/'V^' 'ç^r XF .E85 Annie U2-Ui 1912-lU LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES REVUE MENSUELLE D'HISTOIRE NATURELLE QUARANTE-DEUXIÈME ANNÉE V" SÉRIE — 2- ANNÉE 1 9 1 S L»3«ARY ^E^V YORK eOTANICAL (iAKUBN. A PARIS Chez M. Adrien DOLLFUS, 5, rue Fresnel (16*=) — H — 'J'AHLE DES MyVTIHHES DE LA XLIh ANNÉE (1912 — V' Série — 2' Année) Martel (H.). — Co(]uilles de Cancale, iconographie et critique de quelques petites espèces, avec 8 fig. (n" 493) ] BouLY DE Lesdain (D'). — Les Dunes pléistocènes de Ghyvelde (Nord), avec 3 fig. et 1 planche (n° 493) 4 Laville (A.). — i.imons à Amandes du type dit Acheuléen, de Saint-Piat (Eure-et-Loir), avec 3 fig. (n" 493) 6 Id. — Le quaternaire à industrie chelléo-moustiérienne du Dunois, gisement de Touchémont (Eure-et-Loir) (suite), avec 3 fig. (n° 493) 10 Brôlemann (H. W.). — Matériaux pour servir à une faune des Myriapodes de France {suite), avec 5 fig. (n° 494) 13 Gros (D"" A.). — Hypermétamorphose (n" 494) 17 Caziot (C). — Mollusques terrestres de la haute vallée du Var (n" 494) 20 Laville (A.). — Terebratuîa bellovacina Lav., du calcaire pisolithiciue de Laversines, avec 1 fig. (n° 494) 23 Loiselle (A.). — ■ Deux nouveaux Insectes Cécidogènes : Rhodites Eiefferi n. sp. (Hym.), Perrisia Spirœœ (Dipt.) (n° 495) 25 Caziot (C). — Invasion d'une Vitrina piémontaise dans le département des Alpes-Maritimes, avec 2 fig. (n° 495) 27 Laville (A.). — Paloplotherium du Sannoisien de la Brie, à Romainville, avec 2 fig. (n° 495) 29 GouRY (G.) et J. GuiGNON. — Insectes parasites des Violariées (n"» 495-496). 30, 40 Laville (A.). — Gisement préhistorique de Charentonneau.avec 4 fig. (n° 496). 37 Lacroix (Joseph). — Contribution à l'étude des Névroptères de France (n°^ 496, 497, 503) 40, 53, 162 IvABAUD (Etienne). — Notes biologiques sur Larinus vittalus F. et sa larve (n° 497) 56 Laville (A.). — Vertébrés fossiles du gypse Parisien et du Sannoisien des environs de Paris (n™ 497-498).: 61, 69 Gros (D'' A.). — Lydus (dgiricus L., ses mœurs, sa larve primaire (n° 498)... 78 Villeneuve (D"" J.). — Des espèces européennes du genre Carcelia R. D. (Diptères) (n" 499) 89 Martin (René). — Les Libellules du cercle de Sikasso (n° 499) 90 Lanorand (E.). — Les Oyats et les Dunes (n" 500) 105 Villeneuve (D"' J.). — Les Travestis (n° 500) 111 Dautzenberg (Phil.). — La faunule conchyliologique marine de Paris-Plage, Pas-de-Calais (n" 500) 113 Manuel (P.). — U Oppidum, du Ciuzel, près de Pouvourville, banlieue de Toulouse (n" 500) 114 Dewitz (J.). — L'importance de la Physiologie pour l'Entomologie appliquée (n"' 501, 502) 121, 137 Pallary (Paul). — Observations sur quelques Férussacidées de la Syrie et de l'Egypte, avec 8 fig. (n° 501) 123 — III — GuiRAUD (Honri). — Notu préliniinaiiL' sur le Jurassique moyen et supérieur entre Alais et Saiut-Aïubroix (Gard) (n" 501) 127 Gros (D'' Auguste). — Contribution à la Biologie des Méloïdes algériens, note préliminaire (n" 501) 131 GouRY (G.). — Etude comparative entre le Macrure/ihus xanthostomtis Ev. et le M. Unearis Schrk. (Hyra.) (n» 502) 142 Caziot (C). — Notes sur la section Cairico/lina dans le genre I/rh'x et indication do la dispersion gcographii|ue des espèces qui en font partie (n°' 502, 503) 142, 157 Lavillk (A.). — Observations sur le calcaire pisolithique de Montainville (n- 503)' I6f) Caziot (C). — Deux variétés nouvelles de Mollusques dans les Alpes-Mari- times, avec 2 fig. (n° 503) 166 Oh. Oberthijr. — Les Synchthus de l'Europe occidentale et de l'Algérie (Lépid. Kiiopal.) (n" 504) 169 P. Pallary. — Liste des Mollusques marins des côtes de la Syrie (n" 504) 171 GouRY (G.). — Observations sur la chenille de Slenoptilia zophoductijla Dup. (Microlép.), mœurs, hibernation, premiers états (n" 504) 174 Falcoz. — La rcchc'ifhf di's Artlii(]p(ifl^). . 6 fr. Les abonnements à la FEUILLE seront faits dorénavant à partir du 1"'' janvier (au iitni du 1"'' nov('inbic). Imprimerie Obbrthur, Rennes — PXri» u 1912 1 ^ Janvier 1912 — V' Série, 41' Année — N' 493 LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES AVIS Nous reprenons aujourd'hui la publication de la Feuille, bien que notre inslallalion nouvelle ne soit pas encore achevée. La correspondance devra donc être adressée comme précédemnionl, :Jo, i-ue Piene-Charron. Le temps nous a manqué pour mettre au point les modilicalions que nous avons en vue et qui sont remises à plus lard. Le service des prêts de livres sera repris à partir du lo janvier. Nous espérons pouvoir envoyer prochainement à l'impression les Catalogues pour 1012. Rappelons que les abonnemeiils sont valables pour l'année 1912 tout entière. La Rédaction. COQUn^LES DE CANCALE ICONOGRAPHIE ET CRITIQUE DE QUELQUES PETITES ESPÈCES ODOSTOMIA Malgré les nombreu.x et remarquables travaux publiés jusqu'à présent, la délerminalion dos Odoilnmia de notie réiiinn est restée fort difficile et il y a un cei-tain nombre de pseudo-espèces ipie les auteurs conservent en se copiant successivement sans remonter aux sources oi-iginales. Les figures des meilleui's ouvrages ne peuvent guère ser\ir tant elles sont défectueuses : il y a souvent plus de dilîérence entre celles de la même espèce représentées par des auteurs dilîérenls qu'entre des espèces différentes dans le même ouvrage. Le but de cette note est d'éclaiicir la question sur un point spécial. § 1". — Odostomia eiUimoides Hanlev. Odostomia palUda Jeffreys (non ^lontagu). Jeffreys (Brit. Conch., T. IIL p. 124i adopte le nom spécifique de Monlagu et fait tomber en synonymie relui de llanley. quoique sa minutieuse desciip- H. .Martel. — Coquilles de Cancale. Iimi iir siiil (|u'iiii (l('\('l<)|)|H'iiii'iil (le la diaj,'iiosc (luiiiiéc pai' cp dernier et se trouve l'ii (lésaccdi'd eoinplel avec celle de .M(iiilai;ii. connue on peut en juger par leui' coniparaison. N'oici la diagnose de l'O. i-utiiniiidc.'< de llanley il'roc. Zovl. Suc. Lviidon, 1844, p. 18); jo la traduis lilléralenient du latin : •I (locpiiile oljjongne. lurriculéc. Ijlanc de neige, lisse, pulie, suhpeliucide. )) C'uu\ loui-s un peu rou\c\es, Ir dcrnici- égalant la spiic. Sidure distincte. >i Ouverture oblougue, lisse, avec un pli denlifunnc au nulieu de la lèvre » injeiieure. I.èvic extérieure sulidilalée à la. hase, l)oril à peine convexe. " i.ongueur. (P\H (4""/"' 6): largeur, O^US (2 7"'J. » \'oici la diagnose originale de Monlagu l'/Vv/. liril.. 1804, p. 32.")i; je la ti-aduis litléralenient de l'anglais : " Turijo avec une coquille lisse, blanche, de forme assez élancée, avec » six ou sept spiies s'etlilaid jus(pi'à un sommet modérément lin. Les tours " Ile son! |ias très convexes mais si'i)ari''s par une ligne hien délinie. (luver- n Uni' orhiculaiie. lahic aiipié. tue faihle du|)licature sui' la columelle » dépouiNue (le hMde dent mais formant par sa réllexion un petit ombilic. » Longueur, plus d'un huilième île pouce f.'i"' "2); lai'geur. à |>eine un tiers » de |;i longueui' I I '" '"I. li Ainsi la coipiille de Monlagu a I ou 2 tours tie spire de |dus avec une taille sensihlemenl moiiidie, son ouxerture est ronde au lieu d'ohiongue et ne porte pas de deid visible. D'après Jeffreys, Montagu. dans son supplément de 18(18. 11. V.Vl noierait expi-essément " le pli ou denticule allongé sur la columelle 11. ,lelTi-eys déclare (ju'il ne ihnde pas de l'idenlilé des deux espèces, mais il avoue (ju'ayaid examiné au liritisli Museiun la collection de Monlagu, il n'a trouvé collé sur la lahlelte portant en tiessous de la main de celui-ci : <( Turbo pallidAis >• i|u'un exem|)laire roulé et brisé de Risaoin pmra var. inlcrnijita l ^lais il préfère garder son opinion et attribuer sa déconvenue à une négligence de Leach dans le classement de cette collection. (Conclusion : l'espèce de llanley. iiarfaitement décrite par .telîreys et facile à i-econnaître. ne coirespond nullement à celle de Montagu et celte dei'nière est impossible à idenlilier par sa diagnose ou sa figure. H y a donc lieu d'abandonner complètement le nom d'O. pallida et de conserver seulement celui d'O. eulimoides Hanley. Cette espèce est d'ailleurs 1res variable de forme et de dimensions. Son habitat (U'dinaire est sur les oreillettes de Pi'clen maximus Linné. La ligui'e ci-joiide re|iréseide. dessiné à la chambre claire, un exemplaire de Cancale exactement conforme à la diagnose île Hanley et à la description de Jeffreys. J'y ai joint les calques des fignies données par ces auteurs eux- mêmes et par ^lontagn. § 2. — Odostomia rissoides Ilvxi.EV. Il me sendde que, pour celle espèce, Jeffreys a faussé la diagnose originale en modiliant certains cai'actères essentiels et en en ajoutant d'autres de son cru. Voici la diagnose originale de llanley (Prnr. Znnl. Soc. l.ovdon. 1844, p. 18): je la traduis liltéralement de l'anglais : «( Coquille conique, oblongue, blanche, lisse, polie. Cinq tours \m peu » convexes, le dernier égalant la spire. Suture distincte. Ouverture égalant » les deux cinquièmes de la longueur- totale. Pli columellaire presque obsolète; » labre lisse intérieurement. Longueur, CIS (4'"/'"6); largeur, O^IQ (27°'3). » llanley ajoute : voisine de l'O. exdimokles, mais la bouche est bien plus petite eu [iroportiou ih' la hmgueui' de la spii-e. Le f)li se trouve si en arrière IKI III.K DES JEINES NATII5 AT.ISTES li>' ANNÉE. — l'I. I. SlPPI.EMKNT AU .N" VJ3. J«' Janvier 1912. "■ 3 ^ ■»- _^ é H ^ S . J 2 5 :| 5 ta "Z ^ '-^ ^ ~i — • 'T* rs -'î' i.^ H. MABiEr,. — ('(Kiuillrs do Cancalc. ,|(. |;i cnliiini'lli' iiuim ohsoi-viilciii- iii.illnilil ne le discerne pas. (Ce qwi ii'i'sl pas liiiijiuiis exact.) Odostomia euUmoiJcs llanley de Cancale, dessinée par II. Miuti'l. Odostomia rissoiden Hanley de Cancale, dessinée par 11. Marlel. Turbo paUttlux Odost. paîlida Odostomia paUida Odost. risnoities Qdost, rUsoidt» Odoat. riMoidea MontJgii Forbcs et Hanley Jefireys Thorpo IH-K Forbes ot Hanley .Teffreys. 1867. Test. Brk., suppl. lirit. Uoll, isr)0 lirit. Conch., («H t» l'.rlt. iiiar. Conch. lîrit. Moll., 1S60 lirit. Conchol, l'I. 21, rlR. 4. ri 98,11»!. l PI. 73, IIk. 5 1"1. uniiiuo. Us. Il- PI. 116, tlg.l. PI. 73, flg. 4. ,lult'ic>s (liuiiic les (lirirrciicos siiivanlos ciilrc les ileiix espèces {liril. t'o)ir.h., T. III, p. liitij : I/O. /)«//((//(*;• itpi'il assimile à \'(). eiiUmoides) diffôre de VO. ri.isoides par sa plus grande taille (il adapte, je ne sais pourquoi, à VO. ri.ssoitli's les dimensions de VO. pnU'ulu de iMoidagii), sa ciniiciii' lilanc de lail, sa tcxliin' sulide; la spire esl plus éiancce et la hase est pdiiiliic ou ,iiii,Milriise; les tours ne sont pas si comcxes; la lioiiclic est ('onsidr-ralilcmi'iil (lilalcc au-dessous de la columelle où le liord intéiieui- devient à peu près droit au lii'ii d'èti'e courhé comme dans raiilre espèce (0. rissoides). Dans sa di'srriplion de VO. rissoides, .lellieys donne au dernier tour les diii\ ciiiiiuièmes de la lonij;ueur totale et à la Itouche les deux cinquièmes, ipielipielois la moitié lU'. la lon.mieui' de la spire. (lu peut donc i-elever cliez .lelïicys les discoidances siiixaiiles a\ec la diaynose oiiirinale : taille moindre; tours plus convexes; alors que Hanley emploie pour les O. ciirmtnidrs cl rissoides la même expression ■< convexiiis- ciilis '■: dernier lour proporlionnelleiiieiit jilus coin I e| uuverture un jieii l'ius luiii^iie. Il avoue d'ailleurs (|iie celle espèi'i.' élaiil idinmiiiie se iiiniilre exlièmemeiil xarialile. l'Ji résumé. 10. rissoiilcs de .le|'fix>y.^ est liieii dilïér(Mit de celui de llanley, comme .son 0. pallida de 10. adiïiwidi'S et il n'y a pas lieu d'en tenir compte. Repi'cnant les cai'actères différentiels donnés par llanley entre ses deux espèces, mi voit qu'ils sont |)eu imporlaiils et doivent prolialilement s'expli- quei' par une différence de se.xe, les femelles avanl générah-menl des coquilles II. Martel. — Coquilles de Cancale. jikis vcalrucs el plus trapues que les mâles. Celle variulion de l'uriue, s'observe notamment chez 10. ,«;u;'«l/,v Moiilagu comme j'ai pu m'en assurer sur des exemplaires recueillis eiisenihlc à Cancale. Les dilîéi-cnies de .lelîrtîys tiennent à des varialious individuelles nu à l'âge; elles ne son! d'ailleurs pas constantes comme nous l'a moulié l'examen de nondireiix spi'rjmens. Conclusion : les di'ux espèces iVOdoslmitid de llanley n'en forment en réalité qu'une seule très polymorphe; le nom d'eulinio'ulrs étant le premier doit être conservé et celui de rixsoides ne forme pas même une bonne variété constante. Jeffreys a décrit comme espèces distinctes une quantité de formes qu'il a ensuite, dans sa Drilif.li Cdiirhotduii, lattachées à lilre de vai'iétés à son 0. rissoiife.s; pour nous, ttnit cela i-enlre dans l'O. ciiliinnides, les cai-actèi-i's ilinV'renliels n'étant pas cmislanls el la distiiirlidu l'-lanl iiii|inssililc dans la plupart des cas. La ligure ci-dessus représente, dessiné à la chambre claii'c, un exi'mplaire de Cancale exactement conforme à la diagnose de Hanley. .l'y ai joint les caNjucs des ligures données par Tliorpe, llanley el .lelli-eys. Cancale. H. Martel. LES DUNES PLEISTOCÈNES DE GHYVELDE (Nord) A l'est de Dunkerque, contie la frontière belge, et sur le territoire de la commune de Ghyvelde, on remarque une rangée de dunes larges de 300 à 300 mèli'ês, qui s'étendent jus(|u'au village d'Adinkei(|ue inelgi(|ue). Elles sont pai-allèles aux dunes liltdralcs, d(int elles sdul séparées par une bande de polders entièrement cultivés, large d'environ 1,:)00 mètres. Ces dunes intei'nes ne paraissent pas jusipi'à préseut avuir attiré l'allenlidn des géologues, et c'est ainsi que ceux qui .se soid mi upés de la plaiu" llamande (I), les passent sous sileiirc mi leur assigueni le même âge qu an\ dunes littorales. M. l'abbé Delépine pourlani, dans un hès intéressanl ménidire : l'UiuIr (Ifuiriraphique. Ij:s cnnltDis lillmvu.r dr lu Flandre jrançaisi', Hailleul, lOOli, "a tout spécialement étudié les dunes situées à l'est de Dunkei-que. Voici, p. «i, les conclusinns ipi'il tii-e de ses ohseivalions : » Les dunes d'Adinkei-que- Cliyvelde, les aflieuriMuenls sabloiuieux de Cliyvelde-Télégliem, avec les dunes intélieuies (II' Kunrke el ci'llcs lUl ('.iici|. l'epi-ésenlrlil une première VClUie (!) Menoy : Essai de Géologie praliquc sur la Flandre Française, I.iUc, tSôi. Dans son « Tableau statistique prûsentant par commune la conslituUon géologique du sol, etc... », signnJc le sable dans les communes suivantes : Arnibouts-Cappcl, Coudclœrque, Coudekerque-Branche, TcHéghem. L,\DRn>nE : Excursions dans îc quntj-'rnairo du Nord de la France cl de la Belgique {Ann. Soc. Géol. Nord, XX, 1S02, p. 2!K:i). GossiîLET : ICsquisse géologique du Nord de la France et dos Contrées voisines, Lille, 1880-11)0.1. RLANCiiAnD : La Flandre. Etude géogrni>liiquc de la Plaine Flamande en France, Dunkerque, lOOG, p. 1-48, ... à resl de Dunkerque, le village de Ghyvelde se trouve sur une éminence sableuse plus élevée que la plaine d'environ 2 mètres, qui commence au Mculhouck de Zu.\-dcoote el se ronlinue jusqii'au village d'Adlnkerquo. C'est la encore \m de ces bancs tonnés proliabloment dans la mer flandrienne... Li-nu;m; kt Dor.\.\Mi : Aperçu géologique du département du Nord, Lille, 1900. Cai-te géologique do la Franco. Dmikerque (2). Carlo géologique de la lîelgiquo dressée paj- ordre du Gouvcrnemetil, Moëres-Furnes, n» 51). Roi'i.Y DE f.ESDArN. — Jxs Duvos Pfmtnrf'nrf! âe Ghiivnidp ISord). :\ (II- sables i|ui si; Sdiit aiiiassi-s sur des liniils fuiuis ou des îlots. Par les iiili'ivalli's laissés l'iilrc ces îlots, la inrr' |)riir'lrail lihicriiciil dans la dépros- sion de la i'Iaiiio inaiiliiiio. I^o i i\agi' dos l'Iaiidics se lioiivail donc roporlé au sud de sa |iosilioii acluelic... » i-es (lunes inleines siml bien visibles à l'est du viliai,'e de (ibyvelde, où elles lorment des monticules liauls de 2 à •'{ nièli-es qui se relèvent assez brus- 'lueinenl piès Av la rioniièir beli,'e, pdui alleindre jusipi'à 8 et !) mètres de hauteur. .\ l'ouest, elles ne sont plus i i'|iié.sent^'es ipie par- des allleuremenls sableux, eoinuie au Meulen-liock. au sud de Zuydcoote, et à Tétéyliem; dans cette deinièi'e conuuune, ils soid l(''i,'èi'einenl élevés au-dessus de la |ilaine. f'.onuiie l'a lecdiuui M. l'abbé Dch'pine : /"i-. n'^, p. 4, ces nriieureuienis [ilon^'enl pai' endroits sous une couche d'un limon ai'gileux, qui, au village do Lot'frinckoucke, près de l'église, alteini une épaisseur de l^oO. M. fabbé Delépino n'a pu suivir les allleuremenls sableux fi l'ouesl de TélégluMii; plus lieureiix. je les ai relinuvés le long du canal de Meigm^s près le l'orl-I.ouis. où des talus sablonneux ciuixerts de Dijilnld.iis IcniiilaUd, erdouient des praiiies mai'(''cageuses dont la Jloi'e : (iliiu.r innril'min, SaiiKibis \'td('rUala, Emjlhrœa raniosissima, llrrminiinn nmiinrchi'^. etc.. rappi'lle celle des pannes humides des dunes li Morales. Kn descendant encore vers l'ouest, on retiouve le sable dans quelques champs de la l'ouuuune d'Armbouls-Caiiiiel; entre ce village cl le canal de Hergues, une l'ciine porte d'ailleurs le imni bien caraclérislique de : La • '■arenne. Il est probable ijue sur ces allli'ureineids s'i'levaient autrefois des petites (limes, dont le sable a été onl(>vc par les habitants, au fur et h mesure de l(Mirs besoins. Les dunes les plus inléressanles soid situées dans la propriété de l\. Dan- sctle : elles débutent h 800 ou 000 mètres de la gare de Ghyvelde, pour se continuer jus(]u'à la froidière, le long d'un petit sentier qui conduit au village d'Vdinkei-que. l-',llcs étaicnl autrefois enlièrement couvertes de P'mii<: sUvestris et de Pn- }niJits mnriilili'ni, mais les travaux d'assèchement des Moëres, poussés beaucoup plus activement ces dernières aniu'-es, ont amené avec le dessè- chement des dunes voisines, la diminution et, par places même, la disparition de nondu'cuses plant(^s (pii maiidenaienl le sable. Les dunes sont deveiuies ainsi de joui- en jfuu' plus s(''clies el plus mobiles, ce qui n'a pas tardé fi amener uru^ diminution considéiable des arbres, dont les derniers dispa- raissent peu à peir à chaque tempête. (La tempête du 30 sept. 1911 en a abattu environ '70.) Dunes inicrnes de Ghyvelde. a Dunes Ilolocènes avec débris de cuisine du Moyen ftge. ,3 Dunes Pleistocènes avec Mollusques el petites pierres. Trop éloignées du bord de la mer pour qire le vent puisse amener des coquilles et i-enouveler ainsi leirr provision de calcair-e, ces dunes plus ou moins (hValcifiées par l'eau de pluie chargée d'acide cai'bonique, sont cou- vertes d'une flore calcifuge. C'est ainsi qu'on observe les phanérogames 6 BouLY DE Lesd.mn. — Lcs Dunes Pleislocènes de Glujvelde iS'ordj. siiivanls : Tecsdalin nudicauUs, Omilhopus perpusilhis, PoUmllUa oirientea, Sorothavimis scopariu.^, Nnrdiis striclo. etc., et qiicKiiies mousses : Hhtiio- niitrium canescens, Pobjtriclunii pUilcnnn, lliildcomiinn Ii-Kiuclnon, Ihipinnii Scltrebcii, elc..., qu'un clieirliei-ail vaiiieineiit dans les dunes litlui-ales. Je n'ai pu jusqu'à présent trouver de traces de l'industrie préhistoi'ique, bien que, non loin de là, dans les dunes de La l'anne (!) on ail l'ecueilli (luehjues silex taillés. Par contre, les morceaux de poteiies du Moyen-Age sont assez nomlireux, soit éjiars sur le sol, soit mélangés à des débris de cuisine et siiués dans de petites dépi-essions (2), que le vent a par places recouvert d'une couche de sable de I à 2 nièlres de liauleur. In anneau de bronze recueilli à cùlé des llelix pleislocènes aitpailicnl probablemi'iil à une éi)oque plus ancienne. il est probable que ces dunes, ainsi que (piehiues-uncs des plus hautes dunes littorales, consliluaieid des îlojs d'énieision au milieu de la plaine llaniande, lors de rinvasit»n de la mer au X" siècle. •WV t' ^A.„x.^ ". — ^«A.'v^ ey Les molhisipies (pie j'ai trouvés, iiermelient de l'econnaîtic dans ces dunes deux assises l)ien distinctes : l'une snpérieui-e de formation assez récente et d'origine éolienne, l'autre inférieure et pleistocène. Les dunes d'origine éolienne récente ne ]irésentenl rien dr pnriirulicr, saut les débris de cuisine du .\biyen âge déjà signalés. Les anciennes dunes pleistocènes ont été pi'csquc eidièrement emportées par le vent ou par les eaux; cependant, on aperçoit encore quelques rares petits monticules à sable légèi-ement jaunâtre, dont les plus élevés alteigneid à peine 3 mètres de hauteur. Ailleurs les fossiles s'observent an i-as du sol (1) Baron A. de Loë : La Slation prohislorique, belgo-romainc et Xranque de La Panne, BnixcUes, 1902. J. Maertens : Feuilles à la Slalion prcliistorique de La Panne, Bruxelles, 1003. Baron M. de M.\ere D'.VrnrnYCKE : I^ Collection d'objets anciens de La Païuie déposés à Grunthuuse, Bruges, 1905. (2) Le même fait s'observe actuellement auprès des petites villas disséminc^cs dans les dunes littorales. Uour-Y DK Lksomn. — (.rs Dmws l'irixlmènrs de Ghip'fldp tNnrd). 1 ou s(»iil rociiiivoi Is par di's diiiii'S nindcitir^ à salilc i^iisAlii,' comiiio l'i'liii tlii littdial. Le iilcislncènc est cai-iiiérisé ici pai- dr niiiMluciisrs |M'lili'S |tieiics ri des iiinlliis(|iies lorresli-es, lluvialiles el niaiiiis. l'KTiiKS l'ilclutKS. — Noinlii-i'iiscs |iar jdaces ol coiislamiiii'iil associées aux Mitillusi|ues. elles se coiuposeiil de j^ivs, de ipiarl/, de i,'iii'iss, de <,'i-aiiil, de craie et de calcaire carbonifère; prescpie louli's son! l'oulées, (pichpies-uncs cepeiidaiil oui lU'^ aièles \ives. el oïd iieMl-èlrc en partie été apportées pai' riioiUMie. 1-e veni a souxeiil oiiéré une sorle de triai^e entre ces pierres, et il n'est pas rare d'oliserxei' sur les lianes d'une pelile dune, une eoiwlie de très pelites pierres, tandis ipie les plus f;i'osses onl loidé le loiii; de la penle. Il ne faut pas oublier d'ailleurs cjue le sable constitue un terrain essen- tiellement mobile, où tout se déplace et se modifie au gré des vents. Certaines de ces pieires soid creusées d'un i^rand noini)re de petites lo^'elles. (pu ainsi ipic je l'ai dijà sii,'nalé dans la Foiille, s(inl dues h des licliens ealcivores : SarcofUn^i' i>riiii>iiui et plusieuis espèces de Vcirucnrid. .\u premier abord, on pouirait les atlrii)uer à des algues ou à des éponges, et en eoneliire ainsi, ce (jui a dû prid)ablement ar-i'ivei' jjIus d'une lois, qu'elles ont été recouvertes par la mer pendant un temps plus ou moins long. MoM.rsQiKs TERRESTHKS. — lis soid a.ssez abouilanls par place, et repré- sentés en grande partie par des Hélix: voici les espèces que j'ai détemiinées jusqu'à présent. Leucorhroa candidissima Beck. — Assez commun. \ il aciurllemeid dans la région méditerranéenne où il esl 1res commun. Ueli.r hicten Midi. — Très rare. N'existe plus en Fi'ance; les exemplaire- signalés i)ar Mo(piiii-Tandon. dans les Pyi-énées-OrienlaIes. avaient été inlro- duits d'Espagne. Locaid ne l'indiqui' pas dans .ses Coriuillcs Icirctrrs di: France. Ilcli.r nupnlcU(i)m Ten'. — Un exemidaire. Idenlicpie aux écliaidillnns ipie je possède de la province d'Oran. Ilelir pisana Midi. — Un exemplaire. \ it achieiiemeni dans le midi et dans l'ouesl de la France. Ifelix ericctorum Mi'ill. — .\ssez rare. U^imnuin dans i)res(iue toute la France el dans les dunes des environs de Dunkerque. Hclix crspiUim Drap. — Assez commun, mais rarement typique. Existe toujours dans la même localité ou j'en ai rencontré une nombieuse colonie i"! éclianlilions bi(Mi cai-actérisés. Non loin de là. dans Ii's dunes di' Zuydcoolc, j'en ai recueilli (piel(iues rares exenqdaires qui se rapprochent davantage de ceux du pleislocène. Cet Hélix est abondant dans le midi et dans l'ouest de la France; De Norguet: Calnl. des mollusques terrestres et (Invintdes d\i drpfirlemoit du \nvd. p. 27ri, le simiale aux envirdus de Valencjennes où d a été recueilli par Leiièvre. Ilelir eiiphorca Bourg. — Assez l'areuienl bien hiiique. Habile le midi de la Fi-ance. Ileli.r acittn Miill. — Un exemplaire. Cet Hélix commun dans le midi et dans l'ouest, naiuialisé depuis peu snr les côtes du Boulonnais, remonle vers le nord, aux environs de Dunker(]ue où il esl très commun par places. Je l'ai signalé dernièremeni en l'.elgique. à La Panne, où il a pénétré en suivant la voie ferrée de Dunker(pie. C'est une espèce qid sendile devoir coloniser de nouveau les localités qu'elle occupait au début du qnaleinaire; jusqu'à présent, je ne l'ai pas rencontrée vivante dans les dunes de Chyvelde. Heli.r nmnkUrn Moq. -Tandon. — Rare. Habile |e midi de la Fiance. Rumina decollala Risso. — Assez rare. Commun dans le midi de la France. 8 BouLY DE Lesdain. — Les Dunes Pleislocèncs de Ghyvelde (Nnrd). Mf)i,i,i soiKS i''i,iiviAïii,ES. — Tlu'ddn.ria llnruiUlis Isscl. — ■ Un soiil cxcin- l»I;iii-c. Celte espèce est actiiellciiH'iit très rare aux environs de Diinin\ et à la hase des dunes internes, on ot)serve quelques petites fosses peu profondes dont le sable esl. plus ou moins argileux, et où l'on ti-ouve en abondance des Cardiimi cdiile remarquables par leur grande taille, .l'ignoie si ces Cardium sont d'Age pleislocène, où s'ils ont vécu dans les lagimes qui di'vaieni l'idoui'ei' ces dnne.s, loi-s di' la iiériodc d'imiiieision de la |ilaine llaniande. La pi-ésence de mollusques marins est 1res intéressante, car elle permet d'afllrmei- (jue les dunes internes de Gliyvelde bordaient l'ancien livage de la mer pleistocène. Au point de vue de la géograpliie botanique, on peut tirer des conclusions importantes de la persistance des dîmes yileistocènes jusqu'à notre époipie, et admettre que quelques-uns des phanérogames et des cryptogames qui y végétaient, ont colonisé nos dunes littorales. Ce serait sortir du cadre que je me suis tracé ici, que de développer celte question que j'ai simplement voulu indiquer, et sur laquelle je me pi-opose bien de i-evenir un jour ou l'autre. D'' BouLY DE Lesdain, Dunkerqne. ^' ès-sciences. ..çjp.. LIMONS A AMANDES DU TYPE DIT ACHEULEEN DE SAINT-PIAT (Eure=et=Loir) Le 24 mai's 190.^, M. Lambert, propriétaire de la biitpietei'ie de Sainl-I'ial. me remettait deux pièces du type dit : orhoulécn, que ses carriers avaieni recueillies dans la limonièr'e qui alimente sa briqueterie. Le 6 juin 1908, M. Lambert me r-emettail encorde une autr-e amande, éga- lement du type dit : acheiiléeti, recueillie aussi par ses car-riers dans les mêmes conditions que les deux pr-emièi-es. I,a limonière est située dans la vallée de l'Eur-e, à envir-on 300 mèti-es au sud de la station de Saint-Piat. Sa partie haute, qui peut être à l'altitude de + 106 environ, borde le côté ouest de la voie ferrée et paraît être à 2 ou .1 mètr-es au-dessus du niveau de la rivière qui coule à 400 mètres environ à l'ouest. Je donne ici. frg. 1, la coupe fnirr-nie par celte exploitation. m. — Limon rouge à briques : o de Ladrièi'e, recouvert d'humus qui s'est for-mé h ses dépens ^"^^^ ^ ^'"^\^ IF. — Couche irrégulière d'Ergeron O^SO à 1"80 T. _ Couche tr-ès ondulée de cailloirtis analogue à celui de la Forte-Maison près Saint-Prest, mais avec au moins la moitié de silex anguleux, provenant de l'argile à silex qui est très abondante dans torrte la région. En X gisaient les pièces figurées aux figures 2 et 3 et en XX une troisième pièce du type A. Lwii.i.K. — Liinnns à amandes du lijpe dit : Achculécn. 9 dil : achcutéca. Ces iiisliiiiiii'iiLs appai lii'iiiiciiL ct'ilaiiioiiiciil au nivpaii du railloufis de rRi'gcrnn, (|iii ici devait se lioiiviM', oiUro I cl II, si ce n'esl pas I lui iiiciiic. — K|>aisscur visiiilc (I"":{() à l°'2(t Cl' cailliiulis a i iii|innilç ses éléments à l'argile fi silex ijni repose sur la craie cl diml une pailie a été roulée par les ailuvious. --fCO CA> a.'nO- i.oô lit- â. J'^iç--^ vJlf^^ EXPLICATION DES FIGURES FiG. 1. — Coupe de la carrière Lunibcrl ù Saint-Pial (Eure-et-Loir). — 111. Limon rouge à liriquos = o de Uidrière, sunnonlé par la terre végétale, 0™80 ù I^ÛO. ■— 11. Ergcron = b de I.adrièrc, O^SO à l^SO. — I. Cailloulis visible sur 1"2() au plu.s. — Epaisseur inconnue. En .\ {•isemenl des pièces figurées, en XX gisement de la troisième pièce. l'iG. 2. — Amande Iriangulaii-e recueillie au point X, entre les couches I et H. — 1/3 de grandeur. TiG. 3. — .Amande du type dil : achcuiicn, recueillie au point X entre les couches I et IL 1/3 de griuideur. Collection de l'Ecole des Mines. I,a première pièce, (ig. 2, est une amande taillée avec soin en forme de Iriangle isocèle à C(Més courltes. Elle est en silex brun fauve de la craie et mesure 0'"li'i x (no x 0"'(»2.">. Klle a été ti'ouvée, ainsi que la seconde pièce, au sonimi't d'un piton de silex, en X, entre la couclic I et la couche II. l.a deuxième pièce, lii,'. .'i, est luie amande du |iiir type dit : achculrcn, taillée aussi avec beaucoup de soin. Kile (>st en silex gris de la craie et mesure 0"'I3!I x (T'IOi x (l"'(i;{:i. Elle reposai! nnn loin de la première sur le même piton de silex enti'C les couclies I et 11. l.a troisième pièce, que je ne ligure pas, est cgalemenl nue amande du pur l.\|ie dit : ((c/icu/cc/(. linenienl taillée sur les deux faces et en silex inun lauve. Kile mesuiv 0"'J2 x (l"'(l7ti x (r():2i>. Klle gi.-^ait sur le cailloulis de la couche I au fond d'une large cuvelte. Ursiiiiir. - - Dans la vallée de l'Eure, à environ + lllt», des amandes en silex du type dit : orhi'iili''pn, gisaient sous l'Ergeron, sur un cailloulis roulé et formé aux dépens de l'argile à silex (pii ii'coiivic la craie dans cette i-égion. .\. LWII.LE. •*•• 10 A. Lwii.LE. — Lf Qnalcrnnirr à iruliisiric Cliclléo-movsliéricmic. LE QUATERNAIRE A INDUSTRIE CHELLÉO-MOUSTIERIENNE DU DUNOIS GISEMENT DE TOUCHÉMONT (Eure>el=Loir) (SuUe.) Au mois de sepiciiiliie dernior, U. Lagiiay-l'onlul, qui exploite la kiiloi'ie de Toucliéiiiont, me remit qnekiiies silex taillés qu'il avait recueillis dans la limonièrc aliiiiontaut la tuilerie. l'armi res pièces, il y en a deux qui son! plus iuléi'cssantes que les autres qui ne sont (lUC des tronçons de lames ou éclats quelconques. L'une de ces pièces (lig. 2) est une poiide du pur type dit : Moiisliérien; l'aulie (lig. 3) est une lame pointe du type dit : de la Gravettc, qui caracté- riserait le nouveau niveau indusli-iel dil ; Aiir'Kjiuiciv}!. La carrièi-e do Toucliémoid. siluée à + l.'ill environ, au nord de la vallée de rVerre, petit afilueni du Loir, sur le rn[r nnid iU' la roule de Courlalain à Cliàleaudun et à peu près à mi-clieinin cnlre ces deux localités, oITre la coupe suivanle (lig. 1) : 1. — Cuujie de lu cunicre de louchéiiionl (Eiiro-ul-Luir). I. — Conglomérat à Silex. II. — Argile rougeûU-e gnisse. III. — Limon argilo-snbleux bigarré. IV. — Humus. IV. — Terre végétale sablo-argileuse 0"20 à 0"'30 III. — Limon argilo-sableux Ingarié (.aigile pas trop forte, M. Leguay) 0"'70 à (r73 IL — Argile roiigeàlre gi-asse (argile forte, M. Leguayj... 0'"20 à l'"<)0 I. — Argil(! à silex (Tuf, M. Leguay), épaisseur inconnue dans l'exploi- tation. Cetl(; argile à silex n'est souvent que de la craie décomposée, dans laquell(! les bancs de silex se sont réunis en une masse plus ou moins épaisse. Avant de passer à la descriiilion des liièces figurées, je liens à faire une réserve au sujet de la pi-ovenance indiipiée par le carrier. La gangue (|ui adhère encore à quelques-unes de ces pièces ressemble pluhM, au liuion argileux de la couche II! qu'à l'ai-gile de la couche IL Seules deux silex, tlonl une poiide sans relouches, oïd encore une gangue qui indiqui; qu'ils |ii-o- vieimenl de la couche II. Les cai-riers n'ont-ils pas bien remar(jué la nature de la couche d'où ils ont lii-é leurs silex, ou bien oïd-ils élé trompés parce que certaines pièces qu'ils oïd pu très bien i-elii-er de la sui-face du (/(//) (argile à silex) pouvait ètie iuunédialeinent recouverts par la couche III, la couche II, d'épaisseur variée, pouvaid se leruiiner en biseau en difféi-enls endroits, et l'industrie se rencoiilMi- aussi bien eidre ilrux biseaux que sous l'épaisseur de la couche IL (leci pour allirer ratlenliim des géologues et des préliisloriens (jui auront l'occasion de visiter cetb; l'égioii. \. I.wii.i.i.. /.(• Quaternaire à iiidu-slrie (.'helliUi-nanifliûrienne. 11 l.a (Il l'iiiiii r |iin(' (lig. 2) fsl uiM- |i()iiiti' (lu l\|ii' (lit (lu Mdiislii'i-, avec une face plam- |ioitaiil lr liiilhc ilt' percussion, nii plaii de liaiipe imhi iiiai-lclé; upposcc à la face plaiii', une face i\ deux laci'lti's picscuir ('j^alcs, [toilaiil des fctdiiclies iiiarj,'iiiali'S sur loul le poniluur. Ldiigueiir : irOCtT; lai-f^eur : ()"'()'i(l, é|.aisscnf au hulhe ; (l"'(lll. La dcuvièiur pièci- ilii,'. ."ti csl miic pniiilr-laiiii' pi i>iiialicpic ilniil, le dos, c'esl-à-dii r la paiiic oppnsi'c au liaiidiaiil île la plus large l'areile, est luarlelé \ers la iminle sur une liuigueiir île (l"'()'i;i. Celle pièee est du lypo dit : (l'iiiule île la (iraeelle). lype ipii es! illl laiaejéiisliipir de 1' \urigiuicien, unuvelle ili\isinn ai'Clir'oiogiipie ipii \jeMl se raser eillie je Mniisliérieii r\ le Solulréeii. l.ongueiir : ()"'li:i: largeiii : (»"'02: épaisseui' : (l"'0'.l.'i. lue Iriiisièiiie pièee. ipii pro\ieiil eerlaiiieinenl de la hase (le la cduclie II, est une pdiiile du type dil : du Miuislier, (l(''p(iur\ ne de relniiilies uiaigiiiales. /4-^ FiG. 2. — l'Uicf. (lu type dit Muiislii rien. Carriôre de Touchéiiionl, pii-s Chiilwiudiiii (Eurp-ct-Lnir). Au tiers de grandeur. Coll. Kcolo dos Mines. Fig. 3. — I.ninc pointe, l.vpc dit : pointe de La (iravellti, cairièie de Tou- chiMilonl 'Ki;r,-s'l-I.oii-:, if?, de grandeur. Cuil. l-xolc des .Mines. Le reste (li.'s siie.x ae cunsisle iiu'eii fraguicids de lames et éclats sans valeur archéologique. Les deux pièces ligurées ffig. 2 et 3) proviennent, h mon avis fromme .je le dis plus haut), de la couclie III. couche de liniiin ai gilo-sahleiix higarré analogue au limon de la couche ipii. dnns la carrière de M. Duhouchagc, à Laiigey. a fourni des pièces aeheuir'ennes e| une (lièce moustiérienne sans retouches marginales. Uèsumè. — Une pièce en silex taillé du lype dit : Mousliéi-ien, et mie auti-e pièce également en silex du lype dit : de la C.ravelte. qui caractériserait I Aiuignacien. ont élé trouvés dans un dépi'il pleistocène analogues à ceux (|ui dans la ri'vgiou nu! fourni des pièces chelléennes ci acheiiléeimes. A. L.WILLE. i'i .Vu/(',y spéciales et locales. NOTES SPÉCIALES ET LOCALES La Saga serrata. — Chassaat les orthoptères, dans les garrigues de Saint-Geniès- de Malgoircs (Gard), j'ai pu, en juin 1903, capturer une jeune larve femelle de Snga senafn. Le 3 septembre 1911, une magnifique femelle adulte tombait dans mon filet, nie prouvant que l'espèce n'avait pas disparu malgré les sept années où je n'avais pu la capturer, bien que revoyant assez souvent à la bonne époque les pentes de la colline qui m'avaient donné le premier exemplaire. Mise en ca^e et nourrie de petits orthoptères, la «S'aura a paru s'accommoder aisé- ment de sa réclusion; elle saisissait rapidement peu après qu'ils étaient lâchés près d'elle les petits lacustres qu'elle dévorait, à l'exception des parties trop coriaces. Une branche garnie de feuilles vertes, et que j'aspergeais fréquemment d'eau, permettait à l'insecte de se désaltérer. Le 5 septembre, à huit heures du soir, j'ai surpris la Saga serrata qui pondait dans le sable qui tapissait le fond de sa cage. La ponte a continué jusqu'au 20 septembre, date où l'insecte est mort. L'autopsie ne m'a donné que trois œufs. Les résultats plutôt mauvais des éclosions d'œufs obtenus en laboratoire par ceux qui m'ont précédé dans ces recherches me laissent peu d'illusion. Je pense que le moyen d'obtenir encore des Saga, et d'arriver à trouver un mâle, sera de chasser le plus possible à l'époque propice sur les champs de kermès où j'ai capturé la femelle par deux fois. Saint-Genics-de-Malgoires (Gard). Alberl Hugues, A propos de la note de M. Virieux c< Sur la présence de Polycelis cornuta Johns. dans le Jura français ». — Dans son intéressante note (1), M. Virieux m'attribue la trouvaille de Planaria alpiiia Dana dans les Vosges. Or, ce n'est pas dans cette région montagneuse que j'ai recueilli la Planaire en question, mais dans des sources situées aux environs immédiats de Nancy, c'est-à-dire en plein plateau Lorrain (2), région bien différente au point de vue géographique, géolo- gique et climatérique du massif Vosgien. La présence de P. alpina dans ces sources, sources froides et à température constante, met très bien en relief le caractère sténotherme de ces animaux, caractère sur lequel M. Virieux insiste tout particulièrement. Je n'ai pas encore capturé Polycelis cornuta Johns. =P. felina Dalyell, aux environs de Xancy, et cela malgré de nombreuses recherches (en effet, durant le seul mois d'août dernier, j'ai exploré une trentaine de sources). Enfin, pour terminer, je dirai qu'au cours des années 1910 et 1911 j'ai relevé un certain nombre de stations de P. alpina et de P. cornvta dans la portion française de la chaîne des Vosges. L'étude détaillée de ces stations sera l'objet d'un travail qui paraîtra prochainement. L. Mercier. (1) J. ViniEux ; .Sur la présence de Polycelis cornuta Johns. dans le Jura français. {Feuille des Jeunes naluralisles [\'= série], 41* année, p. 199 ilOll].) (2) L. Mercier : Sur la présence de Planaria alpina Dana aux environs de Nancy. (Arch. Zool. cxp. [5], t. I, N. et R., p. xlix [1909].) (3) P. DE Beauchamp : Notes faunistiques. Plagiosloma Lemani (Du Plessis) et Polycelis felina (Dalvell) icomula Johnson'i] aux environs de Paris. {Bull. Soc. Zool. de France, t. 31, 1). 124 [1909] . Le Directeur Gérant, A. DOLLFUS. Im|i. ObiTthUr. Ri-nncç— Paris (4273-11 ANNEES PRECEDENTES DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES I« SÉRIE DECENNALE Années 1870 à 1880 (partiellement épuisée) : Le numéro O fr. 35 L'année 3 fr. (Les premières années sont épuisées). Table des Matières de la Série O fr.. 40 IP SÉRIE DÉCENNALE Années 1880 à 1890 : Le numéro O fr. S5 L'année 3 fr. (Quelques numéros ne peuvent plus être vçndus séparément). Table des Matières de la Série O fr. 50 IIP SÉRIE DÉCENNALE Années 1890 à 1900 •: Le numéro O fr. •^O L'année 4 Table des Matières 1 ^•' IV^ SÉRIE DÉCENNALE Années 1900 à 1910 : Le numéro O fr. 50 L'année 6 fr. La Table des Matières de la Série est en préparation. V«= SÉRIE Année 1911 : Le numéro O fr. 50 L'année 6 fr. Les Abonnés de la Feuille jouiront jusqu'à nouvel avis d'une réduction de 25 % pour l'achat des Z* et 4° séries. l'f Février 1912 — V= Série, 42= Année — N° 494 LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES MATÉRIAUX POUR SERVIR A UNE FAUNE DES MYRIAPODES DE FRANCE 38. — Cvi.lMlHiiH I I > illKOMÎNSIS, II. S|i. Cf : longueur, 22 à 28 luill. ; diaiiiùlro, 1.1)0 à 2.10 inill. 't5 à 48 segments; 79 à 8o paires de pâlies : 2 segmenis apodes. Q : longueur, 2(>.50 h 32 m'ill.; diamèlre, 2.50 à 2.80 mill.; 47 à 48 seg- ments ; k;» à 87 paires di; pattes : 2 segments apodes. • Coloration brun noir, plus ou moins tlislinctemcnl annelé de brun. Antennes brunes; pâlies brun roux. Itellel luisant. Tète presque lisse, brillanle; 4 fossettes piligères prélabiales suivies par- fois en ai'rière de 2 ou 3 rides transversales. Sillon occipilal extrêmement lin, parfois accompagné d'une fossette punctiforme ; les branches antérieures sont à peine distinctes. — Yeux ovales, composés d'une cinquantaine d'ocelles aplanis mais distincts ce|)endant. — - Anlemies n'atleignanl pas le boi'd poslérieui' du deuxième somite ; les deux piemiers articles sont presque glabres (hormis à l'extrémité), le troisième et le quatrième sont parsemés de soies vaguement disposées en trois couronnes, les derniers sont couverts d'une pilosité longue et assez dense. Le premier somite (colium) est (inement striolé-cuiieux sur sa surface; le bord anléi'ieur est à peu près rectiligiie entre les yeux, oblique dans les côtés ; les angles sont arrondis. Le sillon marginal est limité à la partie oblique du bord antéi'ieur ; il est suivi, le long du bord postérieur, de quelques stries dont la seconde ou la troisième peuvent être assez longues pour rejoindre obliquement le sillon marginal ; elles sont d'ailleurs de plus en plus courtes vers le dos, et sont limitées aux lobes lati'iaux du segment. Les somites du tronc ne sont pas absolument cylindriques, les métazonites ne sont cependant qu'extrêmement faiblement bombés. La suture transverse est nette, non sinuée à la hauteur du pore qui est situé dans le sillon même. Les prozonites sont parsemés de strioles longitudinales nombreuses, plus ou moins longues, pouvant même traverser entièiemenl le prozonite. Les stries des métazonites sont serrées; dans la moitié postérieure du corps, la lon- gueur (lu mélazonite à la hauteur du pore est égale aux 9.1/2-11.1/2 (cf) ou 10- 12.1 2 interstries qui sont situées immédiatement au-dessous du pore(l). (1) Par abréviation nous appelons ce rapport « le rapport du mélazonite aux stries ». Pour Tobtenir, il faut mesiij-er au inicroiiiolre la longueur du molazonit»^' considéré, en faisant coïncider exactement la première division du micromètre avec le milieu du pore. Supposons que cette mensuration donne 27 divisions. Faire ensuite tourner le micromètre de ;iOo et, après avoir de nouveau fait coïncider la première division du micromètre avec le centre du pore, voir combien les 27 divisions couvrent d'intersli'ies le long de la suture transverse au-dessous du pore. — Ce rapport n'est jamais absolu, tant A cause de la varia- bililé de la position du porc, cju'à cause de celle de la largeur de chaq\ie intei-sU-ie. Par exemple, les mensurations de 22 individus de l'espèce en question ont donné comme extrêmes une fois le chiffre 8 et deux fois le chiffre 13; les 19 auli-es mensurations ont donné des chiffres compris entre 9.1/2 et 12.1/2 qu'il convient de prendre comme moyennes. — Ces moyennes ne sont valables que pour des individus adultes. 14 Il.-W. RiuiLEMANN. — Faune ik'x Mtiviapodcf de France. Les slries ne sont que inr'diocrcnient régulières, elles sont généralement complètes, mais peuvent parfois èti-e altrégées en avant ou en arrière, jamais elles ne sont coniluentes cependant; les interstries sont à peine un peu bombés. Le bord postérieur- des somiles est dépourvu de frange cannelée. La surface du dernier soniite est franchement cuireuse. Son bord postérieur se continue par un prolongement triangulaire dont la pointe aiguë dépasse un peu le niveau du bord des valves anales ((ig. lxxxix). On remarque quel- ques plis vagues de chaque côté de la base du prolongement. Les valves sont saillantes, médiocrement globuleuses, un peu aplanies près du bord qui ne présente toutefois aucune trace de sillon ni de bourrelet ; chaque valve porte une rangée marginale d'une douzaine de soies. Le reste de la surface est striolé-cuireux, glabre. — Sternite anal subtriangulaire, à pointe LXXXI.X xc xci XCII XCIII EXPLICATION DES FIGURES C. iluronensis extrémité postérieure, profil. — e.xtréraité d'une patte de la deuxième paire. — patte de la première paire. — patte copulatrice, profil externe. — feuillet postérieur de la patte copulatrice postérieure isolé, profil interne. H.-W. nitùi.KMANN'. - raiiiie des Mijriapodes de France. 15 IroïKluée-arrondie; sa largeur à la Itase égale environ deux fois sa longueur; 2 paires de soies on une rangée ar'ijuée au second tiers de sa surface. SLerniles non striés. Pattes courtes. Chez le mule, la protubérance du tronc des mandibules est arrondie. — T/os pattes de la première paire sont transformées en cr((cliels à courbure ani^'uleuse (lig. .xci) ; l'angle de la couibure est suinionlé d'un faible tubercule (■(iiiiiiue; la branche terminale est longue. — Sur les paltes suivantes, les articles 4 et 5 sont munis, en dessous, dune soie lamellaiic bien développée, dont l'angle antérieur est aigu et dépasse un peu le niveau de l'extrémilé di; l'ai'ticie correspondant (flg. xc). — Le bord ventral du septième somite fait à peine saillie siii' le ventre. Pattes e(i|iulatiices (lig. xcii et xciii) : Paii'e aiiléiieur(! médiocremeid longue, acuminée ; la plus grande largeui- se trouve au premier tiers ; à iiaitir de ce point l'organe est graduellement i-élréci jusqu'à la pointe, le bord externe étant cintré, tandis que le Imi'd inleme est piesque recliligne sur toute sa longueur. [-a lame postérieure de la paire posléiieuii; est très proéminente. La crête (pii la surmonte es! étroite et ar(piée; son ai'èle est airondic en avant, dilatée ensuite et l'ormaid un méplat, moins accusé (]ue chez psibipimus cependant, creusé d'une cannelure particulièrement accentuée à l'extrémité. Cette crête est sépar'ée du reste de l'organe pai- une profonde échancrure arrondie. Le feuillet interne de l'oi^gane est étiré en pointe tronquée, dont l'cxtréhiité dépasse celle de la ci'ète. Le talon est arrondi latéralement et très pi-oéminenl: il est nul on airière de l'oi-gane. IJasscs-Pyrénées (Ossau), en octobre; Pious-.Vrtigues, près Gabas; Bois de Lusque, près Eaux-Chaudes. Cette espèce se trouve au-dessus de 000 mètres, dans les amas de feuilles de hêtre mortes. Nous possédons égalemeid du ciiipie de Gavarnie une femelle atlulte que nous rattachons à cette espèce. Par la forme de son extrémité postérieure, C. iluronensis se rapproche de C. sagillarius Brol. ; on pourra néanmoins facilomeid reconnaître les femelles des deux espèces à la taille (sensiblement plus gi'ande chez iluro- nemis), h la composition de la rangée mai-ginale d(^ Soies dos valves anales, et à la stiiation dos métazonites qui a pour coroUaiie le rapport du métazo- nite aux stries ; ce rajjport (pii est de 9.1/2-12.1/2 inteisti'ies poui- ilurduen.ns, est de ;)-7 interstries pour sagillarius. De C. limilaneus du littoral méditer- ranéen, il est plus diUicile à distinguer; mais outre que leur habitat n'a guèie de chance de se confondre, on pouria également reconnaître les deux espèces aux rapports du métazonite aux stries, ce rapport étant de 6.1/2-î*.l/2 intei- stries pour rnitilaiieiis. 39. — Clef dichotomoque de CYLINDUOIULES. Ayant eu l'occasion d'établir une clef dichotomique des femelles de Cylin- droiules français que nous avions sous la main, nous pensons être utile au lecteur en la publiant : 1 (4) — Valves anales h bourielet mai-ginal distinct, a\ec une pilosité plus ou moins dense sur toute leur surface ; bord postérieur des somites orné d'une frange transparente plus ou moins fortement cannelée ou sculptée (l.eucuiulus). 2 (3) — Pointe du sternite anal accolée aux valves : Leucoiuhis nitidus Veihoeff. 3 (2) — Pointe du sternite anal di'iachée des valves et foi mant une épine aiguë dont l'extrémité atteint ou dépasse le niveau du bord des valves Leucoiulus spinosus Ribaul. « 16 H.-W. lînui-EMANN. — lùvinc des Mi/riapodes dp France. 4 ^1) \ alvi's aiialrs sans bounrlel niaigiiial disliiict ; la pilosité est limitée à une i-aiigée inai-ginale de soies sur chaque valve; bord posté- l'ieur des soniites lisse, dépourvu de frange (Cj/Hiidruivlus). 0 (6) — Poiule du steniile anal délaclié des vahes et l'oiniaïU. une épine aiguë dont l'extrémité atleinl le niveau du bord des valves : CylindirAulus pyrenaïcus BrôK G (5) — Pointe du sternite anal accolée aux valves, ou si elle semble parfois détachée, elle n'est en tous cas jam;iis prolongée en épine. 7 (18) — La rangée marginale de soies des valves anales est com- posée de 3 ou 4 soies (accidentellement 5). 8 (U) — Bord postérieur du dernier somite ne formant pas de prolongement distinct, il peut être arrondi ou angu- leux, mais la pointe recouvie tout au plus, sans le dépasser, l'angle dorsal des valves anales, i) (10) — Petite forme, habitant les jardins (terreau), et dont le dernier somite est complètement arrondi. Le rapport du métazonite aux stries est de 3.1/2 à .5 inlerstries Cylindroiulus frisius Verhoel'f. 10 (9) — Grande forme habitant les boi'dures de bois el les pi'és en montagne (plus conmiunément au-dessus de 800 mètres) et dont le deinier somite forme un angle très ouvert dont la pointe recouvre, sans le dépasser, l'angle dorsal des valves anales. Le rapport du métazonite aux stries est de 7 à U inlerstries (accidentellement 3.1/2 ou 14) : CyVtndvoiulus Inndincnsis, var. linitimus Ribaut. 11 (8) — Bord postérieur du dernier somite se continuant par un prolongement caractérisé, globuleux, cylindrique ou acu- miné, dont la pointe atteint le niveau du boni des valves anales. 12 (13) — Le prolongement du dernier somite est globuleux et plus ou moins fortement étranglé à la base el arrondi à l'extrémité. Valves ornées d'une rangée marginale de 3 soies. Le rapport du métazonite aux stries est de 6 à 10 interstries : CylindroMus sikarum (Meinert). 13 (12) — Le prolongement du derniei- somite est plus ou moins cylindrique el non étranglé à la base. 14 (13) — Il n'existe de stries, au bord postérieur du premier segment, que dans les lobes réfléchis, el en petit nombre (1 à 3 stries). Forme médiocre, de 52- 35 segments, habitant les forêts pyrénéennes. Le rapport du métazonite aux stries est de 3 à 7 inlerstries... Cylindroiulus sagillarius (Brôl.). 13 (14) — Il existe des stries sur presque tout le bord pos- térieur du premier segment, par conséquent aussi dans la partie dorsale, et ces stries sont très nombreuses. If) (17) — Forme moyenne de 53-35 segments, habitant les Alpes-Maritimes (au-dessus de 1,000 mètres). Le rapport du métazonite aux stries est de 8.1/2 à U inlerstries : Cylindroiiiliis aUnbrngiryx f^irinensis (Brôl.). H.-W. Bkoi.kmaNiN. — l'aime firx MijrinjMxU'H do Franco. 17 17 (16) — Grande forme de 44-47 sognienls, liabitiinl la Franco occiilciilale l'I, la |iattir dos l'yn'nôes ^'ÔMoialenioht inlôiiciiii' à 1,0(1(1 mèhes. Le l'apport du niétiizonito aux stries est de 11 à 16.1/2 intorslrios. CjiUndwiulus londinensis psUopydus (Latzel). IS 71 I.ri raii,i;(''o iiiari,Mnali' de soies des valves anales est coiniioséo ilo (i sdii's (111 davaniago. lî) (22) — Loi'sim'il existe dos stries au hoi'd posiériciir du ])ieniier soinilo, elles sont limiléos aux lobes rélléciiis et manquent dans la partie dorsale. 2n i2r> l'iiiiiio du lilloral niôdiloi-raiiéoii (Monaco-Mi'iilon) diml le rapport du iiiolaziiMito aux sti-ios esl de 6.1/2 à !).1/2 inleisiries. 10 soies dans eliaqu(> rangée inai'^ijinaio dos valves anales CjiUndroiuluii limitancus (Brôl.). 21 (20) — Fornie des Pyrénées (au-dessus de 900 mètres), dont le lapport (lu n)(''laznnito aux sti'ies est do 9.1/2 h 12.1/2 intersfiios. l'ue douzaine de soies dans chaque langée marginale des valves anales : CyUndrohdus Uaronensis Brôl. 22 lit) — Les stries existent tout le long du bord postérieur du premier somile, par rons(''quont aussi sur le dos. 23 (24) - — FjO bord posh'iieur du dei-niei- soniite est largement angu- leux, sans pr(tloni,'eiiieTd proproniont dit, et rocou\re, sans le dépasser, l'angle dorsal des valves anales. 6 soies dans la rangée marginale de chaque valve. — Plaines do toute la France Ciilindmirdus tondinensi^ (Leach). 24 (23) — l.e bord postéiioui' du d(Mniei- soinile est prolongé en un angle très saillant dont la iioi^^le aiguë atteint le niveau du boi-d dos valves anales, lue quinzaine de soies dans la rangée marginale de chaque valve. — Pyrénées. Montairno-Noiro CyUndrnhdu^ Chainndei Ribaiit: H.-W. Broi.emann. HYPERMETAMORPHOSE Les métamorphoses dos Méloides n'ont été connues qu'à une époque assez rapprochée de nous : Buandt et Ericiison, dans leur Mnnnriraphia generis Meloi's. parue on 1831, |iouvaient encore écrire ceci : Ce n'est qu'on 18'il -- 20 ajis après — que Newpokt fit connaître, le premier, une partie des Iransfoiinations que subiss(?nt les lanos de Melnp. (Juoli|ues années plus tard, en IS.'iT-.'iS, .I.-H. Fvhhe conlirma et compléta les laits découverts par Newport. 11 établit que les .Mclncs subissent dos inéla- niorphoses jibis coinpliipioos (pie la généralité des Coléoptères, et passent successivement par les états suivants : 18 D' A. r.ROS. — Ihjprnnôtnmorphosp. i" Œuf; 2" Première forme laivaiie ini lrioii!j;iilin ; ']" Deuxième forme lai'vaire; 4° Pseudoiiyinplie : 5° Troisième foi-mc liii\airc; 6° Nymphe vraie ; 7° Insecte parfait. Il nvn, pour désigner cette série île transformations, le terme d'Hyper- métamorphose. Etendant ses investigations à d'autres représentants de cette famille, J.-II. Fabue démontra que le Silfiris muralis a une évolution analogue et pré- sente les mêmes phases de développement ; il put suivre également une partie de ce processus chez divers Zonilis, chez un Cerocoma, et émit l'opinion que l'hypermétamorphose devait exister chez la plupart des Meloïdes, peut-être chez tous. En effet, d'autres observateurs vini'ent bientôt confirmer ces déduc- tions théoriques par la constatation de ces mêmes phénomènes chez plusieurs autres espèces, ^'aléry Mayet en apporta la preuve pour Sitaris collelis ; UiLEY pour plusieui's" genres américains : Epicanla. Macrobasis, Hcnoiis, Ilornia; Kunckel d'Herculais pour un Mylabris (M. Schreibersi-:} Lichtens- TEiN' et Heauregard pour Stmnria (ipicaii'<, Cantharis vesicatona, etc. On a donc tendance aujourd'hui à généraliser la chose, et à admettre que tous les insectes de la famille des Vésicanls subissent l'hypermétamorphose. Il est probable que cette manière de voir sera confirmée par les faits; il résulte, en effet, de mes observations personnelles, que divers insectes de ce groupe, dont les mœurs étaient jusqu'ici inconnues, ne font pas exception à cette règle : c'est ainsi que j'ai pu obsei-ver l'évolution d'un Sitari.s la larve se contracta et esquissa quelques mou- vements laléi-anx de la tiMe toujours coilTre de son masque. Je m'cmittessai de remettie ma précieuse larve dans l'armoire à l'ahri de la liimii're pour ne pas risquer de compromettre son évolution. I,e 10 aoiU, dans la soirée, j'examinai celte larve, tjui, le malui encore, ('■l.iil Iclli' que les jours précédents, la tête toujours coiffée du masque cépha- li(Hie pseudoiiyiiqilial. Je la trouvai dépouillée de son masque pelliculaiii-. et soi'tie pailii'llrinrnt de sa coijuc: la tète et le tlioi'ax en eidicr étaient visiliies. A mon extrême surprise, je constatai tpie la nouvelle foi-me, qui aurait dû être la nymphe vime, l'eproduisail très exactement l'aspect de la pseudoniimphc antérieure : les pièces buccales, les pattes, ne présentaient pas plus do relief que sur cette pseudnnymphe: la couleur seule était modifiée : ce n'était jtlus la Iciide ambrée de la pupo précédoidc; la nouvelle était toute l)laii(lii\ Kxaminéi> le lendemain assez lunçuement au ijrand jour, et même toueliée légèrement par le soleil à un momi'id donné, elle ne manifesta aucune réaction contrairement à ce qui était advenu |iour la troisième larve le 3 aortt dans des conditions semblables. Les jouis suivaids. les choses i-estant en l'état, je tus bien obligé de me i-endi-e à l'évidence, et d'admettie i|u'il s'agissait bien de la léapparition de la forme pseudochrysalitlaire. Malheureusement, cette pscudoivimphc ilérotivc mouiul dans les premiers joui-s de septembre. En examinant ultérieurement cette pièce conservée dans l'alcool, j'ai reconnu à l'intérieur de la peau pin\euant de la pseudonymphe, la iM'ésence d'une deuxième enveloppe plus mince résultant évidenmniil de la mue de la ti'oisiènie larve : c'est la ili''pouille i-ejetée le 10 aoùl lors de la régénération de la forme pseudonymphale. Dans ce premier cas, une pseudonynqihe a donc donné la troisième larve (pii a foiMiii des preuves d'activité : contractions et mouvements sous l'in- lluence des rayons solaii-es. Celle-ci a donné à son tour, 12 jours après, une }i.'^cii(Ii>niitiiplii' ilérdlirc identiciue à la forme i)r(>mière. Pour la seconde fois cette année, j'ai obseiTé un fait analogue : une pseu- donymphe qui m'est encore inconnue, de petite UnWc, trouvée l'an passé ;'le 7 aoilt 1910) au milieu d'une colonie souterraine (VOsmin Sonndcrsi Vachal. mais en dehors des cellules (ce qui, sans exclure le pai-asitisme chez les fismies. ne rimitli(|ue pas forcémentl a donné, le I!) août lîlll, uni' laive qui a rejeté eidièrement sa mue. et a fouillé iiendant quatie jours le coton sui' leipiel elle reposait: puis, elle s'est étendue sur le dos. dans une immobilité absolue, et, le 28 août, j'ai trouvé à côté d'une dépouille qu'elle venait de quitter, au lieu de la vraie nymphe que j'attendais, une nouvelle pseudo- nym|ihe iderdique à celle dont elle dérive. Dans ce second cas comme dans le pi'cmiei'. à la pseudonymphe pi-imitive a donc succédé une larve active, qui. à son tour, a reprodiut la foi-ioe précé- dente. Près de quatre mois se sont écoulés depuis, et aucun changement nouveau n'est survenu dans l'état de cet insecte. Tl est fi présumer que sou évolution ne se fera que l'été prochain. \'oilà donc deux faits qui montrent que dans eertains cas la forme pseudo- chrysalidaire peut se répéter. Ces cas sont-ils fréquents? Sont-ils une ano- malie '? Constituent-ils une évohdion vicieuse chez certaines espèces (par exemple le Melon majnUs. dont les méfamoi'phoses suivent en temps ordi- naii-e la marche indiquée par .T. -H. F\nRE), normale chez d'autres? A'oilà des questions auxquelles il n'est pas aisé de répondre en l'état actuel de la science. 20 W A. Cuos. - llupcrmétamorphose. Quoi qu'il en soil, il scuihlc bien que tout n'est pas encore connu dans ces cui'icux pliiMionirnes de i'ilypei'mélauioi-iihose. Ces faits de réUrvariori de la pseudonynqilie pai-aissent sin^julirrenicnl conlinner l'opinion de Uiley, Braieu, KiiNCKEL d'Hercilais, et autres, qui ne veulent voir dans ce stade qu'une forme contractée {Coarcfata larva Riley; larva oppressa Brauei), une (oj'mc iVallvnte, une sorte d'enkiislc-ment adapté à une évolution relardée (Hjipnnthhiuc, Kinickel d'ileiculais) (1). Si cette interprétation était conforme à la vérité, peut-étn^ faudrait-il alli'ihuer le manque de ce même stade pseu- donymplial, obseivé par Braueh et par moi-même, à une influence inverse, c'est-à-dire à des causes favorisant l'évolution, et amenant une transfor- mation plus i-apido que de coutume. Dans cette hypothèse, la série des morplioses, indi(iuée par J.-H. Fabre, représenterait donc le type nomat do Vérolutinn des ]'c'.'Xin, 189i). Gaziot. — Mnlhisqucs terrestres de la haute vallée du Var. 21 s'élcst'iil jusiiu'ii près (!(• ;t,000 iiiétics. l.i's iiifj;uilles de Peleiis, dont j'ai exmniné les pentes, d'un aspect absolument cmiciix il pittoresque, ne s'élèvent qu'à 2,'.\2'.'} nièties. Le haut \ar est un glacier coasidéivible à en juger par l'importance de SOS depuis : ses ti vallons principaux l'ouiiiissenl chacun un glacier tiihutaire à rr-poiine qualeinaire et après leur rciraile dans leuis cii(|ucs supèrieui'S. i.orsipie le glacier n'eut plus, entre Knlraunes et Saint-Mai lui, qu'une puis- sance de lOU à iiiU mètres, il édilia, sur les basses pentes de sa xallée, une série de moraines latéi-ales que l'auteur de la carte géologique des Alpes- Maritimes a eu le tori de dénommer : éhoulis sur les pentes. Clés moiaines cunstiluenl le Iciritoire t-ullivé de celli' n'gion. Suint-Maiiin- d'Knli-aunes est bâti sur une moraine frontale (I). Toute cette vallée est calcaire. Le climat est sec, le cu'l très pur pendant l'été. Des orages éclatent (lucltiuefois pendant I api'ès-midi. Les sources jaillissent un peu partout. l'as plus (pie M. .Maigier, je n'ai la prétention de préscnlei' l'énumé- ratiun conqilèle des mollusipies ipii vivent dans la région dont il est question mais, couune je me suis li'ouvé ipielquefois dans la montagne, pendant les orages, je crois avoir constaté la présence de la plus grande pailie de ceux qui y vivent. Il n'y en a pas dans le lit plus ou moins lai'ge et caillouteux du \ai' qui transporte de gros blocs pendant les crues; seuls les bords fortement en pente du torrent, les bois, les pai-ties non cultivées où cioissent les buis et les labiées, les plateaux veiis, renferment les espèces ipie je signale ci-après. Comme la haute vallée du \erdon, celle de la haute vallée ilu Var est pauvre; son caractère provençal est bien accusé aussi. Les espèces caracté- ristiques (les Alpes occidentales moyennes, déjà visées par .M. Margier, telles que les llciu cdmtales Drp., plehcia Drap., Enu iiKDitana Drap., les clausilies mani|uent conqMèlement. tin trouve encore des petites hélices du groupe de Vllelu- unifasciata l'oiret sur les plateaux entre 1,200 et l,tiOO mètres d'alti- tude. Je n'en ai plus trouvé sur les piair'ies du col des Champs (2,500 mètres). Les Ilcliv alpina Faure Biguet, ai'b}islurinn L.. sijlratiai Drp., nicicnsis Fer., ccspiiinii Di'ap., ne s'y lenconlienl pas non plus, pas |)!us (pie les djclos- tnines et les pDinalias. .\ucune trace de coquilles (luviatiles. Les eaux sont trop torrentueuses et. parce qu'on tue tous les oiseaux, gros et petits, ceux-ci ne peuvent plus disperser les mollusques en transportant inconsciemment leurs n-ufs au moyen ûo. leurs pattes ((u'ils chaigi'iit de limon quand ils vont se désaltérer dans les lacs, nu dans les cours d'eau au cours paisible. Ci-joinl l'énumi'ration des mollusques recueillis ; Piitula rupeslri.s Drp. — Trouvé sur un seul point : sur les rochers au fond du ravin des Filleuls, sur la face nord de la Testella, au sud de Saint-Martin. Ih'lix obvolula Miillei'. — Très rare, sous les bois morts, dans le bois de pins de la IJerarde, au noi'd de Saint-Martin. HelLc lapicida L. — Idem. lleli.v du (iroupc de l'Il. tclonensis. — Trop jeune. .Ii' n'ai pas pu la déter- miner. Bois de la Bcrarde. UeU.r ciliata Studer. — Très rare, de l'état minor, dans les bois de la Berarde, sons les bois moi-ts. Heli.r nspersa Millier. — Cette espèce a été apportée accidenlellenienl et vil sur une surface restreinte, dans une prairie, au sud de Saint-Martin. File ne s'est pas encore propagée et vil bien localisée. (1) David M.vnTix. filnriers qiiatorjiniies en Alpes- MaiiUmes liuH. de la i >i:(i- ijrol. de France, t. XIX, juillet, 1909, no 122. 22 Caziot. — MoUiistiitex terrestres de la haute vallée du Var. Hclir }iomalia L. — Espèce cxlièiueiiieiil iv|iaii(liio dans toute lu vallée du Vai". Elle commence à Entraunes (ne semble pas remonter jusqu'à Esteng) et ne descend pas plus bas que Touët-de-Beuil, le Villars, à l'est de Puget-Théniers; à Saint-Martin, on le recueille dans les liaies boidant les pi'airies et sous les tiges de buis et de lavande. Ne semble pas .s'élever au-dessus de 1,800 mètres. Hélix iiemnralis Millier. — J'ai communiqué les échantillons recueillis de cette forme à M. Coutagnc. 11 a conlirmé ma détermination en ajoutant que par leur périslomc peu coloré, par la blancheur des coquilles restées vides, exposées à l'air, celles-ci lui rappelaient celles qu'il a signalées entre Saint- Rémy et les Baux, dans ses notes malacologiques du bassin du Uhône en 1881, mais dans les Alpines presque tous les sujets sont sans bandes, tandis que depuis Guillaumes jusqu'à, et y compris Entraunes, depuis 800 mètres jusqu'à l,fiOO mètres d'altitude, on trouve, principalement sur les buis, des spécimens depuis 1 bande jusqu'à 3, toutes à fond jaune, de dimensions comprises entre D. 18.20, H. 15.17 millimètres. Hélix carthusiana Mùller. ■ — Dans les prairies, autour de Saint-Mariin. — T. R. Hélix rufilabris Jeffreys. — Idem. — R. Hélix nnifasciata Poirel. — T. C, dans les prairies et sur les plateaux et points élevés. Je ne l'ai plus trouvé au-dessus de 1,800 mètres. H dix graliosa Studer. — Idem. Hélix spirilla West. — Sur le plateau de la Chapelle-Saint-Jean, à l'ouest de Saint-Martin (1,430 mètres). Hélix Mouqueroni Bourguignat. — Dans les prairies sur la rive gauche du Var. Eïm detrila Studei'. — Existe dans la vallée du Var depuis Guillaumes jusqu'à Entraunes, principalement dans le buis, dans les parties sèches, s'élevant jusqu'à 1,500 mètres environ. Chondrcla tridens Mûller. — Très rares spécimens dans les parties sèches. l'upa avenacea Brug. • — Peu commun. Je ne l'ai trouvé que dans le ravin des Filleuls, au sud de Saint-Martin; .sui' la route d'Entraunes, sur les calcaires qui surplombent la route et sur la route ancienne d'Entraunes à Esteng, et à 200 mètres au-dessous du col des Champs (2,200 mètres). Une variété minor se trouve sous les pierres au col de Laugeron, un peu au-dessous de 2,000 mètres d'altitude. Je n'ai trouvé nulle pai't de Pupa variabilis Drp. Pupa similis Brug. • — Ce Pupa ne semble pas dépasser l'altitude de 1,300 mètres. Il n'a pas été indiqué par M. Margier dans la vallée du Vei-don. Ce n'est qu'après de nombreuses recherches que j'ai pu constater sa présence, d'abord à l'état de variété nnifasciata Caziot, sur la rive gauche du Var, à 2 kilomètres, au sud d'Entraunes, près de l'unique pied de vigne qui existe dans la région, en compagnie de VHelix graliosa et VHelix pomalia qui vivent sur le terrain cultivé voisin; ensuite sur la route de Saint-Martin à Sacy, à l'entrée du tunnel sur les rochers du terrain crétacé, à la cote 1,200 mètres environ. Ce sont les deux seuls points où je l'ai rencontré. J'ai, en outre, constaté l'existence, dans les bois de Chastanette, au pied du col des Champs, vers 2,000 mètres d'altitude, d'une limace que je n'ai pu déterminer d'après la description que j'en ai prise, n'ayant pu la transporter. C'est un animal de coloration marron, orné de 4 raies continues ou discon- tinues marron plus foncé, limacelle ovale, de même couleur que les raies non carénées. La sole couleur blanc crème. Longueur, 0.10; largeur, 0.01, dans tout son développement. Caziot. A. Lavili.e. — TiTcbratula bellovacina Lavillo. 23 TEREBRATDLA BELLOVACINA Laville, DU CALCAIRE PISOLITHIQUE DE LAVERSINES Au cours d'une course palcunlologiiiue, l'aile le \2 aoùl IllUI, dans les environs de Heauvais, pour le Laboi-aloire de Paléontologie de i'Kcole des Mines, j'ai pu recueillir trois éclianliilons d'une espèce de Terebralule dans le calcaiie pisolilliique : un exemplaire couiplel, un deuxième exemplaire mulilé sui' le cùlé droit et sur la valve ventrale, enliii, la partie supérieure d'un troisième exemplaire. Ayant, depuis plusieurs années, recueilli un grand nombie de matéiiaux de ce niveau du crétacé, dans différentes localités, je comptais en faire une étude spéciale, que je relardais faute de moyens matériels suffisants. Une déception récente me force à abandonner ce travail à plus fortuné que moi, et je suis conli-aint de m'y résigner en me réservant toutefois la peu onéreuse description de la Terebralule de Laversines. C'est une coquille (iMg. 1. t «, 1 b) à têt mince, finement ponctuée, longue de 20 millimètres, large de i(i et épaisse de 10. Lorsque cette coquille est posée sur sa valve ventrale, la forme de son contour est à peu près celui que donne un gr-os œuf très pointu, qui aurait un très grand dia- nièli'o par- l'apport à sa longueur. Le crochet couit, très grand, avec un large foramen recouvre un court delti- dium (voir fig. 1). Dans l'échantillon dessiné ce deltidium est plus long que dans les deux autres chez lesquels le crochet atteint presque le sommet de la valve doisale. La suture, sur le bord frontal, est infiéchie vers la valve dorsale qui est dépourvue d'inflexion médiane. Sur cette valve la région médiane est limitée par deux inflexions l'échantillon figuré, mieux maïquées dans le KiG. 1 — Tcrebratuta Bellovacina Laville. Calcaire pisolithiqiie de Laversines (Oise). — Hecueilii par M. Laville, coll. Ecole des Mines. Grandeur double. latérales, obsolètes, dans deuxième échantillon. C'est avec Turebralula bisinuata Lamk du calcaire giossier parisien, que la terebralule de Laversines peut être comparée, elle rentre dans le même groupe au point de vue morphologique. Mais elle est plus que la moitié i)lus petite, tout en paraissant être ailulle: elle est aussi plus épaisse. En un mot, d'aspect, moins plat .moins C'inlù. Comme dans le Tcrcbrtitula bisinuala Lamk, chez lequel le crochet atteint le sommet de la valve dorsale, le crochet aussi est près du sommet de cette valve dans deux échantillons. RÉSUMÉ. — Une espèce de terebralule, que j'ai -appelée Terebralule de Beauvais. se rapprochant, par ses caractères du Terebralula bisinuala Lamk., du calcaire grossier parisien, a été rencontrée par moi dans le calcaire piso- lithique de Laversines, près Beauvais (Oise). A. Lavillf.. 24 Notes spéciales et locales. NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Mante religieuse dans le Pas-de-Calais. — En octobre dernier, l'Instituteur de Montigny-en-Giihelle (l'.-de-C.) m'adressait une Mante religieuse (brune) trouvée en septembre dans sa localité, dans un champ de betteraves, et me demandait de lui déterminer l'insecte. ^ A-t-on trouvé déjà cet insecte à une telle latitude? Les fortes chaleurs de l'été dernier en sont probablement cause. Roubaix. E. Cavro. Répartition géographique en France d'Araschnia Levana. — Les enquêtes qui ont été souvent ouvertes dans la FtuiUe sur la répartition dans notre pays de certains insectes ont été fort instructives. En général, il s'agissait de savoir jus- qu'où s'étendent vers le Nord des espèces qui sont surtout répandues dans le Midi, comme la Mante religieuse, le Grand Paon de Nuit, le Papilio Fodalirius. Il nie paraît intéressant de rechercher cette fois jusqu'où s'étend vers l'Ouest et le Sud, une espèce qui occupe la partie Nord-Est de la France, la Vanessa (Araschnia) Levana L. J'ai déjà réuni de nombreux faits; j'ai reçu des renseignements très précieux de MM. Louis Demaison, de Reims, et Georges Postel, de Foncquevillers (Pas-de- Calais). D'autres collègues voudraient-ils m'envoyer, soit directement, soit par l'intermédiaire de la Feuille, des renseignements précis ? Je désirerais surtout en recevoir pour les départements de Seine-et-Marne, Meurthe-et-Moselle, Vosges, Loiret, Yonne, Côte-d'Or, Nièvre, où l'existence de Levana est certaine ou possible. Sa présence en Piémont pourrait faire supposer qu'elle existe dans nos dépar- tements montagneux du Sud-Est. Je remercie d'avance mes correspondants. Evreux. L. Dupont. Deuxième Congrès international d'Entomologie (Oxford, 1912). — Le deuxième Congrès international d'Entomologie se tiendra à Oxford du 5 au 10 août 1912. Les renseignements généraux et spéciaux concernant l'organisation de ce Congrès seront portés prochainement à la connaissance des entomologistes. Le Comité exécutif se propose de procurer aux membres du Congrès des chambres en ville et dans les collèges de l'Université, ces dernières n'étant dispo- nibles que pour les hommes seulement. MM. les Membres du Congrès, ainsi que les personnes désireuses de s'inscrire comme adhérents, sont priés de s'adresser à l'avance au Secrétaire général du Comité, afin que l'on puisse prendre en temps utile les arrangements nécessaires. Les Comptes rendus et Annales du premier Congrès sont sous presse et seront distribués sous peu. La correspondance doit être adressée à M. Mai,colm Buer, Secrétaire général du Comité exécutif, Entomological Society of London, 11, Chandos Street, Cavendish Square, London, W. Errata. . — l'"'' septembre 1911, p. 182. — Notes sur la faune et sur la flore des environs de Dunkerque. — Phoma ossicola..., Perithecia circa 0,09 "/™ au lieu de 0,9. 1" janvier 1912 : Les Dunes Pleistocènes de Ghyvelde (Nord) : PL 1 : n° 4 : Helijr pisana Mùll. ; n° 11 : Hélix euphorca Bourg. ; n" 7 : Hélix Dupofefiana, var. Zafjarina. Le Directeur Gérant, A. DOLLFUS. Imp. Oberthilr. Rennes— Paris f89-12) TARIF DES ANNONCES POUR LA 42' ANNÉE Page entiÎTe 22' » 1/2 page ■• 12 » 1/4 — 7 » \ hea annonceB sont payables d'avance. 1/8 — 4 >• 1/12 — :. 3 » Librairie scientifique A. HERMANN & FILS, Paris (V), 6, rue de la Sorbonoe VIENT DE PAKAITRi: : , GÉOLOGIE DU BASSIN DE PARIS l'Hr l'AUL I.KMOIKE, Vice- Président de la Société géologique de Fiance Grand In-8, 11+-IO8 pagi-s, 136 figures, coupes et cartes dans le texte, 9 grandes cartes coloriées hors texte, cartonné toile a;nglaise : 15 fr. Ce livre diffère des ouvrages antérieurs en ce qu'il embrasse la totalité du Bassin de Paris, aussi liien les terrains jurassiques et crétacés de sa Iwrdure que les terrains tertiaires du centre. On ne possédait sur cette région classique au point de vue géologique aucun travail d'ensemble, la multiplicité même et la diversité des études en rendent la compréhension difficile. Les mémoires détaillés si considérables qu'ils soient ne portent généralement que sur des points spéciaux nt les lacunes sont nombreuses. La cot)rdination des publications faites sur cette région depuis de longues années par plusieurs générations de géologues sera donc très utile pour tous ceux qui s'intéressent aussi bien à la Géologie pure qu'aux multiples ipiestions qui relèvent de la CJéologie appliquée. Agriculture, Travaux publics, Hygiène, Recherche des eaux souterraines et des matériaux utiles. M. LOISEL, 80, route Neuve, à Mont-Saint-Aignan (Seine-Inférieure) Oirr<' |Hiiu' eau.-^e de double ('iii|iloi lii trôs bon nilcrosoopo jNacliel pour 60 l'ranrs PAPILLONS pour Amateurs ou Musées t'olieetion (rKui-ope, classée en très bon état et l)oites Ueyrollo, K.\oti(jiies, Doubles, Meubles, Livres d'histoire naturelle. Berce, Album, Lépidochranic. LABAT, 11. Rue de la République, à TALENCE (Gironde) CHAMPIGNONS MORTELS ET DANGEREUX Pur K. GeÉiiUEN, prof, aprégé A l'Kiule siip. de pharrii., anc. présid. lic la Soc. inycol. de l*'ranc« Uh 'Volume in-8' (Bibliothèque Laroussel, ilTustré de 7 p|. en couleurs hors texte, relié loile souple, 1 fr. 50 Librairie Lakoussk, 13-17, rue Montpariiasfe, Paris Va pai-aiti-o Inoessaminont Cl. ROUX. — Histoire des Sciences Naturelles et Agricoles en Forez Éditée par les soins de la moisoD A. Rev et C", à Lyon. Fort Toluine ln-8°. orné de 87 portraits. — Prix de souscription 5 fr. (port en sus). S'ndr. il M. te SecTi'Iaire de la Sociili' d'Agriculture, Sciences et Industrie, -iO, qu»i SI- Antoine, Lyon. SOMMAIRE DU N» 494 H.-W. Brôlemann : Matériaux pour sei-vir à une faune des Myriapodes de France. D'' A. Gros : Hypermélamorphose. Caziot : Mollusques ten-esU-es de la liaule vallée du Vax. A. Laville : Terebraliila Bellovacina I. avilie du calcaire pisolithique de Laversines. Notes spéciales et locales : Manie religieuse dans le Pas-de-Calais (E. Cavro). Répartition géographiL|uo en Ki'nnce d'Araschnia Levana (I,. Dupont). Deu.Nième Congrès international d'entomologie (Oxford 1912). Errata (Iîoui.y de Lrsd.mx). Echanges. _ BULLETIN D'ÉCHANGES DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES M. Jean Miquel, à Barroubio, par Aigues-Vives (Hérault), offre de belles collections de fossiles de tout âge et de tout pays, pour de bonnes séries locales. M. Smits, ingénieur, 23, rue Colbrant, à Lille, offre échantillons de boife indigènes et exotiques contre œufs d'oiseaux ou microlépidoptères ; adresser listes. M. Paul Sirguey, 28, rue James-Cane, Tours, désire entrer en relations avec Coléoptéristes d'outre-mer. M. P. Maury, instituteur à Menet (Cantal), offre des roches (volcaniques et autres), des enclaves volcaniques, des minéraux (hypersthène, tridymite, zir- con, etc.), des silex taillés, des plantes fossiles, contre objectif anastigmat 13x18, baromètre altimètre de poche, chalumeau en cuivre, microscope, ouvrages récents de géologie (volcans, glaciers, plantes fossiles) et de préhistoire (éolithes), des haches en pierre polie et en bronze, et des roches, minéraux et fossiles. M. Paul Noël, directeur du Laboratoire régional d'Entomologie agricole de la Seine-Inférieure, route de Neufchâtel, 41, Rouen, désirant publier un travail sur la propriété qu'ont certaines femelles d'insectes de pouvoir attirer de loin les mâles, serait reconnaissant aux entomologistes qui voudraient bien lui citer quelques faits bien observés, relatifs à cette attirance; il enverrait en échange quelques-uns de ses travaux entomologiques, et l'ouvrage en question aussitôt son impression. V* Série, 41* Année N» 495 ,sfr^O 4 LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES REVUE MENSUELLE D'HISTOIRE NATURELLE Aljonnement annuel (France et Étranger) Payable à M; Adrien Dollfus, 3, rue Fresnel, Paris (16') 6 fr. Les abonnements à la FEUILLE seront faits dorénavant à partir du l'' janvier (au lieu du l"' novembre). u Imprimerie Oberthur, Rennes — Paris 191 il LIVRES NOUVEAUX PUBLIÉS EN LANGUE FRANÇAISE Abadie (li.). — Des Coucous et de leurs mœurs, in-16, v-46 p. et 1 grav. - Paris, Amat. AuBEiOT (J.). — Rapports du foie avec la coagulation du sang (thèse), in-8' 80 p. — Lyon, lley. Bariat. — L'£au potable eu terrain granitique, in-8°, 16 p. et fig. — Limoges, Ducourtieux. Bataille (Frédéric). — Flore analytique des Morilles et des HelvelléS, in-8°; 44 p. — Besançon, l'auteur, 14, route de Vesoul. — 1 fr. 50. Baudouin (Marcel)., — La Sépulture néolithique de Belleville, à Vendrest (Seine et-Marne), in-S", viii-266 p., avec 40 fig. et 16 pi. — Paris, Soc. Préhistorique, 21 rue Linné. Blaringhem (L.). — Les transformations brusques des êtres vivants, in-18, 352 p — Paris, Flammarion. — 3 fr. 50. Chevalier (Aug.). — Sudania. — Enumération des plantes récoltées en Afrique tropicale, do 1898 à 1910 inclus, t. I (n'" 1 à 12000), in-4'', 212 p. — Paris, Challamel 25 fr. Daguillon (A.). — Cours élémentaire de botanique pour la préparation au Certificat d'études, 19" édit., in-18, 804 p. et 644 fig. — Paris, Belin. — 8 fr. Delage (Yves). — L'Année biologique, comptes rendus annuels des travaux de biologie générale, in-8°, xxxii-517 p. — Paris, Le Soudier. DoGNiN (Paul). — Hétérocères nouveaux de l'Amérique du Sud, in-8'', 66 p. — Rennes, imp. Oberthiir. Dum:onx_(R.). — Les Sols humides, in-8°, 183 p. — Paris, Larousse, — 2 fr. GuÉGUEN (F.). — Champignons mortels et dangereux (figures et remèdes), 35 p., 7 pi. — Paris, Larousse. — 1 fr. 50. Laffon (R.). — Catalogue descriptif des Plantes phanérogames de la commune de Saint-Cernin-de-Larche (Gorrèze), in-8°, 83 p. — Limoges, Ducourtieux. — 2 fr. Laviaile (J.-B.). — Essai de classification du genre Castanea, précédé du rap- port sur la première exposition internationale de la Châtaigne, in-8°, 72 p. et fig. — Limoges, Ducourtieux. Loeb (J.). — La Fécondation chimique (Parthénogenèse artificielle). Traduit de l'allemand par Anna Drzewina, in-8°, x-367 p. — Paris, Mercure de France. — 5 fr. Macé (E.). -- Traité pratique de Bactériologie, 6" édition, gr. in-8°, viii-907 p. — Paris, Baillière. Martin (M""* B.) et Coupin (H.). — Cours de Sciences naturelles (Enseignement secondaire des jeunes filles), in-16, 419 p. et fig. — Paris, Nathan. Millet (H.). — Histoire agricole de la Sologne depuis 1850 (thèse), in-8°, 188 p. — Paris, Giard et Brière. Neveu (J.). — Contribution à l'étude -de l'huile de jusquiame (thèse), in-8°, 107 p. — Montpellier, imp. Montane et Sicardi. Pennetier (Georges). — Naturalistes normands (XV-XX" siècles), gr. in-8°, 24 p. — Rouen, imp. Gy. Perrin (G.) et CouPiN (H.). — Les Sciences naturelles du Brevet supérieur, in-16, *484 p. et fig. — Paris, Nathan. Poirier (P.), Charpy et Nicolas (A.). — Traité d'Anatomie humaine : t. II, fasc. I, Myologie, etc., 622 p. avec fig. (14 fr.); t. "V, fasc. II, Les Organes du Sens, etc., 1612 p. avec fig. (25 fr.). — Paris, Masson. RiCHET (Charles). — Dictionnaire de Physiologie. T. IX, fasc. 2, gr. in-8°, p. 321- 608. — Paris, Alcan. RouviÈRE (H.). — Précis d'anatomie et de dissection. T. I : tête, cou, membre supérieur, in-S", x-431 p. — Paris, Masson. — 12 fr. RuDERMAN (Lota). — Recherches sur Ephesia gracilis. Morphologie, Anatomie, Histologie, in-8°, 103 p., 50 fig. et 1 pi. — Paris, Soc. Zoologique, 28, rue Serpente I C30 cr •et 1" Mars 1912 — V' Série, 42' Année - N' 495 LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES -- AVIS IMPORTANT La correspondance de la Veuille, devra être adressée dorénavant à yV\. Adrien Dollfus, 3, rue Fresnel, Paris (i6'). DEUX NOUVEAUX INSECTES CECIDOGENES 1 ■ Rhodites Kieff eri n. sp. (//'/(/i. ('ijnipidœ). Bien qu'il semble que, (Jtms noire vieille Europe, il n'y ait plus grand'chose à (lécouvi-ir, l'éUide du la nature nous procure encore parfois, heureusement, l'occasion de ipielques trouvailles intéressantes, et c'est souvent ce que nous croyons connaître le mieux (jui nous réserve le plus de surprises. Une petite cécidie très conunune sur les rosiers sauvages et consistant en une production de forme sphérique, de la grosseur d'un pois, uniloculaire, lisse et glahre, à pai-oi nunce, rouge ou verdàtre, fixée par un point sur diverses parties de l'arbuste, est coniuie depuis longtemps comme étant causée par la fiiqùre d'une cynipide du genre Rhodites, décrit par Ilartig sous le nom de Hh. eijlanteriœ. Uuand elle est habitée par le commensal l'ciidistus canina: Htg., elle devient plus grosse, moins régulière, et multiloculaire. Depuis quelques années, je trouvais à Lisieux et aux environs, sur les rosiers qui croissent le long des chemins et que je crois pouvoir rapporter à l'espèce lio$a anensls Tluds. très conunune ici, des galles répondant complètement à la description ci-dessus, souvent parasitées également par Periclistus caninx, et qui me paraissaient, sans doute possible, èti'c la cécidie de Bh. eglanteriœ, lorsqu'un beau jour il me prit l'idée d'en récolter pour en obtenir l'auteur; je constatai alors avec étonnement, et j'ajouterai même avec une certaine satisfaction, (jue l'insecti^ qui en sortait n'était pas du tout celui que j'attendais, et qu'il m'était impossible de l'identilier avec les autres espèces de Rhodites figurant dans la Monographie des Cynipides de l'abbé Kiefler; je pris en conséquence le parti de le soumettre au savant abbé qui me répondit obligeamment que j'avais affaire h une espèce nouvelle, bien que la cécidie fût absolument semblable à celle de Rhodites eglanterise, et que, fait unique dans le genre Rhodites^ mon envoi comprenait plus de mAles que de femelles (j'en avais obtenu i."} contre 6 Q seulement) alors que jusqu'ici on trouvait à peine 1 cf sur une centiiine de ç chez les espèces connues, et il m'en envova la diai'nose suivante : 2G A. LoiSELLE. — Deux rjouveaux insectes cécidogènes. Le mule se distingue de toutes les espèces d'Europe, connues jusqu'à piésent, pai' l'ubdoiucn qui est eiitiùrPiiienl d'un roux pâle, y compris le péliolo, l'cxtriMiiité postéi'ieui-e de l'abdomen est parfois un peu obscurcie, les pattes sont brun noir, moitié dislalc des fémurs antérieurs, tiers distal des fémurs intermédiaires, tibias antérieurs et les deux extrémités des tibias intermédiaires, faiblement aussi l'extrême bout des quatre premiers articles torsaux des pattes antéi'ieures d'un jaune sale, tête avec les antennes et thorax noirs. Tète et thoiax brillants, finement ponctués, pleures mates et chagrinées, mésopleur'es sauf les côtés, lisses et br'illantes; lobe médian du mésonotum avec un sillon longitudinal dans sa moitié postérieure, qui n'existe pas chez rosœ, Mayri-, sculellum chagriné, mat, ses parties déclives grossière- ment rugueuses, presque réticulées, fossettes transversales, minces, pr'csque en sillon, lar-gement séparées l'une de l'autr'e. Antennes gr-èles, 3"' article non sinueux, d'un tiers plus long que le 4" qui est 3 à 4 fois aussi long que gi'os, articles 3-13 gr^aduellemenl r-accourcis, le 13" encore 2 à 3 fois aussi long que gr'os, un peu plus court que le 14". Ailes légèr-ement teintées de br-urr, nei'vures noir-es et gr-osses, cellule r'adiale courte comme chez 7'osie, fortement brunie sauf un petit espace centr-al, rar-ement seule- ment au lier-s basai, les deux parties du radius en ce cas borxlées de brun; 1" partie du r-adius brisée en angle, comme chez rosœ, aréole bien formée, grande, tr-iangulair-e, les deux ner^'ur-es latér^ales deux fois plus longues que la ner"\fure drstale. Taille cf : 3 millinrètr^es à peirre. La ç offre les car-actères du mâle sauf que l'abdomen est d'un r^oux plus vif, l'hypopygium un peu plus sombr^e, les antennes sont plus robustes que chez le cf, les ariicles plus couiis, le 3° est aussi d'un tiers plus long que le 4", mais celui-ci seulement 2-3 fois aussi long que gros. Le 13° seulement du tiers orr de moitié phrs long que gr'OS, plus cour-t que le 14'; l'" partie du r'adius quelquefois iron brisée en angle, mais faiblement coudée, pr'Csque ar-quée, aréole manquant chez la plupart des Q, tandis qu'elle existe chez tous les c?. Taille Q : 3 millimètres. Cette espèce est pr'oche de rosarum dorrt le cf est encore à découvrir', elle en diffèr-e par' la tache brune de la cellule radiale et l'absence pr^esque cons- tante d'aréole ainsi que par la couleur des pattes. Je dédie cette espèce à l'excellent abbé en r^econnaissance des nombreux ser'vices qu'il a bien voulu me rendre jusqu'à ce jour. 2° Perrisia Spiraeae n. sp. (Dipt. Cecidomyidœ). Au commencement de juillet dernier, je r^emai-quais des inflorescences de Reine des prés {Spirœa ulmaria L.) dont certains boutons demeur-aient fer- més et prenaient le plus souvent une teinte rougeâtre; dans un renllement de la base du calice se trouvait une larn-e également rougeâtre qui en sortait par une ouver-lur-e latér-ale; pensant que cette cécidie était nouvelle, j'en r'écoltai un certain nombr-e et, vers le milieu de juillet, j'obtins l'insecte que je soumis aussi à M. l'abbé Kieffer; en voici la description : Couleur rouge à l'état frais, blanche sur les individus conser'vés dans l'alcool. Flagellrrm, 3 bandes du mesonoirrm et mesosternum bnrn noir; des écailles noiiTS forment sur l'abdomen des bandes transversales; les pattes sont couvertes d'écaillés semblables. Antennes de 10 articles (cf Q), 3° et 4' connés, chez le mâle cylindriques, de moitié plus longs que gr'os, deux fois aussi longs que leur col, articles .5-13 gratluellement plus petites, cylindriques, pas plus longs que gros, aussi longs que leur col, sauf le 13° dont le col est plus cour't, 14" ovor'dal, chaque article du flagellum aura 3 verlicilles de soies ar'quées fortement par en bas; filets ar^qués comme d'ordinaire (cf Q). Oazkiï. Incasitm d'une Vilrina piémuntaise. 27 Ai'tifli's du ll;i;,'clluiii lU' l;i f^ (> liii{li-i(]uc's, an moins de moitié plus longs (|uc i,'i-(is, à cdl h peine dislincl, siihiiul, ave<' 2 verlicilles de soies, 14° article plus long (pie le \T. Ailes à iniid aiiléi-ieur eoiivert d'éeailles noires, trans- versale située avant le nulieu du radius. Culiilus aboutissant peu avant la piiinle alaiie. (Iriirliels bilides, égalant l'enipudiuin. Oviduclo long, article l( iininal ulilus, deux fuis aussi long (pie gios. Pince du cf conformée comme (roKJinaire dans le genre. Taille d" : 1 '"/"'; Q : 1,.*J 7™. 1,7 liiiiiiii ou l!eiiie-des-l'iés ayant déjà donné son nom à la l'enisia iiliiitiri:r lîrciiii. je (lniuic à luoii espùce celui de l'cviisia spirwx, du nom généri(pie du sulishal. Lisieux. A. LoiSELLE. INVASION D'UNE VITRINA FIEMOIS TAISE Dans le dcpartcment des Alpes-Maritimes Il y a lien d'ajouter, à la Faune des Mollus(pics de Franco, la Vitrina Slobilei V.. l,essoua de la section des l'hciKicnliiiiiix (I), de Slabile; cette espèce, dont nous donnons la descriplion ci-après, est alline de la Vilrina nuijiir Férussac père, 1807 {\ilriiui pcllucidn Draparnaud, 18U1), elle la rem- |dace dans les Alpes occidentales du Piémonl. (Mi ne la trouve pas dans la zone maritime. C'est une es|)èce piémontaisc (pii a é|é ligurée par Lessona. Consi- dérant celle-ci comme l\piipie on la trouve au lac de Fioren/a et au Piano (tel P,e au pied du mont \ isa là 2, (MU) mètres dallilude). Une forme plus pi tite el plus aplatie, \il au vallone di \altroide au-dessus de IJardonccchia, au M'-Cenis (2.0(1(1 mètres) et au col d'Ullen dans le \al Sesia (Gamerano) (2). C'est donc une forme absolument piémonlaise qui s'est répandue dans le nord du déparlement des Al|)es-Mariliines, sur les pierres moussues et conti- mielleinent liumidiliées de la, source du ravin de Chiamia, sur les boi-(ls'd'un alllueul (pii se jette dans le Ciaiis vers l,(SOO m(''lres d'altitude, l/eau était gelée à répo(pie où M. .Maynard, l'obseivateu] pliijosoiihe du mont Mounier (2,800 mètres) les a recueillies et nous les a envoyées el les mollus(jues néan- moins étaient en pleine mnrclie dit notre dévoué fournisseui' des coquilles rares et iiM'ditcs de cette régimi non encore parcourue |iar les malacolo- gisles. VITRINA STABILEI li/n'/ja ;/(«/(*/■ Slabile, I8t)'i, Moll. l'iémont, \>. 