4e "Re à fade ss > : D. Pn THE UNIVERSITY OF ILLINOIS LIBRARY O0 5. FE L & L 7 The person charging this material is re- sponsible for its return on or before the Latest Date stamped below. Theft, mutilation, and underlining of books äre reasons for disciplinary action and may result in dismissal from the University. University of Illinois Library L161— O-1096 Ke PAS QE 520 © RONTCLE RÉ Ed : YO NY ORAN EE) A. m'! En + 71 : (+ * | RUE “ Le AM La Se DS SSSR OAI Chat / 4 5] JA AU { » £ (( MNT LA cd 7) à / DA Fig.3 NE) VALLE VLAN AGE MSA Ca et PE ee © mn > we & FRE > > # ER > AD st < » SS és" CSS ee SE X Les Variations du type chez les Cupressinées 20 R. HICKEL. — Les varialions du type chez les Cupressinées. 2° Les formes brévilignes, où, à l'inverse, les ramifications latérales se multiplient, en même temps que souvent les feuilles perdent leur disposition normale par deux, se groupent irrégulièrement en se réduisant, les rameaux présentant fréquemment une fasciation très accentuée (Cupressus oblusa lilicoïides, C. o. lycopodioïides). 3° Des formes à port ordinairement très touffu, caractérisées par des feuilles aplaties dans ie plan du limbe, ailongées, rappelant le type junipé- roïde, à la consistance près, ces feuilles étant plus ou moins molles et sans pointe piquante; ce type junipéroïde modilié est généralement désigné dans la nomenclature des variétés sous le nom d’éricoïde, il rappelle en effet celui de certaines bruyères.- Ces formes sont souvent stériles, de sorte qu'en l'absence de fruits il serait difficile de persuader à un profane que les divers représentants de cette catégorie se rattachent à des espèces ou à des genres fort différents, dont le type normal est thyoïde ou cupressoïde. Parfois cependant ces formes portent des fruits et alors l'identité apparaît. Uu bien, des formes de passage établissent la transition, soit qu'elles appar- tiennent à un type intermédiaire au thuyoïde et à l'éricoïde, soit qu'elles soient mixtes, c'est-à-dire portent sur le même pied du rameau de deux types différents, comme nous l'avons vu déjà pour le Juniperus sinensis. À l’aide de ces pieds exceptionnellement fertiles ou de ces formes transi- tionnelles ou mixtes, on peut déjà ramener assez facilement à leur souche primitive, une partie au moins des variétés dont il s'agit. Mais ce qui éclaire surtout la question, c'est l'étude du développement des types normaux depuis la germination Jusqu'à l’âge adulte, et c'est préci- sément celte étude méthodique qui a amené à une certitude complète concer- nant l’origine des formes qui nous occupent. Ainsi que nous l'avons dit, il n'existe dans le type junipéroïde que des différences peu considérables entre les feuilles primordiales et les feuilles de l'arbre adulte. Mais déjà, chez les Juniperus du sous-genre Sabina, du type nettement cupressoïde, on constate que la forme de jeunesse, la forme larvaire, est junipéroïde. Chez certains espèces, p. ex. les Jurip. sabina, on rencontre aussi, soit des pieds mixtes, comme chez le J. sinensis (L), soit des pieds qui conservent le type junipéroïde (J. sabina tamariscijolia — J. virginiana plumosa) plus ou moins atténué. Chez les Thuya, Thuiopsis, Biota, Libocedrus, Cupressus, et probable- ment (2) chez tous les genres de Cupressinées vraies, les feuilles primordiales présentent toujours le type éricoïde, que la forme adulte soit thuyoïde ou cupressoïde. Ce type représente donc la forme de jeunesse des Cupressinées vraies (c'est-à-dire des Cupressinées moins le genre Juniperus). L’analogie des feuilles primordiales de ces divers genres est d'ailleurs très grande :-elles sont linéaires, aplaties, généralement molles, herbacées, et ne différent d'un genre à l’autre que par des caractères secondaires, tels que la coloration. À ces feuilles primordiales succèdent dès la première année, chez les Thuya par exemple, des feuilles presque identiques à celles de l'arbre adulte (disposées en articles, nettement dorsiventraux), mais sur les ramules 1) M. José Secall, prof. ide botanique à l'Ec. forestière de l’Escorial, a signalé un cas inverse très intéressant, c'est celui d'un Junip. communis dont certains rameaux passaient du type junipiroïde au cupressoïde (J. Secall : Dimorfismo notable : Descriplion de un caso teralolégico, Madrid 1895). (2) Les germinalions d'un cerlain nombre de genres, lrès rares dans les cultures, me sont inconnues, mais j'ai pu conslater que plusieurs Frenela, le Callitris 4-valvis, elc., rentraient dans la règle générale : il ne reste donc que peu d'incertitude à cet égard. R. HickEL. — Les varialions du type chez les Cupressinées. 21 latéraux seulement, et souvent les années suivantes la forme éricoïde persiste en partie. Chez d'autres, par exemple le Cupressus Lawsoniana, la forme des feuilles, tout en se modifiant dès la première année, passe par des intermédiaires entre le type éricoïde et cupressoïde. Chez d’autres Cupressus, en particulier | C. funebris, la forme larvaire, éricoïde, persiste plusieurs années ef réappa- _ raît souvent chez l'arbre adulte. * Or, ce sont précisément ces formes de jeunesse, éricoïdes, ou les formes de passage, que nous retrouvons, fixées, chez un grand nombre de formes horticoles, cette fixation étant rendue aisée chez beaucoup de Cupressinées par la facilité avec laquelle elles se bouturent, surtout si on emploie des axes de type éricoïde pris sur des sujets mixtes. Les plantes ainsi obtenues servent ensuite de pieds-mères pour la multiplication en grand par la greffe. On a pu de la sorte rattacher rigoureusement les innombrables formes horticoles à un petit nombre d'espèces appartenant à trois genres seulement. Dans le genre Thuya, le Th. occidentalis L. a donné des formes ordinai- rement basses, de port plus ou moins en boule, qui prennent en hiver une coloration vert brunâtre souvent assez intense pour que l’on croit avoir affaire à une plante morte. C’est le Relinospora (1) dubia de Carrière (Ret. ou Thuya _ericoïides Hort.). La même espèce a donné un type mixte, thuyo-éricoïde, le R. Ellwangeriana Hort. On ne connaît pas jusqu’à présent de formes analogues issues du Th. gigantea Nutt. ou du Th. japonica Max. Le Biota orientalis Endi. a produit une forme (B. 0. decussata Beissn. et Hochst.) éricoïde en boule compacte, vert bleuâtre, à coloration hyémale violacée foncée, que Carrière avait nommée R. juniperoïdes (R. squarrosa Hort.). La forme mixte est représentée ici par le R. ou Th. meldensis (obtenu à Meaux) des horticulteurs. Enfin, parmi les Cupressus, deux espèces surtout ont produit des formes très nombreuses: ce sont les C. thyoïdes EL. /Chamæcyparis sphæroïdea de Spach) et le C. pisijera G. Koch (Relinospora pisifera S. et Z, Chamæcyparis pisifera Spach.). Le premier a donné et fourni, comme forme éricoïde, le Relinospora eri- coïdes Zucc, dont le port rappelle celui des Genévriers fastigiés, avec une coloration hyémale d’un brun rouge ou violacé. C’est une des formes dont la synonymie est la plus copieuse; on en a fait, en effet, successivement un Relinospora, un Chamæcyparis, un Frenela, un Widdrinqtonia et même un Juniperus, mais toujours avec le nom spécifique d’'éricoïdes. La forme mixte est représentée par le Ch. sphæroïdea andelyensis Carr (Ch. leptoclada Hochst., Ret. leptoclada Hort.) (2). Le C. pisijera CG. Koch (Relinospora pisifera S. et Z) a donné des formes encore plus nombreuses, sur lesquelles je m'étendrai un peu plus longuement parce qu'ici les transitions, plus faciles à saisir, et les formes larvaires fixées plus fréquemment fructifères, en font l'espèce la plus propice à servir de démonstration à ce qui précède. Dans cette espèce, la forme originelle appartient au type thuvoïde : la ramification se fait nettement dans un plan: les ramules sont nettement dorsi- (1) On à ratfaché, au hasard, la plupart des formes dont nous parlons, au genre Relinospora créé par Siebold et Zuccarini pour deux espèces japonaises /C. obtusa et pisifera qui constituent pour la plupart des auteurs, avec les deux espèces de Spach et le €. Lawso- niana, le genre Chamæcyparis. (2) En France, la plupart des plantes données comme C. sph. andelyensis ne sont que des formes à rameaux courts, ramifiés en bouquet à leur extrémité. à R. HiCkEL, — Les variations du type chez les Cupressinées. ventraux, la partie supérieure étant d’un vert foncé brillant, tandis qu'à la face inférieure les feuilles latérales, pliées, portent chacune, vers leur portion contiguë, une fascie blanche (cire), dont l’ensemble affecte à peu près la forme d’un 3€, la feuille médiane portant à sa base deux fascies triangulaires. Les glandes sont arrondies, saillantes sur la face supérieure, moins nettes, souvent allongées sur la face inférieure (voir fig. 4, à côté de laquelle on a figuré, grossis, quelques articles, vus en dessus et en dessous) (1). Dans la forme figurée sous le n° 2, la ramification se produit encore dans un plan, mais les feuilles s’allongent, s’effilent en pointe aiguë, qui reste appliquée pour les feuilles latérales. Les fascies blanches sont encore très nettes; les glandes sont réduites à un sillon allongé; la partie supérieure du rameau, moins brillante déjà que dans le type, est moins différente de l'infé- rieure. Cette forme, qu'on pourrait appeler semi-plumosa, fait bien la tran- sition avec la suivante qui est le vrai C. pisifera plumosa des auteurs. Celui-ci (fig. 3) se distingue déjà du précédent en ce que la ramification n'a plus lieu dans un plan unique. Les feuilles, dont la base est appliquée contre le rameau, ont une partie libre (formant un angle ouvert avec la partie appliquée), plus longue, plus divergente, même les feuilles médianes; il n’y a presque plus trace d’aplatisserment du rameau. Les fascies blanches, encore visibles, plus étendues même, sont beaucoup moins nettement dessi- nées et ceci joint à la ramification dans des plans multipies fait qu'on ne peut distinguer une face supérieure et une face inférieure dans l'ensemble du rameau. Pour ces deux formes, les ramules figurés grossis sont représentés par leur face inférieure. Enfin, dans la forme éricoïde (fig. 4) (Retinospora squarrosa S. et Z — R. leptoclada Z — R. squarrosa Veitchi Hort.), les feuilles ont conservé intacte la conformation des feuilles primordiales; la partie libre, détachée du ramule, est plus longue que la partie appliquée, décurrente au ramule: elle est aplatie, sans pointe aiguë; la face inférieure est revêtue d’un enduit cireux bleuâtre, et souvent aussi une partie de la face supérieure. Les glandes ne sont plus visibles. Il n'y a plus trace, ni d’aplatissement du ramule, ni de plans de ramification, et l’ensemble du végétal présente un aspect extrême- ment compact, touffu, à formes arrondies, moutonnées, très particulier. Sa teinte générale gris bleu clair, qui disparaît d’ailleurs presque totalement en hiver en fait une plante extrêmement décorative. Cette forme, comme les deux précédentes, atteint parfois jusqu’à 10 mètres de hauteur et plus. Toutes trois sont assez fréquemment fructifères et leurs strobiles ne diffèrent alors en rien du type (2) : on les a souvent décrits comme plus petits, mais outre que ce n’est pas toujours le cas, la dimension des strobiles chez une même espèce est très variable, et chez le C. lawsoniana, par exemple, elle varie souvent du simple au double. Semées, les graines du C. pisifera squarrosa. d'après les expériences de Beissner (3), après avoir conservé plus ou moins accusé le type éricoide, ont repris, plus ou moins rapidement le type normal. Versailles. R. HICKEL. (1) Celle figure ne donne pas une idée très exacte du facies des rameaux, les ramules, en se desséchant, se sont courbés, d’où un aplalissement moins nel. (2) Cette identité apparaît assez neltement sur les figures exécutées d’après des photogfaphies. (3) Beissner Handbuch der Nadelholjkund, p. 86. tÙ CO A. LAVILLE. — Le Megaceros hibernicus Hart. LE MEGACEROS HIBERNICUS Hart. AUX ENVIRONS DE PARIS, DANS LES DÉPOTS INFRA-NÉOLITHIQUES J'ai pu, cet été, recueillir à Villeneuve-Triage, près de la route de Ville- neuve, à environ 500 mètres au Nord-Est de la Seine et à 250 mètres au Sud-Est de la ligne de Grande-Ceinture, dans la carrière Connor, une mandi- bule droite de Megaceros hibernicus, Hart. Si on examine la coupe fournie par l'exploitation d'où cette mandibule a été extraite et le profil donné dans les figures { et 2, on voit que le gravier et le cailloutis pléistocène I est surmonté par une couche de sable fin, gris, plus ou moins limoneux. Ces deux dépôts sont paléolithiques et corres- pondent 1 à a et 2 à b (1). — Le long des berges on voit la couche If, composée de limon gris quelquefois un peu sableux. Ce limon ordinairement très argileux affleure ici, ou dépasse très peu le niveau moyen de la Seine (2) et se termine en biseau à peu de distance du fleuve. Parfois même, comme c'est le cas ici, il réapparaît à quelque distance du fleuve, voir fig. 2. C’est la couche que j'ai appelée d et qui, dans la vallée de Ia Seine, représente l'ancien hiatus. Je l'ai appelée, ainsi que la couche € (3), couches infra- néolithiques pour bien marquer que dans la région, les haches polies n’ont pas encore été rencontrées dans ce dépôt. Cette couche HE — d à donné des débris de poteries grossières à Alfort- ville, des éclats de silex taillés à [vry et la faune malacologique actuelle avec abondance d’Helix nemoralis Lin. C'est presqu'à la base de cette couche IT = d, que gisait la mandibule objet de cette note. Au-dessus de HE s'étend IV = } (3; limon jaune à faune malacologique actuelle avec espèces terrestres et de marais, c'est le dépôt qui, dans les hautes berges de Villeneuve-Saint-Georges (foyers de Roujou), contient depuis la base jusqu'à plus de la moitié de sa hauteur les haches polies avec toute l'industrie néolithique, puis des traces de l’âge du bronze et de toutes les époques successives jusqu'à l'époque actuelle. C’est la couche que j'ai appelée Î dans ma note (3). — La couche V ou humus se différencie peu de la précédente, cependant dans une partie de la coupe (voir fig. 2) elle est très épaisse, 0°80, noire, grasse. Comme je l'ai dit plus haut, c’est à la base de la couche IT (voir fig. 1-2). que la mandibule de ce grand cerf a été recueillie. Avant de faire connaître les rapports et différences que présente cette pièce avec les pièces similaires d’autres cerfs, je me permettrai d'adresser mes plus vifs remerciements à M. Gervais, assistant d'anatomie au Muséum, et à M. Thévenin, assistant de paléontologie, pour la bienveillance avec laquelle ces Messieurs m'ont facilité la comparaison de cette pièce similaire de leurs laboratoires, ainsi qu'à M. Visto, préparateur d'anatomie pour son obligeant D on avec lequel il m'a procuré des mandibules de Cervus cana- ense. (1) V. Laville, Couches infra-néolithiques et néolithiques stratifiées dans la vallée de la Seine (Bull. Soc. d'Anth. de Paris, 1900). (2) Dans les vallées de la Seine, de l'Oise, de la Marne, ce limon gris est toujours à peu près au niveau moyen des eaux. (3) Laville, Couches infra-néolithiques et néolithiques stratifiées dans la vallée de la Seine (Bull. Soc. d’Anth. de Paris, 1900). a ———— F1G. 1. — Profil géologique de la Seine à la carrière Connor; montrant : I, les galets et le gravier pléistocène; II, les sables gras = b; IT, le limon gris infra-néolithique = d, avec la mandibule de Megaceros en ©; IV, le limon de l’époque néolithique jusqu’à l’époque acluelle avec la lerre végélale; V, échelle : pour les hauteurs 1/300e, pour les Tongueurs 1/2500e. FiG, 2. — Coupe prise dans la balaslière Connor : X, mêmes légendes que pour la fig. f. FiG. 3. — Mandibule inférieure droite de Megaceros hibernicus Hart., côté interne, montrant le denticule I nettement détaché du denticule E sur la deuxième prémolaire (1/4 gr. nat.) F1G. 4. — Megaceros hibernicus Harl., mandibule droite, vu en dehors (1/4 gr. nal.). FiG. 5 S Ar m ? Anm À Aron 4 Fin 8 Rom vu F : ) LA Ait A LAVITUE FIG. 9. Couronnes dentaires en ligne des prémolaires et arrière-molaires montrant sur la deuxième prémolaire le denticulc 1 nettement délaché du denticule E (1/4 gr. na.) ds Cr + | ALATA Tr. Qt À. LAVILLE. — Le Megaceros hibernicus Hart. 2: Jai done pu, grâce à ces Messieurs, comparer au Muséum, la pièce de Villeneuve-Triage avec des mandibules de Cervus canadense et de Megaceros hibernicus. La mandibule de Villeneuve, incomplète, voir fig. 3, 4 (puisqu'elle a son extrémité brisée à deux centimètres du trou mentonnier, et, par conséquent, ne montre plus la trace des alvéoles des incisives) mesure 375 millimètres de longueur. J'ai donc été obligé, pour en éfablir les proportions relatives avec les trois espèces ci-dessus citées, de m'appuyer sur la mesure de la série des molaires. Avec le Megaceros hibernicus Hart, du Muséum, la mesure de la ligne dentaire est égale et atteint dans mon échantillon 163 miliimètres (voir fig. 5). La même mesure, dans un grand Cervus canadense, est plus faible d'un sixième, dans le cerf élaphe elle est plus faible de plus d'un tiers. Pour la taille, la mâchoire de Villeneuve-Triage peut se classer avec celle lu Megaceros hibernicus du Muséum. Les denticules des molaires de la mandibule de Villeneuve-Triage et de celles des Megaceros du Muséum sont épais et rapprochés, ceux des man- dibules du cerf élaphe et de celles du cerf du Canada sont minces et espacés. Il est possible que ce soit aussi un effet de l’âge. Dans ma pièce, ainsi que chez les Megaceros du Muséum, la deuxième prémolaire présente, bien net et bien dégagé, le denticule [, tandis que chez lecertélaphe-et le cerf du Canada, ce denticule empâté, fondu dans le denticule E ne s’en distingue que très difficilement. Enfin, dans la mandibule de Villeneuve-Triage, la branche montante, comme dans le Megaceros est hien moins oblique que dans le cerf du Canada et dans le cerf élaphe. Conclusion : Le Megaceros hibernicus Hart a donc existé dans les environs de Paris pendant que commençaient à se déposer les limons gris-bleuâtres infra-néolitihiques de la vallée de la Seine — ancien hiatus = B et À du Mas-d’Azil (Piette) — c et d des berges de la Seine. À. LAVILLE. SUR LE REINECKEA ANGUSTILOBATA Bras. sp. et le PRŒCONIA DOLLFUSI Jul. Rasp., du Callovien _ Dans la Feuille des Jeunes Naturalistes du 4% mars 1905 (n° 413), M. Julien aspail a publié une note relative au Callovien de Villers-sur-Mer. J'y ai lu, avec intérêt, les remarques sur le Pelloceras angustilobatum Brasil. M. Raspail assimile cette espèce avec celle que Wohlgemuth a désignée par la lettre À, ce que je crois juste et il cite divers gisements de cette Ammo- nite. J'avais moi-même signalé précédemment quelques gisements de cette espèce. Parlant du Callovien des environs de Châtillon-sur-Seine, à oolithes lerrugineuses et Belemnites latesculatus, B. hastatus, Cosmoceras, Pellocerus alhlela, P. athletoïdes, Quenstedticeras Lambertli, voici comment je m’expri- mais (1) : (1) Bull. 98 du service de la carte géol. et de topag. sout., avril 1904. 26 L. COLLOT. — Sur Reineckea angustilobata et Prœconia Dollfusi. « Une Ammonite très remarquable caractérise la partie tout à fait supé- rieure de cette assise. C'est un Reineckeia dont les tours internes sont à peine tuberculeux et dont l'adulte est pourvue sur les flancs de côtes fortes, relevées à leurs deux extrémités par un tubercule; à chacune d’elles correspondent sur les deux côtés de la ligne siphonale trois ou quatre côtes dégénérées en tubercule. C’est ce que représente la feuille 5 de la planche 166 de la Paléon- lologie française. C'est ce que M. Brasil a figuré sous le nom de Peltoceras angustilobum Bras. Le même fossile se retrouve à Dijon à la surface du calcaire dur à Ammonites athleta et Lamberli, en partie empâté par l’oolithe ferrugineuse à Am. cordatus. À GYV, près Gray, je l’ai revu encore à la limite du Callovien et des marnes à Ammon. Renggeri et autres pyriteuses. Il marque une limite supérieure bien nette du Callovien. » L’Ammonite en question a été considérée comme un Peltoceras par M. Brasil et encore par M. Raspail, ce dernier la comparant à Am. Eugenü pour en faire ressortir les différences spécifiques. On voit par les lignes ci-dessus. que j'en ai fait un Reîneckea. Je suis bien aise de donner ici les raisons de cette attribution. On peut voir sur la figure de Brasil que l’ornementation des tours internes consiste, sur les flancs, en côtes primaires partant de l’ombilic et aboutissant à des tubercules d’où partent trois ou quatre côtes secondaires. C’est bien là une apparence de Reineckea. Les tubercules bordant la région siphonale de l'adulte représentent des côtes raccourcies, dégénérées; leur. multiplicité par rapport aux tubercules des flancs n’a d'analogue dans aucun Peltoceras. L'étroitesse des lobes et l’étranglement des selles à leur base, qui ont frappé Brasil, sont encore des caractères de Reineckea. Le lobe siphonal est en général, dans Reineckea, au moins égal au suivant, tandis que dans Peltoceras, il montre une tendance à être plus court. La suture des loges est décurrente le long de la suture des tours. C’est surtout en suivant le développement de Reineckea anguslilobala ou des formes voismes, présentant les mêmes caractères d’adulte, qu’on peut se convaincre qu'il s'agit bien de Reineckea. L'Ammoniles anceps de Reinecke, type du genre Reineckea, a été institué sur un individu de deux centimètres de diamètre. La figure de d’Orbigny (Pal. fr., pl. 166 — 1, 2), d’un individu un peu plus grand, reproduit assez bien les caractères. Que devient cette Ammonite en grandissant ? Certains individus restent jusqu'à un âge très avancé, couronnés de gros tubercules très saillants d’où émergent des côtes secondaires multiples. Il v a là une analogie évidente avec le jeune figuré par Reinecke, aussi est-ce à ces formes que l’on conserve plus volontiers le nom d’Anceps. À cette catégorie appar- tiennent les figures suivantes : Bayle, pl. 56 — 1, 3: d'Orbigny 167; Neumavr, Maroc. Sch, 9-1 (4. tyrannus); Oppel, Pal. Mitth. 48-1, 4. Rehmanni; Waagen Ceph. Kutch 58-1 (4. Rehmanni — A. indosabauda Parona et Bon): Quenstedt., Am. Schw. Ju., 74-40 (identifiée avec la précédente par Parona et Bonnelli). D'autres Reineckea ont les tubercules peu développées, donnant d’ailleurs, comme les précédents, issue à 3, 4, 5 côtes. Tels sont Waagen Kutch., pl. 59 (A. anceps); Neumayr Macroc. 8-2 (A. onypitychus). Te possède un échantillon du sommet du Callovien, rappelant cette dernière figure, mais où les tuber- cules disparaissent vers le diamètre de 4 à 5 centimètres, et où les côtes trifurquées au tiers de la largeur sur les premiers tours ne se divisent sur les parties plus récentes, pas avant le milieu des flancs. Elles s’infléchissent alors en avant, sont fasciculées par cinq et donnent à la coquille un aspect de Perisphinctes. Dans la fig. 59 de Waagen, on peut observer que certaines côtes, au lieu de se réunir avec d’autres seulement au tubercule, c’est-à-dire au tiers en- viron de la largeur à partir de l'ombilic, le font plus en dehors, vers le tiers L. CoLLOT. — Sur Reineckea angustilobata et Præconia Dollfusi. 27 externe de la largeur. Les points de bifurcation sont ainsi répartis sur deux spirales concentriques. Dans un 3° groupe, les tubercules s’effacent encore de meilleure heure. C'est ce que nous voyons dans Paléont. franc., pl. 166, f. 3, 4, avec des tours ronds, des côtes fortes, bifurquées, — dans Bayle 56-2, où les tours sont aplatis, les côtes peu saillantes avec des divisions multiples plus près de l'ombilice, — et encore dans Quenstedt, Ceph. Schw. Ju., 87 — 13, 15, 17, 18, 19, sous le nom de Parkinsoni anceps. Dans Am. Fraasi, Op. 48-6, les tubercules disparaissent vers le diamèire de 45 millimètres, en même temps que les côtes deviennent généralement simples. Mais dans les fig. #4 et 5, sous le même nom spécifique, à peu près à la même taille, les tubercules s'établissent sur deux séries spirales, lieux des bifurcations existantes ou possible des côtes. Il en est de même dans Qu. Am. Schw. Ju. 87 — 2 (Parkinsoni anceps). Certains traits de l’ornementation des Ammonites que je viens de citer sont à rapprocher de celles de Reineckea anqustilobala (Peltoceras Brasil. Voici d’après les échantillons que je possède comment se comportent les Ammonites analogues à celle-ci suivant les âges. Sur les tours centraux. quand on peut les obtenir, des côtes ombilicales donnent naissance en arrivant sur les flancs très renflés, à un tubercule et à deux ou trois côtes externes. Vers 2 centimètres de diamètre les tubercules s’effacent, la furcation se fait plus loin de l’ombilic et devient irrégulière, des côtes simples pouvant se trouver mêlées à des côtes bifurquées, ou bien les côtes sont disposées par faisceaux (c'est ce qu'on peut appeler le stade périsphinetoïde). Plus fard, des tubercules se dessinent sur certaines côtes au quart et aux trois quarts de la larceur des tours. Graduellement les côtes tuberculeuses prennent une importance relative prédominante et les côtes intermédiaires arrivent même à s'effacer. I n’v a plus alors furcation qu'à partir du tubercule externe. Les deux ou trois branches issues d’un fubercule sont de plus en plus courtes et distantes du tubercule, arrivant ainsi à se réduire à des tubercules dont la double ligne cerne la région siphonale, Sur les flancs les côtes principales sont elles-mêmes à peu près réduites à leurs tubercules. On a alors cette forme singulière toute épineuse (6 rangées de tubercules), qui n’est pas sans analogie avec Pelloceras athleta adulte, mais qui en diffère radicalement par ses tubercules juxtasiphonaux. La coquille a alors 30 à 50 centimètres de diamètre. D'Orbigny a représenté un fragment de ce stade très adulte à la planche 166 de la Paléontologie francaise, sous le n° 5, etilne s’est pas mépris sur ses affinités puisqu'elle figure sous le nom d’Am. anceps. Les stades multiples très différents les uns des autres, qu’on trouve difficilement réunis, ou quine montrent pas bien leurs caractères, à cause du recouvrement partiel des tours ou de la conservation défectueuse, ont empêché de connaître l'histoire de ces formes remarquables. Dans la même note, M. JT. Raspail a décrit et figuré sous le nom de Prœ- conia Dollfusi, une belle coquille du Callovien supérieur (à Pelloc. athletoïdes) du Calvados. Je puis confirmer par l'examen de la charnière l'attribution qu'il a faite de ce fossile au genre Præconia. Le tvpe de celui-ci est le Cardila ingens Buvign., Meuse, pl. 45 fig. 1. Nous retrouvons les caractères essen- tiels de cette coquille dans l'échantillon que je figure ci-dessous et qui provient, comme les spécimens de M. Raspail, du Callovien de Villers. J'ai pu séparer ef vider les deux valves parce qu'elles étaient un peu baïillantes et que la roche est marneuse. Les impressions musculaires seules n’ont pas été bien dégagées toutes les quatre. On voit sur cette préparation que la valve droite présente les caractères de celle de Buvignier, notamment une dent très forte 28 L. COLLOT. —— Sur Reineckea angustilobata et Prœconia Doljusi. —_—_—_— ——_— et très saillante entre deux fossettes. Dans la fossette antérieure de la valve droite, comme dans Card. ingens de Buvignier, existe une petite dent atro- phiée. À cette dent correspond une fossette minime de la grande dent de la valve gauche. La fosselte postérieure de la valve droite reçoit une longue dent lamelleuse de l’autre valve. Une troisième dépression séparée par un simple _bourrelet de la précédente reçoit une troisième dent, également lamelleuse, située plus loin du crochet et presque en prolongement de la précédente. Dijon. L. COLLOT. NOTES SPÉCIALES ET LOCALES ‘ Invasions de Garabiques. — La petite note de M. G. Bouvet relative à une invasion de Carabiques à Angers (7°. J. N., n° 421, 1% nov. 1905, p. 13) est fort intéressante. Le Diachromus dont parle notre collègue est certainement /). germanus L. Mais on peut regretter que pour les Pœcilus et les Amara l'indication des espèces obser- vées n'ait pas été donnée avec précision. On aurait aimé aussi connaître, d’une façon approximative, la proportion des individus appartenant aux diverses espèces enva- - hissantes. Les invasions de Carabiques sont dues en effet à des causes encore très mystérieuses eb on ne saurait trop accumuler les données permettant de résoudre ce problème éthologique. J'ai eu l’occasion moi-même d’observer quelques faits de ce genre. En 1889, vers la fin de septembre, par un très beau temps, Nebria brevicollis Fab. parut subitement en grande quantité à Wimereux pénétrant dans les chalets et les maisons au grand étonnement des baigneurs. L’invasion ne dura qu’un jour ou deux. Les individus étaient frais et paraissaient récemment éclos. Cependant, d’après Blisson, qui a bien étudié l’évolution de Webria, au FE Ue c’est en avril qu'aurait lieu l’éclosion de ce Carabique (Ann. Soc. ent., 1848, p. 73). En 1899, une invasion d’ Amara Me Dejean eut lieu à Bedeau, dans le Sud- Oranais. Mon collègue et ami, M. le professeur Raïllet d’Alfort, me communiqua de nombreux individus de cet insecte recue ‘Ils par le vétérinaire militaire de Bedeau. M. Bedel qui voulut bien, à ma prière, examiner ces Amara m'apprit que dans la région oranaise, 1l n'avait Jamais rencontré À. simplex plus près de la côte qu’à Tlemcen. Décrit d’ Espagne en 1828, ce Carabique se retrouve en Algérie, Tunisie, Tripoli- taine et aussi, d’après Piochard de la Brule ne en Palestine et en Mésopotamie. Chose singuliè re, l’espèce n’est signalée ni de la Basse- Egypte, ni du Maroc. Elle constitue un groupe spéciai que M. Bedel a séparé des Zrocnemis sous le nom de Paracclia. En Amérique, Riley et Howard (/nsect Life IT, 1890, p. 176) ont signalé aussi des apparitions subites et er grande nombre de c« ertains Carabiques. Les 9 et 10 sep- tembre 1890, G.-H. Ragsdale de tainesville (Texas) et le 11 septembre, J. Reverchon de Dallas (Texas), observèrent une invasion de grillons d’une espèce indéterminée Notes spéciales et locales. 29 . accompagnés d'innombrables individus d’un Carabique que les entomologistes de Washington reconnurent appartenir à l’espèce /arpalus gravis Leconte. Ces insectes se dirigeaient vers l’est; 1ls envahissaient les maisons et s’amassaient sur la face … ouest des édifices, noircissant la base des murailles de leurs masses mobiles. Ils paraïs- Saient spécialement attirés par la lumière électrique et l’on dut fermer les restau- rants de nuit où ils pénétraient par les cheminées. Riley et Howard pensèrent d'abord que l'invasion des Æarpalus avait une conséquence de celle des grillons et que les Carabiques suivaient les Orthoptères pour les dévorer. Mais d’une lettre de M. H.-C. Edrington, adressée au Bureau central entomologique, il résulte que déja | en 1886 et 1887 les Zarpalus étaient apparus en nombre immense vers la méme époque ÿ de l'année et dans la même région du Texas sans que l’on eût constaté la présence L' des Gryllus. 2 S'LREERS d: _ Il est curieux de remarquer que les invasions de Webria à Wimereux et celles à d'Harpalus au Texas ont eu lieu en même temps dans une période de minimum | de taches solaires. Il en est à peu près de même pour l'invasion des Amara de à Bedeau. Au contraire, l’invasion des Carabiques d'Angers s’est produite dans un moment plutôt voisin d’un maximum. La question demeure, comme nous l'avons dit, : très énigmatique et digne de l’attention des biologistes. 4 A. GIARD. Recherche des Goléoptères dans les Champignons (Réponse à la note de M. de La Porte, I. des J. N., n° 421, p. 14). — Pour les Bolets ligneux, croissant sur les _ arbres, il est assez difficile d’arriver Juste au moment où les Coléoptères sont méta- morphosés, ils partent aussitôt après leur transformation, on ne rencontre donc le plus souvent que des larves. Pour avoir l’insecte parfait, J’emporte chez moi ces champignons que je conserve dans des boîtes à couvercle vitré et dans un lieu sec, vers mars ou avril je recueille les Z’replax russica, Diaperis boleti, Scaphisoma agaricinum où Cis boleti qu'ils peuvent renfermer. Le Lycoperdon bovista ou Vesse-de-Loup nourrit dans sa poussière, à cette saison et jusqu'en Mars, la Lycoperdina bovista ; il n’y a qu’à palper la poussière pour x s'emparer de l’insecte qui fait le mort. Ce champignon croît surtout dans les bois sablonneux. Les Agarics et Bolets (les espèces les plus vénéneuses : Ag. amanite $., Ag. lac- taire S., etce., Bolet marbré M., Bolet chrysanteron M., Bolet à tubes rouges M.) qui croissent dans les bois, servent de nourriture, lorsqu'ils sont vieux, méme en putréfaction et à ce moment seulement, à une quantité de Staphylinides : Phrlonthus, Alecochara, Tachinus, Tachyporus, Proteinus, Balitobius, ete. Il arrive souvent de fouiller plusieurs champignons sans rien trouver ou que quelques Staphylinides communs et agilés qui se laissent tomber et disparaissent aussitôt; 1l est bon, pour éviter cet inconvémient, de tendre, au préalable, un linge ou une large feuille de papier sur lequel on fouillera le champignon. Pour que la chasse devienne plus fructueuse, on réunira en tas plusieurs champignons que l’on visitera quelques jours plus tard, surtout après une pluie. Ces procédés m'ont tou- Jours donné de bons résultats. a Lignières-Sonneville (Charente). H. GIRAUDEAU. = OA Les CGoléoptères et les chasses d'hiver. — Après la chasse aux champignons, viennent les inondations qu'il ne faudra pas oublier de visiter au moment de la crue des eaux. Dans les prés, la plus petite flaque d’eau procurera certainement + 4 quelques Coléoptères : Staphylinides, Carabiques, etc. Chaque année, je recueille 5h de cette manière Mymiops carinata, Orthocheites setiger et bien d’autres curculio- nides. ‘à Sous les mousses, au pied des arbres et sous les écorces, on trouvera des Zebia, des Dromius. Sur les bords des ruisseaux, au pied des peupliers logent des Pæderus, Chlænius, Clivina, ete. Sous les écorces des vieux saules des S7/ pha atrata, Carabus | granulatus, etc., dans le bois pourri de cet arbre, j'ai trouvé, l’année dernière, deux à Ludius ferrugineus, insecte très rare en Charente. 4 Dès le mois de janvier ou février, si la température est douce, par un beau soleil, | on pourra commencer à tamiser les feuilles sèches et les détritus accumulés dans les fossés des bois; là, encore, on trouvera de bonnes espèces qu’on se procure diffici- lement autrement. Lignières-Sonneville (Charente). H. GIRAUDEAU. 30 Notes spéciales el locales. Durée d’une fourmilière. — Combien de temps peut durer un nid de fourmis ! Je crois qu’on à peu de réponses précises à cette question et J'ai tout lieu de penser qu’elle exigerait souvent pour être résolue plus d'années que n’en comporte la vie d’une créature humaine. J’ai fait sur Lasius fuliginosus Latreille des observations qui pourront fournir une base minima d'appréciation. On sait que cette espèce, une des plus belles de nos fourmis indigènes, établit son nid dans les troncs d'arbres cariés, non en taillant le bois comme le font plusieurs de ses congénères, mais en fabriquant avec les parti- cules ligneuses coupées et agglutinées par une sécrétion des glandes mandibulaires une sorte de carton-pâte qui lui sert à construire des alvéoles de forme et de taille irrégulières. l'out l’intérieur de ce nid est tapissé d’un revêtement noirâtre dû à un champignon que la fourmi cultive et maintient à l’état d’un gazon ras et velouté (1). Un n1d de ces Zasius m'est connu depuis plus de quarante ans à Valenciennes, dans le tronc d’un vieux saule sur la route qui allait du fort de la Rhonelle, aujourd’hui disparu, au chemin circulaire de Mariy (route actuellement dénommée rue de l’Atre-de-Gertrude). Ce nid m'était connu déjà depuis plusieurs années en 1865 quand je quittai Valenciennes pour aller faire mes spéciales au lycée de Douai; il ne paraissait guère récent à cette époque et depuis je lai revu régulièrement chaque année pendant mes séjours au pays natal. 11 a donc certainement aujourd’hui plus de quarante ans. Durant ce long espace de temps, combien de générations de fourmis se sont succédé, chacune d'elles transmettant peut-être à celles qui les suivaient les traditions et les enseignements des générations ancestrales ? On voit quel intérêt la question présente au point de vue de nombreux problèmes de psychologie zoologique. L'étude des cas de ce genre pourrait servir aussi à con- trôler la théorie, à mon avis très peu fondée, de M. Edm. Perrier qui prétend que les instincts actuels, si perfectionnés de certains insectes, ont été acquis dans les temps géologiques anciens où un climat plus régulier permettait aux générations successives, non séparées par la saison hivernale, d’agir les unes sur les autres et de faire profiter les jeunes de l’expérience acquise par les ancêtres. Lasius fuliginosus se trouve dans des conditions analogues et 1l ne paraît pas que cette espèce soit sensiblement plus avancée que beaucoup d’autres en évolution sociologique. A. GIARD. La Mante religieuse en Lôrraine. — Nous assistons depuis quelques années à une remarquable extension de la Mante religieuse dans l’est de la France, et il est inté- ressant de relever les documents qui permettent de préciser la marche de sa progression. Elle est aujourd’hui fréquente dans le Barrois. J’ai fait observer dernièrement (7. des Jeunes Nat., t. 35, p. 58) que cette région se trouve au point de convergence de deux voies de pénétration : celle qui vient du Rhône et celle qui vient de la Loire en coupant les vallées de l Yonne et de la Seine. IL restait toutefois une lacune entre la Seine et la Marne. M. Joyeux, préparateur à la Faculté de Médecine de Nancy, a capturé une Mante, en août 1905, dans la vallée de l’Aube, à Brienne-le-Château, à moitié chemin entre Troyes et Bar-sur-Seine d’une part, Saint-Dizier d’autre part. La Mante devient aussi nettement indigène dans le bassin de la Moselle. M. Blanc m'a confirmé qu’elle se rencontre chaque année à Epinal, où, les entomologistes très compétents du siècle dernier, Puton, Berher, etc., ne l’avaient jamais observée. Nous avons mentionné (/oc. cit., p. 29) une capture unique à Nancy. On nous a remis un second spécimen provenant des bois des environs et recueilli par le D' Ancel, professeur à l’Université de Lyon. Cette année même, M. Henry, professeur à l’Ecole primaire supérieur de Nancy, a trouvé, le 8 septembre, une Mante à Roselieures, localité située à égale distance d’'Epinal et de Nancy, sur l’Euron, petit affluent de la Moselle. Je dois enfin à l’obligeance du D' René Ferry, directeur de la Revue mycologique, l'indication de la station la plus orientale où l’insecte ait été rencontré de ce côté des Vosges. L’exemplaire du D' Ferry provient du côteau Saint-Roch qui domine la rive droite de la Meurthe au nord de Saint-Dié. De l'avis d’un entomologiste distingué, le D' Raoult, de Raon-l’Etape, la Mante était inconnue dans l’arron- dissement de Saint-Dié. {) Ce champignon a élé décrit el figuré vers 1852 par Fresenius sous le nom de Septos- porium myrmecophilum. Depuis, Lagerheim a montré qu'il appartenait au genre Cladotrichum el devait être rapproché de C. microsporum., — Voir Lagerheim, Ueber Lasius fuliginosus und seine Pilzzucht ([Entom. Cidskrifl, 1900), à C2 tie Notes spéciales et locales. 91 A Saint-Dié, comme à Gerbamont, près de Remiremont, la Mante à été acculée, dans ses pérégrinations de l’ouest à l’est, devant une muraille montagneuse bien exposée au soleil. C’est la répétition des conditions que nous avons indiquées à Saint-Fiacre, près de Vaucouleurs (feuille des J. N., t. 35, p. 28). Si nous rapprochons l’observation du D' Ferry de celle de M. de Saulcy (/oc. cit., p. 45) qui à trouvé à la même époque la Mante près de Metz, nous pouvons conclure que l’année 1904 a été exceptionnellement favorable à l’extension de l’aire de répar- tition de cet insecte. On ne l’a pas signalé, cette année, aussi loin vers le nord et vers l’est; mais la station nouvelle de Roselieures, intermédiaire aux précédentes, nous donne à penser que les captures de la Mante religieuse sur les points les plus divers de la Lorraine ne sont pas un fait purement accidentel et que l’insecte est bien en voie de natura- lisation dans cette province. Malzéville-Nancy. Paul VUILLEMIN. Présence de l'Zelix acuta dans le nord. -— Comme suite à la note intéressante publiée par M. Giard dans le dernier numéro de la F'ewlle, J'ajouterai que l'Æelir acuta est excessivement commune à Dunkerque. Cette espèce me paraît vivre exclusivement sur le littoral, du moins ici, car je n’en ai jamais aperçu un seul exemplaire à l’intérieur des terres. Il faut en excepter cependant les remparts de Bergues où j'en ai aperçu, autrefois, quelques individus sur les Diplotaxis tennifolia qui poussent sur les vieilles murailles. Dunkerque. D' Bouzy DE LESDAIN. Même sujet. — Le 24 septembre dernier, j'ai recueilli à Walincourt l’'Æelix acuta Müller, sur les talus crayeux du petit chemin qui, de la ligne de thalweg du Æot du bois, aboutit aux Grands Sarts, au nord-est du village. Le petit Mollusque se trouvait exclusivement sur les feuilles de Cérsium acaule L., assez communément Drain dans cette localité. Je ne l’ai point observé sur d’autres points de l’arron- issement. Cambrai. J. GODON. Même sujet. — J'ai constaté la présence de ce pulmoné au commencement de l'été 1903 (donc à une époque antérieure à l’ensemencement qu’en a fait M. Giard entre Ambleteuse et Boulogne), à l’ouest de Dunkerque, où il se trouve actuellement en abondance sur les végétaux qui fixent les talus de l’ancien canal de Mardyck, à la lisière sud des dunes. Dunkerque, A. LABEAU. Professeur au Collège des Dunes. Porthesia chrysorrhœæa L. — Je serais très désireux d'obtenir des renseignements sur les localités où les nids de ce Bombycide existent en ce moment en plus ou moins grand nombre. Ce Lépidoptère, qui n’était que trop abondant dans les environs de Rennes il ya quelques années, semble avoir presque complètement disparu de notre région. Rennes. René OBERTHüR. Coronella austriaca. — M. André Laville nous signale la capture qu’il a faite, il y à quelques années, de la C'oronella austriaca dans la forêt de Sénart. Question. — Quel est le serpent dénommé à la Martinique C'agaix ? Paris. L. CHoparp. 32 Bulletin Bibliographique. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Les Papiilons d'Europe, par Joanny MARTIN, préparateur au Muséum, 1 volume formant atlas de poche, 302 pages texte, 54 planches en couleur et 48 figures noires, reliure souple. — 9 fr. (Schleicher frères, 15, rue des Saints-Pères). L'ouvrage de notre regretté collègue, M. Joanny Martin, qui vient de paraître dans la nouvelle collection éditée par la maison Schleicher, nous paraît un guide admirablement conçu pour tous ceux qui s'intéressent à l’étude des Lépidoptères. On y trouve non seulement les indications pratiques, mais les données sur lesquelles on s'appuie aujourd’hui pour leur étude scientifique, caractères structuraux, etc., qui forment une base de classement plus rigoureuse que la variété des dessins et des couleurs. Dans les deux premières parties de cet ouvrage, l’exposé biologique comprenant la vie, les métamorphoses et les caractères que le papillon présente sous ses divers états est une excellente introduction aux tableaux systématiques de la troisième partie; celle-ci est complétée par des figures coloriées groupées en 54 planches et des figures noires dans le texte, consacrées spécialement à la notation des nervures, d’après le système de Redtenbacher, un peu modifié. Manuel de Recherches préhistoriques, publié par la Société préhistorique de France, 1 vol. petit in-8°, avec 205 fig. dans le texte et plusieurs tableaux hors texte. — 8 fr. (Schleicher frères, 15, rue des Saints-Pères). Cet ouvrage a été conçu par le Bureau de la Société préhistorique de France et mené à bien par une Commission composée des personnalités les plus compétentes. C'est à dessein qu’il a été rédigé de manière à être à la portée de tous; maus il a pour base la méthode scientifique la plus rigoureuse. Son plan, du reste, à été élaboré à ia manière des guides du geologue ou du zoologiste, c’est-à-dire à la façon des naturalistes. C’est assez dire que, dans l’esprit des auteurs, on ne doit désormais aborder de tels travaux sur le terrain qu'avec un but bien arrêté : celui d'acquérir, grâce à des procédés ayant fait leur preuve, une expérience personnelle, capable de faire profiter cette branche nouvelle des sciences naturelles de toutes les trouvailles faites jusqu’à présent. Les figures sont nombreuses, toutefois le volume devant rester portatif, les auteurs ont voulu éviter d’en faire une trop volumineuse encyclopédie. Dans le Monde des Animaux; Scènes de la vie intellectuelle et morale des Bêtes, par G. LABADIE-LAGRAVE, 1 vol. grand in-8° raisin, avec 18 gravures, broché, 5 fr. (Henry Paulin et Ci, éditeurs, 21, rue Hautefeuille, Paris, 7°). Les histoires d'animaux conviennent à tous les âges, elles amusent les enfants et font réfléchir les hommes mürs. Mais elles ne justifient ce privilège qu’à deux condi- tions. En premier lieu, les faits qui mettent en relief les aptitudes intellectuelles des bêtes doivent reposer sur des témoignages sérieux, et, dans le livre que nous avons sous les yeux, ils sont présentés sous une forme pittoresque et divertissante. f/art d’apprivoiser des Papillons est une touchante idylle; les aventures, abso- lument authentiques d’ailleurs, d’un Cerf qui wavait qu'une corne ressemblent à un roman dont la fin tourne au drame, et l’histoire de deux Araignées à dun bout à l’autre les allures d’une sombre tragédie. Toutefois, c’est la note divertissante qui domine. Le duel entre deux Lièvres serait digne de fournir matière à un procès-verbal en bonne forme, les esprégleries d'un [Hérisson ont un côté plaisant qu'on ne s'attend guère à rencontrer chez cet animal, et les colères d’un Crocodile ennuyé par des Singes sont fort comiques. Ajoutons que le crayon du dessinateur, M. Guya, a traduit avec fidélité la pensée de l’auteur et a apporté aux scènes décrites dans ce livre un surcroît d'intérêt et de vie. Le Directeur Gérant, A. DOLLFUS. Imp. Oberthür, Reunes—Paris (1120-06) 1er Janvier 1906 Rad IVe Série, 36° Année — N° 423 La éeuille Des Jeunes Vaturalistes X LES PRÉTENDUS ÉOLITHES DU SÉNONIEN ET DE L'ÉOCÈNE INFÉRIEUR Jalpu-recueillir cette année, à Duan près Brou (Eure-et-Loir) et à La Hérissonnière, près de Frazé (Eure-et-Loir), dans l'argile à silex de l’éocène inférieur, parmi les silex fissurés et éclatés de ce dépôt, quelques éclats na- turels montrant tous les caractères que la nouvelle école éolithicienne admet comme des témoignages indiscutables de leur utilisation par l'homme pri- mit ou tout au moins par un précurseur assez intelligent pour se confec- hionner des outils rudimentaires. Ces silex, comme les silex de Thenay, ap- partenant à un dépôt éocène inférieur, leur forme ne peut être raisonnable- ment attribuée à un travail dû à un précurseur de l'homme, sont donc de très bons échantillons pour comparer avec les séries innombrables que les éoli- (hiciens, convaincus où non, collectionnent aujourd'hui avec tant d’ardeur. Les figures 1! à 11 représentent des formes rappelant des industries aussi bien néolithiques que paléolithiques et il n'est pas douteux que si ces pièces avaient seulement leurs angles un peu émoussés, il serait impossible de les distinguer des silex laillés vrais. J'ai aussi représenté, fig. 12 et 13, deux silex provenant des agitateurs de l'usine à ciment de Guerville, près Mantes (Seine-et-Oise). es derniers silex sont sénoniens et ont obtenu les retouches qu'ils portent en roulant dans les agitateurs (Voir note du n° 416 de la Feuille) (1). M. le D' Obermaier, à qui j'avais confié ces pièces pour illustrer une note quil à publiée dans les Archiv für Anthropologie, Neue Folge, Band IV Hefjt 1, de cette année, les a fait photographier en partie: malheureusement la pho- tographie n'en à pas bien rendu tous les détails. La figure ! montre un éclat subltriangulaire de 0.062 x 0.046 x 0.011 avec une face à trois facettes, la face opposée entière avec un conchoïde de per- cussion. Cette pièce pourrait être prise pour une lame rompue paléolithique ou néolithique. Recueillie entre d’autres lames pressées d’un gros rognon lendillé, à 1*20 du sol dans la carrière À (2). | La figure 2 représente un éclat subtriangulaire de 0.075 x 0.042 x 0.014, donne par sa forme l'impression d’un large racloir, type racloir moustiérien. Recueilli pressé entre d’autres lames de silex à 2 mètres du sol, carrière À (2), il est bien évident que si ce silex avait été quelque peu roulé dans des graviers et était après resté enfoui dans des alluvions, il pourrait être pris pour un de ces racloirs analogues à celui représenté figure 14, qui est un vrai racloir du tvpe dit racloir moustiérien et recueilli dans la couche à Elephas antiquus Fale. de Chelles. 1) Boule. (2) V. fig. 16. 34 À. LAVILLE. — Eolithes du Sénonien et de l’éocène inférieur. La figure 3 est une sorte de lame plate à contour irrégulier de 0.088 x 0.042 x 0.014 recueillie en À à 1°65 (1). Elle présente une première face avec trois grandes facettes et deux petites. Une des petites porte une série de fausses retouches, très appréciées par les éolithiciens comme traces cer- laines d'un travail voulu. La face opposée est entière et montre un petit bulbe de percussion correspondant à un petit plan de frappe. La figure 4 représente un petit silex de forme subquadrangulaire (forme de pierre à briquet) de 0.046 x 0.036 x 0.0065, recueilli dans la carrière B à 260 (1). Il présente une face avec deux grandes facettes irrégulières et trois petites, celle d'un des grands côtés est presque à angle droit avec la face, mais porte un grand nombre de fausses retouches, ce qui fait de cette pièce un beau grattoir que l’on pourrait rapporter au néolithique. La figure 5 représente un petit silex de 0.022 x 0.018 x 0.006 avec une face couverte de plusieurs facettes. La deuxième face entière montre un conchoïde de percussion très net près d'un plan de frappe plus net encore. Recueill dans la carrière B à 3 mètres du sol (1). La figure 6 montre un silex en forme de lame de 0.038 x 0.022 x 0.008, recueilli dans la carrière À, à 2*10 du sol (1). Getie pièce a une première face à trois facettes, la deuxième face entière montre une encoche (racloir concave) avec trois fausses retouches. Celle encoche, avec ses retouches, est également un caractère très apprécié des éolithiciens. La figure 7 représente un silex de 0.033 x 0.020 x 0.006 recueilli dans la carrière B à 3 mètres du sol (1) el la figure 10 représente également un silex de 0.048 x 0.030 x 0.006, recueilli dans la carrière À, à 1"90 du sol. Ces deux silex présentent chacun un conchoïde de percussion correspondant dans 7 à un plan de frappe bien net. La figure 8 représente un fragment d’une sorte de petite lame de 0.03 x 0.011 x 0.02 recueillie dans la carrière B à 2"60 du sol (1). Une face est à trois facettes, la face opposée est entière. La figure 9 rappelle les silex bijoux de M. Thieullen, à qui je me fais un plaisir de rendre hommage pour la sincérité et le dévouement avec lequel cet amateur de la science (comme il aime à s'appeler lui-même) se sacrifie pour le triomphe de ses opinions scientifiques. Ce petit éclat naturel mesure 0.02 x 0.0036 x 0.001, àil a été recueilli dans la carrière B à 2"95 du sol (1). La figure 11 montre un rognon que j'ai recueilli à La Hérissonnière (v. fig. 15) dans l’argile à silex à 3"50 du sol. Ce silex porte deux traces « et B, rappelant les traces de deux lames enlevées par un choc, correspondent à un plan de frappe 7 naturel. C’est accidentellement que, m'appuyant sur ce silex, je l'ébranlais et comme il restait dans ma main, je vis les fausses entailles, qui étaient, lorsque le rognon en place, tournées à l’intérieur. On n'avait donc pas produit ces éclats de l'extérieur. CONCLUSION. Il est évident qu'après avoir reconnu ce fait, que des silex recueillis dans un gisement appartenant à l'éocène inférieur, peuvent offrir (ous les carac- (ères mis en avant jusqu'ici par les préhistoriens, pour reconnaitre un silex taillé et peuvent par conséquent être confondus ensemble, il est évident, dis-je, qu'il est impossible à un préhistorien non emballé sur la pente éoli- thique, de prendre en considération de semblables pièces, Sans valeur scten- lifique aucune, pour conclure à la présence, pendant époque du dépôt dans lesquels elles gisaient, d’un être avant pu les produire artificiellement. (1) V. fig. 16. 7 fres "retouches L / 4 1 AT = EE sses refouches. * Com ehor de Busses, > LA l'elouches Le Feussard SITTTIA.. 16077 F dE Nr RT dv » , * É ] F1G. 15. — Profil NS. de 206 mètres environ, montrant : 1. Les sables du Perche. II. L’argile à silex A a LU alleint. 550 à 3m50 du sol, en faux éolithe (fig. 11). IL Limon des pla- eaux P, La Hérissonnière près Frazé (Eure-et-Loir), 36 A. LAVILLE. — Eolithes du Sénonien et de l’éocène inférieur. — F1G. 16. — Profil N.-S. de 200 mètres environ, prise à Duan près Brou (Eure-et-Loir), montrant trois carrières d'argile à silex éocène dont 2, A el B, ont fourni les faux silex (voy. fig. 1 à 10). FiG. 17. — Silex taillé, dit racloir mousliérien, couche à Elephas anliquus. Falc. de Chelles, pièce à comparer avec la pièce de Duan (voy. fig. 2) 67/100. SÉNONIEN DE GUERVILLE PRÈS MANTES. La figure 12, réduite d'un liers, représente un silex plat subtriangulaire dont une face est éclaltée, l'autre face ne montre que l'écorce, mais porte sur les trois côtés une série de fausses retouches, surtout sur un des côtés qui est convexe, ce qui fait donner à cetle pièce l'impression d’un vrai grattoir néolithique. La figure 13 représente un rognon de silex percé, dont les angles de la perforation portent des fausses traces d’adoucissement par plusieurs petites fausses retouches. Ces fausses traces d’adoucissement sont considérées par les éolithiciens comme les preuves indiscutables de l’utilisation de ces pierres percées comme perles de colliers. Ces deux silex représentés par les figures 12 et 13 sont des silex qui, arrachés (avec la craie qui les entouraient) du séno- nien, ont été roulés pendant 29 heures dans les agitateurs de l'usine et y ont acquis ainsi ces faux caractères d'utilisation. A. LAVILLE. LES LABRADORITES DES ALPES-MARITIMES AU POINT DE VUE MINÉRALOGIQUE Dans les nombreuxarticles publiés sur les Labradorites des Alpes-Maritimes, il n’a pas été fait mention d'un travail publié en 1873, par M. Chambrun de tosemont (1). I v a lieu de rappeler, car l’auteur signale des gîtes éruptifs qui pourraient modifier les probabilités émises par L. Bertrand dans quelques articles qu'il a fait paraître à ce sujet (2). Ce savant géologue considère comme volcanique la formation éruplüive du cap d'Agoio, près Monaco, en faisant remarquer qu'il lui paraît impossible de la considérer comme miocène, ainsi qu'on est conduit à le faire plus à |) Chambrun de Rosemont, 1873. Eludes géologiques sur le Var et le Rhône pendant les périodes tertiaires el quaternaires. 2) 1. Bertrand. Sur l’âge des roches éruplives du cap d'Aggio {Alpes-Maritimes), B. S. G. F., ïe série, &. 1, 1901, p. 76. Réunion extraordinaire de la Société géologique dans les Aïpes- Maritimes. Comple rendu de la course du 19 septembre 1902. Cazior. — Les Labradorites des Alpes-Maritimes. 37 l'ouest, parce qu'il ne connaît pas, dans la région avoisinante, aucune for- mation qu'il puisse rapporter à cette époque; l'étude que nous avons fail paraître en collaboration avec M. Maury il) nous à amené à admettre, en effet, que cette éruption avait eu lieu vers le milieu ou à la fin du pliocène: or, le travail de M. de Rosemont indique deux gîtes éruptifs qui n'ont pas encore été mentionnés et dont àl y a heu de rappeler l'existence; 11 est vrai que l'un d'eux a été signalé par erreur, mais d'un autre côlé, j'en indiquerai un autre, dans le voisinage de ce dernier, qui n'a pas encore été mentionné. M. de Rosemont les a signalés sur une carte qu'il a mis à l'appui de son travail : l’un, entre Beaulieu et Saint-Jean, à l’est de la presqu'île, c'est-à-dire entre Nice et Monaco et probablement, à la limite est du nummulitique. Ce point éruptif est caché sous les eaux marnes et n'est pas visible actuelle- ment. L'autre, à Gros-de-Cagnes, sur la rive droite du Var, entre la route de Nice à Antibes et le bord de la mer. J'ai cherché à retrouver ce gite labrado- ritique, mais mes recherches ont été vaines. Les murs de clôture de certaines propriétés sont, en effet, tout autour du village de Gros-de-Cagnes, bâtis avec des pierres de Labradorites, mais celles-ci proviennent de Biot et de Ville- neuve-Loubet. L'indication de M. de Rosemont est donc erronée; mais, par contre, un minéralogiste distingué, d'une bonne foi incontestée, M. Camous, pharmacien bien connu à Nice, a constaté l'existence desdits Labradorites à l'embouchure même du Var, dans la mer, du côté de la rive gauche. IT a fail cette découverte en 1888, lorsqu'on travaillait à l’endiguement du torrent. Il en à recueilh quelques échantillons au moment où, présent, on fit sauter les mines que l'on irait en cet endroit. Il existe d'ailleurs un peu partout de ces pontements de Labradorites: j'en ai vu à l'est de Saint-Laurent-du-Var, sur la vieille route de Gatlières, mais non x situ, peut-être transporté par la main de l’homme, ou plutôt arraché du sol par la charrue? Un affieurement existe d’ailleurs, non loin de là, en lace et à l'ouest de Saint-Isidore, et M. Camous a constaté l'existence de celle roche dans le lit de l'Esteron, un peu en amont de Roquesteron. Ainsi que le fait remarquer M. de Rosemont, si ces Labradoriles (qu'il «désigne sous le nom de Trachytes) ne sont pas cause, ils sont au moins effet, car leur contemporanéité avec les dislocations de la contrée est par trop manifeste. La côte, entre Nice et Menton, lui semble devoir être considérée comme une immense faille, dont le côté sud est recouvert par les eaux et les Labra- doriles élant arrivés à jour par les fentes produites, rencontrant au nord, au Cap d'Aggio, une paroi de rochers, se sont épanchés vers le sud en formant de nombreuses strates. Leur passage sous les calcaires de la Téle de chien auraient déterminé une altération de ces couches qui, petit à pelil, a amené la chute ou éboulis dont le sol est jonché. La faille commencerait à Antibes, dans le voisinage du terrain éristallifère de l'Esterel. En rappelant cette théorie de M. de Rosemont, je ferai remarquer que je ne l'oppose en rien à celle de M. L. Bertrand, qui admet aussi que la forma- lion de ces éruptions est en relation intime avec les dislocations de la région. Je la présente telle qu'elle a élé énoncée, n'ignorant pas qu'elle doit être modifiée avec les progrès de la géologie actuelle, Elle est toutefois bien simple el si celle longue faille rectiligne, inspirée par la notion de directions et du réseau pentagonal en grand honneur à ce moment, si abandonnée depuis, parce quelle à donné des résullats insoutenables, peut donner lieu à la même critique, il faut se souvenir que les éruptions constituent souvent des lignes (1) Caziol et Maury. Nouveaux gisements pléislocènes marins des Alpes-Marilimes et géo logie du cap d'Aggio, B. S. G. F., t. IV, 1904, p. 420. 38 CAZIOT. — Les Labradoriles des Alpes-Maritimes. d'une plus grande portée que celle susvisée. Point n’est besoin de rappeler la ligne située sur le bord de la cassure cireulaire qui, en Italie et en Sicile, correspond à la chute de la fosse tyrrhénienne. Quant à l’âge de ces éruptions, les auteurs qui se sont OCCUPÉS de celle question ne sont pas tout à fait d'accord, mais la contradiction n’est qu'appa- rente, car tous admettent, avec juste raison, qu'il y a eu plusieurs éruptions à des époques différentes. M. de Rosemont a cru reconnaitre deux éruptions : L'une oligocène. La deuxième AREAS M. Potier (1) fixe l’âge des éruptions de Vence à l’éocène supérieur. M. L. Bertrand (2) présume que le gisement du cap d’Aggio est postérieur: aux effondrements du début du pliocène (pléistocène au plus, pliocène récent). M. le D° Guébhard (3) conclut que si l'âge pliocène de l’éruption du cap d'Aggio demeure établi, cela fera, avec les autres déjà connus, trois époques différentes de produits similaires. Celle de Vence... Burdigaliennes. Cellesde, Bobi Plus pontiennes et immédiatement antérieures aux poudingues supérieurs de la molasse. L'étude relative à l’éruption ci-dessus visée, faite en commun, de MM. Maury et Caziot ont conduit à admettre que l’éruption du cap d’Aggio a eu lieu vers le milieu ou la fin du pliocène. M. Camous, qui a analvsé les échantillons qu'il a recueillis en différents points de la région, a été conduit par ses travaux aussi à admettre trois époques éruptives. D'après lui, le Labradorite de Biot est d'âge plus ancien que celui du cap Mala (cap d’ Ag 2010) et d'Antibes. Bien que de composition voisine des Labradorites de ces deux dernières stations, celui de Biot est cependant plus siliceux, par points même très siliceux, cette silice se rappro- chant de celle des rvolithes et même pyromérides du col de Granes des en- virons de Fréjus. C'est un pétrosilex sur silice, rubané blanc, rouge, vert, jaune et parfois hvaloïde, de même que celui des rvolithes. Par contre, la composition du Labradorite de Mala, ou cap d'Aggio, est exactement la même que celui d'Antibes : l’âge paraît néanmoins plus récent. Dans le Labradorite de Biot, l’on ne trouve Je de gros cristaux d'augite comme dans celui d'Antibes et du cap d'Aggio On pourrait donc, d'après cette étude minér alogique, établir l’ordre sui- vant pour les différentes éruptions Eruptions de même époque; la plus À Biot, constituée par plus d’augite et plus ancienne serait celle de : de fer oxydulé. Vence, Biot, Esteron, renfermant moins Deuxième : des deux éléments précités et plus de silice. Biot, renfermant du manganèse et du Troisième : orès et moins encore des deux élé- ments en question. En résumé, les éruptions les plus récentes renferment moins de silice el le fer oxydulé serait remplacé par du manganèse. Nice. Commandant CAZIOT. 1) Polier. Note, Carte géologique, Feuille d'Antibes. 2) L. Bertrand, Réunion extraordinaire de la Sociélé géologique dans les Alpes-Maritimes. Comple rendu de la course du 19 septembre 1902, p. 169. 3) Dr Guébhard. Sur la silualion straligraphique des Labradorites du S.-0., de la feuille de Nice, B. S. G. F., %e série, &|. XXVIII, p. 468 et compte rendu de la course géologique du 19 seplembre 1902, p. 169 /loc. cil.]. DAUTZENRERG et DuroucHOUX. — Malacologie des env. de St-Malo. 39 SUPPLÉMENT A LA FAUNULE MALACOLOGIQUE DES ENVIRONS DE SAINT-MALO Depuis la publication dans ce Recueil, en 1900, de notre « Faunule mala- cologique des environs de Saint-Malo, » nous avons continué la recherche des Mollusques dans la même région. Nous v avons rencontré un certain nombre d'espèces qui avaient échappé jusqu'alors à nos investigations el nous avons également pu constater la présence, à l’état vivant, de quelques autres qui ne figuraient dans nos récoltes précédentes qu’à l’état de coquilles vides. Enfin, notre apprécialion de certaines formes s’est modifiée à la suite d'observations plus nombreuses. Nous croyons que la publication de ces divers renseignements ne sera pas dépourvue d'intérêt et qu'elle pourra faci- lite les recherches des naturalistes qui auront l'intention d'étudier la faune de ces parages. La liste de nos espèces se louve également enrichie par les découvertes de notre excellent confrère, M. le colonel Martel, de Cancale, qui à exploré avec assiduité les cordons littoraux et les sables déposés à basse mer à La Toise. Nous le prions d'accepter nos remerciements pour l’obligeance qu'il a mise à nous les Communiquer et à nous autoriser à les signaler dans notre travail. Alin de faciliter la comparaison de la liste que nous publions aujourd'hui avec celle de 1900, nous avons répélé les noms de toutes les espèces de cette première liste, avec les numéros qui les précédaient et nous avons intercalé les espèces-qui n'avaient pas encore été citées, en les inscrivant sous le numéro-de l'espèce précédente, accompagné des lettres À, B, C. Pour se rendre compte de l'emplacement des localités que nous indiquons dans notre travail, on pourra consuller les cartes suivantes du service hydro- graphique de la Marine française : n° 4583, place de Saint-Malo et Saint- SelVan, qui Comprend la côte depuis Saint-Lunaire jusqu’à Rothéneuf et Pembouchure de la Rance; n° 844, carte des abords de Saint-Malo, allant du cap Fréhel à Cancale. A défaut de ces cartes délaillées, on trouvera la plupart des localités sur les deux feuilles de la carte du Ministère de l'intérieur au 1/100.000, Saint- Malo (VIII-14) et Plancoët (VII-14). Il est une station que nous citons à diverses reprises et qu'on ne trouvera pas sur les cartes, c’est un banc de sable situé dans l'estuaire de la Rance, en face de la plage des Fours-à-Chaux el qui ne découvre qu'aux fortes marées. On peut même alors s'y rendre à pied du rivage. C’est sur ce banc que nous avons trouvé vivantes les deux espèces de Lutraria et le Mya trun- cala. Nous le désignerons sous le nom de « banc des Lutraires. » Nous signalons aujourd'hui la présence, dans la région de Saint-Malo, de 28 espèces qui ne figuraient pas dans notre liste de 1900. Une seule d’entre elles : Pyrgulina scalaris Philippi, est douteuse à cause du mauvais état de l’'exemplaire unique recueilli par le colonel Martel. Le nombre total des espèces observées par nous Jusqu'à ce jour est de 211, ou de 209, si on élimine le P. scalaris et si on réunit les Emarginula jissura el rosea qui semblent appartenir à une même espèce. CEPHALOPODA Octopus octopodia Linné. Rossia macrosoma Delle Chiaje. Loligo media Linné. Sepia Filliouxi Lafont. Sepia officinalis Linné. Ot & © D 40 DAUTZENBERG et DUROUCHOUX. — Malacologie des env. de St-Malo. GASTEROPODA DA. Oncidiella celtica Cuvier. — Vil en grande abondance dans la grève de Solidor, au pied de la tour de ce nom, sur la vase qui recouvre les rochers dans les couloirs. Nous l’avons rencontré dans les mêmes conditions d'habitat à Chalibert, à Bizeux, aux Zorieux et à la pointe de l'Aiguille. L'O. celtica avait déjà été signalé à Saint-Servan par A. Milne-Edwards. Ce Mollusque sort volontiers de l’eau, aussi est-il nécessaire, si on veut le conserver en captivité, de boucher le récipient qui le contient. 6. Alexia myosotis Draparnaud. — Localité à ajouter : anse de Saint-Elier (Rance). Nous n'avons pas rencontré nous-mêmes la variété denticulata Forbes et Hanley, qui se distingue de l'A. myosotis typique par la présence d’une série de plis sur la face interne du labre; mais M. le colonel Martel l’a recueillie au Verger et à pu constater qu'elle se relie à la forme typique par de-nom- breux intermédiaires. 7. Leuconia bidentata Montagu. — Localités à ajouter : Harbour (parte Est), pointe des Corbières. 8. Otina otis Turton. — Localités nouvelles : M. le colonel Martel en a recueilli un exemplaire mort à La Toise, dans le sable à basse mer et nous en avons trouvé un autre. dans les mêmes conditions, à Harbour. NUDIBRANCHES 9. Doris (Archidoris) marmorata Bergh. 10. Doris (Archidoris) tuberculata Cuvier. —— Localités à ajouter : Pointe du Décollé et Fours-à-Chaux. L'exemplaire de la pointe du Décollé avait environ 85 millimètres de lon- gueur; il était de couleur orange et tacheté de violet lie de vin sur le manteau, les branchies étaient également oranges avec extrémités violacées. 11. Doris (Archidoris) verrucosa Cuvier. — Localités à ajouter : Le Mouillé, Saint-Malo, FortNational. Ce dernier exemplaire élait d’un brun acajou, tacheté de gris blanc sur les bords du manteau et son pied était jaune orangé; il mesurait environ 60 mulli- mètres. D'après M. Vayssière, GCuvier a dénommé Doris tuberculata l'espèce verru- queuse, tandis que celle dont ie manteau est tuberculeux a reçu de lui le nom de D. verrucosa. 11 A. Doris (Jorunna) Johnstoni Alder et Hancock. — Nous avons (trouvé à Saint-Cast (près de Bec-Rond), au Haumet, à Bizeux, à Rothéneuf (anse du Val), cette espèce que nous n'avions pas rencontrée avant 1901. La plupart de ces exemplaires élaient de coloration grise, avec taches noires sur le manteau: celui récolté au Haumetl mesurait, étant bien allongé, »» millimètres environ. 11B. Doris pilosa Müller. — Nous avons recueilli, en 1902, à Saint-Casl (près de Bec-Rond), sous des pierres, trois individus de cette espèce que nous n'avions trouvée précédemment qu'à Port-Briac, près de Cancale, c'est-à-dire hors de notre région. 12. Goniodoris castanea Alder et Hancock. — Celte espèce est la plus répandue des Nudibranches dans notre région. Depuis 1900, nous l'avons encore trouvée à l'ile Agot, Saint-Enogal, Harbour, pointe de La Briantais, Chalibert, les Zorieux, Saint-Servan (pointe de l'Aiguille, pointe des Cor- bières, pointe des Calfats), Fort-Nalional, pointe de Rochebonne. On la ren- contre souvent fixée sur des colonies de Botrylles, avec lesquelles elle se DAUTZENBERG el DurRoucHoUx. — Malacologie des env. de St-Malo. 41 confond par sa couleur. À la pointe des Corbières, nous en avons recueilli, dans une seule marée, 37 exemplaires, dont quelques-uns de belle laille: l'un d'eux mesurait au moins 25 millimètres. La var. pallida est moins commune que le (ype. 13. Polycera quadrilineata Müller. — Localités à ajouler : Saint-Cast (pres de Bec-Rond), île Agot, les Cheminées, Harbour, Saint-Lunaire, Saint-Enogal, pointe de La Briantais, Ghalibert, Bizeux, pointe des Corbières, pointe des Calfats, pointe de Rochebonne, La Toise. Nous en avons récolté également à Port-Picain et à Port-Briac, près de Cancale: dans cette dernière localité, une seule marée nous en à fourni 13 exemplaires. Cette espèce possède généralement 4 ou 5 filaments frontaux, mais nous avons rencontré des exemplaires qui en avaient 2, 3 ou 7. Certains individus capturés avaient 28 à 30 millimètres de longueur, alors que lexemplaire figuré par Alder et Hancock n’a que 21 millimètres. Var. nigrolineata nov. var. — Ornée de lignes longitudinales et de taches noires. 13 A. Polycera ocellata Alder et Hancock. — Nous n'avions pas trouve cette espèce avant la publication de notre liste de 1900: elle est assez rare dans notre région, car nous ne l'avons recueillie qu'à Harbour, à Chalibert et aux Zorieux, sous des pierres; l’un de ces exemplaires avait plus de 12 millimètres de longueur. 14. Triopa clavigera Müller. — Localités à ajouter : Les Cheminées, Le Mouillé, pointe de la Briantais, Chalibert. in. Eolis (Facelina) punctata Alder el Hancock. 16. Eolis (Facelina) Drummondi Thompson. 17. Eolis (Æolidia) papillosa Linné. — Depuis 1900, nous en avons recueilli un exemplaire aux Cheminées, un sur Pierre-à-Tison, un à Harbour, deux à Saint-Servan (pointe des Corbières et pointe des Calfats) et deux à la pointe de Rochebonne. Var. albina nov. var. — Plusieurs des exemplaires ci-dessus appartiennent à celte variété qui se distingue par sa coloraiion très claire, presque blanche. 18. Eolis (Æolidiella) glauca Alder et Hancock. — Localités à ajouter : Les Cheminées, Harbour, Le Mouillé, Les Ouvras, Chalibert, les Zorieux, Saint- Servan (pointe des Corbières et pointe des Calfats), Fort-National. L’Eolis papillosa et l'Eolis glauca de notre région pourraient se confondre au premier abord, mais avec un peu d'habitude, on arrive assez facilement à les distinguer. LE. papillosa porte entre les tentacules oraux et les rhinophores une tache imiangulaire très caractéristique, d’un blanc jaunâtre ou d'un blane mal. Ainsi que nous avons pu le vérifier, « les angles se prolongent en lignes, ceux de la base (partie antérieure) passent dans les tentacules oraux, celui du sommet (partie postérieure), allant en arrière, passe entre les rhinophores et, atteignant la protubérance, qui indique la région du cœur, s'élargit el forme en ce point une autre tache triangulaire blanche, qui a sa base en arrière. » (Alder and Hancock, A. Monograph of the British Nudibranchiate Mollusca.) L'E. glauca est muni à sa partie antérieure d’un amas de papilles qui ont un aspect et souvent une coloration différents des autres branchies recou- vrant le corps et qui forment comme une collerette, rappelant le boa que portent actuellement les dames. Ces deux caractères différencient nettement les deux espèces. De plus. l'E. glauca à le corps et les tentacules plus trapus que l'E. papillosa, et ses deux rangées de papilles sont séparées sur le dos par une raie plus large el plus accentuée que chez son congénère. 42 DAUTZENBERG et DUROUCHOUX. — Malacologie des env. de St-Malo. 19. Eolis (Æolidiella) Alderi Cocks. — C’est par suite d'une erreur de déterminalion que nous avons fail figurer celte espèce sur notre liste de 1900: l'Eolidien que nous avions dénommé £. Alderi élait en réalité l'£olis (Spurilla, sargassicola Krohn, dont il sera question plus loin. Par contre, nous avons récolté depuis 1900 le véritable Æ. Alderi à Harbour (côté oriental) et aux Zorieux. | Var. albida nov. var. — L’un des deux exemplaires de Harbour se faisait reinarquer par sa coloralion presque uniformément blanche. 19 A. Eolis Landsburgi Alder et Hancock. — M. Henri Fischer à recueilli, en août 1901, sous une pierre, à l'Ouest du Fort-National, un très bel individu (7 millimètres environ), de celle jolie pelite espèce qui se distingue nettement des autres Eolidiens par sa belle couleur d’un violet améthyste. C’est le seul exemplaire que nous ayons observé dans nos parages. 19 8. Eolis (Acanthopsole) coronata Forbes. — Les Herbiers, Fort-National (Ouest et Est) pointe de Rochebonne, La Toise. Get Eolis est agile et très vorace; si on en place plusieurs individus dans le même récipient, ils se dévorent entre eux el on constate souvent que les survivants ont élé amputés d’une partie de leurs papilles et de leurs tentacules oraux. Le plus grand de nos exemplaires atteint 25 millimètres de longueur. 19 c. Eolis (Spurilla) sargassicola Krohn. — C’est le plus grand Eolidien que nous ayons rencontré dans notre région, l’un des individus recueillis mesurail environ 55 millimètres de long, mais celte espèce paraît avoir un habitat très restreint, Car nous ne l'avons capturée que sur les trois ilôts de roches Chalibert, Bizeux, Les Zorieux, situés à l'embouchure de la Rance. En 1900, nous en avions récolté aux Zorieux, en deux marées, 15" exem- plaires (dénommés par erreur Æolis Alderi sur notre précédente liste, voir : ci-dessus cette espèce); nous en avons retrouvé un certain nombre en 1901, mais en 1902, cette espèce élait devenue beaucoup plus rare et depuis, il nous a été impossible d'en découvrir un seul exemplaire. LE. sargassicola, indépendamment de sa taille, est remarquable par sa belle coloration. Le corps est carnéolé clair, les rinophores et les tentacules oraux sont teintés de rouge vif, les papilles sont violacées à la base et teintées de rouge et d’orangé à l'extrémité. 20. Elysia viridis Alder et Hancock. — M. Henri Fischer a trouvé trois exemplaires de cette petite espèce à l'Ouest du Fort-National, sous la même pierre et un autre sur la côte de Rothéneuf; nous en avons recueilli un cin- quième à la pointe de Rochebonne. Dans notre région les Mollusques nudibranches se trouvent aux basses mers des grandes marées, cependant on en rencontre quelquefois à plus de trois mètres de hauteur. Ils se tiennent le plus souvent fixés sous des pierres qui baignent dans l’eau ou qui reposent seulement sur du sable humide. Toutefois, on trouve parfois des Doris rejetés sur des bancs de sable ou fixés dans des excavations de rochers. Nous avons aussi recueilli à plusieurs re- prises le Polycera quadrilineatla sur des algues ou sur des zostères, une autre fois sur un rocher au soleil, et nous avons même capturé un individu de cette espèce nageant dans une petite mare. Le Triopa clavigera s’est rencontré également sur un Laminaria flexicaulis et sur un rocher. On trouve très fréquemment des pontes de Nudibranches fixées sous des pierres. Pour étudier ces Mollusques, nous les conservons dans des cristalhsoirs en verre, placés dans une pièce au Nord — car ces animaux exposés au soleil meurent promptement — en ayant soin d'employer de l'eau de mer limpide, renouvelée de temps en temps, et de tenir les cristallisoirs très propres. Dans ces conditions Certaines espèces vivent assez longtemps: ainsi nous avons DAUTZENBERG el DUROUCHOUX. — Malacologie des env. de St-Malo. 15 conservé des Polycera quadrilineala et des Kolis glauca pendant plus de deux mois: les Doris résistent généralement moins longtemps; du reste, tous maigrissent et perdent en partie leurs jolies couleurs. Les Goniodoris castanea s'échappent quelquefois des cristallisoirs et ne (ardent pas alors à mourir et à se dessécher; le mème accident nous est arrive pour un Æolis papillosa. Ces divers animaux pondent pendant les premiers temps de leur captivité, souvent à plusieurs reprises. M. le professeur Vayssière, de la Faculté des sciences de Marseille, à eu de nouveau l'obligeance de vérifier les déterminations des différentes espèces de Mollusques nudibranches dont 1l est question ci-dessus el nous profitons de celle circonstance pour lui adresser tous nos remerciements. 21. Actæon tornatilis Linné. 22. Tornatina (Retusa) truncatula Bruguière. — Nous en avons rencontré un exemplaire vivant sous une pierre à la pointe de Rochebonne. 22 À. Tornatina (Retusa) obtusa Montagu. — Deux exemplaires vides dans du maerl recueilli à basse mer aux Bas-Sablons {Saint-Servan). 22 B. Tornatina (Retusa) candidula Locard (Coq. mar. des côtes de France, p. 28). Nous croyons que Locard a eu raison de distinguer celle forme du Bulla Lajonkaireana bBasterot, fossile du Miocène du Bordelais et il nous semble aussi qu'elle mérite d’être séparée du T. obtusa Mont. auquel Jeffrevs et d'autres auteurs l'avaient rattachée à litre de variété. En effet, Llandis que la spire est plane chez le T. obtusa, les deux premiers tours sont bien saillants chez le T7. candidula; de plus, la forme de ce dernier est plus allongée, moins obèse. Nous avons rencontré le T. candidula à la pointe des Corbières et dans le inaerl aux Bas-Sablons. 23. Haminea navicula Da Costa. — Cetle espèce, dont nous n'avions pu signaler la présence, à l’état vivant, dans le réservoir intérieur de Saint-Malo, que d’après les indications de M. l'abbé Dupart, à élé retrouvée vivante par M. Boivin, en avril 1904 et nous l'avons ensuite récolltée en Juin et Juillet de la même année sur la plage des Fours-à-Chaux, à cinq mètres de hauteur environ. Ce Mollusque semble disparaître dès la fin de juillet. 24. Philine aperta Linné. — Localités à ajouter : Saint-Cast (Bec-Rond el pointe de la Garde), Le Mouillé, bassin de Saint-Servan. 25. Philine catena Montagu. 25 À. Philine punctata Clark. — Un exemplaire mort, mais bien conservé. recueilli à la pointe des Corbières en 1905. 26. Aplysia punctata Cuvier. — Saint-Malo (abbé Duparti); une coquille jeune à la pointe des Corbières. 21. Pleurobranchus plumula Montagu. — Localités à ajouter : Les Che- minées, Pierre-à-Tison, Les Patouillets, La Petite-Conchée, Les Herbiers. Les Ouvras, pointe de La Briantais, Chalibert, Les Zorieux, Bizeux, La Mer- cière, pointe de Rochebonne, La Bigne, La Guimorais, La Toise. 28. Bela rufa Montagu. 29. Mangilia costata Donovan. 30. Mangjilia rugulosa Philippi. 31. Hædropleura septangularis Montagu. 32. Clathurella purpurea Montagu. — Localités à ajouter : ile Agot, île des Ehbiens, Harbour, Le Mouillé, Les Herbiers, Les Ouvras, Cézembre, pointe de La Jument, pointe de La Briantais, Chalibert, Bizeux,. pointe des Corbières, pointe de Rochebonne, La Guimorais. 33. Raphitoma nebula Montagu. — Trouvé également vivant à Cézembre. 34. Raphitoma lævigata Philippi. 30. Raphitoma Powisiana Recluz. 44 DAUTZENBERG €t DUROUCHOUX. — Malacologie des env. de St-Malo. 36. Raphitoma attenuata Montagu. 37. Raphitoma striolata (Scacchi) Philippi. 38. Buccinum undatum Linné. 939. Donovania minima Montagu. — Vit dans loutes les localités que nous avons visilées, sous les pierres à basse mer, mais n’est jamais très abondant. 10. Nassa (Hinia) reticulata Linné. | 41. Nassa (Tritonella) incrassata Müller. 42. Nassa (Tritonella) pygmæa Lamarck. 43. Ocinebra erinaceus Linné. — Nous pouvons signaler une variété de coloration : candida nov. var. — Entièrement blanche, rencontrée à Harbour et à Saint-Servan, sur le banc des Lutraires. 41. Ocinebra (Ocinebrina) aciculata Lamarck. 45. Purpura (Polytropa) lapillus Linné. — Nous avons récolté à Harbour un exemplaire de celte espèce qui présente une curieuse déformation ; après un développement initial normal, il s’est produit une déviation brusque et un étranglement de l’avant-dernier tour, de sorte que la coquille à un aspect scalariforme el presque interrompu vers le milieu. 16. Trivia arctica Pulteney. — Nous sommes forcés d'adopter pour cette espèce le nom arctica qui lui à été attribué par Pulteney dès 1799 et qui a été confirmé par Montagu en 1803. Ce nom visait des spécimens dépourvus de taches sur la région dorsale, tandis que Montagu conservait le nom pedi- culus généralement employé jusqu'alors pour les exemplaires ornés de taches brunes, tout en disant que ces coquilles n’appartenaient pas, selon lui, au véritable Cypræa pediculus de Linné, espèce bien différente habitant les Indes occidentales. C’est pour cette raison que dans son supplément de 1808, Montagu à substitué au nom pediculus celui europæa pour désigner les co- quilles européennes tachetées. Il considère aussi à cetle époque que son Cypræa arctica n’est qu'une variété de leuropæa. . Mais, d’après la loi de priorité, il est impossible d'adopter la manière de voir de Montagu et il est nécessaire : 1° de reprendre le nom arctica pour l'espèce et, par conséquent, de considérer comme typique la coloration uni- forme; 2° de désigner sous le nom de var. europæa Mont. la variété ornée de taches. 47. Bittium reticulatum Da Costa. 18. Cerithiopsis tubercularis Montagu. — Localités à ajouter : vivant à la pointe des Corbières, à la pointe de Rochebonne et dans une anse à Est de la pointe de La Varde. Toujours très rare. 18 A. Cerithiopsis pulchella Jeffreys. — Espèce rarissime dont nous n avons rencontré que deux spécimens morts, l’un à Saint-Lunaire, l’autre à Saint- Enogat, dans le sable vaseux à basse mer. 18 2. Cæcum glabrum Montagu. — Nous avions déjà signalé cette espèce dans notre supplément à la liste de Saint-Lunaire, mais il a été omis par inad- vertance dans notre Faunule malacologique de Saint-Malo. Nous l'avons re- cueillie morte à Saint-Lunaire et plus tard nous en avons trouvé un exem- plaire vivant sous une pierre à Saint-Enogat. 18 c. Cæcum vitreum Carpenter. — Nous en avons recueilli de nombreux exemplaires morts, mais très frais, à la pointe des Corbières, dans le sable vaseux, à basse mer. Cette espèce n'avail pas encore été signalée sur nos côtes de l'Océan, mais seulement à Ténérife et dans la Méditerranée. Elle se dis- tingue du C. glabrum par son septum obliquement tronqué et non hémis- phérique et du C. trachea Montagu par sa surface non annelée et ne présen- lant que de légères stries d’accroissement. 