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DÉVOTION DES CONFRÉRIES.

UECUEIL DES PliATIQUES ET PRIERES,

Propres aux principales Confréries approuvées jiar le St. Siège ; celles du St. Rosaire, du Sca- pulaire, de Notre Dame Auxiliatrice ; celle du Sacré Cœur de Jésus, du St. Sacrement; celle du St. esclavage de Marie ; celle de la Bonne Mort, 8cc.

Recueil utile à toutes les âmes pieuses, mata surtout à ceux qui sont membres de qxielqu'' une des susdites fon/> èries.

9 Baltimore : IMPRIMÉ POUR L'EDlTRttR;

PMI J. nOBINSOV.

182^.

INTRODUCTION.

La dévotion des chrétiens pour les pieuses Conltèries, s'est l'ait remarquer dans tous les si- ècles, et sur tout dans les derniers lems, il a été comme nécessaire que les bous se réunis- sent entr'eux. pour résister aux méchanls, et opposer une digue au torrent d'impiété, qui vou- loit inonder la terre. Kien n'est plus unie ù un chrétien, que de se faire recevoir dans ces pieu- ses Asso-iations, l'on prie les uns pour les autres, oi la réunion des cœurs et des prières, fait une sorte de violence au Ciel, pour en aiti- rer les grâces. On s'y engage mutuellement â de certaines pratiques de piété, à la fréquenta- tion des sacrements, a célébrer les fctes avec plus de dévotion: de sorte que la piéi^ y trouve de puissants motifs, et ne manque pas d'en être bien augmentée.

C'est pour cela sans doute que les Souve- rains Pontifs ont favorisé toutes les confr -ries, qv'ils ont approuvées, en leur ouvrant le trésor des Indulgences et des grâces spirituelles, dont notre Seigneur leur a confié la distribution.

St. François de Sales dans l'Introduction à la vie dévote, 2e. partie, c. 15, conseille aux à. nés dévotes, d'entrer dans les confréries pieuses; et les y exhorte par bien des raisons. " entrez " volontiers dans les confrtries du lieu vous " demeurez, et principalement e i celles, dont " les exercices vous feront espérer plus d'uti- " lité et d'édification. Ce sera une manière " d'obéissance fort agréable à Dieu : car bien " que l'on ne vous commande rien sur ce'point

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IV. INTRODUCTION.

" là; il est toutcsfois aisé de voir (|ue l'E- '• glisc nous le recommande; et ses intentions *' se font assez connoitre par jes Indulgences *• et les autres priviièpcs, qu'elle accorde à ces " pieuses Sociétés. Oailleurs c'est un vrai éx- " ercice de ia charité chrétienne, que d'entrer " dans les saintes intentions des autres, et de "contribuer à leurs bons desseins; et quand " même vous feriez en votre particulier et avec " plus de goût quelque chose d'aussi bon, que " ce qui se fait dans ces confréries, pensez " que Dieu y est plus glorifié par cette union, " que la piété y fait des esprits, et des oblations." Il seroit mutile, après cet avis d'un si grand mailre de la piété chrétienne, d'ajouter ici de nouveaux motifs, pour engager les fidèles à embrasser la dévotion des confréries Aussi le seul objet en vue, en présentant au Public, le présent Recueil, a été de favoriser la piété des membres de chaque confréries en leur réunis- sant, dans un même livre, les prières et prati- ques de chaque confrérie, qu'ils auroient eu peine à se procurer, lors qu'elles etoient dis- persées dans tant de livres différents. Et pour rendre ce Recueil encore plus utile, nous le commençons par une Manière très pieuse d'en-^ tendre la Messe, les jours de communion,

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MANIERE

J3 ENTENDUE LA MESSE

LKS JOURS DE LA COMMUNION.

Ati commencement de la Messe, il faut diriger son intention en cette manière ou autre semblable.

ORAISON.

Mois Dieu, je vous offie le saint Sacrifice (le la Messe, et la c«)inmuiiion que je vais faire, pour obéir au precejjte de notre Mère la Shinto Ep;lise. pour vous rendre le sou- verain culte d'adoration qui n'est du qu'à vous ; je vous consacre toutes mes pensées, paroles et actions dénia vie, en reconnois- sance de ce que vous êtes mon premiei- prin- cipe, mon souverain bien et ma dernière fin ; pour vous prier d'établir votre résine en moi, m'aj.tpliquer les mérites infinis de votre mort et passion ; me pardonner mes péchés, et m'accorder enfin toutes les grâces nécessaires pour clian_2:er de \ie, et nie l'Utn- ner un jour la vie éternelle, que vous avfz promise à ceux qui mangeront dignenurit Notre Coips saci-é dans cet auguste Sai:e- niciit. Je vous y veux recevoir, mon San- \eur, poiii" toutes les intentions que vou-^ avez fues en Tiii'itiluant : unissant ma Coin-

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ly. INTRODUCTION.

" là; il est toutcsfois aisé de voir (|uc l'E- " glisc nous le recomruaiulc ; et ses intentions " se font assez connoilre par jes Indulgences *' et les autres privilèircs, qu'elle accorde à ces " pieuses Sociétés. Duilleurs c'est un vrai éx- " ercice de îa charité chrétienne, que d'entrer " dans les saintes intentions des autres, et de "contribuer à leurs bons desseins; et quand " mCme vous feriez en votre particulier et avec " plus de goût quelque chose d'aussi bon, que "ce qui se fait dans ces confréries, pensez Dieu y est plus glorifié par cette union, ^es esprits, et des oblations." \*un si grand ici de

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MANIERE

DENTENDIîE LA MESSE.

LES JOCJKS DE LA COMMUNION.

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'ment de la Messe, il faut tlirij^er son "" nnaniere ou autre semblable.

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lY. INTRODUCTION.

" là; il est toutcsfois aisé de voir (|uc l'E- " glisc nous le recommande ; et ses intcnlions " se font assez connoitre par les Indulgences " et les autres privilèpcs, qu'elle accorde à ces " pieuses Sociétés. Dailleurs c'est un vrai éx- " ercice de la charité chrétienne, que d'entrer " dans les saintes intentions des autres, et de "contribuer à leurs bons desseins; et quand " même vous feriez en votre particulier et avec " plus de goût quelque chose d'aussi bon, que " ce qui se fait dans ces confréries, pensez " que Dieu y est plus glorifié par cette union, " que la piété y fait des esprits, et des oblalions." Il seroit inutile, après cet avis d'un si grand maitre de la piété chrétienne, d'ajouter ici de nouveaux motifs, pour engager les fidèles à embrasser la dévotion des confréries Aussi le seul objet en vue, en présentant au Public, le présent Recueil, a été de favoriser la piété des membres de chaque confréries en leur réunis- sant, dans un même livre, les prières et prati- ques de chaque confrérie, qu'ils auroient eu peine à se procurer, lors qu'elles etoient dis- persées dans tant de livres différents. Et pour rendre ce Recueil encore plus utile, nous le commençons par une Manière très pieuse d'en-v t^dre la Messe, les jours de communion.

MANIERE

J3' ENTENDUE LA MESS II.

LES JOUKS DE LA COMMUNION.

Ati commencement de la Messe, il f:uit diri.çer son intention en cette manière ou anlre semblable.

ORAISON.

M»»K Dieu, je vous offre le saint Sacrifice de la Messe, et la conimiinion que je vais faire, pour obéii* au précepte de notre Mèie la sainte Kglise, pour vous rendre le sou- verain culte d'ador-ation qui n'est qu'à vous : Je vous consacre toute? mes pensées. par(tles et actions de ma vie , en reconnois- sance de ce que vous êtes mon premier j)rin- cipe, mon souverain hien et ma dernière iu\ ; pour vous priei' d'etablii" votre rèsçne en moi, uva))pliquer les mt^rites infinis de votre mort et passion ; me pai-donner mes pécliés. et nr accorder enfin toutes les grâces nécessaires pour changer de vie, et me don- ner un jour Ja vie éternelle, que vous avez l>romise à ceux qui mangeront dignement Notre Co!|)s sacré dans cet auguste Safre- nicot. ,!e vous y veux recevoir, mon Sau- vt'iii-, pour toutes les intentions que vous a\ez eues en i'instiluant : unissant ma Corn-

tuuu\f,t\ 'a r^}\^% rfr vff^r^. mainte Mrrp, H<^ A|Ofr«»^ ft <I#r foim I^H Ha'mta ; <u>uhaitant 'J«' \yAr\it.\\i*'.v a l*'ur» dispenifion^, p^'Hir vous horKif'fT autant, qij*une créature «n fstt rapa- SAf. (yVut aiiMHi, mon a'ioralile ftcdemp- trtir, pour fV'moijçnr'r dan« Ip, i'Àp\ et sur la trrr<% rju«'. )<• v»-.ux mourir conriine un fidèle vrHÎirw'.nt chrétien. Je vous supplie de re- UAU(\ri'. vos ^râ/;eH sur l'Kglis*'. et sur tous les Fidelen ; au^rnente/ en eux la foi, con- vertissez les pécheurs, conservez les justes en grfi/;e, délivrez les aines du Purgatoire, N. iSf, ; assistez mes parens N. N. ; rnes amis et enuemis, vivans et tréspassés.

Ai( diiiiflifor, il faut fuir»* Ai-n art»-» de Contrition i\r [itwn Ht'n \}(i:\uH, «Il cette niariicrc ou autre sem-

Jlr.tr de ('onlrilinn.

Mon trèM inisericordieMx Seipjneur, pros- terne aux pieiln de votiMî divine Majesté, «ver le pliiH jçrand sentiment de regret et de douleur (pi'il m'est |>oHsil)le, je, v(»us dc- nninde tres-humlileinetit |iardon de tous les perlies <|ne l'ai coiumis. et s|)e('ialement de rcitx «pu* l'ai laits depuis ma dernière con- leMsiou ; |e les d«tes(e tous en gênerai et t liiu'uu en particulier, parce «pi'ils ollensent votre lionte, el «pi'ils vous ont attache à la Troix.

I>r|>((i« le fV'iA/rii»' ius(]u' À l'Kvunfjil*'. on protlnira

Ir» n«Mr« irilnniilitr, roniU\s h\\v la ronsidcratiou de

Im HT(tiulrtn\ tic II) pnisîiunrf et ilc la mujcstc de celui

»|ii'»>n >l»>it iTcrvuii', ri ilo ni>tiv htisst-sse, de notre

''Uligiwt.' Ol l'vrt vie jM, ;-.r i ,• !

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0 MANIERE D ENTF.VDHK r.\ MK.SSK

miininn à colles de votre sainte Mère, îles Apôtres et de tous les Saints ; souhaitant lie participer à leurs dispositions, potir vous honorer autant qu'une créature en est capa- l)le. C'est aussi, mon adoralde Redeiii|i- teur, pour teinoi.ujner dans le Ciel et sur la tene, que je veux mourir comme un lidele vraiment chrétien. Je vous supplie de ré- pandre vos grâces sur l'Eglise et s>ir tous les Fidèles; augmentez en eux la foi, con- vertissez les pécheurs, conservez les Justes en grâce, délivrez les âmes du l'urgatoire, N. N. ; assistez mes parens N. N. ; mes amis et ennemis, vivans et tréspassés.

Au Cuiijiteor, il faut faire des actes de Contrition de tous ses péchés, en cette manière ou autre sem. blable.

Jicte de Contrition. Mon très miséricordieux Seigneur, pros- terné aux pieds de votre divine Majesté, avec le plus grand sentiment de regret et de douleur qu'il m'est possible, je vous de- mande très-humblement |>ardon de tous les péchés qne j'ai commis, et spécialement de ceux <iue j'ai faits deptiis ma dernière con- fession ; je les déteste tous en général et chacun en particulier, parce qu'ils offensent votre bonté, et qu'ils vous ont attaché à la Croix.

Depuis le Confiteovjiisqu' à. l'Kvang'ile, on produira

les actes d'Humilité, fondés sur la considération de

la grandeur, de la puissance et de la majesté de celui

qu'on doit recevoir, et de notre bassesse, de notre

indignit- et peu de i)rtparation.

Les JOUitS DE LA COMMUNION 7

^de (VHumUité,

ie ne mérite pas, ô mon Sauveur, d*as* sister à votre oblation ; mes péchés me rendent «lijçne d'être chassé de votre Autel et de votre Table sainte, et j'ai un très- grand sujet de craindre que je n'y sois trou- vé sans cette robe nuptiale de l'innocence et de la charité, que je sais avoir perdue tant de t'ois par mes crimes, et que je ne suis pas assuré d'avoir recouvrée par Ja pénitence : c'est pourquoi je prends les sen- timens de St. Pierre, lorsque, par un excès d'humilité, vous voulûtes lui laver les pieds Quoi ! Seigneur, Fils de Dieu, vous tout puissant, la sainteté même, vous vous abaissez, non-seulement à mes pieds, mais jusqu'à vouloir bien entrer dans mon ame ? Votre Eglise sainte entre dans des trans- ports d'admiration, et elle ne considère qu'avec étonnement, que vous n'avez j)as eu horreur d'entrer dans le sein d'une Vierge immaculée. S. Jean-Baptiste avoue qu'il n'est pas digne de délier le cordon de vos souliers : un tel Saint, une telle ame, si pure, si innocente, et si ardente en votre amour ! Quels sentimens dois-je donc avoir en m'approchant de vous ! Quand j'aurois toute la sainteté des Anges et de hommes» qu'est-ce que cela, comparé à vos grandeurs, et à votre pureté infinie ? Non-seulement je n'ai pas cette sainteté, mais au contraire je suis rempli de tant de péchés, de tant A 4

MAMUtK D KXTCKORE IJ^ MUSE

d'ioijxTfections, de tant de misères H*** toutes Ifs puissances de mi»n atue s'écrient dans un aneanti><if mtnt pr«ifond : " Seig- neur, retirez-vous de moi, parce que je suis un grand pécheur.

A l'ETaji^le, il £uit faire des Ac:e& de Foi ea eette muùc re :

Jcie de Pot.

Je crois fermement, mon Seigneur, que Ti»us fini êtes vrai Dieu et vrai liorame, et qui n'avez avec le Père et le Saint Esprit qu'une même nature, une même majesté et une même puissance: je crois, dis-je, que \ou> êtes véritablement et réellement pré- sert dan<i ce Sacrement, pui^u'etant la rerite même, vous avez dit: Ceà est mon Corps. Oui, je crois tout ce qu'a dit le Fils de mon Dieu : rien n'est plus vrai que cette parole, qui est sortie de la boucbe de la vé- rité,

O bonheur inconcevable ! je vais recevoir dans mon ame mon Sauveur et mon Dieu, qui s'est fait homme, qui a bien voulu naître dans une crèche, être circoncis, mener une vie si pauvre et si peniLile, et enân mourir ■■r la Croix pour mou salut; qui est res- saacité .çlorieux, et est monté aux Cieux, 4*oè il vieadra un jour pour joger les vivans et les Morts. Je vais recevoir ce Corps adorable^ qui par son attouchement a gjièri tsst de malades, ce Sang précieux repanda cette Aow sainte, source de gr»-

l.IiS JOURS DE LA f;0MMLN10N.

ws, de vertus, de niéi'ites ; enfin, je vais recevoir mon Seii^nenr et mon Dieu : je le crois, et je ni'en tiens plus assui-é (|uesije le voyois de mes j)ropi"es yeux, piu-ce que mes yeux jjeuvent me tromper, et (|ue votre parole, ô mon Dieu, est int'aillible. 0!i ! que je me réjouis de ce que ce mystère est imperceptible à mes sens, incompréhensible à nia raison, afin d'honorer davantage votre majesté par la soumission de mon entende- ment à votre parole, captivant mes sens sous l'obéissance de la Foi.

A rOblation jusqu'à la Prcfiice, il faut offrir le saint Sacrifice et sa Communion en cette nianiùre :

Recevez, ô mon Dieu ! ce Sacrifice inef- fable que vous offre toute votre Eglise ; re- cevez la Communion que je vais faire en odeur de suavité; recevez, ù Dieu éternel l'oblation d'un Dieu éternel connue vous, qui, pour vcmis rendre l'adoiation (pie vous méritez, a bien voulu se faire homme, et par ce moyen se niettre en état de victime et de mort ; recevez en lui et par lui, tout ce que nous vous devons.

0 mon Dieu ! c'est pour vous adoier comme notre Dieu, vous reconnoitre com- me notre Souverain, vous loiier comme li'ois lois Saint, et vous aiiuer connue l'in- compréliensibie bonté, que nous vous offrons cette adorable lioslie, voti-c Fils unique, fih ! que j'ai de joie de ]»ouvuir vous offrii* un

10 MAMEllli d'eNTKNDRE LA MUSSK

l)i(Mi qui se sacrifie pour votre jçloire, et qui vous iioiiore autiiiit (jue vous le méritez !

C'est encore, o mon Dieu ! pour vous rendre d'Iiumbles actions de grâces pour tous les bienfaits (jue j'ai reçus de votre in- finie bonté, particulièrement de ma créa- tion, conservation, rédemption, vocation au Cbristianisme, et de tant de grâces «pie j'ai reçues de votre libei-alité, n«»nobstant moa indignité et mes infidélités. Je vous offre, ô mon Dieu! avec l'Eglise, votre Fils Jesus- Christ, pour remerciment de nous l'avoir donné ; un tel don ne pouvant être payé que par une telle offrande.

0 mon Dieu ! votre cber Fils n'est pas seulement une Victime eucbaristiquc, c'est encore une Hostie d'expiation pour tous les crimes dn monde : acceptez-la donc en sa- tisfaction de tous mes péchés, et de ceux de tous les hommes qui vivent sur la terre, et des âmes fidèles qui souffrent dans le Pur- gatoire.

Je vous l'offre enfin, 6 mon Dieu ! pour obtenir de votre bonté tout ce (|ui m'est nécessaire ; et comme vous m'avez déjà donné votre Fils, et en lui toute sorte de biens, je vous offre ce même Fils pour vous supplier instamment de m'en conserver la possession, et de me faire la grâce que je ne sois jamais séparé de lui ; ce »jue je vQus demande aussi, ô mon Dieu ! pour

LtS JOURS DE LA COMMl/MON. 1 i

mes pareiiH, nmis et ennemis, particulière- ment j)onr N. et N.

On peut spocifier et demander ici ses plus grands besoins.

O Jésus, mon Sauveur ! je vous offre cette Communion en honneur et en union à toutes les très saintes et divines intentions pour lesquelles vous avez institué ce Sacre- ment adorable. Je souhaite de tout mon cœur entrer dans vos desseins, et en tirer tout le fruit que vous prétendez, et particu- lièrement pour me donner à vous si absolu- ment, que vous viviez et rejouiez seul en moi, pour m'unir indissolublement avec vous, afin que vous demeuriez en moi, - et moi en vous, et que rien désormais ne soit capable d'affoiblir en moi la sainte grâce de votre amour, et de rompre les liens de votre éternelle charité. Ainsi soit-il.

A la PréfacCf Prière.

Ne permettez pas, Seigneur, que je mente au Saint-Esprit, lorsque le Prêtre me disant d'élever mon cœur, je lui réponds que je le tiens élevé vers vous; degagez-le de la terre, et remplissez- le de votre amour, dans l'union qui se fait, en ce moment, de l'Eglise du Ciel et de la Terre, pour opé- rer et vous offrir ensemble ce Sacrifice ter- rible. Faites, s'il vous plait, que je me joigne de cœur aux Anges et à tous les Es- J»rit8 bienheureux, pour adorer votre sainte-

12 MANIERE d'entendre LA MESSE

innnîe, par la sainteté de l'Hostie qui va vous être sacrilicc sur l'Autel, eu vous (lisant avec eux : 8aint, Saint, Saint est le Sei,çneur, le Dieu des aimées ; qu'il soit béni et glorifie dans le temps et dans l'éter- nité.

Ainsi soit-il.

Depuis le Sanctua jusqu'à l'Elévation, il faut s'exercer dans des Actes de confiance et d'Amour de Dieu.

Acte de coiifiance. Les choses saintes sont pour les Saints, il est vrai, ô mon divin Sauveur; mais vos Mystères sanctifient ceux qui y particijicnt : ils mettent dans leurs âmes les dispositions qu'ils demandent, et rendent dignes de les recevoir, ceux dont ils veulent être reçus dignement. Vous êtes par votre sainteté très éloigné des pécheurs, mais votre amour vous en lait approcher, afin de les attirer à vous et de les rendre Saints. J'espère donc, ô mon Seigneur, que vous ne me rebuterez pas ; et j'ai une telle coîifiance en votre cha- rité incomparable, que j'es|>ère en vous, et j'attends de votre bonté infinie toute sorte de biens et de grâces. Si cette femme mala- de dont parle l'Evangile, avoit tant de confiance en vous, qu'elle se croyoit assurée de sa guérison, si elle pouvoit seulement toucher la frange de votre robe, que doisje donc espérer, en vous recevant dans mon cœur, vous qui êtes le souverain bien par- essence, la source de la grâce, le pain de

LKS JOCRS DE LA COMMUNION.

l3

vie descendu du Ciel, le remède de l'iin- jnortalite, l'antidote céleste contre le peclic, l'abondance divine, enfin le don (|ui .sur> passe toute plénitude ?

»icte iVJimour.

0 Sacrement de piété ! ô lien de cliarité ! ô gaeje signalé de l'amour divin ! 6 excès de bonté ! comment pourrois-je reconnoitir un tel amour? Je vous aiine, ô mon Dieu! parce que vous m'avez créé ; je vous aime, parce que vous m'avez aime ; je vous aiujc, parce que vous êtes infiniment digne d'être aimé ; je vous aime de tout mon cœur, de toute mon ame et de toutes mes forces. 0 feu merveilleux, qui brûlez toujours et qui ne vous éteignez jamais, je vous aime ; mais ce n'est pas assez ; faites que je vous aime encore davantage. Biùlez mes reins et mon cœur, afin qu'ils soient consumés du feu «livin de votre amour.

A V Elévation.

C'est ici véritablement mon Dieu, et je n'en reconnois point d'autre. Je vous adore, ô mon divin Sauveur, dans cet excès de vo- tre amour qui vous a fait descendre du Ciel, pour vous revêtir de notre bumanité, qui vous a fait mourir sui- la Croix, et réj)andre votre précieux Sang pour mon salut, et qui vous fait descendie de nouveau sur ce saint ^4utel pour vous donner encore à moi. Je

14 MANIERE D ENTENDUE I.A MKSSK

VOUS a«l(»re, ô mîijesté sainte et souvpfaiui^, rjii()i<|ue voilt'C sons rcs csprrcs. () Dieu rarhe, ma loi vous dccouvir sous ces \vui-- bres sariccs qui vous environnent ; mou amc s'anéantit profondément dexant vous, et se réjouit de dépendre de vous, comme votre ciéature et votre esclave.

Depuis rKlévation jusqii'd la Communio n.

Aspiration d'une ame qui dL-sirc anlenMTient la sainte Communion.

Grand Dieu, que j'adoi-e voilé sous ces foibles espèces, est-ii bien possible rpie vous soyez réduit à cette vile demeure, pour ve- nir chez moi, et demeurer corporellement en moi ?

Les Cieux pour vous loger sont tn»p in- di,2;nes, et \ous \ous réduisez, pour être toujours avec moi, sous les simples ajipai'cti- ces du pain et «lu \\u.

O bonté inconcevable, pourrols je bien croire cette .ajrande mei'\eille, si vous-mê- me ne m'en assuiiez? Mais encore < scio s- je bien penser (pie vous daiiçnassiez venir ilans n»a bourbe, vous rcposej- sur ma lan- gue, et habiter en moi, si vous ne m'en aviez averti ? A'ous le voulez donc, et pour m'y convier, vous me promettez mille biens !

O Dieu de majesté, mais Dieu d'amour, que ne suis-je tout entendement jiour cou- noitre cette miséricorde, tout cœur pour

I.ES JOUIIS Dli LA rOMMUNIOV. 15

U bien ressentir, et toute langue pour lu pulilier !

Etos-vous donc le Dieu qui m'avez créé, pour être l'objet de votre charité infinie et îc sujet de vos inefiables bontés ?

Les Anges ne se lassent Jamais de vous voir, ils désirent cette laveur pendant même qu'ils en jouissent ; et moi, puis-je ne point souhaiter de vous recevoir ?

Puisfjue tel est votre bon plaisir, o mon aimable Jésus, puis<|ue mes besoins m'obli- gent de le désirer, et que votre bonté me permet de l'espérer, je vous oflTrc mon cœur, je vous offre ma langue, ma bouche et ma poitrine.

Venez, venez, 6 mon divin Soleil, je suis plongé dans des ténèbres horribles d'igno- rance et de péché. Venez écarter ces obscu- rités, et faites briller en mon entendement les divines lumières de votre connoissance Venez, ô mon adorable Sauveur : après vous être livré tout entier pour me retirer des enfei's, je suis retombé miseiablement sous la servitude du péché. Venez encore cette fois rompie mes liens, briser mes fers, et me rendre la liberté.

Venez, ô charitable Méilecin de mon ame ; après m'avoir fait un bain de votre Sang, m'avoir rendu dans le baptême et plus sain et plus saint «[ue je ne ineritois, je me suis, par ma faute, engagé dans mille dangereuses maladies qui portent le dégoût

16 MANIERE D ENTENDUE LA MEUSE

à mon cœur, la foiblesse à mon courage, et la n.ort à mon atiie.

Venez donc me j^iiérir, o mon divin Mé- decin ; j'en ai plus içranJ hi'soin que ce pa- ralytique à qui vous (leinaiidiez s'il vouloit ëti-e iruéri. Oui, mon Uieu, je le souhaite tout de bon ; et vous qui coiinoissez la tié- deur de ce drsir. autçmeiitez- e \i\eincntcn moi \y.\\ vf»t»'o infinie miséricorde.

Venez, ô le ])lus fulèle, ô le plus tendre, ô le plus doux et le plus aimable de tous les amis I venez à mon secours ; celui que vous ailliez, est dans fies infirmités et des lan- gueurs dangereuses et mortelles: vous le savez, vous <|ui lisez dans le fond de mon cœur. Si jusiju'ici j'ai été insensible à mon malbeur, et assez imprudent pour risquer de me perdre ; maintenant par votre grâce je me sens, Je me plains, je crie et j'implore votre secours ; je vous conjure par la fidé- lité inviolabie de votre divine parole, de venir me soulager.

Venez, ô la vie de mon cœur, ô l'&me de ma vie, ô le seul soutien de mon aine! O Pain de Anges, incarne pour mon amour, exposé pour ma rançon, réduit sous cette Hostie pour ma nourriture ! venez me ras- sasier abondainmcnt, venez me soutenir fortement, venez me faire croire hautement, venez me faire vivre de vous, en vous et par vous, mais efficacement. Ah ! mon unii|ue bien, si un corps privé de son aine la pou- voit recouvrer, comment l'appelleroit-il ?

LES JOURS DE LA COMMUNION. 17

comment la clicrclieroit il ? Ai je si peu de aentitneiit de vous et de moi, (|ue je ne sache pas ce que je suis sans vous ?

Venez donc, ô njon Dieu et mon tout, venez animer encore une l'ois une ame lan- guissante ; vous êtes tout l'ornement de sa beaut., le principe de ses mouvemcns, la source de sa vie.

Au Pater, le dire avec le Prêtre, faisant une parti- culi.re attention sur cette demande : Donne z-iwiis aujourtThxd notre pain quotidien : priant instamment le Fere Kternel de nous donner ce pain vivant, des- cendu du Ciel pour donner la vie au monde.

En disant le Confiteor, faire un Acte de contrition des distractions qu'on a eues, et des négligences qu'on a portées à se préparer; suppliant Notre-Seig- neur que, s'il y a quelque tache en notre ame, il l'efiace par son infinie miséricorde. Ensuite, il faut dire avec le Prêtre : Domine, non sjtm diffnus, s hunii» liant profondément en l'abime de son néant.

Le temps qui reste jusqu'à la Commcinion pourra être employé â dire ce qui suit.

Souhait des Dispositions.

O que je souhaiterois avoir les dispositi- ons, avec lesquelles votre sainte Mère vous reçut dans ses sacrés flancs au jour de votre Incarnation, et m'approcher de vous avec la révérence que cette sainte Vierge et tous les Saints ont apportée à cet auguste Sa- crement !

Prière à la Sainte Vierge,

O sainte Mère de Dieu, c'est à vous que je m'adresse, afin qu'il vous plaise me corn-

18 MANIERE d'eNTF.NDUK MKSSK

TnuiiirjiM'r ()ucl<juc paît «les pjrandps et siib- linics dispositions (|iie vous apportiez à re- (exoii- votre cher Fils en ce saint Sacre- ment.

Prière à l'Ange Gardien.

O mon saint Ange Gardien, ayez com- passion de mon impuissance à faire digne- ment cette sainte action, et m'assistez, s'il vous plaît, de votre favorable secours.

Allant à la sainte Commijnion, il faut exciter de nouveau sa foi en la présence rcelle de N. S. J. C. dans ce saint Sacrement, produisant ensuite un Acte d'Amour, le plus ardent qu'il sera possible.

Jcte (TJmour.

0 feu de chaiité, que ne puis Je m'ap- procher de vous avec le même amour que vous venez à moi î Je vous aime, mon Dieu, mais ce n'est pas assez, faites donc que je vous aime davantage. Ouvrez-moi les bras de votre bonté. Seigneur, et recevez avec miséricorde celui qui va vous recevoir avec confiance et amour.

11 faut au moins employer un quart d'heure après la Communion, tant en actions de grâces d'un si grand bienfait, que pour jouir de la douce présence de N. S., faisant grand état de tout le précieux in- ter%alle de temps qu'il demeure chez nous, puis- qu'en chacun il nous peut faire de grandes faveurs, si nous les savons ménager comme il faut. A cet effet, il faut produire diverses affections et actes de vertus, particulièrement de Foi, d'Adoration, d'Amour, d'Humilité, de Remercîment, Oflrande et de De- mande de ses besoins et de ceux du prochair».

LES JOURS DE LA COMMUNION. 19

^de de Foi.

Vous êtes ici dans moi, mon Dieu, je le crois ; je doutcrois plutôt de mon être et de ma vie, que de cette vérité. Quand ce Mys- tère seroit encore mille fois plus incompré- liensiblc qu'il n*est, je n'en formerois pas le moindre doute, appuyé sur votre parole. 0 que ces ténèbres me sont agréables, j'ai sujet d'bumilier mon entendement soujs votre vérité !

AdoraVon humble.

Est-il possible que Dieu habite dans mon eoiur, que celui que les Cieux ne peuvent comprendi'c soit en moi ? 0 Dieu de majesté souveraine! vous donnez-vous ainsi à man« .2;er à un ver de terre ? vous Monarque de Tout le monde, abaissez-vous ainsi votre grandeur dans cet abîme de misères ? Eh ! qui suis je, pour que vous ayez daigné seule- u ent vous souvenir de moi. O communica- tion ineffable ! 6 excès de bonté !

Jidoration.

Mon aimable Sauveur, rcconnoissant votre divine excellence, je m'abaisse aux sacrés pieds de votre Majesté, et vous adore comme l'unique Fils de Dieu, mon premier principe, mot» souverain bien et ma dernière lin. O que je m'estime heureuse de dépen- dre ainsi totalement de vous ! Je vous adore de rechef de tout mon cœur et de toutes les B

20 MANIEHE d'entendre LA MES8L

affections de mon amc : que ne piiis-je vou» adorer de la manière que le t'ait votre sainte Mère, et que le font tous les Anges et tous les bien heui eux liubitans du Ciel !

Jde de Hemerciment,

^ue rendrui-jeau Sngnmr pour tous les bi- ens qîtefai ripis de lui ? Il m'a aime, il s'est ]i\ à la mort pour l'amour de moi ; il vient de se donner à moi, et en se donnant lut» même, il me renjplit de grâces et me pré- pare à la vie éternelle. 0 mon amc, béniS' se» le Seigiieur ; que tout ce qui est en moi bénisse son JS'om qui est saint! O mon ame, béi.issez le iaeigneiir, et n^oubliez jamais les grâces Mont il vous comble. Yiei-ge sainte, que Jesus^ le fruit de votre ventre, soit béni* Bénissez-le et remerciez-le pour moi, es- prits célestes. Saints et Saintes qui le voyez et qui jouissez de lui. Je vous bénis, ô mon Dit u ! et je \ ous remercie de tout mon cœur. Jt reconnois par la loi la grandeur du pré- sent que vous venez de me faire. J'avoue que je n'en étois pas diç,ne, et que je ne le tiens que de votre miséricorde et de votre glace ; j'en suis pénétré de reconnoissarice et rie joie. Je veux faire en sorte que toute ma vie soit une action de grâces continuel- les ; et je vous remercierai sans cesse par une ardente charité, par le désir et par le soin de ne rif d dire, de ne rien faire qui ne TOUS soit agréable.

LR3 JOURS DE LA COMMUNION. 21

Résolution qu'on peut prendre après la Communion.

0 Jésus, quand Zachéc eut le bonheur do vous recevoir dans sa maison, il vous en témoigna sa reconnoissance par la i ésolu- tion qu'il prit devant vous, de donner aux pauvres la moitié de ses biens et de réparer les torts qu'on pourroit avoir soufferts de sa part, en rendant quatre fois autant. Cest aussi de cette manière que je veux présen- tement vous remercier. Je prends devant vous la résolution de réparer mes péchés passés, en pratiquant les vertus qui y sont contraires, et de faire tout le bien que vous demandez de moi. Je renouvelle pour cela les promesses de mon baj terne, et celles «lue je vous ai faites en recevant le pardon de mes péchés dans le Sacrement de «îtiitence. Je n'oublierai point que j'ai éfé assis à votre Table sainte, et que j'ai été nourri de votre sacré Corps, je m'en souviendrai, pour me détourner de ce qui pourvoit m'en reruire indigne. J'ai goûté dans ce Sacre- ment combien vous êtes doux : ô Seigneur ! je me ferai une joie de venir y g(mter sou- vent cette même douceur. Je regajderai comme un malheur, et comme une peine, d'en être éloigné; je me préparerai par d'ardens désirs, par de fréquentes prières, et par une vie sainte, à vous recevoir encore bientôt Je vivrai ; ce ne sera plus mai qui vivrai, ce sera vous, ô mon doux Jésus, qui vivre/ en moi.

B 2

n MANIERE d'eNTRNDRB LA MÏ^SSK

^de d'Offrande.

Oui, mon Dieu, votre charité me presse- Si vous avez bien voulu vous donner à moi, il est juste que je me donne et que Je me con- sacre à vous II est juste que, me nourris- sant et vivant de vous, je ne vive plus pour moi même, mais pour vous qui êtes mort et qui êtes ressuscité pour moi. Je vous en conjure donc par votre miséricorde, agréez l'offrande que je vous fais de moi-même. Je vous offre mon corps, présentement que vous le consacrez par votre sainte i)résence ; faites qu'il soit une hostie pure, sainte, vi- vante, et qu'il vous soit agréable. Je vous offre mon cœur, pour détester et haïr le péché, pour vous aimer et pour vous crain- dre ; ma mémoire, pour me souvenir de vous et de votre miséricorde ; mes yeux pour lii'C votre sainte parole j mes oreilles pour l'écouter; ma langue et ma bouche pour chanter vos louanges, et pour recevoir ertf ore votre Chair sacrée ; mes pieds pour me conduire dans le chemin de vos com- mandemens j toute ma personne enfin pour servir d'instrunient à la pureté et à la jus- tice. Je me soumets de tout mon cœur à votre sainte volonté ; j'accepte tout ce qu'il vous plaira de m'envoyer. Je ne v(>us de- mande ni la vie, ni la mort, ni la maladie, ni la santé, ni la pauvreté, ni les richesses ; ^ue "votre sainte volonté soit Jaite^ ô uiun Pieu, Çt non la mienne.

LES JOURS DE I.A COMMUNION. 23

Jde de Demande.

Imis êtes en inoif Seigneur, ne vCahan- donnez point. Qiio ne dois-je pas espérer ♦.'c votre bonté, après vous être donne vous- même à moi ? Auîçmentez en moi la foi, l'espérance et la charité. Faites-moi aimer ce que vous commandez, et désirer ce que vous promettez. Doimez-moi ce que vous me commandez, et commandez-moi ce (juc vous voudrez. Demeurez en moi par votre grâce, et faites que je demeure en vous par votre amour, et par l'obéissance à vos com- mandemcns, par une entière fidélité à suivre la voie vous avez marché le premier. Gardez-moi, préservez-moi du péché, et donnez-moi tout ce qui m'est nécessaire et pour le corps et pour l'amc, et pour cette vie et pour Tautre.

Ce que Je vous demande pour moi, je vous le demande aussi, * ô mon Dieu! pour tous les Fidèles, et en particulier pour mes pa- rcns, pour mes amis, pour mes ennemis, si j'en ai quelques uns. Donnez à chacun les .jçràces qui leur sont nécessaires ; faites leur connoitre et accomplir votre volonté. Vous êtes avec votre Egl'se, et vous y serez, comme vous l'avez promis, jusqu'à la con- sommation des siècles. Veillez sur elle, conduisez la et maintenez la dans l'union et dans la paix. Donnez lui des Prèti-es et des Pasteurs qui soient selon votie cœur : con* servez ceux que vous lui avez donnés, et B3

i4 MANIERE d'entendue LA MESSE

reiidrz-los de ili]2;nc.s Ministres «le la nou- velle alliance en les i-eniplissant (le votre esprit. Faites que les justes peisévèrent et croissent da»is votre amour et dans votre {çrâre. (Convertissez 1rs péclicurs, érlairez les infidèles, cons(doz les afTHiçés. Donnez aux Fidèles qui sojit inoi-ts, la lumière et le repos éternel. O mon Dieu j'ose vous de- mander toutes clioses. et vous prier pour toute sorte de personnes, en ce moment vous êtes tout à moi.

Entretien avec Notre-Seignenr Jésus-Christ, après la Communion.

Je ne puis penser au bonheur que j'ai eu «le vous recevoir, o mon adorable Sauveur ! que je ne sente en menie temps que vous êtes mon Dieu, ma force et ma vie, et que je mourrai dès que je serai séparé de vous, paice que je sei-ai séparé de la vie. Opérez donc dans mon ame. ce que mon ame opère dans mon corps. Remplissez, Seigneur, toutes les facultés de mon ame, bannissez pour jamais de ma ntémoire le souvenir da»i- gereux de toute ce qui pourroit souiller la pureté de mon ame, pour la rendre di.içnc d'être votre sanctuaire, et l'image de votre infinie pureté; gravez y profondément, et en caractères ineffaçables, le souvenir de mes misères et de vos miséricordes, de mes péchés qui sont innombrables, et de vos boutes qui sont infinies ; que je n'oublie ja- mais les grâces singulières que vous m'avez

LES JOURS DK I.A COMMUNIO.V. 25

faites par cet adorable Sacrement : gravez -y le souvenir de vos douleurs, de votre Pas- sion et de votre Mort, dont la Communion est le précieux mémorial; faites-y, selon l'oracle pronouncé par votre Prophète, une mémoire tternelle et ineftaçables des mer- veilles que vous avez opérées en ma laveur, en donnant à mon ame craintive un aliment ai saint, si délicieux et si capable de donner la vie. Formez vous-même mon esprit, ô mon Sauveur, ou |dutot que le mien ne pense que par le Aôtre, puisqu'il est présent en m *i aussi bien que votre Corps ad jrable. Soyf^z vous-même un Esprit de vie et de vérité dans le mien, de peur qu'il ne tombe dans l'erreur et dans le mensonge, qui sont les œuvres de mort, auxquelles il est sujet depuis qu'il est devenu criminel : guérissez- le de ses ténèbres par vos lumières, de ses révoltes par l'autorité de votre sainte loi, de ses entèîemens, de ses faux préjugés et de ses cuiiosittrs inutiles, par une foi soumise etuneentièi'e docilité à vous écouter ; soyez la règle de ses connoissanccs et la fin de tous ses projets. Instruisez mon ignorance des seules vérités qui peuvent concourir à mon bonheur éternel ; faites-moi connoître et détester mes erreurs, éclaircissez mes doutes, soumettez mon orgueil, portez dans mon esprit aveugle le flambeau des vérités éternelles dont vous êtes la source et le principe ; fournissez lui de saintes pensées, eloignez-en celles qui peuvent le corrorapre,- B 4

26 MANIERE d'eNTENDKK LA MESSfc

et donnez lui la facilite de s'occuper de vous. Soyez ainsi la vie de mon auie, ô mon Dieu ! descendez vous-même en ma volonté, de manière qu'elle soit absolument renfer- mée dans la vôtre, et ap|)renez moi à ne rien désirer que ce que vous désirez vous même pour votre gloire, pour ma sanctifi- cation et pour mon salut. Puisque votre divin cœur est jjréscnt en moi, qu'il a bien voulu choisir sa demeure auprès du mien. communiquez-lui votre amour qui est sa vé- ritable vie, donnez-lui un sentiment intime de votre divine présence,* qu'il sente effica- cement que vous êtes auprès de lui, afin qti'il se laisse embraser de vos divines ar- deurs, et qu'il ne sente plus de flammes que celles que vous lui ferez sentir ; aimez vous- même en lui, et ne soufi'rez pas qu'il aime hors de vous, que pour l'amour de vous ; détruisez en lui tout ce qui déplait à vos yeux, abattez en lui toutes les idoles qu'il a aimées, au })rejudice de ses devoirs; faites-en, Seigneur, un lœur nouveau, sur le modèle de ce sacre Cœur (jue vous avez bien voulu prendre pour m'aimcr plus sensi- blement et avec plus de tendresse: apprenez- lui enfin à n'aimer que j)i\r vous seul, que pour vous seul, et comme vous nous aimez vous même.

Comme la vie divine, dont vous vivez dans l'auguste Sacienient de l'Eucharistie, est une vie toute puissante, et qu'elle peut tout animer, ne vous contentez pas, ô Die«

LES JOURS DE LA COMMUNION. il

vivant ! de porter cette vie si sainte et si précieuse dans mon aine ; mais conimuni- qiiez-la aussi à mon corps, afin que tout se sente de votre divine présence : car il est mort sans vous, ou sa vie n'est qu'une mort affreuse, parce qu'il n'a du pencliant que pour les œuvres de mort, si vous ne l'ani- mez, si vous ne le ])urifiez et ne soutenez sa foiblesse par le précieux aliment de votie Corps et de votre Sang. Faites, o n»on Dieu ! qu'il ne vive (pie pour vous, <pi'il soit parfaitement soumis à mon esprit, et mon esprit au votie ; que par I union (pj'il contracTe avec le votre, il ac(piière une pu- reté parfaite, et une insensibilité jiour tous les plaisirs des sens ; consacrez-en tous les organes, de peur «pi'ils ne reçoivent la cor- ruptio)!, et que l'ayant reçue, ils ite la ])or- tent dans mon cœur. Vous êtes aussi bien dans mon corps que dans mon ame, par ce divin Sacrement ; soutenez, sanctifiez, vi- vifiez l'un et l'autre, puisque vous êtes ma vie.