21. — var. SUihilri [.essona, 1880, Moll. \iv. Piemonte. p. 2i. I. I\ , lig. ;i-7. — Slubilci Polloneia, 188i, .Monog. del ^eneic \iti-ina Alli délia U. Accademia délie Scienze di Tornio. vol. \l\, pi. 1, fig. 33, 34, 3o. — Stabilei Pollonera, 1889, Notes Malacol. (1) Nota. — Stabile divise le gem-e Viti-ina (Draparnaud, 1801) en deux sections pour la région puloarcliqiae : 1° les Scmilimax, coiiiprenanl les niollus(iues ne ivnlranl pas dans leur coquille à la cuirasse très développée avec une coquille ovale, allongée, sans ombilic ; 2» les Phenacolima.r, dont les aniniau.x rentrent dans leur coquille en formant un epiphragmc. Ceu,\-ci ont la denii-cuiro-sse bien dévelop))ée et une coquille ovale sans ombilic : le D^ Fisrlier a ajouté la section Uliijolinia.v pour des animaux rentrant dans leur coquille n'ayant pa.s de demi-cuirasse visible avec une coquille striée, orbiculaire, avec une petite perforation ombi- licale. l2) nenseignenicnls puiS(;s dans la Monographie du Vilrina Pollonera, ISSi. * 28 Caziot. — Invasion d'une Vitrina pi^montaise. « Testa depresse-globosa, ioiiuis, leevigata, nilidissima, pellucida, liyalina, » pallidc lutosccnte; s|)ira l»rcvissiina, apice vix promiiuda. AnIVaclus 3 cele- » riler crescenle, sutura lilo-nuu'giiiata separati, ultimus tlepressus, antror- » sum elongatus, basi suljplanus, margine membranaceo breviusculo, semi- » lunare; opertura suldioiizonlalis subovato-elongata. u Longit. ti t/2-8 1/2 iiiilliinèlres. » La Vilhna Stafiilci est loujduis plus comprimée que la Vitrina major de Féiussac, l'ouvciture est moins oblique, elle est même piesque horizontale et non descendante: le développement des tours de spire est aussi plus rapide, le dernier tour est plus ample et n'a que trois tours a\i lieu de trois tours et demi comme dans la V. major. Les figures ci-jointes, mises à rap|)ui, indiquent nettement la différence qui existe entre ces deux formes. \ Urina major Férussac, de Montpellier. Vilrina Stabilci Lessona = var. inaior Slabile {non Férussac, du lue de Firenza au M' Viso (Piémont) et de la source du Mt Chlama (Alpes-Maritinics, France). En 1889, dans ses Notes malacologiques, M. C. Pollonera, a fait remarquer que Westerlund, en 1886, dans sa Faune europ. considérait la V. Stabilei Lessona, comme synonyme de la V. major Férussac et la V. major Stabile comme synonyme de la V. Drapaniaudi Cuvier. Dans sa Note malacologique, M. C. Pollonera se référant à Fagot (Glanages malacol. Il Toulouse, 18815, p. 14) démontre que Vitrina Draparnaudi Cu\ier est synonyme absolu de Vilnnu major Férussac; par conséquent Westerlund était dans l'erreur en donnant deux noms à une seule espèce. Cette erreur est expliquée par Fagot de cette façon : Moquin-Tandon (Hist. moll. II. 1855, |). 50) a décrit une variété Draparnaudi (coquille plus égale, pas plus dépri- mée) de la Vilrina major de Fénjssac (du Pont du Gard); Letourneux (Catal. moll., Vendée, 18*19) éleva ensuite cette variété au rang d'espèce en la nommant Vitrina Draparnaudi Cuvier. Cette erreur a été reproduite par Mabille (1871), Saint-Simon (1877), Fagot et Letourneux (1877), Malafosse (1878), Paulucci (1881), Locard (1882). En 1886. Westerlund, nous l'avons dit, est tombé dans la même erreur : cette variété Draparnaudi Moq. -Tandon est une variété de la vraie Vilrina major très peu caractérisée et non une espèce distincte. Nice. Caziot, * A. Lavili.e. — Paloplotherium du Sannoisien dp la Brie, à Romainrillp. 29 PALOPLOTHERIUM DU SANNOISIEN DE LA BRIE. A ROMAINVILLE !-e 3 ilt''(cinbn,> 1!)(»4, M. Koch (Charles), carrier à Ritinainville, me remettail trnis molaires supérieures gauches qu'il avait iccueillics dans la carrière (iauvaiii, derrière l'ri^Hise di' Kuiiiaiiiviili'. (les dents pi'ovieruieid de la jjartie sir|)éi-ieur'o de la carr'ièr-e et gisaient à la hase du Travertin de la Ui'ie, dans un petit banc de calcaire mar-neux exploité pour- la fabrication de la chaux hydr'airlitiire. I,a eou|)c de celte partie de la carrièr'e est la suivante (voy. Fig. 1) : e.yt--e ■ ■■'-'^^--^M.i/fvii.'ùe V\G. 1. — Coupe prise dans la pai-tie supérieure de la carrière Gauvain à Romainville. I. - Humus O-aO - 0»50 I. — Silex calcédonieux en gros blocs dans une marne calcaire blanche de Z^TO d'épais- seur. A la base, à O^SO de 1 il y a un banc épais de O^SO de blocs, de calcaires marneux, nommé les Boulants par les carriers. Ce calcaire exploité pour la fabri- r»\.h, 6. l'apillon. — Dessous des ailes inféi-ieures d'un jaune clair à la base, le reste glacé de violet, de roux el tie fauve, traversé en son milieu de deux lignes rousses; série d'ocelles i-ousses pupillées de verdûtre à la bordure. — 7, 8. 10. Aiyiinnis Lallioiiiu V. — Chenille à rolie é|Hneuse d'un brun plus ou moins gr-is;\lr-e ou l'oussàlr-e, parfois veitlàlrr, mar-quée d'uiri' ligue doi'sale blanche ordinairement faite de chevrorrs; lignes doi-sale el stigrnalales fauves. -- Sur- \'iola caniud (Kalt); V. Iricolor (Heige), 4, 5; 7, 8. l'apillon. — Dessous des ailes inférieures fauve clair mêlé de fermigineux et de taches nai'rées dont cinij plus gi\'indps au milieu; bande trarrsver-sale feirugineuse oiirée d'yerrx à prrpille argentée; barrdi' lerirrinale surmontée de sept taches nacr-ées assez gr-andes. — o; 8,'.). *11. Arijynnis Elisa God. — » Chenille d un biun noii', chaque segment portant une tache triangulaire noir-e dont la base est sur l'incision. » — Sur \'ii'la tricolor, o, 6. l'apillon. — f», 7. Corse (Helliei', in Frionnel). !2. Aryynnis Afilaia ].. — Chenille à robe noir-e ou rroiràlre terne, couverte d'épines noir-es et por-tant ordinairement une tache stigrrratale phrs ou moins ronge sur les anneaux, 4 à 10. — Sur' Viola canina, V. odorala, V. palustris, V. tiirolor (auct.), 5, 0. Papillon. — Dessous des ailes inférieur'es or'né de nombreuses lâches argentées glacées de veri sur fond jaune d'oci^e. — fi, 7. 1.3. Anjynnis Mobe L. — Chenille r'obe à coulcrrr très variable et à dorsale d'un blanc jaunàtr'C. — Sur- V'io(rt odorala, V. tricolor (Kalt), 5. Papillon. — Dessous des ailes inférieures marqué de taches blanches dont 34 G. GouRY et J. Guignon. — Insectes parasites des Violariécs. telles (le; la htiiduiL' li'riiiiiialc suiil précédées d'une séiie de poiiils bi-uns piipilK's (le l)laiic. — 6, 8. l 'i . .l/v/7;//i(.v Adippe !>. — Clienille à nihc d'un gris plus tiu iiuiins foncé, couverte d'épines i-auiiliées d'un brun clair, à ligne iloisale blanche bordée de l)oints noirs. — Sur Viula caniiui, V. Idrtu, V. odoivla, \'. triculor, olc. laucL), -J, t». l'upillon. — Dessous des ailes iid'éiieures marqué de lacbes argentées, les unes groupées à la base de l'aile, les autres rangées en deux lignes transver- sales renfermant une série de taches oculaires ferrugineuses. — 6, 7. *lo. Av(jijnnis Luudlce l'atlas. — Chenille? — Sur Viula (Berge, de Joannis), 5, 6. l'apilUm. ■ — Dessous des ailes d'un jaune lavé de vert à la partie basilaire; d'un brun foncé dans ta partie terminale. — 6, 7. (A suivre.) G. Goury el J. Guignon. ■•*•• NOTES SPECIALES ET LOCALES Flore des étangs d'Ouroux (canton de Montsauche, Nièvre). — Ces étangs sont au nombre de deux : le premier se trouve au bas du village dOuroux et est longé par le chemin de fer de Corbigny à Sauliou. 11 est situé sut un fond de porphyre rouge, à 500 mètres d'altitude environ. La rive longée par la voie ferrée est formée de gravier de porphyre a gros grains, recouvert d'une vase granuleuse et siliceuse. Le second (étang de Puizot) se trouve environ à 2 kilomètres du village, dans un bas-fond tourbeux, au pied et à droite de la route d'Auroux à Planchez, peu après la bifurcation de la route de Chaumard. — Soumise à divers facteurs : l'altitude (620 mètres), la silice, la tourbe, couvrant les rives nord et ouest, enfin le voisi- nage des hauteurs du Haut-Morvan; la flore de cet étang est intéressante en ce qu elle renferme à elle seule les espèces caractéristiques des régions tourbeuses et élevées du Morvan. Principales plantes obserrées là (du 1^ août au 17 septembre l'Jll). A. — A l'étang d'Ouroux : 1° Bord des viviers, au pied de la chaussée. — Bidens cernua, var. radiata Bor., Fulyijoiium bistorta L. 2° Rive sud, découverte et longée par la voie ferrée. — Elatine hexandra D. C. (parmi le gazon du Snrpus), lUecebrum verticillatuiii, L., Corrigiola litto- ralis L., Littorella lacustris L., Scirpus acicularis L. 3° Rive nord-ouest, face au village. — Isnardia palustris L. 4° Marécages, a la queue de l'étang. — Viola palustris L., Parnassia palus- tris L., Comaruin palustre L., Varum verticillatum Koch., Menyanthes trifo- liata L. , Varex stricto Good. 5" Pré humide, contiqu au marécage et a la route de Cœuson. — Carum verti- cillatum Koch., Arnica montaita L., Pedicularis palustris L., Juncus supinus Mœnch., Poa sudetica Hœnke. 6" Prairies dominant l'étang au sud. — Trijulium eUgans Savi. B. — A l'étang de Puizot : 1° Endroits inondés des rives. — Comarum palustre L., Menyanthes trifoUata L., Littorella lacustris L., Carex stricta (îood. 2" Parmi LES Sphagnum de la rive nord. — Viola palustris L., D rasera rotundi- folia L., Drosera intermedia Hayne (endroit inondé, au pied dun bouquet d'aulnes nains; très restreint), Parnassia palustris L., Stellaria uliyinosa Murr., Epilobium palustre L., .Sedum rubens L., Carum verticillatum Koch, AnayaUis tenella L., Pedicularis palustris L., Scutellaria minor L., Rhyn- chospora alba Walh., Eriophorum latifolium Hoppe, Carex vuli/aris Pries. 3° A LA QUEUE DE l'étano. — Aconitum Napellus L. (très rare), Elodes palus- tris Spach. (très abondant dans une prairie semée d'aulnes, entre la route et l'étang, au sud-ouest), Lysimachia nemorum L. Notes spéciales et locales. 35 4° Prairie coupée de ruisseaux, sur la rive sud. — Viola palustris L., rarnassia pa/untris L., Eludes palustris iSpach., C'arum verticillututn Jvoch., J iincus su/)iiius Alœncli. et ('() variété viviparus Cariot. 6" Taillis uoudant la rive sud. — Scnccio Fuchsii Gossel., Endymion niihins Dunioiit, i'uli/slic/iiim spiiiulostim D. C, Bleclinum Spicant Koth. , Landes dominant l'étano, au nord. — Genista pilosa L., Senecio adonidifo- lius Lois., Erica tetralix L., Lijsiinmhia nemorum L. Paris. Pierre Le Brun. Mante religieuse. — Kii réponse à la note de M. Cavro (n° 494), je rappellerai qu'il résulta de l'onciuétu ipp. — Cette espèce est excessivement com- mune et 1res répandue. Elle a été trouvée dans le Nord-Ouest de l'Afrique (R. P. Longinos Navas) et nous la possédons de l'Algérie. C'est une espèce véritablement polymorphe, susceptible de varier énormément. Le type qui ne doit avoir aucun trait noir ou noirâtre sur la face, ni de taches ou lignes rougeàtres sur le corps, a le réseau des ailes entièrement vert. — Nous signalerons ici quelques variétés (d'autres figureront dans une liste prochaine). Var. JiiCROCEPHALA Rrauer. — Elle doit être aussi répandue que le type. Nous l'avons trouvée partout dans notre région. Var. .«QUATA Navas. — Est peut-être un peu moins commune que la pré- cédente sans cependant être rare. Nous la croyons également répandue. Var. PoDAi Navas. — Nous avons rencontré cette jolie variété dans les J. Lacroix. — Conlribulion à l'élude des Névroplèrcs de France. 47 (lépailempiils des Dciix-Sèvres et de la Charenle-Inf(^rieurc (I). Cotte variété a été décrite, pour la première fois, par le R. P. Longinos Navas au Congrès de Cralz (1010). Var. BELLA Navas. — Cette magnifique vaiiéié décrite par notre vénéré maître, le R. P. Longinos Navas, a été trouvée pour la première fois, par nous, dans le dépai'tement de la Vendée, en septembre 1911. Var. BISERIATA Schum. — Nous avons capturé pendant l'été de 1911 un certain nombre d'exemplaires de cette très intéressante variété. CiiRYSoPA Fi.AViFRONS Braucr. — Trouvée à Saint-Nazaire (Loire-Inf.) par M. i?evelière. Nous l'avons capturée assez fréquemment dans le département des Deux-Sèvres. CiiRYSOPA viRiDANA Schneider. — Jusqu'à mninlenant nous n'avons ren- contré cette Chrysope qu'à Niort. CiiRYSOPA PRASiNA Rurmeister, type. — Il a été pris à Rlain (Ijoire-lnf.) par M. Revelière. Nous ne l'avons encore pas trouvé dans notre région où il existe très cei-tainemenl. Comme la viilgaris, cette espèce est très variable. Var. ADSPERSA Wesm. — Très commune et doit être répandue. M. Reve- lière l'a capturée dans la Loire-Inférieure. Var. STRIATA Navas. — Commune également, du moins dans notre région. Var. PUNCTiGERA Sélys. — Nous rapportons à cette variété deux exem- plaires trouvés l'un au Busspou fDeux-Sèvres). l'autre à Samt-Mnrtin-dp-la- (niidre (Charente-Inf.). Ils ont les nervules gradiformes noires et un point également noir sur la partie dorsale du premier article des antennes. Il n'est |ias possible, nous croyons, de la confondre avec mariana Navas, var. stic- loccra Navas, qui doit avoir les nervules en gradins vertes. Var. DEGRADATA Navas. — Assez difficile quelquefois à bien séparer de var. arlspersa. Moins commune que cette dernière. Paraît être cependant assez répandue. Var. Zelleri Schn. — Nous rapportons à cette variété un exemplaire trouvé dans la Forêt de l'Hermitain fDeux-Sèvres). Il n'est pas possible de rapprocher cet exemplaire de mariana type qui a les nervules gradiformes vertes. Chrysopa mariana Navas, vai". chlorocephala Navas. — Nous n'avons trouvé celte variété, jusqu'à maintenant, que dans la Charente-Inférieure : deux exemplaires à Samt-Martin-de-la-Coudre et un dans la Forêt de Bennv. Var. STiCTOCERA Navas. — Nous rapportons à cette variété un échantillon capturé dans la Forêl do Benon fCharente-Inf.'*. L'exemplaire, par sa taille et ses nervules gradiformes vertes, s'éloigne de la var. punctigera de prasina. Chrysopa formosa Rauer. — Nous avons pris un exemplaire de cette espèce à Aiffres, près *Niort (Deux-Sèvres) et plusieurs autres sur le littoral de l'Atlantique. Chrysopa perla L. — Excessivement abondante. Chrysopa 7-punctata Wesm. — Cette Chrysope doit être assez répandue; mais elle ne nous a pas semblé également commune partout. Dans notre i-égion elle était, en 1911, excessivement abondante à Niort et plus rare sur d'autres points. — Elle paraît affectionner, d'une manière plus particulière, les jardins ou les petits lieux boisés très proches des habitations. Nous l'avons capturée à Mort et ses environs immédiats : Aiffres, Bessines. Sainte-Pezenne...: à Epaiwrft-gnrr. au BufseoTi. à BoixsproJ, dans la Forêt de Chizé (Deux-Sèvres) et à Saint-Martin-de-la-Coudrc (Charente-Inf.l Elle a été trouvée à Saint-Nazaire (Loire-Inf.) par M. Revelière. 1) Dans ce travail, il nous est impossible d'insister sur l'aire d'expansion de tollp ou telle espèce. Nous reviendrons sur cette question dans nos monographies. 'iS J. Lacroix. — Contnbiition à Vétude des Névroplères de France. Var. PALLF.NS Rambnr. — Cette variétt^ ne semble pas enmmnno. Elle se ronronlre rôfo n rôio aver le type. .Tnsqn'fi maintenant nous l'avons naptiir*^e seulement à Ninrl. M. Revelière l'a prise h Saint-Nazaire. Pour ce qui nous ronrerne, sur h peu près 100 exemplaires de 7-punctata capturés dans un seul jardin h Niort, nous avons trouvé i paUens. CuRYsorERCA FLWA Scopoli. — Cette espèce est assez curieuse. T.e c? est un peu différent de la Q. Cette dernière a lïénéralement les ailes plus déve- loppées, avec la ner\'ure costale moins incun'ée (cette incurvation est très accusée chez le cf). Ce dernier a l'abdomen plus \nr\2. que celui de la g . Ce senre Chmisncerca a été créé en 1909 par Van der Weele. Cfirysotropts Lacrotxi Navas. — Nous avons trouvé, le 13 aortt 1911, ai'v environs de Xiort. cette Chrvsonidc qui a été étudiée par notre maître, le R. P. Longinos Navas. Ce savant névroptériste. après une étude minutieuse de cet insecte, s'est décidé définitivement h le prendre comme type d'un nouveau ^enre IChrysntmni'') qui sera, ainsi que l'espèce, décrit sous peu. I\u moment où nous écrivons ces liîmes, l'étude du R. P. Lon£rinos Navas n"a nas encore paru: aussi nous dispenserons-nous de parler plus longue- ment de cette intéressante espèce.) r) Famille des Hémérobides. Nous diviserons cette famille en deux tribus : celle des Sisynvn.'!. qui ne comprend qu'un seul ^renre en France, et celle des HniK'rnhmrs. Cette division est justifiée par les rapports différents, dans les deux tribus, des vprvvrox Mnvs-ro.ttalp pt radiale à l'aile supérieure. Les insectes de cette famille sont assez petits et assez voisins les uns des autres. Ils vivent, comme les Chn^so- pides. dans les branches des arbres et des buissons. De la tribu des ^i^i/rinps nous signalerons trois espèces : SiSYRA FUSCATA F. — Espèce très commune. SiSYRA TERMINAUS Curt. — Plus Pelle quc fuscnfn, avec l'extrémité des antennes tranchant par sa coloration. Moins commune, il semble, que la précédente. SiSYRA Datei M'. L'. — Nous n'avons trouvé, jusqu'à maintenant, qu'un exemplaire de cette espèce, à Ninrt (Deux-Sèvres). Il est à remarquer qu'on trouve les Sisyra principalement dans les maré- cages, le bord des rivières, des ruisseaux et des étangs ou mares. La larve est aquatique. De la tribu des Hémérohmes nous citerons : MiCROAU's APHiDivoRi'S Schr. — Nous avons recueilli deux exemplaires.de cet insecte dans la ville même de AHorl. sur la muraille d'une maison, au mois de novembre 1910. Il a été aussi trouvé dans l B Ft UNE BELLE COLLECTION DE COQUILLES MARINES Comprenant 450 genres et 7,030 espèces Sadresser à M. CAZIOT, 24, quai Lunel, NICE M. L. MAUREL, sous-oflBcier de gendarmerie en retraite, à Digne (B. -Alpes) Olïre Cfirysalides Thaïs wédésicaste et Alexmior à 0 IV. 25 pièce. Papillons des deux espèces, nnême prix; sortent de l'élevage. OUVRAGES OFFERTS A LA BIBLIOTHÈQUE DU :'10 rÉVUlEIt .vu 9 MARS 1912 De la part de : MM. le D"- Gros (2 br.); Dewitz (1 br.); Gust. Dollfus (1 vol.); A. Dollfus (2 vol., 10 br.); Eynard (1 br.); Fernald (1 br.); Fillozat (1 br.); Friren (2 br.); de Gaulle (4 vol., 10 br.); Gerbault (1 br.); Kilian (5 br.); Laville (1 br.); Sekera (1 vol.); Wuitner (1 br.). Total : 8 vol., 36 brochures. Nous adressons tous nos remerciements aux donateurs SOMIkîAIRK DU N" 496 A. Laville : Giseiin'iil [irOhis torique cU' Ctimviitoiincau. G. Goury et J. Quignon : Insi:c:les parlisilcs des Molariôes i/i"). Joseph Lacroix : CoiitribulJLin a IV'tudc des Névruptc-res de l''raiiee. Notes spéciales et locales : Singulière méprise. -- l'onto sur une fouille d'ai-bre d'un insecte "à larve aquatique (A. Loisei.le), • A ])ropos do Cni'llii'cdiiiiia iiilyocamija F. [L. Kai.koz). Campagnol des cliauips {Arvk-ola arvaUs Pallas) (L. rAi.coz!. Taupe commune (TaXyfi, europxa L.) ;L. Falcoz). De luniforniilé dans la pi-éparalion des Insectes (H. du Buysson). Nouveau . procédé d'asphyxie des/Micros (11. dij'Bl;v,.-.son). Mante religieuse (A. Smits). Monumenl à llrui'i df l.ac.-izo DiiIiul'i s l'i-uf, V hi i m.i . ijuostioîl. Errata. Echange. BULLETIN D'ECHANGES DE LA F£(1ILLE DES JEUNES NATURALISTES M. Plateau, à Merfy (Marne, France), offre Coquilles fossiles de l'Eccène parisien : du Thanétiem, du Sparnacièn, de VY présien, du Lutétien, etc., pour analogues de l'Angleterre : Thanétien, LonJinien, BrarMesham, Bartonien. — Envoyer ohlafa et desideratas / • ' M. Raymond Decary, à La Ferté-sous-Jouarre (Seine-et-Marne), désire entrer eu relations avec des entomologistes d'outre-mer pour faire des échanges de Lépi- doptères. ' M. Courjault, conservateur du Musée de l'E. P. S. P. Pons, .à Saint-Sauvant (Charente-Inférieure), offre Coquille^ européennes et exotiques et bonnes séries du jurassique et crétacé de la Cliarente-Inférieure, du tertiaire de Touraine, Bordelais, Landes et Basses-Pyrénées (raretés), contre ossements tertiaires et qua- ternaires, insectes, fossiles primaires ammonites et bilemnites. M. P. Duchevet, 24, rue Mauljean, Wassy (Haute-Marne), désire entrer eu rela- tions d'échanges avec débutants en Coléoptères du Midi et d'outre-mer. Il offre les espèces de sa région. La Station entomologique de Rennes — renseignements gratuits concernant les Insectes nuisibles — fait appel à tous les entomologistes pour ses collections naissantes. Le moindre envoi d'Insectes sera reçu avec reconnaissance. — Direct, technique M. C. Houxbert, Rennes (Ille-et- Vilaine;. Contre 60 Coléoptères français, déterminés ou non, mais représentant 15 espèces au moins, M. C. Houlbeet, Hennés (Ille-et-Vilaine), enverra sa brochure : Tableaux analytiques illustré» pour déterminer les familles de Coléoptères. — Les espèces les plus communes seront acceptées. o 1«' Mai 1912 V'= Série, 42« Année N" 497 LA FEUILLE ^ -^ o m DES JEUNES NATURALISTES REVUE MENSUELLE D'HISTOIRE NATURELLE ■?• •?■• •?•• Abonnement annuel (France et Étranger) Payable à M. Adrien Dollfus, 3, rue Fresnel, Paris (16=) 6 fr. Les abonnements à la FEUILLE seront faits dorénavant à partir du l" janvier (au lieu du 1*'' novembre). Imprimerie Oberthur, Rennes — Paris u 191 2 LIVRES NOUVEAUX PUBLIES p LANGUE FRANÇAISE Athaxé (Urbain). — Précis géographique du département de l'Aveyron, in-16, 213 p., avec 2 cartes et 12 photogravures. — Rodez, Carrère. — 1 fr. 50. BousSAC (Jean). — Etudes paléontologiques sur le Nummulitique alpin, gr. in-4'', vii-440 p. (Mémoires pour servir à rexplication de la Carte géologique, Ministère des Travaux publics). Bridel (Marc). — Application de la méthode biochimique à une nouvelle étude des préparatious galéniques de la racine de Gentiane (thèse), in-8°, 104 p. — Lons- le-Saunier, imp. Declume. BuKEAU (Ed.). — Etudes des gîtes minéraux de la France, publiées sous les auspices de M. le Ministre des Travaux publics. Bassin houiller de la Basse-Loire, fasc. I : Histoire des concessions, description géologique du bassin, gr. in-4°, 447 p. (Ministère des Travaux publics). Cotte (Jules). — Guide pour les travaux pratiques de Zoologie, in-8°, 88 p. — Marseille, Ferran. D.\GNET (A.). — La Rance, ses sources, ses bords, in-8'',.164 p., avec carte. — Saint-Malo, imp. Bazin. — 2 fr. Delambee (J.-B.-J.). — Grandeur et figure de la Terre, in-8°, viii-402 p. avec fig. et cartes. — Paris, Gauihier-Villars. —^ 15 fr. DoGNiN (P.). ^- Hétérocères nouveaux de l'Amérique du Sud, fascicule IV, in-8°, 32 p. — Rennes, imp. Oberthiir. DoLLFUS (Gust.-F.) et R. Fortin. — Le Crétacé de la région de Rouen, gr. in-8°, 20 p. — Rouen, imp. Gy (Congrès du Millénaire Normand). DOuxAMi (Henri). — Les Tremblements de terre : Essai sur l'état actuel de la Séismologie, in-8°, 221 p. îvvec fig. — Lille, imp. Danel. Eberhardt (Ph.). ■ — Le Sésame de l'Extrême-Orient, Sesamum indicuni DC, in-8°, 67 p. avec fig. et planches. — Paris, Challamel. GouEY (G.). — L'enceinte d'Haulzy et sa nécropole, gr. in-4'', 2 colonnes, 107 p. avec fig. et planches. — Nancy, imp. Coubé. H.\UG (Emile). — Traité de Géologie : t. II, les Périodes géologiques, fasc. 3, in-S", p. 1397-2024, avec 290 fig. et 64 planches. — Paris, Colin. — 11 'fr. HiCKEL (Robert). — Graines et Plantules des arbres et des arbustes indigènes et communément cultivés en Franec : I, Conifères, in-8°, 187 p., avec 93 fig. originales (dessins de l'auteur). — Mâcon, imjv Protat. Lassetjr (A.-P.). — Contribution à l'étude de Bacillus chlororaphis G. et S. (thèse), in-8°, 149 p. et planche. — Nancj', Berger-Levrault. Lecomte (H.). — Flore générale de l'Indo-Chine, t. I, fasc. 7 : Simaroubacées, Ochnacées (H. Lecomte); Bursériacées (A. Guillaumin); Méliacées, Dicharacées (F. Pellegrin); Opiliacées, Cardioptéridacées (F. Gagnepain), in-8°, p. 689-848. — Paris, Masson. — 8 fr. Mecquenem (R. de). — Contribution à l'étude du gisement des Vertébrés de Maragha (Ministère de l'Instruction publique, délégation en Perse sous la dii-ec- tion de J. de Morgan; t. I, Paléontologie, 2« partie), gr. in-4°, 18 p. et 5 W. — Paris, E. Leroux. • Mesnard (E.). — Simple aperçu de l'histoire des sciences naturelles en Nor- maindie, in-S", 24 p. — Rouen, imp. Gy. Moenet (D.). — ■ Les sciences de la Nature au XVIIP siècle, in-16, x-291 p. — ■Paris, Colin. — 3 fr. 50. Noël (Paul) et Girieud. — L'Olivier, ses ennemis et ses maladies, in-16, 76 p. — Rouen, imp. Girieud. — 1 fr. Obeethur (Charles). — Etudes de Lépidoptérologie comparée, fasc. 5 (2* partie), in-8°, 136 p. et planches. — Rennes, imp. Obei-tliiir. i PÉNEAtr (H.). — ■ Contribution à la- cytologie de quelques microorganismes (thèse), in-8°, 113 p. et planches. — Lille, imp. Le Bigot. Peneveyre (F.). — Le Noyer, sa culture, in-16, 80 p. avec grav. — Villefranche (Rhône), libr. du Progrès agricole. — 0 fr. 30. Ranchier (R.). — Monteui, ses terres. Notice de la carte agronomique de la commune de Monteux, in-8°, 54 p. — Carpentras, imp. Auquier. Roux (Claudius). — Histoire des Sciences naturelles et agricoles en Forez, dép. de la Loire, in-S", 383 p., 87 portraits. — Lyon, Rey. — 7 fr. Congrès de l'Olivier à Saint-Kemy-de-Provence, in-8°, xv-280 p. avec fig. • — Aix-en-Provence, Peyras. — 3 fr. Laboratoire d'Histologie du Collège de France. Travaux de l'année 1910. in-8°, iv-217 p. — Paris, Masaon. l" Mai 1912 — V Série, 42= Année — N" 497 LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES NÉVROPTERES DE FRANCE (fin) B. — SOUS-ORDRE DES TRICHOPTERES. yuuique uu ceiiaiii uuiiibrt' de nos cupUiies ne soient pas encore coinplète- nienl étudiées, nous nous peiiaettons de donner une liste de ces curieux insectes. Il faut les reclierclierdans les marécages, sur le bord des étangs, des mares et des rivières (quelques espèces se rencontrent loin des eaux). Ils se cachent le jour dans les arbres et les buissons, aimant surtout à se placer au-dessous des feuilles ou encore sous les écorces. Là ils sont immobiles, à moins qu'ils ne soient dérangés. Dans ce cas ils volent avec une certaine rapidité et une gi-ande brusquerie, en décrivant une ligne en zigzag très accentuée pour aller le plus souvent se réfugier de nouveau dans le feuillage. Ils se préci- pitent aussi dans l'herbe. Il est alors souvent très difficile de les trouver : la position en toit de leurs ailes facilite leur progression et ils courent avec agilité au milieu des graminées pour aller s'abriter quelquefois assez loin du point où on les a vus tomber. Le chasseur est alors souvent déçu dans ses recherches. De plus ils savent très bien proliter des moindi'es tissures du sol et y pénétrer. Les petites espèces, principalement celles de la section des Equipalpes, voltigent assez souvent, au coucher du soleil, sur les eaux des rivières, ruisseaux, mares et étangs où on peut les capturer peut-être plus aisément. 1. — Section des Inéquipalpes. Comme le nom l'indique, celle section conq^rend des insectes névroptères chez qui le nombre des articles des palpes maxillaires est moins élevé chez le mâle (3-i chez le cT; 5 chez la g). a) Famille des Phryganides. PiiRYG.\NE.\ GRANDIS L. — Cette Phrygauc, la Nellereri Brauer et la ■slriala L. sont les plus grands insectes de ce sous-ordre, au moins en Europe. La Ncttereii peut atteindre 02 millimètres d'envergure ainsi que la grandis, et la slriala In millimètres. Nous avons li'ouvé celle espèce dans le marais (VAinuré, près Epannes (Deux-Sèvres). M. Gelin l'a capturée à Auzé (Vendée). PnRYG.\iNE.v V.VRIA F. — Prise à Sainl-Nazaire (Loire-Inf.) par M. Revelière; 54 J. Lacroix. — CoidribuHiDi à l'élude des Névroplères de France. par nous ù Siuri (Dcux-Sèvrcs) vX sur la coiiunuiu! do. Nuchamps (Charente- Inférieure). Nous n'avons pas encoi-e trouvé Pliryriariea striala L. en Franre; mais cette espèce y vit liien cortaincnicnl. /)) Famille des Limnéphilides. Grammotaulius AToMARiu.s F. — Cette espèce est commune, au moins dans notre région de l'Ouest. Nous l'avons, jusqu'à maintenant, rencontrée un peu partout en Vendée, dans les Deux-Sèvres, la <'harenle-in(éneure. LiMNKPiiiLA viTTATA F. — Dcux exemplaires trouvés par nous dans la Furél de illennitalii (Deux-Sèvres). LiMNEPiiiLA AFFiMS Curtis. — Trouvée à Sainl-Nazaire (Loire-Infér.) par M. Revelière, à Mort (Deux-Sèvres) par M. Gelin et à Surgères (Charente-Inf.) par nous. LiMNEPiiiLA Al Rir.ii.A Curlis. — St-\a:au'e (M. Revelière), Niort (M. Gelin), ïllermiluui (Lacroix). LiMNEPiiiLA MARMORATA Curtis. — Cette espèce nous semble assez répandue dans notre région de l'Ouest, mais ne doit pas être abondante. Nous l'avons trouvée dans les départements de la Vienne, de la Vendée, des Deux-Sèvres, de la Clutrciile-In[érieure. LiM.NEi'iiiLA FLAVicoRMS F. — De toutes les Limnéphilides de notre légion, elle est certainement la plus commune. Elle pullule et il est difficile de battre un arbre sans en faire sortir quelques-unes. Nous l'avons trouvée un peu partout dans notre région. M. Revelière l'a capturée à Saint-Nazaire (Loire- Inférieure). LiMNEPiiiLA LUXATA Curtis. — Nous avons trouvé cet insecte dans le marais d'Amure, près Epannes, dans la Fmèl de ïllermitain et à Niort (Deux-Sèvres). LiMNEPHiLA BiPUiNCTATA Cuit. — Mdvt, Forêt de l'Hermilain (Lacroix). LiMNEPniLA RHOMBiCA L. — Ne nous semble pas commune. Nous avons capturé un exemplaire dans le nnuals d'Amure, près Epannes (Deux-Sèvres). LiMNEPiiiLA SPARSA Cuitis. ■ — Lu seul exemplaire à Sainle-Pezenne, près Niort (Deux-Sèvres). Mesopiiylax adspersls Ramb. — Cette Limnéphilide est assez facile à reconnaître à sa nervure procubitale presque noire très nettement inter- rompue au tiridiwn. Elle nous apparaît comme assez commune à Niort où nous l'avons capturée, jusqu'à maintenant, à la lampe. Dans ces chasses nous n'avons eu que des mâles. Halesus radiatus Leach. — Cette espèce, avec ses larges stries grises dans presque toutes les cellules de l'aile supérieure, est très belle. Sans être très commune, elle n'est pas rare. Nous ne l'avons capturée qu'à Niort et seule- ment à la lampe. Cette chasse nous a donné des cf et des g . Glypiiot.clius pellucidus Retz. — Trouvée à Saint-Nazaire par M. Reve- lière. Nous l'avons prise, jusqu'à maintenant, dans le département des Deux-Sèvres, où elle ne nous semble pas abondante. c) Famille des Séricostomides. Les Trichoptères de cette famille sont très curieux par la conformation et surtout la position des palpes maxillaires chez le cf. Ceux-ci sont composés de deux ou trois articles et sont généralement appliqués sur la face, à la façon d'un masque. Sericostoma personatcm M'. L'. — Nous n'avons vu jusqu'à maintenant qu'un exemplaire trouvé par noire aimable collègue, lépidoplérisle distingué, M. Daniel Lucas, dans le marais d'Amure (Deux-Sèvres). Nous saisissons J. Lacroix. — Coniribulion à V étude des Névroptères de France. celli' l)onne occasion pour remercier M. I). Lucas des dons de Névroptères (pj'il nous a déjà faits. NdTiuoiiiA ciLiAHis L. — Niort (Lacroix). C.ŒUA l'irosA F. — Niort (Lacroix). Lepidostoma iiiRTLM F. — Niorl (Lacroix). 2. — Section des Eqviipalpes. Les Trichoptères de cette section ont les palpes maxillaires composés de cinq articles, ordinairement semblables dans les deux sexes. a) Famille des Molanides. Molanna angustata Curt. — Nous avons trouvé un exemplaire de cette espèce ;i Niort (Deux-Sèvres). b) Famille des Leptocérides. Lei'Tocerus mgroaervosus Retz. — Deux exemplaires à Niorl par nous. Lei'Tocerus Braueri Pictet. — Cette espèce est excessivement abon- dante dans notre région de l'Ouest. Dès le mois de mai jusqu'en août, vers ciu(i beures et demie du soir, on peut voir cette espèce voltiger en nombre sur l'eau des rivières. Ces insectes rasent assez souvent d'assez près la iiaiipe aqueuse et rendent ainsi leur capture quelquefois ennuyeuse. C'est néaiunoius un des meilleurs muments pour les prendre. Nous avons rencontré cette espèce un peu partout. Mvstacides azurea L. ( = nigra Pictet). — Commune. Nous l'avons ren- contrée un peu partout. MvsTACiUES iMGRA L. ( = alra Brauer). — Niort (Lacroix). Triœaodes conspersa liambur. — Environs de Paris (Rambur). Nous l'avons trouvée communément aux environs de Niort et dans cette ville. UKcETis testacea Curtis. — Niorl el environs (Lacroix). Commune. c) Famille des Calamocérides. Calamoceras Volxemi M'. L'. — Niort (Lacroix). Le R. P. Longinos Navas (jui a étudié nos deux échantillons nous écrivait qu'il ne connaissait pas cette espèce de France. (/) Famille des Hydropsychides. llïDROPSYCiiE GUTTATA Pictet. — Asscz commuue. Marais d'Amure, Sainle- l'ezcnne, Voiihé-en-Gdline (Deux-Sèvres) par nous. e) Famille des Policentropides. l'LECTROCNEMiA L.ETABiLis M'. L'. — Niorl (Lacroix). Plectroc-NEMIA conspersa Curtis. — Niort (Lacroix). Cyrnus TRiMACLLATUS Curtis. — Ce petit Trichoptère nous semble extrême- ment commun, tout au moins dans notre région. /) Famille des Sicomiides. TiiNODES VŒAERi L. — Très commun dans notre région. ïiNODES DUES Pictet. — Un exemplaire, aimablement donné par M. D. Lu- cas, trouvé à Bagnères-de-Luchon (Haute-Garonne). PsYCHOMYA FUSILLA F. — Cette petite espèce, voisine des Tinodes, mais à ailes plus étroites, plus aiguës, et à appendices anals supérieurs du cf fortement dirigés en haut, nous a été dunnée par M. D. Lucas. Elle a été prise à Collioure. g) Famille des Philopotamides. CiiiMARRiiA MARGiNATA L. — Quclqucs exemplaires trouvés par nous à Sainte-Pezeniw (Deux-Sèvres). Celte très belle petite espèce est tout à fait 56 J. Lacroix. — Conlnbulinn à l'étude des Névroptères de France. caractéristique avec ses ailes en partie bordées de jaune doré et une ligne oblique loiigiliidinalr ilo même cnulciir. h) Famille des Ryacophilides. RiiVACoi'iiiLA DoitSALis (liut. Moil (Lacroix). ('.elle list(> d'iiisccles iiévioplèros (lue nous venons de donner ne repré- sente évidemmcril qu'un nombre 1res restreint de la faune névroptérique de Fi-ance. Elle contient une partie de nos chasses depuis juin jusqu'en décembre 1!»11. Comme nous l'avons dit au commencement de ce travail, elle ne doit pas être prise pour un catalogue. Et si nous nous sommes décidé h la publier (elle ne sera pas la dernière), c'est que bien peu de choses avaient été dites sur les insectes qui nous occupent. Dans ces conditions, la moindre énumération faite avec (|uel(|ue méthode nous a paru suflisammeni nouvelle pour mériter une attention i-éelle. iNoti-e but est de réunir les matériaux nécessaires nous permettant de . publier, ,sur la Faune névroplérique de France, une série de monographies avec lesquelles il sera possible' enfin d'aborder courageusement et sans la crainte de trouver des difficultés insurmontables, l'étude ti-ès intéressante des Névroptères de noti'e pays. En terminant, nous prions une fois encore tous nos collègues de vouloir bien recueillir, à notre intention, les insectes névroptères. De cette façon ils contribueront à la réalisation d'un travail qui ne rendra que des services. n. Gelin. — Les Libellules de France. — Diagnoses dichotomiques (Travail très consciencieux et (]ui peut être d'un grand secours). Extrait des Mémoires de la Société historique et scienlilique des Deux-Sèvies, 1010. Errata. — 53" ligne (y compris titre, sous-titre, sous-ordre et section), au lieu de Foi/^re-en-Gâtine, lire Foî;/(e'-en-Gâtine; — 59" et 86" lignes, même correction; — 154" ligne, cingiilata Navas au lieu de Pndaï; — 255" ligne, au lieu de ^o^/^re-en- Gâtine, lire Foi//ie-en-Gâtine; — 278" ligne, au lieu de qu'une seule famille, lire qu'une seule espèce. Niort. ' Joseph Lacuoix, Membre de la Société Entomologique de France et de la Sociedad Aragonesa de Ciencias naturales. ■•'X?" NOTES BIOLOGIQUES SUR " LARINUS VITTATUS " F. ET SA LARVE Bien que Larinus vitlatus F. soit depuis longtemps connu, tant à l'état de lane que d'insecte parfait, diverses particularités de sa manière de vivre sont encore inexactement rapportées. Il semble que l'on s'en tienne aux nar- rations incomplètes, erronées à bien des égards, de J.-H. Fabre (1). Voici quelques faits nouveaux, dont chacun paraîtra, peut-être, d'importance mince, mais qui, se rattachant à l'ensemble, ne sont pas sans intérêt. (1) J.-H. Fabre, Souvenirs enlomologiqitcs, 7" série, p. 76 et suiv. : Le larin ours. Et. Radaud. — Noies biologiques sur Larinus vxUalus F. el sa larve. 57 I 1,0 plus soiivcnl, l;i laivn de Lurhni.s rilldlKs F. vil dans les capitules de ('ai'liiia CDnjmhosu L. Dans les régions où existent siiinillanénKMit plusieurs es|)èces de (lariines, C. airtjriihosa L. est, inconteslai)leuienl, l'haliilal par excellence. Si, par exemple, C. corymbosa L. et C. lunalu L. se trouvent mêlées, celle-ci ne i-enferme pas de larves de L. riUaliis F., ainsi que l'a noté F. Picard; il en est de même si C. corymbosa cohabite avec C. vulgaris, ainsi (|ue je l'ai oliservé de mon côté(l). (lependanl la spécificité n'est que relative; en l'absence de C. coii/mbosa, d'autres (jarlines sont envahies par les lai-ves de /-. rlltaliis. J.-II. Fabre les a signalées dans C. acanlhcefolia et je les y ai également rencontrées; de même je les ai rencontrées dans C. vul- gans : en l'une et l'aulie circonstance, la région, sur une assez grande étendue, ne renlermait pas C. corymbosa. La diversité des habitats, pour des êtres aussi semblables entie eux que peuvent l'être des larves de même espèce, esl loujours lorl inléressanle, car elle conduit souvent à des compa- raisons fort iiisiruclivcs. Lorsqu'on ouvre, dans le courant du mois de septembre, un capitule para- sité de C. corymbosa, on y trouve généralement une seule et unique larve tout près d'avoir atteint sa maturité; elle occupe une loge conique, dont la base correspond à l'inserlion de la tige sur le réceptacle. Creusée aux dépens du réceptacle, des akènes et de la base des aigrelles, celle loge est enduite avec une sécrétion anale de la larve. Je ne crois pas qu'on ait signalé, et pour ma part je n'ai jamais observé dans une loge plus d'une larve adulte ou près de l'être. liien des auteurs, J.-H. Fabre en particulier, ont prétendu qu'il s'agissait d'un isolement pri- milif, proxenant de ce que la mère ne pondrait qu'un (çuf par capitule. La larve considérée aurait donc toujours vécu seule. En réalité, un capitule quelconque peut renfermer plusieurs larves, mais alors ces larves, qu'elles soient du même âge ou d'âge différent, sont toujours des larves jeunes. C'est ainsi que, pour préciser, j'ai compté dans un capilule de C. corymbosa trois petites larves ayant atteint le même degré de développement: dans un autre, une larve parvenue au tiei's environ de sa croissance et huit larves très jeunes semblables entre elles. Que signifient ces faits? D'une part, la coexistence dans un même capitule de larves d'âge différent, très différent, résulte, sans aucun doute, de pontes successives. Deux ou un plus grand nombre de femelles sont venues déposer leurs œufs dans un seul ca])itule : ni le passage de la précédente, ni la présence de larves n'ont empèelié la suivante de pondre; rien ne prévient donc une femelle de l'état d'un capitule, au point de vue des parasites qu'il peut renfermer. D'autre part, une accumulation de larves de même âge dans un seul capi- tule provient presque nécessairement d'une même femelle. Si chaque lai-ve provenait d'une femell(> différente, il faudrait admetti-e que ces femelles se sont succédé tivs rapideuKMit, se sont presque rencontrées sur un capitule. Or, si cela peut, à la rigueur, se produire dans le cas de deux larves, on ne peut guère l'admettre pour un nombre plus grand. Nous sommes donc conduits à conclure que rien n'astreint une femelle à ne pondre qu'un œuf par capitule. Ces faits et les conclusions qu'ils entraînent sont en opposition formelle avec les assertions de J.-H. Fabre. A son dire, une femelle déposerait un 1) F. Picard, Les mœurs du Lniiuiis villnhis F., /■". d. j. .V., n" 476, 1910. — Et. Rabaud, .\ propos do Larimia vHtaliis F., F. â. /. A'., n" 477, 1910. r)8 Et. Rabaud. — Nnlcs biologiques sur Larimis villahis F. el. sa larve. seul œuf par capilnle; nulle autre ne viendrait après elle, sauf » erreur ». L' « erreur » se proiluit assez souvent et de toutes les façons, soit qu'une femelle ponde plusieurs œufs, soit que plusieurs femelles se succèdent sur un même capitule de C. corijmhosa ou de toute autre Carline. Dès lors, pour comprendre l'origine de l'isolement constant des larves adultes, examinons les conséquences de la multiplicité des larves jeunes. Ces conséquences vai'ient évidemment suivant les dimensions des capitules. Dans le cas de capitules de grandes dimensions, tel que ceux de C. acan- thœ[oUa, toutes les chances seront pour que les liôtes demeurent séparés jusqu'au bout; dans le cas de capitules de petites dimensions, les hôtes entreront en contact dès qu'ils auront al>sorbé la substance du réceptacle et des akènes qui les séparait; tôt ou tard, les divers individus se rencon- treront. Que se passera-t-il à ce moment ? Les particularités connues du comportement de L. rittalus permettent-elles de choisir entre les diverses possibilités ? Les individus s'entretucnt-ils, comme le font d'autres larves dans des conditions analogues (1)? Emigrent-ils après avoir épuisé toute la subs- tance d'un capitule ? Les deux éventualités doivent se produire suivant le nombre des larves, suivant le moment où elles se rencontreront. Lorsque plusieurs larves jeunes vivent aux dépens d'un même capitule, elles sont répai'ties dans ce capitule d'une façon absolument quelconque ; les plus voisines, épuisant le peu de substance qui les sépare, entreront bientôt en contact et l'une pourra tuer l'autre. Les autres larves, encore isolées, ainsi que les survivantes du premier conflit continuent de se nourrir aux dépens du même capitule. Par suite, successivement, à mesure que la substance végétale disparaît, les larves entrent en contact; elles y entrent d'autant plus rapidement que la nourriture devient de moins en moins abon- dante, à un moment où la plupart d'entre elles, sinon toutes, sont encoie loin d'avoir atteint leur complet développement. Quel que soit le nombre des survivantes, elles se trouveront dans un capitule presque vide, elles mourront d'inanition, à moins qu'elles n'émigrenl. Cependant l'émigration ne paraît vraisemblable quo pour des larves rela- tivement jeunes. Dans le cas où deux larves seulement vivent dans un capi- tule, elles ont atteint une période voisine de la fin de leur croissance, au moment où la nourriture vient à faire défaut; il est alors possible que toutes deux disparaissent, car, à ce moment, elles semblent peu aptes à se déplacer de façon très active. Et il ne suffirait pas, pour ensauverune, qu'elle dévorât sa commensale. Quoi qu'il en soit, par un procédé ou par un autre, l'isolement de ces larves est, en principe, un fait secondaire. S'il arrive que, dès l'abord, une larve soit seute et le demeure, c'est par suite d'un ensemble de circonstances, parmi lesquelles l'instinct de la femelle ni celui des larves ne jouent aucun rôle. J.-IL Fabre, cependant, insiste sur cet isolement et lui attribue une extrême importance : " l'isolement dit le genre de nourriture », écrit-il, la larve qui va naître a besoin d'une certaine quantité de substance pour par- venir jusqu'au bout de sa croissance, il faut donc qu'elle soit seule, car le canitule n'y suffirait pas : la femelle ne pondra donc qu'un œuf... En dépit de l'instinct qui les guide, les pondeuses déposent fréquemment plusieurs œufs dans un même capitule : ,T.-ÏÏ. Fabre glisse sur cette difficulté, qui ne 'ui a sans doute pas paru comporter de solution téléologique. Je serais, au surplus, bien tonte de croire que l'on retrouverait un isolement secondaire dans un très grand nombre des cas. Bien des larves, peut-être, passent pour vivre toujours solitaires, parce que l'observation est faite constamment trop (1) Et. Rabaud, Le di^terminisme de risolement des larves solitaires, CR. Acad. des Se, 27 nov. 1911. Et. Rmîaud. — Notes biologiques sur Larinus villatus F. et sa larve. 59 tard. Tel est, par exemple, le cas de Balaninus nuchitm, au sujet duquel je possède quelques indices de cohabitation (1) de deux larves, dans une noisette, coliabilaliiiri ri'sullani, n'en doutons pas, de qucl(iue « erreiir )> de la fomelle. II Dans quelle partie du capilide lYeuf ou les œufs sont-ils déposés ? J.-H. Fabre prétend que l.i ienielle pond sur le réceptacle lui-même, de telle sorte que la lai've, dès sa naissance, puisse en attaquer la substance. Le sens de cette affirmation apparaît clairement : l'instinct qui guide l'insecte n'abandonne r-ien au hasard; tout devant être prévu dans le détail pour assurer la péiennité de l'espèce, la mère portera l'œuf jusque sur la subs- tance même qui doit faire la nourrituie de la larve. Sans cette précaution, la larve, sans doute ti'op jeune pour être douée d'instinct, risquerait évi- demment d'absoriier des ajimenls nuisibles pour elle. Le fmalisme s'embourbe ici dans une question de régime alimentaire; à vouloir trop préciser on tomlie dans l'erreur flagrante. Les jeunes larves, en effet, vivent non pas dans le réceptacle mais au milieu des graines encore fraîches, creusant une galerie dans leur substance, perpendiculairement à leur grand axe et dans une direc- tion sensiblement rectiligiir. Il s'agit incontestablement d'une galerie d'ali- mentation; c'est bien aux dépens des akènes frais que les jeunes larves se nourrissent, c'est au milieu deux, ou au-dessus d'eux, que très certainement la femelle a déposé sa ponte; si elle la dépose plus bas, sur le réceptacle, ce ne peut être en veilu d'un instinct fatal, mais en raison de contingences ?t de contingences peu fréi|UFntes. Quoi qu'il en soit, tout en se nourrissant, les larves passent d'une graine h l'autre en même temps qu'elles s'accroissent: la galerie s'allonge donc constamment et, constamment, devient trop étroite. Comme conséquence de cette succession de mouvements, les faisceaux d'aigrette attenant aux graines détruites sont soulevés de bas en haut: ils viennent alors dépasser, d'une longueur variable, mais toujours appi-éciable, le plan que déterminent le sommet des aigrettes et des fleurons correspondant aux graines indemnes. Le pinceau de poils qui dépasse ainsi, et tranche en blanc sur fond jaune, est un indice très sûr de la présence d'une larve dans un capitule. Même, le nombre de pinceaux sur un capitule permet, en quelque mesure, de compter les larves habitant ce capitule, tandis que réjiaisseur du pinceau renseigne sur l'âge approximatif de la larve, la quantité d'aigrettes refoulées aug- mentant avec le temps. Une fois les graines épuisées, et seulement à ce moment, suivant toute vraisemblance, la larve attaque le réceptacle et s'en nourrit jusqu'au terme de sa croissance. En même temps, elle commence à tapisser la paroi supé- rieure de sa loge, agglutinant les poils des aigrettes au moyen de sa sécrétion anale. Elle fait ainsi un feutrage solide. De la même façon, elle tapisse les parois du réceptacle quand elle l'a vidé. Sa loge étant ainsi terminée, elle se transforme en nvmphe, puis devient imago vers la fin de septembre; elle demeure néanmoins dans sa loge, y passe l'hiver et ne l'abandonne qu'au printemps suivant. (1) Ce.s lignes étaient rédigées, lorsque j'ai reçu le n" 18 du Bulletin de VInslUut sodolo- (liqve ^olvmj, dans lequel M. de Selys-Longchamps m'a fait l'honneur de prendre texte de ma note sur « l'Isolement des larves solitaires », pour examiner la question de la « vie solitaire chez certains animaux ». M. de Selys-Longchamps fait remarquer que les larves sont mises à l'aliri des compétitions, lorsque les femelles ne pondent qu'un œuf; il cite, en particulier, le ver des noisetles. Tout en étant d'accord avec lui sur le fond, je crois devoir insister siu- ce point que les femelles ne pondent peut-être quelquefois qu'un seul œuf. mais qu'elles n'obéissent pas h une loi fatale. 60 El. U.\ii.\UD. — Soles biologiques sur Larinus vilhilus F. et sa lan-e. Le coinporleinenl. ne diflrre par aucun liait cssciiliel poui- les larves qui vivent dans ('. ruigaris ou dans C. ardiillcfjolid. Les dimensions considé- rables des capitules de cette dernière plante permettent à plusieurs lai'ves de vivre et de giandir sans se l'encontrer jamais. En fait, j'ai constaté la présence simultanée de deux larves parvenues à la moitié de leur croissance, situées à distance l'une de l'autre. Ces deux larves, ainsi (|n'un(> ti'oisième observée sur un autre capitule, habitaient le bord du capitule: est-ce un fait général et correspond-il à une manœuvre détenu iuée de la femelle? Je l'ignore. Je signalerai simplement une parlicuiarit(' fini iutéi-essante résultant de l'attaque du réceptacle de C. acanlhselnUn pm- |,i larve de /.. riilalus. Dans un chapitre au titre saisissant, J.-IL Fabre admire 1' « instinct botanique » des insectes, de /.. ritlatus entre autres : ce charançon vivant dans les Caiiines, et exclusivemiMit dans les Carlines, en dé|iit des dilTéi'ences extérieures qui les sépare, posséderait donc le moyeu de discerner les aftinités systématiques de plantes aussi dissemblables par leur aspect général que C. corymbosa et C. acmilhcefolia. Le point de vue manque un peu d'horizon. Les classifications morpholo- giques de l'Homme n'intéressent guère l'Insecte, et si la classification de l'Insecte co'incide parfois avec celle de l'Homme, les critères de l'un et de l'autre diffèrent trop, pour qu'd y ait autre chose qu'une coïncidence pure : les cas ne manquent pas, d'ailleurs, où il y a discordance notoire. Quel est le critère de L. villatus ? Il n'est certainement pas morphologique, il n'est pas davantage physiologique, au sens humain du mot. Les deux Carlines, en effet, ne se ressemblent guère à ce dernier point de vue, puisque C. acanthœfolia sécrète un latex blanc, devenant visqueux à l'air libre, tandis que C. corymbosa ne sécrète rien de pareil. Ce latex visqueux et blanc sem- blerait même devoir constituer une gêne pour L. vittatus, car aussitôt que les tissus du capitule sont entamés par la larve, le latex suinte et baigne incontestablement la larve, réalisant pour elle des conditions de vie assez différentes de celles qu'elle rencontrerait dans d'autres Carlines. Le latex, du reste, suinte en telle abondance que, remontant par capillarité le long des aigrettes, il vient s'étaler à la suiface du capitule. Là il perd sa fluidité, devient visqueux et forme une tache blanchâtre, visible à distance, signe révélateur de la présence d'une larve. En l'ab.sence de matériaux suffisants, je n'ai pu examiner diverses ques- tions relevant de ces différeiu'es de conditions, si grandes à nos yeux. Je me borne à constater que, dans ma région, où C. acnrilli^'Jolia est commune, elle est cependant rarement habitée par L. villatus. Celui-ci, doué d' « instinct botanique » ou d' « instinct » tout court, prévoit-il ces différences de condi- tions ? Pourquoi ne dirions-nous pas, plus simplement que, dans ce cas, comme dans tous les autres, nous appelons « instinct », en leur attribuant un sens mystérieux, des phénomènes évidemment très mal connus, mais qui se ramènent nécessairement à l'action réciproque des Insectes et des Plantes, au jeu des affinités physico-chimiques, pour employer un autre langage, qui a, tout au moins, le mérite de ne pas fermer la porte à la recherche. Nombreux furent les natui'alistes qui se plurent à étendre le mystère sur toutes choses: mais, pour quiconque sait actuellement regarder, le mystère cesse de paraître impénétral)le : une femelle pond ses œufs sans >< savoir » qu'une autre l'a précédée : elle " choisit » une plante sans s'arrêter à la morphologie et, moins encore, à la systématique humaine. Etienne Rarud. A. I.AViiJ.E. — \'crl('hn''s fossiles du gypse Pdrisicn cl du Sannoisicn. 61 VERTÉBRÉS FOSSILES DU GYPSE PARISIEN & DU SANNOISIEN DES ENVIRONS DE PARIS Ceci esl un calaloguc dos rosles de Vei tébrés que j'ai pu fecueillii' dans les plàlrières des enviions de Paris pour les collections de Paléonlologie de l'Ecole Nationale Supérieure des Mines de Paris. Le nomhio des pièces que j'ai pu recueillir et que je signale ne représente certaiueincnl ([ue le dixième de ce qui a pu être trouvé depuis l'année 1893, époque à laquelle j'ai commencé mes exiiloralions, dans les différentes car- rières des environs de Paris. Il est grandement regrettable qu'il n'y ait pas à Paris un service spécial pour les recherches paléonlologiques de ce genre. Un cliercheur dévoué et consciencieux, avec un crédit suffisant, 1,-00 à 1,">U0 fr., ne tarderait |)as à enrichir nos musées d'histoire naturelle des pièces intéressantes, sinon très rares et même nouvelles, qui sont perdues journellement. Je me propose de faire plus tard la description des pièces les plus intéres- santes, mais auparavant, je crois devoir faire connaître aux paléontologistes celles qui existent aujourd'hui dans les collections de Paléontologie de l'Ecole Nationale Supérieure des Mines de Paris. Si j'ai pu réunir ces pièces, c'est sur les ordres et avec les encouragemenis bienveillanls de mes Chefs, MM. Haton de la Coupillière, Carnot, Doiivillé et Zeiller, qui ont compris tout l'intérêt qu'il y avait, au point de vue scientifique, et surtout au point de vue moral pour notre pays, de ne pas laisser perdre les éléments scientifiques (]iie les phéuiimènes géologiques ont accumulés dans notre région et de les recueillir pour les réunir dans un ]liiséc jriDtçais. .l'adresse aussi l'ex|)ression de ma reconnaissance à MM. les Exploitants de phitre et à leurs Directeurs et commis qui se sont empressés par tous les moyens à me faciliter une tâche que j'aurais voulu avoir les moyens de continuer; à MM. Aubry, Audebertde Lapinsonie, Bancel, Rerthaiici, Birkel, Chaiiier, Chatellier, Cornu, Henry et Caston Crépin. Dian, Dindin, Dorliat, Eve, Finel, Gauvain, Gerbaud, (iougelet, Ilerbinot, LauiJK ri fièies. Labrousse, Leclaire, Leclère, Lrcouffe, Letellier, Leperdrieux, Lucas, iMarchand, florin, Nitard, .Jules Pachot, Léon PachoL Paul Pachot, Pers, Porte, Raboiiidiii, liapp et Ueitenbach, Régis, Rouzzé, Royer, Vieujot, etc. Je donne ci-dessous la liste de toutes ces pièces, avec leur provenance, me réservant, comme je l'ai dit ci-dessus, de décrire celles (jui sont rares et intéressantes. PREMIÈRE PARTIE CLASSE DES POISSONS Ordre I — Sélaciens. Carcliariidnn aurpisiidens Agassiz. — Une dent de grande taille déci'ite par M. Priem (I). recueillie le 10 août 190.3, à la base des marnes à huîtres, dans la carrière Lambert, à Sannois. (1) Priem, B. S. G. F., WOfi, p. 199, pi. VIII, fig. 14-15. 62 A. Laville. — Vertébi'és fossiles du gypse Parisien et du Sannoisien. OunuE II — Ganoïdes. — Faïuillo Acipenséridés Acipenser parisiensis Prieni (1). — Séries d'écailles dorsales et bidorsales, recueillies le 17 août 4895, dans les marnes bleues Sannoisiennes, à l'"65 au-dessus du dernier chien {'z). — Romainville, carrière Gauvain. Acanthoptérygiens. Famille des Staroïdes. — Genre : Sargus Cuvieri Agassiz. Empreinte et contre-empreinte de la partie postérieure. Dimné sur ma demande, par JI. Lucas, Directeur de la carrière Leper- di-irii\, le 23 octO'bi'e 18!);J. 1"'° masse du gypse (3). \ntngenii.'i a[f. Cuvieri Agassiz. — Débris divers recueillis dans les marnes à limnées de la cai'rière de Pers à Noisy-le-Sec, 4 juillet 1901. Une empreinte d'un grand poisson, indéterminé, recueillie à Vaux près Tiiel, dans la f' masse, le 4 novembre 1893. Un débris de poisson indéterminé, recueilli dans la l" masse, carrière Pers à Livry. Deux vertèbres, de la 1'" masse. Canière Leperdi ieux, à Sannois, i" décembre 1898 et 19 mars 1901. Un os operculaire, du banc tendre, en haut de la 1" masse. Sannois, carrière Volembert. Un poisson presque eidier, sans queue, empreinte et contre-empreinte: de la l" masse (banc les Moutons). Cari-ières Dian, à Sannois, 9 octobre 1902. Poisson incomplet, queue et partie postérieure du corps. Des marnes bleues, à I^IO au-dessus du 'i" chien. Romainville, carrière Gauvain, 30 avril 1896. Une vortèljre, un aiguillon de.... une plai|iii'_il(' la lèle id des di-bris divers; des marnes bleues et des chiens. Romainville, carrière Gauvain, 4 sep- tembre 1903. Un opercule et des débris indéterminés de la tèle. Des marnes à limnées de la carrière Gauvain à Romainville, 19 février 1897. Chéloniens. Un hyoplastron droit, roulé, (ÏHmiis ? De la marne à faïence entre la 1"^ masse et le l" chien. De la carrière Pers h Noisy-le-Sec, 10 novembre 1893. Une plaque costale inférieure gauche iVEniys parisiensis Cuviei-. Du 4° chien, carrière Gauvain à Romainville. 30 avril 1896. Un humérus (VEnnis. Du 1" chien au-dessus de la T" masse. De la carrière Pers à Noisy-le-Sec, 3 décembre 1904. Emys parisiensis Cnv. — Un hvoplastron incomplet, une pièce paraissant entière dans la gangue, 4 mai 1895, et quelques débris divers de carapace, 18 .juin 1896. Marnes à limnées, carrière Gauvain à Romainville. IJne carapace presque entière en nombreux morceaux. Marnes à limnées, Noisy-le-Sec, carrière Pers, le 24 octobre 1895. fl" Priem. Elude des poissons fossiles du bassin parisien, p. 132 (Annales de Paléontol.}. IÏ)OS. (2) Les marnes bleues sont au-dessus de la l"'" ma.ssc du gypse et les chiens sont des petits lits de g.v'pse au nombre de cinq qui .sont à la base, séparés par de^ lits d'argile. (3) Priem, B. S. G. F., 1000, p. 85."), pi. XVI, fig. 2. A. Laville. — Vertébrés fossiles du gypse Pamien et du Sannoisien. 63 Une autre carapace de même espèce, même enrrièi'e, même niveau, 30 avril 189fi. lùmjs ? — Deux luimérus, jt^auciie et di'oit, de grandeur difféi'cnie et un hy()|)iaslron gauche. Marnes à lirnnées. Livry, carrièie Pers, 15 juin ISO'i. Emys. — Un hvoplaslron droit. Marnes à linmées. Fesnes, carrière Mar- chand, 23 janvier 1902. Emijs parisiensis Cuvier. — Fragment de carapace et de plastron en nnnd)i-cu\ l'ragmenis. ^lai-nes à Cyrènes, Mons-Ivrv, Les Barmonls, à Ville- juif, 14 février 1910. Une mâchoire inférieure que j'afirihue à une tortue. Cheiles, 1" masse du gypse, 4 juillet 1893. Emi/s parisiensis Cuv. • — Une plaque marginale de la carapace, entre la 1" et la 3" mnsse. De la carrière l'ers à Livry, juin 1893. Un débris d'ossement indéterminaljle que je rappni'te à cette espèce du même gisement, 17 septembre 1893. Un humérus d'un petit sujet, même gisement, 7 mai 1895. Un hvoplastron, de la 1" masse, banc dit (les Biens-venants). Carrière Pers à Livrv, 8 novembre 189.". Un humérus..., 21 septembre 190fi, même gisement. Un débris de plastron peu déterminnble du banc dit (les Moutons). Carrière Pers, Noisy-le-Sec, 23 novembre 1906. ■ Hvoplastron gauche, même gisement. 4 juillet 1901. Un débris de olasfron de la U' masse. Carrière ,\ubrv à Cagnv, 3 mai 1901. Trioivjx. — Dans plaque costale : une de 1"'° masse du gypse, banc dit (les Riens-venants): la deuxième sans indication de la couche, mais de la [" masse également. Carrière Pers à Livn-, le 12 mai 1898 et le 2S sep- tembre 1901. Sauriens. — Genre : Crncodilvs. Une plaque dermique, dt la haute masse, .\rgenteuil fVolembert), 27 juin 1893. Une écaille, du T banc au-dessous du sommet de la haute masse. Carrière Lambert à Cormeilles-en-Parisis, 2 octobre 1908. Une vertèbre, du 1" chien. Carrière Pers à Noisy-le-Sec, 3 décembre 1904. Un débris indéterminé, des marnes bleues, au-dessus de la l™ masse. Carrière Cauvnin à Romainville, 4 septembre 1903. Trois dents, de la marne à limnées, de la carrière Pers à Noisv-le-Sec, 7 juin 1895 et 30 avril 1896. Quelques vertèbres et dents, de la marne à limnées. Carrière Cauvain à Romainville, 18 juin 1896. Une dent, de la marne à limnées, de Fresnes-Les-Rungis. Carrière Mar- chand, 23 janvier 1902. OISEAUX Une empreinte d'une espèce voisine par ses proportions et le rapport pro- portionnel de ses membres avec le Hnltus intermediiis Al. M. Edwards, qui est au Muséum. Oiseau presque complet empreinte et contre-empreinte, de In U" masse, banc dit dies Cheveux). De la carrière Volembert à Argenteuil, 8 déeembre 1893. Fragment d'humérus d'un oiseau indéterminé, de la U" masse. Carrière Gauvain à Romainville, 30 janvier 1894. 6'i A. Laville. — Vertébrés fossilea du gypse Parisien el du Sannoisien. Une patte d'oiseau indéterminé, avec l'iiiunérus, radius et cubitus et trois doigts, de la l"'" niasse. Carrière Voiembert à Sannois, le 20 juillet 1894. Des débi'is de membres indéirmiincs, de la marne à linmé.^s des rarrières Pers à Noisy-le-Sec cl (lauxaiii à lliuiiaiiiville, 17 août I89"j. Un fémur fendu d'un ftiseau indéterminé, de la U" masse. Carrière Eve à Argenteuii, ;tl mars 18!IH. Une patte d'un oiseau indéliMiniué, de la 1" masse. Carrière Pachot à Gagny, 1" avril 1902. Divers os de membres, des marnes à limnées de Romainville, cariière Gauvain, et Xnisy-le-Sec-, carrière Pers, 2i octobre 1893. Un humérus d'un oiseau indéterminé et divers débris d'os longs, marne à linniées. Cari-ière Pers à Noisy-le-Sec, 30 avrU 1890. Paitie supérieure d'un fémur d'oiseau indéterminé, marne à limnées. Carrière Gauvain h Romainville, 8 août 1890. Divers os longs brisés d'oiseau indéterminé, marne à limnées. Carrière Gauvain à Romainville, 19 mai-s 1897, \ septendjre 190.'i. Un tarso-métatarsien d'oiseau indéterminé, marne à limnées de Romain- ville. Carrière Gauvain, 3 décembre 1904. Divers débris indéterminés, dont deux têtes d'humérus d'oiseau indéter- miné, marne à limnées. Fresnes-les-Rungis, 23 juin 1902. MAMMIFÈRES Ordre des Marsupiaux. — Sous-Ordre Iksectivores. Didrtjjhis Curicii Fisciier. — Animal entier. (Is mai'sn]iiaux invisibles, de la U" masse du gypse. Carrière Volembeit à Sannois, 20 juillet 1894. Ordre des Rongeurs. TrcclxDiu/s HniHliiclH l-artet. — Des mai nés a humées. Carrière Pers à Noisy-le-Sec. Diverses pièces, dont : Débris de mâchoire supérieure et une mandibule intéi-ieure droite, 21 oc- tobre 1894. Une extrémité de museaii, avec les seules incisives, 5 mai 1893. Débris de mâchoire et de tète, 7 juin 1893. Une mandibule inférieure di-oite, 30 avril 1890. Débris de pattes et de mâchoires, 24 oclobi'e 1898. Deux mandibules et quelques débris d'ossements divers, 16 janvier 1903. Même dépôt, à Romainville, carrière Gauvain. un crâne écrasé, 18 juin 1890. Un fragment de crâne, 6 juillet 1899. DEUXIÈME PARTIE Ordre des Ongulés. — Sous-Ordre Perissod.\ctyles. Paloplotherium minus Cuvier(l). — Une 3^ arrière-molaire supérieure gauche (D), de la 2' masse du gypse. Carrière Voiembert à Sannois. (1) Parmi les pièces rapportées ii ce genre el ù celle espèce il y en n qui sont douteuses, .l'indique ce doule par la lettre (D;. A. LwilJ.ic. — \'i'ii(''lirr\ Jawilcs du gypse Parisien el du Sannoisien. 65 l 11 cuboïde giuiclie, tie la T' masse du gypse. Cairière Pers à Livry, 23 décenibi-e I8!):î. Un 3" iiiét Une tète en mauvais état, de la [" masse, banc dit (les Urines). Carrière Dorliat à Sannois, l" septembre 1898. Empreinte d'une jambe de derrière et du bassin, [" masse du gypse. Carrière Uian à Sannois, 16 avril 1902. Un métatarsien ou rnétacai-pien, de la l''" masse, banc dit (les Foies de Cochon). Carrière Dian à Sannois, 9 octobre 1902. Mphodon gracile Cuv. — De la marne à limnées, une mandibule inférieure droite avec les 3°, 4° prémolaires, les 1", 2' et 3' arrière-molaires. Fresnes- les-Bungis. 23 mai 18!)6. Epi|)hyse du tibia gaucho, une phalangine, une epiphyse de métatarsien ou métacarpien. Fresnes-les-Rungis, 1" décembre 1898. I>e i'' métatarsien, le naviculaire du 4" doigt du pied gauche, la phalange et la phalangette. Fresnes-los-liungis, 20 juillet 1899. Patte de devant et patte de derrière, quelques os, le 3^ métatarsien ou métacarpien, des phalanges, un astragale et un calcanéum droit, des débris 74 A. Laville. — Vertébrés fossiles du gypse Parisien et du Sannoisien. de mâchoire avec trois dents sur gangue, des incisives et quelques molaires. Fresnes-les-Rungis, 21 avril 1900 et 19 mai 1900. Ln metiiiarsien ou métacarpien de la marne supérieure à ciment (manie à limnées). Carrière Leperdrieux à Sannois, 12 mars 1902. Genre Anoplotherium Cuvier. A. commune Cuvier. — Des 3' et 4'^ prémolaires. Carrière Cliatellier à Villejuit, 30 janvier 1902. Lue plialanije, dans un rognon de Ménilile. Carrière (ihatellier à Villejuif, 30 octobre 1903. Partie supérieure et moitié de la partie inférieure du tibia gauche. Carrière Cliatellier à \ illejuif, 22 janvier 1903. Une phalange. Même carrière, 22 novembre 1906. Les deux épiphyses d'un tibia gauche. Carrière Chatellier à Villejuif, lo février 1910. Une mandibule inférieure droite avec la 4' prémolaire et les 2' et 3° ari-ière- molaires. Carrièi-e Lambert à Cormeilles-en-Parisis, de la 2' masse, 10 sep- tembre 1904. Lue mmidibule inférieure gauche, le moulage d'un encéphale et des débris de la tête en très mauvais état, de la l''" masse du gypse. Carrière Eve à Argenleuil; donné par M. Eve, le 4 juillet 1893. Un moulage d'encéphale, de la T" masse du gypse. Carrière Dindin à Vaujours, 25 juillet 1895. Un astragale droit, de la f' masse. Carrière Fers à Noisy-le-Sec, 6 août 1893. Deux fragments de mandibules inférieures avec les 2" et 3' arrière-molaires, quelques dents isolées, un unciforme droit, de la f' masse du gypse. Carrièie Pers à Livi'v, 17 septembre 1893. Un fragment de mandibule gauche avec les 2° et 3'' arrière-molaires, f" masse. Carrière Blanchetot à Noisy-Ie-Sec, 24 septembre 1893. Un cubo'ide droit, l"'" masse. Carrière Crépin à Villiers-Adam, 20 octobre 1893. Un fragment de mandibule gauche avec deux prémolaires, un fragment de mâchoire supérieuie gauche avec la 4" prémolaire et la f" arrière-motaire, de la l" masse du gypse. Carrière Pers à Livry, 7 novembre 1893. Les 2^ et 3* arrière-molaires supérieures droites, un calcanéum gauche, de la 1" masse. Carrière Pers à Noisy-le-Sec, 10 novembre 1893. Une mandibule inférieure droite avec cinq dents de lait, i" masse. 23 dé- cembre 1893. Un calcanéum droit, f" masse. Carrière Gauvain. Une 3° arrière-molaire droite, un fragment de mandibule droite avec deux prémolaires, un astragale droit, de la l" masse. Carrière Pers h Noisy-le-Sec, 10 février 1894. Une njlule, 1'''' masse. Sannois, 15 février 1894. Une phalangine du .3° doigt gauche, 1" masse. Montigny, 23 février 1894. Un naviculaire droit, un astragale droit, de la 1" masse. Chelles, 16 mars 1894. Une tête supérieure d'humérus, une rotule, un naviculaire, une 4^ prémo- laire droite, de la l" masse. Sannois, 20 avril 1894. Un fragment de mandibule gauche avec les 3" et 4'' prémolaires, un 4'' mé- tatarsien gauche, deux phalangettes du pied de derrière gauche, une 3° arrière-molaire gauche, de la 1" masse. Carrière Blanchetot à Noisy-le- Sec, 1" mai 1894. A. LwiLLE. — Veiiébrés fossiles iht gypse Parisien et du Sannoisien. 75 Un 3° inétataisien gauche, de la 1" masse. Carrière Letellier à Claye, i:; juin 1894. Lin astiagale droit, une 2' arrière-mniaii-e droite, 1"° masse. Carrière de la Fosse-Maussoin à Livry, 26 juin ]8!)4. Iji omopiale, de la 1" masse. Carrière Blanchetot à Noisy-le-Sec, 30 juin 1894. Un fragment de mandibule droite avec les 3'^ et 4^ prémolaires, les 1" et 2" arrière-molaires, une 3° arrière-molaire supérieure gauche, un cunéi- foi'me 3, droit, un caicancum droit, 1"" masse. Carrière Bancel à Saint-Brice, 3 juillet 1894. Une tète mutilée en nombieux fragments, avec le moulage de l'encéphale, un fragment de mandibule droite avec la dernière aiTière-molaire. de la 1" masse. Carrière Pachot à Livr>', 7 septembre 1894. L'extrémité du calcanéum d'un très grand sujet, de la 1" masse. Carrière Pers à Livi y, 23 novembre 1894. Un semi-iunaire gauche, une phalangette du 3' doigt du pied de derrière droit, de la T"" masse du gjpse. Carrière Pers à .Noisy-le-Sec, 4 mai 1893. Un uncifoime du pied de devant droit, un grand os, un pyramidal, un semi-lunaire du même pied, un 4° métatarsien droit, une phalange et une phalangine du 4* doigt du pied de devant gauche et du pied de devant droit, un astragale droit, une phalangine du i' doigt du pied de derrière et du même doigt du pied de devant, un cunéiforme gauche, un demi-astragale droit, une phalange du 4' doigt du pied gauche de devant, deux phalanges du 3" doigt du même pied, de la 1"^ masse. Carrière Pers à Livry, 7 mai 1895. Une mandibule gauche avec deux arrière-molaires dont une dent de lait, de la 1"^ masse du g\"pse. Carrière Pachot à Gagnv. Donné par M. Pachot, 20 juin 1890. Deux pieds non entiers, de la V" masse. Carrière Pers à Livry, 17 août 1895. Un fragment de mandibule droite, avec les 2^ .3°, 4° prémolaires, les 1", 2" arrière-molaires, de la f" masse. Carrière Gauvain à Romainville. Une canine inférieure? droite, les 2° et 3^ arrière-molaires supérieures droites, de la l"* masse. Carrière Gauvain à Romainville, 24 octobre 1893. Une mâchoire inférieure avec les -3', 4"" prémolaires, les l'■^ 2" et 3^ arrière- molaires pour le côté gauche, les t"'", 2°, 3° et 4° prémolaires pour le côté droit: une 3* prémolaire inférieure droite, deux .3° et 4" prémolaires inféi ieures gauches, deux incisives: la partie supérieure du 3" métatarsien du pied droit, de la l"* masse, à 3"30 au-dessous du sommet. Carrière Pers à Livrv, 8 no- vend.re 1893. D'un pied gauche, l'astragale, le cuboïde, le naviculaire, le cunéiforme 3, le 4° métatarsien avec les phalanges, de la 1" masse, banc dit (le Gros Banc). Carrière Pers à Livry, 30 avril 1896. Une 4° prémolaire inférieure droite de lail, un pied de devant droit, un i" métacarpien, la partie supérieure du 3°, un semi-lunaire, un fragment de crrand os, un fragment de mâchoire en mauvais état, de la t" masse. Carrière Royer à Gagny. D'un pied droit, la phalange et la phalangine du 4° doigt, à épiphyses détachées, deux sésamoïdes, un semi-lunaire, de la V masse. Carrière Pers h Noisy-le-Sec. 18 juin 1896. Un 4' métacarpien gauche, de la l" masse. Carrière Réstis à Vaux près Triel, 23 juillet 1896.' Les .3° et 4° prémolaires inférieures gauches, de In 1""" masse. Carrière Pers à Noisy-le-Sec, 8 août 1896. Le 4° métatarsien droit, une phalange, une rotule, de la 1" masse. Carrière Gauvain h Romainville. 8 août 1896. Une 2" arrière-molaire gauche, du banc dit (les Cendreux), dans la 1" ma.sse. Carrière Pers à Livry, 12 mai 1898, 76 A. Laaii.i.e. — VorW'bri'S fnsxili'.^ du gypse Parisien et du Snimnisiev. Un troisième mf^tatarsion gaiirhe, d'" masse. Can'ière Crépir» à Viiliers- Aiiam. Donné par M. Crépin, 12 juillet 1898. Un fragment de mandibule avec les 4° prémolaire, 1" et 2° arrière-molaires inférieures dioilcs, de la P" niasse. Carrière Crépin à Villiers-Adam, 28 juillet I8!)S. Un fragnKMit de mandibule ganehe avec les 2', 3° arrière-molaii'es, un 4° métatarsien gauche, de la l" masse. Carrière Pers à Noisy-le-Sec, 17 no- vembre 1898. Un 3' métatarsien droit, un calcanéum droit, un pied droit avec le calca- néum. le cuboïde, le naviculaire. le cunéiforme 3, les .3° et 4° métatarsiens, les phalange et iihalangine du 3' doigt, de la i" masse. Carrière Pers à Uivi'v, 8 décembre J898. Une mâchoire inférieure mutilée avec, pour le côté droit, les 1", 2° et 3° arrière-molaires, pour le côté gauche les 2^ et 3° arrière-molaires, un 4' métacarpien gauche, de la 1" masse. Carrière Pers h Livry, 2 mars 1899. Deux molaires inférieures engagées par la couronne dans la gangue, 1" masse. Carrière Pachot à Livry, fi juillet 1899. D'un pied de devant droit avec l'unciforme, le grand os, les articulations supérieures des 3" et 4" métacarpiens et une articulation inférieure de la phalange du 3° doigt. D'un pied de derrière, les phalange et [)halangine du .3" doigt, l" masse. Carrière Crépin à Yilliers-Adam. Donné par M. Crépin, 14 août 1899. Une mandibule droite avec les 3", 4" prémolaires et les 1", 2° et 3" arrière- molaires, de la 1" masse du gypse. Carrière Dirkel à Sannois, 19 mars 1901. Une l" et une 2° arrière-molaires supérieures gauches, une K" et une 2° arrière-molaires inférieures gauches, de la 1" masse. Carrière .\udebert de Lapinsonie h Montmagny, 10 avril 1901. Une demi-mâchoire supérieure gauche avec les 1", 3°, 4° prémolaires et les 2° et 3' arrière-molain'S, de la 1" masse. Carrière Pers à Livrv, 2^ sep- tembre 1901. Un débris de mandibule gauche avec la 3" incisive, la 2" prémolaire, les 2' et T arrière-molaires, de la r° masse. Carrière Audebert de Lapinsonie à ^lontmagiiy, 2 avril 1902. Un fragment de mandibule d'un grand individu a\ec la 3^ arrière-molaire. Une prémolaire gauche, la 2" ou .3° inférieure. Une incisive, de la 1" masse. Carrière Pers à Noisy-le-Sec. Ifi août 1902. Une phalangine du 4" doigl du pied de devant gauche, du banc dit (les Foies de Cochon), dans la T" masse. Cariière Dian â Sannois, 9 octobre 1902. Un fi'agmenl de mâchoire encore dans la gangue, \" masse. T,es CInviers à Argenteuil, Ifi avril 1903. Un pied gauche incoinplel d'un gios imlividu a\ec les deux lêtes de deux tibias, le rubfâ'de. les 3'' ci 'r mi'-lalni'siens cl les plialaiiires cl phalaiigines des 3* et 4' doigts, la phalange du 4" doiirl dn pied de devant droit, 1" masse. Carrière Cerbaud â Livrv, 24 juillet 1903. Des débris d'une mâchoire inférieure avec les 1", 2°, 3' arrière-molaires gauches et seulement la 3° arrière-molaire droite. Une incisive, une arrière-molaire de lait supérieure gauche, un semi-lunaire droit, un méfacar-pien du 4" doigl gauche, 1" masse. Carrici'c Pers â Nnisv- le-Sec. 2^1 juillet 1903. T^ne mandibule droite avec les 1". 2^ 3" et 1" prémolaires, un pied de devant gauche avec l'unciforme, le semi-lunaire et le pyramidal, du banc dit (les Blancs TJfs), 1" masse. Carrière Cerbaud â T-ivrv, S septembre 1903. Fragment d'une mandibule gauche avec la 'i° prémolaire, les 1""". 2" et 3° arrière-molaires, la phalangine du i" doigt du pied de derrière gauclie. A. I.wiLij;. — Vertébrés (osxiles du gypse Pansicn rt du Sannoisien. 77 un cuboïde du pied gauche, de la T" masse. Carrière Herbinot à Chelles, 6 seplembre 1904. Un pied gauciie de derrière avec le caicanéum, cuboïde, le naviculaire, le cunéiforme 3, les métatarsiens et les phalanges et plialangines des 3" et 4° doigts. Des fréigments de i-adius et de cubitus gauches, du banc dit (les Galles), dans la f" masse. Carrière Pers à Noisy-le-Sec, 3 décembre 11)04. Un astragale gauche, un fragment de mâchoire encore dans la gangue, de la i" masse. Carrière Herbinot à Chelles, 8 avril 1905. lu fragmenl de mandibule gauche avec les incisives 2 et 3, la canine, les 2", T, 4° prémolaires, des incisives, des prémolaires et arrièie-molaires diverses, du liane dit (Banc gris fer), un ealcanéum droit, du banc dit (les Blancs Lits), 1" masse du gypse. Cairière Pers à Noisy-le-Sec, 5 août 190.^. Un mauvais débris de mâchoire inférieure avec les 4° prémolaire, l''", 2", 3" arrière-molaiies pour le côté droit, la 1" arrière-molaire pour le côté gauche, de la f' masse. Carrière Uambert à Cormeilles-en-Parisis. Une 2" ou 3" incisive supérieure droite, une canine inférieure droite et une gauche, du banc dit (les Galles), 1" masse. Carrière Pers à Noisv-le-Sec, 12 août 1903. Un pied de devant gauche avec le 3" métacarpien, l'extrémité du 4°, la idialange. la phalangine et la phalangette du 3" doigt, du banc dit (les Galles), P" masse. Cai-rière Pers à Noisy-Ie-Sec, 19 octobre 1905. Une mandibule encore dans la gangue, du banc dit (Banc gris fer), l''' masse. Carrière Gerbaud à Livry, 26 octobre 1905. Une l'' et une 2^ prémolaires supérieures gauches, du banc dit (les Blancs Lits), 1" masse. Carrière Pers à Livry, 2 novembre 1905. Un caicanéum droit, du banc dit (le Gros banc), T' masse. Carrière Pers à i\oisy-lp-Sec, 2 mars 1906. Un fragment de mandibule encore dans la gangue, 1" masse. De la carrière Pers à Noisy-le-Sec, 1906. Un fragment de mandibule avec une incisive et une canine, 1" masse. Carrière Pers à Noisy-le-Sec, 7 juillet 1906. Un pied droit de derrière avec le navirnlaire ef un cunéiforme, d'un pied gauche di> devant avec le 4° métacarpien et la phalange de ce doigt, du banc dit (Banc tendre), vers le sommet de la 1" masse. Carrière Gerbaud, à Livrv, 26 septembre 1906. Une incisive, du banc dit (Banc de fer), dans la V" masse. Carrière Lambert à Gormeilles-en-Parisis, 23 octobre 1906. Mariip à Lininées. D'un humérus gauche, l'articulation sur le cubitus, du Ranc veit, un des lits de la marne à Liumœa slrigosa. Carrière Gauvain à Romainville, 4 mai 1893. Ordre oes Carnivores. — Genre Àmphicyon. Articidation inférieure d'un humérus gauche, que je rapporte à un animal de ce genre, de la marne à limnées. Carrière Pers à Noisv-le-Sec, 24 oc- tobi-e 1893. Ossements et défiris d'ossements dont je n'ni pu déterminer te genre auquel ils appartenaient. Un fragment de bassin. Carrière Chafellier à Villejuif, 22 novembre 1906. Une articulation inférieure d'un fémur, une phalange d'un petit mammi- fère, de la [" masse. Carrière Dian à Sannois, 24 septembre 1904. 78 A. L.wir.r.E. — Verlébn's lo.s.sUi\s du (jupse PûTisien et du Sannoisien. Quatre petits ossements, de la 1'° masse. Carrière Herbinot h Chelles, 8 décembre 1904. Une phalange d'un petit animal, do la 1" masse. Carrière Pei's à Livry, 7 mai 1895. Une diaphyse d'un os très long (chauve-souris ou oiseau), de la 1"" masse. Carrière Pors h Noisy-le-Sec, 17 août 189.5. Une phalange et une phalangine d'un 1res petit mammifère, de la i" masse. Carrière Pers à LivrA', 8 novembre 1895. L'articulation sur le calcanéum d'un humérus, de la l" masse. Carrière Tréfois à Montmagny, 30 mai 1896. Une articulation de l'humérus sur le cubitus d'un animal que je n'ai pu reconnaître, l" masse. Carrière Pers à Noisy-le-Sec, 18 juin 189fi. Une mandibule inférieure avec les {"". 2° et 3" arrière-molaires, de la l""" masse. Carrière Gauvain à Romainviile, 19 févi-ier 1897. Deux phalanges d'un petit mammifère que je n'ai pu reconnfiîlre, du 2° chien au-dessus de la 1" masse. Carrière Gauvain à Romainviile, 4 mai 1895. Deux phalanges longues et grêles de , de la marne à limnées. Carrière Pers à Noisy-le-Sec, 7 juin 1895. De la meulière de Brie. Paloplotherium minus? Guv. — Une P*, la .3" et rieures gauches, du calcaire siliceux de la Brie, Carrière Gauvain à Romainviile, 3 décembre 1904. la 4° prémolaires supé- banc dit (les Boulans). A. Laville. LYDUS ALGIRICUS L. Ses moeurs — Sa larve primaire. On sait depuis les Iravaux d'Abeille de Perrin (/»(///. de la Soc. d'Ilisl. nul. de Toului(u\ 1880, p. 2'(fi) et d'Escheriih (Revis, dor Mel. Gatl. Li/r/i/.v Lalr., in D eut. Entum. Zeitschrijl. 189<), Ilift II, p. 193) que sous le nom de Lijdus Algiricus L. on a englobé autrefois diverses espèces dont la séparation n'est pas toujours aisée, notamment le Li/dus sanguimpennis Chevrol., espèce marocaine qui pourrait fort bien se retrouver dans notre région. Je crois m'être mis à l'abri d'une pareille confusion, car les nombreux sujets que j'ai observés répondent tiès bien aux descriptions de VAlgiricus par ces deux auteurs. D'autre part, j'ai noté chez eux l'absence constante de deux caractères attribués au Sanguimpennis : <( Elytris sanguineis, » sutura plus mimisve nigrescante, capilc thoraceque glabris », dit Escherich dans sa diagnose. Mes exemplaii'es ont tous les élytres d'une couleur rouge uniforme, sans la moindre coloration noire sur la suture, et de plus ils ont une pubescence très accusée sur la tête et le thoiax. J'ai cru devoir faire cette déclaration préalable, en raison de ce qu'a écrit Lucas : << Je ne pense pas que ce Lydus habite l'Ouest de nos possessions » du Nord de l'Afrique, comme M. Cheviolat l'a indiqué dans son tiavail » sur les Mylabres de la l!arbai-ie. » (Lucas, Exvlor. scient, de l'Algérie, t. H. \>. 392). A. Gros. — Lydu} Algmcus L. 79 N'en déplaise à cet auteiii- — du reste fort excusable, puisqu'il ii'esl jamais venu cl Mascara, celte espèce est aussi commune ici qu'elle peut l'être à Coiislantine. Ces insectes se rencontrent généralement dans la dernière (jninzaine de mai, et la première moitié de juin (dalos extrêmes de mes captures : 22 mai — 3 juillet). C'est également à pareille époque que Lucas les a observés aux environs de Constantine (1), oîi ils se tiennent, dit-il, le long des tiges des grandes lierbes. Parmi les plantes qu'ils fréquentent, j'ai remarqué notamment la Scabieuse, le Uéséda blanc, et une Centaurée à tleurs jaunes (('enlaurra Icrd.v). On les l'encontre ordinairement sur les Heurs, souvent en assez grand nombre. Il est assez fi'équent de les Irouvei- afcouplés : ils sont aloi's disposés bout à bout, abdomen contre abdomen. La durée de la copulation est assez longue : le 8 juin 1908, j'ai surpris vers 5 heures du soir deux Lydus algiricus in copula; h minuit le couple n'était pas encore disjoint; mais le lendemain matin les insectes étaient séparés. J'ai pu voir la manière dont les Ijjdus alyiricus déclarent leur llainme à leurs belles : c'est absolument le même modu.s fnciendi que j'ai observé avec les Lydus (Âlosimus) viridissimus (2) : le mâle grimpe sur la femelle, et se campe sur son dos; puis il étend en croix ses deux pattes antérieures, et avec ses antennes portées alternativement à droite et à gauche, il fait un massage vibratoire de l'antenne de sa compagne, qu'il ramène à l'aide de sa patte correspondante par une pression d'arrière en avant. Parfois la femelle baisse la tête, et l'amoureux ne peut faire que le simulacre de ses passes antennaires. Après quelques instants de ce manège il se recule et s'efforce d'amener la coaptation des organes; si la tentative échoue, il reprend sa position première et recommence *ses manœuvres. La ponte a lieu les jours suivants; la femelle confie ses œufs à la terre. Dans le bocal où je tenais enfermés mes Lydus, j'ai vu le 20 juin 1910 une femelle creuser une galerie dans le sable. Quelques jours après, à cet endroit j'ai fait une fouille qui m'a mis en possession d'une très volumineuse ponte située à une profondeur de 4 à 5 centimètres. Les œufs étaient disposés en las et placés parallèlement les uns aux autres, comme dans les pontes des Méloés. Ils sont cylindriques, arrondis aux deux bouts, allongés, grêles, par- fois légèrement incun'és. Leurs dimensions sont de i mill. 1/4 environ en longueui', [/li de millimètre en largeur. Leur couleur est jaune pcàle; leur nombre, difficile à évaluer, m'a paru fort élevé, et doit atteindre plusieurs centaines, peut-être un millier. La durée de l'incubation des diverses pontes que j'ai obtenues (une dans le sol, Irois autres dans des boîtes où j'avais enfermé des femelles captives) a varié de 15 h 22 jouis. Déjà avant que la jeime larve sorte de l'ii-uf, on peut l'apercevoir par- transparence dans sa coque; à. la loupe, j'ai pu distin- guer, la veille de léclosion. les contours de la tète, avec les deux yeux, sous forme de points noirs, et le corps un peu aplati. Les larves qui viennent d'éclore sont à peu près incolores, mais ne tardent pas à prendre leur liviée définitive. Les pellicules des œufs vides sont large- ment ouvertes à l'une des extrémités dans le sens longitudinal, et forment un amas de petites enveloppes blanches au milicii desquelles fourmillent les larves très agiles. Ces laiTCS, dont l'aspect rappelle .singulièrement celui des triongulins du (1) .Signalés comme très communs en Kiibylie par Thiriat [h'aimc entom. du Sud de la Kabylie). — Capturés il Tunis (10 juin) par Kobelt, (2) Voir mon li'avail : Lydus (alosiinuS' viridissimus Luc, ses mœurs, sa lai've primaire {Feuille des Jeunes NaluraUstes, 1911, p. 191). 80 A. Gros. — Lydus Algiricus L. Mrloe majnlis L. (1), paiaissent prendre parfois pour marcher un point d'appui sur leur anus. Elles ont une forme allongée, aplatie; leur longueur est d'un millimètre et demi, leur largeur d'environ un cinquième de milli- mètre. Elles sont composées de t:l segments cliilinisés : la Icle, 3 segments tlioraciques, et !) abdominaux. Leur abdomen, dont les anneaux très arrondis sui' les ciMés foi-mcnl comme des feslons laléiaiix, est muni h son extrémité de deux longues soies divergentes. Elles sont pourvues de trois paires de pattes. La tête, presque carrée, porte deux courtes antennes, et de ctiaque côté un œil noir. Les segments tlioraciques sont plus développés que ceux de l'abdomen. La lar\'e vivante, dont les anneaux sont écartés, présente au niveau de chacun des segments qui la composent deux zones de coloration bien distinctes; l'une antérieure, correspondant aux arceaux chitineux, foncée, brune ou acajou; l'autre postérieure, correspondant à la membrane unissante intersegmentaire, claire, presque blanche; de telle façon que l'insecte dans toute sa longueur présente des bandes transversales altenia- tivement claires et oliscures. Sur la larve rétractée, la coloration est uni- forme, d'un biun rougeâtre. Voici la description détaillée des divers organes de la larve du Ljidiis aJgiiicus examinée au microscope à un fort grossissement (2). Tête. — Presque carrée, surtout vue par la face inférieure, à angles forte- ment arrondis; moins large que le prothorax sous lequel se cache son bord postérieur; présente quelques épines sur les côtés et sur le front. Le labre, de forme rectangulaire, est bordé de cils en avant, et masque les mandibules quand celles-ci sont fermées complètement. Les mandibules robustes, à peine courbes vers la pointe, paraissent trian- gulaires, et légèrement excavées à leur face interne; se croisent au repos, mais dépassent largement le labre quand elles sont ouvertes tant soit peu; ne présentent aucune denticulation. Les maxillaires robustes, saillants, presque cylindriques, arrondis à leur sommet, ne paraissent avoir qu'un lobe très peu développé, non garni d'épines. Les palpes maxillaires pendent au-dessous de la tête presque verticalement, et sont composés de trois articles : l'article basilaire, en forme de disque, court; le second, cylindrique, court également, un peu moins large que le premier: l'article terminal plus long, aplati en forme de palette, terminé par un certain nombre de petites papilles. La lèvre inférieure très étroite, porte très serrés l'un contre l'autre les palpes labiaux, de deux articles, le premier en socle cylindrique, très court, le second en bâtonnet, légèrement renflé au milieu. Les antennes, placées en avant des yeux près de l'origine des mandibules, et un peu au-dessus d'elles, se composent de trois articles : un article basi- laire, en forme de disque rond et large: cet. article est très court; le deuxième article, moins long que le troisième, un peu plus long que le premier, d'un diamètre presque égal h celui-ci, est comme excavé en cupule en dehors. Dans cette excavation se trouve logé un appendice hyalin, complètement trans- parent, affectant la forme d'un œuf, dont la grosse exirémité repose sur l'article moyen. L'article terminal, en forme de bâtonnet arrondi à son extré- mité qui est légèrement renflée en massue, est inséré latératement sur le précédent du côté interne et se termine par un long cil. Il supporte en outre 4 ou 5 poils placés en cercle tout autour de la massue, qui lui forment comme (1) Voir mon travail :.Mœ\irs et évoliilion du Mcloe majalis L. {Bulletin de la SociéU d'His- toire naturelle de VAfriqtie du Nord, 1912, n"» 2 et suivants). (2) M. J. Lansiiepin, pharmacien a,ide-major h l'Hôpitfll militaire de Mascara, a bien voulu dessiner, sur mes indications, les détails de celte lai-ve. .le lui en expiime ma sincère graliludc. A. Cuos. — Lydus Algincus L. 81 1. Lciive. s. (1. = sillon de déhiscence. st. = stigmale. Lydus algiricus L. -'. Tète. 3. Mandibule. 4. Palpe ma.xillaire. 5. Antenne. c. h. = corps hyniin. 6. Patte. 