19, Littorina littorea Linné. — Nous mentionnerons de cette espèce un exemplaire récolté à La Guimorais pour lequel nous proposons le nom de : DAUTZENBERG et DuroucHoux. — Malacologie des env. de St-Malo. 45 Var. sanguinea nov. var. — D'un rouge carmin intense, tandis que la var. miniata Dautz. et Dur. s'applique à une coloration d’un rouge brique ou vermillon. 50. Littorina rudis Maton et Rackett. — Aux variétés déjà citées dans notre précédente liste, nous ajouterons la var. {enebrosa Montagu que nous avons rencontrée en abondance à l’île des Ehbiens et aux Haies de la Conchée. Ph. DAUTZENBERG et P. DUROUCHOUX. (A suivre). NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Sur la dispersion vers le nord d’//e/ix limbata Draparnaud. — L'ÆHelix limbata Drap. est une jolie espèce au test translucide, d’un galbe assez fixe. On en connaît deux taxies, ex colore, qui presque toujours vivent côte à côte en nombre à peu près égal. L'une, le type, généralement un peu plus commune, est d’un blanc jaunâtre orné d’une bande blanche sur la carène; l’autre, variété Sarratina Moa.-Tand. est de couleur fauve plus ou moins foncé. Dans un mémoire fort intéressant, Sur l’intro- duction d'espèces méridionales dans la Faune malacologique des environs de Parts, Lyon, 1904, MM. A. Locard et L. Germain résument de la manière suivante la dis- tribution géographique de cette espèce : « Cette forme, d’origine méridionale, se trouve aujourd’hui dans presque toute la » France littorale et centrale, depuis la région pyrénéenne jusque dans le Calvados » où elle aurait été introduite par de l' Hopital; on l’a signalée dans le Maine-et-Loire, » la Sarthe. l'Allier, la Mayenne, les Deux-Sèvres, la Vienne et, plus au sud, dans » l'Ariège, le Gers et la Haute-Garonne. » A partir de la Loire-Inférieure, où J'ai recueilli communément les deux taxies jaune et fauve, dans les ruines du château de Clisson, je ne connais, en effet, sur le littoral, que des stations disjointes d’'Æelix limbata; mais ces stations s'étendent au delà du Calvados. Une des plus abondantes est le bois d'Epinay, près Fécamp (Seine-Inférieure). En septembre 1888 j'y ai vu les deux formes pulluler en nombre tel qu’elles avaient tout à fait l'apparence de l’indigénat. L'introduction devait re- monter certainement à une époque éloignée. Plus au nord, Æelix limbata devient rare. Cependant, le P. Vaniot le dit assez commun dans la forêt de Boves, près d'Amiens (Mém. Société linnéenne du Nord de la France, année 1883), et, d’après Picard, Baillon l'aurait trouvé dans une haie à Mareuil (Somme) (C. Picard, Catalogue des Mollusques de la Somme, Bull. Soc. linéenne du Nord de la France, t. 1, 1840-45). Mais ces deux stations n’ont pas été revues depuis longtemps à ma connaissance. L'Hélice marginée n'existe pas en Belgique ni en Angleterre. A. GïaRp. Note additionnelle. — Aux observations de M. Giard, nous pouvons ajouter dès à présent les suivantes : //elix limbata est assez répandue dans les chemins creux des environs de Villers et d'Houlgate (Calvados), où nous la rencontrons depuis long- temps. — M. Dautzenberg l’a trouvée à Honfleur. — Elle est commune aux environs de Rouen, où M. de Nerville l’a recueillie cette année-ci en grand nombre, à Caumont. — MM. Charles et Marc-Adrien Dollfus en ont pris trois exemplaires en avril et en août dernier, à Lyons-la-Forêt (Eure), où je ne l'avais pas encore vue depuis huit ans que j'y passe les étés. Enfin, M. de Nerville me signale son abondance extrême dans son Jardin des environs d'Angoulême, où elle était rare autrefois et où elle * paraït, en 1905, avoir presque remplacé //elir carthusiana. Son extension dans le N.-0. de la France serait-elle due à l'extrême humidité de l’année qui finit ? Adrien DoLLFus. 46 Notes spéciales el locales. Porthesia chrysorrhæa [. — Réponse à M. R. Oberthür (V. F#. des J. N., n° 422, p. 31). — Cette espèce toujours assez commune ici et dans les environs (1) est surtout très abondante depuis l’année dernière. Le 5 juillet 1904, un grand nombre de ces papillons avaient été attirés par la lumière électrique sans doute, sur la principale place de notre ville, où, le lendemain à la première heure, allant en excursion avec un de mes amis, nous avons pu cons- tater l’abondance vraiment surprenante de ces Bombycides, qui formaient comme une couche de neige jetée par le vent, après les colonnes des phares électriques, dont les globes en étaient garnis; la statue de Vercingétorix qui se trouve à cet endroit, et son piédestal, étaient recouverts, par places, de ces petits flocons blancs, ce qui était d’un effet des plus pittoresque; à terre, on remarquait quantité de cadavres écrasés la veille par les promeneurs. L'hiver suivant, les haies des chemins, les arbres des promenades, ainsi que ceux des jardins de la ville et des alentours étaient infestés, plus que de coutume, par les larves de ce nuisible Lépidoptère dont les nids sont encore très nombreux cette année. Clermont-Ferrand. G. Durour. Même sujet. — Les chenilles d'£uproctis (Porthesia) chrysorrhæa L. sont ordi- nairement très abondantes dans les dunes du Boulonnais sur l’/+ppophae rham- noides L. ainsi que je l’ai signalé encore il y a quelques années (Bull. Soc. Ent. Fr., 13 juillet 1898, p. 263). L. Demaison qui à fait la même observation à Berck-sur-Mer (Somme) a remarqué que les papillons de ces exemplaires du littoral appartiennent à une variété caractérisée par la couleur plus foncée des poils bruns de l’abdomen (B. S. F. Fr., 24 janvier 1900, p. 23). II m’a paru aussi que la bande noire qui longe en dessous le bord costal des ailes supérieures était plus accusée que chez le type de l’intérieur des terres; cependant, M. Estiot m’a donné un exemplaire mâle éclos à Vitry (Seine) qui offre aussi ce dernier caractère. Par une cause qui m'est restée inconnue, toutes les jeunes chenilles des nids d’Z. chrysorrhæa sont mortes dans les dunes de Slack, aux environs de mon laboratoire de Wimereux, pendant l’hiver de 1901-1902. Je n’ai trouvé aucun parasite visible à l'œil nu, ni même au microscope dans les cadavres examinés. Au printemps de 1902, les échenilleurs que j'ai interrogés m'ont affirmé que la mortalité était la même dans les dunes d’Ambleteuse. Ces hommes étaient parfaitement conscients de l’inutilité de leur travail qu’ils exécutaient d’ailleurs très consciencieusement, remplissant leurs paniers d’inoffensives dépouilles, Depuis lors Porthesia chrysorrhæa est demeurée très rare et je n’en ai vu que quelques nids l’automne dernier. Aux environs de Paris, la chenille de C'hrysorrhæœa a été excessivement commune en 1887-1888 sur les arbres fruitiers et forestiers, particulièrement sur les chênes. Mais au Luxembourg, au jardin d’Acclimation du Bois de Boulogne et sans doute ailleurs, elles furent détruites en grande partie pendant les mois de juin et juillet, au moment où elles atteignaient l’époque de la nymphose, par un Champignon ento- mophyte que j'ai décrit et figuré sous le nom de C'hromostyliuwm chrysorrhææ (Voix Giard, sur quelques types remarquables de Champignons entomophytes, Bull. Seiënt. France et Belgique, t. XX, 1889, p. 214, pl. IV, fig. 7 et 8). A. GIARD. Même sujet. — Cette espèce a été très commune en 1902 dans la région de Mailly; depuis, je n’en ai vu que de rares exemplaires isolés; je n’en vois actuellement de nids nulle part. Mailly (Somme). G. PosTeL. Recherche des Coléoptères dans les Champignons. — Comme suite à l’intéressante note de M. H. Giraudeau, parue dans le dernier numéro de la l'euille, en réponse à M. de la Porte, j'ajouterai que l’on capture Ændomychus coccèneus L., ainsi que les Mycctophagus multipunctatus, Hlw. et 4-pustulatus TL. sur les Champignons semi-ligneux qui se développent généralement sous les écorces et sur les vieux arbres, appartenant surtout au genre Populus; on trouve ces insectes au printemps et les deux derniers se rencontrent même jusqu’en été. {) En pleine campagne on la rencontre, mais en bien moins grande quantité qu'à proximité de Ja ville. D'autre part, fail assez curieux, je ne l'ai pas trouvée dans la région d'Ambert (Puy-de-Dôme, où j'ai chassé pendant plusieurs années, Notes spéciales et locales. 47 Des Bolets ligneux, conservés dans des boîtes comme l'indique M. Gireaudeau, m'ont donné en plus des espèces énumérées par ce collègue : | | Carida flexuosa Payk., Orchesia micans Panz. et Dorcatoma Dresdensis Hbst., dont les éclosions ont eu lieu en mai et juin. Clermont-Ferrand. G. Durour. Contributions à la faune du Nord : Amphibriens et Poissons : — T. AMPHIBIENS Pelodytes punctatus Daud. (Pélodyte ponctué, le Persillé). — Marcoing, bois Couillet, flanc gauche du ravin, à l’exposition S.-E., sur des affleurements de craie, près la voire Marie-Michel. En compagnie des D" Van Oye et Decottignies, j'ai capturé deux individus le 6 juin 1905. Chaque année, au mois d'avril, je retrouve cette espèce sur les coteaux d’'Esnes (V. F. des Jeunes Natuwralistes, n° 341, 352, 387, 397). IT. Porssons : Petromyzon Planer: Bloch (Lamproie, Sucet). — Capturé le le 24 avril 1904 dans la forêt de Mormal, au $S. de Locquignol, dans une des branches du ruisseau du Grand-Vivier, affluent de la Sambre. Ce jour-là, vers midi, par une température douce et un beau soleil, plus de quarante de ces intéressants cyclostomes, disposés en colonne serrée, au fil de l’eau et face au courant, décrivaient sur place leurs sinusoïdes. L'eau du ruisseau, haute d’un décimètre à peine, coule lentement sur un fond de silex. Salmo fario L. (Truite de rivière). — Noyelles-sur-l’Escaut, dans l’Escaut, en aval du moulin. Assez commun jadis, aujourd’hui rare. Phowinus lœvis Ag. (Véron). — Anor, dans l'Oise, en aval du hameau de Neuve- forge. Septembre 1905. Cobrtis barbatula L. (Loche franche). — Proville près Cambrai, dans le ruisseau latéral au canal de Saint-Quentin, à gauche de l’écluse n° 1 dite écluse de Proville. Ce ruisseau, parfois assez rapide, déverse dans le canal en aval de l’écluse, les eaux qui proviennent des nappes superficielles des Vallées et de la Folie. Assez commun dans la vase limoneuse qu’arrêtent les grosses touffes de C'allitriche. 10 avril 1905. Mosqurnus fossilis L. (Loche d’étang). Vallée tourbeuse de la Sensée à Arleux, à Brunémont, ete. Ce poisson, que les habitants appellent guerliche, est quelquefois conservé dans des aquariums pour prédire le temps. Cambrai. J. GoDoN. (À suivre). À propos des Arachnides (Question). — Je serais reconnaissant aux lecteurs de la Peuwrlle qui voudraient bien me donner quelques renseignements sur la manière de chasser, de préparer et surtout de conserver les Arachnides. Nantes. Paul PIONNEAU. La Collection Schlumberger. — La collection de Foraminifères vivants et fossiles de feu M. Ch. Schlumberger, ainsi que la bibliothèque spéciale qu'il avait formée, ont été offertes au laboratoire de géologie de la Sorbonne. Société Dendrologique de France. — Le 26 novembre dernier, s’est constituée à Paris, sous le nom de Société Dendrologique de France, une Association destinée à mettre en rapport ceux qui s'intéressent aux arbres et arbrisseaux, aussi bien au point de vue purement scientifique qu’au point de vue de leur culture. Cette société s’efforcera ainsi de grouper, d’une part, tous ceux qu’intéressent spécialement la Botanique forestière, de l’autre ceux qui s'occupent de l’élève et de la culture des végétaux ligneux, pépiniéristes, amateurs, etc., et cherchera ainsi à ramener le goût des beaux arbres, des arbres rares, si développé au commencement du XIX® siècle, ainsi qu'en témoignent les belles plantations créées à cette époque. La nouvelle société publiera dans son bulletin des monographies des genres rentrant dans le cadre de ses études, des documents concernant la réussite des différentes espèces dans les différents climats de France, ete. — Elle favorisera entre ses membres les échanges d’exsiccata ou de plantes vivantes: enfin elle s’efforcera. par des introductions nou- velles, d'augmenter le nombre des espèces cultivées dans nos parcs. M. Poubelle, ancien ambassadeur de France à Rome, a bien voulu accepter la présidence de la nouvelle société; M. Allard, d'Angers et M. Maurice de Vilmorin, les fonctions de vice-présidents. Les adhésions sont reçues chez MM. Hickel, secrétaire général, 11 b2s, rue Champ- la-Garde, Versailles, et Dode, trésorier, 4, place de Messine, Paris, 15° (Cotisation annuelle : 6 fr.). 48 Bullelin Bibliographique. ER BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Th. LacouTure. — Hépatiques de la France, tableaux synoptiques, in-4°, 78 p. et plus de 200 fig. Paris, Paul Klincksieck. L'étude des Hépatiques de la flore française est fort avancée et les ouvrages de MM. Husnot (flore des Hépatiques) et l'abbé Boulay (Muscinées) sont des œuvres magistrales que les bryologues doivent avoir sous la main. Mais il y avait place néanmoins pour un ouvrage conçu sur un plan un peu différent et qui complète les précédents. En établissant ses l'ableaux synoptiques sur les caractères saillants des tribus, des genres et des espèces, et en les accompagnant de plus de 200 figures repré- sentant avec netteté toutes les espèces connues de la flore française, M. Lacouture a singulièrement facilité les recherches de ceux qui s'intéressent au beau groupe des Hépatiques. Dans ces tableaux, l’auteur a repris, en le perfectionnant, le procédé qui établissait la classification dans les organes de l’ordre végétatif; cette méthode est, en effet, plus commode, car on rencontre en tous temps les tiges et les feuilles des Hépatiques, leurs modifications sont en général aisées à constater et dès lors on peut reconnaître plus facilement les caractères qui les spécifient. M. Lacouture a du reste tenu compte également des organes de la reproduction, particulièrement à l’égard des Hépatiques à thalle. Dans l’étude des Hépatiques foliés, il a établi une distinction fondamentale, l’incombance ou la non-incombance des feuilles ; c’est, à son avis, de tous les caractères le plus stable, et celui qui sauvegarde le mieux l'intégrité des tribus et des genres. S.-E. LASSIMONNE et À. LauBy. — Catalogue des collections botaniques du Massif Central, 216 p., impr. Auclaire, Moulins, 1905. L'Association internationale des botanistes, répondant au but poursuivi par ses fondateurs, s’est donné la mission de provoquer le groupement méthodique des ren- seignements de nature à faire connaître les collections botaniques de toute sorte et à y faciliter les recherches. Le catalogue que nous analysons est la première expression de ses efforts dans cette direction. . Il a fallu, pour rendre les indications précises et les recherches faciles et rapides, adopter un plan artificiel qui est en fait une véritable table alphabétique détaillée. Les auteurs comprennent dans ce catalogue les herbiers, les collections d’objets bota- niques (graines, fruits, etc.), de plantes fossiles, de préparations cryptogamiques et anatomiques, les jardins botaniques, champs d’expériences, ete. Pour chaque collection, ils ont indiqué la localité où elle se trouve, les facilités d'accès et de séjour, les renseignements essentiels sur les éléments qui la composent. Un appendice contient l'indication des collections formées dans le Massif Central, mais qui se trouvent ailleurs. Le catalogue a été imprimé le verso seulement, pour permettre, en regard, l'inscription manuscrite de nombreux renseignements complémentaires. Une courte notice géologique, orographique, hydrographique et climatique sur le Massif Central a été ajoutée pour bien montrer l’homogénéité de la région et pour mettre en évidence l'intérêt qui s'attache à son étude. Les auteurs ont mieux réussi encore en terminant leur introduction par un cha- pitre sur le passé et sur l’état actuel de la végétation du Massif Central. L. Gavoy. — Gatalogque des Goléoptères de l’Aude, in-8°, 316 p., Carcassonne, imp. Bonnafous-Thomas, 1905. — 4 fr. Aucun travail d'ensemble n’avait encore été consacré à la faune des Coléoptères du département de l'Aude. Le D' Companyo, dans son Æostoire naturelle des Pyrénées- Orientales et M. Marquet dans son Cataloque des Insectes Coléoptères du Languedoc (non encore terminé), ont indiqué plusieurs localités de l’Aude, et M. Gavoy lui-même avait publié une étude sur la faune entomologique du mont Alaric. Aussi doit-on savoir gré à notre collègue et ami d’avoir réuni en un volume le résultat de plus de 30 années de recherches dans cette partie de la France. Ce travail considérable est suivi de la description des espèces ou variétés nouvelles recueillies dans la région. Des spécialistes éminents, tels que MM. Abeille de Perrin, du Buysson, Caïllol, Chobaut, Desbrochers des Loges, Fauvel, Guillebeau, Régimbart, Marquet, Valéry Mayet, ont revu les déterminations des groupes dont ils s'occupent ou ont donné à l’auteur de précieuses indications sur leurs propres captures, de sorte que ce nouvel ouvrage est une de nos faunes locales les plus complètes et d'autant plus importante qu'elle comprend la partie des Pyrénées peut-être la plus riche au point de vue ento- mologique. Le Directeur Gérant, A. DOLLFUS. mp. Oberthür, Rennes—Paris (1276-06). PP D 7 1er Février 1906 5 IVe Série, 36° Année — N° 424 _ La Ftuille Des Jeunes Vaturalistes — ee x re LES DÉPOTS JURASSIQUES DE LA NORMANDIE COMPARÉS A CEUX DU JURA SUISSE Le but du présent tableau (1) est de faire connaître aux lecteurs de la Feuille des Jeunes Naturalistes l'analogie complète qui existe entre les sédiments de la Normandie et ceux du Jura. L'échelle stratigraphique est combinée d’après les coupes qui sont publiées dans l'ouvrage de M. Bigot, La Normandie (Extrait du Livret-Guide du VII Congrès géologique internalional). Cet ouvrage est un guide précieux à tout géologue qui s'occupe de l'étude des terrains jurassiques. Les gisements qui y sont décrits sont pour la plupart classiques et ont, sous plus d’un rapport, servi de base à la démarcation des sédiments du Jura suisse. Si nous cherchons à paralléliser les différents niveaux, nous verrons que la tâche n'est pas trop difficile. Les Céphalopodes sont nombreux dans les deux pays, de sorte que nous avons d'emblée de bons points de repère. Quoique les zones ammonitifèrgs soient parfaitement représentées d'un côté comme de l'autre, nous remarquons néanmoins des divergences énormes en ce qui concerne la délimitation des différents étages. Cela tient certainement à ce que l’on se base beaucoup trop, pour tracer ces limites, sur les changements plus ou moins brusques de faciès, qui sont le plus souvent de nature tout à fait régionale. Prenons comme exemple la limite du Bajocien et celle du Bathonien. Dans le Jura, on admet généralement comme base du Bathonien l'Oolithe subcompacte ou la Grande Oolithe inférieure, qui certainement est l'équivalent de l'Oolithe blanche du Calvados. Cette assise m'a fourni une jolie faunule de près de 150 espèces, qui a été décrite en 1888 dans les Mémoires de la Société paléontologique suisse. Elle est tout à fait oolithique dans le Jura occidental et tranche franchement du Bajocien, qui a une puissance de plus de 50 mètres, dont la majeure partie se compose de couches marneuses ou marno-Calcaires. Dans le Calvados, les dépôts équivalents sont de toute autre nature. La puissance du Bajocien est réduite à quelques mètres seulement et il ne s'agit point de marnes ou de couches marno-calcaires, mais d'une oolithe ferrugi- neuse contenant une faune d’une richesse prodigieuse. (1) J'ai placé du côté gauche du tableau les dénominations des élages, telles que nous les comprenons généralement dans le Jura suisse. 90 Ed. GREPPIN. — Dépôls jurassiques de la Normandie. Les oolithes ferrugineuses forment la majeure partie de la roche dans les zones à Steph. subcoronalum el Cosm. subjurcalum. Elles diminuent sensi- blement dans la zone à Park. Parkinsoni et disparaissent dans l'Oolithe blanche qui succède. Nous n'avons donc aucune intercalation de couches marneuses ou marno- calcaires à la base de l'Oolithe blanche et une limite d'étage ne paraît en effet nullement justifiée. Nous arrivons néanmoins à un autre résullat, si nous prenons en considé- ration les Ammonites que ces différentes assises renferment, L'Oolithe blanche est imtimement liée avec l’assise sous-jacente par la présence du genre Parkinsonia. C’est dans cette assise inférieure qu'apparaît ce genre que nous pouvons poursuivre à travers tout le Bathonien jusqu'à la zone à Park. ferruginea que je parallélise avec les couches à Tudelia cardium de la Normandie. En partant de ce pomt de vue il parailrait plus rationnel de commencer le Bathonien avec la zone à Park. Parkinsoni et de le terminer avec la zone à Park. ferrugineu. Le Cornbrash (calcaire roux sableux, couches à Rhyn. varians) devrait alors être réuni au Callovien, ce qui serait fort admissible. Nous voyons apparaître de nouvelles formes d’Ammonites qui ont une grande affinité avec celles du Callovien et dans le département de l'Orne on constate même un mélange d'espèces du Cornbrash et du Callovien (Oppelia aspidoides, Macrocephaliles macrocephalus). Dans ce qu'il vient d’être dit, pour en arriver à un accord complet, il serait préférable de ne point baser des limites d'étages sur des changements de faciès, mais simplement de dire : tel étage se compose de telles ou telles zones d'Ammonites. Nous aurions, par exemple, pour les étages du Dogger et du Malm inférieur: et moyen, les zones suivantes : | AALÉNIEN. CALLOVIEN. Zone a L. opalinum. Zone à Macroceph. macrocephalus. ss à us Murchisonæ. Zone à Reineckia anceps. one à L. concavum. [VÉTIEN. BAJOCIEN. | Zone à Sonninia Sowerbyi. Zone à Pelt. athleta. Zone à Sphacioceras Sauzei. Zone à Quenstedticeras Lambert. Zone à Steph. subcoronalui. Zone à Quenstedticeras Mariæ. | Zone à Steph. Blagdent. | OXFORDIEN. Zone à Cosmoceras Subfurcalun. Zone à Card, cordatum. BATHONIEN. \ r = 5 3 I En = Y AE Zone à Park. Parkinson. RAURACIEN — ARGOVIEN. | Zone à Park. ferruginea. Zone à Perisphinctes Martel. | En ce qui concerne le Séquanien et le Kiméridgien, la chose devient déjà | plus difficile. Dans la partie du Jura à faciès franc-comtois, les Ammoniles, | sans faire tout à fait défaut, sont assez rares. La Normandie est certainement mieux partagée. | M. Bigot signale, dans les argiles de Villerville, qui sont l'équivalent des sables de Glos, le Card. allernans, espèce fréquente dans le Kiméridgien in- férieur du Jura argovien (couches à Opp. lenuilobala). Je sais fort bien que pour certains détails ce tableau n'est pas à l'abri de toute critique, j'espère néanmoins qu'il remplira le but que je me suis pro- posé, ; a De Ed. GREPPIN. Kimeridgien. — Dépôls jurassiques de la Normandie. ... = F N: E 5 ® E a À 2 E a . à es] ta (4) D Li] : > É G 8 Fr g : ei 4 - fe] a] ol 8 | ie < 3 ë = 1© 5 . . ï Æ ci à cs un < =——_——— œ —— œ Lu = 3 r = 2 ie TT Pi —— = : b4 = © = : a ——— 3 = L 5 _— - UT | == = Es °96 fes 78 8 = a iums 4 ess ‘ 3 = \ rc rr st... meer AS — | 3 2e me e anus ee 8 — + ss We ë EE ———— — + RSR ESES = À D ri. ot. … Normandie. Jura Suisse. Kimeridgien. C Argiles à Ammonites, Asp. orthocera.......... ... M4 Ptéroceres ................ 0 D RE TniPOnIes.. Lin ue Séquanien. Kimeridgien sup. € Bancs à A d Gris ferrugineux et lumachelles. 11" a Argiles de Villerville, Sables de Glos ............ Kimeridgien inf. (C. de Baden.) Toarcien. Bathonien. Bajocien. D2 Ed. GREPPIN. — Dépôts jurassiques de la Normandie. Normandie. Jura Suisse. Oxfordien. 5 Couches silicieuses { b Couches à silex........... } lith 7 0 de Hennequeville ‘ a Banc à fossiles calc....... ÿ Oolithe de St-Verène. 4 Couches ( b Calc. à polypiers Trouville, Bénerville. coralionnés | g Calc. à pisolithes... 2... Le 0% 3 Oolithes à Nucleolites scutalus et P. Martelli ...... d Calc. à pisolithes ...... 2 Couches sup. à Cardio-\ ce Calc. à oolithes ferrug.. ceras cordatum ) b'ATBIIES NE RAME NME a Cal. à Asp. faustum..... ec } Cale. et Marnes à 4 Couches inf. à Card. \ b *. Alect.-gregaria.... cordatum a Calc. et oolithes ferru- cIneuses Ras See Callovien. h Anoilos. 4 PR ee g petits bancs à cale. marneux. C == 5 3 Couches à Quenst./ d Argiles Gryphaea dilatata... Mariae c Petits bancs à calc. marneux. b Argiles. Alaria, Rhyn. Thur- CAATETES ne LE Tes 2 Couches à Quens{.} k Marnes à Pelt. athletoides. . Lambert a Argiles à Peltoceras athlela. b Couches à Rein. anceps ct 4 Callovien moy. et Step. coronatum........... inférieur a Couches à Mac. macrocepha- PUBS SR PER à ER 20 MOD Bathonien, ERCOMPTASNE CE RE Re RAP AAR 3 Pierre blanche de Langrune. End. cardium, Zeill. CIAON D. à, 5 ER El: rade sien EUR CA EURE 2 Oolithe miliaire Great oolite d'Angleterre. ..... 1 Marnes vésuliennes Calcaires de Caen........ Bajocien. 40 -Oolifhe blanche. PRE Re es d Zone à Coel. linguiferum. € — à Park. Parkinsoni. 9 Oolithes ferrugineuses ? b — à Cosmoceras sub- furcatum... .:.. a — Coel. subcoronalum. S20n6-4 SDATETS SAUCE PE MA ST dsne has à TOI LISTER UE, CN M a RE de 6-Zone:4 Wulchellidi. 2e AU I D Te LA ONOMIMIO 25e SR EE Da AREAS GA Hyperlioceras : Wake) 2 VERT. DNA SLIOCETAS CONCOUEME de ne de 0 Me Salon spot ets à — à Ludwigia Bradfordensis....... .. PE 1 — à . MOT CAMBOUT, Toarcien. 6 Zone à -Eudib, 0palina EL RE PR RE A Te D. — va DUMONT. RER ES RER RER 4 — à Grammoceras Toarcense......... ......... d..—, à Taupe War Ab D LS ARR nr le d.:— à OUd: OUIRONN EE. nee Me oies à ë 1 — à Ilarpoceras ( b Schistes à poissons........ falciferum ! a C. à Cadamolle et Leplaenu.. Charmouthien. à Calc. à :Amallheus spinalun .,..4.,,.ner és res 2 Argiles à Amallheus margarilalus...........,..... 4 Calc. marneux à Zeil. numismalis. .....,..,..... Sinémurien. Couches Rn/halia. Mi a el ERA Bâle. Séquanien inf. et moyen. Rauracien supérieur. Rauracien inférieur. Terrain à chailles (Cordatusschichten.) Zone à Creniceras Renggeri. (Marnes pyriteuses.) Ornathenthone, fer sous-oxfordien. Mêmes couches qu'en Normandie. Calc. roux sableux (Variansschichten). — à Discoidées (Ferrugineusschichten). Oberer Hauptrogenstein. Marnes à Homomyes Os{. acuminata. Oolithe subcompacte (Unt. Hauptrogenstein). Mêmes couches qu'en Normandie. Zone à Steph. Humphriesi. Mêmes couches qu’en Normandie. Ed. GREPPIN. Fe DAUTZENBERG et DuroucHOUX. — Malacologie des env. de St-Malo. 53 SUPPLÉMENT A LA FAUNULE MALACOLOGIQUE DES ENVIRONS DE SAINT-MALO (Suile) 51. Littorina (Melaraphe) neritoides Linné. — Ce pelil Mollusque que nous avions vainement cherché à l’état vivant jusqu’à l’année dernière dans notre région, à été trouvé pour la première fois par le colonel Martel, en 1901, à l'Est de la pointe du Grouin et à La Toise. Depuis, nous l'avons rencontré partout où nous l’avons recherché, lant sur les rochers du large que sur le littoral, notamment à Saint-Cast, au Grand-Vidé (Saint-Enogat), au Haumet, aux Cheminées, à Cézembre, aux Haies de Conchée, à l’anse du Val (Rothé- neuf), à la pointe du Meinga, au Peltit-Port. Le L. neritoides ne vit guère que dans une zone de 1"50 à 2 mètres, régnant au-dessous des premières plaques de Lichina, On le trouve même exception- nellement au-dessus de ces plaques qui indiquent, comme on le sait, la limite supérieure des fortes marées. Il habite 1à en compagnie du L, rudis et forme généralement de petites colonies dans les fentes des rochers ou parfois sur leurs parois verticales ou horizontales. En faisant le tour de plusieurs rochers isolés en mer, à la hauteur conve- nable, nous avons remarqué que le L. neritoides est surtout abondant sur les parties exposées à l'Ouest, au Sud-Ouest et au Sud et qu'il est plus rare au Nord-Ouest, à l'Est et au Nord-Est où l’on n’en trouve guère que des spécimens isolés et de pelite taille. Au Nord il manque presque complètement. Cette observalion nous porte à croire que ce Mollusque qui n’est baigné par la mer que lors des grandes marées, recherche les expositions où il reçoit les vents humides et qu'il a besoin d’une atmosphère franchement marine. En effet, malgré nos recherches, nous ne l'avons pas rencontré dans la Rance, ni même sur les rochers situés à l'embouchure de cette rivière, teis que Bizeux, la pointe de l’Aiguille, etc. 02. Littorina (Neritoides) obtusata Linné. 53. Lacuna puteolus Turton. — Vit en assez grand nombre el presque partout sur le Gracillaria multipartila ainsi que sur le Chondrus crispus. Il est particulièrement abondant dans la Rance, à la pointe de La Jument, à Cha- lhibert et à La Mercière. Les variétés lactea et fasciata sont plus rares que le type qui est d’une nuance rose violacée uniforme. 04. Lacuna pallidula Da Costa. — Cette espèce est abondante sur le Fucus vesiculosus ainsi que sur le Gracillaria mullipartila, dans la plupart des loca- lilés que nous avons visitées. La coloration typique est d’un blanc sale légè- rement rosé (voir Da Costa, Brit. Conch., pl. IV, fig. 4, 5). Var. aurea nov. var. — On rencontre parfois des exemplaires dont la co- quille est d’un beau jaune d'or. Var. viridis Martel (Feuille des Jeunes Nat., XXX, p. 127). Cette coloration, d'un beau vert, est celle qui domine dans la région de Saint-Malo. 05. Lacuna (Epheria) divaricata Fabricius. 56. Lacuna (Medoria) crassior Montagu. — Localités à ajouter : un exem- plaire vivant à basse mer aux Zorieux, sur le Gracillaria multipartita. 07. Skeneia planorbis Fabricius. — Localités à ajouter : pointe des Cor- bières, exemplaires vides dans le sable à basse mer, La Toise, dans les mêmes conditions (colonel Martel). LEE Ne. doute v i n me" #\ Æ aie L * 4 54 DAUTZENBERG et DÜUROUCHOUX. — Malacologie des env. de St-Malo. 58. Rissoa membranacea Adams. 59. Rissoa Guerini Recluz. 60. Rissoa (Turbella) parva Da Cosla. 60 A. Rissoa (Turbella) inconspicua Alder. — Assez rare sur les zostères qui découvrent à basse mer aux Fours-à-Chaux (Saint-Servan). Tous les spécimens recueillis appartiennent à la var. variegata Schwartz qui se dis- tingue par l'absence de costules longitudinales; la surface ne présente que des carènes décurrentes très faibles. 61. Rissoa (Persephona) lilacina Recluz. 62. Rissoa (Acinopsis) cancellata Da Costa. — Localité à ajouter : pointe des Corbières, exemplaires vides, très rare. 63. Rissoa (Massotia) lactea Michaud. — Localités à ajouter : vivant à Pile Agot, Les Cheminées, Cézembre, Les Ouvras, Le Mouillé, pointe de La Brian- tais, pointe des Corbières (très abondant à très basse mer), La Mercière, pointe de Rochebonne, anse à l'Est de la pointe de la Varde, La Guimorais (Miel-Pot). 61. Rissoa (Manzonia) costata Adams. — Localités à ajouter : île Agol, Harbour, pointe de La Briantais, pointe des Corbières, pointe des Galfats, pointe de Rochebonne, La Guimorais (Miel-Pot). 65. Rissoa (Onoba) striata Adams. Localités à ajouter : île Agot, Har- bour, pointe de La Briantais, pointe de l’Aiguille, pointe des Corbières, pointe des Calfats, pointe de Rochebonne, La Guimorais (Miel-Pot). 66. Rissoa (Galeodina) carinata Da Costa. — Localités à ajouter : vivant à l’île Agot, à Harbour et à la pointe de Rochebonne. Rare partout. 67. Rissoa (Cingula) semistriata Montagu. — Localités à ajouter : un exem- plaire vivant à la pointe des Corbières; La Toise, exemplaires vides (colonel Martel). 68. Rissoa (Cingula) cingillus Montagu. — Localités à ajouter : Pierre-à- Tison, Les Ouvras, pointe de La Briantais, pointe de l’Aiguille, pointe des Corbières. 69. Rissoa (Setia) fulgida Adams. — Localité à ajouter : Saint-Cast (Bec- Rond), vivant sur les zostères. 69 A. Rissoa (Pisinna) glabrata von Mühlfeld=punctulum Philippi. — Un exemplaire vide à la pointe des Corbières. Gette espèce, bien connue dela Méditerranée et de l’Adriatique, avait été trouvée par Jeffreys dans dusable provenant des îles Shetland, mais il craignait que ce fût là un exemplaire resté dans un tamis ayant servi au triage de coquilles du Piémont. 70. Barleeia rubra Montagu. — Localités à ajouter : île Agot, pointe du Décollé, Pierre-à-Tison, Les Herbiers, Les Ouvras, La Rimponière, La Grande- Côlière, pointe de Rochebonne, La Toise (colonel Martel). Var. unifasciata Montagu = trifasciata Adams. — Un exemplaire vivant à Chalibert; La Toise, exemplaires vides (colonel Martel). 71. Peringia ulvæ Pennant. 71 A. Truncatella subcylindrica Linné. — Exemplaires morts dans le cor- don littoral de La Toise (colonel Martel), très rare. 72. Calyptræa chinensis Linné. 73. Lamellaria perspicua Linné. — Localités à ajouter : Saint-Cast (Bec- iond), très commun à très basse mer, île Agot, Harbour, Le Mouillé, Les Ouvras, Chalibert, pointe de La Briantais, pointe des Corbières, assez com- mun; les Zorieux, Bizeux, La Grande-Côtière, pointe de Rochebonne, La Guimorais. La coloration de l'animal de cette espèce est extrêmement variable, elle passe du brun acajou ou du jaune orangé au gris et au blanc et est souvent mélangée de taches noires ou brunes. 71. Velutina lævigata Linné. — Nous en avons recueilli deux exemplaires | > DAUTZENBERG et DuroucHoux. — Malacologie des env. de St-Malo. 55 _— vivants, jeunes, par une marée de 70 centimètres à La Toise. Nous ne J'avions encore rencontré vivant que dans les dragages. 75. Natica (Naticina) catena Da Costa. 76. Natica (Naticina) fusca Blainville. 77. Natica (Naticina) nitida Donovan. — Nous nous voyons forcés de re- prendre pour celte espèce le nom nüida Donovan (1800), qui est bien plus ancien que celui Alderi Forbes (1838), bien qu'il ait élé attribué par Donovan à des spécimens entièrement blancs, coloration exceptionnelle chez celte espèce. Il résulte de cette substitution de nom que la variété lactea Jeffreys devient synonyme du type et que les spécimens colorés doivent être désignés sous le nom de var. Alderi Forbes. Nous avons également rencontré le nitida typique sur le banc de La Briantais. 78. Adeorbis subcarinatus Montagu. — Localilés à ajouter : Harbour, Les Zorieux, pointe des Corbières, pointe de Rochebonne, La Guimorais (Miel- Pot). Dans cette dernière localité nous en avons récolté une cinquantaine d'individus vivants pendant une seule marée. 79. Aclis (Anisocycla) unica Monlagu. — Localité à ajouter : pointe des Corbières, un individu mort. 80. Eulima alba Donovan. — C'est avec raison que le colonel Martel nous à fait remarquer que la coquille de notre littoral océanique confondue par (ous les auteurs modernes avec l'E. polita Linné, est fort différente de l'espèce méditerranéenne que Linné à eu en vue et qui est bien plus petite et plus trapue que la nôtre. Il convient d'adopter pour notre grande forme le non dE. alba Donovan, qui ne peut prêter à l’équivoque. 81. Eulima intermedia (Cantraine) Jeffreys. — Localité à ajouter : La Toise, exemplaires vides (colonel Martel). 82. Odostomia plicata Montagu. — Localités à ajouter : Saint-Briac, Har- bour, pointe de l’Aiguille, pointe des Corbières, pointe des Calfats, Fort- National, anse à l'Est de la pointe de la Varde, à plus de 2 mètres de hauteur, La Guimorais, La Toise. 83. Odostomia pallida Montagu. — Localité à ajouter : Saint-Servan, Bas- Sablons, exemplaires vides dans le maerl. 81. Odostomia unidentata Montagu. — Localilés à ajouter : Les Chemi- nées, un exemplaire vivant; Saint-Servan, Bas-Sablons, exemplaires vides dans le maerl. 81 A. Odostomia acuta Jeffrevs. — Nous avons rencontré à la pointe des Corbières deux spécimens vides de celte espèce caractérisée par son ombilie largement ouvert, à forme conique allongée, à dernier tour large. 8: B. Auriculina obliqua Alder. — Trouvé mort mais assez frais à la pointe des Corbières (un exemplaire). Le colonel Martel l’a rencontré dans les mêmes conditions à La Toise. 85. Noemia dolioliformis Jeffreys. — Localité à ajouter : La Toise, une dizaine d'exemplaires morts (colonel Martel). 86. Miralda excavata Philippi. — Localité à ajouter : La Toise, trois exem- plaires morts (colonel Martel). | 87. Pyrgulina interstincta Montagu = Moulinsiana P. Fischer. — Localités à ajouter : pointe de l’Aiguille, pointe des Corbières, La Toise (colonel Martel). Nous croyons, avec le colonel Martel, qu'il n’y a pas lieu de séparer le Fe Moulinsiana du P. interstincta et il faut donc reprendre ce dernier nom qui est de beaucoup le plus ancien. 87 A. ? Pyrgulina scalaris Philippi. — C’est avec quelque doute que nous rapportons à celte espèce un spécimen très roulé recueilli à La Toise par le colonel Martel. 88. Pyrgulina spiralis Montagu. —— Localités à ajouter : pointe des Cor 56 DAUTZENBERG et DUROUCHOUX. — Malacologie des env. de St-Malo. bières, Bas-Sablons, La Toise (colonel Martel). Nous ne l'avons jamais re- cueilli vivant. 89. Tragula fenestrata orbes. — Localité à ajouter : pointe des Corbières. 89 A. Eulimella acicula Philippi. — Le colonel Martel a découvert un bon exemplaire vide de cette espèce à La Toise, dans le sable à basse mer. 90. Turbonilla lactea Linné. — Localités à ajouter : Harbour, pointe de La Briantais, Chalibert, Les Zorieux, Bizeux, pointe des Calfats, pointe de Rochebonne, La Guimorais (Miel-Pot). 91. Turbonilla pusilla Philippi. — Localité à ajouter : La Toise (colonel Martel). 92. Turbonilla indistincta Montagu. — Localité à ajouter : pointe des Corbières, un exemplaire vide, mais très frais. 93. Phasianella (Eudora) pullus Linné. 94. Gibbula magus Linné. 95. Gibbula tumida Montagu. — Nous avons récolté un exemplaire vivant de cette espèce à la pointe de La Briantais, par une très forte marée. 96. Gibbula (Steromphalus) cineraria Linné. 97. Gibbula (Steromphalus) obliquata Gmelin. — La variété imperforata ne remonte Jamais aussi haut que le type ombiliqué. 98. Trochocochlea crassa Pulleney. 99. Calliostoma conuloides Lamarck. Var. Lyonsi Leach. — Nous avons capiuré un exemplaire vivant de cette jolie variété aux Zorieux et le colonel Martel en a trouvé trois exemplaires vides à La Toise. Var. ex col. cinerascens nov. var. — D'un gris cendré presque sans flam- mules, avec le bourrelel supra sutural articulé de points bruns. Var. ex Col. subconcolor nov. var. — D'une teinte fauve roussâtre presque uniforme, les flammules et taches élant à peine plus foncées que le fond. Var. ex col. violacescens nov. var. — Plus ou moins teintée de violet, surtout vers la périphérie du dernier tour. 100. Calliostoma (Jujubinus) exasperatum Pennant. 101. Calliostoma (Jujubinus) striatum Linné. 102. Calliostoma (Jujubinus) Montagui Wood. 102 À. Cyclostrema Cutlerianum Clark. — Pointe des Corbières : trois exemplaires vides dans le sable à basse mer. 102 8. Cyclostrema serpuloides Montagu. — Pointe des Corbières : deux exemplaires vides dans le sable à basse mer. 102 c. Cyclostrema nitens Philippi. — Pointe des Corbières : quatre exem- plaires vides dans le sable à basse mer. 103. Haliotis tuberculata Linné. — Ce Mollusque paraît s'être multiphé assez abondamment depuis quelques années. On le rencontre presque par- tout aux basses mers de fortes marées; mais comme il est très recherché pour la consommation, les exemplaires de grande taille sont rares. 104. Fissurella reticulata Da Costa. —— Localité à ajouter : vivant à la baie de la Frenay, Saint-Cast (Bec-Rond), île des Ehbiens, île Agot, Saint-Enogai, Les Herbiers, pointe de La Briantais, Chalibert, Bizeux, pointe de l'Aiguille, pointe des Corbières, pointe de Rochebonne, La Bigne, La Guimorais, La Toise. Rare partout. 105. Emarginula fissura Linné. 106. Emarginula rosea Bell. — Localités à ajouter : Saint-Cast (Bec-Rond), Les Cheminées, Cézembre, Le Mouillé, pointe de La Briantais, pointe des Corbières. L'examen de nombreux exemplaires de cette espèce et de l'E. Jissura nous porte à partager la manière de voir du colonel Martel qui se propose de faire ds PPT OST DAUTZENBERG et DUROUCHOUX. — Malacologie des env. de St-Malo. 57 représenter une série d'échantillons démontrant que les deux formes : rosea et jissura ne sont, en réalité, que les extrêmes d'une seule espèce. 107. Acmæa virginea Müller. — Se rencontre à peu près partout en plus ou moins grande abondance : nous en avons recueilli de très grands exeni- plaires à Cézembre, à Harbour, à la pointe de La Briantais, aux Zorieux, au Fort-National, à la pointe de Rochebonne et à La Toise. 108. Patella vulgata Linné. — Le lype de celte espèce est une coquille de taille moyenne ayant 30 millimètres de longueur et ornée de côtes rayon- nantes dont 14 sont plus fortes que les autres. L'intérieur est d'une teinte verdâtre livide ou jaunâtre, avec des rayons plus foncés, assez larges. On peut distinguer les variétés suivantes : Var. ex forma 1 major. — Cette forme, de grande taille, vit dans une zone qui n’est accessible qu’à basse mer. Elle a souvent été regardée comme typique et est ordinairement ornée de côtes rayonnantes subégales très nom- breuses, fines, parfois presque entièrement effacées. Nous avons récolté un individu de cette variété à l’Abervrach qui atteint 65 millimètres de diamètre antéro-postérieur; mais, dans nos parages, la var. major ne dépasse guère 0 millimètres. Mar. ex forma 2. elevala Jeffreys = P. hypsilotera Locard. Gette variété habite très haut : c’est celle qu’on rencontre la première à marée descendante. Elle se distingue par sa forme très élevée par rapport au diamètre de la base. Nous en avons rencontré à la Rimponière dont les. diamètres de louverture sont 31 x 25 millimètres et la hauteur 28 millimètres. Chez les individus dont la surface n’est pas usée par le flot, les côtes sont rendues granuleuses el très rudes au toucher par de nombreuses stries d’accroissement. Locard qui a élevé cette forme au rang d'espèce, a classé dans sa collection, sous le nom de P. hypsilotera, non seulement des P. vulgata élevés, mais aussi des P. athletica élevés. Cela prouve que pour lui, les proportions ou le « galbe » dominent tous les autres caractères, ce qui nous paraît une conception plutôt bizarre. Nous verrons à propos de son Patella Mabillei qu'il ne s'agil pas ici d’un fait isolé qui pourrait à la rigueur être attribué à une erreur matérielle. Var. ex colore 1. secernenda Dautzenberg, 1887 = Patella Servaini Mabille, 1888. Cette variété est remarquable par la coloration brun noirâtre de l’exté- rieur, par la teinte également foncée de l’intérieur et par le liséré noir intense qui borde l'ouverture. On rencontre cette coloration chez des spécimens de la forme typique du P. vulgata, ainsi que chez d’autres dont les côtes rayon- nantes sont fort atténuées et subégales. Var. ex colore 2. picta Jeffreys. — « Plus petite, plus mince que le type et présentant des rayons alternativement rougeâtres et bleu foncé » (Jeffreys). Dans la plupart de nos exemplaires bretons, les rayons sont alternativement d'un rouge vif et jaunes ou jaune verdâtre; mais nous en avons également avec les rayons rouges et bleus. La var. de coloration picta se rencontre chez toutes les variations de forme et de sculpture du P. vulgata, excepté chez la var. major, dont elle n’atteint jamais non plus la grande taille. Var. ex col. 3. aurea. Martel mss. — Le colonel Martel a appelé notre attention sur cette variété dont l’intérieur est d’un beau jaune d’or, sans rayons et qui ne présente que quelques taches noirâtres le long des bords de l’ou- verture. 108 A. Patella intermedia Jeffreys. — Cette espèce a été décrite d'abord par Jeffreys comme variété intermedia du P. vulgata; elle a été élevée plus tard au rang d'espèce par Mabille sous le nom de P. Taslei; mais nous croyons ne pas déroger aux règles de la nomenclature en reprenant le nom qui lui a été attribué d’abord. Bien que le P. intermedia soit extrêmement abondant 58 DAUTZENBERG et DUROUCHOUX. — Malacologie des env. de St-Malo. dans toute la région de Saint-Malo, nous avions omis d’en parler dans notre liste de 1900. Il n’atteint jamais la taille des grands exemplaires de P. vulgata puisque les diamètres de son ouverture ne dépassent guère 80 à 35 milli- mètres sur 25 à 27 millimètres. Sa sculpture est le plus souvent composée de côtes rayonnantes étroites, subégales, mais il arrive aussi souvent que quelques-unes de ces côtes sont plus saillantes. La coloration est encore bien plus variable que celle du P. vulgata : l'extérieur est d’un roux ferrugineux avec les côtes blanches et l’intérieur est orné des nuances les plus diverses, tandis que l'intérieur du P. vulgata est d'un jaune livide ou olivâtre plus ou moins foncé; on rencontre chez l’intermedia soit des tons jaunes plus chauds, orangés, soit des tons gris très froids. Lorsque, par suite de l'érosion du sommet, il se forme une callosité dans l’intérieur, cette callosité ‘est habi- tuellement d’un blanc mal chez le vulgala, tandis que chez l’intermedia elle est luisante, tantôt blanche, tantôt orangée plus ou moins rougeâtre, tantôt noire. Ces tons sont souvent parsemés de taches noirâtres. Enfin le bord interne de l'ouverture présente de petites denticulations blanches qui corres- pondent aux exbrémités des côtes rayonnantes. A ces caractères conchyliologiques vient s’en ajouter un, tiré de l'examen de l’animal et dont nous avons pu vérifier la constance sur des centaines d'individus. Il s'agit de la présence, sur les bords du manteau, de papilles blanches, visibles à l’œil nu et dont le P. vulgata ne présente pas de traces. Il serait facile de multiplier les variétés chez l'espèce dont nous nous occu- pons, mais il nous paraît suffisant d'en signaler quelques-unes qui se ren- contrent fréquemment, tout en faisant observer que toutes confluent entre elles de toutes les manières. Le type du P. intermedia est rarissime sur Ho littoral, au point que nous n’en avons rencontré qu’un seul exemplaire correspondant bien avec la figure du « British Conchology. » C’est une coquille ornée de côtes rayon- nantes inégales, jaune orangée à l'intérieur et présentant le long du péris- tome une série de larges taches noires. Var. 1. T'aslei J. Mabille (ex parle). — Avant pu examiner au Muséum, grâce à l’obligeance de M. le prof. Joubin et de M. Lamy, les divers cartons étiquetés P. Taslei par Mabille, nous avons pu nous convaincre que cet auteur à confondu sous cette appellalion non seulement diverses variétés de P. intermedia, mais aussi des P. vulgala var. picla Jeffreys. Toutefois, la description qu'il a donnée du P. Taslei, en 1888, dans le Bulletin de la Société Philomatique, s'applique à la variété de P. intermedia, ornée à l’intérieur de rayons noirs nombreux, « disposés par paires ou par faisceaux de trois rayons. » C’est donc cette forme, ordinairement élevée et n'ayant pas de callosité bien limitée que nous considérons comme représentant le type Taslei. Cette variété est au P. intermedia ce que la var. elevata Jeffreys est au P. vul- qala. Var. 2. Marteli nov. var. — D'une coloration grise cendrée, à callosité in- terne blanche plus ou moins striée ou tachelée de noir el présentant au pour- tour des rayons noirs plus étroits que leurs intervalles qui sont d’un gris légèrement jaunâtre. Cette variété médiocrement élevée est celle qui atteint les plus grandes dimensions et nous devons au colonel Martel la communi- cation d’un exemplaire de sa collection, dont les diamètres atteignent 40 sur 3» millimètres. Var. 3. splendida nov. var. — Pourvue d'une callosilé blanche ou orangée ou mélangée de blanc et d'orangé, ou bien encore entièrement noire. Cette callosité est'entourée de l’impression musculaire en fer à cheval qui est noi- râtre et bordée de blanc. Le pourtour de l'ouverture est orné de rayons noirs très larges séparés seulement par des filets blanchâtres, correspondant aux ie DAUTZENBERG et DuRoUcHOUX. — Malacologie des env. de St-Malo. 59 côtes de la surface externe et terminés par des denticulations d’un blanc pur. La var. splendida est constamment de petite laille el d'une forme très sur- baissée. Nous avons essayé, par l'examen de la collection Locard, conservée au Muséum, de nous rendre compte de ce que pouvait être le Patella Mabillei que cet auteur a publié dans son ouvrage sur les Mollusques marins des côtes de France; mais nous avons dû y renoncer, Car nous avons rencontré sous le nom de P. Mabillei, non seulement diverses variétés de P. intermedia, mais à peu près autant de P. vulgata. Le seul caractère Commun à ces divers échantillons est le « galbe bombé-gibbeux en verre de montre. » L'habitat, en profondeur, du P. intermedia est plus limité que celui du P. vulgata : on ne le rencontre ni aussi haut, ni aussi bas que cette espèce. 109. Patella depressa Pennant, 1777 = aspera Lamarck, 1819 = athletica Bean, in Thorpe, 1844. — Nous nous voyons forcés de reprendre pour cette espèce le nom que Pennant lui à attribué le premier. Quant au P. aspera Lamarck, c'est une grande forme méditerranéenne très aplatie, mais dont une variété est cependant identique à certains exemplaires du littoral breton. Le colonel Martel nous a, en effet, communiqué des spécimens de Cancale el d’autres de Toulon, ayant à tel point la même laille, les mêmes propor- tions, la même sculpture et la même coloration, que, si on les mélangeait, il serait ouf à fait impossible de reconnaître ceux de chaque provenance. Le P. depressa se distingue aisément de toutes les variétés de P. vulgata el de P. intermedia par ses côtes saillantes, anguleuses, inégales el très ru- gueuses, par sa forme ovale allongée et atténuée vers l'extrémité antérieure, ainsi que par sa Coloration blanche ou orangée, ne présentant que dans le jeune âge des rayons nombreux et étroits d’un gris violacé. Le ruban radu- laire est constamment de moitié plus court chez le P. depressa que chez des exemplaires de même taille de P. vulgata et uilermedia. La forme typique représentée par Pennant est moins allongée que celle de la plupart des exemplaires que nous avons observés dans la région de Saint- Malo; elle est très atténuée en avant et d'une taille au-dessous de la moyenne : diamètre longitudinal 30, diamètre transversal 24 millimètres. Var. ex forma athletica Bean. — C'est cette grande forme, bien conique, qui domine dans nos parages. Nous en avons rencontré des spécimens de 2 millimètres de longueur, 42 millimètres de largeur et 21 millimètres de hauteur; mais le type de Bean est encore plus grand puisqu'il lui assigne 2 pouces sur 1 1/2 pouce, c’est-à-dire un peu plus de 60 millim. sur 45 millim. Var. ex colore ochracea nov. var. — Teintée à l’intérieur et surtout sur la Callosité du fond, de jaune ocre. La coloration verte qui s’observe chez certains individus est due à l’incor- poration dans le test de chlorophylle empruntée aux algues au milieu des- quelles ils ont vécu. Nous avons rencontré dans la collection Locard, sous le nom de P. athletica. non seulement des P. depressa var. athletica, mais aussi des P. vulgata et des P. intermedia. 110. Helcion pellucidus Linné. — La var. cornea de Gerville est plus ou moins abondante sur le Laminaria flericaulis qui ne découvre qu'aux srandes marées. On la rencontre également entre les fibres radicales de ces mêmes Laminaires rejetées à la côte. POLYPLACOPHORA 111. Lepidopleurus cancellatus Sowerby. 112. Ischnochiton marginatus Pennant. — [a figuration originale de cette Lt nt es NN ” Pée PE La ; 4 60 DAUTZENBERG et DUROUCHOUX. — Malacologie des env. de St-Malo. espèce (British Zoology, pl. XXXVL, fig. 2) représente un spécimen mesurant 21 millimètres de longueur. Ge n’est que dans le réservoir du bassin de Saint- Malo que nous avons rencontré des individus aussi grands. La coloration de l’I. marginalus est variable au point que sur des centaines. d'exemplaires, il est difficile d'en trouver deux semblables, aussi serait-il facile d'en multiplier indéfiniment les variétés. Nous nous bornerons à men- tionner celles qui nous paraissent les plus intéressantes. Il est difficile de savoir quelle est la coloration qu'il faut regarder comme typique, Car Pennant n'en parle pas dans son texte et ses planches sont en noir. Il nous semble pourtant que c’est la coloration verdâtre, obscurément ponctuée de noir qui à été visée; c'est d’ailleurs celle que l’on rencontre le plus fréquemment. Var. ex colore 1. variegala Leach (Synopsis, p. 232). — Très diversement marbré et tacheté de rose, de rouge, de brun, de vert et de blanc. Var. ex colore 2. fuscata Brown (Hlustr. of the Conch. of Gr. Brit. and Irel. p. 66, pl. XXI, fig. 17). — D'une teinte brune foncée uniforme. Var. ex colore 3. straminea nov. var. — D'un jaune paille uniforme ou parsemé de quelques fines ponctuations visibles seulement à l’aide de la loupe. Var. ex colore 4. nigrescens nov. var. — D'un vert noirâtre très foncé uni- forme ou présentant quelques petites taches plus claires, peu apparentes. Var. ex colore 5. miniata nov. var. — Valves d’un rouge carminé sans taches. Limbe blanc, régulièrement articulé de taches brunes. Var. ex colore 6. adumbrata nov. var. — D'un jaune clair, ombré de rouge brique le long du bord postérieur de chaque valve. Var.ex colore 7. rubrocarinatla nov. var. — Ornée, sur le milieu de chacune des valves intermédiaires, d’une tache triangulaire rouge ou brun rouge, se détachant nettement sur le fond jaunâtre uniforme du reste de la coquille. Var. ex colore 8. albocarinata nov. var. — Ornée sur le milieu de chacune des valves intermédiaires d’une tache triangulaire blanche, se détachant sur le fond vert noirâtre du reste de la coquille. 113. Ischnochiton lævis (Pennant) Montagu. — Localités à ajouter : baie de la Frenay, Les Cheminées, Les Ouvras, Le Mouillé, pointe de La Briantais, Chalibert, Bizeux, Les Zorieux. pointe des Corbières, Saint-Malo (Bon- Secours), pointe de Rochebonne. Rare partout. Létype:de æelle-espèce tel quiléstrdéerit. par Part et par Montagu a les valves d’une coloration brun rougâtre plus ou moins marbré de blanc jaunâtre, avec une ligne dorsale de même couleur. Le limbe est plus ou moins tessellé de rouge et de blanc jaunûtre. Var. ex Colore unicolor nov. var. — C’est à cette variété, dont les valves sont d’un brun rouge uniforme, qu'appartiennent la plupart des spécimens que nous avons recueillis. Le limbe est, ou bien rouge uniforme, ou plus ou moins linéolé de blanc. Var. ex colore bicolor nov. var. — Valves médianes finement marbrées de gris verdâtre avec quelques taches rouges à peine visibles, valves terminales brun rouge Sans taches. Saint-Lunaire. Ph. DAUTZENBERG et P. DUROUCHOUX. (A suivre). Notes spéciales et locales. 61 NOTES SPÉCIALES ET LOCALES AVIS A NOS LECTEURS La liste des admissions à la Bibliothèque est close. Le premier fascicule des quatre sections du Catalogue à été distribué dans les pre- miers jours de janvier. La table décennale de la 3° série est presque achevée et doit être envoyée prchai- nement à l'impression. à Découverte à Cambrai d’une faune d'espèces froides : Spermophilus (Spermo- phile), Cervus tarandus (Renne), Rhinoceros tichorhinus. — Vers la fin de l’année 1903, au cours d’une visite à une sablière située sur le territoire de Cambrai, entre le chemin de Niergnies et la route de Guise (R. D. n° 11), mon attention à été attirée par la présence de nombreux ossements qui se trouvaient à la base de Pergeron superposé aux sables landéniens. Dans une couche d’un mètre environ d'épaisseur, jai recueilli d'importants débris du Spermophile, rongeur de la famille des écureuils, qui n’habite plus nos régions. Pendant deux années, j'ai suivi les travaux d'exploitation et sur une surface d'environ cinquante mètres carrés J'ai extrait 34 crânes de Spermophile dont trois bien complets, plus de 50 maxillaires inférieurs garnis de dents, de nombreux os des membres. Associés aux débris du Spermophile, beaucoup d’autres ossements appartenant à diverses espèces an1- males, de ces espèces les unes sont éteintes : Æhenoceros tichorhinus (19 molaires), Elephas primigenius, Mammouth (2° molaire de lait, plusieurs vertebres, os des membres); d’autres ont émigré, comme C'ervus tarandus, Renne (important fragment de maxillaire supérieur, partie droite du maxillaire inférieur, frag- ments de bois, quelques os des membres); enfin, d’autres plus ou moins identiques aux espèces actuelles de notre région : Bos, Equus (débris de maxillaires inférieurs, canons, doigts, etc.); Arvicola, Campagnol (fragments de crânes, plusieurs maxil- laires inférieurs intacts, os des membres); C'anis (important fragment de crâne); Putorius (crâne complet et intact de P. fœtidus, Putois, et fragment d’un crâne de P. vulgaris, Belette). Dans ce gisement, je n’ai vu aucune trace de l’industrie hu- maine. La présence du Spermophile dans la faune d’espèces froides (Renne, Rhino- céros) est particulièrement intéressante à constater. Cette espèce n’a pas encore été rencontrée, à ma connaissance, dans les dépôts pleistocènes de la région du Nord. Cambrai. J. GODON. Helix introduits dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais. — Dans ma petite note sur ÆZelix (C'ochlicella) acuta Muller, je m'étais borné à affirmer l’ab- sence de ce mollusque dans le Pas-de-Calais (1), sans parler de la probabilité de son introduction récente dans le Nord. Bien que la présence de cet Æ/elixr à Dunkerque m eût été affirmée assez récemment par des personnes dignes de foi et bien que cette coquille soit des plus faciles à reconnaître, je ne voulais accepter le fait que dûment contrôlé par un naturaliste compétent. Je suis donc très reconnaissant envers MM. Bouly de Lesdain, J. Godon et A. Labeau des renseignements si précis qu’ils nous ont donnés dans le numéro de la Z'eurlle (p. 31) et je tiens à les en remercier vivement. Il est rare qu’on puisse suivre pas à pas l’extension géographique d’une espèce zoologique ou botanique. Or, Æelix acuta n'existait certainement pas dans le Nord en 1873, époque où fut publié le Catalogue de de Norguet. Après Normand, après (1) Dans la Somme, Cochlicella acuta se trouve, d'après Bizet (Faune picarde, 1888), le long des rivières et surtout le long du canal de la Somme. Observée dans les dunes de Saint-Quentin (Baillon), elle a été recueillie par E. Bizet au Crotoy, dans un pré à Sur-Somme, dans les renclotures de la baie de Noyelle, sur des plantes basses à Bailleul et à la lisière du bois de Visquemont. Mais elle est plutôt rare dans ces dernières localités et n'y paraît pas défini- tivemént acclimatée. Bouchard-Chantereaux déclare (1838) qu’il n’a pas trouvé l'animal en vie, mais qu’il a rencontré la coquille dans les alluvions du Wimereux, ce qui semble indiquer que C. acula a pu vivre dans le Pas-de-Calais, mais que là encore l’acclimatation ne s'étail pas maintenue. 62 Notes spéciales el locales. À. Lelièvre, je l'ai cherché vainement dans les endroits calcaires des environs de Valenciennes; non moins vainement je l’ai cherché activement de 1874 à 1881, dans les dunes de Dunkerque, au cours des nombreuses excursions que je fis avec mes élèves de la Faculté des sciences de Lille. Je crois pouvoir affirmer qu’il n’y existait pas encore en 1885, lors de mes dernières visites à cette localité. Et il s’agit d’une espèce qui, là où elle existe, peut difficilement échapper à l'œil du naturaliste qui la connaît. | C’est donc vraisemblablement entre 1885 et 1903, date de la constatation de M. À. Labeau, qu’il convient de rechercher l’époque précise de l’introduction d'Aelix acuta sur notre littoral Nord. L'existence de cette coquille à Walincourt, signalée par M. J. Godon, est fort curieuse et plus difficile à expliquer que la station de Dunkerque au voisinage d’un grand port de commerce. Mais on peut s'attendre à tout après les faits si singuliers rapportés par MM. Locard et A. Germain dans le beau mémoire que j'ai déjà cité : Sur l’antroduction d'espèces méridionales dans la Faune malacologique des environs de Paris (Lyon 1903). Chose étonnante, en 1873, 1l n'existait, semble-t-il, à Dunkerque, aucun Æelix du groupe des Variabiliana dont les espèces sont d’une acclimatation relativement si facile et 1l paraît encore en être de même aujourd’hui sur les côtes de Belgique. De Norguet, dans son C'atalogue, signale, à Calais seulement, les Helix variabilis Drap. et maritèma Drap. qu'il identifie avec lineata Oliv. J'ai vu des formes de ce groupe quelques années plus tard sur les Jeplotaris tenuifolia à Dunkerque, aux environs de la ville; mais j'ai négligé de noter la date précise et n’ai pas fait une étude attentive de ces Mollusques. à À Boulogne-sur-Mer, dès 1837, Bouchard-Chantereaux parle d’'Zelix variabiles comme d’une espèce très commune dont l’indigénat ne lui paraît pas suspect. Il en signale plusieurs variétés correspondant sans doute à des formes aujourd’hui consi- dérées comme spécifiques. Depuis une vingtaine d'années j'ai recueilli ces formes auxauelles sont peut-être venues s’en ajouter d’autres plus récemment introduites. Sans entrer pour le moment dans aucune discussion de synonymie, je signalerai ici les Variabiliana que J'ai re- cueillis aux environs de Boulogne, de façon à ce que les jeunes malacologistes puissent les rechercher en d’autres localités et les indiquer là où leur présence sera constatée, soit à Calais, soit à Dunkerque, soit en d’autres points du littoral, ou même de l’in- térieur des terres. Voici la liste de ces formes dont les déterminations ont toutes été vérifiées par le regretté A. Locard : 1. Helix augustiniana Bourguignat. — Boulogne-sur-Mer, Wimereux, Ambleteuse. C’est peut-être cette espèce que Picard signale sous le nom d’/. Terveri Mich., comme ayant été trouvée aux environs d’Abbeville. 2. Helix mendranopsis Locard. — Boulogne-sur-Mer. La variété swina Loc. se trouve communément avec le type. 3. Helix Xalonica Servain. — Boulogne-sur-Mer, Wimereux, Ambleteuse, ete., com- mun dans les endroits herbeux et frais. 4. Helix cyzicensis Galland. — Boulogne-sur-Mer, Wimereux, etc. 5. Helix Mendranoi Servain. — Le Portel, Boulogne, Wimereux, talus secs et arides exposés au sud et au sud-ouest. 6. Ielix mucinica Bourguignat. — Le Portel, Boulogne, Wimereux, intérieur du fort d’Ambleteuse. 7. Helix Mendozæ Servain. — Le Portel, Wimereux, intérieur du fort d’Amble- teuse. k 8. Helix pilula Locard. — Excessivement commun sur les falaises, le bord des routes, etc., d’Ambleteuse au Portel, etc. 9. Helix scicyca Bourguignat. — Très rare, falaise du Portel. 10. Aelix lineata Olivi. — Wimereux, bords de la rivière, endroits herbeux des fa- laises, etc. À 11. Âelix melantozona Cafici. — Wimereux, route de Boulogne à Ambleteuse, les Garennes, etc. 12. Helix fœdata Hagenmüller. — Wimereux, Boulogne-sur-Mer, etc. 13. Aelix didymopsis P. Fagot. — Boulogne-sur-Mer, assez rare. J’ai rencontré, mais assez rarement, des individus d'A. pilula et d IH. Xalonica répondant à la jolie variété 6 (alba, hyalozona) d'H. variabiles Bouchard-Chante- reaux. J'ai trouvé aussi sur la falaise, entre Wimereux et Boulogne, un exemplaire se- nestre d’ÆZelix pilula Loc. è . É A. GIARD. ; | | 4 Notes spéciales et locales. 63 Une miellée anormale. — Les Abeilles, très abondantes à Wimereux, n’ont au pre- mier printemps (mars-avril) que bien peu de fleurs à leur disposition. Elles butinent alors avec ardeur sur les chatons de saules et surtout des S'alix repens L. qui tapissent les endroits abrités des dunes. Ces arbustes sont souvent ensablés par les coups de vent de l'hiver et c’est parfois au ras du sol et presque en fouillant le sable que les Hyménoptères mellifères viennent chercher leur maigre pâture. Cette année, le 25 mai et pendant les premières semaines de juin, par de belles journées chaudes, je fus surpris d'entendre dans les bas-fonds des dunes les abeilles bourdonner encore en grand nombre au milieu des saules rampants, depuis longtemps défleuris et pour la plupart déjà couverts de leurs fruits murs cotonneux. En m’approchant je reconnus bien vite que les Jeunes pousses de ces arbrisseaux étaient toutes couvertes de larves et de nymphes de Psylles (probablement ?Psylla salicicola Fœrster) dont chacune portait à l’extrémité de l’abdomen une grosse goutte transparente de miellée sirupeuse. Beaucoup de ces perles sucrées étaient en outre fixées çà et là, retenues par le revêtement de poils tomenteux à la surface des feuilles Les Abeilles étaient donc revenues après une interruption de quelques semaines et sans être attirées de loin par quelque signal brillant dans les parages qu’elles fré- quentaient au début de la saison printanière. A défaut du nectar des fleurs, elles se gorgeaient avidement de la substance excrétée par les Psylles. Dans ce cas, comme dans celui des fleurs non apparentes, c’est sur- tout la mémoire de récoltes antérieures et l’exemple de leurs sœurs les premières arrivées au butin qui semblent les guider. On voit aussi qu’elles n’ont aucune répugnance pour une miellée d’origine animale et d’ailleurs en dehors du nectar des fleurs ou des glandes extra-nuptiales 1l n'existe pas d’autres miellées que celles produites par les insectes, surtout les Hémiptères. À. GIARD. Lixus iridis OI. — Je me suis toujours procuré ce curculionide pendant l'hiver, d'octobre à mars, en fendant les tiges creuses et sèches d’une grande ombellifère : Heracleum Sphondylium L., qui croît dans les endroits humides, les bords des étangs et des rivières. — Verrières (Charente), bords de la rivière du Né; Anqueville (Charente), bords du petit étang qui avoisine le château. Je n'ai jamais pris ce Coléoptère autrement; un lecteur obligeant pourrait-il m’in- diquer quelques moyens pour sa chasse au printemps, son habitat, ses mœurs. Lignières-Sonneville. H. GIRAUDEAU. Invasion de Carabiques (suite aux notes de MM. Bouvet et Giard). — J'ai re- marqué, au mois de septembre dernier, une invasion de ces insectes; ici, les deux espèces dominantes étaient Ophonus ruficornis F. et Scybalicus oblongiusculus Dej., la première dans les proportions des trois quarts relativement à la seconde. Vers dix heures, pendant deux soirées très chaudes, au moment où je montais à ma chambre, ces Coléoptères, attirés par la lumière, se précipitaient dans l’appar- tement et seraient devenus gênants par leur grand nombre, si je n’y eus porté ordre en fermant la fenêtre; mais la clarté de la lampe les guidant toujours, ils venaient, quand même, frapper les vitres, imitant le choc de gouttes de pluies. Cela dura Jusque vers onze heures, moment où j'éteignis la lampe. Lignières-Sonneville. H. GIRAUDEAU. Mantis religiosa. — La variété gris jaunâtre a été prise à Manonville (Meurthe- et-Moselle), le 18 août 1905, par M. Guichard, maire, qui me la donna. Je l’ai prise aussi autrefois à Bulgnéviile et Contrexéville (Vosges), où elle est rare. M. Layer, de Noviant-aux-Prés (Meurthe-et-Moselle), à pris aussi ce bel orthop- tère en août 1904, ainsi qu’un autre à robe verte en août 1905. Manonville. Lomonr. © % Notes spéciales el locales. —————— — Congrès Géologique international à Mexico. — Sur la demande du Gouvernement mexicain, de l’Institut Géologique du Mexique et des géologues mexicains, le Congrès Géologique international, dans sa IX° session réunie à Vienne en 1903, a décidé que la X° session se tiendrait à Mexico, en 1906. L'ouverture du Congrès aura lieu à Mexico vers le 6 septembre. Le président du Comité d'organisation est M. José G. Aguilera, directeur de l’Ins- titut Géologique national de Mexico; le secrétaire général, M. Ezequiel Ordonñez, sous-directeur du même Institut. La cotisation (20 francs, plus 10 francs pour le livret-guide) doit être adressée par mandat-poste au trésorier du Comité, M. Juan D. Villarello, 54, del Ciprés, n° 2798, Mexico. Pour faire connaître aux membres du Congrès les traits généraux des formations géologiques dominantes au Mexique, le Comité exécutif organisera de grandes excur- sions générales qui auront lieu avant et après la session. Des excursions aux environs de la ville de Mexico seront faites pendant la session. Un livret-guide est en prépa- ration. Les excursions antérieures au Congrès seront les suivantes : Région de l'Est (4 jours, 250 personnes : Crétacique et tertiaire marin fossilifères, roches néovolcaniques, tectonique). — Légion du Sud (8 jours, 40 personnes : Créta- cique marin fossilifère, schistes cristallins). — Æégion de l'Ouest (30 personnes Régions néovolcaniques et geysériennes). Les excursions postérieures au Congrès seront : Légion du Nord (20 jours, 250 per- sonnes : Trias, Jurassique, Crétacique marin fossilifère, Roches éruptives, Rapports entre la Ne et les masses éruptives, Mines de plomb, argent, cuivre, charbon et pétrole. Congrès international d’Anthropologie et d'Archéologie préhistoriques à Monaco. — Nous rappelons à nos lecteurs que la XIII° session du Congrès international d’Anthropologie et d'Archéologie préhistoriques doit se tenir à Monaco, du 16 au 21 avril 1906. Les bulletins d'adhésion doivent être adressés, avec le montant de la cotisation (15 francs), à M. Henri Hubert, 74, rue Claude-Bernard, Paris, et les communica- tions à M. le D' Verneau, au Laboratoire d’'Anthropologie du Muséum, 61, rue de Buffon, Paris. Les questions proposées par le Comité sont les suivantes : IL — LE PRÉHISTORIQUE DANS LA RÉGION DE MONACO. — 1° Grottes des Baoussé- Roussé (Stratigraphie et paléogéographie, paléontologie, anthropologie et arehéo- logie. — Le type humain de Grimaldi (négroïde) et ses survivances; 2° L'époque néolithique; 3° Les enceintes dites ligures. IT. — QUESTIONS GÉNÉRALES. — 1° Etude des pierres dites utilisées ou travaillées aux temps préquaternaires; 2° Classification des temps quaternaires au triple point de vue de la stratigraphie, de la paléontologie et de l’archéologie; 3° Documents nouveaux sur l’art des cavernes; 4° Etude des temps intermédiaires entre le paléolithique et le néolithique; 5° Origine de la civilisation néolithique. Les premières céramiques; 6° Géographie des civilisations de Hallstatt et de La Tène; | 7° Les civilisations proto-historiques dans les deux bassins de la Méditerranée (Egéen, Minoen, Mycénien, etc.); 8° Les industries de la pierre en Asie, en Afrique et en Amérique; 9° Unification des mesures anthropologiques. Des excursions seront organisées, notamment aux grottes des Baoussé-Roussé et à quelques enceintes préhistoriques, où des fouilles pourront être pratiquées en pré- sence des congressistes. Erratum. — M. Laville nous prie de rectifier le titre de son dernier article : c’est pseudo-éolithes et non prétendus éolithes qu’il faut lire. Le Directeur Gérant, A. DOLLFUS. Imp. Oberthür, Rennes—Paris (26-06). 1er Mars 1906 — IVe Série, 36° Année —_ N° 425 La éeuille Des Jeunes Vaturalistes LES INSECTES PARASITES DES CRUCIFÈRES N. B. — À partir de cette famille, nous avons suivi, pour la syñnonymie, à de rares exceptions près et qui seront signalées en leur lieu : Cosre (abbé H.) — Flore descriptive et illustrée de la France, de la Corse et des contrées limitrophes, 1901. RRIDTER (Ed.). — Catalogus Coleoplerorum Europæ, 1891. STAUDINGER (0. — Catalog der Lepidopteren, 1904. Dours (D! À.). — Catalogue synonymique des Hyménoptères de France, 1874. Puron (D° A.) — Catalogue des Hémiplères, 1899. ZLETTERSTEDT (J.-W.). — Diplera Scandinaviæ, 1812 à 1852. LICHTENSTEIN (Jules), — Monographie des Aphidiens, 1885. Nous devons à M. J. de Gaulle et à M. le D" Villeneuve plusieurs indica-- lions d'auteurs qui ont grandement contribué à augmenter notre bibliogra - phie, et par suite à compléter notre travail de compilation. Auteurs consultés en dehors des ouvrages généraux. Annales de la Société entomologique de France, ANDRÉ (Ed.). Species des Hyvménoptères. BEDEL (L.). — Coléoplères du bassin de la Seine. BERCE (E.). — Les Lépidoptères. BERGE el DE JOANNIS. —— Atlas des Lépidoptères d'Europe. BREHM (A.-E.). — Les Merveilles de la Nature, VER VIH. BRISCHKE et ZADDOCH. —— Blalt-und Holzwespen. DARBOUX et HOuARD. — Zoocécidies d'Europe. CN ST D 66 G. GOURY et J. GUIGNON. — Les Insectes parasites des Crucifères. AS, Feuille des Jeunes Naturalistes (La). — Collection. GODART et DUPONCHEL. — Hlist. nat. des Lépidoptères de France. KALTENBACH (J.-H.). — Die Pflanzenfeinde aus der Klasse der Insekten. KIEFFER (abbé J.-J.) — Synopse des Cécidomyies d'Europe et d'Algérie. KIEFFER (abbé J.-J.) — Monographie des Cécidomvies. KIEFFER (abbé J.-F.). — Zoocécidies d'Europe et d'Algérie. KONOW (Fr.-W.). — Systematische Zusammenstellung der bisher bekannt gewordenen Chalastogastra, 19014. LAMBILLION (L.-J.-L.). — Hist. nat. et mœurs de tous les papillons de Bel- gique, 1902. LAMEERE (D'). — Faune de Belgique. MACQUART (M.). — Les plantes herbacées d'Europe et leurs insectes, 1853. MACQUART (M.). — Hist. nat. des Insectes. Diptères. Naturaliste (Le). — Collection. PERRIS (Ed.). — Les larves des Coléoptères. ROUAST (G.). — Catalogue des Chenilles européennes connues, 1883. SCHRANK. — Fauna Boïca, 1803. STAINTON (H.-T.). — Natural History of the Tineina, 1854. CRUCIFÈRES (en général). Nous rangeons ici les insectes dont nous n'avons trouvé l'habitat indiqué sur aucune espèce de Crucifères en particulier. I. — COLÉOPTÈRES. Phyllotreta Foudras. Larve el Nymphe. — Les larves de Phyllotreta, nues, blanches, atténuées aux deux extrémités, minent le parenchyme des feuilles par leur face infé- rieure. La nymphose a lieu en terre. | Insecte parfait. — Les Phyllotreta, appartenant au groupe des Altises, | sont des Chrysomélides sauteurs qui, à l’état parfait, criblent de trous les feuilles des plantes aux dépens desquelles ils se nourrissent. Certaines es- pèces se multiplient sur les Crucifères au point de devenir un véritable fléau pour les jardins potagers et les grandes cultures de colzas, de navettes et autres plantes industrielles de cette famille. Phyllotreta diademata Fondv. Insecte entièrement noir, même sur les élytres qui sont couvertes d'une ponctuation assez fine, serrée et très irrégulièrement disposée. Tête lisse, sauf une bande transversale ponctuée allant d'un œil à l’autre. Antennes, à base d’un roux ferrugineux ou testacé, ayant le premier article noir ou simple- ment laché de noir à la base en dessous. — Mai-octobre. — 2-3 millim. Phyllotrela procera Redtb. Insecte allongé, déprimé, entièrement d'un bronzé clair ou cuivreux; der- nier segment de l'abdomen dépassant les élytres. Tête sans ponctuation au milieu; antennes bronzées à troisième article plus long que le deuxième, le quatrième n'offrant chez le G' aucune dilatation anormale. Bord interne des trochanters postérieurs armé d’une pointe anguleuse. — 2 millim. — Vif tré Ta G. GourY et J. GuIGNon. — Les-Insecles parasites des Crucifères. 67 uniquement sur les Résédas, d’après L. Bedel; sur les Résédas et les Cru- cifères, d'après À. Acloque et le D' Gobert. Phædon concinnus Steph. Larve et Nymphe? Insecte parjail. — Insecte très convexe d'un vert bleuâtre ou doré en dessus. Antennes à articles un et deux entièrement d'un noir bronzé même en dessous. Pronotum à rebord antérieur régulier, très étroit : disque ponc- tué. Elvtres entièrement rebordés sans bosse humérale: septième et hui- tième interstries réunies égalant l’espace compris entre le bord de lélvtre el la huitième strie. — 3-4 millim. — Marais salés du Nord. Baris Germ. Larve et Nymphe. — Toutes les larves connues du genre Baris se trans- forment dans les tiges des plantes, au collet de la racine. Insecte parjail. — Les Baris ont le corps ovale-allongé, de couleur noire, souvent relevé d'un éclat métallique bleu ou vert. Ils ont les téguments très durs, la tête globuleuse, les veux petits, insérés à la base du rostre qui est épais, cylindrique, un peu courbé et séparé du front par un sillon; l'écusson estipelit, distinct et arrondi : les élvtres laissent à découvert l'extrémité de l'abdomen. Baris nivalis Bris. Ees-auteurs ne sont pas d'accord sur les mœurs de cette espèce. Perris l'indique comme « ayant été pris en grande abondance sur le Trèfle des Alpes. » Larves de Coléoptères, p. 410. — Xambeu (Le Naturaliste, 1904) ajoute : «La larve vit dans les racines de trèfle montagnard, trèfle des Alpes, n Occasionnant que peu de dégats. » Néanmoins, M. Louis Bedel, dans ses Coléoptères du bassin de la Seine, après avoir cité cette opinion, conclut Il est probable qu'il vit en réalité sur une Crucifère comme toutes les Hobesdumème. cenre. » Cf. L: Bedel, loc. cit., VI, 184, note 1. Nous donnerons done ici sa description : Insecte de couleur métallique bleuâtre ou vert bronzé; pronotum en tra- pèze marqué d'une ponctuation bien visible, ronde, serrée, sauf une ligne médiane lisse. Tarses à ongles libres, noirs ainsi que les antennes. Elvires à interstries environ deux fois aussi langes que les stries; flancs du pronotum à points médianes presque tous arrondis; pièces latérales de la poitrine nues. — 2-4 millim. — Région alpine des Pyrénées. Il. —— LÉPIDOPTÈRES. Acidalia nexata pb. Chenille et Chrysalide. — Chenille effilée, rigide, carénée, à tête petite, carrée, rougeâtre, tirant partois sur le verdâtre. Robe vert jaunâtre ornée d'une ligne dorsale géminée d’un brun rougeâtre; ligne large, flexueuse, claire; sous-dorsale nulle. Papillon. — Corps et antennes blanchätr es: ee et e nr arr rondies, d'un blanc luisant: les supérieures avec une bande gris argileux au milieu et l'ex- trémité brune piquée de blanc; ligne extra-basilaire fine, brune, mal écrite: ligne coudée sinueuse; subterminale blanche maculaire. Ailes inférieures brunâtres au bord et traversées par deux lignes plus ou moins elfacées. Point cellulaire net aux quatre ailes: frange blanche précédée d’une bordure de points noirs. Q plus élancée avec l'espac e terminal des ailes supérieures d'un argileux clair... les lignes et l’espace basilaire sont également de cette couleur. — {1 millim. -— Basses- Pyrénées. — Mai-juin. Aspilales ochrearia Ross. Chenille et Chrysalide. — Chenille de 30 à 40 millim., à corps cylindrique, 68 G. GourY et J. GUIGNON. — Les Insectes parasites des Crucifères. ayant les anneaux 8 à 10 renflés : trapézoïdaux ordinairement visibles en un point noir. Tête lenticulaire d’un gris argileux lavé de roussâtre. Robe d'un cris brunâtre avec une ligne dorsale brune, simple, fine, interrompue; sous- dorsale géminée; stigmatale blanche. — De mars en mai, puis de septembre en -octobre. — Ces dernières hivernent à l’état de chrysalides. Chrysalide dans une coque à claire-voie mêlée de brins de mousse. — Parasitée par Aspilates fralernus. Papillon. — Ailes supérieures larges, arrondies au bord externe, allant du jaune soufre au jaune citron, plus ou moins piquées de brun et traversées par deux lignes brunes, onduleuses avec un point discoïdal entre elles. Aïles inférieures d’un jaune plus pâle avec une seule ligne et un point discoïdal bruns. Dessous de même couleur que le dessus, mais avec les lignes plus foncées. © identique, plus pâle, entièrement couverte d’un semis brun ferru- gineux. — 30 millim. — Presque toute la France. Larentia designala Rott. Chenille et Chrysalide. — Chenille légèrement atlénuée en avant. Robe d'un brun rougeâtre surtout dans la région dorsale; ligne dorsale visible seulement sur les anneaux médians et composée de taches rondes d'un fauve plus ou moins foncé; ligne stigmatale large, jaune; ventre jaune. — Juin à septembre. — Chrysalide en terre. Papillon. — Tête, corps et ailes gris blanchâtre; les supérieures marquées de brun vineux ou de carné à la base, traversées au milieu par une bande gris vineux, plus étroite dans sa partie mférieure, évidée dans sa partie supé- rieure, et se dilatant en deux angles saillants du côté externe; cette ligne est, en outre, bordée des deux côtés et intérieurement par deux lignes brunes, fines, empâlées de noir surtout du côté de l’extra-basilaire et dans les deux angles saillants de Ia coudée; d’autres lignes ondulées, gris roussâtre, tra- versent encore les ailes: ligne subterminale blanche, festonnée, peu visible sauf en traversant l'angle apica] qui est teinté ou gris roussâtre. Ailes infé- rieures traversées de lignes gris roux, ondulées, peu visibles. © identique. — Mai à août. — Çà et là. — 25 à 27 millim. Larentia riguala Hb. Chenille et Chrysalide. — Chenille de 30 à 35 millim., à corps cylindrique re- vêtu d'une fine pubescence blanche; tête un peu aplatie d'un testacé rougeûtre ou jaunâtre; robe gris violacé lavé par place d’un rose indécis. Ligne dorsale interrompue, brune; sous-dorsale carné noirâtre réunie à ia dorsale aux anneaux 6 à 9 par une ligne oblique; stigmatale blanchâtre : stigmates blancs bordés de noir; ventre marqué d’une bande brune lisérée de blanc de chaque côlé; pattes écailleuses jaune rougeâtre, membraneuses concolores avec un petit trait blanchâtre. Mai-juin-août-septembre. Chrysalide rouge brun lui- sant; partie anale terminée par deux petites pointes aiguës, rapprochées, noires; Sligmates bien visibles, arrondis, noirs. Papillon. — Têle, antennes, corps et ailes d’un gris cendré. Ailes larges festonnées, assombries au milieu par cinq ou six lignes brunes, traversées, en outre, par de nombreuses lignes fines ondulées, les unes d'un brun plus ou moins foncé, les autres blanchâtres; basilaire nette, blanchâtre. Point dis- coïdal petit, effacé aux supérieures, nul aux inférieures. Q identique. — . , . . A ; , . x \ : Avril-mai, juillet-août. —— Midi, et çà et Ià. Larentia salicala Hb. Chenile el Chrysalide. — Chenille cylindrique couverte d'une très fine pilosité blanche, avec deux prolubérances poilues devant chaque anneau. — race, Robe carnée à lignes dorsales, sous-dorsale et stigmatale également carnées el lisérées de rougeâtre; des lignes transverses géminées, grises ou rose clair; stigmates arrondis, pourpre obseur cerclé de jaunâtre; ventre avec G. GourY et J. GuiGNon. — Les Insectes parasiles des Crucifères. 69 des lignes violacées; tête jaune testacé fortement pointillé de brun. — 92° race. Pête brun clair. Robe d’abord jaune paille avec la têle et les derniers anneaux rougeâtres, puis jaune pâle plus ou moins mêlé de brun où même de vert clauque, ligne dorsale violette, parfois géminée et blanche, sous-dorsale violelte, rarement blanche; stigmatale jaune paille, large, surmontant un liséré noir fortement interrompu; des lignes transversales brunes et géminées. La chrysalidation, précédée d’un état léthargique de près d'un mois, a lieu en terre dans une coque. Chrysalide brun brillant à incisions rouge brique, extrémité abdominale terminée par deux épines noires, divergentes. Papillon (1° race : chenille à robe carnée). — Ailes supérieures arrondies à l'angle apical : d’une coloration argileuse ou ochracée; traversées au milieu par une bande brune étroite à la base et s’élargissant ensuite pour se bifur- quer à la côte et inscrire le point discoïdal : cette bande formée de nom- breuses lignes lransverses et interrompues est bordée extérieurement par la ligne coudée qui forme deux angles saillants e& obtus dans sa partie la plus large. Après la coudée vient une bandelette claire assez nette, limitée _extérieurement par une ligne de points noirs; subterminale composée d’une série de points blancs. Ailes inférieures d'un gris jaunâtre pâle, traversées par une ligne plus claire formant un angle au milieu et striée d'un filet gris. Bord terminal précédé d’une série de points blanchâtres; frange des quatre ailes concolores et précédées d'une ligne de points noirs géminés. © iden- tique, maïs plus grande et à lignes mieux marquées. 