre ou d’un brun-brülé très-foncé , lesquels font fouvent disposés par groupes plus ou moins distans entre eux. Sur le reste de la coquille, le fond-de la robe, très-difficile à faisir, offre tantôt une teinte légere de blanc-grisâtre mêlé de violâtre, tantôt un gris-lilas assez clair, femé d’un très-grand nombre de points noirs @u brun très-foncé, rangés par lignes circulaires. Ces points, dont la forme & la grosseur varient fur la même ligne , font entremêlés à distances inégales d’autres points du plus beau blanc, ctrès-distincrs de la couleur du fond. Ces lignes ponctuées font peu distantes entre elles, & quelquefois alternes avec des lignes de points plus petits & d’un marron moins foncé. La plupart de ces Rouleaux offrent encore"deux zônes de taches noires pointillées , l’une fur le haut , l’autre vers le bas du premier orbe, & ces zônes font fouvent interrompues. La couleur de l’intérieur est rose, ou rose-jaunâtre, ou couleur de feu jusqu’à une certaine distance de la levre, où regne une bordure blanche, que termine un liseré ponctué de noirâtre. Cette levre est très- mince dans fon bord, assez fortement échancrée dans l'angle, & quelquefois légerement dentelée dans fa partie inférieure. Ce Rouleau n’est point rare : on le trouve à Amboine, à Mindanao, à l’île de France, à Madagascar, au cap de Bonne - Espérance & fur les côtes du Zanguebar : il porte depuis dix jusqu’à vingt & vingt-deux lignes de longueur, fur cinq & onze de largeur. Beaucoup d’Auteurs l'ont fait graver (2x2). (212) Lise. Hise. Conchyl. tab. 757, Rumph. Thes. Cochl. tab. XXXIII 3 fig. 9° lice. 2. Mus, Gottwald. cap. vs tab. v, 1 Petiv. Gazoph. na. part. L, tab, XV, fig. 88, lice. a, b. | fig. 213 € tab. LXXV, fig. 1e CoOQuILLES DE MER. Cornets cylindriques ou Rouleaux, 710 HA * CO NICE X'E DOLONG I El 4 Connie LA PiqurE DE MOUCHES (planche xv, lettre F2), est un re MER. Rouleau que quelques-uns (2 1 3) confondent avec le précédent, Cortes uoiqu’il en differe assez par fa forme pour mériter d’être regardé cylindriques q q par 1 pour ICE ŒE 2 ou Rouleaux. comme une espèce particuliere. Son test lourd & fort épais, est plus renflé dans le milieu ,: & fur-tout vers le haut du premier orbe, que celui du Drap d'argent. Son extrémité inférieure est proportionnellement plus resserrée, le pli de la columelle plus marqué, & fa clavicule, où l’on compttreize à quatorze fpires, est couronnée de tubercules. Ces fpires forment des étages distincts & femblent fe recouvrir Os lune l’autre en montant du Conus Stercus Muscarum. Linn. Syst. nar. edit. XIT, tom. I, fpec. 3113 Page 1109. Gualt. Ind. Test. Conchyl. tab. Xxv, (213) Quelques Curieux & même lier. N & o. des Naturalistes célebres, entre autres le Bonan. Observ. cire. vivent. part. IT, | Seba, Locupl. rer. nat. Thes.rom.IIT, | Chevalier Linné, confondent la Pigäre feu Suppl. Recr. ment. & oc. fig. 30, pag. 322. : Lab 2rS fie. 1. Eten donne PIUSIQuS OR Abe avec le Drap d'argent : autres fans numéro, pag. 152. mais ces coquilles, malgré la ressem- Regenf. Choix de coquillages, &c. | blance de leur robe, ont dans leur forme pl. vu, fig. 2 & 2, pag. 1. des différences assez marquées pour nous Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, | auroriser à les distinguer. Nous avons r PRIE pl. A fig. s, PAR DE cru devoir laisser à la précédente le nom Ibid. Délices de physique, tom. I, | de Drap d'argent, tant à cause de fa forme el. 8. v, fig. 7, pag. 56. plus alongée & de fa clavicule lisse, qui art. Nev. Syst. Conchyl. tom. II, | (emblent la rapprocher des Rouleaux tab. LXIV, fige 7113 712 8 7133 | connus fous le nom de Drap d’or, qu’à Pag: 349 350 & 351. cause de fes points blancs, plus distincts Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 253 que ceux de la Pigére de mouches, lors- & 254, le fecond Rouleau de l’art. 529. qu’elle en est pourvue; celle-ci differe * Et un fond blanc, parsemé d'assem- | fur-cout du Drap d'argent par fa clavicule » blages de petites taches noires, plus | couronnée de tubercules, & par fa forme | 4 \ A » ferrées dans deux espèces de zônes: généralement conique & plus renflée \ La . A » espèce nommée Piqäre de mouches, | Vers le haut. # Où Drap d'argent n. LA: CON.CHY#ÆETIOELO.G IE. 22% premier orbe au fommet, qui est faillant & aigu. Les tubercules qui couronnent les orbes font fur-tout bien fensibles dans les huit premiers, & font d’un très-beau blanc : ils donnent quelquefois naissance à des plis légers fur les pas même des orbes. Le fillon qui distingue les fpires est assez fin dans les uns, plus grossier dans les autres, mais généralement finueux & bien prononcé. Quelques variétés de cette espèce, telles que les PEAUX DE CIVETTE, paroissent privées de ces tubercules, ou du moins ils n'y forment que de foibles mamelons. Dans ces variétés les pas des orbes ont plus de largeur; ils font moins concaves & bordés d’un talus arrondi mieux prononcé : la forme de la coquille est aussi plus renflée dans la partie fupérieure du premier orbe, ce qui la distingue des Draps d’argent. Dans toutes ces coquilles les ftries circulaires font très-fines, ainsi que les crûües, qui produisent néanmoins quelquefois de distance à autre des espèces de côtes longitudinales. Le fond de la robe est blanc, nué en grande partie & par ondes longitudinales, d’un gris couleur de chair, quelquefois de violer tendre ou de lilas clair. Cette robe est femée par lignes circulaires, nombreuses, très-ferrées & fouvent interrompues, d'une multitude de petits points, marron-brun, cramoisi-noir ou d’un brun très-foncé. Ces points, fouvent contigus ou du moins rassemblés par ondes plus ou moins distinctes, laissent çà & là des intervalles du fond, plus ou moins larges, qui en font absolument privés. Plusieurs de ces lignes ponctuées forment par leur rapprochement deux zônes de marbrures noires nuées de violer & de bleu, dont une près du milieu du premier orbe, l'autre vers fa partie inférieure. Les cordelettes de cette partie inférieure font régulierement ponctuées de brun-noir. Gest principalement fur les marbrures & fur les ondes les plus colorées du fond que l’on distingue des points du plus beau blanc, mais ces points blancs y font en général moins fensibles que fur les Draps CoQuILLES DE MER. Cornets cylindriques ou Rouleaux: Re ei NU CS NS. | 71e LiA :,C ONG Y E HO'L'OG LE en Coquuurs d'argent, & manquent même quelquefois. La clavicule est ordi- PEMER. nairement ponctuée de marron , par lignes circulaires & quel- RE. quefois blanche en entier. L'intérieur & la bouche de ce Rouleau °* Rouleaux. font À peu près comme dans le précédent. Il n’est point rare; mais on le trouve difficilement riche en couleur & bien conservé lorsqu'il passe un certain volume, comme celui que nous possédons & dont nous donnons ici la figure. Il a, de mème qu'une Peau de civette qui fait aussi partie de notre collection, deux pouces deux lignes de longsfur quatorze lignes de large. Le volume ordinaire de ces Rouleaux est de dix-fept à vingt lignes de longueur , fur neuf à dix de largeur. Ils viennent d'Amboine, de Batavia, de Céram, de la côte de Coromandel, de l’île de France & de Madagascar. Plusieurs Auteurs en donnent la figure (214), & M. Davila en fait mention fous le nom de More, qui appartient proprement à la variété fuivante. La Moire RAYÉE ( planche xv, lett. F1), differe peu, quant à la forme , du Rouleau que nous venons de décrire, fi ce n'est qu'elle est peut-être un peu plus renfiée, & que fa clavicule moins élevée est quelquefois très-aplatie (2 1 5), ce qui n'empêche EE Davila, Catalogue, tom.I, pag. 256, | ait. 540. « Deux blancs, pointillés, fur- cout dans deux zônes, & par bandes | » longitudinales ondées de pointsbruns, Petiy. Gazoph, nat. part. I, tab. xy, | » à côtes longitudinales peu prononcées, fig. 20. » à pas des orbes tuberculeux, & nom- Gualt. Ind. Testar. Conc. tab. XX, | » més Moires ». | | | (214) Lisr. Hist. Conchyl. tab. 761, fig. 10. Mus. Gortwald. cap. v, tab. v, fig. 88, lice. ce lice. p. C'est encore le Conus Stercus Mus- carum. Lin. Syst. nat. edir. XII, tom. I, Jpec. 311, pag. 1169. (215) On voit ce Rouleau pl. 12, letr, S de ja feconde édition. Seba, Locupl. rer. nar. Thes.rom. IIL, tab: Ly. Sans numéro, au nombre de dix figures. Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, cab. LXIII, fige 696, pag. 341 & 342. mo AA ICIO"N' CAM L'ROL:'O) G IE. TES pas que fon fommet ne foit encore assez faillant. Les ftries RER À circulaires de la coquille font très-fines, mais fes crües forment ve mer. Cornets des-côtes longitudinales, nombreuses & bien prononcées. Le fond ques de fa robe est d’un blanc-grisâtre, nué par bandes longitudinales, 4 Rouleaux. fur-tout dans la direction des crûes, de roussâtre tendre, & pointillé fur ces mêmes bandes de blanc & de brun foncé tirant fur le violâtre. Ce Rouleau, d’ailleurs femblable aux précédens & venant des mêmes parages, ne passe guère vingt-deux lignes de long fur treize de large. La Moire ONDÉE ( planche xv, lettre F3), est une très- légere variété des deux Rouleaux précédens , laquelle n’est pas commune & fe trouve principalement aux Philippines. Sa clavicule est pour le moins aussi élevée que celle de la Prqûre de mouches, & le fommet qui la termine est assez aigu , de couleur blanche ou orangée dans fes dernieres fpires ; celles qui fuivent étant ondées & ponctuées de violâtre & de marron-brun. Les crûes du test font moins prononcées, & la robe est ondée, fur un fond blanc, de veines obliques & de zig-zags longitudinaux violatres ou gris-de-lin, femés de points d’un brun vif & de quelques-uns blanchîtres ou bleuâtres. Ces ondes obliques font plus ou moins Jarges & quelquefois confuses ou interrompues : leurs intervalles font aussi quelquefois très-finement ponctuës de marron ou de brun-roussatre. Ce Rouleau , d’ailleurs femblable aux précédens, est gravé dans Seba (2 1 6) & dans M. Martini (2 1 7). On peut voir dans la table qui précede cette famille les autres variétés de cette espèce. La MorsurEe DE puces (planche xv, lettre Fs), est un Rouleau qui, quant à la forme, approche beaucoup des précédens, (216) Locuplrer.nar. Thes.tom. IIL, (217) Nev. Syse. Conchyl. tom. IT, tab. Ly. Plusieurs variétés fansnuméros, | cab. LXIII, fig. 697, pag. 341 6 342: Tome IT. Xzxxx 714 LA CONCHYLIOLOGIE. a —— Coquiusxs Mais qui par le dessin différent de fa robe, peut en être regardé DE MER. COMME une CESpÈCC fort voisine & peut-être même comme une Cornets cylindriques fimple variété. Court & renflé dans fa forme, les pas de fes orbes ox Rouleaux. font aussi couronnés de tubercules, mais fa clavicule est ordinai- rement plus aplatie qu’on ne le voit dans la figure que nous en donnons. On y compte douze orbes, qui font ou tout à fait blancs, ou mouchetés de fauve-canelle fur un fond blanc. Le reste du premier orbe, où les crües longitudinales forment quelques côtes mal prononcées, est à ftries circulaires très-fines, qui ne deviennent fensibles que vers fa partie inférieure. Sa robe blanche ou d’un blanc-roussâtre, est femée fans ordre de taches à peu près rondes d’un cänelle-cramoisi ou d’un fauve-canelle foncé , qui imitent assez bien celles qui résultent de la morsure d’une puce. Le fond de la bouche de ce Rouleau est blanc ou roussitre , mais la levre est toujours blanche & quelquefois mouchetée dans le liseré qui la termine. Le bord en est tranchant & médiocrement échancré dans l’angle. Cette coquille Orientale & rare fe trouve, dit-on, fur les côtes de la nouvelle Guinée, ainsi qu'aux Moluques : elle ne passe guère vingt-deux lignes de longueur fur treize de largeur P: Mate) te] - Fe] D ) - Rumphius & quelques autres l’ont fait graver (218). Le Fusri@é (planche xv, lettre N);"est une légere variété du Rouleau précédent, un peu moins renflée vers le haut du premier orbe, & à clavicule faillante, terminée par un fommet aigu. Les pas des orbes en font aussi plus concaves & leurs ftries circulaires plus distinctes. La ligne fpirale est bordée d’un petit (218)Rump.Thes.Coch.tab.XXXIIT, Rg- 2. Petiv.Gazoph.nat. part. I, tab. XXI, fig. 15. Gualt. Ind, Test. Conchyl. tab. XXI, détt. G. | | | | Seba,Locupl. rer. nat. Thes.tom.lIIT, tab. LIV, fans numéro, & rab. Ly, les deux coquilles couronnées qui font entre celles du numéro 20, & petit Rouleau placé entre les deux Damiers des nu- méros 2 & 3 du bas de la même planche. Ce LA: GONCEYLIOEL Q GIE. AUS renflement ou les crües font fensibles. Les tubercules qui couronnent les orbes font aussi plus aigus que dans le précédent. Ces tubercules font blancs & leurs interstices tachés d’un rouge-cramoisi. Le cordon de la ligne fpirale est aussi très-finement ponctué de la même couleur. Tout le reste de la robe est de mème à fond blanc ou teint légerement de couleur de chair, & femé par lignes circulaires de taches à peu près carrées ou barlongues ,*d’un beau rouge- cramoisi vif. Ces taches, assez égales entre elles & plus ou moins distantes, forment depuis treize jusqu’à feize eordons circulaires, & elles s’arrondissent dans les plus voisins de l'extrémité inférieure du premier orbe. Le fond de la bouche est couleur de rose, mais blanc vers la levre, dont le bord mince est taché de cramoisi. Cette coquille Orientale & rare, ne passe guère quinze lignes de long fur neuf de large. Seba donne la figure d’un petit Rouleau qui en approche beaucoup (2 1 9). M. Martini donne aussi (220) celle de la variété que nous avons appelée le Fusticé NEGRE A BANDES , qui paroïît avoir un pouce neuf lignes de lonçueur, fur treize lignes de largeur. Le BrocarD DE sotE ( planche xix, lettre Li), est la plus grande coquille que nous connoïssions dans le genre des Rouleaux: c'est peut-être aussi la plus mince & la plus légere (221), fi l’on en excepte les Rouleaux panachés. Quelques curieux la désignent fous le nom de Tafferas, qu'il faut réserver pour une variété de cette espèce dont nous parlerons ci-après. Klein & Linné lui ont (219) Locupl.rer. nar.Thes.tom.IIT, tab. LV, fans numéro. Le petit Rouleau au’on voit au haut de la planche, entre les deux Cornets renfermés par le demmi- cercle de coquilles numéroté 23. (210) Ney. Syse. Conchyl. rom. II, eab, LXIII, fie. 698 & 698, lite. a, pag. 342 & 343. « Ex Mus. Academ. » Berolin. Conus baseos muricare al- » bus, maculis nigricantibus velur arena » crassa rariès adspersus. Stercus Pu- foire à gros points bruns ». (221) Élleest représentée pl. 13,lett, A de la feconde édition. XXXX ij » licis. En COQUILLES DE MER. Cornets cylindriques ou Rouleaux. 716 LE À C ON CHILI OTO GIE: Coqunzrs donné, d’après Bonanni , le nom de Corner ou Rouleau Géogra- ve MER. phique. Sa forme, presque cylindrique dans les deux tiers de fa Cornets cylindriques longueur, & feulement un peu renflée vers le milieu du premier où Rouleaux. Grbe , s'étrécit insensiblement vers fon extrémité inférieure , qui reste beaucoup plus ouverte que dans les espèces précédentes. L'ouverture assez fpacieuse de cette coquille femble la rapprocher de la famille des Tonnes; mais elle tient par fa clavicule & par fes autres caracteres à la famille des Cornets, & fa figure peu conique & fort alongée, la fait placer avec fondement parmi ceux du fecond genre (1221). Ses onze à douze fpires, dont les trois à quatre premieres ont leurs pas assez larges, aplatis ou peu concaves, produisent une clavicule très-peu faillante relativement à la longueur de la coquille. Le fommet en est cependant assez aigu, mais quelquefois obtus par vétusté. La ligne fpirale est fine, bien marquée, & les mamelons qui couronnent les orbes la rendent d'ordinaire plus ou moins finueuse ou festonnée. Un petit talus ou cordon peu prononcé en borde le contour. Les crûes, de même que les ftries circulaires , font plus apparentes fur cette clavicule que fur le reste du premier orbe, qui est des plus lisses. La plus grosse de ces ftries tourne avec la fpirale fur le milieu de chaque orbe. Quant aux mamelons qui couronnent les orbes, ils ne s'étendent guère au-delà des cinq premicres fpires. On observe quelquefois dans le test des espèces de cicatrices ou de reprises, faites par l’animal pour réparer les fractures accidentelles arrivées à fa coquille. Le fond de la robe de ce Rouleau est rarement d’un (222) On pourroit placer avec les Tonnes le Rouleau dont il s’agit, fi {a clavicule étoit dépourvue de tubercules & terminée par un mamelongn bouton: fi fa columelle , au lieu d’être lisse, étroit tidée ou plissée & plus apparente qu’elle | | | | ne l’est; on devroit alors le ranger avec les Prépuces & Couronnes d’Éthiopie, dans le genre des Tonnes à fût ridé: mais comme ces caracteres principaux lui manquent, c’est avec raison qu’on le met ici. LAMGONCHMLIOEOGIE. 717 beau blanc : il est plus communément blanchâtre ou d’un blanc- gristre ; quelquefois d’un blanc-bleuâtre ou couleur d’agate, c’est-à-dire roussâtre & lie-de-vin tendre. Dans d’autres il est nué de violâtre & de lilas, ou bien de gris-de-lin & de couleur de chair, ou enfin de couleur de rose & de bleuâtre. Ce fond est marbré tantôt fans ordre, tantôt dans deux larges zônes, de fauve-roux ou de marron plus ou moins foncé. Ces zônes, rarement continues , fe voyent l’une vers le haut, l’autre vers le bas du premier orbe, & elles montrent assez fouvent fur elles-mêmes de petites taches blanchâtres ou roussâtres du fond. Ces marbrures, au lieu d’être disposées par zônes , forment quelquefois de larges flammes longitudinales très-déchiquetées , qui, comme nous l'avons déjà dit, ont fait comparer le dessin de la robe de cette coquille à une carte géographique. Le reste du fond de cette robe est couvert d’une espèce de réseau, très-délicat, mais bien distinct, de même couleur que les marbrures. Ce réseau laisse un grand nombre de petites taches du fond, les unes irrégulicres, les autres en forme de points, d’écailles ou de triangles. En un mot les mailles de ce réseau ont beaucoup de rapport avec celles du Cornet Amadis , excepté qu'on n’y apperçoit point de lignes ponctuées. La clavicule est panachée des mêmes couleurs, fur un fond femblable à celui de la robe : dans quelques-uns néanmoins elle est d’une feule couleur. Les tubercules des pas des orbes font tantôt blanchîtres, tantôt marron, c’est-à-dire que les marbrures passent indistinctement fur les tubercules ou dans leurs interstices. Les fpires qui précedent le fommet font fouvent blanchätres en entier, tandis que ce fommet est couleur de rase ou cramoisi vif. Enfin les ftries, qui dans la plupart des Cornets & Rouleaux font plus prononcées fur le tiers inférieur du premier orbe, manquent presque toujours en cette partie fur le Brocard de foie; & fa columelle , beaucoup plus apparente , n’y produit point l'espèce a ——— | COQUILLES DE MER. Cornets cylindriques ou Rouleaux: 718 LA CONCHYLIOLOGIE. ce Coquuzes de pli qu'on remarque plus ou moins fensiblement dans les aatres e mer. espèces. Cette columelle est blanche, étroite, arrondie & un peu ne à torse. L'ouverture plus évasée de ce Rouleau, laisse voir une plus eu Rouleaux. grande partie de fon intérieur , qui est d’un beau blanc-d’émail, tirant quelquefois un peu fur le bleuâtre ou fur le gris-de-lin. La levre est mince dans fon bord , que termine fouvent un liseré marron : elle est bien échancrée dans langle , légerement en gouttiere & un peu retroussée vers la partie inférieure du premier orbe. Ce beau Rouleau fe trouve à l'île de France, au cap de Bonnc-Espérance , à Madagascar, à Amboine, aux Philippines & fur les côtes de Guinée. Il n’est point rare, à moins qu'il ne foit d’un très-grand volume & riche en couleur. On en voit depuis treize lignes jusqu'à cinq pouces & plus de longueur , & depuis un demi-pouce jusqu’à deux pouces & demi de largeur. Ceux de ce dernier volume ne font pas communs; mais il est très-rare d’en rencontrer qui ayent fix pouces de longueur fur près de trois de largeur. Beaucoup d’Auteurs en ont donné la figure (223). (223) Lise. Hise. Conchyl. tab. 747, Hill. Hisr. of anim. tom. III, pl. #8. Àg. 4I. The Brocads Schell. Mus. Gortwald. cap. V , tab. v, Gualt. Ind.Test.Conchyl. tab.XXVI, fig. 85. lice. &. Seba,Locupl.rer.nar. Thes.tom.lIIT, tab. XLII, fig. 2, 3 Ë 43 PAL: 127. Knorr , Délices des yeux & de l'esprit, ITS partie , planc. xxt1, fig. 2, pag. 42, & VI part. pl. xvur, fig. 3, pag. 31. Mart. Nev. Sysr. Conchyl. rom. IT, tab. LXIV, fig. 7175 Page 3545 35S & 356. Davila, Catalogue, tom. I, pag. 255 & 256, art. 538. Conus Geographus. Linn. Syst. nat. edic. XIT, com, I, fpec. 324, pag. 1172: Bonan. Recr. ment. & oc. class. III, fig. 319 » pag. 157. «“ Geographicam » Tabulam reprasentat hac inter omnes ultima loco non venustate. In ejus enim test albä, ira disponuntur ma- cule , G lincole fulve , ut Provincie, & Regiones in Tabul& geographicä indicantur ». Rumph, Thes. Cochl, tab. XXXI, lite. . Petiv. Gazoph. nar. part. I, tab. Xv,, Fig 3, litt. À, & tab. XCVIIT, fig. 8. 8 PUS Le mr A a et os oi | LAPCONCHYELIOLOGIE 19 Le TAFFETAS POINTILLÉ ( planche x1x, lettre L2:), est une coquille à laquelle Bonanni a encore donné le nom de Géogra- phique , & qu'on peut. regarder comme une variété du Rouleau précédent. La forme en est à peu près la même, mais elle ne parvient point pour l'ordinaire à un volume aussi grand , & fon test, quoique mince, est aussi un peu plus épais. Sa clavicule composée de dix orbes, est plus élevée, & le fommet qui la termine plus obtus , couleur de chair, blanc ou rose. Les pas des trois premiers orbes, peu concaves & bien ftriés, s’arrondissent dans leur bord en talus peu faillant, généralement lisse, ou dont les tubercules font des plus légers; aussi la ligne fpirale n’est- elle point festonnée comme dans le Brocard de foie. Les crües onduleuses, de même que les ftries circulaires, fe montrent rarement vers le haut du premier orbe ; mais ces dernieres plus prononcées fur la partie inférieure de ce même orbe, y forment de petites cordelettes obliques , dont la premiere est la plus fensible. Le fond de la robe est blanchâtre, nué de rose & de gris-de-lin vif ou de bleuatre : il est flambé comme en deux zônes de fauve- brun ou de marron, & ponctué par lignes circulaires de la même couleur. Ces lignes, plus ou moins égales & distantes entre elles, regnent dans toute la longueur du premier orbe. Dans quelques- uns, tels que celui dont nous donnons la figure , les marbrures ou flammes longitudinales font interrompues fur le milieu du premier orbe par une zône du fond, qui est également ponctuée. Dans d’autres cette zône intermédiaire est moins réguliere & plus ou moins finueuse. Dans d’autres enfin les marbrures font dé- pourvues des lignes ponctuées, qui ne paroissent que fur le fond: on n'en voit point non plus fur les pas des orbes. Le renflement feul de ces mêmes orbes est ponctué de blanc & de marron depuis Ja feconde ou troisieme fpire jusque vers le fommer. Ce Rouleau, de même que fes variétés, n'offre point fur fa robe le réseau Rs 10) CoquiLrss DE MER. Cornets cylindriques ou Rouleauxs LA, CON CH MEMNO L'OIGTE 710 Coquuirs qu'on observe fur le Brocard de foie. Comme nous avons décrit peu. Îes principales de ces variétés dans la table qui précede cette Cornets cylindriques o4 Rouleaux, où d’un blanc-bleuâtre ou couleur de chair, & que leur levre est famille, nous dirons feulement ici que leur intérieur est ou blanc, moins échancréc dans l'angle que celle du précédent. Ils font aussi moins communs, & viennent fur-tout de l'ile de France, de Batavia, des côtes du Zanguebar & de l’île de la Magdelaine, Ils ont de treize lignes à deux pouces ou deux pouces & demi de longueur , fur moitié moins de largeur. Plusieurs Naturalistes en ont aussi donné la figure (124). L'OMELeTTE ( planche xvux, lettre C8), est un Rouleau qui femble encore n'être qu'une variété, tant du Brocard de foie que du Taffetas, mais dont le volume est pour l'ordinaire moins LA D (224) Lise. Hist. Conchyl. tab. 743, Âg. 39. Bonan, Observ. circ. vivent. part. II, feu Suppl. Recr. ment. & oc. fig. 36, page 322. « Cylindrus levis & nitidus » colore rarus. Roseo enim , & albo ita » depictus à Natura est, ut ferè Ta- » bulas fimuler, in quibus Regiones , » Maria, & Insule à Geographo ex- » primuntur , hac de causä Cochleam » Gographicam aliqui eam vocärunt ». Seba, Locupl.rer. nat. Thes.tom. IIL, tab. XLIII,-fig. 22 & 29, pag. 130. Adanson, Hist. nat. des coquillages du Sénégal, pl. 6, fig. 8, pag. 97 & 98. Le Salar. Regenf. Choix de coquillages, &c. pl. 11, fig. 20 & 20, pag. xrv. Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, ET part. pl. x1, fig. 4, pag. 27 & 28, & V° part. pl. xx, fig. 1 & 2, pag, 32 & 33. L'Auteur confond cette espèce avec la Tulipe de M. d'Argenville, dont nous avons parlé ci-dessus, page 673. Mart. Ney. Syst. Conchyl. rom. II, tab. LXIV, fig. 718 Ÿ 719, pag.356, 357 & 358, & LXV, fig. 720 GE 721. « Ex Mus. Gledirsch & nostro. Conus » baseos levis parum excavatæ , nube- » culatus& punctatus achatinus, Tulipa » dictus ». La figure 720 appartient à la variété que nous avons nommée le Taffetas fans points. Davila, Catalogue, tom. I, pag. 256, article 540. “ Quatre autres , dont deux » marbrés de blanc & de fouci, & deux » de marron & de violet, tous les quatre » ceints du haut jusqu’en bas de traits » & de points bruns, variété nommée » le Taffetas ». considérable LA CONCHYLIOLOGIE. Jan considérable (2 2 s). Un peu moins eftilé dans fa forme, fon test, quoique mince , est aussi un peu plus épais. Ses huit à neuf orbes produisent une clavicule courte, terminée par un fommet aigu. Les pas de ces orbes font assez lisses, plus aplatis que concaves, & légerement renflés dans leur bord, qui est fans tubercules. Les ftries circulaires font à peine fensibles fur le corps de la coquille, mais les crûes s’y trouvent quelquefois bien prononcées. Le fond de la clavicule est blanchâtre, veiné de fauve & marbré d'orangé : fur le reste de la robe ce même fond blanchâtre est nué de rose ou de couleur de chair, marbré par ondes d’un bel orangé vif & entremêlé de veines ou de traits fauves de la plus grande finesse. Ces veines & marbrures laissent un grand nombre de taches irrégulieres ou triangulaires du fond , fans néanmoins former un réseau comme dans le Brocard de foie. Elles font quelquefois distribuées comme en deux zônes, l’une vers le haut, l’autre vers le bas du premier orbe. On voit de ces coquilles qui font panachées d’un bel orangé-rouge & de fafran vif ou de jonquille; d’autres font parsemées de taches brunâtres, ainsi qu’on le peut voir dans la table qui est en tête de cette famille. Ce Rouleau, dont l’intérieur est blanc, vient des Moluques & des Philippines : il a depuis un pouce & demi, jusqu’à deux pouces & quelques lignes de longueur, fur un peu plus de moitié de largeur. Seba , Knorr & Gualtieri l'ont fait graver (226); M. Davila en parle aussi (227), (225) Cette coquille fe voit pl. 13 de Gondole, coquille de la famille des lert. H de la feconde édition. Tonnes. (226) Seba, Locupl. rer. nat. Thes. Gualt. Ind, Tes. Conc. tab, XXVI, One ET I eub X LIT, Jos Tire. C pag. 128, (227) Catalogue, tom. I, pag. 2f4; Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, aitic. 530. « Deux blancs, barivlés de V® part. pl. x1, fig. 4, pag. 19. Il donne | » taches aurore, & à deux zônes de mal à propos ce Rouleau pourune espèce | » même couleur, nommés Omelerte n. Tome IL. Yyyy mo en pm mnt —_——— | CoQuiLLES DE MER. Cornets cylindriques ou Rouleaux. + ue LA "C'OINGH Y E HO!L'OG IE! £ A . ’ . e \ « / Coquuuxs de même que Linné, qui en fait une espèce différente du Brocard ps. defoic(228) Cornets L'ENFANT COURONNÉ ( planche xvr, lettre K), par lequel cylindriques è a Lx : ou Rouleaux, nous terminons la description des coquilles de cette famille, est un Rouleau plus épais dans fon test que les précédens, auxquels il ressemble assez par fa forme cylindrique évasée dans fon ouverture vers le bas du premier orbe. Les huit à neuf fpires qui le composent femblent fe recouvrir légerement l’une l’autre en montant de la premiere à la pointe peu aiguë du fommet. La clavicule courte & fouvent aplatie qui en résulte est foiblement mamelonnée fur les pas des orbes, ce qui rend festonné le fillon qui les distingue. Du reste cette coquille est assez lisse & luisante, les crûes, de même que les ftries circulaires, y étant presque imperceptibles. Le pli de la columelle rend l'extrémité inférieure du premier orbe fensiblement retroussée. Le fond de la robe est d’un beau blanc, veiné fur les pas des orbes de quelques traits fauves , & fur le corps de la coquille de traits en zig-zags fauves ou marron foncé, distribués fur-tout dans deux zônes, l’une plus large un peu au-dessus du milieu du premier orbe, l’autre plus étroite vers le bas. Ce Rouleau , dont l'intérieur est blanc & la levre, peu échancrée dans l’angle, vient des côtes de la nouvelle Zélande & même de celles de la nouvelle Guinée. Il est très-rare, & fe voit ici représenté de grandeur naturelle : nous n’avons trouvé fa figure gravée dans aucun Auteur. (228) Conus Bullatus. Linn, Syst. nat. edir. XII, tom. I, fpec. 322, pag.1172, GK HA CONCÉTLÉOLOG IE. mr 2 PCT NE ER PEAR EU BE UP ISERE 2 CL FT MRELSES EF : rai NEUVIEME. OLIVES OÙ CYLINDRES, DIiVIisÉS EN DEUX GENRES. Genre IT. Oxrives ventrues ou à bouche évasée. Genre TZ. Ozrves alongées ou à bouche resserrée. Ces Testacées ont, comme ceux de la famille précédente, leurs fpires comprimées & roulées fur elles-mêmes , de maniere à ne laisser voir que la volure extérieure & La portion des [pires internes qui concourt à former la clavicule ; mais ce qui les en distingue, c’est 1°. d'approcher davantage de la forme cylindrique : 2°. d’avoir le fillon de leur fpirale profond & en vive-arrére dans fes deux bords, ou d'en être privé : 3°. de montrer une portion assez considérable de leur columelle généralement chargée de rides: 4°. d’avoir communément leur levre échancrée à fes deux extrémicés : s°. enfin, d’être toujours lisses 6 luisans à l'extérieur, privés de périoste & d’opercule. RENE EEE ER EP EN ES RE ERREUR EPP TEE ENT AE TP EPL PE BI EL SERSPN I SREDEE EIR EP OPEN NES TR REIMS SE TEEN GENRE PREMIER. OLIVES ALONGÉES OU A BOUCHE RESSERRÉE, DIiViSÉES EN TRENTE ESPÈCES. ERSNPTEICÉE Ale Olives de forme étroite, fort alongée, dont la ligne fpirale, oblique & peu fensible, ne rend point échancré l'angle fupérieur de la levre ; la columelle est lisse, peu apparente & fans dents. Le — | Li . , . « \ 4 - L 4 A Tariere, l’Aiguille à coudre, robe marbrée ou veinée de marron Coguirres l’Avoine ou la Vrille de Saint-Pierre, à clavicule aigue , peu prolongée, à brun, fur un fond blanc nué derous- PE MER. Olives alongées, sâtre : peu commune, pl x1X. D Yyyyi 7124 LA CONCHYLIOLOGIE PV La Tariere blonde, à robe blanchâtre la premiere coquille de la premiere s L DS ou ventre-de-biche, marbrée de a / LA Olives fauve & veinée confusément de traits fins de la mème couleur , qui paire de l’article 426. La Tariere blanche, qui ne differe des précédentes que par fa robe entie- rement blanche, ou d’un blanc peu grisâtre, tirant quelquefois fur la ‘couleur de corne : coquille peu alongées. y férment un réseau très-délicar. La Tariere ponctuée, à robe blanche, fermée fans ordre d’un grand nombre de petits points fauves ou marron: commune. rare. Lise. Hist. Conc.tab.7 37, fig. 32. Rumph.Thes.Cochl.sab.x xx, litr.s; & Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab. XIII, fig. 24. ESrECE Il Olives fort alongées , dont la clavicule est un peu moins élevée : les pas des orbes en vive-arrête font feparés par un fillon plus large & plus profond. On voit un pli faillant vers la bases & La columelle est ridée comme dans toutes les espèces fuivantes. La Tariere rayée, à robe blanche ou foiblement fafranée, ceinte de lignes obliques, fines & ferrées, marron foncé : Orientale & rare. List. Hisr. Conchyl. tab. 736, fig. 31. Klein, Fentam.meth. ostrac. tab. II, fig. 49, pag. 38; & Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, IL. part. pl. IV, fis. 4, PAS: 1 $+ La Tariere à bandes, dont la robe blanche est ornée, fur le premier orbe, de quatre zônes obliques, L’Algébrique , à clavicule élevée, à huit orbes dont le fillon est bordé de part & d'autre par une vive-ar- rète,avec un pli en vive-arrète vers le bas ; à robe grise ou jaune-foufre, couverte d’un grand nombre de traits en zig-zags brunâtres, qui laissent de grands & de petits trian- également larges & distantes entre elles, & d’une feule fur les fpires de la clavicute. Les taches ou veines qui les composent font marron ou d’un brun pourpré : peu commune. Gualr.Ind.Test.Conchyl.tab.X XIII, lict, o. La Tariere à zig-zags, à robe blanche ou blanchâtre , fasciée en zig-zags de canelle, plus foncé dans deux zones. Dayi.Catal, rom.T, pag, 210, gles du fond ; à deux zônes de traits plus grossiers, brun foncé, à colu- melle blanche , mais à bouche lilas ou violet tendre, & à levre épaisse, bien échancrée dans fes deux extré- mités ; de Saint-Domingue & de [+ Martinique : grande:Olive qui n’est point rare. L'Algébrique blanche, demème forme & grandeur , mais dont la robe linche nute de gris-violâtre , ofre L A un grand: nombre de traits en 2ig- zägs plus ou moins distincts, marron tendre , qui laissent de grands & de petits triangles du fond; quelques traits ou chevrons transverses , d’un marron plus foncé, forment deux zônes fur le milieu du premier orbe: de la Barbade. L’Algébrique fans zônes , à robe blan- châtre & roussâtre , nuée de gris un peu ardoisé ,. & couverte en entier de traits en zig-zags, plus petits, d'un brun-marron, qui produisent un réseau dont les mailles font plus ou moins interrompues ; la levre est cpaisse & blanchâtre, & le fond de Fonverture d’un violet tendre. Dont la robe roussâtre ou fauve, est veinée irrégulierement de taches & de traits bruns en zIg-Zags ou en chevrons plus ou moins distincts : l'intérieur est couleur de chair, & . la columelle blanche. ESPE CENTIT L'Olive gravée , à clavicule élevée, & dont les orbes, plus concaves que plats , font féparés par un fillon large, en gouttiere peu concave , bordée de part & d’autre d’un talus en vive-arrète. Le haut des pas des orbes est tacheté de fauve-roux, & il en part des lignes ou veinules longitudinales, un pew en zig-zags, dont la couleur , fauve ou roussâtre, est plus ou moins distinctes du fond. CONCHYLTOEOG LE, 725$ Le pli de la base est peu prononcé ; il est traversé obliquement , fur fon fond blanchatre., de ftries ou de traits concaves interrompus & quel- quefois branchus , qui imitent des traits grossiers faits à coup de lime : Olive Orientale & très-rare. ESPN C EAN Olives dont la clavicule est encoreélevée, & dont Le bord du pas des orbes est en vive- arrête : leur fillon, plus ou moins larce, est bordé d’un talus plus ou mois fensible. La Bouche violette, à pas des orbes en vive-arrète , féparés par un fillon étroit & profond; à robe blanche, nuce de jaune-foufre plus ou moins tendre, & femée d’un grand nombre e points & de traits, disposés par ondes fafran, ombrées de bleu peu foncé , & mèlées de points violâtres. Deux zônes bleuätres s’observent, l'une fur le haut, l’autre vers le milieu du premier orbe. La colu- melle est fortement ridée : le fond de la bouche d'un violet vif; & fa levre épaisse, intérieurement bordte de blanc : de l'île de France & des: Moluques. Lise. His. Conc. tab. 7ro, fig. 3, & tab. 732, fig. 11. Gual. Ind. Testar. Conchyl. tab. XXIIT,, lier. F Er, 6 tab, XXIV, lite. BE ci Seba, Locupl,rer, nat. Thes.tom. IIT, tab. LIIT, lit. R, WG ©, pog. 148 & 149. Bonan. Recr. mers, & ec Caen } CoQuILLES DE MER. Olives alongées. Coquicres DE MER, Olives alongées. Si 16 EA =CONCHNYEVPFOEHOGIE class, 1IF, fig. 142, pag. 1296 430. Periy. Gazoph. nat. part. I, tab, LIX, fig. 8 , & tab. 156, fig. 19. La Bouche violette à zig-zags, à cla- vicule moins élevée, plus renflée dans fes orbes, ce qui rend le talus de la ligne fpirale moins fensible, Sa robe blanche ou jaunârre , moins fasciée que la précédente , est femée de points & de zig-zags fafran, ombrés de bleu. L'intérieur est aussi violer foncé , bordé de blanc : Orien- tale , fans étre rare. Lise Hisr. Conchyl. tab. 7211, fig. 7. Gual. Ind. Testar. Conchyl, tab. xXxIIr , lier. n 6 T;, & Mart. Nev. Syst. Conc. com. IT, tab. XLVIII, fig. $18 6 $21, Pag» 171, 172 & 173. Dont la robe blanche est tachée de zig- zags, fouvent interrompus, pourpres & violätres, nués de fafran. L'inté- rieur est rougeâtre & orangé: Orien- tale. List, His. Conchyl, tab, 710, Jige 4. Dont la robe d’un gris-blanchätre, nué de jaune-foufre , est veine ir- régulierement & ponctuée fans or- dre , d’aurore nuce de brun & de bleuâtre. L'intérieur est d’un gris- de-lin vif & foncé , bordé de blanc. ESPECE VV, L'Olive en échiquier, à clavicule fail- lante , blanchätre , veinée de brun, à ligne fpirale étroite & profonde, & à bandes brunes longitudinales en zig-zags, fur un fond blanc, in- terrompues par une zône café-au- lait-grisâtre ; à intérieur violet : co- quille rare, planche x1x. . . . B3 L'Olive à losanges, à trois zônes in- rerrompues ou non, d’un gris-rous- sâtre tirant fur le brun, l’une fur le haut, l’autre au milieu, & la troi- sieme vers le bas du premier orbe, Les bandes intermédiaires du fond font d’un blanc-jaunâtre, nué de bleuâtre, chargées de traits bruns, ombrés d’orangé , qui s’entrelacent en laissant des losanges transverses plus ou moins irréguliers du fond, La columelle est blanchätre , & l’in- térieur violet, bordé de blanchätre vers la levre, qui est d’une épaisseur médiocre : Orientale & très rare. L'Olive à carreaux, variété non moins rare que la précédente, à une bande verdatre fur le haut du premier orbe, avec un cordon de la mème couleur fur le milieu du même orbe, pré- cédé & fuivi d’un plus étroit, blan- châtre , ponctué de brun : le reste de Ja robe est orné, par lignes cir- culaires, de taches carrées alterna- tivement blanches & brunes, nuées d’olivâtre & d'orangé. Un point brunâtre fe fair remarquer dans les carrés blancs de la moitié fupérieure du premier orbe ; la base en est roussâtre, & l’intérieur orangé-rouge, Gualt, Ind, Tesr. Conch, tab, XX1V, lice, 3. Rs Le 7 Re __ LA: C O;ùNiC H YsL LOL OG LE: L'Olive à mailles ,\à robe gris-de-lin , fasciée de trois zônes vertes dispo- sées comme dans la précédente. Les zÔnes intermédiaires offrent un ré- seau de traits verdâtres, qui pro- duisent des mailles carrées & à peu près égales, fur le fond gris-de-lin de cette coquille : Orientale. L'Olive à triangles, plus effile dans fa forme & moins volumineuse, à clavicule élevée, & à robe fond jaune , femée d’un grand nombre de craits bruns, qui laissent une quantité de grands & de petits trian- gles du fond, bien distincts. Un réseau de traits de la mème couleur, mais beaucoup plus délié, s'étend fur le reste de la robe : Orientale & rare. Knorr, Délices des yeux & de l'espric, VI. part. pl. XXII, fig. s, P2g. 44 © 45. L'Olive à triangles tachetés, aussi elle est aussi alongée , mais un peu plus renflée dans fa forme ; à robe d’un blanc- jaunâtre, nuce de bleu tendre, & tachée ou tiquetée de points vio- lâtres ou bruns, avec quelques traits de la mème couleur laissant de grands triangles du fond : Orientale & peu commune. Mari. Nev. Sysr. Conchyl.tom. Il, tab. XLVI, fig. 489, P4ag: I $ 9° ESPECE, V'L L'Olive Toison d’or, à clavicule élevée, 727 à fillon de la fpirale étroit & pro- fond , & à robe blanche , nute de jaune - fafran , femée de quelques craits fins en zig-zags d'un aurore- rouge : Orientale & peu commune, Marc. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, tab. XLVI, fig. 490, pag. 159 & 1604 L'Olive à gouttes violettes ftrice, à pas des orbes en vive-arrète, féparés par un large fillon, à robe blanche, nuée de roussatre , femcée de taches violettes, à peu près triangulaires , & de plus chargée de ftries circu- laires, onduleuses & manquées, de la plus grande finesse : très - rare# plancheIx HAS. NAS NET L'Olive à gouttes violettes lisse , dif- 8 fere de la précédente par fes taches plus petites, plus nombreuses & plus confuses, & en ce qu’elle est dépourvue de ftries : Orientale & peu commune. Lise. Hise. Conchyl. tab. 720, fig. s. Rumph. Thes. Cochl. tab, XXXIX, fie 6 Mart. Nev. Syst. Conchyl. com. IT , tab. XLVI , Fig. 491 492, pag. 160 & 165. L'Olive à gouttes violettes ponctuée, à robe blanche nuce de roussatre , ponctuée fans ordre de violet-roux , à bouche orangé tendre. Kaorr, Délices des yeux & de lPesprit, IT. part. pl. X, fig. G & 7, pag.14. L'Olive à gouttes violettes bossue, variété Orientale & des plus rares, différente des précédentes par un —_— — Coquiiees DE MER. Olives alongées, | COQUILLES DE MER. Oves alonpées, 728 renflement circulaire qui forme un talus vers le haut du premier orbe : fa robe est femée de grosses taches violettes triangulaires , fur un fond rose ou couleur de chair. L'intérieur de la bouche est d'un roux tirant fur le rougeître. L'Olive blanche bossue , autre variété de la précédente, avec le même talus, mais dont la robe est entie- rement. blanche , ou blanc - gri- sâtre, ou d’un blanc peu fafrané, privé des taches violettes, ou qui du moins n'y font qu'imperceptibles. Qn en voit une bonne figure dans V Lise. Hist. Conchyl. tab. 717, fig. 1. Mart. Ney, Syse. Conchyl. tom. IT, tab. LI, fig. 564, pag. 188. La forme de celle-ci est un peu plus renflée. EYSIP/E CIEL NEIU Le Point d’Hongrie réticuié, à clavi- cule faillante, à bords des pas en vive-arrête, féparés par un fillon profond , & entourés d’une zône de traits fins, de couleur brune, en forme de houppe ou de chevelure, qui fe divise par petites masses de distance à autre ; à robe d’un gris- roussâtre , chargée de zig-zags & de triangles marron, formés par des hachures onduleuses très-fines, qui laissent aussi des triangles du fond. La columelle est blanche nuée de lilas tendre, & la levre épaisse : coquille assez commune ; de la oo mm LA CONCH Y LhO LOG I E. Martinique & de Saint-Domingue. Le Point d'Hongrie réticulé à bandes, dont la robe blanche est nuée de bleuâtre , comme en deux zônes, l'une fur. le haut, l’autre vers le milieu du premier orbe : le reste de la robe est d’un gris-lilas fale , cou- vert de zig-zags formés par de fines hachures canelle-marron. Les traits en zig-zags font plus gros, moins nombreux fur les deux zônes blan- châtres du fond, & le talus de la fpirale forme une large zône d'un roux-gris-de-lin, fans chevelure fur les pas des orbes; d'Amérique : cette espèce est peu commune. Le Point d'Hongrie non réticulé, à pas des orbes bordés d'une zône de traits fins, courts, longitudinaux, bruns ; à robe d’un jaune-foufre, femée d’un grand nombre de traits en zig-zags, d'un brun-violätre & olivâtre, qui ne paroissent point hachés comme dans les précédens , & avec deux zônes de traits d’un brun plus foncé : Olive Américaine & commune. Le Point d'Hongrie blanc, dont la robe blanche ou à peine nuce de lilas, est en certains endroits couverte de traits violâtres & marron, qui for- ment de plus grands zig-zass, en laissant des traînées longitudinales du fond qui en font dépourvues. Seba , Locupl.rer.nat. Thes.tom.IIT, tab, LIII1, litt. Y, pag. 149, Le EPA C'ONN CH FOPO:G TI E. Le Point d’Hongrie confus, femé de traits en zig-zags , qui laissent des triangles du fond; une partie de ces traits, distribués comme en deux zônes plus distinctes , font bru- nâtres, les autres font violâtres, fur un fond agate, ou d'un gris-rous- sâtre, ou foufre, ou atdoisé, ou violätre, &c. D’Amérique, & assez femblable à celle de Mart. Ney. Syst. Conchyl. tom. IT, tab. L, fig. $ 54 pag. 183. Le Point d'Hongrie couleur de rose, à robe fond blanc , nué légerement de lilas, couverte de traits en zig- zags d’un beau gris-de-lin, ou de couleur de rose, ou cerise vif, qui laissent beaucoup de grands & de petits triangles du fond : coquille Américaine, & très-rare pour la couleur. Le petit Point d’Hongrie, dont le fond blanc, blanchâtre, roussâtre, gri- sâtre , livide ou violâtre, a destraits onduleux , ou en zig-zags d'un brun foncé , entremèlés de quelques traits plus grossiers d’un brun encore plus foncé : aussi d'Amérique, & très- commun. Gualr. Ind. Testar. Conc. tab, XXIII, lite. M. IE SPP'PIGE NI LT L'Olive ondée , aussi de forme alon- gée, quoique plus renflée que les précédentes; à robe blanche , femée par ondes de taches plus ou moins Tome IL. contigués, qui forment de grands zig-zags marron tendre ou violatres. L'intérieur est roussâtre : peu com- mune ; de Saint-Domingue & de la Martinique. Mart. Nev. Sysr. Conchyl. tom. IT , tab. LI, ffg. $G2, pag. 187. L'Olive ondée hachée, de même forme ou un peu moins renflée; à robe blanche, femée de zig-zags, de traits & de triangles d’un violet tendre, formés par des hachures fines & ferrées. Gualt. Ind, Testar. Conchyl. tab. XXIII, lit. Q ER. Mart. Nev, Syst. Conchyl. tom. IT, tab. XLVI, fig. 487, pag. 158 & 169. L'Olive ondée colorée, dont la robe blanche est chargée de traits en zig-zags plus ou moins ferrés, d’un beau fauve - canelle vif & foncé, quelquefois ombrés de bleuâtre : d'Amérique. Mar. Nev. Syst. Conc. tom. IT, tab. XLVI, fig. 488, pag. 158 159, Ë cab. XIVIII ; fig. €, pag. 173. Gualt. Ind. Testar. Cona LE PAPIER ES NE L'Olive ondée fasciée, dont le talus de la fpirale offre, ainsi que la pré- cédente , une large zône rousse for- mée de traits marron ; à robe blan- che, couverte de traits fins en zig- zags marron tirant fur le violatre, & à deux zônes de traits plus gros- siers , d'un fauve-marron foncé ; l'une plus étroite , vers le milieu 223% PR à a CoOQu'ILLES DE MER. Olives alongées. SSSR CoquiLes DE MER. Olives alongées. tm La or : S RS L'A :C'ON'C H YILPOHONG IE: du premier orbe, & l'autre plus large, vers le bas : peu commune. Dont la robe blanche est couverte de traits, de zig-zags, ou mème de taches fauves ou marron tendre, quelquefois distribuées par zônes. La grande Olive de Vénus, dont la robe est en entier d’un beau blanc de porcelaine, fans taches ni mar- brures ; l’intérieur en est aussi blanc ou peu roussâtre : rare, & d’Amé- . rique. Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, VI. part. pl. XXXIV, fig. 4 Ë 5; pag. 67. HS PECELLX. La Litterata de M. d’Argenville, à talus peu fensible, à fillon profond, & à une zône de traits bruns fur le haut du premier orbe, où l’on croit voir différentes lettres de notre alphabet : une autre zône fe fait remarquer à l'extrémité inférieure du premier orbe , & quelques points dans l’in- tervalle ; le tout fur un fond blanc, planche ru ins Aie St Q La Lircerata fibreuse , couverte, fur un fond blanc, de lignes fines, peu onduleuses, & quelquefois bifour- chues, brunâtres : eile offre aussi deux zônes, l’une fur le nulieu, l'autre vers le bas du premnier orbe, dont les traits d’un brun plus foncé imitent divers caracteres. De Saint- Domingue : peu commune. L'Olive Siamoise, de mème forme, à robe blanche, converte de lignes longitudinales , peu onduleuses & interrompues , brun foncé, plus grossieres qu'à la précédente, & où il est moins aisé de trouver des ca- racteres : rare, & Orientale. Seba, Locupl. rer. nat. Thes. tom. IT, tab. XXXVI, Sans numéro, mais placée au-dessus d’une autre Olive qui a quatre bandes. Dont le fond blanchâtre & grisâtre est couvert de traits fins, nombreux, en zig-zags , brunâtres & violätres avec une zône en réseau, formée paï des traits fauves de la plus grande finesse, fur le haut du premierorbe; de l'Amérique. L'Olive Siamoise jaune, à robe d’un beau blanc , couverte de traits lon- gitudinaux de couleur d’or : rare, & des Moluques. ESPECE X L'Olive marbrée chevronnée, à fillon concave & talus bien prononcé, à taches & marbrures d’un brun-vio- let, fur un fond gris & lie-de-vin tendre, entremélé de taches irré- gulieres blanches, planche x1x. P L'Olive à chevrons, dont la robeagate, isabelle ou café-au-lait, nuée de roussâtre & de brunâtre , est femée d’un nombre considérable de grands &c de petits traits en chevrons trans- verses, bruns & d’un brun-brülé très- foncé. Les plus grands de ces EE LA CONCHYLIOLOGIE. 734 chevrons laisseñit une rache blanche triangulaire du fond : coquille peu commune; de l'ile de France & d'Amboine. Guatr. Ind. Tesr. Conc. tab, XXIII, lite. o-0o. Mar. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, tab. XLIX, Jig. 26, pag. 177. L'Olive violette à chevrons, à robe d'un gris-violätre, femée de che- vrons d’un violet-brun , qui laissènt une tache blanche triangulaire: d’au- tres taches irrégulieres ou triangu- laires font aussi d’un violet-brun. Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, . tab. XLIX, fig. 528, pag. 177 © 178. | L'Olive gris-de-lin à chevrons, à robe blanche & gris-de-lin, femée d’un nombre considérable de chevrons transverses, fort petits & à peu près égaux, dont la couleur est gris-de- lin foncé : rare. L'Olive café-au-lair à chevrons, dont le fond de la robe café-au-lait, ou jaune-fafran , est femée de grands chevrons bruns, qui laissent des taches blanches ou d’un blanc-jau- nâtre, du fond. Mar. Nev. Syst. Conchyl.tom. Il, tab. XLIX, fig. $22 Ê 523, pag. 175 & 176. L'Olive café-au-lait fans chevrons, ou dont la robe est entierement d’un roux nué de grisatre : peu com- mune, La même, à robe grisâtre ou brunître, nuce dans la direction des crûes de violet fale foncé , de figure plus courte & beaucoup plus renflée que les précédentes : peu commune, Seba, Locupl. rer. nat. Thes. tom. LT, tab, LIII , dicr. d. Dont le fond blanc ou blanchätre est nué de gris-de-lin plus ou moins vif, quelquefois disposé comme en deux zônes plus foncées, La petite Olive de Vénus, dont la robe privée de taches & de chevrons est entierement d’un très-beau blanc-de-lait : rare. Gualr, Ind, Test. Conchyl. tab. XXIII, lire, c 6 p». L'Olive brûlée, variété très-rare, de forme renflée, & à test épais, blan- che en dedans, mais à robe d’un brun-brûlé, avec un ruban blanc {ur la clavicule. Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, I. part. pl XV, Jig- 7» pag. 30: ESPECE. XL L’Alphabeta vert ou l’Alphabet grec ; Olive dont le fond jaunâtre , nué de verdâtre, est couvert d’un réseau assez grossier , bleuätre & verdätre, dont les traits , en fe croisant , lais- sent des taches triangulaires du fond. Deux zônes de gros traits bruns très- foncés offrent de plus des es- pèces de lertres assez femblables à des caracteres grecs : coquille Amé- ticaine, planche XIX. . . . . Bs La mème, à réseau plus délicat, à fascies moins fensibles, & dont les Zzz2i) COQUILLES DE MER. Olives alongéese genes CogquiLizes DE MER. Olves alongées. 32 A7 'C'O NIC'ANSL M ONL'O)G:L:E; caracteres font peu distincts : des mêmes parages. La mème, plus volumineuse , à zig- zags d’un brun-rougeîitre foible fur un fond blanc; à deux zônes de traits plus grossiers d’an rouge-fan- guin-brun, où fe distinguent aussi des caracteres : de Saint-Domingue. Dont le fond blanchâtre, nué de gris & de roussâtre, est couvert de traits ou de zig-zags fins ou grossiers, qui s’entrelacent. Leur couleur est d’un marron-canelle, plus foncé dans deux zônes , laissant des taches triangulaires, grandes & petites du fond. E SPE.CÆE XIE Le Marbre ondé, Olive dont la robe blanche, nuée de gris-de-lin fale & de violitre, est couverte d’un grand nombre de traits & d'ondes canelle-fanguin , qui laissent beau- coup de petits triangles & quelques traînées courtes & longitudinales du fond ; l'intérieur est blanc fale : espèce peu commune. Dont la robe, d’un jaune-foufre nuc de gris, est chargée plus ou moins de zig-zags grossiers, bruns ou d’un brun-violatre, qui, en certains en- droits, laissènt des taches irréou- lieres du fond. Le Marbre rubanné , à deux zônes blanches, lune plus large, fur le haut du premier orbe , l’autre vers fon milieu, chargées de traits fins enzig-zags marron : les deux bandes intermédiaires font d’un roux-brûlé très-foncé , fouvententieres & quel- quefois interrompues par des liserés circulaires blanchatres ou roussittes. Les pas de la fpirale font ornés d’une zône brune : coquille Orientale , & très-rare. Le Marbre à liserés, dont la robe blanche est chargée de zig-7ags marron , & ornée de deux zônes étroites brunes, l’une dans le haut, l’autre vers le bas du premier orbe. Le reste du fond blanc, offre de plus des liserés bruns circulaires , interrompus au non : également rare. Le Marbre rubanné fascié, dont la robe blanche, chargée de zig-zags bruns , offre des bandes étroites brunes, continues, & non marbrées comme les fascies intermédiaires : Orientale , & assez rare. Le Marbre à bandes interrompues , & à zig-za95 d’un brun-roux foncé fur un fond blanc, quelquefois nué légerement de roussätre ; les rubans & liserés qu'on y distingue font plus ou moins manqués où inter- rompus : des mêmes parages. EÉSPECE XTIE L'Olive pointillée marbrée, à robe blanche , nuée de fafran tendre:, marbrée de quelques veines café- LATE C'ON:C'HMALTOMO GIE. 7:33 au-lait, 8 ponctuée assez peu régu- lierement par lignes circulaires, de brun très-foncé, planche x1x. . O L'Olive pointillée à zig-zags, plus vo- lumineuse que la précédente, quoi- que aussi de forme alongée; à robe roussätre & olivatre, femée d’un nombre de petits points noirâtres & de traits fins bran foncé, en zig- zags qui s’entrelacent : Orientale & rare. Marr, Nev. Sysr. Conchyl. com. El, tab. XLVIII, fig. $o9 & S10, pag. 167 & 168. ENSÉPIE GIE EXQINV Olives alongées, dont la clavicule est plus courte que dans les précédentes, & pourvue d’un fillon étroit, peu concave. L'Olive£criture Chinoise, à clavicule médiocrement élevée , à robe blan- che ou blanchâtre , chargée d’un grand nombre de lignes longitudi- nales noires ou brunes, en zig-zags qui s'entrelacent en certains en- droits, planche X1x. . . . . .. N L'Écriture Chinoise à lignes fines, à robe blanchâtre nuée de gris-rou- geètre, & dont les traits/en Zig-Za9s font fins & des plus nombreux, d’un brun-rougeâtre , plus foncé dans deux zônes ; l’une étroite, vers le milieu du premier orbe; l’autre très- larse , vers le bas: coquille Orien- tale. L'Écriture Chinoise à réseau, ornée / fur les pas du premier arbe de lignes ou filets bruns, & dont le reste de la robe roussâtre , ou d’un gris-rous- sitre, nué de gris-violatre , est cou- vert d’un très-grand nombre de traits en zig-zags brunâtres ou marron, plus vif dans deux zônes, l’une vers le haut du premier orbe, l’autre vers le bas; ces traits fins, formés de hachures , s’entrelacent plus ou moins , en facon de réseau : Orien- tale & peu commune. L'Ecriture Chinoise à otos traits, dont 24 , la robe blanche , légerement nuée de jaune-foufre ou de lilas tendre, offre de gros traits en zig-zags vio- lâtres, qui laissent fouvent des trai- nées longitudinales du fond. L'in- térieur est couleur de chair. Guale. Ind, Tessar. Conchyl. tab. XXIII , lLLP GE L'Écriture Chinoise manquée, dont la robe blanchâtre est couverte de traits en zig-zass fins & nombreux d’un fauve tendre , & à deux zônes: étroites de traits plus grossiers & plus vifs en couleur , quelquefois manqués ou interrompus. ESPECE XY. L'Olive Neigeuse , à clavicule courte. aiguë , & à filon fort étroit; à robe blanche nuce de gris-violâtre , & mouchetée confusément de bleuitre ou de violatre. L'intérieur esc bru- nâtre & la columelle blanche ::.co- quille Orientale, a —— | COQUILLES DE MER. Olives alongéss. COQuILLES DE MER. Oflives alongées. 734 cure La Neigeuse roussitre, dont la robe communément roussâtre, ou fauve | ou orangé vif, est quelquefois oli- vatre, & femée de points & de pe- titestaches, plus ou moins confuses, brunes, ou d’un brun qui tire fur le violet ou le bleu. Mar. Nev. Syse. Conchyl.tom.Il, tab. XLIX, fig. 217, pag- 177 & 178. Knorr, Délices des yeux 6 de l'esprit, VT.part.pl. XXII1, fig: 4, pag. 44. La Neigeuse à levre faillante : celle-ci paroît plus courte, vu que l'angle de fa levre s'étend un peu en forme d’aile ; fa robe est jaunâtre, ponctuée de brun & de violâtre : rare. Mart, ibid. tab, XLIX, fig. $29, pag. 177 & 178. La Neigeuse ventre-de-biche, à robe roussâtre , ponctuée de marron, de fauve tendre ou de verdître, ornée vers le haut du premier orbe de quel- ques taches fauves ou marron, qui imitent fouvent des espèces de ca- racteres, L'intérieur est ou roussâtre ou pourpre, ou brun foncé. Gualr. Ind. Tesrar. Conchyl tab, XX111 , lice. 5. La Neigeuse à chevrons, dont la robe blanche est couverte de taches vio- lâtres ou marron , qui forment des espèces de chevrons grossiers. L'in- térieur est brun : peu commune. Seba, Locupl, rer. nat. Thes,tom, III, tab, XXXVI. Sans numéro, La Neïigeuse à réseau, dont la robe EN SR LA CONCHYLkOBOGIE blanche , violâtre ou peu roussâtre, est couverte en entier de traits fins, violatres ou bleuâtres, qui s’entre- lacent & laissent des mailles irré- gulieres du fond. Seba, ibid, Sans numéro. La Neigeuse irréguliere , à robe blan- châtre ou lilas tendre , femée de quelques taches violettes , entremè- lées de lignes longitudinales, de zig-zags interrompus de la mème couleur & de quelques Aammes bru- nâtres. Son intérieur est brun. Seba, ibid. Sans numéro. La Neigeuse à grands traits, qui for- ment fur fa robe de forts zig-zags transverses marron- violâtre ou bleuitre, fur un fond blanc ou foupe- au-lait : brune aussi dans l’intérieur. Seba, ibid. Sans numéro. , La Neigeuse à zig-zags, fond blanc, ou verdâtre, ou jaunâtre, ou cen- dré, ou bleuaitre, ou olive, à traits longitudinaux en zig-zags bruns ou violets , quelquefois transverses. C'est le Giro! de M, Adanson, Hist, nat. des coquillages du Sénégal , pl. 4, fig. 6, pag. 61, 61 & 63. La Neigeuse ondée, à robe blanche nuce de couleur livide , chargée de veines, de traits & de taches irré- gulieres d'un rouge-violâtre peu foncé, Seba, Locupl. rer. nat. Thes. com. LIT, tab. XX XVI. Sans numéro, Gualt. Ind, Testar. Conc, tab. XXIIT, litt, Ne LA CIOPN) CHILD OO0G LE) 735 La Neigeuse tigrée, dont la robe d'un assez beau blanc, est mouchetée par taches , à peu près rondes, d'un marron-violatre où bleuâtre : brune intérieurement. Seba, Locupl. rer. nat, Thes. tom. III, tab. XXXVI. Sans numéro. Ea Neigeuse brodée, à robe blanche ou agate , nuée de roussâtre & de lilas clair, à un rang de taches bru- . . nâtres {ur le haut du premier otbe , avec une large bande vers le bas du mème orbe, laquelle offre un réseau formé par des zig-zags transverses Le, fauves ou d’un brun-violâtre : peu commune. $eba, ibid, Sans numéro. La Neigeuse aux cloportes , à robe d’un beau blanc, chargée fur le premier orbe d’une large & longue tache d'un brun-violitre , déchiquetée dans fes bords, & qui imite un cloporte ; une autre tache femblable fe trouve fouvent aussi du côté de la bouche : très-rare. Seba, ibid. Sans numéro. La Neigeuse aux cloportes manqués; fa robe blanche ou roussâtre, est chargée de quatre bandes ou flam- mes longitudinales , brunes , déchi- quetées d’un côté feulement : peu commune. La Neigeuse aux fourmis, fond blanc, nuc légerement de veines bleuârres & roussâtres dans la direction des crües , femé fans ordre de points violatres, & à deux zones, lune fur le haut, l’autre un peu au-des- sous du milieu du premier orbe, dont les taches transverses, d’un brun-violet , imitent , quoiqu'assez grossierement, la figure des four- mis : rare. Seba , ibid, Sans nu- méro. La Neigeuse à taches informes , aussi à fond blanc , ponctué de brunître, & à deux larges zônes de taches brunes, de figure bizarre : aussi peu commune. Seba , ibid. Sans numéro. La Neigeuse à deux cordons tachetés, fond blanc ou blanchâtre, avec un cordon de petites taches fur le haut du premier orbe, & un de taches transverses plus grosses fur le milieu de ce mème orbe; toutes d'un marron- brun. Seba, ibid. Sans nu- méro. La Neigeuse à trois cordons tachetés , dont la robe , aussi d’un beau blanc , offre trois bandes circulaires étroites de taches à peu près carrées, d’un brun-violer, l’une fur le haut, l’autre vers le milieu, & la derniere vers le bas du premier orbe : rare. Seba, ibid. Sans numéro. La Neigeuse Hébraïque, à robe blanche ou d’un blanc-bleuâtre, ornée com- me la précédente de trois zônes de raches violet-noirâtre , mais plus grosses & irrégulieres, imirantcelles du Cornet l'Hébraïque ou des espèces de caracteres : aussi rare, Seba, ébid, Sans numéro. nu ——— - COQUILLES DE MER. Olives alongées. COQUILLES DE MER. Mives clonpées. 736 La Neigeuse à une bande , dont la robe blanche où peu jaunâtre, nuée lé- A gerement de bleuâtre, offre une large bande d’un brun-violâtre , en- tiere ou interrompue, vers le haut du premier orbe. Seba , Locupl. rer. nat. Thes. tom. LIT , tab. LIII, Sans numéro. La Neigeuse ponctuée à une bande; le fond de fa robe est d’un roux nué de lilas rendre, & femé de points bleuâtres ou violatres, ou bien il est ponctué de mème fur un fond blanc, avec une bande d’un brun- violâtre fur le haut du premier orbe, fur- montée d’une zône blanche du fond. Seba, Locupl. rer. nat. Thes. tom. IIT, tab. LIII , litt. x, pag. 149, Mart. Ney, Sysr. Conc. tom.Il, tab, XLIX, fig. 5246 525, pag. 176; & Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, III. part. pl. XIX , fig. 3, pag. 39. La Neigeuse chevronnée à une bande, à fond blanc nué légerement de roussâtre , femé de points bleuâtres & de chevrons peu réguliers d’un brun-violatre , avec une large zône de la même couleur vers le haut du premier orbe : peu commune. Seba, Locupl, rer, nat. Thes, tom. LIT, tab, XX XVI, fans numéro; & Marc. Nev. Syst. Conc. tom. Il, tab. XLIX, Fig. 531, pag. 178. La Neigeuse à ruban marbrée; fa robe blanche est ornée fur le haut du premier orbe d’une large zône d’un L'A °C O N:CH Y'LIO!E OS IE brun très-foncé , & d’un ruban de la même couleur fur le fecond orbe : le reste du premier orbe offre des liserés ou bandes circulaires com- munément interrompues & en forme de marbrures , d’un brün-brülé très- foncé. Mart. Ney. Syst Conchyl. com. IL, tab. XLIX, fig. $38,pag.179 & 180. La Neigeuse à bande jaune , dont la robe d’un jaune-roux très-tendre, offre une bande circulaire d'un jaune fafran vers le haut du premier orbe, & une autre blanche vers le bas de ce mème orbe : très-rare. Marc. ibid, tab. XLIX, fig. 535; Pag. 176 8 177: La Neigeuse à bande & à liseré, fond blanc, avec une large bande d’un brun-violet vers le haut du premier orbe, & un liseré vers le bas, fouvent interrompu. Mar. ibid. tab, XLIX , fig. 530, pag. 176. La Neïigeuse à deux bandes, à robe blanche ou blanchätre, à deux ru- bans d’un violet-noirâtre , l’un vers le haut, l’autre vers le bas du pre- mier orbe, avec un liseré de la x ie même couleur fur le milieu de ce même orbe. Seba, Locupl. rer. nat. Thes, tom. IIT, tab, XXXVI, Sans numéro. La même , à deux bandes fans liseré mais beaucoup plus larges. Bonan. Recr. ment, & oc. class. III, fig. 369, pag.16$.Encyclop. Rec. des planches, om, VI, pl LXIX, fig. $, pag. 8. La BA: CON C'PELJOEO GIE. 737 La Neigeuse à trofs bandes, aussi d’un brun-violet foncé fur un fond blanc, l’une fur le haut , l’autre au milieu & l’autre vers le bas du premier ofbe : peu commune. Seba , Locupl. rer. nat. Thes. tom. III, tab. XX XVI, Sans numéro. Rumph. Thes. Cochl tab. XXXIX, fig. 7. Petiv. Gazoph. nat. part, Î, tab. XXI1, fig. 7. La Neigeuse à quatre bandes , aussi d’un brun-violet foncé fur un fond blanc, & variables dans leur largeur : cette coquille est Orientale, & brune intérieurement, comme la plupart des Olives de cette espèce, mais rare de cette variété. Seba, Locupl. rer. nat. Thes. tom. LIT, tab. XX XVI. Sans numéro. La Neigeuse à trois bandes & trois liserés, fur un fond blanc , ponctué ou non de violet, Les trois rubans, qui font de cette mème couleur, font précédés chacun de leur liseré, PIARCHE NE IENNENN ENEER GT La Neigeuse blanche ou le Cigne , ne differe des précédentes qu’en ce qu'elle est entierement blanche à l'extérieur , car l’intérieur est à l’or- dinaire roux ou brun. Seba , Locupl. rer. nat. Thes. tom. IiL, tab. XXXVI, Sans numéro. La Neigeuse paille ou le Jade, dont tout l'extérieur est d’un ventre-de-biche clur, nuée de veines plus blanches dans la direction des crües. La Neigeuse fauve ; toute fa robe est Tome II. d’un fauve-roux foncé fans mélange; mais fa clavicule est blanche , & un ruban de mème couleur fe montre fouvent vers le bas du premier orbe. Marr. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, tab. XLIX, fig. $343 Pag. 179. La Neigeuse fauve ondée , à robe d’un fauve-roux , chargée d'ondes longi- tudinales, plus ou moins distinctes, d’un fauve plus foncé : elle est blan- che intérieurement, & peu com- mune., Marc. Ney. Syst. Conchyl. com. IT, tab. XLIX, fig. 536, pag. 177 & 178. Seba, Locupl. rer. nat. Thes. tom. III, tab. XXXVI. Sans numéro. La Neigeuse violette, à clavicule gé- néralement blanche , mais d’un brun-violet très-vif dans le restant de fa robe. L'intérieur est blanc où brun. La Neigeuse brune , dont la robe est entierement d’un brun-roussitre ou brûlé très-foncé , tandis que l’inté- rieur est blanc ou de couleur de corne. Mar, Nev. Syst. Conchyl. tom, IT, tab. XLIX , fig. 537; pag. 179 & 180. La Neigeuse bleue, dont la robe est d’un bleu-d’ardoise très-foncé , tan- dis que l’intérieur & la clavicule fons de couleur blanche. La Neigeuse verte, à robe d’un beau vert-olive & porreau vif : l'intérieur est blanc ou café-au-lait ; la clavicule & quelquefois le bas du premier Aaaaa a — | COQUILLES DE MER. Olives alongées. COQUILLES DE MER. Olives alonge?s, 738 orbe font aussi de couleur blanche, La Neigeuse lilas, à robe d’un beau lilas vif & foncé fans mélange , mais la clavicule & l'intérieur font de couleur blanche : variété peu com- mune. La Neigeuse à réseau, fond blanc, à deux zônes réticulées, violettes ou orangées, l’une fur le milieu, l'autre vers le bas du premier orbe : rare, & plus effilée dans fa forme. Sea, Locupl. rer. nar. Thes. tom. IT, tab. LIII , lite. g. PSP RGE NU XNE L'Olive Peau de civette, à clavicule courte & fillon étroit, à premier orbe plus renflé que dans l'espèce précédente, & à robe roussâtre & jaune-foufre, chargée de points & de traits en zig-zags noirâtres & bleuâtres, planche XIX. . . . . Ga La Peau de civette ponctuce, à robe roussatre & grisâtre , femée confu- sément de points nombreux & plus ou moins distans, d’un bleu vif ou d’un gris-noirâtre. Lise. Hise. Conc. tab. 7343 fig. 24. La Peau de civette tachette, moins renflée dans fa forme, à robe rous- sâtre nuée d'olivätre , femce de pe- tites taches oblongues transversales, d’un noir foncé. L'intérieur est d’un gris-brunâtre. La Peau de civetre blanchätre, femée far un fond blanchâtre ou jaunâtre, LA CONCHYLIOLOGIE. foit de petits traits transverses, foit de zig-zags longitudinaux d’un gris- violâtre. FISIPEIC EUX N D Olives dont la clavicule est asseÿ courte ou médiocrement élevée , dont les pas Sont peu larges, avec ou fans talus ; le fillon large & très-concave. L'Écriture Malabare , à clavicule mé- diocrement élevée , à pas des orbes peu larges & à fillon profond, à robe jaunâtre & foufre-clair nué de gris-brunâtre, femée d’un très- grand nombre de traits bruns, qui laissent une multitude de moyens & de petits triangles du fond; on y remarque de plus deux espèces de zônes formées par des traits plus gros , marron-brun. L'intérieur est d’un gris-bleuître ; de l'île de France & des Maldives : peu commune. L'Écriture Malabare verdâtre, dont la robe jaune-foufre tendre , nuée en grande partie de gris-verdâtre, est chargée de traits confus brunâtres & de quelques autres marron-brun, non disposés par zones, mais ré- pandus çà & là par lignes transver- sales. L'Ecricure Malabare brune , à robe jaune-foufre & d’un gris-brun-noi- râtre, femée de traits fins, dont la couleur brune fe confond presque avec celle du fond : on y remarque de plus deux z8hes de traits trans- verses, courts, d'un brun-noirätre foncé. L'Écriture Malabare fans zônes , mais couverte, fur un fond gris-jaunâtre, d’un très-grand nombre de zig-zags fins , d’un brun-violâtre peu foncé. L'Écriture Malabare à clavicule aplatie ou moins élevée que dans les pré- cédentes, à robe d’un gris-violâtre tendre , ou d’un gris-bleuâtre mèlé de roussâtre, chargée de traits en chaïînettes marron-brun, & rare- ment fascice de gros traits marron; la levre est fort épaisse & renflée dans fon bord , l'interieur blanchatre ou d’un gris-violâtre, & la coquille plus rare que les précédentes. ÉISPIEICIE MOOV TL Olives dont la clavicule large & plus élevée [e termine en un fommer effilé, & dont les orbes , tranchans dans leur bord, [ont à peine concaves & s’élevent en doucine vers les pas de la fpirale, dont le fillon étroit produit une carne à l’angle de la levre. L'Olive de Panama ou le Porphyre, grand Cylindre à clavicule gris- bleuatre, entourée d’une bande vei- née, à robe couleur de chair nué de roussâtre, de violet tendre & de bleuâtre , couverte d’un grand nom- bre de traits en zig-zags marron foncé, qui laissent une multitude de grands & de petits triangles du GR 2 on A NÉ LA C'ONCHLJIOLOGIE. 739 fond , avec des taches & marbrures marron disposées comme en deux zônes peu régulieres : la columelle est rousse, ridée du haut en bas; l'intérieur roussâtre , & la levre plus mince qu'épaisse, planche x1x. K Le Porphyre à petits zig-zags , à robe d’un blanc-gris-violâtre & roussatre très-tendre , couverte de traits fins, fauves où marron-brun , qui pro- duisent un grand nombre de petits zig-zags entre lesquels on distingue peu de marbrures marron. Mart. INev. Syst. Conc.tom.Il, tab. XLVII, fig. 498, pag. 157, 158 & 164. : \ . \ Le Porphyre à grands zig-zags , à robe nuée, par veines plus où moins fondues, de blanchâtre, de couleur de chair, de violer & de roussätre, chargée de traits marron qui laissent de très-grands & de petits triangles du fond , avec des intervalles tota- lement dépourvus de ces traits, Le Porphyre à vive-arrète ou à cordon, femblable aux précédens pour les couleurs & le dessin de fa robe, mais il en differe par un cordon assez faillant & circulaire vers le milieu du premier orbe. Ce cordon, plus ou moins fensible, est double dans quelques-uns : variété des plus rares. ESPACE EXO Olives dont la clavicule est assez élevée, les pas des orbes obliques, peu con- caves , par rapport au talus faillane Aaaaaij Coeuicres DE MER. Olives alongées. 740 LA CONCHYLIOLOGIE du fillon qui les fépare, & le bord flimbée de brunatre , & fascice CoquiLires LE des mêmes orbes tranchant, lisse ou d'un brun de café-brülé peu foncé, Olives festonné. PCR ETES \ Le à “RLT OZ ES V/ 4 alOn£ees. ë Le Flacon fans couronne à bouche La Foudroyante ponctuée , de forme plus courte ou plus renflée que les précédentes ; à robe blanche nuée de jaunatre , & ponctuée par ondes de violet & de bleuâtre , à taches fafran , & à quelques chevrons peu décidés, violatres : lalevre estépaisse & blanche dans fon bord, ainsi que la columelle; mais l’intérieur est violâtre : peu communes Marc. Nev. Syst. Conchyl. com. IT, tab. XLv, Âg. 475» Page 154. La Foudroyante à zig-zags, à robe blanche , nuce presque en entier de jaune-foufre ou de bleu tendre, à traits en zig-zags bruns nués de bleu , & ombres de fouci ou de fafran vif : Orientale. Lisr. Hise, Conchyl. tab. 734, fig. 13. La Foudroyante cendrée , dont la robe d'un gris-roussatre & cendré-ver- dâtre, est chargée de traits d’un noir-olivâtre peu foncé , & de deux cordons circulaires de taches ou de chevrons transverses d’un brun très- foncé. FES PE C'EL XX: Le Flacon couronné, à pas des orbes tranchans , & peu festonnés, féparés par un fillon profond , à levre plus mince qu'épaisse dans fon bord, & à robe jaune pâle, marbrée ou rouge, à robe d’un jaune-chamois tendre , ornée de deux larges zones d'un brun-roussâtre, l’une fur le haut, l’autre vers le milieu du pre- mier orbe, à veines & gros zig-zags de la mème couleur, nués longitu- dinalement de bleu vers la droite, d'orangé & de fouci vif à gauche; la columelle est blanchâtre, le fond de la bouche d’un rouge-orangé où de couleur de feu très-foncé, & la levre blanchätre dans fon bord , que termine un liseré brunâtre; des îles Moluques, & peu commune. Gxalr. Ind, Test. Conchyl.tàab. XX1V, lire. o. Seba, Locupl, rer.nat. Thes.tom.lLIT, tab. LIII, lit © GF, pag. 148. Le Flacon veiné à bouche rouge, à robe blanchätre, veinée longitudi- nalement, & par taches interrom- pues , de brunâtre nué de fafran, à deux zûnes de gros traits & de taches longitudinales d’un brun fou- vent crès-foncé, l’une au haut, l’autre au milieu du premier orbe, Lise. Hise. Conchyl. tab. 717, fig. 14. Mare, Nev. Syst. Conchyl. com. IT, tab. XLV, fig. 476 © 4775 Page 1523 TERRE Le Flacon tigré, à bouche d’un rouge- orangé ou fafran foncé, à robe d’un blanc-jaunätre , ponctuée de violet LA: CON CHMLIOLO:G IE. & ondée de gris-lilas tendre , avec trois zônes de grandes taches d’un bran-violet, lune au haut, l’autre au milieu , & la troisieme vers le bas du premier orbe : coquille Orientale. Regenf. Choix de coquil- lag. Etc. pl. I, fig. 15 & 15, pag. XII 6 XIII. Le Flacon flambé, à bouche d’un rouge- orangé vif, à robe d’un blanc peu jaunâtre , rayée longitudinalement & par flammes onduleuses, étroites & nombreuses , de fafran & de fouci vif, nué de bleuatre & de violatre en certains endroits, pl. XIX. B1 Le Flacon pâle, à robe blanche, ondée en zig-zags de roussâtre & de gris- de-lin rendre , & fasciée de la mème couleur. L'intérieur est blanc, & la levre fort épaisse, arrondie dans fon bord. Lise. His. Conchyl. rab. 714, fig. 11. Peiiv, Gazoph. nat. part. I, tab. 102, fig. 19. Le Flacon lettré, à bouche blanche, veiné ou marbré dans trois zônes de traits brun foncé , qui imitent quelquefois des caracteres, & à robe roussâtre couverte d'ondes & de zig-zags brunâtres & d’un gris- violâtre, qui s'entrelacent & laissent des triangles du fond. Le Flacon à zig-zags , à robe blanche ou jaune-foufre , ornée de deux zenes de taches brunes ou orangées, 741 & à gros zig-zags de la mème cou- leur fur le reste de la robe. Seba, Locupl, rer. nat. Thes. tom. III, tab, LIII, Lt, E. Le Flacon brun à bandes, plus effilé dans fa forme, à robe blanchâtre veinée de brun & de bleuître, & de plus ornée de quatre zônes d’un brun très-foncé , fouvent interrom- pues par quelques veines ou mar- brures du fond : la premiere & la à plus large de ces zones est fur le haut du premier orbe , fuivie d’un liseré de la mème couleur; un ruban veiné de brun fe prolonge aussi fur fes pas de la clavicule : Orientale comme les précédentes , & peu commune, Le Flacon brun, fans bandes, à robe brune , nuée légerement de gris- brunâtre, & roussâtre dans la di- rection des crües; une bande d’un brun plus foncé, mais qui manque fouvent, fe fait quelquefois remar- quer au-dessous du milieu du pre- mier orbe; la clavicule blanchitre est panachée & fasciée de brun: peu commune. Lise, His. Conc. tab. 728. Îig- 2. Le Flacon café-au-lait, autre variété . qui ne differe de celle qui précede, que par fa robe d’un gris-roussâtre & brunâtte , traversée de quelques lignes ou liserés circulaires d'un brun plus foncé, ER TT CoquiLres DE MEX. Olives alongees. EE go) 742 ERA TOONCHYIL LEO LOC IE Lréninétdmanto tré) TT EISPÉCE: XX, tantôt de gris & de brunûtre, à traits & zig-zags d’un brun plus ou moins COQUILLES DPF MER, . . r Olives dont la clavicule est plus courte, : L < 3 Olives D; ET E 4 vif, nués de bleuâtre ou de gris, pre 6 Le corps plu é, quoique aussi ÉD PS4 sis & à deux zônes de taches brun foncé alongé : les pas des orbes aplatis, Jéparés par un fillon étroit & profond, produsent un appendice faillant & relevé, près de l'angle de La levre. L'Olive Brocatelle , grand Cylindre alongé & presque également large à fes deux extrémités, à fommet aigu & à robe blanchitre ou peu olivâtre, ornée de zig-zags longitudinaux bru- natres , & chargée vers le milieu du premier orbe de deux zônes noirâtres ou olivâtres, planc, XIX. L2 ou H4 La Brocatelle ondée , à robe blanchâtre nuée de bleuâtre, de gris-roussâtre & de couleur de chair, veinée par ondes &-par taches à peu près trian- gulaires & confuses, de brun-vio- lître & de grisâtre : le bord de fa levre est fort épais, & l’intérieur est blanc, de mème que fa colu- melle ridée. La Brocatelle à zig-zags , à robe ventre- de-biche , femée d’un grand nombre de traits longitudinaux en zig-zags brunätres nués de bleu-grisätre; à deux zônes de taches plus grosses & plus foncées, l’une vers le milieu, l'autre vers le haut du premier orbe: une zone du fond, fans taches & fans traits, précede cette derniere. La Brocatelle lettrée , à robe roussâtre nuée tantôt d’orangé & de fouci, qui imitent des caracteres; ces ca- racteres font plus distincts dans la zone du milieu du premier orbe, que dans celle du haut, qui fouvent est précédée d’une autre du fond, tachée ou non. Les crûes longitudi- nales y font fouvent bien pronon- cées. La Brocatelle marbrée, belle variété des précédentes, à robe d’un blanc de porcelaine, veinée de quelques zig-zags oris-violâtre & orangé ten dre, marbrée par bandes longitudi- nales d’un brun-brülé vif, & femée de quelques taches triangulaires de la mème couleur : peu commune, La Brocatelle rachetée, dont le fond de la robe d’un fauve-roux assez foncé , est moucheté irrégulierement & comme par flammes longitudi- nales de brun vif & foncé, Marr. Nev. System. Conchyl. tom. IT, tab, XLVIII, fig. 519, pag. 154 RTE ES PEIGE EX NIT La Moresque ou Negresse, Olive peu commune, moins alongée que les précédentes dans fon premier orbe, à robe d’un beau brun- noirâtre vif & très-foncé, mais à columelle blanche , de mème que l’intérieur , PSITE SLA, Li EE oo LASCONCHYLIOPOGEE 743 La Moresque fouct , dont la robe est en entier d’un beau fouci vif & foncé. Lintérieur en est aussi de couleur blanche : peu commune. Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. 11, tab. XLVIT, fig. $01, pag. 164 Ê 165. La Moresque mordoré , autre variété peu commune, dont la robe, d'un rouge- mordoré, offre quelquefois des bandes circulaires d’un mordoré plus vif, avec un liseré brungrre vers Le bas. La columelle est orangce & l'intérieur blanc. Kaorr, Délices des yeux & de l'esprit, V. partie, pl. XXVII, fig.A, pag. 45. La Moresque orangée à bandes, à robe orangé & fouci vif , ornée de bandes longitudinales, étroites , d’un vert- olivatre, dans la direction des crues, avec un liseré brun déchiqueté près des pas du premier orbe, Knorr, ibid, fig. s. La Moresque à treillis, dont la robe est traversée, fur fon fond roux- canelle & à distances à peu près égales, de treize à quatorze liserés bruns , croisés par d’autres longitu- dinaux & de la mème couleur qui fuivent la direction des crûes, d’où résulte un réseau à grandes mailles carrées : rare. Mart. Nev. Sysr. Conc. tom. Il tab. XLVII , fig. $02, pag. 166. La Moresque roussâtre rubannée, à robe d'un jaune-chamois foncé , ou jonquille fale, ornée d'un grand nombre de bandelettes transversales plus ou moins marquées , brunes, & le plus fouvent d’un vert rem- bruni : variété peu commune. La Moresque fablée , à clavicule plate, mais à fommet aigu, à robe d’un gtis-roussâtre toute poncruée de noirâtre , à intérieur bleuâtre. Gualk. Ind, Testar. Conchyl. tab. XXIII, lite. Q-Q: La Moresque verte, dont la robe est d’un beau vert-olivâtre , ou porreau plus ou moins foncé , nuée de jau- nâtre dans la direction des crüûes. La Moresque grise ; {a robe d’un beau gris-plombé, ou gris-de- fouris foncé , est quelquefois d’un brun clair : peu commune. Seba, Locupl, rer. nat. Thes. tom. IIT, tab, LIIT, lit. x, pag. 148. La Moresque verte à deux bandes, à robe d’un roux-olivärre foncé, mais brunâtre dans la partie inférieure du premier orbe, à deux zones de marbrures d’un vert-brun plus foncé, mêlé de roussâtre; l’une plus large, vers le haut du premier otbe, l'autre formée de fimples traits transverses, vers le milieu de ce mème orbe, & à intérieur blanc : peu commune. La Moresque verte à trois bandes, à robe d’un gris-olivâtre tirant fur le roux, ponctuée de brun-gris-vio- lâtre, & ornée de crois zônes plus claires, chargées de traits en zig-zags a | COQUILLES DE MER. Olves alongées, om CoOQUILLES DE MER. Ofives alongées. 744 violet-noir ou d'un brun très-foncé ; la plus large dans le haut, la feconde vers le milieu, & la troisieme près de l'extrémité inférieure du premier orbe. Mare. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, tab XLVII, fig, $0o3 & 504, pag. 156 & 166. Gualr. Ind. Testar. Conchyl. tab. XXIV, lite. #. Seba, Locupl. rer. nat. Thes. rom. III, tab. LIII, lit. G, pag. 148. La Moresque verte tachetée, à robe d'un roux-olivâtre foncé, veinée & tachée irrégulierement de violet- noir ou d'un brun-brüûlé très-vif, & ponctuce en quelques endroits de brun-bleuitre. La Moresque noisette à bandes , dont la robe d’un gris-brun tirant fur le noisette, offre deux bandes circu- laires, l’une plus large dans le haut du premier orbe , l’autre vers fon milieu; toutes deux d’un jaune-fa- fran peu vif, chargées de taches d'un fauve-brun. Seba, Locupl. rer. nat. Thes. tom. IIT, tab. LIII, litt, M, pag. 148, La Moresque verte à zig-zags, à robe d’un beau vert-olive foncé, nuce de veines jaunâtres, & plus ou moins chargée de zig-zags longitudinaux d'un brun-très- foncé tirant fur le pourpre, La Moresque rouge, dont la robe tire far la couleur de brique , avec deux zônes blanchâtres , veinées & mar- rées de rouge-fanguin fale, l’une LA CONCHYLIOLOGIE. plus large , fur le haut du premier orbe , & l'autre vers fon milieu : peu commune. La Moresque à caracteres , à robe d’un gris-cendté foncé, veinée & ta- chetée de brun, à trois bandes, lune au haut, l’autre au milieu, & la troisieme vers le bas du pre- mier orbe, chargées de traits & de taches brunes , qui, fuivant Seba, imitent des caracteres malabares. cupl. rer. nat. Thes. tom. III, tab. LIII, lift, N, pag. 148. La Moresque ventrue , d’un roux-brun ou d’un roux-canelle & orangé vif, à deux bandes de taches noirâtres , l’une vers le haut, l’autre près du milieu du premier orbe ; ces bandes font quelquefois interrompues de maniere qu'elles n'arrivent point au bord de la levre. Cetre Olive, plus renflée dans fa forme que les précédentes , auxquelles elle res- semble d’ailleurs, fe trouve à Honi- moa, dans l'embouchure du Tjouw, fuivant Regenfuss, Choix de co- quillages , &c. pl. 1, fig. 12 & 2, pag. 1V. Knorr, Délices des yeux & de lesprit, III, part. pl. XVII, fig. 3; pag. 36. Mart. Nev, Syst. Conchyl. tom, IT, tab. XIV, fig. 474; Pag: 151. La Moresque à rainure, très - belle variété des précédentes , & qui n’en differe que pat une rainure circu- laire en vive-arrète vers le miljeu de EP LA CONCHYLIOLOGIE. ae SPRL PEN) de fon premier orbe : elle y forme fur le vert-céladon, ornée de deux Cou un cordon d’un bel orangé vif, le- zônes de taches & de traits bruns, Le mer. quel est comme doublé par un fillon l’une plus large vers le haut du Oives étroit, fafran tendre, qui regne premier orbe, & l’autre vers fon alongées. dans fon milieu ; le reste de la robe est d’un vert-rembruni, femé de traits en zig-zags d’un noir foncé , nué de fouci vif : Orientale & très- rare. Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, V. partie, pl. XIX, fig. 1, Pag. 31. Marr. Nev. Syst. Conchyl. tom, IT, tab. LI, fig. 560, pag. 156 & 187. La Moresque blanche àrainute, dont la robe blanche est presque entierement recouverte de grands traits longi- tudinaux verdâtres, nués de jaune, à clavicule élevée, à pas des orbes plats, avec une ftrie oblique en vive-arrète dans le bas du premier orbe. Davila, Catalogue, tom. I 2 Pag. 260, art. S51. EISPECE XX IT La Pistache verte, de forme plus ef- filée que les précédentes, à fond d’un gris-verdâtre , chargé de traits en zig-zags longitudinaux d’un brun très-foncé , ombrés de verditre, à intérieur d’un blanc fale & grisatre. Ramph. Thes. Cochl. tab. XXXIX, fig. se Marr. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, tab. XLVIII, fig. $15 © S16, pag. 171.6 172. milieu , & chargée dans le reste de points & de traits d’un noir-ver- dâtre, qui forment des ondes ou des zig-zags assez confus. Lise. Hise. Conchyl. tab. 739, fig. 16. La Pistache blanche à deux zônes, à robe fond blanc chargée de zig zags fins, obliques & longitudinaux bru- nâtres, ombrés de bleu d’un côté & de fouci de l’autre, à deux zônes de traits bleuâtres & brunâtres qui laissent des taches triangulaires du fond , à columelle orangée & inté- rieur blanchâtre. Lise. ibid. tab. 731, fig. 20. Seba ; Locupl. rer. nat. Thes. tom. HIT; tab, LIII , lite. l La Pistache brune , à robe d’un gris- brun-roussâtre , chargée de gros traits longitudinaux qui forment de petits zig-zags bruns , à extrémité du premier orbe fauve & à bouche bleuâtre. Mare. Nev. Syst. Conchyl. com. IT, cab. XLVII, fig. Sos € 506, pag. 167. La Pistache à chevrons, à clavicule moins élevée , à robe blanche nuée de fafrari tendre, à zig-zags trans- verses d’un brun-bleuatre, mêlés de points & de chevrons transverses de la même couleur , qui tous font La Pistache verte à deux bandes, à ombrés de fafran vif : Orientale , robe d’un gris-verdâtre foncé, tirant || ainsi que les précédentes. Tome IT. BL 746 LAC O NCHMEFOLOGIE Jéparés par un fillon étroit, profond fur le premier orbe, & produisant un appendice dans l'angle de la levre. La Toile d’araignée, à appendice fail- lant, à robe d’un gris-blanchätre nué de verdâtre & de roussâtre, avec un réseau de traits olive-brun qui laissent une très-grande quan- tité de petits triangles du fond , à deux zônes d’un brun-noir aussi réticulées , l’une fur Le haut , l’autre vers le milieu du premier orbe ; à columelle orangé foncé, à levre épaisse & bouche blanche : Orien- tale & peu commune. Lise. Hisr. Conchyl. tab. 739, fig. 23. Gualt. Ind, Testar. Conchyl. tab. XXIv, lier. M. Seba, Locupl. rer. nat. Thes. tom. LIT, tab, LIII, lier, 1 Gr. Marc. Nev. Syst. Conchyl. tom. IL, tab. XLVIII, fig. 512 Ë $13,pag.169 & 170. La Toile d’araignée à dentelle, à robe d’un vert-de-pavot, ornée fouvent d’une dentelle de traits fins de cou- leur noire, qui laissent un nombre considérable de petites mailles à peu près rondes & en chaïînettes du fond ; à deux zônes d’un vert- olive, l’une près du haut, l’autre vers le milieu du premier orbe : cette derniere est la plus large. Lis. Hist, Conchyl, tab. 718, fig. 16. CENTRE RES Coquiciss EsrEcE XXIV. La Toile d’araignée blonde, à robe De Mer. Olives dont la clavicule est courte, les d'un vert-de-mer nué de bleuâtre Olives pasdesorbes arrondis & convexes, font & de blanchâtre , ornée de traits err zig-zags brunâtres & olivâtres, qui s’entrelacent & laissent des triangles, des chevrons & des losanges du fond; à deux zônes un peu plus foncées, & à columelle orangé vif; le bord de la levre est roussâtre , ainsi que l’intérieur. La Toile d’araignée à zig-zags, à robe fond blanc nué foiblement de jau- nâtre & de vert-de-mer, chargée de traits bruns en zig-zags entiers ou intercompus , ombrés d'un coté de fouci, & de bleu céleste de l'autre; à deux zônes de traits bruns plus foncés formant un réseau, l'une au haut, l’autre vers le milieu du premier orbe, & à columelle orangé foncé. Gualt. Ind. Testar. Conchyl. cab. XXIV, dirt. v. Seba, Locupl. rer, nat. Thes. tom. Ill, cab. LII1, lite. h. Marc. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, tab, XLV, fig. 478 © 479, pag. 154 & 155, © tab. LI, fig. 561. La même à perits zig-zags, fur un fond gris- blanc teint de roussâtre ou de verdâtre, & à deux zônes de traits plus foncés qui ne laissent point de taches blanches. Lise, Hist. Conchyl. tab. 728, fig. 15. La Toile d’araignée fans bandes, à robe blanche nuée de jaune-foufre, FER à s & chargée de traits en zig-zags longitudinaux , foit orangés, foit LA 7 bruns , & ombrés de verdâtre. Guatt. Ind. Testar. Conc. tab. XXIV, dite. x. Seba, Locupl. rer. nat. Thes. tom. III, tab. LIII, lire. f. La Toile d’araignée carrelée , à deux zônes brunes, entieres ou inter- rompues , laissant entre elles deux larges bandes gris-roussâtre du fond, dont la fupérieure est chargée de traits brunâtres & vert foncé , lon- gitudinaux & transverses, qui for- ment un réseau à mailles carrées; la bande inférieure n’est chargée que de traits longitudinaux en zig- zags de lamême couleur: Orientale, comme les précédentes. Seba, ibid. tab. LIII, litt, o. De forme plus efilée, à robe fauve- brun , nuée presque en entier de fauve & de gris. Seba, ibid. tab, LIIT, Trttiee ENSIPIE CIE EX EX OV. L'Olive Queue de paon ou la Datte orangée , à pas des orbes plus ar- rondis, à robe blanche nuée de jon- quille tendre, femée d’un très-grand nombre de petites taches orangées ou fafran foncé , entremèlées de vert & de bleu, & à deux zônes de grandes taches vertes & fafran, Para IN ele dl Ce NID? La Queue de Paon verte ponctuée, à robe blanche nuée de vert & de bleu, ponctuce de vert & d'orange, à deux zônes d’un vert foncé , l’une Co di bn eh acte ml nm b italie ter tahrenttte cnrs home tte in oran mens CONCHYLIOLOGIE. Re EEE EEE ES 1 7144 dans le haut, l’autre vers le milieu du premier orbe , & femées toutes deux de taches transverses olive- brun. L'intérieur est blanchâtre & la columelle roussätre. Mari. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, tab. XLVIGT, fig. s11, a, pag. 168 & 169. La Queue de paon vergettée, à robe blanche tachée & ponctuée de bleu- céleste, femée de quelques points & de petits traits longitudinaux fa- fran foncé, & à deux zônes, peu distinctes, de taches plus grandes d’un bleu-céleste peu foncé. La Queue de paon à zig-zags , femée aussi fur un fond blanc de points orangé vif, entremèlés de points verts & bleus, disposés par ondes ou en zig-zags longitudinaux; des taches plus grandes, d’un vert foncé, y forment quelquefois comme deux zônes où l’on croit reconnoître des espèces de letires. Mart. Ney. Syse. Conc, tom. IT, tab. XLVIII, fig. s20, pag: 174: La Queue de paon flambée, à robe blanchâtre nuce de bleu, & à deux zônes de traits vert-olive & vert- de-gris vif imitant des caracteres ; le reste de la robe est flambé par ondes ou en zig-zags de vert-olive ombré de fafran vif. L'intérieur est blanc où violâtre & la columelle roussâtre : variété peu eommune. La Queue de paon bieue, à robe blan- che, chargée de taches & de traits Bbbbbij COQUILLES DE MER. Olves alongéese COQUILLES DE MER. Olives ? "À alonge ÉS 748 en zig-zags bleuâtres, à deux ou trois zônes de marbrures ou de ta- ches plus grosses de la même cou- leur, l’une fur le haut, l’autre au milieu, & la troisieme près de l’ex- trémité inférieure du premier orbe; la levre est fort épaisse dans fon bord. La Queue de paon verte ondée, à robe roussâtre, femée d’ondes orangé vif, vert-olive & bleu-verdatre, à deux zônes , plus ou moins distinctes , de verdâtre plus foncé. La mème marbrée, à robe d’un beau vert-olive rembruni, nué de vert plus foncé dans la direction des crües, À quelques taches triangu- laires bleuâtres | entremèlées de veines fafran foncé , avec une zône étroite orangé foncé fur le haut du piemier orbe. EsSsrECE -XXVIL Le Satin flambé, de mème forme, à robe d’un brun-roussatre, ambée peu régulierement de brun-noir ; ces flammes, qui vont en ferpen- tant, font ombrées du côté gauche & dans toute leur longueur d’un liseré fouci foncé. La columelle est blanche , de mème que l’intérieur : Orientale & très-rare. Knorr, Délices des yeux & de l’esprit, V. part. pl. XXVI, fig. 4, pag. 43 Ë 44. Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. ÎT, tab, LI, fig. 563, pag. 355 Ê 156. LA CONCHYLIOLOGIE. Le Satin marbré, à robe orangé-cha- mois , chargée de marbrures en chaïnettes & de bandes longitudi- nales d’un brun-pourpre , déchi- quetées d’un côté, & qui fe lient avec les marbrures en chaïînettes : Orientale & peu commune. Walene. Amb. Univ. fig. 68. Le Satin à zig-zags, plus effilé dans fa forme , à robe d’un blanc-bleuâtre & couleur de chair, femée de grands traits en zig-zags longitudinaux plus ou moins interrompus & d’un brun crès-foncé ombré de cerise-orangé : cette rare & belle variété est aussi Orientale. Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, V. part. pl XXVI, fig: 33 pag. 43 Ë 44 EXSPREICEM ICONE Olives dont la clavicule est peu fail- lante, les pas des orbes arrondis, & dont le fillon, étroit & concave fur le premier orbe, n’est qu’indique, Jans être creusé fur les fuivans. L’ap- pendice de l’angle de la levre est plus Ou moins prononcé. L'Olive arborisée , plus alongée que les précédentes dans fon premier orbe , à fond de la robe mélangé de bianchâtre, & de gris-bleuâtre ou peu verdâtre, couvert d’une forte de réseau, dont les fils bruns, nués en quelques endroits de fouci , lais- sent un grand nombre de petites taches irrégulieres du fond. Les LAS CON CHMPLIOEO GIE. hachures fines de ce réseau forment une espèce d'ouvrage arborisé, fur lequel on distingue encore deux zônes de veines & de traits brun foncé, L'intérieur & la columelle font roussâtres. De la Barbade, fui- vant Lister, Hist, Conchyl. tab. 725, fig. 12. Knorr, Délices des yeux & de lesprit, III. part. pl. 11, fig. 4, pag. 9. L'Olive arborisée fans bandes , à robe bleuâtre, couverte d’un réseau fin, brun & roussâtre, qui laisse beau- coup de taches triangulaires du fond , mais privée des bandes cir- culaires de traits plus foncés. L'Olive arborisée manquée , de forme un peu plus renflée , à extrémité in- férieure du premier orbe d’un fauve- orangé, à deux larges zônes arbo- risées par des traits, des veines & des points d’un brun très-foncé, far un fond blanc & gris-bleuâtre. Ces zônes font placées, l’une fur le haut , l’autre vers le milieu du pre- mier orbe; le reste de la robe montre quelques veines ou ondes longitu- dinales , formées par des points brans plus ou moins contigus : co- quille Orientale. Marc. Nev, Syse. Conchyl. tom. IT, tab. LI, fig. 559, pag. 170 & 187. L'Olive arborisée à zi9-zags, encore plus renflée que la précédente, à levre épaisse dont l’appendice est faillant & relevé, à fond de ia robe 742 blanc nué de bleuâtre & de vert- de-mer, avec un grand nombre de traits fins en zig-zags bruns & fouci plus ou moins interrompus ; à deux zones, l’une au haut, l'autre vers le milieu du premier orbe, chargées de traits en zig-zags plus grossiers d'un brun-brülé très-foncé; la co- lumelle est orangé tendre, & l’in- térieur jonquille : rare & Orientale, Rumph. Thes. Cochl, tab. XXXIX, 8: 3 L'SIPIE)C EN SRIN MENT: Olives dont la clavicule est plate où crès-courte, Le fillon large & profond fur le premier orbe, mais trés-fen fur les fuivans, le premier orbe court, & l’apperdice de la levre très-faillanr. L'Olive à funérailles on le Drap mor- tuaire, à clavicule très-peu faillante olivâtre, à robe vert-céladon ou chamois teint d'olivâtre, chargée de traits olive-brun, qui forment des zig-zags grossiers longitudinaux : à deux zûnes de taches & de chevrons d'un brun-brülé très-foncé, l’une vers le haut, l’autre vers le milieu du premier orbe; la columelle est blanche, & l'intérieur d’un blanc- bleuâtre : Olive Orientale. Rumph, Thes. Cochl, tab. XXXIX, fig. 4. Petiy, Gazoph. nat. part. I, tab. 41, fig. 3 Le Drap mortuaire jaune , dontle fond jonquilie fale ou d’un gris-brunâtre , | COQUILLES DE MER. Olives alongées. COQUILLES DE MER. Olives alongées. RE PERD ET 2 SURE LS DIU NL 7 EL A a oo M RER 750 L A est chargé de traits en zig-zags for- més fouvent par des points olive foncé; à deux ou trois zônes de ta- ches plus grossieres & fouvent en triangles , d’un brun-noir : l’une de ces zônes occupe le haut, l’autre le milieu , & la troisieme le bas du premier orbe. Mar. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, tab. XLV, fig. 480 & 481, pag. 15$ É 156. Le Drap mortuaire marbré, à clavicule aplatie , à robe blanchâtre nuce de vert-de-terrasse, chargée de mat- brures & de flammes longitudinales brunes & noirâtres, qui forment en certains endroits de grands zig-zags nués quelquefois de roussâtre. Lise. Hist. Conchyl, tab. 735, fig. 25. Klein, Tent. meth. Fig. 91 a, 91 b, pag. 37. Dactylus, ostrac. tab. V, Le Drap mortuaire ponctué, plus effilé dans fa forme, à appendice de la levre moins faillant , à robe chamois foncé, femée ou couverte d’un grand nombre de points olive plus ou moins contigus , & fouvent par on- des, mais fans fascies circulaires : peu commun, Le Drap mortuaire à zig-zags, de forme plus renflée, à clavicule plate ou rentrante en elle-mème, à robe d’un vert-de-rerrasse ou de pavot foncé , chargée dans toute fa longueur de gros traits en zig-zags d'un pourpre- noir où d'un brun-brülé, fouvent mème d’un vert-noirâtre. L'intérieur C'ON CHNVLPOLOGIE est blanc & l’appendice très-faillant : peu commun. Lisr. Hisr. Conchyl. tab. 740 , fig. 29. Seba, Locupl. rer. nat. Thes. tom. IIT, tab. LIII, litt. a, pag. 149. Valent. Amb. Univ. fig. 69. . A Le Drap mortuaire blanc , de mème forme, à robe blanche , couverte de petits points peu apparens , gris= de-lin, à deux zûnes brunes ou ca- nelle , entieres ou interrompues , l'une vers le milieu & l’autre fur le haut du premier orbe : Olive peu commune & Orientale, ainsi que les précédentes. FISPIEICIE ENCORE Olives dont la clavicule est très-courte ou peu faillante, obtuse & arrondie, & dont Le fillon profond ne regne que Sur le premier orbe, les autres fpires étant recouvertes par l’appendice de l'angle de la levre, excepté les deux dernieres qui forment le fommer. L’'Amande ou la Cornaline à une bande ; à clavicule courte & blanche, à robe , ; : à orangé-fauve , nuée de gris-de-lin & de blanchâtre, avec une large zône orangé foncé vers le bas, planche RUN Sie Su MÉT2 L'Amande à deux bandes, à robe blanche, ornée d’une zône cerise fur le haut du premierorbe, & d’une autre très-large , orangé nué de ce- rise , vers le bas. La columelle est blanche , ainsi que l'intérieur, L’Amande àbandes orangées,àclavicule SR 6 D LASGON C HMLIODBOGIE 15% blanchâtre, & À trois zônes orangé foncé , fur un fond blanc ou couleur de chair : rare. L'Armande à bandes rouges, plus ren- flée dans fa forme, à deux bandes blanches du fond , alternes avec deux autres plus larges d’un rouge- écarlate ou ponceau. £eha, Locupl. rer. nat. Thes, tom. III, tab, LII1, lice ls L'Amande à bandes gris-de-lin , aussi fur fond blanc, à deux larges zônes, & fouvent trois, d’un beau gris-de- lin foncé. L'Amande violette, à robe blanche, orn‘e de deux ou trois bandes cir- culaires d’un bzau violet foncé, L’Amande verte , à robe blanche , ou fafran tendre, ou couleur de chair, à deux larges bandes d’un vert-oli- vâtre , l’une fur le haut, l’autre vers Je bas du premier orbe. L’'Amande brune, dont le fond blanc, gris ou olivâtre, est chargé d’une zône brune fur le haut du premier orbe , & quelquefois d’une feconde vers le bas. L’Amande citron, à robe blanche ou couleur de chair, fasciée de deux ou trois bandes citron vif, ou jon- quille foncé, L'Amande bossue, variété rare des précédentes, de forme plus courte & plus renflée , avec un pli ou talus arrondi , peu prononcé, vers le tiers du premier orbe; à robe blanche ou couleur de chair , ornce de trois zônes d’un fuperbe orangé vif. L'Amande couleur de rose, plus effilée dans fa forme & fans talus, à robe blanche , ornée d’une ou deux bandes circulaires couleur de rose. L'Aimande ondée à bandes, à robe blanche, où chamois, ou citron tendre , avec deux zdnes cerise- orangé , femées de flammes ondu- leuses violettes, qui laissent des triangles du fond. L'Amande ondée fans bandes, à robe blanche, couleur de chair, olivâtre ou jonquille clair, chargée d’un grand nombre de marbrures lilas, ou gris-de-lin, ou violet tendre, qui laissent de moyens & de petits triangles du fond, L'Amande à zig-zags, dont la robe blanche, orangée, cerise ou gris- de-lin , est chargée de traits en zig- zags longitudinaux, marron, vio- lâtres ou pourpre tendre, avec un petit cordon ponctué fur l'arrète des pas du premier orbe. L'Amanle marbrée, à robe marbrée irréouli:rement de fauve, de gris- de-lin , de brunäâtre, de viol’tre ou d'olivarre,, fur un fond tantôt blanc, tantôt roussârre, fafran, jonq ülle, couleur de chair ou bleuâtre. L'Amande fauve , à robe fans fascies ni marbrures , mais d’une feule couleur , qui est ou fauve, ou orangé foncé, ou fafran, ou jonquille, ou mn msn] CoquiLLes DE MER. Olives alongées, FA ot LA CONCHYLMOLOIG IE. = CoQuirres DE MER, Olives alongées. citron , ou chamois plus où moins vif. Marr. Nev. Syst. Conc, tom. HT, tab. XLVI, fig. 495$, pag. 126. L'Amande rouge, dont la robe est aussi d’une feule couleur, qui est ou écarlate vif, ou ponceau, pourpre , cramoisi, cerise, rose, gris-de-lin , & quelquefois lilas plus ou moins vif. » L'Amande brune, dont la robe est entierement d'un brun-roussatre , ou violâtre, ou bleuñâtre, , L’Amande de Vénus , dont la robe est en entier du plus beau blanc de porcelaine , tant à l'extérieur qu'à l'intérieur : Orientale, ainsi que les précédentes. Gualt, Ind. Tese. Conc. tab. XXIII, lire, E. ES PECEMXRXSX, La Graine de navette, de forme effilée, à clavicule obtuse , recouverte par l'appendice , excepté fur les pas du premier orbe , à pointe du fommet bleuâtre, à robe fafran , femée de taches violet foncé, & à columelle d’un violet très-vif, de même que l'intérieur de la bouche : rare & Orientale, Mare, Ney. Syst, Conchyl. "Le com. II, tab. XLIV, fig. 493 6 494, Pag. 161 & 162. La Graine de navette ventrue, à robe blanche ou chamois, femée de grosses taches violet-noir, à colu- melle &bouche d’un violet-pourpre: peu commune. Lise. Hisr. Conchyl. tab. 721, fig. 6. La Graine de navette onde, à robe blanchâtre, nuée de chamoïs & de > roux-fafrané, ondée de zig-zags brunâtres, & riquette de quelques > q points violets : la columelle est blanche & l’intérieur violet. La Graine de navette fasciée, à robe d'un beau chamois , fafran , foufre L se Ras , é ou jonquille vif, tiquetée de violet & de bleu, & comme ondée de violâtre. Des traits plus gros, violet foncé , forment une zône fur le mi- lieu du premier orbe, & quelquefois une feconde vers le haut. La Graine de navette blanche , à robe d'un beau blanc, fans mélange ; Orientale , comme les précédentes, & peu commune. Rumph. Thesaur. Cochl, tab. XXXIX, fig. 8. Petiv. Gazoph. nat, part. I, tab. XXI, ÎG+ 14 GENRE + ha SR E LA CONCHYLIOLOGIE. 753 RS qe ee Ge et GENRE SE GO ND: OLIVES VENTRUES OU A BOUCHE ÉVASÉE, CDI FLSÉES EN DIX-SEPT ESPÈCES. ES PIC -E NI: Olives dont la clavicule est très-courte & quelquefois rentrante, le fommet aigus l'apperdice de l'angle de la levre fort faillant, & la columelle peu ridée, mais chargée d’un pli, ou bosse, plus ou moins marqué. AC SPERSEN ET PTS Y 2 E Chameau blanc à zig-zags, Olive rougeâtre nuée de gris-violâtre ou Coquiires lourde & épaisse, à léger renflement bleuâtre, ponctuée par petits zig- PE MER- vers le haut du premier orbe , à ap- zags nombreux & ferrés de rouge- QUE VENLTUES pendice très-relevé, & à robe blan- che, chargée de traits longitudinaux en zig-zags d'un brun-noirâtre, nué de jaunâtre d’un côté : l’intérieur est blanc, de mème que la colu- melle, dont la bosse, très-faillante, est feulement un peu jaunâtre : rare, DIGUCRE SLR Ne ten her Le Chameau rouge à zig-zags , dont la robe blanchâtre, nuée par ondes de gris-marron, est chargée de traits longitudinaux interrompus, assez grossiers, qui forment de grands zig-zags, d'un beau marron - brun nué de bleuitre; la clavicule est rrès-plate, & l’appendice fuipasse de beaucoup la hauteur du fommer. Le Chameau rouge ponctué, un peu plus effilé dans fa forme, & à ren- flement moins prononcé vers le milieu du premier orbe, à robe Tome IL. plus apparente : fanguin. La bosse de la columelle est plus tranchante & fort élevée, mais l’appendice de Îa levre a moins de faillie , ce qui rend fa clavicule rare. A/droy. de Testac. lib. LIT, pag. 558, fig. 5 & 6. Le Chameau à chevrons, à robe blan- che, ponctuée comme par bandes longitudinales de gris-brunâtre , & parsemée de quelques zig-zags ou chevrons d'un brun foncé, à plis longitudinaux peu prononcés, & à renflement peu fensible vers le haut du premier orbe; l’appendice est peu faillant, la levre très-renflée, & l'intérieur couleur de chair, de mème que la columelle, qui est très-bossue : rare. Davila, Catalog, com. I, pl. XV, lett.F, Page 27 art, $42. Cecec COQUILLES DE MER. Olives HETTTUES » 754 Le Chameau gris ponctué , de forme très-renflée , à côtes longitudinales peu apparentes, à renflement cir- culaire peu prononcé fur le milieu du premier orbe, & à robe blan- châtre nue de gris tirant fur le jau- ne-foufre, avec un grand nombre de points gris-brunâtre & bleuâtre, qui forment quelquefois de petits zig-zags foncés. L'appendice est fort relevé , & l'intérieur blanc, de même que la columelle, dont la bosse est des plus faillantes. £e Chameau à deux bandes , aussi de forme renfiée, mais fans plis lon- gitudinaux , & à clavicule moins LA 14 , e \ L voilée par l’appendice ; à robe d’un beau blanc, fasciée dans deux zônes d'inégale largeur, entieres ou inter- rompues , d’un fauve-roux-brülé nué de bleuatre , l’une au haut , l’autre: vers le milieu du premier orbe. Le reste de la robe est foiblement ponctué de gris-bleuatre. L'intérieur est couleur de chair; la columelle blanche, & fa bosse en vive-arrète tirant fur le roux : rare. Le Chameau à une bande, ne differe du précédent qu'en ce quil n'a qu’une large bande fauve-brülé ou d’un bran-marron, placée foit vers le haut, foit vers le milieu du pre- mier otbe. Le fond en est blanc, où couleur de chair, ou jaunâtre, & non ponetué : aussi rare. Le Chameau brun ventru, de même EA 1:60 N'OCHVYERGEOIG IE. forme, mais à renflement circulaire mieux prononcé fur le milieu de fon premier orbe , à robe blanche nuce de bleu tendre, à flammes ondu- leuses & peu en zig-zags d’un beau brun vif & fonce nué de roussatre , à une très-large bande longitudinale de la mème couleur fur le milieu du premier orbe; l'intérieur est roussâtre, la columelle nuce d’un roux-brülé peu vif, & la bosse en vive-arrèce : rare. Le petit Chameau brun , aussi de forme renflée, mais plus courte, à clavicule faïllante, à columelle bossue ,. ridée du haut en bas, blanche , ainsi que le fond de la robe , qui offre deux larges marbrures. brunes dans toute fa longueur. Marr.. Nev. Syst. Conc. tom. Il, tab. XLIXs Fig. 532 É $33, pag. 179. Le Chameau brun non ventru, de forme plus alongée, & fans renfle- ment circulaire, à appendice fail- lant, ainsi que le fommet, & à robe chargée de très-larges. marbrures d'un brun-brülé vif, de zig-zags & de bandes longitudinales, étroites & déchiquerées , de la même cou- leur, qui. laissent quelques taches oblongues & transverses du fond : ce fond'est blanc , ondé de bleuâtre ; la levre blanche, ainsi que l'inté- rieur, & la columelle bossue : va riété rare. , Le Chameau brun fans mélange, plus, EE RS ÉA "CONCHYLTOL'O'G IE. ventru que le pfécédent, diffère des autres par fa robe, qui est entie- rement d'un btun-roussatre très- foncé. Le Chameau blanc, à test épais très- ventru, à talus peu fensible vers le haut du premier orbe, & blanc- de-lait tant à l'extérieur qu’à l'inté- rieur : rare. EXSIPIEIC EL Olives dont la clavicule s’éleve rapi- dement en doucine, dont les pas des orbes font en vive-arrête, Le fillon profond, le talus produit par l’angle de la levre peu marqué, € la columelle ridee, fur-tour vers le bas. L'Olive Jaspée verte , ou dont le fond jaunâtre est couvert de traits trian- gulaires d’un vert-céladon peu dé- cidé, & de plus comme faupoudré par ondes de brunâtre; la columelle est blanche , l'intérieur d’un gris- blanc un peu verdâtre, & la levre bordée quelquefois d’un liseré veiné de brun : assez commune. L'Olive Jaspée foufre, un peu plus renflée que la précédente , à robe d'un jaune-foufre foncé, femée d’ondes brunâtres & vert-céladon, qui laissent des taches triangulaires & en losanges du fond. La columelle æst blanchâtre , & l'intérieur d’un bleu tendre & verditre. L'Olive Jaspée fasciée, dont le fond gst ayssi d’un jaune-foufre , mais 755 à veines violâtres dans le haut du premier orbe , où elles laissent des taches triangulaires du fond, & à zig-zags verdâtres plus confus dans le reste; il y a de plus deux zônes de points disposés par ondes d’un brun-violâtre , l’une vers le milieu, l'autre vers le bas de ce mème orbe. L'Olive Jaspée grise, à fond de la robe blanchâtre, couvert de traits en zig- zags peu décidés brunâtres & gri- satres , qui laissent de mème beau coup de taches triangulaires du fond. L'intérieur & La columelle font blan- châtres. L'Olive Jaspée confuse, où dont la robe jaune-foufre & d’un beau vert foncé, est femée confusément & par intervalles d'ondes gris-violatre. L’Olive Jaspée brune, moins renflée dans fa forme, & dont la robe blan- châtre , nuée de bleuâtre, de ver- dâtre & de violâtre, est chargée de traits ou de veines longitudinales , en zig-zags fouvent interrompus ou comme formés de hachures d’un brun vif & foncé. L'Olive Jaspée rouge, à robe blan- châtre nuée presque en entier de grisâtre & de lie-de-vin, & de plus couverte d'ondes & de zig-zags plus grossiers d’un rouge-brun-fanguin , qui laissent en certains endroits des triangles blanchätres du fond. L'Olive Jaspée vergettée, dont le fond blanchâtre nué de jaunâtre & de Cccceij COUILLES DE MER. Olives vélrucs. mt 756 É s énrrmmenene ; 3 PAS gris-violâtre , est veiné de bleu & re femé de points ou de lignes longi- Olives tudinales tremblottées, quelquefois ui à interrompues & fouvent en forme d'ondes, d’un brun-fanguin & fouci vif, qui laissent de grandes places du fond qui en font dépourvues. L'Olive jaspée blanche, ne differe des précédentes que par fa robe blanche enentier, ou d’un blanc peu grisâtre fans autre mélange : peu commune. ESPECE Ill Le Foudre, Olive épaisse & lourde, à crües prononcées, qui forment des plis peu faillans; à robe chamois & citron, chargée de traits grossiers en zig-zags longitudinaux & quel- quefois interrompus, d’un rouge- brun-fanguin: Olive peu commune, HUE ETS he ns ce Ur Le Foudre à réseau, dont la robe ci- tron vif est chargée de traits en zig- zags rouge-brun, beaucoup plus dé- licats, mais qui s’entrelacent & fe confondent, n’étanten grande partie formés que de petites hachures nuées fouvent de gris-bleuatre, Le Foudre ventru, ou plus renflé. dans fa forme , a crues moins prononcées, à robe blanchâtre , chargée de traits fins & longitudinaux en zig-zags d'un fauve-rougeûtre, hachés ou non. Le Foudre blanc, de mème forme, à robe d'un beau blanc, femée de LA € O NC YETOL'OGTE! quelques traits en zig-zags & de: quelques ondes formées par des points d’un rouge-brunâtre ; à- un: rang de petites taches brunâtres fur Farrète des pas des orbes , & à deux zones de t£aits plus. grossiers, ou de points en chevrons de couleur plus foncée, l’une vers Le bas, l’autre vers le haut du premier orbe; auel- quefois ces zônes manquent. Le Foudre à bandes , à clavicule plus élevée, & à léger renflement circu- laire vers Le haut du premier orbe ; à robe, d’un très-beau blanc, dont les deux zônes- font formées. de- grosses taches irréguiieres d’un beau fauve-roux, entremèlées de quel- ques triangles ou chevrons tranc- verses fortalongés. Le reste de la robe est quelquefois. parsemé de zig-zags rougeûtres peu apparens : Olive rate & Orientale ,. ainsi que les précédentes. Le Foudre à dentelle, de forme un peu moins renflée , à clavicule jau- nâtre, à robe d’un lie-de:vin foncé, femée de bandes longitudinales , onduleuses & ferrées, formées de traits fins , ou de hachures transverses blanches & fauves, en façon de broderie : rare; de Batavia. Mar. Nev. Syst. Conc. tom. IL, tab. XLP1, RE: 497, pag. 163 6 164. ESPECE IV. Olives. dont la clavicule faillante ess PE PS CSN LAO C'ON CHOEI OO GIE. nd: EEE plus large, paroft moins élevée ou plus obtuse, dont les orbes font étroits , le fillon plus profond, & le talus qui le borde mieux prononce. Éa Papeline rayée , à robe blanche nuée de lie-de-vin tendre, & rayée longitudinalement de traits assez grossiers, peu onduleux & rarement interrompus , d’un beau rouge-fan- guin#ombrés d’un côté de violâtre, ou orangé ombré de bleu pâle; la columelle & l’intérieur font de cou- leur blanche: Orientale & très-rare, PURÉE REX ae ele cales NI La Papeline ponctuée, à talus ar- rondi peu prononcé vers le haut du premier orbe; à robe blanche nuce de couleur de rose, ou veinée par bandes Jongitudinales de gris- de-lin vif ou rendre, & femée de points ou de traits courts & nom- breux d’un fauve peu foncé : aussi rare. La Papeline chargeante, de même forme, à robe blanchâtre nute de lie-de-vin fale & roussätre , femée de veines, de points & de traits longitudinaux plus ou moins confus d’un rougeatre plus foncé : Orientale & de la mème rareté que les deux précédentes. EISPEICE eV. LaPeaudetigre,grandeOlive de forme renfice , fus-tout vers le haut du pre- mier otbe, à.talus. bien prononcé ; formant un appendice À l'angle de la levre; à robe d’un vert-olivatre & roussâtre , femée fans érdre de taches d’un brun vif : la levre est fort épaisse dans fon bord , l'intérieur d'un blanc-bleuâtre, & la columelle blanchâtre , légerement ridée vers le bas : rare; des îles Moluques. Knorr,. Délices ‘des yeux & de l'esprit, IT. part. pl. XII, fig. 16 2» Pag. 26. La Peau de tigre Bossue , aussi Orien- tale & rare, plus renflée vers le Haut du premier orbe, où regne une es- pèce de pli circulaire peu prononté ;. à robe blanche , ot roussâtre & bleuâtre , femée de points par ondes & de quelques grosses taches en chevrons épars d’un fauve très-brun.. Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. II, tab. XLVII, fig 499 & 500: pag: 164. La Peau de tigre rose, moins renflée dans fa forme , à robe couleur de chair , où rose, ou gris-de-lin plus. ou moins vif, nuée de veines blan-- châtres , femée de zig-zags manqués & de points rouge-fanguin où d’un. fauve foncé : variété des plus rares. La petite Peau de tigre, moins volu-- mineuse & très-renflée dans fa for-- me , à robe blanche ou fafran , fermée: de gros points violer vif ou vert olive ; la columelle & l’intérieur: font de couleur de chair. ce | COQUILLES DE MEK. Oiives DETLETH ES». APE RRQ GRR RERFRAES pos. COQNILLES DE MER, Oives VENTES, 753 ES?PECE VI. Olives dont la clavicule large & fore élevée, fe termine rapidement en un fommer obtus; les fecond & troisieme orbes font alongés, le fillon large & peu profond , le talus léger & l'ap- pendice peu apparent. Le Bois veiné, grosse Olive à test L4 e A e e Là LA épais , à clavicule veinée confusé- ment de brunâtre, fur un fond gris- soussâtre , avec une zône peu appa- gente brunâtre; à renflement ou talus arrondi vers le haut du premier orbe, avec un cordon moucheté de brun fur l’arrète des pas des orbes ; à robe blanchâtre nuée de jaunâtre & de grisatre, couverte presque en entier, & fur-tout dans deux zônes, de zig- zags & de chevrons longitudinaux, formés de traits fins ou de hachures réticulées rouge-brunâtres , inter- rompues par quelques flammèches du fond, Les ciües y font nom- Breuses & assez marquées ; la levre épaisse & arrondie , l’intérieur blan- châtre , de mème que la columelle, dont les rides font brunatres vers le bas : Orientale & très-rare. Le Bois veiné fondu, un peu plus alongé dans fa forme, & à crûes plus marquées; à robe d’un gris- roussâtre ou rougeâtre , veinée par ondes longitudinales de blanchâtre & de fauve-rougeñtre : aussi rare, Mart. Ney. Syst. Conchyl. tom. IT, Lab. XLVIIT, fig. 14, pag, 171» ne LACONCHYLERIOZOIG TE, Le Bois veiné à chevrons, de mème forme ; à robe ventre-de-biche, nue de lilas plus ou moins vif dans la direction des crûes, qui font peu apparentes , & femée de petits che- vrons olivâtres plus ou moins confus, entremêlés de quelques points ou traits de la mème couleur : peu commun. Le Bois veiné manqué , de forme plus effilée, à renflement circulaire du haut du premier orbe peu apparent; à robe d’un blanc couleur de rose & quelquefois d’un gris-violâtre , nuée de blanchître ou de violatre plus foncé dans la direction des crües : Orientale & rare. ESsrECE VIL Olives peu volumineuses & fort épaisses, dont la clavicule s’éleve rapidement en pointe, dont le fillon est étroit & profond, la levre fortement échan- crée, avec une bande faillante ou mantelet vers le bas du premier orbe. Le Grain d'avoine, à ruban veiné de violet, qui borde a ligne fpirale, à robe d’un gris-verdatre & jau- nâtre , veinée longitudinalement & par ondes de traits plus ou moins distincts & ferrés, violâtres , & à mantelet formé par un double talus peu faillant, jaspé de violer ou de rouge-brun : Orientale, planche#x1x. . Je + 21 Le Grain d'avoine à zig-zags, à robe Sn EAESCONC H YE COMPMOX EE. FIFA É | d’un jaune-foufre, couverte de traits mème couleur, mais plus tendre, Cogurrss fins bien marqués, en zig-zags vio- près du manteler. DE MER: let-brun , À une zône de taches rou- | Le Grain d'avoine blanc, à robe en- Olives vVeEntrues. geâtres près de la ligne fpirale, &à mantelet verdatre veiné de violâtre : peu commun, tierement blanche ou peu citrine tant au dehors qu’au dedans : variété rare. Le Grain d'avoine ponctué, de forme ESPECE VIIL plus ventrue quoique alongée , à ; L Olives peu volumineuses & plus minces de test, dont la clavicule fort élevée, Je termine en un fommer obtus, & dont le fillon est large & profond, lappendice fort étendu fur la cla- vicule , la columelle ridée & Le man- celet bien fensible. clavicule plus courte, avec un ruban blanchâtre taché de rouge-brun fur les pas des orbes; à robe verdâtre, ponctuée par lignes circulaires de ||, violet-brun, & à mantelet roussâtre aussi ponctué : rare & Orientale. List. Hist. Conc. tab. 726, fig. 13. a. Le Grain de blé ou de froment, Olive peu commune , des deux Indes, à robe d’un blanc-de-neige, fur la- quelle tranche le manteler, qui est Le Grain d’avoine à réseau, à clavicule élevée , à robe & mantelet blancs, & à deux ou trois zônes réticulées de violet , dont une près de la ligne d'un blanc-de-lait, à crûes très-fines fpirale; la feconde plus large & : è es he & à trois plis légers fur le mantelet;, comme divisée par un liseré du ; : . la levre est mince , mais fon appen- dice est fort épais, planche x1x. 1x Le Grain de blé à bandes, ne differe du précédent que par deux rubans. fond , précede le manteler. Marr. Nev. Syst. Conchyl. rom. II, tab. L, fie. S$7 > pag. 186. Le Grain d’avoine verdâtre, de forme: un peu plus renflée , & dont la robe estentierement d’un assez beau vert; veinés de fauve-roux foncé, l'un: plus large, fur le haut du premier orbe , & l’autre près du. mantelet : le mantelet est roussitre,. & un li- seré violatre borde la ligne fpirale : ; rare. Le Grain de blé panaché , à clavicule peu commun. Le Grain d'avoine jaune, ne difiere du précédent que par fa robe jaune- foufre en entier, ou fauve-roux, avec une bande violâtre près de la ligne fpirale, & une autre de le blanche , à ligne fpirale bordée d’un liseré de traits orangé foncé ,. qui: regne aussi fur le haut du premier orbe. Le fond de ce liseré est d’un: plus beau blanc que le reste du premier orbe, qui est aussi: veiné: CoRuILLES DE MER. Olves VENITUES, 760 & tacheté d’orangé, de mème qu'un liseré qui précede le mantelet, le- quel est de couleur blanche : aussi rare. EF SBACELIX Olives peu volumineuses , dont la cla- vicule alongée s’éleve rapidement en pointe, dont les orbes renflés font en partie recouverts par l’appendice, qui s'étend aussi fur la columelle dans toute fa longueur ; le fillon, assez large & profond, a fes deux bords en vive-arrête, & Le bas du premier orbe est pouryu d’un manteler. L'Olive Naine à zig-zags, de forme courte & renflée, à robe blanche ou d’un jaune-fafran, chargée de traits en zig-zags d’un beau violet- brun, qui n’atteignent ni le haut ni le bas du premier orbe, où regne une bande blanche qui en est dé- pourvue , planche XIX. . . . . Hi L'Olive Naine à bandes, à ligne fpi- sale bordée d’un liseré brun, fou- vent plus large fur le fecond oïbe ; à extrémité inférieure du premier orbe blanche, chargée d'une bande brune , & dans le reste ondée de brun, de marron ou de rouge-fan- guin fur un fond roux , bleuâtre ou olivätre. Un cordon de points ou de traits plus nets & plus vifs fe fai remarquer aux deux extrémités. Les couleurs de l'extérieur fe montrent aussi dans l’intérieur par le peu #'épaisseur du tesp, ; CRM MERE nm CE pce LA CON CHSEMOROCTIE L'Olive Naine tacherée, à clavicule blanchätre , à ligne fpirale brune, à une bande blanche fur le haut, & une fur le bas du premier orbe, cette derniere plus large : le reste est roussâtre , tacheté de marron- brun ou de brun-violàtre , avec quelques zig-zags longitudinaux de la mème couleur. Mart. Nev. Sysr. Conchyl, tom. IT, tab, L, fig. 545; Pag. 182. L'Olive Naine effilée, ou de forme plus alongée que les précédentes, à ligne fpirale bordée d’un liseré brun, à robe olivâtre, chargée de zig-zags & d'un réseau de traits marron ou violet-noir , à une zône blanche dans le haut & vers le bas du premier orbe. Marr. ibid. tab. 1, g. 546 & 547, pag. 182. L'Olive Naine rayée, très-petite, à clavicule blanche , avec une zône de cette couleur, tant fur le haut que vers le bas du premier orbe ; tout le reste est d’un blanc peu gri- sâtre , ou rose, ou jaunûtre , chargé de traits fins marron vif, à peu près en forme d'5, L'Olive Naïne arborisce , aussi à cla- vicule blanche, à ligne fpirake bor- dée d’orangé ; à liseré blanc dans le haut & fur le bas du premier orbe, mais celui-ci est chargé d’un autre liseré orangé ; tout le reste est d’un beau vert-de-mer , couvert de traits fins, tremblottés, violer foncé, qui forment ES «CON C HYL TOO: GI E. 761 RSR forment une fofte de réseau arbo- du premier orbe , & aussi de couleur PRES Le blanche tant au dehors qu'au de- son L'Olive Naine rubannée, à robe blan- dans : très-rare; du Fort Saint- Olives che, à deux larges zônes brunes, George, fur la côte de Coromandel, ventruesi lune fur le haut, l’autre vers ie bas du premier orbe , avec une troisieme Marc. ibid, tab. XLVI, fig. 496, Pagr 163. d’un beau violet-brun fur le milieu de ce mème orbe : ces trois zônes ESPEcE X. en laissent deux autres intermédiai- res d'un bel orangé vif : variété tare. L'Olive Naine à bandes tachetées , à robe d’ün jaune-verdâtre, chargée fur le milieu du premier orbe de trois cordons blanchâtres , tachetés en chevrons de brun-violâtre; la clavicule est blanche, ainsi que le haut & le bas du premier orbe ; mais un liseré brun fuit le contour de la fpirale & le bas de ce même orbe. L'Olive Naine violette, très-petite, à liseré violer fur fa clavicule blan- che : tout le reste est violet ou gris- de- lin , avec deux zônes blanches, La Moire à mantelet jaune, grosse Olive de forme large & renflée vers le haut du premier orbe, à test lourd & fort épais, à columelle bombée vers l'angle de la levre ; & à robe femée d'ondes longitudi- nales d'un brun-bleuâtre, fur un fond gris & jaune-foufre. La cla- vicule est nuée de gris-violâtre & roussètre dans la direction descrüûes; le mantelet est fafran fale, à mar- brures brunes nuées de bleuâtre PAR RTE. UUDE; La Moire à mantelet blanc, ainsi que la clavicule , à pas des orbes renflés à robe chamois , ou citron, ou jaune-foufre , veinée de traits ou de taches transverses, qui par leur dis- position forment de larges ondes longitudinales fauves où marron, ou d’un rouge-fanguin peu vif. Le mantelet blanc ou teint léeremenc de citron est marbré dans deux bandes , ou chargé de taches oblon- gues fauves où marron foncé: Orien- tale comme la précédente, & peu commune. La Moire dépouillée, : mème Ofive Ddddd l'une fur le haut, l’autre vers le bas du premier orbe. L'Olive Naine blanche, aussi très- pete & d’un très-beau blanc tant au dehors qu’au dedans : peu com- mune. Mari. Nev. Syse Conchyl. tom. IT, tab. 1, fig. 548 , pag. 183. L'Olive Naîne bossue, peu renflée, mais plus grosse que les précédentes, &c à fommet de fa clavicule moins aigu, à talus circulaire fur le haut Tome IL. CALE ET ER Dpeesenen CORQUILLES. DE MER, ® Olives VERTUS, que les précédentes , à laquelle les brocanteurs donnent le nom d’Orive chinée, après lui avoir enlevé fa premiere robe : fon fond ,. gris- bleuatre, est alors ondé confusé- ment, & chargé de raches & de traits fins d’un brun-marron fouvent très-vif, entremèlés de taches blan- ches & bleuatres. Ea clavicule est blanche ou peu grisitre, avec un liseré de cette couleur fur l’arrète des pas du premier orbe , fuivi d’un cordon. veiné fur les autres orbes. Le mantélet blanc, ou jaune, est chargé de deux zônes.de taches d'un brun- marron, Gualt. Ind, Testar. Conchyl.. tab. XX1V,. lie. &. Mart. Nev. Syse. Conchyl. tom. IT, tab. LI, fig. 565 & 566, pag, 180 & 181. Knorr, Délicesdes yeux & de l'esprit, V. partie, pl. IV, fig. 4, pag, 10. La Moire alivâtre,. de mème forme que les précédentes, & non dé- poulie, non plus que les fuivantes, mais à robe d’un jonquille fale nné de vert-ohivatre. dans. la direction. des crûes, & naturellement privée des ondes & marbrures qui ant fait donner à ces Olives le nom de Moire. La clavicule est blanchâtre & le manteler orangé, chargé de flammes courtes, fauve- marron : Orientale & peu commune. Mare, Nev. Syse Conchyl.rom. IT, tab..1, fig. sar 6 $42, pag. 180 6 181. Kaorr, Déliçes des yeux & de l'esprit, LA :CONCHYE£E OL OSG Ïj E: IT. partie, pl. XI1, fig. 486$» Pag. 26. . . . LA La Moire orise effilée, moins renflce dans fa forme que les précédentes , mais plus que les fuivantes ; à cla- vicule blanche , moins large, à robe presque couverte en entier fur le premier orbe de nuages d'un gris- brun & ardoisé fur un fond blan- châtre , & à mantelet blanc, avec un rang de taches brunâtres. La co- lumelle qui est aussi blanche , est moins renflée, de. mème que l’ap- pendice : variété peu commune. Lisr.. Hist. Conchyl, tab. 730, fig. 19. La Moire alongée, plus étroite que celles qui précedent, ce qui joint à l'élévation de fa clavicule , la fait ressembler aux Olives du premier genre; à robe blanchätre & jonquille tendre , femée d'ondes longirudi- nales & de zig-zags plus décidés ,. brunâtres nué de bleu : à mantelet jonquille plus foncé , à deux zônes de taches brunes, & à columelle blanche peu bombée; la levre est: mince, veince dans fon bord de brun-noir : rare. Gualt. Ind.. Testar. Conchyl, tab. XX111, luc, ss. Marr.. Ney. Sysr. Conc. tom. Il, tab.XLIX, Je 5396 540, pag. 180 & 181. La Moire alongée à zig-zags, à cla- vicule d’un gris-rougeitre & jau- nâtre; à robe d’un blanc-bleuâtre nué de jonquille tendre, femée de traits en zig-zags longitudinaux fins: LA CONCHYLIOTLOGIE. & ferrés, d'un vert-pris-rougeñtre ombré de jonquille ; &c à mantelet jaune veiné dans deux zônes de verdâtre. La columelle est couleur de chair, mais les rides en font blanches, & l'intérieur est d’un blanc-bleuâtre : non moins rare. La Moire alongée bossue, à renfle- ment ou talus circulaire peu pro- noncé vers le haut du premier orbe ; à robe citron tendre ,| couverte d'ondes qui s’entrelacent en chai- nettes d'un gris-bleu-violâtre, & qui laissent des taches ovales ou irrégulieres du fond. Le mantelet blanc offre deux rangs de taches d’un fauve clair : de la mème rareté. ESPECE XI Olives dont la forme est étroite, fort alongée , la clavicxle aiguë, le fillon de la fpirale étroit & profond, le test épais, la columelle ridée, un peu recouverte, ainsi que les orbes de la clavicule, par l'appendice peu faillant de l’angle de la levre, & à base chargée aussi d’un large manteler. L'Olive Pyramidale , à clavicule aiguë fort élevée, à filon profond , à robe marbrée & veinée de violatre ou de bleuatre , fur un fond gris-bleuätre ou jaunâtre, & à large manteler brun vers le bas : rare & Orientale, PIANTRE RERS JUAN SON A L'Olive Pyramidale verte, plus rare que la précédente, à robe d’un gris- 763 verdâtre & jaunâtre, quelquefois légerement veinée de bleuâtre, à un cordon de points d'un brun- bleuâtre qui borde le fillon de la fpirale. Le mantelet est marron ou cafc-au-lait, & le reste de la robe olive-brunâtre : La columelle, de même que l'intérieur de labouche, est de couleut blanche. Marr. Nev, Syst. Conchyl. tom. IT, tab. L, Fig 549550, pag.183,1846 184. L'Olive Pyramidale blonde , à robe blanchâtre , ou ventre-de-biche, ou roussatre tendre, nuée de blanchatre dans la direction des crûes; à man- teler moins foncé dans fa partie fupérieure , à columélle blanche, & à bouche couleur de chair, ou gris-de-lin , ou violâtre & quelque- fois blanche : coquille rare. Bonan. Recr. ment. & oc. class. III, fig. 141, pag. 129. Gualt. Ind. Testar. Conck. tab. XXIII, lit. RR, L'Olive Pyramidale ventrue , ou dont la forme est un peu plus renflée vers le haut & le milieu du premier otbe; à robe d’un blanc-jaunitre tachetée de brun , ou flambée lon- gitudinalement & par ondes de brun-roussätre ou de brun-pourpre. Le manteler a de larges veines brunes fur un fond jaunâtre : peu commune. Gualr. Ind. Testar. Conc. tab. XXI, lice. À. Mare. Ney. Sysr. Conchyl. tom. IT, tab, L, fig. $5 & 552, pag. 183, 184 6 185. Ddddd jj a COQUILLES DE MER. Olives VENITULES à | — | COQUILLES DE MER. Olives ventruss. 764 L'Olive Pyramidale veinée , aussi de forme renflée quoiqu'alongée, à robe orangée , nuce de gris-bleuâtre dans la direction des crües, à un rang de larges marbrures longitudinales d'un brun très-foncé , fur le haut du premier orbe , & couverte dans le reste de traits fins irréguliers & longitudinaux bruns. On voit quel- ques veines brunâtres fur le man- relet de fa base orangée & peu dis- tincte : aussi peu commune. Xrorr, Délices des yeux & de l'esprit, F. partie, pl. XVII, fig. 1 E 2, pag. 29 & 30. EVSDE CE XII La Peau de ferpent flambée, Olive à clavicule élevée, à appendice plus faillant , mais qui ne recouvre point l'orbe en entier, quoiqu'il s’étende fur la.columelle ; à mantelet blanc & à test mince, grisâtre ou couleur de chair, chargé de flammes on- duleuses longitudinales & assez fer- rées d’un beau. marron-rougeatre : rare & Orientale, planche x1x. BG La Peau de ferpent à zig-zags, à robe blanchâtre nute de bleuâtre & de jaunâtre, & rayce longirudinalement en zig-zags de marron où de rouge- brun foncé, nué aussi de bleu : les couleurs de l'extérieur passent dans l'intérieur. La Peau de ferpent rayée , dont le fond , tantôt blanc, tantôt grisätre , EMA :C'O NICE T'EPOMT'ONL IE: bleuâtre ou verdâtre, est chargé de lignes étroites longitudinales , fau- ves, canelle, rouge-fanguin , ou marron-rougeâtre plus ou moins vif. La Peau de ferpent marbrée, à robe blanchâtre, jaune-foufre ou citron , chargée de flammes onduleuses , longitudinales, lie-de-vin, violâtres. ou marron, qui s’entrelacent & lais- sent des mailles ou taches irrégu- lieres.du fond. La Peau de ferpent tachetce , dont la robe blanche, ou bleuâtre , ou gris- de-lin peu vif, est tachetée fans ordre où par bandes: onduleuses , longitudinales, de marron, de bru- nà-re ou de lie-de-vin. Cette Olive, peu commune, fe trouve fur les côtes de Mozambique & de Zan- guebar, ainsi qu'aux îles Moluques. & de la Sonde: La Peau de ferpent blanche , dont la robe est en entier blanche, ou grise,. ou bleuâtre , & quelquefois vio- lâtre, couleur de chair, ou fafran tendre , fans flammes ni marbrures. EsPECE XIIL Olives dont la-clavicule est élevée, le fommet des plus aigus , qui ont leurs- orbes:bordés d’un double rernflemenr,, lappendice peu apparent & ne re- couvrant. point les. orbes ni la colu- melle, qui est un peu torse. 6 à rides obliques vers le bas feulement ; om Dee ne me LA CONCHYLIOLOGIHE. 165$ mn l'ouverture esttrès"évasée, le mantelet tendre , racheté de brun , de brun- CoQuizLsS large 6 le fillon profond. violâtre ou de rouge-brun, fouvênt 5» mer. Le Po; Foret À 7; : par ondes ou en zig-zags longitudi- Oives NE MERE PE A EL ES OE O naux nués de bleu vif, à manteler 7788 mince , à robe d’un gris-bleuâtre , _nuée de roussatre, & chargée de traits longitudinaux en -zig-zags marron-violet , ou d’un rouge-fan- guin-brun nué de bleuâtre; la co- lumelle est brune fauve. Lise. Hisr. Conchyl, rh. 729, fig. 17. Mart. Nev. Syst. Conchyl. com. IT, tab, L, fige 555 pag. 185. | Le Poinçon marbré, dont les ondes PRET f + ment des marbrures , terminée par un irrégulieres forme e pli blanc , le mantelet jonquille & roussâtre , privé de zig-zags, mis nué de violâtre, planche XIX. C2 & des veines d’un rouge très-brun , fur un fond gris-ardoisé nué d’oli- vâtre. : Le Poincon bleu, dont la robe est Le Poinçon chevronné, à robe blanche $ ou d’un gris-bleuâtre, femée de traits en chevrons transverses assez d’un gris-bleuatre vif, à veines plus foncées dans la direction des crüûes 2; aq avec une zône assez large jonquille,, délicats, entremélés de quelques zig-zags Jlongitudinaux bruns. Son mantelet blanc est traversé d’une bande citron tendre ou vio!îitre. rachetée ou non de brun , fur l’arrète des pas des premiers orbes; le man- teler, café-au-lait, est précédée d'un ruban fouci. ou foufre vif, Le Poinçon ondé, dont la robe, nuce de gris-bleuâtre & de roussâtre, est couverte d'ondes longitudinales brunes. plus ou moins distinctes ; à mantelet jaune-foufre nué de bru- nâtre. Le Poinçon. gris, à robe d'an gris- roussètre plus vif & plus foncé dans: la direction des crûes, d'où résultent des espèces de bandes & de lignes plus ou moins distinctes. L'’arrète des pas des otbes est fans zônes ni - 1 4 . A Le LE fambé , dont la robe taches; le mantelet,.gris-blanchâtre orangé rendre, où citron, ou d'un ou jaune-foufre ,.est nu légerement de brunatre. Le Poinçon orangé , à robe & clavicule gris- violâtre, est couverte de larges Hammes longitudinales d'un ns violet foncé nué de bleuâtre ; à blanches, àzône-large fur le premier mantelet d’un beau jonquille vif : otbe, étroite fur les autres ;, dur JR CURE orangé - rougeñtre, & à mantelet Le Poinçon tachete, 23e le fond offre jonqui le rendre nué de bfanchitre:, un mélange de jaune-foufre &.de eris-bleuète, ou de gris-de-lin chargé. d’une espèce de zone fouct vif; la columelle est blanchätre » COQUILLES DE MER. Olives myeñtrues. 7166 LA CONCHYLIOLOGIE. & l’intérieur couleur de chair tirant fur Le roussâtre : rare. Le Poinçcon blanc , dont la robe & le mantelet font en entier d’un très- beau blanc; la portion non ridée de fa columelle , est ordinairement roussâtre : peu commun. Le Poinçon effilé , à clavicule courte ou moins prolongée que celle des précédens , à orbes plus renflés, à grandes taches d’un brun-roux dans l'angle de la levre , & à robe riquetée de brun-bleuâtre fur un fond gris- verdâtre ; la columelle est presque blanche , l’intérieur brun, le man- teler grisâtre & roussâtre : très-rare, plañéhe Xi s 5 1606 ps 00 14 C1 Le Poinçon ventru à clavicule courte, autre variété rare , de forme encore plus renflée , plus évasée dans fon ouverture, qui est de couleur brune; à robe verdâtre, grisâtre & jaune- foufre tendre , veinée de brun- bleuâtre. Lise. Hisr. Conc, tab. 730, Jig. 18. Le Poinçon ventru à clavicule élevée, à robe jaune-foufre & grisâtre, veinée en zig-zags de brun-violâtre, & à mantelet fouci nué d’olivâtre ; la- columelle est brune , terminée parun pliblanc, & l'intérieur violer: peu commun. EsPECE XIV. Olives dont la clavicule est plus courte le fommer peu aigu, dont les orbes, peu apparens , font privés de fillon, de vive-arrête & d’appendice, la cla- vicule étant recouverte en entier par le premier orbe : le mantelet & la columelle font à peu près comme dans l'espèce précédente, & un pli longi- tudinal s’observe vers le haut du côté droit. La Chaloupe ou Graine de coriandre, effilée dans fa forme, à légere dé- pression qui remplace le fillon fur la clavicule, avec un liseré marron dans quelques-unes ; à robe blanche ou ventre-de-biche, nuce de rou- geâtre vers le haut du premier orbe, & à mantelet bien marqué par un double fillon. L'angle de la levre est à peine échancré, la levre ar- rondie dans fon bord, l’ouverture évasée & l’intérieur roussâtre : de la Virginie, & très-rgre. Periv, Gazoph. nat, part. I, tab. LXIX, fig. 3 & 4. La Chaloupe à bandes , de même forme , mais à clayicule & manteler ventre-de-biche ou roussâtres, ce qui forme deux zônes ; le reste du premier orbe est d’un très-beau blanc. La Chaloupe renfle, à dépression ; tenant lieu du fillon, mieux pro- noncée , à robe entierement blanche, & à mantelet bien distinct pourvu de fon double fillon, mais coupé par des ftries fines obliques & longi- tudinales : varièté rare. Mure. Ner, Syse. Conchyl. 10m. IT, tab. Lxy, Fig. 721, pag. 389 La Chaloupe à clavicule courte , autre variété non moins rare, dont la clavicule est encore plus courte que dans les précédentes ; à robe entie- tement blanche , ow couleur de rouille | & À manreler lisse. ESPRÉCE XV, Olives dont la forme est plus renflée, le test épais, la clavicule peu élevée, dont les orbes pen apparens font recouverts & privés du fillon fpiral. La columelle est rorse comme dans les précédentes ; mais plus grosse peu ridée : le manteler bien pro- noncé, & l'angle de la levre à peine échancré. L'Aveline on le Noyau de prune, à orbes à peine distincts par un liseré gris-brunâtre, à fommet blanchâtre, & à robe d’un café-au-lait peu rou- geatre; la columelle est blanche & Fintérieur grisâtre : Orientale & peu commune. Encycloped. Recueil des planches, tom. WT, planche EXIX, fig. 1, pag. 8. L’Aveline grise, de même forme, mais à clavicule moins distincte ; à robe d'un gris-de-fonris nuée dé café-au-lait, & à bouche très- évasce, L'Aveline à crûes blanches, done la robe d’un café-au-lait-canelle assez vif, offre des filets blancs longitu- om mate rent LA CONCHYE LOKO)G LE: ns 2 2. Le TANGER RE * 767 dinaux plus où moins nombreux. La claviculé & la columelle font aussi de couleur blanche : peu com- mune. L’Aveline à rubans, à robe d’un gris- roussâtre fale , chargée d’un grand nombre de bandeletres circulaires d'un café-au-lait peu foncé : rare. Le Noyau d'abricot orangé, plus vo- lumineux que les précédentes, à cla- vicule plus élevée , blanchâtre près du fommet,.& dont un liseré fauve- orangé distingue les deux premiers orbes; à robe orangée, ou fafran vif plus foncé dans la direction des: crûes , à columelle blanche & à inté- rieur d’un blanc-jaunâtre plus foncé près de la levre : Orientale & rare, Imitant celle de Lister, Hisr.. Conc. Lab. 746, fig. 40. Le Noyau d’abricot brun , à clavicule: faullante , mais à fommet obtus , blanchâtre, avec un liseré brunâtre qui tient lieu de ligne fpirale : route la robe est d’un fauve-brunâtre ti- rant fur le café-au-lair foncé ; un: léger renflement fe voir quelque- fois fur le haut du premier orbe.. Le mantelet large, offre un: talus: circulaire assez faillant, & un autre au-dessous, qui ne fe voit point fur les Olives précédentes. La co- lumelle est d’un beau blanc, & l'in trieur roussatre : Orientale & rare, Mart. Ney, Syst. Conchyl. tom..IT,. tab, LXV ; fig 723 6 724 , pag 3$ 9 | CoqQuiires DE MER, Olives VENTTUES» 768 LA : COIN)CH VE POL'OG LE | SR ee IS ES Cle Ré NN Le Noyau d’abricor blanc, de forme aplatis, fans fillon qui les distingue; CoquizLes É : 1 encore plus courte; à robe entiere- l'ouverture fpacieuse , la columelle DE MER, ) > Olives ment blanche , & à levre peu mince arrondie comme dans les précédentes, wentrues. dans fon bord : Orientale, & des mais lisse ou peu ridée, 6 le mantelet plus rares. très-prononcé. FSPECE XVI La Gondole , à clavicule très-courte ; \ Li LA a robe blanchâtre, nuée dans la A En û r! Le’Phliné "Olive peu différente des direction des crûes de couleur d’ar- précédentes quant à la forme, mais à clavicule à peine apparente , ter- minéè par un fommet obtus blan- châtre ; à robe fauve-roussâtre , nuée de fauve plus foncé dans la direction des crûes. On voit comme une bande plus foncée fur le haut du premier orbe , fuivie d’un liseré blanc. Le manteler fauve foncé, offre un double talus circulaire , dont le premier forme encore un liseré blanc : Orientale , & très- rare, La Praline à dépressions | À crûes mieux prononcées que dans la pré- cédente, & à deux légers enfonce- mens voisins l’un de l’autre vers le milieu du premier orbe; la robe est d’un fafran foncé , nué de fauve dans la direction des crûes. Le mantelet est jaune tendre, & l'in- rérieur roussâtre : également rare, & Orientale, ESrECE XVII Olives dont le rest est plus mince , la ferme plus renflée, la clavicule très- gourte, les pas. des orbes larges, \ doise & de rougeâtre; à mantelet pourvu d’un double talus peu fen- sible , roux-blanchitre, à columelle finueuse , ainsi que la levre peu échancrée dans l'angle : très-rare, DORE RIRE, EN Es El La Gondole à columelle large, très- renflée dans fa forme , plus épaisse de test, à clavicule moins appa- rente & orbes plus renflés : la robe est d’un gris-cendré peu roussâtre, la levre mieux échancrée ; le man- celer très-large, bordé d’un double talus ; la columelle torse , arrondie, lisse & d’un beau blanc-de-lait, ainsi que l’intérieur d: la bouche , dont l'ouverture est fort évasée : très- rare ; du Brésil, Bonan. Recr. ment. & oc, class, III, fig. 332, pag. 161, Klein, Tentam, meth. ostrac. tab. V, fig. 96, pag. 80. La Gondole reticulée ou le Gland, de forme plus effilée , à test mince, presque également large à fes deux extrémités ; à clavicule courte éta- gée, dont le fommet est grisitres avec une zone blanchâtre bordée de oO Ê DA C'ON CHAETOMO GT E. 769 de fauve - brune à crûes fines & nombreuses , traversées par des ftries circulaires de la mème finesse & onduleuses ; à robe d’un fauve- roux , plus foncé près de la clavi- cule : à mantelet fauve-brun, pourvu d’un feul talus blanchâtre en vive- arrête ; à columelle blanche, torse, étroite, à peine ridée, & à bouche PROTEIN Le a Re ee 272 Rene % [oasis sonne TRS La da a ; CRE TT ER | roussâtre. Cette Olive, Orientale & des plus rares , ressemble assez par fa forme à certaines Tonnes à fut ridé , & fur-tout à l'espèce ap- pelée Couronne d’Échiopie. On voit une petite Olive femblable à celle- ci dans Mart. Nev. Syse. Conchyla contes LE s tabs DEP ER ETES PAg+ 362» 6 "es NÉ AA $ Tome IL. Eccec PASSER CoOQUILLE®Z DE MER. Olives Ventruese REMARQUES. Famille des Olives. 270 FAACONCHYLIOLOGIE POSTE NET ECOLE CEE PTE REMARQUES SUR LA FAMILLE DES OLIVES OU CYLINDRES. Gr dans la classe des Univalves de mer, cette famille est une de celles qui offrent le plus petit nombre d’espèces, en revanche on peut dire que ces espèces nous présentent un crès-grand nombre de variétés, tant par les couleurs, que par les dessins & les marbrures de leur robe diversifiée à l'infini. Il s’en faut bien cependant que le nombre des espèces qui composent cette famille, foit aussi borné qu’il paroît l'être au premier coup d’œil : lorsqu'on les examine avec attention, l’on observe à plusieurs d’entre elles des caracteres particuliers, qui, fans être bien tranchans, fuffisent pour établir autant d’espèces distinctes, quoique ces différences ne foient fouvent dûes qu’à des causes locales qui ont influé plus ou moins fur l’organisation intérieure des animaux qui habitent ces coquilles. L La forme de ces testacées est en général des plus fimples, & approche plus ou moins de la cylindrique. Nous avons déjà fait observer qu'ils avoient plusieurs traits de ressemblance avec les coquilles de la famille précédente; mais ils en different à d’autres égards, comme on le peut voir par l'énumération des principaux caracteres de ces derniers, mise en tête de cette famille (ci-dessus, page 723). La privation totale de périoste & d’opercule dans les Olives, établit certainement entre elles & les Cornets une différence des plus marquées : d’un autre côté le luisant & le poli de leur test femble les rapprocher de la famille des Porcelaines, mais elles s’en écartent beaucoup par la forme & fur-tout par la disposition de leurs fpires , plus analogue à celle des Cornets. L'ouverture est, comme dans ceux-ci, une fente oblongue, dont la longueur égale celle du premier orbe; il est vrai que certe fente s LETER mme monnaie émettent nat man A tete net PA CON CH #WELTOLIO GIE TA laisse voir une#ortion assez considérable de la columelle , géné- ralement dentée ou ridée, & l’on appercoit près de l'angle de la levre un appendice qui s'étend quelquefois plus ou moins fur la clavicule & la columelle, double caractere qui ne s’observe point dans les Cornets. Les Conchyliologistes ont parlé de ces coquilles fous différens noms, qui la plupart désignent assez bien leur forme : les plus usités font, en françois, ceux d'Olives & de Cylindres ; on les appelle aussi Volutes échancrées : & en latin, Olee vel Olive, Cylindri, Cylindroïdes (1), Woluce, Rhombi (1), Dacryli, &c. On peut observer qu’à l'exception des deux premiers, la plupart de ces noms ont aussi été donnés aux coquilles de la famille précédente : nous avons même restitué au fecond genre de cette même famille le nom de Rouleaux, que M. d’Argenville applique aux Olives , conjointement avec celui de Cylirdres que nous leur avons conservé. Quant à la dénomination de Wolutes échancrées, elle ne peut convenir aux coquilles dont nous parlons, qu’autant qu’on adop- teroit la division de M. Davila, qui considere tous les testacées de ces deux familles comme appartenant à une feule, qu’il divise en trois genres : favoir, les Volutes coniques ou Corners , les Volutes cylindriques ou Rouleaux, & enfin les Volutes échancrées ou Olives : mais il y a des différences trop marquées entre les Olives & les Cornets ou Rouleaux, pour que nous puissions (1) Hec concha vocatur Cylindroidea, quia fiourâ [uâ proximè ad Cylindrum ccedit. Lang. Method. Testac. mar. distribuendi, pag. 17. (2) Voyez Lister & Aucrarium Musei Balfouriani, à Museo Sibbaldiano , feu Enumeratio & Descriptio rerum rario- rum, tam naturalium quèm artificia- lium , tam domesticarum , quam exoti- carum, quas Rob. Sibbaldus, Med. Doct. Academia E dimburgice donavir. Edimb. 1697, in-8°, ont ommbmmatemer Ececeij GERS GRETA REMARQUES, Famille des Olives, DEN PSE D I PP LA CON CH YE ROLL O:G EE: 772 EE GOT RES Remarques. adopter cette division, & confondre en une feule deux familles SES absolument distinctes. C’est avec raison que M. d’Argenville, dans fa feconde édition de fa Conchyliologie, a retranché de la famille des Olives plusieurs Cornets ( du genre des Rouleaux ) qu’il y avoit insérés lors de la premiere édition. Ces espèces, qui font le Brocard de foie, la Tulipe, l'Écorchée , le Drap orangé , le Drap d'argent, le Drap d'or, la Brunette, lOmelette & le Drap d’or violet, y étoient données comme autant de Rouleaux : mais en reconnoissant , dans fa feconde édition, que ces coquilles appartenoient à la famille des Cornets ou Volutes, il leur à mal à propos ôté le nom de Rouleaux , pour le transporter aux Olives ; car après avoir décrit les premieres fous le nom de Cornets , il ajoute : « les » coquilles fuivantes forment des Rouleaux ou Cylindres que l’on » appelle Olives ». Cette méprise de M. d’'Argenville, est cause qu'il a laissé fubsister une faute considérable dans les caracteres génériques qui font en cète de cette famille. « Le fut, dit-il, en > est toujours uni»; Ce qui ne peut convenir qu'aux Rouleaux & nullement aux Olives, dont le fut est au contraire toujours ridé, fi l’on en excepte l’espèce appelée Tariere que nous y avons ajoutée, & que M. d'Argenville plaçoit dans la famille des Vis. On voit dans Aldrovande.une Olive gravée parmi des Porce- laines, mais cer Auteur déclare lui-même que c’est par l’inad- vertance du peintre qu’elle fe trouve avec ces dernieres (3) : il l'appelle Cochlea Cylindroïdea. Bonanni, qui en à fait graver quelques-unes, les appelle tantot Txrbo, tantôt Cylndroïdes. (3) Quinto & fexco loco imprudenter | gunt, € ais flriis oblongis ejusdem Pictor adjecit cochlee Cylindroïdis ge- | coloris ; ambiuntque eam fascie due nus elegantissimum, coloris fubcinerei, | flave. Aldroy. de Testac, lib. LIT, maculis refertum , que ad ccruleum verz | pag. S 56 | entente eme mme oo mem tm totem emma ent mmentRene L'AG"C'ON CAL EOMO!G'IE. 773 Lister, plus méthodique, place immédiatement après les Por- cclaines, une grande fection qui renferme : 1°. les Olives, fous le nom de Rhombz Cylindraceï : 2°. les Cornets, qu'il nomme Rhomb: Cylindro-pyramidales. Mais outre les coquilles que nous appelons Rouleaux, l’Auteur à fait entrer dans fon premier genre des Rochers, des Tonnes & quelques Porcelaines , comme nous aurons lieu de l’observer dans la fuite de ces Remarques. Rumphius range aussi les Olives à la fuite des Porcelaines. Quant à Gualtieri, il en à fait un genre de la famille des Cornets, fous le nom de Cochlez Cylindroïdes. Le Chevalier Von-Linné en fait une fection du genre qu’il appelle ’o/ua, genre des plus nombreux, puisqu'il renferme encore des Tonnes, des Rochers , des Buccins, &c. mais aucune des coquilles que nous désignons par le nor françois de Volutes. Klein, dans fa distribution méthodique des Testacées, distingue les Olives des Corners / Corus), & il en fait un genre particulier fous le nom de Dactylus. Seba , qui les en distingue . aussi, les nomme Pyramides, Cylindriques où Wolutes. Enfin M. Adanson, dans fon Histoire du Sénégal , donne la figure de deux espèces d’Olives de la côte d'Afrique : le genre qui les contient porte, dans cet Auteur, le nom de Porcelarnes ; mais ces Porcelaines de M. Adanson ne font point celles qu'on connoît vulgairement fous ce nom, & qu'il a désignées par celui de Pucelage. Les coquilles de cette famille, de mème que celles de la pré- cédente, ne fe trouvant point fur nos côtes, elles n’ont point reçu parmi nous de nom vulgaire : elles font désignées par les Hollandois fous le nom de Roller en Dadels; les Anglois les appellent Rhomb Shell, & les Allemands Walzen-schnecken ; Daïteln & Rollen-schnecken. Les Olives qui composent notre premier genre font généra- lement d’une figure fort alongée : elles font à peine renflées vers AR RSR TA) REMARQUES» Famille des Olives, Los ee | REMARQUES. Famille des Olives. 