82 A. r.uos. — Li/dns Algiricus L. une sorte de couronne divergente, et font avec le grand cil terminal un angle de 45° environ. Les yeux placés de chaque côté de la tète, en arrière des antennes, se détachent sous forme d'un gros point noir arrondi. Thorax. — Le pio-thorax, de forme i-ectangulaire, plus développé dans le sens transversal (juc dans le sens antéi'O-postérieur, une fois et demi plus long que le méso-thorax, à angles légèrement ai'rondis. l'ecouvre en avant le bord postérieur de la tête qu'il imbrique, et qu'il dépasse latéralement; en arrière, il imbi'ique également le méso-thoi-a\. FI présente trois courtes épines sur ses bords latéraux, une au milieu et une aux angles antéi-ieurs et postérieurs. Le méso- et le méta-lhorax de forme trapézuïdale, surlout le méla-lliorax, à angles à peine arrondis, sont à peu près égaux entre eux, un peu plus longs que les segments de l'abdomen. Le méso-thorax imbrique en arrière le méta-thorax, et celui-ci imbrique le premier segment de l'abdomen. Ces deux articles présentent vers le milieu de leur bord latéral une petite épine au poil difficile à apercevoir. D'une façon générale, les articles thoiaciques sont glabres. Sillon de Déhiscence. — La tète présente en arrière un sillon de déhiscenoe médian antéro-postérieur qui se bifurque vers le milieu de cet organe, et dont les bi'anches recourbées en dehors à leur partie antérieure vont mourir en avant des antennes près de leur base. Ce sillon se continue en ari'ière sur le pro-thorax et sur le méso-thorax; il paraît s'arrêter près du bord posté- rieur de celui-ci. Je n'ai pu l'apercevoir sur le méla-thorax. Abdomen. ■ — Les segments abdominaux s'imbriquent les uns sur les autres d'avant en arrière. Ils sont au nombre de 9, sensiblement égaux sauf le dernier qui est plus petit, conique, arrondi à son extrémité. Ils sont beaucoup plus larges que longs, avec le bord postérieui- plus large que l'antérieur. Leur forme, par conséquent, est nettement ti-apézoïdale, et leurs angles postérieurs sont fortement arrondis, ce qui donne à l'insecte un aspect festonné très caractéristique. Chaque segment porte en arrière une cou- ronne de poils ayant une fois et demie la longueur du segment lui-même. Le dernier segment présente en arrière deux longues soies divergentes, en plus de la couronne de poils qu'il porte comme les autres articles. Les segments de l'abdomen, à la face ventrale présentent également une bordure de poils analogues à ceux du dos. Stigmates. — Il y en a 9 paires, une sur chaque segment de l'abdomen, à l'exception du dernier qui en est dépouivu, et une sur le méso-thorax. Ces stigmates sont très gros, énormes pourrait-on dire, ronds, sensiblement égaux, visibles avec la plus grande facilité; leur diamètre égale le tiers du diamètre antéi'o-postérieur du segment. Ceux du méso-thorax sont placés très près des angles antérieurs, sur le bord latéral. Pattes. — Elles sont composées de quatre segments : une hanche globu- leuse; un trochanter; une cuisse cylindrique présentant à son tiers supérieur, du côté intei-ne, deux comtes épines voisines, presque perpendiculaires, et une troisième près de l'articulation du genou. La jambe arrondie, cylindro- conique, est hérissée de tous les côtés de courtes et fortes épines, et se termine par trois ongles recourbés, longs, divergents, formant griffe, les deux externes moins longs que celui du milieu, sur lequel ils sont insérés à angle aigu près de sa base, un de chaque côté. Les larves du Lyrf//v (lUiiriciis présentent comme l'on voit des caractères anatomiques qui les l'appiorhrnl non seulement des lai'ves des autres Lyilus. (Ex. : Lydus (Alosirnus) riridiixinms) mais encore des larves de Canlharis, d'Epicauta, de Zonabtis, et du Meloe majalis, notamment la présence sur A. Gros. — Lydus Algiricus L. 83 le 2" seyiiiéiit des aiilL'iines d'un voliiiiiiiifiix arliclc liyalin (organe sensoriel), et la loiTue des pattes. La contigiiiation de l'antenne de la larve de la Can- (haris vcsicatoriu telle que la repiM'sente lîeauiegard (Les In.seclcs {'('nicanls, pi. W, fig. 31) scinhie pres(iue dessinée d'après une larve de Li/dus. De uiènie la jaiiilic de la lane de VEpicautu verlicalis (pi. X\'ll, lig. 8 du même auteur) et eelle de la larve du Mylabiis varions (pi. XVllI, tig. ti) rappellent heaucoup celle de la larve de Lijdus. Les ongles de la larve de Mylabins (pi. X\lll, fig. 7) rap|)ellent complètement les organes similaires de celle (lu Ijjdiis aUjhiiiis. C'est aussi la forme de ceux du triongulin du MeUw iiKija'Us. Il y a du reste beaucoup d'auti'es analogies de détail entre ces divers genres, que je laisse de côté, pour ne signaler que les principales. Caractères dil[érenliels. — J'ai donné dans mon travail sur les Alosimus viridisshnus les principaux caractères différentiels qui permettent de dis- tinguei' facilement les larves du Lydus al[iiriciis de celles de VAIosimns. Je ne peux que les reproduire ici : Ces deux larves présentent une aflinité considérable; elles ont notamment même forme des anteimes, des pattes, des ongles. Mais la distinction sera aisée si l'on tient compte : 1° de la taille, deux fois plus grande chez Lydus algiricus; 2" de la coloration uniforme chez L. algiricus, formée de zones claires et foncées alternant régulièrement (ou d'un brun rouge unifoime sui' la larve létractée), variée chez Alosimus, qui est brun, sauf les deux premiers anneaux de l'abdomen, et le deinier qui sont jaunes; T de la grandeur des stigmates, réellement énormes chez L. algiricus, mais sensiblement égaux tandis que chez Alosimus les deux premières paires sont beaucoup plus grosses que les autres; 4° du sillon de déhiscence, borné aux deux premiers segments thoraciques chez L. algiricus, porlant sur les ti'ois segments thora- ciques chez Alosimus, etc. La distinction d'avec la lai've du Mcloe majalis se fera d'api-ès la colora- tion de cette dei'nière (brune, avec le prothorax, les trois premiers articles de l'abdomen, et le dernier jaunes); d'après la taille, deux fois plus grande chez Meloe majalis (près de 3 millimètres), la grandeur des stigmates, beau- coup plus pelils chez Mt4oe iiaijidis, et inégaux (ceux du méso-thorax et du 1"'' segmi'ul abdonnnal plus gros que les autres; la forme des antennes légère- ment différente (les deux premiers articles plus développés que chez L. algi- ricus) etc., etc. Pour les Zonabris { = Mylabris olim) il n'y aura qu'à considérer également la forme des antennes : chez les Lydus, le 2" article qui poile l'organe sen- soriel, est tr-ès court; chez les Zonabris, au contraire, il est allongé, et mesure de deux à trois fois la longu(!Uf de l'article basilaire; il est de beaucoup le plus long des articles antennaires, tandis que l'organe hyalin est propor- tionnellement beaucoup moins développé. En outre, les mandibules sont sou- vent polydentées chez les Zonabris (Ex. : Zonabris oleœ Cast) ; elles sont dépourvues de dents chez L. algiricus; les stigmates sont plus petits chez les Zonabris, etc. La distinction d'avec les larves d'Epicauta que je ne connais pas en nature, pai'aît aussi pouvoir se faire d'après la forme des antennes dont le type se rapproche de celui des larves des Zonabris, d'après les dessins de Beau- legard. Cette différenciation serait probablement plus malaisée pour les larves des divei-ses espèces de Cantharis ( = Lytta) (si j'en juge d'après la description de la larve de Cantharis vesicatoria et les dessins de Beauregard) qui paraissent avoir avec nos larves les plus grandes ressemblances. Sans doute ici encore la taille, la coloration, et d'autres caractères morphologiques, tels que la forme des mandibules (dentées en scie chez Cantharis vesicatoria), la 84 A. Gros. — Lydus Algiricus L. grandeur des stigmates, la forme et l'étendue du sillon de déhiscence, etc., pourront-ils rendre des services. Il semblerait à priori i]u'en raison de leur l'essemblance anatomique les la.i-ves de Ijjtlns doivent avoir au point de vrrc biologiipre une cxislcncc pai'eille à celle des Canlharis, des Epicauta, des Ztmabrls, du .)/r/oe majalis. On peut ]Méjuger ([u'elles ne s'attachent pas aux hyménoptères, et qu'elles doivent aller directement à la recherche de leur' nour-riluic coniirre les larves de ces dif- fér-ents insectes. il y avait donc lieu de tenter' des expériences pour' arr'iver' à échiir'cir ce point, et d'essayer' d'élever ces larves. C'est ce que je m'empr'cssai île lair-e. Le 2 jrrillet J!)()6, le jour même de leur' naissance, je plaçai ces lames dans un tube de verre, dans lequel j'introduisis faute de mieux, le cadavre desséché mais en très bon état, d'un h\niénoptère très velu lEucera longicnrnis). J'eus soin de laisser le tube couché, car loi-squ'il était dans la position verticale, les triongulins ne pouvaient gr-inrper- sui' ses par'ois. .]e vis bientôt de rronibr-cuses lar'ves cour-ir' très atraii'ées sur' les diver'ses parties du cor^ps de lAlii'itlc, nrais je n'en vis aucune se cr-amponiier aux poils conirne les tr'ion- gulins du Silaris muralis, du Mcloe cribripennis ou du Meloe tuccius, ou lilonger' la tète sous le rebord des anneaux de l'abdomen comme le font ceux drr Meloe. pitrpvrascens. Un nouvel examen pratiqué deux heures après nv. m'en montr'a pas davantage. Le lendemain je conslalai que sans aucune exception elles avaient totalement dédaigné mon hynrénoptèr'e. Ayant pu captur-er' vivants deux Apiair'es, une Apis inclUlica v[ un IlciUclus, je les inti'oduisis successivement dans le tube où étaient les lar*ves. Celles- ci ne songèrent nullement à s'accrocher ni à l'une ni à l'autre. Je notai toute- fois que l'IIalictus paraissait gêné par leur voisinage, et que si parfois l'une d'elles venait à fr'ôler ses pattes, il se secouait vivement comme s'il redoutait une attaque de leur part. Le résultat de l'expérience parait donc définitivement acquis : comme les larves du Meloe majalis, celles du Lydus algiricus doivent aller à la recherche directe de leur nourrituie. Ces épreuves ont donc confirmé ce que taisait prévoir la conformation anatomique de ces insectes. Faute des matériaux nécessaires, je ne pus tenter cette année-là d'autres essais. Du reste, je fus surpris par la brièveté de la vie de ces larves, qui toutes avaient succombé le 6 juillet n'ayant vécu que quatre jour^s. Leur existence est donc relativement courte si on la compare à celle des trion- gulins du Meloe majalis qui vivent envii^on 20 à 2.t jour-s; mais, au contraire, sous ce rappor't elles se r-appr-ocherd. du Lydus {Alosimus) viridissimus, dont l'existence lai'vaire ne dure également que quelques jours, et est peut-être plus courte encore. Avec les larves obtenues en 1908, je tentai d'autres expériences en vue de les élever. Dans un flacon contenant des pontes d'/lcndn;m peregrinum, et des œufs de Gr'illori mélangés à du sable, je plaçai le fi jiurr quelques lanes de Ijjdiis algiricus écloses le malin même. D'autr-e pai't dans la boîte orj était la nichée de Lydus, je mis deux co([ues ovigères intactes, l'rme U'ès gr'ande, de Painpluigus luunidicus, l'autre plus petite, appai'teirarrl à une autr'e espèce de Pamphagiis. Ces tentatives ne donnèrent aucun r'ésultat. Le G juillet, j'obtins une nouvelle éclosion de larves de Lydus algiricus. Je recommençai avec ces larves déjà très pigmentées, et peut-êti'e âgées d'un jour', de nouveairx essais avec les oolhèqires de Pomphagus . Mes triongu- lins ne par-ur'cnt aucrinement s'inquiéter de cette pr-ovende. Je cor'sai l'expérience, en ajoutant des cellules d'Anthophor'e : aussitôt la scène changea : mes larves se nur'ent à courir' dessus, en fouillant tous les recoins, toutes les anfr-actuosités, cherchant évidemment à découvrir un pas- A. Cros. —Lydus Algiricus L. 85 siigo pour s'y inlioduiro. Leurs allt'us el venues me rappelaienl beaucoup la façon d'agir des Irinngulins du Melne riuiiali.s. Po\uUm[ je n'en vis aucune essayer de creuser les parois des cellules. Un îdvéole ulilisé pai- une Osinie, doiil le fond brisé laissait à dérouvei-| sui' une lies large surface un gâteau de poll(>M pulvérulent ne sendjla guère les intriguer. Je vis les lar'ves passer sui- le pollen sans avoir l'air d'y prêter la moindre attention. C'est exactement la conduite des triongulins du l/c/oc mnjolis qui refusent le pollen, le percent nièuie tle leurs galeries comme la coque cellulaire elle-même, alors qu'ils mangent fort bien le miel pâteux ou li(piide. jj'expérience ne donna pas d'autre résultat : les larves continuèrent h errer dans le flacon pendant quelques jours, et le tl juillet je pus constater qu'elles étaient toutes mortes. Je vérifiai qu'aucune cellule d'Antliopliore n'avait été perforée. Un mois après le début des expériences, le 6 août, j'examinai les pontes de l'amphagits. Le résultat de mon examen fut encore négatif; aucune larve de Lijdu.s n'avait pénétré dans ces oothèqucs; tout au moins aucune ne s'y était développée. En 1!)I0, ay.int obtenu une nouvelle ponte, suivie d'éclosion le "i juillet, j'instituai immédiatement des expériences avec ces larves peu nombreuses, le plus grand nombre d'enli'e elles s'étanl évadées déjà. J'en mis quelques- unes : 1" dans un tube contenant deux larves dWntliophorn albhiciia: 2" dans un tube contenant des cellules en pétales de (leurs d'Osiiiia hnKjisphui Ferez, une intacte, une autre ouverte ne contenant que du miel pâteux, la larve de l'hyménoptère étant morte, desséchée; 3° dans les boîtes renfer- mant du miel d'Abeilles ou d'Antliophores. Deux jours après, le 7 juillet, je constatai que les lai-ves placées avec les cellules A'Osmia longispina avaient disparu; je ne pus les retrouver. Celles qui étaient dans un autre tube, au nombre de trois, avec des lanes (r.lH//H<- phores, étaient encore vivantes le matin; le soir je n'en vis plus qu'une seule. Ici encore se pose l'éteiTielle question : est-ce la mort par- famine? ou par bataille? Le lendemain 8 juillet, la troisième avait succombé à son tour. Il semble donc que l'alimentation carnée ne leur convient pas — autant du moins qu'on peut en juger d'après une expérience uniiiue. Par contre, il restait deux larves encore vivantes, bien que ne semblant pas avoir subi le moindre changement dans une boîte contenant du miel. Le 9 juillet une de ces larves était encoie en vie, mais le 10 juillet, je la trou- vais mor-fe à son tour. Pour la troisième fois, mes essais d'élevage ont donc encoi-e conqtlètement échoué. Il semble néanmoins résulter de mes expériences : 1° Que les larves du LydtiS algiiicus refusent de s'accrocher aux hymé- noptères, ce qui inq^lique pour elles l'obligation d'aller directement à la recherche de leur nourriture, comme le font les larves du Meloe majalis avec lesquelles elles ont de nombreux points de conlact; elles semblent du reste aptes à explorer les profondeurs du sol, puisque je les ai vues parvenir au fond d'un flacon garni de sable; 2° Qu'elles ne sont pas parasites des Orlhoplères; certains indices au conlraire pourraient faire croire qu'elles se développent dans les nids de (juelque hyménoptère à nidification souterraine [lUtliclus? Andfcna?) Mais la (lémonsti-ation n'en est pas encore faite. En tout cas, elles ne paraissent pas perforer les cellules comme les triongulins du Meloe majalis. Ces expériences d'élevage sont à reprendre sur- de nouvelles bases; peut- être pourrai-je arriver à un résultat positif, si je puis avoir sous la main au moment opportun des cellules récentes d'hyménoptèi-es, contenant un onif, ce que je n'ai pu réaliser jusqu'ici. Il y a lieu du reste de ne pas oublier que la forme des anteniii's drs larves 8G A. Gros. — Lydns Algiricus L. du /.;/(/(/.y algiricus est. identique à celle des larves de la Cantharis vesicatoria, et que ces der'nioies ont pu être élevées avec du miel comme pi-emier aliment, mais qu'elles dévorent aussi piéalablement l'œuf ou la larve de la cellule envahie. La similitude des formes peut justitler pour le Lydiis algincus une telle espérance, malgré mes échecs successifs, car il ne faut pas perdre de vue combien ces élevages sont difficiles, et je ne sais que trop, par une expé- rience déjà longue, qu'on ne les réussit pas à tout coup, tant s'en faut. Mascara (Algérie). !)'• A. Gros. NOTES SPECIALES ET LOCALES Note sur deux gisements géologiques des environs de Gréoulx . [nec Meig., m-c Uond."!. ■= Si.syropa eod. m un. Remarques. 1. Ce tableau est exact pour les c^cf, mais chez les Q Q il faut être avei li que les espères qui n'ont (ju'une pilosilé rase à l'abdomen et 2 soies margi- nales au 2" segment ont fréquemment ici 4 soies au 2" segment et une pilosité abdominale plus développée, paifois mêlée d'ime ou plusieurs soies irrégu- lières sur le disque du 3" segment. La coloration des femelles est généra- lement tout à fait gris cendré sans transparence rougeàtre sur les ccMés de l'abdomen. En portant son attention sur les autres caractères plus cons- tants de forme générale, de coloration des tibias, de disposition des soies frontales sur les gènes, etc., on évitera les confusions. 2. On trouve parfois dans les collections de gros cfcf dont la prninosilé esta peine marquée en sorte que le fond obscur et la transparence latérale rouge des trois premiers segments abdominaux sont très accusés. Ils onl d'ordinaire les soies frontales plus nombreuses et plus ou moins fasciculées à leur terminaison sur les gênes, 4 soies le plus souvent courtes au bord du 2" segment abdominal, une pilosilé courte mais dense, des tibias notoirement rembrunis. Ce sont, autant qu'il seml)le, des individus mal venus qui, par anomalie de dévelnppement, n'ont pas pu prendre leur différiMiriation spé- cifique. Peut-être que Carciiia rasa !\Iacq. englobe ces anormaux. Il m'a paru que ces exemplaires se rapportaient à C. hnmhylans P,. 0. 3. Faute d'avoir vu tous les Types de quelques auteurs très importants tels que Zettersti'dl. je n'ai pas osé changer plusieurs noms d'espèces pouvant prêter à l'équivcxpie; je me suis contenté de préciseï- le sens que je leur donne. Cependant, j'ai créé deux appellations nouvelles, au moins à titre t)rovisoire : 1° C. Kairarzi et 2° ('. laxifrons ( = Pari\rorisia hicorum Meig. type de ^'iennp mais non de Pai'is = Pare.r. cnmata Mik et Wachll vraisem- blablement), r. Id.njnms est, de toutes les espèces, cette qui a te tronl le plus large; ses vibrisses i-emonlent très haut. ,Te lui aurais bien donné le nom de vlgilans Uond. puisque litauer et lîergenstamm le font synonyme, mais ce ne serait pas exact d'après ce que m'a écrit M. Ciglio-Tos. — Enfin. j'ai maintenu C liicimim B. P. en indii|uant qu'il s'agit de S'(\//ro//^( hirnriim ajiud lî. R. et non de leur Vnri'.ntrisln liicannii Meig. i. Carcdia h'mrnrzi n. sp. est une espèce dont tes cfcf sont souvi'iil con- fondus avec celui de l'clmalomi/ia phnlcnarui l'.ond. — Le front a le même aspect mais les soies frontales descendent un peu plus bas. Les soies apicales du scutellnm sont ici robustes, ténues chez P. phalpnarifi: les cuil- lerons sont blanchâtres chez C. Koicarzi. jaunis dans l'autre espèce. Je ne possède qu'une seule Q de C. Kowarii: elle pourrait être aisément prise pour C. chelonise Rond. On la dépistera à sa forme étroite, à son thorax foncé, à son abdomen à reflets noirs sous forme de bande? transversales, à 9? \y \'ii.i,ENFA'VF,. — E.'ipl'ces curopéenues ,lu (jeiire l'arrclia. son ficiiil ddiil les soies fi'onlales revêtent le même aspect que eliez le cf. Elle ne présente pas les caractères de P. iiliulriuinu n. à savoii- la dilatation des palpes et du dei-nier article des laisses antérieui-s. D'une fa^on générale, P. pholcrytria Rond, a une coloration plus obscure, d'un niiiràtre assez terne. Cependant cette espèce ne s'éloigne guère de nos CaireUa dont elle a les deux soies sternopleurales. Elle semble faire le passage vers le genre Ht'inhiKicquartia B. B. On peut, à la rigueur, con- sidérer aussi le genre ?^('morillii B. B. comme intermédiaire entre le genre Carcella R. D. et le genre Winthi'myia R. D., le genre ('h:rl(iniijia B. B. comme transition entre Carcelia et le genre Chxtohjgu Rond. 5. Je n'ai pas pu maintenir de distinction entre C . chelonifr Bond et C. duhia B. B.; dans les foi-m'es extrêmes, cette dernière a l'alntomen plus rol)uste et plus large, le fi-ont un peu plus étroit, le forceps des cfd" plus couit et droit. Mais il y a des foi-mes intermédiaires. Le forceps même ne paraît pas constant. Il y a déjà longtemps que j'estime qu'on ne peut plus faire grand cas de la conformation de cet organe pour la séparation des espèces parce qu'à l'inverse du |iénis, c'est un organe externe, sujet à varier davantage. r. comula Rond. { = liiserinlis Scliin.) avec ses antennes longues, ses soies fr-ontales descendant plus bas et fasciculées à leur terminaison, constitue sans doute une forme en voie de dil'térenciatiou. mais cette ébauche d'évolution ne serait-elle pas simplement une tluctuation due aux conditions du développe- ment? (voir remarque 2). Jusqu'à plus ample informé, je la tiens pour une variété de C chchirthv Bond. (le modeste travail m'a donné bcjiucdiiii de peine. .Mais j'ai été encouragé par le concours bienveillant et aimable de M. le Professeur Bouvier qui a mis à nui disposition les Types de Meigen conservés au JMuséum de Paris, de M. Anton Handlirsch qui m'a communiqué les Types de Brauer et Bergens- tamm, de Schiner, de Egger, etc., appartenant au Muséum de Vienne, de M. (liglio-Tos, enfui, qui a bien voulu comparer mes exemplaires avec les Types de Pxondani (pii sont la piopriélé de Vlslitiitn ili Sliidi siiperinri à Flo- l'ence. Je n'oublierai pas ikhi plus (pie je dois à l'obligeance de M. le Pro- fesseur Sji'istedt, de Stockliiilm. et de M. le D'' Hengtsson, de Lund, d'avoir pu avoir sous les yeux (luelipies Types de Fallén et de Zetterstedt. A tous ces Messieurs j'adresse mes plus sincères remerciements. L'avenir dira si toutes ces espèces sont valables ou si quelques-unes des espèces étroites ne sont pas autre cliose ipie des variétés des espèces larges correspondantes. RaiiilMiiiillct. D"' ^'Ir.LENEUVE. LES LIBELLULES DU CERCLE DE SIKASSO (Afrique occidentale française). La faune des Libellules de l'Afrique occidentale est riche et compte plus de deux cents espèces, actuellement décrites. Ces espèces sont, pour la plu- part, assez unifo-méniftnl répandues dans l'immense région qu'est l'Afrique occidentale; la moitié d'environ d'entre elles habitent même un territoire encore plus vaste et se retrouvent aussi dans l'Afrique équatoriale et dans U. Mmitin. — Les Libellules du cercle de Sikasso. 93 rAli-i(]iie uriiMilale. ïiès peu élendciit leur habitat jusqu'à l'Aliiiiur ausliule, les Sécheiies, Madagascar et i'AlVi(iue septeiiti'idiuile. Il \ a là d'aulies espèces plus ou moins \uisiiies. Eiiliu, une douzaine d'espèces seulement se Irouvenl hors du conlinent africain : l'aiitahi fUicescens qui vit dans les i-égions tropicales du monde entier, Crdcnllieniis erylhnea qui vil partout d;uis l'ancien monde, Tliolyinis lillaiya qui habite l'Asie chaude et-jusqu'à l'Australie, TrUlwinis avleriosa et rubrinervis, Diplucodes Lejebvrei, Orthe- Irtini chrysiisUfiiiia, Ueinkiuux epphipiger et l'seiKldgrion pnele.rldlnnt qu'on rencontre aussi dans l'Asie occitlentale, Anu.t joriiiosiis qui se tri)u\e presijue parhiut en Afri(pie, et aussi en Asie et en Eui'ope, Diilietrinn tvlmurui (pii se trouve en Sicile, Ceiiagiion ylubruin qui habiterait aussi l'Australie. Toutes les autres espèces de l'Afrique occidentale sont exclusivement afri- caines. L'Afrique occidentale, dont une bonne partie est française, comprend, entre autres régions, celle du Haut-Sénégal-Niger, et dans cette dernière région se tiouve le cei'cle de Sikasso, entre le Sénégal et le .Niger. La ville de Sikasso, placée à une gi-ande distance de la mer, à une altitude de 880 à 400 mètres, au fond d'une dépression de terrain, est entourée de mai'écages et d'une brousse assez dénudée. Particulièrement, la faune des Libellules est riche et intéressante aux environs de Sikasso: sin- les deux cent et quelques espèces connues de l'Afrique occidentale. soixante-dix-Jiuit ont été prises à Sikasso, jusqu'à présent. En voici la liste : LIBELLULID.^ Sous-Famille des Libellulinae. 1 . Thohimis tillargu Fabr. — Ne paraît pas èti-e très commune. Les femelles ont souvent les ailes absolument hyalines. 2. Panlala jlacescens Fabr. — Peu répajidue dans la contrée. 3. l'alpopleura marg'mata Fabr. — Assez commune, i. Palpopleura portia Drury. — Très commune. 0. Palpopleura deceptor Galvert. — Assez commune. 6. Palpopleura jucunda Rambur, race Graffei nov. subspec. P. jucunda n'est elle-même qu'une sous-espèce afi'icaine de P. sej- maculala Fabr., espèce de rÉxtrème-Orieni. Comparée à la forme typique « jucunda », la nouvelle forme <( grajjei » en diffère ainsi qu'il suit : cf adulte : Taille infiniment plus petite; abdomen 15 ■"/"■, aile inf. 13-14"/"° avec 10-11 anténodales et 3-4 postnodales aux ailes supé- rieures {jucunda : abd. 19 "/■", aile inf. 17-19"™ avec 12-13 anténo- dales et 5 postnodales aux supérieures). Ailes plus étroites, stigma plus court et proportionnellement plus large, jaune clair entoui'é de noir. Tache nodale des supérieures plus grande, lignes basales noires des inférieures plus courtes et plus minces; tache safranée des infé- rieures, entre le nodus et lé stigma, plus étroite. Dessus du thorax plus clair, côté du thorax entièrement jaune clair. Pieds jaune ]iaille; . abdomen plus étroit, surtout aux premiers segments. Un mâle de Sikasso et deux mâles de la Côte-d'Ivoire. 7. Bracluithemi.s leucosticta Burm. — On la trouve partout en .\frique, de l'Algérie au Cap, partout dans l'Afrique occidentale et jusqu'en Asie- Mineure. Elle est tellement peu farouche qu'elle vient, par centaines, planer autour du filet du chasseur et se laisse prendre sans que celui-ci ait à changer de place. Elle vit sur les étangs. y 1 W. Martin. — Les Libellules du cercle de Sikassn. 8. Brachylemis lacustris Kii'by. — Très commune sur les marécages, à Sikasso, et, comme sa congénère, très facile à capturer. 9. Crocotheiuis erythiœa BruUé. — On la trouve absolument partout en Afrique, à Madagascar, aux Séchelles, aux Canaries, à peu près partout en Europe, à peu près partout en .\sie, dajis l'Insulinile, à la Nouvelle-Guinée et jusqu'en .Vuslralie. C'est à peine si l'espèce a varié en quelques localités. Elle vil dans les eaux stagnantes. II). Crocothemis sanguinolenta Burni. — Jolie petite espèce, assez com- mune dans l'Afi'ique occidentale, de même qu'en Âbyssinie et au Cap. Elle semble intermédiaire entre les Crocothemis et les Tiilhemis. 11. Trithemis itibrinervis Selys. — Assez rare aux environs de Sikasso. 12. Trithemis arteriosa Buiin. — Extrêmement commune dans toute la région du Haut-Sénégal-Niger. Variable de laille. 13. Trithemis kalula Kirby. — .\ssez comnume à Sikasso. 14. Trithemis ardens Karsch. — Comnmue à Sikasso, de même t]uc dans toute l'Afrique équatoriale. 15. Trithemis pruinala Karsch. — Assez répandue dans loule rAfi-ii|ii(' chaude, notamment dans les marécages de Sikasso. 16. Trithemis dichroa Karsch. — .Vssez commune. 17. Trithemis stictica Burm. — Trouvée à Sikasso, comme dans toute l'Afrique tropicale. 18. Philonomon luminans Karsch. — Très jolie espèce de toute rAfrifjur équatoiiale, prise plusieurs fois dans les étangs de Sikasso. 19. Urothrniis Ldivardsi Selys. — Assez répandue à Sikasso. 20. Urolhemis desiyuata Selys. — Deux spécimens pris à Sikasso. 21 . Ilrulhemis mundula Karsch. — Cette petite espèce a été prise au Séné- gal, au Dahomey, à Zanzibar, à Delagoa-bey. J'en ai reçu cini] exem- plaires de Sikas.su, tous mâles. 22. l'hulcostepliiu lluvifrons Kirby. — l'as trop rare à Sikasso, de méiin' (]u'à Angola, Fernando-Pù, et dans l'.Vfrique orientale. 23. Hemistigiiia albipuncta Randjui-. — Se trouve à Sikasso, de même que dans toute l'Afrique chaude jusqu'au Cap. 24. Pseudumacroiida turrida Kirby. — Semble assez commune dans le cercle de Sikasso, comme dans toute l'Afrique occidentale, les Canaj'ies et les îles du Cap-Vert. 2.D. Pseudomacromia torridu allantica Selys. — Une femelle prise à Sikasso. Ne diffère de la torridu type que par sa taille très grande, les ailes safranées et une assez longue tache br'un fducé placée le long de la membranule. 26. Zijxomma jlancans Maiiin. — l'i'ise à Sikasso. Connue seulement du Congo. 27. Olpogastra liigubris Ehrenbei'g. — Connue de Dongola et du Tchad, cette magnilique espèce n'est pas très rare à Sikasso, de mai à novembre. Elle est remarquable par l'énorme gonllement inférieur des premiers segments de l'abdomen, gonllement de coloration noire ou bi-une rayé de bandes jaunes, et par les côtés du thorax à fond iw)ir ou vert bronzé foncé ou vert bleu métallique couverts d'une douzaine de taches jaunes. Sa foi-me rappelle beaucoup celle de Celebothemis DeXeaillei Bis, de Celébès. 28. Orthetrum chrusostigma Burm. -.— Très commune à Sikasso, comme dans toute' l'Afrique. On trouve, du reste, dans la région du Haut- Sénégal-Niger' presque toutes les espèces africaines' (ÏOrthetrum. I!. Martin. — Les UbclluU's du cercle de >iikasso. 95 29. Urlhetrum ckiysosligina Abbotti Kii'by. — Celte espèce, qui, d'après le D"' Ris, n'est qu'une sous-espèce de chryxostigma, luibile le (lougo et la région du Kilimanjaro. Elle a été capturée à Sikasso. 'M. Orthetrum brackiule iJeauvois. — Commune dans presque loule l'Afrique et très variable. 31. Orlhelrum innacriu Selys. — Espèce trouvée en Sicile, commune en Egypte et en Algérie, aux îles du Cap-Vert et qui paraît se retrouver dans presque toute l'Afrique tropicale, où elle habite les lacs et les marais. Sa taille est assez variable. 32. Orthetrum ajricanmn Selys. — Prise dajis beaucoup île localitt's de l'Afiique occidentale. 33. Orlhelrum faiinosum Fôrster. — Observée au Transwaals dans l'est et le centre de l'Afr-ique. Elle n'est pas très rare à Sikasso, le long des marigots. 34. Orlhelrnia stemmale capense Calvert. — Habite probablement toute l'Afrique occidentale, assez commune à Sikasso. 35. Orthetrum cajirum Burm. — Capturée aux environs de Sikasso. 30. Orthetrum angustiventre Rambur. • — Un mâle et deux femelles. 37. Orthetrum austeni Kirby. — Un mâle. Ces deux dernières espèces sont rares et spéciales à l'Afrique occi- dentale. 0. austeni est de grande taille et de formes massives, avec l'abdomen large, bleu pulvérulent chez le mâle adulte. On l'a trouvé à Angola, à Sierra-Leone, en Guinée et à Sikasso. 0. angustiventre a l'abdomen beaucoup plus mince, marron varié de noir. Le mâle que je possède a l'abdomen cylindi-ique, très allongé;, il est de très grande taille. Les deux femelles sont infiniment plus petites et ont également l'abdomen très mince et bien moins long. Chez les deux espèces, le stigma jaune orange ou brun est très grand, le triangle des ailes supérieures est biréticulé et suivi de 4 ou 5 rangs de cellules. 38. Œtliiothemis palustris nov. spec. — Nous devons signaler ici une espèce nouvelle qui appartient au genre Œlhtothemis nouvellement décrit par le D'' Ris (iat. Coll. Selys). Nous avons envoyé les quelques exem- plaires reçus de Sikasso à notre ami le D' Ris qui pense que palustris serait une variété de solitarla, l'espèce décrite par lui. Nous n'avons plus sous les yeux qu'un exemplaire en médiocre état. En voici la description : Longueur totale : 30 7", abdomen 20 7", aile inférieure 22 "Z". Face et front entièrement jaunes, thorax d'un bi'un jaunâtre avec une ligne dorsale noire et une ligne humérale noire, les côtés plutôt jaune clair. Pieds minces et assez courts, les fémurs jaune extérieu- rement, brunis en dessous, les tibias noirâtres en dessus, jaunes en dessous, les tarses noirâtres. Abdomen jaune avec bande dorsale noire d'un bout à l'autre et les sutures noires, le premier segment seul jaune avec une tache oblongue noire médiane, de chaque côté de l'arête dorsale. La bande dorsale assez étroite sur le deuxième segment s'élargit sur le troisième et les suivants, et sur les segments, elle est un peu plus large au bout qu'à la base; elle couvre entièrement le dos des neuf et dixième. Appendices supérieurs du mâle noirs, minces, de moyenne lon- gueur, en lame de couteau, l'inférieur presque aussi long; ceux de la femelle noirs, en lame de couteau mince, très courts, écartés, avec une protubérance jaunâtre entre eux. Ailes entièrement safranées, devenant plus claires entre le nodus 913 H. Martin. — Les Libellules du cercle de Sikasso. el le sligma. el, suus le sliynui, dans tout le bouL foiteiiienl brunies. Toutefois, l'exti'ènie boul derneuie plus clair. Sligma lung, couvianl environ 3 cellules, assez mince, d'un jaune verdâtre entouré de ner- vules noires. Triajigle discoïdal des supérieures assez étroit et assez long, tra- versé, le sous-triangle li-ès large, de 3 cellules, 3 rangs postrigonaux d'abord et ensuite 2 aux supérieures. Espace hyperlrigunai libre. Triangle discoïdal des inférieures libre. Houcle anale large en ftjrme de botte à semelle très Idugue, dont le bout touche presque la marge inférieure de l'aile. .Membranule blanchâtre, courte, assez étroite aux supérieures : 10-12 anténodales, la dernière continue et 3 et 6 post- nodales. Le mâle vieux devient, je crois, bleu pruineux avec les ailes hyalines. ;i!). Diplacodes Lefebvrei Rambur. — Assez commun. i(). Diplacodes exiUs Ris. — Espèce du sud de l'Afrique et de Madagascar retrouvée dans l'.Vfrique occidentale. i I . Diplax Fonscolombei Selys. — Espèce européenne qui habite aussi r.\sie- Mineure, la Perse, le Khashmir et à peu près toute l'Afrique, en tous cas l'Afrique septentrionale, l'Afriiiue occidentale et l'Afrique ausli'ale. Elle vole le long des étangs. Sous-Famille des Cordulinae. Cette sous-famille compte onze espèces dans l'Afrique occidentale : la rare \eophija Rutherjordi, Idoinacromia proavita, les Macromia sophia, Selysi, oneralu, [iinicularin, les l'Ivjllomacroinia xqualorialis et biflava, qui n'ont pas été observées à Sikasso, et les trois espèces de PJujUomacroinia ci-après, (pii ont été pi'ises dans cette région. Le geni'e Phyllomacromia nous parait (ievoir t'ti-e maintenu, séparé du genic Macromia, mais si le caractère basé sur un seul i-ang de cellules postriangulaires est généralement constant chez les Phyllomacromia, il n'est pas d'une constance tout à fait absolue, surtout chez les femelles. I . Pliiilloniacroaiia Inipicali-^ Selys. — Zanzibar, Afrique méridionale, 2 ou 3 exemplaires à Sikasso. 2. Pliiilloinarromia africaiiu Selys. — Cette très jolie petite espèce était comme de Nubie et du Dahomey. Nous en avons i-eçu plusieurs spéci- mens de Sikasso. 3. Phyllomacromia bifasciata nov. spec. Cf : abd. 46 "r. aile inf. 37 "V". Ailes réticulées comme celles de irijasciala. mais un peu plus étioiles, la costale jaune clair aux quatre ailes, l 'i-l'i anténodales et 5 postnodales aux ailes supérieures, 11 anténodales et 9 postnodales aux inférieures; le sligma jaune, très mince et très court, les triangles très petits, suivis d'un seul rang; le membranule marron, le triangle anal à réliculalion jaune très clair. Face rougeàtre, couverte de poils noirs très courts; dessus du front jaune ainsi que les côtés le long des yeux; vésicule du vertex bleu métallique. Thorax marron clair en dessus avec bandes humérales jaunes et un point jaune au milieu de la ligne dorsale, les côtés marron avec des reflets bleu métallique; sinus interalaires d'un beau jaune citron. Pieds longs, noirs. Abdomen mince, très grossi du 7° au 10" segments, avec les feuilles des S-fl""' bien moins grandes que chez trifasciata, même à peine indiquées au 9"; . 1" segment jaunâtre, le 2' jaunâtre marbré de noirâtre, le 3" jaune dans ses ' deux premiers tiers, noir dans son dernier tieis. le 4" noir avec un anneau R. Marti.\. — Les Libellules du cercle de Sikassn. 97 complet jaune au milieu, les S'-G" jaunâtres à la base, noirs ensuite, le 1° jaune brunâtre en entier, le 8" jaune brunàti-e à la base, noir ensuite, les derniers d'un jaune noirâtre indécis. Appendices ayant la forme de ceux de trifasciata, mais noirs, les supé- rieurs plus minces que chez l'autre espèce et plus courbés vers le bas, l'infé- r-ieur 1res large, presque aussi long. 2 nu'iles, de Dakar et de Sikasso, dont l'un en très mauvais éiat. Femelle inconnue. JESCUm\)M Sots-Famille des Gomphinae. I . Onijchixnniiplius iiuiiiilid Rambur. — Habite le Maroc, l'Egypte et toule l'Afrique tiopicale. Pas très rare à Sikasso. 2. Crenig(miphii.s denliculatus Selys, var. occidenlalls Martin. — .'5 ou 4 exemplaires mâles et femelles à Sikasso. :(. Leslhnifiomphus migtislus Martin. — Fn mâle et une femelle de cette déli- cate petite espèce, déjà connue par un exem|ilaire de l'Afrique occiden- tale anglaise. i . l'inilliifjdinijltus œlhiops Selys. — Côte-d'Ivoire, Guinée. Fn exemplaire de Sikasso. ."i. Irlinus [eni.r fUniihiir. — Fin exemplaire. Sous-Famille des .ffischninœ. 1 . Aitii.r /ora/o.vH.y Lind. — Un exemplaii-e de celle espèce qui habite toute l'Europe, l'Asie-Mineure, cenli-ale et septentrionale el à peu piès toute l'Afrique. 2. IleiniancLT ephippigcr Rurm. — Pas très commun. :i. lleUœs€hii(( liili(jin(ixu Selys. — Plusieurs exemplaires. Il est certain qu'on peut trouver dans la région de Sikasso quelques autres .Esrimine.s, notamment deiLx ou trois espèces de Gynacantha. AGRIOMFXî Sous-Famille des Calopteryginae. 1. Phaon iridipennis Burm. — Pas très rare. 2. Phaon. camerunensis Sjôst. — Un exemplaire. 3. Cleis cincta Selys. — Un exemplaire, ayant le stigma de moyenne lon- gueur, i. Libellago decnnilu Karsch. — Assez commune. Elle habite à peu près toute l'Afrique tropicale. 5. Libellago curla Selys. — Rare. 6 . Libellago dispar Beauvois. — Assez rare. Une série d'autres espèces de Libellago, comme caligala, concellata, gra- cilis, cyanifrons, nibida, nepiunus, lanceolata, etc., habitent un peu plus au sud et ne paraissent pas se trouver à Sikasso. Sous-Famille des Lestinae. 1 . Lestes Jaenhi Martin. — Fin mâle el deux femelles de cette espèce qui n'est connue que de Sikasso. 2. Lestes chromalus Martin. — Sénégal et Soudan. 3. Lestes pallida Rambur. — Un exemplaire. 98 R. Martin. — Les Libellules du cercle de Sikasso. Sous-Famille des Agrionins. 1. Mesocnemis singularis Karsch. 2. Mesocnemis irregulaiis Karsch. — Les deux espèces existent à Sikasso el vivent dans les marécages, notamment en janvier-mai's. 3. Plalycnemis congolensis nov. spec. Abd. cf Si-aS"/", g 30 7"', aile inf. l!J-20 7"'. cf Epistome jaunâtre, joues jaunes, tout le reste de la lace mai run ou noirâtre ainsi que le dessus de la tète avec une bande d'un mari'on plus clair sur les ocelles. Prothorax mai'ron avec des traits jaunâlies mal déUnis au dos et une tache jaunâtre de chaque côté. Dessus du thorax marron avec fine raie dorsale jaune bordée de chaque côté de noir, une bande humérale jaune déchiquetée en haut, les côtés marron en haut, jaunâtres en bas; le dessous jaunâtie. Pieds jaune vif, les fémurs épais, les tibias élargis, avec une numice bruiu' courte à la jointure des fémurs et des tibias, les tarses un peu brunis. .\bclomen mince, brun noirâtre nuancé de jaunâtre : le .1" segment noirâtre avec une petite tache centrale, les côtés et un trait au buul jaunâtres, le 2" noirâtre avec une large tache dorsale ovale jaunàlic, les 'i'-d" brun noirâtre avec un anneau basai et un anneau anliterminal jaunâtres, le 7" brun avec le premier quart en anneau jaunâli'e, le l'esté brun noirâtre. Appendices supérieurs jaunâtres, minces, coniques, très peu recourbés en bas, les inférieurs plus longs, bruns, assez épais, un peu en forme de pinces, si on les voit du dessus. Ailes hyalines, peu larges, stigma brun bordé de jaunâtre, presque carré, l'angle intérieur du bas un peu pointu en dedans, la nervule extérieure un peu plus longue que l'intérieure. Q Face comme le mâle; le dessus de la tête plutôt marion avec une bande noire devant les ocelles. Prothorax et thorax connue le mâle, mais avec la raie dorsale bordée de vert au lieu de noir, la bande jaune humérale plus mince el plus longue, bordée en dessous de noir. Pieds jaune rougeâtre, les tibias non élargis, abdomen à peu près comme le mâle. Appendices bruns, coniques, épais, excessivement cour-ts. Stigma en losange, coloré comme chez le mâle. Hab. Sikasso, Congo, Côte-d'IvoIre. 4. Psilocnemis sikassuensis nov. spec. cf abd. 27 77 aile inf. 13 7"'. Epistome jaune, tout le dessus de la tête noir avec, de chaque côté, une tache ronde jaune le long de l'œil. Prothorax roux; thorax roux, le dessus avec une large bande dorsale verte divisée en deux par une très mince raie rousse, les côtés roux avec une raie verte basale s'arrêtant à moitié du thorax. Pieds minces, rougeâtres. Abdomen ayant, en dessus le 1°'' segment roux nuancé de noirâtre, le 2*^ roux bordé sur les côtés de noirâtre, les y-T noirs avec un mince anneau basai blanchâtre, les 8°-9° noirs, le 10° jaunâtre, très court. Appendices supéiieurs en forme de gi-ains de blé, larges en dessus, jaunes, beaucoup plus longs que le 10° segment; les inférieurs noirs, minces, à peine plus longs que les supérieurs. Un mâle unique, de Sikasso, en novembre. Femelle inconnue. 5. Disparoneura vittata Selys. — Rare. 6. Disparoneura pruinosa Selys. — Un exemplaire. 7. Ceriagrion glabrum Rurm. — Assez commun. R. Martin. — Les Libellules du cercle de Sikassa. gg 8. Pseudagiiun angolcnse Selys. — Un mâle et une fenielk-. 9. Pseudagiion prœtextatum Selys. — Très commun. 10. l'seudagiion glaucescem Selys. — Plusieurs exemplaiies. 1 1 . l'.scudagnon nuhicum Selys. — Un mâle de cette espèce trouvée en Kgyple, en NuLic, au Tchad, au Congo et à la Côte d'Ivoire. \-2. l'xeiuhujiidu gt'rshi'kcri Karsch. — Commun à Sikasso, commun dans r.M'rique oiientale. 13. l'seudagrion kersteai Gërst. — Plusieurs exemplaires. 14. l'seudagrion lindicum Griinberg. — Plusieurs exemplaires de cette jolie espèce, reinai'quablc par sa tête et ses antéhumérales verdâtres. 15. Pseudagrion Sjôstedti Forster. — Plusieurs exemplaires de cette espèce, remarquable pai' sa tète et son thorax en partie roux. 16. Agriocnemis exilis Selys. — Commun sur les étangs. 17. Agriocnemis maclachlani Selys. — Rare. Soit au total : Libellulin^e 41 — CORDULIN^ 3 — GOMPHIN^ 5 — :4îschnin.î: 3 — Calopterygin^ 6 Lestin^ 3 — Agrignin^e 17 78 Nous profitons de l'occasion pour donner le signalement de la femelle d'une très curieuse espèce dont le mâle seul était connu, » Neophya Rutherfordi Selys », prise, non pas à Sikasso, mais dans la contrée peu éloignée de la Côte d'Ivoire. Cette femelle, unique et en médiocre état, ressemble au mâle décrit avec les différences suivantes : Elle mesure : abd. 21 "/", aile inf. 28 "Z""; elle est par conséquent plus grande que le mâle. Les ailes sont fortement safranées de la base au nodus; le stigma tout à fait rectangulaire est très court et pas trop mince; il y a, aux ailes inférieures, 7 antérrodales et 7 postnodales. La coloration est à peu près entièrement d'un brun jaunâtre, l'abdomen est assez épais (appen- dices en mauvais rial): les pieds sont très minces et pas ti'ès longs. Je remercie de tout cœui' ceux qui ont bien voulu chasser pour moi les Odonales à Sikasso, notamment M. Graffe, administrateur, et mon fils •lacques Martin, commis des affaires indigènes. René Martin. 100 Motes spéciales et locales. NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Quelques mots sur la flore de Moisdon-la-Rivièfe (Loire-Inférieure). — La com- niuiie de Moisdon-la-Rivière (Loiro-Inférieure), favorisée par la diversité de ses terrains, est relativement riche en plantes. On trouve les espèces aquatiques dans le Don qui traverse la commune de l'est à l'ouest, dans les affluents de cette rivière, dans les étangs Neuf au nord, d'e Gravotel au centre, de la Forge-Neuve à l'est. Les bords rocheux de l'étang de Gravotel et surtout de celui de la Forge contiennent des espèces curieuses. Les plantes des marécages et des prairies tourbeuses ne sont pas moins intéressantes et variées. Le pays est boisé; il a deux forêts sur ses confins : la forêt Pavée au nord et le bois de la Foi au sud-ouest. Les landes cjui couvraient jadis une partie de la commune sont aujourd'hui en grande partie mises en culture ; néanmoins elles nourrissent encore des plantes caractéristiques, dans le midi de la commune, par exemple. En dehors des pâturages et des prairies naturelles et artificielles, les cultures dominantes sont : le froment, l'avoine, l'orge, le seigle, le sarrazin, la pomme de terre, la betterave, le chou, le colza, le navet, les fourrages verts, le maïs. Le lin est peu ou mal cultivé, le chanvre ne l'est pas du tout. La vigne est, en fait, nulle. J'ai déterminé jusqu'à présent 352 espèces de la commune et ne puis signaler ici que quelques-unes d'entre elles qui me paraissent dignes d'intérêt. Tlialictriim flaviim L. — Au bord du Don. RaniinriiliU'i chœropJiyllus L. — ■ Coteaux de Gravotel et de la Forge. Aquiler/ia vuli/ari.s L — Trouvé seulement quelques feuilles de cette plante dans la forêt Pavée, le 15 avril 1912. Nymphœa (ilba L. — Commun, surtout dans le Don. Nuphar luteum Sibth. et Smith. — Voisin du précédent dans le Don, Le fruit de cette espèce est appelé vulgairement Baratte, parce qu'il contient une subs- tance blanche ressemblant un peu à la crème du lait. CnrydaUx rlai'iculata D. C. — Trouvé seulement au sud de la Forge, le 2 mai 1912. Très abondant sur une petite surface. Barhfirea vulr/aris R. Br. — Assez commun. Alliarin nffirinalis Andrz. — J'ai trouvé cette plante en 1910. au sud de la Sebinaie, près le Don et à la Chaussée. Sisymhn'iim officinale Scop. — Assez rare. Trouvé à la Pochetais et à la RohoUais. Arabis Tlialiana L. — Assez commun. Cardamiiie liirsuta L. — Çà et là. Roripa amphibia Bess. — Assez commun, par exemple au bord du Don. Camelina sativa Crantz. (Caméline cultivée). — Trouvé une seule fois, le 5 juin 1911, dans un champ de lin au nord du Gage, au lieu dit « Les Violets ». Lepidium campestre R. Br. {L. heterop/iyHumBenth.). — Commun. Asterocarpus Clusii Gay. — Quelques exemplaires sur la butte des Aubertières Ilelianthemum gutlntum Mill. — Rare. Trouvé seulement dans le chemin des Fouets, à l'ouest de la Foy, et dans le chemin de l'Eusse, au nord-est du même village. Les pétales présentent la petite tache à la base. On trouvait autrefois dans les prés tourbeux une plante connue sous le nom de Deuve et que je crois être un Drosera. Je n'ai pu en rencontrer. Disparu par la culture. Spergula arvensig L. — Se trouve surtout dans les anciennes landes mises en culture, avec S. rubra Pers. , qui est plus rare. Mrciir/iia rrecia FI. d. Wett. — Çà et là. Radiula linoides Gmel. (Radiole faux lin). — Trouvé le long de la route de la Barre. Androsœmum officinale Ail. — Çà et là, vers la Pochetais et la Foy. Générale- ment rare. Elodes palustris Spach. — Commun dans la vallée du ruisseau du Palierne. Lathyrus Nissolia L. — Rare. Se trouve çà et là dans les champs, mais en petite quantité. Lathyrus macrorhizust Wimmer. — Assez commun. Spirœn Ulmaria L. — Rare Trouvé seulement au bord du Don, près de la Genètrie et sur la rive droite. Potentilla Fragnriastrum Ehrh. — Assez comnnin. Notes spéciales et locales. 101 Circœa hitefiann L. — Trouvé seulement au bord du Don, dans l'ouest de la commune et en petite quantité. l.ythnim /ii/ssopifolin L. — ■ Rare. Trouvé çà et là dans les champs, vers la Barre et la RohoIIais. .Mon fin f on fana L. — Trouvé surtout dans li's landes cultivées. Corriç/iola liffornlis L. — • Commun. Sedvm TcU'iihiuni L. — Rare. Je l'ai trouvé au bord du Don. Un ami, à qui je suis également redevable des deux espèces suivantes, l'a trouvé vers la queue de l'étang de Gravotel. Srdiim rrflrxiim L. — • Trouvé à la Forge. Sedum amjlirum Huds. — Coteaux nord-est de l'étang de Gravotel, etc. r mhih'nis pendiiliniis D. C. (Nom vulgaire : Hirondelle). — Commun. Ani/clira siluestris L. — Peu abondant, mais çà et là dans les endroits humides, au bord des eaux. (Knant)ir cracafa L. (Nom vulgaire : Pimpin). — Assez commun; très abondant dans la vallée du ruisseau du Palierne. Œnanthr fixtulosn L. — Trouvé dans le Don. Sison Amomvm, L. — Çà et là. Assez rare. Heloisriadium nodiflontm Koch. — Assez commun. Dans le Don, vers la Pochetais, on trouve H. imnidatum Koch. Vixcam aUiiini L. (Gui blanc). — Le gui est commun sur le pommier, le poirier et le peuplier Je l'ai observé, mais plus rarement, sur l'épine noire (Prunus spiiioaa). l'alisier (Aria terminalis), le cormier (Sorhiis domestica) et le tilleul (Tiliar silvestrisi). Je crois aussi l'avoir vu, il y a quelques années, sur l'aubépine. Ridens triparfifa L. — Assez commun au bord du Don. Inula l'iilicfiria L. (Inule Pulicaire). — Assez rare. Trouvé près de la RohoIIais, de Belle-Rivière et de la Barre. Serratulu' finctoria L. (?) (Serratule des teinturiers). — Assez commun. Scorzonera humilis L. — • Assez commun. Lohelia urens L. — Commun sur les landes. Wahlenherj/ia hederacea Rchb. — Rare. Trouvé seulement çà et là dans la valléo du ruisseau du Palierne. Krira rilinris L. — Assez commun; très abondant sur les landes du sud-ouest de la commune. Les fleurs sont roses, souvent pâles, quelquefois blanches. h'rica cinerr/i L. (Bruyère cendrée). — • Commun. Fleurs d'un rose violacé, très rarement blanches (observé une seule fois, sur une touffe, le long de la route au nord de la Barre). f'trinilaria vulfinrix L. (Utrieulaire vulgaire). — Plutôt rare. Trouvé dans le Dn\im flydrapiper L. — Assez commun. Ff/r/ns: xiJvafira L. (Nom vulgaire : Fouteau). — Bois et buttes. ('axtanea ruJi/arix Lam. — Assez commun. Querrus Rohiir L. — Le type, à pédoncules plus courts que les pétioles, est appelé vulgairement Dreulier. Le Q. pedunculata Ehrh. est plus abondant ' et appelé simplement Chêne. Ces deux chênes sont, de beaucoup, les arbres les plus répandus dans le pays. Qi/fm/x Tozza Bosc. (Nom vulgaire : Doueeau). — Sud-ouest de la commune; abondant sur la limite de la commum- de la Meillera.ye-de-Bretagne. Salix alba L. (Nom vulgaire : Ziard). — Assez commun. Sali.1 cinerea L. — Très commun. Sahx repens L. — Trouvé çà et là dans les landes humides du sud-ouest de la commune. Populuit nir/ra L. — Assez commun. l'opulus Tremvla L. — Peu abondant. Betula alha L. (Bouleau blanc). — Assez commun. On trouve aussi B. pubes- cens Ehrh. \i)'î Nolen spéciale!^ et Incales. Afnu.i i/Ziifiiifisa Gaertii. — Assez coniimin. S(i(iittari.n xiif]iu Don, vers Belle-Rivière et la Pochetais. Scirpus palusfris L. — Assez commun. Carer pulicaris L. — Rare. Trouvé seulement le long de la route de la Barre, au sud-est de la Pochetais. Carex stellulofn. Good. — Assez commun. Carex re.mota L. — Çà et là. Cnrex stricto Good. — Appelé improprement Prêle. Commun. Carex lœviqata Sm. — Trouvé seulement au nord-est de la Foy, au lieu dit » Les Prés Huet ». Lu-ula rernalis X. — Bois de la Foi. Baldinçirra arundiiiaccn Dumort. — Je l'ai trouvé au Perchaud, entre la Poche- tais et Belle-Rivière. Mibnrn rcrna Adans. — Rare. Trouvé une seule fois, en mars 1910, à la Forge et à la Rivière-Péan. Oplismenus Crus-GaUi Kunth. — Appelé improprement Millet. Assez commun çà et là. Phraqmites cnmmvnis Frin. — Rare. Trouvé seulement au bord du ruiss-au '1m Palierne, à l'ouest de Launay. Ar/rostis setaccn Curt. — Sur les bords du sud-ouest de la commune. Molinia ccrrxdea Mœnch. (Noms vulgaires : Grenat, Ganche). — • Assez commun. Festuca Myurns L. — Assez commun. Festuca ovina. L. — Commun. Brachypndium. silvaticvm R. et S. — Cà et là. T oJium temulenliinr L. — Peu abondant. yardns stricta L. — As-^p' va'e. Trouvé cà et là d"is le sud-ouest de la commune. ■Juniperus commuais T,. (Nom vulgaire : Jaunaie Genièvre). — Ra'c Trouvé seule- ment sur les landes vers la Ferronaie et la Cotti'lerais. Oxmuiida rriialis L. — V<'1lé>' d" ruisseau du Palierne, la Foy, la Haute-Moraie, etc. Asplenium Adianfum-nir/rtim L. — Assez commun. Asplcniiim Trichomaiirs L. (Nom vulgaire : Capillaire). — As,sez rare. La Forge, la Chaussée, Beau-Soleil, queue de l'étang de Gravotel et "h l't là. Eqvisetum poluxfrr L. — Rare. Trouvé seulement au lieii dit « Cupidon », 1" long de la route de la Baw .Jr- c''iis aussi l'avoir rencontré vers la Haute-Morai"^. Equisetum Umnsum T,. — Très abondant dans l'étang de Gravotel. Rare dans le Don (Beau-Soleil). La Pochetais, par Moisdon-la-Rivièi-e (Loire-Inf.). Charles Halet. Notes spéciales et locales. 103 L'inefficacité d'un « moyen de protection ». — Dans les premiers jours du mois de mai, l'un des travailleurs du laboratoire d'évolution rapportait du bois de Verrières une touffe de branches de chêne sur lesquelles vivaient un assez grand nombre de chenilles, enfermées chacune dans une feuille pliée. La touffe fut placée dans un coin du laboratoire, sur le rebord d'une fenêtre. Dès le lendemain, nous constatâmes que les chenilles disparaissaient et dispa- raissaient rapidement; nous n'en retrouvions aucune trace, ni ne voyions aucune d'elles errant aux alentours; les feuilles pliées semblaient également disparaître ou s'étaler. Je ne tardai pas à connaître la raison de cette disparition, car, m'approchant inopinément de la fenêtre, je fis envoler une bande de 5 à 6 moi- neaux, qui picoraient dans les feuilles; à plusieurs reprises, dans k courant de la journée, je pus voir les oiseaux s'abattre sur les branches de chêne, fouiller avec rapidité, puis s'envoler. Cette observation, banale eu apparence, touche directement à une question générale. Les chenilles — que je n'ai point déterminées — étaient parfaitement dissi- mulées à la vue; enfermées dans une feuille repliée, elles y demeuraient, mon- trant à peine au dehors l'extrémité céphalique lorsqu'elles mangeaient le bord de cette feuille même. Encore faut-il dire que les feuilles voisines les masquaient complètement. On pourrait donc penser que, du fait de leur habitat, les chenilles se trouvaient dans les conditions les plus favorables « pour échapper à la pour- suite de leurs ennemis », suivant l'expression courante. Je remarque, en outre, que les moineaux ne viennent que très rarement dans le jardin du laboratoire et que, dans tous les cas, la présence d'une touffe de chêne chargée de chenilles était tout à fait exceptionnelle. Tout semblait donc concourir à une excellente « protection ». Or, il n'en est rien, et le fait que je viens de relater possède toute la valeur d'une expérience rigoureusement conduite : quelle que soit l'influence qui ait conduit les moineaux jusqu'aux feuilles de chêne placées en un lieu inaccoutumé, mais chargées de chenilles, nous constatons qu'ils y sont venus; quel que soit le sens qui les guide, ces moineaux ont rapidement découvert et détruit ces chenilles si bien dissimulées à la vue. Que conclure? sinon que la feuille pliée n'a pu être considérée comme un « moyen de protection » que grâce à une interprétation anthropomorphique ? L'interpré- tation repose sur une double hypothèse : la vue seule guide les animaux; la vue des animaux est identique à celle de l'homme. On en déduit que tout être qui est dissimulé à, la vue de l'homme se trouve dans les meilleures conditions pour échapper au plus grand nombre des causes de destruction. De plus en plus, il devient évident que les prétendus » moyens de protection » ont une tout autre signification. Depuis quelque temps, on commence à comprendre que ces " protections » ne suffisent point à arrêter les parasites; il faudra main- tenant renoncer à considérer ces protections comme efficaces contre les oiseaux 'D. Quant à la signification véritable de l'habitat dans une feuille pliée, nous l'igno- rons; et nous l'ignorons en grande partie parce que, dans la quiétude que pro- cure la conception des « moyens de protection », nul n'a cherché à se renseigner par l'observation ou l'expérience. Mais alors, une autre question se pose : s'ils sont dépourvus de " protection » ou de 11 défenses », comment les êtres vivants existent-ils encore? Comment n'ont-ils pas tous disparu dans la n lutte pour l'exist-ence ? ». La persistance et la multi- plication des êtres résulte évidemment de conditions multiples et diverses, formant un ensemble extrêmement complexe, sur lesquelles je puis d'autant moins insister ici qu'elles sont, en somme, assez mal connues. Je signalerai cependant une condition de drn-iifé tant du prédateur que de la victime. Remarquons, en effet, que si plusieurs branches de chêne cueillies en des points divers d\i bois de Verrières n'avaient pas été acccumulées en un faisceau, une bande de 5 à 6 moineaux n'aurait pu détruire toutes les chenilles aussi rapi- dement ni aussi complètement; de même, des chenilles disséminées dans un bois seront d'autant plus f.ieilement atteintes que le nombre des prédateurs sera plus grand. De ces faits et des considérations qui en découlent, on peut tirer une fois de plus argument en faveur r\n la protection des oiseaux. Je voudrais surtout nue cette note incitâ.t les naturalistes à étudier de près, au moyen d'exnérienoes faciles à réaliser aux champs, la sienification des prétendus « moyens de protection >i ; ce sera faire l'étude scientifique de la biologie. Paris Etienne Kabai'd. (1) Je rappelle à ce propos la très significative expérience de .ludd avec les .\cridiens n feuille morte » instantanément découverts et détruits par des Oiseaux (American Salu- ralist, 18991. 104 Notes spéciales cl locales. Hyménoptères. — J'espère intpioss<'r l<-s hyménoptérologist^s en leur signalant la iin'scnw on France de quelques hyménoptères qui n'y ont pas été, je crois, trouvés juscju'à ce jour. Ces espèces ont toutes été caiiturées aux environs de Montpellier. Ce, sont : C'rypfiis extinctor Tschck., non encore signalé en France, mais répandu en Europe. Pyoïurryptun lovfiicaxide Kricch, signalé de Triest<', Vienne, Corfou. Cerreris lunata Costa, signalé do C'alabre et de Corfou (d'ap. André). Cette espèce est assez commune, en juillet, sur les Erytif/ium campestre, aux environs de Montpellier. Eurrrn xquamosa Lep. Cette espèce a été décrite par Lepelletier, d'après un exemplaire de provenance inconnue. Elle n'est pas rare dans les environs de Montpellier. Eucera trivittata Brullé, signalée de Morée, d'après Kirchner. Nomada paKioralix Eversm., d'après Schmiedeknecht. Signalée de Russie et d'Europe méridionale; mais cette nomade ne figure pas dans le catalogue de M. de Gaulle, pas plus du reste que les hyménoptères que je viens de citer. Je n'ai trouvé qu'un seul exemplaire de cette jolie nomade. Montpellier. Aug. Lichtenstein. Le Sedum dasyphyllum. — Je signale aux lecteurs de la Feuille une planti' étrangère à la flore de l'Ouest, le Sedum daayphyl/iim L., var. (iltindulifcrum Gi'css., que j'ai recueillie à Matignon (Côtes-du-Nord). Cette plante ne se trouve que dans les Alpes, les Pyrénées et la région méditerranéenne. Il est bien difficile, impossible même d'en établir la provenance dans notre région. Plouër (Côtes-du-Nord). A. -M. Frostin. Errata. — Dans la note que M. H. du Buysson a donnée (Feuille des J. N., p. .51), il convient de relever une erreur assez importante qui porte sur un nombre mal reproduit. Ligne 41, au lieu de 20 millimètres, il faut lire 35 milli- mètres, qui est la longueur normale qu'il conviendrait de donner uniformément à toutes les épingles entomologiques et surtout aux plus fines. BULLETIN BIBLIOCxRAPHIQUE Guide pratique de Vamutenr de papillons, par BerGE-Rebel, édition française par J. .de Joannis, avec 97 figures dans le texte et 24 planches en couleur. — Paris, J.-B. Baillière et fils, 1912. — Prix : 10 fr. Cet ouvrage s'adresse principalement à ceux qui commencent à collectionner les papillons et pourra leur rendre les plus grands services. Rédigé par un des maîtres de l'entomologie actuelle, le D' H. Rebel, de Vienne, cet excellent petit volume a été traduit par M. J. de Joannis, qui l'a mis au point pour les collec- tionneurs français. L'introduction (pages 7 à 70) expose les généralités d'une façon simple, claire et méthodique. Dans la partie spéciale (pages 71 à 222) se trouvent décrites 314 espèces des plus importantes parmi les macrolépidoptères de nos pays; tous sont figurés en couleur sur les planches fort bien réussies, ou, pour quelques-unes, en noir dans le texte. L'ouvrage justifie ainsi pleinement son titre, c'est vraiment un guide pratique. Le Directeur Gérant, A. DOLLFUS. laip. Oberthûr, Benne»— Paria 12001-13). TARIF DES ANNONCES POUR LA 42° ANNÉE ( Page entière 22' » \ 1/2 page 12 » I 1/4 — 7 H ^ Les annonces sont payables d'avance. 1/8 — 4 )) 1/12 — 3 » A CÉDER I" Collection de Cicindèles (Europe et circrt), Carabus, Caln:ioma, Cychrux (européens et exotiques), types, nombreuses raretés, lielle sorte de Ceroglossus,» 3 Moniioiyce phyllodes, le tout parlait état, 493 espèces, 2,229 sujets 500 fr. 2" Collection de Carabiques (Europe et circa), quelques types, 1,000 espèces, 4,500 in- dividus 300 fr. 3» Collection de Cicindèles, Carabides, Carabiques, 743 espèces, 1,927 sujets. .. 200 fr. Les déterminations de Reiche, Joret, Géhin, de Marseul, Bédel, etc., renseignements complémentaires sur demande. S'adresser à M. de BONY, château de Bujaleuf (Haute-Vienne) FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE LISTE DES FASCICULES PARUS Hot'LBERT (C). — iMrod. à l'élude des Coléoptères et Tableau analytique des Familles (Bull, de la Soc. scient, et méd. 1905, 28 pages, 66 ûg.) . . 1 fr. 25 HouLBERT (C.) et MoNNOT (E.). — Famille des CénDiibiicides, 1909, 2'' édit., 107 pages, 146 fig 5 fr. Houi.BERT (C.) et MoNNOï (E.). — Géocarabiques {Cicindélides et Carabides), 1 vol. broch.,. 1910, 328 pages, 237 fig.) '. 1 5 fr. SUR LE POINT DE PARAITRE HouLBERT (C.) et MoNNOT (E.). — Famille des Lamellicornes, env. 180 pages, 217 fig..' 8 fr. C. HOULBERT, Station entomologique de la Faculté des Sciences, Rennes. SOMMAIRE DO N" 499 D'f J. Villeneuve : Des espèces europcemiûs du geni'e Carcelia R. D. (Diptères). René Martin : Les Libellules du cercle de Sikasso (Afrique occidentale française;. Notes spéciales et locales : Quoiques mots sur la llore de Moisdon-la-Rivicre (l.oire-lnforieure) (Charles Halet). L'inefficacité d'un moyen de protection (Etienne r!,\B.\uD. Hyménoptères (Aug. Lichtensieini. Le Sedum dasyphylhim (A.-M. Frostinj. Eii-ala (H. nu BuyssoN). Bulletin bibliograpliique. BULLETIN D'ECHANGES DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES • Contre 60 Coléoptères français, déterminés ou non, mais représentant 15 espèces au moins, M. C. Houlbeet, Rennes (Ille-et-Vilaine), enverra sa brochure : Tableaux analytiques illustrés pour déterminer les familles de Coléoptères. — Les espèces les plus communes seront acceptées. Le Laboratoire d'Evolution des êtres organisés, à la Sorbonne, désirei-ait recevoir en quantité des Hyponomeutes {H. padella et //. molinella) à l'état de pont«s, de chenilles ou de chrysalides. — Adresser les offres : 3, rue d'Ulm, Paris. Hon. N. Charles Rothschild, Arundel House, Kensington Palace Gardens, London W. (Angleterre), d<^mande des spécimens de Vison du Poitou {Putoriiis lutreola.) de France. . M. A. Vuillet, préparateur à la Station Entomologique de Paris, 16, rue Claude- Bernard, désire Calosoma sycophanta et inquisitur vivants, larves de Mamestra hrassicœ et M. olerarea vivants. OUVRAGES OFFERTS A LA BIBLIOTHEOUE DU 10 M.\I AU; 9 .lUlN 1911 Dp la part de : MM. Bouicngcr,("^ br.), du Buysison (:i br.), Davy (1 br. ), Dognin (1 br.), Dollfus (3 br.), Ferton (1 br.), Foster (1 br.), Guébhard (4 br.), Hermann (2 vol.), Janet (1 br.). de Joanni.s (1 \ol.). Kilian (2 br.), Lambertie (3.br.), Margier (1 br.), Mingaud (2 br.), Montandon (1 br.), X. P>aspail (1 br). Mise Richardson (2 br.), Rignano (1 br.). Total : 3 volumes, 3D brochures. Nous adressons tous nos remerciements aux donateurs 0.vrta.^" ^°^^ ^^^^ V Série, 42' Année — N» 500 ^-^./^ '(^ LA FEUILLE -if DES JEUNES NATURALISTES REVUE MENSUELLE D'HISTOIRE NATURELLE "?• ^ -^ Aboimement annuel (France et Étranger) Payable à M. Adrien Dollfus, 3, rue FresneU Paris (16') '. 6 fr. Les abonnements à la FEUILLE seront faits dorénavant à partir du I" janvier (au lieu du 1" novembre). Imprimerie Oberthur, Rennes — Paris 1912 LIVRES NOUVEAUX PUBLIÉS EN FRANCE Blayac (J.)- — Esq^jiisse géologique du bassin de la Seybouse et de quelques régions voisines, in-8°, 498 p. et 6 pi.,— Alger, Jourdan. CoRNiL (V.) et L. Ranvier. — Manuel d'Histologie pathologique, t. IV (I-II),. 2 vol.-, 1.6V6 p. et 438 fig — Paris, Alcan. — 45 fr. Deville (J.). — Les maladies de la Vigne et des Arbres fruitiers, in-8°, 100 p. et 21 fig. — Lyon, Key.' — 2 fr. Hubert (P.). — Fruits des paySt chauds (Monographies des principales essences fruitières), t. I, Etude générale des Fruits, in-S", x-730 p. et 227 fig. — Paris, Dunod. Leclère (L.-L.). — Une Mucorinée nouvelle : 21ucor nigrans n. sp. (thèse), 120 p. et 4 pi. — Lons-le-Saunier, imp. Declume. « Le Double (A.-F.). — Traité des variations de la colonne vertébrale de l'homme et de leur signification au point de vue de l'anthropologie zoologique, in-S", vii-550 p. et 120 dessins. — Paris, Vigot. — 25 fr. Marchand (R.-G.^. — Les pores interalvéolaires du poumon chez l'homme et chez quelques animaux (thèse), in 8°, 52 p. et fig. — Lille, Le Bigot. MÉTADIER (P.). — Etude générale des eaux d'alimentation de la ville de Tours (thèse), in-8°, 153 p. avec planches . — Tours, imp. Arrault. Morin-Jean. — Le dessin des animaux en Grèce, d'après les vases peints, gr. in-8°, 264 p. et 275 fig. — Paris, Laurent. Poisson (H.). — Recherches sur la flore méridionale de Madagascar (thèse), in-8'>, 235 p. et pi. — Paris, Gauthier- Villars. Suc (L.). — Les plantes médicinales du Mexique (thèse), in-8°, 237 p. — Tou- louse, Dirion. — 7 fr. 50. Législation phyiloxérique algérienne, in-S°, 48 p. — Alger, Fontana. 1" Août 1912 — V« Série, 42' Année — N° 500 LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES LES OYATS ET LES DUNES I. — Fixation des Dunes. Il est bien rare, (IikiikI un parle des Uyals (l'iumina arenuriti), qu'on ne rappelle iliin niul le rùle inipuitanl que juuenl ces piaules dans la iixaliun des sables aiuuvanls; et. l'inlerpi-étation Iraditionnelle en botanique est que leurx longs rhizomes l'ixenL les dunes. Si le rùle est évident, et d'ailleurs mis à prolit par l'iiomme, l'interprétation m'a toujours semblé absolument inexacte, et un séjour de douze ans dans un pays de dunes très développées, énergiquemenl i-euianiées par les coups de vent, m'en a donné les preuves les plus l'épélées et les plus variées. J'ai essayé, en divei-ses occasions, de faire partager cette conviction à des amis, et je conunençais par ce raison- nement irréfutable à mes yeux : — D'où s'envole le sable des dunes? De la surface, ou de lintérieur de chaque monticule? — De la suiface évidemment. — El où se trouvent les rhizomes des Uyats? à la surface, ou dans l'épaisseui? — Dans l'épaisseur de la dune... — Donc ce ne sont pas les rhizomes qui lixeiU le sable. L'argument me sendjje toujours sans léplique; cependant j'ai i-eniarqué (pi'on se rendait avec peine, bien qu'on ne pût répondi'e. C'est que le fait même des dunes, llorissantes et couvei-tes de Uyats, pai'aissait prolesler cohtre celte preuve toute négative; et l'on se figurait parfois les rliizômes emprison- nant dans un chevelu de radicelles tout le contenu de la dune, comme ces Meurs que les jaidiniers lèvent avec leur molle pour les changer de place, ou encuie couvrant toute la suiface de la dune, ;iu moins quand le vent en a rongé la couche superiicielle, comme d'un réseau prolecteur. Ur, il n'en est rien; et pour trouver la véritable explication du rùle des Uyats, il sullit d'examiner comment, avec leur concours, une dune se forme, s'accroU, et meurt. 1. — I-'ORMATION DE LA DUNE (l'est en avant des dunes existantes, à la limite supérieure du l'ivage, i|Mc se forment sur notre côte (1) les dunes nouvelles; il y a souvent à ce tlj Ambleleuse, vers l'entrée du détroit du Pas-de-Calais. J'écaàs ce mot à dessein pour réserver les particularité.s que les dunes peuvent présenter sur des rivages soumis à d'autres régimes de vent, ou encore dans l'intérieur des teiTes. On se rendra compte, du reste, que ces variations ne changent rien au rôle mécanique des Oyats. 106 E. Langrand. — Les Oyats et les Dvnes. iiivciiii une légère levée de sal)le lin, salile ébuulé tics grandes dunes, uu (lé|)Osé. à leur pied par les vents modérés du large, qui l'onl eidevé à la plage découverte par la marée basse. De ces grandes dunes aussi sont loiubées des graines di; (lyats, par ébctulemeut, ou par l'action des vents de leiM'e; bieut()t. elles lèvent, et la zone de sable tin se eouvit; d'un duvel verdàlre formé par les jeunes pousses. La dune est désormais amorcée et va s'élever; tout vent chargé de sable qui passera sur ce plaid naturel de Oyats y laissera un peu des grains qu'il transportait. (lomme ce résultat est dû à l'action de la |)artie aérienne des Oyats, je (lois en rap|M'ler brièvement la description. Les Oyats sont des granunées dont les feuilles ne sont pas étagées le long d'un chaume élancé, comme dans nos céréales, mais resserrées en touffes dont la base paraît toujours ensablée, comme une touffe d'herbe géante. Nous n'avons pas à considérer les épis, dont l'apparition est temporaire et le nombre restreint. La tige est invisible; elle est formée en effet de nœuds très rapprochés, d'où parlent des feuilles alternes qui l'enveloppent complètement. (Iliaque feuille est constituée d'abord par une gaine cylindrique emboîtée dans les gaines plus anciennes, qu'elle ne dépasse que de peu, puisque les nœuds se suivent de près, et cet ensemble de gaines forme une fausse tige, celle-ci aérienne et visible, longue parfois de l-'i centimètres et jilus, et remplie par les gaines concentriques des différentes feuilles, alors que les entre-na'uds de la vraie tige sont creux. .\u sommet, la gaine se transforme en un limbe linéaire, long de 30 à 50 centimètres, large de 5 à 10 millimètres, et qui est Vinxtru- ment eljicace de la lutte contre le vent. Ce n'est pas une lanière plate, mais une gouttière, plus ouverte dans le jeune âge, plus enroulée, jusqu'à ferme- ture complète, quand la feuille est sèche ou vieille, et dont la concavité, située à la partie supérieur(>, est parcourue de bout en bout par de fortes nervures en relief, ordinairement au iioml)i-e de 6, avec quelques nervures secondaires. Comme les colonnes creuses ou demi-creuses qu'emploie aujourd'hui l'industrie, ces feuilles offrent ainsi autant de résistance que si elles étaient cylindriques et pleines, sans péril de cassure. Une autre particularité importante est que, malgré leur disposition tout autour de la tige, elles ojjveid toujours toutes enseinijle le dos au veut. Leur forte nerva- tion ne leur permet pas en effet de plier; si on emploie la violence, les nervures se brisent, en se décollant même du limbe à l'endroit de la rupture. Elles ne peuvent que se courber un peu par une légère torsion; c'est ce qu'elles esquissent déjà au repos, sous l'influence de la pesanteur; la pression du vent sur le bord de la gouttière cpii lui est le plus exposé achève la torsion, en même temps ipie la goultière se ferme par la dessic- cation. Si notre examen a été minutieux et un peu long — encore avons-nous omis tous les détails d'anatomie ou de physiologie qui ne se rapportaient pas à notre but — nous allons en être récompensés par la clarté et la facilité de la conclusion. A courber, comme autant de ressorts, toutes ces feuilles, le vent use son énergie; divisé, par le dos de chaque feuille, en deux courants un peu diver- gents, il se détruit lui-même par d'innombrables interférences; le sable, n'étant plus soutenu par une force suflisante, tombe, et grain à grain, la dune s'accroît rapidement. On voit que ce n'est pas par la résistance ouverte, mais par l'affaiblissement et la division qu'une force comme celle du vent est le plus facilement maîtrisée; de même, à quelque distance du pietl de la dune, c'est par l'inertie des grains de sable soulevés et ballottés que le flot s'alourdit et vient mourir doucement sur la plage. E. LanCiRand. — Les Oyats et les Dunes. 107 l.'diilili (le CCS lois aiiiciic |i;iclnis ilc hiiudcs cii-ciiis |]iiilii|ii(_'s : on cniil se in-oli'gcr (lu vciil pai' un niui- (Ui hml iiiilic iilislaclc Jilisulu; et le vent, s'y lieurlant, se replie en Idiii-ltillniis (|ui allniiillenl la hase, en eoniproniellenl la solidité, et sènienl la [loussière aux alentoni-s, puis, ajji'ès s'être élevés au-dessus de l'ubstacle, pressés qu'ils sunt pai- les courants supérieurs, se rabattent en trombe sur ce qu'on pensait avoii' abrité. 11 est à remaïquer que c'est (Icrrii'rc chacpie piaule, après que le vent s'est épuisé à la ti'averseï', que se produit le (l('p(M de sable : mais si l'on l'étlécliil que ce (|ui tondre derr-ièi-e une ioulle se trouve devant la touffe suivante, on coiuprendi-a que la dune s'élève partout. Ajoutez à cela que le balancement perpétuel des feuilles amène une oscillation incessante de la fausse tige de gaines; le résultat en est que les grains tombés d'un seul côté glis.sent tout autour. Ajoutez encore que le vent, après avoir agi dans un sens, agit pai-fois dans un sens opposé, toujours au prolit de la dune. FiG. 1. — Profil des dunes, d'après la Uiéorie commune. -«- ; Direction du vent de mer. Est. Ouest. ^^ tssff * c ^r 'a a/ Il '~ *''»■ eV '» :)/' I''iG. 2. — Profil pris à Amldeteusc : O. — Oyats des sommets en fortes touffes. = O. pi. — Oyats plantés régulièrement pai' l'homme sur l'ensemble de la pente ion ne les a figurés que sur une portion!. = H. — Haies mortes, protégeant ces plantations de Oyats. = d. — Ligne do sable fin tamisé par ces haies et déposé derrière elles, par rapport au coup de vent. = D. R. — Dune ruinée plus éloignée, vouée à la destruction. = D. N. — Dune nouvelle, amorcée par un semis naturel de Oyats, en avant de la dune existante. DÉVELOPPEMENT DE LA DuNE Ce progrès s'arrêterait bientôt par rensableineiit et l'immobilisation progressive des feuilles, si la croissance des Oyats ne suivait une mai'clie parallèle; mais les plantes se développent lapidement. En /i«H/c)fr d'abord : les nieuds succèdent aux nœuds, plus ou moins écartés cette fois, selon la lapidilé de l'ensablement; et chaque nunid donne naissance à une feuill(\ de plus en plus forte. A l'aisselle de cette feuille se développe en même temps un bourgeon qui produit une tige courte, analogue à la tige primitive, avec sa touffe de feuilles. Il en résulte une série de dichotomies de la lige, cachées dans le sable, et au dehors, une touffe composée d'un nombre indélini de touffes simples, serrées, qui se fortifient mutuellement et délient tout vent. La dune a beau s'élever, les touffes vertes et drues opèrent leur huilage automatique, et en couronnent toujours le sommet. Comme il faut nourrir toute cette végétation, de chaque nœud partent latéralement de longues racines tortueuses, et, latéralement aussi, de longs rhizomes qui vont rayonner dans toute l'épaisseur de la dune. Tant qu'ils sont à distance U)8 E. Laxc.RWD. — Les Oijuls ri les Dunes. lies irilliirnccs i'xl(''ri('iin's, t'cs iliizôinos s'alluiigriil l'ii cnln'-iiiriuls assez ospacés. lie S à 20 ceiilimèlres en iiKiyeiiiie; el eliaqiie iKeud produil un lioiirgeoii (iiiriiiaiil avec, sur les côtés, une ou ileux paires de racines. Mais quand l'exli-éiuilé des rliizùnies arrive près des bords de la dune, les bour- geons produits à cet endroit se dévelo])pent, gai'nissant les lianes de nouvelles touffes de Oyats qui vont se nourrii- et s'aecruîlii' d'une façon indépendante. Croissance indélinie en haulenr, (■(nisolidalidii ej exleiision des pentes par les pousses sorties des rhizomes, vdilà pour la dune le résultat de raetimi des Oyats. Il semble que la dune soil désormais viclorieuse du vent, (pi'ellc ne puisse que gagner; l'étpiilibre de forces que la nalurc pi-ésenic parloul va niius expli(]uei' comment la dune poui-i-a dépéiii'. 3. — Ruine de la Dune Il est évident que la lie.xibilité el le ressort des feuilles de Oyat ont une limite, et qu'un coup de vent violent et soutenu les maintiendrait inclinées, et loin de leur abandonner du sable, enlèverait le sable existant. Cela ne. se conçoit toutefois que pour les dunes naissantes et peu couvertes de feuilles, où l'effet du vent est d'ailleurs moins apparent. On voit bien, après une tempête, tout un côté de gi'unde dune couveit d'un sable nu; mais c'est du côté opposé au vent; c'est une coulée de sable nouveau que le vent a aban- donné après avoir traversé les Oyats du sonunet : ce n'est pas une perle, mais une acquisition. Je n'ai jamais vu une dune péiir par le suinmet, qui semblerait le point le plus menacé, mais par les flancs. S'agit-il d'une dune côtièie? des marées exceptionnelles, marées d'équi- noxe ou de tempête, vont ravinei' la base de la dune, emportant le sable, que les rhizomes el les radicelles sont bien impuissants à retenir; et la dune offre sur le front de mer une tranchée verticale, plus ou moins haute suivant que le ravinement a rongé plus ou moins la base. Cette tranchée est bien couverte de i-acines et de rhizomes llottauts; mais le moindre vent balance tous ces débris, et leur fioUement perpétuel ne fait qu'user la paroi. Si le sable se maintient, c'est par le tassement pi-olongé qu'il a subi, el souvent par une légère adhérence due aux intiltrations calcaires et salines (embruns et dissolution du calcaire coquillier). — Les li'anchées des sablières exploitées par l'homme dans l'intérieur des terres présentent du reste une résistance analogue, sans Oyats ni rhizomes d'aucune soi'te. Le vent, lui, produira moins nettement, mais aussi bien, les mêmes effets sur toutes les dunes, côlières ou non. Nous avons vu que sous l'inlluence des Oyats les dunes tendaient à s'élever en pyramides ou du moins en croupes accentuées; la partie vulnérable en sera les flancs. — Les touffes y sont moins denses, car l'ensemencement y est plus rare; elles y sont plus jeunes, venant en grande partie des rhizomes, el non de pousses piimilives. Enlin el surtout le mécanisme d'airèt du sable n'y joue plus de la même manière. En effet, les touffes, qui tendent à la verticale, n'y sont plus pei-pen- diculaires au sol, d'où il suit qu'un vent encore modéré appliquera leurs feuilles sur la surface montante, de façon à glisser sur elles sems les tra- verser ni s'y affaiblir comme ailleurs; de plus, les touffes sont étagées el ne se prêtent plus un nuduel appui. Nous avons donc une lésistance moindre, devant laquelle se tiresse luie attaque plus violente. C'est que le vent ne l'ase plus, mais heurte plus ou moins normalement ces surfaces dressées; ce n'est plus un appel d'air, un léger frottement qui envole ou entraîne le sable, mais un choc qui le fait jaillir. On comprend donc que les pentes des dunes abandonneront souvent de leur sable. Oi', le moindre affaiblissement E. L\N(iR\!VD. — Les Oyais et les Dunes. 109 cnli-aîiic iiMO déchéance de plus en plus piut'uiidc: cliaqiic touiïe, une fois un peu dégai'uie à la hasi\ s'inclinci-ii plus profoiidéiuenl snus le vent; son l'ùie mécanique lailtllt: rllc se déchausse et pend cnlin lanicutalilement, l)alayanl le \ci'said de la dune, (pii s'éboule d rnlcaînc les sdininets, pai' eux-niènies hivincihies avec leurs Oyats. J'ai vu souvent ce siH'elacle: c'est une l'inne que lieu u'aia'é|ei-a, jus(prà ce que rél)Ou!eineid (le salile n\anl cepiis au lias nue assielle sullisanle IVirnu_^ une surface propre à recevoir les i^raines; et un nouvel eiisenience- uieul, lot ou tard, y reproduit le cycle rce dôliiidivo ayant li's 2 soies ofi)ilairos exlei-nos ciicz le cf ! dette (t|)inion nous la trouvons en quelque sorte réalisée aclnelleineid dans le i^enre .l/i/o/o'fl. Le sous-genre SoUcria li. D. eonipi-end les espèces dont les cfd" ont l'alhwe de g g par le front très large, 2 robustes soies orl)it.-exl. et di's griffes courtes aux tarses des pattes antérieures. Heliant les SnUrvin aux Miiolùii proprement diles, l'espèce Mfinhiu ruciiii Itiind. niius nioidre des niî'des ayant eiu'ore leurs griffes antérieures allongées mais présenlaid un troni lai-ge avec une éhauclie de soies orl)ilaires sons forme de cils plus ou moins nond)ieux. d'allui'e encore indécise et irrégtdière. Sans doute est-ce encore par le processus en nnivre chez /'/i/v/.cc qu'esl appaine Dcgcarin miiscnri'a Meig. (^LatrcUlia debUilaln Pnnd.) qui ne dilièi-e de Mhrissiiia liirrila Meig. que par une coloralion plus s(ind)i'e el 2 soies orbilaires chez le cf. Je me suis cru autorisé à lui assigner un nom de genr{' nouveau : Microrihrisshia (1). On conçoil que les QQ, dans ces 2 geiues si voisins, soient difTiciles à distingue!' ui(iiis Linné. .■lno/m« ('phippium Linné. ('hkimi/.s varia Linné. — (.Eipiipi'cfpul divioiliiris Linné. *Mytihis rduli.s Linné. Pc(;t.itn('nhi.s (A.ri)t.:ra) nliji iintcfis Linné. *Card'uim iCcnistudeniiaj cdulc Linné. — (La^vicardhnn) iKim'diam Spengler. *Doniu: viltatus Da Costa. *Ënsi.s eiisis Linné. *Marfra rorallina Linné var. afhmlica B.D.D. * — (Spi.siihi) solidu Linné. Liilrarki liilraria Linné. Pholas dadijlus Linné. Barnea candida Linné. *Tpllinn (Atigiihisj falmla Cronovius. *Macnnia InDiis l)a Costa. * — balthica Linné. l*h. Dautzenberg. L'OPPIDUM DU CRUZEL près de Pouvourville (banlieue de Toulouse) Ou désigne, à l'ouvourville, sous le nom de Cruzel, un plateau inculte (220 mètres d'altitude) dominant le.s alentours et limité du côté de la plaine par un à-pic de plusieurs mètres. Ce plali'au, qui mesure (iO mètres de liuigiieiir sur .'iO de largeur, a sen'i de refuge à partir du néolitliiqiie jus(prà répo(pie gallo-romaine. Le gisement iiéolilliiipie, (pic j'ai découvert, se trouve sur la face Sud- Ouest du |)lateau. M. F. Sardiiig m'a donné deux haches polies en grès très dur provenant de cet endroit et j'ai pu recueillir à la surface du sol une nouvelle hache polie, des morceaux de poteries grossières à pâte gri- sâtre dont les parois ont été égalisées à la raclette. p. Manuel. — I.'Oiipiditm du Criizel. 115 Sur le iilnicau lui-môrne cxislc un inlérpssanl gisciiiciil |ii-iil()lusl(iri(iuo. M. .Iiiuliii Jiviiil déjà l'ail eu l!HI:i i|ucl(|U('s fouilles sur col cuiplaccuicnl; j"y ai fail à mou loni- (li> nouvelles icelierches ces dernières aniuM's. ' La couche aiTliéolo£ti(iue comnieuce à 0 '" 2(1 du sol aciuel et finit à 1 ""!»() de |)rofoiuleui-; elle repose sur des bancs de i,'rès tei'liaires; c'est une terre formée de cendres et de chai'honille contenanl des galets recueillis dans le lit de la daronue, des fi-aii-menls de poteries et (le noudireux ossements d'animaux. Poteries. La pâle des poteries noirâtre ou l'ou^eàlre, foi-fement mii'acée, est parfois recouvei'te d'un vernis marron ou noir, [/ornementation est tout à fait pri- mitive (stries régulières, trous faits à l'aide d'un poinçon, traits, cordes, empreintes digitales). Les exemplaires les plus caractéristiques que j'ai trouvés sont les suivants : Un vase entier à panse renflée, noirâtre et jaunâtre à l'extérieur; sa liauleur est de 7 centimètres, son diamètre an col est de 6 centimètres. Aucune ornemenlalion: cependant sa forme est assez élégante. Deux fragments de poteries portant de grossières empreintes digitales. Un morceau de poterie noire sur lequel sont gravées en creux trois rangées de lignes parallèles, qui pai'aît se rattacher au type des vases dits cordés. Un morceau de couvercle orné de simples traits obliques. Un fond de vase intact de 9 cenlimètres de diamètre. Un fond de vase en poterie noire très fme que j'ai en partie reconstitué. Toutes ces poteries paraissent dater de l'âge de bronze qui s'est pro- longé, dans la France méridionale, jusqu'à la période gauloise; d'ailleurs, j'ai trouvé quelques tessons de poteries romaines (poterie campanienne). Ossements. Les ossements sont, comme je l'ai dit, très nombreux, mais leur déter- mination est rendue difllcile : la plupart .sont brisés ou cassés en long. La faune reconnue jusqu'ici comprend les espèces suivantes : cheval, chien, sanglier. Fortifications. Le plateau du Cruzel présente des traces très apparentes de fortifications. Le côté Nord-Ouest, tourné vers les coteaux du Pech-David, a été défendu par un à-pic de 3 à 4 mètres de hauteur taillé dans les grès tertiaires. La pente assez douce qui foiTiie la face Sud-Ouest a été fortifiée par un fossé et une série de talus en terie dont la hauteur varie entre 1 mètre et ."!"'.'îO. Des fortifications du même genre ont été autrefois découvertes à l'oppidum voisin de Vieille-Toulouse, et, à ce point de vue, le Cruzel res- semble beaucoup à l'énorme motte de défense d'une vingtaine de mètres de hauleui' qui domine ce village. Marseille. P. Mantjet,. •*•• 1 16 Notes spéciales et locales. NOTES SPÉCIALES ET LOCALES La chenille de Calocampa exoleta et les plantes basses. — Cette chenille, malgré sa Ih'IIc rciljc d'un vert trôs gai, sa rangée de taches disposée® entre, une ligne sons- d(irs:dc d'un jaune vif et une stigmatale d'un rose tendre, n'est vraiment pas d'es- tomac difficile. On no K'expli(|ue guère la rareté du papillon, puisque le régime alimentaire de sa larve est si varié que la plupart des auteurs se contentent d'indiquer ses plantes nouri'icières par ce simple signalement : plantcsi bnsxc.t. C'est d'un vague un peu voulu; mais quand l'occasion se présente de pouvoir donner un nom à ces plantes même basses, il semble qu'on ne devrait pas le négliger; d'autant mieux que parmi ces plantes &rtssf,< on trouve... un rrunellier! Le 2 juin dernier, cette chenille a été trouvée en flagrant délit sur le Choii, variété rœiir-t/c-bœuf r/roa, dont toute la moitié d'une feuille dévorée ne laissait aucun doute sur l'appétit de son paravsik- d'aventure. La Feuille des Jeinies Natiirnlistes (a.nnée XXXV, p. 107) l'a déjà signalée sur les J'aparéracéps, mais non sur les Cmrifè.res. C'est donc à y ajouter. Après avoir consulté Maequart, Berce, Kaltenhacli, Roiiast, de Peyerimhoff, Lam- billion, Siépi (Tutt n'étant pas à notre disposition), force fut de convenir qu'aucune (Jrvcifère ne figurait dans la liste. Pour varier le menu, la chenille fit les frais d'un pied A'Eiiphnrhe des jardins prêt à fleurir. Pour les amateurs, il semble que la liste suivante, dressée d'après le tohu-bohu des auteurs ci-deseiis cités, ne sera pas sans intérêt, d'autant mieux qu'ils y pour- ront trouver matière à expériences. Papavéracées : Papaver (geni-e). Crucifères : Brassica olerare.a! Résédacées : Reseda (genre). Caryophyllées : Silène inflata (('iiridxiliis belien), S. Otites; I.ychnis Tespertina (dioira) ; Diaiithiis Caryophylliis. LiNÉES : Linum (genre). Papilionacées : Spnrtium pi.nreum; Sarothamniis scopnrius; Genista tinctorin; Ononis repens (arrr-nsis) ; Phaseolus vnlf/aris; Lotus corniculatiis; Vicia sativa; Pisiiin sativuni ; Lafhy/iis tiiherosiis. Rosacées: Pnnius sjjinosa; Piibus sn.rafilis, R. idœvs. Crassulacées : Seduiit Telephivm. OmbellifÈRES : f'iuernphijlluni fenndtim; Cotiiuiii niarulatinii. Caprifoliacées : Lonirern (genre). Composées: Scabiosa Svcrisn: Petasites offlcinalis; Solidago Virga-avrea; Cir- siitm arrense; Cardinis initrms; Centmiren (genre); Serratula tinrfnrin \,Cichoriirni Intiihiis: Traiinpogcm jtnitevsis; Lo.ctiica sativa. Campanuxacées : Campannla Rapunculus. SoLANÉES : Snlainnn- tiiherosum. Scrofulariées : Digifalis purpiirea. PlantaoinÉES : Plnntago (genre). Salsolacées : Atriplex (genre); Beta vidijnris; Chenopodinm. (genre). PoLYGONÉES : Poli/goniiin avicidare. Eléagnées : TIip]inplwë. rhamvnïdes. Aristolochiées : Aristnrhin <'lem/ititi.s. Euphorbiacées : Eiiphnrbia Pephis!, E. Cyparissias, E. Esida. Urticées : Urtira dioïca. Salicinées : Salix Capreo. AlismacÉES : Alisuia Plantagn. LiLIACÉES : Asparagus nffirrntilis. Graminées : Festnra (genre). Donc 25 familles et environ 50 espèces sont ici représentées. A rencontre d'une simple liste alphabétique, cette disposition selon les familles botaniques aura, l'avantage de suggérer aux éleveurs le moyen de tourner les diffi- cultés de l'alimentation de leurs pensionnaires éventuels. Pour les jeunes, une description plus détaillée d'après la chenille qui .s'est fait prendre sur le Chnv sera peut-être une bonne fortune. Nous la prendrons après sa dernière mue. Noies spéciales et locales. 117 Chenillo lii's allongei' (7 à 8 ccutuiiètres), i-ase, cylinchifiue, à 6 pattes écailleuscs f' Canibuiit et La Motte. Monotni/M hypDpitys L. — Pk-ssala. Viiicii miiKir L. — C. à Plouëi', Plouguciiast, La Motto. Lil/iospermiim officiwi/i' L. — CC. valléo clo la Ivancc à Plouër. Diitura s/n/itKj/iium L. — • CC. Lo Caiiiboiit. I.innriii niiiior Desf. — C. gari' do La Brohinière. .Vrjifta raiariii L. — C. Saint-Vincent, prè.s Rothéneuf. Euphorhid hitliyrix L. — C. tons les boris clo la llance, Plouër. (Jucicus puluatris L. — Planté à Plouër, à Langast et dans d'autres endroits. Tend à se répandre. S/ilij purpurea L. — Plouër, planté. Alyrica Gale L. — C. landes humides de La Motte et du Cambout. A/isma iJamiisonium L. — AC. Plouër. Orchiis pyramidalis L. — C. Saint-Cast et l'île des Ebihens, Quatrcvaux, etc. Opiirys apifera Huds. — C. Quatrevaux, près N.