2° race. — Mêmes dessins, mais les ailes supérieures d’un gris ardoisé avec le milieu et l'extrémité d’un gris brun plus ou moins foncé. La première race se trouve en avril-mai, puis en août-septembre, en Pro- vence, dans le Lyonnais et quelques autres endroits, en plaine; la seconde, dans les montagnes de la Savoie, du Doubs, les Vosges et les Pyrénées- Orientales. Sterrha Sacraria L. Chenille et Chrysalide. — Chenille de 20 à 25 millim. Allongée, cylindrique, très rigide, non carénée sur les côtés. Tête grise portant deux traits fauves sur le vertex. Robe vert sombre ayant souvent une éclaircie blanchâtre sur le dos; ligne dorsale brune, fine, continue; stigmatale formant une bande légèrement onduleuse, blanchâtre ou blanc jaunâtre; ventre blanchâtre. — Mœurs nocturnes, — Avril-mai. Papillon. — Thorax, tête et ailes supérieures jaune paille, celles-ci tra- versées par une ligne carminée oblique partant de l'angle apical pour aboutir au milieu du bord interne. Ailes inférieures et abdomen d'un blane un peu Jjaunâtre. Dessous des quatre ailes d’un jaune très pâle avec la ligne des supérieures peu visible. © semblable. — 22 à 26 millim. — Juin à novembre. — CGC. dans le midi et çà et là. Pionea numeralis Hp. Chenille et Chrysalide? Papillon. — Ailes supérieures arrondies, d’un jaune roussâtre plus ou moins foncé, traversées par deux lignes formées de points noirâtres plus ou moins visibles. L'extra-basilaire sinuée souvent nulle; la coudée arrondie, puis formant un angle très prononcé au-dessous de la tache réniforme. Taches ordinaires brunes, habituellement visibles. Ailes inférieures d’un brun rous- sâtre, parfois marquées d'un point discoïdal et d’une ligne courbe longeant le bord terminal, bruns. © identique. — 20-25 millim. — Printemps et au- tomne. — Collines boisées. — Provence. G. GOURY et J. GUIGNON. (A suivre). re LL: à LA .. * . N nn 7 70 G. DE ALESSANDRI. — Nouveau genre de Céphalopodes. NOUVEAU GENRE DE CÉPHALOPODES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS (1) La faune de l’'Eocène des environs de Paris est sans doute une des plus intéressantes par la richesse et la variété des formes qu'elle comprend. Les autres faunes connues du Tertiaire, telles que la faune du London-Clay, du bassin de Vienne, de la Superga, etc., ne sont pas certainement aussi riches en genres et en espèces. Cette faune parisienne qui semblait déjà exubérante à l'époque où Deshayes S'en faisait lhistoriographe s’est, comme a déjà observé M. Cossmann, con- tinuellement enrichie de nombreuses espèces décrites dans des publications SUCCESSIVES. Parmi les groupes qui se sont le moins enrichis, il y a celui des Céphalo- podes qui ne comprend guère à l'heure actuelle que les espèces connues de Deshayes. Ces espèces doivent se rapporter à trois différentes familles, savoir Sepüdæ, Belosepüidæ et Nautilidæ. Dans la famille des Sepiidæ on classe un exemplaire de mauvaise conser- vation, que l’on croit appartenir au genre Sepia. À la famille des Belosepüdæ on rapporte deux genres : le genre Belosepia et le genre Beloplera; ce dernier est encore partagé en deux sections, savoir : Beloptera /sensu striclo) et Beloplerina. Le genre Belosepia comprend de nombreux exemplaires distingués en six espèces, quelques-unes de ces espèces furent aussi recueillies dans l'Eocène de la Belgique et d'Angleterre. À la famille des Naulilidæ of rapporte deux genres : le genre Nautilus et le genre Aluria. Dernièrement, en étudiant une collection de fossiles du tertiaire de la France, J'ai rencontré quelques spécimens des environs de Paris, qui, par leur forme et leurs caractères structuraux, rappelaient assez bien l'extrémité postérieure de los de la Seiche. IIS avaient sans doute une grande ressemblance avec le genre Belosepia, mais la forme et le développement des rostres et des lames et les dimensions étaient bien différents et tels qu'il faudrait les considérer comme les repré- sentants d'un nouveau genre. Les fragments référés au genre Belosepia lurent bien différemment considérés par les auteurs qui les ont étudiés. Cuvier (1) qui examina quelques-uns de ces spécimens les rangea dans le genre Sepid. Blainville (2) a confondu ces exemplaires avec ceux du genre Beloptera. Voltz (3), au contraire, à reconnu qu'il existait des différences appréciables parmi ces fragments et les autres Céphalopedes, et proposa pour eux le nom de Belosepia, les considérant comme partie d’une section interposée entre les Sepidæ et les Belemnidæ. Deshayes (4), au commen- cement (1837), refusa d'accepter le nouveau genre proposé par Voltz, qu'il continua à réunir au genre Sepia, mais plus tard, Dixon (5) et Edwards (6) l’'adoptèrent presque en même temps (1849) et Deshayes (7), enfin, ladmit en 1865. Plus tard, Mr. Newton (8), Mr. Fisher (9) et M. Cossmann (10) accep- lérent ce nouveau genre dans leurs classifications. Le genre Belosepia est représenté par des restes qui, par leurs dimensions, 1) Ce travail a élé rédigé en français par l'auteur qui a publié son élude originale en ilalien dans Aivista Ilaliana di Paleontologia, 1905. É er +. TJ Ümiss Fe Er CT 1 2") SHC ARRRE ve , _ G. DE ALESSANDRI. — Nouveau genre de Céphalopodes. 71 devaient appartenir à des exemplaires gigantesques comparés à ceux des Seiches vivantes. Au contraire, les fragments de Céphalopodes que j'ai exa- du genre Sepia. … Aussi en ai-je fait un nouveau genre sous le nom de Belosepiellx. - Jous les spécimens que j'ai étudiés et rapportés au genre Belosepiella ont la forme et le développement de la lame ventrale el les caractères plus im- .portants de la surface dorsale presque identiques, mais on remarque sur - eux des diversités bien évidentes dans la forme et le développement du rostre. — J'en ai, en conséquence, distingué deux espèces; toutes les deux pro- . viennent de la même formation Lutelienne (Eocène). Genre BELOSEPIELLA de Aless., 1905. …—. Coquille petite, dépourvue du mamelon dorsal au lieu duquel on rencontre un large sillon qui arrive jusqu’au bord antérieur. Lame ventrale réfléchie et dilatée autour de la cavité à entonnoir. A 4 LS BELOSEPIELLA COSSMANNI de Aless. - Coquille petite, avec le rostre bien développé, présentant un dard très court “de forme presque cylindrique. Tandis que dans le genre Belosepia le rostre — s'incline sur l'apophyse dorsale, dans ce genre il est presque droit ou faible- - ment courbé sur l’apophyse ventrale. Le rostre présente une petite rainure 4 ongitudinale du côté ventral. F1G: - 1 a. FiG. 1b. FiG. 1c. Belosepiella Cossmanni de Aless., grandie presque de trois diamètres. FrG. 4: Exemplaire vu du côté dorsal. F1G. 1 b. — Le même, vu du côté ventral. F1G. 1. — Le même, vu latéralement. . Sur le côté dorsal de la coquille on remarque un sillon large et profond qui, en quelques échantillons, vient prendre naissance à la base du rostre et arrive jusqu'à l'extrémité opposée, c'est-à-dire sur le bord antérieur, en quelqu'autre échantillon il se détache plus bas de la base du rostre. … Le rostre qui est d’une matière cornée, est attaché à la coquille par une base épaisse et avec une rainure dentée qui, dans quelques échantillons, n'est pas visible, peut-être à cause de la mauvaise conservation du fossile, ou _ bien à cause de l’âge avancé du spécimen. . La lame ventrale est presque libre; elle entoure la cavité à entonnoir et … comprend trois régions. La première ou région médiane et triangulaire . presque plane et correspondant au creux du côté dorsal du grand sillon. Elle prend naissance dans la cavité à entonnoir ef est entourée par deux A, = 0 Sr “ De: 4 G. DE ALESSANDRI. — Nouveau genre de Céphalopodes. = 2 aires latérales. Ces dernières aires ont la surface avec des sillons obliques et un développement bien différent en longueur, dont on explique la forme irrégulière du bord antérieur de la coquille. | Enfin, la dernière région, qui représente la vraie lame ventrale, a la forme de demi-lunette, avec le bord basal renflé dans la région moyenne. Ces différentes régions autour de la cavité à entonnoir sont bien distinctes dans les échantillons de petites dimensions, et par conséquent qui appar- tiennent aux exemplaires jeunes; elles sont au contraire invisibles dans les exemplaires adultes. Dimensions. — Hauteur 4-5 milim., longueur 9 millim. Localités. — Chaussv, Trve. J'ai donné à celle espèce le nom du savant malacologiste et paléontologiste français qui, par ses études sur les fossiles de l'Eocène de Paris, nous a fourni une grande contribution à la connaissance de la Malacologie du ter- tiaire. BELOSEPIELLA PARISIENSIS de Aless. Cette espèce se distingue de la précédente par les caractères du -rostre. Ces caractères ont une valeur bien connue de ceux qui ont étudié les Cépha- lopodes fossiles, car les différentes espèces du genre Belosepia sont en grande partie établies sur la forme, le développement et la position du rostre. D'autre part, parmi les nombreux exemplaires de la vivante Sepia offici- nalis L., qui se trouvent dans les collections du Musée d'histoire naturelle de la ville de Milan, la forme, le développement et les dimensions relatives du rostre sont toujours constantes. F6 277. FAC RD; Fig: 2: Belosepiella parisiensis de Aless., grandie presque de trois diamètres. F1G. 24. — Exemplaire vu du côté dorsal. Fic. 2 b. — Le même, vu du.côté ventral. Fig. 2c. — Le même, vu latéralement. Tandis que dans la Belosepiella Cossmanni le rostre a une longueur de 1/# ou 1/5 de la longueur de la coquille, dans la Belosepiella parisiensis le rostre est presque nul, c'est-à-dire réduit à un petit renflement. Ce fait n'est pas accidentel, car sur 10 coquilles que j'ai examinées, 6 avaient le rostre réduit. Dans les échantillons de cette espèce, comme dans la B. Cossmanni, le rostre est d’une matière cornée et a une couleur blanche rosée. Sa surface est lisse el inclinée du côté ventral. Les autres caractères de la coquille sont presque identiques à ceux de l'espèce précédente, on peut seulement observer que plusieurs exemplaires de B. parisiensis ont l'aire antérieure plus dilatée et les bords des deux extrémités moins échancrées, Dimensions, — Hauteur 4-5 millim., longueur 9 millim. Localités. — Chaussy, Trye. A G. DE ALESSANDRI. — Nouveau genre de Céphalopodes. 7e r. ne INDEX BIBLIOGRAPHIQUE <È H@) Cuvrer (G.). — Mémoire sur les C'éphalopodes et sur leur anatomie. Mém. pour servir à l'hist. et à l'anat. des Mollusques, Paris, 1817. ne: © DE BLaANvilze et Ducroray. — Mémoire sur les Bélemnites, Paris, 1827, MAO, tab. I, ecc. Pts) Vozrz. — Observations sur les Bélemnites, Paris, 1830, p. 20, tab. IT, ecc. 4 (1) DasxAves (G.-P.). — Description des coquilles des environs de Paris, 1837, + II, p. 756-757. (5) Dixon. — Geology 7 Sussex, 1849, p. 109. … (6) Epwarps (F.). — À monogi oh of the Eocene Mollusca (Palæontographical _ Society, 1849, p. 29. —…._… (7) Desxayes (G.-P.). — Description des animaux sans Vertebres découverts dans Je Bassin de Paris, Paris, 1865, t. III, p. 610. (8) NEWTON (H.). — Systematie list of the F. Edwards collection of British Oligocene and Eocene mollusca, London, 1797, p. 288. … (9) FisoHER (P.). — Manuel de C'onchyliologie et de Paléontologie conchylolo- M gique, Paris, 1887, p. 757. — (10) Cossmann (M.). — Catalogue illustré des coquilles fossiles de l'Eocène des : environs de Paris (Annales de la Soc. Roy. Malacol. de Belgique, t. XXVI, année MC 1991, p. 6). Milano (Museo Civico). G. DE ALESSANDRI. SUPPLÉMENT A LA FAUNULE MALACOLOGIQUE - DES ENVIRONS DE SAINT-MALO (Fin) 114. Acanthochites fascicularis Linné. — Localités à ajouter : baie de la _ Frenay, Saint-Cast (Bec-Rond), île Agot, Les Cheminées, Les Patouillets, : Harbour, Les Ouvras, Les Herbiers, La Rimponière, pointe de La Briantais, Ghalibert Les Zorieux, La Mercière, La Grande-Côtière. … Var. ex forma altenuala Jeffreys. — Plus étroite et plus allongée en pro- D tion que la forme typique. Saint-Enogat, Saint-Servan (Bas-Sablons), | Saint- -Malo, La Toise. — Var. ex colore I. lutescens nov. var. — Valves d’un jaune sale uniforme. … Pointe des Calfats, Chalibert, Les Zorieux, pointe de Rochebonne. —. Var. ex colore 2. cinnabrina nov. var. — Valves rouge vermillon, sans taches. Saint-Lunaire, dans une grotte à l'extrémité du Grand-Lambert. — Var. ex colore 3. fusca nov. var. — Valves d’un brun marron foncé uni- _ forme. Les Zorieux. _ 115. Acanthochites discrepans Brown. … Var. violaceo-limbata nov. var. — Nous attribuons ce nom à des spécimens - recueillis à La Guimorais, chez lesquels tout le limbe est d'une belle nuance _ violette. : va M2: 74 DAUTZENBERG et DUROUCHOUX. — Malacologie des env. de St-Malo. SCAPHOPODA 116. Dentalium (Antalis) vulgare Da Costa. — Localités à ajouter : île des Ehbiens, Le Mouillé. 117. Dentalium (Antalis) novemcostatum Lamarck. PELECYPODA 118. Ostrea edulis Linné. 119. Anomia ephippium Linné. 119 À. Anomia (Monia) patelliformis Linné. — Toujours très rare, vivant sous les pierres aux Cheminées, Pierre-à-Tison, Cézembre, Le Haumet, pointe de La Briantais, Chalibert, Les Zorieux. 120. Radula (Limatula) subauriculata Montagu. — Localités à ajouter Pointe des Corbières, valves dans le sable à basse mer, La Toise, dans les mêmes conditions (colonel Martel). 121. Chlamys varia Linné. 122. Chlamys (Æquipecten) opercularis Linné. 123. Pecten maximus Linné. — Localités à ajouter : vivant à Chalibert et sur le banc des Lutraires, par fortes marées. 124. Mytilus edulis Linné. 125. Modiola barbata Linné. 126. Modiola gallica Dautzenberg. 127. Modiola adriatica Lamarck. 128. Modiolaria marmorata Forbes. 128 A. Modiolaria discors Linné. — Nous n'avions pas rencontré cette espèce avant 1900. Nous nous sommes aperçu depuis que son habitat était strictement cantonné dans les touffes de Corallinia officinalis où elle est fort abondante. On la trouve sur presque tous les rochers à une hauteur d'environ trois mètres, notamment à Saint-Cast (Bec-Rond), île des Ehbiens, Saint- Briac, Saint-Lunaire, Les Cheminées, Pierre-à-Tison, Cézembre, La Rimpo- nière, Les Herbiers, Les Ouvras, au nord du Grand-Bey, à la Grande-Côtière, la pointe de Rochebonne, La Bigne. 129. Arca (Fossularca) lactea Linné. — Localités à ajouter : Harbour, Saint-Enogat, pointe de La Briantais, Chalibert, Les Zorieux, pointe des Cor- bières (abondant), pointe des Calfats, La Mercière, Saint-Malo (Fort-National), pointe de Rochebonne, La Guimorais, La Toise. Cette espèce semble devenir moins rare dans notre région; on la rencontre sous les pierres à basse mer, fixée par son byssus. 130. Pectunculus (Axinæa) glycymeris Linné. — M. le colonel Martel nous a Communiqué les variétés suivantes recueillies toutes deux par lui à La Toise. Var. stellata Martel mss. — Coloration brune, ornée sur les crochets d'une tache blanche en forme d'étoile. Var. punctulata Martel (Feuille des Jeunes Naturalistes, IV° Série, 1" année, pl. I, fig. 12). Un exemplaire recueilli mort mais très frais. 131. Nucula nucleus Linné. — Localité à ajouter : Saint-Cast (Bec-Rond), la forme (typique. C’est la var. radiata Forb. et Hanl. qui se rencontre habi- luellement vivante dans le sable des plages à basse mer, tandis que la forme typique ne vit que sous les pierres et dans des fonds accessibles seulement par la drague. 132. Astarte (Goodallia) triangularis Montagu. — Localité à ajouter : La Toise, vivant (colonel Martel). Qt DAUTZENBERG et DuroucHOUXx.. — Malacologie des env. de St-Malo. 133. Kellyia suborbicularis Monlagu. 134. Montacuta bidentata Montagu. — Localités à ajouter : pointe des “Corbières, nombreuses valves et quelques exemplaires complets, mais vides, à Saint-Servan (Bas-Sablons), dans le maerl (valves). Ds 135. Lasæa rubra. Montagu. — Nous l'avons rencontré presque partout dans les touffes de Lichina pygmaæa. 135 À. Lepton squamosum Montagu. — Une valve dans le cordon littoral de La Toise (colonel Martel). 135 8. Neolepton Clarkiæ Jeffreys. — Valves el quelques exemplaires con- plets à la pointe des Corbières, valves dans le maerl aux Bas-Sablons, valves à Rothéneuf (Anse du Val). 1 136. Cardium echinatum Linné. — Localité à ajouter : baie de Saint-Casl, ‘4 au Sud de la pointe de La Garde, plusieurs individus adultes, vivants. La plage à l'Ouest de l’île des Ehbiens est jonchée de valves de cette espèce. à Var. Duregnei de Boury. — Pointe de Rochebonne, valves (colonel Martel). 137. Cardium (Parvicardium) nodosum Turion. 138. Cardium (Parvicardium) exiquum Gmelin. 139. Cardium (Cerastoderma) edule Linné. 140. Cardium (Lævicardium) norvegicum Spengler. — Localités à ajouter : vivant à Saint-Cast (Bec-Rond) et à l'Ouest de l’île des Ehbiens. 141. Dosinia exoleta Linné. 142. Venus (Ventricola) verrucosa Linné. — On recherche maintenant, pour l'alimentation, ce Mollusque sur le banc des Lutraires où il vit en abon- dance. Nous l'avons également recueilli vivant au Haumet, à Chalibert, à Saint-Malo (Bon-Secours et Fort-Nalional). 143. Venus (Timoclea) ovata Pennant. — Localité à ajouter : Harbour. 144. Tapes rhomboides Pennant. 145. Tapes (Pullastra) pullastra Montagu. — S'il y à lieu, comme nous À le croyons, de réunir les Tapes pullastra et geographicus, c’est le dernier de ces deux noms qui devra être adopté, parce qu'il est le plus ancien; le pullastra Montagu (et non Gmelin, comme nous lavions écrit par erreur dans notre liste de 1900) passerait alors au rang de variété. 146. Tapes (Pullastra) aureus Gmelin. 147. Tapes (Amygdala) decussatus Linné, var. fusca Gmelin. 148. Axinus flexuosus Montagu. 149. Donax vittatus Da Costa. — Localité à ajouter : nombreux exem- plaires vides dans la baie de Saint-Cast, au Sud de la pointe de La Garde. 150. Donax (Capsella) variegatus Gmelin. - 151. Psammobia (Psammocola) depressa Pennant. 152. Solenocurtus multistriatus Scacchi. 153. Cultellus pellucidus Pennant. 154. Ensis ensis Linné. 155. Solen marginatus Pennant. 156. Donacilla cornea Poli. 157. Mactra corallina Linné, var. atlantica B. D. D. — Localités à ajouter : vivant à Saint-Cast, au Sud de la pointe de La Garde, nombreuses valves à l'Ouest de l’île des Ehbiens. 158. Mactra glauca Born. — Localités à ajouter : vivant au Mouillé, sur le banc de La Briantais et à Saint-Malo (Bon-Secours). 159. Mactra (Spisula) solida Linné. # 160. Mactra (Spisula) subtruncata Monlagu. — Localité à ajouter : Saint- Cast (Bec-Rond), exemplaires bien typiques de cette espèce qui, dans la plu- part des autres localités, semble passer au M. solida. 161. Lutraria lutraria Linné. — Ce Mollusque que nous n'avions trouvé + 76 DAUTZENBERG et DUROUCHOUX. — Malacologie des env. de St-Malo. jusqu'alors qu’à l’état d'exemplaires vides et de valves isolées, a été recueilli vivant pour là première fois en 1903 (M. Boivin). Il habite un banc de sable vaseux recouvert de gravier, qui est situé devant la plage des Fours-à-CGhaux, près de la pointe de La Brrantais et que nous avons dénommé pour cette raison : Banc des Lutraires. La présence des Lutraires est indiquée par des trous assez grands et on ne peut les extraire qu’en bêchant profondément et rapidement, car aussitôt que l'animal se sent inquiété, il s'enfonce brusque- ment. C'est sur le sommet du banc, à environ 1"70 de hauteur et au moment où la mer monte, qu'on à le plus de chance de capturer des Lutraires. La forme qui habite notre région n'est pas lypique, elle appartient à une variété transversale, à test plus solide et à épiderme jJaunâtre, nommée var. alterutra par Jeffreys. On rencontre sur la plage, à l'Ouest de l’île des Ehbiens, une grande quan- lité de valves de cette espèce. 162. Lutraria oblonga (Chenmnitz) Gmelin. — Vit avec l'espèce précédente sur le même banc et dans les mêmes conditions. Sur la plage Ouest de Pile des Ehbiens, les valves de celle espèce sont moins nombreuses que celles du L. lutraria. La chair des Lutraires est peu savoureuse el assez coriace. 163. Mya truncata Linné. — Nous n'avions trouvé Jusqu'à présent que de rares spécimens vides de cette espèce à Saint-Malo et aux Fours-à-Chaux, mais Celle année, nous avons réussi à en capturer deux individus vivants sur le sommet du banc des Lutraires où il vit dans les mêmes conditions que les L. lutraria et L. oblonga. L'animal est d’un goût bien plus délicat que celui des Lutraires et constituerait un mets de choix s’il était suffisamment abon- dant. | 164. Sphenia Binghami Turton. — Localités à ajouter : un exemplaire vivant dans une Balane vide à la pointe des Corbières et quelques petites valves dans le sable de la même localité; La Toise, valves (colonel Martel). 165. Corbula gibba Olivi. — Nous avons recueilli, depuis 1900, trois exem- plaires vivants de cette espèce, si rare dans notre région, à Saint-Malo (Bon- Secours) et un. à Cézembre. : 166. Saxicava arctica Linné. — Localités à ajouter : pointe des Corbières, une valve jeune, La Toise, valves (colonel Martel). 167. Pholas dactylus Linné. 168. Barnea candida Linné. — Localités à ajouter : vivant à l’île des Ehbiens (beaux exemplaires atteignant 60 millimètres de longueur), anse des Corbières, anse de Solidor. 168 À. Teredo navalis Linné. — Recueilli vivant à Bizeux dans une vieille balise. 169. Loripes lacteus (Linné) Poli. 170. Lucina borealis Linné, var. minor Dautzenberg. — Localité à ajouter : La Guimorais. 171. Tellina (Tellinula) squalida Pulleney. — Localités à ajouter : Saint- Cast (pointe de La Garde), exemplaires vides, ouest de l’île des Ehbiens, nombreux exemplaires vides et valves. 172. Tellina (Angulus) fabula Gronovius. 173. Tellina (Mœærella) donacina Linné. 174. Arcopagia crassa (Gimelin. 175. Macoma tenuis Da Costa. — Localités à ajouter : Saint-Cast (pointe de La Garde), valves, Ouest de l’île des Ehbiens, valves. 176. Macoma balthica Linné. 177. Scrobicularia piperata Gmelin. — Localité à ajouter : Ouest de liîle des Ehbiens, valves. Ce Mollusque se vend actuellement aux marchés de Saint-Malo et de Saint-Scrvan, c'est un aliment peu délicat. us tours dat ut à ns à. de sind se mé AS à à 3 dre De ar —. LM > | 1 #2 ol a LE 1e, és x. + : …—………. T}AUTZENBERG Et DUROUCHOUX. — Malacologie des env. de St-Malo. 77 78. Lutricularia tenuis Montagu. — Localités à ajouter : valves à Saint- —…Servan, Bas-Sablons, dans le maerl; La Toise, exemplaires vides dans le . cordon littoral (colonel Martel). 179. Syndesmya alba S. Wood. — Localités à ajouter : vivant dans la baie … de Saint-Cast, pointe de La Briantais. 180. Pandora inæquivalvis Linné. — Localités à ajouter : Saint-Cast (Bec- Rond), vivant; île des Ehbiens, vivant; Cézembre, exemplaires vides. ; 181. Lyonsia norvegica Spengler. 182 Thracia papyracea Poli. — Localité à ajouter : Ouest de l'île des —EHhbiens, vivant. 183. Thracia distorta Montagu. — Nous avons recueilli, en 1904, à la pointe Gorbière, située à l'Est de la baie de la Frenav, un exemplaire vivant % ……(dle.cette espèce, logé entre les fibres radicales d’un Laminaria flexicaulis. Ph. DAUTZENBERG et P. DUROUCHOUX. - 1174 x NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Œuf de poule domestique caché dans un vieux nid de merle (T'urdus merula TL.) par une Fouine (Mustela foina Briss.)? — Le 3 novembre dernier, profitant de la baisse des eaux, j'inspectais en détail une berge haute de près d’un mètre qui borde un bras de rivière en cul-de-sac fortement ombragé. Elle est reliée, dans une grande partie de sa longueur, à une allée peu fréquentée, par un talus boisé dont la pente très raide est garnie de lierre et de pervenches. Ces derniers entremêlés à des houppes de radicelles, viennent former rideau devant les restes éboulés des sortes de plates- ne établies par les rats d’eau (Arvicola amphibius Desm.) qui ont habité là autrefois. Je ne tardais pas à trouver, dans un endroit à peine abrité, un œuf de poule . / . . 1 . , piqué verticalement jusqu'à mi-hauteur dans la terre. Mon étonnement redoubla en découvrant, dans un ancien nid de merle que je venais d’enlever quelques pas plus loin, un autre œui merveilleusement caché. Les matériaux qui composent le berceau ont été remaniés, ont foisonné, quelques feuilles sèches s’y sont mêlées, tout cela à l’air vieux et abandonné; mais rien ne peut faire soupçonner la présence de 78 Notes spéciales et locales. l'hôte que le nid recèle. L’œuf très volumineux par rapport à sa cachette, n’y a pas été seulement déposé puis recouvert avec soin, il est bien encastré dans la paroi du nid où il à dû être fortement pressé. Cette seule constatation suffit, à mon avis, pour écarter toute hypothèse de transport par un oiseau. Les rats ont disparu depuis longtemps, et je ne vois guère qu’une fouine pour avoir fait le coup. J’ai trouvé bien des fois cet été, dans les allées et les buissons, des œufs de poule vidés par une large ouverture pratiquée sur le côté : cela serait-il un indice en faveur de mon hypothèse? En tout cas, connaissant bien les lieux, je me demande comment un animal, qu’il soit rat, écureuil ou même fouine a pu transporter dans un endroit aussi peu abordable, des objets aussi gros et aussi peu maniables pour lui. Pourrait-on me citer des cas analogues, a-t-on des données précises sur le transport des œufs par les petits quadrupèdes ? Boigny-Loiret. CHAPPELLIER. L'Invasion de Carabiques d'Angers. — M. G. Bouvet à eu l’amabilité de m’en- voyer quelques spécimens des Carabiques recueillis au mois de septembre lors de lPinvasion qu’il à signalée dans un récent numéro de la feuille. En même temps, le savant Directeur du Jardin botanique d'Angers m’indiquait, approximativement, les proportions dans lesquelles ces insectes de diverses sortes se trouvaient mélangés. Quatre genres et cinq espèces de Carabiques composaient l’armée des envahisseurs. C’étaient 1° Des Piachromus germanus L. dont le nombre est évalué de 10 à 15 % de ia masse totale; 2° Des Jarpalus cupreus Dej. dans la proportion de 20 %; 3° et 4° Des Amara de deux espèces dans la proportion globale de 30 à 40 %. Sur quatre individus communiqués par M. Bouvet, trois appartiennent à la très rare Amara concinna Zimm.; le quatrième est une Amara fulvipes Serville; 5° Des Pœcilus cupreus L. dans la proportion de 30 à 40 %. À part Pœcilus cupreus L. qui est une forme vulgaire, ces insectes appartiennent à des espèces assez rares ou même très rares. Un fait qui mérite d’être signalé, c’est que tous ces Carabiques ont pour habitat ordinaire les lieux humides (bords des rivières, marais, etc.). On peut se demander si leur migration en masse n’a pas été déterminée par un changement brusque dans leurs conditions d’existence (desséchement ou inondations) ? A. GIARD. Hémiptères intéressants pour la Faune française et le « Nabis boops » nouveau pour la Bretagne. — Pendant mon séjour au bord de la mer, dans les Côtes-du-Nord, au Val-André, en août 1905, je me suis livré à l’étude entomologique de la région. Après avoir exploré les dunes qui forment la côte, celles-ci ne m’offrant que peu d'espèces, par suite du petit nombre de plantes qui y croissent, je décidai de diriger mes excursions dans les environs du Val et principalement dans la vallée de Saint- Alban (1). C’est là que j'ai eu la bonne fortune de pouvoir capturer quelques Hémiptères intéressants pour notre faune. Les documents français sur ces insectes, étant assez rares, j'ai pensé qu’il était utile de donner ici, la liste des principales espèces récoltées au cours de mes promenades : Podops rnuncta Fabr. Calocoris bipunctatus Fab. Rhaphigaster nebulosa Poda. Lygus Kalmi Lin. Eurydema oleraceum Lin. — pratensis Lin. Arma custos F. — spÎ T'herapha Hyoscyami Lin. Capsus ruber Lin. Coranus ægyptius F. Heterocordylus tibialis Halm. N'abis boops Schiæœdt. Onychumenus decolor Sall. — lativentris Boh. Anthocoris nemorum Lin. Miris lœvigatus Lin. T'ettigonia viridis Lin. Phytocoris Ulmi Lan. Enacanthus interruptus Lin. — varipes Boh. Aphrophora Alni L. Adelphocoris seticornis Fab. — salicis de G. _— lincolatus Gœze. Ptyelus spumarius Lin. C'alocoris roscomaculatus de G. (1) Saint-Alban, petile commune de 500 habitants, située à 2 kilomètres environ de Ia station balnéaire du Val-André, Notes spéciales el locales. 79 Parmi ces insectes, un surtout est particulièrement intéressant, c’est le Vabis boops Schiædt. M. Georges Péneau, un des auteurs de la faune des Hémiptères armo- ricains, à qui je l’ai donné à étudier, avait déjà eu l’occasion d'examiner un insecte “de cette espèce, pris en Maine-et-Loire par M. G. Abot, et il l'avait soumis à M. le D' Horvath qui, avec sa complaisance habituelle, avait bien voulu le déter- miner. Cette forme a servi à Reuter pour créer un genre spécial, le genre Stalia, et cependant elle n’est selon toute probabilité que la forme brachyptère de Vabos major. Le D’ Puton qui faisait cette remarque dans Synopsis des Hémiptères de France, et réunissait par conséquent, le boops au major, conserve les espèces distinctes dans son Catalogue des Hémiptères paléarctiques. N’étant pas suffisamment documenté, je conserverai ici le nom de boops. Voici maintenant, d’après M. Georges Péneau, que je remercie ici, pour toutes les indications qu'il a bien voulu me fournir sur cet insecte, la description du Nabis boops. Couleur grise variée de noirâtre, finement poilu; forme allongée, élargie en arrière; yeux gros et très saillants; tête noire subitement rétrécie derriere les yeux, qui sont ainsi contigus au bord antérieur du pronotum; ocelles gros, touchant presque le bord externe des yeux et la base de la tête; antennes courtes. Pronotum plus long que large, trapézoïdal, très rétréci en avant, muni d’un bourrelet au bord antérieur, grisâtre avec trois bandes longitudinales noires, une médiane et une de chaque côté, brillant et lisse sur le disque, plus terne et faiblement penctué sur les parties anté- rieures et postérieures. Hémélytres courtes, atteignant la moitié de l’abdomen; cories opaques très finement ruguleuses, grisâtres avec des bandes noiïrâtres sur les principales nervures; membrane rudimentaire, opaque, grise avec une tache obscure _ irrégulière. Ailes nulles. Connexivum relevé, non séparé du ventre en dessous par un sillon; ventre pâle avec deux bandes noirâtres plus ou moins complètes. Pattes peu robustes, testacées, avec le sommet des cuisses postérieures brun. Longueur, 8 "/", largeur 2 */" 1/2. Cette description est donnée d’après les deux exemplaires femelles et qui ont été examinés avec soin. Inutile de dire que cette espèce qui est peu connue en France, uisqu’elle n’a été signalée jusqu'ici qu’une seule fois, est entièrement nouvelle pour a faune bretonne. Nantes. Paul PIoNNEAU. Sur les Labradorites de Provence (NOTE ADDITIONNELLE). — Pendant l'impression de mon article sur les Labradorites, à paru un travail de MM. Depéret et Guébhard prouvant, d’après la stratigraphie, qu'il existe sur la rive gauche du Var, au moins deux époques d’éruption, l’une un peu antérieure aux premiers dépôts du Miocène dans la région considérée, l’autre remontant au plus à l’extrême fin de cette période géologique. En résumé, concluent ces deux savants géologues, la Labradorite de Biot, comprise entre les dépôts d’eau douce à faune de Cucuron (Pontien) et une mollasse sûrement pliocène et probablement plaisancienne inférieure, doivent dater très vrai- semblablement de la fin du Miocène supérieur ou, tout au plus, de l’extrême début du Pliocène. En tout cas, elles sont de beaucoup plus récentes qu'on ne l’avait admis jusqu'ici par assimilation avec celles infra-burdigaliennes de Tourette-sur-Loup et de Vence. Ils font cette intéressante remarque que ces Labradorites deviennent ainsi sensi- blement contemporaines des premières éruptions du Plateau central français, c’est- à-dire des grands efforts de plissement définitif de la chaîne alpine. L'étude microscopique de ces roches que se propose de faire M. L. Gentil et qui portera sur fous les jointements connus, dira ce qu’il faut penser de l'identification pétrographique. | Quant à la constitution chimique de ces Labradorites, le D' Guébhard n’y porte qu'une confiance relative, car elle est certainement d’une extrême variabilité, dans une même éruption, d’un point à un autre; ensuite elle paraît être la même dans des éruptions probablement différentes; la seule qui, à son avis, semble offrir des différences à l’aspect extérieur serait celle de Tourette, sur la route de Vence, à l’ouest du vailon de N.-D.-des-Fleurs. Je signale en terminant, les errata suivants à mon article : Page 36, 4° ligne, au lieu de : qu? pourraient modifier; lire : qué énfirment. Page 37, 8& ligne : rayer autre; 9° ligne, lire : mise. Page 38, 16° ligne, lire : anti burdigalienne; 17° ligne, lire : au plus Pontienne et antérieure (au singulier). Nice. Commandant CAzI1oT. 80 Bullelin Bibliographique. Question. — Le Chien a-t-il ou n’a-t-il pas de glandes sudoripares ! Nous croyions qu'il ne transpirait pas du tout, mais Linné nous dit qu’il transpire cependant un peu : vx sudat, il sue à peine, dans la description si précise qu'il fait de cet animal. A-t-1l tort ou a-t-1l raison ? On sait que c’est à cette absence de glandes pour la sueur, que le chien doit de tirer la langue au dehors, pour se rafraîchir le sang lorsqu'il a bien couru. D: Bouaonx. ———— X BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE À. DE LAPPARENT. — Traité de Géologie, 3 parties, Paris, Masson. La nouvelle édition, la cinquième, du Traité de Géologie de M. de Lapparent est une œuvre de tout premier ordre; c’est le livre général des géologues de tous les pays. Tous les terrains, toutes les régions, toutes les questions de géognosie, de géogénie, de géographie physique y sont traitées avec une égale compétence et la même sûreté d'informations, c’est le résultat de perfectionnements, de recherches ininterrompues, de correspondances privées mondiales, d’un labeur exclusif depuis vingt-cinq ans, pas un mot n’est inutile, tout ce qui est important est là, résumé, digéré à notre usage s1 je puis m'exprimer ainsi. Ce n’est pas l’exposé d’un système, le développement d’une doctrine infaillible, c’est la mise au point de ce que les géologues savent aujourd’hui d’une manière positive, tout est appuyé de faits probants : cartes, coupes, listes de fossiles, tableaux, bibliographie. Plusieurs tables excellentes permettent de s'orienter dans ces deux mille pages si bien remplies. GE H. LÉVEILLÉ. — Flore de poche de la France, 1 vol. in-16, cart. angl., 642 p., Paris, Amat, 11, rue Cassette. — 5 fr. Ce petit volume qui justifie si bien son titre de « Flore de poche », est un tableau analytique fait de main de maître. Tout détail superflu y est supprimé, mais les caractères vraiment distinctifs sont exposés avec une grande précision et permettent d'arriver sans hésitation et sans perte de temps à la détermination rigoureuse de toutes les espèces françaises généralement admises. Cette flore est accompagnée d’un vocabulaire de tous les termes employés et de conseils pratiques sur les herborisations, la dessiccation, la mise en herbier, où se trouvent exposés les principaux procédés actuellement connus. Dr P. Srépr. — Catalogue raisonné des Lépidoptères du département des Bouches- du-Rhône et de la région de la Sainte-Baume, in-4°, 138 p. (Ex. Ann. Mus. Hist. Nat. Marseille), typ. Mullot, 24, avenue du Prado. | La faune lépidoptérologique de la Provence à été l’objet de très nombreux travaux, toutefois la synthèse de toutes ces observations restait à faire. Deux anciens cata- logues du Var et un travail excellent, publié il y a quelques années par M. Foulquier, mais ne comprenant que les Rhopalocères, étaient les seuls ouvrages d'ensemble sur les Papillons de cette région intéressante entre toutes. Aussi le bel ouvrage du D' Siépi sera-t-il bienvenu de tous les Entomologistes et il sera d'autant plus apprécié qu’il est plein d'observations inédites sur l’habitat des chenilles, sur les dates d'apparition, les lieux de capture, ete. Le tout est précédé d’un aperçu d’en- semble donnant les principaux caractères de cette faune. Le Directeur Gérant, A. DOLLFUS. IJmp. Oberthür, Rennes—Paris (168-06) 21 54 à der Avril 1906 — jé IV: Série, 36° Année 20 N° 426 La &euille Des Jeunes Vaturalistes X —— LES GRANDS CHARRIAGES HORIZONTAUX ET LE ROLE DE L'HYPOTHÈSE EN TECTONIQUE I. —— Avant-propos. Aux débuts de la science géologique, une place prépondérante était accor- dée aux observations stratigraphiques et paléontologiques:; la préoccupation dominante du géologue fut de déterminer exactement les divers niveaux, de les grouper, d'établir leur synchronisme, d'étudier en détail leur faune. Puis, on commença à s inquiéter de rechercher l'origine des dislocations de l'écorce terrestre, des chaînes de montagnes; Léopold de Buch, avec sa théorie des soulèvements, Elie de Beaumont avec celle des systèmes et du réseau pen- tagonal, Constant Prévost avec celle des affaissements, furent les précurseurs de la Tectonique moderne. Les premières conceptions furent, comme on pouvait s’y attendre, un peu rudimentaires : lorsqu'on se trouvait en présence de phénomènes que ne pouvaient expliquer ni la théorie des soulèvements, ni celle des affaissements, on faisait intervenir la faille, qui fut à cette époque le Deus ex machina, et, pour vaincre les difficultés, on abusa de la faille, comme on abuse des meilleures choses. Aussi restons-nous aujourd'hui confondus devant les figurés purement fictifs donnés à cette époque, de Ia plupart des failles et devant les tracés de directions de système qui, malgré leur apparente pré- cision mathématique, sont aujourd'hui reconnus comme n'ayant été la plu- part du temps que de simples vues de l’espril élaborées en dehors de toute observalion. Plus tard, l'analyse de la structure des régions montagneuses se précisant chaque jour davantage, on finit par reconnaître que les zones plissées devaient leur origine à des refoulements horizontaux: on constata l'existence de plis renversés, et les successions anormales qui, au début des études tectoniques, passaient pour des exceptions et étaient même vivement contestées par Îles géologues de l’ancienne école, furent au contraire admises comme étant la règle générale dans toutes les régions plissées. En 1883, l'apparition de l’œuvre magistrale de Suess, Antlilz der Erde, marque une étape absolument décisive dans les progrès de nos connais- Sances orogéniques, et l'on peut même dire, sans crainte d'exagéralion, que cs cest de cette époque que date la naissance de la Tectonique moderne. æ Il ne nous appartient pas d’ailleurs de retracer ici l'histoire des progrès 4 de cette science à la fin du XIX° siècle; nous avons exposé succinctement | naguère, dans la Feuille (1), quelles étaient à cette époque les principales données générales qui pouvaient être considérées comme acquises. (1) E, Fournier, Les données actuelles de la Tectonique (F. des J. Nat., 1896). 82 E. FOURNIER. — Les grands charriages horizontaux. En 1897, une excellente traduction française de l'ouvrage de Suess, par M. de Margerie, rendit enfin classique en France cette œuvre magistrale. Dès lors, l'attention des géologues se portait avec une ardeur de plus en plus grande sur les problèmes de l’orogénie, les observations se multipliaient, mais en même temps aussi on voyait éclore de tous côtés des interprétations de plus en plus hypothétiques. On dirait qu'à partir de ce moment certains géologues se soient donné à cœur de justifier les appréhensions qui semblent avoir hanté le maître (1) lorsqu'il disait : « Le poète peut chercher à franchir les bornes du monde » matériel, il reste roi dans le domaine du rêve, mais si le naturaliste a » la même audace, son pied est trop lourd, il n'est habitué qu'aux terrains » solides de la science, de sorte que s'il les quitte, il croit encore observer » des réalités alors que la vision seule le domine ». C'est à cette époque que l'on voit en effet naître la théorie des immenses charriages, qui s'insinua d'abord timidement dans le monde scientifique où elle souleva dès son apparition de très nombreuses et très légitimes objections qui, comme nous le verrons plus loin, ne furent Jamais réfutées victorieusement par les partisans de cette doctrine, qui se contentèrent de déplacer successivement la question en reculant de plus en plus les racines des prétendues nappes, jusqu'au moment où ils arrivèrent à les placer dans une situation telle que la vérification matérielle en devenait impossible; à ce moment, comme dans le domaine de la Métaphysique, la discussion deve- nait difficile à poursuivre, car, comme l’a dit Pascal, « le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas ». Beaucoup de géologues ne protestèrent pas, considérant les hypothèses émises comme une pure vue de l'esprit, comme un système destiné à dis- paraître après tant d’autres. Quelques-uns, convaincus de l’inanité de la théorie, ne voulurent pourtant pas entrer en lice pour des raisons que nous n'avons pas à apprécier ici. C'est ainsi que grâce à l’apathie des uns et au consentement tacite des autres, l'hypothèse des grands charriages prit, dans certaine école géologique, l'importance d’un dogme, et je maintiens le mot dogme, car elle en a et le principe d'autorité et le mysticisme même. Les grands charriages accaparèrent dès lors la faveur qu'avaient eue autrefois les directions de systèmes et les failles; le Deus ex machina changea de nom, tout en restant au fond aussi illusoire et aussi fictif dans la plupart des cas. Etant donnée l'importance de plus en plus grande que cette doctrine tend à prendre dans la géologie moderne, où elle trouve même aujourd'hui droit de cité dans les traités classiques, alors qu'elle est entièrement fondée sur des suppositions impossibles à vérifier, nous croyons que l'heure est venue de montrer enfin quelle est la part de l’hypothèse dans une vue purement subjective que l’on a trop de tendances à présenter comme une réalité et à imposer dans l’enseignement. Nous n'avons nullement l'intention de nier ici la réalité des phénomènes de plissements intenses, nous en avons assez décrit nous-mêmes pour que, nul ne nous prête cette intention, nous ne contestons pas non plus que dans certaines régions plissées, des séries aient cheminé pendant quelques kilo- mètres sur un substralum plus récent, mais ce que nous voulons combattre, c'est l’exagération dans laquelle on tombe aujourd'hui, c'est cette tendance néfaste qu'ont certains géologues à voir a priori un charriage gigantesque là où existent en réalité plusieurs plis couchés, et nous serons d'autant plus (1) Suess, Antlilz der Erde, E. FouRNIER. — Les grands charriages horizontaux. 83 à notre aise pour dire sans ambages ce que nous pensons de ces théories que nous sommes les premiers à nous incliner devant la haute valeur scien- tifique des géologues qui les ont émises, à reconnaître l'importance de leurs observations et des progrès qu'ils ont fait faire à la science, mais on nous permettra de dire avec les anciens : « Amicus Plalo, sed magis amica verilas ». II. — Comment naît la conception d'une nappe charriée. LA PROVENCE, TERRE CLASSIQUE DES NAPPES. Pour nous rendre compte de l’évolution de cette hypothèse, jetons par exemple un regard rétrospectif sur la genèse de l’idée qui a présidé à la conception de la prétendue grande nappe de recouvrement de la Basse-Pro- vence. En 1884-85, M. Marcel Bertrand publiait une série d’études sur le massif de la Sainte-Baume (1), dans lequel il admettait l'existence d'un grand pli couché, qu'il considérait alors comme se terminant dans le vallon de Saint- Pons, dans une cassure, plus tard comme un pli sinueux se raccordant avec celui de Saint-Zacharie, puis enfin comme une masse de recouvrement dans laquelle l'érosion aurait découpé des échanerures nombreuses et com- plexes mettant à nu le substralum. Jusque-là il n’était pas question d'aller chercher les racines de ce pli ailleurs que dans l'axe anticlinal de la chaîne elle-même, et l'importance du déplacement horizontal, en relation avec un axe enraciné, ne dépassait pas une dizaine de kilomètres. De 1887 à 1891, le même auteur publiait une série de notes sur la région du Beausset (Bull. S. G. F. (3) XV, ibid. (3) XVI, page 79 et (3) XIX, page 1062) et considérait le massif du Beausset-Vieux comme étant un lambeau du recouvrement issu du pli du Grand-Cerveau; mais, à cette époque, le pli du Grand-Cerveau était encore un pli enraciné sur place et absolument indé- pendant de celui de la Sainte-Baume, également enraciné. En 1888 et 1891, dans une série d’études sur le massif d'Allauch, M. Marcel Bertrand considère encore le pli périphérique d’Allauch comme faisant partie d'une nappe ayant sa racine sur le flanc sud du massif et se déroulant jusque sur sa bordure septentrionale (C. R. Acad., 26 oct. 1888 et Bull. Serv. carte got. t. II n° 24). En 1895 (2), nous publiions une étude sur le massif d’Allauch; en 1896, une autre sur le massif de la Sainte-Baume (3), et une troisième sur le massif de N.-D.-des-Anges (4), tandis que le massif de la Nerthe avait été décrit par nous sommairement ici même en 1896 (5). Dans ces divers travaux nous arrivions à la conclusion que ces quatre massifs faisaient partie d’une même zone de plissement, constituée par un faisceau de plis d'âge pyrénéen (anté- oligocène), plus ou moins fortement déversés vers le Nord, mais indubita- blement enracinés sur place et présentant, en certains points, des sinuosités très complexes correspondant à celles des massifs de résistance que la zone plissée avait rencontrés dans sa propagation. Nous avons résumé ici-même nos vues à ce sujet (6). Nous démontrions, en outre, que la zone plissée d'âge pyrénéen était (1) Bull. S. G. F. (3), XIII, 1884 et 1885, p. 115; (3), XVI, p. 748: C. R. Acad., 1888. (@) Bull. S. G. F. (3), XXII, p. 508. (8) Bull. S. G. F. (3), XXIV, p. 663. (4) Bull. S. G. F. (3), XXIV, p. 255. (5) Feuille des Jeunes Natur., janvier-mars 1895. (1) Tectonique de la Basse-Provence (Feuille des Jeunes Natur., n° 312 et suiv.). 84 E. FOURNIER. — Les grands charriages horizontaux. —— - a —_—_—————————_—_—_—_—_— +, recoupée par une ondulation d'âge alpin (ondulation transversale), corres- pondant au massif de Saint-Julien et à la vallée moyenne de l'Huveaune. M. Bertrand reconnaissant avec nous la continuité évidente de la zone formée par les plis pyrénéens, il devenait nécessaire, pour justifier son inter- prétation de la Sainte-Baume et du massif d’Allauch, que la surface de char- riage conçue par lui dans ces massifs se retrouvât dans ceux de N.-D.-des- Anges, l'Etoile et la Nerthe, et, de même que dans l'hypothèse de M. Marcel Bertrand le Crétacé devait pénétrer horizontalement d’une quinzaine de kilo- mètres au moins sous le Trias d’Allauch et de la Sainte-Baume, de même il devait pénétrer horizontalement sous N.-D. -des-Anges, l'Etoile et la Nerthe. M. Marcel Bertrand n'hésila pas un instant à tirer très courageusement les conséquences logiques de son hypothèse et l’on vit paraître en 1898 son travail sur le bassin crélacé de Fuveau, qu’il comparail : au bassin houiller du Nord (1). … I] était ainsi amené à admettre que la galerie que vient d'achever la Com- pagnie de charbonnages pour écouler ses eaux à la mer sé maintiendrait pendant plusieurs kilomètres dans le Crétacé, sous l'Infra-Crétacé et le Jurassique de la chaîne de l'Étoile, qui pour lui était non en anticlinal, mais bien en synclinal dans la nappe de recouvrement. Nous verrons tout à l'heure que la galerie aujourd’hui achevée A DONNÉ UN DÉMENTI ÉCLATANT A CETTE HYPOTHÈSE. | De plus, de nouvelles difficultés surgissaient : si l'Etoile était en recou- vrement, la Nerthe l'était aussi. Or cette chaîne se présente, dans sa partie occidentale tout au moins, comme un anticlinal normal: il fallait done que cette partie de la Nerthe représentât le flanc normal de la nappe et que, dès lors, les affleurements crétacés et infra-crétacés que l’on observe dans les dépressions de cette chaîne, et qui avaient toujours été jusque-là consi- dérés comme des synelinaux ou comme des bassins d’effondrement, fussent des {rous découpés par l'érosion dans la nappe et mettant à nu le substratum. M. Bertrand n'hésila pas à le déclarer. Mais il résultait aussi de cela une conséquence plus curieuse encore, c’est que le flanc septentrional de la Nerthe plongeant, dans sa partie occidentale, sous le bassin de Fuveau, ce bassin se trouvait faire partie à la fois du substratum de la nappe et de son flanc normal, ce qui est évidemment con- tradictoire. Enfin que la bordure elle-même du bassin de Marseille faisait ainsi partie de la nappe de recouvrement. Dans un travail sur la bordure méridionale du bassin crétacé de Fuveau (2), je fis valoir ces arguments et quelques autres aussi irréfutables. Et, dans une nouvelle note (3), M. Marcel Bertrand fut amené à admettre que la bordure du bassin de Marseille faisait partie de la nappe de recou- vrement; notre nappe commençait à grandir ! Quand il s’agit de recouvrement, c'est M. Marcel Bertrand qui l’a dit lui-même, il nv a que le premier kilomètre qui coûte; depuis lors on nous l’a fait bien voir, et la nouvelle école tectonique commence aujourd'hui à faire ces premiers pas qui coûtent si peu, là où ses prédécesseurs un peu effrayés de leur audace s'étaient arrêtés. Dans le même travail, M. Marcel Bertrand indiquait, comme preuve de l'existence de la nappe, la coupe prise au sud de la Treille où il raccordait le Trias du massif de Saint-Julien à celui de la plâtrière, par-dessus l'Infra- Crétacé, raccordant ainsi le Trias d'une ondulalion postoligocène (Alpine) avec celui d'une ondulaltion antéoligocène (Pyrénéenne). Le massif de Saint-Julien se trouvait amsi incorporé dans la masse de recouvrement et la nappe grandissait toujours ! {) Ann. des Mines (9). (2) Bull. S..G::F.:0), XXVI, D.,63. (3) Bull. S. G..F. (3), XXVI, p. 632. E. FOURNIER. — Les grands charriages horizontaux. 85 Je publiais alors une courte note sur les chaînes de la bordure septen- trionale du bassin de Marseille (1) où je réfutais un à un tous les nouveaux …._arcguments de M. Marcel Bertrand, et je posais pour terminer la question _ suivante : Si le Trias de Saint-Julien est en recouvrement, OU DONC EST LA RACINE DE LA NAPPE ? M. Marcel Bertrand publia alors son important travail sur Ja grande nappe de recouvrement de la Basse-Provence (2), mit le Trias de Saint-Julien en recouvrement, mais à ma question ne répondit rien, car la Méditerrannée cachait les racines imaginaires de la nappe sous le manteau azuré de ses flots discrets. -Je publiais alors une Note synthétique résumant mes idées sur la structure de la Basse-Provence et, les racines de la nappe se trouvant dès lors hors — de portée de nos investigations, nous attendimes patiemment les résultats des travaux de la galerie de la mer. IT. — Comment périront la plupart des grands charriages. Or, aujourd'hui que la galerie de la mer est percée, on a constaté qu’au heu de traverser pendant plus de cinq kilomètres le Crétacé (comme le voulait M: Marcel Bertrand), au sud du puits Ernest Biver, la galerie recoupe fout l'Aplien de la cuvette de Saint-Germain, comme je l'avais prévu; que la faille du Safre, au lieu d’être une surjace horizontale de charriage est sensiblement parallèle au plongement des couches; qu’enfin, à son passage sous le massif de l'Etoile, la galerie s’est maintenue d’une façon presque constante dans le Dolomies du Jurassique supérieur, qu'elle n’a nulle part recoupé les prétendus anticlinaux inversés d'Infra-Crétacé, dont la théorie de M. Marcel Bertrand exigeait la présence sous la Dolomie, dans la bande de Mimet. Les affleurements Néocomiens du col de N.-D.-des-Anges, des Mares et au nord du Pilon du Roi ne sont donc pas, comme le voudrait la théorie, des anticlinaux, mais bien des synclinaux, et les plis anticlinaux principaux sont donc bien indubitablement enracinés. On n’a pas, il est vrai, trouvé le Trias sous l'extrémité du massif de Saint- Germain, mais ceci ne prouve rien, car, dès 4899 (3) je prévoyais l'argument en disant : « Je tiens à faire remarquer que la galerie passera fout à fait » à l'extrémité du massif de Saint-Germain que j'ai considéré comme une » sorte de dôme en champignon déversé sur sa périphérie; l'argument ne » serait donc pas sans réplique, le fait de ne pas rencontrer le Trias prou- » verait simplement que l'amplitude du déversement atteint 3 ou 400 mètres. » Seul, le fait de rencontrer sous l’Aptien des terrains plus récents, comme » la affirmé M. Marcel Bertrand, serait concluant ». Or, sous l’Aptien on n’a pas rencontré de terrains plus récents, mais sim- plement de l’Aptien, comme je l'avais prévu, et la traversée de la bande de Mimet a eu lieu entièrement dans des terrains plus anciens que le Fuvélien. La galerie de la mer n’est pas d’ailleurs le seul grand travail qui ail démontré d’une façon absolue l’inanité de la théorie des grandes nappes Charriées. Le tunnel de la Nerthe avait déjà prouvé que les plis de cette chaîne étaient enracinés; mais, objectait-on, l'axe du tunnel est à un niveau Supérieur à celui de la mer, si l’on descendait de quelques centaines de mètres on verrait autre chose ! La galerie du Terme avait également rencontré le Jurassique: il aurait _ encore fallu descendre plus bas ! | () Bull. S. G. F. (3), XVII, p. 336. (2) Bull. Serv. Carte, n° 68. (8) Bull. S. G. F. (3), XVII, p. 343, 86 E. FOURNIER. — Les grands charriages horizontaux. Enfin à 350 mètres la galerie de la mer vient de traverser l’Aptien; on nous dira sans doute encore (on l’a déjà laissé entrevoir) qu'il aurait fallu descendre à 900 mètres au moins pour trouver le Crétacé. Si l’on est amené à faire des sondages qui démontrent l'inanité de cette supposition, on demandera de pousser jusqu'à 1,000 mètres, et ainsi de suite, sans qu’il y ait de raison pour s’arrêler. Malheureusement, au point de vue industriel, le n°” pas coûte plus que le premier. De même que l’on a reculé de plus en plus vers le sud les prétendues racines de la nappe, au fur et à mesure que l’on se trouvait acculé à des impossibilités, de même on fera descendre la surface hypothétique de char- riage au fur et à mesure que les constatations directes en montreront l'absence et ce, jusqu'au moment où, comme pour la racine, on sera arrivé à rendre matériellement impossible la constatation. L'hypothèse pourra alors trôner librement dans le domaine subjectif et invérifiable où elle est née et où le bon sens la laissera périr. Dans les deux coupes schématiques ci-dessous, nous avons représenté la structure de la chaîne de l'Etoile et d’une façon générale la structure de toutes les chaînes de la Basse-Provence : 1° d’après l'hypothèse des grands charriages; 2° telle qu’elle a été constatée dans la galerie de la mer et telle que nous l’avions prévue. [° Chaîne de l'Etoile, d'après l'hypothèse de M. Marcel Bertrand. s L'Efôlk dan É. PRannn Se Fa cr Bande de. bee Bassin de Mara : +; Mimet Penn Gardanne-Fuveau Cy-1V D : TL ART VA on ie re LIRE D: É j : EE CrV : EUR APR Don ds HS FEIEH} EEE Cre face Crée 7 à : Elie Cretace fTuvio- Jacustre 2° Chaîne de l'Etoile, structure réelle. Gardanne-Fuveau Li Bande > Mimet S PT 7 _ ANA . Leptis immaculata Meig. — Signalée par Gobert et provenant probable- R ment de Bar-sur-Seine. 6. Leplis monticola Egg. — Un exemplaire de Suisse : les Grisons. Appar- : tient très certainement aussi à nos Alpes. 1. Leptis Perrisü Gob. — Assez commune en Auvergne (M. de Gaulle) : La Bourboule, le Lioran. En juillet. Je ne connais pas la ©. 8. Leptis notala Meig. — Forêt de l’Oursière (Isère), un g'. 9. Leptis striola Meig. (sec. typ.). — Interlaken, 21 juin 1892 (capture de M. de Gaulle). 10: Leplis conspicua Meig. (sec. typ.), nec Schiner. — Très commune à | Rambouillet en mai, à Cavalière (Var) en avril. | 11. Leplis lineola F. — Commune aux environs de Paris. Juin-août. 12. Leptis tringaria L. Très commune partout. 13. Leptis sordidipennis mihi à. ét. — Plusieurs exemplaires provenant des Pyrénées-Orientales : Le Vernet, Ria, Mont Canigou. Juillet. 15, 16. Leptis Perezü Gob. — Leplis Pandellei Gob. — Leplis Cartereaui Gob. = Lo Genre Atherix Meigen. 1. Atherix crassipes Meig. — Somme : capture de M. Doublet. — Pyrénées (collect. Pandellé). . A. Ibis F. — Isère, env. de Limoges, Lyon, Pyrénées. . À. marginala F. — Le Vernet (Pyr.-Or.), en grand nombre sur l’Aune; Isère, env. de Limoges, env. de Cosne (Nièvre). Il. — CHRYSOPILINÆ _ Genre Symphoromyia Frauenfeld. Co I 1. Symphoromyia crassicornis Panz. — Gérardmer (Vosges), Auvergne : La Bourboule, Le Lioran, Alpes, Pyrénées. Juillet. 2. S. immaculata Meig. — Rambouillet. Juin. Genre Ptiolina Zetterstedt. 1. Ptiolina n. sp. — Evreux : 2 exempl., 31 mai 1904 (capture de M. G. Portevin). Genre Spania Meigen. . Spania nigra Meig. — Bar-sur-Seine (Gobert). Genre Chrysopila Macquart. —…!. Chrysopila aurata F. (atrala Meig. Schin.). — Toute la France. 2 C. nubecula Fall. — Forêt de Saint-Germain; Mégève (Hte-Savoie). Juillet. . C. aurea Meig. — Andrésy et bois de l'Hautil (S.-et-0.). Juin-juillet. . C. flaveola Meig. — Forêt de Saint-Germain, 14 juillet 1891 (capt. de M. de Gaulle). . C. helvola Meig. — Chamonix, 22 juillet (M. de Gaulle). 110 D'J. VILLENEUVE. — Contrib. au Caltal. des Diptères de France. IT. —— Rhagioninæ. Genre Rhagio Fabricius (Psammorycter Vermileo). 1. Hihagio vermileo de G. — Centre et midi de la France surtout (Gobert). — Belgique (Goucke). SCENOPINIDÆ Genre Scenopinus Latreille. 1. Scenopinus jenestralis L. — Commun aux vitres de nos habitations. OBSERVATIONS 1. Il faut se montrer réservé sur la valeur de certaines espèces de Leptis. D'aucunes, comme celles décrites par Gobert, l'ont été d'après un seul sexe; ce sont peut-être de simples variétés d'altitude de L. conspicua et de L. tringaria. D'autre part leur identification en bloc avec L. floren- lina Lüw comme l’a fait Bezzi ne me paraît nullement justifiée. Enfin, au point de vue de la coloration, il y aurait lieu de tenir compte d’un certain dimorphisme sexuel: c’est sur le terrain même de la chasse, et là seulement, que la question pourra être résolue. Leplis sordidipennis n. Sp. — Semblable à L. tringaria; S'en distingue immédiatement par les bandes noirâtres du thorax, particulièrement remarquables chez la © dont le thorax est jaune comme l’écusson, par la largeur des ailes qui sont en outre uniformément teintées d’un Jaune sale, avec le stigma d’un jaune plus foncé. Yeux cohérents chez le d'. Antennes jaunes à l'exception du premier article qui est grisâtre. Abdomen avec trois rangées de taches: les deux ou trois derniers segments noirs. Ventre noir, les premiers segments Jaunes ou plus ou moins noirâtres. Hanches ardoisées et recouvertes, comme les palpes, d'une pubescence dorée. Cuisses postérieures presque entièrement noires, tibias postérieurs et tous les tarses rembrunis. Chez la ©, outre la coloration jaune du thorax, on remarque que les hanches sont jaunâtres, les postérieures tachées de cendré. Pattes Jaunes à l'exception des tarses, les cuisses postérieures rembrumies à leur portion moyenne. Les taches médianes de l'abdomen au lieu d’être triangulaires sont allongées et plus étroites: elles manquent même tout à fait chez un individu. Dans les deux sexes l’écusson porte un point noir de chaque côté de la base. STRATIOMYIDÆ BIBLIOGRAPHIE 1Ÿ Outre les classiques F. JAENNICKE. — Berlin. entomol. Z., 1866, pag. 217-236. Th. BECKER. —— Beiträge 7. Kenntniss d. Dipteren-Fauna von St. Moritz in 3erl. ent. Z., 1887, p. 96-105. Th. PLESKE. — Beitrag z. Kenntniss d. Stratiomvia-Arten aus dem europ.- asiat. Theile der palearet. Region in Wien. Entom. Z., 30 septembre et 15 novembre 1899. Separat-Abzug. aus den Sitzungsberichten der Nalturjorscher- Gesellschaït bei der Universität Jurjew (Dorpat) |) Beitrag Z. weiteren Kenntniss der Stratiomyia-Arten mit rothen oder zum Theil roth gefärblen Fühlern aus dem palaeart. Faunengebiele. 4 . B. LicaTwaRDT. — Lasiopa Künigi n. sp. in Zeitschr. für Hymen. u. Dipter, DUT : PTT. SON ED er ES D' J. VILLENEUVE. — Contrib. au Calal. des Diptères de France. 111 2) Beiträge z. weiteren Kenntniss d..Stratiomyia-Arten mil schwarzen Fühlern aus dem europ.-asiat. Theile d. palaearkt. Region. 3) Studien über palaearkt. Stratiomvyiden (Die Gattung Cyclogaster). 4) Uebersicht d. europ.-asiat. Arten d. Dipteren-Gattung Clitellaria. 1901, Heft 2 et Dipterologische Bemerkungen, loc. cil., Heft 5. M. BEZZI. — Ditteri delle Marche e degli Abruzzi in Bullet. d. Societ. entom. italiana, trimestres I-IT, 1898, p. 23-26. I. — STRATIOMYINÆ Genre Stratiomyia Geoffroy. Beckeri Pleske. — Alpes. Pas rare en juin : Digne, Serres (Htes-Alpes), col. du Lautaret. . chamæleon de G.— Forêt de Saint-Germain : 4 ex. pris par M. de Gaulle, 23 août. . chamæleon de G. var. rhœætica Jaennicke. — Alpes : Digne, en juin: canton des Grisons (Suisse). . potamida Meig. — Envir. de Paris : bois de l'Hautil, Rambouillet. Juillet-août. . jurcata F. — Suisse, Paris (?). . erythrocera Egg. — J'en possède deux exemplaires de l’Anatolie, mais cette espèce appartient aussi à l'Europe méridionale. . flaviventris Lôw (dét. Pleske). — Je la possède d'Algérie, mais elle est signalée aussi de l'Europe méridionale. Genre Hirtea Scopoli. longicornis Scop. — La plus commune de nos Stratiomyia indigènes. M. L. Chevalier me l’a donnée d’éclosion avec les pupes trouv ées au bord de la Seine à Chatou (S.-et-0.). anubis Wiedm. Pleske. Andalousie, France méridionale : Nîmes, Re (Hérault). Elle existe aussi dans la coll. Gobert sous le nom faux de S. riparia. Je l’ai prise sur des ombellifères en juillet. Genre Odontomyia Meigen. . angulata Panz. — Pyrénées. . annulata Meig. — Une Q de Saint-Rémy-la-Varenne, en juillet (capture de M. R. du Buysson): Fréjus, d'après Meigen. . argentata F.— Deux exempl. dans ma collection sans patrie indiquée. . jelina Panz. — Forêt de Compiègne : un ex. pris par M. Poujade en » juillet. 1877. . flavissima Rossi. — Digne : un exempl. que j'ai pris sur des ombel- hifères le 4 juillet 1903. . ornala Meig. — Saint-Rémy-la-Varenne (Maine-et-Loire), juillet; Tours, somme. . tigrina F. — Toute la France, espèce la plus commune du genre. Genre Hoplodonta Rondani. . viridula F. (et variétés). — Espèce assez commune : Dieppe, Trouville, Grenoble, Somme, etc. CNE + > C4 112 DJ. VILLENEUVE. — Contrib. au Calal. des Diptères de France. Genre Alliocera Saunders. 1. À. græca Saund. — Je la possède de Corfou; il n’est pas impossible ut "on la rencontre en Provence. III. — SARGINÆ Genre Chrysochroma Williston. 1. C. bipunctalum Scop. — Toute la France : bois de l'Hautil (S.-et-0.). Rambouillet, Apt (Vaucluse), Cannes, Arcachon. Août-novembre. Genre Sargus Fabricius. 1. S. cuprarius L. — Partout. 2. S. jlavipes Meig. — Marlv-le-Roi, en septembre. 3. S. tridalus SCop. — Rambouillet, Bruxelles, Lucerne, La Bourboule. Juin- juillet. Genre Chrysomyia Macquart. 1. C. jormosa Scop. — Très commune partout. 2. C. melampogon Zell. — Pyrénées-Orientales (collect. Xambeu). Genre Microchrysa Lüw. 1. M. polita L. — Rambouillet, bois de l'Hautil, ete. Juin-juillet. III. — BERIDINÆ Genre Actina Meigen. 1. A. niîitens Latr. — Commune en mai aux environs de Paris. Genre Chorisops Rondani. 1. C. tibialis Meig. — Assez rare aux envir. de Paris : août. Les O' de cette espèce exécutent parfois en grand nombre de véritables danses aériennes à l'ombre des arbustes : Saint-Lunaire (Ille-et-Vilaine), 3 août 1905. Genre Beris Latreille. Hubeare Forst. — Commune à Rambouillet : mai-juin 1903; La Ferté- Milon, etc. . Morrisii Dale. — Grenoble : 24 juin 1903; Suisse. . clavipes L. — Un exembpl. : Sèvres, 16 juin 1891. . vallata Forst. — Grenoble, Bruxelles. Juin-juillet. IV. —— PACHYGASTRINÆ Genre Pachygaster Meigen. 1. P. atra Panz. — Bois de l’Hautil (S.-et-0.), Grenoble, Le Vernet (Pyr.-0.). Juin-août. 2, P, Leachii Curt. — Nogent-sur-Marne, bois de l'Hautil, Le Vernet. Juillet- août. 3. P. orbitalis Wahlb. plaire : 7 juillet. V. — CLITELLARIINÆ Genre Pycnomalla Gerstäcker. . P. aurijlua Erichs. — Tunisie (capt. de M. de Gaulle). . P, splendens F. — Deux exemplaires dans ma collection sans indication de localité, probablement d'Algérie. HN + DES © De € . . . Saint-Léger-en-Yvelines (S.-et-0.), un seul exem- © — Genre Ephippium Lalreille. L. Æ. thoracium Latr. — Aube, bois de lPHautil, Mai-juin. # #. de a D LT RS of A OT ALT ANR C2 d | 1 à 77 2 vr ‘e : A = 1 + hi _ DJ. VILLENEUVE. — Contrib. au Catal. des Diplères de France. 115 4 Genre Clitellaria Meigen. -{. C. Dahli Meig. — Serres (Hautes-Alpes). Juin-juillet. } Genre Nemotelus Geolfroy. |. N. pantherinus L. — Compiègne. 2. N. uliginosus L. — Somme. 3. N. nigroæneus Verh. — Somme. Genre Lasiopa Brullé (Cyclogaster Macquart). . L. villosa F. — Serres (Hautes-Alpes), Digne. Juin. Genre Oxycera Meigen. . O0. leonina Panz. — Rambouillet, forêt de Saint-Germain, Saint-Rémy-la- Varenne (Maine-et-Loire), Le Vernet (Pyrénées-Orientales). Juillet. . O0. pulchella Meig. — Dieppe, Bruxelles. Juillet. . O. trilineata Fabr. — Vitry-sur-Seine, Maisons-Laffitte. Juillet-septembre. . OU. jormosa Meig. — Comelle (Qise), 25 juin. O. locuples Lôw. — Col du Lautaret, Saint-Moritz (Suisse). Juillet. . 0. pardalina Meig. — Charmey (Suisse), capt. de M. de Gaulle. Rambouillet. D' VILLENEUVE. X LES INSECTES PARASITES DES CRUCIFÈRES (Suile) IV. — Arabis perjoliala Lam. Plante raide à tige simple; feuilles d’un vert glauque, lisses, pointues, em- - brassant la tige; fieurs petites d'un blanc jaunâtre. Endroits arides. — … Mai-juillet. — Presque toute la France. I. — LÉPIDOPTÈRES. _ Euchloë cardamines L. — Chenille et Chrysalide. — Chenille allongée, grêle, poilue. Robe d'un vert … clair ayant sur le dos des stries d'un blanc verdâtre et des points noirs sur . les côtés. Chrysalide nue en forme de navette, eftilée aux deux bouts, un peu - courbée. Elle passe l'hiver pour donner le papillon dès le printemps. Papillon. — Ce joli papillon a les quatre ailes blanches: les supérieures ayant une tache aurore au sommet et un point central noir: les inférieures, le dessous blanc marbré de taches vert et jaune, visibles par transparence - à la face supérieure. Chez la Q la tache aurore est remplacée par un semis de points noirs. — 43 millimètres. — Toute la France. _ Pieris daplidice L. Chenille et Chrysalide. — D'abord rougeâtre avec têle noire, puis vert pâle un peu bleuâtre avec ligne dorsale jaunâtre; mange d'abord les fleurs puis les feuilles; s'y cache une partie du jour. Papillon. — Les quatre ailes blanches, les supérieures marquées de quel- -ques taches noires au sommet; les inférieures ayant le dessous verdàtre —… marbré de taches blanches. — 40 millim. — Toute la France. — Chenille _ parasitée par Spanteles glomeratus. 114 G. GOURY et J. GUIGNON. — Les Insectes parasites des Crucijères. Pieris napi L. Chenille et Chrysalide. — Chenille un peu veloutée. Robe d’un vert plus ou moins foncé avec les côtés plus clairs, couverte de verrucosités blanchâtres et de poussières noires; stigmates roux. Chrysalide nue, jaune orné de noir. — Parasitée par Spanteles glomeratus. Papillon. — Les quatre ailes blanches; les supérieures marquées de noir au sommet, légèrement cendrées à la base, extrémité des nervures noires; ailes inférieures avant le dessous jaune pâle et les nervures couvertes en entier d’une poussière verdâtre. Q pareille avec, en plus, deux taches rondes et une autre allongée, le long du bord interne des ailes supérieures. — 40 millim. — Toute la France. LE: — DIPTÈRES: Physomyza geniculata Macq. — Nous avons déjà indiqué cette Muscide dans les Papavéracées à l’article Papaver Rhæas; nous en donnerons ici une description complète. Larve et Nymphe. — Larve de 2 millim., Jaune verdâtre avec les mandi- bules noires. Mine située à la face supérieure des feuilles, mince, blanchâtre, sinueuse, contournée sur elle-même; souvent deux sur la même feuille. Ligne excrémentielle simple, formée de fines granulations noires. Pupe jaune ou brune située, en dessous, entre les deux épidermes de la feuille et visible des deux côtés. Mmsecte parfait. — Noirâtre; thorax cendré; tête blanc jaunâtre; antennes noires; pattes noires à genoux blanc jaunâtre; ailes hyalines. — 2-3 millim. — Fontainebleau. — Souvent parasité par Pleromalus. IT. — HOMOPTÈRES (avec cécidie). Aphis? produisant une Chloranthie accompagnée de déformation de l’in- florescence; pédoncules raccourcis et fleurs rapprochées. V. — Arabis stricla Huds: Plante de montagne : feuilles velues, celles de la base non profondément divisées, celles de la tige arrondies en coin à la base: fleurs blanc Jaunâtre; fruits de plus de trois centimètres de longueur, légèrement écartés de la tige. COCCIDES. Planchonia arabidis Licht. Ce Coccide, recouvert d’un sac indépendant dont le pourtour est orné d'une jolie fimbriature blanche, a été trouvé en 1876 sur Arabis stricta dans le Bordelais, par Lichtenstein, au témoignage du D" V. Signoret (Essai sur les Cochenilles, p. 446). II. — Genre BARBAREA I. — Barbarea præcox KR. Br. Tige dressée, raide, feuilles inférieures à lobe terminal ovale, les supé- rieures ailées, pinnatifides, à lobes linéaires; fleurs jaunes, siliques de 40 à 60 millim., étalées, dressées. — Cévennes, Basses-Alpes, Bretagne. — Mars- mal. COLÉOPTÈRES. Lirus. Les Curculionides du genre Lixus se font remarquer par leurs formes allon- oées, leur prothorax oblong et leur arrière-corps cylindrique ou piscilorme. Ils sont doués de la faculté de sécréter une poussière jaune qui couvre leur légument. ; M re PP NE PrE 7 p 1 3 4 ‘ <- r Le , ” re À te CA re js Fe: G. Goury et J. GuIGNON. — Les Insectes parasiles des Crucifères. 115 « DEL DE. _ Lixus Myagri Ov. … Larve et Nymphe. — La larve vit à l'intérieur des tiges et la nymphose à lieu sur place dans le canal médullaire. Insecte parfait. — Rostre finement caréné: prothorax oblong plus ou moins - chagriné, bordé de blanc, sans vibrisses, simplement frangé derrière chaque œil. Elytres brièvement aigus au sommet, à pubescence plus claire sur les côtés, mais ne formant pas une bande latérale blanche bien nette. — &8- 40 millim. Ceuthorhynchidius Dur. Les Ceuthorhynchidius ne diffèrent du genre Ceuthorhynchus que par le huitième article de l'antenne qui est chez eux englobé dans la massue. Ceuthorhynchidius floralis Payk. Larve et Nymphe. — La larve vit dans les fruits de la plante nourricière. Insecte parfait. — L'insecte parfait de couleur noirâtre a le dessus du corps couvert d'une pubescence serrée. Rostre noir; pronotum couvert de « points fins et serrés, relevé à son bord antérieur et muni, de chaque côté, … d'un tubercule aigu et distinct; pattes noires, ongles des tarses simples: élvtres striés ponctués sans rangées de poils blancs dans les sitries qui … soni plus étroites que les interstries. — 1-5 millim. — Maï-juillet. — Europe. — Tout le bassin de la Seine. Phylomyza geniculata Macq. — Voir Arabis perjoliata Lam. I. — Barbare vulgaris KR. Br. Tiges raides dressées plus ou moins cannelées: plante sans poils ou presque sans poils: fleurs jaunes: fruits sur des pédoncules assez courts, étalés, dressés. — Lieux humides. — Toute la France. I. —— COLÉOPTÈRES. Cryptocephalus Müll. — Généralités. Larve et nymphe. — Larves à front plat, allongées, blanchâtres, recourbées sur elles-mêmes à partir des premiers segments abdominaux: pourvues de six pattes ambulatoires leur permettant de grimper sur les végétaux. Ces larves présentent (avec celles du genre Clythra) cette anomalie dans le groupe des Coléoptères qu'elle vit dans une espèce de fourreau épais et solide, formé de terre mélangée à ses propres excréments. La base de ce fourreau est, d'après Fabre, l'enveloppe même de l’œuf d'où elle est sortie; enveloppe qu'elle agrandit au fur et à mesure de ses besoins (Cf. Fabre : Souv. entom.). La nymphose a lieu dans l'intérieur du fourreau. Insecte parjait. — Les Cryptocephales sont d'élégants chrysomélides aux couleurs vives, aux antennes filiformes: la tête disparait presque entièrement dans le corselet; les yeux sont aplatis et réniformes: l’écusson très distinct. Les © se reconnaissent à une faussette très profonde dans le dernier segment ventral. Cryplocephalus decem-maculatus L. | Insecte lisse; pronotum jaune ayant de chaque côté deux taches noires qui _ peuvent se réunir au point de l'envahir tout entier; marqué en outre, de . chaque côté, d’une forte impression transversale: pattes jaunes, au moins en partie; tibias longs et linéaires; fémurs postérieurs noirs. Elytres brillants marqués de points gros et profonds en lignes régulières: fond noir ou bien fond jaune marqué sur chaque élytre de cinq points noirs plus où moins Confluents. — 3-5 millim. — Juin à septembre. — Toute la France. Lixus Myagri Oliv. — Voir Barbarea præcox. Ceuthorhynchus Germ. — Généralités. Larve et Nymphe. — Les larves se trouvent sur les mêmes plantes que 116 G. GOURY et J. GUIGNON. — Les Insectes parasites des Crucijères. l'insecte parfait et s'y développent soit dans les racines, soit dans les tiges, les fleurs, les fruits et même les graines, en y déterminant parfois des cécidies. La plupart s’enterrent avant de se transformer en nymphes. Insecte parfait. — Les Ceuthorhynchus Sont des curculionides de colora- tion très variable, à rostre filiforme, cylindrique, arqué, pouvant se replier entre les hanches antérieures sans s’y loger dans une rainure bien délimitée; pronotum court, arrondi sur les côtés, cachant presque les yeux dans cer- taines espèces; élvtres courts, tronqués aux épaules, à peine un peu plus longs que larges et laissant à découvert l'extrémité de labdomen (pygi- dium). © ayant les tibias postérieurs armés d’une petite pointe à l'angle apical interne. Ceuthorhynchus barbareæ Sul. Rostre noir; pronolum à ponctuation grosse, assez profonde, garni aux côtés d'un relief punctiforme. Fémurs bleuâtres, les antérieurs armés d’un denticule aigu; flancs garnis de squammules blanches assez serrées; élytres métalliques bleus ou verts non cachés par le revêtement qui est appliqué: intersiries assez brillantes. — 2-3 millim. — Centre. — Printemps. Endroits humides. IT. — LÉPIDOPTÈRES. Euchloë belia Cr. Chenille et Chrysalide. Papillon. — Ailes blanches; sommet des supérieures noir marqué de taches blanches; ailes inférieures vert jaunâtre parsemé de taches blanches, nacrées. IT. — HYMÉNOPTÈRES. Athalia colibri Christ. Larve et Nymphe. — La larve a le corps très plissé, gris verdâtre en dessous, gris noirâtre en dessus avec de nombreuses stries noires; tête petite: pattes thoraciques noires; base des pattes abdominales d’un noir brillant: quelquefois cette larve est entièrement noire. La nymphose a lieu en terre dans une coque mélangée de parcelles de terre. L'insecte apparaît une pre- mière fois, au mois de mai, en petit nombre; puis, en plus grand nombre en juillet-août; c'est à cette époque surtout que, vu leur multiplication parfois considérable, ces larves peuvent être vraiment nuisibles à l’agriculture. Insecte parjait. — Insecte jaune d'œuf; tête et antennes d’un noir brillant ainsi que le bord antérieur de l'aile; thorax également noir luisant à l'excep- Lion du collier et de l'écusson; ce dernier rouge. Tarses postérieurs annelés de noir et de jaune. Andrena Flessæ Pz. Cet Hyménoptère, indiqué par Dours (Catalogue, p. 179) comme parasite du B. vulgaris, appartenant au groupe des Abeilles fouisseuses, ne nous semble pas devoir être un parasite proprement dit mais plutôt un visiteur anthophile. Toutefois, nous donnerons ici sa description. Tête à poils en grande partie noirs, abdomen luisant noir, avec ou sans reflets bleuâtres, légèrement velu; pattes à poils noirs, sauf ceux du dessous des fémurs et de la face interne des tibias postérieurs qui sont d'un blanc de neige. — 12 millim. — Toute la France. IV. — DIPTÈRES (avec cécidie). Dasyneura Sisymbrü Schrk. Cécidie intéressant, soit : 4° le fruit et alors, cécidie de forme ovalaire dans la fleur gonflée et ne s’ouvrant pas, mais avec le calice et la corolle bien développés; soit : 2° la base d’un pétiole ou d’un pédoncule, et alors, la base "3 nd Se ae æ me FORTS { , eur de ce pétiole ou de ce pédoncule est hypertrophiée, élargie et la larve, soli- faire, se trouve à l’aisselle de la feuille dans un petit enfoncement de la tige; … Soit : 3° l'inflorescence, terminale ou axillaire, et alors, cécidie blanche, spon- - gieuse, arrondie, de la grosseur d'une prunelle, située dans l'inflorescence ou à l’aisselle d’une feuille et formée aux dépens de l’inflorescence. - Larve et Nymphe. — Larve jaune orange en société, métamorphose sur _ place, en juillet. Insecte parfait. — Noir, plus pâle en dessous; antennes de quatorze articles dans les deux sexes, pétiolées chez le C'; palpes de quatre articles, ailes nues, noirâtres, frangées. Chez quelques individus, les derniers segments de l'abdomen sont ferrugineux. — Juillet-août. Dasyneura? La larve provoque une cécidie consistant en un faible renflement des si- liques. Coutarinia? La larve de cette cécidomyie empêche le calice et la corolle de se déve- lopper; cécidie de forme sphérique; métamorphose en terre. G. GOURY et J. GUIGNON. (A suivre). NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Observations sur quelques Lépidoptères du département des Bouches-du-Rhône. — Hesperia Sidæ. — Le 6 juin 1903, j'ai capturé dans le vallon de Saint-Pons, situé près de Gémenos, une Q de Szdæ dépourvue des parties orangées du dessous des ailes inférieures. Ces parties sont remplacées par des taches blanchâtres, bien distinctes, entourées de la bordure normale noire. Pensant que ce cas d’albinisme était accidentel, je ne l’avais pas signalé. Mais, l’année dernière, ayant capturé à nouveau, en juin, toujours dans le vallon de Saint- Pons, deux exemplaires © de cette remarquable aberration, j'en conclus que cette forme est parfaitement bien caractérisée et constante dans cette localité. Les exemplaires recueillis sont d’une très grande fraîcheur. Zygæna Hilaris, ab. Flava. — Un autre cas d’albinisme, non moins intéressant que le précédent, à été observé chez Zygæna Hilaris. Le 12 juillet 1904, j'ai capturé un exemplaire Q de Z. Hilaris chez lequel la cou- leur normale rouge des ailes est changée en jaune. Bien que le changement de la couleur normalement rouge en couleur jaune soit chose assez fréquente chez les Zygæna, je ne pense pas que le cas que Je cite ait été signalé. À ma connaissance, on a observé ces variétés chez : S'arpedon Achilleæ, Erulans, …— Loniceræ, Trifolii, Filipendulæ, Hippocrepidis, Stoechadis-Boisduvali, Peucedant- Æacus, Ephialtes-Trigonellæ, Ephialtes-Coronillæ, Fausta-Lugdunensis, Tamara, C'arniolica-Flaveola, Cocandica. ! L’exemplaire ci-dessus signalé a été capturé au vallon de Saint-Pons. Il est très rails. Zygæna Sarpedon, ab. Trimaculata Esper. — Cette Zygæna a les ailes inférieures envahies par la couleur bleue de la bordure. Cette variété est assez commune dans les Bouches-du-Rhône, Partout où j'ai capturé _ le type, j'ai rencontré 7rimaculata, parfaitement bien caractérisée. Je l'ai notam- ment chassée dans le vallon de Saint-Pons et aux environs d'Aix (Le Peï-Blanc, La 118 Notes spéciales el locales. Calade), où elle vole, dans les premiers jours de juillet, en compagnie de Zygæna Erythrus, qui y pullule. Je crois devoir signaler cette aberration, parce que les localités où elle a été ren- contrée sont encore peu nombreuses; sans doute, elle doit passer inaperçue. Esper a figuré cette forme (Zuwrop. Schmetterl., pl. XL, fig. 7 et 8) ainsi que de Graslin (Ann. Société ent. de France, 1863, pl. VIII, fig. I). Marseille. Gédéon FOULQUIER. Herborisations aux environs d’'Etampes (suite). — II. De Vaujouan à Sarint- Hilaire, Chalô-Saint-Mard, Longuetoise, Le Four-Blanc, Etampes (Saint-Martin) comme ci-dessus. — Si à Vaujouan, le botaniste, au lieu de descendre vers la route, côtoie dans le haut après la sortie du Temple, un petit sentier tracé par les carriers, il aboutira dans une carrière demi abandonnée, et non loin d’une petite maison qui n’est plus qu’une ruine à l’entour et dans laquelle croissent une multitude de plantes jadis cultivées, comme Mentha viridis L., Petroselinum sativum Hoffm... Delphi- num ajacis L., Tanacetum annuum L. ou dissectum, Ficus carica L., Vatis vimfera L., etc.; presque en face, sur la pente de la carrière, on trouvera Lathyrus sylvestris L., et dans la carrière plusieurs Rosa et Melilotus alba Lamk. Au-dessus, dans un terrain pierreux calcaire : Æelleborus fœtidus L., Onons columnæ AIl., C'erasus vul- garis Mill, C'entaurea lanata DC., et l’on arrivera par une belle carrière à une agglomération d’habitations, dont le chemin transversal limite les communes d’Etampes et de Saint-Hilaire. Suivant le chemin que l’on abandonnera après avoir franchi le passage à niveau, et en tournant à droite par un chemin herbeux, on récoltera quelques Carex et autres plantes des lieux humides comme Brunella vul- garis Mœnch. var. floribus albis, Ribes rubrum L., Althæa officinalis L., ete. Arrivés à un dernier passage à niveau, suivons la route où, dans les endroits sablonneux, depuis Vaujouan, sur les talus, on peut récolter Æelianthemum pulverulentum DC., et arrivant à Saint-Hilaire prenons la route sur notre droite où nous côtoierons une grande propriété clôturée mi-partie en treillage et mur, appelée domaine de Cham- prond. Arrivé vers l’endroit où le mur tourne, longeons-le, et dans le bois non clôturé à gauche nous récolterons inévitablement Daphne laureola L.; à droite vers le mur, sur le bord du chemin caillouteux, l'axus baccata L.; au sommet de ce chemin se présente avec l’entrée de ce beau domaine une belle allée de Conifères, parmi lesquels : Cupressus sempervirens L.. Larix Europæa CG., Cedrus Libani CG. Pinus sylvestris L., Pinus rubra L., P. pinaster Soland., P. Laricio Poir.; on re- prendra ensuite la route qu’on à quittée et en la descendant dans les champs qui la bordent on pourra recueillir T'urgenia latifolia Hoffm., Adonis flammaæa Jacq., A. æstivalis L., Asperula arvensis L., et dans le petit bois avant d’arriver à la première bifurcation de chemin on retrouvera le Daphne laureola L. A la bifur- cation on quittera la route et l’on prendra ce chemin qui semble lui être parallèle, on passera près d’une ferme à laquelle l’église de la commune sert aujourd’hui de grange, on y récoltera Vepeta Cataria L., puis on contournera la base de la terrasse du château de Saint-Hilaire pour recueillir /Zyosciamus niger L. (var.) Thymus ascendens Sm. (Calamintha ascendens Jord.) et plus loin, sur un talus, Fœniculum officinale AÎl.; en suivant la même direction, à droite, dans les haïes et au bord des talus, Salvia sclarea X., Stachys germanica X., Iris germanica L., lorsque sur la droite on aperçoit un petit bois, on trouvera dans un champ en pente, en face, Stellera passerina L.; en prenant un petit sentier partant du chemin qu’il semble longer sous l’ombre des pins sylvestres de ce petit bois. on arrivera à un coteau aride. En marchant ainsi, on récoltera Ophrys aranifera Huds., O0. muscifera Huds., Epipactis atro rubens Hoffm., Brunella grandifiora L., Helianthemum pulveru- lentum L. La touffe qui ressort le plus sur cette pente aride est la Salwa officinales L.; dans la partie boisée environnante, divers cerisiers et arbustes cités précédem- ment, plus Carduncellus mitissimus DC., Globularia vulgaris L., Helleborus fœtidus L., Linum tenuifolium L., Orchis purpurea Huds., O. militaris L., Coronilla mu- rmima, Hippocrepis comosa L., G'enasta tinctoria L.; puis descendant le coteau qu’on a gravi on descendra le coteau pour passer sous un pont de la voie d’Auneau; on aura à la sortie à droite un chemin conduisant à une source assez abondante qui alimente la ville d’Etampes et donne son nom à la rivière de la Louette; allons la visiter et dans les bordures à droite nous récolterons ÆRibes Uva-crispa L., et dans la source même Zlodea canadensis Richd.; puis étant monté à la route on tournera vers la gauche et l’on verra devant soi dans un bas-fond un petit bois entre la route et la voie d’Auneau; explorons-le et nous y prendrons lragaria elatior Ehrb., Mereurialis perennis L. et G'alanthus mvalis L.; étant sorti du bois on se dirigera par la route vers Chalô-Saint-Mard, on trouvera à gauche, dans les buissons de 2 | Notes spéciales el locales. 