Vivez donc, ô mon ame î mais vivez de la vie de Dieu, puisque vous êtes ntiuriic de la cbair, du sang, de l'esprit, de la sub- stance et de la vie de Dieu même. N'y ap- portez point d'obstacle par votre froideur et par votre nonchalance. Que l'esprit du monde n'entre donc jamais en vous. Vous ])ossedez l'esprit de Dieu, qui est un esprit de vie et vivifiant ; que l'amour profane n'entre jamais dans un cœur celui de B 5

28 MAMEUE d'entendue LA MES3E

Jésus-Christ a fait son si jour ; que le plaisir des sens ne souille jamais une chair puritiéc tant de fois et consacrée par la chair trés- pure de l'Epoux des Vierges. Ah ! j'espère que je vivrai de la vie de Dieu, et que le démon qui veut me donner la mort, trem- blera dorénavant de ni'ai)j)rocher, quand il saura que je porte dans mon corps e1 dans mon ame le redoutable et juste Judt;e qui l'a condamne à la mort éternelle, et qui est l'auteur de la vie. Je m'offre donc à vous, Seigneur, ou plutôt, je vous offre vous-mê- me à vous-même ; car ce n'est plus moi qui vis, c'est Jesus-Christqui vit en moi. For- tifiez la vie nouvelle que vous m'avez don- née: c'est par votre grâce que je la con- serverai, et que je continuerai d'êtro un membre vivant de ce Corps mystique. Ac- cordez la, mon Dieu, cette grâce à mes très-humbles prières ; c'est le prix de votre Sang que je viens de boire dans le Sacre- ment ; que ce soit aussi le fruit de ma Communion, afin que j'observe vos Com- mandemens, que je ne désire que vous, que vous demeuriez en moi et que je demeure éternellement en vous. Ainsi soit-il

OraiscMi après avoir communié, pour gagner les In- dulgences au temps du Jubilé, ou en visitant les Eglises auxquelles l'Eglise en u accordées.

Seigneur, qui avez établi des Sacrcmens dans votre Eglise, comme des fontaines sa- crées par lesquelles votre Sang adorable est

LKS JOURS DK LA CUMMUMON- 29

communiqiu' aux F'uU'Us, et (|iii m'avez ré- concilie par celui de la l*éuiteiicc, et nour- ri de votre Chair sacrée; faites, par votre grâce, que je conserve en u>oi tous les seji- timcns de piété et de religion que vous m'avez inspirées ; <iue je renonce ù mes désirs déréiçiés, (|ue je mortifie mes pas- sions, et que je vive dans la pratique de la justice. Lavez moi de plus en plus, Seii;- neur, et purifiez-moi des restes du péché ; donnez-moi la force et le courage de faire pénitence, afin de satisfaire à votre divine Majesté «(ue j'ai offensée. J'ai poche, je reronnois mon iniquité, et mon péché «n'est toujours pi'ésent ; c'est contre vous rpie j'ai péché, c'est devant vous que j'ai commis le mal. Détournez vos yeux de dessus mes péchés, et effacez toutes mes iniquités. Délivrez-moi de la damnation éternelle, et d'une partie des peines temporelles que mes péchés méritent. J'accepte, avec une par- faite soumission ù votre sainte volonté, toutes les peines, maladies, infirmités, que votre justice exerceia contre moi qui vous ai offensé. Que les l'asteu!-s de votre Eglise, Seigneui-, soient selon voti-e cœur et selon votre esprit ; que tous vous craignent, et qu'ils défendent la gloire de votre nom. Que la paix règne dans tous les royaumes chrétiens; que l'union soit parmi tous les Princes ; que tous soutien- nent vos intérêts. Faites cesser, Seigneur- Terreur, le schisme et l'hérésie. Conser-

o<d LES JOURS DE LA COMMUNION.

Vc2 votre grâce en nous, et faites que nous puissions vivre et abonder en toutes sortes de bonnes œuvres Conservez le Souverain et sa famille. Enfin, la prière (jue j'ose vous faire, c'est la deliverance et le soula- gement des âmes du l'urgatoire. Ainsi soit-il.

Dites ensuite cinq Pater et cinq Ave, Maria.

On peut ajouter à ces Prières le Cantique de la Sa nte Vierge, jyiagnijicut ; celui de Zacliarie, Jiene- dictus, et sur-tout celui de Siméon, JVmmc dimittis.

Courtes Prières, ou Elévation à Dieu, qu'il est à propos de taire le jour de la Comniuiuon et quel- ques jours après.

Mon bien-airaé est à moi, et je suis à lui. Il se plaît parmi les lys, et il aime la pur- eté.

J'ai trouve Jésus-Christ, l'objet de mon amour; je le conserverai précieusement, il ne m'échappera pas.

Qui pourra me séparer de l'amour de Jé- sus-Christ ?

D'où me vient ce bonheur, que mon Seigneur soit venu à moi ? Mon cœur en tressaille de joie.

Seigneur, que voulez-vous que je fasse?

Prière qu'on peut faire quelques jours après celui de la Conaraunion.

Je n'ai point oublié la grâce que j'ai re- çue de vous, ô mon Dieu ! je viens encore Vous en remercier. Qn»^ vous êtes bon.

LBS JOURS DE LA COMMUNIOK. 31

vSeitçnenr, et que vous faites éclater sur raoi votre bouté (l'une manière merveileuse ! Seroit-il possible que je ne vous aimasse j)as (le tout mon cœur ? Ne permettez pas (|ue rien me sépare Jamais de vous. C(mti- nuez et achevez votre ouvrage, en me sanc- tifiant tous les jours de plus en plus. Met- tez ujie garde Hn)a bouche vous êtes en- tré, et qu'aucun mensonge, ni aucune pa- role sale n'en sorte jamais Que mon corps et mon cœur, dout vous avez bien voulu l'aiie votre demeure, soient purs et ornes de sainteté. Rendez-moi digne de vous re- cevoir encore bientôt, et faiies-moi veiller de telle sorte sur moi même, et sur t(mte ma conduite, que je ne perde point la grâce que vous m'avez faite et que je sois en état (l'en recevoir l'augmentation dans une nou- velle communion. Nourrissez-moi souvent de ce pain sacre ; nounissez-m'en pendant la vie; afin que j'y trouve la force dont j'ai besoin pour a( lio\er le chemin qui me reste à faire ; noui; issez-m'en à la fin de ma vie, afin que, mourant dans votre grâCQà j'obtienne la vie éternelle. Ainsi soit-il.

LA

CONFRÉRIE DU ST. ROSAIRE.

La Confrérie du St. Rosaire de la St. Vierge, la

filus anci» nue de tontes celles dont nous allons par- LT, fui établie par St. Dominique dès le commence- meni du treizième siccle; et ensuite le B. Allain de la Roche, Dominicain de Dinan, en Bretag-ne, en renouvella la pratique avec un ^and zèle, et y ré- cit plus de cent mille personnes. Ce fut vers l'an I46U ; et l'Empereur Frédéric III, s'y fit inscrire en 1476, avec un grand nombre de Prélats, de Princes et de Seigneurs. Depuis ce tems elle a continué d'être fréquentée dans tout le monde chrétien ; et Dieu a autorisé cette Dévotion par bien des mira- cles.

La confrérie a toujours résidé dans l'Ordre des Dominicains ; mais le Souverain Pontif Pie VU, a accordé ;• Monseig. l 'Archevêque de Baltimore, le pouvoir d'admettre dans la confrérie, dans l'éten- due de s^iv. Diocèse.

Pour y être admis, on doit s'adresser au Prêtre qui en a le pouvoir, et avoir soin de faire inscrire'son nom pai lai dans le Registre de la confrérie. Chaque con- frère le jour qu'il est reçu, doit choisir un jour dans l'année, pour y faire une heure d'adoration, devant le très St. Sacrament, et y réciter le Rosaire en en- tier

1 out le monde siit que le Rosaire est composé de 150 ^ve, JMaria ; qu'on divise en 15 dixaines, dont chacune commence par un Pater noster, et se termine par un G>or,a Patri. On a divisé ces 15 dizaines en trois paities, de 5 di.xaines chacune; q'i'rin apelle chapelets ou couronnes de la Ste Vierge,

uu sr. uosARii^. 33

l'our réciter le Rosaire avec plus de dévotion, on y joint la mémoire de 15 Mystères de la vie, de la nioit, et de la Uesurrection de J. C, lestiuels aussi se divist'iil en trois parties; les Mystères joyeux, les Mystères douloureux, et les Mystères gloiieux. Quand 011 recite le Rosaire en entier, oiiparcourt les 16 mystjCres de suite; (juand on le partajje en trois, et qu'on nerécite qu'un ciiapelet de ciiKj dix i n.s, on en parcourt cinq seulement ; le l-undi et J- U'ii, les mystères joyeux; le Mardi et Vendredi, les m, s- tères douloureux ; le Mercredi, Samedi et Dimanclie» les mystères glorieux. On commence le cliapelet, et aussi le Rosaire, par réciter le Symbole des Apô- tres, le Patev, et trois .ît'f, avant de commencer la première dixainc: puis on peut parcourir les Mys- tères, comme il suit.

PREMIER ORDRE DES MYSTÈRES.

I." Mystbre joyeux.

V Annonciation.

Sur la première dixaine, considérez qu'un Ange envoyé de Dieu, vient annon- cer à la sainte Vierge le choix que Dieu a fait d'elle, pour être la Mère du Verbe éternel ; que Marie reçoit cette ambasi^adc avec une pi'ofonde humilité, et que le B'ils de Dieu s'incarne en elle par l'opération invisible du Saint-Esprit.

Prière.

Je vous reconnois, ô Vierge Sainte ! pour véritable Mère de Dieu ; je vous sa- lue comme remplie de grâces et de vertus ; je reitère av^ Joie cet éloge que l'Ange vous

34, L\ CONFKEKIE

a donné le premier, et que toute PEglise continue de vous donner après lui. Com- me, en devenant la Mère du Vorbe incar- né, vous êtes devenue la Mère de tous les Fidèles, montrez que vous êtes véritable- ment la mienne, et faites moi ressentir vo- tre tendresse maternelle. Ainsi soit-il.

IL* Mystère joyeux.

La Visitation.

A la seconde dixaine, représentez-vous tpie la sainte Vierjçe va avec diligence dans les montajçnes de la Judée, visiter sa cou- sine Elizabetli ; qu'à son arrivée, toute la maison est remplie de grâce et de joie, et que St. Jean-Baptiste est sanctifié avant de naitre.

Prière.

O très-sainte Verge ! qui, dans le Mys- tère de la Visitation, avez paiticulièrement fait éclater l'humilité et la charité qui étoi- ent en vous ; obtenez moi de Dieu que mon ame soit souvent visitée de votre cher Fils, et qu'elle éprouve quelque chose des impres- sions sanctifiantes que sa présence fit autre- fois dans son bienheureux précurseur. Ainsi soit-il.

DU ST. K09AIRE. 3^

III.' Mysterb joyeux.

La JS'aissance de Jésus- Christ,

Sur la troisième dixainc, entiez en espiit dans Pétablc de Betlileein ; voyez le Fils de Dieu, naissant dans la pauvreté, la souf' IVance et l'Iiuniiliation ; pour vous ajipien- dre à combattre en vous l'amour des riclies- i^s, des plaisirs et de la gloire mondaine.

Prière.

O très-pure Mère de Dieu ! je me réjouis de ce que vous avez donne au monde celui qui en devoit être le Sauveur. Priez-le qu'il daigne prendre une nouvelle naissance dans mon cœur, et qu'il me fasse la grâce d'imiter les vertus de sa sainte enfance, la simplicité, l'innocence, la docilité, le mé- pris de tous les vains objets du monde. Ainsi soit-il.

IV.* Mystère joyeux.

V Adoration des Mages,

A la* quatrième dixaine, prosternez «vous spirituellement avec les Mages, pour adorer Jésus-Christ entre les bras de sa sainte Mère; et au lieu de l'or, de la myrrhe et de l'encens, offrez lui votre esprit^ votre cœur et votre corps.

LA CONFRERIE

Prière.

0 Vierge très-sainte ! qui fûtes comblée (le consolation, lorsque vous vîtes, en la per- sonne des Mages, les grands et les puissans de la terre reconnoître par leurs adorations la souveraineté de votre cher Fils, et se présenter à son berceau comme les prémi- ces de la vocation des Gentils, ne dédaignez pas de m'offrir à lui, afin qu'il me reçoive plus favorablement par vos mains, er qu'il m'apprenne à assurer ma vocation par de bonnes œuvres, et à suivre si fidèlement l'étoile de sa grâce, que je parvienne enfin Jus(|u'à le trouver dans le Ciel. Ainsi suit-il.

V.' Mystère joyeux.

Le Recouvrement de l'Enfant Jésus dans le Temple.

Sur la cinquième dixainc, participez à la joie qtreut la sainte Vierge de retrouver son BMls dans le temple de Jérusalem, après l'avoir clierclié avec douleur pendant trois jours. Clierchez-le comme elle, dès que vous avez eu le malbeur de vous éloigner de lui par quelque faute.

Prière.

0 Vierge affligée par l'absence du meil- leur fils qui fut au monde, et consolée en- suite au-delà de tout ce qu'on peut penser.

BU ST. ROSAIRE. 37

par le bonheur que vous eûtes de le retrou- ver ; obtenez moi la jçràce de ne le perdre Jamais par mes pèches, de sentir vivement son absence, si mes infidélités l'obligent à s'éloignei", et «le ne goûter aucun repus ni aucun plaisir hors de lui. Ainsi soit-il.

SECOND ORDRE DES MYSTERES. I." MySTBRB DOULOUREUX.

L'agonie de J\*otre- Seigneur, au jardin des OU tiers.

A la sixième dixaine, voyez Noti-e Sei- gneur dans le Jardin des Oliviers, pros- terné le visage contre terre, couvert d'une sueur de sang; acceptant le Calice qui lui est offert ; priez, gémissez et soumettez- vous comme lui.

Prière

0 Mère d'un Dieu fait homme pour sau- ver les hommes par la Croix, vous qui avez participé à la Passion de ce cher Fils plus que tous les Martyrs ensemble, obtenez-moi de sa bonté infinie une contrition forte et amère de tous mes péchés, une ferveur per- sévérante dans mes prières, et une soumis- sion absolue de ma volonté à la sienne. Ainsi soit-il.

38 LA CONFRERIE

IL* Mysteub uoclourbux.

La Flagellation.

Sur la septième dixaitic, regardez Notre- Seis^riem attaché à imc colonne et cruelle- ment ilagcllc. Ayez horreur de tous les mauvais plaisirs qu'il expie par ce tour- ment

Prière.

Mère de douleur, qui avez fourni les plus pures gouttes de votre Sang, pour former l'humanité adorable de votre cher Fils, je v»us conjure, par l'amour qui l'a porté à répandre son Sang précieux et à mourir pour nous, de m'obtenir la grâce de fuir toute ma vie et les plaisirs criminels et les délicatesses que mon Sauveur a V(uilu expier par sa sanglante flagellation. Ainsi soit-il.

III.' Mystère douloureux.

Le Couronnement d'épines.

A la huitième dixaine, repi-ésentez-vous que les soldats impies font de Jésus Christ un Roi de théâtre ; ils lui donnent un lam- beau de pourpre poui- vêtement, un roseau pour sceptre, et des épines pour couronne. Quand aui« z-vous assez de vertu pour ai- mer un peu l'tiumiliation et le mépris !

DU ST. ROSAIKE. S9

Prière.

0 cœur sacré de Mai-ic, pciré de toutes les epini's (|ui ont pénétré \a tetc de votre cher Fils, demandez lui pour moi la haine de l'or.sjueil, do ht vainc e:l()ire, de l'cntete- inent, et de la folle estime des ,e;tandeurs humaines ; ohtenez nous assez de toi et de générosité pour ])référer dans mon r œur la couion!ie d'épines démon Sauveur, à toutes les coui'onnes d'or et de pierreries des plus grands Monarques du inonde. Ainsi soit-il.

IV.* Mystère DociiOURBUx.

Le Fortement de la Croix.

A la neuvième dixaine, considérez Notre- Seigneur chargé d'une pesante (3roix, et montant ainsi la montagne du Cahaiie: aidez-lui, autant, (jH'il est en vous; comme Simon le C} lenéen, à porter sa Croix, en portant courageusement la vôtre.

Prière.

Sainte et généreuse Mère, qui avez ac- compagné votre cher Fils jusque sur la montagne du Calvaire, et qui avez senti dans votre cœur le poids énorme de la Croix, dont ce Fils adorable étoit chargé ; demandez pour moi que je le suive pur le chemin que son Sang précieux nous a tracé, et que je porte de bon cœur en ce monde toutes les croix qu'il plaira à sa providence, C 2

40 LA OONFRURIK

à sa miséricorde ou à sa justice de m'cnvoy- er. Ainsi soit* il.

V.* Mystère douloureux.

Je sus- Christ attaché à la Croix,

A la dixième dixaine, arrêtez vos yeux sur le Fils de Dieu attaché à la Croix, et expirant dans l'opprobre et la douleur. Il meurt jmur vous; la reconnoissance veut qu'au moins vous viviez pour lui.

Prière.

O Vieraje ! ô Mère ! ô Victime de souf- france et de compassion ! qui demeurâtes corauie immobile an pied de la Croix de vo- tre cher Fils mourant dans l'opprobre et dans les tourmens, et qui éprouvâtes alors la vérité de ce qu'avoir dit le bien heureux Si- méon, que le glaive de douleur pei'ceroit vo- tre ame : obtenez-moi de ne respirer que pour lui, ou d'expirer avec lui.

TROISIEME ORDRE DES MYSTÈRES..

I."^ Mystère glorieux.

La Hésurredion de JVotre- Seigneur.

A la onzième dixaine, le Fils de Dieu sort du tombeau tout rayonnant de jçloire : les médians en sont effrayés, et les âmes saintes en sont comblées de joie. Deman-

DE ST. UOSAIIIR. 4.1

dez-lui la jçràcc d'iiMc résurrection s|)iiitii- clk", puis(iiic dans sa personne il vous en a donne le parfait modèle.

Prière.

Nous ne doutons pas, ô Vierge sainte ! que vous n'ayea reçu, avant tout autre, la nouvelle de la résurrection de votre adora- ble Fils, et que votre ame en ait été com- blée de Joie: faites, par votre intercession, que J'aie le bonheur de participer à l'état de sa nouvelle vie; que je sorte réellement du tombeau de mes péchés et de mes mau- vaises habitudes ; que Je n'y retourne plus, et que Je mène par sa grâce une vie toute nouvelle. Ainsi soit il.

II.« Mystère glorieux.

V Ascension

A la douzième dixaine, quarante Jours apiès sa résurrection, le Fils de Dieu mon- te au Ciel en présence de ses Disciples ; suivez-le par des désirs et par des actes de vertus fervens et sincères, si vous voulez un jour le suivre en effet.

Prière.

O Vierge sainte ! qui avez suivi par votre amour et par vos désirs, votre cher Fils dans le Ciel plus parfaitement que tous ceux qui l'avoient accompagné sur la terre ^ attirez-moi par votre faveur et par votre

C3

*2 IJi CONFRRBIK

iiiteircssion après vous et après lui, afin t|iu je nie détache de plus en plus des biens peiissables, et que je coure à l'odeur de ses parfums, en avançant à jsjiands pas dans le chemin des vertus <|u'il a |nati(|iiées, et dont vous m'avez donné de si grands cxamples. Ainsi soit il.

m." Mystère gloreux.

La Pentecôte,

A la treizième dixaine, lorsque le Sau- veur du monde tut remonte dans le Ciel, il envoya, selon sa promesse, le Saint-Esprit sur son Ejçlise; ce divin esprit descendit sous la forme de langues de feu. Priez le de vous éclaiier de sa lumière, de vous em- braser de son amour, et de vous faire parler et agir conformément à la loi de grâce qu'il a gravée dans les cœurs.

Prière,

Je vous salue, ô Vierge pleine de grâce, et comblée d'une nouvelle plénitude, au jour le Saint Esprit descendit pour vous enri- chir encore plus abondamment de ses dons. Soyez touchée de la pauvreté de mon ame, et obtenez pour moi quelqu'étincelle de ce feu sacré qui vint remplir tout le Cénacle, afin que mon esprit soit éclairé de la lum- ière de l'Evangile, que mon cœur soit em- brasé de l'ardeur du saint amour, et que toute mon ame soit fortifiée par la puis-

DE ST. UOSAIRK. 43

sancc de la grâce du Saint-Esprit. Airibi soit-il.

IV.* Mystère glorieux.

L'Assomption de la sainte Vierge.

A la quatorzième dixaine. Quand les temps mai'<itiés par la saïajesse éternelle sont accomplis, la sainte Vierçe quitte la terre et va recouvrer son cher Fils dans le Ciel. Réjouissez-vous de son bonheur et de sa gloire, et priez-la de vous attirer après elle.

Prière»

0 vous qui êtes appelée par excellence la Mère du plus pur et du plus saint amour, c*est dans votre mort et dans votre Assomp- tion triomphante que cet amour a été en vous au plus haut point de sa perfection. Obtenez-moi, je vous prie, la grâce d'une vie pure, d'une mort sainte et d'une heur- euse participation à votre bonheur éternel. Ainsi soit-il.

V.* Mystère glorieux

Le Couronnement de la Sainte Vierge.

A la dernière dixaine. Dans ce Mystère, le Fils le plus excellent qui fut jamais, re- çoit dans le Ciel la plus sainte de toutes les Mères, '1 la place et la couronne d'une man- ière digne de lui et d'elle. Si vous voulez

C4

44 LA CONFRERIE.

plaire au Fils, aimez ten('remeut la Mère. Si \ous voulez plaiie à la Mère, obéissez fidèlement au Fils.

Prière.

Reine des Anges et des hommes, vous que le Ciel et la terre reconnoissent en cette qualité sous l'autorité toule ])uisante de vo- tre Fils, recevez avec bonté les hommages que je viens de vous offrir par le Rosaire que j'ai récité en votre honneur ; regardez- moi comme votre enfant, et faites-moi res- sentir en tout temi)s les effets de votre sin- gulière protection, jusqu'à ce que j'aye le bonheur de vous voir sur le trône de votre gloire.

Ainsi soit-il.

AUTRE METHODE DU ROSAIRE.

rAB M. DE MONTFORT, M1SSIUKAIBE AWOSTOUHVt,

Je m^unis à tous les Saints qui sont dans le Ciel, à tous les justes qui sont sur la Terre, à toutes les Ames fidèles qui sont dans ce lieu. Je m'unis à vous, mon Jésus, pour louer dignement votre Sainte Mère, et vous louer en elle et par elle. Je renonce à toutes les distractions qui me viendront pen- dant ce Chapelet, que je veux dire avec modestie, attention et dévotion» comme si c*étoit le dernier de ma vie.

ou ST. UOSAIllK. 45

Nous VOUS offrons, Très-Sainte Trinité, ce Credo, pour honoror tous les Mystères de notre foi ; ce Puttr et les trois Ave pour honorer l'unité de votre essence et la Trinité de vos Personnes. N(mis vous de- mandons une Foi vive, une ferme espérance et une ardente charité.

Je crois en Dieu, &c.

Notre Père, etc.

Trois foiSf Je vous salue, Marie, etc.

A chaque .Mystère, après ces paroles: Béni est le fruit de votre ventre Jésus, ou ajoute un petit mot pour se rappeller et honorer plus spécialement le Mystère; par exemple ; Jésus incarné ; Jésus sanctifiant, etc. comme il est marqué à chaque dixaine.

Mystères joteux.

U Incarnation.

Nous vous offrons, Seiîçneur Jésus, cette première dixaine en l'hoMneur de votre In- carnation dans le sein de Marie et nous vous demandons par ce Mystère et par son inter- cession une profonde humilité.

Notre Père. Dix fois, Je vous salue.

On ajoute, Jésus incarné.

Grâces du Mystère de l'Incarnation, descendez dans nos âmes. R. Ainsi-soit-il.

46 LA CONFRERIE.

La Visitation.

Nous vous offrons, Sciajneiir Jésus, cette spconde dixairie en IMiDnneur de la Visitation (le votre Sainte Mère à sa cousine Sainte Elisabetii, et de la sanctification de Saint Jean-Baptiste; et nous demandons par ce Mystère, et par l'Intercession de votre sainte Mère, la charité envers notre pro- chain.

Notre Père. Dixjoist Je vous salue.

Jésus Sanctifiant.

Grâces du Mystère de la Visitation des- cendez dans nos anies. R. Ainsi-soit-il.

La J^aissance de Jésus.

Nous vous offrons, Seigneur Jésus, cette tr(»isieme dixaine en l'honneur de votre Nativité dans l'Etable de Bethléem ; et nous vous demandons par ce Mystère, et par l'Intercession de votre Sainte Mère, le détachement des biens du monde, le mépris des richesses et l'amour de la pauvreté.

Notre Père. Dix fois. Je vous salue.

Jésus Naissant.

Grâces du Mystère de la naissance de Jésus, descendez dans nos âmes. B. Ainsi soit-il.

DU ST. ROSAIUE. 47

La Présentation au Temple.

Nous vous offrons, Seigneur Jésus, cette quatrième dixaine en l'Iionneur de votre Présentation au Temple, et de la Purifica- tion de Marie; et nous vous demandons par ce Mystère, et par son intercession, une grande pureté de corps et d'esprit.

Notre Perc, DijcfoiSf Je vous salue.

Jésus Sanctifié.

Grâce du Mystère de la Purification, des- cendez dans nos âmes. R. Ainsi soit-il.

Le Reœuvrement de Jésus.

Nous vous offrons, Seigneur Jésus, cette cinquième dixaine en l'honneur de votre Recouvrement par Marie, et nous vous de- mandons par ce Mystère, et par son inter- cession la véritable sagesse.

Notre Père. Dix fois. Je vous salue.

Jésus le Saint des Saints.

Grâces du Mystère du Recouvrement de Jésus, descendez dans nos âmes. R. Ainsi soit-il.

Mystères douloureux.

VJgonie.

Nous vous offrons. Seigneur Jésus, cette sixième dixaine en l'honneur de voti'e Agonie mortelle au Jardin des Olives; et

48 LA CONFRERIE

nous VOUS demandons par ce Mystère, et par l'intercession de votre Sainte Mère, la contrition de nos péchés.

Notre Père. Ùijc fois. Je vous salue. Jésus Agonisant.

Grâces du Mystère de l'Agonie de Jésus, descendez dans nos aines. Ainsi soit-ii.

La Flagellation.

Nous vous offrons. Seigneur Jésus, cette septième dixaine en l'honneur de votre sang- lante Flagellation ; et nous vous demandons par ce Mystère, et par l'intercession de votre Sainte Mère, la mortification de nos sens.

Notre Père. Dix fois. Je vous salue. Jésus Flagellé.

Grâces du Mystère de la Flagellation de Jésus, descendez dans nos âmes. Ainsi soit-il.

Le Couronnement (V Epines.

Nous vous offrons. Seigneur Jésus, cett« huitième dixaine en l'honneur de votre Cou- ronnement d'Epines ; et nous vous deman- dons par ce Mystère, et par l'intercession de votre Sainte Mère, le mépris du monde.

Notte Père. I)ioc fois. Je vous salue.

Jésus Couronné d'Epines.

Grâces du Mystère du Couronnement d'Epines, descendez dans nos âmes. Ainsi soit-il.

DU ST. BOSAIRE. 49

Le Portement, de Croix,

îïous vous offrons Seitçncur J<*sus, cette neiivicme dixaiiic en riionncur de votre Portement de Croix; et nous vous deman- dons par ce Mystère, et par l'intercession de votre Sainte Mère, la patience dans toutes nos croix.

Notre Père. Dix fois. Je vous salue.

Jésus portant sa croix. Grâces du Mystère du portement de croix, descendez dans nos âmes. Ainsi soit-il.

Le crucifiement.

Nous vous offrons, Seigneur Jésus, cette dixième dixaine en l'honneur de votre cruci- fiement et de votre Mort ignominieuse sur le calvaire ; et nous vous demandons j>ar ce mystère, et par l'intercession de votre Sainte Mère, la conversion des i)éclieurs, la per- sévérance des Justes, & le soulagement des Ames du Purgatoire.

Notre Père. Dix fois. Je vous salue. Jésus crucifié.

Grâces du Mystère du crucifiement de Jésu.s, descendez dans nos âmes. Ainsi soit-it.

Mystères glorieux.

La Résurrection.

Nous vous offrons. Seigneur Jésus, cette onzième dixaine en l'honneur de votre Ré-

50 LA OONFREUIE

sniMTCtion jçlorieuso; et nous vous «îeman- dnns par re Mystrir, et par riiiterrosHioii (le votre Sainte Mère, l'amour de Dieu, et la f iveur dans votre service.

Notre l^ere. Dix fois. Je vous salue. Jésus ressuscité.

Grâces du Mystère de la Résurrecti<m, descendez dans nos aines. Ainsi soit-il.

VJscension»

Nous vous offrons, Seigneur Jésus, cette douzième dixaine en l'honneur de votre triomphante Ascension ; et nous vous de- H; -indons par ce Mystère, et par l'interces- sion de votre Sainte Mère, un désir ardent du ciel, notre chère Patrie.

Notre Père. Dix fois. Je vous salue.

Jésus montant aux cieux.

Grâces du Mystère de l'Ascension, des- cendez dans nos âmes. Ainsi soit-il.

La Pentecôte.

Nous vous offrons. Seigneur Jésus, cette treizième dixaine en l'iionncur du Mystère de la Pentecôte ; et nous vous demandons par ce Mystère, et par l'intercession de votre Sainte Mère, la descente du Saint Esprit dans nos âmes.

Notre Père. Dix fois. Je vous salue.

Jf^sus vous remplissant du Saint Esprit.

Glaces du Mystère de la Pentecôte, des- cendez dans nos araes. Ainsi soit-il.

UL ST. ROSAIUE. j|

VJlssomption de la Sainte Vierge.

Nous vous offrons, Scigncui' Jésus, cette quatorzième dixaine eu i'Iionneur de la Résurrection et de la triompliaiite Assomp- tion de votre Sainte Mère dans le ciel ; et nous vous demandons, par ce Mvstère. et par son intercession, une tendre dévotion pour une si bonne Mère.

Notre Père. Dix fois. Je vous salue. Jésus vous ressuscitant.

Grâces du Mystère de l'Assomption, des- cendeK dans nos âmes. Ainsi soit il.

Le couronnement de Mane.

Nous vous offrons, Sei.ajneup Jésus, cette quinzième, et dernière dixaine en riionneur du couronnement de votre Sainte Mère; & nous vous demandons par ce Mystère, ^ \y.\v son intercession, la persévérance dans ia grâce, & la couronne de la gloire.

Notre Père. Dix fois. Je vous salue. Jésus vous couronnant.

Grâces du Mystère du courormement de gloire de Marie descendez dans nos aines. Ainsi soit-iL Dieu seul.

l.A CONFftKIlll',

DU SCAPULAIRK.

La Confrérie du Scapulaire de la St. Vierge est presque de même antiquité que celle du Uosaire, et n'est pas inuini respeciable, par le nombre des mem- bres qui la composent. Elle fut établie vers l'an 1265, par St. Simon Stock, sixième Général de l'Ordre des Carmes ; auquel )a Ste. Vierge montra dans une vision, la forme d'un Scapulaire, et lui ordonna d'établir une pieuse Association ou Confrérie, les Fid» les se consacreroient à son ser- ice, et se feroient g-loire de porter sa livrée. Cette Confrérie se pro- pagea dans l'Eglise avec une rapidité extraordinaire: elle a toujours eu des membres dans les rangs les plus distmgués, parmi les Ecclésiastiques et parmi les Laïques: et cette dévotion a persévéré jusqu'à nos jours. Dieu a souvent donné des marques extraordi- naires, et même miraculeuses, de sa protection spéci- ale, sur ceux qui portent le scapulaire. Aussi le St. Siège a donne son approbation entière à la confrérie, soit par l'abondance de grâces spirituelles et d'Indul- gences, qu il lui accorde, soit encore plus, par la Fête de N.' D. du Mont Carmel qu'il a établie dans toute l'Eglise.

La Confrérie du Scapulaire appartient à l'Ordre des Religieux du .Mont Carmel. Mais dans les Pays il ne se trouve pas de Maison de leur Ordre, leur Général accorde facilement aux evèques, la permis- sion d'établir la confrérie dans les Eglises de leur di- occse; ainsi Monseigr. l'Archevêque de Baltimore a reçu ce pouvoir, et la faculté de le communiquer à ses Prêtres. Le Prêtre bénit d'aboi-d le scapulaire, et le |)lace lui même sur la personne qu'il admet dans la Confrérie, et inscrit son nom dans le Registre. Cette réception n'engage à rien sous peine de péché ;

DU SCAPULAIRE. 55

cepeiubiit (iiiiconque s'y fait recevoir, doit avoir l'in- tention (l en observer les prutiijiies ; c'est une condi- tion essentielle, pour participer aux j;races, et yag-ner les indulgences, accordées à la Confrérie.

Les pratiques sont I. De jiorter liabituellemenl le Scapulaire. 11. Ue reciter chaque jour quelque pricre à l'iionneur de la St. Vierge. On récite par préfeivnce sept fois le Pater et l'jive ,■ qu'on peut dire en mémoire des sept Douleurs de la Vierge, se- lon la formule, qui se trouvera vers la fin de ce livre. I^a récitation du chapelet des sept Douleurs de la A'iergc, peut bien suppléer ù la recitation des sept Pater et Jtve. Ceux qui récitent l'Office de l'Eglise, ou le petit office de la Vierge, ne sont tenus a rien déplus. 111. De pratiquer l'abstinence de chair, le Mercredi et le Samedi, à l'honneur <le la St. Vierge ; mais dans le cas qu'on se dispense de cette abstinence, cesjours-la, on récite une seconde fois, les sept Pa- ter et Jlve.

Les Indulgences que le St. Siège accorde aux Con- frères du Scapulaire, srnt comme il suit.

I. Une Indulgence plénièrc, au jour de leur récep- tion.

II. Pareille Indulgence, à chacune des principales Fêtes de la St. V ierge ; sa Conception, sa Nativité, sa Présentation au Temple, la Visitation, l'Annonciation, la Purification, et l'Assomption

m. Pareille Indulgence, au 3e. Dimanche de chaque mois.

IV. Pareille Indulgence, à la Fête de N. D. du Mont Carmel, le 15 Juillet, et aux Fêtes de St Jo- seph, le 19 Mars ,■ et de St. Anne, le 26 Juil'et. Et enfin aux Fétès des saints 9t saintes de l'Ordre du Mont-Carmel: qui sont. St. André Corsin, /e4 Fevriei\- St. Ange, le 5 Mai ; -X. Albert, le 7 Août .■ St. Thé- rèse le 15 Octobre ; et St. Marie Magd. de Pazzis, le 25 Mai.

V. Pareille Indulgence plénière à l'Article de la mort ; si étant vêtu du scapulaire, et formant un acte de contrition sincère, v.en cas qu'on ne puisse re- cevoir les sacrements de Pénitence et d'Eucharistie)

I.A COXFRFJIIK

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Scapulaire de la St. Vierge est

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DU SCAPULAIRE

cependant quiconque s'y fait recevoir, ut avoir l'in- tention d en observer les pratiques; c'c une condi- tion essentielle, pour participer aux gra^s, et gagner les indulgences, accordées à la Contre ri

Les pratiques sont I. De porter hâtuellement le Scapulaire. II. De reciter chaque |ur quelque prière à l'iionneur de la St. Vierge. * récite par prcferénce sept fois le Pater et l'.ii'c Iqu'on peut dire en mémoire des sept Douleurs de liV'ierge, se- Ion la formule, qui se ti'ouvera vers la fitle ce livre. La récitation du chapelet des sept Dlcurs de la Vierge, peut bien suppléer à la recitain des sept Pater ^t Ave. Ceux qui récitent l'Oflicâe l'Eglise, ou le petit office de la Vierge, ne sontienus a rien déplus. UI. De pratiquer l'abstinerice Mercredi et le Samedi, à l'honneur <1». 1 mais dans le cas qu'on se dispense de cet cesjours-la, on récite une seconde fois, ter et Jive.

Les Indulgences que le St. Siège aco frères du Scapulaire, srnt comme il suit]

I. Une Indulgence plénière, au jour tion.

II. Pareille Indulgence, à chacune dei Fêtes de la St. Vierge ; sa Conception, Présentation au Temple, la Visitation, 1 la Purification, et l'Assomption

III. Pareille Indulgence, chaque mois.

IV. Pareille Indulgence, à la Mont Carmel, le \5 Jmllet, et ai seph, /e 19 M enfin ai"- Mf

54 LA CONFRERIE

on prononce dévotement, de cœur au moins, si on ne, le jjeut filire de buuclie, les saints noms de Jésus et de ^Marie,

L:i formule de bénédiction se trouve au long', dans le petit Rituel, imprimé récemment dans cette ville. Le Fip'.re après avoir béni le scapulaire, le place sur la pv isonnc en disant.

" Serviteur de Dieu, recevez ce vêtement béni ; et prions la très sainte Vierge de vous obtenir par ses mérites que vous puissiez le porter sans tache ; qu'il Aous deffende contre toute adversité, et vous con- duise à la vie éternelle. Ainsi soitil."

Le Prêtre ensuite donne la bénédiction à la per- sonne, avec de l'eau bénite : et ajoute : " Kt moi, en vertu du pouvoir que j'en ai reçu, jevous admets à la participation des prières et suffrages, des jeunes et des veilles, des SS. Sacrifices et autres bonnes œuvres spirituelles, qui se font par les IJeligieux de l'Ordre du Mont-Carmel: au nom du Père, &c. Ainsi soit-il.

"Que Dieu, Créateur du Ciel et de la terre daigiie vous bénir ! lui qui a daigné vous admettre dans la Confraternité et société de la R. V. Marie, du Mont> Carmel ; laquelle nous supplions d'écraser, au mo- ment de votre mort, la tête du Serpent votre adver- saire ; et de vous procurer enfin la palme et la cou- ronne de l'héritage éternel ; Par J. C. notre Seigneur. Ansi soit-il. '

vVo?a Leprèmier Scapulaire étant usé, on s'en procuse un autre, qu'il n'est pas nécessaire de faire bénir.

^vant de recevoir le Scapulaire.

Sainte Marie, Mère de mon Dieu, Vierge très-pure, moi, N. vous choisis ce- jotir d'Iiui pour ma mère, ma patronne, ma prnîecti ice et mon avocate ; je propose fer- mement de vous gervir, de vous honorer

DU SOAPULAIRE. 55

toujours, et de ne faire ni permettre jamais rien contre votre lionneur : je vous prie de me recevoir pour votre serviteur, et de m'assister en toutes mes actions et à l'Iicure de ma mort.

Après avoir reçu le Scajtulaire, et au Fêtes de la Vierge.

0 sainte Marie ! Mère de mon Dieu, quoique je sois indigne d'être reçu au nom- bre de vos serviteurs, appuyé néanmoins sur la grandeur de vos bontés, et animé du désir que j'ai de vous servir, je vous choisis en présence de mon Ange-Gardien et de toute la Cour céleste, pour ma Mère, ma Dame et ma Maîtresse, protestant que je vous servirai dorénavant, et vous honorerai tous les jours de ma vie, et que jamais je ne permettrai que vous soyez déshonorée de mes sujets. Je vous supplie par les mérites de votre cher ?.is Jésus- Christ, de me re- cevoir sous votre garde et protection, et de ni'impétrer la grâce de me comporter telle- ment toutes me actions, que jamais je n'of- fense votre Fils. Je vous prie aussi de m'as- siste à l'heure de ma mort, et de faire en- sorte que je puisse éviter, selon vos promca- ses, le feu éternel. Ainsi soit-il.

Jlprès la réception du Saint habit.

Mon Dieu, mon Créateur et mon Sau- veur, je suis extrêmement réjoui de me voir appelé aux richesses de votre grâce, par la D

56 LA CONFRERIE

même voie par laquelle vous êtes venu vous abaisse!" jusqu'aux misères de notre néant. Vous voulez que je sois maintenant à vous par la sainte V ierge, et que par cette alliance spirituelle, je sois Frère de votre citer Fils, étant le Confrère de cette Vierge Mère (jui la fait être notre Frère aîné en sa naissance humaine et temporelle. Que les hommes donc, o l'amour de mon âme! que les Anges, mais plutôt que ce Frère et cette Sœur, cette Mère et cet Enfant, Jésus et Mai-ie, remer- cient aujourd'hui pour moi votre bonté de l'insigne bienfait que je viens de recevoir en cette adoption spirituelle, puisque mon néant et mes péchés me rendent incapable de vous remercier dignement.

Et vous, ô Vierge sainte, Marie sans pa- reille! sainte Mère de mon Sauveur Jésus ! bienheureuse Patronne de votre Confrérie, qui produisez tous les jours tant de mer- veilles ; qui signalez tous les momens de votre bonté par les bienfaits dont vous comblez vos serviteurs ; puisque ma bassesse ne me peut rien fournir qui soit digne de vous et de votre amour cn\ers moi, prenez- moi tout entier, corps et âme, puisque je suis tout à vous ; et daignez accepter la donation que je vous fais aujourd'hui de moi-même. Je vous appartenois déjà par mes deux conditions de l'être naturel et de l'état chiétien, maintenant je vous appartiens par le cboix que je fais de cette dévotion, et par le nœud d'alliance spirituelle que je n'oserois

vu SOAPULAIRE. S7

contracter avec votre Majesté, si vosbontéB eiu^urageajit mes desiis, n'a\ oient rHacé les sujets de ma honte et de ma crainte. Jésus Christ m'avoit autrefois donne à vous en qualité de Fils à sa Mère, lorsqu'il se donna à vous en qualité de votre Fils et de notre Frère : aujourd'hui je m'offie ;i vous sous la livrée de vos Frères, afin que vous me présentiez à lui, comme son Frère à double titre.