-D. du Guildo. àSpiranthes œstiralis Rich. — C landes humides du Cambout. Narfheciuin ossifragiiin Huds. — C. landes humides de La Motte et du Cambout. Carex ■pallesccnx L. — AC. Plouër. Leersia oryznidcs L. — C. La Motte, Plossala. Jù/uinetiim iciwateia Ehr. — C. Saint-Cast, grève des Calots. Osmiindti rpi/filis L. — C. tous les ruisseaux de La Motte et de Plessala. Sflinum car ri fol in L. — C. tous les ruisseaux de Plessala et de Langast. l'olystic.hum thclypteris Roth. ■ — AC. étang du Rot, en Saint- Juvat. yanhiriis Larhcnalii God. — C- Le Chêne- Vert, en Plouëi-, et bords de la Rance. Arum maculaium L. — • CC. Plouër, Plessala. Je m'arrête là pour aujourd'hui; j'espère que cette faible nomenclature pourra peut-être rendre service à quelques botanistes Plouër (Côtes-du-Nord). Abbé. A. -M. Frostin. BIBLIOGRAPHIE Ecurcuih et Peupliers. — Sous ce titre, la Section de Sylviculture de la Société des Agriculteurs de France a publié une communication de M. D'Anne, d'où il ressort que l'Ecureuil est décidëment nuisible et doit être considéré et traité comme tel. Cette intéressante placjuette signale la nature des dégâts et leur conséquence sur le^ Peupliers; prouve la sulpabilité de l'Ecureuil par les faits observés; explique la raison et l'époque de ces dégâts; propose l'unique remède qui est la destruction sans trêve ni merci de l'Ecureuil dont la malfaisance est générale, malgré sa gen- tillesse, et termine par un appel à une entente entre tous les intéressés, soit gardes forestiers, soit simples particuliers. Qiie.-itinii.i- biologiques actuelles, collection de Monographies publiées sous la direc- tion de M. A. D.\STREj Membre de l'Institut, Professeur à la Sorbonne. Sous lo titre général u Questions hioJoyiques actuelles », la librairie Hermajin entieprend une collection de Monogiaphie.s où seront passées en revue les questions qui ont, ces derniers temps, particulièrement retenu l'attention des expérimen- tateurs, dans les domaines de la Physitiue et de la Chimie biologiques, de la Physio- logie, de la Biologie expérimentale. Ces Monographies seront donc d'abord de bonnes revues générales des questions qu'elles traiteront; elles en donneront la bibliographie. Mais elles seront aussi des exposés critiques. Les auteurs ne se borneront pas à enregistrer l'un après l'autre des résultats souvent di.scordants : on leur demandera au contraire de les critiquer et au besoin de les systématiser suivant leurs vues. Beaucoup do monographies pourront ainsi prendre un tour original. Monographies parues : Larguier des Bancels, Le Goût et l'Odorat, un vol. gr. in-8° de x-94 pages, cart. toile angl., 3 fr. 50. — Louis Morel, Les Parathyroules, un vol. gr. in-8° de 344 pages, cart. toile angl., 10 fr. Le Directeur Gérant, A. DOLLFUS. Imp. Obcrthilr, Rennes— Paris (2510-12) TARIF DES ANNOIfCES POUR LA 42' ANNÉE Page entière 22' » 1/2 page 12 » 1/4 — 7 » |> Les annonces sont payables d'avance. 1/8 — 4 » 1/12 — 3 » AVIS AUX SOUSCRIPTEURS S'adresser à M. COSSMANN, 110, faubourg Poissonnière, PARIS (X") VIENT DE PARAITRE CONCHOLOGIE NÉOGÉNIQUE DE L'AQUITAINE Par mm. COSSMANN & PEYROT Premier volume : Pëlécypodes '(Clavagellidae à Lucinidae), texte in-4° avec 28 pi. in-4" en phototypie, 3 cartes et nombreux croquis dans le texte. Prix : 65 fr. Envol Irarxco contre niaixdat postal. Le second volume (Fin des Pélécypodes et Supplément) est sous presse. SOMMAIRE DÛ W» 500 E. Langrand : Les Oyats et les Dunes. • D' J. Villeneuve : Les Travestis. Ph. Dautzenberg : La {annule conchyliologique marine de Paris-Plage (Pas-de-Calais). P. Manuel : L'Oppidum du Cruzel, près de Poiivourville (banlieue de Toulouse). Notes spéciales et locales : . La chenille de Calocampa exolela et les plantes basses J. G:. .1. GiaGNON''. PotenUlla verna et son cécidozoon (J. G.). Polistes galticu^. et son nid (J. G.). Uiptérocécidie du Gcranium sanguineum (J. G.). Ineflicacilé d'un moyen de protection chez les Tortricides A. Chappellier). Même sujet (L. Chopauu). , ' Le f^cdum dasyphyllum L. dans la floi-e française (Ernest Malinvaud). Plantes rares du département des Côtes-du-.\ord (Abbé A. -M. Frostin). Bulletin bibliographique. Echanses. BVLLETIN D'ÉCHANGES DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES M. A.-L. Tourchot, directeur du Laboratoire Officiel Provmcial, à St-Hyacinthe, province de Québec, Canada, demande des" Lépidoptères en papiers, 1"^ choix, d'Europe: parmi, ceux originaires de Provence ou s'y rencontrant; en particulier .les espèces suivantes : C. jasius; Chœrsc. Nereii ; Ach. atropos; Sph. covolvuli; Deil ev phorhiœ; Celerio elpenor; Lasioc. pruni et quercifolia; Pœcilocampa Du- meti; Pap. podaliriy,s; Chelonia diverses; Catoccda diverses; Van. lo, grande variété; Callimorphe Hera, var. jaune et le rou^e'^apatura, etc.; en échange de Lépidoptères en papiers du Canada ou d'autres pays. M. Henri Guiraud, de la S. E. S. N. de Nîmes, géologue à St-Jîan de Valériscle (Gard), derrière l'Eglise. — Demande à entrer en rflations d'échanges : il < Kre roches, minéraux, minerais et fossiles des Cévennes ; il dé.sire, à l'exclusion de toute autre chose, des Ammonites et Belemnites Jurassiques et Crétacées de la Région des Causses et du Bassin du Ehône. — Prière de lui envoyer liste A'ohhita. OUVRAGES OFFERTS A LA BIBLIOTHEQUE nu 10 Juin "au 5 Juillet 1912 De la part de : MM. le D' Delmas (L br.); Dollfus (5 br.); Eynard (1 br.); Falcoz (1 br.); Guignon (2 br.); Pictet (1 vol.); D-- Eiel (2 br.); Virieu (3 br.). Total : 1 volume, 15 brochures. Nous adressons tous nos remerciements aux donateurs État de la Bibliothèque au o Juillet 1912 1 ■ :: — : ■-. Volumes (de plus de 100 pages).... 6.232 , ^^^^ ^^^ v^cne^ûs pério- Brochures (de moins de 100 pages) 44.987 ' ,. '*^ Photographies géologiques 270 ) • 4 • ^^^l'"- Septembre 1912 — V= Série, 42-= Année — N'501.,~j. /^ LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES REVUE MENSUELLE D'HISTOIRE NATURELLE Abonnement annuel (France et Étranger) Payable à M. Adrien DoUfus, 3, rue Fresnel, Paris (16=) 6 fr. Les abonnements à la FEUILLE seront faits dorénavant à partir du 1"'' janvier (au lieu du 1"^' novembre) u Imprimerie Oberthur, Rennes — Paris 191 2 LIVRES NOUVEAUX PUBLIES EN FRANCE Becrmanx (de) et Gougerot. — Les Sporotrichoses, in-S'/SôS p., avec 8 planches et 181 fig. — Paris, Alcan. — 2«1 fr. Campagne (A.)- — Les Forêts pyrénéennes. Evolution à travers les âges. Etat et rendement actuels. Avenir économique, in-S", xi-190 p. et graphique. — Paris, Laveur. DoGNiN (Paul). — Hétérocères nouveaux de l'Amérique du Sud, fasc. V, in-8°, 12 p. — Rennes, imp. Oberthiir. Fabee (J.-H.). — Les Ravageurs. Récits sur les insectes nuisibles à l'agriculture. in-18, 288 p. — Paris. Delagrave. — 3 fr. 50. Géraed (G.). — Manuel d'anatomie humaine, gr. in-S", xiv-1198 p. et 900 fig. — Paris, Steinheil. Guérard (G.). — Recherches microscopiques et physiologiques sur l'Ivoire et ses formes secondaires (thèse), in-S", 80 p. et 5 planches. — Paris, imp. Mersch. La IJocque (A. de). — Les Champignons comestibles et vénéneux, in-8°, 1j8 p., 12 planches et 25 fig. — Paris, Nodot. XoTEE (R. de). — Les Eucalyptus. Culture, exploitation, propriétés médici- nales, in-8°, 125 p. -^ Paris, Challamel. PoBÉGuix (H.). — Les plantes médicinales de la Guinée, in-8°, 85 p. — Paris, Challamel. Roi'Y (G.). — Flore de France ou description des Plantes qui croissent sponta- nément en France, en Corse et en Alsace-Lorraine, t. XIII, in-8'', viii-548 p. — Paris. Deyrolle. — 10 fr. TouRBEZ (P.). — Action physiologique de quelques poisons minéraux sur la cellule végétale (Diplôme d'études), in-8°, 19 p. — Alger, imp. Baldachino-Viguier. Vermorel (V.). — Le Mildiou, son traitement, in-16, 44 p. avec fig. — Paris, librairie Maison Rustique. — 0 fr. 30. M. MAUREL, retraité de gendarmerie, à Digne (Basses-Alpes) offre Chrysalides de Thdis medisicasle et Pajnlio alexanor à 0 fr. 30 pièce. Papillons des deux espèces sortant de l'élevage, 0 Ir. 50. I l'f Septembre 1912 — V" Série, 42= Année — N» 501 LIBRARY NEW YORK BOTaNICAL QARDEN LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES L'IMPORTANCE DE LA PHYSIOLOGIE POUR L'ENTOMOLOGIE APPLIQUÉE Bien ciue rEiiloiunldgic :i|i|ilii|iir'c ail pris un i^iaïul cssoi- cL que le noiulice de ses adeptes augmeiile tuus les juurs, le rli;:iii|) de reclierches de celle partie de la zoologie est resté restreint. En cllel, un s'est, jusqu'à présent, contenté d'étudier le côté extérieur de la biologie des espèces nuisibles, d'en- registrer leurs parasites et de trouver empiriquement des moyens de destruc- tion, tandis que des recherches physiologiipies font presque entièrement défaut. Il est iiourlaiit iiidénialjle (jue des lecherches de ce genre contribue- raient beaucoup au progrès de l'Entoniologie appliquée pai'ce qu'elles nous expliqueraient souvent des phénomènes de la vie de ces ennemis de nos cul- tui-es et nous donneraient de précieuses indications pour la lutte contre eux. Il me serait donc permis d'exposer ici l'inipijrtance de la Physiologie pour cette branche do l'Entomologie en |)arlant de sujets doni je me suis occupé personnellement. Les Tropismes A rencontre de ce qui s'est passé dans la Botanique, les tropismes n'ont attiré que depuis relativement peu de temps l'attention de ceux qui s'occupent d'objets appartenant au règne animal. D'après ce que je sais de l'historique des tropismes des animaux, les premières recherches ont été faites sur cette question par les auteurs qui ont étudié le chiiniotropisme des leucocytes, par Ilermann et par moi. Tandis ([ue je ((uistatai pour la première fois chez les animaux l'irritabilité provoquée par le contact (qu'on a dénommée plus tard « sléréotropisme », <( tigmotropisme », etc.), Hermann découvrit le galvano- tropisme en expérimentant sur les têtards. Plus tard, des éludes approfondies ont été faites par I. Loeb sur les divei's tropismes des animaux. Parmi ces réactions appelées tropismes, l'héliotropisme nous intéresse ici plus particulièrement, car c'est lui qui forme la base de la destruction des insectes nuisibles à l'aide de la lumière artilicielle. Les modestes débuts de cette méthode remontent jusqu'en 1787, où l'abbé Boberjot, curé de Saint-Vérand, près de Jlàcon, capturait la Pyrale (0. piUfi- hana) en mettant des chandelles sur la fenêtre ou en répartissant des feux ^ dans les vignes. Bien que depuis cette époque lointaine la destruction des 22 insectes nuisibles au moyen de pièges lumineux ail atteint une très grande ÇQ I)erfection et qu'elle ait provoqué un nombre immense de publications, très .— < peu de ces expérimentateurs se sont laissés guider par des principes scienti- d. fiques. Ainsi, à quelques rares exceptions près (Perraud), on a complètement ^ négligé d'examiner par le spectroscope la source lumineuse et d'étudier "attraction des différentes paities du specli-e solaire pour les différentes tO . 122 J. Dr.wiT/. — Pliysiohxiie pour VEnlomolngie applicpiéc. ospùccs. Le inrinc i-ciJidchi' doit (Mrc l'ail à ce gciii-c (rcxitriiciices en ce ijiii (■niici'i-iic rcxiiincn |ili()l()iiirli-i(|iic des liiiiiièirs ai-lilicicllcs ('ni|il(i\r'PS. I,;i |)i()|)iiiliiiii dans lai|ii('llc les ilciix sexes sdiil ra|iliii(''S à l'aide de piètji's liiiniiieiix esl iiii aiilre poiid i|ui iiiéi-ile iiiiti-e allenlinii. .Ndinhre de |iei-soiiiies iKMis iiid iiuli(|iié le cliiri're des niàles et des lenielles de Iciii-s pi'ises, mais il a'a |ias élé iiossihle de (N'iliiiee une lèi^le (]iiele(iii(]ue de leiii's données. Des expériences pmiisiii\ies par aidj peiulaid. pliisieiirs années à la station de Xillerianclir il!h('iiici in'oid pei-mis de conslaier (pie la |ii-iipiali(iii des femelles des l,(''pid(iplri-es piises dans les lam(ies à acélylène (pliaic .Mi'mIiisc \ iMinorei) ne varie p(uir nn i,'rnui)e dunné (]ue dans des linnles relalivenieni restreintes el (pie ces pcdpdrlions s'appioclienL dans chaipie ^'ruupe d'un certain chilTre. INnir les iîdndiycidcs ce cliiiïre était 4 %, pour les iXoctuelles, Géomelrides et Micrdiépiddptèri's, l!l. 21 el '2H ";,. relativement. La proportion des femelles ca|i|in-ées aui,'nieidait ddac en allaid des iidndiycides aux .Mici'dl(''pid()|il('res. Ouant à ce dernier .i,'rdnpe, I. I.abdi'de et mol avdns cimstaté (pie. pdiir la (Idchylis et la l'yrale, les deux reddiilables ennemis de la vigni\ la prd|)drlidn des femelles (pi'on avait |irise.s, .soit à l'aide de lampes à pétrole soit à l'aide de lampes à acétylène, était de 40 %, ce (|ui correspond à la règle (jne je viens d('ii(iiicer. La réaction (pi'on désigne sous le nom de plidtolropisrne \arie donc d'après le sexe, et il paraît (pic celle xariahilili'' esl sdiimise à des lois spéciales. i.e plididtrdpisiiie se fait enc(n-e remaiMpier dans heaucdiip de cas. Ainsi, la lar\e de VEiUiviimpa adiinibvdhi se tiduve en général sur la surface des feuilles du cerisier dont elle se iidiiri il. (ir, E. Moïz a constaté que celte lai've place sa surface dor.sale dans la direcliiin des layons solaires, de sorte qu'elle iorme avec eux un angle droit. L'insecte est donc forcé de se tenii' sur la surface des feuilles et de s'y nourrir. Nous ne pouvons ici entrer dans d'autres détails, mais il sera permis de lappeler que le pliototropisme décide souvent les insectes à choisir leur liahitat. Tantôt ils se cachent sous son influence dans la terre ou .sous les pierres (phototropisme négatif), lanlùt ils mènent leur existence en pleinQ lumière (|). positif). Ils cliercheid leur nourriture pendant la nuit ou pendtlnt le jour. Tous ces [ihénomènes se trouvent sous la dépendance d'un seul genre de réaction. Mais cette (piestion devient plus intéressante encore ldrs(pi'on se lappelle (pi'dswald a reconnu qu'il existe un ra|ipoii entre le phototropisme et la présence d'enzymes dans l'organisme. D'ajirès lui les insectes positivement phototropiques sont riches en catalase et i>auvres en |)eroxydase, tandis que les insectes négativement plmtolro- pi(pies se trouvent dans une situation d|qiosée. Des |iliéndm(''nes iidiuhreiix (pie nous observons tous les jours chez les animaux inférieurs s'expliquent par i'acti(jn qu'exerce sui' eux le contact (thé- l'éotropisme). Elle fut observée pour la première fois par J. Massart et par moi chez les spermatozoïdes des animaux qui ont la particularité de se mettre en contact avec la surface de corps solides ou de pénétier dans des corps poreux. Beaucoup d'animaux, les Vers de terre, les Nématodes et d'autres groupes se ciimpditent de la même façon. Aussi utilise-t-on cette réaction pour la destruction des espèces nuisibles. Ces méthodes sont, il est vrai, en usage depuis longtemps sans (pi'on se rende compte du principe scienlili(pie (pii en tdi nie la base. La pratiipie avait devancé la théorie. La capture des larves du Ciiipitrapsd poiiKiiicllu à l'aide de ceintures dont on entoure les troncs des pommiers s'exjiliipie de cette manière. La même chose est vraie pour les jiièges se coin|iosant de morceaux d'étoffes ou de morceaux de papier enroulés qu'on attache dans les pays viticoles aux vignes dans le l)ut de capturer les vers de la Cochylis ou de VEudemis. Les pièges formés par des planchettes nu des pierres aplaties (pi'on place sur le sol des jardins J. Dewitz. — Physiologie pour iKnlomologie appliqu(''e. 123 |i(il;i,ii:('i-s cl sons |csi|iii'lli's si' i-assciiihlciil les l.iiiiaccs. les Xovs, les l'crce- (ii-rillc cl, iiiaiiilcs autics cs|icccs iiiiisililcs. soiil (\:,mIciiii'IiI des engins aiix- iliicls la icaclion dn cunlacl l'uniiiil les \icliiiics. Les insectes sont souvent guidés par riiiIlnciK r du rontacl dans l'accom- plissement de leurs fonctions sexuelles. Ils clioisissrul par e\eini)le poui' la ponte de leurs (l'ids l'eiulroil ipii leur est indiqué par la sensibilité de l'exlré- mil('' de leur ahdonien. "Les Saulei'clli's cntonecnl celle dernière dans un milieu coiuiiacl dei're), tes l'a|iillons de la Cnchiilix et de l'Iùidciiiis choisissent ascc sou aide sur le Ijouton Itorai ou le raisin rendinil (pii leur parait con- M'iiir poni' la lixation de l'n'uf. ImiUii, nos Mouches exphncul nu morceau de \iaude a\ec l'extréinili' di' leur alidomen iprcllcs allougcid cl, n''ti-aclent conuiie nu doigt. Lors(nrclles ont li-ou\é une' (''troile tente, elles ne tardeid pas à y iutroduii-e cet oi-gane et à (lépos(>r les cents. Chez certaines Chenilles conuiu' che/. celles du ni-tance piuu- la protection des récoltes parce qu'il l'acilile la destruction des insectes qui vivent en coumumauté. Certaines espèces comme les Sauterelles passent loide leui- vie ensendjie et foi'ment des troupeaux aussi bien à l'étal adulte (jue pendant leur jeunesse. D'autres, comme beaucoup de Chenilles, se dis- perseid et deviennent solitaii'cs lors(]ue. avec l'âge, l'état physiologique de leur oi-ganisme subit des cliangements. Cependant, l'iniluence des factcui-s extérieurs ou intérieurs peut i-élablii' l'ancienne situation et l'amener au socia- lisme les espèces qui étaient dexeiiues solitaires. Ce ]ihi''nomène n'est pas |u-opre aux insectes parce qu'il se i-enconlre un peu partout chez les animaux. Les oiseaux se rassemblent en automne lorsipie la température commence à l)aisser, les Loups eux aussi forini-nl des troupeaux sous l'influence de la l'igueur de l'Iuver, les Poissons montent jiar bandes dans les fleuves, rivières et ruisseaux à l'approche de la maturité des ]>roduits sexuels. Il paraît donc (|ue c'est surtout l'âge, la température et la reproduction ipii exercent une influence sur le socialisme dans l'un ou l'autre sens. Metz. J. Dewitz. {A suivre). •■flt?" OBSERVATIONS SUR QUELQUES FÉRUSSACIDÉES De la Syrie et de l'Egypte Il existe en Orient un certain nombre de Férussacies encore assez mal comuies, à cause de leur rareté dans les collections d'abord, ensuite à la pénurie de l'Iconographie. Mon attention a été appelée sur ces Férussacies à la suite d'envois qui m'ont été très aimablement adressés de neyrouth par le P. Clainpanain et le frère Louis que je suis heureux de remercier publiquement pour le pré- cieux concours qu'ils apportent à mes études malacologiques depuis plusieurs années déjà. Grâce à ces zélés correspondants j'ai pu signaler plusieurs foiiiies nouvelles de VilriiKi, BiiHiniiui.^ sans parler de Melatiopxi}; que je déciirai plus loin. l'2'i l'\i,i.\itv. — Sur quelques l'erussacidées de Syrie et d'Egypte. lui et' qui idiHi'iiii! rKgypIc, m oiilrc du I'. (;iaini);ui eolnnndle poni-vue iniï'riiMwenicnt d'iuie lurle lanicllc Iniinanl iani|ie et ohstruaiit la base de riuiviTlure. I.cs (lalaxis, Icis ipic les ('. liii'rdsdlijiiKii'uin, Ihillii, Siuilciii r\ Moiissaitiamis, ont tous ('II' d('ceils ri li^'urés (pi. XIX) dans la 4'" décadr (ISHi) des Mol- lus(|ues nuiiNianx ". Le lypi' du i;'eiu'e esl, dmic le ('. hh'fdsnUiiKdiiini Hulli. ipn est aussi le plus ancicnnenicnl ciDuni. Dans la diai^niosc de son TanKilelIliui ItienisahiiiKiruiii, Uolli (in Si)iril. Mtill. OrlciiL, I8.")"i, |i. '2:i) doinic uni' dcseiiption salislaisanle de sou espi^'ce, mais la liguralion ijui raeeoni|)anii(' ipl. I. lig. 8-9) si elle est suflisaniment eorreele |i(iui- le ninloue. esl. par ((inhc peu précise pour ee qiu eoneerne les délails i\r InuMalun', cuhi' aidi-es. pour la lamelle pariétale qui j-es- srndilr à un ginhidr. L'Iialulal indiipn'' esl .h'rusaicm. Om'hpics amiéi's plus laid, ( ii IcSii'i, l!(iur,:,Mii,i;nal miidiniMiail dans ses M(il.his(iiic\ nii(ic('(iii.(, liiKj'K iij (lit lieu iiiitii(i\ tasc. I\', \ts l'enissacia Rciliii, MiiUssDiuiiiKi cl Sdiilrii'i ipii ajqiarlicnncid au même groupe (pu- l'espèce de Koth. Les deux premières pioviennenl également de Jérusalem tandis que le Saulcyi esl de Saida (Sidon). Mais la iigui'alion (juc doime lîourguignat (pi. XIV, fig. 1-4) du Ferussacia hierosolymarit»} est assez différente de celle de Roth. La figure de Roth l'eprésente une c(H|uilie allongée comme le Ferussacia Rothi (fig. 13-16) tandis que Roiirguignal figure une coquille plus trapue, à sommet plus obtus. Aussi jusipi'à plus ample infoi hm' je liens coinnie identiques les /■'. hieroso- lymaniiii et linllu. lyi's (lahrxis que j'ai reçus de Beyroulli et de Gebaïl ont l)ien l'aspect général du Ferussacia InernsoliiDiarum de Roui'guignat {Moll. Utig., pi. XIV, lig. 1), mais les détails de l'onverture sont semblables à celle du F. Rothi (fig. 16). La forme libaniennc participe donc des deux autres et elle peut être caractérisée en disant qu'elle a le galbe (ou profil) du F. hierosolymarum de Hourguignat (iion Rollu el les ilélails du /•'. Hothi et pour synthétiser ces observations je propose de considérer l'espèce vivant à Beyrouth comme une \ a liété ;/(/.(■/(/ du Calaris hierosolymarum Roth (non Bourguignat [fig. 1]). Le caraclèi-e le jibis i-npoiiant du groupe Calaxis est l'existence d'une vérilable laiiielle. large e| peu nhliipie qui s'enroule le long de la columelle comme on l'obseive elie/, les Tornalinella et certains Auriculida". Roth avait déjà noté : ■< paries laniella l'orli aciila, alba, spirali, usque ad apicem, ducla munilus >.. (Ir en biisanl avec pi'écantion le test d'un Calaxis on (I) La boîte qui conlonnit cps onqiiillos (Mail reslOe, par erreur, à Alger et ne m'a été remise que plus d'un :m aprf>s. l'\i.i,\it\ . ,'>iir iincl'iiiiw i'ciii^sinidées de Sijric. f-l, d'Enufilr. 1 lTi observer iju'il oxi.sle deux plis sur In coliiincllc, I un Ir [iliis l;ii-;,'r i|ui pirnil iiiiissciiict^ à la liiiiiliMir ilc riiisi'ilinii du pcii-lniiii' il ilcsiciiii jiis(pi';'i In hnsf! (le la coliinit'llc d l'niili'L', l)»_'nii(j()U|i plii^ l'Iniii. ipii s'cnioiilc Idul le Idiii,' ili' In (•oliiincllc cl s'insiM'O entre les deux l.inirlh'^ lni\i,n's jusiiu'à In hnsc Mnis iiinl,i,'i-(j les appaiciices (car In fii,Mii'(,' en jurscnU; deux) c'esl In inéiiu' Uniivlli' lni-i,'e qui |ii-end naissance siu' In pai'oi (■(iliiiiicllnii-e, sVnionle en spii-nle nulinii' de i'nxe pour liiiii" n In basi; de la cdlunielle, niiisi qu'on le voit si nettement sur In lli,'uia(ion iilioliigrapliiiiue ipie nous donnons (liic. 2). Quant au petit pli coluinellaire inlci-niédinirc il est invisible à moins de découvrir la columelle. La dent pariétale et la troncature de la linse (W In cnlumclle nous nvnil fait considérer comme un véritnbh^ Calaxis il) la Férussacie éi,'yplicimc décrite en 1874 par Jickeli [l-uuna A'. Osl Wlrikas p. 132, pi. V, lig. 20) 1. 9 CaUiJÎs liicnisiilyiiinniiii Unlh. \:ii'. iiii.rhi ]'. ■ Le même, montranl. la Uimelle spiriili' inlei'nc. ■ Pscuilnraltt-ria Hiiiilcntntiim .lickelj. Le même, niDnlranl, Ir pli coluriielliiiiv. • Pseiidomla.vis Iciclielhini. FaHury, juv. • Pstudocalaxis It-n'hiilhiin l'allai-y, Upu. ■ I>e même, var. edcnlvla V. ■ CxcUianclla irriyptiaca P. (Grossissement de 6.) (1) Cillai. Inune malac. Eovpie, p. 13, pi. III, fig. 27. 126 l'MJ.MîY. — Svr iiiicl<]iii'< F('riissaci(li''i'\ de Pseuilocalaxis sont assez dil'féreids de la forme adulte et ce n'est que lorsque la coquille a atteint son maximum de déveloji- liement (pie l'on constate la présence de l'excroissance pariétale. Ce qui fait (jue. si l'on n'était pas prévenu de ce fait par l'examen de nombreux échan- tillons, on ari'iverail facilement à décrire plusieurs formes nouvelles (fig. o). Mais dans cette variété, dont nous possédons d'ailleurs bon nombre d'échantillons, la iiaroi columellaire est bien lisse et nous avons iiréci.^énient ligure un échantillon de taille plus grande que le type pour nneux montrer (pi'il ne s'agit pas d'un jeune sujet. Or, de cette forme éileidule pour' passer aux Ccccilianella il n'y a qu'un pas! On sait (jue sous le nom de Hohenwarihia. Bourguignat a gi'oupé toutes les Férussacies à ap|)arence de (^écilianelles telles que : //. Ilulionrarthi, iiKiiirclinticii, l'iicliiiri'.ld. l'almlillifi. ,1/(/;cv/, Vninjutçiimli. llKiiùiinpIiila. hiiii'Iuud. etc. Notre P. terehclhon paraît donc être intermédiaire entre les Hohenwarihia et les Cpecilianella. qui. comme on le sait, sont carai'térisées par la tion- calure de leur columelle. H. GuiRAUD. — Noie .w//' Ir .lufiis^Kinf nimirii cl, Mipérieiir. 127 Aliii ili' liif'ii pidincr ce i;ip|ii(iilii im ni miiis lii,'ur(iiis le '. n'impUdcn que iHius iivoiis piililii' cil l'.IOl) ihiiis le CiiIiiIikiiii- iIi In jdiiiic inalac. ilr n-AjIHitc, |i. i.'5, |il. III, lig. 28. Tuuli'luis clans la dc^ci iplinii oi'iginaic iiuiis avons ('"(■r-it (|iie .< la coliinicile élail Uonqiicc à sa parlii' siijH'iiciire ». C'est là un lapsus évident puiii « inférienic •>. Celte espèce présente (|uelqiies variatiuiis de laille. Ndiis liquidas dii;. Il) nu exciiipjaire dont la spire es! reinaiiinabjeiiienl (|é\el(ippi'e mais ne dilTèi'c pas aulrenient du l,V|ie. En résume, par les Holienwarthia et les l'seudocalaxis on ani\c à i-cliei' les Ferussaeia aux Ctecilianella, ci^ (|ui est un nouvel exeiuplr de la lilialion lies es|ièces et des genres. Oi-aii-lv'kinulil. l'anl l'\l,L\HV. NOTE PRELIMINAIRE SUR LE JURASSIQUE MOYEN & SUPERIEUR ENTRE Al,AlS ET Ï^AINT-AmHHi lIX (GaKD) Dès ISi.'i, Kiuilien Dumas, celui-là même (|ue l'on a si jusiement appelé " le jière île la Céologic du Gard ", a groupé sur sa carte de rari-oiidisseinenl d'Alais, sous la désignation d'O./'/o/v/ic;;. toutes les assises ronqirises entre le Cdlldi'ioii inclusivenu'iil et le Ucrridsicn exclusivemenl. Pour la région qui nous occupe, ladite carte indique deux grands allleure- ments iVO.rfordien (sotsii Id.lissjnin) : ils s'élendent sur les conunnnes dt; Sainl-.Marlin-de-Valgalgues, Saiid-,lulien-de-Valgalgues, Uousson, Saiid-.Jean- de-\ al(''iiscle et les Mages. Dans son texte explicatif entièremeid rédigé dès 18oU, mais paru seulement en 187fi, api-ès sa mort, le même savant propose, dans son groupe Os-jm-dien, les quatre sous^groupes suivants fi) : i" Etage du calcaire gris massif {O.ilnniicn su|iéiieui-. jiassage au ( 'iiniiru'ii), épaisseur ."iO m . 3° Etage du calcaire gris nettement stratifié iAidovh'ii des géo- logues suisses), épaisseur 10(1 m. 2° Etage de la zone à AdniKiiiih's iniilalux tSpiiiinHii'ii d'Klallon), épaisseur 30 m. 1° Etage des marnes grises {Callorien), épaisseur 40 m. 220 m. Emilien Dumas, qui a pourtant parcouru maiides fois noti'e région. ru> signale aucun gisement fossilifère dans l'n.rjnrilii'n entr^' Mais et Sainl- Ambroix. Dans divers mémoires, notanuiient une notice indtliée en 1S80 dans le " Hidietin de la Société géologique de France », M. Louis de Sarran-d'Allard, appliiiuant aux sulxlivisions d'Kmilien Dumas, le systt Ochetoceras iuaruiiH(inum dans les marnes 40 à 50 m. 3". 0.r(ordien. — l'aitic supérieure {Argovien] calcaire mar- neux avec Ochetoceras cunaUculalum et Perisphinctes Martelli. Pai-fie inférieure grumeleuse : Cardioceras cordatmn, Pelloceras transversarium. Phnlloeeras torlisulcatum, etc 20 m. Ji. Callorien. — Alarne grise à Pnsiilonomyes, Reineckia anceps h la partie supérieure et Mucrncriihaliles macrocephalus vers la base. Epaisseui' de 30m. Emilien Dumas (il est bon de h; ra|»|)eler) opérait en 1845 sui- la carte très défectueuse de Cassiiu au 86,400". De plus, ind)u des idées de d'Orbigny sur (( l'indépendance » de chaque « étage », le regretté savant ne tenait aucun compte des failles. C'est cette lacune que M. Fabre a dû combler. Il avait d'ailleurs à sa disposilidii. pour ses levés, la min\de de la carte d'Etat-Major en courbes de niveau au I0,000^ On conçoit donc que sa carte, éditée au 80,000°, soit un chef-d'œuvre d'exactitude et de probité scienlifiiiue. Il est seulement regrettable que M. Fabre, tout comme Emilien Dumas, n'ait signalé aucun gîte de fossiles dans la région qui nous occupe. En 1909. M. F. Roman, le jeune et distingué professeur à l'Université de H. GuiRAUD. — ■ Note sur le Jurassique moyen et supérieur. 129 Lyon, a pulilir, en collaboration avec MM. de Biun et Vedel, une très inté- ressante élude géologique sur les environs de Saint-.\nil)roix. Voici, résume en (iuel(|ues lignes, ce (jue ce savaid dit de VOxfordien et du Callovien de Saint-Hrès : 6° Calcaire giunieieux à PeUoceras tran-sver.^(triuiit (horizon classiiiue Argovien). ■ — Très nomhi'eux Perispidncles oscillant autour du groupe l'Ii- calilis. ri" Marne callovienne à llducckia aitc.eps. — Celte zone, rapportée au Callovien moyen, est directement recouverte pai' VArgovien, sans intercala- lion d'O.rfon'iieii inférieui", ni même de Callovien supérieur. — Peltoceras athleta. 4° Marne à Macroeeplialiles inacroceplialus et fossiles pyriteux. 3° Marno-ealcaires à Spheroceras bullaluin. — Faune peu abondante où conuneneeni à prédominer les Perisphinctes du groupe sub-Backerise (extrême base du Cailovien). 2° Calcaire grumeleux à grains de quartz, à llliiiiirhonella oxyoplicha. — Dathonien supérieur. t" Cai<'aire udir à imprégnations fei-rugineuses, Tmelocerus scissurn. — Etage Aalénien (Toarcien supérieur). Pour être conqilet, je dois mentionner une carte géologique au 4^.^00^ des environs dAlais, dressée de 1880 à I8!t9. par M. de Sarran et M. Alfred Pierredon, ingénieur-géolcigue, ancien collaboi-ateur de la Carte géologique d'Algérie, lauréat de la Société d'étude des Sciences naturelles de iNimes. Ces deux savants confi-ères ont d'ailleurs communiqué leur minute au regretté Georges l-'abre et à son jeune et distingué collaborateur M. Cayeux. M. Pierredon, qui a spécialement étudié les envii-ons de la Gardie, près Rousson, inlerprète comme suit la géologie de cette région : Tout connue Georges Fabre, M. Pierredon indique la « Faille de la Nou- garède », h gauche de laquelle il marque le lias moi/en. Puis, vers les Mathieux, au Nord-Est des Roberls, il dessine un atïleuremenl de Callovien pincé entre le lias inférieur (calcaii'e à Gryphées) et le ./. P. ^.Jurassique supé- rieur). Au Sud des Roberls et au >'ord du mas dil la Mine, le même géologue relève un auli'e lambeau de Callovien butant par faille contre le liax mm/en. Vers le Sud-Est, le Callnvien est normalement recouvert par VOxfordien pi'opremenl dit. Enfin, au Sud-Est de Landas, sur les deux rives du ruisseau de la Gai'die. M. Pierredon indique un assez beau développement d'Oxfurdien, qui vers le Noi-d s'apimic (lii-(>c|einent sur le Kajocien (Calcaire à Eulriujnes), tandis que vers l'Est il iiub' - pai' faille évidenuneid — contre le ■luru'^siipie sujiérieur. A cent mètres, vers l'Est, du point où \o chemin de la Gardie au Pont d'Avène franchit le susdit ruisseau, le même auteur signale un gisement de fossiles dans VOxfordien. Tel était l'état de la question lorsque j'ai entrepris une étude un peu métho- dique de ces divers gisemeids. J'ai relevé une série de coupes que je me propose de publier plus tard, avec une liste détaillée des fossiles rencontrés, si toutefois, comme je l'espère. M. de Riaz, le savant auteur de la » Faune de Trepl (Isèrei ». veut bien mettre à ma disposition sa haute compétence en maiièi'e de l'erisphinrles. Pour l'instant, je me bornerai aux conslatations suivantes : 1° Environs de Drultie^. — Si l'on fait une coupe Nord-Sud, de la cote 274 au Sud-Est de Saint-.Mai'lin, vers Sermeil et Drulhes, on observe en remontant 130 (il IU\l I». \iilc \iir Ir ■linii\.\i(iiic iiimicii ri mi jiél'ifiir. la série : /'/', ddloiiiii' iufr;i-li;isii|iii' [UclUniiiicii s\i\)i'fu>\ir)\ /-, Shietiunicn (lias inférieiii-), /•'', ('liKiinnulltim ilias iiioNcni, Jl-iv, llnjucieit el [ialliutiicn. (?) iiuinio-cfiicaires à Fiicoïdi's ol caicaii'es à Enlrnqucs, à peine visibles en ce poinl. : J', Marnes 'callovioiDcs ; J-', O.ilurdicn, niJirno-calcaifes à faciès .{igiiricii. Je ne s;iis \i-aiinenl |i(Min|ii(ii .M. I-'alin^. loiijoiirs si conscieiiciciix. a omis ce (lei-iiier li(H-iz(iii, iioriualeiiiciit siiperiidsi' an Ciillnrien d a iiidiqui'' en J^, Ilinn-mirn, une zone intercalée entre le susdit Calluricii cl h- Shiciniiiien. J'ajoute, à la. décharge de l'éminenl et regretté géologue, que, tout comme le calcaire à Eiilroquoi:, \'Àrgovie)i de Drulhes est peu développé el Tort jiauvre en restes organisés. 2" lùiriroths di> Sdiid-Mcniin cl Sdinl-.liiHoi. — Dans celle n''giiiM, l'.Wv/o- rifii acquiert tout son dév(Mopp»'mi'nl. Sans être aussi riche (]ue le beau gisement des Terrasses que M. \'edel m'a montré à Saint-Brès, il est assez fossilifère, surtout en deux points. Le premier se trouve dans des " fa'isses », autrement dit dans des terres cultivées au-dessus de l'église de Saint-Mai-lin. Là, r.1?v/oriç/(. i-epose sur le ('(dloricn, qui lui-même surmonte le calcaire à Eulfitiiucs (non mar(|ué par M. Fabre sur sa carte au 8(1. (10(1"). Le second gisement s'élend sur une étroite mais longue Itande au-dessus du chemin de Saint-Martin à Saint-Julien. Dans son mémoii'e précité, M. de Sarrau admet deux zones |ialéonlolo- giqnes : l'une, attribuée à l'O.r/nn/ic/; inférieur (zone à Cardincrrns- cnrd(ilinii)\ l'autre, i-aïqioi-tée à VOilorilieii supérieur (zone à Pellnceras Irinisrersuriuni). Avec M. Honian, je pen.se que. jias plus à Sainl-Bivs (pi'à Saint-Marlin, on ne i)eut considérei- connue distincts ces deux hoi'izons, où j'ai d'ailleurs ti'ouvé à peu près les mêmes fossiles qu'aux Terrasses, notamment ; Uriemuile.s fmsùilus Blainv. Assez rare (dans les couches supé- — Sduraïuiusus d'Orb. rieures). Duralid l)utni>rHeri Uppel (?). Aspiduceras pcrannulinu Sow. l'IiijUoceras uiediterroueum Neum. ('?). Peltoceras tra)i.sver.sanum Qn. Assez Baie. Très (?)■ Ziguddi d'Orb. — Snirerbiieenis lorUsidid lutu d'Oi-b. Oppcliu deuUila (tpp. - commun. — Arnlica ()|ip. (?). — Callicera d'Orb. rare. Avuiuuyria Iricrisliilu ()pp Rare. — nruintn Bean. — fle.runsa Opp. (?). — Bare. Orhelocerus i-inudiculiiluin .Miuist. - Les marnes, calloviennes ne m'oni enciue fourni que des spécimens peu détei-minables : on y aurait Irouxé des fossiles pyriteux : mais je n'ai pu contrôler le fait. Dans le calc véritable i^'iseiiieid de .M. Piei'redon, VArrioru'ii, de ec ipiarlier ne m'a pas donné la belle série que j'espéi'ais. Par contre, le Callnvien, mieux étudié, poui-rail [)eul-ètre non seulemeiil fournir des fossiles calcaires, mais encore des Ammonites pyriteuses. i° Serre des Hahiillrs. — Les marnes CaUoviennes du Mas de Vais pré- sentenl un niveau à l'itsiihniannies. \a\ zone à Ammonites pyriteuses est indiquée |uu- des nuncrs débris iulormes de fer hydraté. La zone supérieure a donné des Ammonites calcaires assez grandes, mais écrasées et en fi-agnients indétei'minables. Malgié toutes mes rechei-clies, je n'ai l'ien trouvé dans VOjjordieu. J'^, pas plus que dans le liauracicn P. On trouve dans le Séijiuriiiea ipieNpies Ammonites (i'erisphinct(>s) malheu- l'cusement très dilliciles à extraii'e eu bon étal. Au-dessus de ces calcaires bien lités, mais épais, le souunel du mamelon qui domine le col est, non en Séijuanlen (J''), mais en Kinunéridieu, ou calcaii'e gris massif (J^) (horizon de l'aïoiive) qui renferme de très rares Phi/lloceras et Hnploceras, fort empâtés dans la roche. Sous le Seri'e des Batailles, le passage de VO-ijardieii au Hnunniew est il'ailleurs si brusque qu'il sendjie nécessaire de faire intervenir une cassui'e, laipielle pourrait èlre le prolongement de la. " Faille de la Coste de Cameiras » marquée par Georges Fabre lui-même. Au col du Serre des Hatailles. vis-à-vis les ruines d(^ Saint-Remèz(\ au conlact de la Faille de la Nougaiède, la zone à Perispitinrtes jtuluphinis {Séijutit)]en) i-epose directement sui' la partie supérieure du Toareien (peut- être même sur la base du Bajnrieii à lùicoïdes, comme le pense M. Gayeux), sans intercalalion de J^ et de J-, indiqués à tort par M. Fabre. Saint-Jean-de-Valériscle. Henri GiuuuD, Membre correspondant de la Sociélè d'Etude des Sciences Naturelles de Nîmes. CONTRIBUTION A LA BIOLOGIE DES MÉLOÏDES ALGÉRIENS (Note préliminaire) Gontinuanl mes rerherclies sui- la biologie des Méloïdes qui existent dans la région de Mascara, j'ai pu, celle année, acquérir certaines données nou- velles, concernant les insectes suivants : t° Melne )niiri>ni\ Brandi. — Ge Melne est lueifuge et noctand)ule, contrai- rement à ses congénères, (pii soid amis du soleil. Sun Iriungulin, de très petite taille, est conformé exactement comme celui du Meloe luccius Rossi. 2° Mosiimis ciridissinvis Luc. — Le Iriongulin de cet insecte se nouri-it 13V U" A. CliOS. - Ciinlrilnitinii à la IViaUufir (1rs Mélnhics nlgrripris. (l'abui'd (II' l'œuf d'iiii liyiii(Miupli''ri> el ciisiiilp de mi(M. .rai pu ubli'iiir la lar\i' si>couduire (jui est biauclif et. l'apiiollo de très près la larve secoudaiic du Mcltir majdlis L. Il" Ijidits tilgiricHs h. - (li'l iusccli' (>st éi^'alcnioul pai-asilc des llynièiiop- tèi'cs. Son iridui^uliu, i)uur sr dévcioppci', n'a jias hcsdiu di' Wvwï d'un apiaii'r; II' niirl lui sul'lil. Sa larve socomlairi', lilaiirlir. i-rssrudih' hi'auniup à rdli' i\i- ÏMiisiiiiiis riridissiiiiiis Luc. 4" Silarohrachys liuigasi De la Escalera. — M. de l;i Escalera a décrit les deux sexes de celte espèce i]ui sont très dil'ierents, mais sans insister sufli- sanunent sur leur diniorpliisme; il a omis, à ce point de vue, de signaler un caractère essentiel : c'est ijue, chez le mâle, les hanches intermédiaires soid éloignées des posléi'ieures, comme chez les LjitUni, tandis que chez la femelle elles sont contiguës connue chez les Mehniii. (iet auteur a obseiTé la ponte, mais non le triongulin. J'ai été assez heureux pour obtenir ce dernier d'éclosion : il ai)partient au même type que ceux des SUaris, Hornia, Zonitin, Aemngnatha. caractérisé entre autres signes par la présence d'un appareil rrrrtih' spécial, sur la face dorsale du 8'' segment de l'abdomen (et non veii- livlc comme le dit l!eain"egai-d en traitant du Silaris ataraJis Forst (Insectes \'ésicants, p. 338). Comme tous les triongulins de ce groupe, il s'attache aux poils des Hyménoptères. J'ai pu également trouver, dans la sculpture de la coque de sa pseudonymphe, le moyen de la difféi-encier de celles des Znaitis (Z. mulica F. el Z. analis Ab.) et des Xciiiogiiallia clirnsDiiicliiia F. auxquelles elle semble à première vue identi(|ue. 5° Cevnniaia Wiihlii F. — Ce Méloïile elTechie sa poiilr dans le sol; son triongulin pi-ésente les principaux caractèies anatonnques qui distinguent les larxes des Zonabrls (ou ^liilabrcs), notamment la même forme des antennes. Il iir s'attache pas aux Hyménoiitères. Je n'ai pas réussi à l'élevei-; il a i-efusé tous les aliments ipie je lui ai offerts, en iiar-ticulier les larves de Mantes du Tachnsplie.r /7»(7»«///.v (lei-st. Un i-este, dans les nombreux nids de ce préda- teur que j'ai fouillés, jamais je n'ai rencontré ni sa larve ni sa pseudonymphe. 6° Zonabi'is unpre.ssa Ghevrolat. — Comme ses congénèi'es, ce Zonabris |iond ses œufs dans la terre. Son triongulin présente les caractères spéci- iiques des autres larves connues de Zonabris. Mais, contrairement à ce que j'aurais |)U supposer après les observations de MM. Kunckel d'IIerculais el l'iii'tscliinsky, qui oïd rencontré les larves de jdusieiu-s espèces de Zonabris (/. Sehrcihersi Uchi', Z. jluraH'i l'allas, Z. l 'i-piimiala l'ai. Z. j-pamlala L.) dans les coques ovigères de divers Aci'idiens {Slaiiroinilas niamccaniis^ Pezit- h'Ihi.v, Slelopliipua), ces triongulins ont l'efusé les leufs de Sautei-elle iPatn- liliagiis inDniiHcii.s l'oii-et) et ont accepté snirnt recroque- villées ress<'inblent à s'y nu'prendrc — cpiand on les voit, à t<'rre, de sa hauteur — au classique Euphorbe Petit-Cyprès attaqué par les Uroniyces. — Les feuilles inférieures, on l'osotte. sont cependant normales, quoique un peu décolorées aussi, ainsi que déjà Schroter (1) l'a fait remarquer. Les caulinaires plus petites et plus rapprochées, bien qu'abondajnment couvertes de téleutospores, n'ont pas une ana^ tomie bien difl'érente des feuilles normales : leur mésophylle est plus lâche, les cellules sont boursouflées et disloquées par de gros filaments de mycélium. La chlorophylle est notablement diminuée : les chloroleucites atteignent à peine le 1/3 de la dimension normale. — La tige contenant aussi du mycélium possède un sclérenchyme moins développé. Les inflorescences, souvent contournées, sont envahies aussi et les fleurs sont par- ticulièrement éprouvées. Elles restent verdâtres : les sépales petits, les pétales inclus, très courts et viresoents. Quant aux étamines, elles sont grêles, à filets gonflés et leurs anthères à demi-avortées ne contiennent qu'un pollen ratatiné. L'ovaire se boursoufle irrégulièrement et prend des formes bizarres : il est plus ou moins spirale et le style diver.sement incliné. Les fleurs sont assez souvent incomplètes (2 sépales; 2 pétales, 0 pétale; 2 étam.J mais, en tous cas, elles restent ttiujaurs stériles. On a donc là un beau cas de rast ratio» parasitaire. Le mycélium agit directement et on le retrouve nettement dans la plante entièi'e : la Puccinie {Lepto- puccinia) doit passer l'hiver dans les parties persistantes du Thlaspi et, dès le premier printemps, pousser ses gros filaments à travers toute la plante. Dans les fleurs même, sur les sépales et les pétales, on trouve des amas circulaires, formés de massues mycéliennes qui représentent des téleutospores arrêtées sans doute dans leur développement par l'état maladif de l'hôte ainsi parasité. On retrouve du mycélium dans les anthères et la silicule, et cette infiltration totale du parasite permet de comprendre la gravité de son action beaucoup plus nocive que celle de beaucoup d'Urédinées. Besançon. J. 'Virieux. La chenille de Calocanipa. — L'article de M. Guignon, dans le numéro du mois d'août 1912 de la Feuille des Jeunes yaiuirilisies, sur la chenille de Ca/orampa e.vdletn, m'a rappelé que j'avais par deux fois trouvé cette chenille. Une première fois, à Meaux, en 1895, sur un épi femelle de Typlia latifolia, dont elle avait dévoré une partie : cette chenille m'a donné un bel exemplaire que j'ai dans ma collection. Une seconde fois, à Poschiavo (Grisons), sur un pied d'Arthemisia, dont je con- serve également le papillon. Ces deux plantes ne sont pas mentionnées dans la liste qu'a donnée M. Guignon. Godart et Duponchel, vol. IV, p. 167, disent en parlant de cette chenille : h on la trouve en juin et juillet sur un grand nombre de plantes, de genres et de familles très éloignées «; on pourrait dire alors qu'elle est omnivore. Le dessin que je possède de ces deux chenilles est conforme à la description de Godart et de M. Guignon, mais ni l'un ni l'autre ne parlent d'une ligne blanche très visible qui se trouve au-dessous de la bande rouge. N'ayant pas vu la chenille de retusta, je n'en parlerai pas, mais je po.ssède son papillon en quatre exemplaires, de même que celui de l'e.roleta dont deux ejr larva. D'une façon générale, vetusta a la teinte de bois mort dont parle Godart, avec des parties plus foncées et plus claires; tandis que la teinte d'ejuletei est brune tirant sur le fuligineux. Dans ce dernier, les deux lunules des ailes supérieures sont très accusées; on y remarque en outre 2 lignes noires en forme de flèche 5 tandis que dans retusta il n'y a qu'une lunule et une ligne noire en forme de flèche <:. Enfin les ailes inférieures dans vetusta montrent au-dessous une tache centrale noire en forme de croissant ) alors que dans eœoleta la tache noire est formée de deux croissants accouplés )). Paris. P. DuMÉE. Lucanus cervus. — Je viens signaler aux lecteurs de la FeuiUe un fait qui m'a bien surpris. Est-il normal et comment peut-il s'expliquer? Le 10 août, à 1 heure de l'après-midi, j'avais remarqué sur la route un cadavre de Lucanus cervus dont la tête avait disparu et dont le corselet était assez écrasé. (1) Entwicldangsgeschichle einiger Rostpiize. CohrCs Beilrûgc, III, p. SG [18S3]. Notes spéciales et locales. 135 Vers 3 lifuros 12 de l'après-midi, repassant au même endroit, j'eus l'idée de ramasser ce cadavre et je constatai avec étonnement le fait suivant : Une patte postérieure et le moignon de l'autre patte remuaient comme si l'insecte eût été vivant. Les mouvements n'étaient pas brusques comme ceux d'un insecte à l'agonie, mais réguliers et modérés. Les mouvements ont continué mais plus lents, et à lu lieuri's du soir, lorsque je cessais mon observation, ces patU's s'agitaient encore. En résumé, j'ai constaté le mouvement de ces membres pendant 9 heures au moins après la mort de l'insecte. Je dis au moins parce que je ne sais pas à quelle heure la Ix^stiole avait été décapitée. Ce spectacl(! m'a semblé assez extraordinaire pour le signaler et tâcher d'en obtenir explication. Tours. Paul SlRGUEY. Homoptérocécidie chez Lunaria biennis. — Cécidie : Silicules à surface bosselée, mamelonnc-e, totalement déformées et recoquillées, légèrement décolorées, à graines avortées; offrant le vivre et le couvert à des colonies de Pucerons. l'iiceron : L'aptère d'un gris verdâtre, couvert d'une forte pulvérulence bleuâtre, à appendices bruns. — Correspond de toutes les façons à la description de VAphia brassicœ L. l'atrie : Secqueville-en-Bessin (Calvados) sur la Luiuiire-clefs-de-montre ou Monnaie-du-pape, 26 juillet dernier, et loin de toute autre Crucifère. A ajouter aux » Insectes parasites des Crucifères », Feuille des Jeunes Natura- lisiez (1907), XXXVII, 211. lUmaniue. — Il fallait s'y attendre : une larve de Syrplie exerçait ses ravages dans le paisible troupeau des dits Pucerons : les nombreuses dépouilles témoi- gnaient assez qu'il ne s'agissait pas d'une simple mue. Comme j'étais en voyage et n'avais pas souvenance qu'on eût remarqué cette cécidie de la Lunaire, je recueillis quelques silicules comme échantillon, des Puce- rons pour les identifier plus sûrement et la larve de Syrphe pour la dûment éduquer. Bien approvisionnée de Pucerons, la larve devait bien supporter le voyage de retour. Mais oubliée dans son tube de verre, elle dut jeûner au moins deux jours, car déjà le 27 il ne restait plus de ses victimes que leur frêle dépouille. Il y avait bien dans un autre tube quelques Pucerons établis sur une autre sili- cule, mais ils étaient réservés à l'étude. Le 30, l'éleveur improvisé dut chercher des Pucerons et se mit en quête de Lunaire, mais, dans sa région, toutes les silicules de Ijunaire étaient arrivées à maturité complète et même desséchées. Il était inutile d'insister. Force fut donc de se tourner du côté des autres Crucifères; par mal- chance, cette année semble pauvre en Pucerons et les Crucifères visitées en sont indemnes! Enfin, quelques rares Hyadaphis (Siphorori/ne) fœniculi Pass. se laissent voir sur un Faniculum officinale. Faute de mieux, il faut se résoudre à profiter de l'aubaine. Peut-être cela fera diversion au menu de la larve-sangsue, et rompra un long jeûne? Non misnura cutem niai plena cruoris... Point du tout, les Pucerons glabres et jaunâtres du Fenouil n'eurent pas l'heur de lui plaire. Au lieu de se presser de tâter les victimes offertes, elle ne s«^ décidait qu'avec une cir- con.spection inquiétée et inquiétante. Enfin elle se détermina à enfoncer ses crochets et à sucer, à pomper pour parler plus exactement. Horreur ! comme si elle avait éprouvé une sensation de brûlure, elle se hâta de lâcher sa proie et d'aller se réfugier dans un recoquillement de la silicule qui l'avait précédemment abritée. Pourtant il fallait à tout prix éviter une famine. Une nouvelle expédition fit rencontrer un rosier quelque peu envahi par de verdàtres Macrosiphum rosœ_ L. Voilà bien l'affaire sans doute. Ces Pucerons gorgés de la sève d'un rosier n'offri- ront pas les propriétés trop odorantes et trop carminatives des arrière-cousins gavés du suc du Fenouil. En effet, la larve eut tôt fait d'assouvir sa faim et ne laissa pas de fournir, sous forme de taches d'un noir d'encre, la preuve évidente, par laquelle toute larve de Syrphe qui se respecte témoigne d'une bonne et heureuse digestion. Encore une infortune ! impossible de renouveler la provision en fait de Pucerons du rosier. Un chrysanthème offre bien quelques Pucerons cousins germains de ceux du rosier : les sommités commencent à se garnir de bruns Macroxiphum .^onrlii L. Va/-fc-elle leur faire bon accueil ? L'attrait fut moins grand, un peu de bouderie, mais finalement réception passable. Depuis, notre larve en est encore à méditer dans le pli d'une feuille de rosier sur les inconvénients d'un changement de régime, à moins qu'elle ne se prépare à opérer son originale nymphose dans une pupe en forme de larme de cire figée. J. G. 136 Notes spéciales et locales. Un des effets de la Cuscute sur le Millepertuis. — On sait que Ciiseiita l'Jpilhy- mum Murr. n'ost lias tri's difficilo sur lo choix cl<> ses victimes et que les suçoirs de c^tte piaute parasit<> éiniis<'nt rapidement leur support. Quand la plante envahie se trouve être II y pi rie uni perforntum, l'effet est rendu plus évident par la disparition de t*iut(^ la ponctuation des feuilles : l'huile essentielle qui produit ces points transparents est totalement absorbée. L'effet est rendu plus sensible encore quand, sur le même pied de Millepertuis, un rameau est envahi par la Cuscute tandis que l'autre est en dehors de ses atteintes immédiates. J. G. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Petit Atlas des Papillons et des Chenilles; deux plaquettes in-12, se vendant séparé- ment chacune 2 fr. 50. Paris, 1912, Veuve Magnin et fils, 7, rue Honoré-Chevalier, VI». Ce petit atlas, qui n'a aucune prétention scientifique, tout en étant d'une sérieuse exactitude, donne, sous un volume très réduit, 316 figures en couleurs, 269 notices et les conseils sommaires sur la chasse et la préparation. Son but est de servir de transition entre les albums enfantins, par trop élémen- taires, et les excellents petits ouvrages déjà parus. Nous pensons qu'il rendra de grands sevrices aux débutants, ainsi qu'aux entomologistes qui désirent avoir des notions générales sur les papillons de France, sans s'adonner spécialement à l'étude des Lépidoptères. Bibliographie géologique du Bassin de Paris et de ses abords. Nous avons annoncé au Congrès de l'A-ssociation française pour l'avancement des Sciences, Session de Reims, 1907, notre projet d'établir une Bibliographie géologique du Nord-Est de la France aussi complète que possible. La rédaction de cf, travail nous a amené à modifier notre plan primitif et, au cours de ces cinq dernières années, c'est une Bibliographie géologique du Bassin de Paris lato sensu, que nous avons établie. Ne nous bornant pas, comme on l'a fait bien souvent aux couches tertiaires qui forment le fond du géosynclinal dont Paris occupe à peu près le centre, notre Bibliographie s'étend à toute l'enveloppe secondaire et même jusqu'aux auréoles primaires et cristallines (Ardennes, Vosges, Morvan). Notre travail, aujourd'hui terminé, ne nécessite plus qu'une mise au courant des. nouvelles publications de son ressort. Pour le mener à bien, nous avons dû dépouiller : 500 Périodiques, représentant 16.500 volumes, 75 Bibliographies régio- nales ou Listes des Travaux scientifiques, sans compter les Catalogues des Biblio- thèques de Paris et de Province. Le total de nos références s'élèvera à lO.OOO. Nous ne voulons pas insister sur l'utilité d'un pareil répertoire. L'existence de nombreuses autres Bibliographies constamment consultées sont une garantie de l'opportunité de la nôtre. Des Tables par ordre de Matières, ainsi qu'un Index géographique compléteront la classification par noms d'Auteurs et par ordre chronologique, qui sera adoptée pour le fond de l'ouvrage. Nous avons le ferme espoir que les difficultés d'édition de ce volumineux travail n'en retarderont pas trop la publication. La mise à jour en étant attendue avec impatience par les Géologues, qui savent combien les recherches sont longues et fastidieuses dans le flot éparpillé et toujours grandissant des publications ayant trait à la science de la terre. L. PUZENAT, Attaché nu Laboratoire de Géologie du Muséum. Le Directeur Gérant, A. DOLLFUS. Imp. OberthBr, Rennes— Paris (3079-12) ANNEES PRECEDENTES DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES P« SERIE DECENNALE Années 1870 à ISSO (partiellement épuisée) : Le numéro O fr. S5 L'année. 3 fr. (Les premières années sont épuisées). Table des Matières de la Série O fr. -40 11^ SÉRIE DÉCENNALE Années 1S80 à 1890 : Le numéro O fr. S5 L'année ' , 3 fr. (Quelques numéros ne peuvent plus être vendus séparément). Table des Matières de la Série O fr. 50 IIP SÉRIE DÉCENNALE Années 1890 à 1900 : Le numéro O f r. 40 L'année 4 f r. Table des Matières 1 fr. 50 IV« SÉRIE DÉCENNALE Années 1900 à 1910 : ' Le numéro O fr. 50 L'année 6 fr. La Table des Matières de la Série est en préparation. V-^ SÉRIE Année 1911 : Le numéro O t'r. 50 L'année 6 fr. Les Abonnés de la Feuille jouiront jusqu'à nouvel avis d'une réductioii de 25 % pour l'achat des 3* et 4' séries. SOMMAIRE DU N" 501 J. Dewitz: L'importance de la Physiologie pour l'Entomologie appli(|Ui6e. Paul Pallary : Observations sur quelques F<^russacidées de la Syrie el de l'Egypte. Henri Guiraud : Note préliminaire sur le Jurassique moyen et supérieur 'entre Alais el Sainl- Aiabroix (Gard). D' Auguste Cros : Contribution ù la Biologie des .Méloïdes algériens ;Nole pr-'^Jiminaire). Notes spéciales et locales : I.o Gui [Viscum album) (B. r>E KiîRHiinvÉ). Aclion déformante de Puccinia Thlaspeos sur le Tlilcispi alpestre L. (J. \ inri;rx;. La chenille de Calocampa (P. Dumék;. Lucanus cervus (Paul Sirgi.'ey). MomoptorocOcidie chez Lunaria biennis (.1. G.). Un lies elfels de la Cuscute sur le Millepei-tuis (.1. G.I. Bulletin bibliographique. Echanges. BULLETIN DÉCHANGES DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES On offre 800 espèces de Coléoptères divers dont 500 espèces de Ryncophores bien classés. — On désire de beaux exotiques en Papillons et en Coléoptères. — Ecrire au Secrétaire de la Société d'Agriculture, rue du Botirg-Belé, 1,6, nu Mans (Sarthe). OUVRAGES OFFERTS A LA BIBLIOTHEQI^E DU 10 JUILLET k\3 17 .\01T 1912 De la part de : MM. DoUfus (7 br. ); Lameere (1 br.): Magnin (.2 br.); Raspail (1 br.); Miss Richardson (1 br.). Total : 12 brochures. Nous adressons tous nos remerciements aux donateurs ÉT.\T DE LA BIDLIOTHÈQUK AU 10 AiA'T 1912 • Volumes (de plus de 100 pages).. . 6.232 Brochures (de moins de 100 pages) 44.999 ' sans les recueils périodiques. Photographies géologiques. . .. 270 1 i Oj/rta^" Octobre 1912 — V' Série, 42" Année % N» 502 ^j^/^ LA FEUILLE -if DES JEUNES NATURALISTES REVUE MENSUELLE D'HISTOIRE NATURELLE -?• -5- -?■• Abonnement annuel (France et Étranger) Payable à M. Adrien Dollfus, 5, rue Fresnel, Paris (16'=) . .' 6 fr. Les abonnements à la FEUILLE seront faits dorénavant à partir du V' janvier (au lieu du l'" novembre) Imprimerie Oberthur, Re'nn es — Paris 1912 ^0 LIVRES NOUVEAUX PUBLIÉS EN FRANCE Le Play (A.) ot Fabre (J.)- — Ph.vsiulogk du PcriUiino. Le grand Epipluon, in-16, 180 p. — Paris, Massuii, Gauthicr-Villars (Encyclopédie d<;s Aido-Mcniuirc, section du Biologiste). Martel (E -A.). — Padirac. Historique et description sommaires, in-S", 32 p. et grav. — Saint-Céré (Lot), Baudet. Meunier (Stanislas). — Géologie des environs de Paris. Description des terrains et cnuniération des fo.ssiles qui s'y rencontrent, suivie d'un index des localités fossi- lifères, in-8", 540 p. avec 247 fig. et 25 pi. hors texte et 1 carte géologique en cou- leurs. — Paris, Baillière. Sergent (Edmond et Etienne). — Moustiques et maladies infectieuses. Guide pratique pour l'étude des Moustiques, 2" édit., in-16, 174 p. et 43 fig. — Paris, Masson, Gauthier-Villars (Encyclopédie des Aide-Mémoire, section du Biologiste). Les Races humaines, les Types, les Mœurs et les Coutumes, gr. in-8°, VII, 233 p., avec gravures en noir et en couleurs. — Paris, Hachette. — 4 fr. 50. AVIS AUX SOUSCRIPTEURS S'adresser à M. COSSMANN, 110, faubourg Poissonnière, PARIS (X'] VIENT DE PARAITRE CONCHOLOGIE NÉOGÉNIQUE DE L'AQUITAINE Par MM. COSSMANN & PEYROT Premier volume : Pélécypodes (Ciavagellidae à Lucinidse), texte iii-4° avec 28 pi. in-4° en phototypie, 3 cartes et nombreux croquis dans le texte. Prix : 65 fr. Envoi franco contre mandat postal. Le second volume (Pin des Pélécypodes et Supplément) est sous presse. 1<^' Octobre 1912 — V' Série, 42' Année — N" 502 LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES L'IMPORTANCE DE LA PHYSIOLOGIE POUR L'ENTOMOLOGIE APPLIQUÉE iFin). CD J. Loel) admet que c'est l'odorat qui influe sur le rassemblement des ani- maux vivant en société, ce qui veut dire que les espèces ont des émanations ijui attirent ou repoussent les individus. Si nous nous aventurons plus loin encore dans ce chemin, nous verrons que le socialisme se trouve aussi chez les plantes. Oi', d'apiès la plus récente conception due à Whitney, l'ailernance des cultures est nécessaire parce que les racines des végétaux sécrètent des substances toxiques qui constituent des poisons pour les plantes d'une même espèce. Il s'ensuivrait que chez les espèces végétales ([ui vivent en société ces séci'étions n'existent pas. Le rhéotropisme, qui fut étudié par moi (1) poui- des espèces appartenant à différentes classes animales et qui se maïuteslc surtout chez les animaux aquatiques, consiste en ce que l'individu place l'axe de son corps contre le courant du milieu et plus rai'ement dans le sens opposé. (Jn s'est moins occupé du rhéotropisme provo(jué par des courants d'air. Wheeler désigne ce genre de rhéotropisme par le mot <( anémotropisme ». (»n sait (pie beau- coup d'insectes, lorsqu'ils volent, restent inunobiles sur la même place en tournant la tête contre le vent. Et Osten-Sacken constata que, chez les Dip- tères, cette faculté de planer coi-respond à la présence chez le mâle d'yeux se touchant sui* la ligne médiane de la tète fmàles holoptiques). Les Sauterelles du Itoeky Mountain volent sous le venl loisipie celui-ci est faible, mais se dirigent contre le vent quand il est plus foi'l. D'aulrr part, il païaît ipie cei'- taines espèces d'insectes orieident leurs nids dans la direction des vents régnants. C'est au moins de cette façon que, d'après Schmarda, se com- portent les Termites d'Ausli'alie, dont ies nids forment de longues lignes qui suivent la direction des vents nord-ouest-sud-esl. L'odorat est très déveloiqié chez les insectes comme le prouve l'attraction (lu'eXerce sur eux les odeurs émanant des fleurs et fruits ou des organes spéciaux dont sont poui-vus les sexes. J. Pérez et F. Plateau ont fait des études approfondies sur l'attraction par les fleurs. D'un autre côté, l'Entomo- logie pratique s'est dernièrement emparée de cette faculté des insectes pour la destruction des espèces nuisibles. On cherche à attirer celles-ci par des liquides savamment composés dans lesquels elles trouvent la morL C'est sur- tout dans la viticulture que depuis deux ou trois ans les pièges à vin ou à mélasse sont très en vogue — la mode change dans la science connue partout (1) Voir la Fe^iillc d. ./. Nat., 1899. 138 J. Dewitz. — Physiologie 'pour l'Entomologie appliquée. ailleurs — et qu'on voit les vignes se peupler de bidons et de godets remplis de ces liquides traîti-eux pour la capture des néfastes papillons do la CorJiijlix et de VEiKhinis. Mais là (lù ce genre de chasse de\ienl ]ilus iid(''ressanl et aussi [dus inqior- lanl, les ])ièges à liipiides periiiellenl, à l'eiicoidre de cv t\\\\ se passe chez les pièges lumineux, de captui-ei' beaucoup de femelles, (in pi'ut croire que les i'emelles ont besoin de rabsor|)lion de ces lif|uides pdiii- |i(iuviiir s(> irpro- dnire. 2. — L'influence des facteurs externes et internes sur la vie et le développement des insectes. Malgré la gi-ande iiilluencc qu'exercent les agents climatériques et almnspliéri(iues sur les insectes, la façon dont ces fadeurs agissent sur l'oi-ganisme de ces animaux est assez peu connue. Ainsi nous savons que les espèces dévastatrices succombent facilemeid lors(pie la chaleur de l'été alleinl un haut degié et se prolonge pendant une grande partie de la bonne saison. La Cochylis et l'Eudemis, ces deux ennemis redoutables de la vigne, disparaissaient l'année passée après tant d'années de idégradation et de dévastation des vignes et les viticulteurs attiibuaient cet heureux événement à la persistance de la chaleur dont nous graliJiait le ciel. Ils disaient" que les teufs et les lai'ves desséchaient sous l'inllucnce de la chaleur dont l'action serait autrement ellicace que celle des meilleurs insecticides. En attribuant le dépér'issement des deux es|)èces à la dessiccation de leurs différents états, les agriculteurs ne se tiompaient évidemment pas, mais nous sommes obligé de revendiquei- pour la chaleiu- une paille de la force destructive des étés chauds et secs. Il y a près de dix années MM. Gastine, Vermorel et moi avons éludié l'influence de la chaleur sur les larves de la Cochylis et de la Pyrale et plus tard j'ai repris ces recherches au point de vue physiologique. Des larves et des œufs de lépidoptères et de diptères furent exposés par moi à dilîéients degrés de chaleui" et conseiNés pendant un temps assez long poui" connaîire rinlluence de cet agent sur les différentes phases de la vie des insectes qui me servaient de sujets d'expérience. J'ai pu tirer de mes recherches les conclusions suivantes. La limite vitale de la chaleur ne varie pas et, ce qui a une grande valeur pour la destruction des insectes nuisibles, elle est assez basse. Sous l'influence de la chaleur, dans l'organisme des larves ont lieu des changements qui se traduisent par une altération de la coloration naturelle du sang et qui commencent à se faire remarquer à partir de 40° et d'une exposition cîe l;j minutes. Comme la coloration du sang a lieu sous l'action d'une oxylase (tyrosinase) on peut en conclure que cette dernière a subi des altérations. Si, d'autre part, l'exposition dure plus longtemps, jusqu'à 40 minutes, mais le degré de la chaleur i-estant le même (40 à 41°), les larves peuvent reprendre leui- aspect normal, mais leur avenii- est devenu incertain. H me serait peimis de citer un exemple pour mieux illustrer le côté extérieur de ces phénomènes. Un grand nombre de larves de CalUphnra erythrocepJiala, prêtes à se métamorphoser, furent exposées pendant 70 minutes à une température de 40-41° de manière qu'une certaine quantité d'humidité restât à leur disposition. De ces larves 196 exemplaires sur- vécurent à l'opération et donnèrent 33 pupes normales dont sortirent 41 mouches. Le froid de l'hiver ne peut nuire aux insectes tant qu'il reste dans les limites ordinaires. Mais si le froid arrive après une période de temps doux ou à une époque de l'année où les insectes se trouvent en plein développement, la température basse peut être désastreuse pour eux. J. Dewitz. — Physiolofiic jinur VEnhmiologie appliquro. 139 Le IVoiil peut avoir une inlliifiice iissez singulière sur certaines espèces soit qu'elles soient exposées aux rigiu'urs de l'iiiver ou à celles des régions areti(iues ou alpines. Ces insectes ou leurs femelles seules peuvent devenir aptères. D'après mes expériences, il est nécessaire que le froid agisse par les chrysalides, les larves et les œufs traités de la même manière ne donnant ipic des individus normaux. Quant à raclioii inlime du froid, j'ai émis ['(ipiiuon que le deinier agit sur l'oxylase (pii se trouve chez les chrysalides rcMleiniée dans les éiylres, mais (pii est répandue dans tout l'ijrgajiisme chez la larve. Cet aptérisme que subissent les femelles de certaines espèces est utilisé pai' les pi'alicicns poui- la défense de leiu's récoltes. Car la méthode déjà ancieime des ceinlur(>s gluantes dont ils enloui'ent le tronc des pommiers pour enqjèchei- les femelles du di. hniindld d'y monter ne serait pas appli- cable sans ce phénomène. Ici aussi la pratique a devancé la science. L'humidité a également une influence inattendue sur l'organisme des insectes et, en même temps, une certaine importance pour l'entomologie appli(piée. Nous savons que les différents lissus faits par les larves peuvent les protéger plus ou moins etlicarement contre les traitements dirigés conlie eux par les agi'iculleurs. Jlais d'après des expériences faites par Bataillon et par moi, les larves cessent de lisser lorsqu'elles se trouvent dans une atmosphère chargée d'humidité. C'est par ce moyen qu'on peut produire des chiysalides dépoui-vues de cocon chez des espèces qui, ordinairement, sont entourées de cette enveloppe |ir(ilectr-ice. D'un autre côté, je plaçai des chenilles de IHcris bmssicx envahies |)ai- le Micrtigasler glomeratus sur du linge salure d'eau au moment où les parasites quittaient leur victime en perforant sa peau. Or les lai'ves (]ui, habiluellemenl, commencent à confec- tionner' un cocon jaune dès (lu'elles sont libres, ne tissaient jamais dans ces conditions. Halaillon donne pour ces anomalies une explication en disant que poui" que les larves îles insectes puissent se métamoi'phoser, il est nécessaire qu'elles diminuent la pression existant dans les tissus de leur organisme en rejetant les hquides 'remplissant les glandes séricigènes et le système intestinal. L'humidité empêche cette diminniion de la pression osmotique. L'iniluence de la respiration interne sur la métamorphose fut également étudiée par Bataillon et par moi. Tandis que le piemier :arrive à cette conclusion que la métamorphose est déterminée par une asphyxie de l'orga- nisme occasionnée par l'accumulation d'acide carbonique dans les tissus, j'ai essayé de montrer que les enzymes oxydantes jouent un rôle dans cet acte vital. On peut faire ressortir l'impoilanci' de l'oxygène pour la méta- morphose en enfermant des lai-ves de mouches dans de petits tubes en verre où elle est facilement supprimée. On obtient un résultat analogue en exposant des chenilles prêtes à se chrysalider à une atmosphère contenant de l'acide cyanhydrique dont l'action sur l'organisme consiste en la diminution de l'oxydabilité des tissus. Beaucoup de personnes ayant élevé des insectes se sont aperçues que nombi'e d'espèces éclosent à une heure fixe de la journée soit qu'il s'agisse de l'éclosion des larves ou de celle de l'insecte parfait. Ce phénomène nous rappelle l'horloge des fleurs de Linné qui fixe pour chaque espèce l'heure où les pétales des fleurs s'ouvrent et se ferment. Les botanistes sont disposés à expliquer cette régulaiité dans la vie de la plante par l'action qu'exerce la lumière sur la pressidu dans les tissus. Celte question nous mène à une autre non moins intéi-essanle, c'est-à-dire à celle de l'influence des saisons sur les oi-ganismes, inlluence qui se manifeste avec une telle sîireté et qui concerne des objets aussi différents l 'lO J. Dewitz. — Phiisiolofiii' pmir l'Enlomoloçiic nppliqiK'r. iliron peut parier do la Physiologie des saisons. A ce point de vue c'est siiitoiil l'oriii'TP-saisnn et l'aiitonine qui nous intéressent. Car à cette époque (le i'aniK'i' ilfs oiganisiiics ((irniiio les crufs, chrysalides ou comme les liiiuldus, siKiics et oijTnoris des piaules iieuvent suhii- lui repos qu'aui'une auirmcnlalion de la lcin|i(M-aliiic amliianlc u'esl capalilc d'inlerronqjre tant (pi'il n'est pas terminé. Mais nous voyons souvent — ■ et le profane croit se trouver devant une bizarrerie de la nature — qu'en automne des arbres lleui-issent pour la seconde fois et que quelques papillons sont de nouveau éclos comme s'ils voulaient nous aniKHicei- l'approche du printemps avec ses lleui-s et le chant des oiseaux. Aussi les vignei-ons conçoivent-ils cette espérance fallacieuse (pie la lace enti('ie de la Cociiylis ira se perdre dans les brumes et la neige lorsque, en automne, ils voient quelques i)apillons de cette espèce néfaste voltiger autoui* des ceps. J'ai déjà plusieurs fois émis l'opinion que, dans un avenir plus ou moins éloigné, le génie de l'homme réussira peid-ètre à déplacei' artiliciellemeut l'éclosion de ces ennemis de nfis i-écolles poui' la prov(i(piei'à une époque où ils Irouvei'aieiil une mort certaine. Car il ne man(}ue pas d'exemples où l'on a pu inleiTompi-e le repos hivernal de certains organismes. Le cas le plus connu est celui où l'on traite des (leurs ou des arbustes par l'éther, l'eau chaude ou le froid pour amener une lloraison précoce dans un but conniicrcial. D'un autre (ôté, on sait que les (eufs des papillons à soie ne se dévehippent en été (pie jus(prà un certain point pour tomber, malgré la températui'e encore élevée pendant de longs mois, dans un état de léthargie. Mais plusieurs expérimentateurs et nolammenl Uuclaux ont réussi à provoquer le développement de l'u'uf en exposant une ponte fraîche à une basse température. Les expéiimentateuis italiens ont oblenu le même résultat en traitant les œufs par l'électricité, l'eau chaude, les acides, etc. Weismann a pu abréger le repos des œufs de Daphnides par l'intluence de la dessiccation ou du froid. Standfuss de son côté faisait éclore d(>s papillons de nos Salurnia par un mouillage copieux des chrysalides après une période prolongée de sécheresse. Les fleuristes de Nice, d'Antibes ou de Menton emploient un procédé semblable pour les fleurs coupées. Pendant la sécheresse de l'été du littoral ils ne donnent que la quantité d'eau absolu- ment nécessaire à leurs plantes pour les arioser abondamment lorsque le moment de la vente des lleurs est proche. Tous ces procédés semblent avoir une cause initiale commune et qui consiste en l'extraction de l'eau se trouvant dans les tissus. Cette manière d'interpréter ces phénomènes n'a pas besoin d'une longue explication en ce qui concerne la dessiccation et la chaleur. Mais Piaph. Dubois a montré depuis longtemps et dans nombre de publications (jue les aiieslhési(pies ainsi (jue le fioid ont pour effet la perte d'eau des tissus. Il ddiiiie à ce phénomène le nom d' « Atniolyse ». 11 est intéressant de voir que l'automne fait naître encore un autre phéno- mène, c'est-à-dire l'apparition des mâles de beaucoup d'espèces d'insectes et d'arthropodes en général et le remplacement de la piopagation asexuelle par la piopagation sexuelle. Mais les plantes elles aussi se trouvent sous l'influence de l'automne et les changements qui ont lieu dans leur organisme ne restent certainement pas sans effet sur les parasites vivant sur elles et surtout sur ceux qui sucent leur sève. L'organisme des végétaux avec son suci'c, son amidon, son albumine et ses enzymes n'est sûrement pas le même en él('\ en hiver ou en automne et il n'est pas admissible de croire (pie ces changements restent sans une profonde influence sur le développement de ses parasites. Nous venons de mentionnei' l'apparition des mâles et nous avons abordé eu même temps un chapitre de la Biologie qui est de la plus grande impor- tance pour l'Entomologie appliquée. J. nEWiTZ. — Phiisininrjio pour l'Enlomologic appliquée. 141 Il s'agit de la drlci iiiiiiatioii du sexe, ci'lli' i|iii'sli(iii qui se tiduve actiielle- iiii'mI au pix'uiicr plan des ri'ciiciclu's hin|(igi(]U('s. Ht fet cxeiuiiie entre mille autres nous montre à (|uei degié ri'jilnmoiogie pratique est liée aux i-('rhci-elies puicment iiliysiologitiucs. Tdulcs les (le\ix louclienl les questions cardinales de la vie. Landuis avait donné à un In! de ilieniiles une nourritufe abondante tandis qu'un autre lot ne recevait (pic peu d'aliments. Des résultats obtenus par ces expériences, il eonclul (piaxcc une bonne nourrituie on ol)tient des tcmcllcs cl qu'avec une muirrilurc iusullisaidc on obtient des uifUes. D'après Scil/, d'autres ppi'sonncs ont énus la même opinion. Mais celle-ci est sans doute erronée parce (]ue le sexe d'un insecte est déterminé de très bonne lieui-e et longtemps avaid ipi'il soit à même de se nourrir. L'explication donnée par Standfuss poui' le résultat de ce traitement est tout autre et probablement la boime. (le! auteui' dit que, dans ses nombreux élevages, il a ti'ouvé que des clienilles mâles supporicul plus facilement la pénui'ie de la noui-iiture que les chenilles femelles, de sorte qu'une espèce de sélection prend place qui élimine les dernières lamlis qu'elle épargne les premières. 3. — Action physiologique des insecticides. l'n suj(>t sur le(iucl nos connaissances sont les plus restreintes est sans doute l'action pliysiologi(|ue des insecticides sui' l'organisme des insectes. Dien qu'on invente et applique tous les jours de nouveaux remèdes, on s'est rarement demandé qu'elle est leur action. La Pharmacologie comme partie de rKnlomologie agraire n'exisie pas encore. On se contente de vagues (lélinilions comme .■ poisons de contact » ou " poisons stomacaux n. l'eu de personnes, pour citei- un exemple, qui se sont seivies de l'acide cyanhydrique contre les insectes nuisiljles ont probablement su comment ce poison violent agit sur eux. Or Cl. Iternard avait remarqué qu'après l'intro- duction d'une faible quantité d'acide cyanhydrique dans les vaisseaux sanguins des mammifères, le sang qui sortait des veines avait l'aspect rouge du sang artériel, et Geppert, partant de celte constatation, put établir ipie les tissus des animaux ayant subi une injection d'acide cyanhydrique perdent le pouvoir de retenir l'oxygène, de sorte que l'animal meui-t asphyxié malgi'é la présence d'oxygène dans l'air and)iant. .le me suis occupé depuis douze années de cette question dans mes recherches sur les insectes. Car au Congi-ès international de l'agriculture de Paris en IttOd, Section Pathologique végétale, j'ai déjà dit que le gaz de l'acide cyanhydrique empêche le développement des larves et leur métamorphose. Les liquides de contact ne sont pas mieux partagés que les poisons stoma- caux parce qu'on croit suffisante l'explication d'après laquelle ces liquides pénètrent dans les trachées et amènent la moi't de l'insecte par asphyxie. Il esl eu effet facile de voir sous le microscope que ce genre de liquittes entre partiellement dans les trachées, mais la ipianlité en est si petite qu'on peut doutei' qu'il s'agisse de la vraie cause de la mort de l'insecte. Et d'autre part, il y a des remèdes fie contact qui forment des poudres et qui sont par conséquent ti-op grossiers pour pouvoir entrer par les stigmates dans les trachées. A mon avis, les liquides de contact ainsi que les poudres de la même catégorie agissent sur les organes, poils, etc., sensiUfs dont est munie la surface de l'enveloiqie chitineuse. Et avec cette opinion s'accordent les recherches de Fujitani d'après lesquelles le principe efficace du Pyrèthre est un poison névro-musculaire auquel les poissons et les insectes sont U'ès sensibles. J'arrive à la fin de cette courte esquisse. En parlant de sujets otirant un 142 J. Dewitz. — Physiologie pour VEnlnmologie appliquée. inli'ivl géïK'M-al ol dont je me suis occupi' porsonnollemont, j'ai essayé de monlici' (|u<'ilo impnrtanro poiivont avoir poui- i'Eiitoiiiologie pratique les I êiliririii'S pii\si(il(iL;i(pii's, comme elles nous mènent souvent clans le centre (le la (|iicsliiin ri comme, par conséquent, elles doivent occuper dans celte |iai'lic de la sciciici' appliquée une des in-riiiièrcs places. Met/. J. Dkwitz. ■•*•• ÉTUDE COMPARATIVE ENTRE le MACROCEPHOS XANTHOSTOMUS Ev. et le M. LINEARIS Schrk. Hym.) Avant de commencei" celte étude ci'iti(iue, je ciois devdii- indiquer commenl j'ai élé amené à m'occuper di' ce sujet. L'an dernier, me trouvant chez un de nos collègues de la Société eiilomo- logirpie, la convei-salion \int à tomber sur ces deux insectes et une discussion, pleine de déférence de ma part, s'éleva entje nous sur le crédit réel que l'on pouvait accorder aux caractères spécitiques élahlls pai' les auteurs pour les dil'lV'rencier l'un de l'autre. C'est alors (pie mon savant inlei'locuteui-, sacliaid que j'avais, à plusieurs reprises, obtenu d'éclosioii ces Mucrucephus, me conseilla de tenter un éle- vage en grand afin d'en obtenir' le plus d'exemplaires possible et de pouvoii- étudier sérieusement la question. Je me rangeai d'autant plus volontiers à cette idée ([ue rien ne m'était plus aisé que de la réaliser. lîien que j'aie à peine, en de nombreuses années de chasse, captui'é au filet |)lus de deux ou trois exemplaii'es de Maciocrphus, ces insectes sont loin d'être rares dans notre région, ils abondent à l'étal de larves dans les liges d'Agiimonia cupaloria L., et leur élevage ne présente aucune difficulté. Donc, vers le milieu de janvier, accompagné de mon collègue, M. Guignon, je commençai mes recherches qui fui-ent couronnées d'un plein succès. En deux excui-sions, l'une sur le territoire de Vulaines, l'autre sui' celui de Sainois, je i-ecueillis cent une tiges d'AuriiiKniia contenant le tulie parcheminé d'un Maçiocvphus, en même temps que .M. (luignou en récoltait, pour sa pari, une bonne soixantaine. Notre récolte mise en lieu sûr, il ne nous resta plus qu'à attendre les éclo- sions. Elles commencèrent vers le milieu de mai pour se prolonger jusiiue ^■eI•s le l.'i juillet. Dui'ant ces deux mois, j'obtins T.'i iniagns et M. (aiignon 37. Mon aimable collaboialeui' oi'diuaire m'ayaiit graci( iisemeiil domié ses échantillons, je me Irouvai avoir entre les mains cent dix Mucrnccpluis fraî- chement éclos, c'est-à-dire les éléments suffisants pour un travail comparatif sérieux. Afin de mettre un peu d'ordre dans mes matériaux, je commençai par diviser mes insectes en deux séries, en me seivant du caractèi'e spécifi(pie le plus obvie indiqué à la fois par André dans ses Mouches à scie et par Konow dans ses Chalaslogaslra, c'est-à-dire la présence d'une tache jaune sur le scutellum chez le M. Uneoris. La répartition faite, je me trouvai en présence de deux groupes, l'un de oi individus « sans tache scutellaire >i, représentant le M. aanfhaslnmiis d'Eversman. l'autre de ^fi individus .. à tache scutellaire jaune », représen- tant le M. Uneoris de Schrank. Gontv. — Le Macnircphits .raiillinslniniis E\. d le .)/. liiicaris Sclwk. 143 Aiulié ne doiiiuiiit giièic d'uiiti-e caractère spécilii|uc liicii liainiic i|iic la liréseiice de cette tache sciitellaire, je chei-cliai dans Koiiuw, ii\cc le (■(uiiiiiiis de M. Gui.gnuii, les aiitirs cai-actères dislinctifs (iiint il se sii\ail |iiiiii' ditlV'- icncier li's deux espèces. Ce siml ces caractères (|iie je nie |)r(i|i(isc de lappoilrr r| ijc discuter ici en les iiiettaiil en présence des l'ésultats ddunés i)ai' la comparaison enti'e mes imagos. Pour n'avoir pas à me répétei' cha(|ue fois, je dii-ai tout de suite (pn_' les com|)araisons doiU il sei-a question dans ce travail ont été faites entre mes différents e\eniplaii-cs pi(pn''S deux jiar deux (un jaune r| mi noir) côte à côte, sur le même support en mor'lli' d'vèble. Premier caractère indiqué par Knw. IV'li', CM arrièi'e desNcux, " iM'aucoup » plus élroile que dc\anl. IransNci- salemenl. au-dessus d'eux .1/. .Kdillinslomiis. 'l'ète, en ai-rière des yeux « un peu n plus étroite que de\ant, li-ans- MMsalement, au-dessus d'eux 1/. IbK'cni.s. A pi'opos de ce i)remier cai-actère différenciel étal)li par l'auteur allemand enti'e .1/. .ranlluisioiniis et M. linearis, je ferai obsei-vei' qu'on peut lui i-epi'o- clier d'être rédigé dans des termes par trop obscurs et, de ce fait, foit peu compi-éhcnsibles (1). Longlem|)S, je me suis demandé (|uel itouvait être leui' sens xéritable. Toidcfois, après avoir consulté plusieurs de mes amis versés dans la connaissance de l'allemmid, je me suis ai-rèté à l'intei'prétation sui- vante : " Tète, en arrièi-e des yeux, beaucoup — ou un peu — plus éti-oite que sur le devant de la face: ces deux mesures étant prises transversalement, au-dessus des yeux, c'est-à-dire en regardant l'insecte d'en haut ". C'est sur cette interi)iétalion (jue j'ai dressé le tableau suivant : — Indi\i(lus à sculellum noir i.r(inllm.\l(iiiiiis). i'iemier caractère indiqué pai" Konow : Assez net I indixidu. Plus ou moins distinci 14 — Nul ou à peu près .39 — (54). — Individus à sculellum jaune {linearis). Premier caractère indiqué par Konow : Assez net 5 individus. Plus ou moins distinct 21 — Nul ou à peu près 30 — (IM)). Si donc mon interprétation est exacte, on ne peut guère retirer de ce pi'C- mier caractère rien de bien concluant! Deuxième caractère. I. — Epistome, front et joues » distinctement » ponc- tués 1/. .nmthosloniits. — Epistome, froid ef joues » indistinctement ■■ ponctués U. Wieaiis. Après une nouvelle comparaison de mes exemplaires deux à deux, je cons- tate ceci : III I" La différence de ponctuation de réij|tome et du front indiipu'e entre les ii\ espèces m'écliappe complètement. ^ il) Voici le texte de Konow : — Kopf hinter den Augon Wcnig Schmaler als Vorn quer uber dieselben. M. linearis. — Kopf hinter den Augen V>el Schmaler als \'orn quer uber dieselben. M. .lanthostomià. 14''i GoimY. — Le Mocrncopfnis .nnilhostomus Ev. el le M. Uneaiifi Sclirk. 2" l'uni- les juiics. la \(M-ilicali(iii est plus lacilc à l'aire, le caraiirii' > rlaiil bcaiiL'uiii» plus visilili'. (liiez la plupaii di's iii(li\idus, lu puiiclualioii csl Irès iielle, cliiv, (piciqurs autres, elle est plus dïacée, surluul dans la i)ai-tie qui avoisine iiMinédiateineiil l'orbite de l'œil. Mais cette dirt'éi-enee de pouctuatiou, assez faible d'ailleurs, ne peut servir à délimiter iiérenqdnireinenl les deux espèces en litige, attendu que cette nettiié et celle (ilililt'Taliiin se ren- c(Mili-ent indifféi'enuuenl chez les types à scutelluiii noir et cliez ceux à scu- telluni jaune. On n'en peut donc ai-guer rien de bien précis. II. — Vertex, pronotum el niésonotuiu >< densenieni i- punctues; lionL et mésonotuni » peu bi'illants », mésopleures presque mats. .1/. .ranlhof!tomiis. — Vertex. pi'onotum et mésonotuni » éi)ar.sément .. ixmclués: l'i-onl. niéso- notum et mésopleures <■ Ijrillants " 1/. lincari^. Api'ès une minutieuse coid'rontati(Ui de mes insecles les uns avec les autres, je n'ai \m saisir aucune dil't'é'ri'nce ■■ tant soit |ieu a|ipréciable » enti'e eux pour la pour tous. Quelques individus seulement sont assez nettement plus mats (pie les autres, mais celte " matilé » — d'ailleur-s toute relative et plutôt rare — affecte aussi bien les indi\idus du groupe lincdris ipie ceux du grouj^e .ninllin^^liiinus. Troisième caractère. — Fossette du front, entre les aidennes, <■ peu profoude >\ M. .Kiiilhaslomits. — Fossette du front, entre les antennes, « profonde »... 1/. lincaris. La ■' lui' Si'liililc trop viiguo i>imr (|u'(in puisse (Mi iii-oi- aucune précision nellenn'ul jusUliée. OuanI à la courbure du 3° arliclo, hien qu'à preinicrc vue, elle semble devoir être beaucoup plus facile à conti'ôler, mou sciilcuient elle ne fournil, |)as dans la pratique des indicalinns indiscutables, mais encdre les résultats (]ue j'ai obtenus par la comparaison des types ne semblent pas concoi'der exactement avec les diagnoses de Konow. \'oici, en effet, ce que j'ai constaté : • — Individus à scutellum noir (xaiillin.sinniiis). 3" article des antennes droit ou presque ilidit. .. Kl individus. Plus ou moins courbé 2:j Nettement courbé 19 — (54). — Individus à scutellum jaune {linciiris). 3° article des antennes droit ou presipie dinil ... 11 indixidus. Plus ou moins C(uubi'' 23 — Nettement courbé 18 — Pas d'antennes 1 — (56). Toutefois, pour être juste, je dois ajouter (]ue je ne donne ce tableau ipu' sous la plus expresse réserve et que sa valeur — toute d'apiiréciation pei- sonnelle — est, au point de vue documentaire, absolument relative. En effet, cliez les Macrocephiis qui nous occupeid. la couiijure du 3° article des antennes varie étrangement » selon le point uù l'on se place itoui' l'exami- ner ". Nombre de 3"' articles (pii — vus de côté ou de 3/'i — poui-raieiU passeï' pour droits ou presque droits pai-aissent légèrement indéchis, quand on regarde l'insecte de face et nettement courbés quand on le regarde de dos. D'autres fois — quoique très rarement, il est vrai — c'est le contraire qui se luoduit. I.a courbure vue de face est nettement plus accentuée que vue de dos. Il est donc difticilc et délicat de se prononcei' formellemeid, sur le degré " |-éel " de courbure (|ue |ieut affectei' le 3'' ailicle des antennes. Une fois de plus, ou se li-ou\e en présence d'une question de |ilus ou île moins li\i-ée à l'apiu-éciation de cbacun. c'est-à-dire d'un caraclèi-e puremeid relatif et qui est loin de s'imposer nettement à tous par une indiscutable évi- dence. I5estent deux éléments de dilîérenciation : la taclie scutellaire jaune et la taille. .Malheureusement, ni l'une ni l'autre ne soid de nature à établii- une ligne de démarcation bien tranchée entre les deux espèces. n'est ce qui nous resie à démontrer. 1° La tache sculellaire. • '.ette tache varie considérablement de forme cl d'importance, ainsi (|u'on pourra s'en convainci'e pai' le tal)leau suivant : 1° Tache scutellaire jaune, grande, aiiondie ou allon- gée, simple 20 individus. 2° Tache jaune, médiocre, géminée 4 — 3° Tache — -- simple 12 — 4° Tache jaune-rougeàtre, petite, géminée 6 — 5° Tache jaune-rougeàti-e. petite, simple 9 — Ct" 3 taches très petites, lougeàtres, disposées en ti-iangle i — 7° Tache rougeâtre, simple, à peine peireptible 4 — Ces cinquante-six individus offreid, on le voit, par une suite de dégrada- tions successives, la séi'ie complète des formes allant du Mucmceplius à scu- Gorifv. — Le Maciuccplins .raulliostonius Ev. et le .1/. Unrafis Sclii-k. 147 It'lluni lai'geiiienl laehi'' ilr j.-imir ;mi Maciurriihits i\ sciilflliiiii coiiiiiIrlciiK'iil noir. On a donc le di'oil il';iiliucllii' sans ir^nii'iih'' qiir la (■(MiIciii' ilu sciili'lliiin n'a pas plus de valeur délcrniinalive ipif n'en a cidle de la l'are, ijui lanlùt esl noire avec des dessins jaunes ou rongeàli'cs, el latdùl janin' a\er drs dessins noirs. J'ajouterai (]ue parmi ces 56 Macrncnphnx il s'en Irouve .'i (pii, outre la tache scutellaii'e. en possèdent « 2 autres i. doni lu André ni Konow n'ont fait ineidion dans leui's descriptions. Ces deux tacties en forme de trait l'dlongé, plus ou moins large. — très nettes chez 4 individus, un peu plus faibles chez le F?, — se trfiuvent placées chacune sur un lot)e latéral du niéso- notum. Ce fait semble donc indiquer clairement que ciiez les Macrocephus les difféientes parties du thorax peuvent, à l'occasion, se colorer diversement de jaune ou de rougeâtre sans que la présence ou ral)sence de ces taches puisse être i-egardée comme un cai-actère spécilique absolument pi-obanl. 2" Pour ce (]ui esl de la faille respective de ces deux insectes, Andié indiipie les dimensions suivantes : M. .ranihnstmnux 12-1.5 7'". U. linearis 16-177'". Konow : M. .ranihnstomvK 10-127'". M. Uncnris 12-187"". Le .ranlfinstomiis serait donc de taille moindie que le linearis. Dans l'en- semble, cette appréciation est assez juste, mais elle n'est pas absolue. Voici, en effet, les tailles extrêmes que j'ai pu constatei' chez mes types : M. .vanihostomrtx 11-18 7"". " M. linearis 12-167"". De cet examen miiudieux et impartial, il résulte donc, en déllnitive, ([ue les ça]"aclères UKUphologiques indiqués par Konow jtoui' séparer ces deux espèces sont loins d'être vraiment ilistinctifs puiscju'on les rencontre à peu près dans les mêmes proportions chez l'une et chez l'autre. Si nous ajoutons que ces deux insectes ont le même habitat, la même plante nourricière ( [grimnnin cupalnrin L.), les mêmes mreurs. la même larve, la même enveloppe parcheminée, la même nymphe et eidln la même péi-iode d'éclosion, on sera en droit — croyons-nous — d'en conclure qu'elles ne forment, en réalité, qu'tme seule et même espèce. Cette conclusion adoplée. une question se pose : Quel nom de\i-a piiMidre cette espèce ainsi constituée par la réunion de deux autres"? Il semble ipie le nom de linearis. qui a pour lui l'ancienneté, déviait piévaloir. Mais il faut observer que sa diagnose, telle qu'elle est actuellement donnée par les auteurs, resterait incomplète puisque, par suite de sa fusion avec M. xanlhos- lomus, elle doit logiquement comprendre des caractères jusque-là réservés uniquement à cette dei-nièi'e espèce. Au risque donc il'encourir le reproche de surcharger' encore luie iKunen- l'Iatuie déjà tr-op encombrée, je pr'opose de l'appeler- Mari(irrplin\ (iijrinin- nia\ du nom de la plante dans laquelle nous l'avons constamment el ■■ rrni(pie- ment '> rencontrée. Sa description porrrr*ait s'établir ainsi : Macrocephus agrimoni.î:, n. nov. Syn. : .rantJinsfnwus Ev. IS'i7, p.p: — linearis Schr'k 17SI. |i.p: — nhp- licus And. 1879. 