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Il donne en 1807 une traduction du travail de Cuvier sur les éléphants vivants et tosalless Une analyse d'un rapport de Cuvier sur une nouvelle théorie de la terre par André (1809); des travaux de J. Farey, élève et admirateur de Smith, sur les - montagnes du Derbyshire, sur l'excavation des vallées, les dégradations de la mer, avec une longue discussion contre J. Carr; des notes de ne 1] > “ sur l’altération des Basaltes (1808), etc.; enfin, en 1810, une traduction d travail de Cuvier et Brongniart sur la Minéralogie des environs de Paris, avee d'importants commentaires par Farey, qui “réclame pour son maître là découverte de la stratigraphie et qui suggère de nombreuses lacunes dans. ce travail qui ne lui semble destiné qu'à prendre « date »; il proteste contre, l'idée que le gypse de Paris s’est formé sous l'eau douce, elc. Nous verrons dans un prochain article ce qu'il faut penser de ces cri à tiques. Malgré la guerre, les deux pays voisins restaient liés dans le domaine scientifique, et les découvertes faites d'un côté ou de l’autre de la Manche. avaient leur répercussion immédiate sur l’autre rivage. A) a Il résulle surtout de cette trop courte élude, cette démonstration, que: là * stratigraphie paléontologique n'a pénétré que tardivement dans la géologie, que ses fondateurs, parmi lesquels il faut compter au premier rang William Smith, ont eu beaucoup de peine à faire adopter leurs idées, et ce n'est que vers 1820 qu'elles ont été réellement appliquées et comprises. Gustave-F. DOLLFUS. n « (1) Le blocus continental souffrait cerlains tempéraments dont la science bénéficiait, à permettait l'échange des produits manufacturés français contre des produits naturels colo- niaux; on envoyailt en Angleterre des livres et, dit-on même, des paperasses préparées à dessin, contre du poivre, de la canelle, du cacao, etc. ee | / 27 , (tu x NOTES SUR LA BIOLOGIE DE QUELQUES CHALASTOGASTRA Le savant fondateur du Species des Hyménoptères, le regretté André, à divise, dans son Introduction, les entomologistes en plusieurs catégories … formant deux séries principales : les collectionneurs et les observateurs. . Après avoir passé en revue les premiers, il ajoute : d « Tout autre est le travail du naturaliste proprement dit. Il accepte les À résultats de ses collègues, se réservant de les vérifier par ses propres obser= vations, mais il a des vues plus larges. Chez lui, peu de cartons méthodi- quement arrangés; ses insectes sont souvent brisés par le fait même de ses études. Il n’a rien dans son cabinet qui puisse attirer les yeux, sinon un. désordre apparent de flacons, de plantes desséchées, de boîtes dé toutes. grandeurs et des papiers portant en tous sens des notes et des croquis. Tout $ son travail se trouve à peu près confiné dans le registre de ses observations...» Il y aurait évidemment beaucoup de présomption de ma part à me recon- naître dans ce portrait; cependant, si parva licel componere magnis, je dirai ie volontiers que c’est de cet idéal que j'ai cherché à me rapprocher. Ajouterai-je que j'y ai surtout réussi au point de vue du désordre des. flacons et de l’arrangement défectueux de la collection, considérant celle-ci Hs comme un instrument el non comme un but, et donnant la préférence aux recherches biologiques, qui rendent en quelque sorte la science plus vivante. F et l’'empêchent de dégénérer en une aride nomenclature. . 14 Le NUE A. LOISELLE.— Notes sur la biologie de quelques Chalastogastra. 7 Les lignes qui suivent, écrites sans prétention et un peu à la diable, sont le résumé des quelques constatations que j'ai pu faire et qui portent princi- palement sur le temps employé par les différentes espèces pour l’accomplis- sement de leurs métamorphoses, temps qui peut varier de quelques jours à près d'une année, ainsi que sur les conditions dans lesquelles elles les - effectuent, les unes faisant leur cocon entre les feuilles, les autres se rendant dans la terre ou pénétrant dans le canal médullaire des tiges qui se trouvent à leur portée pour s'y transformer, faute de quoi elles meurent (1); d’autres se pliant plus facilement aux circonstances et, bien qu'ayant l'habitude de s'enterrer, pouvant au besoin filer leur cocon n'importe où. Ces remarques, qui n'ont pas précisément le mérite de la nouveauté, car d'autres les ont en grande partie faites avant moi, n’apprendront sans doute pas grand chose aux lecteurs de la Feuille des Jeunes Naturalistes, dont je sollicite à l'avance toute l'indulgence, mais je m'estimerai heureux si elles peuvent inciter quelque jeune ami de la nature à tenter l'élevage de ces inté- ressantes bestioles et à nous faire connaître le résullat de ses investigations. Je ne veux pas terminer ce petit préambule sans déclarer que je dois à Pobligeance de l’'éminent spécialiste, M. le pasteur Konow, auquel j'adresse ici mes bien vifs remerciements, la détermination de mes espèces douteuses; J'exprime également toute ma reconnaissance à M. de Gaulle, qui m'a procuré de précieuses indications bibliographiques, et à M. Dollfus, pour la bienveil- lance avec laquelle il accueille mes modestes articles. Neurotoma flaviventris Retz. — J'ai élevé deux fois cette espèce : la pre- mière fois, j'en trouvai, sur une branche d’aubépine, à la date du 14 juillet, une colonie que je rapportai à la maison et à laquelle je donnai des feuilles de poirier. Les larves les acceptèrent très bien et continuèrent à en manger le 15; mais dès le 16 elles cessèrent de prendre de la nourriture et pénétrèrent dans la terre; l'insecte parfait sortit du 4 au 12 mai de l'année suivante. La seconde fois, je remarquai sur un poirier de mon jardin, à la date du 16 juillet, une très petite quantité de larves; elles refusèrent toute nourriture et s'enterrèrent immédiatement, d’où je conclus que le surplus en avait déjà fail autant; j'obtins un seul imago le 17 mai suivant. Dans les deux cas, les larves sont donc restées environ dix mois dans la terre, ce qui prouve qu'il ne peut y avoir qu'une seule génération. Les mâles et les femelles étaient en nombre à peu près égal. Arge cœrulescens Geoff. — Bien que je n'ai pas élevé cette espèce, je veux en dire quelques mots au point de vue de l'importance numérique des sexes. On admet généralement que, chez la plupart des Mouches à scie, les femelles sont en nombre supérieur aux mâles; eh bien ! chose bizarre, j'ai commencé par caplurer à de rares intervalles deux ou trois mâles de cette espèce, ce qui m'avait fait supposer qu'elle n'était pas commune ici, et je commençais à désespérer de trouver la femelle quand, par une matinée ensoleillée du mois d'août 1906, je me trouvai tout à coup environné d'une nuée de mes petits insectes. Ils étaient tellement nombreux que d'un coup de filet j'en caplurais une quantité au vol; examiné de suite à la loupe, le produit de ma chasse ne renfermait que des mâles; je recommençai plusieurs fois : toujours des mâles! J'aurais pu ainsi en rapporter des centaines. Portant alors mon attention sur les plantes basses qui garnissaient le talus bordant le chemin où je me trouvais, je vis qu'elles étaient littéralement cou- vertes d'Arge se posant quelques instants pour reprendre aussitôt leur vol, (1) 11 n’y a toutefois rien d’absolu à cet égard, ainsi qu’on le verra plus loin. En à PS ER * | : Fi ai - IE NN - Dans ÉC 8 A. LOISELLE.— Notes sur la biologie de quelques Chalastogastra. a. mais là encore je ne trouvais que des mâles. Décidément, cela deve étrange. Enfin, avisant une feuille où les insectes me parurent plus ag je remarquai un couple aulour duquel tourbillonnaient fébrilement un certain. nombre d'autres individus. J'eus vite fait de m'emparer du tout, et sûr cette fois d’avoir au moins une femelle, je rentrai pour examiner ma récolte avec plus de soin. Oui, il y avait une femelle, mais elle était seule, lout le reste se composait encore : de mâles ! LE. Celle année, à peu près à la même époque, je suis relourné dans ce chemin F * sans en voir une aussi grande quantilé, j'ai pu encore caplurer quelques Arge; je choisis les plus gros, pensant ainsi éliminer les mâles; mate cales j'en avais encore 6 et seulement 1 femelle. Arge rosæ L. — Voici une espèce trop commune dans les jardins sur. rosiers; je la trouve habituellement en juillet, août et septembre; les p mières larves font leur cocon dans la première quinzaine d'août et donnen ie l'imago environ deux semaines après; les autres filent seulement dans la première quinzaine d'octobre et ne sortent qu'en juin de l'année suivante, il y à donc, comme l'ont déjà constaté Brischke et Zoddach, ainsi eee deux génér ‘ations annuelles, mais la seconde est, en Normandie, plus tardiv qu'ils ne l'indiquent. En élevant des Arge rosæ, il m'est arrivé une aventure que je veux raconte et qui donne une nouvelle preuve de la vitalité des insectes. à J'avais récollé des larves le 22 septembre; elles avaient fait leurs cocons sur la terre, parmi les débris de feuilles, et non dans la terre, comme l'in diquent les mêmes auteurs, les 9 et 10 octobre: le 19 juin de l année suivante, ne voyant rien apparaître, je fais comme l'enfant qui casse la tête de sa poupée pour voir ce qu'il y a dedans, j'ouvre un cocon, puis un second, un - troisième, un quatrième; toutes les larves sont mortes; alors je choisis celui. qui me parail le moins sali par la terre pour le faire e figurer dans ma colle tion, je l'épingle et le place sur ma table de travail pendant quelque lemps, | alin qu'il soil bien sec avant de l'introduire dans la boîte, et je jette le surplus. Six jours après, le 25 juin par conséquent, j'aperçois quelque chose q ai remue à l'extrémité du cocon; je saisis ma loupe, ce sont deux antennes q s'agitent désespérément ! Promptement, j'enlève l’épingle et, avec des pince tire délicatement de sa prison mon insecte que je me hâte de recouvrir d' un verre, car ses ailes vibraient, et un peu de plus il s’envolait ! ? Sans paraitre se soucier autrement de sa blessure occasionnée par l'épingle : qui lui avail traversé l'abdomen, il a vécu quelques jours, après lesquels il est allé, accompagné de son cocon, prendre place à côté de ses congénères. Comme on le voit, il arrive souv ent que, dans les élevages, peu d’individ . viennent à bien malgré ou peut-être à cause des soins dont on les ento car, une aulre fois, une seule larve prise en juillet et oubliée dans une bo en fer-blanc avec quelques feuilles de rosier a fait son cocon au fond de la boîle et a donné l'imago le 17 août. Celle-ci s’est complètement passée de terre. Précédemment j'avais déjà obtenu un cocon sans terre à la date du 14 août, mais la larve était morte. ra Au point de vue des sexes, cette espèce m'a donné des résullats diamé- tralement opposés à la précédente; je n'ai jamais obtenu le mâle et ne l'a non plus jamais capturé au filet. us | Cladèius pectinicornis Geoff. et Crassicornis Steph. — Je réunis ces deux espèces dont les larves, mélangées, existent à peu près constamment dans les jardins, pendant la belle saison, sur les rosiers et les fraisiers. + Elles sont à peu près de la couleur du dessous des feuilles, où elles sai + é à “ æ É À. LOISELLE.— Notes sur la biologie de quelques Chalastogastra. 9 tiennent, et celles qu'on trouve sur les rosiers peuvent être élevées avec du fraisier et vice versa; au bout d’une quinzaine, elles font leur cocon entre les feuilles, et l’imago sort une douzaine de jours après en moyenne, exception faite pour les larves vivant en septembre et octobre qui, filant leur cocon - dans le courant de ce dernier mois, n'éclosent qu'au mois de mai de l’année suivante. - J'ai obtenu plus de mâles que de femelles de C. pecltinicornis, tandis que je n'ai pas un seul mâle de C. crassicornis. Trichiocampus ulmi L. — L'évolution de cette espèce, dont la larve vit sous les feuilles d’orme et est à peu près de la même couleur, ressemble beaucoup aux deux précédentes; j'en ai récolté depuis le mois de juillet jusqu'en septembre. À ce moment la larve passe l'hiver dans son cocon et n'éclôt qu'en mai ou même en juin. J'obtins en moyenne un tiers de mâles et déux tiers de femelles. Priophorus padi L. — Larve commune dans les jardins sur les framboi- siers, tranchant par sa livrée brun foncé avec la couleur presque blanche du dessous des feuilles, sauf dans le jeune âge où elle est d’une nuance claire; fait aussi son cocon entre les feuilles et sort une quinzaine de jours après, ou au mois de mai de l’année suivante, comme les précédentes. Les mâles me paraissent encore plus rares que dans l'espèce précitée; j'en capture en moyenne 2 contre 5 ou 6 femelles, et dans mes élevages je n'obtiens que des femelles. Leptocercus luridiventris Fall. — J'ai élevé cette espèce seulement une fois; le 25 septembre 1906, je récoltais sous des feuilles d’Alnus glutinosa des larves vertes remarquables par leur forme aplatie qui leur a fait donner le nom de larves cloportes. Enterrées le 22 octobre, elle m'ont donné 1 mâle et 3 femelles du 22 au 26 mai 1907. Hemichroa crocea Geoff. — Vit également sur l’Aulne où je l'ai trouvé deux fois, le 21 août et au commencement de septembre. La femelle pond sous la feuille, dans de petites entailles qu'elle fait avec sa scie, à la base et de chaque côté de la nervure médiane. L'ouvrage de Brischke et Zaddach renferme une bonne figure de cette ponte (Zweite Abtheilung Taf. I, f. 12). Les premières larves, enterrées le 23 août 1906, n’ont rien donné; mais celles du commencement de septembre, qui étaient beaucoup moins avancées puisqu'elles ne se sont enterrées que les 8 et 9 octobre, m'ont donné, du 28 mai au 11 juin de l’année suivante, 18 femelles sans un seul mâle. Cryptocampus testaceipes Brischke. — Espèce cécidogène qui produit des renflements fusiformes du pétiole et de la nervure médiane de Salir fragilis. Je l'ai obtenu le 4 mai de cécidies recueillies le 25 août précédent. 1 femelle. Pontania pedunculi Htg. — Encore une espèce cécidogène produisant, principalement sous les feuilles de Salix cinerea, des galles irrégulièrement Sphériques et faiblement velues; j'obtiens ordinairement l'insecte dans la première quinzaine d'avril de cécidies recueillies en août et septembre; une seule fois j'ai obtenu l’imago le 24 août; j'avais récolté les cécidies à la fin de juillet. Les mâles et les femelles sont en nombre à peu près égal. Pontania proxima Lep. — Cette espèce, également cécidogène, est beau- coup plus répandue que les précédentes. Elle forme sur presque {ous les saules des galles dites en haricot. J'ai obtenu l’imago en mai, juin, juillet, août et même novembre, mais seulement des femelles. De galles récoltées le 17 septembre il est sorti 9 insectes du #4 au 24 novembre, puis 1 le 6 et 1 le 7 juin de l’année suivante. Certaines galles sont percées d’un trou, bien que la larve existe à l’intérieur; elle sort la nuit pour ronger le bord de la feuille. D A gi: . CN LA L .. * at aie : ve AT \] _%s \ fe e . R Da Le æ + 10 A. LOISELLE.— Notes sur la biologie de quelques SRE 2 au Elle fait généralement son cocon dans la terre, mais il m'est arrivé € oublier dans une boîte et de trouver les cocons soit dans le fond de la boite, soit dans les cécidies. Pteronus dimidiatus Lep. — J'ai trouvé 3 larves de cette espèce à la date … du ÿ octobre sur une feuille de coudrier; l’une a fait, dès le 8 octobre, se cocon entre les feuilles; l’autre, le 18, au fond du vase; ayant alors donné "e de la terre à la troisième, elle y a pénétré le 20. ts Celle-ci, une femelle, est sortie la première le 7 mai de l’année suivante, ae et les deux autres, un ‘mâle et une femelle, le 9. ao, Pleronus hypoxanthus Fürst. — Vit en société sur Salir caprea et cineréd où je l'ai trouvé en juillet et août, mais mange aussi les saules à a L lisses. Les larves de juillet s'enterrent généralement dans le commencement d'août et l'imago apparaît vers le milieu du même mois; celles d août s'en- terrent un peu plus lard, vers la fin du mois, et ne sortent qu'au mois de mai de l’année suivante. *$ Il y a donc au moins deux générations annuelles. ; 7 Cette espèce appartient au groupe des Nematides verts de Brischke € Zaddach. Les femelles vivantes sont vertes, mais jaunissent à la dessico $ les mâles sont testacés. La génération d'août m'a donné 5 mâles ef 2 de celle de mai 4 mâles et 1 femelle. Pleronus melanaspis Hig. — Espèce très répandue et s'accommodant a peu près de toutes les salicinées : je l'ai trouvée sur différents saules à feuilles! lisses et notamment en quantité sur Salix babylonica, ainsi que sur Populus nigra. à Les larves portent, d'après Brischke et Zaddach, neuf rangées longitudinales t de points noirs, mais, en réalité, ce qui frappe tout d'abord, ce sont trois lignes très apparentes sur le dos, les autres points n'élant pas aussi rap prochés ni disposés aussi régulièrement. Elles ont en outre une tache noire sur la valvule anale. 1 J'ai pu les nourrir de Salix fragilis, cinerea et Populus tremula; elles m'ont | paru moins friandes de Salir caprea qu'elles délaissaient surtout pour Populus nigra, certainement préféré à P. tremula, et ont complètement refusé les feuilles de Populus alba et de Salix aurila. ‘Æ La femelle vivante est verte comme la précédente; elle dépose ses œufs à la face inférieure des feuilles, l'un à côté de l’autre et par petits groupes d'environ 15 à 20. CL Voici les dates que j'ai relevées : Larves du commencement de juin, enterrées le 22, imago 6 et 7 juillet: | deuxième quinzaine de juillet, enterrées 31 juillet, 1 et 2 août, imago du 10 au 20 août; commencement d'août, enterrées au milieu du mois, imago 30 août; commencement de septembre, enterrées du 10 au 12, imago le 27. Il y a évidemment plus tard une génération qui passe l'hiver à l'état larvaire pour sortir av printemps, mais je n'ai pas eu occasion de l'élever. Je n'ai obtenu en moyenne qu'un mâle sur dix. Pleronus oligospilus Fôrst. — J'ai trouvé une larve de cette espèce en. août et une en septembre sur Salix fragilis, une autre au commencement d'octobre sur Alnus glulinosa. La première, enterrée le 23 août, est sortie le 14 mai de l’année ul (femelle); la seconde a fait son cocon entre les feuilles le 18 septembre et m'a donné un mâle le 7 mai; enfin la troisième, encore une femelle, a fait … D son cocon le 12 octobre également entre les feuilles et est sortie le 9 mai. h Comme chez les espèces précédentes, la femelle est verte: il est vraisem- blable que, suivant la remarque de Brischke et Zaddach, il v a deux Me rations, et que je n'ai trouvé que la seconde. ‘4 Pteronus pavidus Lep. — Comme Pteronus melanaspis, auquel elle res- "7 he semble beaucoup à l’état larvaire par ses lignes dorsales, mais dont elle se distingue par l'absence de tache noire sur le segment anal et parce qu'elle n'a en tout que 7 rangées longitudinales de points noirs au lieu de 9, cette _ espèce est très commune et se nourrit à peu près de toutes les Salicinées, y compris Salix caprea, sur lequel j'en ai une fois trouvé une colonie. Les larves sont très friandes de Populus nigra, moins de Populus tremula, mais je n'ai pu non plus leur faire accepter Populus alba, et les feuilles de Salix aurita ne paraissent leur plaire que médiocrement. La femelle dépose ses œufs à la face inférieure des feuilles, comme celle de Pt. melanaspis, mais par groupes de 40 à 50. À la différence de cette dernière, elle n’est pas verte. Des larves trouvées au commencement de juillet se sont enterrées les 14 et 45 du même mois et m'ont donné 3 mâles du 1* au 3 août; d’autres recueillies le 23 juillet, enterrées le 31, m'ont donné 9 mâles et 2 femelles du 12 août au 12 septembre; enfin de jeunes larves venant d’éclore le 17 août et qui se sont enterrées le 30, j'ai obtenu 4 mâles et 37 femelles du 16 au 21 septembre. Je crois également à l'existence d’une autre génération qui doit passer l'hiver dans la terre, mais je ne l’ai pas constatée jusqu’à ce jour. Enfin j'ai essayé l'élevage de cette espèce sans terre; toutes les larves sont mortes, à l'exception de deux ou trois qui ont fait leur cocon au fond du vase parmi leurs déjections; d’un de ces cocons est sorti un mâle. Pleronus ribesü Scop. — Gette mouche à scie, qui occasionne parfois de grands dégâts dans les jardins, a fait l’objet d’une excellente étude insérée dans les Annales de la Société Entomologique de France (1882, p. 287). L'auteur a constaté trois couvains, mais il est assez difficile de savoir s’il n'y en à pas même davantage, car on en trouve à toute époque, pendant la belle saison, à l’état larvaire et à l’état parfait. Les larves s’enterrent une quinzaine de jours après leur sortie de l’œuf et l'imago paraît au bout de dix à douze jours, quelquefois plus, à l'exception de la génération d'hiver qui fait son apparition en mai, rarement dès le mois de mars. Cette espèce présente, quant à la durée de son évolution, la plus grande irrégularité que j'aie jamais constatée. Des larves trouvées le 30 juillet m'ont donné 5 mâles et 11 femelles du 15 au 28 août, puis 3 femelles le 8 mai de l’année suivante, 1 mâle le 2 juillet et encore 1 femelle le 18 ! Deux autres élevages du mois de mai m'ont donné 24 mâles, sans aucune femelle, en juin et juillet. D’autres larves venant d’éclore le 17 juin, enterrées les 1% et 2 juillet, sont sorties seulement le 8 mars de l’année suivante : 4 mâles et 6 femelles. D’autres enfin, récoltées du 2 au 10 juillet et enterrées, les premières dès le 7 juillet, m'ont donné 3 femelles du 12 au 24 août, 1 mâle le 8 mars de l'année suivante, 1 mâle et 1 femelle le 27 avril suivant. Ayant trouvé une fois un cocon au milieu d’un bouquet terminal de feuilles crispées par Aphis grossulariæ Kalt., dont une femelle était sortie le 19 juin, je voulus me rendre compte si ce fait était exceptionnel et comment se com- porteraient des larves auxquelles je ne donnerais par de terre. À la date du 22 juin, je fis une récolte de jeunes larves et j’observai qu’elles firent presque toutes leur cocon entre les feuilles le 2 juillet : j'obtins 4 femelles et { mâle du 13 au 15 du même mois. On voit que cette espèce n'est pas difficile, au grand désespoir des jardiniers. Lisieux. À. LOISELLE. (A suivre). « ea 0e. or | Es PROS 4 is ue He S.. 12 D'J. VILLENEUVE — Contrib. au Catal. des Dipières de France. ee: —_——— "7 CONTRIBUTION AU CATALOGUE DES DIPTÈRES DE FRANCE F4 {Suile). CYCLORRHAPHA BRAUER (sect. Schizophora). Muscaria schizomelopa Brauer. TACHINIDÆ Les nombreuses familles comprises sous ce titre sont liées très étroitement et se distinguent nettement des Anthomyidæ par la présence, sur la marge Var postérieure “externe du métasternum, d'une rangée de soies raides dressées ‘+ entre le stigmate et le pilier postérieur (Pandellé, 1888-1894) — hypopleural- D Reihe (Gir schner, 1893). Osten-Sacken, si je ne m'abuse, aurait été le premier + 20 à signaler ce carac tère, vers 1884. 2 Tandis que les . inthomyidæ subissent actuellement un remaniement complet qui aboutira à une classification rationnelle et scientifique, les Tachinidæ, au contraire, en dépit des nombreux travaux dont ils ont été l'objet, laissent. encore à désirer sous ce rapport. Avec Brauer et Bergenstamm suivant en 4 cela Robineau-Desvoidy et Rondani, les genres se mulliplient à l'excès, si. ‘25 bien qu'ils constituent des cadres trop étroits, parfois difficiles à saisir; avec Pandellé, ces cadres deviennent si étendus que leurs limites sont vagues et. indécises et qu'ils arrivent à comprendre des espèces qui n’ont plus entre elles aucune affinité réelle. Malgré ses défauts, la classification de Brauer et Bergenstamm reste donc la seule acceptable; néanmoins, dans un Catalogue où il importe de ne pas nuire à l'unité du plan et à la clarté de l'ensemble, … celte division à outrance offrirait plus d'un inconvénient. Aussi vaut-il mieux simplifier autant que possible le système de ces auteurs, en se rapprochant ns de Schiner, par exemple, qui est entre les mains de tous les débutants et qui. demeure apprécié à cause de sa méthode très claire; grâce à ce choix, enfin, nous aurons l'avantage de rester en conformité avec l'esprit de la Feuille des Jeunes Naluralistes. Fa BIBLIOGRAPHIE GÉNÉRALE Consulter : Les classiques : Meigen, Zetterstedt, Rondani, la monographie de Macquart, les Dipières des environs de Paris (1863) de Robineau- -Desvoidy. BRAUER u. BERGENSTAMM. — Die Zweiflügler d. kais. Museums zu Wien- es: Vorarbeiten zu einer Monographie der Muscaria schizometopa | (exclusive Anthomyidéæ), 1, 1889: 11, 1891: II, 1893; IV, 1894. F. BRAUER. — Même sujet : Besprochen von Prof. Dr. Fr. Brauer, in Zool= Bot. Gesellsch., Wien, 1893. ‘ F. BRAUER. — Beiträge zur Kenntniss der Muscaria schizometopa : I, 1897; II, 1898; III, 1899. £. L. PANDELLÉ. — Etudes sur les Muscides de Fr ance, IT partie, in Revue me d'Entomologie, Caen, 1894-1896. J. Mik u. F. WACIITL, ar zu den Arbeiten von Hartig und Ratze- Fe burg über Raupenfliegen (Tachiniden), in W. ent. Z., 1895, Heft VI. . GIRSCHNER. — Beilr ag Zur Biologie und Svstematik der Musciden, in Ent: _.2 Nachrichten n° 12, p. 177-186, 1899. P. STEIN. — Die Tachininen und Anthomyinen der Meigen’schen Sammlung in Paris, in Ent. Nachrichten, n° 9, p. 129- lié: n° 10, p« 145-197, 1900. e>) D'J . VILLENEUVE — Contrib. au Catal. des Diptères de France. 13 J. VILLENEUVE. — Observations sur quelques types de Meigen, in Bull. Soc. Ent. France : 1900, n° 7, n° 17, n° 18, n° 19: 1901, n° 4. — Etudes . diptérologiques, in W. ent. Z., p. 247-263, 1907. — Types de Pan- dellé offrant quelque intérêt au point de vue synonymique (Ann. Soc. ent. France, 1907). I. — PHASINÆ Dans les genres Phasia, Hyalomyia et Ananta, les Œ présentent de nom- breuses variétés; la ©, au contraire, est constante. C'est pourquoi J'ai adopté ici comme nom de l'espèce celui qui a été assigné à la Q. Du reste, les variétés du o ont été considérées par les classiques comme autant d'espèces distinctes à femelle naturellement inconnue; dès lors, elles pour- raient toutes, hormis la priorité, prétendre à être conservées. Genre Phasia Latreille. 1. P. analis F. (Q). Var. crassipennis F. (@). — Elle comprend à son tour de nombreuses sous-variétés, toutes celles des auteurs signalées chez nous, à l'exception de la var. rostrala que nous croyons devoir conserver à cause de sa physionomie particulière. — Commune. Juin-octobre. Var. rostrala Egg. (S)=—dispar Rond.=strigala Girschn. — Forme 58 D g méridionale; commune. 2. P. sola Rond., Bezzi=cana Pand. type (nec Meig.). — Toulouse, Lyon, d’après Pandellé. Genre Alophora Rob.-Desvoidy s. lat. 1. À. hemiptera F. = obscuripennis Meig. — Villers-Cotterets, Fontaine- bleau : août. Ferté-Milon, mai (capt. de M. de Gaulle). 2. A. Bonapartea Rond. = aurigera Egg., Schin. = subcoleoptrala Pand. type (nec Auct.). — Fin septembre, sur les fleurs d’Aster et de Lierre : Rambouillet, Marly-le-Roi, bois de l'Hautil, Saint-Denis- d'Anjou (Mayenne), Tarbes, etc. 3. (S.-g. Hyalomyia Girschn.) obesa F. (Q). — Le d présente de nom- breuses variétés rangées par Girschner en 4 catégories : umbri- pennis, nebulosa, jascipennis et latipennis. — Commune sur les Ombellifères, en juillet-août. 4. (S.-g. Paralophora Girschn.) pusilla Meig. — Très commune sur les Ombellifères. Mai-août. Genre Clytia Macquart. 1. C. rotundiventris Fall. — Maisons-Laffitte : juin-août (capt. de M. de Gaulle). Assez rare. 2. C. continua Panz. — Commune partout, surtout en juillet-août. 3. C. helvola Meig. — Allier, Tarbes, d'apr. Pandellé. Meudon, Maine-et- Loire. Assez rare. &. (S.-g. Eliozeta Rond.) pellucens Meig. — Avec C. continua Panz., mais moins commune. Genre Ananta Meigen (Helomyia ap. Pand.). 1. À. lateralis Meig. (Q). — Le © présente les variétés : ornala Meig., punclala Meig., umbripennis Rond., lugubris Rond. nebulosa Schiner, etc. — Jouy (Eure-et-Loir); Rambouillet, sur la Camomille. Juillet. Tarbes : août; Gray; Allier, d'ap. Pandellé. 1. L. hyalipennis Fall. — Je ne possède el n'ai vu qu'un exemplaire reçu a se eu NP. AIS: = re, . cana Schin.=Phasia Rothi Zelt., Pand. type Q. — Avec la précé — Fe . cinerea Macq.=Cistogaster globula Meig. type= Androphana grandis |. globosa F. — Toute la France. Juillet-août. . melanura Meig. sec. typ. — Coll. Pandellé : Landes, Languedoe, ete. . appendiculata Perris sec. {yp.— France méridionale: Landes, Tarbes, . bicolor Perris sec. typ. — France méridionale : Landes, Tarbes, etc. . curvicauda Meig. sec. {yp.—eod. nom. Rond., B. B., Pand. type. — . curvicauda Zelt., R. D. verosimiliter. — Espèce bien distincte de la . incrassata Pand. sec. {yp. — Bonne espèce dont j'ai pris un © dans Genre Litophasia Girschner (nec Pandellé). de M. Jacob, de Neuchâtel (Suisse). Il est à présumer qu’elle existe aussi en France. d. Genre Xysta Meigen. . holosericea Meig. S'=cilipes Meig. Q. — Commune en Provence où je l’ai rencontrée, en mai-juin, sur les fleurs d'Euphorbes. ù . semicana Schin.=Phasia Rothi Pand. type ©‘ (nec Zett.). — Tarbes, W Orléans, Aude : avril-juin (coll. Pandellé). J'ai pris moi-même un © s à Jouy (Eure-et-Loir), le 26 mai 1907. ve dente. — Ma collection : Châteauroux, 20 juin (capture de M: de Gaulle). — Comme on le voit, Pandellé a confondu les deux espèces de Schiner et, dans sa collection, Phasia Rothi est représentée par Xysta semicana (9) et Xysta cana (Q). Genre Tamiclea Macquart (1835) (Androphana B. B.). 3 £ (Schin.) B. B.— Etheria pedicellata R. D.=Etheria grisea Pand. type nec R. D.). — Evreux, bois de l'Hautil, Rambouillet : juillet-août. Suisse. di « Genre Cistogaster Latreille. IT. — PHANINÆ A. — PHANINÆ CAUDATÆ. Genre Phania Meigen. vittata Meig. — Tarbes, d’ap. Pandellé. Juin-août. — Ma collection : Maisons-Laffitte, bois de l'Hautil, en juillet. $ -g. Evibrissa Rond.) obscuripennis Meig. — Allier, Tarbes, d'ap. Pan- dellé. Nice. Juin-septembre. — Ma collection : Maisons-Laffitte, en août. | ve Genre Phaniosoma Rondani. à laterilium Meig.=apenninum Rond.=Redtenbacheria phaniæformis Egg. Schin. — Nice, d’ap. Meigen. Jouy (Eure-et-Loir), deux Q, en juillet. Genre Besseria Rob.-Desvoidy. Béziers, etc. Saint-Raphaël (Var), en juin. Genre Cercomyia Br. et Berg. (Uromyia Meigen). Très répandue, dans toute la France. précédente et dont je n'ai vu qu’un € dans la collection de M. Kramer à Niederoderwitz (Saxe). — Je propose pour elle le nom de « C. Zelterstedti ». le bois de l'Haulil (Seine-et-Oise). Hautes-Pyrénées, d’ap. Pandellé. Vernet-les-Bains (Pyr.-Orient.) : capture de M. Vachal. Mai-août. D° J. VILLENEUVE — Contrib. au Catal. des Diptères de France. 15 Genre Syntomogaster Schiner (Strongylogaster Lôw). 1. S: delicata Meig.=singularis Egg., Schin. c'+vidua Egg., Schin. © = parvula Rond. — Bellevue, Garches, Rambouillet, etc. Avril-sept. Genre Pandelleia mihi, n. gen. (£theria Pand. part.). 1. P. sexpunctata Pand. sec. typ. — Une Q provenant de Reims, dans ma collection; un © de Tarbes, dans la coll. Pandellé. B. — PHANINÆ FURCATÆ. Genre Leucostoma Meigen (Psalida Rond., B. B.). 1. L. brevis Rossi—analis Meig., Schin. — Commune. Juin-octobre, sur les fleurs d'Ombellifères. L. simplex Fall. — Avec la précédente, mais plus commune. 3. L. meridiana Rond.=—Clelia pubens Pand. type. — Tarbes, 3 Q, d'ap. Pandellé. Genre Labidogaster Macquart. 1. L. forcipata Meig. sec. typ.—Rondanti Pand. type. — Je n'ai pas encore rencontré cette espèce aux environs de Paris; je ne la possède que du Jura suisse (don de M. Jacob). — Coll. Pandellé : Tarbes, Hyères (Var), Apt (Vaucluse), Allier. Juin-juillet. 2. L. nitidula Meig. sec. typ.=Uromyia thoracica Pand. type (nec Meig.). — Rambouillet (lisière du bois des Eveuses); très commune, en juillet 1899, sur Daucus Carota. — Tarbes, d’ap. Pandellé. 3. L. pauciseta Rond., Pand. sec. typ. — Rambouillet, avec la précédente. Cavalière (Var), en juin. Hyères, d’ap. Pandellé. 4. L. aurifrons Meig. sec. typ.=agilis B. B.=Dionæa aurulans (R.-D.) Pand. type. — Rambouillet, Epernon, etc., en juillet. Cavalière (Var) en juin. Tarbes, d’ap. Pandellé. — Espèce très répandue. 5. L. setisjacies Rond. Pand. sec. tvp. — Espèce rare dont je ne possède que 2 exemplaires : une © de Rambouillet et un © de Cavalière (Var). Tarbes, d’ap. Pandellé. Juin-août. Genre Phaniomyia (R.-Desv.) Br. et Berg. (Medoria Meig. partim, Redtenbacheria Schin. parlim). 1. P. biguttata Meig. — Espèce très répandue : Bastia, Marseille, Port- Vendres, Rambouillet, etc. Juillet-août. — Il existe une variété dont la taille est plus petite et les palpes entièrement jaunes : Bastia, Port-Vendres, etc. 2. P. digramma Meig. sec. typ. (nec B.B.). — En nombre, tous les ans, à la lisière du bois des Eveuses (Rambouillet) sur la Camomille, fin juillet. Provence, également sur la Camomille, d’après Meigen. — B. B. avaient cru reconnaître Medoria digramma Meig. dans Morinia anthracina Meig. III. — ANUROGYNINÆ Genre Anurogyna Br. et Berg. 1. À. dispar B. B. — Col du Lautaret (Hautes-Alpes) : 1° juillet 1903, un seul c'. Genre Graphogaster Rondani. 1. G. vestila Rond.—punctala Schin. i. lit. — Col du Lautaret (Hautes- Alpes), avec la précédente. — Mes exemplaires avaient été déter- minés par M. Bischoff, du Muséum de Vienne, comme étant « punc- tata Schin. i. litt. »; mais ils vérifient également bien la description de « vestita Rond. ». * è MR Us Le É ' s LATEX "HN 16 D° J. VILLENEUVE — Contrib. au Catal. des Diptères de Franes 2 P x Le 8 IV. — OCYPTERINÆ Es Genre Ocyptera Latreille. 1. O. bicolor Oliv. — Espèce méridionale : Ajaccio, Cavalière (Var), Htes- Pyrénées, etc. Mai-septembre. 2. O. rujipes Meig. — Espèce méridionale : Ajaccio, Lattes (Hérault), etc. Tarbes, Hyères (coll. Pandellé). Juin-août. 3. O. brevicornis Lôw. — Forêt d'Evreux : un exempl. Août. 4. O. auriceps Meig. sec. typ.= coarctala Lüw =interrupta Schin. partim. — Mussinüi+ Piccioli Rond., Pand. — Commune en juillet-août sur Eryngium campestre, aux environs de Paris. Toute la France. —_ 5. O0. pilipes Lôüw. — Ajaccio, Haute-Marne, Rambouillet : juin-août. D ou é Dr 4 F Tar bes, Allier (collect. Pandellé). Fa a 6. O. brassicaria F. — Commune dans {oute la France. Juin-octobre. +5 4008 7. O.. interrupla Meig. sec. typ. = 0: setulosa Lôw. — Evreux (coll. > Portevin) : juillet. Je ne la possède que de Hongrie. 8. O. excisa Lôw be mr A te Meig. sec. typ. — Espèce mé dionale : Var (Saint-Raphaël, Cavalière), etc. £2 9. (S.-g. Ocypterula Rond.) pusilla Meig. — Commune dans le Midi : Digne, Cannes, Port-Vendres, Bastia, elc. — J'en possède quelques exem- plaires provenant des dunes d’Usedom (Baltique). 10. (S.-g. Erxogaster Rond.) rufjifrons Lôw — carinata Rond. — Espèce méri- aa dionale : Bastia, Serres (Hautes-Alpes), etc. Juin. ‘ V. — CYMNOSOMINÆ Genre Cymnosoma Fallen. 1. G. rolundatum L. — Commune partout. 2. (S.-g. Stylogymnomyia B. B.) nitens Meig. — Toute la France; peu commune. Le. D' J. VILLENEUVE. [A suivre). { x CAPTURE DE PALINURIENS LONGICORNES DANS LE COLFE DE MARSEILLE Il était admis jusqu'ici que le groupe des Palinuriens longicornes, tel qu'il avait été établi par Milne-Edwards et accepté depuis par lous les carcinolo-_ gistes, n'était pas représenté dans la Méditerranée ni même, de façon plus. DE générale, dans les mers d'Europe. Il nous à été présenté récemment au Laboratoire Marion, en moins d’une 5 semaine, deux exemplaires d’un Palinurien longicorne pris au « thys » dans # le golfe de Marseille. L'un de ces exemplaires est encore actuellement vivant “4 et en parfait état dans l’un des bacs de Aquarium d'Endoume et l'examen que nous en avons fait nous à montré que nous avions affaire au Panilurus reqius Br. Capelle ou à une forme extrêmement voisine. L'animal vivant au Laboratoire est une femelle non ovigère atteignant 28 centimètres de longueur et pesant 500 grammes. Il présente le caractère considéré comme fondamental pour Panilurus regius par M. Bouvier : « n G. DARBoUX et P. STEPHAN. — Capture de Palinuriens longicornes. 17 n'y à pas d'excpodite sur les paltes mâchoires exlérieures, mais cet appen- dice existe, muni d’un palpe articulé, sur les pattes mâchoires de la paire précédente. » Nous trouvons également que les pédoncules antennulaires se terminent au niveau de l'extrémité antérieure des pédoncules antennaires. Le bord antérieur de la carapace porte de chaque côté deux fortes épines, en dehors des cornes frontales. L’anneau antennulaire présente dorsalement quatre fortes épines, disposées en trapèze, à bases éloignées, et, en outre, une très petite épine un peu à droite de la ligne médiane, sur la ligne joignant les épines postérieures. La carapace est couverte d’épines nombreuses, inégales, et de tubercules. Une petite épine se trouve sur la ligne médiane, vers le milieu de la région stomacale. En ce qui concerne les tergites abdo- minaux, le 1° présente un sillon continu pilifère, plus étroit que les suivants; le 2° un sillon pilifère interrompu sur la ligne médiane; le 3° un sillon pilifère discontinu et deux macules arrondies sur lesquelles nous n'avons pas vu trace de poils; sur le 4° tergite abdominal il existe des traces d’un sillon pilifère; sur le 5° une simple dépression non pilifère; le 6° est entièrement lisse. Les épines des segments abdominaux présentent en arrière une saillie sans spinules dans le 1* anneau, pourvue de trois spinules dans le 2° et le 3°, de quatre sur le 4°, de deux assez fortes sur le 5°, lisse sur le 6°. L’extrémité distale des méropodites des pattes ambulatoires porte deux épines. La couleur générale est d'un brun verdâtre en dessus, blanc rosé en des- sous. Entre les deux épines du bord antérieur de la carapace, on trouve une tache allongée d’un beau bleu brillant. Quelques lignes de suture sont aussi colorées en bleu sur l’anneau antennulaire et entre les cornes frontales. Les parties latérales de la carapace en retour sur la face ventrale forment un grand triangle blanc jaunâtre, à pointe dirigée en arrière, dans lequel est inscrit un triangle semblable d’un brun rosé. Les antennes sont, dans toute leur longueur, d’un brun violacé. Les antennules sont d’un rouge clair. Chaque tergite abdominal présente à sa limite postérieure, entre deux bandes plus sombres que le reste de l'anneau, une bande d’un blanc crème qui s'étend jusque sur les épimères. Les paties, brunes en dessus, roses en dessous, sont parcourues dans {oute leur longueur de bandes longitudinales d'un Jaune très clair. Il nous paraît intéressant de rappeler que le Panilurus regius est une forme africaine, connue jusqu'ici des Canaries (Brito-Capello), des îles du Cap Vert (Rathbun, Bouvier) et des côtes de la Mauritanie (Gruvel). En ce dernier point, en particulier, elle est, au dire de Gruvel, extrêmement abondante. Or, on sait que dans ces temps derniers l'exploitation des pêcheries de la côte occidentale d'Afrique a pris une réelle importance et quelques langoustes de ces parages sont apportées de temps à autre sur le marché de Marseille, où elles sont désignées sous le nom de langoustes des Canaries. Par ailleurs, de vieux pêcheurs nous ont affirmé avoir autrefois, à diverses reprises, mais toujours très rarement, pris dans le golfe des langoustes semblables à celle que nous leur montrions. Mais il convient de noter qu’une entreprise mar- seillaise a pêché en 1882 aux environs du Cap Blanc et aurait pu alors intro- duire l'espèce chez nous. On ne peut évidemment éliminer a priori l'hypothèse d'une migration sporadique, mais l’ensemble des faits paraît plutôt plaider en faveur de l'introduction à la suite d’une importation commerciale. En tous cas, les faits que nous rapportons semblent indiquer que cette langouste s’acclimate parfaitement dans le golfe de Marseille et pourrait sans doute, comme la langouste vulgaire, y être conservée en vivier. G. DARBOUX et P. STEPHAN. 18 J. DE GAULLE. — Catalogue des Hyménoptères de France. CATALOGUE SYSTÉMATIQUE & BIOLOGIQUE DES HYMÉNOPTÈRES DE FRANCE TRICHOGRAMMINI G. 701 bis. Poropæa Frst. Tets. G. 702. Trichogramma Wstw. 1. carina Wstw. 2. evanescens Wstw. G. 703. Chætostricha WIk. 1. signata Rtzb. (Rhynchites betuleti). SUBF. MYMARINÆ Tri8. GONATOCERINI Sugrr. OOCTONIDES FAM. X. Sugr. DRYININÆ (Paras. d'Hémiptères homoptères). G. 712. Dryinus Latr. 1. formicarius Latr. {(Cirius contaminatus ?). . 713. Gampylonyx Wstw. . ampuliciformis Wstw. . 714. Gonatopus Ljungh. . erythrocephalus Nees. . filicornis Kief. . pans Dr Ljungh. . glaber Kie . gracilis Riet . lunatus Klug. . pedestris Dalm. {? Athysanus maritimus). . polychromus Mrsh. G. 715. Anteon Jur. albicoxis Kief. . brachycerus Dalm. . crassiscapus Kief. . dolichocerus Kief. . flavicornis Dalm. . flavipes Kief. . frontalis Dalm. . Gaullei Kief. collaris Hal. (nec Dalm.) 9. jurineanus Latr. 10. longiforceps Kief. 11. lucidus Hal. 12. luteipes Kief. @œ Jouve Q = Q OO -I O Or À © NC (Suite). G. 704. Ooctonus Hal. 1. vulgatus Hal. Lithocolletis sp.). Sur. GONATOCERIDES G. 705. Litus Hal. 1. cynipseus Hal. G. 706. Gonatocerus Ness. 1. pictus Hal. Tri8. MYMARINI SUBTR. ANAPHIDES G. 707. Anaphes Hal. 1. brevis WIk. G. 708. Anagrus Hal. 1. atomos L. (Œufs de Tettigonia viridis}. SUBTR. MYMARIDES G. 709. Mymar Hal. 1. pulchellus Curt. (Aphis lactucæ. — Œufs de Pyrausta purpuralis). G. 710. Polynema Hal. C'osmocoma Frst. 1. ovulorum Hal. (Œufs de Pieris brassicæ). G. 711. Limnodytes Marchal. 1. gerriphagus Marchal. (Œufs de Gerris lacustris). — PROTOTRYPIDÆ 13. marginatus Kief. 14. neglectus Kief. dorsalis Kief.(nec Nees). 15. nitidellus Kief. nitidus Kief. (nec Per- kins). 16. parvicollis Kief. 17. punctatus Kief. 18. punctulatus Kief. 19. pyrenaicus Kief. 20. reticulatus Kief. 21. sericeus Kief. 22. vulgaris Kief. G. 716. Aphelopus Dalm. 1. albipes Kief. 2. melaleucus Dalm. var, areolatus Kief. var. piceipes Kief. {(Typhlocyba Douglast, T. hippocastani). G. 716 bis. Labeo Hal. SUBF. BETHYLINÆ (Parasites de Coléoptères et de Lépidoptères). G. 717. Goniozus Frst. 1. Audouini Wstw. formicarius Aud. (nec nz. ). (Œnophthira pilleriana). 2. claripennis Frst. G. 718. Bethylus Latr. 1. cenopterus Pnz. 2. cephalotes Frst. 3. fuscicornis Jur. (Galles de Biorrhiza pallida) G. 718 bis. Anoxus Frst. G. 719. Pristocera Klug. 1. depressa F. G. 720. Pseudisobrachium Kief. 1. Carpentieri Kief. var. septemfasciatum Kief. 2. subeyaneum Hal. G. 721. Epyris Wstw. . arcuatus Kief. bilineatus Th. . brevipennis Kief. . Gaulle: Kief. . Marshalli Kief. . multidentatus Kief. . niger Wstw. ee 722. Arysepyris Kief. . Merceti Kief. ee 723. Holepyris Kief. 1. breviscutellatus Kief. G. 724. Rabdepyris Kief. (Myrmecophiles). 1. hemipterus Kief. TO OR © NO F D : ? E Au 11e 2. 8. 4. G. 725. Mesitius Spin. ? Heterocælia Dhlb. GCarceli Wstw. niger Gür. 2 migriventris Dhlb. Ghiliani Spin. pyrenaicus Kief. ruficollis Kief. G. 726. Allepyris Kief. 115 2. 3. . Perrisi {Anobtum villosum, Synoxy- microneurus Kief. nigricrus Kief. G. 727. Lælius Ashm. . bipartitus Kief. (Exocentrus punctipennis). Kief. . lon 6-dentatum. tibialis Kief. * (Synoxylon 6-dentatum). G. 728. Ateleopterus Frst. 1 G. Fœrsteri Kirchn. 728 bis. Sclerochroa Frst. DORE EEE EEE CEE EEE CEE TE ETE TETE EEEE G. 729. Glenosema Kief. Oo © w N . nigra Kief. . 730. Scleroderma Latr. abdominale Wstw. domesticum Latr. {(Nicobium hirsutum, Pleurus Nodieri). Fonscolombei Wstw. (Hylesinus bicolor). fuscicorne Wstw. (Bostrichus bicolor). fuscum Nees. nitidum Wstw. Oxy- 731. Cephalonomia Wstw. . formiciformis Wstw. (Biorrhiza pallida). var. suleata Kief. (Cis laminatus, Dorcatoma selosella, Synoæxylon 6-den- tatum). Giraudi Kief. mycetophila Kief. nigrescens Kief. ptinorum Licht. (Ptinus fur). rufa Kief. Xambeui Gard. {Ptinus brunneus). SuBEr. EMBOLEMINÆ G. de G. Le (Paras. d’'Orthoptères). 732. Pedinomma Frst. rufescens Wstw. 733. Embolemus Wstw. Ruddi Wstw. SuBr. CERAPHRONINÆ G. 734. Platyceraphron Kief. 1e corticis Kief. (Aricia sp., Lonchæa sata). . muscidarum Kief. (Aricia sp, Lonchæa cornis, L. tarsata). . 735. Dendrocerus Rtzb. . stigma Nees. . 736. Trichosteresis Frst. . clandestinus Nees. (Aphis rosae, Myzus rubi,. . syrphi Bouché. {(Syrphus besii). balteatus, S. ri- G. 737. Lygocerus Frst. he 1° DO À À RE AE RENE ke antennalis Kief. (Aphis arundinis, Aphis sp./. var. subserratus Kief. (Aphis sur Carduus nutans). . aphidivorus Kief. var. inconspicuus Kief. (Aphis divers). . aphidum Kief. (Aphis sur Medicago sativa). bicolor Kief. (Aphis sur Medicago sativa). bifoveolatus Kief. (Aphis sur Cirsium arvense) campestris Kief. (Aphis divers). . Carpentieri Curtis. ? basalis Th. {Aphis æxylostei, Siphono- phora granaria — Aphi- dius gregarius). . castaneus Kief. (Aphis sur Salix). . Giraudi Kief,. (Aphis divers). . glabriculus Th. . neglectus Kief. . semiramosus Kief. . subramosus Kief, (Cecidomyia pini). . subtruncatus Kief,. (Aphis sur Medicago Sativay. . syrphidarum Kief. (Syrphide sp.). . testaceimanus Kief. (Aphis rosæ). . 738. Megaspilus Wstw. Habropelte Th. dux- Curtis. (Aphis rosæi). fuscipes Nees. (Puceron du pin maritime). sulcatus Jur. thoracicus Nees. 739. Gonostigmus Dhlb. curtipennis Kief. divisifrons Kief. filicornis Kief. halteriger. Kief. tar- lati- J. DE GAULLE. — Catalogue des Hyménoptères de France. 5. 6. Île 19 læviventris Kief. testaceipes Kief. (Dans nids de Formica rufa). ventralis Kief. G. 740. Lagynodes Frst. 11 G. ni © & © NO Microps Hal. pallidus Bob. rubri Hal. (Chermes laricis). 740 bis. Aphanogmus Th. SUBr. HELORIN Æ G. 741. Helorus Latr. anomalipes Pnz. (Chrysopa sp... ater Jur. corruseus Hal. ruficornis Frst. rugosus Th. SuBr. PROCTOTRYPINÆ (Parasites de Diptères). G. 741 bis. Codrus Jur. . longicornis . pallipes . 742. Proctotrypes Latr. basalis Th. brachypterus Schrk. brevipennis Latr. (Erioderus bimaculatus, Scio- phila limbata). var. emarciator F. . calcar Hal. (Lithobius jorficatus). . gravidator L var. devagator Ol. campanulator F. {(Boletobia fusca, Mycetobia pallipes). . hgatus Voll. (Mycetophila punctata,. Nees. (Leia elegans). . niger Pnz. (Brachycampta griseicollis). Jur. {(Macrocera maculata). . parvulus Nees. (Exochia lateralis). . 742 bis. Disogmus Frst. SuBr. BELYTINÆ G. 742 ter. Ismarus Hal. G. 743. Aclista Frst. . brachyptera Th. G. 744. Zygota Frst. . subaptera Th. 20 J. DE GAULLE. — Catalogue des Hyménoptères de France. ——————————————]—————"——"————"——"—]—"—] ——]—]"—] —"…—"——— G. 745. Xenotoma Frst. 1. rufopetiolata Nees. (Mamestra brassicæ). G. 746. Ginetus Jur. . gracihipes Curtis. (Mycetophila Sp.}. iridipennis Lep. longepetiolatus Th. piceus Th. ruficornis Curt. . rufipes Sichel. G. 747. Oxylabis Frst. 1. bisulca Nees. G. 748. Belyta Jur. . bicolor Jur. . boleti Nees. . brachyptera Voll. . fuscicornis Nees. longipennis Th. sanguinolenta Nees. . testacea Th. ni O O1 & œ TO RE & ND M Susr. DIAPRIINÆ G. 749. Basalys Wstw. 1. fumipennis Wstw. G. 750. Monelata Frst. 1. solida Th. G. 751. Diapria Latr. 1. nigra Nees. (Scolytus rugulosus). 2. nigricornis Th. 2 bis (Perrisi) Rondam. 3. tritoma Th. 4. verticillata Latr. elegans Jur. (Ceroxys hortulana). G. 752. Tropidopria Ashm. 1. carinata Th. ? picipes Nees. 2. conica F. (Eristalis tenax). G. 753. Loxotropa Frst. . abrupta Th. . antennata Jur. G. 754. Galesus Curt. claviger Curt. cornutus Pnz. obliquus Th. rufipes Th. 19 Æ O2 IN G. 755. Aneurhynchus Wstw. 1. galesiformis Wstw. 2. macrotomus Voll. (A suivre). 3. nodicornis Mrsh. 4. ruficornis Th. G. 756. Synacra Frst. . brachialis Nees. . 757. Spilomicrus Wstw. l G 1. flavipes Th. 2. integer Th. 3. major Voll. 4. nigripes Th. 4 bis (rufipes WIk.) Dours. 5. sericeicornis Spin. . 758. Paramesius Wstw. G 1. brachypterus Th. 2. crassicornis Th. 3. elongatus Th. 4. rufipes Wstw. (Eristalis sp). 5. tenuicornis Th. Sugr. SCELIONINÆ G. 759. Scelio Latr. (Parasites d'Orthoptères). ». (fulvipes Frst.) Dours. 1. rugulosus Latr. G. 760. Sparasion Latr. 1. ænescens Frst. 2. frontale Latr. G. 761. Anteris Frst. 1. scutellaris Th. G. 762. Gryon Hal. 1. Matuta WIK. . Müisellus WIK. G. 763. Teleas Latr. 1. clavicornis Latr. 1 bis. (punctatus Gir.) Lablb 19 D: punctulatus Rtzb. 3. spinulosus Frst. G. 764. Prosacantha Nees. 1 . apricans Curt. 2. Brasilas WIk. 3. elatior WIK. 4. Mermerus WIk. 5. minor Th. 6. Ocyrrhæ WIk. 7. pallipes Th. 8. pedestris Nees. 9. Smerdis WIKk. 10. Therycides WIk. 11. Timareta WIk. 12. varicornis WIK. G. 765. Bæus Hal. ». (flavipes Frst.) Dours. 1. seminulum Hal. G. 765 bis. Thoron WIk. G. 766. Telenomus Hal. (Parasites des œufs de Léypi- doptères et d'Hémiptères Pentatomides). . acrobates Giard. . Alcon WIk. (Pentatoma Sp.). 3. Dalmani Rt&b {Orgyia antiqua, Dasychira pudibunda — Hémiptère RO sp.). 4. ovulorum Bouché. {(Malacosoma neustria, Ma- crothylacia rubi). 5. phalænarum Nees. {> Andricus curvator — Acro- nycta psi, Dendrolinus pini, Euproctis €hrysor- rhœa, Lasiocampa tri- folii, Malacosoma, cas- trensis, M. neustria, Pa- nolis, Plusia gamma — Pentatomide). 6. semistriatus Nees. (Pentatomide Sp.). . truncatus Nees. {Dasychira pudibunda, Di- cranura vinula — Penta- toma fibulata — Andricus fecundator). 8. turesis WIk. (Rhyncolus punctulatus). G. 767. Phanurus Th. 1. chloropus Nees. 2. penthimiæ Licht. (Penthimia rigra). G. 768. Trimorus Frst. 1. Phlias WIk. — Sugr. PLATYGASTERINÆ G. 769. Isocybus Frst. 1. pallidicornis Th. 2. ruficornis Hal. grandis Nees. 3. strigosus Th. G. 770. Platygaster Latr. ». (armatus Gour.) Æon- dani. ». (caudatus Gour.) Jours. hrysyppus s (Apion lævigatum). . ensifer Wstw. . Hyllus WIk. (Lasioptera rubi). . lineatus Kief. (Contarinia pirivora). . obscurus Nees. (Lasioptera rubi). . phragmitis Schrk. (Cerozys hortulana, Lasio- ptera arundinis, L. rubi). . ruficornis Latr. 7 bis (salicis Frst.) Dours. 8. subulatus Nees. Jules DE GAULLE. — Dear OT RO" et Notes spéciales et locales. 21 NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Une nouvelle station d'Hélices méridionales aux environs d'Angers. — Au commen- cement de septembre dernier j'ai découvert, aux environs immédiats d'Angers, une riche colonie d'Hélices méridionales appartenant au groupe de l’Zebx variabihis Draparnaud. La station se trouve située tout près de l’Ecole du Génie militaire, sur les vastes terrains récemment acquis par la Compagnie des chemins de fer d'Orléans en vue de l'agrandissement de sa gare de triage. Ces terrains, comblés depuis très peu de temps, exposés au midi et abrités des vents du nord par les constructions du génie se sont rapidement couverts de végétation. Les Rubus, l’Achillea maillefolium L., VArtemisia campestris L., le Tanacetum vulgare L., VEchèum vulgare X., les Ver- bascum, quelques Ombellifères et Crucifères, de nombreux Chardons y croissent au milieu des Graminées. Les ÆZelir vivent, avec une extrême abondance, sur la plupart de ces plantes. Ils affectionnent plus spécialement les Chardons, les Crucifères, les Ombellifères et les Graminées et ne se montrent que très exceptionnellement sur lÆchium vulgare. Les espèces sont peu nombreuses; j'ai récolté les Æelix fera Letourneux et Bourguignat (1), Æelix cyzicensis Galland (2) var. minor, Helix allu- vionum Servain (3), Æelixz ambielina de Charpentier (4), et une très belle variété albinos des Æelix fera et H. alluvionum. On voit, une fois de plus, que ce sont les petites formes pourvues d’un ombilie étroit qui, ici encore, se sont acclimatées de préférence (5). La plupart de ces coquilles n'étaient pas adultes au moment où j'ai visité la colonie. Cependant j'ai pu constater, en étudiant minutieusement les échantillons rapportés, que tous ces Mollusques constituaient des formes minor particulièrement nettes. D’autre part le test est plus mince, plus fragile, moins régulièrement strié que chez les exem- plaires vivant dans leur habitat normal. Je crois qu’il faut uniquement attribuer cet aspect des Variabiliana d'Angers à la nature entièrement schisteuse du sous-sol sur lequel ils vivent, la température de la localité étant relativement élevée. Le mode d'introduction de cette colonie n’est pas discutable : les Mollusques ont été apportés par le chemin de fer avec les nombreuses denrées provenant, soit du littoral breton par les lignes de l’Orléans, soit du littoral océanique par les lignes de l'Etat. Je n’insiste pas plus longuement sur ces questions dont j'ai déjà parlé à plusieurs reprises (6). La colonie de Variabiliana d'Angers date, tout au plus, de deux ans. Je ne puis affirmer qu’elle se maintiendra définitivement. Bien que les conditions climatériques de la station soient particulièrement favorables, il faut en effet remarquer que l'absence absolue de calcaire et le prochain aménagement en gare de triage des terrains encore libres actuellement sont d’énergiques facteurs pouvant ruiner complètement les colonies les plus prospères. Je reviendrai d’ailleurs prochainement, et avec plus de détails, sur ces intéressantes questions. Louis GERMAIN. L’Helix vermiculata Müller aux environs de La Rochelle. — J’ai reçu, derniè- rement, un lot important d'Æelix vivants recueillis sur les bords du canal de Dompierre- sur-Mer (Charente-Inférieure). Au milieu de nombreux échantillons d'Æelir pisana Müller, Æelix variabilis Draparnaud, et Helix aspersa Müller, j'ai trouvé, avec surprise, deux magnifiques exemplaires de l’Æelir vermiculata Müller, d’ailleurs bien adultes et parfaitement vivants. L’Helixr vermiculata est une espèce méridionale et, plus spécialement, circumméditerranéenne qui, par suite de circonstances inconnues, (1) LETOURNEUX et BOURGUIGNAT. — Prodrome malacologie Tunisie; 1887, p. 50. (2) GALLAND in : CouTAGnE (G.). — Notes faune malacologique bassin du Rhône; 1881, p. 12. (3) SERVAIN (G.). — Etude Mollusques Espagne, Portugal; 1880, p. 102. (4) CHARPENTIER (DE) in : PALADILHE. — Miscellan. malacologiques; 1867, p. 41. (5) GERMAIN (Louis). — Note sur quelques Hélices Xérophiliennes du groupe Variabiliana recueillies aux environs de Dieppe (Seine-Inférieure); Feuille des Jeunes Naturalistes: 1904. p. 103, et Bulletin soc. étude sc. naturelles Elbeuf; XXII, 1905, p. 55-56. (6) LocarD (A.) et GERMAIN (L.). — Introduct. espèces méridionales faune malacologique Paris; 1904, p. 48 et sq. Voir notamment, dans ce travail, comment les Helix du groupe : 15 ont rayonné aulour de Paris en suivant le chemin de fer de Ceinture et les lignes e banlieue. 22 Notes spéciales et locales. a pu être accidentellement introduite dans cette petite localité des environs à é La Rochelle. Il se pourrait qu’elle s’y maintienne définitivement, LALLE réussi à acelimater lÆHelir vermiculata aux environs de J aulgonne (Aisne), di L contrée où le climat est incontestablement plus rude. : Paris. Louis GERMAIN. L’Helix melanostoma dans l'Hérault. — Dans le numéro du 1° août de la Feuille des Jeunes Naturalistes, M. Cariot, parlant de la présence de l’Hélice à bouche ex dans l’Hérault, dit qu’elle a été constatée dans une vigne entre Cette et NP M. Viguier, maître de conférences à la Faculté des Sciences de Montpellier. chose est exacte, la note à la Pewuc des Se. Mat. de Montpellier est de 1881. Depuis lors nous avons noté les progrès de l’escargot chez nous et avons, à ce sujet, publié une note dans les Mémoires de l’Acad. des sciences et lettres de Montpellier « (section des sciences, séance du 11 janvier 1904). + L'espèce, étant d'introduction relativement récente, ne figure ni dans la Faune mala cologique de l'Hérault, par Moitessier (1868), ni sur le Catalogue des Moll terrestres et fluviatiles, de Dubreuil (1880). Informations prises, l’escargot à bouche È noire paraît avoir été introduit dans notre département par des balayures de la ville … a de Marseille employées comme engrais. Es Depuis quelques années l’espèce à fait du chemin et nous avons eu loccasion en re: À février 1904 de la voir signalée (èn litt.) par feu un de nos amis, l'inspecteur forêts Bédos, en résidence à Agde: signalée non seulement sur le territoire de cette if commune. mais dans la vallée de l'Hérault, à Florensac et sur les bords de l'étang RQ salé de Thau, à Marseillan et à Mèze, à 30 kilomètres seulement de Montpellier. un « Ces Mollusques, nous dit M. Bédos, sont appelés terrassiers par nos vignerons Qui en sont friands et les trouvent enterrés depuis quelques années seulement en déchaussant se les vignes en hiver. Les ruisseaux de Ja ville d'Agde roulent leurs coquillles par milliers, tant ils sont entrés dans la consommation journalière de nos ouvriers. Cet escargot. mn se rencontre ni dans les sables des plages, ni dans les scories basaltiques du 1 volcan d'Agde. T1 lui faut une terre argilo-siliceuse que lui fournissent les terrains d’all he Ut de la vallée de l'Hérault et au delà, dans la direction de l’est, le dilivium des de l’étang de Thau. » Rien n’est à ajouter, croyons-nous, aux détails ci-dessus. 4:32 Montpellier. Valéry MAYET. Er Note rectificative d’une étude sur quelques espèces de la région paléarctique æ | l'Asie qui ont pénétré dans les sous-centres alpique et hispanique, par le comman Caziot, ?n Feuille Jeunes Naturalistes, n° 443, pp. 223-298, 1907, par M. FAGoT. — Par suite d’interposition ou de renseignements erronés que nous avons fournis à à l’auteur pour la confection de son travail, il s’y est glissé quelques erreurs que l’impar tiahité me fait un devoir de relever : Ne Le groupe des Orcula, ayant pour type le Pupa Raymondi, comprend seulement les Orcula Raymondi bifilarts, quadrifilaris et trifilaris. : Toutes les autres espèces placées dans le même groupe appartiennent au Doliolana; ÿ or. à la suite d’une erreur de transposition, M. Caziot a mis dans le groupe des. Doliolana les Orcula spoliata, transversalis et umiplicata que nous lui avions indiqués " comme rentrant parmi les Do/iolana. A à P. Fagor. > Le # Sur la faune erpétologique des environs de Pacy-sur-Eure. — Additions. _ ù Les lecteurs de la Feuille se souviennent peut-être que j'ai publié, il y a deux an: eg (n° 420), un catalogue raisonné des Reptiles et Batraciens trouvés par moi aux environs de Pacy-sur-Eure. Seuls, deux Sauriens et deux Batraciens, qui pourtant appartiennent > sans conteste à la faune erpétologique normande, avaient échappé à mes recherches. Aujourd’hui, je suis heureux de pouvoir ajouter un nom de plus à la liste des Batraciens. Occupé depuis plus d’un an à visiter les stations néolithiques qui se trouvent en différents endroits sur les plateaux dominant la Vallée de l'Eure, j'ai été ainsi amené à délaisser quelque peu la forêt de Pacy qui, à mon idée, devra me révéler tôt ou ei même tombées. = C'ochlidion limacodes Hufn. t S'colopendriun officinale. — Comme Asplenium. Stachys arvensis. — Ch. dans racines et au collet. = Obthreutes antiquana Hb. Ulex nanus. — Chenille sur les fleurs (Midi). = M: ecyna polygonalis Hb. ; (#4 Pos Eure — Chrysalide dans les écorces. = Phtheochroa S'ehreibersiana Froë Pour l'élevage des chrysalides, déposer les plus grosses dans des pots à fleurs FINE F le fond aura été au préalable garni de quelques petits cailloux, puis de sable ou de | terre tamisée, enfin d'une couche de mousse; recouvrir le pot d’une mousseline Et conque et abandonner le tout à l'air, mais suffisamment abrité contre la pluie. Quant aux chrysalides de micros, une simple boîte dont le fond serait capitonné de mousse un peu hachée, pourra largement suffire, mais on aura soin de ne pas les = pêle-mêle, ni la tête en bas; puis de sortir de temps à autre la ou les pr dans ce Re journées douces et humides. De cette façon, ces bestioles seront moins dé NE pas et ne risqueront pas de se dessécher : la mousse étant très RyErGnÉES oublier le couvercle de mousseline ou de gaze. > à, Au jour le jour : Mantis religiosa dans l'Yonne. — M'° Hure nous signale la capture, en “octobre dernier, d’une Mantis religiosa var. brune aux environs de Sens (Yonne). Le Directeur Gérant, M" A. DOLLFUS. Imp. Oberthür, Rennes—Paris (3158-07) sain té 1er Janvier 1908 — IV: Série, 38° Année == N° 447 : La nn als D = 2 J. LAMBERT. — Echinides des Faluns de la Touraine. 47 Radioles d’Arbacina Radioles de Seutrlla Radioles de Spatanqus grossies 10 diamètres grossies 5 diamètres grossies 10 diamètres Fragments de Scutelles décortiquées montrant les canalicules En résumé, il y a lieu de distinguer parmi les diverses Scutelles de l'Hel- vélien de la Touraine et de l’Anjou les espèces suivantes : I. — Sculella Faujasi Defrance, légèrement convexe au-dessus, subrostrée en arrière, à pétales larges, de médiocre longueur, et périprocte éloigné du bord. C'est la forme figurée par Agassiz sous le nom de S. propinqua (Monog., tab. XVI, fig. 11, 16). Il y a lieu de lui réunir, à titre de variété armoricana, la forme figurée par le R. P. Bazin (pl. 11, fig. 1, 4), et aussi la plupart des Scutelles des faluns de l’Anjou et de la Touraine. Celles de cette dernière région, moins rostrées en arrière, pourraient être distinguées comme variété turonensis à pétales plus développés, un peu plus longs, et périprocte souvent moins éloigné du bord. Elle forme ainsi passage à certains individus voisins du S. truncala Agassiz (non Borv). S. Faujasi Agassiz, à pétales plus longs, me parait en être plutôt un individu à marges usées qu une véritable variété. IT. Scutella producta Agassiz diffère du précédent par sa forme moins épaisse, son bord sinueux postérieurement échancré, ses pétales plus courts, son périprocte moins éloigné du bord avec area postérieur plus accentué. IT. — Scutella stellata Agassiz, voisin du S. Faujasi, s’en distingue par sa forme plus épaisse et plus large, ses pétales plus développés el ses marges ù , | FO +; b > > ; 48 J. LAMBERT. — Echinides des Faluns de la Touraine. déclives, très courtes. Il y a lieu de lui réunir le S. {runcata Agassiz (non Bory). IV. — Scutella Brongnarti Agassiz est caractérisé par sa forme très aplatie, ses pétales arrondis très courts et son périprocte toujours assez rapproché du bord. Parmi les Scutelles, au nombre d’une trentaine, recueillies par la comtesse Pierre Lecointre aux environs de Grillemont (Sainte-Maure, Sainte-Catherine- de-Fierbois, Saint-Epain, Bossée, Manthelan, La Chapelle-Blanche, Louans, Sepmes), il y a lieu de distinguer les espèces et variétés suivantes : Quelques individus, malheureusement en très fâcheux état, sont remar- quables par leur extrême aplatissement, leurs pétales assez larges arrondis, mais très courts, leur périprocte peu rapproché du bord. Ils appartiennent évidemment à S. Brongniarti. Un ou deux individus à ambulacres encore assez courts ont leurs bords sinueux, les traces d'une échancrure postérieure, le test peu épais et le périprocte relié au bord par un area plus ou moins distinct. Ils me paraissent devoir être attribués à S. producta, malgré leur forme faiblement rostrée en arrière. S. stellata n’est représenté que par un seul individu de moyenne taille, à marges courtes et fortement déclives, pétales relativement très développés. Tous les autres individus se relient assez étroitement entre eux par de multiples intermédiaires pour démontrer qu'ils appartiennent tous à la même espèce S, Faujasi. Sa forme large, à courts ambulacres, n'est pas représentée par des individus bien typiques. Sa forme allongée, correspon- dant au S. propinqua d'Agassiz, paraît rare, et je n'en trouve qu'un seul individu de petite taille, très usé et détérioré. Un seul individu, en bon état, se rapporte très exactement à la variété armoricana. Tous les autres appar- tiennent à la variété faiblement rostrée en arrière, pétales relativement bien développés et assez longs, périprocte variant du quart au tiers de la distance entre le bord et le péristome et ci-dessus désignée sous le nom de turonensis. 'armi ces individus de tailles variables attribués à S. Faujasi, var. turo- nensis, quelques-uns sont plus déprimés, d’autres plus allongés, d’autres ont leurs bords plus tranchants: il en est dont les pétales plus courts ont leur extrémité plus arrondie. On ne saurait attacher à ces légères différences une importance qu'elles n'ont certainement pas. Certains individus mutilés, recueillis par la comtesse Pierre Lecointre, montrent encore à l'intérieur des débris des mâchoires. Celles-ci ressemblent beaucoup aux mâchoires des Dendrasterinæ actuelles, mais l'état de la gangue ne m'a pas permis de les dégager suffisamment pour en apprécier correctement les différences. Quelques-autres débris de Scutelles, d'ailleurs spécifiquement indétermi- nables, présentent un intérêt particulier en raison de leur état de décorti- calion qui permet d'observer certains détails de la structure du test. On peut reconnaître ainsi que les piliers si nombreux qui soutiennent les bords en s'y entrecroisant restent en réalité étroitement unis aux plaques des faces inférieures et supérieures, en sorte qu'ils se partagent en deux parties dis- tinctes soudées par une suture très finement vermiculée. Cette suture hori- zontale, analogue à celles verticales déjà connues qui rattachent entr’elles les diverses plaques d'une même face, réunit cependant les assules corres- pondantes des deux faces plus intimement et si étroitement que les fractures occasionnées par un choc ne la suivent pas. Il faut, pour la mettre en évi- dence, un accident très particulier de décortication. | Quant aux plaques de la face inférieure, elles sont criblées dans les deux | aires par un réseau de canaux internes assez compliqués. "| J. LAMBERT. — Echinides des Faluns de la Touraïne. 49 Sous la couche corticale, la plaque ambulacraire est creusée par un canal assez large qui la met en rapport avec l'intérieur du test vers la suture médiane. Ce canal principal traverse la plaque à peu près horizontalement et se prolonge de son centre vers le centre de la plaque interradiale adambu- lacraire. Cette dernière, plus haute, reçoit ainsi tantôt le canal d’une seule plaque ambulacraire, tantôt ceux de deux plaques. Ce ou ces canaux abou- tissent à son centre ou près du centre sans se confondre: ils s’irradient en une série de canalicules qui se bifurquent un certain nombre de fois et plus rarement s'anastomosent. Lorsque la plaque communique avec deux ambu- lacraires, l’un des canaux s'irradie en canalicules d’un côté, l’autre de l’autre côté. Ces canalicules, en approchant de la suture, s’enfoncent et entrent en communication avec un second réseau de canaux horizontaux creusés à la partie interne superficielle des plaques de la face supérieure et dont la plaque inférieure constitue seulement la base. Sur les plaques ambulacraires de la face inférieure il y a un réseau ana- logue de canalicules qui s'irradient du canal principal et particulièrement du centre de la plaque vers les sutures; quelques-uns près du centre, plus droits, passent même d'une plaque ambulacraire à l’autre. Aucun de ces canaux assulaires ne paraît en communication soit avec le système ambulacraire, soit avec la surface externe du test, car aucun ne suit un parcours semblable à celui des sillons porifères de la face orale externe. Scutella spec. — Petite espèce, en trop fâcheux élat pour être décrite, mais remarquable par sa forme très déprimée et ses pétales très courts. Peut-être est-ce un jeune ? Par la fracture du dessus on voit deux mâchoires encore en place et en arrière deux dents déplacées. Localité. — La Placette, commune de Ferrière-Larçon. J. LAMBERT, Président du Tribunal civil de Troyes. [A suivre). LA GÉOLOGIE IL Y À CENT ANS, EN FRANCE Au début du XIX' siècle, les sciences ont pris en France un développement réellement bien extraordinaire; dans toutes leurs branches elles se sont renouvelées. Laplace, Lagrange, Lalande ont repris toute l'astronomie; Lavoisier, Berthollet, Vauquelin, Fourcroy, Thénard nous ont donné une analyse chimique toute nouvelle qui a apporté un contingent capital à toutes les autres études. Romé de l'Isle, Haüy ont transformé la minéralogie; de Jussieu, de Candolle ont fondé la classification naturelle des plantes; G. Cuvier Lacépède ont établi les bases de la zoologie générale, tandis que Latreille pour les Articulés et Lamarck pour les Mollusques en ont dressé les cadres systématiques. Commerson, Olivier, Savigny, Péron et Lesueur nous ont apporté les produits exotiques. Je ne puis citer que les personnalités les plus illustres, et des savants de premier ordre gravitaient autour d'elles. La géologie ne pouvait s'établir sans l'appui de tous ces éléments nou- veaux; elle fut dénommée, on peut dire, bien avant sa constitution réelle, avant que ses méthodes d'observation ne fussent définies, avant toute cri- LS La 1 25, à rs 4 . 90 G.-F. DoLLFUS. — La Géologie il y a cent ans, en France. tique. L'origine des roches, celle des montagnes, des fossiles, étaient la matière de discussions conjecturales indéfinies et sans portée; en l'an IX, le brillant conchyliologue que fut Draparnaud pouvait dire sans malice « La géologie a été jusqu'à présent le roman de la minéralogie. » Ceux-là même qui avaient pu, comme Lavoisier, Giraud-Soulavie et quelques autres, mettre en lumière les traits fondamentaux de la structure du globe, avaient vu leurs idées négligées par leurs contemporains et submergées dans le fatras des théories les plus contradictoires. Rien n'est plus curieux et plus digne d'intérêt que le spectacle du lent développement de la stratigraphie, des perfectionnements inégaux de la paléontologie et de la liaison entre ces deux branches d'une même science se prêtant un mutuel appui. Heureuse- ment, les documents sont abondants; nous savons tous les détails de l’orga- nisation de la méthode stratigraphique. Nous pouvons les puiser dans les Annales du Muséum, le Journal des Mines, le Bulletin des Sciences de la Sociélé philomalique, le Journal de Physique, les Mémoires de l'Institut (classe des sciences), les Mémoires de la Société d'histoire naturelle de Paris, sans compter les ouvrages spéciaux : Traités de Minéralogie, par Brongniart, Delamétherie, Haüy, etc.; Traités de Géologie, par Faujas de Saint-Fond, Deluc, Delamétherie, Daubuisson de Voisins, Brongniart; Articles du Dic- tionnaire des Sciences naturelles, etc... La vie scientifique était à Paris, à cette époque, bien plus intense qu'à Londres. Trois œuvres cependant dominent la situation; c'est la longue et persévérante étude des ossements fossiles des vertébrés, et spécialement de ceux de Montmartre, par Cuvier, à laquelle se joignent ses études prolongées sur l'anatomie des mollusques et des animaux inférieurs; c'est la description des coquilles fossiles des environs de Paris, par Lamarck, faite principa- lement d'après la collection Defrance, à laquelle la « Description des animaux sans vertèbres » fait admirablement suite; mais, dans ces beaux débuts, la paléontologie des vertébrés et des invertébrés n'était encore qu'un accessoire de la zoologie. Enfin, plus étroitement encore dans notre domaine, c'est l'étude géologique des environs de Paris, par G. Cuvier et AIx. Brongniart el par Brongniart seul, qui se poursuit dans quatre éditions sous deux titres dif- férents : 1808, 1812; 1822, 1835. C'est même le perfectionnement suecessif de cette œuvre que nous retrouvons périodiquement qui peut nous servir d'appui pour juger de l'avancement des idées générales, et nous permet la division en paragraphes de l'esquisse que nous nous proposons de mettre sous les yeux de la jeune génération. L (1802-1807) Faujas de Saint-Fond, qui occupa au Muséum, en 1802, la première chaire de géologie ouverte en France, était bien au-dessus des sarcasmes que lui a décoché Voltaire; c'était un observateur de bonne foi, plein d'enthousiasme, qui avait beaucoup voyagé, qui connaissait les savants, les collections, les bibliothèques de tous les pays, qui n'était d’ailleurs l’auteur d'aucun système et qui avouait bien simplement, en ouvrant son cours : « Que la somme des faits recueillis jusqu'alors ne permettait pas encore d'établir une théorie positive de la formation du globe. » Faujas connaissait bien l'intérêt des fossiles et, en dehors de son grand travail, fort bien fait, sur la Montagne de Saint-Pierre près Maëstricht, il nous à donné une foule de petites notes sur les fossiles, les roches ou les volcans, et sur tout ce qui l'avait plus particulièrement frappé pendant ses voyages. Il y avait alors sur les fossiles deux idées également courantes, les uns prétendant que les fossiles appartenaient tous à des espèces disparues, les autres affirmant qu'ils appartenaient tous à-des espèces encore vivantes TER n C , À G.-F. Dozzrus. — La Géologie il y a cent ans, en France. o1 mais de localités plus ou moins bien connues. Faujas (1) examine une soixan- taine de coquilles, en majorité de l'Eocène de Grignon ou du Pliocène du Sub- - apennin, et confondant continuellement l'identité avec f'analogie, il trouve que toutes les espèces fossiles ont leur analogue dans les mers actuelles. Il n'envisage pas un instant que les deux cas peuvent se présenter et que les couches contenant des espèces différentes peuvent être différentes aussi; il n'y à aucune idée stratigraphique dans tous ses écrits; il ne peut comprendre ni la formation des montagnes, ni le creusement des vallées, mais il pousse aussi loin qu’il était possible de le faire l’étude des minéraux et des roches d'après leurs seuls caractères macroscopiques. Dans le domaine purement géognostique, comme on disait alors, je ne remonterai ni à Monnet, ni à Guettard; je laisserai de côté Gillet-Laumont, Lamanon, ce sont des descripteurs minéralogiques. On peut dire que le premier travail spécial de géologie parisienne est dû à J.-M. Coupé, et fut publié de brumaire an XIV (1805) à octobre 1806 dans le Journal de Physique. Il expose qu'il y a cinq dépositions distinctes dans le Parisis. 1. — La craie blanche à silex, visible à Meudon, et qui s'étend en Champagne, en Picardie, à la côte d'Angleterre, et qui du pays de Caux vient se cacher sous les hauteurs de l'Oise, de Saint-Germain, de Meudon, pour reparaître à Sens. II. — Une nappe de glaise bleue, visible à Gentilly, Auteuil, Issy. HI. — Des lits de pierre de taille, propre à bâtir, sorte de pilé marin, lits nombreux, qui s'étendent dans le Soissonnais et le Laonnais, ren- fermant des coquilles fossiles dont une grande quantité a été trouvée à Grignon et qui appartiennent à des formes d’une mer équatoriale. IV. — La déposition gypseuse, qu'on trouve dans des carrières toujours situées au-dessus de celles du calcaire marin et dont la formation a été très différente, car les matériaux de la matière gypseuse ont été non pas transportés, mais dissous et redéposés. Visible le long du cours de la Marne, à Pantin, Montmartre, Argenteuil, Mont- Valérien; on y distingue depuis la base : 1© Division. — Marne argileuse cassante avec quelques coquilles, grands cristaux de gypse transparent. 2° DIVISION. — Banc uniquement composé de gypse avec ossements d’ani- maux terrestres. 3° DIVISION. — Seize couches environ d'argile et de marne verte avec gypse grenu. 4° DIVISION. — Glaise verte en masse entière avec des lits fendillés infé- rieurement. 9° DIVISION. — Couches argileuses et pierreuses diversifiées avec coquil- lages et bancs de coquilles d'huîtres. 6° Division. — Vaste nappe de sable fin uniforme s'étendant depuis les bords de l'Oise jusqu'à Fontainebleau et produit par la mer (Ver- sailles, Plessis-Piquet, Antony, Montmorency, Montmartre); avec grès tabulaires et galets à Romainville. Il n'est pas question des meulières supérieures dans cette note, mais elles font l’objet d'une étude à part. Dans une autre note, Coupé a dégagé une question des plus importantes pour la stratigraphie, il a décrit et délimité les terrains superficiels, les séparant des roches en place composant l’infra- structure. Il a montré que dans l'étude d’un pays il fallait mettre à part les (1) Essais de Géologie, p. 52, 58 (an XI), 1803. o? G.-F. DoLLFus. — La Géologie il y a cent ans, en France. limons, les éboulis, les graviers des rivières, tous les terrains d’altération, de recouvrement, d’atterrissement, et comparer seulement les masses fondamen- tales sculptées par les eaux, mises au jour par les vallées, les dépôts marins étant devenus solides par une « subterranéation » et une « colliquéfaction ». Coupé a en outre des idées très justes sur la circulation des eaux souter- raines, leur action métamorphique, etc. Mais aucun détail sur les fossiles, pas trace de paléontologie, c'est une pure succession de masses minérales locales observables dans le bassin de Paris. Plus tard, Coupé ajoutait (Jour. des Mines, 1808) : « La puissance de la nature est dans l'économie des causes » lentes et dans l’immensité des temps. » Les altitudes relatives préoccupent les auteurs et les observations baro- métriques se multiplient; Daubuisson, dans une lettre à Delamétherie sur la hauteur de quelques points des environs de Paris, dit que l'horizontalité des couches de Montmartre et leur parallélisme exact avec celles de Ménil- montant entraine l'idée que ces buttes ont été découpées d'un même massif par la dénudalion, que ce sont des « témoins » qui attestent l’ancienne élé- vation du sol dans loute la région. Peu après le Journal des Mines donne les principaux traits du grand édifice édifié à la géognosie par le célèbre Werner, professeur à Freyberg (1). Ses recherches ont abouti au classement de toutes les roches d’après leur grain, en simples et composées; d'après leur position en roches stratifiées hori- zontales ou inclinées et en roches non stralifiées; d'après leur ordre de position, en formations primitives, de transition et secondaires. Dans les formations primitives, l’ordre est toujours celui de : granit à la base, puis au-dessus gneiss, schistes micacés, calcaires primitifs, schistes argileux, grauwakes et grès; dans les formations de transition, les bandes de schistes alternent avec les grauwakes, les calcaires primitifs, ete.; dans les forma- lions secondaires, les fossiles apparaissent et l'ordre stratigraphique n'est pas constant, il y a des répétitions de bandes de grès, bandes de houille ou de lignites, bandes de calcaire coquillier, etc. Toute la stratigraphie résulte ainsi de simples successions minéralogiques. Mais on aura une idée tout à fait juste des questions qui préoccupaient les géologues et les savants d'alors en parcourant les titres des travaux qu'ils ont publiés, pendant cette année 1807, dans les principaux recueils scienti- liques. Publications contenues dans les Annales du Muséum, en 1807, tomes IX et X: Vauquelin. Sur une steatite verte recueillie par M. Faujas à Monte-Ramazzo. Faujas. — Nolice sur la madreporite à odeur de truffe noire de Monte-Viale (Vicentin). Faujas. — Sur une portion de tronc de palmier trouvée à soixante pieds de profondeur au milieu d'une brèche volcanique, à Montecchio- Maggiore. Lacépède. — Influence de la hauteur et de la position des montagnes sur les habitations des animaux. Lamarck. — Explication des planches relatives aux coquilles fossiles des environs de Paris. G. Cuvier. — Suite des recherches sur les os fossiles des environs de Paris, Part. IIL IV, V. Laugier. — Examen de la pierre dite Zéolite rouge du Tyrol. Ménard de la Groye. — Mémoire sur un nouveau genre de coquille de la famille des Solenoïdes (Panopea Faujasi, avec planche). (1) Journal des Mines, 1806. G.-F. DozLrus. — La Géologie il y a cent ans, en France. 03 Faujas. Description géologique de brèches coquillières et osseuses du rocher de Nice, de la montagne de Montalban, de Cimier et de Villefranche. Lacépède. — Sur un poisson fossile trouvé dans une couche de gypse, à Montmartre. Lamarck. — Sur la division des Mollusques acéphalés et sur un genre nou- veau (Etheria). G. Cuvier. — Mémoire sur quelques ossements de carnassiers épars dans les carrières de plâtre des environs de Paris. Publications géologiques que nous trouvons, pour 1807, dans le Journal de Physique (tome 64) : Thisde 0 — Observations sur l’éboulement du Ruffiberg (1° octobre 1806). Delamétherie. — De l'Antophyllite. Daubuisson de Voisins. — Lettre à Berthollet sur la forme des Molécules des minéraux. F. Alluaud. — Sur le quartz fétide. Ménard de la Groye. — Sur un nouveau genre de coquille bivalve de la famille des Solenoïdes (Panope). L'abbé Slaszic. — Géologie des montagnes de l’ancienne Sarmatie. Coupé. — Sur la minéralisation du gypse parisien. : F. Cuvier. — Sur les espèces fossiles d'animaux carnassiers qu'on trouve dans les cavernes d'Allemagne. Viviani. — Voyage dans les Apennins. Delamétherie. — Sur un Cerite fossile de Grignon. Delamétherie. — Sur un poisson fossile de Montmartre. Rampasse. — Sur une brèche calcaire contenant des os fossiles découverte en Corse. Le Journal des Mines (fondé en 1794) avait, en 1807, pour rédacteurs : Coquebert-Montbret, Haüy, Vauquelin, Baillet, Brochant de Villiers, Trémery et Collet-Descostils. Voici les titres des travaux insérés dans les quatre fas- cicules trimestriels : Guéniveau. — De la désulfuration des métaux. Daubuisson de Voisins. — De la mine de plomb de Poullaouen (Bretagne). Le Lièvre. — De la vénite, nouvelle substance minérale provenant de l’île d'Elbe. Daubuisson. — De la chaleur souterraine. Cordier. — Recherches sur les différents produits volcaniques. Berthier. — Sur les sulfates de chaux, de barythe et de plomb. Bigot de Morogues. —- Sur quelques substances minérales du département de la Loire-Inférieure. Brun-Neergaard. — De la Hauyine, nouvelle substance minérale. On trouve des extraits du Mémoire de Wallaston sur la découverte du Palladium, de Hatchett sur la houille de Bovey-Tracy en Angleterre, l’an- nonce de l'apparition du Traité de Minéralogie, par Al. Brongniart. Des notes de Héricart de Thury, de Guyton-Morveau sur des collections, des voyageurs, des publications nouvelles. Il y a donc de la chimie, de la minéralogie, de l'exploitation technique des mines, de la physique même, mais la géologie stratigraphique manque encore totalement, (A suivre). G, DOLLFUS. 94 C. CÉPÈDE. — Contribution à l'étude de la biologie de la Sardine. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DE LA BIOLOGIE DE LA SARDINE (ALOSA SARDINA() Risso) Le Pas-de-Calais peut être considéré comme une limite septentrionale de distribution géographique de la sardine. Cette intéressante espèce de Clupéide comestible a vivement fixé l'attention des biologistes marins et des pêcheurs et industriels maritimes français durant ces dernières années. Sa rareté sur la côte bretonne, en 1902 notamment, a entraîné une crise économique considérable appelée « la crise sardinière ». La sardine pêchée le plus communément pour être conservée est appelée Sardine de rogue; elle a un an environ; adulte, elle a recu divers noms : Sardine pondeuse ou Sardine de dérive. Nos pêcheurs boulonnais récoltent cette dernière, qui a deux ans environ, dans les mois automnaux : septembre, octobre, novembre dans le sud-ouest A EQUIHEN. — Pécheur de basse eau enlevant les Célins pris dans son parc. (Derrière le parc, on voit la mer qui se retire lentement, mouillant encore le bas du parc.) (1) Ou Clupea pülchardus Arted. Walb. - GC. CÉPÈDE. — Contribution à l’élude de la biologie de la Sardine. 55 de l'Angleterre, notamment sur la côte des Cornouailles, entre START-POINT et le CAP LizARD. Ils la nomment Célan ou Célin et non Ceylan ou Séglan, comme l'indiquent à tort certains auteurs. C'est cette sardine adulte, longue de 18 à 25 centimètres, qui arrive parfois en bancs énormes sur la côte du Boulonnais. Mais qu'elle soit capturée dans les eaux anglaises ou au voisinage de nos côtes ou qu'elle soit ramassée sur: le rivage boulonnais, la sardine ne tente pas nos pêcheurs. La routine leur a appris à dédaigner ce poisson. Malgré tous les conseils, ils s’obstinent dans leur mépris. Les Célins pourrissent sur la plage, en attendant, lorsqu'ils sont utilisés, de servir d'engrais dans nos champs (1). D'ailleurs, les mêmes sardines (adultes) venant d'Angleterre sont laissées comme bénéfice aux « débardeurs » et difficilement vendues par eux et à vil prix. Pourquoi n’es- saierions-nous pas de les fumer, de les « saurir » à la façon des harengs, comme nos voisins de la mer du Nord le font pour le Sprat (Clupea sprattus Linné) ? Pourquoi n'essaierions-nous pas de les conserver dans la saumure et de les expédier ensuite dans l’intérieur où elles constitueraient un excellent aliment, à des prix abordables pour l’ouvrier, qui aurait ainsi une nourriture saine et peu coûteuse ? Les Célins sont excellents. Des personnes non prévenues les trouvent délicieux. À EQUIHEN. — Vue du parc en perspective, presque de profil. (Les Célins sont presque tous pris au moment de la baisse de la mer.) (1) Dans son intéressante étude, si documentée, sur La Pêche à Boulogne (1899), Canu ne fait pas menlion de la sardine et à juste titre. 96 C. CÉPÈDE. — Contribution à l'étude de la biologie de la Sardine. L'arrivée des Célins sur la côte boulonnaise, qui a une grande importance biologique, pourrait, ainsi utilisée, avoir un intérêt économique considérable. Les faits suivants, que je me fais un devoir de signaler, le montreront pleinement. Dans le début de septembre dernier, de grands bancs de sardines vinrent à la côte, au sud de Boulogne, entre Berck et Equihen. Ces troupes de Célins étaient si considérables que le dimanche 8 septembre les « pêcheurs de basse eau » qui tendent à la côte des « filets de parcs » (fig. 4 et 2) en récoltèrent vingt voitures à Berck et que le 11 et le 12 septembre on a pu prendre jusqu'à 4,000 sardines dans un seul de ces parcs, à Equihen. Un de mes amis et de mes correspondants les plus dévoués, M. Hache, proprié- taire à Equihen, qui connaissait tout l'intérêt que j'attache à la question sardinière, me communiqua les belles photographies qui illustrent ce travail. Dans cette dernière localité, l'abondance de sardines se prolongea quelque temps, mais on n'en pêcha guère que les quatre premiers jours. Plus tard, les enfants jouaient sur la plage avec les cadavres de ces jolis poissons qui auraient représenté une petite richesse sur les côtes de l’Atlan- tique et sur les rivages bretons de la Manche. Ici, tout ou presque tout fut perdu. A Berck, les pêcheurs de basse eau transportèrent leurs vingt voitures de Célins à la halle. Mal leur en avait pris. Les frais de transport s'élevaient à {rois francs par voiture: ils ne retirèrent que deux francs du poisson qu'elle contenait. Un autre fait intéressant reste à noter. Pendant tout le temps que les sardines furent dans le voisinage des côtes boulonnaises, les pêcheurs côtiers récoltèrent des bars (Labrax lupus Cuvier) en grand nombre. Cette obser- vation cadre absolument avec celles que je fis, tout enfant (1), sur les côtes de la Méditerranée, et celles que j'ai notées récemment à propos des ma- quereaux (2) (Scomber scomber Linné) sur la côte septentrionale du Boulon- nais. Elle concorde d’ailleurs avec celles de P. Gourret (3), qui a trouvé « dans un bar (Labrax lupus Cuv.) de 22 centimètres de long, à Marseille, en juin 1892, sept Palaillas (lire : jeunes) de sardines mesurant de 36 à 6em3 ». Les maquereaux et les bars suivaient les bancs de sardines, qui constituent leur nourriture. En arrivant avec elles, les Labrar exonérèrent fort heureusement nos pêcheurs que leur routine et celle de leurs compa- triotes a obligé à laisser perdre une moisson si abondante. Mon seul désir, en écrivant ce travail, était d'attirer l'attention de mes collègues sur l'importance biologique et surtout économique de ces obser- vations et sur l'intérêt de celte lutte contre des préjugés que seule l'inter- vention de la science pourra, sinon détruire, du moins amoindrir, dans l'intérêt même de ceux auxquels ils sont si préjudiciables. Station zoologique de Wimereux (P.-de-C.). Casimir CÉPÈDE. (1) Les pêcheurs de bars des environs de Cannes (A.-M.) amorçaient très souvent leurs lignes avec des sardines, sachant bien que ces poissons en sont particulièrement friands. @) Casimir CéPèpe. — Contribution à l'étude de la nourriture de la sardine. — Comptes rendus de l'Académie des Sciences de Paris, 1907, et Congrès des Pêches maritimes de Bordeaux, 1907. (3) Paul GourRerT. — Examen de la pâture de quelques poissons comestibles du golfe de Marseille pendant l’année 1892. — Annales du Museum de Marseille, 1894, p. 33; article Labrax lupus, D' L.-J. MoREAU. — Le Trou du Gouÿjre. 07 LE TROU DU GOUFFRE (Forêt de la Montagne de Reims) Le nom de Trou du Gouffre désigne non pas un puits ou un abîme, comme on pourrait le penser, mais seulement le point où les eaux d'un ruisseau temporaire disparaissent brusquement dans des fissures invisibles de la craie sénonienne supérieure (C). Cette perte est située dans le bois dit « du Gouffre », dépendance de la forêt de la Montagne de Reims, à quelques cen- taines de mètres seulement de la route qui va de Saint-Imoges à Germaine, villages qui, pour le dire en passant, jalonnent vers l’est l’axe de Gamaches, où la craie atteint l'altitude de 160 à 180 mètres, plus peut-être (G.-F. Dollfus, Recherches sur les ondulations des couches tertiaires dans le bassin de Paris. — Bull. services cart. géol. de Fr., n° 14). Le ruisseau du Gouffre prend naissance à la surface d'un plateau élevé de 270 mètres, constitué par l'argile à meulières de la Brie, et n'est, à l'origine, qu'un simple fossé servant de déversoir aux eaux d'un étang. Les blocs de meulières (exploités en plusieurs points) se sont éboulés sur les pentes et on les retrouve jusqu’en bas de l’étroit vallon qui atteint très rapi- dement 120 mètres de profondeur entre des altitudes de 260 mètres. Le ruisseau du Gouffre, après avoir traversé la route de Saint-Imoges à Ger- maine, a raviné l'argile à meulières et s'y est creusé un lit profond de 2 mètres et large seulement de 1 mètre. Il atteint alors le vallon et coule sur les blocs de calcaire siliceux sans être encaissé, mais avec une pente très rapide et une allure torrentueuse des plus pittoresques à suivre sous bois. Il traverse ainsi les sables nummulitiques qui affleurent sur la pente, x très difficiles d’ailleurs à déceler, par suite de la végétation intense. Le Plateau alt, 2707 APT à Carr Carrefour des $ Limite Coupe Ée— Fosses @G. 08 D' L.-J. MOREAU. — Le Trou du Gouffre. meilleur point de repère est dans les bruyères, les fougères el quelques pins qui y croissent de préférence. Les différentes formations de l'étage de l'argile plastique qui viennent ensuite, directement superposées à la craie, ne sont guère mieux visibles. La base des sables nummulitiques est indiquée cepen- dant par quelques sources très faibles ou points d’eau qui seuls n'arrivent pas à alimenter le ruisseau du Gouffre ni la vallée au-dessous de la perte. Au contact de la craie à Magas, les eaux sont arrêtées par un léger rebord barrant la vallée et déposent alors le gravier entrainé, formé surtout par de petits fragments de calcaire siliceux. Elles se perdent, à ce moment, dans les fissures invisibles de la craie sous-jacente, en deux points voisins, mais sans former ni dépression ni entonnoir sensibles. Le principal point d'ab- sorption est situé contre le talus de gauche, sous un gros bloc caleaire. Les eaux, très rarement, passent par-dessus le rebord transversal, au-dessous duquel il n'y à pour ainsi dire plus trace de leur passage. Cette perte transforme donc le reste de la vallée (environ 4 kilomètres) en vallée complètement sèche. Ces dernières sont nombreuses ici sur les pentes crayeuses, telle celle qui est voisine à l’ouest, et celle encore où le Cubray, qui aboutit à Av, n’est qu'un fossé à sec. Les vallonnements qui entourent la Montagne de Reims sont à peu près tous dans ce cas et la trace même de fossé disparait (vallées de Bouzy, Ambonnay, etc...). Tout près de ce point de disparition des eaux que la carte de l’intérieur seule indique, fort mal d’ailleurs, par un rond qui doit être reporté plus au sud, se trouvent, à un niveau un peu plus élevé et sur le flanc gauche de la vallée, deux fosses distantes l’une de l’autre de quinze mètres et d'aspect très différent. Une coupe pratiquée dans le bois rend, celte année, leur abord très accessible. La première, légèrement ovalaire (grand diamètre, 15 mètres environ; profondeur, 3 à 4 mètres) est à sec en temps normal. La seconde, qui a les mêmes dimensions avec plus de profondeur, paraît être devenue tout à fait étanche. Même en plein été, elle est comblée jusqu'aux bords par une masse spongieuse {oujours humide, formée d'herbes et de mousses. A la surface poussent quelques arbustes et deux ou trois bouleaux. Cette fosse, qui n’assèche jamais, est connue sous le nom de « Gazon mouvant » et il est dangereux de s’y aventurer. À 150 mètres au sud, deux autres fosses fonctionnent presque en tout temps et absorbent deux filets d'eau que l'argile plastique amène au jour un peu au-dessus d'elles. D’autres points d’absorp- tion moins importants se rencontrent au même niveau dans le bois et aussi sur le flanc droit de la vallée. On sait que la théorie du jalonnement des cours d’eau souterrains par les bétoires, dont l'abbé Paramelle est l’auteur, a été démentie par de nombreux faits observés dans les Causses, surtout et aussi dans cette même Montagne de Reims, par l'exploration de la rivière souterraine de Trépail due à M. E.-A. Martel (La caverne de Trépail et les rivières souterraines de la craie. — Bull. serv. carte géol. de France, n° 88, 1902). Ces fosses, peut-être latérales au parcours sous terre, ne peuvent donc fournir qu'un douteux indice sur la direction probable du courant et on est réduit à des hypothèses; mais l'exemple voisin de Trépail, dans des conditions analogues (12 kilomètres en ligne droite à l’est), rend très probable l'existence dans la craie de larges fissures actuellement un peu trop desséchées par suite de la diminution des eaux courantes. À défaut de rivière, le lit souterrain peut subsister. Où ressortent les eaux du Gouffre ? Il n'existe aucune indication à ce sujet. Suivent-elles le thalweg de la vallée dans la direction d'Avenay, où passe la rivière la plus voisine : la Livre (dont une source au moins, celle de Vertuelle, est une résurgence) ? Il y a là plusieurs sources dont les plus connues sont celles de Sainte-Berthe (légende) et de Sainte-Raisin, dans la propriété du k sta 4 ME: + Cds Fr D' L.-J. MoREAU. — Le Trou du Goujfre. 59 Breuil. La première très égale, la seconde baissant un peu en temps de sécheresse. Une source très régulière coule encore à Fontaine. La circulation dans les fissures et les diaclases de la craie est trop capricieuse pour qu’on puisse rien affirmer en l'absence d'expériences à la fluorescéine qui seront difficiles à instituer, étant donné la rareté des eaux et leur courte durée. En tout cas, l'exemple de Trépail n'est pas unique dans la Montagne de Reims. | J'ajouterai que les fosses absorbantes sont nombreuses un peu partout dans la forêt de Reims. M. E.-A. Martel a indiqué sur sa carte celles qui sont voisines de Trépail. Les plus profondes sont certainement les fosses jumelles de Verzy, entourées de plusieurs fosses secondaires. Dans l’une d'elles, celle de Martin-Gaudin, s'ouvrait un puits naturel dont l’origine a été obstruée cette année. Ces fosses, de même que celle du trou Jeannot, très profonde et très régulière, à 500 mètres de Vertuelle, sont, cette année, très abordables, se trouvant dans des coupes de l'hiver dernier. Une autre perte, tout à fait analogue à celle du Trou du Gouffre, se ren- contre à l’est de la forêt, au lieu dit des Nauzières, près du Rond-Point. Là, après un parcours de quelques centaines de mètres, un ruisseau formé par les pluies et ravinant le sol disparaît dans l’entonnoir de Clairegoutte (pro- fondeur, 10 à 12 mètres). Le fond, qui a un diamètre de huit mètres, est plat et semé de graviers avec trois points d'absorption. L’analogie avec le gouffre de Germaine est trop grande pour en recommencer la description; il suffit de le signaler. D'une façon générale, on peut dire que le soubassement de la Montagne de Reims, constitué — au-dessous de l'argile plastique — par la craie, déter- mine un régime particulier dans la circulation de l’eau. Après un certain parcours à l'air libre, l’eau est absorbée par de véritables bétoires qui lui font atteindre la craie et ne reparaît dans le fond des vallées qu'après un parcours souterrain. Sans doute, durant ce trajet, elle remplit des fissures élargies et des réservoirs qui contribuent souvent à régulariser le débit de sortie. Epernay. D' L.-J. MOREAU. X OBSERVATIONS SUR LA FORMATION DE TUBERCULES DENTIFORMES CHEZ QUELQUES HÉLICIENS (Fin) On peut, ainsi qu'il suit, tenter de donner l'explication de ce phénomène qui n’a jamais été signalé à notre connaissance. Nous étudierons d’abord l’origine du tubercule de l’H. Pisana (Catocyphia). Dans les régions chaudes, par exemple à Lisbonne (Portugal) (où M. Thieux a étudié sur le vif beaucoup de Catocyphia et dont nous transcrivons ici les observations), la température, dans les mois d'avril et de mai, varie dans la Journée de 18 à 25° et dans la nuit de 12 à 18° ; l'air est assez humide à cause de l'immense estuaire du Tage. Puis, très brusquement, en une semaine 60 CazioT et THIEUX.— Tubercules dentiformes chez quelques Héliciens. a ————————— ou deux, vers la fin de mai et les premiers jours de juin, la température monte rapidement à 28 et 30° (45 et 50 sur la terre au soleil). En une semaine la terre est desséchée et la végétation herbeuse brûlée. | Ce changement brusque, qui ne se produit pas dans les Alpes-Maritimes et | la Provence, peut très bien arrêter les jeunes Pisana dans leur développe- | ment et les faire végéter avant de mourir. Ceci explique pourquoi tous les jeunes de l'A. Pisana et les très rares de la forme calo-tuberculei, observés vivants dans les premiers jours de mai, ont le test mince, le bourrelel très faible ou nul et la bouche cornée, car les fortes chaleurs n'ont pas encore entravé leur développement. Lorsque cet arrêt se produit par suite de l'extrême chaleur du sol, du manque de nourriture fraîche et d'humidité, la sécrétion calcaire destinée à la formation de la coquille du callum et du bourrelet peut très bien continuer à se produire ; peut-être même est-elle plus abondante par suite de l’état maladif de l'animal et à cause de l'ingestion d'une nourriture sèche presque dépourvue de matière protéique et plus riche en silice et en cellulose. Or, comme l'animal n'augmente plus en dimensions et tend même à régresser, il ne peut agrandir sa coquille: alors l'excès de la matière calcaire se dépose à l'intérieur du dernier tour, épaississant l'ouverture, formant un bourrelet proportionnellement très fort et un tubercule qui doit se déposer au point où se fait l’'exsudation ou la concentration principale de la matière calcaire. On s'explique dès lors pourquoi tous les individus morts, et datant par conséquent des mois de juillet ou d'août de l’année précédente, ont tous un | test épais, un fort bourrelet et très souvent un tubercule. La présence du tubercule chez les uns, tandis que d’autres coquilles du même âge en sont dépourvues, les variations de positions, de forme et de | grosseurs, laquelle varie de 1/4 "/" à 1 1/2"/", doivent provenir d'une diffé- | rence dans l’activité organique de l'animal, d'une sécrétion calcaire plus ou moins abondante et d’une nourriture probablement différente. Ce qui tendrait à le prouver, c’est que, à Lisbonne par exemple, FH. Pisana est également répandue à peu près partout, quoique localisée sur les plages herbacées, ] dans les cultures et les prairies, tandis que la forme Cato-tuberculée ne se rencontre que sur les talus secs, aux bords des chemins et sur les terres arides, voisins des localités où vit Pisana. Dans une localité à Catocyphia, on peut recueillir 2 à 300 tuberculées, contre une cinquantaine de non tuberculées et une ou deux Pisana, généra- lement mal formées: tandis que dans une localité à Pisana, on peut recueillir 1.000 Pisana contre une forme Catocyphia. Les individus plus âgés, plus robustes ou souffrant moins de la sécheresse | par leur situation, grandissent et augmentent leur coquille d’un demi-tour en | plus, car ils ont pu traverser sans mourir cette période critique. L’ouver- ture est alors presque ronde, la carène moins accentuée et s’il y a eu for- mation d’un fubercule, celui-ci est résorbé et n’est plus indiqué sur l’ouverture que par une fache large, opaline ou rosée et peu saillante ; le bourrelet est normal et la matière calcaire est étalée plus régulièrement, mais le callum est {toujours plus épais que chez les adultes. Cette forme de passage est fort rare, car ayant traversé la période critique elle se transforme rapidement en Pisana normale. La forme Cato, morte dentée ou non, étant très commune, cela prouve que la mortalité est consi- dérable chez les jeunes. Chez les adultes Pisana qu'on trouve dans les localités à Cato, la matière calcaire est également étendue sur tout le péristome, mais on observe encore chez certains individus, très rares il est vrai, une tache très faiblement sail- RL es di n : es chez quelques Héliciens. 61 orme Catocyphia. orme Pisana, non adulte, forme Pisana. ME 62 CAZIOT et THIEUX.— Tubercules dentiformes chez quelques Héliciens. IS ST PPT OR Se TUE EEE lante et plus colorée que le callum qui indique la place où se faisait la concen- lation calcaire chez l'individu jeune. La forme Calocyphia a été observée sur de nombreux points des rives de la Méditerranée, M. Thieux a constaté son existence en Portugal, à Bélem, Cacem et Cascaes près Lisbonne, sur des terrains siluriens à Cacilhas sur la rive gauche du Tage, sur des molasses tertiaires, à Setubal et Evora dans le sud, et à Porto et Bragança dans le nord. Elle ne semble pas descendre au-dessous de 50 mètres d'allitude et ne pas dépasser 200 à 250 mètres. En Sardaigne, cette forme est assez fréquente dans le Campidano de Ca- gliari, mais elle est toujours séparée des formes Pisana. En France, M. Thieux nous la signale dans l'ilôt du Château-d'If, près Marseille (où Bourguignat la découvrit), mais exceptionnellement rare, car c'est la forme non tuberculée qui domine (Dans cette localité particulièrement sèche, dès la fin de juin l'herbe est brûlée); à Villepey (près Fréjus), sur les sables arides, malgré le voisinage de l’Argens; à Palavas, près Montpellier, quelques exemplaires sur des sables maritimes. En Espagne, à Palafrugell et Palamos (province de Gerone) près de la mer (où Pisana est très rare); à Badalone, près Barcelone, un exemplaire (Pisana est très rare dans cette localité). Fréquente à Carthagène et Murcie. La rarelé de cette forme sur les côtes du nord de la Méditerranée peut s'expliquer en faisant la remarque que les grandes sécheresses ne com- mencent là qu'au mois de juillet, alors que les Pisana sont adultes ou ont atteint les trois quarts de leur développement dès le mois de mai. Juin étant tempéré, les nuits fraiches et humides, la végétalion herbacée abondante, les jeunes Pisana peuvent se développer normalement sans présenter d'anomalie. M. Thieux, voulant résoudre complètement cette question, a élevé une tren- taine d'individus de Pisana non adultes provenant de Lisbonne ; voici les résultats de cette expérience décisive. 32 jeunes Pisana de forme Catocyphia, dont 7 munies d’un léger bourrelet et deux tuberculées (PI. IT, fig. 12 et 13) et marquées d’un signe spécial indé- lébile, recueillies en juin 1906 et arrivées vivantes à Marseille, furent placées dans une boîle à élevage sur de la terre maintenue très légèrement humide, surmontée de graminées sèches. En septembre, 14 étaient encore vivantes, et les deux tuberculées de juin (qui possédaient encore le tubercule en juillet et août) avaient résorbé et déplacé ce tubercule, qui n'était plus indiqué que par une tache elfacée et élargie, à peine saillante mais encore bien visible. Ces changements sont indiqués par la série de figures 12, 8, 7, 6, à, #, 3 de la planche Il, qui représente le même individu à différents âges. Le problème est donc absolument résolu et l’Helir calocyphia n’est réelle- ment qu'une anomalie non adulte de l'Helix pisana et de sa forme affine Cutlbi (ou Carpiensis ?). Les dessins que nous mettons à l'appui de cette étude (tous dessinés à la chambre claire et de grandeur exacte) nous conduisent à formuler que dans la forme jeune de cette espèce, le dernier tour de la coquille n’est pas déclive, mais, à l’état demi-adulte, elle présente un sentiment de déclivité extra-faible vers l'extrémité. Au delà du 4° 1/2 ou 5° tour, celui-ci devient bien déclive. Enfin, chez les vieux adultes de 5 1/2 tours, ce dernier 1/2 tour est très forte- ment et brusquement déclive sur son dernier tiers; il est en outre mal formé, couvert de rides grossières et irrégulières et mal raccordé avec l'ouverture précédente, qui elle, au contraire, est très régulière et conserve souvent son ancien bourrelet intérieur. Cazior et THieux.— Tubercules dentijormes chez quelques Héliciens. 63 La localisation de la matière calleuse sous forme de tubercule chez les Leucochroa nous semble fort analogue, seulement dans ce genre le tubercule ne se forme que lorsque la coquille a atteint son entier développement et que l'animal est extra-adulte. Un se trouve bien là en présence d’une suractivité, d’un excès de sécrétion de la matière calcaire du callum, refoulée et localisée; jamais nous n'avons observé pareil fait chez les jeunes. La sécrétion calcaire de la matière du callum ne se produit qu’à la fin de la croissance, et si, par une simple raison d'activité organique, cette sécrétion vient à se prolonger lorsque la coquille a acquis son développement complet, l'animal est bien obligé de localiser cebexces. Il s'ensuit que les adultes jeunes ont une forme normale; les adultes vieux présentent déjà un fort bourrelet localisé à l'angle du péristome, et chez les adultes vieux ce bourrelet se transforme en tubercule. Nous avons d'ailleurs fait la remarque suivante qui vient à l'appui de < ce que nous venons de développer : lorsque l'adulte est arrivé à la fin de sa croissance, son manteau obstrue complètement l'ouverture du péristome. Chez l'adulte vieux, la coquille devenant probablement plus lourde par épaisissement, on remarque, lorsque l'animal est en marche, que la coquille tombe légèrement en arrière et qu'il existe un léger vide à l'angle supérieur du péristome. La matière calcaire, sécrélée avec la mucosité, peut donc s'accumuler plus facilement dans cet espace vide et cette accumulation serait d'autant plus forte que l'animal serait plus âgé et sa coquille plus lourde. Il est possible que les dents péristomales des espèces dentées aient la même origine, car M. Thieux, qui fait des recherches sur cette question, nous communique les notes suivantes : 1° Lorsque l’animal d’une coquille dentée arrive à son état adulte et qu'il commence à former son péristome définitif, on remarque que son manteau remplit exactement l'ouverture ; 2° Lorsque les premiers rudiments des dents apparaissent, on remarque que le manteau s’est développé, qu'il est plus gros et semble tuméfié et plus gros que l'ouverture; il s'y forme alors des plis, variables en nombre et en position selon l'espèce, plis qui correspondent toujours avec la place des dents. L'examen, pour cette étude, d’un {très grand nombre de spécimens d’Helix du groupe de l’Helir Pisana, nous a permis de constater qu’on trouve tous les passages entre les tours de spire bien arrondis de l’Helix Pisana et les tours plats des Z. Pisanella Servani et Cuttali Bourguignat; il existe d’ailleurs du Pisana à tours plats ; nous figurons deux espèces recueillies dans les Alpes-Maritimes qui présentent cette particularité (pl. I, fig. 13 et 14); elles ont en outre les tours très légèrement anguleux, bien coniques et le dernier déclive. Pour nous, l'Helix Pisanella n’est qu'une variété depressa de l'Helix Pisana (pl. I, fig. 11-12). L'Helir Carpiensis Letourneux-Bourguignat, ainsi que l'Helix Cuttati, sont bien caractérisés et conservent leurs caractères partout où nous les avons recueillis, ainsi que l'Helix Bertini (pl. HE, fig. 10) qui semble être une bonne espèce. L'étude de ce groupe n’a pas encore été faite d'une façon complète ; elle exige de nombreux matériaux pris dans toute la région circa-méditerra- néenne. Le 5 CAZIOT et THIEUX. cris J. DE GAULLE. — Catalogue des Hyménoptères de France. CATALOGUE SYSTÉMATIQUE & BIOLOGIQUE DES HYMÉNOPTÈRES DE FRANCE G. 771. Polygnotus Frst. 1 cecidomyiæ Rtzb. (Cecidomyia acervorum, La- sioptera saliciperda). 2. minutus Lindm. (Cecidomyia avenæ, C. des- tructor). 3. niger Nees. A ot & 1. (Parasites de (Agromyza Schinert, Cecido- myia corni, C. persicariæ, C. rosaria, etc. — Crypto- campus ater, C. medulla- rius). striolatus Nees. tristis Nees. Zozini WIk. (Cecidomyia destructor) G. 772. Trichacis Frst. Remulus WIk. (Cecidomyia avenæ, C tructor). des- FAM. Sur. CLEPTINÆ Tenthrédines). (Suite). G. 780. Cleptes Latr. Abeillei Buyss. . Chevrieri Frey. ignita F. mitidula F. (Pteronus Eee pou ipes L utoni Du Saussurei Mocs. scutellaris Mocs. semiaurata L {Holcocneme Pteronus ribesti). CODIODOtT À © 9 Sugr. CHRYSIDINÆ (Parasites d'Hyménoptères nidi- fiants : Fouisseurs, Euménides Meltifères). Tri8. ELLAMPINI G. 781. Notozus Frst. 1. Panzeri F. var. angustatus Mocs. (Mimesa bicolor). productus Dhlb. var. vulgatus Buyss. Putoni Buyss. superbus Ab. viridiventris Ab. var, soror Ab. où & 9 cœruleocarpa, [J6] G. 774. Sactogaster Frst. G. 773. Synopæas Frst. G. 775 bis. Amblyaspis Frst. 776. Piestopleura Frst. 1. Catillus WIk. G. 777. Inostemma Hal. 1. Bosci Jur. {Cecidomyia brassicæ, C. salicina — Carpocapsa po- . decurvatus Nees. . Rhanis WIk. G. {Cecidomyia ulmariæ, C. urticæ). . scutellaris Nees. {(Cecidomyia tritici). : monana). 1. longicauda Frst. 2. Lycon Wlk. 2. pisi Frst. 3. piricola Kief. {(Cecidomyia pisi, C. tritict). {Diplosis pirivora). 3. ventralis Wstw. G. 778. Isostasius Frst. (Cecidomyia salicis). 4 1. punctiger Nees. ns G. 775. Leptacis Frst. CES Eng Pa 1. scutellaris Th. G. 779. Iphitrachelus WIk. 2. tipulæ Kirby. (Cecidomyia tritici). 1. Lar WIk. XI —- CHRYSIDIDÆ G. 782. Ellampus Spin. 12. sculpticollis Ab. Omalus Dhlb. 13. truncatus Dhlb. ; P 14. Wesmaeli Chevr. . æreus Pnz. var. blandus Frst. G. 783. Holopyga Dhlb. var. Chevrieri Tourn. 1. chloroidea Dhlb. (Cemonus unicolor/. (? Stizus tridens). 2. auratus L. 2. fervida F. var. anthracinus Buyss. (Anthidium oblongatum). var. cupratus Mocs. 3. gloriosa F. - var. indigoteus Buyss. var. amænula Dhlb. var. maculatus Buyss. var. aureomaculata Ab. | var. obscurus Tourn. var. ignicollis Dhlb. | var. triangulifer Ab. var. ovata Dhlb. {(Cemonus unicolor, Cerceris {Cerceris, Mimesa unicolior, A 4 Chalicodoma muraria). rh Trypoxylon attenua- G. 784. Hedychridium tum, T. figulus). Abeille. 3. biaccinctus Buyss. B Ab. var. Gasperinii Mocs. 1. Buyssoni : 2. coriaceum Dhlb. 4. bidentulus Lep. {(Psen caliginosus). rs | Panurgus 5. cœruleus Dhlb. 3. elegantulum Buyss. ee irons Mo. | 4: fvvipes En phredon lugubre, Try. | 9: gratiosum Ab. poxylon attenuatum). 6. incrassatum Dhlb. 6. difficilis Tourn. (Halictus vestitus). 7. parvulus Dhlb. 7. integrum Ab. (Trypoxylon figulus). 8. minutum Lep. 8. politus Buyss. var. cinctum Buyss. 9. puncticollis Mocs. var. homæopathieum 10. punctulatus Dhlb. 11. pusillus F. var. jucundum Mocs. ’ var. Schmiedeknechti var. æreolum Buyss. Mocs. var. infans Ab. (Trypoxylon divers). var. reticulatum Ab. | Ë ni J. DE GAULLE. — Catalogue des Hyménoptières de France. 65 var. viridimarginatum Buyss. (Tachysphex nitidus, Odyne- rus sinuatus, Halictus di- vers). 9. monochroum Buyss. roseum Rossi. var. chloropygum Buyss, var. nanum Chevr. (Harpactus tumidus, Tachys- phexæ pectinipes, Eumenes coarctatus, Halictus fulvo- | cinctus, Osmia papaveris). G. 785. Hedychrum Latr. 1. chalybæum Dhlb. 2. Gerstæckeri Chevr. {Philanthus triangulum, P. coronatus). 3. longicolle Ab. 4. lucidulum EF. var. Szaboi Mocs. (Odynerus parietum, Chali- codoma muraria, Halic- tus leucozonius, Osmia ni- griventris). 5. rutilans Dhlb. var. perfidum Buyss. {Philanthus triangulum, P. coronatus, Halictus sca- biosæ). Tri8. CHRYSIDINI G. 786. Chrysogona Frst. . assimilis Spin. (Chalicodoma, sp). G. 787. Spinolia Dhlb. 1. magnifica Dhlb. (Odynerus spiricornis). 2. unicolor Dhlb. G. 788. Euchræus Latr. 1. Doursi Grib. 2. purpuratus F. ni G. 789. Chrysis Linné. Div. I. — INTEGERRIMÆ 1. ærata Dhlb. {(Osmia adunca, O. bicotor, Halictus calceatus). 2. angustifrons Ab. 3. austriaca F. (Odynerus crassicornis, Os- Mia adunca, O. Spinolæ). 4. cœruleipes F. (Osmia andrenoides, O0. au- rulenta, O.. bicolor, etc.). 5. cœruleiventris Ab. {(Megachile argentata). 6. cyanura Dhlb. 7. dichroa Dhlb. var. minor Mocs. {Osmia aurulenta, O. rufo- hirta), | 8. emarginatula Spin. (Ceramius lusitanicus, An- thidium caturigense). 9. fugax Ab. 10. hirsuta Gerst. (Osmia inermis). 11. hybrida Lep. (Osmia Morawitzi, O. versi- color). 12. hydropica Ab. 13. incrassata Spin. 14. Mocquerisi Buyss. 15. Mulsanti Ab. (Osmia aurulenta). 16. neglecta Shuck. (Odynerus divers). 17. osmiæ Th. {Chelostoma, Osmia diverses). 18. Phryne Ab. 19. purpureifrons Ab. 20. pustulosa Ab. (Osmia adunca, O. leiana, O. notata, O. Spinolæ). 21. refulgens Spin. (Anthidium 7-dentatum;. 22. semicyanea Brulle. Lais Ab. 23. simplex Dhlb. (Osmia Spinolæ). 24. sulcata Dhlb. 25. uniformis Dhlb. 26. varicornis Spin. Div. II. — INÆQUALES 27. elegans Lep. {(Osmia cristata). 28. mediocris Dhlb. var. afflicta Buyss. 29. mixta Dhlb. 30. Saussurei Chevr. (Odynerus nugäunensis, Os- mia cœrulescens, O. sub- micans). 31. versicolor Spin. Div. III. — UNIDENTATÆ 32. Leachi Shuck. 33. succincta L. var. bicolor Lep. var. Germari Wsm. var. Gribodoi Ab. var. Friwaldskyi Mocs. {(Mimesa unicolor, Odynerus Dantici, O. spinipes). Div. IV. — TRIDENTATÆ 34. cyanea L. {Cemonus unicolor, Nitela Spinolæ, Trypoxylon figu- lus, Odynerus parietum, Chelostoma florisomne). Div. V. — QUADRIDENTATÆ 35. æstiva Dhlb. (Odynerus gallicus, Chalico- doma muraria). 86. analis Spin. (Odynerus simplex, andrenoides), Osmia 37. auripes Wsm. (Eumenes unguiculus, Ody- nerus spinipes, Osmia Spi- nolæ). 38. bidentata L. var. cingulicornis Frst. var. consanguinea Mocs. var. erythromelas Dhlb. var. fenestrata Ab. var. gemma Ab. var. integra F. var. intermedia Buyss. var. maculifrons Buyss. . var. pyrrhina Dhlb. (Odynerus divers). 39. cerastes Ab. 40. Chevrieri Ab. var. pusilla Buyss. (Odynerus spiricornis, lostoma, Osmia). 41. chrysostigma Mocs. 42. comparata Lep. (? Celonites abbreviatus). 43. cyanopyga Dhlb. var. dominula Ab. (Eumenes mediterranea). 44. fulgida L. Che- {Crabro cephalotes, Try- poxylon figulus, Odynerus divers). 45. Grohmanni Dhlb. (Crabro divers). 46. ignita L. var. brevidens Tourn. var. comta Frst. var. curvidens Dhlb. var. longula Ab. var. lugubris Buyss. var. obtusidens Duf. var. rutiliventris Ab. var. uncifera Ab. (Cerceris rybiensis, Philan- thus triangulum, Trypoxy- lon, Eumenes et Odynerus divers, ? Vespa rufa, An- thophora, Chelostoma, Col- letes, Osmia divers). 47. inæqualis Dhlb. (Odynerus sp.). 48. incisa Ab. 49. indigotea Duf. (Odynerus lævipes). 50. insoluta Ab. 51. interjecta Buyss. (Anthidium tlituratum). 52. nitidula F. (Odynerus divers). 53. pyrophana Dhlb. var. viridimaculata Buyss. 54. Ramburi Spin. 55. rutilans Dhlb. (Odynerus lævipcs). 56. scutellaris F. 57. semicincta Lep. 58. splendidula Dhlb. (Trypoxylon figulus, T. scu- tatum, Odynerus divers, Anthidium Sp,, Osmia an- drenoides). 59. varidens Ab, 65 J. DE GAULLE. — Catalogue des Hyménoptères de France. Div. VI. — QUINQUE- 63. violacea Pnz. Tri8. PARNOPINI DENTAT Æ. Der tire Pepper D F4 Û ævipes, Osmia tridentata). 60. Megerlei Dhlb. a é AR Dir Km ras. G. 790. Stilbum Spinola. . 791. Parnopes Latr. 61.micans Rossi. {Cerceris arenaria, Odynerus parielum. 62. pulchella Spin. > splendidum F. ie var. calens F. var. siculum Tourn. {Sceliphron destillatorium S. pectorale, Eumenes). carnea F. var. fasciata Mocs. (Bembex oculata, B. vacea, B. rostrata). oli- 1bis. (Doursi Sichel) var. callimorpha Mocs. Dours. var. dives Luc. Fam. XIT + FORMICIDÆ - FOURMIS (Vivent aux dépens de substances animales et végétales, la plupart recherchent les matières sucrées et par suite les pucerons dont plusieurs espèces font l'élevage dans leurs nids. — Ces nids sont le plus souvent creusés en terre, soit à découvert, soit surmontés d’un dôme de terre ou de débris végétaux accumulés, soit cachés sous les pierres. Quelques espèces nichent dans le creux des arbres.) Suer. FORMICINÆ | var. æthiops Latr. var. cognatus Sm. var. rubens Forel. (Nid creusé en terre, dôme de débris végétaux). avec T CAMPONOTINI | 8. universitatis Forel. 3: fisoaf EL G. 793. Golobopsis Mayr. (Nid creusé en terre, avec — : dôme maçonné). 1. truncata Spin. 4. gagates Latr G. 792. Camponotus Mayr. (Nid dans le bois mort). (Nid sous les pierres). 1. cruentatus Latr. G. 794. Polyergus Latr. 5. nasuta ne & (Nid creusé en terre). 1. rufescens Latr. £ es — ais È £ s Nid en terre, rarement dans 2. herculeanus L. (La fourmi amazone; nidifi- le creux des arbres) (Nid creusé dans le vieux cation de ses esclaves qui - RAR : : bois). LS de re un sont surtout Formica fjusca } !* | essilabris Ni e ee et F. rufibarbis). (Nid creusé en terre). 3. lateralis OI. ve 8. rufa L. (Nid en terre). 195. Myrmecocystus (Nid en terre, avec dôme de 4. ligniperdus Latr. Wsm. débris. végétaux} (Nid dans le bois et en terre). (Nid dans le sable). 9. rufibarbis F 5. marginatus Latr. 1. cursor Fonsc. | (Nid dans écorce et bois 2. viaticus F. mort). & « 6. pubescens F. G. 796. Formica L. 10. san (Nid dans le bois mort). 1. cinerea Mayr. 11. truncicola Nyl. 7. sylvaticus OI. | (Nid creusé en terre). (Nid creusé en terre, parfois (Nid dans le bois mort). | 2. exsecta Nyl. dans les troncs d'arbres). Jules DE GAULLE. (A suivre). X NOTES SPÉCIALES ET LOCALES A propos de la dispersion géographique de l’Helix melanostoma. — Dans le numéro du 1° août 1907 de la Feuille des Jeunes Naturalistes, M. Caziot a publié une étude sur la dispersion géographique de l’Æ/elir melanostoma. 11 indique comme problé- matique l'existence de cette espèce entre Miramas et Istres (Bouches-du-Rhône). Lors d’une exeursion récente dans cette région, j'ai eu la bonne fortune de recueillir cette hélice et combler ainsi une petite lacune dans l’aire de dispersion de ce mollusque. Par une chaude matinée des derniers jours de septembre (1907), j'ai rencontré un individu de cette espèce, sur la route d’Istres à Miramas, à sa bifurcation avec le chemin des Patys. Le lendemain, le long de la route d’Istres à Saint-Chamas, j'en recueillis de nombreux exemplaires dès la sortie d’Istres. Poursuivant mon chemin, je remarquai que cette hélice était très commune dans les champs d'oliviers entre la route et l'étang de Berre; j'en recueillis encore quelques exemplaires sur les falaises miocènes (calcaire à O. squarrosa et Pecten prœæscabriuseulus) qui bordent l'étang de Berre. Retournant sur mes pas, je la retrouvai sur les bords de l’étang de l’Olivier. Elle m'a paru ne pas fréquenter les sables et les marnes du Seblier. les pierres. — | Prend souvent des esclaves parmi les espèces voisines). | pe pre Eh t: Notes spéciales et locales. 67 Détails à noter : de violents orages inondant les quartiers bas de la plaine et détrempant toutes les terres, sur les collines, avaient eu lieu les nuits précédentes, et c'est vers les 8 heures du matin que je rencontrai ces escargots qui, pour la plupart, étaient déjà à demi-enfoncés dans le sol. Je ne saurais trop engager mes jeunes confrères en malacologie à ne pas négliger les différents faits qu'ils auraient pu observer dans la dispersion des mollusques. Il y à des recherches très intéressantes à faire en géographie malacologique. Beaucoup de problèmes encore inexpliqués, tels que le cantonnement loin de leur centre de dispersion de certains mollusques — comme //elix (Murella) orgonensis, par exemple — ne pourront être résolus que par la géographie zoologique et la paléogéographie. C’est d’ailleurs à des recherches de ce genre que les conchyliologues doivent d’être parvenus à débrouiller les relations qui existent entre les diveises formes d'Acha- tinella des îles Sandwich, et de retrouver les différents rameaux génétiques des Paludines du miocène supérieur de la Roumanie, etc. _ Il est donc nécessaire de posséder aussi exactement que possible des détails sur l'aire de dispersion des mollusques et les études entreprises dans ce but par M, Caziot et M. Louis Germain pour les espèces continentales de France sont des plus précieuses et demandent d’être complétées et contrôlées par les observations précises des conchy- liologues, d’où l'utilité et l'intérêt des catalogues régionaux et même locaux. Avignon. C. CHATELET. Champignons géants. — M. Vendrely, à Champagney (Haute-Saône), nous signale les récoltes suivantes de Champignons géants dans sa région : Lycoperdon giganteum. — Un exemplaire récolté par M. Vendrely fils, pharmacien à Amance, le 11 septembre 1905, mesurant 84 centimètres de tour et pesant 1.400 gr. Mis dans une solution alcoolique de sublimé et retiré après deux jours, puis séché, 1l s'était un peu ratatiné et ne pesait plus, le 20 octobre, que 162 grammes. Id. — M. Corne recueillit à Port-sur-Saône, en octobre 1905, un Z. giganteum du poids de 3 kilos. (Petit-Comtois.) Id. — Le 18 juin de la même année, devant la demeure de M. Hubert, à Rioz (Haute-Saône), se trouvait un champignon de la même espèce et encore blanc, qui mesurait 1218 de tour et pesait 4 kilos 250 grammes. (Petit-C'omtois.) Pleurotus ostreatus. — La découverte qu'a faite M. Eug. Allemand, en septembre 1905, dans les bois de Silley, mérite d’être connue. Il s’agit d’un spécimen remar- quable de « Nouret » ou de « Pleurote en forme d’huître ». Le poids de ce champignon est de 4 kilos 400. (Avenir de Baume.) Polyporus acanthoides. — M. Rivière a trouvé (septembre 1905) à l'Hôpital du Grosbois, sur une vieille souche, un Polypore en acanthe mesurant 70 centimètres dans son plus grand diamètre et pesant 7 kilos 300. (Petit-Comtois.) Psalliota arvensis. — Un exemplaire de ce champignon comestible dit Boule-de- Neige, pesant 3 kilos 100, a été cueilli en octobre 1905 au Mont-de-Brezille. (Petit- Comtois.) Champagney (Haute-Saône). X. VENDRELY. Note sur une propriété inattendue de la phosphorescence de Pleurotus olearius. — Cette phosphorescence qui ne se produit qu’au moment de la sporulation et seulement sur la moitié libre des feuillets du champignon, m’a causé dernièrement une grosse surprise. Cette phosphorescence est très faible, cependant bien visible. M. H. Fabre, mon véné- rable et savant ami et voisin, la compare à un clair de lune caché par d’épais nuages; pour moi, je dirai qu’elle me paraît, pour une même surface, vingt fois moindre que celle du ver luisant. M. Fabre me fit part de ses recherches; il n'avait obtenu aucun résultat en essayant d’impressionner une plaque Lumière étiquette bleue, en laissant en. contact pendant 24 heures. Il m’engagea à reprendre l’expérience en détail. Ci-dessous mes essais : Plaque Lumière étiquette bleue. Champignon posé côté verre. — posé côté gélatine ; toujours en contact avec la plaque. Poses successives avec plaques différentes : 24 heures, 48 heures, 3 jours, 5 jours. Résultat : néant. É Plaques Lumière étiquette & les plus sensibles connues. Mêmes poses successives, côté verre ou côté gélatine. Résultat : néant. À peine une ombre excessivement difficile à noireir. Plaque autochrome. Pose 5 jours, 6 heures. Résultat nul. 68 Notes spéciales et locales. Nous serions donc en présence d’une lumière absolument inactive. Malgré tous mes efforts, je n’ai pu rien voir au spectroscope après être resté 2 heures dans l'obscurité (il est vrai que mon instrument est très dispersif). Fabre aurait observé que cette lumière ne se réfractait pas?? ce serait une intéressante découverte. Sainte-Cécile (Vaucluse). M. MourGuE. Aux jeunes. — Indications pratiques pour les mois de Décembre-Janvier. Abies (Les). — Chenille dans mine des aiguilles; première génération. = Cedestis farinatella D Id. id. dans aiguilles et bourgeons. = Argyresthia (divers). 4 millefolium. — Ch. dans ombelles sèches et attachées. = Conchylis dipol- tella Arbutus unedo (Midi). — Chenille à sa deuxième mue, sur feuilles. = T'ortrix pro- nubana Hb. Armeria plantaginea. — Ch. sous capitules, engagée dans la tige. — Aristotehia brizella Tr. Artemisia vulgaris. — Ch. dans racines. = Dichrorampha simpliciana Hw. Atriplexz (Les). — Ch. dans tiges. = Goniodema auroguttella F. Carlina vulgaris. — Ch. dans capitules. = Metzneria carlinella Stt. Centaurea paniculata. — Ch. dans calathides. = Metzneria paucipunctella 2. scabiosa. — Ch. dans calathides. — Metzneria Metznenriella Stt. Ceratonia siliqua (Midi). — Chenille dans les Siliques. = Myelois ceratonide Z. Cirsium acaule. — Chenille dans réceptacles. = Metzneria neuropterella 3%. palustre. — Chenille dans tiges. = ÆZpiblama luctuosana Dup. Cota tinctoria. — Ch. d. tiges. — Paltodora striatella Hb. mes europæœus. — Dans toile parmi les fruits attachés. — Alispa angus tella % Phillyrea (Les) (Midi). — Ch. rongeant les bourgeons parmi feuilles attachées. = Zelleria (divers). Prunus spinosa. — Parmi les dernières pousses, agglomération et feutrage gris-souris ; ponte de — Anisopteryx æscularia Schiff. Quercus. — Dans vieilles galles en pomme on trouve parfois la chenille de = PAtho- roblastis costipunctana Hw. Typha latifolia. — Chenille vivant en société dans la massette. — Zimnæcia phrag- mitella Stt. . B. — Dans les raisins de Corinthe (du commerce) on peut rencontrer la chenille de = C'orcyra cephalonica Stt. et dans les figues, celle d’ = Æphestia cali- della Gn. J. G. Au jour le jour : Question. — Quelqu'un des lecteurs de la Feuille des Teunes Naturalistes pourrait-il m'indiquer un bon ouvrage sur la culture des plantes dites grasses : Cactées, Mesem- bryanthèmes, etc. Le Merlerault (Orne). Raoul LESÉNÉCHAL. - 4 Mante religieuse. — Le 10 août 1907, aux environs de Moléans (Eure-et-Loir), j'ai recueilli une Mante religieuse sur les bruyères à balais. A. LAVILLE. Catalogue des larves des Coléoptères d'Europe. — M. C. Houlbert, directeur de la Station entomologique à la Faculté des Sciences de Rennes, préparant un Cata- loque des larves des Coléoptères d'Europe, prie les naturalistes qui ont publié des observations sur cet intéressant sujet, de vouloir bien lui communiquer un résumé de leurs travaux ou les indications bibliographiques s’y rapportant. Le Directeur Gérant, A. BOLLFUS. Imp. Oberthür, Rennes—Paris (3381-07) der Février 1908 — IV: Série, 38° Année — N° 448 La euille Des Jeunes Naturalistes x ÉCHINIDES DES FALUNS DE LA TOURAINE Recueillis par M°° la Comtesse P. LECOINTRE (Fin) AMPHIOPE Amphiope bi-oculata Desmoulins. — Le type de l'espèce n’est pas, comme on l’a cru quelquefois, un fossile du Bordelais, mais la forme préfigurée de l'Encyclopédie méthodique, c’est-à-dire l'espèce des Faluns de l’Anjou. Localité. — Partout, spécialement à Sainte-Catherine-de-Fierbois. TRISTOMANTHUS M°° la comtesse Pierre Lecointre a bien voulu soumettre à mon examen un Echinide d’une parfaite conservation par elle recueilli dans le Falun de Courcelles et que je suis heureux de pouvoir lui dédier. Tristomanthus Lecointreæ Lambert. — Test de moyenne taille mesurant 33 millimètres de longueur sur 28 de largeur et 19 de hauteur, allongé, arrondi et rétréci en avant, élargi et très légèrement échancré en arrière; face supérieure renflée sur les bords, simplement déclive en dessus, carénée en arrière, avec apex très excentrique en avant et sommet au milieu de la carène, face inférieure pulvinée, un peu déprimée vers le péristome; face postérieure fuyante, mal limitée. Ambulacre à fleur du test, pétaloïdes, à pétales ouverts, relativement étroits, formés de pores conjugués, inégaux, les externes virgulaires, les internes ronds avec même nombre de pores dans chaque branche : I, 22; IN, 19; II, 22; les postérieurs plus longs, assez régulièrement arqués et peu divergents; zones interporifères étroites un peu moins larges que l’une des zones porifères et portant les mêmes tubercules que le reste de la surface du test. Péristome excentrique en avant, subpen- tagonal, nettement allongé, avec bourrelets peu saillants et phyllodes bien constitués. Périprocte assez grand, allongé, supramarginal, s’ouvrant à l'extrémité de la carène et dominant un très court area déprimé. Tubercules scrobiculés, fins et serrés, épars, un peu plus espacés et moins fins au- dessous; pas de zone plastronale distincte. Apex monobasal, à madréporide 70 J. LAMBERT. — Echinides des Faluns de la Touraine. formant une légère saillie centrale et seulement trois pores génitaux, le pore 3 (antérieur gauche) manquant. Cette espèce, au premier abord, a une certaine ressemblance avec Milletia elegantula Millet (Echinolampas), que l'on rencontre dans des Faluns de Maine-et-Loire; en raison de son long périproete supramarginal, elle n'ap- partient cependant pas à la même section générique. Chez Milletia, le péri- procte ovale s'ouvre à la marge, sous le rostre. M. elegantula se distingue d’ailleurs par sa forme moins allongée, moins rétrécie en avant, moins nette- ment carénée, par son apex moins excentrique, ses pétales plus larges, à zones interporifères sensiblement plus développées et par ses phyllodes plus étroits. Notre espèce, avec son périprocte ovale-allongé, postérieur, rentre d'ail- leurs très exactement dans le genre Tristomanthus de Bittner, qui diffère de Pliolampas par sa forme non rostrée en arrière et l’atrophie de son troisième pore génital. Cette absence du pore génital antérieur gauche et son péristome allongé distinguent Tristomanthus d'Echinanthus. Milletia, plus voisin, n’en est guère qu'un sous-genre de forme postérieurement rostrée. Ce caractère ne permet donc pas de confondre Tristomanthus Lecointreæ avec Milletia Ficheuri, qui s'en rapproche beaucoup sous d'autres rapports. Tristomanthus Corsicus Cotteau (Echinanthus) a une forme plus ovale, plus large en avant, plus rétrécie en arrière, une face inférieure plus concave, l’apex moins excentrique, les pétales postérieurs plus courts, plus divergents, moins arqués, etc. Mon T. caralilanus de l'Helvétien de Sardaigne (1) est plus allongé, cylindrique, plus étroit et acuminé en arrière; ses pétales sont plus étroits et son périprocte moins développé domine un area mieux limité. Une espèce du falun de Rennes, décrite et figurée par le R. P. Bazin, T. aremo- ricus Bazin (Echinanthus) est bien distincte par sa moindre taille, sa forme plus rétrécie en arrière, dépourvue de carène, et son petit périprocte arrondi. L'individu rapporté à cette espèce à titre de variété de grande taille, dite de Saint-Juvat (pl. I, fig. 29) me semble constituer une espèce différente, plus voisine de mon T. Lecointreæ; il en diffère toutefois par sa forme plus élargie en avant, plus échancrée en arrière, par l'absence de carène posté- rieure, par son apex moins excentrique en avant, par ses ambulacres un peu plus larges, son périprocte moins développé, elc. SPATANGUS Prospatangus brilannus Bazin. — Fragment de la face supérieure de l'interambulacre { montrant les tubercules scrobiculés du côté antérieur. Cette espèce, connue au Quiou et à Saint-Juvat, n'avait encore été signalée ni dans les Faluns de l'Anjou, ni dans ceux de Touraine. Localité. — La Daronnerie, commune de Manthelan. J. LAMBERT, Président du Tribunal civil de Troyes. (1) Lambert, Description des Echinides fossiles des terrains miocéniques de la Sardaigne, p. 57, pl. III, fig. 8 à 11. — Mém. Soc. Paléont. suisse, vol. 34, 1907. TT ni, 42 G.-F. DozLrus. — La Géologie il y a cent ans, en France. 41 LA GÉOLOGIE IL Y A CENT ANS, EN FRANCE (Fin) _ Les idées de Brongniart sont résumées, en 1807, dans son Trailé de Miné- ralogie (1, p. 69). II donne une vue générale de la structure de la terre en divisant les Terreins en : primilifs, qui ne renferment jamais de traces de corps organisés et sont constitués par un enchevêtrement de cristaux confus; terreins secondaires ou couches de sédiment, qui renferment des débris d'animaux et de végétaux; terreins tertiaires ou de transport, formés aux dépens des deux premiers terreins et déposés sous forme de sables et de cailloux roulés; quoique ces derniers terreins n'aient pas de position relative bien déterminée, ils sont cependant assez communément placés sur les deux premières sortes de terreins. Une quatrième sorte de terreins sont les terreins volcaniques qu'il faut considérer à part. Nous connaissons d’ailleurs très suffisamment les idées de G. Cuvier à cette même époque, car, chargé par les Tuileries d'examiner un mémoire présenté par un religieux nommé André, et ayant pour litre : « Théorie de la surface actuelle de la Terre », il ne manque pas de dresser un réqui- sitoire critique contre les quatre-vingts et plus théories conjecturales déjà professées sur l'origine et la formation du globe. Il dit : « Dans l'état » actuel des sciences, les auteurs des systèmes géologiques sont des gens » qui cherchent les causes de faits qu'ils ne connaissent pas; peut-on », imaginer un but plus chimérique ? » (1). Tous les auteurs anciens ne connaissant pas la découverte des coquilles marines à Grignon, ni des ossements à Montmartre, ni rien des animaux représentés par ces débris, toutes leurs conclusions sont d'avance entachées d’inexactitude manifeste. Cependant il fait l'éloge de notes prises par André au cours de ses grands voyages qui l'ont conduit à affirmer l'existence d’une grande débàcle comme la principale origine (le la disposition des choses que nous observons sur le globe. Cuvier a toujours gardé au fond la même impression: ses Révolutions du globe, sa croyance au déluge biblique, sont de même ordre que la grande débâcle d'André, et aucune idée de straligraphie paléontolo- gique n'avait alors pénétré dans sa pensée et il semble même avoir jamais pu le convaincre. Au cours de l’année 1808, nous relevons une note paléontologique, par J. de Tristan et Bigot de Morogues, sur un crustacé renfermé dans quelques schistes des environs de Nantes et d'Angers, les Trilobites de Blumenbach y sont parfaitement reconnus et décrits. Il y a une note très importante de d'Omalius d'Halloy sur le Nord de la France, une autre de Ramond sur la minéralogie du département du Puy-de-Dôme, ét Cordier, dans une des- cription du département du Lot, admet les terrains primitifs, secondaires, tertiaires, sans compter la butte volcanique de Figeac et les alluvions des vallées. IT (1808-1810) Enfin, en juin 1808 (Jour. des Mines, t. XXII, p. 421-458), apparaît le travail de G. Cuvier et Alex. Brongniart intitulé : « Essai sur la géographie minéralogique des environs de Paris », qui comprend les formations sui- vantes dans leur ordre ascendant : (1) Journal des Mines, juin 1807. 72 G.-F. DOLLFUS. — La Géologie il y a cent ans, en France. I. — Formation de la Craie, avec indication des fossiles d'après Defrance (Belemnites). IL. — Argile plastique. IT, — Formalion de Sable et de Calcaire grossier, avec fossiles décrits par Lamarck, et dont la superposition à l'argile plastique est immé- diate et constante. IV. — Formation gypseuse, avec ossements d'animaux et marne à coquilles lacustres. V.— Sables et grès marins (Montmartre, Romainville). VI. — Calcaires siliceur (meulières à fossiles d'eau douce, cal. de Brie et Champigny). VII, — Formation des Grès sans coquilles (Fontainebleau). VII. — Formation du Terrain d'eau douce supérieur (Lonjumeau). IX. — Limon d'atterrissement. C'est vraiment une description de géographie minéralogique, une super- position de masses minérales de natures différentes. Plusieurs lacunes et erreurs sont à relever, les auteurs n'ont connu ni les couches thanetiennes entre la craie et l'argile plastique ni les sables cuisiens entre l'argile plastique et le calcaire grossier. IIS ont réuni les sables moyens avec le calcaire gros- sier, le calcaire de Saint-Ouen est groupé avec le gypse, le calcaire de Champigny est confondu avec le calcaire de Brie et placé au-dessus des sables stampiens, bien qu'il règne nettement au-dessous. Les sables et grès de Montmartre sont séparés des sables et grès de Fontainebleau. Relativement au mémoire de Coupé, le progrès est peu considérable; il y à même une erreur que Coupé n'avait pas faite à propos des sables de Montmartre, car celui-ci les avait déjà assimilés à ceux de Versailles, An- tony, Fontainebleau. La paléontologie n'apporte aucun appui à cette succession; ils déclarent que les fossiles marins du calcaire grossier sont les mêmes que ceux des sables supérieurs et ils ne trouvent aucune différence entre les coquilles lacustres : Iymnées, planorbes, de la marne blanche de Romainville « avec les coquilles qui vivent actuellement dans nos mares ». Ils ne connaissent que deux faunes marines, celle de la craie et celle des couches supérieures à la craie. C'est une application au bassin de Paris de la méthode minéralogique de Werner, bien qu'ils affirment, exactement d'ailleurs, que tous ces terrains ont été inconnus à l'école allemande. Nous pouvons juger maintenant en peu de mots combien est peu fondée l'accusation de John Fary d'une sorte de prise de date de Cuvier et Brongniart pour devancer M. Smith dans l'exposé de sa méthode de classification des strates par les fossiles: il n'y a rien de semblable dans la Description miné- ralogique de 1808, et les auteurs étaient alors incapables de faire dans le bassin de Paris un essai du système anglais, une application de cette méthode à la France. Ce fut d’une manière bien inattendue que la différenciation des faunes parisiennes entre elles et leur séparation de la faune vivante vint se pré- senter. Un conchyliologue parisien, P. Brard (1), élève de Faujas, vient contester l'identification des coquilles lacustres fossiles des calcaires des environs de Paris avec celles vivant dans nos mares. Il publia diverses notes dans lesquelles il décrivit et figura les formes fossiles et engagea Brongniart lui-même à diriger ses études dans cette direction, si bien que Brongniart (1) Annales du Muséum, tome XIV, p. 427 (1809). Lis - Ébda G.-F. DoLLrus. — La Géologie il y a cent ans, en France. 15 nous donna en 1810 son « Mémoire sur les coquilles fossiles des terrains formés sous l’eau douce », qui est un pas considérable vers le grand et nouveau principe de la distinction des strates par les fossiles qu'on y ren- contre; et ce n'est pas sans une satisfaction particulière que nous voyons les faunes continentales, qu'une école est prête à décrier aujourd'hui, se trouver avoir Joué un rôle si prépondérant dès le début de la stratigraphie. C'est toujours la minéralogie qui domine, mais les idées de structure des montagnes commencent à occuper plus spécialement l’attention avec de Saussure. Dans son Trailé élémentaire de géologie, J.-A. Duluc (1809), tout préoccupé qu'il est encore de science théologique, avoue que de Saussure lui a montré que les montagnes ne se sont pas produites telles que nous les observons, qu'elles sont dues à un phénomène secondaire, que les matériaux dont elles sont composées se sont déposés horizontalement, en couches bien continues et uniformes, et que ces couches se sont soulevées, rompues et disloquées dans les montagnes mêmes et postérieurement à leur dépôt, le mouvement angulaire du poudingue de Valorsines ne pouvant être mis en doute. Deluc combat le discrédit qui s’est propagé sur toutes les théories de la Terre et adopte les idées de Playfair. « Ce coup d'œil défavorable sur la » géologie ne doit pas être admis sans examen. Dans la science la présomp- » tion est moins nuisible que le découragement et l'inactivité plus dangereuse » que l'erreur; une des raisons de la multiplicité des théories est la méprise » sur laquelle on est tombé relativement à son objet, et la folie de tenter » l'explication de la première origine des choses. Une théorie de la terre » ne doit avoir d'autre but que de découvrir les lois qui règnent dans les » changements de la surface ou de l’intérieur du globe ». Tandis que Hutton expose que les vallées et la structure externe du globe ont été formées par des eaux courantes et que la mer démolit sans cesse les continents, Deluc suppose, au contraire, que les montagnes et les vallées sont les traits originels des continents et que les agents atmosphériques, bien loin de les accuser, tendent au contraire à les effacer, de sorte que les débris continentaux rejetés à la mer ne font qu'étendre la plaine litlorale, en écar- tant toujours plus loin les rivages. On voit bien que l’école de Hutton est bien celle que nous désignerions aujourd'hui comme « activiste », comme celle des causes physiques actuelles, combattue d’ailleurs au lieu même de sa naissance par Jameson, qui fondait une Société wernérienne à Edimbourg en 1808. Dans le numéro de septembre 1809 du Journal de Physique, on trouve encore un exposé développé et amélioré de la théorie de Werner par le comte Stanislas Dunin-Borkowski: l’enseignement principalement oral du maître comprenait d'abord une étude minéralogique sur les trois chefs de I. Structure des roches en petit. — II. Structure des roches en masse. — HIT. Structure des masses les unes par rapport aux autres. L'observation des montagnes, principalement en Allemagne, avait montré que le granit (1) paraissait la base sur laquelle reposait toutes les aütres roches, que le gneiss (2) se rencontrait ensuite, puis les schistes micacés (3), les schistes argileux (4). Toutes ces roches en superposition uniforme à un niveau toujours descendant, elles alternent du reste avec quelques masses minérales spéciales comme le trapp (5), le calcaire primitif (6), le por- phyre (7). Toutes ces roches ont été formées par voie humide, et les basaltes eux-mêmes ont été produits par la cuisson due à l'incendie de dépôts ligniteux ou houilliers du voisinage. Viennent ensuite toutes ies séries des roches situées plus bas : le calcaire de transition (8), qui alterne avec des grauwakes et des schistes. À partir de ce terrain les traces de formation mécanique deviennent de plus en plus sensibles et les formations secondaires qui . À > Sy à 14 G.-F. DOLLFUS. — La Géologie il y a cent ans, en France. occupent les plaines se succèdent plus bas : n° 12 grès rouge, 13 calcaire alpin, 14 schistes bitumineux, 15 gypse ancien, 16 pierre fusante, 47 sel gemme, 18 grès bigarré, 19 gypse fibreux avec argile, 20 calcaire conchylien, 21 grès de troisième formation. Enfin divers cycles locaux de nature spéciale, les couches s'étant déposées sous la mer dans l'état incliné où nous les observons dans les montagnes, les fentes ou filons avant toujours été remplis par la surface. Il n’est pas question de fossiles, leur utilité n’est pas nécessaire dans cette géognosie. Il faut ajouter, pour n'avoir plus à y revenir, que cette explication de la terre a eu son plus bel épanouissement et sa dernière influence en France par la publication, en 1819, du Traité de Géognosie de J.-F. Dau- buisson de Voisins. Travail remarquable par la bonne ordonnance des matières et l'excellente exposition qui en est faite, il admet des cycles de formation diverses, plusieurs fois répétées, il va aussi loin que la strati- graphie purement minérale peut conduire. III (1810-1821) En 1810, G. Cuvier et AIX. Brongniart présentèrent à l'Académie des Sciences une seconde édition de leur Essai sur la Géographie minéralogique des environs de Paris, qui fut publiée dans les Mémoires de l'Institut, en 4814, et partiellement aussi dans les Annales du Muséum. La classification est la suivante : [. Craie. — IT, Argile plastique. — III. Calcaire grossier et grès coquillier marin. — IV. Calcaire siliceux. — V et VI. Gypse et premières formations d'eau douce avec marnes marines. — VII. Sables et grès sans coquilles. — VIIT. Sables et grès marins supérieurs. — IX. Meulières sans coquilles. — X. Seconde formation du terrain d'eau douce. — XI. Limons d'atterrissement. Il y a une carte coloriée géologiquement des environs de Paris, une planche de coupes rayonnantes prises avec Notre-Dame comme centre, et une planche de fossiles, avec quelques végétaux décrits par Ad. Brongniart. Il y a des différences sensibles avec la première édilion, mais beaucoup d'erreurs et de lacunes sont toujours à signaler. Le calcaire siliceux est celui de Champigny, étudié déjà dans une note à part par Brongniart, et il est ici assimilé à tort au calcaire de Saint-Ouen, reconnu dans un puits à l’avenue Trudaine, à Paris. Les grès supérieurs avec ou sans fossiles sont inversés de la position qui leur avait été donnée dans la première édition, mais eette solution n'est pas meilleure. Les meulières sont séparées du calcaire de Beauce comme formation inférieure et distincite, ce qui est tout à fait inexact, et dans la seconde formation d’eau douce sont mêlés : le calcaire marneux du Bourget qui appartient au Saint-Ouen, les meulières de Pacy- sur-Eure qui appartiennent au calcaire grossier, le calcaire de Château- Landon qui se classe au niveau du calcaire de Brie, etc. La paléontologie ne fait aucun progrès, la découverte des fossiles marins dans les assises inférieures du gypse faite à Montmartre par Constant Prévost et Desmaret fils ayant été attribués à un retour de la mer de Grignon. Au point de vue stratigraphique, les auteurs supposaient que les couches s'étaient déposées inclinées avec la pente que nous constatons aujourd'hui, qu'elles s'étaient formées avec une épaisseur inégale en constituant déjà des collines et des vallées. C'est encore et pleinement de la géographie minéralogique. Le travail de Cuvier-Brongniart fut vivement critiqué par de la Metherie dans le Journal de Physique (janvier 1811). Il s'attaque à la réapparition des coquilles de Grignon à la base et au sommet des collines, à l'alternance des couches d’eau douce et marines, à la formation donnée comme lacustre pour G.-F. Dozzrus. — La Géologie il y a cent ans, en France. 75 le gypse, etc.; il termine en disant : « Toutes ces suppositions sont inad- » missibles; ne vaudrait-il pas mieux dire qu’on ne sait pas que de hasarder » de pareilles explications. » De la Metherie formule de nouvelles critiques en juin et en décembre 1811, mais il insère dans son Journal de Physique le mémoire de Brongniart « Sur les terrains formés sous l’eau douce », sans les planches, mais avec des notes nouvelles infrapaginales importantes. Brongniart ne répondit que faiblement en analysant lui-même son travail devant la Société philomathique (février 1811). Il dit : « Les auteurs du » mémoire intitulé Essai sur la Géographie minéralogique des environs de » Paris ne croient pas avoir proposé aucune hypothèse pour expliquer la » formation du terrain des environs de Paris. Ils ont simplement dit qu'ils » avaient observé des successions de couches dont on pouvait déduire : » 4° qu'il v avait un premier dépôt marin formé de craie et de calcaire » grossier; 2 un premier dépôt de production fluviatile et terrestre et que » le gypse et les marnes qui l'accompagnent en font partie: 3° qu’un second » dépôt marin, caractérisé par des huîtres et des coquilles marines, avail » recouvert les deux précédents: 4° qu'un second dépôt d’eau douce, non » moins bien caractérisé que le premier, avait recouvert tous les autres. » Il tenait à rester dans le domaine des faits précis et n’appartenait à aucune école. Cette question de dépôts effectués sous l’eau douce, et dont tous fossiles marins étaient absents, préoccupait tous les géologues. Bigot de Morogues publiait (1) un Essai sur la constitulion minéralogique et géologique du sol des environs d'Orléans et suggérait l'idée que le calcaire de Beauce s'était déposé dans un grand lac retenu à Blois par une barrière de calcaire marin. D'Omalius d'Halloy signale un calcaire d'eau douce qu'il a rencontré dans le Wurtemberg, dans lequel il a reconnu Helix Tristani, ce qui l’assimile au calcaire de Beauce. Il signale également de vastes gisements de calcaire lacustre dans les départements du Cher, de l'Allier et de la Nièvre; la diffé- rence de niveau de ces divers gisements lui fait croire qu'ils se sont formés dans des lacs superposés; il a trouvé à Jaligny en abondance A. Tristani, qui fixe le niveau de ces calcaires sur l'horizon du calcaire de Beauce: il signale des passages latéraux du calcaire lacustre au calcaire siliceux et pense même que les calcaires lacustres du bassin d’Aurillac ont dû commu- niquer avec ceux de la Limagne et du bassin de Paris (2). A noter, en 1811, la très remarquable esquisse sur la Géologie des Etats- Unis, par Maclure, accompagnée d’une carte coloriée dans laquelle les masses minérales de toute la région atlantique sont déjà en place et correc- tement indiquées. M. Ch. Depéret, dans un livre tout récent sur les Transformations du Monde animal, qui présente d’ailleurs un très grand intérêt, a relevé dans le dis- cours de Cuvier, prononcé en 1812, sur les Révolutions du Globe, un long paragraphe dans lequel Cuvier donne une explication de la brusque arrivée de certaines faunes par l'hypothèse d’une migration. Mais il nous paraît que cette idée n'impliquait en rien dans la pensée de son auteur l'idée d’un transformisme. Il était impossible de prévoir alors la connection que nous entendons donner aujourd’hui à ces faits. Toute l’œuvre de Cuvier proteste contre la théorie évolutive, il a été au contraire le grand apôtre des créations successives, de la permanence et de l'immuabilité de l'espèce. Il a procédé par révolutions; ses disciples ont été Alcide d'Orbigny et Louis Agassiz. (1) Nouveau Bull. des Sciences Soc. Philom., II, p. 112 (1810). (@) Nouv. Bull. Sciences Soc. Philom., ITI, p. 123, 207 (1812). OR PAL : Por 07 76 G.-F. DoLLFus. — La Géologie il y a cent ans, en France. Mais les études géologiques ressentirent alors le contre-coup des événe- ments politiques, et de 1812 à 1816 les progrès furent peu sensibles et les travaux originaux bien moins nombreux. Toutes ces études positives cadraient mal avec les idées théoriques de de la Metherie, ancien encyclopédiste, professeur de minéralogie au Collège de France, qui avait sa « théorie de la terre » toute faite et n’en voulait pas démordre; nous connaissons ses idées non seulement par ses discours annuels insérés dans le Journal de Physique, mais par ses « Leçons de Géologie » publiées en 1816 et formant trois volumes. C'était d’ailleurs un homme admirablement informé qui a épuisé tous les anciens systèmes et en connaît tous les points faibles, et qui domine toute la littérature du sujet. Il considère la minéralogie comme la base de la géologie, et après avoir énuméré les fossiles alors connus, il ajoute : « Cette revue n'intéresse à la » vérité qu'une partie assez limitée de la géologie, la formation des terrains » secondaires. » Il admettait que tous les terrains cristallins formant la croûte du globe se sont déposés au fond d'une mer générale surchargée de sels, qui a déposé les roches des montagnes inégalement, comme dans le fond d'un immense cristallisoir. Pour lui, tous les dépôts sont marins, et si les meulières renferment des coquilles lacustres, c'est que ces coquilles ont été entraînées à la mer par des cours d'eau. Rien n'autorise à supposer pour lui que les eaux des mers soient venues à diverses époques envahir les conti- nents, cela n’a pu arriver qu'accidentellement; quant aux fossiles, rien ne prouve que les espèces que nous considérons comme éteintes ne soient encore vivantes dans quelque endroil encore inconnu de la terre. Les vallées ont été ouvertes par la mer en se relirant, et la preuve qu'elles n'ont été appro- fondies que postérieurement par les cours d'eaux, c'est que nous ne trouvons les terrains d'atterrissement qu'à une altitude relativement très peu élevée; il a recueilli avec ses élèves en excursion aux environs de Paris, des débris granitiques dans les sablières provenant vraisemblablement du cours supé- rieur de l'Yonne, mais le rôle de tous ces graviers est insignifiant relativement au décomble immense de la vallée. I est à noter que Hébert a conservé jusque vers 1870 l’idée de la coopération de la mer dans l'ouverture des vallées. Pour la formation des filons, il écarte leur remplissage par une sorte de sublimation venant du centre de la terre, théorie adoptée par Descartes, Kirchner, etc. et qui brilla, par la suite, de Lout son éclat dans la théorie des émanations avec Elie de Beaumont. Il combat Agricola et l’école de Freyberg qui suppose que les filons, généralement larges à la surface et qui se ter- minent toujours en coin dans la profondeur, ont été remplis par le haut. Mais il pense que tous les faits commencent à prouver que les filons se sont formés par une sorte d'exsudation des parois, par une recristallisation des molécules dispersées dans la roche encaissante: il ne connait pas les filons- couches qui sont, en réalité, les plus répandus. Pour le bassin de Paris la craie serait un dépôt cristallin d’une mer agitée, l'argile plastique aurait été charriée des terrains primitifs de la France cen- trale, le gypse aurait été déposé au bord d'une mer et les sables micacés de Fontainebleau viendraient de la Haute-Bourgogne (1). Tout cela est très curieux. De la Metherie, en 1816, ne sait rien de la stratigraphie: il ignore William Smith et les précurseurs dans cette direction ne se distinguent pas pour lui de la foule des fougueux inventeurs de systèmes a priori, dont il dresse le catalogue. Cependant les découvertes de W. Smith commençaient à se répandre; (1) Voir aussi Journ. de Phys., L: 66, p. 309; t. 71, p. 383. Née er G.-F. Dozzrus. — La Géologie il y a cent ans, en France. 77 Humboldt éerivait à Daubuisson, en 1819, qu'il avait comparé la série de l'Angleterre, décrite par Smith, avec celle de l'Allemagne, et qu'il avait reconnu le calcaire carbonifère, les grès rouges, les marnes gypseuses, le lias, le calcaire oolithique, et lrouvé conformes les équivalents d'un pays à l'autre. IV (1821-1823) Nous arrivons finalement, en 1822, à une nouvelle publication de G. Cuvier et Alex. Brongniart formant le tome II de l'édition in-4° du grand ouvrage sur les « Ossements fossiles » et qui porte le nouveau titre de Description géologique des environs de Paris, avec sous titre : « Nouvelle édition, dans » laquelle on à inséré la description d’un grand nombre de lieux de l’Alle- » magne, de la Suisse, de l'Italie, etc., qui présentent des terrains analogues » à ceux du bassin de Paris », avec cartes, coupes et planches de fossiles. Les formations distinguées sont les suivantes : I. — La Craie et ses dépendances. IL. — De l'Argile plastique et des Lignites, ou premier terrain d'eau douce. IE, — Du Calcaire grossier et de ses Grès coquilliers marins. IV. — Du Calcaire Siliceux. V et VI. — Du Gypse, de la seconde formation d'eau douce et des Marnes marines. VII. — Des Grès et Sables marins supérieurs. VIII. — Du troisième terrain d’eau douce, comprenant les Marnes et les Meulières supérieures. IX. — Du terrain de transport et d’alluvions. Il va sans dire que tout ce travail est de Brongniart seul: il y a cette fois des améliorations notables sur le travail de 1811 sur le bassin de Paris; l'argile plastique et les lignites sont enfin délimitées grâce à l'intervention paléontologique très experte de d'Audebard de Férussac; les sables de Cuise sont soupçonnés; le calcaire grossier est subdivisé en trois masses caracté- risées autant par leur composition minérale que par leurs fossiles; les sables de Beauchamp-Pierrelaye sont séparés du calcaire grossier grâce aux pre- miers travaux de Constant Prévost, et Brongniart commence à supposer que leur faune est peut-être bien un peu différente de celle du calcaire grossier de Grignon. Le calcaire siliceux de Champigny reste une grande énigme, il est transporté tantôt sous le gypse, tantôt au-dessus; on sait que sa véritable place latéralement au gypse et svnchronistique avec lui n’a été définitivement établie que par Hébert en 1860. Les marnes blanches de Romainville sont groupées avec le calcaire de Brie. Les sables et grès de Romainville sont enfin parallélisés avec les sables et grès de Fontainebleau, et l’auteur soup- conne aussi que leur faune doit être distincte de celle du calcaire grossier, sans pouvoir en apporter la preuve, car les beaux gisements qui ont fait séparer finalement les coquilles de ces niveaux n'ont été découverts aux envi- rons d'Etampes que par Raulin, Rathier, Hébert, vers 1849. Enfin, une partie des sables moyens (Anversien) de la région de l'Ourcq est assimilée à tort avec le Stampien. Les calcaires lac usres supérieurs montrent encore con- fondus divers faciès de plusieurs étages différents. Ce qui fait le véritable intérêt de ce travail, ce sont les comparaisons faites avec les autres bassins français et les pays étrangers. On y trouve les pre- mières assimilations faites à grande distance par la similitude des fossiles, quelle que soit la nature minéralogique de la roche. Le principe de la contem- poranéilé par fossiles identiques est désormais acquis et va se répandre pour dominer la géologie tout entière. La première assimilation est timide; il dit : « Dans un de ces lieux (Gra- » covie), les caractères minéralogiques disparaissent entièrement, la position » géognostique est obscure, il ne reste plus que les caractères zoolo- » gIques... » Plus loin il s'affermit et dit : « Je regarde donc les caractères tirés de l'analogie des corps organisés fossiles comme de première valeur en géognosie et comme devant l'emporter sur toutes les autres différences. » Dans ses voyages, il a été frappé de l’analogie des fossiles de l’Albien et du Cénomanien de la montagne des Fiz et de Bellegarde avec ceux de Rouen, du Havre, de Folkestone, bien que la composition minéralogique et la struc- ture stratigraphique des localités fût absolument différente; c'est le principe du synchronisme paléontologique à grande distance qui est établi. Aussitôt l'apparition du livre de Brocchi sur la Conchyoliologie subapennine, Bron- gniart avait pu se convaincre qu'il n’y avait dans le bassin de Paris aucune forme analogue à celles des environs de Turin et il partit pour l'Italie à la recherche des couches de Grignon qu'il connaissait si bien; il en reconnut une très grande partie dans le Vicentin et son travail sur les « Terrains cal- caréo-trappéens du Vicentin suivit de très près (1823) sa nouvelle édition de la géologie parisienne. Constant Prévost, son élève, donne un mémoire sur les Submersions ité- ratives des continents: il donne la première notion sur le bassin de Vienne (Autriche), et Beudant parcourt la Hongrie avec les mêmes idées. À. Boué publie son Essai géologique sur l'Ecosse, son Mémoire géologique sur l'Allemagne. F. Cuvier sur les roches saliériennes d'Espagne, Mérian sur les environs de Bâle, de Charpentier et Eicher de la Linth donnent leurs pre- miers travaux sur les glaciers et les blocs erratiques (1822), Breislak déerit la province de Milan et B. Roux écrit la description géognostique du Puy- en-Velay. Encore une fois les sciences reprennent, les travaux se multiplient et s'étendent. Le Tableau des corps organisés fossiles, par Defrance, dédié à Humboldt, est très sensiblement de la même date, 1824, et a été réimprimé en 1826 avec quelques additions dans le tome 39 du Dictionnaire des Sciences naturelles, au mot de « Pétrification ». Defrance explique dans sa préface comment il a été amené lentement à la superposition des faunes. Deluc lui avait commu- niqué dès 1807 le renseignement qu’en Angleterre il avait constaté que les couches à ammonites pyrilteuses étaient toujours situées sous la craie, que d'autre part Brongniart lui avait montré que les coquilles de Grignon étaient dans une couche plus haute que la craie, de telle sorte que rapprochant ces vues d’une coupe allant par exemple d'Alençon à Paris, il avait conçu l'idée première de trois terrains superposés, l’un inférieur à la craie blanche, un autre qui était celui du terrain de craie lui-même et le troisième com- prenant les terrains postérieurs à la craie: le tout en couches inclinées régu- lières par sections de onze lieues, dix-huit lieues et douze lieues. II distingue les espèces fossiles en : identiques, analogues et subanalogues, avec les espèces vivantes, et constate que ce sont les espèces des couches antérieures à la craie qui sont les plus éloignées des espèces vivantes, tandis qu'il y a dans le Plaisantin, en Italie, la plus grande quantité de coquilles fossiles identiques à des espèces encore vivantes dans nos mers. Toute la question de la classification du Tertiaire est en germe dans cette constatation prépa- rant les travaux de Deshayes, de Lvell, de Desnoyers. Brongniart a encore publié en 1829 une Géologie ou Théorie de la structure de l'Ecorce terrestre, qui forme presque un volume du Dictionnaire des EE AA Er G.-F. DoLzFrus. — La Géologie il y a cent ans, en France. 79 Sciences naturelles, tome 54, au mot Tableau des Terrains, dans laquelle il emploie une nomenclature mythologique et nouvelle de forme un peu bizarre qui n'a pas survécu, mais avec de bons tableaux de fossiles et une accumu- lation de détails souvent trop oubliés. Nous arrêterons ici notre bistorique comme l’a fait également d’Ardirac (1), car c'est vers 1825 seulement que la géologie stratigraphique est enfin géné- ralement comprise et pénètre dans toutes les contrées. Dans toute la France, comme à l'étranger, une multitude d’observateurs, appliquant la méthode nouvelle sont conduits à la recherche des fossiles, classent les couches, dressent des successions, expliquent les grands phénomènes de la consti- tution du sol et se dégagent de la théorie spéculative pour appliquer l’obser- vation raisonnée méconnue antérieurement. La dernière édition de la Descriplion géologique des environs de Paris, par Cuvier et Brongniart, a paru en 1834; elle forme le tome quatrième de l'édition in-8° des Ossements fossiles, de Cuvier, publiée en dix volumes. Il ny à aucune amélioration apportée à l'édition de 1822; il semble que Brongniart, déjà vieilli (1770-1849), surchargé d’occupations différentes, n'y ait point participé. Toutes les études parisiennes passent dans d’autres mains, les recherches de géologie départementale s'ouvrent avec toute une nouvelle pléiade, Buteux s'occupe de la Somme, Passy de la Seine-Inférieure, d’Archiac décrit le département de l'Aisne, Sénarmont ceux de Seine-et-Oise et Seine-et-Marne, Graves nous donne la remarquable Topographie géolo- gique de l'Oise, Raulin l'Yonne, Sauvage et Buvignier la Marne, etc. Le gros-œuvre est fait et la science se développe en une foule de petites notes additionnelles, de corrections et d'améliorations; paléontologie détail- lée, phénomènes physiques, tectoniques, étude microscopique des roches, qui aboutissent comme dernier travail d'ensemble à l'établissement d’une carte géologique générale à l'échelle du 80.000 (1868-1876), dont la seconde édi- tion, reprise tout à nouveau, approche de sa bonne conclusion. Gustave-F. DOLLFUS. (1) Introduction à l'étude de la Paléontologie straligraphique, 1, p. 415 (864). CATALOGUE SYSTÉMATIQUE & BIOLOGIQUE DES HYMÉNOPTÈRES DE FRANCE (Suile). G. 797. Lasius F. (Eleveurs de pucerons). rarement en terre ou sous les pierres). (Nid en terre, parfois sur- monté d’un dôme ma- ‘ ns 5. flavus F. conné). . alienus £E rst. (Nid creusé en terre, sous les : (Nid en terre, sous les pier- pierres). G. 798. Prenolepis Mayr. % res où dans le bois mort). 6. nn Dis sax 1. longicornis Latr. . bicornis Frst. (Nid de carton dans les (Espèce originaire des ré- (Nid creusé en terre). % troncs d'arbres). gions tropicales, acclima- ueous Late, 7. mixtus Nyl. tée dans les serres chau- (Nid dans le vieux bois, par- (Nid creusé en terre). des). fois dans les murs et les 8. niger L. = s : maisons). (Nid en terre, parfois sous G. 799. Plagiolepis Mayr. . emarginatus Latr. leSRARIAPEES OU MIANSIES 1. pygmæa Latr. (Nid dans le vieux bois, les troncs d'arbres). (Nid en terre, sous les pierres murs ou les Maisons, plus 9. umbratus Nyl. ou dans les murs). 80 J. DE GAULLE. — Catalogue des Hyménoptères de France. Tri8. DOLICHODERINI G. 800. Bothriomyrmex Emery. 1. meridionalis Roger. (Nid en terre, sous les pierres ou dans les murs). G. 801. Tapinoma Frst. 1. erraticum Latr. var. nigerrimum Nyl. (Nid en terre, sous les pier- res, dans les murs) 1 bis. (pygmæa Duf.) Dours. G. 802. Dolichoderus Lund. 1. quadripunctatus L. (Nid dans le bois mort ou les écorces). Susr. PONERINÆ G. 803. Ponera Latr. 1. contracta Latr. (Nid æn terre, sous les pier- res). 