Ainsi, demeurant éternellement attaché à vous et à lui, je vous retj,arderai, après lui, comme \i\o\\ uniiiue Bicnraitrice, et je vous serai redevable de tout ce que j'aurai obteju» de lui par vos mérites. Ainsi très- satisfait de l'état heureux anquel vous m'admettez par la volonté de Dieu, je proteste à la lace du Ciel et de la Terre, qu'après son service, toute mon aftection sera dressée vers vous et t(»us njes hommages consacrés aux mérites de vos grandeurs, sans vouloir posséder désormais ni être, ni vie, ni corps, ni âme, ni richesses, ni grâces, ni vertus, qui ne viennent de Dieu par vous, et qui par \ous- meme, ne retournent à Dieu. Possédez- moi donc tout entier, ô sainte Dame ! sans que le péché puisse partager ce qui vous est dédie, ni profaner votre héritage. Et puis- que je ne puis v(ms remercier qu'en vous demandant, obtenez-moi, s'il vous plait, de votre cher Fils, qui ne vous sauroit rien re- fuser, la grâce d'accomplir ses divins Com- D2

58 I.A OONFRBRIE

mandemcns, d'imiter ses vertus et les votre* en l'état sa Providence m'a destiné de toute éternité; la ferveur pour ne jamais ralentir la partiquc de mes dévotions; le zèle pour accroître votre honneur, et exci- ter par le bon exemple, plusieurs personnes à vous servir dans les dévotions qui vien- nent de vous et qui retournent à vous ; et enfin la persévérance finale: et puisque vous daignez me recevoir pour votre Frère de grâce sur la terre, que par vos mérites je puisse être aussi un jour votre Frère dans le Paradis, participant à votre gloire. Ainsi soit-il.

Litanies de la Mère de Dieii.

Srioneur, jetez les yeux sur nous.

Jésus Christ, mon Seigneur et mon Dieu, écoutez-nous.

Mon Sauveur et mon Rédempteur, ex- aucez-nous.

Père infini et tout puissant, ayez pitié de nous.

Fils unique du Père infini, ayez, etc.

Saint-Esprit, Dieu d'amour infini, ayez, etc.

Sainte et très-adorable Trinité, ayez, etc.

Incomparable Marie, priez pour nous.

Fille du Père Eternel,

Digne Mère de son Fils,

Epouse admirable du Saint-Esprit,

Saintes délices de la sainte Trinité, J

S*

DU SOAPVLAIRE. 5f

St. Oracle des trois divines Personnes, ^ Prodijçe iiioui et chef-d'œuvre des mains

de de Dieu, Océan de la sainteté, Merveille sans éagle, Election de Dieu dès l'éternité, La plus sainte, la plus chaste de toutes

les Vierges, Vase très-capable d'un Dieu, priez

pour nous. Vase honoré et sanctifié par la présence

du Verbe incarné. Vase sont enfermés tous les trésors

de grâces. Arbre qui a porté le Fruit de vie, Arche Dieu a habité avec complais- *y^

ance, ^

Palais délicieux du divin Jésus, s

La Tresorière de tout ce que le Ciel c

possède, La Dispensatrice des dons de Dieu, Source inépuisable de tout bien. Asile des misérables, Abyme de clémence pour les affligés, Officieuse Avocate des pécheurs, La consolation des bannis, La santé des malades, L'assistance des orphelins, La deliverance des captifs, Souveraine Lumière du monde. Maîtresse absolue de l'univers, Restrauratrice des siècles, D3

60 LA CONFREUIE, ScC.

Toute miraculeuse, "^

Toute admirable,

Toute parfaite,

Toute adorable,

Mère des grâces,

Mère des vertus,

Mère sans pareille.

Mère du saint amour,

Mèi'eenquije mets toutes mes espérances

Belle Aurore du jour éternel.

Beau Soleil sans éclipse,

Belle Lune toujours pleine de perfection.

Miroir Jésus se contemple, priez

pour nous. Temple divin de sa miséricorde, Glorieux Autel de son amour. Consolatrice des alflitçés, Vraie es])érance des pédicures, ?" £

Reine des Anges, j s

Princesse des Prophètes, Maîtresse des Apôtres, Force des Martyrs, Soveraine des Confesseurs, Mère des Vierges et des Veuves, La plus sainte de tous les Saintes, La plus aimée, la plus honorée et la

plus chérie de mon cœur, Agneau engendré éternellement dans la

bergerie éternelle, ayez pitié de nous. Agneau tout divin, offert, pour victime

à sa Justice divine, ayez pitié de nous. Agneau innocent, immolé sur la Croix

pour le salut des nos âmes, faites-nous

inicéi'îrnrrlp.

O

o

LA CONFUEUIE l)K

N. DAME AUXILIATRICE.

Cette Confrérie, érisçée a Munich en Bavièir, en l'année 1683, fut confuinee par le Pape Innocent XI, le 18 Août 1684 ; et elle s'est répandue dans l'Europe avec ra- pidité: les Fidèles montrant par tout un saint empressement, a se mettre sous la puissante protection, de la mère du Dieu.

Ceux qui sont reçcus dans cette Confré- rie, doivent, s'ils sont Prêtres, dire unmessc tous les ans pour les Confrères vivantes et morts; et ceux qui ne sont pas Prêtes feront une Communion, s'ils le peuvent, ou au moins diront uu Chapelet, pour la même fin, aux six grandes fêtes de la Sainte Vierge ; Sçavoir La Conception, la Nativité, la Pré- sentation, L'Annonciation, la Purification et l'Assomption ; ils ajouteront à la fin du Chapelet, un pater, et un Jive spécialement pour les âmes des Confrères trépassés. La Confrérie ne prescrit pas d'autre pratique ; et celles même n'obligent point sous peine de péché : seulement celui qui y manque, se prive du fruit des prières. Communions et Messes, des autres membres delà Confrèi-ie.

La Confrérie a permis a tout Prêtre qui en est membre, d'admettre les fidèles qui désireront s'y faire recevoir; d'en prendre les noms, qu'il aura soin d'envoyer au Pré- fet de la Confrérie, à Munich, en Bavière D 4

62 LA CONFUERIE

pour être inséiés dans les Registres (1« l'Assuciation.

Règles spéciales,

Pour la Confrérie de JV*. D. Juxiliatrice,

I. Ceux qui auront été reçus dans la Confrérie, tacheront de former dans leur cœur, la plus grande confiance, dans la pro- tection de cette bonne Mère, et auront re- cours à elle dans tous leurs besoins.

IL Ils feront aussi ])roressiun d'une ten- dre dévotion envers le St. Enfant Jésus; sachant que plaire à Jésus, est le plus sur moyen de plaire à sa Ste. Mère ; pour cette fin, ils sont invités à léciter tous les w»ois, les Litanies du St. Enfant Jésus, le 25 du mois, s'il est possible

IIL Ils sanctifieront d'une manière par- ticulière, toutes les Fêtes de la Ste. Vierge f surtout les six grainies fêtes; son imma- culée Conception, sa Nativité, sa Présenta- tion au Temple, son Annonciation, sa Purifi- cation, et sa Glorieuse Assomption. Chaque Associé doit réciter le Chapelet pour les Confrères, à chacune de ces six fè<es ; y ajoutant un Foter et un Jive, pour les Con- frères trespâssés.

IV. La fête de la Nativité de la Vierge, étant le jour anniversaire de l'institution de la C«nifrèrie, sera célébrée d'une manière plus particulière. Ce jour là, ou le diman- ehe suivant, il convient que chsujue associé»

WE S. D. ALXiLIATRICE. 6i

après la Communion, fasse la rénovation du Saint cnjçajçoment f|u'il a pris, on entrant dans la Confrérie il poura réciter pour cela la prière qui sera mise ci-après.

V. T )us les jours cJKUjue associé est invité de saluer l'imaj^e qu'il a reçu»*, est marqué le Jour de sa réception ; et il ne manquera pas de réciter alors ce qui y est écrit ; Jloi JV*. je me dédie, é^'c.

VI. Les Associes auront une tendre cliarité les uns pour les auti-es ; ils s'assisteront mutuellement dans leurs nécessitais ; ils vi- siteront leurs Confrères malades, et les sou- la.i^eront, autant qu'il sera en leur pouvoir, ils s'avertiront cliaritablement de leurs fau- tes; et si quelqu'un donnoit du >-candal, on se feroit un devoir d'en avertir le Prêtre qui est à la tète de la Confrérie.

VII. Tous les Confrées doivent savoir, qu'il y a une communauté de prières, et de bonnes œuvres entre'eux : ainsi leur inten- tion doit être en général, que toute ce qu'ils font pour Dieu, serve aussi à tous leurs Con- frères ; et dans toutes leurs prières ils de» manderont toujours à Dieu ses grâces pour les Confrères, aussi bien que pour eux mêmes.

D 5

PKIEKES

iJONFORMES A L'ESPRIT DE CETTE ASSOCIATIOK.

Oraison.

Pour U Jour de l* admission dans la Con- frerie.

Glorieuse Viere;e Marie, Reine du Ciel et de la Terre, moi N. très-chétive créature, qui après Jésus votre divin Fils, ai mis en \ous toute ma confiance, je me prosterne humblement à vos pieds comme le dernier de vos serviteurs, pour me consacrer en- tièrement et irrévocablement à votre ser- vice, dans cette pieuse Confrérie éiigéc sous votre protection ; et je vous promets (sans toutefois m'y obli.a;er par vœu) qu'aux jours de votre Immaculée Conception JVàti- vite. Présentation, Aii'-ondation, Visitatioiif Purification et Jssomption ; (ou dans un au- tre temps, si je ne puis alors) je réciterai le Chapelet en votre honneur, avec le plus de dévotion qu'il me sera possible, pour tous les Associés, afin que par les mérites infinis de Jésus-Christ votre cher Fils, et par votre toute-puissante intercession. Dieu les |)i'éserve de tout mal spirituel et corpo- rel durant cette vie, qu'il les bénisse dans toutes leurs actions, et qu'il leur fasse enfin a grâce de mourir de la mort des Saints.

LA CONFRERIE, &.C. 6-5

Comme c'est le désir de vous plaire «|ui me porte ;i embrasser cette dévotion, et à mVngager pour toujours dans cette vénéra- ble (Jonl'rèrie, je vous su|)plie, trés-lium- blement; Vierge Sainte, de vouloir bien me recevoir au nombie de vos serviteurs, et de permettre que je m'attache à vous par le lien indissoluble d'une amour éternel.

O glorieuse Viei'ge ! daignez jeter sur moi ce regard favorable que vous accordez à ceux et celles qui se sont dévoués à votre service. Prenez, je vous prie, possession de mon cœur, qui est disposé à vous aimer véritablement, sincèrement et éternelle- ment. Et comme je fais aujourd'hui écrire mon nom dans le Livre de la Confédération de votre amour, écrivez le pareillement dans votre cœur maternel, et priez votre Fils qu'il lui plaise de le mettre au nombre de ceux qui sont écrits dans le Livre de la Vie éternelle.

Oraison

A J^otre-Dame Auxiliatrice, qii'on peut ré. citer les jours de ses Fêtes, avant de dire le Chapelet pour les Associés.

0 sainte Vierge Marie, très-digne de gloire et de lowanges ! je vous offre par mon saint Ange-Gardien, l'hommage de la Salutation Angélique, et je riens en ce jour consacré à votre honneur, vous rendre le culte et la vénération qui vous sont dus.

66 LA CONFREULE

Que je suis aise que la vie m'ait etc pro- lonî^cf jusqu'à présent, pour pouvoir vous servir, et vous rendre quelque lionneur par la récitation du Cliapelet et de la Confédé- ration de votre saint Amour. C'est dans cette vue, Vierge Sainte, que je vais le commencer, désirant de le réciter tout entier avec tant d'attention, que vous en puissiez ressentir un accroissement de joie dans le Ciel. Que ne puis je réciter Vjive, Maria, avec le même respect, que l'Archange Gabriel le prononça, lorsqu'humblement prosterné à vos pieds, il vous dit: Je vmis salue, jileine de grâce ^ le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre toutes les femmes. Je voudrois aussi être pénétre des senti- mens de sainte Elisabeth, lorsque le cœur tout embrasé d'amour, et ravi de joie, elle s'écria ; Vous êtes bé)iie entre toutes les fem- mes ; et le fruit de vos entrailles est béni. Je veux enfin reciter ce Chapelet avec au- tant d'ardeur et de dévotion que tous vos vrais Enfans l'ont jamais récité, et qu'ils ont imploré ou implorent actuellement la fa- veur de votre protection, en disant: Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pau- vres pécheurs, maintenant et à l'heure de no- tre mort.

Au reste. Vierge Sainte, mon intention est d'appliquer le fruit de cette Prièi-e à tous les Membres de la Confraternité de votre saint Amour, lesquels par l'obligation du saint Sacrifice de la Messe, ou par la ré*

BK N. B. AUXILIAIHU K. 6"

citation de votre Couronne, tarlieiit de s'ac- quitter de leurs devoii-s; et cela, Hlii)(|ireux et nous, soyons préservés de tous les maux de Vnmc et du corps, que le Seiiçneur nous bénisse dans toutes nos actions, durant cet- te vie, et qu'après la mort, nous parvenions 51 la vie étei'uelle. Ainsi soit il.

On commencera le Cfiapclet en (lissant d'abord: An J^^mi de Jésns et de Marie. Le Chapelet Jini, on pourra dire la Prière sui- vante.

Oraisox.

Reine du Ciel et de la Terre, incompara- ble Mère de mon Dieu, agréez, je vous prie, ce Chapelet que je viens de réciter, et qui a été composé en votre honneur. Je l'offre avec tous ceux qui vous seront offerts aujour d'iiui dans toute l'étendue de notre Confédération. Ne refusez p.is mon offran- de. Je vous en conjure : mais écoulez favor- ablement les prières de vos serviteuis et de vos servantes. Plusieurs milliei's de per- sonnes de notre Confrérie ont imploré avec moi votre puissant secours; et vous ont ré- pété : Sainte Marie Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Exaucez, s'il vouspiait, Di- vine Marie, ces prières et ces vœux multi- pliés, et obtenez-nous de notre Dieu par les mérites de Jésus Christ, et par les vôtres, la grâce d'être préservés de tout mal d'être bénis dans nos actions et dans nos eatrepri-

G8 LA CONFRKRIE

8es pendant cette vie, et d'être consolés et assistés d'une manière spéciale à l'Iieure de notre mort. Ali ! ne permettez point qu'- aucun de nos Associés termine sa vie dans l'état du ()éché : mais faites qu'en considé- ration du saint Sacrifice de la Messe, qui est si souvent offert en votre honneur, pen- dant le cours «l'une année, et de tant de Chapelets que vous récitent les Associés aux jours de vos Fêtes, tous vos enfans aient à cœur leur salut éternel ; et obtenez à tous une heureuse sortie de ce monde, quand il plaira à Dieu de les en retirer.

Je vous recommande aussi, Vierge Sainte, les âmes de tous nos Associés dérunts, en particulier de ceux <jui sont dcc-dé* cette année ; afin qu'en vertu de la douloureuse Passion de Jésus Christ et de votre puis- sante intercession, elles soient délivrées des tourmens du Purgatoire, et reçues à la vie éternelle. Et afin de rendre ma prière plus efficace, je vais réciter pour elles l'Uraison Dominicale, et la Salutation Angélique.

Fater nosten dve^ Maria.

Protestation d'amour,

^ue i'oTi peut faire à J\rotre-Dame, tous les jours de ses Fêtes.

Très-aimable Vierge et Mère de mon Dieu, je vous salue et m'unis de toute mon àiue aux honneurs que l'on s'efforce de vous rendre aujourd'hui dans tout le monde chré>

UE N. U. AUXILIATUICV.. Gy

tien. Je dcsire renouveler, ni ce jour de votre Fête, l'obcissaiice filiale (jue j'ai vouée à votre cher Fils et à Vous, ainsi que la ferme confiance que j'ai mise en sa bonté et en votre Protection : malgré mou indi|çnite, j'ose unir mon cœur au votre par un nouveau lien d'amour indissoluble. Vouh savez, ô Vierge sainte, que je ne me suis engagé dans votre Confrérie, qu'à dessein de vous servir fidèlement pendant tout le cours de ma vie, et de m'embraser toujouis de plus en plus du feu sacré dont votre cœur brûle sans cesse pour votre divin Fils. C'est à cette intention que je renouvelle le ferme propos que j'ai fait de vous servir, et que je me mets humblement sous votre protection puissante. Une m'est pas possi- ble d'exprimer la joie que je ressens d'être fait membre de cette sainte ConlVaternité, tout me porte à espérer, avec une hum- ble confiance, que par les grâces qui y sont attachés, j'obtiendrai en ce monde tous les secours dont j'aurai besoin, et la vie éter- nelle en l'autre.

Oui, (pjelque grand pécheur que je sois, et quoique par mes infidélités, j'aie mille fois mérité l'enfer, j'ose néanmoins espérer qu'en vue de tant de Sacrifices et de Priè- res qui sont offerts annuellement pour moi, je serai préservé de la mort des impies, et de la damnation éternelle. Je les offre njoi- nième par vous, Vierge Sainte, ces Prières et ces Sacrifices, à votre divin Fils, et j'es-

70 LA OONFREniK

père qu'en vartu des suffrages que vous adi'cssent si fr;quemment pour mon salut, tous les MembiTs de notre Confraternité, parmi lesquels il y a sans doute quantité de saintes Ames, j'obtiendrai la grâce d'une heureuse mort, qui me conduira à la vie éternelle.

Ne permettez point, aimable Mère de mon Sauv eur, que je sois frustré de mes es- pérances : mais faites que par vos mérites je sois préservé de tout mal en cette vie et en l'autre.

Ainsi soit-il.

Oraison.

A réciter devaiit Vlmage de J^oire-Dame Jiuxiliatnce. ,

Très- Aimable Vierge Marie, je salue vo- tre sainte Image, du plus profond de mon cœur, brûlant d'un saint désir de vous ai- mer, de vous honorer, et d'imiter autant qu'il est en mon pouvoir, l'amour et l'bon- neur que le divin Jésus vous a témoigné sur la terre. Que ne puis-je vous donner des marques de tendresse (|ui aient un parfait rapport à celles que ce cher Fils vous don- noit d^ans son enfance î ô ma bonne Mère ! daignez recevoir mon aine pécheresse, dans les bras de votre miséricorde : raprochez- la de vous, et pressez-la sur votre cœur, comme vous paroissez embrasser l'aimable Jésus dans cette Image. Je l'honore et ré-

i)K N. u. Atxn.iAi lULt,. 7!

vere cette nainte Image, avec les scntimens de la pliiH res[>ectueuse humilité. J'aurai toute ma vie \nn\r elle une vénciatioii spéci- ale, et Je désire de la porter en mourant sur ma poitrine, et après ma mort, dans le tom- beau.

Cette sainte Image me servira de bouclier dans ma dernière maladie; par elle mon cœur sera impénétrable aux traits enveni- mes de l'esprit internai : l'aimable Mère de mon Dieu en repoussera les assauts funes- tes, et par la grâce qu'elle m'obtiendra, mon cœur sera à l'abri de toutes leurs atteintes. J'emporterai cette Image dans le Tombeau, afin qu'il paroisse que j'ai vécu dans l'amour de Âlarie, que j'y suis mort, et que je veux éternellement y persévérer. Je paroîtrai sous ses auspices, au Jugement de Dieu, et j'esj)ère que, reconnoissant en moi les sentimens et les œuvres des vrais servi- teurs de Marie, il me regardera d'un œil de miséricorde; il me pardonnera les offen- ses que j'ai commises contre sa divine Ma- jesté, et me remettra les peines que j'ai méritées en les commettant.

Ainsi soit-il.

Prières

Journalières d'une associé à <Xotre-Damc Auxiliatrice, O Mère tendre et fidelle! je viens à vos pieds, pour ratifier la consécration que je

72 LA CONFRERIR.

VOUS ai faite de tout moi-même, dans la Confédération de votre saint amour, et iH>ur vous demander avec une profonde humilité, la continuation de votre secours tout-puis- sant. Divine Marie, étendez sur moi et sur tous mes Confrères, les marques de vo- tre protection spéciale, et mettez-nous à couvert des traits de la colère de Dieu, dont nous sommes justement menaces. Proté- gez-nous, ainsi (|ue la poule met à couveii: ses petits sous ses ailes pour les préserver du milan ; que votre tendresse maternelle nous défende contre les ruses des esprits de ténèbres toujours prêts à nous dévoi-er. Mon àme, hélas ! souillée d'une multitude de péchés, a tout lieu de craindre les châti- mens éternels de la Justice divine, si elle n'est puissamment secourue. Aidez-la donc, ô Vierge Sainte, afin qu'évitant cet horrible malheur par une conversion sincère, elle puisse à jamais chanter vos louanges et les miséricordes du Seigneur, dans la société des Saints. Ainsi soit-il.

Oraison

A V Enfant Jésus entre les bras de sa Mère.

Aimable Jésus, je vous adore entre les bras de votive sainte Mère, et je vous rends du plus profond de mon cœur, les hommages qui vous sont dus. Indigne d'être admis aux célestes faveurs dont vous comblez les âmes qui se donuent à vous sans réserve,

DE N. D. AUXIMATRICB. 73

permettez-moi d'approcher comme Majçde- ieine, mes lèvres pcclieres«es, do vos Pieds sacrés, et de mériter d'être, comiiie elle, saintement embrase de votre divin amour. Quand je vous contemple entre les bras de votre aimable et tendre Mère, Je suis ravi de la douceur toute divine avec laquelle vous embrassiez et caressiez cet objet de vos plus douces complaisances. Que n'ai je assez de pureté, d'humilité et d'amour pour recevoir de vous «piehjue jçrace aussi con- solante ! Rendez-m'en digue 6 adorable Jésus ! et pour l'amour de votre sainte Mère, baujiisscz de mon cœur tout ce qui vous déplait, et unissez le inséparablement au vôtre. Je vous embrasse de toute l'étendue de mon âme, et voudrois qu'il me fut permis de vous porter sans cesse dans mon cœur. C'est dans ce cœur, quelque misérable qu'il soit, que je vous conjui c de faire éternelle- ment votre séjour, et (i'viablirà jamais le règne de votre Grâce.

Divin Jésus, ne peimettez point que je me sépare jamais de vous, mais sur-tout à l'heure de ma mort, soyez dans mon âme, et faites-la triompher de toutes les attaques du démon ; puisse votre Image sacrée être alors placée sur ma poitrine : puisset-elle sur-tout être gravée dans le fond de mon cœur, et me donner en ce dernier combat la force de résister à tous les ennemis de mon salut ! j'espère, ô mon Jésus ! que vous me ferez jouir de votre aimable présence, E

74

LITANIES DU ST. ENFANT JESUS.

à cette heure dernière; et dans cette espér- ance, j'embrasse avec amour cette Image qui doit m'étre si chère, et me recommande vivant et mourant à votre divine miséri- corde. Ainsi suit-il.

LITANIES

DU ST. ENFANT JESUS.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus ('hrist, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus enfant, écoutez-nous.

Jésus enfatit, exaucez nous.

Pè^e céleste qui êtes Dieu,

Fils, rédempteur de monde, qui êtes

Dieu, Esprit Saint qui êtes Dieu, Sainte Trinité qui êtes un seul Dieu, Entant Jésus-Christ, Enfant, vraiment Dieu, Enfant, fils du Dieu vivant Enfant, fils de la Vierge Marie, Enfant, engendre avant le temps, Enfant, Verbe fait chair. Enfant, Sagesse du Père, Enfant, conservateur de la virginité, Enfant image de votre Père, Enfant, oiigine de votre Mère, Enfant, splendeur de votre Père,

^4.

ta

LITANIES DU ST. ENFANT JESUS. 7. S

Enfant, lionncur de votre Mère,

Enfrtnt. eijnl à votre Père,

En'anf, scuiinis à votri- Mère,

EiiTaiit, (It'iices «le votre l'ère,

Ei raiit, richesses de votre Mère,

E niant, don de votre Père,

Enfant, présent de votre Mère,

Efifant d'une Viei-p\

Enfant, créntenr de l'homme.

Enfant, notre Dieu,

Enfant, notre Frère,

Enfant, qui durant le voyçge jouissez de la gloire.

Enfant qui sur la terre Jouissez de la vision intuitive,

Enfant, Père des siècles.

Enfant, de quelques jours.

Enfant, nourri de lait, quoique source de la vie.

Enfant, Verbe éternel réduit au si- lence.

Enfant, qui pleurez dans le berceau.

Enfant, qui tonnez dans les Cieux,

Enfant, terreur de l'enfer.

Enfant, joie du paradis,

Enfant, redoutable aux tyrans.

Enfant, object du désir des Mages,

Enfant, exil- du milieu de votie peuple,

Enfant, roi dans l'exil,

Enfant, destructeur des idoles.

Enfant, jaloux de la gloire de votre Père,

Enfant, fort dans la foiblesse» E2

>

&

Ta

>S:

f6 LITAKIBS DU ST. ENFANT JKSUS.

Enfant, grand dans rabai^soinont, Enfant, trésor de, la grâce, Enfant, soleil de gloire, Enfant, fontaine d'amour, Enfant, source de la sainteté, Enfant vengeur de la gloii-e du Ciel, Enfant réparateur des crimes de la

terre. Enfant, roi des Anges, Enfant, tige des Patriarches, Enfant, parole des Prophètes, Enfant, désir d.es nations. Enfant, joie des bergers. Enfant, lumière des Mages, Enfant, salut des enfans, Enfant, attente des justes. Enfant, docteur des sages. Enfant, prémices de tous les Saints, Sojez-nous propice, pardonnez-nous Jésus

Enfant, Soyez- nous propice, exaucez-nous Jésus

Enfant, Du joug de la servitude des "] b

enfans d'Adam, De l'esclavage du démon, De rinicjuité du siècle, De la concupiscence de la chair. l'orgueil de la vie. Du désir déréglé de Bavoir, De l'aveuglement de l'esprit, De la mauvaise volonté, De' nos pèches, Par votre ti'ès-pui-e conception,

J =

I.llANlES nu SI. F.M AM- .IF.SUïi- 77

l'ar la protonde humiliation de votre"! b

naissance, * 1 ::-.

Par vos larmes, jq ;;»

Far votre très-douloureuse circon-v.v^«

cision, I § §

Par votre très-glorieuse manifesta- j ^5

tion, S

Par votre tres-picusc présentation, J 2 Par vos très-saints entretiens, "]

Par votre vie toute divine, Par votre pauvreté. Par vos souffrances. Par vos voyaj^es et vos travaux. Agneau de Dieu qui effacez les pèches

du monde, pardonnez-nous. Entant

Jésus. Agneau de Dieu qui effacez les péchés

du monde, exaucez nous. Enfant

Jésus. Agneau de Dieu qui effacez les péchés

du monde, ayez pitié de nous, Enfant

Jésus. Jésus Enfant, écoutez-nous. Jésus Enfant, exaucez-nous.

Oraison.

Seigneur Jésusj qui avez daigné anéantir pour nous la grandeur de votre divinité in- carnée, et de votre humanité tout divine, jusqu'à l'état très humble de la naissance et de l'enfance; faites que, reconnoissant votre sagesse divine dans votre enfance, votre puissance dans votre foiblessc, votre majesté E f?

V

. a LITANIES OU ST. KNFANT JESUS.

dans votre petitesse, nous vous adorions Eiil'ant sur la terre, et nous vous contemp- lions dans votre (çrandeur dans le Ciel ; vous <pii étant Dieu, vivez et réî^nez avec le Vvn' vn l'unité du Saint Esprit dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit- il.

LA CONl UKRIE

DU SACRÉ CŒUR DE JESUS.

La dévotion au Sacré Caiir de Jésus, a pour objet, d'honorer ies sentiments d'amour et de charité, <h)nt l'ame de J. C. a été embrasée, et dont on regarde le Cœur, comme étant lo centre et l'organe. Cette dé- votion envers la charité de .1. C. pour nous, a été cel- le de Ions les Saints, dans tous les siccles de l'Kglise. Cependant ce n'est que depuis le siècle dernier, cjue les fidèles ont dirigé leur dcvotion, vers le Sacré Ca-ur lie Jésus, d'une manière plus spéciale, en Con- séquence d'une révélation de N. S. Jésus-Christ, à une fervente Heligieuse du Monastère de la Visitation, à F.iroy, Diocèse d'Aulun, en France, laquelle re- çut onlre de notre Seigneur, de pro|. ager cette dé- votion ; et par une bénédiction toute particulière de la l'rovideuce, la piatique s'en répandit avec une extr-me rapiditi^, non seulement par toute la France, mais aussi dans les pays étrangt-rs, même les plus éloignés 11 se forma en divers endroits des Associa- tions, pour honorer le Saci Cœur de Jésus ; et plu- sieurs Souverains Pontifs les approuvèrent, et ouvri- rent en ]env faveur le trésor des Indulgences.

Le Pape Pie VIL, par un Bn.f du 25 Janvier 1803» approuva une Association du Sacré Cœur, formée dans l'Eglise de Notre Dame, ditte .W Pineum, à Rome ; à laquelle il accorda de grandes Indulgen- ces, et il lui per'iiit de s'aggréger toutes les Associa- tions du Sacré Cœur, qui se tbrmeroient, dans toute l'Eglise. Monseigneur l'Archevêque de Baltimore a obtenu la faculté d'en ctablii une de cette sorte, dans sa Cathédrale, et dans toute autre Eglise de son Diocèse. Et il y en a une semblable déjà établie dans l'Eglise du Monastère de la Visitation à George- town-

E 4

80 LA CONFRERIE

Pour être reçu djns la Confrérie du Sacre Coenr, ou s'adresse au Prêtre, qui peut y admettre : ou lui don- ne son nom et l'heure que l'on clioisit, pour la Station, ou adoration annuelle, que ! on promet de faire, à ce jour marqué ; et il l'insère dans le registre de la Con- frérie.

Ce giiHl faut faire pour entrer dans V^ssoda- tion du Sacré Cœur de Mire- Seigneur Jé- su^ Christ.

Le jour qu'on se fait inscrire, on doit communier à l'intention de se consacrer en- tièrement à Jésus-Christ, par amour et par reconnoissancc, pour honorer son divin Cœur, et pour entrer dans ses inclinations adorables. En ce jour on gagne Indulgence pléniere, et aussi tous les ans le jour de la Fête de ce Sacré Cœur, le Vendredi lende- main de l'Octave du très saint Sacrement, et encore à l'heure de la mort.

Les devoirs de l" Association. I. Cette Sainte Association n'engage à au- cune prière d'obligation, ni mentale ni vo- cale ; mais elle engage à aimer plus ardem- ment Jésus-Chr^j^t noti-e Sauveur, en se dé- vouant à son Sacré Cœur, pour travailler plus efficacement à imiter ses divines vertus, sur-tout sa religion envers Dieu, sa douceur et son humilité, qu'il nous recommande lui- même par ces paroles : Apienez de moi que je suis doux et humble de Cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes. Sa chari-

DU SACRE CŒVR DK JKhUH. H\

te envers tous : Aimez-vous, nous dit-il, les uns les autres, comme Je vous ai aimes.

H.

Ceux qui ne savent pas lire peuvent être associés comme les auti'es ; cet aimable Sauveur ne s'est mis dans rEucharistie que pour se faii'e aimei' .^'énéralenient de tous les lionimes, des ii^norans coinute des savans: il re2;;\!de même j)lus Tavorablemejit un cœur embi'asé d'an)oui', (ju'un espi-it brillant de liiniieie ; mais ils aui'ont soin de se faire instruiie conxenablement, afin de s'occuper d'une manière simple et facile. Dieu aime à se communique!" aux simples et aux petits, c'est à-dire, aux âmes bumbles.

IIÏ.

Ceux qui ne se peuvent occuper avec des raisonnemens, et dont l'attrait les poi-te à s'unii" simplement à Dieu sans discours, ne doivent jioint forcer leurs dispositions : ils satisferont à toutes les obligations de cette sainte société, en suivant les moiivemens de la grâce ; l'amour et l'union avec Dieu con- tiennent éminemment tous les Actes.

IV.

L'heure de la station doit être passée en adoration et en prières devant le très-saint Sacrement, s'il se peut, ou au pied d'un Crucifix, s'unissant à la gloire et au culte que Jésus-Christ a rendus à Dieu son Père, E 5

82 LA CONFRERIE

lorsqu'il vivoit sur la terre, à celui quMl lui rend contiiiuelleinerit dans le Ciel, et dans tous les lieux du monde ou il est léellement présent, dans l'au.a;uste Sacrement de nos Autels, il demeure avec nous et pour nous en état de victime, jusqu'à la consom- mation des siècles. Il f»ut alors, en union avec tous les Associés, faire au Sacré Cœur de Jésus Clirist répaiation et amende lio- norable pour toutes les injures, mé|)ris, out- rages, oublis et iuiçratitudes des hommes, et pour nos propi-es irrévérences envers le très saint Saciement : prier pour les be- soins de l'Eglise et de l'Etat, pour tous les Princes Chrétiens, pour ses proches, pour <-cs amis et ennemis, pour la conver- sion des péchcuis, des Héréti(pies, des Infi- dèles, des Juifs, pour les Fidèles trépassés, & ])0ur notre jjropro salut. Tout cela se doit faire simplement, sans contrainte, par le désir du cœur qui fait la viaic jjrierc : une intime élévation d'esj)rit et d'union au Cœur de Jésus-Christ suffit, se joignant encore en son amour, à tous ceux qui sont à lui et qui l'honorent. Pour animer sa pié- té, on invoque la très sainte Vierge, tous les Anges et Saints de l'Eglise triomphante.

V.

Si par maladie ou autre empêchement, on ne peut faire son heure d'adoration au Jour et à l'heure marquée, on la remettra au

DU SACIIK («KUU UK JKSU.>. «o

premier jour libre, ou bien on se fera sup- pli;er par quelque bonne ame.

VI.

En commençant la Station, les Associés pourront dire avec une iiiiinblc cuniiancc à Notre- Seijçneur :

0 le Dieu de mon cœur ! unissez, s'il vous plait, ma Ibible et froide Oraison à la sainteté et à l'ardeur de la vôtie, k. détrui- sez en moi ])our jamais tout mouvement d'orgueil & d'amour propre, toute lâcheté, distraction et négligence envers vous ; afin de me rendie en vous et par votre Sacré Cœur, un parfait adorateur de votre Père céleste, en esprit et en vérité. Ainsi soit-il.

Ou bien seulement ces paroles dans le même esprit et la même intention :

0 vere adorator, et unice Dci amator .' miserere nobis. Amen.

0 vous qui seul adorez et aimez digne- ment et infiniment la Majesté de Dieu ! par votre Sacré Cœur, ayez pitié de nous, et faites-nous miséricorde. Ainsi soit-il.

VII.

Si tous les Chrétiens sont obligés de ren- dre de tems en tems quelques visites à Jésus- Christ dans le saint Sacrement, les dévots à. son Sacré Ci ur doivent signaler leur zèle pour cette sainte pratique.

84 LA COKFHEIIIE

Il faut sur tf)ut qu'ils lui fassent leur cour aver plus d'assiduité. (|uaii(I il est exjxisé sur nos Autels, «prils l'arconipaîçuent lors- qu'on le porte aux malatlcs, et dans les Pro- cès"-ions, (pi'ils iiiéna.j^eiit leur teins pour \enii' l'adorer dans ceux les Eglises sont j)lus désertes; il nous y attend sans cesse pour nous coujhler de mille biens, empres- sons-nous de les aller recevoir, et encore plus de lui lendre nos homages par amour et [»ar reconnoissance, et pour réparer l'oubli et l'indifférence de tant de Clirétiens à son égard. Quicontpie, dit saint Faul, n'aime point Notre Seigneur Jcsus-Clirist, qu'il soit anatlieme.

VIII.

Les Associés doivent encore avoir un soin extraordinaire de mar<iuer leui- respect et leur amour à Jesus-Christ, par le recueille- ment et la modestie dans les Eglises, par leur application à faire de botjnes et saintes Communions, tâchant d'en tirer un grand fruit; ils doivent empêcher les légèretés et irrévérences de ceux sur «jui ils ont de l'au- torité : ils doivent porter ceux qui leur pa- roitront bien disposes, à entrer dans cette sainte Association, mais sur-tout par leurs bons exemples; c'est un langage muet qui êpere plus que les paroles.

I>VJ SACKK Cil-UR DE .THSUS. »5

ACTE DE PROTESTATrON,

Pour s*assoder à la Dévotion du Sacré Cœur.

O Cœur adorable de mon divin Maitre Jésus-Christ, mon Seigneur et mon Dieu, recevez moi selon la grandeur de \otre mi- séricorde, et selon la multitude de vos bon- tés, au nombre fortuné de vos fidèles adora- teurs ; rendez-moi participant de toutes le- bonnes -. uvres qu'ils font et feront pour vo- tre amour et pour votre gloire, et donnez- leur part au peu de bien que votre grâce me fera faire. Je vous supplie et vous conjure, ô mon Sauveur ! d'étendre par toute la ter- re le culte et la Dévotion de votre Sacré Cl ur, et de me rendre digne de faire con- noitre aux autres le bonheur infini, et les gi-aces sans nombre dont il comble ceux qui lui sont dévoués.

Possédez moi, ô Cvur adorable ! rem- plissez moi, embrasez moi, suffisez moi : régnez absolument en moi et sur moi, qui mets toute ma joie et toute ma consolation à dépendre de vous en toutes choses, et à n'être et ne vivre avec vous qu'à Dieu seul par l'opération de votre divin Esprit, et sous ta protection de votre sainte Mère et de tous les Anges et les Saints. Ainsi soit- il.

8S LA OOVFRBHIK

Jcte de Causé craticti.

Prosterné en votre divine présence, u mon adorable Rédempteur! je me consacre pour jamais à votre Sacré Cœur, et lui pro- teste une fidélité inviolable. Je vous offre, ô Jésus ! mon Seigneur, ma vie et tous ce que je suis, mes pensées, mes paroles, mes actions, mes souffrances ; ])our accomplir toutes les volontés de Dieu sur moi par le très-pur motif de son amour et de sa plus grande gloire. Oui, divin et aimable Cœur de mon Sauveur, je suis tout à vous pour toujours ; soyez donc aussi tout à moi par grâce et par miséricorde ; soyez le répara- teur de tous mes défauts, ma force dans mes faiblesses, le protecteur de ma vie et mon asyle à IMieure de ma mort. Préservez- moi de tout péché, et me pardoncz ceux que j'ai commis : oubliez mes ingratitudes, et dans le désir ardent que j'ai d'être uni à vous, agréez l'intention que j'ai, ô Co^up Sacré ! de répéter autant de fois que je res- pirerai, la donation et consécration entière que je vous fais de tout ce que je suis, ne voulant vivre désorm.ais que pour vous seul, qui serez à jamais îcs délices de mon c ur ; que j'abime en vous, ô Cœur adorable ! pour vous aimer de votre amour, vivre de votre vie, mourir de votre mort, pour en- suite vous glorifier éternellement dans tous les siècles des siècles.

Je vous demande, ô Jésus, mon Seign- eur ! les mêmes faveui's pour tous mes chers

J)U SACHE Cn:UIt DE JKSUS. 87

Associos, les licureux Adorateurs de votre divin Cœur: faites (|uc leurs noaiset le mien y soyeiit écrits, ainsi (jue dans le Livre de vie, et accordez- nous à tous la jçrace finale par votre infinie bonté. Ainsi soit-il.

LE SACRÉ SIGNAL.

Tocs les Associés à la Dcvotion au Sacre Cœur de .Icsus-Clirist sont invités ;\ s'unir particulièrement deux fois le jour, pour se trouver en esprit dans ce Cœur adorable, à neuf iieures du matin, et à quatre heures du soir, pour lui rendre leurs hommages cha- cun selon son attrait et le mouvement de la grâce. Les uns pleureront et détesteront leurs péchés ; les autres y brûleront de l'amour de Dieu; d'autres s'y répandront en adorations, en louanges & en actions de grâces pour reparer les outrages, injures et mépris des pécheurs, l'oubli et la froideiu' de tant de Chré- tiens lâches et négligens : d'autres s'uniront à la très- sainte Vierge, aux Anges et aux Saints, pour glorifier et aimer Dieu par le divin Cœur de son Fils, et prie- ront les uns pour les autres. Une simple élévation intérieure suffit ; ou si l'on veut, on pourra dire à son choix une de celles qui suivent.

l.

0 Sacré Coeur de Jésus ! je vous adore, je vous aime, je m'unis à vous et je vous invoque avec tous nies durs Associés, pour tous les inonicns de notie vie, mais sur tout j)<)ur celui de notre mort : soyez alors notre assuré refuge. Ainsi soit il.

IL

Mon adorable et ineffable Jésus, je vous cojijure par le précieux amour de votre di-

88 I,A CONFRERIE

vin Cœur, d'effacer tous les péchés de mon ame, et de siipplcer à tous les défauts de ma vie.

III.

0 Jésus ! soyez, par votre Sacré Cfur, le remède de ma fra.^ilit- , l'oI)jet de mon parfait amour, et l'assurance de mon salut.

IV.

Je m'unis, ô Cfvur adorable ! â vos pro- fonds an 'antissemens, à votre contrition immense, à la vue d'un Dieu offensé.

V.

Je m'unis à cet amour infini, à cette élé- vation et à cette prière continuelle et inef- fable vers Dieu votre Père, dans tous les lieux du monde vous êtes présent dans la divine Eucharistie; à cet état d'adora- tion et de sacrifice perpétuel, seul digne de Dieu.

Enfin je m'unis, ô divin Cœur! à cette action de grâces, et à cette gtorilication éternelle qui rend tant de gloire à la suprême Majesté.

YII.

0 Jésus ! je renonce à tout ce que je suis, et je me donne à tout ce «jue \o(i v!^;, r-n lu'abimant avec un profond respect dans

DU SACHE CiKUR DK JKSUS. 89

votre Sacré Cœur. O Cœur (Hvin et ado- ralile ! soyez la vie de notre vie, mainte- iiiiiit et à jamaifl. Ainsi soit-il.

En tout tems quand Vhorloge sonne.

Que je vous consacre, Seigneur, tous les inoinens de ma vie, et que je ])uisse vous aimer \ bénir éternellement par le Sacré Cœur de Jtsus-Christ votre Fils.

Jiutre.

Faites-moi la grâce, ô mon Dieu ! par le Sacré C-ïur de Jésus Christ, que je passe cette heure sans vous offenser, et dans le par- fait accomplissement de votre sainte volon- té, vous consacrant tout ce que je penserai, dirai, ferai et sufFiirai, en union des pensées, paroles, actions et souffrances de votre Fils mon Sauveur. Ansi soit-il.