148 CiOiUY. Li' }l(ic)iiccpliii\ .Kiulliiislinmis E\ . ci le .1/. Ihicfiris Scliik. cf Q. — Insecte iKiic luisaiil. re\èlii (l'une inlosilé liiie, dressée, iidiic (ni iiuissàti-e el oi'iié de bandes et di' laehes d'un jaune citi-(in tournant pailiiis au liianeliàlre |)our les bandes d(> l'abdomen ou du ventre et. au rougeûlre pour les dessins de la lète et du thorax (1). Tète noire, mandibules soit entièrement noii'es, soit enlièi-ement jaunes a\ee l'i-Nhème |)oiule noire, sdil moitié noires, moitié jaunes. Tare taidôt jainie a\ee une tache médiane ronde et deux bandes sous-anlennaires — par- fois amincies en un simpl(> lilet — noires; tantiM noire avec un dessin médian jaune en foiine de fer à cheval, accompagné d'une lai'ge bande jaune lon- geanl le bui'd de l'd'il. r,e dessin type est souvent léduit à 4 bandes ou même à i taches parallèles, de dimensions variables: enlin, chez quelques individus, la face est complétemeid noire, avec seulement un |telit point rougeàlie a\i coin iidérieur de cha(iue d'il. Outre ces taches ordinaii'es, on en remanpie quetipuM'ois une autre très petite située au point d'iiUei-section de chaque antenne. Antennes assez longues, plus ou moins robustes, entièrement noiies, sauf i)arfois — et très rai-ement — une petite tache jaune sur le premier ai'licle: celui-ci, ordinairement garni en dedans d'une touffe de poils noirs assez longs; les ai'ticles suivants, jusipi'au .'i^ liéi'issés de poils également noirs, mais plus courts, le reste de l'antenne glabre ou presipie glabre. Vertex manpié au-dessus de chaque leil d'une tache jaune plus ou moins large, quelipiefois effdée, en arrière, en nne bande étroite qui contourne le sommet de la tète; joues rarement complètement noires, le plus souvent marquées d'une tache jaune vei-s la base des mandibules ou traversées pai- une lai'ge bande jaune qui remonte jusqu'au bord supérieui' de l'œil. Thorax noii'; boi'd du pronotum toujours liséré de jaune; scutellum souvent orné d'une tache jaune, ronde ou oblongue. simple ou géminée, parfois très grande et parfois réduite à un simple point à peine perceptible; exceptionnel- lement, lobes latéraux du mésonotum marqués chacun d'une bande jaune allongée; écailletles noires, jaunes ou noires et jaunes; quelquefois, une tache jaune de dimension variable sous le point d'insertion des ailes su|té- l'ieures. Ailes hyalines, teintées de jaune; nervure costale et stigma jaunes, ce dernier parfois plus fcmcé; en dessous les autres nei'vures noiies. Hanches soit complètement noires, soit noires avec im liséré jaune, soit noires, plus ou moins largement maculées de jaime en dehors; fémurs parfois tous entièrement noirs, sauf les genoux, parfois noirs en dehor's et plus ou moins tachés de jaune en dedans; la plupart du temps les antéiieurs et les intermédiaires noirs <à la base et jaunes à l'exlrémiié el les postérieurs tout noirs; tous les tibias toujours entièrement jaunes; tarses tons jaunes, rem- brunis à l'extrémité. Abdomen noir; tous les segments largement bordés de jaune citron ou de blanchâtre, sauf le 1" et le i°. qui sont toujours invariablement noirs et chez lesquels la bande dorsale absente n'est représentée que par deux taches laté- rales, plus ou moins grandes, placées à la base du segment. Ventre noir avec la base des segments ordinairement tachée latéralement de jaune ou de blanchâtre. Fourreau de la scie g noire. De mi-mai à mi-juillet : 11-18 "/". Larve dans les liges (ïAurinimiia t'iipalnrid T..! et aussi, dit-on, dans celles de f>pir,Tn iilmaria L. Celte tlernière asseilion me semble exiger quelques réserves. Sans vouloir m'inscrire en faux contre le témoignage des auteurs (pu sont unanimes à (I) n est. il remarquer que lu nuance jaune est O'aulant plus éelalante que les dessins sont plus grands et plus nets, tandis que la teinte rougeûti-c s'accentue à mesure qu'ils tendent à s'oblitérer. fiOiHV. — Le Mucrocephiis .unilhnslomus Ev. el le M. linraris Sclirk. 149 iiidiqiK'i- ce substrat, je iin' iieiiiicts île coiisei-Nci- i|ui'linies doutes sur sa légi- iiiiiift'. Ht voici pouii|uoi. D'aiioid. l)it'n que ces insectes soient ti'ès fréquents ilans noti'e rcirion — ainsi (|uVn téinoijïiicnl nos deux ciiasses (te janvier der- nier — et Iticn (juc M. Guignon et moi nous ayons très sduvent exjiloi'c en hiver des touffes de Spir:r(i iiltiuirid, jamais nous n'y avons lencontré, une seule fois, les fourreaux caractéristiques des Macrocfphus. Sans doute, ce n'est là qu'une preuve négative, mais ce qui semljlerait lui donner quelque poids, c'est la différence considérable (]ui existe entre les tiges remplies d(> moelle de V Afp'imnnia et les tubes creux de la Spir:r(ï. De plus, en admettant que la lai've puisse y trouxcr de ((uoi \i\i-e. on se demande si elle pourrait en sortii' au moment de la libération, du comprend fort bien, en effet, que l'in- secte parfait puisse sans peine — quoique non sans travail — perfoi-er les parois minces et herbacées de l'aigremoine. mais ses mandibules, si robusies (pi'elles soient, le sei-aient-elles assez pour percei- les tiges beaucouj) jibis épaisses et i)resque ligneuses de la spii'ée? iMifm. les détails même (|ue donne Ed. Andi'é sur les mœurs de la lai-ve de .1/. .niiillinslniiiii'< -— bien qu'il la fasse vivre, lui aussi, sur Spiriva — tendraient plutôt à confirmer notre manière de voir. Voici, en effet, ce (ju'il écrit à son sujet : i< La larve vit dans la tige de la l'eine des prés iSpirnui iihiKiria): elle y creuse une galerie très longue et assez spacieuse. L'ieuf est pondu vers le haut de la lige et la larve (|ui en naît et qui est toujours solilaiie creuse son réduit en descendant jusqu'au collet de la racine, en en augmentant progres- sivement le diamètre. Arrivée au terme de sa course, elle se retourne, élargit sa galerie en montant et se ti-ansforme vers le milieu de la tige, toujours tournée vers le haut: elle s'enfeinie là dans une coque de soie assez transpa- rente et beaucoup plus longue que son corps: elle y passe l'hiver et s'y trans- foi-me en nymphe vers le milieu d'avril et, au commencement de mai, l'insecte parfait apparaît ». André. Sp. Hym. L p. 541 (Sub : Phjillœciu). Il est à l'emarquer que, pour nous indiquer la nalnre du travail auquel se livre cette larve, l'aulein- se sert, par deux fois, du verlie cm/.vçr. Ce terme sendile donc indiquer claii-ement (pi'elle opère dans une tige pleine: car, si la tige n'i'tail pas pleine, comment pouri-ait-elle s'y creuser une galeiie " aug- mentaul |>rogressiveinent de diamètre »? Or, la tige de la S}}inva iihnario — comme je l'ai dit plus haut — très pauvre en moelle, est vide au centre, d'un bout à l'autre. Comment, dans ces conditions, la larve du Murniepplni-s pourrait-elle s'y comporter connue le dit André lui-même? IN'y a-t-il pas là une incom|tatibilité formelle entre la nalnie du substrat et la manière d'agir du parasite? Et, puis(]ue j'ai cité ce passage du Spcciey. je me peiTuelli'ai d'y relevei' quelques légères inexactitudes. Tout d'abord, nous y lisons : « L'(euf est pnndu xcrs le haut de la tige: la larve qui en nait » et (pii est toujours solitaire « ci-euse son réduil en <> des- cendant jus(prau collet de la racine... » Contrairement à ce qu'avance ici l'auteur des Mouches à scie, la larve n'est pas « toujours solitaire » dans la tige. Sans doute, c'est là le cas le plus fi'équent, mais il souffre d'assez nombreuses exceptions. Il nous est arrivé, à M. Guignon et à moi. de rencontrer assez fréquemment deux ou trois four- reaux étages l'un au-dessus de l'autre dans l'intérieur d'une même tige; ils peuvent même s'y trouver au nombre de quatre: mais ce dernier cas doit être très rare, car nous ne l'avons observé qu'une seule fois. Cette pluralité des fourreaux dans une même tige prouve donc que la larve n'y est pas " toujours solitaire » et il s'ensuit, par voie de conséquence, qu'elle ne se rend pas toujours et nécessaii-ement » au collet de la racine », pour remonter ensuite vers le milieu de la tige et s'y nymphoser. 150 GorRY. — Le Macroccpluts .lanninsiDiniis Ev. et 1p M. lincaris Sclirk. I']|, rii ctii'l, les giilcrii's siipei'posécs i|iii' lOii iicul icncuiiliiT dans uiu' lige ne siuit jamais " conloudues », loiil au coiilraiic, elles sont luujnnrs nelleinent •■ sépai'res « les unes des autres par uiu' portion plus ou moins grande de moelle intacte; les larves du milieu et. du sommet de la tige ne sont donc pas » descendues jusqu'au collet de la racine ", mais se sont dévc- lop|)ées sur place à l'endroit où se lrou\c leur tnuri-cau. Même lors(]ue la lai-ve est solitaire, il arrive sou\cnt ijuc le chapelet de ci-oltins serrés iju'elle laisse dei-|-ière elle [lai'lout où elle [lasse s'ai'ivte à une certaine distance au-dessus du collet de la plante, piiine évidente i|u'elle n'est pas allée plus loin dans ses |)éi'égrinations. Entin, Andié ajoute : u Elle se transforme là dans uni> co(|ue de soie assez Iranspai'enle... etc. » L'expression « corpu' de soie », (|ui iiourrait provoquer un rapprochement entre l'enveloppe nyniphale des Mdcrnci'itlms et celle de dit'terentes tenthrèdes connue l'riMtijilwra nlnli'osa, Uylotoma brrbpridis et autres, ne me semble pas tout à fait exacte. En réalité, c'est plutôt un fourreau ou un tube, parfois très long — de 'M) à L'I "°/"" — qu'une coque in'oprement dite et la matièie qui le compose a plutôt l'aspect d'un parchemin très mince et assez résistant que celui d'un tissu fait avec de la soie. Et maintenant, voici, à l'usage des lecteurs de la Feuille qui seraient dési- reux d'élever cet insecte, soit pour se le procurer, soit pour conti-ôler la [)ré- sente étude, quel(pies renseignements (pii pourront leur être utiles. Laissant de côté le substrat douteux de Spinea uhiiuria, je ne m'occu[ierai que de l'.Mgi-emoine, d'autant ipie cette plante est plus répandue que l'autre et se rencontre un peu iiai-tout dans les champs, les fiiches, les vignes et sur le bord des chemins. Toutefois, il faudrait se garder de croire que l'on put découvrir les larves de Macrocephus dans tous les pieds, indifféremment. vSi l'on veut ne perdre ni son temps, ni sa peine, il ne faut s'adresser ([u'aux rir/rf- nuiiiia qui pousseid à mi-côte, c'est-à-dire dans les endroits où se fait sentii' l'inlluence d'un sous-sol humide, il faut, de plus, explorer uniquement les toulîes bien exposées au soleil: celles qui poussent dans les bois ou qui sont abritées, ne fût-ce que par un buisson ou une cépée d'osier, ne contiennent jamais de larves ou. du moins, nous n'en avons jamais i-enconti'é dans ces conditions. Le meilleur moment poui' se livrer à celte chasse est le mois de janvier et les mois suivants jusqu'à la lin de mars, parce qu'alors la laixe enfei-mée dans son fourreau ne prend plus de nourriture et se consene plus aisément. La nymphose a lieu dans le fourreau même et dure, à peu près, une quin- zaine de jours : l'insecte parfait, débarrassé de sa tunique nymphale, ne soi-t pas immédiatement, mais passe encore deux ou trois jours dans son foui-reau avant de se libeller complètement. Au moment où il pai-aît au jour, les ailes sont irisées de teintes sombres magnifiques, mais qui disparaissent très rapi- dement Les imagos sont très faciles à obtenir: il suffit de placer les tiges habitées dans des bocaux de \e\rp. ou mieux encore dans des boîtes de fer blanc. Si l'on veut suivre de plus près les phases de la nymphose, on peut mettre une larve dans un petit tube de verre, à peu près du diamètre de la tige dont on l'a extraite, et fermé aux deux extrémités ]iar un tam]ion de ouate: l'in- secte s'y développe parfaitement, à condition que le tube ne soit pas placé dans un endroit trop sec. Au moment des éclosions. il est utile de suiveiller de pi'ès ses élèves et à mesure qu'ils naissent, de les placer séparément dans des tubes pendant quelques jours pour leur laisser le temps de prendre leurs dimensions nor- GoiRY. — Le !\lacrocophu. (|u'il faut ensuite enlever au pinceau pour les étudier, mais encore ils ont la détestable liabiluilr' de se dévorer inutuelleinenl les antennes et les pâlies, cl, taule d'y xcillcr, il n'en est i^uèi-e (pie l'on arri\e à retirer île la ba,i,Mi-ri' sans (pi'ils soient plus Ou moins estropiés! En terminant, je crois bon de signaler une anomalie de coloration (]ue j'ai été à nu''me d'observer assez souvent. Chez certains individus, les pi'emiers segments de l'abdomen, ainsi que les lianclies posli'Mieures cl pres(pic tous les segments xentraux. au lieu d'être d'un noir iir(dond, oITrenl une teinte l'ou- geàtre tiès prononcée. Je pense, poiu- ma pari, ipie celle coloration insolite, tpu affecte toujouis les mêmes parties du coi-ps, présente tous les caractères d'une véritable <. aberration ». Toutefois, je dois dire que cette manièi-e de \oir est loin d'être partagée par tout le monde. M. .1. de (iaulle, avec qui j'en ai causé, et mon collègue, M. Guignon, pensent que les inilividus ainsi colorés sont tout simplement des imagos « immatures ». N'ayant pas les connais- sances S|)éciales nécessaires |ioui- tranclriM- le difféienil, je li\ie ce problème airx entomologistes compétents (pre sa solution pouii'ait intéresseï-, Samois-sur-Seine. d. GouRY. NOTES SDR LA SECTION CARACOLLINA DANS LE GENRE HELIX et indication de la dispersion géograpliiqûe des espèces qui en font partie La section Caracollma a été pi'oposée, en 1831, par- Ehrenberg dans son Synd). pbys., puis délinitivement établie en 1837 par- lîeek, dans son Index moll., p. 28, pour- les espèces venant converger- vei-s les ileli.r lens, leiiticula et rangiana. Les CaracoUina sont des Hélix à toui's nombreux et serrés, à ouverture plus ou moins dentée mais presque toujours petite et irrégulièi'e par suite de la compi-ession du péristome. Ce sont des espèces mai-itimes, ne vivant (jue dans les îles, les péninsules ou les endi'oits du continerrt sounris aux influences maritimes. Elles sont, dans ces l'égions, les repi'ésentanfs des Trigonosluma de Fitzinger, section essentiellement continentale. iMe basant sur leur disper-sion géographique, je décom|)ose cette section en trois groupes : 1° Les Lor.slanu ayant des r^pr-ésentaids dans tout le périmèti-e méditer-- ranéen mais plus largement i-épandus en Grèce : 2° Les fnrci/rrnswiui signalés jirsqu'à ce jour en Turquie, en Grèce, en .\lbanie et dans les îles de la Ualniatie. c'est-à-dire en Anatolie et dans l'île Lésina. 3° Les nangianana du centre hispanique et qui se trouvent aussi en .•Mgér-ie, au Maroc et en Fr-ance aux deux extrémités de la chaîne pyrénéenne. I. — Groupe du LERSIANA Ileli.r Ictiliculu. Ilelu Imticiilu Férussac, 1821, Tabl. svst.. p. 37. — Michaud, 1831, Compl. liist. moll., p. 43, pi. XV, fig. 15-17. 152 Caziot. — Notes sur la seclion " CnrncoUina " dans In grnrp Heli.r. Toiil le périiiièli r inrdilciianéen : lùili(''é à Chalcis et ;m l'irée; Rhodes, (lièle, Chypre (coH. liesse), Malle, Syrie, île de Cni)i-i (Mellina). Italie : province de Krj^'i,'iii, Modène, Calahres, Toscain'. Muni \igen- Ini-o^(Sicile), île Favignano, Sardaigne, Corse. To'ut le lilliiral, de Villelranihe-SMi--Mei' à Celle. ,\i Didjreuil, ni l'eeoid ne i'indiipienl dans IliiTaidl. \'all(''e de l'Aude (nn spécimen sigiiah'' pai' Sourhieu). Kspagne : à \alenre, AlicaïUe, Sé\ille. (■il)i'allai-. Haléîires (liesse), l'orlngal. Algérie, Tniiisir, l\ali\lie. Mai-oe. Madère, Cannries, Açores. (//(■//. (■ iiliiic(ipsis). Ildir pliacopsis (viniicii iiinlinii) jîoui'gnignat, /'// Sei\ain. LSSO, Mlnd. nioll. Kspngne et Poi-lugal, p. 70. Celte foi-nie, que Servain dil existei' en Grèce, n'a été représentée ni signalée par aucun autie anieni . C'est une espèce à rayer de la nomen- clature, comme la suivantr. \llcH.i l'hirala). Ilrli.r l'IiKuild (niiiiwn itiitliim) Lelourneux, ni Servain, 1880, Inc. cil., p. 70. Forme indiqni''e en Grèce et en Egypli'. mm figurée, non signalée par les aideurs: elli' l'sl à rayei' aussi de la mimrnclaturr. Ili'li.i: leiilhid. llcH.r Iciiliiiii Martens, IS8."'), Silz. Her. Ces. iNaluif. Fr. lieiiin, p. 18. Turkeslan. Espèce non ligurée. llcli.r calpeana. Ilcli.i calpeaiia Moielel, 18:^4, Rev. Zool., p. 621 et Moll. Maroc, 1880, p. 17, pi. m, fig. 5. Espèce servant de transition à Vllcllr lois Férussac. Sud de l'Espagne, (lihrallai', Séville; indi(iuée avec un jioinl d'inler- rogalion à Ceuta (Maroc), pai- M. Pallai'y. Ildlr Icns. llclLc leiis Férussac, 1821, ïabl. syst., p. 'M. — — 182^1, Ilist. nioll., p. (Kl, lig. 2. Cette espèce est une des esiièces les i)lus caractéristiques de la Gi'èce. Elle y est largement distribuée et se trouve partout en grande (pianlité. Férussac indique qu'elle habite l'île de Ténériffe, la plus grande des îles Canaries. Celle localité est erronée et tous les auteurs modernes sont d'accord pour al'lirmer que 177. lens n'habite réellement que la péninsule h(dléni(pie et les îles qui s'y rattachent géologiquement. Ross- masslei' la signale ilr Zanle, de Scio et de Seslos. //(■/(.(• lois, vai-, lc)ili[iiniiis. Ileli.r lenliluwiis Ziegler, )'// Mousson, ISiii), Co(|. Schl., p. 32. — Pfeiffer, 1868, Monog. hel. viv., t. V, p. 260. Uellv lens, var. lenUformis 'VN^eslerlund, 1890, Kalal. palaart. lég., p. 20. Heaucoup d'auteurs considèr-eni cette forme, que je ne crois pas ligiu'ée, comme une variété de Vllilix lens. Elle se distingue de celui-ci par sa carène moins prononcée, son ombilic plus étroit, son dernier tour plus renflé en dessous et par son ouverture plus ovale. Chalcis et l'île de Skiathos, Attique. Thessalie, Macédoine et Eubée. Caziot. — Nnlc.^ sur In spclinn " CaracoUina " dans le grnre lleit.r. 153 llelix lens, var. aUostonui. Ilclir lens, \av. nllinsloma, Faiinn ouropi, p. 41. (loiloii ? Ilcli.r lens, var. elia. llelix lens, var. clia Roeltger, 18.S:i, Jaliil). il. Malac. ('.os., p. 'VM). Klis (Gi'èce). Il élis Icif-, \;ir. abantisorum (de Abantès, peuple de l'Eiibée). lleli.L lens, vai. pili(iera{\) Itlanc, in Weslerlund ot P.laric, 187'.). Aperçu sur la faune inalacoi. de la (irèce, p. 36, pi. I, lig. 10 «, b, e. Il élit abaniisonim Seryaiu, 1880, Et. iiioll. Esp. et Porl., p. 70. Par ses poils cnuiis, répandus sui' toute sa surface, cette coquille indique la parenté du groupe dans kniuel elle se trouve, avec la ('(irei/- rensiana. Eubée et Aciunélage. llelix lens, var. callopiincla. llelix lens, var. callovunctu Itlanc, in Weslerlund et Blanc, 1870, Inc. cit., p. 36, pi. II, fig. 'il a, b, c. Par ses tours cai-énés et sa croissance moins lente, par- son ou\<'rture ascendante et la callosité pariétale qui tend à rejoindie les deux bords, cette hélice converge veis (jueiques espèces des llaiigianana. Lépante (Grèce). II. - Groupe des CORCYRENSIANA llelix corcjirensis. llelix ennlorlii [■l) Ziegler, in Rossni., Iconog., Heft 8, S. 40, fig. 538. //('//.( eiireiji'i'nsi.s Poitscli, */( PfeillVi-, Monog. helic, 1838, I, p. 415. — Desliaves, iiiiud Férussac, 1830, Ilisl. moll., N. 75, pi. 16, ng.'23, 24. — Deshaves, in Féiaissac, 1830, Ilist. moll., p. 21, lab. 60 E, fig.'l, 5. Ile de Corfou, Lépante dans l'Etolie, Epire à Pentapigadia; Ballvans (Bulgai-ie). Zabljak, \'ir l!a/.aar (Monténégro) (Wohlberedt), Philippopoli (coll. Hesse). llelix corcijrcnsis, vai-. canalijera. II. cnrcyrensis, var. canalilera Anton, 1830, Verz. der Conch., p. 30. Sayades et lanina, dans la Morée. Hélix corcyiensis, var. oclogyiala. llelix enifiirensis, var. octofijirata Mousson, 1850, Coq. Schlaffi, I, p. 30. lli'li.r octogyrala Bourguignat, in Seivain, Etud. Moll. Esp. Port., 1880, p. 71. Environs de Prédésa en Epire. llelix curcyi'ensis, var. cephalonicu. Ileli.i- enrcyrensis, var. ceplialonica, Mousson, 1850, loc. cil., p. 20. Céphalonie. (1) Non Hélix piligcia Ziegler, in Auton Verz. Conchyl., 183fl, espèce du groupe des Sert- ceana, nec Hcl'ix piligera Andrnwski, in Ivrgn., Coquilles de Russie, neo Hélix piligera Martens, etc. (2) Non Hélix conlorla Férussiu:', 182i, in Voy. Freycinel, Zoo!., p. 469 et in Hist. Moll., tab. 51 H, lig. i; espèce des Iles Sandwich. 154 Caziot. — Noies sw la seciion " Carcicollina " dans le genre llelix. Hélix corcyrensis, \i\v. glrrn (1). llcH.i (jirnt Frivaldskv, lu Kossiiuisslei', 1838, Iconog. HefI, 7-S, lab. 3'.), lig. ;i:{cS'i. — — A. Magyar, 183;i, Tutl. l.ais. evkuny\iM. p. 27'i, laT. \ll. lig. II. — cnvi-iiveiisis^ var. {jirni WcsIci-JiiiMJ, IS et un tout petit individu, pas plus gros qu'un gros ver de terre, long au plus de O^SO, bien caractérisé par .son collier jaune paille. Ce petit animal rampait dans la poussière de la route, près du pont de Mareil, où j'eus assez de difficulté pour m'en emparer, car bien que tout petit il se tortillait et glissait entre les doigts avec la plus grande rapidité. Après l'avoir examiné à loisir je l'ai rejeté dans le marais qui borde la Mauldre. Le même jour, mais à Herbeville et dans la forêt des Alluets, je fis deux obser- vations dont je rends compte ici. A la sortie d'Herbeville et à l'entrée de la Forêt, j'avisai, dans un trou d'un vieux mur exposé au midi, une très longue et très mince Couleuvre qui se prélassait au soleil. Comme je la dénichai avec mon parapluie (au lieu de la prendre à la main, ce qui me répugnait, malgré que j'étais convaincu que j'avais affaire à une Couleuvre, parce que je n'en reconnaissais pas l'espèce, d'une part, et que, de l'autre, je n'avais pu en bien voir la tête), elle s'enfuyait dans l'herbe sous les pierres, d'où je pus la faire sauter de l'autre côté de la route. Mais je l'envoyai raalheui'eusement dans l'herbe du talus, d'où il m'a été impos- sible de la retirer, car avant que j'eusse traversé la route elle finissait de s'enfoncer dans les broussailles, où il me fut impossible de la revoir. Tout ce que j'ai pu remarquer, c'est cpi'elle était d'un gris rougeâtre très terne, paraissait dépourvue de taches plus foncées visibles à l'œil. Sa taille pouvait atteindre O'^TO de longueur et son épaisseur dépassait à peine celle du petit doigt. — Serait-ce une variété de la Coronelle lisse? — L'a-t-on déjà rencontrée dans cette région? En tous cas, j'ai trouvé, en 1880, le 15 août, un bel exemplaire de cette espèce, mais il était couleur acajou, avait un Y sur la tête et une belle ligne noire en zigzag sur le dos. Au 15G Notes ii\iémûes et locales. cours de la même excursion, sur le plateau des Alluefcs, à l'entrée de la Forêt, je trouvai sur la route un très grand individu de la Couleuvre à collier qu'un jar- cliuiei- venait de tuer. Ce serpent avait r"0'i de longueur et O^H d<' circonférence vers le milieu ilu corps. C'est le plu.s grand indi\ idu de c<"tte espèce (|u<' j'aie encore pu voir. Mais tout le monde sait que des individus de cette espèce atteignent parfois l'";")*) de longueur. Dans les galeries du Muséum, il y a même, dans un bocal, un individu d'une grosseur monstruoust», gros comme un petit boa. Cet individu qui a été, je crois, décrit ou tout au moins signalé par Bibron et Duméril, est étiqueté comme provenant de Sicik". Revenons à la vallée de la Mauldre. Quelques jours plus tôt, vers la mi-août, toujours dans les marais de la Mauldre, entre Mareil et Montainville, en ramassant des Heli.r (irhuxioriim, j'avais aperçu un tout petit individu de la Couleuvre vipé- rine qui barbotait dans l'eau. Comme elle était assez loin de moi, j'essayai de la tirer avec mon parapluie, mais je ne réussis qu'à la déplacer et à la faire fuir. Hier, 4 septembre, toujours dans la même vallée, sur le bord de la route, à l'entrée de Mareil, on avait, d'un jardin en bordure, jeté une Couleuvre de taille moyenne, d'un gris cendré, à ventre rougeâtre, longue de 56 centimètres, moins la tête, écrasée et séparé*^ du corps. La queue n'avait que 0™105. Il n'était guère facile de reconnaître l'espèce de ce serpent, mais je ne croyais pas que c'était la Couleuvre à collier. On voyait, à peine visible, sur le dos, une ligne foncée composée de taches foncées transversales. De chaque côté existait une autre rangée de taches égale- ment foncées. Comme il me semblait, à voir un épaisissement assez marqué, à 0"15 du cou, qu'elle devait avoir mangé depuis peu, et voulant voir ce qu'elle avait dévoré, je la pressai progressivement à partir de la queue jusqu'au cou coupé. Je n'en fis rien sortir que du sang caillé, une sorte de sérosité glaireuse, des petits lambeaux de graisse et six petits couleuvreaux qui n'étaient pas du tout contenus dans des œufs. Ces petits serpentaux, que j'ai conservés dans l'alcool, n'ont pas plus de 0™15 de longueur et ne sont pas plus gros qu'un mo.ven ver de terre. Ils ont une petite tète toute noire, l'œil à iris circulaire des Couleuvres. Le ventre et le dessous de la tête est rougeâtre, un peu lie de vin. Le dos est grisâtre et est marqué d'une ligne de taches noires transversale en zigzag. Sur chaque côté il y a une autre ligne de taches foncées. Je crois avoir affaire là à des petits de la Couleuvre vipérine, mais je ne savais pas que la Couleuvre vipérine fût vivipare. J'ai apporté la plus grande a,ttention à l'examen de ces petits serpents au moment oîi je les faisais sortir du corps de leui- mère, qui venait d'être tuée depuis peu de temps, car elle remuait encore un peu lorsque je l'ai aperçue. Je prie le lecteur de m'excuser d'avoir pris un peu de son temps, mais j'ai cru qu'il y avait un peu d'intérêt à faire connaître que ces deux espèws de Couleuvres cohabitaient dans la même région et dans le même marais. Paris. • A. Laville. Nécroloqie. — Nous avons le profond regret d'apprendre la mort de l'un de nos premiers adhérents, M. Galien Mingaud, conservateur du Musée d'Histoire Naturelle de Nîmes. — Fils d'un savant distingué, M. Galien Mingaud avait succédé à la direction du Musée à notre vieil et regretté ami Stanislas Clément. Il a grandement contribué à l'accroissement des collections qui lui étaient confiées en s'attachant tout particulièrement aux séries locales: ses travaux sur la Faune du Gard ont paru pour la majeure partie dans le Bulletin de la Sociéff d'Etude dex-Sciences Naturelles de Xfme.t, dont il était l'un des membres les plus actifs. — On connaît ses belles recherches sur le Castor du Rhône et sur ses parasites; recherches difficiles et qu'il poursuivit pendant longtemps avec un plein succès. Nous envoyons à nos collègues de Nîmes, qui viennent de faire une si grande perte, l'expression de notre plus vive s.ympathie, avec l'espoir que les exemples d'activité scientifique, si nombreux dans la grande ville du Gard, ne seront pas perdus. Un nouveau deuil vient de frapper M. Adrien Dollfus en la personne de son beau-frère, M. René Schlumberger, colonel d'infa-nterie en retraite, breveté d'Etat-Major, commandeur de la Légion d'Honneur, ancien chef de la Mission militaire française au Maroc, décédé à Lyons-la-Forêt (Eure). — Le colonel Schlumljerger était le fils aîné de notre ancien et si regretté collaborateur, M. Charles Schlumberger, ingénieur du Génie maritime. Le Directeur Gérant, A. DOLLFUS. Imp. ObeitliUr, Rennes— Paris (3144-12 ANNEES PRECEDENTES DE LA FEUILLE DES JEDNES NATURALISTES I« SERIE DECENNALE Années 1870 à 1880 (partiellement épuisée) : Le numéro O fr. 35 L'année 3 fr. (Les premières années sont épuisées). Table des Matières de la Série O fr. 40 , II<= SÉRIE DÉCENNALE Années 1880 à 1890 : . Le numéro O fr. S5 L'année 3 fr. (Quelques numéros ne peuvent plus être vendus séparément). Table des Matières de la Série O fr. 50 IIP SÉRIE DÉCENNALE Années 1890 à 1900 : Le numéro O f r. 40 L'année. 4 fr. Table des Matières 1 ir. 50 IV- SÉRIE DÉCENNALE Années 1900 à 1910 : Le numéro ! O fr. 50 L'année 6 fr. La Table des Matières de la Série est en préparation. y SÉRIE Année 1911 : Le numéro O fr. 50 L'année 6 fr. Les Abonnés de la Feuille jouiront jusqu'à nouvel avis d'une réduction de 25 7o pour l'achat des 3* et 4° séries. SOMMA.IRE: DU N» SOS J. Dewitz : L'importance de la Physiologie pour l'Elnloniologie-' appliquée (//»). G. Goury : Etude coinpfirative enli-e le Macrori'phvs xonllioslonins Ev. r.l le M. linearis ScliiU. (Ilym.). Commandant Caziot : Notes sur la section Caracollina d;ms le genre Hélix et indicalion de la dispci-5ion géographique des espères qui en font partie. Notes spéciales et locales : Chrysomelà' cercalis sur le Dompte-Venin (A. AgnusI. Nouveaux habitats du (lui (M. MonEn.LON). Ileli.r arbustonnn en Seine-et-Oise (A. Lavili.e). Découvertes néolitliiques à Montainville (S.-et-O.). Couleuvre vipérine et couleuvre à collier dans la vallée de la Mauklre (A. Laville). . Nécrologie : M. Galien Mingaiid. — Le colonel SchUiniberger. TARIF DES ANNONCES POUR LA 42" ANNÉE Page entière 22' » 1/2 page 12 » 1/4 — ' 7 » y Les annoDces sont payables cj'avauce. 1/8 — 4 » 1/12 — 3 » 1 Los nnnis di's dimuleurs de lu IHhliolhcquc paur le mois écoulé parulUnnl au jimiltuin numém. ^^^^^l'^'- Novembre 1912 — V= Série, 42" Année ^^. LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES REVUE MENSUELLE D'HISTOIRE NATURELLE •?• •?■• •?• Abonnement annuel (France et Étranger) Payable à M. Adrien DoUfus, 3, rue Fresnel, Paris (16'=) 6 fr. Les abonnements à la FEUILLE seront faits dorénavant à partir du 1"' janvier (au lieu du !«' novembre) Imprimerie Oberthur, Rennes — Paris u 1912 LIVRES NOUVEAUX PUBLIÉS EN FRANCE Baein (René). — Catalogue raisonné des Oiseaux du canton de Nemours, gr. in-8°, 28 p. avec 1 carte et 3 planches. — Orléans, imp. Tessier. Benoist (Raymond). — Recherches sur la structure et la classification des Acanthacées de la tribu dos BarlériOcs, in-S", 108 p. avec fig. — Lille, imp. Le Bigot. BousSAC (J.). — Essai sur l'évolution des Cérithidés dans le mésonummulitique du bassin de Paris, in-8°, 99 p. et planches. — Lille, imp. Le Bigot, Paris, Laboratoire de Géologie de la Sorbonne. Brunet (Marcel). — La baie de Gâvres et ses enveloppes. Contribution à l'étude de l'évolution des côtes du littoral atlantique breton, iu-8°, 26 p. avec 7 fig. et 3 planches. — Paris, Gauthier-Villars. Challet (E. -Victor). — Essai sur l'essence d'Eucalyptus glohulus officinale (thèse), in-8°, 191 p. — Nantes, imp. Biroché et Dantais. Chapelle (J.) et J. Ruby. — L'Olivier, in-16, 65 p. avec fig. — Villefranche, libr. du Progrès Agricole. CoMÈEE (J. ). — Les Algues d'eau douce. Notions élémentaires sur la biologie, la structure et la classification des Algues d'eau douce, in-8°, s-113 p. avec 17 planches (536 figures). — Paris, Lhomme. Flahault (Ch.). — Nouvelle Flore coloriée de poche des Alpes et des Pyrénées, in-16, xvi-201 p. avec 144 planches. — Paris, Lhomme. Feazpont (G.). — Les Vosges (Préface de A. Fournier), in-8°, xii-426 p. et 160 dessins. — Paris, H. Laurens. Gallouedic (L.) et F. Maueette. — Les principaux aspects du globe. La France. 4" édit., in-16, 348 p. — Paris, Hachette. — 2 fr. Gentil (Louis). — Le Maroc physique, in-16, 324 p. avec cartes. — Paris, Alcan. — 3 fr. 50. Giriend (J.). — Les Escargots, comment on les élève, comment on les consomme, comment on les détruit, in-8°, 71 p. et grav. — Rouen, imp. J. Giriend. — 1 fr. José (Yves). — Contribution à l'étude de VEmbelia ribes (thèse), in-8°, 55 p. avec fig. — Lille, irnp. Centrale du Nord. Krause (S.) et R. Collin. — Com-s d'Histologie normale. Guide pour l'ensei- gnement pratique de l'histologie et de l'anatomie microscopique (Adaptation par ' R. Collin), in-S", viii-468 p., 98 planches. — 30 fr. Lagatu (H.) et L. Sicaed. — Contribution à l'étude des terres salées du littoral méditerranéen, in-8'', 59 p. et planches (Ministère de l'Agriculture). Li-Yu-YiNG et Grandvoinnet. — Le Soja. Sa culture, ses usages alimentaires, thérapeutiques, agricoles et industriels, in-8°, 148 p et grav. — Paris, Challamel. Magee (Henri). — Les moyens de découvrir les eaux souterraines et de les utiliser, in-8°, 7.75 p. avec 311 fig — Paris, Dunod. — 18 fr. Millant (Richard). — La culKire du Pavot en Turquie, in-S", 47 p. avec grav. — Paris, libr. Challamel. Paementier (Paul). — Les Noyers et les Carya en France. Espèces et variétés, culture, maladies, produits, in-8°, 135 p. avec 28 fig. — 2 fr. 50. Pfeffee (W.). — Physiologie végétale. Etude des échanges de substance et d'énergie dans la plante (traduit par Jean Friedel), t. II, Echanges d'énergie, in-8°, p. 161-900, avec figures. — Paris, Steinheil. — 25 fr. SoEURE (Th.). — Compendium sur les Champignons, in-16, 69 p. — Le Mans, imp. Drouin. — 0 fr. 60. ■ Stoyanoff (Ilia). — Etude minéralogique et chimique des roches éruptives (thèse), in-S", xxi-173 p, et planches. — Mâoon, imp. Protat. l"^' Novembre 1912 — V« Série, 42= Année — N" 503 LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES i NOTES SUR LA SECTION CARACOLLINA DANS LE GENRE HELIX et indication de la dispersion géograpljiqae des espèces qui en font partie (Fin). III. — Grovipe des RANGIANANA HelU lusitanica. Hélix lusitanica L. Pfeiffer, 1841, Symb. ad Hist. hel. viv., t. I, p. 41. — Morelet, 1843, Moll. Port., p. 55, pi. VI, fig. 1. Valence (Espagne), Portugal. Hélix Tarnieri. Hélix Tarnieri Morelet, 1854, in Rev. et Mag. zool., p. 623. — Hidalgo, 1873, Catal. Moll. Espag., pi. XVIII, fig. 181-183. — Kobelt, Iconog., fig. 1410. — Pallarv, 1898, 2' Contrib. à Faune malacol. du N.-O. Afrique, p. 63. Maroc : Environs de Tanger (Pallarv) et de Tétouan (Ponsonby). Hélix Walkeri. Hélix Walkeri Ponsonby, apud Kobelt, 1889, Nachrich. der deutsch. Malak. GeseU.", XXI, p. 40. — Kobelt, 1890, Iconog. N. F., p. 79, fig. 663. — Pallary, 1898, loc. cit., p. 63. Près Esmir (Maroc). Cette forme, dit M. Pallary, est intermédiaire entre VH. Tarnieri et VH. leniicularis, tout en ayant des affinités plus étroites avec la première de ces espèces. Elle est semblable à celle-ci mais a une carène plus aiguë persistant jusqu'au péristome (Kobelt). Hélix leniicularis . Hélix leniicularis Morelet, 1880, Journ. conchvl. Faune malacol. du Maroc, t. XXVIII, p. 45. — Pallary, 1898; loc. cit., p. 64. Tarifa (Andalousie), Fez et Tanger (Maroc). Entre Tanger et Tétouan on trouve un assez grand nombre de formes qui servent d'intermédiaires entre cette hélice et VH. maroccana Morelet. Une de ces formes a été décrite sous le nom d'Hélix columnse Ponsonbv (Pallary). 158 Caziot. — Notes sur la seclion " ('(iracoUiua " dam k genre Hélix. Hélix culumnœ. Hélix coiumrne ronsonbv, apud Kobelt, 1889, Nachr. der deutsch. Malacoz. Ges. XXI, p. 140. — Kobelt, 188!), Iconog. N. F., p. "!), fig. 662. — l'allaiT, 1S!)8, lac. cit., p. 6."i. Au dj. El Achii i)iès des cûlones d'Hercule et de Gibraltar (Pallary). Semblable à 17/. lenlicularis, mais plus grand el à sculpture tout à fait différente. Hélix columnît;, var. dcnlala l'allai-y, 1SI)8, lue. cil., p. 66. Même habitat ijue pour l'espèce type. //(•//.(' maiDccana. Hélix maroccuna Morelet, 1876, Juurn. Conchvl., p. 373; 1880, Malacol. Maroc, p. 46. pi. Il, fig. 3." — Pallary, 1898, loc. cit., p. 66. Tétouan. M. Pallary a établi les trois variétés minor, conica. et explanata ; cette dernière, figurée pi. V, lig. 9, a une forme absolument identique à YHelix explanala Mûller, des environs de Cette, d'Espagne et d'Algérie. Hélix probata. Hélix proliala Mabillo, 1898, Xotitite malac, in Bull. Soc. Philom., Paris, |). 83. — Pallary, 1898, loc. cit., p. 66, pi. V, fig. 8. Espèce voisine de 1'//. coliimnce Ponsonby, mais avec un ombilic plus large, une ouverture plus petite, une carène moins aiguë, etc. Sidi Adamsech' (Maroc) (Buchet). Hélix suprocostata. Hélix svprocostata Kobelt, 1882, Nachr. Mal. Ges., p. 123; Iconog. N. F., f. 530, vol. IV. — Pallary, 1898, loc. cil., p. 67. M. Pallary donne la description de cette espèce que Kobelt a signalée aux environs de Tétouan. Il la qualille de remarquable. Hélix unnai. Hélix annal Paladilhe, 187.j, Cal. Coq. Maroc, in Rev. et Mag. zool., p. 82, pi. VI, fig. 13-18. — Morelet, 1880, loc. cit.. p. 1)0. — Pallary, 1898. tnc, eU., p. 64, pi. V, fig. 6. Cui'ieuse espèce ayant des caractères communs à YH. lenlicula Fér. et à 1'//. rotundala Mùller. Hélix afinse. Hélix alinse Pallary, 1898, toc. cit., p. 68, pi. V, fig. 11. M. Pallary rapproche cette espèce de YH. supracoslata. Elle a son péristome orné, en son milieu, d'une callosité dentiforme à l'instar de YH. (iougeti Tervcr de l'Algérie. Elle vit aux environs de Tétouan (Maroc). Hélix Gougeti Terver, 1839, Catal. Moll. Afiique, p. 19, pi. II, fig. 5, 8. Kabylie, Alger. Hetix barbella. Hélix barbella Servain, 1880, Etud. Moll. Espagne et Portugal, p. 66. Cette forme vit aux environs de Mertola (Portugal). Je ne sache pas qu'elle ait été figurée. C\ZTOT. — Nntr.i sur la xec.Hnv " CnrncnUmn " dans le genre Hélix. 159 Hélix boscse. Hélix bnscx Hidalgo, 18G!), Joiirn. de Ciuirli., vol. XVK, p. 20, pi. 2, fig. I. — Hidalgo, 1875, Galalogo icoriGgi'adco y doscriplivo de los iiio- luscos terrestres de Espafia, Portugal v las Baléares, p. 1!)0, pi. XVllI, fig. 184, 185, 186 (Madrid). Agelo de Malferit, lativa, Nules, l'iiebla de Rugat, Tabernes de Vall- digna, Valencia (Espagne). Heli.r (ivadrasi. Uelix qvadrasi Hidalgo, 1885, Journ. de Conchyl., vol. XXXIil, p. l!i;i, iil. !», flg. 6. Tabei'iies de Valldigua; vallée de la Gasella, à 16 kilomètres d'AIciva (Espagne) (1). Hélix barbula. HcH.r harl))ihi Charpentier, in Rossmàssler, 18.38, Iconog. Hrfl 7-8, S. 11, taf. 32, lig. 461 (-2). Environs de Lisbonne. Hélix Buvignieri. Hélix Biivignieri Mkhaud, 1841, ni Act. Soc. Linn. Bordeaux, t. XII, p. 64. — astiirica Pfeiffer, 1854, Malak. Blalt. VIII, p. 599. — Buvignieri Hidalgo, 1875, (oc. cil., p. 16, fig. 138-160. Villavicissa (Asturie). llclix turriplana (3). Hélix turriplana Morelet, 1843, Moll. Port., p. 59, pi. \], flg. 3. Les Algarves (Portugal). (1) Nota. — L'Ilclix Camcrani Lessona, 1880, MoU. viv. dol Piemonte, p. 43, pi. IV, flg. 8, 9, 10, gue Weslerland, en 1890, dans son Katal. des Moll. de la région paléarct., place, p. 21, dans la section Caracolina, appartient réellement à la section Drepanostoma de Porro (ren- seignement fourni par le savant anatomisie M. Hesse). Cette espèce vil à Mologna piccola, Versaiite di Gressonez, 2,000 mètres. V. deJ Cervo, di Valdobbia, etc. (Piémont). (2) Nota. — A ces espèces il y a lieu d'ajouter Vllelix que Gude a décrit dans les Proceedings of the iMalacûl. Soc. of London, vol. IX, p. 124-1'25, 1010; espèce voisine, dit-il, de VHelix lusitanica Pfeiffer et auquel il a donné le nom de {Helicodonta) hispanica et l'iiabilat. Valence (Espagne). Quoiqu'il ait été reconnu que VHelix hispanica de Partsch est le halearica de Ziegler; Vhiupanica de Terver, le laclca de Millier; Vhispnnica de Michaud, le liirasii de De!Sha.ves; Vhispanica de Iios.smassler, le companyonii de .Mler; pour ne plus faire de confusion M. Gude aurait bien dû employer un autre nom spécifique pour son espèce; en outre, la section Helicodonta, à plus forte raison, si on emploie ce mot comme genre, ne peut pas être acceptée, car, en se reportant à l'auteur Férussac, on constate qu'il a fait, sous cette appellation, \m aiiialganie de tornios absolument hétéroclites (voir à ce sujet : Caziot, Etude critique de la classiflcation adoptée par certains auteurs allemands, in Bull- Soc, étud. se. nat. d'Elheuf, 1909). (3) Westerlund, dans son Meihodus, dit que Locard a adopté 1'//. turriplana Moreilet comme type de son genre Tropidocochlis; d'un autre côté, Pilsbry, dans son volimie IX, série II, p. 258, 1894, indique le genre de Ix)card comme synonyme du sous-genre facosla Gray, avec VHelix explanata comme type. En réalité le genre Tropidocochlis a été créé par Locard, en septembre 1893, dans le n" 105 (9» année, de VEchange, pp. 97-99). Il s'exprime ainsi à ce sujet: i> Pour les Hélix de notre faune, nous distinguons plusieurs formes plus ou moins déprimées, mais toutes caractéa-isées par la présence d'une carène aiguë, traiichante, formant comme un cordon distinct logé sur chaque tour. C'est là le caractère bien constant, facile à reconnaître et qui va nous permettre d'instituer un genre nouveau au(|iiel nous donnerons le nom de TTopidoeochlis; nous l'appliquerons aux Hélix explanata, caiocyphia, elegans, scitalc, conica et crenulaia de la faune française. Ce genre a été divisé par lui en deux groupes : 1° groupe du Tr. explanata comprenant lis; Tr. explanata et caiocyphia caractérisé par leur galbe conoïile très déprimé; c'est l'ancien sous-genre jacosta de Gray (1821), Heliomanes (partim) de Férussac, etc.; 2" groupe du 160 Caziot. — Notes sur la section " CarncoUina " dans le genre Hélix. Ilelix riangii. llelix Bangii Desliavcs, hSSO, Encycl. mélli., Vers., II, p. 257. - nangiana mdr.wKl lK:il, Compl. Ilisl. moll., p. 40, pi. XIV, lig. 24, 2r.. - Uangi liourguignal, 1880, in Scrvain, Eludes Moll. Esp., l'oi-l.., p. 68. Les Albères, depuis le cap Cei'bère jusqu'au torrent Ravaner, à l'alti- tude extrême de 700 mètres. Banyuls-sur-Mer, Port-Vendres, Colliouro, Vernet-les-Bains et dans les gorges d'ollioulcs près Toulon. Hélix ticmcencnfiis. Hélix tlemcenensis Bourguignat, 1868, Moll. nouv. lilig., n" 8i, pi. XXXIX, fig. 9-13. Tlemcen (Oranais). Hélix Pechaudi. Hélix Pechaudi Bourguignat, in Sei'vain, 1880, loc. cit., p. 68. Versant oriental du muni Sanla-Gruz près Oran (Espèce nun ligurée). Hélix constricta. Hclix constricta, Boubée, 18.56, Echo du monde savant, n" 50, p. 220(1). — Dupuy, 1849, Hist. Moll., p. 254, pi. XII, fig. 2. Hautes et Basses-Pyi-énées, de Lourdes jusqu'à Bayonne. Commandant Caziot. OBSERVATIONS SDR LE CALCAIRE PISOLITHIQUE DE MONTAINVILLE Quelques semaines de séjour à Montainville m'ont donné l'occasion de faire une élude sommaire du lambeau de calcaiie pisuiitliique qui existe à l'Est de ce village. Comme on peut le voir sur la feuille géologique d'Evreux, établie jiar M. Douvillé en 1871, revisée par M. Dollfus en 1900, le calcaire pisolilhique paraît border le conlour du large promonloii-e qui porte Montainville. La roule de Mantes l'a coupé, car il s'étendait un peu au delà et alteignail peut- êti'e la .Mauldre. Après inspection di'S en\ irons, il semble (pi'au Sud de ce promonbiii-e, celte formation de calcaire pisolitliique n'existe pas. En effet, on rencontre, presque immédiatement au-dessous du niveau d'eau (argile plastique) les rognons de silex pyromaque de la craie répandus dans les champs. En montant la route du Sud-Est, on voit très bien que les lianes du calcaire pisolilhique sont inclinés et qu'ils épousent la topographie de la craie. Cette dernière roche est rarement visible autour de ce promontoire et, lorsque par Tr. elegans comprenant les T. elegans, conica et crenulala, caractérisés par Leur galbe conoïde assez élevé. Comme l'a fait observer Germain, p. 227 de son Etude sur les Mollusques de Kroumirie, oeUe coupe se ralUiclie élroilement h la section du Trochala et elle établit la liaison entre cette dernière et les CochlireUc. Il n'y a donc pas d'hésitation à avoir au sujet de ce genre, mais il faut retrancher de l'énumérfition des ftçpèr«s eiitées VUelix mloryphia Bourguignat, simpe anomalie de jeunes IIcU.t pisana Millier, qui est du groupe Euparypha Wartmann. (1) La figure, dans le texte, est exécrable. A. Laville. — Calcaire pisolithique de Monlainville. 161 hasard, elle aflleuce dans un chemin creux ou dans un auLre accident de terrain, elle est loujours clïritée, décomposée et passe au limon ergeron ou à l'argile à silex. Il est difficile d'y recueillir les fossiles nécessaiies pour en recuiinaîlre le niveau et on est tenu de s'en rap|inr[er à la feuille géologique. Au Noitl du [inimuntoire, la feuille géologique indique que le calcaire piso- lilhi(|ue s'enfonce un peu plus qu'il ne fait sur le flanc du petit vallon. D'où nécessité de rétrécir au Nord et au Sud la figure donnée sur la feuille pour maniuer le calcaire pisolithique. Sur le coteau lîst de la vallée (rive droite de la Mauldre), presque en face de la vieille cai'rièi'c ouverte dans le lambeau opposé, le calcaire pisolithique n'existe plus qu'à l'état de bancs démantelés, éboulés formant une étroite traînée normale à l'axe de la vallée. Ici, contrairement à ce qui se passe pour le dépôt du coteau opposé, dépôt qui est simplement incliné avec ses assises à peine dérangées, les bancs sont disloqués et les blocs qui en restent sont éboulés les uns sur les autres. Au contraire de ce que montre la feuille géo- logique, cette traînée de blocs éboulés n'alleinl pas la rivière, elle alteint seulement la voie ferrée. Le géologue qui revisera la dernière feuille sera obligé de marquer ce terrain sur la feuille au 80,000° par une figure allongée, dont le grand axe dirigé U.-O.-S. E.-E.-N. aura au plus 0"'004 et le petit axe 0'"002. La présence de ces deux resles du dépôt de la mer du calcaire pisolithique, dont le premier couché sur la pente oblique du coteau Ouest paraît intact et dont le second est réduit à l'état de blocs éboulés, me fait penser qu'au moment de l'arrivée de cette mer du calcaire pisolithique, la craie, dénudée ou non, avait dans cetle vallée qui devait être moins profonde qu'aujourd'hui, à peu près la même topographie que de nos jours. Si on en juge par ce ([ui en reste, le calcaire pisolithique pouvait atteindre une épaisseur de 40 à oO mètres. Dans l'ensemble, la section transversale de chaque couche présentait la forme d'un croissant les cornes en l'air, et celle de tout le dépôt la figure d'un croissant plus épais. Après le reirait de la mer du calcaire pisolithique, la dessiccation en rédui- sant le volume de ce dépôt lii, forcément accentuer la concavité du croissant dont les cornes, c'est-à-dire la partie côlièrc du fond de la mer, se désagré- gèrent et contribuèrent avec les éboiilis des pentes crayeuses supérieures, à former, comme disait l'Abbé Paramelle, des encombrements meubles tendant à niveler la face supérieure du croissant, ce qui constitua le nouveau fond de la vallée. Une partie des eaux qui ruisselaient des coteaux crayeux supérieurs s'in- sinuait entre la pente crayeuse recouverte et les bords plus ou moins désa- grégés du calcaire pisolithique pour gagner- le fond de l'ancienne vallée. Une autre partie de ces eaux de ruissellement augmentée des eaux de la pluie qui devait tomber sur le sol du nouveau fond de la vallée, s'y répandait, traversait les dépôts meubles, puis le calcaire pisolithique et rejoignait la première partie des eaux de ruissellement au fond de l'ancienne vallée. Ces eaux qui étaient presque arrêtées à cause de l'imperméabilité relative de la craie, devaient chercher à s'écouler dans une direction parallèle à celle de la vallée en érodant leur support crayeux et beaucoup plus facilement encore le cal- caire pisolithique. De cette érosion du calcaire pisolithique résulta un vide qui s'accroissait toujours et ce qui restait du calcaire pisolithique forma une voûte qui s'af- faissa tout d'un coup ou successivement, soit sous son propre poids avant la formation des dépôts tertiaires, soit sous le poids de ceux-ci. Les débâcles glaciaires qui laissèrent à notre bassin de la Seine sa topo- IGÎ A. Laville. — Calcaire pisolilhiqup de Montainville. gi-apliic acluflie, ilfliljiyèrent la vallée de la Mauldrc; de ions les depuis qui l'encombraieid, même des dépôts du calcaire pisolithique dent il ne i-este que les deux lambeaux de Moidainville. Kn admellaid l'inpollièse de la voûte écroulée, il est aisé de comprendi-e, sans faire intervenir un soulèvement du sol postérieui' à sa formation, comment le calcaire pisolilliique peut, dans la vallée de la Mauldre, présenter aujourd'hui des couches obliques. A. Laville. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES NÉVROPTÈRES DE FRANCE {Deuxième liste.) Celte seconde liste de Névroptères de la faune [i aneaise est, il est vrai, moins longue (]ue la précédente (1), et nous aurions pu attendre encore avant de la publier (2). Mais nous ne voulons pas perdre une occasion de parler de ces insectes si délaissés. Le but que nous nous proposons, en effet, en donnant ces listes, n'est pas de faire un ti-avail définitif; nous n'avons pas, en les publiant, la prétention de tout dire sur les Névroptères de notre faune (en supposant bien entendu, que nous arrivions à tout dire un jour). Ce sont à peine des ébauches, mais nous espérons fermement qu'elles éveilleront déjà l'attention de quelques entomologistes. Nous comptons beaucoup, d'ailleurs, sur la précieuse colla- boration de nos collègues, car il nous sera bien difficile, pour ne pas dire impossible, de chasser également sur tout le territoire de notre patrie. A. — SOUS-OEDRE DES LIOPTÈRES 1. — Section des Odonates. Connue dans notre première liste, nous nous contenterons de nommer simplement quelques localités non encore signalées : SOMATOCHLORA METALLicA V. d. L. — Nous avons capturé un mâle à Léognan (Gironde). C/ENAGBioN sciTULUM Ramb. — Un exemplaire isolé à Pcssac (Gironde) et un assez grand nombre d'échantillons dans le marais de Rlanquejorl (Gi- i-onde). Nous avons rencontré celle espèce en juin, en très grande abondance (elle pullulait) à Saint-Martin-dc-la-Coudre (Charente-Inférieure). Cercion LiNDEM Sélys. — Peu commune à Blanqueforl et à Sainl-Marlin- de-la-Coudre. 2. — Section des Oxynates. a) Famille des Ephémérides. roi>Y.Mn ARCYS viRGO Uliv. — Niovl (Deux-Sèvres). Cette belle espèce, avec le corps et les ailes blancs, est quelquefois très abondante et vole en nombre, le soir, autour des lumières des villes. (1) Voir notre première liste dans la Feuille des Jeunes Naturalistes, n"' 40G et i97. (2) D'auti'es matériaux sont, en eiïet, à l'étude. J. Lacroix. — Conlribution à l'étude des Névroptères de France. 163 Chlouoteui'ES Picteti Eaton. — INotre maîti-e, le H. 1*. Longiiios iNavas, dans un de ses nombreux travaux (1), cite cette espèce des Pyrénées. Mais il y a tout lieu àc croiie qu'on la trouvera ailleurs en France. Elle est, en effet, signalée de Ileidelberg, de Dresde en Allrniague et de Belgii|ue. B.ETis HiioDVM Piclot. — Cette ti'ès délicate et petite épliéuiéride voltige généralement en groui)es quelquefois assez compacts aux abords des rivières. Il nous a été donné très souvent de l'observer aux portes mêmes de Niort (Deux-Sèvres) où elle est commune. CEiNtroptilum luteolkm Miill. — Niort. Cette espèce et la précédente ont beaucoup d'analogie, du moins quand on les examine superficiellement. En réalité il est très aisé de les distinguer, la forme et la dimension des ailes postérieures étant totalement différentes. b) Famille des Perlides. Perlodes microcepiiala Pictet. — Elle nous a été envoyée des environs de Paris, sans désignation exacte de localité. F.-J. Pictet (2; avait créé pour quelques Perlides (notamment pour micro- cephala) le sous-genre Diclyopteryx. Or ce nom avait été déjà donné par Stephens (3) à des Lépidoptères. Un pouvait craindre quelque confusion et M. A^. Banks (4) a préféré le nom nouveau de Perlodes. On y a déjà établi des divisions, notamment le genre Dictyoplerygella par M. Klapaleek (b) qui comprend deux espèces trouvées en Allemagne : recta Kempny et septenlrionis Klap. IsoGENUS NUBECULA Newm. — Saint-Nazai7'e (Loire-Intérieure), par M. Rcve- Uère (6). Perla abdomIiNALIs Burm. — Lormont (Gironde). Cette espèce nous a été envoyée par une personne étrangère à l'entomologie, mais avec une indi- cation pi'écise. Perla marginata Panz. — Bordeaux (Gironde). Chloroperla criseipennis Pictet. — Notre collègue, M. Gelin, a rapporté celte espèce d'une récente excursion à Châlons (Marne). Capnl\ NiGRA Pictet. — Cité des Pyrénées par le R. P. Longinos Navas. Cette espèce se trouve également en Allemagne. Tœniopteryx Braueri Klap. — Bordeauj: (Gironde). Tœmopteryx Risi Morton. — Cité des Pyrénées par le R. P. Longinos Navas. Se trouve aussi en Allemagne. Nemura variegata Uliv. — Saint-Nazuire et Saint-André-des-Eaux (Loire- Inlérieure), par M. Revelière. Cette espèce est commune partout. c) Famille des Ascalaphides. AscALAPiius LO.XGicoRNLS L., var. Bolivari V. der Weele. — Dans notre première liste nous avons cité Ascalaphus longicornis comme ayant été pris au bois de Mallet près Mauzé (Deux-Sèvres), il s'agit là du type. La forme Bolivari est plus méridionale. Notre collègue, M. Gelin, a rapporté du Vcrnet plusieurs exemplaires d'Ascalaphus longicornis que, grâce à la description donnée [)ar notre savant maître, le R. P. Longinos Navas (7) et surtout à deux (1) R. P. Longinos Navas. — Algunos neuropteros de Espana, imcvos 1003. (2) F.-J. Pictet. — Histoire Nat. des Insectes névroptères. Famille des Perlides, 1842. (3) A. Stephens. — A Syst. cat. o( British ins. (4) N. Banks. — Notes on thc classilicalion oj the Pcrlida, 1906. (5) Klapaleek. — Pleoptera^ in Die Siisswasserlauna Deulschlands, 1909. {Gl R. P. Longinos Navas. — Sur quelques insectes névToptères de SaintrNazaire et voisi- nage (in Feuille des Jeunes Naturalistes, n» 485). (7) R. P. Longinos Navas. — Synopsis de los Ascalafidos de Espana. 164 J. Lacroix. • — Contribulion à Vélude des Névroptères de France. exemplaires très aiiiiahli'ini'iil ullei Is jjar ce dernier, nous rappoiiuns sans aiirun (iuutc à la vac. lUdlruri. AscALAHius iiisi'AMCiis Kaiiilj. — Nous avons déjà cilé celte espèce dans noire première lisle. iNous sonmies heureux de la signaler encore cette fois, avec une date de captui-e précise. M. Gelin l'a prise au Vi'rnvl le 2(1 juillet 191 1 . d) Famille des Myrméléonides. FditMicAM'.o TKTHvciiAMMicrs l'àilas. — Lcs Sables-d'Olnnne (Vendée) et Suint-Tiujan (Ciiarente-lntrriouie), par M. Gelin. « (Commun pendant l'été aux environs de Paris, surtout à Fontaineljleau » (lîambur). (•/ Famille des Chrysopides. Cimvsoi'A iMariana Navas. — Dans notre première lisle nous disions avoir trouvé deux formes de cette espèce, var. chlorocephala et sticlocera Navas (1) Nous n'avions encore pas rencontré le type. Dans une récente excursion à ÏHertnllain (Deux-Sèvres), le 2'i juin, nous avons capturé deux exemplaires de cette gracieuse espèce. Ils se déluchent bien des deux variétés déjà citées <( verlice piano, poslice duobus punctis [uscis insignito... » (2). Mariana a beaucoup d'analogie avec prasina, mais elle s'en dislingue assez aisément par la taille plus grande et les nervules gradiformes qui sont vertes. Chrvsopa VE.NTRALis Curtis. — Nous avons trouvé cette curieuse espèce dans la forêi de l'IIermUam (Deux-Sèvres). CiiRVSoPA iiXORXATA Navas. — Nous avons hésité quelque temps à nommer ainsi une Chrysopa trouvée par nous à Dessines près Mort (Deux-Sèvres). Mais muni plus tard de la description orginale de inornata (3) nous sommes arrivé à identifier notre exemplaire. Tout dernièiement nous avons capturé près Niort et à ïtlcrniitain quelques autres exemplaires. NiNETA viTTATA Wesm. (4). — Nous rattachons à cette espèce un exem- plaire d'une Chrysopide venant de Bagnères-de-Luchon et généreusement offert pour notre collection par M. Daniel Lucas. La nervure costale n'a pas l'incurvation si caractéristique chez jlava, espèce voisine. De plus, le premier article des antennes de cet exemplaire répond mieux à vittata. L'échantillon que nous indiquons ici est un individu g . fj Famille des Conioptérygides. Semiualis ALELiRouiFORMis Sleph. • — Léogmin (Gironde). CowENTZiA l'SociEORMis Curl. — Trouvée à Saintc-Pezenne près Kiort (Deux-Sèvres), le 26 mars 1!>12 et à Léognan (Gironde) pendant les fêtes de Pentecôte. g) Famille des Raphidides. Raphidia iXOTATA Fabr. — Trouvée par M. Gelin dans la vallée de la Sèrre- Niortaise, sans que notre collègue puisse nous indiquer la localité précise. Il) Famille des Panorpides. BiTTACUS ITALICL'S iMûU. (= lipulariiis Fal)!.). — Ce sont d'assez curieux insectes pourvus de longues pattes et ayant un peu l'aspect des diptères du groupe des Tipules. Cette apparence peut quelquefois les faire confondre, au premier abord, avec ces dernières. (1) Nous avons trouvé var. chlorocephala, tout ciei'nièrement, dans la forêt de l'Hermitain (Deux-.Sèvres). (2) R. P. Longinos Navas. — Notas Neuropterologîcas. (3) R. P. Longinos Navas. — Notas zoologicas, 1904. (4) Il faut aujourd'hui placer vittata et aussi Chrysoccrca [lava Scop., signalé dans noti-e première liste, dans le nouveau genre Nincta Navas. J. liACHOix. — CflTilribulioH à réludc des Névroplèrcs de France. 165 BUtacus a, comme les Pnnorprs, h côté desquelles on les place (Prososlo- miens), un rosli'e à l'cxti-emilé tluquel se trouvent les organes buccaux. Nous avons trouvé ce curieux névroptère dans les environs mêmes de Niort. M. Ciclin l'a, cnpluré à Français et à Sainl-Siimplinrien fUeux-Srvres) au mois de septembre. Panoiu'A communis L. — Excessivement abondante et i-épaniiue. Panorpa communis L. var. vulgahis Imlioff. — Aussi répandue que le type et probablement aussi commune. Panorpa germanica L. — Cette espèce est éiralement très commune et répandue. Panorpa meridionams Ramb. — Cette espèce est bien différente des autres par l'organisation des derniers segments de l'abdomen chez le mâle. Les ailes sont aussi plus tachées. Moins commune que les deux autres espèces, elle est peut-être aussi plus localisée. Nous l'avons trouvée excessivement abondante h Chcrvetlr (Cliarente-Inférieure). Nous avons également capturé (pielques ('xem|ilaires dans la Fni'èl de (liizé (l>eux-Sèvres). Très commune aussi dans le marais de BlaïKiiicfarl (Gironde). Nous avons vu un exemplaire étiqueté de Niort dans la collection de M. Gelin. l-lnfm on la trouve dans le midi de la France et notamment fi CnUioure (Pvrénées-Orientales), d'nù elle nous a été rapportée par notre collègue M. d'Olbreuse. Ajoutons également que Rambur signale cette espèce du Limousin. B. — SOUS-ORDRE DES TRICHOPTÉRES Nous signalons ici quelques Trichopfères qui n'ont pas pu figurer dans notre première liste et aussi des captures plus récentes. Quelques autres insecte&^e ce groupe encore à l'étude seront donnés dans une prochaine liste. 1. — Section des Inéquipalpes. a) Famille des Limnéphilides. CoLPOTAULUis iNCisus Curt. — Nous avons trouvé cette espèce dans le marais cVAmuré près Epannes (Deux-Sèvres). Anabolia nervosa T,each. — Niort (Deux-Sèvres). Notre collègue, M. Celin, l'a trouvée à François (Deux-Sèvres). Stenopiiylw coNCENTRirus Zett. — Cette grande espèce (elle peut atteindre jusqu'à 't^ millimètres d'envergure) est excessivement abondante dans notre région de l'Ouest. Elle a été prise en très grand nombre dans les globes électri(iues de la gare de Niort. Nous l'avons aussi trouvée aux environs de cette ville : fiainte-Pezemie. Bessinex. M. d'Olbreuse l'a prise, dans un de ses pièges limiineux à F.rtiirâ /Deux-Sèvres). Nous l'avons également reçue de notre chasseur de Sainte.'i ^Charente-Inférieure). Stenopiiylax stellatus Curt. — Capturée h Bagnèrex-de-T.vrhon (Haute- Garonne^ par notre collègue M. D. Lucas qui nous en a fait don. EcLisopTER'^'X r.PTTULATA Pictct. — Egalement, pris par M. D. Lucas h Bagnères-de-Lnchon . h) Famille des Séricostomides. Sericostomv pyrenaicum E. Pictet. — Celte espècp a été trouvée h Celles- ■ucas h Bagnères-de-Lnchon (Haute-Garonne). 1fi6 J. Tj\r,Rnix. — Cnntî'ihvlinn à Vâhido des N(^iirnptèr('x dp Frnnr.n. 2. — Section des Equipalpes. a) Famille des Odontocérides. (M)()NTO(;i:iuM ai.dicoiîne Scop. — Cauterets (Haules-Pyrénées) i^arM. Gelin. b) Famille des Leptocérides. lÎF.R.K DIRA M'. L'. — Nous avons trouvé, en abondance, ce petit trichoptère à Cherri'lle (Cliarenle-Interieure). Lei'Tocerus fulvus Ramb. — Capturé sur la coinmun(; de Saint-Liguaire (Deux-Sèvres). Mystacides I,o^'^,I^oR^'IS L. — Niort (Deux-Sèvres). c) Famille des Hydropsychides. Hydropsyche I^■STABILIS CuH. — Notre collègue M. d'Olhrexise nous a rapporté de Colliourc (Pyrénées-Orientales) quatre exemplaires (S de cette espèce. Nous rattachons également à cette espèce une femelle (en très mau- vais état) (|ui iKtus vir'iil de Bagnères-dr-Lvchon (Haute-Garonne). d) Famille des Philopotamides. Philopotamus montanus Don. — Cauterets (Hautes-Pyrénées), par M. Gelin. PniLOPOTAAtus VARIEGATUS Scop. — ColHourc (Pvrénées-Orientales), par M. Gelin. Ranihur signale cette espèce comme habitant surtout les parties montagneuses de la France. e) Famille des Rhyacophilides. Rhyacophila occidentale M'. L'. — Ti-ouvée à Niort (Deux-Sèvres) par M. Gelin. Niort. Joseph Lacroix, Membre de la Société Entomologique de France et de la Sociedad Aragonesa de Ciencias nalurales. DEDX VARIÉTÉS NODVELLES DE MOLLDSQDES DANS LES ALPES-MARITIMES Malgré de nondireuses recherches, je n'avais jamais ti-ouvé de Mollusques dans les ravins creusés dans les poudingues pliocènes des envii-ons de Nice. Lors d'une excursion au mois d'août, sur la rive gauche du Var, près de son embouchure, j'ai liouvé les formes suivantes dans les ravins si pitto- resques et si cuiicux de Lingostière : Ihjalima cnjsUdUna Midler. — Dans les mousses très épaisses et très touffues, sur le sol. Id. pseudofiydalina Rourguignat. — Id. M. Lalliyri Mabille. Sur les parois toujours humides et tuffeuses des poudingues mi-calcaires, mi-siliceux tapissés d'Hépatiques (Marchanlia poly- niorpha L.). Hélix obvolula Millier, bien typique, dans les mousses. Hélix nemoralis L., variété depressa Locard. Cette variété ai)partient à la forme depressa signalée par Locard dans son Etude sur les variations malacol., Lyon, 1881, p. 172. Germain, dans ses Mollusques de Maine-et-Loire, 1903, p. 92, la considère comme variété par- C Caziot. — Mollusques dans les Alpes-Marilimes. 167 failement distincte, parce que celte forme depressa se rctnnivc pailnis cliez tous les individus d'une niènie colunie. C'est le cas actuel dans lus ravins de Lingoslièrc (»ii ils sont localisés. Cette variété est très déiiriniée, son dernier tour est subcaréné, par suite de sa gi-inde dépression; elle a une suture absolument linéaiie et ses tours presque plats; cette variété, non signalée encore dans les Alpes-Mai-ilimes, dil'fôre donc sensiblement du type qui, lui, a les tours convexes, la suture piofdutle et le ilerniei- tour arrondi; elle a, de plus, une coloration parliculiéi'e beige foncé hiillaid, avec, sur la plus grande partie des individus, une uni(iue lai-ge bande brun foncé sui' le dernier tour et un bour-r-elet noir r'oirgeàlre de coloration foncée; d'autres sont or'néâ d'une bande moins lar'ge, mais c'est l'exceptron. Ils vivent dans des ravins éti'oits, larges de deux h tr-ois mètres, quelquefois réduits à un mètr'e, 01:1 le soleil jeUe r'aremerrt irn frritif r'egai-d. (In les reir-ouve srrr VAsplenium adianlhuiu-niqruiu L. et sur' VAdianlIiiim capHlui-veiicris L. D. 20, 21 ■"/". — H. 22, 23 ""/"'. # Le Ciiclosioina elegans Dr-apar-naird, variété major Caziot (= C. Uilciiammi lîour-guignat) se ti'ouve sous les pierres, à l'entrée des r*avins. Enfin, à l'entr-ée du ravin prirreipal, au fond d'un bassin de 12 mètres car'r'és envir-on, alimenté par' les r-irissellemenls qui se produisent sur les poudirrgues, sur un tapis de Chara jœlulu Rr\ann, on trouve une variété bien car-actér-isée de la Limnea percgra Mûller', Limnée que je n'ai signalée que dans les environs de Sainte-Agnes, aussi dans le i-avin de la Leva, près le col de Tende, et dans les allirvions de la Siagne. J'ai donné à cette variété le nom de Peiiticri d'. Elle' dilfèr'e du type (bien repr'ésenté par Dupuy-Locard et par la forme que j'ai ligur'ée pi. i'II, fig. :]!), dans ma Faune des Alpes-Maritimes) par la plus faible élévation de ses toirrs de spire; par son dernier tour moins globu- leux, plus l'éduit en lar^geur pr^oporlionnellement, et par la hauteur de son ouver-fur'e qui égale les 3/4 de la hairteirr totale, tandis qire chez le type elle n'en forme que les 3/6; celle (uiver'liir'e est aussi plus ample et plus largement arrondie dans le bas. Ses dimensions sont : D. 8 1/2, !) 7". — H. 14 7"'. Celles de l'ouverture : D. 3, 5 1/2 7". — H. 10, 10 1/2 7". Comparée avec les Limnea peregra d'Allemagne, d'Autriche, de France, etc., la dilfér'ence est sensible; il n'y a que certaines for-mes, r^ecueillies par le mar-quis de Monter'osato à Vallombr'osa (Toscane), qui ont une certaine ana- logie avec notre variété. C Caziot. (1) Dédiée à M. Peytier, le dévoué naturaliste do l'Associaiion des .\lpes-Maritimes. 168 Notes spéciales et locales. NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Des parasites de Pieris brassicas. — Ayant récolté une vingtaine de chenilles de Pieiia brassicœ, de moyenne taille, afin de renouveler les exemplaires un peu défraîchis de ma collection, je fus quelque peu surpris de constater au bout de deux jours le peu d'appétence de mes pensionnaires et de les voir tout à coup percées do petits vers verts. Leur aspect les faisait ressembler alors à ces dieux hindous du corps desquels s'échappent des bras en nombre considérable. De ce fait à conclure que ces chenilles avaient été victimes de parasites il n'y avait qu'un pas. Néanmoins, très intrigué, je me renseignais auprès de M. l'abbé de Joannis, de Vannes, savant fort aimable, dont de iiombreux amateurs connaissent bien la complaisance et la compétence. Je crois intéressant pour nos jeunes lecteurs la reproduction de sa lettre : II Ce que vous me racontez de P. Brassicœ est la manifestation d'une des plus )) belles lois de la nature : le parasitisme stabilisateur. Pieris brassicœ vit sur le » chou; depuis que l'homme en a fait des champs entiers, l'espèc*^ s'est extrêmement » développée; une année, entre Tours et Orléans, le« chenilles ayant dévasté un » champ entier et n'ayant plus rien à manger, émigrèrent en bataillon serré; elles » traversèrent en un certain endroit la voie ferrée, un train arriva, écrasant les » chenilles en telle quantité qu'elles formèrent sur les rails un enduit si graisseux )i que le train patina. Voilà bien un fléau qui s'annonce. Naît alors un petit )i hyménoptère brillant d'un vert émeraudc éclatant. Cette très petite bête se pose " sur la chenille de brassicœ et lui insère sous la peau une trentaine d'œufs; puis, Il elle s'en va en faire autant à une autre. Les œufs éclosent, vivent aux dépens de )i la chenille sans toucher à ses organes vitaux, du moins quand les vers sont Il jeunes, puis quand ils sont mûrs, ils font ce que vous avez vu : ils percent la Il peau et font à l'extérieur un paquet de petits cocons jaunes qui donnent des 11 mouches. Quand le iiapillon est commun la ponte est abondante, les chenilles » pullulent, et comme chaque chenille piquée donne de 30 à 80 mouches, celle-ci )i se développe très abondamment; alors l'année suivante les chenilles sont piquées 11 à milliers et l'éclosion devient faible. Le fléau est conjuré. » Bénodet (Finistère). Georges Kœchlin. Nouveaux habitats du Gui. — MM. de Kerhervé et Moreillon ont donné, dans la veuille des Jeunes Naturalislfs, 1912, pages 133 et 155, des listes de plantes sur lesquelles le Gui (Vise uni. album) a été rencontré. Il faut ajouter le Châtaignier {C'a.ifanea vulgaris Lam.) cité par Delacroix et Maublanc {Maladies parasitaires des plantes cultivées, 1909, p. 403), et un Pavia sp. que j'ai observé dernièrement dans un jardin de Bernay (Eure) portant plusieurs touffes du parasite. Paris. A. Vuillet. Le Directeur Gérant, A. DOLLFUS. Imp. Oberthilr. Rennes— Paris (3769-12) TARIF DES ANNONCES POUR LA 42» ANNÉE Page entière 22* » 1/2 page 12 » 1/4 — 7 » } Les annonces sont payables d'avance. 1/8 — 4 » l/i2 — 3 » VIENT DE PARAITRE • La IX' livraison des ESSAIS DE F^ALÉOCOrVCHOLOGIE COMPARÉE Par M. Maurice COSSMANN ■ Lauréat de l'Institut {Mafhildiidce, Scalidx, Turritellidx, etc.} Prix : S5 fr. Prix des neuf livraisons ensemble SOO fr. ' S'adresser à l'auteur, 110, faubourg Poissonnière, PARIS (X") SOMMAIRE OU N<> 503 Commandant Caziot : Notes sur la section CaracoUina dans le genre Hélix el indication de la dispersion géographique des espèces qui en font partie (lin). A. LavUIe : Observations sur le calcaire pisolithique de MontainWUe. Joseph Lacroix : Contribution à l'étude dos Névroptères de France {deuxième liste). Commandant Caziot : Deux Variétés nouvelles de Mollusques dans les Alpes-Maritimes. Notes spéciales et locales : Des parasites de Pieris brassicx (Georges KdxnuN). Nouveaux habitais du Gui (A. Vt h.i.kt). Echanges. BULLETIN D'ECHANGES DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES M. Pallary informe ses correspondants que, chargé de mission au Maroc, il sera absent jusqu'à fin février 1913, et les prie de ne lui adresser aucune correspon- dance avant cette date. , * La Station entomologique désire recevoir, en nombre, Getonia aurata et autres espèces européennes avec indication précise de localité. Elle offre de beaux exotiques, notamment des Polybolhiis de Madagascar. Minimum d'échange : 10 Getonia aurata contre 2 exotiques (Houlbert, Rennes). Contre 4 exemplaires vivants de Carahus avratus en mousse humide, M. Houl- bert, Rennes, enverra sa brochure : Tahipaux analytiques illustrés pour la déter- mination des Familles de Coléoptères. M. A. Dublange, pharmacien, Le Fleix (Dordogne), faisant une étude sur les décompositions subies par les cailloux des alluvions quaternaires (spécialement cailloux granitiques et volcaniques; fait appel aux naturalistes français, en par- ticulier à ceux du Massif Central, et aux naturalistes étrangers qui voudraient bien lui envoyer des échantillons. — Enverra en échange des matériaux d'histoire naturelle. — Annonce toujours valable. M. I. A. Stussiner, Laibach (Carniole, Autriche), Wienerstrasse 19, désire faire des échanges avec coléoptéristes d'Espagne, d'Algérie et de France méridionale. — Offre de bons échantillons, par exemple des Psélaphides, Staphylinides et des autres familles de sa région, ainsi que des sujets provenant de ses propres chasses en Istrie, Dalmatie, Grèce, etc. — La préparation en est absolument irrépro- chable. OUVRAGES OFFERTS A LA BIBLIOTHEQUE DU 10 AOUT AU 9 OCTOBRE 1912 De la part de : MM. de Bary (1 br.); Boulenger (4 br.); Caziot ^l'vol., 5 br.); Cossmann (1 vol.)j Dollfus (11 br.); Hugues (1 br.); Lameere (1 br.); Lapie (1 br.); Laville (3 br.); J. Martin (1 br.); Charles Obertliiir (2 vol.); 'Pallary (1 br.); Miss Richardson (1 br.). Total : 4 volumes, 30 brochures. Nous adressons tous nos rynerciements aux donateurs ÉTAT DE LA BIBLIOTHÈQUE AU 9 OCTOBRE 1912 Volumes (de plus de 100 page.s).. . 6.236 j Brochures (de moins de 100 pages) 45.029 ' sans les recueils périodiques. Photographies géologiques .... 270 ) O .u.^ 1" Décembre 1912 — V' Série, 42" Année — N» 504 .-^^ O "^r— a^ S!>; (^ LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES REVUE MENSUELLE D'HISTOIRE NATURELLE ^« «a. ^« Abonnement annuel (France et Étranger) Payable à M. Adrien DoUfus, 3, rue Fresnel, Paris (16«) 6 fr. Les abonnements à la FEUILLE seront faits dorénavant à partir du 1"^ janvier (au lieu du l^' novembre) u Imprimerie Oberthur, Rennes — Paris 1912 "U LIVRES NOUVEAUX PUBLIÉS EN FRANCE Cailloux (D'' H. -11.)- — Observations relatives aux vaViations de la matière grasse clans le lait de la femme (.-t de diverses espèces animales, in-8°, 130 p. et 11 fig. — La Bochelle, imp. Texier. GuiGNAKD (L.)- — Notice sur la vie et les travaux d'Edouard Bornet, in-8°, 62 p., et portrait. — Paris, Gauthier-Villars. — 2 fr. 50. KiLiAN (W.). — Ce que la Géologie et la Paléontologie nous apprennent sur les origines de la vie, in-16, 32 p. — Paris, Fédération des Etudiants chrétiens, 46, rue de Vaugirard. — 0 fr. 50. Lhéeiïeau (J.). — Le Mucilage de la feuille des Kosacées (thèse), in-8°, 76 p. — Lons-le-Saunier, imp. Declume. LoisEL (Gustave). — Histoire des Ménageries .de l'antiquité à nos jours : I. Antiquité, • Moyen-Age, lîenaissance, in-8°, 323 p. et 16 pi.; II. XVII"- XVIIP siècle, 388 p. et 22 pi.; III. Epoque contemporaine, 567 p. et 22 pi. — Paris, Doin. MoREAu (L.) et Capus. — Traitements contre la Cochylis et VEndemis. La Cochylis et les moyens de la combattre, in-8°, 30 p. — Paris, imp. Plon-Nourrit. XoËL (Paul). — L'Apiculture au XX'= siècle, in-8°, 26-1 p. et 26 fig. — Eouen, J. Girieud. — 2 fr. 50. PENEV,EyEE (F.). — Le Prunier, in-16, 57 p. — Villefranche (Ehône), libr. du Progrès Agricole. — 0 fr. 30. Petit (A.). — Les propriétés physiques du sol, in-16, 100 p. et 5 fig. — Paris, Maison Rustique. — 2 fr. 50. PoiRiEK (P.), A. Chaepy ef a. Nicolas. — Traité d'Anatomie humaine (édition refondue par A. Nicolas), t. II, fasc. 2, Angéiologic, in-8°, 423 p. avec 243 fig. — Paris, Masson. — 12 fr. Rolland (E.). — Flore pppulaire ou histoire naturelle des plantes dans leurs rapports avec la linguistique et le folklore, t. IX, in-8°, viii-282 p. — Dijon, imp. P. Berthier, Paris, les libraires-commissionnaires. — 6 fr. Verdun (P.). — ^^ Précis de Parasitologie humaine. Parasites animaux et végétaux (les Bactéries exceptées), 2= édit., in-18, iv-940 p., 444 fig. et 4 pi. — Paris, O. Doin. — 10 fr. ,<» 1 ' Décembre 1912 V= Série, 42= Année N» 504 LA FEUILLE LIBRA NEW Yi eOTANI QAUOc DES JEUNES NATURALISTES LES "SYRICHTHUS" DE L'EUROPE OCCIDENTALE ET DE L'ALGÉRIE (Lépid. Rhopal.) La fiuiiu; oiiropéenii(> des Lépidoptères même les plus vulgaires, paraît encore incomplètement connue. Dans les Etudes de LépkhiiJlérnIngie comparée, je me suis efforcé de faire a|ipi-écier certaines races, jusqu'ici restées ignorées, de papillons diurnes français et algériens, et même de plusieurs espèces insoupçonnées. J'ai été aidé dans ce travail, par l'aniilomiste D'"-Prof. J. Reverdin, de Genève, dont la liaule compétence a résolu plusieurs problèmes semblant fort compliqués. Je ciois utile de donner une indication sommaire, mais aussi précise que possil)le, de l'état actuel de nos connaissances, relativement aux Hespéries dont le dessus des ailes, noirâtre, est oraé d'une ponctuation blanche assez analogue dans la plupart des espèces. On trouve les meilleurs caractères de distinction spéciliiiue sur le dessous des ailes inférieures et dans l'examen comparatif des genitalia et des onifs. L'opinion que j'exprime ci-dessous est basée sur une documentation d'environ sept mille exemplaires que contient ma collection. Voici donc comment j'estime qu'il y a lieu d'écrire en ce moment, le catalogue des Syriehlhus de l'Europe occidentale et de l'Algérie. Proto, Esper. ■ — Provence; Algérie; Espagne. Mohammed, Cli. Obthr. — Algérie. Alimcd, Ch. Obthr. — Lambèse. Lenzeae, Ch. Obthr. — Algérie. Sidae, Esper. — Provence; Italie. Staudingeri, Speyer. — Algérie fSebdou). / Carthami, Huebner. — Terrains calcaires de France, Suisse, Italie, 1 Espagne. \ Var. Valesiaca, RuehI. — Valais. I Var. Moeschlerl H. S. — Sarepta; Isère. ' Var. Nevadcmis, Ch. Obthr. — Andalousie. Ab. Viltalus, Ch. Obthr. — Aisne (Samoussy). Sao, Huebner. — Terrains calcaires de France, Suisse, Italie, Espagne. { M, Ch. Oblhr. — Algérie. } Var. Therapnoidex, Ch. Obthr. — Algérie. Therapne, Rambur. — Corse; Sardaigne. / Fritillum, Huebner. — Provence; environs de Genève. ^ Var. Cirsii, Rambur. — Terrains calcaires depuis Paris jusque dans les ' Charenles. 170 Cil. OberthuR. — Syrichlhus di' l'Europe occiôcnhile cl de V Algérie. .lnno7-iV:rtHi(.v, Cil. ()l)llii'. — Hi'etagne el çà el là en Fi-ancc, Coi'se, Italie et Suisse. Carlinae, Raïubiu-. — Alpes fiançaises: Valais. ( Onopordi, Hainbur. — Fiance méridionale; Italie; Espagne. I Var. Conyzae, Guenée. — Savoie; Poitou, f Var. Quercn, Ch. Obthr. — Italie. Serralidae, Rambur. — Terrains calcaires île France, Suisse, Italie, Espagne. Alveu.t, Huebnei-. — Alpes; Pyiénées; Espagne; Allemagne; çà et là en France, Suisse et Italie. Var. ? BaUotae, Ch. Obthr. — Norvège. Var. ? Nvmida, Ch. Obthr. — Algérie (Lambèse). ni/ffelenais, Ch. Obthr. — A'alais; Basses-Alpes. Hellieri, Ch. Obthr. — Larche, dans les Basses-Alpes. l'oidquieri, Ch. Obthr. — Provence (Sainl-Zacharie; Marseille). Cacaliae, Rambur. — Sommets des Alpes. Andromedae, Wall. — Alpes; Pyrénées. Centcnirene, Rambur. — Laponie: Amérique du Nord. k Mainte. Linné. — Angleterre; Fi'ance boréale; partie d(> la Suisse. I Ab. Taras, Rergstr. \ Malvoides, Elwes. — France méridionale; Italie; Espagne; Portugal, } Var. Frilillans, Ch. Obthr. — Pyrénées-Orientales. II est possible que Tficrapne et Mi soient des -formes géographiques de Sao; mais ce n'est pas certain. Bellieri et Foulgineri sont peut-être deux formes d'une même espèce ? Tel paraît être le résumé de la question, ainsi qu'elle se présente arluellc- ment. Mais il est possible que des corrections s'imposent bientôt. Un c(Mé d'éludé très intéressant réside dans la biologie comparée de chaque espèce ou race, c'est-à-dire dans la forme de l'œuf, l'observation de la Q opérant la ponte, la plante nourricière de la chenille, la fomiation et la durée du stage de la chrysalide, et l'époque d'apparition du papillon. Je crois que les Syriehlkus d'Allemagne. dAuiriclie el de Itongiie sont très mal connus. Pourtant il semblerait possible que des races, sinon même des espèces non encore distinguées des autres, se trouvassent dans l'Euiope centrale. J'ai fait figurer dans les Etudes de Lépidoptérologie comparée, un grand nombre d'exemplaires des diverses espèces, races et variétés de StirieJillnis que je suis parvenu à connaîtr-e. Le Bulletin de la Société lépidoptéiologique de Genève renferme de son côté, une documentation très importante sur les Syridithus et offre une illus- tiation parfaitement exécutée, ce qui est indispensaltle pour reconnaître les espèces et races. Il est dilTicile de dire exactement ce qu'est Caecus, Freyer, du Tyrol. Je n'ai jamais vu de Syrichthiis exactement référable aux figures données par Freyer. Rennes. Charles OberthOr. p. Pallary. — Mollusques marins des côtes de la Syrie. 171 LISTE DES MOLLUSQUES MARINS DES COTES DE LA SYRIE Nous n'avons pas lifjaucoup de données sur la faune conchyliologique marine dos cùles de la Syrie. La seule notice que nous en possédions date de IS'.rô : c'est une « Lettre à M. le D'" Mougeol sur les Mollusques de la Syrie envoyés au Musée des Vosges par le D'' Gaillardot de Saïda » publiée dans les Annales de la Sociélé d'Emulalion des Vosges, ISrio (bien que l'article soit daté du 2('> lévrier IS-'iT)!). Dans cette plaquette de 17 pages sont énu- niéiés 43 niollus(iues marins, 33 teirestres et 15 lluvialiles. line seule espèce marine, le lluccinum (iuillurdoU, est décrite comme nouvelle. Depuis lors, rien n'a étéjiublié; on trouve seulement quelques indications de localités dans les ouvrages d'Ebrenberg, Philippi, Kobelt, Monterosato, von Martens, Hucquoy, Dautzenberg et Dollfus. Depuis trois ans, je reçois d'un zélé coi'respondant fixé à Gebaïl, un peu au nord de Beyrouth, des envois de coquilles tant marines que terrestres, dans lesquels j'ai trouvé des matériaux très intéressants et même inédits. C'est à lui que je dois d'avoir pu signaler la présence du Meleagrina occa sur les côtes syriennes (Voir Bull. Soc. hist. nal. Alger, 1911, n° 3, p. 42). J'ai donc centialisé toutes les indications que j'ai pu trouver dans les ouvrages de malacologie sur la faune marine de la Syrie, ce qui, joint aux envois de fr-ère Louis, me permet de donner une liste assez étendue de cette faune. Ce qui frappe dans l'examen des coquilles de cette provenance, c'est l'abondance des formes minor. Déjà à Tripoli de Barbarie j'avais fait la même remarque. Il s'en faut certainement de beaucoup que celte liste soit complète. Des genres entiers n'y figurent pas : c'est à peine si l'on y voit quelques Rissoa. Mais si l'on considèie que mon coi^respondant n'est pas un naturaliste, on ne devra pas être surpris de ces lacunes. Peut-être même cette concision inspirera-t-elle à quel([ue chercheur l'idée d'étudier cette faune plus en détail et d'en donner une énuméralion plus étendue : c'est la grâce que je lui souhaite. Gastéropodes. Alexia niijosoiis Draparnaud. — Khaïfa (Simon). Ocalella lurinini Payraudeau. — Cebaïl (F. Louis). (iadinia Gurnoti Payraudeau, var. minor P. Fartouche (F. Louis). Actieon lonialilis Linné. — Côtes de Syrie (Philippi). rtetusa truncalula Biuguière. — Côtes de Syrie (Ehrenberg). Bulla slriala I5ruguière. — Gebail, Saïda (Gaillardot). Co7ius medilerrancus Bruguière. — Côtes de la Syrie : Gebail, Saida. — Puton mentionne cette espèce sous le nom de C. vcnlricosus Gmelin. Cordicria reliculaia Uenier, var. albida Monterosato. Gibberulina PlnUppii Monterosato. — Côtes de la Syrie (Philippi). Milra cornicula Lamarck. — Gebaïl, Saïda. Apiyxis syracusanus Linné. — Gebaïl, Saïda. Fasciolariu lignaria Linné. — Gebaïl, Saïda. l'isania maculosa Lamarck. — Saïda. * 172 P. Pallary. — Mollusques marins des côtes de la Syrie. Pisania Orbigmji Payraudeau : Gebaïl, Saida, et var. Gaillardoii Pulon. — Diffère du type par sa coloi'aliori d'un roux foncé unifonne : Gebaïl, Saïda. Cette variété n'est pas localisée sur les côtes de la Syrie, on la trouve dans d'autres stations, comme Tanger, par exemple. Pisania scabra Monterosato. — Côtes de la Syrie. Pisania bicolor Canlraine. — Gebaïl. Pïsania picta Scacchi. — Ras Anichit (F. Louis). Eulhna cornea Linné. — Gebaïl, Saïda. Nassa muiabilis Linné. — Batroum, Gebaïl, Saïda. Nassa reticulata Linné. — Côtes de la Syrie (von Martens). Nassa Ferussaci Payiaudeau. — Gebaïl, Aleth, Jounieli, Faitouche. Nassa incrassala Slrom. — Saida. ^ Nassa Cuvxeri Payraudeau, var. Louisi P. — Cette ^^ ^L jolie variété est bien distincte du type par sa ÊKk. J^l surface à réticulation saillante ressemblant à un ^Iw ^^Ê N. reticulata L. en miniature. Nous nous fai- ^^ fHr sons un plaisir de la dédier à notre aimable ^^_ _j collaborateur. — Fartouche et Aleth. "^ '-- ' i- '"'^i- Avcularia gibbasula Linné. — Jaffa, Beyrouth, Saïda, et var. minor P. Arculaiia circumcincla A. Adams. ■ — Cette espèce a été considérée comme une variété syriaca de la précédente par Puton. Ces deux nasses vivent dans le sable humide à la lisière du Ilot. — Mômes localités. Sans doute toute la côte syrienne jusqu'en Egypte, Tripoli et golfe de Gabès. Cyclonassa nerilea Linné. — Saïda. — Puton y signale la variété de colo- ration ruja. Columbella russica Linné. — Gebaïl, Saïda. Mitrella scripta Linné. — Aleth, Fartouche. Murex brandaris Linné. — Gebaïl, Saïda. Murex Imnculus Linné. — Saïda. — A Gebaïl vit une variété de petite taille à spire élevée. Ocinebrina Blainvillei Payraudeau. — Gebaïl, Aleth, Saïda. Ocinebrina cyclopus Benoît. — Côtes de Syrie (Monterosato, Koboll). Donovania granulata Tiberi. — Côtes de la Syrie (Monterosato). Purpura hivmastoma Linné. — Jounieh, Saïda. Epidromus reticulalus Blainville. • — Saïda. Cassis undulata Linné. — Gebaïl. Cassis saburon Adanson. — Côtes de la Syrie (B.D.D.). Dolium galea Linné. — Gebaïl, Saïda. Cyprsca lurida Linné. — Gebaïl, ainsi (]ue ta variété mininia Dunker. Cyprœa pynnn Gmelin, var. ex colore xmdata P. — Gebaïl, Jounieh, Alexan- drette, Saïda. Cyprœa spurca Linné. ■ — Batroum, Saïda. Tiivia pulex Solander. — Saïda. Cerithium vulgalnm Bruguière. — Gebaïl, Saïda. — Puton signale do plus, à Saïda, la variété minor. Cerithium rupeslrn Risso. Cerilldum mediterraneum Deshayes, var. ncJiipelagicum Monterosato. — Forme grande, élancée, sculpture composée d'une réticulation très sail- lante. Quelques exemplaires sont ornés de varices nombreuses : Gebaïl, Ras Amchit. Commun. Cerithium scabridum Philippi. — .laffa. — Forme émigrée de la mer Rouge. Bittium reticulatum Da Costa. • — Côtes de la Syrie (^lonterosato sous le nom de B. scabrum Olivi). Triforis perversus Linné. — Aleth, Fartouche. p. Pallauy. — Mollusques marins des côles de la Syrie. 173 Veimelus Imnbricalis Linné. — Côtes de la Syrie (Monlerosato). — Espèce dont l'hal)itat méditerranéen est contesté. Tnrritrlla decipiens Monterosato. — Cité également d'après Monlerosato. TurrilcUn Irrplicata Brocchi. — Côtes de la Syrie (B.D.D.). Ciecxim syriacum de Folin. ■ — Beyrouth (Messageries). Cœcum orientale de Folin. — Beyrouth (Rlessageries). Litorina neritoides Linné. — Saïda. Litorina punctata Gnielin = syriaca Philippi. — Gebaïl, Sajda et côte sy- rienne (FJirenbcrg). rossarus fossar Adanson. — Jaffa (Baudon). Hissoa variabilis von Miihlfeld. — Jaffa (Brusina). liisson (Alvania) aspera Philippi. ■ — Côtes de la Syrie (Monterosato). nissoa (Tiirbela) simplcx Philippi. — Beyrouth (Ehrenberg). Natica miUopunclala Lnmarck. — Saïda, Alexandrelte. Natica intricata Donovan. — Gebaïl. Natica DilliDyni Payraudeau. — Balroum. Natica Josephinia Risso. — Gebaïl, Alexandrette, Saïda. ■Janthina bicolor Menke. — Saïda. Scalarin communis Lnmarck. — Gebaïl. Scalaria tenuicosta Michaud. — Gebaïl. Eulima polUa Linné. — Côtes de la Syrie (B.D.D.). TurbonÛln lactca Linné. — Saïda. Phasianella pulliis Linné. — Côtes de la Syrie (Ehrenberg). Astralînm nifiosum, var. minor P. — Gebaïl, Batroum. Trochococidea tvrbmata Born. • — Saïda. Trochocochlea turbifovmis von Salis. — Gebaïl, Aleth. Gibbula varia Linné. — Aleth. Gibbida Spi^atti Forbes. — Côtes de la Syrie (Mac Andrew). Gibbida latior Jlonterosato, var. albida Monts. — Côtes de la Syrie (Mon- terosato). Gibbida Bicliardi Payraudeau, var. minima P. — Forme de taille minuscule (t I millimètres); abondante à Gebaïl. Gibbidastra rarilineala Michaud. — Gebaïl. — Exemplaires de petite taille. Gibbiilastra divaricala Linné. — Aleth, Ras Amchit. Calliostoma unidentatum Philippi. — Côtes de la Syrie (Monterosato). (lanculus rruriahi.<; Linné, var. minor Locard. — Gebaïl. Haliotis lamella Lamarck. — Batroum, Saïda, et var. reticulata Reeve. Fissurella mediterranea (Gray) Sowerby. — Côtes de la Syrie, sous le nom de F. ilalica Defranco (Ehrenberg). Fissurella nnbecula Linné. — Côtes de la Syrie (Ehrenberg). Patella caernlca Linné. — Gebaïl, Saïda. Patella lusitanica Gmelin. — Côtes syriennes (Philippi). Patella tarenlina Lamarck. — Gebaïl. Patella aspera Philippi. — Gebaïl. Pélécypodes. Anomia ephippium Linné. — Gebaïl. Spondylus gasderopus Linné. — Gebaïl. Ftadida lima Linné. — Gebaïl. Chlamys varia Linné. — Gebaïl. Meleagrina occa Reeve. — Rairoum, Gebaïl, Alexandrette. — Les exemplaires sont petits et peuvent constituer une var. minor P. Mytilus minimus Poli. — Gebaïl, Saïda. 174 P. PAU-Any. — Mollusques marins des eûtes de la Syrie. Modiola barbaln Linné. — Gebail. IJthodomus Ulhophagus Linné. — Côtes de la Syrie (Ehrenberg). Arca bartala Linné. — Gebail. Arca Noe Linné. — Gebail. Peclunculus violacescens Lamarck. — Côtes de la Syrie. Commun. Pectuncrdus filosus Linné. — Alexandrette, Gebail. Cardila calyculata Linné. — Ras Amchit, Halroum. Cardium luberculalum [.inné. — Gebail, ainsi que la variété alba Monts. Cardiinn edule Linné. — Variété à valves minces que je n'arrive pas à iden- tifier au C. elodiense Renier, quoiqu'elle m'en paraisse voisine. Venus verrucosa Linné. — Côtes de la Syiie (Ehrenberg). Venus gnlUna Linné. — Gebaïl, Saïda. Tapes decussatus Linné. — Côtes de la Syrie lElirenberg). Tapes geographicus Linné, var. minor alba. — Alexandrelte, Gebail. Donax venustus Poli. — Côtes syriennes (TMonterosato). Dona.x trunculus Linné. — Beyrouth, Saïda. Mactra coralHua Linné. — Beyrouth. Jafla (von Marlens). — Les exemplaires provenant d'Alexandrette ont des rayons divergents de couleur 1res vive. Puton signale une variété compressa h Saïda (de M. slultorum) qui corres- pond sans doute à la variété Paulucciœ Arad. et Ben. Corbvla gibba Olivi. — Côtes de la Syrie (Ehrenberg). Jagonia relicidata Poli. — Gebaïl, Ras Amchit. Loripes lacleus Poli. — Amchit et var. Desmaresii Payraudeau. — Amchit, Saïda. Ensis ensis Linné, var. minor Requien. — Beyrouth. Solen marginatus Pennant. — Saïda. Tellina planaia Linné. — Gebaïl. Tellina nitida Poli. — Saïda. Tellina cumana da Costa, var. minor. — Alexandrette. Tellina incamala Linné. — Jaffa (von Martens). Paul Pali.ahv. OBSERVATIONS SDR LA CHENILLE DE STENOPTILIA ZOPHODACTYLA Dnp, (Microlep.) Mœurs. — Hibernation. — Premiers états. Avant de relater mes observations personnelles sur la chenille de ce joli Ptérophore, je crois devoir rappeler biièvement les principaux documents fournis sur elle par les auteurs. 