2. ochracea Mavyr. 3. punctatissima Roger. (Nid dans les murs et sous les pierres). Sugr. DORYLINÆ G. 804. Dorylus F. 1. oraniensis Lucas (Dours). Sur. MYRMICINÆ MYRMICINI Tri. G. 805. Formicoxenus Mayr. 1. nitidulus Nyl. (Vit dans les nids de For- mica pratensis et de F rufa). 2. Ravouxi André. G. 806. Myrmecina Curtis. «1. Latreillei Curt. (Nid sous la mousse, les pier- res, dans les murs). G. 807. Anergates Forel. 1. atratulus Schenck. (Dans les nids de Tetramo- rium cæspitum). ; G. 808. Tomognathus Mayr. |! 1. sublævis Mayr (Dours). (Dans les nids de ZLeptotho- rax acervorum et de L. muscorum). G. 809. Strongylognathus Mayr. (Commensaux de Tetramo- rium cæspitum). -1. Huberi Forel. 2. testaceus Schenck. G. 810. Tetramorium Mavyr. 1. cæpistum L. var. semilæve And. (Nid en terre avec ou sans dôme, sous les pierres, etc.). G. 811. Leptothorax Mayr. 1. acervorum EF. (Nid dans l'écorce, le bois mort, parfois creusé en terre). 2. angustulus Nyl. 3. muscorum Nyl. (Nid dans l'écorce ou le bois). 4. nigrita Emery. 5. tuberum F. var. affinis Mavyr. var. corticalis Schenck. var. interruptus Schenck. var. luteus Forel. var. nigriceps Mayr. var. Nylanderi Frst. var. parvulus Schenck. var. unifasciatus Latr. (Nid dans l'écorce, les tiges sèches de ronce, le vieux bois, parfois sous la mousse ou les pierres). G. 812. Temnothorax Mayr. 1. recedens Nyl. (Nid dans les murs ou les écorces). G. 813. Stenamma Wstw. 1. Westwoodi Steph. (Nid en terre, sous les mous- ses). G. 814. Myrmica Latr. (Eleveurs de pucerons). 1. lævinodis Nyl. (Nid en terre, rarement dans les troncs d'arbre:). 2. lobicornis Nyl. (Nid en terre). 3. rubida Latr. (Nid en terre et pierres). 4. ruginodis Nyl. (Nid en terre ou dans les troncs d’arbres). 5. rugulosa Nyl. (Nid en terre). sous les 6. scabrinodis Nyl. (Nid en terre). 7. sulcinodis Nyl. (Nid sous les pierres). G. 815. CGardiocondyla Emery. 1. elegans Em. (Nid en terre ou dans les murs). G. 816. Monomorium Mayr. 1. minutum Mayr. 2. Pharaonis L. (Dans les boiseries des mai- sons. — Espèce importée des régions chaudes du globe). G. 817. Aphænogaster Mayr. 1. barbara L. var. nigra And. (La fourmi moissonneuse. — Granivore. — Nid en terre, sous les pierres et dans les murs). Blanci And. 3. pallida Nyl. (Nid en terre). 4. splendida Roger. (Nid dans les murs). 5. striola Roger. (Nid en terre). 6. structor Latr. (Nid en terre, etc. — Gra- nivore). . subterranea Latr. (Nid en terre, sous les pier- res). 8. testaceopilosa Lucas. (Nid en terre). G. 818. Pheidole Wstw. 1. pallidula Nyl. (Nid sous les pierres, dans les troncs d'arbres). G. 819. Solenopsis Wstw. 1. fugax Latr. (Nid en terre, sous les pier- res, parfois dans les parois du nid d'autres espèces). 19 ES ( G. 820. Grematogaster Lund. 1. scutellaris OI. var. Auberti Em. (Nid dans le bois ou dans les murs). 2. sordidula Nyl. (Nids dans les murs). Trire. GRYPTOCERINI (Sous les pierres profondé- ment enfoncées dans le sol). G. 821. Epitritus Emery. ll . argiolus Em. 2. Baudueri Em. Mo un Oo As J. DE GAULLE. — Catalogue des Hyménoptères de France. 81 Fay. XIII. — SPHEGIDÆ — FOUISSEURS Div. I — CUCULATORES (Insectes fouisseurs, sauf les Sapyginæ, non nidifiants, recherchent sous terre les _ larves de divers insectes pour y déposer leurs œufs.) SuBr. MUTILLINÆ Tri8. METHOCINI G. 822. Methoca Latr. 1. ichneumonoides Latr. (Cicindela). Tri8. MYRMOSINI G. 823. Myrmosa Latr. 1. cognata Costa. 2. ephippium Rossi. dubia Costa. obscuripes Tourn. 3. longicollis Tourn. 4. melanocephala F. (Oxybelus uniglumis). Tri8. MUTILLINI (Parasites d'Hyménoptères). G. 824. Myrmilla Wsm. 1. bipunctata Latr. (Halictus Sp.). 2. calva Vill. var. distincta Lep. (Halictus morio). 3. capitata Luc. (Halictus malachurus). Chiesi Spin. var. halensis F. dorsata F. var. calcariventris Rad. var. excoriata Lep. . erythrocephala Latr. cornuta OI. var. corniculata Pall. G. 825. Mutilla JL. 1. barbara L. var. brutia Ptgn. I var. decoratifrons Costa. var. Ghilianii Spin. (Larra anathema). 2. europæa L var. Iævigata Rad. {(Bombus Dasypoda Plumipes). 3. interrupta Latr. 4. littoralis Ptgn. var. grisescens Lep. 5. marginata Baer. trifasciata Rad. 6. maroccana OI. 7. montana Pnz. var, bimaculata Jur. fulvo-cinctus, H. cephalica Rad. (Dours.). Derhamellus, B. muscorum, B. pomorum, var. nigrita Gir. var. unicincta Luc. 8. partita KI. var. unimaculata Luc. 9. Perrisi Rad. (Dours.). 10. punctata Latr. 11. pusilla KI. 12. 5-maculata Cyr. (Osmia tricornis). 13. rufipes F var. ciliata Pnz. var. nigra Rossi. var. scutellaris Latr. (Oxybelus uniglumis, Pom- pilus laboriosus, Tachys- phex sp.). 14. subcomata Wsm. var. nigrescens And. {(Bombus hypnorum. 15. viduata Pall. {Gorytes sp., Larra anathe- ma, Dasypoda plumipes). G. 826. Cystomutilla André. 1. ruficeps Smith. erythrocephala (nec F.). G. 827. Dasylabris Rad. 1. italica F. 2. maura L. (Ammophila sabulosa , nicus). 3. rubrosignata Rad. G. 828. Stenomutilla André. 1. argentata Vill. var. bifasciata KI. var. sabulosa KI. (Odynerus divers). 2. Lichstensteini Tourn. (Anthidium contractum,. Luc. Heydeni, A. Sphex occita- SuBr. SCOLIINÆ (Parasites de Lamellicornes). G. 829. Myzine Latr. 1. geniculata Brullé (Per- ras). 2. lineata Sich. 3. 3-punctata Rossi. var. nmigrifrons Sm. G. 830. Tiphia F. distincta Tourn. femorata F. var. villosa Frey. (Rhizotrogus solstitialis). infima Tourn. læviceps Tourn. minuta Land. morio F. ruficornis OI. 19 mi TO Où À Co 8. Tournieri D. T. rugosa Tourn. Sm). G. 831. Scolia EF. Subg. TriscOLIA Sauss. 1. bidens L. (Dowurs). 2. flavifrons F. var. hæmorrhoiïdalis F. (Oryctes grypus, O. nasi- cornis). : (nec Subg. DiscozrA Sss. bifasciata Rossi. erythrocephala F. hirta Schrnk. {(Cetonia aurata, C. flcruosu, C. morio). 6. insubrica Scop. 7. interstincta KI. 8. maura F. (Jours). 9. 4-punctata F. var. 6-punctata Rossi. 10. unifasciata Cyr.(Dours). G. 832. Elis F. Subg. TRIELIS Sss. 1. 5-cincta F. villosa F. 2. 6-maculata F. interrupta F. {(Anoxia matutinalis, 4. villosa). Subg. Drezis $Sss. . caliata K. . collaris F. Ot & Co C2 SuBr. SAPYCINÆ (Parasites, non fouisseurs, de Mellifères; s'adressent non aux larves mais au miel). G. 833. Sapyga Latr. 1. clavicornis L. prisma EF. (Eriades florisomnis, Osmia bicolor). 2. 10-guttata Jur. (Osmia nigriventris). nigra Tourn. . b-punctata F. pacca FE. punctata KI. (Osmia aurulenta, 0. Solskyi, O0. 3-dentata). . similis F. (Osmia nigriventris, O. ro- busta). G. 834. Polochrum Spin. . repandum Spin. (Xylocopa violaceéa). [SL & Co ni 82 = à . Ÿ $ J. DE GAULLE. — Catalogue des Hyménoptères de France. Div. II. — RAPTORES (Parasites nidifiants, ravisseurs, approvisionnent leurs larves d'insectes préalable- Sur. POMPILINÆ (Chasseurs d'araignées. — Nids dans le sol, parfois dans les coquilles vides d'AÆelir). G. 835. Pseudagenia Kohl. Agenia Dhlb (nec Schdte). 1. albifrons Dalm. (Anyphæna accentuata, Clu- biona trivtialis). 2. carbonaria Scop. punctum F. (Anyphæna sabina, Clubio- na, Drassus, Epeira). G. 836. Agenia Schdte. Pogonius Dhlb. . bifasciata F. . hircana Dhlb. . intermedia Dhlb. . structor Ferton. . variegata L. (Thomisus onustus, Xysticus sabulosus). G. 837. Salius F. . bicolor F. . bidens Lep. . 6-punctatus F. seurra Lep. (Epeira fasciata). G. 838. Priocnemis Schdte. Calicurgqus Lep. p. p. . abdominalis Dhlb. OÙ de Q9 NO 25 19 + re (À suivre). ment paralysés.) 2. affinis Lind. { Amaurobius A. jugorum). . ambulator Lep. . annulatus EF. {Lycosa sp.). . apricus Lep. . binotatus Lep. . bisdecoratus Costa. {(Lycosa narbonensis). 8. consobrinus Marq. var. nigripennis Marq. 9. coriaceus Dhlb. 10. egregius Lep. (Argiope lobata). 11. elegans Spin. 3-punctatus Spin. (nec Dhlb.). claustrarius , Æ © “TO 0 12. exaltatus F. 13. fuscus F. perturbator Harr. {Lycosa terricolai. 14. luteipennis F. 15. major Marq. 16. Marqueti D. T. binotatus Marq. (nec | D) 17. melanius Kohl. 18. mimulus Wsm. 19. notatus Rossi. femoralis Dhlb. 20. obtusiventris Schdte. {(Lycosa ruricola, Meta seg- mentata). 21. odontellus Lep. 22. 8-maculatus Rossi. {Lycosa sp.). 23. parvulus Dhlb. 21. pogonoides Costa. {(Lycosa albofasciata). 25. propinquus Lep. Bellieri Sich. 26. pusillus Schdte. (Hasarius jucundus, Pylho- nissa exornata). 27. rubellus Ev. rubricans Marq. (nec Lep.). 28. rubricans Lep. 29. rufozonatus Costa. 30. 3-fureus Kohl. 31. variabilis Rossi. {Drassus troglodytes). 32. versicolor Scop. bipunctatus F. variegatus Dhlb. var. Fabricii Lep. 33. vulgaris Lep. 34. vulneratus Costa. (Lycosa pastoralis). G. 839. Calicurgus Lep. Pogonius Tasch. (nee Dhlb). 1. hyalinatus. fasciatellus Spin. (Meta segmentata). Jules DE GAULLE. NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Observations sur la « Saga serrata ». — Le 22 juillet 1907 mon ami, M. Fernand Audemard, m'apporta vivantes deux © adultes de Saga serrata Fab. (1), qu'il venait de capturer dans les garigues de son domaine de Boïssières (Gard). Chacune de ces deux belles bêtes pesait 4 grammes et mesurait : longueur du corps 65 millimètres, longueur de l’ovinapte 38 millimètres. (1) Depuis 1890, date de ma première capture de Saga serrala aux environs de Nimes, celles-ci sont les 15e et 16e qui passent par mes mains. Je renvoie pour l’histoire des pre- mières Saga que j'ai capturées à mes notes sur cet orthoptère qui ont paru dans le Bull. Soc. Etude Sc. Nat. de Nîmes, 1893, p. 40-45; 1894, p. LxITI-Lxiv et p. 124-196, Notes spéciales et locales. 83 ——_—]—_———— ——!——_——— _ = — Je les mis en observation dans une des cages (terrarium) que possède le Muséum. Malheureusement l’une d’elles blessée mourut le lendemain. Je l’autopsiai et Je trouvai dans son ovaire quatorze œufs prêts à être pondus et d’autres œufs en période de développement. Tous ces œufs finirent par se dessécher. : L'autre Saga a vécu jusqu'au 18 octobre et n’esi morte qu'après 88 jours de captivité. Je l'ai nourrie de petits acridiens et de locustes qu’elle attrapait vive- ment et quelle mangeait de bon appétit. Elle est restée fort agile jusqu’à la fin et a paru être en parfait état de santé. Je l’ai observée soigneusement pendant sa captivité; quelques jours avant sa mort je lai vue pondre à plusieurs reprises. D'ailleurs la ponte n’était pas complète quand elle mourut, car à l’autopsie je retirai de son ovaire quatorze œufs prêts à être pondus. D'autre part, je tamisai la terre de la cage où elle avait précédemment déposé ses œufs et j'en trouvai quinze déposés à nu dans la terre. Total 14 + 15 — 29 œufs. Ce nombre est absolument conforme à celui que M. Paul Béren- guier a trouvé pour les pontes des Saga qu’il a élevées au clos Oswald (Var). Les œufs ont 1 centimètre de longueur sur 3 millimètres de diamètre; ils pèsent de 4 à 5 centigrammes. Je les ai soignés en les mettant autant que possible dans les conditions normales. J’attendrai patiemment le mois de mai prochain pour voir s'ils écloront, espérant que peut-être ils donneront un mâle (on sait que jusqu’à ce jour ce mâle n’a pas été vu en France). Je rappelle ici les intéressantes observations que M. P. Bérenguier a publiées dans le Bull. Soc. Etude Se. nat. de Nîmes, 1905, p. 145-154, sur la Saga serrata et celles plus récentes (Zu/!. 1907) qu’il a faites sur l’éclosion et les premières mues d’une jeune larve Q provenant d'œufs pondus en captivité en 1906 par une Q ayant subi plusieurs mues sans jamais avoir été en contact avec aucun ©. Il y a lieu de présumer, d’après la rareté du d, que les Q de Saga serrata pondent des œufs dont le développement normal et régulier est parthénogénétique. Un cas analogue — œufs à développement parthénogénétique — a été observé pour la première fois par l’abbé Dominique sur Bacillus gallicus, et depuis sur d’autres Phasmes par plusieurs naturalistes. Nîmes. Galien MiINGAuD. Découverte d’une faune quaternaire à Cambrai. — Aux espèces que j'ai énu- mérées dans le numéro 424 de la /'eurlle (1% février 1906), j'ajoute les suivantes découvertes en 1907 dans les mêmes dépôts pleistocènes : //yænea (Hyène), fragment du maxillaire inférieur d’un individu jeune; Zepus (Lièvre), os des membres. Il y a quelques débris de poissons. Cambrai. J. GopoNx. .Gontributions à la faune des Vertébrés de la région du Nord (Voir #. des Jeunes Naturalistes, n°° 341, 352, 387, 397). — I. Porssons : Acanthopsis tænia L. (Loche de rivière). — Maroilles, fossé latéral à la Sambre canalisée, rive droite, entre le confluent de l’Helpe mineure avec la Sambre et le pont près Hachette; Palluel (P.-de-C.), dans la Gache, affluent de la Sensée. Cobitis barbatula L. (Loche franche). — Anor, dans l’Oise, entre le hameau de Neuveforge et le Maka (trouvé en compagnie du Véron); Honnecourt, canal de Saint-Quentin, entre les tiges d’Z/odea qui coùvrent la vase limoneuse des bords; Palluel (P.-de-C.), dans la Gache, affluent de la Sensée. Maisqurnus fossilis L. (Loche d’étang). — Lecelles, dans la vase d’un petit affluent de la Scarpe; un exemplaire m’a été communiqué par M. Paul Devaux de Saint- Amand-les-Eaux. Ce jeune et zélé naturaliste à recherché cette espèce dans la vallée de la Scarpe : un exemplaire qu’il possède vient d’un fossé de Mortagne. Lota vulgaris Cuv. (Lotte). — Palluel (P.-de-C.), marais : le garde du grand clair pêche chaque année à peine un ou deux poissons de cette espèce; 1l me l’a désignée sous le nom de bourbotte. IT. AMPHIBIENS : Z'rèton cristatus Laur. — Hon-Hergies, vallée primaire de l’'Hogneau, dans les trous remplis d’eau, aux carrières Blondeau (20 mai 1907). Triton alpestris Laur. — Hon-Hergies, carrières Blondeau (20 mai 1907). Dans la forêt de Mormal, des limons peu perméables retiennent les eaux, durant une partie de l’année, à l’intérieur des fossés qui bordent les routes; le 23 avril 1907, j'ai capturé dans l’un d’eux (route forestière de Preux) plus de cent individus se rapportant aux quatre espèces : J'riton cristatus Laur., 7. alpestris Laur., T. punctatus Daud., 7. helveticus Raz. ; la deuxième espèce dominait. 81 Notes spéciales el locales. Salamandra maculosa Laur. (Salamandre tachetée). — Houdain, pente droite de la vallée de l'Hogneau, sous des moellons de calcaire marbre; forêt de Mormal : Je rencontre cette salamandre dans les galeries creusées, soit au pied des grands hêtres ou des grands chênes, soit plus souvent sous les mousses des talus des routes, dans les parties moins humides de la forêt. Alytes obstetricans Laur. — Hon-Hergies, carrière Blondeau (20 mai 1907); à cette date, sous les moellons de calcaire marbre, j'ai trouvé des mâles avec les œufs enroulés autour des pattes; Liessies, dans les joints des briques, au pied des murs de l’ancienne abbaye (2 août 1907). III. RePrices : /'ropidonotus natrir Gesn. (Ful. Couleuvre à collier). — Anor, vallée de l'Oise, au hameau de Neuveforge, six femelles ont été capturées à l’époque de DRE (20 août 1907) près des étables, sur les tas de fumiers ou de sciures de bois. Celle que je possède dans ma collection a 90 centimètres de long ; elle porte 20 œufs. Dans son travail, Coup d'œil sur la faune du Boulonnais, M. Giard dit qu'il n'a pas rencontré cette espèce dans le Pas-de-Calais. Cambrai. | J. Gopox. (A suivre). Stations disjointes de mollusques terrestres; colonies récemment fondées ou récemment découvertes ? — Lans le numéro du 1° novembre 1907 de la Feuille des Jeunes Naturalistes, Valery Mayet indique quelques faits intéressants qui portent à supposer que la fondation d'une colonie d’//elir melanostoma entre Cette et Agde est vraiment récente. Mais cela ne résulte pas de ce que ni Draparnaud, ni Moitessier, ni Dubreuil n’ont signalé cette espèce dans le Languedoc, car rien ne prouve que ces différents naturalistes aient exploré avec soin précisément la station de cette colonie récemment découverte. J’ai récolté en abondance la Clausilia leucostigma Ziegler dans les Arènes de Nîmes le 3 novembre 1903. Or aucun malacologiste, même parmi ceux ayant résidé à Nîmes ou près de Nîmes, Bérenguier, Caziot, Margier, ne l’a jamais signalée. En con- clurai-je que cette espèce est d'introduction récente? Nullement, car moi-même J'étais allé souvent dans les Arènes de Nîmes, principalement de 1886 à 1896, mais alors je n'avais pas eu l’idée de chercher des mollusques dans les fentes entre les pierres, comme je le fis en 1903. A la CZ. leucostigma des Arènes de Nîmes sont associées, soit dit en passant, les l'orquilla cinerea et Hyalinia cellaria. Les stations disjointes sont toujours à étudier minutieusement, c’est-à-dire en cherchant à bien les circonscrire, à une date déterminée, afin de voir ultérieurement si les colonies qui les occupent sont en voie de progression ou de régression. C’est ce que je me suis efforcé de faire 1l y a déjà quelques années pour Z/. serpentina Fer. des ruines de Tauroentum, //. muralis Müll. des ruines d'Urgonum, 7. lactea Maull. (Apalolena Bourg.) de Leucate, CZ. itala Mart. (punctata Mich.) des ruines de Saignon, et (7. bidens de la colline de Cette. Je n’ai pas encore publié mes obser- vations à cet égard. Je citerai aussi une colonie bien curieuse d/{. ammonis A. Schm., que j'ai découverte en juillet 1904 dans la Tarentaise. Les ruines des monuments antiques méritent toujours d’être explorées avec soin. Elles recèlent souvent des colonies disjointes de mollusques, résidus d’anciennes acclimatations involontaires effectuées par l’homme, et d’autre part elles présentent presque toujours un milieu très favorable à la multiplication des mollusques de la faune environnante. C’est ainsi qu’en 1901 j'ai récolté dans les ruines de Segeste, Agrigente, Sélinonte, Syracuse, Taormine et Pæœstum, des quantités de coquilles fort intéressantes. Plusieurs d’entre elles, soumises à l’examen de Monterosato, m'ont été déclarées par l’éminent naturaliste de Palerme, appartenir à des espèces ou variétés qu'il n'avait jusqu'alors jamais récoltées lui-même dans ces stations. Mais cette fois encore on ne peut conclure que ces espèces ou variétés soient d’origine récente dans les stations où je les ai constatées. | Comme stations disjointes françaises à rechercher et à étudier, je rappelleraï ici celles des C7. virgata Crist. et Jan « sur les rochers entre Menton et Monaco » et CT. cinerea Phil. « dans la vallée de Saint-Jean-de-Maurienne » que Bourguignat a mentionnées, mais malheureusement d’une façon trop sommaire au point de vue topographique, sous les noms, respectivement, de C7. herculæa et CT. Mongermonti. Ayant examiné moi-même avec soin, à Genève, les coquilles de la coll. Bourguignat qui sont étiquetées de la sorte, je suppose que ces stations sont réelles et ne doivent pas être assimilées aux erreurs manifestes des 7/7. cincta signalées par Michaud à Tonnerre, //. Mazzuli signalée par Mauduyt à Poitiers (sous le nom Quinciacensis) CT. bidens signalée par Laurent en Alsace, etc., etc. Moutiers-en-Tarentaise. G. CoUTAGNE. VENT VS ND NU SE NT PU Notes spéciales el locales. 8) Réclamation de priorité au sujet de la denticulation du « Leucochroa candidissima » et notes sur les variations de |’ « Helix pisana ». — On lit, en tête de l’article de MM. Caziot et Thieux paru au 1° décembre dernier les lignes suivantes : « Le Leucochroa candidissima, dont l’un de nous a fait connaître la dispersion géogra- phique, présente un caractère curieux de denticulation qui n’a jamais été signalé par les malacologistes de France et de l’étranger. Il consiste dans l’existence, sur beaucoup d'échantillons, d’un petit tubercule à l’angle supérieur du péristome... ». Or j'ai le regret d'informer les auteurs de cette intéressante notice que ce phénomène était signalé depuis 1887 par un de nos savants les plus distingués de l’amitié duquel je m'honore. M. Philippe Thomas a, en effet, publié dans le Bulletin de la Société des sciences de Nancy une étude accompagnée d’une planche « Sur une forme ancestrale du LZeucochroa candidissima » où l’on lit entre autres le passage suivant : « En ce qui concerne le Zeucochroa candidissima.…, je remarquai que beaucoup de ces coquilles actuellement vivantes sur le plateau d’Aïn et Bey présentent un épaississement dentiforme (voir fig. 13 à 18) de leur callum, rappelant exactement la dent aperturale de l’/elix semperiana et de sa variété pliocène. En rapprochant ce dernier caractère de tous ceux qui lient si étroitement l’espèce vivante à l’espèce fossile et les rangent, indubitablement, dans la même coupe générique des Zeuco- chroa, je fus forcé d'admettre que l’épaississement dentiforme accidentel de l’espèce vivante n’était qu'une de ces manifestations «taviques dont l’école transformiste a si bien mis en lumière la véritable signification » (p. 6). C’est parce que mon éminent ami avait déjà signalé cette particularité que Je ne m'en suis pas plus longuement occupé dans mon Mémoire sur les Faunes terrestres fossiles de l'Algérie. Mais je puis confirmer que la tuberculisation des Zeucochroa (1) est à peu près générale en Egypte (2), en Tunisie et en Algérie. Ainsi que l’a publié M. Ph. Thomas, la fable denticulation que l’on observe sur le Zeucochroa candidissima actuel n’est que la dérivation de la denticulation plus forte que présente le Z. subsemperi Thomas du pliocène algérien. Un autre fossile pliocénique algérien, le Z. T'issoti Bayan, est véritablement un /. candi- dissima (3) de proportions exagérées et dont le denticule est aussi très puissant (l'espèce mesure 32 millimètres de hauteur sur 36 de diamètre). Quant à l’/elix pisana dont Bourguignat et Letourneux ont fait une profusion d’espèces pour des formes plus ou moins distinctes du type, c’est une hélice qui varie avec une facilité extraordinaire : rien que dans mon petit jardin j'en ai recueilli de si différentes les unes des autres, tant au point de vue de la coloration que de la forme, qu'on pourrait très facilement créer une dizaine d’espèces que certains amateurs qualifieraient très sérieusement de bons types ! Ce n’est pas tant dans la création de variétés nouvelles qu'il faudrait orienter nos études que dans la recherche des effets des influences locales sur les formes spé- cifiques. Dans une courte note publiée en 1899 (4) j'ai déjà signalé certaines loca- lisations très remarquables. En ce qui concerne l’Æ/elir pisana j'ai justement constaté que les formes à profil caréné sont les plus communes au bord de la mer (5). Pour la forme catocyphia (6), je ne l’ai non plus jamais observée (en Algérie et au Maroc) que sur le /ftoral et toujours sur les terrains sablonneux. Jamais je n'ai vu de catocyphia dans l’intérieur des terres. De plus les constatations que j'ai faites à la Macta ne concordent pas non plus avec celles de M. Thieux à Lisbonne. Tandis que M. Thieux a observé « qu’à Lisbonne, par exemple, //elix pisana est également répandue à peu près partout, quoique localisée sur les plages herbacées, dans les cultures et les prairies, tandis que la forme catotuberculée ne se rencontre que sur les talus secs, aux bords des chemins et sur les terres arides, voisines des localités où vit prisana. » Or à la Macta j'ai trouvé dans les dunes très herbeuses et le long de la voie ferrée en mars et avril, alors que la végétation était très vigoureuse et la terre encore très humide, la forme catocyphienne vivant sur les mêmes tiges végétales avec la (1) Je possède dans ma collection un exemplaire qui porte un second denticule à la nais- sance du bord colomellaire. (2) Je mentionne même celte particularité dans la diagnose du Leuc. arabica (Bull. Inst. Egyptlien, 1901). (3) « La sécrétion aperturale qui est très volumineuse et la spire qui est plus turriculée, font toute la différence de ce type avec les gros exemplaires du ZL. candidissima, tel qu'on le trouve encore dans la région. » (Moil. fossiles terrestres de l'Algérie, p. 107). (4) Sur des Hélices bidentées de l’oligocène algérien (In Bull. Mus. Hist. Nat. Paris, n° 6, p. 314-317). (5) On peut citer comme type extrême de la dispersion de l'espèce l’Helix planala des dunes du sud du Maroc. (6) Voir l'étude de M. Girard mentionnée dans mes articles à propos de l'H. catocyphia dans la Feuille de janvier et mars 1898. 86 Notes spéciales et locales. forme normale dans la proportion de 10 à 15 % (1) environ au lieu de la proportion de 50 non tuberculées pour 2 à 300 catocyphia constatée à Lisbonne. Je répète qu’en dehors d’une bande littorale très étroite je n’ai jamais observé de forme dentée dans le groupe yisana. Dans le sud du Maroc la denticulation persiste dans une forme du pisana que Ferussac a nommé 77. subdentata. J'ai souvent aussi remarqué des callosités denti- formes dans les variétés Dehnei et planata. J’ai de plus constaté, en ce qui concerne les //elix pisana et C'oquandi, que l'humi- dité provoquait très fréquemment l’albinisme, contrairement à l’opinion de Carlo Porro, et que les //elix pisana provenant des lieux humides étaient bien plus gros que les autres, ce qui s'explique tout simplement par l’abondance de nourriture. Enfin je suis surpris de voir que MM. Caziot et Thieux considèrent //. Bertini comme une forme du groupe pisana. D’après les exemplaires de la collection Hagen- müller l’//. Bertini serait une vraie Xérophile et non un Æuparypha. Il serait facile de vérifier le fait d’après les types des collections Locard et Bourguignat. Pour terminer, j'aimerais à voir établir les relations entre notre 4. pisana et VA. Seetzeni Koch, qui me paraît être son représentant en Syrie; j'espère que mon savant correspondant, M. Paul Hesse, de Venise, qui publie en ce moment une étude anatomique des divers groupes d'Hélices paléarctiques qui rendra de grands services aux malacologistes, éclaireira sous peu cette question. Eckmuhl-Oran. Paul PALLARY. Le tamis portatif Lhomme. — Toutes les personnes qui s’occupent de conchylio- logie savent par expérience que le tamis rond ordinaire est un instrument volu- mineux et gênant à emporter, surtout si l’on excursionne en se servant d’une bicyclette. En tout cas il est toujours visible dans l’équipement de l’excursioniste et a, par ce fait même, quelques inconvénients. Il m'est arrivé un jour, en traversant une localité, d’être dénoncé par mon tamis à un carrier jaloux de sa propriété qui, après m'avoir suivi et surpris en plein travail dans sa carrière, m'a réclamé une indemnité sous menace d’expulsion. Mais, selon moi, l’inconvénient principal, puisqu'il peut compromettre quelquefois le succès de l’excursion, vient de ce qu’on ne peut emporter en même temps plusieurs calibres de toiles. Si l’on connaît le gisement, l’inconvénient est relativement faible, mais si l’on va à la découverte, il peut arriver qu’on ne puisse rien tamiser du tout, soit que le sable soit humide, ou que les matériaux à éliminer soient trop gros, soit au contraire que l’on ait affaire à une faunule très fine passant à travers le tamis emporté. Pour parer à ces inconvénients, je me suis construit un tamis que j'ai perfectionné petit à petit. S'il n’est pas encore arrivé à la perfection, Je le trouve toutefois assez commode pour le présenter dès maintenant à mes collègues, et je serai très heureux s’il peut leur rendre service. Ce tamis se compose d’un cadre en bois dur, solidement assemblé, dont les dimen- sions extérieures sont 35 centimètres sur 24 centimètres; les dimensions intérieures, 30 centimètres sur 19 centimètres; l’épaisseur du cadre est de 2 centimètres. Sur les deux longs côtés du cadre se trouvent fixés à l’aide de charnières deux volets de 7 centimètres de hauteur. Ces volets peuvent se replier dans l’intérieur du cadre et en se redressant forment les deux longs côtés du tamis. Les deux petits côtés sont formés par deux bandes de forte toile clouées d’une part sur l'extrémité des volets et de l’autre sur la partie intérieure des petits côtés du cadre. En dessous du cadre en bois est vissé un cadre en tôle fine de dimensions intérieures un peu plus faibles que celles du cadre en bois. C’est sur cette butée que viennent s'appuyer alternativement les tôles perforées qui forment le fond du tamis. À chaque excursion j’emporte avec moi quatre tôles de 1/2 millimètre d'épaisseur, perforées de trous ronds; ces tôles se trouvent dans le commerce. La première est perforée de trous de.......................,...... 00013 deuxième — me M ae aa SUIS RER AVES 0 003 troisième _ Re 0 006 quatrième —— ET RTS SU ET 0 009 On peut varier cette série à volonté. Lorsque la tôle perforée est à sa place, quatre verroux tendeurs la maintiennent sur la butée, et de plus maintiennent perpendiculairement les deux grands côtés du tamis en tendant les toiles formant les petits côtés. L’instrument est alors prêt à fonctionner. (1) I serait intéressant de vérifier si c’est là une proportion constante dans toutes les saisons ou si, comme je le crois, elle est particulière au printemps. Peut-être constaterait-on que pendant l’élé la proportion des catocyphia est plus élevée? Notes spéciales et locales. 87 Les tôles sont interchangeables facilement, sans vis, sans outils, sans accessoires d'aucune sorte pouvant se perdre. Les dimensions indiquées plus haut permettent de faire rentrer le tamis replié et ses quatre tôles perforées dans une musette de soldat que l’on peut se procurer facilement dans tous les bazars. La musette ainsi garnie pèse 1 kil. 400. à Enfin un petit agencement permet de placer à 7 centimètres au-dessus de la tôle perforée du fond une seconde tôle d’un calibre plus grand pour obtenir par un seul tamisage deux catégories de criblures. 6 Je suis à la disposition de mes confrères qui désireraient des renseignements plus détaillés. : Mayol, par La Fère (Aisne). LHOMME. Aux jeunes ! Indications pratiques pour les mois de Janvier-Février. Cota tinctoria. — Chenilles parmi les graines. = Metzneria paucipunctella Z. Fagus silvatica. — Ch. dans un sac ovale, parmi les feuilles tombées. = Zncurvaria Kœrneriella 2. Inula salicina. — Pupe en tonnelet, d’un jaune clair, dans cécidie fortement conique due à la déformation du réceptacle. = Myopites...? Olivieri Kieff. Juniperus communis. — Ch. parmi les aiguilles des rameaux à extrémité desséchée — Argyresthia arceuthina À. Lappa officinalis. — Ch. dans capitules à formes plus ramassées = Metzneria lapella L. Populus (divers). — Ch. sous vieilles écorces. = Phtheochroa Schreibersiana Frœæl. Saxifraga granulata. — Ch. dans tiges. — Stenoptilia pelidnodactyla Stein. Tanacetum vulgare. — Ch. dans tiges. — Paltodora striatella Hb. Unrtica dioica. — Ch. d. tiges. = Z'urrhypara urticata Li. N. B. — Continuer les recherches proposées durant les deux derniers mois, mais surtout recueillir les capitules des Centaurea, Inula, Lappa, Senecio, Serratula, Solidago, etc., ainsi que leurs racines. Ordinairement le collet laisse voir que la racine est occupée par une larve. Quant aux capitules, une simple pression entre le pouce et l’index suffit à cette époque pour s'assurer de la présence des cécidies dues aux Urophora, Myopites, ete. Nous appelons l'attention des chercheurs sur Inula salicina, dont la cécidie, consistant en une forte déformation conique du réceptacle, donne à l’ensemble du capitule la forme d’un pot de fleur renversé. C’est probablement un nouveau substrat de WMyopites, et très probablement le même diptère que celui de la cécidie de /nula viscosa Aït. es amateurs de ÂMandarines (Citrus deliciosa) pourront rencontrer sur le fruit le petit coccide mytiliforme assez semblable à celui qui attaque chez nous le Pommier, mails d’un aspect plus rouge (purple scale). Ils goûteront un nouveau plaisir en apprenant, s'ils ne le savent déjà, qu'ils se trouvent en présence de Lepidosaphes Beckii Newm. Les dernières bourrasques, en émondant les arbres de leurs branches mortes, facilitent la récolte de beaucoup d'insectes sur le point de s'évader. Mettre dans des vases, flacons, boîtes ou tubes différents les différentes récoltes selon la plante ou la partie de la plante recueillie. 42 Au jour le jour : Note sur le Hérisson d'Europe (Erinaceus Europeus L.). — Jusqu'à cette année Je croyais fermement que le hérisson était peu capable de crimes contre les animaux domestiques; cet été je mis dans mon jardin un hérisson que des gamins marty- risaient devant ma pharmacie. Je possède une grande cage où se trouvent des pigeons, deux couples nichent à terre; ma stupéfaction fut grande lorsque je vis un matin un pigeonneau complètement dépouillé de sa chair, il ne restait que la colonne vertébrale, le crâne scalpé était vierge de cerveau. Ne sachant à quel animal attribuer ce meurtre, je me mis en observation et la nuit suivante, par un beau clair de lune, Je pris sur le fait mon innocent hérisson qui s’introduisait dans la cage en creusant sous le treillis métallique ; voulant pousser plus loin, j’attendis qu’il fût en flagrant délit et je l’arrêtai juste au moment où il s'était hissé dans un autre nid situé à 15 centimètres du sol; j’eus tôt fait de saisir le délinquant et de le chloroformiser sur-le-champ, je le montai le lendemain et en examinant son estomac je retrouvai quelques rares plumes de sa précédente victime. D’après cela, il est certain que ce ne doit pas être la première fois que l’épineux personnage se permet pareilles privautés. Doit-on toujours le ranger parmi les auxiliaires de l’homme ? Sainte-Cécile (Vaucluse). M. MourGUE. 88 Notes spéciales et locales. Grèbe huppé. — Mettant en peau un grèbe huppé (Podicepscristatus) © demi- adulte, je fus extrêmement surpris en ouvrant la poche stomacale (comme je n’ai jamais manqué de le faire depuis que je fais de Vorthdlme) de trouver... les restes (vertèbres et mandibule supérieure) et plumes d’un grèbe castagneux (Pod. fluv.) !! Jamais pareil fait ne s'était produit depuis que je dépouille pareils ani- maux; j'ai tenu à le mentionner pour provoquer pareille note. Je ne m'explique absolument pas pareille anomalie, je n’ai jamais trouvé que des poissons ou herbes aquatiques dans les estomacs de ces oiseaux (il vient de Camargue et m'est envoyé par un chasseur du delta du Rhône qui m’a fourni souvent des espèces rares et même exotiques). Sainte-Cécile (Vaucluse). Marcel MourGuE. P. $S. — Je constate une diminution désolante de tous les oiseaux, même du commun moineau, les pies seules sont toujours en nombre à peu près le même; les terribles pluies qui ont sévi dans nos contrées ont fait énormément de mal à tous les animaux, il y à cependant les passages normaux de « mea à e Sur Les résultats de la température actuelle dans le Vaucluse. — La température particulièrement clémente dont nous jouissons iei semble dérouter plantes et ani- maux. À Tulette, à 5 kilomètres de Sainte-Cécile, des lilas sont en fleurs; on voit aussi des aubépines et des amandiers en floraison. Cette température m’a permis d'observer Z'riton marmoratus dans un endroit d’où ils avaient disparu depuis trois ans. C’est dans une carrière de mollasse miocène, près de Sérignan; le fond s’est rempli de l’eau des pluies continuelles de ces derniers temps et, après trois ans d'absence, les tritons sont revenus en quantité. J’ai visité cette mare et je lai trouvée peuplée comme aux plus beaux printemps : hydrophiles, gyrins, notonectes, nèpes, hydromètres pullulent dans ses eaux, j'ai observé aussi de nombreux têtards paraissant très jeunes; n'ayant pas porté mon troubleau je n’ai pu en capturer mais je pense, d’après ce que j'ai pu voir, que ce sont des têtards de Æyla arborea. Sont-ce des larves dont le développement s’est ralenti éra Royer avait observé expérimentalement le fait) (par un régime approprié)! Est-ce le résultat d’une ponte tardive? Les observations que je vais poursuivre me donneront réponse; par deux fois des rainettes ont sauté dans l’eau à mon approche, j'en ai égalemen entendu chanter à plusieurs reprises. J'ai pu, à la main, capturer quelques tritons, et parmi ceux-là des O° en livrée de noce : magnifique crête et belles couleurs, beaucoup de femelles à ventre rebondi font présager une ponte prochaine! Les tritons que j'ai capturés m'ont joué un tour intéressant en accomplissant un raid peu ordinaire. De l’aquarium où je les avais mis, placé sur une des tables de mon laboratoire à 195 du sol, mes tritons sont sortis nuitamment malgré les paroïs lisses (selon leur truc habituel sans doute de ne placer une patte devant l’autre que lorsqu'elle a acquis par la dessiccation une consistance gluante). Ils se sont précipités du bord de l’aquarium à terre et ont descendu mes escaliers. Je les ai retrouvés cheminant au matin dans mon jardin, sauf un O' en livrée de noces; ils avaient parcouru une route assez semée d’embüûches pour qu’il soit intéressant de la rapporter. La nuit suivante, ayant remis mes pensionnaires en place, je laissais au-dessus de l'aquarium une lampe électrique en cireuit, mes tritons, comme je m'y attendais, restèrent tranquilles. k Sainte-Cécile. M. MourGUE. Les G'uêpes en 1907. — Durant l'été et l’automne de 1907, on a signalé, du moins dans la région lyonnaise et en Bourgogne, une très grande abondance de guêpes. Outre les dégâts commis aux fruits, les journaux ont mentionné beaucoup d'accidents dont ont été victimes soit les bergers, soit les bêtes au pâturage ou au labour qui ont foulé des nids souterrains. L Dans la localité que j'habite (nord de Saône-et-Loire), c’est Vespa germanmica Fab. qui pullulait; bien moins nombreux était le frelon, Vespa crabro L. Je n'ai pas constaté la présence des autres espèces, non plus que des Polistes, ordinairement très communs. En a-t-il été de même dans les autres parties de la France? St-Maurice-les-Conches. C. MaRCHAL. Le Directeur Gérant, A. BDOLLFUS. Imp. Oberthür, Rennes—Paris (110-08). FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES SUPPLÉMENT AU N° 448. 38° ANNÉE. — PI. I. 1° Février 1208 Clichés Cintract, Paris. Sculella propinqua Agassiz (face supérieure). face inférieure). (face supérieure). face inférieure). Avis — Les Scutella sont réduites de 1/4. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES SUPPLÉMENT AU N° 448. 38° ANNÉE. — PI. II. 1°" Février 1908. Clichés Cintract, Paris. Sculella Faujasi Defr., var. Armoricana (face supérieure). face inférieure). var. T'uronensis (face supérieure). inférieure). LES 1er Mars 1908 — IV: Série, 38° Année — N° 449 La tuille Des Jeunes Waturalistes L'ELEPHAS TROGONTHERI POHLIG, à VILLEJUIF et la situation stratigraphique de quatre haches néolithiques taillées et polies, à Villejuif et à Ivry Les campagnes de 1905, 1906 et 1907, à Villejuif et à Ivry, et la revision de tous les matériaux que j'ai recueillis depuis plusieurs années dans ces deux régions ont donné lieu à de nouvelles observations dont je donne ici les résultats. Dans mes notes précédentes, j'ai toujours suivi la classification que M. Ladrière a donnée (1) pour les terrains quaternaires, mais, par plu- sieurs années d’études assidues, du paquet limoneux qui a remblayé la pente abrupte autrefois existante sur le flanc oriental du coteau de Villejuif et les dépôts limoneux des environs, j'ai été amené : 1° À reconnaître dans les graviers qui sont à la base du limon, du Pliocène supérieur caractérisé par EÉlephas meridionalis Nesti (2); 2° À simplifier le classement des couches des limons de remblayage et de recouvrement. Lorsqu'’à la fin du Pliocène, la vallée était creusée à + 60 environ (Fig. 1), il s'est déposé un dépôt de galets et graviers — ! de Ladrière, avec débris d'ossements de cerfs, de carnassiers, de petits rongeurs (carrière Penaud ® à Gentilly). Parmi les débris d’éléphants, il y avait une molaire d'Elephas meridionalis Nesti (collection de M. Mœuf). Ces graviers pliocènes ont une épaisseur maximum de 4*50, mais ne dépassent pas ordinairement 3 mètres, ravinent parfois profondément (puits et poches) le calcaire grossier supérieur et devaient affouiller le flanc oriental du coteau de Villejuif à l'emplacement situé aujourd'hui entre le bassin et les carrières de Gournay. Parmi les roches rencontrées dans ces graviers, on remarque fréquemment des galets plus ou moins gros de granulite rose, tantôt à grains fins, tantôt () Ladrière. — Etude stratigraphique des terrains quaternaires du Nord de la France. {Ann. Soc. Géol. du Nord, 1890, in-8°, XVIII, p. 93.) @) Le Pliocène à Elep. meridionalis dans le département de la Seine. (La Feuille, 1906, n° 430.) PO NP OU PAT NTI PS TR RER 90 A. LAviLcE. — L'Elephas trogontheri à Villejuif. """#\« FiG. 1. — Profil géologique en ligne NX brisée, direction S.-0.-N.-E., depuis les. BJ SN \ Hautes - Bruyères (Villejuif) jusqu'au ZÈt Æ Pont-National (Ivry-Paris), montrant Y EU. la disposition des alluvions pliocènes, a KE SS" pléistocènes et des dépôts modernes À AUS depuis le Néolithique jusqu'à nos jours. ax RSS I. — Sparnacien (argile plastique S SR et fausses glaises). 5 © (NP II. — Lutétien (calcaire grossier). ES ESS, III et IV. — Bartonien (sables et grès È à NAS de Beauchamp,travertindeSt-Ouen). È RINSS V. — Ludien (gypse). : % À EN VI. — Marnes supra-gypseuses. È Nu VII. — Argile verte. IR VIII. — Calcaire de la Brie. JS IX. — Marnes à huîtres. RS, X. — Sables de Fontainebleau. RE ice — F3] et EI SG | Fa Sables et graviers pliocènes, couches Yi À NW + à Elephas meridionalis Nestr.(Gentilly). & Rd ù ES = Limons plus ou moins sableux, plus ou moins argileux, quelquefois un lit de galet. Dépôts presque horizontaux, Elephas trogontheri Pohlig. 4. — Limons sableux à la base, disposés en couches obliques, sans fossiles, sans industrie jusqu'à présent. Pléistocène inférieur. 5et6. — [A .et AA] _Graviers et sables, Elephas primige- nius Blum, Pléistocène moyen (Renne, Industrie Chelléenne, Acheuléenne, Moustiérienne dans la vallée de la Bièvre). Tets. — [xxx] et Es, —Laulr shubig que Cr ns l A ZA ‘g hoïs olte rar l'erg'eront Pol Œ PTS a RTE & le+es de Fr W£ 13 (1 re Æ(erdias tropronther, Hfhraae laillée sur l'ergerat. uw l'erg'eron. notre eres 4 2 re Boinel- -Bru Hatles +125 do. Avenue de Bris illejuif JT monceres ‘ Vi RQ T1 de — < ER ge ra |., À | CET | LT ET tes "ans SAC LG fiche ‘néoliftigue fa Hacité nc: Li Le . is = Cu Villejuif quelques éclats de silex taillés, Megace- PXLL) Cailloutis de l'Ergeron et Ergeron. Dans le cailloutis Industriel avec les types dits Chelléens, Acheuléens, Mous- tiériens et Magdaléniens : Renne, Bœuf, Cheval, Felis (grande espèce). Dans l'ergeron quelques lames rappelant le type Magdalénien, Cheval. — A la sur- face, dernier sol paléolithique des envi- rons de Paris. Les spermophiles vi- vaient sur ce sol, ils traversaient l'er- geron par des galeries que l’on retrouve encore aujourd'hui pour établir leurs terriers dans les sables stampiens immédialement au-dessous du mince cailloutis. .— ZZZ Limons gris infra-néolithiques dans : le voisinage immédiat de la Seine. Quelques débris de poteries grossières, ros hibernicus Hart., faune actuelle de mollusques terrestres et fluviatiles, extrême abondance de l'Helit nemo- ralis Lin. (= 10. — Limon jaune dans la vallée, rouge N. sur les coleaux et les plateaux, haches polies et taillées néolithiques sous ce limon, en contact avec l'ergeron à» Ivry, Villejuif, Hautes-Bruyères. Fi6. 2. — Profil à l'échelle du profil de la figure A. - | % 1 8 A. LAVILLE. — L'Elephas trogontheri à Villejuif. De à gros éléments de feldspath. Ces granulites ont aussi été rencontrés pres- qu'au fond des puits verticaux de la plaine d'Ivry qui traversent les couches supérieures et une grande partie des couches moyennes du calcaire grossier. Aussi bien (probablement) que les sables qui les surmontent, ces graviers sont done un dépôt effectué à la fin du Pliocène, en même temps que se déposaient les graviers de Saint-Prest. Les sables qui les recouvrent, kÆ de Ladrière, sont bien la continuation du dépôt des graviers par des eaux à courants moins rapides. Ces sables roux, un peu micacés, tantôt fins, tantôt grossiers et alors roux sombre, avec un peu d’argile brune, s'étendent sur toute la plaine d’Ivry et de Bicêtre (Fig. 1), deviennent plus ou moins limoneux et glaiseux à la partie supérieure — j de Ladrière, et contiennent une petite faune qui a paru peu riche (jusqu'à présent) de mollusques terrestres et d’eau douce. F’attribue la pauvreté de cette faune à la destruc- tion de presque toutes les coquilles enfouies. Dans un premier travail sur Villejuif (1), j'ai signalé un large éclat de silex de la craie avec bulbe, recueilli dans ces couches, Carrière Bouchon. Depuis, je n'ai jamais rencontré d'autre éclat de silex semblable ou d’une forme non douteuse dans ces sables. Je considère donc cet éclat comme ayant été produit accidentellement avant son enfouissement. Ces sables limoneux = k de Ladrière, atteignent jusqu'à 3 mètres d'épaisseur et se changent comme je l'ai dit plus haut en argile plus ou moins pure, parfois très grasse, jaune verdâtre, vert sombre, ocreuse, avec un lit inconstant de galets de silex plus ou moins roulés (— gravier moyen, h de Ladrière) n'ayant que l'épaisseur des galets 0"04 à 007 au plus, puis une couche d'épaisseur maxima 1"60 {Carrière Bouchon), d'argile panachée avec nom- breuses traces verticales ferrugineuses (— g de Ladrière). En 1906, dans les carrières Rousseau et Soutan, les couches se succédaient de la manière suivante et l’on vit que le dépôt dont il est question était (rès diversifié (Fig. 4). Voici l'énumération de ces couches à partir de la base 1. — 150 à 250. Graviers et galets qui ravinent le calcaire grossier même jusqu'au banc vert. D'après les carriers. — 1"45. Sable quartzeux fin, un peu micacé, un peu limoneux par place. — 055. Glaise rouge grasse, un peu sableuse par place. Elephas trogontheri Pohl. 0*25. Glaise verdâtre grasse. — 0*05. Sable siliceux roux, ferrugineux. — 035. Glaise rosée très claire. — 1 mètre. Limon rouge avec nombreuses taches ferrugineuses. Haur g N | Les couches 3 à 7 peuvent dans ces carrières, remplacer g, h, j de Ladrière, peut-être même si on veut les identifier aux termes de Ladrière doit-on les assimiler à g de cet auteur qui alors repose sur k, h et j manquant ici. Mais il est oiseux de vouloir faire tant de divisions avec valeurs stratigra- phiques dans un dépôt local, qui n’est presque qu’un paquet de limon sur sable et sable sur gravier. C'est à la base de ce dépôt diversifié de limons sables et argiles, dans la couche 3, que M. Rousseau à rencontré il y a plusieurs années deux molaires supérieures que j'avais rapportées (out d'abord au Mammouth (2) ] (1) Laville. — Etude des limons et graviers quaternaires à silex faillés de Villejuif, etc. (L'Anthrop., 1898, p. 278.) (2) Laville. — Etude des graviers et limons quaternaires à silex laillés de Villejuif, etc. " (L'Anthrop., 1898, n° 3, p. 278.) * 92 A. LAviILLE. — L'Elephas trogontheri à Villejuif. leur ayant trouvé depuis, après nettoyage et dégagement des collines de la couronne, sauf pour la taille qui est petite, quelques rapports avec Elephas meridionalis Nesti et ne pouvant me décider à les rapporter à cette espèce, tout en les voyant bien distinctes de celles du Mammouth, soumises à l'examen de M. Boule. Le savant professeur du Museum pensant que c'était des dents de l’Elephas trogontheri de Pohlig m'a conseillé de consulter le travail de cet auteur (1). J'ai pu ainsi rapporter les deux molaires de Villejuif, surtout celle qui est complète (Fig. 3), à l'espèce établie par cet auteur pour des mo- laires provenant des plus anciens graviers qua- ternaires de l'Allemagne, forme intermédiaire entre Elephas meridionalis et Elephas primige- nius, mais bien plus près de la première. La dent de Villejuif qui est une molaire supérieure droite (Fig. 3), pèse 2 kil. 380. Elle mesure 0"197 de longueur sur 0"15 de hauteur et 090 de largeur. La surface triturante intacte mesure 0083 sur 0°14, mais elle devait être plus longue Z d'environ 0°03 car il lui manque au moins deux Fic. 3. collines et demie. Il en reste encore neuf et demie Élephas trogontheri Pohlig., intactes. — Elle se rapproche assez de la molaire Carrière Rousseau à Villejuit. du haut niveau de Montreuil figurée par Bel- ol Ecole dés Mines, grand (2). Comme elle, sur une même longueur de couronne, elle ne donne également que neuf collines moins épaisses que celle de Villejuif. Sans se laisser identifier complètement, notre dent vient bien se placer à côté des figures de Pohlig : 1° avec la figure 79, p. 193, d'une molaire provenant des anciens graviers d’Ilm; 2° avec une molaire des graviers de Taubach (Fig. 87, p. 198); 3° enfin avec une dent des graviers de Rixdorf (Fig. 91 bis, p. 202). — En comparant attentivement nos deux molaires de Villejuif avec les trois figures précitées, il devient évident que par la formule des collines, neuf sur 0"14 de surface triturante et la grande largeur de cette surface (couronne 0°83 sur 0"17), elles viennent se placer entre Elephas meridionalis Nesti et Elephas primigenius Blumenbach, mais se rapprochent bien plus de la première espèce. C'est bien plutôt un meridionalis évoluant que je rapporte pour toutes ces raisons, avec la molaire de Montreuil, à l'Elephas trogontheri de Pohlig. A. LAVILLE. (A suivre). (1) Hans Pohlig. — Dentition und Kraniologie des Elep. antiquus, mit, Beiträge uber. El. prim. ùnd Meridionalis (Nova Acta des Kol. Léop. Carol. Deutschen Akademie der Naturfacher, 1889, Baud, I-III, n° 1, p. 188.) (2) Belgrand. — Le Bassin parisien aux âges anti-historiques, pl. XVI. (La Seine, 1869.) . Casimir CÉPÈDE. — La Myxosporidiose des Anguilles. 93 LA MYXOSPORIDIOSE® DES ANGUILLES dans les eaux douces, saumâtres et salées du Boulonnais Au cours de ses intéressantes recherches sur les Myxosporidies, le regretté Prosper Thélohan (1) n’a jamais rencontré ces parasites dans les Anguilles (Anguilla vulgaris Linné) qu'il a examinées. Lorsque je fis connaître, dans deux notes présentées à la Société de Biologie (3 et 4) (1906), la découverte d'une Myxosporidie dans une Anguille pêchée à la Pointe-aux-Oies, près de Wimereux, je soulignai l'importance que je devais attacher à l'habitat marin du Poisson infesté. Voici comment je m'exprimais sur ce point : Les observations de Prosper Thélohan semblent n'avoir porté que sur des Anguilles pêchées en eau douce, d'après le peu de renseignements que nous donne l’auteur à ce sujet, et que je relève ci-dessous : « Dans les mêmes ruisseaux, j'ai pêché des Epinoches et des Vairons contaminés vivant côte à côte avec des Cobilis et des Anguilles indemnes. » Aucun auteur n'ayant signalé de Myxosporidies chez ces derniers Poissons avant ma découverte, ils étaient considérés jusqu'alors comme indemnes ‘de ces parasites. L'observation que je signalais dans ces notes devait changer notre manière de voir sur ce point, comme celle que j'avais fait deux ans auparavant (2) sur les Cobilis barbalula L. du Dauphiné l'avait changée en ce qui concerne ce dernier genre. Les recherches que j'ai poursuivies depuis sur le Main Giardi Cépède me permettent d'apporter aujourd'hui de nouveaux documents, tant sur la structure de cet intéressant parasite que sur l'habitat des Anguilles infestées. J'ai, en effet, depuis le 25 août 1905, étudié méthodiquement un grand nombre d'Anguilles pêchées dans des eaux douces (Ruisseau aux Oies ou Zoie, près du laboratoire de Wimereux, Wimereux près de Wimille), dans des eaux saumâtres (port de marée de Boulogne, Wimereux, près de son embouchure), dans des eaux salées (Pointe-aux-Oies, près de Wimereux). Dans mes diverses pêches, j'ai toujours trouvé quelques Anguilles parasitées, et le pourcentage ne subissait pas de grandes variations eu égard aux diverses localités (1/5 eau douce, 4/30 eau saumâtre, 4/27 eau de mer). Jusqu'à présent, le parasite s’est toujours montré sous forme de kystes rénaux, généralement peu nombreux. Le plus souvent, j'observais un seul kyste myxosporidien dans un même poisson. Toutefois, j'ai noté un cas où un seul de ces organes montrait en même temps cinq kystes. Il m'a été pré- senté par une Anguille de 37 centimètres pêchée dans le bassin de marée de () J'appelle Myxosporidiose toute affection dont l’agent pathogène est une Myxosporidie. Ce terme sera pris dans le même sens que «infection myxosporidienne » et « maladie myxos- poridienne ». (1) Prosper THÉLOHAN. — Recherches sur les Myxosporidies. Bulletin scientifique de la France et de la Belgique, t. XXVI, 4 série, 5e vol., 1894, p. 100-391, avec planches. (2) Casimir CÉPÈDE. — Sur une Microsporidie nouvelle, Pleistophora macrospora, parasite des Loches franches du Dauphiné. C. R. Ac. Sc. Paris, 27 déc. 1905 et C. R. Soc. Biologie. Séance du 6 janvier 1906. (3) Casimir CÉPÈDE. — Sur la prétendue immunité des Cobitis à l'égard des infections myxosporidiennes. Comptes rendus des séances de la Soc. de Biologie. Séance du 6 janvier 1906. (4) Casimir CÉPÈDE. — Myxidium Giardi Cépède et la prétendue immunité des Anguilles à l'égard des infections myxosporidiennes. Comptes rendus des séances de la Société de Biologie. Séance du 19 janvier 1906. (1) Casimir CÉPÈDE. — Myxosporidies des Poissons des Alpes françaises. Comptes rendus du 33° Congrès de l'Association française pour l'avancement des sciences, à Grenoble, p. 905- 91%, 190%, et Annales de l’Université de Grenoble, t. XVIII, n° 1, 1906. UE ART LT 94 Casimir CÉPÈDE. — La Myxosporidiose des Anguilles. Boulogne. In vivo, le parasite tranche nettement par sa teinte blanchâtre sur le fond brunâtre du rein contaminé. Tous les autres organes sont indemnes jusqu'ici, malgré un examen attentif répété à chaque dissection. Le diamètre des kystes myxosporidiens oscille peu autour de 800 à 900 z. Ces deux dimensions extrêmes représentent la longueur des deux axes perpendiculaires de ces kystes subsphériques. La paroi, constituée par du tissu conjonctif de réaction de l'hôte, était très épaisse. Elle mesurait en certains endroits 30 & d'épaisseur. Ces kystes renfermaient d'innombrables spores à tous les états de matu- ration. Leur forme varie selon le stade de différenciation atteint par les cellules pariétales. Leur taille varie également en fonction de ce même facteur. Nous allons donc étudier successivement la spore mûre, caractéristique de l'espèce : 1° in vivo, 2° sur des préparations fixées et colorées, puis décrire la structure de cet élément durable encore jeune. Cette dernière partie viendra éclaircir et expliquer la première partie de cette description. Les spores mûres ont la forme d'un fuseau irrégulier fortement renflé dans sa région médiane. La spore n'a donc qu'un plan de symétrie qui est celui qui passe par le rebord sutural le long de la ligne de déhiscence des deux valves de la spore, ainsi qu'il est facile de s’en convaincre par l'examen des figures données ci-contre. La spore mesure, in vivo, de 9 à 10 x de longueur sur 5 2 5 à 6 y environ dans sa plus grande largeur. Son épaisseur est de 4 y 79 à 5 w. Aux deux pôles de la spore se voient très nettement les deux capsules polaires opposées qui définissent ce parasite comme appartenant au genre Myxidium dans lequel je l'ai fait entrer (1). Ces capsules mesurent 345 de longueur sur 24 environ dans leur plus grande largeur. Elles montrent très nettement in vivo le filament capsulaire enroulé en spirale (fig. 4 et 2). La paroi de la spore est relativement épaisse et montre des stries longi- F1G. 1, 2, 3, 4. — Spores mûres de Myxidium Giardi Cépède. r, s, rebord sutural; s, Sporo- plasma; n, sp., noyaux du sporoplasma; n, €, noyaux des capsules polaires. Dans les cap- sules se voit nettement le filament enroulé en spirale. La paroi des spores est constituée par l'aplatissement des cellules pariétales nettement visibles en n. p. sur les autres figures 6 et 6). tudinales en nombre variant de 9 à 11 sur chacune des deux valves. Cette sirialion est plus accentuée sur des spores colorées que sur celles observées in vi00. Le protoplasma (S. fig. 1) est pincé entre les capsules polaires opposées; il est finement granuleux et montre, par places, quelques globules réfringents un peu plus volumineux que les granulations (fig. 1 et 2). Après coloration, le rebord sutural se colore faiblement en gris bleuâtre et les strialions valvaires s’accentuent ainsi que je l'ai indiqué déjà. Les deux capsules polaires, non colorées, tranchent en clair sur le reste de la spore (fig. 3 et 4). À leur partie postérieure plus renflée se voient les (1) Notes (3) et (4), page 1 de ce travail. à x he - ne TU à . 3 Casimir CÉPÈDE. — La Myxosporidiose des Anguilles. 95 noyaux capsulaires (fig. 3 n. c.), étirés transversalement. Dans les colo- rations particulièrement électives, ces noyaux sont constitués par un suc nucléaire qui se colore en violet pâle et se montre entouré par une mince membrane nucléaire chromatique sur laquelle viennent s'appuyer quelques masses très sidérophiles. Le sporoplasma se colore légèrement en rose par l'éosine. Il est granuleux. Dans son intérieur se voient plus ou moins nettement, selon les spores consi- dérées, les deux noyaux sporoplasmiques. Lorsqu'ils sont bien colorés, ces noyaux (fig. 3 n. sp. et fig. 4) ont un suc nucléaire faiblement colorable séparé du sporoplasma environnant par une mince membrane chromatique. Contre cette dernière et au sein du suc nucléaire, on observe quelques masses chromaltiques. Ces noyaux sporoplasmiques de forme plus ramassée que les noyaux capsulaires mesurent 1 à lp 5 de diamètre environ. F1G. 5. — Jeune spore de Myxidium Giardi Cépède, montrant nettement les cellules parié- tales, avec leurs noyaux n. p. — Dans les capsules opposées se voit l’'ébauche c du fila- ment capsulaire. À leur base se voient les noyaux capsulaires n. c.; dans le sporoplasma on aperçoit les noyaux sporoplasmiques n. s. x 3000. Fc. 6. — Autre spore jeune de Myxidium Giardi Cépède. — x 3000. Elle est vue selon son grand axe; pour obtenir ce dessin, il faut superposer une série de dessins des coupes optiques successives de la spore. Les mêmes lettres que dans la figure précédente désignent les mêmes éléments. En étudiant des spores jeunes du Myxidium Giardi Cépède, j'ai pu mettre en évidence avec une netteté extrême l'existence chez ces dernières de cellules pariétales très volumineuses. Leur cytoplasma, légèrement granu- leux, est clair et paraît très liquide. Elles montrent chacune leur noyau (n. p. fig. 5 et 6), très visible vers la zone équatoriale de la spore. Ce noyau est d'autant mieux défini que la spore observée est plus jeune. Il devient de plus en plus allongé au fur et à mesure que la cellule pariétale dont il fait partie s’aplatit davantage. Jeune, il montre nettement un suc nucléaire clair dans lequel baigne un réticulum de linine servant de base à des corps chromatiques assez volumineux dont certains sont appuyés contre la membrane nucléaire, très distincte. Lorsque la spore est arrivée à maturité, il est bien difficile de deviner les vestiges de ce noyau dans les grains sidérophiles qui ornent chacune de ses valves et donnent au rebord sutural sa teinte gris bleuâtre. L'ébauche du filament capsulaire est visible dans chacune des capsules comme une masse granuleuse prenant assez vivement l'orange. À ce stade, il n’y a pas encore de stries à la valve sporale. Ces ornements valvaires sont, en effet, le résultat du plissement des cellules pariétales au fur et à mesure de leur aplatissement et de leur différenciation en éléments de protection. Station zoologique de Wimereux. Casimir CÉPÈDE. Préparateur à la Station zoologique de Wimereux. 96 D' J. VILLENEUVE — Contrib. au Catal. des Diptères de France. CONTRIBUTION AU CATALOGUE DES DIPTÈRES DE FRANCE (Suile) 9. Aphria latijrons n. sp. mihi. — A le même facies que À. longirostris et, comme elle, n’a de cils à la 3° nervure de l'aile que jusqu’à la petite transversale. Mais elle s’en distingue immédiatement par son front qui, au vertex, atteint près de deux fois et demie le diamètre oculaire transversal; la bande frontale rouge est large, un peu plus que l'orbite. Chez Plagiopsis soror B. B. cette bande est de moitié moins large; les orbites, par contre, sont très larges. En outre, ia 3° nerv. de l’aile est ciliée bien au delà de la petite nerv. transversale. Enfin, chez A. latifrons, le 2° article du chète antennaire est très allongé; les ongles des pattes antérieures sont courts chez le ©, les soies scutellaires apicales courtes et grèles; le reste est semblable à À. longirostris, ainsi que la taille. 10. Genre Myobia. — Nous l'entendons ici dans le sens de Schiner. Le genre Myobia apud Pandellé est un groupement très hétérogène. Il comprend les genres Paratrixa B. B., Vibrissina Rond., Conogaster B. B., Aty- lostoma B. B., Hypostena, etc. Le genre Myobia Schin. s. strict. comprend beaucoup d'espèces sur la valeur desquelles je ne puis me prononcer. Il faudrait pour cela avoir examiné attentivement l’armature génitale qui peut seule nous éclairer et nous guider. A l'instar de Pandellé, j'ai mentionné provi- soirement celles qui semblent le mieux différenciées. 11. Hybride ou aberration ? — a) L'individu signalé plus haut (n° 4, Myobia sp. ?) est unique dans ma collection. Il a comme les Myobia, sen. strict., les ongles des pattes antérieures allongés, mais il s'en éloigne par plusieurs caractères : le front est élargi, sans toutefois atteindre les dimensions du front des Micromyobia ; il existe une macrochète temporale, c'est-à-dire deux paires de setæ verticales (Scheitelborsten des auteurs de langue allemande); il a, enfin, une rangée de soies orbitaires ou frontales externes dont les deux postérieures seules ont quelque développement. Il y a là comme un passage du genre Myobia au genre Micromyobia ; les deux articles basilaires des antennes sont jaunes, les palpes rembrunis seulement à l'extrême pointe, les fémurs antérieurs ont une bande supérieure noirâtre. Cet individu isolé n'est-il pas qu'un simple hybride ? b) J'ai reçu de M. le prof. L. Léger un exemplaire, pris aux environs de Grenoble, d'un Demoticus qui a tout le facies de D. plebejus, mais il a la curieuse particularité d’avoir sur chaque aile la 4° nerv. longi- tudinale nettement effacée à l'endroit du coude, en sorte qu’il manque la nervure transverse apicale comme chez Actia, Phytomyptera ou Thrixion. I ne s'agit vraisemblablement que d’une anomalie. II PARTIE Genre Meigenia Rob.-Desvoidy. 1. M. floralis Meig. — Très commune. Parasite de la Criocère de l'Asperge. 2. M. bisignata Meig. — Tachina mutabilis (Fall.) Pand. type. — Commune. 3, M. egens Egg. — Peleina dispacta Pand. type. — Coll. Pandellé : Je ne la possède que d'Allemagne, D: J. VILLENEUVE — Contrib. au Catal. des Diptères de France. 97 4. M. grandigena Pand. type. — Hautes-Pyrénées, plusieurs exemplaires. o. M. majuscula Rond. — Env. de Paris : mai-octobre. — Coll. Pandellé : Tarbes. 6. (S.-g. Tenuicera Pand.) oxyrhina Pand. type. — Collect. Pandellé : une seule © des Hautes-Pyrénées. Genre Masicera Macquart s. lat. Ne _ vos 1. (S.-g. Masicera B. B. sens. strict.) sylvatica Fall. — Rambouillet, Digne, | Pyrénées-Orientales, Var, etc. avril-juillet. — Coll. Pandellé | Tarbes, Apt, Lyon, Drôme. A. — Var. pratensis Schin., B. B., Girschn. — Vitry-sur-Seine : plu- sieurs exemplaires issus de la chenille de Saturnia pyri, en juin. Je possède aussi des individus éclos en avril de Salurnia carpini. 2. (S.-g. Conogaster Rond.) pruinosa Meig. sec. typ. nec Pand. — nubilis Rond., B. B. — Myobia dubia Pand. type — Lisière du bois de PHautil (S.-et-0.), en juillet. — Coll. Pandellé : France, sans indi- cation de localité. (S.-g. Dexodes B. B.) : _ 3. D. spectabilis B. B. — Tachina albisquama Zett (teste Stein) — Peteina disturbala Pand type : Ille-et-Vilaine, Grenoble, Rambouillet, Tarbes, Prusse. Juin-août. A. — Var. cavigena Pand. sec. typ. (g. Peteina). — Commune en juin, à Rambouillet, sur les haies et les ronces dans le parc de Ram- bouillet. — Coll. Pandellé : Tarbes, juin-juillet. 4. D. nigripes Fall. = piniariæ Hartig — machairopsis B. B. — Tachina ignota (Perris) Pand type. — Très répandue dans toute la France, même en Corse. Mai-août. >. D. angelicæ Meig. sec. typ. — viduatus Meig. type. = spinuligerus Rond., B. B. — Coll. Pandellé : Tarbes, Corse. Je ne la possède que d'Allemagne. 6. D. auripilus B. B. — Alpes. 7. D. ferrugineus Meig. sec. typ. — Erxorista rutilla Rond. — Environs de Paris : Rambouillet, Marly, Chaville, etc. Juin-août. 8. D. dilutus Meig. sec. type. — Ceromasia ambulans Rond., Pand type = Xylotachina ligniperdæ B. B.. Coll. Pandellé : Tarbes, en juillet, Mâcon. J'en possède plusieurs exemplaires issus du Cossus ligni- perda sans indication de localité. (S.-g. Ceromasia B. B. sens. strict.) : ; 9. C. florum Rond. — Masicera rulila Schiner nec Meig., Pand. type. — Nord, Somme, Ille-et-Vilaine, Eure-et-Loir, Seine-et-Oise, Var, etc. Avril-août. 10. C. rufipes B. B. — Tachina vicinalis Pand. type. — Coll. Pandellé : Hautes-Pyrénées. Juin-août. Je l'ai reçue de Saxe. 11. (S.-g. Viviana Rond.) pacta B. B. — Masicera proxima Egg. = Peteina cinerea (Fall.) Pand. type. Eure, Rambouillet, Grenoble (issue d’un Carabus), Tarbes. Juin-octobre. 12. (S.-g. Bactromyia B. B.) scutelligera Zett. — Tachina declivicornis Pand. type. Lille, Rambouillet, bois de l'Hautil (S.-et-0.), Fontainebleau. Avril-Août. Coll. Pandellé : Tarbes, Prusse orientale. 13. (S.-g. Pexomyia B. B.) rubrifons Perris sec. typ. = Rœselia aberrans Egg. — Tachina induta Pand. type. Poissy et Andrésy (S.-et-0.). Mai-août. Landes. 14. (S.-g. Lophyromia B. B.) inclusa Hartig, R. D, = clausa B. B. — Je ne la possède jusqu'à présent que de Prusse, 16. 17: 18. 19. 20. 21. —_ D' J. VILLENEUVE — Contrib. au Catal. des Diptères de France. . (S.-g. Lydella R. D. — Leptotachina B. B.) lepida Meig. sec. typ. = gratiosa B. B. — Ceromasia juvenilis (Rond.) Girschn. Lille, Ram- bouillet, Grenoble, Var. Mai-septembre. (S.-g. Paraphorocera B. B.) senilis Rond. = Tachina agrestis (R. D) Pand. parlim. Toute la France. Mai-octobre. (S.-g. Hemimasicera B. B.) : H. gyrovaga Rond. — Saint-Rémy-la-Varenne (Maine-et-Loire); Cava- lière (Var). Mai-juillet. Coll. Pandellé : Lyon, Hautes-Pyrénées, Prusse. H. festinans Meig. sec. typ. Q + fatua Meig. type S = Exorista prope- rans Rond. — ferruginea B. B. Eure, Somme, Var, Pvrénées-Orien- tales. Juin-juillet. Masicera casta Rond., Pand. sec. typ. Coll. Pandellé : Hyères, une Q. M. apicata Pand. type. — Tarbes : octobre, une Q. M. {Rœselia breviseria Pand. type Q) = Peteina rectangula Pand type ©. — C'est une Ceromasia s. lat. — Coll. Pandellé : ex Chilo cicatri- cellus. J'ai placé ces trois espèces à la fin, faute de pouvoir les faire rentrer dans l’une des catégories précédentes. Genre Sturmia Rob.-Desvoidy (— Masicera Schiner partim). . (S.-g. Blegharipoda B. B.) scutellata (R. D.) Rond. — Tarbes, Reims, Lille, Rambouillet, etc. Mai-juin. Je possède un exemplaire Q totalement dépourvu de macrochèles sur le 1” et le 2° segment abdominal; les antennes sont raccourcies, le 2° article d'un rouge vif : ce serait Crossocosmia 'Masicera) flavoscutellata Schiner; mais à mon avis, ce n'est qu'une variété de B. scutellata. (S.-g. Argyrophylax B. B. = Zygobothria Mik) : 1. bella Meig. sec. typ. — Blepharipa pupiphaga Rond. = Tachina discrepanda Pand. type. — Environs de Paris, Ille-et-Vilaine, Marseille, Tarbes, Belgique. Mai-octobre. A. atropivora R. D., Rond., Pand. — Toulouse : 12 individus issus en septembre de Sphinx Atropos. Nimes, Tarbes, Hyères, Barcelone. . A. pelmatoprocta B. B. = Tachina incedens (Rond.) Pand. type. Huppy (Somme), bois de l'Hautil {S.-et-0.). Juillet-août. Coll. Pandellé : Tarbes. . À. bimaculala Harlig = cursitans Rond., Pand. type — Tachina flavo- sculellata Zett. (teste Slein). — Vitry-sur-Seine (issue d’une larve d'Hyménoptère vivant sur le pin; probablement Lophyrus); Vernet- les-Bains (Pyr.-Orient.), juillet. Coll. Pandellé : Allier, Vaucluse, Tarbes, en septembre. Genre Gymnochæta Rob.-Desvoidy. . G. viridis Fall. — Environs de Paris, Somme, Lille, forêt de Soignes (Belgique), en avril où elle est commune sur les troncs d'arbres exposés au soleil. Coll. Pandellé : Gavarnie. . G. aurala Fall. — Coll. Pandellé : Tarbes, Paris. Je la possède d'Au- triche. Genre Exorista Meigen s. lat. . (S.-g. Exorista B. B. s. strict.) alacris Meig. sec. Lyp. = crinita Rond. — Macquartia apicalis Pand. type. — Reims, bois de l’Hautil (S.- et-0.). Mai, 1 ce" met dr Me A de po à ES Sn, à D' J. VILLENEUVE — Contrib. au Catal. des Diptères de France. 99 2. (S.-g. Phryno R. D.) vetula Meig. — Commune aux environs de Paris au premier printemps. (S.-g. Parexorista B. B.) : 3. P. agnala Rond. = raiblensis B. B. type © + selosa B. B. type ©. — Landes, Var, Rambouillet, Grenoble, col du Lautaret (Hautes-Alpes). Juin-juillet. Coll. Pandellé : Landes, Aude, Vaucluse, Marseille, Tarbes : mai-octobre. 4. P. cincinna Rond. = lalifrons B. B. type © + intermedia B. B. type Q. — La Bourboule, Saint-Germain-en-Laye, Rambouillet. Juin-juillet. ». P. milis Meig. sec. typ. (de Paris). — Environs de Paris, Lille, forêt de Soignes (Belgique). Saxe. Mai-septembre. 6. P. Weslermanni Zett. = magnicornis B. B. type — temera (Meig.) Pand. type. — Lille, environs de Paris, Saint-Lunaire (Ille-et-Vilaine) : mai-août. Coll. Pandellé : Tarbes. Mai-décembre. Pyrénées-Orien- tales, Prusse orientale. 1. P. antennata B. B. sec. typ. S (nec Q) = triseria Pand. type. — Tarbes, Vernet-les-Bains (Pyr.-Or.). Juillet-août. 8. P. affinis Fall. (+ var. polychæta Rond.) — brevijrons B. B. type S — Myxexorista flavipalpis B. B. type. — Belgique, Lille, Tarbes, Apt, Marseille, Vernet-les-Bains, Var, Vosges. Avril-septembre. 9. P. æmula Meig. sec. typ. = fractisela Rond. — Grenoble, Cavalière (Var), Gray, Apt, etc. Juin. 10. P. confinis Fall. — Toute la France : avril-août. Cette espèce a 4 St. {setæ sternopleurales). 11. P. triüæniala Rond. (nec Schiner, nec B. B.) — Bouray (S.-et-0.) : un exemplaire. Commune en Provence : Digne, Cavalière, ete. Mai-juin. 12. P. glauca Meig. sec. tvp. — grossa B. B. type — glirina (Rond.) Pand. type = brevifusa Pand. type. — Assez commune aux environs de Paris, en juin-juillet. Coll. Pandellé : Tarbes en juin-septembre; Aude; Hyères. 13. P. hortulana Meig. sec. typ. © (de Paris) = blepharipoda B. B. type — lota (Meig.) Pand. type. — Environs de Paris, Reims, Somme, Lille, Bruxelles. Mai-août. — Coll. Pandellé : Tarbes, en août. 14. P. jimbriala Meig. — arvensis Meig., Pand., types. — Grenoble, Var, Pyr.-Orientales, Tarbes, Prusse, etc. Avril-juillet. 15. P. paucisela mihi n. sp. — Bois de l'Hautil : mai 1897, un d'et 2 Q. Jouy (Eure-et-Loir) : 26 V. 1907, un ©. 16. P. obumbrata Pand. type. — Coll. Pandellé : plusieurs exemplaires de la Prusse orientale (S' Q). 17. P. clavipalpis Pand. type. — Coll. Pandellé : Tarbes, en juin deux Q — Cette espèce n’a que 2 St. et 3 soies marginales de chaque côté du scutellum. Elle devrait prendre place dans le genre Sisyropa à cause du premier caractère; elle s’en trouve éloignée par le second et par la conformation des palpes. 18. P. olfaciens Pand. type. — Collect. Pandellé : Apt, une seule Q 19. P. humiliceps Pand. sec. typ. — Poigny (S.-et-0.); Jouy (Eure-et-Loir); Hautes-Pyrénées. Juillet-août. 20. P. laxiceps Pand. type. — Coll. Pandellé : une Q de Dantzig (obtenue de Clavellaria amerinæ). 21. P. triseta Pand. type. — Coll. Pandellé : deux Q de Tarbes, en juin- septembre. 22. P. stulta (Zett.) Pand. type. — Coll. Pandellé : une Q de la Prusse orientale. 23. P. rapida Meig. sec. typ. Q = lota Meig, sec. typ. S'(nec Q) = Exorista 100 D° J. VILLENEUVE — Contrib. au Catal. des Diptères de France. 24. 32. 33. 34. 39. 36. 31. 38. 39, immunita Pand. type. — Rambouillet : 30 juin 1904. Berlin. — Coll. Pandellé : Tarbes, en septembre; Prusse orientale. Cette espèce est caractérisée par l'absence de soies ocellaires et la pré- sence de 4 St. (S.-g. Pelmalomyia B. B.) phalenaria Rond. = patellipalpis Pand. type. — Evreux, Rambouillet, Saxe : mai-juin. — Coll. Pandellé : Tarbes, en juillet. Cette espèce n'a que 2 St., elle est séparée du g. Sisyropa par les caractères des palpes et du 5° article tarsal des pattes antérieures chez la Q. . (S.-g. Bavaria B. B.) jucunda Meig. sec. typ. — mirabilis B. B. — exlorris Pand. type. — Coll. Pandellé : Prusse orientale. . (S.-g. Lypha R. D.) dubia Fall. — Lille, Somme, Eure, environs de Paris, etc. — Tarbes (d'apr. Pandellé). Commune en avril-mai. . (S.-g. Monochæta B. B.) leucophæa Meig., B. B. — albicans Fall. = perlurbans Zeit, Pand. — Bellevue, Rambouillet, ete. Prusse orientale, Saxe. Avril-mai. . (S.-g. Thelymia B. B.) salluum Meig. sec. typ. — Lüuwiü B. B. type. — Huppy (Somme) : capture de M. Doublet. Coll. Pandellé : Prusse orientale. 9. (S.-g. Alsomuyia B. B.) capillata Rond. — gymnodiscus B. B. itvpe. — Jura suisse, un © (don de M. Jacob). (S.-g. Nemorilla Rond.) : . N. maculosa Meig. sec. {vp. — Cavalière, Port-Vendres, col du Lautaret, Grenoble, Rambouillet, Lorraine. Mai-octobre. . N, nolabilis Meig. — pabulina Meig. sec. typ. — Grenoble, environs de Paris, Somme, Nord, Bruxelles. Mai-août. — Pandellé réunit ces deux espèces (n° 30 et 31) sous le nom de Ex. floralis Fall. et il a raison très probablement. Exorista angustipennis Meig. semble servir de transition. (S.-g. Calagonia B. B.) nemestrina Egg., B. B. (nec Meig.) = Parexorista aberrans (Rond.) B. B. type. — Vernet-les-Bains (Pvr.-Orient.) : juillet. Berlin. (S.-g. Blepharidea B. B.) : B. vulgaris Fall. (+ var. heraclei Meig. sec. typ.). — Commune partout. B. erythrostoma Hartig. — Je l'ai vue en abondance dans la collection de M. Lichtwardt, de Charlottenbourg, qui l'a obtenue du Sphinx pinastri. B stridens Rond. — Zenillia vulgaris (Fall.) Pand. type; variété = ? Anoxycampla hirta Bigot. — Hautes-Pyrénées, Cavalière (Var), col du Lautaret (Hautes-Alpes). Mai-juillet. — Coll. Pandellé : Tarbes, Hyères. — Outre les caractères assignés par Rondani, cette espèce a les gênes quelque peu velues sous la dernière soie frontale, comme Ex. mitis Meig., par exemple. B. unicolor mihi n. sp. — Hyères, en juin : une dizaine d'individus Œ Q (dont plusieurs accouplés). L'espèce est commune en cette localité. (S.-g. Blepharidopsis B. B.) nemea Meig. — Lille, Somme, Rambouillet : juillet, Prusse. J'ai vu un exemplaire avec la mention : Ex Hadena oleracea, 27/1V 1904. (S.-g. Ceralochæta B. B.) : C. caudala Rond. — Coll. Pandellé : une Q de Hyères. C, prima B. B. — Pyrénées-Orientales où M. le capitaine Xambeu m'a dit l'avoir obtenue de Zygæna fausta en juillet. — Transylvanie. J'ai pris moi-même, à Vernet-les-Bains, le 13 juillet 1904, un © qui se rapporte à cette espèce. | | | | CL. SR 40. 41. 42. 43. ke. 46. LL D' J. VILLENEUVE — Contrib. au Catal. des Diptères de France. 101 (S.-g. Myxexorista B. B.) : M. barbatula Rond. — Zenillia eod. nom. Pand. type — Exorista hirti- pilis Pand. type. — Cavalière (Var), en mai, C' et ©. — Coll. Pan- dellé : Hyères, Tarbes : octobre. M. fauna Rond., B. B. sec. typ. — Zenillia lethifera Pand. type. — Coll. Pandellé : Tarbes, juillet-août. M. dolosa Meig. sec. typ. = grisella B. B. — Zenillia fulva (Fall.) Pand. type. — Chatou, Meudon, Vitry-sur-Seine (issue de Liparis chry- sorrhæa). — Collect. Pandellé : Tarbes. — Dans cette espèce, la bande frontale est tantôt extrêmement étroite, tantôt assez large; dans le premier cas, les © se reconnaissent bien: dans le second, on ne les distingue pas toujours avec certitude des C' de M. libatrir. Les ©’ ont le 3° article des antennes égal à 5-6 fois le second contrai- rement aux Œ de M. libatrir; cependant les pièces génitales paraissent identiques dans ces deux espèces. M. libatrix Panz, Meig., B. B. (+ macrops?) — M. jauna Meig. type de Paris — Zenillia discerpla Pand. + perplexa Pand. sec. typ. — Env. de Paris, surtout avril-mai. Coll. Pandellé : Tarbes. — D'après la description Myx. macrops doit prendre place ici; les types que j'ai vus m'ont paru appartenir, au contraire, à l'espèce précédente. Au fond, H. macrops sert de transition entre M. dolosa et M. liba- trir, et selon moi, il n’y a qu’une espèce véritable que nous apelle- rons M. libatrix. M. pexops B. B. sec. typ. — Parexorista irregularis B. B. tvpe © + Parex. acrochæta B. B. type Q = Zeniüllia oculosa Pand. typ. — Zenillia trizonata Pand. type Q nec O = Ex. porcula (Zett.) Pand. type. — Env. de Paris : Rambouillet, Hautil, Marly, Pierrefonds, Fontainebleau, Saxe. Mai-juillet. Coll. Pandellé : Tarbes, en juin. Espèce qui varie beaucoup, elle aussi, comme en témoigne la syno- nymie à laquelle on peut encore ajouter : Megalochæta brachystoma B. B (S.-g. Sisyropa apud Girschner, nec B. B.) : A. — Une soie à la face antéro-externe des tibias antérieurs. . S. julva Meig. sec. typ. — flavicans Macq., Rond. = excisa Schiner?, Pand. type. — Saleux (Somme), Lille, Rambouillet, Grenoble. Juin- octobre. Coll. Pandellé : Tarbes. — Var susurrans Rond., B. B. Yonne, Seine-et-Oise : juin. B.— Deux soies ordinairement à la face ant. ext. des tibias antérieurs. S. gnava Meig. sec. typ. — Exor. bombylans (R. D.) Pand. type. — Commune à Rambouillet, Grenoble, Vernet-les-Bains. Juin-juillet. Coll. Pandellé : Tarbes, août-septembre; Marseille, Landes, Reims, Langres. . S. lucorum Meig. sec. typ. — Exor. cheloniæ Rond. (+ var. comata Rond.) — gnava apud Pand. type. — Toute la France. Août-octobre. . S. excavala Zett. — Exor. lucorum Rond. — Lille, Rambouillet. Mai. . S. angusta B. B. sec. typ. = Exor. rasa Macq., Rond. — Deux co‘ obtenus par éclosion, l’un d'Orgyia pudibunda, l'autre d'Orgyia antiqua. )0. S. recusata Pand. sec. typ. — Grenoble : juin, une ©, dans ma collec- tion. — Coll. Pandellé : Tarbes, deux ©, en août. Ces trois Q qui ont quelque ressemblance extérieure avec S. lucorum Meig. n'ont que trois d. €. e. contrairement aux autres espèces de Sisyropa. Ce caractère, s’il est constant, doit faire regarder la situation de cette espèce comme provisoire, en attendant que le c' soit connu. . S. rulilla B. B. sec. typ. nec Rond. — Espèce commune dans l'Allemagne du Nord d’où je l’ai reçue. Uk D' J. VILLENEUVE. (A suivre). 102 J. DE GAULLE. — Catalogue des Hyménoptères de France. A l'e I O O1 À © NO Hi CATALOGUE SYSTÉMATIQUE & BIOLOGIQUE DES HYMÉNOPTÈRES DE FRANCE G. 840. Pompilus F. . abnormis Dhlb. . æquatus Tourn. . ærarius Tourn. ærumnatus Tourn. . albonotatus Lind. . alternatus Lep. . anoplius D. T. inermis Lep.(nec Brll.) . apicalis Lind. {(Segestria sp.). . argentatus Tourn. . arrogantulus D. T, arrogans Tourn. (nec Sim.) . Aurivilhusi Tourn. . ausus Tourn. . Butaurus Tourn. . calcatus Tourn. . capiticrassus Frst. . cephalotes Tourn. . chalybeatus Schdte. {Lycosa miniata, L. ruri- cola, Pardosa monticola, Pirata leopardaus). . Chevrieri Tourn. . ciliatus Lep. . cinctellus Spin. var. nubecula Costa. {Tetrix coarctata, Philœus Chrysops). . cingulatus Rossi. {(Lycosa Sp.). . concinnus Dhlb. . consobrinus Dhlb. . crassitarsis Costa. (Nemesia cœmentaria). . Crombaci Tourn. . declivus Tourn. . deuterus D. T. gracilis Lep. (nec K1.). . difficilis Tourn. . diffinis Lep. . dimidiatus F. (Dowrs). . dispar Dhlb. . distinctus Lep. . divaricatus Tourn. . elongatus Lep. . ericetorum Lep. - excerptus Tourn. . expletus Tourn. . fictus Tourn. . francisanus D. T. ater Lep (nec Brll). . fumipennis Zett,. . funerarius Tourn. . gallicus Tourn. . Gaullei Tourn. . gibbulus Lep. . gibbus F. trivialis Dhlb. (Drassus pubescens, Xysti- Cus acerbus). (Suite). . hæreticus Tourn. . hastarius Tourn. . helvetiorum D. T. sabulosus Tourn. (nec Guér.). . indagatus Tourn. . indelictus Tourn. . indeptus Tourn. 52. insusceptus Tourn. . intentus Tourn. . labiatus Lep. . laticornis Tourn. . Lindeni Lep. . longicornis Tourn. . lustricus Tourn. . madidus Tourn. . Magretii Kohl. . meridianus Lep. . meticulosus Costa. (Oxryptila albimana). . micans Spin. . minutus Dhlb. neglectus Dhlb. . miscoides Lep. . moderatus Tourn. 7. montanus Tourn. . naviculus D. T. navus Tourn. (nec Cress.). . niger F. ? nigerrimus Scop. var. melanarius Land. {(Lycosa albofasciata, L. ru- ricola). notorius Tourn. . nudus Tourn. . oblitus Lep. . opinatus Tourn. . pectinipes Lind. var. campestris Wsm. var. hybridus Wsm. var. littoralis Wsm. var. pilosellus Wsm. (Probablement parasite d'au- tres Pompiles). phæopterus Lind. . pleuropicus Tourn. . plicatus Costa. (Ctenizia Sauvagei). . plumbeus F. pulcher F. (Chiracanthium sp., Lycosa Miniata, Pardosa horten- sis, P. pullata). . præmaturus Tourn. - proximus Dhlb. - pygidiophorus D. T. pygidialis Tourn. (nec Kohl.). . pyrenæus Lep. . 4-punctatus F. . radiosus Tourn. . reservatus Tourn. 86. 109. 110. LES 112. 113. 114. 115. 116. live 118. 119. 120. . submarginatus rivularis Tourn. . rufipes F var. fuscatus EF. var. 4-notatus Costa. var. 7-maculatus Dhlb. var. simplex Tourn. (Epeira diademata, E. gib- bosa, E. umbratica). . rufithorax Costa. . samariensis Pall. aterrimus Rossi. . saxeus Tourn. . scrupus Tourn. . sericeus Lind. . 6-maculatus Spin. venustus Wsm. (Heliophanus, Phlegra, Tha- natus/, . sordidanus Tourn. . spissus Schdte. . stellatus Tourn. (p. 205). . stellatulus D. T. stellatus Tourn. (p. 211) Lep. sylvanus Kobhl. . 3-punctatus Dhlb. funereipes Costa. . numidosus Tourn. . turgidus Tourn. . uberatus Tourn. . unimacula Lep. . uniocellatus Duf. . usurarius Tourn. . utendus Tourn. . vagans Costa. (Nemesia badia). vascellus Tourn. veraculus Tourn. viaticus L. var. paganus Dhlb. femoralis Tourn. {(Lycosa personata, L. cola). vicinus Lep. vicus Tourn. villicus Tourn. villosus Marq. vivus Tourn. Wesmaeli Th. xenodochus Tourn. xysticus Tourn. zonarius Tourn. terri- G. 841. Ferreola Lep. qe 2. Lichstensteini Tourn, ursus F. coccinea F. tropica Schenck. var. thoracica Rossi. G. 842. Wesmaelinius Costa, 11E sanguinolentus F. bidens Lep. $ L Le L J. DE GAULLE. — Catalogue des Hyménoptères de France. G. 843. Evagetes Lep. 1. bicolor Lep. rattus D. T. (Drassus macellinus, Pytho- nissa exornata). . dubius Lind. . filicornis Tourn. . laboriosus Ferton. (Lycosa sp.). . sabulosus Tourn. sabulivagus D. T. G. 844. Aporus Spin. . gracilis Tourn. tritos D. T. . Marqueti Tourn. . tibialis Tourn. macrurus D. T. . unicolor Spin. bicolor Spin. G. 845. Planiceps Lind. 1. fulviventris Costa. helveticus Tourn. (Nemesia cœmentaria). 2. Latreillei Lind. planiceps Latr. G. 846. Geropales Latr. (Parasites des Pompilus). 1. albicincta Rossi. histrio F 2. cribrata Costa. {Pompilus chalybeatus). 3. helvetica Tourn. 