24 LIA CC 'ON-CH Y EFOLOGIE. le milieu de leur premier orbe, au moins dans les dix-huit premieres espèces ; car dans les fuivantes un léger renflement fe montre vers le haut du premier orbe : cependant les unes & les autres paroissent à peu près d’égale largeur à leurs deux extrémités. Les Olives du fecond genre approchent un peu plus de la forme conique, étant plus renflées vers le haut du premier orbe, ce qui les rend plus courtes dans leurs proportions. Il faut néanmoins en excepter les espèces.x1 & x11, qui font alongées comme celles du premier genre, & qui paroîtroient au premier coup d'œil devoir lui appartenir; mais nous verrons bientôt qu’elles tiennent au fecond genre par des caracteres essentiels qui ne nous ont pas permis de les en éloigner. De plus, les douze premieres espèces du fecond genre ont l'extrémité inférieure de leur premier orbe plus étroite que le haut du même orbe, tandis que les espèces fuivantes, depuis la treizieme jusques & compris la dix-feptieme, ont au contraire cette extrémité inférieure du premier orbe plus large que la fupérieure. L'ouverture de la bouche est aussi plus évasée dans la plupart des Olives du fecond genre que dans celles du premier; mais dans l’un & l'autre genre on en voit à clavicule plate, peu faillante ou fort élevée. Parmi les Olives du premier genre, il n’en est point dont le premier orbe foit plus étroit & plus prolongé que dans l'espèce appelée Taricre. Quelques autres, quoique plus renflées dans ce premier orbe , l'ont aussi fort alongé : telles font l’Algébrique, l'Olive gravée, l'Olive pointillée, la Neigeuse & fur-tout l’Olive de Panama : les Flacons couronnés ou non, la Brocatelle & l’Olive arborisée , font aussi dans le même cas, quoique leur clavicule {oit très-élevée. Ce même orbe paroît encore alongé, quoique plus renflé, par rapport au peu d’élévation de la clavicule, dans les espèces nommées [a Moresque, l’Olive Foudroyante, l'Écriture Malabare, L'AGC'O'N'C HS P'OE CO GE E 775 la Pistache, la Toile d’araignée, la Queue de paon, le Satin, le Drap mortuaire, l'Amande & la Graine de navette : la plupart de celles-ci imitent assez bien la figure d’une Olive ou d’une Darte. Enfin l'élévation de la clavicule fait paroïître ce premier orbe plus court & moins renflé dans l’Clive à bouche violette & toutes celles des huit espèces fuivantes, ainsi que dans l'Olive Écriture Chinoise & la Peau de civette. Dans pliieurs Olives du fecond genre, quelle que foit l’élé- vation de la clavicule, le premier orbe est assez court, étant pour l'ordinaire très-renflé près de fa partie fupérieure : c’est ce qu’on observe fur-tout dans les espèces appelées Chameau, Olive jaspée, Foudre, Papeline, Peau de tigre, Bois veiné, Grain d’avoine, Grain de blé, Olive naine, Moire à mantelet & dans le Poinçon ventru. On y peut joindre encore PAveline , le:Noyau d'abricot, la Praline & la Gondole, quoique ces dernieres foient d’une forme peu renflée, Mais dans les autres ce premier orbe est plus alongé, comme on le voit dans la plupart des Poinçons, dans les Chaloupes & les Moires alongées. Enfin les Olives de ce genre dont le premier orbe foit le plus alongé, font celles qui portent le nom de Pyra- midales & de Peaux de ferpent. Nous ne dirons rien ici des caracteres qui distinguent cette famille de celle des Limaçons-Sabots, parce que ces caracteres font à peu près les mêmes que ceux dont nous avons parlé dans nos Remarques fur la famille des Cornets. La direction des fpires est de même que dans ceux-ci, toujours de gauche à droite en descendant du fommet à l'ouverture de la coquille. Le nombre de ces fpires varie aussi fuivant l’âge de l'animal; mais en général dans les Olives qui en font pourvues, on n’en compte pas moins de cinq & rarement plus de dix. Nous disons dans les Olives qui en font pourvucs , parce qu’il s’en trouve quelques espèces, telles a REMARQUES. Famille des Olivess 776 PA TCO NICHWIE TO LOG IE Remarques, Entre autres que celles qui terminent le premier & le fecond genre, Famille dans lesquelles ces fpires ne font point fensibles à l'extérieur, foit des Olives, parce que le fillon manque (4), foit parce qu’elles font en partie masquées par l’appendice de la levre : mais ces fpires existent intérieurement dans toutes les Olives, même dans celles qui n’en offrent à l'extérieur que les plus légers vestiges. Dans les Olives où ces fpires font les plus apparentes, à l’ex- ception de la premiere qui constitue le corps de la coquille, routes les autres font roulées dans l’intérieur, & ne montrént au dehors que leur extrémité fupérieure, qui, de même que dans les Cornets & les Porcelaines , forme ce que l’on appelle la clavicule. Les pas des orbes, qui ne font que cette portion fupérieure des orbes qui concourt à former la clavicule, varient beaucoup dans leurs proportions relatives : aussi la clavicule qui en résulte, . . . . . al s’éleve tantôt rapidement en pointe plus ou moins aiguë, tantôt elle forme des étages féparés par un fillon plus ou moins large & profond; mais en général le cône qu'elle présente n’est pas fort étendu. Les Olives dont les orbes s'étendent Îe plus en longueur, & dont la clavicule s'éleve rapidement en pointe, font, dans le premier genre, les Tarieres, les Algébriques , l’'Olive gravée, la Bouche violette , les Olives dites en échiquier, à losanges, à carreaux, à mailles, à triangles, &c. la Toison d’or & toutes (4) Cette privation de la ligne fpirale {ur l'extérieur des orbes de la clavicule, jointe au test lisse & luisant de ces Olives, leur donne un certain rapport avec une espèce particuliere de Buccin, connue fous les noms d’Jvoire ou de Mirre jaune: ce Buccin cependant en differe non-feu- kment par fa forme, par l'alongement de fa clavicule, par la largeur de fa bouche, mais encore par l’ombilic dont fa columelle est pourvue, quoique cette columelle ressemble assez d’ailleurs à celle de ces Olives, & que ce Buccin foit privé comme elles de périoste & d’opercule. celles LA CONCHYLIOLOGIE. 337 celles de fon espèce, les Points d'Hongrie, l’Olive ondée, les Litterata , les Olives à chevrons , les Olives pointillées & les Porphyres; mais ces orbes de la clavicule s’alongent fur-tout dans les Bois veinés, dans les Grains d'avoine, les Grains de blé, les Olives naines, les Moires , les Pyramidales , la Peau de ferpent & les Poinçons , qui font autant d’espèces du fecond genre, Celles dont les orbes un peu plus larges n’empêchent pas que la clavicule ne s’éleve encore assez rapidement en pointe , font entre autres, l'Alphabet grec, le Marbre ondé, Olive foudroyante, le Flacon, la Brocatelle, l’'Olive jaspée, le Foudre, la Papeline & quelques Poinçons. Enfin des orbes assez étroits forment une clavicule obtuse ou peu faillante dans l'Écriture Chinoise, la Neigeuse, la Peau de civette, l’Ecriture Malabare, & dans quelques-unes de celles appelées Moresques, Pistaches, Toile d’araignée, Queue de paon, CC. D’autres Olives ont leurs orbes renflés légerement en doucine, comme on le voit dans l’Olive en échiquier, la Toison d'or, POlive à gouttes violettes, le Point d'Hongric , l'Olive ondée, la Lrrterata , Olive à chevrons, l’Alphabet grec, les Marbres, les Olives pointillées & les Porphyres ; ainsi que plusieurs du fecond genre , telles que les espèces 11-1V, vi-vitt, X1-x111. Ces mêmes orbes de la clavicule font plus arrondis & comme en bourrelet dans la plupart des Écritures Chinoises & Malabares, dans les Neigeuses , les Peaux de civette, les Toiles d’araignée, les Olives Queue de paon, les Satins, les Olives arborisées, les Chameaux, &c. Ils font au contraire plus ou moins concaves dans les Aloé- briques, l’'Olive gravée, les Foudroyantes, & comme aplatis dans les Moresques, les Pistaches, le Drap mortuaire & quelques Bro- catelles. Tome IT. FFÉEFE nt Er à | REMARQUES. Famille des Okives, 778 LA CC ONCE À L'TOL'D'ENMNE rt Enfin l’on peut observer que les deux ou trois orbes qui ter- * U TE minent la clavicule de ces testacées, & qui en composent le * fommet, different des orbes inférieurs, en ce que ceux-là s’ar- rondissent en boudin, ou en une forte de cylindre à peu près femblable à celui qui termine la clavicule des Rochers Musique, Ê & des Buccins nommés Pavillon d'Orange & Musique fauvage, | caractere qui fe voit très-fensiblement dans les Olives dont le fillon de la fpirale est profond, car dans les autres il est moins apparent. Nous avons dit, dans nos Remarques fur la famille précédente, que dans certaines espèces de Cornets les pas du premier orbe fembloient faire partie de la clavicule, en fe confondant avec elle; il n’en est pas ainsi dans les Olives, où la clavicule est toujours très- distincte du premier orbe, dont elle est féparée par le fillon de la ligne fpirale, qui, dans les coquilles de cette famille, forme ce que l'on appelle le pas des orbes, ainsi que nous l’observerons bientôt en parlant de ce fillon. Cette clavicule est plus longue que large dans certaines espèces, telles que l’Olive pyramidale, la Peau de ferpent, les Grains d'avoine & de blé, ainsi que dans quelques-unes de celles appelées Moires, Chaloupes, Noyaux d’abricot, toutes Olives du fecond genre; car parmi celles du premier genre, il n’y a que quelques variétés dans les espèces du Point d'Hongrie & de lOlive à chevrons qui ayent cette clavicule un peu plus longue que large : les Tarieres feules ont une clavicule dont la longueur est à peu près le double de fa largeur. Dans quelques autres Olives du premier genre, la longueur de la clavicule est égale à fa largeur : c’est ce qu’on observe fur-rout dans l'Algtbrique , l'Olive gravée , celle dite en échiquier, la Toison d’or, l'Olive à gouttes violettes, les Points d'Hongrie, les Olives ondées, les Zirrerasa, les Siamoises & les Olives à chevrons. ur EPA CON C'EIL DOILO:G'T E, 779 Quelques Caloupes & Poinçons font les feules du fecond genre qui foient dans le même cas. À l'égard du plus grand nombre des Olives, la clavicule en est plus large que longue, quoiqu’à la vérité cette largeur foit médiocre dans plusieurs variétés des espèces 11 & 1v du premier genre , ainsi que dans toutes celles des espèces x1 à xvix inclu- sivement, auxquelles on peut ajouter les espèces 11 & 111 du fecond genre. Mais cette largeur de la clavicule est plus considérable dans les Olives Foudroyantes, les Flacons couronnés , les Brocatelles & les Porphyres, qui font encore du premier genre : il en est de même de celles du fecond genre, qu'on nomme Papelines, Peaux de tigre, Bois veinés, & fur-tout les Olives naines; & de plusieurs Moires à mantelet, qui font de toutes les Olives de cette famille, celles dont la clavicule à le plus de largeur. Enfin il en est d’autres dont la clavicule courte, ou plate, ou peu concave, ne s'étend presque qu’en largeur, comme on Île voit dans l’Écriture Malabare à clavicule aplatie, dans la plupart des Brocarelles, & depuis l'espèce xx11 jusques & compris l'espèce xxx du premier genre. Dans la plupart des espèces que nous venons de citer, la clavicule, fi on la coupoit au niveau du premier orbe, imiteroit assez bien la figure conique du Lépas appelé le Bonnet Chinois, car elle femble s'élever comme d’un disque aplati dons clle occupe le centre : c’est ce qu’on observe fur-tout dans la plupart des Moresques, des Pistaches, des Toiles d’araignée, des Olives à funérailles, ainsi que dans celles qu’on nomme Amandes, Graines de navettes; & parmi celles du fecond genre, dans les espèces appelées le Chameau, la Gondole, &c. Dans quelques autres la clavicule, faute de fillon fpiral qui en distingue les orbes, est tellement informe, qu’à peine en peut-on bien distinguer l'extrémité, finissant en pointe plus ou moins aiguë : telles font quelques Chaloupes, les Avelines, les Noyaux d’abricot & les FfE668] ——_————_—— REMARQUES. Famille des Olives, 780 L'ATNEO N CH YET'ONO'CULE Remarques, Pralines , Olives qui terminent le fecond genre de cette famille. Famille La ligne fpirale, ou la ligne qui distingue les orbes, peut être, des Olives . . re N AE Te: ainsi que nous l’avons déjà dit, considérée comme formant, dans cette famille , les pas de ces mêmes orbes. C'est un fillon oblique & fort étroit dans les Tarieres & le Grain d'avoine; mais dans le plus grand nombre des testacées de cette famille, ce fillon est creusé en gouttiere plus ou moins large & profonde , qui n’a que peu ou point d’obliquité. Ce fillon est large & très-profond dans plusieurs Olives du premier genre, telles que les Algébriques , l'Olive gravée, la Toison d’or , l'Olive à gouttes violettes , l’Écriture Malabare, le Flacon couronné, auxquelles on peut joindre la Pistache, le Drap mortuaire, l'Amande & la Graine de navette : il en est de même des Olives du fecond genre, qui portent les noms d'Olive jaspée, de Papeline, de Peau de tigre & de Grain de blé. Ce fillon, quoique fort concave , est néanmoins un peu plus étroit dans les Moires & Ie Bois veiné. I est de même peu large & fort profond dans les espèces 1v, VNIL-IR RÉ NIV ENS ENT NRIS SRE IR NII RIVE EN 1 & xxv11 du premier genre; mais cette largeur est un peu variable h dans toutes ces espèces : car dans la dix-huitieme, qui est celle R de l'Olive de Panama, ce fillon est plus large qu’il ne le paroît, à cause du volume considérable de a coquille & de l'étendue de fa clavicule. On voit aussi plusieurs Olives, parmi celles-ci, dont le fillon à moins de profondeur; telle est entre autres l'Écriture Chinoise : il est au contraire plus large dans quelques variétés de l’espèce var. Le fillon est encorc de médiocre largeur dans les Olives du fecond genre, qu'on nomme Pyramidales, Foudres & Peaux de ferpent. Ce fillon , quoique très-concave, est bien plus étroit dans les Olives du premier genre, qui portent les noms d'Olive à chevrons, de AY C'OIN'C HW EL FOIP'OG:I E: 781 d’Alphabet gfec, de Ncigeuse & de Satin. Il n’y a guère dans le genre fuivant que le Chameau , l'Olive naine &gle Poinçon qui foient dans le mème cas. Mais une fingularité particuliere aux quatre dernieres espèces du premier genre, c’est que le fillon n’est bien caractérisé que fur le premier orbe, & qu’il n’est qu'indiqué fur les orbes fuivans : c’est ce qu'on remarque fur-tout dans l'Olive arborisée & dans le Drap mortuaire; car dans lAmande & la Graine de navette, qui font les deux dernieres espèces des quatre dont nous parlons, l’appendice de l'angle de la levre fe prolonge tellement fur les orbes de la clavicule, qu’à l'exception du fillon profond des pas du premier orbe, le reste de ce fillon disparoït jusque vers les deux derniers orbes du fommet, où l’on commence à en retrouver quelques foibles indices. Enfin ce fillon n'existe point dans les Olives nommées Cha- loupes, non plus que-dans celles dites Avelines, Noyaux d’abricot, Pralines & Gondoles; ce qui, comme nous l’avons déjà dit, empèche qu'on puisse bien distinguer à l'extérieur les orbes de leur clavicule , quoique ces orbes existent intérieurement comme dans toutes les autres espèces de cette famille. Malgré ce défaut apparent de fpirale dans les orbes de la clavicule, on observe que dans l'espèce appelée Gondole & fur-tout dans la varièté réticulée, les orbes, fahs être indiqués par aucun fillon, fe furmontent néanmoins d’étages en étages, principalement les deux premiers, qui font légerement renflés dans leur bord. Enfin cette coquille, tant par {a forme que par fa bouche évasée, a quelques rapports avec les Tonnes à fut ridé, ainsi que nous l'avons déjà fait observer précédemment. Dans toutes les Olives de cette famille dont les pas font creusés profondément en goutriere, les bords de ces pas font en vive- arrête, d'autant plus faillante que le fillon est large & profond. Cette arrète n’est festonnée que dans le Flacon couronné : elle 7 REMARQUES, Famille des Olivess 78 2 LEA NC O'NYCH Y E FO: L (O:'G I E: * / Loose nn 5 |] nes Remarques, S'arrondit un peu dans l'espèce des Moiress mais dans lOlive PR arborisée, le Drap mortuaire, l'Amande & la Graine de navette, elle ne fe montre que fur les pas du premier orbe, & celle manque totalement aux quatre dernieres espèces du fecond genre. Le fillon de la fpirale est, comme on le voit, généralement bordé d’un côté par une vive-arrète formée par la partie fupéricure de chaque orbe; mais dans beaucoup d’espèces ce fillon est de plus bordé dans fa partie fupérieure par un pli ou talus, plus ou moins fensible, qui regne dans la portion inférieure de chaque orbe. C'est ce talus qui, en fe terminant à l'angle de la levre, y produit un appendice plus ou moins faillant, dont nous parlerons plus bas. Ce talus n'existe point fur le Grain d’avoine : il est à peine fensible fur la Tariere, où on ne le distingue que par un léger filon qu'il produit. Il est plus où moins marqué & quelquefois légerement arrondi dans Alphabet grec & le Point d'Hongrie : mais ce talus est arrondi & très-prononcé dans l'Écriture Malabare. Il est au contraire anguleux & forme une espèce de carne plus ou moins faillante dans toutes les autres espèces, & fur-rout dans l'Algébrique , l'Olive gravée , le Porphyre, la Foudroyante, quelques Flacons, la Brocatelle & la Moresque. Cette carne s’arrondit un peu dans les Olives à orbes renflés, telles que la Queue de paon, la Pistache, la Toile d’araignée , la Moire & le Satin. Elle est fouvent précédée d’un léger fillon dans la Bouche violette & Ie Poinçon. Enfin dans les Olives dont le fillon n’existe que fur le premier orbe, c’est-à-dire dans les quatre dernieres espèces du premier genre, le talus dont nous parlons ne fe fait voir que fur le fecond orbe feulement. Il en est à peu près de même des quatre dernieres espèces du fecond genre, dont les orbes ne font indiqués que par un liseré de couleur , ou par une dépression des plus légeres. Il est d’autres espèces dans lesquelles ce talus de la fpirale men LA C'OINIC HV ÉGILOG I E: La ———————— recouvre une portion plus ou moins considérable de chaque orbe, Rinarques. en s'étendant & s’extravasant plus ou moins fur la clavicule: Famite ainsi, par exemple, il recouvre la moitié, fouvent même les trois RER quarts de chaque orbe, dans l'Olive en échiquier & les autres variétés de cette espèce, dans la Bouche violette, l'Écriture Chinoise & fur tout dans l'Olive de Panama, de même que dans les Olives du fecond genre appelées le Chameau, POlive jaspée, la Pyramidale & la Peau de ferpent; il recouvre presque en-entier les orbes de Olive naine & des Moires, qu'il fait paroitre très- renfiés ; il recouvre de même, mais fans y occasionner de ren- lement, les orbes de l’espèce nommée le Grain de blé : enfin il s'étend en entier fur la clavicule des Olives dites l'Amande & la Graine de navette. L'excroissance ou appendice que montrent la plupart des Olives près de l’angle de la levre est, comme nous l'avons déjà dit, une production de ce’talus, qui venant aboutir à cet endroit, y forme unc espèce de faillie d'autant plus forte, qu'il est lui-même plus considérable. Cet append:ce est très-peu fensible dans les espèces v, VII, VIII X, XIII, XIV & xvi1 du premier genre, de mème que dans les espèces 11 & 111 du genre fecond. Il l’est un peu davantage dans les espèces 11-1V, Vi, XI, XIE, XV, XVI & xvixr.du premier genre, & dans les espèces 1v-vi & x111 du genre fuivant. I! est plus gros & plus faillant dans lOlive Foudroyante, le Flacon, Ja Brocatelle & les neuf dernieres espèces du premier genre, ainsi que dans l'espèce du Chameau. Plusieurs variétés de cette derniere l'ont même fi prolongé, qu'il dépasse le fommer de la clavicule, Dans la plupart des Olives que nous venons de citer, cet appendice est faillant, en forme d’ongle, fort épais dans fon bord. C'est ce qu’on remarque fur-tout dans les espèces appellées Chameau’, Flacon, Brocatelle , Toile d’araignée, Queue de paon & quelques autres : il est moins épais ou plus tranchant dans les Foudroyantes, 784 LIA «CON CH Y E POMONWLE. CTNSTEPE IE EMENIRES Remarques. les Moresques , les Pistaches, &c. Dans toutes il est lisse en 5 4 dessous , mais à crues prononcées dans fa partie fupérieure , qui est plus ou moins engagée fous les orbes de la clavicule. Dans quelques Olives du fecond genre, ce même appendice, au lieu de s'aplatir en forme d’ongle relevé, fe présente fous la forme d’une bosse fort étendue, comme on le voit dans l’Olive naine & la Moire. Il recouvre alors non-feulement une partie des orbes de la clavicule, mais encore, en s’extravasant le long de la portion du premier orbe qui tourne dans l'ouverture, il s'étend du haut en bas de la columelle, qu’il recouvre en entier. Sans être à beaucoup près aussi faillant dans l'Olive pyramidale , la Peau de ferpent & le Grain de blé , il recouvre aussi leur columelle, ainsi que dans l'espèce nommée le Chameau. Ce caractere , particulier à ces fortes d'Olives, est facile à faisir, par l'épaisseur plus considérable qu’on remarque aux parties fur lesquelles s'étend l'appendice. La Taricre offre aussi quelquefois de légers indices du recouvrement de fa columelle par l’appendice, mais il est à peine apparent dans cette espèce. A l'égard des quatre dernieres espèces du fecond genre & du Grain d’avoine, leur clavicule étant privée , foit de ligne fpirale , foit du talus qui l'accompagne , on n'y apperçoit aussi nulle trace de lappendice. Le fommet qui termine la clavicule des Olives est toujours plus obtus qu'aigu, quoiqu'il paroisse assez pointu dans quelques espèces. Les deux, trois ou quatre fpires qui le forment font, comme nous l'avons déjà remarqué, arrondies, ou roulées fur elles-mêmes, de maniere à produire une espèce de cylindre femblable à celui qui termine la clavicule des Rochers-Musiques. Dans les Olives, quelle que foit l'élévation de la clavicule, ce fommer est toujours bien distinct , & les fpires en font d'ordinaire bien plus lisses & bien moins opaques que le reste du test. Une légere dépression fe fait remarquer fur le haut des orbes, un ee me EÉ A : C ON CHALTOILO'G I E: 785 crersemmere un peu au-dessus du fillon de la fpirale, dans quelques Olives , niwarouss. telles que la Foudroyante , le Flacon, la Brocatelle, quelques Famille Moresques, la Toile d'araignée , la Pistache, &c. Mais dans la ER plupart de ces dernieres , cette dépression est à peine fensible fur les pas du premier orbe. On remarque aussi fur l'extrémité inférieure du premier orbe, ou fi l’on veut à la partie antérieure de l’ouverture, une bande oblique, large & assez faillante, fur-tout dans fon bord fupérieur, qui quelquefois est en vive-arrête. L'espèce de la Taricre est la feule de cette famille qui foit privée de cette bande. Elle est plus ou moins fensible dans les autres espèces, & fouvent mème dans les variétés de la même espèce. Le talus qu’elle produit à fa partie fupérieure est presque toujours lisse & régulier, mais plus ou moins arrondi, plus ou moins grossier. Quoiqu'il foit assez fin dans quelques espèces, il n’est pas pour cela moins bien exprimé, comme on le voit dans l’Olive à Queue de paon, la Toile d’araignée, la Foudroyante , le Chameau, le Grain d'avoine, &c. Il est à peine visible fur le Poinçon & la Chaloupe; mais il est bien prononcé dans les Porphyres, les Flacons, les Brocatelles, les Moresques , les Papelines & les Bois veinés. Il est bien marqué, quoique arrondi, dans l’'Olive naine, la Moire, l’Olive à mantelet, la Peau de ferpent, &c. & un peu moins dans toutes les autres espèces , excepté la Gondole, où il est fort faillant & en vive- arrête. Une espèce de pli ou de renflement regne fur cette bande à quelque distance du bord ou talus dont nous venons de parler, mais ce pli est à peine fensible dans le plus grand nombre des espèces. Celles dans lesquelles on l’appercoit le mieux, font l'Olive à gouttes violettes, la Toison d’or, les Neiseuses , les Écritures Chinoise & Malabare , le Porphyre, le Flacon , la Brocatelle, la Moresque & quelques autres : il est mème assez renflé dans Tome IT. Goeggs D0 0 786 LiA CG O'NIC H YE DO OGC I E: a _— 2 Rimanques. duelques-unes , telles que les Moresques, où il forme une forte Famille de cordon beaucoup mieux exprimé que fur les autres espèces. des Olives. 1 Ce que nous appelons le manrelet dans les Olives, est une autre bande, large & peu faillante, qui occupe le tiers ou environ de la partie antérieure du premier orbe. Cette bande, aussi fort oblique, tranche d’autant plus fur la robe des Olives qui en font pourvues, que non-feulement la couleur en est très-différente ou beaucoup plus foncée, mais encore qu'elle est d’un émail beaucou > q p plus vif & plus lustré que le reste du premier orbe, les crûes n’y étant point visibles comme à celui-ci. Ce mantelet n'offre à fa partie fupérieure qu’une faillie des plus légeres qu’on n’apperçoit fouvent que par le liseré blanchâtre & des plus étroits qu’elle 4 P 1 produit. C’est à quelque distance au-dessous de ce mantelet, dans les Olives qui en font pourvues, que fe trouve la bande à talus 4 » À faillant dont nous avons parlé précédemment. On ne voit point de mantelet dans les Olives du premier genre, non plus que dans SRE pes 4 les fix premieres du fecond ; mais les onze dernieres en font ornées. Celles fur lesquelles il s'étend le plus font l'Olive naine & la Moire : il s'étend un peu moins dans la Pyramidale, la Peau de ferpent & le Poinçon, & c’est dans celles-ci que la faillie de fa partie fupérieure est très-légere. Cette faillie est encore très-peu fensible fur le Grain d'avoine & le Grain de blé, dans lesquelles le mantelet est aussi beaucoup plus étroit : il n’est guère plus étendu dans l'espèce de la Chaloupe, mais la faillie de fa partie fapérieure est plus forte & précédée d’un profond fillon. Enfin, plus ou moins large qu’à celles-ci dans l'Aveline, la Praline & la Gondole, fa partie fupérieure offre, au lieu du fillon, un talus plus ou moins élevé, qui dans l'espèce de la Gondole, est en vive-arrête. Dans la plupart mème de ces dernieres, le talus du mantelet tient lieu de la bande à talus faillant qui leur manque fouvent. FA: CGONCHXÉLFOLOGEE. 787 On appellebosse les divers renflemens circulaires qu’on remarque fur le premier orbe de quelques Olives. Ce caractere, qui n’est pas toujours fpécifique , puisqu'on trouve dans la même espèce des variétés qui en font pourvues & d’autres auxquelles il manque, donne à celles où il fe rencontre un certain degré de rareté. Ces renflemens circulaires varient dans leur position, ainsi que dans le plus ou le moins de largeur & de faillie qu’ils présentent. Dans les Olives du premier genre, celle à gouttes violettes a deux de fes variétés qui en font pourvues : il y est arrondi, peu large & placé vers le haut du premier orbe, de mème que dans l'Amande, appelée Bossue par cette raison. Les Olives du fecond genre qui nous font voir un renflement femblable font, entre autres, le Foudre à bandes, où il est large, mais peu apparent: il est mieux prononcé dans certaines Peaux de tigre & dans les Bois veinés, fans néanmoins l'être autant que dans les Olives du premier genre que nous venons de citer. Ce renflement est plus en talus & plus voisin du haut du premier orbe dans les Papelines : il est plus REMARQUES. Famille des Olives. faillant & placé encore plus haut dans l’Olive naine bossue, tandis : que dans certaines Moires alongées, il est fort léger & placé beaucoup plus bas. Enfin dans l'espèce du Chameau, ce renflement très-large , fans avoir beaucoup de faillie, fe présente tantôt vers le haut, tantôt vers le milieu du premier orbe. D'autres Olives, dans lesquelles on ne voit point ce renflement, offrent , ainsi qu’on le voit dans la Moresque verte à rainure, un talus circulaire en vive-arrête, mince & très-faillant, bordé de part & d’autre par un léger fillon. Au lieu de ce talus & de ce double fillon , l'on ne voit fur la Moresque blanche à rainure qu’une fimple ftrie oblique, en vive-arrère, placée vers le bas du premier orbe. Un cordon circulaire en vive-arrête plus ou moins tranchante, plus ou moins prononcée & quelquefois double , regne aussi vers le milieu du premier orbe dans certaines variétés de l'espèce du Gggssi) U9 788 HAT CO NCE Y LNOLOË LE cr eerenes Remarques. POrphyre ; dans quelques autres il est placé plus haut, mais alors Famille il est pour l'ordinaire moins prononcé. Enfin au lieu de ces cordons, #5 OBves, 1, Praline à dépressi ‘offre que deux légers enfoncemens a Prali pressions n’o q ux lég c voisins l’un de autre , qui tournent circulairement vers le milieu du premier orbe. L'ouverture ou bouche de ces coquilles laisse à découvert une portion plus ou moins considérable, mais ordinairement assez étendue, de la columelle fur la partie du premier orbe qui tourne dans cette ouverture. Cette portion de la columelle, toujours plus prononcée vers l'extrémité antérieure de la bouche, fe présente fous plusieurs formes, qui toutes different de celle qu’elle affecte dans la famille des Cornets. De même que dans ceux-ci, cette columelle fert de point d'appui à toutes les fpires, en fe prolongeant en forme d’axe jusque fous le fommet; & quoiqu’elle paroisse fouvent très-volumineuse à l'extérieur , il n’en est pas de même dans l’intérieur , car elle diminue insensiblement & finit par être très délicate fous le fommet. Ces coquilles n'ayant point d’ombilic, leur columelle est pleine & massive dans toute fa longueur, & torse ou ridée, ce qui la distingue de celle des Rouleaux & Cornets qui est toujours lisse. Dans le plus grand nombre des Olives, la portion visible de cette columelle est large , épaisse & renflée près de la partie antérieure de l'ouverture, où elle est plus ou moins échancrée en portion de cercle. Dans les espèces vit, 1x-x111 & XVII du premier genre, & dans les 11, 1v-vi1 du fecond genre, cette columelle paroît peu prolongée fur la portion de l'orbe qui tourne dans l'ouverture. Elle l’est un peu plus dans les espèces 1V-vI, vii1, XIv-xv1 du premier genre, & dans l’espèce 111 du genre fecond; mais elle est très-prolongée vers cette même partie dans les espèces 11 & 111, de même que dans les treize dernieres espèces du premier genre. LA) CON C'HMAE D'OMOùG LE: 789 Dans plusicurs,de celles-ci la columelle est de plus très-renflée, comme on le voit dans les Porphyres, les Brocatelles, les Mo- resques, &c. Dans quelques autres où lappendice, formé par l'angle de la levre, s’extravase fur la columelle, celle-ci fe montre dans toute la longueur du premier orbe : c’est ce qu’on peut observer aux SR 1, vin-x11 du fecond genre, & fur-tout à Olive naine & à la Moire. De toutes les Olives de cette famille , la Taricre est la feule dont la columelle foit absolument lisse & fans rides : elle est longue, étroite, peu faillante, & présente quelques foibles indices de l’extension de lappendice. Mais la portion extérieure de la columelle est au contraire torse & peu prolongée dans les Poinçons, avec une faillie oblique du côté droit; & cette faillie, dans l’espèce de la Chaloupe, est précédée d’un large fillon. Enfin l’on n’apperçoit qu'une très-petite portion de la columelle dans les trois dernieres espèces du fecond genre, où elle est même très-recourbée : elle l'est aussi, quoiqu'un peu moins, dans les espèces nommées le Grain d'avoine & le Grain de blé. Les plis ou rides dont la columelle est chargée dans le plus grand nombre des espèces qui composent cette famille, font fort obliques dans quelques-unes , fur-tout vers l'extrémité antérieure de la columelle. Ces rides, qu'on nomme quelquefois dents, varient dans leur nombre, leur grosseur & leur figure , qui est tantôt arrondie, tantôt en vive-arrête. Dans la plupart des Olives, elles s'étendent fur la moitié, les deux tiers, & plus de la longueur du premier orbe ; mais elles font toujours beaucoup moins pro- noncées vers la clavicule que dans la partie opposée, leur longueur & leur grosseur augmentant à mesure qu’elles font plus voisines de l’extrémité antérieure de la columelle. Ainsi les quatre ou cinq dernieres font toujours les plus faillantes, & l’une d’entre elles forme comme une espèce de talus fur le côté droit de la columelle. Il n’y a fur les Porphyres que deux de ces rides qui foient bien REMARQUES, Famille des Olives. mon nes 790 LA CO N'CHYE POLE ONG LE. screen Remarques. prononcées , les fuivantes, beaucoup plus fines, y font comme BA par paires; tandis que dans d’autres espèces celles-ci font fimples, plus grossieres & plus distantes entre elles. Dans quelques Olives les plis de la columelle, à peine marqués, ne fe montrent que vers fon extrémité antérieure : c’est ainsi qu’on les voit dans les Olives jaspées, les Foudres, les Papelines, les Peaux de tigre, les Bois veinés, l'Écriture Malabare & quelques autres. Ces plis font aussi des plus légers dans les Moires & l'Olive naine : mais une fingularité que présente l’espece du Chameau, de même qu’ane variété de la Pistache, c’est d’avoir un de ces plis prolongé vers l'extrémité antérieure de l’ouverture, où il forme une bosse plus ou moins faillante qui caractérise cette espèce. Le plus interne des cinq à fix plis, qui fillonnent la columelle des Poinçons, est aussi beaucoup plus fort que les autres. Enfin ces mêmes rides font beaucoup plus fines & plus nombreuses fur les Grains d'avoine & de blé, la Chaloupe, lAveline, la Praline, & disparoissent même quelquefois dans l’espèce de la Gondole. Quoique dans le plus grand nombre des resracées de cette famille, la bouche foit étroite & fort alongée , fon ouverture est cependant un peu moins resserrée dans les Tarieres, l’'Olive Fou- droyante , le Flacon, la Moresque & quelques autres du premier genre : elle est encore plus évasée dans les Olives du fecond genre, fi l’on en excepte la Pyramidale, la Peau de ferpent & quelques Moires , où elle n’est pas moins resserrée que dans le premier genre. Elle n’est point aussi évasée dans les espèces du Chameau, du Foudre & du Bois veiné , que dans l'Olive jaspée, la Papeline & la Peau de tigre : mais c’est principalement dans les cinq dernieres espèces de ce fecond genre que l'ouverture à le plus de largeur, fur-tout vers la partie moyenne ou inférieure du premier orbe; car vers l’angle de la levre elle est tout aussi rétrécie que dans les autres espèces. LA: COIN CHE DOO:G EE. 791 Les coquilles de cette famille font privées d’opercule ; & fi M. d’Argenville dit dans fa Zoomorphose (page 3 8) que « Olive » à fa bouche fermée par un opercule comme le Cornet » c’est qu’il donnoit alors le nom d'Olive aux Rouleaux, qui font en effet pourvus d’un petit opercule cartilagineux : mais comme nous avons exclu les Rouleaux de la famille des Olives, pour en faire notre fecond genre de la famille des Cornets, l’opercule, loin d’être commun à ces deux familles, devient par ce nouvel arran- gement un des caracteres qui les distinguent. Le bord de la levre offre encore-un caractere distinctif entre les coquilles de cette famille & celles de la famille précédente; car loin d’être toujours mince & tranchant , comme dans les Cornets, il s’arrondit plus ou moins, & fon épaisseur est même quelquefois très- considérable. Il est cependant assez mince dans la Tariere, l’Olive gravée, quelques Algébriques & Flacons, ainsi que dans l'Olive naine, la Moire, l’'Olive pyramidale, la Peau de ferpent & quelques autres : il est un peu plus épais dans les Porphyres & quelques Neigeuses ; mais des plus renflés dans la plupart des Olives qui composent les espèces 11, v, VuI-X, XII, XIH, XV, XVI, XIX, XX, XXVI-XXVIII & XXX du premier genre, ainsi que dans les espèces 11, 1v, vi & vitr du fecond genre. Quoique dans ces dernieres, & dans les espèces x1v, xv & xvi du même genre, le bord de la levre foit un peu moins épais, il est encore assez renflé ; mais il n’y a point d'Olives où il le foit dutant que dans les Bouches violettes, la Toison d’or, l'Olive à gouttes violettes, quelques Points d’'Hongrie, Alphabet grec, les Écritures Chinoise & Malabare, la Brocatelle , & les quatre espèces fuivantes. Il en est de même de l'Amande, des Chameaux, Foudres, Peaux de tigre & Bois veinés. Dans toutes ces coquilles, le bord fort épais de la levre forme à l'extérieur une carne ou biseau plus ou moins large, qui s'étrécir vers l'angle de PIX RITES REMARQUES, Famille des Olives. 