119 - Rubus fruticosus L. et de Clematis Vitalba L., de Solanum dulcamara L., le Cucu- _balus bacciferus L.; on arrive ensuite à Chalô-Saint-Mard par une route en contrebas - Jongeant la Chalouette, passant derrière le chevet de l’église. On aura alors devant - soi, un peu à droite, le château magnifique de ce lieu; arrivé à la route transver- sale on prendra la gauche et plus loin, arrivé à un poteau indicateur, on inclinera …— ensuite de nouveau vers la gauche pour arriver à Longuetoise. Dans les bois mon- —.tuëux qui se trouve sur la droite on retrouvera Daphne laureola L., Mahonia aqui- .folia L. et autres Orchidées trouvées sur les coteaux situés sur la rive de la Louette. Un peu plus loin, on arrivera au Four-Blanc; non loin des habitations, en traver- sant un petit jardin, on s’enfoncera dans un bois marécageux où, sur le sentier à droite, dans un marais bordé de saules, on recueillera Ranunculus lingua L. On reprendra la route et entre ce dernier hameau et Valnay on trouvera dans un talus surplombant la route le Cornus mas L. à droite et dans une haie à gauche de la route l’Zr2s fœtidissima L., près Valnay. On effectuera alors le retour sur Etampes comme pour l’excursion précédente à partir de Valnay. Guiscard (Oise). cé L. ORGET. SUrvTe ). Transport des œufs par les petits quadrupèdes. — Au Jardin des Plantes d’'An- gers, à 50 mètres environ des bassins, existe une vieille chapelle qui sert actuellement de bûcher. Il y a quelques années, le jardinier ayant eu l’occasion de monter dans - les combles, à plus de 10 mètres de hauteur, fut très étonné d’y trouver plusieurs centaines d'œufs qui, tous, avaient été vidés par une ouverture pratiquée sur le côté. Parmi ces œufs, les uns étaient des œufs de cane commune, les autres de cane d'Inde, encore plus gros que les premiers. J’ai tout lieu de croire qu’ils avaient été transportés, là où on les à trouvés, par des fouines, car, à plusieurs reprises, J'ai pu prendre les maraudeurs à l’aide de pièges tendus sous le toit même de la vieille _ chapelle. Il m'est arrivé aussi de trouver des œufs de cygne dans les massifs du jardin, à 25 ou 30 mètres des bassins : mais ces œufs étaient intacts, et, seules, les traces en forme de stries irrégulières laissées sur les coquilles soit par les dents soit par les griffes de la fouine, témcignaient des efforts faits par l’animal pour emporter et percer l’objet de sa convoitise. Angers. G. BouverT, Directeur du Jardin des Plantes. Même sujet. — MM. Chappellier et Xavier Raspail ayant exposé, dans les deux ‘derniers numéros de la Feuille des Jeunes Naturalistes, le résultat de leurs obser- vations sur le transport d'œufs de poule par la fouine, voici ce que, de mon côté, J'ai pu observer à différentes reprises. La fouine, cela est connu, est très friande d'œufs. Que de fois, n’en ai-je pas trouvé en quantité, sur des greniers; mais vides, ayant servi de repas à ce terrible mustélidé. La plupart du temps, ces œufs étaient cachés sous des tas de bois ou de fagots, et généralement dans des maisons momentanément inhabitées ; pour apporter ces œufs là où je les trouvais, la fouine avait été obligée de grimper contre un mur et de passer sous le toit par une ouverture très étroite. D’autres fois, j'en trouvai déposés intacts, dans un trou de mur, contre lequel la fouine avait l'habitude de monter : celle-là, je lui tendis un fer dans lequel elle se fit prendre. Voici d’autres faits observés par moi deux fois en ma vie. Il n’y a rien de surprenant qu’une fouine puisse emporter des œufs de poule ; - mais, pour l’hermine, le problème semble plus difficile, et cependant il n’en est rien. . L’hermine n’ayant pas, comme la fouine, la bouche assez grande pour pouvoir main- tenir entre ses mâchoires un œuf aussi volumineux que celui de la poule, s’y prend de toute autre façon. Voici ma première observation à ce sujet. Il y a de cela une dizaine d'années, je revenais de Noviant-aux-Prés, localité voisine, lorsque sur la route j'aperçus une hermine portant devant elle un objet que tout d’abord je pris pour un oiseau. J’envoyai mon chien sur la piste, et bientôt l’hermine se dirigea vers un tas de pierres où elle se cacha; dans sa précipitation, elle laissa tomber l'objet qu’elle portait près du trou où elle s’était blottie; c'était un bel œuf de poule, qui semblait frais pondu; l’ayant examiné attentivement, je n’y découvris n1 trou n1 fracture. I y a deux ans, toujours à Noviant-aux-Prés, je me trouvais chez un ami, lorsque, à travers la devanture du magasin, nous vimes une belle hermine, au pelage de transition, sortir de dessous la porte d’une grange située en face ; elle portait, main- 120 Notes spéciales et locales. tenu entre le menton et la poitrine, un bel œuf de poule qui ne semblait pas la gêner beaucoup dans sa course. Un conduit servant à l’écoulement des eaux se trouvant à proximité, l’hermine s’y engagea avec son butin pris au poulaïller voisin. Depuis, mon ami eut encore l'accasion de voir une seule fois l’hermine dans les mêmes conditions, sortant de la même maison avec toujours son œuf maintenu entre le menton et la poitrine, ce qui la forçait à courir la tête baissée et tournée de côté, afin de pouvoir se diriger. La conformation de cet animal peut lui permettre cet exercice ; son cou étant très allongé, elle l’utilise à merveille comme moyen de transport. Manouville. LOMONT. Erratum. — Au dernier numéro, dans la note locale de Me Hure, /ire carrière de la Clusette, au lieu de carrière de la Causette; et mines de Saint-Hilaire, au lieu de carrières de Saint-Hilaire. - BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Mie Marg. BELEZE. — Catalogue des Plantes nouvelles, rares ou intéressantes, etc., des environs de Montîort-l’'Amaury et de la forêt de Rambouillet, in-8°, 78 p., 1 carte col. — 1 fr. 25, chez l’auteur, à Montfort-l' Amaury (Seine-et-Oise). C’est le résumé de près de trente ans de recherches méthodiques dans les environs de Montfort et de Rambouillet que M'° Beleze nous présente sous forme de Cata- logue raisonné, en signalant toutes les découvertes antérieures et en tenant compte des observations et des déterminations de nombre de botanistes, tels que MM. Four- nier, Gay, Bonnier, Boudier, Boulay, Camus, Chabert, Chatin, Chevalier, Chodat, Crépin, Delacroix, Griffon, Hariot, Hue, Jeanpert, Léveillé, Monbeig, Mygula, Perrot, Pons, Rouy, Sydow, von Wellstein. Les genres litigieux ayant été soumis ainsi à des spécialistes, on comprend tout l’intérêt de cette contribution si précise à la connaissance floristique de la région parisienne. Cette florule, dit Me Beleze, est remarquable par la quantité de plantes spéciales caractérisant la végétation occidentale : c’est l’arrière-garde ou l’avant-garde de la flore de la Normandie et d’une partie de la Bretagne. Une série d’appendices consacrés aux Plantes adventices, — aux Mousses et Hépa- tiques, — aux Lichens, — aux Champignons supérieurs et inférieurs, — aux Cha- racées, ainsi qu'une carte géologique et botanique de la région, complète ce cons- clencieux ouvrage. C. MarCHAL et E. CHATEAU. — Catalogue des Zoocécidies de Saône-et-Loire, in-8°, 90 p., Autun, librairie Dejussieu. L'étude des galles ou cécidies a depuis quelques années tenté nombre d’observateurs de notre pays, aussi avons-nous accueilli avec joie le travail si complet que MM. Marchal et Château viennent de consacrer aux Zoocécidies de Saône-et-Loire. Le classement est fait botaniquement, comme dans l’étude de MM. Goury et Guignon que nous publions ici même, et pour chaque plante, la description de toutes les galles est faite avec soin. Le nombre total des Zoocécidies constatées dans le dépar- tement est de 502, dont 132 formées par les Diptères, 118 par les Acariens, 113 par les Hémiptères, 61 par les Hyménoptères, 45 par les Coléoptères, 12 par les Lépi- doptères. L'examen détaillé des Helminthocécidies fera l’objet d’un travail futur. La plus grande partie de ces parasites (274) s’attaquent aux feuilles, 97 à la tige, er 37 à la fleur, 31 au bourgeon, 17 au fruit, 16 à la racine des plantes. Le Directeur Gérant, A. DOLLFUS. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES : SUPPL, AU N° 427 XXXVIe ANNÉE, 1906 PL. II Genre EMARGINULA il LISTER... Conchology, t. 543, fig. 8, — Patrella exiqua, alba, cancellata, fissur& notabili in marqine. 2 PETIVER.. Gazophylacium, t, 75, fig. 2. 3, 4 BELL..... Zoological Journal, 1 (1825), p. 52, pl. 4, fig. 1. — Æmarginulu rosea. 5,6 MICHAUD. Bull. Soc. Linn. de Bordraurx, t. 3 (1824), fig. 23, 24, — Em. pileolus. 7,8 TiBERI... Journ. de Conch.,t. VI (1857), fig. 5, 5« — Em. coste, 9, Ja MARTINI. Conch. Cabin., pl. XII, fig. 109, 110. — Æm, conica Schumacher, 10, 104 PHILIPPI. Enum. Moll. Sicil. T, pl. VII, fig. 12a, 125. — Em. capuliformis. 11-16 Photographies d’une série d'Émarginules, de Cancale, reliant les formes typiques d’ÆEm, fissura (11) et d’'ÆEm. r'osea (16). jo Juin 1906 — IV: Série, 36° Année _ N° 428 Re ‘ La cence fine. Antennes robustes à articles 4-8, oblongs, allongés : yeux très grands à larges facettes. Pronotum très fortement ponctué, armé d’une dent de chaque côté, ayant, en outre, ses angles antérieurs fortement saillants, très élargis, recourbés et munis, en arrière, d’une fine épine. Elytres ponc- tués sans ordre, à pubescence courte. — 1-5 millim. Meligethes brassicæ Scop. — Voir Brassica napus. Meligethes viridescens Fab. — Voir Brassica napus. Phylloperta horticola L. — Voir Renonculacées /Trollius). Lithonoma cincta Fab. Cet insecte, très voisin des Phyllotreta, se reconnaît à son front grossière- ment rugueux, à son pronotum creusé en gouttières sur les côtés. Dernier article des tarses postérieurs terminé par une grosse ampoule. Dessus d’un bleu vert métallique taché de jaune et de rouge. — 3-5 millim. — Vit sur le chou, dans les Landes, d’après Macquart. Phyllotreta armoraciæ Koch. « Grande espèce chez laquelle la bande jaune de l’élytre est extrêmement large et recouvre entièrement le calus huméral. Foudras la cite du Nord de la France, ce qui, dans le Vocabulaire de l’entomologiste lyonnais, corres- pondait, paraît-il, à Strasbourg. » (L. Bedel, Coléoptères du Bassin de la Béine, V, p. 183, note 1.) Phyllotreta consobrina Curt. — Voir Brassica napus. Psylliode hyoscyami L. Insecte entièrement bronzé ou verdâtre en dessus. Tête visible de haut à front nettement délimité par les plaques surantennaires: pronotum marqué de points gros, épars, entremêlés de points très fins: les quatre pattes anté- … rieures d’un roux ferrugineux. Tibias postérieurs plus courts, très larges, … recourbés en cimeterre et dentés en scie sur le côté externe de leur prolon- … gement apical. Elvtres ponctués. — 3-4 millim. — Printemps. — Nord (sur … le chou, d’après Macquart). 148 G. GouRrY et J. GUIGNON. — Les Insectes parasites des Crucifères. Psylliodes chrysocephala L. — Voir Brassica napus. Camptorhinus simplex Seidi. Elytres à interstries impaires à peine plus convexes que les autres; revê- tement d'un gris brun nuageux jusqu'à la fascie pâle; écusson très apparent; fémurs antérieurs plus ou moins dentés; prothorax relativement allongé (L. Bedel, loc. supra cit., VI, p. 136-138). Sur les choux, d’après Kaltenbach). Lixus myagri Fabr. — Voir Barbarea præcox. Balanobius salicivorus Payk. Insecte couvert de squamules blanches et denses en dessous; dessus cou- vert d’une pubescence grise, sans dessins; funicule noirâtre. Interstries des élytres assez larges, garnies de poils blanchâtres, en partie sur trois rangs. — 2-3 millim. — Sur les choux, d’après Macquart et Kaltenbach; sur les saules où la larve a été observée dans une cécidie de Nematus, d’après L. Bedel. | | Baris chloris Pz. — Voir Brassica napus. Baris chlorizans Germ. — Voir Brassica napus. Baris lepidi Germ. — Voir Brassica napus. Baris laticollis Marsh. — Voir Brassica oleifera. Baris picturata Men. — Voir Brassica oleijera. Baris prasina Boh. — Voir Brassica oleijera. Baris quadraticollis Boh. — Voir Brassica oleijera. Ceuthorhynchus borraginis Fabr. Rostre noir; canal rostral nul ou presque nul; antennes insérées vers le deuxième tiers ou la moitié du rostre. Pronotum large et court, avancé latéra- lement sur les yeux et brusquement rétréci en arrière, portant un sillon au milieu. Tibias à bord externe arrondi, ongles des tarses dentés. Elyires à téguments noirs ou ardoisés, sans raies blanches sur les stries, mais, parfois, avec des traces de tache scutellaire ou de fascies latérales; revêtement élytral formé d’une pubescence cendrée ou nuageuse assez longue, bien fournie et appliquée sur les téguments. — 3-4 millim. — Sur le chou, d’après Kalten- bach; sur les Borraginées, d’après d’autres auteurs. Ceuthorhynchus napi Gvil. — Voir Brassica napus. Ceuthorhynchus quadridens Panz. — Voir Brassica napus. 2° (Avec cécidies) : Baris cuprirostris Fabr. — Voir Brassica oleijera Ceuthorhynchus sulcicollis Payk. — Voir Brassica oleifera. IT. — LÉPIDOPTÈRES. Zegris Eupheme Esp. Le type de ce beau Rhopalocère se trouve en Russie et en Arménie; la variété meridionalis, plus grande que le type et avec le dessous des ailes jaune, habite les Pyrénées et l'Espagne (Catalogue Staudinger). On peut es- pérer le rencontrer dans le Midi de la France. Leplidia sinapis L. — Voir Arabis hirsula. Pieris brassicæ L. — Voir Brassica napus. Pieris rapæ L. — Voir Brassica napus. Pieris napi L. — Voir Arabis perjoliata. Agrolis crassa Hh. Chenille et Chrysalide. —— Chenille allongée, épaisse; tête globuleuse à plaques cornées distinctes. — Parasitée par Meteorus rubens et Rhogas dimidialus. G. GOURY et J. GUIGNON. {A suivre). Notes spéciales et locales. 149 NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Les Lycaena Amyntas et Coretas. — La Lycaena Amyntas offre en Bretagne deux formes de saison très distinctes; la forme vernale est plus petite que la forme d’été, la Q vernale a le dessus des ailes plus ou moins saupoudré de bleu, tandis que dans les mois de juillet et d'août la Q a le dessus des ailes entièrement noir, avec une petite tache jaune orange aux ailes inférieures, immédiatement au-dessus de la petite queue. Les deux formes vernale et estivale, en Bretagne, ont aux ailes inférieures, en dessous, deux ou trois petits points marginaux jaunes; ces points jaunes sont plus accentués dans la forme estivale. Enfin une particularité curieuse existe chez nous pour l’habitat des deux formes d’Amyntas. En mai, on trouve cette Lycaena dans les prés et les allées herbues des bois; en juillet, elle habite presque exclusivement dans les landes où la bruyère est haute. Je suis porté à croire que les deux formes saisonnières d’Amyntas se rencontrent dans tout l'Ouest et le Sud-Ouest de la France, comme en Bretagne. Dans les Pyrénées-Orientales, où nous avons récolté plus de soixante exemplaires, tant au printemps qu’en été, la Q est toujours noire en dessus, sans point marginal jaune aux ailes inférieures. En dessous, dans les deux sexes, il n’y a jamais de points marginaux jaunes. Comme chez nous, la forme d’été est généralement plus grande que la forme printanière. Quelquefois l’appendice caudal fait défaut. C’est la Lycaena Coretas d'Ochsenheimer et de Gerhard. Je serais porté à croire qu’elle constitue une espèce différente d’Amyntas. Je possède Amyntas et Coretas des Basses- Alpes. Dans les environs de Digne, les deux Zycaena cohabitent; dans les Pyrénées- Orientales (Villefranche-de-Confilent et Vernet-les-Bains) et dans les environs de Rennes, elles paraissent s’exclure. Amyntas est répandu en Mandchourie, en Chine (Chang-Haï) et au Japon; C'oretas n’a pas été trouvé en Asie. Du Yunnam, je possède une variété (ou espèce ?) nouvelle, chez laquelle le Œ à les ailes largement bordées de noir. 11 serait intéressant de signaler en France les localités où se trouvent Amyntas et Coretas, ensemble ou séparément. Je fais appel à la bonne volonté des lecteurs de la l’euille, pour nous renseigner à cet égard. D Der a figuré sous les n°° 319, 320 et 321, et avec le nom 7’2restas, le Coretas Ochs. erhr. Le même auteur a figuré Amyntas, forma œstivalis, sous les n°5 322, 323 et 324. Rennes. Charles OBERTHÜR. À propos des chenilles voyageuses. — Le hasard m'a mis ces jours derniers en présence d’un phénomène à peu près semblable à celui décrit par M. Smith dans le dernier numéro de la Feuille, mais dû à une autre espèce. Je parcouraïis un chemin très étroit et ombragé, bordé d’un côté par un talus sur lequel s’étagent différents arbres et arbrisseaux, quand je fus arrêté soudain par un fil qui pendaiït verticalement juste au milieu du passage; ce fil, assez gros et résistant, résultait évidemment de l’agglomération d’un grand nombre de brins, et les chenilles, au lieu d’être placées en paquet à l’extrémité, comme dans l’exemple rapporté par M. Smith, s'étaient échelonnées de distance en distance par groupes de deux ou trois. Avant de chercher à reconnaître à quelle sorte de chenilles j'avais affaire, je levai les yeux et je vis que cette étrange suspension partait d’entre les branches d’un érable dont les plus basses pouvaient être à environ 2"50 du sol; j’examinai atten- tivement les feuilles de cet érable, pensant y découvrir d’autres chenilles, aucune de ses feuilles n’était attaquée. Intrigué, je grimpai le long du talus, et après avoir écarté avec précaution les branches en question, je suivis des yeux le fil qui montait beaucoup plus haut, jusqu’à 4 ou 5 mètres peut-être, et je vis qu’il partait de l’extrémité d’un rameau de fusain qui surplombaïit l’érable et s’entremêlait avec lui, extrémité qui était enveloppée d’une toile et complètement dépouillée de ses feuilles. Plus de doute, j'étais en NRA EL. hub ie 150 Notes spéciales et locales. présence de chenilles d’Æyponomentes et je m'expliquai ainsi ce qui avait dû se passer. La branche d’où partait le fil se trouvait à la partie inférieure du fusain; les chenilles, après l’avoir dénudée, étaient parties en quête de nouvelles feuilles, mais ne rencontrant que celles de l’érable qui ne pouvaient leur convenir, elles avaient continué à descendre tout le temps sans plus de succès au travers de l’érable d’abord, puis dans le vide, et auraient sans doute fini par atteindre la terre, dont les premières n'étaient plus guère éloignées, quand je les dérangea. Lisieux. À. LOISELLE. Sur la flore du Tonkin. — La flore du Tonkin s’est enrichie cette année d’une liliacée aquatique, Pontederia crassipes Mart., c’est du moins à cette espèce que je crois pouvoir la rapporter. Les premières plantes ont dû être introduites au Tonkin vers le mois de janvier 1906; elles ont été tout de suite en faveur près des indigènes, cette faveur s’est accentuée lors de la floraison. Il y a quelques mois, un journaliste de Cochinchine signalait l’envahissement des canaux par une plante flottante qu’il appelait « l’herbe gargoulette »; cet envahis- sement constituait, disait-il, un véritable fléau. Il est à craindre que ce fléau ne s’étende bientôt à toutes les eaux du Tonkin, car l’accroissement de cette plante est vraiment prodigieux. Trois touffes que j'avais achetées en février ont déjà donné naissance à une centaine d’autres touffes. Au dire des Annamites, la plante à été importée par les Japonais; je ne vois Ar sou par quelle voie, si son aire de dispersion ne s'étend pas au delà u Brésil. Je serais heureux s1 des lecteurs d’outre-mer voulaient bien émettre leur avis. Il m’a paru intéressant de signaler le fait dans la l'eurlle des Jeunes Naturalistes pour lui faire prendre date. Hanoi. V. DEMANGE. Herborisations aux environs d'Etampes (suite). — IV. D) Etampes à Saint-Sulpice- de-Favières, par Brières-les-Scellés. — Comme pour la première herborisation on prendra le boulevard Henri-IV, qu’on abandonnera à la première passerelle au-dessus de la voie ferrée. Arrivé à la promenade du haut, au lieu de suivre à droite pour aller vers la tour de Guinette, on inclinera légèrement sur la gauche jusqu’au bassin des eaux de la ville qui n’est pas bien loin de la passerelle. On trouvera au pied Geranium pyrenaicum L., et en gravissant le coteau en suivant le petit sentier bordant le treillage faisant clôture, on récoltera, enchevêtré avec lui, Clematrs flammula L. En haut du sentier, devant un mur de ferme, on, pourra récolter, avec Marrubium vulgare L., Torilis nodosa Gœrtn.; dans les champs voisins de la ferme, Ornithogalum arvense Pers. (Gagea arvensis Schult.). Devant la ferme poussent diverses espèces de chardons, tels que Onopordon acantium L., C'arduus nutans L., C. acantoides L. On poursuivra son chemin tout droit jusqu’à la route de Rambouillet qu’on franchira pour suivre un chemin de traverse d’abord creux, offrant des talus à droite et à gauche. Dans les moissons qui le bordent on pourra récolter Adonis flammaæa J'acq., À. æstivalis L., Prismatocarpus hybridus L’Hér. (Specularia hybrida A. DC.), Neslia paniculata Desv., Veronica præcox All; on arrivera ensuite près d’un bois nommé le Larry. Deux chemins se présentent; ils conduisent au même but. Dans celui de droite s'appuyant contre un bois planté de pins syl- vestres, on pourra récolter Zpipactis latifolia AIl., Goodyera repens R. Br., Orchis montana Schmidt et purpurea Huds. Dans celui de gauche, à l’entrée, on verra C'erasus vulgaris Mill., Orchis purpurea Huds., Helianthemum pulverulentum DC. Bientôt les deux chemins se sont rejoints, on voit çà et là Anemone pulsatilla L., Coronilla minima DC., Hippocrepis comosa L., et plus loin à gauche, dans une partie ombragée du chemin, Carex sylvatica Huds. et surtout T’hesium humafu- sum DC.; on traverse ensuite une plaine de champs sablonneux dans lesquels on reverra Veronica præcox All, Adonis flammaæa Jacqa., À. æstivalis L., Neslia pani- culata Desv.; on arrive ensuite à une route macadamisée conduisant dans le village de Brières-les-Scellés. On pourra suivre cette dernière route ou continuer tout droit. Dans le village au bord des chemins on cueillera Æ/yoscyamus niger L., si toutefois on ne l’a point rapporté de la ferme de Guinette, C'onium maculatum L. Dans les talus bordant la route, Æutchinsia petræa KR. Br., avec Ærophila majuscula Jord., Notes spéciales et locales. | 151 Muscart racemosum Mill, et dans les champs et pentes, outre les plantes citées précédemment, Cuscuta trifolii Bab. et Gibs., 7. prostratum Biasol., Ophrys ara- mifera Huds., O. apifera Huds., O. muscifera Huds., Cytisus laburnum L., Coronilla minima DC. Arrivé au sommet de ce coteau, au lieu dit les Poislées, en poursuivant la route macadamisée, on récoltera 7’ragopogon pratensis L. et major Jacq. Sur la droite, les bois et landes incultes qui entourent le château du Fresne n’offrent que quelques orchidées et Brunella grandifiora Mœnch., Physalis Alkekengr L. dans la partie boisée limitant les champs vers Noisy-le-Sec. Les champs cultivés aux alentours présentent la même flore que ceux d’Etampes et de Brières. On arrive à un château accompagné de quelques fermes et maisons, c’est le hameau de Saudreville. Suivons la route qui tourne brusquement à gauche en descendant, nous aurons alors sur la droite le mur du château et sur la gauche un rideau de bois. De ce dernier côté, vers le milieu de la pente, dans les buissons et sur les arbrisseaux, on récoltera T'amus communs L., et dans le bois DJaphne laureola L.; à gauche, le long du mur du château vers le bas, T'hlaspi perfoliatum L. et Erophila majuscula Jord.; à Villeconin, si l’heure est avancée, on peut fort bien déjeuner. Ayant passé devant l’église, on portera ses pas vers une ruine féodale qui domine le pays; sur les vieux murs on pourra prendre C'erasus vulgaris Mill., Cheiranthus Chesri L., et sur Mespilus monogyna Jacq., Vescum album L., sur la pente Salvia pratensis (var. floribus albis L.); dans les champs voisins /ermaria glabra L. et hersuta L. Descendu par le chemin venant de Villeconin, on continuera vers Souzy-la-Briche et sur les bords de la route, à droite, on ramassera l'estuca pseudo myuros S. W.; arrivé à un mur qui clôt une propriété assez vaste, on le suivra jusqu'à un chemin creux formant cavée. Quittant alors le mur en laissant sur la droite un chemin qui s’enfonce dans le village, on récoltera à droite Sedum cepæa L., Aspidium fragile DC. (Cystopteris fragilis Bernardt); à gauche, Arabrs perfoliata Lamk. (Turritis glabra L.), dont quelques-unes mangées par des insectes. En sortant de cette cavée, on tombera sur une route de l’autre côté de laquelle se dresse une immense carrière. Elle n'offre aucun intérêt, on y trouve Senecrio eru- cæfolius L. Le mieux est de suivre la route en tournant sur la droite pour traverser aussitôt le village de Souzy et retomber dans la route de Saint-Sulpice-de-Favières qu'on avait quittée à Villeconin; on tournera à gauche, c’est-à-dire en allant vers Saint-Sulpice jusqu’à un poteau indicateur où vient aboutir une autre route venant d’Etréchy par Bois-Fourgon. À cinquante pas environ de ce poteau, à droite, on trouvera en quantité Origanum virens Gren. et Godr., et plus loin sur la gauche, entre deux moulins limitant un bois assez frais limité par la petite rivière la Renarde, venant de Souzy, on récoltera Æuscus aculeatus L., Euphorbia dulcis L. et surtout, ce qui sera une bonne aubaine, Zsopyrum thalictroides L., au milieu des Anemone nemorosa L., Seilla bifolia L., Soilla nutans Sm. et Mercurialis perennis L. Toutes ces dernières plantes se trouvent dans des buissons de Æubus et de roches de grès. Après être revenu sur la route, à la suite de cette magnifique cueillette, on côtoiera le bois de la Briche qui, il y a quelques années, lorsqu'il n’était point entouré de treillage, permettait au botaniste, en prenant un petit chemin à travers bois où se trouve une petite source, de recueillir Convallaria polygonatum L., C. multiflora L., Ruscus aculeatus L., et vers le haut, non loin d’un grand cèdre sur la lisière du bois, Corydalis solida Sm. Nous pourrons en passant admirer l’église de Saint-Sulpice-de-Favières, qui est une des plus jolies églises de campagne de France. La boîte étant pleine, il faudra revenir à Etampes par Mauchamps, Chauffour-les-Etréchy et Etréchy, ou mieux encore par Mau- champs et de là à Chamarande où l’on prendra le train. Guiscard (Oise). a L. ORGET. suivre). Bombus et Campagnols. — Question. — Dans le n° 373 (novembre 1901) de la Feuille, M. Frionnet, répondant à une question de M. Jacob posée dans le numéro précédent, sur la rareté des Bombus en Suisse, écrivait que l’absence de ces insectes dans les lieux où ils étaient communs auparavant était due à la présence d’un grand nombre de souris, mulots, taupes, qui détruisent les nids, larves et nymphes des bourdons. M. Frionnet rappelait les observations faites par Newmann et signalées par Darwin dans l’Origine des espèces, à la page 75 de la quatrième édition française, attribuant aux rongeurs la destruction des deux tiers des nids de Bombus. Réaumur lui aussi fait de certains petits mammifères les ennemis les plus redoutables de ces hyménoptères. Ceci posé, en raison de l’invasion de campagnols qui a désolé pendant quelque 152 Notes spéciales et locales. temps une certaine région de la France, a-t-on constaté que la présence des légions de ces petits animaux ait été suivie de la rareté des bourdons ? Les observations faites à ce sujet ne pourraient manquer d'offrir un réel intérêt. Aux entomologistes des Charentes et d’ailleurs je me permets de demander des renseignements. Saint-Géniès-de-Malgoires (Gard). Albert Huauess. Destruction des Escargots. — Plusieurs fois, ayant fait exploiter une grande quantité de bois de peuplier, je fus très embarrassé de la sciure, et ne sachant où la mettre, on la répandit en couche épaisse dans les allées du jardin potager pour empêcher les herbes d'y pousser. Or j'ai observé que cette sciure, par les matinées ou les nuits érès sèches, embar- rassait la marche des escargots qui voulaient traverser les allées, au point d’arrêter leur marche soit en avant soit en arrière, dès qu’ils s'étaient engagés à une petite distance du bord. La sciure devenait adhérente à leur corps, ils étaient cloués en place et périssaient au soleil. Ici c’est elix pomatia qui abondaiït; on pouvait en récolter des quantités, et depuis ce temps-là on n’en voit plus qu’un nombre fort restreint. Puisse cette indication rendre service à ceux qui ont à se plaindre des méfaits des escargots dans leur jardin. $ Observation digne de remarque, je n’ai encore jamais trouvé dans les parages de Vernet-sur-Sioule l’Æelix aspersa si abondant dans les terrains de la Limagne; cependant il se rencontre à quatre kilomètres d’ici, à Broût-Vernet, dans la vallée de l’Audelot. Broût-Vernet (Allier). H. pu Buysson. Un reptile tué par un insecte. — [Le 21 mai dernier, ayant trouvé sur la route un Carabe doré (Carabus auratus), je le mis dans une cage où vivent en captivité plusieurs sauriens, pensant bien qu’il ne tarderait pas à devenir la victime d’un de ceux-ci et très probablement d’un Lézard ocellé (Zacerta ocellata). Le lendemain matin je me rendis à la cage pour voir si mes prévisions s'étaient réalisées. Mais je fus bien étonné du spectacle qui se présenta à mes yeux. Gisant sur le sol, couvert de blessures, un Seps chalcide (Chalcides tridactylus) se débattait péniblement dans les derniers spasmes avant-coureurs de la mort. Un peu plus loin, le Carabe était en plein festin, il dévorait la queue brisée du Saurien. J’examinai ce dernier, qui ne tarda pas à mourir, et je relevai sur son corps les traces de 22 blessures faites par les mandibules du vorace Coléoptère. Et le surlendemain — & Nature, que vos lois sont implacables ! — les élytres brisées du Carabe ne m’apprenaient que trop bien quel sort aussi avait été le sien. Pacy-sur-Eure. Henri BARBIER. Porthesia auriflua Fab. — Dans l’excellente note de M. Alb. Smits (7. d. J. N., n° 498), il reste un point à préciser. Par une déduction bien logique, l’auteur pense que la chenille doit hiverner isolément entre les rides des écorces. Comme nous avons pu le remarquer plusieurs fois depuis quelques années, dans la nature la chenille d’auriflua qui, dans notre région, sort de l’œuf en septembre, hiverne toute jeune, isolée, entre les rides ou sous les écorces. A cet effet, chacune d'elles construit une petite coque dans laquelle elle s’enferme jusqu’au printemps. Cette coque semble moins consistante lorsque l’hivernage a lieu sous l’écorce que lorsqu'il se fait entre les rides. L’'hivernage opéré dans de telles conditions a, du reste, été reconnu déjà par bon nombre de naturalistes étrangers et, pour n’en citer qu’un parmi les plus récents, le docteur A. Spuler, dans son remarquable travail « Dre Sehmetterlinge Europæs » dit (p. 133) en parlant de la chenille de P. auriflua : « Sre überwintert jung einzeln in einem kleinem, weiszlichen G'espinste unter Baumrinden. » Saint-Dizier. C. FRIONNET. Le Directeur Gérant, A. DOLLFUS. Imp. Oberthür, Rennes—Paris (673-06) | 4er Août 1906 _ IVe: Série, 36° Année — N° 430 La éeuille Des Jeunes NVaturalistes X LE PLIOCÈNE A ELEPHAS MERIDIONALIS NESTI DANS LE DÉPARTEMENT DE LA SEINE En 1866, E. Goubert signalait à Gentilly (1), rue du Pont-NeuÏ, à 120 mètres de la Porte d'Italie et à + 60, une carrière où le calcaire grossier était raviné et recouvert par environ 3"90 de sables, graviers et galets dont une grande partie en roche locale. Ces graviers étaient recouverts par des limons argileux jaunâtres contenant une faune malacologique composée surtout de coquilles de petits mollusques terrestres et d’eau douce. Des limons rouges de lavage les surmontaient et leur faisaient atteindre une épaisseur moyenne de 4"50 avec la terre végétale. Dans sa note, Goubert signalait des « os de Bos, dents d'Elephas primi- genius » recueillis dans les sables et graviers. J'ai fréquenté assidûment cette exploitation en 1876, qui était alors en pleine activité, et j'ai pu y recueillir, avec divers débris de mammifères, un métacarpien d’éléphant dont il m'était impossible de déterminer l'espèce avec ce seul débris. D'autre part, il m'a été impossible de savoir ce qu'étaient devenues les dents d'Elephas primigenius, signalées par Goubert. En raison de l'altitude de ce dépôt de graviers, j'avais depuis longtemps pensé qu'ils pouvaient être de l’âge de ceux de St-Prest, mais faute d'éléments paléontologiques suffisants, il m'avait toujours été impossible de les dater. Je ne décris pas ici ce gisement en détail parce que je l’ai déjà décrit en 1896 (2), à l’occasion du gisement à silex taillés du type dit « Moustiérien » de la rue du Pot-au-Lait à la Glacière, Paris, et j'avais même cherché à identifier les éléments stratigraphiques des deux exploitations. De même en 1898 (3), j'ai de nouveau décrit, et d’une façon plus détaillée, ces deux carrières el essayé aussi d'en paralléliser les diverses couches. Dans ce dernier travail, en suivant la classification des terrains quaternaires de M. Ladrière qui, pour la région, avait pris pour type la carrière Soutan, à Villejuif, j'avais alors classé ces sables et graviers de la rue du Pont-Neuf dans sa couche !, qu'il appelle « gravier inférieur ». Néanmoins j'avais toujours des doutes sur l’âge de ces graviers. (1) E. Goubert, Nouveau gisement du diluvium d’eau douce aux environs de Paris, Bull. Soc. Géol. Fr., 2e série, t. XXIII; 1866, p. 542. À (2) Laville, Description d’un gisement de silex mousliérien à Paris, L'Anthropologie, 18%, . VI, p. 683. (3) Laville, Etude des limons et graviers quaternaires à silex laillés de la Glacière, Bicêtre et Villejuif, L'Anthropologie, 1898, t. IX, p. 898. 154 À. LAVILLE. — Le Pliocène dans le Département de la Seine. A Or, ces jours derniers M. Mœuf, propriétaire de la carrière de Bicêtre, route de Fontainebleau (carrière dans laquelle M. Marcel Bertrand, Ingénieur en Chef des Mines, Professeur de Géologie à l'Ecole Nationale Supérieure des Mines de Paris, a signalé il y a très longtemps à la Société géologique de France, dans le compte rendu d’une course géologique à Bicêtre, des (stries glaciaires ?) et des cannelures parallèles, orientées à peu près Nord-Sud, et creusées sur les bancs durs du calcaire grossier supérieur), me confiait une molaire supérieure gauche de l'Elephas meridionalis Nesti (fig. 1). Cette dent a été recueillie en 1876 dans la carrière de la rue du Pont-Neuf, alors que cette exploitation était en pleine activité, par les ouvriers, et avait été remise à M. Mœuf qui, tenant à cette dent, l'avait étiquetée (fig. 2) et conservée avec soin depuis cette époque. C'est une molaire supérieure gauche non entière, à laquelle il peut encore manquer # ou » lames à la surface de trituration qui, sur sa partie conservée de 19 centimètres, montre encore 11 lames, dont la plus large atteint 93 milli- mètres. Ces lames sont épaisses, largement plissées et assez espacées. Elle se rapproche absolument d’une dent de la même espèce, du Val d’Arno, parmi celles de cette localité que possèdent les collections de l'Ecole des Mines. Dans cette dernière dent du Val d’Arno, la surface de trituration entière mesure 20 centimètres de longueur. Sur les trois cinquièmes de cette longueur, les lames sont plus serrées que dans l’échantillon de la rue du Pont-Neuf, mais elles sont bien plus espacées dans les deux autres cinquièmes. D'un autre côté, la grande largeur de cette dent la sépare des molaires de l’Elephas antiquus Falconer, landis qu'elle se sépare de celles de l'Elephas primigenius Blumenbach, par la bien plus grande épaisseur des lamelles. Les géologues pourront donc classer maintenant comme pliocènes les graviers de la base des limons de Villejuif, de Bicêtre, Gentilly et Paris, jusqu'à la Butte-aux-Cailles. Je donne dans la figure 3 un profil géologique non en ligne droite, mais Grrvéreks lolau lai | Garritre du TontWeuf, ER EN. GE © Bis | F1G. 3. — Profil géologique parallèle aux fortifications depuis la carrière du Pot-au-Lait (La Glacière, Paris) jusqu’à la Seine (Ivry). {_EX Argile plastique. UH-E Calcaire grossier. 1 : Lambeaux de sables de Beauchamp. Lo IV. ca Gravier pliocène avec Elephas meridionalis Nesti. x Carrières du Pont-Neuf. V_ wzJ Gravier pléistocène avec Elephas primigenius Blum. x x Carrière d'Ivry-Port. VL EE Limons pléistocènes. VLC Limons infra-néolithiques. VAIO OM Limon et humus, néolithique à actuel. Pour le versant Est du coleau, le profil est pris à l’intérieur de Paris pour montrer le rem- blayage par le limon. On peut encore prendre des coupes dans la rue Palay. D 155 iraviers à + 60. — Graviers à vi Gentilly v (Clichés photographiques Frémont.) . — Rue du Pout-Neui x Gentillv. cs = = Ÿ un = Ÿ TS +— = Ÿ = D — = S er © Q > DS = S TS Ÿ = © © © = à Ÿ =] je) =] — ps > < — el . à. — Elephas meridionalis, 77/100. — Rue du Pont-Neuf à . 1. — Elephas meridionalis, /:y1vu Fi Fic Cr : 1 PL Fe #4! '# 1 C rF > + j : Ya LATE :S ; A. LAVILLE. — Le Pliocène dans le Département de la Seine. 157 avec une direction générale Ouest-Ouest-Sud à Est-Est-Nord sur une longueur d'environ trois kilomètres de la vallée de la Bièvre à la vallée de la Seine. Ce profil montre dans la vallée de la Bièvre, sur le versant Ouest, à environ + 42, des graviers V, qui ne m'ont donné (carrière du Pot-au-Lait) que des débris d’ossements insuffisants pour en déterminer l’âge, je les suppose Chelléo-Moustiériens parce-que les couches qui viennent au-dessus ont fourni le Biüthinia Troscheli, espèce de climat froid, et les couches recouvrant la couche à coquille, des silex taillés du type dit moustiériens, et que, à Arcueil, dans cette même vallée, dans les mêmes conditions, et tout près de la Bièvre également, j'ai pu recueillir (carrière Imbault), avec des silex taillés du type dit chelléen et du type dit moustiérien, des débris de Renne et de Mammouth. Il me faut donc abandonner l'essai d'identification que j'avais fait en 1896 et en 1898 de ces graviers du Pot-au-Lait avec ceux du Pont-Neuf et de Bicêtre. Comme le montre le profil (fig. 3), l'altitude de ces derniers graviers, environ + 99, indique que ces dépôts se sont effectués avant la fin du creu- sement des vallées de la Bièvre et de la Seine. L'absence de restes certains d'une industrie humaine ou préhumaine (car les pièces dites reutéliennes ou mesviniennes que M. Rutot m'avait prié de ramasser sur son choix et de conserver avec soin comme pièces typiques, au même niveau dans la carrière de la route de Fontainebleau, doivent être considérées comme nulles) dans ces graviers, ainsi que dans ceux de St-Prest, serait en faveur de l’hypothèse d'une apparition plus ou moins brusque dans nos régions, alors inhabitées, d'un envahisseur humain apportant avec lui ce que l’on appelle l'industrie chelléenne. Puisque l’on n’a pas encore constaté la présence de toute espèce de trace réelle d'une industrie quelconque dans le pliocène de nos régions, il ne faut pas admettre la présence d’un homme (ou d’un préhomme) dans le pliocène de nos régions avant que des restes certains de ses ossements ou d'une industrie quelconque, mais d’un type morphologique spécial, bien précis et ne pouvant pas être reproduit par les causes naturelles, et non sur des pièces analogues aux pièces dites reutéliennes ou mesviniennes dont la valeur comme médailles préhistoriques est égale à moins que zéro. Or, malgré mes recherches depuis 1875 dans les graviers de ces carrières du Pont-Neuf, de la route de Fontainebleau et autres gisements des environs, je n'ai jamais trouvé la moindre pièce, soit hache, pointe, lame, etc... En continuant l'étude du profil, on voit sur le plateau une série de poches et de puits étroits, verticaux ou obliques qui descendent parfois jusqu'à 18 mètres à travers les bancs tantôt très durs (banc de roche), tantôt assez tendres (lambourdes) du calcaire grossier. Ces poches sont remplies par une argile brune très sableuse par place dans laquelle sont noyés des cailloux en silex, de la craie et en grande partie en roches locales analogues aux galets de la carrière de la rue du Pont-Neuf et de la route de Fontainebleau. Seu- lement la plus grande partie de ces galets sont fracturés et paraissent avoir été réduits par fractures. Les grains de sable examinés à la loupe sont souvent anguleux. Ces cailloux, sables et argiles ne remplissent pas seulement les poches et les puits, ils s'étendent en larges surfaces et forment une couche variant de 0*50 à 2 mètres et parfois plus, sont recouverts soit immédia- tement par la terre végétale, parfois aussi par une couche de limon à briques. Or, dans les carrières Claude, situées près du fort d'Ivry, entre la route de Choisy et la route Stratégique, à deux kilomètres en avant plan du profil, à + 65, j'ai souvent constaté au-dessous de ces argiles à cailloux des lits peu épais de gravier analogue à celui du Pont-Neuf, de la route de Fontai- nebleau et celui que l’on rencontre à Villejuif à la base des limons à briques. 158 À. LAVILLE. — Le Pliocène dans le Département de la Seine. J'ai constaté de même ce gravier dans les poches et même dans quelques puits. Je n'y ai jamais recueilli aucun fossile ni silex taillé. Mon impression est que ces poches et ces puits ont été creusés à travers le calcaire grossier à la fin du pliocène et peut-être lorsque les graviers du. Pont-Neuf étaient déjà déposés. Si, suivant l'étude du profil, on arrive au fond de la vallée de la Seine à environ + 30, on peut voir le remblayage de la vallée, d'abord par les sables et graviers V qui ont fourni une dent de Mammouth (Draguage de la carrière d’Ivry-Port), puis sur le flanc du coteau ce remblayage est continué par les limons pléistocènes qui recouvrent le gravier VI par place et sur une très faible épaisseur; puis dans le fond de la vallée par les limons gris VII à Helix nemoralis, infranéolithiques (ancien hiatus) (1). Enfin les couches néolithiques VIIT qui se terminent avec la terre végétale. CONCLUSION. — Les graviers de la terrasse de Bicètre + 60, s'étendant plus ou moins constamment entre la vallée de la Bièvre Ouest et la vallée de la Seine Est, le bas de la côte de Villejuif Sud et la place d'Italie (Paris) Nord, doivent être considérés comme Pliocènes, caractérisés par l’Elephas meridionalis Nesti, dont une molaire a été recueillie en 1876 rue du Pont-Neuf, à Gentilly. Les poches et puits creusés dans celte région, remplis par de l'argile sableuse avec cailloux, passant par place à un sable et gravier gris, pur, sans argile souvent recouvert par une faible épaisseur (0°80 au maxi- mum) de limon à brique pourraient bien être aussi, pour ces raisons, de la fin du Pliocène. Je prie M. Mœuf de vouloir bien agréer tous mes remerciements pour l'amabilité avec laquelle il a bien voulu me communiquer la molaire d'Elephas meridionalis pour la rédaction de cette note. À. LAVILLE. (1) Laville, Couches infra-néolithiques et néolithiques stratifiées dans la vallée de la Seine, Bull. Soc. d'Anth. de Paris, série V, t. II, p. 206, 1901. LES INSECTES PARASITES DES CRUCIFÈRES (Suite) Papillon. — d', antennes longues et pectinées. Ailes supérieures d’un gris brunâtre, traversées, près de la base par une ligne marquée d'un angle très rentrant; les deux lignes du milieu, ondulées, brun foncé avec une double bordure gris jaunâtre; ligne coudée, quelquefois peu marquée, formée d'une suite de petits croissants noirs; subterminale dentée en scie, bordée de plus clair à l'extérieur. Sur cette ligne s'appuie une série de points noirs sagittés. Tache plus foncées que le fond, cerclées de noir. Frange surmontée d’une ligne de petits points noirs. Ailes inférieures blanches. © identique, mais plus grande, plus trapue, à dessins plus nets; ailes inférieures brunes à base et à frange blanches. — 38-40 millim. — Partout. — Juillet à septembre. — On trouve la chenille en avril sur les racines et la nuit, mais aussi sur Îles plantes en plein jour. Agrolis exclamalionis L. Chenille et Chrysalide. — Chenille variable. Tête noir rougeâtre luisante; G. GoURY et J. GUIGNON. — Les Insectes parasiles des Crucifères. 159 premier anneau plus foncé, le reste du corps gris rose luisant avec quelques poils rares et des points noirs élevés, dernier anneau noirâtre. Se tient caché durant le jour; vit en août, passe l'hiver et se chrysalide au printemps (Fettig.). Papillon. — Très variable de couleur et de taille. Ailes supérieures ordi- nairement d'un gris rouge et jaunâtre plus ou moins clair, mais toujours plus foncé au bord et à l'extrémité, lignes imprécises, sauf la subterminale qui est ondulée et claire. Tache réniforme grande, orbiculaire, cerclée de noir avec un point central noir; tache claviforme allongée, toujours d’un noir très profond. Cette tache qui ne varie jamais est la caractéristique de cette espèce. Ailes mférieures blanches. Q identique, mais un peu plus forte de taille avec des lignes et des taches plus nettes. Aïles inférieures gris bleuâtre, plus sombre à l'extrémité; frange blanche. — 37 millim. — Partout. — Juin-juillet. Agrotis pronuba L. Chenille et Chrysalide. — Chenille d’un brun sale avec une ligne dorsale claire, d’autres lignes longitudinales noires vers le bas, puis des stries obliques foncées; toutes ces marques plus nettes sur les derniers anneaux que sur les premiers. Elle éclôt en automne, hiverne et atteint toute sa taille en mars-avril. Elle est loin d'être spéciale aux Crucifères. — Parasitée par Apanteles congestus et Meteorus versicolor. Papillon. — Thorax de la couleur des ailes supérieures, avec un collier gris traversé de lignes noires: abdomen d’un gris jaunâtre. Aïles supérieures oblongues d’un brun plus ou moins rouge, mêlé de grisâtre et de jaunâtre, tirant parfois sur le noir, ou encore gris jaunâtre au bord et jusqu'à l'aire médiane. Toutes les lignes bien marquées également gris jaunâtre: la subter- minale marquée de deux points au sommet. Tache réniforme grande, plus sombre que l'aile et bordée de noir; tache orbiculaire d’un gris jaunâtre. Ailes inférieures d’un jaune ochracé, noirâtres au bord antérieur et ornées d’une bande d’un noir vif dentée extérieurement et smuée à l’intérieur. Q pareille. — 98 millim. — Partout. — Juin-juillet . Agrotis signum F. Chenille et Chrysalide. Papillon. — Ailes supérieures d’un brun foncé mêlé de ferrugineux à la base et à l'extrémité; bord jaune rougeâtre pâle jusqu'à la ligne coudée. Ligne extrabasilaire anguleuse; lignes médianes jaunâtres à bordure brune; ligne coudée d’abord ondulée puis droite depuis le milieu de l'aile jusqu'au bord; subterminale imprécise avec quelques petites taches noires vers sa partie supérieure. Taches réniforme et orbiculaire très rapprochées, gri- sâtres avec une bordure noire et des taches brun obscur au milieu: claviforme petite, évidée; frange brune surmontée d’une ligne de points gris ou blan- châtres. Aïles inférieures gris noirâtre avec franges plus claires. © iden- tique. — 38-42 millim. — Nord de la France. Amphipyra tragopoginis L. Chenille et Chrysalide. — La chenille élégante, d’un beau vert pomme strié de cinq lignes longitudinales blanches, vit en juin sur un grand nombre de plantes basses. La chrysalide éclôt en juillet-août. Papillon. — Ailes supérieures d’un gris noir, uniforme, assez brillant, un peu plus clair au bord terminal. Lignes nulles: taches nulles, remplacées par trois points noirs en triangle allongé .’.;: une petite touffe de poils noirs à la base: trois petits points blancs près du bord avant d'atteindre l'angle apical. Ailes inférieures grises plus foncées à l'extrémité. © pareille. Ce papillon se réfugie, durant le jour, dans les endroits obscurs, sous les écorces, derrière les volets, ete. — 37-40 millim. — Toute la France (Fon- tainebleau!). Brotolomia meticulosa L. Nr en 160 G. GourY et J. GUIGNON. — Les Insectes parasites des Crucifères. Chenille et Chrysalide. — Chenille veloutée, plus ou moins rose, à colo- ration oscillant entre le vert clair et le brun canelle; quelquefois (surtout vers l’époque de la nymphose) entièrement d’un gris sale. Chevrons ordinai- rement bien marqués, ouverts en avant; une ligne dorsale blanche inter- rompue, une latérale jaune; une stigmatale fine, blanchâtre. Elle vit sur une quantité de plantes basses. Les chenilles de la seconde ponte passent l'hiver. Chrysalide lisse, brun noir, enterrée. — Parasitée par Microplilis tubercu- lifera. Papillon. — Cette jolie Noctuelle se reconnaît entre toutes les autres par ses ailes supérieures très dentées, très échancrées, plissées, au repos, dans le sens de la longueur. Thorax orné d’un collier très caréné, relevé en forme de selle. Ailes supérieures d’un jaune cuir à la base, vert olive lavé de rose à l'extrémité, marquées au milieu d’une tache vert olive foncé formant un large triangle dont la base s'appuie sur le bord extérieur de l’aile et qui con- tient les taches ordinaires; l’orbiculaire rosé, la réniforme verte. Après ce triangle vient un espace plus clair traversé par une demi-ligne géminée. Ligne subterminale vague avec un point noir au sommet. Ailes inférieures d'un ochracé pâle, rosé au bord marginal et marquées d’un trait cellulaire et de deux lignes parallèles obscures. © pareille. — 46 millim. — De mai en octobre. — Toute la France (Samois-sur-Seine?). Mamestra brassicæ L. Chenille et Chrysalide. — Chenille variable, à robe vert jaunâtre pâle, gris verdâtre bronzé ou gris foncé presque noir, marquée d’une ligne dorsale obscure soulignée de: noir. Stigmates blancs cerclés de noir, une ligne jaune ou roussâtre entre les stigmates et les pattes. Cette chenille vit de juillet en septembre, d’abord sur les feuilles puis dans l'intérieur de la tige où elle exerce ses ravages sans que rien la trahisse au dehors. La chrysalide passe l'hiver en terre pour éclore en mai-juin. Papillon. — Ailes supérieures de coloration très variable à fond générale- ment brun plus ou moins mêlé de jaune pâle; ligne coudée très sinueuse formée d’une série de lunules noires: la subterminale claire, onduleuse, for- mant vers son milieu un = bien marqué, les autres lignes très confuses. Taches de la couleur du fond; la réniforme cerclée de blanc, la claviforme de noir. Ailes inférieures enfumées avec le bord externe plus foncé et une lunule discoïdale brune. — © pareille. — 40-45 millim. — Toute la France. — Fontainebleau! Mamestra dissimilis Knoch. Chenille et Chrysalide. — Ta chenille vit de juin en novembre sur différentes plantes basses; elle ne mange que la nuit et se dissimule durant le jour dans les feuilles; elle se chrysalide profondément en terre pour passer l'hiver et éclore de mai en septembre de l’année suivante. Papillon. — Ailes supérieures bistrées ou enfumées, parfois légèrement nuancées de rougeâtre; ligne coudée suivie d’une série de petits points blancs: subterminale claire, bien nette, dessinant vers son milieu un Æ dont les pointes atteignent la frange; taches de la couleur du fond parfois un peu grisâtres. Ailes inférieures gris jaunâtre, ombrées au bord marginal. © iden- tique. — 39-40 millim. — Toute la France. — Commun nulle part. Mamestra oleracea 1. Chenille et Chrysalide. — Chenille d'abord verte avec trois lignes blanches transversales et deux lignes blanches longitudinales; puis, rouge tirant plus ou moins sur le jaune avec une ligne dorsale assez large, blanche ou jaune: ligne stigmatale jaunâtre, quatre points noirs sur chaque anneau. Elle vit, pendant toute l’année, sur quantité de plantes basses, Les chenilles écloses en août hivernent en terre. G. GourY et J. GUIGNON. — Les Insectes parasites des Crucifères. 161 Parasites : Apanteles rufjicus, Aspurius, Bracon humilis, Meleorus decep- tor, Microplitis spinolæ, d'après le Species des Hyménoptères. Papillon. — Ailes supérieures d’un brun ferrugineux assez uniforme; ligne subterminale blanche, nette, formant vers son milieu un Æ dont les pointes n'atteignent pas la frange; les autres lignes effacées. Tache réniforme nette, couleur de rouille; l’orbiculaire pupillée et cerclée de blanc. Ailes inférieures gris Jaunâtre clair, ombrées au bord marginal et marquées d’un point cellu- laire foncé. Q identique. — 34-38 millim. — Toute la France. — Mai à no- vembre. Mamestra persicariæ L. Chenille et Chrysalide. = Chenille à robe verte tirant parfois sur le brun: avant-dernier anneau à extrémité postérieure en forme de crête; une ligne dorsale fine, vert clair bordée de sombre; quatrième et cinquième anneaux marqués d’une tache dorsale brune limitée en arrière par un contour demi- circulaire s’effaçant en avant, bord postérieur du onzième anneau au dou- zième anneau presque en entier, bruns; chevrons bruns effacés au-dessous des stigmates. Commune en septembre sur différentes plantes basses. Chry- salide d’un brun noir, obtuse à l'extrémité où elle porte une sorte de fourche boutonnée. Hiverne en terre. Papillon. — Le papillon ressemble à celui du M. brassicæ, dont il diffère par sa couleur plus foncée, brun noir à léger reflet bleuâtre. Ce qui distingue surtout cette Noctuelle de ses congénères, c’est la tache réniforme marquée au milieu d’un croissant jaunâtre et s’élevant en blanc pur sur le fond sombre de l’aile. Ailes inférieures blanchâtres jusque vers le milieu, puis d’un brun noirâtre jusqu'à l’extrémité où court une litière grisâtre. © identique. — Mai-juin. — 38-40 millim. — Toute la France. Mamestra trifolü Rott. Chenille et Chrysalide. — Chenille verte, à ligne dorsale blanche tentée de rouge. Papillon. — 32-35 millim. Ailes supérieures gris cendré un peu roussâtre, marquées de taches noires à la côte. Toutes les lignes gris clair bordé de noirâtre; extrabasilaire festonnée: coudée dentée, suivie d’une ligne de petits points blanchâtres; subterminale dentée formant au milieu un = très distinct. Tache orbiculaire ovale pupillée, finement bordée de noir: réniforme grande, noire bleuâtre au sommet et surtout à la base: claviforme cerclée de noir, pupillée, parfois effacée. Une ligne de petits triangles noirs au-dessus de la frange gristre entrecoupée de brun. Ailes inférieures gris pâle largement noirâtres à l'extrémité, frange blanchâtre. © identique. Orrhodia vau-punctatum Esp. Chenille et Chrysalide. — Chenille allongée, evlindrique, atténuée en avant d’un rouge plus ou moins brunâtre: se cachant rendant le jour pour manger la nuit. Chrysalide en terre. Papillon. — Ailes supérieures d’un gris uniforme plus ou moins mêlé de ferrugineux avec une ombre médiane rougeâtre. Lignes nulles simplement indiquées à la côte par des points rougeâtres. Taches ordinaires, claires: la réniforme bordée en dessous de taches noires en nombre variable, l’orbicu- laire soulignée de noir à la base. Frange surmontée d’une ligne claire aue précède une série de petits noints sombres. Ailes inférieures d’un gris nâle, ombré au bord marginal et marauées d’une lunule centrale foncée. Q pareille. — Toute la France. — 32-35 millim. Larentia fluctuata 1. G. GourY et J. GUIGNON. (A suivre). 162 ITA J. DE GAULLE. — Catalogue des Hyménoptères de France. CATALOGUE SYSTÉMATIQUE & BIOLOGIQUE DES HYMÉNOPTÈRES DE FRANCE G. 40. Pteronus Jur. . Bergmanni Dhlb. dispar And. (Betula alba, Salix babylo- nica). . brevivalvis Th. palliatus Cam. salicivorus Cam. {Betula, Populus, Salix). 3. curtispinis Th. 10. 11: 16. (Salix). . dimidiatus Lep. melanocephalus Htg. perspicillaris Htg. (Populus, Salix, Ulmus cam- pestris). . eurysternus Zdd. . fuscomaculatus Frst. scotonotus Frst. strongylogaster Cam. . hortensis Htg. (Robinia pseudo-acacia). . hypoxanthus Frst. palliatus Th. (Populus dilatata, Salix ca- pre). . leucotrochus Htg. consobrinus Voll. quietus Ev. umbratus Th. umbrinus Zdd. (Ribes grossularia, R. tellina). melanaspis Htg. citreus Zdd. lacteus Th. (Populus tremula, Salix vi- tellina). miliaris Pnz. croceus Fall. ferrugineus Frst. validicornis Frst. (Populus, Salix). TU- . mimus Knw. . myosotidis F. var. interruptus Lep. (Onobrychis sativa, Trifo- lium pratense). . nigricornis Lep. minmatus Htg. (Populus, Salix). . oligospilus Frst. macrocercus Th. (Salix pentandra, $S. lina). pavidus Lep. quadrum Costa. semtiorbitalis Frst. (Populus tremula, Salix). vitel- (Suite) 17. polyspilus Frst. glutinosæ Th. (Ainus glutinosa, Salix trian- dra). 18. Putoni Knw. 19. ribesii Scop. ribis Duf. ventricosus Latr. var. depressus Htg. ? oblitus Lep. (Ribes grossularia, R. Tu- brum.. 20. salicis L. (Populus, Salix}. 21. segmentarius Frst. incompletus Frst. 22. testaceus Th. (Salix caprea). 23. togatus Zdd. (Corylus avellana, Salix). 24. virescens Htg. pœcilonotus Zdd. (Betula alba). G. 41. Amauronematus Knw. 1. amplus Knw. (Betula alba). 2. fallax Lep. variator Ruthe. (Salix}. histrio Lep. (Salix aurita). humeralis Lep. (Salix cinerea). leucolænus Zdd. (Salix purpurea). Moricei Knw. nigratus Retz. canaliculatus Zdd. . croceus Frer. melanosternus Lep. (Populus). 8. tæniatus Lep. æmulus Knw. 9. tunicatus Zdd. 10. viduatus Zetit. luctuosus Frst. subæqualrs Frst. (Salix aurita). 11. vittatus Lep. notatus Frst. scabrivalvis Th. (Salix}. IO © H= (US) G. 42. Crœsus Leach. 1. latipes Villt. (Betula alba). 2. septentrionalis L. (Ainus, Betula, Corylus, Fraxinus, Populus/. “TO . varus Villt. (Ainus glutinosa). . 43. Holcocneme Knw. . cœruleocarpa Htg. (Populus, Salix babylonica). . crassa Fall. sulcipes Hitg. vicina Lep. (Salix fragilis). . Erichsoni Htg. . lucida Pnz. (Cratægus oxyacantha). . Wahlbergi Th. G. 44 Nematus Jur. . abdominalis Pnz. (Ainus glutinosa). . acuminatus Th. (Betula alba, B. pubescens/. . bilineatus KI. (Alnus glutinosa;. . luteus Pnz. (Alnus glutinosa, À. incana). 45. Pachynematus Knw. . albipennis Htg. (Polygonum persicaria). . apicalis Htg. albitarsis And. ‘ testaceipes And. . chitellatus Lep. Einersbergensis Htg. imperfectus Cam. . emarginatus And. . flaviventris Htg. contractus Q Ev. diaphanus KE. . Gehrsi Knw. . obductus Htg. var. conductus Ruthe. (Festuca elatior, Fest. pra- tensis). . pallescens Htg. . pullus . ravidus Knw. . rumicis Fall. Knw. arcticus Cam. capreæ Htg. (Rumex obtusifolius). . scutellatus Htg. . trisignatus Frst. ? capreæ Pnz. emarginatus F'rst. (Graminées). . turgidus Zdd. (Graminées). J. DE GAULLE. — Catalogue des Hyménopières de France. 163 15. FT vagus F. hypoleucus Frst. ? meridionalis And. leucogaster Htg. . xanthocarpus Htg. clibrichellus Cam. Schmidti Gim. {(Carex acuta, C. filiformis). . Zaddachi Knw. umbripennis Zdd. (nec Ev.). (Popuülus tremula). 46. Lygaeonematus Knw. . ambiguus Fall. amplhibolus F'rst. nigellus Frst. nigricorms Brk. (Abies excelsa). . biscalis Frst. (Prunus spinosa). . brevicornis Th. maæstus Zdd. . compressicornis F. cebrionicornis Costa. (Populus). . laricis Htg. funerulus Costa. (Larix europæa). . leucopodius Htg. placidus Cam. . mollis Htg. ? bipunctatus Gml. (Vaccinium myrtillus, uliginosus). . pachyvalvis Knw. . pædidus Knw. . pini Retz. (Abies excelsa). . Saxeseni Htg. (Abies excelsa}. G. 47. Pristiphora Latr. Li He 09 I © alnivora Htg. aquilegiæ Voll. dochmoceros Th. rufipes Zdd. selandrioides Costa. (Alnus, (Betula alba, Populus). . Carpentieri Knw. . conjugata Dhlb. (Populus, Salix). . crassicornis Htg. ensicornis J ac. (Cratægus oxyacantha). . fausta Htg. . fulvipes Fall. vicina Lep. (Salix aurita). . melanocarpa Htg. frigida Boh. {Vicia cracca). . pallidiventris Fall. nigricans Ev. (Geum urbanum, Potentilla reptans, Riîibes, RuDUS}. Vacc. Aquilegia vulgaris). . betulæ Retz. 10. 16: ire G.. 1B 2. pallipes Lep. appendiculata Lep. fumapennis Th. fusca Lep. grossulariæ Walsh. Peletieri And. vitreipennis Ev. aberr. Crypt. fuscicor- nis Htg. (Ribes grossularia, R. brum. punctifrons Th. pruni Add. (Prunus domestica). TU- . quercus Htg. Anderschi Zdd. (Vaccinium myrtillus). . ruficornis OL. testaceicornis Lep. (Corylus avellana, Tilia). . Staudingeri Ruthe. puncticeps Th. (Betula alba, Vicia cracca). . subbifida Th. (Acer campesire, À. pseudo- platanus). tetrica Zdd. viridana Knw. 48. Micronematus Knw. abbreviatus Htg. (Pirus communis, P. malus, Cécid.). monogyniæ Htg. filicornis Th. pullus Frst. SUBT. HOPLOCAMPIDES G. 49. Phyllotoma Fall. G. 1 È (Mineuses des feuilles). . aceris Mc. L. (Acer campestre, A. pseudo- platanus). . microcephala KI. (Salix aurita, S. caprea). . nemorata Fall. (Betula alba). . ochropoda KI. (Populus nigra, P. tremula). . vagans Fall. (Alnus glutinosa, À. incana). 50. Eriocampoides Knw. æthiops F. atratula Dhlb. soror Noll. (Rosa). . annulipes KI. cothurnata Lep. (Betula, Quercus, Tilia). Salix , . cinxia KI. sebetia Costa, (Quercus), 4. 5. limacina Retz. (AMmygdalus, Betula, Cratæ- gus, Cydonia, Pirus, Pru- nus, Quercus, Rosa, Ru- bus, Salix, Sorbus). varipes KI. (Populus tremula, Quercus). G. 51. Hoplocampa Htg. = 10: 1 (Dans les jeunes fruits). . brevis KI. (Pirus communs). . chrysorrhæa KI. crispinæ Vallot. (Ribes grossularia,. . cratægi KL (Cratæqus oxyacantha). . flava L. ferruginea F. (Prunus avium, P. cerasus). . minuta Christ. fulvicornis F. turcarum Vallot. (Prunus domestica). . pectoralis Th. gallicola Cam. . plagiata KI. (Cratægus oxyacantha). . rutilicornis KL. var. hæmorrhoidalis Lep. (Prunus spinosa). testudinea KI. (Pirus malus). xylostei Gir. {(Lonicera cœrulea, L. mperi- clymenum, L. xzylosteum, Cécid. sur jeunes tiges). StTr. BLENNOCAMPIDES G. 52. Mesoneura Htg. Dineura p. p. opaca F. verna KI. (Quercus). G. 53. Periclista Knw. (Sur Quercus). . albipennis Zdd. . albiventris KI. albidopicta Costa. . lineolata KI. melanocephala F. inquilina Frst. . pubescens Zdd. G. 54. Pareophora Knw. + nigripes KI. {Prunus spinosa!. G. 55. Ardis Knw. (Dans les jeunes tiges). . bipunctata KI. dissimilis Costa. (Rosa;. [La bn OS (SL où | 164 . plana KI. sericans Htg. à (Rosa, ? Fraxinus excelsa). . sulcata Cam. . 56. Rhadinocera Knw. gracilicornis Zdd. micans KI. éridis Kalt. (Iris pseudoacorus). ventralis Pnz. coronata And. (Ciematis vitalba). . 57. Phymatocera Dhlb. . aterrima KI. fuliginosa Bé. trichocera Lep. {Convallaria multifiora C. polygonatum. . 58. Tomostethus Knw. . dubius Gmnl. ephippium Pnz. var. nigrans Knw. (Ainus glutinosa). . fuliginosus Schrk. croceipes Costa. var. fuscus Lep. (Ranunculus sceleratus). funereus KI. gagathinus KI. luteiventris KI. fuscipennis Lep. nigritus F. (Fraxinus excelsior). punctatus Knw. sanguinicollis Mocs. . 59. Blennocampa Htg. . affinis Fall. assimilis Th. (Galium aparine). . alternipes KI. (Rubus idæus). . geniculata Steph. cinereipes Htg. . puncticeps Knw. (Poterium sanguisorba,. pusilla KI. (Rosa canina, R. eglanteria). subcana Zdd. albipes Fall. p. p. . tenuicornis KI. uncta KI. var. humeralis Voll. alchemillæ Cam. (Alchemilla alpina, A. vul- garis, Spiræa ulmaria). G. 60. Scolioneura Knw. (Larves mineuses des feuilles). L', 2. betuleti KI. betulæ Zdd. (Betula alba, B. pubescens)!. nana KI quercus Cam. G. . nigricans KI. (Betula alba). . tenella KI. tenuicornis Htg. (Tilia). . vicina Knw. (Betula alba). G. 61. Entodecta Knw. (Larves mineuses). . pumila KI. pumilio Htg. (Geum urbanum, Rubus). . 62 Monophadnus Htg. . albipes Gml. (Ranunculus acer, R. repens) . elongatulus KI. (Rosa, jeunes tiges). . flavicollis Jac. . geniculatus Htg. (Geum urbanum , Spiræa/. RUDUS, . monticola Htg. feriata Zdd. (Helleborus fœtidus). . ruficruris Brll. dispar Knw. . Spinolæ KI. bipartitus Lep. croceiventris KI. melanosternus Lep. var. scutellaris And. (Clematis vitalba). 63. Pseudodineura Knw. 1. parvula KI. G. 64. Kaliosysphinga Tschb. (Larves mineuses). 1. Dohrni Tschb. melanopoda Cam. nigricans Th. (Ainus glutinosa, A. incana). 2. pumila KI. pusilla Lep. {(Betula alba, B. pubescens,. 3. ulmi Sund. (Uimus campestris). G. 65. Fenusa Leach. Phanusa Cam. (Larves mineuses). 1. hortulana KI. (Acer campestre, À. noîdes, Populus;. plala- 2. pygmæa KL. La (Quercus). G. 66. Fenella Wstw. (Larves mineuses). intercus Villt. agrimoniæ Brk. nigrita Wstw. {A suivre). J. DE GAULLE. — Calalogue des Hyménoptères de France. tormentillæ Cam. (Agrimonia eupatorium, Po- tentilla reptans). SUBTR. SELANDRIIDES G. 67. Athalia Leach. . annulata F. (Veronica beccabunga). . colibri Christ. - spinarum F. centifoliæ Pnz. (Barbaréa, Brassica, Coch- tearia, Raphanus, Sinapis, Sisymbrium). glabricollis Th. (Brassica, Erysimum, Sisym- brium.. . Graellsi Duf. (Jours). (Pastinaca sativa). 5. lineolata Lep. Q TI rosæ KI. var. cordata Lep. var. liberta KI. ancilla Lep. (Ajug a reptans, Capsella bur- sa-pastoris, Lycopus, Me- Lampyrum, Plantago, Se- dum, Veronica/. . lugens KI. (Clematis recta). rufoscutellata Mocs. . scutellariæ Cam. (Scutellaria galericulata). G. 68. Selandria KI. Aneugnemus Htg. 1. analis Th. 12. Jules DE GAULLE. (Polystichum filix-mas.). . annulitarsis Th. . cinereipes KI. aperta Htg. (Myosotis). . coronata KI. (Polystichum filix-fœmina, P. filix-mas.). . flavens KI. flavescens Th. scapularis Lep. . furstenbergensis Knw. (Pteris aquilina). . morio F. infuscatus Ev. (2 Rives rubrum,. . serva F. var. mediocris Lep. (Carex, Juncus, Scirpus). . Sixii Voll. (Glyceria aquatica, Grami nées). . stramineipes KI. (Pteris aquilina). . temporalis Th. (Pteris aquilina). Wütsnei Knw. Notes spéciales et locales. 165 NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Herborisations aux environs d'Etampes (suite). — V. D'Etampes à Morigny et Valleneuve-sur-Auvers : 1° D’Etampes à Morigny. — En sortant de la gare d'Etampes on prendra à Eine à un chemin longeant le chemin de fer dans lequel on trouvera à droite, sur un ‘mur, Antirrhinum majus L. et dans le talus de la voie ferrée Z'amarix gallica L. mêlé au Æobènia pseudo-acacia L. Au bout de ce chemin on arrive à la promenade du Port; prendre à droite un chemin descendant cette promenade en diagonale jusqu’à la rue Evézard. A l’angle de cette rue se trouve un fossé pour l’écoulement des eaux ménagères, on le suivra et l’on arrivera à un mur assez peu élevé pour qu’on puisse faire provision sans difficulté de Hutchinsia petræa R. Br. et autres petites plantes propres aux vieux murs appartenant aux familles des Crucifères, Caryophyllées, Scrofulariées et Gra- minées, et en continuant ainsi on arrivera devant un moulin qu'alimente la rivière d’'Etampes; on longera la rivière en tournant vers la gauche, et sur les murs bordant le chemin on retrouvera de nouveau les mêmes plantes que ci-dessus ; on longera donc la rivière jusque vers l’abattoir où l’on verra devant soi une passerelle cimentée et à sa droite un chemin venant de l’avenue de Paris y aboutissant aussi. On la traversera en longeant à droite la propriété de Vau- douleurs et à gauche un parc d'élevage. Après avoir traversé une seconde passerelle en bois jetée sur la rivière la Juine, on débouchera dans les champs précédant le village de Morigny. Durant ce trajet on aura pu se procurer Z'orulrs anthriseus, Anthriscus sylvestris Hoïffm. et Symphoricarpus racemosus L. Etant arrivé devant deux chemins, dont l’un sur la droite conduit dans Morigny vers l’Eglise, nous le négligerons pour prendre celui qui monte à la route aboutissant non loin du cimetière. Dans les champs voisins, près d’une carrière, on pourra recueillir Naigella arvensis L., Fumaria micrantha Lag., Poa megastachya Kœl. (£ragrostis vulg. Coss. et G.); près du mur du cimetière, Vinca major L. A. — Du cimetière, dans le coteau qui le domine, on récoltera en prenant le chemin qui le borde, Srlene conica L., Muscarr racemosum L., Tragopogon major Jacq., et en gravissant le chemin frisant une carrière de sable, Veronica prostrata L. Ÿ Coronilla minima DC., Dianthus Carthusianorum L., Hippocrepis comosa L., en montant et en contournant dans le haut vers la gauche, on récoltera dans la DÉS boisée et herbeuse formanttalus Limodorumabortivum Swartz, Linum tenuifolium L., Epipactis lancifolia DC., Orchis hircina Crantz, Anemone pulsatilla FE? . Medicago falcata L., Orobanche amethystea Th., Ophrys apifera Huds., O. muscifera Huds., O. aranifera Huds., Orchis purpurea Huds., O. simia Lamk., O. montana Schmdt., Cytisus laburnum L., Syringa vulgaris É,> Lonicera caprifoiium ELEC erasus vulgaris Mill. En marchant ainsi, on arrivera à un jeune bois de pins ‘sylvestres où passe une route qu’on prendra en tournant sur la gauche pour cueillir Zelleborus fœtidus L.; enfin on tombera dans Morigny pour revenir sur Etampes. B. — Du cimetière on continuera tout droit jusqu’à une villa près de laquelle, à droite, vient aboutir une route conduisant dans les coteaux. 1. S1 on la suit directement, on trouvera les plantes citées déjà, plus sur la droite, dans un tournant bordant les champs : Andropogon ischæmum L., qu’on aura pu se procurer en suivant l'itinéraire précédent pour rentrer à Morigny ou Etampes. 2. Mais si l’on côtoie les maisons en suivant un chemin parallèle à la route d’Etampes, on trouvera au pied des murs Zunaria annua L., Borrago ofhcinalrs L., Cynodon dactylon Pers., Fæœniculum ofjicinale AÏl., Solanum tuberosum L., C repis virens Vill., et l’on aboutira à une route coupant le chemin que l’on suit, on la prendra en inclinant vers la droite. Elle conduit à une ferme appelée « Grange des Noyers », mais on n’ira point jusque-là tout en le suivant. Chemin faisant on ramassera Borrago officinalis L., Cerasus Mahaleb Mill, Syringa vulgaris L., Prismatocarpus speculum L’'Hér. (Specularia hybrida DC.), Veronica præcox AIl., Taraxacum erythrospermum Andrez, Ajuga chamæpitys Schreb. et Genevensis L., Centaurea nigra L., Rubia peregrina L., Alyssum calycinum L., Juglans regia, Cytisus laburnum L., Torallis anthriscus Gmel., Phleum pratense L., Avena pra- tensis L., Coronailla varia L., Lathyrus aphaca L., Chondrilla juncea L., Hedera helix L., Vatas vinifera l1, Seseli montanum var. glauca L., Verbascum floccosum W. et K., Prunus spinosa L., Cerasus avium Moench. et vulgaris Mill. C’est là tout ce qu’on peut recueillir jusqu’à la sortie du bois en suivant cette route. Mais si, au lieu de la suivre ainsi, lorsqu'on est arrivé au dernier champ qu’on 166 Notes spéciales et locales. côtoie à gauche en partant de Morigny, à dix pas environ de la pointe formée par l’extrémité de ce champ vers le bois, vient se greffer sur la route un sentier de carrière abandonnée se dirigeant vers le coteau et dont l’entrée est dissimulée par une toufie de Syringa vulgaris L. et par quelques petites roches de grès, on le prendra. Bien examiner ce coteau dans tous les sens, car on sera dédommagé de sa peine par les récoltes suivantes :Quercus pubescens Willd., Centaurea nigra L., scabiosa L. et serotina Bor., Avena pratensis L., Medicago falcata L., Helian- themum vulgare Gaertn., pulverulentum DC. et fumana Mill., Cerasus vulgaris Mill. et Mahaleb Mill., Zelleborus fœtidus L., Conyza squarrosa L., Ononis columneæ AIL, Teucrium chamaædrys L., Anemone pulsatilla 1, Coronilla minima DC., Hippocrepis comosa L., Linum tenuifolium L., Globularia vulgaris L., Iberis amara L., f'estuca ovina L., Seseli montanum L., Œnothera biennis L., Orchis purpurea Huds., O. simaia Lamk., O. montana Sehmidt., Ophrys aranifera Huds., O. muscifera Huds., O. anthropophora L., Epipactis latifolia All, £. atrorubens Hoffm., 4. lancifolia DC., Limodorum abortivum Swartz, Rubia peregrina L., Juglans regia L., Pyrus cydonia L., Carduncellus maitissimus DC., Cirsium cau- lescens DC., Brunella grandiflora Mœærch. Retour par un petit sentier ombragé descendant le coteau vers Morigny. C'. — On suivra le chemin derrière les maisons comme précédemment, sans tenir aucun compte de ceux qui le coupent. Au bout de ce chemin on tournera sur la gauche. Maïs avant d’y arriver on pourra remarquer une haie formée d’une plante de la famille des Asclépiadées, formant clôture d’un jardin et dont la fleur présente l’aspect d’une étoile. Je n’ai pu trouver d’une manière précise son nom dans les flores des environs de Paris. Une fois sur la route d'Auvers-Saint-Georges, l’on se dirigera vers la carrière si connue des géologues. Durant le trajet, après avoir côtoyé un petit bois à droite, on pourra ramasser Wepeta cataria L., Aspa- ragus officinalis L., C'entaurea sérotina Bor., et plus loin dans les champs, toujours à droite en montant sur le talus de la route, on se procurera Poa megastachya Koœl. (£ragrostis vulgaris Coss et C.) et Salsola tragus Li. Dans la carrière qui se trouve dans le tournant de la route sur la gauche, on récoltera Statice plantaginea AI. (Statice arenaria Pers.), Dianthus prolifer L., Festuca ovina L., Salsola tragus L., Nepeta cataria L., en passant Morchella esculenta. L., Avena pratensis L., G'era- nvum pyrenaicum L., Cerasus Mahaleb Mill. En étant sorti, on poursuivra sa route, à moins qu’on ne désire voir le polissoir de Morigny, monument préhistorique qui se trouve un peu vers le Nord-Ouest de la carrière dans un champ, près un bois entouré par un fossé alimenté par une petite source voisine, et dont l’eau est délicieuse. Dans ces parages on trouvera Primula elatior Jacq., Nastur- tium ofhcinale, Iris pseudo acorus L., Sium angustifolium L. En suivant la route on tombera sur un chemin transversal qu’on pourra suivre à droite ou à gauche indifféremment, car tous deux sont fort intéressants ; ainsi : a. — Si l’on prend sur la gauche pour revenir à Etampes, on passera devan une ferme assez remarquable au point de vue archéologique, appelée Villemartin ; on suivra une allée très ombragée par des marronniers et bordée de fossés remplis d’eau; à droite et à gauche, sur leurs bords, croissent Crsium oleraceum AI. et d’autres plantes communes, et l’on arrivera au moulin de Jeurre où l’on trouvera à gauche, non loin de la J'uine, dans une prairie humide, Veronica beccabunga L., et à droite, près du barrage formé par un treillage métallique, Stachys ambi- qua Sm.; en montant le chemin en suivant le fossé et le mur de Jeurre, après avoir passé devant une double porte, on trouvera entre elle et la partie du mur allant aboutir à la route de Paris, Ceterach officinarum Willd, Poa rigida L. (Seleropoa rigida Grisb.), T'riticum poa DC. (Festuca Lachenalii Koch.), et l’on reviendra sur Etampes où, dans le petit bois à gauche près le domaine de Brunehaut, on trouvera Ornithogalum umbellatum L. b. — Si l’on prend sur la droite, on trouveia dans les champs Veronica præcox All., Silene conica L., sur le chemin, ainsi que Muscari racemosum L. Plus loin on arrivera à une bifurcation de chemins. En prenant celui qui gravit le coteau, on verra devant soi un petit bois en contre-bas où croissent quelques pins. On prendra un petit chemin herbeux et l’on trouvera sur ce parcours Orchis simaa Lamk., Ophrys anthropophora L., Veronica teucrium L., Veronica prostrata L., Prunus fruticans Weïhe, Orchis purpurea Huds., dans les jeunes coupes de bois à droite, l'rinia vulgaris DC., que l’on retrouvera à gauche près du bois en contre- bas indiqué plus haut avec les mêmes Orchidées. On redescendra par un chemin caillouteux en ramassant Polygala calcarea F. Schultz., pour aboutir au point d’intersection que l’on avait quitté. En tournant vers la gauche, outre les Véroniques et Orchidées déjà citées, on récoltera Orchis Morio L., on passera non loin d’une carrière de sable blanc à gauche, et un peu plus loin, dans une partie du bois découvert à droite, on recueillera ÆZanunculus chærophyllos L., et l’on arrivera Notes spéciales et locales. 167 à un terrain inculte et dénudé appelé « champ de manœuvre des gendarmes ». Dans le bas du coteau qu’on aura sur sa gauche, on trouvera Anemone sylvestris L., mais très rare, eb plus haut Anemone pulsatilla L., Limodorum abortivum Swartz, Coronilla minima DC., Helianthemum pulverulentum DC., Brunella grandiflora Moench, et non loin d’une petite maison servant de rendez-vous de chasse, située au sommet, on pourra recueillir, avec ZLinum tenuifolium L., Linum leonri F. Schultz., Veronica satureiæfolia Poit. et Turp. et Orchidées indiquées ci-dessus. En explorant le rideau de bois bordant les champs sur cette hauteur, en inclinant toujours vers la gauche, on récoltera Cerasus vulgaris Mill., Cerasus avium Mill., Prunus nsititia L., puis on redescendra le coteau par un chemin sablonneux dont les champs qui le bordent sont infestés par la Sal/sola tragus L., on trouvera également Vacra lutea L., puis on entrera dans le bois en revenant vers Morigny où l’on ramassera, avec Dianthus carthusianorum L., Papaver dubium L., et l’on rentrera à Etampes. Remarque. — Ki, lorsqu'on est au polissoir de Morigny, on veut revenir sur Etampes de suite, on pourra suivre les bords de la Juine à travers cette prairie marécageuse jusque vers la fabrique de cuirs pour chapeaux. On récoltera dans le bois marécageux qui en est voisin Aspidium aculeatum Dœll., Acer negundo L., Cerasus padus Mill., et près du moulin de Brunehaut Woneu flavescens DC., et l’on rentrera à Etampes par le faubourg Saint-Michel. Guiscard (Oise). L. ORGET. (À suivre.) Plantes attaquées par « l’Entomoscelis Adonidis Fall. ». — Dans leur excellente étude sur les insectes parasites des crucifères (feuillé des Jeunes Naturalistes, n° 429, 1906, p. 144), MM. Goury et Guignon, à propos de Zntomoscelis adonidis cité comme parasite du colza, disent que cet insecte à été à tort décrit comme vivant aux dépens des Adonis. Dans l'Hérault, où cette espèce d'Orient n'apparaît que de temps en temps, tous les sept ou huit ans à peu près, nous ne la trouvons avec sa larve que sur deux plantes : l’Adonis autumnalis et la fausse roquette (Daplotaxis tenuifolia). Le colza n’est pas cultivé dans notre département. Gavoy (Catalogue des C'oléoptères de l'Aude, Carcassonne, 1905), l’indique également sur les Adonis. La présence de l’£ntomoscelis sur ces Renonculacées est donc bien positivement constatée. Valéry Mayer. Lixus iridis OI. — Aux notes des précédents numéros de la Feuille des J. N. (XXXVI, p. 63, 101-102), je crois devoir ajouter les nouvelles observations que J'ai faites sur ce curculionide. 20 juin. — Je trouve, dans les tiges d’Æeracleum des larves de Lirus ridis, mesurant 10 millimètres, quelques-unes plus petites se nourrissant de la moelle de cette plante; les trous faits par la femelle pour l’introduction de l’œuf, marqués par une petite ligne noire qui traverse l’épaisseur de la tige, sont encore visibles. Lixus 1ridis OI. est bien un parasite de cette ombellifère, il ne peut y avoir de doute à ce sujet; les insectes trouvés en hiver n'étaient pas venus là seulement pour hiverner, mais étaient des derniers nés, des insectes d’arrière-saison, ainsi que me le faisait présager leur fraîcheur. Le même jour j'ai recueilli un insecte parfait grimpant à une tige. Lignières-Sonneville. H. GIREAUDEAU. Capture, dans le département du Nord, de « Ghloanta polyodon » (Perspicillaris). — Cette intéressante et belle noctuelle n'ayant pas encore été signalée dans notre département, j'ai pensé qu’il était intéressant d’en faire connaître les captures faites à ma connaissance. M. Ed. Brabant, de Cambrai, en à fait la capture de trois exemplaires très frais à la forêt de Mormal, le 28 mai et le 1% juin 1901; ces sujets étaient par terre, posés sur des brins d'herbe. M. Guiart, qui habite actuellement les environs d'Anvers, en à pris un exem- plaire bien frais dans la forêt de Raismes, dans la dernière quinzaine d’août, alors qu’il habitait Lille il y a quelques années. Enfin j'en ai moi-même capturé un sujet très frais dans cette dernière forêt, le 17 juin dernier, et ce en battant un aulne, dans un parapluie. Le millepertuis, sur lequel vit la chenille de cette espèce, est relativement commun dans cette forêt. Lille. Alb. SMIirTs. 