1. — Mœi'RS de la Chenille. — Hofmann, Mirrolépid., p. 207, donne l'indication suivante : « Dans les capsules encore vertes d'En/thra^a centan- riuwit qu'elle vide entièrement et dans lesquelles elle vit complètement cachée... Les crottins expulsés trahissent sa présence. » Kaltenbach. Pjlanz., p. 440, se sert à peu près des mêmes termes : « Dans les capsules à graines vertes de E. cenlaurium qu'elle vide entièrement et dans lesquelles elle vit complètement cachée. » Il ajoute : » Sur E. litloralis, en Hollande, d'après J. Albarde. La chenille devenue adulte abandonne peu à peu (?) la capsule pour opérer la chrysalidation... les premiers Ptérophores G. GouRV. — Chenille de SlenoplUia zophodavlijla Diip. 175 apparaissent alors que les autres sont encore à l'état de chenille ou de chrysalide. » \i. von Heinemann, Dia Schmetleii. Dent, iiiul. Schw., p. 70.'), dit sim- plement : 'I Chenille sur /•-'. renlmirhim. » D'après Roiiast, i'alalogue, p. 19o : » La chenille vit dans les capitules verts. » Meyrick, Ilandb. of firil. Lfpid.. p. 440, indique seulem^'nt : « Dans les fleurs d'/î. centaitrinin. » JMals les mœurs de celte chenille ont surtout été étudiées de près pai" M. fiambillon dans la Revue de la Société entomolngique A'amuroise, années 1904 et 1903. Ne pouvant, à mon grand regret, reproduire in extenso ces excellents articles auxquels les lecteurs de la FeiiiHc pourront se reporter, je me contenterai d'en donner de larges extraits. Après avoir constaté que VBnithrœa cenluiiriiim L. est la principale piaule nourricière de la chenille, l'auteur ajoute : kiupes se liouveiil en plus grand nombre et qu'il est le plus aisé de découvrir et de déterrer leur nid. Le terrier est constitué par une cavité arrondie de trente centimètres environ de diamètre, creusée à vingt-cint] centimètres ;iu plus en dessous de la surface du sol et d'où partent des gaiei-ies dont le nombre et la dispo- sition son! à peu pi-ès coiisliiidrs. Celte ca.vité a reçu, suivant les auteurs (I) le nom de nid, fortrresxe, dnnjon, loge de repos, chambre ou trou de retraite. Je pense qu'il est préférable de la nommer simplement le dite, car c'est là que l'animal se repose, dort et séjourne cnnstHmment en dehors du temps consacré à la chasse. Autour de la base du gîte s'mivrent des galeries s'élevant obliquement dans la masse de terre sus-jacente et dont les unes se terminent en cul-de-sac. tandis que les autres se réunissent entre elles, formant ainsi un labyrinlhe dont la disposition n'est ni aussi constante, ni aussi symétrique que i'dnt décrite et figurée les anciens auteurs. On peut cdusidéfer comme des tunnels d'aération ces galeries obNipies donl la piupai-t viennent se terminer très près de la surface du sol. La cavité du gîte est à peu près complètement remplie |iar une bot le d'herbe ou de feuilles, souvent des deux ensemble, qui sert de couche à la taupe et de nid pour les petits à l'époque de la parlurition. époque qui s'étend de février jusqu'en avril. A la partie inférieuie et en dessous du nid s'ouvre constamment une galerie s'enfonrant verticalement sur un trajet d'environ dix à quinze centimètres, se recourbant ensuite vers le haut pour venir aboutir au couloir horizontal de sortie. On n'est pas absolument fixé sur l'origine et l'emploi de cette galerie. Certains auteurs, Lionel E. Adams (2) notammeni, la considèrent comme une sorte de poite de fuite et lui donnent le nom de passage d'évasion (l>nU-riin). .le suppose qu'on pourrait y voir plutôt un puits de drainage pour les eaux d'infdtration en même temps qu'une cheminée d'aération permettant la ventilation du nid et empêchant ses maté- riaux de moisir, ce qui se produirait sans aucun doide s'il reposait entiè- rement par sa partie inférieure sur le sol. La taupe établit quelryiefois son gîte en plein champ: il est, dans ce cas. décelé au dehors par un amas de terre qui se différencie des simples taupi- nières provenant du forage des galeries de chasse, par son volume bien plus considérable. Le fait n'est cependant pas constant : car j'ai maintes fois trouvé des gîtes surmontés d'un amas se distinguant à peine, comme volume et coumie aspect, des autres taupinières. Le gîte en plein champ est géné- ralement construil dans une partie surélevée, surtout s'il est à pi-oximité d'un cours d'eau contre les cr-ues duquel il se trouve ainsi protégé. Le plus souvent la taupe creuse son terrier à l'abri d'une haie ou bien enli-e les racines épigées d'un arbre. Tl n'est pas rare de trouver des nids au pied des vieux saules têtards ou des vieux aulnes qui bordent les ruisseaux et les rivières. fl faut distinguer le gîte du mâle de celui de la femelle, chaque sexe ayant son domicile distinct. Le premier est plus profond, plus vaste, il contient un (1) Cf. A. Cadet de Vaux : De la taupe, de ses mœurs, de ses hahiludes et des moyens de In. détruire, Paris, 1804. — M. Draiet : Uarl du tavpicr ou méthode tn(aiUible de prendre les taupes, Paris. 1824. — Flourens : Observations pour servir à l'histoire naturelle de la taupe {Mémoires du Muséum d'Ilist. nat., Paris, 1828, t. XVIT, p. 293). — Geoffroy Sainl-Hilnire : Histoire naturelle des Mam7ni(éres, Paris, 1829. — C. Vogt : Leçons sur les animaux utiles ou nuisibles. Paris, 1867. — A. -F. Brehm : Les Mammifères. Trad. franc, par Gerbe. Pans, 1891. — A. Mansion : La taupe commune [Revue seienii/ique, n" du 4 janvier 1902). — Lionel E. Adams : The Moles and Molehills {Natur., n" 2100, Londres, 1910). i2) Lionel E. Adams, toc. cit. 180 Falcoz. -^ La rccbpvchc des Atilimpndes dans Jp.t Iprrirrs. iiid plus voliiniinciix et il esl à i-eniarqiier qu'il est à peu près constamment jilacé sous un abri : arbre, liaie, mur, etr.. tandis que, par une anomalie sin£;uli('>re. le second, bien que desliné à l'fMablissement de la famille, se trouve moins bien protégé ; car il est le plus souvent établi dans un lieu découvert et à une plus faible profondeur. Lorsqu'on se trouve en présence d'une taupinière que l'on suppose re- couvrir un nid. la meilleure manière de s'en assurer est le sondage avec une canne ferrée. Si l'instriunenl. après avoir Iraversé la couche supérieure, cède brusquement et s'enfonce sans résistance jusqu'à une certaine pro- fondeur, on peut creuser avec une pioche ou une bêche, en ayant soin d'en- lever la terre tranche par tranche, et on arrive bientôt à la cavité renfermant le nid. On extrait celui-ci soigneusement et on l'introduit aussitôt dans un sac, pour le tamiser à domicile. Cette opéi-alion. faite sur place, ne pour- rait être pratiquée avec les précautions nécessaires et ferait, au surplus, perdre un temps précieux, les journées d'hiver étant courtes et le terrain de recherches parfois éloigné. Il ne faut pas négliger de visiter attentivement les parois du gîte et l'entrée (les galeries, particulièrement la galerie de drainage; car c'est là surtout qu'on rencontre certaines espèces intéressantes ou rares, telles que VHistcr ninrfpnalvs Er. et les Qupdius du groupe de Ynckripermix Mén. (taJpanim Dev. et nigrocœndrns Rey). Quant au nid lui-même, son tamisage procure une multitude d'Arthropodes dont quelques-uns vivent uniquement dans cet habitat. Après avoir prélevé les insectes adultes, il est bon de placer les nids dans des terrines, afin d'élever les larves qu'ils renferment. L'éducation de ces larves à moeurs carnassières, n'est pas toujours chose facile ; car l'allélo- phagie fait en peu de temps des vides considérables. Malgré cela, on obtient au printemps des éclosions en nombre suffisant pour dédommager des soins de l'élevage: surtout si l'on a pu réaliser les deux conditions indispensables à la réussite : humidité constante et nourriture vivante abondante, laquelle consiste normalement en larves de puces et en nymphes d'acariens qui pullulent dans ce milieu. ., La densité de la population entomologique du nid est en rapport inverse avec la température extérieure. Il en résulte que la saison froide est la plus favorable pour la recherche des Arthropodes dans les terriers de taupe (1). Les récoltes vraiment abondantes se font de décembre jusqu'à mars. Plus tôt ou plus tard, on ne trouve guère que des puces e.t des acariens, qui sont des parasites directs de l'hôte du terrier. T,es commensaux, répandus en été dans les galeries, se réfugient pendant l'hiver dans le nid où ils Irouvent un abi'i tiède et une nourriture abondante <;oit en proies vivantes soit en débris orga- niques. Aussi est-ce là un asile fréquenté non seulement par les espèces cavicoles fca^im, terrier), comprenant les hôtes exclusifs (phnlénbies) et les habitants simplement fréquents (phnlfiophilrs'^. mais encore par une foule d'autres Arthropodes de fous ordres qui viennent y prendre leurs quartiers d'hiver (phnlfinrènps). A'ienne flsèreV L. Falcoz. M suivre). (1) En règle générale, les recherches entomologiques d.'ins le.ç fen-ier.ç de Mammifères ne sonl productives que pendant l'iiiver. Le Directeur Gérant, A. DOLLFUS. Imp. Ohartbur. Bennes— Paris (4436-121 TARIF DES ANNONCES POUR L.'^ 42' ANNEE Page entière 22* » > 1/2 page .'..:..... 12 » ^ 1/4 — X 7 )) Les annonces sont payables d'avance. 1/8 — 4 » ^ Vi2 — 3 » M. E. Boubée a dans ses magasins, 5, place Saint- André-des- Arts, Paris, une magnifique collection de Coquilles vivantes, marines, iiuviatiles et terrestres, se composant de 2,533 espèces, comprenant 7,681 pièces, le tout très bren déterminé. Les Coquilles sont collées sur carton et dans un parfait état de conservation, renfermées dans 11 meubles de 20 tiroirs chacun. M. E. Boubée rappelle aux Amateurs que la collection de M. Jules Mabille est toujours h vendre et qu'elle est pour quelque temps encore dans ses magasins. A VENDRE, POUR CAUSE DE MANQUE DE PLACE UNE IMPORTANTE COLLECTION COMPRENANT PRESP TOUTES LES ESPÈCES D'OISEAUX D'EUROPE & LEURS ŒUFS NOMBREUSES RARETÉS Comprenant 52 rapaces (dont 5 aigles, 1 buse de Savi), 240 passereaux,. 47 gallinacés, 96 palmipèdes, 50 échassiers. En tout 485 pièces soigneusement montées, contenues dans 5 vitrines de collection, vitrées sur trois faces et 616 œufs contenus dans un meuble à tiroirs vitrés. S'adresser à M. BOPPE, garde général des Eaux et Forêts, à Saint^Dié (Vosges). SOMMAIRE DU N" 504 Charles Oberthùr : Les S^yrichlus de l'Europe ou-iilonlale el de l'Algérie (Lépid. Hlinpal.; P. Pallary ; Liste des Mollusques marins des c-ùles de la Syrie. G. Goury : Observations sur la Chenille de Slnioptilia zophodnctijla Dup. (Microlep.\ ^lœurs. Hibernation, Premiers états. Fslcoz : I,a recherche des Arthropodes dans les terriers. • Table des Matières de la 42>' année. BULLETIIV D'ÉCHANfiEN DE Là FEUILLE DES JEUNER NATURALISTES M. P. Ziegler fils, Epinal, désire se prueurer, par échange : Huxley, sciences naturelles; problèmes qu'elles font surgir. M. A. Lebceuf, au Charment, par Vignory (Haute-Marne), serait heureux d'échaugor des Coléoptères de sa région. — Enverrait Ohlata sur demande. M. I. A. Stussiner, Laibach (Carn., Autriche), Wienerstrasse 19, serait désireux d'échanger avec Conchologistes palsearctiques, déjà avancés. — II offre en nombre de bonnes espèces de ses propres chasses, par exemple : Campylœa, 60 numéros: Clavsilm, 300 numéros; Paludinella, Acme, Zospetim, etc. — Préparation irré- prochable. M. Alfred-Avice du Buisson, à Port-Victoria, Mahé, Seychelles, fournit Coquilles marines et terrestres aux petits collectionneurs et Musées : Insectes, Tortues vivantes d'Aldabra, Tortues des marais, Cocos ,de mer. OUVRAGES OFFERTS A LA BIBLIOTHEQUE DU 10 OCTOBRE AU 10 NOVICMBRE 1912 De la part de : MM. Camons (1 br.); Chevreux (3 br.); D'' Cros (3 br.); famille Th. Durand (2 vol.); A. Dollfus (3 vol.); Eynard (1 br.); Forton (2 br.); Laville (2 br.); P. Lomoine (2 br.); Nègre (1 br.); d'Orchymont (3 br.). Total : 5 volumes, 18 brochures. Nous adressons tous nos remerciements aux donateurs État de la Bibliothèque au 10 novembre 1912 Volumes (de plus de 100 pages) 6 . 24 1 ^^^^ j^^ ^g^^^.,^ _ Brochures (de moins de 100 pages) -45.047 Photographies géologiques » 270 \ diques. LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES REVUE MENSUELLE D'HISTOIRE NATURELLE QUARANTE-TROISIÈME ANNEE M" SÉRIK — -à" ANNÉE 1 o 1 :3 A PARIS Chez M. Adrien DOLLFUS, 3, rue Fresnel (16') — II - TABLE DES MATIÈRES DE LA XLIIP ANNÉE (1913 — V Série — 3^ Année) Falcoz (L.)- — La recherche des Arthropodes dans les terriers (fin) n" 505)... 1 Lecointee (G.) et D"' Allix. — Les formes diverses de la vie dans les Faluns de Touraine (13° suite) : Les Foraminifères (n°' 505, 506, 507, avec 10 fig.) 6, 29, 41 LoiSELLE (A.). — Notes sur la biologie de quelques Chalatogastra (suite) (n" 505) 9 ViRiEux (J.). — Sur le Plancton du Lac des Settons (n° 505, avec 2 fig.) 14 Martel (H.). — Coquilles do Cancale. Note sur les Pectunnilus glycijmeris Linné (n" 505) 17 Cotte (J.). — Un Oiseau cécidophage, la Mésange bleue (n° 506) 21 GouRY (G.) et J. GuiGNON. — Insectes parasites des Résédacées (n" 506) 24 Rabaud (Etienne). — La question des moyens de protection (n° 507) 37 Petitclerc (Paul). — Note sur le Bathonien supérieur (Bradfordien) de Trésilley, canton de Rioz (Haute-Saône) (n"" 507, 508, 509, 510, avec 1 fig.) ; 47, 68, 77, 93 Le Brun (P.). — Herborisations dans la haute vallée du Giffre, aux environs de Sixt, près Saraoëns (Haute-Saône) (n<" 507, 508, 509) 53, 62, 86 GouRY (G.) et J. GuiGNON. — Insectes parasites des Polygalées (n" 508) 57 Lacroix (J.). — Etudes entomologiques. Quelques anomalies chez les Chry- sopidœ (n" 508, avec 4 fig.) 60 Pictet (Arnold). — Recherches sur les couleurs optiques et pigmentaires chez les Lépidoptères (n° 509) 81 AzAM (Joseph). — Excursion au val d'Eyne, Pyrénées-Orientales (Orthop- tères) (n» 509) 84 Lacroix (J.). — Contribution à l'étude des Névroptères de France (n° 510, 511, avec 4 fig.) 98, 105 Villeneuve (D'' J.). — Diptères nouveaux ou intéressants (n° 511, avec 1 fig.). 111 LoiSEL (Gabriel). — Notes sur un grès pyriteux provenant des falaises de Sainte-Adresse (n° 512, avec 1 fig.) 117 Chobaut (D"" A.). — Les Erehia (Papillons diurnes d'altitude) du Mont Ventoux (n° 512) 119 Rabaud (Etienne). — Notes biologiques sur Balaninus nucum (n" 512) 124 Virieux (J.). — Sur la « Galle en boutons » de la Cardamine (n° 512, avec 1 fig.) ' 126 OBEETHiJR (Charles). — Une consultation lépidoptérologique (n° 513, 514, 515,516) 133, 156, 163, 181 DOLLFUS (A.). — Mollusques terrestres trouvés dans une fouille romaine à Lyons-la-Forêt (Eure) (n" 513) 136 Laville (A.). — Le Didelphis Guvieri Fischer, à Sannois (n° 513, avec 7 fig.). 145 DoLLFUS (Gustave-F.). — La Géologie et la circulation générale des eaux (n" 514) '. 149 — III — Caziot ('C'). — A propos des Hélix, acuta, harhara, crenulata et conica (n" 514, avec 1 fig.) 159 Mansion (J.)- — Les larves des Diptères vivent-elles dans le formol ? (n" 515, 516) 168, 193 Crûs (D' a.). — Le Sitaris rufipes Gory, ses mœurs, son évolution (515, 516) 173, 187 SiÉPi (D"" P.). — Nos Hirondelles Leur diminution (n° 516) 183 Dautzenberg (Ph.) et Durouchotjx. — Les Mollusques de la baie de Saint- Malo (n"' 514, 515, 516), supplément hors texte (pagination spéciale).. 1 à 24 Notes spéciales et locales. LiENHART (R.). — La Phalène hj'émale (Cheimafolna hrurnata L.) (n" 505) 19 M. L. — Les habitats du Gui (n° 505) 20 Dupont (L.). — Répartition géographique d'Araschina Levana (n" hm) 20 MoREAcr (L.). — Question à propos du Hamster (n° 505) 20 L'Herbier Gautier (n° 505) 20 Caziot (C). — Note sur VHelix Bnrcinnnensis Bourg, (n" 506) 35 Halet (Charles). — Note sur quelques plantes de Moisdon-la-Rivière (Loire- Inférieure) (n° 506) 36 J. G. — Plantes hâtives et plantes retardataires (n"- 507) 54 Id. — Si/rphiis bnlleafnx, parasite des Aphis brassirœ (n° 507) 54 Id. — Vitalité chez une Guêpe et un Lucane (n" 507) 54 Chapellier (A.). — Larves vivant dans le formol (n° 507) 55 Gamkrelidze (W.). — Sur la faune des troncs de peuplier. — Gnophomyia et Miasfor noiivmu.r pour la France (n° 507) 55 Id. — Sur les parasites du Gnophomyia tripudianx Bergroth (n° 507) 56 Puzenat (L.). — Institut de Bibliographie scientifique (n" 507) 56 Ziegler (P.). — Question (sur l'auteur entomologique Ziegler) (n" 508) 72 GouRY (G.). — Anémone nemorosa L. déformée par des larves de Thrips (n" 50S, avec 1 fig.) 73 Smits (Albert). — Fréquence du mélanisme chez les Lépidoptères du Nord- Ouest de la France (n" 508) 73 Id. — Répartition géographique d'Araschnia Levana (n° 508) 75 Mansion (J.). — Larves vivant dans le formol (n° .508) 76 Souscription pour l'exécution d'une médaille à l'effigie d'Emile Maupas (n° 508) - 76 Thierry-Mieg (Paul). — Deux variétés nouvelles du Lijgœiis familiaris Fabr. (Hémiptères) (n^ 509) 91 J. G. — La Ségestrie perfide et sa morsure (n° 509) 91 Liohtenstein (Aug.). — Sur les mœurs du Dnleruss trem.idus Klg. (n" 509)... 92 Chobaut (D"" a.). — Une aberration nouvelle d'Brebia Neoridas Boisd. (Lépidoptère Rhopalocère) (n° 510) 103 — TV — Parent (O.). — Contribution à la F;uino dos Dipt^rrs du Xord dp !a France (n" 510) lOJ SiÉPi (D"" P ). — Adaptation du Gongyle ocelle au territoire do Marseille (n" 511) 114 Margiee (E.). — T^ Zonifes nh/irvs dans les Albèi-es (n" 511) 114 An'drk (Emile). — rotnmont les Musaraignes peuvent transporter leurs petits (n" 511) 116 W. G. — Quelques qfuestions scientifiques vieilles de deux mille ans et plus (n° 511) IIG Appel à MM. les Entomologistes de tous pays (n° 511) 116 J. G. — Au.'î Jeunes! Indications pratiques pour le mois d'Août (n° 512), de Septembre (n" 513), d'Octobre (n" 51 1), de Novembre (n° 515). 128, 145, 163, 178 BuYSSON (H. l>u). — Ptinomorphus imperinlis L. et Pt. ref/nh:! Duft (n" 512). 130 Villeneuve (D'' J. — Notes d'un Naturaliste (n" 512) 130 Id. — De quelques Tachinaires à grande extension géographique (n° 512).... 131 Id. — Vérité au delà, erreur en deçà (n" 512) 132 Plantes rares aux environs de Paris (n° 512) 132 Caziot (C). — A propos d'une nouvelle variété de Pupn ximili): dans le département des Alpes Maritimes (n" 513, avec 1 fig.) 147 Id. — Au sujet de la Limn^a }ntmiU.< (n" 513) 148 D. — Dans les Alpes (n" 514) 161 SiÉPi (D'' P.). — Mantispa pariniin en Provence (n° 514) 161 Maegier (E.). — 'L'Hypnophiln Boissyi Dupuy (n° 514) 162 Chobaut (D'' A.). — Apparition hâtive de Getonia aurain L. (n" 515) 177 Thierry-Mieg (Paul). — Notes lépidoptérologiques : Description d'une Géométride nouvelle. — A propos du Papilio, var. Miegii Th. W. et var. Feisthamelii Dup. (n" 515) 180 DuFOUR (G.). — Partiaxdus Mnrmosi/ne L. (n° 516) 198 Margier (E.). — Pupa endolirhn Bourg. (n° 516) 198 Id. — Pupa Farinexi Des Moul., dans les Alpes (n° 516) 199 Parent (O.) — Dolichopus campfopus, nov. spec. (n° 516) 199 Cottereau (E)ie). — Captures ornithologiques dans l'Aude (n° 516) 200 'Nécrologie. — D' Séguin (n° 505) ; Ed Brabant (n° 506) ; Jules Desbrochers des Loges (n" 515) ; Ernest Malinvaud (n° 515). Echanrjes. — 37 notes d'échange (sur la couverture). O _v«*. *" Janvier 1913 — V' Série, 43« Année — N» 505 ^j^^^ O c '■ :) LA FEUILLE '(c DES JEUNES NATURALISTES REVUE MENSUELLE D'HISTOIRE NATURELLE ->-?•-?- Abonnement annuel (France et Étranger) Payable à M. Adrien Dollfus, 3, rue Fresnel, Paris (16') 6 fr. Les abonnements à la FEUILLE seront faits dorénavant à partir du 1"° janvier (au lieu du 1«' novembre) Imprimerie Oberthur, Rennes — Paris u 1913 LIVRES NOUVEAUX PUBLIÉS EN FRANCE Capitaine (Louis). — Contribution à l'étude morphologique des graines de Légumineuses (thèse), in-8°, 443 p. et planches. — Paris, Emile Larose. Caussin. — Flore des Tourbières du département de la Somme, in-8°, 307 p. avec carte et planches. — Mayenne, imp. C. Colin. Delaruelle. — Houillères : Nord, Pas-de-Calais et Belgique. Notices, cartes, etc., in-8°, 196 p. — Lens, chez l'auteur. Faure (Charles). — Sur le développement structural de la langue et sur le tractus thyréoglosse chez l'Homme (thèse), in-8°, 73 p. avec fig. et planches. — Toulouse, C. Dirion. — 5 fr. Fraysse (A.). — -Eléments d'histoire naturelle (programmes de 1909, enseigne- ment primaire), in-16, 314 p. et 404 fig. — Paris, Hachette. — 2 fr. GoDFROY (R.-E.). — Deuxième expédition antarctique française commandée par le D'' Jean Charcot. Etude sur les Marées, in-4°, 5 p. avec carte, fig. et planche. — Paris, Masson. Lalou (Socrate). — Recherche sur la sécrétine et le mécanisme de la sécrétion pancréatique (thèse), in-S°, iv-95 p. et fig. — Paris, Hermann. Malkat (A.). — Histoire des Eaux minérales'de Vichy, t. II, 2* fascicule, pp. 125- 538, in-8° carré. — Paris, Steinheil. — 10 fr. Pedon (J.). — Le Plateau de Millevaches, in-8°, 66 p. et 1 carte. — Limoges, Ducourtieux. 1<=' Janvier 1913 V' Série, 43= Année N° 505 LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES LA RECHERCHE DES ARTHROPODES DANS LES TERRIERS {Fin) Afin de donner une idée de la faunule commensale du terrier de la taupe, voici l'énuméralion des Arllu'u|)odes contenus dans les nids (jue m'ont pro- curés mes recherches aux (unirons de \ienne en Dauphiné au cours de l'hiver 1911-1912. Les caractères gras désignent les espèces pholéobies, les caractères ita- liques, les espèces pholéophiles; les caractères ordinaires, les pholéoxènes. COLÉOPTÈRES Carabid^ iîcmbidinm lampros v. properans Sleph. Tacliys bistriatus Duft. Trechus 4-striatus Schrnk. Hadister bipustulatus F. itphonus maculicornis Duft. Amai'a familiaris Duft. Stomis pumicatus Panz. Agonum dorsale Pont. Demetrias atricapillus L. Staphylimd.e Protinus ovalis Steph. Xylodromus afRnis Gerh. Uxylelus sculpturatus Grav. — Saulciji Pand. — tetracarinatus Block. Slenus brunnipes Sleph. — picipes Steph. Astenus angustatus Payk. Meilon ripicola Kr. — bicnlor 01. — melanocephahix F. — jusciilus 3Iannh. Xantholinus linearis 01. Philnnthus varius Gvll. Philonthus spermophili Gangib. Qucdius ocliiipennis Mén. — ochripennis v. nigrocœ - rulciis Rey. — talparum Dev. Uoti'rops prxria Fr. Jiryocharis analis Payk. Mycetoporus brunneus v. longulus Mannh. Tachyporus nitidulus F. Falagria oliscura Grav. Atiieta triangulum Kr. angustula Gyll. — (i»riu\licriUis Thoms. — • paradoxa Dey. Amischa arata Rey. Astilbus canaliculatus F. Oxypoda ferruginea Er. Oxypoda longipes Rey. Aleochaia s|iarsa Heer. — spadicea Er. PSELAPHID.E lîylliiHus macropalpus Aube. SCYDM^ENID.E lialiisodes oculatus Aube. Falcoz. — La recherche des Arthropodes dans les terriers. SiLl'IllKK Leplinus lestaceus Miill. Choleca cistebiUtr.s Frol. — SInniii liiis. r«/ii/»v ti'Kjritn- Kl'. I'l(»naiih(i. KM-, n° l.'i; pi. inéd., pi. 1\, II" lo. — — hri-itjdlu Teii}., roiaiiiiii. du plioc. de Kliodes, p. 57, pi. V, liy. 2{)-2[, el Foiaiu. tic l'Igor, des envir. de l'aris, p. ItlS, pï. Wll. lig. 22-23. (loipiille u\ale (ihkiiigue, lisse, arroiidii' en an-iére et sui- le puurUiiir, luges alldiigées, peu aiipii'es. Ouverture élruile a\ee denl lanielleuse. Ldiigueui- I unii.. largeur (I mm. o. Très rare. Sainl-E|)aiH, l'aulmy. TaiI.dCLLI.W TRIGOiMILA dUrb. rrilociiHiKi lri()iiiinlii d'Orb., Table im'lhod., p. 133, m" 1; pi. inéd., i)l. I, 11" 1, mod. !)3; l'rudrume, t. Il, p. 40'J. — trujonula Terq., Foram. de l'Eoeèiie des envii-. de l'aris, p. IG.j, pi. X\ II, lig. 3. — triyuuulu Terq., Forain, du l'Iiueène de Rhodes, p. o6. Coquille cordifoinie, nionlrant exlérieurenient et très nettement 3 loges, arrondie en avant, i-étrécie en ai-rière, à eoupe ti-ansversale trigone, à angles subaigus. Loges droites, convexes, sutures subplanes. Ouverture oi'biculaire munie d'une dent simple. C'est une des plus communes dans le calcaire grossier parisien. Dans les Faluns, je n'ai ti'ouvé que quelques rares et jeunes individus dont plusieuis muni.~. d'un appendice à la partie postérieure. QUINQUELOCULINA STRIATA d'Orb. nuiiiiiiifldciiliiKi ■^Irialii d'Orb., Table métb., p. 13-5, n° 4; pi. inéd., pi. 1, lig. 1; Prodrome, t. 11, p. 49. — slridlu Terquem, For. de l'Eoc. des envir. de Paris, p. 184, pi. XX, lig. 10 à 12. Coquille ovoïde, obtuse, arrondie sur le dos, loges un peu arquées, ornées de côtes égales aux intervalles. Ouverture orbiculaire munie d'une dent coui'te. Je la rapproche de celle que Tei-(]uem a décrite sous ce nom, quoi (pi'elle ail les côtes plus grosses et les loges moins i-enllées. Longueui- 1 mm. 5, largeur 1) mm. S. l'aulmy, deux individus. oiiXQiELoci i.i.NA l!on:\>A d'Orb. QiiiiKjnchiriiliiKi lliiiieana d'Orb., Foram. tert. de Vienne, p. 293, pi. XIX, hg. 7-9. — Boueunu Tei-quem. Foram. de la plage de Uunkerque, p. 84, pi. Xil, hg. 1. Coquille ovoïde globuleuse, à loges ari-ondies et renllées, munie de côtes assez fortes, bouche ovale avec dent simple. Elle dilîère un peu du type de d'Orbigny par la bouche n;oins arrondie et les côtes moins fortes. Longueur 0 mm. 8, lai'geur 0 nun. 5. Manthelan, un seul exemplaire. QUINQUELOCULINA Ferussaci d'Orb. Fig. 1. Quinqueloculina Ferussaci d'Orb., Table méth., p. 301, n° 18. Je rapporte à cette espèce une coquille ovoïde oblongue à contour anguleux très irrégulier, légèrement lugueuse, montrant peu distinctement sur une 8 n. Lecointue cl D'AijJx.- Faraminilùros des Faluns de Toiiraine. face '.i loges, sur r;iiilfi' .'t ou ï lo^'cs lurlciiicnl carrnrM's. Oincrluii' l'ii IViilc all()iii,'t''i' iiiuiiii' (l'une deiil laiiielleiise. Sa loirue iiiM'giilière la rend variable, mais la loi-iiie large el l»ieari''nr'e de la Idge dorsale est ce qui la l'ail distiii- giiei' l'acileiiieiil de lotîtes les autres espèces des l'aluus. lierllieliu la elle à Pornichel, mais n'a pas domié tle ligure. l.ongueur 1 mm., largeur 0 mm. .'}. Assez rare. Maidlielaii, Sainl-llpaiii. ni'iNQi'Ei,(t(.i;LiN\ Akm;iii\\\ d'drh. (Jiiui a réussi, mais ji^ iir sais à i|ii('lli' i'|i(ii|iic l'imago est. smli; je l'ai Ifoiué luoil dans le couraiil de l'aiiiUM! siii\ aille. (i'éLail un mâle. I'teru)ni.\ liipuiiiht.s Li'ji.. duiil j'ai déjà paiié (/•'. ./. S., i2'' ainit'i', |i. tJ7), IHiiid dans di' jiel.ik's cidaillcs à la lace inl'éiiciire de la feuille de Salir, chicrca vl des saules à feuilles lisses, ainsi que du peuplier; la jeune larve bi'oute il'aburd le parenchyme en respectant l'épidei-mo supérieur à la façon des larves d'I-^iidcaaipo'ides, puis ijuand elle a pi-is un peu plus de développenieid elle fait des Irnus dans la feuille et ensuile en longe le bord en se tenant. ap|ili(iuée (-(inlre la li-anche. l'Icnums li(i)i('tis\s Hig. — Pour la ein(iuieme ou sixième fois, j'ai récollé l'année dernière, à la fin d'août, des larves de celte espèce swvHobinia pseudo- acacia; elles se sont enterrées les 3 et 4 septembre, mais pensajit avoir un insuccès de plus, je ne me suis guère occupé d'en sui-veiller l'éclosion. iir, est-ce dû à la tempéivUui'e plus élevée de l'année titli, mes insectes, celte fois, sont venus à bien et ,|e les ai tiouvés morts dernièrement. Il n'y avait que des ft-melles, c(iiiimr loides celles, du reste, ([ue j'ai caji- turées au lilet. Pleronus teslaceus Th. — Il y a plusieurs années, je récoltais à la lin de juillet, sur SdU.i' caprcu, des larves vert clair, à tète presque blanche, (pii s'enterraient dès les piemiers jours d'août et me donnaient plusieurs mâles fin mai et commencement de juin de l'année suivante. i\" ayant pu les déterminer, je les envoyai à Konow qui me les retourna étiquetés Pleronus hypoianthus Fôrst. Je lui fis alors respectueusement re- marquer que la larve était absolument différente de celle de Pt. hijpo.raiiihus et comme dans l'intervalle j'avais obtenu, de lar\es qui m'avaient paru sem- blables, une femelle que je considérais comme /'/. leslaceus (c'est celle dont j'ai parlé à la page 31 de la 38'' année), je pensai avoir affaire au cf de cette espèce et je lui soumis mon idée. 11 me répondit : « Peut-être espèce nouxclle, mais il faudrait voir aussi la Q issue des mêmes larves )>. Je lui réexpédiai alors le foui, mais conti'aireiiient à mon attente, tout en reconnaissant (]ue la g était bien Pi. Icslaceu.s, ainsi que je l'avais pensé, il ajouta que les cf n'apparlenaienl pas ù celle espèce. Plutôt que de croire à une erreur de l'éminent spécialiste, je pi'éférai suj)- poser que la Q provenait d'une larve inaperçue, et j'en restai là provisoi- rement. Jus(pi'à l'année 1910, je ne pus trouver l'occasion de résoudre cette énigme, mais le 2ô juin de ladite année, je découvris à nouveau mes larves que je reconnus parfaitement et que j'entourai des plus grands soins. Dès les premiers jours de juillet elles s'enterraient et au commencement de mai 1911 j'eus la bonne fortune de voir apparaître un cf et deux g ; cette fois, plus de doute, les Q sont bien /'/. Icslaccns et le cf est absolument send)lal)le à ceux que j'avais soumis à l'examen de Konow, mais non à la descriidion qu'il en a donnée dans sa lteri.\i(,n der Scnuiliden Gallung Ple- ronus Jur., p. 33, puisqu'il s'y est lui-même trompé. Je suis donc convaincu que cette description ne s'applique pas au véri- table cf de Pleronus leslaceus. L'rcesus sejili'iiirionaUs L. — Depuis mon insuccès, dont j'ai rendu comi)te, 38° année. \). 31, j'ai retrouvé cette espèce sur Abius glutinosa, au commen- cenu'nt d'octobre: les larves se sont enterrées les 8 et 9 du même mois et j'ai obtenu une Q le 20 mai de l'année suivante; chose curieuse, un cocon ouvert le 20 juin contenait encore une larve viranle. Unlcncneme cœruJeicarpa Htg. — Postérieurement à mes articles du 1" décembre 1907, p. 31, j'ai observé la ponte de cette espèce ; la femelle A. IjOISELLE. — .Sur la binlayic de quchincs (lialii^lofiaslru. 1 1 dépose sous la feuille de peuplier un (euf de chaiiue côlé de la nervure médiane et luuL à laiL à la pointe de la feuille. llulcocnrinc luciilu l'anz. — C'est bien le cas de' dire que ce sont les choses auquelles on prend le moins de soin (pii ont (piekiuefois le plus de chances de réussir. H y a fori longtemps, alors que je n'a\a,is pas eneoic commencé à prendre de notes, je récollais sur aubépine une larve ([ue je déposais dans un vase en vei'ie avec quelques feuilles, un couvercle dessus, et (jue... je m'em- pressais d'oublier. Dernièrement, en mettant de l'ordre dans mon laboi-atoire, je retrouve ce vase dans un coin. Il contient des débris de feuilles que je constate être de l'aubépine; au fond j'aperçois un cocon et un insecte (pii en est sorti. Intrigué, je mets cet insecte à ramollir, je l'épingle, je lui étale les ailes, c'est ÏHulcucni'ine luckla que je n'ai jamais capturé au lilet. D'un autre côté, j'avais plusieurs lois trouvé sur Pritnu.^ .ypinosa une larve toujours solitaire, que je ne reconnaissais pas ayant perdu le souvenir de la première, et qui ne venait jamais à bien, quand, enfin je fus plus heureux avec une dernière récoltée le 13 août et enteri-ée le 15, et qui me donna encoi'e Holcociu'inc lucidu le 3 juin de l'année suivante. C'est donc une nouvelle plante nourricière à ajoutei' au CraUv(ju.s oxrja- canlha. Dans l'intervalle j'avais aussi capturé un imago, g, comme les deux obtenus d'élevage. L'espèce, semble-t-il, est plutùl rai'C ici. I.jlllironetiuitiis cuniprcsxicorui.'i F. — Depuis mon article du 1" décembi'e tilO'J, p. l'J, j'ai retrouvé plusieurs fois cette espèce et j'ai pu observer à loisir le manège de la larve dégorgeant une sorte de salive, comme l'a si bien indiqué M. Langrand, dans le n" 472, p. 66, ce que je n'avais pu taire la première fois. La seule chose qui m'ait paru ditféi-er, c'est que la larve, en dégorgeant cette matière et en faisant rnouvoii- conlinuellernent ses mandibules, ce qui occasionne sans doute la formation des bulles dont j'ai parlé, m'a paru relever la tète plutôt lentement; c'est seulement loi'squ'elle est ai-rivée au plus haut point (ju'elle puisse atteindre qu'elle dégage sa tète d'un mouvement brusque qui ne fait même pas courber la petite cotonnette, pour l'abaisser de nouveau au contact de la feiulle à une faible distance et recouunencei' la confection d'une seconde cotonnette, et ainsi cin([ ou six fois de suite, les bases de ces petites colonnettes étant alignées suivaiit un arc de cercle décrit par la tète de l'insecte dont les pattes postéi'ieures le maintiennent fixé au même point pendant cette opération. J'ai, du reste, appris récemment ipie Snellen v;in Vollenhoven avait déjà publié à ce sujet une observation, confirmée par Kriechbaumer [Entomol. Nachrichtca, V (1879), p. 17). Quant à la raison biologique de cette curieuse particularité, comme je l'ai déjà écrit (p. 81), il me paraît difficile d'y voir un moyen de pr-otection pour la larve, ou du moins il sei-ait bien souvent illusoire, car jusqu'à présent il m'a été impossible d'obtenir à nouveau l'iniago; ce sont toujours des parasites (Ichneum.) qui apparaissent dans mes vases à éclosion. Pri.stiphora conjiiyata Dalilb. — Je n'ai trouvé les lanes de cette espèce que deux fois, à la fin d'août et au commencement de septembre sur peuplier; elles sont très originales, rangées côte à côte, la tête sur la tranche de la feuille qu'elles sont en train de ronger et le corps relevé et plus ou moins courbé en S; quand elles quittent une feuille qui ne leur offre plus une noui'- i-iture suffisante pour se rendre sui' une autre, elles repiemient la même l'2 A. liOiSEM.E. — Sur la biologie de quelques Chalastogaslra. ilispusilion (Biisclic d Zadil.idi en (limiiciil une assez boiiiu' ligure, PI. 111 t«), lig. i;i). Je leur ai l'ail aecepler rgalciiiciil différents saules à feuilles lisses, mais elles oui icfiisé le 6'. cinena. Euleirées du 1" au 5 sepleudire, elles uni dciuné l'iniagu lin avril el cuni- uiencenient de mai de rannée suivante, 1/3 de cf et 2/3 de Q. Il est viaiseniblable qu'il y a deux générations par an. Pii.stiphoi(i pulUtticetiths Fall. — Voici eucure une espèce que je trouve assez raicuient sur .S'/zi/vc» iiluutvia. Après plusieurs insuccès, une larve récoltée à la lin tie sepleniltre m'a donné uni' temelle le 21» avril de l'année suivante. Je crois Jivoir retrouvé la même larve sur la ronce, comme rindique Konow, mais je n'ai pas réussi à l'élever. Dans tous les cas, ia reine-des-prés est à ajnulei- à la liste de ses plantes nouri-icières. l'hjlltoluina aceris Me. L. — Se trouve à l'él^'il lar\aire en juin sur le syco- iuoi-e [Arer pseiido ptatuiuis) dont elle mine les feuilles. Dès la lin du mois, la lai've façonne un cocon lenticulaii-e qui se détaclie et tombe à lei're, mais je n'ai pu obtenir l'insecte parfait. Phyllolama rnicrocephala Kl. — - Mine Ic's feuilles de Salix cineroa en juillet, août, septend>re el octobre, et probablement auparavant, mais je ne l'ai pas ri'marqué. .le n'eu ai réussi l'éduc^ition qu'une seule fois el obtenu l'imago le 27 juillet (l'une mine récoltée au commencement du mois. La larve avait fait son cocon le y. Il doit donc y avoir plusieurs généi'ations annuelles. PhijlloUnna vagans Fall. — Mine les feuilles de l'aulne [alnus glulinosa). Je l'ai trouvée au commencement d'octobre et les cocons lenticulaires se voyaient |(arfaitement dans la mine le 14 du même mois, mais les larves ne se sont pas li-ansfoimées. Enlodeclu gei Biischke. — Mine les feuilles de Geum uibunum en août, septembre et octobi'e. Malgré de nombreuses tentatives d'élevage je n'ai eu que des insuccès; la larve meuit dans le cocon sans se transformer. Il est vrai que l'imago paiait rare ici, cai' je ne l'ai capturé (ju'une seule fois au lilet. Monuphadnus geniculalu.s Htg. — J'avais souvent trouvé sur la reine-des- prés des lai'ves épineuses qu'André donne comme étant celles de cette espèce, mais Konow assurant qu'elle vit princi|)alement sur les ronces, tandis que sur Spinra iilnuiria ce sei'ail Bleniun-ampd hnmiconùs Kl., j'en avais essayé rélevage à plusieurs leprises, mais toujours sans succès, quand une après- midi (lu '.) mai, vers cmq heures, une quantité de petites mouches noires s'abattit dans mon jardin sur un plant de Spirœa lobala Murr. ipalmata L.); je me hâtai d'en capturei' quelques-unes : c'étaient des Maiiopiuidinis geni- rnlalus i|ue je ne possédais pas encore. Je surveillai alors ma spirée el vers lé 2.^) mai j'y constatai la présence de jeunes larves épineuses semblables à celles déjà i-encontrées sur Spinea vhiudia: malheureusement je ne pus les élever. Malgré cela j'estime qu'il n'y a pas de doule, le Monophadnus geniculalu.s vit bien sur les Spirxa, mais je n'y ai pas remarqué les cécidies signalées par M. Guignon sur les tiges de Geum urbanum (n" 489 de la Feuille, p. 15o). Ici la femelle pond dans une entaille qu'elle pratique au voisinage de la nervure médiane. FcnelUh iulercus Vill. — Encore une mineuse qui se trouve en juin et septembre sur Potenlilla reptnns. Contraii-ement à Entodecta gei, elle est très facile h obtenir. Les lar'ves façonnent une coque en terre et sortent fi l'état parfait, celles de juin dans le commencement de juillet et celles de septembie ver's la fin de mai de l'année suivante. A. LoiSELLE. — Sur la bloloij'ir de (i\ic\([iii>s Chalastogastra. 13 Donc, dL'iix générations annuelles. A ce propos, je crois devoir faire ieinar(pier iiu'Ah |danle. où ou la lrou\e lin juillet et coiiuueucemenl d'aoùl. Toutes sont enteri-ées vers le 20 août et devraient sortir fin mai ou com- mencement de juin de l'année suivante, époque où on les capture au lihit. Il n'y a donc vraisemblablement (pi'une génération annuelle. Lisieux. A. I.oiselle. SUR LE PLANCTON DU LAC DES SETTONS Le " lac » des Sellons est un vaste réservoir établi au moyen d'un puissant bai-rage, sur le coui-s supérieur de la Cure, a rjuekiues kilomètres au sud du village de Montsauche, dans la Nièvre (f. au 1/80. ()(»()', n° t2i, Chàteau- • Ihinonl II occupe, à une altilude voisine de 000 nièli-es un dépi'cssion dans les granits, d'une lai-geur d'environ 3 kilomètres. Sa |)rol'ondeur atteint vers le bariage une vingtaine de mètres et celle masse d'eau constitue une réserve imposante destinée à régulaiiser le cours de la i-ivière en été. Un de mes amis, M. Maitinel, a bien voulu y faire, à mon intention, lors d'une pi'omeiiade, (pii'li|ues pèches au lllet lin (|ue j'ai pu examiner. 11 est évident (ju'il ne s'agit ici ipie d'un simple aperçu de la population microsco- pique de ce réservoir, une seule lécolle ne pouvant jamais donner une idée de l'ensemble de la tlore et de la faune d'un lac. J'ai cependant pu y trouver un certain nombre de formes intéressantes comme on pourra le voir en par- courant ci-dessous la liste des oi-ganismes que j'y ai i-eucoulrés. (itim.pliiispfuvrhi Xn'nclidiKi il'nger) i.enuu. XdStoc iiplia^iicinii N'aurli. l'cridiiiium W'dlei lluilf. Kaas. Assez abondant. Ce Flagellé, bien facile à reconnaîli-e aux crêtes saillantes qui bordent ses valves n'a, je crois, pas encore été signalé en France. Il est cependant loin d'être rare :«lans le Jura, il existe dans |ires(|ue tous les lacs sous diverses formes et on le rencontre parfois en grande quaaiib'' dans de très petites mai'es. Trurhcloinonas volrncina Ehi-bg. T. Jdspida St. Dirljinspliœrium piiIclieUmii Wolle. Ktidnr'itiu elcgans Kg. l'ediuslnnn Boryanuin Men. var. Botryococciis Brannii Kg. Colonies rouge brique, li-ès ab. à la surface. Elément presque indis- pensable du plancton lacustre. Xanthidiinn antdopcrinn Kg. Connaridm pundnlulum Ùvéb. .T. \iniK.i'X. - - Sur le plancton du Lac des Sellims. 15 (lu goure, cor- Liiniicll (2) ot à C. Botrys Kg. Cosmncladiuni sa.roxicuin de Hy. Sur les (iu('l(iurs cxciuiilaiiTS iriicuiitirs, j'ai pu i('i)('|('i- les ohscrva- tions (le ScIhmhIci- (1) sur la (iispositioii des cnldiiics et raiioiidante sécrétion de mucilage qui les englobe. Sous l'inlluence du fixateur, ce mucilage avait formé des ti-ahécuies qui donnaient sur les cellules l'ap- parence de longs cils. L'aclfon des colorants renseigne immédialeinenl sur leur véritable nature. Espèce rare non indiiiuée en France. Slaura.strum arctiscnii iKlu-bg.) Lnnd. (lig. 1). Cette Desmidiée, une des plus grandes espèces respond assez exactement à la figure donnée par sa descriiilion. quoique le nombre des bras soit assez variable, même dans les deux moitiés d'une même cellule. Le dessin que re- produit Migula (3) est bien dil'fé- i-ent de celui de Lundell et repré- sente une forme bien moins élan- cée. On remaniuera sur la paroi ponctuée les bâtonnets muqueux indiquant une abondante sécré- tion de mucilage, par ticularité qui s'ajoute à la longueur des prolon- gemeids biadiiaux pour donnei- à ce Staui'aslrum les allui-es d'un type planctonique à lai'ge surface de natation. On a en effet déjà signalé cette espèce dans le plancton ; dans ses belles éludes sur les lacs de Grande-Bretagne, liches, comme on sait, en Desniidiées, West l'a indiquée à plusieurs reprises (4). Dans les Settons, il était très répandu ; c'est encore une acquisition pour la flore française. Ilijdliitlieca dissUiens liréb. Splnrrnzosma vertebrolinn lialfs. (if.dngnniuni sp. Filaments stériles portistalli)in (). F. M. Diaphanosrmn brachyurum fLiév.) Sars. Forme lacustre estivale, manquant aux lacs froids et élevés, dont il faut remarquer l'apparition précoce (21 juin). Ahma quodrangularis 0. F. M. .4. af finis Leydig. (1) Conlribution à l'étude des Ftotifères de Syrie. Revue biol. du Nord, VI. 1803-04, p, 4i:iO. J. ViRiEUX. — Sur le plancinn du Lac des Sellons. 17 Chydorus piger 0. F. M. Cjiclops Leuckarii Cl. ('i/Glops sp., tout couvert «le Colacium. r'n Turbellarié (Voi-lex?). Les vases du fond dont j'ai pu ex.irainer deux échantillons à l'état frais, prélevés à 5 et 15 nièlr'es, sont coivstiluées par des boues brunâtres, très peu riches et dépourvues des jurandes di.iloméos (Surirellées) si fréquentes sur les fonds lacustres. J'ai observé (pi('|(|ucs rares spécimens d'espèces banales : l'iuniilaria riridis, Sldiimtii'is (iitreiis. Melosira varians et une valve de .1/. gra- nulata, Meridion, Cijnibellii, Gomphnnema capitntiim, etc., avec quelques Hhizopodes (Diffhigia 3 sp., Cyphnderia ampuÙa), etc. En somme les caractères de cette faune et de cette flore sont fort mêlés et tiennent le milieu entre ceux d'un lac et d'un marécage. En réalité les types eu-limnétiques y sont peu abondants {Gnniphospha'ria, Comichilus, Aniinrd. Asphinchnd. Diaphaiw\oma): je n'ai pas observé de Duiplomiis, (ÏAsIerionellu, de Ceratium, par exemple. Parmi les Algues on trouve aussi un mélange di' formes bien adaptées à la vie planctonique, telles que les Staurastnirn, Cos- mocladium. et de nombreuses formes banales des marécages. On comprend d'ailleurs, étant donné l'âge relativement récent de ce réser- voir, que son peuplement en tant que lac n'ait pas encore eu le temps de s'effectuer entièrement et que les caractères correspondant à sa masse d'eau n'aient encore pas masqué les restes du maiécage qu'elle était antérieu- rement. Il serait à désirer' que des pèches répétées vinssent compléter cette br-ève notice dont le seul but était de signalei' les quelques types remarquables que nous ont fournis des documents bien insuffisants. .1. VlRIEUX. COQUILLES DE CANCALE iNOTE SLH LES PELTiNCULUS GLYCYMEIUS Linné. Depuis la publication de ma précédente note {Feuille des Jeunes Natura- listes, juin 11)08, p. Ity2), j'ai continué à chercher le P. glycijmens sur la plage de la Toise, celle de la région où cette espèce est la plus abondanle, et j'en ai recueilli un grand nombre d'exemplaires dont l'examen a confirmé les vues émises par moi. Outre les différentes variétés de coloration énumérées par M. Lamy dans sa Revision des Pectiincuhis du Muséum (Journal de Conchijliologie, 1911, vol. LIX, p. 132 et 137), qui ne comportent que des combinaisons de deux couleurs : blanc jaunâtre et brun foncé, jai trouvé les variétés suivantes qui m'ont paru dignes d'être signalées : 1° Var. albescens. — De couleur maïs très pâle, avec des linéoles irrégu- lières, très fines et très espacées, de couleur jaune; de loin, la coquille paraît blanche ; 2° Var. flavescens. — De couleur unifoi-me, sans taches, variant, selon les spécimens, du jaune clair au brun pâle ou à l'orangé. Quelques exemplaires de cette variété portent des linéoles rayonnantes étroites blanches séparant de larges secteurs bruns ou jaunes et simulent 18 H. Maiitel. — Note sur 1rs Poctunculvs glucijmciis Linné. à preniRTc \ue de grosses eûtes, mais le toucher et l'examen à la loupe monlient qu'il ne s'agit que d'un accident de coloration superiiciel n'intéres- sant en ri(>n la sculpture, il est probable que c'est cette apparence qui a trompé Tui-lon et donné naissance à sa var. dccussald, caractérisée pai' de grosses côtes et d<\s sillons profonds (Jeffreys, Bril. Cimch., vol. II, p. 1(J7, en bas). Cette variété répond d'ailhnirs exactement à ce qui est dit dans les Mol- lusques (lu nnussilliiii i\(il. Il, p. 20l),de la forme méditerianéenne pilnsn <]ui pi'ésente, une fois ré|>id(Mnir velu enlevé, une couleur brun mari-on : 3" Var. tricnlor. — A surface paiiagée en grandes taches iri-r^guliéres de couleur lilas tendre et blanc pur avec de li'ès petites taches clairsemées violet foncé : 4° Var. Ulucitui. — De couleui- violette, à très petites taches lilanches irrégiilières sur un fond variant, selon les individus, du lilas tendre au violet foncé. Ces quatre variétés sont assez rares. ■b'Iîieys, dans sa descriplion de l'espèce (Bril. Conch., vol. II, p. 166), dit qu'on rencontre quelquefois des exemplaires d'un beau violet ou d'une teinte plus claire et même d'un blanc de lait. M. de Monterosato (Nota intorno ai Pectuuculus dei mari d'Europa, extrait du NatiiraUsla Siciliano, 1899, p. 1.3) dit que la var. Uneata du /'. pilnsus est (iiieiquefois d'un beau pnuiiue. Ni l'un m l'auti-e de ces auteurs n'a foi'mellement caractérisé ces variétés. J'ai trouvé un second exemplaire de la variété bi*une étoilée que j'avais désignée sous le nom de stellala Gmelin et que M. Lamy a, dans son travail pi'écité, nommé var. Marfeli. Le P. çibiciimcris présente assez souvent une dissymétrie dans la coloration interne de ses valves dont l'une a la tache brune bien plus étendue que l'autre: il y a même des exemplaires dont une valve est entièrement blanche et l'autre complètement brune. C'est tantôt la droite, tantôt la gauche qui est la plus foncée. Cela montre bien le peu d'importance de cette coloration intenie pour la spécification. Comme cela a déjà été signalé, c'est l'extrémité postérieure qui est plus colorée. Il se présente aussi, mais plus rarement, des cas de dissymétrie dans la coloralion extérieure ; une valve entière et la moitié antérieure de l'autre portent les mêmes dessins, tandis que la partie postérieure de cette dernière est complètement bnme; c'est encore indifféremment la valve droite ou la gauche. Lne remaiipie intéressante que je n'ai vu signalée nulle part, c'est que les crochets du /'. fihii-iitupris et de sa vai-. j)ili>sn ne sont pas situés au milieu de l'area ligamentaire; dans la grande majorité des exemplaires, ils se trouvent tout près de l'extrémité postérieure et ce n'est que dans les individus très vieux et épaissis qu'ils se raiiprochent du milieu, mais sans jamais l'atteindre. Quant aux habitudes de l'animal, il y a une erreur à relevei- ; .Teffreys (Inc. cit., p. 167) dit qu'il est apathique et timide, qu'il ne l'a jamais vu l'amper. Je partageais cette croyance, ayant toujours rencontré ce Pétoncle sur le sable, fermé et immobile, mais nous ne l'avions observé que dans la journée et un naturaliste de Jersey, M. Sinel, auteur d'un ouvrage très remarquable sur la faune marine de cette UelAn Oulline of tlir Aatural Ilistory nf niir Shnres, London. 1906), raconte à ce sujet l'anecdote suivante fp. 197) : >< .Te me souviens qu'étant gamin, une fois je péchais des lançons ou équilles 'Ammn- difes lancpo) au clair de lune sur les grandes plages de sable coquillier de la côte orientale de Jersey, quand des éclaboussures dans l'eau, en face de moi puis un choc dans le dos me firent penser que j'étais lapidé. Ma conster- II. M\i!TEi.. — \iil(' siii' /('.S l'criultriihi'' nliiniiiivris Linné. !'■) nation ('(ail i^Mandc, car il n'y avait p('r.sonne en vne et ce n'est (iu'a|jiTS (luelque temps (juc j'en (iéconvcis la cause : c'étaient des PccUmcAilus soiianl du sable et sautant vers la nier pour lencoiitrer le Ilot nionlanl : ils bonilis- saient par centaines. » Le P. gli/ajineiis est donc à l'occasion vil' et agili.', mais ce n'est que la nuit ipi'il (ié|diiie son activilé : il est noclurne comme beaucoup d'animaux mai'ius bien connus des pécheurs. J'ai déjà antérieurement lelevé dans ma liste des Coquilles de Cancale une erreur de Forbes relativement aux mœurs des Emis et SoU'n et ces deux exemples montrent combien il faut être prudent quand on veut généraliser des observations, siirtnut néL,'alives. Cancale. il. Maiîtel. NOTES SPÉCIALES ET LOCALES La Phalène hyémale {Cheimatobia brumata L). — Cette année, dès les pre- miers jours de novenilii'e, et principalement vers le 5 et le 6, on pouvait remarquer le soir, autour des globes électriques qui éclairent la ville de Nancy, une multitude de petits papillons d'un brun clair qui voltigeaient fort affairés dans la zone lumineuse. Ces papillons, tous semblables et tous du sexe mâle, appartiennent au genre Clitiinatobiii et à l'espèce brumata Linné, de la famille des Géomctrides. C'est la Phalène hyémale, bien connue des arboriculteurs, dans les plantations desquels elle commet souvent de graves dégâts. Cette Phalène fait tous les ans son apparition à pareille époque; mais cette année elle semble particulièrement abon- dante. Aussi me paraît-il intéressant de signaler ce fait et de rappeler en quelques mots les mœurs de ce Lépidoptère. Cheimatobia tjniinata présente un dimorphisme sexuel nettement caractérisé. Le mâle normalement constitué possède les quatre ailes recouvertes d'écaillés qui font de lui un Lépidopère type; c'est lui que nous voyons v&Ieter le soir autour des réverbères. La femelle est aptère et ne présente que d'insignifiants moignons, simples rudi- ments d'ailes. Elle est de ce fait complètement incapable de voler et se blottit sur le tronc des arbres, des arbres fruitiers principalement. Alourdie par la charge de ses œufs elle monte lentement le long du tronc jusqu'aux premières branches, et là, à proximité des bourgeons, elle pond ses œufs. On a donc peu de chance de rencontrer de ces femelles au voisinage des lumières; seuls les arbres des pro- menades et des jardins publics ou privés peuvent en receler, à l'intérieur d'une ville. Mais revenons aux œufs; pondus dès novembre sur l'extrémité des branches, ils y passent l'hiver, et dès les premiers rayons du soleil printanier ils éclosent et donnent naissance à de petites chenilles grises qui pénètrent bientôt à l'intérieur des bourgeons, et de préférence dans les bourgeons floraux; en quelques jours ces chenilles détruisent l'espoir de la récolte. Plus tard celles-ci sortent de leur retraite désormais vidée et vivent aux dépens des jeunes fruits ou des feuilles qu'elles réunissent entre elles par des fils de soie, ou qu'elles replient en deux pour y trouver à la fois la table et le couvert. A son entier développement la chenille de Gheimatuhia hrumata ne dépasse pas 26 millimètres de long, sa coloration varie alors du vert clair au vert foncé; elle est du type dit arpenteuse. Vers le mois de juillet la chenille s'enfonce en terre où elle se transforme bientôt en une chrysalide d'un brun jaune. Aux premiers jours de novembre le papillon éclot, sort de tei're et le cycle recommence. Pour lutter contre les déprédations de cette chenille on a recours a un procédé ingénieux : On enduit le tronc des arbres que l'on veut défendre d'une ceinture de glu que les femelles aptères ne peuvent franchir. Elles meurent bientôt sur le sol sans avoir pu pondre leurs œufs en un lieu propice à l'avenir de leur race. Nancy. R. LiENHART, Préparateur de Zoologie à la Faculté de.s Sciences de Nancy. 20 Notes spéciales el Incales. Les habitats du Gui. — Dans un des derniers numéros de la Feuille, des Jeunes yatiirnUstes {V septembre 191-2) M. do Kerliervé a. dressé la liste des arbres por- teurs de Gui en se servant de ses observations personnelles et de la bibliographie que lui a fournie cette revue; il cile ainsi 31 espèces d'hôtes du Gui. Dans le numéro du 1" octobre 1912, M. Moreillon complète cette liste en citant 12 arbres porteurs de Gui. Enfin M. Vuillet (1" novembre) ajoute encore deux iu)ms aux listes précédentes. Il n'est peut-êUv \i»&, dans ces conditions, inutile de rappeler que la biblio- graphie relative au Gui est déjà considérable. M. Chassignol, en particulier, a relevé la liste des arbres porteurs de Gui et en a signalé 118 espèces et variétés (l'iocès-verbaux des Sériiirex de la Suciété d' Histoire naturelle d'Autuii, 1907, p. 68- 93). D'ailleurs il a été publié, dans la Feuille même,, une liste des arbres porteurs de Gui, due à M. Guignon (l''' mai 1910), liste qui tient compte du travail de M. Chassignol; cette dernière liste compte 117 espèces et 10 variétés. Si l'on se reporti^ à ces deu.x listes très documentées on constate que parmi les arbres porteurs de Gui cités par MM. de Kerhervé, Moreillon et Vuillet, il n'y a (le nouveaux que Ahies allia el Aluns incana que M. Moreillon a indiqués. M. L. Répartition géographique d'Aïaschnia Levaiin. — A la suite de la note insérée, il y a quelques mois, dans la Fenille, j'ai reçu de plusieurs correspondants de précieux renseignements qui ont comblé plusieurs lacunes sur ma carte provisoire. Avant de faire paraître l'article où je résumerai ce qui est connu sur la répartition d'.!. Levana dans notre pays, j'adresse un nouvel appel aux personnes qui pour- raient me mettre à même d'être plus complet et précis. Les renseignements relatifs aux Vosges et à la Meurthe-et-Mos?lle seraient particulièrement bien venus. Je recevrais aussi avec plaisir les renseignements relatifs à la présence de Levana en Suisse, surtout dans la partie occidentale de ce pays. Evreux. • L. Dupont. Question à propos du (f Hamster ». — M. Falcoz, dans son travail paru dans le dernier numéro de la Feuille (504), sur la recherche des Arthropodes dans les terriers, dit que le Hamster a disparu de la Faune française. Il est, en cela, d'accord avec les auteurs. Aussi, j'ai été très surpris en lisant dernièrement dans « l'Atlas de poche des MammifèiM's de France », par René Martin, 1910, p. 107, ce qui suit : « C'e.st une espèce qui n'était, pour ainsi dire, pas française, il y a quelques années, car elle n'habitait que les Vosges sur notre territoire, tandis qu'elle était commune en Alsace et en Allemagne, mais, depuis 1S70, on la rencontre en Lorraine, en Champar/ne et jusque dans les environs de Paris ». A-t-on vu, d'une façon certaine, ou pris le Hamster en Champagne et même aux environs de Paris ? Epernay. L. MoRE.iu. L'Herbier Gautier. — Nous apprenons que Tadmirable Herbier de M. Gautier, de Narbonne, est mis en vente. Tous les botanistes connaissent ce véritable Musée botanique, l'un des plus importants qui existent pour l'étude de la Flore des Pyrénées, de la région méditerranéenne, de la péninsule ibérique, etc. Cet Herbier comprend en outre la plupart des exsiccata connus et de très nombreux types d'espèces. Ce vaste Herbier est confié aux soins d'un ami et collaborateur de M. Gautier, M. Henri Mue, directeur des Contributions indirectes, 6, rue Sainte- Anne. Toulouse, qui donnera aux botanistes que cela pourrait intéresser, tous les renseignements concernant cette précieuse collection. Nécrologie. — Nous apprenons à regret la mort de notre collaborateur, le D"' Seguin, médecin-major de V^ classe en retraite, décédé à Saint-Denis-de-Jouhet (Indre). — M. Seguin a publié dans la Feuille plusieurs études géologiques et paléontologiques. Le Directeur Gérant, A. DOLLFUS. Imp. Obarthar. Eenne»— Paris (5319- ISI TARIF DES ANNONCES POUR LA 43^ ANNÉE Page entière 22* » \ 1/2 page 12 » I 1/4 — ■ 7 » > Les annonces sont payables d'avance. 1/8 - 4 l/i2 — 3 ) A VENDRE Très belle Collection d'Entomologie, comprenant 84 boîtes grand format. S'adresser à M. MOVTON , Pharmacie Moderne, à Gahourg. 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Virieux : Sur le plaiuloii du I^c des SeUon.s. H. Martel: Cmiullles de CiiiuiUo. — Note .sur les l'i'iiiiiicului (iliiri/mcris Liuiié. Notes spéciales et locales : l,ii Plialène liyi'uiale \ilit:iinaliihi■. xv-946 p. et 248 fig. — Paris, Masson. — 16 fr. Laval (Ed.). — Les Champignons d'après nature : mœurs, descriptions, usages, gr. in-4'>, 103 p. avec 6 pi. et 40 reprod. phot. — Paris, Delagrave. — 15 fr. Leclerc du Sablon. — Les incertitudes de la Biologie, in-18, 340 p. avec 24 fig. — : Paris, Flammarion. — 3 fr. 50. Lecomte (sous la direction de H.). — Flore générale de l'Indo-Chine. T. IV, fasc. I. Asclépiadées, par J. Costantin; Loganiacées, par Paul Do'p; 160 p., 19 fig., 2 planches. — Paris, Masson. — 10 fr. LoxGCHASiBON (M.).' — Contribution à l'étude du métamorphisme des terrains secondaires dans les Pyrénées-Orient., in-8°, 69 p. avec 7 fig. — Paris^ C. Béranger. MiCHEL-LÉVY (Albert). — L'Estérel. Etude stratigraphique, pétrographique et tectonique, in-S°, 63 p. avec 11 fig. et 3 planches. — Paris, XJ. Béranger. Moeeau (G.). — Le Houblon (2« édit.), in-16. 34 p. et 16 fig. — Paris, Hachette. — 0 fr. 75. Petitclerc (P.). — Contribution à l'histoire naturelle de la Haute-Saône et du territoire de 3elfort, 4^ supplément. Notes d'Ornithologie, in-S", 100 p. — Vesoul, L. Bon. ' 1 ' Février 1913 — V= Série, 43^ Année — N" 506 LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES UN OISEAU CECIDOPHAGE LA MÉSANGE BLEUE Rien n'est plus giacioux, dans ses évohilions, que la jolie petite mésange bleue, l'arus cœruleiis L. Bien des fois il m'est arrivé de suivre, adossé contre le tronc d'un arbre, les actifs mouvements d'une bande de ces passe- reaux. Ils avaient été effrayés par ma venue, tout d'abord, mais s'étaient vite ressaisis et, rendus faniiliei-s par mon immol)ilité, ils continuaient à se poursuivre, à s'appeler, à quêter leur nnurrituie sans s'inquiétei- davantage du témoin qui se trouvait sur le lieu de leurs ébats. En plus du plaisir que l'on éprouve à assister aux manifestations de vie exubérante d'un animal aussi gaiement alerte que la mésange, ce qui me faisait chercher à l'appro- cher de près, c'était que je tenais à voir pour quelles raisons cet oiseau fréquente plus volontiers les chênes-liège que les pins, dans les bois qui couvrent les montagnes des Maui'es. Il va aussi sur les pins, mais s'y arrête peu en général, s'y pose, happe un insecte et repart, et on l'y voit moins en troupe que sur les chênes. Sur ceux-ci il est bien plus affairé, se suspend au bout des branches, qui se balancent sous le poids de ce léger fardeau, et picore avec activité, manifestant sa satisfaction par de joyeux pépiements. La faune entomologique des chênes-liège oii venaient ces troupes de mésanges me semblait cependant d'une assez grande pauvreté. Les Lachnus me paraissaient en faire le fond, et les pucerons, ainsi que les fourmis qu'ils attirent, ne sont pas des proies habituelles pour les mésanges. J'ai remarqué que celles-ci, suspendues aux rameaux la tète en bas, picorent la face infé- rieure des feuilles et que de petits fragments, détachés par leur bec, tombent de temps en temps sur le sol. La mésange à qui arrive cette maladresse se précipite aussitôt et ramasse la bouchée qui lui échappait. Cependant la mésange n'est pas un herbivore, et les feuilles qui avaient reçu des coups de bec ne me paraissaient pas, vues d'en bas, avoir subi la moindre lacération. Un rusquié, ou leveur de liège, plus habile que moi à monter sur les aiiires, aurait m rapidement une certitude à ce sujet. -Mais la patience est une des vertus nécessaires au naturaliste, et j'ai Uni par avoir la clé de ce petit mystère. Un jour, une troupe de mésanges, pépiant et picorant, est venue explorer un bosquet de chênes-liège dans lequel je me ti'ouvais. J'ai pu voir alors que l'objel chassé par la mésange était la galle produite par Ncuroterus lanuginosus (iiraud i:ur les feuilles du chêne-liège. Ces cécidies ressemblent assez à une chenille velue qui se serait recourbée sur elle-même, et elles sont généralement groupées à la face inférieure d'une ^•J J. CoTTK. — In iUm'iiii céci(liipli(iij(\ In MésaïKji' blciir. feuille, fornuinl des amas dont la cioissaiice même des galles coinprnniel la solidité. Klles s'éci-aseiil. fuiit eltuil les unes eontre les aiiti-es ei loiupciit le mince pédicule qui les lolienl à la icuille. Cela n'a aucune importance en ce qui concerne leur évolution ullérieure, car cette cliute ne se produit qu'à l'automne, quand les galles ont atteint une taille suffisante; bon nombre d'entre elles tombent spontanément à teri-e à cette époque de l'année, mô/nc (|uand elles ne sont pas pressées par des galles voisines, et on ne peut voir aucune dill'érencc dans leur évolution enlic 1rs galles qui sont restées fixées à leur point d'origine et celles qui s'en sont détachées. Kn automne, saison où j'ai fait l'observation (pie je viens de rapporter, les galles lenlerment une lai-ve blanche relativiMiient gi-osse, dodue, bien digne d'être recherchée par les petits passereaux, et je conqu'ends que les mésanges recueillent avec soin les galles qui leur échappeni et tombent sui' le sol. J'ai ouvert l'estomac d'une mésange bleue, tuée au moment où elle faisait sur un chêne une ample moisson de cécidics de N. lainiginosits : son gésier renfermait un nombre assez élevé de larves l)lanches, grasses et dodues, et tout autant x 1,0) à élyti'es d'une pubescence argentée uniforme, à fénuns tous noirs; sur fleurs et fruits. — 6,7. Urodon coneormis Suif. 7. — Larve de forme et mœurs identiques. Sur Reseda lutea (auct.) (Fontainebleau ! — !)). Imago (2, "ix 1,3) à élytres grisâtres, mais à fémurs antérieurs roux: sui- Heurs et fruits. — 5; 7. Urodox ritipes 01. 8. — Larve de forme méplate, apode et blanchàtr'e. à tète petite et d'un brun clair, à segments bien distincts; dans galerie ûu collet de sa plante. Sur Reseda lutea fBedel) (Fontainebleau ! — 10). Nymphose dans le collet ou la racine. — Imago (6-10 m ni.) oblong, noir, à squamules grisâtres, à rostre prolongé puis élargi en spatule cannelée. • — 6,7. RIIYTIDODERES PLICATrS 01. 26 Goi'RY et GiiroNON. — Ivscctcs parosites dos Résédacées. !). - - Larve cyliiidriqur, ;i|)iHlr'. Iiliiiiclinti r, à UMr dnii jiiiinc i'oiii,'i'àlri'; dans liges et racines de l;i deuxième année. Sur Ûcsorla luteoln (aiiclj 'Fontainebleau ! — 9-10). Nynipliose dans sa galerie bmirrée de fijjres. ■ — Tniagn r2 à i) d'un noir mal. — 7. Baris moius ituli. 10. — Lane de forme et nineurs identiques. Sur Beseda luira (Kail.^ (Fuidninehlean ! — 8). Imago (2-i. "il d'un verl lileiiAlie niétalliiiiie. à élylres non deux fois plus longues que larges. — "i: 7. Bvius ( xf.hilkscens Seop. 11. - — Larve de foi'mo el iiKruis ideidi(|iie^' Sur PrsiHla liiton (Bedeli 'Foidainebleau 1 8). Imago (4-4,5) d'un Ideu verdàli-e bronzé, à aalenncs noires, à élytres deux fois pins longues que larges. — o; 7. Baris picicornis Marsh. 12. — Larve cylindrique d'un blanc verdâti-e à mouchetures brunes, à tèle petite et d'un brun rouge; iinne la feuille près de l'aisselle. Sur R. Iiiteohi (Hedel). - - o. Nym|ihose en terre. — Imago (.3-.')..')) h rostre noir, à élytres aidoisées pubescenle et lâchée de blanc près de leur base. r.KIiTHORMYNCHUS RESED/E Marsil. II. — Lépidoptères. , s r.henille arpenleuse 20. M —non — 2 g \ cylindrique 3 'non — 6 o S moniliforme 19. f non — 4 , \ à lêle d'un bleu mat 13. / — verte 5 .. \ d'un vert pâle; stigmatale jaune conliniu' 15. ' d'un vert clair; stigmatale jaune inieri'ompue 16. ç i atténuée en avant seulement 17. J fusiforme 7 _ \ étoilée de poils blancs et roux sur les points xcrrinpieux 18. / finement \eloulée. ù stigmatale jaune 14. 1.3. — Chenille cylindrique veloutée (30-4.')) d'un jaune verdàtre taché de noii-, à tète d'un bleu mal akMué de noir, h large dorsale jaune, à stigmates blanchàties sur stigmatali' jaune continue. Sur rti'scda (Meyrick). — 6,7; 9. (;iii-\salide jaune verdàtre atomée de noii-, à partie ventrale fortement carénée. — Papillon (60-O.ï) à ailes supérieures blanches dont le sommet est bordé de noir chez cf. et ornée en oulre de deu.x taches l'ondes et d'une autre allongée chez Q. — 5,6; 8.9 Pieris brassic^e L. 14. — Chenille fusiforme (2.^-30) d'un vert sombre, à tête verte velue au vertex, h fine dorsale jaune, à stigmates blancs cerclés de noir sur stigmatale inferronipue. Sur Rrxpdo ndornla (auct.). — 6.7: 9. Chrysalide à partie céphalique très pointue. — Papillon (45 m/m.) à ailes supérieures blanches à sommet estompé de noir chez cf. h gros points noirs chez g. — 5.f,: 8.0. PlERis RAP.E L. GouRY et GuiGNON. — Insoctrs parasites des Héséilneées. 27 I."). - Clieiiilli' cyliiulri(|iio veloiilé*^ (20-25) d'un vert sahir do hlaiu; ot de iKiir, à tète luisante d'un vcil paie, à stigmates cerclés de noir sur sligniataii' jaune contiiuje. Sui' liesi-dii 'liilfold. H. nilorniii 'aufl.). - '. luleol.a (Kalt.). — 8. Chrysalide en terre. — Papillon (38 m/m.) t'i ailes supérieui-es biunâtres plus foncées dans l'espace terminal, à tache rénifoi'me petite tenant lieu de l'orbiculaire; ailes inférieures d'un jaune pâle, à nervures et large bande terminale noiiàtre. Hf.i^iotiips mjmkieiu TIb. 20. — Chenille ai-peideuse l'^'.'^ m ni.), rase, h tète verte tachée de lilanc sur les joues, à doi-sale vert foncé finement oui'Iée de blanc, à stigmatale blanche. Sur Reseda (Meyrick). — 8.9. Chrysalide en terre. — Papillon (30 m/m.) à ailes d'iui jaune d'or à bandes interrompues formant de n^ndjreuses taches irrégulières. — 5,6. VeXIFIA M\Cl'I.AI!I\ L. III. — Hémiptères. 21. — Punaise ovalaire (4 à ■> m/m.), noire, roussàtre en dessus, h antennes noires grêles h dernier article épaissi, annotées de roux sur les deuxième et troisième articles; à cories jaunàtros oi-nées en. leur milieu de 2 points brun-noir, et vers leur extrémité de 4 autres points. Pattes rousses Sur Resi'da ndorata (IVIacquarti. — o-8. ïschnorhynchus resed.^ Pz. 28 GouRY et GuiGNON. — Insectes parasites des Bésédacées. IV. — Thysanoptères. 22. — Ailes étroites et ulioiigées, frangées de cils pluiueux, sauf sur le bord antérieur des ailes supérieures pourvues de nen-ures et de taches transversales noii'es: ailes inférieures sans aucune nervure; antennes de !t articles dont les 4 derniers |>eu distincts, cf blanchâtre, sauf la tète cl les derniers segments abdominaux, qui sonl de couleur brune (l m/m.) ; Q d'un noii' brunâtre à larière rétractile par en haut (l,"i m/ni.). Sur fleurs de Roseda odovata (Macqunrt). /Rolotiirii's fasciata !.. 23. — Insecte un peu plus petit de formes et mœurs idenliques, à articles des antennes tous bien distincts, à ailes enfumées, mais sans taches. .*^ur Heurs de Heseda odovata Olacquarl). MEr.woTRiPS FUSC.V Sulz. Remarques. — Les auteurs sont muets sur le genre de parasitisme de ces deux Thysanoptères. Macquarl se coniente de dire : <( vivant sur le Réséda odorant ». Kaitenbach, sans citer Macquai't, écrit : « vivent sur les fleurs de Réséda ». — Nous supjtosons que ces insectes conlienl leurs œufs aux tleui's qui s'épanouissent successivenienl sur la gi-aj)])!' (V'<. lîésédacées. et que les larvetles rouges qui en éclosenl épuisent les oi-ganes floi'aux. C'est à cet insecte que nous ci'oyons devoii' allriinier l'étiolement de la partie supérieure de toutes les grappes d'un très vigoureux i)ied de Rcseda litteola, alors que les fleurs de leur partie inféiieurn élaienl ]ilnint renflées (Melun : Harbeau ! 2.5 septembre JOfI). Nous n'avons pas rencontré Isrlmorluptrlnis resediv. dont .Macquart signale seulement la présence sur la Migiionncllc sans autre indication. Fiebcr. dans son travail sur les Hpnii})lera. donne cel liatiilal connue très douteux et [lure- ment accidentel (wohl nur zufâllig). Cependant tout nous porte à croire que c'est à la piqûre d'une Punaise que l'on peut attribuer les nombreuses taclies jaunâtres à suc extravasé que nous avons remarquées sur les feuilles des Résédas, taches que l'on m- peut confondit' avec les marbrui-es grisâtres du dessous des feuilles, el qui sont dues au Pcrono'^pdra' rrispnta Fïick, si commun sur Rcseda tuteota durant l'été 1!I12. Nous n'insisterons pas sur les nodosités des racines de Rescda lutea con- sidérée comme cécidie douteuse par M. Houard, dans son travail sur les Zoocécidies, el allribuée à lui Nématode : Hctemdera Scttarhti Schmidt. Notre Ccnthorhijnct\us irsedpe Marsh, n'y serait-il pas pour qurlipie chose? On n'a lien signalé jus(pi'à présent, à notre connaissance, sur \ui autre genre des Résédacées françaises : Asli'ocarpW' scsamoidcs Duby et .1. purpu- rascons Raf. Dans les genres exotiques Caiiliisea. Orhrndcnv^^ ol lUnidnnia, seule l'espèce Orhradonnx \)arratus Delile attirr l'allcntion par la cécidie eni'(^- gistrée par AI. Houard dans l'ouvrage cilé plus lumf. dans les Amades de ta Soc. Ent. France, 1012, p. (19. C. GouRY et .1. CUHAON. Quelques indications bibliographiques à l'aide des ressources de la Bibliothèque de la F. d. J. N. RÉGtHNOT (X.'l. — Int. ad alcune forme di Roseda liilca L. iliidl. Soc. Rot. Ital.. 1890. p. 229-2.38). — .\ncien Catalogue 38110. Saint-Hilaire (Aug. dei. — Premier mémoire sui' la structure et les anomalies de la fleur des Résédacées fExtr. Soc. roi/, sciences, efc. d'Orléans, tome XIII). — Ancien Catalogue 1412. GouRY et Guir.NoiV. — Insecles parasites des Résédurvcs. 29 fii^fCNARD (L.). — Sur l'origine et la structure du téguiiiciil srniinal des Uésédacées (Soc. Bnl., IK'JS, p. 57). -- Ancien Catalogue mensuel 2447. ID. — Sur la localisation des principes actifs ciiez les Résédas {C.-H. Acad., 11 déc. 18î)3, p. 8(11-864). ~ Id., 4007. ID. — Id. (Ass. fr. Bi-sançon, 1S93, p. 461-470). — Id., 5765. J. G. LES FORMES DIVERSES DE LA VIE DANS LES FALDNS DE TODRAINE (Suite). Famille des Textilaridés. TEXTILARIA CliNEIFORAIlS d'Orb. Fig. 2. Textilaria ciniciiunnis d'Orb., Foiani. de l'île de Cuba, p. 147, pi. I, llg. 37-38. — cuneifor))tis Terquem, Foram. du Plioc. de Rhodes, p. 34. Coiiuille cuiirifoinie, compriiiiée, légèrcmeid rugueuse, élai-gie en avant, obtuse en arrière, oblusénient anguleuse sui' les côtés. Loges nombi-euses i|uadi'ajigulaii'es planes, disposées de chacpie côté d'un axe. Elle est variable l'I plusieurs coquilles différentes pai-aissenl avoir été décrites sous ce nom. Hauteur 0 mm. '■'•>. lai'geur 0 mm. 4. Assez rare. Manlhelan, Saint-Epain, Rossée. Famille des Buliminidés. BiLiMiNA nroiDES d'ttrb. liiilimirid piiiinidrs d'di-l).. Foram. tcil. de Vienne, p. IS:i. pi. XI, fig. 11-12. Coquille dVdidc allongée, élargie en liaul, formée d'environ 11 loges dis- posées en spire auloui- d'un axe. saillaulcs et bombées, augmentant de volume de bas eu liaul. Ouverture semi-lunaire. Terquem y rapporte une coquille de nuid<('ripie. C'est ici la seule espèce du genre: nous sommes loin des 29 espèces déci-il(>s par Terquem pour l'Eiieène parisien, quoiqu'elles y soient rai'es partoul. Hauteur- 0 mm. 4, largeur 0 iiiiii. 2. Unique. Mantlielan. ROLIVINA CAR1\\T\ Teiq. Bnîii-ina rarinnta Ter(|.. Foram. de l'Eoc. des env. de Paris, p. Ii8. pi. XA'. fig. 10. Coquille allongée, obtuse à ses extrémités, carénée au pourtour, formée de 14 à 15 loges un peu allongées, disjiosées obliquement de chaque côté d'un axe. Par transparence dans le baume, on voit que leur extrémité externe est pointue, d'où des intervalles en dent de scie comblés par la carène externe. Surface recouverte de ponctuations très fines. Ouverture simple, assez large h l'extrémili' de la dernièr(^ Ingc. Les quelcpies éehaidillons recueillis diffèirnf 30 (',. lj:i(iiMitK et D^\MJX. — Foriimii^ilèn-s iirs lùiluiis dr Tmira'n>i\ lin [Hii ciilii' eux, conimc ils iHIfèiTiU de la ligiiic de rer(|ueiii. Je crois néau- inuins que c"est la même espèce. Longueur 0 mm. Ti, largeur 0 nuii. 2. Très rare. Manlliolan. rtoi.niw AiNTiQUA dOrh. Bnlirhiii aiiH(iiii( tidrl)., l-'oram. tert. de A'ieune. p. 2'i(). pi. Xl\', lig. It-I.i. Coquille allongée, romprimée. linguiforme, peu obtuse en a.vant. acuminée en arrière, aiTondie au ponitour. rouverte de points impi'essionnés. Grand niimbre d(^ loges auginenianl de Milinnr de bas en liant, élroiles, non con- vexe.s, (ibMqiies. la deinièrc poiirvur diiiir ouvertiiK" simple, sans prolon- gement. L'espère des Faliiiis diiïère un peu du type de d'Orbigny, les loges sont moins allongées, mais étant données les variations qu'elle comporte, il n'y a pas lieu d'en l'aire une espèce nouvelle. C'est un des plus jolis Fora- minifères des Faluns. Il rappelle une nalte élégamment tressée. Les dimen- sions varient snivani l'âge. Les pins grands individu^ ont : Longueur (I mm. 7, largeur 0 mm. 2. -Manllii'lan. Moins rare (|iie la précédente. Famille des Lagénidés. Laoew gloros.v Williamson. l.ngena (jlobosa Williamson, Foram. des côtes de l'.Vngleterre, p. 8, pi. 1, fig. i^. — (jjohiisa Renss, Monographie des Lagénidés, p. .^18, pi. L fig. 1-3. — qJohnsa Terquem, Foram. de la pla£re de Dunkerque. p. 67, pi. \il. fig. .3-4. Coquille subsphérique, lisse, opalescente, liouclie ti'ès petite située sur un prolongement à iteine marqué. La Lagemi glnbosa décrite par Ter(|uem dans lEocèiie des environs de Paris, et qu'il y dit commune, me paraît avoir été confondue par lui avec une algue calcifère, car il lui attribue " un test épais, blanc, spathiquc ^' l>es lagena ont an conliaire un test mince et transparent. 11 la cite vivante à Dunkerque. Diamètre (I mm. 3. Très rare. Manllielan. Lagena cl.avata d'Orb. OoUua rlarata d'Orb.. Foram. tert. de Vienne, p. 24, pi. L fig. 2-3. Lagena vahiarix var. clarala Will.. Foram. de la Grande-Bretagne. Coquille très allongée, fusiforme, lisse, très prolongée en un tube en avant, renflée au quart inférieur, et ensuite acuminée en pointe aiguë en arrière. Variable comme diamètre du simple au double. Actuellement vivante et abon- dante, en parliculier sur les côles de la Manche, dans la baie du Monl-Sainl- Michel. .T'en ai également un échantillon miii|ne du calcaire grossier de G ri gnon. Longueur (I mm. S. larîïeiir 0 mm. 3. Mnnthclan. lia rc LAOENA VULCARIS Will. Ijigona ruJgaris Will.. Foram. des côtes de l'Anglet.. p. 3. pi. T, fig. "i. Lagptia rrilgaris Ten].. Foram. de la plage de Dunkerque, p. 21, pL L fig. "i. Coquille plus on moins ovale ou subglobulense. ou pirifnrme. lisse, trans- parente, avec prolongement efTîlé très variable comme forme, mais la base est toujours arrondie. Assez rare dans rFocènc. elle habite actuellement la Manche et la !\Iéditerranée. Longueur 0 mm. 8. largeur 0 mm. 4. Rare. Manihelan. Rossée. Ferrière-l'.Arcon. Pontlevov. G. Lecointre et D'' Allix. ^ Fnrami.nifèrcs des Fnluns de Touraine. 31 LaGE\.\ PERLUr.ID\ Will. l.iifieud nilgaris v;ir. priiiirhla : AVill. « I.itgena », [>. •'), pi. I, lig. 7-8. l.iKjcrvi pcriiiridd Will.. Foi-juii. (Ips côlos do r\ngleteri'e. C'est pluiôl une vniicMé do l;i piM'cédrnlo, dont elle se distingue par les petites rôtes qui ornent sa base. Longueur 0 mm. 5, largeur 0 mm. 2. Alanthelan. Tl■^s i-are. I.\(;k.\.\ striata d'Orb, Ijkji'iki slridld d'Orh., Voy. de r.Vmérique inérid., l''or., p. 21, pi. \', lig. \2. — striata Reuss, Monogr. des Lagénidés, p. :J37, pi. III. fig. 4-4-i5. Variable eomme forme, plus ou moins ovoïde ou sphéiique, oniée d'un grand nombre do petites rôles s'arrê'anl au voisinage de la naissance du col. N'existe pas dans l'Eocène parisien, mais c'est une des plus communes actuel- lement dans la Manche. Longueur 0 nim. 4, diamèti'o 0 mm, 3. .\ssez rare. Manthelan, Saint-Epain. Lagena costata Reuss. Lagcdd costala Reuss, Monographie des Lagénidés, p. 32'.). pi. H, fig. ."li. Entnsnlema costata Will., For. des côtes de l'Anglet., p. 9, pi. J, fig. 18. Coquille ovoïde ou subglobuleuso. réfrécie en avant, ornée de côtes élevées, li-iinquéos. les intei-valles plus larges que les côtes. Très rare dans l'Eocène parisien, nù Toiquom cite une variété très globuleuse: il en cite de Runkerque ime variété ovoïde. C'est de cette dernière que se rapproche celle des Faluiis où elle e.st assez rare. Hauteur 0 mm. 'i, diamètre 0 mm. 3. Manthelan. FissuRiNA r\RiNATA Reuss. Fissurina cdiiddla Terq., Foram. de la plage de Dunkerqui-, ji. (18, pi. VU. fig. iO a, b. — — Reuss., Monogr. des Lagénidés, p. 338, pi. \\\. fig. 8r.. Coquille uniloculaire, plus ou moins ovoïde ou irrégulièrement orbiculaire, comprimée et arquée sur les côtés, arrondie en arrière et obtuse en avant, uuuiio d'une carène sur tout son contour. Ouverture en fente allongée et bordée. Terquem la cite fossile dans l'Eocène parisien et vivante à Dun- kerque. Diamètre 0 mm. 2. Raie. Manthelan. Saint-Epain. Fissurina punctata, nov. sp. Fig. .■?. Coquille uniloculaire, subcirculaire, avec l'extrémité antérieure un peu allongée. Carène tranchante sur tout le pourtour. Surface couverte de nom- breuses ponctuations. Rouche en fente. Diamètre 0 mm. 2. Très rare. Manthelan. FISSL'RINA PULCIIIU. nii\. sp. Fig. 4. Coquille uniloculaire. ovale allongée, un peu comprimée, entourée d'une mince carène transparente. La partie principale est opaque et creusée de 32 G. Lecointre et D"" Allix. — Foraminifères des Faliins de Totiraine. petites nuilléations. L'exlréniité antérieure porte un prolongement obtus muni d'une ouverture en fente. Longueur 0 mm. ^, largeur 0 mm. 3. Unique. Manthelaji. Dent.vlim subarcuata, var. .Iigosa Will. Dentalina siibarcuata. vai\ jiifjosd Will.. Foram. des côtes de l'Anglet., p. 20, |il. II, fig. 42. (loquill(> allongée, arquée légèremoiil. Iniiuée de 10 loges croissant insen- .'iiblemeiil on diamètre et en liauleui'. Les premières sutures sont à peine marquées, les autres le sont davantage; oi'née dans toute sa longueui- de fines côtes un peu obliques, se continuant sans interruption par-dessus les sutures. .Je la rapproche de Tespèce de Willinmson, dont elle peut èti'e une autre variété, car la figure porte des ciMes plus grosses et moins nombreuses. .Xnlons que le geni'e Dentaline, abuiidant dans le Secondaire, est plutôt i-are dans lEocène, où les espèces sont foi-t petites. Celle-ci est d'une taille remar- quable, et l'échantillon unique vient de Pontlevoy. Longuein- i mm., lai'genr ;ni milieu 0 mm. 7. .Nodosaria iiectk.a Ginnbel. Sodosaria hectica Giimbel, Beitrage zur Fni-am. der .Nordalpinen, Eocœn- gelbirg, p. 37. pi. I, fig. 2."). Coquille allongée, lisse, 3 loges allnngées, à côtés droits subarrondis pi'ès de la suture. Ouverture bordée, quand la coquille est entière, mais la troi- sième loge manque presque toujours. Longueur 1 mm., largeur 0 mm. 2. .\ssez rare. Manthelan. Ce Foi'aminifère est absolument identiiiue à ceux de l'Eocène parisien, où il est aussi très rare. Notons en passant que sa forme est exceptionnelle au genre Nodosaria, (jui a généi'alement les loges arrondies et les étranglements bien maïqués. Nous retrouvons le rnraetère du genre dans l'espèce suivaide. Nodosaria Mariœ d'Oib. Nodosaria Mariœ d (»rb., Foram. tert. de Vienne, p. 34, pi. I, fig. l.i-Ki. — Mariœ Tei-q.. Foram. de la plage de Dunkerque, p. 111, pi. "\lll, fig. 4. Coquille cristalline et translucide. Pi'emière loge allongée et pointue, deuxième loge très courte terminée par une ouverture un peu évasée. Terquem la cite à Dunkerque et en décrit 2 variétés : l'une grêle, l'autre raccourcie. Celle de Touraine se rapproche de la dernière. Elle existe éga- lement dans les Faluns du lîoidelais. Lon.gueur (l mm. 7. largeur 0 nmi. 2. 2 échantillons. Manthelan. MARGINULliNA I Ar.ll'Oli.MKS Tcrq. Mtn'iiiniiliiia labilnnnis Ten[., For. de la plage de Dunkerque, p. 11.3, pi. XVI, fig. 1 5-15-1 fi. Co(piille assez courte, cumprimée, lisse, légèrement arquée, arrondie au pourtour, étroite en bas, plus large en haut. Loges arquées, allongées trans- versalement. Bouche ovale, située à l'extrémité du bord dorsal. Je la rap- proche d'une espèce de Dunkerque dont Teripiem décrit 3 variétés assez différentes. Le type des Faluns, unique d'ailleurs, ne répond strictement à aucune, mais c'est encore à celte espèce qu'il se rapporte le plus et les Mar- G. l>FxoiNTRE et D'Ai,r,ix. — rormnimfères des Faluns de Touraine. 33 giiuilines sont lellemeiil polymorphes qu'il faudrait créer autant d'espèces que d'individus. Les .Margiaulines étaient assez al)ondantes et variées à l'époque sccdudaii'e. .le n'en connais pas de décrite pour l'Kocène parisien. Mais elles uni des caractères ambigus qui les reudiMil ti-ès diflicilcs à distinguei' de ccrlaines crislellaires. Hauli'iir 0 mm. tj, largeur (l rmn. 3. ("nique. Mantlirlan. <;i!ISTKI.I.\lll \ IlOlll.VTV d'dli). Crislellaria ruliilaln (Idrli.. iMiram. de I;: Craii' du bassin di' l'aii>, p. 2ti. pi. II. lig. j;i-i.s. — • ndnUtld Park. et Jon., iu darpi'nli'i'. Inlmd. lu llic slud\ ni lln' Foram., p. 3ll). Je signale quel(|ues éclianlillon.- un peu uses, mais i-ecnnnaissables, peul être remaniés de la Craie. Berthelin la cite, il est vrai, vivante à Pornichet, mais en ajoutant que sa forme ii'esl |»as idenlique à celle de la Craie, .le doute, en effet, que ce soit la même. Quant aux échantillons des Faluns, ils soid bien send)l;diles à ceux de la craie de Meudon. CRISTELLVKIA ACLTA T(M(|. Crixtellarin acitta Terq.. Foram. de la plage de Dunkeique, p. tlti. jil. XIII, lig. 21. Coquille brillante, vitreuse, ovale aiguë, cnmprimee, lisse, foi'mée de 0 loges planes, connue lobées, croissant l'égulièrenienl, arrondies extérieu- rement, aiguës à l'intérieur, la première ovale, les autres triangulaiies. Base un peu eni'oulée. Ouverture striée. Un peu ditférente du type de Terquem, les Crislellaires étant très polymorphes. Diamètre U mm. i. Unique. Manthelan. ClUSTEIXARlA CALCAR Lin. CrisleUaria calcav Lin. — calcav Will.. Foram. des côtes de l'Angleterre, p. 27, pi. II. fig. ..2. Coquille lenticulaire, brillante et lisse, S loges toutes visibles extérieure- ment, la première sphérique, les autres plus ou moins triangulaires arrondies séparées par des sutures laissant des espaces claii-s. Gontoui- arrondi sans dents. Le nom spécifique a été créé pour d'autres vai'iélés portant des dents sur leur contoui-. Actuellement vivante, mais plutôt rai-e. Diamètre 0 mm. a. Unique. Manthelan. Famille des Polymorphinidés. Cette famille a dans les Faluns de Touraine d'assez nombreux représen- tants en individus et en espèces, comme dans les terrains secondaires et ter- tiaires éocène.s, mais, comme toujoui*s, il y a tellement de variétés de formes que la détermination est déconcertante. Néanmoins, quehiues espèces assez caractérisées ont pu être assimilées à des types dé.jà décrits. Deux espèces paraissent nouvelles, les autres sont douteuses, tenant des unes et des autres, et des études très longues seraient nécessaires pour débrouillei' ce chaos. D'Orbigny avait établi pour celle famille plusieurs genres : Pnlymorphines, Guttulines et Globulines, fondées sui' le nombre et la disposition des loges, distinction embarrassante ilans la pratique, comme l'a fait observer Terquem. et l'étude des Faluns de Touraine, comme celle de l'Eocène ne fait que con- firmer cette manière de voir. G. l.Ec.oiMiSK cl D^\LLIX. — Forominifères des Faluns de Touraine. PoiAMoni'MiNv coMPr.\N\T\ d'Orb. l'nhiniorjihina coiiipliiniihi diirli.. I''ni-iim. Icil. de \ icmic. |i. '2'\\. pi. Mil, lig. 2ri-30. Coquille ihumboïde, lisse, anguleuse ù ses exlrémilés, très cnni|iriiiiéc cl [jlissée des deux eùlés, loijes UDiubreuses alli>ngées, ci-oissiiul des jii'i'inii''rcs aux dernières, |i('u cunve.xes el séparées par des intervalles peu proionds. Ouverture radiée, l'iusieurs échantillons sont conformes au type, d'autres scint plus lancéolés, mais présenlent bien la même disposition des loges. IjOngueur 1 mm. îi, largeur 1 niin. Bosséc, Paulmv. .\sse/ raiv. Fissviiiiii iHiUhrd FlG. ,5. l'iiVjiiKirpluna Lfcuinine l'dL'iMdRI'IIIW LECOINTRE/E, Fig. 5. nov. sp. (ioipulle très variable, plus ou moins globuleuse, comprimée; a à 7 loges à sutures peu profondes. Leur disposition est souvent confuse. Cependant. sur la plupart des individus, on voit qu'elles sont disposées symétriquement lie chaque côté d'un axe fictif sur le(pii'l elles empièlent alternaliveiiient à droite et à gauche. Il n'y a pas deux exemplaires absolument semblables. I/emplacemenI de l'duvertui'e n'est indiqué par aucune saillie, mais par une partie plus transptu-ente, à l'extrémité de la dernièi'e loge, partie percée d'un liou entouré de stries radiées. On fail mieux apparaître ce trou ainsi que les stries radiées en les touchant avec une soluiion de carmin. .Malgré ce procédé, on ne peut souxeut la voir, mais il n'<'si pas rare de constatci- sur un certain nombre d'inili\idus une ou plusieurs perfoi-ations, en des points variables de la coquilh". el non entourées de stries. Ces perforations, ipii semblent s'être failes du vivant de l'animal, n'auraient-elles itas eu pour Iml de suppléer à rduvciimc normale accidenlellemenl bouchée'.' Les ])arois inlernes des loges sont très amincies et celles-ci conunnniquenl entre elles par de larges nuvertures en foime de bduloimière à bords tran- chants coirune on peut le constater en faisant des coupes. Celle polymorphine est commune dans prescpie toutes les lncalités de la Touraine et elle est remarquable par sa grosseur 2 mm. en itinveime (1). ri .\n iiionionl de t.eriiiincM- r.i> travail, je reçois de M. de Monlerosalo, des Foraniiiiifère? iiun déterminés du liltcjral de Palerme. parmi lesquels des polymorphines ayant une e.vlrême ressemblance avec l'espèce ipu' jf décris comme nouvelle. Elles sont en général, un peu plus allongées. 1rs loge.s plu.s iKurdirfusps el plus renflées. (1. LkcoIMHE e( |t' Al.l.lX. — h'iiruiiiiiiijères des l-'ahiiis de Taiiruinc. 3ô l'dIVMORl'IIINA COMPRESSA d'Orb. I'"hliiuiii)liina cumpresMi d'Oib., Forma, tei-t. de Vienne, \\. 2M3. |il. XII, lig. 32-3 i. Coquille ubloiigue, lancéolée, 1res lisse, 1res conipi-iiuéc inégaleirienl. un oôlé élanl plan, l'auti'e un peu convexe, acuminée à ses deux extrémités. 8 loges oblongues séparées par des sutures peu marquées. La dernière loge acuminée en avant es! munie d'une ouveilure radiée. Longueur 2 à 3 nun.. laigeur 2 nun, l'i'u commune, l'anlmy, Uossée. (A suivre). W Al.LIX. NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Note sur IHelix barcinonensis Bourguiguiu. - Ll-s Hélix du groupe de VJhli.r liarr/)io/>fii. France. Le type de cette série est V HelLc ban'iiKnitiisig (1) Bourguignat. Rossmassler (tcmiuij. dcr Laïui iiii/l Siiitaa'. M uU . h'uro/tn'n, Heft. 13 und 14, S. 24, taf. 67, fig. 830-832, 1854) décrit et figui e l'HcIix caprin tu Montagu et nous apprend, dans \i' texte, que la figure 830 représente des exemplaires d'AgiMi, en France, qui lui ont été donnés i^ar Terver, et qiu^ sous la figure 831 est dessiné le type du comté de Kent, en Angleterre, envoyé par John Hamilton, de Londri s; enfin que la figure 832 représente des individus recueillis jjar Hall en Portugal. Des échan- tillons plus gros ont été trou\és par Willkomm à Aranjuez (Espagne), mais, malheureusement, l'auteur néglige de les décrire et de les représenter. 11 est incontestable que la figure 630 s'applique à VUelix caprrata, puisciue c'est la seule espèce de ce groupe que l'on trouve dans l'Agenais; il en est de même de la figure 831 représentant des individus d'Angleterre. La figure 832 paraît également s'adapter à la même espèce, à cause de la disposition des bandes, de l'ombilic et de la surface presque lisse du test; il n'y a, d'ailleurs, rien d'étonnant à cela puisque VHthx rainrata abonde en Portugal et que c'est probablement en suivant le littoral quelle s'est répandue ju.squ'en Angleterre. En 1864, Bourguignat {MaJarol. Ahjrrir, t. II, p. 355) cite simplement le nom d'HrILr liarciiirtis/s {barciiionenns), appliqué par lui à VHrJir caprrata Ross- massler (non Montagu), qu'il croyait différente, tandis qu'il n'en est rien, ainsi (jue je vais le prouver. Dans le courant de l'année 1868, le D'' liumbur publia, dans le Jinniial ('onrhijl.. p. 266, 1868, sous le nom d' Hélix mirniidcp, une coquille trouvée par lui à Miranda del Ebro ; mais ce nom n'a pu être adopté parce qu'il existait déjà une Hélix mirandre Lovve (Aiiri. and ma;///-, /list., p. 107, 1861), espèce différente de l'île de Gomeri, dans les Canaries. En décembre 1868, Bourguignat (Mail. nmir. h'/ii/. on pni connus, p. 303, chap. 94, pi. XLII, fig. 12-16) persiste à croire .pie la figure de Rossmassler repré- sente son Heli.r Ijarcinensi.t; pourtant, il a l'heureuse inspii'ation de faire dessiner des individus de Barcelone, et c'est le seul nictif pour lequel son nom doit être conservé. En effet, la figure de Rossmassler s'appliquant à VHelir caprrata, le nom d'Hélix miranda- eut été le premier en date, s'il n'eut été emploj'é antérieure- ment; mais ce vocable devant être rejeté, la désignation faite par Bourguignat doit seule être maintenue. Quelques mois plus tard, le D"' Rambur s'apercevant du double emploi pour son Heli.r nnrando', changea ce nom en celui d'iherira, inadmissible comme postérieur. (1) Nota. — Bourguignat. en ilêcrivanl cette forme, lui donna le nom de barcinensis (1864, Malncnl. Algi'rie, t. II, p. 35.")). C'est un non sens, car le nom ancien de Barcelone est Barce- nona et celui sous lequel on doit désigner cette coquille est donc Imrcinonensis. 36 Aolrs spéciales et locales. Voici tlonc la véritable synonymie cic cette espèce : Hélix iiiiraïuUt llambur, 18G8 (Joiirii. Cotic/ii/L, p. 266), non Jl . mirandœ Lowe. Hélix Ixircinensis Bourguignat, (h'cenibre 1808 (A/oll. nouv. litioicux, p. 30:î, pi. XLII, fig. 12-16). ■ Hélix ib< rira lianibur, 1869 {Journal Gonchyl., t. XVI, p. 254, pi. IX, fig. 5). Hélix 1)11 rci)ioti//i sis Wfstciluncl, 1890 (Katal. Concli. reçi. palaarct., p. rit). Le typo de cette espèce, tel ([u'il a :''té figuré par Bourguignat, se trouve çà et là dans tout»' la Catalogne, au nord de Barcelone, mais il «'st toujours localisé et assez rare. Les causes de cette raieté sont les suivantes : 1° Cette espèce est absolument caUicole; 2" Elle ne vit que dans les vignoblis; 3° Elle semble ne pas dépasser 1 allitiule de 100 mètres. Or la région nord de la Catalogne ek presque entièrement composée de roches acides ou très siliceuses : granités, [xuphyres, gneiss, grès anciens, schistes, etc., et les plaines sont recouvertes d'alluvions récentes mais argilo-siliceuses et formées de roches anciennes. Les lambeaux de terrain calcaires sont très rares, ceux cultivés en vignes sont encore plus rares et sont à une altitude inférieure à 100 mètres. Les habitats de VH. barcinontnsix sont donc toujours très restreints, spora- diques, complètement séparés et souvent très éloignés les uns des autres, mais ils sont toujours situés dans les vignobles et flancs de coteaux, entre 25 et 60 mètres d'altitude, exposés au sud et très secs, et généralement sur des calcaires travertins très récents (note de M. Thieux). Nice. C Caziot. Note sur quelques plantes de Moisdon-la-Rivière (Loire-Inférieure). — Je viens corriger quelques erreurs et ajouter (juelques plantes intéressantes à une précé- dente note sur la flore de Moisdon-la-lîivière (Voir /'. d. .7. .V., l" juillet 1912). 