4. maculata F. (Pompilus chalybeatus, P. pulcher, P. viaticus, etc.). . nigrita Tourn. . tristis Tourn. . variegata F. A BY N ni & CN TO Sur. PEMPHREDONINÆ (Chasseurs de pucerons et autres petits Hémiptères-Homoptères. — Nids dans les tiges sèches de ronce, de sureau, ou dans les trous de xylophages). G. 847. Psen Latr. . Chevrieri Tourn. . concolor Dhlb. (Psylla sp.). . Dufouri Dhlb. . fuscipennis Dhlb. . lævigatus Schenck. distinctus Chevr. . longulus Tourn. . minutus Tourn. . nigricornis Tourn. . Nylanderi Dhlb. . pallipes Pnz. atratus F. (Aphis, Psylla alni). var. hæmorrhoiïidalis Costa. 11. pygmæus Tourn. 12. Schencki Tourn. 13. simplex Tourn. C9 NO © © © -T © où & = G. 848. Mimesa Shuckard. (MATE (Macropsis lanio. — Nid dans le sable). 2. bicolor Jur. (Tettigonia sp). 3. Costæ And. carbonaria Costa (nec Sm.). . Dahlbomi Wsm. . equestris F. . helvetica Tourn. . Hxivia Tourn. . Shuckardi Wsm. superba Tourn. . unicolor Lind. (Cicadelles). G. 849. Cemonus Jur. . dentatus Put. . lethifer Shuck. . rugifer Dhlb. . Shuckardi Mor. . strigatus Chevr. . unicolor F. (Aphis divers, pruni. 7. Wesmaeli Mor. G. 850. Geratophorus Shuck. 1. carinatus Th. morio And. (nec Lind.) . clypealis Th. . morio Lind. D © & ND Hyalopterus . 851. Pemphredon Latr. . luctuosus Dhlb. . lugens Dhlb. . lugubris Latr. (Aphis divers, Hyalopterus pruni, Malanoxanthus sa- licis). 4. montanus Dhlb. 5. podagricus Chevr. HN 2 con G. 852. Stigmus Panzer. . pendulus Pnz. (Aphis, Myzus cerasi). Solskyi Mor. . 853. Ammoplanus Gr. ni Perrisi Gir. QMROAN . 854. Spilomena Wstw. Celia Shuck. 1. troglodytes Lind. (Jeunes Coccides vilis). G. 855. Diodontus Curt. (Parasites de Pucerons). . Dahlbomi Mor. . luperus Shuck. . medius Dhlb. . minutus F. . tristis Lind. Coccus Q & © N 103 G. 856. Passalæcus Shuck. 1. brevicornis Mor. 2. corniger Shuck. 3. gracilis Curt. tenuis Mor. (Aphis, Psylla alni). 4. momilicornis Dhlb. insignis Shuck. 5. turionum Dhlb. SUBF. AMPULICINÆ (Parasites de Blattides). G. 857. Dolichurus Latr. 1. bicolor Lep. 2. corniculus Spin. (Aphlebia punctata, Ectobia lapponica, Loboptera sp.). 3. hæmorrhous Costa. (Loboptera decipiens). G. 858. Ampulex Jur. 1. fasciatus Jur. europœus Gar. SuBr. SPHECINÆ G. 859. Sceliphron Klug. Pelopœus Latr. (Chasseurs d’Araignées, — Nids aériens, de boue). 1. destillatorium Ill. var. pensile III. 2. femoratum F. 3. spirifex L 4. tubifex Latr. 5. violaceum F. G. 860. Ammophila Kirly. (Chasseurs de Chenilles. — Nid creusé dans le sol). Subg. Miscus Jur. 1. campestris Latr. Subg. AMMOPHILA 2. Abeille: Marq. 3. apicalis Brullé. Julii Fabre. Mocsaryi Friv. rhœtica Kohl. 4. Heydeni Dhlb. iberica And. 5. holosericea F. (Epimecia ustula). 6. lanuginosa Marq. 7. lævicollis And. 8. sabulosa L. (Diastictis artesaria, Mames- tra brassicæ, Plusid gam- ma, Pseudoterpna prui- nata). 9. Tydei Guillou. argentata Lep. capucina Costa. 104 J. DE GAULLE. — Catalogue des Hyménoptères de France. Subg. PARAPSAMMOPHILA Subg. SPHEX. 10. interrupta Pnz. or 6. flavipennis F. RSR 10. armata Latr. ro Grullus campes- | 11], Julii Fabre. ris). E Apion sp., Bruchus grana- Subg. PsammoPxiLa Dhlb. 7. pruinosus KI. (Dours). { DA g 11. affinis Kirby. 12. labiata F. lutaria Pnz. (Apion et autres petits Cur- 12. hirsuta Scop. SuBr. PHILANTHINÆ rs Bromius Ob- Ÿ (Chasseurs de Coléoptères et = arenaria FE. d'Hyménoptères). 13. luctuosa Costa. viatica de Gœr. un 14. 4cincta Vill. [GTR ONE: S (Apion, Bruchus, Phytono- G. 861. Sphex L. G. 862. Cerceris Latr. L Polydrosus, Sitones, (Chasseurs d’Orthoptères). 1. arenaria L. 15. 4fasciata Pnz. Subg. PAzmones Kohl. (Brachyderes, Cneorhinus, nitida Wsm. 4 : Otiorhynchus, Strophoso- : truncatula Dhlb 1. occitanicus Lep. mus, etc.). var. Û bid T (Alyson fuscatus et autres montanus Mor. 2. bidentata Lep. égid É DER menus Sphégides). (Ephippiger vitium). 3. bupresticida Duf. 16. 4-maculata Duf. (Acmæodera, Agrilus, AncCy- ” : : Subg. PARASPHEX Sm. locheira, Anthaxia, Chry- | 17: 5-fasciata Rossi. Enodia Dhlb. sobothris, Corœbus, Pto- subdepressa Lep. E sima, etc.). (Crioceris_asparagi). 2. Er Lep: RQ 4. capitata Sm. 18. rubida Jur. poda CŒTulescens, ACTriI- F - - . diens divers). 5. conigera Dhlb. 19. rybiensis L. Antoniæ Fabre. ornata EF. Subg. HArRPACTOPUS Sm. rostrata Marq. (Hactoides dentiventris. Ha- 3. subfuscatus Dhlb. 6. emarginata Pnz. CRE OU Lo anthracinus Costa. minuta Lep. 20. specularis Costa. (Caloptenus italicus, Œdt- (Andrena, Halictus, Panur- (Apion, Sitones, Spermopha- poda cœrulescens, Sphin- gus, Prosopis). qus, Tychius). gonotus cœrulans). gs eryngii Marq. 91. tenuivittata Duf. Subg. IsoponrTrA Patt. 8. euphorbiæ Marq. melanothoraæ Schltt. 9. Ferreri Land. 29. tubereulata Vill. 4. paludosus Rossi. furcatus Dhlb. 5. splendidulus Costa. {Cleonus, Otiorhynchus, Phy- tonomus, Rhynchites, St- tones, etc.). {Bothynoderes albidus, Cleo- nus alternans, C. ophthal- micus). Jules DE GAULLE. (A suivre). x NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Chasse au tamis en hiver. — D’après quelques correspondances que j'ai eues ces temps derniers, j'ai cru comprendre que certains de nos collègues se morfondaient de ne pouvoir chasser en cette saison de frimas. J'avoue que c’est bien parce qu'ils ne veulent pas prendre la peine d’explorer l’herbe sèche ou encore verte au pied des arbres. Dès que le terrain s’est séché un peu et que le dégel a lieu, on peut profiter très utilement des quelques journées de soleil des mois de janvier et février pour faire du tamisage ; et J'avoue que, pour les quelques fois que je m’y suis livré, j'en ai toujours éprouvé grand plaisir. Armé d’une griffe solide et large, d’une ser- viette, d’un tamis et d’un petit sac en toile serrée, le 15 de ce mois, je faisais une petite exploration dans le pare même du Vernet. Je remarquais d’abord le pied des noyers où l’herbe était la plus fournie, ceux des amandiers, des pommiers, ete. À l’aide de la griffe j'arrachais, en les déprenant avec soin des touffes de gazon, avec le moins de terre possible, je tamisais et versais les eriblures dans mon sac. De retour à la maison, je criblais de nouveau, sur un papier blanc placé à une douce température sur le dessus d’une cheminée en marbre ou d’un poêle en faïence (une large bouillotte, pleine d’eau légèrement chaude, est encore plus commode) et Je m’'amusais à cueillir tout ce qui remuait et se promenait. Le nombre de ces micros est grand et dans le nombre certains peuvent, une fois ou une autre, cons- tituer même des raretés. On a pris de la sorte Chevrolata insignis, en pareille saison, en arrachant des herbes sèches le long d’un mur exposé au midi. Au pied de mes arbres j'ai pris quelques bestioles qui sont loin de valoir celle-là, mais qui sont encore assez bonnes à capturer. J’ai pris en nombre Xhinusa herbarum, Metopsia clypeata, plusieurs espèces de Stenus, de Sunius, quelques exemplaires isolés de Olotelus pruinosus, var. sombre, que M. Pic a annee d’un nom, Orthochætes setiger, des Altises, des Apions, des Atomaria, etc., etc. Les touffes les plus serrées de serpolet m'ont donné T'hyamis pratensis Panz., pulexz; Apion atomariwm, etc. TS LÉ à RS 027 Notes spéciales et locales. 105 Un gros orme creux que j'avais fait abattre se trouvait à mon passage, je le visitais et jy récoltais par centaines un Hémiptère dont je n’avais jamais récolté que trois ou quatre individus, je veux parler de l’Arocatus melanocephalus. I1 se trouvait là, engagé dans les moindres intervalles du bois pourri et je me demande si c'était un lieu de rassemblement ou de naissance. Je n’ai trouvé ni larves, ni dépouilles de larves, et j'estime que ce creux d’arbre n’était qu’un refuge pour la populace qui avait vécu sur l'arbre à l’automne. En éclatant le bois pourri, je pris un certain nombre d’Asclera cœrulea avec sa larve. Le terreau de cet arbre étant gelé, je le laissais pour le tamiser plus tard. C’est aussi par les journées de soleil, après les gelées, qu’on peut tamiser les monticules des grosses fourmilières dans les bois. Le chasseur entomologiste ne peut guère chômer s’il le désire et il est à remarquer que la persévérance en un mode quelconque de chasse est toujours, un jour ou l’autre, couronné de succès. Il n’y a guère que par la pluie, le vent, le gel ou la neige qu’on ne puisse rapporter une moisson quelconque à la maison. Le Vernet, 15 février 1908. H. pu Buyssox. Observation. —- J'ai observé que les insectes rapportés par le froid à la maison étaient très facilement suffoqués si, pour les faire se dégourdir, on les chauffe un peu fort. Le mieux est de porter le sac qui les contient à une douce température pendant quelques heures et de faire ensuite le criblage sur une table non chauffée. Si on à besoin de chaleur, on transporte avec soin le papier à un endroit plus chaud et alors on obtient sans le dépasser l'effet désiré. Aux jeunes! Indications pratiques pour Février-Mars. Antennaria dioïca. — Chenille dans tiges. = Platyptilia tesseradactyla 1. Artemisia vulgaris. — Dans moëlle de la tige et des rameaux ; chrysalide dans racines. — Epiblema fœnella L. Calluna vulgaris. — Dee is de soie entre rameaux réunis. — G'elechia erice- tella F Id. Chenille dans un fourreau imitant une jeune pousse. = Coleo- phora juncicolella $tt. Carex riparia. — Ch. dans longue galerie blanchâtre de la feuille. = Xystophora arundinetella Stt. Centaurea jacea. — Ch. dans les racines. = Olethreutes striana Schiff. Castus albidus (Midi). — Ch. rose vif en dessus, jaune verdâtre en dessous, entre feuilles reliées. = Acrobasis obliqua Z. Coronilla minima. — Ch. très vive, d’un vert bleuâtre à extrémités noirâtres, sur les inflorescences liées. = Scythris dorycniella Mill. Dactylis glomerata. — Dans les touffes de racines, Ch. se courbant en arc. = Agrotrs orbona Hufn. Daucus carota. — Ch. dans les tiges mortes et trouées. = Zozopera francillana F. Digitaria sanguinalis. — Ch. cachée dans les touffes des racines. = Zrebia Medusa F. Dorycenium suffruticosum (Midi). — Chenille grisâtre à ligne dorsale vert clair, dans feuilles roulées en petit paquet. — Tortrix croceana Id. Chenille vert bleuâtre dans feuilles roulées en volumineux paquet. = Scythris doryc- mella Mill. Brica scoparia. — Ch. rouge rayée de blanc dans un refuge formé d’excréments et de parcelles de la plante. — Acrobasis porphyrella Dup. Id. tetrahix. — Ch. brunâtre rayée de blanc, et à tête noire parmi les racines. — Agrotis agathina Dup. Euphorbia Characias (Midi). — Chenilles sociales, brunes, à dorsale plus claire et ventre vert, sous une toile largement enveloppante. = Vephopteryx divisella Dup. Genista sagittalis. — Ch. sous une toile reliant les sommités. = Scythris grandi- pennis Hw. Holcus mollis. — Ch. dans une mine à l’extrémité de la feuille. = Z/achista humailis Z. J'uniperus communis. — Chenille dans une toile parmi les aiguilles. = C'onchylis rutilana Hb Malus communis. — Chenille rose pâle sous les vieilles écorces. = Grapholita Wœbe- riana. Soiff. Pinus silvestris. — Chenille entre les aiguilles dans un tissu soyeux. = ÆZlopia prosapiaria L. Id. Chenille mineuse des aiguilles du sommet à la base. — Ocne- rostoma piniariella 7%. Id: Chenille arpenteuse. = Zarentia variata Schiff. 106 Notes spéciales et locales. Pinus silvestris. — CEE dans jeunes pousses courbées. = ÆZvetria buoliana chiff. Poa (divers). — Dans une mine blanchâtre et très large de la feuille, chenille de. = Elachista nigrella Hw. Id. Dans une mine étroite et roussâtre, chenille de. = Æ/achista exac- tella HS. Raibes (divers). — Chenille blanchâtre à anneaux bien nettement distincts. = Sesia tipuliformis C1 Stachys silvatica. — Dans les racines, la chenille maintenant adulte de. = Olethreutes nigricostana Hw. Trisetum flavescens. — Dans mine occupant toute la feuille, chenille de. = Zlachaista pullicomella Z. E À : Triticum sativum. — Dans tiges des jeunes pousses, chenilles de. = Zvergestis stra- mainalis Hb. (JG: A propos du Hérisson. — Après avoir cité un méfait du Hérisson, dont il a été témoin, M. Mourgue se demande si on doit toujours ranger ce Mammifère parmi les animaux utiles. Depuis longtemps, je l’ai jugé comme un dangereux carnassier et, à ce titre, je lui fais une guerre d’extermination. On invoque en sa faveur les limaces, les hannetons, etc., dont il purge les champs, mais tout bien pesé, les services qu’il rend sous ce rapport sont dépassés au centuple par la destruction qu’il fait de tous les animaux qu’il peut capturer dans ses courses nocturnes et parmi lesquels on peut compter les plus utiles auxiliaires de l’agricul- ture. En première ligne, on doit mettre les nids d'oiseaux, non seulement tous ceux placés à terre, mais aussi ceux établis dans les buissons qu’il parvient facilement à atteindre, car, en dépit de sa forme massive, c’est un excellent grimpeur parvenant, pour s'échapper, à escalader un grillage de deux mètres de hauteur. Je l'ai vu, un soir, s'emparer d’une Pie qu’on laissait libre dans un pare et qui, étant éjointée, avait pris l'habitude de se percher la nuit sur une branche basse de buisson ; le temps d'arriver, guidé par les cris de détresse de l'oiseau, ce dernier était mourant, le croupion complètement arraché et les intestins sortis du corps. Je découvris alors le criminel, que mon approche avait fait se rouler en boule à côté de sa victime, et que j’assommai sur place. Une autre fois, je le trouvai dans le fond d’une rabouillerie de lapin de garenne dont il avait largement ouvert l’entrée et où 1l s'était endormi après avoir mangé les quatre lapereaux. Je pourrais citer ses tentatives de pénétra- tion dans des cabanes à clapiers, dans des boîtes d'élevage de faisans et tant d’autres exemples qui le montrent comme un audacieux malfaiteur, mais je me contenterai d'affirmer qu’alors que les auteurs en font un insectivore, il détruit nombre de véri- tables insectivores des plus précieux, tels que le crapaud et l’orvet, ce dernier dont il est très friand et qu’il sait découvrir dans sa retraite. À tous ces titres, il a droit à une sévère répression, et pour mon compte je ne la lui ménage pas. Gouvieux (Oise). Xavier RASPAIL. Grèbes. — Dans le n° 448 de la Feuille, M. M. Mourgue signale le fait d’un Grèbe huppé ayant dans la poche stomacale des débris de grèbes castagneux. Après la lecture de cette très intéressante note, je me suis reporté au manuscrit dans lequel le célèbre ornithologiste bragard, feu M. Lescuyer, de Saint-Dizier, a relaté le résultat des nombreuses autopsies qu’il à faites lui-même, autopsies portant sur plus de 160 espèces et comprenant près de 700 individus. Voici ce que j'ai relevé au sujet des Grèbes : . 1° Grèbes castagneux (Podiceps minor Lath.). — 1. Autopsie : Nombreux débris d'insectes (indéterminés) — et aussi (Mélanges d'Ornithologie : Etangs de Baudon- viliers), vers, insectes et graines de plantes aquatiques. , 2 Grèbes jongris (Podiceps rubicollis Lath.). — 1. Autopsies : Coléoptères indé- terminés, nombreux débris de plumes. À Il n’est pas fait mention de l’identité de ces plumes ni de leur provenance, mais j'ai pensé qu’il pouvait être intéressant de rapprocher ce fait de celui que signale Mourgue pour S. cristatus Lath. Saint-Dizier. C. FRIONNET. Note sur | « Helix Bertini » Bourguignat. — Dans le dernier numéro de la Feuille, M. Pallary, après avoir donné de très intéressants détails sur les variations de l'Zelx pisana Müller, écrit ce qui suit : « D’après les exemplaires de la Collection Hazen- Notes spéciales et locales. 107 müller, lÆ. Bertin serait une vraie Xérophile et non un Zuparypha. Il serait facile de vérifier le fait d’après les types des Collections Locard et Bourguignat » (1). Effectivement, Bourguignat, en décrivant sous le nom d’Æ/elix Bertini (2) les coquilles recueillies par Bertin au Golfe Juan (Alpes-Maritimes) (3), rapproche cette espèce de l’Æelhix Berlieri; mais A. Locard, dans sa « Conchyliologie française » (4), remet cet //elix à sa vraie place, à côté de l’Æ/elix carpiensis Let. et Bourg. Les échantillons de la Collection À. Locard ne laissent, en effet, aucun doute à cet égard ; deux spécimens proviennent de Rians (Var) et deux autres ont été recueillis à Saint- Jean-de-Luz (Basses-P yrénées) : tous sont des //. pisana de petite taille (ils mesurent en moyenne 12 millimètres de hauteur pour 16 millimètres de diamètre maximum) et de forme un peu globuleuse qu’il est impossible des coquilles voisines étiquetées carpiensis (5). C’est d’ailleurs cette même forme pisanienne que J. Mabille avait décrite, dés 1865, sous le nom d'Æ/elix pisana var. bidassoensis (6), ainsi qu’en témoignent les exemplaires de J. Mabille, aujourd’hui au Muséum d'histoire naturelle, et qui, com- muniqués à Locard en 1903, revinrent étiquetés : Jelix Bertin. Je n'ai pu consulter les types de la collection Bourguignat, mais il est à présumer que leur étude confirmerait ce que je viens de dire, Locard ayant certainement eu entre les mains des exemplaires d’Z/elir Bertini nommés par Bourguignat. La confusion aurait donc été faite par le docteur Hagenmüller. Comme conséquence, il faudrait reprendre le nom d’Æ/elix bidassoensis J. Mabille, 1865; mais, je le répète, il ne s’agit ici que d’une simple variété de l’Æelix pisana. J’ai d’ailleurs fait figurer, dans mon mémoire actuellement sous presse (7) sur les mollusques recueillis en Khroumirie par M. Henri Gadeau de Kerville, une longue suite de types pisaniers de la collection A. Locard et montré que, jusqu'ici, l'Æelix pisana n'avait pas reçu moins de vingt-sept noms différents! Louis GERMAIN. A propos de deux Echinides des Faluns de Touraine (Xectification à l’article de M. Lambert, « Hchinides des faluns de la Touraine », paru dans le n° 448, 1% février 1908, pp. 69-70). — M. Lambert, p. 70, signale dans les faluns de l’Anjou l’£chinolam- pas elongatula Millet, signalé déjà par Millet de la Turtaudière : Paléontologie de Manne-et-Loire, 1854, p. 178, n° 393 ; /ndicateur de Maine-et-Loire, 1865, t. II, p. 611; Paléontologie de Maine-et-Loire ou description des fossiles nouveaux du terrain tertiaire marin ou terrain miocène supérieur du département de Maine-et-Loire, 1866, p. 35, n° 270. — Nous même nous avons signalé cette espèce dans les faluns du Saumurois : Æéwunion extraordinaire de la Société d'Etudes saentifiques d'Angers à Saumur, 8 et 9 juin 1904, p. 32; Le Miocène en Anjou, 1907, p. 17 (Bull. Soc Et. Sc. d'Angers, XXXVNI° année, 1907). De 1866 à 1904, nous ne trouvons cette espèce signalée en Anjou qu’une seule fois : Cotteau. Zchinides nouveaux ou peu connus (2 article), 1883, p. 29, mais cet auteur s’en rapportant probablement à une étiquette fautive de la collection Bardin l’a ortographiée « Zchinolampas elegantula ». M. Lambert, faute de références biblio- graphiques, a reproduit cette erreur page 70 également; dans le genre Spatangus, M. Lambert signale un fragment de Spatangus Britannus Bazin. Cet auteur ajoute à tort que cette espèce n'avait pas encore été signalée dans les faluns de l’Anjou; or, en octobre 1907, dans un travail intitulé « Le Miocène en Anjou » (Bull. Soc. Et. Se. d'Angers, XXXNI) tiré à part, p. 17, nous avons indiqué dans le facies savignéen: Spatangus Britannus Bazin, Sceaux. Nous avons signalé cette espèce d’après deux magnifiques exemplaires recueillis par nous dans l’ancienne croisière de la Pinsar- dière, près Sceaux (M.-et-L.) et qui font partie de notre collection. Olivier Courrox. Vice-Secrétaire de la Société Géologique de France. (1) ParcLary (P.) — Réclamation de priorité au sujet de la denticulation du Leucochroa candidissima el notes sur les variations de l’Helix pisana; Feuille Jeunes Naturalistes; IVe série, XXXVIII, no 448, 1er février 1908, p. 85. (2) BourGur@NaAT (J.-R.), in LocARD (A.). — Prodrome malacologie française; Catalogue général Mottusques France; Moll. terr. eaux douces, eaux saumâtres; 1882, p. 103 et p. 329. (3) Les Helix recueillis par BErTIN au Golfe Juan sont aujourd'hui au Muséum de Paris; je n’y ai trouvé aucune forme pouvant se rapprocher de l’H. Berlieri. (4) LocarD (A.). — Conchyliologie française: Les Coquilles terrestres de France; 189%, p. 89. (5) Ces coquilles proviennent également de Saint-Jean-de-Luz. (6) MaABiLLe (J.). — Etudes sur la- faune malacologique de Saint-Jean-de-Luz, de Dinan et de quelques autres points du litloral océanien de la France; Journal de Conchyliologie; juillet 1865; tirage à part, p. 11. (7) GerMAIN (Louis). — Etude sur les Mollusques recueillis par M. Henri GADEAU pe KERVILLE pendant son voyage en Khroumirie; planche XXV, fig. 1-2: planche XXVI, planche XXVII, planche XXVIIT et planche XXIX. L'Helix Bertini est représenté, planche XXV, fig. 1. 108 Notes spéciales et locales. Au jour le jour : Nids de guêpes. -— Comme réponse à M. C. Marchal, de St-Maurice-les-Couches, j'ai observé moi-même que cette année, dans la région de Maïlly, il y avait eu recru- descence de nids de guêpes; c’est également la Vespa germanica qui construit son nid dans la terre, soit dans les pâturages, soit sur les rideaux exposés au soleil. JPai * pu aussi recueillir un nid aérien bien conservé d’une petite espèce. Mais le plus intéressant, parce que c’est chose rare dans la région du Nord, c’est un nid de frêlons : Vespa crabro; au printemps, M. Hecquet, apiculteur renommé, avait remarqué les allées et venues d’une mère-frelon; à force de patience, il découvrit son refuge et un jour parvint à la cerner : elle avait commencé son nid dans un > angle supérieur du toit d’une ruche à cadres; il la laissa faire tant qu'il ne-put * ainsi l’emprisonner et la capturer pour la détruire. Elle vivait encore trois jours après quoique transpercée d’une épingle, quand je vins la prendre avec le petit nid composé … d’une simple coupe avec au centre une trentaine d’alvéoles garnies de larves -de tout âge et d'œufs. Je possède le tout : les larves et les œufs en formol = En. — septembre, on m'avertit qu'il y avait un nid énorme suspendu à la maîtresse poutre d’un grenier juste en face de l’escalier ; il fallait supprimer la colonie au plus J’ai conservé le tout; malheureusement, à cause du poids énorme des 5 rayons bondés de larves et de sa fragilité, je n’ai pu sauver qu’un côté de l’admirable enveloppe qui avait la forme d’une cloche. Il est resté vivants une trentaine de frêlons qui ont recommencé un autre nid tout petit et l'élevage de nouvelles larves. J'ai donc 3 des milliers d'œufs et de larves de toute taille; j'en tiens à la disposition de mes collègues que cela peut intéresser, et raconterai en détail l’histoire de cette colonie que j'ai pu observer pendant deux mois. + G. Posrez. Abondance des guêpes en France durant l’année 1907 (Réponse à M. C: Marchal): — Sur les 618 demandes de renseignements parvenues en 1907 à la station entomo- logique de la Faculté des Sciences de Rennes, 18, soit près de 3 %, concernaïent les moyens de détruire les guêpes (En 1906, 3 lettres seulement, sur 418, traitaient le. même sujet). 1 D’après leur origine, ces 18 lettres se répartissent de la façon suivante : érie, l; Aude, 1; Côte-d'Or, 1; Hérault, 1; Ille-et-Vilaine, 1; Indre, 1; Isère, 2;“Jura, 41, Nièvre, 1; Rhône, 2; Seine-et-Marne, 3; Seine-et-Oise, 2; Somme, 1. J’ai d’ailleurs pu constater par moi-même l’abondance exceptionnelle des guêpes, en août et septembre, dans le Gers (canton d’Auch-Sud). Le 26 octobre, à Rennes, je collaborais à la capture par M. René Oberthür d’un — superbe nid de V. germanica installé dans une pelouse de son pare. Ce nid contenait une notable proportion de mâles. Il fut placé dans une resserre vitrée où est.amassé du bois mort en vue de la capture d'insectes xylophages. Lorsque la benzine dontles vapeurs avaient calmé les irascibles hymenoptères se fut à peu près volatilisée, la plupart sortirent de leur torpeur et, le 30, nous pouvions assister à plusieurs accou- plements qui eurent lieu le plus loin possible du nid. On sait que Réaumur- qui, … dans des cages vitrées, avait vu l’accouplement se faire à la surface même dunid;,- pensait qu’il en était toujours ainsi dans la nature. x 14 Enfin la d+ ière suêpe que j'ai vu en 1907 fut une femelle de V. crabro-capturée r le 21 décembre, sous une grosse pierre, où, sans doute, elle se disposait à hiverner. A. VUILLET, : ÿ Préparateur à Ja Station entomologique de la Faculté des Sciences de Rennes. Questions. — 1. Si l’on coupe, fend ou écorce certains bois, à l’état vert, ils changent plus ou moins rapidement de couleur. Le fait est frappant pour l’aulne ou verne (alnus glutinosa), qui, en quelques minutes prend une teinte rougeâtre. On demande l'explication de ce fait. PLU 2, — Si, en plein hiver, par les plus grandes gelées, on coupe une branche verte à un noyer, à la plaie il y a immédiatement un fort écoulement d’un liquide semblable à la sève. Est-ce celle-e1? Cause de l’écoulement ? Saint-Maurice-les-Couches. C. MArCHAL. ErraTa. — C’est par erreur que nous avons imprimé au dernier n° (page 88, ligne 20), Triton marmoratus. — C’est Triton cristatus qu’il faut lire. Le Directeur Gérant, A. DOLLFUS. Imp. Oberthür. Rennes—Paris (5653-08). FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES SUPPLÉMENT AU N° 448. 38° ANNÉE. — PI. III. 1° Février 1908. Clichés Cintract, Paris. 1. Sculella Brongniarli Agassiz, face supérieure (réd. de 1/4). tt Fibularia Lecointreæ Lambert (grossie 5 diamètres. Lo Arbacina monilis Agassiz. 4. Sculella Faujasi Defrance (type), face supérieure, 5 x = ee type,, face inférieure. ES FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES SUPPLÉMENT AU N° 448 38° ANNÉE. — PI. IV 1° Février 1908 Clichés Cintract, Paris. 1. Sceulella producla Agassiz (face supérieure). — face inférieure). 19 3. Prospalanqgus brilannus Bazin (face inférieure. 4-5. —- — — (arrière et profil. Ü. — —- — (fragment du lesl) (région de Manthelan-Bossée). si 4e gr SUPPLÉMENT AU N° 448 FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES 38° ANNÉE. — PI. V. 1* Février 1908 Clichés Cintract, Paris 1. Amphiope bi-oculala Desmoulins. 9 ns, Le, =. 3. Tristomanthus Lecointreæ Lambert. 4. — — — ) _ — -- 6. Sculella Sp. (grossie 1 diamètre). 1er Avril 1908 — IVe Série, 38° Année _ N° 450 La euille Des Jeunes Naturalistes x L’ELEPHAS TROGONTHERI POHLIG, à VILLEJUIF et la situation stratigraphique de quatre haches néolithiques taillées et polies, à Villejuif et à Ivry (Suile) + cc * yo FiG. 4 Coupe combinée de deux coupes de deux carrières voisines, Carrière Soutan et carrière Rousseau. IX. — Humus et limon rouge néolithique. VIII. — Ergeron. VII. — Cailloutis de l'Ergeron. VI. — Limon fendillé de Ladrière. V. — Limon doux de Ladrière. IV. — Panaché de Ladrière surtout g. — gx, glaise rosée très claire. — gx, sable roux ferru- gineux. — gi, glaise verdâtre grasse. — gx glaise rouge grasse un peu sableuse, en x Elephas trogontheri. III. — Sable siliceux, fin, un peu micacé, un peu limoneux par place. II. — D’après M. Rousseau, il y a sous III de 1m50 à 2"50 de graviers et galets ravinant le calcaire grossier, même peut-être jus- qu'au banc vert? CLIS Ce dépôt inférieur d'argile et limon, la partie g de Ladrière, a fourni, carrière Bouchon, une lame en silex gris jaunâtre de la craie que j'ai figurée en 1898 (1), mais que je considère aujourd'hui, malgré la perfection de sa taille et ses retouches marginales, comme produite accidentellement, parce que je n’en ai jamais rencontré d’autres dans ce niveau et que, d'autre part, j'ai eu occasion en 1905 de rencontrer des silex à apparence de silex taillés dans des dépôts tout au moins de l’éocène inférieur (2). Pour ces deux raisons paléontologiques, je date le gravier inférieur de Villejuif et les sables qui le surmontent tout à la fin du Pliocène, puis les limons qui sont venus se déposer sur ces sables et qui sont notés g, h, i, j par Ladrière comme l'aurore du Pléistocène dans cette région de Villejuif, Gentilly et Ivry. (1) L'Anthropologie, 1898, n° 3, p. 278, fig. 5. (2) Eaville. — Les Pseudoéolithes du Sénonien et de l'Eocène inférieur. (La Feuille, IVe série, n° 423.) 110 A. LAVILLE. — L’Elephas trogontheri à Villejuif. Au-dessus de ces graviers, sables et limons qui sont toujours sensible- ment presque horizontaux, affouillant le coteau est venu se déposer obli- quement, et, presque toujours en stratification oblique et en remblayage, un amas de sable roux, qui est quelquefois remplacé au même niveau par un limon plus ou moins sableux roux. Peu à peu ce sable et ce limon se changent en un limon jaune — f de Ladrière, puis enfin de limon jaune il devient peu à peu un limon roux — e de Ladrière. Ces changements dans la nature et l'aspect de ces roches ne se font pas toujours sur un plan pouvant déter- miner un niveau précis, ils se font (pourrait-on dire) à l’occasion. Il n'existe pas de ligne de démarcation bien nette, le passage d’une roche à l’autre, tantôt brusque, tantôt insensible, lorsqu'il est assez net pour être saisi se voit à des hauteurs différentes et indique bien que ces amas sablo-limoneux se sont plus ou moins brouillés en coulant sur la pente abrupte (de plus de 30 degrés) du coteau, pente qu'ils ont considérablement adoucie en la remblayant. Jusqu'ici ces limons dont l'épaisseur atteint 5 mètres au plus n’ont donné ni faune, ni industrie. La pièce chelléenne que j'ai signalée à leur partie supérieure (1) doit être reportée dans la couche suivante, parce qu'elle n'en était qu'à 0*10 de distance verticale, et qu'elle était entrée dans le limon qui nous occupe par affouissement et que jusqu'ici on n’en à jamais ren- contré à ce niveau ni plus bas. Ce limon s’est certainement déposé en même temps que les graviers à hippopotame de la basse vallée. Au-dessus de ces sables, limons et argiles viennent deux dépôts nette- ment différenciés et qui sont intéressants parce qu'ils terminent le quater- naire dans cette région. C’est tout d'abord un cailloutis contemporain, des alluvions à Elephas primigenius et un peu d’antiquus, à industrie chelléenne, acheuléenne et moustiérienne de la basse vallée. — Ce cailloutis tantôt très peu épais (voir couches VI et IX)(2), juste l'épaisseur des petits cailloux anguleux qui le composent, tantôt avec une épaisseur qui atteint jusqu'à 4 mètres, et composé alors de gros blocs non roulés où dominent des blocs de calcaire siliceux de la Brie, noyés souvent dans de l'argile verte sannoi- sienne foncée du sommet du coteau. Dans d’autres cas, l’unique couche de cailloutis se bi, tri, et même quoique très rarement se quadrifurque avec une épaisseur variable pour chaque couche. Ces couches de cailloutis admettent dans leurs intervalles le limon au milieu duquel ils sont noyés, c'est presque toujours un limon argileux roux, fendillé entre le caiïlloutis du bas et celui du milieu, et un limon calcaire comme l’Ergeron gris, tantôt clair, tantôt presque noir, entre le cailloutis du milieu et le supérieur, lors- qu'il y a trois cailloutis. Ce gravier en une ou plusieurs couches et les limons que ces couches enferment, sont le c de Ladrière. Ils m'ont fourni une industrie composée de pièces des types dits : chelléens, acheuléens, moustiériens et magdaléniens. Ces types industriels ne sont pas, comme on pourrait le croire, disposés en ordre chronologique, d’après les types admis, mais absolument mélangés à tous les niveaux de ce cailloutis. Cependant sur le plateau des Hautes-Bruyères, les pièces typiques très rares sont beaucoup plus délicates, mais étant donné le peu de pièces recueillies jusqu'ici sur ce plateau, on ne peut encore rien conclure de la perfection dans la fabrication de ces pièces. Les pièces ne sont pas non plus absolu- ment localisées dans le cailloutis, mais on en rencontre aussi quelquefois dans les limons entre ces cailloutis. La faune est représentée par les genres suivants : Bœuf, Renne, Cheval, (1) L’Anthropologie, 1898, fasc. 3, p. 278, fig. 6. @) L’Anthropologie, 1898, fasc. 3, p. 278. Le sn cost né A. LAVILLE. — L'Elephas trogontheri à Villejuif. 111 Lion des cavernes. Ce gravier qui dans la région recouvre les sables pliocènes (plaine d'Ivry + 60 environ), le limon quaternaire inférieur du remplissage du ravin de Villejuif, couvre sur le flanc du Mons Ivry les différentes formations sannoisiennes et le stampien sur le plateau des Hautes- Bruyères. Dans la plaine d'Ivry (+ 60 à 63 environ), au dépôt des tramways de la rue de la Belle-Croix, à environ 400 mètres des fortifications, des fouilles récentes m'ont permis de relever la coupe suivante (Fig. 5.) : meo“cs! I. — Caillasses du calcaire grossier, ravinées ici assez BE a LL LILI LL LL PTS I horizontalement sans poche ni puits. E 2, un + : : nl . vl __7%%# II. — Gravier et sables pliocènes. Galets de granulite du © Morvan. III. — Sable grossier dans limon roux. Pliocène. IV. — Cailloutis de l'Ergeron en contact direct avec le pliocène, sans interposition des limons et sables pléistocènes. Industrie des types dits : acheuléens TEA TA Lors 24 z \ et moustiériens. F1G. 5. — Coupe prise au dépôt V. — Ergeron. Res een 4 des Tramways, rue de la VI. — Limon rouge à brique, néolithique à actuel. Belle-Croix. VII. — Humus formé aux dépens du limon rouge. VI. — 0"20, Humus. V. — 0"50 à 0"65, de limon rouge à briques — a de Ladrière. IV. — 040 à 0"60, Ergeron =b de Ladrière. II. — 0"30 à 050, de cailloutis noyé dans une couche d'Ergeron. Dans ce cailloutis, le carrier Gimonet a recueilli quelques silex taillés dont un du type acheuléen, en calcaire siliceux très décomposé. Cette pièce est intéressante parce qu'elle présente une de ses faces couvertes d’éclatements atmosphériques dont un grand nombre en forme de cupules coniques. Une de ces cupules existe aussi sur la face la mieux conservée. Presque toutes ces surfaces d’éclatement sont en partie recouvertes de concrétions formées après leur production et démontrent que cette pièce a dû être exposée pendant quelque temps sur le sol quaternaire avant son enfouissement. Les autres pièces qui l'accompagnaient sont des lames du type dit Moustiérien, dont une porte des retouches marginales. IL. — 0"25 à 0°30, de sable quartzeux à gros grains (quelques-uns anguleux) dans du limon rouge — pliocène supérieur. L — 1 mètre à 1"20, de gravier et gros galets roulés dans un peu de limon rougeûtre, j'y ai trouvé quelques fragments de granu- lite rose du Morvan — pliocène supérieur. C’est le ! de Ladrière. Près du fort d'Ivry, carrière Bagary (Fig. 6), on retrouve la même coupe. Là, on voit d’abord le gravier pliocène s’enfoncer en puits verticaux ou obliques dans le calcaire grossier moyen, dans les Lambourdes qu'il traverse quelquefois. Comme à Villejuif et à la Belle-Croix, ce gravier pliocène renferme des petits galets de granulite rose du Morvan, parfois jusqu’au fond des puits. Ce gravier est recouvert de sable un peu micacé. Au-dessus on retrouve le cailloutis de l'Ergeron, l'Ergeron puis le limon rouge à brique. Le cailloutis = c de Ladrière est toujours accompagné du limon calcaire dit Ergeron (— b de Ladrière) qui le surmonte et qui est d'épaisseur variable de 0*00 à 4 mètres, épaisseur qu'il atteint sur la pente de Villejuif (carrière de Gournay). Dans la plaine d’Ivry il dépasse rarement 1 mètre et sur le plateau des Hautes-Bruyères il dépasse quelquefois 1"50 et atteint rarement 2 mètres. *x 112 A. LAvILLE. — L'Elephas trogontheri à Villejuif. + 63 env. 0.20 RE Te Re ES PARA ES A | AE 1.20 Limon rouge. 1.30 Era Ets CAIONES:...... à Sable pliocène 0.80 Cailloutis plioc. 1.20 1.20 : Sable et cailloutis … PHOLONG TE rennes Cailloutis et argile. 1.80 Marnes et plaquettes de calcaire... 9 o Xe ss Ce %e La. : (47 ROCRELE:--—......... MAPNE:... 7 -mucpaiee D. Banc de roche... =; ; PAST : p Q I Sr DANCE mn: sr Are à IN USLIQUE …......sssosnse EVE EE —e A tt Grignardi...ssh c' re c :Q F < r Qoss TI Souchet:.....7..2.7...2 RATS 2° À ga PTE I Banc franc 6 pa =: RL SE 1 RE ï ) 7 T ° Banc d'argent RE me Er 23 = BANC. LPIS retire Fe 724 : pe ’ (D FU ERP ES EC : «1 BANC VERE .ccctrerce | R CIF — — —_—_—— HA Banc de son... SERA)": BE EE DAY à TN Banc royal... « n ( j 1 NT AU = Lambourdes..….........…… ARS es PRE EE :r Banc de terre... RL CR RTE TATEZZE AIR Banc d’ardoise......… ï: T I { T Cosaque ou banc à T RS PAL UE VOTPAIRE :.1..1..54.405 ShbE j n F1G. 6. — Carrières Bagary, ancienne carrière Claude, à Ivry-Vilry. Coupe combinée de deux croquis, l'un pris en 187%6 avec les noms des bancs de calcaire exploité, l'autre pris en 1906 avec les puits s'enfonçant à la même profondeur que ceux pris en 1876 avec le détail des graviers et limons. XIX. — Galets et graviers dans de l'argile rouge sombre remplit les poches et puits en X granulite du Morvan. En XX, bloc affouilleur en grès. XXI. — Gravier et gros galets, en XXX galets de granulite, À Pliocène XX. — Sable, gravier et petits galets rouges ferrugineux. ( . XXII. — Sable quartzeux fin un peu micacé. XXIII. — Cailloutis de l'Ergeron. XXIV. — Ergeron. XXV. — Limon rouge néolithique. XXVI. — Humus. L'Ergeron a fourni peu de fossiles, un fragment de défense d'éléphant indéterminable, mais que son gisement me fait rapporter à l'Eiephas primi- genius Blum., un fragment de tibia droit et un métatarsien de cheval qui gisaient à 0"20 au-dessus du cailloutis. L'industrie a donné peu de chose, quelques éclats, dont un très grand, quelques lames parmi lesquelles s'en trouvait une de 0"11 x 0"018 x 0*004 rappelant les longues et grandes lames magdaléniennes et un grand nucleus. On voit l'Ergeron dans la basse plaine d’Ivry recouvrant les graviers et sables de la vallée de la Seine, le calcaire grossier sur le flanc du premier plateau + 60, les cailloutis c sur ce plateau, la pente du plateau de Villejuif, puis toujours avec le cailloutis c plus ou moins épais, quelquefois absent, les différentes couches sannoisiennes sur la suite de cette pente presque jusqu'au sommet de ce dernier plateau + 120-123, où il recouvre avec un mince Cailloutis c les sables stampiens (Fig. 1). Dans quelques carrières de la région, carrière Grellet à Villejuif, carrière Boinet, Hautes-Bruyères, les coupes montrent qu'il y a une séparation bien nette entre l'Ergeron et la couche de limon rouge à brique = a de Ladrière qui le recouvre, bien que dans certains points d’autres carrières, la végé- A. LAVILLE. — L’Elephas trogontheri à Villejuif. 113 tation souterraine qui a traversé et traverse encore les deux formations à brouillé le contact au point de faire croire à une transformation par décal- cification de l’Ergeron, de ce limon maigre calcaire, au limon argileux rouge de Ladrière. La séparation nette une fois bien constatée, et c’est ici le cas, doit être considérée comme un fait antérieur au brouillage (qui se continue encore, d’ailleurs) des deux dépôts par les racines, et indique un sol, qui est le dernier sol paléolithique parisien, sur lequel vivaient les spermophiles des Hautes-Bruyères. Ces animaux, plutôt détruits par l’homme que chassés par le climat, s’enfonçaient à travers l’Ergeron et son cailloutis (très mince sur ce plateau) creusaient leurs terriers dans les couches plus sèches des sables stampiens. J'ai d'autre part reconnu un grand nombre de galeries de ces animaux dans les environs, carrière du Mons Ivry, route d’Arcueil. Je les ai aussi retrouvés dans les mêmes conditions sur les collines de Sannois. Enfin les derniers dépôts que l’on peut observer dans cette région appar- tiennent à l'époque actuelle et sont formés de trois couches : le limon rouge — a de Ladrière, un dépôt d'éboulis ou de glissement actuel = A — limon de lavage de Ladrière, enfin l'humus plus ou moins épais. Le limon rouge à brique — a de Ladrière, est moins gras dans la vallée, plus jaune, quelquefois sableux, moins bon pour la fabrication de la brique, et est appelée terre à poisson par les pêcheurs, parce qu'ils l'emploient pour la confection des amorces asticotées, il y contient la faune actuelle et des débris de l’industrie humaine depuis la période néolithique jusqu’à nos jours. Il se termine par l'humus qui n’en est qu'une modification. Sur le flanc du premier coteau, Parc d'Ivry, c’est alors du vrai limon rouge à brique. Là + 39, il atteint 0"75, recouvre l'Ergeron et est recouvert par 1"45 de limon de lavage À. Le carrier Gimonet à, en 1906, recueilli, au cours de travaux de terrassement exécutés à l'usine Vinay, une petite hache polie en silex de la craie (Fig. 7). Il l'a recueillie sous le limon rouge à brique en plein sur l’Ergeron. Une des faces porte encore des concrétions analogues à celles que portent quelques cailloux du cailloutis de l’Ergeron. FIG. 7. FIG. 8. FIG. 9. FIG. 10. FIG. 11. Hache polie en si- Hache polie en Hache polie en Hache néolithi- Hache polie en lex sur l’Erge- quartzite de Fon- quartzite de Fon- que taillée en roche primaire, ron, Parc d’Ivry. tainebleau, car- tainebleau, car- silex de la craie, sur l'Ergeron, rière Bouchon à rière Grellet à reposait s' l’Er- carrière Boinet Villejuif, s' l’Er- Villejuif, s' l'Er- geron, carrière aux Hautes-Bru- geron. geron. crane à Ville- yères + 193. juif. A. LAVILLE. (A suivre). D. h LE: "4 r = . . 114 D°J. VILLENEUVE — Contrib. au Catal. des Diptères de France. CONTRIBUTION AU CATALOGUE DES DIPTÈRES DE FRANCE (Suite) Genre Lomacantha Rondani. 1. L. parra Rond. — France centrale : un exempl. — Berlin. Genre Tryphera Meig. apud Br. et Berg. (Bonannia Rond). 1. T. lugubris Meig., B. B. sec. typ. — Bonannia monticola Rond. — Hautes-Pyrénées : août. Marseille, Hyères, île d'Usedom (Baltique) : juillet. | Genre Epicampocera Macquart. 1. E. succincta Meig. — Vernet-les-Bains (Pyr.-Or.), bois de l’Hautil (S.-et- 0.), Jouy (Eure-et-Loir), Ille-et-Vilaine. Mai-août. Tarbes, dans la coll. Pandellé. Genre Megalochæta Br. Berg. 1. M. ambulans Meig. + Conspersa Meig. sec. typ. = Chætolyga separata Rond. — Erigone barbicultrix Pand. type. — Lille, Somme, Eure, Oise, environs de Paris : avril-mai. — Coll. Pandellé : Allier. Genre Chætomyia Br. Berg. 1. C. iiaca Ratz. = Exorisla crassisela Rond. type = Exorista separata apud Pand. type (nec Rond.). — Coll. Pandellé : Tarbes. Allier. Genre Eupogona Rondani. 1. E. selifacies Rond. — Bigonichæla eod. nom. Pand. type = Peteina laliceps Pand. type. — Rambouillet, sur le lierre fleuri, un exem- plaire : 15 octobre 1899. Coll. Pandellé : Tarbes, Hyères, Prusse orientale. Genre Cavalieria n. gen. mihi. 4. C. genibarbis n. sp. mihi. — Cavalière (Var), trois ©, en juin. NOTES ET OBSERVATIONS 1. Le sous-genre T'enuicera Pand. est fondé sur une Q unique du genre Meigenia, qui se distingue par la présence de deux paires de soies acrosticales développées au-devant de la suture, c’est-à-dire de soies d. c. i. présuturales et par trois d. c. e. postsuturales. — Cet individu n'est probablement qu'une aberration et le sous-genre en question se montre bien fragile; il est même inutile. . On range dans le genre Derodes les espèces dont les © ont les ongles des pattes antérieures allongés ou tronqués. D. nigripes et D. spec- tabilis ont les soies apicales du scutellum avortées ou débiles (1) et forment, de ce chef, un groupe à part. Dexodes ferrugineus Meig. [Le (1) Ræselia breviseria Pand. présente aussi ce caractère, mais les ongles antérieurs sont courts chez le d. Les joues (Backen) sont étroites, mesurant moins de 1/6 de la hauteur de l'œil; les antennes sont étroites et très longues; les vibrisses courtes et égales remontent au-dessus de la moitié de la face. Abdomen avec des soies discales et marginales. Coude de la 4 nerv. longitudinale à angle droit — D. c. e. = 4; St. = 3. Celle espèce se rapproche des g. Lophry- romyia et Lydella. D: J. VILLENEUVE — Contrib. au Catal. des Diptères de France. 115 qui a les yeux brièvement velus a été placée par Rondani parmi les Exorista. . On comprend dans le genre Ceromasia les espèces dont les ongles des pattes antérieures n'excèdent pas, chez les ©, la longueur du der- nier article tarsal. D’aucuns ont proposé aussi le groupement Dexodes pour les espèces n'ayant que 3 d. c. e. au thorax, le grou- pement Ceromasia pour celles ayant 4 d. c. e. c'est-à-dire 4 paires de soies dorso-centrales externes postsuturales. . Le genre Sturmia mérite à peine d’être séparé du genre Masicera sens. lat. Il vaudrait mieux les réunir à l'instar de Br. et Berg. sous le nom de Masiceratidæ — Section Masicera + Sectio Blephari- poda, etc. . Le genre Zugobothria avait été créé par Mik seulement pour Argyro- phylax atropivora et A. bimaculata. Il est inutile comme l’a montré Girschner. . La distinction établie par Br. et Berg. entre Exorista s. strict. et Parexorista est véritablement insignifiante et ne vaut pas d’être conservée. . Le sous-genre Sisyropa s'entend pour Br. et Berg. des espèces dont les tibias postérieurs sont régulièrement ciliés; or, c’est un caractère qui n’est pas toujours ici facile à distinguer et n’a pas la précision qu'il revêt, par exemple, dans les genres Sturmia et Winthemyia. Girschner, pour ce motif, réserve le nom de Sisyropa pour les espèces qui n'ont que deux soies sterno-pleurales (St : 2) et dont les gênes sont nues, le nom de Winthemyia pour celles n'ayant également que 2 St. mais dont les gênes sont velues. L'observation démontre qu'ainsi compris le genre Sisyropa ne répondrait plus à la pensée de Girschner, car nombreuses sont les espèces qui ont 2 St. seulement et n'ont avec S. gnava, S. lucorum, S. flavicans, etc., aucun air de parenté. C’est le cas pour Pelmatomyia phalænaria Rond., les espèces du genre Nemorilla, etc. Il faudrait donc pré- ciser afin de conserver sa physionomie particulière au groupe de S. gnava, tel que l'entend Girschner, où les espèces sont si voisines qu'elles deviennent parfois très difficiles à distinguer lorsque la Chéotaxie se met à varier (1). Des espèces Ex. clavipalpis Pand. et Ex. recusala dont le Œ est encore inconnu et qui n’ont aussi que 2 St, nous n'avons fait rentrer dans le genre Sisyropa que la der- nière à cause de sa ressemblance avec S. lucorum. 8. Quelques auteurs confondent Ex. milis avec Ex. Westermanni : ce sont deux espèces distinctes. 9. Comme je l’ai écrit ailleurs, Ex. {Sisyropa) rutilla B. B. ne peut être celle de Rondani qui s'exprime ainsi : Similis Libatrici Panz... mas, genitalia porrecla nigra, oculos brevissime pilosos prœbet.… 10. Au point de vue de la nomenclature, je crois qu’il serait rationnel de sacrifier la priorité lorsque les deux sexes ont reçu des noms diffé- rents, pour adopter une appellation plus récente mais univoque. On devrait donc conserver seulement : Hemimasicera properans Rond. (= fatua Meig. © + festinans Meig. Q). — Exorista blepha- ripoda B. B. (= hortulana Meig. S + glauca Q Meig.). — Erxorista immunita Pand. (= lota Meig. S + rapida Meig. O), etc. 11. Les sous-genres Blepharidea, Blepharidopsis, Ceratochæta forment à (1) Hendel est plus précis : ….echte Sisyropa mit eifôrmigem Abdomen und rundem Stirnprofil, (Cf. W, ent. Z., VIe Heft, p. 143, 190.) 116 D° J. VILLENEUVE — Contrib. au Catal. des Diptères de France. leur tour un groupement facile à reconnaître aux soies apicales du scutellum qui sont redressées el inclinées en avant après leur entre- croisement. Ces mêmes soies sont parallèles et ne s'entrecroisent pas, par conséquent, chez les Meigenia. 12. Epicampocera, Megalochæla, C(hætomyia, Eupogona, Cavalieria, Chæ- tolyga, Winthemyia embrassent les espèces dont les gênes sont pubescentes ou couvertes de soies. 13. Le genre Lomacantha se sépare des Exorista proprement dites par l'ab- sence ou la débilité des soies apicales du scutellum. En cela, L. parra pourrait être considérée comme un Dexodes à yeux villeux du groupement D. spectabilis dont elle a le facies du reste. 14. Le nouveau genre Cavalieria est fort intéressant. Il tient au genre Masi- cera s. stricto par la présence de deux macrochètes fronto-orbi- taires externes chez le Œ — au genre Exorisla par les yeux densément velus — aux genres qui ont les gènes velues, par les soies courtes et nombreuses qui font suite aux macrochètes fron- tales. Caract. gén. — Oculi hirti. Frons latissima, duabus macrochetis orbito-externis in © munita. Epistoma subperpendiculare. Setæ orales vix ascendentes. Genæ inæqualiter setulosæ. Antennæ elon- gatæ longitudine fere epistomatis; 3° articulo secundo quater lon- giore. Scutellum : setis apicalibus cruciatis. Abdominis segmenta in disco et margine setosa. Alarum venæ longitudinales tertia et quarta sejunctim costam attingentes. Cubitus non appendiculatus; spinula costali nulla. Cavalieria genibarbis n. sp. — © Grisea, subnitida. Robusta. Frons subprominula, cinerea, vitta lata; rufo-picea. Vertex = 4/3 oculi setis vertical. 2. Epistoma subargenteum. Antennæ nigræ, incum- bentes. Seta valida, ultra medium incrassata; articulo secundo brevi. Genæ in parte superiore præsertim pilosæ. Setæ frontales 3-4, divergentes sub originem antennarum. Palpi elongati, nigri, in summo apice picei. Thoracis vittæ quatuor nigræ : d. ç. e. — 4; st — 3. Scutellum rufuia. Abdomen convexum, nigro-tessel- latum, in latere 3 primis segmentis obsolete rufescentibus. Primum segmentum apice selis 2: secundum in disco 2, in margine 4; ter- tium in disco setis pluribus et omnino cinctum in margine; quartum sparse setosum. Alæ hyalinæ, nervis basi fuscis. Cubitus obtusan- gulus. Pedes nigri; unguibus et pulvillis parvis. Q@ Mihi ignota. Longit. 10-11 ”/*. 15. Parexorisla paucisela n. sp. — Se distingue aisément de celles aux- quelles elle ressemble le plus, telle Parex. glauca Meig., par son front saillant, ses gênes larges, ses antennes robustes et la présence de deux soies frontales seulement au-dessous de la naissance des antennes. Le © et les deux Q qui proviennent du bois de l'Hautil (S.-et-0.) ont les tibias postérieurs en grande partie d'un rouge vif; le C' de Jouy (E.-et-L.) a les mêmes tibias fortement rembrunis. Cette espèce vole en mai. O' Nigra, nitida. Frons parum prominens, cinerea; vitta modice lata, obscura, serie setarum simplici. Vertex = 3/4 oculi; seta verticale unica. Epistoma subargenteum a latere visum recedens. Genæ latæ, nudæ. 2 setæ frontales sub anlennarum originem. Antennæ robustæ, incumbentes, nigræ; tertio articulo secundo 4-longiore; seta longa, basi tenuiter incrassata. Selæ orales vix ascendentes. Palpi elongati, nigri, Mmagis minusve flavi. Thoracis vittæ quatuor nigræ vix in D° J. VILLENEUVE — Contrib. au Catal. des Diptères de France. 117 fundo perspicuæ : d. €. e. — 3-4; st — 3. Scutellum rufum, basi nigrum; selis apicalibus cruciatis. Abdominis : Primum segmentum nigrum; 2, 3 et 4 leviter cinereo-pollinosa, linea dorsali maculisque utrinque nigro-micantibus. Setæ marginales : in primo segmento 2; in secundo 3-5; tertio segmento omnino cincto; quarto apice toto setoso. Alæ basi distincte, costa minus fusco-flavescentes. Cubitus obtusangulus non appendiculatus, spinula costali nulla. Pedes nigri: fig. 3. EXPLICATION DES FIGURES. F1G. 1. — Thorax vu de côté : pleura. a. Mesopleura (avec ses soies). 1. Sulura notopleuralis (en poin- b. Pteropleura. tillé). c. Slernopleura (avec 3 soies = St : 3). 2. Sutura sternopleuralis (en poin- d. Hypopleura {avec sa rangée de soies tillé). caractéristique des Tachinidæ). 3. Sutura mesopleuralis (en poin- e. Metapleura. tillé). m. Metanotum. s. Scutellum. al. Insertion de l'aile. F1G. 2. — Thorax vu de haut: Tergum ou a. Soies acrosticales (Mik) ou dorso-centrales nolum. internes /{d. c. i.). S. Sillon transversal (en pointillé) séparant le prolergum du méditergum chez Pandellé, ou le pronolum du méso- notum. En arrière du thorax, on voit le scutellum avec 2 soies dor- sales préapicales et 4 soies marginales de chaque côté : les 2 apicales sont entrecroi- sées ici. d.c.e. Soies dorso-centrales externes (d. c. e.). Chacune de ces catégories com- prend, ici, 3 paires de soies qui sont présuturales ou postsuturales. Ne sont figurées entières que les soies qui servent le plus pour l’étude des espèces de Tachinaires. F1G. 3. — Tête de Parexorista paucisela n. Sp. O!. On voit sur cette figure une seule rangée de soies frontales, les soies fronto-orbitaires inter- nes; une seule soie au vertex (placée en regard de l'angle supérieur de l’œil). FiG. 4. — ‘Tête de Cavalieria g2nibarbis G' n. gen., n. SP. Ici, l'on voit en dehors des soies fronto-orbitairesinternes, 2 ro- bustes macrochètes tournées en avant: ce sont les soies fronto-orbilaires externes. Il y a 2 soies au vertex (2 setæ verticales); l’externe qui est plus faible est la macrochète temporale interne de Pan- dellé; l’interne est l’occipitale externe de cet auteur. 118 D'J. VILLENEUVE — Contrib. au Catal. des Diptères de France. tibiis porticis in medio rufis, interdum piceis. Unguiculi truncati et pulvilli magni. Q Cinerea. Vertex = 4/3 oculi; 2 setis front.-orbit. externis. Palpi fere toti flavi. Reliqua omnia ut in ©. Longit. 7-8 */*. 16. Blepharidea unicolor n. sp. — Blepharideæ vulgari simillima, sed præter magnitudinem constanter minorem, differt in utroque sexu sæpe in copulà capto : corpore griseo-flavescente, abdomine uni- colore, subimmaculato. Variat mas nunc setis orbitis fronto-externis 2, nunc nullis. Longit. 6 */* circiter. N. B. — Dans mes descriptions, j'ai toujours employé le mot gênes dans le sens de Rondani, c'est-à-dire pour désigner ce que les auteurs allemands appellent Wangen, Rob.-Desvoidy optiques et Pandellé sous-orbites. Meigen, au contraire, entendait par « genæ » les joues (Pandellé) ou Backen. Question d'interprétation. D' J. VILLENEUVE. | INSECTES PARASITES DES CAPPARIDÉES st. Jusqu'à présent, malgré une enquête minutieuse, nous ne trouvons, en dchors d’une Cécidomyie, aucun insecte spécialement parasite de cette famille. Tous les auteurs signalent plusieurs Piérides que nous avons déjà rercontrées sur les Crucifères : LÉPIDOPTÈRES : Pieris brassicæ L., XXXVI, 130; — rapæ L., XXXVI, 130; — napiL., XXXVI, 114; — Daplidice L., XXXVI, 113; Euchloe cardamines L., XXXVI, 113. Il est probable que toutes les Piérides, qui se nourrissent des Crucifères, s'accommodent parfaitement des Capparidées. DIPTÈRE : Asphondylia capparis Rübs. Larve el nymphe. — Cette larve déforme les boutons à fleur de Capparis spinosa, lesquels sont hypertrophiés et restent fermés. La description de cette larve qui nous est inconnue est probablement inédite. Nous nous per- mettons de la recommander à l'attention de nos collègues de la « Soc. des Sc. Nat. de Provence » qui ont l'avantage de posséder le Céprier. En tout cas, cette larve doit vivre solitaire, posséder une spatule sternale assez forte, des papilles sternales et pleurales sétigères et se métamorphoser dans la cécidie complètement close, selon les mœurs du genre Asphondylia. — Elle aurait elle-même pour parasite : Eurytoma atratula D. T. (Marcellia III, 42.) La nymphe a été longuement décrite par Rübsaaman (Berliner Ent. Zeit., 1893, p. 363-366). Son enveloppe est brune, chitineuse et résistante, avec verrues abdominales et spinules dorsales, sauf au segment thoracicodorsal. Le dernier | | G. Goury et J. ŒUIGNON. — /nsectes parasites des Capparidées. 119 segment avec des épines fortement recourbées en dehors. On distingue entre les ailes le fourreau des pattes qui atteint le milieu de l'abdomen et laisse voir que les pattes intermédiaires sont un peu plus courtes. — Cornes cépha- liques dentelées du côté interne. Armure frontale simple. Armure sternale lurge, à trois dents dont la médiane un peu plus saillante, triangulaire el pointue, les deux autres obtuses. Insecte parfait. — S' Entièrement d’un brun sombre. Antennes à deux articles basaux et à funicule de douze articles cylindriques et velus. Le premier article basal trois fois plus long que le deuxième. Le premier article du funicule une fois et demie plus long que le suivant; les autres allant en diminuant. Yeux gros, noirs, occupant presque toute la tête. Palpes de deux articles, dont le deuxième deux fois plus long que le premier. Ailes brunâtres : la première nervure remonte par une courbe au milieu du bord antérieur de l'aile; la seconde nervure presque rectiligne atteint le bout de l'aile; la troi- sième bifurque au peu avant le milieu de l'aile à peu près à égale distance entre la deuxième nervure et le bord postérieur de Faile. — Pattes un peu grêles, les intermédiaires plus courtes, ainsi que la nymphe le laissait déjà entrevoir, pince un peu courte à articles basaux relativement petits. Q diffère par les articles du funicule qui sont de plus en plus petits au point que le dernier est presque plus large que long. — Oviducte très exten- sible à anneau aciculaire. — Signalé d'Italie par Beccarini, doit se trouver en Provence sur la même plante. OBSERVATION. — À remarquer d’autres déformations sur Capparis spinosa, mais elles sont dues à des Mycocécidies : celle de Cystopus candidus Pars. en particulier offre ceci de curieux qu'il attaque les Crucifères et les Cappa- ridées (outre Capparis spinosa, Cleome graveolens) comme le font les chenilles des diverses Piérides. Ge qui tendrait à prouver que les principes actifs de ces deux familles botaniques sont à peu près de même valeur, et que la place des Capp. est bien à la suite des Crucifères. — L'autre Mycocécidie, celle de Erysibe taurica Lév., se rencontre également sur l'Estragon qui, s’il n’est pas de la même famille botanique, joue du moins le même rôle condimentaire. Quelques travaux publiés sur celte famille, en dehors de la question entomologique. CAMBESSÈDES (J.). — Observations sur l’organisation florale des plantes de la famille des Capparidées. (Soc. H. N., Paris, 1830.) Morini (F.). — Observations intéressantes sur une monstruosité de la fleur de Capparis spinosa. (Mém. Acad. Bologne, 1891.) GUIGNARD (L.). — Sur l’origine et la structure du tégument séminal chez les Capparidées. (Soc. Bot., 1893, p. 56-59.) ID. — Sur la localisation des principes actifs chez les Capparidées (C.-R. Acad. 1893, p. 493-496 et Assoc. franc. Besançon, 1893, p. 461 à 470.) PESTALOZZI (A). — Die Gattung « Boscia Lam. ». (Herbier Boissier. Appendix I, p. 4 à 152 et 14 planches, 1898.) G. GOURY et J. GUIGNON. 120 J. DE GAULLE. — Catalogue des Hyménoptères de France. CATALOGUE SYSTÉMATIQUE & BIOLOGIQUE DES HYMÉNOPTÈRES DE FRANCE G. 863. Philanthus F. (Chasseurs d’'Hyménoptères). 1. coronatus F. (Halictus divers de grande taille). 2. triangulum F. apivorus Latr. (Apis mellifica). 3. venustus Rossi. raptor Lep. (Halictus divers de petite taille). Sugr. BEMBECINÆ Tri8. BEMBECINI G. 864. Bembex F. (Chasseurs de Diptères). 1. bidentata Lind. (Tabanides divers). 2. Bolivari Handl. 3. integra Pnz. sinuata Pnz. tarsata Latr. 4. mediterranea Handl. ? glauca Lep. ? olivacea EF. 5. oculata Latr. repanda Jur. (Muscides et Syrphides di- vers). 6. rostrata L. dissecta Dhlb. gallica Mor. vidua Lep. (Echinomyia, Eristalis, He- lophilus, Sphegigaster, Ta- banus). . sinuata Dhlb. bipunctata Q Duf. Julii Fabre. . undata Dhlb. (Dowrs). . zonata KI. bipunctata S Duf. Tachtensteini Mor. = © Terre. STIZINI (Suite). À h © © [o + Aou [Ur La) © 9 Hi bi Hi 19 3. fasciatus F. terminalis Dhlb. integer Dhlb. (Acridiens). . Perrisi Duf. . ruficornis F. ornatus Dhlb. (Mantis religiosa). . tridens F {Homotoma ficus, Idiocerus tæniops , Thamnotettix Martini,. . tridentatus F. bifasciatus F. . pubescens Hndlsh. Tri8. GORYTINI (Chasseurs en bip homop- tères). G. 867. Gorytes Latr. . campestris Müll. (Larves de Ptyelus spuma- rius). coarctatus Spin. mystaceus L. (Larves de Ptyelus spuma- rius). G. 868. Hoplisus Lep. . dissectus Pnz. albidulus S' Lep. albilabris Q Lep. . laticinctus Lep. (Ptyelus spumarius). . latifrons Spin. pulchellus Wsm. . planifrons Wsm. pleuripunctatus Costa. . punctatus Kirschb. . punctulatus Lind. (Selenocephalus obsoletus). . punctuosus Handl. (Tettigometra diverses). . 4-fasciatus F. . 5-cinctus F. . 5-fasciatus Pnz. eburneus Chevr. . sulcifrons Costa. lœvigatus Kohl. (Ptyelus spumarius). où À I © KO © © ni (Athysanus variegatus, Del- tocephalus sp., Hysteropte- rum liliimacula, Selenoce- Phalus obsoletus). . exiguus Handl. (Acocephalus nervosus). . lævis Latr. (Athysanus variegatus, Go- niagnathus brevis, Seleno- cephalus obsoletus). . lunatus Dhlb. . tumidus Spin. (Cicadines diverses). Tri8. MELLININI (Chasseurs de Diptères. — Nid dans le sable). G. 871. Mellinus F. . arvensis L. . compactus Hand. . sabulosus F. Tri8. ALYSONINI (Chasseurs de Cicadines). — G. 872. Alyson Jur. . fuscatus Pnz. bimaculatus Pnz. (Agallia venosa, Athysanus sordidus , Bythoscopus, Grypotes, etc.). . Pertheesi Gorski. . Ratzeburgi Dhlb. (Hysteropteron apterum). . tricolor Lep. G. 873. Didineis Wsm. 1. lunicornis F. TriB8. NYSSONINI G. 874. Nysson Latr. . dimidiatus Latr. (Harpactus elegans). . fulvipes Costa. . interruptus F. . maculatus F. guttatus OI. omaissus Dhlb. G. 869. Lestiphorus Lep. 1. bicinctus Rossi. 2. bilunulatus Costa. & = © G. 865. Sphecius Dhlb. (Chasseurs de Cicadines). 1. nigricornis Duf. 5. niger Chevr. (Nid dans les tiges de ronce). G. 870. Harpactus Jur. 6. 4-guttatus Hand. : 1. affinis Spin. 7. scalaris Ill. G. 866. Stizus Latr. 2. concinnus Rossi. 8. spinosus Frst. 1. continuus KI. (Selenocephalus obsoletus). 9. tridens Gerst. | 2. crassicornis F. 3. elegans Lep. 10. 3-maculatus Rossi. rufipes OI. Carceli Dhlb. 11. variabilis Chevr. D OR GR J. DE GAULLE. — Catalogue des Hyménoptères de France. 121 G. 875. Palarus Latr. (Chasseurs d'Hyménoptères choi- sis parmi les plus robustes). 1. flavipes F. (Cerceris, Mutilla, Myzine, Philanthus, Scolia, Eu- menes, Odynerus, Polis- tes, Andrena, Crocisa,etc.). SuBr. LARRINÆ G. 876. Astata Latr. (Chasseurs de larves d'Hémiptè- res, surtout Pentatomides). 1. boops Schrnk. var. oculata Jur. {Dolycoris baccarum, Eury- dema oleracea). carbonaria Kohl. Costæ Pice. (Odontoscelis, Sciocoris). bis. (frontalis Perris) Dours. . massiliensis Morice. . minor Kohl. (Sehirus dubius). . rufipes Mocs. (Bachypelta aterrima, Sehi- rus dubius). 7. stigma Pnz. (Emblethis griseus). 8. tricolor Land. var. emeryana Costa. (Aphanus sp.). G. 877. Dinetus Jur. (Chasseurs d'Hémiptères). 1. pictus F. (Larves de Nabis lativentris). G. 878. Larra F. 1. anathema Rossi. (Gryllotalpa vulgaris). 2. pompiliformis Pnz. nigra Land. (Jeunes Grillons). G. 879. Tachysphex Kohl. (Chasseurs de larves d'Orthop- tères). 1. acrobates Kohl. (Platycleis tesselata. — Pen- tatoma ?). Costæ Dest. (Gryllus campestris). filicornis Kohl. (Acridiens). gallicus Kohl. helveticus Kohl. Julliani Kohl. (Mantis sp.). lativalvis Th. var. gibbus Kohl. (Ectobia livida). 8. nigripepnis Spin. (Acrotylus insubricus). 9. nitidus Kohl. unicolor Pnz. (Stenobothrus sp.). TO OOoRr ww N 10. Panzeri Lind. var. OTaniensis (Dours). (Acridiens divers). 11. pectinipes L. pompihiformis Pnz. dimidiatus Pnz. 12. psammobius Kohl. 13. pygidialis Kohl. 14. spoliatus Gür. rufipes Aïch. (Platycleis sp.). 15. tarsinus Lep. (Acridiens). G. 880. Tachytes Pnz. 1. atrata Lep. (Dours). 2. etrusca Rossi. argentata Brllé. 3. europæa Kohl. ? obsoleta Lind. (Stenobothrus pulvinatus, S. rufipes). 3 bis. (manticida) Fabre. (Larves de Mantis religiosa, Ameles decolor, Empusa pauperata). 4. obsoleta Rossi. Lep. G. 881. Gastrosericus Spin. 1. niger Duf. SuBr. NITELINÆ G. 882. Miscophus Jur. 1. ater Lep. 2. bicolor Jur. (Araignées : Asagena phale- rata, Phalangium, Theri- dion). concolor Dhlb. gallicus Kohl. Nicolai Ferton. spurius Dhlb. niger Dhlb. G. 883. Nitela Latr. 1. Spinolæ Latr. (Aphis pieridis, A. sp. — Nid dans les tiges de ronce). G. 884. Solierella Spin. Sylaon Pice. 1. compedita Picc. (Nid dans le sol). 2. Xambeui André. (Nid dans les tiges sèches). D à & SuBr. CRABRONINÆ (Chasseurs de menus insectes de divers ordres. Nichant le plus souvent dans les tiges séches ou les trous de xylophages; quel- ques espèces nichent dans le sol). OXYBELINI G. 885. Oxybelus Latr. (Chasseurs de Muscides. — Nid dans le sable). TRI8. 1. affinis Mara. 2. analis Gerst. 3. arabs Lep. 4. bipunctatus OI. (Homalomyia brevis, H. in- cisurata, Onesia cognata). 5. eburneofasciatus Dhlb. 5 bis. (eburneus Duf.) Dours. 6. elegantulus Gerst. 7. fasciatus Dhlb. 8. fissus Lep. 9. furcatus Lep. 0. latidens Gerst. 1. latro OI. {(Lucilia sericata). 12. lineatus F. bellicosus OI. 13. mandibularis Dhlb. variegatus Wsm. 14. melancholicus Chevr. { Chortophila, Cyrtoneura, Lucilia, Musca domestica, M. corvina, Myospila, Sar- cophaga, etc.). 15. morosus Chevr. 16. mucronatus F. 17. nigricornis Shuck. 18. nigripes OI. 19. 14-notatus Jur. {(Chortophila, Lauxania, Rht- nophora, Sapromyza, Sar- cophaga). 20. raptor Lep. 21. subspinosus KI. 22. timidus Chevr. 23. 3-spinosus F. 23 bis. (3-spinosulus Duf.) Dours. 23 ter. (3-spinilabris) Dours. 24. uniglumis L tridens F. (Homalomyia diverses, Musca domestica). 25. variegatus Marq. 26. victor Lep. Tri8. CRABRONINI G. 886. Entomognathus Lind. 1. brevis Lind. G. 887. Lindenius Dhlb. . albilabris F. apicalis Lep. armatus Land. (Apanteles sp.). 4. Panzeri Lind. (Carpotricha guttularis, Chlo- rops lineata). © NO 5. 6: 7 G. de G. Le ner EP) C2 LOIR 10. IL 12. 13. 14. 122 pymæus Lind. (Pteromalus sp.). subæneus Lind. . venustus Lep. 888. Brachÿymerus Dhlb. 5-notatus Jur. luteicollis Lep. (Tapinoma erraticum). 889. Rhopalum Kirby. clavipes L. . coarctatum Scop. tibiale F. . nigrinum Kiesnw. G. 890. Blepharipus. . annulipes Lep. . bizonatus Lep. . flavipes Lep. luteipes Sm. . serripes Pnz. dimidiatus F. p. p. {(Anthomyia, Dolichopus,ScCa- tophaga). . signatus Pnz. dimidiatus FE. p. p. . vagabundus Paz. mediatus F. . 891. Grossocerus Lep. . denticrus H. Sch. diversipes H. Sch. affinis Wsm. . elongatulus Lind. var. var. var. var. var. var. var. var. varipes Lep. (Agromyza, Dacus Oscinis, Phora, myza, Scatopse, etc.). affinis Lep. luteipalpis Lep. maurus Lep. morio Lep. pallidipalpis Lep. striatulus Lep. . elongatus Lep. . exiguus Lind. . festivus Marq. . Lefebvrei Lep. . niger Lep. À ovalis Lep. anæius Wsm. (Tachista arrogans). palmarius Schrb. scutatus F. (Psylla alni). palmipes L. rufipes Lep. lœviceps Sm. varius L. pusillus Lep. (Petits Tipulaires). Wesmaeli Lind. (Tachydromyia articulata). (A suivre). transversalis Shuck. oleæ , Sapro - G. 892. Hoplocrabro Th. Ti 4-maculatus F. subpunctatus Land. {(Anopheles, myia, gaster, etc.). G. 893. Cœlocrabro Th. . aphidum Lep. (Aphis sp.). . capitosus Shuck. (Nid dans moelle de sureau). . carbonarius Dhlb. melanarius Wsm. . cetratus Shuck. . cainxius Dhlb. . gonager Lep. ambiguus Dhlb. (Cicadines). . leucostoma L. {Anthomyia pluvialis). . nigritus Lep. pubescens Shuck. . podagrieus Lind. G. 894. Thyreopus Lep. ile Cr à ni Le G. & D A [LES B cribrarius L. (Earias chlorana. — don avidus). . interruptus Lep. alpinus Soubh. (Atherix ibis). . peltarius Schrb. patellatus Pnz. (Muscides et Syrphides di- Anthomyia, Aricia, Pollenia, vers : Melithreptus , Thereva, etc.). . rhaeticus Aich. . scutellatus Schev. pterotus Pnz. reticulatus Lep. . 895. Anothyreus Dhlb. . lapponicus Zett. G. 896. Thyreus Lep. clypeatus Schreb. lapidarius Christ. (Noctuelles. — Nid dans ti- ges fraiches). 897. Thyreocerus Costa. . crassicornis Spin. . massiliensis Kohl. . 898. Geratocolus Lep. . alatus Pnz. . fasciatus Lep. . punctatus Lep. impressus Sm. . subterraneus. philanthoides F. (Chasseur de papillons : Cnephasia argentana, Crambus pinellus). Culex, Homalo- Sapromyza, Spilo- Mero- J. DE GAULLE. — Catalogue des Hyménoptères de France. G. . dives Lep. mi Æ CS N M Æ # Q2 19 D 19 IR (CRETE Es Araignées. Nid dans Co NN 4. 899. Ectemnius Dhlb. guttatus Lind. rugifer Dhlb. . spinicollis H. Sch. G. 900. Solenius Lep. . fuscitarsis H. Sch. larvatus Wsm. . Hypsæ Dest. . petiolatus L. . rubicola Duf. . vagus L { Melanophora , reva, ronce). G. 901. Crabro F. . flavipes L. . fossorius L. fuscipennis Lep. grandis (Eristalis tenax, Helophilus floreus). . 4-cinctus F. ornatus Lep. striatus Lep. (Atherix ibis). . 902. Clytochrysus Mor. . cavifrons Th. . cephalotes F, {(Lucilia, Sarcophaga, Sur - phus pyrastri, S. ribesii. Nid dans vieux bois). . chrysostomus Lep. comptus Lep. (Syrphus. bois). . Lituratus Pnz. . octavonotatus Lep. . planifrons Th. . 6-cinctus F vespiformis Pnz. zonatus Pnz. Trr8. TRYPOXYLINI ges sèches). G. 903. Pison. . atrum Spin. G. 904. Trypoxylon. . attenuatum Sm. . clavicerum Lep. figulus L (Theridion). scutatum Chevr. J ra DE GAULLE. Nemotelus , Sarcophaga, Syritta, The- etc.;, nid dans la Nid dans vieux Notes spéciales et locales. 123 NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Rectangles percés à jour. — Je recevais dernièrement de M. Ancey, du Beausset (Var), un © du Blechrus Abeillei Bris. fort intéressant à louper par dessous. Il était monté sur un petit rectangle dans lequel on avait pratiqué une lucarne au moyen d'un emporte-pièce. Ce trou correspondait juste sur l’extrémité et la plus grande partie de l’abdomen. J’ai trouvé cette préparation fort ingénieuse et bien préférable à celle qui consiste à coller l’insecte en travers au bout d’un petit triangle. De cette façon l’insecte se trouve tout aussi bien préservé des chocs que sur un rectangle ordinaire et cela permet d'examiner une bête unique aussi bien sur une partie du dessous que sur le dessus. On peut pratiquer la lucarne soit en avant soit en arrière, selon le besoin, et rien n’est plus facile. Pour exécuter ce travail, il n’est pas besoin d’un instrument coûteux. Recherchez un morceau de bois dur, le plus dur sera le meilleur, un morceau de frêne coupé par bout convient parfaitement, un bloc d’étain encore mieux. Coupez un clou de la grosseur du trou que vous voulez faire, rendez très nette la section de ce clou par un coup de lime fine, évitez qu’il reste des bavures et veillez à ce que les bords soient très vifs. D’un coup de marteau, la section de la pointe enfoncera dans le bloc le carton placé dessous, tout comme le ferait un véritable emporte-pièce et tout aussi proprement. Voilà un petit procédé bien vieux, mais que peu de personnes connaissent. Je n\en suis servi bien des fois pour percer des trous dans des courroies au diamètre exact de ceux qui s’y trouvaient déjà, et même dans du cuir assez épais. Sur un bloc d’étain on perce aussi facilement la tôle d’acier, mais avec un pointeau en acier au lieu d’être en fer, en prenant soin d’aviver les bords par un coup de meule quand ils s'émoussent un peu. On peut de la sorte percer des ressorts en acier assez vif sans les détremper. H. pu Buyssonx. Obs. -— Pour la préparation des Altises, ce système est précieux et bien préférable aux lamelles de mica ou de celluloïde à travers lesquelles on ne peut voir distinc- tement. Aux jeunes ! Indications pratiques pour les mois de Mars-Avril. Abies excelsa. — Chenille adulte, dans boutons, surtout dans celui formant flèche. — Evetria turionana Hb. Id. Ch. entre aiguilles. = Olethreutes Schulziana K. Id. Ch. dans cônes. = Grapholita strobilella L. Acer (divers). — Ch. dans rameaux avec léger renflement. =Gypsonoma aceriana Dup. Achallea Millefolium. — Chrysalide dans eapitules. = Conchylis Smeathmanniana X. Id. Ch. sous feuilles. — Bucculatrix cristatella Z Id. Ch.dans racines. = Dichrorampha sequana et D. alpinana Tr. Ægopodium. Podagraria. — Ch. dans feuilles agglomérées. = £'permenia Illigerella Hb. Alisma Plantago. — Ch. dans tiges. = C'onchylis Musschlhiana Tr. Alnus glutinosa. — Dans chatons, chenille de = Xpablema bilunana Hw. et de E. Penkleriana F. Arbutus uva-ursi. — Ch. brun rougeâtre à petite tête et écusson noirs. = Olethreutes mygindana Schiff. Ariemisia campestris. — Chenille adulte dans racines. = /ipoptycha plumbana Se. PVR Ch. dans les pousses et chrysalide aux rameaux. = Buccu- latriæ artemisiæ H. $. Arundo Phragmites. — Chenille (1® génération) minant les feuilles et produisant de grandes plaques couleur céruse. — Ælachista ceru- sella Hb. Asphodelus (Midi). — Dans tiges, Chenille verdâtre à tête noire, écusson et clapet bruns. — Aarchelia Hyerana Müll. Aster Tripolium. — Chenille sous feuille. = Bucculatrix maritima Stt. Astragalus glycyphyllos. — Ch. à fourreau sous feuilles des jeunes pousses. — Coleophora coronillæ Z. Avena pratensis. — Ch. minant les feuilles dont le dessous paraît pourpré. = Zlachista Bedellella Sirc. Bectula alba. — Ch. dans feuilles sèches demeurées fixées à l'arbre. = Zuzophera fuliginosella Heyd. Id, Ch. dans vieilles feuilles repliées en double. = Ancylis upupana Tr. Id. Ch. dans chatons. = ÆZpriblema Demarniana F. et #. bilunana Hw. Id. Ch. dans bourgeons. — ÆXpiblema ramella L. et Argyresthra retinella Z. | Brachypodium pinnatum. — Ch. dans mine de l'extrémité des feuilles. = Æ/achista chrysodesmella 2. 124 Notes spéciales et locales. Bromus erectus. — Ch. dans mine longue, vert jaunâtre, sur feuilles plus ou moins ourprées. = Ælachista subnigrella Del. Curduus (divers). — Chrysalides dans capitules. = Conchylis posterana %. Id. Ch. dans tiges et racines. E piblema luctuosana Dup. Carex (divers). — Ch. dans tiges. — Schænobius forficellus Thnbg. et To mucronellus Schiff. Id. glauca. — Ch. dans mine rectiligne, longue et étroite. = Æ/achista cinereo- punctella Hw. et 7 E. biatomella Stt. | Id. montana. — Ch. dans mine à l’extrémité des feuilles. = ÆZ/achista chrysodes- mella Z. Id. præcor. — Ch. dans mine renfilée à la face supérieure des feuilles. = Æ/achista Gleichenella F. Carpinus betulus. — Ch. à mine vésiculaire sous les feuilles. = /athocolletis messa- niella 2. et L. belotella Stdgr. Id. Chrysalide entre deux vieilles feuilles accolées. = Pamene flexana 2. Castanea sativa. — Chrysalide dans feuille repliée. = Ancylis Mitterbacheriana Schüff. Id. Chrysalide entre deux feuilles accolées. = /’amene flexana Z. C'entaurea jacea. — Chrysalide dans capitules. — Conchyls posterana Z. Cirsium palustre. — Chenille et chrysalide dans tiges et racines. = Æ£piblema luctuo- sana Dup. Id. Chenille dans capitules. = Olethreutes oblongana Hw. Ceronilla varia. — Ch. à fourreau sous feuilles des jeunes pousses. = Coleophora coronillæ Z. Corylus Avellana. — Ch. dans chatons. = ÆZpiblema Penkleriana F. Id. Larves Hamel dans chaton plus ou moins pyriforme : Dipt. = Stictodiplosis corylina F. Lôw. Id. Acarien microscopique déformant les bourgeons dont le contenu devient roussâtre. Phytoptus Avellanæ Nal. Id. Coccide te studiniforme sur vieilles tiges. = Éulecanium coryli L. Corynephorus canescens. — Ch. blanchâtre, à tête noire et écusson brun, dans tiges et racines. = Crambus craterellus Sc. Cratægus oxyacantha. — Ch. dans jeunes pousses rattachées. = G'elechia vulgella Hb. Id. Ch. dans bourgeons. = Argyresthia cornella E., À. ephippella et À. nitidella F. Id. Ch. dans tube soyeux le long des rameaux. = X#odophæa suavella Zk Dactylis glomerata. — Ch. dans mine linéaire de la feuille, banchâtre. = ÆElachsta atricomella Stt. Id. Ch. dans mine de la feuille, renflée en gangue. = X/achista gangabella 2. 14. Ch. dans feuilles et tiges flétries, jaunâtres. = Zlachista luticomella Z. Daucus Carota. — Larve orangée ou pupe dans renflement ovoide à la base d’une ombelle, d’une ombellule et parfois d’un rayon de l’ombelle, lequel devient alors fusiforme (ce dernier cas ne paraît pas avoir été signalé). — Lasioptera carophila F. Lôw. Deschampsia cæspitosa. — Ch. dans mine longeant la feuille. = Z/achista perpleza Stt. Id. Ch. dans mine de l’extrémité de la feuille. = Z/lachista zonariella Tgstr. Id. Ch. dans mine descendante, d’un blanc jaunâtre; chrysa- lide sur tige. = Elachista bifasciella Tr. l'agus silvatica. — Ch. dans bourgeons. = Argyresthia semitestacella Curt. l'raxinus excelsior. — Ch. dans jeunes bourgeons. = Prays curtisellus Don. Iieracium umbellatum. — Chrysalide dans vieilles calathides. = Pterophorus scaro- dactylus Hb. Iolcus mollis. — Ch. dans mine largement dessinée. = ÆZlachista rufociner ea Hw. Inula C'onyza. — CORRE 1e génération) entre les jeunes feuilles. = fronea cro- cealis Id. Ch. dans les rameaux et les tiges. = Pterophorus car pholES Hb. J'uniperus communis. — Chrysalide dans les baies des vieilles branches. ? Grapho- litha oxycedrana Mill. Id. Chenille entre les aiguilles. = Argyresthia abdominalis Z. Lariz europæa. — Ch. brun rouge à fourreau en sac, parmi les jeunes pousses dont les aiguilles attaquées se flétrissent. = Co/eophora laricella Hb. Lonicera xylosteum. — Chenille dans mine vésiculaire sous feuille plissée obliquement et rabattue par une extrémité. = /1thocolletis Mn à Hw. Notes spéciales et locales. 125 Le Psammodrome d’Edwards (Psammodromus hispanicus). — Son aire de dispersion dans le sud-est, concordance de cette dispersion avec celle de Ofea europea, Buthus occitanus et Ateuchus sacer. — Le Psammodrome hispanique est un intéressant petit reptile dont le genre ne comprend qu’une espèce qui diffère des Lacertiens par les caractères ci-dessous : L’écaillure du dos et celle de la queue se composent de petites pièces rhomboïdales carenées entuilées à extrémité libre : les plaques ventrales sont de petites lamelles à 4 côtés au nombre de 8-9, dont 6 de sensible diamètre égal, la queue a 4 faces à son origine, un peu plus longue que le corps. Coloration. — Dessus de la tête et toutes les autres parties du corps gris terne chez les uns, glacé de bleuâtre chez les autres ou foncé surtout sur la tête; 6 raies d’un blanc jaunâtre qui partent du haut du cou s'étendent sur le dos et les côtés du corps, des taches parallélogrammiques et brunâtres suivent l'intervalle de chaque raie, entre elles se trouve un espace plus petit que la tache de moitié et de teinte plus claire, la queue me paraît plus grise que le dos. Le dessous du corps est d’un blanc luisant à reflets irisés et (par interférences) sur la paupière supérieure un point noir; les 4 membres sont ornés de taches arrondies de même couleur que les raies du dos avec, en damier, d’autres taches brunes alternées à d’autres plus claires. Cette coloration est celle des vieux pris sur le littoral, les jeunes sont bruns en dessus, les raies sont interrompues, les taches noires plus distinctes. Cette espèce est peu connue car elle est à première vue identique à Zacerta muralis (au moins pour ceux qui ne font pas de l’herpétologie une spécialité). Je l'ai observé, dès l’âge où les enfants s’amusent aux billes, d’abord au Grau- du-Roi où il était abondant. Cette année, étant retourné à 17 ans d'intervalle dans cette localité, je n’ai pu en apercevoir un seul malgré mes recherches. À Cette, pendant mon service militaire, je l’ai rencontré souvent, à Palavas de même. C’est un des Lacertiens les plus agiles, le plus agile peut-être du Midi, et on peut dire de lui ce que Le Dante disait pour les lézards verts : « Les lézards se croisent sur la route comme les éclairs dans les cieux. » Leur vitesse est étonnante et pour une fois le nomenclateur à appliqué le mot juste à l’animal (Psammodrome, coureur des sables). En vérité ce n’est que dans les localités où se trouve un terrain sablonneux que le Psammodrome habite. Cependant toutes les faunes que j'ai consultées indiquent l’animal comme vivant aux bords de la mer, seul Crespon indique qu’il l’a trouvé dans les garrigues de Nîmes, également à Saint-Hippolyte-du-Fort. Me trouvant à Sainte-Cécile dans le Vaucluse, je l’ai rencontré, sur les indications de mon vénéré maître et ami le grand naturaliste H. Fabre, dans les bois de Serignan, puis, découvert à Uchaux (Vaucluse), derrière Valréas sur les monts de la Lance, enfin au nord, à Clansaye et à Aïguebelle. Toujours dans les lieux indiqués, localisé aux endroits sablonneux à végétation maigre (Cistus Monspeliensis), sables turoniens (gisements classiques d’'Uchaux et de Serignan, sables Albiens et Aptiens de Clansaye, etc., dans tous ces lieux, notre animal se confond admirablement par sa couleur avec le terrain (mais ne parlons pas ici de mimétisme, vivant dans les mêmes lieux le brillant lézard ocellé jette en défi aux constructeurs de dogmes sa verte silhouette). La règle confirme l'exception. Ainsi donc ce petit reptile semble s’avancer plus au nord qu’on ne croit généra- lement ; à ma connaissance, il n'avait pas été signalé dans les localités ci-mentionnées. Brehm dit également : « Le Psammodrome habite les endroits sablonneux des bords de la mer »; il faut ajouter : « et de certaines localités méridionales ». En somme, son aire de dispersion dans le nord de la Provence semble suivre singulièrement celle du Scorpion roussâtre (Huthus occitanus), du Scarabée sacré (Ateuchus sacer), Arthropodes que j'ai rencontrés dans ces parages, en un mot, s'arrêter avec l’olivier ou à peu près. 126 Notes spéciales et locales. Enfin, j'ai eu le plaisir de faire constater que ce Lacertien crie. Ce cri ne se reproduit plus que rarement en captivité lorsqu'on le manie. M. Brémond, insti- tuteur à Sainte-Cécile, s’occupant d’entomologie, explorait avec moi le bois de Serignan, je pris un Psammodrome et lui fis constater le fait; ayant analysé ce cri, je le compare volontiers au crissement que produit un bouchon de liège qu’on enfonce par torsion dans le goulot d’une bouteille de petite capacité. L'animal reproduit en photographie est une variété adulte, les raies blanchâtres ne sont pas continues; sauf sur le littoral je n’ai que très rarement rencontré des adultes à livrée classique dans mes environs. Je termine cette note en exprimant le vœu que les herpétologistes qui la hront me fassent le plaisir de m'écrire s’ils ont des renseignements à me donner à ce sujet. Sainte-Cécile (Vaucluse). M. MouRrGUE. Helix melanostoma. — La /'euille s'étant beaucoup occupée de la dispersion de cette espèce depuis quelque temps (numéros 442, 443, 445, 447, 448), je donnerai ci-après la liste des stations où je l’ai récoltée moi-même, avec la transcription de quelques courtes notes copiées dans le répertoire de ma collection, répertoire qui est en même temps le registre de nos observations malacologiques. La Crau : à côté Sulause, près la gare de Miramas (11 octobre 1880). Les collines autour de l’Etang de Berre : entre Le Ranquet et Lavalduc (octobre 1880). Les collines autour de l’Etang de Berre : rive droite de la Touloubre, à 20 mètres environ en amont du Pont-Flavien, sur les rochers (octobre 1880). Environs de Marseille : près de L’Estaque, sur la lisière inférieure d’un bois de pins au nord de Saint-Henri (7 novembre 1880). Chaîne de L’Estaque : entre L’Estaque et La Nerthe, près du col, talus de la route (7 novembre 1880). Saint-Nazaire (Var) : coquilles données en janvier 1881 par Locard, done prove- nance douteuse (ayant constaté que les stations indiquées par moi à Locard étaient très souvent dénaturées dans sa collection et dans ses ouvrages, je doute systématiquement de toutes les provenances données par cet auteur, qui d’ailleurs n’a presque jamais récolté lui-même, et qui ne s’intéressait pas aux questions de géographie biologique). Massif de Marsilhoveyre : « Çà et là entre Mazargues et la calanque de Sormiou » (3 mars 1881). Les collines autour de l’Etang de Berre : entre Istres et Miramas, « recueillie vivante et abondante entre la nécropole (phénicienne!?) et l’Etang de Berre, vallon des Eyguines » (avril 1881). Chaîne de L’Estaque : « commune entre Martigues et La Couronne » (2 octobre 1881). Environs de Saint-Chamas; course de Saint-Chamas à Grans et dans la Trévaresse : « commune au bord de la route de Saint-Chamas.