168 Notes spéciales et locales. Destruction des limaces. — Dans le n° 22 du Bulletin agricole et commercial des Syndicats du département de l'Allier, p. 8, je trouve les lignes suivantes, desquelles il ressort que c’est le sulfate de fer qui semble être le seul remède pratique pour la destruction de ces bêtes si nuisibles aux récoltes pendant les années pluvieuses : « Tous les cultivateurs se souviennent du mal qu’ils ont eu à obtenir une bonne levée de trèfle incarnat, seigle et avoine d’hiver. À peine sortie du sol, la plante, par suite du temps humide, était dévorée par les limaces (buottes) et on a dû réense- mencer sans obtenir un résultat bien meilleur. | Un agriculteur de la Gironde a cependant réussi, par un moyen à la portée de tous, à empêcher les ravages de ces mollusques. Nous donnons ci-dessous la lettre dans laquelle il narre son expérience en engageant les cultivateurs à suivre son exemple : « Je sème tous les ans à l’automne, pour faire manger au printemps, un hectare de trèfle incarnat et un quart d’hectare de seigle. Cette année-ci, après une bonne levée, j'ai vu mes champs s’éclaircir peu à peu et j'ai remarqué qu’un nombre incalculable de limaces et de petits escargots allaient tout dévorer. En effet, tout le seigle et tout le trèfle, sauf vingt ares environ de ce dernier ont été com- plètement détruits, fauchés au ras du sol. Pareil sinistre ne m'était encore jamais arrivé. Je ne trouvais aucun remède pratique lorsque l’idée me vint de répandre sur les sillons un peu de sulfate de fer en menus cristaux. L'effet fut immédiat : les cadavres de limaces et de petits escargots jonchèrent le sol et je sauvai d’abord le seigle que j'avais ressemé et qui allait être de nouveau ravagé. Je n’hésitai pas à appliquer le même remède aux vingt ares de trèfle qui avaient été à peu près épargnés ; j’obtins le même résultat, cela sans nuire au seigle; quelques feuilles furent légèrement noircies seulement. Je répandis alors sur tout le champ de trèfle du sulfate de fer à la même dose de 300 kilos à l’hectare et je ressemai après quelques jours pour laisser aux limaces qui n'étaient pas sur le sol au moment de l’épandage le temps de sortir et de rencontrer les cristaux meurtriers. Mon trèfle lève maintenant et les limaces ont disparu tout à fait. Le remède est simple, peu coûteux et souverain : tous mes voisins l’ont constaté. » Tout le monde sait que le sulfate de fer à dose modérée est un engrais puissant ; il n’y à donc aucun inconvénient à l’employer. Il faut cependant faire observer que des fourrages ou des légumes déjà avancés en végétation ne seraient plus utilisables si leur feuillage était imprégné de la solution de ce sel qui leur donnerait un goût détestable. C’est pour ce motif que l’épandage du sulfate de fer dans les prairies pour la destruction de la mousse doit se faire à l’automne ou dès la fin de l’hiver. H. pu Buysson. Sur la flore du Tonkin. — Je lis dans le dernier numéro de votre intéressante revue l’entrefilet Sur la flore du Tonkin. M. Demange y parle d’une Pontédériacée de l'Amérique tropicale : Zichlornia speciosa Kunth (Pontederia crassipes Mart.). il me paraît peu vraisemblable que cette plante ait été introduite au Tonkin, et introduite par des Japonais. Ne s’agirait-il pas tout simplement du Monochorra vaginalis Presl. ou de sa var. plantaginea Solnes-Laubach, d’ailleurs déjà connue au Tonkin, ou si votre correspondant y connaît l’existence de cette plante d’une Pontédériacée voisine, telles que Monochoria ovata Kunth ou }. Korsakowu Regel et Maach du Japon et de la Chine orientale. L'absence de diagnose et d’une flore de l’Indo-Chine, qui devrait depuis longtemps exister, rend la détermination très hypothétique. e Le Mans. H. LÉVEILLÉ. Myrmeleon nostras. — Le 26 juillet 1905, faisant une excursion scientifique dans la forêt de Fontainebleau avec mon excellent ami et distingué orthoptériste, M. Finot, j'ai pu me procurer quelques larves de Fourmi-lions. À mon retour en Espagne, je les ai élevées chez moi. Elles ont passé à jeun les mois depuis novembre 1905 jusqu’en juin 1906. Elles se sont réveillées au commencement du bris et ont filé aussitôt leur cocon d’où les adultes sont sortis le 29 et jours suivants jusqu’au 6 juillet. Ils appartiennent à l’espèee Wyrmeleon nostras Fourcr. (= europæus Mac- Lachl.), peu fréquent en Espagne. C’est une espèce très intéressante dont 1l serait bon de fixer l’habitat très exact en France. J’engage les lecteurs de la feuille à faire des observations qui ne manqueront pas d’être curieuses et utiles, sur cette espèce et ses congénères. Saragosse (Espagne). LONGIN NaAvas. Le Directeur Gérant, A. DOLLFUS. Imp. Oberthür, Rennes—Paris (787-06) FT NT ns : enr r —. É so 7” 7 LUE , C + 2901-3 ETe 4: | 1er Septembre 1906 — IV: Série, 36° Année — N° 431 La eeuille Des Jeunes Vaturalisies X Observations sur quelques travaux relatifs au genre Lepidocyclina Charles Schlumberger pensait que les Lepidocyclines étaient caractéris- tiques de l’Oligo-Miocène et les Orthophragmina de l'Eocène. Les premiers travaux de Henri Douvillé {6, 7] avaient servi de base à cette conviction. Des mémoires ultérieurs du même [8, 11 bis] et de Lemoine et Robert Dou- villé [14] vinrent la confirmer. Ültérieurement, et sauf en Italie, chaque fois que des Orthophragmina et des Lepidocyclina se rencontrèrent dans des gisements dont l’âge se trouvait fixé par des formes appartenant à d’autres groupes, la localisation respective de ces deux genres dans l'Eocène et l’Oligo-Miocène se trouva toujours vérifiée. Les couches à petites Nummulites et Lepidocyclina Mantelli de l'Alabama sont considérées comme appartenant au Tongrien. Verbeek, de son côté, range les couches à Lepidocyclines de Java dans le Miocène inférieur. À Angola, la faune de petits Foraminifères était reconnue par Schlumberger {15 bis] comme ayant un faciès miocénique des plus nets, et ce ne fut que plus tard que Lemoine et R. Douvillé [14] reconnurent que les Orbitoides associées devaient être rapportées au genre Lepidocyclina. En Europe (Aquitaine, Espagne, Malte), d'autre part, et en Afrique (Afrique orientale allemande, Madagascar), les Lepidocyclines se trouvent toujours localisées dans les couches postérieures à l’Eocène et discordantes en général sur les termes plus anciens par lesquels commence sur ie globe entier la grande iransgression du Miocène inférieur (Aquitanien et Burdi- galien). L'Italie est actuellement la seule contrée où les Lepidocyclines auraient apparu dès l’Eocène, coexistant par conséquent avec les Orlhophragmina. Les paléontologistes italiens admettent du reste comme nous qu'on les rencontre également dans les étages inférieurs du Miocène. Il y a là une contradiction. L'évolution spécifique a pu varier d’un point à l’autre du globe, mais les genres ubiquistes nettement individualisés paraissent bien avoir toujours apparu à peu près au même moment sur toute sa surface. Comment se fait-il qu'en Italie les Lepidocyclines aient fait leur apparition à l'Eocène moyen, et en Andalousie, en Aquitaine, à Malte, par exemple, tous pays voisins, seulement au Miocène inférieur ? Je prie mes aimables confrères italiens de ne pas m'en vouloir si je leur 170 R. DOUVILLÉ. — Travaux relalifs au genre Lepidocyclina. dis franchement mon opinion. J'espère, du reste, qu’un jour des courses communes nous mettront tout à fait d'accord. Actuellement, je ne puis me rendre à leurs arguments. Je ne pense pas que Lepidocyclina et Orthophragmina aient jamais coexisté. Si cependant cela était, ce ne pourrait être que dans les couches à Nummulites du groupe de l'intermedius, formes associées aux Ortho- phragmina au Cachaou (Biarritz) et dans le Vicentin, et à des Lepidocyclines (du reste rares) à Manerba (lac de Garde) selon Prever [12]. Il me semble insuflisamment démontré jusqu'à présent que des Lepidocyclines du type miocénique le plus franc (loge embryonnaire en haricot, loges équatoriales en ogive, type : Lep. Morgan) aient coexisté avec une faune du Lutétien inférieur caractérisée par Nummuliles lævigatus, scaber, etc. [19]. Il est vraiment étonnant que ces Lepidocyclines si anciennes (éocènes!) soient plus voisines des Lepidocyclines miocéniques (groupe de L. Morgani) que des Lepidocyclines les plus anciennes connues jusqu'à ce jour (groupe de L. Mantelli, du Stampien supérieur). * x x À. VERRI ET G. DE ANGELIS D'OSSAT [23]. — Les auteurs citent [p. 248}, comme provenant du même gisement ombrien : 1° des Nummulites (biar- ritzensis, lævigatus); 2° des Lepidocyclina (marginata, dilatata, aspera). Les auteurs ne donnent point de coupes du gisement et ils ne précisent pas la localité exacte d'où provient leur récolte. Il est donc possible que Nummulites et Lepidocyclina proviennent de points différents d’une même région. En outre, leur attention ne paraît pas s'être portée spécialement sur les Lepidocyclina, car elles sont désignées sous le nom trop général d'Orbitoïides. En outre, M. de Angelis d'Ossat ne s’en occupe pas dans l’appendice paléontologique du mémoire. Il ne dit nulle part, en particulier, qu'il ait fait des coupes de ces fossiles. Or, en s’en rapportant seulement à leur aspect extérieur, il est très facile de les confondre avec certaines Orthophragmina. Dans un second mémoire [1}, M. de Angelis d'Ossat, après avoir cité différentes espèces d'Orthophragmina provenant des environs de Castel- madama /0. Gümbeli, papyracea, stlellala), dit qu’au Monte Affilano il a trouvé une Orbiloïide très abondante qui doit probablement être l’Orbitoides dilatata « commune dans l’Eocène apennin ». Cette détermination, accom- pagnée d’une réserve, ne s'appuie sur aucune figure. Il n’est, du reste, pas spécifié que l’Orbiloïde en question se soit trouvée dans la même roche que les fossiles éocènes précédemment cités. GENTILE 13}. — L'auteur signale : 1° à Montebono, des Orbiloides mar- ginala isolées; 2° « sur le versant ouest du Montali, près la maison Colas- trada » : Orbiloïides marginata associée à Operculina ammonea (?); 3° « entre Cibottola et le mont Vergnano » : Orbiloïides marginala et Nummulites Mel TELL. [Cette Nummulite a du reste un peu moins de 2 */* de diamètre, dimension qui la rend, semble-t-il, indéterminable}; 4° « à la sortie de Civitella... » dans une brecciole polygénique (sic) : Orb. dilatala coexistant avec les formes bartoniennes suivantes : Numm. Guettardi, Orthophr. stellala, nummulilica, Gümbeli. Les trois premières citations ne nous apprennent rien. Quant à la qua- trième, du moment que les fossiles barloniens et les Lepidocyclina se trouvent dans une « brèche polygénique », il me semble permis d'admettre que l'on a affaire à un dépôt éocène remanié au Miocène. Je ferai en outre remarquer que nulle part le terme Lepidocyclina n’a été employé par la : ‘5 HE R. DouviLLé. — Travaux relatifs au genre Lepidocyclina. Ÿ savante paléontologiste. Les Orthophragmina et les Lepidocyclina sont dési- gnées sous le même nom d'Orbioides. M" Gentile ne dit non plus nulle part que des coupes orientées aient été faites dans des échantillons dégagés. De tout cela il peut résulter quelque doute sur l'exactitude de la détermi- nation générique des Orbiloïides signalés. CHECCHIA-RISPOLI [2, 3, 4, 9] — Les travaux de cet auteur ont trait à des gisements « éocènes » de Sicile. Ils se trouvent aux environs de Catenanuova, de Sciacca et de Termini Imerese. Environs de Catane |2]. L'auteur décrit une faune du Lutélien inférieur (Nummulites irregularis, lævigatus, Operculina canalijera, granulosa, Alveolina cf. oblonga) ; en outre, une Lepidocyclina : L. aspera GÜMBEL. D'après les photographies accompagnant le mémoire, jJ'admettrai assez volontiers que ce Foraminifère est une Lepidocycline, bien que la photo- oraphie (sans doute retouchée) [2, fig. 10] soit peu typique. Mais rien ne nous autorise à conclure que la Lepidocycline et la faune du Lutétien inférieur étudiée par M. Checchia-Rispoli aient réellement coexisté dans des couches en place. La première est seulement indiquée comme provenant « de la même région » [La Rochette, Les points précis où elle a été rencontrée : « Castellace : sotto la Casa Gemmellaro presso la sorgente solfurea (nei calcari tra le marne rosse) ; Cima di Monte Turcisi (lato Nord) ; Valloncello fra Salinà e la Torre di Muglia », n'ont fourni, d'après les indications mêmes données par M. Checchia-Rispoli dans son mémoire, ni VNummulites ni Orthophragmina. Celles-ci proviennent, non des mêmes points, mais seulement de points voisins. Rien n'empêche de croire, par exemple, que les couches du sommet du monte Turcisi (à Lepidocyclina) soitnt différentes de celle de la base (à Nummuliles et Ortho- phragmina), et ainsi de suite. Environs de Sciacca [3]. Les Lepidocyclines ont été récoltées autrefois par le professeur di Stefano au sommet du monte San Calogero, près de cette ville. Elles se trouveraient dans les mêmes couches que toute une faune du Lutétien moyen à Numm. complanalus, N. biarrilzensis, Operculina canalifera, Orthophragmina, etc. Environs de Termini Imerese [3, 5]. Deux gisements, étudiés par le pro- fesseur Ciofalo, ont fourni trois espèces de Lepidocyclines [Lep. Ciofalio, planulata, himerensis (Checchia-Rispoli), associées à une faune caractérisée toujours par des formes du Lutétien inférieur : Numm. lævigatus, scaber, perforalus (sic), Alveolina elongata, etc. Un troisième point fossilifère est indiqué par M. Checchia-Rispoli comme ayant fourni à la fois des Lepido- cyclines et des fossiles éocènes, mais sans aucun détail. Les matériaux étudiés par M. Checchia-Rispoli n’ont pas été récoltés par lui-même. Les uns lui ont été communiqués par le professeur Ciofalo, les autres ont été récoltés il y a déjà longtemps par le professeur di Stefano, à une époque où l'attention n'était pas attirée sur l'importance stratigraphique de certains Foraminifères. Il est regrettable que les intéressantes études paléontologiques de M. Checchia-Rispoli n'aient pas été accompagnées d'une étude géologique personnelle des localités fossilifères. SILVESTRI [16-21]. — Cet auteur aurait trouvé, près de Mercatale : « des restes de Lepidocyclines dans les couches mêmes englobant de {ypiques Nummuliles, Orthophragmina et Chapmania ». M. Silvestri énonce ce fait dans deux brochures [17, 20] publiées sur Chapmania gassinensis et Dictyo- connus egypliensis. Voici ce qu'il dit dans la plus récente : « {traduit} Précé- demment j'ai mis en doute l’âge éocène de la roche à Chapmania gassinensis de ce lieu, mais j'ai vu tomber tous mes doutes parce que d’autres prépa- rations de cette roche contenaient Orthophragmina et Nummuliles. Qui sait 172 R. DOUVILLÉ. — Travaux relatifs au genre Lepidocyclina. si ce que j'avais considéré comme des Lepidocyclines n'étaient pas des Gypsina ? Comme, dans les plaques minces de cette roche, je n’ai pas pu avoir de sections équatoriales complètes, l’équivoque est explicable ». Il s agit ici uniquement de déterminations faites sur des plaques minces de roche ! On s'expose à beaucoup d'erreur quand on accorde une confiance trop aveugle à ce mode irès brutal d'investigation. Dans une note récente [19,, M. Silvestri étudie Lep. marginata et des formes voisines et résume les renseignements straligraphiques fournis par les auteurs précédents. Il eSt seulement malheureux qu’il accepte comme uniformément exacts tous ces renseignements et n’essaye même pas de les discuter. Il semble cependant que, dans un travail de ce genre, la critique est, non seulement un droit, mais un devoir. Di STEFANO [22]. — Le savant professeur de Palerme signale, dans la province de Lecce, l'association « indubitable » — dans les mêmes calcaires — de Lepidocyclina avec toute une faune du Lutétien inférieur ou moyen : Alveolina elongata, Operculina granulosa, Assilina exponens, Orthophrag- mina, elc. C'est la même association qu’en Sicile de Lepidocyclina et de formes de la base du Lutétien (Orthophragmina, etc.) Je prie M. di Stefano de vouloir bien me permettre d'émettre quelques doutes sur l'exactitude de cette association. Il est très facile de confondre des fragments d’Orbitoides de la Craie, par exemple, avec des Lepidocyclines; or nous savons que le Crétacé supérieur est bien représenté dans la province de Lecce. Certaines Gypsina de l'Eocène rappellent également ce genre. Enfin on peut être en présence d'un dépôt éocène remanié au Miocène. J'ai trouvé, à Peyrère [Aquitaine|, des Orthophragmina remaniés à la base des couches à Lepidocyclines, et en Andalousie, des Grbütolines également remaniées à la base de couches analogues. SACCO [15]. D’après les conversations que j'ai eu le plaisir d’avoir à Turin, lors de la réunion extraordinaire de la Société géologique, avec notre aimable confrère, j'ai cru comprendre que son opinion sur les Lepidocyclines pouvait se résumer de la sorte : M. Sacco a trouvé, dans les « argiles scaglieuses » de l’Apennin, à la fois des Orthophragmina et des Lepidocyclina, mais pas dans les mêmes gisements. Il attribue ce fait à des différences de faciès paléontologique. Les argiles scaglieuses restant pour lui totalement et indubitablement éocènes, il s'ensuit que les Lepidocyclines, bien que ne se rencontrant pas avec les Orithophragmina, sont néanmoins du même âge que ces dernières. Je ne suis pas de l'avis de M. Sacco et je crois que l’âge exclusivement éocène des « argiles scaglieuses » est très sujet à contestation. Résumé. — Si nous acceptions les conclusions des géologues italiens, nous serions amenés à admettre que les Lepidocyclines ont apparu, brus- quement, et avec tous les caractères des formes miocéniques, au Lutétien inférieur (zone à Numm. lævigatus). Elles auraient peut-être persisté pendant le Bartonien, mais pendant tout le Sannoisien et la majeure partie du Stampien, il n’en est plus question. Elles réapparaissent au sommet du Stampien [fait acquis, où elles sont associées aux dernières Nummulites (lac de Garde (Manerba, Bornéo, Floride), mais elles ne prennent tout leur développement qu'à lAquitanien (Lep. dilalata, Raulini, etc.) et au Burdi- galien (Lep. marginala, Morgani, elc.). Pendant une partie du Burdigalien elles sont associées aux Miogypsina, lesquelles persistent un peu plus longtemps qu'elles. Comment expliquer la lacune entre les couches à Lepidocyclina du Lutétien inférieur et celles du Tongrien supérieur ? É TA R. DOUVILLÉ. — Travaux relatifs au genre Lepidocyclina. 173 Si l’on se range à la façon de voir des géologues italiens, on l’expliquera à la fois par l'insuffisance de nos connaissances et par ce fait, du reste exact, qu'il existe très généralement dans les pays méditerranéens une lacune entre les dernières couches à faune bartonienne et les premières couches miocènes. Je ne puis pas m’associer à cette manière de voir. Voici pourquoi : 1° Les Lepidocyclines éocènes figurées par M. Checchia-Rispoli sont d'un type tout à fait voisin de celui des Lepidocyclines burdigaliennes (à loges en ogive, comme chez L. Morgani), très différent en tous cas de celui des Lepidocyclines stampiennes ou aquitaniennes (L. Mantelli, L. dilatata). F Comment se fait-il, dans ce cas, que des Lepidocyclines éocènes soient plus voisines des Lepidocyclines du Burdigalien que de celles de l’Aquitanien ou du Stampien ? Il y a là quelque chose de surprenant. 2° Les questions de remaniement local et de charriage n'entrent jamais en ligne de compte pour les géologues italiens. Je crois que ce sont des facteurs importants de la question. Celle-ci se lie intimement à celle des « argiles scaglieuses » bariolées (variegate) qui constituent la majeure partie de l’Eocène italien (auctorum). La présence de ces argiles dans des zones plissées a dû singulièrement compliquer et brouiller les coupes. Il me paraît encore insuffisamment démontré qu'elles soient d'âge exclusivement éocène. J'ai rencontré en Andalousie de petits synclinaux de calcaires et grès éocènes pincés dans les marnes bariolées triasiques. Les géologues espagnols en avaient conclu que les marnes étaient éocènes. La découverte d’ammonites pyriteuses du Néocomien, au voisinage des calcaires à Nummulites et dans les mêmes conditions de gisement, m'a démontré qu'il n’en était rien. En Andalousie, done, les marnes bariolées et gypsifères sont d’un âge indé- pendant de celui des roches fossilifères qu'on y rencontre et qui y ont pénétré mécaniquement lors des grands mouvements orogéniques qui ont plissé la région. Il se pourrait que l’on fût, en Italie, en présence de phénomènes analogues. La découverte de mouvements orogéniques considérables en Sicile par M. Lugeon est un premier argument en faveur de cette manière de voir. La généralité de la transgression des couches à Lepidocyclines sur le monde entier [14] en est un second. Qu'il me soit enfin, en terminant, permis d'émettre un vœu, à savoir qu'il me soit un jour possible de discuter et d'étudier sur le terrain ces intéres- santes questions en compagnie de nos aimables et savants confrères de l’autre côté des Alpes. BIBLIOGRAPHIE 1. — 1897. — Angelis d’Ossa. — Contribuzione allo studio paleontologico dell’ alta valle dell Aniene, Bo. Soc. yeol. ital., t. XVI, p. 280. 2. — 1904. — Checchia-Rispoli (G.). — I Foraminiferi eocenici del Gruppo del M. Judica e dei dintorni di Catenanuova in provincia di Cata- nia, Boll. d. Soc. geol. Ital., Vol. XXIII. 3. — 1905. — 7d. — Osservazioni sulle Orbitoidi, Air. ital. di paleontoloma. Anno XI, fase. II. 4. — 1905. — Zd. — Un nuovo rinvenimento di Lepidocyclina nell’ Eocene della Sicilia, Vatur. Siciliano, Anno XVII, n. 11. 5. — 1906. — 7d. — Di alcune Lepidocicline eoceniche della Sicilia, Æiv. ital. di naleontologia, Anno XII, fasc. II-III. 6. — 1898. — Douvillé (Henri). — Sur l’âge des couches traversées par le zanal de Panama et sur les couches à Orbitoïdes des Antilles, Bu/l. Soc. géol. Fr., 3° série, t. XXVI, p. 587. 7. — 1899. — 7d. — Sur les couches à Orbitoïdes (Lepidocyclina) du bassin de l’'Adour [2d.], 3 série, t. XXVII, p. 497. 174 R. DOUVILLÉ. — Travaux relatifs au genre Lepidocyclina. 8. — 1900. — Zd. — Sur la distribution géographique des Rudistes, des Orbi- tolines et des Orbitoïdes [2d.], 3° série, t. XXVIII, p. 223. 9. — 1900. — 7d. — Sur les couches à Orbitoïdes desenvirons de Dax [2d.], 3° série, t. XXVIII. 10. — 1901. — 7d. — Sur l’importance des Orbitoïdes et sur la localisation es Orbitoïdes (s. str.) dans le Campanien supérieur, des Ortho- phragmina dans l’Eocène, des Lepidocyclina dans l’Oligocène, des Miogypsina à la base du Miocène [24.], 4° série, t. I, p. 467. 11. — 1903. — 7d. — Sur les couches à Orthophragmina et sur les lacunes qui les séparent des couches à Orbitoides (s. str.) et des couches à Lepidocyclines [24.], 4 série, t. III, p. 290. | 11 bas. — 1905. — Zd. ce Les Foraminifères dans le Tertiaire de Bornéo [2d.], 4° série, t. V, p. 435. 12. — 1905. — Douvillé (R.) et Prever. — Sur la succession des faunes à Lepido- cyclines dans le « bassin du Piémont », Bull. Soc. géol. Fr. CR. sommaire, Réunion extraord. à Turin, p. 149. 13. — 1901. — Gentile (Giuseppina). — Contribuzione allo studio dell’ Eocene dell Umbria, Boll. del Naturalista collettore, allevatore, coltivatore, acclimatore, Anno XXI, n° 9. 14. — 1904 — Lemoine (P.) et Douvillé (R.). — Sur le genre Lepidocyclina Gümbel, Mém. paléont. Soc. géol. Fr., t. XII, n° 52. 15. — 1905. — Sacco (F.). — Observations sur les dénominations des étages et sous-divisions proposées dans la communication précédente [ ], Bull. Soc. géol. Fr., CR. sommaire, Réunion extraord. a Turin, D: 150. 15 bis. — 1888. — Schlumberger. — Note sur les Foraminifères fossiles de la province d’Angola, Bull. Soc. géol. Fr., 3° série, t. XVI, p. 132. 16. — 1905. — Silvestri. — Zepidocyclinae ed altri fossili del territorio d’Anghiari. Attr della Ponteficia Accademia der N'uovr Lincei, Anno LVIITI. 17. — 1905. — Zd. — Sul Dictyoconus aegyptiensis (Chapmann) [2d.]. 18. — 1906. — 74. — Sulla Orbitoides Gumbelii Seg. [1d.], Anno LIX. 19. — 1906. — Zd. — Sulla Lepidocyclina marginata Michelotti [2d.], Anno LIX. 20. — 1905. — Zd. — La Chapmama gassinensis Silv., Ravista 1tal. di Paleon- tologia, Anno XI, p. 113. A 21. — 1905. — Zd. — Notizie sommarie su tre Faunule del Lazio [id.], Anno XI, 4140: | 292. — 1906. — Giclano (G. di). — Sull’ esistenza dell’ Eocene nella Penisola Salen- tina, Rendiconti della R. Academia dei dincei, Vol. XV, serie 5°, séance du 22 avril. 23. — 1900. — Verri et de Angelis d'Ossat. — TII° contributo allo studio del Miocene nell’ Umbria, Boll. Soc. geol. italiana, t. XIX, p. 240. Paris. - Robert DOUVILLÉ. LES ROIS DE Rage Je serais curieux de savoir si l’on a observé récemment le singulier phé- nomène connu sous le nom de Roi de Rats, et s’il en existe une explication satisfaisante (2). Le seul cas qui, à ma connaissance, ait élé signalé en France (dans la Sarthe) est celui qui est relaté en 1900 dans le journal la Nature, et sur lequel je reviendrai plus tard. (1) Nous comptons donner au prochain numéro, la reproduction de figures anciennes représentant des Rois de Rats. (2) On appelle Rois de Rats des agglomérations de rats dont les queues sont nouées, formant ainsi une couronne dont les corps sont les rayons; le nœud des queues est géné- ralement surélevé. Ces singuliers monstres ne peuvent pas se déplacer et paraissent Ôtre nourris par les rats libres du voisinage. = + br. As ADRIEN DOLLFUS. Les Roïs de Rats. 175 Si, en France, ce phénomène paraît tout à fait exceptionnel, il semble, au contraire, qu'autrefois en Allemagne, il était assez fréquent. J'ai fait à ce sujet quelques recherches dans ma bibliothèque et y ai trouvé les documents suivants relatés dans trois anciens opuscules : 4° Observatio D. Güntheri Christophori Schelhammeri muris majoris monstrosus partus (Ex. Ephemeridae Naturae Curiosorum, 1690, p. 253). 2° Jos. Joach. Bellermann. Ueber das bisher bezweifelte Daseyn des Rattenkôüniges. Eine naturgeschichtliche Vorlesung. Berlin, 1820. 3° Kilian. Der Rattenkônig, rex rattorum. Ratti caudis implicati (Ex. Fünfter Jahresb. des Mannheimer Vereines für Naturkunde, 1838, p. 13). Le cas cité par Schelhammer (1690) est le suivant : Le plancher carrelé d’une cuisine laissait par un trou sortir quelques rats. On essava de les ébouillanter par cette ouverture; on vit aussitôt s'échapper quatre rats et, de petits sifflements plaintifs se faisant entendre, on enleva les carreaux et on vit un rat qui ne pouvait fuir. Une servante le saisit avec des pincettes, mais la queue se détacha; elle plongea de nouveau les pincettes et amena tout le paquet sifflant et gémissant au milieu duquel se dressaient les queues « comme une chevelure de mégère ou une tête de méduse ». Ces rats ainsi réunis ne pouvaient pas se déplacer, car ils étaient disposés en cercle autour du centre formé par la jonction de leurs queues: on les tua et on les jeta au cabinet. Schellhammer croit qu'ils étaient nourris par les quatre rats libres qui s'étaient échappés les premiers. Ce même Schellhammer dit que quelques années auparavant, à Weimar, on trouva également un Roi de Rats dans le mur d’un vieux moulin. Passons aux faits plus nombreux décrits par Bellermann : En 1714, Valentini (Museum Museorum, 1714, page 151) parle d’une cou- ronne de six individus trouvée à Sondershausen (est-ce celle qui existait encore dans le musée de cette ville plus d’un siècle plus tard?). En 1727, le pharmacien Lincke, de Leipzig, raconte dans Sammlung von Natur-und Medicin. Geschichte (1727, pages 205-223), plusieurs anecdotes sur les Rois de Rats et en cite un notamment que possédait le licencié Carl à Goedern (Saxe). I] dit aussi qu’en juillet 1719, un domestique du comte de Stolberg en trouva un de neuf individus sous un toit et qu'à Tambachshof près Gotha, en 1722, en découvrit un Roi de Rats mort et desséché dans une petite cage au fond d’une vieille chambre qu’on déménageait: il avait encore cinq corps, sans poils. La cage n'avait que 7 pouces de long et 5 de large, tout juste la place nécessaire pour contenir le monstre et on ne put l'en retirer qu’en détruisant la cage dont l’ouverture était petite. Ce sont là d’intéressants détails, car ils permettent de supposer que l'animal composite était probablement né dans la cage et v avait grandi sans pouvoir en sortir. Enfin, Lincke parle d’un écrit remontant à 1683, édité à Strasbourg chez J.-J. Felsenecker, qui compare (à tort) les Rois de Rats aux Chats soudés par leur cordon ombilical dont il cite un exemple repris par Chr. B. Carpzov dans son Katzenhistorie. Ce dernier auteur donne d’autres exemples de chats soudés ainsi. Il n’y a pas lieu d’insister ici, car il s’agit évidemment d’un phénomène tératologique d’un ordre différent de celui qui nous occupe. Le D° Lieffmann /Breslauer Naturaeschichte. mars 1722, p. 296), remarqua. en cette année 1722, dans la propriété de M. Dicskau, à Leipzig, dix à douze rats dont les queues complètement jointes (il ne dit pas soudées) formait un appendice très épais et très large: ce monstre fut conservé dans le cabinet d'histoire naturelle polonais-saxon. Lyons-la-Forêt (Eure). Adrien DOLLFUS. (A suivre). 176 G. GOURY et J. GUIGNON. — Les Insectes parasites des Crucifères. ———— LES INSECTES PARASITES DES CRUCIFÈRES (Suite) Chenille et Chrysalide. — Chenille de 20 à 30 millim., à trapézoïdaux liés en croix. Robe brun terreux; ligne dorsale noire; stigmatale nette, d’un carné jaunâtre. — Juin-juillet, puis septembre. Parasitée par Platylabus orbitalis et P. dimidiatus. Papillon. — Abdomen marqué de deux taches carrées, noires, sur le deu- xième anneau. Ailes gris blanchâtre; les supérieures un peu prolongées à l'angle apical, ornées de trois taches brun noir : la première occupant l’es- pace basilaire tout entier; la deuxième carrée à bords irréguliers, tenant à la côte et se prolongeant parfois en plusieurs petites lignes plus ou moins marquées; la troisième également costale, placée avant la ligne subterminale. En outre, de nombreuses lignes fines, dentées, incomplètes, ponctuées sur les nervures, traversent les ailes. Ailes inférieures claires, avec un petit point: cellulaire à la base et une large bordure grise traversée par la ligne subterminale; une ligne de petits points noirs géminés, au-dessus de la frange. Q identique. — 20- 25 millim. — Avril-mai, juillet-août. — Partout. Pionea forficalis L. Chenille et Chrysalide. — Chenille courte, épaisse, rase, atténuée en arrière; tête petite. Robe d’un vert jaunâtre; ligne dorsale vert foncé, stigma- tale blanchâtre. Cette chenille vit sur les feuilles de la plante nourricière SOI en accolant deux feuilles ensemble, soit en repliant le bord d’une feuille. « Elle cause souvent des dégâts considérables dans les têtes des choux qu'elle salit et fait pourrir en y déposant ses excréments qui restent liquides » Pevye- rimhoff. — Juin-juillet, puis septembre-octobre. — La deuxième génération passe l’hiver en chrysalide pour éclore l’année suivante. — Parasitée par Apanteles Pipe ire SUURUES. Papillon. d’un blanc jaunâtre striées de lignes longi- tudinales fines, jaune brun : traversées par des lignes obliques par allèles d’un : brun plus ou moins ferrugineux, légèrement flexueuses et partant du sommet de l’aile pour aboutir au milieu du bord interne. Les deux lignes médianes, plus fines, mieux tracées, inscrivant en leur milieu une tache plus ou moins large, ornée de points d’un noir bleuâtre. Angle apical marqué d’un trait épais, oblique, brun. Ailes inférieures d’un blanc légèrement jaunâtre, vague- ment ombrées de brun à l'extrémité, traversées par une ligne noirâtre attei- gnant rarement les bords de l'aile. Dessous des quatre ailes roussâtre pâle avec des stries brunes longitudinales plus ou moins nombreuses, une lunule discoïdale et une ligne dentée. — 26-28 millim. — © pareille. — Mai, puis juillet-août. — Toute la France. Grapholita leptastriana Curt. Chenille et Chrysalide. Papillon. — Ailes supérieures brunes avec la base et le bord interne mar- qués de blanc, traversées par trois lignes sombres formant tache au bord in. terne: des taches ochracées punillées de noir et cerclées de gris bleu, des touffes de poils bl Cerostoma xullostella L. Chenille et Chrysalide. — La chenille fusiforme vit sous un tissu lâche attaché aux feuilles dont elle se nourrit. Avant de se chrysalider, elle se cons- truit à l’intérieur de ce tissu un cocon en treillis. Papillon. — Tête et face blanc jaunâtre, à côtés bruns; palnes blanc jau- nâtre: second article brun en dessous: antennes blanches annelées de noir. Ailes supérieures brun rougeâtre, obseurcies au milieu, avec l'extrémité plus G. GourY et J. GUIGNON. — Les Insectes parasites des Crucifères. 177 pâle et teintée de grisâtre; bord interne assez largement jaune blanchâtre; une strie blanche oblique très fine dépassant le pli, presque au milieu de l'aile; franges brun pâle. Ailes inférieures gris foncé avec franges plus claires. — Mai, août. Plerophorus microdactylus Hb. Chenille et Chrysalide. — La chenille dévore les semences de la plante nour- ricière; elle se chrysalide dans une coque abritée sous la mousse et les feuilles sèches. — Juin-juillet. Parasitée par Apanlieles adjunctus et A. albipennis. Papillon. — Antennes, tête et corselet de la couleur des ailes supérieures: abdomen et pattes de celle des ailes inférieures. Ailes supérieures, en dessus comme en dessous, d'un jaune soufre très pâle avec quelques atomes bruns plus ou moins nombreux sur les bords et à l'extrémité de leurs divisions. Les troisièmes divisions des secondes ailes sont blanches des deux côtés et leurs franges, comme celles des premières ailes est d’un gris clair. Stenopiilia pelidnodactyla Stein. Chenille et Chrysalide. — Tête vert tendre taché de brun; robe verdâtre avec siries dorsales rouge pourpre, ornée de petits tubercules velus et de mame- lons plus longuement poilus. Pattes allongées en échasses de la longueur du corps. Cette chenille vit, d’après Bouché, des jeunes feuilles du chou dans lesquelles elle se dissimule. Elle se chrysalide dans un cocon sur la plante nourricière (Kaltenbach). Papillon. — Tête gris blanchâtre, palpes d’un jaune ocreux pâle, blancs à l'extrémité; antennes brun noirâtre à base blanche en dessous; thorax gris blanchâtre; abdomen rayé longitudinalement de brun clair et d’ocre pâle. Ailes supérieures d’un brun foncé à la base s’éclaircissant en blond ou en blanchâtre vers l'extrémité: intersection marquée d'une lunule noire dont la concavité est tournée vers la base: derrière cette lunule vient une tache blan- châtre assez large surmontée de deux taches d’un brun foncé dont l'externe est cunéiforme et dont l’externe, nettement délimitée du côté de la pointe apicale, se fond de l’autre avec la couleur foncière de l'aile; l'extrémité de Paile à partir de la tache cunéiforme est blanchâtre mêlée: de points bruns. Un point noir entre la cunéiforme et la base. Les trois divisions des ailes inférieures, d’un brun uniforme foncé. — 20-22 millim. IT. — HYMÉNOPTÈRES. Athalia glabricollis C.-G. Thom. Larve et Nymphe. — Larve à dos ridé et plissé; dessus semé de petites verrues, brun noir, légèrement blanchâtre au-dessus des stigmates: dessous verdâtre; pattes abdominales noires avec l’extrémité blanchâtre: pattes anales entièrement blanchâtres. — 16-17 millim. Insecte parfait. — Tête noire, épistome et labre blanc jaunâtre, antennes noires plus claires en dessous. Pronotum testacé: pattes testacées, extrémité des tibias et de chacun des tarses noire. Ailes hvalines, jaunâtres à la base, nervures costale et stigmatale noires, les autres, jaunes vers la base et brunes vers l'extrémité de l'aile. Abdomen entièrement testacé: espace du premier segment bien visible: fourreau de la © noir. — 6 millim. Athalia colibri Christ. — Voir Barbarea vulgaris. Pachyprotasis rapæ L. Larve. — Gris clair, parfois verdâtre: ligne dorsale gris brun: lignes laté- rales plus foncées: extérieur des pattes avec tache brun foncé. Insecte parfait. — Poitrine noire ou blanche fachée de noir: pattes posté- rieures blanchâtres ravées de noir: abdomen à segments presque tous blancs Sur le bord. — 8 millim. — Toute l’Europe. G. GOURY et J. GUIGNON. (A suivre). 178 J. DE GAULLE. — Catalogue des Hyménopières de France. CATALOGUE SYSTÉMATIQUE & BIOLOGIQUE DES HYMÉNOPTÈRES DE FRANCE G. 69. Thrinax Knw. 1. intermedia Knw. 2. macula KI. 3. mixta KI. femoralis Cam. G. 70. Strongylogaster Dhlb. ° 1. cingulatus F. ?multifasciatus Frer. (Polystichum filix-mas., PLte- ris aquilina). 2. filicis KI. (Pteris aquilina). 3. xanthocera Steph. geniculata Th. (Pteris aquilina). G. 71. Stromboceros Knw. 1. delicatulus Fall. viridis Schmdk. {Polystichum filix-mas.). G. 72. Eriocampa Htg. 1. ovata L: (Ainus glutinosa, À. incana) 2. umbratica KI. (Alnus glutinosa). G. 73. Pœcilosoma Dhlb. Subgen. NEMATOCEROS Knw. 1. abdominalis F. luteola KI. (Lysimachia nummularia, L. vulgaris). 2. pulverata Retz. (Alnus glutinosa). Subg. PæœcILosomaA 3. candidata Fall. (Betula). 4. excisa Th. (Salix). 5. immersa KI. (Salix alba). 6. Klugi. Steph. quttata Th. (nec Fall.). 7. liturata Gml. submutica Th. (Fragaria vesca). 8. longicornis Th. (Spiræa ulmaria,). 9. parvula Knw. 10, tridens Knw. G. 74. Harpiphorus Htg. 1. lepidus KL. /Quercus),. © ND (Suite) G. 75. Emphytus KI. . balteatus KI. bucculentus Tschb. (Rosa). . basalis KI. . braccatus Gml. tibialis Pnz. (Quercus). . calceatus KI. (Spiræa ulmaria). . carpini Htg. (Cratægus, Sorbus aucu- paria). . cinctus L. (Rosa canina, R.eglanteriæ). . cingillum KI. (Betula alba). . cingulatus Scop. togatus F. (nec Pnz.). (Rosa). . coxalis KI. . didymus KI. tegulatus And. var. fumatus And. (Rosa). . grossulariæ KI. (Geranium robertianum, Ri- bes grossularia,. . melanarius KI. . perla KI. (Betula alba, Quercus, Ru- bus, Salix). . rufocinctus Retz. (Rosa canina, R.eglanteriæ). . serotinus Muüll. var. filiformis KI. var. cereus KI. var. temesiensis Mocs. (Quercus). . tener Fall. (Cirsium lanceolatum, Spi- ræa ulmaria). . togatus Pnz. succinctus KI. (Quercus). . truncatus KI. . viennensis Schrk. (Rosa canina, R.eglanteriæ/. G. 76. Taxonus Htg. . agrorum Fall. (Rubus idæus). . albipes Th. . equiseti Fall. {Chenopodium album, Ly- thrum salicaria, Polygo- num persicaria, Rumex acetosella). . glabratus Fall. {Chenopodium, Lythrum, Po- tygonum, Viola tricolor). 19 l'a SuBTR. DOLERIDES G. 77. Dolerus Jur. . æneus Htg. elongatus Th. longicornis Zdd. . æriceps Th. . anthracinus KI. atricapillus Htg. mutilatus KI. . anticus KI. germanicus Lep. Ælugr Scholtz. È bimaculatus Frer. trastis K. . brevicornis Zdd. . carinatus Knw. . coruscans Knw. (Carex acuta, C. filiformis). . dubius KI. var. timidus KI. . etruscus KI. . fumosus Zdd. . geniculatus Lep. hispanicus Mocs. . Gressneri And. . gibbosus Htg. (Poa annua). . gonager F. femoratus And. , var. puncticollis Th. (Poa annua/!. | . hæmatodes Schrk. (Juncus conglomeratus, J. effusus). . incertus Zdd. . madidus KI. lateritius KI. (Tuncus conglomeratus). . niger L. . nigratus Müll. fissus Htg. (Festuca elatior, F.pratensis, Poa annua). . . palustris KI. var. saxatilis Htg. (Equisetum valustre, E. lim- nosum.). . picipes KI. leucopterus Zdd. . pratensis L. var. nigripes Knw. (Juncus conglomeratus, J. effusus). . rugulosus D. T. rugosus Knw. (nec Ev.) sanguinicollis KI. var. ferrugatus Lep. 26. 27. & © N J. DE GAULLE. — Catalogue des Hyménoptères de France. var. ravus Zdd. brevis Zdd. Schultessi Knw. Thomson: Knw. brevicornis Th. (nec thoracious And. (nec . tremulus KI. triplicatus KI. . uliginosus KI. lateritius KI. G. 78. Loderus Knw. gilvipes KI. palmatus KI. pratorum Fall. vestigialis KI. var. plaga KI. SuBTR. TENTHREDIDES G. 79. Encarsioneura Knw. E Sturmi KI. {Impatiens noli-tangere). G. 80. Macrophya Dhlb. 3e 14. 15. albicincta Schrk. alboannulata Costa. magricorms Kaw. (Sambucus nigra, S. Tace- mosa). . albipuncta Fall. neglecta KI. var. similis Spin. albimana Lep. . blanda F. var. lacrymosa Lep. . crassula KI. maculosa Lep. . diversipes Schrk. corallipes Ex. flavipes Tschb. hæmatopus Vill. duodecimpunctata L. dolens Ev. 9-guttata Costa. (Alnus glutinosa). erythrocnemis Costa. erythrogastra Spin. militaris K1 parvula Knw. punctum-album L. (Fraxinus excelsior, Ligus- trum vulgare). . quadrimaculata F. sambuci Latr. . ribis Schrk. {(Ribes grossularia, Ribes ru- brum, Sambucus). rufipes L. rustica L. G. 81. Pachyprotasis Htg. 1. antennata KI. 4. Le 2. . rapæ L. (Betonica, Fraxinus, Scro- phularia, Solidago). . simulans KI (Scrophularia aquatica, Soli- dago virgaurea). variegata Fall. G. 82. Perineura Htg. bimaculosa Mara. rubi Pnz G. 83. Tenthredopsis Costa. it Qt & © NO pi bi 19 Hi © © OO -JT [en] campestris L. scutellaris F. (Anthriscus, Artemisia, Pim- pinella, Saxifraga). . Churchevillei Knw. . Coqueberti KI. . dorsalis Lep. . elegans Knw. stigma Lep. (nec F.). . excisa Th. var. binotata Knw. . Frank: Knw . fulvitarsis And. . gibberosa Knw. . lactifiua KI. litterata Frer. nassata Zett. (nec L.). Thomson Knw. var. varia Gml. cordata And. var. cordata Frer. var. cerasi L. microcephala Lep. . nassata L. . pallida Knw. . pavida F. {(Holcus mollis,. . puncticollis Knw. Putoni Knw. . sordida KI. . spreta Lep. obscura Knw. . stigma F. histrio KI. ornata Lep. var. genualis Knw. . tesselata KI islandica And. . tiliæ Pnz. Raddatzi Knw. ï Tischbeini Friv. Konowt Leth. . tristis Steph. var. austriaca Knw. . 84. Rhogogastera Knw. . discolor KI. ensignis KI. . fulvipes Scop. lateralis F. (Galium verum.. . picta KI. albomarginata Rud. breviuscula Costa. (Alnus). . punctulata KI. 179 idriensis And. (Ainus, Fraxinus, Salix, Sor- bus). . solitaria Fall. aucupariæ KI. . Viridis L: (Alnus, Circæa lutetiana, Ranunculus repens, Salix, Stellaria holostea). G. 85. Sciapteryx Steph. L 2. 3. = consobrina KI. nigriventris And. costalis Steph. (Ranunculus acris). soror Knw. G. 86. Allantus Jur. . albicornis F. . amœænus Gr. bicinctus KI. cingulum KI. var. inversus Costa. . arcuatus Frst. var. nitidior Knw. {Lotus corniculatus). bifasciatus Muüll. viduus Rossi. var. unifasciatus Stef. brevicornis Knw. distinguendus Stein. Dominique: Knw. (Sinapis arvensis). fasciatus Scop. zonulus KI. flavipes Frer. (Bupleurum falcatum, Sina- pis alba, S. nigra). . Frauenfeldi Gir. var. montanus Stef. . Kœbhleri KI. . maculatus Frer. . marginellus F. succinctus Lep. (Lycopus europæus, Mentha aquatica, Plantago). . meridianus Lep. . Rossi Pnz. tenulus And. (nec Scop.). . Schæfferi KI. var. maculipes Lep. . scrophulariæ L (Scrophularia, Verbascum). . Stecki Knw. . sulphuripes Krchb. . temulus Scop. bicinctus L. Mara. amaæœnus (nec Gr.). . trabeatus KI. palustris KI. 2, vespa Retz. tricinctus F. {(Fraxinus, Jasminus, Loni- cera, Symphoricarpos, Sy- ring a). 5 vespiformis Schrk. pallicornis F. . Viennensis Pnz. omissus Frst. 25. Où À 180 J. DE GAULLE. — Catalogue des Hyménoptères de France. ————————_ "TE marginellus Th., And. . ferruginea Schrk. rufiventris Pnz. . moniliata KI. pœcila Ev. nec F.). (Alnus, Prunus, Pteris, Salix, . > ( ) pr pœcilopus Mocs. zona KI. fl Pod (Menyanthis trifoliata). 4-cinctus Th. * Tava LOS 14. obscura Pnz. var. luteicornis F. colon KI G. 87. Tenthredo I. (Ægopodium podagrartia). Rudonws À Lich dé K udowr And. rar 8. Lichtwardti Knw. (Circæa lutetiana, Epilobtum d: KI 9. limbata KI. angustifolium). var. Lis En 10. livida L. 15. olivacea KI. pee ignobilis K1. var. dubia Strom. 16. procera KI. ” p ue on d maura FE (Petasiies PUS Sym- Menyanthis, Rosa, Salix). SorDus etc.) * [ 17. punctulata Knw. . balteata KI. 11. mandibularis F. 18. rufipes KI. (Pteris aquilina). (Petasites PE Tussi- Fe gt S. syl- . lago farfara). alicus/. é D RE 12. mesomelas L. 19. scotica Cam. Fa Puma var. obsoleta KI. 20. D ' ë (Arctium lappa, Heracleum cOTyA En. MmaAUTA And. (nec F3. spondylium, Polygonum, (Corylus avellana). (Sorbus aucuparia). Ranunculus, Veronica). 21. velox F. biguttata Htg. Jules DE GAULLE. {A suivre). X NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Sur la Vanessa Levana (variété Prorsa) (La carte géographique brune). — Cette jolie petite Vanesse n’étant que peu répandue aux environs de Paris, je crois faire plaisir aux lecteurs de la Feuille en leur signalant sa présence en grande quantité aux environs d'Etampes. Sur les bords de la Juine, dans les prairies basses et humides bordant la rivière, entre Etampes et Etréchy, près du moulin de Brunehaut, j'ai trouvé le 17 août, entre 3 et 4 heures de l’après-midi, cette Vanesse en grande quantité. Je n’avais pas mon filet, mais j'aurais pu en capturer 25 à 30 exemplaires en une demi- heure, dans un rectangle de 5 à 600 mètres sur 100 mètres; elles semblaient toutes très fraîches. Elles volaient le long de petits taillis et se posaient volontiers sur les feuilles ; tout d’abord, je croyais avoir à faire à quelaues exemplaires réduits de taille du Limenitis Sibylla, le vol étant à peu près identique et après s'être éloignées un instant, elles revenaient se poser au même endroit. L’habitat de ce lépidoptère n’a guère été signalé que dans quelques rares localités très restreintes des environs de Paris, toujours des endroits humides. et je ne l’ai moi-même rencontré qu’une seule fois dans les tourbières bordant l'Essonne près de Itteville, c'était 1l est vrai la variété printanière Levana. La vallée de la Juine et les coteaux qui l’environnent depuis Etampes jusqu’à Bouray me semblent particulièrement intéressants au point de vue lépidoptéro- logique; Berce avait du reste exploré Lardy. qui se trouve dans la même région, et recommandé particulièrement cette jolie localité. Parts D. Pouzor. Herborisations aux environs d'Etamnes (suite). — 2 De Morignu à Villeneuve- sur-Auvers. — Arrivé à l'extrémité de Morigny en suivant la route d’Auvers-Saint- Georges, on prendra sur la droite un chemin sablonneux presque parallèle à cette dernière route et l’on récoltera dans les bois et sur le bord du chemin, outre diverses plantes énoncées précédemment : Avena nratensis L., Allium sphæœroce- phalum 1, Statice plantaginena AV. et (var. flor. alba). Plus loin, dans des chamns sablonneux : Vieira lutea L., Poa meaastachya Koœl., Ervum hirsutum V., Niaella arvensis L., dans la partie boisée Orchis purpurea Huds. En continuant ainsi, on arrive au champ de manœuvres des gendarmes; dans les champs à droite on récoltera Salsola tragus Li. (T. C. en cet endroit) et dans la partie boisée : Vrnea major L., Orchis montana Schmidt., Orchis simia Lamk., Onhrys aranifera Huds., Syringa vulgaris L., Tilia europæa L., Brunclla grandiflora Mæœnch., Ajuga Notes spéciales et locales. 181 genevensis L. À gauche, dans les jeunes coupes, Anemone sylvestris L., Anemone pulsatilla L., et en gravissant le coteau jusqu'à une petite maisonnette qui le domine on pourra récolter la majeure partie des Orchidées déjà citées, plus Ophrys antnropophora 1., Linum tenuijolvum 1, Linum Leon K. Schuitz., Brunella hyssopifolia L., Cerasus vulgaris Mall, C. avvum Maull., C. mahaleb Muill., Prunus vnsitutra L.; on redescendra le coteau pour suivre de nouveau le chemin. Ainsi on pourra récolter : Ophrys muscifera Huds., O. aranifera Huds., O. apifera Huds., et surtout Limodorum abortivum Swartz., £'prpactrs latifolia AÏl., £. atro- rubens Hoffm.; en gravissant le chemin plus loin, on récoltera, à droite, sous les pins, Æubra peregrina L., l'ragarra elatror Khrh. ; à gauche, la plupart des plantes trouvées plus bas, plus, dans une pelouse aride, Coronula munirma DC. Après avoir côtoyé pendant quelques pas un petit bosquet, on trouvera dans le champ qui en est voisin : Valersanella eriocarpa Desv., Polycnemum arvense À. Br. et Stellera passerina L. Bientôt on arrivera sur la route d’Auvers-Saint-Georges à Villeneuve-sur-Auvers; on la traversera en inclinant légèrement sur la droite pour prendre un chemin s’enfonçant dans la vallée que surplombe le village placé sur les rochers comme un nid d’aigle. En explorant bien ce pittoresque vallon, on trouvera sur les pentes qui l’entourent ainsi que dans la plaine les plantes sui- vantes : Cerasus vulgaris Mill., Prunus cerasifera Ehrh., Prunus fruticans Weihe, Cratægus amelancher Lam. (sur un rocher, près la carrière), Anemone pulsatilla L., Seilla nutans Sm. avec Scalla bifolia L., Mercurialis perennas L., Adoxza moschatel- luna L., Helleborus fœtidus L., Papaver argemone L., F'umaria micrantha Lag., Helianthemum guttatum Mill, //. vulgare Gaertn., {. pulverulentum DC., H. ju- mana Mill., À. sulfureum Laremb., Polygala calcarea K. fchultz., Drianthus carthu- ssanorum L., Srlene nutans L., Arenaria setaceaT., Linum tenuifolium L., Geranruwm sanguineum L., Erodium cicutarium L’Hér. (var.), {lex aquifolium L., Genasta saguttalis L., G. tinctoria L., G. puosa L., Cytisus laburnum L., Ononis covumnæ All, O. natrix L., Anthyllis vulneraria L., Medicago falcata L., T'rifolium rubens L., CUoronila manima DC., Hippocrepis comosa L., Coronilla varia L., Vacia tenuifolia Roth., Sedum telephium L., Hibes uva-crispa L. (sur un rocher, près la pompe), Saxifraga granulata 11, Sanicula europæa L., Anthriscus sylvestris Hoïim., Sesels montanum L., S. glaucescens Jord., S. coloratum Ehrh., L'rania vulgaris DC., Peucedanum cervaria Lap., P. parisiense DC., P. oreoselinum Mœnch., Fastinaca sativa L., Viburnum lantana L., Carduncellus matissimus DC., Serratula tinctoria L., Centaurea scabiosa L., Hareracium vulgatum Fr., Hypo- chæœris glabra L., H. maculata L., T'ragopogon major Jacq., Jasione montana L., Campanula glomerata L., Myosotas stricta Link., Pulmonaria angustifolia L., Veronica prostrata L., V. spicata L., V. præœcox AI, Zeucrium montanum L., T. chamaædrys L., Méelittis melissophylum L., Brunella alba Pallas., B. grandi- fiora Moœnch., Globularia vulgaris L., Statice plantaginea All, 7hesium humifusum DC., Orchis morio L., O. purpurea Huds., Ophrys muscifera Huds., O. aranifera Huds., £pipactis lancifolia DC., Ruscus aculeatus L., Ornithogalum wmbellatum L., Carex ericetorum Poll, Avena pratensis L., Festuca ovina L. Après toutes ces récoltes on pourra revenir par Auvers-Saint-Georges et de là à Morigny pour rentrer à Etampes, à moins que l’on ne préfère se rendre à la gare d’'Etréchy ou de Chamarande pour rentrer chez soi. VI. 1° D’Etampes à Bouville; 2 à Maisse; 3° à Boutigny. — 1° 1) Etampes à Bouville. — On sortira d'Etampes en prenant la promenade du port, l’allée de Coquerive, ensuite on tournera sur la droite en côtoyant la rivière de Juine pour la traverser bientôt sur une petite passerelle donnant accès à la rue des Grès; au bout de cette dernière, on arrivera à la rue de l’Alun qu’on suivra en tournant à gauche, puis on montera la rue de l’Avaloir, qui vous conduira à la route de La Ferté-Alais que l’on prendra. Dans les champs et sur les bords de cette route jusqu’à la bifurcation qui se trouve en haut de la côte, on récoltera les plantes suivantes : Fumaria maicrantha Lag. (F. densiflora DC.), Podospermum subula- tum DC., Salsola tragus L. (à gauche de la route), plus haut, sur la gauche, dans un terrain fouillé pour extraire de la marne et sur l’emplacement d’un ancien four à chaux on trouvera nécessairement : Æ/elleborus fœtidus L., Orchis purpurea Huds., O. hercina Crantz., Ophrys aranifera Huds., £pipactis atro-rubens Hoffm., Brunella grandiflora Mæœnch., Ophrys muscifera Huds., Vitès vinifera L. Revenant sur la route on ne tiendra aucun compte de la bifurcation de la route allant à la Montagne. On continuera donc jusqu’au premier chemin tournant à droite et conduisant à la ferme de Beauvais ou Beauvoir. Arrivé à la ferme, on laissera le chemin passant derrière et allant vers la Montagne et l’on prendra celui qui en est le plus proche. On le suivra sans faire attention aux divers chemins qui le coupent Jusque vers une autre ferme appelée Nonserve, sans cependant aller auprès. Durant ce parcours, on récoltera dans les champs et chemins herbeux 182 Notes spéciales et locales. Adonis flammæa Jacq., À. œstivalis L., T'urgena latifolia Hoffm., Saponaria vaccaria L., Lactuca perennis L., T'ragopogon major J'acq., Neslia paniculata Desw., Camelina sativa Crantz., Veronica teucrium L., Valerianella eriocarpa Desv., et l’on aboutira à une route venant de Nonserve; on obliquera légèrement à droite où l’on récoltera Cerasus vulgaris Mill ; on quittera ensuite la route à gauche pour suivre un chemin dominant un premier coteau sur lequel on récoltera : Medicago falcata L., Centaurea lanata DC., Veronica prostrata L., Poygala calcarea F. Schultz, et autres plantes citées déjà. Bientôt arrivé à une bifurcation de chemins, au lieu de continuer droit devant, on tournera brusquement sur la gauche comme si l’on retournait vers Nonserve que l’on voit devant soi. Ce sentier descend dans un petit vallon pour remonter bientôt en tournant sur la droite pour aboutir à une exploitation de grès demi abandonnée. Là, on explorera les parties herbeuses et humides et l’on récoltera Andropogon ischæmum L., et quelques-unes des plantes déjà citées. [Dans les mares d’eau sur le grès abonde la Couleuvre à collier (fropidonotus natrix), le Lézard vert (Lacerta viridis), le Lézard des souches (Lacerta stirpium), la Vipère (Vipera aspic) et l'Orvet (Anguis fragilis).] Je n'indique ceci que comme renseignement pour les amateurs. On y rencontre aussi de curieux insectes de diverses familles. Poursuivant son chemin on retraversera une autre route venant de Nonserve, et l’on prendra un sentier de carrier pour grimper un second coteau sur lequel on trouvera dans les endroits pierreux la majeure partie des plantes déjà indiquées plus Æuta graveolens L., Cytisus supinus L., Helianthemum pulverulentum DC., Brunella alba Pallas., Lènum tenuwifolium 1., Genista tinctoria L., Genista sagittalis L., Prunus cerasifera L., Lychnis viscaria L. (RR.), Anemone pulsatulla L., Genaista pilosa L.; sur un troisième coteau précédant ce dernier, on trouvera en plus Helianthenmum umbellatum Mill. (RR.), Gentiana germanica Willd. et Anemone sylvestris L. (RR.) (dans la partie boisée), et sur tous les coteaux cités : Cardun- cellus mitissimus DC. De ce dernier point, on pourra gagner une route passant près Nonserve et Le Ménil-Racoin, le long de laquelle, non loin de ce dernier hameau, on récoltera T'hymus ascendens Sm. (Calamintha ascendens Jord.) et l’on rentrera à Etampes en suivant la route de La Ferté (distance : exactement 9 kil. 600). Guiscard (Oise). | L. ORGET. (À suivre). Observation géologique sur les puits de la plaine d’Issy. — Les puits creusés dans la plaine d’Issy, à travers le calcaire grossier, l’ont été, tout au moins, à la fin du pliocène. Ils sont remplis par des graviers et galets en silex empâtés dans une argile brune. Parmi ces galets, on en rencontre quelques-uns en granit rose analogues à ceux rencontrés dans les graviers de la base des limonières de, Villejuif et dans les carrières de Bicêtre. Ces graviers, dans la plaine d’Issy, s'étendant en couches plus ou moins continues autour de l’ouverture de ces puits sont donc du même âge que ceux de la base des limonières et de la carrière qui a fourni la molaire de /’£. meridionalis de la rue du Pont-Neuf à Gentilly. D’autre part, une carrière d’Issy presque remblayée, voisine de la carrière Ragary, donne une coupe qui montre les sables quartzeux fins un peu micacés, qui surmontent les mêmes graviers dans les limonières de Villejuif et les graviers de la carrière Mœuf à Bicêtre. Ici ces sables ont 2 mètres d'épaisseur, ils sont surmontés par 0260 d’ergeron typique qui est lui-même recouvert par 060 de limon rouge à brique et de terre végétale. Ces graviers et ces puits sont donc bien tout au moins de la fin du Pliocène. Paris. A. LAVILLE. Albinisme chez l’Ecureuil. — 1° A/binisme partiel chez un individu © tué en octobre 1904 dans le département de la Somme. Taille et pelage ordinaires, mais avec les extrémités des pattes antérieures entièrement blanches jusqu’au dessus de la première articulation (comme des gants). Dans cette région, en pays de plaines semées de boqueteaux, l’Ecureuil est pratiquement inconnu surtout depuis les hivers de 1870 et 1878; une véritable invasion de ces rongeurs s'opère brusquement vers 1895 et depuis lors cet animal y pullule. 20 Albinisme total chez un C' tué en novembre 1905 dans le département de l'Aisne, dans la forêt de Retz ou de Villers-Cotterets composée de hautes futaies de chênes, charmes et hêtres très fréquentées par les Ecureuils. L’individu en question est entièrement blanc, sans le moindre poil ou sous-poil coloré; taille et allures normales, iris des yeux rose. Le naturaliste-mégissier de l’endroit à connu un autre cas exactement identique ti “iles Notes spéciales et locales. 183 il y à 6 ou 7 ans sur un sujet tué dans la même forêt. Ce sont les deux seuls albins parvenus à sa connaissance, en 40 ans, de cette forêt ou des environs. Les deux sujets ci-dessus signalés sont empaillés et conservés à Oigny, chez M. D’Anne. Oigny (Aisne). M. D’ANNE. Albinisme chez la Perdrix grise et le F'aisan. — Dans le département de l’Aisne, en terres argilo-calcaires fortes, bonnes pour la Perdrix, où la reproduction est entièrement libre et naturelle, sans appoit d'oiseaux étrangers au terroir : en 1890, dans une couvée de deuxième ponte, sur 10 perdreaux, 3 sujets albins : 1 Q entie- rement blanche, 1 Q et 1 ©‘ d’un blanc mêlé des couleurs normales. | Au printemps suivant, les trois sujets s’accouplent séparément et produisent : 1° dans la compagnie issue de la Q partiellement albine : 2 sujets d’un blanc mêlé, les autres de couleur normale. La mère et les 2 perdreaux sont tués. 2° dans la compagnie issue par le © partiellement albin : tous sujets normaux. Même fait l’année suivante, ce O' s’accouplant encore à une Q ordinaire; puis 1l est tué. 3° dans la compagnie issue de la Q totalement albine : 13 perdreaux, dont 4 sujets albins : 1 totalement et 3 partiellement; tous sont tués, sauf la mère et 1 © partiellement blanc. Ces deux oiseaux accouplés séparément reproduisent l’année suivante des compagnies de plumage normal. Puis les cas d’albinisme disparaissent. a Sur le même terrain, à signaler une Poule f'aisane tuée dans une couvée née à l’état sauvage et à autres sujets normaux : entièrement blanche et à 1r1s rose. Sur une plaine voisine, séparée du terrain ci-dessus indiqué par deux kilomètres de bois : 2 sujets albins dans une compagnie de perdreaux (1902), 1 blanc pur?0 ; 1 blanc mêlé !O. Ces deux sujets, accouplés séparément, ont, deux années de suite, des couvées à plumage normal, puis sont pris par des oiseaux de proie ou ont émigré. Oigny (Aisne). M. D'ANNE. Question. — Dégäâts causés aux Peupliers par les Ecureurls. — Quelque lecteur de la feuille pourrait-il donner l’explication du goût de l’Ecureuil pour le peuplier ? Voici les faits : dans une vallée humide, étroite, au milieu d’une grande forêt (Villers-Cotterets, Aisne) entre de hautes futaies de chênes et de hêtres, se trouvent des plantations de peupliers de Meaux, dits régénérés de la Vallée de l'Oureq. Les Ecureuils y pullulent. Or, une dizaine d’années après leur plantation, les peupliers sont attaqués par les Ecureuils, et chaque année voit les dégâts s’'augmenter. Au printemps, lors de l’ascension de la sève, les Ecureuils rongent la tige à 2 ou 3 mètres de la cîme, dans le voisinage de la partie formée au cours des deux étés précédents. La blessure va jusqu’à l’aubier qui lui-même est entamé; elle fait ordinairement le tour du tronc sur 15 à 30 et même 50 centimètres de hauteur ; quand elle est relativement étroite, elle présente des déchirures verticales de 50 à 80 centimètres de haut ; la tige, toujours dans la même zone de sa hauteur, est attaquée à plusieurs endroïits.…, puis la cîme meurt et se brise. On refait une tête à l’arbre..., le même phénomène se reproduit, et ainsi de suite. Des centaines de sujets sont ainsi attaqués à plusieurs reprises. Des forestiers ont nié d’abord que le dégât énorme puisse être attribué aux Ecureuils, le fait n'ayant pas encore été signalé, paraît-il; mais plus tard ils ont constaté de visu l’authenticité du dégât et de ses auteurs, qui tout en se tenant dans la position verticale et la tête en haut (jamais en station renversée) arrachent des lamelles d’écorce en les tirant de bas en haut. Ces lamelles tombent au pied de l’arbre après avoir été comme sucées. On n’a pas remarqué que les Ecureuils les emportent pour leurs nids. Aux environs, sur des terroirs voisins, les mêmes faits se produisent dans des conditions identiques. Depuis ces remarques, l’Ecureuil est classé, par la Préfecture de l’Aisne, parmi les animaux nuisibles et malfaisants. Cet animal se procure-t-1il ainsi des fibres plus soyeuses pour la confection du nid où il abritera sa progéniture, abandonnant ainsi provisoirement ses autres domiciles, ou bien se nourrit-il vraiment de la sève du peuplier à défaut de faînes ? Il est reconnu que l’Ecureuil se nourrit parfois d’écorces, mais cela n’explique guère le gaspillage de tant de lambeaux et l’accumulation de tant de bandes d’écorce au pied des arbres martyrisés. Cet écimage printanier, très préjudi- ciable à l’exploitation future des arbres ainsi décapités, trouverait peut-être son explication dans sa coïncidence avec la période d’accouplement de l’Ecureuil. Là est la question. Oigny (Aisne). M. D’ANNE. 184 Notes spéciales et locales. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE T. Husxor, Descriptions et Figures des Gypéracées de France, Suisse et Belgique. Gr. in-8°, 84 p. et 24 pl. — Prix : 10 fr. — Cahan, par Athis (Orne), chez l’Auteur. Prix : 10 fr. — Cahan, par Athis (Orne), chez l’ Auteur. M. Husnot vient d'achever sa nouvelle iconographie consacrée aux Cypéracées. L’éminent botaniste a conçu cette œuvre sur le même plan que son grand ouvrage sur les Graminées, le format est cependant plus réduit, ce qui rend le volume plus facile à manier. Comme pour les Graminées, chaque espèce est représentée par des figures très détaillées, exécutées en lithographie par l’auteur lui-même, d’après la plante vivante ou d’après des échantillons d’herbier. Il décrit comme espèces tous les types dont l’ensemble des caractères, principalement ceux tirés des organes floraux et des fruits, présentant des différences importantes, réservant les noms des sous-espèces, variétés eb sous-variétés pour ceux qui sont de moins en moins bien caractérisés. G. Boxnier, Album de la Nouvelle Flore. — In-8°, 192 p. et 2,028 fig. photogr. — 4 fr. 75 (relié 5 fr. 25). — Librairie de l'Enseignement. Les auteurs des flores de France, qu’il s’agisse d'ouvrages de recherches ou de simples manuels, se préoccupent depuis quelques années d’accompagner le texte de nombreuses figures, afin de faciliter les déterminations. Dans le nouveau volume que vient d'éditer la librairie de l'Enseignement, M. Bonnier a eu l’idée heureuse de recourir à la photographie pour la reproduction d’un choix très étendu de plantes françaises, de toutes celles qui croissent dans un rayon de 100 kilomètres autour de Paris. Ces 2,028 photographies d’après nature sont toutes exécutées au 1/5° de la grandeur réelle. Cette échelle, rendue nécessaire par la dimension, le prix et le format portatif de ce petit volume, est trop réduite à notre avis; cependant le port des plantes et certains détails tels que les feuilles ressortent très nettement. G. Bonnier, Histoire Naturelle de la France. 1'e Partie : Généralités, Introduction à l'Histoire Naturelle, L’Enchaînement des organismes. — In-8°, 368 p. avec 576 fig. — 4 fr. (cartonné 4 fr. 75). — Les fils d’'E. Deyrolle, 46, rue du Bac. Dans cet autre volume de vulgarisatoin, M. Bonnier a voulu mettre à la portée de tous les éléments essentiels de la philosophie biologique. Il y expose l’étude sommaire des formes principales en insistant sur les transitions entre les divers groupes et entre les divers organes des animaux et des végétaux. En présentant, d’une manière aussi simple que possible, les liaisons entre les formes animales et végétales vivantes et fossiles, l’auteur n’a exposé aucune théorie. Il pense que les faits seuls qu’il présente aux lecteurs leur suggéreront des conclusions philosophiques. Le Directeur Gérant, A. DOLLFUS. Imp. Oberthür, Rennes— Paris ( (977-06) D Doibre 1906 — IV: Série, 36° Année N° 432 me — La &euille Des Jeunes Naturalistes PR OISN DE RATS (Fin) Le D’ Bellermann raconte qu'étant étudiant, à Erfurt, en 1772, il y vit un roi de rats qu'on venait de capturer, et malheureusement de massacrer. Il était formé de onze individus dont les queues étroitement entrelacées formaient une pelote de la grosseur d’un poing d'homme. Cette masse de queues entortillées dominait un peu les corps des rats qui rayonnaïent autour de ce centre. Ce monstre fut recueilli, en compagnie de rats libres, en soulevant le plancher d’une vieille maison qui servait de grenier. D’après Lieffmann (toujours cité par Bellermann), le D° Schultze trouva un roi de rats desséché comme une momie en démolissant un vieux mur; il avait dans cet état la largeur d'une grande assiette. Les queues étaient si bien embrouillées qu’un « fabricant de courroies n'aurait pu faire aussi bien ». Dans le Wittenbergsche Wochenblatt, de 1774, p. 41-45, le prof. Titius mentionne et figure seize rats, dont les queues étaient « artistement nouées », trouvés dans un moulin. L'auteur ne peut admettre qu'un pareil phénomène soit l'œuvre de la nature et croit que pour le produire il a fallu une inter- vention artilicielle. Pourtant le même Titius cite l'exemple d’un autre roi de rats, formé de douze individus, trouvé dans une écurie pendant la guerre de Sept-Ans. Bellermann vit, à Arnstadt, en 1783, dans l’ancienne résidence des princes de Schwarzburg, cinq tableaux à l'huile qui représentaient autant de rois de rats; il en donne la description. Nous en retenons la couleur des rats ainsi reproduits : le premier était formé de six rats d’un jaune brun (trouvés, dit la légende, à Arnstadt, le 26 novembre 1759). Le second se composait de huit grands individus d’un brun rouge, recueillis, le 18 février 1705, à Sondershausen. Le troisième paraît reproduire le phénomène décrit par Valentini. Le quatrième, très intéressant, est formé de plusieurs (on ne dit pas le nombre) souris blanches. Le cmquième, qui comprend neuf individus, ne présente rien de particulier. M. Weitsch, directeur de l’Académie de peinture, raconte qu'en 1794, à Brunswick, dans une fosse à fumier qui n'avait pas été vidée depuis dix ans, on trouva une agglomération de sept individus. Les observations du prof. Meisner, de Berne, ont un certain intérêt, car elles sont accompagnées d'hypothèses bizarres pour l'explication du phéno- mène; elles sont consignées dans Naturwissenschaftlicher Anzeiger der allgemeinen Schweïizerischen Gesellschaït für die gesammten Nqfurwis- senschaîten, Zweiter Jahrgang, Aarau, 1819. Un de ses amis lui apporta, en 1816, un groupe de quatre individus morts trouvés dans une pièce où on avait conservé de la tourbe. L’explication est amusante : le savant professeur, ayant constaté que la cavité formée par le nœud des queues étail remplie de tourbe et de paille, suppose qu'il s’agit là d'une sorte de nid formé par la mère ratte; celle-ci sur le point de mettre bas aurait mis à mor 186 ADRIEN DOLLFUS. — Les Rois de Rats. d'autres rats et leur aurait noué la queue pour en faire une véritable litière ! I ya mieux encore : ayant entendu parler de la découverte, sous un parquet, d'un roi de rats vivant, formé de sept gros individus, il conclut sans hésiter que ces malheureux captifs se sont introduits dans létroit espace qu'ils occupaient el s'y sont noué la queue afin de faire de leur corps une couche moelleuse pour une ratte pleine qui aurail sans doute, quelques jours plus tard, trouvé ainsi un doux berceau pour la jeune portée !! Laissons ces dévouements sublimes à la gent ratière et à l'imagination du professeur Meisner et voyons les faits exposés par d’autres auteurs. Le professeur Kilian, dans l'excellente note citée plus haut, dit qu’en 1837, à Zaisenhausen, près Bretten, à la fin de mars, un homme travaillait dans une écurie d'où il vit sortir, à diverses reprises, quatre rals qui cherchaient des fruits et renlraient aussitôt. Il les tua l’un après l’autre et il entendit alors du bruit derrière la boiserie; il décloua celle-ci et vit une masse de douze gros rats adultes dont les queues étaient nouées; le correspondant de Kilian fait remarquer qu'il lui aurait été impossible de défaire ce nœud gordien sans le briser et qu'il devait évidemment s'être formé dès le jeune âge des rats. Il est certain aussi que le roi de rats devait être nourri par les rats libres qui apportaient continuellement de la nourriture dans le trou. Passons aux auteurs modernes : Brehm, dans sa classique Vie des Animaux illustrée (édition française, 12° série, p. 109), raconte le singulier procès qui s'est déroulé en 1774 devant le tribunal de Leipzig : un roi de rats formé de seize gros individus adultes avait été découvert en janvier dans un moulin à Lindenau et tué par un nommé Christian Kaiser; un de ses amis, Fasshauer, avail emprunté le monstre, pour le peindre, disait-il. Mais il en tira parti en le faisant voir pour de l'argent, d'où procès à lui intenté par Kaiser. Le médecin chargé par le tribunal d'examiner l'objet, conclut que les rats devaient s'être blottis dans un coin pour chercher à se protéger mutuellement et les excréments des rats-placés au-dessus étant tombés sur leurs queues qui étaient au-dessous devaient s'être gelés et avaient maintenu les queues collées; dans leurs efforts pour se détacher, celles-ci s'étaient entortillées. Nous ne nous arrêterons pas à cette invraisemblable explication. Brehm cite d'après Lenz un autre exemple plus intéressant à cause du nombre des rats qui s'étaient ainsi réunis : « À Dollstedt, près Gotha, on trouva en même temps deux rois de rats en décembre 1822. Trois batteurs en grange entendirent un léger piaulement dans la grange du forestier; ils cherchèrent avec l’aide du domestique, et virent qu'une poutre était creuse. Dans sa cavité, se trouvaient quarante-deux rats vivants. Cette cavité avait été probablement faite par eux; elle avait environ 15 centimètres de profon- deur; on ne voyait aux alentours ni excréments, ni débris de nourriture. Elle était d'un accès facile surtout pour des rats, et restait couverte de paille toute l’année. Le domestique retira les rats qui ne voulaient ou ne pouvaient quitter leur demeure. Les quatre hommes virent alors avec horreur vingt-huit de ces rats attachés par la queue et formant un cercle autour du nœud; les quatorze autres présentaient la même disposition. Ces quarante- deux rats paraissaient tous soultrir de la faim et piaulaient continuellement; du reste, ils paraissaient bien portants. IS étaient tous de même grandeur et, d’après leur taille, on pouvait conclure qu'ils étaient nés le printemps précédent. Leur couleur était celle des rats ordinaires. Aucun ne paraissait mort. IIS étaient très tranquilles et supportaient paisiblement tout ce que leur faisaient les hommes qui les trouvèrent. Les quatorze rats furent portés vivants dans la chambre du forestier, où arrivèrent bientôt une foule de gens, curieux de voir cette monstruosité. Quand la curiosité publique fut satisfaite, les batteurs les transportèrent en triomphe dans la grange et les ltuèrent tous à coups de fléau. Is prirent ensuite deux fourches, les trans- percèrent, tirèrent de toutes leurs forces en sens opposé, et sous cet effort #; Roigde Rats découvert à Erfurt, en 1772 (d’après Bellermann) trois rats se séparèrent du groupe. Leur queue n’en fut point arrachée; elle paraissait mtacte, et montrait seulement l'empreinte des autres queues, à la façon d’une courroie qui aurait été longtemps serrée par une autre. Les vingt-huit furent apportés à l'auberge et exposés aux yeux de tous les curieux. » Nous retenons dans ce dernier exemple deux faits intéressants : d’abord la présence simultanée, dans un même réduit, de deux rois de rats, dont l’un était formé de vingt-huit individus, nombre de beaucoup supérieur à celui d'une portée unique (celles-ci ne dépassant guère seize jeunes). L'autre, c'est que les queues de l’un des groupes ont pu se détacher sans se briser. De sorte qu'elles ne sont pas toujours si étroitement entrelacées que semblent le faire croire les exemples cités plus haut. Dans La Nature, 1900 (I), p. 19-20, M. Oustalet, professeur au Muséum, dit avoir reçu de M. Henri Richer la photographie (reproduite p. 20), d'un roi de rats formé de sept individus encore jeunes, dont les corps avaient environ dix centimètres. Ce roi de rats trouvé à Courtalain, en novembre 1899, au fond d'un trou de mur (1), a été donné au musée de Châteaudun par M. H. Lecomte. (1) C’est par erreur que dans le dernier numéro, en parlant de cette découverte, j'avais écrit Sarthe. C'est Eure-et-Loir qu'il faut lire. x MALSLPE Là 3 RS ? à +. 188 ADRIEN DOLLFUS. — Les Rois de Rats. M. Oustalet croit, comme le médecin de Leipzig dont je viens de parler, que les adhérences des queues sont causées par la gelée; cette hypothèse est d'autant moins plausible que presque tous les rois de rats se trouvent dans des endroits très abrités, hors de toute atteinte de la gelée. ‘Quoi qu'il en soit, laissant de côté les hypothèses originales ou simplement invraisemblables dont j'ai donné des exemples, et les croyances populaires qui, autrefois, en Allemagne, avaient fait du roi de rats l’objet de légendes merveilleuses, il faut admettre {out simplement (ainsi que Kilian l’expose très nettement dès 1838) qu'à l'état Jeune, les petits rats, d'une ou de plusieurs portées voisines, se trouvant dans un réduit très étroit, S’entor- tillent et s’entrelacent en formant un nœud d'autant plus inextricable que ces queues, à cet âge, sont tendres, longues, très mobiles et couvertes d'un exsudat collant. La présence de paille, de foin ou de poil dans le trou où se trouve la jeune nichée peut faciliter l’entrelacement des queues. Un autre fait qui me parail curieux à faire ressortir, car il a une réelle importance au point de vue psychologique, c’est la manière dont les rois de rats sont alimentés. Des exemples cités plus haut, il résulte bien nettement que les rois de rats sont incapables de se mouvoir, partant d'aller chercher leur nourriture, et qu'ils sont entretenus d’une facon continue et pendant toute la durée d’une vie normale, par des rats libres, sans doute de la même portée qu'eux. Sans aller aussi loin que le prof. Meisner, on ne peut qu'être frappé de la constance de ce sentiment de solidarité dans la gent ratière. Lyons-la-Forêt (Eure). Adrien DOLLFUS. NOTES ADDITIONNELLES SUR LE ROI DE RATS Je reçois de M. le marquis du Buysson l'intéressante lettre qui suit : Je ne veux pas attendre la fin de votre note pour vous envoyer quelques détails sur ce que j'ai observé moi-même cette année-ci à ce sujet et pour la première fois il y a environ deux mois. On vint un jour me prévenir qu'il y avait un nombre considérable de gros rats dans le compartiment d’un poulailler où l’on avait mis une mue à engraisser la volaille. Deux de mes domestiques et moi-même, les uns armés d’une pelle, les autres d’un balai, nous nous mîmes à faire la chasse et à abattre à mesure les rats qui grimpaient aux murs. On en tua neuf et tous appartenaient à la même espèce, au rat noir (Mus rattus L.) auquel le rat dégoût (Mus decumanus Pall.) déclare une guerre acharnée au point de faire craindre la disparition de cette espèce (V. Ern. Olivier, Essai sur la faune de l'Allier, p. 19, 1880). Deux des couvercles de la mue étaient relevés depuis un temps assez long et les rats y avaient accumulé un monceau de paille qui leur servait de cachette. C'était en abaissant un de ces couvercles qu'on avait découvert cette nombreuse famille. Un seul d’entre eux s’échappa par un trou qu'on n'avait pas eu la précaution de boucher tout d'abord. Il y avait là, le père et la mère, faciles à reconnaître à leur taille plus avantageuse, et huit petits qui avaient presque atteint la taille d'adulte. C'était ceux d’une première portée, car, en écartant la paille, on en trouvait une seconde de tout jeunes, non encore sevrés, mesurant environ six centimètres du nez à la naissance de la queue. Chose bizarre qui frappa mon attention et m'empêcha de les tuer sans regarder, c'est qu'ils étaient tous adhérents les uns aux autres par la queue et je me suis demandé aussitôt comment cet amas de sept bêtes, devenues adulles, auraient pu trouver les moyens d'existence. En les sai- sissant, le septième se détacha, il n'avait plus que la moitié de sa queue et l'extrémité qui le retenait aux autres s'était atrophiée et j'estime qu'il serail = :: 4 F- r 4 A “ + ADRIEN arrivé de lui-même à se détacher du bloc. Quant aux autres, était à peu près faite par le milieu de la queue de chacun, servant peu sa mobilité; mère avait fait ses petits DOLLFUS. — Les Rois de Rats. 189 la soudure l'extrémité con- l'un d'entre eux avait même une de ses pattes postérieures engagée dans ce nœud gordien; je l'ai tirée de force pour l'en arracher et je l'ai trouvée blanchie et atrophiée, comme le bout de la queue de celui que j'avais d’abord détaché. Je continuais à examiner cette rosace composée de cinq animaux et Je vis que cet accident provenait de ce que la dans un nid garni de du vet et c'est ce duvet qui, par l'effet d'une bizarrerie due au pur hasard, s'est feutré de lui-même sous le frétillement de toutes ces petites queues, prob ablement encore humides du lit de la mère ou humidifiées par son lait. La bizarrerie consiste surtout en ceci, c'est qu'il a fallu que tous ces rats en n aissant soient exactement placés dans le même sens, côte à côte, ou en rond et se tournant le dos. Le duvet ne pouvait prendre de l’adhérence et se feutrer en englobant toutes ces queues au même point de leur longueur que parce que celles- -Ci se sont mues d'un mouvement de rotation uniforme. J'ai été très surpris de ce que J'avais rencontré, mais }j ‘ai pensé que ces bêtes, ainsi attachées, seraient crevées dès que la mère aurait cessé de les allaiter. C’est la première fois que J'observais cela et © omme je l'ai expliqué, cette soudure n'était pas congénitale, mais due à un simple accident survenu après la naissance. Le Vernet (Allier). H. DU BUYSSON. M. Louis Dupont, aux Damps (Eure), m'écrit pour me signaler, dans la Vie curieuse des Bêles, par Henri Coupin, la phrase suivante : « Dernièrement » On à envoyé au Muséum un roi de rafs composé de sept individus et » trouvé à Châteauroux. )) Je reçois cette lettre au moment de donner le bon à tirer de ma note et n'ai pu donc m'informer si le roi de rats en question offre des particularités intéressantes. A LE CATALOGUE SYSTÉMATIQUE & BIOLOGIQUE DES HYMÉNOPTÈRES DE FRANCE FAM. SUBF. IBALINÆ G. 88. Ibalia Latr. (Parasites des Sirex). 1. cultellator F. SUBF. CYNIPINÆ (Auteurs ou commensaux des galles). G. 89. Rhodites Htg. (Galles sur Rosa). . centifoliæ Htg. (R. centifolia, nervure, pé- tiole). . eglanteriæ Htg. (Nervure, pétiole, écorce). (Suite) I. — CYNIPIDÆ 3. Mayri Schlett. 3. phænixopodos Mayr. (Feuille, bourgeon). {(Lactuca viminalis, tige). 4. rosæ L. : 5. rosarum Gr. 1. centaureæ Frst. (Feuille). (Centaurea jacea, Cent. rhe 6. spinosissimæ Gir. nana, C. scabiosa, tige). (Nervure). G. 90. Pediaspis Tschb. 1. aceris Frst. (Acer monspenulanum, Acer platanoîides, Acer pseudo- pblatanus, feuille, pétiole, écorce). 2. sorb1 Tschb. (Acer pseudopl., racine). G. 91. Timaspis Mayr. 1. lampsanæ Perr. (Lampsana communis, 2. papaveris Kief. (Papaver somniferum, tige). tige). G. 93. Xestophanes Frst. 1. brevitarsis Kief. (Potentilla procumbens, tormentilla, pétiole, lon, tige). potentillæ Retz. {(Potentilla reptans, stolon, tige). G. 94. Aulacidea Ashm. 1. Andrei Kief. (Hypochæris maculala, vure). 1 . hieracii Bé. sabaudi Htg. (Hieracium, tige. Linaria?) P Ssto0 2. pétiole, ner- Lo Cytisus? 190 J. DE GAULLE. — Catalogue des Hyménoptères de France. 10. LE Le Pigeoti Kief. (Tragopogon porrifolium, ra- .cine). ; pilosellæ Kief. (Hieracium pilosella, vure, pétiole). G. 95. Aulax Htg. ner- . crassivena Kief. Fitch1 Kief. (Centaurea scabiosa, nervure) . glechomæ L. (nec Latr.). (Glechomahedcracea, feuille, tige). . hypochæridis Kief. (Hypochœris glabra, H. ra- dicata, tige). jaceæ Schnk. (Centaurea jacea, fruit). . Latreillei Kief. glechomæ Auct. (Glechoma hederacea, Glech. hirsuta, feuille, tige). Lichstensteini Mayr. (Centaurea salamantica, tige) minor Htg. (Papaver rhœas, fruit). papaveris Perr. rhæadis Schnk. (Papaver argemone, P. du- bium, P. rhœas, fruit). Rogenhoferi Wachtl. (Centaurea scabiosa, fleur). scabiosæ Guir. (Centaurea jacea, C. nigra, C. scabiosa, collet, tige). G. 96. Cecconia Kief. valerianellæ Kief. (Valeriana officinalis, Vale- rianella olitoria, fruit). G. 97. Diastrophus Htg. 1 Mayri Reinh. (Potentilla argentea, P. Ca- nescens, tige). | TEreet “che, > st PQ G. GourY et J. GUIGNON. — Les Insectes parasites des Crucifères. 199 —_ —————— —— — ——————— V. — Genre CARDAMINE Cardamine alpina Will. Feuilles simples, sans oreillettes à la base; les inférieures entières longue- ment pétiolées, fleurs blanches, fruits dressés. — Juillet, septembre. — Montagnes. ACARIENS (avec cécidies) : Phytopte? — Produit un enroulement marginal des feuilles par en haut. Le même, sur Cardamine resedifolia L. Cardamine amara L. Feuilles à 5-11 folioles; les inférieures à lobe terminal plus long que large; fleurs d'environ un cent. de large, à anthères violettes. — Avril-juim. — Mon- tagnes et çà et là. [. —— COLÉOPTÈRES. Phyllotreta flexuosa Illig. Se distingue du Ph. sinuala (Voir Brassica oleijferu), auquel il ressemble beaucoup, par le dessus du corps plus convexe et par la bande interne, noire, commune aux deux élytres formant un ovale très allongé. Premier article des antennes plus ou moins enfumé; bande jaune des élytres s'avançant derrière l'épaule presque jusqu'au bord latéral. — 2-3 millim. — Mai-septembre. — Loire-Inférieure, Vosges. Phyllotrelta ochripes Curt. Insecte noir; antennes à cinquième article très long; pattes d'un Jaune roux sauf les fémurs postérieurs qui sont noirs. Elytres ornés chacun d'une large bande jaune s’arrondissant derrière l'épaule et s’avançant très près du bord externe. Aire médiane noire commune aux élytres, longue et elliptique. Chaque bande jaune est, en outre, très profondément entamée au côté externe (quelquefois même divisée en deux taches : variété Cruciala Weiss., L. Bedel, V, 183). — 2-3 millim. — Europe moyenne. — Tout le bassin de la Seine. Psylliodes napi Fab. — Voir Brassica napus. Ceuthorhynchus Pandellei Bris. Insecte entièrement couvert d’un duvet fin, couché; ponctuation du corps serrée, assez fine; rostre noir, au moins à la base; élytres bleus ou verts à interstries garnies de plusieurs rangs de soies. Il. — LÉPIDOPTÈRES. Eidophasia messingiella K. Cette Tinéide a la tête et la face jaune brun; palpes bruns à dernier article plus pâle; antennes brunes. Ailes supérieures brunes avec une bande étroite jaune pâle, atténuée vers la côte; une petite tache pâle, ordinairement pres- _que effacée située presque au milieu de l'aile; franges brun pâle; ailes infé- rieures gris brun avec franges plus pâles. — Juin. UT. — DiPTÈRES (avec cécidies) : Perrisia cardaminis Winn. Cécidie. — Fleurs gonflées demeurant fermées. Dans ces fleurs vivent en sociétés de 10 à 15 individus, les larves rouges, parfois en compagnie de celles de Campylomyza vivida. La nymphose a lieu en terre. D'après l'abbé J.-J. Kieffer, ces larves voyagent quand la terre est arrosée (Monographie des Cécidomyides, p. 146). Insecte parfait. — ?. Cécidomyine? dont la larve produit un renflement des siliques. Mélamor- phose en terre. 4 200 G. GOURY et J. GUIGNON. — Les Insectes parasites des Crucifères. Cardamine impatiens L. Feuilles munies de deux oreillettes: celles du milieu de la tige à 11-17 divi- sions; fleurs petites (1-4 millim. de largeur); fruits très pointus au sommet. — Montagnes et çà et là. Ï. — LÉPIDOPTÈRES. Euchloë cardamine L. — Voir Arabis perjoliata. III. — ACARIENS. Phylopte? qui déforme l’inflorescence; fleurs agglomérées, organes de fruc- lification changés en pétales. Le même sur Cardamine hirsuta L. G. GOURY et J. GUIGNON. (A suivre). XX — NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Additions au Gatalogue des Hyménoptères de France. — En publiant dans la leuille des Jeunes Naturalistes son Catalogue des Hyménoptères de France, M. J. de Gaulle rend un précieux service aux hyménoptéristes réduits, jusqu’à présent, au catalogue de Dours devenu inutilisable. Cette publication nous donnera une idée plus nette de notre faune française et incitera les entomologistes à signaler, en vue d’un supplément, leurs observations nouvelles. Voici quelques notes additionnelles relatives aux Tenthrédinides que j'ai pu observer dans le département de la Somme. La détermination de ces espèces à été vérifiée par M. le pasteur Konow. ESPÈCES A AJOUTER : Lophyrus nemorum F. — Larve sur Penus silvestris. T'richiocampus Drewseni Thoms. Pteronus capreæ L. — silvestris Cam. — Larve sur Salix. Amauronematus alpicola Knw. — Larve sur Salix cinerea. A. leptocephalus Thoms. — Larve sur Salrr. Entodecta Ger Brisch. — Larve mineuse de Geuin urbanum. Pseudodineura fuscula Klug. — D’après Konow, la larve vit dans les feuilles de Ranunculus repens. “ Pacilosoma pumila Knw. Macrophya Carinthriaca Klug. NOTES BIOLOGIQUES A AJOUTER : Hylotoma pagana Panz. — Larve sur Æosa canina. Cladius crassicornis Steph. — Larve sur les rosiers. C. difformis Panz. — Larve aussi sur Æosa. Priophorus tristis Zadd. — Larve sur C’ratægus oxyacantha. Leptocercus duplex Lep. — Larve sur Larix Europa. Pteronus brevivalvis Thoms. — Larve aussi sur A/nus glutinosa. P, oligospilus Fôrst. — Larve aussi sur Salix cènerea, Betula alba, Alnus glutinosa. Amauronematus histrio Lep. — Aussi sur Salix caprea et S. vimanalus. À. viduatus Zett. — Aussi sur Salix caprea et S. cinerea. Pristiphora Carpentieri Knw. — Larve sur Acer campestre. P. tetrica Zadd. — Larve sur Acer pseudoplatanus. Periclista melanocephala F. — Larve sur Quercus. P. pubescens Zadd. — Larve sur Quercus. F'enella intercus Vill. — Obtenue aussi des feuilles d’Agrèmonia odorata. Pœcilosoma abdominalis F. — La larve vit aussi sur Anagallis Phæœnicea. P. tridens Knw. — Larve sur Æubus. Emphytus melanarius Klug. — Larve sur C'ornus sanguinea. E., serotinus Müll. — Aussi sur Losa carina. Seiapteryæ costalis Klug. — Aussi sur Sénapis arvensis. T'enthredopsis Coqueberti Klug. — Larve sur graminées. Macrophya punctum-album L. — Larve aussi sur Quercus. Allantus sulphuripes Kriechb. — Larve sur Bupleurum falcatum. Amiens. L. CARPENTIER. Notes spéciales et locales. 