792 EPA CO NICGHWIEHO ONG I E! nt nn mnt À Remarques. La levre, où il disparoït , à cause du peu d'épaisseur de la levre Famille en cet endroit. Les Olives où ce biseau est toujours large & bien des Olives. apparent, font celles à gouttes violettes, l'Écriture Malabare , la Brocatelle , le Chameau, la Moresque & quelques autres. Il n’est point visible dans celles où la levre est plus mince, excepté néanmoins dans la Tariere , qui en offre de très-légers indices. Outre ce biseau, quelques espèces en montrent encore un dans l'intérieur de la bouche, mais fi foiblement exprimé dans la plupart, qu'à peine peut-on l’appercevoir. Ce dernier laisse un peu au- dessous du bord de la levre, dans les Olives où il est visible, un léger talus qu’on distingue fur-tout dans la plupart des Toisons d’or, des Olives à gouttes violettes, des Points d'Hongrie, &c. Mais il n’en est point ou il foit mieux prononcé que dans l'Écriture Malabare. La levre est aussi pourvue, dans le plus grand nombre des coquilles de cette famille, de deux échancrures, dont la plus large est à l’extrémité antérieure de la bouche. Large & renflée dans fes bords, cette échancrure forme un finus assez profond creusé en portion d’ellipse, excepté dans les quatre dernieres espèces du fecond genre, où il s’arrondit en portion de cercle, de même que dans l’espèce de la Tariere. L’échancrure de celle-ci est d’ailleurs mince dans fon bord, & fi mal terminée, qu’on la prendroit plutôt pour une cassure accidentelle, que pour un des caracteres distinctifs de cette espèce. Quant à Péchancrure formée par l'angle de la levre à l'endroit où cette levre fe joint au fecond orbe, elle est dans toutes Îles Olives beaucoup plus petite & plus étroite que celle dont nous venons de parler. C’est une espèce de gouttiere, mieux prononcée dans les Olives dont l’appendice est fort faillant, & communément plus resserrée dans les Olives du fecond genre que dans celles du premier. En général la largeur de cette échancrure fe trouve ètre cn À Ém ottn ooo à LA CONCHYLIOLOGIE. 793 en proportion’ avec celle du fillon de la fpirale ; c’est ce qui fait qu’elle est fort étroite dans la Tariere, le Grain d'avoine & l'Olive naine, dont le fillon est des plus étroits, & qu’on n’en voit presque aucun vestige dans les quatre dernieres espèces du fecond genre, qui font aussi dépourvues du fillon de la fpirale. L'épaisseur du test varie dans cette famille, comme dans toutes les autres, à raison de l’âge de la coquille. On y trouve néanmoins quelques espèces, telles que la Tariere & quelques Gondoles, dont la coquille est toujours mince ou papyracée : d’autres, quoique plus épaisses, peuvent encore passer pour assez minces ; telles font l'Olive gravée, l'Olive naine, le Grain de blé, Ia Peau de ferpent, le Foret & la Chaloupe : mais dans tout le reste le test est lourd & épais, principalement dans les espèces nommées Bouche violette, Olive en échiquier, Point d'Hongrie, Brocatelle, Moresque, Drap mortuaire, Chameau, Foudre, Peau de tigre, &c. &c. On peut observer encore que ce test, dans fes parties les plus minces, a une forte de demi-transparence, comme on le voit à toutes les Olives dans les deux ou trois dernieres {pires du fommet. « Toutes ces coquilles font, tant au dehors qu’au dedans , d’un bel émail vif & lustré : on n’y voit point d’épiderme ou de périoste, non plus qu'aux Porcelaines, dont elles approchent beaucoup par ce caractere ; il indique une analogie frappante entre les unes & les autres : aussi remarque-t-on que les animaux de ces deux familles de restacées font pourvus d’une double membrane appelée le manteau , dont ils enveloppent plus ou moins, quelquefois même en entier leur coquille. Quoique cet émail extérieur des Olives foit en général assez vif pour qu'on puisse les placer dans un cabinet telles qu’elles fortent de la mer, fans qu’il foit besoin de les nettoyer pour jouir de toute la beauté de leurs couleurs, la vivacité de cet émail Tome IT. Hbhhh CREER AE DS ES ESS REMARQUES. Famille des Glives. PRTPE PR ANT EEE y REMARQUES, Famille des Olives. 794 LA CONCHYLIOLOGIE. n'est pas égale dans toute : elle a moins d’éclat dans les Moires, les Pyramidales, les Peaux de ferpent, les Poinçons, les Pralines & les Gondoles : il faut cependant en excepter la partie de ces coquilles qu'on nomme le manselet , qui est toujours des plus lustrées. Mais il arrive aussi quelquefois que les Olives ont perdu de leur éclat par des causes accidentelles , foit que ces coquilles ayent roulé fur le rivage, foit qu’elles ayent été attaquées par le chancre & les vers marins; alors fi le dommage n’est que fuperficiel ou que le test ait feulement perdu de fon lustre fans avoir été ni corrodé ni piqué, on peut lui rendre fon éclat naturel, en le polissant de Ja maniere que nous l'avons indiqué dans le premier volume de cet Ouvrage, chapitre VIII, pages 1 84 & fuivantes. Le test lisse & luisant de toutes ces coquilles, n'empêche pas qu'on ne distingue à la plupart d’entre elles des crües plus où moins fines, fouvent même assez marquées, fur-tout dans les Olives 4 mantelet, qui ne font bien lisses que fur cette portion de leur premier orbe. Ces crûes, plus grossieres, forment quelquefois des espèces de côtes ou plutôt de rides longitudinales dans certaines espèces , principalement vers le bord de la levre, où elles font le plus fensibles. On en a des exemples dans l’Olive à gouttes violettes bossue, dans le Point d’Hongrie, l’Écrirure Malabare, les Flacons, Brocatelles , Moresques, Chameaux, Foudres, &c. Quant aux ftries circulaires, il est difficile d’en trouver fur la robe des Olives fans le fecours de la loupe ou du microscope; c’est ainsi qu’on apperçoit celles du Noyau d’abricot brun & de quelques Moires alongées. Quoiqu'onduleuses & des plus fines , elles font un peu plus fensibles fur la variété de Gondole appelée le Gland : elles y forment, avec les crûes longitudinales, un réseau des plus délicats. Des fillons irréguliers, onduleux, obliques de droite à gauche & de la plus grande finesse, tiennent lieu de ces ftries circulaires dans l'Olive à gouttes violettes ftriée, qui est très-rare. Ces EA: CON C Emil FO: O,G LE. 795$ fillons , quoïqu’avec une direction circulaire , font obliques , in- terrompus, & comme des traits grossiers faits à coups de lime, dans l’Olive gravée. Enfin les Moires, les Olives pyramidales & les Poinçons montrent fur leur robe, excepté dans la partie du mantelet, des espèces de traits ou de félures, nombreuses, à peu près divergentes & de la plus grande finesse. C'est principalement dans les couleurs de leur robe que les testacées de cette famille varient le plus, non-feulement d’une espèce à l’autre, mais aussi dans la même espèce. Tantôt cette robe est d’une feule couleur, & alors le blanc, le gris, le cendré, le jaune, le roux, le fauve, le rouge, le pourpre, le violet, le lilas , le bleu , les différens verts, le marron, le brun & enfin le noirâtre s’y montrent fans mélange & dans tout leur éclat. Tantôt elle est formée de bandes circulaires, plus ou moins larges, de rubans & de liserés de l’une ou de l’autre de ces couleurs, & ces bandes ou fascies font ordinairement d’une couleur tranchante ou fort différente de celle qui fait le fond de la robe. Souvent ces bandes font interrompues ou formées par des fuites de taches, de points, ou de lignes longitudinales plus où moins fines & ferrées : quelquefois ce font des flammes onduleuses , bordées de liserés, ou des taches que leur figure plus ou moins réguliere a fait comparer À divers animaux, comme à des cloportes, des fourmis, &c. Dans plusieurs ce font des marbrures, des ondes, des nuages, ou un réseau de diverses nuances qui laisse des taches du fond, triangulaires , carrées, ovales, irrégulieres , &c. Mais ce qui fe rencontre le plus fréquemment dans la robe de ces coquilles, ce font des zig-zags longitudinaux , fins ou grossiers, continus ou interrompus , tantôt formés par de fimples lignes, & tantôt par des hachures très- délicatement réticulées. On y distingue même quelquefois deux ou trois bandes circulaires de traits plus grossiers où l’on croit reconnoitre différens caracteres ou lettres majuscules. Hhhhhij REMARQUES. Famille des Olives. 796 LA 6 ON CHNE NOTE DOICG PE: Lee à | Rimarqurs. Ces fortes de bandes, toujours plus vives en couleur, offrent fur- Famille tout le brun-brülé, le violet-noir , le marron, le rouge-fanguin , des Olives. À , le fauve & le fauve-brun; tandis que le reste de la robe est nuancé de vert-noirâtre ou de bleuâtre, de brun-violâtre, de gris-de-lin, de fouci , de bleu-céleste , &c.: car fur le même individu l’on trouve fouvent un mélange de cinq à fix couleurs à la fois. L’in- térieur de la bouche est blanc ou gris , bleuâtre ou jaunâtre, mais le fond de cet.intérieur est dans les uns d’un beau violer tendre ou foncé ; dans d’autres il est bleu, pourpre, ponceau, fafran vif & quelquefois orangé. Quoique la portion extérieure de la columelle foit blanche dans le plus grand nombre, elle est dans quelques-uns d’un jaune plus ou moins vif : celle du Porphyre est d’un roux-marron & violette à fon extrémité. Enfin dans les Olives à mantelet, ce dernier est pour l'ordinaire d’une autre couleur que la robe, & rarement marbré. Plusieurs Olives , telles que l'Écriture Chinoise , le Point d'Hongrie & le Porphyre, ont vers le haut de leur premier orbe une zône de traits fort déliés, disposés par touffes en façon de chevelure. Si l'on dépouille ces testacées de leur robe colorée, la plupart restent blancs ou gris, mais les Porphyres conservent encorc quelques ondes ou veines violâtres, la Moire reste tachetée de brun fur un fond blanc, lOlive en échiquier & les Bouches violettes deviennent violettes fur le milieu de leur premier orbe, & les marbrures de l'Olive pyramidale paroissent encore plus distinctes ; néanmoins Îes coquilles déguisées par cet artifice perdent en général de leur beauté, aussi ne les dépouille-t-on que pour voir à quel degré leur robe peut être altérée par ce moyen. On assure que la chair des animaux qui habitent ces coquilles ne vaut rien à manger, & qu’elle est même un poison violent qui cause un frisson convulsif fuivi d’une prompte mort. Un LEA: COIN C HSALT OIL O GI E. 797 CRD PR NT Bernard l'Hefmite de l’espèce de celui qui habite le Drap d’or Rimarques. bleu, fe loge aussi dans celles de ces coquilles qu'il trouve vides Famille fur les bords de la mer. Nous l'avons particulierement observé ue dans l’Olive à bouche violette & dans l’Algébrique. C’est aussi dans une Olive de cette derniere espèce, que nous avons trouvé un Lépas chambré de l'espèce qui porte le nom de Sandale, dont on peut consulter la description, page $61 du premier tome de cet Ouvrage. On voit quelquefois un assez grand nombre de ces Lépas incruster l'intérieur de cette Olive, fans en endommager beaucoup le test. On y rencontre aussi l'espèce de Polypier qu’on appelle manchette de Neptune, mais ces incrustations n’ont lieu d'ordinaire que fur les coquilles mortes. Des deux genres qui composent cette famille, le premier, fous le nom d'O/ives alongees, nous offre trente espèces ou deux cens vingt-tiois variétés, dont les plus remarquables, foit par leur beauté , foit par leur rareté, font la Tariere à bandes & celle rayée , l’Algébrique , l'Olive gravée, la Bouche violetre, l'Olive en échiquier, la Toison d’or, l'Olive à gouttes violettes ftriée , celles qui font bossues, le Point d'Hongrie couleur de rose, la grande & la petite Olive de Vénus, les Zirterata, POlive marbrée chevronnée, le Marbre ondé, le rubanné & celui à liserés, l'Olive pointillée, l’Écriture Chinoise À réseau, la Neigeuse aux cloportes & celle aux fourmis, la Neigeuse hébraïque, les Ncigeuses à bandes & à liserés, l’Écriture Malabare à clavicule courte, le Porphyre à cordon, les Foudroyantes, les Flacons, les Brocarelles, la Moresque à rainure, les Pistaches à deux bandes , la Toile d’araignée, la Datte orangée, le Satin flambé , l'Olive arborisée, les Draps mortuaires , l’Amande bossue & les Graines de navette. Le fecond genre, fous le nom d’Oives ventrues , ne présente que dix-fept espèces ou cent fept variétés, dont les plus remar- quables font : toutes celles de l'espèce du Chameau, Olive jaspée mn - -) REMARQUES. Famille des Olives. 798 HA CC: O N'C'HYL'FOROGTE vergettée, les Papelines, les Peaux de tigre, les Bois veinés, le Grain d'avoine ponctué, les Grains de blé à bandes & panachés, l'Olive naine à zig-zags, celle qui est rubannée & la bossue, les Moires alongées, les Olives pyramidales verte & blonde, la Peau de ferpent flambée , le Poinçon effilé, les Chaloupes , Avelines, Pralines, Gondoles, & fur-tout la variété réticulée dite le Gland. Après nous être fervi de la forme alongée ou ventrue de ces coquilles pour les diviser en deux genres, on fera peut-être furpris de trouver dans le fecond genre, qui comprend les Olives venrrues, des espèces qui, par leur forme alongée , fembleroient devoir appartenir au premier genre; mais il est difficile de plier la nature à nos divisions arbitraires & artificielles, & ces défauts, comme nous l’avons déjà remarqué, font communs à toutes les méthodes & à tous les fystèmes. Voici donc les raisons qui nous ont décidé à faire abstraction de la forme alongée de ces Olives, pour les rapprocher de celles du fecond genre, auxquelles elles tiennent par des caracteres non moins tranchans & plus immédiats. Ces espèces alongées du fecond genre font l'Olive pyramidale & la Peau de ferpent, ainsi que les trois dernieres variétés de l'espèce des Moires. Mais 1°. les autres variétés de l'espèce des Moires, _par leur forme courte & renflée, appartiennent visiblement à notre fecond genre, & nous ne pouvions, fans démembrer cette espèce, placer dans le premier genre les variétés de forme effilée, qui ont d’ailleurs tous les caracteres des Moires, tels que le manteler, le prolongement de lappendice fur les orbes de la clavicule & fur la columelle, des crües capillaires & des espèces de fêlures divergentes de la plus grande finesse, &c. Ajoutez à cela que parmi ces variétés de la Moire, il s’en trouve d’intermédiaires, telle que la Moire grise effilée, qui fans être aussi renfléc que celles qui la précedent, l’est beaucoup plus que celles qui la fuivent, & forme ainsi le lien qui les réunit toutes à une feule & même espèce, LEA C'OINCI FE LONR OÏG J'E. 299 2°. L'Olive pyÿramidale & la Peau de ferpent, qui constituent les deux espèces fuivantes, quoique toutes de forme alongée, tiennent fans contredit de très-près à l'espèce des Moires, puis- qu'on y rencontre aussi le mantelet, qui manque à toutes les Olives du premier genre, & qui feul fufit pour empècher de confondre les Olives de ces deux espèces avec aucunes de celles du premier genre : mais elles en different encore par l’appendice de l'angle de la levre, moins faillant à la vérité que dans les Moires, ce qui ne l'empêche pas de recouvrir encore assez les orbes de la clavicule , ainsi que la columelle, pour que ce caractere joint à tous les autres, l'emporte fur celui qu’on pourroit tirer du fimple alongement de la forme de ces coquilles, pour les placer dans le premier genre. Quant au Poincon ou Foret, dont la figure ne laisse pas aussi que d’ètre effilée, l’ouverture évasée de fa bouche, la ftructure de fa columelle , & même fon mantelet, ne nous ont pas permis d’en faire une espèce du premier genre, d'autant plus qu’il nous offre aussi des variétés dont la forme est très-renflée. On en peut dire autant de l'espèce de la Chaloupe, qui par le mantelet & la columelle, tient de fort près à l’espèce du Poincçon & à d’autres espèces ventrues , par fa clavicule dépourvue du fillon qui distingue les orbes dans toutes les Olives du premier genre. Nous avons déjà fait observer précédemment que M. d’Ar- genville avoit d’abord placé les Rouleaux ( qui forment le fecond genre de notre famille des Cornets) avec les Olives, fous un feul & même caractere générique : voyant ensuite que parmi ces coquilles les unes , telles que ie Rouleau, avoient leur columelle lisse , tandis que les autres (les Olives ) avoient cette columelle chargée de rides ou de dents, il crut devoir prescrire de n’avoir aucun égard à la bouche dans la distribution de ces coquilles ; mais au moyen de la restitution que nous avons faite du genre REMARQUES, Famille des Olivess 800 L'A (C'O N'C:H'Y E FOLIOG FE: | Remarques, du Rouleau à la famille des Cornets, loin de regarder la bouche me comme indifférente dans l'examen des Olives, c’est au contraire £s Vives. certe partie qui fournit un de leurs principaux caracteres distinctifs, ainsi qu'on l’a vu par ce qui précede. Nous ne nous arrêterons pas à discuter les autres caracteres que M. d’Argenville avoit assignés à cette famille, parce qu’ils font fondés la plupart fur la réunion vicieuse qu’il avoit faite en une feule famille, de deux genres aussi disparates que le font ceux de l'Olive & du Rouleau. Le même Auteur, qui dans la premiere édition de fa Conchy- liologie, regardoit les Olives comme formant une espèce dans le genre du Rouleau, donna d’abord avec raison le Drap d’or piqueté ($) pour un Rouleau : mais dans la feconde édition, après avoir dit que fa treizieme planche contenoit Le reste de la famille des Cornets ou Volutes & celle des Rouleaux ou Olives, il donne aux neuf premieres figures le nom de Cornets, & laisse au nombre des Olives la figure de la lettre P, qui n'appartient pas moins que les neuf premicres à la famille des Cornets. On ne fait comment M. Martini, qui distingue avec assez de foin les Olives des Cornets & Rouleaux , est aussi tombé dans la même erreur. Nous avons cru devoir restituer à la famille des Olives l'espèce de la Taricre que M. d’Argenville , d’après Rumphius, avoit transportée dans la famille des Vis. Quoique M. Davila & quelques autres ayent fuivi cet arrangement, il ne faut, pour fentir combien la Tariere s'éloigne des Vis & s'approche des Olives, que la comparer avec les coquilles de l’une ou de l’autre de ces familles. En effet, la forme effilée est presque le feul caractere par lequel la Tariere puisse tenir aux Vis, tandis qu’elle s’en écarte, 1°. pat (5) C’est la coquille désignée par la | tion & planche 13 de la feconde. Voyez lettre P, planche 16 de la premiere édi- | fa description , page 655 de ce volume. fon _ Cr PP D gra LA . G OIN C HY#L DOE O G I E: 8oi fon ouverturesou fente oblongue, plus resserrée vers la clavicule que dans la partie opposée ; 2°. par l’alongement de fon premier orbe , qui forme à lui feul la plus grande portion de la coquille; 3°. par fon test lisse & luisant, dépourvu de périoste; 4°. par fa clavicule, beaucoup plus courte que le premier orbe; $°. enfin par le défaut d’opercule : tous caracteres propres aux Olives & dont les Vis font privées; car dans celles-ci l'ouverture de la bouche est petite, à peu près ronde, toujours fermée d’un opercule, le premier orbe court & la clavicule généralement d'une longueur fi démesurée, qu’ellé forme à elle feule les trois quarts au moins de la longueur de la coquille. C’est donc avec raison que Lister, Gualtieri, Knorr & Martini ont rapproché l'espèce de la Tariere du genre ou de la famille des Olives. Le Chevalier Linné, dans la dixieme édition de fon Systema nature, en avoit même fait la derniere espèce du genre des Cornets, fous le nom de Corus Terebellum; mais dans la douzieme édition de ce mème Ouvrage, il l'a retranchée de ce genre pour la placer dans un autre auquel il donne le nom de Bulla, & qui contient diverses espèces de Tonnes & de Porcelaines (6). Ce genre précede celui où le même Auteur a rangé les Olives, qui par cet arrangement - font plus voisines de la Taricre que les Vis & même que les Cornets. Pour completter ce que nous avons à dire fur la famille des Olives, il nous reste à parler de quelques associations vicieuses qui ont été faites de ces coquilles , avec des coquilles d’un genre bien différent. C’est ainsi que Lister, après avoir placé toutes les Olives à columelle dentée dans fa fection de Rhombis cylindraceis, confond ensuite les Olives à columelle lisse, non-feulement avec (6) Bulla Terebellum . . . Textura | Linn. Syst. nat. edir. XII, tom. I, Bulle; apertura Coni, in bivio posita. | fpec. 388, pag. 1185. Tome IL, lie een REMARQUES. Famille des Olives. CPP TREN SEEN REMARQUES. Famille des Olives. 802 LA LC O.N:C H Y E POIL O6 I E; des Rouleaux (7), des Figues (8), &c. mais encore avec des Porcelaines imparfaites ou du premier âge, qui appartiennent aux espèces du Point d’Hongrie (9), de la Taupe (10) & des Peaux de tigre (11). Gualtieri à de même inséré parmi les Olives une Porcelaine du premier âge, qui est de l'espèce du Point d’Hongrie (11), Seba deux variétés d’une espèce de Buccin (1 3), qui porte Le nom de Géographique. Nous avons déjà remarqué, qu'après avoir inséré parmi les Olives le Drap d’or piqueté de la Chine, qui est une coquille du genre des Rouleaux, M. Martini terminoit fa famille des Cornets par trois coquilles qui eussent été mieux classées dans celle des Olives, & par fix Porcelaines incomplettes ou du premier âge. Les Olives font celles que nous avons nommées la Chaloupe ou Graine de coriandre, le Noyau d’abricot brun & la Gondole réticulée. Les Porcelaines du premier âge appartiennent les unes à l'espèce des Peaux de rigre truitées, les autres à celles du Porn: d’Hongrie, de la Taupe, &c. toutes coquilles qui ne peuvent être considérées comme des espèces de Cornets. La division que Knorr a faite de fa famille des Olives en deux genres, qui font les grandes & les perres Olives, est aussi défec- tueuse, en ce qu'elle met dans le cas de couper en deux une même espèce , lorsqu'elle présente des variétés d’un volume inférieur ou fupérieur à fon volume ordinaire, & de placer (7) Lise. Hist. Conchyl. tab. 743, | (11) Ibid. tab. 748, fig. 42 6 43. 7445 745 © 747: ; | (12) Ind. Test. Conchyl tab. XX1v, (5) Ibid. tab. 7S$90 & VAS R4E | üitt, D. (9) Ibid. tab. 742, fig. 38. | (13) Locupl. rer. nat. Thes, tom. LIT, (io) Ibid, tab. 741, fig. 373 6 | tab. LILI, lite. b&T. tab. 749, fig. 44 © 45° L'A GONCHYLTIOEO GIE: 803 ainsi les grandes dans le premier genre & les petites dans le fecond. Enfin le Chevalier Linné, dans la douzieme édition de fon S'ystema nature , restreint toutes les Olives à trois ou quatre “espèces , dont il fait une fection dans le genre nombreux auquel il a donné le nom de Yoluta : il est même porté à considérer ces trois espèces, plutôt comme des variétés d’une feule & même espèce, que comme trois espèces d’Olives bien distinctes (14), parce qu’il a regardé fans doute comme peu essentiels les caracteres tirés de la proportion de la clavicule & de la columelle relativement aux autres parties de la coquille, ainsi que le mantelet, l’élar- gissement de la bouche, lappendice, les renflemens du premier orbe, les couleurs de la robe, &c. &c. Mais on a vu par ce qui précede, qu’il n’étoit aucune de ces parties qui ne puisse fournir des caracteres constans & bien distincts, dont un Naturaliste doit s’aider pour classer avec ordre cette foule immense d'individus qui fe présentent à lui de toutes parts. Nous finirons ces Remarques en avertissant que nous n'avons pas cru devoir rapporter à cette famille, une coquille connue fous le nom d'Olive de [1 Méditerranée, & qu'on trouve gravée parmi les Olives dans Seba (15), ainsi que dans l'Encyclo- pédie (16). Les raisons qui nous ont décidé à la placer dans Ja famille des Rochers ( voyez planche xxv, lettre Fr), font 1°. fa forme , qui s'écarte un peu de celle des Olives , fur-tout dans la partie de la clavicule, qui est granuleuse & nullement creusée par un fillon fur les pas de la fpirale; 2°. fa columelle, chargée (14) Varietates potiès he tres quèm (15) Locupl. rer, nat. Thes. tom. TIT, distinctæ fpecies. Linn. System. nat. | tab. LIII, ditt. S, pag. 149. edit. XII, tom. I, fpec.398, 399,400, (16) Recueil des planches, tom. VI, pag. 1188. | pl. Lxix, fig. 2, pag. 8. Jiiiiij REMARQUES. Famille des Olives. 804 L'A .:C © NICH Y E I'O;L.OG FE: Remarques. de fix gros plis femblables à ceux qu’on voit aux Rochers Foudres; ps 3°. fa levre, à peine échancrée & fans appendice ; 4°. fon test, des Olives. É ; ; : 6 É qui loin d’être lisse & luisant, est à cannelures circulaires ; Oo s°. enfin le périoste & l’opercule, qui manquent à toutes les Olives. re ee Eee | Le LA CONCHYLIOLOGIE. Sos ex Re DIR DESCRIPTION DE LA NEUVIEME FAMILLE: OLIVES OÙ CYLINDRES, DIVISÉS EN DEUX GENRES. y GENRE PRÆMIER. OLIVES ALONGÉES OU A BOUCHE RESSERRÉE, DIiVISÉES EN TRENTE ESPÈCES. ER ; A TARIERE (planche x1x, lettre D), connue aussi fous les coquizzrs noms d’Avoine de mer, d’Aiguille à coudre & de Vrille de Saint- ?r mer. Olives Pierre, est une coquille qui, quoique différente à plusieurs égards Gpngées, des Olives proprement dites, a cependant plus de rapport avec elles qu'avec les Vis, au nombre desquelles M. d’Argenville (1) & quelques autres l’avoient placée. On peut voir ce que nous avons dit à ce fujer dans nos Remarques générales fur la famille des Olives (ci-dessus, pages 800 & 801). Le rest de cette coquille est mince, presque transparent & très-lisse : on y distingue cependant à l’aide de la loupe des ftries circulaires & des crûcs longitudinales de Ia plus grande finesse. Ces crües font recourbées vers l'extrémité inférieure du premier orbe, de même que dans les autres Olives : fa forme étroite & fort alongée, s’élargit un peu dans la partie EE ————————————"———! (1) Voyez planche 17, lettre G de la | » genville, qu’une Tariere fort jolie & feconde édition, page232. “Onne peut ; » fort pointue, avec une levre en forme » mieux nommer la Vis G, dit M, d'Ar- | » d’aile ». er an ie Le à CORQUILLES DE MER. Olives alongées, 806 LEA ACIO NICE Y EE MONO. ILE; opposée à la clavicule : celle-ci, quoique courte relativement au premier orbe, est assez faillante, fi on la compare à celle des autres coquilles de cette famille, & le fommet qui la termine est plus obtus qu’aigu. Les orbes font au nombre de cinq : le fillon qui les distingue est étroit , fort oblique & peu concave; il forme comme un liseré marron, ou cramoisi, ou fauve foncé , bordé d’un petit talus blanchâtre & très-léger, mieux prononcé fur le fecond orbe que vers l'angle de la levre. Quelquefois néanmoins il y produit un foible appendice qui s'étend fur toute la longueur de la columelle, mais on ne l’apperçoit point dans plusieurs individus. Une légerce finuosité fe montre encore vers le haut du premier orbe. Le fond de la robe, qui, dans cette coquille, est blanc, ou blanchître , ou peu roussâtre , ou de couleur de corne, est marbré par ondes irrégulieres, fouvent comme en trois zônes, de fauve ou de marron, femées de taches ou de flèches oblongues rougc-brun ou d’un marron plus foncé que les marbrures. Le reste de a robe est couvert d’un réseau de traits fins, fauves ou marron- clair, qui laissent beaucoup de petits triangles du fond. On remarque encore fur cette robe, près des taches les plus foncées, des ondes irrégulieres, blanches ou blanchâtres du fond. Les orbes de la clavicule, à l'exception des deux qui forment le fommer, font aussi panachés des mêmes couleurs. Dans d’autres la robe blanchâtre n’est couverte que d’un réseau fin, fauve ou canelle tendre, avec trois zônes étroites de veines brunâtres. Dans celles- ci le dessin de la robe a beaucoup de rapport avec celui du Rouleau Brocard de foie. Quant aux autres variétés, on peut consulter la table qui est en rèête de cette famille : mais dans toutes la portion visible de la columelle est arrondie, blanche & lisse, étant privée des rides qu’on remarque en cet endroit fur toutes les autres Olives. La levre est ordinairement mince & tranchante dans fon bord, qui quelquefois fe rermine en biseau. Elle n’est point échancréc LEA C'ON-CHHNE TOMSOIG FE: 807 dans l’angle, & fa couleur blanche est quelquefois veinée de fauve ou de marron. L'ouverture de la bouche , dont la longueur égale celle du premier orbe , est fort resserrée vers l’angle de la levre, mais elle s'élargit peu à peu jusqu’à l’extrémité inférieure, où elle est assez ample & échancrée en frtion de cercle. Nous avons déjà fait observer que cette échancrure avoit toute l'apparence d’une cassure accidentelle, en ce qu’elle laisse à découvert une portion des fpires internes que la levre recouvre dans toutes les autres espèces de cette famille. Le fond de l'ouverture est blanc ou blanchâtre, mais les couleurs de extérieur y pénetrent fouvent par le peu d'épaisseur du test. Cette Olive, peu commune, fe trouve difficilement d’un grand volume & riche en couleur. Elle vient d'Amboine, de Mindanao, de l’île de France, & porte depuis treize lignes jusqu'à deux pouces & plus de longueur, fur trois, cinq & fept lignes de largeur. Quelques Auteurs en ont donné la figure (1). (2) Lisr. Hisr. Conchyl. tab. 736, fig. 30. « Rhombus angustuss tenuis, » nebulatus ». » de paille, de Tuyau marin, & quel- » quefois celui d’Avoine marine, .« . « » Elles font aussi minces & aussi légeres » quefielles étoient de paille, & l'animal » qui y habite s’éleve assez fouvent hors » de l’eau par un bond fi violent, qu’une » flèche décochée ne part pas avec plus Bonan. Recr. ment. & oc. class. III, fig. 57, pag. 120. « Turbo Indicus. » Vocari potest Avena marina propter » figuram, qué exprimit arundinem pa- » lustrem, aut arboris folium glomera- | » de force, ce qui a fourni à quelques » amateurs l’occasion de lui donner le nom d’Escarsot en flèche. . . , La 2 LUI », Hill. Hise. of anim. tom. III, pl. 7. The Long Mouthed Turbo. Klein, Tent. method. ostr. tab. II, Fig. 43, pag. 38. Terebellum. Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, II part. pl. 1v, fig. $, pag. 15. « Ces » coquilles, dit-il, d'une espèce parti- » culiere, portent les noms de Tuyau » partie inférieure fe présente toujours » comme fi on en avoit rompu un mot- » ceau », Davila, Catalogue, tom. 1, pag.220; la fecondé paire de l’article 426. Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, tab, Li, fig. 568 Ë SÉ9» page 199 De eee —————— È Ceres CoORUILLES DE MER. Olives alongéess So8 IA BC'ONNICHYE RO rOG LE) nn ne ee. RATS L'OLivE EN ÉCHIQUIER ( planche x1x, lettre B3), est épaisse ve mer. de test, peu renflée vers le milieu de fon premier orbe, & composée Olives PA de fept fpires; des fix qui constituent la clavicule, les deux premieres font assez larges, plus aplaties que renflées, les fuivanites font étroites & plus arrondies Cette clavicule s’éleve assez rapi- dement en pointe, & fe termine en un petit fommet obtus, blanc & transparent, comme dans la plupart des Olives fuivantes. Le fillon de la fpirale forme une gouttiere étroite & profonde dont les bords font en vive-arrète. Le talus qui l'accompagne est fensible, quoique foiblement prononcé : il est d’un blanc-gristre nué légerement de bleuître, & produit dans l'angle de la levre un petit appendice de la même couleur chargé de deux taches marron- brun. Vers le bas du premier orbe est une bande oblique dont le talus est en vive-arrète ; l'échancrure qui termine cet orbe est épaisse & arrondie dans fon bord. Le reste de cette Olive est des plus lisses; car de même que dans le plus grand nombre des espèces qui composent cette famille, les crûes y font rarement fensibles, & le test est comme enduit d’un émail ou vernis des plus vifs. La clavicule est d’un blanc-citrin ou couleur de chair légerement veiné de brun fur fes deux premiers orbes. À l'égard de celui qui forme le corps de la coquille, il est orné fur un fond blanc, ou citron tendre, ou chamois, ou couleur de chair, de bandes lon- gitudinales, étroites & en zig-zags, de brun vif, nué de mordoré. Ces bandes longitudinales brunes font comme formées par une fuite de losanges ou de taches carrées & conriguës, qui ont fait donner à cette espèce & à quelques-unes de fes variétés les noms Jusqu'à ro. « Ex Museo nostro. Bulla Terebellum. Linn. Syst. nar. » Cylinder attenuatus longus ; eden- | edit. XIT, tom.I, fpec.388, pag. 1185. » tulus, levis variegatus. Avena ma- | Testa cylindrica , fpira fubulata basi pm Tina je trunçata. d'Olive om mms LA CONCHYLIOLOGTITE. 809 d'Olive en échiquier ou en damier, d'Olive à losanges, à carreaux, à mailles, &c. comme on le peut voir dans la table qui précede nos Remarques fur cette famille. Dans la variété dont nous parlons, ces bandes font interrompues par une zône café-au-lait- grisatre fur le milieu du premier orbe. La levre est légerement renflée dans fon bord , qui est de couleur blanche ; mais: le fond de la bouche est du plus beau violet ou d’un pourpre foncé. L'ouverture de la bouche est étroite, & la portion visible de la columelle grosse, blanche & ridée. Parmi ces rides, qui garnissent toute la longucur de la columelle , trois font plus fortes & plus prolongées que les autres. Cette Olive rare, ainsi que fes variétés, fe trouve aux Moluques. Elle a quinze à vingt lignes de longueur, fur fix & huit de largeur. Une des variétés les plus fingulieres de cette espèce, & dont nous n'avons point parlé dans la table qui précede cette famille, est la fuivante, qui mérite plus que tout autre le nom d’OZve en échiquier. Un peu plus renflée dans fon premier orbe, elle offre fur un fond blanc, fafran tendre & quelquefois lilas, de petites taches, à peu près carrées, d’un brun-verdâtre ou d’un fouci-brun , rangées par lignes circulaires, de maniere qu’elles font alternes avec des taches à peu près de même grandeur du fond. Mais comme d’une ligne à l’autre chacune de celles-ci répond à une tache brune , & que les taches de la même couleur fe fuivent toujours diagonalement , il en résulte un compartiment femblable à celui d’un échiquier ou damier ; & ce dessin n’est interrompu que dans deux zônes, l’une plus large vers le haut, l’autre plus étroite vers le milieu du premier orbe. Ces zônes font d’un gris-brun nué de fouci & d’olivitre, fans aucunc tache. La zône fupérieure est néanmoins quelquefois interrompue par des traits courts, longitudinaux, de [a couleur du fond. La clavicule est aussi tachetée de brun. Seba donne la Tome IT, KKEERE D CoQuILLES DE MER. Olives alongées. és 2e] nt — | COQUILLES DE MER, Olives lon es. FONDEESe 810 LE € O N CH YETO/L O GIE. figure de cette Olive (3), & M. Davila fait mention de la variété que nous avons désignée dans la table des espèces fous le nom d'Olive à mailles (4). L'OLIVE A GOUTTES VIOLETTES STRIÉE (pl. x1x, lett. B4), présente assez la forme de l'espèce précédente, excepté dans fon premier orbe, qui, plus renflé vers le milieu, paroît être propor- tionnellement plus court. Sa clavicule, quoiqu’également élevée, a le fommet un peu plus aigu & fes orbes un peu plus renflés. Le fillon qui distingue ces orbes étant plus large & plus profond, les bords en font aussi plus tranchans & le talus mieux prononcé. La couleur du fillon est blanche, & celle du talus qui le borde, citrine , violatre ou lilas. Le reste de la clavicule est blanchître, taché fur les pas de fes deux premiers orbes de violet foncé, tirant quelquefois fur le brun. Dans la plupart des Olives de cette espèce, 1l regne vers le haut du premier orbe un renflement circulaire plus ou moins fensible, mais bien prononcé dans la variété que nous avons désignée par l’épithete de Bossue. La bande oblique & faillante du bas de ce même orbe est aussi très-distincte. Enfin quoique le rest de la coquille foit d'ordinaire des plus lisses, on apperçoit dans quelques-unes, telles que fa variété que nous décrivons , des ftries circulaires, onduleuses, extrêmement fines, & fouvent manquées. Le fond de la robe est tantôt blanc nué de roussâtre ou de couleur de chair, & tantôt couleur de rose ou même lilas : il est femé d’un grand nombre de taches d’un beau violet vif, ombrées de fouci fale, & fouvent entremèlées de taches de cette derniere couleur. Ces taches, inégales entre elles & trian- gulaires, forment des groupes plus ou moins nombreux : les plus (3) Locupl. rer. nat. Thes.tom.IEf, | « Une gris-de-lin, à trois zônes vertes, tab. LIII, lirt. V, Page 149. » dans les intervalles desquelles est un (4) Catal. tom. 1, pag. 260, art. $51. | » dessin en treillis de la même couleur». EA CON CHELLIOLOGITE 811: grandes, qui,fe voyent fur la bande faillante du bas du premier orbe , font violettes en entier, de forme fémi-lunaire ou carrée. Ces taches font plus petites & plus nombreuses dans POlive à gouttes violettes lisse que dans celle dont nous parlons : mais toutes les variétés de cette espèce ont le bord de leur levre épais & arrondi, précédé d’un biseau fous lequel un léger renflement fe montre dans l’intérieur. Le fond de la bouche, un peu moins resserré que dans l'Olive en échiquier, est d’un roux fale plus ou moins foncé , quelquefois d’un assez beau fafran. Le bord de la levre & la columelle font blanchîtres, & les rides de celle-ci {ont faillantes, fur-tout dans fa partie la plus renflée, où l’on en voit deux plus fortes & plus prolongées que les autres. L'Olive à gouttes violettes lisse est peu commune, mais celles qui font ou bossues ou ftriées font très-rares. On trouve les unes & les autres à Amboine & à l’ile de France. Elles ont dix-huit à vingt lignes de longueur fur neuf à dix de largeur. La variété dont les ftries font apparentes, est ici figurée d’après celle que nous possédons. Quant à celles qui font lisses, plusieurs Auteurs en ont donné la figure (5). La ZLITTERATA DE M. D'ArGENviLLE (pl. xix, lett. Q), (5) Lise. Hist. Conchyl. tab. 720, | tab. XLVI, fig. 491 6 402, pag. 140 fig. s. | & 161. Rumph. Thes. Cochl. tab. XXXIX, Knorr, Délic. des yeux & de l'esprit, fig. 6. I part. pl. x, fig. 6 & 7, pag. 24. 