à Grans, un peu avant Grans; manque dans la Trévaresse » (20 novembre 1881). Environs de Marseille; Les Goudes : « peu commune » (15 septembre 1882). Chaîne de L’Estaque : environs immédiats de Carri-le-Rouet, « très grosses coquilles » (2 août 1885). Tunisie : « Oum-Ali » (coquilles données en août 1892 par Valéry Mayet, et provenant de la mission d'exploration de la Tunisie). Environs de Marseille; Les Goudes (6 novembre, 27 novembre et 4 décembre 1892). Tunisie : « entre le village de Zaghouan et Sidi-Salah-bou-Grabine, vers 400 mètres altitude » (28 mars 1897, matin). Tunisie : « très abondante le long du sentier en rentrant à Zaghouan » (28 mars 1897, soir, retour de l’ascension du Grand Pic du Zaghouan). Bassin du Lar : bords de la route d’Aix-en-Provence à Saint-Maximin, vers 300 mètres altitude, entre Rousset et Puyloubier (de 1886 à 1898 : je résidais alors à Rousset, et j'ai parcouru dans tous les sens ce petit bassin où je n'ai trouvé la melanostoma nulle part ailleurs que dans cette petite station très intéressante). J’ai d'autre part indiqué en 1881 (notes sur la faune malacologique du bassin du Rhône, pages 7, 8 et 30) un certain nombre de stations bien précises des environs de Saint-Chamas, où je résidais alors, et dont je garantis absolument l'exactitude. Je ne sais pourquoi Caziot, dans son article du 1° août 1907 (p. 208), les qualifie de « problématiques ». La note de Chatelet du 1° janvier 1908 (p. 66 et 67) est venue confirmer au contraire la présence de l’//. melanostoma « entre Miramas et Istres ». Cette qualification désobligeante ne proviendrait-elle pas, peut-être, d’une « interposition », comme dit avec bienveillance Fagot dans sa note (p. 22) du n° 445, et la présence de l’espèce en question ne serait-elle pas « problématique », pour Caziot, seulement à Ratonneau et au Château d’'If? Je ne l'ai pas trouvée en à dé D Se af Notes spéciales et locales. 127 effel dans ces deux îles, pas plus qu'à Pomègues (27 octobre et 10 novembre 1881), mais je n’en ai pas conclu qu’elle ne sy trouvait pas, vu le peu de temps que j'avais passé dans ces trois îles à la recherche des mollusques. Quoi qu’il en soit, ces « interpositions » sont bien regrettables, car elles incitent à douter de la rigueur scientifique de toutes les indications qui les encadrent. D'autre part, l'A. melanostoma vit-elle réellement dans le bassin de la Durance au delà de la région de l'olivier? Celà me paraît assez douteux. À Serres, en parti- culier, j'ai récolté (février 1901) Æelix ericetorum, H. pomatia, Pomatia septem- spiralrs, toutes espèces qui ne pénètrent guère dans la région de l’olivier. La présence de lZ. melanostoma à Serres me semble donc invraisemblable. Dès lors je considère, à mon tour, comme très « problématique » toutes les autres stations indiquées pour l'. melanostoma avec la même référence que Serres, dans l’article précité du 1° août 1907. Lyon. G. CouTAGNE. Réponse à la critique exercée par M. Pallary, dans le n° 448 de la « Feuille », en date du 1% février. — Lors de la publication de notre note sur « les tubercules dentiformes de quelques héliciens » nous ignorions l’existence du très remarquable travail de M. Philippe Thomas, car l’opuscule qu’il à publié n’a été tiré qu’à un très petit nombre d'exemplaires. Il est donc fort rare et peu connu des malacologistes. Nous reconnaissons avec plaisir que M. P. Thomas a le premier signalé cette denticulation chez les Leucochroa actuels et fossiles, et, si notre note n’a pas le mérite de la priorité, elle a permis, tout au moins, de faire connaître ce travail aux mala- cologistes qui l’ignoraient. Quant aux critiques exercées par M. Pallary sur les observations relatives à l'Aelhix catocyphia Bourg, faites par M. Thieux, dans les environs de Lisbonne, nous prions les lecteurs de vouloir bien relire le propre article de notre contradicteur, paru dans la leurlle de juin 1898 (n° 332). Dans cet article, tout ce que dit M. Pallary (1) est parfaitement exact et cela confirme toutes nos observations ; notre collègue ajoute : « Pour la rigueur de cette conclusion, nous eussions préféré que M. Girard eût observé expérimentalement l'achèvement du test chez la forme Cato. Il serait préférable pour trancher catégori- quement la question d'élever un certain nombre de coquilles nettement catocy- phiennes ét de s'assurer, DE VISU, si, en effet, l'animal continue à achever son test en résorbant la callosité dentiforme de la paroi columellaire, ou si, au contrarre, épuisé par cette hypersécrétion, l’animal ne peut réussir à terminer sa coquille et la laisse dans cet état ». N'est-ce pas ce que l’un de nous a fait? N’avons-nous pas obtenu tous les passages entre Cato dentée et Pisana normal et tranché définitivement la question ? M. Pallary en a fait certainement la remarque comme nous et, comme cela est évident, 11 n’a pas cru devoir rappeler ce fait. Il semble aussi considérer comme douteux les habitats mentionnés par M. Thieux en Portugal, parce qu’il les croit nor maritimes; or, tout le monde sait que l'estuaire du Tage, large de 3 à 5 kilomètres, est absolument maritime jusqu'à plus de 50 kilomètres en amont de Lisbonne où l’eau est presqu’aussi salée que dans l’océan. La forme Cato vit sur les deux rives de cet estuaire, toujours sur les flancs des collines et jamans sur les dunes; elle se trouve sur tous les terrains : granits, schistes, basaltes, calcaires et sables, ainsi d’ailleurs que l’a déjà fait remarquer M. Girard. Si la forme Cato ne se trouve en Algérie et au Maroc que sur les dunes maritimes, il ne s’en suit pas forcément qu’elle ne puisse se former dans d’autres localités non maritimes. On la trouve, en effet, dans des localités très éloignées de la mer, maïs elle y est toujours très rare et exceptionnelle, quoique bien typique et bien dentée. Voici les localités où nôus en avons recueilli : PorTUGAL. — Ævora, à plus de 100 kilomètres de la mer... 3 exemplaires. Cacem. a25tkilomètrestde lalmer ts .recn...en 2 — Bragança, à plus de 200 kilomètres de la mer... 2 — ESPAGNE. — flassa, puis G'érone, à 40 kilomètres de la mer... 1 — Reus, puis l'arragone, à 15 kilomètres de la mer... 7 — FRANCE. — Za Nerthe, puis Marseille, à 5-6 kilomètres de la mer. 3 — Roquebrune (Var), à plus de 10 kilomètres de la mer, sur les talus de la gare (Bérenguier). Nous ajouterons encore qu’en mettant l’Æelix Bertin Bourguignat dans le groupe de si . Pisana Müller nous suivons lés auteurs (Locard, C'oquilles de France, 1894, p. 89). (1) D’après le Mémoire de M. Girard. 128 Notes spéciales et locales. ‘ ER L’anatomie de cette forme n’étant pas faite, il nous est difficile de savoir si elle doit rester dans ce groupe (quoique l’unique échantillon que nous possédons de cette forme, qui nous a été rapportée du Golfe Juan par M. Chantre, de Lyon, possède tous les caractères des Hélices de ce groupe, y compris le blanc rosé caractéristique de l’ouverture). En tout cas, on ne peut pas la mettre dans le groupe des Xéro- philiens, qui est un groupe absolument hétérogène, lequel doit être démembré et divisé en plusieurs groupes naturels très différents. Nice. CazioT et THIEUX. Quelques localités de Lépidoptères à Cambrai et dans les environs. — Je si lerai quelques bonnes espèces que j’ai capturées l’année dernière : Pieris dapliee à forêt de Raismes, Crévecœæur-sur-l’Escaut; T'hecla betulæ : Bourlon; Vanessa an- tiopa : Escaudœuvres; Deilephila porcellus : Cambrai, terrains vagues ; C'alli ha hera : Cambrai, talus de la voie ferrée ; (. domanula : bords des fossés entre Cambrai et Proville; Chelonia hebe : bois de Bourlon, lisière E.; Ændromis versicolora : Escaudœuvres, route de Valenciennes; Péphtera orion : Iwuy; Catocala promissa : forêt de Raismes. Cambrai, É Cyrille PAGNTrEz. ET Au jour le jour : Rôle agricole des Nocturnes. — En septembre, j'ai ouvert la poche stomacale d’une Chouette effraye (Strix flammea L.) et j'en ai extrait : 5 crânes de taupes dont plusieurs semblent préparés pour une collection ostéologique; 3 crânes de mulots (quelques os de la boîte crânienne seuls sont dissous); plusieurs os du bassin de la même espèce. Cambrai. J. Gopox. Méfaits de la Guépe Frelon (Vespa crabro L.). — Au mois d'août, dans la forêt de Trélon, j'ai vu des Frelons qui décortiquaient, pour fabriquer le carton de leur nid, un jeune frêne de belle venue. A la hauteur de 2 mètres, un anneau d’écorce était enlevé sur une longueur de 12 centimètres et le bois était complètement à découvert. Cambrai. J. Gopon. Excursion géologique. — Une excursion géologique publique organisée par ia S. D. $S. aura lieu dans le Bordelais : Saucats, Salles, Cestas, Léognan (Aquitainien à Helvétien) le 17 avril. Durée 8 jours. Prix, 70 francs environ de Bordeaux. Pour tous renseignements, s'adresser à M. Courjault, Saint-Martin-de-Villeneuve, par Courçon (Charente-Inférieure). a BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Edmond HuE. — Musée Ostéologique. Etude de la faune quaternaire. Ostéométrie des mammifères. Album de 186 planches contenant 2.187 figures, par Ed. Hu, médecin-vétérinaire, membre de la Société Préhistorique de France. — Deux volumes, gr. in-8. — Paris, Schleicher, 61, rue des Saint-Pères. — 24 fr. Depuis longtemps les Anatomistes, les Palethnologues, les Paléontologues, tous ceux en un mot qui s'intéressent à l’étude de la faune quaternaire et récente devaient, pour la détermination des débris osseux qui leur étaient soumis ou qu’ils rencon- traient eux-mêmes au cours de fouilles, se reporter au grand ouvrage de Cuvier, ancien déjà, peu portatif et d’un prix très élevé. Dans son Musée Ostéologique, M. Ed. Hue nous donne en superbes planches dessinées d’après nature, la série complète des principaux ossements de 41 mammi- fères. La première partie contient tous les renseignements relatifs aux mensurations; la seconde est consacrée aux crânes et dentitions ; la troisième partie enfin comprend l’ostéologie comparée des divers os des membres de l’homme et des principaux mammifères actuels dont on rencontre les ancêtres dans le quaternaire. Avec ses 2.187 figures originales et dessinées d’après nature, nous disposons d’une documentation précise et unique et nous sommes persuadés que le succès viendra récompenser les efforts de l’auteur et des éditeurs de cet important et utile ouvrage. Le Directeur Gérant, A. BOLLFUS. Imp. Oberthür, Rennes—Paris (970-08). 1er Mai 1908 _ IVe Série, 38° Année _ Ne 451 La deuille Des Jeunes Waturalisies X L’ELEPHAS TROGONTHERI POHLIG, à VILLEJUIF et la situation stratigraphique de quatre haches néolithiques taillées et polies, à Villejuif et à Ivry (Fin) Sur ce premier plateau + 60, le limon rouge dépasse rarement 2 mètres, le plus ordinairement il atteint { mètre. Au pied du coteau de Villejuif, base de la carrière Bouchon, il atteint 2 mètres et est formé de trois couches 1° 0*60 de limon brun gras, reposant sur l'Ergeron; 2° 0*60 de limon brun clair gras; 3° 080 de limon brun et humus. En 1900, l’ouvrier Champin recueillit dans la première couche, à 030 de l'Ergeron, une grande pointe retouchée, longue de 0"205 en silex de Pressigny (1). L'année dernière, il a recueilli, presque dans le même endroit, 227 RTE GIE + NE Z SO OO -e! ce D. a j Ti] 7) DR Te Fig. 12. — Coupe du ravinement oblique au coteau de Villejuif, passant par la carrière Grellet. e. Limon jaune et un peu roux. = e. et f. de Ladrière, un peu raviné par le cailloutis c. de l’ergeron. c. Cailloutis de l’ergeron, au centre un amas de 4 mètres d'épaisseur de gros blocs de meu- lière de la Brie noyés par places dans de l'argile verte foirée de haut de la colline. De chaque côté de l'amas des blocs, ce cailloutis se change en limon rouge fendillé vers le bas, gris clair ou gris presque noir en haut. A sauche un seul lit de gravier, aves industri ie. À droite trois lits de gravier, c2, cl et ec, ces trois lits ont fourni une industrie variée, de types : Chelléen, Acheuléen, Moustiérien el Magdaléniens, puis une faune de mammifères composée de : Cheval, Bos, Renne, Felis (grand). b. Après le dépôt de ce cailloulis le ravin est encore sensible, il a du être presque comblé par l'ergeron dont il ne reste pius de trace sur les gros blocs alors en contact avec le limon a. Il a du être raviné par l’eau qui avait repris le chemin de l'ancien ravin. . Le limon rouge néolithique a. En contact avec le cailloutis et l'ergeron, une hache néoli- thique taillée. Le ravin est encore lrès accusé. A. Limon de lavage a presque comblé le ravin, du moyen-âge. 1. Humus, le vallonnement restant est encore visible. monnaies romaines et gauloises, poteries = (1) Laville. — Etude du limon quaternaire de Villejuif, Campagne de 1903-1904. (La Feuille, n° 409, fig. 3.) 130 A. LAVILLE. — L'Elephas trogontheri à Villejuif. dans la même couche (qui était épaisse de 0"70) à 0“70 de l'Ergeron, une petite hache en quartzite de Fontainebleau (Fig. 8). A peu près à la même altitude, côté sud de la carrière Grellet, M. Duranton a recueilli en 1903, sous 2 mètres de limon rouge à brique — a de Ladrière et reposant sur l'Ergeron une autre petite hache en quartzite de Fontainebleau (Fig. 9) analogue à celle recueillie par M. Champin. Le même carrier a recueilli en 1906, dans la partie haute de la carrière + 80 environ, à 3 mètres du sol, sous le limon rouge à brique et reposant sur l'Ergeron une hache néolithique taillée en silex de la craie (Fig. 10). À cet endroit qui est à flanc du coteau de Villejuif, juste où la pente était abrupte pendant la fin du Pliocène, pente qui a été, comme je lai dit plus haut, adoucie par les dépôts obliques de limon du quaternaire ancien, on voit nettement les traces d'un profond ravinement oblique à la ligne du coteau. Dans ce ravinement, il s'est déposé bte Bruges TIR FiG. 13. — Cinq prolils schématiques à travers la vallée de la Seine depuis les Haules-Bruyères jusqu'à la Seine. + 123 à + 27.20, pour montrer les différentes phases du creusement de la vallée et les ce successifs depuis le pliocène récent jusqu'à l'époque actuelle. a. Etat de la vallée après le creusement de la fin du pliocène; la ligne pointillée marque le niveau précédant le creusement. È b. Elat de la vallée après le dépôt des graviers et sables de la fin du pliocène = Sl-Prest. Elephas meridionalis et du premier qualernaire, limons panachés. Elephas trogontheri, dépôts horizontaux, 1. c. Elat de la vallée après un deuxième creusement au quaternaire ancien, lambeaux de dépôts horizontaux au fond de la vallée, Hippopolamus. Dépôt de limon oblique comblant Ja parlie abrupte du coleau de Villejuif. [7] ,2. d. Etat de la vallée après le creusement du lit de la Seine, dépôt des graviers et sables hori- zontaux à faune froide. Elephas primigenius, Cervus larandus. Industrie des types dits : Chelléens, Acheuléens, Moustiériens et Magduléniens ? Dépôts horizontaux dans la vallée, sur les plateaux et obliques sur les pentes, des cailloulis dit de l'Ergeron. Industrie des types dits : Chelléens, Acheuléens, Moustiériens et Magdaléniens. Ces deux dépôts de graviers, surtout le dernier recouvert par l’Ergeron à industrie très rare à Villejuif, com- posée d'éclats et de larnes rappelant les types Magdaléniens. Faune : Cheval, Mammouth ? (frag. de défense). Fin du paléolithique, sol à période peut-être froide. Sur ce sol vivail le Spermophilus qui creusait ses galeries dans l'ergeron pour établir ses terriers sous le cailloulis dans les sables Stampiens, plateau des /autes-Bruyères. Dans la basse vallée il reste des lémoins des sables et graviers du quaternaire à faune chaude. 1 e. Dépôt de l'époque actuelle [M] , 4 1imon gris infra-néolithique, limon ancien de débor- dement de la Seine, faune actuelle, abondance de coquille d'Helix nemoralis, Cervus megaceros. Poterie grossière, quelques éclats de silex taillés. Ce limon quelquefois recouvert d'une petite couche de gravier à Nerilina fluvialilus = alluvions fluviatiles: ce limon et ces graviers limités au voisinage du fleuve sont recouverts par des limons jaunes , 5, dans la vallée, rouges et très gras sur les pentes des coleaux et sur les plateaux : Industrie, néolithique, du Bronze, de l'âge du fer jusqu'à l'époque actuelle. Ces limons rouges recouvrent parfois les pièces néolithiques, Ivry, Villejuif, Hautes-Bruyères. PU CURE PO A. LAVILLE. — L'Elephas trogontheri à Villejuif. 131 d’abord presque 4 mètres de cailloutis composé surtout de gros blocs de calcaire de Brie entre lesquels a foiré quelquefois de l'argile verte sannoi- sienne. Sur ce caiiloutis, toujours dans le ravinement (Fig. 12) qui était alors moins profond est venu se déposer jusqu'à 3 mètres d'Ergeron qui a été enlevé sur la plus grande épaisseur du cailloutis, parce qu'il a été délayé par les eaux (du torrent qui devait exister par les temps pluvieux dans ce ravin) et a coulé au-dessus et au travers des cailloutis. On voit très bien les traces de ce dépôt sur les bords du ravinement (Fig. 12). Le limon rouge est venu recouvrir le tout sur une épaisseur de 1*40, mais la trace de ce ravinement subsistant encore sous forme de vallonnement, il est venu en remblayage des hauteurs latérales et amont à ce vallonnement des coulées de limon À de lavage dont il s’est déposé 2*30. Dans ce limon À, dans la carrière Bouchon, les carriers ont trouvé deux monnaies gauloises en potain et une pièce romaine en argent. Depuis, la terre végétale remuée par les cultures continue à combler ce vallonnement encore très marqué par une épaisseur d'humus de 1°30. C’est dans une des parties de ce vallonnement, où l’ensemble de ces trois couches 4, À et H n’atteint que 3 mètres d'épais- seur que gisait la hache taillée (Fig. 10). — Les hommes néolithiques ont donc vu ce vallonnement alors qu'il était plus profond de 5 mètres. Enfin le limon a continue de monter sur le coteau et recouvre presque partout le plateau des Hautes-Bruyères. Sur ce plateau (Fig. 1), dans la carrière Boinet, le carrier Girodon a recueilli une hache polie en roche siliceuse primaire (Fig. 11) sous 1 mètre de limon a et reposant sur l'Ergeron. RÉSUMÉ 1° À la fin du Pliocène, creusement de la vallée de la Seine jusqu'au niveau de la plus haute terrasse entre + 60 et 65 (Fig. 13, profil a), puis pre- miers dépôts de galets cannelant profondément les bancs supérieurs du calcaire grossier, dans une direction N.-S. ou S.-N., carrière Mœuf à Bicêtre; de graviers. Ces dépôts à £lephas meridionalis Nesti, carrière Pénaud à Gentilly; de sables, puis de limons à Elephas trogontheri Pohlig, carrière Rousseau à Villejuif, alors aurore du Pléistocène (Fig. 13, a et b, 1). Ces dépôts de galets, graviers, sables et limons qui terminent le Pliocène et commencent le Pléistocène sont marqués horizontaux au pied du coteau de Villejuif. Ce sont les couches g à L inclus de Ladrière. 2° Dépôt en couches obliques et en remblayage de sable et limon sur le flanc du coteau. Jusqu'ici, pas d'industrie, pas de faune. Ce dépôt par sa situation entre des dépôts à ÆElephas meridionalis et trogontheri, et le cailloutis de l'Ergeron qui le surmonte doit être considéré comme s'étant déposé après creusement d'une deuxième vallée (profil c, 2) dans laquelle sont venus se déposer les graviers et sables à hippopotame qui ont été presque partout enlevés à l'époque suivante pendant le creusement du lit de la Seine. Ce sont les couches e et f de Ladrière. 3° Dépôt du cailloutis de l'Ergeron sur le haut plateau, les pentes, la haute terrasse pendant que dans la basse vallée les graviers et sables à Elephas primigenius se déposaient (Fig. 13, profil d, couche 3). Même industrie dans les deux dépôts, des types dits : chelléens, acheuléens, mous- hiériens, plus quelques grattoirs magdaléniens dans le cailloutis de l'Ergeron. Même faune avec Renne, Cheval. — Ces deux dépôts recouverts par l'Er- geron qui est franchement magdalénien el qui devient de plus en plus sableux en se rapprochant du lit de la Seine qu'il n’atteint pas. Fin du paléolithique sol foulé par les hommes néolithiques (profil d, 3). Couches c et b de Ladrière, 132 A. LAvILLE. — L'Elephas trogontheri à Villejui. 4° Dépôt de débordement de la Seine entre le Paléolithique et le Néoh- thique. Limons gris infranéolithiques, quelques débris de grossière poterie, Alfort. Quelques rares éclats de Silex, Ivry. Faune actuelle avec Megaceros hibernicus Hart. (Villeneuve-Saint-Georges), Bos priscus, cervus elaphus, Pont d'Ivry) et grande abondance en amas de coquille d'Helir nemoralis Linné. 5° Néolithique à époque actuelle. — Sur le plateau, limon rouge à brique (couche a de Ladrière) à industrie néolithique depuis la base, recouvert sur les pentes par du limon de lavage À de Ladrière avec monnaies romaines, gauloises, débris de poteries du Moyen-Age, se change dans la basse plaine en limon plus jaune, gras et contenant avec une faune actuelle l’industrie néolithique du bronze, du fer, gauloise, gallo-romaine jusqu'à nos jours. A. LAVILLE. MOLLUSQUES FOSSILES DE MONNEVILLE (Oise) Dans son premier ouvrage sur les Coquilles fossiles des environs de Paris, Deshayes indique, à Monneville, 28 espèces: dans son second ouvrage, il semble négliger cette localité, ne la rappelant pas toujours, même pour quelques-uns des types décrits par lui, d’après des coquilles de cette pro- venance. Ces types sont au nombre de 22, y compris les post-types des espèces anglaises de Barton, déjà décrites Volvaria acutiuscula Sow. Cerithium concavum Sow. Conus sulciferus Desh. = C'erithium rusticum Desh. C'onus scabriculus Sol. Cerithium scalaroïides Desh. Pleurotoma textiliosa Desh. Cerithium moniliferum Defr. Voluta Branderi Defr. T'urritella granulosa Desh. Voluta athleta Sol. T'urritella sulcifera var. Desh. Fusus sublamellosus Desh. Adeorbis : Turbo tricostatus Desh. L'usus rarisulcatus Desh. Ampullaria ponderosa Desh. 1 Qare A, . : Tlynn d , DT Fusus plicatulus Desh. T'rochus conchyliophorus Born. Murex spinulosus Desh. — \enophora confusa Brong. Rostellaria crassilabrum Desh. Chama rusticula Desh. = Rostellaria labrosa Sow. = Chama turgidula Lam. Cerithium nodiferum Desh. Graves cite 85 espèces. Les suivantes n'ont pas été retrouvées dans les fouilles récentes, quelques-unes paraissent de détermination douteuse C'onus scabriculus Sol. Parmaphorus laevis. Pleurotoma polygona Desh. Dentalium duplex Defr. F'usus scalaroïides Lam. Dentalium duplex Desh. Cerithium catenatum Desh. Pectunculus nuculatus Lam. Cerithium cuspidatum Desh. Erycina pellucida Lam. Cerithium echidnoïides Lam. Goodallia : Erycina miliaris Lam. Cerithium scabrum Lam. Cytheraea tellinaria Lam. Cerithium tenue Desh. Corbula anatina Lam. Siliquaria sulcata Desh. Lucina albella Lam. T'urritella funiculosa Desh. Lucina squamosa Desh. Melania semidecussata Lam. M. Cossmann n'a pas eu l'occasion de citer cette localité dans son Cata- logue, délaissée qu'elle était depuis que Deshayes l'avait en vain recherchée pour augmenter les matériaux de son second ouvrage. 54 ” Aym. PEZANT. — Mollusques fossiles de Monnerville. 133 M. Chédeville, dans sa liste générale, a oublié une partie des espèces citées par Graves. On peut lui pardonner cette omission, puisque, grâce à ses patientes recherches, ce gisement, aujourd'hui retrouvé, se révèle d'une richesse qu'on n'aurait jamais soupçonnée. Cette liste offre l’occasion de reprendre, pour le bassin parisien, le classement d’après le Manuel de Fischer. Le Catalogue de M. Cossmann l'a suivi, mais à rebours, ce qui amène parfois quelques surprises : « On distingue les F'usus des Clavilithes... » ? Bien des genres en usage maintenant étant plus nouveaux que les espèces qu'ils renferment, ces dernières, quoique groupées sous une dénomination d'ensemble, sont toujours énoncées avec le nom de genre employé par leur auteur. En effet, quelles que soient les migrations génériques, parfois momen- tanées, qu'on impose aux espèces, elles font toujours et surtout partie de leur genre initial, puisqu'elles v tiennent leur place à perpétuité, leur nom dans ce genre devenant préemployé, privilège qu'elles n'ont pas dans toutes les autres coupes où elles ne font que passer — par hasard. La connaissance du genre initial nécessite alors parfois quelques recherches; c’est ici une occasion de le rappeler, comme aussi l'habitat du tvpe de chaque espèce. Cette mention, ajoutée à l'énoncé des espèces géolo- giques, aurait un intérêt bien plus appréciable que le rappel des sous-genres vu sections. Avec la connaissance de l’origine des types, quelques fausses mlerprélations, encore à corriger, eussent été facilement évitées. Ainsi, le type du Fusus subcarinalus de Lamareck est de Chaumont Deshayes a appliqué ce nom à une autre espèce de Mortefontaine et décrit à nouveau la coquille de Lamarck sous le nom de Fusus muricoïdes. M. de Boury a changé en Pleuroloma Parisiensis le type du PL Michelin du Guépelle et transposé ce nom à une coquille de Mouchy, qui n’est qu'une variété du PI. dentata de Lamarck, etc. Celui qui imagina de renverser les figures, en mettant l'ouverture en haut, ne s'est pas aperçu qu'il représentait ainsi des coquilles senestres « donl l'accroissement des lours se fait de gauche à droite » (fig. 1). Et la conséquence est qu'il faut le plus souvent retourner les planches, mettre le sommet en haut pour suivre la plupart des descriptions de Deshayes; sinon, il faut chercher — sous — la rampe les particularités décrites au dessus ; on voit monter les lubercules qui descendent d’une suture à l’autre, et l'on a parfois l’effarement de constater qu'il y a, pour le dernier tour, deux bases dont la vraie est : en haut. La nécessité d'éclairer cette partie — en mettant la spire dans l'ombre ! — semble un peu parente de l’idée de Munier-Chalmas, proscrivant les déno- minations de « transverse et vertical » pour les stries et filets ornementaux : —- « Si toutes les coquilles élaient Vermets ou Magilus ». Il reste loisible, pourtant, d'employer oblique (difficile à remplacer); mais comme par plus ou par moins on tend toujours, quoi qu'on fasse ou dise, à transverse et à vertical, c'est la réhabilitation inévitable des termes condamnés. Je re-retourne donc mes figures. Je retourne aussi au vocabulaire de Lamarck, puisqu'on verra combien il est nécessaire de recourir à ses descriptions pour une grande partie de nos espèces. Depuis Deshayes, tous les auteurs ont accepté les veux fermés, ou presque, ses interprétations des types de Lamarck. Parmi 71 rectifications que com- portent 452 espèces que j'ai pu étudier dans un extrait des Mémoires du Muséum, trois seulement ont été faites. Deux concernent Cyclostoma spiru- 134 Aym. PEZANT. — Mollusques fossiles de Monneville. icides et Erycina undulata, rétablis dans le Catalogue de M. Cossmann. La troisième est de Munier-Chalmas, qui à remplacé Cerithium mutabile Desh., non Lam., par C. Maryense, mais sans préciser à quelle espèce on doit appliquer le nom de Lamarck. Un certain nombre d’autres rectifications seront proposées au courant de cette étude. NOTA. — Un trait — devant une mention d'espèce indique qu’elle n'existe pas sous la forme typique et que le nom n'est cité que pour répéter les variétés qui en sont issues. Pour les espèces décrites par les auteurs étrangers, le nom de localité entre parenthèses indique l'origine parisienne du post-type. Belosepia. Limnæàa. Sepia Blainvillei Desh., Valmondoïs. L. acuminata Brong., Pierrelaye. Bulimus. E inconspicua W F Ouen. B. Auversiensis Desh., A s. L. ovum Brong., Pierrelaye. ét KE ec L. crassula Desh., Chery-Chartreuve. Auricula. À. nobilis Desh., Auvers. Planorbis. Marinula. PL. nitidulus Lam., Grignon. Pedipes Lapparenti de Raïine., Le Ruel. PL. inflatus Desh., La Villette. Il s’agit bien ici du tvpe de Deshayes, figuré pl. VI, fig. 3 à 5 du premier ouvrage. Espèce nautiliforme dont un plan, passant par la circonférence, ferait deux moitiés symétriques. Le Planorbis planulalus ne représente même pas une de ces moiliés, puisque la base en est très concave. Il est à Montagny et Place de l'Europe, accompagné dans ce dernier lieu du Planorbis inversus qui ne signilie pas senestre (voir Deshayes). La réunion que fait M. Cossmann de ces trois espèces en une seule ne me paraît pas justifiée. Deshayes n'a pas fait confusion avec le Planorbis lens de Brongniart, mais seulement comparaison. Actæon. Tornatella striatina Desh., Le Fayel. Actæon Deshayesi Mun. et de R., Le Tornatella altera Desh., Auvers. Guépelle. Tornatella Munieri Desh., Le Guépelle. FIG. 36. — Le dessin de Deshayes ne donne pas la moindre idée de la Flication particulière de cette espèce. Actæon Monthiersi Carez, Le Buisson. Atys. Acteon G'ardneri Cossm., Marines. . Volvaria. Bulla Lamarcki Desh., Parnes. ; : ll A V. acutiuscula Sow. (Monneville). Bulla Spi fig.2 Il suffit présentement de signaler par une figure un échantillon unique. Cylichna. — Bulla coronata Lam., Grignon. Bulla denudata Desh., Chery-Char- var. = Bulla Bezançoni Morlet, Le Ruel. treuve. Bulla conulus Desh., Grignon. Bulla Bruguieri Desh., Grignon. Cylichna elliptica Sow. (Marines). Espèce très variable de proportions; des individus très courts ont un diamètre presque double de celui des plus longs échantillons. Ringicula. Auricula ringens Lam., Grignon. Ringicula Bezançoni Morlet, Le Fayel. Deux échantillons en mauvais état montrent un fort bourrelet sutural; ce doit être une espèce puisqu'il y a presqu'’un genre d'établi sur cette parti- cularité. Terebra. T'. plicatella Lam., Grignon. Aym. PEZANT. — Mollusques fossiles de Monneville. 135 Conus. ©. sulciferus Desh., Monneville. = (!. Cresnensis Morlet, Cresnes. Echantillons nombreux correspondant à la description de Deshayes, dont le dessin d’un relief très exagéré explique le double emploi de Morlet. Genotia. Pleurotema lyra Desh., Senlis. VAR DO eee Cresnes. var, = Genotia S'chlumbergeri de Rainc. Avec le type du lyra on trouve quantité d’intermédiaires qui rendent plus que douteuse l'espèce de Raincourt. S. g. CRYPTOCONUS. Pleurotoma lincolata Lam., Grignon. Ce sous-genre paraît plutôt devoir être rapporté au genre Conorbis. La columelle des Genotia est continue dans toute la hauteur de l’ouverture comme chez tous les pleurotomes. Elle est ici coupée à moitié de sa hauteur par les stries transverses de la base qui s’enfoncent en spirale à l’intérieur de l'ouverture. C'est le seul caractère fixe qui permette de distinguer deux groupes dans des coquilles de forme extérieure semblable. Pour un de ces groupes, la continuité de la columelle le range dans les Pleurotoma. Pleurotoma (Murex) priscus Sol. (Gri- — Pleurotoma clavicularis Lam. (non gnon). Desh.). Le PI. clavicularis de Lamarck, synonyme de M. priscus, devient un nom qui doit disparaître. Deshayes n’a retenu des caractères indiqués par Lamarck que celui le plus souvent négatif du nombre des filets, tandis qu'il n'y a qu'à tenir compte de la forme décrite. On verrait que le clavicularis vrai est fusiformi-lurrita, tandis que PI. filosa et PL. lineolata, de galbe identique au type de Deshayes, sont ovato-fusiformi « à canal court ne formant pas de queue... ». La rectification de M. Cossmann à ce sujet n'est pas non plus à suivre. Eu prenant, comme il l'indique, les fig. 1 et 2 de la pl. 69 de Deshayes (qui représentent l'espèce commune aux localités : Grignon, Monneville et Barton) pour le type spécial au bassin parisien, il se trouverait que c’est justement l'espèce de Solander qu'on ne trouverait pas de l’autre côté de la Manche. Pleurotoma catenata Lam., Grignon. — PI. dentata Lam., Grignon. var. = PI. textiliosæ Desh., Monneville. — PI, Sainti de Boury, Le Ruel. = PI. Barreti de Boury. = PI, intermedia de Boury. Le PI. textiliosa existe à Grignon et le PI. Barreti à Vaudancourt dans le calcaire grossier; ce ne sont que des variétés du PI. dentata. La var. intermedia représente à Monneville la var. Michelini du Guépelle et, dans cette dernière localité, la var. terliliosa de Monneville. Pleurotoma undata Lam., Grignon. = PI, propinqua Desh. (ex partac). var. = PP. bicatena Lam., Grignon. = PI. curvicosta Desh. (non Lam.). = PI. propinqua Desh. (ex partae). = Pl. subpropinqua de Boury. = PI, Bernayi de Boury. : var. — Pl. decussata Lam., Grignon (non Desh.). = PI. Gardner: de Boury. = PI. Newtoni de Boury. 136 Aym. PEZANT. — Mollusques fossiles de Monneville. Les PI. bicatena et decussata de Lamarck ne sont que des variétés du PL. undata. Le PI. curvicosta de Deshayes est synonyme du premier; celui de Lamarck, le vrai, est désigné par Deshayes sous le nom de PI. brevicula. Quelques individus de PI. propinqua appartiennent au type undala, les autres, ainsi que les variétés suivantes, se rapprochent du bicatena. Le PI. decussata de Lamarck est la forme actuellement désignée sous le nom de Pl. rudiuscula Desh. Le decussata Desh. est synonyme de son PI. margarilula. Les P. Gardneri et Newtoni ont le principal caractère du vrai decussala : « les stries transversales sous les gros tubercules croisées par des longitudinales obliques ». I n'existe du PI. Newtoni qu'une mauvaise figure, d'après un mauvais échantillon. I n’est pas très rare à Monneville (fig. 4), avec Gardneri il sert de transition entre les groupes undata et crenulata Lam. non auct. Le caractère général du premier groupe réside dans la forme des côtes en fer de faucille qu'on observe surtout en regardant la coquille placée horizontalement, à hauteur de l'œil. Lamarck les désigne sous le nom de « côtes ondées ». Pleurotoma ventricosa Lam., Grignon. — Oligotoma lirisculpta de Boury. VAT ANO NC EEE: nñ. Le PI. ventricosa de Lamarck est celui auquel Deshayes applique par erreur le nom de crenulala. Son ventricosa est une variété de l'espèce de Lamarck. Quelques échantillons qui montrent des crénelures labiales ont été à cause de celle particularité décrits dans le sous-genre Oligotoma ; Les formes pareilles, d'ornementation identique, existent avec ou sans crénelures internes. — Pleurotoma crenulata Lam., Grignon. — = Pl, umiserialis Desh., Mouchy. var. = P[. denticula Edw. (non Bast). var. = P[. plebeia Sow. (Damery). var. conulus Edw. (Le Fayel). var. Odontata Edw. VAL MON CEE 21 ñn. = PI, Deshayesi de Boury. Si Edwards n'avait pas suivi l'erreur de Deshayes au sujet de cette espèce, il eût rapporté ses variétés Bartoniennes à l'espèce de Lamareck au lieu d'emprunter à Basterot un type d'une autre période géologique. Il existe à Monneville beaucoup plus de variétés qu'il n'y a de noms disponibles pour les désigner; celles d'Edwards s'appuient surtout sur l'ornementation des bases où le jeu des filets, plus ou moins granuleux ou espacés, il épuise toutes les combinaisons. C'est toujours la même espèce caractérisée par sa marge suturale, jamais granuleuse, mais simple, bifide ou même trifide, de même que les crénelures du corps des tours. Le PI. Deshayesi de M. de Boury est créé sur un mauvais échantillon de l'une des variétés étroites. Pleurotoma desmia Edw. (Le Ruel). Pleurotoma verticillata Edw. (Monneville). — ? Oligotoma Burrowsi de Boury. £spèce nouvelle pour le bassin parisien, décrite de Barton, par Edwards. Elle se rapproche du PI. desmia, très commun à Monneville, par son système d'ornementation, mais avec un diamètre de moitié moindre pour une même longueur. Sept à huit tours convexes un peu anguleux à moitié de leur hauteur, bordés en haut d'un bourrelet étroit granulé par chaque côte ; dessous un espace généralement dénué de filets transverses montre les traces Aym. PEZANT. — Mollusques fossiles de Monneville. 137 des sinus successifs assez profonds. Puis, cinq ou six filets dont le second souligne l'angle des tours ornés de côtes obliques assez nombreuses. Elles passent sous les filets en les ondulant, surtout les supérieurs. Quelques-unes de ces côtes sont fourchues en bas. Le dernier tour presque sphérique se termine brusquement par un petit canal un peu oblique à gauche. L'orne- mentation de la base varie : quelquefois semblable à celle des autres tours, elle comporte plus rarement des filets plus écartés cloisonnés par des accrois- sements qui rendent ces filets un peu granuleux en les conjuguant même quelquefois. Le bord gauche est très apparent et l'intérieur du labre est crénelé (fig. 5). Il semble que ce soit un jeune en mauvais état qui à fourni le type de Oligotoma Bunowsi. — Pleurotoma furcata Lam., Grignon. var. = P/. inflexa Edw. (non Lam.). = PI. lepta Cossm. (non Edw.). — PI, leptoïides de Boury. Edwards a appliqué le nom d'injlexra à une coquille identique, taille à part, à la variété de PI. furcata indiquée sans nom par Lamarck et distinguée par Defrance sous celui de var. dubia. Deshayes, en la faisant passer au rang d'espèce, a confondu avec elle l'inflexa, d'où l'erreur d'Edwards qui a nommé ensuite PI. lepta une coquille de même taille que le dubia et qui paraît s'y rapporter absolument. Pour M. Cossmann, le faux injlexa d'Edwards devient le lepta du même auteur, et M. de Boury, suivant la même interprétation, fait du vrai lepla un leploïides. . Il faut se contenter du mot général var. sans autre épithète, pour toutes les modifications que comporte ici cette espèce, d'autant qu'elles viennent aboutir à un terme déjà nommé : PI. contabulala. Pleurotoma contabulata Desh., Acy. PT. callifera Edw. (Monneville). Les modifications continuent d'individu à individu sur le P. contabulata dont la dernière version constitue pour Edwards une nouvelle espèce ignorée chez nous jusqu'à présent (fig. 6). [Il la rapproche de ses variétés de PI. den- ticula= crenulala, mais il l'en distingue par son bourrelet crénelé et par une position différente du sinus, qui est reporté près de la suture comme chez le furcata. Sauf le PI. callifera, assez rare, les autres variétés du furcata sont si communes à Monneville (par centaines) qu'il n’est pas rare d’en trouver à côtes fourchues, particularité qu'un trop petit nombre d’échan- tillons n’a pas dû permettre à M. Cossmann de constater. Un autre caractère s'ajoute aussi chez un certain nombre d'individus le labre porte intérieurement de grosses crénelures plus ou moins prononcées. Pleurotoma costellata Lam., Grignon. var. = Pl. perplexa Desh., Grignon. = PI. columnella Desh., Le Fayel. = Raphitoma dyctiella Cossm., Fay. On peut accorder au PL. costellala, qui renferme un grand nombre de formes déjà distinguées nominalement, deux variétés : var. carinata Defrance, pour les anguleuses, et var. perplexa Desh. pour les formes étroites. Le type perplexa est à Monneville avec PI. columnella qui ne s’en distingue que par un filet de plus ou de moins ! (voir Deshayes). On y trouve aussi des sub-dycliella, ductiella et per-dyctiella (fig. 3), accompagnés d'assez d'intermédiaires pour négliger les noms des deux sous- variétés déjà connues. 138 Aym. PEZANT. — Mollusques fossiles de Monneville. Le P. Perplexa de M. Cossmann n'a pas de rapport avec le type de Deshayes, il fait partie des var. carinala. — Pleurotoma inflera Lam., Grignon (non Desh.). ; — PI. angulosa Desh., Grignon. var. = Drillia acumiensis Coss., Acy. — Pleurotoma Ruellensis de Boury. — PI. Lavillei de Boury. C'est ici le vrai PL. inflexa de Lamarck dont Deshayes a nommé une variété un peu plus accentuée que le type PI. angulosa. Une variété encore plus accentuée a été séparée par M. Cossmann comme var. acumiensis, promue espèce par M. de Boury en compagnie de deux autres également nouvelles et de même origine : PL. Ruellensis et PL. Lavillei. M. Cossmann a réuni la première à la variété précédente et l’on ne peut qu'accepter sa décision car l'auteur est évidemment le meilleur juge de la latitude à accorder à l’une de ses créations. P. Ruellensis et P. Lavillei se trouvent dans le calcaire grossier (Damery, l'Orme, Parnes, etc.), ce sont, le dernier surtout, jusqu'à présent, des variétés extrêmes du PI. inflexa caractérisées par « des côtes qui semblent pliées en leur milieu ». Le PI. Danjouri Baudon, mal interprété par les auteurs, est intermédiaire entre P. Ruellensis et P. Lavillei. Pleurotoma microchila Edw. (Le Ruel). PL. pupa Edw. (Le Ruel). = Oligotoma mitræformis de Boury. PI. dissimilis Edw. (Le Fayel). = PI. Lapparenti de Rainc. — Oligotoma exasperata de Boury. Ces espèces sont, avec quelques autres, classées par M. Cossmann dans un sous-genre de Genolia dénommé Oligotoma ou mieux Asthenotoma. Peut- être légitime pour certaines espèces étrangères à notre bassin, cette coupe ne se justifie ici que par un seul caractère : des crénelures labiales — pas toujours permanentes. Le PI, microchila a la même ornementation que le PI. Ruellensis qui porte parfois, aussi bien dans le calcaire grossier que dans les sables moyens, des crénelures rudimentaires qu'on voit aussi dans les variétés du P. furcata el du P. crenulata—uniserialis. Ces crénelures ont simplement un caractère spécifique, s'il s’agit du PI. margaritula, mais elles sont intermittentes et négligées chez le Fusus bulbus, Buccinum Andrei, co-decussatum, ete. La columelle n’a pas les particularités indiquées dans la diagnose générique, elle est semblable à celle des espèces précédentes. Celle du PI. dissimilis n'est pas plissée : les plis qui lui sont attribués ne sont que les anciens cordons de la base, leur phase d'existence ne correspond qu’à certains moments «le la vie de l'individu, ils disparaissent par résorption. On le voit sur un individu très frais de Monneville qui permet de constater cette faculté de l'animal. Le ventre de la coquille dans le haut de l'ouverture est à ce point dénudé de ses gros filets qu'on croirait à l'enlèvement par accident d’un éclat du test; la columelle en paraît gibbeuse et tordue (fig. 7). Sur un autre échantillon, également très frais, du Guépelle, l'aspect de la coquille est redevenu normal et n’a rien qui la distingue en dehors de son galbe et de son orne- mentation (fig. 8). (A suivre). Aym. PEZANT. SE G. GouRY et J. GUIGNON. — Insectes parasites des Cistinées. 139 INSECTES PARASITES DES CISTINÉES La famille des Cistinées n'étant guère représentée dans notre région pari- sienne que par deux genres et quelques espèces, nous n'avons pu par nous- mêmes constater qu'un nombre fort restreint de parasites. Nous faisons pré- céder du signe (!) ceux que nous avons remarqués, et du signe (?) ceux dont le parasilisme sur les Cistinées nous paraît douteux. Nous avons dû nous en rapporter aux auteurs que nous signalons entre parenthèses à la suite du nom des insectes. Pour les Coléoplères, nous avons suivi la classification adoptée par le Calalogus Coleopterorum Ed. Reitler (édition 1906). Pour les Coccidés, A Catalogue of the Coccidæ of the World, de M"° Maria- E. Fernald, 1903. Pour les autres ordres d'insectes, les auteurs déjà indiqués en tête des « Insectes parasites des Crucifères. » Parmi les ouvrages utilisés, nous devons signaler les deux intéressants volumes de M. l'abbé Frionnet : Les premiers élats des Rhopalocères (1906) el Les Chenilles des Phalènes (1904). —— On trouvera dans le cours des des- criptions l'indication des sources auxquelles nous avons puisé... et elles sont nombreuses. Nota. — Nous n'indiquons les espèces botaniques que par une diagnose très courte des feuilles, fleurs ou fruits susceptibles d’être parasités, et uni- quement pour faciliter les recherches sur le terrain. I. — CISTUS (GENRE). Arbrisseaux ou sous-arbrisseaux; capsules de 5 à 10 loges. COLÉOPTÈRES : ? Drestota testacea Kr. (Acloque). ? Dasytes X-W altl Reis (Acloque). ? Agrilus elegans Muls. (Lethierry, Ch. Brisout). ? Albana M.-griseum Muls. (F. d. J. N., Marquet). Cryptocephalus Ramburi Suffr. (Marquet). — maculicollis Suffr. (TL? Abeille). Anthribus fasciatus Forst. (Macquart). Apion Revelieri Perris (Perris). Auletes pubescens Kiesw. (Perris). LÉPIDOPTÈRES : T'rigonophora flamvmea Esp. (Siépi). Brotolomia meticulosa L. (Macquart). ? Acidalia infirmaria Rbr. var. aquitanaria Const. (Constant). Crocallis Tusciaria Brkh. (Berge). 6 — Dardoinaria Donz. (Millière). Boarmia gemmaria Brahm. (Macquart). Callimorpha quadripunctaria Poda. (Siépi). Apterona crenulella Brd. (F. d. J. N.). Metasia carnealrs Tr. (Berce). Mesophleps silacellus Hb. (Curd). Melasina lugubris Hb. (Curd). Nemophora sericinella Zell. (Curé). HOoMoPTÈRE : Aphis cisti Licht. (Lichtenstein). Coccipe : Lecaniodiaspis Sardoa Targ. (Signoret). I. — CISTUS CRISPUS L. Fleurs rouges, presque sessiles, en fascicules ; corolle dépassant peu le calice ; feuilles sessiles, mais ondulées-crispées. 140 G. GourY et J. GUIGNON. — Insectes parasites des Cistinées. CoOLÉOPTÈRES : Bruchidius biguttatus PI. (Macquart). Apion tubiferum Gyll. (EF. d. J. N.). — cyanescens GyIl. (F. d. J. N.). II. — CISTUS ALBIDUS L. Fleurs roses, pédonculées, dépassant deux fois la longueur du calice : feuilles sessiles, mais à bord entier, planes. CoLÉOPTÈRES : Hispa testacea (F. d. J. N.). C'oniocleonus tabidus OI. LE d'IND: Apion tubiferum Gyll. (2d.). — cyanescens Gyll. me LÉPIDOPTÈRES : Ocneria rubea F. (Siépi). Aporophila nigra Hw. (Siépi). Polia dubia Dup. Ca Siépi). — venusta Bdv. (Siépi). Amphipyra efiusa Bdv. (Roüast). C'hemerina caliginearia Rbr. (Millière). Hernerophila nycthemeraria H. G. (Donzel). S'elidosema tæniolaria Hb. (Siépi). Acrobasis obliqua Zell. (Berce). G'elechia cistiflorella Cst. (Chrétien). G'elechia cisti Stt. (Curd). Nothris cisti Stdgr. (Staudinger). (A suivre). G. Goury et J. GuIaNoN. X — — CATALOGUE SYSTÉMATIQUE & BIOLOGIQUE DES HYMÉNOPTÈRES DE FRANCE (Suite). Fam. XIV. — VESPIDÆ — GUÉPES (Insectes sociaux, se nourrissent de sucs animaux ou végétaux, parfois nuisibles aux fruits. Nids de carton, soit sous terre, soit sous abri ou à l’air libre.) G. 905. Vespa L. Saxonica F. G. 906. Polistes Latr. nano var. adulterina Buyss. (Nids aériens). . Tee (Nid aérien). à (Nid dans les troncs d'ar- He. vufe Le 1. gallicus É bres). ; Re 2. germanica F. var. austriaca Pnz. var. diadema Latr. (Nid sous terre, parfois (Nid sous terre). biglumas F. (nec M) var. fasciata Kohl. . Semenowi Mor. aérien, sous abri). 3. media OI. (Nid aérien). FA 4. norwegica L. 6. sylvestris Scop. (Nid sous terre). 2 . vulgaris L. (Nid sous terre). Fam. XV. — EUMENIDÆ (Ravisseurs de larves d’insectes divers. Nids parfois aériens, le plus souvent creusés dans les talus ou aménagés dans les trous des murs, les tiges creuses ou les galeries d'insectes xylophages.) G. 907. Discælius Latr. 1. Dufouri Lep. 2. zonalis Pnz. (Nid dans le vieux bois. — Amederi Lep. {Agrotera, Colias, Lycœna, Metoptria, Plusia, Ptero- Phorus, etc. — Nid pluri- cellulaire). 6. Picteti Sss. 7. pomiformis F. var. mediterranea Krehl. var. obsceura And. PR ra on no U 2. bimaculata And. (Cabera, Cidaria, Hom0s0- pilleriana, ete.). 3. bipunctis Sss. ma, Pyrausta, rl clystia, etc. — Nid d'une G. 908. Eumenes Latr. 7 ME or H£ch seule cellule). y (Nids aériens de mortier. — Ra- . 8 : È 8 iculata Will visseurs de chenilles variées var. obscura And. . unguiculata Vill choisies suivant leur taille). Andrei D.T, coangustata Rossi. 1. arbustorum Pnz. 5. dubia $ss, var. Huberti Sss, J. DE GAULLE. — Catalogue des Hyménoptères de France. G. 909. Nortonia Sauss. 1e intermedia Sss. G. 910. Rhygchium Spin. lg oculatum F. (Nid dans roseaux. — Plusia gamma). G. 911. Odynerus Latr. (Ravisseurs de jeunes larves d’in- sectes de divers ordres). Subg. SYmMmorPHUSs Wsm. 1e 2. re allobrogus Sss. bifasciatus L. var. debilitatus $Sss. (Nid dans la ronce. — Age- lastica atni). crassicornis Pnz. (Nid en terre, avec chemi- née. — Phytonomus sp.). . gracilis Brullé. elegans Wsm. murarius L. (Nid en terre, avec chemi- née. — Chrysomélide). . nidulator $ss. (Nid dans les roseaux. — Lina populi). sinuatus F. Subg. ANCISTROCERUS Wsm. 8. Antilope Pnz. (Nid dans vieux bois). . Atropos Lep (ours). . callosus Th. (Nid dans vieux bois ou toute cavité). . claripennis Th. . excisus Th. . gazella Pnz. (Coques terreuses, avec che- minée). . industrius Duf. . longispinosus Sss. (Dours). . oviventris Wsm. . parietinus L. . parietum L. auctus F. emarginatus F. 4-cinctus F. renimacula Lep. 6-fasciatus F. var. var. var. VAT. var. FAM. G. 914. Ceramius Latr. (Nids en terre, avec cheminée). le 2. 3. Fonscolombei Latr. lusitanicus KI. spiricornis Sss. (A suivre). var. 3-fasciatus F. var. 3-phaleratus $Sss. (Nid en terre, avec chemi- née. — Chenilles diverses. — Diptères ?). . pictipes Th. . pictus Sss. . 3-marginatus Zett. . viduus H. Sch. Subg. LeroNoTus Sss. . alpestris Sss. (Nid dans coquilles de Cy- elostoma et d’'Helix). . blanchardianus $Sss. . chevrieranus $ss. dufourianus $ss. Jurinei ss. . crenatus Lep. . Dantici Rossi. var. fastidiosus $Sss. . delphinalis Gir. (Nid dans la ronce). . disconotatus Lichst. . dubius $ss. ? opacus Mor. . egregius H. Sch. (Nid dans le roseau). . Fairmairei Sss. fastidiosissimus $ss. (Nid en terre, sans chemi- née . floricola ss. . gallicus Sss. (Nid dans toute cavité). . gérmanicus Sss. (Nid dans la ronce). . graphicus Sss. . hospes Duf. . innumerabilis Sss. . ionius Sss. . luteolus Lep. (ours). . minutus F. (Nid dans tige de Centaurée) . notatus Jur. . parisiensis Sss. . parvulus Lep. . pubescens Th. . 4-fasciatus F. simplexz F. (Nid en terre et dans tiges sèches). ; . Rossii Lep. (Nid en terre, sans chemi- née). 49. 50. 51. 141 3-punctatus F. tomentosus Th. xanthomelas H. Sch. Subg. MicropyNerus Th. (Nids dans les tiges séches ou le qe vieux bois). . exilis H. Sch. . helvetius Sss. . nugdunensis Sss. . tarsatus $Sss. . timidus Sss. Subg. Hopcopus Wsm. . Abdelkader $Sss. . albopictus Sss. . calabricus And. . consobrinus Duf,. (Nid en terre). . femoratus Sss. . Herrichi Sss. basalis $ss. 3. lævipes Shuck. (Nid dans la ronce). 4. melanocephalus Lep. (Nid en terre). . nobilis Sss. (Bälaninus). . notula Lep. 7. pœcilus Lep. . reniformis Gml. var. Reaumuri $Sss. var. Velox Sss. (Nid en terre, avec chemi- née. — Noctuelles. — Tenthredines). . spinipes L. (Nid en terre, avec chemi- née. — Phylonomus va- riabilis). . spiricornis Spin. avec chemi- in a- (Nid en terre, née, — Pamphilius nitus). variegatus F. (Dours). G. 912. Pterocheilus KI. Ie 2. 3. le albopictus Krchb. chevrieranus Sss. phaleratus Pnz. (albofasciatus ich.) Dours. G. 913. Alastor Lep. atropos Lep. XVI — MASARIDÆ (Approvisionnent leurs larves de miel et de pollen.) le G. 915. Gelonites Latr. (Nids aériens de mortier). abbreviatus Vill. (Nid formé de cellules pla- cées de bout en bout, sur tige sèche). LANDE afer Lep. Fischer: $Sss (nec Spin.). (Nid formé de cellules pa: rallèles). Jules DE GAULLE. 142 Notes spéciales el lucales. NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Additions à la faune halophile de l'Auvergne. — Les localités les plus restreintes peuvent être fertiles en surprises. Il est difficile de trouver un champ de recherches mieux délimité que les « terrains salés », les travertins arrosés par les eaux miné- rales, ainsi que l’un de nous l’a déjà fait remarquer (F. J. N., n° 412). Nous avons l'habitude de consacrer tous les ans quelques excursions à leur visite et, presque chaque année, nous avons eu l’occasion de capturer des formes intéressantes où nou- velles pour notre faune. Pourtant la surface de ces terrains salés se calcule par mètres carrés et non pas par hectares, et chaque exploration est aussi minutieuse que possible. Les recherches de 1907 nous ont donné une espèce nouvelle pour le centre : Bledius bicornis Germ. Ce Staphylin, nettement halophile, se trouvait assez abondamment au champ salé de Mirefieurs, dans le courant d’ avril (195 Quant aux espèces déjà mentionnées, elles méritent quelques observations. C'occi- nella undecimnotata L., dont nous ne pouvions signaler qu’une capture isolée, a été reprise en nombre. Pogonus chalceus Marsh (Aalophilus Sim.), toujours aussi abondant et caractéristique, nous a offert de rares exemplaires de la variété virida- nus Dej. sur laquelle notre excellent collègue M. l’abbé Carret avait appelé notre attention. Enfin nous avons pu noter la présence des espèces aquicoles dans les mares du Plateau Saint-Martial, où elles avaient échappé aux recherches antérieures. Clermont-Ferrand. C. BruyanrT et G. Durour. Contributions à la faune des Vertébrés de la région du Nord (Voir #. des J. N., n° 341, 352, 387, 397, 448). — I. MAMM1IrÈRES : Crocidura aranea Herm. — Havrin- court (P. -de-C. jus je possède deux exemplaires provenant de cette localité. Plecotus auritus L. (Oreillard). — Cambrai; Havrincourt (P.-de-C.). S'ynotus barbastellus Geotf. (Barbastelle). — Cambrai; Havrincourt (P.-de-C.), parc du château. Vespertilio murinus L. (Murin). — Cambrai : je capturais autrefois un grand nombre de Murins dans les souterrains des demi-lunes des fortifications où ils se trouvaient en compagnie des Barbastelles. Depuis le démantèlement ces deux espèces sont moins répandues. Sevurus vulgaris L. (Ecureuil). — Bois-Lévêque : ce bois confine à la grande forêt de Mormal où l’écureuil est assez répandu. Manque dans les petits bois des environs de Cambrai : bois d’Havrincourt et de Bourlon (P.-de-C.), bois de Busigny et bois Couillet à Marcoing. Myozus avellanarrus L. (Muscardin). — Bois d'Havrincourt (P.-de-C.), rare. N'a pas été signalé, à ma connaissance, dans les autres bois des environs de Cambrai : bois de Bourlon et bois du Quesnoy (P.-de-C.), bois des Neuf, bois Couillet, bois de Busigny, etc. Mustela erminea L. (Hermine). — Bois d'Havrincourt et de Bourlon (P.-de-C.), rare; en novembre dernier, j'ai vu un individu rôdant sur les berges de l'Eavette, à l’extrémité N. du bois Couillet à Marcoing. Lutra europæa Erxl. (Loutre). — Bois d'Havrincourt (P.-de-C.) : en octobre 1892, un individu à été tué dans la route royale par le comte Ferdinand de Costa. II. Porssons : Leuciseus (Squalius) cephalus L. (Meunier). — Avesnois : Féron, ruisseau du Pont de S Sains, affluent de l’Helpe mineure, en aval de la chute, près de l’ancien château de Talleyrand (septembre 1907). N’a pas été signalé, à ma con- naissance, dans l’arrondissement de Cambrai. Cambrai. J. Gopon. Aux jeunes! Indications pratiques pour le mois de Mai (nouvelle série). Abres. — Chenille dans bourgeon fortement recourbé. = Zvetria buoliana Schiff. Id. Ch. dans nœud des bourgeons attaqués par la précédente; s’y chrysalide. = Daioryctria abietella K. Id. Ch. dans tissu soyeux entre aiguilles rongées. = Olethreutes hercyniana Tr. Acer.— Ch. jaunâtre à tête plus foncée, dans feuille repliée. =7'ortriz F'orskaleana L. Ægopodrium Podagraria. — Ch. dans feuille roulée. = Depressaria angeles Hb. Id. Ch. dans feuilles agglomérées des sommités. Eper- menia Illigerella Hb. Alisma Plantago. — Ch. dans la tige. = Lozopera notulana Z. (1) M. J. Sainte-Claire Deville indique cette espèce comme très rare sur les côtes du Pas- de-Calais, de la Somme et de la Manche (Faune des Coléoptères du Bassin de la Seine, t. I, Staphylinoida, 1907). Notes spéciales et locales. 143 Allium Porrum. — Chenille formant galerie dans la tige. = Plutella porrectella L. Alnus glutinosa. — Ch. dans feuille roulée au sommet. = 7'metocera ocellana F. Id. Ch. Sois feuille minée, puis roulée en long. = Gracilaria elon- gella L. Id. Ch. dans feuille minée inférieurement; blanchâtre, tête et écus- son brun verdâtre. = Zaithocolletis chrysella Const. Anchusa arvensis. — Ch. fusiforme formant une galerie soyeuse dans la jeune inflo- rescence. — Plutella porrectella L. Anthyllis vulneraria. — Ch. minant d’abord les feuilles (taches blanches) puis les agglomérant pour sy chrysalider. = Anacampsis anthyllidella Hb. Artemisia campestris. — Ch. dans capitules. = £Zuxanthis straminea Hw. Id. Ch. occasionnant une boursouflure à la base des jeunes rameaux. = Conchylis hilarana H. $. Id. Ch. dans jeunes feuilles dont le sommet se flétrit. — Gele- chia psuella H. $. Id. Ch. à fourreau noir, large, aplati. = Coleophora cælebi- pennella Z Astragalus glycyphyllos. — Ch. à fourreau blanchâtre recourbé, massif, avec partie anale plus foncée, mine les feuilles. = C'oleophora serenella 2. Ballota nigra. — Ch. à fourreau droit, étroit, duveteux ; produit sur la feuille des taches jaunâtres. = C'oleophora ochripenella Z Betonica officinalis. — Ch. à fourreau long, aplati; produit des taches d’un jaune verdâtre sur la feuille. = Coleophora W ockeella Betula alba. — Ch. entre feuilles accolées ; chrysalide à terre. = Salebria betulæ Gœze. Id. Ch. verte, à tête jaunâtre, dans léger tissu entre pétioles accolés. = Olethreutes betulætana Hw. Id. Ch. dans feuilles roulées. = Acalla ferrugana Tr. Id. Ch. minant une feuille, puis sy découpant un fourreau pour s'établir ailleurs. = /ncurvaria pectinea Hw. Id. Ch. rongeant les bourgeons et s’y maintenant jusqu’à la chrysalidation sous écorces. = Argyresthia G'ædartella \. Id. Fa fourreau aplati, droit, sur feuille. = C'oleophora mailvipen- nis Z. la. Ch. dans fourreau à protubérances latéro-dorsales, recourbé un peu au sommet; ajoure complètement la feuille nourricière. = C'oleo- phora currucipennella 2 1d. Ch. dans fourreau à sommet en crosse, noirâtre. = Coleophora betu- lella Hein-W cke. Id. Ch. dans fourreau court, brun clair. = Coleophora nigricella Stph. Id. Chrysalide sur une feuille dans léger cocon suspendu en forme de hamac. = Zyonctia Clerkella L. Id. Puceron velu sur les côtés et les pattes, à segments jaunes écussonnés de noir. = Chœtophorus populr L. Brachypodium sulvaticum. — Chenille dans mine longue de la feuille. = ÆZ/achista disertella H. $. Calluna vulgaris. — Chenilles en petites sociétés sous une toile légère. = Yponomeuta egregiellus Dup. Id. Chenille dans fourreau long, noir, aplati, un peu courbé, fixé Û sur les pousses terminales. = C'oleophora pyrrhulipennella Z. C'ampanula persicifolia. — Ch. dans f. roulées. — Æhinosia ferrugella Schiff. Carduus (divers). — Chrysalide dans tiges portant sur le côté un trou d'entrée pour l’hivernage de la chenille qui à vécu précédemment dans les capitules. = Myeloïis cribrella Hb. Id. Chenille petite dans capitules. = Æpiblema Scopoliana Hw. Carlina vulgaris. — Ch. dans un tube formé de soies et recouvert de débris de feuille. — Depressaria nanatella Stt. Carpinus betulus. — Chenille entre feuilles accolées-reliées. = Zpiblema tripunc- tana EF. C'entawrea (divers). — Chenille noire dans feuille roulée en tube. = Depressaria fla- vella Id. Ch. dans fourreau noir, courbé, aplati; feuilles avec taches pâles. = C'oleophora conspicuella Z. Id. Ch. dans fourreau à peu près identique au précédent ; feuilles simplement piquetées. = C'oleophora alcyonipennella Koll. Id. Ch. d. tiges et fleurs. = Stenoptilia bipunctidactyla Hw. Uerasus (divers). — Ch. d. fourreau long, brun. = C'oleophora hernerobiella Sc. Id. Padus. — Ch. en société sous toile embrassante. = Yyonomeuta evonymet- lus L. RS sn co es us a 144 Notes spéciales et locales. Cerastium semidecandrum. — Ch. d. feuilles réunies. = Gelechia macuhferella Dgl. Chenopodium album. — Ch. dans tube soyeux agglomérant les graines. = Gelechia atriplicella KE. R. Cirsium lanceolatum. — Ch. roulant une feuille en tube. = Depressaria propinquel- | la. Tr: | C'olutea arborescens. — Ch. à fourreau blanchâtre à crochet anal plus sombre ; feuilles paraissant maculées de blanc. = Co/cophora serenella Z Cor rats (divers). — Ch. réunissant les pousses en boule. = Anacampsis coromillella C PR, — Ch. entre les fleurs attachées par fils de soie. = Xodophæa advenella Zk. JE Ch. noire entièrement et à tête luisante, entre feuilles desséchées. = Olothrentes achatana EF. Id. Ch. sociale sous toile à l’extrémité des pousses; s’y chrysalide. = S'eythropia cratægella L. Echium vulgare. — Ch. dans 1 feuilles basses et décolorées ; s’y chrysalide plus tard en juin. Cynæda dentalis Schiff. Id. Ch. de. fourreau, sous les feuilles tachées de grisâtre. = C'oleo- phora onosmella Brhm. Epilobium (divers). — Chenille dans les feuilles terminales; noire. = Mompha con- turbatella Hb. Id. Ch. d’une autre couleur. = Mompha ochraceella Curt. ou M. propinquella Stt. Eryngium campestre. — Ch. dans vieilles racines. Conchylis zephyrana Tr. Id. Ch. dans tiges mortes. = | Eos francillana EF. Evonymus vulgaris. — Ch. sociales sous toile enveloppante. = Yponomeuta cogna- tellus Fagus silvatica. — Ch. minant feuille, puis se façonnant un fourreau pour changer d'habitat. = WNemophora Swammerdamella L. Id. Ch. entre feuilles accolées. = Cerostoma parenthesella L. Id. Ch. dans rameaux pourris. = //arpella forficella Se. Filago arvensis. — Ch. à fourreau noir, large et aplati. = Coleophora cælehipen- nella 2. G'enista anglica. — Ch. à fourreau, produisant des taches blanc verdâtre. = Coleo- phora genistæ Stt. Id. pulosa. — Ch. entre rameaux. = Depressaria assinulella Tr. Id. 1d. Ch. dans feuilles décolorées, pâles. = Zithocolletis Staintoniella Stt. Id. sagittalis. — Ch. dans mine vésiculaire blanchâtre. = ZLithocolletis cerasi- nella Reuti. Id. tinctoria. — Ch. dans feuilles roulées et pousses brunies. = Anarsia spar- tiella Schrk. Id. Id. Ch. dans pousses réunies en boule. — Anacampsis coromil- ; lella Tr. d Id. Id. Ch. dans fourreau imitant la gousse ; feuilles tachées de pâle. = C'oleophora vibicella Hb. Hehanthemum vulgare. — Ch. dans fourreau formé de une, puis de deux, et enfin de trois feuilles vidées et soudées bout à bout ; feuilles tachées de jaunâtre. = Co/eo- l phora ochrea Hw. Ireracrvum Pilosella. — Ch. dans tiges. = Oxyptilus piosellæ Z. H3 DOOERERS Ë radicata. — Ch. rouge vineux sous rosette radicale. = Depressaria ba- delta Nymphœa alba. — Œufs pondus en rangées et posés perpendiculairement à la feuille; jaune soufre. — Larves à fond jaune parsemés de petits tubereules noirs ; tête noire. Six pattes écailleuses. = G'alerucella nymphææ L. . . Stratiotes aloïdes. — Larves apodes, blanchâtres, maïs à tête noire, vivant dans l’in- florescence. L’œuf ne paraît pas avoir été signalé. — Bagoüs binodulus Herbst. — +++ J. Au jour le jour : Sur le Psammodrome. — 1° M. Valéry Mayet et un Erpetologiste russe signalent le Psammodrome dans l'Hérault jusqu'à Saint-Guilhem-le-Désert dans les sables dolomitiques ; 2 Marcel de Serre le mentionne avant Crespon pour l'Hérault (plages) ; 3° J’ai omis une caractéristique de morphologie externe : « L’absence de collier proprement dit qui existe chez les lézards. » M. MourGUE. Le Directeur Gérant, A. BO L LFUS. Imp. Oberthür. Rennes—Paris (1378-08) FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES SUPPLÉMENT AU N° 451. 38° ANNÉE. — PI. VI. 1" Mai 1908. Aym. Pezant ad nat. del. Mollusques fossiles de Monneville (Oise). — } ” # L tr OPNL ET: va tu FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES SUPPLÉMENT AU N° 451. 38° ANNÉE. — PI. VII. 17 Mai 1908. Aym. Pezant ad nat. del. Mollusques fossiles de Monneville (Oise). — 1] 1er Juin 1908 = IVe Série, 38° Année _ : No 452 La euille Des Jeunes Vaturalistes X INSECTES PARASITES DES CISTINÉES (Suite). [IT — CISTUS INCANUS L. Fleurs roses ou purpurines, à corolle beaucoup plus longue que le calice; feuilles à pétiole dilaté à la base, ovales, à bord entier. — Corse. CoOLÉOPTÈRE : Haispa testacea L. (F. d. J. N.). LÉPIDOPTÈRE : Chemerina caligincaria Rbr. (Siépi). IV. — CISTUS LAURIFOHIUS L. Fleurs blanches en ombelle, tachées de jaune à la base ; feuilles pétiolées, ovales-lancéolées; capsule à 5 loges. CoLÉOPTÈRE : Apion tubiferum Gyll (F. d. J. N.). — Wenckeri Bris. (id.). LÉPIDOPTÈRES : Acrobasis obliqua À. (Chrétien). Schistophila laurocistella Chrét. (Chrétien). Mesophleps corsicellus H.-$S. (Chrétien). V. — CISTUS LADANIFERUS L. Fleurs grandes, blanches lavées de rouge, ordinairement solitaires: feuilles sessiles, tomenteuses en dessous; capsule à 10 loges. COLÉOPTÈRE :. Apion cyanescens Gy1l (F. d. J. N.). HoMoPTÈRE : Psyllide... ? (Tavarès). VI. — CISTUS POPULIFOLIUS L. Fleurs en corymbe, corolle beaucoup plus longue que le calice ; feuilles pétiolées, cordiformes, glabres: capsule à 5 loges, glabre. CoLÉOPTÈRE : Hispa testacea L. (F. d. J. N.). CNET. : De bit Te Ale 2 146 G. GourY et J. GUIGNON. — Insectes parasites des Cistinées. VII. — CisTus HIRSUTUS Lamk. Fleurs en corymbe ; feuilles sessiles, oblongues, velues ; capsule velue à » loges. DIPTÈRE : C'écidomyine..…. ? (Darboux-Houard). ACARIEN : Phytoptus Rosalia Nal. (EF. d. J. N.). VIII. — CISTUS SALVIÆFOLIUS'L. Fleurs blanches, en général isolées sur des pédoncules de deux à quatre fois plus longs que le calice ; feuilles pétiolées, velues ; capsule très légè- rement velue, pentagonale. — Coteaux siliceux, dans tout le Midi et jusqu'aux bords de la Loire. COLÉOPTÈRES : Mycterus curculionides F. (EF. d. J. N.). Hispa testacea XL. (id.). Apion tubiferum Gyll. (id.). ? — Chevrolati Gyll. (id.). — cyanescens Gyll. (id.). LÉPIDOPTÈRES : Diplura loti O. (Millière). Aporoplula nigra Hw. (Siépi). Polia venusta Bdv. (Siépi). Amphipyra effusa Bdv. rte Naturaliste). G'rammodes geometrica F. (Roüast). Ephyra pupillaria Hb. (Le Naturaliste). Chemerina caliginearia Rbr. (Mill.). Scodiona lentiscaria Donz. (Siépi). Gnophos capes Hb. (Rouast). Ino statices L. (id.). Oxybia transversella Dup. (Millière). Gelechia cisti Stt. (Curd). Mesophleps corsicellus H.-$S. (id.). Ypsolophus Millierellus Stt. (id.). Seythris cistorum Mill. (Millière). — dissinulella H.-$S. (Curd). Coleophora cistorum Peyer. (de Peyerimhoff). Urodeta cisticolella Stt. (Curd, Stainton). Nepticula cistivora Peyer. (Roüast). Penestoglossa Dardoinella Mill. (Millière). Crinopteryxz familiella Peyer. (Curd, Millière). ACARIENS : Phytoptus… ? (Trotter). IX. — CISTUS MONSPELIENSIS L. Fleurs de 2 à 3 centimètres, solitaires: feuilles sessiles, lancéolées-linéaires, d'un velu verdâtre; capsule à 5 loges, arrondie, glabre. COLÉOPTÈRES : ? G'eonemus flabellipes OI. sd Apion tubiferum Gyll. (F. J. N.). — cyanescens Gyll. (id ÿ LÉPIDOPTÈRES : Polia dubia Dup. (Roüast). Amphipyra effusa Bdv. (id.). £Ephyra pupillaria Hb. (Millière). Chemerina caliginearia Rbr. (Millière). Gnophos asperaria Hb. (Le Naturaliste). S'eythris senescens Stt. (Curd). C'oleophora cistorum Peyer. (de Peycrimhoff). Urodeta cisticoleïla $Stt. (Stainton). Nepticula cistivora Peyer. (Roüast). G. GourY et J. GUIGNON. — Insectes parasites des Cistinées. 147 X. —— Cisrus PouzoLzzn Del. Fleurs solitaires; feuilles sessiles, oblongues, ondulées-crispées, d'un velu blanchâtre; capsule à 5 loges, arrondie, velue. NOTA. — Aucun auteur ne signale d’insecte particulier à ce Cistus, facile d’ailleurs à confondre avec C. monspeliensis. Aux amateurs méridionaux d'en découvrir, soit parmi les parasites indiqués sur les Cistus en général, et sans distinction spéciale de la part des auteurs, soit des espèces nouvelles ! Le Catalogue des Coléoptères de Provence, par M. H. Caillol, en cours de publication dans les Annales de la Soc. des Sc. nal. de Provence, nous réserve sans doute quelques agréables surprises, lorsque paraîtront les Phy- tophages. Il. — HELIANTHEMUM (GENRE). Sous-arbrisseaux ou herbes ; étamines toutes fertiles ; capsules de 2 à 3 loges ; graines sans raphé. COLÉOPTÈRES : Apion detritum Rey. (Wencker). — velatum Gerst. (Bedel). LÉPIDOPTÈRES : Cleophana bætica Rbr. (Rambur). — Dejcanir Dup. (Berge, Siépi). Yvanii Dup. (B ee Cia zeranthemi Bdv. (Berge, Siépi). Acidalia infirmaria Rhr., var. aquitanaria Const. Larentia salicata Hb. (Roüast). Tephroclystia satyrata H.-S. (id.). Hemerophila japygiaria Costa (Siépi). Gnophos asperaria Hb. (Roüast). S'cythris laminella H.-$S. (Curd). Coleophora vulnerariæ Z. (Roüast). HÉMIPTÈRES : Carpocoris varius Fab. (Macquart). Notochilus contractus H.-S. (Macquart). Daictyonota strichnocera Fieb. (Macquart). Coccipes : Newsteadia floccosa De Geer. (Newstead). Ï. — HELIANTHEMUM UMBELLATUM Mill. Feuilles opposées, linéaires-lancéolées; fleurs blanches en ombelle; capsule ovoïde légèrement velue au sommet. — Coteaux siliceux du Sud et du Sud- Ouest. — Fontainebleau. (Les auteurs ne signalent rien de particulier, mais tout laisse supposer que cette espèce doit avoir les mêmes parasites que A. vulgare). ACARIEN : ! Phytoptus Rosalia Nalepa. I. — HELIANTHEMUM HALIMIFOLIUM Willd. Feuilles opposées, ovales-oblongues, blanches; fleurs jaunes maculées de violet à l'onglet; capsule ovale, tomenteuse. — Corse. LÉPIDOPTÈRE : Cerocala scapulosa Hb, (Staudinger). 148 G. Goury et J. GUIGNON. — Insectes parasiles des Cistinées. IE. —— HELIANTHEMUM ALYSSOÏDES Vent. Feuilles oblongues-lancéolées, vertes: fleurs jaunes non maculées à l'onglet; capsule ovoïde-trigonale. — Midi, Centre, Ouest. COLÉOPTÈRE : Apion Perrisi Wenck. (Perris). LÉPIDOPTÈRES : Olethreutes lucivagana Z. (Lafaury). Seythris cistorum Mill. (Lafaury). IV. — HELIANTHEMUM TUBERARIA Mill. Feuilles toutes stipulées, en rosette à la base ; fleurs jaunes en grappes peu allongées ; capsule ovale. | LÉPIDOPTÈRES : Acidalia helianthemata Mill. (Millière). Coleophora helianthemella Mill. (Millière). V. —— HELIANTHEMUM GUTTATUM Mill. Feuilles supérieures stipulées-foliacées : fleurs jaunes macuiées de noir à l'onglet; capsule ovoïde. — Sables siliceux. — Toute la France : Fontai- nebleau. (Feuilles souvent déformées par un champignon : Peronospora lepto- clada Sacc.). CoOLÉOPTÈRES : Haltica pusilla Duft. (Kaltenbach). Pachytychius asperaius Duf. (Perris). G'ymnetron..…..…. ? (Ann. Soc. ent. Fr., 1876). Apion aciculare Germ. (CHE N. — Chevrolati Gyll. (Perris, Wencker). LÉPIDOPTÈRES : M alacosoma castrensis L. (Roüast). Anacampsis patruella Mn. (Curd). Coleophora helianthemella Miäll. (éd.). S'eythris dissimilella H.-$. (id.). — siccella 2. (Lafaury). Lithocolletis helianthemella H.-$. (Staudinger). HÉMIPTÈRE : Anomaloptera helianthemi Perris (Perris). VI. —— HELIANTHEMUM LEDIFOLIUM Willd. Feuilles inférieures süipulées; fleurs jaunes maculées de jaune d’or; capsule grosse. (Néant, jusqu'à ce jour.) : : Au moins le Phytoptus Rosalia, ainsi que la plante suivante. VIL — HELIANTHEMUM SALICIFOLIUM Pers. Feuilles inférieures stipulées; fleurs jaunes non maculées: capsule petite. Néant. VITE. —— HELIANTHEMUM MONTANUM Vis. (ælandicum D. C.). Feuilles ovales lancéolées; fleurs jaunes en grappe simple: capsules ovales presque glabres. LÉPIDOPTÈRES : Ino Geryon Hb. (Siépi). Mesophleps corsicellus H.-$. (Roüast). ACARIEN : Phytoptus Rosalia Nal. (Kieffer). _ station ait tu dié dati) G. GouRY et J. GUIGNON. — insectes parasiles des Cistinées. IX. —— HELIANTHEMUM MARIFOLIUM D. C. 149 Feuilles cordiformes; fleurs jaunes en grappe terminale; capsules oblongues un peu velues. Néant. X. — HELIANTHEMUM LAVANDULÆFOLIUM D. C. Feuilles iancéolées, stipulées, vertes en dessus, blanches en dessous; fleurs jaunes en grappe serrée; capsules anguleuses, velues. Néant. XI. — HELIANTHEMUM POLIFOLIUM D. C. Feuilles stipulées, tomenteuses ; fleurs blanches, jaunes à l'onglet ; sules subglobuleuses, grosses. CoOLÉOPTÈRE : Aphthona atrovirens Fôrst (Bedel, in litt.). LÉPIDOPTÈRES : Chemerina caliginearia Rhbr. (Siépi). Seodiona lentiscaria Donz. (Siépi). XI. —— HELIANTIHEMUM HIRTUM Pers Cap- Feuilles obiongues-linéaires, stipulées; fleurs jaunes en grappe terminale; capsules anguleuses, petites. Néant. XII. — HELIANTHEMUM VULGARE Géærtn. Feuilles stipulées, planes ; fleurs jaunes (parfois roses ou blanches), en grappe lâche ; capsules ovoides, velues. — Bois et coteaux calcaires. — Toute la France : Fontainebleau. Tiges et feuilles souvent atteintes par Sphærotheca humuli D., var. fuli- ginea Schlecht; en mars, par Phyllosticla helianthemi, sur les feuilles. CoLÉOPTÈRES : ? Mantura Matthewsi Curt. (L. Bedel, in litt.). Aphtona herbigrada Curt. (Kaltenbach). Bruchidius unicolor OI. (Auctores). — cisti F. (Kaltenbach). Nanophyes flavidus Aubé (Aubé). Apion rugicolle Germ. (F. d. J. N.). — aciculare Germ. (Aubé). LÉPIDOPTÈRES : Callophrys rubi L. (nobis). cœna Astrarche Bgstr. var. Artaxerces F. (Roüast). ! Malacosoma castrensis L. (Le Naturaliste). Macrothylacia rubi L. (nobis). Acromicta euphorbiæ F. (Rouast). Agrotis Ashworti Dbld. (Roüast). — obelisca Hb. (Meyrick). Omia cymbalariæ Hb. (Berge). Acidalia luteolaria Const. (Berce). — dilutaria Hb. (Roüast). Gnophos osbceuraria Hb. (Le Naturaliste). Seodiona lentiscaria Donz. (Siépi). Ino Geryon Hb. (id. ). Oreopsyche angustella H.-$S. (Kaltenbach). Psyche viciella Schiff. (2d.) Sesia afjines Stdgr. (Staudinger). Hypochalaa ahenella Hb. (Kaltenbach). Brephia compositella Tr. (ed.). Olethreutes rufana Ke. (Rouast). ! Gelechia Brahimiella Heyd (de Crombrugghe). ! — sequaxz Hw. (Kaltenbach). 150 G. Goury et J. GuIGNON. — Insectes parasiles des Cistinées. ei Ex Tachyptilia scintillella F.-R. (id.). Depressaria hippomarathri Nick. (Pokorni, Kaltenbach). Scythris fallacella Schlag. (Curd). — fusco-ænea Hw. (de Peyerimhoff). Mompha miscella Schiff. (Kaltenbach). Coleophora ochrea Hw. (Stainton). Lithocolletis helianthemella H.-S. (Staudinger). Nepticula helianthemella H.-$. (rd.). DIPTÈRES : C'écidomyide sp...? (Darboux-Houard). Contarinia helianthemi Hardy (Hardy). Ë HÉMIPTÈRES : Anomaloptera helianthemi Perris (Perris). Trapezonotus arenarius L. (Macquart). Tinicephalus hortulanus Mey (Macquart). HOMOPTÈRES : Aphis helianthemi Ferr. (Ferrari). Coccipes : Luzulaspis luzulæ Duf. (Newstead). ! Lepidosaphes ulmi L. (Newstead). ACARIEN : ! Phytoptus Rosalia Nal. III. — FUMANA (GENRE). Plante herbacée, sauf la base, vivace; étamines du pourtour stériles; cap- sules de 2 à 3 loges; graines avec raphé. I. —— FUMANA viscIDA Spach. Feuilles inférieures opposées, stipulées ; fleurs jaunes, en grappes ; cap- sules un peu plus courtes que les sépales. — Midi. Recherches à faire. Il. — FUMANA LÆVIPES Spach. Feuilles alternes, stipulées ; fleurs jaunes en grappes : capsules égalant les sépales. — Midi. Insectes à rechercher. IT. — FUMANA PROCUMBENS G. G. Feuilles non stipulées, alternes; les supérieures longues ; fleurs solitaires à pédicelle épais; capsules peu ouvertes à maturité. — Çà et là, et région parisienne. ACARIEN : | Phytoptus Rosalia Nal. IV. — FUMANA SPACHI G. G. Feuilles non stipulées, alternes, les supérieures courles ; fleurs solitaires à pédicelle grêle; capsules très ouvertes à maturité. — Midi. Insectes à rechercher. Quant aux Coléoptères visiteurs assidus des fleurs de nos Cistinées, nous nous permettrons de signaler le résultat d'une chasse faite en mai 1875, par M. Marquet, dans le massif des Albères (Pyrénées-Orientales) (Soc. Hist. nat. de Toulouse, 1875, p. 277 et 281). Les larves de quelques-unes des espèces signalées, surtout celles des Cryptocéphalides, vivent très probablement aux dépens de ces plantes. Les autres s'attaquent aux fleurs, aux feuilles, aux tiges vivantes ou mortes. | G. GouRY et J. GUIGNON. — Insectes parasiles des Cistinées. 151 Malthodes marginatus Latr. — brevrcollis Payk. — chelifer Kiesw. Ebœus (Attalus) lobatus Oliv. Attalus arnictus Erichs. Platynaspis luteorubra Goeze (villosa Fourc.). Pullus auritus Thyunb (Scymnus capitatus Fab.). S'eymnus rufipes F. (Ahrensi Muls.). — Apetzr Muls. Mordellistena brevicauda Boh (subtruncata Muls.). Anaspis ruficollis Fabr. — subtestacea Steph. — (Silaria) ? Geoffroy: Müll (? bicolor Forst.). — maculata Geoffr. — (Suaria) latiuscula (Muls.). Helops lticollis Küst (Cerberus Muls.). — pyrenœus Muls. Lachnæa (Clythra) tristigma Lac. Cryptocephalus quadripunctatus Oliv. — bimaculatus Fab. — primarius Harold (ëémperialis Fabr.). _ sexmaculatus Oliv. — Ramburr Suff. — parvulus Müll. (flavilabris Paik). — sexpustulatus Villers (Æossii Suff.). Pachybrachis azureus Suff. Luperus (Calomicrus) pyrenœus Germ. — flavipes Bruchidius unicolor Oliv. (Bruchus debilis Gyll.). — (Bruchus) foveolatus Gyll. — custr Fabr. Perîtelus flavipermis Duv. (subdepressus Muls.). Brachyderes pubescens Bohm. Anthononus rubi Herbst. Apion tubiferum Gyll. — Wenckeri Bris. — dificile Herbst. — Radiolus Kirb. — frumentarium Payk (cruentatum Walt). — cyanescens Gyll. — ? arcuatum Rey (?). Auletes pubescens Kiesw (cisticola Fairm.). Espèces exclues. Indiqués par Macquart comme parasites de diverses Cislinées : Anthaxia corsica R., À. funerula 1., A. nigritula Retz, ne sont que de simples visiteurs. On peut en dire autant des espèces suivantes qui se rencontrent sur toute espèce de plantes, sans préférence appréciable de la part de ces insectes : Epicometis hirta Poda, E. squalida Sc.; Leucocelis junesta Poda. De même, nous excluons les quatre espèces suivantes : Hypera variabilis Herbst, dont nous retrouverons la larve sur les Papilionacées; Spermophagus cardui Boh., dont la larve se développe aux dépens des Convolvulacées, et les omnivores Gryllus campestris L. et Gryllus cisti L. Quant à Usia lala, indiqué par cet auteur comme parasite de différents Cistus, M. le D' Villeneuve, que nous avons consullé à ce sujet, nous à répondu : « Usia lata Lüw est décrite de l'Asie Mineure. C'est une espèce que je ne connais pas, mais qui est, comme nos espèces méridionales indi- gènes, très avide du nectar des fleurs. Sa fréquence sur les Cistinées n'offre donc rien de spécial au point de vue qui vous occupe. » G. Goury et J. GUIGNON. {A suivre). 152 H. MARTEL. — Pectunculus glycymeris et pilosus Linné. PECTUNCULUS GLYCYMERIS & PILOSUS Linné A propos de deux variétés recueillies à Gancale MM. Dautzenberg et Durouchoux, dans leur Faunule malacologique des environs de Saint-Malo (Feuille des Jeunes Naturalistes, fascicule de mars 1906, page 74), ont cité sous mon nom deux variétés de P. glycymeris recueillies par moi à la Toise et j'en avais moi-même nommé et figuré une d'elles précédemment (Feuille des Jeunes Naturalistes, fascicule de juillet 1901, page 222 et planche XIIL, fig. 12). Depuis lors, j'ai pu lire un certain nombre de documents qui m'ont fait penser que ces deux variétés étaient connues depuis longtemps; mais quand j'ai cherché le véritable nom à leur attribuer, je me suis heurté à des diflicultés provenant de l'incertitude qui règne parmi les meilleurs auteurs sur l'identité ou la séparation spécifique des deux formes P. glycymeris et P. pilosus, car ces noms ne sont pas les mêmes dans les deux cas; j'ai ainsi été conduit à examiner de nouveau cette question si controversée et j'ai été aidé pour cela par la récolte de nombreux exemplaires à Cancale et l'envoi de quelques spécimens de la Méditerranée par M. de Monterosato. Voici d’abord la liste par ordre de date des documents que j'ai utilisés pour cette étude et, pour faciliter plus tard les nombreuses citations, j'ai indiqué en face de chacun les abréviations par lesquelles je les désignerai : 1863 Jeffreys, British Conchology, Tome IT................ B. C. IL. 1869 Petit de la Saussaye, Calalogue des Mollusques testa- cées des mers d'Europé:...:.,7... 4008000 C. M. E. 1884 Marquis de Monterosato, Nomenclaltura generica e specifica di alcune Conchiglie mediterranee.......…. LAS. © 1886 Granger, Mollusques bivalves de la France... M. B. F. 1891 Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus, Mollusques marins du Roussillon, Tome IT, Pélécypodes....:........... M. M. R. IL. 1893 Dautzenberg, Liste des Mollusques marins recueillis à Granville et Saint-Pair (Extrait du Journal de Con- chyliologie). "1, MIE Or M. G. 1899 Marquis de Monterosato, Nola intorno ai Pectunculus dei Mari d'Europa (Extrait du Naturalista Siciliano). P. M. E. 1900 Dautzenberg et Durouchoux, Faunule malacologique des environs de Saint-Malo (Feuille des Jeunes Natu- ralistes, fascicule de décembre)........................... F. M.S. M. 1901 Martel, Liste des Coquilles marines recueillies à Can- cale (Feuille des Jeunes Naturalistes, fascicule de juillet” 1904) 272105. 2 LIN RARES GC. M: C. 1906 Dautzenberg et Durouchoux, Supplément à la Faunule malacologique des environs de Saint-Malo (Feuille des Jeunes Naturalistes, fascicule de mars)............ S. F. M/SYM: Nous allons successivement examiner les deux variétés stellata et punc- lulala en cherchant dans leur histoire une solution. Var. Stellata. Le Peclunculus stellalus de Gmelin (Syst. Nal., édit. XIII, page 3289) est fondé sur la fig. 62 de Buonanni (Recreatio mentis et oculi, Rome, 1684), qui représente assez grossièrement une coquille recueillie sur la plage à Lisbonne H. MARTEL. — Pectunculus glycymeris et pilosus Linné. 153 et où l’on voit bien l'étoile blanche umbonale. Les auteurs subséquents l'ont cité de confiance sans déclarer en avoir vu ; Hidalgo dit même ne pas le connaître. Reeve l’a représenté (Conch. Icon., pl. Il, fig. 5) par une figure qui, d’après M. de Monterosato, est encore pire que celle de Buonanni (P. M. E., p. 6). Petit de la Saussaye le considère comme une espèce parti- eulière et dit en posséder un exemplaire provenant du Portugal, très différent de la figure de Reeve (CG. M. E., p. 255); il attribue par erreur le nom spéci- fique à Lamarck. MM. Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus (M. M. R. I, p. 197 et 204) appliquent l'espèce de Gmelin à un pectunculus du Sénégal figuré par Adanson (Voy. au Sénég., pl. XVII, fig. 10), mais cette coquille est bien différente des espèces européennes et s’en distingue en particulier par son bord dorsal et sa denture presque rectilignes, comme je m'en suis assuré sur les exemplaires de la collection de M. Dautzenberg. Ce dernier a d’ail- leurs changé d'avis, comme il l'explique dans les termes suivants (M. G., p. 16) : « Var. ex-colore Stellata Gmelin. J'ai trouvé à Granville un exemplaire » vivant concordant fort bien avec la figure 62 de l'ouvrage de Buonanni et » présentant au sommet une étoile blanche nettement limitée par la coloration » brune à peu près uniforme du reste de la surface. L'examen de cet exem- » plaire me fait revenir sur l'opinion émise dans les Mollusques marins du » Roussillon « qu'il s'agirait là d'une espèce spéciale : je ne puis en effet » découvrir, en dehors de la coloration, aucun caractère qui puisse justifier » la séparation d'avec le P. glycyremis. » Mayer assimile le ?. stellalus de Gmelin au P. bimaculalus (Cat. moll. tert. Musée Zurich, 1868), ei après lui M. de Gregorio assimile le P. stellatus à une forme de Sicile que M. de Monterosato identifie au P. bimaculalus (P. M. E., p. 4). Ce dernier estime d’ailleurs que : « Le P. stellatus reste, » jusqu'à meilleure et plus complète information, celui du vieux manuel de » Buonanni et les identifications sont pour le moins arbitraires. » Je ne partage pas l'avis de l’éminent naturaliste de Palerme, et l'examen de l’exem- plaire trouvé à la Toise m'a conduit à adopter entièrement la conclusion précitée de M. Dautzenberg. Je ferai remarquer que cette variété est très rare dans tout l'Atlantique, puisqu'on ne peut en citer que 3 exemplaires en plus de celui de Buonanni : elle est caractérisée par sa coloration brune uniforme et son étoile blanche sur les sommets. On rencontre quelquefois des exemplaires de coloration normale flammulée portant cette étoile, tant dans l'Océan que dans la Médi- terranée, mais ce n'est pas le P. stellatus de Gmelin. La tache blanche um- bonale du P. bimaculatus est normalement à peu près ronde et non étoilée. Il me semble donc, pour terminer, qu'il ne peut plus subsister aucun doute sur l'identification du P. stellatus avec le P. glycymeris dont il est une simple variété. Var. punctulata. C'est, sans doute possible, la forme anglaise décrite par Turton en 1822 (Dithyra brilannica, p. 174, pl. XIL, fig. 6) et nommée par lui Pectunculus nummarius. Elle est signalée sous ce nom comme variété du P. glycymeris par Jeffreys (B. C. IL, p. 167), et Petit de la Saussaye en fait un individu jeune du P. piosus ; il dit qu'un exemplaire provenant de la Méditerranée lui fut communiqué et que c'est probablement cette variété que Calcara à nommée P. punctatus (G. M. E., p. 255). Petit admet d’ailleurs, comme nous le verrons plus loin, comme P. pilosus la forme équilatérale atlantique. M. de Monte- rosato dit (P. M. E., p. 9): « Le P. punctatus Calcara, exemplaire unique » Original actuellement dans ma collection, fut établi sur un petit individu » vivant à Mondello et non fossile d’Altavilla comme d’autres le veulent. Je 154 H. MARTEL. — Pectunculus glycymeris et pilosus Linné. » ne peux le séparer du lineatus que par sa gracieuse ponctuation fauve. » J'ai trouvé des valves semblables à S. Vito en Sicile, mais ne l'ai vu dans » aucune autre collection. Il manquait même dans celle de l'Ab. Brugnone » qui avait suppléé à cette absence en coloriant des valves d'autre Petoncles. » La publication de l'espèce de Calcara est de 1840: la citation bibliographique donnée par M. de Monterosato (P. M. E., p. 8) est ainsi conçue : « Monogr. » gen. Claus. e Bul. con aggiunte, 1840. Palermo, p. 43, e Cenno Moll. viv. e foss. 1843, p. 15, t. 4, f. 5. » Le P. lineatus Philippi auquel se rattache comme variété le P. punctatus Calcara d’après M. de Monterosato est, pour cet auteur, une forme nettement caractérisée du P. pilosus. D'après la loi de priorité, notre variété devrait donc être nommée num- maria Turion, mais malheureusement ce nom avait déjà été employé par Linné (Syst. Nal., édit. XII, p. 1143) pour des coquilles qu'Hanley ({psa Linn. Conch., p. 100) déclare être des exemplaires jeunes de P. violacescens, il faut donc y renoncer. Vient ensuite le P. punctalus Calcara, mais cette forme est méditerranéenne et se rattache au P. pilosus : si l'on doit séparer cette espèce du P. glycymeris, ce nom ne peut pas convenir à notre coquille, et la var. pourra s'appeler punctulata Martel ; mais si les deux espèces se confondent, le nom de Calcara convient : il faut done, comme je l'ai dit plus haut, examiner cette question d’abord historiquement, ensuite par l'étude des exemplaires que je possède. Cette variété ponctuée est, dans tous les cas, extrêmement rare. Les deux noms spécifiques glycymeris et pilosus sont dus à Linné. D'une longue discussion des définitions et références du Systema Naturae faite par MM. Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus (M. M. R. II, p. 197), il résulte que, dans la pensée de l’auteur, le premier nom s'applique à la forme inéqui- latérale, le second à la forme équilatérale : voilà le point de départ. Voyons ce qu'en ont dit nos auteurs : Jeffreys, sans donner de raisons, comme si c'était évident, fait du pilosus une variété du glycymeris (B. G. I, p. 167). Petit de la Saussayve sépare les deux espèces mais réunit à la première le P. bimaculatus, tout en exprimant des doutes sur l'exactitude de sa manière de voir (CG. M. E., p.255). M. Granger, comme Jeffreys, réunit les deux espèces en disant que la variété pilosa est plus renflée, blanche à l'intérieur avec une tache brune (M. B. F., p. 73). MM. Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus admettent les deux espèces caractérisées : le glycymeris par sa forme inéqui- latérale, aplatie, sa coloration extérieure blanche avec flammules brunes et sa coloration interne blanche; le pilosus par sa forme équilatérale, renflée, sa coloration externe d’un brun marron et sa coloration interne constamment maculée de brun. {ls constatent cependant qu'il y a des intermédiaires : cer- tains glycymeris (var. Bavayi) sont équilatéraux et maculés intérieurement de brun, certains pilosus sont inéquilatéraux et aplatis, mais ils concluent ainsi : (M. M. R. II, p. 198) « Malgré ces tendances de rapprochement de part » et d'autre, certains caractères d'apparence secondaire, tels que les plis » d’accroissement, fins chez le pilosus, gros et saillants chez le glycymeris, » l'inflexion plus prononcée des sommets vers le côté postérieur, ainsi que » la sculpture rayonnante plus développée chez le pilosus, nous paraissent » assez constants pour justifier le maintien des deux espèces. » Nous verrons plus loin ce qu'enseignent à ce sujet nos exemplaires. M. de Monterosalo, non seulement considère la question de séparation des deux espèces comme résolue, mais ne veut pas qu'on la discute. Voici com- ment il s'exprime : (P. M. E., p. 2) « Le P. glycymeris, comme l'entendent les » auteurs cités par moi, est une espèce bien définie. Retourner à discuter H. MARTEL. — Pectunculus glycymeris et pilosus Linné. 155 » sur son origine historique mise en évidence par tant d’illustres écrivains » serait reculer d’un siècle sans avantage pour la science. Même parler de » son origine, c'est retrouver le chaos. Quieta non moveri est une bonne » maxime qui s'applique au cas présent. » Pour bien connaître le P. glycymeris, nous avons deux caractères : » 1° Forme transverse; » 2° Dépression. » Ces deux caractères réunis ensemble ne se trouvent dans aucune autre » espèce européenne de ce groupe. » Les jeunes exemplaires possèdent les mêmes caractères que les adultes. » La coloration est caractéristique. Elle se compose de flammules sagittées » plus ou moins nombreuses {lirigées de haut en bas. L’épiderme velu chez » les adultes forme une bande marginale et est très dense. » Quant au P. pilosus, le même auteur considère comme type la forme oblique italienne et s'exprime ainsi à son sujet : (P. M. E., p. 6) « Quand on » le dépouille de son épiderme et du sédiment ferrugineux dont il est couvert, » les taches sagittées rougeâtres apparaissent... Les exemplaires jeunes » sont aussi renflés, mais pas toujours obliques, et présentent aux sommets » une belle tache en forme d'étoile. Philippi (L, p. 61) indique cette colo- » ration en la rapportant au P. stellatus, mais il se corrige dans le second » volume. Moi aussi m'y étais trompé. » Il est difficile de découvrir la forme typique parce que les références sont » fondées sur de médiocres dessins sans habitat contrôlé. » Après cette forme obliqua, l’auteur énumère les formes suivantes : {umida, protumida, subtruncata, reliculata, lineata. Cette dernière est ainsi définie : « Les exemplaires adultes atteignent » jusqu'à 95 mill. de diamètre et sont parfaitement plats et lenticulaires. » L'intérieur est blanc où rougeâtre comme dans la forme reticulata mais » ses valves sont très minces par rapport à toutes les autres espèces et la » charnière montre un plus grand nombre de dents. L'épiderme est rayonné » vers le sommet, surtout sur les côtés où se montrent nettement des côtes » très fines. La coloration est variable, simulant quelquefois celle du vrai » glycymeris; les taches apicales forment l'étoile habituelle, quelquefois d'un » beau pourpre, anguleuse. C'est une forme très valable. Elle diffère du » pilosus par les caractères suivants : » 4° Forme lenticulaire jamais oblique; » 2° Dépression; » 3° Minceur des valves: » 4° Intérieur blanc ou légèrement maculé de roux. » C’est à cette forme que M. de Monterosato rapporte le P. punctatus Calcara et toutes les citations méditerranéennes du P. glycymeris. Voyons maintenant la question d'habitat : Petit de la Saussaye (G. M. E., p. 196) admet le pilosus dans l'Océan et dans la Méditerranée, ainsi que le glycymeris, mais il faut remarquer qu'il confond avec celui-ci le bimaculatus. MM. Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus admettent le glycymeris dans l'Océan et dans la Méditerranée, mais restreignent le pilosus dans cette dernière mer, rapportant les citations océaniques de cette espèce à la var. Bavayi du glycymeris (M. M. R. IL, p. 202). M. de Monterosato tranche nettement la question d'habitat : le glycymeris dans l'Océan, le pilosus dans la Méditerranée (P. M. E., p. 2 et p. 6) : pour lui, il n'y à pas de mélange des deux espèces dans une même mer. En 1884, il était moins exclusif et admettait les citations du glycymeris par Hidalgo à Gibraltar et aux Baléares (N. C. M., p. 14), mais, dans ses derniers travaux, 156 H. MARTEL. — Pectunculus glycymeris et pilosus Linné. il rapporte ces citations, ainsi que celle des Mollusques du Roussillon, aux formes reticulata et lineala du P. pilosus (P. M. E., p. 8). On voit que la discordance est grande entre les auteurs, aussi bien sur les différences de forme et de coloration que sur l'habitat, mais, d'après ce qui précède, il paraît bien diflicile de séparer la var. Bavayi du glycymeris de la var. lineata du pilosus. Après cette longue revue des travaux antérieurs, passons maintenant à l'examen des exemplaires que je possède ; mais il faut faire d’abord une remarque importante : Cancale est très voisin de l’île de Guernesey, localité typique de Linné pour le glycymeris ; ces deux points sont situés dans un même golfe assez resserré et par conséquent la mer y est la même et soumise aux mêmes influences; on devrait done s'attendre à trouver ici dominante, sinon exclusive, la forme typique figurée comme provenant de Cancale dans les Mollusques marins du Roussillon (M. M. R. Il, pl. 34, fig. 1 et 2). Or, dans mes récoltes, cette forme obliquement transverse et en même temps aplatie est rare, tandis que domine de beaucoup la forme équilatérale plus ou moins bombée; je possède la forme typique de Brest, bien mieux caractérisée qu'ici. L'obliquité est surtout apparente sur certains exemplaires jeunes, tandis que d’autres de même taille sont orbiculaires, ce qui donne tort à l’idée que l’obliquité augmenterait avec l’âge. Les exemplaires, jeunes ou adultes, les plus obliques ne sont pas les plus aplatis; l’intérieur blanc ou maculé de brun est également indépendant de l'obliquité et de l'épaisseur; on trouve toutes les combinaisons possibles de ces éléments. Si les plis d'aceroissement sont souvent gros, on trouve aussi des exemplaires où ils sont peu ou pas du tout visibles. Il y a des spécimens de coloration normale sagittée marqués au sommet d'une tache blanche étoilée. L'épaisseur des valves est très variable et complètement indépendante de la forme. Certains exemplaires, au lieu de taches brunes sur fond blanc, sont revêlus d'un épiderme continu Jaune montrant des stries rayonnantes écartées et bien nettes. Si je compare les Pectunculus de Cancale à ceux que je possède de la Méditerranée, voici ce que j'observe : je n’ai pu trouver aucune différence dans la projection en arrière des sommets; quant à la sculpture et la colo- ralion, certains exemplaires de Cancale sont identiques aux exemplaires jeunes de Sicile envoyés par M. de Monterosato. Les exemplaires de la Méditerranée conservent les stries rayvonnantes et concentriques jusqu'à l’âge adulte; il en est de même pour l’épiderme qui persiste sur une grande partie de la surface et dont les poils restent longs. Les exemplaires jeunes de l'Océan ne diffèrent pas sous ces rapports des exemplaires adultes de la Méditerranée, mais, en vieillissant, ils perdent leur sculpture et l'épiderme devient plus ras en ne persistant que le iong des bords. Ces différences doivent, à mon avis, être attribuées à la différence des condi- tions d'existence : les exemplaires de l'Océan étant soumis à un frottement énergique du sable siliceux par suite de l'agitation des marées, tandis que ceux de la Méditerranée, vivant dans une eau plus calme, sont moins exposés à l'usure de la surface. Un exemplaire de la var. protuncida du pilosus provenant de Grèce diffère un peu comme disposition des flammules, mais il me semble s'éloigner moins des exemplaires de Cancale que beaucoup de spécimens méditerranéens d'autres espèces communes avec l'Océan et qu'on n’a jamais eu l’idée de. séparer, comme les Mactra glauca et helvacea, les Mactra stultorum et atlan- tica; le Venus verrucosa présente aussi des différences de galbe et d’épais- seurs aussi grandes que celles qu'on relève dans les pectunculus, les car- dium edule encore plus, etc., etc. Quant aux espèces exotiques, si on voulait leur appliquer cette méthode d’émiettement d'espèces d’après le galbe et la H. MARTEL. — Pectunculus glycymeris el pilosus Linné. 157 coloration, on n'en finirait pas : je possède deux exemplaires de Lucina pennsylvanica recueillis ensemble à la Guadeloupe et qui, pour un même diamètre, ont des épaisseurs variant presque du simple au double. Je ne pense donc pas que ces caractères soient vraiment spécifiques. D'ailleurs, pour me rendre compte des variations d'épaisseur d’une façon précise, j'ai calculé le rapport de cette dimension à la moyenne des diamètres umbono- ventral et antéro-postérieur pour un certain nombre d'exemplaires ; on pourra remarquer dans le tableau suivant qui donne les résultats des mesures et des calculs que ce rapport est très variable et, en multipliant le nombre des spécimens mesurés, j'aurais pu avoir encore plus d'intermédiaires. D'après ce rapport, calculé sur les dimensions tvpiques données par les auteurs des Mollusques du Roussillon (M. M. R. II, p. 198 et p. 201), le gly- cymeris serait plus bombé que le pilosus, contrairement à ce qu'en dit le texte; y aurait-il une faute d'impression ? Mes mesures ont été prises avec beaucoup de soin au moyen d'une règle à coulisse. Provenance Cancale| Cancale| Cancale| Grèce | Types des Mollusques du Roussillon HOME RAT es oblique | orbicul. | orbicul. | tronqué | orbicul. glycymeris pilosus Diam. umb. ventr.. .| 953 46.5 | 45 30 54 65 69 — ant. post... .| 57 A6 45.5 | 36.5 | 51 66 63 Moyenne des diam. ..| 99 A6%2b 45.26) 35.10] 52.5 65.5 66 MDAISSEUDe 8e « « se « à 33 LEADER E 2000 0095014137 43 40 Rapports de l'épaisseur à la moyenne des deux diamètres ...| 0.60 DÉSS MU CSM 0266 | M0 TO 0.66 0.61 Les exemplaires mesurés, quoique de taille médiocre, paraissent cepen- dant adultes d’après le nombre de stries d’accroissement. L’exemplaire tronqué, très bombé, concorde parfaitement avec la figure de la var. sub- truncata B. D. D. du pilosus (M. D. R. IL, pl. XXXIIL, fig. 4 et 5). Mes deux exemplaires des var. stellata et punctulata sont parfaitement orbiculaires et d'épaisseur moyenne. Comme conclusions, je ne vois aucun caractère précis et descriptible qui différencie beaucoup les exemplaires de Pectunculus de Cancale de ceux de la Méditerranée, et comme ceux-ci vivent dans les mêmes colonies que d'autres de forme océanique, je crois que les P. glycymeris L. et P. pilosus L. ne forment qu'une seule espèce en deux variétés suivant l'avis de Jeffreys. On se trouve en effet en présence de ce dilemme : ou le pilosus vit dans POcéan, suivant Petit de la Saussaye, ou il est exclusivement méditerranéen, suivant les auteurs des Mollusques du Roussillon et M. de Monterosato; dans le premier cas, comme on trouve vivant ensemble tous les intermédiaires, les deux espèces se confondent; dans le second cas, il y a des glycymeris et des pilosus identiques, donc les deux espèces n’en font qu'une. Je signalerai en passant un exemplaire de couleur violette superbe qui rappelle la couleur pourpre du P. lineatus de M. de Monterosato. La var. punclulala Martel devra s'appeler var. punctata Caleara. La var. stellala restera var. stellala Gmelin. H. MARTEL. 158 Aym. PEZANT. — Mollusques fossiles de Monneville. MOLLUSQUES FOSSILES DE MONNEVILLE (Oise) (Suile) Pleurotoma sulcata Lam. Grignon. var. = P/. nana Desh. (non Cossm.). = Drillia mesomorpha Cossm. var. Fusus citharellus Lam., Grignon. — Pleurotoma costaria Desh., Valmondois. Le PL. sulcata comporte deux variétés : PL. nana Deshayes, qui n’est pas la coquille que M. Cossmann catalogue sous ce nom, et la var. citharella Lam., espèce décrite dans le genre Fusus et dans laquelle on voit rentrer PI. costaria de Deshayes. Les côtes nombreuses avec des stries fines {ransverses dans les intervalles caractérisent le type. Les variétés citharella (elles sont nombreuses) ont des côtes et des stries beaucoup plus écartées. Les variétés nana encore plus nombreuses, surtout dans le calcaire grossier, ont avec des côtes écartées des stries transverses irrégulières et noduleuses. Le citharella Desh. est le plicata de Lam.; celui de M. Cossmann est une variété du PI. costellata. Le vrai, de Lamarck, correspond au sub. coslaria et au rissoinaeformis de M. de Boury, ainsi qu'à l'ecaudata de M. Cossmann qui n’est pas celui de Deshayes. — l'usus striatulus Lam., Grignon. — Pleurotoma striarella Lam., Grignon. var. = Pleurotoma fragilis Desh., Grignon. — Raphitoma Guepellensis Cossm. Le PI. striarella de Lamarck doit céder la place à PI. striatula décrit anté- rieurement dans le genre Fusus, Par suite du nombre infini de variétés, on est obligé, négligeant les quelques noms déjà donnés, de les répartir simplement par groupes : 1° Zonées : sans côtes ni tubercules; 2 Costulées, noduleuses, épineuses et perlées : sous le nom général de var, fragilis. Homoloma nana Gossm., non Desh., se rapporte aux variétés noduleuses. L'espèce est rare à Monneville : deux échantillons seulement. L'un très l'apu est du groupe « costulées » l’autre, du même galbe que le Guepellensis, se range dans les « noduleuses ». — Pleurotoma granulata Lam., Parnes. var. = Pl, G'uetaini de Boury, Le Ruel. = PI. minuta de Boury, Le Ruel. — Pleurotoma turrella Lam., Grignon. var. = Pleurotoma zonulata Edw. (Auvers). — Purpura Cossmanni de Rainc., Le Ruel. Ces deux variétés sont classées Asthenotoma par M. Cossmann. La pre- mière l’est encore moins que les autres, son labre ne présentant jamais de crénelures. Quant au Purpura Cossmanni, c’est, malgré ses crénelures, une variété de Turella, car des individus de Monchy en montrent de rudimentaires quelquefois assez accentuées et je ne crois pas qu'on arrive jamais à rem- placer dans cette localité l'espèce de Lamarck par celle de Raincourt. Pleurotoma Capellini Desh., La Ferté-sous-Jouarre). ne Aym. PEZANT. — Mollusques fossiles de Monneville. 159 Mançgilia. Mangilia labratula Cossm., Chaussy. Je laisse cette espèce dans le genre choisi par son auteur, mais j'ai conservé dans les Pleurotomes un certain nombre d'espèces rapportées à une section du présent genre devenue genre elle-même : Raphiloma. « Les Mangilia sont des Pleurotomes sans opercule. » Fischer. Il y a, sur la côte de la Manche, de petits Pleurotomes qui changeraient certainement de genre si on les trouvait fossiles, c'est-à-dire sans opercule. Borsonia. C. Cossmanni Morlet, Le Ruel. Borsonia C'resnensis de Raine., Cresnes. C: Mulhiensis Morlet, Acy. Cancellaria. Olivella. Buccinum evulsum Sol. (Le Guépelle). Oliva Branderi Desh., Valm. Cancellaria delecta Desh., Grignon. Olivella micans Desh., Auvers. C. rhabdota Bayan, Parnes. Olivella Parisiensis Cossm., Grignon. C. costulata Lam., Grignon. = Oliva nitidula Desh., non Dillwyn. C. Bezançoni de Raïnc., Le Ruel. Oliva Marmini Mich., Valmondois. C. angulifera Desh., Le Fayel. Oliva Laumontiana Lam., Aumont. il n'y à pas lieu de suivre la correction imposée au nom de Lamarck; si la terminaison est à changer c’est plutôt en ensis qu’en i. Olive de l'Aumont dit le texte, c’est comme on le voit le lieu d'habitat. Il est vrai que Lamarck ajoute : « communiquée par le citoyen Gillet-Laumont ». — Ne sachant en ce cas si le nom vise la personne ou la localité, il est préférable de le conserver tel qu'il fût écrit, — il est meilleur non amendé, on le rendrait absolument méconnaissable, Domont étant l'appellation actuelle de la localité « d’Aumont, près Montmorency ». Ancilla. Ancillara buccinoïdea Lam., Grignon. Ancillaria dubia Desh., Beauchamp. Ancillaria canalifera Lam., Grignon. Ancillaria aperta Vasseur, Bois-Gonet. Ancillaria obesula Desh., Ermenonville. Cette espèce, variété extrême de la précédente, n’a pas jusqu’à présent élé signalée dans les environs de Paris. Elle est commune à Monneville, mais rarement bien conservée puisqu'un seul échantillon montre le denticule basal (fig. 18). Harpa. M. pusilla Edw. (Le Ruel). I. elegans Desh., Valmondoïis. M. Edwardsi Desh., Auvers. 1 M. dissinilis Desh., Grignon. Marginella. M. abnornais Morlet, Cresnes. M. ovulata Lam., Grignon. M. bifidoplicata Charlesworth,Grignon. M. vittata Edw. (Orme). var. suffusa, Monneville. L Cette variété est celle qui atteint la plus grande taille : 6 "/" de longueur. Le ventre gonflé comme celui du M. fragilis en a la minceur et, comme dans celte espèce, l'ouverture est assez large mais la spire est beaucoup plus allongée, même elle dépasse celle du bifidoplicala du calcaire grossier et, les tours étant plus convexes, elle est moins subulée. Le bourrelet labial est beaucoup moins épais et aussi peu échancré en haut; la base du canal est très dilatée et se termine en demi-cercle, la bifurcation des plis est très peu apparente (fig. 9). Une autre variété, beaucoup plus petite et moins répandue, passe à la var. abnormis étant comme elle un peu gibbeuse, mais elle n’en a pas le cinquième pli, les trois supérieurs sont fortement fourchus. Le bourrelet labial est tellement échancré en haut qu'on croirait presque à la présence d'une dent. Le canal est comme tronqué, le labre descendant plus bas que le bord columellaire (fig. 10). L'abnormis, qu'il est rare de trouver bien intact, montre alors dans cette partie une intention d° échancrure: à l'extérieur un filet qui prolonge le dernier ph montre aussi l'ébauche du limbe qui caractérise le groupe ovulata. Ces observations frappent de nullité deux caractères considérés comme sectionnels. Enfin, une autre variété des Vignettes montre à son tour un bourrelet labial crénelé : troisième particularité négative. Voluta. V. mitreola Lam., Grignon. = V. intusdentata Cossm., Auvers. C'est à V. variculosa seulement que M. Cossmann compare sa nouvelle espèce, quoique la plaçant dans une section différente. En la comparant à V. mitreola on ne trouve d'autre différence que le tubercule labial, latent dans quelques échantillons du calcaire grossier et totalement absent dans la moitié au moins de ceux de Monneville. Volutilithes. Voluta stromboïdes Desh., Valmondois. V. depauperata Sow. (Valmondois). Strombus athletus Sol. (Monneville). var. = Voluta Solanderr Edw. (Monneville). Cette variété n'était pas, jusqu'à présent, parisienne. Elle diffère du type par une taille plus faible, les sutures accompagnées d'une large rampe pro- fondément creusée et limitée extérieurement par une suite de crénelures, enfin l’ornementation du dernier {our qui porte de larges rubans se recouvrant. de bas en haut (fig. 9). M. Cossmann rapporte cette variété, ainsi qu'une autre d'Edwards, V, scalaris, à la V. depauperata de Sowerbyi. D'après tous les échantillons que je connais, de Monneville et d’ailleurs, on devrait plutôt ne voir dans l'espèce de Sowerby que le jeune âge de l'athleta. La diminution du nombre des côtes et l'effacement des ornements du dernier tour se constatent fréquemment sur d’autres espèces quand on passe du jeune à l'adulte. S'trombus ambiquus Sol. (Le Ruel). Buccinum scabriculum Sol. (Valmon- Voluta labrella Lam., Grignon. dois). Voluta mutata Desh., Mary. Il y a deux variétés dont on peut se rendre compte avec les fig. 4 et 2 de la pl. 93 du premier Deshayes. Celle représentée de face correspond à la description : c'est une coquille assez épaisse dont l’ornementation consiste en des séries d’aréoles carrées produites par la rencontre de cordons trans- verses et verticaux, l'expression de chacun demande deux lignes. Dans la variété plus mince, vue de dos, une seule ligne suffit à l'indication des côtes el filets transverses et la rencontre produit une pointe de diamant. La suture est aussi plus enfoncée et la couronne des tours est crénelée par les pointes qui terminent chaque côte. La plication columellaire est de même système, mais moins accentuée. Lyria. Voluta Branderi Desh., Monneville. Voluta nodulosa Lam., Grignon. = Voluta Coroni Morlet. En sa qualité de préparateur au Muséum, Morlet n'aurait pas dû ignorer tin RER RS Sn À. bus dos à. Aym. PEZANT. — Mollusques fossiles de Monneville. 161 les Mémoires de la Maison, au moins pour ce qui concernait le laboratoire où il avait son emploi. Il aurait alors pu lire à la description de la Voluta harpula : « J'en possède une variété que je nommerai petite harpe noduleuse » (Voluta harpula nodulosa) : Elle n’a en tout que trois plis à la columelle. » Le limbe intérieur du bord droit de son ouverture est sillonné. Ses côtes » longitudinales sont noduleuses vers leur sommet. Serait-ce une espèce ? » Une description suffisamment claire (et celle-ci l’est) établit la priorité d’un nom. (Fischer). Volutolyria. M. Gaudryi de Rainc., Le Ruel. M. nuxta Lam., Grignon. Voluta musicalis Chemn. (Grignon). M. marginata Lam., Grignon. Mitra M. terebellum Lam., Grignon. F M. cancellina Lam., Grignon. M. Lajoyei Desh., Acy. M. fusellina Lam., Grignon. M. Bouryi Cossm., Le Ruel. var. = M. Vincenti Cossm., Le Ruel. On trouve à Monneville le type de Lamarck qu'on voit, dans des centaines d'échantillons, se modifier bien au delà encore de la var. Vincenti. Propor- tions, ornementation, plication (3 à 5 plis), crénelures labiales, ne sont que des caractères individuels. La fig. 12 représente l'échantillon le plus éloigné du type. Fasciolaria sue ‘ £ ". dissimalis Desh., Acy. L, funiculosa Desh., Beynes. PF, aciculatus Lam., Grignon. — f, porrectus Cossm., non Sol. D'après Lamarck c’est F. rugosus qui est synonyme de Murex porreclus el l. aciculatus « est très différent du fuseau ridé, avec lequel il parait que Brander l’a confondu ». l'. angulatus Lam., Grignon. On ne voit pas bien dans le genre suivant cette espèce légère, si voisine du F. gothicus. Montjavoult (Oise). Aym. PEZANT. (A suivre). NOTES SPÉCIALES ET LOCALES L'Association des Géologues anglais à Paris. — L'Association des Géologues anglais (London Geologists Association), représentée par une trentaine de ses mem- bres, est venue en excursion aux environs de Paris du 17 au 23 avril dernier, sur l'invitation de M. Gustave Dollfus. Elle à visité les Jocalités les plus importantes et les plus fossilifères de la région d’après le programme suivant : Le 17 avril. — Auvers : Calcaire grossier, sables moyens, type de l’Auversien, une carrière située à droite de la route d’Hérouville est actuellement fort intéressante. L/après-midi, avec l’aimable concours de MM. Janet et G. Ramond, on à visité les carrières Birkel et Dian à Sannois, type de S'annoisien comprenant une bonne succes- sion des assises de Gypse depuis la troisième masse à la base, jusqu'aux marnes supra- gypseuses et aux sables de Fontainebleau. On a pu constater l’existence de marnes blanchâtres, calcarifères, situées entre l’argile verte à rognons strontianifères et les argiles à Ostrea cyathula, occupant la place incontestable du calcaire de Brie. Le 18 avril. — Z'tampes : Course organisée avec l’aimable assistance de M. Courty. On a vu les sables de Jeurre, ceux de Morigny, le contact des sables de Fontainebleau type du Séampien avec le calcaire de Beauce. L’après-midi on a étudié un gîte nou- veau à Ormoy près du cimetière, avec récurrence de la faune marine dans les marnes lacustres de la base du calcaire d’Etampes, puis un tuf quaternaire ancien gisement ed NÉ 162 Notes spéciales et locales. d’Ostreocolle de Guettard, enfin sur le plateau une poche de sables granitiques ravi- nant le calcaire de Beauce et appartenant à l’étage Burdigalien. Le 19 avril, le temps trop mauvais n’a pas permis la visite des gisements quater- naires de la vallée de la Bièvre et de celle de la Seine inscrite au programme. Le 20 avril. — Très belie course à Chaumont, Montjavoult, Gisors, grâce à la pré- paration de M. Chedeville parfaitement maître de cette région; près de la gare de Chaumont on à pu voir le sommet du Sparnacien à Ostrea Bellovacensis puis les sables de Cuise (£taye Uuisien) représentés 1c1 par des sables fauves à rognons magné- siens (tête de chats) et qu’on a revu plus tard au mont de Magny avec profusion de Nummulites planulata et autres fossiles. ‘L'oute une série de carrières donne la série du calcaire grossier inférieur et moyen, Lutecien, avec beaucoup de fossiles. À Mont- javoult, M. A. Pezant a fait constater, dans les carrières de Wouast, que la couche à fossiles si bien connus, à Cerithium pleurotomoïdes, est située au sommet des sables de Crênes (Ztage Marinésien) et ne saurait être assimilée aux couches à Pholadomya ludensis. Cette zone est surmontée par un calcaire lacustre nommé par Munier Chalmas « Calcaire du Bois-du-Mulot » qui n’est autre que le « Calcaire de Noisy- le-Sec » de M. G. Dollfus et qui a fourni à M. Pezant les fossiles les plus typiques du calcaire de Saint-Ouen comme Zymnea longiscata, Lymnea pyramidalis; d'autres marnes situées plus haut représentent les couches inférieures du Gypse, mais il n’y a rien là qui puisse motiver la création d’un étage spécial et la conservation du terme de Ludien (1). La visite de Gisors à beaucoup frappé nos confrères anglais au point de vue archéo- ogique. Le 21 avril. — Course à Grignon, les paléontologues ont pu faire une moisson extrê- mement abondante, les stratigraphes ont suivi avec intérêt le déblai d’une tranchée traversant obliquement le parc et destinée à amener l’eau d’une source dite de la Laverie jusqu’à l'Ecole. On a pu constater que la craie blanche à silex noirs monte jusqu’à la lisière du bois et qu’elle était couverte par une couche d’argile plastique grise épaisse de Z a 3 ruètres, d'age Sparnacien. Au-dessus débutat le calcære grossier à l’état d’un sable glauconifère à éléments graveleux, avec fossiles spéciaux : Échinides, Polypiers, Bryozoares ; il n'y a pas de Uuisien. Un puits pour recherche d’eau était en fonçage dans la vallée de Plaisir près la grande route, 1l avait atteint la profondeur de 65 mètres sans avoir rencontré une goutte d’eau, ayant traversé exclusivement la craie blanche à silex du Sénonien. Le 22 avril, les géologues anglais ont visité les belles collections de l'Ecole des Mines à Paris dont M. le directeur Nivoit a voulu leur faire les honneurs, puis ils se sont réunis au local de la Société géologique de France, où M. G. Dollfus leur a donné des explications sur la structure générale du bassin de Paris. Il a montré que les premiers géologues avaient commencé par établir l’échelle stratigraphique générale de tous les terrains, et qu’il ne restait plus guère que de faibles détails à compléter maintenant sur ce sujet. Un second travail avait consisté à rechercher l'étendue de chacune de ces couches et ce travail de cartographie détaillée, exécuté par le service de la carte géologique de France, arrivait à son terme tant pour le bassin de Paris que pour la France entière. Finalement qu’une dernière étude consistait à préciser la structure des couches à travers tout le bassin, la disposition tectonique des diverses assises. Dans cet ordre d'idée, une première étude a établi la transgression des couches du nord vers le midi pendant toute la durée du tertiaire, les assises marines apparues au nord avec l’Eocène inférieur, s'étant étendues de plus en plus loin vers le sud au cours des périodes successives, Jusqu'à l'établissement du grand lac des calcaires de Beauce et de l’Orléanaus, qui a fini par se déverser tout au sud dans la mer des Faluns, du Miocène de la Loire. En même temps, les couches se sont ondulées en fais- ceaux de plis subparallèles, orientés du nord-ouest au sud-est, traversant tout le bassin en écharpe; les plis les plus importants sont l’accident du Pays de Bray, le pli rompu de ia taille de la Seine, l'anticlhinal de Chartres (Senonches) et celui du Merlerault qui sépare actuellement les eaux de la Seine de celles de la Loire. Il semble que ces plis se sont produits comme par un effondrement souterrain très lent entre deux berges résistantes, l’Ardennes au nord-est, la Sarthe et le Maine au sud- ouest. C’est un « graben » entre deux « horst », suivant la théorie et la nomenclature du professeur Suess; un géosynelhinal qui traverse la Krance de Lille à Poitiers. Le 23 avril, la Société s’est rendue à Compiègne et à Pierrefond pour étudier dans la forêt, à la Gorge de Han, près Cuise-Lamotte, le type de l'étage Uuisien qui se parallélise plus ou moins exactement avec l'argile de Londres (Londonien). (1) Il importe de donner ici la synonymie des coquilles signalées au Wouast par Munier : Polamidiopsis Sulpiciensis = Cerithium lricarinalum. — Wouaslensis — — — var. Lampanopsis Quoniamensis — Cerilhium pleurolomoïdes. Notes spéciales et locales. 163 Malgré le temps peu favorable, les constatations ont été faciles et les récoltes fruc- tueuses, nos hôtes ont certainement emporté une notion précise de notre stratigraphie; le président, le prof. Watts, le vice-président, M. Herries, le secrétaire, ingéaieur D' Louis, l’ingénieur Bauerman, l'ingénieur Burls, le professeur Bell, MM. Hinton, Martin, Ridley, Stebbing, Young, Corcoran, N ichols, Parkinson, etc., toute une série de dames, dont plusieurs enseignent la géologie dans les pensions de jeunes filles, ont bravement supporté les fatigues du programme et pris une connaissance plus intime avec les pays français que les étrangers ne peuvent le faire ordinairement en bornant leurs études aux grandes villes. Un certain nombre de Français s'étaient joints à nos confrères étrangers et nous ont aidé dans nos explications, comme M. Roman, préparateur de géologie à Lyon, M. l’ingénieur Euchère, M. l'ingénieur Cottin, M. Vinchon, M. Colas et des étudiants : M. Neyret, M. Jadot, M. Lecointre, etc., qu'ils veuillent bien accepter ici nos remerciements. G. Dozrrus. Conflit d'instincts chez une Musaraigne. — Au mois d'août 1907, un après-midi vers le crépuscule, je capturai à la main, sur le champ de courses de Wimereux, une musaraigne vulgaire (Sorex vulgaris L.). L'animal fut placé dans le seul récipient que j'avais en poche, un tube de verre épais long de 9 centimètres, d’un diamètre de 3 cent. et bouché de liège. Ce tube contenait trois ou quatre exemplaires vivants d’Aelix acuta Müller. Malgré son émoi encore très manifeste, l'instinct de la gourmandise dominant celui de la peur, la Musaraigne se mit aussitôt à croquer les pauvres Mollusques dont elle partageait l’étroit logis et les avala prestement avec leurs coquilles. Ce fut son der- nier repas, car bien que la distance qui me séparait du laboratoire fut de deux à trois cents mètres tout au plus et que cet espace fut franchi en cinq minutes à peine, la Musaraigne était asphyxiée quand je voulus la transporter dans une demeure plus confortable et 1l fut impossible de la ramener à la vie. La consommation d'oxygène doit être très intense chez cet insectivore. À. Grarp. L’Algue voleuse d’huîtres (Golpomenia sinuosa) dans le Pas-de-Calais. — Grâce à la note de M. P. Fauvel (F. J. N., 1907, p. 146), les lecteurs de la Feuille ont été tenus au courant de l’extension croissante du domaine occupé sur les côtes de France par C'olpomenia sinuosa (1). Une observation récente m’a permis d’en constater le progrès et de saisir sur le vif un des modes de dissémination de la voleuse d’huîtres. Au mois de septembre 1907, les débris d’une petite caisse de bois assez résistant furent rejetés sur la plage de Wimereux, en face du laboratoire. Ils étaient couverts d’Anatifs (de très nombreux Lépas anatifera L. et quelques rares Zepas pectinata Splenger). Ils portaient en outre des touffes d'algues appartenant aux genres C'eramium, Ectocarpus et Clodo- phora trop jeunes pour une détermination spécifique précise. On y voyait enfin une dizaine de spécimens de Colpomentia dont les plus gros ne dépassaient pas le volume d'une noix. La détermination de l’Algue fut vérifiée par mon collègue C. Sauvageau, si compétent en pareille matière. À quelques pas au nord du laboratoire se trouve l’huîtrière d’Ambleteuse qui pourrait facilement être infestée par un apport de ce genre. A. GTARD. Observation sur Pelobates Cultripes dans Vaucluse. — C’est la première fois (à ma connaissance) que l’on capture ce batracien dans Vaucluse. Une première fois, le 12 mars, je pris trois Pelobates sous un vieux sac immergé dans la même mare où, en décembre, Je fis «1 ample moisson de /’riton cristatus. Le 20 mars je retournais au même endroit ayant laissé le sac en place et en pris à nouveau 8 autres. Le 25 mars, dans une carrière près de Sainte-Cécile, j'ai fait la même capture à un mètre de profondeur, sous un fagot de sarments englué de Zigneuma 6 Pelobates dont une femelle. (1) Voir aussi CoRBIÈRE (L.) sur l'apparition à Cherbourg de Colpomenia sinuosa. Bull. Soc. Bol. Fr. LIV, 1907, p. 280-283. MAG (L.). À propos du Colpomenia sinuosa. Bull. Soc. Bot. Fr. LIV, 1907, p. 283-285; et sur l’existence de Colpomenia sinuosa dans la Manche. C. R. Soc. Biol. Paris, 1907, p. 793-795. FR 164 Notes spéciales et locales. Au sujet de ces batraciens je crois intéressant de signaler une observation que j'ai faite. Ayant dans le même compartiment mis des Calamites et les Pelobates en ques- tion, je n’ai pas été peu étonné, à mon retour, de constater que ces derniers étaient absolument comme morts, je les ai lavés abondamment et mis dans un aquarium avec très peu d’eau, de manière à ce qu’ils soient en partie dehors; au bout d’une heure, ils ont agité faiblement les membres antérieurs et par instant soulevaient la tête pour respirer; enfin, trois heures après ils étaient complètement remis et se promenaïent comme si rien ne leur était arrivé. Quant aux Calamites ils étaient couverts de bave, dont l’exsudation a dû être provoquée par les coups d’ergots des Pelobates dans l'obscurité et l’agitation de la boîte !........ donc il est certain que c’est l’action du venin des Calamites qui a provoqué cette paralysie momentanée. - J’ai vainement essayé de constater « l’odeur de phosphore repoussante » que les auteurs attribuent au Pelobate cultripède, Je n’ai rien senti. J’ai répété l'expérience de Roesel, pour cet animal le fait de lui pincer la patte ne le fait pas « crier comme un chat ». Enfin, lorsque, dans leurs allées et venues, ils se bousculent mutuellement ils glous- sent d’agréable façon ! (Ce gloussement s’est reproduit fréquemment dans la nuit). J’en ai sorti de l'aquarium pour les mettre dans un verrarium ; aussitôt sur le sable ils ont « joué de la pelle » et en deux minutes tous étaient enterrés. Les Calamites ont fait de même car la température s’est rafraîchie, mais ils ont commencé par la tête en se servant des membres antérieurs. Sainte-Cécile (Vaucluse). M. MourGus£. A propos de l’Helix melanostoma. — La note de M. Coutagne, parue dans le n° 450 du 1* avril dernier, mettant en doute l'habitat de l’/elix melanostoma dans le bassin de la Durance, au delà de la région de l’Olivier, je crois devoir confirmer les indications données dans mon article du 1% août 1907 : Entre les Mées et Sisteron, sur les berges mêmes de la Durance, on trouve les derniers oliviers de la Provence et, en 1906, M. Thieux a été très surpris d’y trouver » coquilles d'Æelix melanostoma dont une vivante et non adulte. Entre Laragne et Serres (village visé par M. Coutagne), dans une propriété parti- culière, chez M. Bertrand père, on à planté quelques oliviers qui ont prospéré et qui avaient été pris dans le Var, avec la terre en motte garnie de pelle M. Thieux y a trouvé les dites hélices vivantes ou mortes. C’est une acclimatation accidentelle, soit, mais le fait a été bien vérifié; je ne sais si les dites hélices se sont perpétuées, mais il est certain qu'elles se sont reproduites quelques années. 11 en est de même à Sigottier, où l'//elix melanostoma est cultivée et élevée par des paysans qui vont la chercher à l'automne à Brignoles (Var). Elle est également commune entre Brignoles et Lourves (Var), au Vicary et aux Censiès, à droite et à gauche de la rivière Caramy, sur le Lias aux Censiès, sur le Sénonien au Vicary. On la trouve encore à Draguignan d’où elle a gagné Château- Double; importée de Grasse (d’après Berenguier) et, enfin, à Grasse, au-dessus du canal du Loup. On ne peut pas émettre de doutes pour les localités signalées dans le Gard, car on se trouve là dans la région des oliviers; cette hélice y a-t-elle été importée? C'est possible, car il y a lieu de faire remarquer que les paysans de Provence recherchent particulièrement les espèces édules et les importent souvent. En voici 2 exemples : L'Helix aperta, qui ne se trouve que dans les régions siliceuses des Maures et de l’Estérel, vit depuis 8 ans au moins sous la station de Cassis, au sommet de l'Ur- gonien et à la base de l’Aptien, dans les cultures, et aussi près d'Aubagne, sur le Néocomien. Cette hélice vit également à Caneps et à Brignoles (Var). Quant au doute exprimé par moi sur l'existence de l’//elix melanostoma en certains points, il est évident qu’il ne vise que les îles Ratonneau et château d’If. Il a déjà été émis par mon confrère et ami, M. Coutagne, dans sa note sur la faune malacolo- gique du bassin du Rhône. C’est une faute de ponctuation. La virgule qui sépare le mot : château d’If du mot : entre, doit être remplacée par un point. On ne peut que se féliciter de voir naître des objections analogues à celles présen- tées par M. Coutagne, cela ne fait qu’inciter les malacologistes (qui se font de plus en plus rares) à chercher la limite de l’extension géographique des 2 espèces sus- visées et à compléter les recherches que nous avons traites à ce sujet (1). Cazior. ) Dans ma note parue n° 450, on a imprimé par erreur Flassa puis Gérone, Reus puis Tarragone, Nerthe puis Marseille. C'est près qu'il faut lire. Notes spéciales et locales. 165 Mise au point. — J’ai lu, non sans quelque surprise, la réponse de MM. Caziot et Thieux à la prétendue critique « exercée par moi dans le n° 448 de la Feuille ». Mon titre « Réclamation de priorité au sujet de la denticulation du Zeucochroa candidis- sima et notes sur les variations de l’Zelix pisana » n’indiquait pas une intention de critique. Sur le premier point, les auteurs de la note admettent que la priorité revient bien à M. Philippe Thomas mais ils ajoutent que si leur note « n’a pas le mérite de la priorité, elle a permis, tout au moins, de faire connaître ce travail aux malacologistes qui l’ignoraient ». Or, j'avais moi-même signalé ledit travail dans deux de mes publications. En ce qui concerne les formes catocyphiennes, qui ont déjà fait couler tant d’ encre ! je me défends d’avoir voulu critiquer les observations faites par M. Thieux à Lis- bonne pas plus que je n’ai critiquées, bien antérieurement, celles de M. Girard (dont MM. Caziot et Thieux n’ont d’ailleurs rien dit dans leur étude). Comme je ne suis jamais allé à Lisbonne je n'étais pas qualifié pour savoir si les observations d'habitat données par M. Thieux étaient inexactes : je les tiens, au contraire, pour très précises. J'ai seulement fait remarquer que ces observations ne concordaient pas avec celles faites par moi sur le littoral nord-africain et que, par suite, on ne pouvait les géné- raliser, ce qu’on aurait été tenté de faire en ne s’en tenant qu'aux seules données de MM. Girard et Thieux. Il n’y a nullement dans le texte de mon article un passage qui critique ou qui mette en doute ce que M. Thieux a remarqué à Lisbonne. Ce n’est qu’en ce qui touche à Æelir Bertini que J'ai émis un doute au sujet du classement de cette espèce dans le groupe des Xérophiles. Je ne connais cette hélice que par les exemplaires de la collection Hagenmüller qui sont vraiment des xéro- philes. Or, si les exemplaires de la collection Locard ont été déterminés par Bour- guignat, il est de notoriété que ceux de Hagenmüller l’ont été également par Bour- guignat. De plus, Letourneux et Bourguignat ont donné dans les Prodrome de la Faune malacologique de la Tunisie (p. 79 à 87) une classification des formes pisa- niennes où sont justement mentionnées de nombreuses variétés du midi de la France, et |. Bertin ne figure nullement dans cette énumération. Je me garderai bien néanmoins de conclure dans un sens plutôt que dans l’autre avant d’avoir vu le type original dans la collection Bourguignat à Genève. En tout cas cette réserve faite au sujet de la place que doit occuper Æ. Bertin dans le classement du genre Helix n’enlève rien au mérite des observations de M. Thieux à Lisbonne. Eckmuhl-Oran. P. PALLARY. Aux jeunes ! Indications pratiques pour le mois de Juin. Acer (divers). — Chenille dans les samares en formation (1"° ne — Chrysa- lide en dehors entre les écorces du tronc. — Wepticula serico- peza Z Id. Puceron jaunâtre, à yeux et cornicules rougeâtres. = Ârepanosi- phum acerinum Id. Puceron brun velu. = C'hætophorus aceris L. Achillea millefolium. — Ch. dans les jeunes pousses. = Depressaria olerella Z. Id. Ch. dans fourreau laineux blanc. = Coleophora mallefolii Z. Atnus glutinosa. — Ch. dans mine du dessous de la feuille. Lithocolletis cavella Z. Angelica silvestris. — Ch. dans sommités frisées- contournées. — Depressaria ange- laicella Hb. Id. Ch. dans feuilles roulées ou dans les ombelles. = ÆZpermenia chærophylella Goeze. Anthriseus silvestris. — Ch. dans feuilles roulées en tube; vert jaunâtre, ponctuée de noir sur les anneaux; tête jaune clair. — Depressaria applana F Id. Mêmes mœurs, mais d’une autre couleur. = Depressaria albipunctella Hb. Artemisia campestris. — Ch. dans toile sous les feuilles inférieures. = Brephia com- positella Tr Id. Ch. dans les jeunes pousses. = C'onchylès Kindermanniana Tr. et C. Moguntiana Rôssl. Id. Ch. à fourreau minant les feuilles. — C'oleophora succur- sella H.-$. Arundo Phragmites. — Ch. d’ abord dans les jeunes pousses, puis dans la tige encore verte. = Schæœnobius gigantellus Schiff. 166 Notes spéciales et locales. , = Tr Arundo Phragmites. — Chrysalide dans les vieilles es au voisinage de la partie ÿ submergée. = Chilo phragmaitellus Hb. Atriplex (divers). — Ch. dans la moelle des tiges. = Gelechia obsoletella FE. R. Barbula muralis. — Ch. vivant sous les touffes-coussinets de cette mousse des vieux murs et des toitures. — Crambus falsellus Schiff. . Betula alba. — Ch. ner feuille repliée sur elle-même. = Acalla nveana EF. dErE Ch. dans mine en plaque rougeâtre et à ligne excrémentielle filiforme très mince; chrysalide en terre. = Æriocrania sparmannella Bosc. Id. Ch. rongeant ‘la surface de la feuille sous un frêle abri de soie blanche. = S'wammerdamia pyrella Villers. Id. Ch. rongeant la feuille en y pratiquant un grand nombre de trous. — C'helaria Hübnerella Don. Calluna vulgaris. — Chenille dans une toile légère sur les jeunes ramilles. = Aristo- telia ericinella Dup. Caltha palustris. — Puceron brun noirâtre à cornicules en massue très curieusement développée en grosseur. Rhopalosiphum calthæ Koch. Cannabis sativa. — Ch. A. les tiges non arrachées l’automne dernier. = Pyrausta nubilalis Hb. C'arex acuta. — Ch. allongée, verdâtre à lignes plus foncées et à pattes ovales très développées. = Schænobius forficellus Thnbg. Id. disticha. — Ch. dans mine très mince et très longuement due d’abord, puis à retours nombreux et embrouillés. = Ælachasta paludum Frey. C'erastium semidecandrum. — Ch. sous longue toile mince autour des racines et cou- rant sur le sol. = Sc ythris Knochella F. Id. triviale. — Ch. dans tube de soie à fleur de terre et rattaché à la plante. — Gelechia marmorea Hw. M Long (divers). — Ch. dans mine blanchâtre de la feuille. = Chrysopora sti- pella Hb. Cicuta virosa. — Ch. en petites sociétés au sommet de la plante reliant les ombelles par quelques fils. = Depr essaria nervosa Hw. Cirsium. (divers). — Ch. dans le réceptacle du capitule. = O/ethreutes oblongana Hw. Id. lanceolatum. — Ch. SEEN les fleurs et sur le réceptacle. = Conchylis dubi- tana Corne (divers). — Ch. sur une feuille à bords repliés. = Brachmia triannulella Cornus sanguinea. — Ch. dans feuilles roulées en cornet lâche. — Pionea fulvalis Hb. Id. Ch. entre rameaux accolés. Ancylis siculana Hb. Id. Ch. formant une mine SA dans la feuille (1° génération). = Antispila Pfeifferella Hb. et À. Treitschkiella F. R. — Avant de quitter la feuille, ces chenilles sy découpent un fourreau, pour se chrysalider à terre. Mr res — Ch. dans feuilles roulées en forme de gousse. — G'elechia macula- tella Corylus Avellana. — Ch. mineuse dans galerie vésiculaire rougeâtre à ee excré- mentielle très mince; chrysalide à terre. = Zriocrania subpurpurella Cratægus (divers). — Ch. entre deux feuilles rattachées par les bords. = 4m Hol- miana L. et À. variegana Schiff. Cytisus Laburnum. — Ch. dans mines vésiculaires d’un vert pâle, swr la feuille. = C'emiostoma laburnella Stt. Daucus Carota. — Ch. dans feuilles roulées ou dans les ombelles. — {’permenia chæro- phylella Goeze. Deschampsia cæspitosa. — Ch. dans feuilles minées tout le long. = #/achista per- plexella. — Seulement au sommet, = Z. Zonariella Tgstr. Dipsacus ro — Ch. dans les capitules desséchés de l’an dernier. = Olethreutes oblongana Epilobrium (vend — Ch. dans feuilles terminales, se chrysalidant dans une toile entre les feuilles vertes. Mompha fulvescens Hw. Id. Ch. sur fleurs et entre feuilles, en société sous une toile. = S'eythris inspersella Hb. Id. Ch. dans les capsules légèrement décombantes. = Mompha subbistrigella Hw. Id. Ch. rouge, minant les feuilles. = Mompha Raschkiella Z. Id. Ch. rouge, produisant sur la tige u un léger renflement. = Mom- pha decorella Stph. ee. Eryngiwm campestre. — Ch. roulant les feuilles en forme de spirale. = Pionea énsti- tahis Hb. dite. lé ral à lits eut Notes spéciales et locales. 167 Evonymus vulgaris. — Ch. vivant en société dans une toile, aux dépens des jeunes pousses. = T'heristis mucronella Sc. Id. Ch. s’attaquant à l’écorce des jeunes rameaux sous une mince toile en galerie. = C'erostoma nemorella L. Fagus silvatica. — Ch. dans une toile lustrée sous la feuille. = Car cina quercana F. Id. Puceron très velu, déformant les feuilles. Phyllaphis fagi L. Pragaria vesca. — Ch. dans mine très tortueuse. = epticula ar catella H.-$. Geranium sanguineum. — Déformation de la fleur et du fruit par la larve de Perrisia geranii Kief. — (A rechercher dans la seconde moitié du mois). Tous les états : œuf, larve, nymphe, insecte parfait (sauf le C') ont été décrits dans la Revue « Mar- cellia » 1907, p. 44 et 45. N. B. — C’est par distraction sans doute que la Revue fait de P. geranti le para- site de Zrodium (Geranium) cicutarium. Inula Helenium. — Ch. mineuse des feuilles. = Acrolepia granitella Tr. Lris fœtidissima. — Ch. d’abord jaunâtre, puis verdâtre à maturité, dans les graines. = Œnophtira Pilleriana Schiff. (Ce curieux habitat de la « Pyrale de la Vigne » mérite confirmation). Id. Pseudacorus. — Ch. dans un tube près des feuilles radicales; se métamorphose à l’intérieur dans une chrysalide allongée à dernier segment aplati. = Orthotælia sparganella. Thnbe. Lomcera Xylosteum. — Ch. dans fleurs ne s’ouvrant pas. Orneodes hexadactyla XL. Id. Ch. dans rameaux de l’année précédente et y ayant produit une petite boursouflure. = Orneodes dodecadactyla Hb. Id. Puceron légèrement pulvérulent, à queue et cornicules égaux; sur feuilles froissées crispées. = Æyadaphis zæylostei Schrank. Id. Puceron également pulvérulent, mais à queue beaucoup plus courte que les cornicules, produisant sur la feuille un enrou- lement marginal par en haut. = Séphocoryne loniceræ Siebold. Malus communis. — Ch. rongeant la face supérieure d’une feuille, sous toile trans- parente. = Semæthis pariana CI. Populus nigra. — Puceron Q vivipare aptère jaunâtre taché de brun. =Péerocomma populea Kalt. Id. Puceron produisant sur le pétiole un épaississement contourné en forme de spire. = Byrsocrypta protospiræ Licht. Primula (divers). — Ch. rongeant les graines dans les capsules, et sy métamorphosant; l’insecte parfait laisse la dépouille de sa chrysalide à moitié engagée dans le trou de sortie. C'onchyles coliella Hb. Prunus Tomestice. — Le « Puceron lanigère » si connu et si redoutable sur le Pommier se retrouve parfois sur le Prunier. — ÆZriosoma mali Sam. Ribes (divers). — Puceron vert pâle sous feuilles groupées et déformées. = Macrosi- phrum ribicola Kailt. Id. Puceron jaunâtre sous feuilles bosselées, teintées de rouge. — Myzus ribus L. Salèz (divers). — Puceron vert à cornicules renflés; sur jeunes pousses. = Æyadaphis pastinacæ L. Id. Puceron verdâtre velu. = Ptercomma pilosa Buckt. Tilia (divers). — Puceron jaune clair à segments finement tachés de noir sur les côtés; la © vivipare aptère est plutôt verte et largement écussonnée de noir. = £Zucallip- terus tiliæ L. (AG): Nécrologie : M. Paul Fagot. — La science a été cruellement frappée par la mort prompte, survenue de M. Paul Fagot, notaire à Villefranche-de-Lauraguais (Haute- Garonne). Il fit paraître une gr ande quantité de mémoires scientifiques ayant pour objet principal la malacologie. Il était membre fondateur de la Société malacolo- giqué de France. Esprit fin, consciencieux, observateur méthodique, doué d’une grande sagacité et d’une rectitude de jugement peu ordinaire, il sera profondément regretté de tous les naturalistes Membre du Felibrige, il fit paraître beaucoup de travaux sur la langue d'Oc qu’il avait à cœur de conserver et de rendre vivace et populaire. Ct Cazror. trs Ex ÈS 168 Bibliographie. Lt. ; BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE C'atalogue des Plantes nommées par Alexis Jordan, avec un résumé sur sa vie, ses voyages, son herbier, ses cultures, sa bibliothèque, ses travaux publiés ou inédits et une bibliographie résumée du Jordanisme, par CI. Roux et A. Cozoms. — Lyon, A. Rey et Ci, 82 p., gr. in-8. M. CI. Roux, le savant professeur de Lyon, auquel nous devons de nombreux tra- vaux sur l’histoire des sciences naturelles, vient, avec la collaboration de M. Ant. Colomb, conservateur de l’Herbier Jordan depuis 1869, de dresser un inventaire complet de tous les types nommés par Jordan, avec renvois aux ouvrages dans les- quels ils ont été décrits. Ce travail est accompagné d’une bibliographie spéciale du Jordanisme. L'importance de ce Catalogue n’échappera à aucun botaniste désireux de se reporter aux descriptions originales, car les types de Jordan, qu’ on les considère ou non comme ayant une valeur spécifique, sont indispensables à connaître. Nous n’avons pas à nous occuper ici des conceptions philosophiques ou religieuses de Jordan, mais la remarquable précision de son coup d'œil et de ses travaux descriptifs ont marqué une étape importante dans la connaissance de la flore européenne et nous ne pouvons qu'être reconnaissants à MM. Roux et Colomb d’avoir facilité les recherches dans l’œuvre considérable quoique inachevée de leur éminent coneitoyen. Bibliographie méthodique des RANGER manuscrits français relatifs aux sciences naturelles, par Claudius Roux, 112 p. — Lyon, Rey. Dans un autre volume, M. CI. Roux a relevé et classé plus de mille manuscrits con- cernant les sciences naturelles. Il en donne le titre exact, le nombre de feuillets, la date et les bibliothèques auxquelles ils appartiennent (au nombre d'environ 80). La plupart de ces manuscrits datent du XVIII et du commencement du XIX:* siècle. — Le classement des titres est fait par date et par ordre de matières. Élevage des Vers à soie sauvages, par E. ANDRÉ. — Gr. in-8°, 252 p., 113 fig., Paris, HE re 4, rue de Savoie. M. E. André vient de réunir en un beau volume les mémoires qu’il à publiés dans la Société d'Histoire naturelle de Mâcon sur l'élevage des Vers à soie sauvages. Il est admis qu'aucune soie connue ne possède un ensemble de qualités équivalentes à celles de la soie du Mûrier, mais qui oserait affirmer qu’on ne découvrira pas de soie sinon meilleure, tout au moins d’une production plus facile, plus abondante et partant moins coûteuse ? M. André, en synthétisant les principaux travaux parus sur la production de la soie, en réunissant des renseignements très complets sur l’élevage des chenilles, leurs caractères descriptifs et biologiques, leurs maladies, la qualité de leurs produits, en les accompagnant de figures ou de photographies parfaites, a fait un livre destiné non seulement aux amateurs mais qui sera consulté avec profit par les sériciculteurs désireux de pratiquer un élevage plus compréhensif. Flore monographique des Astésosporés, par Fréd. BATAILLE, in-8°, 100 p., Besançon, chez l’auteur, 18, route de Vesoul. Les Astérosporés (Lactaires et Russules) forment une série distincte de Champignons terrestres charnus et putrescents, à hyménophore polyphylle et pédiculé, caractérisés par la structure cellulaire et homogène de leur chair, par la présence, à travers les mailles du tissu cellulaire, de fins vaisseaux tubuleux ou réservoirs distincts (vais- seaux laticifères), pourvus d'un suc propre, parfois coloré, souvent très acide et rendant la chair âcre ou poivrée, enfin par la forme de leurs spores qui sont échinulées ou aculéolées ce qui les fait paraître étoilées. Un assez grand nombre de Lactaires et de Russules sont comestibles et assez recherchées, les espèces nuisibles sont plutôt drastiques et corrosives que réellement toxiques. — M. F. Bataille, dans flore monographique qu il vient de consacrer aux espèces françaises de ce groupe, décrit 61 espèces de Lactaires et 72 espèces de Russules. Le Directeur Gérant, A. BDOLLFUS. Imp. Oberthür, Rennes—Paris (1699-08) MR: 5% 2, 5 ELA | {erJuillet1908 — IVe Série, 38° Année sh Ne 433 La euille Des Jeunes Vaturalistes X ÉTUDE SUR LES TRICHONISCIDES (Isopodes terrestres) DE LA COLLECTION DE M. A. DOLLFUS AVANT-PROPOS Les espèces qui font l’objet de cette étude nous ont été confiées par M. Adrien Dollfus. Sa collection renfermait, à côté de ses propres récoltes et de celles de M. E. Simon, les précieux matériaux récoltés par M. A. Viré, dans plusieurs grottes de la France. Ces derniers étaient en partie déterminés et attribués à des espèces déjà connues. Or, en mettant à profit les expé- riences faites en étudiant les Isopodes de la Suisse (1), nous avons été conduits à distinguer dans cette collection un nombre d'espèces beaucoup plus grand et à en décrire quelques-unes comme nouvelles. Le nombre et la nature des caractères employés jusqu'à présent pour la distinction des espèces de cette sous-famille conduisaient à des descriptions trop générales, pouvant s’ap- pliquer souvent à plusieurs espèces. Parmi les caractères négligés, citons surtout le nombre des bâtonnets à l'extrémité de l'antenpule, la forme des pièces buccales, le nombre des tiges ciliées sur le bord interne des mandi- bules, la forme et l’armature des péréiopodes, les caractères sexuels aux péréiopodes VII du © et surtout les pléopodes I et II du ©, transformés en organes copulateurs. En tenant compte de tous ces caractères, nous avons été obligés de décrire la plupart des espèces cavernicoles comme nouvelles. Nous étions sur le point de publier nos résultats, lorsque parut le travail de E.-G. Racovitza sur les Isopodes terrestres, récoltés par lui dans les cavernes de la France et de l'Espagne, travail qui, nous l’espérons, guidera l'étude systématique des Isopodes dans une voie nouvelle. Deux de nos espèces s’y trouvent décrites, le Tr. dispersus et pyrenæus. Loin de regretter ce fait, nous sommes heureux de pouvoir, grâce aux descriptions extrêmement soi- gnées et détaillées, et grâce aux nombreuses figures, signaler quelques variations chez ces deux espèces. Quant aux autres espèces nouvelles, nous nous sommes bornés à compléter nos descriptions par quelques caractères que nous avions négligés mais qui semblent également offrir des différences spécifiques. Il en est ainsi des pléopodes de la Q. D'autre part, nous attirons l'attention plus spécialement sur les caractères sexuels secondaires des péréiopodes du ©, qui existent toujours sous une forme plus ou moins évi- (1) Comp. J. Carl, Monographie der Schweiz. Isopoden, Neue Denskchr. d. Schweiz. Naturf. Gesellschaft Bd., XLII, Abh. 2, 1908. KE 1) A. - 170 | DJ . CARL. — Etude sur les Trichoniscides (Isopodes terrestres). = RÉ er 5 EN OAE R = dente. Tantôt ce sont des crochets ou des apophyses à la 7° paire, tantôt des différences dans la longueur de toutes les extrémités, dans les proportions des articles, la forme de certains articles ou le nombre des épines du pro- podite. Les deux premières paires montrent parfois des modifications qui les rapprochent du type de la patte fouisseuse; ces tendances sont alors plus marquées chez le c que chez la Q Nous insistons en outre sur les différences spécifiques que l’on trouve souvent dans le nombre et le degré de développement des épines sur le sommet tronqué du 1% article du lobe masticateur des maxillipèdes et leur rapport de longueur avec l’appendice cilié qu'elles entourent et que nous considérons comme le deuxième article de ce lobe. La forme et les dimensions relatives de cel appendice varient également suivant les espèces. Seules des figures détaillées peuvent rendre compte de l'importance taxonomique de ces minutieuses différences. Il est d'autant plus nécessaire de donner des descriptions détaillées et accompagnées de figures, que le développement postembryonnaire des Tri- choniscides est encore complètement inconnu. Tout en tenant compte d'un ensemble de caractères morphologiques, il pourrait arriver que des stades de développement de la même espèce soient décrits comme des espèces diffé- rentes. La façon dont les pléopodes antérieurs du O' de certaines espèces ressemblent à ceux d'autres espèces pourrait faire soupçonner qu'ils n'en soient que des précurseurs ontogénéliques. Il est fort probable que des organes à forme si caractéristique et compliquée que les pléopodes anté- rieurs de Tr, propinquus ou Tr. pyrenæus n'acquièrent pas simultanément leur aspect définiif. L'étude de l'anamorphose permettra seule d'accepter définitivement les espèces suspectes ou de les ranger dans la série ontogé- nélique dont elles font peut-être partie. Nous ne croyons pas devoir accepter ie genre Trichoniscoïdes Sars, étant donné que les caractères sur lesquels il est basé se trouvent dans des combi- naisons très différentes. Un corps plus convexe, une seule ocelle de chaque côté et des péréiopodes trapus se rencontrent aussi chez des Trichoniscus s. str. (Tr. Chavesi Dollf.). Les caractères tirés des pléopodes antérieurs du © se trouvent en effet souvent en corrélation avec le nombre de 2 resp. 3 liges ciliées sur le bord interne des mandibules: mais Tr. vividus fait iei exception. Nous préférons donc atten:lre, pour subdiviser le genre Tricho- niscus, que la hiérarchie des caractères soit mieux établie. La plupart des termes morphologiques employés par Racovitza sont clairs et non équivoques el nous semblent constituer un progrès dans la nomen- clature. Nous remplacerons cependant le terme de pénis employé par les différents auteurs pour désigner des parties très différentes, par « apophyse génitale du 7° segment ». Nous emploierons le terme d’épines pour désigner l’armature des péréiopodes et désignerons comme tiges seulement les appen- dices ciliés du bord interne et de l'apophyse triturante des mandibules. Le lobe interne des maxilles antérieures porte 3 « appendices terminaux ». Pour les maxillipèdes, nous remplaçons le terme de palpe par celui de lobe externe, étant donné que l'homologie de ces parties n’est pas encore établie. Les Trichoniscides offrent un intérêt particulier par le fait qu’ils renferment des espèces lucifuges épigées, des espèces hypogées et de véritables caver- nicoles. L'étude morphologique comparative de ce groupe permet ainsi d’en- trevoir assez nettement les effets de l'habitat sur la morphologie de ces ani- maux et de distinguer les caractères purement adaptatifs, dépendants du milieu, des caractères généalogiques permettant seuls d'établir les affinités naturelles. Or, comme dans le même groupe les espèces ne sont pas également sensibles aux effets du milieu, nous nous abstiendrons pour le moment de D" J. CARL. — Etude sur les Trichoniscides /Isopodes terrestres). 171 faire des généralisations trop hâtives au sujet de l'adaptation. Comme Racovitza, nous ferons œuvre analytique et nous nous bornerons à faire ressortir les adaptations spéciales lorsque nous décrirons les espèces chez lesquelles elles sont le plus accentuées. Genre LEUCOCYPHONISCUS Verh. Dans notre Monographie des Isopodes de la Suisse (page 149), nous four- nissons la preuve que le genre Pleurocyphoniscus Verh. est synonyme du genre Leucocyphoniscus Verh. et que la sous-famille des Cyphoniscinæ créée par Verhoeff pour les genres Cyphoniscellus Verh. (— Cyphoniscus Verh..) (1), Leucocyphoniscus Verh. (2) et Pleurocyphoniscus Verh. (3) doit être réunie à la sous-famille des Trichoniscinæ. Ces genres comprennent des espèces hypogées ou cavernicoles rappelant beaucoup par leurs formes et leurs mœurs les Haplophthalmus, dont elles se distinguent surtout par le développement de bosses sur la tête et de bosses ou de crêtes sur les segments thoraciques, ainsi que d'une protubérance sur le 3° segment abdominal. Cyphoniscellus est en outre caractérisé par le faible développement des épimères du 3° segment abdominal. LEUCOCYPHONISCUS DOLLFUSI, n. sp. FIG. 1 a. Leucocyphoniscus Dollfusi n. sp. FIG. 1. Dernier segment thoracique Leucocyphoniscus Dollfusi n. sp. et abdomen. vue de côté. Face dorsale. Corps blanc jaunâtre. Ocelles absentes. Antennules portant à l'extrémité 2 ou 3 bâtonnets olfactifs. Antennes à fouet un peu plus court que le 5° article de la tige, composé de 3 articles, le 2° article muni de quelques bâtonnets olfactifs. Lobes latéraux triangu- laires, à pointe obtuse. La sommité de la tête élevée en une bosse large, arrondie, parcourue par un sillon médian large et peu profond. Occiput muni (1) Zoolog. Anzeiger. Bd., XXIII, 1900, page 122. (8) Zoolog: Anzeiger. Bd., XXII, 1900, page 124. (3) Zoolog. Anzeiger. Bd., XXIV, 1901, page 144. 172 D'J. CARL. — Etude sur les Trichoniscides (Isopodes terrestres). de chaque côté d’une forte protubérance comprimée d'avant en arrière et arrondie. Corps très convexe. Segments thoraciques portant à la hauteur du dos deux grandes crêtes longitudinales, comprimées, assez éloignées l’une de l’autre et faiblement divergentes, dirigées obliquement en arrière, à angles arrondis, à bord postérieur resserré à la base. Ces crêtes forment deux séries presque parallèles le long du dos. 3° segment abdominal muni au milieu du dos d'une grande protubérance conique, dirigée obliquement en arrière, profondément divisée par un sillon longitudinal et semblant résulter de la fusion incomplète de deux mamelons. La sommité de toutes les protubé- rances de la tête et du dos, ainsi que la zone postérieure des segments abdo- minaux couvertes d’aspérités sous forme de granulations et de petites verrues. L'espace entre les crêtes du dos présente une sculpture hexagonale fine, cachée sur le reste de la surface dorsale par un feutre très fin. Les côtés du dos lisses ou faiblement ondulés. Epimères thoraciques larges, rectan- gulaires, à angle antérieur arrondi, à angle postérieur obtus, à bord latéral droit. Les épimères du 1% et du 7° segment thoracique plus grandes que les autres, celles du 1” segment distinctement relevées et prolongées en avant vers les lobes latéraux de la tête. Epimères abdominales plus petites que les épimères thoraciques, dirigées obliquement en arrière, à bord antérieur légèrement arqué. Pléotelson tronqué, à bord postérieur droit, à angles obtus. Péréiopodes trapus, munis d’épines faibles el peu nombreuses sur la face inférieure; l'épine apicale inférieure du carpopodite longue, à extrémité bifide; propodite portant en dessous seulement 2 ou 3 épines, en dessus à l'extrémité une touffe de poils fins et une tige plus longue, ramifiée. Uropodes courts, coniques; les en‘lopodites atteignant presque l'extrémité des exopodites. Longueur du corps : 4 */*. Largeur du corps au milieu : 2 */*, Localités. — Grottes de Choranche (Isère), { ©. Caves de Saint-Nazaire-en-Royans (Drôme), 1 Q. REMARQUE. — La description précédente, ainsi que les figures, se rap- portent à l'individu de la première localité. Chez l'exemplaire provenant de Saint-Nazaire les crêtes du thorax et le mamelon abdominal sont encore plus élevés, les segments thoraciques 3 à 5 sont plus nettement étranglés transversalement sur le dos, en avant des crêtes el s'élèvent vers le bord postérieur. Mais ces différences ne sont que graduelles et ne nous semblent pas avoir une valeur spécifique. Dans tous les autres caractères les deux exemplaires sont identiques. L. Dollfusi se distingue de L. Bertkaui (Verh.) de provenance inconnue, ainsi que de L. gibbosus Carl trouvé par nous dans une grotte du Tessin, auxquels il ressemble dans l'aspect général, par la division longitudinale du mamelon abdominal ainsi que par les aspérités sur les bosses de la tête, les crêtes thoraciques et le mamelon abdominal (1). Genève. D' J. CaRL. {A suivre). () Voir le tableau comparatif de trois espèces de Leucocyphoniscus dans J. Carl. Monogra- phie der Schweiz. Isopoden, S, 156. Aym. PEZANT. — Mollusques fossiles de Monneville. 173 MOLLUSQUES FOSSILES DE MONNEVILLE (Oise) (Suite) Clavella. F. longævus Sol. = l, scalaris Lam. = Pl, clavellatus Lam., Grignon. = PF, defornus Sol. = PF, conjunctus Desh., Parnes. Deshayes, créant son F. conjunctus, ne s'aperçoit pas qu'il reproduit la description du F. clavellatus de Lamarck dont il fait, de par le sommet, un F. longævus. Mais cette partie est absolument identique chez le scalaris, le rugosus, le tuberculosus, ce qui rend le nom de Brander inapte à en carac- tériser aucun et à remplacer, comme le propose M. Cossmann, F. longævus Lam. qui n’est qu'une variété du type anglais, car on trouve, rarement mais enfin on trouve, dans le calcaire grossier, une forme très voisine de celle nommée scalaris par Lamarck (un échantillon identique à Grignon) et qui est un des types du longævus donné par Brander. D’après une autre figure du même auteur on voit que longævus Sol. et longævus Lam. sont absolument synonymes. J'ai d'assez gros conjunctus des sables moyens (Mary) qui, par le quart de leur dernier tour, deviennent brusquement scalaris. Ceci offert aux méditations de M. Grabau qui, à distance — de l’autre côté de l’Atlan- tique — à l’aide d'un quarteron d'échantillons en mauvais état et de prove- nance douteuse, prétend ajouter à une nomenclature pléthorique encore une douzaine de termes nouveaux, aussi bien génériques que spécifiques. On peut ici regretter que M. Cossmann leur ait donné la sanction de son catalogue. Ptychatractus. Strepsidura. F'usus cylindraceus Desh., Caumont. Murex turgidus Sol. (Auvers). Buccinum fusiopsis Desh., Le Guépelle. En rapprochant le Terebra scalarina Lam. du Fusus ficulneus = turgidus, Deshayes n'a pas indiqué la forme intermédiaire Bucc. fusiopsis, tout en faisant allusion à ce rapprochement dans la description de cette dernière espèce. Melongena. Murex minax Sol. (Valmondois). Melongena Palissyi (nom. mut.), Mortefont. = l'usus subcarinatus Desh., non Lam. L'erreur de Deshayes au sujet de cette espèce est notée plus haut, comme exemple de l'utilité d'avoir bien en mémoire l'habitat des types. Le nom proposé pour la coquille de Mortefontaine est un hommage à Bernard Palissy. La géologie devait bien un souvenir à son grand ancêtre, le « bon pottier de terre », qui le premier discerna l’origine des fossiles. Latirus. Latirus Micheleti (nov. sp.), fig. 15. Cette forme manquait dans les sables moyens; elle est très voisine du F. funiculosus de Lamarck, mais ses côtes sont beaucoup plus accentuées et moins nombreuses; très obliques, elles donnent à la spire un aspect tordu. Le canal s’effile davantage à son extrémité et est d’une moindre longueur. Les tours portent un bourrelet bifide surmontant quatre petits cordonnets * 174 Aym. PEZANT. — Mollusques fossiles de Monneville. transverses en rampe déclive suivis de trois cordons plus forts avec un inter- calcaire dans les intervalles; les gros cordons s'élargissent sur le dos des côtes; toute la surface, sauf les gros cordons, est quadrillée par les accroissements. A la base il y a un quatrième cordon, simulant la chaînette des Borsonia il est surmonté de trois cordons fins et suivi de deux autres en dessous. Ensuite les cordons s’alternent en grossissant et s'enroulent autour du canal. La columelle porte deux plis obliques assez forts que, sur un échantillon troué, on peut suivre presque jusqu'à l'origine de la spire. Le labre est crénelé intérieurement. Assez rare à Monneville, on la trouve aussi au Ruel. Cette espèce est dédiée à J. Michelet, l'historien universel, commentateur euthousiaste de « notre grand Lamarck ». Liostoma. Murez bulbus Sol. (Grignon). Pirula lævigata Lam., Grignon. = Fusus bulbiformis Lam., Grignon. Pirula subcarinata Lam., Houdan. Murex pirus Sol. (Le Ruel). La synonymie ci-dessus est donnée par Lamarck lui-même; on peut y joindre M. pirus, aussi éloigné de P. subcarinala que F. bulbiforme de P. lævigala. Il y a deux formes principales pour une seule et même espèce : les colu- melles coudées et les rectilignes. Le premier groupe, Fuseau de Lamarck, n'offre quelquefois aucune différence d'ouverture, de columelle, de canal et d'embryon — face, profil, dos et plan — avec F. anliquus. Le second groupe est intermédiaire entre la Figue /Bulla ficus) et la pirule mélongène, et il en résulte que ce n'est plus le genre qui est en question pour une seule espèce, mais la famille même. Etant donné les divisions si étroites qu’on nous fait aujourd'hui, il est reposant de jouir dans celle-ci d'une pareille latitude. Brander figure deux formes sous le nom de bulbus : Lamarck ayant attribué ce nom à la forme de fuseau, il ne peut désigner aussi la forme pirule. Il en faut revenir à Pirula lævigata Lam. ou à Buccinum candidum Gmel. si une figure de ce temps-là peut trancher la question. Pour Lamarck c’est un synonyme de bulbus. Cominella. Buccinum Andrei Bast. (Le Guépelle). B. sub. Andrei d'Orbigny. Malgré l’insistance de Deshayes au sujet de l'identité des deux coquilles, M. Cossmann adopte la rectification de d'Orbigny en se basant sur le nombre des cordons : trois à Mérignac et quatre à Paris. Mais à Monneville on en compte jusqu'à huit, d'où il résulte que quatre et cinq cordons caractérisent encore Andreï, et les échantillons qui en ont de six à huit sont réservés au sub cher à d'Orbigny. Les rides columellaires manquent très souvent, Cominella pour Fischer, type de Trilonidea d'après M. Cossmann, cette espèce proteste, à sa façon, contre la multiplicité des genres. Ne se contentant pas des deux sus-nommés, celle passe encore dans trois autres. La fig. 13 est d'après un échantillon qui porte non des rides, mais deux plis obliques et tordus sur la columelle, avec des crénelures allongées à l’intérieur du labre qui donnent à celte variété (l'individu figuré n'est pas unique) l’ou- verture du Fasciolaria tulipa. Est-ce le Turbinella pulcherrima Desh. ? Il y a beaucoup de ressemblance. La var. fig. 14 a la columelle sans rides ni plis, tordue, ainsi que le canal, comme le Buccinum bistriatum, type du genre Cyrtochetus. Enfin le Latirus Boutillieri du Fayel n’est qu'un nouveau jeu de physionomie de cette inconstante espèce. L d' Aym. PEZANT. — Mollusques fossiles de Monneville. 199 Tritonidæàa. Fusus asperulus Lam., Grignon. Fusus Rigaulti Desh., Caumont. F. speciosus Desh., Ermenonville. F'usus interstriatus Desh., Chaumont. T'ritonidæa copolygona Pez., Grignon. F. plicatus Desh., Monneville. = F'usus polygonus Lam., non Gmel. — Pisania subdentata Cossm., Cresnes. Turbinella Parisiensis Desh., Valmon- dois. Cette espèce, d’abord classée par M. Cossmann Siphonalia et supprimée ensuite, avait été redécrite sous le nom de Pisania subdentata. Au bois Gouet on la voit devenir Euthria reducta : embarras de choisir un genre. Typhis. Murex pungens Sol. (Monneville). ? = Typhis parisiensis d'Orb., Grignon. Echantillons en mauvais état que je laisse sous la détermination de Deshayes par similitude de localité. Il est douteux qu’ils puissent se rapporter à l'espèce de Grignon. Murex. Murez subrudis Sow. (Valmondois). F'usus sublamellosus Desh., Monneville. M. distans Desh., Valmondois. — Murex depauperatus Desh., Auvers. M. maicropterus Desh., Valmondois. = Fusus rarisulcatus Desh.,Monneville, M. asper Sol. (Valmondois). = Murex Auversiensis Desh., Auvers. M. spinulosus Desh. Monneville. Le M. Auversiensis figuré dans le Catalogue de M. Cossmann est un M. spi- nulosus signalé au Guépelle par Deshayes. Celui de Monneville {l'Auversiensis) est semblable à la fig. de Deshayes, mais il n’a que très rarement les cinq pans dont parle la description. Les côtes augmentent une à une, à huit ou neuf c’est le Fusus rarisulcatus, l'ornementation transverse restée à peu près la même. Mais elle change à son tour; les filets se régularisant, leurs inter- valles devenant égaux : dans ce cas, neuf côtes caractérisent Murex depau- peratus. Les côtes continuent d'augmenter en nombre, jusqu’à donner le type primitif du Fusus lamellosus. Espèce et variétés sont pour M. Cossmann de deux sous-familles différentes. Ricinula. C. pedicularis Desh., Auvers. Purpura ringens Desh., Auvers. Terebellum. Triton. Bulla sopita Sol. (Grignon). Cancellaria volutella Lam., Grignon. : Rostellaria. LES CHU Le Feel Rost. labrosa Sow. (Monneville). __ Gassidaria. Triforis. Cassidaria retusa Desh., Auvers. RARE : k C. singularis Desh., Le Fayel T'riforis plicatus Desh., Valmondois. : ë É T. singularis Desh., Grignon. Cypræa. T. biplicatus Rouault (Chaussy). C. elegans Deîfr., Grignon. T. sinistrorsus Desh., Grignon. C. Bartonensis Edw. (Le Ruel). = T, breviculus Cossm., Le Fayel. Il n’y a de différence entre les deux espèces que l'inégalité du filet médian dans le T. breviculus, inégalité plus ou moins prononcée suivant les échan- tillons. Un individu mutilé de son vivant et qui s’est réparé ensuite lui-même vient apporter son témoignage. Breviculus au point de départ il a, sur le tour et demi postérieur à l'accident qu'il a éprouvé, une égalité parfaite de ses trois rangs de tubercules. Cerithium. J'aurais dû, en commençant, expliquer pourquoi cette étude ne mettait pas à profit les derniers travaux de M. Cossmann amenant dans la nomenclature de nombreux changements pressentis dans son Catalogue et définitifs dans la « Palæoconchologie comparée ». Je le fais à propos de ce genre, l’un des plus... éprouvés par la nouvelle 176 Aym. PEZANT. — Mollusques fossiles de Monneville. classification. Les observations sont, du reste, générales et pourraient avoir lieu à propos d'un grand nombre d'autres divisions proposées. Celles qui concernent le genre Cerithium, qui devient presqu'à lui seul plus qu'une famille — un cénacle, sorte de sous-sous-ordre, — sont limitées d'une façon si étroite que c'est presque la rétrogradalion du genre à l'espèce, parfois à la variété. Une diagnose générique qui ne tient pas en cinq lignes n'a d'application rigoureuse que sur un type choisi; les autres espèces qu'on veut assimiler à ce type, si ce sont de vraies espèces, apportent presque toujours avec elles leur démenti. Actuellement, nos espèces ne sont pas assez connues pour que la construction ne tombe pièce à pièce, à mesure des constatations nouvelles. Les formes « gérontiques » sont si rares que beaucoup sont encore ignorées. Monneville en révèle une qui d'un Tiaracerithium (C. angustum) fait un vulgocerithium. Le C. costulalum, genotype de Tenuicerithium, n'est pas un échantillon adulte tel que je l'ai trouvé à Monchy, et c'est dans ce cas une variété du C. lamellosum, ce qui ramène l'espèce précitée, Vulgocerithium, tandis qu'il faut l'aller chercher dans le voisinage des Billium, sous-genre de Cerithium devenu sous-famille. Le C. semigranulosum, pris comme Billium dans la plus grande partie de son existence, voit les macrobites de son espèce finir Vulgocerithium ; le C. giganteum a une ouverture de Biltium jusqu'à la formation de son premier gros tubercule. Il est presque certain que la forme gérontique du C. Leufroyi n’est pas connue et on peut la supposer voisine de celle de C. spiralum. En comparant ensemble de jeunes individus des deux espèces, on constate à l'intérieur des tours les mêmes particularités de côtes et de rainures parié- lales et chez les deux la même projection rectiligne du canal. A noter que le re jeune spiratum décrit comme scalaire est ombiliqué. Les très vieux C. Valdencurleene ont l'ouverture du C. ebeninum avec la gouttière calleuse qui prolonge vers la pointe le haut de Fouverture et le canal terminal réduit à une simple échancrure. Très éloigné comme classe- ment du C. hexagonum, ils ont encore tous deux même ouverture à l’état jeune. Elle est identique à celle des espèces qu'on rapporte aux Lampania. Si ce rapprochement est exact nous n’en connaissons pas d'adultes, car aucun échantillon ne montre l'espèce de dent, saillant sur le contour inférieur de la base, et qui termine la columelle chez le C. zonale. Les dents internes des Terebralia existent dans toutes les coupes et chez tous les Cerithes porteurs de varices; — on les trouve aussi chez des espèces qui en sont dépourvues : C. giganteum, paralum. Enfin quelques Cerithes ont leurs variétés classées, comme Potamides, C. denticulalum, C. sub. striatum. Cerithium. C'. Auversiense Desh., Auvers. C. serratum Brug., Grignon. C. paratum Desh., Caumont. = C. mutabile Lam., Grignon. L'étude d'un grand nombre de pointes fraîches de C. serratum (Parnes, »° couche) explique le nom de mutabile choisi pour cette espèce, créée sur des jeunes. L'espèce à laquelle Deshayes avait appliqué ce nom par erreur a été nommée par Munier-Chalmas C. Maryense. C. denticulatum Lam., Grignon. = C. umbrellatum Lam., Grignon. . Hericarti Desh., Senlis. Brocchi Desh., Senlis. Roissyr Desh., Senlis (ex partae). j NN ane De ee Aym. PEZANT. — Mollusques fossiles de Monneville. 