201 Herborisations aux environs d'Etampes (swite) : 2° De Bouvulle à Maisse et retour sur Etampes par Valpuiseaux, Puiselet-le- Marais et la Montagne. — On suivra la route venant de la Montagne traversant le Grand Bouville et l’on tournera bientôt en suivant toujours la route départe- mentale jusqu’à la station de Maisse. Durant ce trajet on pourra récolter sur les talus de la route et dans les champs et rideaux de bois qui la bordent Veronica teucrium L., Vacia varia Host., Geranium sanguineum L., G. pyre- naicum L., Veronica spicata L., Linum tenuifolium L., Ophrys aranifera Huds., O. muscifera Huds., Anchusa italica Retz. , Adonis æœstivalis L., À. flanrmaæa Jacq., L V alerianella eriocarpa Dess., Orobanche amethystea Th; Helianthemum pulveru- lentum DC., /1. sulfureum Laremb., Dianthus prolifer 18 , var. flor. albis, Orchis purpurea Huds., O. hircina Crantz. — Après avoir traversé la voie ferrée, on suivra pendant quelque temps la route de Milly. À droite se trouve un coteau où l’on à exploité du sable; l’on y récoltera, en gravissant un sentier plus ou moins raboteux, outre quelques-unes des plantes précédentes, Alyssum montanum L. (TC. en cet endroit), Scorzonera austriaca Willd., Teucrium montanum L., Globularia vulgaris L., Sedum elegans Lez. (sur les rochers), ainsi que dans le bois qui le domine, appelé bois Saint-Eloi. Dans les allées sablonneuses : S'cleranthus perennes L., Arenaria setacea T., et non loin d’une carrière, sur une pelouse sèche, Veronica prostrata L., Coronilla manima DC., Thesium humifusum ILT Trinia vulgaris DC., G'enista pilosa"L.; G. tinctoria L, G. sagittalis L., G. scoparia Lamk., Ophrys anthropophora fe Kœleria cristata Pers; Fe, gracilis, Centaurea scabiosa Li, V. fl. albis, en contournant cette carrière de grès on trouvera néces- sairement : Znula hirta hi: Phyteuma orbiculare L., Phalangium ramosum Lmk. (E0C:), Spiræa filipendula AC "C);"on descendra le coteau et dans un chemin vallonné, on trouvera, dans les pentes ombragées, Zemodorum abortivum Swartz, et dans les parties ensoleillées, outre les Zelzanthemum déjà cités, H. fumana Mill., H. guttatum Mill, Sesele coloratum Ehrh., S. montanum L., S. glaucescens J ord., Peucedanum oreoselinum Moœnch., et Scabiosa suaveolens Desf. On reviendra sur la route de Milly pour revenir sur Maisse; dans les moiIssons maigres bordant la route on pourra se procurer Vrecia lutea Le dans les prés humides longeant l’Es- sonne on trouvera Z/nula salicina L., T'halictrum fiavum L., Hydrocotyle vulgaris L., Œnanthe peucedanifolia Poll., S'elinum carvifolia L., Gentiana pneumonanthe L. — Etant rentré dans Maisse, on remontera la route d’Etampes jusqu'à la bifurcation, marquée par un poteau indicateur, on tournera sur la gauche en suivant la route de Valpuiseaux pendant quelques pas, et on prendra ensuite sur la droite le premier chemin de traverse que l’on aura soin de suivre jusqu’à Valpuiseaux. Les moissons, les terrains secs, le chemin même sera pour le botaniste une nouvelle source de richesses, voici celles qui pourront augmenter son trésor : Calepina Corvini Desv., Neslia paniculata Desv., Adonis autumnalis L., Turgenia latifohia Hoffm., Linum Leon F. Schultz et quelques- -unes des plantes rencontrées précédemment, On arrivera à Valpuiseaux en suivant un petit chemin en pente sur une pelouse assez sèche où l’on trouvera Orchis ustulata L., Tragopogon major Jacq., si on ne les à point récoltés en allant sur Maisse. On traversera Valpuiseaux sans tenir aucun compte des routes macadamisées et on gravira un coteau, non loin d’une petite ferme, par un chemin de traverse qui conduit tout droit à Puiselet-le-Marais. En plus de ce qu’on aura trouvé, on récoltera, en cours de route, C'arduncellus matissimus DC., Brassica ortientalis L., et sur un chemin herbeux, non loin de l’église de Puiselet- le- Marais, Or ches purpurea Huds., O. mili- taris L., O. simia Lamk. et autres Orchidées déjà énoncées ci-dessus. On coupera ensuite une autre route macadamisée pour reprendre un chemin de traverse où dans la partie ombragée on recueillera : Gerantum lucidum L., Cerasus vulgaris Mill. Durant le trajet de Puiselet-le-Marais à la Montagne, on reverra la majeure partie des plantes récoltées et on tombera sur la route de Bouville que l’on suivra. En traversant la Montagne, on pourra cueillir dans le puits Scolopendrium officinale Sm.; on quittera la route pour prendre un chemin de traverse où dans les moissons on trouvera Veronica præœcox AIL qu’on aurait pu également trouver à Bouville; Brfora radians G. (accidentel) dans les moissons. Ce chemin conduit à un petit bois ombragé où l’on pourra récolter quelques plantes manquantes à l’herbier. Elles sont assez communes. En approchant d’ Etampes, vers le haut d’un chemin pierreux, on retrouvera quelques Orchidées déjà énumérées plus haut, plus Epipactis atro-rubens Hoffm., C'erasus mahaleb Mill, C. vulgaris Mill. Fumaria micrantha Lag. dans les champs voisins du chemin et près du nouveau cimetière et on rentrera à Etampes, près l’Octroi de la route de la Ferté-Alais pour redescendre la rue de l’Avaloir, la rue des Grès, l’allée de Coquerive et la promenade du Port. 202 Notes spéciales et locales. 3° De Bourville à Boutigny et coteaux qui le dominent jusque vers la station de M aisse. — On traversera le Grand Bouville en suivant la route allant à la Ferté- Alais. Arrivé près la maison d’école, on prendra un petit sentier venant se greffer sur cette route sur la droite. Dans les moissons, on récoltera Veromca præcoæ AIl. mélangée avec Veronica triphyllos L., en longeant les murs de derrière des maisons on trouvera Viola odorata L. var. flor. albis, Artemasia absinthium L. au milieu de Urtica dioica L. et on débouchera sur une route passant derrière le chevet de l’église. On la suivra à gauche pour reprendre pendant quelques secondes la route de La Ferté que l’on quittera définitivement pour prendre celle de Boutigny que l’on suivra intégralement. Le long de ce trajet on récoltera sur les talus et les bords herbeux : Vrcia sativa L., V. lutea L., V. tenwifolia Roth., Geranium san- guineuin L., Veronica spicata L., Asclepias vincetoxicum L., Erythræa pulchella Fr., Malva alcea L., Orobanche rapum Th.; voilà pour la partie comprise entre Bouville, ainsi que la Garenne qui domine ce coteau que l’on vient de parcourir. Dans la partie ombragée, jusque vers Vayres, on récoltera en plus Orchis Conopsea L., Cytisus supinus L., Genista sagittalis L., G. ténctoria L., G. pilosa L., Trénia vulgaris DC., C'arduncellus nutissimus DC., Inula hrta L., Ophrys aramfera Huds., O. muscifera Huds., Phalangium ramosum Limk., C'ampanula persicæfolia L., C. glomerata L., Valerianella eriocarpa Desv., Brunella grandifiora Mœnch.; on coupera vers Vayres la route de La Ferté à Maisse et l’on se dirigera vers une grande propriété appelée Bel Ebat. Dans les champs qui bordent cette dernière route on récoltera en plus Saponaria vaccaria L. et près du château Datura stra- monium JL. avec sa variété à fruit non épineux. On contournera ensuite sur la gauche pour traverser d’abord les deux bras de l’Essonne et ensuite la voie ferrée. Arrivé dans Boutigny on pourra se reposer et se rafraîchir à la source Saint- Barthélemy qui se trouve non loin de l’église et dont l’eau est délicieuse autant que fraîche. Pour continuer l’herborisation, on suivra la route qui passe devant l’église, et, après être passé devant la maison d’école, on prendra sur la gauche un chemin abrupt se dirigeant vers le haut du coteau. Dans une lande rocheuse et aride, on récoltera Æyssopus officinalis L., T'eucrium montanum L.; dans la partie boisée : la majeure partie des Orchidées de la région parisienne et ÂMonotropa hypopitys L. sous un bois de pins. Plus loin, dans une carrière abandonnée, Stipa pennata L.; en suivant un chemin de traverse, on trouvera, dans un rocher rempli d’eau, Zemna polyrhiza L.; on traversera ensuite la route de Boutigny à Milly et l’on examinera soigneusement les coteaux qui s'étendent depuis cette route jusque vers la station de Maisse et l’on récoltera les plantes suivantes qui s’y trouvent assez abondamment : Chrysocoma linosyris L., Phalangium liliago Schreb., Arenaria setacea T., Helhan- themum pulverulentum DOC., H. fumana Mill., Æ. guttatum Mill., 4. umbellatum Mall., Séipa pennata L., Sesleria cœrulea Arduim., Æypochœris maculata L., Alyssum montanum L., Vicia lutea I., Vicia lathyroides L., Limodorum abortivum Swartz, Globularia vulgaris L., Phyteuma orbriculare L., Inula larta L., Rosa pimpinellifolia L. et sa variété flor. roseis, Scleranthus perennis L., Genista pilosa L., Cratœgus amelanchier Lam., Spergula Morisonii Bor., Spiræa filipen- dula L., Mespilus germanica 1., Pinus laricio Poir., et autres plantes citées précé- demment plus Orchis Morio L. — $i l’on a du temps et que l’on revienne sur Boutigny, on pourra explorer les coteaux dominant la gauche du pays et qui sont pour la plupart exploités pour l’industrie du grès; on y trouvera en quantité le Lychnis viscaria L., et dans les pelouses sèches en allant vers Guigneville beaucoup d'Orchidées plus Coronilla minima DC., et surtout Ophrys anthropophora L. (variété à casque et labelle rougeàâtre). On pourra revenir soit par la voie ferrée en prenant le chemin de fer à Maisse, Boutigny ou La Ferté-Alais, ou bien à pied, en longeant un chemin qui traverse l'Essonne, non loin de Dhuison, et on récoltera sur ce dernier parcours non loin des maisons 7'hymus ascendens Sm.; on gagnera un chemin herbeux ombragé longeant d’un côté le domaine de la Fontaine Sucrée et les bois de Misery à gauche; et sur la droite des champs sablonneux où l’on pourra rencontrer C'entaurea solstitialis Li. et Spergula pentandra L. et on tombera sur la route d'Etampes à la Ferté-Alais par Bouville. Distance : environ 12 kel. 500. \ . . . 2 ’ D AD © Nora. — Dans ces deux dernières excursions avoir soin d’avoir des molletières ct une petite pharmacie de poche par suite des vipères que l’on rencontre assez fréquemment dans ces parages. Guiscard (Oise). L. ORGET. (A suivre). Notes spéciales el locales. 203 —— —— Chasse au moto-naphta. — Le pétrole de plus en plus devient un agent universel; nous le voyons affiché sous tous les noms, sur tous les murs, mais on n’en avait pas encore parlé dans la feuille des Jeunes Naturalistes! Cela manquait et je viens combler ce vide en montrant combien 1l peut rendre de services pour la capture de certains insectes fort agiles et difficiles à saisir. Le 6 août dernier je me levais à 3 heures du matin et faisais mes préparatifs pour aller visiter dès l’aube les bords de l'Allier, près de Varennes, au pont de Chazeuil. J’enfourchais ma modeste bicyclette et à 5 heures j'étais arrivé. Je m'étais donné comme objectif la chasse sur la vase, le sable et les cailloux aux bords immé- diats de l'élément liquide. En me rendant à pied à l'Allier, je traversais un espace aride, absolument brouté par les troupeaux et calciné par le soleil. Quelques plants seuls de Serophularia canina L. se montraient çà et là. Je sortis alors mon troubleau et faute de mieux je m’en servis sur ces plantes comme filet fauchoir. Je récoltais quelques Cionus blattariæ Fabr. et Sehænherrt Bris, mais avec ceux-c1 une altise flave assez grosse, mais très habile à sauter hors du filet. C’est là que le moto- naphta me rendit un insigne service. Exaspéré des sauts de ces insectes, Je secouais ceux-ci dans un coin du filet et je leur versais une petite rasade de naphte. En peu de temps le calme se produisit et je n’eus plus aucune peine à mettre tous ces habiles sauteurs au flacon. Les choses les plus simples ne viennent pas toujours à l'idée et je suis arrivé à cinquante ans d'âge sans avoir pensé que J'avais là un moyen précieux de gagner du temps et de m’épargner beaucoup de peine. Tel est l'emploi si commode du pétrole pour la récolte des altises, des hémipteres, homoptères et des myriades de staphylinides qu’on peut faire tomber dans le filet en secouant au-dessus de celui-ci des bolets qui parfois en sont couverts. Ce n’est pas tout, je veux entretenir les jeunes lecteurs de la Feuille un peu plus longuement sur ces quelques heures de chasse matinale. Par cette saison où la température est si élevée, c’est au point du jour qu’il faut chasser les Bembidiums, les Heterocerus et Stenus qui se promènent sur la vase. Rafraîchis par la nuit, ils sont relativement engourdis et commodes à capturer; mais ils deviennent inabordables dès que le soleil commence à chauffer. À l’aide de mon troubleau, je transporte lestement une provision d’eau sur la berge vaseuse; aussitôt des légions d’Æeterocerus se montrent à la surface et se hâtent de prendre le vol car déjà le soleil s’est élevé au-dessus de l'horizon. Pour les arrêter, je verse aussitôt sur l’endroit le mieux fourni une petite quantité de pétrole qui, nageant sur l’eau que je viens de verser, entre immédiatement en contact avec les Æeterocerus et met ceux-c1 dans un état d’asphyxie très suffisant. Il n’y a plus alors qu’à se servir ‘de la pince qui saisit à coup sûr les victimes et permet de les remiser en nombre et en peu de temps dans un flacon ou dans un tube spécial. Ce n’est pas tout, le moto-naphta dont j'ai fait provision (un flacon de 250 grammes suffit) n’est pas encore épuisé. Il m’en reste encore la moitié du flacon et je l’utilise d’une autre façon. J’ai remarqué sur les grèves des rivières que certaines espèces d'insectes se loca- lisent selon la nature de ces atterrissements. Une bordure de eailloux, incliné d’au moins 45° sur le niveau de l’eau, avait attiré mon attention par quelques Bembidiuwms que j'avais entrevus se faufilant entre les pierres. À l’aide de mon filet troubleau, j'inonde cette bordure à profusion; l’eau ruissèle, entraînant à la rivière une foule d’inondés. Tout en remplissant en hâte mon troubleau pour continuer l’inondation, j'écume tout ce que je vois surnager. Une seconde douche vient emporter les plus récalcitrants; je continue ainsi le plus prestement possible pour que le remou que je donne à l’eau n’emporte pas les insectes au large. Je travaille sur une dizaine de mètres de longueur, puis J'écume finalement les menus détritus que je vois encore tourbillonner devant moi. J’ai alors de quoi faire une pose! J’égoutte mon filet par un rapide mouvement de rotation, je fais passer dans un angle tout son contenu et sans perdre de temps je verse sur le tas qui cherche déjà à prendre le vol, une certaine quantité de pétrole. Je secoue le filet pour bien imprégner le tout et je vais alors choisir un emplacement sec et plus ou moins confortable pour en faire le dépouillement. Tout est immobile, de l’immobilité de la mort, je n'ai donc pas à faire des prodiges d'adresse pour arrêter dans sa course un Philonthus, ou toute autre bête aussi rapide à se tirer de l’aile ou des pattes. En quelques instants d’évaporation, ces bêtes reprennent leur couleur normale et 1l est facile de les distinguer et de les séparer des grains de sable, petits cailloux ou autres détritus qu’on à pu cueillir par suite de la précipitation qu’exige ce travail. L’aspersion des berges doit être faite avec abondance afin de raviner un peu le sol et de déloger tout ce qui cherche à se cramponner aux pierres; c’est le point le plus important de la chasse. En prenant l’eau dans le filet, 1l faut avoir soin de ne pas le remplir au point 204 Notes spéciales et locales. d’en faire sortir les insectes déjà capturés. Il est utile également de s'occuper du remou que l’on produit sur l’eau de la rivière; en poussant ce remou tout contre la berge, les insectes qui surnagent ne s’écartent pas du bord, demeurent plus en vue et peuvent se happer plus facilement à l’instant où le troubleau plonge de nouveau pour apporter sa provision d’eau, provision qui traverse le tissu assez promptement pour produire l’inondation sur les parties du sol qui se trouvent au-dessous. Je suis revenu enchanté de cette méthode de chasse et je suis convaincu qu’elle fera le bonheur de ceux qui voudront l’essayer. L’entomologiste lui aussi ne pourra donc plus se passer du pétrole ! Le Vernet, 10 août 1906. H. pu Buyssox. Sur le Myrmeleon nostras, note rectificative. — Une double erreur de transcrip- tion et d'impression s’est glissée dans ma note sur le #yrmeleon nostras, publiée dans le n° 430. La phrase principale doit être rétablie ainsi : « Elles ont passé à jeun les mois depuis novembre 1905 jusqu’en mars 1906. Réveillées au commencement de mars, elles ont filé leur cocon au commencement de juin, d’où les adultes sont sortis le 29 et jours suivants jusqu’au 6 juillet. » Saragosse (Espagne). LONGIN Navas. Découverte archéologique à Varennes-en-Argonne (Meuse). — Dans une carrière de sable située à Varennes-en-Argonne, au-dessous de la Tuilerie, J'ai découvert ces temps derniers des poteries mérovingiennes en terre rouge et grise, de formes variées et en parfait état de conservation. De plus, des fragments d’ossements, des bracelets et colliers ainsi que des verres, pareils au spécimen décrit par M. Bleicher comme provenant d’Eix (Meuse), et qui figurent au musée Lorrain, à Nancy. Il s’agit probablement là d’un cimetière mérovingien. Non loin de là à été découvert, il y à quelques années, un hypocauste ou fourneau souterrain qui chauffat les bauns et fournissait l’air chaud au Laconium. Enfin ces jJours-ci j'ai mis au jour une sépulture avec des ossements assez bien conservés. Malheureusement ces tombes se trouvent dans le sable vert du Gault, très friable lorsqu'il est frais, et par conséquent elles sont difficiles à conserver en bon état. Dans l’une d’elles, j'ai trouvé : un petit plat et un pot en terre rouge, un verre, un plat, une terrine et un bracelet en métal. Dans presque toutes J'ai trouvé une cruche de 25 à 30 centimètres et son assiette, un pot et son dessous, le tout en terre rouge (quelques-uns de ces objets avec des dessins caractéristiques de l’époque mérovingienne), un verre, des restes d’ornements en fer, quelquefois un pot en terre grise et son assiette. Varennes-en-Argonne (Meuse). EVRARD. Le Directeur Gérant, A. DOLLFUS. Imp. Oberthür, Rennes-—Paris (1048-06) DA SAS La Feuille Des Jeunes Vaturalistes REVUE MENSUELLE D'HISTOIRE NATURELLE Fondée à Mulhouse en 1870 HE ————— TRENTE-SEPTIEÈME ANNÉE (IV° SÉRIE — 7° ANNÉE) LL LS LS LS LS SSL LL SSL SSL SSL 1906-1907 A PARIS Chez M. Adrien DOLLEÆFUS, 35, rue Pierre-Charron TABLE DES MATIÈRES DE LA XXXVII ANNÉE (1906-1907 — IV: Série — 7° Année) ComM8Es (P.). — Excursions géologiques aux environs d'Orléans, avec 4 figures (n° 433) HEURE SRE OPEN ORRS GAULLE (Jules DE). — Catalogue systématique et biologique des Hyménoptères de France (suite) (n°5 433, 434, 435, 436, 437, 438, 439, 440, 441, 442, Min. AD). te AR IEEE 9, 34, 47, 79, 99, 118, 144, 163, 185, 213, 298, Goury (G.) et J. GuIGnon. — Les Insectes parasites des Crucifères (swée) (n°5 433, 434, 435, 437, 438, 439, 440, 441, 449). 14, 98, 44, 96, 112, 142, 160, 177, CazioT (E.). — Etudes malacologiques sur quelques espèces asiatiques qui se sont répandues dans le sous-centre alpique et hispanique, avec le concours de M..Fagot (n°. 434)... 4 n5 man Rite Re RS Dozizrus (A.). — Sur les Isopodes terrestres des îles Tremiti, avec 1 figure (n°484) NE Re ro AR Are SM TS SD Fécix (A.). — La doctrine de Jordan-:(n° 435)... 124 2 RS GERMAIN (L.). — Revision des espèces françaises appartenant au genre Vevipara et Bythinia (n° 436, 437, 438, 439), avec 1 planche...…............... 57,.81, 105 JÉPÈDE (C.). — Entretien sur les Sporozoaïres parasites des Insectes (n°° 436, AS) a yec 10 pures MINE RP OR és 0080 7e Jet 24e SN T SRE 62, BouLzy DE LESpAIN (D'). — Lichens des environs d’Hyères (Var) recueillis par :M.'C. Michaud (n° 436).:.4:222 ut NOR CS CourJAULT (J.). — Guide de l’excursionniste dans les faluns de la Touraine (n°5,497, 498-440), -avée 2’ Hetres Re CR NE 90, 108, CHALANDE (J.). — Contribution à la faune des Myriapodes de France (n° 439), avec. L Agusta ds NS ON MARNE Mix (M.). — Note sur les schistes à Meletta d'Huttingen, près Istein (Grand- Duché de Bade). (n°439). 4 RS RAR RE CHATELET (C.). — Note sur la variation de forme de l’Æelix candidissima Drap. dans les environs d'Avignon (n° 440), avec 4 figures... DozLzrus (R.). — Anomalies de. pédoncules floraux du Cerasus (Prunus) avium (n° 440) avec À Torre re Re 2e EEE su 5260 Vue se4 de Boussac (J.). — Sur la faune marine de l’étage Ludien (n° 440)...................., ALESSANDRI (G. DE). — Observations sur les Cirrhipèdes fossiles de la France (n° 441, 449), avedt9 figures. CREME RIRE RP AS RRREES 169, DEccourT (A.). — Revision des Notonectes de France (n° 442), avec 1 figure..… CAzi0T (E.). — Etude sur quelques espèces du sous-centre Taurique répandues en Algérie, avec le concours dé'M.'Fagot (n° 449) 0 PR CÉPÈDE (C.). — Entretien sur les Sporozoaires parasites des Insectes (n°° 443, AAA) avec 31 ÉSUTER inciter ot AS I SN RS 217, Cazior (E.). — Etudes sur quelques espèces de la région paléarctique de l'Asie qui ont pénétré dans les sous-centres alpique et hispanique : Orcula doliolum (n° 443) nn RE ARR IN TOR 209 25 32 41 125 (Os) 66 155 136€ : 139 149 152 158 193 198 207 233 til -— Notes spéciales et locales. ANFRIE (E.). — À propos d’albinisme chez les vertébrés (n° 433)..................... 17 Dorcrus (A.). — Nouvel exemple de Roi de Rats (n° 433)............................ 18 CARPENTIER (L.). — Additions au Catalogue des Hyménoptères de France Je RE TR RME Rene 19 LotisELLE (A.). — Sur la biologie des Tenthrédinides (n° 433)........................ 20 DAUFRESNE (A.). — Vanessa levana, var. prorsa (n° 433)............................... 20 Bouzy DE LEsDAIN (D). — Petricola pholadiformas (n° 433)........................... 20 CoursAULT (J.). — Note sur un gisement quaternaire de la Charente-Inférieure quelle... 20 ovewre CH) Our la flore du Tonkim (n° 434)...:...........................,...,,.... 36 GERMAIN (L.). — À propos du « Petricola pholadiformis » de Lamarck (n° 434). 37 CO Na OO D (RS 434)... eee sonsrosesso see 37 D mt | Réponse a M. D Bruneau (n° 434).................:................ 37 D ONCE DU). Le cri du hérisson (n°434).....:........,...,......:.:,,....,,,,,.. 37 TON ON Sur les Rois détRäts (n° 434)... 38 R. — Un projet de Musée d'Histoire naturelle à Tunis (n° 434)..................... 38 ORGET (L.). — Herborisations aux environs d’Etampes (n°° 433, 434, 435). 922,38, 53 DemaIsoN (L.). — Question (CZemmys leprosa, type sauvage du Bombyx meri) time tilernisiee le. 40 Lomonr. — Pour servir à l’histoire naturelle de Lorraine (Réponse à M. d'Anne) RE ................ 49 MarrTez (H.) et A. D. — Rois de Rats = Rouets de Rats (n° 435).................. 51 Petizcola pholadriformas (n° 435)... use snrons ee 51 Mayer (V.). — Clemmys leprosa (Réponse à M. L. Demaison) (n° 435)............ 51 JOANNIS (JDE). — La Grapholita prunivorana Rag. (n° 435)........................ 52 ANGELIS D'OSSAT (À. DE). — À propos des Observations sur quelques travaux relatifs au genre Lépidocyclina, par M. Robert Douvillé (n° 435)............... 56 0) — Roi de Rata (n°9,436).2......1......,:1...1...,..40..,2 seine «à 78 A. e — ES Loc de Chère. — Etude phytogéographique (d’après M. Guinier) eee cs men emmu mans condo teen vu ne o 2 o 2 0 00 5 0 one ae à on ma din à 0 à 77 GrarD (A.). — Vespertilio maurus (Blasius) dans le Pas-de-Calais (n° 437)... 101 ne (0) — Accouplement anormal (n° 437)... nes esscsee 101 Douvizé (R.). — Sur l’âge des Lépidocyclines (A propos d’une note de M. Sil- JL SL BR RME PEN PNR MR EAERRREE EP RR RER eee 121 CHATELET (C.). — Variation des noms de lieux et difficultés qui en résultent D 0 Herche des localités (n° 438)... 121 oem) Les Vipères dans le Cotentin (n° 438)... 123 PrcarD (F.). — Même sujet PE te TR à de ent eee on db 123 FauvEz (P.). — Sur la présence du C'o/pomenia sinuosa à Cherbourg (n° 439)... 146 CourJAULT (J.). — Variation des noms de lieux et difficultés qui en résultent pour la recherche des localités (Réponse à M. C. Châtelet} (n° 439)............. 146 Mayer (V.). — Chalcophora mariana (Réponse) (n° 439)............................... 147 J. G. — Aux jeunes ! Indications pratiques pour les mois d’Avril-Mai, Mai-Juin, Juin-Juillet, Aoùût-Septembre, Septembre-Octobre (n°5 439, 440, 441, 443, ann cms somuass aus e 147, 168, 190, 231, 241 LaAVILLE (A.). — Instrument typique de la Vignette dans les dépôts préhistoriques de Villeneuve-Saint-Georges (n° 440), avec 2 figures...........................,...….. 166 STUART-MENTEATH (P.-W.). — A propos des prétendus « charriages » signalés ni terme ccm unt a vaèoe seche svemcrac cons save asus 167 CHoPaRD (L.) et JOANNIS (J. DE). — Sur le C'ossus terebra F. (Réponse à M. le TR ne an ee Tuner c amer nenee e 190 FourquiIER (G.). — Accouplements anormaux chez les Lépidoptères (n° 441)... 190 Ip. — Capture de Saga Serrata Fabr. (La Sorcière) (n° 442)... 216 LAVILLE (A.). — Galets de granite dans les alluvions de la vallée de l'Oise (n° 443). 229 Cazror &t F x melanostoma (n° 443)... 230 ni M nn 230 gastra et additions au Catalogue des espèces Pre uadri-punctaria Hera (n° 443)..................... 231 NOT TETE TABLE DES MATIÈRES DE LA XXXVII ANNÉE (1906-1907 — IV: Série — 7° Année) CoMBEs (P.). — Excursions géologiques aux environs d'Orléans, avec 4 figures (n° 433) an RER RER PR RTE GAULLE (Jules DE). — Catalogue systématique et bioiogique des Hyménopteres de France (suite) (n° 433, 434, 435, 436, 437, 438, 439, 440, 441, 449, MAN A) LR ETATS 9, 34, 47, 72, 99, 118, 144, 163, 185, 213, 298, Goury (G.) et J. Gulanon. — Les Insectes parasites des Crucifères (swzte) (n°5 433, 434, 435, 437, 438, 439, 440, 441, 449). 14, 98, 44, 96, 112, 142, 160, 177, CazioT (E.). — Etudes malacologiques sur quelques espèces asiatiques qui se sont répandues dans le sous-centre alpique et hispanique, avec le concours de M. .Fagot (n°. 434)... 00e ane RARES Dorzrus (A.). — Sur les Isopodes terrestres des îles Tremiti, avec 1 figure (n°1494) LR. Rad compte Rd due ut r'asties ME Siets D CONS S FÉérix (A.). — La.doctrine de Jordan (n° 435)... 0828 RS GERMAIN (L.). — Revision des espèces françaises appartenant au genre Vevipara et Bythinia (n°: 436, 437, 438, 439), avec 1 planche.........:........ 57, .8L 40 CéPÈDE (C.). — Entretien sur les Sporozoaïires parasites des Insectes (n° 436, 457) avec 19 pures. Alec te 88 rs 8 0e OST 62, Bouzy DE LESDAIN (D'). — Lichens des environs d’'Hyères (Var) recueillis par M. ‘C. Michaud (n° 436).::.5220 08 DL ER RS CourJAULT (J.). — Guide de l’excursionniste dans les faluns de la Touraine (n°%,497, 498-440), avée 2 Dptres Ne RER Tente RE 90, 108, CHALANDE (J.). — Contribution à la faune des Myriapodes de France (n° 439), avec. L fgüte.snssrse hier Titre. NEO NU CREER Misc (M.). — Note sur les schistes à Meletta d'Huttingen, près Istein (Grand- Duché de -Bade).:(n2.439).1.. 55 SR RER ES CHATELET (C.). — Note sur la variation de forme de l’Æelix candidissima Drap. dans les environs d'Avignon (n° 440), avec 4 figures..." Dozzrus (R.). — Anomalies de pédoncules floraux du C'erasus (Prunus) avium (AO) avec LUE AE LCR URL AE D 2 pe ee SP SP Boussac (J.). — Sur la faune marine de l’étage Ludien (n° 440)..................... ALESSANDRI (G. DE). — Observations sur les Cirrhipèdes fossiles de la France (n° 441, 442),;savec.9 Eure, RAA ARS RE 169, DEccourT (A.). — Revision des Notonectes de France (n° 442), avec 1 figure... CAzI10T (E.). — Etude sur quelques espèces du sous-centre Taurique répandues en Algérie, avec le toncours dé M:'Fagot (n° 449) RE PM. CÉPÈDE (C.). — Entretien sur les Sporozoaires parasites des Insectes (n° 443, dO-avec 31 ETES HAN done OCR OT CazioT (E.). — Etudes sur quelques espèces de lsass qui ont pénétré dans les sous-centres alpique « CP M) Lens run trnun vire te Ge RS NE à b nt ù \ \o NX 4 À. 209 25 32 al 125 85 66 155 130% > 139 149 152 158 193 198 207 233 CPE M | + art 2 5 orna Notes spéciales et locales. ANFRIE (E.). — À propos d’albinisme chez les vertébrés (n° 433)..................... Dorzrus (A.). — Nouvel exemple de Roi de Rats (n° 433)............................ CARPENTIER (L.). — Additions au Catalogue des Hyménoptères de France a RE RNA RENINORRE ER Re EE ns. (A.). — Sur la biologie des Tenthrédinides (n° 433)........................ DAUFRESNE (A.). — Vanessa levana, var. prorsa (n° 433)............................... Boucy pe LesDAIN (D'). — Petricola pholadiformis (n° 433)........................... CourJAULT (J.). — Note sur un gisement quaternaire de la Charente-[Inférieure the dirt dil tit... Pévernré (H.).— Sur la flore du Tonkin (n° 434)..............................,........... GERMAIN (L.). — À propos du « Petricola pholadiformis » de Lamarck (n° 434). Coca barbara Li (n° 434):...:.........,...............,..,...,........ D an) Réponse a M0 Bruneau (n° 434).........:.......................... Pur oN (EH Du). Le cri du hérisson ‘(n° 434).....:.........:.,.......:,,,,.,.,.,,,2. PE ON (0) Sur les Rois detRats (n° 434)... R— Un projet de Musée d'Histoire naturelle à Tunis (n° 434)..................... OrGET (L.). — Herborisations aux environs d’Etampes (n°5 433, 434, 435). 22, 38, | pa “A — Question (CZlemmys leprosa, type sauvage du Bombyx meri) A nn de here etats eve socg sous ee SES 5 08 servir à l’histoire naturelle de Lorraine (Réponse à M. d’Anne) ee memes se men ere » a ue mue 0 0 voeu 0 0 note o à np oo nues 0 MArrez (H:)-et A: D! — Rois de Rats = Rouets de Rats (n° 435).................. A — Petrcola pholadijormis" (n° 435)... nnrressee Mayer (V.). — Clemmys leprosa (Réponse à M. L. Demaison) (n° 435)............ JOANNIS (J. px). — La Grapholita prumvorana Rag. (n° 435)........................ ANGELIS D'OS3AT (A. DE). — À propos des Observations sur quelques travaux relatifs au genre Lépidocyclina, par M. Robert Douvillé (n° 435)............... ou) — Roi de Rats.(n°,436).2.....:2......14.1,..,4..5.. nette. A. D. — Le l'oc de Chère. — Etude phytogéographique (d’après M. Guinier) anne ene eo ee bre en en nca nss sons one vo save ses de à» GrarD (A.). — Vespertilio maurus (Blasius) dans le Pas-de-Calais (n° 437)... D — Accouplement anormal. (n° 437)... assssscse Douvizié (R.). — Sur l’âge des Lépidocyclines (A propos d’une note de M. Sil- ge NME EE RRNRON SRRRPER EEE ne SP E Ee CHATELET (C.). — Variation des noms de lieux et difficultés qui en résultent D 1 cherche:des localités (n°438)... uses Corsrere (L.). — Les Vipères dans le Cotentin (n° 438)................................. PicarD (F.). — Même sujet LR EE rt nn CPE AE PRE PE CSP SE Fauvez (P.). — Sur la présence du C'ol/pomenia sinuosa à Cherbourg (n° 439)... CouRJAULT (J.). — Variation des noms de lieux et difficultés qui en Ponloul pour la recherche des localités (Réponse à à M. C. Châtelet} (n° 439)... Mayer (V.). — Chalcophora mariana (Réponse) (n° 439)............................... J. G. — Aux jeunes ! Indications pratiques pour les mois d'Avril-Mai, Mai-Juin, Juin-Juillet, Aoùût-Septembre, Septembre-Octobre (n°5 439, 440, 441, 443, sc qu eme cu no noces anus 147, 168, 190, 231, LaAVILLE (A.). — Instrument typique de la Vignette dans les dépôts préhistoriques de Villeneuve-Saint-Georges (n° 440), avec 2 figures.................................. STUART-MENTEATH (P.-W.). — A propos des prétendus « charriages » signalés D item ce duree ubre s done su Mamie» cena ss scene nee sd CHoPARD (L.) et JOANNIS (J. DE). — Sur le Cossus terebra F. (Réponse à M. le OR A Ra crient euuece FouLQUIER (G.). — Accouplements anormaux chez les Lépidoptères (n° 441)... Ip. — Capture de Saga Serrata Fabr. (La Sorcière) (n° 442)... LAVILLE (A.). — Galets de granite dans les alluvions de la vallée de l'Oise (n° 443). Cazror et FAGOT. — Note sur l’Æelix melanostoma (n° 443)... 2) Menus Conseils (n°443)... nesnrenecennssee RRABANT (Ed.). — Callimorpha quadri-punctaria Hera (n° 443)... LoISELLE. — Biologie des C'halastogastra et additions au Catalogue des espèces DD NE TN RTS CRE RARE RE TRE CPP ERREENE RENE TEE eEReR 20 20 20 36 RES à RER Observations au jour le jour. GourY (G.). — Larve de l’£Zmphytus carpini Htg sur le Geranium sanguineum L. (n°433) RM nr à à are ane ae Ne EE Ip. et GuIGNon (J.). — Deux nouvelles cécidies de Perrisia sur le Geranium san- guineum L. (n°.488)...a sai cine caso ie SPORE GIRAUDEAU (H.). — Accouplement anormal (n° 435)....2..%0 80 15. — Merle albin (n° 455)... 0.20 NS GourY (G.) et GUIGNON (J.). — Le Zathocolletis platani Stdgr., au pont de Valvin, Fontainebleau (n° 435)... RS ID. — Athalia colibri Christ. = spinarum L. parasite des violettes (n° 435)... STEHLIN (H.-G.). — Qu'est devenue la collection Duval ? (question) (n° 435)... MarcHAL (C.). — Question ornithologique /(n° 485)..:.:,4 2 LAMBERTIE (M.). — Question sur l’habitat des Hémiptères (n° 433).................. BRUNEAU (L.). — Question sur la doctrine des signatures appliquées aux plantes (n° 488) en cree sus same mes vepate el dine ee De de 100 ES CR RS Buysson (H. pu). — Réponse à M. Marchal (C.) (n°° 435, 436).............…. 56, LAVILLE (A.). — Les Vipères dans le département de la Manche (n° 436)... DELARUE (E.). — Question sur l’élevage des escargots (n° 436)........................ (Réponse de M. J. Guignon'-au m° 437): RS Monument projeté à la mémoire de Lamarck (n° 436).......................,............ GuiGnon (J.). — Une chasse entomologique mouvementée en février (n° 437)... Doré (J. pu). — Question sur le Smerinthus quercus (n° 437)........................ (Réponse par M. P.- Pionneau au-n° 438)..:..24:04.221.26208 SR SIÉPI (D' P.). — Capture précoce de Chalcophora mariana (n° 438)............… MarCHAz :(C.). — Notes ornithologiques (n° 438)........504.6 44m CHATELET (C.). — Question sur les Zontes algirus et cellarius (n° 438). #20 Bureau international de renseignements et d'échanges pour les collectionneurs de papillons (af 498). 002 ARE CARO ET ROSES OBERTHUR (R.). — Question sur le Z2paris (Lymantria) dispar L. et Euproctes chyssorrh@a Li: (n° 439): RE RSS ON RES (Réponse par M. G: Postel,:m° 441): RL ENST Covrwrsr (9. —Frrata (on ASF RENE ARE METRE MR J. G — Abondance du B7b20 Marcr (n° 440)... AGAss1z (Col.). — Question sur.le Cossus terebra (n° 440)... Monument à Latreïlle (n° 440)... 60 PRE ARRET A. D. — Congrès et sessions extraordinaires (n° 441)..........................,....4,N In: -— Sur le Bzbto Marc. {n° Ai... nue Re, BE RS ARS GourY (G.) et J. GUIGNON. — Insectes parasites des Crucifères (Addenda et cortigenda).- (9 444): um ES MU SEE A TS Le BRUN (Pierre). — Zennæa borealis dans le Valais (n° 444)........................ GUIGNON (J.). — Proliférations chez une grappe de raisin (n° 444).................. Cazior, — Helhx aperta(n AA .6 LE RAR RE LoisELEs; — Capture de D'iptère ‘(n° 444). CS SR OS Notes d'échange (sur la couverture). — 42 notes. 21 21 55 55 55 56 56 56 24 24 79 79 79 103 79 102 103 124 123 123 124 124 148 191 148 168 168 168 191 191 244 244 244 244 244 Bulletin bibliographique (n° 436, 437, 438, 441, 442), pages 80, 104, 124, 192, 216. 1er Novembre 1906 — IVe Série, 37° Année _ N° 433 La éeuille Des Jeunes Vaturalisies NO LECTEURS La réouverture annuelle de la Bibliothèque a eu lieu le 10 octobre. Les prochains fascicules du Catalogue sont à l'impression. Quelques mots au sujet de cette partie de notre œuvre ne seront pas inu- tiles pour donner des indications précises sur son fonctionnement actuel. Lorsque nous avons admis, il y a plus de 25 ans, les premiers lecteurs à consulter les livres de la Bibliothèque, celle-ci était formée en grande partie des publications reçues par voie d'échanges et comprenait une centaine de recueils périodiques et environ 1.500 volumes ou brochures ; la lecture en était alors réservée à nos seuls collaborateurs. Aujourd'hui, le cercle des lecteurs s’est accru et le nombre des livres et des périodiques s’est infiniment augmenté, par des achats, des échanges, des abonnements et des dons. A la suite de la réorganisation, en 1903, de notre système de prêts, nous avons divisé le Catalogue semestriel de la Bibliothèque en quatre sections (Zoologie, Entomologie, Botanique, Géologie et Préhistoire) et les nouveaux lecteurs sont autorisés à emprunter les ouvrages catalogués tous les six mois depuis cette date, dans la section où ils se sont fait inscrire. Les dépenses de la Bibliothèque, presque nulles au début, sont devenues importantes et sont pour nous une lourde charge, puisque nous ne faisons payer aux lecteurs qu’une partie des frais d'impression du Catalogue et le remboursement des frais d'expédition des livres: le local actuel, mis à notre disposition par M. Jean Dollfus, sera bientôt insuffisant, et nous nous trouvons en face de problèmes difficiles à résoudre. Le nombre des lecteurs est forcément limité et ne saurait être augmenté d’une manière sensible sans une réorganisation totale du service des prêts qui accroîtrait encore nos sacrifices de temps et d'argent: aussi ne pouvons- nous admettre chaque année que fort peu de lecteurs nouveaux (de douze à quinze en 1906-1907). Ces lecteurs seront admis, comme d'habitude, après nous avoir fourni des références suffisantes. J'éftudie toutes les questions qui se posent pour l’avenir de la Bibliothèque et serais heureux d’en trouver une solution qui nous permette de la rendre encere plus utile aux chercheurs et aux amateurs d'histoire naturelle. Puisque j'ai aujourd’hui l’occasion de causer avec nos abonnés, c’est-à-dire avec nos amis, de l’œuvre à laquelle nous sommes tous attachés, il est un point encore sur lequel je voudrais attirer leur attention et qui touche à la 2 À. DOLLFUS. — A nos Lecteurs. rédaction même de notre Feuille. Nos correspondants savent que nous publions volontiers les articles des abonnés pourvu qu'ils rentrent dans le cadre de la revue (1); nous sommes surtout heureux d'accueillir les notes concernant la faune, la flore et la géologie de l’Europe occidentale. Il ne m’appartient pas ici de donner un programme de travaux; toutefois, je crois pouvoir engager nos collaborateurs à ne pas négliger les observations biologiques, les études de géographie botanique ou zoologique; en systématique, il me semble que les monographes feraient bien de nous envoyer plus souvent des tableaux synthé- tiques des familles et des genres qu'ils étudient; nous ferons volontiers, s’il y à lieu et si le budget de l’année le permet, les frais de figures pour accom- pagner ces travaux ; ces figures devront être soit photographiées par les auteurs, soit dessinées au trait très nettement, de façon à pouvoir être repro- duites directement. Je m'adresse tout particulièrement aux botanistes qui nous envoient trop rarement le résultat de leurs études : aux notes floristiques, aux monographies génériques, aux recherches sur la dissémination des plantes, ils pourront fort bien ajouter des articles concernant le développe- ment, l'anatomie ou la physiologie; la botanique appliquée et la phyto-patho- logie rentrent aussi dans notre cadre. Quant aux géologues, nombreux parmi les lecteurs de la Feuille, ils savent que celle-ci leur est largement ouverte. Dans les Notes spéciales et locales, nous insérons nombre d'observations qui provoquent un échange d'idées dont tout le monde profite. Cette publi- cation est généralement plus rapide que celle des articles de fond. Les nouveaux abonnés me demandent souvent des indications sur l’insertion des Notes d'échange qui paraissent sur la couverture. Je leur rappelle ici que nous admettons toute note d'échange d’objets d'histoire naturelle pouvant intéresser leurs collègues et que l'insertion est gratuite, mais ne doit pas dépasser cinq lignes d'impression. | J'espère enfin pouvoir reprendre cette année la publication de la Liste des Naturalistes de France et de Suisse, que de nombreuses occupations m’avaient obligé de suspendre l’an dernier. Je fais pour cela appel à tous nos abonnés; qu'ils veuillent bien m'envoyer l'indication des naturalistes qu’ils connaissent dans leur région et de la spécialité dont ils s'occupent : ils me faciliteront singulièrement ce long travail. Je les prie également d’v joindre des rensei- gnements sur les musées et les collections publiques de leur département. Il me reste, en terminant, à exprimer un desideratum qui est celui de tous les naturalistes de notre pays : que les jeunes se mettent avec plus d’entrain et plus d’ardeur à nos études favorites. C’est un sport captivant que l’histoire naturelle: on peut s’v intéresser sans faire à proprement parler de recherches scientifiques. Les « deux kilomètres en six heures », dont un de nos anciens et regrettés collaborateurs a si bien exprimé le charme, valent bien le « tant à l'heure » si à la mode aujourd'hui, et la moisson d'observations recueillies ainsi n'est-elle pas plus saine pour l'esprit que de stériles luttes de vitesse ? Servons-nous des modes de locomotion perfectionnés que nous ignorions dans notre jeunesse, mais qu’ils soient un moven et non un but et au'ils nous ran- prochent de la nature et de son inépuisable champ d'observations au lieu de nous en éloigner. A. DOLLFUS. (1) Je me fais un plaisir d'offrir aux auteurs des principaux articles un tirage à part de 50 exemplaires, qui leur est adressé un mois après la publication. X à P. CoMBEs. — Excursions géologiques aux environs d'Orléans. 3 EXCURSIONS GÉOLOGIQUES AUX ENVIRONS D’ORLÉANS J'ai eu l'occasion de parcourir, depuis 1904, c’est-à-dire au cours de trois années successives, les environs d'Orléans, afin d'en étudier la structure géo- logique. Ge sont les faits les plus intéressants notés lors de ces courses qu'il m'a paru utile de faire connaître. IL est nécessaire, tout d’abord, d'indiquer la classification générale des terrains observables dans l’Orléanais (1) : MAPDCENE 30... A Terrain moderne, éboulis. POST-PLEISTOCÈNE............. a? Diluvium de la Loire. Sables et argiles de la Sologne. PURMICADEIEN. 21... ..........., m?1 ? Sables de l’Orléanais à Mastodon et Dino- therium. 3. Calcaire de Montabuzard, Chitenay, à Marnes Helix Tristani Brongt. et argiles ma 2. Marne verte à nodules farineux d'Or- de léans, de Suèvres, etc. l'Orléanais. 1. Argiles pures ou sableuses de la So- logne. Calcaire de Beauce à Planorbis solidus Thom. et Limnæa Noueli Desh. AQUITANIEN. m° Je pourrai ainsi reprendre chaque terrain en particulier, de bas en haut, et signaler ses particularités dans les localités où je l’ai étudié. CALCAIRE DE BEAUCE (m?). — Au S.-0. d'Orléans, j'ai reconnu un puits d'extraction de ce calcaire au Heu dit « Les Maisons-Brûlées », dépendant du bourg des Muids, commune de Saint-Hilaire-Saint-Mesmin: il renferme Pla- norbis solidus et Limnæa Noueli; c'est une pierre dure, grise, celluleuse, en bancs compacts, permettant de l'exploiter comme pierre d'appareil plutôt que comme moellons. Au S., à Olivet, J'ai relevé, dans un puits, la coupe suivante : A Terre végétale très caillouteuse, grisâtre............. 050 a \ Diluvium sableux et graveleux de la Loire.........…. 2"00 LT TL SRG LE EN LIN ÉRSSRNRPR RREE 0720 Couche de calcaire tufacé, désagrégé...…............…. Calcaire à moellons peu cohérent........................ 2" 50 ma -voodvec larces enclaves. de silex...…............. Couche de marne (« Terre blanche » des carriers). sur ? \ Niveau d’eau. me Calcaire de Beauce proprement dit. Les puits d'extraction sont nombreux à Olivet, mais le calcaire de Beauce y est peu fossilifère; j'y ai seulement rencontré un Helix et des traces végé- tales mdéterminées. Au N.-0. d'Orléans, à Montpatour, le calcaire de Beauce est très changé de silice et azoïque; on l'extrait en moellons meuliériformes dans un puits situé non loin de la route, en contrebas de la cote 107. () La notation mise en regard des terrains est celle de la Carte géologique de la France, dont nous avons reproduit un fragment dans cet article. 4 P. COMBES. — Excursions géologiques aux environs d'Orléans. Plus loin, à La Chapelle-Saint-Mesmin, un puits situé sur la même route, au delà du passage à niveau, fournit une pierre calcaire celluleuse et bréchi- forme, à Planorbis solidus CC., Helix AC. et Limnæa KR. Entin la Loire coule sur ces calcaires siliceux qui, en été, sont exploités dans le lit même et servent à l’empierrement des routes. | | MARNES, ARGILES ET CALCAIRES DE L'ORLÉANAIS (m4). — Dans Orléans même, J'ai observé, en 1904, dans une fondation de maison située au n° 13 de la rue de la République, les marnes vertes à nodules farineux sur 6 mètres environ d'épaisseur. Le calcaire de Montabuzard, commune d'Ingré, à 6 kilomètres N.-0. d’Or- léans, a été l’objet d’un examen spécial; il n’est plus visible actuellement que dans deux carrières abandonnées, situées dans les cultures, non loin du chemin vicinal d'Ingré à la route de Vendôme, vers Ja cote 136. Néanmoins les recherches géologiques sont encore possibles; j'y ai recueilli de nombreux spécimens d'Helix. SABLES DE L'ORLÉANAIS. — SABLES ET ARGILES DE LA SOLOGNE (Mm*1). — Au N. d'Orléans, à la Tuilerie de Saran, sur la route de Chartres, les sables de l'Orléanais se présentent avec des lits argileux continus ; j'ai pu relever la superposition suivante de haut en bas : 1. Terre végétale. 2. Argile brune bariolée. 3. Lit ferrugineux peu épais. Argile bleu verdâtire. 4. Sable grossier. Sable blanc très fin. Pour ce qui concerne le n° 8 de cette coupe, M. Georges Courty, qui a étudié la géologie des environs d'Etampes, et qui m'accompagnait lors de ma der- nière course à Saran, n’a pas hésité à attribuer la finesse et le faciès si spécial de cette couche à un ravinement d’un lambeau stampien, par le courant mio- cène. Je suis entièrement de son avis à ce sujet. Ce gisement offre, en outre, un accident d’affaissement des couches qui leur a donné une inclinaison générale de 45° environ. Ce phénomène était plus visible en 1904; les progrès de l'exploitation l'ont aujourd'hui réduit. - Argile bleuâtre. Sable blanc demi-fin. © =I © © + L Let É Ne - { S D RL PET La L'ILE DS = md ER ET 6 P. COMBES. — Excursions géologiques aux environs d'Orléans. COUPE DE LA CARRIÈRE DE LA TUILERIE A SARAN (LOIRET). 1. Terre végétale. - &. Argile brune bariolée. «3. Petit lit ferrugineux. - 4. Sable grossier de l’Orléanais. - b. Argile bleuâtre. . .6. Sable blanc fin. 7. Argile bleuâtre. 8. sable blanc très fin. Tranchée ouverte au milieu des éboulis pour retrouver le terrain en place. Fort heureusement, la photographie ci-contre, prise à l’époque où tout était intact, permettra de donner l'explication de cet effondrement. à Les eaux sauvages dues à la présence de bois dans le voisinage ont opéré, en S'écoulant, la soustraction de matériaux souterrains, par un procédé connu et dénommé, par M. Stanislas Meunier, fonction épipolhydrique. Le point le plus miné, composé de sables d’une extrême finesse et, par conséquent, facilement délavables, s’est trouvé en E, axe de l'effondrement. Les couches les plus rapprochées de ce point jusqu’à l'argile À sont tombées brusquement, de façon à prendre une position sub-verticale, tandis que le sable S, plus éloigné, s’est légèrement affaissé et a formé butoir, provoquant une faille verticale F. Cet accident est à rapprocher de celui observé dans les sables stampiens, près de Marchais (Seine-et-Oise), par M. P. Bédé (1). Au village des Chapelles, près Chevilly, j'ai pu observer les sables grossiers fluviatiles fossilifères de l'Orléanais (carrière Lejeune). On v a découvert, en 1844, une tête presque entière de Dinotherium; cette pièce est dans la Galerie de Paléontologie du Muséum national d'Histoire naturelle ; un moulage est conservé au riche Musée d'Histoire naturelle d'Orléans. Les ossements se ren- contrent toujours à la base des sables. ALLUVIONS MODERNES. — DILUVIUM DE LA LOIRE (@). — J'ai relevé la coupe suivante dans une sablière d’Olivet, au $S. d'Orléans : (1) Bull. Mus. Hist. Nat. — 1903, n° 8, p. 425. JU AE ” 1 à. : Lie P. COMBES. — Excursions géologiques aux environs d'Orléans. r D lerre vécétale sableuse..::7...........,.....,.......... 0"30 D le rousedire fn .............,...:..........,....., 1730 a 3. Lit de graviers quartzeux (épaisseur variable)... 040 D le romAedipe demi-fin..….................:.......... 0780 1 Lit dessrossalets-quartzeux et siliceux..…........... 0"30 mb Magma marneux avec pisolithes et rognons calcaires. EBOULIS. — HOLOCÈNE (A). —- Au n° 13 de la rue de la République, à Orléans, j'ai eu l'occasion de découvrir, dans les terrains sub-modernes, une station que j'ai rapportée au gallo-romain. J’y ai découvert deux poids de sonde en COLLECTION PIERRE EMBRY PRREERE 070 se RSS 2 SE > ZT: RC SEE RESORTS ESS RÉREE SENTE 7 2H Poids de sonde gallo-romain trouvé à Orléans, 13, rue de la République, dans une fouille de fondation Don de M. Paul Combes fils). brique, des poteries ornées, des amphores noircies, un maxillaire supérieur humain, des ossements d'Equus, etc.; la plupart de ces pièces sont dans la collection de M. Pierre Embry. À Chanteau, en bordure de la forêt d'Orléans, j'ai constaté la présence d'une nappe d’eau superficielle retenue par les argiles des sables burdigaliens et alimentant dans la région de nombreuses sources, la fontaine à Mignon, par exemple. Il y aurait lieu d'étudier soigneusement ce régime hydrogra- phique. Il me reste à remercier M. Sainjon, Conservateur du Musée d'Histoire natu- relle d'Orléans, des renseignements qu'il a bien voulu me fournir depuis 1904, sur les points intéressants à visiter dans la région. Je ne veux pas non plus oublier deux de mes collègues qui m'ont accom- pagné sur le terrain, MM. Georges Courty et Léon Puzenat, membres de la Société géologique de France, qui n’ont pas été étrangers à certains détails de mes recherches. La bibliographie qui suit peut donner une idée des études géologiques déjà faites sur l’Orléanais. 1878. 1881. 1888. 1892: 1893. 1897. 1897. 1897. 1898. 1899. 1900. 1904. P. COMBES. — Excursions géologiques aux environs d'Orléans. * * x . DEFAY. — La nature considérée dans plusieurs de ses opérations, ou mém. et obs. sur diverses parties de l’histoire naturelle avec la minéralogie de l'Orléanais, in-8°, 224 p. (Montabuzard). . GUETTARD. — VI° volume de ses Mémoires sur les Sciences et les Arts, Mém. X, pl. VI et VIT (Ossements du calcaire de Montabuzard). . DE TRISTAN. — Observations sur les dents fossiles trouvées à Monta- buzard, près d'Orléans. Ann. Soc. royale d'Orléans, ft. VE. . CUVIER. — Recherches sur les Ossemens fossiles, 3° édition, t. LE, p. 212-217; t. IV, p. 103-105 (Oss. de Montabuzard). . LOCKHART. — Notice sur les Ossemens fossiles d’Avaraïi ; Extr. du t. VIII des Ann. de la Soc. royale des Sc., Belles-Lettres et Arts d'Orléans. . LOCKHART. — Aperçu de la Constitution géologique du Loiret. . POMEL (M). — Catal. méthodique et descriptif des Vertébrés fossiles découverts dans le bassin de la Loire. Paris, in-8°. . EBRAY. — Sur la ligne de propagation de quelques fossiles et sur la ligne de partage du bassin de la Seine et de la Loire. Paris, 1 carte. . DE VIBRAYE. — Découverte d’un nouveau gisement de Vertébrés à Chi- tenay. Bull. Soc. géol., 2 s., t. XVIL, p. 413, t. XX, p. 238. . L. BOURGEOIS. — Sur la prétendue contemporanéité des sables ossi- fères de l’Orléanais et des faluns de Touraine. Comptes rendus. . DOUVILLÉ (Henri). — Note sur la constitution du terrain tertiaire dans une partie du Gâtinais et de l’Orléanais. Bull. Soc. géol., 3° série, t. IV, p. 92-104, pl. IT. DOUVILLÉ (H.). — Sur les relations des sables de lOrléanais, des sables de la Sologne et des faluns de la Touraine. Ass. fr., Congrès de Paris. DOUVILLÉ (H.). — Sur la position du calcaire de Montabuzard. Bull. Soc:"2éol.,,326% 14 TX p392396; DoLLFus (G.). — Notice sur une nouvelle carte géologique des environs de Paris. Congrès géol. de Berlin, 1885, in-4°, p. 89. DOLLFUS (G.). — Carte géologique de France. Feuille de Beaugenev au 1/80.000°. Notice explicative. DorLrus (G.) et GAUCHERY (P.). — Etude géologique sur la Sologne. Feuille des Jeunes Naturalistes, t. XXII, 1% mars 1893, carte, fig.: BEST 8 %s Et XXE av 1893; DE GROSSOUVRE. — Tertiaire de la Sologne. Bull. Serv. Carte géol. de France, {. IX, n° 58. DoLLFUS (G.). — Observations sur la Géologie de l'Orléanais. B.S.G.F., 3° série, 1. XXV, D. #65, 7 mar 1897. DE GROSSOUVRE. — Réponse aux observations de M. G. Dallfus sur la Géologie de l’Orléanais. B. S. G.F.. t. XXV, np. 731, 8 nov. 1897: DoLLrus (G.). — Sur la Géologie de l’Orléanais. Rénonse à M. de Gras- souvre et observ. de Mun.-Chalmas, M.-A. Gaudrv, ete. B.S. G.F., t. XXVI, p. 9, 24 janv. 1898. Dozrrus (G.) et GAUCHERY (P.). — Notes nouvelles sur le calcaire de Montabuzard, près d'Orléans. BR. S. G.F., 3° s., t. XXVIT. p.21, 1 fig. SAINION (Henrv). —- Guide du visiteur au Musée d'Histoire naturelle d'Orléans. 1 carte. DozLrus (G.-F.). — Les calcaires et sables tertiaires du bassin de la Loire, B.S.G.F., {, IV, p. 113, 91.août 19042948; P. COMBES. — Excursions géologiques aux environs d'Orléans. 9 1904. CoMBESs (Paul) — Le gisement paléontologique de Montabuzard, Cosmos, 10 septembre 1904, n° 1024, p. 326, 1 fig. 1904. ComBEs (Paul). — La, faune miocène de l’Orléanais. Sciences, Arts, Nature, 24 sept. 1904, n° 151, p. 258. L'eau en Beauce. Bull. Carte géol. de la France, 1905. DoLLFus (Gust.-F.). | n° 407, t. XVI (4904-1905), juill. 4905, p. 207, 1 pL. Paul COMBES fils, Atllaché au Laboratoire de Géologie du Muséum nalional d'Histoire naturelle. CATALOGUE SYSTÉMATIQUE & BIOLOGIQUE DES HYMÉNOPTÈRES DE FRANCE (Suite) Fay. I. — HE VANIIDÆ SUBF. EVANIINZÆ var. minutum Tourn. 17. terrestre Tourn. à (Prosopis signata, Trypoxy- | 18. Thomsoni Schlett. (Parasites D'rontares). : ne cs s de ee à : - AISUMEUENQUM HCILIEUL, Heriades, Odynerus, Osmia, G. 140. Evania F. 3. diversipes Ab. FrUpolor 4 di 1. appendigaster L. 4. Freyi Tourn. 19. Tournieri Schlett. (Periplaneta americana, P. 5. Goberti Tourn. 20. undulatum Ab. orientalis). 6. granulithorax Tourn. 21. vagepunctatum Costa. 2. punctata Brullé. 7. ignoratum Kief. 22. variolosum Ab. EURE jaculator Ab. (nec L.). G. 141. Zeuxevania Kief. 8. Mariæ Ab. nur T SUBF. AULACINÆ 1. dinarica Schlett. 9. nigripes Tourn. (Parasites de larves xylophages, var. annulatum Ab. Longicornes et Siricides). G. 142. oder Leach. | 10. obliteratum Ab. —— yplia LIL. 11. opacum Ab. [Ectobia germanica, E. tap- | 12. paternum Schlett. 1. striatus Jur. ponica). 13. pedemontanum Tourn. exaratus Rtzb. 13 bès (punctifer Ab.) War- (Xiphydria camelus, Xiphyd. Suzr. GASTERUPTIONINÆ | ., quel. Drolondata. — Purpurice ont . pyrenaicum Guér. | D mm PP neo ln G. 145. Pristaulacus Kief. S 15. rubricans Guér. : à dorsale Wstw. 1. gloriator F. G. 143. on Latr. Esenbecki Wstw. 2. Latreilleanus Nees. Œnus (Coltetes, Odynerus, Osmia). striatus Latr. 1. affectator L. 16. rugulosum Ab. | 3. Patrati Serv. assectator F. Kohli Schlett. (Xiphydria longicollis). Fay. IV. — STEPHANIDÆ (Parasites de Xylophages) G. 146. Stephanus Jur. | | 1. serrator F. coronatus Pnz. Fam. V. — TRIGONALIDÆ (Parasites de Vespides) G. 147. Trigonalys Wstw. | | 1. Hahni Spin. var. solitaria J ac. 10 J. DE GAULLE. — Catalogue des Hyménoptères de France. Fam. VI — ICHNEUMONIDÆ SUBF. ICHNEUMONINÆ (Parasites de Lépidoptères). Tri. JOPPINI G. 148. Dinotomus Frst. Psilomastax Tschb. (Parasites de Papilio, Argynnis). 1. cœruleator F. lapidator Gr. 2. lapidator F. cœruleator J'ur. furcipennis Gr. G. 149. Trogus Gr. (Parasites de Sphingides). 1. exaltatorius Pnz. 2. lutorius F. var.nigrocaudatus Brth. G. 150. Gatadelphus Wsm. 1. arrogator F. (Deilephila galii, proserpina,. G. 151. Joppites Brth. 1. apicalis Brll. Pterogon TrI8. ICHNEUMONINI ———— SUBT. LISTRODROMIDES G. 152. Listrodromus Wesm. 1. nyctemerus Gr. {(Lycœna argiolus). G. 153. Neotypus Frst. 1. lapidator F. 2. melanocephalus Gml. SUBTR. OXYPIGIDES G. 154. Heresiarches Wem. 1. eudoxius Wgsm. G. 155. Hoplismenus Gr. 1. lamprolabus Wsm. 2. luteus Gr. (Gonepteryx rhamni, Va- nessa). 3. perniciosus Gr. var. albifrons Gr. var. annulatus Brth. var. bidentatus Gml. var. moœstus Gr. (Acidalia striglaria, Pararge (mœær a). 4. O ©t 1. G. NO 1 (JS) terrificus Wsm. var. albicans Brth. var. solutus Brth. (Argynnis, Vanessa). uniguttatus Gr. . violentus Gr. G. 156. Eristicus Wsm. clericus Gr. 157. Ghasmodes Wsm. (Parasites de Nonagria). . lugens Gr. . motatorius F. var. nuptus Brth. var. transitorius Brth. paludicola Wsm. dissimilator Tschb. . 158. Eupalamus Wsm. lacteator Gr. oscillator Wsm. var. Trentepohli Wsm. (Trichiura cratægi). . Wesmaeli Th. G. 159. Ichneumon I. Subg. PROTICHNEUMON Th. 4, Coqueberti Wsm. (Callimorpha dominula, La- rentia luctuata). . fusorius L. var. mediôfulvus Brth. var. multipictus Brth. (Sphingides). . pisorius L. (Sphingides). . rubens Fonsc. (Catocala elocata). . similatorius F. gigantorius Higr. {(Larentia brumata). Subg. CŒLICHNEUMON Th. 6. 1 Abeillei Brth. anthrax D. T. anthracinus Hgr. (nec Spin.). P . biguttulatus Krchb. . bilineatus Gml. (Abraxas grossulariata). . Bohemani Hilgr. . castaniventris Gr. var. nigricaudus Brth. var. secretus Brth. var. subniger Brth. (Toxocampa craccæ). . comitator L. (Abraxas, Bupalus, Panolis, Plusia). . consimilis Wsm. (Bryophila muralis), . cretatus Gr. 34. . Ccyaniventris Wsm. (Gonodontis bidentata). . . derasus Wèsm. (Tæniocampa gothica). . desultorius Wsm. . falsificus Wsm. . ferreus Gr. numeratus Brth. restaurator F. rufescens Brth. var. separator Fonsc. var. serenus Gr. (Hydracia leucographa). var. VAT. var. . funebris Hlgr. var. leucopis Brth. . fuscipes Gml. var. subguttatus Gr. (Bupalus piniarius, Eury- mene dolabraria). . imperiosus Wsm. . impressor Zett. (Gortyna ochracea). . lacrymator Fonsc. . leucocerus Gr. (Acronycta megacephala, Scoliopteryx libatrix). . lineator F. var. numeratus Brth. var. restaurator F. (Bryophila, Cymatophora, Eurranthis, Larentia, etc } . microstictus Gr. . mœstus Gr. . periscelis Wsm. (Phragmatobia fuliginosa). . rudis Fonsc. F (Thaumetopæa pityocampa). . ruficauda Wsm. (Calymnia trapezina, Cosmia abluta). . sinister Wsm. . sugillatorius L. var. nuptus Brth. var. ornatus Brth. (Lymantria monacha). tentator Wsm. Subg. STENICHNEUMON Th. . altercator Wsm. . bifarius Brth. . calculosus Brth. . cornicula Wsm. . culpator Wsm. var. fumigator Gr. (Enärosa aurita, Melitæa ma- turna, Plusia festucæ). . eburnifrons Wsm. . hæsitator Wsm. . leucolomius Gr. 43. multicinctus Gr. var. alboguttatus Gr. var. nigrinus Brth. (Porthesia auriflua). J. DE GAULLE. — Catalogue des Hyménoptères de France. 11 44. 45. 46. 47. 48. 49. 50. 51. 52. 53. nubeculosus Hlgr. operosus Brth. personatus Gr. var. elaverensis Brth. perspicuus Wsm. præstigiator Wsm. rufinus Gr. {Gnophria rubricollis, Laren- tia corylata). sabaudus Brth. scutellator Gr. var. rufescens Brth. (Abraxas grossulariata, Pa- nolis griseovariegata). strenuus Brth. trilineatus Gml. var. annulatus Brth. var. rufescens Brth. var. umbraculosus Gr. (Abraxas, Arctia caja, Bryo- phila muralis, Panolis). Subg. ICHNEUMON . acosmus Krchb. . albiger . amabilis Güir. . ambifarius Brth. . an4lis Gr. . Andrei Brth. . Antigai Brth. . balteatus Wsm. Wsm. (Melitæa cinxia). . bellipes Wsm. (Dasychira fascelina). . bisignatus Gr. (Vanessa urticæ). . bucculentus Wsm. var. similis Brth. (Charæas graminis). . cædator Gr. . caloscelis Wesm. . captorius Th. . cessator Müll. (Acronyceta, Pyrameis cardui, Vanessa polychloros). . cintranus Brth. . chtellarius Hgr. . computatorius Muüll. var. insolitus Brth. (Dasychira pudibunda). . confusorius Gr. (Agrotis pronuba, A. Tubi, Cerura, Gortyna, Nona- gria). . contrarius Brth. . crassifemur Th. {(Panolis griseovariegata). . coceipes Wsm. . decipiens HIlgr. . decurtatus Wsm. . deliratorius L. (Dicranura vinula, Mamestra oleracea, SmerintRus Do- puli). . didymus Gr. . discriminator Wsm. (Vanessa urticæ). . emancipatus Wsm. 82. 83. 84. 85. 86. 87. 112. 113. 114. 115. 116. D 118. eumerus Wsm. exilicornis Wsm. Flammaryi Brth. Freyi Krchb. gracilentus Wsm. var. 4-lineatus Tschb. (Agrotis primulæ, A. pro- nuba, Nonagria sparganii). gracilicornis Gr. var. nigricaudus Brth. var. nigroscutellatus Brth (Cœnonympha iphis, Dian - thœcia, Carpophaga, Meli- tæa Cynthia). . gradarius Wsm. (Charæas graminis, Panolis griseovariegata). . hæmatonotus Wem. . horridator Gr. . incomptus Hlgr. . inquinatus Wsm. . insidiosus Wsm. (Lycæna corydon). . insignis Brth. . languidus Wsm. . latrator F. aberr. Brachypterus means Gr. (Tæniocampa stabilis). . longisectus Brth. . luteipes Wsm. var. indiscretus Wsm. . macrocerophorus D. T. macrocerus Th. (nec Spin.). . maculifer Tschb. . medialis Wsem. . melanobatus Gr. . melanostigma Krchb. ; melanothorax Krchb. . mellinurus Wsm. . memorator Wsm. . molitorius L. var. discolor Brth. (Agrotis brunnea, Charæas graminis, Panolis griseo- variegata). . obsessor Wsm. (Parasemia plantaginis , Phragmatobia fuliginosa) . phaeostigmus Wsm. INVITE DEF. prægniarius Hlgr. primatorius Frst. (Agrotis fimbria, Catocala nupta). proletarius Wsm. 4-albatus Gr. (Euchloris smaragdaria). quæsitorius L. (Arctia fasciata, Nonagria;. raptorius L. var. albicaudus Brth. (Epinephele jurtina, Ly- mantria monacha). repetitor Krchb. Rogenhoferi Tschb. (Parasemia plantaginis). rufidens Gr. 119. sarcitorius L. var. cingulatus Brth. var. fuscipennis Brth. var, mutabilis Brth. {(Diloba cœruleocephala, Hy- drœcia leucographa, Spi- losoma menthastri). 120. 6-cinctus Gr. var. obscurus Brth. 121. silaceus Gr. 122. simulans Tschb. 123. spurius Wsm. 123a Stecki Krchb. 124. stramentarius Gr. (Hoplitis Mithauseri, Va- nessa urticæ). 125. submarginatus Gr. 126. subquadratus Th. 127. suspiciosus Wsm. (Hibernia defoliaria). . terminatorius Gr. var. Olivieri Brth. (Agrotis lucernea, Charip- tera viridanda). . tuberculipes Wsm. var. rufoniger Brth. . vulneratorius Zett. Dahlbomi Wsm. VAT. . xanthognathus Th. . xanthorius Frst. ar. flavoniger Gr. var. 4-fasciatus Gr. (Acronycta euphorbiæ, Dian- 133. thœcia irregularis, phænis sericata). zonalis Gr. (Caradrina ambigua). Poly- Subg. MELANICHNEUMON Th. 134. 135. 136. 137. 138. 139. 140. 141. 142. 143. 144. 145. 146. 146a albinus Gr. var. cœlebs Brth. albipictus Gr. var. multipictus Brth. var. obsoletus Brth. anator F. var. microcerus Gr. anatorius Brth. bimaculatorius Pnz. digrammus Gr. nudicoza Th. dumeticola Wsm. (Œonistis quadra, Panolis griseovariegata). faunus Gr. var. leucopygus Gr. var. rufatus Brth. fortipes Wsm. leucomelas Gml. (Agrotis brunnea, dasis betularia). melanarius Wsm. monostagon Gr. var. luctuosus Gr. (Nonagria geminipuncta, N. sparganii, Spilosoma menthastri}. nivatus Gr. var. canescens Brth. nudicoxa Th. Amphy- dogs PERS 12 J. DE GAULLE. — Catalogue des Hyménopières de France. 147. ochropis Gml. 180. albilarvatus Gr. 217. virginalis Wsm. LT ce En- ee Brth. 218. vulcanalis Brth. . 181. albiscuta | 148. perscrutator Wsm. 182. analogus Brth. G. 160. Exephanes Wesm. 24 ae ee 183. annulator F. ne 150. sanguinator Rossi. (Bupalus piniarius, Pano- ; 3 : LoT: MR i lis RER 0 PE CU DS nn var. carnifex Muüll. 184. apparitor Brth. 2. o (Catamia phragmitidis, Eu- | 185. apricus Gr. ne | de C chelia jacobeæ, Hypena | 186. Berthoumieui Pic ? i14 cg e 0i rostralis. ‘etc. à : (Amblyptilia acanthodactyla, à : ). 187. Buyssoni Berth. Nonagria). 152. sordidus Wsm. 188. castaneus Gr. 153. spectabilis Hlgr. var. subniger Brth. 154. tenebrosus Wsm. 189. clarigator Wsm. SUBTR. AMBLYPYGIDES . subniger Brth. —— Subg. CRATICHNEUMON Th. Re | 190. comis Wsm. G. 161 Fi 3 . Limerodes Wsm. 155. augustatus Wsm. 191. corruscator L. | 156. basiglyptus Krchb. var. alacer Gr. 1. arctiventris Boie. 157. bilunulatus Gr. var. luridus Gr. , 21e var. derivator Wsm. MP nr Tænto- PRE. punctus Brth. 192. defraudator Wsm. G. 162. Acolobus Wsm. var. nn Brth. | 9 q Ale : , w var. triplex Brth. (ae Th FORCES (Bupalus piniarius, Panolis 194. disparis Poda. . : (Lymantria dispar, L. mo- 158. callicerus Gr. he Stipnotia salicis). 1. cephalotes Krchb. ; (Hadena adusta). 195. dissimilis Gr. (Lycæna iolas}. 158a cenisiensis Brth. 196. fabricator EF. 2. cingulatorius Gr. 159. chionomus Wsm. VAT. impugnator Wsm. 9e flaviger Wsm. 160. completus Brth. var.spiracularis Tschb. 4. hostilis Gr. er Pare ÉtS var. sponsus Brth. (conepi ae rhamni, Lycæ- . OT : Bupalus piniarius, Dasy- 7 vestigator Wsm. chira pudibunda, etc.). 5. platystylus Th. 163. derogator Wsm. 197. fugitivus Gr. (Ortholitha plumbaria). (Panolis griseovariegata). Das ide rue 6. rebellis Wsm. 164. Gaullei Brth. ds EU PE 165. gemellus Gr. 198. ce heee Fonse G. 164 EP var. analogus Brth. 199. humilis Wsm. 1. albitarsis Wsm. var. opticus Gr. (Ortholitha plumbaria). (Acidalia trilineata, Boarmia 166. imitator Krchb. nd punctularia, Ephyra punc- 167. incubitor L. SOL Ronville Brh Re de à var. punctus Brth. | : Ad As Hinratat Bose Gr G. 165. Hepiopelmus Wsm. 168. lepidus Gr. (Cucullia ychnitis,. 1. leucostigmus Gr. A de CES 204. magus Wsm. ne melanogaster Gml. ’ Epibl landriana). Arsilonche alb , Cos- SN D AR re ee Du motriehe Potaorial. 169. leucocheilus Wsm. 206. Dre à 2: NArieBAtOmNSEESS 170. Lombardi Brth. var. æth10PS GT. : 172. pachymerus Htg. e LENS 1. aulicus Gr. (Panolis griseovariegatai. 207. pallifrons Gr. : 173. ridibundus Gr. k (Panolis griseovarieg ata). G. 167. Tripognathus Brth. var. annulatus Brth. 207a pallitarsis Th. 1. bicolor Krchb. 174. ruficeps Gr. 208. pseudocryptus Wsm. 2. conspurcatus Gr. (Selenia lunaria). 209. Quitardi Pic. var. bipustulatus Wsm. 175. 6-albatus Gr. 210. semirufus Gr. var. Duponcheli Fonsce. 176. specularius Brth. 211. sicarius CE te var. nigripes Gr. 277. Rem de, do (B pra Cr n M O À es var. reu bricollis). . uniguttatus Gr. 178. trifarius Brth. 213. stenocerus Th. var. flavifemur Tschb. 214. Tosquineti Krchb. var. fumigator Gr. Subg. BARICHNEUMON Th. 215. vacillatorius Gr. var. Gœdarti Gr. 179. albicinctus Gr. 216. varipes Gr. var. ignotus Fonsc. (Bupatus piniartus, Laren- tia fluctuata). var. decimator. Gr. (Cacæctia piceana). var, prædator Fonsc. (Agrotis decora). J. DE GAULLE. — Calalogue des Hyménoptères de France. 13 G. 168. Tricholabus Th. - strigator Gr. (Heliothis dipsacea). G. 169. Amblyteles Wsm. Subgen. DocHYTELES Brth. 1. 2. Or © 15. 16. 19. 20. Ctenichneumon Th. camelinus Wsm. (Chærocampa elpenor, nessa diverses). castigator F. (Pyrameis cardui, Phlyctæ- nodes verticalis). Va- . coracinus Brth. . Devylderi Hlgr. . divisorius Gr. var. edictorius L. . fossorius L. var. amputatorius. var. pallipes Gr. (Hadena adusta, H.basilinea, Vanessa antiopa, V. io}. . funereus Frer. . fuscipennis Wsm. (Sphingides). . hæreticus Wsm. (Agrotis comes, Vanessa 10, V. urticæ). . homocerus Wsm. (Argynnis paphia). . inspector Wsm. (Mamestra oleracea). . Kriechbaumeri Mocs. . massiliensis Brth. . melanocastanus Gr. (Cucullia chamomillæ, Dian- thœcia cucubali, Tænio- campa pulverulenta). mesocastanus Gr. var. nigrocastaneus Brth. var. vespertinus Christ. (Caradrina 4-punctata, Tri- chiura, Aglossa pinguina- lis). messorius Gr. {Abrostola asclepiadis). . Panzeri Wsm. var.immarginatus Brth. var. nigricans Berth. (Agrotis exclamationis, A. se- getum). . Proteus Christ. laminatorius F. (Sphingides). repentinus Gr. (Cucullia chamomillæ). sputator F. var. nigriventris Brth. var. solutus Brth. (Plusia gamma). Subg. AMBLYTELES Amblypteles Th. (err. typ.). 211: 28. 29. ol: 32. 40. Physcoteles Brth. amatorius Mull. (Agrotis lineogrisea, Cloan- tha polyodon, Polyphænis). . atratorius F. . atratus Brth. . castanopygus Steph. (Dasypolia templi, Xanthia fulvago). cephalotes Brth. . chalybeatus Gr. (Limenitis camilla). . crispatorius L. var. Lichtensteini Tschb. var. rufatorius Gr. var. xanthius Wsm. {(Semiothisa liturata). . culpatorius L. (Nænia typica, Vanessa ur- ticæ, etc.). efferus Wsm. equitatorius Pnz. var. commutatus Brth. var. nigricaudus Brth. var. subniger Brth. (Panolis griseovariegata). . excultorius D. T. excultus Cress.). fasciatorius L. armatorius Frst. (Agrotis, Mamestra, Vanessa, etc., polyphage). glaucatorius F. (Amphipyra tragopog ‘is, ne myrlilli, Cucullia, etc.). Hilgr. (nec . inermis Brth. . infractorius L. var. nigricaudus L. (Agrotis corticea, A. tritici). . longimanus Wsm. . macGilentus Brth. . monitorius Pnz. var. fulvicornis Brth. (Agrotis pronuba, Smerin- thus populi). . montivagus Brth. . negatorius F. var. nigricornis Brth. var. nubilus Brth. (Agrotis brunnea). var. erythropygus Gr. (Acherontia atropos). var. ochraceus Tschb. 41. pallidicornis Gr. 42. pseudonymus Gr. var. leucopsis Brth. (Hylophila prasinana, PYy- gæra anachorela, P. Cur- lula, P. pigra). 43. 4-punctorius Müll.‘ notatorius OI. var. bidentorius F. var. carens Brth. var. indecoratus Brth. var. infestorius Fonsc. (Agrotis, Chariptera viri- dana,. 43a Slaviceki Krchb. 44. tardus Brth. 45. trifasciatus Gr. 46. vadatorius Ill. (Agrotis pronuba, À. tum). sege- Subg. SPILOTELES Brth. Spilichneumon Th. 47. cerinthius Gr. (Acherontia atropos). 48. egregius Gr. 49. Fabrici1 Schrk. 50. Gravenhorsti Wsm. var. flavolætus Brth. (Gortyna ochracea, Leucania vitellina). 51. indocilis Wsm. (Phragmatobia fuliginosa). 52. latebricola Wsm. 53. margineguttatus Gr. (Agrotis brunnea). 54. nigrifrons Hlgr. 55. occisorius F. var. nigrinior Brth. var. nigrinus Brth. var. rufinus Brth. (Cosmotriche potatoria, Gor- tyna ochracea). 56. oratorius F. (Agrotis brunnea, Gonepte- TyX, rhamni, Saturnia pa- vonia). 7. punctus Gr. 8. restitutor Wsm. 9. 7-guttatus Gr. 0. subsericans Gr. (Cosmotriche potatoria). 61. truncicola Th. 62. tuberosus Brth. palliatorius Gr. 63. unilineatus Gr. var. defensorius Vill. (Nonagria geminipuncta). Jules DE GAULLE. (A suivre). $ =: , ee NON RE CP ‘ ’ LE ; 14 G. Goury et J. GUIGNON. — Les Insectes parasites des Crucifères. LES INSECTES PARASITES DES CRUCIFÈRES (Suite) Cardamine pratensis L. Feuilles de la base à folioles (1-3) arrondies, celles du milieu de la tige (9-15) allongées; fleurs larges à anthères jaunes. — Prés, bords des eaux, partout. I. — COLÉOPTÈRES. 1° (Sans cécidies) : Phyllotreta nemorum L. — Voir Brassica napus. 2° (Avec cécidies) : Ceuthorhynchus cochleariæ Gyil. Cécidie. — La cécidie consiste dans un épaississement irrégulier de la base de la tige ou du pétiole avec ou sans bosselures plus sombres; loges larvaires nombreuses. Insecte parjait. — Dessus d'un noir assez brillant; antennes et rostre noirs; canal rostral nul ou presque nul. Une ligne longitudinale d’écailles blanches traverse le pronotum dont la base, plus étroite que les élytres, s’avance en pointe vers l’écusson. Fémurs sans dents; tibias à bord externe arrondi, ongles des tarses simples. Elytres marqués d’une tache scutellaire blanche et couverts d’une pubescence rare ou nulle ne marquant pas l’aspect luisant des téguments. — 1-2 millim. — Juin-août. — Europe. — Tout le bassin de la Seine. | IT. — LÉPIDOPTÈRES. Euchloë cardamines L. — Voir Arabis perfoliata. Pieris napi L. — Voir Arabis perjoliala. Pieris brassicæ L. — Voir Brassica napus. Pieris rapæ L. — Voir Brassica napus. Adela rujimitrella Scop. ; Chenille et Chrysalide. — L'œuf est pondu sur les siliques de la plante nourricière et l’on pense que les jeunes chenilles dévorent d’abord les graines. Elles se rendent ensuite au pied de la plante et s’y construisent chacune un fourreau bivalve, plat, arrondi aux deux bouts et d’un brun assez obscur. Chenille blanc sale à tête noirâtre; cette teinte foncée s'étend jusqu’au quatrième segment de l’abdomen en diminuant progressivement d'intensité du premier au quatrième; segment anal marqué d’une plaque gris luisant,; premier segment légèrement bossu. Elle se nourrit jusqu'en novembre el attend le mois de février pour se nymphoser. Papillon. — Tête brunâtre foncé en avant, gris ochracé en arrière. Thorax vert bronze foncé; abdomen brunâtre légèrement teinté de pourpre. Antennes longues, ayant chez le C' deux fois la longueur des ailes supérieures, un peu plus courte chez la ©. Ailes supérieures entièrement d’un vert bronze foncé, cuivreux sur le bord; franges gris bronzé. Ailes inférieures brun violet foncé à franges gris foncé. — 10-11 millim. HI, — DipTÈRESs. 1° (Sans cécidies) : Empis pennipes L. Ce Diptère cité par Macquart (Les Plantes el leurs insectes) comme parasite de Cardamine pratensis, n’est, à coup sûr, pas un parasite proprement dit; peut-être le ©‘ vient-il parfois sur ces fleurs pour en pomper le suc, mais la G. GourY et J. GUIGNON. — Les Insectes parasites des Crucifères. 15 Q carnassière doit y venir surtout pour y chercher d’autres Diptères de moindre taille et se repaître de leur sang. Nous l'excluerons donc de notre nomenclature. 2° (Avec cécidies) Perrisia cardaminis Kielf. — Voir Cardamine amar«. Cécidomyine? — Voir Cardamine amara. IV. — ACARIENS (avec cécidies) : Phytopte? Inflorescence déformée. — Voir Cardamine impaliens. Phytopte? Siliques terminées par des productions foliacées. Cardamine sylvatica Link. I. — DipTÈRES (avec cécidies) : Cécidomyine? Bourgeons latéraux grossis. Il. — HOMOPTÈRES (avec cécidies) : Psyllide? Minimes excavations éparses sur le limbe. VI. — Genre CHEIRANTHUS Cheiranthus Cheiri L. I. — COLÉOPTÈRES. 1° (Sans cécidies) : Psylliodes instabilis Foudr. Insecte ovale oblong, entièrement d’un bronzé brillant en dessus. Tête, en grande partie, visible de haut, entièrement métallique et ayant la base des antennes contiguë à l'œil. Fémurs antérieurs et médians rembrunis en partie. Tibias postérieurs presque droits, à prolongement apical égal, au moins, au tiers de leur longueur totale. — 3-4 millim. — Printemps. — Europe centrale. Baris laticollis Marsh. — Voir Brassica oleijera. 2° (Avec cécidies) : Ceuthorhynchus sulcicollis Payk. — Voir Brassica napus. Ceuthorhynchus erysimi Fab. — Voir plus loin : Erysimum. Il. — LÉPIDOPTÈRES. Pieris napi L. — Voir Arabis perjoliala. Pieris brassicæ L. — Voir Brassica napus. Pieris rapæ L. — Voir Brassica napus. Agrolis comes Hb. Chenille et Chrysalide. — Robe grise, à chevrons dorsaux, marquée d'une bande latérale plus ou moins noire et de deux taches cunéiformes au onzième anneau. Chenille vivant aux dépens d’une grande quantité de plantes basses; ne mangeant que la nuit et se cachant pendant le jour dans les trous des murs ou sous les pierres. Chrysalide en terre. Parasitée par Apanteles callidus et A. fulvipes. Papillon. — Coloration très variable. Abdomen gris jaunâtre; thorax de la couleur des ailes supérieures; celles-ci d'un jaunâtre plus ou moins gris, souvent teinté de verdâtre surtout à la base et au bord; traversées, au milieu, par des lignes brunes. La ligne extrabasilaire courbe, double; la coudée fes- tonnée, suivie d’une ligne de points noirs et terminée, à la côte, par une tache blanchâtre. Ces deux lignes souvent imprécises; la subterminale, ins- crite en clair sur le fond de l’aile et soulignée de ferrugineux surtout au bord. Taches ordinaires circonscrites par une tache gris clair; la réniforme d'un brun ferrugineux, l’orbiculaire oblique, concolore au fond. Ailes inférieures jaunes à nervures noirâtres vers le bord interne; marquées, en outre, d'une 16 G. GOURY et J. GUIGNON. — Les Insectes parasites des Crucifères. _ lunule centrale et d'une bordure marginale noire et sinuée. — 42-46 millim. — Partout. Agrotis pronuba L. — Voir Brassica oleracea. Brotolomia meticulosa L. — Voir Brassica oleracea. Pluütella porrectella L. Chenille et Chrysalide. — La chenille de cette Tinéide est fusiforme; elle vit cachée dans un tissu lâche attaché aux feuilles de la plante nourricière. Pour se chrysalider elle se fabrique à l’intérieur de ce tissu une coque artis- Rens travaillée en treillis. Elle commet parfois de grands dégâts dans les jardins. Papillon. — Tête el palpes blanchâtres. Ailes supérieures blanchâtres striées de jaune ochracé ou de brun clair; bord interne plus clair; extrémité brune ponctuée de noir; une ligne brune sombre court au-dessus du pli, depuis la base de l’aile presque jusqu’à l'extrémité; franges blanchâtres en- nie de noir. Ailes inférieures grises à franges plus pâles. — De mars à juillet. Plutella maculipennis Curt. — Voir Brassica napus. Cerostoma xylostella L. — Voir Brassica oleracea. III. — DIPTÈRES. Phytomyza geniculata Macq. — Voir Arabis perfoliata. Scaplomyza graminum Fäll. — Voir Brassica oleracea. VII. — Genre DENTARIA I. — Dentaria buibijera L. Tige souterraine grêle à écailles minces; des bulbilles à l’aisselle des feuilles. Fleurs blanches. — Bois. — Nord-Ouest. LÉPIDOPTÈRES. Argynnis paphia L. Chenille et Chrysalide. — Chenille à dix pattes membraneuses; robe brune à ligne dorsale jaune bordée de brun; épines jaunes. Elle passe l'hiver et atteint toute sa taille au printemps suivant. Elle se transforme en chrysalide en juin el le papillon apparaît en été. Chrysalide garnie de deux rangs d’épines sur le dos et ornées de taches d’or ou d'argent. Papillon. Entièrement d'un fauve vif; ailes supérieures à angle apical saillant et arrondi, traversées à la face supérieure par quatre rangées de taches noires; la première anguleuse faite de taches irrégulières, les deux suivantes parallèles faites de taches carrées ovales, la terminale faite de taches triangulaires; dessous à angle apical glacé de vert. Chez le © les quatre dernières nervures sont recouvertes d’écailles noires. Ailes inférieures dentées; dessus ayant la même coloration et les mêmes lignes de points, dessous glacé de vert, traversé par quatre bandes argentées; les deux supé- rieures cunéiformes incomplètes, les deux inférieures traversant toute l'aile. — 65-70 millim. — Toute la France (Fontainebleau!) IL. — Dentaria enneaphyllos L. Plante de l'Europe centrale dont nous ignorons les caractères. LÉPIDOPTÈRES. Tortrix Steineriana Hb. — Ailes supérieures, s’élargissant graduellement à partir de la base; jaune d’or brillant, avec la bande médiane couleur de rouille, ainsi que les taches de la bordure interne. Ailes inférieures gris blanc avec les franges blanchâtres. G. GourY et J. GUIGNON. — Les Insectes parasites des Crucifères. 17 IT. — Dentaria pinnata Lam. Tiges souterraines épaisses à écailles charnues; feuilles sans bulbilles; folioles non toutes attachées au même point. Fleurs blanches. — Bois. — Avril-juin. — Centre. — Plante de montagnes. LÉPIDOPTÈRE? (avec cécidies). « Renflement fusiforme de la tige, long de 70 millim., large de 10 millim.; la tige normale atteignant 3 millim. d'épaisseur; paroi mince; cavité interne très longue. Je n’y ai pas trouvé trace d’insecte. Envoi du D' Cecconi. » (Kieffer, Zoocécidies de l’Europe, p. 305). G. GOURY et J. GUIGNON. (A suivre). NOTES SPÉCIALES ET LOCALES A propos d’albinisme chez les Vertébrés. — Dans deux très intéressantes notes, M. M. d'Anne signale, dans le n° 431 de la Feuille, plusieurs cas d’albinisme qu A a observés chez l’écureuil, la perdrix grise et le faisan commun. L’albinisme étant, comme chacun sait, un affaiblissement de l’organisme, une sorte d’anémie agissant sur le derme et caractérisée à l’extérieur par une coloration blanche anormale de la peau quand elle est nue, et par suite, des poils, plumes et écailles qui la recouvrent. Cet état maladif, qui peut s’observer plus ou moins rarement dans toutes les espèces animales ou végétales, est parfois général; alors, selon l'intensité, les couleurs de l’individu sont entièrement d’un blane plus ou moins pur et les parties cornées et l’iris, comme décolorées, passent au rosâtre. Le plus souvent certaines parties seulement sont affectées, tandis que le reste est normal; ici l’albinisme est localisé et peut parfois disparaître dans une mue. Dans nombre de sujets albins que j'ai eus entre les mains, j'ai constaté, pour la plupart, la faiblesse relative de l’individu, la parure moins brillante et quelquefois chétive. Cette anomalie n’est qu’accidentelle et se reproduit rarement, du moins à l’état sauvage. L’albinisme, toujours peu commun, est plus fréquent chez les animaux terrestres, habitant les terres calcaires et sablonneuses (je n’apprendrai rien en disant que les espèces désertiques sont la plupart décolorées par l'influence du milieu et prédisposées déjà), tandis qu'il est plus rare chez les espèces paludéennes et marines. Dans nos régions, les oiseaux albins ou entachés d’albinisme sont princi- palement les moineaux, les hirondelles, les alouettes, les merles (j'ai en collection des merles blanc isabelle, blanc jaunâtre, gris cendré et plaqués ou tapirés de blanc) (1). Une autre anomalie (le qualificatif m’échappe) très remarquable, mais dans un sens opposé, se rencontre aussi quelquefois chez certains oiseaux qui se distinguent par une coloration exceptionnelleMnent plus intense et le plus souvent foncée, en totalité ou partie. Contrairement à l’albinisme, on peut attribuer cet état à une surabondance de vitalité dans l'individu, tout au moins à un afflux de matière colorante dont la distribution est souvent ‘inégale. Le mélanisme complet en paraît être le maximum, en passant par divers tons intermédiaires. L’excès dans la coloration est très exceptionnel, mais les nuances du mélanisme le sont moins; dans le premier cas j'ai, entre autres, en collection un pic-vert O ad. ) En Mammifères, les Insectivores et les Rongeurs sont plus sujets à cette affection, laquelle se remarque assez souvent chez certains Poissons, mais très rarement, je crois, dans les Reptiles. 18 Notes spéciales et locales. dont les plumes du croupion et des sus-caudales sont rouge orangé vif, au lieu du jaune clair normal, avec le manteau panaché de jaune; dans le second cas, un loup noir, cendré en-dessous. Maïs chez le rat noir, qui n’est qu’un mélanisme, la teinte est fixée et se reproduit. Pour revenir à l’albinisme, je dirai qu'ici, dans une contrée à riche végétation, Je rencontre peu de sujets qui en soient atteints, néanmoins, de longues années aidant, j'ai pu en réunir un certain nombre. L’écureuil albin est rare eb mérite d’être cité; J'ai deux © blanc pur (comme M. M. d'Anne) et un autre dont les épaules et les côtés du corps sont d’un blanc isabelle; aussi un faisan vulgaire O blanc. En perdrix, j'ai bien là une gambra O' albine et une rouge Q à large cein- turon blanc, mais elles proviennent du Midi et je n’ai point été favorisé pour notre perdrix grise dont la variété blanche m’a pourtant été signalée plusieurs fois dans nos environs, maïs trop tard et perdue pour l’ornithologie : la bonne chair primant la dépouille; 1l en est souvent ainsi! Je regrette de ne pouvoir répondre utilement à la question de M. M. d'Anne, concernant les dégâts causés aux peupliers par les écureuils. Chez nous, ces ami- maux fréquentent plus spécialement les hêtres et les sapins, le peuplier étant peu abondant, leurs traces ont pu passer inaperçues. Peut-être s’en prennent-ils à ces derniers faute de mieux, à cette époque, pour se nourrir, ou serait-ce seu- lement une sorte de gymnastique inconsciente qui les porte à déchirer les écorces afin de dépenser leur activité qui est prodigieuse, je l’ignore; du reste, les Rongeurs sont essentiellement destructeurs et s’attaquent à tout. Lisieux (Calvados). Emile ANFRIE. Nouvel exemple de Roi de Rats. — Je reçois de M. le D' E.-F. Weber, assistant au Muséum d'Histoire Naturelle de Genève, l’intéressante photographie reproduite ici et qui représente un « Roi de Rats » récolté par M. le D' Zehntner à Java. On voit que ce phénomène a été observé dans des pays où la glace est inconnue, ce qui écarte définitivement la singulière hypothèse des anciens auteurs, reprise par M. Oustalet, | LR Ne À .… Notes spéciales et locales. 