EXERCICE D'AMOUR,

ENVERS LE SACRI^ CŒUR DE JESUS,

0 C ^ur tout aimable de Jésus, qui unis- sez aux perfections divines propres du Cœur du B'ils de Dieu, toutes les perfections hu- mamey propres du Cœur du Fils de l'hom- me ! C ui- le plus noble, le plus grand, le plus étendu, le plus libéral, le plus géné- reux, le plus magnifique de tous les cœurs ;

90 LA CONFRERIE

et en même tems le plus doux, le plus Imm- blo, le plus pur, le plus imiorent, le plus pa- tient, et le plus cliaiitable (pii soit jiossihle! Cœur de notre Dieu, de nôtre Rédempteur, de notre Bienfaiteur! Cœur de nôtre ami. de notre fVèro. de nôtre Père, de l'Epoux de nos âmes: di^ne par ces aim- ables tities de toute nôtre tendresse : vous fûtes tormé du jdus pur Sang de la plus pure des Vierges nôtre mère. Vous lïites le principe de la Vie de THomme-Dieu, de cette Vie divine toute consacrée à nôtre sa- lut. Vous fûtes la source du Sang précieux rjui nous a ra( lietés. Vous êtes le siège de la miséricorde. Vous êtes le vrai et solide amateur des bommes, qui renfermez dans vôtre immense cbarité tous les Justes et tous les pécbeurs. Vous fûtes percé d'une lance sur la Croix pour nôtie amour. Vous êtes ouvert pour être le refuge des âmes pures et le lieu de leui- repos. Vous avez été la vic- time innocente de nos péchés, immolée à la Justice divine avec des douleurs immenses pour les expier- 0 C ur sacré qui par toutes ces qualités êtes l'objet le plus digne de nôtre amour, de nôtre reconnoissance, et de nôtre tendresse, daignez recevoir ces vi- ves et tendres affections que mon cœur vous offre. Je vous rends mille et mille grâces de l'amour dont vous brûlez pour nous, et des bien faits sans nombre que vous avez répandus sur nous. Je m'unis à vous le plus étroitement qu'il m'est possible. Je

DU SACRE COvUR DE ,IESUS. 91

VOUS embrasse, et je vous aime do foute l'affeclion de mon ame. Je me dévoue et me consacre à vous pour toujours. Qu'à vous, ô le plus tondre, ô le plus doux, ô le plus aimable de tous les cœui's ! qu'à vous soit la îçloire, la l(»iiangc, les actions de grâces, Tamour de tous les cœurs, et l'em- pire sur tous les cœurs. Ainsi soit il.

Fiière pour invoquer le Sacré Cœur de Jésus

Cœur de Jésus, seul légitime Domina- teur des cœurs, daignez soumettre à votre obéissance tous nos cœurs. Possedez-les tous : et ceux même qui sont belles, obli- gez-les par cet aimable et doux empire que vous exercez sur eux, quand il vous plàit, de s'assujétir à vous. Ne permettez pas qu'ils se soustraisent jamais à vôtre domaine si juste, si nécessaire, et si glorieux pour eux. Rendez-les dociles à toutes vos volontés. Soyez en même toms, ô le plus saint et le plus parfait de cœuis ! le modèle des nôtres. Rendez -les semblables à vous, humbles, doux, patients, charitables, purs comme vous. Réprimez les passions qui les agi- tent. Purifiez les des désirs terrestres qui les soiiillent par l'infusion des affections célestes dont vous êtes la source féconde. Fixez leur inconstance: abolissez leur du- reté : enrichissez lei:r pauvreté : éleveX leurs désirs vers le Ciel : embrasez-les de ce feu dont vous brûlez vous-même. Enfin rendez-les tels qu'ils pusisent vous Hve F

92 LA CONFRERIE

agréables, vous honorer, vous aimer, vous imiter, pour vous posséder éternellement. Ainsi soit il.

amande honorable au sacré Cœur de JésuSf pour réparer les injures quHl reçoit (la7is le Saint Sacrement

0 Cœur de Jésus toujours embrasé d'a- mour pour les hommes, et toujours outragé par l'ingratitude de ces mêmes hommes ! Vous n'avez rien oublié sur la terre durant vôtre vie mortelle, pour marquer aux hom- mes vôtre am )ur, jusques à vous épuiser et à vous consumer pour eux. Vôtre amour ne fut payé pour lors que par les méj)ris et les injures les plus atroces : les hommes ne vous connoissoicnt pas. Vous brûlez aujourd'hui du même amour dans l'Eucharistie, oii vous êtes réellement au milieu de nous : et dans ce Sacrement d'amour, vous y souffrez en- core de l'ingratitude des hommes les out- rages les i>lus cruels ; quoi qu'ils n'ignorent plus ce que vous êtes. Je vous vois sur nos Autels exposé depuis plusieurs siècles à mille irrévérences, à mille sacrilèges, et à mille «injures, dont le souvenir me remplit d'h trieur, et t;ue je vois renouveller chaque jour, même parni vos Fidèles. Touché de ces excès, je me prosterne devant vous, ô C. ur adorable, pour pleurer sur vôtre amour out- ragé. Je vous desiiande pardon des ingratitu- des dont je me sens coupable moi même. Je déteste tous les péchés que j'ai commis en

nu SACRE CœUR DE JESUS. 93

votre présence par mes irrévérences, mes froideurs, et mes négligences. Je vous en fais amande honorable : et je la fais en mê- me tems pour toutes les abominations com- misses contre vous par tant d'Heréti([ues, et de mauvais Chrétiens. Que ne puis-jc par mes profonds hommages et par ma douleur réparer votre iionneur méprise. Que ne puis-je effacer de mes larmes et de mon sang tant d'outrages que je dcplore. Que ne puis-je compenser par quelque nouveau genre d'Iiommage tant d'irrévérences, tant d'injures, et de sacrilèges. 0 que ma vie seroit bien employée, si je pouvois la donner pour un si digne sujet ! Accordez moi, 6 Cœur sacré, par votre douceur et AÔtre miséricorde infinie, le paidon que je de- mande pour moi : et rendez efficace le pro- pos sincère que je forme, de ne lien oublier à l'avenir pour vous marquer dans ce Sacre- ment d'amour les profonds hommages, la reconnoissance, et le juste retour d'amour qui vous sont dûs. Je projiose de rtparer constamment, par ma modestie dans les Eglises, par mon assiduité à vous visiter, par ma dévotion et ma ferveur à vous rece- voir, les fautes passées. Et je me fais en- core cette loi, pour me conformer à vos désirs, de réitérer souvent en vôtre présence l'amande honorable que vous avez daigné' prescrire : pour réparer, autant qu'il sere en moi, les injures des autres à quoi vôtre amour vous a exposé dans ce divin Sacre- F2

94 LA CONFRERIE

mont. Bénissez ma résolution, et reiidex- moi fidèle à l'observer. Ainsi soit-il.

AUTRE AMENDE HONORABLE

wÎM Sacré Cœur de Jésus-Christ.

Très adorable et très-amiable Jésus, tou- jours rempli d*amour pour nous, toujours touché de nos misères, toujours pressé du désir de nous faire part de vos trésors, et de vous donner vous-même tout à nous, Jésus mon Sauveur et mon Dieu, qui, par l'excès du plus prodigieux de tous les amours, vous êtes mis en état de Victime dans Padorable Eucharistie, vous vous offrez en sacrifice pour nous un million de fois chaque jour j quels doivent être vos sentimens en cet état, ne trouvant pour tout cela dans le cœur de la plupart des hommes, que dureté, qu'oubli, qu'ingratitude et que mépris ? N'étoit-ce pas assez, ô mon Sauveur! d'avoir choisi la voie qui vous étoit la plus rude pour nous sauver, quoique vous pussiez nous témoigner un amour excessif à beaucoup moins de frais? N'étoit-ce pas assez de vous abandonner pour une fois à cette cruelle agonie, et à ce mortel accablement que vous devoit causer l'horrible image de nos péchés, dont vous vous étiez charge? Pourquoi vouloir en- core vous exposer tous les jours à toutes les indignités, dont la plus noire malice des hom-

ui; SACRE ctrrn iik .tf.sus. '.>5

nirs et (les démons etoit capalilc? Ah ! mon Dieu et mon aimable Ucdempteur ! fiucls ont e<é les scntiiuens de votre Sucre (.'u'iir à la vue de toutes ces ingiatitu<ies, et de tous ces p«'chés? Quelle a été l'amertume tant de sacrileiçes et tant d'outrages ont plongé votre Comu" ?

Touche d'un extrême regret de toutes ces indignités, me voici prostci-né et anéanti de- vant vous, pour vous faire amende honora- ble aux yeux du Ciel et de la Terre, jmui toutes les irrévérences que vous avez reçues sur nos Autels d^^puis l'institution de cet ado- rable Sacrement. C'est avec un cœur con- ti'it, humilié et brisé de douleur, c[ue je vous demande mille et mille fois très-humblement pardon de toutes ees indignités. Que ne puis-je, o mon Dieu ! arroser de mes larmes et laver de mon sang tous les lieux votre Sacré Cœur a été si horriblement outragé, et les marques de votre divin amour ont été reçues avec un mépris si étrange ! Que ne puis-je, par quelque nouveau genre d'hommage, d'humiliation and d'anéantisse- ment, réparer tant de sacrilèges et de profa- nations? Que ne puis-je pour un moment être le maître du cœur de tous les hommes, pour réparer,' en quelque manière, par le sa- crifice que je vous en ferois, l'oubli et l'in- sensibilité de tous ceux qui n'ont pas voulu vous connoître, qui vous ayant connu, vous ont si peu aimé ? F 3

94

i CONFRERIE

ment. Bénisse^ ma résolution, et renj moi fidèle à l'ol^rver. Ainsi soit-il.

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AUTRE A>£NDE HONORAI

wîu Sacré 'œur de Jésus- Christ

Très adorablet très-amiable Je jours rempli d%iour pour nous, touché de nos fsères, toujours t dpsir de nous fais part de vos tré? vous donner voi-mème tout à n mon Sauveur et ion Dieu, qui, | du plus prodiçiet de tous " êtes rais en état e Victii Eucharistie, >us vou pour nous un miion ^ fjuels doivent etrvos s|r ne trouvant pourout la plupart des hnm qu'ingratitude et»' assez, ô mon Sat qui vous rtoit la quoio' "S '

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96 LA CONKREKIK

Mais, 6 mon aimable Sauveur! ce qui nie couNie encore plus de confusion, ce qui me doit faire gémir davanta.içe, c'est que j'ai été moi m{*me du nombre de ces ingrats. Mon Dieu, qui voyez le fond «le mon cœur, vous savez la douleur que je sens de mes ingrati- tudes, et le regret que j'ai de vous avoir si indignement traité. Vous savez la disposi- tion où je suis, de tout souffrir et de tout faire pour les réparer. Me voici donc, Seig- neur, le cœur brisé de douleur, humilié, pros- terné, [)rèt à recevoir de votre main ce qu'il vous plaira exiger de moi pour la répara- tion de tant d'outrages.

Frappez, Seigneur, frappez ; je bénirai mille fois, et je baiserai la main qui exerce sur moi un si juste châtiment. Que nesuis- je une victime propr-e pour réparer tant d'in- juicb? Que ne puis- je arroser de mon sang tous les lieux votre sacré Corps a été traîné par terre et foulé aux pieds? Troj) heureux, si je pouvois par tous les tourmeris possibles réparer tant d'outrages, tant de mépris, tant d'impiétés! Que si je ne mé- rite pas ces grâces, du moins agréez le véri- table désir que j'en ai. Recevez, Père Eter- nel cette Amende honorable que je vous en fais, en union de celle que ce Sacré Cœur vous fait sur le Calvaire, et que Marie vous fit au pied de la Croix de son divin Fils ; et en vue de la prière que son Sacré Cœur vous en fait : pardonnez-moi tant d'indignités et tant d'irrévérences commises, et rendez effi-

DU SACHE CCKUll DK JESU3. 07

cace, par votre grâce, la volonté que j'ai, et la résolution <|ue je fais, de ne rien oublier pour aimer anlcniineiit, et pour honorer par toutes les voies possibles mon Souverain, mon Sau- veur et mon Juge, que je crois réellement présent dans l'adorable Eucharistie, je prétends faire voir désormais par la respect dans lequel je serai en sa présence, et par mon assiduité à lui faire la cour, que je le crois réellement présent; et comme je fais profession d'honorer singulièrement son Sa- cré C'vur, c'est aussi dans ce même Cœur que je veux passer le reste de ma vie. Ac- conlez-moi la grâce que je vous demande, de rendre dans ce même Cœur le dernier soupir, à l'heure de ma mort. Ainsi soit -il.

dcte D'offrande et de Consécratioii au Sacré Cœur de Jésiis-Clinst.

Cœur adorable de mon aimable Jésus, siège de toutes les vertus, source inépuisable de toutes les grâces; qu'avez vous pu trou- ver en moi capable de vous gagner jus()u'à ce point, que de m'aimer avec tant d'excès ; tandis que souillé de mille pécliés, mon cœur n'avoit pour vous que de laik dureté et de l'in- diiîcrence; les témoignages éclatans de la tendresse de votre amour i)our moi, lors même que je ne vous aimois point et que je vous oubliois, me font espérer que vous agréerez les marques par lesquelles je veux vous témoigner que je vous aime. Agréez donc, ô mon aimable Sauveur! le de>;ir aue F4

1^f,%:^Ç»

iÔO

LA eOKFRERlE

divin Mystère, pour réparer, autant *il est en moi, toutes mes froideurs, mes il «- tiences, mes murmures, mon orguei et mon amour propre.

Ouvrez moi, Seigneur, votre Cœur Sa é, afin qu'il soit le lieu de mon refuge ei ie mon repos ; et faites que je n'aye plus d u- trcs intentions que les siennes. Ainsi- soi il.

*ictc de Contrition.

O mon Sauveur et mon Dieu ! don If Cœur blessé d'amour et de douleur, a ( i- eu tant de regret de tows les péchés du n i- de ; (|ue ne puis-je ressentir la même ( i- leur que je vous ai causée par les mie ! Suj)pléez, je vous conjure, par la contrii h que vous en avez eue, à celle qui me m i- que ; imprimez dans mon cœur l'iiorreu t la crainte des offenses les plus léger : changez et réformez moji lâche et indij e cœur sur le modèle du votre, adorable, i - niment pur, souverainement saint, et t - jours embrasé de l'aniour de votre Père - leste. Je proteste que je ne veux plus •• sormais aimer que ce ((u'il aime, comme * déteste tout ce qui lui deplviit. Ainsi soit .

Mie d* Amour.

O Très amoureux Cœur de mon uniq amour ! ne pouvant vous aimer et glorifi selon l'étendue du désir que vous m'en do nez, j'invite le Ciel et la Terre de le fai avec moi et pour moi ; je m'unis à Tarde

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DU SACRE CŒUR DE JESUS.

101

des Séraphins pour vous aimer. 0 Cœur tout brûlant d'amour ! que n'enflammez- vous le Ciel et la Terre de vos très-pures flammes, pour en consommer tout ce qu'ils renferment, afin que toutes les créatures ne respirent plus que votre amour ! Changez- moi tout en cœiir et en flammes, pour vous aimer, en me consommant dans vos plus vi- ves ardeurs.

0 feu divin ! ô flammes toutes pures du Cœur de mon uni([ue amour, brûlez moi, onsommez-moi ; venez me réduire en cen- Ires ! Feu dévorant de la Divinité, venez ondre sur moi ; venez dans tous les Cî^urs, )t consommez-nous au milieu de vos pures lamraes, qui font vivre ceux qui en meu- •cnt!

Consécration à JésuS'Christ victime.

C'est pour honorer votre état de victime lans le Sacrement de votre amour, que Je iens, 6 Jésus ! vous supplier de me rece* oir dans cette qualité j soyez vous-même non Sacrificateur, et immolez-moi, par vo- re gloire sur l'Autel de votre aimable Cœur. Vlttis comme cette victime est criminelle et ndignc de vous en toutes ses parties, je ous conjure, ô mon divin Sacrificateur! le la purifier et consommer dans les ardeurs le cet adorable Cœur, et d'en faire un par- ait holocauste par une nouvelle vie de ;racc et d'amour; faites donc, ô Jésus! tue je vive et meure victime de votre Sa-

«^Ite^

98 LA CONFRERIE

j'ai de me consacrer entièrement à l'honneur et à la gloire de votre Sacré C(Eur : agréez l'oflVande et la (lonatioti «jiie je vous ("ais de tout ce que je suis. Je vous offre and con- sacre ma pcrsoutie et ma vie, mes actions, mes peines et mes souffrances, ne voulant être désormais qu'une victime consacrée à votre ,e;loiir, maintenant embrasée, et un jour tout-à fait consommée des sacrées flam- mes de votre ain<»ur.

Je vous offre donc, ô mon Seiçneur et mon Dieu ! je vous offre mon cœur, avec tous les sentimens dojkt il est capable, que je prétends être toute ma vie conforme aux sentimens de votre Cœur adorable. Me voilà donc, Seigneur, tout à vous. O mon Dieu ! que vos miséricordes font grandes envers moi. Dieu de Majesté, eh ! que suis je pour que vqus daigniez agréer le sacrifice de mon C;>ur; 11 sera désormais tout à vous, ce cœur; le monde n'y aura plus de part ni les créatures, aussi n'en valent-elles pas la peine. Soyez désormais, 6 Jésus ! mon Père 'mon Ami, mon Maître et mon tout ; car je ne veux vivre que nour vous. Recevez, aima- ble Sauveur des nommages fait à votre Sacré Ci' ur, pour réparer le tort que jusqu'à c?tte heure je n'ai cessé de lui faire, en correspon- dant si mal à son amour. Je lui donne peu ; mais du moins je lui donne tout ce que je puis lui donner, et tout ce que je sais qu'il souhaite ; et en lui consacrant ce cœur, c'est pour ne le repcendrc jwniaj^.

DU' SACHE 0«j;L'R dk jksls. 'J*J

Apijrenez-inoi, ô mon aiiiialWc Sauvciii' î le paifait oubli de moi même ; ]Miisquc c'est la seule voie qui peut me donner l'entrée «|ue je désire dans votre Sacré Cœur ; et imis* que je ne ferai lien désormais <iui ne soit à vous; faites, par votre .^lace, «)ue tout ce que je ferai soit digne de vous. Enseignez- moi ce que je dois faire pour parvenir à l;i pureté de votre amour; mais donnez-le moi cet amour, et un amour très aident et très- génercux. Donnez-moi cette profonde Itu- milité, sans laquelle on ne saui-oit vous plaire: donnez-moi, en un mot, votre divin Esprit et sa sainte opération, votre Sacie Cœur et ses très-saintes dispositions, et même votre divin tempérament qui règle le mien, et accomplissez en moi pai-faitement toiites vos saintes volontés, dans le tems et pendant toute l'éternité, à votre plus grande gloire. Ainsi soit-il.

^de (V Jidoraiion.

Jésus Christ, mon Seigneur et mon Dieu, que je crois très réellement et véritablement présent (hms le très saint Sacioriient de l'Autel, je voiis y adoïc avec tout le res- pect dont je suis capable, en action de grâce des sentimens d'amour que votre Cœur Sa- cré y a pour moi ; je vous offre tous les ac- tes d'adoration, de résignation de patience, d'anéantissement et d'amour que ce Cœur adoi'able a faits pendant votre vie mortelle, et qu'il produit sans interruption dans ce F>.5

lUO LA CONFRERIE

divin Mystère, pour réparer, autant rju'il est en moi, toutes mes fioideurs, mes impa- tiences, mes murmures, mon orgueil et nioti amour propie.

Ouvre/ moi, Scijçncur, votre Cœur Sacré, afin qu'il soit le lieu de mon refuge et de mon repos ; et laites cpie je n'aye plus d'au- tres intentions que les siennes. Ainsi soit-il.

^dc de Contrition.

0 mon Sauveur et mon Dieu ! dont le Coiui' bless'j d'amour et de douleur, a con- çu tant de reg?*et de tous les péchés du mon- de ; (|ue ne puis-je ressentir la même dou- leur que je vous ai causée par les miens î Suppléez, je vous conjure, par la conti'ition que vous en avez eue, à celie qui me man- que ; imprimez dans mon cœur l'horreur et la crainte des offenses les plus légères : changez et réformez mon lâche et indigne cœur sur le modèle du votre, adorable, infi- niment pur, souverainement saint, et tou- jours embrasé de l'an)our de votre Père cé- leste. Je proteste que je ne veux plus dé- sormais aimer que ce qu'il aime, comme je déteste tout ce qui lui déplâiL Ainsi soit-il.

Mte d'Amour.

O Très amoureux Cœur de mon unique amour ! ne pouvant vous aimer et glorifier selon l'étendue du désir que vous m'en don- nez, j'invite le Ciel et la Terre de le faire avec moi et pour moi ; je m'unis à l'ardeur

DU SACRE ((KL II DE JKbUS. 10 I

des Sérapliins pour vous aimer. O Cceur tout brûlant d'amour! que n'enflammez- vous le Ciel et la Terre de vos très-pures flammes, pour en consommer tout ce qu'ils renferment, afin que toutes les créatures ne respirent plus que votre amour ! Changez- moi tout en cœur et en flammes, pour vous aimer, en me consommant dans vos plus vi- ves ardeurs.

0 feu divin ! ù flammes toutes pures du Cœur de mon unique amour, brûlez moi, consommez-moi ; venez me réduire en cen- dres ! Feu dévorant de la Divinité, venez fondre sur moi ; venez dans tous les et urs, et consommez-nous au milieu de vos pures flammes, qui font vivre ceux qui en meu- rent!

Consécration à Jésus-Christ victime»

C'est pour honorer votre état de victime dans le Sacrement de votre amour, que je viens, ô Jésus ! vous supplier de me rece- voir dans cette qualité 5 soyez vous-même mon Sacrificateur, et immolez-moi, par vo- tre gloire sur l'Autel de votre aimable Cœur. Mais comme cette victime est criminelle et indigne de vous en toutes ses parties, je vous conjure, 6 mon divin Sacrificateur! de la purifier et consommer dans les ardeurs de cet adorable Cœur, et d'en faire un par- fait holocauste par une nouvelle vie de grâce et d'amour; faites donc, ô Jésus! que je vive et meure victime de votre Sa-

102 I.A OONFRERIR

cré C<rur, ne voulant avoir désormais d'au- tre gloire <|ue celle de vous appartenir en qualité d'esclave de votre pur auiour: \)his d'autre désir que de vous plaire, et plus d'autre volonté, <|ue la votre.

0 divine Marie : qui avez tout pouvoir aujjrès du divin Cœur de votre Fils ; faites qu'il reçoive et accepte ma très liumble of- frande par votre entremise : j'ose tout es- pérer de son infinie bonté, si vous m'accor- dez votre puissant secours et votre mater- nelle protection, maintenant et à l'heure de ma mort. Ainsi soit-il.

ORAISON DE SAINTE GERTRUDE

Jlu sacré Cœur de Jésus-Christ.

Je vous salue, 6 Sacre Cœur de Jésus ! source vive et vivifiante de la vie éternelle, trésor infini de la Divinité, fournaise ar- dente du divin Amour; vous êtes le lieu de mon repos et mon asjle, ô mon aimable Sauveur! embrasez mon cœur de l'ardent amour dont le vôtre est tout embrasé : ré- pandez dans mon cœur les grandes grâces dont le vôtre est la source ; et faites que mon cœur soit tellement uni au vôtre, que votre volonté soit la mienne, et que la mi- enne soit éternellement conforme à la vôtre ; puisque je désire que désormais votre sainte

nu SACRE CtKUH DE JESUS 103

/lonté soit la ves;\c de tous mes désirs et de .)iites mes actions. Ainsi soit-il.

Jc/e d\9néantisseinent et iV Amour.

Je n'ai rien, 6 mon Dieu ! qui puisse vous plaire, je ne suis rien et je ne puis ri- en ; mais j'ai un cœur (juo Je consacre en- tièrement au vôtre, et cela me sullit. On peut m'cnlever l'honneur, les biens, la san- té et la vie même ; mais on ne i)eut m'cnlc- ver mon c fur. Ce c 'ur veut vous aimer, 6 mou aimable Sauveur! il veut vous aimer toujours et croître sans cesse dans votre pur amour, en faisant, avec votre içracc, ce <jui vous i)lait, et en évitant tout ce qui peut vous être désagréable.

Antre Prière très -dévote.

Pei-e éternel ; c'est au mouvement du Sa- cré Coeur de Jésus-Christ votre Fils, que j'unis toutes mes actions, prières et souffran- ces ; et c'est ce même divin C : ur, son am^)ur, et tous les actes de cet amour, que je vous offre, pour suppléer par à tout ce qui me ma!U[ue de ferveur et de perfection. Je me retire dans le Cœur contrit et humi- lié de mon Sauveur, pour y contempler, adorer et imiter le sacrifice qu'il y fait sans interruption à votre divine Majesté, et pour participer à toutes les saintes dispositions, à tout l'amour et à toute la religion de ce Coeur adorable. Ainsi soit-il.

101 i I A CONFRERIE

Oraison au Sacré Caur de Jcsns, pour dire chaque jour.

0 Cœur adorable (le .Irsus! soyez I'«)l)jet «le notre ainour, le terme de nos saints <le- sirs. le rentre de nos cœurs, notre paix et notice espérance en tout tems, mais surtout à riieuve de notre moi-t ; notre vie et notre béatitude pendant toute l'éternité.

0 Cour aimable et i)Iein de bonté! soy- ez connu, loué, aimé et exalté jusqu'aux extrémités de la terre. Comblez de giaces et de faveurs, ô divin Cœur, tous ceux qui vous aimeront et (glorifieront ; .accordez- leur l'effet de leurs bumbles supplications, que leur demeure soit pour les siècles des siècles, en vous leur adorable sanctuaire. Ainsi soit-il.

<âutre Elévation.

0 Divin Cœur de Jésus ! attirez tous les C' urs à vous et en vous, pour vivre de votie très pur amour, et pour vous rendre toute la gloire, et tous les liommages possi- bles, et par vous à la très-sainte Trinité dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il;

LITANIES

A l*honneur du Sacré Cœiir de Jésus.

Sbigneur, ayez pitié de nous. Jesus-Christ, ayez pitié de nous. Seigneur, ayez pitié de nous. Jésus-Christ, écoutez nous. Jésus-Clirist, exaucez-nous. Père céleste qui êtes Dieu, ayez pitié

nous. Fils Rédempteur du monde qui êtes Dieu,

ayez pitié de nous. Esprit aaint qui êtes Dieu, ayez pitié de

nous. Trinité sainte qui êtes un seul Dieu, ayez

pitié de nous, Cœur de Jésus, Fils du Père éternel," Cœur de Jésus Fils d*une Mère Vierge Coeur de Jésus, siège de la grandeur,

et de la Majesté de Dieu, Cœur de Jésus, dans lequel réside toute

plénitude de la Divinité, ^

Cœur de Jésus, dans lequel sont refer- y «

mes tous lefe trésors de la sagesse et

de la science de Dieu, Cœur de Jésus, le désir des collines

séternclle. Cœur de Jésus, qui vous nourrissez j

parmi les Lj^s, 4

•-si

lU6 LA CONFIIERIE

Co ur de Jésus, trésor inépuisable, "^

Cœur de Jésus, qui répandez vos riches- ses sur tous ceux qui vous invoquent.

Cœur de Jésus, de la plénitude duquel nous avons tout reçu.

Cft-ur de Jésus, notre vie et notre résur- rection.

Cœur de Jésus, notre paix et notre re- conciliation.

Cœur de Jésus, fontaine qui rejaillit à la vie éternelle.

Co ur de Jésus, puits des eaux vivantes.

Cœur de Jésus, l'objet des plus tendres complaisances de Dieu le Père.

Cœur de Jésus, hostie vivante, sainte et agréable à Dieu.

Caur de Jésus, la propitiation pour f ^: nos péchés.

Cœur de Jésus, source de contrition.

Cœur de Jésus, rassasié d'opprobres.

C'iur de Jésus, brisé de douleurs pour nos péchés.

Cœur de Jésus, fait obéissant jusqu'à la mort de la Croix.

Cœur de Jésus, percé d'une lance.

Cœur de Jésus, l'Agneau immaculé et sans tache.

Cœur de Jésus, source de toutes les grâces.

Cœur de Jésus, modèle de douceur et d'humilité.

Cœur de Jésus, fournaise d'amour.

Cœur de Jésus, océan de bonté. J

>

a.

DU SACRE Cœun DE JESUS. 10"

Cœurde Jésus, Trône de la miséricorde."

Cœur de Jésus, abyme de toutes les ver- tus.

Cœur de Jésus, refuge des pécheurs.

Cœur de Jésus. la force des justes.

Cœur de Jésus, consolation des affligés.

Cœur de Jésus, soutien de ceux qui sont tentés.

Cœur de Jésus, la terreur des démons.

Cœur de Jésus, sanctification des cœurs.

Cœui- de Jésus, source de toute bénédic- tion.

Cœur de Jésus, notre refuge au jour de l'affliction.

C<> ur de Jésus, le salut de tous ceux qui espèrent en vous.

Cœur de Jésus, l'espérance de ceux qui meurent en votre grâce.

C :ur de Jésus, la joie des bienheureux, et les délices de tous les Saints.

Cœur de Jésus, le Roi et le centre de tous les cœurs. j

Agneau de Dieu, qui ôtez les péchés du monde, Pardonnez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui ôtez les péchés du monde. Exaucez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui ôtez les péchés du monde, Ayez pitié de nous. Seigneur. V. Jésus Christ, doux et humble de coeur B. Faites nos cœurs selon votre Cœur-

Prions.

O Dieu Eternel et tout-puissant ! regar- dez le cœtir sacré de votre Fils bien aimé.

108 LA CONFRERIE, ScC.

et )cs louanges et les sancufications qu'il rend au nom des pauvres péclieuis : faites leui" mis licorde, puisqu'ils vous la deman- dent au Nom et par le Cœur adorable de ce même Jésus-Christ votre Fils, qui vit et règne avec vous en l'unité du saint Esprit. Par tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

MANIERE ABREGEE,

De réciter le Chapelet du Sacre Cœur de Jésus.

Ce Chapelet est composé d'une croix, de cinij g^os grains, et de trente trois petits grains : pour honorer la Croix de J. C. ses cinq plaies, et les trente trois années de sa vie mortelle.

Sur la Croix on dit la Prière sidvante.

"Ame très sainte de >lésus, sanctifiez-moi. Corps sacré de Jésus, nourrissez-moi. Divin Cœur de Jésus, attirez-moi. Plaies de Jésus guérissez-moi. Sang adorable de Jésus, purifiez-moi., Divins yeux de Jésus« regardez-moi. Bouche sacrée de Jésus, appeliez-moi, à l'heure de ma mort. Ainsi solt-il."

J chacun de cinq gros grains, on dit.

" O très doux Jésus, rendez mon Cœur semblable au Votre ! je vous adore, Cœur abîmé dans la douleur, au Jardin des Olives et sur la Croix ; et qui êtes en- core à présent outragé et méprisé par les impies dans votre divin Sacrement ! vous êtes le seul Saint, le seul Seigneui', le seul Très-haut, Jésus-Christ, avec le Père et le Saint Esprit. Amen."

Jl chaque petit grain, on dit.

"Cœur Sacré de Jésus, fournaise d'amour em- Wras^ mon Cœur de vos divines flammes !"

L'ASSOriATrON,

nu St. sachkmknt.

La dévotion de la Ste. EuchaiHStie est aussi ancienne que l'Eglise elle-même, : elle s'augmenta encore lors que les hércsics s'élevèrent contre la vérité de ce divin Mystère ; et dans ces derniers tems, les Fidèles ont formé des Associations paiticulicres.pour rendre à Jésus Christ, déplus parfaits homages dans le Sacre- ment de son amour.

T^'Association du St. Sacrement étoit établie dans l'Eglise de St. Pierre, à Baltimore dès avant l'an 1794, en union de toutes les Associations semblables, et en- core bien plus antérieures, établies dans les Ejjlises Catholiques de l'Europe, l'objet de ces Associations est lo. de rendre à J. C. dans le Sacrement de son amour, les plus parfaits devoirs, d'adoration, d'amour et de reconnoissance. 2o. de faire à J. C. une répara- tion et Amande-honorable, pour tous les outrages qu'il reçoit tous les jours dansée divin Sacrement, oii il leside jour et nuit, pour l'amour de nous. ^'é?t pour cette fin que cliaque Associé choisit un jour dans l'année, pour y faire une heure d'adoration, devant le St. Sacrement; d'où il résulte que par la succession continuelle de ces adorations dans toute l'Eglise, Notre Seigneur y reçoit l'iiomage d'une Adoration perpétuelle.

Règles de V Assodaiion.

lo. Il faut donner son nom au Prêtre, avec le jour et l'heure qu'on choisit dans l'année, pour y faire son"' adoration : le tout doit être inscrit dans le Re- gistre de l'Association.

2o. Le jour de l'Adoration, on ne doit pas manquât de faire une fervente Communion ; afin que les born- ages qu'on doit rendre à J. C. ce jour-là, lui soient plus agréables, [,'heure d'Adoration se doit passer, soit en méditations pieuses, soit en prières ferventes; on va placer ici quelques formuks de prières très

no l'association

dévotes, dont o(i pourra se servir alors, et en toute autre ocrusion.

oo. Tous les Associes doivent faire »ine profession ouverte d'une grande dévotioj envers le St. hacre- ment; frtquenter les Kg-lises, assistera la Ste. Messe, le plus assiduement qu'il leur sera possible, commu- nier souvent ; accompagner le St. Sacrement, quand on le porte aux malades, &.c.

4o. Le jour de la fi te du St. Sacrement, est le grai d jour de dévotion pour les Associés ; comme aussi le .leudi-Saint, jour il fut institué ; et en conséquence, tous les jeudis de l'année, surtout le premier jeudi de chaque mois, sont regardés comme des jours de dévotion, par les Associés.

5o. Les indulgences plénières c)u'on peut gagner dans l'associatiorf sont -. lo. Le jour de la récepiion, on est admis dans l'Association. 2o. Le jour de l'Adnration annuelle qu'on a choisi. 3o. Une fois par mois, si on fait aussi une adoration du St. Sacrement, durant une heure. 5o. Pareille in- dulgertce. Je I Dimanche de l'Avent, le I Dimanche de Carême, le .leudi Saint, le I Dimanche de May, le Jour de l'Ascension ; le Dimanche dans l'octave du St. i^acrement. fio. Enfin pareille indulgence plénière à l'artirJe de la mort.

N. B. Pour gagner ces Indulgences, il faut remplir les trois conditions, que le St. Siège requière, pour toute indulgence plénitres: on doit se confesser, com- munier, et prier avec ferveur, selon les intentions du St. Père, pour la conversion des infidèles, hérétiques et pécheurs, pour l'Exaltation de la Ste. Eglise Ro- maine, et j)our la paix entre les Princes Chrétiens.

PRIERES PJOUR LES ASSOCIES

Pour le jour qu'on se fait recevoir dans f Association.

Divin Jésus, R' (J( itr.îteiir du monde, j'ose me présenter devant vous, et vous sui)pUer,

I)U ST. SACRF.MKNT. 1 l '

quoi que trt's indigne, de m'admcttre au- jomd'liiii dans la Société do vos lidélcs Adoi-ati'urs ,• afin «nie je puisse ni'unii.avcc ferveur aux hommages qu'ils vous rendent inressament, dans le Sacrement de vus Au- tels. Vous nous y donnez votie ciiair et votre Sang, votre âme et votre Divinité, eu un mot, tout ce que vous êtes ; et par un effet de votre amour inetfahle, vous y rési- dez jour et miit, sans nous quitter un seul instant. C'est donc un devoir pour nous de ne vous y laisser jamais seul, et que vous y receviez, de la j)ait de vos entans, l'Iioui- mage d'une adoration perpétuelle. C'est aussi cc((uese propose a pieuse Associati'in, à laquelle je me consacre aujourd'iiui; la- quelle nous désigne à chacun une heure d'adoration, a un jour fixé dans l'année; afin que parmi ses membres, qui sont si multiplies dans tout le monde, il y en ait tous les jours quelqu'un qui vous offie, au nom de tous, l'hommage de ses adoratioîis. Je choisis donc aussi moi même l'iieute de * * # * le jour de * * * * chaque aniu" ; et je me propose d'y être fidèle, a employer toute cette heure à vous offrir mes m li- mages au pieds de vos Autels, tant [Uiur moi, que pour tous les autres Ass xiés. Faites moi la grâce, o bon Sauveur i Ilo; de nos âmes ; qu'après avoir étq assidu à vous faire la cour ici bas, pendant ma vie mor- telle, je mérite d'être associé à vos Saints, G 2

1 12 LASSOCIytllON

qui vous la feront cternelleinent dans le Ciel. Ainsi soit il.

Acte d'adoratiow.

Je vous adorcjilivin Jésus, aimable Jésus, je vous adore au très-saint Sacrement de l'autel, croyant très-fermement que vous y êtes caché sous le voile des espères sacrées. Je crois aussi que c'est le même sang qui a été réj)andu sur le calvaire pour me sau- ver, et tout le monde.

<) doux Jésus, je vous révère, je vous adore et je vous aime dans cette hostie.

0 Vierge, mère de Dieu, adorez, bénis- sez et aimez votre Fils en ma place: mon S. Ange et tous les Saints, présentez vos ardeurs en mon nom à ce grand Dieu d'- amour, et priez que Jésus prenne posses- sion de mon àme, avant que je parte d'ici ; qu'il enflamme mon 'cœur de son amour, et qu'il me donne sa sainte bénédiction, et à toutes les personnes pour qui je suis obligé de prier, et aux âmes du purgatoire du soulagement dans leurs peines.

Amande Honorable

^ Jésus-Christf au très Saint Sacrement.

O Jésus, notre souverain Seigneur, et le Roi des nos cœurs ! très-vivement touchés des affronts et injures qui vous ont été fi\its, et qui vous sont faits journellement en vo- tre très-augustoet très-adorable Sacrement,

UU ST. SACRKMKNT. I 13

tant par nous que par les mauvais Pn-ti-cs» par (les catholiques, par les iiuiiies, l)las[»lic- matcurs, libertins, hérétiques, athées, schis- matiques, infidèles, magiciens et sorciers dans leurs sabbats, dans vos tem|)les, à la sainte Messe, et dans les communions: Nous voici prosternés en toute humilité aux pieds de vos autels, en présence de votre divine majesté, que nous adorons sous le voile de cet au- guste Sacrement, pour vous témoigner publi- quement notre douleur: et comme de pau- vres criminels dignes de la mort éternelle, que nous confessons avoir justement méri- tée par nos énormes péchés, nous faisons solemnellement et d'un commun accord, avec un cœur vraiment contrit et profondé- ment humilié, Amende honorable, et répara- tion d'honneur, soit pour nous, soit pour tous CLUx en général qui on fait jusrpi'à présent quelque outrage à votre grandeur dans cet admirable et adorable Sacrement. Paidun, ô Jésus! du peu de respect et d'amour que nous avons porté jusqu'à cette heure -k un si auguste et divin Sacrement qui est l'abré- gé de toutes vos merveilles, et le don par excellence de votre excessive charité envers nous. Pardon, ô cher Sauveur ! de toutes nos irrévérences, saci'iléges, désordres, abominr.tions, immodesties, insolences et proCanations commises en quehjue manière que ce soit dans votre sainte maison et con- tre votre personne sacrée. Nous protestons hautement devant tous les Anges qui vous G 3

!14 l'association

environnent, et prônons à témoins tous ceux (|ui assistent ù cet Autel, f|uc nous ne vou- lons plus inati(|Mer au respect «pii vous est (lu très justement, mais (jue nous nous effor- cerons à l'avenir de procurer par tous moy- ens, et en tous lieux, l'avancement de vo- tre gloire, et j)roniettons d'enipeclier de tout notre pouvoir la jjrolanations de vos Ejçlises; pour cet effet, o zélateur des intérêts de vo- tre l'ère céleste, nous vous supplions de nous animer d'un zélé ardent, discret et généreux. O gi-and l'reti-e de la nouvelle loi, et victime d'un prix infini ! nous vous donnons irrévocalileuicnt, offrons, consa- crons et immolons nos cœurs en holocauste ; rendczvous-en le maître absolu ; régnez-y souverainement, et augmentez, s'il vous pi ait, notie dévotion pour votre état d'hos- tie. Faites, nous vous en conjurons, par votre autorité, rpic votre inestimable Sacre- ment soit reconnu, honoré, exalté, et sui*- exalté comme il le mérite, par toute la terre. Faites que nous l'aimions de tout notre cœ\ir, et que nos délices en cette vie soient d'être aux pieds de vos autels, pour y ren- dre nos reconnoissanccs et Jios services, comme des sujets à leur Prince, et des es- claves à leur cher libérateur ; disons iiices- sament : Loué soit à janwis le très saint Sacrement de l'Autel.

DU ST. SAUKKMKNT. 1 '-3

Oraison

Pour communier spirituellement.

Je vous adore, ô divin Jésus, vrai Dieu et vrai homme, et c'est avec toute la t<Mi- dresse et la dévotion de mon cœur, o divini- té cachée, qui faites votre demeure sous le voile des espèces du pain, que Je confesse que vous êtes le vrai Fils du Dieu vivant, et je suis prêt de soutenir cette vérité au péril de ma vie.

0 doux Jésus, que mon cœur vous désire ardemment!» ({uand sera ce que vous vien- drez le visiter ? quand sera-ce que vous le réjouirez de votre divine présence, et que vous le rassasierez parfaitement en vous donnant à lui ? Seigneur, je confesse que je suis indigne de cette faveur ; mais ap- puyé néanmoins sur votre bonté et miséri- corde infinie, je vous demande la grâce de venir dans mon cœur pour le purifier de tous péchés et de toutc.i ses affections déré- glées ; car si vous voulez, vous pouvez par- faitement le purifier. Seigneur, créez en moi un cœur pur et net, arrosez ce cœur qui est un jardin ])lein de ronces, et arrachez- en toutes les mauvaises racines, et embel- lissez le des vertus qui vous sont le plus agréables.

Venez, mon doux Jésus, ne différez pas davantage de satisfaire au désir de \otre pauvre créature. Attirez-moi à vous, et donnez-moi votre bénédiction paternelle» G 4

116 l'association

Unissez moi tirs-étroitoment à vous, at- taclicz moi inseparableinent à vous, et ne permettez pas (jue jamais, par aucun pê- che moitel, ni même par des véniels, je me sépare de vous. Je vous aime sur toutes choses, ô mon Sauveur, pour vous-même : et je suis marri de toute l'étendue de mon cœur, de ce que votre bonté souveraine a été offensée par une créature aussi chétive que je le suis.

Pour satisfaction, je vous offre tout l'hon- neur que vous rendent tous les Saints.

0 mon bon Jésus ! dites à mon âme : je suis ton salut, va-t'en en paix : je vous louerai et je vous bénirai dans le temps et dans l'éternité.

Litanies du St. Sackement.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

O bienheureuse Trinité, écoutez-nous.

O adorable Déité, exaucez-nous.