7 l SJ : Petiy.Gazoph.nat. part.T,tab.xXx11, Jesse Mare > PB 219 la feconde paire de l'art, 550. « Deux Fe 5. Re ei » blanches, tachctées de fauve & de Gualt.Ind.Test.Conchyl.tab.XXTIIT, lier. 1 & v. » circulaire peu faillante vers le tiers de Seba, Locupl. rer, nat. Thes.tom. IT, ! » leur hauteur». . . . tab. LIII, lit. M, pag. 149. Voluta Ispidula. Linn. Syst. nat. edir, XIT, tom. I, fpec. 40 0, page 1 188, KEKKKK ij | » lilas, à tête peu élevée, & à carne Marr. Ney. Syst, Conchy]. com. IT, Res us O7 0 TE COQUILLES DE MER. Olives 4 TE diONGEESe BCP IE AEASANTUÉ COQUILLES DE MER. Olives y ; alongées, 812 LATE © NC Y PMOTOG LE: est une Olive dont la forme, quoique plus étroite , est assez femblable à celle des précédentes (6) : on y compte fix fpires & demie, féparées par un fillon fort étroit; mais la bande oblique & faillante du bas du premier orbe est bien prononcée. Le fond de la rob est d’un beau blanc-de-lait, quelquefois un peu fafrané, femé de quelques points ou de traits courts marron-brun. Le haut du premier orbe offre une zône assez large de traits de la mème couleur , où l’on croit reconnoître certaines lettres majuscules de notre alphabet : une autre zône de taches brunes moins décidées fe montre aussi vers le bas de ce même orbe. La clavicule est entierement blanche , à l'exception de fes deux premieres fpires qui font quelquefois chargées de traits longitudinaux brunâtres. La levre de cette coquille, moins épaisse que dans les précédentes, est fans biseau fur fon bord : fes deux extrémités font bien échancrées. L'intérieur de la bouche est blanc, de même que la columelle. Parmi fes rides fines & ferrées, on en voit quatre plus obliques & plus prolongées que les autres fur fon extrémité antérieure. Cette Olive peu commune, fe trouve dans les deux Indes, car il en vient de Saint-Domingue & de la côte de Coro- mandel. On ne la rencontre guère plus grande qu’elle n’est ici représentée (7). L'OLIVE MARBRÉE CHEVRONNÉE ( planche x1x, lettre P), est une des variétés de l’Olive à chevrons , qui est une coquille épaisse dans fon test (8), & peu différente, quant à la forme, de celles que nous venons de décrire. On y compte fept fpires & demie, distinguées par un fillon très-concave, dont le talus bien prononcé, produit un appendice plus faillant que dans iles (6) Cette Olive est représentée pl. 15, | édir. XII, tom, I, fpec. 3090, pag. 1188. Jett. R de la feconde édition. 1 (8) Elle est gravée pl, 13, lett. Q de (7) Voluta Oliva. Linn. Syst. nat. | la feconde édition. EAN G'OINN CRI GEO: GE E. 813 espèces précédentes. Quoique la clavicule s’éleve assez rapidement dans le plus grand nombre, elle paroît moins faillante dans quelques variétés, qui ont les deux premiers orbes de cette clavicule plus courts & plus renflés qu’à l’ordinaire. La bande oblique & renflée qui rermine le premier orbe est peu prononcée, mais l’échancrure en est étroite & profonde. La variété dont nous parlons est marbrée, fur un fond gris & lie-de-vin tendre, de brun-violet foncé où de marron-brun , avec quelques taches, à peu près triangulaires , blanches, laissées par les marbrures, qui forment le plus fouvent autour des taches blanches des espèces de chevrons bien marqués. Dans la figure qu’on voit ici, d’après celle qu'a publiée M. d’Argenville, les chevrons font beaucoup moins nombreux que fur la plupart des autres variétés que nous avons décrites dans la table des espèces. Il s'en rencontre aussi qui font d’une feule couleur, fans marbrures ni chevrons; mais COQUILLES DE MER. Olives alongées. dans toutes celles qui font marbrées, l’arrête des pas des trois premiers orbes offre un liseré fort étroit, ponctué de brun foncé. L'intérieur de la bouche est blanc ou gris-de-lin, de même que la columelle. La levre assez épaisse, montre ordinairement, près de fon bord interne, deux larges marbrures bleuâtres ou violet clair : fouvent aussi l'on observe vers I4 partie antérieure de la columelle une tache lie-de-vin-roussätre, avec quatre rides obliques plus prolongées que les autres. Cetre Olive, peu commune & des côtes du Coromandel, à depuis huit jusqu'à quinze & dix-huie lignes de longueur , fur au moins trois lignes & demie & quelquefois huit lignes & demie de largeur : ce dernier volume est considérable dans cette espèce (9). (9) Erich Ponroppidan, The Nat. Hill. Hist. of anim. tom. III, pl. &#, Hisc. of Norwag, tab. 24. Sansnuméro, ! The Olive Shell. pag. 163, Davila, Catalogue, tome I, pag. 260 PES PARTSRÉE OR CouILLESs DE MER. Olives alongées. 814 LA NC'O NCHNE TO RON I E L'ArPHABETA VERT OU L'ÂLPHABET GREC ( planche x1x, lettre B$), est une Olive fort épaisse, & plus alongée dans fa forme que la précédente : le talus de la fpirale est bien fensible, tantôt blanchîtfe, tantôt roussâtre ou brunâtre. Sa clavicule moins élevée, est terminée par un fommet quelquefois blanc ou rouge-fanguin, mais plus communément d’un bleu-noirâtre ou verdâtre. Toute la fpirale est bordée d’une espèce de liseré formé par des traits fins courts, longitudinaux , marron ou d’un brun très-foncé, fouvent distribués par petites houppes. La robe de cette coquille offre, fur un fond blanchâtre ou jaunâtre nué de verdâtre, un réseau assez grossier, formé par des espèces de zig- zags longitudinaux bruns , bleuâtres ou verdâtres, qui laissent en fe croisant , une grande quantité de taches triangulaires du fond. On remarque de plus, dans deux zônes, des traits plus grossiers, dont les figures bizarres imitent plus où moins bien des caracteres grecs. Ceux-ci font d’un beau brun-brülé très-foncé; les deux zônes où ils fe rencontrent font placées, l’une au tiers, l'autre aux deux tiers de la hauteur du premier orbe. Le bord de la levre, épais & arrondi, est veiné transversalement de brun foncé. Tout l'intérieur est, ainsi que la columelle, d’un blanc fale tirant fur le grisâtre ou le roussâtre. Les rides de la columelle font comme dans les espèces précédentes. Cette Olive, qui n’est point rare, fe trouve à l’île de France, à Saint-Domingue, à la Martinique & ailleurs. Elle porte depuis quinze jusqu’à vingt lignes de longueur, fur fept à neuf dans fa plus grande largeur. L'OLIVE POINTILLÉE MARBRÉE (planche x1x, lettre O), plus alongée dans fon premier orbe que toutes celles que nous venons de décrire, est épaisse de test, & fa clavicule, quoique & 261, la huitieme paire de l'art. 553. | » de traits fauve en forme de che- # Deux couleur de chair pâle, bariolées | D VLONS 2e + « » LAN CIOSNEC HY EE FOROÏG TE: S1$ élevée, forme un petit cône obtus dont le fommet est bleu. Le talus qui borde larrête des orbes est de couleur brune & peu apparent, de même que l’appendice. Cette Olive est bien échancrée dans fes deux extrémités : fa robe est blanche nuée de fafran tendre, marbrée de quelques taches fauves ou café-au-lait, jerées fans ordre, & de plus ponctuée assez peu régulierement , par lignes circulaires, de brun très-foncé. Le fond de l'ouverture est d’un bleuâtre assez vif, mais le bord de la levre est blanc, fort épais & fans biseau. La columelle, blanche ou bleuâtre est, comme dans les espèces précédentes, plus fortement ridée vers fon extré- mité renflée que dans le reste de fa longueur. Cette Olive peu commune, vient de Batavia & du canal de Mozambique. Elle a depuis dix-neuf lignes jusqu’à deux pouces de longueur fur fept & neuf de largeur. L'Orive ÉcRITURE CHINOISE (planche x1ix, lettre N), est une coquille rare, que M. d’Argenville a fait graver dans fon appendice (10), d’après celle que possédoit Madame du Bois- Jourdain. Sa clavicule , quoique assez faillante, a généralement plus de largeur que celle des précédentes. L'arrête des pas des orbes est aussi plus arrondie, le fillon moins profond, le talus & lappendice très-légers. La bande oblique & faillante du bas du premier orbe est fine, mais bien marquée. Enfin le premier orbe paroît être plus renflé vers les deux tiers de fa hauteur. Dans (10) Planche feconde, lettre A. Voici ce qu’il en dit à la page 388. « La lettre A » est un Cylindre ou Olive, dont le » compartiment est extrêmement fin- » gulier. Un fond blanc, chargé d’une » quantité de petites lignes noirâtres qui » ferpentent & fe croisent en plusieurs » Chinoise, nom qu’on lui a donné, & » que porte aussi une Came représentée dans la planche 21, à la lettre A, Cette jolie coquille fait partie de la belle » collection de Madame du Bois-Jour- » dain, à Paris. Elle doit fe rapporter à » la partie inférieure de la feconde plan- » che 13 des Rouleaux ou Cylindres CE vw S So ü » endroits, forment une espèce d’Écriture a | CoQuILLES DE MER. Olives alongées, 816 LA :CONCHYLIOLOGILE, CE à [4 | ! » \ , . Coquuzss la Variété dont nous donnons la figure , d’après M. d Argenville, »s Me. Îc fond de la robe blanc ou blanchâtre, est couvert d’un grand Olives sé k alongéss NOMbre de lignes fines , longitudinales, noires ou brunes : elles y forment des zig-zags qui s'entrelacent en certains endroits & qui imitent assez bien ceux de la Came Écriture Chinoise. Ces zig- zags fe partagent fouvent comme en deux zônes, l’une vers le haut, l’autre vers le bas du premier orbe. La partie fupérieure des cinq premieres fpires est bordée de l’espèce de bande fibreuse que nous avons déjà remarquée fur lAlphabet grec, & que nous verrons encore dans quelques autres espèces. La levre est épaisse , arrondie dans fon bord , avec un léger renflement dans l'intérieur de la bouche. Celle-ci, qui est fort étroite, a fon fond d’un blanc-bleuâtre ou gris-de-lin tendre, quelquefois veiné de brun vers la levre. La columelle est de la même couleur & bien ridée. Cette Olive vient de l’île de France & des Moluques; elle porte quinze à vingt lignes de long fur fix à neuf de large. Barrelier çn donne la figure (11). LA NEIGEUSE A TROIS BANDES ET TROIS LISERÉS (planc. xIX, lettre Gi), est une des plus jolies variétés de l'Olive Vezgeuse , dont les couleurs & les marbrures varient presque à l'infini. La forme en est à peu près la même que celle des Olives précédemment décrites, c’est-à-dire que le premier orbe offre une espèce de cylindre fort alongé relativement aux orbes de la clavicule, qui est courte & pourvu d’un fillon étroit, peu concave. La bande oblique & faillante du bas du premier orbe a fon talus bien pro- noncé & l’échancrure en est profonde. Dans a variété dont il s’agit, la robe, fur un fond blanc ponctué ou non de violet, de mm | (11) Plante per Galliam, Hispa- | reliero. Pari. 1715, in-fol, tab. 1325, niam & Iraliam observatæ, iconibus L, 14, fig. 18. æneis exhibite À, R, P. Jacobo Bar- bleuâtre Ge ntm GR 8 8 mn ErAr € ON CHALTOROGIE 81+ bleuâtre ou de noirâtre, est ornée de trois rubans de l’une des trois couleurs que nous venons de nommer, & ces rubans, précédés chacun de leur liseré de la même couleur, font à peu près également distans entre eux, étant placés l’un vers le haut, l'autre vers le bas & le troisieme vers le milieu du premier orbe. La clavicule est entierement de la couleur du fond , fans bandes ni liserés. La levre, mince & tranchante dans quelques-unes de ces Olives, est au contraire épaisse dans d’autres. L'intérieur de la bouche est.de couleur rousse, ou brune, ou d’un violet-noir, excepté vers la levre , qui est presque toujours intérieurement bordée de blanchâtre : d’autres ont cet intérieur ventre-de-biche ou fauve clair, ou même blanchâtre; mais la columelle est toujours d’un beau blanc, fort épaisse & ridée. Nous ne nous étendrons point ici fur les autres variétés que présente cette espèce, les ayant fuffisamment décrites dans la table qui précede cette famille, où nous n'avons parlé que des principales & des plus tranchantes ; car ces variétés font fans nombre, & il feroit non-feulement impossible , mais même fastidieux de les rapporter toutes. Quel- ques-unes font assez rares, mais en général cette coquille est des plus communes & fe trouve dans les deux Indes, fur-tout à l'ile de France, aux Moluques, aux îles de Nicobar, à la cote de Guinée, fur celle de Zanguebar & aux Antilles. Elle a depuis onze jusqu’à feize lignes de long, fur quatre à fept de large. Aux citations que nous avons données dans la table des espèces , on peut ajouter les deux fuivantes (121). La PEAU DE C1vETTE (planche x1x, lettre G2), est une Olive plus petite, & pour l'ordinaire moins effilée que la précédente, (12) Seba, Locupl. rer. nat. Thes. C'est encore la Volura Ispidula. Linne tom. III, tab. XXXVI. Sans numéro. Syst. nat. edit. XII, tom. I, Jpec. 4003 Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab, LiX, | pag. 1158, Fig. 8, € tab. 150, fig. 19° | Tome IT. LIlll a COUILLES DE MER. Olives alongé?ss ŒELERRAL IR PARTS CORQUILLES DE MER. Olives alongées. 00 Pr à 818 LA: 100 N CHPTROLIOIG LE. à laquelle elle ressemble assez par la forme & la proportion de fa clavicule. Le fillon qui distingue les orbes en est feulement un peu moins étroit, & le talus qui le borde mieux prononcé. Le fommet de la clavicule est brun ou gris Toute la robe, fur un fond roussâtre ou jaune-foufre , est chargée de points & de traits en zig-Zzags noirâtres où bleu foncé, fouvent environnés d’une teinte de gris-verdâtre qui les rapproche de la couleur du fond. Le bord de la levre est épais, avec un léger biseau fur l'extérieur. La bouche est d’un gris-brun tirant fur le violâtre, & cette couleur est plus foncée vers la levre que vers le fond de l'ouverture. Enfin la columelle est blanche comme dans l’Olive Neigeuse, mais à rides plus grossieres. On rencontre principalement cette Olive aux Philippines & fur les côtes de Mozambique. Sa longueur est de huic à dix lignes, fur trois à cinq de largeur. Gualtieri l’a fait graver(13) L'Or1vE DE PANAMA ou LE PorrxyrE (pl. xix, lett. K), est fans contredit le Cylindre le plus grand & le plus beau de tous ceux qui composent cette famille. Le feul mérite qui paroisse manquer à cette coquille, est celui de la rareté; mais ce prétendu défaut, qu’on peut aussi reprocher à la plupart des Porcelaines , vient peut-être de ce que ces coquilles, par la vivacité de leur émail & la richesse de leurs couleurs, attirent davantage l'attention du voyageur, que celles dont la forme n’a rien d’attrayant,, & dont la robe est d’ailleurs voilée fous un épiderme ou un Drap marin, propre à la faire négliger de ceux qui ne s'arrêtent qu’à la faperficie. Quoi qu’il en foit, l’'Olive de Panama ou de Porto Belo, a encore été nommée l'Ofive au camp Turc, ou la Dante de la mer du Sud (14). Son émail est des plus vifs; & quoique (13) Znd, Test. Conchyl, cab, XXI11, (14) Elle est représentée pl. 13, lett, K Hits Le de la feconde édition. D RC OR É AT C ON CG AMIE TIOELO'GTE 819 les crûcs longitudinales y foient fouvent fensibles, fon test est d'ordinaire lisse & luisant comme une glace : il est même assez pesant, fur-tout dans les individus d’un certain volume. La forme alongée du premier orbe fe renfle & s’arrondir un peu vers les deux tiers de fa hauteur. Les neuf à dix fpires de cette Olive font distinguées par un fillon étroit, mais fort profond, dont les bords font en vive-arrèête. Le talus, qui d’un côté borde ce fillon, s’extravase de maniere à recouvrir une portion plus ou moins considérable de l’orbe fuivant , & forme une zône gris-de-lin, violâtre, ou d’un gris-bleuâtre , nuée de violet tendre. Ce même talus produit à l'angle de la levre une carne plus ou moins faillante, violette dans fa partie fupérieure, & blanchâtre ou couleur de chair dans l’inférieure. Les fpires en doucine, ou un peu concaves de la clavicule , s’élevent assez rapidement en cône, ce qui n'empêche pas cette clavicule de paroître peu faillante, relati- vement au volume du premier orbe. Les quatre dernieres fpires de cette clavicule fe prolongent en cylindre demi-transparent, dont la couleur est lilas, bleuâtre ou violet tendre. La bande oblique & faillante du bas du premier orbe offre un talus en vive- arrête & fort prononcé , dont la couleur, d’un gris-violätre ou roussâtre, forme une espèce de zône dépourvue des veines & traits qu'on observe fur le restant de la robe. On remarque aussi fur le haut du même orbe, l'espèce de zône chevelue dont nous avons déjà parlé dans quelques espèces, & qui fouvent devient fort étroite fur les orbes de la clavicule. Les traits fins, onduleux & longitudinaux de cette zône font de la même couleur que ceux qu’on voit répandus fur le corps de la coquilie : leurs groupes forment fouvent des marbrures rousses fur un fond blanc ou blanchître ; mais le fond de la robe est un admirable mélange de couleur de chair, nué de roussâtre, de gris-violet tendre & de bleuâtre, rarement nué de blanchâtre : quelquefois il est en entier d’un Lilllij ŒOQUILLES DE MER: Olives alongéess à aus d gti P 820 LME ONCE FETOLOGCTE. CREATION Ealyene Coquuus Sris-de-lin tendre; mais toujours il est couvert d’un très-grand »# MER nombre de traits fins , en zig-zags orangé-brun , ou fauve-roux , Olives alongées, Où d’un très- beau marron plus où moins foncé. Ces traits, qui paroissent être un prolongement de ceux qui composent la zène chevelue du haut du premier orbe, fe croisent & s’entrelacent en laissant une multitude de grands & de petits triangles du fond, avec des taches & marbrures marron, disposées la plupart comme en deux zônes peu régulieres, l’une au tiers, l’autre aux deux tiers de la hauteur du premier orbe. Ces marbrures font elles-mêmes chargées de traits longitudinaux , onduleux & ferrés d’un marron plus foncé, moins distincts que les traits en zig-zags du fond. Souvent aussi l’on apperçoit fur ces marbrures de petits cordons circulaires de la couleur du fond, plus ou moins nombreux & quelquefois très-distans, chargés de traits en chevrons, produits par l'interruption des zig-zags longitudinaux. Enfin on voit de ces Cylindres dont les taches font fort petites & d’autres où elles manquent entierement. Lorsque la bande faillante du bas du premier orbe est chargée de traits, ils font plus grossiers & in- terrompus, principalement fur le renflement qui fuit cette bande, où leur couleur est d’un marron-brülé. En général le dessin de cette coquille imite beaucoup celui de ta robe des Draps d’or. Le bord de la levre est mince, fur-tout vers Pangle fupérieur, car elle s’arrondit un peu vers le bas du premier orbe, où fon biseau devient très-fensible. L'échancrure qui termine cet orbe est profonde, & les bords en font fort épais. Intérieurement cette Olive est ventre-de-biche, ou chamois, ou fafran tendre : mais æ fa columelle est rousse; nuée de rougcître & quelquefois de bru- mâtre fur la partie qui tourne dans l’ouverture. Cette columelle est épaissse, à rides fimples ou doubles, blanchätres, ou d’une couleur plus tendre que leurs intestices , fon extrémité antérieure est presque toujours d’un beau violet foncé , tirant fur le bleu, LA CO N:CH NL LOI O.G I E, cine qui s'étend jusque fur le bord exrerne de la grande échancrure. Cette Olive , fupérieure en beauté aux Orientales, ne fe trouve qu'en Amérique, & fur-tout dans la mer du Sud , tant fur Îles côtes du Brésil qu’à l’isthme de Panama, dont elle a retenu le nom : c’est fans doute à fes vives couleurs marron qu’elle doit celui de Porphyre. Elle à depuis un pouce & demi jusqu’à trois pouces & demi, & quelquefois quatre pouces de longueur : celles- ci, que Jeur volume rend peu communes, ont vingt à vingt-trois lignes de largeur (1 5). OLIVE VIOLETTE DE PANAMA; est le nom que quelques brocanteurs donnent au Porphyre, lorsqu'ils l'ont dépouillé de fa belle robe colorée. Cette coquille, loin d'acquérir de la beauté par ce dépouillement , perd beaucoup de celle qu'elle avoit; car fa robe devient alors d’un blanc fale ou couleur de chair tendre ou ventre-de-biche , & il ne reste de fes zig-zags que des taches triançgulaires violettes plus ou moins nombreuses. Le talus de la bande faillante du bas du premier orbe est plus ou moins oblitéré, & le pli qui le fuit ne fe distingue qu’à fa couleur violette. La (15) Rump.Thes.Coch.tab.XXXIX, | » bleu, couvertes d’un grand nombre fig. 1. » de traits orangé-brun, qui, descendant Gualr. Ind.Test.,Conchyltab.XXIV, | » d’abord de la tête en forme de che- lice. p. n velure , fe prolengent ensuite dans »* tout le corps en divers zig-zags plus + ou moins grands & ferrés, laissant Ibid, Délices de physique, pl. B. 1v, | » des intervalles triangulaires du fond fig. 6, pag. 53. » à peu près comme dans les Draps Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, | Mart. Ney. Syst. Conchyl. tom. IT, » d’or, à tête peu élevée & à pas des I part. pl. xv, fig. 1, pag. 29. tab. XLVI, fig. 485 & 486, pag. 157 E 154. Davila, Catalogue, tom. }, pag. 258, art. 44. « Deux grandes Olives de la #» mer du Sud, couleur de chair nué de » orbes creusés en fillon : espèce nommée » Porphyre ou Olive de Panama». Voluta Porphyria. Linn. Syst. nat: edic, XIT, tom, I, fpec. 398, pag. 1187: ne CORQUILLES DE MER. Olives alongées, TER DESTIN CEREN COUILLES DE MER. Olives alongées, 822 LA ,6C O'N'CHN E'FOLONG PE: zone du talus des orbes de la clavicule est aussi d’un beau violet foncé. Enfin la zone chevelue a totalement disparu. Cette opération nous apprend que le violet est de toutes les couleurs de cette Olive, celle qui est la plus inhérente : aussi dans les Porphyres mêmes non dépouillés en apperçoit-on des nuances foibles fur le fond de leur premier orbe. LE FracoN couRoNNÉ (planche x1x, lettres Lr ou H3), & même l'espèce fuivante (16), font, après le Porphyre, les Olives les plus volumineuses de ce premier genre. Celle dont nous allons parler (1 7) differe du Porphyre, non-feulement par les couleurs & les marbrures de fa robe, mais encore par la forme de fon premier orbe, moins renflée vers le haut ; par fes orbes légerement festonnés fur les pas de la fpirale, & féparés par un fillon plus large & plus profond, blanc ou gris-de-lin ; par le talus des mêmes orbes plus arrondi & mieux prononcé; enfin par fa clavicule étagée, généralement plus faillante , & terminée par un fommer obtus, blanchâtre ou gris & quelquefois brunâtre. La bande oblique & faillante du bas du premier orbe a fon talus fort arrondi, de maniere que le pli qui la fuit est presque in- sensible. Dans la variété dont il s’agit le fond de la robe est Chamois, jaune pâle ou fafran fale : les marbrures ou flammes onduleuses dont il est orné font brunâtres ou de couleur d’écaille, ombrées quelquefois, fuivant leur longueur, de bleuitre à droite & de fouci vif à gauche. Deux bandes circulaires d’un brun plus foncé & pour l’ordinaire interrompues, fe font aussi remarquer, l'une vers le haut du premier orbe & la feconde vers fon milieu. Dans les variétés de cette espèce dont les orbes ne font point (16) Cette espèce & la fuivante (la | vertir ici que ce double emploi west Brocatelle) font indiquées fur la plan- | qu'une méprise, che x1x par les lettres H3 & H4, &en (17) Elle est représentée pl, 13, lett, L même tems par Li & La : il fufhit d’a- | de la feçonde édition, LAS GOIN CHAETOABOGIE 823 festonnés ou dent la clavicule est fans couronne, il n’est point rare d'observer fur ces bandes interrompues des taches qui imitent divers caracteres de notre alphaber. Ces variétés non couronnées font assez nombreuses, comme on le peut voir par la table qui est en cêce de cette famille, où nous avons décrit les principales, La bande oblique & faillante du bas du premier orbe offre fouvent une petite zone de la couleur du fond, fans veines ni marbrures, mais le renflement qui la fuit est de couleur brune ou fimplement taché de brun. Le bord de la levre est plus tranchant qu’arrondi, tantôt blanc, tantôt veiné de brunâtre. Le fond de l’ouverture, rarement blanc, est pour l'ordinaire fafran vif ou ponceau. La columelle est blanche , ainsi que fes rides, qui font assez ferrées, & plus fortes vers fa partie antérieure, où la couleur est lilas ou violet tendre , fouvent même ventre-de-biche ou roussatre. Enfin les Flacons couronnés, beaucoup plus rares que ceux de la mème espèce qui font fans couronne, fe trouvent, ainsi que ceux-ci, à Mindan:o , à Amboine , aux îles Nicobar , à la côte de Coro- mandel, à l'île de France & au cap de Bonne-Espérance. Ils portent depuis vingt lignes jusqu’à deux pouces & demi, & quel- quefois trois pouces & quelques lignes de longueur. Ces derniers, qui font volumineux & peu communs, n’ont pas moins de quatorze à dix-fept lignes de largeur (18). EEE] (18) Gualt. Ind. Testar. Conchyl. Davila, Catalogue, tom.I, pag, 258, tab. XXIV, lit. H. la premiere paire de lartic. 546. “ Deux Hill. Hist. of anim. tom. III, pl. 8. | » grandes Olives jaune pâle, marbrées The gold Brocard Schell. » de traiis longitudinaux en zig-zags Seba, Locuplrer. nat. Thes.tom.IIT, tab. LI11, litt. A,B, pag. 149. Encyclopéd. Rec. des planc. tom. VI, » bruns, & à trois fascies de taches de » la même couleur, à tête élevée, à pas des otbes creusés d’un profond fillon, » & légerement dentclés, & à bouche » autore Vif». pl. Lxix, fig. 4, pag. 8. Knorr , Délices des yeux & de l'esprit, IIS part. pl. 11, fig. 3, pag. 9. es re sm ” > | CORQUILLES DE MER. Olives alongées, 824 144 #C'O N'C'HMWÉE RO MONC LE EE ! L Coquizes LE FLACON FLAMBÉ NON COURONNE ( planc. xx, lett. B1), pee. differe du précédent, non-feulement en ce qu'il est fans couronne, Olives fs mais encore par l’arrêce plus vive des pas des orbes, par fa clavicule alongées. plus aiguë, moins étagée , par le bord de fa levre plus épais, & enfin par l’appendice qui, de même que la bande oblique du bas du premier orbe, à moins de faillie que dans la variété que nous venons de décrire. Le fond de fa robe est d’un assez beau blanc, quelquefois nué de jaunâtre; il est orné dans toute fa longueur de lignes ou flammes étroites & onduleuses fafran vif & fouci, ombrées vers la droite de violet & de bleu tendre. On voit de plus fur le milieu du premier orbe une zône de taches barlongues bleuâtres entre les flammes fouci. Les orbes de la clavicule font aussi tachetés fur un fond blanc, de violâtre & de fouci. Les flammes onduleuses ne s'étendent point fur la bande oblique & faillante du bas du premier orbe, mais le renflement qui la fuit est veiné de gris-de-lin & de fouci. La columelle est blanche & ridée comme dans la variété précédente, & le fond de louverture d’un rouge-orangé vif ou écarlate foncé. Cette Olive, peu commune & Orientale, est ici gravée d’après celle que nous possédons : fa longueur est de vingt lignes & fa largeur de huit. La BROCATELLE ( planche x1x, lett. Li ou H4), est encore une des grandes Olives de cette famille. Elle approche à plusieurs égards de l'espèce précédente : elle est aussi des plus lourdes, & fon premier orbe, presque également large à fes deux extré- mités (1 9), offre fouvent des crûes longitudinales bien prononcées, fur-tout vers le haut. Ce premier orbe est fouvent.un peu renflé vers fon milieu : la bande oblique & faillante qui le termine est large & fon talus bien fensible. La clavicule, moins élevée que (19) Elle est représentée pl. 13, letu N de Ja feconde édition, 4 ang L'A CIO N'C'HYE MONO G LE. 825$ dans les Flacbns, a fes orbes aplatis, féparés par un fillon étroit & profond : le fommet en est aigu, blanc ou brun. La vive-arrète des pas des orbes est peu prononcée; maïs leur talus, bien exprimé, produit à l’angle de la levre un appendice faillant en forme d’ongle épais & relevé. Quant à la variété dont il s’agit ici, le fond de fa couleur est blanchâtre tirant un peu fur lolivâtre, avec des zig-zags longitudinaux brunâtres nués de fauve-roux. Outre ces Zig-zags, deux bandes circulaires d’un brun-roux nué de brun plus foncé, & peu distantes entre elles, fe font remarquer à peu près vers le milieu du premier orbe. Souvent ces bandes font interrompues & ne paroissent alors formées que par des taches ou de gros traits peu réguliers, où lon croit reconnoïtre difFérens caracteres. Une autre zône plus large, formée aussi de grandes taches brunes, fe montre aussi quelquefois fur le haut de ce même crbe; & fouvent la bande à talus faillant qui en oceupe le bas, offre également une zône brune fur le renfiement qui la fuit. Nous ne dirons rien ici des autres variétés qui fe rencontrent dans la robe des Brocatelles, ayant décrit les plus tranchantes de ces variétés dans la table des espèces. Leur clavicule est en général à flammèches brunes, fur un fond plus blanchätre que celui du premier orbe. Le bord de leur levre est fort épais, avec un large biseau qui disparoît aux extrémités. Le biseau est communément d'un beau blanc, ainsi que le fond de la bouche, & même [a columelle , qui n’est roussâtre qu'à fon extrémité antérieure. Ses rides font grosses & ferrées dans presque toute fa longueur, mais les quatre avant-dernicres font les plus fortes & les plus prolongées. Cette Olive, peu commune lorsqu'elle est belle & d’un grand volume , fe trouve à la Chine, au Japon , de même qu'aux Philippines, aux Moluques, aux îles de la Sonde , à celles de Nicobar, à Hitoé, à l'ile de France, à Madagascar, fur les côtes de Zangucbar, au cap de Bonne-Espérance, & enfin dans presque Tome IT. Mmmmm CROSS MOSS TEIPENS CoQuiILLESs DE MER. Olives alongées. Docs | COQUILLES DE MER. Olives alongées, 816 EN C'O N CH YALE GIL'OIGI E cout l'Océan oriental. Sa longueur s'étend depuis vingt lignes jusqu’à près de trois pouces, fur neuf à feize lignes de largeur. Seba l’a fait graver (20). La MoresquE ou NÉGRESSE (planche x1x, lettre F), est une Olive qui donne un assez grand nombre de variétés, toutes peu communes, ou mème rares, comme on le peut voir en par- courant , dans la table qui est en tête de cette famille , les dix- neuf variétés les plus faillantes que nous ayons trouvé de cette espèce. Leur robe offre des différences fensibles , foit dans la couleur qui en fait le fond, foit dans celle des marbrures, des taches, des zônes, &c. foit enfin dans la distribution de ces divers ornemens dont elle est fouvent absolument privée. Ce Cylindre, moins volumineux que le précédent, est aussi des plus lisses : les crües longitudinales ne s ÿ montrent qu’en petit nombre & feu- lement vers le bord de la levre. Il est épais de test, & fon premier orbe, quoiqu’alongé dans fa forme, a fa partie fupérieure plus renfiée qu’elle ne l’est dans les Brocatelles. La bande oblique du bas du premier orbe est très-faillante, par le talus en vive-arrète de fa partie fupérieure , mais le pli ou renflement qui la fuit a généralement peu de relief. Le fillon qui distingue les fept fpires de cette Olive est étroit & profond comme he les Brocatelles : la vive-arrète ou bande de ce fillon s’arrondit légerement en biseau, & le talus très-faillant de la fpirale produit à l'angle de la levre un appendice épais & relevé, en forme d’ongle, blanc en dessous. Une légere finuosité accompagne aussi la vive-arrète & tourne avec elle fur les pas de la fpirale. La clavicule courte ou médio- crement élevée, a fes fpires aplaties ou à peine convexes, & il n'y a guère que celles du fommet qui fe prolongent en un petit Les (20) Locupl. rer. nat. Thes. tom.III, | Davila, Catalogue, tom. I, pag.258, tab. LILI, lite, D, pag. 148. la derniere paire de l’article 547. LA ICO NCHWLIGLOGIE. 827 cylindre d’umfbleu-noirâtre, & assez aigu lorsqu'il n’est point usé par les frottemens. La variété dont nous donnons la figure a toute fa robe extérieure d’un beau brun-noirâtre vif & très-foncé , réfléchissant comme une nuance de roux-fanguin. L’extrémité extérieure de l’appendice est feulement d’un gris jaunâtre nué de brun. D’autres variétés de cette espèce ont leur robe d’un gris- brun-jaunâtre, ou d’un beau café-brüûlé , ou d’un brun-olivâtre, d’un brun-roux, d’un noir-roussâtre, &c. Quant à celles qui fonc encore mélangées d’autres couleurs fur ce fond rembruni, on en trouvera la description dans notre table des espèces. Au reste , c'est fur-tout la variété que nous décrivons dans cet article, qui a fait donner à l’espèce entiere les noms de Moresque ou de Ne- gresse, Leur levre est toujours épaisse & arrondie dans fon bord : le biseau qui s’y rencontre est gristre ou d’un blanc fale, avec quelques nuances de brun. L'intérieur de la bouche est blanc, tirant quelquefois fur le bleuâtre. La columelle est aussi d’un assez beau blanc : fes rides grossieres font à l'ordinaire plus prononcées vers fon extrémité antérieure que dans le reste de fa longueur. La couleur de cette extrémité est quelquefois d’un fafran tendre, & le bord de l’échancrure blanc ou blanchâtre. Cette Olive fe trouve principalement aux Moluques, à la Chine, à l'ile de France & dans l'Océan indien. Elle à depuis huit lignes jusqu’à deux . pouces & quelques lignes de long, fur neuf à treize lignes de large. Celles de ce dernier volume font très-grandes dans cette espèce. Quelques Auteurs l'ont fait graver (21). (21) List. Hise. Conchyl, cab. 739, Seba, Locupl. rer. nat. Thes.tom.III, Jig. 27. | tab. LIII, lite. L, pag. 148. Rumph. Thes. Cochl. tab. XXXIX, | Mart. Nev. Syst. Conchyl. rom. IT, | Jig. 2. cab. XLV, fig. 472 & 4733 Page 150 Gualt, Ind, Tese. Conc. tab, XXIII, ! GISI. dite, 8. | Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, M m mm m i) COQUILLES DE MER. Olives / alonge ESe 828 LM CO N C'HYEL TON OICI E FEES ALTER Coaurires L'Orrve QUEUE DE PAON ou LA DATTE ORANGÉE ( pl. xix » pr Mer. [ctt. B2), fans être remarquable par fon volume ni par fa rareté; Pen: attire néanmoins les regards, par le mélange & la vivacité de fes couleurs. Cette coquille, épaisse de test, est des plus lisses, & quoique alongée dans fa forme, elle paroït assez courte, par le renflement de fon premier orbe vers le milieu de fa longueur. La bande oblique & faillante du bas de ce même orbe, a fa partie fupérieure fine, mais bien marquée. Les pas des orbes, plus arrondis que dans les précédentes, ont le fillon qui les fépare étroit & blanc, couleur de chair, jaunâtre ou grisâtre. La clavicule fe termine en un fommet obtus, & le talus de la fpirale produit un appendice épais & relevé dans langle de Ia levre. Sa robe blanche , nuée de jonquille tendre ou de couleur de chair, est ornée fouvent par ondes, d’un très-grand nombre de petites taches d’un bel orangé vif ou d’un fafran foncé, jointes à d’autres d'un beau bleu-céleste, qui par leur mélange avec les taches orangées, produisent des nuances d’un vert-de-cris vif & d’un vert olivatre. Deux zônes de taches plus grandes fe font remarquer, l'une vers le haut, l’autre vers le milieu du premier orbe. Ces taches vertes, ombrées de fafran vif ou de jonquille à gauche & de bleu-céleste à droite, imitent quelquefois des caracteres & autres figures bizarres. Elles font femi-lunaires fur le pli de la bande faillante du bas du premier orbe, & on en distingue fouvent deux assez grandes , d’un beau brun-bleuâtre , l’une vers le bord antérieur de la levre, l’autre à la naissance de l’échancrure qui termine cette partie. Quelques traits peu nombreux de la même couleur fe montrent aussi fur les orbes de la clavicule. Le bord VS partie, planche xxvinr, figure 6, | les deux premieres de l'article 549, pag. 46. ‘ « Deux très-brunes, appelées Mores- Davila, Catalogue, tom. Ï, pag, 259, | » ques Où Mésresses » SRE OR ER AE REUU ES L'AN CON CHMWMLIOLOGILE. 829 D ee NS PR OT SR PNR TN 0, lime de la levre estépais & généralement moucheté de brun. Le fond de la bouche est tantôt d’un bleu-violâtre, tantôt blanc ou blanchitre : la columelle est de couleur rousse & d’un orangé fouvent assez vif vers fa partic antérieure, qui est à l’ordinaire plus fortement ridée que le reste de fa longueur. Cette Olive, assez commune, fe trouve à Amboine , à Bantam , à Batavia, à la Chine, fur les côtes de la nouvelle Guinée, fur celles de Mozambique & à l’île de France. Elle à depuis feize jusqu’à vingt & vingt-deux lignes de longueur , fur fept, neuf & au plus dix de largeur. Peu d’Auteurs en ont parlé (12). L’AMANDE ou LA CoRNALINE ( planche x1x , lettre H1), est une des plus petites espèces de notre premier genre, mais elle donne un grand nombre de variétés, la plupart desquelles font peu communes & même rares. Ayant décrit les principales dans la table des espèces, nous ne parlerons ici que de la variété dont nous avons donné la figure. C’est une petite Olive assez renflée vers le haut de fon premier orbe & des plus lisses. Le talus produit par la bande oblique du bas du premier orbe est fin , & cependant bien fensible. Sa clavicule courte est presque entierement recouverte par lappendice, qui s’extravase de maniere à ne laisser voir le fillon de la fpirale que fur le premier orbe feulement. Le talus de cette fpirale n’est apparent que fur le fecond orbe, mais l’appendice (22) Barrel. Plante per Gall. Hisp. | » bariolées de gris & de vert foncé, à Jral. observ. tab. 1325, L. 14, fie. 17. | » deux larges zônes brunes & levre inté- Gualr. Ind. Test. Conc, tab, XXI, | » rieure orangées. Deux blanches nuées dit. &. ; | Mart. Nev. Syst. Conchyl. rom. IT, tab.XLVIIL, fig. 611, pag. 168 & 169. | Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 260 | » de traits en zig-zags verts imitans le & 261, les dixieme , onzieme & dou- ! » Point d'Hongrie », . ,, zieme paires de l'article 553. « Deux | . là » A » de citron, marbrées dans trois zônes » interrompues de vert de pavot. Deux » grises nuées de jaune pale, chamarées asser COQUILLES DE MER. Olves alongées. De Ds 25 | COUILLES DE MER. Olives alongées. 