19 ps, M. Mouillefarine, de Paris, et M. Hickel, de Versailles, me signalent dans le Magasin Pittoresque, 1854, p. 340, la reproduction d’une ’estampe exécutée avec un très grand soin eb qui représente vraisemblablement le Roi de Rats découvert à Strasbourg en 1683 et que nous avions cité d’après Lincke (#n Bellermann). M. Hickel à eu l’obligeance de copier les lignes suivantes, qui accompagnent la figure donnée par le Magasin Pittoresque : « Cette estampe est de forme in-4° en largeur et porte l’indication du sujet et adresse du marchand. Elle est placée au milieu d’une feuille in-folio en hauteur. Au-dessus et au-dessous sont des légendes allemandes en caractères imprimés. » Celle du haut annonce que cette merveilleuse et étrange monstruosité d’une effroyable réunion de rats, trouvée le 4-14 juillet 1683 dans une cave à Strasbourg, a été copiée d’après un dessin exact, qui à été ainsi gravé pour l’étonnement et l'examen de chacun. » La légende du bas contient des réflexions religieuses et morales sur les péchés des hommes et sur les avertissements que Dieu leur donne au moyen de messagers terribles et d'événements miraculeux, ainsi qu’on peut le voir dans la figure placée au-dessus. Ce monstre affreux et immonde, ajoute cette légende, avait été trouvé dans la cave de l’ammeister Würzens. Ces six grands rats dont les queues étaient enchevêtrées les unes dans les autres, étaient étalés en forme de rose. On fit à ce sujet des suppositions singulières ayant rapport aux projets insensés que des chrétiens formaient contre d’autres chrétiens. Un des amis de l’éditeur lui avait annoncé que ces rats monstres avaient été portés à l’Hôtel-de-Ville de Strasbourg pour y être exposés en publie et que, lor rsqu'on voulut les tuer, l’un d'eux s'était échappé. Ce récit se termine par une prière à Dieu de préserver son troupeau chrétien des méchants projets formés contre lui. On lit à la fin huit vers. » Le Mercure Galant donne un récit de ces faits, mais avec des détails moins . étendus; on y trouve aussi une copie exacte de l’estampe, de format in-12 (année 1683, septembre, p. 386). » Deux années auparavant, en 1681, Louis XIV avait pris possession de la ville de Strasbourg; il est donc probable que la publication de cette gravure était de circonstance et qu’elle avait une signification politique. » Cette estampe, fort rare et curieuse sous le rapport historique, est également remarquable au point de vue de l’art. Elle est gravée en manière noire et fort bien exécutée (suivent des détails sur le procédé à la manière noire). Notre copie est exacte, seulement elle ne saurait exprimer parfaitement ce velouté fin avec lequel est rendu, dans l’original, cette singulière composition. » Remarquons que dans l’article du Magasin Pittoresque, le mot de Roi de Rats n’est pas employé et que l’auteur de l’article ne voit qu’un point de vue historique et artistique dans cette composition. On reproduit ensuite une seconde estampe représentant un Xot de Rats (cinq) trouvé également en 1683 à Strasbourg. Cette gravure, à l’eau forte, faisait, comme la première, partie de la collection d’estampes et de dessins histori iques de M. Hennin. A. DOLLFUS. Additions au Catalogue des Hyménoptères de France. — Les espèces suivantes de Cynipides parasites, toutes prises dans les environs d'Amiens, sont à com- prendre dans la faune française. Elles ont été déterminées par M. l'abbé Kiefer. ESPÈCES A AJOUTER : Phænoglyphis xanthochroa Frst. Allotria cireumscripta Hart. A. minuta Hart. A. mullensis Cam. — Parasite d'Aphis sur Bupleurum falcatum. Psilosema pentatoma Gir. Rhynchasis nigra Hart. Cleidotoma geniculata Hart. C, (Pentacrita) pentatoma Thoms. C. (Tekarhoptra) affinis Cam. Cotonaspis atra Hart. C. octotoma Thoms. Eucæla cubitalis Hart. FE, vicina Kief. E. (Rhoptromeris) nigrotorquata Kief. 20 Notes spéciales et locales. Figites corsicus Kief. F. Reinhardi Kief. Amblynotus longitarsis Reinh. — Parasite de Leucopis griseola (Dipt.) dans les colonies d’'Aphis sur Cirsium arvense. NOTES BIOLOGIQUES A AJOUTER : Allozysta erythrothorax Hart. var. dubia Kief. — Aussi parasite d'Aphis arundinis sur Phragmites communs. Allotria albipes Kief. — Parasite d'Aphis tiliæ. A. luteicornis Kief. var. lateralis Kief. — Aussi parasite d'Aphis sur Medicago sativa. A. melanogaster Hart. — Aussi parasite d’'Aphis sur Æpilobium spicatum et sur Phragnrites comnrunis. Tavaresia nigra Hart. — Aussi parasite de Prpizella Heringi Zett. Diptère pré- dateur de Schizoneura lanuginosa dans les galles d’orme. Amiens. L. CARPENTIER. Sur la biologie des Tenthrédinides. — Je suis heureux de me joindre à M. Car- pentier, d'Amiens, pour reconnaître le signalé service que rend M. de Gaulle par la publication de son catalogue, et je me permets à mon tour de demander à la Feuille des Jeunes Naturalistes l'hospitalité de ses colonnes pour les modestes observations suivantes : Cladius pectinicornis Frer. et crassicornis Stéph. vivent également sur les fraisiers dans les jardins ainsi qu'£mphytus cinctus L. et très probablement aussi Emphytus Viennensis Schrk., mais je suis moins affirmatif pour cette dernière - espèce, n'ayant pas encore obtenu l’imago de larves qui me paraissent absolument semblables à celles qu’on trouve sur les rosiers. Par contre, j'ai échoué dans mes tentatives d'élevage des Cladius avec la Reine des prés; il en est de même des Zriscampoides annulipes K1. et varipes KI. qui mangeraient, d’après les indications de M. de Gaulle, l’un du saule, l’autre du tremble et tous les deux du chêne. Je trouve habituellement ces larves sous les feuilles de Salix cinerea et de Quercus pedunculata, mais j'avoue n'avoir jamais réussi à élever celles du saule avec des feuilles de chêne, n1 celles du chêne avec des feuilles de saule; je viens à nouveau de tenter l’expérience sur des larves trouvées en septembre sous des feuilles de chêne; j'ai d’abord mélangé à leur nourriture des feuilles de Salix fragilis et cinerea et de Populus tremula, elles les ont absolument dédaignées, tout en continuant. à brouter celles de chêne dont elles ne respectaient que les nervures et l’épiderme supérieur ; bien mieux, pensant que j'avais plutôt affaire à l’Eriocampoides varipes, j a1 enlevé avec précaution deux larves que j'ai déposées sur des feuilles de tremble; elles ont quitté ces feuilles sans les entamer et Je les ai retrouvées, au bout de quelques heures, se promenant dans leur prison de verre, à la recherche d’une nourriture plus appropriée; faisant alors l’expérience inverse, je les ai replacées sur une feuille de chêne parfaitement intacte; elles sy sont attablées sans retard et peu de temps après cette feuille portait de nom- breuses places transparentes, attestant qu’elles l'avaient trouvée à leur goût. Lisieux. A. LOISELLE. Vanessa levana, var. prorsa. — Dans le numéro du 1% septembre se trouvait une note de M. D. Poulot sur les localités où se rencontre Vanessa levana, var. prorsa. Je puis ajouter que cette année elle a été commune aux environs de Beauvais, notamment à la Mye-au-Roi, le long du Thérain. Les grandes orties qui avoisinent une chute d’eau en particulier nourrissaient un grand nombre de chenilles de cette variété (au moins 200) réparties en petits groupes. J’en ai élevé quelques- unes qui ont très bien réussi. Je ne saurais affirmer cependant qu’elles sont aussi nombreuses tous les ans. Beauvais. A. DAUFRESNE. Petricola pholadiformis. — Ce mollusque, signalé pour la première fois en Belgique, à la Panne, par M. Loppens, est très commun sur la plage de Dunkerque. J’ignore l’époque de l’introduction de cette espèce, abondante dans certaines parties de l'Amérique, et serai heureux de savoir s’il a déjà été signalé sur d’autres points du littoral. Dunkerque. D' BouLy DE LESDAIN. Notes spéciales et locales. 21 Note sur un gisement quaternaire de la Gharente-Inférieure. — Les terrains d’alluvion des bords de la Sèvre et du Mignon sont en général formés d’argile qui, dans certaines communes, notamment à Saint-Martin-de-Villeneuve (Charente- Inférieure) et à Saint-Hilaire-la-Palud (Deux-Sèvres), fournissent la matière première à de nombreuses tuileries. La baisse anormale des eaux cette année a permis d'extraire cette argile jusqu’à 3 mètres de profondeur, où les ouvriers de la tuilerie mécanique ont trouvé une couche de Serobicularia piperata Gmil = Lutraria compressa Lk. dont certains atteignent 60 millimètres de long. L’ayant appris tardivement, j'ai cependant pu trouver dans l’argile qui avait été extraite, parmi des milliers d'échantillons brisés pour la plupart, une centaine de valves séparées et une trentaine de coquilles valvées (j'en tiens des échantillons à la disposition des amateurs). Je serai heureux de savoir si cette espèce, très com- mune actuellement sur nos côtes, notamment aux environs de La Rochelle où 1l s’en vend des quantités au marché, a été fréquemment trouvée dans le quaternaire français, et en quelles localités. Saint-Martin-de-Villeneuve. J. COURJAULT. Observations au jour le jour : 1° Larve de l’Emphytus carpini Htg. sur le Geranium sanguineum I. — Le Geranium sanguineum L. est très commun dans la forêt de Fontainebleau. J’en possède également plusieurs pieds dans mon jardin. Le 28 octobre 1905, je fus très étonné de voir que toutes les feuilles, sans exception, étaient criblées de larges trous ou presque entièrement dévorées entre les nervures. Je cherchai aussitôt l’auteur de ce dégât et je trouvai, sous les feuilles, un nombre considérable de larves vert clair, avec bande plus foncée sur le dos, appartenant sans doute possible à une tenthrède quelconque. Persuadé que ce ne pouvait être là qu’une deuxième génération et sachant par expérience combien 1l est parfois difficile de faire passer l’hiver à certaines larves d’hyménoptères dans des boîtes d'élevage, je résolus d’attendre la première génération au printemps suivant. Entre temps, M. Guignon et moi, nous nous mîmes à la recherche et, quelques jours plus tard, nous retrouvions la même larve sur la même plante dans la forêt de Champagne. Au commencement de juin dernier, les larves faisaient leur réapparition dans mon jardin. J’en capturai un certain nombre qui, bien pourvues chaque matin de feuilles fraîches, s’accommodèrent au mieux de leur captivité et me donnèrent l’in- secte parfait vers la mi-juillet. Aussitôt je m'empressai d’en envoyer quelques exem- plaires à M. Jules de Gaulle qui, très aimablement, accepta de les étudier et m’assura que « c'était bien, sans doute possible, l’'£mphytus carpini Htg., dont la présence sur le Geranium sanguineum L, affirmée d’abord par Kaltenbach, avait été niée ensuite par Konow ». Depuis, nous avons assez souvent retrouvé cette larve dans la forêt de Fontainebleau, et toujours sur la même plante. G. GoURY. 2° Deux nouvelles cécidies de Perrisia sur Geranium sanguineum LL. — Le 29 juin dernier, en examinant avec soin des pieds de Geranium sanguineum L, dans le but d’y découvrir des larves de l’£mphytus dont il vient d’être question plus haut, nous remarquions, pour la première fois, deux cécidiäs qui nous parurent nouvelles et dues à des larves se rattachant au genre Perrisia. La première consiste dans un renflement anormal de la fleur qui demeure fermée et est habitée par de nornbreuses larves blanches; la seconde est constituée par le renflement d’un ou de plusieurs ovaires avec courbure plus ou moins prononcée du bec du fruit. Au retour, n’ayant rien trouvé dans les plus récents travaux sur les Zoocécidies qui se rapportât à cette double déformation, nous envoyons le tout à M. l’abbé Kieffer. Le savant professeur voulut bien nous confirmer que c'étaient deux cécidies nouvelles appartenant à des larves de Perrisia. Si ces nouvelles venues pour le monde entomologique intéressent les lecteurs de la Feuille, nous nous ferons un plaisir de les décrire d’une façon moins succincte quand un heureux élevage aura permis de leur donner un état civil établi secundum artem. G. GourYx et J. GUIGNON. 2e Notes spéciales et locales. Herborisations aux environs d'Etampes (suite) : Plantes omises dans les herborisations précédentes. — De Morigny à Villeneuve- sur-Auvers : S2lene otites Sm., chemin sablonneux en sortant de Morigny. — Entre Boutigny et la station de Maisse : Asperula tinctoria L., coteaux boisés et ombragés. Vicia Pannonica J'acq., Bifora radians L. (T. R.), dans les moissons. — À Marchais, au-dessus de Boutigny : Æanunculus chærophyllos L. VII. — D'Etampes à La l'erté-Alais. — À. D’Etampes à Borssy-le-Cutté. — On suivra la route même de La Ferté jusqu’au Mesnil-Racoin. D’Etampes jusqu’à ce lieu on récoltera les mêmes plantes que pour l’herborisation de Bouville, plus Veronica teucrium L. Au Mesnil-Racoin on prendra un chemin sur la droite longeant une mare, en la contournant sur la gauche vers le haut, d’où l’on dominera la route que l’on a quittée en allant parallèlement. Sur ce coteau semé çà et là de carrières de grès, ainsi qu'autour de Boissy-le-Cutté, on récoltera Æyoscyamus niger L., Veronica saturæræfolia Poit. et Turp., V. prostrata L., V. teucrium L., Cytisus laburnum L., Helianthemum pulverulentum D. C., Ophrys aranifera Huds., O. muscifera Huds., Orchis simia Larmk., O. purpurca Huds., O0. mailitaris L., O. montana Schmidt, ÆZypepactis lancijolia D. C., Polygala calcarea F. Schultz., P. depressa Wender, Anemone pulsatilla L., Globularia vulgaris L., Avena pra- tensis L., Brunella grandiflora Mœnch., B. alba Pallas, Carduncellus maitissimus D. C., Geranium sanguineum L. Dans les moissons, autour de Boissy, on ramassera Laithospermuim medium Chev., qu’on retrouvera encore plus abondamment entre Longueville (hameau de Dhuisen) et Cerny, près de La Ferté. B. De Borssy-le-Cutté à La Ferté-Alais. — Le chemin le plus court serait la route, mais on ne ferait qu’une bien pauvre récolte. Aussi, au lieu de la prendre, on prendra un chemin allant dans une partie montueuse et rocheuse, où l’on passera près d’un bassin naturel, situé tout à fait sur la hauteur, servant de lavoir aux femmes du pays; on suivra ensuite la crête du coteau jusqu’à la butte Hébert. Durant le trajet on récoltera quelques-unes des plantes précédentes, plus Geramium pyrenaicum L., Mespilus germanica L., Rhamnus frangula 11, Festuca ovina L., Genista pilosa L., C'erasus vulgaris Mill, Peucedanuim orcoselinum Mæœnch., Sedum album L., Orchis morio L., Pinus laricio Poir., Hypochæris maculata L., Ranun- culus chærophyllos L., T'rinia vulgaris D. C., Rhinanthus minor Ehrh., Hieracium vulgatum Fr., Cratægus amelanchier Lam., Sedum elcgans Lej. Le chemin aboutit d’abord près d’une carrière qu’on longe sur la gauche et l’on traverse un champ sablonneux où l’on peut trouver Silene gallica L., pour retomber sur une partie rocheuse et demi-boisée à gauche et exploitée à droite pour les pavés; c’est la butte Hébert. De ce lieu on à un beau panorama sous les yeux. Il s'étend de Longueville à Guigneville d’une part, s'appuyant sur la droite sur le château de Farcheville, près Bouville, dont les bois de Beaumont et de Misery limitent l’horizon, et de Longueville jusqu’à Baulne, Itteville et Boissy-le-Cutté d'autre part, dont l’horizon lointain fait apparaître les cheminées de la papeterie de Moulin-Galant, près Essonnes. Voyons ce que va nous douner ce riant et agreste coteau. Dans une mare formée en bassin par des grès, on ramassera d’abord une des plantes les plus rares de l’herborisation : Æanunculus nodifiorus L., puis aux alentours 2. chæro- phyllos L., Melittis melissophyllum L., Pulmonaria angustifolia L., Ornithopus perpusillus L., T'eesdalia nudicaulis R. Br. Si on ne l’a point ramassée en venant, Orobanche rapum Th., Ophrys anthropophora L., et autres plantes citées plus haut. * Puis, suivant le chemin des carriers pour aller à Longueville, on récoltera dans les moissons Saponaria vaccaria L., l'umaria micrantha Lag. L'on se dirigera ensuite vers Cerny; arrivé non loin de la grand’route venant d'Etampes, près du château de Montereau, on tournera à gauche pour suivre une route en macadam longeant un mur de la propriété bien exposé au midi. Le long de ce mur on recueillera le précieux Cynoglossuin pictum L., et sur la droite, dans un lieu herbeux inculte, Viola tricolor L., Stachys germanica L:, S. lanata L. (T. R.). Dans les luzernières entre Longueville, Dhuison et La Ferté-Alais on pourra trouver Lithospermum medium Chev. (A. C.) et C'entaurea solstitialis L. (T. R.). S1 l’on va à La Ferté par Cerny en suivant un petit chemin de traverse passant entre la route et la ligne de coteaux qui les dominent, on trouvera dans la partie boisée voisine des habitations, à l’entrée du pays, Solidago canadensis L., parfaitement naturalisée. Mais si de la route du rarissime cynoglosse on continue sa route, on arrivera au ràû de Cerny, sur les bords duquel, dans une prairie non loin de là, on trouvera Mentha viridis L.; on suivra et l’on contournera la propriété du château de Presles appartenant à la famille du président Carnot, auquel les habitants de La Ferté ont élevé un monument commémoratif. À La Ferté-Alais, l’on pourra se reposer avant de se remettre en route. Les botanistes qui en auront le loisir feront bien d’y coucher. Cela leur permettra de pouvoir le lendemain faire ample Notes spéciales et locales. 23 a —————————————" récolte des plantes suivantes : Zychnis wviscaria L., rochers derrière la station du chemin de fer; T'eucrium scordium L. et Gentiana pneumonanthe X. dans le marais de Baulne; Vrcia lutea L. et Valeriancella eriocarpa Desv. dans les moissons ; dans la partie boisée montueuse entre La Ferté et Ballancourt, on trouvera (C'h/lora perfolhata L., ainsi que dans les rochers Sedum hirsutum L., qui est surtout très abondant au rocher de Ballancourt. Pour le retour, après avoir visité les divers monuments de la ville, on récoltera non loin de la rivière d’Essonnes, dans un chemin entre l’église et la route d’'Etampes, Barbarea vulgaris R. Br. var. sur un mur, Ceranium lucidum L. au bout du chemin aboutissant à la route, et sur les murs d’une grande propriété limitant la route, à droite : Lepidium petræum TE C. De La Ferté-Alais à Etampes par les bois et coteaux d’Itteville. — On suivra la route jusqu’après le pont où une autre route venant de droite rejoint celle d’'Etampes. On la suivra jusque vers l’endroit où elle tourne brusquement vers Bouray-Iltteville, et on la quittera vers le haut pour prendre un chemin sablonneux s’enfonçant dans les bois. On aura alors à droite et à gauche des terrains entourés de hauts treillages. La partie de droite qui s'élève assez haut et qui est garnie de rochers sur lesquels est construit un casernement militaire avec poste d’aéros- tation, était jadis la fameuse « Butte de la Justice d’Itteville » où tant de botanistes firent de belles récoltes de plantes rares, et dont les fores d'aujourd'hui encore marquent la résidence en ce lieu. II n’est guère possible d’y aborder, aussi nous continuerons notre course, espérant trouver compensation non seulement par ce que nous avons recueilli précédemment, mais encore par ce qui va se présenter à nos regards attentifs. Après avoir atteint la hauteur du chemin, faire en sorte autant que possible de suivre la crête de ces coteaux boisés jusque vers le hameau de Boinveau. Durant ce trajet, on récoltera, outre quelques-unes des plantes de l'aller : Zrythræa pulchella Fr., Campanula persicæfolia 1, Doronicum planta- gineum L., Epipactis nidus avis Crantz, Cratægus aria L., C. torminalis L., Trifolium ochroleucum L., T. rubens L., Orobanche hederæ Vaucher. On traversera une carrière exploitée depuis cinq ans avec G'enista sagittalis L. dans les endroits herbeux, et l’on arrivera à Boinveau après avoir augmenté sa récolte de : Orchis hircina Crantz et O. mascula L. On suivra ensuite la route de Villeneuve-sur-Auvers, à moins que l’on désire prendre le chemin de fer à Lardy () Au sortir de Boinveau, sur cette route, on trouvera à gauche, près d’une longue haie clôturant une propriété, Vepeta cataria XL. Bientôt, sur notre droite, nous verrons un chemin herbeux donnant sur {a route. On le prendra, et sur les talus à droite sous bois on récoltera Orchis ustulata L. On suivra cette route jusque vers une ferme appelée « La Grange-des-Bois » que l’on quittera vers le haut en tournant brusquement à gauche pour prendre un chemin qui nous conduira en peu de temps à Villeneuve-sur-Auvers. Pour les plantes et chemins, se reporter à l’her- borisation Morigny-Villeneuve-sur-Au vers, Dans cette dernière herborisation, je n’ai point parlé du marais d’Itteville; les fiores donnent d'assez bons renseignements, car la majeure partie des plantes indi- quées s’y trouvent toujours, ainsi qu'à Bouray. VIII. — D’Etampes vers Etréchy et retour par Morigny. — De la promenade du Port on suivra l’avenue de Paris et une partie du boulevard Saint-Michel jusqu’au premier chemim allant vers la gauche et suivant parallèlement la voie ferrée, ainsi que la grand’route que l’on vient de quitter. Ce chemin très sablonneux, ainsi que la plupart de ceux que nous suivrons, n'offre d’intéressant que S?lene otites Sm. et quelques-unes des plantes le plus souvent citées dans les excursions précédentes. On passe non loin de la Sucrerie que l’on voit devant soi sur la droite, près d’un pont sous lequel passe la route carossable d’Etampes à Brières-les-Scellés; nous la suivrons juste le temps de passer sous le pont pour prendre aussitôt un autre chemin sablonneux à droite, suivant toujours le chemin de fer. Dans la partie mi-close de treillage et de haïes, formant cuvette entre le remblai du chemin de fer et la pente boisée déclinante du chemin sablonneux, se trouve la fameuse carrière à fossiles de la Rangée-Gautier. La flore n’en est pas moins intéressante et si vous pouvez y aborder, vous récolterez outre quelques plantes déjà énumérées : Colutea arborescens L., Epipactis palustris Crantz, Orchis conop- sea L. et autres orchidées déjà citées. Ayant repris votre chemin, vous arriverez bientôt à des champs sablonneux, vulgairement appelés « la Plaine de Brières ». (1) Dans ce dernier cas, suivre tout droit devant soi jusqu’à la ferme de Pocancy. De là, prendre la route macadamisée allant à Janville-sur-Juine et de là à Lardy, après avoir traversé la rivière de Juine. 24 Notes spéciales et locales. — me Dans ces champs on ramassera au printemps Veronica præcox All, en compagnie de V. triphyllos L.; on pourra aussi trouver quelques silex taillés, car il paraît qu'autrefois, dans ces parages, il y avait un atelier. Allons toujours droit devant nous, sans faire nulle attention aux chemins qui se croisent et s’entrecroisent devant nous. Notre chemin commence à devenir légèrement montueux; dans les champs à droite et à gauche que l’on côtoie, on trouve à la fin de l’été Sa/sola tragus L., indiqué précédemment à Morigny en compagnie de Plantago arenaria L.; plus loin sur la gauche, dans les champs en contre-bas, on recueillera Valerianella coro- nata D. ©. avec Séellera passerina Li. et Vicia lutea L.; à droite dans le bois : Anemone pulsatilla T., Coronilla minima D. C.; dans le chemin herbeux montueux : Orchis hircina Crantz, Ophrys apifera Huds.; l’on arrive sur un ‘immense plateau que l’on franchit jusqu'aux bois du Roussay, dans lesquels on s'engage. Là on fait provision de plantes énumérées plus haut que l’on n'aurait pas encore, mais la plus rare que l’on y puisse trouver est Zinaria pelliceriana Mill. ; à Etréchy, dans les vignes, on trouvera l’umaria capreolata L. mélangée avec F. maicrantha Lag. Ensuite on pourra revenir par la grand’route jusqu’à Pierre Brou, et prenant un chemin sur la gauche on traversera sur un pont la rivière de Juine; si l’on a le temps, on pourra explorer le bois montueux qui domine la route d’Auvers- Saint-Georges et l’on augmentera son herbier de C'hlora perfoliata 1., Dianthus carthusianorum L., avec ses diverses variétés. Puis l’on se dirigera vers Etampes, sur Morigny, soit par les bois, soit par la route. Guiscard (Oise). L. ORGET. (A suivre). Question sur l’habitat des Hémiptères. — M. M. Lambertie désire recevoir des notes sur l’habitat, plantes et mois de capture des Hémiptères de France. Question sur la Doctrine des Signatures appliquée aux Plantes. —Je serais recon- naissant à quelqu’obligeant lecteur de la Feuille de me faire savoir sil existe à sa connaissance quelque ouvrage ayant trait aux applications de la doctrine des signatures à nos plantes indigènes, quant aux vertus médicinales prêtées à celles-e1. La doctrine des signatures qui à fleuri jusqu’à une époque très voisine de la nôtre peut, appliquée au domaine végétal, se formuler de la façon suivante : « La Providence, en même temps qu’elle créait les plantes, s’est appliquée à nous révéler les vertus de chacune par un caractère extérieur quelconque, un signe (1). C’est par application de cette doctrine qu’on à dit que la Pulmonaire guérissait les maladies respiratoires parce que ses feuilles portaient des taches de la couleur de celles du poumon; que l’'Hépatique guérissait les maladies du foie, à raison des lobes de ses feuilles rappelant ceux du foie; que le Gremil, dont le fruit a la forme d’une petite pierre, était par là même indiqué contre la gravelle, etc., etc. Montmédy (Meuse). L. BRUNEAU. Le Directeur Gérant, A. DOLLFUS. Imp. Oberthür, Rennes—Paris (1254-06) | 4 LA TS CR ". | CI 1 # Ler Décembre 1906 — IVe Série, 37° Année a N° 434 La R. Parmelia prolixa Nyl. — Giens : sur les rochers. Xanthoria parietana Th. Fr. — CC sur les arbres. _ var. chlorina Chevall. -— Costebelle : sur un arbre. — Î. dispersa Oliv. — L'Almanarre : sur les rochers. Physcia pulverulenta Nvl. — La Plage : sur Pinus pinea. L’Almanarre : rocher des Anglais: lobes gris bleuâtre, petits, imbriqués. Physcia adscendens Oliv. — Giens : sur chêne-liège. _- var. tenella Schær. — Giens : sur chêne-liège. Physcia tribacia Ach. — Giens : sur les rochers. Thalle K *J, blanc glauque, à lobes imbriqués, digités crénelés, non sorédiés. Fertile. Physcia tribacoides Ach. Giens : sur les rochers. Thalle K TJ; spores brunes, 4 sept., à la fin, un peu rétrécies à la cloison, longues de 15-18 sur 7-9 p. Pannaria dolichotera Nvl. — Lich. Scand., p. 127, et Synopsis IL, p. 38. D’ BouLY DE LESDAIN. — Lichens des environs d'Hyères (Var). 67 0 © à _— Giens : sur la terre recouvrant les rochers à la Madrague. Thalle noir, crustacé granuleux, hypothalle nul. Apothécies noires, d'abord planes el munies d’un bord épais et proéminent, parfois légèrement convexes à la fin. Epith. verdâtre, thec. incolore, hypoth. olivâtre, paraphyses libres, capitées, à tête verdâtre, thèques cylindriques, spores cylindriques, parfois un peu courbes, 3 sept. à cloisons bien visibles, longues de 22-33 sur 4-5, rarement 6 y. Gélat. hym. I+bleu. Ce Pannaria est nouveau pour la France, et, comme le dit Nylander dans son Synopsis, loc. cil. : « Certe si sporœ haud examinantur, confunditur cum P. nigra. » Pannaria holophæa Hue. — Causerie sur les Pannaria, p. LV. Parmelia {Psoroma) holophæa Mont. Giens : sur la terre. Thalle brun, très adhérent, formé de squames serrées les unes contre les autres ou parfois plus ou moins imbriquées : elles sont arrondies ou légèrement crénelées à la périphérie. Apothécies brunes, d'abord concaves et munies d’un bord épais, puis, à la fin, convexes et immarginées. Epith. olivâtre, thec. et hypoth. incolores, paraphyses libres, articulées, capitées, à tête brune. Spores fusiformes, 1 sept., parfois légèrement rétrécies à la cloison, obtuses ou plus ou moins aiguës à une ou aux deux extrémités, longues de 16-24 sur 4-6 p. Placodium elegans DC. — Giens : sur les rochers. Placodium callopismum Mérat. — Carqueiranne : sur des tuiles. Spores longues de 15-16 sur 8-9 k. Placodium sympageum Oliv. — Giens : mortier à la tour des Fées et au vieux château. Placodium teicholytum DC. — Giens : sur les rochers. Caloplaca lobulata Oliv. — L’Almarre, San Salvadour : sur les rochers. Spores longues de 12-15 sur 6,5-8 y. Caloplaca aurantiaca Th. Fr. — Giens : sur un chêne. Mont des Oiseaux sur calcaire. Spores longues de 12-15 sur 6,5-7 pu. — var. erythrella Nyl. — N.-D.-de-l'Hermitage : sur les grès. Spores longues de 11-16 sur 4-7 u. Caloplaca pyracea Th. Fr., f. orbicularis Mass. — La Plage sur Tamaris. Thalle cendré, orbiculaire, couvert sauf sur les bords de nombreuses apothécies à disque jaune pâle, d'abord planes et munies d’un bord un peu plus pâle et épais, puis bientôt légèrement convexes et immarginées. Spores longues de 12-14 sur 6-7 p. Caloplaca ferruginea Th. Fr. Giens : sur une poutre. L’Almanarre et San Salvadour : sur les rochers. Candelaria vitellina Krb., f. arcuata Ach. — Giens : sur les rochers. Spores 1 sept. longues de 13-16 sur 5-6,5 p. — Giens : sur une poutre. Rinodina exigua Th. Fr. — Giens: sur une poutre. Giens : sur les schistes. Spores brunes 1 sept. longues de 13-16 sur 7-8 p. Rinodina Bishojfi Krb., var. immersa Krb. — M! des Oiseaux : sur calcaire. Apothécies petites immergées. Epith. brun, thec. et hypoth. incolores, paraphyses peu cohérentes, articulées, capitées, à tête brune; spores brunes à cloison épaisse, longues de 15-18 sur 9-11 p. Rinodina atrocinerella (Lecanora atrocinerella Nyl., Pyr. Or., p. 8). — Giens: sur les schistes. Thalle K+J et longtemps après rouge ferrugineux, C-, KC-, cendré blanchâtre, lisse, aréolé, limité par un hypothalle noir. Apo- thécies petites, noires, d’abord innées, puis libres à la fin, planes et munies d'un bord grisâtre, assez épais et proéminent. Epith. brun, thec. et hypoth. incolores; paraphyses cohérentes, articulées, capitées, à tête brune. Spores 8 nées, brunes, 1 sept., ellipsoides, souvent légèrement resserrées à la cloison, longues de 15-18 sur 10-12 y. Gélat. hym. 1+ bleu 68 D° BOULY DE LESDAIN. — Lichens des environs d'Hyères (Var). foncé. Ce Rinodina diffère un peu de celui que Nylander recueillit dans les Pyrénées, mais l'échantillon typique que je possède ne paraît être qu un exemplaire moins développé, sur lequel, d'ailleurs, on u'ouve cer- taines apothécies qui sont presque libres. Lecanora badia Ach. — Giens : sur les schistes. Thalle K-. Epith. jaunâtre, thec. et hypoth. incolores; spores longues de 13-17 sur 3,5-4 p. Lecanora olivascens Nyl. — Giens, la Madrague : sur schistes. Thalle K+J>R (surtout dans la médulle) olivâtre. Apothécies à bord grisâtre persistant longtemps. Epith. jaunâtre, thec. et hypoth. incolores; spores longues de 11-12 sur 3,5-4 p. Spermaties droites, longues de 9 sur 1 p (vix). Squamaria crassa DG. — M des Oiseaux : sur la terre. Squamaria Garovaglii (Placedium Garovagliü Krb.). — Giens : sur les schistes. Ricasolia candicans Bagl. — L'Almanarre : sur les schistes. Epith. olivètre, thec. et hypoth. incolores, paraphyses peu cohérentes, épaisses, articu- lées, à tête brune; spores 1 sept. longues de 15-19 sur 9 &. Lecanora subjusca, var. glabrata Ach. — Giens : piquets au bord de la mer. Lecanora campestris (Schœær) forma. — Giens : sur les schistes. Thalle formé de quelques grosses granulations réunies autour des apothécies : K+J. Apothécies brun rougeatre, légèrement convexes, à bord très mince. Epith. brun olivâtre, thec. et hypoth. incolores, paraphyses très cohé- rentes; spores longues de 13-14 sur 6 p. Gélat. hym. [+ bleu foncé. Lecanora chlarona Nyl. — La Plage : sur un arbre. Lecanora atra Ach. — L’Almanarre et Giens : sur les schistes et les arbres. Lecanora galactina Ach. — San Salvadour : sur les rochers. Lecanora dispersa Nyl. — Carqueiranne : sur les tuiles. Lecanora subcarnea Ach. — Collines de l'Almanarre. Lecanora suljurea Ach. — Giens : rochers très ombragés au bord de la mer. Lecanora parella Ach. — L’Almanarre : sur un chêne. Un exemplaire recueilli au même endroit, sur les rochers, présente la curieuse [EAU Th. K+J > vert. Aspicilia cinerea Krb. — Mont des Oiseaux. — var. alba Schœr. — L’Almanarre, Giens. Aspicilia gibbosa Krb. — L’Almanarre. : Acarospora fuscata Th. Fr. — L’Almanarre. Sarcogyne pruinosa Krb. — San Salvadour : rochers calcaires. Sarcogyne simplex Nyl. — L'Almanarre et Giens. Epith. brun, thec. et hypoth. incolores, paraphyses cohérentes; spores longues de DO SUEZ 0-00 -— f. strepsodina Ach. — Giens. Spores longues de 4-5 sur 2-2,5. Gélat. hym. [+ bleu > vineux. Pertusaria sulphurea Schœr. — L'Almanarre : rocher des Anglais, sur des grès. -- var. coralloidea Anzi. — L’Almanarre. Perlusaria dealbala Ny1. — L'Almanarre. Pertusaria corallina Arn. — Giens : rochers au bord de la mer. Perlusaria leioplaca Schœr. — San Salvadour : sur un Pin. Pertusaria Wulfenii DC. — L’Almanarre : sur un Pin. Urceolaria scruposa Ach. — L'Alnanarre : sur la terre Urceolaria actinostoma Ach., var. coesioplumbea Nvl. — Giens : schistes à la Madrague. Lecidea coarclata Nvl. — Giens. Lecidea fuscorubens Nyl. — L'Almanarre, le M' des Oiseaux, la Tour des Fées à Giens. Apothécies le plus souvent agglomérées par 5 ou 6. Epith. brun, thec. incolore, hypoth. brun, paraphyses peu cohérentes, épaisses, 4 Da AE SR D' Bouzy DE LESDAIN. — Lichens des environs d'Hyères [Var]. 69 articulées, à tête brune; spores simples, longues de 12-13 sur 6-6,5 p. Gélat. hym. [+bleu > vineux. Lecidea Metzleri Krb. — M' des Oiseaux : sur calcaire. Epith. brun, thec. incolore, hypoth. brun roux, paraphyses cohérentes, épaisses, articulées: spores simples, longues de 19-24 sur 9-10 p. Gélat. hym. [+ bleu > vineux. Bacidia umbrina Br. et Rostr. — Giens : sur une poutre. Épith. olivâtre, thec. et hypoth. incolores, paraphyses peu cohérentes, terminées par une cellule brunie. Spores courbes ou tordues en S, à cloisons peu distinctes, longues de 18-24 sur 3-3,9 p. Bacidia patellarioides Flag. — Flagey : Lich. Alger. n° 350. Giens : la Ma- drague sur Lentisque. Thalle cendré grisâtre, assez mince. Apothécies noires, à teinte rougeâtre, munies d’un bord épais et proéminent, parfois légèrement convexes à la fin, à bord persistant. Epith. brun, thec. incolore, hypoth. légèrement jauni, paraphyses libres, très ramifiées, thèques claviformes allongées, longues de 12% #. Spores droites, obluses aux deux extrémités, longues de 64-102 sur 3-3,5 w. 4-16 sept. Gélal. hym. [+ bleu > obscur. Poninia cineres-virens Mass. — Giens : sur les schistes. Epith. fuligineux violacé, thec. incolore, hypoth. légèrement fuligineux à la base: para- physes peu cohérentes, articulées, capitées, à tête brune. Spores obtuses aux deux extrémités, ou parfois légèrement atténuées à l’une d'elles, 3 Sept., longues de 33-48 sur 3,5 p. Lecidea parasema Ach. — CC sur les arbres. — var. jlavens Nyl. — Giens : sur les chênes. — var. leucoplacoides Nyl. — Giens : sur du vieux bois. Lecidea latipiza Nvl. — Giens : sur les schistes. Epith. vert olivâtre, thec. incolore, hypoth. brun, paraphyses grêles, peu cohérentes. Spores longues de 15-16 sur 6,5-9 g. Lecidea contigua E. Fr. — L’Almanarre, San Salvadour, Giens. Lecidea fuscoatra Ach. — Giens. — var. grisella Nyl. — Hyères. Lecidea conjluens.Ach., var. leucitica Schœr. — L’Almanarre : sur les grès. Epith. brun roux, thec. incolore, hypoth. brun roux, paraphyses grèles, très cohérentes; spores longues de 15-18 sur 9-10 p. Calillaria lenticularis Th. Fr. — L’Almanarre : sur calcaire. Epith. brun, thec. et hypoth. incolores, paraphyses libres, articulées, à tête brune: spores 1 sept. longues de 9-10 sur 3-3,5 &. Calillaria chalybeia Arn. — San Salvadour : sur les grès. Epith. brun, thec. incolore ou taché de vert, hypoth. brun, paraphyses libres, articulées, capitées, à tête brune; spores 1 sept. longues de 9-12 sur 3,5-4 w Buellia discijormis Oliv. — Giens : sur un chêne. Thalle blanchètre, K+J. Epith. brun, thec. incolore, hypoth. brun, paraphyses cohérentes, arti- culées, capitées, à tête brune. Spores brunes, 1 sept., longues de 13-18 sur 6,9-7 p. Buellia subdiscijormis Oliv. — San Salvadour : rochers parfois inondés. Thalle grisâtre, fendillé aréolé, K+JZR sang. C-. Apothécies noires, d'abord innées et marginées, puis bientôt convexes et immarginées. Epith. brun roux, thec. incolore, hypoth. brun roux: paraphyses cohé- rentes, articulées, capitées, à tête brune. Spores brunes, { sept. longues de 10-14 sur 6,5-7 uw. L’Almanarre : sur les rochers. Le (halle de cet exemplaire est blanc avec hypothalle noir bien distinct. Buellia saxorum Mass. — L’Almanarre : sur les grès. Th. K+7. Epith. brun, thec. incolore, hypoth. brun roux, paraphyses cohérentes, grèles, arti- Cdt E Del 70 D* BouLY DE LESDAIN. — Lichens des environs d'Hyères (Var). - culées, à lêle brunie. Spores brunes, 1 sept. longues de 15-18 sur 7-8 4. Giens : sur les schistes. Spores longues de 13-16 sur 8-9 p. Buellia spuria Krb. — Le M' des Oiseaux. L’Almanarre : sur les grès. Th. K+J. Epith. brun, thec. incol., hypoth. brun, paraphyses cohérentes, grêles, faiblement articulées, à tête brune. Spores brunes, 1 sept. longues de 13-15 sur 6-6,5 p Buellia stellulala Mudd. — Giens : sur les grès. Thalle K + légèrement jaune, - formant des petits îlots au milieu de celui d'un Buellia saxorum. Epith. noir violacé, thec. incolore, hypoth. brun, paraphyses cohérentes. Spores brunes, 1 sept. longues de 19-21 sur 7-10 p. Buellia parellaria (Lecidea parellaria Nyl., Larbal. Lich. Herb. n° 189). — Giens : la Madrague, parasite sur le thalle d'un Lecanora parella végétant sur les schistes. Apothécies très petites, noires, à marge épaisse et proéminente. Epith. brun, thec. incolore, hypoth. brun noir; paraphyses peu distinctes, claviformes et brunies au sommet. Spores 8 nées, brunes, 1 sept. longues de 18-21 sur 9-10 p. Gélat. hym. [+ légèrement bruni. Rhizocarpon obscuralum Th. Fr. — L’Almanarre : sur les schistes. Epith. vert olivâtre, thec. incolore, hypoth. brun. Spores murales, incolores, longues de 18-28 sur 13-15 p. Rhizocarpon geographicum DC. — Giens : sur du quartz. Opegrapha varia Pers., var. lichenoides Schœr. — Carqueiranne : sur un üilleul. Spores 5 sept. longues de 24-30 sur 7-8 Opegrapha betulina Sm. — Giens : sur Rhamnus alaternus. Thalle grisâtre, mince, fendillé. Lirelles noires, elliptiques allongées, ovales ou presque arrondies. Epith. brun, thec. incolore, hypoth. brun, paraphyses peu cohérentes. Spores presque toutes avortées, 3 sept. longues de 13-15 sur 6 uw. Gélat. hym. 1+bleu persistant. Giens : sur Lentisque. Thalle grisâtre, mince. Lirelles noires, ovales ou plus ou moins arrondies, à disque plus ou moins étalé. Epith. brun roux, thec. incolore, hypoth. brun roux; paraphyses très cohérentes, peu distinctes. Spores 3 sept., longues de 14-17 sur 3,5-5 #. Spermaties droites, longues de 5-6 sur 2-2,5 ps. Giens : sur Lentisque. Spores longues de 13-16 sur 3,5-6 &. Gélat. hym. [+ bleu puis vineux. à Opegrapha atra Pers. — La Plage : sur Tamaris. Giens : sur un Pin. Opegrapha cinerea Cheval. — Giens : sur un Chêne. Spores 5 sept. longues de 21-30 sur 3-3,95 #. Spermaties courbes, longues de 11-12 sur 1 &. Opegrapha centrijuga Massal, var. athallina Müll. — M' des Oiseaux, parasite sur un thalle de Verrucaria rupestris. Epith. olivâtre, thec. incol., hypoth. brun roux; paraphyses très cohérentes. Spores 3 sept., légèrement res- serrées aux cloisons, longues de 17-18 sur 6-6,5 p. Gélat. hym. [+ bleu foncé. Lecanatis Saltelii B. de Lesd., nov. sp. — La Plage : sur un Acacia. — Crusta tennis, rugulosa vel sublævigala, cretaceo-albida K-C-KC chrysogonimica. Apothecia nigra, circa 0,5 */* lata, adpressa, copiosa, conferta, pruina alba, crassa suffusa, primum plana, demum convexiuscula; margine albo, sœpe prominente flexuosoque. Epith. olivaceum, thec. et hypoth. inco- lorata; paraphyses liberæ, fillformes, flexuosæ, simplices, eseptatæ, Asci subcylindrico-clavati; sporæ 8 nat. hyalinæ, fusiformes, rectæ vel leviter curvalæ, utroque apice obtusæ vel interdum una apice subatte- nuatæ, 3 sept., 22-30 p. long., 4-6 lat. Spermogonia nigra, punctiformia; spermatia leviter arcuata 4-6 p. long, 1 lat. J'ai dédié cette espèce à M. Sallel, qui l'avait déjà recueillie en 1902, à Toulouse, sur les bords de la Garonne, où elle croît sur les Saules, les Frênes et les vieilles planches servant de clôtures. D' BouLY DE LESDAIN. — Lichens des environs d'Hyères /Var!). ra — <= Arthonia cinnabarina, var. anerythrea Nyl.— Giens: sur un Chêne. Spores 3, rarement 2 sept., longues de 21-22 sur 6-8 y. Arthonia dispersa Nyl. — Giens : sur un Poirier. Spores ovoïdes, 1 sepl., longues de 12-16 sur 6-6,5 #. Giens : sur un Olivier. Spores longues de 15-19 sur 6-6,5 p. Gélat. hym. 1+ bleu > vineux. Arthonia punctiformis Ach. — Giens : sur un Pin. Spores 3 sepl., resserrées à la cloison du milieu, longues de 15-18 sur 6-7 y. Endocarpon hepaticum Ach. — L’Almanarre : sur la terre. Thelopsis subporinella Nyl., var. grisella B. de Lesd. — Giens : sur Len- tisque. Quelques apothécies mélangées à celles de l'Opegrapha betulina. Spores À sept., longues de 14-19 sur 6-9 r:. Acrocordia conoidea Krb. — L’Almanarre : sur calcaire. Paraphyses anas- tomosées en treillis, thèques cylindriques. Spores 1 sept., longues de 27-30 sur 10-11 p. Polyblastia sublactea (Verrucaria sublactea Nyl., in Flora 1886, p. 464). — L'Almanarre : sur un Pin, un Olivier et sur Arbutus unedo. Thalle blanc, très mince. Apothécies noires, recouvertes au début par une pellicule hal- line, presque libres à la fin, convexes, et munies d’une petite paille. Para- physes anastomosées en treillis; spores 8 nées, murales, incolores ou parfois légèrement jaunâtres, longues de 20-36 sur 10-16 p. Espèce nouvelle pour la France. Leptorhaphis Michaudi B. de Lesd., nov. sp. — Giens : sur un Olivier Crusta (hypophlæodes) tenuissima, macula pallescente, indeterminata, indicata. Apothecia nigra, mediocria, rotundato-applanata, primum pellicula epi- dermidis obvelata, deinque denudata. Paraphyses nullæ, asci ventricosi: sporæ 4-6 nat., 3 sept. vel simplices, hyalinæ, aciculares, curvatæ, vel semi circulari contortæ. Cette espèce diffère du L. oxyspora Krb. par ses apothécies arrondies, ses thèques ventrues et par ses spores souvent semi circulaires. Verrucaria nigrescens Pers. — L'Almanarre. Verrucaria œthiobola Whinb. — Giens : sur les schistes. Thalle gris jaunàlre, légèrement fendillé. Apothécies noires, recouvertes à la base par le halle. Spores longues de 21-24 sur 11-13 y. Verrucaria rupestris Schrad. — N.-D.-de-l'Hermitage : sur calcaire. — var. calciseda DG. — M° des Oiseaux : sur calcaire. Amphoridium integrum Nyl. — M' des Oiseaux : sur calcaire. Thalle grisâtre, très mince. Apothécies petites, enfoncées dans la pierre et légèrement saillantes à la fin. Spores longues de 27-30 sur 13-15 &. Ephebe pubescens Nyl. — L'Almanarre : sur les grès à ras de terre. Collema thysaneum Ach. — L’Almanarre : rocher des Anglais. Epith. brun, thec. et hypoth. incolores; spores 5 sept. fusiformes, longues de 24-39 sur 7-9 p. Collema pulposum Ach. — Escalier humide au vieux château d'Hvères. Collema tenax Ach. — La Plage et Giens : sur la terre. L'Almanarre : sur un vieux mur. —— var. palmatum Harmand. — L'Almanarre : sur la terre. Collema cheileum Ach. — M' des Oiseaux : sur la terre. Collema multifidum Schœær, var. jacobæfolium Ach. — M des Oiseaux : sur les rochers. Collema furvum Ach. — Costebelle : rochers calcaires. D' BOULY DE LÉSDAIN. 78 J. DE GAULLE. — Catalogue des Hyménoptères de France. CATALOGUE SYSTÉMATIQUE & BIOLOGIQUE DES HYMÉNOPTÈRES DE FRANCE Tri8. STILPNINI G. 230. Atractodes Gr. albovinctus Curt. ?varicornis Higr. bicolor Gr. compressus Th. exilis Curt. gilvipes Hilgr. gravidus Gr. piceipes Hlgr. varicornis Hlgr. bi OO =T OO © & & ND G. 231. Exolytus Hlgr. agnatus Frst. ambulator Frst. carinatus Frst. complacens Frst. gallicus Frst. lævigatus Gr. (Lophyrus, Nematus). productus Brk. rufipes Frst. secretus Frst. splendens Gr. © © D -J O Où E © ND M @ . tenebricosa Gr. . vestalis Hal. NO a G. 233. Stilpnus Gr. cyclodes Frst. gagates Gr. (Anthomyia radicum. . gallicus Frst. pavoniæ Scop. NO Æ C2 G. 234. Asyncrita Frst. 1. foveolata Gr. cultellator Curt. PIMPLINÆ Tri. XORIDINI SUBF. G. 235. Xorides Latr. 1. albitarsus Gr. (Sesia formicæformis). 2. nitens Gr. 3. Wahlbergi Higr. 232. Polyrhembia Frst. (Suite) G. 236. Rhadina Frst. 1. atra Gr. (Criocephalus rusticus, Tetro- pium luridum). G. 237. Sichelia Frst. 1. filiformis Gr. (Astynomus, Callidium, Rha- gium, EÉrgates). G. 283. Mæœrophora Frst. 1. rufipes Gr. (Rhagium indagator). G. 239. Xylonomus Gr. 1. ferrugatus Gr. 2. 1rrigator F. (Rhagium indagator). 3. præcatorius F. | (Aromia, Callidium sangui- neum, C. variabile, Tetro- pium luridum). G. 240. Sterotrichus Frst. 1. pilicornis Gr. G. 241. Perosis Frst. 1. annulatus Brk. (Sesia formicæformis, S. spheciformis). G. 242. Calliclisis Frst. 1. hectica Gr. G. 243. Ischnocerus Gr. Mitroboris Higr. 1. filicornis Krchb. rusticus Fourcr. p.p. 2. rusticus Fourcr. -cornutus Rtzb. (Aromia moschatu, Rhagium morTdax, Saperda carchRa- rias). G. 244 Odontomerus Gr. 1. dentipes Gml. ruspator Jur. {Attagenus pellio). . spinipes Gr. . striatus Bril. G. 245. Echthrus Gr. 1. nubeculatus Gr. (Saperda populnea). 2. populneus Güir. (Saperda populnea). 3. reluctator L. usurpator Scop. (Rhagium indagator). 9 N Tri8. PIMPLINI G. 246. Zaglyptus Frst. multicolor Gr. varipes Gr. . 247. Polysphincta Gr. areolaris Rtzb. (CTœsus septentrionalis, Tri- chiocampus viminalis). discolor Hilgr. Fairmairei Lab. {Cltubiona holosericea adulte). pusilla Fonse. rufipes Gr. tuberosa Gr. (Epeira cucurbitina adulte) G. 248. Zatypota Frst. 1. percontatoria Müll. G. 249. Acrodactyla Hal. 1. carbonator Gr. ribeses Rtzb. (Pteronus ribesii). G. 250. Clistopyga Gr. 1. erythræa Fonsc. 2. incitator F. var. hæmorrhoidalis Gr. (Evetria resinella). 3. rufescens Fonsc. G. 251. Conoblasta Frst. 1. ceratites Gr. CD 10 D Qt ER (Olethreutes gentiana, O. La- cunana, etc.). G. 252. Glypta Gr. bifoveolata Gr. cicatricosa Rtzb. (Bacotia sepium, Tortrix vi- ridana). crenulata Th. elongata Hilgr. (Bactra lunceolana). extincta Rtzb. (Cacæcia Tosana,). flavolineata Gr. (Minoa murinata, Gelechia sororculella, Tortrix). 7. fractigena Th. 8. hæsitator Gr. (Grapholitha nebritana). 9. incisa Gr. NN + D Où EC (Evetria resinella, E. turio- nana). 10. lineata Desv. 11. longispina Gml. provincialis Fonsc. J. DE GAULLE. — Catalogue des Hyménoptères de France. 73 12. 13. 13 14. 15. 16. LA 18. 19. Le mensurator F. lugubrina Hilgr. (Evetria resinella). microcera Th. consimilis Tschb. (nec Hilgr.). bis. (perisselida Gou- reau) Dours. scalaris Gr. sculpturata Gr. subcornuta Gr. tegularis Th. teres Gr. (Tachyrtilia temeretlla). vulnerator Gr. {(Conchylis hilarana). pvopulella, T. G. 253. Lycorina Higr. triangulifera Hilgr. (Gelechia pinguinella). G. 254. Theronia Higr. ie atalantæ Poda. flavicans F. (Polyphage. — Lépidoptères). G. 255. Pimpla F. . alternans Gr. (Polyphage. — Lépid. — Hy- inén. — Dipt.). . angens Gr. (Polyphage. — Lépid. — Hymén. — Arachn.). . arctica Zett. (Chariæzas graminis). . arundinator F. (Lipara lucens, L. tomen- tosa). . aterrima Gr. G. brassicariæ Poda. varicornis F. (Polyphage. — Lépid.). . brevicornis Gr. (Polyphage. — Lépid. — Col. — Hymén. — Arachn.). . calobata Gr. nucum Rtzb. (Carpocapsa splendana. — Biorrhiza paltida. — ? Ba- laninus nucum). . cheloniæ Gir. {(Chelonia cervini). . colorata Rudw. . detrita Hilgr. (Chilo phragmitellus, Sesia formicæformis. — Lirara lucens). . didyma Gr. (Dendrolimus pini). . diluta Rtzb. (Evetria resinella). . examinator F. (Polyphage. — Lépid.). . gallicola Gir. (Cynips, Pontania). . graminellæ Schrk. ènanis Gr. (Polyphage. — Lépid.). 18; 19. 20. 21. 22. 23. 24. 25. 26. AT. 28. 29. 30. JE: 32. 38: 1e illecebrator Vill. {Deilephila elpenor, Dicranu- ra erminea, Mania mau- ra). inquisitor Scop. stercorator F. flavipes Rtzb. (Polyphage. — Lépid. — Ja- PAT NE Rhynchites)}. instigator F. (Polyphage. — Lépid. — Pte- ronus salicis. — Pissodes notalus). lhignicola Rtzb. (Aromia moschata, cæruleus). maculator h. scanica Vill. (Polyphage. — Lépid. — Mi- crogaster. — Arachn.). mandibularis Gr. marginellatoria Duf. (Tryvoxylon figulus). melanocephala Gr. {Leucania impura, L. obso- à leta). nigriscaposa Th. (Ortalis connexa). oculatoria F. (Epeira diadema, Philodro- mus aureolus). ornata Gr (Malacosoma neustria). pomorum Rtzb. (Anthonomus pomorum). roborator ia. cicatricosa Rtzb. (Sesia formicæformis, S. spheciformis. — Crypto- rhynchus lapathi). rufata Gmil. flavonotata Hilgr. (Polyphage. — Lépid. — Lo- Dhyrus. — Arachn.). ruficollis Gr. (Evetria, Borkhausenia tri- punctana. — Cynipides). turionellæ L var. flavicoxis Th. (Polyphage. — Lépid.). viduata Gr. (Lymantria, Orgya, Psyche, Sesia). G. 256. Stilbops Frst. vetula Gr. Dasytes G. 257. Schizopyga Gr. M 2. 3. circulator Pnz. podagrica Gr. tricingulata Gr. G. 258. Perithous Hlgr. albicinetus Gr. divinator Rossi. ephippiatorius Duf. (Cemonus, Pemphredon, Try- poxylon, EUQMpPUS aura- tus). . mediator F. (Xiphydria, Cynips, Cemo- nus, Psen, Trypoxylon, Odynerus. — Aromia mos- chata). . varius Gr. G. 259. Ephialtes Schrk. 17 Qt LE nn (9) Qt & © ND © Qt & Q@ ND carbonarius Christ. (Sesia myopælormis. — Ce Trambyx heros, Oberea oculalu, Pogonocherus, Saperda, Orchestes). . graGilis Schrk. (Dasytes niger). manifestator L. (Sesia. — Chalcophora ma- riana, Hylotrupes baju- lus). mesocentrus Gr. rezæ Krchb. tuberculatus Frer. submaculatus Fallou. {Sesia. — Cryptorhynchus, Pissodes, Callidium, Sa- perda). G. 260. Thalessa Hlgr. (Par. de Siricides). citraria Ol. superba Gr. (Tremex fuscicornis, T. gus). curvipes Gr. (Xiphydria camelus, long ata). leucographa Gr. superba Schrk. clavata F. G. 261. Rhyssa Gr. mi«- X. PTro- . amœæna Gr. approximator F. var. alpestris Hilgr. (Xiphydria camelus). persuasoria L. {Sirex gigas, S. juvencus, Xeris spectrum. — Spor- dytis buprestoides). Tri8. LISSONOTINI 262. Meniscus Schiodte. . bilineatus Gr. pimplator Zett. (Bembecia, Sesia). catenator Pnz. elector Gr. impressifrons Th. impressor Gr. {(Sesia) murinus Gr. (Tæniocamna gothica. _ Chrysis neglecta). nitidus Gr. agnatus Gr. setosus Frer. (COSSUS COSSUS). G. 263. Lissonota Gr. accusator F. antennalis Th. argiola Gr. bellator Gr. breviseta Rtzb. {(Pandemis cerasana. — phyrus pini). ? Lo- 74 J. DE GAULLE . — Calalogue des Hyménoptères de France. ————————————————————————————————————.——..….—.—..—_—___—_ 6. buolianæ Hrt. (Evetria buoliana/. 7. clypeator Gr. commixta Hilgr. 8. cognata Fonsc. 9. compar Fonsc. 10. culiciformis Gr. lateralis Gr. 11. cylindrator F. (Ortholitha limitata, lampa arcuosa). 12. deversor Gr. 13. dorsalis Gr. 14. exsculpta Fonsc. 15. folii Th. (Dryophanta folii). 16. hortorum Gr. 17. inæqualis Fonsc. 18. insignita Gr verberans Gr. 19. lineata Gr. (Crambus contaminellus). 20. maculata Brk. 91. marginella Gr. 22. parallela Gr. var. perspicillator Gr. 293. proxima Fonsc. 24. pubescens Fonsc. 25. 5-angularis Rtzb. (Tachyptilia populella). 26. segmentator F. 27. semirufa Desv. 28. sulphurifera Gr. var. ruficoxis Schmdk. (Miana literosa). 29. variabilis Hlgr. 30. variegata Fonsc. G. 264. Syzeuctus Frst. 1. 1rrisorius Rossi. (Sesia vespiformis, Talpocha- res paula). 2. maculatorius F. G. 265. Diceratops Frst. 1. bicornis Gr. G. 266. Cryptopimpla Tschb. . blanda Gr. ] 2. brachycentra Gr. (Lorentia badiata). 3. calceolata Gr. 4. errabunda Gr. {Larentia cucullata, liata, L. rubidata). G. 267. 1. caligata Gr. (Larentia badiata). G. 268. Neliopisthus Th. 1. elegans Ruthe. Xenacis Fret. G. 269. Phytodietus Gr. 1. astutus Gr. 2, corvinus Gr. (Callidium vartiabile), 3. grandis Fonsc, Peti- VPEUITE 4. plantarius Gr. 5. segmentator Gr. polyzonius Gr. (Polyphage. — Lépidoptères). G. 270. Arenetra Hlgr. 1. tomentosa Gr. G. 271. Lampronota Curt. 1. caligata Gr. 2. melancholica Gr. nigra Gr. G. 272. Taschenbergia Schmdk. 1. modesta Gr. G. 273. Hybophanes Frst. Œdemopsis Tsch. Æ'elytus Hilgr. 1. ornatus Hlgr. (Epiblema solandriana). 2. scabriculus Gr. Rogenhoferi Tsch. G. 273 bis. Anarthronota Schmdk. RE LE LEE G. 274. Procinetus Frst. 1. decimator Gr. {(Gortyna ochracea). Tri. ACŒNITINI G. 975. Acœnitus Latr. 1. dubitator Pnz. 2. incisurator Lep. G. 276. Ghorischizus Frst. 1. migripennis Gr. G. 277. Phænolobus Frst. 1 ne Gr. 2. terebrator Scop. arator Rossi. (Sesia formicæformis, S. = sphecif:). G. 278. Mesoclistus Frst. 1. rufipes Gr. G. 279. Collyria Schiôdte. Pachymerus Gr. 1. calcitrator Gr. (Cephus pygmæus). G. 280. Arotes Gr. 1. albicinctus Gr. (Clytus arcuatus). G. 281. Endurus Rndi. Crypturus Gr. 1. argiolus Rossi. (Polistes gallicus, ma). 2. niger Voll. (nec Ill). P, diade- | om G. 282. Aphanorhoptrum Frst. 1. abdominale Gr. {Pachynematus turgidus). G. 283. Coleocentrus Gr. (Par. de Tenthredines). 1. caligatus Gr. 2. croceicornis Gr. 3. excitator Poda. {Sirex ‘sp.). 4. filiventris Gr. G. 284. Leptobatus Gr. 1. rufipes Gr. SuBr. TRYPHONINÆ Tri8. METOPIINI G. 285. Metopius Pnz. 1. anxius Wsm. (Agrotis punicea). 2. bellatorius Frst. 3. circumainctus Frst. nasutus Gir. {(Eriogaster catax, E. lanes- tris, Pœciloc, populi,. connexorius Wsm. . dentatus F. (Lasiocampa quercus, L. tri- folii, Gastropacha querci- folia). 6. dissectorius Pnz. sicarius Gr. (Arsilonche albovenosa, Am- phidasis betularia, Biston, Ennomos, Gonodontis, Hy- grochroa, Opisthographa/. 7. fuscipennis Wsm. (Lophyrus pini). - 8. intermedius Frst. 9. Marchandi Dom. 10. micratorius F. ? fasciatus Frer. (Acronycta, Bryophila, Ce- rura, Dianthæcia, Lasio- campa, etc.). 11. vespoides Scop. necator F. (Polyphage). © À TRi8. SPHINCTINI GENUS 286. Sphinctus Gr. 1. serotinus. {(Cochlidion limacodes). EXOCHINI TRIEZ. G. 287. Tylocomnus Higr, Trachyderma Gr. (nec Laitr.), Fe 1. scaber Gr. Re" © pe Mr ‘ts "1 « J. DE GAULLE. — Catalogue des Hyménoptères de France. 75 G. 288. Exochus Gr. G. 292. Hyperacmus Higr. 12. pectoratorius Gr. : Laren erata. — Tri- Ps e 1° crassicornis Gr. D crsume) À 2. citripes Th. ah: 13. pictus Gr. né Hier. G. 293. Colpotrochia Hlgr. nt bee MA {Pionea olivalis). 1. elegantula Schrk. 15. signatus Gr. 4. coronatus Gr. (Leucania turca). 16. tarsatorius Pnz. var. Ds Gr. var. affinis Voll. exsulians Gr var. pumilus r. À (Syrphus ) Le Fr 88 re Fe Ch os o04. Periope Hal. {SyrTphus balteatus). 6. flavomarginatus Hlgr. Monoplectron Hlgr. G. 299. Zootrephes Frst. 7. gravipes Gr. 1. auscultator Hal. (Acrobasis consociella, Ypo- nomeuta padellus;. . gravis Gr. lentipes Gr. cylandricus Hilgr. (Acalla Holtmiana, Cacæcia rosana, Pamene splendi- dulana). . mitratus Gr. ‘? Andricus ramuli). . notatus Hlgr. . procerus Hlgr. . prosopius Gr. . semilividus Voll. . tardigradus Gr. (Œnophthira pilleriana). . ventralis Hilgr. geniculatus Hlgr. G. 289. Polyclistus Frst. 1 2. 3 . femoralis Frer. flaviceps Rtzb. . mansuetor Gr. femoralis Hilgr. (Pyralis farinalis, Ypono- meuta padellus. — ? Odon- tomyia viridula). G. 290. Triclistus Frst. RC =T D CR . congener Hlgr. {Nothris verbascella, Tephro- clystia sileniticolata). curvator F. fEvetria buoliana, Nothris verbascella, Tephroclystia assimilata). Holmgreni Boh. (Carpocapsa grossana). . nmitidifrons Th. . pallipes Hilgr. (Tephroclystia trisignaria). . podagricus Gr. lœvigatus Rtzb. (Simæthis fabriciana, Tu- chyptilia populella). . squalidus Hlgr. (Pyrausta terrealis). . 291. Ghorinæus Hlgr. . cristator Gr. . funebris Gr. (Depressaria heracliana,). . longicornis Th. . tricarinatus Hlgr. (Yponomeuta malinellus, Y. padellus, Y. 20-punctatus). Trigus ORTHOCENTRINI & © NO +1 LOL DOS & N QD = ©Q © © -T zygænator Hilgr. (Zygæna sp.). G. 295. Stenomacrus Frst. . agilis Higr. . flaviceps Gr. . intermedius Hilgr. . merula Gr. (Sciara sp.). . ridibundus Gr. (Sciara nigripennis). . 296. Orthocentrus Gr. attenuatus HIlgr. cognatus Hlgr. corrugatus Hlgr. discolor Th. frontator Zett. fulvipes Gr. (Leiopus sp., Saperda scala- TS}. histrio Hlgr. protervus Hlgr. protuberans Hilgr. sannio Hilgr. (Nematus sp.). G. 297. Neurateles Rtzb. 1 ®) I © Où À © ND mi © © papyraceus Rtzb. (Pissodes notatus). Tri8. BASSINI . 298. Homotropus Frst. Homoporus Th. alpinus Hlgr. biguttatus Gr. bizonarius Gr. brevicornis Th. caudatus Th. elegans Gr. fissorius Gr. (Syrphus ribesii). flavolineatus Gr. lateralis Gr. obscuripes Hlgr. graculus Th. . ornatus Gr. (? Mamesira trifolii. va sp.). — SCæ- 1. Holmgreni Brdgm. 2. rufiventris Th. G. 300. Bioplaspis Frst. 1. flavipes Hilgr. (SCæva 5D.). CG. 301. Promethes Frst. albicoxa Th. dorsalis HIlgr. festivus F. pulchellus Hlgr. sulcator Gr. Qt & © D G. 302. Bassus F. bond . albosignatus Gr. (Syrphus balteatus). annulatus Gr. areolatus Hlgr. cinctus Gr. cognatus Hlgr. gracilentus Higr. graculus Gr. Iætatorius F. (Syrphus balteatus. — ? Adi- monia tanaceli). 9. monticola Voll. 10. multicolor Gr. 11. nemoralis Hlgr. 12. nigritarsus Gr. (Lasiocampa quercus). 13. varicoxa Th. OO =I Où Or À © NO Tri8. TRYPHONINI (Parasites de Tenthrédines). GENUS 303. Mesoleius Hlgr. 1. amictus Hlgr. 9. armillatorius Gr. {Athalia colibri, Mesoneura opaca, Neurotoma, Peri- clista, Pteronus, etc.). 3. aulicus Gr. (Polyphage. — Tenthrédines {. caligatus Gr. (Trichiocampus viminalis). 5. callhidulus Hlgr. 6. contrarius Hlgr. 7. discedens Hilgr. 8. dives Higr. 9. dorsalis Gr. 0. dubius Hlgr. Pteronus ribesii 1i. flavopictus Gr. 76 af Mes, —« 4 AN TE J. DE GAULLE. — Catalogue des Hyménopières de France. 12. formosus Gr. {(Crœsus latipes, Mesoneura, Periclista). 13. .Mrieidus Higr. 14. furax Hler. 15. gallicus Th. 16. hæmatodes Gr. 17. hamulus Gr. 18. ignavus Hlgr. (Nématus Sp). 19. imitator Hilgr. 20. improbus Hlgr. 21. incidens Th. 22. leptogaster Hlgr. {Leptocercus luridiventris). 23. melanogaster Hlgr. 94. melanoleucus Gr. 25. multicolor Gr. (Lophyrus polytomus). 26. napæus Hlgr. 27. niger Gr: (Strongylogaster cingulatus). 28. nubilus Hlgr. 29. opticus Gr. fCimbex femorata, Bergmanni, P. P. pavidus). 30. perspicuus Hilgr. 31. placidus Hlgr. 32. pulverulentus Hilgr. 33. segmentator Hlgr. (Pteronus dimidiatus, P. sa- licis). 34. sepulchralis Higr. (Abia fasciata). 35. sternoxanthus Gr. pulchellus Higr. 36. tenuiventris Hilgr. 37. unifasciatus Hlgr. ? pyridiformis Rtzb. { Periclista melanocephala, Pteronus pavidus, Selan- dria stramineipes). 38. variegatus Jur. sanguimcollis Gr. {(? Pontanii gallicoia, Ptero- nus mitiaris, P. salicis). 39. vigens Hler. G. 304. Barytarbes Frst. adpropinquator Gr. colon Gr. flavicornis Th. . flavoscutellatus Th. 5. segmentarius F. Pteronus miliaris, Hs C9 RO Hi G. 305. Hypamblys Frst. 1. carinatus Hlgr. G.. 306. 1. atrata Hlgr. (Crœsus scptentrionalis). 2. confusa Hilgr. Spudæa Frst. (A suivre). " erosa Hlgr. . leucostoma Gr. impressa Brk. {(Trichiocampus ulmi). 5. nigridens Th. G. 307. Synodites Frst. 1. assimilis Hlgr. G. 308. Syndipnus Frst. 1. punctiscuta Th. 2. sternoleucus Gr. pectoralis Th. G. 309. Scopesis Frst. bicolor Gr. guttiger Hilgr. longigena Th. nigricollis Gr. obscura Hlgr. pallifrons Hilgr. rufolabris Zett. . rufonotata Hilgr. tegularis Th. longipes Hilgr. LD G. 310. Asthenara Frst. 1. delusor L. 2. fusiformis Th. G. 311. Ælometis Frst. 1. italicus Gr. | G. 312. Pantorhæstes Frst. 1. rufocinctus Gr. æanthostomus Gr. G. 313. Synomelix Frst. 1. albipes Gr. (Amauronematus æthiops). G. 314. Lamachus Frst. 1. frutetorum Htg. (Lophyrus frutetorum). 2. lophyrorum Htg. bi OO -7 © Qt & © NO (nec (Lophyrus frutetorum, L. paltiAus. EL. Dint: L.eva riegatus). Ga Lagarotis Frst. . erythrocerus Gr. . insolens Gr. var. evolans Gr. var. petulans Gr. (Nematus sp.). 3. pubescens Hilgr. 4. rapinator Gr. 5. semicaligatus Gr. G. 316. Epachthes Frst. 1. erythropalpus Gml. (Dolerus gonager, Loderus vestigialis). DO mi G. 317. Perispuda Frst, facialis Gr. flavitarsis Th. mesoxantha Th. . sulphurata Gr. G. 318. Polyrhysia Frst. 1. tenuicornis Gr. G. 319. Tryphon Fall. .. bicornutus Hlgr. braccatus Gr. brachyacanthus Gmil. (Athalia colibri. breviusculus Fonsce. brunniventris Cr. collaris Gr. compunctor Gr. confinis Hier. consobrinus Higr. (Dolerus sD.). 10. debilis Fonsce. 11. delicatulus Fonse. 12. elongator F. var. ceratophorus Th. 13. ephippium Hlgr. ‘Periclista melanocephala). 14. flavescens Fonse. 15. fulvescens Fonse. 16. fulviventris Higr. 17. incestus Hilgr. 18. longipes Gr. bicolor Gr. 19. murinus Gr. 20. nigripes Hlgr. 21. rufinotatus Fonsc. 22. rutilator L. cepæ Frer. 23. signator Gr. 24. subsulcatus Hlgr. 25. trochanteratus Hlgr. 26. vulgaris Hlgr. = © N ©HDIDR D NO Hi G. 320. Amorphognathon Frst. 1. melanocerus Gr. (x. 321. Trematopygus Hlgr. 1. aprilinus Gür. (Periclista lineolata, P. me- lanacephala, P. pubes- cens). Lethierryi Th. nigricornis Hlgr. procurator Gr. ruficornis Hlgr. rufiventris Rudw. selandrivorus Gir. {Periclista melanocephal«, P., pubescens). 8. varius Hilgr. 9. vellicans Gr. "TO à 8 © N Jules DE GAULLE. Notes spéciales et locales. 77 NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Le Roc de Chère. — Etude phytogéographique (d’après M. Guinier). — M. Gui- nier donne le sous-titre suivant à l’ouvrage qu'il vient de faire paraître sur l'étude phytogéographique du Roc de Chère (Haute-Savoie) : Æssai d'application des principes de la géographie botanique à l'étude détaillée d’une région. Voici, en quelques mots, comment ce travail est compris : dans une première partie, l’auteur expose la situation et la configuration générale du sol, là topo- graphie, la géologie et l’hydrographie de la région étudiée (avec carte et coupes géologiques); viennent ensuite les renseignements sur le climat (température et régime des pluies). La base du travail étant ainsi bien établie, M. Guinier aborde l'étude de la végétation, en se plaçant à deux points de vue différents : écologique et floristique. Le point de vue écologique, sur lequel nous insisterons tout à l’heure avec quelques détails empruntés à cet excellent ouvrage, permet d'envisager les groupements de végétaux qui croissent dans les parties d’une même région différant entre elles par le sol et le climat et de préciser l’influence des divers facteurs qui interviennent pour modifier la composition de ces associations végétales. — En nous plaçant au point de vue floristique, nous pourrons, connaissant la flore du massif, la comparer à celle des régions voisines des Alpes et compléter notre connaissance de la répartition de certaines espèces. On distinguera des groupes d'espèces ayant des aires géographiques diverses, formant des éléments distincts, et on recherchera les causes de leur installation et de leur existence sur le massif. Les principes qui permettent l’étude méthodique des associations botaniques sont exposés avec précision dans le livre que nous analysons et qui est inspiré par les travaux de M. Flahault et de M. Warming. Nous en extrayons les passages sul- vants pour permettre aux lecteurs de la feuille qui s'intéressent à la botanique de poursuivre en d’autres régions des études analogues, d'autant plus utiles à consulter et plus intéressantes à comparer, qu’elles auront été conçues sur le même plan. Dans une région donnée, on peut délimiter des surfaces plus ou moins étendues dans lesquelles les divers facteurs écologiques, climat, sol, facteurs biologiques résultant de la présence d'êtres vivants, sont partout identiques. Une telle surface est une station que M. Flahault définit ainsi dans son Projet de nomenclature phyto- géographique (Actes Congrès internat. Bot., 1900) : « circonscription d’étendue quelconque, mais le plus souvent restreinte, représentant un ensemble complet et défini de conditions d'existence ». Les végétaux de toute sorte qui peuplent cette surface et sont adaptés aux conditions qui y règnent forment une association végétale. À toute station correspond, dans une région donnée, une association déter- minée. Dans une association, on peut distinguer des espèces dominantes, soit par l’action qu’elles exercent sur l’habitat en créant pour ainsi dire la station, soit parce qu’elles sont caractéristiques du paysage végétal par la forme, la taille ou le nombre des individus ; elles forment alors le fond de la végétation. Associées à ces espèces, on en trouve d’autres qui jouent un rôle plus ou moins secondaire; celles-ci peuvent être abondantes où parsemées. Dans la description de l’association, la liste des plantes qui la composent sera établie ainsi en trois catégories. La composition de l'association peut se modifier légèrement avec les moindres variations de milieu; telle espèce, parsemée, peut devenir abondante et vice-versa. Pour caractériser l'association, 1il suffit de s'adresser à quelques espèces dominantes et même généralement à une seule, la plus caractéristique. Dans l’association ainsi désignée on pourra, d’après la nature ou l’abondance des espèces associées à la principale, distinguer des faciès corres- pondant à des modifications dans les conditions écologiques. Pour compléter la définition de l’association, il faut tenir compte du port, de la physionomie, c'est-à- dire de la forme biologique des espèces qui la constituent. La physionomie d’une association, qui frappe l’observateur le moins attentif, est exprimée dans le langage courant par des termes qui évoquent l’idée de groupe- _ments de végétaux, de dimensions, de formes déterminées : tels sont les mots /'orét, Lande, Marais, ou d’autres, plus précis, empruntés à des idiomes locaux, tels que la Garrigue de Provence, ete. Quand, par suite de variations assez grandes dans les conditions écologiques, la forme biologique change, l’association change de faciès. Ces modifications de faciès s’observent souvent dans les forêts par exemple. Dans la liste des espèces composant une association, il est bon de séparer les catégories les plus importantes et de distinguer notamment les arbres, arbustes, arbrisseaux et plantes herbacées. Quand tous ces types coexistent, on distingue trois étages l'étage dominant, le sous-bois, le tapis herbacé. Afin de donner une forme moins abstraite aux notions sur les associations végé- tales que nous serions heureux de voir se répandre parmi nos lecteurs et servir de 78 Notes spéciales et locales. — base aux travaux qu’ils nous envoient, nous empruntons à l’ouvrage de M. Guinier le tableau d’une des associations qu’il à étudiées; c’est celle du Hêtre en terrain suliceux, dans la région subalpine : DOMINANTS ABONDANTS PARSEMÉS Arbres Fagus silvatica L. Populus tremula L. Sorbus aria Crantz. Picea excelsa LKk. Sorbus aucuparia L. Betula verrucosa Ehrh. Pinus silvestris L. Arbustes Ilex aquifolium. Salix capræa L. Frangula vulgaris Rchb. Salix grandifolia Fer. Rubus hirtus W. et K. Juniperus communes L. Rubus chrysoideus Wimm. Tapis herbacé Vaccinium myrtillus L. Molinia cærulea Momch. Æhododendron ferrugineum L. V. vatis idæa L. T'eucrium scorodonia L. Spiræa aruncus L. Calluna vulgaris Salisb. Pteris aquilina L. Oxalis acetosella L. Deschampsia flexœuosa Gris Phyteuma spicatum L. Prenanthes purpurea L. Blechnum spicant Roth. Potentilla tormentilla Scop. M aianthemum bifolium D. C. Luzulea nivea D. C. Athyrium filix femina Roth. Veronica urticæfolia L. Polystichum spinulosum D. C. Hedera helix L. Geranium robertianum L. C'ystopteris fragilis Bernh. Polystichum filix mas Roth. Polypodium dryopteris L. — calcareum Sm. — vulgare L. Mochringia muscosa L. Polygala chamæbuzus L. Alchemilla vulgaris L. Epilobium spicatum Lk. Asplenium viride Huds. Valeriana tripteris L. Calamagrostis varia P. B. Tofieldia calyculata Wahlb. Ponguicula vulgaris L. Campanula pusilla Hoœnk. Carex tenuis Host. Bellidiastrum Michel Cass. | Lycopodium selago L. . Nous passerons plus rapidement sur les considérations floristiques. Dans la descrip- tion botanique du Roc de Chère, M. Guinier reconnaît trois éléments floristiques : 1% des espèces ubiquistes ou de basses montagnes ; — 2 un élément méridional ; — 3° un élément montagnard et subalpin. La liste complète des plantes appartenant à chacun de ces groupes est donnée dans l’ouvrage. Retenons seulement quelques remarques sur l’origine de ces divers éléments : avec M. J. Briquet, l’auteur admet que l’immigration des espèces méridionales pendant la période xérothermique s’est faite le long des dépressions qui sillonnent les massifs montagneux. L'origine de l’élément subalpin à été considéré comme glaciaire; toutefois, il semble plus vrai- semblablement dû au voisinage immédiat des hautes montagnes; le transport acci- dentel des graines doit être très fréquent et certaines plantes des montagnes trou- vant à une altitude moindre des conditions suffisamment favorables y ont constitué des colonies. Il est donc nécessaire d’examiner pour ch«cune de ces plantes, outre les conditions dans lesquelles elle se trouve dans le massif, sa répartition dans les montagnes environnantes et la facilité plus ou moins grande du transport de ses semences. A. D. Rois des rats. — J’avoug, comme M. le colonel Martel, que ce phénomène devrait plutôt s'appeler rouet de rats, par la forme de roue qu’il représente, maïs si l’on remonte aux temps anciens on trouvera qu’en France, du moins, on appelait roi tout ce qui paraissait unique ou bizarre dans un groupe d'animaux. Trouvant le râle de genêts (Gallinula crex Lath.) dans les mêmes parages que les caïlles, les chasseurs, et Buffon avec eux, l’ont dénommé roz des cailles (Rey di Notes spéciales et locales. 79 caïos, en patois méridional), alors que cette bête n’a avec les caïlles aucun rapport puisqu'il est une poule d’eau. C’est même grâce à ce nom que beaucoup de personnes l’'apprécient plus que la caille, alors que cuit tout seul et non parfumé par la conti- guité d’un autre rôti, il n’est pas un mets bien délicat. | Roi, dans ce cas là, est employé comme synonyme de créature unique. On dit la reine des abeïlles; le rot des fourmis, qui n’est autre qu’un reptile de la Guyane (Amphisbæna alba) qu’on rencontre toujours dans le voisinage des fourmis dont il fait sa nourriture, etc. Ce n’est donc pas toujours l’idée d’un caractère royal qui a donné lieu à cette dénomination. Broût-Vernet (Allier). s4 H. pu Buysson. Au jour le jour : Réponse à M. Marchal (C.). — Le petit oiseau qui vole en troupes de novembre à mai dans les endroits couverts d’aulnes (ou vernes) est assurément le Tarin (Frengilla minus L.). C’est un gentil petit oiseau qui devient familier en cage; de caractère vif, il est toujours la premier éveillé et le premier à chanter. Son plumage olivâtre n’a rien de joli; sa forme est courte, mais sa vivacité et sa familiarité le font apprécier beaucoup des amis des oiseaux. Comme nourriture, il recherche, à Pétat sauvage, les graines des vernes ou aulnes dont il se montre très friand et ce n’est guère que sur ces arbres que je l’ai observé. Il est commun tous les ans sur les bords de la Sioule. En captivité, 1l se contente de la nourriture des serins, mais se baigne rarement ou peu; par contre, 1l boit très souvent. H. pu Buysson. Les Vipères dans le département de la Manche. — Les Vipères passent pour être très communes dans l’arrondissement de Valognes (Manche). Or, au Val de Sère, un médecin que j'ai rencontré m’a dit : « Tout le monde dit qu’il y a beaucoup de vipères dans ma région, et je n’en ai jamais vu ». De mon côté, je n’en avais jamais rencontré, et cependant, dans les carrières d’Allonnes, les carriers me disaient qu’à chaque instant ils en voyaient: l’un d’eux en aurait tué treize après un repas de midi, et l’hiver dernier, en déterrant un vieil arbre, en aurait trouvé près de 200 enroulées en boules et engourdies ! Il ajouta que dans ce pays, les vipères sont plus allongées et moins méchantes qu'ailleurs. Quelques instants après, je capturai moi-même, au pied d’une haie, un serpent qu'au premier moment je pris pour une vipère. Après examen, je reconnus que j'avais affaire à la couleuvre vipérine. — Y at-il des vipères dans le nord du département de la Manche, ou bien ce serpent est-il remplacé dans cette région par la couleuvre vipérine ? A. LAVILLE. Question sur l'élevage des escargots. — Je serais heureux de connaître les procédés employés pour éviter la mortalité souvent énorme des escargots élevés en ares. Est-ce la nature du sol qui peut leur être défavorable ou se contaminent-ils par leur nombre dans un espace trop restreint? Quelle quantité peut-on espérer récolter dans un pare d’environ 4,000 mètres carrés? — Existe-t-il des ouvrages ou des travaux bien faits sur l’élevage de ces Mollusques ? Reims. E. DELARUE. Erratum. — Nous avons omis de signaler à nos lecteurs une faute d'impression : : Er | : qui s'était glissée dans la note de M. André Laville, parue au n° 431. — Au lieu de plaine d’Issy, il faut lire plaine d’Ivry. Monument projeté à la mémoire de Lamarck. — T'homme qui a été le véritable créateur de la doctrine transformiste, qui, le premier, a posé sur le terrain physio- logique le problème de l’origine des formes organiques, c’est l’illustre naturaliste et philosonhe LAMARCK, membre de l’Académie des Sciences et professeur au Muséum d'Histoire naturelle. Tandis que Darwin cherchait à expliquer pourquoi la chaîne des êtres était discontinue et brisée en espèces, Lamarck montrait comment il était possible d’ex- pliquer les procédés par lesquels les formes organiques s'étaient constituées et conti- nuaient à se transformer. Darwin repose à Westminster. Lamarck n’a pas encore de statue. Les Professeurs du Muséum, estimant que le moment est venu de réparer cet injuste oubli, se pronosent d'élever dans le Jardin des Plantes, où toute sa vie scientifique s’est passée et où il à élaboré ses immortels travaux, un monument à la gloire de l’auteur de la Pheèlosophie zoolonique, du Système des Animaux sans vertèbres, de la Flore française, des Fossiles des environs de Paris, du Système des connaissances positives, de l'Æydréoloaie et de tant d’autres ouvrages. NoTA. — Adresser les souscriptions à M. JouBIN, professeur au Muséum, secré- taire du Comité, 55, rue de Buffon, à Paris. 80 Bulletin Bibliographique. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE L. RorrLanp, Nouvel Atlas des Ghampignons. — Librairie P. Klincksieck, 3, rue Corneille, Paris. — Souscription, 25 fr. Nous attirons l’attention des lecteurs de la Feuille sur le nouvel Atlas des Cham- pignons de France, Suisse ct Belgique, que M. Léon Rolland publie actuellement à la librairie Klincksieck, avec le concours de la Socrété Mycologique de France. Les conditions de la publication sont les suivantes : les membres de la Société reçoivent gratuitement les planches de l’Atlas; les personnes étrangères à la Société peuvent y souscrire en s'adressant à M. P. Klincksieck, 3, rue Corneille. Cet Atlas comprendra 120 planches représentant 282 espèces comestibles, vénéneuses ou remar- quables par leur abondance ou leur forme, avec les descriptions et l’indication de leurs propriétés alimentaires. Elles sont exécutées en couleurs, d’après les aquarelles de M. A. Bessin. Les Préalpes Maritimes. — Paris, à la Société géologique de France. — Nice, à la Société des Lettres, Sciences et Arts. Les géologues qui se sont occupés récemment des Alpes-Maritimes ont eu l’heureuse idée, sur l'initiative de M. le D' Guébhard, de réunir sous une couverture commune les travaux sur les Préalpes Maritimes parus récemment soit dans les publications de la Société Géologique de France, soit dans celles de la Société des Lettres, Secences et Arts des Alpes-Maritimes. Le tome II (Paléontologie, Stratigraphie) comprend les études de MM. Cossmann, Depéret, Guébhard, Hitzel, Jacob, Kilian, Koby, Lambert, Repelin, Savin. Elles sont accompagnées de 28 planches hors texte. Il serait intéressant de voir cet exemple suivi par d’autres auteurs qui pourraient grouper de même les tirages à part de leurs travaux sur une région déterminée. M. Cossmanx, Essais de Paléoconchologie comparée. — 7° livraison, in-8°, 262 p. et 14 pl représentant 174 espèces. — Paris, chez Vaélen 95, rue de Maubeuge, ou à la librairie de Rudwal. Cette livraison comprend le cénacle des C'erithiacea. Le terme cénacle a été proposé il y a deux ans par M. Cossmann, dans la Revue critique de Paléozoologre, pour remplacer celui de superfamaile récemment employé par quelques auteurs amé- ricains et qui ne paraît pas suffisamment clair. Il désigne un groupe de familles appartenant à un même sous-ordre. M. Cossmann comprend dans le nouveau cénacle le groupe si important des Pectinibranches tæniophores désigné presqu’exclusive- ment jusqu’à présent sous le nom familial de Cerithiidæ. 11 y maintient les HModu- ldæ et Planaridæ et y joint les Purpurinide, mais 1l en écarte les Nérinées qui sont des Zntomotæmata. Le caractère essentiel de la coquille des Cérithidés, c’est-à-dire le canal cerithial, est parfois très atrophié (Diastoma et Sandbergeria). Encore très net chez les espèces supracrétaciques, il est remplacé par un bec — en quelque sorte ancestral — chez les formes infracrétaciques et se réduit, dans les espèces jurassiques, à une sinuosité qui indique à peine une tendance rudimentaire à la formation d’une échancrure juste suffisante pour affirmer que l’ouverture n’est pas holostome. Aussi, M. Coss- mann adopte-t-il la désignation familiale de Procerithidæ pour ces animaux méso- zoïques, ancêtres des Cerithidæ tertiaires et actuels. La première apparition des Cérithiacés se manifeste à la base du Lias ou vers la fin du Trias. Auparavant, toutes les coquilles à spire turriculée ont été classées dans la famille des Loxonematidæ qui date de l’époque silurienne, mais il convient de remarquer qu ‘entre un Loxonema bien orné et un Procerithium peu granuleux, il n’y à presque pas de différence. Pour séparer ces deux groupements, on ne peut guère faire valoir que l’ancienneté relative des deux formes comparées, preuve évi- dente que la deuxième descend bien de la première. . H. FriTez, Géologie (Hast. nat. de la France, 23° partie). — In-8°, 390 p., avec figures et cartes. — Paris, Deyrolle. — 6 fr. (cartonné 6 fr. 75). Dans les deux précédents volumes écrits par M. Fritel pour l'Histoire naturelle de la France, l’auteur a fait connaître les principaux organismes, animaux et végé- taux, qui vécurent sur le sol de notre pays avant l’apparition de l’homme. Dans le prése nt ouvrage, il étudie succinctement la structure de notre sol, 1l énumère les formations, tant éruptives que sédimentaires, qui entrent dans sa composition, il en indique le faciès régional et indique les fossiles qui caractérisent le mieux les subdivisions qu'on y distingue sous le nom d’étages. Le Directeur Gérant, Imp. “Oberthür, Rennes— Paris (39- 07) sil 2—- Te 1 F% 1e Mars 1907 — IV: Série, 37° Année — N° 437 Ë La deuille Des Jeunes Waturalistes X _—— REVISION DES ESPÈCES FRANÇAISES APPARTENANT AUX GENRES VIVIPARA ET BYTHINIA (Suile) Famille des VIVIPARIDÆ Genre ViviPpaRa de Lamarck. Helix (part.) Linné, System. natur.; édit. X, 1758, p. 758; — Verita (part.) Müller, Verm. terr. fluv. hastor.; II, 1774, p. 182. — VNatica (part.) de Férussac père, Syst. conchyl. in Mémoëir. soc. méd. émul. Paris; 1801, p. 395; — Bulimus (part.) Poiret, Coquailles env. Paris; 1801, p. 60; — C'yclostoma (part.) Draparnaud, Tabl. Mollusques; 1801, p. 39, et Hist. Mollusques France; 1805, p. 34; — Vivipare de Lamarck, Philoszoologique; 1809, I, p. 320; — Viviparus de Montfort, Conchyl. syst.; 1810, ir. p.-247; — Paludina de Lamarck, Extr. cours anim. sans vertèbres; 1812, p. 117 [non Dupuy]; — Paludina sous-genre Vivipara Gray, Not. arrang. Mol. in Med. repos.; XV, 1821, p. 232 et 239; — Lymnaæa (part.) Fleming, Brit. anim.; 1828, p. —— Vivipara Dupuy, Hist. Mollusques France; fase. V, 1851, P. 534: — Paludina Moquin-Tandon, ist. Mollusques France; TT 1855, p. 530: — Vivipara Bourguignat, Sprcilèges malacologiques; 1862, p. 193: — Paludina Westerlund, Zxposé crit. Mollusques Suède Norwège; 1871, p. 146; — Vevipara Paladilhe, in Annales de Malacolog.; TX, p. 178; — Vivipara Locard, Prodrome, 1882, p. 221 et C'oqualles fluviatiles France; 1893, p. 68. Animal ovale, pouvant se retirer complètement dans sa coquille; tentacules subulés, symétriques chez la femelle, asymétriques chez le mâle par suite du développement exagéré, en épaisseur, du tentacule droit qui reste toujours plus court que l’autre; veux situés au tiers inférieur externe des tentacules, très courtement pédiculés; vésicule auditive renfermant plusieurs otolithes de petite taille; deux mâchoires latérales; pied ovale, élargi en avant el dépassant le mufle; organes génitaux situés à droite; verge interne renfermée dans le tentacule droit qui lui sert de fourreau. — Ovovivipare. Coquille de grande taille, dextre, turbinée, à tours convexes; ombilic étroit; ouverture plus ou moins ovalaire; péristome continu, mince et tranchant. Opercule corné, mince; nucléus rapproché du bord interne; stries concen- triques plus ou moins visibles. 82 Louis GERMAIN. — Revision des genres Vivipara et Bythinia. Les Vivipares sont herbivores. Elles vivent dans les rivières, les canaux, les étangs et les marais. Certaines espèces habitent de préférence les eaux claires; d'autres choisissent, au contraire, les eaux vaseuses et, plus parti- culièrement, celles chargées de détritus végétaux. On les voit fréquemment en colonies très populeuses. Vivipara contecta Millet. 1774 Nerita vivipara Müller, Verm. terr. et fluvial. histor.; II, p. 182. 1778 C'ochlea vivipara Da Costa, T'estac. Britann.; p. 81, pi. VI, fig. 72; 1801 Cyclostoma viviparum Draparnaud, T'abl. M ollusques France; p. 40. 1801 Vatica vivipara de Férussac père, in Mém. soc. méd. émul. Paris; IV, p. 395. 1805 C'yclostoma viviparum Draparnaud, Hist. Mollusques terr. fluv. France; p. 34, n°5, pl. Le AG 1813 Cyclostoma contectum Millet, Mollusques Maine-et-Loire; p. 5. 1814 Lymnæa vivipara Fleming, in ÆZdenb. Encyclop.; VII, 1'° part., p. 77. 1820 Paludina vivipara Studer, Kurg. Verzeichn.; p. 91. 1821 Paludina crystallina Gray, in Méd. reposit.; "LY, p. 239. 1822 Paludina vivipara de Lamarck, Anim. sans vertèbres: VI, part. pre at 1823 Paludina achatina Sowerby, genera of shells, fig. 1 [non auct.]. 1835 Paludina vivipara Rossmässler, Zconogr. der land und süssw. M oilusk.; I, p. 108, pl. II, fig. 66. 1838 Paludina vivipara de Lamarck, Anèm. sans vertèbres; éd. IT (par DESHAYES), VIII, p. 511, n° 1 [excl. syn. ZLenné|,. 1851 Vivipara vulgaris Dupuy, Hast. Mollusques terr. fluv. France; p. 537, m® 1, tabl. XXVII, fig. 5. 1852 Paludina vivipara Küster in Martini et Chemnitz, Syst. conchyl. cabin.; Palu- dina; p. 5, n° 1, taf. I, fig. 1-10. 1853 Paludina Listeri Forbes et Hanley, Brit. Moll.; III, p. 8, pl. LXXI, fig. 16. 1855 Paludina contecta Moquin-Tandon, Hist. M ollusques terr. fluv. France; II, p.592, pl XP te "I 2E 1856 Paludina Listeri “Nordenskiold et Nylander, l'indl. Moll.; p. 71, pl. V, fig. 59. 1862 Vrvipara vera Frauenfeld, in Verh. der k. k. zool. botan. geselisch. Wienn ; p. 1,161 et Zd., 1864, p. 592 et 658. 1862 Vivipara contecta Bourguignat, Spicilèges malacol.; p. 126, pi X, hp 22 1870 Vevipara contecta Bourguignat, in Annales de M alacologie; 1 46. 1870 Vèvipara contecta Paladilhe, Paludin. franç., in Annales de É. D:.3518: 1871 Vevipara vera Kreglinger, Syst. Verzeichn. Deutschl.; p. 304. 1880 Vevipara contecta Bourguignat, Recens. Vivipares système européen; P. 7. 1880 Vrvipara brachya Letourneux in Bourguignat, loc. cit.; p. 11. 1880 Vevipara communis Bourguignat, loc. cit.; p. 15. 1880 Vevipara paludosa Bourguignat, loc. cit.; p. 20. 1882 Vevipara contecta Locard, Prodrome malacologie francç.; p. 221. 1882 Vevipara communes Locard, loc. cit.; p. 221. 1884 Vavipara contecta Bourguignat, in Bulletin soc. malacol. de France; TI, p. 185. 1884 Vivipara brachya Bourguignat, loc. cit.; I, p. 185. 1884 Veèvipara communis Bourguignat, loc. cit.; I, p. 186. 1884 Vivipara paludosa Bourguignat, loc. ct.; 1h p. 186. 1886 Paludina vivipara Kobelt, in Jahrbüch. der Naussauis. für natur.; p. 21, taf. IX, fig. 10. 1893 Vrvipara contecta Locard, C'oquilles fluv. France; p. 68, fig. 68. 1893 Vevipara communs Locard, loc: cit.; p. 69, fig. 69. 1893 Vrvipara brachya Locard, loc. AS p. 69. 1893 Vrvipara paludosa Locard, loc. cit. : p. 69. B. — Variété lacustris Beck. 1847 Vévipara lacustris Beck, in Amtl. Bericht.; p. 123. 1880 Voivipara lacustris Bourguignat, Joc. ‘cot.: p.'M, 1884 Vivipara lacustris Bourguignat, loc. cit.; p. 186. 1887 Vivipara lacustris Servain, in Bullet. soc. malacol. France; IV, p. 249. 1893 Vivipara lacustris Locard, C'oquilles fluviatiles; p. 69. 