1° Corrrctions. — La l^lante appelée Barharea vuhjaris est plus exactement B. prœcux R. Br. ; celle appelée Spenjula arvensis est .S', vulr/nriis Boën ; celle appelée Luzuln rcrnalix est L. For^teri D. C. et celle appelée Fentuca ovina est /'. tenuifolia Sibth. Au lieu de : Lepidium catnpcxtie lî. Br., lire : Lepidium heterophylluiii Benth. — Drosern sp. ?, — IJrosera intermedia Hayne (Lau- nay R. R.). — S. ruhrn Pers., — Spertjularia riibra Pers. — Fextiira Myiirii.^ L., — Festuca Myuros D. C. 2° Additions. — Les coteaux schisteux qui se trouvent dans le centre et à l'est de la commune sont caractérisés par : Ranimr.ulux nodifiuiiia L. (à la Motte), Silène nufan^ L., Hyperinim linarifolium Vahl., Trifolium glomeratum L., Pohj- rarpon tetiaphyllum L., Scleranihux ptrenni-f L., Peplis Borcei Jord. (à la Motte), Filnijo montana L., Plantngo rnrinat'i Schrad., Snlla autumnahs L., Aspleniuin Innrenlntitm Sni., etc. J'ai trouvé : Senehiera didynui Pers. — Çà et là. Feiicedanum (jallicum Latourette. — Butte des Drouhets. Rare. Galium nnc/liruin L. (G-', ruricolum Jord.). — Çà et là dans le S.-O. de la commune. Finguicula lunitanica L. — Landes tourbeuses. Allium oleraceum L. — Bords du Don, près la Pochetais. Lemna arhiza L. — Etang de Gravotel. La Pochetais, par Moisdon-la-Rivière (Loire-Inf.) Charles Halet. Nécrologie. — Nous avons le regret d'annoncer le décès de M. Ed. Brabant, de Cambrai (Nord), membre de la Société Entomologique de France. Depuis de nombreuses années, il s'était adonné à l'étude des Lépidoptères, dont il possédait une belle collection. Il a publié diverses notes très appréciées et décrit plusieurs espèces nouvelles de Noctuelles de la Guyane. Le Directeur Gérant, A. DOLLFUS. Imp. ObartliUr. Rennes— Paris (149-13) TARIF DES ANNONCES POUR LA 43" ANNÉE Ptige entière 22* » 1/2 page 12 » 1/4 — 7 » 1/8 — 4 » 1/n — 3 » Les annonces sont payables d'avance- M. A. DUPONT, à Montmerrei (Orne) Céderait après entente le pi'odiiit brut de ses chasses entoniologiques et fournirait chenilles et chrysalides vivantes. M. DESBROCHEKS, 12, rue Saint-Paul, à Tours, offre Coléopt. Europe et Algérie (toutes espt-ws ci c/k si rein m/ rares ou très rares, aucune banalité) : (1) CiciND. et Nebriid., Oï— Jii'" : 50 fr. — (;i) Feeonid., Harpal., Sphodrus, etc., U'i— :-'37 : 75 fr. — (i) Bembid., Trech. 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(»ii ne peut, (■(nicluic d'iui animal à l'autre qu'avec la plus extrême prudence, quel (|ue soit d'ailleurs l'animal dont il s'ac:isse, car il ne serait pas moins absurde de s'ingénier à lelrdiiver chez le llannelon les manières d'("'lre de la (lii(''pc (pic de ciierclier à \(iir dans les ji'alles ['(''(piiNalcnl des fdilcresscs hàlies par l'Homme. La seule méthode valable est de considérer cha(pie être relativement à lui- même et de rechercher comment ont évolué, chez l'être considéi'é, les pro- priétés communes à tous. Si, chez l'Homme, telle de ces pro|)riétés est devenue ralta(pie et la défense, au sens hahilucl des mots, c'est gageure (pie s'olisliner à retrouver partout une évoliilion comparable. La même proprii'lé générale, chez d'autres animaux, a pu se développer dans un sens différent ou ne pas se développer du tout; il y a, dans tous les cas, fort peu de chances pour que l'évolution se soit effectuée précisément dans le même sens, pour qu'il y ail alta(pie et défense — obus et cuirasse — au sens humain. Telle est bien rerreiir de métiuules sur laquelle repose, ce me semble, la conception fort ancieiiin' des " imonciis de prolcclion ». \u surplus, et pour mettre complètement en valeur tout ce qui pi'écède, ne suffirait-il pas de montrer qu'une galle peut se produire dans des conditions telles qu'il ne soit guère [lossible de la considérer comme une défense à un titre quelconque ? Supposons qu'une galle se développe à l'intérieur d'une coque à parois épaisses et dures, possédant toutes les qualités exigibles d'une bonne cuirasse, il n'est pas croyable que dans ces conditions la cécidie apporte iivec elle un supplément utile à celte <> protection ", et force nous sera bien d'attribuer à cette cécidie une autre signification. Or, pareille cécidie n'est |ias une vue de r(_^sprit: je viens d'en signaler l'existence à \'ititéri<-)ir des noisettes (1), oîi elle est provoquée par la larve de Bulaninns nucimi L. Cette galle possède les diverses propriétés communes à toutes les galles et n'a d'autre particulai-ité que sa situation cachée; je puis donc légitimement con- clui'c de celle-là à rensend)lc des autres et dire que la signification de défense (pii leur est d'ordinaire atlribii(''e ne paraît guère exacte. La galle est avant tout la réaction d'un végétal à certaines excitations et l'on peut se demander, non sans raisons, si l'effet le plus immédiat de ces formations n'est pas d'étouffer l'œuf ou la larve. Que cela se produise, je le considère, d'après ipielques observations, comme infiniment probable. Nous voici, dès lors, entraînés à envisager la défense sous un jour assez particulier. Elle ne serait jamais que le résultat secondaire d'un phénomène ayant un sens tout différent, de sorte qu'en aucune façon on n'est en droit de parler des progrès parallèles de la défense et de l'attaque. Non seulement la défense est un résultat secondaire, mais elle est aussi un résultat acces- soire et, fort souvent sans doute, sans efficacité vraie. Pour s'en convaincre, il sulffit de se souvenir qu'il existe des galles [acidtatives. Giard, par exemple, a montré que la génération printanière de Dri.wui fjhiunosa Gd. détermine (1) Etienne Rabaud. — La cryptocécklic A\\ ver des noisettes et la signilieation liiologirpie des galles. C. R. Acad. Se., 20 janvier I',il3. « 40 El. Uauaui). — l.d qufslion dcx « inuijeiis de praletiinn ». un galloïdo sur les feuilles tendres de riiiable, landis que la généralion d'élé ne provoque rien de semblable sur les feuilles seléiiliées (1). La généraliun d'été serail-elle moins bien " prolégéc » que la génération du printemps ? Ce n'est pas à croire, puisque les générations du printemps continuent de suc- céder aux générations d'été. Dans le même ordre d idées, Mdlliai'd a ihIn en évidence im fait plus frap- pant encore, il s'agit d'une galle déternunée par un Dofijtoiiuis sui' les chatons de Salix caprea (2). Il semble que cette galle soit exceptionnelle et ne se produise que lorsque la ponte de l'Insecte est sullisannnent précoce, ou la végétation du Saule suflisamment tardive pour que l'œuf soit déposé dans des tissus jeunes. La coïncidence n'aurait peut-être pas lieu tous les ans ni dans toutes les régions, de sorte iiue, le plus souvent, le Dorylimiiis consi- déré vivi'ait à découvert sur les chatons, in mieux ni plus mal «■ prolégé » que lorsque les tissus du Saule fornuiil une galle autour de lui. Ce sont là des faits positifs. Si un les rap[)roche des observations non moins positives montrant des prédateurs dévoirr les gallicoles, et des pai'asites les envahir, ont est logiipiemeid conduit à dire que la . Très l'are. !\lanlliclan. (iLTHl.I^\ MiciiowTA Tei([. (îiiltiiliiKt iniiiTdiiala Terq.. Foiam. de TFoc des euxir. de Paris, p. \'^'i, pi. XIII, lig. 37-3!). Coquille ovale, uniloculaire, légèrcmenl gramdeuse, nuuuc tl'une courto» pointe à la partie postérieure. Bouche radiée. Longueur 0 mm. 3, larg. 0 mm. 2. Très rare. Manthelan. GUTTULINV (.oAr\UMS d'Orb. GiilluUna cominunis d'Orb., Foram. tert. de Vienne, p. 224, pi. XIII, lig. 6-8; Table métli. p. 100, n° 14; PI. inéd., pi. III, lig. 14. Coquille ovoïde gibbeuse, très lisse, peu comprimée, à côtés très irré- guliers, acuminée en avant, très obtuse en arrière, 4 loges ovales obliques, à peine convexes, suture presque planes. Ouverture radiée. (Commune paitout et variable en dimension et en forme. Longueur 0 mm. 7, largeur 0 mm. 5. Il y aurait encore bien d'autres formes à déciire pour les polymorphines. De nombreuses figures pouri-aient seules en donner une idée, et seraient seules pratiques, mais ce ne sont sans doute que des variétés de celles déjà nommées. Aussi j'en limite là l'étude. Famille des Rotalidés. * Sl'lRILF.liNA SEMINODOSA, ÏIOV. sp. Fig. 7. Coquille discoïde, aplatie, composée de 6 tours, couverte de ponctuations très fines. L'ne des faces est lisse, l'autre porte sur les trois premieis tours de petites granulations disposées sur une seule rangée. Ouverture quadran- gulaire. l'io. 6. Poljjmorphiyia coslata. Fig. 7. Spirulliria seminodosa. Fig. 8. liolalinii Lecointrœ. G. Lecointhe cl ÏV Allix. — Fuiaiiiinifère.'i des Fuluns de Tourainc. 'i3 Ello a heaiicoiip de i-apporls avec i|iH'li|ues spiiillines de l'Eocèiie et d'autres acluelles, mais aucune n'y rciiond exactement, et tous les exem- plaires sont identiques. Diamètre 0 mm. 4. .\ssez raie. Manthelan, Saint-Epain. Planorbulina nodosa Terq. PlannvbiiUna nodosa Terq., iMiram. d(> l'Eue, des envir. de Paris, p. 91, pi. IX, fig. 16. Coijuille orbiculaire, comprimée, arrondie au pdintuur, perforée; loges nondireuses, s]iii(Miiiues. disposées en spire sur les premiers fours et en cercics concentriques sui- les derniers. Diamètre 0 nua. '■>. Un seul exemplaire. Mantlielan. Truncvtulina Boueana d'Orb. Tnincdlulitia llinienna d'dri)., Foram. ferf. de Vienne, p. l(i!), pi. IX, tig. 24-2ti. ('.(xpiille suborbiculaire, convexe en dessus et légèrement ombiliquée, très l»lane en dessous et à fours un peu embrassants, loges infléchies et planes. Comme toutes les Truncatulines, cette espèce se fixant par sa face plate sur les corps étrangers, en épouse la forme et devient par cela même irré- gulière et variable. Commune dans toutes les localités. Commune aussi dans l'Eocène parisien ofi sa forme est un peu plus étalée, .^ssez commune actuellement sur nos côtes. Diamètre 0 mm. 4. PiOTALixA Lecointreae, nov. sp. HosuUiia ralala Terii., For. de l'Eoc. des envir. de Paris, p. 100, pi. XI, fig. 1. Coquille orbiculaire à face inférieure plane, à face supérieure un peu bombée, blanche, translucide, lisse, bord caréné; formée en dessus de 3 tours de spire déprimés à loges planes, irrégulièrement quadi-angulaires, et à cloisons arquées. En dessous, centre subconcave, formée d'un tour de spire à 5 loges disposées en roue et à cloisons arquées. ( luverlure semilunaire. Diamètre 0 mm. 4. Deux exemplaires. ;\Ianthelan. RoTALiNA Lecointreoe, nov. sp. Fig. S. Coquille ovale, épaisse, un peu arquée, bords obtusément carénés. Sur la face supérieure qui est un [leu bombée, les premières loges forment un petit relief arrondi, les autres sont allongées et arquées, les sutures y sont peu visibles. La face inférieure est en cône surbaissé et montre seulement les dernières loges, triangulaii'es. Bouche bien visible, en fente, au retour de la dei'nière loge. Malgré l'extrême diversité des Rotalines, et quoique, peut-être on en ait fait tinp d'espèces, celle-ci ne ressemble à aucune décrite jusqu'ici. Dimensions 1 mm. dans son plus grand diamètre. Rare. Rossée. Paulmy. RoTALiNA Beccarii Lin. Ilohdina Ueccuiii Lin. — Beccarii Will., Foram. des côtes de l'Angleterre, p. 48, pi. IV, fig. 90-92. — Beccarii Terquem, Foram. de la plage de Duiik( r(iuo, p. 2(i, pi. II, fig. 5 a, b. '( 'i (1. Lecointhe et D' Allix. — Foiwn'milèn'fi des Fahuis di' Touraine. (uiiuillf liiiiiiiioïiie, spiiale, convexe sur les deux faces, pourtour ari'onili plus ou iiiuias festonné, (".ellules nombreuses disposées en 3 ou 4 circonvolu- tions. Sui' la face supéiieuie, les loges sont toutes visibles. Sur la face intérieure, les premiers tours sont masqués par un ombilic graimleux. C(4te es|>èce, bien connue, conunune actuellement sur toutes nos côtes, n'existe pas dans l'Eocène parisien, mais se montre avec une exli'ême abondance dès son appaiilion dans le Miocène en se conlinuant dans le Pliocène, et ne dillèie pas sensiblmien.! tb' la forme actuelle. Diamètre 1 mm. Connium parloiil. |{oTAUNA INERMIS Terq. llulaUud inri'ini^ Ten].. l'oram. de l'Eoc. des envir. de Paris, p. (18, pi. \'l. lig. 1. Coquille orbiculaire, lisse, obtusément carénée au poui'tour, convexe en dessus, 3 tours de spire non saillaids. loges planes sur les premiers tours. l)lus saillantes sur le dernier. Kn dessous, loges en forme de triangle allongé entourant un iradéus assez gi-os. Conuiame dans toutes les localités et un peu vaiiable dans la disposition de son contour qui dessine quelquefois des lol)es plus ou moins aigus, formant ainsi passage avec l'espèce suivante. Assez commun aussi dans l'Eocène parisien. Diamètre 0 mm. fi. PiOTALINA \IÎM\T\ d'Olb. Hotal'utu unnala d'dib., PI. inéd.. \)\. Mil, fig. 22; Pi-odr., l. III, i». I.'IT. — armala Terquem, Foram. de l'Eoc. des envir. de Paris, p. 67. pl. V, fig. l'i-l.^. Coquille orbicidaire, légèrement rugueuse, anguleuse et subaiguë au poui- lour, presque également convexe sur les deux faces. En dessus centre mamelonné, spiie et loges non distinctes. En dessous existe un nucleus entouré de granulations placées à l'extréniiilé de chaque loge. Celles-ci croissent régulièi'ement, sont ti iangulaires anguleuses, leur bord externe portant une pointe plus ou moins allongée. Sutures profondes. La disposition de ces caractères est éminement variable. Abondante dans toutes les localités, et s'est déjà monliée dans l'Eocène paiisien. Diamètre 0 mm. 3. RoTALiNA Dhoagmauti d'Oli). Iliihilittii Itrinifiiiiiirli d'Oi-b. Foram. lerl. de Vienne, p. t.'iS, pl. \\\\. lig. 22-21. (iiKpiille ovalaii'e obtuse, un peu comprimée, carénée à la péiiphérie: face su|»érieure à 7 loges toutes visibles, allongées, arquées, la dei'nière surtout. Face inférieure montrant S loges, la dei-nière très grande et bombée. Ouver- ture au refour de la dernière loge. Ponctuations très fines à la surface. Diamèlre 0 mm. fi et 0 mm. S. Assez rare. Mantlielan. ROTALINA SoLUAiM d'Ôrb. Itnlalina Snldani d'orli., Foram. teil. de Vienne, p. 153, pl. Vlil, fig. 10-12. Coqiulle orbiculaire arrondie, lisse, obtusément carénée à la périphérie. Sui- la face supérii^ure où toutes les loges sont visibles, elles sont disposées (Il spirale, quadrangidaiies, un peu arquées. Sur la face inférieure, elles sont allongées et rayonnent autoui' d'un centre occupé par un petit bouton Cl. I.ECiiiMHK l'I D'Ai.iJX. — i'ordiimiijbres das Fahiiis de Toitraine. 45 |iL'ii saillanl •'! iipalcscciil. Siiitace couverte de |iuiicluïit.ions très fines. Très raie et un peu ruulée, ce qui fait que sa iléLei laiiiatiun leste douteuse. Diamètre 1 mm. Raie. Bossée. l'amillc des Nummulitidés. NOÎSIONIN.A. COMMUNIS d'Orlj. hdnkniina cornniiiuls d'Or!)., Foram. tei-t. de Vienne, p. 106, pi. VI, fig. 7-8. Coquille ovale, oblique, comprimée, lisse et brillante, en forme de cristel- laire, montrant 9 à 10 loges, toutes visibles extérieui-ement sur les deux laces, (pii sont semblal)ies et syméti'iques. (les loges sont légèrement sail- lantes et i-éunies au centre oml)ilical qui est légèrement déiirimé et rempli par de tines gi-amilations. Ouverture tr'ès peu visible située dans l'ombilic. Elle diffère un [)eu du type de d'Ui-bigny, qui ne porte pas de granulations au centre, mais à part ce caractère, sa forme est bien la même. Très rare dans l'Eocène parisien. Citée par Terquem à Dunkerque. Uianiètr-es 0 nnn. 4 et 0 mm. 5. Deux échantillons. Manthelan." POLYSTOMELLA CRISPA AVill. l'olystomella crispa Will., Foiam. des côtes de l'Angl. p. 40, pi. HI, fig. 78. — crispa. Park. et Jon., Foram. des mers arctiques, p. 399, pi. XIV, fig. 24. — crispa Terquem, Foram. de la plage de Dunkerque, p. 24, pi. I, fig. 19. Le genre Polystomella, abondant dans les Faluns de Touraine est excessive- ment rare dans l'Eocène parisien oîi Terquem en décrit quatre espèces, les citant comme fort rares, ce qui doit être, car je n'en ai encore jamais lencontré. La P. crispa est une coquille très anguleuse plus ou moins com- primée dans son ensemble, composée de touis de spire en biseau déclive du centre ombilical, très convexe et pointillé vers le bord externe qui est très anguleux. Elle est formée de 20 à 30 loges arquées, munies chacune en travers de 11 à 15 fossettes allongées. Très variable suivant l'âge, d'autant plus convexe sur les côtés que la coquille est plus âgée. Actuellement vivante et abondante dans tous les parages et à toutes les latitudes, très abondante également dans les Faluns du Bordelais. La forme des Faluns de Touraine est plus petite et plus ramassée que sur la plupart de nos côtes. Certains individus plus rares, offrent une particularité : la matière vitreuse, au lieu d'être concentrés sur le bouton central et les fossettes, y est irrégulièrement distribuée sur toute la surface de la coquille, en for- mant un réseau confus de lignes et de points qui en modifie singulièrement l'aspect. Je crois que c'est une simple variété déjà signalée d'ailleurs. Diamètre 0 mm. 8. l^resque toutes les localités. Polystomella ealunica, nov. sp. Fig. 0. Coquille lisse et brillante montrant extérieurement bien moins de loges que la piécédente. Celles-ci visibles au nombre de neuf généralement, sont un peu arquées et triangulaires. Les fossettes septales sont tellement petites qu'on ne peut guère les voir qu'en colorant au carmin. Elles sont situées le long et très près des sutures. Le contour de la coquille est en carène ■il) ('.. I.iic.oiMHE cl D'Allix. — Fuianiitiifèrcs des F(jhins do Touraino. ohtuse. H n'est pas toujours régulièrenient circulaire et foinic (|ii('l(|ii('fois lies angles mousses au niveau des sutures. Elle n'est pas oinliilii|uée ((iHiiiie la /'. nmbUinila, qui a les fossettes bien visibles. Je ne vois aueune espèce décrite (pii réponde à ces caractères. Très couunune pai'tout. Diamètre 0 mm. 7. NuMMiUTES RAorvrv d'ilib. yinmnuUh's nidiala d'Orli., t'oiam. lei-t. de Vienne, p. lo, pi. V, fig. 23-2i. Coquille discoïdale, lenlienlaire, comprimée, lisse, spire embrassante d(mt les tours sont ani,'uleu\ au pourtour, l'ne vingtaine de loges étroites, llexueuses, non saillantes r[ ré\iiiies au centre ondiilical convexe. Diamètre I mm. 7. J'inscris celte espèce avec doute. Quelques i-ares éclianlilluns roulés ne permettent pas d'en faire une étude complète. Fig. 9 Polyslomella lalunint. Ciiistulii cdiiiiilaiiiilu. CRi'STrr.A coMi'LANATA, uor. gt'n.. vor. sp. Kig. lll. Coquille iirégulièiement o\ale, liés déprimée, carénée, plaie en dessous, légèrement bomliée sur le dessus qui montre le relief des loges au nombre de cinq. Elles sont de forme un peu tiiangulaire à bord externe arrondi. Les trois |)iemièi-es semblent foi-mer un commencement de spire, mais la ipiatiième se dirige en sens contraire el la cinquième est située en avant de la quatrième, vei-s l'exlrémilé antérieure de la co(niille, dont elle occupe le tiers. Le bord antérieur, convexe, de cette deinière loge offre au milieu une dépression d'où part une ouverture en fente, qui va en s'évasant dans l'épaisseur du tesl jusqu'à l'extérieur. Les trois individus que j'ai recueillis dilïèieid légèrement de conlimi-. Je n'ai pu. malgré mes recherches ra])poiler ce foraminifère à aucun génie connu. Il tient des nubéculaires par l'aplatissemenl el le commencement de spire, mais s'en éloigne par la conslitution du tesl et i)ar son ouverture terminale disposée comme celle des fissurines. l.iingueur 0 mm. 'i. largeur 0 mm. 2. Manlhelan. Trois individus. CONCLUSIONS Quelques remarques générales s'imposent : Les Nummuliles qui foisonnent dans l'Eocène et qui constituent des bancs entiers sont ici à peu pi-ès complètement absents. Ils semblent remplacés par un genre de la même famille : les Polyslomelles, G. Lecointhe l'I D' Ai,mx. — Fnioinbàjèn'a des lùiliin.s de ïouruhu>. 47 dont une espèce très connnnne et vivante de nos jouis, mais leur iinitor- tancc au point de vue sti-aligraphique est nulle. Leur petitesse et leur peu d'abondanee relative ne leur ont fail juuei- aucun l'Ole s|iécial, conipaïahle à celui des Nuinniulites. Les .Miliolidés soid, iri rgalenient bien moins nombreux en genres et en espèces que dans i'Eocène. • Il semble qu'a[)rès I'Eocène, le rôle des loraminileies connue constructeurs de continents s'efface. Par contre, il reprend son importance dans les for- mations acluelles. On sait que le fond de l'Atlantique est constitué, sur une gi-ande étendue pai' la " boue à giobigérines ». IV Allix. NOTE SUR LE BATHONIEN SUPERIEUR (Bradfordien) De Tresilley, canton de Rioz (Haute=Saône) La ligne de Iramwas, lécemmcnl duvrite à la ciiculation et reliant Vesoul à Besancon (par lîio/,), a entamé. près du village de Tn^silley une colline peu élevée oii le nalhonien supérieur se montre à découvei't et parait assez fossi- lifère (1). Les matériaux que l'on peut y recueillir ne sont généralement pas d'une bonne conservation, ce qui est fort regrettable; je me suis néanmoins décidé à faire connaître ce gisement pour deux raisons principales : 1" parce que le liathonien offre peu de bonnes stations dans notre département pour la récolte des fossiles; 2° et pour rendre service aux jeunes gens qui ont du goût pour la géologie et désirent s'instruire sur le terrain. La coupure (ou mieux la tranchée) produite par le passage de la voie ferréi; est visible à quelques centaines de mètres en amont de la gare de Tresilley, si l'on prend Vesoul comme point de départ elle présente un développement de près de 300 mètres et une hauteur (ou profondeur) maxima de six mètres environ (2). Je vais passer en revue les couches que l'on est appelé à y rencontrer. COUPE RELEVÉE A TRESILLEY !" \ la base de la tianchée, on distingue plusieui'S bancs d'une ruche ciHupacie, dure, gris clair, à pâte fine, dans huiuelle on voit briliei- des la- melles de calcite : elle ne contient aucun fossile ; 2° Puis vient un banc de calcaire oolithique résistant, de couleur beige. Les oolithes dont il s'agit ici sont assez petites, d'une forme plus ou moins arrondie, agglutinées par un ciment calcaire d'un jaune moyennement foncé. On y l'emarque de nombreuses lamelles de calcite et même quelques nids de cette substance: je n'y ai pas vu de corps organisés fossiles : .3° Au-dessus, règne un dernier banc d'un calcaire gris de fer, très dur, lourd, entièrement formé de très petites oolithes ayant à peine la grosseur fl) J'ai eu l'occasion de visiter le gisement de Tresilley le 2 mai 1912, en utilisant les bons renseignements de M. A. Bertrand, instituteur à la Demie, localité voisine de Navenne 'Haute-Saône). (2) Ces mesures m'ont été 1res obligeamment fournies par M. Dcsrocbe, ingénieur en ctief des Ponts et Chaussées de notre ville. l'iiiil l'KTiTci.KHC. - - ItiiUmiiiiii Miiiéruur de Trt'silU'ii. d'un grain de millot. Dans la masse, on aperçoil encore de minces lamelles de calcite. Ouanl aux espèces que l'on peut récolter à la suiface de cette assise, elles m'ont semblé d'une extraction difficile (1). La puissance du massif calcaire dont je viens d'esquisser la composition ne dépasse guère l^TO (2). ï" Ce massif supporte plusieurs mètres (un |)eu plus de (|uali'e luèli-es) de marnes d'un gi'is bleuâtre pai' places, puis francbeiueut jaunàli-es, grume- leuses et très chargées doolitlies : elles sont assez fossilifères. A la base, j'y ai trouvé de petits galets noirâtres dont l'intérieur est d'un brun foncé ef aussi de rares Ammonites miiuiscules i-apporlées au groupe des Perispit'nulcs. Les marnes sont enlreeiin|iécs de lils as,-i'z iiomi)reux, géiiéralemenl peu épais, d'un calcaire (Hililiiii|ue semidable à celui décrit sous le n" 3 de la coupe, ou encoi-e de pU^iueltes d'épaisseur variable, souvent couvertes de très bons échantillons cVOfilrea costaUi Sow.. Aviniln ochmala Snuth's, Dic- tyothyris coarctalu Pai-k., etc.; de radioles d'Echinides, de Spongiaires : 5° Lesdites marnes sont surmontées d'une couche d'ai'gile jaunâtre, sèche : elle termine la série des assises de la tranchée de Tresilley. .le dois encoi-e ajouter qui^ notre tranchée est assez fortement bombée vers son milieu; aussi, calcaires et marnes, après s'être abaissés progressivement vers les deux extrémités, plongent : au S.-S.-E., du côté de Rioz ; et, au N.-N.-O., du côté regardant la station de Tresilley, comme l'indique, du reste, le croquis qui sera puidié proehaiuenient. FAUNULE DE LA TRANCHÉE DE TRESILLEY Vertébrés. Aucun débris de Vertébrés n'a été découvert jusqu'à ce jour dans noin gisement. Annélides. N° 1. — Seri'ula Conformis Goldfuss. Synonymie 3). 1826. Serpulii cunjnrims Goldf. — Petiefacta (iermania', vol. I, p. 228, n° 13, taf. LXVII, lig. 13. I88K. — — Schlippe. — Die Fauna des lialiioiiicn lui oiierrhei- nischen Tiedande, p. !)'i, n" "iii. Cette Serpule, ti-ès exaelrment représentée dans l'atlas de (ioidfuss, a sou • tube assez court, peu tlexueux, adhérent dans toute son étendue, avec une carène bien mar(piée: la l:)ouclie est un jieii liigone et poite quelques stries d'accroissement peu visibles, etc. (i). Elle est rai'C à Tresilley, tandis qu'à Authoison (dans l'Oxfordien) elle se montre assez commune et mieux conservée, sur des rostres de Bélemnites. Deux exemplaires, collection P. Petitclerc (o). (1) Ce dernier banc, par suite do l'enlèvement des marnes f|ui auraient pu glisser trop facilement dans les fossés de vidanges de la voie ferrée, offre une plateforme de 40 à 60 cen- timètres de largeur où le ramassage des fossiles peut se faire commodément. (2) Le temps m'a manqué pour vérifier exactement cette mesure ainsi que la suivante. (3) Pour ne pas fatiguer inutilement mes lecteurs, la synonymie de chaque espèce a été beaucoup écourtée. (4) Je n'ai fait qu'efflem-er les diagnoses des espèces fossiles, toutes bien connues et figurant dans les ouvrages dont je donne la liste à la fin de cette Note, pour éviter des redites et ne pas trop charger le texte. (5) r.es échantillons de In Cdlleclion de M. Bei'Irand seront désigné-S par la lettre B, les nv'cns par In lilhv 1'. Paul Petitclekc. — Dnlhunicn tiupévieur de ïresUU'ij. 49 Céphalopodes. N° 2. — PKKISl'lIhNCTEt; sp. La fiasse si intéressante des Céplialo|i(i(ies n'est reiiieseiilrr dans ihiIit gisement que par de très petites AnniKinites, mal conservées, tjiii m'ont paru se rappmtiT au genre Pi'iispfiincle,^ (I). Gastropodes. (ionliaii-iMiicnl à ce (pii se passe dans le W'sulieii, les Ciasinipiides suid fort rares à Ti'esilley; nous n'y avons i-ecueilli. .M. iiciliand et moi. tpie de mauvais moules d'une Nalicn indétei'nnnable. Pélécypodes. N° 3. — (),->TliF.\ i|-A(l(.VH\i \(,1MIN\1A Sowilh). Synonymie. ISKi. D.slrni (ii'iiiiii)iiilii Sow . Tlie .\linei-al (lonclKjlogv of Créa! Kritaiii, \ol. Il, ]). H2. lab. CXXXV, lig. 2-;i. lS."i3. — — Mori'is et Lycetl. - \ monograph. of tlie Mollusca from llie gréai Oolile. etc., partie II, Bivalves, p. :]. la 11. i. lig. 1. I(S80. — — SchlipiH'. Uie Fauna des Ballionien im oberrhei- nischen Tiellande, p. 108, n° 102. lab. 1, lig. 3. 111(12. — — P. Pelitclerc. — Faunule du Vésuljen (Batlionien inf.) de la côte d'.\ndelarre (Haute-Saône), p. 8, n° 15. Cette espèce, si commune dans ceitaiues localités fà Letfond, par exemple), est i-are; je n'en possède que deux exemplaires assez typiques : il faut dire que M. Bertrand est mieux fourni que moi. N° 4. — OsTREA (ExoGYiu) SovvERiiVi ^Mollis el Lycett. Synonymie. 181(). O-'lrca ucuminala Sow. — Min. Coiicli., vol. Il, p. 82, tab. CXXXV, fig. 3 (non fig. 2, type de l'espèce). I8:)3. Ôsircd ^oivprhyi Morris et Lycett. — Monogr. of llie Mollusca fi-om tlie greal Ool., pai'l. II, Biyahes, p. 4, tab. I. lig. .3. 1871. — — Terqueni el .lourdy. — .Monogr. de l'élage batlio- nien. |i. I3i. Béunie par Sowciiix" à O.^lri'd fniniiiiKilii. cette Huître en a éti'^ séparée |>lus lard par daiilrcs ailleurs, notammeiil par Morris et Lycett, M. le D'' L. liolljer. MM. P. de Loriol. Ed. Creppin el H. ScliardI. etc.: elle est, en effet, beau- coup |)lus allongée, plus large, plus é|)aissp : elle porle, en outre, des rides concentriques plus accentuées. i\° 0. — OsTREA (Exogvra) .sandalina Goldfiiss. Synonymie. 183."). Osirca sandalina (ioldf. — Peiref. C.erm., vol. II, p. 21, n° .')4, (ab. LXXIX. fig. !). I8."i0. — — d'Orb. — Prodrome, vol. I. p. 373, n° 432, étage oxfordien. (1) M Bertrand a bien recueilli dans des déblais, en amont de la tranchée, un fragment d'.Ammonite que je rattache à Parkinsonia Parinnsoni Sow. je ne lui donne pas de numéro, d'ordre, car il ne provient pas directement de noire gisement. 50 Paul Petitclekc. — Bullionirn .supciù'ur de TresUleij. 1871. U^ln'u t<(imi(irnt(i Teniiieni et Jourtiv. — Monogr. de l'étage balho- nien, p. 131. 1882. ■ - - — Roeciti". — Beitiag zur Keniitniss des terrain à chaillcs, p. 32, taf. 1, fig. 2. liMX). — — Ed. (Ireppiii. — Description des fossiles du najucieii supérieui- des environs de Bàle, partie lil, p. loi. Petite espèce, sans aui un [ili apparent, s'utlaehe complètement par une de ses valves et a son bord ri'ievé sur tout son pourtour. .\ssez i-are, deux exeniplairi's bien eai-actérisés : coll. B. et P. Sans être rare, les exemplaires nnuiis des deux valves ne sont pas fré- (|uents. Coll. P. M. Cholfat a signalé Uslrea Soiccrbiji à Kpeugney iDoubs), M. le D" A. (ii- rai-dot à l)(Me (,lura) et à lielfiul: elle exisie aussi à Neuvelle~les-Scey (Hanlr- Saùne), etc. iV 6. — OSTREA (EXOGVRA) KE.AU'OHMIS (loldfuSS. Synonymie. 1834-40. Oxliea rcidlunnis Goldt. l'elref. tjcrni.. \ol. 11. p. 20. n" i'J, tab. LXXIX, tig. 4. 1882. E.iDiiiim rcniioimis lîoeder. — Beilrag zur Kenntniss des terrain à cliailles, etc.. im OIter-Elsass, p. 36. taf. I, ng. 3. _ _ _ 1888. — • — Scblippe. — Die fauna des Bathonien, p. IK), n°110, taf. I, lig. 13. Espèce de faible taille, exogyre, rénitornie pour quelques éclianlillons bien conservés; la valve inférieure a le test assez épais, le crochet recourbé: la valve supérieure est plane et mince, etc., ce qui pourrait la faire confondre avec Ostrea nanu d'Orb., de rOxfoidien, (pii est une forme sociable et adhé- rente. D'Orbigny. dans son Prodrome, admet comme synonyme d'Ostiea nmia : Exogyru i-pnilonnis; Schlippe. au contraire, l'érigé en espèce dans son im- portant mémoire sur le Bathonien. Conune Exogtjia renifonnU pi-ète à la confusion, il sera nécessaire de revenir sur sa diagnose et de l'établir avec plus de netteté, d'autant plus qu'Etallon iLclhea Bnintruiana. p. 276, pi. XXXIX, fig. 4) a encore placé la même petite huître en synonymie de son 0. subnana. 0. rcrdforinis n'est pas rare à Tresilley, M. le D' A. (Wi-ardot l'a signalée à Lel'fond (Haute-Saône), à Corcelle, Vercel, Sombacourt (Doubs). N° 7. — Ostrea (Ai.ectryonu) Knorri Voltz. Synonymie. 1828. UnLica liuorri Voltz. — Aperçu des miiiéiaux des deux déparlements du Rhin. p. 60. 1830. — — Zieten. — Die \ei'sleinerungen Wùrttenibergs, p. 60, lab. XLV, fig. 2. 1836-58. — — Oppel. — Die .luraformalion, p. 493, n° 78. 1888. -- - Schlippe. — Die fauna des Bathonien. p. lit, n" 104, taf. I, fig. 9. litOO. AleclniiDiUi Kitnrii Ed. Greppin. — Description des fossiles du Bajo- cien super, des environs de Bàle, part. III. p. 148, pi. XVII, fig. 4. Ostrea Knnrn est certainemeid voisine de 0. costaia Sow.; en examinant avec un peu d'attention ces deux formes, on ai-rive à les distinguer sans trop Paul Petitclekc. — Udllwnlcn supcrkur de ïii'siikij. 51 (le dilïiciiltt'. La pi-cmièi'e est un peu déprimée, allongée, couverte de côtes nombreuses arrondies; la deuxième est bombée, piesque aussi large que haute -et ornée de côtes assez aiguës. Très abondante dans le IJi-adfordien de liavilliers (Territoiie de Belfort), 0. Knorri est rare ici : je n'en vois guèi-e ipie deux ou trois exemplaires pou- vant lui être rapiHuié's avec ci'i-lihide. Ma rdili'cliDii. N° 8. — OsTKiiA (Alectuvonlv) t;()STAT\ Sowerby. Synonymie. 1825. Ostmi co-slalit Sow.-^Min. Lioncli., vol. IV, p. J 'i:}, lab. CDLXXWlil, lig. 3. IS.'iO. — -- d'Orb. — l'rodromr de Paléontologie, vol. I. p. 315, n° 340, étage Patlionien. 1883. — P. de Loriol et Scliardt. — Etude paleontologique des couches à Myiilus des Alpes vaudoise.s, p. 77, pi. XI, lig. 8 à 18. 1888. Ostrcd. lAli'ciryonia) costala Schlippe. — Die fauna des Hathonien. p. 113, n" 106, taf. 1, fig. 11-12. Cette petite espèce, dont j'ai parlé plus haut, est très fréquente; on la trouve aussi bien dans les marnes qu'à la surface de ceitaines dalles ou plaquettes calcaires. Coll. 15. et P. N" 9. — OsTREA /Alectiîvomm riAiiELi.oiDEs l.amai'ck. Synonymie. 1814. Ostrea Marshii Sow. — Min. Conch.. vol. 1\, p. 103, tab. XLVIII. 1819. Oxtrea jlabeUoidcx Lamk. — Animaux sans vertèbres, t. VI, p. 215. 1834-40. Oslrea Marsliii Goldf. — Petref. Cerm., vol. II, p. 6, n° 14, taf. LXXIII, lig. 6. 185(1. Osivi'ii suliiicitala d'Orb. — Prodrome, vol. I, p. 285. n" 432, étage Bajocien. 1890. O-slrea lAlecIrtionidl llabeiiii'nlcs Sleinmann und Doderlein. — Elemente (1er Paheoutologie, p. 291, lig. 2!I9. 1900. AJcclrijiniid jhiliellnidcs Ed. Creppin. — Descr. des fossiles du Bajoc. sup. des env. de Bàle, part. 111, p. 144. Cette grande et belle Huître, fort exactement figurée dans l'atlas de Gold- fuss (Hg. e et i, tout particulièiement), et si abondante dans le Bajocien infé- rieur de la plupart de nos stations, devient assez rare dans le Bathonien. Je n'en ai recueilli qu'un fort débri.s, mais il est si bien caractérisé par ses gros plis tranchants, divergents, épais, etc., qu'il n'est pas possible de faire erreur. N" 10. — Ostrea (Alectrygma) Hastei-lata (Schlotheim), Quenstedt. Synonymie. 1820. Ostracites cvistagaUi hastdlaLus Schloth. (pars). — Petrefacten-Kunde, p. 243. 1858. Ostrea haslellata Quentedt. — Der Jura, p. 730, tab. 91, fig. 27. 1882. — — Boeder. — -Beitrag z. Kenntn. des terrain h chailles im 0. Elsass, p. 29, tai. I, fig. I. 1894. Ostrea (Aleclniiinia) haslrJlalu P. de Loi-iol. — Elude sur les !\Iollus(jues du Rauiacien inf. du Jura bernois, p. 72, pi. IX, fig- 2. r)^ Paul Pktitclerc. — Bathonien supàrievî- de TresiUey. Coquille ('(luite, beaucoup |tlus longue que liirge, arquée, peu inéquivalve. ornée de côtes élevées, tiauchantes, régulières, uonibreuses. fa[)iii(i- ciiées. etc.. telle est la déllnilion succincle (|u'en rloiuie l*. de Luriol dans son étude. Kllc appartient plutôt au Rauracicii inférieur qu'au Ballionien : je lui ai néanmoins assimilé deux échaidillons moins adultes que ceux de Combe-Chavatte (coll. Koby). qui s'accordent bien avec l'exemplaiie figuré par Hoeder. l/un de ces éclianlilloii> ne possède ipi'une seule valve dont le toit est- [■ecouveii jiar deux (I. i/n'gdi-iii. Coll. P. iN" 11. — OSTREA Gkegarfa Sowerbv. Synonymie. 1815. Oslnm greqaren Sow. — Min. Concli., vol. Il, p. 19, lab. CXI, fig. 1-3. 1834-40. Oslrni grcquria Coldf. — Petref. Orm.. vol. II, p. 7, n° 16. lat. I,.\XI\-. fig. 2. 18"i3. Ostiva yreyaiiii .Munis et Lycelt. — .Mmingi . (il Liie Molkisca from the Great Ooi., part. II, liivalves, p. 4, lab. I, fig. 2. IS7I . — — Terquem et Jourdv. — Monogr. dé l'étage Bathoiuen, p. 131. 1888. — — Ed. Greppin. — Descr. des fossiles de la grande Ool. des environs de Bàle, p. 130. l'.lOd. Ostrea gregarea Cossmann. — Note (IP) sur les Mollusques du Batho- nien de Saint-Gaultier, p. 47. (»ii trouve fréquemment dans les marnes, en sujets isolés ou en groupes de deux ou trois individus, de petites huîtres ayant tous les caractères de VO. gregarea de l'Oxfordien (coll. B. et P.); comme Terquem et Jourdy, dans leur belle Monographie, ont rapporté à celte espèce leurs échantillons de Gravelotte, des Chipes et de Longwy, j'ai suivi leur exemple en la circonstance. Du reste. Morris et Lycett, puis MM. Ed. Greppin et Cossmann ont admis l'existence de l'O. gregarea dans le Bathonien. iN" 12. — Lima (Plagiostoma) Cardiikormis Sowerby. Synonymie. 1815. Plagiostoma rardiijormis Sow. — Min. Conch., vol. IV, p. 26, lab. CXIII, fig. 3. 1853. Lima carôUjormis Morris et LycetL. — Monogr. of Ihe Mollusca from the Great Ool., part. II, Bivalves, p. 27, tab. III, fig. 2. 1877. — — Parisot. — ■ Description géologique, etc., du Terri- toii-(^ lie Belfiirl. p. 96. 1893. Lfmr/ (RaduJa) cardiilumds lîiche. - Etude stratigraphique sur le Juras- sique inférieur du Jura méridional, p. 191. 1900. Lima (Plagiostoma) cardiiformis Cossmann. — Note (II) sur les Mol- lusques du Bathonien de Saint-Gaultier, p. 33, pi. VIII, fig. 5. Assez grande espèce dont la figure de Morris et Lycett donne une juste idée; se reconnaît à sa forme bombée, à ses nombreuses côtes rayonnantes, épaisses, arrondies, entre lesquelles existe un sillon étroit et plat portant une ligne de cavités petites et circulaires, également espacées. Coll. P., un seul e.xemplaire. Paul Petitclerc. (A suivre). I'. Le UiumN. — lli'rboriHiluitLs ilaii.s lu huule calice du GiH'rc. 5o HERBORISATIONS DANS LA HAUTE VALLÉE DU GIFFRE Aux environs de Sixt, près Samoëns (Hte-Saône) Le boUiiiislr qui su liouvei-u du passage à Sixt, suiL poiii- \isilei- le cirque du Fer à Cheval, soit pour gagner la vallée de Chamonix par le col d'Anlerne, ou le Valais par les cols de Tanneverge ou de Sagerou, devra consacrer quatre à cinq jours à des herborisations qui, faites dans la région et dans de bonnes conditions, ne manqueront pas d'èl.i-e très fructueuses. Sans trouver une richesse de llore comparable à celle des Hautes-Alpes ou du ^alais, il pourra néanmoins faire quelques récoltes pleines d'intérêt, et jouira notamment, de l'avantage de pouvoir étudier, au coui's d'une même excursion, les trois étages de flore : subalpine, forestière et alpine. Au milieu du mois d'août, qui est pour la localité l'époque la plus favorable, il rencontrera lleuries, dans les hautes régions, des pkudes (pii, à cette époque, fructilient dans la vallée. Le bourg de Sixt est situé à 7o7 mèli-es d'altitude, au boid du giand Giffre, aflluenl de l'Arve, lequel naît plus haut, à près de 1.400 mètres d'alti- tude. Il est dominé au nord par des parois de rochers, polies par d'anciens glaciers, et dont l'accès est diflicile et sans intérêt. Au sud au contraiic, les pentes gazonnées qui descendent des falaises du Grenairon (2.772 mètres) et de la crête déchiquetée des Frètes sont d'un abord très facile et ont une flore très variée, les forêts qui couvrent les pentes de la vallée des Fonds recèlent également de nombreuses plantes intéressantes. Les montagnes, presque exclusivement calcaires [en quelques endi-oits seulement des pentes schisteuses ou des clairières silvatiques renfermant quelques espèces nettement silicicolesj appartiennent à des formations jurassiques [comprenant surtout l'Urgonien, lequel constitue entre autres les remarquables falaises du Grenairon] qui ont dû être soumises à des actions glaciaires, d'érosion et d'effondrement jadis très intenses. L'altitude des montagnes environnantes ne dépasse guère 3.000 mètres. La flore de la région est en somme soumise à trois facteurs : l'altitude; le calcaire, et exceptionnellement la silice, et la neige, qui, à certains endroits abrités du soleil, descend jusqu'à 1.300 mètres sans jamais fondre entièrement; fac- teurs qui la rendent fort variée. Chaque excursion permettra au botaniste de trouver une flore particulière : tantôt ce seront les plantes forestières, tantôt les espèces des gazons et rochers de la région alpine; ici les plantes propres aux éboulis morainiques, là les espèces affectionnant les prairies et les pâturages humides. Parfois même l'on sera surpris de trouver au même endroit des espèces propres aux plaines ou aux basses montagnes, et des plantes alpines descendant le long des pentes à une altitude parfois très faible, relativement. Le premier jour, le botaniste visitera les environs immédiats du bourg, puis l'après-midi sera consacrée au vallon des Fonds. — • Le second jour, il explorera le Fond de la Combe, vers les sources du Giffre. — Le troisième, après une matinée consacrée à la vallée de Salvadon, sera occupé pai' des recherches qu'il effectuera avantageusement sur les pentes dominant Sixt au sud. — Le quatrième jour sei'a rempli par une excursion dans la Combe et au lac de Gers. — Enfin, le cinquième jour, il montera à la croix de Commune, et, s'il ne craint ni le vertige, ni la fatigue d'une longue course, 54 I'. Le I{RI;.\. — llcrlnnhatioiis dany lu Imitle vallrc ilu UijjrL'. il |i('iii'i;i (luillor Si\t, par la iiumiio occasion, en gagnant le Valais par In (■(il (le TaniH.'vergc. Il w se repentira pas non plus, s'il en u eu le loisir, d'avoii- consacré une après-midi à la visite de la « Jaysinia » le remarquable jardin botani(iiie installé au-dessus de Samoëns. et renfermant un très grand ndudire de raretés parfaitement acclimatées. l ne lionne carte esl indispensable pour ces l:crborisali(ins. Celle du service vicinal, au 100. ()()()" esl conunode, mais insufllsajite. Elle sera avantageu- sement remplacée par celle de l'Ktat-major au 50.000^ portant la plupart des indiciitions mentionnées plus loin, et, en outre, la seule, pour la région. qui soit d'une lecture aussi aisée que possible. F'aris. P. Le Brun. I.\ siiiriT). NOTES SPECIALES ET LOCALES Plantes hâtives et plantes retardataires. — La température actuelle donne aux planU^s une allure anormale. Ainsi à Montereau, on peut voir depuis 15 jours, dans un jardin du quartier Saint-Nicolas, une planche de fraisiers en fleurs et même quelques fraises déjà rouges, des artichauts dont les têtes ont jusqu'à 6 centimètres de diamètre. Sur la ligne de Sceaux à Limours, les voyageurs sont surpris de rencontrer une oasis de pêchers en pleine floraison. Près de Fontainebleau, quelques poiriers sont sur le point de fleurir. Dans mon jardin, un pied de Berce, rompu, par mégarde l'automne dernier, au ras du sol, s'est remis à pousser et à ... fleurir. Au lieu des 1™50 ou 2 mètres qu'avaient ses voisins, — réservés pour l'éducation des chenilles spéciales, — qui avaient fructifié et qui sont morts depuis, notre pied a tout au plus 30 centi- mètres de haut; il est très touffu et ses ombelles en pleine fleur feraient douter de son identité. D'ordinaire la Berce fleurit, ici, en juillet. Cet échantillon n'est pas en avance, mais en retard. Quoiqu'il soit nain, il se porte fort bien et si une gelée, malencontreuse pou)' lui, ne survient pas, la graine va très bien se former. Ses congénères montrent à peine leurs premières feuilles. J. G. Syrpbus balteatus, parasite de Aphis brassicse. — La larve de S.vrphe dont nous avons parlé dans la FcuHIp. (n" de septembre 1912, p. 135) à propos du Puceron de la Limai le a donné .son insecte parfait. C'est le vulgaire Syr/j/ins halteatux Deg. J. G. Vitalité chez une Guêpe et un Lucane. — L'auUmine dernier, j'avais saisi luic Guêpe vulgaire, dans le dessein d'en dessiner les nervures de l'aile. Ne pouvant m'y intéresser de suite, je me contentai de lui arracher la tête et de la mettre en réserve dans un plumier. L'opération avait été réussie assez proprement à ce qu'il semble mais trop incomplète : je n'avais fait que retirer une partie de l'œsophage sur une longueur d'un bon centimètre et il n'y avait donc pas de solution de continuité entre la tête et le thorax. Quand quelques temps après, environ 15 jours, j'eus besoin de remplacer ma plume, je m'adressai à mon plumier et y retrouvai ma Guêpe oubliée dans sa prison. Elle n'était pas morte encore : les antennes se mouvaient et l'aiguillon se mit à jouer dès que je voulus saisir la bête. Je constatais que la décollation était incomplète et l'œ-sophage un peu bruni, mais non encore desséché. Ceci me rappelle que dans les premières années que je me pa.ssionnais pour la récolte des insectes, j'avais provisoirement embroché un très beau Luciine {Lu- Violes spéciales el lucides. 55 c(i>nis fcrviis) à l'aide d'une fine aiguille d'acier cjue je fichai sur le rayon de ma bibliothèque. J'(jubliai le malheureux empalé et quand je m'aperçus un beau jour de ses ébats pour avoir pris un livie dans son voisinage, je fus pris de pitié et le plongeai dans le flacon à cyanure. L'infortuné était resté dans cette lamen- table position quelque chose connue un çrand mois. Vraiment les insectes ont du tempéranx^nt, mais auj(jurd'hui j'aurais plutôt prolongé leur agonie relative poui- prendre note de leur résistance. J. G. Larves vivant dans le formol. — Sous ce titre, la Revue « Umschau " de sep- tembre dernier, citant Nalurwissenschaftliche Rundschau, 1912, n" 21, dit qu'en ouvrant des boîtes bien closes qui provenaient de la colonie allemande du sud-est africain, et renfermaient des tètes de Herreros et de Hottentots conservées dans le formol, on trouva un grand nombre de larves de diptères et d'adultes vivants. Des larves nageai<'nt dans le li(|uide, d'autres se trouvaient sur les têtes elles- nu''mes, dans les narines et les oreilles. Ces diptères appartenaient au genre Dnjxophita, et Th. Becker les détermina comme J)i\ rubrostriata, mouche qu'il avait décrite sur des exemplaires provenant des Iles Canaries. Cette résistance de larves de diptères à un liquide toxique, au.ssi pénétrant que le formol, n'est pas un fait isolé, et je puis citer un cas analogue. Vers la fin de l'hiver 1910, j'avais momifié dans des vapeurs de formol des cadavres de Serins. Le flacon resta exposé sur une étagère du laboratoire, et bientôt son contenu fût envahi par une grande quantité de larves qui s'y développèrent en se nourrissant de cette chair imprégnée de formol et dans une atmosphère saturée des vapeurs de oe liquide. Un copieux arrosage au formol empêcha l'éclosion des pupes déjà formées, mais D. Keilin put facilement reconnaître les espèces auxquelles elles appartenaient: Phuia hergeintlawini, Mik et Phnrii rtifipes Meigen. D'autres observations du même genre auraient-elles été faites? Paris. A. Chappellier. ■ Sur la faune des troncs de Peuplier. — Gnophomyia et Miastor nouveaux pour la France. — Au cours d'une excursion que j'ai faite le 31 mars 1911 à Chaville, une des localités les plus visitées par les naturalistes de Paris, j'ai trouvé, jDrès de l'étang d'Ursine, quatre 'troncs de peupliers de Virginie abattus l'année pré- cédente qui m'ont permis de faire quelques observations fauni.stiques intéressantes. Il est bon de remarquer qu'une trouvaille pareille, c'est-à-dire des aa'bres abattus ou tombés et pourrissant sur place, est devenue une rareté dans IcvS bois des environs de Paris. Si, par hasard, on a la chance d'en trouver, il faut se presser d'utiliser cette aubaine dans la crainte qu'un jour prochain, peut-être dès le lendemain, ils ne soient enlevés. Dans ces troncs, j'ai trouvé un grande nombre de larves de Mycétophilides ajjpar- tenant au genre Sciara, de nombreuses larves de Statiomydes (Hoplodortta ririduhi F.), des larves et des nymphes de Tipida, des larves de Dolichopides, des Blanitilus (qui y effectuent tout le cycle de leur développement et qui ren- ferment dans leur intestin une Grégarine polycystidée), un certain nombre de bêtes non déterminées, dont trois espèces d'Oligochètes, deux Acariens, un Roti- fère, une Collembole, plusieurs espèces dé larves de Coléoptères, et, enfin, deux larves de Diptères particulièrement intéressantes. Ce sont des larves d'.un Limno- byide et d'un Cécidomyide sur lesquelles je m'arrêterai plus longuement. Les larves du Limnobyide se trouvent en grand nombre dans la masse visqueuse en décomposition. Transportées dans leur milieu au laboratoire, elles se sont vite transformées en nymphes qui ont donné un Tipulide déterminé par M. Riedel comme Gnophomyia tripudian^ Bergroth. Il est intéressant de remar- quer que la larve de Gvophomijid tripiii/iann était complètement inconnue (l'étude détaillée en sera faite par mon ami D. Keilin) et que l'insecte adulte n'était signalé qu'en Suisse Depuis ma première excursion je suis revenu à plusieurs reprises et en diffé- rentes saisons dans le même endroit; j'ai toujours retrouvé des larves de ce Gnophomyia. et j'ai constamment vu l'adulte en grand nombre, depuis le prin- temps jusqu'à l'automne. Les larves de Cécidomyies trouvées à coté de celle du Gnophomyia appartiennent au genre Miastor, c'est le Miastor metraloas Meinert. On sait que les larves de ce Cécidomyide, découvertes par Nicolas Wagner en 1862 à Kazan, peuvent se reproduire à l'état larvaire et donner plusieurs générations psedogénétiques. De temps à autre les larves acquièrent des disques imaginaux, se transforment en 56 Noies spéciales et locales. nymphes, qui donnent l'insecte adulte, et c'est ainsi que la génération sexuée apparaît. Cette larve a été revue depuis par Meinert (1864), Ganin (1865), Leuckart (1865), Metchnikoff (1866), Kahie (1908); tout dernièrement elle a été signalée dans- les Etats-Unis par E.-P. Fclt (1911) et en Allemagne par G.-W. MùUer (1912). Les larves de oe Miantor vivent en grand nombre, formant toujours des amas sous l'écorce et j'ai vu, à coté de formes mobiles transparentes renfermant des embryons jeunes, des formes immobiles, blanches, remplies de jeunes larves prêtes à sortir. Apportées au laboratoire, elles ont donné. de nombreuses générations pœdogénétiques et finalement une génération sexuée. A ma connaissance, on n'a jamais signalé les larves de Miastor metraloas en France. Paris. W. Gamkrelidze. Sur les parasites du Gnophomyia tripudians Bergnoth. — Le Gnopliomyid trijiudians dont je viens de signaler la présence à Chaville renferme presque toujours deux parasites internes : une Grégarine polycystidée dans l'intestin et un Nématode dans la cavité générale et porte un parasite externe, un Acarien. Que ce soit dans la larve, la nymphe ou l'adulte, je n'ai pu rencontrer, jusqu'à présent, que la forme végétative et la conjugaison de la Grégarine. Malheureu- sement je n'ai pas pu obtenir encore les kystes indispensables pour la détermi- nation. La durée de la vie végétative de ces Grégarines est très longue, car on les retrouve toujours au même stade, tant chez la larve que chez la nymphe, et même chez l'adulte, oii je l'ai observé quinze jours après l'éclosion. Etant donné que le cycle évolutif de cette Grégarine se termine évidemment chez l'adulte, où j'ai vu la formation de copula, les larves ne peuvent s'infester mutuellement. Cette infestation ne peut se faire que par les spores provenant de l'adulte, quand ce dernier vient dans le milieu habité par la larve, soit pour y pondre, soit pour y manger. * Dans la cavité générale du Gnophomyia adulte on trouve, pour ainsi dire, toujours un et, le plus souvent, deux individus de Nématodes vivipares et que je n'ai pu encore déterminer. Chaque individu est rempli de centaines d'embryons. La sortie de ces derniers détermine lai mort de l'insecte. Pour la conservation de l'espèce cette mort n'est pas funeste, car la mort a lieu après la ponte. En faisant des coupes de la larve de Gnophomyia, j'ai trouvé dans les muscles un parasite enroulé autour de lui-même. C'est peut-être encore un Nématode. Il est possible que le Nématode du Gnophomyia adulte et que le_ Nématode présumé de la larve représentent différents stades évolutifs d'une même espèce. Si cette supposition se justifie, ce Nématode présenterait un fort curieux cycle évolutif. Quant au parasite externe, c'est un petit Acarien qui recouvre parfois presque complètement l'abdomen du Gnophomyia adulte. Paris. W. Gamkrelidze. Institut de Bibliographie scientifique. — Nous avons le plaisir d'informer nos lecteurs qu'un Institut de Bibliographie scientifique vient de se créer à Paris. — Les naturalistes pourront, en s'adressant à M. L. Puzenat, 21 bis, rue de Boulain- villiers, obtenir tous les renseignements bibliographiques nécessaires pour leurs travaux. M. Barthe, directeur de Miscellanea Entomologica, 23, rue d'Alais, à 'Qzès (Gard), prépare en ce moment la publication d'une liste des Entomologistes de France. Il serait heureux de recevoir toutes les indications les concernant (adresses, spé- cialités d'étude, etc.). Le Directeur Gérant, A. DOLLFUS. Imii. Obcrihur, Rennes— Paris (443-13) ANNEES PRECEDENTES DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES I« SÉRIE DÉCENNALE Années 1870 à 1880 ipartioUpiiK.'iit épuiséi'i : Le numéro , • . . O ir. 3S L'année 3 tr. (Les proniières années simt opuisécsi. Table des Miitières de la irérie O fr. 40 I^ SÉRIE DÉCENNALE Année 1880 à 1890 : . Le numéro O tr. 35 L'année 3 tr. (QuplqiR'S numéios iit- peuvent plus être vendus séparément). Table des Matières de lu Série O tr. 50 \W SÉRIE DÉCENNALE Année 1890 à 1900 : Ls numéro O tr. 40 L'année 4 tr . Table des Matières 1 fr. 50 • IV-^ SÉRIE DÉCENNALE Annnée 1900 à 1910 : Le numéro O tr. &0 L'année 6 ir. La table de.s Matières de :Jii Série l'St en jirépiiration. V« SÉRIE Année 1911 : Le numéro O fr. 50 L'année 6 f r. Les Abonnés de la l'euille jouiront jusqu'à nouvel avis d'une réduction de 25 % pour l'achat des 3* et -i" séries. VIENT DE PARAITRE La IX' livraison des ESSAIS DE PALÉOCOCHOLOGIE COMPARÉE Par M. Maurice COSSMANN Lauréat de l'Institut {Mathildiidœ, Scalidx, Turritellidse, etc.) Prix : 35 tV. Prix ries neuf livraisons ensemble SOO tV. S'adresser à l'auteur, 110, faubourg Poissonnière, PARIS (X) SOMMAIRE DU N 507 Etienne Babaud : I.a question des nio>ens de protection. G. Lecointre et J. Guignon : Les lornies diverses de la vie dans les Faluns de Touraine (fin). Petitclerc : Note sur le Batlionien supérieur (Bradfordien) de Tresilley, canton de Rioz (Haute-Saône). P. Le Brun: Herborisations dans la liault vallOc du Giffi-e, aux environs de Sixt, prôs Saniorns (llaute-SaAne). Notes spéciales et locales : Plantes liâtives ot plantes retardataires (J. G.). Syrphus baliealus, parasite des Aphis hrassicse (J. G.). Vitalité chez une Guêpe et un Lucane (J. G.). Larves vivant dans le formol (\. Cn.^pia.r.iKR). Sur la faune des troncs de peuplier. — Gnophomya et Miasior nouveaux pour la France (\V. G.\mkhiclidze). Sur les parasites du Gnophomyia tripudians Bergnoth (W. G.^mkrelidzk). ■■ Institut de Bibliographie scientifique {L. Pl-zenat). Echanges. BULLETIN DECHANGES DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES M. Plateau, à Merfy (Marne), demande par échange Delphinula Reglei, lima; CallioHomu princeps; lacvnn inacrostoma, Uiryidula; Littorina-; Stolidoma vrœlonfja, Tournoueri; Glnmliint et Rrlir, le tout du lutétien. Peut fournir l'é^ini- valent en thanétien. Les Sociétés Linnéenne et Botanique de Lyon, prient leurs correspondants d'en- voyer tout ce qui les concerne au siège social de chaque Société, à Lyon, et non 8, cours Gambetta. M, Nisius Roux, à l'Ile-Rousse (Corse) (jusqu'au 1" mai), demande à échanger des centuries de plantes de Corse. Demander ohlata (poste restante). M. E. Perrier de la Bathie, ingénieur agricole, Ugine (Savoie), demande faucons naturalisés et insectes fossiles de l'ambre. — ^.âésirerait se mettre en rapports avec un entomologiste qui pourrait rechercher et copier des descriptions d'insectes exotiques. OUVRAGES OFFERTS A LA BIBLIOTHEQUE nu 10 .lANVIF.Ii .4U 9 FÈVRIEH 1913 De la part de : MM. Budde-Lund fils /2 br.); Dewitz (1 br.); Dollfus (25 vol.), Giiardot (1 vol.), de Givenchy (6 br.); Godon (1 br.); Herman (1 br.); Leraoine (-2 br,)- Moreillon (1 br.); Nicklès (2 br.). Total : 26 volumes, 16 brochures. Nous adressons tous nos remerciements aux donateurs ÉTAT DE L.\ BIBLIOTHÈQOE AU 9 FÉVRIER '1913 Volumes (de plus de KX) pages) .... 6 . 273 y Brochures (de moins de it)0 pages) . 45.128 sans les recueils périodiques Photographies géologiques 27U 0.w»»,^" Avril 1913 V Série, 43' Année — N» 508 .,~y. O '^^ LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES REVUE MENSUELLE D'HISTOIRE NATURELLE -5* «î» •?• Abonnement annuel (France et Étranger) Payable à M. Adrien Dollfus, 3, rue Fï-esnel, Paris (16=) 6 fr. Les abonnements à la FEUILLE seront faits dorénavant à partir du l'' janvier (au lieu du l»' novembre) u Imprimerie Oberthor, Rennes — Paris 1913 U LIVRES NOUVEAUX PUBLIES EN FRANCE Berteau (A.)- — Les Calotropie, arbres à soie. Utilisation de l'écoroe, fibres d& la tige, aigrette, caoutchouc et gutta, in-8°, 91 p., avec 10 fig. — Paris, Challamel. Carbou (Henri). — La région du Tchad et du Ouadaï, t. II. Ethnographie, in-S", 283 p. — Paris, Leroux. Cotte (Henri-Jules). — Recherches sur les Galles de Provence (thèse), in-8°, Mi- 242 p., et 15 fig. — Tours, inip. Deslis- CouPiN (H.). — Singes et singeries, histoire anecdotique des singes, 2° édit., in-8°, viii-244 p., et 35 fig. — Paris^ Vuibert. Culot (J.). — Noctuelles et Géomètres d'Europe. Iconographie complète de toutes les espèces européennes, livraisons 17 à 20, pp. 161 à 192. — Rennes, imp. Oberthûr. — Grenève, chez l'auteur, villa Les Iris. Faideatj (F.) et A. Robin. — Zoologie élémentaire. Homme et Classification, in-B° 176 p. et 494 reprod. photogr. — Paris, Larousse. — 2 fr. 75. GARRiGOtr-LAGRANOB (P.). — Rapport sur les nappes aquifères et les sources en terrains granitiques et volcaniques, gr. in-8", 14 p. et 4 fig. (Ministère de l'Agri- cultui'e. Direction de l'Hydraulique et des Améliorations agricoles). Henry (Yves). — Le Cacao, production, culture, préparation, in-S", 105 p., avec 11 fig. — Paris, Challamel. Levât (D.). — Richesses minérales de Madagascar, in-8°, xvi-359 p., avec figurea — Paris, Dunod et Pinat. , Thierry (R.). — Contrib. à l'étude anatomique des Chloranthacées (thèse), in-8°, 64 p., avec fig. et planches. — Evreux, imp. Hériseey. Toldt (C.) et M. Lucien (avec préface de A. Nicolas). — Atlas d'Anatomie humaine : Fasc. 1-5, pp. 1 à 741 et planches. — Paris, Soc. d'Edit. scientif., 4, bou- levard Saint-André. • Valette (Louis). — Notice sur divers objets anciens découverts aux environs de Pont-l'Evêque et de Cambremer, de 1890 à 1893, in-8°, 23 p. et planches. — Caen, Delesques. 1" Avril 1913 — V' Série, 43' Année — N" 508 LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES NEW BOTA INSECTES PARASITES DES POLYGALEES OAR.r.. I. — Coléoptères. Aucun Coléoptère n'est signalé comme parasite spécial des Polygalées, ni même comme liôte de passage ; malgré les cas de mangeures que nous avons constatés, il nous a été impossible de prendre sur le fait les auteurs de ces dégâts qui semblent attribuables à des insectes des genres Ilaltica et Àpion. II. — Lépidoptères. Chenille en forme do cloporte 4. M — non — — 2 ,) i à 16 pattes régulières 3 ^ ? à 12 — 3. o \ à tête globuleuse suivie d'un étranglement 4 "^ } — non — — 5 , j chenille verte à dorsale brun rose interrompue 2. j — n'ayant pas ces caractères 1. _ \ Chenille brune 6 5| —non— : 7 n ( à tète d'un noir très luisant 5. ^ — non — 7. - { chenille verdàtre 8. ( — non — 8 c \ chenille de couleur chair 9. ) — — grisâtre 6. A. — Macrolépidoptères. 1. — Chenille peu connue, non encore décrite, mais qui ne doit guère différer de la suivante par l'ensemble de sa forme et sa manière de chrysalider. Sur Pohjgala (auct.). — 3,4 ; 6,7. Papillon rhopalocère (30 à 35 m/m) à ailes supérieures brunes en dessus, gris cendré en dessous ; inférieures brunes en dessus, mais à dessous jaune verdàtre chez cf, gris brunâtre chez q. — 3,6 ; 8,0. Hesperia carthami Hb. 58 GouRY et GuiGNOiN. — Insectex paraniles des Polygaléex. 2. — Chenille à soies couiies cl ciuirseiuées, trapue, d'un vert clair, à dorsale et sous-dorsales roses, inleri-ompues, à tète globuleuse plus large que le segment voisin. Sur l'olygala Lhamxbuxus (auct.). — 3-5 ; 6,7. Chrysalide nue, à partie abdominale conique, dans feuilles lâchement reliées par quelques fils. Papillon rliopalocère (20 à 23 m/m) à ailes supérieures brun foncé en dessus, brun clair en dessous; inférieures de même couleur en dessus, mais à dessous d'un jaune verdùlre traversé de trois rangs de taches blanches chez cf, à fond plus clair chez g . — 5,6; 7,8. Hesperia alveus Hb. 3. — Chenille noctuelle à 12 pattes normales, les autres rudimentaires ; à tète verte tachée de brun. Sur l'olygala vulgaris ^auct.). — 4,o; 'J, 10. Chrysahde dans un cocon impaiftiit de soie et débris de feuilles. Papillon (19-22 m/m.) à ailes supérieures brun verdàtre traversées de bandes roses ; les inférieures à bandes plus foncées. — 7,8. Prothymnia viridari.v Cl. 4. — Chenille zygénide trapue, renflée au milieu, très atténuée aux deux extrémités, à fond blanchàti'e, à segments tachés de points noirs. Sur 7 Polijgala, 5,6 (car on trouve une aberration Polygalse de Zygœna ■purpuralis). Chrysalide dans cocon naviculaire parcheminé dans le voisinage de sa plante. Papillon (28 à 30 m/m.) à ailes supérieures dont toutes les taches rouges sont contluentes, ne laissant qu'une large bande irréguhère, terminale, d'un noii' à leflets métalliques. Abdomen orné d'un segment rouge. — 6-8. ZvG.iiNA purpuralis Brûnnich. B. — Microlépidoptères. 5. Chenille (pyralide) d'un brun rouge foncé, à dorsale brunâtre bordée dé plus claii', à tète globuleuse d'un noir luisant, à verruqueux noirs. Sur Polygala chamaebuxns (Berce) 9-5; dans tube de soie reliant tige et feuilles. Chrysalide dans débris de feuilles et grains de sable reliés. Papillon (28-32 m/m.) à ailes supérieures allongées, étroites, d'un gris bleuté, traversées de deux bandelettes d'un rouge brun; inférieures blan- châtres à frange surmontée d'un liséré brun. — 4,5; 6,7. Salebria palumbella F. 6. — Chenille (tortricide) jaune d'un gris blanchâtre, adulte d'un gris ver- dàtre, à tète d'un jaune d'ambre. Sur Polygala; 5-7 (de Crombrugghe) in Soc. Ent. Belg., 1907, p. 295. Chrysalide entre débris végétaux. Papillon (11-15 m/m.) à ailes supérieures jaunes striées de plus foncé; inférieures d'un gris pâle. — 8,9. Acalla aspersana Hb. 7. — Chenille (géléchiide) d'un brun foncé, à tête et premiers segments noirâtres. Sur Polygala vulgaris: 5,6 (de Crombrugghe) in Soc. Ent Belg.. 1907, p. 294. Dans feuilles roulées et brunissantes d'après ses mœurs sur d'autres plantes. Chnsalide dans son abri de feuilles roulées. Papillon (14-16 m/m.) à ailes supérieures d'un gris blanchâtre saupoudré de brun; inférieures d'un gris uniforme. — 7. Anarsia spartiella Schrk. GouRY et GuiGNON. — Insectes parasites des Pulygalées. 59 8. — ■ Chenille (géléclilidej d'un veii sale, à écusson vrrl clair, à dorsale vert foncé, à latérales veit jaunâtre, h tète d'un brun jainie. Sur l'oljjgala vulguris; 5,6 (de Groiuljrugglie) in Suc. Uni. lidy., 11)07, |). 21J'i ; dans feuilles liées. Chrysalide dans ce refuge. Papillon (19-2;5 m/m.) à ailes supérieures d'un jaune atome de rougeàlre; inférieures d'un gris plus clair à la base. — 7,8. Uei'UEssauia ATOMAiii.v llb. [uev Z.). 9. — Chenille (géléchiide) de couleur chaii-, |)arfois d'un gris verdàti't! à la fin, à latérales brunes. Sui' l'dbigala cliamsebuœus (Kalt). — • 5,0, entre feuilles terminales reliées par un lil. Chrysalide entièrement verte fixée sous une des feuilles liées. Papillon (16-20 m/m.) à ailes supérieures d'un jaune citi-in, à inférieures grisâtres. — 6,7. IIy[>ercali>i\ citrinalis Scop. III. — Diptères. 10. — Dans fleur décolorée ne s'ouvranl pas, à pétales renflés et ovaire atrophié, larve solitaire. Sur l'ohjgala aipcsiris Reich (Thomas). — 6. CÉciDOMVirjE (à retrouver). IV. — Acariens. 11. — Dans une déformation des pousses et agglomération des bourgeons à villosilé anormale. Sui' l'ohjgala alpexlris lîeich, /'. aniara ('vanlzl, P. cuinosa Schrlc, l'. sev- jnjUacea Weihe, P. vulgaris L.! Fontainebleau : Bois Gasseau, Bois de Champagne. Erioi'UYEs rrevirostris Nal. Remarques. — Comme on le voit, à part la Cécidomyide qui reste à re- tiouver- et dont on peut tenter l'élevage pour arriver à la détermination, et Eriophyes brevirostris, les Polygalées n'ont pas de parasites spéciaux. — Dans notre région nous n'avons rencontré que cette dernière zoocécidie d'une manièi'e certaine, et peut-être la Cécidomyide sur /*. amara dont l'élevage ne nous a fourni aucun résultat. On rencontre assez souvent sur /'. vulgaris, une cécidie de la tige qui simule une acai'océcidie, mais sa couleur d'un jaune vif fait reconnaître la myco- cécidie due à Synchytrium aureum. Nous invitons nos lecteurs de l'Est à rech(M-cher la diptérocécidie indiquée l»lus haut et à tenter un élevage qui fournira sans doute une espèce sinon un genre nouveau. La cécidie signalée pour la première fois en 18!)2 mérite qu'on tente l'élevage de son insecte. Quelques indications bibliographiques à l'aide des ressources de la Bibliothèque. KiEFFER (J.-J.). — Cécidie de Eriophyes brevlrostns sur Pobjgala alpeslris, P. depressa, P. vidgaris (F. d. J. N., XXII, p. 127). Id. — Déformation de Polygala vulgaris par Eriophyes brevirosiris {F. d. ./. A*'., XXII, p. 164, fig. 5 et p. 165). Camus (G.). — Une station nouvelle de Polygala Lensel Bor. {Soc. Bol. Fr., 1887, p. 84, 85). — Ancien Catalogue 2755. Ce Polygala semble être une variété de P. comosa Schk. 60 GouRY et GiiiGNON. — Insectes parasites des Polygalées. CossoN (E.). — De speciebus generis Polygala ad subgenus chamœbuxus pei-- tincnlibus {Soc. liot. Fr., 1888, p. 358-301). — A. G. 7139 el 8691. CiiODAT [l\.). — PolygalacecC novae {Herbier Boissier, 1896, p. 892-912). — A. G. 28888. Saint-Lager. — Acceplioiis diverses du nom l'ulygala {Ann. Soc. Bot. Ijjon, 1898, p. 97, 98). —A. G. 30037. GiioDAT (H.). — Revision critique de quelques Polygala d'Europe {Soc. Bol., 1892, p. 179-190). — Galaiogue mensuel n" 253. Souche (H.). — Note sur Polygala {Soc. Bot. Deux-Sèvres, 189i, p. 67). — G. M. 5527. Magnin (A.). — Note sur le Polygala depressa dans l'Ain {Soc. Bot. Lyon, 1894). — G. M. 6996. G. GouRY et J. GUIGNON. ..ex?- ÉTUDES ENTOMOLOQIQUES Quelques anomalies chez les Chrysopides (ins. névr. Nous donnons dans ce premier article, l'énumération des anomalies que nous avons relevées chez les Névroptères du groupe des Ghrysopides. Nous dirigerons nos recherches surtout du côté des ailes, car la nervulalion de ces organes présente quelquefois des caractères anormaux qu'il est bon de faire connaître. Ges physionomies spéciales, anormales, observées chez quelques exem- plaires d'espèces déterminées, sont d'autant plus intéressantes qu'elles cons- tituent souvent, chez d'autres insectes de la même famille, des caractères ordinaires, distinctifs, normaux par conséquent. Nous nous contenterons, du moins pour le moment, de simplement signaler ces anomalies sans les accompagner d'aucun commentaire. Pour ce qui concerne les Chrysopides, qui seules nous intéressent aujour- d'hui, nous diviserons les anomalies en plusieurs groupes pouvant fiapper les différentes régions de l'aile assez faciles à délimiter. -b" a). Anomalies dans l'aire costale. b). — — radiale. c). — — intermédiaire. d). — — procubitale. e). — pouvant frapper les nervules en gradins. I). — — la région marginale postérieure. Dans le pi'ésenl article nous n'aurons pas l'occasion de relever des ano- malies dans toutes les régions de l'aile. Nous commencerons par l'aire inter- médiaire. cj. Anomalies dans l'aire intermédiaire. La première anomalie que nous signalerons sera Vabscnce de la première nervule intermédiaire. Elle est intéressante et nous semble suffisamment nette dans la figure 1. J. Lachoix. — Quelques a)iuiiialies chez les Clu-ysopides. Gl Dans la (Jknjsupa inoraala Navas, en el'fel, la première nervule intermé- diaire doit tomber en dedans de l'extrémité de la cellule pi-ocubitale typique et la deuxième en deliois de la troisième uervule procubitale. Un voit donc très bien ici que celte première nervule fait défaut. De plus il est également possible de constater que la courbure du secteur radial, à son origine, est également différente de ce qu'elle doit être normalement (dans la Chnjs. inoniata représentée ici, la môme anomalie se voit sur les deux ailes supé- rieures). iN'ous avons au.s.si oijsiMxé le même fait dans un exemplaire de <'lu-ijsupa vulyaiis Sclm. où il est plus diflicile à reconnaître. Dans cet échantillon nous croyons également que l'anomalie existe sur les deux ailes supérieures (une déchirure de la membrane juste à ce point nous empêche d'être rigoureu- sement aflirmatif) et nous nous basons surtout, pour l'apprécier du côté gauche, sur la courbure du secteur radial. La deuxième anomalie que nous avons à signaler dans l'aire intermédiaire consiste dans la présence d'une véritable cellule placée immédialemenl après la première nervule intermédiaiie. Cette cellule est très bien limitée, occupant un espace un peu plus grand que la distance existant entre la deuxième et la li-oisième nei'vule de cette région. Le secteur radial émet comme un petit rameau descendant obliquement de dedans en dehors vers la neivure piocubilali; [jour se cimrber brus(iuement ensuite vers ce même secteur sur lequel il sendjie se terminer par l'intermé- diaire d'une nervule. Cette cellule a le même aspect qu'une cellule procubitale typique et rappelle assez bien, pai- sa disposition, celle des insectes du génie Sulluichrij.sa. Elle est réunie à la nervure pi'ocubitale pai- deux nervules. Nous représentons celle anomalie dans notre figure 2. ^^^' Fin. 1. — Clmjsnpa iuornala Navas. Fig. 2. — Chrysopa vulgaris Sclin. .'\ile supérieure droite (anomalie). Aile supérieure gauche (anomalie). d). Anomalies dans l'aire procubitale. Les anomalies affectant celle région sont assez diverses. Nous nous trouvons, tout d'abord, en présence de formes anormales de la cellule procubitale typique. Celle-ci peut ou être très petite (à "peine appré- ciable dans un exemplaire de Chrijsopu prusina lUirm.) ou, au contraire, s'allonger un peu plus que de coutume, ce (jui donne à l'aile d'une espèce déterminée une physionomie un peu exceptionnelle. Dans ces conditions le i-apport habituel entre la cellule procnbitale t\ pique et la première nervule intermédiaire d'une part et la troisième neivulV pm- cubitale d'autre part peut être un peu dérangé. Quelquefois cette cellule procubitale typique est démesurément allongée et sa marge postérieure semble se terminer sur la proeubilale non pas direc- tement comme dans les genres Chrysopa Leach., Hi/poduysa M'L, Ancylnp- leryx Bvau., Chrysoplecta Navas, Chrysopidia Navas, Eremochrysa Banks..., mais par l'intermédiaire d'une nervule (Fig. 3). 62 J. Lacroix. — Quelques auonialù'.s chez les Clinjsopides. Celle aile que nous doiiuuns dans notre ligui'e 3 el qui appartient bien cependant à (hrysopu oulgaris Sclin. présente alors un aspect absolument |iarticulier ol paraît plut(M être celle d'un Nnthochr^ysa (1). ^^^^^ FiG. 3. — Portion d'aile supérieure droite Fig. 4. — Portion d'ailo supérieure gauche de Chrysopa xmlgaris Schn. lanonialie). rhez Chrysopa iirasina Bui-m. (anomalie). Nous signalerons encore un genre d'animialie qui frappe la cellule procu- bitale typique dans ses rappoi-ts avec la i)remière nervule intermédiaire. Tandis, en effet, que l'extrémité de celle cellule, dans Chiy.supa 7-pii,nclata Wesni. et inuniula Nav. (et bien d'autres d'ailleurs) doit normalement rejoindre la nervure procubitale en dehors de la première nervule intermédiaire, on trouve des exemplaires où il n'en est plus ainsi. Nous avons vu quelques échantillons isolés des deux espèces précitées chez qui l'extrémité de la cellule procubitalc typique se continuait, en quelque sorte, avec la pi-emière nervule intermédiaire. Sur un spécimen de inoinalu où l'extrémité de la cellule procubitale typique se recouibe biusquement (ce qui donne à celle-ci une forme plus arrondie), il semble que l'anomalie soit produite par une sorte de raccouicissement de cette cellule. Mais nous pensons aussi (|u'etle peut être déterminée par un déplacement de la première nervule inteiiiiédiaire. Une des anomalies les plus intéressantes (pie nous ayons relevées jus{pr;i maintenant (parmi les Chrysopides) est bien certainement l'absence complète de cellule procubitale typique. La figure 4 qui représente l'aile supérieure gauche dune Chrysopa pr^asina Burm. en donne un exemple. On remarquera l'aspect tout particulier que prend cette aile qui nous semble étrange et très éloignée de ce que nous voyons dans le genre Chrysopa. La cellule procubitale typique est, en effet, un caractère de ce genre (comme d'ailleurs de presque tous les autres genres de la famille) et son absence, dans l'espèce précitée, constitue une anomalie que l'on serait disposé à qua- lifier de monstrueuse. Toutefois, dans le genre Nesochrysa créé en 1910 par le /?. P. Lonçiinos Navas pour une espèce de Madagascar qu'il nomme : Nesochrysa Grandidieri, l'absence de telle cellule est normale et caractéristique même du genre. Il faut enfin ajouter, pour terminer cette courte note, que cette absence de îa cellule procubitale typique n'est pas forcément aussi complète. Nous avons vu un cas [Chrysopa rnlijaris Sclin.) où le rameau formant la marge interne de la cellule est interrompu bien avant d'arriver à la nervure procubitale. Niort, 1913. J. Lacroix. (1) On voit, sur cotte figure, la conséquence de cette anomalie : la rollulo procubilalo typique qui, dans Chrysopa vulonris .Çchn. doit être isolée (la première nervule intermédiaire doit tomber en dehors de l'extrémité de la cellule) ne l'est plus ici. p. Lk Brun. — Ilcrburisallons dans la haute vallée du Gijjre. 63 HERBORISATIONS DANS LA HAUTE VALLÉE DU QIFFRE Aux environs de Sixt, près Samoëns (Hte-Savoie) (Suite) 1° Environs immédiats de Sixt. En moins d'une hourc, nous pourrons rAcoIter aul.oui' du villago bon nombro d'espaces intf'rossanles. — Au pied du riuir de I'IkMcI du Fer-à-Clieval, eu face du ciiiiclièi'c, nous t.i'(>u\'eroiis Ijuniina muctilalinn \,. Ti'aVL'r.sanl le Giffre, et le remontant sur la rive gaucho, nous passons devant la petite station £;6n6ratrice d'éloctriciti^, puis nous parvenons on cinq minutes au lit d'un petit torrent très esoarpé et la plui>ait du temps d('ssérii(''. En le remontant pondant qu('I(iues instants, nous trouvtM'ons, parmi les cailiou-X, AJchimilla alpina L., Sa.ii[raga aizoides L. et Adennslyles alfiina I!!. et Fing. Dans le bois, sur la rive gauche du torrent : Hypericnm montanym L., Phy- temna spicatiim L. et Epipaetis atronihcns Hoffm. — Rodoscondanl sur le sentier longeant le Giffi'c, nous traversons une praii'io humide, où nous trou- vons Trollius curopseus L. (fructifié), Acovilum. Ljicnclimum L., Parnassia pahtstris L., Geramum pratcrise L. et Astranlia major L., ainsi que Paris qundrifnlia L. (fructifié^") à la lisière de la forêt. — Repassant le Giffre sur une petite passerelle, nous revenons au village, en récoltant sur des pentes humides dominant la route h droite. Plydaïupvm ramnsvm Schreh. et Epipaclis paluslris Crantz.; enfin. Pnlomonhim cœruli'inn L. et Stachys alpina L. au bord du Giffre, en face de I'IkMcI du Fer-à-Ghoval. Si, l'après-midi, nous allons h Samoëns visiter le jardin botanique, nous pourrons trouver, au retour, sur les rochers ombragés bordant la route à gauche, près du hameau de Balme, Dipitalis lutca L. 2° Fer à Cheval. — Fond de la Combe. — Sources du Giffre. Cette excursion, pour être fructueuse, nécessite une jnuinée entière. On peut, si l'on veut, aller h Cliampéry (Valais), soil par le roi de Sagerou, soit par la Goletto de l'Oulaz, Toutefois, après une période de pluies, la descente du col de Sagerou est parfois difficile, en raison do rémiettemonf des schistes: d'autre part, le passage de la Goletto do l'Oulaz exige l'accompagnomont d'un guide. Nous remontons la vallée du Giffre par une route loncroant la rive droite du torrent, bordée par endroits de Teiicrvim mxmtamim L. et C.haw.rdrus L. Traversant d'abord le hameau des Ourlets, nous dépassons ensuite l'Rchemy, puis Nant-bride-dessous, et Nant-bride-dossus. Au sortir de ce village, nous remarquons, sur la gauche de la route, des parois de rochers humides, qui vont nous présenter plusieurs plantes intéressantes, entre aulres Bahmnns pumila L., Gentiana Crvriala L. et Primala Auricvla L. Redescendant sur la route, nous franchissons bientôt le Giffre sur le pont d'Rau-Rouge. puis nous entrons dans un bois d'aulnes dont la flore est assez riche. Nous y vovons des feuilles A'UrpaUrn frilnha Ghaix. et d'Asarmn eurnpsemn Tj. De même, la rare et belle CpphalanOiera nihra Rich. v abonde, A la sortie du bois, nous nous trouvons dans le cirque du Fer-,VGhoval. Des parois de rochers verticales et superposées s'étendent en arc de cercle du Gienairon à la pointe de Tannevorge : une trentaine de cascades tombent des névés supérieurs le long des parois, et donnent h ce cirque un aspect singulière- ment grandiose et impressionnant. Le fond on est formé par les alluvions p. Le Brun. — Ilnrhorisations rlans Jn houle rnllée du Giffre. Inrrenliellos, recouvertes de gazons et de bois d'aulnes. — Après avoii-, au delà de la cantine du Fer-à-Cheval, traversé un petit torrent, nous laissons h droite le chemin conduisant aux Pellys, pour obliquer à gauche. Après avoir traversé deux autres torrents, peuplés d'EpUoMum rnsmarimfnliiim Iloenke et de Saxifraga aizaidos L., nous laissons h droite le sonlirr menant h Frénalay. De là, le chemin muletier traverse des gazons, puis longe la masse de rochers formidable et rébarbative qui constitue la pyramide du Tanneverge (2.932 métrés), au flanc de laquelle nous voyous suspendue la cascade de la Pissette. Au delà des granges de la Combe, et avant de passer sur la rive gauche du Ciffre, nous traversons un petit espace ga/.onné où, sur la gauche du chemin, le rare et minuscule ficnviniiiin Mnnurchis R. l!r. est assez abondant. Nous traversons ensuite le diffre sur une passerelle, et nous laissons à gauche un chemin, taillé dans le roc, menant aux chalets de Roray, et, par les chalets e| le lac de A^ogealles, au col de Sagerou et à la Goidetle de l'Oulaz [le bolaniste qui se rendrait à Champéry par ce dernier chemin trouvoiait, dans les éboulis, à l'extrémité du lac de Vogealles, Pn-pcircr nlfiirmm T-.l A jiarfir de cet endroit, le pavsage change d'aspect et devient plus sévère : d'âpres parois de rochers dénudé.s, des amoncellements de pierres, des cascades, puis la crête déchiquetée du glacier du Prazon, sus- pendue à di-iii|p au-dessus de la Combe, contribuent à lui donner un aspect triste et particulièrement sauvage. — Nous suivons maintenant directement la rive droite du torrent, ddnt la rive opposée est souvent parsemée de flaques de neige, restes des avalanches du printemps. Au bord d'un petit fdet d'eau longeant à gauche la paroi de la montagne, nous trouverons Pivgiiiriila vnlgnris L.; puis, dans les graviers du torrent, deux charmantes espèces alpines : Pharn asfrofioJina D. C. et Lmaria nlpinn L.; enfin. Bisieiilelld l.rri- qnfa Ij., abondante dans les débris de rochers situés sur la rive gauche du Ciiffre, au bord des amas de neige. Dans les pierrailles couvrant plus loin la rive droite du torrent, lequel coule sous des arcades de neige, se trouve YOnitrnpû campp-^tri.'; 0. C. Parvenus enfin à l'extrémité de la Combe, nous avons devant nous un petit tertre gazonné. situé entre les cascades descen- dant, à gauche du lac de Vogealles. à droite des glaciers du Mont-Riian cl du Prazon, et formant le Giffre. Malgré l'attitude relativement faible du lie\i (1.328 mètres) de nombreuses plantes viennent grossir notre récolte, entre autres : PrJmtiJa qrandifJnrn AIL. Glnhvlnrin rulgaii'> L. et rnrdifnjin L., IJlhtm Mnriarjnn L. et PhnJnvqhim Lihnqn Schreb. Si nous retournons à Sixt. nous reviendrons vers le Fer à Cheval par la rive droite du Ciffre, ce qui nous procurera Géranium sanqvineum L., abondant dans les éboulis en face de la passerelle. Nous traverserons ensuite le torrent un peu en amont de la cantine du Fer-à-Cheval, pour regagner ensuite la route non loin du pont d'Fau-Rouge. Si. au contraire, du Fond de la Combe, nous voulons gagner Champérv par le col de Sagerou, nous prendrons un pofif sentier revenant au sud, et s'élevant à gauche le long de la pente, pour atteindre les chalets de Borav. Puis, en quittant les chalets de Vogealles d.Sfi'i mèfres), nous prendrons le sentier qui oblique à droite, en s'élevant au-dessus de la paroi qui ferme le Fond de la Combe. Du col de Sagerou ('2.113 mètresl où croît VÀquilegia nlpma L., nous tomberons dans l'alpe de Clusanfe. et, de là. par le pas d'Encel, nous parviendrons à Champén- ^\^^Iais). — Quant au passage de la Goulette de l'Oulaz, il est plus difficile et nécessite l'accompagnement d'un guide. 3° Vallée et chalets de Salvadon. Cette excursion, qui ne demande guère qu'une matinée, comporte une grimpée en forêt assez longue, mais elle n'est pas dépour\'ue d'intérêt. p. Le Brun. — Ucrbonsalions dans la haute vallcc du Ciiffre. 65 Suivant pendant dix minutes environ la route du Fer-à-Clievai, nous la quittons aux Curtets, lo premier liameiiu, pour prendre à guuriie (plaque indicatrice) un cliemin montant d'abord à ti-avers des prairies, puis attei- gnant la lisière d'une forêt de sapins, où nous allons trouver en abondance les Vaccinium Mi/rlillus L. et Vitis-ldX'd L. et Pirola rolundlfolia L. Au cours d'une longue montée dans la forêt, nous apercevons les frondai- sons estivales de YAsarum o.uropxiim L., ainsi que le GuWum rolundifo- livm L., el la Cephalanllipra rnbra Rich., abondante au même endi-oit cl en bon état. Au bout d'une heiu^e et demie de trajet, nous sommes en vue du petit toi'rent de Salvadon, coulant à droite sur des rochers polis très inclinés et garnis dans leurs interstices de Rhamnus pimiila L. Sortis de la forêt, nous montons en lacets une pente gazonnée, jusqu'aux granges de Miche ou de Salvadon-bas (1.277 mèfres). A cet endroit, nous ipiillons un instant le chemin, pour monter à gauche le long d'une petite penle pierreuse, abou- tissant h un amas de neige boueuse, situé dans un ci'eux très abrité, au pied de la paroi qui descend de la pointe de Ressassa (2.203 mètres). Aux abords de cet amas de neige, nous trouverons Pnh/qala Cham.Tlnirv.i L., Pcdicnlnris foliosa L., Pha!anqiiim f.iliagn Schreb. et CcphalantluTa rn^ifulia Rich. — Aux endroits récemmeni découverts par la neige, Pclasifps milgaris Desf. est abondant et en pleine floraison. — Redescendant sur le chemin, nous attei- ' gnons (3 h. 1/2 de montée de Sixt) les chalets de Salvadon, situés au fond d'un vallon solitaire en forme d'impasse, dominé h droite par la pointe de Sambet ou de Salvadon (2.234 mètres), h gauche par l'càpre paroi rocheuse de la pointe Rousse (2.S77 mèfres) et au fond par la belle cime neigeuse des Avaudruz (2.fi72 mètres). — Nous pourrons, si nous le voulons [dans ce cas, l'après-midi sera nécessairel monter h la pointe de Salvadon, au sommet de laquelle Gnaphalivm Lpontnpndvtm Scop., Ceniaiirea imillnra L. et Silène acnvlif; L. sont assez abondants. — Sur une pente rocheuse, située sur la droite, au-dessus de la petite croix que nous avons trouvée avant d'arriver aux chalets, nous ne manquerons pas de récolter V Evungmm alpi- num L. — De là, nous redescendrons à Sixt par le même chemin. 4° Pentes gazonnées descendant des Frètes. Une après-midi suffit à cette excursion, une des plus belles el des plus riches, bien qu'un peu fatigante. Nous traversons le Giffre sur le pont de fer. puis remontons un instant la rive gauche. Après avoir dépassé la petite station génératrice d'électricité, nous prenons à droite un sentier montant le long d'un petit mur de pierres sèches, et, à gauche, parallèlement au petit ruisseau que nous connaissons déjà. Nous montons à travers des sapins : puis, quittant le sentier, nous nous nous élevons directement et droit devant nrnis à travers des clairières dans lesquelles nous remarquons de nombreuses plantes subalpines, que nous retrouverons plus haut en pleine floraison, mais qui, à cette époque sont en fruits à cet endroit : Anrm.nne alpina L.. aux belles aigrettes plu- meuses, TrnWnx evrnpppwt L.. Asfranfia wajnr L. et Gentiana Irifea L. (cette dernière encore fleurie). — Traversant ensuite des prairies humides et étendues, nous arrivons, au bout d'une heure de montée, à de nombreux chalets, situés à 1.172 mèfres d'altitude, au milieu de vastes prairies par- semées de merisiers et constituant le hameau de Passy, que nous laissons à gauche, pour prendre un chemin montant à travers prés. Sur ce versant, exposé au nord, les forêts ne croissent nulle part au-dessus de 1,200 mètres; elles cèdent la place à des prairies. Au bord du chemin, à l'origine d'un lit de ruisseau rocailleux et siliceux, situé h gauch'^ et en contrebas du sentier, nous trouvons abondamment Arnica mnnfana L. et Gnaphaluim dioïcvm L. — Au bout d'une demi-heure, nous atteignons le dernier groupe de chalets, le 66 P. Le Brun. — llnlinrisatinns dans la haute vallée du Giffrc. plus élevr, les chaleis des Vagnys, situés au milieu de prairies liumides par- semées de (ieranmm prateiisn L. Ce but de l'excursion est le tertre gazonné, triangulaire et très incliné que nous apercevons en face de nous, à une cer- taine hauteur, et dont l'accès est facile, bien que très escarpé. — Le sentier cesse à cet endroit; nous continuons à monter h travers des pâturages d'abord unis, puis rocailleux, dans les(]uels nous commençons à récoltei' des plantes intéressantes : Brllidiaslnnn MichcUi Cass., Canhms dejluraliis L., Crépis aurea Cass. el (ienliana iali>a L. Dans les interstices des l'ocbers croît VAspi- dium lonchylis Sov. Nous abordons la base du tertre, ayant au-dessus de nous la crête des Frètes, déchiquetée et parsemée de tlaques de neige; à notre gauche un petit toi-renl que nous voyons plus haut suinter d'un champ de neige très incliné; enfin, à nolie droite, un champ d'éboulis très escarpé, lit du torrent de Nant, sec, descendant en arc de cercle vers Salvagny. La flore de ce tertre, situé environ à 1.950-2.000 mètres d'altitude, est très riche. Nous admirons tous les représentants de la flore alpine, en pleine floraison à celle altitude, malgré la saison avancée; des fleurs aux couleurs variées et éclatantes parsèment le gazon ras. et vont nous faire oublier la légère fatigue de cette grimpée; beaucoup de ces belles plantes sont d'ailleurs pleines d'inlérêt. Nous descendons d'abord à gauche, au bord du torrent ' qui, à cet endroit, dévale entre des pentes schisteuses couvertes d'Hedysanim obscurum L. et de Valeriana monlana L. Plus haut, un petit espace tourbeux nous procurera Primula jarinosa L., aux fleurs d'un rose vif; la charmante Soldanella alpiva L., puis liaiisia alpina L., Tojv'ldn cahjndala R. Br., Alliiiin fallax Don., Eriophorinti alphunn L., Jimais- trifidus L. et IrUjlnmis L.. Scirpiis c^spilnsus L. et Care.r airain, L. Remontant sur le tertre, nous en longeons la crête, praticable, bien que très inclinée à certains endroits, et couverte, sur la gauche, de buissons de Rhododendron ferniriinevm L. encore fleuris. Enfui, h l'exl rémité de ce tertre, à l'extrême limite de la végétation gazonnée, nous allons frouvei' de nombreuses plantes (jui vont augmenter encore notre l'écolfe, déjà fort belle : Anémone narc.issiflnra L. et sidfuren L., Geum monlanum L., Polentilla aurea L., Dri/as octopelala L., Sedum Rho- drola L., Hieracinum anranliacum. L., Pedicularis Barrelieri Rchb. et verti- rillata L., Orrhis (jlobnsn L., Poa alpina L., Festnra violaeea Gaud., enfln la plus belle de toutes : Paradisia liliaslrinn Schreb., qui étale à profusion ses grandes corolles odorantes d'un blanc éclatant. Du haut de ce tertre, au milieu d'un silence troublé seulement par le bruit d'un petit filet d'eau filtrant d'un champ de neige voisin, nous Jouissons d'une vue plongeante d'une grande beauté. A droite, le cirque du Fer-à-Cheval, avec la cime neigeuse du Tanneverge et les glaciers du mont Ruan: en face de nous, les Avaudruz et la solitaire vallée de Salvailon: puis, à gauche, dans le lointain, la masse sombre du ]\Iôle, laissant voir h sa base un petit coin bleu du Léman. Une heure et quart de descente suffira au refour de cette belle excursion qui, à coup sûr, aura empli notre boîte h herboriser d'un riche butin. 