Père céleste, vrai Dieu, ayez pitié de nous.

Fils de Dieu, Rédempteur du monde, ayez

pitié de nous. Esprit-Saint, vrai Dieu, ayez pitié de nous. Sainte Trinité, un seul Dieu, ayez pitié de

nous. Pain de vie, descendant du ciel, ayez pitié

de nous. Corps de Jésus donné pour la vie du monde,

avez pitié de nous.

UU ST. SAOREMKNI

1 ir

Dieu caché et Sauveur, avez pitiC- de nous. ^ Vous qui nous aimez d'un amour éternel, ayez pitié de nous.

Vous, de qui la conversation n'a point d'a- mertume, ayez pitié de nous.

Vous, de qui l'amitié est un saint conten- tement.

Pain savoureux et les délico-. des Rois,

Vous, de qui l'entretien porte le j>laisir et la

Nourriture des Anges, ayez pitié de nous. Tain vivant «lui nous Ibrtiliez, ayez pitié de

nous. Vrai breuvage qui nous réjouissez, ayez

pitié de nous. Grande douceur à ceux qui craignent Dieu,

ayez pitié de nous. Vous, de qui le banquet surpasse le miel des

abeilles. Froment des élus, "J ^

Vin qui j)roduisez les Vierges, ^

Manne cachée, i ^^

Vous, en qui est toute espéi-ancc de vie j "H.

et de vertu, Y «'

Vous, en qui est toute grâce de conduite j g-

et de vérité, =

Abrégé des mervei'ics de Dieu, | =

Pain qui surpassez toute substance, J Verbe iticarné pour nous. Vous, qui demeurez toujours avec nous. Agneau, sans tache, Hostie sainte et Calice de bénédiction, Céleste préservatif contre le poison du péché, G 2

n

N

T3

118 l'associatiok

Principal monument de l'amour de Dieu") envers nous,

Dieu surpassant toute abondance.

Hostie de projjitiation pour nos péchés,

Torrent de la libéralité divine,

Gaçe de l'immortalité, 15!

Festin délicieux, ou les Anges font le service.

Lien de charité.

Offrant et otTraïuîe, } p

Douceur spirituelle goûtée en sa source,

Réfection des saintes âmes, j

Viatifjue de ceux qui meurent en N. S.

So^i'ez-nous propice, pardonnez-nous, Seig- neur.

Soyez-nous propice, exaucez-nous. Seig- neur.

De IMndigne réception de votre sacré corps et sang, délivrez-nous Seigneur.

De tout consentement aux tentations, dé- livrez.

Par le gi-and désir que vous aviez de célé- brer votre dernière cène, délivrez-nous. Seigneur.

Par votre extrême humilité à laver les pieds

à vos disciples, délivrez-nous. Seigneur. Par l'ardente charité qui vous a fait insti- tuer ce divin Sacrenjent, délivrez-nous. Seigneur. Par son sang précieux, que vous nous avez laissé au sacrifice de la Messe, délivrez. Pauvres pécjienrs que nous sommes, Nous vous prions, écoutez-nous.

DU ST. SACUEMENT. 1 11)

Afin qu'il vous plaise nous affectionner à la fréquente communion, avec une due pré- paration et conl'ession de nos péchés, nous vous prions, écoutez-nous.

Afin qu'il vous plaise nous garder de toute hércsie, infidélité et aveuglement d'esprit, nous vous prions, écoutez nous.

Afin qu'il vous plaise nous faire la grâce d'être participans des divins et précieux effets de ce très-saint Sacrement, nous vous prions, écoutez-nous.

Afin qu'aux approches de la mort, il vous plaise nous défendre et munir du Viaticjue céleste, nous vous prions, écoutez nous.

Vrai Fils de Dieu, nous vous prions écoutez nous.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous. Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les ])échés du inonde, pardonnez nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous. Seigneur.

V. Seigneur, exaucez ma prière.

R. Et que mes cris parviennent jusqu'à vous.

Prière

Que les Associés peuvent dire chaque jour.

Très aimable Sauveur ! que ceux sont heureux, qui peuvent trouver, entre leurs occupations temporelles, le loisir de venir vous adorer dans votre divin Sacrement, et vous payer assidûment le tribut de leurs

120 l'association, Sec.

Iiotnmaîçes ! liclas! vous savez que je puis bien raremcntjouir de ce bonheur. Mais, ô mon bon Maitre, Je laisse au moins mon Cl ur devant votre Tabernacle ; et je m'unis en esprit à tous ceux qui vous y adorent en esprit et en vérité. Puissent leurs actes d'amour et de ferveur devenir aussi les miens, en vertu de l'Association sainte, qui doit nous unir en ce monde et dans l'autre! Ainsi soit-it.

ASSOCIATION

AUX NM'.UF ClIŒUJiS DKS ANGES-

I<A création des Anges est un des chef-d'œvres de la toute puissance du Créateur, cjui a exprime duiis ces sublimes liitelligences les traits les plus vits et les plus niarciiics de sa resemhlance et de ses divins attri- buts. Leur excellence et leur beauté, si l'on en ex- cepte l'auguste Marie leur Reine et la nôtre, avec son divin Fils, surpasse tout ce qu'on peut imaginer de plus rare, de plus précieux et de plus parfait. Ce sont les aînés dans la maison de Dieu, les Princes de sa. Cour, les Ministres de ses volontés, les Distribu- teurs de ses grâces; ce sont en méme-tems nos frères, nos amis et nos protecteurs auprès du grand Dieu dont ils contemplent continuellement la face.

Les Anges, en qualité de Ministres du Roi des Rois, sont distribués en trois Hiérarchies, qui forment comme au tant de départmens et qui comprennent tout le service, le gouernement et l'administration du Ciel et de la Tene. Chaque Hiérarchie contient trois Chœurs, a raison des différentes fonctions à rem- plir dans ctiaqiie classe. La première Hiérarchie compose la Cour du Souverain Monarciue du Ciel et de la Terre; elle est toute occupée à l'aimer, l'ado- rer, le contempler et le servir par l'union la plus in- time à toutes ses volontés, et la fidélité la plus exacte à accomjdir tous ses ^rdres. La seconde Hiérarchie gouverne le monde ; son emploi est de régler et conduire les Astres, les Elémeiis et les Saisons, 6on- fonnément aux volontés du Créateur La troisième Hiérarchie veille à la conservation du genre humain ; sa fonction est de garder les enfans d'Adam, les pro- téger, les défendre de leurs ennemis et les conduire au port du salut, par Itis mérites de Jésus-Ciirist, seul Médiateur de Rîdemj)tion et unique source de toutes les grâces.

132 ASSOCIATION

C'est par le ministère des Anges qae Dieu reçoit nos prières, nos bonnes œuvres et nos pieux désirs : ce sont eux qui sollicitent sans cesse sa miséricorde, pour nous procurer de nouvelles grâces : ce sont en- fin des canaux (jui entretiennent un comnerce spiri- tuel de grâces, de prières et de bonnes cruvres entre le Ciel et la Terre ; ils sont comme Médiateurs entre Dieu et nous.

Quel bonheur! quelle consolation dans notre exil, que cette correspondance avec les Citoyens de la Jérusalem céleste ! quelle bonté ! quelle miséricorde de notre Dieu, de nous avoir ménagé cette res- source dans nos malheurs, de nous avoir donné pour protecteurs, pour intercesseurs et pour gardiens, des Princes de sa Cour, des Esprits célestes toujours at- tentifs, toujours vigilans sur nos besoins, tOHJours prcts à nous secourir et à nous défendre des embû- ches, que l'ennemi de notre salut ne cesse de nous tendre de toutes parts; des amis enfin dont le zèle n'a d'autre but que de nous rendre participans de la gloire et du bonheur dont ils jouissent ! Combien ne se- roit pas grunde notre ingratitude et notre lâcheté, si nous manquions de respect, de reconnoissance et m'^me d'attention, po\ir des Bienfaiteurs si magnifi- ques, si généreux et si desi.-.téressés, qui ne reçoivent notre culte et nos hommag-es, que pour en rapporter toute la gloire et tout l'honneur au Dieu de Majesté dont ils sont les Ministres, et nous en procurer la ré- compense, en nous obtenant de nouvelles grâces de sa bonté et de sa miséricorde, sur-tout à l'heure de la mort.

La marque de reconnoissance la plu.s belle, la plus grande et la plus agréable que nous puissions donner à CCS Esprits bienheureux, qui ne respirent que la gloire de Dieu et notre salut, c'est de méditer le bel ordre et l'admirable subordination qui les unit et avec Dieu, et entr'eux, et avec nous ; c'est de louer et adorer Dieu avec eux, en imitant leur soumission à ton' es ses volontés et leur charité à l'égard de nos frères ; c'est d'implorer souvent un secours et une assistance qu'ils désirent eux-mêmes nous accorder.

AUX NEUF CHŒURS DES ANGES. 123

pour remplir chrétiennement tous nos devoirs : c'est de les prier tic suppléer devant Dieu ù notre foibles- se et notre insuffisance.

Tel est le but de la petite association qu'on vous pro- pose, âmes Chrétiennes; ses pratiques n'oblipent sous aucun péché et ne contiennent rien de gt nant pi qui puisse préjudicier aux devoirs particuliers de cliaque état; la fidélité à vous acfiui ter de ces pra- tiques, contribuera au contraire beaucoup à sanctifier vos devoirs et à vous en faciliter l'accomplissement, tant par la communication des prières et des mérites de vos Associés, que par la protection des Saints Anges qu'elle vous procurera infalliblement.

Pour former cette Association, il faut que dix per- sonnes se réunissent ensemble de cœur et d'esprit. Elles partageront entr'ellcs les différentes fonctions que remplissent dans le Ciel les neuf Chœurs des An- ges et la très sainte et toujours immaculée Vierge Marie leur Reine et notre bonne" Mère, et chaque Associé pratiquera, autant qu'il est possible à la foi* blesse humaine, la fonction qui lui sera échue.

Pour assigner à chaque Associé la fonction qu'il doit remplir et la vertu à laquelle il doit s'appliquer particulièrement, l'on aura dix Billets ou dix Numé- ros, dont les neuf premiers indiqueront chaque Chirur des Anges qui y répond, et le dixième indiquera la très-sainte Vierge. L'on tirera au sort tous les mois ces Billets ou Numéros, et chaque Associé s'applique- ra en particulier aux pratiques du Billet qui lui sera échu, jusqu'à ce qu'il en ait re^^u un autre.

Si l'on se trouvoit plus de dix personnes qui eus- sent la même" dévotion, comme il arrive ordinaire- ment dans les Communautés, Ton doubleroit ou m^ me l'on tripleroit les Billets ou Numéros à proportion du nombre de personnes qui se trouveroient, et l'on pourroit les tirer tous ensemble, quoique plusieurs dussent avoir le pareil Billet.

Outre les Pratiques particulières contenues dans chaque Bille^t, et partagées entre les Associés, ils au- ront des Pratiques générales communes à tous les

124 ASSOCIATION

Associes pour les diffcreiis jours de la semaine, et les Fctes de Notre-Seigneur et de la trcs-sainte Vierge. L'objet de ces Pratiques gciiérales est de les réunir tous dans un mc-me esprit et même inten- tion, tant entr eux qu'avec les saints Anges, qui, en qualité de nos (iardiens, ne désirent rien tant <pie de nous voir associes à leur bonîieur et au culte qu'ils rendent continuellement au Dieu trois fois Samt dont ils jouissent, et dont l'amour et la contemplation comble leur félicité.

PRATIQUES GÉNÉRALES

Pour chacun des associés.

Le Dimanche, lo. Se représenter la foi vive avec laquelle saint Michel et les autres Anges fidèles ont adoré dans le Ciel les mystères de la très sainte Trinité, de l'In- carnation du Fils de Dieu, et autres qui leur ont été proposés à croire, avant la création du monde; le zèle avec lequel ils les ont soutenus et ont combattu contre les Ançes apostats, pour défendre la gloire et les privi- lèges de Marie qui étoit destinée à devenir la Mère de Jésus Christ. 2o. Demander à Dieu, par l'intercession des saints Anges, une augmentation de grâces proportionnée à celle que leur a procurée leur foi, leur fidélité et leur zèle pour la gloire de Dieu, jusqu'au moment ils ont été confirmés en grâce. 3o. Faire àcette intention et dans le même esprit de fréquens actes de foi et d'- adoration pendant la journée.

AUX NKUK CHCKUUS DKS ANGES. 125

Le Lundi. Se rcprrsciitcr le Saint-Esprit comme le Sanctificateur dos Anges et des Hommes, l'adorer avec les saints Anges, comme l'auteur de toute bonne pensée, de tout bon désir, de toute cliarité et de tout bien surnaturel. £o. L'inv(»»|ucr souvent de cœur, d'esprit et de bouciic, pour lui de- mander les grâces et les lumières qui nous sont nécessaires. 3o. Eviter avec grand soin tout ce qui pourroit le contrister, re- specter nos corps comme ses temples et pra- tiquer en son liunncur quelqu'œuvre de clia- rité, sur-tout envers les âmes du Purgatoire.

Le Mardi, lo. Se représenter la majesté du Dieu trois fois Saint, qui précipite dans les enfers les Anges rebelles et apostats, et qui communique sa sainteté aux Anges fidèles et soumis, les y confirme, en récom- pense de leur fidélité et de leur zèle à défen- dre sa gloire et les privilèges de Marie, et qui les établit nos Protecteurs et nos Gar- diens contre la malice de Lucifer. 2o. Invo- quer souvent de cœur et de boucbe les Anges gardiens de nos personnes, des lieux nous nous trouvons, des personnes avec lesquelles nous avons à traiter, de nos ennemis, et les saluer intérieurement. 3o. Pratiquer quel- que mortification intérieure et extérieure en leur honneur, et répéter souvent avec eux: SanctuSf SanduSy Sandus Dominus Deus Sabaoth. Pleni snnt cœli et terra majestatis gloriœ tuœ. Ou, Saint, Saint, Saint le Seigneur Dieu des armées. Le ciel et la

126 ASSOCIATION

terre sont rem|)lis de sa (çloire et de sa ma- jesté. Ou neuf Gloria Patri, Sçc.

Le Mercredi. Se représenter une multi- tude d'Anges choisis dans tous les Chœurs pour escorter et servir la sainte Famille, Jésus, Marie et Joseph, ])endant (pi'ils étoient sur la terre ; admirer leur bonheur et leur joie dans les services qu'ils rendoient à leur Roi et à leur Reine. 2o Implorer leur protection auprès de saint Joseph, comme chef de la sainte Famille, afin qu'il nous rende propices Jésus et Marie. 3o. Honorer d'un culte spécial saint Joseph, lui adresseK pendant la journée quelques prières, le sa- luer intérieurement et demander son assis- tance dans toutes nos affaires.

Le Jeudi. Se rej)resenter une multitude d'Anges députésfpour veiller à la garde des saints Tabernacles, qui se couvrent la face de leurs aîles, se prosternent et adorent sans cesse Jésus-Christ présent dans la sainte Eucharistie, et qui redoublent leur culte et leurs adorations pendant le saint Sacrifice de la Messe. 2o. Compatir à la peine et à la douleur qu'éprouvent ces Esprits bien- heureux, lorsqu'ils voient les Eglises déser- tes ou fréquentées par des Chrétiens sans foi et sans religion, qui semblent n'y entrer que pour insulter le Dieu de majesté qui y est toujoui's présent, et qui cache sa puisr sance et sa majesté pour exciter la confiance de ses enfans à lui adresser leurs prières et à lui demander leurs besoins. So. Assister

AUX NKUr CHŒURS DES ANGES 127

au saint Sarrifire de la Messe, s'il est possi- ble, faire au moins en esprit une visite du saint Sacrement, et prier pour la réparation des outrages faits à Jésus Cliiist dans ce Saciement de son amour.

Le Vendredi. Se repi'tsenter la cruelle agonie de Jésus Christ dans le Jarditi des Olives, ia tristesse mortelle dont sa sainte ame fut accablée, et le secours qu'il daigna recevoir par le ministeie des Aiiges dans cette occasion et dans tnut le couis do sa Passion. 2o. Prier ces Esprits bienlieureux de pénétrer nos cœurs et nos anies des mêmes sentimens dont ils furent eux mêmes animés à la vue des opprobres et des douleurs du divin Jésus. 3o. Se rapeller sou\ent pî^i- dant la journée (pie c'est pour nous et à notre place que Jésus a souffert toutes ces ignominies et tous ces tourmens; s'unir à tous les sentimens d'adoration, d'amour et de con)passion des saints Anges envers Jésus-Christ, et de sa sainte Mère immolée au pied la Croix ; pratiquer quelques afîes de mortification intérieure et extérieure à cette intention.

Le Samedi. Se représenter le ^signe qui fut manifesté aux Anges dans le Ciel, lors- qu'ils virent une Femme re\étuedu Soleil, qui avoit la LUne sous ses pieds, et une couronne de douze Etoiles fj*»r sa tète ; que ce signe appartient à la très-sainte Vietge Marie destinée à devenir la ^lere du Fils de Pieu, et manifestée comme telle aux H

128 ASSOCIATION

Anjçps dans le Ciel ; que ce signe l'ut connue le sceau de la répi'ohation de Lucifer et de ses adliérens, qui voniii-ent des lilaspliénies contre cette incomparable Femme, comme il ïe lut de laconlitmation en grâce pour saint Michel et les autres Anges fidèles, qui recon- nuirnt avec joie Marie pour leur Reine et leur Souveraine. 2o. Implorer le secours et l'intercession de Marie, pour nous mettre à couvert des pièges et des attaques du dragon infernal. 3o Se réjouir et rendre grâce h Dieu des privilèges qu'il a accordés à Marie, notamment de son immaculée Conception, et de ce qu'il nous l'a doimee pour Mère.

Aux têtes de Notre Seigneur et de la très sainte Vierge, cliarpie Associé aura soin de s'unir aux saints Anges, et d'implorei* leui' secours pour célébrer saintement la Fête ou le M,ystère que l'Eglise honore ce jour là, et célébrera les Fêtes de saint Michel et des saints Anges avec une dévo- tion particulière.

J\uta. Voici les dix Numéros, qu'on doit se distribuer au sort; chacun lii-a tous les jours celui qui lui aura échu, pour le Mois, et sera fidèle a pratiquer ce qu,i y est prescrit.

LES SERAPHINS

JSTo. I. Premier Chœur de la première Hiér- archie.

Les Séraphins, qui sont tout amour, sont comme aiftant de canaux par lesquels Dieu

AUX NEUF CH<i:unS DES ANGES. 129

oomninnii]uc son amour aux autres Anajos ot aux b2si)iits (l'un ordi'C iiifnirur; l'aïuour divin les occupe et les unit tellement à Dieu, qu'ils ne peuvent s'occuper ni de leur pfo- prc excellence, ni d'aucun autre objet <|u'en Dieu et pour Dieu. Prions les Sérapliins de communiquer à nos âmes une portion de ce beau t'en dont ils brûlent. Pater noster. Ave Maria. Gloria Patrie ^c.

Pratiques.

lo. De fréquentes aspirations vers Dieu, pour lui demander son amour dans l'union des Séraphins.

2o. Le détachement de tous les choses créées et le renoncement à tout ce qui pour- roit être contraire à l'amour divin.

Vertu. L'amour divin.

Une Communion le Mardi, s'il est possi- ble, pour l'obtenir.

Les Chérubins

JVo. II. Deuxième Chœur.

Les Chérubins, qui sont éclairés immé- diatement de Dieu, sont comme autant de flambeaux qui communi(iuent la lusniere divine aux autres Anges et aux Esprits d'tin ordre inférieur. Leur emploi est la contem- plation de la Divinité, et leur vertu parti- culière est la connoissance et l'ititelligence des choses de Dieu. Prions-les de nous H 2

130 ASSOCIATION

éclairer dans la vie spirituelle et de nous prùser>er de Pillusinn. Faternoster. Ave Maria. Gloria PatrifSfc.

Pratiques.

lo. L'oraison mentale, pour acquérir la connoissance de Dieu et l'intelligence des choses divines.

2o. Le renoncement à l'esprit propre et au raisonneivieut humain, pour goûter l'esp it de Dieu.

Vertu. La discrétion.

Une Communion le Mardi, s'il est possi- ble, pour l'obtenii'.

Les Trônes.

JVb. m. Troisième Chœur,

Les Trônes sont des Anges de paix ; on les invoque pour l'obtenir; la source delà leur \ lent, tant de l'amour que les Séraphins, que de la sagesse que les Chérubins leur communiquent. Cet amour et cette sagesse les unit si intimement à Dieu, à toutes ses volontés et à toutes les dispctsitions de sa (vidence, que rien n'est capable de les troubler ni de les ébianler- parmi les pins grands troubles et les plus terribles révolu- tions de la nature. C'est pour cela; qu'ils sont appelles Trônes par saint Denis et par saint Bernard, d'autant que la majesté de Dieu se repose sur eux ; comme sur un ti ône ferme, pour manifester ses volontés et le

AUX NEUF CHŒURS DES ANGES. 131

l'aire accomplir. Adressons-nous aux Trônes ])our obtenir la paix de l'ame, non cette fausse paix que le monde prêche et qu'il promet à ses partisans, mais la paix des enfans de Uieu. Pater noster. ^ve Maria. Gloria Patrie Sfc.

Pratiques.

lo. Se soumettre de cœur et d'esprit aa bon plaisir et à toutes les volontés de Dieu, et adorer dans le silence les desseins de sa Providence dans touts les événemens.

20 Se tenir en garde contre le respect humain et mépriser les jugemens des hom- mes.

Vertu. La fermeté dans l'exécution des bonnes résolutions.

Une Communion le Mardi, s'il est possi- ble, pour l'obtenir.

Les Dominations.

JVb. IV. Quatrième Chœur, et le premier de la deuxième Hiérarchie.

Les Anges de la deuxième Hiérarchie sont destinés à l'exécution des ordres et des volontés de Dieu dans le gouvernement de la nîiture et des choses de ce monde. Les Dominations sont comme les Secrétaires d'Etat du grand Roi du Ciel et de la Terre. Ce sont eux qui reçoivent les ordres immé- diatement de Dieu. La vertu propre et particulière des Dominations est le zèle de H 3

132 ASSOOlATrON

la .e^loire et de l'autoi-ité de Dieu. Leur emploi est de manilester ses ordres et ses voUmtés aux Anpes et aux Esprits d*un ordre inférieur. Demandons par ces Esprits bienheureux la grâce de conrwitre la vo- lonté de Dieu sur nous. Pater noster. Ave Maria. Gloria Patrif ^c.

Pratiques,

lo. Eviter le tumulte du monde et la dissi- pation, pour entendre la voix de Dieu au de- dans de notre cœur et ses bonnes inspira- tions. «

2o. Veiller sur ses inférieurs, afin qu'ils remplissent leurs devoirs envers Dieu, et qu'ils observent sa sainte loi.

Veriu. La soumission aux ordres et à toutes les volontés de Dieu.

Une Communion le Mardi, s'il est possi- ble, pour l'obtenir. .

Les Vertus.

JVo. V, Cinquième Chœur.

Les Vertus reçoivent les ordres de Dieu parle canal des Dominations. Leur force et leur empire s'étend sur nature et les élémens, et il est tel que rien ne peut leur résister, et qu'ils font tout plier sous les ordres de Dieu, jusqu'à opérer des miracles, quand ils de\iennent nécessaires pour l'ac- complissement de ses volontés; ce sont les Vertus qui commandent à la mer et aux

AUX NEUF CH(eUUS DES ANGEjJ. 133

tlémens et «jui règlent les saisons. On les invoque avec succès dans les tU aux et les calamités publiques. Invoquons-les dans nos foiblesses et nos misères particulières pour rcgler notre nature, et nos sens, et les soumettre aux volontés de Dieu et au joug de l'Evangile. Pater nostcr. Are Maria. Gloria Palri, ^'c.

Fratiqnes.

lo. Mortifier ses sens, en les privant des satisfactions qui ne sont pas nécessaires à la santî.

£o. Supporter ses misères corporelles et spirituelles avec patience, et sans se dé- courager.

Vei-tu. La dcGance de soi-même.

Une Communion le Mardi, s'il est possi- ble, pour l'obtenir.

Les Puissances.

M. VI. Sixième Chœur.

Le Chœur des Puissances a reçu de Dieu lin pouvoir très-spécial, pour détruire tous les eftbrts des dénions et rendre inutiles tous les artifices qu'ils emploient pour empêcher l'exécution de .ses ordres. Le pouvoir et la force des Puissances sont tels, qu'un seul Ange de ce Chœur seroit capable de com- battre et de mettre en déroute toutes les légions infernales. Il faut invoquer les Puissances quand on voit des tempêtes H 4

134 ASSOCIATION

s'élever dans l'Eglise ou dans l'Etat, ou contre des personnes de bien qui s'emploient à la gloire de Dieu et au salut des âmes. Invoquons-les sur tout dans les tentations et les assauts que notls livrent les démons, afin que leur force nous rende victorieux de ces ennemis invisibles de notre salut. Pater noster. Ave Maria. Gloria Patri, Sçc.

Pratiques.

lo. Confesser humblement sa foiblessc et implorer le secours de Dieu.

2o. Suivre les avis du Directeur en esprit d'obéissance et sans raissonner.

Vertu. L'humilité de cœur et d'esprit.

Une Communion le Mardi, s'il est possi- ble, pour l'obtenir.

Les Principautés.

JSTo. VJI. Septième Chœur et le premier de la troisième Hiérarchie,

Les Anges de la troisième Hiérarchie sont destinés à exécuter les ordres et les volontés de Dieu dans le gouvernement des hommes, des Royaumes et des Provinces, et de ce qui a rapport au bien des homuies. Les Principautés, comme les premiers de cette Iliérarchio, reçoivent les ordres de Dieu par les Dominations, pour les rendre ensuite aux Archanges et aux Anges qui sont d'un ordre inierieur. Honorons les

AUX NKUl- Clinr.URS DKS ANt.KS. 1 3o

IVincipantis, -rt implofotis leur secours pour la reforme de notre intérieur.' Faternoster. Jlve Maria. Gloria Pairi, ^'c.

Pratiques.

lo. Rentrer souvent en soi-même pour examiner les mouvemens de sou propre cœur, et n'y cntietenir aucune attache ni* aucun désir contraire au bon plaisir de Dieu.

2o. Se soumettre de cœur et d'esprit à toutes les décisions de l'Eglise, et respecter les avis de ses Ministres qui s'intéressent à notre salut.

Vertu. La Simplicité chrétienne

Une Communion le Mardi, s'il -est possi- ble, pour l'rëtenir.

Les Archanges.

JVo. VIII. Huitième Chœur.

Les Archanges sont distingués des Anges par la qualité et l'importance de leurs fonc- tions. Les Archanges sont chargés de veil- ler sur les Empires, les Royaumes, les Pro- ' vinces, les Villes et les Bourgs. S Michel, comme le plus zélé défenseur de la gloire et des intérêts de Dieu, lui «jui précipita Luci- fer, avec sa cohorte rebelle, du ciel au fond de l'abime. L'Archange S. Michel est le protecteur de l'Eglise universelle et de la France en particulier. C'est lui qui nous as- siste à l'heure de la mort pour combattre le H5

136 ASSOOIATtON

démon ;. cVst lui qui présente nos âmes au jiiej'MiH'nt de Dieu et qui les introduit dans le Paradis. Au reste, il ne faut pas croire que les Arclianpjes, qui forment le second chœur de la troisième Hiérarchie, soient inférieurs en grâces, en mérite, ni en excel- lence aux Anges des deux |)iTmieres Hié- 'laichies. L'Archange S. Michel, par ex- emple, est regardé comnie le premier des Séraphins ; S. Gabriel, <pii a été chargé de traiter le mystère de l'Incarnation de J. G., n'est pas moins élevé en gloire, et ainsi des autres. Honorons les Archanges, prions- les pour le souverain Pontife et les Pi'élats qui gouvernent l'Eglise, et pour toutes les personnes qui nous gouverner»t.

Paternoster. ^ve Maria. GlaHa Patrij ^c.

Pratiques.

lo. Aimer son prochain comme soi-mê- me, à l'exemple de J. C. et lui faire tout le bien dont on est capable.

3o. Honorer toutes les personnes consti- tuées en dignité, notamment celles qui gou- vernent le lieu nous habitons, et se con- former à leurs réglemens, tant qu*ils ne sont pas contraires à la loi de Dieu.

Vertu. Le zèle de la gloire et des intérêts fie Dieu.

Une Communion le Mardi, s'il est pos<« sjble, pour l'obtenir.

AUX NKUF CHCEUIIS DES ANGES. 137

Les Saints Anges. M). IX. JYeuvime Cœur.

Les Anges du neuvième chœur sont ceux qui sont charités d'exécuter les ordres de Dieu dans les choses ordinaires. Les Aii.t^es .gardiens, qui sont applicjués à la conduite de chaque ame en particuliei-, sont ordi- nairement choisis dans ce chœur. Les se- cours et les services que nous recevons j)ar le ministère de ces Intelligences célestes sont incroyables; ce sont eux (]ui nous dé- fendent contre nos ennemis invisibles, et qui nous préservent d'une infinité de périls aux- quels nous sommes continuellement exposés, tant pour l'ame que pour le C(irj>s ; ce sont eux qui nous excitent continuellement au bien, qui présentent à Dieu nos prières et nos bonnes œuvres pour les lui faire agréer, et qui sollicitent auj)rés de lui de nouvelles grâces pour nous; ce sont les meilleurs amis que nous ayons et les plus désintéres- sés; toute la reconnoissance qu'ils exigent de nous, c'est notre fidélité à coi'tespondre à leurs soins amoureux; et toute la récom- pense qu'ils attendent de leur scr\ ice, c'est le plaisir de nqus voir heureux et de nous rendre paiticipans de leur bonlieur et de leur félicité. Compatissons aux soins infruc- tueux que les Anges gardiens prennent pour tant d'idolâtres, d'infidèles, d'hérétiques et de mauvais chrétiens qui ne pensent pas mê- me qu'ils ont un Ange qui les accompagne et

138 ASSOCIATION

qui les assiste continuellement. Prions

Dieu poui" la conversion de ces malheureux.

Faternoster. Ave Maria. Gloria Patrie ^c.

PRATiqrEs.

lo. Converser intérieurement avec les saints Anges, s'entretenir souvent avec eux de Dieu et des choses divines.

2o. Respecter la compagnie de son Ange gardien, et ne faire jamais rien en sa pré- sence, qui puisse le contrister.

Vertu. La dévotion aux saints Anges.

Une Communion le Mardi, s'il est possi- ble, pour l'olj tenir.

La reine ues Anges.

JVo. X.

Fille du Père Eternel, Mère de son di- vin Fils et l'Epouse de son S. Esprit, la très sainte Vierge Marie, en vertu" de sa di- vine alliance avec les trois Personnes de la très-sainte Trinité, est placée sur un trône dans le ciel immédiatement au-dessous de son divin Fils, couronnée de la toute- puissance du Père Eternel, de la sagesse de Jésus- Christ et de la charité du Saint-Es- prit;' chacune des trois Personnes a pris plaisir à orner sa bien-ainiée et à lui com- muniquer les dons les plus capables de lui gagner tous les cœurs ; de sorte qu'elle peut disposer de tous les trésors de la Divinité. Marie fait dans le ciel la joie des Anges et

AUX NECF CHŒURS DBS ANGES. 139

«les BieiHicurciix qui la reCoiinoissent pour leur Keine et leur Souveraine, et (|ui sont tous dévoués à soh service et à l'exécution de ses volontés. Marie n'est pas seulenieni, la Reine du ciel et de la terre, elle est en- core notre Mère, elle nous a tous adoptés pour ses entans au pied de la croix, dans la personne de saint Jean. C'est la plus puissante, la j)lus sage et la plus ten- dre de toutes les Mères. Adressons nous donc à Marie avec une confiance pro- portioiinée à ses qualités et a nos besoins, demandons-lui l'amour de son divin Fils et l'application de ses mérites à nos âmes: et afin de nous en rendre dignes, prions-la. en qualité de ?>eine des Anges, de nous procur- er leur protection et leurs secours.

Un Pater noster pour remercier la très- sainte Trinité des privilèges qu'elle a ac- cordés à Marie, et trois Jive Maria pour honorer l'Incarnation de Jésus-Christ dans son chaste sein, et les services qu'elle lui a rendus en le portant et l'allaitant de soji

lait virginal.

*

Pratiques,

lo- Honorer d'un culte spécial l'Imma- culée Conception de Marie, en répétant souvent l'antienne totâ putchra es Maria.

2o. Compatir à ses douleurs et à ses peines intérieures au pied de la croix de son divin Fils, s'y rendre souvent en esprit pour l*y contempler.

14Û ilSSOCIATIOlV, Scu.

So. Travailcr à la conversion des pe- chiMiis. jiiier jjour eux et recommander leurs amcB à Marie en recitant le saint Ro- saire.

Vertu La pureté du cœur et la modestie.

Une Communion le Samedi, s'il est pos- sible, pour l'obtenir.

J\i''ota. Le Pape Pie VI. avoit beaucoup encouragé cette Association des SS. Anges; par deux Décrets, l'un (lu 24 Octobre, et l'aiitj-e du 20 Décembre, de l'ai' 17^9 : il accorda des Indulgences à ceux qui se sen/mt associés pour cette fin. Voici le premier Dtcrel.

N. T. S. P. le Pape, Pie VI. étant duement in- formé que plusieurs personnes de l'un et de l'autre sext, de bonnes vie et mœurs, se sont unies spirituel- lement, pour lionorer chaque jour, par diverses sa- lutations, la bienheureuse Vierge Marie, Reine des Anges, et tous les chaurs des Anges ; afin d'accroî- tre de plus en plus cet exercise de piété, Sa Sainte- té accorde t tous ceux qui le pratiqueront, pourvu qu'ils soient an moins contrits, cent jours d'Indul- gence, qu'ils pourront gagner trois fois par jour; plus, Indulgence plénii re, applicable aux âmes da Purgatoire, par forme de suffrage, les fêtes de l'Ar- chsinge Saint Michel, et des Saints Anges, pourvu qu' tant véritablement '^eptntans. Confessés et ccfm- muniés, ils visitent quel qu'i-glise, et y prient dévo- tement quclqu-^ c< mps, suivant l'intention de Sa Sainteté. Lt- présent déciet, rendu sans expédition de Bref, k 24 Octobre 1789, est à perpétuité, non- obstant toutes choses à ce contraires.

ASSOCIATION

DU SAINT ESCLAVAGE DE LA MÈRE DE DIEU.

La dévotion de l'Esclavage de Notre-Dame, n'est autre chose qu'une obligation d'amour et une sainte transaction que l'on fait avec la sacrée Vierge, par laquelle en qualité de Reine du Ciel et de la Terre, qu'elle possède pour appanage de sa Majesté, nous lui consacrons notre liberté, pour passer au nombre de ses Esclaves, la faisant la Maîtresse absolue de nos cœurs, lui cédant le droit que nous avons en tou- tes nos bonnes actions : nous dévouant entièrement au service de sa grandeur; et en en faisant une haute protestation : cette grande Reii>e s'obligeant de son côté à tout ce que doit une boime Maîtresse à son esclave ; c'est-."i-dire, à nous obtenir la nourriture et l'entretien spirituel de toutes les grâces qui sont nécessaires, afin que nous la puissions un jour accom- pagner dans le Ciel, suivant la promesse de notre Seigneur son Fils, qui veut bien que ses serviteurs soient en même Palais que lui : Ubi auni ego, illic et minister meus erit.

Et parce que les Esclaves autrefois portoient une certaine marque, par laquelle on reconnoissoit à qui ils appartenoient : ceux qui se veulent mettre au nombre des esclaves de Marie, font bénir une petite chaînette pour porter toute leur vie au col, ou au bras, à la ceinture, ou au pied, selon leur dévotion, pour marque de leur esclavage, après avoir fait la protestation dont nous parlerons.

De plus, d'autant que les Esclaves doivent à leur Maître quelque tribut, ceux qui se sont Esclaves de Marie lui en payent de deux sortes. I..e premier commence le jour qu'ils prennent la Chaînette, et se doit renouveller tous les ans à même jour, il con- siste ou bien en quelques prières extraordinaires, comme le grand Office de N. Dame, le Rosaire en- tier, et semblables, ou en quelques pénitences, corn-

142 ASSOCIATION DU SAINT ESCLAVAGE

me serolent jeunes, disciplines, et autres mortifica- tions par l'avis du Confesseur : ou en quelque action de pieté, comme visiter les malades, donner quelciae aumône, déliverer quelque prisonnier nourrir quel- que pauvre, faire dire quelques Messes en l'honneur de N Dauie, ofTrir un cierge à son Autel, et sem- blables que nous promettons de faire tous les ans au même jour.

Le 2e. tribut doit être journalier et pour cela moindre que l'autre, qui serve a nous faire souvenir que nous ne sommes plus à nous; dire tous les jours l'Office de l'Immactdée Conception, ou bien les sept Allcgresses de N. D., ou bien le Chapelet, ou bien tous les matins renouveller la protestation que nous avons faite : ou bien pour les personnes plus spiri- tuelles, un certain nombre d'Actes d'Amour, de res- pect et de soumission pour les grandeurs de Marie, dont nous nous professons les Esclaves, lui deman- dant sur tout une heureuse mort, et faisant partici- pans de toutes nos prières, tous ceux qui sont dans 1 esclavage. De sorte néanmoins que tous ces en- gagemens n'apportent aucune obligation sous peine de péché.

tte Vorgine de lu dévotion de VKsclavage.

I Cette dévotiort est fondée, premièrement sur l'exemple de J. C notre Seigneur, qui pour nous obliger à reconnoitre la sainte Vierge pour notre maîtresse, a voulu lui-même se soumettre à elle, et ne nous a laissé pour mémoire de ses actions pendant les trente premières années de sa vie, que ces paro- les : erut subditus illis.

II vivoit pendant ce tems-là soub l'obéissajice de Marie et de Joseph.

La pratique en est si ancienne, que l'on ne scau- roit presque en trouver les commencemens. Il est constant néanmoins que depuis plus de sept cens ans quc notas en trouvons des marques dans l'Eglise, elle s'est répandue partout le monde.

DE LA MKRE DU DiKU. \4-:

PRATIQUS

DE CETTK DKVOTION.

La dévotion de l'Esclavage ne consiste pas seule- ment à rendre à la Sainte Aierge quelques honneurs, ou à reciter en son nom quelques prières, comme le rest des Confréries érigées en son bonheur ; mais el- le engage entièrement à son service par toutes les ac- tions de la vie que nous ne faisons que pour elle, en qualité d'Esclave.

Les Papes Grégoire XV. Urbain VIIL Alexandre VIL ont accordé aux fidèles de l'un et de l'autre Sexe, Indulgence pleniére le jour de l'entrée, à l'ar- ticle de la mort en recevant les Sucremens de Péni- tence et d'Eucharistie : cent jours d'indulgence en recitant la couronne de trois Pater et de douze ^ve Maria. Indulgence pleniére pour reciter la grande Oraison les jours de Vierge.

La Fête de l'Annonciation est la principale Fête de l'Esclavage ; on doit se faire un devoir d'y com. munier, et de visiter quelques Eglises ou Chapelles dédiées à son honneur.

On prouve son zélé en mettant pour Inscription au commencement de ses écrits, ^ive Maria.

11 faut donc que celui qui prétend à cette glorieuse qualité, choisisse quelque jour solemnel comme sont les Fêtes de N. S. ou du N. D. et qu'il se dispose à cette belle action de cette manière.

1. 11 aura soin d'acheter une petite Chaînette, comme il lui plaira et selon l'endroit oii il la veut porter, et de la faire bénir auparavant par un Prêtre tel qu'il voudra, avec l'Oraison qui est dans ce Livre pour cela.

2. Il fera pour se mieux disposer une bonne Con- fession générale, s'il n'en a encore jamais fait, ou par- ticulière, depuis sa dernière confession, selon sa dé- votion et l'avis de son Confesseur, et ensuite com- muniera en intention de se donner entièrement à Notre Seigneur, par les mains de Notre-Dame à qui ^1 va se consacrer.

144 ASSOCIATION DU SAINT KSCLAVACK

3. Il dcterminera le tribut annuel et journalier, qu'il veut le reste de sa vie jjayer à Notre Uame, en recoiuioissance de son esclavage, ainsi qu'il a été dit ci-dessus,

4. Le matin avant que d'aller comjpunier, ou bieit pendant la Messe, ou bien aprcs la Communion, selon que le tems le permettra : il considérera en forme de méditation la formule dont il se doit ottrirà N. D. que nous mettrons ci-après, et tâchera de bien concevoir la grandeur du l'action qu'il va faire, selon les paroles dont elle est exprimée.

5. Après la Communion il se retirera, et avec toute la dévotion qui lui sera possible, fera ladite protesta- tion à N. D. qu'il trouvera dans ce livre, ou quelqu'- autre à sa dévotion, et se donnant entièrement à elle en qualité de son Esclave, prendra la Chaînette qu'il aura préparée, pour hii servir de marque éter- nelle de rengagement qu'il veut contracter avec la Keine du Ciel, et lui offrira le tribut qu'il aura choi- si, tant pour chaque jour que pour chaque année.

6 11 ne s'imaginera pas que tout consiste en cette cérémonie extérieure ; mais il sçaura qu'il est obli- gé, le reste de ses jours, de vivre en vrai serviteur de la Mère de Dieu, de porter hautement son ser- vice dans toutes les occasions, se déclarer hardi- ment pour son serviteur contre tous les libertins, de ne faire jamais rien indigne de cette glorieuse qua- lité ; et prier Dieu pour tous ceux qui ont l'honneur d'être ses Esclaves tâchant selon son pouvoir, d en augmenter le nombre, sur tout par ses bons exemples ; l'Oraison qui est à la fin, pourra servir sur ce sujet.

7. Pour vivre donc en fidèle Esclave, il aura soin à toutes les Fêtes de sa bonne Maîtresse de con- fesser et communier, principalement au jour de l'Immaculée Conception le 8 de Décembre, de l'An* uonciation le 25 de Mars, et au jour de l'Assomp- tion le 15 d'Août, considérant cette Fête com- me la principale pour tous les Esclaves, qui dans les triomphes ont coutume de faire une partie de la cérémonie, il renouvellera ces mènes jours la pro- testation après la Communion, comme le jour qu'il.