497 On voit à Parnes le C. denticulatum à tours nus (c'est le caractère diffé- rentiel du €. umbrellatum), semblable à la version du C. Brocchi de Monne- ville, se garnir de deux rangs de granulations qui augmentent de volume et finissent par se changer en carènes par contact intime des tubercules; ces carènes se multiplient par dédoublement et l’on arrive ainsi à C. Hericarti. Beaucoup des échantillons rapportés à C. Roïssyi sont ici des pointes de C. denticulatum d'une variété infinie d'ornementation. C. EBzanvwillensis (nom. mut.), Ezanville. = C. tuberculosum Desh., non Lam. 2 = C. Brocchi Desh. (ex partæ). Sans pouvoir actuellement mettre une forme sous le nom de Lamarck, on est sûr que Deshayes l’a appliqué à une espèce différente. I] l'a cherchée, dit-il, à Grignon sans succès: il aurait pu s'éviter cette peine en s’assurant de la provenance (toujours ! Courtagnon). Le nom d’Ezanvillensis com- prendrait, avec le faux {uberculosum, ce qui reste de Brocchi après qu'on en a séparé les variétés à tours nus qui ont été portées au C. denticulatum. C. Bonelli Desh., Beynes. C. tiara Lam., Grignon. C. tricarinatum Lam., Grignon. var. C. mitra Lam., Grignon. var. = Potamides Depontallieri Cossm. = C. Graveri Desh., Chambors. var. = Potamidopsrs vonastenses M. Ch. var. = C. tiarella Desh., Senlis. (La pointe, caractéristique, est — (. crenatulatum Desh., La Chapelle. IDENTIQUE à celle du C. giganteum. = (. angustum Desh. (ex partæ). C. mixtum Defr. Valmondois. var. = C’. aequistriatum, Auvers. C. conarvum Bayan, Valmondois. var. = C. nodiferum, Monneville. C. marginatum Desh., Mary. Deshayes a supprimé le C. mitra comme étant un jeune pleurotomoïdes: il n’a alors pas plus vu le type qu'il n'avait vu celui du C. umbrellatum qu'il réunissait au fricarinalum dont les tubercules sont au bas des tours, quand ils sont décrits en haut dans l'espèce de Lamarck. Ici la description est celle d'un jeune Gravesi qui porte quatre cordonnets transverses aux premiers tours quand le C. tiara n’en a que trois. C’est la seule différence qu'on observe entre les gros tiara et les petits Gravesi. Le tiara de Lamarck comprenait aussi les coquilles similaires des sables moyens puisqu'il donne comme origine Grignon et Betz. De la variété des sables moyens et de ses variétés, Deshayes a fait 5 espèces dont 3 sont à Monneville absolument inséparables même comme variétés. L'une d'elles, comme l’a comprise Deshaves, représente pourtant deux espèces : c’est le C. angustum. Les individus les plus étroits, ceux qui carac- térisent les niveaux de Mortefontaine, Crépy-en-Valois, Beaugrenier, se rapportent au C. turritellatum de Lamarck, non de Deshayes. C’est un échantillon de la variété trapue qui, comblant le détroit entre les Tiaracerithium et Vulgocerithium rend ces subdivisions caduques. Ce « Geronte » a tout un grand tour de plus que l'échantillon figuré pl. 59, fig. 4-3 du premier ouvrage. L’ornementation s'enrichit aux deux derniers tours de rides d’accroissement qui festonnent tous les cordonnets transverses et leurs intervalles et vont s'arrêter à moitié de la base sur une petite carène qu'ils rendent granuleuse. Les quatre cordons du dernier tour, très proé- minents, découpent un labre qui devient digité avec de petites gouttières intérieures lui donnant l’aspect du C. lamellosum (fig. 17). C. turritellatum Lam., non Desh., Crépy. = C. angustum Desh. (ex partae), Valm. = C. subula Desh., Senlis. Deshayes n’a pas reconnu l'espèce de Lamarck dont la longueur est de 8 à 9 “/*. Celle de Deshayes en a 45, c’est déjà suffisant pour montrer l'erreur. « Il semble que cette cerite soit un passage aux turritelles, car elle en a POV ARS 178 Aym. PEZANT. — Mollusques fossiles de Monneville. » un peu l’aspect et elle offre de même un sinus au bord droit de son ouver- » ture. Mais elle a un petit canal et une gouttière comme les cerites. » L'espèce de Deshayes n'a pas de canal, « ses stries transverses sont les unes » très fines et peu apparentes et les autres, plus saillantes, sont au nombre » de deux ou trois sur chaque tour. Vers le sommet de la spire, les stries » transverses sont croisées par des plis verticaux plus ou moins prononcés. » La coquille de Deshayes porte quatre gros sillons et des côtes jusqu'au dernier tour. Il est inutile de chercher un nom pour cette soi-disant espèce. Je ne la connais pas et elle semble même un peu mythique. Pour Deshayes, ce serait une variété du scalaroïdes. M. Cossmann la trouve difficilement sépa- rable du C. interruptum ? Quelques échantillons du C. turritellatum portent à l'intérieur du labre les rangées de granulations caractéristiques d'une section de Potamides : granulolabium. C. obliquatum Desh.-Chery, Chartr. La réunion du C. nodijerum à cette espèce, indiquée par M. Cossmann, ne peut s'expliquer que par l'absence de l’une des deux au moment de la comparaison. Sauf l'ouverture, le C. nodiferum ressemble beaucoup plus aux C. pleuro- tomoïdes très frustes de Monneville. Il est comme eux plus ou moins svelte ou trapu. L'ornementation débute comme chez tous les issus du tiara par trois cordonnets granuleux également espacés, le supérieur devenant noduleux et gagnant de plus en plus sur les {ours jusqu'au dernier. Semblables à leur point de départ, la plupart des échantillons ont une ornementation transverse différente : des stries gravées plus ou moins profond en nombre variable ou encore des séries de rubans très aplatis dont le contact, par une très légère imbrication, simule suivant l'éclairage une strie ou un filet. Les tours souvent presque plans sont parfois plus convexes : dans ce cas, la rencontre des rubans forme un angle légèrement caréné. Le système de stries ou de rubans se continue sur la base dont la convexité est limitée par deux ou trois rubans ou stries plus accentuées. L'ouverture a les mêmes caractères que le fiara, mais plus épaisse dans toutes ses parties. Montjavoult (Oise). Aym. PEZANT. [A suivre). CATALOGUE RAISONNÉ DE LA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE Des environs de Sainte-Cécile Sérignan, Orange (Vaucluse, L'étude de la faune erpétologique dans le département de Vaucluse est délaissée au point qu’il ne m'a pas été possible de trouver, à part quelques rares notes du D° Reguis, un travail suivi: pour ce qui est des environs immédiats de la localité où je me trouve, absolument rien n’a été fait. Je pense qu'il est donc intéressant de publier un catalogue raisonné des espèces que j'ai pu observer depuis près de quatre ans que je multiplie les excursions autour de Sainte-Cécile. Malgré certains propos exagérés sur les serpents de ma région, propos que répètent à satiété les paysans, il y a un fond de. vérité au sujet de la taille de certains reptiles. Cependant la plupart du temps l’exagération est D : 4 J À M. MouRGUE. — Catalogue raisonné de la Faune erpétologique. 179 flagrante. À ce sujet je reproduis ci-dessous deux conversations qui édifieront ceux qui liront ces lignes : « Ah ! monsieur Mourgue, j'ai vu un serpent l’autre jour, il m'a fait peur, il s’est dressé à 1 mètre au moins !... — Et quelle grosseur avait-il ? — Au moins comme une bouteille d’un litre ! — Ah !.. Et sa longueur ? — Au moins 1*50 !!... » Je suis fixé ! 2° dialogue : « Si vous aviez vu ce serpent, monsieur le Pharmacien, vous auriez eu peur !... » Et moi, sceptique, de sourire en pensant à « ma peur ». « Quand il a traversé le chemin, il n’en finissait pas. — Ah bah ! quelle longueur pouvait-il avoir ? — Au moins 3°50 ! — Et comment était-il gros ? — Oh ! au moins comme la moitié de mon poignet !... » Je suis à nouveau fixé ! Le paysan vauclusien se laisse pincer sur le diamètre s'il parle de longueur et sur la longueur s'il parle de diamètre !... Il n'en est pas moins vrai que la contrée renferme des couleuvres de taille exceptionnelle; c’est toujours la même espèce qui atteint le maximum, Cœlopeltis insignitus, variété Lacertina, qui est du reste un colubriforme. J'ai trouvé des peaux de mue de 260 correspondant probablement vu l'allongement à des bêtes de 2 mètres à 2"20. Enfin il ne m'a été que fort rarement possible d’avoir quelque personne de bonne volonté pour m'apporter les animaux qu'ils trouvaient; je rappel- lerai dans les lignes qui vont suivre certains curieux préjugés en cours dans nos campagnes. CLASSE DES REPTILES -— ORDRE DES SAURIENS Famille des Lacertidés. LÉZARD VERT /Lacerta viridis). — Nom du pays : Luzer. — Cette espèce est commune, surtout la variété piquetée de noir; je compte pour mes environs : 1° Variété piquetée; 2 — concolore; 3° —— à taches noires rares; 4 — à 2 raies; D° — à 4 raies; 6° — à 2 raies (petite race). Pour cette 6° variété, je fus pendant longtemps perplexe et j'hésitais beau- coup à lui accorder une place; elle arrive au maximum chez moi à 20 centi- mètres de long, brun chocolat avec des taches plus claires sur le dos, deux raies blanches limitant ces taches de chaque côté des flancs, dessous vert jaunâtre; l'adulte arrive à 20 centimètres, pas plus: je développe du reste l'étude de cette variété dans mon travail sur les Reptiles du Midi (région de l'olivier). LÉZARD OCELLÉ /L. ocellata). — Nom du pays : Rassado ou Arrassado (1). Commun dans mes environs, où il atteint 50 centimètres de longueur; il n’est donc pas aussi grand que ceux de l'Hérault, du Gard, etc., où j'avais constaté 72 centimètres. Au sujet de ce lézard si beau de livrée, tous les paysans affirment avec entêtement que l’ « Arrassado » est grise et que son venin est terrible, si terrible que lorsque, par exemple, elle mord le manche du fouet qu'on lui présente, le venin « court » le long de ce manche et va blesser fortement la main qui le tient (lire la Pharsale de Lucain); en outre, on est persuadé jei que cet animal attaque l'homme ! Dernièrement, 20 avril 1908, je revenais d’excursion et montrais à un (1) Le nom provençal du Lézard ocellé, Arrassado, vient du verbe arrassar, arrêter « qui arrête ». À la vérilé, quand il est serré de trop près et qu'il ne peut fuir, il n'hésite pas à s'élancer sur bêtes et gens, et cela très courageusement; en somme ; « cet animal n'est pas méchant, quand on l'attaque... il se défend'!Il. », Lot As à 180 M. MouRGUE. — Catalogue raisonné de la Faune erpétologique. groupe de villageois attablés au café un beau lézard ocellé qui, tout à coup, me saisit l'éminence hypothénar (endroit le moins sensible de la main pour pareille pression); mes concitoyens se levèrent, terrorisés ! Dire que c’est au XX° siècle qu'on voit cela !... LÉZARD DES MURAILLES /L. muralis). — Nom du pays : Lagramuso. — Extrêmement commun, surtout près des habitations, sur les murailles chauffées par le soleil. Il existe ici une jolie variété avec taches bleues sur les flancs reproduisant à peu près celles de l'ocellé: je compte ici 5 variétés. PSAMMODROME D'EpwaARDs /Ps. hispanicus). — Nom du pays (ne se distingue pas du lézard des murailles). — Ce petit lacertien est assez commun dans certaines localités de mes environs; je l'ai trouvé ces jours-ci sur le talus d'un chemin creux parmi les cistes, dans un endroit où il n'y a pas de sable; j'en conclus qu'il se tient ici partout où il v a une chaude température et que le sable est pour lui un milieu plus chaud mais pour lequel il n’a pas d’absolue préférence (1). Non mentionné par aucun naturaliste pour le Vaucluse. Famille des Scincoiïdes. SEPS CHALCIDE /Chalcides linealus). — Nom du pays : Orgueil, Anadiel (sans yeux !) — Extrêmement commun dans les prairies et dans les fossés herbacés des environs, mais très difficile à capturer. Je ne trouve ici que la variété à plusieurs raies; les préjugés contre ces charmantes bestioles ne sont pas trop vivaces ici, on ne le craint pas autant que la « Rassado » !.…. ORVET COMMUN {Anguis fragilis). — Nom du pays : Orgueil, Anadiel (con- fondu avec l'espèce précédente). — Moins commun que le Seps, se trouve dans les prairies humides, alors que ce dernier va de préférence dans les endroits secs et chauds. Les gens ici sont persuadés qu'il est aveugle (du reste, il en est ainsi partout; les Anglais ne l’appellent-ils pas « Blindworm »). « S'il y voyait, me dit-on, vous ne le prendriez pas comme cela !... » Je compte ici trois variétés. ORDRE DES OPHIDIENS. — Famille des Colubridés. COULEUVRE A COLLIER /Tropidonotus natrix L.). — Nom du pays : Ser d'oigo. — Assez commune près des fossés et des mares; j'en ai pris une de 1"30, ce qui, je crois, n'est pas commun. COULEUVRE VIPÉRINE (Trop. viperinus). — Assez commune aux mêmes endroits, sous les pierres ou dans l’eau quand il fait bien chaud. Ses variétés sont nombreuses ici. COULEUVRE A ÉCHELONS /Rhinechis scalaris). — Nom du pays : Ser. — La plus commune de nos couleuvres après les deux citées, arrive à 1750 dans les environs; le plus irascible des reptiles du pays (Voir d’intéressantes obser- vations dans mon travail sur les Reptiles du Midi). COULEUVRE VERTE ET JAUNE /Zamenis viridiflavus). — Peu commune, paraît cantonnée surtout dans la plaine circonscrite au nord de Sainte-Cécile par Rochegude, Suze-la-Rousse et Tulette. Cette année, en mars, j'en ai capturé une de 1°45 après l'avoir photographiée au moment où elle se cachait sous une touffe. ORDRE DES OPISTOGLYPHES. — Famille des Psammophidés. COULEUVRE DE MONTPELLIER /Cœlopellis insignitus). — C'est l'ophidien que -je rencontre le plus souvent dans mes excursions; j'en possède un exemplaire (1) M. de Fischer, erpétologiste russe, rapporle la même observation soie Montpellier (Valery Mayet, Faune lerrestre, Hérault, Loc. cil.). Se RE À dent à di des environs qui a 1”87 de longueur et j'ai en préparation ostéologique un crâne d'une qui avait plus de 2 mètres; on trouve des peaux de mue d’une longueur exceptionnelle. Je ne puis admettre de différence tranchée entre Cæœlop. insignitus et lacerlina, car j'ai vu les deux variétés accouplées très souvent et non pas une fois par hasard; il n’en est pas moins vrai que l'espèce à raies transversales jaunes sur le dos et à coloration variée de la tête et du dessous du corps atteint une taille moins grande que la variété vert sombre; cette dernière possède une partie noire ou presque en arrière du cou, comme si elle avait été saisie par une main enduite de noir de fumée (les sujets qui viennent de Dalmatie sont de même coloris). Redoutée par les paysans plus qu'aucune autre espèce, m'a valu le plaisir d'intéressantes observations et recherches physiologiques consignées ailleurs. M. MouRGUE. — Catalogue raisonné de la Faune erpétologique. 181 CLASSE DES BATRACIENS —— ORDRE DES ANOURES Famille des Hylidés. RAINETTE VERTE /H. viridis). — Nom du pays : Reinetto. — Très commune ici. À donné lieu pour moi, ces derniers temps, à des expériences démontrant irréfutablement l'absence absolue du phénomène de mimétisme accordé à cette espèce par quelques naturalistes. Famille des Ranidés. GRENOUILLE VERTE /Rana esculenta). — Nom du pays : Granouhio. — Très commune ici, surtout en eau assez profonde. GRENOUILLE ROUSSE /Rana fusca). — Nom du pays : Granouhio. — Rare ici, avec À: esculenta. Famille des Bufonidés. _. CRAPAUD CALAMITE (Bufo calamita Laur.). — Nom du pays : Grapaou. — Très commun, mais difficile à capturer en dehors du rut. La ©, en particulier, est très agréablement et diversement coloriée. Le œ est plus clair que la Q. CRAPAUD COMMUN /Bujo vulgaris). — Très commun, mais moins abondant que le calamite. A propos du Crapaud, un préjugé est fortement ancré dans le Vaucluse. Lorsque quelqu'un tombe malade, surtout de la fièvre typhoïde, on met un crapaud sous son lit « pour tirer le venin », disent les paysans, et quand le crapaud meurt, on est persuadé absolument que le malade est guéri. Souvent, lorsqu'un médecin est appelé (après le crapaud !!) il n’est pas rare qu'un de ces batraciens lui passe entre les jambes !... On m'a raconté que, en désespoir de cause, un homme atteint d’une maladie de la colonne vertébrale, « du dos », m'’a-t-on dit, mit, sur le conseil d’un voisin, un crapaud vivant contre son dos, serré avec une ceinture; le crapaud, peu après, enfla beaucoup et devint, paraît-il, tout bleu (il devait pourrir, naturellement !); l’homme, me dit-on triomphalement, fut soulagé et guéri peu après. « Vous voyez bien, ajoute mon interlocuteur, que le crapaud a de meilleures drogues que vous, puisqu'il « tire le venin !! » Pour d’autres maladies, c’est sur la tête, dans le bonnet de coton, qu'on met la pauvre bête jusqu'à ce que mort s’ensuive !... et putréfaction après !... Famille des Pelobatidés. PELODYTE PONCTUÉ (Pelodytes punctatus Dom.). — Assez commun, mais ne se capture qu'à la pariade et dans un laps de temps très court, 8 jours au plus. J'ai cependant capturé à l'eau un Pelodyte Q le 28 décembre dernier. 1 182 M. MouRGUE. — Catalogue raisonné de la Faune erpétologique. PELOBATES CULTRIPÈDE /P. culltripes). — Cet intéressant batracien émi- nemment terrestre n'avait jamais été signalé, à ma connaissance, dans le département de Vaucluse, et c’est avec beaucoup de plaisir que j'ai pu en capturer un certain nombre en mars, dont deux Q seulement sur douze ©; j'ai en ce moment plusieurs exemplaires de ces curieux animaux dont les mœurs sont intéressantes à observer de près. Famille des Discoglonidés. SONNEUR A PIEDS ÉPAIS {Bombinalor pachypus, variété Brevipes). — Assez commun dans les mares peu profondes et les bassins d'arrosage des jardins du pays; sort très tard du sommeil hivernal (avril et mai); m'a servi l’année dernière (ou plutôt ses larves) à une intéressante expérience de néotenie. (Voir Bulletin Sociélé d'étude des Sc. nat. de Nîmes). ALYTE ACCOUCHEUR /Alytes obstetricans). — Moins commun que le précé- dent, je l'ai rencontré quelquefois (le o) avec son précieux fardeau d'œufs et en ai sacrifié un seul pour ma collection; les autres, tous ceux que j'ai trouvés, peuplent mon jardin, en liberté, et en juin-juillet rien ne m'est plus agréable que d'entendre leur clochette se mêler au chant presque identique du Scops pendant que je passe une partie de mes nuits pour mes observations sélénographiques. ORDRE DES URODELES —— Famille des Salamandridés. SALAMANDRE TACHETÉE (Sal. maculosa Laur.). — Nom du pays : Talabreno. — Rencontrée ici une seule fois, elle est peu connue ici des paysans qui la redoutent à tel point qu'il est dit dans un dicton que je traduis : Si l’orvet y voyait Si la salamandre entendait Un cavalier descendrait. ou la variante : Rien ici bas n’existerait ! Après la cécité de l’orvet, voilà la surdité de la salamandre ! et les calamités qui vous sont épargnées ! !!... TRITON A CRÈTE (Jrilon cristatus Laur.). — Nom du pays : Talabreno d’aïgo. — Commun dans certaines mares, absent dans d’autres, j'ai remarqué que d'une mare à l’autre il y a des différences de coloration sensibles; ainsi dans une j'ai trouvé des individus presque noirs, dans d’autres les c portent des taches franchement vertes sur les flancs; j'ai une © de 19 centimètres de long et grosse en proportion, ce qui, je crois, doit être rare. TRITON PALMÉ (Triton palmalus Schneid.). — Excessivement commun dans certains fossés, surtout ceux de l’ancien étang d'Uchaux; dans les endroits où il se trouve, le Triton à crête est très cantonné. Malgré mes efforts, je n'ai pas encore trouvé dans mes environs immédiats le Triton marbré, qui cependant est aussi méridional (ou presque) que le Cultripède; de même Triton alpestris; de même pour la Grenouille agile. Les Vipères sont absentes de la région. La Coronelle lisse et la bordelaise ont échappé à mes recherches; de même la Couleuvre d'Esculape. Quant à la Couleuvre à 4 raies, je ne l'ai rencontrée dans tout le Midi, depuis l’âge de 14 ans, que dans la plaine de Nîmes, et encore était-elle morte; c'est la plus rare de toutes, sûrement. Quant au Lézard des souches et au L. vivipare, ils ne se trouvent pas à Sainte-Cécile ni dans les environs. Quand j'aurai indiqué l'absence du Gecko, du Tropidosaure algire et de l'Acanthodactyie, j'aurai énuméré la presque totalité de la faune erpétologique terrestre méditerranéenne (moins cependant Spelerpes fuscus et Salamandra atra). Sainte-Cécile (Vaucluse). Marcel MOURGUE, CATALOGUE SYSTÉMATIQUE & BIOLOGIQUE DES HYMÉNOPTÈRES DE FRANCE (Suite). J. DE GAULLE. — Calalogue des Hyménoptères de France. 183 Fam. XVIL — APIDZÆ — MELLIFÈÉRES (Insectes nidifiants; nourrissent leurs larves de miel et de pollen. Quelques genres vivent en parasites d'autres mellifères. Butinent sur les fleurs, surtout les Labiées, les Composées et les Ombellifères. Un petit nombre d’espèces s’attachent uniquement à un genre ou à une espèce de plante.) SuBr. PROSOPINÆ 37. pilosula Prz. 38. pratensis Frer. SuBr. HALICTINÆ G. 916. Prosopis F. signata Pnz. F4 ee nr. (Nichent Pin émet dans la | 39. pulla Prz. SECT. I. PA nidi ronce. La plupart exhalent une 40. forte odeur de citronelle; quel- ques-uns, par contre, sentent la punaise des bois. Butinent de 41. punctata Brullé. subquadrata Frst. punctifrons Prz. G. 918. Halictus Latr. 10. clypearis Schnck. 11. cognata Prz 12. conformis Frst. 13. confusa Nyl. 14. coriacea Prz. 15. cornuta Sm. var. meridionalis Frst. (Nid dans le sol). Sur. COLLETINÆ . cochlearitarsis Drs, . coloratus Mor. . corvinus Mor. . costulatus Krehb. . cupreomicans Prz. . cyanomelas P17. préférence sur le Réséda). 42. punctulatissima Sm. (Nid dans le sol), » (abbreviata) Pérez. obscurata Schnck. 1. albipes Ky. 1. alpina Mor 43. 4-maculata Schnck. var. affinis Schnck. 2. angustata Schnck. 44. Rinki Gorski. 2. analis Prz. 3. annulata L 44 bis. (rhombifera) Pérez. 3. aureolus Prz. communis N yl. 45. sinuata Schnck. 4. bifasciatus Brll. 4. bicarinata Prz. 46. soror Prz. 5. bimaculatus Drs. 5. bifasciata Jur. 47. spilota Frst. 6. brevicornis Schnck. rhodia Lep. 48. stigmorhina Prz. : 7. brevithorax Prz. 6. borealis Nyl. 49. sulphuripes Grib. 8. buccalis Prz. 7. brachycephala Mor. suavis Prz. 9. carneiventris Drs. Giraudi Frst. 50. tricuspis Frst. 10. chalconotus Prz. 8. brevicornis Nyl. 51. variegata F. 11. clavipes Drs. 9. cervicornis Costa. bipunctata F. 12. clypearis Schnck. -13 14 15 16 17 18 19. 16. decolorata Prz. 17. difformis Ev. G. 917. Colletes Latr. cylindricus F. ? calceatus Scop. marginata Th. (Nid dans le sol). 20. delicatus Prz. 18. dilatata Ky. 1. Abeille: Prz. 21. Delmasi Prz. 19. discophora Vachal. 2. balteatus Nyl. 22. elegans Lep. 19 bis. (dominiquella P rz.). succinctus batr.(nec L.) rufiventris Gar. Dominique. 3. caspicus Mor. 23. Fertoni Vachal. 20. exæquata Frst. 4. Chobauti Prz. 24. Frey Gessneri Alfken. 21. facialis Prz. 5. cunicularius L. 25. fulvicornis Ky. 22. genalis Th. 6. davesianus Sm. 26. gavarnicus Prz. _ 23. gracilicornis Mor. 7. emarginatus Pr2. 27. geminatus Prz. 24. grata Prz 8. fodiens Frer. 28. gemmeus Drs. 25. hyalinata Sm. 9. foveolaris Prz. cephalicus Mor. armillata N yl. 10. frigidus Prz. 29. gibbulus Prz. var. subquadrata Frst. 11. gallicus Rad. 30. glabriusculus Mor. 26. imparilis Frst. 12. hylæiformis Ev. 31. gracilis Mor. 27. Kriechbaumeri Frst. acanthopygus Dours. 32. griseolus Mor. 28. leptocephala Mor. 13. lacunatus Drs. masellus Prz. 29. lineolata Schnck. 14. igatus Ill. 33. hirtellus Schnck. 30. Masoni Saund. 15. marginatus Sm. 34. interruptus Pnz. 31. medullita Frst. 15 a. montanus Mor. 35. lævigatus Ky. 32. nigripes Prz. 16. niveofasciatus Drs. lugubris Ky. 33. nigrita F. 17. picistigma Th. 36. lævis Ky. propinqua N yl. 18. pulchellus Prz. subfasciatus N yl. 34. nivalis Mor. 19. sericeus Prz. 37. laticeps Schnck. 35. picta Sm. 20. simus Prz. 38. leucopus Ky. scutata Licht. 21. spectabilis Mor. 39. leucopygus Prz. 36. pictipes Nyl. 22. succinctus L. 40. leucozonius Schrank. 184 RÉ AU nn à J. DE GAULLE. — Catalogue des Hyménoptères de France. . major Nyl. . malachurus Ky. . Marchali Vachal. (A suivre). . planulus Prz. . platycestus Drs. . pleuralis Mor. . Lichtensteini Prz. 67. Perezi Alfken. 93. subauratus Rossi. . longulus Sm. fallax Prz. (nec Mor.) | 94. subfasciatus Imh. . lucidulus Schnck. 67 bis. (piliventris Prz.) 95. subhirtus Lep. . maculatus Sm. Dominique. 96. sublævis Schnck. . truncatus Alfk. . tumulorum L. flavipes EF. simplez Prz (in hitt.). | 71. politus Schnck. 99. unguinosus Prz. . marginatus Brll. 72. prasinus Sm. 100. ventralis Prz. fasciatellus Schnck. 73. punctatissimus Schnck. 101. vestitus Lep. Gribodoi Krchb. 74. puncticollis Mor. 102. villosulus Ky. . marginellus Schnck. 75. pyrenæus Prz. 103. virescens Lep. . Marqueti Prz. 76. 4-cinctus Ky. gramineus Sm. . megacephalus Schnck. tetrazonius II. seladonius Nyl. . melanoproctus Prz. 77. 4-notatus Ky. 104. vulpinus Lep. . mesosclerus Prz. 78. 4-signatus Schnck. Nylanderi Mor. . minutissimus Ky. 79. 4-strigatus Latr. 105. xanthopus Ky. . minutus Schrank. 4-cinctus Mor.(necKy.) | 106. zonulus Sm. . morbillosus Krchb. 80. rubicundus Christ. . morio F. 81. rufocinctus Nyl. G. 919. Nomioides Schenck . mucoreus Ev. 82. scabiosæ Rossi. ; 4 : . nitidiusculus Ky. zebrus Walk. 1. Handlirschi D. T. . nitidus Schnck. 83. semipunctatus Schnck. fallaz Hand. . ochraceovittatus Drs. 84. semitectus Mor. 2. pulchellus Schnck. . pallens Brll. 85. separandus Schmied. ? minutissimus Rossi. lineolatus Lep. 86. 6-cinctellus Drs. 3. variegatus OI. . patellatus Mor. 87. 6-cinctus F. uniformis Prz.(in litt.) | 88. 6-notatus Nyl. G. 920. Nomia Latr. . patulus Vachal. 89. 6-signatus Schnek. . pauperatus Brll. 90. 6-strigatus Schnck. 1. diversipes Latr. breviceps Saund. 91. smeathmanellus Ky. 2. femoralis Pal. . pauxillus Schnek. 92. subænescens Prz. 3. ruficornis Spin. Jules DE GAULLE. NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Un nouveau Rotifère (/roales ovicola) parasite des pontes de mollusques d’eau douce. — On sait que plusieurs Rotifères du genre Notommeta vivent en l’intérieur des zoocécidies qu'ils déterminent chez les algues du groupe des arasites à aucheria. Le genre voisin Proales renferme des espèces encore plus dégradées par le parasi- tisme. Tel, par exemple, le Proales parasita Ehrenberg (Æertwigia volvocicola Plate) qui vit en parasite dans les colonies de Volvox. Tel encore P. petromyzon Etr. qui se trouve également dans les Vo/vox et parfois dans les Vorticelles (Æpustylis eb Car- | chesium). Penard a décrit récemment une espèce du même genre qui tue un Helio- zoaire l’Acanthocystis turfacca dans lequel il pond ses œufs, déterminant ainsi une épidémie qui s'étend peu à peu (Penard, sur un Rotifère du genre Proales. Soc. phys. et hist. nat. de Genève, avril-mai 1905). Depuis plusieurs années, je connais un Proales qui me paraît nouveau et qui vit en parasite dans les œufs d’un mollusque d’eau douce des chutes de Denacre, près Wimereux (probablement une lymnée dont je n'ai pas déterminé la ponte). Chaque œuf peut renfermer toute une famille de Proales : la femelle qui sans doute a pénétré dans l’œuf par effraction et une série de jeunes au nombre de 3 à 9, peut-être plus, à tous les états de développement. I] serait nécessaire de comparer cette espèce aux formes voisines qui ont été décrites comme vivant librement (?. gibbus, etce.). Si réellement, comme je le pense, elle est nouvelle, on pourrait l'appeler Proales ovicola. A. GrARD. Notes spéciales et locales. 185 Distribution géographique de Zysmata seticaudata Risso. — Cette jolie crevette est très reconnaissable à sa coloration. Aussi possède-t-elle le rare privilège de n’avoir pas de synonymie. D’un rouge violet brillant, elle présente quatre raies blanches qui s'étendent longitudinalement sur toute la longueur de l’animal. Risso l’a décrite en 1816 dans son //éstoire naturelle des Crustacés de Nice (p. 110, pl. 2, fig. 1) et, depuis, on l’a considérée comme exclusivement méditerranéenne. Cependant en 1889, J. Sinel en a capturé un exemplaire unique dans un casier à homards, à La Rocque (Jersey). Une esquisse au crayon envoyée à Norman permit au savant cercinologiste de reconnaître l'espèce sans hésitation (Sinel, An outline of the nat. history of our shores, 1906, p. 134). Dans un travail récent, Norman insiste sur l'intérêt extraor- dinaire de cette trouvaille (Crustacea of the Channel Island. Ann. and Mag. of nat. history, oct. 1907, p. 358). C’est à peine en effet si le fait devait sembler vraisemblable. Je puis cependant confirmer l'existence de Lysmata dans l’Atlantique. En 1904, mon ami et ancien élève Ch. Perez, professeur à la Faculté des Sciences de Bordeaux, en à pris un certain nombre d'exemplaires dans le golfe de Gascogne, entre Biarritz et Guéthary. Il a même pu en transporter plusieurs à Paris et me les montrer par- faitement vivants. Il est bien probable qu’on retrouvera ce gracieux crustacé sur quelques points des côtes de Bretagne, mais il est douteux qu’il pénètre dans la Manche plus loin que les îles anglo-normandes. Comme Arctus ursus Dana, Anchastia scripta Risso, Nautilograpsus minutus L., etc., Lysmata seticaudata suit sans doute le Gulf-Stream jusqu’en cette région. On sait que la langouste (Palinurus vulgaris Latreille) se trouve encore exceptionnellement aux îles Chausey, sans remonter au delà de la presqu'île du Cotentin. A. GraRr. Deux Amphipodes intéressants du Pas-de-Calais (Colomastiz pusilla Grube et Microdeutopus gryllotalpa Costa). — Colomastix pusilla Grube est une espèce que nous avons longtemps considérée comme rare à Wimereux.et que nous trouvions de temps en temps à l’état isolé dans les dragages. Il y a quelques années, j'ai reconnu que cet Amphipode peut être recueilli en grand nombre dans l’éponge très vulgaire Halichondria panicea Pallas. Les oscules et les canaux de l’éponge sont parfois bourrés de ce parasite. La vie obscuricole explique la décoloration analogue à celle de 7'ypton spongrcola Costa et l’organisation très spéciale de C'olomastix. Chose curieuse, C'olo- mastix pusilla vient d’être signalé également chez une éponge non déterminée à Hut- Point dans l’Antarctique (A.-D. Walker, Wational Antartic Exped. Nat. hist., vol. 111, 1907, Amphipoda, p. 38). C’est donc une des rares formes bipolaires du groupe des Crustacés. Les Amphipodes du Boulonnais ont été recherchés avec tant de soin par mon ancien élève et collaborateur J. Bonnier qu’il semble étonnant de pouvoir trouver encore des espèces non signalées. Cela paraît encore plus singulier quand il s’agit de types nettement caractérisés tels que Microdeutopus gryllotalpa Costa dont le premier gna- thopode chez le mâle présente une forme si remarquable. Cet Amphipode est excessi- vement commun dans le bassin à flot du port de Boulogne où on le trouve surtout parmi les amas d’Ascidies (Ciona intestinalis L.) de Bugula et d'Hydraires qui tapis- sent les murs des quais ou la coque des bateaux mal entretenus. Toute l’année, mais surtout de mars en juin, on trouve les femelles chargées de gros œufs d’un beau vert-émeraude. A. GIARD. Espèces substitutives : Broscus cephalotes L. et Scarites laevigatus Fab. — Les conditions dans lesquelles les diverses espèces animales vivent dans la nature sont généralement définies, et, souvent d’une façon assez étroite, par les conditions am- biantes. Si une de ces conditions vient à varier, il arrive parfois que l’espèce ne peut survivre, mais qu'elle est remplacée géographiquement par une autre espèce adaptée au même milieu biologique et susceptible en outre de supporter la condition nouvelle (condition de température par exemple). Voici, entre beaucoup d’autres, un cas très démonstratif de ces substitutions. Le Broscus cephalotes L. est un carabique assez commun dans les terrains sablonneux du Nord de la France où il vit soit à l’état larvaire, soit à l’état parfait, en terrible carnassier, aux dépens de divers animaux arénicoles. Sur nos plages du Pas-de-Calais, à Wimereux en particulier, il n’est pas rare de trouver le même Broscus dans les sables marins où il chasse activement (souvent avec sa larve) les amphipodes connus sous le nom vulgaire de puces de mer (Z'alitrus locusta Latr.). Visitant en juin 1905, la plage de la merveilleuse île d’Ischia dans le 186 Notes spéciales et locales. golfe de Naples, je vis avec intérêt que notre Broscus était remplacé dans cette région plus chaude par de nombreux exemplaires de S'earites laevigatus Fab. comme lui à demi cachés dans le sable marin au milieu des talitres dont ils font leur proie, sur l’étroite bande de rivage où se fait sentir la marée très restreinte comme on sait, en Méditerranée. Searites laevigatus est le substitut méridional du Broscus cep tes du Pas-de-Calais. A. GIARD. Deux plantes nourricières peu ordinaires pour la chenille de Pieris brassicæ L. — En août 1903 de magnifiques capriers qui poussaient à l’état subspontané sur un mur de la route du château à Chinon, étaient couverts de chenilles de Péeris brassicæ arri- vées à leur taille définitive. On sait depuis longtemps que la Pieride du Chou peut se nourrir des feuilles du caprier ce qui confirme les affinités des Capparidées et des Cruci- fères, mais je voudrais taire remarquer que les chenilles trouvées dans ces conditions sont en général, à ce qu’il m'a semblé exemptes de parasites, ce qui est très rare pour les chenilles prises sur le chou. En septembre 1905, sur la plage de Wimereux à Ambleteuse, je recueillis en nombre les chenilles de P. brassicæ sur des touffes de C'akile serapionis séparées par des cen- taines de mètres de tout support solide où elles pussent se fixer pour la nymphose, leur couleur était d’un vert bleuâtre différent du ton ordinaire. Toutes étaient égale- ment saines. Parmi plusieurs exemplaires qui se sont métamorphosés en captivité et m'ont donné leur papillon au printemps de 1906, il s’en trouvait une dont la chrysalide était suspendue uniquement par la partie terminale comme celle des vanesses, sans fil en ceinture, le papillon fut parfaitement normal. J’ignore ce qu’ont pu devenir les nombreuses chenilles laissées Libres sur les Cakile dont les touffes ont complètement disparu pendant l'hiver sans avoir servi de support aux chrysalides. A. GrARp. Notes botaniques sur la région de Guiscard (Oise) et de Noyon (Aisne). — Voici, d’après M. Graves, les plantes qu'on devrait trouver dans le canton de Guiscard : Le point interrogatif (?) indique actuellement une existence plus que douteuse. Le point exclamatif (!) indique qu’on les retrouve encore aujourd'hui aux lieux récités. È Cachy, entre Libermont et Ercheu (Somme) et Solente (environs), sur l'argile : Juncus, Scirpus, Mentha aquatica, Rumez ! Bois de Fréniches, d'Ognolles, de Beaugies, de Quesmy : Arundo Epigeios L.! (C'alamagrostis Epigeios Roth.), Festuca rubra! (commun dans les bois de Fréniches et de l'Hôpital), Betonica floribus alba? (bois de Quesmy ; très douteuse, car je n’y ai trouvé à fleur blanche que l’Ajuga reptans à fleur ainsi nommée, et pour moi elle a été confondue à tort par M. Graves avec la plante ci-dessus nommée, et qui, en effet, est très abondante dans le bois de Quesmy). Bois de Crisolles : Mayanthenvum bifolium D. C.!, C'ampanula persicæfoha L. 1, Fumaria parvifiora Lam. ! Tirlancourt et Guiscard : Silene gallica?, Inula helenium1, Salix fragilis L. | Bois de la région septentrionale (vers Golancourt) : Staphylea pinnata! Bussy : /Znula britannicai | Entre Bussy et Crisolles (dans les champs) : Ornithogalum nuininrum? (très douteux). 4 k Bois de Beaugies et du Grand-Carré : Allium ursinum L.1, Hypericum mon- tanum L. 1 | Prairies de Muirancourt et de Bussy : Orchis coriophora L.1, Eriophorum vagi- natum L. 1 Bois de Frétoy : Daphne mezereum L.1 Tous les bois : Zépatiques et C'hampignons || D'autre part, d’après mes courses de trois ans dans la région, voici les plantes les plus intéressantes de la contrée : Guiscard et ses environs immédiats, sur les vieux murs : Corydalis lutea D. C., Antirrhinum majus L., Poa compressa L. — Dans les haïes et talus herbeux : Ægo- podium podagraria L. — Dans les champs : Veronica persica Poir., V. agrestis L., V. arvensis L., V. pohta Fr., V. beccabunga L. — Sur les bords des routes herbeuses ou en talus : É’pipactis latifolia AL, Orchis hircinum L. — Dans les champs sablon- neux : A/chemalla arvensis (Aphanes) ; T'rifolium ochroleucum, four à chaux ; Marru- bium vulgare, buchoire et four à chaux; Æibes Uva crispa, haïes et four à chaux; Œnothera biennis, four à chaux ; Primula elatior, prés; Cynosurus cristatus, prés; Notes spéciales et locales. 187 Chœrophyllum sylvestre et temulum. — Chemins ombragés et bords des eaux Colutea arborescens, four à chaux; Cirsium eriophorum, buchoire. Plantes communes à tous Les bois du canton : C'arex maxima, E quisetum T'elmateya, Orchis maculata, Centaurea nigra, Asperula odorata, Rosa arvensis, Convallaria majalis, Lychnis sylvestris, Eprpactis ovata, J'uncus bufonius, Rosa canina, Seilla nutans Fm. Bois et coteau d’Autrecourt : Globularia vulgaris L., Teucrium chamædrys L., T, montanum L., Mayanthemum bifolium D. ©C., Mespilus germanica L., Uhlora perfoliata L., Hpipactis Nidus-Avis Crantz., Kosa rubiginosa L. L., Pedicuaris sylvatica L., Veronica teucrium L., V. prostrata L., Anemone pulsatilla L., Ophrys aranifera Huds., Gnaphalium dioicum L., Carex prœcox Jacq, Parnassia palus- tris L., Panus laricio Poir., Luphrasia offieinalis L. et var. L., Ulex europæus L., Orchis Simia Lamk., Carex Hornschuchiana Hoppe, L'quisetum palustre L., Ajuga G'enevensis L., Orchis purpurea Huds., O. malitaris L., O. ustulata L., Alopecurus utriculatus, Myosotis intermedia, var. sparsifiora, Orchis alata, Carex puulifera, Trifolium ochroleucum, Carex remota L., Agrostis 1nterrupta, Euphrasia rigidula ou Zricetorum, Paris quadrifolia, Orchis Morio L., Gentiana germanica Wille, Genista sagittalis L., Panguicula vulgaris L., Thesium humifusum D. C., Mentha rotundifohia L., M. aquatica L., Orchis mascula L., Vaccinium myrtillus L., Veronica satureiæfolia Poir. et Turp., Scirpus palustris L., Hippocrepis comosa L., Carex panicea L., Polygala depressa, Luzula pallescens, Ranunculus Amansti, Avena pubescens L., Festuca ovina L., Seirpus sylvaticus L., Veronica beccabunga L., Ranunculus flammula L., C'arex pallescens, Selinum carvifolium, Larix europea, Orchis hircinum, Genista tinctoria L., Stellaria holostea, S. graminea, S. uliginosa, Rubus idœus, Brunella alba, B. lacimata, var. fl. roses, Chœrophyllum temulum, C. sylvestre, Paris quadrifolia, Veronica montana. Coteaux boisés partant du Mont Saint-Siméon, près Noyon, et dominant Salency, Béhéricourt, Babœuf et Gandru. — On y retrouve la plupart des plantes des bois et coteau d'Autrécourt (1), plus : Zriophorum latifolium Hoppe, £. angustifolium Roth., Monotropa hypopitys L., Cytisus laburnum L., Sulene puberula, Cyno- glossum officinalis L., Carum bulbocastanum Koch, Œnanthe Lachenalii, Avena pratensis L., Triticum poa D. C., Anthyllis vulneraria L., T'hestum. divaricatum D. C., Geranium columbinum L., Orchis hybridum D. C., O. latifolia L., O. co- nopsea Li, O. veridis, Rhinanthus minor Ehrh., Xosa micrantha? (K. canina x À. rubiginosa) (je n'ai pu définir exactement le nom scientifique de ce rosier, étant un produit hybride), Centaurea nigra L., Brunella laciniata Rchb., B. hyssopifolia, B. alba Püllas, Hpripactis grandiflora, Thymus chamaædrys Fries, Ophrys arachnites Hoffm., O. apifera Huds., O0. muscifera Huds., O. aranifera Huds., T'amus communs, Pedicularis palustris, Iberis amara L., Epipactis nidus avis Crantz., Poa rigida, Pyrola rotundifolia, Orobanche cœrulea, Helianthemrum pulverulentum R. R., Orchis incarnata. Montagne et bois de Quesmy, près Guiscard : Z'amus communis, Fragaria elatior, Orchis mascula, Anemone pulsatilla, Verbascum thapsus, Carex hirta, Oxalis aceto- sella, Chlora perfoliata, Myosotis intermedia (v. sparsiflora), C'arex remota, C. digi- tata, Paris quadrifolia, C'ampanula trachelium (var. urticæfolia), Trifolium ochro- leucum, Calamagrostis Epigeios, Atropa belladona, Solanum dulcamara, Asperula odorata, Rosa rubiginosa, Orchis malitaris, O. Sinna, G'entiana germanica, Genista tinctoria, Ajuga reptans, var. fl. alba, Veronica montana, Mayanthemum bifolium, Equisetum palustre. Bois de la Cave, entre Quesmy et Maucourt, mêmes plantes que le bois de Quesmy, moins Anemone puisatilla, Atropa belladona et Orchidées de la montagne, mais auxquelles on doit ajouter : Blechnum Spicant, Orchis maculata, Rubus cœsrus, À. idœus, Carex maxima, Vaccinium myrtillus, Lychnis sylvestris, Chœrophyllum temulum, C. sylvestre, Orchis montana, Veronica beccabunga, Mercurialis perennis, Molinia cœrulea, Luzula Forsteri, Serofularia nodosa, S. aquatica, Lycopus europeus, Convallaria multiflorum, Epipactis nidus avis, Veronica montana, S'eilla nutans, Hypericum hirsutum, H. quadrangulum, Cornus mas, Cirsium palustre, Circæa lutetiana, Rhamnus frangula, Primula elatior, Luzula vernalis, Galeobdolon luteum, Hypericum tetrapterum, Valeriana dioica, V. officinalis, Ranunculus awri- comus, var. apetala. Bois de Crisolles, mêmes plantes à peu près que ci-dessus, plus : Zathyrus sylvestris. Pâturages et coteaux dominant Grandru, outre les plantes citées pour les coteaux boisés de Béhéricourt et Babœuf, il faut y ajouter : Gnaphalium dioicum L., Orchis (1) Moins Pinguicula vulgaris, Parnassia palustris, Gentiana germanica et Selinum carvi- folium. Du _ ‘A sc ÉRUR. 188 Notes spéciales et locales. bifolia L., Silene nutans L., Trifolium ochroleucum L., Hypericum tetrapterum, Aquilegia vulgaris L. Bois du Grand-Carré : Orchis bifolia, Epulobium parviflorum, E. spicatum, Vacei- 1 nium myrtillus, Trifoliun medium, Brunella alba, B. laciniata, Stellaria uliginosa, ; Maianthemum bifolium, Aquudegia vulgaris, S'eilla nutans, Rubus idœus, R. cœsius, Tamus communis, Lysimachia nemorum, Hypericum quadrangulum, H. hirsutum, H. pulchrum, H. humifusum, H. perforatum, Molinia cœrulea, Veronica montana, Pyrola rotundhifolia, Festuca Myuros, Paris quadrifolia, C'ampanula tracheliumr. Marécages entre Guiscard, Muirancourt, Bussy et Genvry, voisinant la Verse : Dipsacus pilosus. Carrière abandonnée, au lieu dit « La Tombe-Régnier », près Guivry (Aisne) : Pyrola rotundifolia, Cornus mas, Orchis militaris, O. sinna. Forêt de Genlis (Aisne) : Carex pallescens, C. ampullacea, Veronica montana, Lychnis sylvestris, Schæœnus compressus, Lysimachia nemorum, Stellaria uliginosa, Seilla nutans. à Bois des Beines (Aïsne) : Carex pallescens, C. ampullacea, C. tomentosa, C. digr- tata, Asperula odorata, Veronica montana, Lychnis syvestris, Scilla nutans, Paris quadrifolia, Hypericum hirsutum. Rocher de Pierre-Quint-Pierre, près Porquéricourt (Oise) : Anemone pulsatilla, Helleborus fœtidus, Asperula odorata, Orchis purpurea, O. mailitaris, O. montana. Au lieu dit « Les Econchies », près Caillouël (Aisne). les mêmes plantes qu’au coteau d’Autrecourt, plus : Spiranthes autummalis, Plantago montana var., Sesel coloratum, Triglochin palustre, Pedicularis palustris. Tous les bois ci-dessus nommés renferment également les Champignons comestibles de la région du Nord, tels que : Morchella, Amanita rubescens, Lepiota procera, Peziza onotica, Cantharellus cibarius, Pholiota campestris, Hydnum repandum, Helvella crispa, Tuba cornucopioides, Tricholoma, ete. Ils renferment également de nombreuses variétés de mousses et d’hépatiques à feuilles et à thalle. Amiens. L. ORGET. N.-B. — Quant aux autres bois de la région non mentionnés ici, ils contiennent, plus ou moins constamment, les diverses plantes ci-dessus mentionnées. Présence du Trichodriloïides intermedius Fauvel, à Paimbœuf. — Les. Annélides Oligochètes habitant spécialement l’eau des puits appartiennent à un petit nombre d'espèces dont quelques-unes, au moins, Sa t'as: ne pas avoir d'autre habitat. Les Oligochètes sont probablement moins rares qu’on ne le pense généralement, mais échappent le plus souvent à l’attention. Il est donc intéressant de les signaler à l’occasion. Le 21 avril 1908, on m’apportait un ver recueilli dans l’eau d’un puits de la ville de Paimbœuf. L'animal était encore vivant, je pus facilement le déterminer bien que n’ayant pas encore atteint sa maturité sexuelle. à disposition caractéristique e son appareil circulatoire et tous ses autres caractères ne laissaient aucun doute sur son identité et je reconnus un jeune spécimen du 7'richodriloïdes intermedius Fauvel, ui jusque n'avait été rencontré que dans une seule localité, un puits du château e Bois-Joly, près de Mortagne (Orne) (1). Angers, le 10 mai 1908. Pierre FAUVEL. Les, Apions des Cistinées. — Nous recevons la lettre suivante de M. le D' Guédel, de Grenoble, Vous venez de publier dans la l’euille des Naturalistes une intéressante liste des parasites des Cistinées comprenant quelques Apions. \ Aux environs de Grenoble, les 4 PR mie donnent, outre l'Apion aciculare, une jolie et rare espèce : À. helianthemi du groupe du tubiferum dont toutes les es Je crois, vivent sur les Cistinées. LA. hehanthemi décrit par Bedel (1887) a été décou- vert par Grilat aux environs de Lyon (à Decines), et puis en certain nombre par M. Hustache (à Irigny et Decines). J’en ai découvert une station à Champ, près Vizille (Isère); enfin cette année (25 mai-3 juin), j'en ai pris quelques exemplaires plus près de Grenoble (à Pariset). Ces deux localités sont très chaudes, assez abondamment pourvues d'{ehanthemum. (1) P. Fauvel. Un nouvel Oligochète des puits Trichodriloïdes intermedius (C. R. A.F.A.S. Congrès d'Angers, 1903, p. 754-759). Notes spéciales et locales. 189 La dernière est surtout riche en Æ. polifolium à fleurs blanches et c’est en fauchant avec le filet ces fleurs que j'ai recueilli ces apions. M. Hustache, professeur à Dôle (Jura), avait cru constater que dans les environs de Lyon l'Æelianthemum blanc seul lui donnait des À. hehanthemi, les jaunes portant des À. rugicolle et aciculare. A Champ, je n'ai pas remarqué d’//. blancs, il est vrai que les fleurs étaient en grande partie passées. Quoi qu'il en soit, mes dernières chasses confirment l’observation de M. Hustache que l’'4. hehanthemi vit sur A. pohfohium. Relativement à cet Apion, Desbrochers le regarde comme identique à À. œrugineum, d’après la description de ce dernier. (Desbrochers des Loges, Monographie des apio- nides, 27 Le Frelon, supplément, pages 3 et 7). D'autre part, vous signalez comme parasites des /chanthemi, d’après Bedel À. velatum que Desbrochers ne connaît pas, maïs, encore sur description, identifie & A. Lemorot insecte signalé par les auteurs et par M. Hustache comme vivant sur Polygonum aviculare. Les synonymies de Desbrochers sont sujettes à caution, — serait-ce velatum Ent. qui serait identique à hekanthemi! Bedel pourrait vous renseigner. Puisque l’occasion s’en présente, je puis vous signaler comme parasite, peut-être occasionnel, des Agwlegia un petit curculionide vivant habituellement sur les Renon- cules = Zzosoma oblongatum. 11 y a quelques années ses larves installées au collet de la racine avaient amené la destruction de toutes les ancolies de mon jardin et m'avaient fourni une provision de cet insecte qui n’est pas commun. Grenoble. D' GuépeL. Arrivée simultanée de plusieurs oiseaux migrateurs dans le Loiret. — Depuis le début du printemps, le soleil ne nous aura donné que quelques rares jours chauds et clairs, succédant brusquement à de longues périodes brumeuses et froides. C’est ainsi qu'après la maussade semaine qui suivit la grêle et la neige du jour de Pâques, nous eûmes, sans transition, deux superbes journées : le 26 et le 27 avril. Or, le 28 au matin, je constatais la présence de trois nouveaux hôtes arrivés dans la même nuit : le rossignol, le loriot et la tourterelle. Je ne puis me souvenir d’un tel groupement de migrateurs, ils se sont, cette fois, attardés devant les intempéries pour profiter de la première embellie. L'observation méthodique de ce déplacement considérable aurait été particulièrement intéressante, et ne fait que plus regretter l’absence, ici, d’un réseau analogue à celui si bien installé en Hongrie, par le D' Otto Herman, chef de la Centrale Ornitologique de Budapest. Boigny (Loiret). A. CHAPPELLIER. Petit Instrument pour circonscrire les parties intéressantes se trouvant sous une lamelle. — Ce petit instrument qui permet d’avoir recours de suite à un objectif puissant est recommandable par sa simplicité et par sa forme qui permet de circons- crire sur une même lamelle plusieurs parties intéressantes sans nuire à celles déjà entourées. Pour le construire, 1l suffit de découper dans une feuille mince de cuivre ou autre métal une bande; puis, vers le milieu de cette bande de tracer deux circonférences concentriques assez rapprochées, d’ajourer la partie entourée par la plus petite circon- férence afin que le vide forme un cercle. Faire disparaître ensuite la partie excédant la grande circonférence sauf deux bandes disposées dans un sens diamétral : ces bandes (ou aïles) servent à mettre en repos la partie centrale (anneau) en pouvant être main- tenues par la pression des deux pinces de la platine du microscope. Lorsque chaque partie intéressante de la préparation microscopique se trouve dans le cercle central, on se sert pour la circonserire d’un pinceau fin trempé dans un vernis coloré en suivant les bords du cercle central. On voit que ce petit instrument ressemble assez à une aiguille barométrique, mais il en diffère en ce que ses extrémités sont semblables, c’est-à-dire terminées chacune par un élargissement brusque afin de lui donner plus d’assise. Vire. Emile BaLré. Aux jeunes ! Indications pratiques pour le mois de Juillet. Abies excelsa. — Entre aiguilles des jeunes pousses, puceron aptère brun à pulvé- rulence grisâtre et à antennes en grande partie jaunes; l’ailé brun noir, à abdomen plus clair en dessous et à ailes supérieures bordées de brun = Lachnus pinicola Kailt. Acer campestre. — Chenille dans feuille en partie foulée en cornet = Gracilaria semifascra Hw. DE fe io L'éunr) | 190 Notes spéciales et locales. Acer de à — Ch. dans feuille roulée en dessous. = Gracilaria henudacty- ella F. Atisma pleñitage — Ch. dans tiges. — C'onchylis Mussehliana Tr. Ch. dans pousses attachées. = T'ortrix viburniana EF. Alnus rime, — Larves velues rongeant en société la surface des feuilles. = Agelastica alni L. — Ch. dans feuille à bord replié en cône. = Gracilaria falconi- pennella Hb. — Ch. dans feuille minée puis roulée en tube. = Gracilaria elon- gella L == Ch. dans mine ovale entre deux nervures latérales, sous la feuille, — /athocolletis alniella Z. — Ch. dans mine allongée, sous la feuille. = Zaithocolletis Fræ- lichiella Z. — Ch. dans mine vésiculaire d’un vert pâle, recouvrant une ner- vure, sur la feuille. = Zithocolletis Stettinensis Nicelh. Anthyllis Vulneraria. — Ch. d’abord dans petite mine blanchâtre, puis liant les feuilles. — Anacampsis anthyllidella Hb. ARTE (divers). — Ch. dans mine vésiculaire des feuilles. = C'hrysopora Herma- nella Ballota nigra. — Ch. dans fourreau droit, étroit et duveteux produisant sur la feuille des taches d’un brun clair. = C'oleophora ochripennella Z Betula alba. — Ch. dans feuille roulée. = Gracilaria populetorum Z. — Ch. dans feuille repliée en dessous et à bord fortement rattaché. Ornix betulæ Stt. — Ch. produisant de grandes taches brunes, à fourreau mimant une feuille sèche. — C'oleophora siccifolia Stt. — Ch. dans mine vésiculaire sous la feuille. = /Zathocolletis ulmnfo- liella Hb. — Ch. sur feuille et s'y chrysalidant entre quelques fils = Zyonetia Clerkella L — Puceron vert sombre, à antennes courtes, brunes, velues et annelées de jaune; dessus de l’abdomen rayé longitudinalement de blane et côtés tachés de blanc. = (C/yphina alni Schrk. Bromus erectus. — Ch. dans mine d’un vert jaunâtre liserée de pourpre. = Æ/achista subnigrella Dgl. Calluna vulgaris. — Ch. entre rameaux attachés ensemble. = Acalla mixtana Hb. Caltha palustris. — Ch. dans pousses rattachées. = T'ortrix viburniana F. Carex (divers). — Ch. dans mine de la feuille et atteignant la gaîne où elle se chrysalide. = Xystophora arundinetella Stt. Carpinus betulus. — Pa le dessus de la feuille. = Zithocolletis carpinico- ella Stt. — Ch. dans mine étroite de la feuille Vepticula (divers) carpinella Hein; floslactella Hw.; microtheriella Stt. Centaurea Scabiosa. — Ch. sous la feuille, mais sur le dessus des plaques transpa- rentes trahissent sa présence. = Depressaria arenella Sehiff. — Ch. dans feuille roulée en tube. = Depr essaria pallorella 2. Cerasus vulgaris. — Ch. dans mine du dessous de la feuille. — Zithocolletis cerasi- colella H.-$. — Ch. dans mine du dessus de la feuille, sy chrysalide dans un mince cocon. — Zyonetia Clerkella L Chærophyllum (divers). — Ch. dans extrémités des folioles roulées en tube. = Depressaria applana F. et D. albipunctella Hb. Ch. dans ombelles accolées. = Depressaria chærophylli 2. enonodiie (divers). — Ch. dans moelle de la tige. = G'elechia obsoletella F.-R. — Ch. dans mine vésiculaire des feuilles. = C'hrysopora Hermaniella Y. Cichorium Intybus. — Puceron aptère d'un brun métallique, à cornicules longs et minces ; l’ailé noir, à abdomen verruqueux en dessus, brun brillant en dessous. = Macrosiphum picridis F. Cicuta virosa. — Chenille dans folioles roulées en tube. = Depressaria impurella Tr. Crrsium (divers). — Ch. dans racines et tiges. = C'onchylis badiana Hb. == Ch. dans capitules. = ÆZpiblema cana Hw. — Ch. dans mines vésiculaires de la feuille. = Depressaria are- ; nella Schiff. Contum maculatum. — Ch. dans feuilles roulées. = Depressaria alstremeriana O. et D. iémpurella Tr. Notes spéciales et locales. 191 Convolvulus sepium. — Ch. sous feuilles froissées et brunies. = Xystophora Khena- nella Heyd. Corylus Avellana. — Ch. dans feuille repliée en dessous. = Ornix avellanella Stt. — - Ch. dans feuille se repliant en dessus; mine à plaques blan- châtres. = ZLaithocolletis coryli Nicelli. — Ch. dans na © étroites. = Wepticula floslactella Hw., et W. nucrotheriella Stt. Cratægus (divers). — Ch. dans repli de la feuille courbée en dessous. = Ornix anglicella Stt. — Ch. à fourreau imitant une feuille morte; mine en plaques brunes et larges. = C'oleophora siccifolia Stt. — Ch. dans plaque brune plus foncée au milieu. = C'emiostoma scitella À. — Ch. dans mine roussâtre sous la nervure médiane. = Wepticula pygmeæella Hw. — Ch. dans mine longue et entortillée. = Wepticula oxyacan- thella Stt. — Ch. dans mine noirâtre aboutissant à une plaque vésiculaire pâle. = Wepticula ignobiliella Stt. Daucus C'arota. — Ch. agglomérant les ombelles. = Aepressaria depressella Hb. Dianthus Carthusianorum. — Ch. à fourreau sur les capsules. = C'oleophora dianthi H. $. Epilobium (divers). — Ch. mineuse des feuilles. = Psacaphora Schranckella Hb. — Ch. dans mine blanchâtre des feuilles et des capsules. — Anybia epilobiella Rœmer. — Puceron vert foncé à pulvérulence blanche, à cornicules pâles et queue brune. = Aphis epilobir Kailt. Brica cinerea. — Ch. entre rameaux reliés par quelques fils. = Gelechia æthiops Wstw. Lupatorium cannabürum. — Ch. dans feuilles roulées. = Perinephila lancealis Schiff. Fagus silvatica. — Ch. mineuse des feuilles. = Vepticula basalella H. $. Genista tinctoria. — Ch. dans sommités fleuries. = Zvergestis limbatus L. — Puceron noir à pulvérulence bleuâtre, à antennes noires en partie seulement. = Aphais laburni Kailt. Heracleum Sphondylium. — Ch. dans ombelles reliées par quelques fils. = Vepres- saria heracliana De Geer. Helichrysum arenariwm. — Ch. dans les capitules. = Conchylis cebrana Hb. — Ch. dans la tige sous le réceptacle. = Ptocheuusa ino- pella 2 Inula Conyza. — Ch. parmi les sommités reliées. = Pionea cr De Hb. — Ch. dans les rameaux et les tiges. = Pterophorus carphodactylus Hb. Lactuca sativa. — Ch. parmi les fleurs et les graines vertes. = Semasia conter- minana H. — Puceron vert, à tête noire et abdomen strié de noir; cornicules noirs, antennes annelées de blanc et de noir ; les ailés sur les tiges les © aptères sous les feuilles. = Macrosiphum alhariæ och. Lithospermum officinale. — Ch. sur les feuilles qui paraissent criblées de trous. = Psecadia funerella K. Lonicera Xylosteum. — Ch. dans mine large et de couleur jaunâtre. = Scirtopoda [Herrichiella H. S$. — Ch. dans mine vésiculaire du dessous de la feuille pliée lon- gitudinalement. = /athocolletis emberizæpennella Bé Medicago sativa. — Ch. dans feuille tachée de plaques blanches. = Anacampsis anthyllidella Hb. —_ Ch. dans mine sous feuille à dessus d'aspect marbré. = Zitho- colletis insignitella 2. Ononis repens. — Ch. dans pousses attachées. = T'ortrix viburniana F. — Ch. dans les fleurs. = P/atyptilia acanthodactyla Hb. — Puceron verdâtre à antennes noires et à cornicules plus longs que la queue. = Macrosiphum ononidis Koch. Polygonum bistorta. — Ch. & chrysalide dans feuilles roulées — Olethreutes astrana Gn. ne gra. — Ch. dans mine à plaque grande et brune. = C'emiostoma susi- nella Prunus spinosa. — Ch. dans feuille roulée, à bords réunis et à sommet décoloré. = Ornix torquillella 2. — Ch. mineuse du dessous de la feuille. = Zithocolletis spinico- lella Stt. 192 Notes spéciales et locales. Prunus spinosa. — Ch. dans feuilles terminales. = Zyonetia prurifoliella Hb. — Ch. dans mine formant une tache ronde et blanchâtre. = Wepti- cula plagicolella Stt. Pulicaria dysenterica. — Ch. dans tiges languissantes. = Pionea crocealis Hb. _ Ch. dans tiges sous le réceptacle. = Ptocheuusa inopella 2. Rhamnus cathartica. — Ch. dans mine ondulée d’un gris verdâtre. = Wepticula catharticella Stt. Rumezx acetosa. — Ch. dans mines formant taches d’un rouge assez vif. = Vepticula acetosæ Stt. Salix caprea. — Ch. dans feuille roulée en cornet. = Gracilaria stigmatella F. — Ch. dans mine du dessous de la feuille. = Zithocolletis spinolella Dup. — Ch. dans mine très petite du dessous d’une feuille à bord un peu replié. = Zathocolletis pastorella Z. —— Ch. dans mine assez mince formant par places des plaques d'un jaune brun. = Wepticula salicis Stt. Sedum (divers). — Ch. mineuse des feuilles, et même des boutons qu’elle abandonne PA sé chrysalider dans un cocon entre les feuilles voisines. = Glyphiteryx equi- tella Se. Stachys silvatica. — Ch. dans fourreau droit, étroit et duveteux; taches d’un brun blanchâtre sur les feuilles attaquées. = C'oleophora ochripennella 2. Tanacetum vulgare. — Ch. dans les feuilles attachées. = Depressaria emeritella Stt. — Ch. Pa jeunes tiges et pousses. = Platyptihia ochrodac- tyla — Puceron vert, à pattes et cornicules blanchâtres ; ailé à thorax brun noir. = Macrosiphum artemisiæ Boyer. T'eucrium chamædrys. — Ch. dans feuilles froissées et boursouflées. = Gracilaria limosella Z Ulmus campestris. — Ch. dans fourreau à ligne dorsale dentelée ; taches de la feuille d'un jaune brun. = Coleophora limosipennella Dup. — Ch. dans mine longue, brune, sinueuse, suivant la marge de la feuille. = Vepticula marginicolella Stt. Verbaseum (divers). — Ch. sur tiges et sur les fleurs qu’elle enveloppe de ses fils serrés. = yrausta repandalis Schiff. Viburnuim Lantana. — Ch. mine le dessous d’une feuille dont le limbe est légèrement dévié et recourbé. = Zaithocolletis lantanella Schrk. Vicia sepium. — Ch. mineuse du bord de la feuille ; chrysalide à terre. =Cosmopteryx Schmidiella Frey. — Ch. mineuse du dessous de la feuille où elle se chrysalide. = Zitho- colletis nigrescentella Logan. — Puceron verdâtre à abdomen taché de noir sur les côtés; antennes et pattes noires, cornicules longs et divergents. = Macrosiphum viciæ Kalt. Éd BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Géologie de la Région parisienne, par Paul Comsess fils, XXIV-116 p. avec 10 dessins dans le texte. Institut Encyclopédique, 9, rue des Marronniers, Paris, 16°. — Prix, franco, 2 fr. Dans sa Préface, le professeur Stanislas Meunier dit : « La géologie parisienne, c’est bien près d’être la géologie tout entière... Ce livre s'adresse, avant tout, à la légion innombrable des curieux de la natyre, parmi lesquels se rencontrent, chaque année, les centaines de participants aux excursions géolo- giques publiques du Muséum ; auprès d’eux, il est assuré d’un succès toujours renou- velé. Il entrera ainsi dans le bagage de tous les aspirants aux grades universitaires et même de ceux qui étudient en dehors de la région parisienne, celle-ci étant, histo- riquement et scientifiquement, le prototype auquel les autres régions sédimentaires peuvent et doivent être comparées. » Le Directeur Gérant, A. DOLLFUS. Imp. Oberthür, Rennes—Paris (2701-08) er à 1er Août 1908 _— IVe Série, 38° Année _ Ne 454 La G. 943. Biastes Pnz. 1. brevicornis Pnz. (Systropha curvicornis, S. Planidens). . emarginatus Schnek. (Rhophites 5-spinosus). 3. truncatus Nyl (Halictoides dentiventris). G. 944. Phiarus Gerst. 1. abdominalis Ev. (Meliturga clavicornis). 2. melectoides Sm. (Méliturga caudata). G. 945. Epeolides Gir. 1. cœcutiens F. ambiguus Gür. {Macropis labiata). G. 946. Nomada Scop. 1. agrestis F. (Andrena thoracica, Eucera nigrilabris). . alboguttata H. Sch. var. buccata Sm. (Andrena albicrus, À. ar- gentata, À, chrysopyga). 3. alterna Ky. marshamella Ky. (Andrena labialis, A. nt groænea, A. nitida, À. libialis, Eucera longicor- 19 19 nis). 4. amblystoma Prz. 5. argentata H. Sch. brevicornis Mocs. {(Andrena Cetii. 6. armata H. Sch. var. compta Lep. var. lanceolata Lep. var. rostrata Lep. ({Andrena hattorfiana). 7. arrogans Schmdkt. 8. bifida Th. | {(Andrena albicans). 9. borealis Zett. (Anädrena apicata, A. clar- kella, À, nycthemera). 10. chrysopyga Mor. {(Andrena ephippium). 11. cinnabarina Mor. var. obscurata Schmdkt. (Andrena xanthura). 12. confinis Schmdkt. 13. conjungens H. Sch. 14. connectens Prz. 15. corcyrea Sehmdkt. 16. cyphognatha Prz. 17. diluta Prz. 18. discedens Prz. 19. discrepans Schmdkt. 20. distinguenda Mor. (Andrena niveata, A. par- vula, Halictus, Panurgqus). 21. emarginata Mor. 22. errans Lep. ; + DE : 4 J. DE GAULLE. — Catalogue des Hyménoptères de France. 235 23. erythrocephala Mor. 41. Julliani Prz. (Panurgus dentipes). var. helvetica Schmdkt. (Panurgus sp.). 58. pectoralis Mor. 24. excisa Prz. 42. Koh Schmdkt. 59. platyzona Prz. 25. fabriciana L. 43. lævilabris Schmdkt. 60. quadridens Prz. (Andrena gwynana, Halic- cælomeria Prz. 61. robergeotiana Pnz. tusy. 44. lateralis Pnz. (Andrena afzeliella, A. fus- 26. femoralis Mor. h K cipes, À. vanthura). : zanthosticta Ky. 27. ferruginata L. (Andrena bucephala, A. fut- | 62. rubiginosa Prz. germanica F. Va, À. labialis, A. præcox). | 63. ruficornis F. var. major Mor. 45. lathburiana Ky. var. flava Pnz. Morawitzi Prz. (ARTE MCE A. la- var. glabella Th. (Andrena fulvescens, A. Do- 46. 1 FA P C2 var. Panzeri Lep. lita, Panurgus ursinus). RE EN EE var. Proteus Lep ’ 28. flavoguttata Ky. 47. lineola Pnz. UM ee a ; K var. signata Jur. var. Hoppneri Alfk. var. cornigera Ky. (Andrena fulva, A. nigro- {Andrena nana, A. parvula). var. rossica Schmdkt,. ænea, A. trimmerana.etc.) 29. flavomaculata Luc. ee, subcornuta Ky. 64. rufipes F. var. tripunctata Mor. Andrena carbonaria, A. fas- solidaginis Pnz. (Andrena truncatilabris). clata, A, labialis, A. ni- Fou nbinat A. : tida, A. tibialis, etc.) [ 1 30. Frey Gessneri Schmdkt. LR PNR ES 7 | shawella, Halictus leuco- D UN ta Paz 48. maculicornis Prz. z0nius). var. Lepelletieri Prz. co A monte ER FT serricornis Prz. var. pusilla Lep. bialis, A. polta). 66. sexfasciata Pnz. (Andrena ovina, Halictus). 50. mutica Mor. _ lEucera longicornis). 32. fulvicornis Lep. {Andrena ferox). 67. similis Mor. Ê 33: furva Pnz. 51. Nausicaa Schmdkt. (Halictoides inermis, Panur- MAT oo gus ursinus). var. nigricans Prz. 52. nobilis H. Sch. AMAR ANSE (Colletes, Halictus morio). 53. novioregensis Prz. À ARNER a ne A. ti- 34. fuscicornis Nyl. 54. obtusifrons Nyl. bialis, Osmia fulviventris, (Parurqus calcaratus). (Andrena shawella). 0. rufa). 35. glaucopis Prz. 55. ochrostoma Ky. 69. superba Prz. 36. no ar. hillana Ky. 70. tormentillæ Alfk. Succinc (41 n7. ?D. ?. var. unctiscuta The (Andrena larsata). 37. Gribodoi Schmdkt. var. Rte Th. 71. trispinosa Schmdkt. 38. guttulata Schnck. (Andrena afjzeliella, A. fu- melanostoma Th. (Andrena cingulata). cata, A. labialis, Halictus {(Andrena taraxaci). 39. hirtipes Prz scabiosæ). 72. zonata Pnz. 40. jacobeæ Paz. 56. olympica Schmdkt. ar Vrhenana Mor: var. tuberculata Lep. dallatoreana Schmdkt. (Anärena afzeliella, A. sym- (Andrena fulvicrus, A. 2e (Andrena chrysosceles). phyti, A. ventralis, Bia- lielta). 57. panurgina Mor. reolina neglecta). (A suivre). Jules DE GAULLE. x NOTES SPECIALES ET LOCALES Telepsavus costarum Claparède au Croisic. — Le 17 juin 1908, en cherchant des Annélides dans le sable de la plage de Saint-Goustan, au Croisic, j'ai trouvé un tube de T'elepsavus costarum Claparède enfoncé verticalement dans le sable et contenant l'animal vivant. Le lendemain, M. L. du Réau, qui m’accompagnait dans cette excur- sion, en trouvait un second spécimen, au même endroit. Cette espèce de la Méditerranée, commune à Naples, d’après Claparède, ne semble pas avoir été signalée, jusqu'ici, sur les côtes françaises de la Manche ou de l’Océan. Le tube du Z'elepsavus costarum, long d’une vingtaine de centimètres, est cylin- drique, rigide et porte des renflements ou bourrelets annulaires saillants, assez rap- prochés les uns des autres et distribués régulièrement. Il ressemble beaucoup à celui du Spiochætopter us typicus Sars, mais tandis que les parois chitineuses de celui-ci sont Jaunâtres, celles du tube du T'elepsavus sont incolores et présentent la transpa- rence du cristal. Claparède, dans sa diagnose du genre l'elepsavus (1), mdique quatre tentacules, deux longs et deux plus courts. Ceci est une erreur évidente, car le genre 7'el/epsavus se distingue précisément du genre Phylochætopterus par la présence de deux tentacules seulement, Sur la figure en couleurs que Claparède a donnée du 7'elepsavus costarum on ne voit d’ailleurs que deux tentacules et dans sa description de cette espèce il ne men- tionne aussi que deux tentacules, analogues à ceux des Spionidiens. Les deux spécimens que j'ai pu examiner, comme d’ailleurs tous ceux retrouvés à Naples par Lo Bianco, n’ont que deux tentacules et la diagnose de Claparède doit être rectifiée sur ce point. Angers. (1) Claparède, Annélides chélopodes du golje de Naples. Pierre FAUVEL. 236 Notes spéciales et locales. Sur la Faune erpétologique des environs de Pacy-sur-Eure. J’ai publié, en octobre 1905, dans la Feuille des Jeunes Naturalistes (n° 420), un catalogue raisonné des Reptiles et Batraciens trouvés par moi aux environs de Pacy- sur-Eure. En novembre 1907, j’ai pu ajouter à cette liste la Grenouille agile qui avait jusque-là échappé à mes recherches. Aujourd’hui je signalerai la capture du Lézard des murailles, Zacerta muralis, dont une famille habite sur la crète d’un mur du presbytère de Breuilpont-Eure. C’est même à l’obligeance de mon ami et savant préhistorien, M. l’abbé Philippe, curé de Breuilpont, que je dois de pouvoir inscrire enfin avec certitude la présence du Lézard des murailles dans la faune des environs de Pacy. Je n'ai pu, malheureusement, ajouter l'individu capturé à ma collection erpétolo- gique. Ayant commis l'imprudence de le mettre dans une cage habitée par d'autres lézards, mais où résidait aussi une belle Coronella girundica, don de mon ami, M. Mourgue, de Sainte-Cécile (Vaucluse), il fut dévoré par celle-ci comme hors- d'œuvre, car, à quelques jours d'intervalle, deux beaux ZLacerta viridis et un Angus [ragilis partagèrent ce triste sort. : c Peut-être n'est-il pas sans intérêt de récapituler aujourd’hui la liste des Reptiles et Batraciens ainsi trouvés dans les environs de la localité que j'habite. Classe des Reptiles. — Ordre des Sauriens. Famille des LACERTIDÉS. — Genre LÉzARD (Lacerta). Lézard vert (Lacerta viridis Laur.). Lézard des souches (Lacerta agilis L.). Lézard des murailles (Zacerta muralis Laur.). Famille des SciNcCoïDÉs. — Genre ORVET (Angus). Orvet fragile (Angurs fragilis L.). Ordre des Ophidiens. Famille des COLUBRIDÉS. — Genre TROPIDONOTE (7'ropidonotus). Tropidonote à collier (Z'ropidonotus natrix L.). Genre CORONELLE (C'oronella). Coronelle lisse (C'oronella austriaca Laur.). Famille des VIPÉRIDÉS. — Genre VIpÈRE (Vèpera). Vipère bérus (Vipera berus). Classe des Batraciens. — Ordre des Anoures. Famille des HyYLIDÉS. — Genre RAINETTE (/yla). Rainette verte (Æyla arborea L.). Famille des RANIDÉS. — Genre Cons (Rana). Grenouille verte ({ana esculenta L.). Grenouille rousse (Æana temporaria L.). Grenouille agile (Æana agilis Thomas). Famille des BUFONIDÉS. — Genre CRAPAUD (Bufo). Crapaud vulgaire (Bufo vulgaris Laur.). Crapaud calamite (Bu/o calamita Laur.). Famille des PÉLOBATIDÉS. — Genre PELODYTE (Pelodytes) Pélodyte ponctué (/e/odytes punctatus Daud.). Famille des DiscoGLossiDÉs. — Genre SoNNEUR (Bombinator). Me à pied épais, var. brévipède (Bombinator pachipus Fitz, var. brevipes as.) Genre ALYTE (Alyutes). Alyte accoucheur (Alytes obstetricans Laur.). l Ordre des Urodèles. Famille des SALAMANDRIDÉS. — Genre SALAMANDRE (Salamandra). Salamandre tachetée (Salamandra maculosa Laur.). Genre TRITON (7'riton). Triton à crète (7riton cristatus Laur.). Triton alpestre (Triton alpestris Laur.). Triton ponctué (l'riton vulgaris L.). Triton palmé (7'rèton palmatus Schn.). Resteraient donc vraisemblablement à trouver dans la contrée le Lézard vivipare et le Pelobate brun. Pacy-sur-Eure. Henri BARBIER. Notes spéciales et locales. 237 Note d’un cas tératologique sur un têtard d’Alytes obstetricans. — On m’a apporté, de Vison, un têtard arrivé au stade où se montrent les membres, à deux têtes parfai- tement distinctes, huit pattes et un rudiment de queue. La personne qui m'a apporté ce curieux document m'indique que tous les ans ce fait se produit dans la même mare; elle a recueilli l'animal parce qu’elle avait entendu parler de mes conférences dans les villages des environs sur les préjugés contre les reptiles, leur utilité et, ce qui ferait supposer que les œufs viennent chaque année de la même femelle. L'animal est dans mon aquarium et parfaitement vivant, les deux têtes ont les mêmes mouvements (faibles). Sainte-Cécile (Vaucluse). M. MourGUE. Sur la ponte de Lacerta viridis et ocellata. — Depuis des années j'étudie en terra- rium divers reptiles. J’ai constaté une erreur qui court les ouvrages au sujet de la ponte de Z. véridis et ocellata. Le premier pond, dit-on, de 5 à 7 œufs, le deuxième de 7 à 9; or, sur 53 observations, J'ai toujours dénombré pour le premier de 18 à 20 œufs, pour le deuxième de 20 à 23 œufs (+ — 2 ou 3). Les pontes observées en pleine campagne m'ont donné le même résultat (ces animaux mettant leurs œufs ensemble; une fois j'ai compté 60 œufs, ce qui indiquerait une ponte en communauté (Z. vérades). Sainte-Cécile (Vaucluse). M. Mour&ut. Sur Coronella austriaca. — Je n’ai pas trouvé cette espèce dans mes environs immé- diats, mais dans une excursion au Ventoux, accompagné d’un chasseur de vipères; nous avons, à 1,300 mètres d'altitude, trouvé ce joli reptile. Mon compagnon me le vit saisir avec la main et fut terrorisé, me disant fermement que c'était une vipère. A force d'explications je parvins à lui montrer les différences qui existent entre ces reptiles, et preuve péremptoire, je me fis saisir à plusieurs reprises par cette jolie couleuvre, chose que je n'aurais pas fait avec nos autres prises qui s’agitaient dans ma boîte. C’est un jeune © « Maculis omnibus déstinctissimis nigris; fascia postocularr ad * nares usque producta; abdomine rubescenti. » (Mon exemplaire a l’abdomen rouge brique très foncé). C’est bien Cor. austriaca et non girundica; les caractères de la rostrole, des la- bioles, ete., sont de toute évidence. Nota. — Je me dispose pour cet hiver à faire des séries de conférences dans le Vaucluse, pour éduquer, si possible, le populaire au sujet de nos reptiles. Sainte-Cécile (Vaucluse). M. MourGuE. Sur une altération des feuilles de lauriers-cerises attribuée à Campyloneura vir- gula H.-S. (Hémipt., Capside). — J’ai observé cette année, à Rennes, de nombreux Prunus lusitanica L. (Laurier de Portugal) et Prunus Lauro-cerasus L. (Laurier- cerise), dont une grande partie des feuilles présente une altération très spéciale. Au début, on voit à la face supérieure une simple piqûre jaune pâle, à laquelle corres- pond, à la face inférieure, un petit épaississement convexe de 1 mill. à 1 mill. 5 de diamètre. Puis la piqûre s’élargit en même temps qu’elle prend une teinte feuille morte; bientôt la partie ainsi rougie se détache et la feuille reste percée d’un orifice à bords très nets, de forme vaguement circulaire, et ayant généralement 1 ou 2 mill. de diamètre; quelquefois cependant, surtout sur ?. Lauro-cerasus, la portion desséchée acquiert un diamètre beaucoup plus grand avant de se détacher. Dans tous les cas, l’orifice une fois formé continue à s’agrandir, pouvant atteindre une surface de plu- sieurs centimètres carrés; une même feuille porte généralement plusieurs perforations et beaucoup prennent bientôt un aspect caractéristique, en écumoire. J'ai naturellement cherché à découvrir l’auteur de ces dégats, très notables, sur des arbres cultivés spécialement pour la beauté de leur feuillage. L’insecte que j'y ai découvert en plus grande abondance, de beaucoup, est C'ampyloneura virqula H.-$. (surtout à l’état de larves) et mes observations m'ont à peu près convaineu de sa cul- pabilité. Je l’a1 trouvé sur les deux arbres atteints en nombre relativement faible, étant donnée l’importance des dégats; mais 1l me semble fort probable que cet hémip- tère qui, visiblement recherche l’ombre et la fraîcheur, a des mœurs plutôt nocturnes. J'ai, bien entendu, l'intention de continuer mes observations afin d’en préciser les conclusions; la méthode de destruction la plus pratique du parasite en cause se déduira de la nature spécifique de ce dernier ainsi que de la connaissance exacte de ses mœurs. Mais comme, parmi les lecteurs de la Feuille des Jeunes Naturalistes, certains peuvent être à même de résoudre la question plus rapidement et plus complètement que moi- même, j'ai tenu à leur soumettre le cas. Je leur serai reconnaissant de vouloir bien 238 Notes spéciales et locales. me communiquer les renseignements personnels ou bibliographiques qu’ils peuvent pos- séder sur ce sujet; je ferai mon possible pour les utiliser au mieux des intérêts de l'horticulture. A. VUILLET. Préparateur à la Station entomologique de Rennes. Sur la diminution des papillons diurnes (Æéponse à la question de M. P. Pionneau). — L'agriculture bénéficie-t-elle bien, à notre époque, d'une recrudescence dans la des- truction des chenilles et papillons par les oiseaux insectivores? Presque tous les au- teurs qui se sont occupés d’entomologie agricole arrivent, sur ce point, à une conelu- sion tout à fait opposée : les insectes nuisibles deviennent de jour en jour plus nom- breux en tant qu’espèces et en tant qu’individus et l’une des causes de cette augmen- tation est précisément dans la diminution des animaux insectivores et notamment des oiseaux (1). D'ailleurs, ces conclusions qui viennent condamner l’explication pro- posée par M. Pionneau, n’enlèvent évidemment rien à la valeur de ses observations, ces dernières ne concernant pas les insectes nuisibles. M. Charles Oberthür, dans de récentes conférences lépidoptérologiques faites à Rennes (devant les membres de la Société des Amis de l'Université) et à Paris (devant ceux de la Société entomologique de France) a insisté justement sur la disparition progressive de certaines formes, espèces ou variétés, à laquelle nous assistons. Il en a indiqué la cause dans l’action de l’homme qui, « par le fer et par le feu, » par le défrichement et la mise en culture des sols vierges, supprime chaque jour des localités importantes et réduit de plus en plus certaines espèces végétales nécessaires à l’exis- tence d’espèces animales correspondantes. Cette application fait comprendre en même temps la réduction du nombre des oiseaux et mammifères insectivores et aussi la multiplication des insectes nuisibles. Ceux-ci sont évidemment favorisés par l’exten- sion et la spécialisation des cultures, au moins tant que l’homme n’agit pas directement contre eux par des procédés plus où moins savants et perfectionnés. Dans certains cas, c’est pour les besoins de l’industrie que sont anéanties des localités intéressantes. Enfin, pour certaines formes rares et très localisées, les collectionneurs eux-mêmes doivent prendre leur part de responsabilité (2). C’est le cas pour la belle variété Æonnoratii de T'hais medesicaste TIlig., spéciale aux environs de Digne et actuellement sur le point de disparaître. Rennes. A. VUILLET. Même sujet. — Contrairement à l'opinion émise, par M. Paul Pionneau, dans le n° 454 de la /'eurlle, à sa note : « Sur la diminution des Lépidoptères diurnes, » j'estime qu'il faut chercher ailleurs que dans la destruction, par les oiseaux, les causes de la disparition progressive des Lépidoptères diurnes. Le nombre des oiseaux est en somme assez restreint et malgré leur grand appétit qui s'attaque à tant de choses, graines, herbes, etc., ils ne peuvent, que dans une faible mesure, arrêter qu’une bien petite partie des générations, si nombreuses, des insectes. A l’appui de cette affirmation, je citerai le cas d’un Lépidoptère nocturne, dont la chenille cause parfois de grands ravages dans les vignobles de ma région. La Chelomia caja est très abondante, rare, commune, presque introuvable, selon les années et cela sans qu'on puisse faire intervenir la destruction par les oiseaux, qui dédaignent presque tous sa chenille velue. En 1906, la Chelonia raja est très commune: en 1907, elle pullule à tel point, qu’au même moment je trouve au hasard de l’endroit choisi, 12 chenilles de caja par mètre carré, des terrains en sainfoin, 120,000 à l’hectare. Ailleurs elle n’est pas moins nom- breuse : elle abonde dans les chemins, les fossés, les céréales, partout l’homme la laisse tranquille, sauf dans les vignes où on la tue sans merei. Après une pareille invasion, où seule une armée de Coucous aurait pu porter re- mède, le papillon de la Chelomia caja est peu commun; le plus grand nombre des chenilles étaient parasitées. En 1908, la chenille est aussi peu commune; le papillon presque rare. C’est plutôt du côté des parasites insectes et champignons qu’il convient de ranger les ennemis les plus redoutables de la C'helonia caja; pour les Lépidoptères diurnes, je soupçonne qu'il en soit de même. Saint-Geniès-de-Malgoires (Gard). Albert HuGuEzSs. (4) Voir par ex. : F. Guitel, Arch. Zool. Exper. et Génér., 1907, vol. VI, Not. et Rev. n°4, p. x. — Noël] (P.), Bull. labor. reg. entom. agric. de Rouen, 1er trim. 1897, p. 3. (@) Ch. Oberthür, dans ses Etudes de lépidoplérologie comparée, fasc. I, 1904, pp. 8 et 58 cite des exemples intéressants relatifs à ces deux cas. Notes spéciales et locales. 