830 LA CIO NICHME RO EOIG PE qu’il forme vers l’angle de lalevre estgros, fort & obtus. Toute cette clavicule est d’un blanc-de-lait : le reste de la robe est orangé- le) fauve, nué de gris-de-lin vif & de blanchâtre. Une large zône orangé foncé reone vers le bas du premier orbe : la bande oblique 8 8 P q à talus qui fuit cette zône est blanche ou citron tendre, ainsi que l'extrémité de ce même orbe, On remarque fouvent fur l'arrète des pas de la premiere fpire un liseré de points bruns ou violâtres. La levre est épaisse & renflée dans fon bord. Tout l’intérieur est blanc ou d’un violet tendre, & la columelle, qui est aussi de couleur blanche, est fortement ridée, fur-rout dans fa partie antérieure. Cette Olive, peu commune, vient des Moluques, des Maldives, des côtes de Zanguebar & de l’île de France. Elle ne asse guère dix lignes de longueur fur cinq de largeur, Quelques P: D & à à at = j sl Auteurs l'ont fait graver (23). Davila, Catalogue, tom. I, pag. 260 & 261, la feptieme paire de l'art. 553. « Deux blanches nuées de ventre-de- » biche, terminées par une large zône #» OLANBÉE » « + » (23) Lise, Hise. Conchyl. tab. 718, fans numéro. | Seba,Locupl. rer.nat.Thes.ctom.IlI, tab. XX XVI, fansnuméro; & cab, L111, dite. 1, pag. 149: | SO os AE PARCS, nn oo ment L'A, COIN C H'WL I OIL OGI E: 831 PER CD EP ET SRE TE DS) RE ———@—Z2— # GhESNER ENS EC ONID: OLIVES VENTRUES OU À BOUCHE ÉVASÉE, DIiVISÉES: EN DIX= SEPT ESPÈCES, Le CHAMEAU BLANC A Z1c-ZAGs ( planche x1x, lettre E1), est la plus volumineuse des Olives du fecond genre, fi l’on en! juge d’après une variété de cette espèce que nous avons nommée le Chameau à chevrons, & qui dans la figure qu’en à donnée M. Davila (14), porte trois pouces une ligne de long fur vingt lignes de large; mais cette Olive ne parvient que très-rarement à un volume aussi considérable. Son test épais & lourd, est généralement moins alongé dans fa forme que celui des Olives précédentes. Presque toujours fon premier orbe est renflé vers le milieu de fa longueur, & il est à peu près d’égale largeur à fes deux extrémités. Les crûes longitudinales y font quelquefois très- prononcées. Un pli ou renflement circulaire plus ou moins fensible fe fait remarquer, tantôt un peu au-dessous de la partie fupérieure du premier orbe, tantôt vers le milieu de fa longueur. La bande oblique & faillante du bas de ce même orbe est fine, & le talus qui la fuit peu prononcé. Il n’en est pas ainsi du talus arrondi qui borde le fillon de la fpirale , & qui fe termine à langle de la levre en un appendice épais & relevé en forme d’ongle plus ou moins faillant. Cette faillie de l’appendice furpasse fouvent la hauteur de la clavicule , qui est assez courte dans cette espèce, quelquefois même plate ou peu rentrante, quoique le fommet qui la termine foit toujours plus ou moins aigu. En général les orbes SO -! (24) Catalog. tom. I, pl. xv, letr. F, | deux de la même grosseur, qui ensemble pag. 257, ait. 542. M. Davila en avoit | ont été vendues 245 Liv. 12 £ SRI EE CoquiLLss DE MER. Olives ventrues. mm. COQUILLES DE MER. Olives Yentrues, 8.32 EPA 4C'O NCHAYIE PO LOG DE de cette clavicule font arrondis & comme en bourrelet. Dans la variété dont nous donnons la figure, la robe est ornée, fur un fond blanc , de zig-zags longitudinaux d’un brun-noirâtre foncé , nués de jaune d’un côté. Ces traits en zig-zags font plus ou moins ferrés, mais pour l’ordinaire moins grossiers que dans la figure que nous en donnons. La clavicule est en entier d’un très-beau blanc, & rarement parsemée de quelques traits bruns. Quant aux autres variétés de cette espèce, on peut voir, dans la table qui précede , la description de celles qui nous ont paru les plus tranchantes. Le bord épais de la levre offre un large biseau chargé de quelques veinules brunes. Tout l’intérieur est d’un très- beau blanc, tirant quelquefois fur le roussâtre ou le couleur de chair. La columelle, plus ordinairement blanche que rousse ou roussâtre , est ordinairement recouverte dans coute fa longueur par le prolongement de lappendice. Ses rides plus ou moins fensibles , fe font fur-tout remarquer vers fa partie antérieure ; mais ce qui la distingue est une bosse tantôt arrondie, tantôt en . À $ . .vive-arrête , dont la couleur est blanche, ou rousse, ou fauve, & quelquefois marron. Cette Olive rare, {+ trouve à Mindanao & aux îles Moluques. Son volume ordinae n'excede pas deux pouces de longueur fur quatorze lignes de largeur : telle est celle dont nous donnons la figure, & dont l'original fe voit dans le cabinet de Madame la Présidente de Bandeville. M. Martini donne aussi cette variété (25). LE Foupre (planche xix, lettre R), est une Olive à peu près aussi lourde & aussi volumineuse que la précédente. Son premier orbe , également renflé dans fa partie fupéricure (26), montre aussi très-fouvent des crûes longitudinales assez prononcées, (25) Nev. Syst. Conchyl. tom. LI, | (26) Cerre coquille fe voitàlapl. 13; tab. XLVII, fie. s07 & 508, pag.167. | leur, S de la feconde édition, d mais CE ] LEW'CONCHTLTOTL'OIG FE: 833 mais la bande oblique & faillante de fa partie inférieure est mieux exprimée que dans l'espèce qui précede. Ses orbes aplatis ou légerement en doucine , forment une clavicule assez élevée, quoiqu’elle le paroisse peu relativement à fa largeur. Le fillon qui distingue ces orbes offre une gouttiere moins profonde que dans le Chameau, mais dont le talus est cependant assez prononcé. Le fommet de la clavicule est obtus, de couleur blanche ou fauve. Dans la variété dont nous donnons la figure, la robe est ornée, fur un fond chamois & citron, de traits grossiers, en zig-zags longitudinaux & quelquefois interrompus, marron ou d’un rouge- brun-fanguin. Ces traits font beaucoup plus délicats dans d’autres variétés dont la robe est citron vif, ou blanche ou blanchitre. Un cordon de taches d’un rouge-brun très-foncé , regne fur la clavicule, près de l’arrète des pas des trois premiers orbes. Le bord de la levre est aussi fort épais, mais fans biseau ; le fond de la bouche blanc ou roussâtre, & l’appendice des plus légers. La columelle blanche ou nuée foiblement de couleur de chair, mnt st à | CoOQuILLES DE MER. Olives VENLTUESe montre fouvent une large tache rougeatre vers fon extrémité : antérieure , où fes rides font à l'ordinaire plus faillantes que dans le reste de fa longueur. Cette Olive peu commune, vient de la mer des Indes, de Batavia, de l’île de France & des côtes de Guinée. Elle a depuis dix-huit lignes jusqu’à deux pouces de lon- cucur, fur dix & treize lignes de largeur : mais celles de ce dernier volume fe rencontrent assez difficilement. Elle est fujette alors, ainsi que la précédente, à être piquée ou rongée par les vers marins, Très-peu d’Auteurs en ont parlé (27). (27) Hill. Hise. of anim. tom. LIL, | » deux blanches à bandes longitudinales ph 8. The Clouded Olive. | » en zig-zags cannelle; une de même Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 260, | » couleur, mais à fimples traits en zig- les trois premieres Olives de l’art. 557. | « Onze Olives peu communes : favoir, | Tome IT. Nnnon » zags cannelle foncé ». . ., eee me 834 EATIEO N'EHVETOLIODIGTLE nette ns gs à | Coquuues LA PAPELINE RAYÉE ( planche x1x, lettre M), est une Olive DE MER. aussi distinguée par fa rareté que par fa beauté (18). Son test, Olves vVentrues, fans être aussi épais que dans les précédentes , est aussi des plus lisses & à crües moins fensibles. Le renflement de fon premier orbe vers les deux tiers de fa hauteur, est aussi moins marqué, & le talus de la bande oblique & faillante du bas de ce même orbe plus arrondi. Le fillon de la fpirale est plus profond , plus large & le talus qui le borde mieux prononcé : il fe termine vers l'angle de la levre en un appendice effilé de couleur blanche. Les orbes plats ou légerement concaves de la clavicule la font paroître obruse, quoique assez élevée dans le plus grand nombre, & terminée par un fommet assez femblable à celui des Rochers Foudres, en quoi il differe un peu de celui des autres Olives. Dans la variété dont nous parlons, la robe blanche , nuée de lie-de-vin tendre, est rayée longitudinalement de traits assez grossiers, peu onduleux & rarement interrompus, d’un beau rouge-fanguin, ombrés d’un côté de violâtre; ou bien ces traits font orangés, ombrés de bleu pâle : ils fe terminent au pli que forme la bande à talus du bas du premier orbe, qui est d’un gris-roussâtre nué de violâtre. Ces lignes longitudinales fe prolongent fur les orbes de la clavicule & y font de la même couleur : celle qui borde la levre est fouvent interrompue dans fa longueur, & forme des taches barlongues que le graveur a trop exprimées dans la figure, ou elles donnent l'idée d’un bourrelet tacheté , comme il s’en trouve dans certains Casques, & qui n'existe point dans cette Olive. Le bord de fa levre est épais & arrondi, mais fans biseau ni bourrelet, & il est intérieurement d’un très-beau blanc, de même que tout le reste de la bouche. La portion visible de la columelle ne s'étend guère au-delà de la moitié du premier orbe : elle est aussi blanche (28) Elle est gravée pl. 13, lett. © de la feconde édition. LA "CON. C H#IL LOLO:G LE. 835 5 & fortement ridée, fur-tout dans la portion qui est le plus renflée. Cette Olive fe trouve à Manille, ainsi qu'aux Moluques. Celle qui fait partie de notre collection, porte vingt-deux lignes de longueur fur onze de largeur , volume que nous croyons consi- dérable dans cette espèce, celles que nous avons vues ailleurs tant beaucoup plus petites. M. Davila possédoit aussi cette coquille (29). LE GRAIN D’AVOINE (planche x1x, lettre Ir), est une petite Olive qui, par fa forme & fur-tout par l'élévation de fa clavicule, imite assez certains Buccins de l’espèce appelée Mure. Son test épais , est à crûües fines & parfaitement lisse. Le premier orbe est légerement renflé vers fon milieu , mais chargé vers le bas d’une bande oblique à double talus, qui porte le nom de manreler, lequel est encore plus distinct dans les espèces fuivantes. Le fillon de la fpirale est profond & fort étroit : les bords en font en vive- arrête, mais fans aucun vestige du talus qu’on observe à la fpirale des autres Olives , dont les pas font en gouttiere; aussi l'espèce dont nous parlons est-elle privée de l’appendice produit par ce talus. La clavicule s’éleve rapidement en pointe & fe termine en un fommet blanc peu aigu. Les orbes qui la composent, & fur- tout le premier, font plus alongés qu'ils ne le font d'ordinaire dans les coquilles de cette famille. Un ruban veiné de violet borde la fpirale. Le reste de la robe offre, fur un fond gris-verditre & jaunâtre, des veines longitudinales & des traits disposés par ondes plus ou moins distinctes, violâtres ou marron. Le manteler, fur un fond plus jaunâtre, est finement réticulé dé marron : la bande oblique qui le fuit est chargée de traits plus grossiers de (29) Catalogue, tome I, page 257, | » de chair, à bandes longitudinales on- la premiere Olive de l'artic. 543. «Trois : » dées, & un peu en zig-zags orangés » Olives des Indes: favoir, une couleur | » ombrés de bleu pâle, & à réreélevée»... Nnnannij ns 47 ASE CR COQUILLES DE MER. Olives VENLTUESo Las : | COQUILLES DE MER. Olives ventrues. 836 LA, CO N'CHYLIO'EO)G LE: la même couleur, fur un fond grisâtre ou blanchâtre. Le bord de la levre a peu d'épaisseur : l’'échancrure fupérieure de la bouche est fort resserrée, & l’inférieure peu profonde, en portion d’ellipse. Tout l’intérieur, ainsi que la columelle, est blanc ou grisâtre. Cette Olive n'est point rare : elle fe trouve abondamment aux Maldives, aux Philippines & à l'île de France, & même à la Barbade, fuivant Lister. Sa longueur ne passe guère fept à neuf lignes, fur trois à quatre de largeur. Lister & quelques autres en ont donné la figure (30). LE GRAIN DE BLÉ ( planche x1x, lettre 12), est une autre petite Olive, assez femblable par fa forme à la précédente ; mais qui en differe par fon test plus mince, fon fillon plus large & le talus qui le borde mieux prononcé. Ce talus produit près de l'angle de Ja levre une bosse légere, qui en s’extravasant, s'étend du haut cn bas de la columelle. La clavicule fe termine en un fommet obtus, & le mantelet, chargé de trois plis légers, est d’un blanc- de-lait qui tranche fur le reste de la robe. Celle-ci, tant au dehors qu’au dedans, est d’un beau blanc-de-neige. Le bord de la levre est plus mince, & l’échancrure inférieure plus profonde que dans le Grain d'avoine. La columelle, un peu torse, est chargée de rides fines pour la plupart. Cette espèce, ainsi que la précédente, _offre plusieurs variétés que nous avons décrites dans la table qui est en tête de cette famille; elles fe rencontrent, tant à Saint- Domingue & à la Martinique, qu’à l'ile de France, Amboine, Mindanao , & fur les côtes de Guinée. Elles ne passent guère fept à neuf Hgnes de longueur, fur deux lignes & demie à trois lignes de largeur (3 1). (30) List. Hist. Conchyl. tab. 725, Marc. Nev. Syst. Conchyl. rom. IT, N£- 17: | tab. L, fig. 556, pag. 186. Petiv. Gazoph. nat. part. I,tab. 1 52, (31) Mare. ibid, tab. L, fige 558, fig. 6. | pag. 186% LARAC'OIN CH T'ETONPO'G LE: 8% L'OrivE NAINE A ZiG-ZAGS ( planche xix, lettre Hr), est encore une petite Olive, qui bien différente, par fa forme, des deux qui précedent, a cependant avec elles plusieurs traits de ressemblance. Son premier orbe, assez renflé vers le haut & le milieu de fa longueur, lui donne une forme courte & ramassée : fon test mince & demi-transparent, a des crûes de la plus grande finesse. Le talus arrondi qui borde les pas de la fpirale, recouvre une partie des orbes de la clavicule, & produit à Pangle de la levre un appendice faillant & renflé qui fe prolonge fur route la longueur de la columelle. Le mantelet est très-prononcé dans cette espèce, qui présente un grand nombre de variétés, comme on Île peut voir dans la table que nous avons mise en tête de cette famille. Quant à la variété dont il s’agit ici, fa robe est chargée, fur un fond blanc, ou jaune-fafran , ou gris-violatre, de traits longitu- dinaux en zig-zags d’un beau violet-brun, ou marron foncé, plus ou moins fins, mais toujours très-distincts : ces traits n’atteignent ni le haut ni le bas du premier orbe, où regne une zône de la couleur du fond. La vive-arrête des pas des orbes est presque toujours rubannée de brun ou de violâtre. Le manteler est aussi de la couleur du fond, fans veines ni marbrures; mais le talus de la bande oblique qui le fuit, offre très-fouvent un petit ruban brun, violâtre ou marron. Les pas des orbes font blancs ou roussâtres, avec une large zône marron fur le premier, & un fimple liseré fur les fuivans. Le fommet de la clavicule est entierement brunâtre ou marron. Les traits en zig-zags de l'extérieur, fe montrent foiblement dans l’intérieur fur un fond bleuâtre. Le bord de la levre est mince, & fon échancrure est étroite & bordée de marron, de même que celle en portion d’ellipse, qui termine la partie antérieure du premier orbe. Toute la columelle est blanche, légerement torse & fi finement ridée, qu'il n'y a que fes deux derniers plis qui foient bien fensibles. Cette petite Olive n’est rare COQUILLES DE MER. Olives VENITUES» CPI SÉPARER CoOuILLES DE MER. Olives Ventrues. 838 LA ACONCHYETOLO GIE que lorsqu'elle excede fon volume ordinaire, qui est de deux à quatre lignes de longueur , fur une à deux lignes de largeur. Les plus grandes ont fept à huit lignes de long fur quatre à cinq de large. On la trouve aux Philippines, aux Moluques & à l'ile de France. Lister (32) & Martini (3 3) en ont donné la figure. La MOoiRE A MANTELET JAUNE ( planche x1x, lettre E3), approche beaucoup par fa forme de l'Olive Naine, quoiqu’elle la furpasse de beaucoup en grosseur (34). C’est une coquille lourde & épaisse, à crûes capillaires, longitudinales , bien distinctes, avec des espèces de fêlures divergentes de la plus grande finesse , & quelquefois même des ftries circulaires, onduleuses, informes & peu marquées. La forme de fon premier orbe est large & courte, fouvent renflée vers le haut : il y a cependant des variétés, telles que la Morre grise, qui ont ce premier orbe plus efilé, & il l’est encore davantage dans celle que nous avons nommée pour cette raison la More alongé:, comme nous l'avons déjà observé dans nos Remarques fur cette famille (page 798 de ce volume). L'obliquité du mantelet est telle, que du côté où fe trouve la columelle il occupe près des deux tiers de la longueur du premier orbe, tandis que du côté de la levre il en occupe à peine le tiers. Cette obliquité du manteler est encore plus considérable dans les Moires alongées : il est extrêmement lisse & à peu de faillie dans fa partie fupérieure, où il n’est fouvent distingué du fond que par une ligne blanche capillaire. La bande oblique à talus faillant dont il est chargé dans le milieu de fa longueur, est aussi des plus lisses. Les fepr orbes de cette Olive ont le fillon de leur fpirale en gouttiere profonde, dont les bords font en vive-arrète. Le En # (32) Hist. Conc. tab. 733, fig. 22. (34) Elle est représentée planche 13, (33) Nev. Sysr. Conchyl. tom. II, : lett. M de la feconde édition, tab. L, fig. 543 & 544 pag. 182. | L'A :CONCHYETOLOGIE 839 talus qui bord€ ce fillon est fort prononcé, & s’extravase fur les orbes de maniere à n’en laisser voir qu’un liseré fort étroit dans leur partie fupérieure. Dans la variété dont nous parlons , la clavicule est très-volumineuse : les orbes s’élevent, plus ou moins rapidement, en doucine , pour fe terminer en un fommet peu aigu & fouvent obtus. Le fond de la robe est d’un jaune-foufre, ou gris, ou gris-roussatre, femé d'ondes longitudinales d’un brun- bleuâtre , qui imitent les reflets de l’étoffe appelée moire. La couleur de ces ondes est fouvent moins foncée , tirant davantage fur le bleu : elles. font quelquefois en chaînettes, ou par petites taches oblongues qui en laissent d’autres à peu près femblables du fond. Le mantelet est d’un jaune-fafran tendre ou assez foncé, rarement blanc ou blanchâtre, avec de grosses flammèches brunes ou d’un marron-brun nué de bleuâtre. Le reste du bas du premier orbe est blanchâtre ou d’un roux tendre, chargé aussi d’une zône de taches marron-brun, nuées de bleuâtre & d’olivâtre plus ou moins distinctes. Une bandelette de la couleur du fond, & privée de taches, fépare cette zône du manteler. La clavicule est nuée de gris-violâtre & de roussâtre dans la direction des crües, fur un fond blanc ou légerement jaunâtre : mais les bords de la vive-arrête font tachctés de bleuâtre & quelquefois d’olivitre. L'appendice, large & bombé dans l’angle, fe prolonge.du haut en bas de la columelle : fa couleur est d’un beau blanc ou tire un peu fur le roussatre. Cette columelle , très-renflée vers l'angle de la levre, offre quelquefois vers le bas de fa partie antérieure une grosse tache d’un rouge-fanguin rembruni. Ses rides, assez grossieres , ne font néanmoins bien prononcées que dans les fix à fept dernieres, deux desquelles font encore plus fortes que les autres. L'échancrure formée par l’appendice & l'angle de la levre est assez large, mais celle de la partie antérieure de l'ouverture l'est beaucoup plus & les bords en font fort épais. La levre, | CoOQuILLES DE MER, Olives ventruess 840 BEA C ONCE ŸY EPVOTONRCRE ATEN ——_—___——__—© Coquirsxs qQuOiqu'épaisse , est assez tranchante dans fon bord , qui pour DE MER. l'ordinaire est marbré ou veiné de brun foncé. Enfin l’intérieur Olives : ventrues. de la bouche est blanc, avec une légere teinte de bleuâtre ou de roussatre. Cette Olive, fans être commune, n’est point rare, à moins qu’elle ne foit d’un très-grand volume. Elle fe rencontre fur les côtes de Coromandel & de Zanguebar, ainsi qu'à Madagascar & aux Philippines. Elle porte depuis vingt-deux lignes jusqu’à deux pouces & plus de longueur, fur douze à feize lignes de largeur. Quelques Auteurs l'ont fait graver (3 5). La plupart des coquilles & fur-tout des Olives , perdent beaucoup de leur beauté lorsqu'on les dépouille de leur premiere robe colorée : il n’en est pas ainsi de l’Olive dont nous parlons, car la vivacité des couleurs que Part met à découvert, la rend, fans contredit, plus agréable à l'œil. Cependant, malgré ce mérite factice, cette coquille perd alors, aux yeux du naturaliste & même du connoisseur , plusieurs de fes caracteres distinctifs , tels que le mantelet, les crûes fines capillaires, & ces espèces de fêlures divergentes qui lui font propres. La couleur violette des orbes de la clavicule fe change en blanchâtre, & le reste de la robe devient marron foncé, panaché de blanc. D'ailleurs, pour que certe espèce foir belle, après avoir été dépouillée , il faut (35) Lisr. Hise. Conchyl. tab. 723, | » bas, & à une petite fascie au-dessous, fig. 10. » qui fe termine à l’échancrure de la Petiv.Gazoph.nat.part.T,rab.x1x, | » bouche, de forme renflée, ainsi que Jig. 9. » le haut de la levre inférieure, & à rêre | | | Davila, Catalogue, tom.,1I, pag, 258 | » blanche peu élevée. & 2 59, la premiere paire de l’article 548. | » Deux de même espèce, mais dé- « Huit Olives par pendans: favoir, deux | » pouillées, & dont là robe est devenue » blanches, teintes par traits longitudi- » naux &enzig-zags de ventre-de-biche, | | » à une zône blanche oblique vers le ». par-là marron foncé, bariolée de blanc; » mais la zône, la fascie & la tête font » restées blanches ». . . , » faire » RE to RÉ RATER en te rene É'A \'C'ON'C HE POLE 'O GE; 841 RD LL NT Re ER Me NES. ETS ARS RRRRMERS 2 <° faire choix defcelles qui, dans leur état naturel, font le plus vivement nuancées : car fi l’on en prend dont les couleurs foient tendres, on est comme assuré qu'on n'aura qu'une coquille fort médiocre, qui ne mérite ni le tems, ni la peine qu'on prendroit à la dépouiller; & fi cette coquille est au contraire riche en couleur, un peu plus de vivacité qu’elle pourra montrer après avoir été dépouillée, ne pourra dédommager de la perte du dessin & des autres agrémens de fa premiere robe. On nomme Olives chinées, les Olives de cette espèce ainsi dépouillées. On peut voir, dans la table des espèces (pages 761 & 762) la description que nous en avons donnée , & les citations des Auteurs qui Font fait graver en cet état. L'OLIvVE PYRAMIDALE ( planche x1x , lettre À ), est un beau Cylindre, d'une espèce encore peu commune, lequel, comme nous l’avons dit dans nos Remarques fur cette famille (page 799) fembleroit, au premier coup d'œil, devoir appartenir au premier genre, fur-tout en ne considérant que fa forme alongée ; mais comme il offre en même tems les principaux caracteres de l'espèce précédente , & que cette espèce a, comme nous l'avons vu, des variétés qui font aussi fort effilées, nous avons cru devoir le placer ici d'autant mieux , que le manteler & quelques autres de fes caracteres manquent totalement aux Olives qui composent notre premier genre. Ce Cylindre, assez épais de test, a des crûes fines ou capillaires bien distinctes , traversées aussi par des espèces de fêlures divergentes , qui n’alterent cependant point le luisant & la beauté de fon émail. Des ftries circulaires, des plus ferrées & à peine fensibles à l'œil nud, s'y montrent quelquefois. Son premier orbe fort alongé, fe renfle un peu dans fa partie fupérieure, & ce renflement est encore plus marqué dans les variétés de cette espèce qu’on a désignées par l’épichete de venrues. Le fillon de la fpirale est à l'ordinaire étroit & profond : les bords en font Tome II. | Ooooo En EE COUILLES DE MER Olives yentrues. Con <> | CoOQuILLES DE MER. Olives VenLrbes, 842 LAÉCONCHNETOLOGIE À vive-arrête , & le talus, peu faillant, couvre, en s’extravasant, plus de la moitié de chaque orbe. L’appendice produit par ce talus vers l'angle de la levre , est fouvent peu prononcé , ce qui ne l'empêche pas de fe prolonger fur toute la columelle, en s'étendant {ur la portion du premier orbe qui tourne dans l'ouverture. La clavicule est fort élevée, par l’alongement des deux ou trois premiers orbes : le fommet blanchätre qui la termine est assez aigu. Ces orbes peu renflés, montrent dans leur partie fupérieure une légere dépression qui tourne avec la fpirale. Le mantelet, placé comme dans l'espèce précédente, ou un peu plus bas, a peu de faillie dans fa partie fupérieure, qui est aussi féparée du fond par un filet blanc. Ce mantelet est de même d’un vernis plus éclätant que le reste du test : la bande oblique & faillante qui le fuit, a fon talus arrondi & non tranchant, mais bien prononcé. Le fond de la robe de cette Olive est d’un gris-blanchâtre nué de roussâtre & de gris-bleuâtre, mais quelques-unes ne font nuées que de l’une ou de l’autre de ces couleurs. Il est femé de veines, & de taches ou marbrures assez confuses, d’un brun-violâtre fouvent nuées de gris-bleuâtre , qui laissent beaucoup de taches irrégulieres du fond, quelquefois triangulaires ou carrées. Une zdne de taches ou de veines, plus vives en couleur , regne fur le haut du premier orbe & fur les deux premieres fpires de la clavicule. Le mantelet & le reste de la partie inférieure du premier orbe font d’un beau café-au-lait tirant fur le fauve, avec des nuages longitudinaux d’un fauve-brun, plus ou moins distincts. Une zône de taches femblables fe voit aussi quelquefois fur la bande à talus, mais leur couleur y est plus tendre. En général les couleurs de cette Olive font rarement bien vives, à moins qu’elle n'ait été dépouillée de fa premiere robe, foit naturellement, foit par art; car alors elle est marbrée de brun, fur un fond chamois ou fafran plus ou moins vif, & le haut des premiers orbes est vivement LA CONCIHYLIOEOGIE 843 veiné de marfon-brun : le mantelet fouffre aussi plus ou moins de cette altération. La columelle assez renflée de cette Olive, est à l'ordinaire plus fortement ridée vers fon extrémité antérieure que dans le reste de fa longueur. Elle est d’un beau blanc, ou d’un blanc tirant fur le bleuâtre ou le couleur de chair. L'intérieur de la bouche est à peu près de la même couleur; mais le bord de la levre, qui est assez mince , offre fouvent un liseré brunâtre ou veiné de brunâtre. L’échancrure de l’angle de la levre est en gouttiere & fort resserrée : celle qui termine la partie antérieure de l'ouverture est plus ample & én portion d'ellipse, arrondie dans fon bord. Cette Olive, dont nous avons décrit les variétés les plus tranchantes dans la table des espèces, fe trouve tant à l'ile de France & aux Moluques, qu’à Saint-Domingue & dans les autres Antilles : elle porte de quinze lignes à deux pouces, & quelquefois deux pouces & demi de longueur, fur fix à dix lignes & quelquefois un pouce de largeur. Plusieurs Auteurs l'ont fait graver (36). Nous la donnons ici d’après celle qui fait partie de notre collection. LA PEAU DE SERPENT FLAMBÉE ( planche x1x, lettre BG), est une Olive d’un volume bien inférieur à la précédente ; mais elle lui ressemble tellement par fa forme alongée , qu'on pourroit (36) Lisr. Hist. Conchyl. tab. 722, IE part. planch. xvur, fig. 2, pag. 36. fig. 0. Davila, Catalogue, tom. I, pag. 259, Rumph. Thes. Cochl. tab. XXXIX, la premiere paire de l’art, 550. « Seize fig. 9. » Olives par pendans : favoir, deux peu » cominunes, teintes de gris & de vert- » de-pavot dans les deux tiers de leur » hauteur, & noisette dans le reste, de » forme efilée, & à rête très-élevée ». Mart. Nev. Syst. Conchyl. rom. II, tab. L, fig. S533 pag. 183, 184 & 185. Barrel, Plant. per Galliam , &c. obs. Zabs 1325, L' 14; fig. IS. Encyclopéd. Rec. des planc. tom. VI, pl. zxix, fig. 3, pag. 8. Seba, Locupl. rer. nat. Thes. tom. III, tab. LIII, litt. P,Q, pag. 149. Knorr, Délic. des yeux & de l'esprit, po mme op pp eo Oooooij CRE ATEN GER COQUILLES DE MER. Olives ventruess | COUILLES DE MER. Olives Ventrues. 844 EA'SC O N'CH TE PO TOC IE faire à fon égard les mêmes objections que pour l'Olive pyramidale, c’est-à-dire nous reprocher de ne lavoir pas classée dans le premier genre, fi l’on négligeoit de faire attention aux caracteres qui la maintiennent dans celui-ci. Sa clavicule, quoique élevée, ne l’est point autant que dans l'espèce qui précede. Le fillon de la fpirale est aussi plus étroit, plus tranchant dans fon bord, & l’appendice produit par le talus, plus faillant, fans recouvrir l’orbe en entier, quoiqu'il s’étende aussi fur toute la longueur de la columelle. Le fommet assez aigu de la clavicule, est blanchâtre, & les crûes capillaires du test fines & ferrées. Le mantelet est blanc, nué tantôt de couleur de chair & tantôt veiné de rougeitre. Au-dessous de la bande à talus qui le traverse dans fon milieu, fe voit quel- quefois un rang de taches marron-cannelle tendre. Le fond de Îa robe est d’un blanc tirant fur le grisâtre, le jaunâtre ou le couleur de chair, avec des flammes longitudinales, un peu onduleuses & assez ferrées, d’un beau marron-rougeñtre ou marron-brun, nuées quelquefois de gris-violet tendre. Ces flammes deviennent plus délicates dans une espèce de petite zône plus blanchître qui précede le mantelet. Une autre zône plus colorée regne fur le haut des trois premiers orbes. La columelle , ridée à l'ordinaire, est blanche, ainsi que le talus de la fpirale. Le test de cette Olive étant plus mince, fa bouche paroît aussi moins resserrée que dans la précédente. La couleur extérieure des flammes paroît un peu fur le fond blanc ou blanchâtre de l’intérieur. La levre est mince dans fon bord, & fes échancrures font comme dans l’'Olive pyramidale. Cette coquille fe trouve à Batavia, à l'ile de France, au cap de Bonne-Espérance & fur les côtes de la nouvelle Guinée. Elle est assez rare, & porte depuis huit jusqu’à douze ou quinze lignes de longueur , fur trois à cinq lignes de largeur. On la voit dans notre cabinet. Le Porncon ou LE FORET À Zz1c-zAGs (pl. xix, lett. C2), 02000 om te LA "COIN CHE POEOG:PE: 845 est une Olivesqui approche à quelques égards des trois précédentes, mais qui à d’autres en differe beaucoup. Son test mince & léger, est à crües capillaires aussi fines que ferrées, & néanmoins bien distinctes. Un peu renflée vers le milieu de fon premier orbe, elle femble s’élargir vers le bas & s’effiler vers la clavicule, qui s'éleve rapidement en pointe. Le fommet qui la termine est aigu, d’un gris-brunarre ou bleuâtre. La premiere fpire de cette clavicule est assez longue , les autres font beaucoup plus courtes, & les deux premieres font un peu déprimées dans leur milieu, ce qui les fait paroïtre comme bordées d’un double renflement qui fuit les pas de la fpirale. Le fillon en goutticre qui distingue les orbes n’est pas plus étroit que dans l'Olive pyramidale, & fes bords font également en vive-arrête. L’appendice, peu apparent, ne recouvre ni les orbes ni la columelle. D’un autre côté, le mantelet, moins large, est aussi placé plus bas que dans les précédentes. La petite faillie de fa partie fupérieure est fine, mais bien marquée. On ne distingue point de crûes fur ce mantelet, qui paroît des plus lisses, quoiqu’à la loupe on y distingue des ftries circulaires, de mème que fur le reste du premier orbe. On remarque aussi fur cette Olive les petites fêlures divergentes qu’on observe aux précédentes. La bande oblique à talus faillant n'est point en vive- arrète dans cette espèce, mais fous la forme d’un léger renflement qu'on distingue plurôt à fa couleur qu'à la faillie qu’il forme fur le mantelet. La robe d’un gris-bleuâtre , nuce de roussâtre, est chargée de traits longitudinaux, en zig-zags, marron-violet, ou d’un rouge-fanguin nué de bleuâtre, qui fouvent affoiblit la vivacité de la premiere couleur. Le haut du premier orbe offre quelquefois un petit cordon jaunâtre, moucheté de rouge-fanguin ou de brun-violtre, tandis que la clavicule est veinée comme le reste du premier orbe , ou feulement d’un gris-bleuâtre. Le mantelet est presque toujours d’un jaunc-foufre : le renflement | COUILLES DE MER. Olives VERITUES» EEE TTPESEENRENSE) COQUILLES DE MER. Olives VENLTUESe 846 LA CONCHYETOLOGTLE. de la bande oblique y forme ordinairement comme une zône peu décidée, d'un gris-roussätre rembruni, nué quelquefois d’olivâtre. La columelle, loin de fe montrer fur toute la longueur de l’orbe, qui tourne dans l'ouverture, comme dans la plupart des autres Olives, ne s’étend au plus que fur une moitié & va fe perdre dans l'ouverture. Cette columelle est assez maigre, d’un brun-violâtre, chargée de quelques rides, plutôt longitudinales que transversales, dont la derniere & la plus grosse est d’un beau blanc. Un pli peu profond fe fait aussi remarquer dans la longueur & fur le côté droit de cette columelle. La bouche est fort évasée, fur-tout à fon extrémité antérieure : elle est bleuâtre, ou blanche ou jaunître, & les zig-zags de l'extérieur s’y montrent avec assez de vivacité. Cette Olive n’est point rare : elle vient de l’île de France & de l'embouchure du Niger. Sa longueur n’excede guère feize lignes, fur cinq à fept de largeur (37). LE PoiNÇON EFFILÉ A CLAVICULE COURTE ( planche x1x, lettre Cr), est une variété de l’Olive précédente , & qui fe rencontre dans les mêmes parages; aussi n’en differe-t-elle que par un renflement plus fensible vers le milieu de fa longueur, par fa clavicule plus courte & plus renflée dans fes orbes, & par les marbrures de fa robe. Cette robe , fur un fond gris-roussâtre légerement nué de verdâtre, est tiquetée fans ordre, ou par ondes longitudinales, de brun-bleuitre, avec un cordon de taches brunes fur les pas de la fpirale. Une grosse tache arrondie , couleur Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, cab. L, fig. 555, pag. 185. Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab, 102, Davila, Catalogue, tom. [, pag. 260 Fig. 18. & 261, la feptieme paire de l’article 53. (37) List. Hisr. Conchyl. tab. 729, | Adanson, Hist. nat. des coquillages | « Deux blanches nues de ventre-de- fg- 17: du Sénégal, planch. 4, fig. 7, pag. 64. | » biche, terminées par une large zône L’Agaron. n O[ANRÉE », . » « LA CONCHYLIOLOGTE 847 d’écaille , fe fait aussi remarquer près de langle de la levre, fur la portion de l’orbe qui tourne dans l'ouverture. La columelle n'est brunâtre que du côté du pli qu’elle laisse à fa droite : elle est presque blanchâtre dans le reste, & le fond de l’ouverture est entierement d’un brun-roussâtre, plus foncé vers [a levre. Le mantelet est roussâtre : fon renflement produit comme une zône blanchâtre ou d’un gris-violâtre. Cette variété rare, égale en grandeur la précédente : elle est ici gravée d’après celle que nous possédons. Quant aux autres variétés de cette espèce, voyez la table qui est en tête de cette famille. La Gonpoze ( planche xix, lettre E), est une Olive bien différente de celles que nous avons décrites jusqu’à présent, aussi la plaçons nous la derniere de toutes celles qui composent certe famille. Sa forme femble la rapprocher à certains égards de quelques coquilles de la famille des Tonnes, & fur-tout de celles à fût ridé, telles que les Couronnes d’Étchiopie, &c. Mais elle tient par d’autres caracteres bien décidés à la famille des Olives, ainsi que nous l'avons fait observer dans nos Remarques précé- dentes ( pages 781 & 799 de ce volume). Son test, moins épais & moins lustré que dans les autres Olives, est à crûües bien pro- noncées : la largeur de fon premier orbe la fait paroïître aussi plus courte. Sa clavicule à peu de faillie, & paroït étagée, parce que les orbes qui la composent, quoique arrondis & renflés dans leur bord, s’aplatissent léserement en dessus. Le fommet qui la termine est petit & obtus. Les orbes, étant privés du fillon fpiral, s'appliquent immédiatement l’un fur l’autre, & à en juger par le fimple & foible liseré qui les distingue, leur nombre ne va guère au-delà de quatre ou de cinq. Le manteletoblique, & bien marqué par fon double talus, occupe plus de la moitié inférieure du premier orbe. L’émail en est plus vif, & les crûes moins prononcées que fur le reste de la coquille : il est d’un blanc-roussatre, plus foncé a | CoQuILLES DE MER. Olives VEnITUES, CARE 2 rm 848 HA EC O N'CH ED O FO FE LS nes. + - | a Coquuzes que la robe même, qui est nuée , dans la direction des crües, pme, de gris-d'ardoise & de rougcâtre , fur un fond blanchâtre. La os columelle est à peu près femblable à celle du Poinçon, mais beaucoup plus grosse, plus finueuse, foiblement ridée & blanche en entier. Tout Pintérieur de la bouche, qui est fort ample, est d’un blanc-roussatre, nué de violet clair & de rougeître : la levre est mince, très-finueuse dans fon bord, & fes échancrures font larges, mais peu profondes. Cette Olive est Orientale & très-rare, Celle d’après laquelle nous en donnons la figure, porte un pouce huit lignes de long, fur un peu plus d’un pouce de large. On Ja voit dans le cabinet de Madame la Présidente de Bandeville, Fin du fecond Tome, 2 | l \ A ; L : Ë e «, | È FANS £ à rs À f' à af re - HS À g On : e ÿ. 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