UK MF.UE DE DIKU. 145

.prit la Cliaînettc, et sera assure que le mérite de ses rénovations n'est pas petit, étant un témoignage que l'on continue toujours dans la première n olonté de servir N. 1). de tout son cœur. C'étoit le senti- ment et la praticfuc du H. F. de Lingendes Jésuite, un des plus illustres Esclaves que N. D. ait eu en ce dernier siècle, et qui lui a acquis grand nombre de Captifs ; il nous en a laissé par écrit toute la céré- monie dans le livre qu il a fait, intitulé : (inelquet avis poin bien vivre selon Dieu, p. 2!29,

8. Afin de rendre à N. D. les respects que lui doit celui qui a l'honneur d'être son Ksclave, qu'il mette dans sa chambre, ou dans la salle de son logis, une Image de N. D en peinture ou en relief, selon sa commodité, laquelle il établira la Maîtresse du logis, et aura soin que ceux de sa famille passant par devant, la saluent comme leur Reine, et s'assem- blent devant, pour y prier Dieu les soirs, sil est père de famille; sinon, lui-même le fera eu particulier et exhortera les autres de le faire. O ! l'heur- euse famille qui aura pour Mère et protectrice, celle que Jésus Dieu et Homme a choisi pour sa Mère.

9. Tous les jours en se couchant il aura soin, comme im fidèle serviteur, de demander compte à son ame de toutes ses actions, pour voir si pas une n'a été capable d'ofienser sa Maîtresse, et s'il les a toutes dirigées à la gloire de J. C. son Fils et à la sienne. 11 seroit bon aussi, si sa condition lui per- met, de choisir un jour de chaque mois pour se retirer un peu des aifairs, et vacquer à la lecture spirituelle, et à la revue de tout le mois passé, et à mettre ordre au suivant. Ce seroit un excel- lent tribut à payer tous les mois, et que N. Dame auvoit fort agréable, aussi-bien que celui de l'exa- men pour tous les jours.

Voici le détail de ce qu'il faut pratiquer tous les ans, tous les mois, toutes les semaines.

La gloire de Dieu ne se rencontre pas précisément dans le grand nombre de prières, mais dans la fer- veur avec laquelle on les fait ; un Pseaume, un

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116 ASSOt'I.VnUN i)U bAlNT tSCLAVAOl:.

Caiitiquc, une Antienne rccilée avec dcvotion, sui- fisL-n' pour honorer Dieu el sa tivs sainte Mère en qualité cl'Ksclave. On recommande les fréijuentes OiMisons jaciiluoires, parce qu'ordinairement elles se font avec |)lus de vue de Dieu L'Ksclave de U sainte Vier.^e lâchera de dire, toutes les Fjtes de la saint Vierge, la g'ranùe Oraison, et même tous les Samedis, s'il se peut ; tous les jours la Couronne, ou au moins trois fois la semaine, le Lundi, le Mer- credi et le Vendredi

U doit se faire honneur de se dire l'Esclave de la difjne Mère de Dieu, faire ensorte que le nombre s'en augmente, lire souvent des livres qui traitent de la dévotion à. la Ste. Vierge, et en parler souvent. 11 doit célébrer avec une dévotion particulière les Fttcs de riminaoulée Conception, de l'Annoncia- tion, du Précieux Cœur de la glorieuse Vierge, comme les grandes Fêtes de l'Association de l'Escla- vage de la Mère de Dieu. Il aura une grande véné- ration pour le très doux Nom de Marie, dont la Fête se fjit en Septembre ; et il ne prononcera jamais ce sacn. Nom, qu'avec un très-profond respect; il l'invoquera avec confiance dans tous ses besoins, il y aura recours en toutes ses tentations ; il dira, Ave Maria ou J-xus .Maria, avec une dévotion par» licuii -re chaque heure du jour, en saluant le monde en rntrant chez soi ; il pourra encore honorer ce saint N'>m par cinq Hsciiumes ou cinq Antiennes ou H'. niiiiS qui se commencent par les lettres qui le cômpos.^nt; par exemple, recitant \e Maffiiificat ; Ad Doiiiinum citm tribalnrer clamavi ; Rétribue sei-vo ; In convertendo ; Ad te levuvi, ou Ave maris Stella; Résina Cueli ; hiviolata ; Ave Regiiia.

il faut renouveller tous les ans le désir qu'on a pris de vivre et de mourir Esclave de la très digne M^re de Dieu. Il est bon de faire tous les mois un examen de toutes ses actions, pour voir si dans la véri'.c elles sont toutes i la di- ine Marie ; c'est ici qu'il faut bien examiner si la profession qu'on fait du saint E^clavaire -.si sincère, et si elle consiste plus en paroles qu'eu efll'ets.

DE LA. MERE DE DIEU. 147

11 faut avoir une Imag-e de la sainte Vierge ^n sa chambre, 1 lionorer et baiser la terre devant, en pé- nitence des fautes commises; il faut dire sovne'it et par trois fois le verset de V^ve maris Stella, Jlnustra le esse JMuii cm.

L'F-sclave de la sainte Vierge doit avoir une chari- té spéciale pour les Ames du Purgatoire, gagnant des Inchilgt-nces i leur intention. Il est bon de jeûner la veille des Fêtes de la sainte Vierge et de faire quel- ques aumcjnes selon son pouvoir.

LES ILLUSrRfc:S ESCLAVES

De la Reine du Ciel.

11 paroit que la France a été la première source de cette dévotion Le premier qui l'ait pratiqués, a été St. Odilon, Abbé de Chini, qui vivoit i an H/40. En reconnoissance des faveurs, qu'il avoit reçu ue la Ste. Vierge, il s'offrit a elle dans l'Eglise, ayant une corde au cou, et s'engageaà <=-tre son Esclave, le reste de ses jours. 11 mourût dans cette disposition, le l Janvier, 1048,

Le B. Martin, frère du B. Pierre Damien Cardinal, qui reçut à sa mort la récompence du tribut qu'il avoit payé fidellement à N. D pendant sa vie 11 mourut le 9 Juin l'an 1078

Le B. Gaultier de Birbak, à qui N. D. ensuite de cette généreuse action fit connoitre qu'elle voiiloit qu'il achevât de lui consacrer sa vie dans 1 Ordre de Cisteaux, en lui faisant donner de sa part une Croix d'or merveilleusement belle, comme le rapporte Csesarius, témoin oculaire. Il mourut le 22 de Jan- vier l'an 1220

Catherine de Cardone du Sang Royal d'Arragon, qui aprcs avoir quitté la Cour, et vécu plusieui-s an- nées dans un affreux déseii, se mi" sous la con.'uite des PP Carmes, ei rutil!Ms«'-e pav une infinité le mi- racles. Elle portoit au col la marque de son Escla-

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148 ASSOCIATION UU SAINT ESCLAVAGK

vag^e, qui <;toit un petit carquan de fer, et faisoit haute profession d'cire enliéiement à N. Dame. EUe mourut le 21 de May 1557.

(jieiiiciice de la suinte 'l'rinité, de llllustre Maison de Muiu'ique, Religieuse reformée de la Mercy, si jaiouse (le ses glorieux liens, (ju'elle ne signoit ja- mais SviS lettres qu'en ces termes. L'indigne Esclave (le ta Mère de Dieu, Elle vouloit même avec un fer chaud s'en imprimer les Stigmates sur le visage, mais N. Dame l'en empêcha. Elle mourut le 26 Avril l'an 1612.

Le P. Sauveur Ferrari, Theatin, établit cette dé- votion par toute la Sicile, et en fit ériger une belle Chapelle à Halerme. N. D. envoya par S. Joseph le Tableau qui est à l'Autel, et qui a fait plusieurs mi -acles, au Frère Vincent Scaparus, le fidèle com- pagnon de ses travaux et de sa dévotion. Il mourut l'an 1613 le 15 d Octobre.

Le P. Jean de Lavalle, illustre Martyr de la Com- pagnie de .lésus au Mexique, avança soigneusement l'Esclavage en ce nouveau monde, et fut couronné du martyre, travaillant 3 dresser un A.utel à N. D. On trou\a après sa mort sur son cœur, la cédule de l'engagement qu'il avoit contracté avec sa bonne 51a iresse, en se faisant son Esclave. Il mourut le dix-huit de Novembre l'an 1616.

Le P Paul Joseph d'Ariaga de la Compagnie de Jésus, qui se nommoit toujours l'Esclave de Marie, et portoit sur son cœur l'écrit par lequel il s'étoit consacré à elle, et s'étoit obligé à lui payer son tri- but tous les ans, tous les mois, toutes les semaines, tous les jours et toutes les heures. C'étoit un hom- me iort scavant et zélé, qui mourut en embrassant son ('nicilix, sans aucune maladie, le 6 Septembre l'an 1622.

Le P. Simon de Royas, de l'ordre de la Sainte Trinité, Prédicateur du Roi Catholique Philippe IIL et C<i:ifesseui' de la Reine Marguerite sa femme, lequel pour rendre cette dévotion universelle, en érigea des associations dans toute l'Espagne. Il mourut le 29 de

UK LA MKllK i)l-. UII-.L. lit/

Scplciiibic 1604, et fut honore comme nn S;i'mi, du consentement de tout le Clergé il'Kspae'ne.

Cullierine de Herrer.i, Dame de liante qualité, qui s'étant ranjjée au Tiers-Ordre de S. Uominiriue, éta- blit rKscUiva.çe parmi toutes les personnes de condi- tion, et leur fit choisir la Fctc de l'Annonciation, ])our payer solemnellemcnt leur tribut pur un dîner magni- fique qu'elles donnoient aux pauvres. Elle mourut le 25 Décembre environ l'an 1639.

I.a Yen. Agnès de Jésus, de l'Ordre de S. Domini- cpie, laquelle reçut commandement par une voix du Ciel, de se faire Esclave de N. D. et depuis ce tems ne quitta jamais la Chaîne dont elle se ceignit, sinon lors- que pour prier Dieu, elle se la mettoit au col. Elle renouvelloit sa protestation de service le jour de l'Annonciation; et N. Dame lui témoigna en la vi- sitant ce jour-la, que cette rénovation lui étoit fort agréable, et qu'elle gardoit dans le Ciel des Couron- nes à ceux qui auroient porté dignement ses Chaînes. Elle mourut à Langeac, le 19 Octobre 1634, elle a ftùt plusieurs miracles.

Le P. Vincent Caraffe, septième Général de la Compagnie de Jésus, qui pour marque de sa sainte servitude portoit au pied yn cercle de fer, et disoit ([ue sa douleur étoit de ne pouvoir traîner pubhque- ment la chaîne. Il mourut en haute opinion de sain- teté le huitième Juin 1643.

Il faudroit un grand volume pour faii'e un dénom- brement exact de tous les glorieux Esclaves de llarie. Ceux dont je viens de parler suffiront pour nous faire estimer notre bonheur, et aimer les chaînes qui nous attachent au service d'une si bon- ne Princesse.

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150 ASSOCIATION DU SAINT ESCLAVAGK

PRIERES

À l'usage des pieux Esclaves de Marie. ORAISON

Pour la Bénédiction des Chaînettes.

Le Prêtre dira: Dominus Yobiscum. R. et cuin Spiritu tuo.

OREiMUS.

Oninipotens sempitei-iie Deiis, qui vincii- la pe( catoiuin nostroiuin disrumpis, ut libcr- tate filioiutn gaudeie valcamus ; et qui ad viticula salutis liomines advocas, dicens, iii- jice pcdem tuum in rompedcs illius, et ne acedieris iii vinculis ejus : hîec vincula qu£e in signum perpetute servitutis ad lio- norem Beat» Vii-ginis, servi ejus referre intenduiit, Befnedicere et sanjctificare diiç- iiei'is : et concède eis sic devotè illagerere, ut vivendo candore castitatis illustientur, ac moriendo à vinculis peccatoruin absoluti. inteicessione ejusdern sanctissim» Matris Maiise, tecum et cum illa in regno glorise congaudere valeant sine fine. Qui vivis, &c.

Puis le Prêtre asperge les Chainettes, avec de Veau bénite»

DE LA MERE DE DIEU. 151

PROTESTATION, OU PRIÈRE,

Pour s'^offrir à In Ste Vierge, en prenant la Chaînette.

O Roine «lu Ciel et de la Terre, Marie Mère «le mon Dieu, coui'onnée Impératrice des Aiifçes et des liomines, Je N. r)uoi(|ne tr«^s-indig:ne d'être au nombre de vos Ser- viteurs, me confiant toute-fois en cette bon- té si miséricordieuse qui vous fait l'espé- rajice de tous les pécheurs, je vous élis et choisis aujourd'hui en présence du Père Eternel, dont vous êtes la Fille ; du Fils Notre Seigneur, dont vous êtes la Mère, et du Saint Esprit votre Epoux, de mon Ange Gardien et de toute la Cour Céleste, dont vous êtes la Souveraine, pour mon uni(pie Mère, Avocate, Maîtresse et Reine f m'eiigageant à être toute ma vie votre Vas- sal et votre Esclave, et en cette qualité n'entreprendre jamais rien qu'avec dépen- dance de votre sainte volonté, et de procurer unifiueinent votre service en tout ce qui me sera possible ; voulant en signe de l'obliga- ti<m que je prens, porter sur moi cette Ciiairie matérielle, en signe que ma liberté vous est consacrée, et de la fi«îélité qui m'o- blige à votre service, m'estimant plus glo- rieux d'être votre Esclave (Marie Mère de bonté) ((uc de porter les Couronnes et les Diadèmes. Jo vous conjure, Princesse très'r

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I 1'^ ASSOCIATION DU SAIVI ESCLAVAOt

aimabU'. par le Siiiig précieux de votre très cher Fils repavitUi pour moi en l'arbre tle la Croix, qu'il vous plaise me recevoir pour votre Serviteur et Esclave perpétuel, me préservant par v(»tre puissance des chaînes honteuses du péché, et mo présen- tant à votre très-cher Fils, comme une per- sonne qui vous appartient, et qui vous cé- dant, comme je lais par cette présente pro- testation, tout ce qu'elle a de droit sur soi- même et sur toutes ses actions, ne demande pour recompense, qu'une vie exempte de pé- ché, et une mort digne d'un de vos Servi- teurs. Amen.

Recevez aussi, s'il vous ])laît, grande Reine, ce petit revenu de mon escla\age: dès maintenant et pour le reste de ma vie, je promets tous les ans de payer ce tribut annuel N. et pour tous les jours N. ne vou- lant plus dépendre ([ue de vous, afin d'être tout au Fils par le moyen de la Mère. Amen.

GRANDE PRIERE,

Pour réciter dtTotemcnt, surtout aux gran- des Fêtes de la Vierge. Très-Sainte et suradorable Trinité, Père, Fils et Saint Esprit, Dieu d'infinie majesté, devant qui les Cieux et la terre, tous les An- ges et les hommes et la très-sacrée Vierge même, ne sont qu'un pur néant: abîmé de- vant vos divines grandeurs, je rcconnois que je ne suis rien et que je ne puis rien,

DK LA MtLllB DE DIRU. 133

non pas même dire une soulc ])arolc cliré- ticnneineiit, ni avoir la inoinilre hoiuie pen- sée pour rctei'iiilé; [)énétre de cette véri- té, je mets toute ma confiance en votre seule vertu 5 je n'espère qu'en vos amoureuses bontés ; je confesse que je suis un serviteur inutile, un pauvre pécheur qui ne suis digne que de l'enfer, qui ne mérite que votre colère et à qui autre chose n'apparti- ent que la damnation éternelle; je confesse que mes péch^'s me rendent indigne entié- ment de vos miséricordes que j'implore. O Père Eternel î avec le secours de votre grâce, par les mérites des souffrances et de la mort adorable de Jésus-Christ notre Seigneur, votre Fils bien aimé, mon très- débonnaire Sauveur et toute mon espérance, appuyé sur sa divine grâce, je déteste et ai en hoi-reur en général et en paiticulier tous les péchés que j'ai commis depuis l'usage de ma raison jusqu'à présent, parce qu'ils vous déplaisent et parce qu'ils \ous offensent. Ni la crainte de l'entV r, ni la peur de perdre le Paradis, ne sont les motifs de ma douleur ; ce n'est pas aussi à raison de tant de bontés que vous avez eues pour moi, de tant de miséricordes et de grâ- ces, de tant de dons que vous m'avez com- muniqué si libéralement, que je regrette mes péchés : je les ai en horreur, mon Dieu, à raison de ce que vous êtes ; je désiie que mon ame en ait toute la douleur possi- ble, parce qu'ils sont contre vous ; je veux I 5

154 ASSOCIATION' DU SAINT ESCLAVAGE

selon vos ordres m'en confesser de tous, au Prêtre votre Ministre, comme vous l'avez commandé ; et à l'avenir, avec le secoiiis de votre grâce, j'aimcrois mieux mourir que de vous otreiiscr : faisant une ferme ré- solution, non seulement d'éviter le péché, mais toutes les occasions prochaines du péché, et désirant sérieusement satisfaire pour tous les péchés que j'ai commis contre la justice, en la manière que vos serviteurs me l'ordonneront.

Ensuite, ù mon Seigneur, mon cœur dit en votre divine présence et sous la pi'otection de votre puissante .main, qu'il veut dès à présent commencer une nou- velle vie, ne vivant phis, 6 adoral)le Jésus mon Sauveur, qu'en vous, de vous, par vous et pour vous ; tout ce qui me reste donc à faire durant toute ma vie, est de vous plaire, d'exécuter vos ordres, suivre fidellement vos divines volontés. Je vois bien que c'est- la grande affaire, l'affaiie des affaires, et l'unique affaire que nous ayons au monde, il est vrai, mon Seigneur, je n'y suis ni pour moi ni pour aucune créature, hélas! nos pauvres cœui's le ressentent bien, ne pouvant trouver de véritable repos en au- cune chose créée, n'y ayant que vous seul, qui en soyez le centre et la fin aussi bien que le principe. 0 mon ame ! que tard nous avons bien connu cette vérité, nous laissant aller à tant d'égaremens dans la multitude des créatures et des choses du monde que nous recherchions ! 0 mon

DE L/V MEKE DK DI"EU. 155

Dieu ! je renonce aujourd'hui par une réso- lution irrévocable à tout ce qui uVst pas vous ; et je n'ai pas d'autre dessein «i d'autre volonté que de vous clierclier, et vo- tre t^loire, en tout ce que Je penserai, dirai, ferai ou scujlîrirai ; c'est vous seul que je veux ainicr dans toutes les amitiés; c'est vo- tre divin intérêt que je prétends dajis tous les biens que je veux a>oir; c'est votre or- dre que je veux exécuter dans l'état je suis, dans la voct^tiou vous m'avez ap- pelle, ne m'y regardant que comme votre créature, pour y ag'ir coulurmément à vo- tre sainte volonté; laissant toutt's les considérations de la terre et de la nature, de famille, de proches, d'aujis, tous les res- pects hujnains, toutes les vues intéressées, soit du bioii, soit du plaisir, soit de l'hon- neur, ne voulant purement dans le bien, le plaisij' ou l'honneur de ce monde, que le bien de votre gloire, que votre bon plaisir, (ue votre honneur.

Tous les jouis donc, ô mon Dieu ! a mon réveil je considérerai ces vérités, et ne vous offrirai pas seulement toutes mes actions de bouche, mais bien plus de cœu!', tâchant de poj*ter ces disposi- tiinis par état, de n'avoir point dans le fond de mon - ame d'auties desseins ; je me lèverai donc dans la vue et la résolution de vous servir dans toutes mes actions. Ce sera pour vous que je serai occupé selon ma vocation, que je converserai avec les

156 ASSOCIATION DU SAINT ESCLAVAGE

créatures, que j'agirai avec elles, que je. j)iendrai des desseins, (juc j'entreprendrai, toutes mes paroles n'auront point d'ai'trc fin (jue vous ; Je mangerai, je me recréerai, je marclici'ai, je travaillerai, je dormirai ; je m'arrêterai en un lieu, ou je ferai des voyages; tout cela unicpiement pour vous, afin que je puisse dire, toutes ces choses n'ont point d'autre fin que votre gloire ; je ])rendrai garde de ne rien faire qui vous dé- plaise, et tacherai de les faire comme vous le voulez et en la manière que vous le dé- sirez, sans empressement, sans inquiétude, sans chagrin, pour la nécessité et dans une juste modération chrétienne; et puis- ((ue ce n'est que votre volonté que je veux, je me mets dans une entière indifterence pour recevoir tout ce qu'il vous plaira de m'envoyer, soit pauvreté, perte de biens, réputation, délaissement de mes amis, pri- vation des personnes les plus chères, mé- pris, confusion, maladie, peine d'esprit, m'abandonnant sans reserve à tout ce que vous voudrez ; puisque ce n'est pas moi que je cherche, puisque je ne dois vivre ni pour moi, ni pour aucune cièature. Il me tloit bien suiKre que votre volonté s'accom- plisse, et tout le reste me doit être indiffér- ent : puisque vous êtes ma fin, nécessaire- ment il faut aller à vous ; les uns y vont par une voye, les autres par une autre: ce n'est pas à nous d'ordonner des moyens qui nous conduisent à notre fin : ce que nous

I)K LA MKUK DK DIEU. 1 57

avons à (.ùvc, r'ost de nous ((Miir dans la v<»i»> notre bon Maitre v{ ^r\'j;uvuv nons met, (|Ui'l(|iie pénibU^ (|n"t'lk" soit, c'est tou- jouis pour nou> la int'illenie ; cpic les autres aillent par des rlieinins plus «loux, pour nons tout notre conlentemeiit doit être de nous conlenter de votic bon plaisir, 6 divin Créateni' du Ciel et de la teri-e !

Mais parce (pie votre bon plaisir a été de vous donner à nous par la très Sainte Vierge, et (pic vous voulez (pie nous nous donnions à vous par cette ,e;loii»'use Princesse, et f]ue dans cette vu«^ vous l'a\ez clioisie (mur \otrc très- sainte Mère, et avez bien voulu vous assu- jettir à elle et lui obéir par une obéissance inriiiiiiient étonnante; en rii(^inieur de cet- te dépendance admirable, aujourd'hui en présence de toute la Cour céleste, je la lucnds et choisis pour ma très bonne et très- cbere Mère, ])our ma très sainte Patronne, j)our ma fidèle Avocate, pour ma cliere Maîtresse, jjour ma ^■l>:Jvn■.lineet ma Reine, m'ensia^^eiit à être !e reste de ma vie son vassal et Esclave (irande Reine, pros- tei-né donc à vos pieds <nec tous les i'esj)ects et tous les sentimeiis les plus tendres dont mon cœur est capable, je vous consacre ma liberté et vous cède tout le droit que j'ai sur moi-même et sur toutes mes actions, vous en laissant la disposition entière, au moins autant que je le puis selon les ordres de votre Fils bien aimé, et conformément à mon état et vocation, pour l'appliquer bon vous semblera, me l'étant quand il vous

158 ASSOCIATION DU SAINT ESCI.AVAGK

])1airi), selon votro bon i)laisir et «Uii-ant ma vie et Jipi es ma moit. 0 mon ame ! (jnc nous sommes lienreiix d'eti-c cnliéiemenl de la sorte à la (li\ine Maiie. ne nous rea;ar- (lons donc |)lns Jamais cpie comme njie chose qui lui appartient et (pii est vérital)lement à elle: non, «lous ne somnjes plus à nous, lions ne sommes ])lus à aucune créatuic du monde, il ne faut donc plus vivre (jue pour son service, et n'entreprendjc jamais rien qu'avec sa dépendance. 0 mon saint Aji.içe! assistez-moi dans une si grande rescdution, Espiits célestes de tous les neuf chœurs des An.içes. Espiits si aimans et si aimables, ai- dez moi à aimer ma(li\ lue J'iincesse ; offrez- lui le don que je lui fais de ce (pic je suis et de tout ce qui nrap|)artient. Gloi loux Saints et Saintes, pa»ticulièreinent nies Patrons et Patrotnies. Bienheureux Saint Joseph, aima- ble S. Jean l'£van.:;çcliste, vous tous qui avez excellé sj)écialement dans l'amour et la dé\otion de ma grande Reine, obtenez- moi quelque ])art au zèle fervent et à la fidé- lité inviolable que vous lui avez gardée pour la gloiie et en l'honneur de Jésus- Christ notre Seigneur, qui vit et règne avec le Père et le Saint Esprit aux siècles des siècles.

// faut prendre garde a dire plus de cœur que de bouche cette suinte Oraisoîi, tâchant d'en bien concevoir le sens: c* est pourquoi il sera à propos de la méditer avant que de la lire.

DE LA MERE DE DIEU.

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On peut renouveller en abir^é, ce qui est co7itenn en cefe Oraisnn, et dire: .le irnoiire à tout ce qui n'est pas de vous, o mon Dieu,, et je suis iaclié de vous av«)ir oflVti- ; je tais la resolution de ne cliercliei- à Jamais (jue vous seul et votre divine v()l!>n- té, dans une dépendance entière, en qualité d'Esclave de voti'e très sainte Mère.

La seule bonne volonté est nécessaire pour être associé au nombre des Esclaves de la sainte Jlère de Dieu, sans ijnon soit obli'j;t de se faire inscrire: Cette dévolioH n'impose au- cune charge, et ne demande aucun autre eX" ercice de piété, que celui que nous prati- quons ordinairement dans notre état en rap- portant nos actions à la suinte Vierge : ce- pendant ceux qui auront le tems, pourront pratiquer dans le courant de Vannée quel- ques bonnes œuvres qui sont spécialement pro- pres aux Esclaves de la sainte Vierge.

Prière Journalière.

O Maîtresse Souveraine des Anges, et des hommes, Marie Mère de Dieu, protec- trice de tous ceux qui se confient en vos bontés, je vous conjure par la miséricorde avec laquelle vous recevez les pécheurs qui se jettent entre vos bras, d'avoir pitié de tous vos Esclaves, qui vous consacrent leui- liberté : qu'il vous plaise les recevoir en votre sainte protection, et leur obtenir la grâce de porter tellement vos Cliaines dans ce monde, qu'ils puissent se dégager de celle

l 60 ASSOCIATION DU SAINT ESCLAVAGl.

ilii démon et <lii pérlié, et se rendre diîçnes d'rti'c un jour de ceux (jiii vous accom- pa.e^iieroiit en votre triomphe, et vous sui- vront romn)e vos Serviteurs. Je vous en conjure par l'amour de votre très cher Fils, dont vous avez reçu la fpialité de Souver- aine du Ciel et de la Terre, et avec lefpiel vous régnez par tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

ORAISONS JACULATOIRES

^u'on peut faire pendant le jour.

0 Sainte Mèi-e de Dieu, montrez-vous être ma bonne Mère.

O mon ame ! quand serons nous tout à Marie, pour être tout à Jésus !

Saint Vierge, je veux vous aimer, et je vous aime.

0 mon cœur ! souvenons nous que nous ne sommes plus à nous, mais à la Reine du Ciel, nous ne pouvons plus disposer de nos afTectiojis.

Monde, il ne faut plus avoir aucune pré- tention sur moi, puisque je ne suis plus à moi.

Voih les principales choses nécessaires à l'Esclave de la Ste. Vierge ; on peut pratiquer cette dévotion dans tous les états : le tout consiste à être bien fidèle à remplir les devoirs de chacun son état.

ASSOCIATION

POUR LA BONNE MORT.

Il n'est point de grâce plus précieuse, et qu'on doive demander à Dieu avec plus d'instance, que celle d'une bonne mort. Un puissant moyen j.our l'obtenir, est d'honorer particulièrement la sainte Agonie de Jésus expirant sur la Croix, et le doulour- eux Martjre de sa sainte Mère, au pied de sa Croixt Ce fut pour exciter les Fidèles à cette dévotion, que le P. Vincent Caraffe, Général delà Compagnie de Jésus, forma en 1648, le dessein d'ériger à Home une Congrégation ou Association sous le titre de la Ste. Agonie de N. S. Jésus-Christ mourant sur le Calvaire, et de la Ste. Vierge, ditte J^'otve Dame de Douleur. Cette Association, appellée vulgaireinent, de la bunue JYloi-t, fut d'abord approuvée par le Pape InnocenlX.; et plusieurs autres souverains Pontifs lui ont succes- sivement accordé bien des faveurs spirituelles.

Pratiques.

Recommandées aux dissociés.

Cette AssociATiox étant sous le titre de la sainte .agonie de JV'. S. Jésus- Christ îuourant en Croix, et de la Sainte Vierge, dite JK'otre-Dame de Douleur, et la fin pour laquelle elle a été instituée, étant d'obtenir une bonne Mort; il est tout-à-fait convenable que les Associés honorent d'une manière spéciale les Souf- frances de Jésus et de Mauie ; et qu'ils prennent les moyens les plus propres pour se procurer une bonne Mort. Yoici donc ce qu'ils pourront faire à cet effet.

lo. Ils se rappelleront souvent, et plus particulière- ment les Vendredis de chaque semaine, le souvenir de la Passion de Notre Seigneur, et des Douleurs que ressentit sa très-Sainte Mère, lorsqu'elle le vit ex- pirer sur la Croix. C^iaque année, ils s'uniront,

162 ASSOCIATION

moins de cœur, pour lionorcr les cinq Plaies de Noire Seigneur, le \endrcdi qui suit le 3 l)im. de Carime, jour auquel on fait une l'cte, avec un Office particu- lier des cinq iMaies. Ils honoreront de même les Douleurs de la Tr. s-Sainte Vierge, le Vendredi de la semaine de la Passion ; et ces deux jours, s'il se peut, seront pour eux des jours de Communion.

2o. Ils se confesseront, et communieront, au moins une fois chaque mois, au Dimanche qui aura ùlé choisi dans leurs Paroisses respectives, pour y gagner l'In- dulgence de la bonne Mort ; et feront tout ce qui est marque pour gagner cette Indulgence. C'est-à-dire, qu'outre les Prières accoutumées, ils assisteront au Salut, qui se doit faire ce jour-là après Vêpres, dans les Eglises la Confrairie est établie. Ils auront soin aussi de prôvoir ce qui est marqué dans ce Livre pour chacun de ces Dimanches.

3o. ("ous le Vendredis, ils réciteront, s'ils le peu- vent, les Litanies pour obtenir une bonne Mort, telles qu'on les récite à Rome d.ans l'Eglise de Jésus: on les trouvera à la fin de ce Livre.

4o. Ils auront un soin particulier de procurer aux Moribonds tous les secours qui leur sont nécessaires, chacun selon son état. Ils leur diront quelques Uiots d'édification ; s'ils ne s'étoient pas encore confesses, ils leur en fourniront les moyens ; ils leur diront les prières des Agonisants. &c. Chaque jour ils prieront pour eux. La prière suivante pourra suffire. "Seig- neur, je remets mon ame entre vos mains. Je vous recommande aussi les âmes de tous les Agonisans, surtout celles des Associés." Pater, ^ve. Pour ne point oublier cette Prière, on pourroit l'ajouter au De profundis qu'on dit le soir au son de la cloche.

5o. Enfin, ils repasseront souvent dans leur esprit, et auront quelquefois à la bouche quelque maxime jiropre à rappeller le souvenir de la Mort.

JVlemento, Homo, quiu pulvis ex, et in pnlverem rêver' teris. Souviens-toi, ô Homme, que tu es poussière, et que tu retourneras en poussière. Gen.3. 19.

JMentor esto (jnoniam mors non tardât. N'oubliez pas que la mort ne tarde point à venir.

roUR L\ BONNE MORT. 1 6t3

Estote paruti, quia yvâ nescitis horA Filius Ifominii veutunis est. Soyez pnts, car vous ne savez pas à quelle heure le Fils de l'homme doit venir. JMatth. 24. 44.

.-î momcnto pendet JEtemitas. L'Eternité dépend d'un moment.

Inddlgences

accordées par les Souverains Poniifs, aux Ji s sodé s.

I. Indulgence plénicre, le jour de l'admission dans la Confrérie.

II. Semblable Indulgence aussi à l'article de la Mort. m. Une aussi le I Dimanche d'Octobre, Fête solemn-

elle de l'Association.

IV. Une aussi tous les Mois, le Dimanche que l'on voudra choisir potir cet effet.

V. Plusieures Indulgences parlielleg, pour diverses pratiques de piété ; quil seroit trop long, de d.-lail- 1er ici: on peut les gagner, par une intention générale, de gagner toutes les indulgences, ac- cordées auic bonnes œuvres que nous pratiquons.

Prières Communes

De V Association de la bonne mort.

Au Nom (lu Père, et du Fils, et St. Esprit. Ainsi soit-il. Ouvrez ma bouche, Seigneur, pour bénir votre saint Nom ; j)Hrifiez mon cœur de toutes vaines pensées, de toute dis- traction; éclairez mon esprit, enflammez mon cœur; afin que je puisse réciter les priè- res de ce St. Exercice, avec toute l'attention et la dévotion qu'il demande, et queje mérite d'être exaucé en îa présence de votre divine Majesté ; ô Jésus, qui vivez et régnez avec

K

^ à

162

ASSOCIATION

moins de cœi, pour honorer les cini Seigneur, le endredi qui suit le 3 1 jour auquel dfait une Fête, avec i lier des cin( Plaies. Ils honoreroi Douleurs de \ Très-Sainte Vierge, la semaine d la Passion ; et ces de peut, seront ^ur eux des jours de ( 2o. Ils se c«fesseront, et commun une fois chaqi mois, au Dimanche q dans leurs Fasses respectives, pou dulgence de |bonne Mort ; et feron marqué pour àgner cette Indulgenc qu'outre les iieres accoutumées, V Salut, qui se it faire ce jour-là api les Eglises o la Confrairie est éta' soin aussi de ivoir ce qui est marq pour chacun ( ces Dimanches.

oo. Tous 1( /'endredis, ils réciter vent, les Lit ies pour obtenir u telles qu'on IdFécite à Rome dans 1" on les trouvei-à la fin de ce Livre. 4o. ris aur(i un soin particulier Moribonds toiles secours qui leur chacun selon A état. Ils leur diror d'édification ; ils ne s'étoient pas e ils leur en foi|iront les moyens; i) prières des Agnisants. &c. Chaqu pour eux. Lariére suivante pourr neur, je remc mon anae entre vos recommande ssi les amas d

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POUR LA. BOKS» V

Estote parati, qwa quâ nttàtu vefit7irus est. Soyeï prêts, ^ quelle heure le Fils de l'hotiir 24. 44.

J momento pendet ^temi d'un moment.

iNDriGs:

accordées par les Soux Jismk

I. Indulgence pléniére, le j' :■ Confrérie^

II. Semblable Indulgence a'issi

III. Une aussi le I Dimanche elle de l'Association.

IV. Une aassi tous les M voudra choisir pour cet

V. Plusieures Indulgence? pratiques de piété ; quil 1er ici: on peut les f.,, générale, de gagner t, cordées aux bonnes oeuuci:

PbIERES Cr

De V^issodatm û

Au Nom '' AinB'

165

1

onfesseurs.

mites, priez

>ur nous.

euves, priez

Diej priez pour

ilonnl-nous, Seig-

cezris, Seigneur, 'ivre^ous Seign-

-nouaSeigneur. livrez^ous, Seign-

lélivrë-nous Sp"*^-

fer, cliv

\

164 ASSOOIMION

le Père et le St Esprit, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Litanies.

Seigneur, ayez pitié de ni)iis.

Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Sainte Maiie, priez pour nous.

Vous, tous SS. Anges et Archanges, priez

pour nous. Saint Abel, priez pour nous. Vous, tous les Chœurs des âmes Justes,

priez pour nous. Saint Abraham, priez pour nous. St. Jean Baptiste, priez pour nous. Vous tous, les SS. Patriarches et Prophètes,

priez pour nous. Saint Pierre, priez pour nous. St. Paul, priez pour nous. St André, priez pour nous. Saint Jean, priez pour nous. Vous tous, S S. Apôtres et Evangéliste»,

priez pour nous. Vous tous, SS. Disciples du Soigneur, priez

pour nous. Vous tous, Saints Innocents, priez pour

nous. Saint Etienne, priez pour nous. Saint Laurent, priez pour nous. Vous tous. Saints Martyrs, priez pournous. St. Silvestre, priez pour nous. St. Grégoire, priez pour nous. St. Augustin, priez pour nous.

l'OL'U LA nONNE MORT. 165

Vous tous, SS. Evèques et Confesseurs, priez pour nous.

St. Benoit, priez pour nous.

St. François, priez pour nous.

Vous tous, SS. Religieux et Hermites, priez 'pour nous.

Ste Marie Magdelaine, priez pour nous.

Ste Luce, priez pour nous.

Vous toutes, SS. Vierges et Veuves, priez pour nous.

Vous tous, les saints de Dieu, priez pour nous.

Soyez-nous propice ; pardonnez-nous, Seig- neur.

Soyez nous propice ; exaucez- nous, Seigneur.

Soyez nous propice; délivrez-nous Seign- eur.

De votre colère, délivrez-nous, Seigneur.

Du danger de mort, délivrez nous, Seign- eur.

D'une mauvaise mort, délivrez-nous Segn- eur.

Des peines de l'Enfer, délivrez nous, Seigneur.

De tout mal, délivrez-nous. Seigneur.

Du pouvoir du Démon, délivrez-nous, Seigneur.

Par votre Nativité, délivrez nous, Seigneur.

Par votre Croix et votre Passion, délivrez- nous. Seigneur.

Par votre Mort et votre Sépulture, délivrez- nous. Seigneur.

K2

166 ASSOCIATION

Par votre glorieuse Résurrection, délivrez- nous, Seigneur.

Pur vutre admirable Assension, délivrez- nous, Seigneur.

Par la grâce du St. Esprit Consolateur, délivrez-nous. Seigneur.

Au jour du Jugement, délivrez-nous, Seign- eur

Nous pécheurs, écoutez-nous, nous vous en prions.

Daignez nous pardonner ; écoutez-nous, nous vous en prions.

Seigneur, ayez pitié de nous!

Christ, ayez pitié de nous î

Seigneur, ayez pitié de nous.

Oraison

Daignez, Seigneur, fortifier par votre grâce vos serviteurs dans votre amour; afin qu'a l'heure de leur mort, l'Ennemi n*ait sur eux aucun pouvoir; mais qu'ils méritent d'entrer avec vos saints Anges, dans le séjour de la vie éternelle. Par Jesus- Christ, notre Seigneur. Ainsi soit-il.

Dévotions Envers la Passion de JV*. S. Jésus- Christ.

Dieu tout puissant, et Créateur, plein de miséricorde, qui pour abreuver votre Peuple attiré datia le désert, avez fait couler des torrents d'eau des rochers les plus durs ; daignez frapper nos cœurs qui sont durs ''-nime des rochers, pour en tirer les larmes

rOUU LA HONNE MOllT. 167

d'une parfaite contrition ; pour nous faire détester tous nos [lécliés, et soupirer unirpie- ment après le l)onlieur de vous voir duos le ciel. Ainsi soit-il.

Jicte de Contrilion.

Seigneur Jésus, Rédemjjteur du Monde ; vous me voyez ])i*osterné à vos pieds, moi qui suis la plus misérable et la plus ingrate de vos créatures. Oui, mon Dieu ! je le confesse ; je vous ai grièvement offense, par mes pensées, mes paroles et mes actions. Ce sont mes crimes qui vous ont attaché à la Croix : c'est pour me délivrer de la dam- nation, que vous avez souffert cette cruelle agonie, pendant trois heures, sur le Cal- v.'.ire, j'ai horreur de ma conduite, ô mon Dieu ! j'ai un extrême regret d'avoir of- fencé un Dieu, qui nj'a aimé d'un amour infini! comment est il possible que vous supportiez encore un si grand pécheur, tel que je suis ! mais je vous aimerai désor- mais, ô mon Sauveur, et par le seul motif de cet amour, je déteste tous mes péchés, et fais la plus ferme résolution, de ne plus vous offenser à l'avenii', et de moui-ir mille fois, plutôt que de commettre un seul péché Oîortel. Ainsi soit-il.

Les Stations de (a Passion. I. 0 doux Jésus, qui dans votre prière au Jardin, avez été couvert d'une sueur de K 3

168 ASSOCIA riOK

sanq, ay.int permis que votre ame sainte lut accablée d'une tristesse mortelle ayez pitié de nous !

R. Ayez pitié de nous, Seigneur ayez pi- tié de nous !

II.

O doux Jésus, qui avez été livré, par le baiser d'un traître, entre les mains de vos ennemis ; (jui avez souffert d'être saisi et lié, comme un voleur, et abandonné par vos Disciples ! ayez pitié de nous !

R. Ayez pitié de nous, Seigneur ; ayez pitié de nous !

III.

0 doux Jésus, qui par une très injuste sentence, avez été jugé digne de mort, par le Conseil des Juifs ; trainé ensuite comme un malfaiteur devant le tribunal de Pilatc, et moqué par l'inique Hérode : ayez pitié de nous î

R. Ayez pitié de nous, Seigneur, ayez pitié de nous.

IV.

0 doux Jésus, dépouillé de vos vête- ments, et flagellé cruellement, à la colonne ! ayez pitié de nous !

R. Ayez pitié de nous, Seigneur! ayez pitié de nous !

V.

0 doux Jésus, couronné d'épines, souf- fleté, les yeux bandés, révetu par dérision,

POUR LA BONNE MOUT. 169

d'un manteau de pourpre, et insulté en mil- le manières ; ayez pitié de nous î

R. Ayez pitié de nous, Seigneur; ayez pitié de nous !

VI.

O doux Jésus, réputé plus criminel, que le meurtrier Barabbas ; rejette des Juifs, et condamné à la mort ipjnominieuse de la croix ! ayez ])itié de nous !

R. Ayez pitié de nous, Seigneur ; ayez pitié de nous !

VIL

O doux Jésus, chargé de la croix, et con- duit, comme un innocent agneau, vers la place de votre sacrifice ; ayez pitié de nous !

R. Ayez pitié de nous, Seigneur, Ayez pitié de nous !

VIII.

O doux Jésus, crucifié entre deux vo- leurs, insulté, blasphémé, abreuvé de fi.el et de vinaigre, et souffrant de si cruels tour- ments sur la croix, pendant trois heures ; ayez pitié de nous !

R. Ayez pitié de nous, Seigneur, ayez pitié de nous !

IX.

O doux Jésus, détaché de la croix, et arrosé des larmes de votre mère désolée ; ayez pitié de nous !

R. Ayez pitié de nous, Seigneur, ayez pitié de nous !

K4

170 ASSOCIATION

X.

0 doux Jcsps, couvert de plaies, les pieds et les mains percées, embaumé et placé dans le sépulchre, ayez pitié de, nous !

R. Ayez pitié de nous, Seigneur, ayez pitié de nous !

Verset. Il a pris véritablement nos lan- gueurs.

Réponse, et il s'est chargé de nos douleurs.