1903 Vevipara lacustris Germain, Mollusques Maine-et-Loire; p. 217, pl. I, fig. 31. LouIs GERMAIN. — Revision des genres Vivipara et Bythinia. 83 Animal inconnu. Coquille de très grande taille, de forme ventrue allongée; spire un peu haute, composée de 7 tours bien arrondis, à peine méplans vers la suture et à croissance régulière; suture très profonde; ombilic un peu élargi; ouverture peu oblique, ova- laire, un peu anguleuse en haut; péristome continu, droit et aigu. Test solide, olivâtre, orné de trois zonules rougeâtres presque effacées. Dernier tour souvent martelé. Hauteur maximum : 44-48 millimètres; diamètre maximum : 33-36 millimètres. Cette magnifique variété se distingue du type : par sa taille plus forte; par sa spire notablement plus élancée; par ses tours plus arrondis, enfin par son ombilic relativement plus ouvert. Elle paraît très rare en France. Je la connais du lac de Grandlieu, dans la Loire-Inférieure [Dr. G. SERvVAIN]; de l’étang Saint-Nicolas, près d'Angers [GERMAIN]; du Rhône, à Lyon [Musée d’Aix-en-Provence]; et du Rhône, à Arles [Collection A. Locarp, au Muséum d'Histoire naturelle de Paris]. Animal grand, long de 28-30 millimètres, large de 20 millimètres, noirâtre ou d’un gris très foncé, ponctué de jaune; tentacules bien écartés, longs d'environ 10 millimètres, subulés, symétriques chez la femelle, asymétriques chez le mâle, le droit étant plus court, presque deux fois plus gros et comme renflé à l'extrémité; veux à peine saillants, placés à environ 3 millimètres de la base des tentacules: bouche oblongue, longue de 2 millimètres: pied large, bordé de jaunâtre, plus foncé dessous que dessus, long d'environ 22-27 millimètres, bien arrondi postérieurement, moins arrondi antérieu- rement. Coquille globuleuse-conoïde, très ventrue; sommet aigu et saillant: spire composée de 6-7 tours étagés, renflés-arrondis, plus où moins méplans vers la suture et à croissance rapide: dernier tour gros, très arrondi-ventru, un peu atténué en bas, formant plus de la moitié de la hauteur totale: suture extrêmement profonde; ombilic assez étroit; ouverture oblique, ovale- arrondie, légèrement anguleuse en haut, largement convexe en bas: péris- tome continu, mince, aigu, plus ou moins réfléchi sur lombilic. Test mince, assez solide, luisant, subtransparent, brun-olivâtre, jaunacé ou vert, unicolore ou orné de trois fascies brunâtres le plus souvent peu distinctes et assez larges, parfois plus étroites et d’un coloris rouge-vineux assez vif @. Intérieur de l’ouverture d’un bleu de Prusse foncé. Hauteur maximum : 25 à 40 millimètres; diamètre maximum : 18 à 30 milli- mètres. Opercule concave, mince, léger, subtransparent, d’un fauve-marron brillant, souvent bordé de roux; stries concentriques irrégulières: nucleus rapproché du bord interne. Habitat. — Habite les étangs, les marais, les fossés voisins des rivières, etc. Préfère de beaucoup les eaux stagnantes. Presque toute la France, mais assez rare partout. Plus répandu dans le Midi. Variations. — Le Vivipara contecta est une espèce assez polymorphe el dont le polymorphisme, portant à la fois sur la taille, la forme générale et la coloration, affecte plus spécialement la forme des tours de spire. Dans le type de MILLET, recueilli dans les fossés de Reculée, à Angers, les tours sont nettement méplans vers la suture. J'ai observé une exagération de ce caractère chez quelques échantillons du canal des fours à chaux, à Angers®. Par contre, dans nombre d'exemplaires, les tours sont parfaitement arrondis (1) Dans ce dernier cas, le test est ordinairement clair. La coquille de cette espèce est très souvent recouverte d'un enduit luisoneux noir ou verdâtre masquant les fascies. (21 GERMAIN (Louis). — Etude Mollusques Maine-et-Loire ; 1903, p. 216 [Vivipara contecta Millet, forma elata Germain]. 84 LOUIS GERMAIN. — Revision des genres Vivipara et Bythinia. et il est très facile de constituer une série renfermant tous les types inter- médiaires. C'est justement à une Vivipare, dont les tours sont nettement arrondis, que BOURGUIGNAT à donné le nom de Vivipara communis, en en attribuant faussement la paternité à MOQuIN-TANDON ©. Une telle forme ne saurait constituer une espèce distincte, ou même une variété stable. L'examen de la Collection LOCARD, conservée au Muséum de Paris, ne laisse aucun doute à cet égard. Il en est de même du Vivipara brachya Letourneux. C’est une coquille possédant le même nombre de tours, le même enroulement et presque la même taille que le type de Millet, mais dont quelques échantillons ont le dernier tour un peu plus globuleux, ce qui s'observe également dans quelques colonies du Vivipara contecta. Quant au Vivipara paludosa Bourguignat, qui n'est pas représenté dans la Collection A. LOCARD, les descriptions de Bour- GUIGNAT montrent qu'il ne s’agit que d’un cas particulier du V. communis dans lequel le test, dépourvu de fascies, est d’un marron terne uniforme. Comme presque toutes les espèces, le Vivipara contecta présente des variations de coloration et de forme qui n’ont que la valeur de sous-variétés. Les suivantes ont élé observées plus ou moins fréquemment dans notre pays: Var. EX COLORE : | viridis Germain. — Test d’un vert olive assez brillant, orné de trois fascies brunes très distinctes. Assez commun. efasciata Westerlund [Exposé critique Mollusques terr., eau douce Suède et Norwège, 1871, p. 146]. — Test uniforme, marron ou brun. Assez commun, un peu partout. Seghersi Colbeau {=Paludina contecta, var. Seghersi Colbeau, Bulletin Sociélé malacolog. de Belgique, 1863, TI, p. XX, fig. : non Vivipara Seghersi Bourguignat]. — Test orné de trois bandes brunes très larges, les deux premières soudées sur toute leur longueur. Très rare. Marais en face la Baumette, à Angers | GERMAIN|. Var. EX FORMA : elata Germain [Etude Mollusques terr. fluv. Maine-et-Loire; 1903, p. 2161. — Spire un peu plus haute, tours plus étagés, plus méplans vers la suture. Rare. Canal des fours à chaux, à Angers (GERMAIN). Observations. — Les jeunes possèdent 3 à 4 tours de spire bien bombhés et un sommet très aigu, proéminent. Le dernier tour, formant à lui seul presque toute la coquille, est orné de trois bandes d’un roux très clair, peu apparentes, garnies de poils roux hérissés, très caducs, donnant à la coquille une apparence carénée très nette imitant assez bien certaines Vivipares du Bengale. C’est à des Vivipara contecta, à ce stade de leur développement qu'il faut rapporter le Paludina Moquiniana Rouméguère ®), recueilli dans les eaux de la Garonne, à Toulouse. [A suivre). Louis GERMAIN. (4)« J'adopte pour cette espèce le nom de communis, qui a été publié par inadverlance au lieu de vulgaris, par Moquin-Tandon en 1855 (Hist. Moll. France, II, p. 532, à la 3% ligne) dans sa citation synonymique. Cette appellation de communis établie « pro errore » à la place de vulgaris est la seule qui doit rester. » BOURGUIGNAT (J.-R.). — Recensement Vivipares Sys- tème européen ; 1880, p. 16. Une telle opinion est au moins discutable ! (2) RoumMéGuèRE. — Description de la Paludine de Moquin; in Mém. Acad. se. Toulouse; 1855, pe série, IT, p. 410, pl. 1 A-D, C. CÉPÈDE. — Entretiens sur les Sporozcaires. 85 ENTRETIENS SUR LES SPOROZOAIRES PARASITES DES INSECTES (Fin) Le cycle évolutif de l'espèce que nous étudions à été magistralement tracé par mon excellent maître le professeur Léger, en partie en collaboration avec le professeur Duboseq (1). C’est d'après leurs travaux que je vais esquisser le cycle évolutif du parasite qui nous occupe. Adressons-nous tout d'abord à nos coupes sériées de l'intestin de Blaps infestés expérimentalement. Sous l’action du liquide intestinal, les corpuscules en chaînes où sporo- uses s'ouvrent à la façon d’un por {e-monnaie (fig. 1) el laissent sortir par la fente de déhiscence les germes qu'ils conte- 9 naient. Ceux-ci se présentent sous la forme de E1G. 1. — Chapelet de sporo- Pelits Corps plus ou moins ondulés terminés à leur cysles ouverts sous l’action partie antérieure par un pelit rostre rigide et mon- du liquide intestinal. x 1,000 frent à peu près vers le milieu du corps un noyau d'après Léger et Duboscq.. Shhérique qui en occupe presque toute la largeur. À peine mis en liberté, ces germes ou sporozoiles se piquent à l'épithélium intestinal de leur hôte par leur rostre antérieur (fig. 2 à). Ainsi fixés, ces éléments grossissent et à la partie terminale de leur rostre, on voit apparaître une sorte d’ampoule (fig. 2 b c) qui disparaitra d'ailleurs peu après (fig. 2 d), et que, pour ces raisons, Léger et Duboscq ont nommée épimérile transiloire. Puis, la Grégarine se renfle peu à peu dans sa partie antérieure plongée dans le cytoplasme de la Era parasitée et son noyau se rend dans cette partie intra-cellulaire e (fig. 2 de). Au bout de quelque temps, pendant que la Grégarine continue sa nes le noyau gagne la partie extra-cellulaire (fig. 2 }). En même temps le parasite commence à individualiser son appareil fixa- teur définitif. Nous voyons, en effet, apparaître, à la partie antérieure, de légers bourrelets, en même temps que le protoplasma de cette région devient très finement granuleux (fig. 2 f). Cette partie antérieure fixatrice constitue l'épimérite ou tête de notre Grégarine. À partir de ce stade, l'épimérite cesse sa croissance, tandis que la partie extra-cellulaire que nous pouvons dénommer région proltodeutoméritique va se développer beaucoup. Au cours de cette évolution va apparaître, à quelque distance du point de fixation de notre parasite, une cloison transversale où seplum qui délimite dans cette partie libre une région médiane, placée en arrière de l'épimérite : le prolo- mérite, et une partie distale, beaucoup plus volumineuse : le deulomérile. Arrivée à ce stade hautement différencié, notre Grégarine, organisme {ri- cystidé, reçoit le nom de céphalin (fig. 2 g). (Nous reconnaissons là les Gré- garines encore fixées à la cellule intestinale que nous avons rencontrées, (1) LÉGER. — La reproduction sexuée chez les Stylorhynchus, Archiv für Protistenkunde, Bd. III, Hefe III, n° 2, 1908. LÉGER et DupBosco. — I-es Grégarines et j'Epithelium intestinal chez les Trachéales Archives de parasilologie, tome 6, n° 3, page 377-475, 6 pl., 1902. LéGer et DuBosco. — Nouvelles recherches sur les Grégarines et l'Epilhélium intestinal des Trachéates, Archiv für Protislenkunde, Bd. IV, 1904. x 86 C. CÉPÈDE. — Entreliens sur les Sporozoaires. Se 4 eee nd me an jo eo om mm a (2) € ana TE NT se me 1 JR ES Der Eee SANT LS ARRETE Ne | ï ; 64 FERYT PE Rise: PRO (2 OR CS * D» F1G. 2, — Coupe de l'intestin du Blaps. — Divers stades de la transformation du sporozoïte en jeune céphalin (Pour plus de facilité dans l'étude, les différents stades ont été placés à dessein parasitant des cellules adjacentes). Dessin 1/2 schématisé, d’après Léger et Duboscq. x 1,000 environ. avec les lambeaux de la cellule qu'elles parasitaient, au cours de notre examen in vo.) La Grégarine va se détacher alors de l’épithélium intestinal de son hôte, laissant encore dans la cellule qu'elle avait parasitée jusqu'ici les débris de son épimérite. Notre parasite, libre maintenant dans la lumière intes- tinale, s’est transformée en sporadin. k Après avoir erré quelque temps à la recherche d’un conjoint, le sporadin se fixe par sa partie antérieure protoméritique au protomérite du sporadin librement choisi. Ainsi réunis, les deux syzygytes se mettent à tourner, en n F1G. 3. — Deux sporadins de Stylorhinchus accouplés. La partie centrale rétrécie est cons- tituée par les deux protomérites. Les deutomérites respectifs renferment les noyaux n. x 100 d’après Léger. même temps qu'ils sécrètent autour d'eux un mucus abondant qui, en se solidifiant, va constituer la paroi de leur kyste commun. Cet acte a reçu le nom d’accouplement. Ainsi accouplés à l’intérieur du kyste, les deux spo- radins vont peu à peu différencier chacun les gamètes qui vont entrer en copulalion. Pour cela, chacun des deux conjoints va multiplier ses noyaux par des mitoses qui sont de plus en plus typiques. À la fin de ce processus, les noyaux issus des dernières mitoses, lesquelles sont absolument normales et C. CÉPÈDE. — Entreliens sur les Sporozoaires. 87 s'effectuent à la surface des lobes grégariniens, arrivent au stade de repos et s'entourent presque immédiatement d'une petite quantité de cytoplasme pur. Il est intéressant de noter que, pendant tout ce processus, l’une des deux Grégarines est en avance sur sa conjointe. Nous verrons toute l'impor- tance de cette observation en étudiant la différenciation des gamètes. Jusqu'ici, les petites sphères superficielles qui semblent recouvrir les lobes grégariniens ont l'aspect de petites perles brillantes. À peine peut-on dis- tinguer déjà une légère différence morphologique entre ces éléments selon qu'on les considère à la surface de l’une ou de l’autre des deux Grégarines. Ce stade a reçu le nom de stade de perlage. Fi1G. 4. — mâles à la fin du stade de perlage. — a, première phase de différenciation ; b, deuxième phase : l'élément sexuel mâle > n'est plus rattaché au soma maternel que par un léger pédicelle. x 1,500 d’après F1G. 5. — Spermatozoïde Léger. normal de Stylorhyn- s, Sphère attractive. chus, d'ap. L: Léger. c, centrosome. x 1,500 La Grégarine qui a toujours évolué en avance sur sa conjointe va diffé- rencier ses éléments sexuels. Les perles s’allongent dans le sens radial et peu à peu atteignent la complexité structurale que nous représentons dans F1G. 6. — Stade de différenciation des gamètes. Les premiers éléments mâles ont déjà gagne la chambre des femelles. Les éléments sexuels Q sont encore fixés au soma maternel. x 2U0. 88 C. CÉPÈDE. — Entretiens sur les Sporozoaires. les figures 4 et 5 et dont la comparaison avec la constitution des gamètes dans la série animale, si magistralement mise en lumière par Léger, est du plus haut intérêt pour la biologie générale. Nous regrettons de ne pouvoir entrer ici dans quelques développements à cet égard, en raison de l’espace trop limité dont nous disposons. Les gamètes mâles, définitivement constitués, se détachent du reste de la Grégarine, lequel pourrait peut-être être considéré comme un soma et tombent dans la cavité kystique ou copularium (fig. 6). Ce dernier peut done être divisé très nettement dès à présent en deux chambres hémisphériques : l'une occupée par la Grégarine mâle et qui peut être appelée chambre des mâles, l’autre occupée par la Grégarine femelle et qui a reçu le nom de chambre des femelles. Les gamètes mâles ou spermatozoides, arrivés au terme de leur évolution, sont des éléments piriformes dont la partie anté- rieure est effilée en un rostre dont l’axe est occupé par une tigelle. La partie postérieure du corps s’effile en une longue queue cytoplasmique dont l'axe est occupé par un filament qui émane du centrosome, lequel est repré- Fi. 9, — Un élément sexuel femelle, libre dans le copularium. Un peu excentrique, le noyau montre sa paroi > chromatique, son suc F1G. 8. — Eléments nucléaire clair, son Ka- f sexuels femelles ryosome unique et son F1G. 7. — Spermatozoïde à double rostre. Il prêts à se dé- centrosome représenté montre à sa partie antérieure . Orcula Jetschini Kimakoweg, Beitr. Moll. Siebenb., p. 34, 1883. Transylvanie, Banat. 6. Orcula Polloneræ. — Pupa Poiloneræ Pini, Note malacol. sulle faune Natie, p. 1, 1884. Valle di Non (Tyrol). 71. Orcula Schmidti. — Pupa Schmidti Küster., in Chemnitz und Martini (ed. 2) gatt. Pupa, p. 26, taf. 3, fig. 20-23, 1885. Orcula Schmidti Adams, Gen. of rec. moll., p. 170, 1855, p. 30. Près Cettigne (Monténégro). ORCULA DOLIOLUM 4. — HISTORIQUE Helix coronata Studer, Faun. Helv., in Coxe, Trav. Switz., 1789, IE, p. 430 non Desh.). Bulimus doliolum Bruguière, Encycl. vers., 1792, IL, p. 351. Pupa doliolum Draparnaud, 1801, Tabl. moll., p. 58. 1805, Hist. moll., p. 62, pl. IL, fig. 41-42. Helir (Cochlodonta) doliolum Ferussac, 1822, Tabl. syst., p. 63. Pupa (Ophyradium) doliolum Charp., 1837, Moll. suisse, p. 15. Pupella doliolum Held., 1837, in Isis, p. 919. Pupa {Gibbulina) doliolum Drouet, 1855, Moll. fr. p. 22. Orcula dolioliformis Locard, 1894, Coq. France, fig. 452-453, p. 322. 226 E. CAZIOT. — Quelques espèces de la région paléarctique de l'Asie. 2. — DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE L'Orcula doliolum a suivi dans ses migrations l’'Ena detrita de Müller et s’est avancé jusqu'aux Pyrénées qu'il ne paraît pas avoir franchies. Il occupe une aire immense et il n’est pas étonnant qu'il ait subi quelques variations plus ou moins importantes et qu'il se soit transformé, par exemple, en Orcula Saint Simonis en passant dans les Pyrénées et en subissant l'influence du sous-centre hispanique (1). Chez les Orcula, comme chez les Lauria, nous fait remarquer M. Margier, les dents sont formées dès la naissance du mollusque : « ce sont, dit-il, des lamelles spirales qui suivent l’enroulement de la coquille, semblables à un ressort de montre; elles sont même plus prononcées dans le jeune âge; chez les Torquilla, au contraire, les dents sont des plis qui ne se forment que tardivement et elles ne prennent leur complet développement que lorsque le mollusque est tout à fait adulte. Ils n'existent pas dans les jeunes individus et au lieu de suivre l’enroulement des tours, ils garnissent simplement l’ou- verture, en ne se prolongeant que faiblement à l'intérieur. C’est un caractère assez important pour justifier la séparation en genres différents et non pas seulement en sections des Orcula et des Torquilla. L'Orcula dolium existe sur les montagnes du Nord de la Perse. La variété incrassata de Nâgele, sur les bords de l'Euphrate supérieur, à Balian et Kensy. La variété terelicollis de Westerlund, au nord du golfe Persique, a Siaret (Kayserling et Bievert). La variété orientalis Parr (in Pfeiffer) à Alep (Syrie), Nazareth (Palestine). La variété turrica de Letourneux, dans l’île de Santorin et de Rhodes, à Smyrne et Alexandrie (West.). Notre Orcula se voit au Talysch, jusqu'aux bords de la Caspienne. Toute la chaîne du Caucase, à Ktschlut, Ischildara et la vallée Ching (de Rosen), depuis Sanharan sur la Caspienne, jusqu’à Batoum sur la mer Noire (Margier). Le fvpe, ou une forme très voisine, vit en Crimée (Margier). Dans l'archipel grec, il est connu au Péloponèse, aux environs de core et d'Athènes; en Thessalie, Eubée (Hesse). Sur les îles de Crête et à Cerigo et aux Sporades (Martins) on trouve A la variété ocyphus (Friv.) qui semble, en Grèce, être plus fréquente que l’'Orcula doliolum type. Boëtiger a constaté la présence de cette variété dans les alluvions du fleuve Sarus, en Cilicie, du côté Sud de l'Asie mineure, d’où il a reçu trois échantillons de forme senestre. Cette même forme existe sur la côte européenne des’ Dardanelles. C’est un Orcula spécial aux contrées orlento-méditerranéennes, Monténégro (Lust-Wohlberedt). Montagnes d'Arménie, Syrie, Asie mineure. En Autriche, en Transylvanie, Galicie, Haut-Tatra, Hongrie. Sur le littoral autrichien, en Croatie, Dalmatie, Bosnie, Serbie, Roumanie et Dobroudja. Dans les Alpes orientales du Tyrol, Carniole, Frioul, Syrie, Carinthie. En Allemagne, il manque absolument dans la plaine et ne se trouve que dans la partie montagneuse : Allemagne centrale et méridionale (Hesse). Prusse rhénane, Westphalie, Thuringe, Brunswick, Le Harz; rare dans le royaume de Saxe où il n’a été trouvé qu'à Rotstein et Leipzig (Wohlberedi). Rosenstein, Ebbach et Arrach, dans le Wurtemberg (Geyer), vallée du Rhin (Margier). ) Pour la distribution géographique de l’'Orcula doliolum, nous réunissons toutes les formes des trois sous-centres, lesquelles ont été confondues par les auteurs qui n'ont pas assez tenu comple des caractères différentiels qui sont le résultat de leur dispersion géographique. E. CAZIOT. — Quelques espèces de la région paléarctique de l'Asie. 227 Dans l'Allemagne méridionale il est plus fréquent. Sur les bords du Main, la plupart des individus sont albinos (Hesse). En Italie, Pollonera le signale dans le Piémont, région alpine, alluvions de la Scrivia, près Carbonara. Rare en Lombardie, existe pourtant dans la province de Brescia (Pini) et dans une seule localité près le lac de Côme (Hesse). En Vénétie, il vit dans presque toutes les provinces de Vérone, Vicenza, Udine (de Betta), aux environs de Chioggia, province de Venise (Chiamenti). Plus au sud, l'Orcula doliolum a été rencontré dans les provinces de Modène et de Reggio, Emilie (Picaglia), Alpes apuanes (de Stefani), Ascoli, Piceno (Marcçarini), Abruzzes et Umbria (Paulucci), province de Pise (Issel). Sicile. Inconnu jusqu'à ce jour en Sardaigne et en Corse. En Suisse, il est assez rare : environs de Neuchâtel (Godet). Canton de Vaud (Charpentier). Commun dans le Jura, peu commun dans les Alpes françaises. Jura du Bugey. Alsace-Lorraine. Environs de Dinant et de Namur (Toby), Valenciennes (département du Nord) (coll. Cotteau). Luxembourg (V. Ferraut). Hollande (Maëstricht) (Lynge). Inconnu en Angleterre, en Irlande, en Suède et en Norwège. En France il est très commun dans la partie septentrionale, plus rare dans le Midi, très rare dans les Pyrénées, Alpes-Maritimes, dans les hautes vallées du département. Signalé à Menton par Nevill. Var (Berenguier). Drôme (Locard), Saint-Vallier (Sayn). Vaucluse (Caziot) alluvions canal de Carpentras (Margier). Bourguignat l'indique en Savoie : chaîne de Pilate, et... non de Mortillet ni Coutagne. À Brides-les-Bains, Saint-Bon (Dauphin). Ain (Dumont) à Hauteville, commune à 850 mètres d'altitude (Margier). Isère, la Grande-Chartreuse {R) (Grees, Bourguignat). Rhône (Locard). Champagne méridionale, Les Riceys, bois de Theriar (Ray-Drouet). Côte-d'Or (Drouet). Environs de Paris, près d'Enghien, bois du Raincy (Pascal, Geoffroy). Les Vosges (Puton). La Moselle (Juba), Aisne (Pocret, Lallemant et Servan) Seine-et-Marne (Locard). Oise (Baudon). Doubs (Michaud). Rochers de Gorze, près Noveant, vallons de Saulay, Genivaux près Metz ‘Holandre). Le Nord (De Norguet). Haute-Vienne (Mauduyt). Non signalé dans le Maine-et-Loire et dans l'Orne. Lozère, environs de Florac et Val-du-Tarn (Margier). Aveyron (Margier). Hérault (Moitessier). Lot-et-Garonne (Moq. Tandon, Gassies). Gironde (Des Moulins). Haute-Garonne (Saint-Simon à Luchon, Cazaril, lac d'Oo (M. T.), Cierp- Saint-Béat (Margier). Pyrénées-Orientales (Massot). 228 E. CAZIOT. — Quelques espèces de la région paléarctique de l'Asie. Il est donc rare et localisé dans les Pyrénées. En Espagne, il a été indiqué dans la collection Coronado à Besos, mais il n'a jamais été rencontré par M. Fagot ni par aucun autre malacologiste. À l’état fossile, M. Hesse le signale dans le læss et dans les tufs de Weimar (Allemagne). Nevill, dans les brèches quaternaires de Menton. L'Orcula doliolum n'existe plus en Algérie, mais M. Pallary a signalé dans les alluvions quaternaires de l’oued Tademit, à 60 kilomètres S.-0. de Dijelfa, et dans celles de lOued-el-Biod, à Géryville, un Pupa que Bourguignat a baptisé amblya (1) et qui appartient au groupe des Orcula doliolum et dolium (2). ( ( 1) Pupa amblya Bourguignat, 1882, Paleont. Algérie, p. 75, 2) G. Pallary, Mollusques terr. et fluv. fossiles de l'Algérie, 1901, p. 140. X CAZIOT. pl. 4, fig. 11-13. CATALOGUE SYSTÉMATIQUE & BIOLOGIQUE DES HYMÉNOPTÈRES DE FRANCE SuBr. PERILAMPINÆ G. 583. Perilampus Latr. 1. angustus Nees. (Anobium molle, Dryophilus pusillus). 2. antennatus WIk. 3. auratus Pnz. ? chrysis F. (Solenius rubicola, S. vagus). . aureoviridis auriceps WIk. . italicus F. splendidus Dalm. (Athalia colibri). . Iævifrons Dalm. D © =T italicus Pnz. (nec F.). (Carpocapsa pomonella, Eve- tria buoliana. — Exocen- trus punctipennis). 8. micans Dalm. {(Lyctus canaliculatus, _trius picipes). 9. nitens WIK. 10. ruficornis F. violaceus K. {(Hylophila bicolorand). G. 584. Chrysolampus Spin. 1. cyaneus F. splendidulus Spin. 2. rufus Fonsc. (Andricus grossulariæ, Bior- rhiza pallida). . viridiæneus Nees. G. 585. Elatus WIK. 1. Thenæ WIk. Sugr. EUCHARINÆ (Parasites des Fourmis). Tere- CE + G. 586. Eucharis F. |. adscendens F. 2. punctata Frt, (Suile) G. 587. Stilbula Spin. 1. cynipiformis Rossi. G. 588. Thoracantha Latr. 1. bella Frst. Susr. MISCOGASTERINÆ —— Tri8. PIRENINI (Parasites de Diptères). G. 589. Macroglenes Wstw. 1. penetrans Kg. G. 590. Pirene Hal. . chalybæa Hal. . eximia Hal. . graminea Hal. PAT Hal & © ND Trig. TRIDYMINI SUBTR. TRIDYMIDES — G. 591. Tridymus Rtzb. 1. aphidum Rtzb. (Aphis sur rosier, strobi). 2. rosularum Rtzb. (Agromyza Schineri, dophaga rosaria, R. cis. — Aphis Sp.). 3. xylophagarum Rtzb. (Hylesinus fraxini). 4. piricola Marchal. (Contarinia pirivora). G. 592. Gastrancistrus Wstw. 1. atropurpureus WIK. 2, Dryas WIk. Chermes Rhab- sali- G. 593. Systasis WIk. 1. celer Gour. (Phytomyza geniculata). 1 bès. (cyaneus WIk.) Dours. 2. encyrtoides WIK. punctatus Rtzb. (Apion fuscirostre, pisi, B. sSpartit, iron campanulæ. risia lychnidis). G. 594. Semiotellus Wstw. S'emaotus WIk. 1. apionis Gour. (Apion ulicis). 1 bis. (brevipennis Wlk. ) Dours. 1 ter. (citripes Gour.) Dours. 2. diversus WIk. (Urophora 4-fasciala). 3. mundus WIk. (Oligotrophus capreæ). 4. præstans WIK. 4 bis. (stramineipes Gour.) Dours. 5. varians WIK. { Andricus corticis Dryo - phanta folii. — Bruchus nubilus). 5 bis. (viminalis Gour.) Dours. Bruchus Gymne- — Per- SuBTR. METASTENIDES G. 595. Habritys Th. 1. brevicornis Rtzb. (Evetria buoliana. — Clyto- chrysus cephalotes.— Ano- bitum paniceum). G. 595 bes. Arthrolysis Frst. nn nn ak J. DE GAULLE. — Catalogue des Hyménopières de l'rance. 229 Tri8. MISCOGASTERINI (Agromyza, Anthomia, Li | G. 606. Gheiropachys Wstw. para tomentosa). + 2. cyaneus WIK. 1. colon L. SuBtTr. HALTICOPTE- 2 bis. (subrugosus Frst.) bimaculatus Nees. RIDES Dours. Guadrum F. | dé Dr Hé no RE, ; . e, Hylesinus :0LOT, G. 596. Halticoptera Spin G: 601. Stictomischus Th. nr. A 4 à ne Tran = : À . lylurqus piniperda, Sco- Pachylarthrus Wstw. fr Diner A Ashm.) lytus divers, CaRidumn, » (breviventris Frst.) 2, tutela, Wik. Dours. G. 602. Seladerma WIK. (Dissddes notatus] 1. dimidiata Frst. Flo Wlk 5 | : 2. Elyces Wlk. ds (oeibes ue) G. 607. Acrocormus Frst. 3. mustela WIk. die. 1. Spinolæ Rtzb. 4. patellana Dalm. DEN multicolor Rtzb. ce smaragdina Curt. (Sesia. formicæformis. L {(Scolylus Trugulosus). (Adelura ap. — Arcidia Pontania viminalis. — | G. 608. Schizonotus Wstw heractei). Rhabdophaga salicis). 1. Sieboldi Rtzb É à . Sieboldi Rtzb. G. 597. Dicyclus WIk. G. 608. Miscogaster WIK. (Calliphora azurea, Lucilia 1. æneüs Wlk. a NU IL dispar. — Lina populi,. 2. Deidone WIk. (Aphis evonymi). G. 609. Notanisus WIk. » (unifascia WIk.) Jours. SUBTR. MISCOGASTE- SuBr. CLEONYMINÆ 1. versicolor WIk. RIDES —— /Lachnus pini. — G. 604. Cleonymus Latr. G. 610. Merostenus WIk. G. 598. Toxeuma WIk. Le depressus j F2 1. Phedyma WIk. 1. ericæ WIk. 2. 2 Dieu Fonsc. G. 611. Trigonoderus Wstw. G. 599. Hormocerus Wlk. | Vo es : D. ire 1. simplex Wlk. | G. 604 bis. Micradelus WIk. | , ka sat e WIR a). 9. vernalis WIk. Éoede dog DO EEE TIM OT OP OBOOC 3. hirticornis WIk. G. 600. Lamprotatus Wstw. G. 605. Cea Hal. 4. immaculatus Nees. 5. obscurus WIk. 1. chrysochlorus WIk. | 1. Irene WIk. (Carida flexuosa). Jules DE GAULLE. (A suivre). X NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Galet de granite dans les alluvios de la vallée de l'Oise. — Au cours d’une dernière course à Cergy, près de Pontoise, le carrier Le Peru m’a remis un galet de granite à mica noir dont le feldspath est entièrement kaolinisé, qu’il avait recueiili dans le gravier de fond de la carrière Lallier, à Cergy. + 20 à 22 mètres environ. Ce galet de granite n’a pas été transporté là par l'Oise, mais bien par la Seine, à la fin du Pliocène, avant l’achèvement du creusement de sa vallée et de son lit actuel, alors qu’elle coulait en moyenne terrasse, recouvrant entièrement la forêt de Saint- Germain, les territoires de Confians-Sainte-Honorine, d’'Eragny, de Cergy et de la Neuville où elle a laissé une traînée de galets à + 47, soit environ 25 mètres plus haut que l’endroit où ce galet de granit s’est conservé. On peut aussi voir actuellement, au iond de cette carrière, une énorme dalle de grès bartonien descendue par affouillement et portant un grand nombre de profondes traces des glaciers sous formes de cannelures parallèles. Ce grès a été cannelé par les glaciers lorsqu'il était encore en place à 25 ou 30 mètres plus haut. Aux environs de Dampont, sur la côte, on voit de même un autre bloc de grès également cannelé, mais il est de petite dimension, 1,50 x 0,80. Ces grès ctriés rappellent la surface cannelée du calcaise grossier supérieur de la carrière Mœæuf, à Bicêtre, qui est recouvert par le pliocène à Æ/ephas merèdionalis Nestr. D'autre part, dans la vallée de la Marne, à 1,600 mètres au sud de la rivière et à 6,600 mètres à l’est de la Seine, à + 36, la rivière est à + 33, les graviers de la sablière Appey, sur le territoire de la commune de Sucy, contiennent un grand nombre de galets de granit rose du Morvan. Ces galets de granite sont certainement les restes de galets plus nombreux et plus gros provenant de dépôts plus anciens de l’époque pendant laquelle se déposaient les graviers des plus hautes terrasses des environs, Montgeron, Mont-Marly. À. LAVILLE. 230 Notes spéciales et locales. Note sur l’Helix melanostoma. — Malgré l’opinion émise par la rédaction de ia Feuille des Jeunes Naturalistes dans le n° 442, du 1° août 1907, p. 209, nous persistons à croire que /’Aelix melanostoma Draparnaud provient du sous-centre taurique. . En effet, elle fait partie de la section C'œnatoria Held (Pomatia Leach, 1820; non Bolten, 1798; Æelicogena, pro minima parte Ferussac, Table syst. p. 27, 1820. Non Helicogena Risso, 1826, nec Beck, 1835, etc. (Æelicogena des allemands) dont les groupes ont leur maximum de développement dans le sous-centre-taurique). Cette espèce se trouve en Egypte dont la faune malacologique terrestre, comme celle de l'Arabie, vient de la Syrie, c’est-à-dire du sous-centre taurique. (Vede Bourguignat, Æést. malacol. Abyssinie, p. 150, 1883.) C’est par l'Egypte qu’elle àa gagné probablement l'Algérie et la Tunisie. Ce qu’il y a de certain, c’est que l’on n’a jamais constaté sa présence dans le sous-centre hispanique où elle devrait pourtant exister s1 elle était originaire de ce sous-centre. 11 n’y a rien d'étonnant à ce qu'on la retrouve dans le sous-centre alpique (côtes de France) parce que la section CUænatoria a de nombreux représentants du sous-centre taurique, passés dans le sous-centre alpique. CazioTr et Fagor. Menus conseils. —— Ceux d’entre nous qui — amateurs ou savants — avouent franchement leurs faiblesses d'artistes, ne sauraient nier qu’au nombre des plaisirs ignorés du vulgaire, il n’en est peut-être pas de plus vif que celui éprouvé à la vue d'une collection d’insectes dont l’arrangement et l’ordonnance ne laissent rien à désirer. Je confesse, sans fausse honte, que ce qui, à mes débuts, m’a tout d’abord séduit, ce n’est point l’aspect formidable de certaines collections, documentaires mais assez mal tenues, où chaque bête porte, entre ses pattes, un dossier de faits la concernant, sans oublier l’état civil, le tout trop souvent mal écrit sur de petits papiers mal coupés. De tels monuments d’une érudition exclusive sont loin de satisfaire les aspirations esthétiques de ceux qui, en abordant l’étude de l’entomologie, ont non seulement obéi à leur goût de curieux mais ont été saisis, en même temps, par les formes souvent exquises et les admirables couleurs du monde des insectes. De nombreux moyens ont été indiqués pour reléguer les étiquettes au second rang, en laissant justement l’insecte briller au premier. On s’est un peu moins préoccupé de vulgariser les expédients mis en œuvre par les bons préparateurs qui opèrent vite et bien; c’est-à-dire 1es queiques tours de main, vrais secrets de polichinelle pour les vétérans, mais qui ne sont généralement transmis aux débutants que par le hasard d'une tradition visuelle. Que de tätonnements pour le néophyte avant le moment de l'initiation ! Dans le but d'épargner quelques déconvenues à nos jeunes collègues, ne pourrait-on pas, dans cette l'eurlle, si largement hospitalière, ouvrir une rubrique sous laquelle ceux d’entre nous, en possession de petits secrets du métier, les divulgueraient au grand profit de tous. - Pour le début de cet enseignement mutuel, voici un moyen de préparer les espèces de minime taille dont 1l est indispensable d'examiner le dessous du corps. [1 est impossible de les piquer, et, quand on les colle, à plat, sur un carton, le dessus seul est visibie. [1 reste la ressource, pour ies voir en dessous, de les aecoller au moment de l'examen; mais le peu de consistance des téguments de certaines espèces ne leur permet pas de supporter le contact de l’eau. Des déformations se produisent qui rendent méconnaissabies les caractères à étudier. On a bien essayé de coller les insectes à l’extrémité d'un carton triangulaire, mais c’est une préparation peu solide dont l’aspect est assez dépiasant. [1 vaut mieux, à mon avis, sur le carton rectangulaire universellement adopté, établir au moyen d’une étroite bande de carton blanc régulièrement courbée un support en forme d’arche au sommet duquel on coile l’insecte en l'appliquant, soit sur 1e metas- ternum, soit sur un segment ventral, selon la partie inférieure qu'il convient de laisser bien visible. Suspendu sur ce support au-dessus du carton rectangulaire, l’insecte est plus à labri des chocs que lorsqu'11 est placé à l'extrémité d’un triangie, et, quand on examine le dessous, ce dessous se trouve éclairé par la lumière qui rétiéchit le carton au-dessus duquel il se trouve. rour construire le petit arceau qui affecte la forme d’un w majuscule renversé (11), il suffit de découper dans une carte de visite une mince lanière de la largeur d'un millimètre que l’on humecte pour l’assouplir. — On donne, ensuite, à un fragment de cette lanière la forme désirable au moyen d’une pince ou d’un mandrin approprié et on colle la légère arcade, par ses pieds en retour, sur le carton rectangulaure, avec de la gomme arabique. Je me mets à la disposition des collègues qui désireraient avoir, avec un modèle, plus de détails sur ce petit appareil, dont la construction n’exige qu’un peu d’adresse et un peu de patience. Pont-Audemer. A. Deaons. Notes spéciales el locales. 231 sé ee, re nn, er ce, ne Callimorpha quadri-punctaria Hera. — J’ai capturé le 6 août dans mon jardin, à Morenchies, un exemplaire de Callimorpha quadri-punctaria Hera. — Cette espèce, je crois, n'avait pas encore été signalée dans le département du Nord. Morenchies (Nord). Ed. BRABANT. Aux jeunes! Indications pratiques pour les mois d’Août- po 53 8er Achillea natllefolium. — Ch. bleuâtre, tête noire, dans inflorescence. = T'ephroclystia succenturiata L. Allium porrum. — Ch. dévore graines ; chrys. à la base des feuilles dans cocon réticulé. = Acrolepra assectella Z Anthyllis cytisoides. — Ch. à fourreau sur les feuilles. = C'o/cophora vestalella Stagr. Aristolochia clematitis. — Ch. mineuse des feuilles; chrys. dans cocon lenticulaire. — Mallieria dolosana H.-$. Arundo Phragmaites. — Ch. d. feuille minée tachée de blanc. — Zlachaista ceruseila Hb. Astragalus glycyphyllos. — Ch. dans gousses encore vertes. = Grapholitha pulli- frontana 2. Atriplexz (divers). — Ch. verdâtre à chevrons, tête brune ; dans inflorescence. — T'ephroclystia subnotata Hb. Betonica officinalis. — Ch. sous feuille plissée. = Pionea rubiginalis Hb. Campanula (divers). — Ch. rougeâtre, tête brunâtre, dans graines des sommités. L'ephroclystia denotata Hb. Carduus nutans. — Ch. dans capitules (ne pas confondre avec larve des Larinus). = Homæosoma binævella Hb. Carpinus betulus. — Ch. mineuse du dessous des feuilles. = ZLithocolletis M es:aniclia Z. C'henopodium album. — Ch. dans l'inflorescence. — Stenoptihia pterodactyla L. Circæa lutetiana. — Ch. mineuse des feuilles. — Psacaphora termanella Westw. Colutea arborescens. — Ch. dans les gousses. — Æ£tella Zinckenclia Tr. Convolvulus (divers). — Ch. dans mine vesiculaire. = Bedellia somnulentella Z. Daphne gnidrum. — Ch. d. feuilles terminales reliées. = Cryptoblabes gnidiella Mill. Daucus carota. — Ch. d. tube de soie, reliant les ombelles. = Phlyctænodes palealis Schiff. Daucus carota. — Ch. grosse verte à incisions noires (2° génération, hiverne). — Papiho Machaon L. (var.). Dianthus (divers). — Ch. à fourreau long et mince. Coleophora musculella Mühl. Echium vulgare. — Ch. rongeant les fleurs. = l'secadia bipunctella EF. Do, Ch. rongeant les pousses. — Psecadia sexpunctella Hb. Epilobium spicatum. — Ch. mineuse des feuilles. = Mompha Kaschhiella À. Erythræa centaurium. — Ch. dans l’inflorescence. = Stenoptilia zophodact yla Dup. Éupatorium cannabinum. — Ch. sous toile, hiverne d. cocon de soie. = lerinephuta lancealis Schiff. Evonymus europæus. — Ch. dans fruits rattachés à la tige. = A/ispa angustella Hb. Praxinus excelsior. — Ch. grosse, lisse, allongée; s' feuilles. NT ae semibrunnea Hw. Galium (divers). — Ch. grosse, chagrinée, 11° anneau cornu. Macroglossa ste La. tarum L. Gralium (divers). — Ch. grosse, à 1° anneaux en groin, se télescopant, corne annale. = Deiephila porcellus L. _ G'enista réel — Ch. dans gousses tachetées. = Graphohitha succedana Froël. 1. Ch. dans mine blanchâtre se l’écorce nouvelle. = Zathocolletes cerasinella Reutti. Glyceria aguatica. — Ch. dans mine flexueuse de la feuille. = Æ/achista poæ Kit. Heracleum sphondylium. — Ch. dans fleurs et graines (ombelles agglomérées). — Depressaria heracliana De Geer. Hieracium (divers). — Ch. entre les fleurons, pâle et q. q. poils = Pterophorus scarodactylus Hb. Humulus lupulus. — Ch. d. mine suivant la denticulation de la feuille. = C'osnopteryx eximia Hw. Inuia Conyza. — Ch. dans fieurons décolorés et dénivelés. = Ptocheuusa paupella Z. Jugians reégia. — Ch. dans feuille roulée froissée. = Gracilaria roscipennella Hb. Knautia arvensis. — Ch. dans capitules à maturité. = Vemotois metallicus Poda. Leucanthemun (divers). — Ch. bariolée de couleurs très vives. = Cucullia asteris Schiff. Linaria vulgar us. — Ch. verdâtre à chevrons chocolat, d. capsules vertes. = Zephro- clystia linariata F. Lithospermum officènale. — Ch. sous feuille plissée en long. — Psecadia decem guttella Hb. Lysimachia vulgaris. — Ch. rongeant le dessous de la feuille. = C'ollix sparsata Tr. Malus communis. — Ch. dans feuille repliée par en bas. = Ornix quittea Hw. M elilotus (divers). — Ch. dans l’inflorescence; fourreau mimant le fruit. = C'oleophora Fraschella JL. 238 Notes spéciales et locales. Origanum vulgare. — Ch. à fourreau imitant la fleur desséchée. = Péocheuusa subocellea Stph. Pastinaca (divers). — Ch. dans grains réunis deux à deux. = C'ataplectiea Farreni Wilsghm. Pastinaca (divers). — Ch. d. capitules agglomérés. = Æpermenia chærophyllella Gœze. Peucedanum Oreoselinum. — Ch. dans ombelles agglomérées. = Depressaria depressella Hb. Pèmpinella saxifraga. — Ch. dans fruits attaqués sur le côté. = T'ephroclystia pimpi- nellata Hb Pirus communis. — Ch. dans mine très étroite de la feuille. = Ornix minusculella Stt. Pisum sativum. — Ch. dans gousses (ne pas confondre avec larves de Bruchus). = Grapholita nigricana Stph. Plantago (divers). — Ch. en société sous toile sous feuilles basses. = Pyrausta cespitalis Schiff. Id. Dans les épis déformés, larve orange épuisant graines. — C'ecidomyine à identifier. Populus (divers). — Ch. dans tube de soie ëéntre feuilles réunies. = Wephopteryx Rhenella Zk. Ta. Ch. dans mine très contournée et d’aspect métallique. — Phyllocnistis sufjusella Z. 14. Ch. dans mine brune légèrement sinueuse. = Cemiostoma susinella H.-$. Prunus (divers). — Ch. rouge dans le fruit. = Grapholitha funebrana Tr. Quercus (divers). — Ch. repliant la feuille en cornet conique (cornet à filbrer). = Gracilaria alchinuella Ke. Rhamnus (divers). — Chrysalide attachée sous la feuille. — Gonepteryx rhammne L. Salix (divers). — Ch. dans mine très sinueuse. = ?hyllocnistis saligna Z. 1d. caprea. — Ch. entre feuilles réunies dans tube de soie = Wephopteryx albicella KH.-$. S'ambucus (divers). — Ch. rongeant le dessous d. feuilles. = Pyrausta sambucalis Schiff. Saponaria officinalis. — Ch. à fourreau sur feuilles à vésicules blanchâtres. = C'olco- phora saponariella Heeg. 1450 Râclures à facies spécial, sur la feuille, dues à la larve de = S'ubcoccinella vigintiquatuorpunctata L. S'eabiosa (divers). — Ch. dans capitules, feuilles caulinaires et tiges. = Steganoptycha fractifascrana Hw. Id. Ch. dans feuilles minées tachées de pourpre en dessus. = Zitho- colletis scabiosella Dgl. S'enecio (divers). — Ch. annelée de jaune et de noir. = Æipocrita Jacobææ L. Solene nutans. — Ch. à fourreau formé de capsules vidées. = Coleophora lewco- pennella Kb. É Id. Ch. à fourreau blanchâtre, sur les capsules. = C'oleophora nutan- tella Mühl. Sisymbrium officinale. — Ch. dans gousses, hiverne dans une toile. = Æ£vergestes extimalis Se. S'olanum tuberosum. — Ch. grosse à chevrons bleus, corne anale tordue. = Manduca (Acherontia) Atropos L. ; Solidago virgaurea. — Chenille bariolée, appliquée tête en bas sur la tige. = Cuculha gnaphalur E 14. Ch. rose à chevrons, dans capitules mûrs. = 7'ephroclysha vergaureata Dbid. Sorbus aucuparia. — Ch. dans folioles repliées. = Ornx scoticella Stt. Stachys silvatica. — Ch. dans feuille minée en vésicule large. = Stagmatophora Heydeniella F. KR. ; Syringa vulgaris. — Ch. dans mine vésiculaire brune. = Gracilaria syringella K. l'eucrium chamaædrys. — Ch. dans mine roussâtre. = Gracilaria limosella Z. l'orilis anthriscus. — Ch. et chrysalide dans ombelles. = Depressaria purpurea Hw. Ulex europæœus. — Ch. à fourreau duveteux sur gousses. = Coleophora albicosta Hw. Ulmus campestris. —- Ch. d. mine longeant nervure mediane. = Zithocolletis agulella Z. Urtica dioica. — Ch. entre feuilles lâchement attachées. = Sèmaæthis fabriciana L. V'erbascum L'hapsus. — Ch. sociale sf toile, d. l’inflorescence. = Wothres verbascella Hb. La: Chrysalide sur tiges et fleurs enveloppées de fils. = Pyrausta repandalis Schiff. Vicia sepium. — Ch. mineuse des feuilles. = C'osmopteryx schmadiella NU Le Directeur Gérant, A. DOLLFUS. Imp. Oberthür, Rennes—Paris (1274-07) LP ar GUNR c 1er Octobre 1907 — IVe Série, 37° Année _— N° 444 Pa ceuille Des ne cVaturalistes ENTRETIENS SUR LES SPOROZOAIRES PARASITES DES INSECTES (l'in) Le genre Ophryocystis ne comprenant actuellement qu'un très pelit nombre d'espèces, je crois intéressant d'en donner une diagnose rapide. Nous pouvons résumer en quelques mots les caractères de ce genre : Ophryocystis (Schneider, 1853). — Schizogrégarines à un seul segment. Toujours parasites de cavités. Schizontes coniques se fixant à l'épithélium par de nombreux prolongements antérieurs ou radicelles. Gamontes à un seul gamèle. Copulation isogame. Un seul sporocyste renfermant huit sporozoïles par couple de gamontes. Parasites des tubes de Malpighi des Coléoptères. F. — OPHRYOCYSTIS BÜTSCHLH À, Schneider, 1883. — Une seule sorte de schizontes. Gamontes sphériques de 12 g à 14. Sporocyste biconique ventru de 12 p à 14 & sur 7 à 8 p.(Fig. 1°). Habitat. — Tubes de Malpighi de Blaps (!) mucronala (?) Latr. Mie d®— 0. Bülschlii, Fic. 2*. — O. Mer Teines. Os. ie. : 4... 0: Fi6..5. : —- 0. kyste et sporocyste Francisci,d’a- Schneideri, Hagenmülleri Caulleryi, d'a mûr, d'après A. PE Schnei- d’après Léger. d'après Léger. près Léger. Schneider *X 15C0 d. der. IT. — OPHRYOCYSTIS FRANCISCI À. Schneider, 1885. — Schizontes grégari- noïdes et schizontes mycétoïdes. Gamontes ovoïdes. Sporocyste biconique, à contour subpolyédrique de 10 à 11 # sur 7 & 50 (?) (Fig. 2°). ds. Habitat. — Tubes de Malpighi de Akis algeriana, à Oran: Akis acuminalu, à Malaga. IL. — OPHRYOCYSTIS SCHNEIDERI Léger et Hagenmüller, 1900.— Schizontes d’une seule sorte : grégarinoïdes. Gamontes ovoïdes de 10 à 11 # sur 8 p. Sporocyste biconique de 11 & sur 5 # 5 avec un épaississement de la paroi en forme de calotte aux deux extrémités du grand axe. Ménage à trois observe donnant des sporocystes triquètres (Fig. 3°). Habitat. — Tubes de Malpighi de Blaps magica Erichs, de Bône (Algérie L 234 C. CÉPÈDE. — Sporozoaires parasiles des Insectes. IV. — OPHRYOCYSTIS HAGENMULLERI Léger, 1900. — Schizontes mycétoïdes rameux ou massifs, à très nombreux noyaux parfois (30 et plus). Schizontes grégarinoides en cône très surbaissé. Gamontes subsphériques de 10 & de diamètre environ. Couple ovoïde de 15 # 5 sur 10 &. Double enveloppe kys- tique dont l'externe, mince, se détache en deux calottes à maturité; l’interne, plus épaisse, se contractant pour chasser le sporocyste. Sporocyste ventru, biconique, de 10 & sur 8 g; parois épaissie aux deux pôles (Fig. 4°). Habitat. — Tubes de Malpighi d'Olocrales gibbus Fabr. de Wimereux. V. — OPHRYOCYSTIS CAULLERYI Léger, 1900. — Une seule sorte de schi- zontes : schizontes grégarinoïdes. Gamonte de 13 à 14 & de diamètre. Couple ovoide de 18 à 20 £ de long sur {1 à 12# de large. Sporocystes ovoïdes bico- niques de 15 à 16 # de long sur 9 & de large avec épaississements polaires de la paroi (Fig. 5°). Habitat. — Tubes de Malpighi de Scaurus tristis OI. Oran et Banyuls- sur-Mer. | VI. — OPHRYOoCYSTIS MESNILI Léger, 1900. — Une seule sorte de schizontes : schizontes grégarinoïdes. Gamontes sphériques, de 11 # environ de diamètre. Couples ovoïdes, larges, de 16 à 17 x de long sur 11 &# de large. Sporo- cystes biconiques ventrus de 11 # de long sur 7 & 40 de large (Fig. 6°). Habitat. — Tubes de Malpighi de Tenebrio molitor L. Environs de Grenoble. FiG. .8"" — O0! FrG: ee nDr; Perezi, d’après Hesse; td Duboscqi, d’a- près léger: Léger. près Léger. près Léger. VII. — OparyocysTis PEREZI Léger, 1907. — Une seule sorte de schizontes : schizontes grégarinoïdes. Gamontes sphériques de 9 & environ. Couples ovoides, larges, de 14 & 5 de long. Sporocystes ovoïdes biconiques de {1 y de long sur 8 # de large (Fig. 7°). Habitat. — Tubes de Malpighi de Dendarus tristis Ross. Cavalière (Var). VII. — OpnryocysTis HEssEI Léger, 1907. — Deux sortes de schizontes. Gamontes sphériques de 9 à 10 # de diamètre. Couples ovoïdes larges, de 13 & de long sur 9 & 60 de large. Sporocystes biconiques à épaississement polaire pariétal (Fig. 8°). Habitat. — Tubes de Malpighi de l'Omophlus brevicollis Muls. Environs de Grenoble. | IX. —— Opnryocysris Duroscor Léger, 1907. —— Deux sortes de schizontes. Gamontes globuleux de 5 # de diamètre. Couples ovoïdes de 8 # de long sur 5 # de large. Sporocystes fusiformes allongés de 8 # à 8 # 8 de long sur 2: 5à 384 de large (Fig. 9°). Habilat. —— Tubes de Malpighi de Oliorhynchus meridionalis Gyll, Gava- lière (Var); de Otiorhynchus ligustici L., forêt d'Uriage (Isère); de Oliorhyn- chus fuscipes O1., de la Chartreuse (Isère). Station zoologique de Wimereux, août 1907. Casimir CÉPÈDE. J. DE GAULLE. — Catalogue des Hyménoptères de l'rance. 235 CATALOGUE SYSTÉMATIQUE & BIOLOGIQUE DES HYMÉNOPTÈRES DE FRANCE SuBr. ENCYRTINÆ Tris8. EUPELMINI G. 612. Stenoceroides D. T. Stenocera WIk. (nec Brullé). ke CG: il 2. Walker: Curt. 613. Eusandalum Rtzb. abbreviatum Rtzb. (Anthaxia 4-punctata). inerme Rtzb. {Anobium tongicorne, Bostri- chus suluralis, Exocen- trus adspersus, Hedobia imperialis, Lyctus candali- culatus, Ptiltinus, Sino- dendron cylindricun). G. 614. Calosoter WIk. 1. ZE G. æstivalis WIk. (Exocentrus adspersus). vernalis Curt, (Ptilinus pectinicornis). 615. Eupelminus D. T. Urocryptus Wstw. (nec Tem- te minck). excavatus Dalm. G. 616. Eupelmus Dalm. 1 OS D -TOo VE. annulatus Nees. (Aptérona crenulella, Coleo- phora Giraudi. — Andri- CUS CuIVator, DryOCOos- mus, Neuroterus, etc. — Cryptocephalus 12-puncta- tus). . atropurpureus Dalm. (Cecidomyia avenæ, C. des- tructor.— Bruchus varius). . bifasciatus Fonsc. (Œufs de Lyrnantria dispar). cicadæ Gir. (Œufs de Cicada plebeja). . Degeer: Dalm. maculipes WIk. (Omnivore. — Coleophora Giraudi. — Aulax, Biorrhi:@, Rhodites. — Brachonyx, Bruchus, Cassida, Nano- phyes. — Lasiopler«, Rhabdophaga. — Aleuro- des chelidonii,. fuscipennis Frst. Hartigi Frst. splendens Gir. (Pediaspis aceris). subvittatus WIk. . urozonus Dalm. Audourini Rtzb. C'ordairei Rtzb. (Mœurs d'Eup. Degecri — est aussi hyperparasite d'Eurytoma et de Micro- gaster). à Xambeui Giard. { Gynandrophthatma nigri - tarsis). | (Suite) Tri8. ENCYRTINI SUBTR. HCTROMIDES G. 617. Ericydnus WIk. 1 æneiventris WIk. G. 618. Dinocarsis Frst. 1° hemiptera Dalm. G. 619. Ectroma Wstw. de 1e Aglyptus Frst. rufum Dalm. Lindus WIk. {(Coccides de graminées). G. 620. Anusia Frst. fulvescens Wstw. G. 621. Bæocharis Mayr. 1 pascuorum Mayr. (Coccides de graminées). Sugrr. ENCYRTIDES CO G. 622. Eucomys Frst. sy obscura Dalm. (Coccide sur Quercus tinc- toria et sur Tilia, Leca- nium carpini). scutellata Swed. ? anfidus Rossi. (Lecanium aceris, L. carpini, L. pruni, etc.). Swederi Dalm. harticornis Nees. (Lecanium vitis). G. 623. Encyrtus Latr. & & © 19 | Aithyia Wlk. Anebus WIk. Arene WIk. Batillus WIk. bis. (benignus Nees) Dours. binotatus Fonsc. (Dryocosmus ramulorum;. . cæruleus Fonsc. Celadus WIk. bis. (celtillus Gour.) Dours. ter. (centaureæ Frst.) Dours. quater. (cotuatus Gour.) Dours. dubius Fonsc. duplicatus Nees. {(Lecanium racemosum, L. vitis). Fadus WIK. fasciatus Fonsc, 11 bés. (fumifascia WIK.) Dours. 11 écr. (genistalis Gour.) G. Fe Dours. intersectus Fonsc. Liriope WIKk. bis. (megacephala WIK.) Dours. Myrlea WIk. bis. (nigripes Gour.) Dours. Obodas WIk. bis. (pusillus Gour.) Dours. Sagillus WIKk. Seaurus WIKk. (Tephroclystia oblongata, T. pimpinellata, T. succentu- riat«. — Physokermes abietis). Scythis WIk. Sitalces WIK. (Rhabdophaga salicis). rosaria, R. . tardus Rtzb. ? ovulorum Fonsc. (Œufs de Malacosoma neus- tria). Teuteus WIk. (Tephroclystia scopariata). Thyra WIk. triozæ André. (Trioza centranthi). SUBTR. MIRIDES 624. Psilophrys Mayr. longicornis. (Chermes Bauhini). G. 624 brs. Liothorax Mayr. nn nono nn sssnensssnnssn.s G. 625. Litomastix Th. filicornis Dalm. {Gelechia alsinella). flagellaris Dalm. Anceus WIK. (Hylophila prasinana, Ce- rostoma radiatella). truncatella Dalm. {Agrotis, Catocala, Earias, Plusia, Zeuzera, Chima- bache, Olothreutes, etc. — Asphondilia verbasci). G. 625 bis. Gopidosoma Rtzb. G. 625 ter. Prionomitus Mavyr. nn mn mm nn nn G. 626. Bothriothorax Rtzb. g. clavicornis Dalm. Chortophila platura, domestica, Capreæ |). Muscea Oligotrophus 236 G. 627. Phænodiscus Frst. 1. æneus Dalm. melanopterus Frst. (Diaspis rosæ, Lecanium he- misphæricuwm, LC NDETSE cæ, L. pruñi). 2. cercopiformis WIK. G. 628. Homalotylus Mayr. 1. flaminius Dalm. {Galleruca xanthomelæna). G. 629. Sceptrophorus Frst. Trichomastus Th. 1. cyaneus Dalm. (Lecanium aceris, L. phala- ridis). G. 630. Ageniaspis Dhlb. 1. atricollis Dalm. (Plusia moneta, Lithocotletis stettinensis, Yponomeuta cognalellus, Y. evonymel- lus, Y. padellus). 2. fuscicollis Dalm. cyanocephalus Bé. (Yponomeuta cognatellus, Y. malinellus, Y. mahabelel!- lus, Y. padellus, etc.). 3. testaceipes Rtzb. {Lithocotlletis alniella, L. cra- merella, L. populifoliella, L. quercifoliella, Tische- ria complanella). G. 631. Aphycus 1. punctipes Dalm. (Lecanium alni, L. corni, L vilis, etc.). G. 632. Blastothrix Mayr. 1. sericea Dalm. (Lecanium hesperidum, L. rosarum, L. titiæ, etc.). G. 633. Microterys Th. 1. clavellatus Dalm. MS SPONANIT.. .— phaga saiicis). 2. lunatus Dalm. {(Lecanium carpini, L. pruni, L. racemosum). . subcupratus Dalm. 4. sylvius Dalm. zephyrinus Dalm. RRabdo- (LeCamium aceris, “L. æs- CUTT, DL, COTyU, Lt prunt, etc.). 5. tesselatus Dalm. G. 634. Ghoreia Wstw. 1. inepta Dalm. (x. 635. Chiloneurus Wstw. 1. clegans Dalm. (Lecanium sur Laurus, Quer- cus, Salit). 2. formosus Boh. (LeCanium coryli, L. phala- ridis), G. 636. Cerapterocerus Wstw. 1. mirabilis Wstw. (Lecanium divers). 2. pilicornis Th. (Lecanium hemisphæricum). G. 637. Habrolepis Frst. 1. Zetterstedti Wstw. (Aspidiotus salicis, A. G. 638. Eusemion Dhlb. 1. cornigerum WIK. (Coccus sp.). tiliæ). SUBF. PTEROMALINÆ Tri8. PTEROMALINI SuBTR. METOPONIDES — G. 639. Etroxys Wstw. Subg. CECIDOSTIBA Th. 1. gallica Rtzb. truncata Th. (Biorrhiza pallida, Dryo- phanta folii). 2. leucopezus Rtzb. leucopyqus D. T. (Biorrhiza aptera. — Bru- chus. — Cecidomyiä). Subg. CÆNACIS Frst. 3. incrassata Rtzb. grandiclava Th. (Andricus, Cynips, phanta). G. 640. Holcæus Th. » (cecidomyiæ Ashm.) Marchal. G. 641. Psilocera Wlik. 1. obscura WIK. 2. verticillata Frst. Dryo- Sur. RHAPHITELIDES G. 642. Rhaphitelus WIk. 1. Ladenbergi Rtzb. (Hylesinus fraxini, Phthorus tarsalis). 2. maculatus WIKk. (Phiæophthorus tarsalis, SCo- lytus pruni). G. 643. Rhopalicus Frst. 1. maculifer Frst,. (Hylurgqus piniperda). G. 644. Stenomalus Th. 1. muscarum L. larvarum Spin. (Apion ænum, À. vernale, — Millogramma parasitica, T'achina). Phicæo- J. DE GAULLE. — Calalogue des Hyménopières de France. G. 645. Habrocytus Th. 1. albipennis WIk. (Ensina sonchi). 2. capreæ L. (Nematide sp.). SUBTR. EUTELIDES . 646. Amblymerus WIk. albitarsus WIk. (Apion ononidis). dubius WIlk (Tephritis conjuncta). ruralis W]Kk (Dryomyia Lichtensteini). G. 647. Psilonotus WIk. 1. Hortensia WIk. G. 648. Eutelus WIk. Mesopolobus Wstw. Platymesopus Wstw. 1. dilectus WIKk. (Andricus divers, Biorrhiza, Cynips, Neuroterus, etc.). 2. eximius WIK. 3. fasciiventris Wstw. flavipalpus KRtzb. (Andricus, Aulax, Biorrhiza, Dryophanta, Pediaspis , Phanacis, Trigonaspis. — ? Apion). . flavipes WIK. Lichtensteini Mayr. (Plagiotrochus ilicis). mediterraneus Mayr. (Dryomyia Lichtensteini). 7. semiclavatus Rtzb. (Rhabdozhaga salicis). 8. tibialis Wstw. (Andricus,Dryocosinus, Dryo- phanta, Neuroterus). G. 649. Platyterma Wstw. . teliforme WIk. © ND = © D QAR = SUBTR. PTEROMALIDES — G. 649 bis. Urolepis WIk. CR G. 650. Trichoglenus Th. 1. complanatus Rtzhb. (Evetria resinella, Grapholi- tRa strobilella. — Rhoditles rosæ, R. Mayri). G. 651. Trichomalus Th. 1. fulgidus Frst. (Ceutorhynchidius rius). < 2. orchestis Rtzb. reconditus Frst. (Lithocolletis cavella. —- Or- .chestes alni, O. quercus). 3. nitefactus Frst. 4. perpetuus WIk. 5. tenuis WlIk. (Apion Loti, ? Bruchus va- rius), ; melaunua- J. DE GAULLE. — Catalogue des Hyménoptères de France. 991 G. 652. Meraporus WIK. 1. graminicola WIKk. G. 653. Pteromalus Swed. . Acco WIk. (Perrisia cratægi). . æneus Fonsc. . amabilis WIk. . Ariomedes WIK. (Trypeta proboscidea). 1 2 3 4 5. atomus Fonsc. 6 6 7 7 . aurantiacus Rtzb. (Aulacidea hieracii). (bardanæ Frst.) Dours. Bebrice WIk. js. (bedeguaris Frst.) Dours. 8. bifasciatus Fonsc. (Des œufs d’un Lépidoptère). 9. braconidis Bé. larvarum Nees. (Macrocentrus linearis). 10. Cabarnos WIk. (Andricus globuli, Aulacidea hieracii). 11. Calligetus WIk. 12. capnopterus Rtzb. 13. cavus WIk. 14. chermis Fonsc. (Chermes ilicis, C. tinctoriæ). 15. communis Nees. (Saturnia pyri, Œnophthira pilleriana. — Psylliodes dulcamaræ). 15 bas. (corbulæ Gour.) Dours. 16. crassipes Rtzb. (Cynips calicis). 17. cupreus Nees. (Œnophthira pilleriana, Tor- trix viridana). 17 bis. (cyanicola Frst.) Dours. 8. Daimenes WIK. (Orchestes alni/. 19. deplanatus Nees. (Cacæcia xylosteana, Œnoph- thira pilleriana. — Ceuto- rhynchus asperulus). 19 bes. (dispar Gour.) Dours. 20. dubius Nees. __ {Dendroctonus minimus). 21. egregius Frst. 22. elongatus Rtzb. (Erirhinus sp., Ochina he- deræ). 22 bis. (entedonoides WIK.) Dours. , 92 ter. (eulophoïdes WIK.) Dours. 23. excrescentium Rtzb. (Psylliodes dulcamaræ). 24. flavipes Frst. 25. fungosus Fonsc. (Cynips Sp.) 26. gaudens WIK. 27. gemmarum Fonsc. (Œufs d’un Zépidoptère. Asphondylia vesbasci). 28. geniculatus Nees. (Trypeta inulæ). 29. gonatus WIK. (Anobium hirtum). 29 bis. (Gouroldti Rond.) Rondani. hemipterus WIKk. (Lecanium inulæ). imbutus WIk. (Pieris rapæ). inconspicuus Frst. inflexus Rtzb. (isophilus Frst.) Dours. 34. jouanensis Rtzb. (Orchestes ilicis, O. quercus). 34 bes. (latifer WIk.) Dours. 30. 31. 32. 33 bis. 35. leguminum Rtzb. {(Apion divers, Bruchus pisi, Mecinus antirrhini). 36. macronychivorus Perez. (Macronychus 4-tubercula- \ tus). 37. maculipennis WIk. 38. micans Œ. varians Nees. (Scythris sp. — Apion apri- cans, Bruchus nubilus. | Chlorops sp., Diplosis tri- tici). 39. minutus F. 40. Mutia WIk. voraz Frst. 41. nicæensis D. T. obumbratus WIk. 42. nidulans Th. (Euproctis chrysorrhæa). . niger Fonsc. 44. nigroæneus WIk. (Andricus sp.]. 45. nubilipennis WIK. 46. Nypsius WIk. 47. Orneus WIk. 48. ovatus Nees. (Œnophthira pilleriana). ja 49. pellucidiventris Rtzb. (Andricus ie Dry0 - phanta folii). | 49 bis. (perilampoides WIK.) Dours. 50. Pione WIk. . (Apion fagi, A. trifolii). 51. Pirus WIk. (Apion Perrisi, ulicis, Bostrichus HT 52. planiusculus Frst. (Aulacidea hieracii, Xesto- phanes potentillæ). 53. platynotus Frst. 54. plenus WIk. (Rhodites sp.). 54 bès. (prætereuns WIKk.) Dours. 55. puparum L. (Apanteles et Microgaster di- vers. Lophyrus rufus, RhRo- dites eglanteriæ. AS- phondylia sarothamni). quercus ramuli Fonsc. | & (Asphondylia verbasci). F 56. 56 bès. (Reaumuri Gour.) Rondani. 57. 58. 58 59. 60. robustus WIKk. (Lonchæa nigra). rotundatus Fonsc. (Cynipide sp.). bis. (semiotoides WIK.) Dours. statutus Frst. affinis WIk. (nec Nees). (Bruchus marginellus). suspensus Rtzb. (Bostrychus bidens, B. larli cis, Hylurqus ypiniperdu, Pissodes notalus; tarsatus Frst. tibialis Nees. validus Frst. variabilis Rtzb. (Hyperparasite de Plusia gamma, Tortrir Tosann : parasite direct de Apte- rona cCrenulellu, Cole5- phora Giraudi, Ypotio- meuta, etc. — Œufs d'’'A- raignées). varius WIKk. (Bruchus marginellus). viridulus WIKk. (Apion lævigatum). Vopiscus WIK. Zelleri Rtzb. (Malacosoma neustria). Zipætes WIK. Zonares WIK. G. 654. Diglochis Frst. L: omnivora WIK. (Colias hyale, Pyrameis ata- lanta, Lymantria mMmona- Cha, Arctia caja. — Apan- teles difficilis, Micropli- tis sordipes. — Asphon dylia sarothanmni, Uro- phora, Sp.). G. 655. Dibrachys Frst. G. ke È bis. . SUBTR. . boucheanus Rtzb. (Hyperparasite de nembreux Lépidoptères; parasite di rect de Argyresthia nili della, Galleria, Silotroua, Yponomeuta. — Lophyrus pini, L. similis, Apantreies, Microgaster, Megachile argentata. — Tachina MERISINI RHOPTROCE- RIDES TRr8. 656. Rhoptrocerus Ktzh. eccoptogastri Rtzb. (Bostrichus bidens, Scolytus intricatus (guttatus) Gobert. mt WIK. Bostrichus laricis xylophagarum Rtzb. (Bostrychus divers, Cryplia lus piceæ, Hylastes pailia lus). 238 Sugrre. MERISIDES G. 657. Micromelus WIk. Baœotomus Frst. » (coxalis Ashm.) War- chal. 1. pyrrhogaster WIk . (Mecinus collaris). 2. rufomaculatus WIK. (Cecidomyia destructor). G. 658. Merisus WIKk. 1. destructor Say. (Cecidomyia avenæ, C. des- tructor). 2. splendidus WIK. (Cecidomyia destructor). G. 659. Homoporus Th. (1878) 1. luniger Nees. {(Cecidomyia avenñæ). Tris. EUNOTINI G. 660. Enargopelte Frst. 1. obscura Frst. G. 661. Eunotus WIk. Megapelte Frst. 1. cretaceus WIk. (Ramphus flavicornis. — Le- canium capreæ, L. vitis). TRIB. ASAPHIDES — G. 662. Asaphes WIk. Isocratus Frst. 1. vulgaris WIk. æneus Nees. SUBTR. (Agromyza coluteæ, Rhabdo- — Aphis phaga Trosaria. rosæ, Rhizobius piutosellæ). PACHYNEU- RIDES SUBTR. G. 663. Pachycrepis Frst. 1. clavata WIK. aphidivorus Frst. (Aphis papaveris, A. rosæ). G. 664. Pachyneuron WIK. 1. coccorum JL. (Lecanium aceris. L. 2. concolor Frst. 3. formosum WIK. specioswm Blanch. {(Slilpnotia salicis. Lomentosa, tealus). vilis). SPHEGIGASTERINI — Lipara Syrphus bal- Sugrr. SPHEGIGAS- TERIDES G. 664 bis. Syntomopus WIK. G. 665. Sphegigaster Spin. 1. aphidiphagus Rtzb. (Aphis aceris, À. rosæ). 2. pedunculiventris Spin. (Rhopalosiphum berberidis). 3. rufipes Nees. (Aphis r70$æ). G. 666. Gyrtogaster WIk. 1. vulgaris WIk. (Stilpnotia salicis). SUBTR. CERATOMIDES G. 667. Geratomus Dalm. 1. megacephalus F. TrI8. SPALANGIINI CG. 668. Gerocephala Wstw. T'heocolax Wstw. 1. cornigera Wstw. (Hylesinus fraxini, Scolytus pugmæus, Sitophilus gra- narius). 2. formiciformis Wéstw. (Anotium pertinax, Hylesi- nus fraxini). G. 669. Spalangia Latr. 1. nmigra Latr. { Coleophora Giraudi. — Musca domestica. — Aphis tanaceti). TriB8. DIPARINI G. 670. Dipara WIk. 1. petiolata WIKk. SUBF. ELASMINÆ G. 671. Elasmus Wstw. 1. flabellatus Fonsc. (Apterona crenulella, Pachy- telia unicolor, P. villo- sella). Supr. EULOPHINÆ Tri8. ENTEDONINI SUBTR. TETRACAM- PIDES — G. 672. Platynocheilus Wstw. 1. Erichsoni Wstw. J. DE GAULLE. — Catalogue des Hyménoptères de France. G. 673. Tetracampe Frst. Epiclerus Hal. 1. gallerucæ Fonsc. flavipes Frst. T'emenus WIk. {Cassida rubiginosa, œufs de Galleruca calmariensis). SuBTR. OMPHALIDES G. 674. Astichus Frst. 1. arithmeticus Frst. (Cis boleti, C. glabralus, En- nearthron affine). G. 675. Euderus Hal. 1. albitarsis Zett. (Cynips sp. — Diplosis picti- pennis). G. 676. Omphale Hal. 1. palustris Gour. (Agromyza nana). 2. stigma Gour. (Phytomyza geniculata). G. 676 bis. Ghrysocharis Frst. CP G. 677. Closterocerus Wstw. Le trifasciatus Wstw. bifasciatus Nees. {Lithocolletis qu rcifoliella, Tischeria complanella). SugTr. ENTEDONIDES G. 677 bes. Pleurotropis Frst. G. 678. Asecodes Frst. 1. Chabrias Wik. (Nanophyes siculus). G. 679. Entedon Dalm. 1. Acoris WIK. 2. Alcæus WIKk. 3. Amanus WIk. 3 bis. (Andronicus Gour.) Dours. 3 ter. (aurifrons Gour.) Dours. 31 (Benthus) Gobert. 4. Busiris WIk. (Apion scutellare). 4 bis. (Capronius Gour.) Dours. 4 ter. (Cavarillus Grour.) Dours. 4 (cœlestis Gour.) Dours. 4 (cœruleifrons Gour.) Dours. 6 (confectus WIk.) Dours.. . confinis Rtzb. (Anobium Sp. Orchestes querceus). . Coponices Gour. (Phytomyza ancoliæ). ox & an! 2 RE v: $ 1 LC J. DE GAULLE . — Catalogue des Hyménoptères de France. 239 G bas. (eyani Gour.) Dours. 7. Cydon WIk 8. Cyrinus Gour. (Phytomyza flava). 8 bès. (Demetrius Gour.) - Dours. 8 ter. (dimidiatus Gour.) Dours. 8* (distinctus Gour.) Jours. 8 (Divitiacus Gour.) Dours. 85 (euchlorus WIk.) Dours. 9. gemmeus WIk. 10. gracilis Gour. {(Phylomyza lateralis). 11. gratus Gour. (Phytomyza Plantaginis). 11 bas. (hetroxoides WIk.) Dours. 12. Latreillei WIk. {Phytomyza aquifoliæ. — Lithocolletis cramerella). 13. lepidus Gour. (Phytomyza elegans). 13 bés, (lucidulus Gour.) Dours. 13 ter. (luteifascia WIK.) Dours. 13 (maculipennis Gour.) Dours. 14. medianus Rtzb. (Orchestes ilicis, O. quercus). 15. metallicus Nees. (Mayetiolia poæ, pPhaga Trosaria. . CUS curvator). 15 Dis. (nigrifrons Gour.) Dours. 15 ter. (nigrovirens Gour.) Dours. 15* (pallipes Gour.) Jours. 16. Pentheus WIk. (Bruchus nubilus). 17. Pharnus WIk. ( gs virens, cin V7: Des. Dénetuiatue Gour.) Dours. 18. Sosarmus WIk. 19. Syma WIK. (Phytomyza geniculata). 20. Thonis WIKk (Phytomyza geniculata). Rhabdo- — Andri- Baridius pi- 20 bis. (variolosus Gour.) Dours. 20 ter. (violaceus Gour.) Dours. 21. Zanara WIk. (Mordellistena inæqualis/. G. 680. Derostenus Wstw. 1. albiscapus Nees. Tri8. APHELINTI (Parasites de Coccides). G. 681. Aspidiotiphagus Howard. 1. citrinus Craw. (Aspidiotus nerii). G. 682. Archenomus How. 1. bicolor How. (Aspidiotus ostreæformis;. G. 683. Azotus How. 1. Marchali How. (Aspidiotus ostreæformis). G. 684 Aphelinus Dalm. Agonioneurus Wstw. C'occobius Rtzb. 1. abdominalis Dalm. (nec Nees). (Coccus festucæ). 2. Argiope WIk. (Aspidiotus pini/. 3. flavicornis Frst. (Aphis papaveris). 4. Inaron WIk. 5. insidiator Dalm. obscurus Wstw. (Lecanium aceris). Mœris WIKk. . pictus And. (Trioza centranthi). 8. scutellaris Dalm. pulchellus Wstw. {(Lecanium aceris, L. hemis- phæricum, L. pruni, L. robiniarum, L. rosarum). 9. tibialis Nees. (Aphis chenopodii, veris, À. viciæ). G. 685. Pterothrix Wstw. 1. Celsus WIk. 2. dimidiata Wstw. IQ A. pPapa- Tri8. TETRASTICHINI ——— G. 686. Melittobia Wstw. Anthophorabia WIk. 1. Acasta WIk. Audouini Wstw. retusa Newp. (parasite et hyperparasite d'Hyménoptèresnidifiants. — Leucospis, Odynerus, Anthidium, Anthophora, Bombus, Chalicodoma, Os- mia, etc.). G. 687. Hyperteles Frst. 1. elongatus Frst. (Mikiola fagi). 1 bis. (verbasci Gour.) Dours. G. 688. Tetrastichus Hal. Stomoctea Duf. 1. Agathocles WIk. (Acidalia aversata). 2. atrocæruleus Nees. ? hylotomarum Bé. (Hylotoma Tosæ. — Apion brevirostre). 3. brevicornis Pnz. (Rhodites. — Agromyza, Ce- cidomyia, Lasioptera). 4. Bunus WIk. 5. crassinervis Th. cvonymellæ KRtzb. Bé.). (Yponomeutla cognatellus, F. cvonym., Y. padellus). 6. crinicornis Perr. (Perrisia persicariæ, P. ul- mariæ, P. urticæ), . Deipyrus WIK. (Gracilia pygmæa, Hylesinus thuyiæ). 8. Diaphantus WIKk. (Aphis papaveris). 9. Erse WIK. 10. Eurytus WIKk. 11. flavovarius Nees (nec Rtzb.). Armaæus WIKk. { Contarinia medicaginis , Rhabdophaga heterobia). 11 bis. (grandis WIk.) Jours. 12. inconspicuus Nees. (Perrisia persicariæ). 13. inunctus Nees. Argyssa WIK. (Calymnia trapezina). 14. micantulus Th. (Oligotrophus taxi). 15. microgastri Bé. maicrogasteris Nees. (Apanteles glomeratus). 16. minimus Rtzb. (Rhabdophaga nervorum, R. salicis). 17. miser Nees. Attalus WNIk. (Œufs de Thaumatopæa pi- tyocampa. — Cynips Sp.). 17 bis. (Nodes WIk.) Dours. 18. obscuratus And. (Trioza centranthi}. 19. Orsedice WIk. (Cassida filaginis). 20. pallipes Duf. 21. Phineus WIk. 22. Prosymna WIk. 99 bis. (spartii Frst.) Dours. 23. strobilanæ Rtzb. (nec =: (Tortrix strobilana. — Per- risia lychnidis). 24, Upis WIk. 25. Xixuthrus WIK. (Perrisia .asperulæ, P. urti- 26. Zeuxo WIk. G. 689. Oomyzus Rond. 1. gallerucæ. (Œufs de Galleruca xantho- melæna). G. 690. Lygellus Giard. 1. epilachnæ Giard. {(Epilachna argus, mus 4-pustulatus). Exocho- G. 691. Aprostocetus Wstw. 1. caudatus Wstw. (Aulax, Rhodites. — myia, Trypela Cecido- 240 TriB8. ELACHISTINI SuBTR. EUPLECTRIDES G. 692. Euplectrus Wstw. 1. bicolor Swed. (Calymnia trapezina). 2. flavipes Fonsc. SuBtrRr. OPHELINIDES G. 693. Stenomesius Wstw. 1. rufescens Rossi. maculatus Wstw. pulchellus Wstw. (Nepticula aurella). SuBrr. ELACHISTINI G. 694. Elachistus Spin. Argissa WIK. (Gymnetron villosulus). crassicornis Nees. fenestratus Nees. (Cacæcia rosana). Idomene WIk. carinatus Rtzb. {Rhynchites betuleti). 5. leucogramma Rtzb. albipes Rtrb. & CN (Polyphage. — Sesia formi- cæformis. — Cryplocam- pus medullarius. — Mag- dalinus, Scolytus, Tetrops. — Rhabdophaga salicis). 6. petiolatus Spin. (Agromyza nana). 7. plagiatus Frst. (Cacæcia cratægana). G. 695. Cirrospilus Wstw. Aulogymnus Frst. 1. aceris Frst. (Pediaspis aceris). 1 bis. (ammonius Gour.) Dours. . bifasciatus WIK. bis. (cœruleifrons Gour.) Dours. 3. cyanops Gour. (Phytomyza geniculata). 3 bis. (Divitiacus Gour.) Dours. . elegantissimus Wstw. punctatus KRtzb. (Acronycta, Pœcilocampa, Lithocolletis, Tischeria. — DO NO > Neuroterus lenticularis. — Asphondylia sarothamni). 4 bis. (fonterius Gour.) Dours. A ter, (halidayus Gour.) Dours. (A suivre). 5. Isæa WIKk. 6. Lyncus WIk. (Perrisia asperulæ). 6 bis. (nigrocinctus Gour.) Dours. 6 ter. (nudicornis Gour.) Dours. 6 (pallidicornis Gour.) Dours. 7. pictus Nees. (Coleophora laricella, Litho- colletis connexella, 1: Schreberella, etc.— Auiax papaveris, Pteronus sali- Cis. — Orchestes. — RhRab- dophaga rosaria). G. 696. Olinx Frst. 1. gallarum L. {Andricus, Biorrhiza, Cynips, Dryophanta). 2. scianeurus Rtzb. (Biorrhiza terminalis). Tri8. EULOPHINI SUBTR. EULOPHIDES , G. 697. Sympiesis Frst. 1. Methias WIk. caniculatus Frst. {Gracilaria roscipennella. — Lophyrus similis). 2. sericeicornis Nees. (Microgaster subcompletus). G. 698. Cratotechus Th. 1. larvarum L. (Acronycta, Eriogaster, Geo- metra, Lophopteryx, etc.}. G. 699. Eulophus Geoffroy. 1. æneus Fonsc. 2. Alaparus WIK. (Apion salicis). 3. albitarsus Rtzb. (Cynips sp. Neuroterus len- ticularis). 4. Amempsinus WIk. 5. Artynes WIk. 6. atratulus Nees. 7. bicolor Fonsc. (Amicta febretta). 8. cervicornis Frst. (Trachys minuta). 9. cervus Gour. (Yponomeuta padellus). 10. chrysomelæ Nees. gallarum Fonsc. (nec Li, (Chrysomela graminis). 11. Croton WIk. 12. dimidiatus Nees. (Calymnia diffinis. — Cassida equestris). 12 bas. (divico Gour.) Dours. J. DE GAULLE. — Catalogue des Hyménoptères de France. 12 ter. (elegans Frst.) Dours. 13. entedonoides WIKk. (Dours.). 14. Hegemon WIk. ne asperu- us 15. Hippia WIk. {(Ceutorhynchidius asperulus) 16. Janthea WIk. 17. leucarthros Nees. (Choragus piceus). 18. Metalarus WIk. 19. Myodes WIk. (Phytomyza geniculata). 20. nemati Blanch. (Pontania salicis, P. vimi- nalis). 21. osmiarum Rob. Desv. (Osmia bicolor, O. sp.). 22. pectinicornis L. dendricornis Rtzb. viduus Rtzb. (Lithocolletis populifoliella, L. quercifoliella. "—" 07r- chestes quercus. — ? Pen- tatoma). 23. pyralidum Audouin. (Œnophthira sp. — Orches- tes sp... 24. ramicornis F. (Acronycta, Dasychira, De- mas, Mamestra, Smerin- thus, etc. — Phytonomus rumicis/. 25. scutellaris Nees. (Lecanium vitis). 25 bas. (subcœæruleus Gour.) Dours. 26. Tyrrhenus WIk. 27. ulicis Perr. (Apion ulicis). 28. verbasci Duf. (Misocampus nigricornis). 29. vesubiellæ Mill. (Oreopsyche vesubiella). 29 bis. (viridarius Gour.) Dours. SUBTR. HEMIPTARSE- NIDES G. 700. Hemiptarsenus Wstw. » (ornatus Wstw.) Dours. SUBF. TRICHOCRAM- MIN Æ Tri8. OLIGOSITINI G. 701. Prestwichia Lubb. 1. aquatica Lubb. (Œufs d'Ilémiptères aquati- ques : Notonecta, Ranatra). Jules DE GAULLE. Notes spéciales et locales. 241 NOPES SPÉCIALES ET LOCALES Biologie des Chalastogastra et additions au catalogue des espèces françaises. — Depuis ma dernière note (4. J. N., 37° année, p. 20) j'ai obtenu d’élevage sur coudrier, Pteronus dèmidiatus Lep., et sur divers Rumex (notamment Æumex crispus L.), Taxo- nus glabratus Fall. J'ai remarqué que les larves de cette espèce, comme celles de T'axonus equiseti Fall. peuvent être nourries indifféremment avec la plupart des Rumex, mais que, tandis que ces dernières paraissent préférer les Rumex acides et principalement l’oseille cultivée, les premières recherchent plutôt les Rumex non acides. À l’état larvaire, l'axonus glabratus apparaît avant T'aronus equiseti; on la trouve dès le mois d'août, et en 1906 je l’ai récolté pendant tout le mois de septembre; j'ai obtenu les inscctes parfaits depuis le 25 mai jusqu’au 11 juin 1907, tandis que Je n’ai remarqué les larves de T'axonus equiseti qu'à partir de la fin de septembre jusqu’au 25 octobre, époque à laquelle les premières gelées détruisirent celles qui étaient encore sur les feuilles. Les insectes sont sortis du 7 au 21 juin de cette année. Quant aux Eriocampoïdes, la question me paraît plus complexe que je ne l'avais pensé l’année dernière. En effet, les larves que j'élevais sur chêne et que, pour cette raison je prenais pour E. varipes KI., m'ont donné #. annulipes KI. comme celles du saule; si donc la même espèce mange ‘du saule et du chêne, pourquoi les larves que je trouve sur le saule refusent-elles le chêne et vice-versa ? Y aurait-il deux races adaptées l’une au chône, l’autre au saule ? Je reste sur ce point d'interrogation et laisse à de plus compétents le soin de résoudre ce problème. Additions. — Il y a lieu d'ajouter les espèces et variétés suivantes qui existent à Lisieux : S'elandria excisa Knw., Selandria serva F. var. mascula Fall., T'enthredopsis dorsalrs Lep. var. térolensis Knw. Lisieux. LOISELLE. Aux jeu ies! Indications pratiques pour les mois de Septembre-Octobre. D — Ch. entre les aiguilles, sous une toile. — Æpiblema tedella CI. Ch. dans cônes; y hiverne. = Grapholitha strobulella L. Acer (divers). — es dans un angle replié, mine sous la f. — Zathocolletis sylvella W. Id. Ch. mine de 14 feuille; s’y chrysalide. = Vepticula aceris Frey. Id. Ch. mine de la feuille: chrysalide d. cocon brunâtre sur écorce. — Nepticula decentella H.-$. Jd. Puceron brun à villosités longues. = Chætophorus aceris Id. Puc. verdâtre, Q ovipares et vivipares, ailées et aptères. = Arepa- nosiphum acerinum Walk. Id. Puc. O jaune verdâtre, Q aptère jaune à taches noires; ailée et aptère, bordée de vert. = Drepanosiphum platanoïdes Schrk. Achillea Mallcfolium. — Ch. à fourreau blanchâtre, cylindrique, court; sur capitules. Coleophora ar gentula Z. [d. Ch. dans racines, y hivernant (au moins 3 espèces de che- nilles). Dichr orampha (divers). Id. Ch. dans capitules. — Conchylis Smeathmanniana YF. Id. Puceron © aptère, verte à cornicules noirs. = Macrosiphum artemisiæ Boyer. Agrimonia Eupatoria. — Ch. mineuse sous la feuille, s'y chrysalide. = Wepticula fragariella Heyd. Id. Ch. mine sur feuilles de la base, s’y chrysalide. = Wepti- cula agrimoniæ Frey. Id. Ch. jaune verdâtre, à tête jaune et lignes dorsales bien nettes; mine les feuilles. — Nepticula œncofaciella HS. Alnus glutinosa. — Ch. d. mine inférieure de la feuille. — Z2thocolletis cavella Z. Id, Ch. d. mine ovale, sous feuille, entre deux nervures. = Zrtho- colletis alniella 7. 242 Notes spéciales et locales. Alnus glutinosa. — Ch. d. mine allongée (non ovale) sous feuille. = Zrthocolletis Frœlichiella Z. Id. Ch. d. mine vert pâle, froncée entre nervures, sur la feuille. = Lathocolletis Stettinensis Nicelli. 1. Ch. d. mine longue et étroite. — Wepticula alnctella tt. Armeniaca vulgaris. — Ch. d. mine sous la feuille. — Zæthocolletis cerasicolella Hs. Artemisia (divers). — Ch. sous toile dans capitules agglomérés. = Phlyctænodes stricticalis L. Id. Ch. dans boursouflure des tiges. = Æpiblema lacteana Tr. TUE Ch. dans boursouflure des rameaux et tiges; y hivernant. = Semasia incana Z. Id. Ch. dans inflorescence. = C'onchylis amplicitana Wck. Aster Amellus. — Ch. d. mine de la feuille. = Gracilaria pavoniella Z. 14; Ch. à fourreau brunâtre. = C'oleophora lineariella 2. Atriplex (divers). — Ch. dans sommités fleuries. — Stenoptiia pterodactyla L. 14. Ch. dans fourreau sur graines encore vertes. = Coleophora salinella Stt. Id. Ch. dans mine des feuilles. — C'hrysopora Hermannella F. Bcrbcris vulgaris. —— Ch. dans baies; chrys. en dehors sous toile blanche. = Tortrix conwayana F. Id. Ch. entre les feuilles accolées. = Grapholitha vacciniana 2. Beta vulgaris. — Puceron noir sur tiges des sujets montés. = Apluas r'umaicis L. Betula alba. — Ch. dans mine foncée, circulaire. = Wepticula Woolhopiella Sitt. Id, Ch. jaune d’ambre, dorsale verdâtre, dans mine contournée. = Wep- ticula betulicola Ktt. Id. Ch. dans fourreau aplati, sur feuilles. — C'oleophora mulvwipennis Z. Id. Ch. dans mine sur le dessus de la feuille. = Zrthocolletis betulæ 2. FE. Ch. dans mine sur le dessous de la feuille. = Za2thocolletis cavella Z. Id. Ch. dans mine vésiculaire brunâtre à centre plus foncé. = Wepticula argentipedella Z. Id. Ch. dans toile légère sous la feuille; chrys. à terre. = S'wammerdanua heroldella Tr. Id. Ch. en petites sociétés sous la feuille. = Swammerdamia pyrella Val. La. Ch. dans feuille pliée en double. = Gelechia proximella Hb. Id. Ch. sociale, sous feuille, dans boursouflure brune; chrys. à terre. = Atemalia torquatella 2. VIT Ch. dans feuille repliée par en bas et solidement maintenue, = Ornix betulæ tt ÎŒ: Puceron verdâtre sous la feuille. = PBradyaphis antennata Kailt. Id. Puceron jaune verdâtre avec petites houppes laineuses. = Myzocallis betulæ Koch. Brachypodrum silvaticum. — Ch. dans mine allongée, brune blanchâtre sur re froncée. — ÆZlachista tæniatella Stt. Calluna vulgars: — Ch. dans tuyau de soie sur ramuscules. = Gelechia ericetella Hb. Carduus nutans. — Ch. dans capitules. Chrys. à terre. = C'onchilys postarana 2. Carpinus betulus. — Ch. sur feuille, dans mine vésiculaire blanchâtre. = Ze2thocolletis carpinicolella Stt. Id, Ch. sous feuille, dans mine brunâtre, plus foncée en dessus. = Lithocolletis messamella Z. C'astanca sativa. — Ch. entre feuilles accolées où elle hiverne. = Ancylis Mitterbache- riana Schiff. C'entaurea (divers). — Ch. dans capitules; chrys. à terre. = C'onchylis posterana Z. Chenopodium album. — Ch. dans les glomérules. = Sfenoptilia pter odactyla Li Id. Ch. dans pousses et fleurs réunies par fils de soie, = S'eythres chenopodicila Hb. Id. Ch. dans fourreau fait de grains agglutinés sur tube de soie. = Coleophora laripennella Zett. Id. Ch. dans fourreau jaunâtre. = Colcophora flavaginella 2. capote (divers). — Ch. dans mine brunâtre des feuilles. = VNepticula Freyella eyd. Cornus sanguinea. — Ch. dans fruit. = T'ortrix bifasciana Hb. Id. Ch. entre feuilles agglomérées; y hiverne. = Ancyles siculana Corylus Avellana. — Ch. dans mine vésiculaire large sur feuille. = Ornix avcllanella Id. Ch. dans mine blanchâtre sous feuille se courbant par en haut. — Jaithocolletis Nicelii Stt. te ONE ER DEEE LE PRES Notes spéciales el locales. 243 Cratægus (divers). — Ch. mine sous la feuille. = Zrthocolletis oxyacanthæ Frey. 16. Ch. entre feuilles accolées où elle hiverne., = Ancylis tineana Hb. * Ÿ 4 Ch. dans mine à galerie noirâtre bordant la feuille. = Vepti- cula ignobiliella Stt. Id, Ch. dans mine longeant nervure médiane, galerie roussâtre. — Nepticula pygmæella Hw. Id. Puceron Q vivipare, à abdomen verdâtre, cornicules longs et noirs. = Aphis cratægi Buckt non Kalt. Daucus Carota. — Ch. dans ombelles, dévorant les graines. = Grapholitha gallicana n. Epilobium (divers). — Ch. rougeâtre minant feuilles. = Mompha Raschkiella Z. Fagus silvatica. — Ch. d. mine entre deux nervures, avec pli supérieur. = Zatho- colletis faginella Z. Id. Ch. d. mine longue, tortueuse et pâle. — Nepticula basalella HS. listulina hepatica. — Ch. dans les champignons passés du Chêne (Langue-de-bœuf). = Tinea quercicolella HS. Fragaria vesca. — 1 a. mine d. la feuille; s’y chrysalide. = Wepticula fragariella eyd. 14, Ch. entre feuilles accolées, s’y chrysalide (2° génération). = Ancylis | comptana Frœl. Id, Ch. dans mine très entortillée. = Wepticula arcuatella H$. Praxinus excelsior. — Ch. dans les Samares,; chrys. à terre. = T'ortrixz Conwayana F. Gnaphalium (divers). — Ch. dans fleurs, graines et tiges. — = Conch ylas èmplic.itana Wck. Hypericum (divers). — Ch. 1 CID où elle hiverne. — C'onchylis Smeathman- niana Fa. Ch. dans mine contournée, noirâtre, d. la feuille; s’y chrys. = Nepticula sepiembrella Stt. Juncus conglomeratus. Ch. dans fourreau ochracé pâle, parmi les graines. = C'oleo- . phora cæspititiella Z. Juniperus (divers). — Ch. entre aiguilles, sous une toile légère. = Æpiblema tedella CI. Lactuca sativa. — Ch. dans fleurs et graines; y hiverne. = C'onchylis Smeathman- niana F. Lomcera (divers). — Ch. dans mine supérieure sur feuille plissée obliquement. — Lathocolletis trifasciella Hw. Id. Ch. d. galerie partant du bout de la f., s’élargissant d. le disque. — Nepticula lonicerarum Frey. Id. Ch. entre feuilles accolées. = Grapholitha Albersana Hb. Malus (divers). —- Ch. d. plaques membraneuses grandes et blanches. = Ornix petrolella Frey. Medicago sativa. — Ch. dans feuilles réunies des sommités. = Anacampsis biguttella Pinus silvestris. — Ch. entre les aiguilles; sy chrysalide d. toile blanche. = Séega- noptycha nanana Tr. Id. De mineuse des aiguilles (2 génération). = C'edestis farinatella up. Porus communis. — Ch. sur f. se courbant par en haut, mine large et blanchâtre. — Laithocolletis corylofoliella Hw. Pisum sativum. — Ch. dans gousses; blanchâtre à tête brune, abdomen verruqueux. = Grapholitha nigricana Stph. Id. Ch. dans gousses; mais abdomen à verruqueux non apparents. — Grapholitha nebritana Tr. Plantago lanceolata. — Ch. mineuse de la feuille; s’y chrys. d. f. recourbée au cylindre. = Gracilaria tringipennella 2. Polygonum aviculare. — Ch. dans renflement de l’inflorescence. — Augasma æœratella Z. Populus (divers). — Ch. dans mine onduleuse, irrégulière, pâle. = Wepticula trima- culella Hw. Id. tremula. — Ch. d. mine brunâtre près du pétiole. — Wepticula argyropeza Z. Prunus (divers). — Ch. dans mine en plaque blanchâtre circulaire. — Nepticula pla- gicolella Stt. Id. id. Ch. dans mine inférieure en plaque brune. = Wepticula prune- torum Stt. Id. spinosa. — Ch. brun rougeâtre à taches jaunâtres, sur feuille. = Semrothisa notata JL. Rosa (divers). — Ch. d. mine contournée à ligne excrémentielle rompue. — Wepticula centifoliella Stt. GG). 241 Notes spéciales et locales. Au jour le jour : Insectes parasites des Crucifères. — ADDENDA ET CORRIGENDA. — M. L. Carpentier, d'Amiens, honore notre travail de quelques notes à ajouter aux genres Brassica et Sanapis : « Notiphila flaveola Meig est bien citée comme parasite de Brassica napus, mais son genre de parasitisme n’est pas indiqué. La larve vit dans une mine large. Je l’ai aussi obtenue des feuilles de Brassica v. oleifera, B. cleracea, Sinapis arvensis. …. J'ai aussi élevé les larves d’Athalia lineolata Lep et de Sciopteryx costalis Klug sur Senapis arvensis, dont elles mangent les feuilles, puis se transforment en terre » (in litt. 16-7-07). Nous remercions M. L. Carpentier d’avoir si gracieusement répondu à l’appel for- nulé en tête de la publication de notre travail, et nous nous souhaitons beaucoup d’'auxiliaires aussi compétents. Corrigenda. — Table des matières de la XXXVI° année : intercaler n° 431 entre les n° 430 et 432, puis à la suite : p. 176 en son lieu et place. Page 66, ligne 12, lire l’oudr au lieu de Fndv. Page 98, ligne 12° par en bas, lire Phytoptide. Pages 113, 114, lire Apanteles. Page 115, ligne 13° par en bas, lire fossette. . Page 131, lignes 9 et 10, lire fulvicrus. Page 197, à la figure, lire Arctia. Lire Contarinia au lieu de Cowutarinia aux pages 117, 194,196 de l’année XXX VI; 46, 115, 116, 117, 211 de l’année XXXVII. G. Goury. — J. GUIGNON. Linnæa borealis dans le Valais. — J'ai eu la bonne fortune de rencontrer dans la vallée de Pralong (Valais) une des plus précieuses plantes, et qui y était totalement inconnue, la Zènnœæa borealis L. qui est mentionnée par MM. Wolf et Ceresoles, auteurs de l’ouvrage « Valais et Chamonix », seulement à Zinal, dans la vallée d’Anniviers et près de Zermatt.. En herborisant à l’entrée de la forêt de sapins, sur la rive gauche de la Dixence, j'ai récolté en assez grande quantité des échantillons de cette plante, sur les rochers moussus. J’ai constaté que cette plante y croissait en grandes quantités et qu’elle n’y était aucunement en voie de disparition. Je tiens quelques échantillons de Zinnæa borealis L. à la disposition des abonnés qui seraient désireux de la posséder. Pierre LE BRUN, 52, boulevard Magenta, Paris. Prolifération chez une grappe de raisin. — La Société botanique des Deux-Sèvres a mis à ma disposition quelques grappes de raisin avec fleurs anormales. Chaque fleur affecte la forme d’un petit chaton. Cependant cette déformation n’est l’œuvre ni d’un Phytoptide, ni d’une Mucedinée. D'ailleurs, il paraît que ce phénomène se reproduit depuis bientôt 15 ans sur toutes les grappes de ce cep. Résultat : récolte absolument nulle. De plus, ce seul cep présente cette anomalie. Quelque lecteur de la feuille des J. N. at-il déjà rencontré ce fait, ou peut-il signaler quelque étude sur ce genre de déformation congénitale ? J. GUIGNON. Helix aperta. — L’Helix aperta, dont nous avons fait connaître la distribution géo- graphique dans le n° 409 du 1% décembre 1904, descend plus bas en Italie qu'il n’a été indiqué. Paulucci l’a signalée dans les Calabres à Pezzo, Palmi, Muleto, etc., et nous l’avons reçue des Pouilles (M. Anfré) de Lecce, au sud de Brindisi : dans la presqu'île qui, avec les Calabres, forme le golfe de Tarente. 5 AZIOT, Capture de Diptère. — Bien que je m'occupe peu de diptères, je crois intéressant de signaler la capture que j'ai faite en mai dernier d’un exemplaire d’ÆZexatoma pellucens F,. LOISELLE. Le Directeur Gérant, A. DOLLFUS. Imp. Oberthür, Rennes—Paris (1681-07) Lam, mr Bi hr Fox a “ mA un 5 rene | vd UNIVERSITY OF #1 URBANA Con 3 0112 076288668 ER PIS PH TS, LION ALES