239 Invasion d’Insectes. — Parmi les insectes qui se sont montrés en grand nombre, dans les environs de Saint-Geniès, pendant le printemps 1908, l’'Opatrum sabulosum s’est fait remarquer par une abondance inaccoutumée et a fait payer aux jeunes plants de vigne un large tribu. } be | Les Cétoines et en particulier C'etonia squalida, ont dévoré tout ce qui est man- geable à leur espèce. Chez les Orthoptères, si communs dans ma région, \'£ phippiger hiterenses, détient le record et infeste certains quartiers. Très localisé, ses dégâts sont insignifiants. Dans les belles années d’éclpsion générale, les Ephippiger dévorent la feuille et même les jeunes pousses des müûriers, alors que l’arbre à été taillé, après la cueillette de sa première feuille pour les vers à soie. Saint-Gemiès-de-Malgoires (Gard). : Albert HuGuEzs. cu a 4e | Aux jeunes ! Indications pratiques pour le mois de Septembre. Acer campestre. — Galle fusiforme du pétiole produite par la larve d’un diptère — Atrichosema aceris Kieff. Id. Chenille dans mine en galerie sinueuse sur la feuille (2° géné- ration) = Wepticula aceris Frey et N. speciosa Frey. 1d. Ch. dans les samares (2° gén.). = WNepticula sericopeza 2. ; 14. Ch. dans mine vésiculaire sous feuille (2° gén.). — Zaithocolletis sylvella Hw. Id. Ch. dans mine vésiculaire sous repli du lobe médian de la feuille = Gracilaria hemidactylella F. Id. Puceron Q aptère Jaune à segments plaqués de noir, les dorsaux transversalement, les trois ae la region anale longitudinalement. Q ailée verdatre, © jaune bordé de vert. = Urepanosiphum platanoides Schrk. Id. Puceron ailé jaune verdâtre à cornicules bruns. = Drepanosi- plrum aceris Koch. Achillea Millefolium. — Ch. dans les fleurs. = Semasia citrana Hb. Id. Puceron vert à ligne dorsale large et plus foncée; moitié des cuisses antérieures d’un jaune d’ocre. = Macrosiphum mullefolir Kabr. Ægopodium Podagraria. — Ch. d’un blanc rosé à tête brunâtre, dans les semences. = Cataplectica fulviguttella Z. Id. Puceron à antennes courtes; l'aile d’un verdâtre claïr; l’aptère d’un vert foncé à sous-dorsales plus claires. = Hyadaphis pastinacæ L. Allium cepa. — Ch. dans graines accolées. = Acrolepia assectella Z. Alnus glutinosa. — Ch. dans les sommités des rameaux. = Cryptoblabes bistriga Hw. Id. Ch. dans feuille repliée en double. = Ancylis upupana Tr. ou G'elechia proximetla Hb. Id, Ch. dans galerie sinueuse sur la feuille. = Vepticula alnetella Stt., N. glutinosæ Hem, N. rubescens Stt. (à leur 2° génération). Id. HAN mine vésiculaire swr feuille. — Zithocolletis stettinensis icelli. Id, - Ch. dans mine vésiculaire sous feuille. = Zithocolletis klemanella F. et Z. strigulatella Z. Id. Puceron ailé d’un jaune citrin, à cornicules à peine visibles; sous la feuille, = Péerecullis alni Fler. Arrhenatherum elatius. — Ch. dans feuilles roulées. = Brachmia rufescens Hw. Artemnsia canvpestris. — Chenille dans fleurs. = S'emasia citrana Hb. Id. Ch. dans tiges et rameaux, produisant cécidie, = Semasia incana Z. Id. Puceron vert, à queue et cornicules noirs. = Macrosiphum artermisiæ Boyer. Atriplez (divers). — Ch. dans mine de la feuille. = CArysopora stipella et C. Her- manella F. (2° génération). Betula alba. — Ch. sous bord rabattu de la feuille. = G'elechia humeralis Z. (2 gén.) Id. Ch. dans feuille pliée en double. = Gelechia proximella Hb. 1d. Ch. dans feuille roulée. = Semioscopis avellanella Hb. 14. Ch. dans feuilles accolées et liées. = G'elechia luculella Hb. Id. Ch. dans mine en galerie sur la feuille. = Wepticula betulicola Stt. (2° génération). Brachypodium sylvaticum. — Chenille dans feuille minée. = Ælachista tœrriatella Stt. Bryonia dioica. — Ch. rose à tête brune dans tige avec trou d’entrée près d’un nœud. « — Phtheochroa rugosana Hb. Calluna vulgaris. — Chenille dans fleurs et graines. = ÆZuranthis augustana Hb. 240 Notes spéciales et locales. Caltha palustris. — Ch. 2. reau revêtu de découpures de feuilles. = Adela rufimi- trella Sc. C'arpinus betulus. — Ch. entre deux feuilles acéolées. = Ypsolophus ustulellus ER. Id. Ch. dans mine vésiculaire sur feuille. — Zithocolletis carpini- colelia Stt. (2° génération). ù Id. Ch. dans mine vésiculaire sous feuille. — Zithocolletis tenella Z. (2° génération). . : C'astanea sativa. — Ch. dans mine vésiculaire à plaque blanchâtre. = Tischeria com- planella Hb. C'entaurea nigra. — Ch. dans fleurs = ÆZpiblema Scopoliana Hw. Circæa lutetiana. — Ch. dans mine de la feuille. = Psicaphora terminella Wstw. Daucus Carota. — Ch. dans graines. = ZLozopera francillana EF. L'agus silvatica. — Ch. repliant le bord de la feuille. = Ornix fagivora Frey. (2° gén.). l'ragaria vesca. — Ch. dans mine de la feuille. = Tinagma perdicellum Z. Id. Ch. repliant le bord d’une feuille. =Ornir anglicella Stt. (2° gén.). l'raxinus excelsior. — Ch. uans mine vésiculaire dans foliole froissée. = Graclaria syringella F. (2° génération). G'eum urbanum. — Ch. dans mine de la feuille. = Vepticula aurella K. . Lactuea sativa. — Ch. dans fleurs et graines agglomérées. = Conchylis Smeathmian- niana EF. Id. Ch. dans graines isolées. = Semasia conterminana Hs. Lathyrus pratensis. — Ch. dans gousses. = Grapholitha dorsana F. et Gr. orobana Pr. Leontodon T'araxaci. — Ch. dans les fleurs. = ÆZpiblema fulvana Stph. Lotus corniculatus. — Ch. dans les gousses. = Æpischia Boisduvalliana Gn. et Gra- pholitha succedana Froel. Luzula albida. — Ch. à fourreau sur les graines. = C'oleophora murinipennella Dup. Lychnis viscaria. — Ch. à fourreau sur les capsules. = Coleophora nutantella Mühhg. et Frey. Petroselinum sativum. — Cécidie pisiforme de l’ombelle due à un diptère. = ZLasiop- tera caroplula F. Low. Picris hicracoïdes. — Ch. dans fleurs. = ÆZpiblema fulvana Stph. Id. Ch. dans graines. = C'onchylès hybridella Hb. Pisum sativum. — Ch. dans gousses. = Grapholitha dorsana E., G. nebritana Pr. ; G'. nigricana Stph. Polygonum Hydropiper. — Ch. dans feuilles roulées. = G'racilaria phasianipennella Rhinanthus minor. — Ch. dans graines. — Conchylès Mussehliana Tr. (2° générat.). Robinia Pseudo-Acacia. — Ch. dans gousses. = Myclois ceratoniæ 2. Rosa canina. — Ch. dans fruit. = Grapholitha roseticolana Z. Rumar Acetosella. — Ch. dans feuilles roulées. = Gracilaria phasianipennella Hb. Salir (divers). — Ch. dans feuille roulée en cornet. = Gracrlaria alchimiella Se. Id. Ch. dans feuille pliée en double. = G'elechia proximella Hb. Id. Ch. entre deux feuilles accolées. = Gelechia notatella Hb. S'alvia pratensis. — Ch. rongeant les feuilles de la base. — Pyrausta cingulata L. (2° génération). Seabiosa succisa. — Ch. dans fleurs. — Olethreutes rivulana Se. Sèlene tnflata. — Ch. à fourreau sur les capsules. = Coleophora leucapennella Hb. Solidago Virga-aurea. — Ch. dans fleurs. — C'onchylis curvistrigana Wilk. JC: Question. — Zes Insectes des grandes hauteurs de l'atmosphère. — A-t-on étudié les insectes qui vivent à une grande hauteur dans l’atmosphère? Quels sont ces in- sectes, et leur existence biologique est-elle entièrement connue? Y trouve-t-on parfois des insectes qui vivent au ras du sol « bien que pourvus de bonnes ailes? » Y sont-ils les jouets du vent, ou poussés par leur instinct? Jusqu'à quelle hauteur maxima les aéronautes ont-1ls observé des insectes ! Saint-Geniès-de-Malgoires (Gard). Albert HuGuss. Le Directeur Gérant, A. BOLLFUS. Imp. Oberthür, Rennes—Paris (2793-08). FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES SUPPLÉMENT AU N° 455. 38° ANNÉE, 1907-1908. — PI. VIII. 1” Septembre 1908. 5 Clichés Cintract, Cirrhipèdes fossiles de la Touraine FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES 38° ANNÉE, 1907-1908. — PI. IX. SUPPLÉMENT AU N° 455. 1® Septembre 1908. 11 Clichés Cintract, Cirrhipèdes fossiles de la Touraine LAS : LI LA " us VA. APP LI er | r TK Um À GE 5KE 1 RP SUN 0 00e ES a “ 1er Octobre 1908 — IVe Série, 38° Année — N° 456 La euille Des Jeunes Waturalistes GALERIES DE SPERMOPHILES Carrière Lambert à Cormeilles-en-Parisis, à + 140 La grande plâtrière de M. Lambert, à Cormeilles-en-Parisis, ouverte près de la route d'Argenteuil à Montigny, à un kilomètre au Sud-Est du village de Cormeilles, en face des redoutes de la colline, débute (voir Fig. 1) à environ 160 mètres au Nord de la route ci-dessus citée, qui est à la cote + 67,395 (Repère Lambert) pour entamer la base de la première masse du gypse à + 73 (Repère Lambert) et pénétrer là, jusqu’à la base de la troisième masse. À cet endroit il y avait, le 3 mars 1906, un niveau d’eau de carrière à l'altitude + 57,30 (Repère Laville) imbibant une bonne partie de cette troisième masse. À environ cinq cents mètres Nord-Nord-Ouest de ce point, à la base du front de l'exploitation, le sommet de la deuxième masse est à + 68,75 (Repère Laville), le sommet de la première masse à + 88,25 (Repère Lawville), plus haut, le sommet des marnes blanches à Limnées est à + 105 (Repère Laville), enfin, le sommet du front d'exploitation est à + 117,50 (Repère Lambert). Là se termine actuellement l'exploitation de la plâtrière. Dans le deuxième profil (Fig. 2), nous rattachons à cette carrière une sablière de M. Lambert et la voie ferrée en tranchée qui la dessert à une cinquantaine de mètres environ au Sud-Est du front d'exploitation de la plâtrière. Cette tranchée et celte sablière donnent un profil d'environ 350 mètres de longueur qui fait pour ainsi dire suite à la plâtrière et montrent au niveau de la voie {voir profils Fig. 1 et 2) la succession des dépôts sannoi- siens, stampiens, aquitaniens et des dépôts quaternaires (objet de cette note) et modernes. Le sol y est entamé à environ + 108 dans le limon à néolithique qui se présente ici, en une épaisse coulée. Ce limon a est suivi par une coulée b d'Ergeron calcaire un peu sableux. À + 116 (Repère La- ville) apparaissent les argiles et marnes du Sannoisien supérieur, qui paraissent remplacer ici le calcaire de la Brie. Ce dépôt ne montre fout d'abord que sa base sur une faible épaisseur et surmonte l’argile verte qui apparaît bientôt et que l'on voit jusqu'à l'altitude de + 122,50 (Repère Laville). À ce point les marnes du Sannoisien atteignent presque trois mètres d'épaisseur et sont surmontées par environ 1"50 de marnes à huîtres du Stampien inférieur. Bientôt vers l'altitude + 123,86 (Repère Laville) la coupe donne encore les marnes sannoisiennes, puis les marnes à huitres el là apparaissent les sables stampiens surmontés par le quaternaire (Er- geron), qui avait disparu vers la cote + 121, et qui réapparaît ici, sur- monté du limon a néolithique. De cette cote + 123,86 à la cote + 130 (Repère Laville) (toujours au niveau de la voie) le stampien acquiert une grande épaisseur, 8 mètres environ, et présente vers le milieu de sa hauteur des bancs de grès tendre fossilifères. L'Ergeron forme entre ces deux points + 123,86 et + 130 une large lentille dont l'axe mesure trois mètres de diamètre et est recouvert très irrégulièrement (par suite de l'action de la végétation souterraine) par le limon néolithique a, qui atteint ici jusqu'à 150 d’ see Le sommet du front d'exploitation ‘de la sablière est à la cote + 142 ,10 (3 mars 1906) et si de ce point on suit à travers bois le prolongement de la voie ferrée on arrive au sommet de la colline, à la route stratégique à + 171,70 (Repère Lawville) + 171 (Repère de la Feuille de l'Etat-Major) où on rencontre la meulière de la Beauce (dite ici, meulière de Montmorency), à Potamides Lamarkü Brong., Limnæa jfabulum Brong. et Chara medicaginula Brong. Gette meu- lière est exploitée ici sur deux mètres d'épaisseur et comme elle est recou- verte par environ 50 centimètres de terre végétale, il en résulte que les sables stampiens sous-jacents, dont la base est à environ + 131,40, ont une puissance de 37 à 38 metres dans cette localité. L'objet de cette note étant le quaternaire, qui, presque toujours surmonté par le limon rouge néolithique a, comble les dépressions de la ligne de pente du coteau dans le tertiaire, je ne signale qu'en passant les peu nombreux débris fossiles que j'ai recueillis dans le tertiaire (dont je donnerai dans une autre note le détail des couches sannoisiennes) et en commençant par le Ludien, je signale dans les basses masses une série de dents de Lamna et de Corar qu'un carrier m'a présentées en 1893, comme les ayant recueillies dans la marne à ciment, un peu au-dessus de la couche à Lucines. Ne l'ayant pas cru, je lui ai laissé ses dents et ne cile ce fait que pour attirer l'attention des géologues sur ce niveau. Une autre fois, 1904, un autre carrier me remettait un fragment de mandibule d'Anoplotherium commune Cuvier, qu'il m'a assuré . retiré d'un banc de gypse de la deuxième masse, nommé banc de fer. La pièce gisait au milieu de ce banc qui à une épais- seur de 0*80 et qui est surmonté par deux autres bancs de gypse, les billots et le banc tendre qui ont également chacun 080 d'épaisseur. Ces trois bancs de gypse sont surmonté s par 4"50 de marne blanche et cons- tituent avec elle la deuxième masse du gypse. Le fragment de mandibule n'a conservé que quatre dents, les troisième et quatrième prémolaires et les première et deuxième arrière-molaires. De la première, ou haute masse, les carriers m'ont remis en 1897, un fragment de maxillaire supérieur de Paleotherium magnum Cuvier, qu'ils m'ont dit avoir recueilli dans un banc de gypse dit les œufs, à la base de la masse au-dessus du banc dit les urines vertes. De cette mâchoire il ne reste que deux dents entières, la première prémolaire droite et la deuxième arrière-molaire du même côté. Du côté gauche, il reste des débris des deuxième et quatrième prémolaires et des première et deuxième arrière- molaires. | Les marnes supra-gypseuses de cette carrière ne m'ont rien fourni d’in- téressant. Les marnes à Cyrènes ont donné : Cyrena convexa Brong., Glauconomya plana Deh. (Brong.), Nystia plicala d'Archiac et de Verneuil. Les marnes à huîtres ont donné : Les bancs calcaires : Lamna sp. dents, Crocodilus sp. dents, Natica crassatina Lamk., Cerithium plicatum Lamk., Cytherea incrassala Sow. Les lits de marnes : Ostrea longirostris Lamk., très grands individus. Ostrea Cyathula Lamk., Carcharodon angustidens 243 Galeries de Spermophiles, carrière Lambert. À. LAVILLE. “e0007/T ‘AN2NSUO'T ‘o00G/E “MANEH : SOEUIY ‘aonvog er ap OIQTNOUL U9 XNE] -NBue STNOIIRO eOUTU Si} UN JUEIANOIOI J9 89109 8D ue ® ‘© sarrqdouttods ep semees sep 9048 ULB, 9p UOHISOdSIP ET HUOU ANOÏ AIRES Pi R PAQLEIA PI 2D UE 39 HOQUET PARTIES ‘SATQU O7 ep anbIS01098 IJOIL — ‘8 OLA 2? 817 7 Sy'susprysndur teopos #y74P 7) 2 ' Don Sousbtue 4) PT cine nfuryes DEEE PEL, à CEE Ada s2172/ EP SOU4E onHisQ € 2.010 UOULI © OT EE EC Le “e0007/T ‘mansuo”t ‘e0008/T “I2MNEH : SOU ‘OS'LIT + SAIJINU R SAUIBU SA] Ja 9J19A OIISIB,T ANS 39 271 10 GET + ualdureys of Ans QE = Q Marœdns 21reutaenb np uoryIsodstp e1 ermjuou mod ‘aletqes EI 19 JOUET SALUT ET Ed quessed ‘enbi#aens apnoi ef IMAUPSIY,P 201 EI 8P ‘SOJA ORET 9p 9nDIS0[09$ IJOIX — *T ‘O1 4 sSseru “sie . 06 SE RS Eee ne Le FSÇ/+ 2eme À s5Ney TETE un — Lie OS'S fSy2ue) 9 sue 5 = : = “1 RÉ HPNU CP 244 F1G. 3. — Disque en silex de la craie. Sol des environs de la carrière. 1/2 grandeur. Blainville, var. heterodon Agassis, très grand spécimen (1), Halitherium Schinzi Kaup, côtes et vertèbres; Halitherium sp., de très petite taille. Les sables stampiens dont on ne voit dans la carrière qu’une épaisseur de 8 à 10 mètres au plus ne donnent en fait de fossiles que quelques mau- vais moules internes fournis par les bancs de grès tendre signalés ci-dessus. Quaternaire. — Le quaternaire représenté dans le profil (voy. Fig. 2) existe aussi dans la plâtrière. Il commence d'abord dans la sablière seu- lement partie Nord du profil 2, par un mince cailloutis (cailloutis € de l'Ergeron) composé de débris de la meulière de Montmorency de la région. Ce cailloutis a fourni une base de bois de renne. Au-dessus vient l'Ergeron qui est composé comme partout d'un limon calcaire jaune gris elair, seu- lement ici, il devient sablonneux par place, par la présence des sables stlampiens de la région, parfois même, le sable devient presque pur par place, mais sur des espaces très limités el sur une faible épaisseur 00 à 015 au plus. Dans la plâtrière ce limon calcaire sableux remplit les poches et crevasses de la première masse du gypse, et là, il est souvent remplacé par les marnes supra-gypseuses qui avaient déjà commencé à couler sur le flanc du coteau en remplissant également les poches et cre- vasses. La plätrière a donné un noyau osseux de cornes d’aurochs et quelques dents de bœuf et de cheval. Dans la tranchée partie Sul du profil (voy. Fig. 2) et milieu du profil { (voy. Fig. 1) l'Ergeron est à peu près pur (imon calcaire), mais dans la sablière, partie Nord du profil 2 (voy. Fig. 2), il admet, comme je Fai dit plus haut de petits lits de sable. Là il remplit une dépression du sol, longue d'environ soixante-dix mètres sur une plus grande profondeur de trois mètres. Ce dépôt a donné une diaphyse de fémur gauche de rhinocéros, un fragment d'humérus, une phalange el quelques dents de cheval, ainsi qu'un métacarpien que je rapporte à un cervidé. Mais le fait le plus intéressant est la présence dans cette sablière d'un grand nombre de galeries rebouchées de spermophiles, analogues aux galeries que j'ai rencontrées il y a une dizaine d'années dans des conditions iden- tiques dans l'Ergeron de Villejuif (2) ‘Hautes-Bruyères, Route d’Arcueil, Mons, Ivry), lesquelles galeries conduisaient à des terriers d'où le carrier Girodon, à tiré de nombreux crânes et squelettes de ces animaux. On na malheureusement pas encore rencontré ces rongeurs à Cormeilles et nous n'avons que leurs galeries pour y constater leur présence. Il est néanmoins (1) Priem. Sur les poissons fossiles du Stampien du bassin de Paris (B. S. G. E., IV, 1906, p. 199- (@) A. Laville. Sur le dernier sol paléolithique des environs de Paris (La Feuille, 1908, n° 385). A. LAVILLE. — Gaieries de Spermophiles, carrière Lambert. 245 intéressant de trouver ses traces et aux débris de Villejuif on joint les trou- _ vailles de restes de cet animal dans les fentes du gypse à Montmorency, faites il y a une cinquantaine d'années, on voit que le Spermophile devait êlre abondant dans nos régions vers la fin de l'Ergeron, peut-être a-t-il vécu en France jusqu’à une époque rapprochée de notre ère et doit-on attri- buer sa disparition plutôt à l’action de l'homme qu'à un changement de climat. Néolilhique. — Le but de cette note étant comme je l'ai dit plus haut, de signaler la présence à Cormeilles de l'Ergeron b et de son cailloutis € avec leurs fossiles, et surtout les galeries des spermophiles, je passe rapi- dement sur le néolithique pour signaler en passant la trouvaille faite en 1893, d’une sépulture que l’on peut rapporter à cette époque préhistorique. Dans la plâtrière, sur la pente du coteau en un point où des pitons de la première masse affouillée, du gypse affleuraient le sol à peu près aux trois cinquièmes de la hauteur de ladite masse, les poches, crevasses et fentes du gypse étaient remplies par les argiles supra-gypseuses délayées, coulées et mêlées parfois avec un peu de sable stampien: coulées et remplissage de l'époque du dépôt de l'Ergeron ou l'ayant précédé de peu de temps, le tout recouvert par le limon de lavage À el la lerre végétale. Dans ces coulées de marnes, était creusée (d'après les carriers) une fosse de deux mètres de profondeur, sur deux mètres de longueur et de largeur inconnue, au fond de laquelle il y avait une couche de marne de terre avec cendres et restes de charbons, au milieu desquels gisait un squelette humain accompagné (disaient les carriers) « de nombreux éclats de pierre à feu ». Le carrier Léon Hittier me remit le crâne qu'il avait conservé (la trouvaille ne datait d’ailleurs que de trois jours) et me montra ce qui restait de la fosse. J'ai ramassé, dans ce qui restait de la couche de marne à cendres, un éclat en silex gris de la craie avec plan de frappe et bulbe de percus- sion ainsi qu'un fragment de charbon. Il ne restait d’ailleurs presque plus rien de cette fosse. Celte couche de marne à cendres (d’après les carriers) n'avait que 020 d'épaisseur et était surmontée par les marnes supra- sypseuses de nouveau remaniées pour la fouille de cette fosse, après le dépôt quaternaire, le tout recouvert par le limon de lavage A et la terre végélale, ce qui indique que cette sépulture était antérieure au limon À. Sauf les éclats de silex signalés, aucun objet n'a été recueilli avec le squelette, pas même le plus petit débris de poterie, mais il faut faire re- marquer que les carriers peuvent très bien n'avoir pas remarqué de sem- blables débris, l’état en lequel ces fragments de poterie se présentent ordi- nairement pouvant (très bien ne pas avoir attiré leur attention. Le crâne était presque complet mais très fragmenté et dépourvu de ses maxillaires. Je l'ai néanmoins recollé et l'ai soumis à l'examen de M. le docteur Manouvrier qui a pu faire quelques mensurations et a donné la note suivante : Crâne masculin. Type de Furfooz. Très brachycéphale, indice 81,8. Diamètre antéro-postérieur 0,176. Diamètre transverse maximum 0, 144. Hauleur très grande puisqu'elle atteint 0,13 l’occipital manquant. Autour de la carrière on rencontre dans le sol et sous la terre végétale un certain norubre de silex taillés en silex gris de la craie (le même silex que celui que j'ai recueilli dans ce qui restait de la sépulture), mais jus- qu ici je n'ai recueilli, sauf un disque qui rappelle les disques paléolithiques (Fig. 3) qué des éclats et des débris de lames. Dans un travail ultérieur, 246 A. LAVILLE. — Galeries de Spermophiles, carrière Lambert. —————_—_—__—_———_—_—_—_—_—_—_—_—_—_—_——…—…—…—…—…—…—…—…—…—…————…—…—"…—…"…"…—_—"…"…"—…"—"—"”"—…—…—"—"—_—_—_————————— je donnerai le détail de la coupe de la tranchée pour les marnes sannoïi- siennes. Résumé et Conclusion. — À Cormeilles-en-Parisis le quaternaire supérieur, Ergeron b et son cäilloutis c, se rencontre dans les mêmes conditions qu'à Villejuif mais à une altitude plus élevée de vingt mètres environ. Ces deux couches contiennent les nêmes fossiles, mais ici le cailloutis est plus pauvre qu'à Villejuif, puisqu'il n’a donné jusqu'ici qu'un fragment de bois de renne, landis que presque tous les débris de mammifères de Villejuif proviennent de ce cailloutis, par contre, l'Ergeron a donné le plus grand nombre des ossements (bœuf, cheval, rhinocéros) qui a été recueilli dans cette sablière. L'Ergeron de Villejuif, au contraire, n’a donné que peu de débris de mammi- fères, mais dans les deux localités on rencontre les galeries de spermophiles. On peut donc conclure de ce fait, et en se rappelant les anciennes trou- vailles de Montmorency, qu'à la fin de l'Ergeron et peut-être jusqu'à une époque rapprochée de notre ère, cet animal était commun dans notre Parisis et que sa disparition doit plutôt être attribuée à l'homme européen (grand destructeur de faunes, de flores et même de certaines races de son espèce) qu'à un changement de climat. A. LAVILLE. MATÉRIAUX POUR LA LIMNOBIOLOGIE DU NORD DE LA FRANCE Microbiologie des mares de Wimereux-Ambleteuse. Dans le dernier numéro de la Feuille, mon cher et regretté maître, le professeur GIARD a, au sujet de Clathrulina elegans Cienk., attiré l'attention des naturalistes sur la limnobiologie de notre région. Cette note m'incite à publier quelques documents intéressant cette étude. Clathrulina elegans Cienkowsky paraît, en effet, être un Héliozoaire exces- sivement rare. À maintes reprises, des protistologues m'ont demandé de leur envoyer des débris végétaux et des échantillons d’eau de la mare signalée par GiaRD et que les travailleurs du laboratoire appellent communément « La Mare du Rat mort ». Cette mare du Rat mort, où les Clathrulines se rencontrent fréquemment fixées aux végétaux en décomposition, est, comme l’a dit GIARD, d’une assez grande richesse. L'Infusoire de beaucoup le plus commun est l'Amphileplus anser Ehr. qui se fixe par son extrémité postérieure effilée aux corps submergés et se nourrit des Diatomées parmi lesquelles il vit. J’en ai observé diverses espèces dans le corps de ce Cilié, notamment : Tabellaria fenestrata (Lyngb.) Kütz que H. VAN HEURCK indique comme une rareté en Belgique, dans son Synopsis des Dialomées de ce pays; Tabellaria flocculosa (Roth.) Kütz., beaucoup plus commune que la précédente et qui s'en distingue par les caractères suivants : Valve linéaire, à renflement médian beaucoup plus fort que les renflements terminaux. Pseudo-raphé plus dilaté dans le renflement médian que dans les terminaux. Strialion plus dense. Taille plus petite. J'ai d'ailleurs retrouvé Amphileptus anser Ehr. en abondance dans le petit ruisseau des Oies, qui court se jeter dans la mer à quelque distance au sud du laboratoire. 11 vit ici en compagnie des Clathrulines, au milieu d'une grande quantité de Diatomées : Epilhemia lurgida Kütz., Cocconeis placen- Lula Ehr., très variable de taille et très commune, Epithemia argus Kütz qui L'REN GC. CÉPÈDE. — Matériaux pour la limnobiologie du Nord de la France. 247 sert aussi de nourriture à l’Amphileptus, de même que Cymbella affinis Kütz et Cymbella lanceolala Ehr. Toute une florule de Diatomées peuple ce petit ruisseau. Les espèces sont beaucoup plus abondantes dans la série de mares qu'il forme dans l’ancien champ de courses. On y rencontre notamment Rhoïcosphenia curvata (Kütz.) Grun., Epithemia zebra (Ehr.) Kütz., Gomphonema acuminatum Ehr., Nitz- schia linearis var. tenuis particulièrement abondante, etc., parmi lesquelles on observe des Euglena viridis Ehr., des Volvocinées, la curieuse Arcella vulgaris, assez commune, l’Actinophrys sol, l'Actinosphærium Eichornü e de très beaux Cosmarium. Parmi ces organismes, circulent des Suctociliés très agiles se déplaçant par sauts très brusques, parmi l'enchevêtrement des Vorticelliens et des Nostocacées. De temps en temps, on voit passer quelques Stentor cœruleus Ehr., des Colpidium cucullus Schrank, des indi- vidus de taille variée du grand Trachelius ovum Ehr., aussi volumineux que certains Copépodes et dont la structure interne rappelle grossièrement celle de Nocliluca miliaris que nous observons communément dans le plankton marin du Boulonnais. Les Rotifères sont également abondants et leur étude méritera une mention spéciale. D'ailleurs, j'ai conseillé ce travail à M. [vaxorr. Je citerai, néan- moins quelques belles espèces que je rencontre communément : Nolommata brachyota Ehr. que HupsoN et GOssE (1886) indiquent comme une rareté, Pterodina palina Ehr., Hydatina senta Ebr., Furcularia gibba Ehr., Salpina mucronala Ehr., Salpina spinigera Ehr., etc. J'ai retrouvé ces espèces dans la mare d'Ambleteuse (Rat mort) dont je reprends l'étude. Avec les Diatomées signalées plus haut, j'ai observé dans cette intéressante mare : VNavicula luscula Ehr., Gomphonema acuminalum Ehr., Stauroneis anceps Ehr., Navicula viridula var. slesvicensis H. V.H., Fragilaria crolonensis (A. M. Edwards) Kitton, Synedra acus (Kütz) Grunow, Fragilaria construens var. Venter H. V.H., Eunotia lunaris (Ehr.), Grunow, qui est très abondante, Slauroneis Smith Grunow, Stauroneis legumen? Ehr. Cette dernière Stauro- néidée est en réalité intermédiaire entre les fig. 58 et 59 de VAN HEURCK (Traité des Diatomées, 1899, pl. 1) et sa détermination est douteuse. Néanmoins cette Diatomée se rapproche beaucoup plus de la fig. 59 de cet auteur. Avec lui, Je crois qu'il faut considérer Slauroneis lequmen comme une forme étroite et plus allongée de Stauroneis Smith Grunow. Ge sont ces considérations qui m'ont engagé à nommer mon spécimen Stauroneis legumen Ehrenberg. Avec elles, se rencontrent encore quelques Navicula : Navicula anglica Ralfs. qui est, en somme, une Navicula placentula Ehr. à extrémités rostrées- capitées; Navicula cincta var.?; Navicula bacillum Ehr., Navicula amphis- bæna Bory, Navicula sphærophora Kütz, et Navicula major Kütz. Très communément, on peut noter encore : Nitzschia linearis var. tenuis Grunow, et un grand nombre de Protozoaires : des Arcella, des Euglènes appartenant aux deux espèces d'EHRENBERG : Euglena viridis et Euglena spirogyra, cette dernière étant particulièrement abondante. Les espèces de Rotifères les plus communes dans cette mare sont : Sal- pina mucronala Ehr. dont la lorica est si caractéristique, Pterodina patina Ehr., Philodina aculeata Ehr., de beaucoup le plus nombreux, qui vivent avec une Choctonotus encore indéterminé, un Suctocilié qui me parait être le même que celui déjà signalé dans le ruisseau des Oies; enfin, j'ai observé dans les deux localités mentionnées l’'Hydra viridis que J'ai pu faire se reproduire dans des cristallisoirs et l'Hydra grisea, moins fréquente que la précédente. Pour terminer, je noterai la présence de nombreuses Difflugies qui méri- teraient une étude attentive. 248 C. CÉPÈDE.— Matériaux pour la limnobiologie du Nord de la France. Quelques Diatomées de la Cascade du Denacre. Leur imporlance dans l'alimentation des Allurus. Depuis mon arrivée à la Station zoologique de Wimereux, mon très regretté maitre le professeur À. GIARD m'a montré tout l'intérêt qui s'attache à l'étude de la cascade du Denacre qui est un des buts d’excursion les plus goûtés des travailleurs du laboratoire. Les documents que nous avons recueillis ensemble sur cette importante station feront l'objet de publications ultérieures dont la réunion formera une intéressante monographie. Dès à présent, et pour préparer ce travail, je signalerai quelques orga- nismes de cetle cascade. Dans les mousses qui tapissent le mur sur lequel ruisselle l'eau, vit une faune bien particulière. À peine a-t-on dénudé une petite surface de la paroi verticale qu'on aperçoit, sautant sur les mousses, de jolis Staphylinides d'un bleu noirâtre avec une {ache circulaire orangée et cerclée de violet sur les élytres. Ce beau Coléoptère qui mesure jusqu à » */* 5 est le Dianous cœrulescens GYIl. Il est considéré comme rare et beaucoup de coléopléristes m'en ont déjà demandé en échange. On aperçoit en outre, serpentant au milieu des Mousses de nombreux Allurus tetrædrus Say. de taille diverse; se cachant parmi les brindilles, de jolis Trichoniscus, des larves d'un beau Diplère du genre Pericoma, un Chironomide encore indéterminé, des Podurelles, ete. Dans l'intestin des Allurus letrædrus, j'ai signalé déjà l'Anoplophrya alluri Cépède que j'y ai observé en 1905. En continuant l'étude de mes prépara- tions, j'ai constaté la présence dans le tube digestif de ces Oligochètes d’un ensemble de Diatomées qui constituent en majeure partie la nourriture de ces Vers. Je cilerai parmi elles : Navicula radiosa Kütz., Navicula atomoïides Grun., Navicula seminulum Grun., Surirella.ovalis var. ovala H. V. H., assez commune, Surirella ovalis var. crumena (Bréb.) H. V. H., Rhoïîcosphenia curvala (Kütz.) Grun., Rhoïcosphenia Van Heurckiü Grun., Achnantes lanceo- lata Bréb. (?), Nitzschia sigmoidea (W. Sm.) H. V. H., Navicula viridula var. avenacea H. V. H., Nüzschia denticula Grun., Synedra famelica Kütz., Nüzschia vermicularis (Kütz.) Grun., et Gomphonema constrictum var. curta HV: Bb: Station zoologique Wimereux (Pas-de-Calais). C. CÉPÈDE. X NOTE SUR DES ANOMALIES DANS L'APEX CHEZ GLYPTICUS LAMBERTI Le calcaire crayeux séquanien des environs de Bourges nous a fourni un très grand nombre de Glyplicus Lamberti de toutes tailles. Il est d'observa- tion commune que plus une espèce est abondante dans un endroit, plusselle semble tendre à la variation et probablement aussi à l’anomalie qui n'est souvent qu'une variation exagérée. Aussi, avons-nous observé une varia- bilité extraordinaire des ornements du test chez nos Echinides (caractère que nous nous proposons d'étudier ultérieurement). En même temps et comme il était facile de le prévoir, nous avons constaté des anomalies portant sur l'apex chez cinq de nos échantillons. Disons de suite qu'il nous semble que la proportion des oursins anormaux est d'environ un pour 200 individus normaux. Nous ne décrirons pas l’apex bien connu du Glyplicus Lambert el nous nous bornerons à rappeler que cinq € génitales à surface irrégulière, à peu près égales, forment le cadre du pér iprocte, ayant dans leurs angles D' SEGUIN. — Anomalies dans l’'apex chez Glypticus Lamberti. 249 Fig. 1 rentrants adoraux des ocellaires trilobées. Le madréporide est toujours un peu plus gros et un peu plus raviné que les autres génitales; les pores madréporiques, souvent peu visibles et peu nombreux, sont situés dans le fond des sillons de la surface. Les anomalies observées peuvent se ranger sous deux chefs principaux : 1° Anomalies portant sur les génitales; 2 anomalies portant sur les ocellaires. 1° (A) Chez trois Glypticus Lamberti avant respectivement 17, 15, 1% mill. de diamètre et adultes par conséquent, quatre génitales seulement, normales et égalés entre elles, forment le cadre périproctal. La plaque madréporique (Costale 2 de Lüven) est rejetée en dehors du cadre dont elle est distante de ? mill. à { mill. et demi environ. Ses dimensions sont réduites : tandis qu à l’état normal elle est souvent la plus volumineuse des génitales, ici elle est plus petite de moitié. Son atrophie semble avoir influé sur le déve- loppement de l'aire interambulacraire correspondante, qui est plus étroite que les aires similaires de 4 mill. environ. Cette diminution porte sur tous les ornements du test qui sont manifestement plus petits ainsi que sur les intervalles qui les séparent. Les ocellaires sont à leur place normale dans l'angle libre des génitales et celles qui flanquent la plaque madréporique (radiales IL et III de Lôven) sont un peu plus éloignées que les autres du périprocte, sans que leur développement en ait souffert (voir fig. 1). (B) Chez un autre Glypticus Lamberti de 13 mill. de diamètre, l'anomalie portant également sur les génitales diffère légèrement de la précédente. Quatre plaques génitales forment encore le cadre du périprocte, mais trois d'entre elles seulement sont normales. La quatrième, la plaque madrépo- rique, est plus petite que les autres d'un tiers environ et ne contribue que pour une part réduite d'autant à former le pourtour périproctal. La cinquième génitale qui en est exclue est la costale 4 d’après la notation de Lôven. Comme dans l'anomalie précédente, elle est réduite de moitié et l'aire inter- ambulacraire correspondante est également plus étroite que les autres de 4 mill. (voir fig. 2). 2° Un dernier Glypticus Lamberti, plus petit que les précédents, car il ne mesure que 12 mill. de diamètre, présente l’anomalie suivante : les cinq génitales et quatre ocellaires sont normales comme situation. Seule une ocellaire (radiale IT de Lôven) est séparée de l’angle qu'elle devrait occuper entre les génitales 1 et 2 par un intervalle de { mill. et demi environ. Deux larges assules remplissent cet espace et semblent appartenir aux deux aires interambulacraires adjacentes. Chose remarquable, les ornements de ces assules rappellent ceux du Glyplicus hieroglyphicus bien plus que ceux du Glyptlicus Lamberti normal (voir fig. 3). Les génitales 1 et 2 qui correspondent à l’ocellaire déplacée offrent elles-mêmes un développement, une forme et 250 D" SEGUIN. — Anomalies dans l'apex chez Glypticus Lamberti. des ornements insolites. En dehors du raccourcissement inévitable, l'am- bulacre IT ne présente aucune irrégularité: il en est de même des aires inter- ambulacraires correspondant aux génitales hypertrophiées. Ces déformations, pour intéressantes qu'elles soient, ne nous paraissent représenter que des anomalies pures el simples, probablement dues à des accidents survenus à l'animal pendant la période larvaire. Ge sont des mons- truosités congénilales, si le mot ne nous paraissait un peu gros. On a voulu encore rechercher dans les anomalies soit une reproduction de carac- tères ancestraux, soit l’ébauche d'une forme nouvelle, mais, dans ce que nous venons de décrire, il ne nous semble pas qu'il y ait de quoi échafauder de telles hypothèses. M. Thiéry, dans une note sur une anomalie des ambulacres chez Echinus melo, parue dans le Bulletin de la Société des Sciences Naturelles de la Haute- Marne (mars-avril 1908) rappelle que les anomalies des Echinides se divisent en deux catégories : {° Anomalies par excès : plaques supplémentaires. Apex © pores multiples des génitales ou des ocellaires. ( envahissement des pores madréporiques. Test. — Doublement des ambulacres. 2° Anomalies par défaut : Absence totale d’un ambulacre. Absence partielle d’un ambulacre. Atrophie partielle d’un ou de plusieurs ambulacres d'ailleurs normalement constitués. Etranglement (unique ou multiple) d'un ou de plusieurs ambulacres. I nous paraît difficile de faire rentrer dans ces catégories les anomalies que nous venons de décrire; tout au plus la dernière d’entre elles pourrait- elle être considérée comme une anomalie par défaut constituée par l'absence de l’ambulacre à son origine, cette zone ne se montrant qu'à une certaine distance de l’apex. Mais où ranger la première anomalie décrite qui ne pré- sente ni excès, ni défaut, si ce n’est un défaut de symétrie? Aux deux caté- gories par excès et par défaut on pourrait peut-être en adjoindre une troi- sième : les anomalies par déplacement. Ce troisième groupe comprendrait, au moins Jusqu'à présent, les modalités suivantes : 1° Génitales écartées de leur place normale. 2° Ocellaires déplacées de l'angle des génitales et entraînant avec elles l'ambulacre correspondant. Bourges. D' SÉGUIN. G. GourY et J. GUIGNON. — Insectes parasites des Cistinées. 251 INSECTES PARASITES DES CISTINÉES (Swte) XXIV. — Aplon REVELIERI Perris. Larve. — Conforme à celles du genre, elle vit, d’après Perris, aux dépens des fleurs de divers Cistus. Insecte parfait. — Corps ovale oblong, entièrement d'un bronzé verdâtre ou bleuâtre. Tête assez large, à front plan assez fortement et densément ponclué, striée en long et portant quelques poils rigides; verte lisse. Yeux peu convexes. Rostre presque droit, bronzé, quelquefois violacé, luisant, portant deux stries de points très fins, un peu épaissi et de la longueur du prothorax chez le C'; plus grêle et une fois et demie plus long que le pro- thorax chez la ©. Antennes grêles, insérées près de la base du rostre. Prothorax obconique, un peu plus long que large à la base, densément cou- vert de points gros, arrondis sur les côtés, oblongs et confluents sur le disque; une petite fossette antéscutellaire avec quelques poils blanes, rigides. Elytres ovales, de moitié plus larges que la base du prothorax, à épaules assez accusées et à côtés régulièrement et légèrement arrondis : stries ponctuées, avec une soie blanche insérée dans chaque point; interstries plans très finement ruguleux, hérissés de poils blancs fixés sur un seul rang. Dessous du corps et pattes portant des poils blancs et disséminés. Crochets des tarses appendiculés. — 2 à 2,5 */*, -_ Midi, surtout Corse. XXV. — APION RUGICOLLE Germ. (1817, nec 1845). Larve el nymphe. — La larve de cette espèce a été, daprès Kaltenbach, obtenue des fruits d’Hfelianthemum vulgare. D'après M. Bedel (VI, p. 384, note 2), cette larve se développe probablement, comme plusieurs autres du même groupe, dans les boutons à fleurs de cette plante. - Insecte parfait. — D'un bleu d'acier brillant: rostre droit. Pronotum transverse, déprimé en travers à la base. Elvtres avec une série de soies blanches dressées sur chaque interstrie. Ongles appendiculés. — 3 */"., — Environs de Paris; Europe moyenne. Vit sur Helianthemum vulgare, d'après les auteurs indiqués ci-dessus. Obs. — On trouvera dans les Ann. Soc. Ent. Fr., 1863, p.Lv, l'explication de la confusion momentanée entre lAp. rugicolle Germ. et l'Ap. Perrisi Wenck. XXVI. — Apion PERRISI Wencker. Larve et nymphe. — Née de l'œuf introduit dans un bouton à fleur d'Helianthemum (Cistus) alyssoïdes, cette larve se nourrit des organes flo- raux, lesquels suflisent à son développement qui est assez rapide, et elle s'y nymphose en juin. Insecte parfait. — Ovale, assez large. Dessus vert métallique à reflets bleuâtres, hérissé de poils blancs, courts. Dessous bronzé garni d’une pubescence blanche, couchée, assez serrée. Tête assez large, aplatie, à ponctuation variable, plus ou moins ridée entre les yeux qui sont petits, non saillants et entourés de cils. Rostre — plus épais chez le © — à peine plus long que la tête et le prothorax réunis, cylindrique, bronzé-cuivreux brillant, presque droit à l'extrémité. Antennes grêles, assez longues, insérées vers le milieu du rostre, bronzées; premier article plus long que les deux suivants. Prothorax transversal, gibbeux au milieu, arrondi sur les côtés, à bord antérieur plus rétréci que le postérieur; disque brillant; ponctuation forte, très serrée, losangée; une petite strie fine avant l'écusson qui est punctiforme. Elytres ovales à épaules bien marquées, plus larges que le pronotum, arrondis en ogive obtuse à l'extrémité, striées-ponctuées; inters- tries finement chagrinées, hérissées de poils blancs, courts, disposés en série et légèrement inclinés en arrière. — 2 à 3 PJR, — Pyrénées. Vit sur Helianthemum alyssoïides. (A suivre). G. GourY et J. GUIGNON. 252 SuBr. XYLOCOPINÆ G. 947. Xylocopa Latr. (Nids dans le bois mort, parfois dans les roseaux). 1. cantabrita Lep. 2. cyanescens Brlil. mainuta Lep. 3. valga Gerst. (Dans le bois des Conifères). 4. violacea L (Dans le bois des Amentacées) G. 948. Ceratina Latr. (Rubicoles). callosa F. chalecites Latr. cucurbitina Rossi. albilabris FE. cyanea Ky. cœrulea Wstw. dallatorreana Friese. dentiventris Gerst,. Lôwi Gerst. parvula Sm. @ -1 O Or — © N Sugr. MECACHILINÆ (Nids creusés en terre, garnis et cloisonnés de feuilles décou- pées en rondelles). SECT. I. — Wegachilinæ nidificantes. G. 949. Megachile Latr. analis Nyl. apicalis Spin. dimidiativentris Drs. argentata F. Buyssoni Prz. centuncularis L. circumeincta Ky. deceptoria Prz. distincta Prz. dorsalis Prz. 10. ericetorum Lep. (Parfois rubicole). 11. Fertoni Prz. 12. flabellipes Pnz. 12 bis (fulvitarsis Duf.) Dours. 13. Giraudi Gerst,. 14. imbecilla Gerst. ? rotundata F. 15. lagopoda L. 16. ligniseca Ky. 17. maritima Ky. 18. massiliensis Prz. 19 © © -31 O Où À (Suite). 19. melanogastra Ev. 20. melanopyga Costa. 20 bis (melanura Duf.) Dours. 21. nigriventris Schnck. 22. octosignata Nyl. 23. odontura Sm. 23a opacifrons Prz. 23 bis (Panzeri Duf.) Dours. 24. ré Lep. 25. Perezi Mocs. albocincta Prz. provinoalis Prz. 25 bis. pruinosa Prz. 26. pyrenæa Prz. 27. rotundiventris Perris. 28. sericans Fonsce. Dufouri Lep. 29. variscopa Prz. 30. willughbiella Ky. G. 950. Ghalicodoma Lep. (Nids maçonnés). 1. muraria Retz. var. bætica Gerst. nobilis Drs. (Nid sur murs et rochers). 2. pyrenaica Lep. pyrrhopeza Re, rufitarsis Gair. {Chatlicodome des hangars — Nid sous abri). 3. rufescens Licht. {(Chalicodome des arbustes. — Nid sur branches d'arbres) G. 951. Lithurgus Latr. (Nids creusés dans le bois). 1. chrysurus Fonsc. analis Lep. hæmorrhoidalis Lep. 2. cornutus F. fuscipennis Lep. G. 952. Diphysis Latr. 1. serratulæ Pnz. rotundiventris Perr. (Nid dans le sol, tapissé de feuilles et enduit de ré- sine, — Lotus cornicula- lus). G. 953. Anthidium Fabr. . annulatum Lep. . bellicosum Lep. (Hélicicole— Nid de résine). breviusculum Prz. . caturigense Gair. . cingulatum Latr. (Nid de coton dans les vieux murs (FABRE); nid de ré- sine (XAMBEU). 19 — O1 = CO CATALOGUE SYSTÉMATIQUE & BIOLOGIQUE DES HYMÉNOPTÈRES DE FRANCE © O0 =1 15. 16. . Grohmanni S t Leo . interruptum F. . læviventre Drs. . laterale Latr. . lituratum Pnz. . luctuosum Prz. . luteipes Lep. . manicatum Latr. . montanum Mor. . oblongatum Latr. 3. punctatum Latr. . 4-dentatum Lep. . 7-spinosum Lep. . siculum Spi (Dours).… . sticticum . strigatum Pnz. . tæniatum Latr, . undulatum Drs. . variegatum F. G. 954. Osmia Panzer. Ÿ J SES L diadema Latr. : (Nid de coton dans le sol V données d'Anthophora où de Chalicodoma). fasciatum Latr. ET florentinum EF. dans cellules abandonnées d'Anthophora). ou dans les cellules abah- eximium Gir. | > | (Nid de coton en terre ou . fuscipenne Lep. provinciale flavilabre Latr. Perrisi Drs. 4-lobum Lep. (Nid de résine, en terre ou sous les pierres). s laticeps Mor. + Latreillei Lep. : (Nid de résine, dans le sol). var. scapulare Latr. (Nid de coton, rubicole). (Nid de coton, dans les ca- vités des murs ou cellules d'Anthophora ou Chalico- doma). (Nid de coton, hélicicole). (Nid de coton, sous les pier- res). 7-dentatum Latr. (Nid de résine, hélicicole). (Nid de résine, hélicicole). contractum Latr. (Nid de résine, aérien). var. loti Perris. meridionale Gir. (Nidification très variée; quelques V espèces tapissent leur nid, à Pl manière des Megachile, de ron. e delles découpées dans les péta- les des fleurs). J. DE GAULLE. — Catalogue des Hyménoptères de France. 253 Subg. ProrosmrA Ducke. 1. 4 glutinosa Gir. (Dans les nids abandonnés de Mellifères ou de Fouis- seurs). Subg. HoPcosmra Th. Anceyi Prz. 3. bidentata Mor. 4. ligurica Mor. detrita Prz. (Rubicole). . scutellaris Mor. . spinulosa Ky. (Hélicicole). Subg. OsMrA. . acuticornis Duf. hispanica Schmdkt. (Rubicole). . aduneca Pnz. (Echium. murs). — Nid dans les . andrenoïides Spin. (Hélicicole). . argyropyga Prz. . aurulenta Pnz. (Hélicicole). . bicolor Schrnk. var. pyrenaica Lep. (Hélicicole). . bisulca Gerst. J-dentata Fonse. . brachyopogon Prz. . aliaris Prz. . crenulata Mor. (Nid dans le sol). 17. cristata Fonsc. (Nid dans le sol, garni de pétales de Malva sylves- tris). 18. dalmatica Mor. 19. difformis Prz. 20. emarginata Lep. 20 bis idole) Re Rob. Desv. 21. hybrida Prz. 29. 93. 24. 24 25. 26. 27. 28. 29. lanosa Prz. (Nid dans le sol, garni de pétales de Pavot). Lepelletieri Prz. (Nid maçonné contre les pierres). leucomelæna Ky. claviventris Th. (Rubicole). bis (megacephala Duf.) OUTS. mitis Nyl. lœvifrons Prz. montivaga Mor. Morawitzi Gerst. loti S Mor. (Nid maçonné dans les murs) mucida Drs. ochraceicornis Ferton. (Nid dans le creux des ro- chers). ononidis Fert. (Nid aérien de mortier, garni de pétales d'Ononis). 30. 31. 32. 33. 34. 36. 37. 38. 39. 40. papaveris Latr. (Nid dans le sol, garni de pétales de Pavot). parvula Duf. Perezi Fert. (Nid dans le sol, garni de pétales de Convolvulus). Ravoux1i Prz. robusta N yl. rhinoceros Gir. Rondoui Prz. rufohirta Latr. (Hélicicole). Spinolæ Schnck. cœmentaria Gerst. loti © Mor. (Nid maçonné dans les murs). tridentata Duf. (Rubicole). tuberculata N yl. villosa Schnek. Subg. CHALCOsSMIA Schmdkt, 41. 42. 48. 49. 55. 56. cephalotes Mor. bacillus Prz. longiceps Ducke. pulsata Buyss. cœrulescens L. ænea L. cyanea F. (Nid dans les talus ou le vieux bois). . cyanoxantha Prz. (Nid dans les pierres). dimidiata Mor. cephalotes Prz. Mor.). (nec . dives Mor. . fulviventris Pnz. (Nid dans le sol ou les vieux murs). . gallarum Spin. ruborum Duf. (Rubicole, parfois dans les galles du chêne). Latreillei Spin. (Nid dans les vieux murs ou les nids abandonnés des Anthophora ou Chalico- doma). leiana Ky. bidens Prz. labralis Prz. Solskyi Mor. . nasidens Latr. . niveocincta Prz. . notata F. melanogastra Sp. (Hélicicole). . Panzeri Mor. . submicans Mor. cœrulescens Gar. (nec F.). Giraudi Schmdkt. (Nid dans le vieux bois). versicolor Latr. (Hélicicole). vidua Gerst. var. laticincta Prz. (Nid dans les trous des pierres). . viridana Mor. (Dans les vieux nids de Cha- licodoma). Subg. MELANOSMIA Schmdkt. . angustula Zett. . fuciformis Latr. zanthomelænaK7y.p.p. (Nid aérien de mortier). . inermis Zett. parietina Sm. vulpecula Gerst. . nigriventris Zett. . pilicornis Sm. æanthomelæna Ky.p.p. . unainata Gerst. Subg. PAcHyYosmrA Schmdkt. © D m4 A D & . cornuta Latr. (Nid dans toute cavité). . emarginata Lep. (Nid dans les vieux murs). . rufa L. bicornis L. (Hélicicole). . tricornis Latr. (Nid dans toute cavité). G. 955. Eriades Spin. crenulatus N yl. rubicola Prz. truncorum L. (Nid dans le bois mort). . 956. Ghelostoma Latr. angustatum Chevr. campanularum Ky. (Rubicole. — Campanula). emarginatum Nyl. florisomne L. mazillosum Latr. (Nid dans le bois mort. — Ranunculus). . foveolatum Mor. (Campanula). . grande Nyl. (Geranium). . Handlirschi Schltt. incertum Prz. (Ranunculus). nigricorne Nyl. (Nid dans le bois mort. — Campanula). . paxillorum Chevr. Seor. II. — Megachilinæ parasite. G. 957. Cœlioxys Latr. ils 2: acanthura III. acuminata Nyl. (Megachile divers). 1 1 254 3. afra Lep. (Megachile argentata). 4. argentea Lep. | 5. aurolimbata Frst. refleza Schnck. (Megachile ericetorum). 6. brevis Ev. (Megachile sericans). 7. caudata Spin. 8. conoidea KI. punctata Lep. vectis Curt. (Megachile ericetorum, maritima). 9. coturnix Prz. 0. elongata Lep. sumplez Nyl. var. mandibularis N yl. {Megachile argentata, M. centuncularis, M. circum- | cincta, M. maritima, etc.). | 1. Fœrsteri Mor. 2. hæmorrhoa Frst. 3. obtusa Prz. 4. polycentris Frst. 5. 4-dentata L. conica L. {Anthophora bimaculata, À. Parietina, Megachile cir- cumcincta). 6. rufescens Lep umbrina Sm. {(Anthophora bimaculata, A fulvilarsis, A. parielina). 7. ruficaudata Sm. octodentata Duf. {Megachile argentata, centuncularis). G. 958. Dioxys Lep 1. cincta Lep. pyrenaica Lep var. spinigera Prz. (Chalicodoma muraria, C. Pryenaica, Osmia Cyano- æantha, O. Spinolæ). 2. dimidiata Lep. 2 bis (emarginata Duf.) Dours. 3: rotundata Prz. {(Osmia viridana). 4. tridentata N yl. {(Chalicodoma muraria, Me- gachile argentata). G. 959. Stelis Panzer. 1. aterrima Pnz. (Anthidium manicatum, Os- mia adunca, O. aurulenta, 0. fulviventris). . breviuscula Nyl. (Chelostoma nigricorne, Eria- des truncorum, Osmia Spinolæ). 3. minuta Lep. (Chelostoma campanularuim, Osmia gallarum, O. tri- dentata). 4. nasuta Latr. {(Chalicodoma muraria). 5. ornatula KI. M. M. 19 octomaculata Sm. (Ceratina cucurbitina, mia leucomelæna). 6. phæoptera Ky. var. murina Prz. ‘Osmia emarginata, O. ful- viventris, O. inermis, 0. Spinolæ, O0. vidua). . signata Latr. parvula Lep. {Anthidium strigatum). Os- Sn | Susr. BOMBINÆ SECT. I. — Bombinæ nidi- ficantes. G. 960. Bombus Latr. (Nids placés ordinairement à la surface du sol, sous la mousse, rarement sous terre). 1. agrorum F. muscorum L. p. p. var. mniorum F. var. pascuorum Scop. italicus F. alpinus L. apicalis L. alticola Krchb. cognatus Steph. muscorum F. p. p. 6. confusus Schnck. var. festivus Hoffer. 7. distinguendus Mor. fragransKy.(nec Pall.) 8. Gerstæckeri Mor. {Aconitum). 9. hortorum L. var. argillaceus Scop. var. flavicans Prz. var, harrisellus Ky. var. nigricans Schmdkt. var. ruderatus F, . hypnorum L. var. ericetorum F, jonellus Ky. schrimshiranus Ky. Or & © 9 A. 12. lapidarius L. var. albicans Schmdkt. var. decipiens Prz. var. eriophorus KI. 13. lapponicus F. latreillelus Ky. var. subterraneus Dhlb. 15. Lefebvrei Lep. mastrucatus Gerst. 16. mendax Gerst. 17. mucidus Gerst. var. mollis Prz. pomorum Pnz. var. elegans Seidl. mesomelas Gerst. pratorum L. var. binotatus Prz. var. citrinus Schmdkt. var. subinterruptus Ky. 19. 20. 1 ES 2 22. 9 Cr J. DE GAULLE. — Catalogue des Hyménoptères de France. C1 & | . mellifica L. pyrenæus Prz. rajellus Ky. derhamellus Ky. var. montanus Lep. soroensis F. var. collinus Sm. var. lætus Schmdkt. var. Protæus Gerst. var. sepulchralis » Schmdkt. . sylvarum L. var. nigrescens Prz. . terrestris L. var. cryptarum EF. var. ferrugineus Schmdkt. var. lucorum L. var. virginalis Ky. variabilis Schmdkt. muscorum L. p. p. ? senilis F. var. notomelas Sehmdkt, Secr. II. — Bombinæ parasite. G. 961. Psithyrus Lep. (Parasites des Bombus). barbutellus Ky. {Bombus horltorum, B. hyp- norum, B. jonellus, B. pratorum). , campestris Pnz. var. flavus Prz. var. ornatus Le var. rossiellus Ky. var. varius Lep. 2 {Bombus agrorum, B. hRor- lorum, B. pratorum, B. variabilis). globosus Ev. * hssonurus Th. 4 quadricolor Lep. 1 var. citrinus Lep. var. lutescens Prz. {Bombus jonellus, B. torum, B. rajellus). rupestris F,. var. arenarius Pnz. var. frutetorum Lep. var. pyrenæus Lep. var. vasco Lep. {Bombus lapidarius, B. mDo- . MOrum, B. pralorum.. vestalis Lep. var. distinctus Prz. {Bornbus terrestris). pra- Susr. APINÆ G. 962. Apis L. var. ligustica Spin. J. DE GAULLE. — Catalogue des Hyménoptères de France. 255 ADDITIONS ET CORRECTIONS Au cours de l’impression de ce travail, plusieurs entomologistes, notamment MM. R. du Buysson, Carpentier, Houard, Loiselle et Vachal m'ont signalé des espèces non encore trouvées en France ainsi que de nouveaux renseignements biolo- giques. J’adresse à ces bienveillants confrères mes meilleurs remerciements. En outre quelques noms avaient été omis, d’autres m'ont été connus par de récentes déter- minations, enfin des formes nouvelles ont été décrites. Toutes. ces espèces font l’objet du présent Supplément et ont été intercalées, autant que possible, à leur ordre alphabétique, on trouvera encore 1e1 les principales corrections typographiques; les autres peuvent être facilement corrigées par le lecteur, il en sera d’ailleurs tenu compte dans le tirage à part qui sera fait de ce Catalogue. G. 8, luteipes, ajouter : {Populus nigra,Salix caprea). Trib. Xyphidriini, lire : Trieus XIPHYDRIINI G. 16, Xyphidria, lire : G. 16. Xiphydria Latr. G. 17, Augur, ajouter : (Populus). G. 27, pagana, ajouter : (Rosa canina). G. 30, ajouter 4a nemorum F. (Pinus sylvestris). G. 32, crassicornis, ajouter : (Rosa). G. 34, ajouter : 24 Drewseni Th. G. 35, Leptocercus, lire : G. 35. Platycampus Schdte. Leptocercus Th. G. 35, duplex, ajouter : (Larix europæa). G. 39, ajouter : 1a Carpentieri Knw. (Salix cinerea). G. 40, ajouter : 2a capreæ L. sylvestris Cam. (Salix). G. 40, oligospilus, ajouter : {(Alnus, Betula). G. A, ajouter : 1a alpicola Knw. {(Salix cinerea). 4a leptocephalus Th. (Salix). G. 42, ajouter : 4. Brischkei Zett. (Carpinus betulus). G. 46, brevicornis, ajouter : (Pirus malus). G. 47, Carpentieri, ajouter (Acer campestre). G. 47, tetrica, ajouter : (Acer pseudoplatanus). G. 61, ajouter : 2. gei Brk. (Geum urbanum). G. 63, ajouter : 2. fuscula KI. (Ranunculus repens, mi- neuse). G. 65, ajouter : 3. glaucopis Knw. G. 68, ajouter : 4a excisa Knw. G. 68, serva, ajouter : var. mascula Fall. G. 73, liturata, ajouter quittata Fall. 9a pumila Knw. G. 73, tridens, ajouter (Rubus, Spiræa). G. 75, carpini, ajouter : (Geranium). G. 75, melanarius, ajouter : (Cornus sanguinea). G. 80, ajouter : 2a annulata Fourer. 3a carinthiaca KI. G. 80, hæmatopus, ajouter : var. rubripes And. G. 80, 4-maculata, ajouter : var. tarsata Pnz. G. 83, Coqueberti, ajouter : {Graminées). G. 83, dorsalis, ajouter : var. tirolensis Knw. 6a fenestrata Knw. G. 83, litterata, ajouter : var. caliginosa Steph. G. 83, tiliæ, ajouter : var. inornata Knw. G. 86, ajouter : 8a bæticus Spin. G. 86, fasciatus, ajouter : var. Antigæ Knw. G. 86, sulphuripes, ajouter : (Bupleurum falcatum. G. 90, sorbi, ajouter : Ë Forme agame de P. aceris. G. 95, ajouter : 12. salviæ Gar. {(Salvia officinalis, fleur). G. 103, effacer : burgundus Gir. G. 103, ajouter : callidoma Htg. Forme agame d'A. cirratus {(Q. pubescens, bourgeon). G. 104, ajouter : la conglomerata Gir. (0 Mnedunc, MO MTULE 0; sess., Q. suber, bourgeon). G. 109, ajouter : 1a cornifex Htg. (Q. pedunc., Q. vure). G. 110, fumipennis, ajouter : Forme agame de N. tricolor. G. 110, tricolor, effacer : Forme agame de N. fumip. G. 111, ajouter : 2. xanthochroa Frsh. G. 115, albipes, ajouter : (Aphis Tiliæ). Ga circumseripta Htg. pub., ner- {(Aphis ribis, ÀA.sambuci, etc.) 114 minuta Htg. 110 mullensis Cam. (Aphis sur Bupleurum falca- tum). G. 119, ajouter : 5. pentatoma Gir. G. 121, ajouter : la migra Htg. G. 122, ajouter : 14 geniculata Htg. Subg. Tetrar., ajouter : 3a affinis Cam. Subg. PENTACRITA Frst. 5. pentatoma Th. G. 126, ajouter : 5aratra Elite. 8. octotoma Th. G. 129, ajouter : Ga cubitalis Htg. 18. vicina Kief. G. 135, nigra, ajouter {Pipizella Heringi). G. 136, ajouter : 1a corsicus Kief. 1b Reinhardi Kief. G. 138, ajouter : 2. longitarsis Reinh. (Leucopis griseola). G. 159, ajouter : 6a albicillus Gr. 28a nobilis Wsm. 47a pictus Gr. 47b pistorius Gr. (Dasychira pudibunda). 54a albicollis Wsm. 834 extensorius L. luctatorius L. (Agrotis rubi, Cerura bicus- pis, Chrysophanus Dorilis, Cucullia, Epinephele jur- tina, Gortyna, Lycæna, Vanessa). G. 159, insidiosus, ajouter : var. affector Tischb. 129a validicornis Hlgr. 1354 albosignatus Gr. (Abraxas grossulariata). 140& erythræus Gr. 143a lugubris Berth. 172a plagiarus Wsm. 1884 citrinops Wsm. 209a rufifrons Gr. (Larentia corylata). G. 167, Tripognathus, lire : G. 167. Triptognathus Brth. G. 202, bimaculata, ajouter : odynericida Duf. G. 206, Agrotherenthes, lire : Sg. AGROTHEREUTES Frst. G. 210, Listrognatus, lire : G. 210. Listrognathus Tsch. G. 213, anatorius, ajouter (Emphytus tener). G. 218, oviventris, ajouter : (Emphytus cinctus). G. 221, arridens, ajouter : {Priophorus padi, Trichio- campus ulmi). G. 221, improbus, ajouter : (Lophyrus frutetorum). G. 226, ajouter : 6a ingrediens Frst. 7a trifasciatus Frst. 19& coriarius Tasch. (Evetria resinella, campus sp.). G. 229, ajouter : 10a distinctus Frst. 10b dubitator Frst. 13a fraudulentus Frst. 20a Kiesenwetteri Frst. 214 modestus Frst. 21b Müller: Frst. G. 229, nigritus, ajouter : {Coleophora helianthemella, C. settari). 23a ochraceus Frst. 24a posthumus Frst. G. 235, nitens, ajouter : {Ptosima flavoguttata). G. 245, reluctator, ajouter : (Corœbus bifasciatus). G. 246, multicolor, ajouter : (Meta meriana, adulte). G. 248, percontatoria, ajouter : {(Theridion formosum). G. 252, ajouter : 7a genalis Th. {Tortrix viburnana). G. 259, ajouter : 14 geniculatus Krchb. 1b gnathaulax Th. 24 macrocentrus Krchb. G. 331, alternans, ajouter : (Blennocampa Sp, Platy- campus luridiventris). G. 339, ajouter : 9. Athimi Krchb. G. 344, Microplectron, lire : G. 344. Smicroplectron Th. Microplectron Frst. (nec Dhlb.) G. 364, fulvipes, ajouter : {(Lyda hyeroglyphica). G. 406, ajouter : 5. transiens Rtzb. fincrassata Higr. (Strongylogaster cingulatus). G. 407, ajouter : 12a juniperinum Hlgr. G. 426, ajouter : 114 facialis Boie. (Agrotis ripæ). 13a flavipalpis Frst. 27a prominulus Frst. G. 437, ajouter : 4. humeralis Brauns. Trichio- G. 453, ajouter : 3. extricator Nees. (Exocentrus punctipennis). G. 454, ajouter : 9a brevicornis Wsm. G. 461, hylesini, ajouter : {Rhinomacer attelaboides). G. 464, mystacinus, ajouter : {(Strangalia aurulenta). G. 465, ajouter : G. 465a. Cænopachis Frst. 1. Hartigi Rtzb. {(Bostrychus bidens). G. 480, armatus, ajouter : (Mordellistena inæqualis). G. 485, ajouter : 2a astrarches Mrsh. (Lycæna Astrarche). G. 488, ajouter : 1bès (mediator Gour.) Dours. G. 494, ajouter : 2a flavipes Hal. (Exocentrus punctipennis). G. 499, ajouter : 1a errans Nees. (Exocentrus adspersus). G. 510, ajouter : G. 510a. Microtypus Rtzb. 1. trigonus Nees. (Cynipide)? G. 513, ajouter : 2a dispar Nees. {(Carida flexuosa, Dorcatomu dresdensis). G. 518, ajouter : 144 geniculatus Th. albicoxzis Mrsh. 14b2s (Gracchus Gour.) Dours. G. 518, pallipes, Wsm. (mis par erreur au genre Aphidius). G. 520, brevicornis, ajouter : (Malacosoma neustria, Thau- metopæa processionea). G. 533, pallipes, appartient au G. 518. G. 554, ajouter : 1a druparum Bob. {(Rhodites). 3. lazulina Frst. (Aulaxz scabiosæ, ophanta divers). 4. sapphyrina Boh. {Biorrhiza, Cynips, Rhodites, Pontania salicis. —:Maye- tiola poæ). G. 579, ajouter : la aciculata Rtzb. (Cryptocampus divers, Pon- tania vesicator, Agromyza Schineri, Rhabdophaga sa- licis). Ta cynipsea Boh. {(Aulacidea hieracii, hypochæridis). G. 584, ajouter : 2a solitarius Htg. (Œufs de Dendrolimus pini). G. 590, ajouter : 5. varicornis Hal. G. 592, ajouter : 3. vagans Wstw. Dry- AULArT G. 595, ajouter : G. 595a. Dimachus Th. 1. discolor WIk: G. 600, ajouter : 3. splendens Wstw. G. 602, ajouter : la Iætum WIk. G. 611, ajouter : 4a Lichtensteini Rtzb. {Rhodites rosæ). G. 616, ajouter : 7a memnonius Dalm. G. 617, ajouter : 2. longicornis Dalm. (Aspidiotus tiliæ, Coccide sur Prunus et Quercus). G. 625, ajouter : 4. chalconotus Dalm. {Depressaria, Larentia, Te- Phroclystia divers). G. 6254. Cerchysius Ws:w. subplanus Dalm. G. 625b. Mira Schell. 1. macrocera Schell. G. 628, ajouter : 2. vinulus Dalm. G. 629, ajouter : 2. cyanifrons Dalm. {(Eriophorus Lichtensteinti, Lecanium phalaridis). G. 631, ajouter : 2. apicalis Dalm. (Lecanium carpini, L. erio- phorum,. G. 633, ajouter : 6. æruginosus Dalm. = (Rhaodophaga saticis, Syr- phus balteatus, Lecanium pruni). 7. chalcostomus Dalm. (Lecanium æsculi, L. quer- cus). G. 637, ajouter : 2. Dalmani Wstw. (Andricus ramuli, — Aspi- diotus quercicola). G. 639, ajouter : 4. scenicus WIk. G. 644, ajouter : 2. crassicornis Th. (Rhodites Tosæ). G. 648, ajouter : 9. amænus WIk. {Biorrhiza pallida, Neurote- rus baccarum, — Hormo- myia capreæ). G. 665, ajouter : 4. aculeatus WIk. 5. flavicornis WIk. G. 672, Erichsoni, ajouter : (Andricus curvator, Bior- rhiza pallida, — Mikiola fagi). G. 676, ajouter : 3. salicis Hal. G. 677 bis, ajouter : 1. polita Rtzb. (Lithocolletis alniella, L. cæ vella, L. coryli, etc. — Rhabdophaga salicis). do ri AS # SE fl, dun * + À Ê : 4 ne J . DE GAULLE. — Catalogue des Hyménoptères de France. 201 G. 679, ajouter : 22. xanthopus Nees. {(Cosmotriche potatoria, Den- drolimus pini). G. 6794. Rhopalotus Frst. 1. cothurnatus Nees. G. 683, ajouter : 2. flavus Nees. G. 684, ajouter : G. 6844. Thysanus WI. 1. ater WIKk. G. 688, ajouter : 104 evonymellæ Bouché. Subt. Elachistini, lire : SUBT. ELACHISTIDES G. 694, ajouter : 3a Heyeri Rtzb. {(Cryptocampus ater, C. me- dullarius. — AgTOomyza Schineri, Rhabdophaga ro- saria, R. salicis). G. 695, effacer : 3 bis (Divitiacus). G. 698, Cratotechus, lire : G. 698. Cratotrechus Th. G. 698, ajouter : G. 698a. Microplectron Dhlb. 1. fuscipennis Zett. G. 706, ajouter : littoralis Hal. G. 706a. Leimacis Frst. rufula Frst. G. 707, ajouter : 2. autumnalis Frst. 3. pratensis Frst. G. 710, ajouter : 2. similis Frst. G. 724, Rabdepyris, lire : G. 724. Rhabdepyris Kief. G. 860, ajouter : 3a fallax Kohl. (Lophyrus pallidus, L. pini). 13. Morawitzi André. G. 700, ajouter : G. 896, ajouter : 1. unguicellus Zett. vexillatus Pnz. Jules DE GAULLE. acuminatus Rtzb. (Cryptocampus ater. — Ypo- nomeuta evonymellus). (A Suivre). X NOTES SPÉCIALES ET LOCALES L'action de la lumière sur les Gentianées. — Quelques tiges de CAlora perfoliata avaient été abandonnées un soir, sur un banc en plein air. Les fleurs étaient fermées et paraissaient fanées. Le lendemain matin au grand soleil, je retrouvai les fleurs largement épanouies; les feuilles étaient flétries et en partie desséchées, les tiges molles. Même une fleur séparée de la tige au ras du calice était aussi bien épanouie que les autres. Je portai les fleurs à l’ombre où elles se fermèrent presqu'aussitôt ; inversement j'obtins un nouvel épanouissement en les replaçant au soleil au bout d’une heure environ. Le jour suivant, le desséchement des tiges et des feuilles s'était encore accentué, j'ai pu provoquer un nouvel épanouissement des fleurs quoique moins complet. J'ai essayé avec différentes Composées (Picris hieracioïdes, Hieracium pulosella, Catananche cærulea, ete.), une Solanée (Physalis Alkekengi), ‘des Labiées (C'alaman- tha menthæfolia, clinopodium), sans obtenir aucun résultat. Mais ayant rencontré une touffe d’'£rythræa pulchellu, j'ai pu provoquer exactement le même phénomène deux jours consécutifs. L'action de ia lumière ne peut être mise en doute ; l'épanouissement des fleurs au soleil à été souvent attribué à un phénomène de turgescence qui se comprend pour des plantes fraîches sur pied, mais qui ne saurait expliquer ce cas particulier, cetta action intervient donc sur les Gentianées d’une façon tout à fait curieuse qui méri: terait d’être étudiée de près si elle ne l’est déjà. Je ne doute pas que le phénomène n'ait été vu. At-il été regardé et signalé? C’est ce que j'ignore. Saint-Affrique. D' E. RagauD (1). Sur la variation périodique du nombre des Insectes. — Au moment où paraissait la note de M. Pionneau sur la diminution des Lépidoptères diurnes, j'étais préci- sément en train de faire des constatations fauuiques dans cet ordre d'idées dans l’arrondissement de Saint-Affrique (Aveyron). Dès mon arrivée dans la région, fin juillet, j'ai été frappé par une diminution considérable des Hyménoptères et des Diptères par rapport aux années précédentes, à la même époque. Mes chasses quotidiennes pendant un mois n’ont fait que confirmer cette constatation des premiers jours. Par contre le nombre des Lépidoptères, comme espèces et comme individus m'a paru plutôt plus considérable. La diminution des Hyménoptères porte sur l’ensemble des espèces de cet ordre, aussi bien parasites que non parasites. Parmi ces derniers, Polistes gallica, extra- ordinairement abondant en 1907 était à peine commun cette année, Les /alictus divers étant aussi assez réduits au lieu d’un véritable fourmillement sur les Zryn- grum campestre, Anethum faniculum, C'arlina vulgaris, ete., ce n’était plus que (1) Ayant eu communication de la note de M. Rabaud, j'ai fait moi-même, à Lyons-la-Forêt (Eure), quelques observations sur Erythræa cenlaurium. Sur des piantes complètes, avec racines, l'épanouissement des fleurs eut lieu deux jours de suite; sur des tiges tranchées, l'épanouissement au soleil se fit moins compiètement et seulement le premier jour après la cueillette. J'expérimentai aussi Genliana germanica, mais sans succès. M.-A. D. des individus isolés. La quasi absence de certaines espèces est particulièrement frap- pante. Ainsi C'elonites abbreviatus n'existait pour ainsi dire pas cette année, tandis que j'en capturai d'ordinaire facilement de trente à quarante dans un mois pendant qu'ils visitaient les fleurs de Calamintha menthæfolia, plante dont ils paraissent exclusivement friands. J’en ai vu deux cette année. Du côté des parasites Scola hirta, Scolia }-maculata faisaient entièrement défaut, tandis que l’une et l’autre, surtout la dernière, étaient assez répandues les années précédentes. Il est vrai que S. 4-maculata était particulièrement abondante en 1907. Infiniment peu de Cer- ceris; de Philanthes; diminution marquée également de Amnophilus Heydenx; rareté des Sphégiens, des Ichneumonides, en général, des Chrysides diverses, en particulier, absence de Séilbium splendidum, ete. La disparition momentanée de quelques-uns de ces Hyménoptères me paraît être. en relation étroite avec le nombre relativement grand des Orthoptères (Acridiens et Locustiens) et celui des Lépidoptères (Satyrides, Piérides, Argynnides, Lycæ- nides, etc.) ; Papilio podalirius, sont spécialement signalés par M. Pionneau, sans être commun, étant loin de manquer; je n’en ai vu ni plus ni moins que les années précédentes. Cette multiplicité n’est d’ailleurs pas générale à toutes les espèces; il en est une en particulier qui est en diminution et, pour elle, les variations annuelles sont nettement corrélatives du parasitisme : Zygæna ocritanica. Ce papillon est localisé en certains points, au gré de la dispersion de sa plante nourricière le Dorycnium suffruticosum, celle-c1, à son tour, pousse surtout dans les terrains gréseux du trias. On trouve tous les ans de nombreux cocons de Z. occitanica fixés aux tiges des graminées et des genêts; mais les papillons sont parfois peu nom- breux. C’est ce qui s’est produit en 1905 et 1908. Ces deux années-là, de tous les cocons que j'ai recueillis, il n’est guère sorti que des parasites (dont je donnerai l'indication précise ultérieurement). En 1906 et 1907, au contraire, j'ai eu fort peu de cocons infestés. C’est un fait parallèle à celui de Chelonia caja cité par M. Hugues. Je signalerai également une abondance extrême de Zampyris noctiluca ©, qui venaient tourbillonner le soir autour de la lampe. Je n'ai pu me rendre compte s'il y avait une abondance notable d’Arachnides corrélative à la diminution vraiment étonnante des Pompiles. Quoi qu’il en soit, le balancement entre hôtes et parasites est tout à fait hors de doute ; c’est à lui qu’il faut principalement attribuer, ainsi que le fait M. Hugues, la diminution de certaines espèces, diminution momentanée, d’ailleurs, et, d'ordi- ae assez localisé. L'action des oiseaux, est je crois, à ce point de vue, négli- geable. A quelles causes tient exactement ce balancement ? Il est assez difficile de le dire avec précision. Divers facteurs entrent en jeu. Ce serait une étude fort intéressante et pratiquement fort utile à faire pour un naturaliste habitant la campagne pen- dant la majeure partie de l’année. En s’attachant spécialement à quelques per on arriverait sans nul doute, à débrouiller quelques-uns des facteurs qui inter- viennent, sinon tous. Le balancement est incontestable. Evidemment, la suppression de certaines plantes peub entraîner la disparition d’espèces animales; ce facteur, néanmoins me paraît peu important : d’abord parce que la suppression radicale d’une espèce végétale est peu fréquente; ensuite parce que les larves absolument esclaves d’un régime exclusif sont plutôt rares. La plupart d’entre elles sont sus- ceptibles de varier leur nourriture quand la faim les y pousse. Saint-Affrique. Dr Et. RaBau. A propos d’un têtard monstrueux d’Alytes obstetricans. — [La nota de M. Mourgue, relative à un monstre double d’Alytes obstetricans appelle quelques observations. Un premier point intéressant est la propriété attribuée à une mare donnée de produire tous les ans des monstres doubles. Si l’observation est exacte, cela ne signifie nullement que ces individus proviennent de la même femelle. La production de monstres doubles ne paraît pas être nécessairement le monopole d’une femelle plutôt que d’une autre, surtout chez les Batraciens Mais on peut se de- mander si la #14re ne présente pas quelque condition spéciale. On sait en effet que la production mécanique de monstres doubles chez les Batraciens — et, d'une façon plus générale, chez les animaux dont les œufs sont peu chargés de vitellus nutritif — est facile. En secouant les œufs, en les faisant passer d’un milieu salé dans un non salé, en modifiant la température, soumettant les œufs à un jet d’eau, à un tourbillon assez violent, etc., lorsqu'ils ont commencé à se segmenter, on obtient des séparations incomplètes des deux premiers segments de l’œuf, d’où résulte un monstre double. Il serait à rechercher si la mare en question ne présente pas une particularité analogue, un facteur quelconque, capable de disloquer ainsi les œufs, directement ou indirectement, au moment où ils commencent à se développer. La Notes spéciales et locales. 259 recherche se complique dans le cas d’Alytes obstetricans; c’est néanmoins dans le sens d’une action extérieure à l’œuf qu’il doit falloir diriger les investigations. Un second point intéressant sera de suivre la métamorphose de ce têtard en adulte. Ceci n'a jamais été vu, à ma connaissance, et mérite une observation très précise. Entre autre éventualité, si la région commune du têtard double est limitée à la queue, ainsi qu'il paraît ressortir de la brève description, la métamorphose pourrait avoir comme effet de libérer les composants l’un de l’autre. Enfin, les réactions physiologiques mériteraient attention, car on à peu souvent l’occasion d'étudier ces monstres vivants. Saint-Affrique. Dr Et. Rapaup. Sur une altération des feuilles de lauriers cerises attribué à Campyloneura virgula EH.-$S. (V. Feuille des Jeunes Natuwralistes n° 455). — J'ai été fort imprudent en admettant à priori que les altérations observées par moi sur ?runus Lauro-C'erasus et P. lusitanica étaient le fait d’un insecte. Je me suis assuré, depuis l’envoi de ma première note, qu’elles sont dues au développement de la forme C'oryneum d’une périsporiacée : Asterula Beyerinckii Saccardo, parasite de plusieurs amentacées. -. C. wrrgula pourrait avoir pourtant un rôle, ceiui d’introducteur du champignon (lequel rentrerait alors dans la catégorie des parasites de blessure). L'étude expé- rimentale de cette question me paraît d’ailleurs facile, mais 1l faut la remettre au printemps prochain; actuellement l’insecte en cause à disparu, et le eryptogame à cessé d'exercer de nouveaux ravages. A. VUILLET. Observations sur l’arrivée de plusieurs Oiseaux faites à la Baumette (près Angers), de 1874 à 1908. Fauvette à tête noire ——_—— ee nee 1874 30 mars 20 avril 5 avril A1 avril 18% 6 avril 2 avril avril 15 avril 1876 28 mars avril avril 9 avril 1877 23 mars avril 3 avril 43 avril 1878 28 mars avril avril 11 avril 1879 30 mars 20 avril avril 46 avril 18580 avril ) avril avril 15 avril 1881 mars 9 avril avril avril 1882 avril 9 avril avril avril 1883 mars 29 avril >) avril avril 188% avril avril 1885 31 22 avril avril mars mai 5 avril 1886 25 ayril avril ) mars mai 2 avril 1887 i 23 avril 2 avril mars mai avril 1888 F Ï 23 avril avril 16 mars 2 mai 21 avril 1889 Ï 26 avril 21 avril mars 9 mai avril 1890 mars 25 avril avril k mars mai ) ayril 1891 avril 19 avril > avril 7 mars 28 avril avril 1892 mars 23 avril avril 9 mars 30 avril avril 1893 avril 17 avril > avril 1 mars ) mai 2 avril 1894 avril 11 avril avril mars j mai 28 mai 1895 avril 23 avril avril ) mars 24 mai mai 1896 avril 20 avril S avril 2 mars ÿ mai mai 1897 28 mars 14 avril ÿ avril k Mars ) mai 26 mai 1898 avril 20 avril avril mars mai mai 1899 mars 22 avril avril 9 mars 30 avril avril 1900 2 avril 49 avril avril 27 mars 25 mai mai 1901 31 mars 20 avril avril mars ÿ mai 2 mai 1902 30 mars 16 avril ÿ avril 24 mars mai 9 avril 1903 42 avril 23 avril avril ) mars 13 mai 19 avril 190% 13 avril 30 avril avril 29 mars mai avril 1905 5 avril 26 avril avril 28 mars 3 mai avril 1906 10 avril 23 avril 1 avril mars mai avril 1907 27 mars 25 avril 2 avril 23 mars ) mai avril 1908 15 avril Ai avril 22 avril 31 mars 9 mai 22 avril Années | Hirondelle | Martinet | Rossignol Loriot Huppe Coucou 23 mars 11 avril 2 avril 23 avril 30 avril 2 avril Extrêmes Angers. A. CHEUXx. Notes spéciales el locales. Au jour le jour : A propos de l’invasion de l’'Oïdium quercüs, M. du Buysson nous signale le curieux - fait suivant : « Dans un petit bois taillis, les chênes ont été absclument rav 1: d’abord par la Chenille processionnaire du chêne, puis par l’'Oïdium. Ces chenilles - n'ont que peu ou pas atteint les feuilles recouvertes d'Oïdium. Chose bizarre, j'avais récolté pour l’éclosion un nombre assez considérable de chrysalides de ces chenilles avant l’époque d’éclosion. Ne voyant rien naître, je les ouvris et je les trouvai vides, desséchées, mais non attaquées par des parasites. Je me demande ce qui a & pu être la cause de cette destruction, serait-ce l'Oïdium ? Je serais enchanté si mon observation corroborait avec celles d’autres personnes ayant plus approfondi ce sujet. F H. pu Buysson. » FX Je serais désireux de savoir si l’Oïdium du Chêne qui depuis quelques mois s’est répandu d’une manière si rapide dans la plus grande partie de % France, surtout dans l'Ouest et le Sud-Ouest, s’est attaqué à toutes les espèces de chênes à feuilles caduques, y compris les espèces américaines, ainsi que le ferait croire une commu- nication récente à l’Académie des Sciences. — Trois jeunes chênes américains que j'ai sous les yeux à Lyons-la-Forêt (Eure), sont indemnes. — Un correspondant ‘ anonyme des Jébats signale, le 12 septembre, que les chênes américains ne semblent pas atteints dans la Haute-Vienne. Enfin, M. H. du Buysson m’écrit que bien que l’Oïdium ait sévi d’une façon extraordinaire dans l'Allier, les chênes d'Amérique des parcs de Richemont et de Guénégaud sont peu ou pas atteints et les feuilles contaminées ne le sont que partiellement. De jeunes hêtres étaient également atteints dans la forêt de Lyons, mais seulement dans certaines clairières découvertes et jusqu’à présent cette essence ne paraît pas avoir été sérieusement touchée. ' ro Erratum. — Au dernier numéro, dans la note nécrologique sur M. Giard, $ 5, 4 ligne 3, lire philosophique et non physiologique, — ligne 4, poecilogonie et non poecilagonie. -& ë È BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE ÿ Abel ALBERT et Emile JAHANDIEZ. — Catalogue des Plantes vasculaires qui croissent- naturellement dans le département du Var, avec Introduction sur la Géographie botanique du Var, par Oh. FLAHAULT, in-8°, 614 p. avec 16 planches et 1 carte (Paris, P. Klincksieck). Tous les naturalistes qu’intéresse notre admirable Provence connaissent l’excellent botaniste qui depuis plus de quarante ans multiplie ses recherches dans la région Varoise et la grande somme de documents qu’il à réunis aussi bien sur la partie méditerranéenne que sur la partie montagneuse et alpine de ce département dont la flore est l’une des plus riches et des plus variées qui soient en France. Mais comme il arrive souvent aux hommes qui approfondissent un sujet d’études, M. Albert avait, quelque peine à se décider à publier la flore que les botanistes attendaient avec impatience; les instances de son jeune et actif collaborateur ont “ eu raison de ses scrupules et nous sommes heureux de pouvoir aujourd'hui féhciter … les auteurs du nouveau Catalogue des Plantes du Var où tant d'observations nou velles sont venues compléter les recherches consignées dans la flore déjà ancienne (1853) et presqu'introuvable d'Hanry, et celles plus récentes d'Huet et 4 Roux. 4 M. Flahault a joint, sous forme d'introduction, à l'excellent ouvrage de MM. Albert et Jahandiez, une remarquable étude sur la phytogéographie de ce département. polymorphe. Nous comptons revenir plus tard sur ce suggestif travail. Contentons- nous de le signaler aujourd’hui. | Le Directeur Gérant, A. DOLLFUS. Imp. Oberthür, Rennes—Paris (3193-08) ee REVUE MENSUELLE D HISTOIRE NATURELLE RL noie me ET qe A ee « TARIF DES ANNONCES POUR LA 38 annee Je Page entière... 22 » ALTER + 1/2 page... AR Poe ee 12 » ù Reese A = ie me CE 7 » Les annonces sont payab 8.4. SES EE & » | de 1/12 — sonroonnnsoneneesenennenmenmnnnse 3 » ; 2 LA A VENDRE Fi UN HERBIER PRIMÉ DANS TROIS CONCOURS DIFFÉ Renfermant une centaine de familles en 50 espèces environ. n Espèces médicinales et assez rares. XCES Fr #: S'adresser à Mme CHAPLAIN, au Cercueil, par Mortrée Re: * de. Lie Se ANNÉES ANTÉRIEURES DE LA Série décennale I (1870-1880), partiellement épuisée. — IT (1880-1890). — Il reste encore quelques exe: au-prix. de > 5 2 Nr NT NU MÉRCETCE —' IH U6NOAOD NS RSS EEE ne ce = 7 (Pour les Abonnés de la Feuille, réduction de 25 %). _— IV (01908 huit années parues (au prix de æ == : : : R a Th Én - 1 | 24 * +7,28 TR % … À l'automne prochain, en vente publique, M° Louis GARNAUD, commissaire-priseur, : PARC Par, LTERSR les considérables et superbes collections de fossiles tertiaires réunies - par feu BOURDOT. | TER | : _ A sesirecherches personnelles, BOURDOT, avec un goût scientifique parfait, avait jo ; en les acquérant, les meilleures collections. Nous ne citerons que les principales en insistant sur ce point que toutes les déter- …minations ont été revues avec le plus grand soin par le plus autorisé des conchylio- _ logues, M. Maurice CosSMANN. 3 En outre, toutes les coquilles, qu’il y en ait dix, cent ou mille de chaque sorte, . …. comme c'est très souvent le cas, ‘sont en tubes, ce qui en assure la parfaite conservation _ et surtout da toute propreté. - ._ . … … Bassin DE Paris. — T'hanétien, Yprésien, Lutétien, Bartonien. Collections : CABARÉ. — Grignon et environs. PEU NS 7 CAILLAT. — Grignon et environs. Benécxe (de Montjavoult). — Parnes, les Boves, Vaudancourt. FLOTTE. — Bartonien du Valois. GILBERT. — Chenay, Jonchery, puis Villiers, la Ferme de l’Orme, etc. CHEVALIER. — Environs de Précy-sur-Oise. M. ne Boury. — Le Ruel, Le Fayel, etc., etc. TEE Enfin la collection BERNAY, universellement connu par ses fouilles de : Valmondois, ——. Auvers, Berville, Ully-Saint-Georges, Fercourt, le Ruel et surtout de Chaussy, dont -_ il avait recueilli une incomparable série. | MiocÈNE “Collection Soye. — Unique en ce qui concerne le Burdigalien de la Gironde. … Cette collection, comme composition (peut-être pas comme nombre), est la plus belle que ait été faite de cette intéressante région, laissant de beaucoup derrière elle celles e Mayer Eymar à Zurich et celles des Musées du Sud-Ouest. PLIOCÈNE DU SUD-EST ET D'ITALIE Collections : TourNOUER. — Théziers. RAIN — DE PonrTazrer. — Biot, Cannes et environs. VL — De GrEGor10. — Palerme, Ficarazzi, Monte-Pellegrino. ._ … Ajoutons à cela une série de premier ordre du Lutétien du Cotentin et des environs …_._… de Nantes, et nous aurons ainsi vu, très largement, la composition des six cents tiroirs Es (sans Compter les annexes) que comporte l’ensemble de ces collections pour ne parler à 7. de la partie des collections comprenant les terrains tertiaires. Les autres terrains : AT = FRET ; , E "HOT | — —_ Primaires, Secondaires, Quaternaires (alluvions anciennes, plages soulevées), étant _ également fort bien représentés. | à Crée Pour recevoir le Catalogue à sa parution prochaine et pour tous renseignements _ s'adresser : à M° Lours GARNAUD, brio 115, Faub. Pormennores Paris, ou à ALExANDRE STUER, minéralogiste-géologue, 4, rue de Castellane, Paris, qui, chargés de la direction de la vente, prendront tous les ordres et donneront très y largement tous les renseignements scientifiques ou autres, concernant les collections, qui leur seront demandés. SPA -_ COLÉOPTÈRES es < Akis italica, 1.»; Anillus Masinissæ, 4. »; Anthaxia smaragdifrons, 1.25: Apotomus rufi- E | " thorax, 2.»; Brachynus pygmæus, 1. »; Cybister tripunctatus, 1.25: Cyphogenia‘lucifuga, 1.80; … Dorcadion litigiosum, 2.»; Dosimia Ghiliani, 4,25; Euplectus perplexus. 1. »; Hydrophilus LE ” 4 * » s à : | pislaceus, 125; Nebria rubicunda, 1.25; Paussus Favieri, 3. »: Pheropsophus africanus, 1.25; | -Platyope leucographa, 1.80; Rhagonycha plagiella, 1. »: Saprinus externus, 1. »; Singilis soror, 2) 2.50; Mauritanicus, 2.50; Trachyphlæus Reichei, 1.80; Zuphium Vaucheri, 4. ». L J. ACHARD, rue Pastre, DREUX (Eure-et-Loir) 7 ; Remise 10 % à partir de 10 francs; 50 % à partir de 50 francs. Paiement en faisant la commande. Demander liste complète. De. A VENDRE Ja COLLECTION D'INSECTES DE TERRE du Dr RÉGIMPART _ S’adresser à Madame veuve RÉGIMBART, 12, rue de l’Horloge, à Évreux LR À GS ga > - - Ts a T2 . “ 4 Le: SOMMAIRE DU N° 456 A. Layille : Galeries de Spermophiles, carrière Lambert, à Corme C. Cépède : Matériaux pour la limnobiologie du Nord de la France. Dr Seguin : Note sur des anomalies dans l'apex chez Giypticus La? G. Goury et J. Guignon : Insectes parasites des Cistinées (suite). J. de Gaulle : Catalogue des Hyménoptères de Francs APPAE Notes spéciales et locales : : (ex ÉE L'action de la lumière sur les Gentianées (Dr Er. RaBAUD). 274 … Sur la variation périodique du nombre des Insectes (Dr Er. RABAGD).. A propos d'un têtard monstrueux d'Alyles obstetricans (Dr ET. RABAUD). Sur une altération des feuilles üe. lauriers cerises attribuée à ) H. S. (A. "Vuizzxr). ; # = Observations sur'l'arrivée de plusieurs oiseaux faites à la Baumette, 1874 à 1908 (A. CHEUX). Au jour le jour : A propos de l'Oidium quercüûs (H. pu Buysson). Question (D.). : Bibliographie : Catalogue des Plantes Peer RAS qui croissent naturellement dans le Var (Abel ALBenr et Emile JAHANDIE?). x ; Table des matières de la XXXVIIE année (1907-1908). « BULLETIN D'ÉCHANGES DE LA FEUILLE DES PS JRA LS M. H. du Buysson, château du Vernet, par Broût-Vernet (Allier), t des g de Farsetia clypeata R. Br., Crucifère orientale à larges siliques, Le : des abonnés de la Feuille, sans autres frais que ceux du port (0 fr. 10); k été recueillies sur les ruines du château de Saint-Amand, où la plante au: ait portée du temps des Croisades ; elle ne se trouve, en France, que là et à : au —— pu 40 AOUT AU Æ SEPTEMBRE 1908. De la part de MM. Desrite, © 1 br.; Guinier et Maxie, 1 br.; 3 Comtesse “1e 1:hES re. 1br | Total : 4 brochures. Nous adressons tous nos remerciements aux Mrs e y dd — r ÉTAT DE LA BIBLIOTHÈQUE AU 4 SEPTEMBRE. 1908 Volumes (de plus de 100 pages)... 3. 645 LR j $ ee ER Brochures (de moins de 100 pages) 41. 351 ( sans Les recueils pér Ro géologiques: AS 243 . | DES ET "4 h = » ; des Pen nat Se AN l DUT 12 076288676