Oraison

O Mon Dieu, qui avez voulu, pour nous racheter des peines de l'enfer, être circon- cis, trahi par Judas en vous donnant un baiser, cfiargé de pesantes cliaines, présente comme un criminel à Anne, Caïphc, Pilate et Hérode, accusé par de (aux témoins, con- damné au fouet, couvert de crachats, chargé d'opprobres, couronné d'épines, recevoir des soufflets les yeux bandés, être frappé d'un roseau, conduit au supplice, dépouillé nud, attaché avec des doux à la Croix, y être élevé et mis au nombie des criminels, abreuvé de fiel et de vinaigre, percé d'une lance ; je vous supplie, ô mon Sauveur, par toutes ces peines, (jue vous avez souffertes, et que j'honore, quoicpie j'en sois indigne; je vous supplie, dis-je, par elles et par votre Croix adorable, et les mérites de votre moit, de me garantir des tourmens de l'enfer, et me conduire dans le séjour de \otre gloire, vons condutsites l'ame du

rOUR LA IIONNE MORT. I7i

lai'ioii pciiitetit, qui fut crucifié avec vous : qui vivez et régnez daus les siècles des siècles. Ainsi soit- il.

Dévotions

Ju,x cinq plaies de Jésus- Christ.

Adorons les ciiui plaies de N. S sur la croix ; e). saluons-les chacune en particulier; avec une ferme confiance, que par les mérites de sa Passion, et par la coopération de sa grâce, nous obtieiub'ons la ré- mission de nos péchés, et la vie éternelle. Présen- tons nous (levant lui, avec un Cœur brise de douleur, à la vue de nos offenses et de nos ingratituiles en- vers sa divine bonté ; avec un ferme propos pour l'avenir, de fuir toute sorte de péché, et d'en évi- ter toutes les occasions. Nous rendrons aussi nos de- voirs à sa Ste Mère, prenant part à sa désolation, et à ce glaive de douleur, cjui transperça son anie, au pied delà Croix. Enfin nous bénirons la divine Tri- nité, qui nous a comblé de tant de biens, par ces Mystères.

Morons la Tlnie du pied gauche*

Seigneur Jésus-Christ, j'adore la plaie sacrée de votre piet'i gauche ; je compatis bien vivement à la douleur que vous y avez ressentie, et à la peine excessive de votre divine Mère. Pardonnez moi tous mes pé- chés ; je les déteste pardessus tout, ô mon Dieu, par ce qu'ils offensent votre bonté in- finie. Conduisez moi, et tous les autres pécheurs, à une entière et parfaite conver- sion et donnez nous votre divine lumière, qui nous fasse connoitre toute l'énormité du péché mortel. K5

J ' 0 ASSOCIATION

X.

O doux iifis, couvert de plaies, les pieds et les mainoercées, embaumé et placé dans le sépulchrf ayez pitié de nous !

R. Ayez lit de nous, Seigneur, ayez pitié de noi !

Verset. Ib pris véritablement nos lan- «fueurs.

Réponse, t il s*est chargé de nos douleurs.

Oraison

0 Mon lin, qui avez voulu, pour nous racheter <Ie peines de l'enfer, être circon- cis, trahi }r Judas en vous donnant un baiser, cliaif de pesantes chaines, présenté comme un aminel à Anne, Caïphe, Pilate et Hérode, :cuse par de faux témoins, con- damné au ftet, couvert de crachats, chargé d'opprobres couroni>é d'épines, recevoir des soulflrt.*les yeux bandés, être frappé d'un rosiaurrmduit au supplice, dépouillé nud, attach avec des doux à la Croix, y éti-e élevé émis au nombre des crimineV abreuvé de el et de vi-^ wrcé d*

lance ; je vas sup'*'' t«»utes ces j nrs et c|ue j'hon * . je vons sup(!e Croix adoi"' mort, de ut l'enfer, et t \oire içloirc

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POUR LA BONNE MORi

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larron pénitent, qui fut crucifié vec vous : qui vivez et régnez dans les iècles des siècles. Ainsi soit- il.

Dévotions

Jjicc cinq plaies de Jésus-

Îrist. a croix ; mie ferr

Adorons les cinq plaies de N. S siila croix ; e). saluons-les chacune en particulier; uv7iine ferrac confiance, que par les mérites de sa P;<i()n, et |)ar la coopération de sa grâce, nous obtit-b-ons la ré- mission de nos péchés, et la vie étcrn> s. Présen- tons nous devant lui, avec un Cœur brisde donlein', à la vue de nos offenses et de nos ini.ititudes en- vers sa divine bonté ; avec un ferme -opos potif l'avenir, de fuir toute sorte de pLcIic, t d'en éii- tertoutes les occasions. Nous rendi lll^ tssi nosdd- voirs à sa Ste Mère, prenant part :\ s olation, et à ce glaive de douleur, qui transperr i : ame, |m pied de la Croix. Enfin nous béniroius i livine nité, qui nous u comblé de tant de bi , p Mystères,

Jdorons la Pluie du pic

Seigneur Jésus-Christ, j'<i<l )r« sacrée de votre piei'i gauche : y bien vivement à la douleur que ressentit». ^ine exces'-iw

^cz moi '

JX

de »cr-

i

*

ASSOCIATION

Notre rère, &r. Jevous salue, Mario, ^c. Gloire au Père, au Fils et au St. Es- prit, À.C.

Adorons laTlaie du pied droit.

Seigneur Jésus Cliiist, j'adore la plaie sacrée de votre pied droit ; je vous rends grâces, pour cette douleur, que vous y avçz souffert, pour mes pécliés, et je compatis bien vivement à vos souffrances, et à la dé- solation de votre sainte Mère. Je vous sup- plie de me fortifier dans toutes les tenta- tions, et de me rendre fidèle à observer tous vos commandements. O Jésus ! Soyez la consolation des ])auvrcs, et de tous ceux qui sont dans l'affliction, de ceux qui sont tentés ou persécutés, dirigez ceux qui sont chargés de rendre la Justice; et as- sistez ceux qui travaillent au salut des âmes, soit dans les pays Chrétiens, soit parmi les Infidèles.

Notre Père &c. Je ous salue, Marie, &c.

Gloiie au Père, au B'ils et au Saint Esprit, &c.

Adorons la plaie de la main gauclie.

Seigneur Jésus Christ ! j'adore la plaie sacrée de votre main gauche! je vous rends grâce, de cette extrême douleur, que vous y avez souffert pour mes péchés. Je com- patis de tout mon cœur à vos souffrances, et à la désolation de votre divine Mère. Je vous supplie, par le mérite de vos tourments.

l'UUR LA BONNE MOUT. ^7 ^

de me délivrer de ceux de Tenfer que j*ai mérités, et de me donner la patience et la conformité à votre sainte volonté, dans tou- tes les j)eines de cette vie. Je vous offre toutes mes souffrances, soit intérieures soit extérieures, en satisfaction pour tous mes péchés. Pardonnez, Seigneur à mes enne- mis, et à tous ceux qui m'ont fait du mal. Soulagez les malades ; donnez-leur la pa- tience ; et assistez par une puissante grâce, ceux qui sont à Tagonie, afin qu'ils évitent la perte éternelle.

Notre Père, &,c. Je vous Marie, &c. Gloire au Père, au Fils et au St. Esprit, &,c.

»i dorons la plaie delà main droite.

Seigneur Jésus-Christ ! j'adore la plaie sacrée de votre maine droite; je vous bénis de cette cruelle peine que votre Charité vous a porté à souffrir pour mes péchés. Je compatis bien sensiblement à vos souffran- ces, et à la désolation extrême de votre Sainte Mère. Je\ous supplie, divin Sau- veur, de me donner une volonté ferme, pour l'œuvre de mou salut; et de me conduire, par une heureuse persévérance, à cette gloire du Ciel, que vous nous avez achetée au prix de votre sang, délivrez les âmes qui sont en Purgatoii-e ; et accordez à vos serviteurs sur la terre, et spécialement aux membres de cette Association, la grâce de faire tous les jours des progrès dans la per- fection.

'74 ASSOCIATION

Notre Pore, Kc. Jcvoiis salue, Marie, \;c. Gloire au Père, au Fils et au Saint Es- prit, &c.

»9ilorons la plaie du Coté.

Mon Sauveur Jésus-Clirist! J'adore très humblement la plaie de votre sacré Coté ; et vous rends mille actions de grâces, pour nous y avoir ouvert l'entrée à votre divin Cœur, qui brûle d'amour pour nous. Ac- cordez-moi, ô Jésus, ce pur amour, cette parfaite charité; afin que vous aimant par dessus toute chose, et toutes choses en vous, je sois digne de me réfugier dans la plaie de votre coté, et dans votre divin Cœur ! Protégez votre Sainte Eglise Catholique, et le suprême Pasteur, votie vicaire, qui la gouverne ; protégez tous les ordres Ecclési- astiques, et généralement tous ceux qui servent à la sanctification des âmes : con- servez dans votre divin service tous les Princes Chrétiens; ramenez à la voie do salut tous ceux qui s'en sont égarés, soit par malice, soit par ignorance. Soumettez à voti'e aimable joug les Infidèles, les Héréti- ques, et tous les autres ennemis de votre saint Nom. Ainsi soit-il.

Notre Père, 6cc. Jevous salue, Marie, &c.

Gloire au Père, au Fils et au S. Es- piit. ècc.

POUR LA BONNE MORT. 175

Prières.

Seigneur Jésus-Christ, le Dieu de mon Cœur, je vous supplie, par les cinq plaies que votre amour vous a j)ortc à recevoir pour nous, daignez secourir tous vos servi- teurs, que vous avez rachetés, au prix de votre sang. Ainsi soit-il.

0 Rédempteur plein de miséricorde, je vous supplie, par ces tourments inexprima- bles que vous avez soufi'erts sur la croix, surtout quand votre bienheureuse ame fut séparée de votre divin corps ; protégez ma pauvre ame au moment de ma mort, et adressez moi les mêmes consolantes paroles, que vous dîtes au bon Larron : anjourtThui vous serexi avec moi dans le Paradis. Ainsi soit-il.

Dévotions

Envers JN'o/re Dame des Sept Douleurs.

Adressons nos prières à la Vierge Immaculée, la Mère de Dieu ; prions-la de nous tenir sous sa pro- tection, jusqu'à ce que le tems de la colère de Dieu soit passé ; qu'elle nous obtienne une vraie contrition, et une heureuse persévérance dans la grâce de son divin Fils. Demandons pour chacun de nous, par son intercession, ce qui nous est le plus nécessaire, selon nos besoins spirituels ou temporels : et pour obtenir ces grâces, joignons nos prières et notre ferveur, aux sentiments si parfaits d'amour et de compassion, qui pénétrèrent le ctcur de cette divine Mère au pied de la Croix.

176 ASSOClATfON

Stabat Mater dolorosa.

Sous la Croix, pour notre crime Le saint des Saints s'est tait victime. Sa chaste Mère étoit en |>leurs.

Et dans cet état pitoyable, Son triste cœur inconsolable fut percé de mille douleurs.

O tristesse incompréhensible Du cœur si pur et si sensible De la mère du Roi des cieux!

A tant d'horreurs être présente, Et voir sur une croix sanglante Son Fils expirer à ses yeux ?

Qui pourroit sans verser des larmes Çenser aux mortelles allarmes Dont tous ses sens furent surpris ?

Quelle ame sans en être atteinte, Verroit une mère si sainte Souffrir tant avec son saint Fils.

Elle vit ce Fils adorable. Ce F^ils infiniment aimable, Battu, percé pour des ingrats.

Et par le plus cruel supplice Mourir enfin en sacrifice Dans les douleurs de cent trépas.

Mère du Dieu de la nature, Du pur amour source trèsj)ure, Mêle mes pleurs à tes soupirs.

Allume en moi ton divin zélé, Afin qu'étant pur et (îdéle, Moo Jésus ait tous mes désirs.

POUU LA B«1NNE MOUT. 177

Que ses (UmiIoups les plus ciuelles, Que ses pointes les plus mortelles Percent mon cœur dans ce moment.

C'est pour moi fjue Jésus expire ; C'est pour moi que l'on le déchire ; Je dois partager son toui-ment.

Que ne puis-je à cette Croix sainte. Qui du sang de Jésus est teinte, Attacher, comme toi, mon cœur.

Hélas ! ma plus pressante envie. C'est de sentir toute ma vie Et ton amour et ta douleur.

0 Vierge que le Ciel admire. Fais que sans cesse je soupire Après mon Sauveur mort pour moi.

Et que dans mon ame souffrante. Sa sainte mort toujours présente Nourrisse mon zèle et ma foi.

Que dans les profondes blessures Qu'il reçut de ses créatures, Mon cœur s'abîme entièrement.

Et qu'un pur rayon de ta flamme. Protège et défende mon ame Dans le grand jour du jugement.

Que Jésus pour nioi fait victime. Par sa croix effaçant mon crime. Me rende agréable '4 ses yeux ;

Et qu'enfin mon ame épurée. De mon corps étant séparer. Avec lui règne dans les Cieux. Ainsi sr)it-il.

V. Votre ame a été percée par le glaive de douleur.

178 ASbOOlATION» Sec.

R. Afin que les pensées de plusieurs soient révélées.

ORAISON.

Nous vous supplions, Seigneur, que nous soyons, secourus auj>rès de votre bonté maintenant et à l'heure de notre mort, par l'intercession de la bienheureuse Vierge Marie votre mère, dont l'ame fut percée d'un glaive de douleur dans le tems de vo- tre passion : Vous qui étant Dieu, vivez et régnez éternellement avec le Père et le S. Esprit. Ainsi soit-il.

Récitons trois fois )e Pater et l^Jlve, en mémoire de» trois heures, que notre Sauveur passa sur la Croix ; pour le repos des âmes des Fidèles Trépassés, qui étoient membres de cette congrégation.

iNotre Père, &.c.

Récitons aussi un Pater et Ave, pour ceux qui ont le malheur d'être en péché mortel.

Notre Père, Sic

Enfin récitons en core un Pater et Jlve, pour celui d'entre nous, qui doit mourir le premier, afin qu'il s'y prépare, et qu'il ait le bonheur d'avoir reçu les sacrements, a' ant de mourir.

Notre Père, Sic.

LA COURONNE OU CHAPELET

A V honneur des sept douleurs de la très Ste Vierge.

si le souvenir et la méditation de la passion de notre Seigneur Jésus-Christ, est une pratique si re- commandée par les saint» et par tous les maîtres de la vie spirituelle ; le rouvenir et la méditation des douleurs de Marie ne peuvent être qu'agréables à Jésus et à sa sainte Mère, et devenir une source de grâce pour ceux qui s'adonnent à ce pieux exercice. Cette dévotion est des plus anciennes, des mieux fondées sur l'écriture, des plus accréditées par le témoignage des Pères, et une de ceRes que Dieu semble avoir pris plaisir de justifier par le nombre et la nature des grâces qu'il a accordées à ceux qui en ont suivi fidèlement les exercices. Aussi, quoi- qu'aujourd'hui la ferveur de la piété chrétienne se soit beaucoup refroidie ; quoique les pratiques non- seulement de dévotion, mais même de nécessité, soient ou négligées ou abandonnés par un trop grand* nombre de personnes, et que le scandale qui en résulte devienne de jour en jour plus contagieux ; on voit néanmoins dans les lieux cette dévotion est établie, le peuple chrétien courir en foule à ses exercices, et chercher dans la protection de Notre- Dame des Sept Douleurs, la consolation dans ses tribulations, ou le préservatif de ses dangers.

C'est donc faire une chose aussi agréable à Marie, qu'utile aux Fidèles, que de faire connoltre cette dévotion à ceux qui l'ignorent, d'encourager ceux qui la pratiquent, et de donner aux uns et aux autres une méthode pour réciter avec fruit, la couronne ou la chapelet de Notre-Dame des Sept Douleurs.

180 LA COURONNE OU CHAPELET

Apres avoir récité l'Ofirande, on commence le Cliapolet par la méditation et la prière marquée pour le premier Mystère ; et l'on dit un Pater sur le premier gros grain, et sept .Ive, sur les sept petits grains qui suivent. On fera de môme a cliactin des autres Mystères. A la fin on récite, O Jteine drs Martyrs, ifc. et sur les trois petits grains prés de la Croix, trois ^ve, pour honorer les larmes de la Ste Vierge au pied de la Croix. Enfin on prononce l'acte de Consécration ; Vierge Sainte, &c. puis sur la croix on récitera la Prose, Sttibat Muter Ùc. laquelle est cidevant en francois.

Offrande du Chapelet.

Mon Dieu, je vous offre le chapelet qu« je vais dire pour votre plus grande gloire et pour honorer votre sainte Mère, en mé- ditant ses douleurs ; afin d'obtenir les ver- tus dont vous nous avez donné Texemple, en apprenant d'elle à partager vos souffran- ces. Donnez moi, je vous prie, l'esprit de componction, l'attention et l'humilité dont j'ai besoin pour gagner les Indulgences et participer aux mérites des confrères ; je renonce à toute négligence et à toute difî- traction.

PREMIER MYSTÈRE.

.-Prophétie Du Vieiliard Simeon.

Il faut méditer avec une profonde humi- lité, quelle fut la douleur que ressentit Ma- rie, lorsque présentant son Divin Fils au Temple, le saint Vieillard Siméon, lui an- nonça que cet Enfant seroit le jprincipe de

DES SEPT DOULEURS DE MARIE. 181

la mine et de la résurrection de plusieurs, et qu'à son occasion, son ame seroit percée d'un glaive de douleurs. Prophétie qui an- nonçoit îi Marie la passion et la mort de son Divin Fils Notrc-Seiçneur, et la perte de beaucoup d'aines, quoique rachetées par son précieux Sang.

Fruit du Mystère.

Donner à Dieu notre cœur et nous soumettre à sa sainte volonté.

Prière.

O Vierge douloureuse ! par ce glaive qui perça votre ame, je vous prie de m'obteiiir que le souvenir de vos douleurs et des souf- frances de votre Fils me soit toujours pré- sent, afin que faisant à Dieu le sacrifice de mes affections les plus chères, et de ma vo- lonté, je puisse l'aîmer désormais d'un amour pur, ardent, généreux et digne de lui ^ c'est ce que je vous demande de tout mon cœur.

Récitez un Pater et sept Ave Maria,

SECOND MYSTÈRE.

La Fuite en Egypte.

Le second sujet de douleur pour Marie fut la nécessité elle se vit de fuir en Egypte, pour soustraire son Divin Fils à la persécution de l'impie Hérode qui avoit résolu de le faire périr. L

vS'J T.A COXFUEHIE

lors(|u'il vivoit snt* la torrc, à relui qu'il lui rend «••nitiinu'lli'iiifiit dans lo Ciel, et dans tous les lieux du nu»tule ou il est irellement présent, dans rau;:;uste vSacremcnt de nos Autels, il demeure avec nous et pour nous en état de victime. Jusqu'à la consom- mation <les siècles. Il faut alors, en union avec tous les Associés, faire au Sacn- Cœur lie Jésus Christ ré|)aration et amen«le lio- norable j)our toutes les injures. mé|»ris, out- rai^Ts, oublis et iui^ratitudcs des hommes, et pour nos propres irieverences envers le tiès saint Sacrement : prier pour les be- soins de l'Eçlise et de l'Etat, pour tous les Princes Chrétiens, pour ses proches, pour ces amis et entiemis, pour la convei'- sion des pécheurs, des Hùréti(pies, des Infi- dèles, des Juifs, pour les Fidèles trépasses, & ])oui' notre jjropre salut. Tout cela se doit faire simplement, sans contrainte, par le désir du cœur qui fait la vraie prière: une intime élévation d'esprit et d'union au Cœur de Jésus-Christ sufllt, se joignant encore en son amour, à tous ceux qui sont à lui et qui l'honorent. Pour animer sa pié- té, on invo(|ue la très sainte Vierge, tous les Anges et Saints de l'Eglise triomphante.

V.

Si par maladie ou autre empêchement, on ne peut faire son heure d'adoration au jour et à l'heure marquée, on la remettra au

DU SACHK CO-L'Il UK Jli8U.>. tto

premier jour libi*e, ou bien ou se fera sup- pléer par (luelijuc bonne anie.

VI.

En commeneant la Station, les Associés pourront dire avec une buinble coniiancc à Notre- Seiiçncur :

O le Dieu de mon cœur! unissez, s'il vous plait, ma ioible et froide Oraison à la sainteté et à l'ardeur de la vôtre, k. dctiui- sez en moi pour jamais tout mouvement d'or'çueil ^ d'amour propir, toute lacbcté, distraction et négligence envers vous ; afin de me rendre en vous et par votre Sacré Cœur, un parfait adorateur de votre Père céleste, en esprit et en vérité. Ainsi soit-il.

Ou bien seulement ces paroles dans le même esprit et la uiéme intention :

O vere adorator, et unice Dei amator .' miserere nobis. Jmev.

0 vous qui seul adorez et aimez digne- ment et iniiuiment la Majesté de Dieu ! par votre Sacré Cœur, ayez pitié de nous, et faites-nous miséricorde. Ainsi sott-il.

VII.

Si tous les Cbrétiens sont obligés de ren- dre de tems en tems quelques visites à Jésus- Christ dans le saint Sacrement, les dévots à. son Sacré Ci ur doivent signaler leur zèle pour cette sainte pratique.

184 LA COCHONNE OU CHAPELET,

Fruit du Mystère.

Supporter avec patience les croix et les majix de cette vie.

Prière.

0 Vierge sainte ! puisque mes péchés, en accablant Jésus sous le poids de la croix, ont été cause de vos douleurs ; j»; vous con- jure par la tendre compassion que vous eû- tes pour ses souffrances, de m'obtenir la grâce de porter avec patience la croix qu'il lui plaira de m'cnvoyer, afin que ma résig- nation dans les peines de cette vie et ma fer- veur dans son service le glorifie désormais, et expie les outrages dont je l'ai comblé

Un Pater et sept .âvc Maria.

CINQUIÈME MYSTÈRE.

Le Crucijiement de Jésus.

Le cinquième sujet de douleur pour la très Sainte Vierge, fut de voir ce Divin Fils attaché à la Croix, répandre son sang par toutes les plaies qu'on lui avoit faites, et expirer entre deux scélérats.

Fruit du Mystère.

La mortification de nos sentimens. Prière.

0 Marie ! par cette douleur inconcevable que vous ressentîtes au pied de la croix eu

DES SEIT DOULEURS OE MARIE. IHS

voyant expirer Jésus au milieu de tant de souffrances, obtenez-moi la grâce de |)arta- ger son sacrifice, en crucifiant continuelle- ment mes passions par l'abnégation de moi- même, daignez me soutenir jusqu'à la fin dans ce pénible combat, je l'cspére de vo- tre amour et de votre bonté. Uu Fater et sept ^ve Maria.

SIXIÈME MYSTÈRE

Descente de la Croix.

Le sixième sujet de douleur pour Marie, qu'on peut regarder comme le plus grand et le plus sensible qu'elle eût eu jusqu'alors, fut de tenir dans ses bras son Divin Fils, lorsqu'on l'eût descendu de la Croix, après une mort si douloureuse et si cruelle, et de voir son côté ouvert, ses pieds et ses mains percés, et son corps couvert de plaies «t de sang.

Fruit du Mysterb.

Mériter par la pénitence et les bonnes œuvres l'application des mérites de Jésus Christ.

Prière.

0 Vierge sainte ! par l'amertume ex- ti'ème dont fut inondé votre ame lorsque Jé- sus, déposé de la Croix, fut remis entre vos bras, je vous supplie de demander à ce Di- vin Fils qu'il me fasse tellement contempler dans ses plaies sacrées la grandeur de son L3

186 LA COURONNE OU CHAPELET,

amour et la malice dii péché, que méritant par une véritable pénitence et la prati«|ue des bonnes œuvres, l'application de ses mé- rites, Je ne l'offense plus a l'avenir après avoir lavé dans son précieux sang^les souil- lures de mon ame. Un Fater et sept Âve Maria.

SEPTIÈME MYSTÈRE.

La Sépulture de Jésus.

Le septième sujet de douleur pour Marie, Reine et avocate de tous les hommes, et en particulier de ceux qui l'honorent et qui im- plorent sa médiation auprès de son Divin Fils, fut de le voir ensevelir et renfermer dans le sépulclire par Joseph etNicodême, et de ne pouvoir témoigner sa tendresse ma- ternelle que par les larmes amères qu'elle répandoit.

Fbuit du Mystère.

Faire tout pour Dieu seul.

Frière.

0 Mère désolée ! par ces douleurs déchi- rantes que vous ressentîtes lorsqu'il fallut vous éloigner du tombeau de votre Divin Fils, daignez m'obtenir la grâce de con- noître quel est le malheur d'une ame sépa- rée de Dieu par le péché j afin qu'après avoir déposé mes iniquités dans le tombeau de JésuSj je puisse demeurer en assurance

DES SEPT DOULEURS DE MARIE. 187

dans ses plaies sacrées, et pénétrer jusqu^à son cœur adorable^ je sois embrasé d'un amour si pur et si constant ((iie je ne cher- che désormais en toutes mes actions que l'intérêt et la gloire de Dieu seul. Ainsi soit-il.

Un Pater et sept Ave Maria.

PRIÈRE.

O Reine des Martyrs, ô Marie dont l'ame sainte fut abimée dans un océan de douleurs, je vous prie, par les larmes que vous avez répandues dans ces mystères, de m'obtenir, ainsi qu'à tous ^es pécheurs l'esprit de componction et le don des larmes, afin que pleurant sincèrement nos péchés, nous les expions par de dignes fruits de pénitence.

On récitera sur les 3 grains qui sont avant la Croixy trois Ave Maria, pour honorer les larmes de la Sainte Vierge.

Acte de consécration après le chapelet.

Vierge Sainte, Mère de mon Sauveur, je vous choisis aujourd'hui pour ma souver- aine, ma protectrice et mon avocate auprès de Jésus votre Divin Fils ; je prends la ré- solution de ne jamais abandonner votre ser- vice, et de chercher de tout mon pouvoir à vous procurer l'honneur et la gloire qui vous sont dûs. Pour gage de ma profonde véné- ration, je donne à vous après Dieu, tout ce L 4

188 LA COUROKNE OU CHAPELET,

qui est à moi, particwliè rement mon cœur; pénétrez le des douleurs que ressentit le vô- tre pendant la passion de votre Divin Fils. Je vous prie de me recevoir au nombre de vos serviteurs, vous qui au pied de la Croix m'avez reçu pour votre enfant j assistez- moi dans toutes mes actions, et surtout à l'heure de ma mort, afin que vivant désor- mais dans une fidélité constante à votre ser- vice, je puisse mériter, par l'imitation de vos vertus, de partager éternellement votre bonheur et votre gloire, après m'être uni dans cette vallée de larmes à vos douleurs.

Méthode Abrecee

Qu'oïl peut apprendre aisémentf à ceux qui ne savent pas lire.

Offrandre du Chapelet.

Mon Dieu, je vous offre ce chapelet, en mémoire des souffrances de votre divine Mère, que je désire honorer avec toute l'hu- milité et la dévotion possible.

/. Mystère.

La Prophecie de Simeon.

Mère de douleurs, a qui Simeon annonça que votre ame seroit transpercée par nn glaive de douleur: obtenez-nous la grâce d'être comme vous, parfaitement soumis a la volonté de Dieu.

Notre Père, &c. Je vous salue, Marie, &c.

DES SEPT DOULKL'IIS DE MAHIK. 18i)

//. Mystère. Jm fuite en IJi^ijpte.

Mère de douleurs, qui pleine d'affliction» partîtes jionr l'E.e;yi>te, emportant votre cher fils dans le triste exil; obtenez nous d'imiter votre parfaite obéissance aux ordres de Dieu.

Notre Père, &c. Je vous salue, Marie, &c.

m. Mystère.

La perte de Jésus dans le Temple»

Mère de douleurs, par ces larmes amères que vous versâtes pendant trois jours ; cherchant votre cher fils, que vous retrou- vâtes enfin dans le Temple ; faites nous la grâce de chercher J. C. avec une véritable contrition. Notre Père, écc. Je vous salue, Marie, &c.

J7^. Mystère.

La rencontre de Jésus portant sa Croix:.

Mère de douleurs ;.par cette extrême af- fliction que vous causa la vue de votre divin Fils chargé de sa croix,; obtenez-nous le courage et la force de porter toutes les croix, dont il plaira a Dieu de nous charger.

Notre Père, &c. Je vous salue, Marie, &c.

100 1,A COURONNE OU CHAPELET,

V Mystère. Le cnunfiement de Jésus.

Mère de douleurs, qui debout au pied de la croix, y ave/ vu dans un excès de désola- tion votre tendre Fils y versant tout son sang, et y expiiant dans les souffrances; apprenez nous d'entrer dans cet esprit de sacrifice, et d'oblation parfaite de nous-mê- mes à Dieu.

Notre Père, &c. Je vous salue, Marie, &c.

VI. Mystère. Le descente de la Croix.

Mère de douleurs, vous fûtes au comble de votre désolation, quand vous reçûtes entre vos bras, le corps de Jésus, tout cou- vert de plaies et de sang, demandez pour nous l'horreur du péché, qui a causé tous ces maux.

Notre Père, &c. Je vous salue, Marie, &c.

VIL Mystère. La Sépulture de Jésus.

Mère de douleurs, par cette tristesse ex- trême que vous avez ressentie, rjuand votre Fils fut enseveli, et que vous vous vîtes pri- vée de sa présence : obtenez-nous la grâce de souffrir toute sorte de privation, pour son amour, et de ne nous attacher qu'à lui seul.

Notre Père, &c. Je vous Salue, Marie, &c.

lïES SEPT DOULEURS DE MARIE. 191

On recitera sur les trois grains qui sont avant la croix, trois Jive, po^ir honorer les larmes de la Vierge ; et sur la croioc on ter- minera, en récitant la prière suivante.

Prière.

O Reine des martyrs, abimée dans un Océan de douleurs ! Nous vous supplions, par les larmes que vous avez rersécs dans tous ces Mystères, de nous obtenir la dou- leur de nos péchés, et la grâce de les expier par de dignes fruits de pénitence. Ainsi soit-il.

LITANIES

Pour la Bonne Mort.

Seigneur, ayez pitié tle nous.

Jésus-Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez nous.

Jésus-Christ, exaucez-nous.

Père Céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de notre ame au moment de notre mort

Fils rédempteur des hommes, qui êtes Dieu, ayez pitié de notre ame au moment de notre mort.

Esprit Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de notre ame au moment de notre mort.

Adorable Trinité, qui n'êtes qu'un seul Dieu, ayez pitié de notre ame au moment de notre mort.

Seigneur, délivrez-nous d'une mort su- bite et imprévue, selon votre grande mis- ri coder.

Quand nous mourrons, délivrez-nous d'une malheureuse mort, selon votre grande miséricorde.

Quand nous mourrons, délivrez-nous de tout péché, selon votre grande miséri- corde.

Quand nous mourrons, délivrez-nous des embûches du démon, selon votre grande miséricorde.

VOUR LA BONNK MOUT. 193

Quand nous mourrons, délivrez-nous des frajeurs doce dernier moment, selon votre grande miséricorde.

Quand nous mourrons, délivrez-nous des tentations de désespoir, et de défiance, se- lon votre grande miséricorde.

Quand jjous mourrons, délivrez-nous de l'esprit de présomption, selon votre grande miséricorde.

Quand nous mourrons, dclivrez-nous de l'endurcissement du cœur, selon votre grande miséricorde.

Quand nous mourrons, délivrez-uous de votre colère, selon votre grande miséri- corde.

Quand nous mourrons, délivrez-nous de la puissance du démon, selon votre grande miséricorde.

Quand nous mourrons, délivrez-nous de toutes les illusions de la chair et du monde, selon votre grande miséricorde.

Quand nous mourrons, délivrez-nous des peines de l'enfer, selon votre grande misé- ricorde.

Quand nous mourrons, accordez-nous l'avantage de recevoir nos derniers Sacre- mens, selon votre grande miséricorde.

Quand nous mourrons, accordez nous une contrition parfaite, selon votre grande mi- séricorde.

Quand nous mourrons, accordez-nous une foi inébranlable, selon votre grande misé- ricorde.

194 LITANIES,

Quand nous mourrons, accordez- nous une ferme espérance, selon votre grande misé- ricorde.

Quand nous mourrons, accordez-nous une ardente cliarité, selon votre grande miséri- corde.

Quand nous mourrons, accordez-nous une patience invincible dans les douleurs» selon votre grande miséricorde.

Quand nous mourrons, accordez- nous la force de résister aux attaques de l'ennemi, selon votre grande miséricorde.

Quand nous mourrons, accordez nous une soumission parfaite à vos ordres, selon votre grande miséricorde.

Quand nous mourrons, accordez nous la protection de la Sainte Vierge, l'assistance dep Saints Anges Gardiens, et Pinterces- sion de tous les Saints, selon votre grande miséricorde.

Quand nous mourrons, accordez-nous les prières et les secours de l'Eglise, selon vo- tre grande miséricorde.

Quand nous mourrons, accordez-nous un pressant dcsir de vous voir au Ciel, selon votre grande miséricorde.

Seigneur Jésus- Christ, Fils du Dieu vi- vant, par votre sainte Incarnation, pardon- nez-nous nos péchés, et sauvez-nous.

Par votre sainte Nativité, pardonnez-nous nos péchés et sauvez-nous.

Par votre Baptême et votre Jeûne, par- donnez-nous nos péchés et sauvez-nous.

l'OUR LA nONNE MO UT. 195

Par votre Vie sainte et laborieuse, par- do)inrz nous nos pécli^s et sauvez-nous.

Par v<»trc faim, par votre soif, et par vos veilles, pardonnez-nous nos péchés et sau- vez-nous.

Par vos gémissemens et par vos soupirs, pardonnez nous nos péchés et sauvez-nous.

Par vos larmes très amères, pardonnez- nous nos péchés et sauvez nous.

Par vos frayeurs et par vos douleurs ex- trêmes, pardonnez-nous nos péchés et sau- vez-nous.

Par votre sueur de sang, pardonnez-nous nos péchés et sauvez- nous.

Par les liens qui ont attaché vos mains sacrées, pardonnez-nous nos péchés et sau- vez-nous.

Par les opprobres, les soufflets et les af- fronts que vous avez enduré-s, pardonnez- nous nos péclîés ot sauvez -nous.

Par les cruelles blessures que les fouets vous ont faites, pardonnez-nous nos péchés et sauvez nous.

Par votre Couronne d'épines, pardonnez- nous nos péchés et sauvez-nous.

Par le Sang que vous avez répandu, par- donnez-nous nos péchés et sauvez-nous.

Par votre Croix et i)ar votre Passion, pardonnez nous nos |iéchés. et sauvez nous.

Par le fiel et le vinaigre que vous avez goûtés, pardoonez-nous nos péchés, et sau- vez-nous.

196 LITANIES,

Par vos cinq Plaies, pardonnez-nous no.s péf lies et sauvez-nous.

Par votre triste Agonie, pardonnez-nous nos péchés, et sauvez-nous.

Par votre bieniieureusc Ame, que vous avez remise entre les mains de votre Père, et qui s'est scparée de votre corps pourla réilemption du monde, pardoimez-nous nos péchés et sauvez-nous.

Par les entrailles de votre miséricorde, faites que nous mourions de la mort des Saints.

Par les mérites et l'intercession de la Sainte Vierge, Mère de Dieu, faites que nous mourions de la mort des Saints.

Par les mérites et l'intercession des An- ges et Archanges, faites que nous mourions de la mort des Saints.

Par les méiitcs et l'intercession des Apô- tres et des Evangélistes, faites que nous mourions de la morts des Saints.

Par les mérites et l'intercession des Saints et des Saintes qui ont souffert le martyre, faites que nous mourions de la mort des Saints.

Parles mérites et l'intercession des Saints Pontifes et Confesseurs, faites que nous moulions de la mort des Saints.

Par les mérites et l'intei-ccssion des saints Pi-étres et des saints Lévites, faites que nous mourions de la mort des Saints.

Par les mérites et l'intercession des saints

rOUR LA MONNE MOHT. 197

Relijçioux et des saints Hcrmites, faites «juc nous mourions de la mort des Saints.

Par le mérite et l'intercession des saintes Vierges et des saintes Veuves, faites que nous mourions de ta mort des Saints.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, préservez-nous d'une mauvaise mort.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous aux approches de la mort.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous au moment de la mort.

V. Que je meure, Seigneur, de la mort des Justes.

R. Et que ma fin soit semblable à la leur.

O RAISON.

Je vous prie, divin Sauveur, d'embraser tellement mon ame des douces flammes du saint amour, qu'il la détache entièrement de tout ce qui est périssable ici-bas, ensorte que je puisse vivre et mourir par amour pour vous, comme vous avez voulu vivre et mourir par amour pour moi.

Adorable Jésus, en vue de cette cruelle amertume que vous sentîtes étant attatché à la Croix pour mon salut, surtout au mo- ment que votre grande ame se sépara de votre sacré Corps ; daignez avoir pitié de la mienne à l'instant d'une si dure sépara-

198 LITAKIES, Sec.

tion, et venez alors prendre possession de cette ame laclietée de votre Sang, pour la rendre participante du souveraine bonheur. Ainsi soit-il.

Et vous, ô Marie Vierge et Mère, re- fuge des Crétieris, Consolatiice des affligés. Reine de tous les Saints, obtenez nous la grocc de vivre si bien, que notre esprit, ex- empt de tout péché, et n'ayant plus rien à expier après la mort, mérite d'être reçu par les saints Anges, et conduit dans l'éter- nelle Patiie. Ainsi soit-il.

Saint Michel Archange, Anges-Gardiens Es|)rits célestes de tous les Ordres, bien heureux Patrons que nous révérons en par ticulier, défendez-nous au dernier combat pour nous empêcher de périr au terrible Juge ment de Dieu. Ainsi soit-il.

REFLEXIONS CHRETIENNES,

Four tous les jours du mois.

Les lîcflexions qui suivent, out paru si solides el si touchantes, que l'Eiliteur de cette J)évotion des Confréries, a cru ne pouvoir rien t'afrc de plus utile, ni de plus agréable aux Confrères, que de leur offrir des sujets lie méditation, très pieux, soit pour leurs Oraisons de cliaque jour, soit pour les jours d'ado- ration devant le très Saint Sacrement.

I. SUR LA VOLONTK DE DIEU.

1. Je ne suis au monde que pour faire ce que Dieu veut.

2. Je ne mérite pas d'exister, si Je ne fais ce que Dieu vont. v

3. Je ne serai jamais parfait, si je ne fais ce que Dieu veut.

4. Je n'fturai jamais de repos, si je ne fais ce que Dieu veut au contraire, quelle paix ! quel bonheur ! si je fais ce que Dieu veut.

5. Juajer comme Dieu juge, c'est être sage comme Dieu.

6. Vouloir tout ce que Dieu veut, c'est être saint comme Dieu.

7. Ne vouloir que ce que Dieu veut, c'est être heureux comme Dieu.

8. Il faut de gré ou de force que je fasse ce que Dieu veut. Ce .-à-dire, ou sans mérite, si je le fais pai* force-—

M

200 REFLEXIONS CHRETIENNES,

OU avec nn mérite presqu'infini, si je le fais jiar amour.

9. O mon Dieu ! détruisez ma volonté, de peur qu'elle ne détruise la vôtre. Tirez- moi, si je ne veux pas vous suivre.

10. Faites votre volonté de moi, si je ne veux pas l'aire ma volonté de la vôtre. Faites moi servir, si je ne veux pas ai- mer.

11. O mon Dieu! il n*y a point déplai- sir à vous déplaire. Depuis que je suis mal avec vous, je suis mal avec moi.

12. Mon ame, ne veux tu pas être su- jette à Dieu ? Veux tu lui faire la guerre ? Espères tu de pouvoir l'emporter sur lui ? Si tu l'affliges, il t'affligera. Si tu le trou- bles, il te troublera. Si tu le condamnes, il te condamnera.

II. Sur l'obligation d'aimeb et de SERVIR Dieu.

1. O mon Dieu ! puisque vous êtes le premier des êtres, je me dois tout à votre amour.

2. Puisque vous m'avez ibrmé de vos mains, je dois aimer ces mains si bien- faisantes pour le passé Si bienfaisantes pour le présent Si bienfaisantes pour l'avenir,

3. Puisque vous m'avez formé pour vous aimer, je ne dois pas pervertir une si

rOUR TOUS LES JOUIIS DU MOIS. 201

belle destination, et aimer autre chose que vous.

4. Puisque vous m'avez animé de votre esprit, je dois être tout à vous, comme vous êtes tout à moi Tout de feu pour vous, comme vous êtes tout de feu pour moi.

5. Puisque vous vous promettez tout à moi, avec toute votre félicité ; je me dois tout à votre amour, avec toutes mes facul- tés.

6. 0 mon Dieu ! je me dois à votre amour plus que tout ce que je puis dire ; et d'autant plus que tout, que vous êtes plus que moi A qui vous vous promettez A qui vous vous oflfrez Et à qui vous vous donnez, pai* un excès d'amour.

7. 0 mon Dieu ! Que je cesse de vi- vre si je ne veux pas cesser d'aimer les créatures au lieu de vous Et si je ne veux pas commencer enfin à vivre pour votre amour.

III. SUR LE MEPRIS DU MONDE.

1. Qui m'a mis en ce monde ? Pourquoi suis je en ce monde ?

2. Qu'est-ce que je fais en ce monde? Quel repos ai-je en ce monde ?

S. Quand sortirai je de ce monde ? irai-je au sortir de ce monde ?

4. Que voudrois-je avoir fait au sortir de ce monde ? Pourquoi ne le fais-je pas tandis que je suis encore en ce monde 2 M 2

202 IlEFLEXIONS CHRETIENNES,

5. Peut on être serviteur de Dieu et <lii monde ?

6. F'aiit-il me damiici- pour les biens de ce monde? Et pour des biens passagers perder les biens éternels ?

7. Si je perds mon ame, que me servira d'avoir gagné tout ce monde ?

8 0 mon Dieu ! Otez-moi du monde, ou detacliez-moi du monde.

9. Ou faites mourir le monde dans mon cœur, ou ne me laissez point vivre au monde.

ÏV. SUR lA MORT.

1. Vous mourrez une fois. Vous ne mourrez qu'une fois.

2. Vous ne savez quand vous mourrez. Vous mourrez plutôt que vous ne pensez.

3. Si vous n'y pensez, vous mourrez sans y penser. Et telle est la vie, telle est la mort.

4 On n'apprend point en un moment un métier qu'on n'a jamais fait. Il faut donc mourir tous les jours à soi-même, et faire souvent la préparation à la mort.

5. Après la mort vous serez jugé ; et quel compte n'aurez-vous pas à rendre ?

V. SUR LE JUGEMENT.

1 . Vous serez jugé ausitot après votre mort, par un juge qui a tout vu qui a pris long temps patience qui vous a long-temps

roL'u TOUS i.Ks ,'()ui;s nu mois. 203

ainu- et j)cut-rtrc iiiiitilcmciit, et «jiii enfii» est inexorable.

2. Vous serez jug*' sur tout le mal que vous aurez fait et sur celui que vous aurez fait faire ou que vous auriez pu empêcher.

3. Vous serez juge non seulement sur le mal que vous avez commis ; mais sur le bien que vous n'aurez pas fait sur celui que vous auriez pu faire si vous eussiez été plus fidèle et sur toutes vos résistances à la grsice.

4. Vous serez jugé par Dieu, que vous aurez offensé, et dont le temps de la miséri- corde sera fini par votre conscience, qui verra les choses tout autrement qu'à pré- sent, mais hélas ! malheureusement trop tard par votre prochain, qui vous accusera d'avoir contribué à sa perte par vos mauvais conseils par vos mauvais exemples par votre défaut de zèle.

5. Vous serez jugé en présence de toutes les créatures. Oh ! que de témoins de vos turpitudes et de votre méchanceté. En présence de vos amis et de ceux que vous aviez trompés avec tant de soin. Oh ! quel grand jour de révélation. En présence de ceux que vous avez méprisés, calomniés. Oh ! quel jour de rectification dans les jugemens, de réparation, dans les senti- mens!

M 3

2 04 UF.ri.KxiONS muktif.nnks,

VI. suu l'knfkr.

1. Aprt's avoir été jupe, vous serez ou sauvé ou dafnné ou heureux pour toujours avec les saints <lans le ciel ; ou malheureux à jamais dans les enfers avec les démons,

?. lii'uler continuellement dans les flam- mes, quel sort malheureux ! ne pouvoir plus brûler de l'amour de Dieu, quoiqu'on en sente tout le bonheur et qu'on recon- noisse combien il est aimable, quel déses- poir !

3. 0 vous ! qui aimez tant tout ce qui vous cause quelque plaisir, que fcrez-vous dans l'cnler, il n'y a pas un instant de satisfaction, pas un instant de consolation ? 0 vous qui redoutez tant tout ce qui vous fait un peu souffrir que ferez-vous en en- fer, où il vous faudra souffrir de la part de tous, en mille manières, et pendant toute une éternité ? de la part de Dieu qui vous rejettera, des démons qui vous entraîne- ront pour vous tourmenter; des flammes qui vous recevront sans jamais vous con- sumer.

4. L'enfer est la prison de la justice de Dieu l'arsenal de ses vengeances le der- nier terme de sa colère.

5. L'enfer est le royaume du démon un lieu de tourment le pays des désespé- rés— une région de larmes et de hurleraens une terre de malédictions.

6. L'enfer est une perte sans ressource un abyme sans fond— un travail sans re-

POUR TOtb LKS .lOUKS DU MOfS. JU5

pos une douleur sans fin et le souverain mal sans remède.

VII. SUR L'jiTERNITE.

1. 0 éternité incompréhensible ! cjui me- surera ta profondeur sans tond sans fonil ta longeur sans fin sans fin.

2. Des millions de siècles redoublés au- tant de fois qu'il y a de grains de sable dans la masse du monde, qu'il y a d'atomes dans ce vaste univei's, ne sont rien auprès de l'éternité. 'J'ous ces millions de siècles étant enfin finis, l'éternité restera encore toute entière.

3. 0 éternité ! que tu es longue. 0 jamais ! qui ne finit jamais. 0 toujours ! qui durera toujouis. O éternité, que tu es teriible !

4. O éternité ! seule digne de nos pen- sées, et de nos soins et seule oubliée nous faisons tout pour le temps de la vie qui n*est qu'un point et rien pour l'éter- niîé, qui est tout ,• quelle folie !

5- Pratiquons avec courage tout ce qui peut C(!nduire à une heureuse éternité fuyons avec horreui- tout ce qui mène à la malheureuse éternité.

VIII. SCll lE PURGATOIRE.

1. Les souffrances du purgatoire surpas- sent de beaucoup tous les tourmens des martyrs. Oh ! comment pourrai-je endurer

M 4

"^06 KKFI.F.XIONS CHRETIENNES,

tle si grandes doulcuis? Moi qui ai tant do peine à supporter les plus petites.

2 Les moindres iniperloctions doivent être punies et cfTacées dans le purgatoire. Qu'en sera-t-il donc de mes si grands pé- chés.

3. Alors je ne jjourrai plus rien faire pour me soulager dans mes peines. A pré- sent je puis facilement les éviter entière- ment. Quelle folie de ne le pas faire !

4. Soulageons de tout notre pouvoir les pauvres amcs du purgatoire. 1 Quelle gloire pour Dieu ! ■2. Quel bonheur pour ces âmes ! 3 Quel avantage pour nous !

IX. SUR LE rtCH C MORTEL.

1. J'ai offensé une Majesté infinie. J'ai outragé des perfections infitiics.

2 J'ai voulu détruire une bonté infinie. J'ai mis à mort une charité infinie.

3. J'ai transgressé une obligation infi- nie. J'ai donc commis une injustice infi- nie. Oh ! je mérite donc une peine in- finie.

4. Dieu hait le péché autant qu'il le peut haïr. Il le hait autant qu'il s'aime soi-même.

5. Dieu hait nécessairement le péché. Il le hait infiniment il le hait éternelle- ment.

6. O mon Dieu, faut-il que j'aime ce que vous haïssez ? Et que je l'aime au- tant que vous le haïssez. Hélas j'aime in-

1

1H3UR TOU'S LES .lOURS DU MOU. 2(J7

fuiimcnt ce que vous haïssez inrniement. Quelle inéchanceté !

X. SUR LA PENITENCE.

1. ïl n'y a que deux chemins pour aller au ciel, celui de l'innocence, ou celui de la pénitence. Si j'ai j)erdu la premi«''rc, il faut nécessairement, nécessairement que j'embrasse la seconde.

2 Quand je serois assuré de n'avoir pas perdu mon innocence, je devrois l'aire péni- tence pour la conserver ; car Notre Sau- veur a dit: ** Si vous ne faites pénitence, vous périrez tons."

S. Au lieu de faire pénitence je marche par la voie large ^je suis la coutume ^Je me rassure sur le mauvais exemple des au- tres— je flatte mes passions. Est-ce l'ex- emple que m'a donné mon Sauveur ?

4. Si vous ne faites pénitence dans le temps, il faut la faire dans l'éternité. Si vous ne la faites promptement, vous mour- rez sans l'avoir faite.

5. 0 mon Dieu ! ne mépargnez pas dans le temps, ])Ourvu que vous m'épargniez dans l'éternité.

XI. SUR lA TIEDEUR.

1. Qu'une ame tiède est misérable. El- le est privée des consolations de son Dieu elle est hors des sa providence bienveillante

M 5

208 RKILEXIONS CHUETIENNES,

elle n'a presque plus de part à ses fa- veurs.

2. Elle pèche sans crainte. EUe fait le mal sans remords. Elle n'ose rentrer en elle-même. Quel état !

5 Elle est malade, elle ne sent point son mal elle abuse de tous les remède», elle devient tous les Jours plus malade.

4. Elle est méchante, elle se croit bon- ne— elle est esclave, elle se croit libre.

5. Elle est insensible à toutes les grâ- ces— elle repousse même toutes les bonnes inspirations.

6. Elle décrie la dévotion elle scanda- lise le prochain par ses mauvais exemples.

7. Elle est à charge aux communautés elle pèse au cœur du fils de Dieu.

8. Elle l'oblige de la vomir de la re- jeter loin de son cœur elle est en danger de n'y plus rentrer.

9. O mon Dieu, chassez-moi si vous voulez de votre paradis ; mais ne me chas- sez pas de votre cœur.

10. Mon ame, souviens-toi, d'où tu est déchue et reprends ta première ferveur.

1 1. Oh mon Sauveur, qu'il y a long-temps que je vous afflige ! que Je suis coupable ! qu'il y a long-temps que Je suis à charge à Totre patience !— qu'il faut qu'elle soit grande !

rOUR TOUS LES JOUHS I>U MOIS. 509

XII. SUR LA MONNE tT MAUVAISE Cf)N- SCIENCE.

1. Qu'il fait bon scrvii- Dieu! qu'il y a de i)Iaisii- à l'aimer !

2. Qu'il est bon à ceux qui l'aimeiit ! qu'il est terrible à ceux (\u'i l'oflensent !

3. Qu'une, bonne conscience est lieu- reusc ! Qu'une mauvaise conscience est mal- heureuse !

4. Que de repos dans une bonne ame î Que de troubles dans une méchante !

5. Que la vertu est aimable ! Que le vice est amer !

G. Que la mort des justes est précieuse ! Que la mort des pécheurs est horrible !

7. Je veux mener une bmine vie, afin que je puisse avoir une bonne mort. Je veux vivre en grâce, afin que je puisse mou- rir en paix.

XIII. SUR li'iMITATION DE JESUS-CURIST.

1. Jésus a dit cela, il faut donc le croire. Jésus a fait cela, il faut donc le faire.

2. Je suis hérétique d'esprit, si je ne crois pas ce qu'il a dit. Mais je suis héi'éti- que de cœur, si je ne fais pas ce qu'il a fait.

5. Si je suis semblable à Jésus, je serai chéri de Bien. J'aimerai vraiment Dieu. Je serai sauvé et irai pendant toute l'etér- nité auprès de Dieu,

4. Oh ! quel boniieur d'être semblable à un Dieu. De vivre comme un Dieu. De

21t» UKFLEXIONS CH RETIENNES,

pai'Icccuiunic un Dieu. D'agir, de souffrir, de te mourir comme un Dieu.

XIV. SUB l.*AMOUR DE JESUS.

1. Jésus est mon roi et mon père; mais le plus puissant de tous les rois ; le plus cha- ritable de tous les pères.

2. Jésus est mon frère;— mais le plus tendre, et le j)lus Hdèle de tous les frères.

3. Jésus est mon époux. Et le plus par- fait de tous les époux.

4. Jésus est mon maitre, et mon pasteur. Mais le plus doux de tous les maîtres et le plus zélé de tous les pasteurs.

5. Jésus est mon médecin. Et le plus charitable de tous les médecins.

6. Jésus est mon salut et ma rédemption. Mon espérance et ma consolation.

7. Jésus m'aime de tout son cœur. Il est toujours à la porte de mon cœur. 11 m'a donné sa vie pour avoir mon cœur.

8. Ah ! que je suis ingrat, si le lui re- fuse mou cœur. Ah ! (jue je suis malheu- reux, si je veux partager mon cœur.

9. O cœur de tous les cœurs ! que je vous aime comme vous m'aimez. 0 amour de tous les amours ! que je vous aime comme vous le méritez.

10. Rien au-dessus de Jésus. Rien comme Jésus. Rien avec Jésus. Et rien après Jésus.

POUU TOUS LES JOUllS DU MOIS. 311

XV. SUK LES VERTUS UE JESUS.

I. jésus étoit pauvre. Et je veux être riclie.

i3. Jésus étoit humble. Et je suis su- perbe.

3. Jésus étoit doux. Et je suis colère.

4. Jésus étoit patieut. Et, je ne peux rien souflTrir.

5. Jésus a pardonné. Et je veux nie ven- ger.

6. Jésus a obéi. Et je veux comman- der.

7- Jésus a été haï. Et je veux être aimé.

8. Jésus a été méprisé Et je veux être honoré.

9. Jésus a été caché. Et je veux paroî- tre.

10. Jésus est monté au ciel par la douleur. Et je veux y monter par le plaisir.

I I. Est-il juste que l'esclave soit miriix traité que le maitre Et le criminel que l'injiocent

12. Oh î que je crains d'être réprouvé ! étant si peu semblable au premier des prédes- tinés.

XVI. DE l'uumilite.

1. Qui êtes-vous, mon Dieu? Et Jqui suis-je ?

2 Vous êtes tout Et je ne suis rien. 3. Vous savez tout. Et je ne sais rien.

212 REFLEXIONS CHUIiTlENNKS,

4 Vous pouvez tout. Et je ne puis rien

5 Vous faites tout Et je ne fais rien.

6 Vous êtes le saint des saints. Je suis le pécheur des pcclicurs.

7 Vous n'êtes que sainteté. Je ne suis que péché

8. Que je suis fort avec vous! Que je suis foiblesans vous !

9. Mon ame humilie-toi, ou Dieu t'humi- liera. Dieu résiste aux superbes et donne sa grâce aux humbles.

10. La vertu d'humilité peut suppléer a tout ce qui nous manque un pécheur même est en assurance entre les bras de l'humilité et Dieu qui est si bon, ne sauroit perdre celui qui s'humilie.

11. O mon Dieu, vous ne mépriserez pas un cœur contrit et humilié l Je veux souffrir le mépris 2 Je veux mépriser le mépris 3 Je veux aimer le mépris 4 Je veux chercher le mépris.

XVII. SUR L! S HUMlLtATIONS DU SAUVEUR.

1. Le Verbe étoit Dieu et il s'est fait homme homme pour nous communiquer sa divinité 0 Jésus anéanti sous la forme d'homme ! ayez pitié de moi malgré mon orgueil.

2. Le Verbe étoit bienheureux et il s'est fair miséi'able misérable pour nous com- muniquer sa félicité ô Jésus anéanti sous

rouR TOUS i,i:s .rouRS du mois. 213

lii forme de misérable! ayez pitic de la plus misérable de vos créatures.

3. IjC Verbe ttoit saint et il a pris la forme de peclicur de pécheur pour nous communiquer sa sainteté ô Jésus anéanti sous la foi-mc de pécheur! ne me rejettez pas, (pioique Je sois le plus abominable des pécheurs.

4. O le plus srand et le plus i)etit! 0 le premier et le dernier ! O le plus élevé et le plus abaissé ! mon ame scras-tu superbe, voyant un Dieu anéanti ?

5. O néant ! ne t'anéantiras-tu jamais d'où est-tu venu ? dois-tu aller ? quels biens as-tu fait? quels maux n'as-tu pas fait ? Ne seras-tu jamais à ta place ?

XVIII. SUR LA PATIENCE.

1. Tout ce que j'endure n'est rien 1 au prix de la peine que j'ai méritée. 2 au prix de la gloire qui m'est préparée. 3 au jH'ix du mal que j'ai commis. 4 au prix du bien que j'ai omis. 5 au prix du ciel qui m'est promis.

2. Si je suis sans croix, je ne suis point disciple de Jésus si je ne souffre point avec lui, je ne régnerai point avec lui.

3. Il faut souffrir dans le temps ou dans l'éternité on passe «les délices de ce mon- de, aux supplices de l'autre mais les souf- frances de la terre, conduisent infaillible* ment aux plaisirs du ciel.

:il IlEFLEXIONS CHRETIENNES,

4. Lorsque je soufTrc, 1 Jésus est avec moi, et parles souffrances je suis la victime de son amour 2 Jésus régne dans moi, et par les souffrances je suis le trône de sa grâce 3 Jésus souffre avec moi, et par Jes souffrances je suis le trophée de sa gloire.

5. Si je sais bien souffrir, 1 j'acquitte toutes mes dettes 2 j'amasse de grands trésors 3 je pratique toutes les vertus 4 j'ai la marque des prédestinés.

O mon Dieu ! qu'elle consolation n'ai je pas à la vue de votre passion combien vo- tre exemple ne doitiJ pas adoucir toutes mes peines ? puis-je sentir ma croix, quand je pense à la vôtre ?

XIX. SUR l'exercice de la patience.

1. Puisqu'il y a tant de mérite à souffrir, ne devrois-je pas mourir de douleur, si je vivois sans douleur ? souffrons donc mais, 1 souffrons pour Jésus 2 souffrons avec Jésus 3 souffrons même de Jésus 4 souffrons comme Jésus.

2. l Souffrons sans plainte et sans mur- mure— 2 souffrons avec résignation et in- différence pour quelque souffrance que ce soit 3 souffrons avec force et constance 4 souffrons avec joie et amour.

3. 1 Souffrons toutes choses quelque répugnance que nous sentions 2 souffrons de tout le monde ^3 souffrons en tout temps 4 souffrons en toutes manière.

poun TOUS LES .rauus nu mois. 215

4. 1 Soiiftrons les croix 2 adorons les croix 3 aimons les \ croix 4 clier- clions les croix.

5. O sainte croix ! puisque je suis en- fant de la croix, je veux vivre dans votre sein et mourir entre vos bras vous êtes la clet" du ciel la ressource des pécheurs et la consolation des aftiigés. Oh ! ma plus grande croix sera désormais de vivre sans croix.

XX. SUR LES MALADIES.

1. Je ne puis rien faire, mais je puis souf- frir— je puis faire beaucoup, si je puis souf- frir beaucoup.

2. Les autres font pour moi, je souffre pour les autres ils honorent Dieu par leurs actions, je l'honore par mes souffrances.

3. J'ai bien mérité ce que j*endure ce que j'endure me fait bien mériter.

4. J'acquitte le passé, j'amasse pour l'avenir. Dieu m'ôte la santé pour me don- ner la sainteté.

5. Il est avec moi, je souffre avec lui il porte ma croix, et je porte la sienne.

6. Que mon esprit est fort, quand mon corps est foible ! que mon esprit est foible, quand mon corps est fort !

7. Je suis dégoûté de la vie mon cœur n'aspire plus qu'au ciel.

8. Mon corps, il faut faire ton purga- toire— si tu ne le fais sur la terre, tu le fe-

tout

4 j'

D

LEXIONS CHRKTIKJryES,

H. L> -mïïre. l Jésus est avec

moi, et . jfTranccs je suis la victime

de son nour— 2 Jésus règne dans moi, et par le souffrances je suis le trône de sa grice— Jésus souffre avec moi, et par Jes soafances je suis le trophée de sa

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- 2 j'amasse de grands

pratique toutes les vertus

'<|ue des prédestinés.

i! qu'elle consolation n'ai je

votre passion combien vo*

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XI\. l'exercice ue la patience.

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4. 1 Souffrons les croix— 2. adorons les croix 3 aimons les ; cr()ix-4 cher- chons les croix.

5. O sainte croix ! puisque j^ suis en- fant de la croix, je veux vivre «ns votre sein et mourir entre vos bras vis êtes la clef du ciel—la ressource des pedéurs— et la consolation des affligés. Oh ma plus grande croix sera désormais de |vre sans croix.

XX. SUR LES MALAUIl

1. Je ne puis rien faire, mais je^"is souf fi'ir je puis faire beaucoup, si jejuis souf- frir beaucoup. ;

2. Les autres font pour moi, je souffre pour les autres ils honorent Dieçar leurs actions, je l'honore par mes souflànces.

3. J'ai bien mérité ce que tendure ce que j'endure me fait bien mércr.

4. J'acquitte le passé, j'an^sc pour l'avenir. Dieu m'ôte la santé par me don- ner la sainteté.

5. Il est avec moi, je souffi c ;ec lui— il porte ma croix, et je porte ia ienne.

6. Que mon esprit est fort, ( \nd corps est foible ! qi'" ' st foi quand mon '^

7. Je si^ n'aspire^i ^K*

er

/

/

est en

216 REFLEXIONS rU RtTIENNliJj.

ras dans les flammes de l'autre monde mon ame, i<'J()uis-toi, ton ennemi est à l)as. 9. O mon Dieu ! Je mérite bien d'etre malade, puisque j'ai tant abuse de la sant»'. j)uis<iue vous ne m'épargnez point en cette vie, j'espère que \ous nrépargnerez en Tautre.

XXI. SUR LA FIDfcLlTE DANS LES PETI- TES CHOSES.

1. Les grands leux naissent des petites étincelles et les grandes cliutes d'un \H'A\t péché car Dieu a dit : " Celui qui seia infidèle dans les ])etites choses, sera infidèle dans les gi-andes."

2. Celui qui craint, ne néglige rien ce- lui qui aime, estime tout.

3. Les grandes actions contentent l'hom- me— les petites contentent Dieu rien n'est jtetit, d'où peut dépendre le salut.

4. Dieu n'estime que la fidélité, et elle paroit surtout dans les petites choses faites ce que vous savez, et Dieu vous enseignera ce que vous ne savez pas faites ce que vous pouvez, et Dieu vous aidera à faiie ce que vous ne pouvez pas.

5. 0 mon Dieu ! puis que je ne vous rends point de grands services, je veux vous en rendre de petits puisque je n'ose entrepren- dre des choses diiliciles, je veux faire tout ce qui m'est facile.

POUR TOUS LES JOURS DU MOIS. 217

XXII. qu'iL FAUT BIKN FAIUK TOUTES SES ACTIONS.

1. Dieu veut être honoré de moi par cette action il s'attend que je le serve dans cette action.

^. Dieu a attaché sa grâce à cette action il reconnoitra si je l'aime^ par cette ac- tion.

3. La gloire de Dieu dépend de cette action sa dignité relève cette action.

4. La sagesse de Dieu a disposé cette action sa sainteté consacre cette action.

5. La volonté de Dieu commande cette action— sa providence règle cette action.

6. La grandeur de Dieu ennoblit cette action son amour exige cette action.

7. Ma paix est renfermée dans cette ac- tion— mon mérite découle de cette action.

8. Ma perfection est attachée à cette action peut-être que mon salut dépend de cette action.

9. Dieu s'offensera si je manque à cette action je n'aurai point les grâces qui sui- vent cette action oh ! je veux donc ne m'appliquer qu'à bien faire cette action.

XXIII. SUR lA CHARITE DU FROCHAIN.

1. 1 Mon prochain est homme comme moi 2 II est formé à l'image de Dieu comme moi.

2. Mon prochain est racheté par le sang d'un Dieu comme moi.

N

218 REFLEXIONS CHRETIEITNES,

3. 1 Mon prochain est enfant de l'E- glise comme moi 2 II est nourri des mêmes sacremens que moi 3 II est destiné au même paradis que moi.

4. Dieu me commande de l'aimer comme moif-méme. Jésus m'en prie en même-temps qu'il me l'ordonne.

5. 1 Dieu tient fait à soi-même tout ce qu'on fait à son prochain 2 II l'a substi- tue en sa place, pour que je lui en fasse tou- jours davantage 3 II lui a fait transport de tout ce que je lui dois

6. Je ne suis point disciple de Jésus, si je n'aime pas mon prochain ;je ne suis pas même chrétien, si je ne l'assiste pas.

7. Si je méprise mon prochain, Dieu me méprisera au contraire si je l'excuse. Dieu m'excusera Oh ! j'estimerai donc mon prochain, pour être moi-même estimé de Dieu.

8. Si j'afflige mon prochain, Dieu m'af- fligera— si je le suppoi'te, Dieu me supporte- ra. Oh ! je le supporterai donc, pour être moi-même supporté de Dieu.

9. Si je hais mon prochain. Dieu me haïra si je lui pardonne, Dieu me pardon- nera. Oh ! je l'aimerai donc, pour être aimé de Dieu et lui pardonnerai, pour être pardonné.

10. Pour tout dire en un mot: comme je traiterai mon prochain. Dieu me traitera. Oh î je travaillerai donc à le sauver, por.i- éUe sauvé moi-même.

roua TOUS LES jouns DU MOIS. 219

11. J'aimerai mon prochain, 1 tendre- ment— 2 universellement 3 généreusement 4 constamment.

XXIV. SUR LA CHASTETE.

1. 1 Jésus aime les vierges 2 Jésus a choisi une mère vierge 3 Jésus a choisi un disciple vierge 4 Jésus au ciel est toujours suivi des vierges.

2. 1 Je suis plus qu'ange si je suis vierge 2 Je ressemble à Dieu si je suis vierge 3 J'aurai une récompense parti- culière si je suis vierge. 0 trésor de la virginité que tu es précieux !

3. Pour être chaste il faut être humble; car Dieu humilie les orgueilleux il abaisse ceux qui s'élèvent il punit l'esprit par la chair.

4. Pour être chaste il faut être obéis- sant. Le corps obéit à un esprit obéissant il est soumis à un esprit soumis il est rebelle à un esprit rebelle. Celui qui «'obéit pas à son supérieur, perd l'empire qu'il a sur son inférieur.

5. Pour conserver la chasteté, il faut veiller sur les sens prier beaucoup fuir les occasions et si l'on peut, se séparer entièrement du monde.

XXV. SUR l'obeissance.

1. Qu'un homme obéissant est heureux ! il fait toujours ce que Dieu veut : il est en «quelque façon impeccable.

N<2

220 REFLEXIONS CHRETIENNES,

2. L*hommc obéissant possède toutes les vertus il est victorieux de tous les vices.

3. Qh'uu sujet désobéissant est miséra- ble ! qu'il a de peine, et qu'il gagne peu ! qu'il est vicieux et impartait qu'il est tenté au corps et en l'âme !

4. Le désobéissant combat la volonté de Dieu, et Dieu combat la sienne il aban- donne l'ordre, et l'ordre l'abandonne il ne veut pas plier, et Dieu le rompt il ne veut pas obéir, et Dieu l'écrase.

5. 0 ame cbrétienneet religieuse! obéis- sez en tout ce qui n'est point pécbé 1 obéissez à tous vos supérieurs 2 obéissez de tout votre cœur 3 obéissez de tout vo- tre esprit 4 obéissez volontairement 5 obéissez aveuglément.

6. Imitons Jésus obéissant jusqu'à la mort et perdons la vie comme lui, plutôt que de perdre l'obéissance.

XXVI. SUR LA PAUVRETE.

1. Un pauvre d'esprit ne possède rien un pauvre de cœur ne désire lien.

2. Un pauvre, véritablement pauvre, est content quand il a le nécessaire il con- sent sans murmure à manquer du néces- saire.

3. Peu de choses manquent à uq pau- vre content tout manque à un riche avare.

4. Peu suffit à la nécessité rien ne suf- fit à la cupidité.

l'OUR TOUS LES JOUns DU MOIS. 22 i

5. Qu'un homme est riche qui possède Dieu ! ((u'uu homme est pauvre qui a perdu son Dieu !

' 6. Qu'un homme est heureux qui ne veut que Dieu ! qu'un homme est avare qui ne peut se contenter de Dieu !

7. Vous aurez tout, si vous ne désirez rien vous tnmverez tout, quand vous n'au- rez rien.

8. O mon Sauveur ! que c'est un riche héritage que la pauvreté que v)us faites de bien à cehii qui s'est dépouillé de tout.

9. Oh mon Sauveur! peut-on naître plus pauvre que vous êtes peut-on vivre plus pauvre que vous avez vécu ! peut-on mourip plus pauvre que vous êtes mort !

10. Vous étiez riche. 6 mon Dieu ! et vous vous êtes fait pauvre. Je suis pauvre et je veux me faire riche cependant, " bienheureux les pauvres d'esprit ', .car le royaume des cieux est à eux."

XXVII. SUR LA SOIITUUE.

1. 1 Soyez solitaire de corps 2 soyez solitaire d'esprit 3 soyez solitaire de cœur.

2. 1 Dieu vous visite quand vous êtes solitaire de corps 2 Dieu vous parle quand vous êtes solitaire d'esprit 3 Dieu vous remplit quand vous êtes solitaire de cœur.

3 1 Si vous ne vous éloignez des créatures, Dieu ne sauroit vous visiter 2 N3

-22 REFLEXIONS CHRETIENNES,

ai VOUS ne faites taire les créatures, Dieu ne sauroit vous parler 3 si vous ne vous détachez des créatures, Dieu ne sauroit vous aimer.

4. O solitude de corps, d'esprit et de cœur ! c'est chez vous qu'on voit, qu'on en- tend, et qu'on goûte Dieu seul. Allons dans la solitude, mon bien-aimi', et vous me parlerez au cœur.

XXVIII. SUR LA PRESEISCE DE DIEU.

1. Dieu est devant moi est avec moi il est dans moi 1 devant moi pour me con- sidérer— 2 avec moi pour me gouverner 3 dans moi pour m'animer.

2. Je dois être devant Dieu avec Dieu et dans Dieu 1 devant Dieu, ne pen- sant qu'à lui 2 avec Dieu, ne travail- lant que pour lui 3 dans Dieu, n'aimant rien que lui.

3. 1 Je ne suis jamais seul, Dieu est toujours avec moi 2 je ne travaille jamais seul. Dieu travaille toujours avec moi je ne souffre jamais seul, Dieu souffre en quel- que façon avec moi.

4. 1 N'est-ce pas être en paradis, que de penser toujours à Dieu 2 n'est-ce pas être en enfer, que de ne penser jamais à Dieu.

5. 0 mon Dieu ! 1 vous pensez toujours à moi, je ne pense jamais à vous 2 vous êtes toujours avec moi, je ne suis jamais

POUn TOUS LES JOURS DU MOIS. 223

.ivec vous-— vous travaillez toujours avec moi, et je no travaille jamais avec vous.

XXIX. SUR l'amour de dieu.

1. 1 Que Dieu est beau ! i)uis(iu'il a leé tant (le bejlcs choses 2 (juc Dieu est

bon ! |)uis<iu'il a créé tant de bonnes choses.

2. Qui aiinerois je, si je n'aime pas Dieu qui m'a fait tant de grâces ])ar le passé qui prend tant de soins de moi pour le pré- sent— qui me promet tant de biens pour l'avenir.

5. 1 Qui mérite mieux mon cœur que Dieu ? 2 qui m'offre pour l'avoir, un plus grand prix que Dieu ? 3 à qui le donnerai- je, sinon à ce Dieu qui m'a donné le sien ? 4 à qui le vendrai je, sinon à ce Dieu- Homme qui l'a acheté de son sang ?

4. Un méchant cœuj- vaut-il le sang d'un Dieu ? vaut-il la vie d'un Dieu ? vaut-il le cœur d'un Dieu ? vaut il le paradis d'un Dieu.

5. 0 moa Dieu ! je ne mérite pas de vi- vre, si je veux vivre pour d'autre que pour vous je ne mérite pas d'avoir un cœur si je veux aimer quelque autre chose que vous.

6. 0 mon Dieu ! que je vous ai trop tard aimé? Oh! que je vous ai trop tôt offensé je vous aimerai toujours, et je ne vous offenserai jamais.

N 4

224 REFLEXIONS CHRETIENNES,

XXX. i»B l'anéantissement.

1. Pour savoir tout, il faut ne savoir rien 2 Pour goûter tout, il faut ne goûter rien 3 pour avoir tout, il faut n'avoir rien 4 Pour être tout, il faut n'être rien.

2. O mon Dieu ! » Vous êtes mon tout, et je ne suis rien 2 Vous êtes ma lumière, et je ne sais rien 3 Vous êtes ma force, et je ne puis rien 4 Vous êtes ma Sainteté, et je ne suis bon à rien.

3. Parlez, mon Dieu, car votre serviteur écoute ma bouche devant vous est sans parole mais vous savez ce que mon cœur vous dit. O bienheureuse l'ame qui écoute Dieu dans le silence de tous les raisonne- inens! taisez vous, pensées humaines et charnelles que toute chair se taise en la présence de Dieu.

XXXI. SUR l'incomprehensibilite de

DIEU.

i. Dieu est incompréhensible à <ous les tems tous les tems ne peuvent le mesurer. O mon Dieu ! je suis riche, quand je n'ai rien que vous ! ali ! alors je possède tout.

2. Dieu est incompréhensible à tous les lieux! tous les lieux ne peuvent le renfer- mer ! O mon Dieu, que je suis éclairé, quand partout je ne vois que vous ! ah ! alors je vois tout.

I

i:OUU TOUS LES JOURS DU MOU. '^2j

S. Dieu est incompréhensible à tous les esprits tous les esprits ne sauroicnt l'ap- profondir. 0 mon Dieu! «juc je suis sa- vant quand Je îic connois rien que vous ! ah ! alors je connois tout.

4. Dieu est incompréliensiblc à tous les cœurs tous les cœurs ne sauroient assez l'aimer. 0 mon Dieu, que je suis heureux quand je ne désire que je ne goûte que je n'aime que vous ah ! alors je goûte tout.

5. Dieu n'est rien de ce que je vois mais il est plus beau que toutes les beautés c'est un être invisible insensible et in- compréhensible.

6. Dieu n'est rien de ce que je touche, mais il est plus doux (jne toutes les douceurs c'est un être invisible, etc.

7. 11 n'est rien de ce que je sens ; mais il est plus tendre et plus vif que tous les plaisirs c'est un être, etc.

8. Dieu n'est rien de ce que j'entends ; mais il est plus agréable que tout ce (ju'il y a de plus charmant c'est un être, etc.

9 Dieu n'est rien de ce que je connois mais il est tout ce que je puis imaginer de bon c'est un être, etc.

10. Qu'ai-je dit dans la réflexion précé- dente-'-non, non. Dieu n'est rien de ce que je puis imaginer-"parcc qu'il est infi- niment au-dessus de toutes mes pensées— c'est un être, etc.

N 5

226 REFLEXIONS CUHETIENNES, 8cC.

11. Dieu est à l'homme tout ce qu'il peut désirer— il est la lumière aux aveugles. La sauté aux malades. La consolation aux affligés. La force aux foibles La sainteté aux pécheurs. La paix aux vivans. La vie aux morts. Il est tout à tous. 0 mon Dieu, et mon tout!

LE SEUL HEUOS EST LE CHRETIEN.

Son cœur est si grand qu'il faut un DIEU pour le remplir ; ^

La seule Eternité peut suffire à sa Pen- sée;

Sa tendresse pcmr ses semblables ne con- nait de bornes que I'Univers.

La douleur peut quelque chose sur son corps, et rien sur son esprit;

La gloire iuimainc est au-dessous de ses mérites et de son ambition ;

La volupté faite pour les sens ne saurait avoir de prise sur lui : il est tout ame.

Qu'on le fasse monter aux dignités, il les honore;

Qu'on le dépouille de ses titres, il reste tout entier.

Il n'y a qu'uN DIEU capable de former UN Chrétien.

LES X COMMANDEMENTS

DU CŒUll DE JESUS.

Aucun plaisir tu ne prendras,

Que dans mon Cœur uniciueuieiit. A mes douleurs tu penseras.

Sans y manquer aucunement. Ta propre chair cruciferas,

Et ton esprit pareillement. Souvent tu te disposeras,

A parôitre à mon jugement. Simple, doux, humble tu seras,

Et pauvre volontairement. Les mépris tu désireras.

Les endurant joyeusement. A ma suite tu marcheras,

Sans t'en écarter nullement. Dans tes maux tu ne te plaindras,

Qu'au Cœur de Jésus seulement. Au plus parfait tu prétendras.

Me le demandant humblement. Par Marie tu m'adresseras,

Tes vœux continuellement.

LES X COMMANDEMENTS

DU CœUR DE MARIE.

De mon Cœur tu repasseras,

Les tristesses amèrement. Mon Saint Nom tu invoqueras,

Jour et nuit amoureusement. Sur tout tu me demanderas,

D'aimer mon cher Fils ardemment. A mon exemple tu vivras.

Dans un profond recuillement. Le moindre péché tu craindras,

Et le fuiras soigneusement. La prière tu chériras.

Et le silence également. A la lecture vacqueras,

Des livres saints journellement. La charité pratiqueras,

Envers tous généreusement. De la pureté tu feras.

Ton trésor et ton ornement. L'oisiveté tu banniras,

T'occupant toujours saintement.

INDULGENCE PLÉNIÈKE

ACCORDEE

PAR N. SS. p. LE PAPE PIE VII.

N. SS. P. LE Pape PIE VII, par son Décret urbis et orbis, du 10 avril 1821, rendu par lor- gane de S. E. M. le Cardinal Doria-Pamphili, Préfet de le Congrégation des indulgences, a daigné accorder à perpétuité la faculté de pub- lier une Indulgence plénière, et la délivrance d'une ame du purgatoire, comme l'avoient ac- cordée autrefois Clément VIII et Benoît XIV à tous les Fidèles en J. C. de l'un et de l'autre sexe qui, s'etant confessés avec un cœur contrit, et ayant reçu la sainte Communion, réciteront dévotement devant un crucifix, et en quelque langue que ce soit, l'Oraison suivante.

ORAISON.

O bon et très-doux Jésus ! je me prosterne à genoux en votre présence, et je vous prie et vous conjure avec toute la ferveur de mon amé, de daigner graver dans mon cœur de vifs sen- timens de foi, d'espérance et de charité, un vrai repentir de mes égaremens, et une volonté très- ferme de m'en corriger, pendant que je consi- dère en moi-même et que je contemple en es- prit vos cinq plaies, avec une grande affection et une grande douleur, ayant devant les yeux ces paroles prophétiques que prononçoit déjà le S. roi David: " Ils ont fiercé mes mains et mes /lieds ; ils ont comhté tous mes os."

INDULGENTIA PLENAHIA

CONOESSA

A SS. DD. N. PAPA PIO Vil.

SS. DD. N. PP. Plus VII, Decreto (*) ur- bis et orbis, ([\e 10 Aprilis 1821, per Em- D. Cardinalem ab Aurià Pamphili Indulj^cntiarum Congregationis Praefectum, beni^;!!'^ in perpetu- um concessit facultatem puMicandi plenaiiam pcccatorum remissioneni, et uniiis animae à pur- gatorii pœnis liberationem, jampridem à Clé- mente VIII et Benedicto XIV decretam, ab omnibus utriuscpie sexûs Christi Fidelibus lii- crandam, qui corde contrito confessi et sacra refecti Synaxi, ante^; sanctissimi criicifixi imagi- nem, sequentem Orationem quocumque idio- mate piè l'ecitavcrint.

ORATIO.

En ego, ô bone et dulcissime Jesu! antè cons- pectum tuum genibus nie provolvo, ac maximo animi ardore te oro atque obtestor ut meum in cor vividos fidei, spei et caritatis sensus atque vc' am erratorum meorum pœnitentiam, caque emendandi firmissimam voluntatem velis impri- mere, dûm magno animi affectu et dolore, tua quinque vulnera mecum ipse considère et mente contemplor, illud pree oculis habens quod jam in orc ponebat suo D-vid Propheta : Foderunt manus meas et p.edes meoa ; dinumeraverunt omnia gksu mea.

(•} Aulographum la Indulgentiarum Secretario Ro- JU« asservatur.

TABLE

De ce qui est contenu dans ce Recœuil.

PART iNfRODrCTIOW. m

jyfaniere d'entendre la messe, pour les Jours de

Communion 1

La Confrérie du St. Rosaire ... 32

Méthode pour réciter le Rosaire ... 33 Autre méthode du Rosaire, par M. De Monfort,

Missionnaire Apos'olique ... 44

La Confrérie du Scaptilaire . . , .52 Prière avant de recevoir le Scapulaire . . 54 Après avoir reçu le Scapulaire, et au Fêtes de la

Vierge ....... 55

Après la réception du Saint habit , . ib.

Litanies de la Mère de Dieu . . . .58

La confrérie de JV* Dame Auxiliatrire . . 61 Règles spéciales, pour la Confrérie de N. D. Auxi-

liatrice 62

Prières conformes a l'esprit decefte association 64

Orai-on a Notre Dame Auxiliatrice . . 65

Protestation d'amour, que l'on peut faire à Notre

Dame, tous les jours de ses Fêtes . . 68 Litanies du St. Enfant Jésus . . . .74 La Confrérie du Sacré Cœur de Jésus . . 79 Devoirs de l'Association . . . . . 80

Acte de Protestation, pour s'associer . . 85 Le sacré Signal . . .87

TABLE.

Page

Exercice d'amour, envers le Sacré Cotur de Jésus Amande-Honorable, au Sacré Coeur de Jésus . Autre amande-honorable .... Actes d'offrande et de Consécration au Sacré

Cœur .......

Oraison de St. Gertrude, au Sacré Cœur

Litanies du Sacré Cœur de Jésus

Manière abreg-ée de réciter le Chapelet du

Sacré Cœur de Jésus .... L'association du Suint Sacrement . Prières pour le jour de l'Association Amande-honorable à J. C. au St. Sacrement . Oraison pour communier spirituellement Litanies du Saint Sacrement Prière des Associés, pour dire chaque jour L association atix neuf Chœurs des Anges Pratiques générales pour les Associés Les neuf ./Ywmeros, des neuf Chœurs des Anges L'Association du St. Esclavage de J^Iarie Pratiques de cette dévotion Les illustres Esclaves de la Reine du Ciel Prière pour la bénédiction des Chaînettes Protestation, pour s'offrir à la Sainte Vierge,

En prenant la Chainette , Grande prière des Associés .... Prière journalière . , . . .

L'Association pour la bonne mort Pratiques recommandées aux Associés Prières communes de l'Association . Dévotions envers la Passion de N. S. J. C. Dévotions aux cinq plaies de Jésus-Christ Dévotions envers N. Dame des Sept Douleurs Lp Stabat Mater, en françois

89

y2

94

97 102 105

108 109 110 112 115 116 119 121 124 138 141 143 147 150

151 152 159 161 161 153 166 171 176 176

TABLE. 233

Page

Le Chapelet de N. Dame des Sept Douleurs - 179 Mdtliode abrégée, du même Chapelet . .188

Litanies pour la bonne mort . . . 1^9 liefejfions Chrétiennes . . . .192

1. Sur la Volonté de Dieu . . . .199

2. Sur l'obligation d'aimer et de servir Dieu . 200

3. Sur le mépris du monde .... 201

4. Sur la mort 202

5. Sur le Jugement 202

6. Sur l'Enfer 204

7. Sur l'Eternité - 205

8. Sur le Purgatoire 205

9. Sur le péché mortel .... 206

10. Sur la pénitence ..... 207

11. Sur la tiédeur 207

12. Sur la bonne et mauvaise conscience . 209

13. Sur l'imitation de Jésus-Christ . . 209

14. Sur l'amour de Jésus .... 210

15. Sur les vertus de Jésus .... 211

16. Sur l'humilité . - . . . 211

17. Sur les humiliations du Sauveur . . 212

18. Sur la patience 213

19. Sur l'exercice de la patience . . . 214

20. Sur les maladies ..... 215

21. Sur la fidélité dans les petites choses - 216

22. Qu'il faut bien faire toutes ses actions . 217

23. Sur la charité du prochain . . . ib-

24. Sur la chasteté 219

25. Sur l'obéissance ib.

26. Sur la pauvreté 22

27. Stir la Solitude 251

J34 TABLE.

l'âge

28. Sur la présence de Dieu . . 222

29. Sur l'amour de Dieu .... 223

30. Sur l'anéanlissement .... 224

31. Sur rincomprchensibilité de Uieu . . ib. Le Seul Héros est le Chrétien . . . 226 Les X Commandements du Cœur de Jésus . 227 Les X Commandements du Coeur d.e Marie . 228 l'idulgence plénière, sur une prière à l'iionneur

des cinq plaies 229

riNis.

: de Diea

> lia Corw de Jéws CiMiiiihiBn da Caemtdfi Maiie

JaÉtifn |><n^, XjT me prière à l'honneur

Page

222 223 224 . ib. 226 227 228

229

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