5° Lac et combe de Gers. Cette excursion est d'un grand intérêt. Elle est assez longue et nécessite une journée entière. Il y a lieu d'autre part d'emporter des provision.s, c^ar l'on ne trouvera en cours de route aucune auberge. Partant de la place, nous traversons le bourg, en suivant un instant la route de Samoëns, puis franchissons le Giffre sur une passerelle. Durant vingt minutes, le chemin traverse la petite plaine fertile qui s'étend entre le Giffre et le torrent des Fonds. Nous passons ce dernier au hameau des Faix, puis nous suivons le chemin montant à gauche le long de la pente. Au bout d'ime demi-heure, nous quiltons ce chemin, pour prendre à droite un autre chemin p. I,E RntîN. — Ilrrbnrisalions dans la haute vallée du Giffre. 67 remontant un nefif vallon par de nombreux larefs h travers des prairies par- semées de fîranges et de c])alets. A un détour du rlicmin, nous commençons à apercevoir le Buet (3.10!) mètres) dont la belle coupole placée découpe, h droite, les sombres dentelures des Frôles, puis les Aiguilles-Roufîes et une partie de l'Aiîïuille-Verte. Parvenus au bord du nant du Keïet, le petit torrent issu de la combe de Gers, nous évitons de le traverser, pour obliquer h droite et monter directement h travers des prés tiumides où croît la Genliana Ascle- piadea L., jusqu'au chemin de chars menant de Samoëns au lac de Gers, et faisant en ce lieu, prés du chalet de Portes, un ancfle droit. Nous allons suivre ce chemin, lequel traverse la forêt: au sortir de cette forêt, ime clairière siliceuse, située h prauche du chemin, va nous prorurei' en abondimce Arnirn monlana T.., Vacrmtm vilis idœa ]i. et Gcnl'wna piirpnrra L. Sortis de la forôl, nous traversons de vastes pâturages unis, emplacement probable d'un ancien lac, plus étendus, dans lesquels Rumo.r alpinii,'; L. et Veratrvm alhvm L. sont communs. Après un parcours presque plat, nous parvenons aux chalets et au lac de Gers, situés h 1 .8')fl mètres d'altitude environ, dans un charmant vallon alpestre, et dans un site parfirulièrement solitaire et reposant. En nous retournant, nous jetons un dernier coup d'(ril au vallon que nous venons de quitter, limité en face de nous par la lisière de la forôt, et, h l'arrière-plan, par les cimes neigeuses de la chaîne frontière. La flore de cet endroit est très riche. Sur la rive gauche du lac, parmi les pierrailles, nous allons trouver Arnhis alpinn L., Viola Iiiflnra I,., Senippr- vivum mrmlnmim T,. et arneJmnidriim L. et A'ifrnrilia m'mnr L. Sur la rive droite, bordée de quelques derniers sapins : fjnmnriyne alpino Cass.. Belli- dinxtrum Mirholii Cass. et llirrnrhim niirnulianim L. A l'extrémité du lac, nous trouvons abondamment Hutrhhixia nlpinn R. Rr. A cet endroit, le torrent formant le lac coule h travers des gazons parfois recouverts de flaques de neige, restes d'avalanches qui n'ont pu fondre entièrement, et parsemés de Potentilla anrpa L. et Gcmn mrmtnmim L. aux belles fleurs d'un jaune d'or. Aux endroits laissés récemment à découvert par la neige fondante, nous apercevons des floraisons tardives de Cmnift vermix Ail. et Snldruicflo al- pina Ti., tapissant le sol de leurs corolles délicates. Nous remontons le vallon, puis nous atteignons les pi'emiers rochers, en ayant soin de nous maintenir le long de la rive droite du torrent, coulant par endroits sous des ponts de neige. Au milieu de superbes buissons de Bhndndpndrnri ferriiqinpum L., en pleine floraison, nous pourrons trouver Daphvp Mrzrrpvm L.. aux fleurs violacées exhalant une odeur suave. Sur les pierrailles humides, nous trou- vons encore Vinln ralrnrnfa L.. la rare Pimpiinila nipiva T;., et Sohlrmclln nlpinn T,., ainsi que les Grnlinnn nraiilis L. et vPî'nn L. au bord do la neige, dans le lit même du petit torrent. En continuant à remonter le vallon, nous atteindrions la Tête-Pelmise (2.475 mètres) et Sen'oz, par le col du Dérochoir. Pour redescendre h Sixt, force nous est de revenir par le même itinéraire. De retour aux chalets de Gers, où nous pourrons trouver du laitage, nous reprenons le chemin de Samoëns. Toutefois, arrivés à la lisière de la forêt, nous le laissons, pour prendre à droite un chemin descendant rapidement à travers les sapins. À cet endroit, nous trouvons une flore silvatique d'une exubérance remarquable, composée en majeure partie de Miilt/pdiiim nlpiniim T^eyss., .lrfc??n,W7/c. Versleiiiciiiiigru dus iNoi-cldciitsclien Oiilillii'H-(iehirges, parlic II, p. 3.'}, ii° 6, Uib. XVIII, llg. 38. 1853. — — Goldf. var. batlwnicus Morris oL Lycett. — Munogr. of tlie Mollusca iVom tlie great Ool., part. II, p. 39, lab. IV, fig. 9. Celle luriae est voisine de M. asper, mina les stries rayoïuiaiites de la surface sont moins nonibieuses, plus apparentes, se prolongent sur toute la région buccale et se bifurquent plusieurs fois, elc. Très i-are, un éclianlillon uni(pie. (loll. lî. IN° 24. — is()(;AiU)r\ Miinima Sowerby. Synonymie. 1821. Ixocanlia mlnima Sow. — Min. Conch., vol. III, |t. 171, tab. CCXGV, fig. 1. 1850. — — d'Orb. --- Prodrome, vol. I, p. 310, n" 253, étage batlionien. 1871. — — 'rei-(|uem el Jouidy. — Monogr. de l'étage batlio- nien, p. 105. Coquille d'assez pelit(> taille, cordiforme, renflée, close, sans ornements ; crochets enroulés en spirale en avant, lunuhî bien développée, etc. Deux exempliiiivs donl un iiiconqilel. Coll. lî. et P. N" 25. — Pleuromya Decuktata Phillips. Synonymie. 1835. AmpliiJcsma dccuiialuin Plull. — Illustrations of the Geology of York- shire, partie I, p. 115, pi. 7, fig. 11. 1854. Mfjaciles deciirluhis Moi'ris el Lycett. — Monogr. of the Moll. from the great Ool., pail. III, Itivalves, p. 137, tab. XV, fig. 10. 1871. Pleuroinija dccurUiht Terquem et Jourdy. — Monogi-. de l'étage ba- tlionien, p. 83. 1902. — — P. Petilclerc. — Faunule du Vésulien (Balh. inf.) de la côte d'Andelarre, p. 10. Espèce bien figurée dans l'ouvrage de Moriùs el Lycelt auquel je renvoie pour la diagnose. Moules assez rares. Coll. lî. et P. Brachiopodes. N° 26. — DiCTYOTiiVRis CoARCTATA Païkiason. Synonymie. 181 1 . Terebralulilc.-: eoanidhis Païk. — Organic Remains, vol. TH. pi. XVI, lig. 5. 1821. Terebralnla coarciata Sow. — Min. Conch., vol. IV, p. 7, lab. CCGXII, fig. 1-4. 1851. — — Davidson. — A Monograph of lîrilish oolitic and liasic Rraidiiopoda, vol. I, partie III, p. 59, n" 57, pi. XII, fig. 12-15. 1862. Dirjijnlhijrh aiori-Aitta E. -Eudes Deslongchanqis. — Paléontologie française, teirain jurassique. Brachiopodes, p. 411, n° 77, pi. 6, lig. 7 et 9, pi. 117-118. 72 Paul Petitclerc. — Dalhonicn supérieur de Tresilley. 1879. Tercbraluld cinirclala Szajnoclm. — Die Bracliiopoden fauna der OoliUie voii Baliji bci Kiakaii, p. l'i, laf. I\', lig. 3-4. 1880. DiclyoUiyris coarclala H. Douvillé. — Sur quel(iues genres de IJra- chiopodos, p. 11», lig. 7. Très jolie espèce, caractérisée par la disposition partiLuliùic des plis de la valve |)erforée et par son onienieidalion ; celle-ci se compose de ciMes rayonnantes très lines, nondjreuses et l'appiochées, qui présentent des épines creuses au point de rencontre des lignes d'accroissement. Très aljondante dans les manies. Coll. de la Société d'Agricultuie, li. vA I'. N" 27. — EuuESiA CAumuM Lamarck. Synonymie. 1819. Tcrcbralula cavdium Lamarck. — Animaux sans vertèbres, vol. VII, p. 235, n" 47. 1851. — — Davidson. — Monogr. of IJrilish ool. and liasic Brachiopoda, vol. I, pail. III, p. 4.'5, n" .'iS, pi. XII, lig. 13-18. 1862. Wdkllu'imia (Eudesiaj cardium E.-E. Desl. ■ — Pal. fiançaise, terrain jurassique, Brachiopodes, p. ."588, n" 74, pi. G, lig. 4, pi. 11 J à 114. 1880. Eude.sia cardium H. Douvillé. — Sur quelques genres de Brachiopodes, p. 28, fig. 18. 1900. — — H. Douvillé. — Brachiopodes in Cossmann, note 11, sur les Mollusques du Bath. de Saint-Gaultier, p. 82, n° 4, pi. Vm, fig. 17. Cette Térébratule est très caractéristique des couches supérieures du Bathonien; elle a les deux valves couvertes de très gros plis assez aigus : ces plis, en se rapprochant des parties latérales de la coquille (c'est-à-dire de la ligne d'union des deux valves), diminuent progressivemenl de grosseur et finissent par devenir' très petits. Le crochet est court, se termine biusciuement, laissant voir im foramen largement ouvert, etc. Excessivi'ment commune dans les falaises de Luc-sur-Mer et Langrune (visitées naguère par moi), ainsi que dans les carrières de Banville (Calvados), Eudesia cardium est plus rare et moins bien conservée à Tresilley. Coll. B. et P. Vesoul. P. Petitclekc, {A suivre). NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Bibliothèque. .— L'iinpiession des quatro fascicules du Catalogue pour l'année courante et l'année dernière (réunies), vient d'être terminée. Ces fa-scicules seront envoyés dans quelques jours aux lecteure de la Bibliotl^èque qui ont réglé direc- tement leur cotisation spéciale, ces cotisations n'ayant pas été recouvrées par la poste. Question. — M. P. Zieglcr fils, à La Gosse-Epinal, serait reconnaissant aux lecteurs de la Feuille qui voudiaient bien lui envoyer dos renseignements biogra- phiques au sujet de l'auteur entomologique ^'-^^^ transformes en tig('s feuilléos, siiija/cs Irana/dniitii en jeuUltt i'crtcs, etc.)... n J. Cotte in iitt. Je crois devoir rapporter à co dernier cas, une anomalie de la corolle que j'ai rencontrée une seule fois, au bois Gasseau, coinniune de Vulaines, en tin mars 1904, sur une rononculacée. Il s'agit d'une fleur d'Aiiénioiie ntmoiosa L. dont un pétale était métaïuorpliosé en un sépale semblable pour la forme, la consistance et la couleur aux trois autres sépales normaux placés sous la fleur, mais de dimensions beaucoup moindres quoique, supérieures toutefois à celles d&s sépales voisins, (voir tig. ci-eontre.) En même temps, M. Guignon et moi, nous remai-quions dans l'intérieur de la corolle de très petites larves foncées que nous prenions pour des triungulins guettant le passage de quelque hyménoptère. JVIais en rapprochant leur prési'noe sur cette fleur de l'étrange prolifération qu'elle présente, je crois pouvoir supposer, sans trop de présomption, que ces prétendus triungulins devaient bel et bien être des larves d'un Thrips quelconque. Il est seule- ment fâcheux que ne soupçonnant pas alors leuj- véritable identité de parasites de plantes, nous nous soyons bornés à enregistrer cette obsei-vation sans nous y arrêter davantage. La lettre de M. Cotte nous ayant remis le fait en mémoire, il m'a semblé inté- ressant de le signaler, aux lecteurs de la FeiàUtf, en l'accompagnant d'un croquis emprunté à un dessin fait d'après nature en 1904. La même année, et au même endroit, nous avons rencontré en nombre, dévorant les feuilles et los fleurs de VAnemoiif iiemorosa, des chenilles d'une psychide qui mise en élevage nous a domié le papillon de Pachytdta unicolor Hfn. (= Psyché ijraininella Schifl'.). G. GOURY. Fréquence du mélanisme chez les Lépidoptères du nord-ouest de la France. — Ayant remarqué dans les collections de notre région, le grand nombre d'etspèces atteintes de mélanisme, je crois utile de donner une liste des sujets observés, mais uniquement pour la région indiquée. La cause de ces cas fréquents doit probablement être attribuée aux hivers, en général très humides, (]ue nous avons. Nous savons que les pays à longues époques de sécheresse, nous donnent des exemplaires pâles, il s'en suit que, inversement l'humidité doit nous donner des sujets foncés ou envaliis par les couleurs noires, grises, enfumceis ou brunes. Dans la liste qui suit, pour indiquer le plus ou moins de rareté, nous avons employé les abréviations courantes. Les collections sont désignées par les abrévia- tions ci-après : Collection Anoelot Col. A. — Foucart Col. F. Guérin Col. G. — Lesaffre Col. L. — Faux Col. P. — Siuits Col. S. La collection Faux a été acquise par la ville de Lille pour son Musée d'histoire naturelle; les Microlépidoptères de la collection Foucart avaient été acquis par Faux qui l'a introduite dans sa collection, alors que les Macrolépidoptères ont été achetés par M. Brabant, de Cambrai, dont nous déplorons la mort récente. Je n'ai pu, en conséquence, être renseigné sur les sujets de sa collection, la plus riche de notre région. Macrolépidotères Papilio Marliiinii L. , ab. Ni{jrofuxiatus Rothke. TR. — Col. S. Pieris À'api L., ab. Bryoniae O. R. — Col. A. et F. Polyommates Phiaeas L., ab. ailes presque toutes noires. TrR. — Col. F. Noies spéciales et locales. Apatura Uiu S. V., ab. liiades Nitis. T.R. — Col. P. et S. Lintenitis l'opuli L., E. BARTHE,'23, rue d'Alais, Uzès (Gard). CHOIX TRÈS IMPORTANT DE COLÉOPTÈRES ET LÉPIDOPTÈRES EUROPÉENS ET EXOTIQUES A la pièce et par lots.— Prix avantageux BEAUX HÉMIPTÈRES & ORTHOPTÈRES EXOTIQUES Spécialité de préparations biologiques d'Insectes utiles et nuisibles ; 60 espèces typiques disponibles en boîtes vitrées. Ces prépaa'ations, des plus soignées, s© recommandent pour l'Enseignement et les Musées et sont déjà adoptées par des centaines d'établissements français et étrangers. — Renseignements et envois con- ditionnels sur demande. Insectes fossiles de l'ambre, \" choix, à 1 fr. 25 le morceau. Nombreuses espèces disponibles, surtout Diptères. A. POVILLON-WILLIARD, Naturaliste à Fmges (Pas-de-Calais). A VENDRE TRÈS BELLE COLLECTION D'OISEAUX DU NORD DE LA FRANCE ET DES MARAIS DE LA SOMME Comprenant plus de 250 espèces, dont quelques-unes raa'es, parfaitement natura- lisées et conservées, plus quelques petits mammifères, nids de guêpes, d'oiseaux, etc. Le tout contenu dans une belle et grande vitrine acajou et deux vitrines chêne. Pour rensignements : * S'adresser à M. GEBET, 76, rue du Fauhov^g-Snint-Denis, Paris. SOMMAIRE DU N° 508 G, Goury et J. Guignon : Insectes parasites des Polygalées. J. Lacroix : Etudes entoinologiques. — Quelques anomalies chez les Chrysopides. P. Le Brun : Herborisations dans la haute vallée du Giffre, aux environs de Sixt, près Samoons (Haute-Savoie) [suite}. Paul Petitclerc : Note sur le Bathonien supérieur (Bradfordien) de Tresilley, canton de Rioz (Haute-Saône) {suite). Notes spéciales et locales : Bibliothèque. ' • ' Question. Anémone nemorosa L. déformée par des larves de Thrips (G. Gouhy). Fréquence du mélanismc chez les Lépidoptères du Nord-Ouest de la France (Albert Smits). Répartition géographique d'.Vraschnia Levana (Albert Smits). Coléoptères rares recueillis en Bretagne (G. Revelière). Larves vivant dans le formol J. Mansion). .Souscription pour l'exécution d'une médaille à l'effigie d'Emile Maupas. Echanges. BCLLËTIN D'ÉCHANOCS DE Lk FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES M. Pierre Le Brun, 16, avenue de la République, Paris, offre d'échanger en plants vivants, les espèces suivantes : /ris foetU/is iih.'ia, I. virescens (.Valais), 1. sibirica; Sci/la bijoUa, .!>'. lilio-llyacinthiis; iVarcissus pseiido-narcissus, N. incomparabilis ; ■ Erica ciliuris, E. TetraUj., E. i^coparia, E. vagans; Anchusa seinpervirens; Âlysnum nMrtanum ; Tulipa sUvestDs, T. JJtdieri, T. clusiana; Erijthronium- Dens-C'anisi Anémone silvestris; Sedum dasyphyllum; Viole palustris; Polystichum, cristatum; Myrica gale; Lohelia urens; W ahlenbergia hederucea. (à suivre). M. Gerel, 76, rue du Faubourg-Sdint-Denis, Paris, demandé à échcinger des Ara- néides (araignées proprement dites) d'Europe, en alcool, bien déterminées, contre des coquilles vivantes, ou fcssiles, minéraux, œufs d'oiseaux ou autres objets d'his- toire naturelle. Le marquis de Sardi, rue Eugène-Lisbonne, 8, Montpellier, offre : Geoda silicea enhidra de l'Uruguay et plantes fossiles des schistes permiens de l'Hérault contre minerais d'or ou argent natif. M. l'abbé Boone, à Bouin (Deux-Sèvres), s'offre à clas-ser les fossiles du Lias et du Juras-sique sauf le Sinenuirien et le Kimmeridjien. Il échangerait volontiers très bons échantillons de ces terrains. M. L. Chopard, 52, boulevard Saint-Germain, Paris, désire Orthoptères de la famille des (îryllidae de toutes provenances; échange ou étude. M. Rousseau (Ph.), à Simon-la-Vineuse (Vendée), offre : bonnes coquilles, marines et terrestres, françaises et exotiques ; fossiles en bon état de presque tous les étagee géologiques du Cambrien ou quaternaire; des minéraux et roches assez raffes; quelques coléoptères et hyménoptères australiens; des plantes phanérogames et cryptogames. Demande : des objets analogues, sauf des insectes, des cartons vitrés système Deyrolle, des ouvrages scientifiques et des silex taillés, haches, etc. Envoyer oblata. M. G. Houlbert, Station entomologique, Rennes. A échanger : Gyllenhal : Insecta suecica. Coléopt. 4 vol., broch. Lips. , 1808-27. — Stieelin et Gautaed : Fauna Coleopt. helvet. Die Kafer-Faxina d. Schiceiz. Zurich, 1869, 1 vol. relié. — Thomson (J.). : Essai d'une classification de la famille des Céranibycides, Paris, 1861, 1 vol broché, 3 pi. ■ — Spinoza : Essai monoç/raph. sur les Clérites, 2 vol. Gènes, 1844, 47 pi. color. — Blanchaed : Histoire des Insectes. Paris, 1845, 2 vol. reliés en un seul, 20 pi. noires. — Annales de la Société entomol. de France, 1875 (fasc. 2, 3 et 4) ; 1881 (fasc. 1, 2 et 4) ; 1889 (fasc. 1, 3 et 4). OUVRAGES OFFERTS A LA BIBLIOTHÈQUE bU 10 FÉVRIER AU 9 MARS 1913 De la part de MM. Collinge (1 br.); Ad. Dollfus (1 vol.); Eob. Dollfus (1 br.); Guignon (2 br.); BBlian (4 br.); Lambertie (2 br.); Mansion (1 vol.); Eabaud (2 br.) ; Claudius Roux (11 br.) ; Sollaud (1 br.) ; Stebling (1 br.). Total : 2 volumes, 25 brochures. Nous adressons tous nos remerciements aux donateurs O ^.^ 1" Mai 1913 — V' Série, 43' Année — N» 509 .-_. /^ ■^ : D^ LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES REVUE MENSLELLE D'HISTOIRE NATURELLE s» mSm «S» Abonnement annuel (France et Étranger) Payable à M. Adrien DoUfus, 3, rue Fresnel, Paris (16=) 6 fr. Les abonnements à la FEUILLE seront faits dorénavant à partir du 1"" janvier (au lieu du i^' novembre) Imprimerie Oberthur, Rennes — Paris u 1913 O LIVRES NOUVEAUX PUBLIES EN FRANCE André (Gustave). — Chimie agricole. Il, Chiiiiie du .sol, in-18, xvi-556 p. — Paris, Baillière. BauROOiN (A.), V. FoROT et A. Piffault. — Le Bas-Limi)\isin, in-8", xv-298 p. et grav. — U.ssel, Eyboûlet. BoussAC (Jean). — Etudes stiatigraphiqucs sur le Numinulitique alpin, gr. in-4", XXX -662 p., avec figujes et planches. — Paris, inip. Nationale (Ministère des Travaux publics. Mémoires pour servir à l'explication de la carte géologique détaillée de la France). BuPFAULT (Pierre). — Le Briançonnais for.?stier et pastoral. Essai de mono- graphie, in-S", 232 p., avec 3 cartes et 22 photogr* — Nancy et Paris, Beiger- Levrault. CUREAU (Ad.). — Les Sociétés primitives di- l'Afrique équatoriale, in-8°, xn- 420 p., 18 planches et 1 carte. — Paris, A. Colin. — 6 fr. Damon (Ernest). — L'Escargot industriel. Elevage et parcage de l'Escargot, 13 p. et fig. — Gien, iuip. Pigelet. Gatin (C.-L. ). — Les arbres, arbusfces"«t ai-brisseaux forestiers, 100 planches coloriés, 32 dessins originaux, in-16, LX-117 p. — Paris, Paul Lechevalier. GuiNiER (Ph.). — Atlas des arbres, arbustes, arbrisseaux et sous-ai-brisseaux croissant spontanément ou naturalisés en France et dans les régions limitrophes (900 p. et 200 planches), 2<^ et 3<^ séries, 60 p. et 20 pi. — Paris, Lhomme. HoVELACQUE (André). — Anatomie macroscopique des lymphatiques du poumon, vaisseaux et ganglions, 4J p., avec schémas. — Nancy et Paris, Berger-Levrault. Maître (Léon). — Le Lac de Grandlicu et se^ affluents, l" livraison, in-8°, 121 p. et grav. — Nantes, imp. Dugas, 2^^ livraison, 112 p. avec carte et grav. • — Rennes, inip. Oberthiir. MoNTCHAMP (Auguste). — L'industrie des Phosphates dans la sud tunisien (thèse), in-8°, 117 p. et cai-te. — Le Puy, imp. Peyrillier. NÈGRE (Georges). — La Houille sous le pays de Bray (thèse), in-8°, 143 p. — Bruxelles, l'auteur, 65, rue du Midi. NÈGRE (Georges) et P. Combes fils. — Etude géologique du tracé d'un projet de canal souterrain Parjs-Poissy, in-8°, 15 p. et planches. — Paris, imp. ileynès, 9, rue Saulnier. RouviÈRE (H.). — Précis d'Anatomie et de Dissection; t. II : thorax, abdomen, bassin, membre inférieur, in-8°, 485 p. et 259 fig. — Paris, Masson. RozÉ (G.). — Recherches anatomiques, chimiquas et pharmaceutiques sur le Pin d'Alep et ses produits de sécrétion, in-8°, 91 p. avec fig. — Montpellier, imp. gén. du Midi. Sartory (A.). — Les empoisonnements par les Champignons, été de' 1912, in-S", vi-53 p. et 5 pi. — Paris, Lhomme. Trotiessart (E.-L.). — Catalogue des Oiseaux d'Europe pour servir de complé- ment et de supplément à l'Ornithologie européenne de Degland et Gerbe, in-8°, xviii-545 p. — Paris, Lhomme. La Pêche moderne. Encyclopédie du pêcheur (par Albert-Petit, Cunisset-Carnot, Jou.sset de Bellesme, Joyeux-Laffuie, Launay, Maison, Marsillon, Carré, Pére^. Poyet, Voulquin, in-8°, 592 p. et 680 fig. — Paris, Larousse. !«' Mai 1913 — V-^ Série, 43' Année — N" 509 LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES HERBORISATIONS DANS LA HAUTE VALLEE DU QIFFRE LbôRARi NEW YOR Aux environs de Sixt, près Samoëns (Hte-Savoie) fsoTAHicA (Fin) QAKi»BN 6° Vallée des Fonds. - Chalets de Crépinnes. Cette excursion peut se faire facilement en une matinée, si l'on part de Ijonne lioure. Elle procurera en particulier de nombreux représentants de la llore silvalique subalpine. Traversant le Gilïre, nous passdns devant la mairie, puis nous suivons la route du col d'Anterne, qui monte en pente douce à travei-s des prairies humides où VAlchimilla vulgaris L. et le Cirshmi oleraceum Scop. sont abon- dants. Nous traversons le hameau de Maison-Neuve, puis le village de Sal- vagny (87.j mètres). Au sortir de ce tlerniei-, nous fr-anchissons un champ d'éboulis, cône de déjection du tori-ent de Nant-Sec, descendaiil à gauche des Frètes, et semé de Saxifraçid. aizuUli's \,. Nous trouvons une bifurcation. Si nous disposons de trois quarts d'heure, un petit délour nous permettra de récolter une plante fort intéressante, particulière aux forêts de Conifères des hautes montagnes, et n'existant guère que là, dans la région. Pour cela, nous prenons le chemin de droite, suivant la vallée, et rejoignant le torrent de.s Fonds à l'entrée de la forêt. Au boi'd du chemin, à gauche, dans des espaces marécageux, croissent Tofielda cahjcuiatu R. Br. et Orchid conopsea L. Le torrent, coulant entre de gros blocs de rochers, resserre entre les deux pentes sombres et couvei'tes de sapins, puis, en face de nous, les à-pics vertigineux descendant de la pointe de Salles (2,721 mètres), tout cela donne à l'endroit un aspect extrêmement sauvage. Dans les rochers bordant le torrent, nous ti'duvons ahondannnent Epiloblum rosniaiuùiiAiuin Haenke et Drijas octo- Ijclala L. (délleurie). Nous passons le torrent sur le petit pont de fer, poui- laisseï- un instant à notre droite le chemin (lequel fait à cet endroit un lacet) menant à la belle cascade du Rouget, puis au col d'Anterne par les chalets des Fonds, ou à Servez et aux llouches par les chalets de Salles et les cols de Plate ou de la Portettaz. Le pont franchi, nous quittons le chemin, pour monter dans la forêt, légèrement à gauche, l'espace de cinquante mètres; là, parmi la mousse, sous les sapins, Goodyera repens R. Br. croît en quan- tités. En continuant jusqu'au chemin, nous trouverons au bord de ce dernier les Saxifragn Aizoou L. et cuneijolia L.: puis, un peu plus loin, au-dessus du chemin, à droite, Centaurea munlavu L. et Salvia glutinosa L. Repassant le torrent, nous revenons jusqu'aux éboulis, à l'entrée du village de Salvagny, pour prendre le chemin muletier que, à l'aller, nous avions laissé à notre gauche. C'est le nouveau chemin menant aux chalets des Fonds par les chalets d'Erassette, et au Buet par le récent l'cfuge bâti sur la crête des Frètes. Nous 78 I'. I.I-: lîlil \. llrihiirisdUiius il(in\ lu liunlf ctillrc ihi (l'iljir. enli'uiis bii'iilùt dans la vasic loi'ùl de saijiiis i]iii coinK," liail ce xcisaiil jusqu'à I.8IX) iiu'lirs (l'allitudc. Nous li'ouvons en abondance sui' les 1jI(jcs de rochers au bord du ( licmiii. Kemcj-u saxat'dia Rchb. et Carnpunula pusilla liaenke. Au bout d'iuii' lu'uii' ilf Hionlée, nous parvenons à un groupe de granges, situées sur uu rebord gaziuuié dominant le ravin au fond duiiuel l'on apei'(;oi1 II' torrent di's Fonds. .Niuis ipiilluus aloi's ce clieiiiiii, pour piriidrc à gauclie un sentier niontanl dans la forêt |)ar de nondjreux lacets. Inlerieuienient. nous trouvons de beaux représentants de la Dore lorestièi-e : Arcituiia mu,s- cosa L. et Aipleniurii viridc Iluds. sur les rochei's humides et moussus, puis Lunaiia rodivhui L. (en fridts) et CephaUnitheid rabra Kicli., cette dernière tiès abondante. Dans les clairières abruptes, nous remarquons Dhjllaiis tulea \j., ainsi ipie Dmilarid digildla Lam. (en fruits), l'hylciima spicalum L., l'fenuiUhes purpurva 1;., l'avis (luadiijoUa L. (en fruits) et Luziihi nivca D. G. Plus haut, toujdiiis aux abords du chemin : Vicia silvalica L. (ce), Pii'ola ■seciinda L. et Maididlu iiiiini biluUurn D. G. Enfin, avant de sortir de la forêt, au niveau de l'avanf-dernier lacet, nous récoltei-ons, sur le sol humeux foimé d'aiguilles de sapins en décomposition, deux parasites : Mnnolrupu hypu- pitijx \j. et le i-are EpiponiuiK (niielini Uich. Sortis de la foiêt. nous aperce- vons, dans une riante clairière alpestr-e, à 1.449 nièties d'altitude, les granges de Grépinnes. Une petite peide gazonnée, située au delà des gianges, au nord, va nous procurei' abondamment Sempervicum lectorum L. et Gentiana lutea L., puis Orcliit; uslulata L. et Digilalis grandiflora Alt., plus rares. De cet endroit, nous jouissons d'une fort belle vue; au-dessus de nous, des sapins, de plus eu plus espacés, escaladent l'arête des Frètes, poui- cesser de croître un peu plus haut; en face de nous, le petit vallon désolé menant aux chalets de Salles, et la belle cascade du Houget, dout la iiuiieui" emplit toute la vallée. Si, ayant quitté Sixt de bou malin, nous voulons allei au col d'Anlerne et, de là, à Ghamoiii\ ou aux lloudies, il nous faudra contiiuier le même chenun jusqu'aux chalets des Fonds. Ge passage, de même ipie celui du col de Plate, se recommande surtout aux géologues, en raison des nombreux fossiles qui se trouvent dans ces formations calcaires. Si, au contraiie, nous devons revenir à Sixt, il sera nécessaire de redescendre pai- le même chemin, le couloir d'éboulis du torrent de Nanl-Sec, empêchant de descendre directement sur Salvagny et sur Passy. Le principal mérite de cette excursion léside dans le fait qu'elle pei'niet de récolter beaucoup d'espèces propres aux fiuèts de la zone subalpine. 7° Croix de Commune. — Pentes du Grenairon. Gette excursion est, sans contredit, la plus riche. Le botaniste quittant Sixt pourra la faire en allant, par le col de Tanneverge, soit à Finhaut (Valais), soit à Vallorcine. En ce cas, il devra partir de Sixt avant le lever du soleil, de manière à se trouver à la croix de Gommune avant neuf heures, pour pouvoir y herboriser avec fruit; autrement l'excursion nécessite, pour être fructueuse, une journée entière. Le passage du col de Tanneverge ne sera à conseiller au botaniste que s'il ne craiid ni le vertige ni la fatigue, la des- cente du col étant très raide, vertigineuse paifois, à ti-avers des rochers très inclinés. Dans ce cas, si le teijips est favorable, il faudra treize à quatorze heures jusiju'à Finhaut. Dans tous les cas, l'excursion nejdevra être entreprise que par un beau temps certain. Les orages qui se forment fréquemment et inopinément sur la chaîne du Mont-Blanc se dirigent très souvent sur le massif du Buet et du Grenairon, de sorte que l'on peut, d'un instant à l'autre, et sans s'y attendre, au-dessus de la croix de Gommune, sans aucun abri, exposé aux coups de foudre fréquents dans la montagne à cette altitude, aux chutes p. I,K liRUiN. - llinbiinsdlxons dans la hautr tuilléo du (irljri'. 79 de i-()chers (jui paiaissent permanentes à cet ciididil, el surloiil au brouillard, liMiiK'l vous environne soudiiin et vous coniraini à une inimnhiiité prudente elcoiuplète. Alors que le ciel, en face, parait uiagniliiiue, l'on est très surpris, à cet endroit, d'entendre soudain l'orage que l'on n'avait pu deviner derrière la montagne qui en cachait la vue. Des provisions sont indispensables à cette course, la majeure partie du trajet étant absolument désert. Le première partie du clienuii nous est connue. Nous suivons la route du Fer-à-dheval jusqu'aux Hrairels, où nous traversons le Gillre, pour suivre, à droite, un chemin qui entre immédialemenl dans la forêt, api-ès avoii' franchi un petit torrent. Ce parcoui-s ne nous procurera guère que Ueum rivale !.. et Sambucus racemosa L. (en fruits). Après une demi-heure de montée, nous atteignons la petite claii-ière où se trouvent les granges de Sairon (1.228 mèti-es), et où VKpllDlùuni spicalum Lam. est abondant. Rentrés dans la forêt, poui' grimper par de nombreux lacets une pente herbeuse et brous- sailleuse fort raide, étroitement bordée par deux petits torrents, celui de droite dévalant dans une tissure, entre des roches polies très inclinées, et foi'manHa cascade du Uard. Parvenus aux granges de Commune, après avoir laissé à notre droite les chalets, du même nom, nous nous y reposons un instant de cette longue montée. Nous «avons devant nous le massif du Grenairon (2.772 mètres) dont les falaises verticales et polies, réguhèrement étagées et couvertes de neige supé- rieurement, ont un aspect très pittoresque. A la base de la première paroi s'étend une large pente d'éboulis, parsemée de vastes névés à dioile, et couverte à gauche de gazons coupés de gros blocs de rochers détachés de la paroi. La partie gazonnee est limitée à droite par un petit torrent issu des névés, et à gauche par une crête herbeuse bordant les premiers escarpements des piécipices du Fer-à-Cheval, et sur laquelle nous apercevons la croix de Commune (i.932 mètres). C'est l'espace, tantôt gazonné et rocailleux, tantôt morainique, compris entre la crête à gauche, la première paroi du Grenairon en face de nous, et le petit torrent, à droite, que nous allons exploier, en ayant soin de remai-quer le toi'rcnt le plus rapproché du Fer-à-Cheval, foimant une ligne oblique dirigée du S.-E. au N.-W. Au-dessus des granges, nous nous dirigeons obliquement vers le petit torrent, en traversant des gazons où nous voyons en abondance les beaux capitules orangés du Senccio Dorunicuni L. et le Cirsium spinosissmum Scop., puis, entre les blocs de rocheis épars sur le gazon : S(idjra(ju Aizoon L. et bnjoidc6 L., puis lAspidiam loncitylis Sn. Sur la rive droite du petit torrent, dans les éboulis presque entièrement dépourvus de végétation, nous trouve- rons Valeriana moiilana L. et Hutcliinsia rolundifoiia K. Br., aux feuilles un peu charnues et glauques, et aux tleui's d'un lose tendre. Nous éloignant un instant du torrent, nous revenons vers la cioix de Conmiune, à travers des gazons qui vont nous procuier Arenaria gvandijli)ra Jacq., Belltdiaairuin Mkhelii Cuss.,' Cenlaurt-a unii'lora L., Crépis aurea Cass., et les Orchis ylo- bosa L., albida Scop. et viridis L. Nous revenons ensuite, pour le suivre, au bord du petit torrent, maintenant simple ruisseau, lequel oblique vers la gauche. Bientôt nous nous trouvons dans un long couloir, très incliné, dont le fond est entièrement occupé par la neige, et que nous remontons. Une charmante llore alpine, tapissant les deux talus de ce couloir, surtout le côté gauche, exposé au soleil, va réjouir nos regards : Uenliana venia L., nivalin L. et acaulis L., aux Heurs d'un bleu intense, puis les délicates corolles de la Snldanella (dpina L., perçant pai' endroits sous la neige. Sur le talus gauche, formé de débris rocheux humides, croissent Viola calcarata L. et la rare l'in- (jaivuld aipina L.; enfin Rainincuhi.s alpe^lris L., qui, à partir de cette alti- tude, anime à profusion de ses belles fleurs blanches les pierrailles dénudées, & & 80 1'. I.K Itiu ,\. - llcilKirisalinns dans la hanlc vallrc du (•iljic. au voisinaire dos neiges fondantes, llevenant délinilivenienl sur la gauche, nous Iravei'sons d'abord ^W^ débris seiiisleux, puis des gazons roeaiiieux, ce (|ui nous permet de récoitei' encoi'e (te lionnes ciioses, telles que te cliarinani Sili'iw acanlis L., aux Meurs d'un rose vif [laraissanl pi(iuées sur des pelotes de mousse, puis Achilhra airala L. et moschala L. et l'haca alpina Wulf. (1\.). Nous gagnons enlin la ci-uix de Commune, située sur un mamelon dominant tout le cinpie du Fer-à-Cllieval. De là, nous allons remonter ta crête qui, au- dessus de la croix, borde les pi-endères pentes du précipice, dont le paicours n'offre d'ailleurs aucun dangei-; cela nous piocurei"i Astt'r alpimis L.. puis les frondaisons fructifères du Huibnrndiiim cpmuin I,. it{.), que nous aurons peut-être ta cliance de récolter en tteurs plus haut. Sur la pente tournée vers te Fer-à-Chevat, nous pourrons recueillir sans difficultés Erynguim alpi- num L., d'aillcuis très jieu abondant. .Nous parvenons enliu à t'extiémité de ta crête, à l'endroit (2.2;i() mètres) où elle rejoint le Grenairon, pour obliquer ensuite à gauche. Là, nous trou- vons un vaste champ de neige, bordé de Kununculus alpc:^lris L. (ce.) et à l'extrémité duquel nous pourrons sans doute apercevoir Bulbocodium ver- nam L., récemment découvert et encore fleuri. C'est à cet endroit que s'arrête t'excuision, si nous redescendons à Sixt. Nous avons devant nous la muraille verticale et |iolic du Grenairon, dont le pied est couvert itc blocs de rochers qui s'en détaclienl de temps à autre; à gauche ta chaîne frontière, avec te Cheval-Blanc (2.8 1!) mètres) et la pointe de Finive, réunissant le Buet au Tanneverge, puis les précipices du Fer-à-Cheval, avec leurs cascades irisées par te soleil, el le col de Tanneverge, en partie couvert de neige; derrière nous enlin les Avaudruz el le groupe neigeux du Mont-Buan et de la Tour-Sallières. Si, ne craignant ni le vertige, ni surtout la fatigui; d'une longue course, et ayant devant nous cinq ou six heures, nous voulons gagner le col de Tan- neverge, il nous faudra suivre la pente, formée d'éboulis et d'aspect désolé, qui, de l'endroit où nous sommes, s'étend régulièrement el en arc de cercle au-dessus de ta paroi du cirijue ta plus élevée, jusqu'aux pâturages de Tanne- verge. Nous longerons la base des petits glaciers du Chcval-Blani' cl de Finive, en ayant soin de ne pas nous appi'ochei- du pi-écipi''e que nous contournons. Du col (2.497 mètres), limite entre ta Haute-Savoie et la Suisse (Valais), par une descente de lochei's extrêmement raide, vertigineuse par endroits, nous tomberons dans le petit vallon désolé de Barberine, peuplé à cet endroit de tourbières dans lesquell(\s croît le Scir])n^ alpinus Schl. Nous descendrons le vallon jusqu'à Emosson, puis, de là, nous pourrons ou bien continuer ta descente du vallon jusqu'à Valtorcine, ou bien aller à Finhaut par le col de la Gueulaz où nous tâcherons d'arriver avant te déclin du jour. Au sommet du col même croissent les l'ares Juiicux Jacquini L. et Eriophorutn SchL'Uchzerii Hoppe, puis LniselPiiria p)'nctimbe)is Desf., abondante au sonunet des Six- Jeurs (2.0."i6 môtresi. mamelon granitique et gazomié dominant le col au sud, et du haut duquel la vue eudirasse toute la chaîne du Moid-Blanc. Du col (l.!)27 mètres), une Iniirc de descente nous mènera à Fintiaut; ou mieux, si nous disposons encore d'une heure de jour, nous descemtrons directement à Giétroz, ce (pii nous pernu'ttrail de r't''coller l//(i.v//r/(v ci'ispus lientli. dans des éboutis giaiiiliques descendant jusipi'au bord de la route, à gauclie de l'hôtel où nous pourrons coucl;er. Si au contraire nous redescendons à Sixt, nous i-egagnerons les granges de Commune. Toutefois nous pourrons, de là, suivre un itinéraire beaucoup moins fatigant que celui de l'aller, en suivant le chemin se maintenant à tlanc de montagne à travers tes pâturages, pa-r les chalets de Commune, ceux de la Mouillette et des Vognys, enfin le hameau de Passy, d'où nous descendrons tout droit à Sixt. p. Le Brun. — Herborisalions dans la haute vallée du CAjJrc. 8l ,\oT\. — Ces récils d'excursions, résiillals de modestes observations re- cueillies (IniJiiil d(Uix mois, son! forei^nicnl très incomplets, vu !;i grande richesse de Ici lldie de la i'éi;ion. Il restera au l)i)tanistê de nombreux PiidroiLs à explofrr, tels que le cirque de la Ciuivrc, entourant les clialots dos Fonds: le lac d'Anterne, le lac de Vogcalles, le vallon menaid aux chalets de Salles, etc. Il ne regrettera pas d'avoir prolongé des recherches qui n'auront pas manqué déjà d'être pour lui pleines de pi-olit et d'agi'énient. Paris. P. Le liiuiiN. ,.fjp.. RECHERCHES SUR LES COULEURS OPTIQUES & PIOMENTAIRES CHEZ LES LÉPIDOPTÈRES On .sait que les couleui's des ailes des Papillons sont de deux sortes : les unes sont dues à un pigment qui s'est déposé, à la fin de l'histogenèse, dans les écailles en voie de formation. Les autres sont optiques et dues à des phéno- mènes de diffracliiin, compaiables à ceux qui donnent naissance aux réseaux, en o|jti(iue; les couleurs opli(|ues sont bien connues des entomologistes et provieiuient des interférences provoquées par la construction intime ou le relief des écailles. C'est, par exemple, dans le genre Morpho que l'on rencontre l'es magniliques couleurs bleues, irisées, aux reflets métalliques; les coii- leui's cliatnijinites, chaiigo.aiiles, si répandues chez les Papillons tels que ceux du genre Limcnilis proviennent aussi d'écaillés optiques dont la constitution a pour principal effet de décomposer les radiations lumineuses. Les écailles optiques sont généralement vides ou remplies de gaz; elles sont ornées, sur toute leur surface, d'une quantité de stries en relief, parallèles et séparées les unes des autres par une rainure; la disposition en relief est rendue appai-ente par le fait que, au microscope et à la lumière directe, chaque strie provoque une ombre portée à l'un de ses côtés; on s'en rend compte aussi par la méthode des coupes. Cependant la constr-uction striée de l'écaillé n'est pas suffisante à elle seule pour produire, par exemple, le bleu métallique des Mnrphidœ ou le violet cliainyani des l/nnfnitis, et il est nécessaii'e que d'aidres écailles contenant du pigment foncé existent au-dessous des optiques pour former un écran propre à mettre en valeur les irisations de la surface. D'une série de recherches et d'expériences que nous avons pratiquée.s, depuis 190fi, sur la vai'iation des Papillons (1), il résulte, entre autres, que certains phénomènes d'optique, dont celui de décomposer les radiations lumineuses est le plus important, jouent un grand rôle dans les modifications de couleurs et dans la formation du niélanisme et de l'albinisme chez les Lépidoptères. Nous ne pouvons, ici, résumer l'ensemble des résultats de ces recherches et nous nous liornerons à indiquer ceux de ces résultats qui mettent en évidence le rôle joué dans ce domaine par ces phénomènes d'op- liiiue, dont (pielques-uiis sont peu connus d(^s physiciens. Kn premier lieu, nous devons constater qu'il n'existe aucune différence de constitution morphologique entre les écailles opticpies et les écailles pignien- (II Arnold Pictkt. Beclierches expérimeiilales sur les inccanismes du mélanisvie et de l'iillyniisnie niiez les Li'pidoptères. Méni. Soc. Phys. et Ilisl. nal. Genève, vol. 37, (). m k 278, pi. 1 k 5, 1912. — Voir aiissi : Recherches e-rpériine niâtes sur l'origine de la rouleur bleue chez les Lcpidoplcres. Arch. 3e. phys. et nal. Genève, \\\ vol. 30, p. 621-623, 1910. 82 A. PiCTET. — Les couleurs optiques chez les Lépiduplères. laiii's. l'AJiiiiinéf'S an iiiici-oscope, les deux sortes sont pareilles et la iiH'lliiHlr ili'S coupes iv\èle que les pignieulaires sont ornées de stries en ri'licf s('iiil)lal)les à celles des opti(|ues. Du i-esie, il est facile de se rendre compte ipic celles des écailles ipii sont peu chargées de pignieid et «jni. pai' conséquent, sont restées un peu transpareides, décomposent parfaitement les vibi-ations de la lumière dès qu'on les a détachées de l'aile pour les examiner séparément au micioscope, ;\ la lumière directe. Seules les écailles sur- chargées de matière colorante à tel point qu'elles en sont rendues opacjues, ne jouissent pas de ((-Ile propriété. Sans entrer dans le détail de nos re- cherches, nous concluons que le jihânnniènr de décomposition des radiations Unninenses est lié à la quantité de pigment qui colore les écailles et que ce lihéiiomène croît dlntenxité vn raison inverse de la quantité de pigment. Le pigmeni constitue dduc la seule différence qui existe entre les écailles opli(pies e| les pignieidaires. Poni- se l'endre compte du rôle (|u'il joue dans la coidralion des Papilleiis, ilcunvienl par consi^-quent de débarrasser de leur matière colorante les ailes de quelques-uns de ces insectes I.a chose est facile; de tous les procédés que nous avons employés, celui qui consiste à plonger les ailes dans un bain de potasse caustique à chaud est le meilleur. De cette façon on arrive à extraire assez facilement le pigment des écailles et à rendre les ailes plus ou moins transparentes suivant la dnn^e de l'action de la potasse et suivant la nature du pigment. Et nous voyons, de cette façon, que les cou- leurs claires sont formées par des écailles qui covtierwent moins de pigment que les couleurs foncées et non pas toujours un pigment phi.t clair. T. es ailes, une fois qu'elles ont été décolorées par ce procédé, sont lavées h l'eau, puis à l'alcool et nous les étalons sur nn porte-objet où elles ne tardent pas ri sécher. La transparence qu'elles ont acquise facilite l'examen micros- copique et celui-ci nous montre que la forme des écailles et leur position sur l'aile les unes par rapport aux autres n'ont pas été modifiées: il en est de même des stries qui sont restées intactes et n'ont été ni déformées, ni altérées. Or, si l'on examine les ailes ainsi décolorées, par transparence, h la lumière du jour ou à la lumière artificielle, en ayant soin de les incliner légèrement, la première chose que l'on remarque c'est qu'elles décomposent toutes acti- vement les radiations lumineuses: et c'est précisément les parties qui sont devenues si transparentes qu'elles peuvent rivaliser, sous ce rapport, avec du veri'e. nui donnent lieu an phénomène optique avec le plus d'intensité, tandis (pie les parties qui ont conservé du pigment jouissent moins de cette propriété. Ici encore, de même que sur les ailes intactes ou lorsqu'il s'agit d'écaillés isolées, c'est le pigment des Papillons qui empêche la décompo- sition de la lumière. La quantité de matière colorante répartie dans les (^cailles varie infiniment d'un individu h l'autre d'une même espèce. C'est du reste, ainsi que nous l'avons démontré, la quantité de pigment, plutôt que la qualité de celui-ci, qui joue le principal rôle dans les modifications de couleur qui se présentent sur les ailes des' Papillons, tant h l'état naturel que pour ceux modifiés expé- rimentalement. Souvent, la matière colorante peut faire défaut h quelques écailles de certaines parties de l'aile et ces écailles, ainsi que nous l'avons vu. en décomposant les vibrations de la lumière, parsèment ces parties d'une infinité d'éléments brillants, irisés, aux refiets métalliques bleutés, qui allient leur couleur à celle des écailles voisines dont la teneur en pigment n'a pas été modifiée et cela suffit pour changer la couleur des dessins. C'est aussi à une combinaison entre écailles pigmentaires et optiques qu'est due la couleur verdâtre qui orne le dessous des ailes inférieures dWnthocharis cardamines et de beaucoup d'espèces du genre Pieris. Or, pour constituer ces dessins, il ne se trouve aucune écaille verte, mais seulement des blanches, des jaunes et des A. I'k.I'KT. — l.i:^ coiilciirx npli(iiii's chez les Ij'jyiiloptèi'cs. 83 nuivf.s. Si iKiiis (>xiiniiii(ins ces dernières au niirroscope, nous voyons que, liirii (iii'i'laiil |ii!];iiiPntiV's. elles présentent, par suite d'un pliénnmf'ne pliy- sii|U(' iiii'icux, des rrjh'ts Ideus très marqués. I.c hieu ainsi judduil et le jaune ini-tuent la. iduleur mmIc: les (''cailles blanches, suivant leiu' minilire, acccn- luent (Ml amoindrissent la teinte veidàtre. Il en est de même de certaines femelles de l'icris Imissica' dunl le dessous des ailes inférieures est feiidi' de vert. iVos recliercfies nidlcnt en évidence un ijcand uiniilifc d(> cas (|iu' iiMinticid que la cduleur de certaines parties des ailes ou d'ailes enti(''res de plusieurs l'apillons est |U"oduile pai' l'assemblage d'écaillés de couleurs différentes de ce qu'elles paraissent réellement. Nous ne nous ai-nMerons pas à décrire ces mécanismes dont chacun pourra .se représenter l'origine d'après ce qui vient d'être dit: nous nous bornerons à citer l'exemple des ocelles de Vanessa io. Les ocelles des ailes supérieures de cette espèce simt maculés de bleu, de noir, de violet, de rouge et de blanc. Ils ne comportent que des écailles .janne.s, des noires, des rouges et des blanches ; il ne .se trouve aucune écaille bleue et pas davantage de violette. Les blanches contiennent un pigment qui est bien réellement blanc et sont très répandues. Dans les régions blanches de l'ocelle elles sont amassées en un amas compact, chevauchant les unes sur les autres. Ce sont elles encore qui concourent à la formation des régions bleues et des régions violettes. Dans le premier cas, elles sont placées au- dpffsn.t (l't^cniUet noires: ce dispositif a pour résultat de mettre en valeur le phénomène de décomposition des radiations lumineuses que présentent les écailles blanches, celles-ci étant peu pigmentées. Dans le second cas, les écailles blanches sont placées aii-cln.^ Linné. ITOd. - Kn nonilne dans les prés et dans toute la vallée. On rencontre des exemplaires chez lesquels les élytres courts atteignent à peine l'apex de l'abdomen chez les mâles, tandis qu'ils laissent voir les trois derniers anneaux (h; l'abdomen chez les femelles. On rencoidre aussi des exemplaires ayant le dessus du corps carmin (tête, pi-o- nolum et fémurs postérieurs). ir CdiiiplKircni.s rnaculalus Tliinilirig, IcSl.'i. Avec le in-r'rédciil, mais lie iiiniil(- pas aussi haut dans la \allée, i-es|e entre I.C.dll el 2.(IOt( iiièlirs d'alliluile. 15" (hiiiiplini crus hrcripciinis Brisoiil, IS'iS. Oiiaiid on a pi'iiélii' dans la vallée depuis quelque temps el que l'on arrive vers t.S.'iO mèlies d'alliliide, on conunence à rencontrer quelques exemplaires de ce superbe oitlmptère. Leur nombre va en augmentant plus on s'élève. On le trouve en compagnie du Sien. Brolcmanni. Les femelles de ces deux espèces se ressemblent beau- coup [lar leur forme, leur taille et leur coloration. On arrive à les distinguer facilement en l'emai-quant que les élytres du Brolcmanni se superposent sui- te dos. tandis que ceux du bmnpnvds sont latéraux et par couséqiienl .séparés sur le dos. Iti" \rriipli'ra fu.sra Patins, 1773. Dans les prés el au ciiiiiiiM'iiccmi'nl de la vallée, de 1,600 à 1,800 inélres d'altitude. 17° Pfiophus sti'iduliis Linné, 1761. — Dans les prés et au commencement de la vallée, de 1,600 à 1.800 mètres d'altitude. 18° ŒdipoiJa cœrulcsrms iJnné, 1761. — Avec le précédent. 19° Ephippigera Cuni Bolivar, 1877, var. jugicola Bolivar, 1896. — ].'Eph. Clin} Bolivar se rencontre au pied du Canigou, près de Veraet-les-Bains, ainsi qu'au bord de la route allant d'Axat à Mont-Louis, principalement aux bains de Carcanières. La variété .luijirnla Bolivar existe seule sur les haies qui bordent les prés d'Eyne. Cette variété diffère du type par sa taille bien plus petite, par sa couleur en général brun vert ou brun rouge, par ses élytres bordés de brun, ses fémurs antérieurs plus courts que le pronotum et le? cerques des mâles plus aigus. 20° Antacius Impanicus Bolivar, 1884 — Commun sur les haies qui bordent les prés et dans la vallée, sur les rochers bien exposés au soleil, de 1.600 à 2,300 mètres d'altitude. 21° Locusta canians Fuessly, 1773. — Pans les haies qui bordent les prés. 22° Platiideis gri.sea Fabricius, 1793. — Dans les prés et dans la vallée, de 1,600 à' 2,000 mètres d'altitude. 23° Decticus verrucivonis Linné, 1761. — Dans les prés au-dessus du village. Draguignan. Joseph Azam, Corivspdridaiil du Ministère de l'Instructinii publii|iu'. 86 l'aiil I'ktitci.kHC. Ilnlliniiirii siiprncur de TrcsiUi'ij. NOTE SUR LE BATHONIEN SUPÉRIEUR (Bradfordien) De Tresilley. canton de Rioz (Haute=Saône) (Suite) N" 28. — EuDESi.v Fi.AiiELLUM Defrancc. Synonymie. 1828. Tcrebratulu jtaljfllinn KcIVinirc. Dirlidiiiiairc di's sciences luilu- iillcs, ,ii-|iclr Térébratule. p. 160. IS:;0. — — (rorb. — l'io-li-nmc vol. I. p. 3lfi. n" 3ri'i, tMagc hathonicii. IS.'il. — — Davidson. — Muiiogr. of Britisli oui. and iicisic liiacliiopoda, vol. I, pari. I,. p. 02, n" 60, pi. XII, Og. 19-21. 188i. Eudrsia iFUibcUothyris] llabelbtm E.-E. Desl. — Eludes critiques sur des Hiachiopodes nouveaux ou peu connus, vol. I. p. 178. Cui'ieuse espèce, de petile taille, aplatie, disposée en évenlail (d'où la désignalion de palmetta donnée à cette Térébratule par E.-E. Deslongchamps, en 1837, el, par Dronn. en 1840). Elle est couverte de 9 à 12 plis épais, noueux : le crochet est proéminent, le foranien très large, etc. Commune dans l'Ouest de la France (où je l'ai r-cncontrée avec Kudesia cardium, Dictyotlmri^- roarclaia, etc.), elle est rare dans l'Est. Un seul exemplaire, en bon état de conservation. Coll. P. N° 29. — ZEiM-i:niA Dir.oiw Sowerby. Synonymie. 181.3. Terebraiula digona Sow. — Min. Concli., vol. 1, p. 217, tab. XCVl. 1850. — — d'Orb. — Pi-odionie. vol. 1, p. ;il5, n° 3."iO, étage bathonien. 1851. — — Davidson. — Monogr. of British ool. and liasic Bra(diiopoda. vol. 1. pari. III. p. 38, n" 33, pi. V. 11g. lS-2'i. 1862. — — E.-E. Desl. — Pal. française, terrain jurassique. p. 430. n" 80, pi. 121-123 (flg. 1-7). 1871. — — Quenstedt. — Brachiopoden, p. 331, tab. 46, flg. 62-64. 1884. Zeillerui digotia E.-E. Desl. — Etudes critiques sur des Brachiopodes nouveaux ou peu connus, p. 190. Espèce bien connue, liés reconnaissable à sa forme allongée, triangulaiie, un peu amincie vers les crochets, etc., el aussi très caractéristique des couches h Eudesia cardium du Bailhonien supérieur. On la trouve en grande quantité en Normandie, mais elle n'esl pas com- mune dans noire département. J'en ai recoimu deux ou trois échantillons seulement à Tresilley. Coll. B. el P. N" 30. — Zeiij.ERIA Obovata Sowerby. Synonymie. I8I.T. Terebrnhda obovala Sow. —Min. Conch., vol. I, p. 228, pi. CI, fig. .^. 18.51. — — Davidson. — Monogr. of British ool. and liasic Brachiopoda, vol. I. pari. III. p. 39, n" 34. pi. V, lig. 14-17. 1856. — — Oppel. — Die Juraf., p. 495, n" 87. Paul PETrn;r,ERC. Hathoniev supérieur de ïrcsilley. 87 183!). Tcrchraliilii 'W'ahlhi-iriiiaj nlidiuihi \]. E. Dosl. - .Xolfs siii- Ir terniiii ciilldvii'ii. p. :t:i, pi. IV. liff. •"). I8t)2. TiTchniliild iZrUlnia) ohnviitd E.-E. Ocsi. — Pal. IVancaisc. Icii-iiiii jurass., [). Ml, n" 83. pi. I2:i-I2t;. Cociiiillc globuleuse, plu,s longue que large, plus reullée (jue la ZelUcria dignna h l.iquelle elle ressemble beaucoup, etc. Très commune aulrefois (et typique) flans les fossés du petit fort de Champ- Forgeron, près de la gare de liesani'on (occupés aujourd'hui par des hàti- menls militaires), paraîl i-are dans noire gisement. Un ou deux exemplaires à M. Bertrand. N° .31. — TEREBRATI'I.A lNTEItMEI)l\ SowcriiV. Synonymie. 1813. Trrrhratnla inliTinedia .'^o\\ . - ^ .Min. Conch., Mil. T. p. 'i8, tab. XV,. ng. 8. IS.SO. — — d'Orb. — Prodiome, vol. I, p. 316, n° 3.5.5, étage bathonien. 18.") I . — — Davidson. — Monogi-. of liiilisli ool. and liasic Brachiopoda, vol. I. part. III, p. 52, n" 49, pi. XI, fig. 1-5. 1882. Tri('hiiit\ihi iiilcrmcdifi Haas et Pefi'i. — Pie Bi-achiopoden der .lura- formation von Elsass-l.olhringen. p. 260, taf. XI, fig. 7 à 8. fl, 13-14, 17 et taf. XII, fig. 3. 1902. — — P. Petitclerc. — Faunule du Vésulien (Bath. inf.) de la côte d'Andelarre, p. 16, n° 49. Forme bien connue, assez aplatie, plus longue que large, peu plissée, avec un large foramen, etc. ; échantillons souvent écrasés ou déformés. M. le D'' A. Girardot l'a recueillie à Port-sur-Saône. M. Parisot à Belfort, M. Kilian à Monfbéliard et M. L. Rollier à Besançon. N° 32. — ■ RHYNCHONEr.LA rioNciNNA Sowerbv. Synonymie. 1815. Tpirhrahila cnncirmn Sow.— Min. Conch.. vol. I, p. 192, tab. LXXXIII, fig. 6. 1847. niit/iKlnnirUa ciiiiriinni d'Orb. — Prodrome, vol. I. p. 315, n" 3'i3, étage bathonien. 1851. — — Davidson. — Monogr. of Brifish ool. and liasic Brachiopoda, vof. III, p. 88. n° 82. pi. XVII. fig. 6-12. 1879. — — Szajnocha. — Die Brachiopoden-Fauna der Ool. V. Balin b. Krakau, p. 29, n° 32, taf. VI. fig. 10-13. Cette Rhynchonelle, un peu globuleuse, épaisse, etc., et non moins connue que l'espèce précédente, lemplit de ses débris certaines falaises de l'Ouest de la France (Luc, Langrune, etc.). On en trouve de très bons échantillons à Bavilliers. près de BelforI: ceux de Tresilley sont moins typiques, mais assez communs. Coll. B. et P. N° 33. — Rhynchonefj.a Obsoleta Sowerby. Synonymie. 1815. Terebratula obsoleta Sow.— Min. Conch., vol. T, p. 192, lab. LXXXIII, fig. 7. 1852. Rhynchn)}plln ohsnlcln Davidson. — Monogr. of Briti.sh ool. and liasic Brachiopoda, part. III, p. 90, n" 84. pi. XVII. fig. 1-5. 88 Paul Petitci-ERC. - ^ Hulhoiiicn siipcrieiii' de Tfpsillni. \HH2. Hhiinchniii'llfi nlisiilcln ll,-i;is l'I l'rlii. Hic lii;icl)in|Hi(lrii ilri' .IiumI'. V. l';isilSS, l,n|ll|-illl,'( 11, p. :^|.'), lui'. \'ll. lig. 8-tl. lîlOO. — — CossMKiiin. — Nule 11 sui' les M(illus(|iiis du Matii. de Snint-Gaiillier, p. 82, pi. Mil, iig. 20. Iri'égulièronieul uvale, gibbeuse, plii.s huigue que large à l'étal jeuni', avec le foraineu petit, etc., acquieil souvent une as.se/, grande taille là Bradford, eu .Vngleterre). Noti'C gisemenl nV,-;t pas riche eu lihyiiclnnii'lles de ce ly[)e; c'est à peine si j'ai pu en ircunnaitre dmix ou ti'dis (|ui avaiml (Mé alli-ihuces à R. cunchinti. N" 3i. — Riivn(:ii((\i;m,\ \\iii\\8 Schldlliciin. Synonymie. 1820. Tcrrlirnliihi ninans Schkitli. - Die l'ctridaclenkinide, p. 2(17. 1830. — — Koeniei'. - Die \ersleinerungen des iNorddcul^ sclicn Oolithen-Gebirges, p. 38, tab. II, tig. 12. 1852. Hliijni-lioucJla vorimis Davidson. — Monogr. of British col. and liasic l5i-acliiop{Kla, part. III, p. 83, n° 77, pi. XVII. fig. 15-16. 187'.). — — Szajnocha. — Die Brachiopoden-tauna iler Ool. V. Balin bci Krakau, p. 28, n" 31, laf. \ I. fig. 5-9. 1882. — — Haas et Pétri. — Die Brachiopodeu i\rv ,lni-al. V. Elsass-Lothringen, p. 229. taf. VI (Oberei- Doggerl fig. 11-13. Petite espèce, de forme variable, diuil on trouvera une bonne (lesrri|ilion dans Davidson et d'excellentes figures dans le mémoire de MM. Haas et Petii. Elle est assez rai'C à Tresilley : trois exemplaires. Coll. B. et P. Bryozoaires. N° 35. — Di\sToi'oi{\ \ F.itrtrc.osv M. -Edwards. Synonymie. 1839. Diasto'pnra vervucusa M. -Edwards. — .\nuales des sciences naturelles, p. 37, pi. 14, lig. 2. 1845. — — Michelin. — Iconographie zoophytolog., p. 242, pi. 50, lig. 14. 1850. — — d'Orb. — Prodrome, vol. I, p. 317, n° 375, étage bathonien. Très petite espèce, formée de la réunion de tubes minuscules, à ouvertures redressées, groupés circulairement ; adhère sur un fragment de plaquette calcaire. Très rare, une seule colonie. Coll. P. Echinodernes. N'' 30. — AcROSALENU Spinosa Agassiz. Synonymie. 1840 Acrosnlenia sjiinD.^d Agass. - Description des Echinodermes fossiles de la Suisse, part. 11. p. 39. tab. XVIIl, lig. 1-5. 1850. — — d'drii. — Pi'odrome, \n|. I, p. 329. n^ 417, étage bathonien. Paul Petitclerc. — Halhonien supérieur de Tresilley. 89 187!>. Acrosali'iiid spinosd (inlliNiii. l'.il. IVaiir;iisr, Ici-i-aiii juiass., t. X, T" pari.. Kchiiiidc.^ irs;iili('is, ji. :{."il. n" 2:{(), pi. 2:\H cl 2:)!t, lii,'. 1-3.'" I!)()2. — — P. Pclilrleir. -^ Faunule du Vésulicn (nalh. iiil.) (le la cùlc (r\ii(lclai-r'<', p. 20, ii" (iO. P.MIK. — Laiiilicii ri ïiiii'i\. rir\i>iiiii (les Kcliiiiiili'S jui'assi(|U('s (Ir la llaulc-Maiiic, p. l'i. Cet Kchiiiide passe du Bajoiicii au liallniiiiiii cl esl. de petite taille; ou le reconnaît à sa forme subpentagonalc, rcnllcc. à peu près plane en dessous et suhlicmisphérique en dessus, etc. (Cotteau). Très frtMpient à Luc (Calvados), etc., et assez commun à lîclldil, dans le Hallionien, il paraît plus rare à Ti'csilley. M. Jules Lambert, mon syiupalhiquc et très dévoué confrère a néanmoins reconnu sa présence dans le petit envoi d'Echinides (|ue je lui avais communiqué au mois de mai dernier. N" 37. -- Aciiosu.i'.MV Wii.ToM Wrigld. Synonymie. 18.r)2. Arrosaleiiia Willoui Wi'iglil. - Aniials and Magiizine ut Matural His- lory, séiic II. I. I\, p. 83, pi. 3, fig. 4. l8o6. — — Wrigld. — .Moudgi-. ut the British fossil Lcluno- dciinata from Ihc ool. formations, \ul. Il, |i. 24(1, pi. XVI, llg. 3. i;)ll). — — Landicrl et Tliiéry. — Essai de nomi'nclalure raisoimép des Echinides, fasc. III, p. 174. Comme MM. Lambert el Tliici\ n'uni pas réuni .1. \\'ilt(Ji}i Wright à .4. La- marcl.i Desniuulins, que d'Orbigny considérait comme synonymes (l'ai, franc.. t«MTain jurass., t. X, .part. I, p. 377), je me suis borné, pour cette i-aison majeure, à n'indiquei', dans In synonymie d'A.WUsoni, que les ouvrages de Wrighl, laissanl de côté ceux de Uesmoulins, d'Agassiz, Desor, Bronn, Piclet el Cotteau, où il était plus directement ipieslinn d' 1. Lumarcki (l'espèce de Desmoulins). Deux seuls sujets, au dire de M. Lamlii li. peuvent èlie considérés conmie appai'tenant bien au type de Wrighl, encuie sunt-ils d'une conservation médiocre et un peu empâtés dans la gangue. C(dl. 1'. N° 38. '— PLEraociiiM'.is liMnuMc.v CuUean. Synonymie. 1866. Chiuris ballwnica Collcau lin Dclhus el Kœcldin-Schlundjerger). - Descripliun géulogique el minéralogiquc du Uaut-Bliin, p. 314 el 335. 1875. — — Cotteau. — Pal. franc., teirain jurass., t. X, pail. I, Echinides réguliers, p. 62, n° 149, pi. 157. 1908. Plegiocidaris bathoniai Lambert et Thiéry. — Bevision des Echinides jurassiques de la Haute-Marne, p. 5. Les radioles du l'. ballmnicd (le lest fait défaut) sont allongés, grêles, cylin- driijues et couverts de pelils gi-anulcs un peu épineux, disposés en lignes longiludinales, etc. Très conunun dans les marnes. Col. B. et P. îs° 39. — Hemicidaris Llciensis d'Orbigny. Synonymie. 1847. Hemicidaris luciensis d'Orb. — Prodrome, vol. I, p. -320, n" 422, étage bathonien. '.Kl Paul Petitclkrc. - lialhotàt'n supérieur de TrcsiUey. JSoii. Ilemic'hlinis liic.ioi.^i.', Wiighl. Moiiogr. on llir liiilisli fossil Eclii- ii(i(lrnii;il;i of tlic oiililic lnriiiiilidns. vol. I, p. 78, pi. III, fig. 6. 1857. — — Cotleau et Triger. — Echiniilc'^ du (iépiiiirmi'iii lie la Sai-lhe. p. 26, pi. M, lig. l-;{. ififStl. — Cottoaii. l'ai, fiam-.. Ici i-. iiirassiq.. L X, parlic II. Krliiniilr- [■(■«iiilicis. p. \(\. n" 271, 1)1. 271-272. I!t08. — - Lambert el Thiéry. — Revision des Echinides jniassiqwcs do la Hanle-Marnc ji. 12. Espèce de loite (aille, liéinispliéi-ique, rcnllée, plus large que liaule, ar- rondie sur les bords, presque plane en dessous, etc. ; ainsi s'exprime Gotteau en lixanl les premiers tei'mes de la diagnose d'il, lucicn.^s. — Pour la des- cription comphMe, se reporter à la Paléontologie française (loc. cit.). Le type d'il, luc'iemis ])i-(}vient de Luc-sui-iMer, mais l'espèce a été ren- conti'ée dans quantité d'autres gisements bathoniens, notamment à Langrune, Saint-.\ubin, Uanville (Calvados); à Selongey (Gôte-d'Or): à Domfront (Sarthe); à Champ-Foigeron (Doub.s) coll. E. Caillet, etc. (1). A Tresilley, on peut récoller de nombreux ladioles, mais le test est assez rare. Coll. B. et P. -N" 40. -- IIOLECTYPUS Uepressus Lesii.e. Synonymie. I77(S. Efhnillcx iU'ijrcs^ax Leske. - Additamenla ad Kleinii dispos. Echinod., p. 164, pi. XL, fig. .>6. l(S'i7. Uoleclijpiis deiiressus Agassiz et Desor. — Catalogue raisonné des Echinodermes, p. 87. is;i(). d'Orb. ~ Prodrome, vol. I, p. 311», n" 408, étage balhonien. 1836. — Wright. — Monogr. ni llie Britisli fossil Echi- nodermata, vol. II, p. 260, pi. 18, lig. 1. 1 87 1 . — — Desor et P. de Loriol. — Ecliinologie helvétique, p. 258, pi. 34, lig. 3-4. I87.'{. — — Gotteau. — Pal. franc., terr. jurass., I. I\, Echinides irréguliers, p. 412, n" !t8, pi. 103, fig. 5-7. i!t02. — — P. Petitclerc. — Faunule du Vésulien de la rôle d'.\n(lelarre, p. 122. n° 59. 1008. — — Lamberl el Tliiéry. — Révision des Echinides jurassiques de la Haute-Marne, p. 26. Pres(|ue tons les auteurs ont cité, décrit ou ligure cette espèce : elle a pour habitat le lialliunien el aussi le Gallovien: on la trouve dans toutes les col- lections (2). Un seul exemplaire ligure dans la coll. di' M. Bertrand : il est d'assez petite taille. Vesoul. P. Petitclerc. lA suivre). (1) .M. Emmanuel Caillel, de notre ville, pendani un stage militaii-e à Besançon, en 1912, a pu recueillir, tluns ri-niplaeemciil du petit lortin de Chanip-Korgeron, do très beau.v spécimens d'Acrosalenia Marioni ijjtt., en compagnie des //. lucieiisis d'Orb. el //. langru- nensis Coll. — Je profite de l'occa.'^inn pour remercier sincèrement cet ami de la .science d'avoir eu la gracieuselé de m'offrir une partie de ses récoltas. f?) A Bavilliers et à l'ancien étang de la Maîche (sur le territoire de Belfort), Parisot, et, après lui, le colonel Julien et le président Jourdain, en ont recueilli de nombi'eux et beaux spécimens, aujourd'hui bien dispersés. A'uft'A' spéciales cl locales. Ul NOTES SPECIALES ET LOCALES Deux variétés nouvelles du Lygxus iamiliaris Fabr. (Héniiptère). — Je donne ei-dessoiis la (l(^s(!l■ipl ion ilc deux variétés d'un HcMniptère très conuuun, variétés ({110 j'ai ti'ouvées à Aciiércs (forêt df Saint Gcriuain), prés Paris. Il y a dcUii la coUoction l'uton, au Muséum do Paris, un auti-e exemplaire de ma var. flaciiKi, que j'avais jadis envoyé au D'' Puton. LyijŒUs fa-inUiuris Fabr., v. uuntiitiaca, n. var. — Tout ee qui est rougo chez le type est de couleur orange dans cette variété. — 2 exemplaires, ma coll. Li/yœus finiiili/iiix Fabr., v. fiiirina, n. var. — Tout ce qui est rouge chez le type est jaune citron dans œtte variété. — 1 exemplaire, ma coll. ; 1 exemplaire, coll. Puton (au Muséum de Paris). Nota. — J'ai l'intention d'ofl'rir les types des deux variétés ci-dessus au Muséum de Paris, afin qu'ils y soient conservés et j'y .joindrai deux exemplaires immatures du type (à dessins rouges déjà très apparents), comme preuve que les var. uiiran- tiuca et fiai' i lia ne sont pas do simples L. fa mil taris type immatures, couune le croyait à tort le D' Puton. Paul Thieery-Mieq. La Ségestrie perfide et sa morsure. — Il est entendu (jue la morsure de nos araignées n'est pas mortelle, mais on s'accorde généralement à reconnaître qu'elle est aissez douloureuse quand elle provient de Stgestria fiorciitinn, autrement dit de la Sti/entrie perfide. D'après quelques auteurs la blessure de cette dernière espèce serait tellement bénigne qu'au bout « d'une demi-heure » il n'en reste plua que le souvenir. Or, il se trouve qu'une personne de la Brosse-d'Héricy (Soine-ot-Marne) n'en juge pas de même, attendu que, mordue le 28 mars, elle se trouve aujourd'hui encore, 8 avril, assez défigurée par suite d'une tuméfaction qui a envalii tout un côté de la face. L'araignée, après avoir payé de sa vie son impertimmce, a été reconnue à sa tailK' qui atû'int facilement deux centimètres, à ses six yi'ux noctutt'iies et surtout à ses fortes chélicères d'un vert métallique si remarquable. C'était un exemplaire Q. Le monstre s'était attaqué à un morceau de choix sans doute : à la connnissure externe de la paupière droite, y avait implanté ses pattes-mâchoires et du même coup inoculé son venin. D'où douleur vive, puis lancinante, fièvre consécutive de deux heures au moins, enflure intéressant toute la joue droite et la plus grande partie du nez ; quant à l'œil il était hermétiquement clos comme à la suite d'une piqûre d'abeille. Au bout de cinq jours, il s'est foirmé à l'endroit de la morsure ce qu'on appelle ici un » galon », qui est tombé depuis; mais la joue garde toujours la rougeur caractéristique de l'ecchymose et reste doulouireuse au moindre contact : il semble de plus que de temps à autre une mouche se promène sur la pommette et un geste s'ébauche pour éloigner cette importune imaginaire. Tel est, en résumé, lel récit de la victime de cette agression nocturne et des constatations faites sur place. Une rechercli<- dans li:s auteurs s'imposait et voici cm qu'on trouve sous la signa- ture du D"" Paul Gaubert, dans Le Nattiraiiste : « Dugès a examiné la morsure faite sur son bras par des Epeires, des Sèyestriex et des Dysdères érythri(|ues. Une Séi/estrie perfide (grosse Araignée de« caves) lui fit deux petit-es plaies rouges, à peine saignantes, un peu ecchymosées au pourtour et comparables à celles que produirait une forte épingle. Dans le moment de la morsure, la sensation fut assez vive pour mériter le nom de douleur et se prolonger pendant cinq ou six minutes encore, mais avec moins de force. Une élévation blan- châtre entoura presque sur-le-champ les deux piqûres et le pourtour dans une étendue d'un pf>uce de rayon ou à peu près, se colora d'une rougeur érysipélateuse accompagnée d'un très léger gonflement. Au bout d'une demi-heure tout avait dis- paru, sauf la trace des piqûres qui persista quelques jours comme aurait fait toute autre petite blessure » (in Hiittoirr natiirilU' populaire, par Dugès). Tout cela est fort beau et très véridiquie, mais on peut se permettre quelques points d'interrogation. D'abord est-il bien certain que la Ségestrie utilisée par Dugès dans son expérience soit bien la Ser/estri/i pirfif/a Walck qu'on appelle maintenant .S', floreiitiiia ! La petite parenthèse (grosse Araignée des caves) qui a soin de préciser sur le texte 9"2 Noies spéciales et locales. emprunté par le D'' Gaubert ce qu'il entend par S. perfide, fait hésiter sur l'identité de l'espèce, car la grosse Araignée des caves semble plutôt être Seç/estria sexoculata, appelée également « Araignée des caves » en Allemagne : « Kellerspinne » et Il Sec/isauffe ». Dans ce cius lexpériencc n'aurait pas la valeur qu'on pourrait lui supposer : S. acroriilatti ost de moitié plus petite que S. florrntiiia (pf rfii/a). De plus : 1° Tout autres doivent être les suites d'une morsure au bras et d'une moi-su're à la paupière ; le tissu épidennique a une eertaine différence d'épaisseur, avouons-le. 2° Le venin inoculé à volonté par le propriétaire des chélicères doit être autrement abondant que celui inoculé d<' force par suite d'une intervention étrangère : le venin de la vipère elle même a moins d'effet après une morsure à ftiii.c. 3" Par suite de la provocation due à un mouvement réflexe des paupières lors de la rencontre des cils, l'Araignée n'a-t-elle pas cru se trouver à portée d'une proie, comme lorsqu'elle habite dans son tube de toile ? Autant de questions dont il faudrait tenir compte pour une juste appréciation sur l'action du venin de cette Araignée. Mais il semble que les faits parlent mieux que des expériences qui ne se font pas dans les mêmes conditions ni dans le même milieu. De même qu'il y a des personnes qui sont immuniiséas contre les effets de la piqûre des abeilles et des guêpes, il peut s'en trouver dont le tempérament s'accommode plus facilement de la piqûre des Araignées. Puisque l'occasion se piésente, signalons : Lucas. — Quelques remarques sur la manière de vivre de Segestria florent/n/i (Anii. Soc. Eut. Fi:, 1860, p. 309). Gaubert (S.). — Appareil venimeux des Araignées et action de leur venin (/.< Natiiiri/iste, 1893, p. 23-24). — Cat. mens. 1165 (article utilibé plus haut). Pour le venin d'autres espèces on peut encore con.sulter : Bordas (L.). — Recherches sur les glandes venimeuses du Latrodtctus IZ-r/uttatus ou Malmii/iiatliL {Ass. fr. Congr. Ajaccio, 1901, p. 615-618). — Nouv. Cat. 564. André (Emile). — Sur la piqûre des Chélifères (Zuol. Anz., 1908, p. 289-290). — Nouv. Cat. 7199. Phisalix (M""). — Effets physiologiques du venin de la Mygale de Corse {Bull. Mus. H. .T., 1912, p. 134-138), il" 10G83 (Nouv. Cat.). J. G. Sur les mœurs du Dolerus tremulus Klg. — Le 15 mai 1912, je trouvai des fausses chenilles de ce tenthrède sur des tiges de Jirnciis coiig/oiiirmtu.^ L. croissant sur les bords d'un cours d'eau des environs de Montpellier. Ces larves, de grande taille, étaient munies de 11 paires de pattes. ïllles avaient la têt^" jaune, marqué* de quelques points noirs; le corps vert foncé bordé d'une ligne noire sur cliacun des côtés. Je les mis en observation et notai au fua' et à mesure les transformations qu'elles subissaient. Le 27 mai, tontes les larves ont pénétré dans le sable que j'avais eu le .soin de mettre à leur disposition. Curieux de savoir dans quel état elles allaient passer l'hiver, j'en déterrai une. Elle était dépourvue de cocon ainsi que l'a constaté Snellen van Vollenhoven pour Dnlerms hemainde^ Schrk. et pelotonnée dans une petite loge qu'elle s'était creusée dans le sable à une dizaine de centimètres de profondeur. Le 28 février 1913 je déterre mes Dolérides. Sur huit larves, deux seulement sont encore vivantes sous forme de nymphes entièrement rouges. Pendant la deuxième quinzaine de mars, les adultes apparaissent après avoir déchiré leur fourreau nymphal au niveau du pronotum. A la même époque j'en ai pris un certain nombre sur les joncs même o\\ j'avais trouvé les larves. En résumé, ce qui me paraît intéressant dans tout cela, c'est le fait que le Dolerus tremulus Klg. vit à l'état larvaire sur le Juunis coiigloiiieratus L. Le même fait a déjà été signalé chez d'autres Dolérides, mais n'avait pas encore été observé, que je sache, pour l'espèce en question. Montpellier. Aug. Lichtenstein. Le Directeur Gérant, ' A. DOLLFUS. luip. OùenbûT, Uetiuea— l'aria ( 1199-13 1. ANNEES PRECEDENTES DE LA FEUILLE DES JEDNES NATURALISTES I-^- SÉRIE DECENNALE Années 1870 à 1880 (partiellement épuisée) : Le numéro O fr. 35 L'année 3 Ir. Table des Matières de la Série O fr. 40 II' SÉRIE DÉCENNALE Année 1880 à 1890 : Le numéro O fr. S5 L'année 3 tr. Table des Matières de la Série O fr. 50 III' SÉRIE DÉCENNALE Année 1890 à 1900 : Le numéro O f r. 40 L'année 4 tr. Table des Matières de la Série 1 fr. 50 IV' SÉRIE DÉCENNALE Annnée 1900 à 1910 : Le numéro O fr. 50 L'année - 6 fr. V SÉRIE Année 1911 : Le numéro ._ O f r. 50 L'année 6 fr. Quelques numéros des 2", 3^ 4' et o' séries ne peuvent plus être vendus séparément. — Pous éviter l'encombrement, nous avons dû réduire le tirage et nos réserves pour la .5° série sont peu importantes. M. Ch. DOUBLET, percepteur de Montdidier banlieue, 28, rue Eustache=Lesueur Offre pour 45 francs Chenu : ENCYCLOPÉDIE D'HISTOIRE NATURELLE 22 volumes et 8 volumes de tables, brochés, état de neuf. SOMMAIRE DU N" 509 P. Le Brun : Herborisations dniis la liaute valleo du (iil'fre, aux oiivi|-iiiis de Sixl. près Saniooiis lil a ule-Savoie) (fin). Arnold Pictet : Recherches sur les couleurs opUqutîS el. piginentaires clio/, les I,6pidoplères. Joseph Azam : Exciu'sion au val d'Eyiie (Pyrénées-Orientales) (Orthoptèies). Paul Petitclerc : Note sur le RaUionien supéi-ieur (Bradtordien) de Trcsilluy, caulon de Rioz (llaule Saône) [suiti'). Notes spéciales et locales : Deux variétés nauvelles du Lygxus lamiiiavis Kalir. (Hémiptères) (l'aul TuiEnnv-Mii-.oi. La Ségesti'ie perlide el sa juorsure (J. G.). Sur les mœurs du DnleriiK /)rmid»/« l\tf;, (Auj,'. i.iruTKNSTFix). Echanges. BULLETIN D'ÉCHANGES DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES M. Albert Hugues, Saint-Geniès-de-Malgoires, Gard, oiïre ScorpiorLS roassâtres, Scorpio orcitcniiis viya,nts ou en alcool, insectes de sa région, Chiroptères vi- vants, etc.; demande livres, brochures de zoologie et préhistoire française. M. P. Sirguey, 28, rue James-Cane, à Tours, oiïre un certain nombre de coléoptères exotiquevs, tailles petites et moyennes, non déterminés, mais avec étiquettes de provenance, qu'il échangerait au taux moyen de quatre unités la pièce, contre coléoptères d'£urope, de préférence Carabus, Lamellicornes et Longicornes. M. h. Couloii, au Musée d'Elbeui, désire Larves, Chenilles, Insectes parfaits du chêne, avec leurs dégâts et aussi des Insectes myrmécophiles. Enverra listes. — Il propose des animaux marins. — Peut échanger : Fauvel, Fnune GnJlo-Rh., t. I; Flore Gilet et Magne; Locard : Variations mulacoloijiquesf. M. Courjault, Saint-Sauvant (Charente-Inférieure), offre de faire recueillir échan- tillons d'histoire naturelle do Guyane. Désirerait faire déterminer Silex taillés. Fossiles miocènes du Paren et d'autres gisements des Landes, du Bordelais, de Tourainc Latitude de puiser dans les doubles. Offre Roches et Minéraux contre échantillons analogues. M. Perrier de La Bathie, Ingénieur agricole, Ugine (Savoie), demande des exem- plaires .vivants de : Atenchns sacer, s'-nii])uiirtotiis; Scarites [/iyas; Calosoma syco- phanta ; Copris hispana ; Oryctes ; Vantharis vesicatoria — Bacillus gallicus ; Emiuisa; Matitia — Myrmclcon (larves de grosses espèces méridionales) — œufs AWitai-us Atlas et autres Séricigènes — Scorpions, grands Scolopendres et Iules méridionaux — Araignées : Mygale pionnière {Cteniza Sauvuçjei); Argyroncta aquatica; Lycosa tarentula; Latrodectus malmignaiha. M. iGeret, 76, faubourg Saint-Denis, Paris, dernande des Aranieïdes (Araignées proprement dites) d'Europe bien déterminées et en alcool, offre en échange des Coquilles vivantes rares (terrestres ou marines). OUVRAGES OFFERTS A LA BIBLIOTHEQUE DU 10 .M.VliS AU 9 .SVIIII, 1913 De la part de : MM. Prof. L. CoUot (9 br.) ; Cornetz (1 br.) ; Dewitz (3 br.) ; D'" Guébhard (4 br. ) ; Janet (1 vol., 1 br.) ; Lavauden (1 br.) ; Lecointre (1 br.) ; D' Planchon (3 br.). Total : 1 volume, 23 brochures. Nous adressons tous nos remerciements aux donateurs V Série, 43' Année — N« 510 jervv. O ' ^^. LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES REVUE MENSUELLE D'HISTOIRE NATURELLE -?• -5* -9* Abonnement annuel (France et Étranger) Payable à M. Adrien Dollfus, 3, rue Fresnel, Paris (16') 6 fr. Les abonnements à la FEUILLE seront faits dorénavant à partir du 1"^ janvier (au lieu du !«' novembre) Imprimerie Oberthur, Rennes — Paris u 1913 LIVRES NOUVEAUX PUBLIÉS EN FRANCE AixoEGE (A. -P.)- — Essai de géographie botanique des hauteurs de l'Haufcie et de leurs dépendances, in-8°, 39 p. avec fig. et planches (Diplôme d'études). — Lille, imp. Le Bigot. AuBERT (E). — Eléments d'histoire naturelle à l'usage des candidats à l'Institut Agronomique, in-8°, xv-1069 p. et 2017 fig. — Paris, E. André fils. — 8 fr. Chakbonnet (Germain) et E. Dalleinne. — L'arrondissement de Saint-Yrieix. Etude géographique, etc., in-8°, 567 p. avec carte. — Paris, Charles Lavauzelle. — 10 fr. ■ CouPiN (H.), et G. Perrin. — Précis d'histoire naturelle, in-S». 731 p. avec figures. — Paris, Nathan. DÉCHELETTE (Joseph). — Manuel d'Archéologie préhistorique, celtique et gallo- romaine, t. II, Archéologie celtique ou protohistorique (2° partie : Premier âge du fer ou Epoque de Hallstadt), in-8°, viii, p. 513 à 910, avec 172 fig., 3 planches et 1 carte. — Paris, Picard. GcriNiEE (Ph.). — Atlas des arbres, arbustes, arbrisseaux et sous-arbrisseaux croissant spontanément ou naturalisés en France et dans les régions limitrophes (avec 900 pages de texte et 280 planches), série 4 (5 fascicules), in-18. — Paris, Lhomme. Jannin (Louis). — Les Mycoderma, leur rôle en pathologie (thèse), in-8°, 278 p. avec planches et fig. — Nancy, imp. Albert Barbier. Masclet (A.). — Histoire naturelle cynégétique de France et des pays limi- trophes : Gibier et sauvagine. Animaux auxiliaires de la chasse. Ennemis du gibier. Distribution géographique. Origine. Evolution paléontologique et histo- rique, etc., 100 planches d'après nature, cartes, photographies, etc., série I, in-8°, XL-32 p. — Nancy, Berger-Levrault; Paris, Lhomme. Pawlowski (Auguste). — Le sous-sol de la France (fer, houille, schistes, pétrole, sel, plomb, zinc, étain, argent, or, bausite, phosphates, kaolin, ardoises), in-16, Xiii-136 p. — Nancy et Paris, Berger-Levrault. — 2 fr. Perrier (Edmond). — La terre avant l'histoire, in-18, 294 p. — Paris, Jules Tallandier. — 3 fr. 50. RouviLLE (Etienne de). ^ Technique microscopique, d'après Bôhm et Oppel, 5" édit. augmentée, in-8°, 728 p. et 17 figures. — Paris, Vigot frères. 1er Juin 1913 — V' Série, 43'= Année — N° 510 LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES NOTE SUR LE BATHONIEN SUPÉRIEUR (Bradfordien) De Tresilley, canton de Rioz (Haute=Saône) {Fin) N° 41. ApI0CRI^"us P.vRKiNSONi (Schlotheim) Bronn. Synonymie. 1820. Encriniies mespUifonnis Sehlolh. — Die Petiefactenkunde, p. 332. 1837. Apiocrinites Parkinsonii Bronn. — Lethea geogn., p. 2, pi. XVIII, fig. i:i. 1839. Apiocrinus Parkinsoni d'Orb. — Histoire naturelle des Crinoïdes, p. 23, pi. IV, fig. ll-lfi; pi. V, fig. 1 à 8. 18.j7. — — Pictet. — Traité de Paléontologie, 2'" édition, t. IV, p. 339, Atlas, pi. Cil, fig. 8-9. 1882. — — P. de Loriol. — Pal. franc., t. XI, partie l, terr. jiirass., Crinoïdes, p. 227, pi. 27, 28, 30, 31. Les échantillons assez nombreux et bien conservés, qui font partie de ma collection, m'ont permis de reconnaître (dans les matériaux de M. Bertrand) un article basai de ce beau Crinoïde, si longuement décrit et si parfaitement figuré dans la Paléontologie française. De nouvelles rechercties feront probablement découvrir d'autres articles plus importants, peut-être même des fragments de tiges ou de calices, qui viendront corroborer ma manière de voir et rendre ma détermination plus certaine. N" 42. — ExTRACRiNUS Dargniesi Terquem et Jourdy. Synonymie. 1871. Pentacrinus Dargniesi Terquem et Jourdy. — Monogr. de l'étage batlionien de la Moselle, p. 146, pi. X\', fig. 1 à 7. 1878. Pentacrinus (Extracrinusj Dargniesi P. de Loriol. — Note sur le Pen- tacrinus de Sennecey-le-Grand, p. 4, pi. I et pi. H, fig. 1-10. 1879. Pentacrinus Dargniesi P. de Loriol. — Monographie des Crinoïdes fos- siles de la Suisse, part. III et dernière, p. 141, pi. XVL fig. 2. 1888-89. Extracrinus Dargniesi P. de Loriol. — Pal. franc., terr. jurass., t. XL partie IL Crinoïdes, p. 412, pi. 207-211. 94 Paul Petitclerc. — Balhonien supérieui- de Tresilley. D'après la description très minutieuse qu'en donne P. de Loriol dans la Paléontologie française (loc. cit.), p. 413, ce Crinoïde, avec ses cirres (appen- dices) démesurément longs, ses grands bras touffus et retomijant en panache et sa courte tige, devait avoii' une apparence fort roiuarquabie, il tlottait librement. Biiguy-sur-Ouche (Cùte-d'Or) et Sennecey-le-Grand (Saône-el-Loire) étaient deux des meilleures localités citées pour l'abondance et la beauté des échan- tillons de VExtracrinus Dargniesi; on peut encore, ce me semble, le i-écolter à Luc-sur-Mer (1). Ti'ès rare dans notre gisement; je ne vois guère à mentionner que deux articles dans la collection Bertrand et un fragment de tige dans la mienne. Zoophytes. N° 43. — Ceriopora Conifera Michelin. Synonymie. 1821. Millepora conifera Lamouroux. — Explication méthodique des Poly- piers, p. 87, pi. 83, fig. 6-7. 1840-47. Ceriopora conijera Michelin. — Iconographie zoophytologique, p. 24.3, pi. 57, f!g. 8. 1850. — — d'Orb. — Prodrome, vol. I, p. 324, n° 479, étage bathonien. Cette espèce se distingue de toutes les autres par ses rameaux dendroïdes, divergents, cylindriques, terminés en cônes et couverts de minuscules cavités également réparties sur toute la surface. Un seul échantillon incomplet. Coll. P. N° 44. — Ceriopora ramosa d'Orbigny. Synonymie. 1846. Heteropora ramosa Michelin. ^ Iconographie zoophytologique, p. 247, pi. 57, fig. 4. 1847. Ceriopora ramosa d'Orb. — Prodrome, vol. I, p. 323, n° 474, étage bathonien. Je crois pouvoii- rapporter à cette espèce plusieurs fragments d'un Polypier dendroïde, dont les rameaux allongés, cylindriques, ont leur extrémité supé- rieure tronquée au lieu de l'avoir conique; les pores, dans cette même forme, sont plus espacés que ceux du C. conifera, etc. Coll. P. Amorphoozaires. N° 45. — Eudea Lycoperdoides (Michelin) d'Orbigny. Synonymie. 1821. Hallirhoa lycoperdoides Lamouroux. — Exp. méthodique des Poly- piers, p. 72, pi. 78, fig. 2. 1840-47. Siphonia lycoperdoides Michelin. — Iconographie zoophytologique, p. 251, pi. 58, fig. 6. 1847. Eudea lycoperdoides d'Orb. — Prodrome, vol. I, p. 325, n" 497, étage bathonien. Ce Spongiaire (sujet isolé) a de grands rapports avec les Siphonies; il a un peu la forme d'une toupie, porte à sa partie supérieure un oscule peu profond, arrondi, assez étroit et est couvert de nombreux pores visibles à l'œil nu. Un seul exemplaire. Coll. P. (1) M. le Dr Henri Caillet, de notre ville, m'a dit avoir trouvé Exlr. Dargniesi (tige et calice) à Villey-Saint-Etienne (Meurthe-etrMoselle). Paul Petitclerc. — Bnlhonian supérieur de. TresUley. 95 a> c «0 co (0 0) ■M 3 (S X >i t. 4) 3 (U tfl t. 0 ■0» S. a 1- 3 (0 v ■D c V c ■0) o £ X u •^ c (0 (S CQ t. ♦^ (0 ~" 0) ■o ^^ •*- o t. Q. * DP) Paul Petitclerc. — Bathnnirn .wpérnevr do TresUley. N» 46. — EuDEA r,T,AV\TA d'Orbigny. Synonymie. 1821. Eudea clavata Lnnioumux. — Exp. mélhodique des Polypiers, p. ifi, pi. 74, fig. 1-4. 1840-47. Eudea cribr aria Mkh^Wn. — Iconographie zoophvtologique, p. 251, pi. S8, fig. S. 1850. Eudea clavala d'Orb. — Prodrome, vol. I, p. 325, n° 498, étage ba- thonien. Spongiaire cylindrique, en sujet isolé, ayant l'extrémité supérieure arrondie et percée d'un trou circulaire, assez profond et étroit ; toute la surface est couverte de pores en forme de rosace. Sur notre échantillon un peu usé, ces pores sont peu visibles. i\° 47. — Eudea Pistilliformis d'Oibigny. Synonymie. 1821. Spongia pistiltijormis Lamouroux. — Exp. méthodique des Polypiers, p. 88, pi. 84, fig. 5-6. 1840-47. Scyphia phtilliformis Michelin. — Iconographie zoophylologique, p. 250, pi. 58. fig. 4. 1847. Eudea pislillilormis d'Orb. — Prodrome, vol. I, p. 325, n° 499, étage bathonien. Cette espèce,, à l'inverse de Ceriopora conifera, a ses nombreuses petites branches terminées par un ombilic tubuleux. Deux ou trois individus incomplets. Coll. P. La faunule de la tranchée de Tresilley se compose donc actupUoment de : Annélides 1 espèce. Céphalopodes 1 Gasli'opodes 1 — Pélécypodes 22 — Brachiopodes 9 — Bryozoaires 1 — Echinodermes 7 — Zoophytes 2 — Amorphozoaires 3 — Au total 47 espèces. Ce chiffre de 47 espèces, pour un gisement qui présente une étendue de près de 300 mètres, est relativement assez peu élevé; il est probable que notre station n'a pas donné tout ce qu'elle pouvait produire : des recherches patientes et ultérieures nous révéleront bien certainement d'autres matériaux qui seront analysés en temps utile, si toutefois ils présentent un certain intérêt. LISTE ABRÉGÉE DES AUTEURS CONSULTÉS 1812-46 SowERRY. — The Minerai Conchology of Great Britain, London. 1826-37 GOLDFUSS. — Petrefacta Germanife, Dusseldorf. 1830 ZiETEN. — Die Versteinerungen Wiirttembergs, Stuttgart. . 1836 RoEMER. — Die Versteinerungen des Norddeutschen Oolithen- Gebirges, Hannover. 1839 AcASSiz. — Description des Echinodermes de la Suisse, Neu- châtel. 1850 D'Orbigny. — Prodrome de Paléontologie stratigraphique uni- verselle des Animaux mollusques et rayonnes, Paris. Paul Petitclerc. — Balhonien supérieur de Tresilley. 97 1850-63 Morris et Lycett. — A Monograph of the MoUusca frorn the Gieat Oolile clihilly Irom Miiichiiihaniplon, etc., Loiulori. 18ol-52 Davidson. — A Mouogrupli ot the Jirilish uolilic and liasic Brachiopoda, partie IJI ol conclusion, London. 1855-36 Wright. — Monogrupii on the Britisli fossil Ecliinodeimata of the oulilic forinalions, vol. 1 et II, Iho palœonlographical Society, London. 1855-6!) CoïTEAU et Triger. — Ecliinidcs du déparlement de la Sarthe, Paris. 1862 E.-E. Deslongcitamps. — Paléontologie française, terrain jurassique, Bracliiupodes, Paris. 1867 Laube. — Die Bivalvcn des braunen Jura von lialin. 1867-74 Cotteau. — Paléontologie française, terrain jurassique, t. IX, Echinides irréguliers, Paris. 1871 Terquem et Jouruy. — Monographie de l'étage balhonien dans le département de la Moselle. Mémoires de la Société géo- logique de France, 2° série, t. IX, n° 1. 1875-80 Cotteau. — Paléontologie française, terrain jurassique, t. X, partie I, Echinides réguliers, Paris. 1879 SzAJNOCHA. — Die Brachiopoden-Fauna der Ooolithe v. Balin b. Krakau, Wien. 1882 Boeder. — Beitrag zur Kennlniss des Terrain à Chailles und seiner Zweischuler in der Umgegend v. PHrt im Ober-Elsass, Strassburg. 1882 Haas et Pétri. — Die Brachiopoden der Juraforinalion v. Elsass-Lolhringen. Abhandlungen zur geologischen Spe- zialkarte v. Elsass-Lolhringen, Band II, Heft 11, Strassburg. 1882-8!) P. DE LoRioL. — Paléontologie française, terrain jurassique, t. XI, parties I et II, Crinoïdes, Paris. 1888 ScHLiPPE. — Die Fauna des Balhonien im Oberrheinischen Tietlande. Abhandlungen zur geologischen Spezialkarle v. Elsass-Lolhringen, Band IV, Hefl IV, Strassburg. 1888 Ed. Greppin. — Description des fossiles de la grande Oolilhe des environs de Bàle. Mémoires de la Société paléontologique suisse, vol. XV, Genève. 1894 P. DE LoRioL. — • Etude sur les Mollusques du Rauracien infé- rieur du Jura bernois. Mémoires de la Société paléontolo- gique suisse, vol. XXI, Genève. 1899-1900... Ed. Greppin. — Description des fossiles du Bajocien supé- rieur des environs de Bàle, parties II et III. Mémoires de la Société paléontologique suisse, vol. XXVI et XXVII, Genève. 1902 P. Petitclerc. — Faunule du Vésulien (Balhonien inférieui) de la côte d'Andelarre (Haute-Saône). Feuille des Jeunes Naturalistes, IV" série, n° 378, Rennes. 1006 CossMANN. — Pélécypodes jurassiques de France. Congrès de Lyon. Extrait des comptes rendus de l'Association française pour l'avancement des sciences, Paris. 1908 J. Lambert et Tuiéry. — Revision des Echinides jurassiques de la Haute-Marne. Extrait du Bulletin de la Société des Sciences naturelles de la Haute-Marne, 5" année, n° 20, Langres. 1910 J. Lambert et Tiiiéry. — Essai de nomenclature raisonnée des Echinides, fascicule III, Chaumont. Vesoul. P. Petitclerc. 98 J. Lacroix. — Contribufion à l'étude des Névroptères de France. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES NÉVROPTÈRES DE FRANCE Tj'oisième liste. — Vaiiétés nouvelles. A. — SOUS-ORDEE DES LIOPTERES 1. — Section des Odonates (l). Notre très aimable correspondant, M. Josse, nous a envoyé, pour l'étude, des Odonates el autres iN'évroplères capturés autour du lac de Saint-Poinl (Doubs). Pai ini eux se trouvait : i>ijmpetium meridkniale Séiys. Nous croyons intéressant du signaler cette espèce prise dans cet endroit, mais déjà citée du département du Doubs par Pidancet. Nous y avons trouvé également : Sympelrum scoticum Donov. Dans ces envois faits par BI. Josse il y a encore lieu de remaïqucr /Esclina juncea L. (plusieurs exemplaires cf). Le savant Odonatologue bien connu. Al. K. iMautln, dans un travail paru dans la Feuille des Jeunes Naturalistes (2), dit : « M. l'idancet indique comme abondante à Besançon, en août et sep- tembre, une espèce qui ne peut être que l'A. juncea... ». Les échantillons de M. Josse ne laissent planer aucun doute; ils se distinguent très nettement de cyanea Latr. par les bandes plus étroites du thorax, la raie très bien marquée de la face et le plérosligma très sensiblement plus long. Ces spécimens de juncea ont été capturés sur le lac de Saint-Foint. Pyrrhosoma tenellum Villeis. — Ayant voulu étudier cette espèce d'une façon toute spéciale, dans l'Ouest de la France, et ayant observé sur un très grand nombre d'exemplaires, nous croyons devoir insister quelque peu ici sur cette très belle petite Odonate. Nous n'avons évidemment pas la prétention de signaler des faits vérita- blement nouveaux; mais comme ceux-ci se trouvent consignés dans des ou- vrages qui ne sont pas à la portée de tout le monde, il ne sera peut-être pas inutile de les résumer. Le cf de Pyrrhosoma tenellum est invariable : — abdomen tout rouge avec seulement l'extrémité des segments très finement cerclée de bronzé. L'ne seule raie bronzée sur le devant de la tête, celle du nasus. — La Q, par contre, est très variable et, à ce point de vue, très intéressante. Nous présenterons les diverses formes qu'elle peut affecter. 1. — Type. — Deux raies parallèles bronzées sur le devant de la tête; dessus de l'abdomen noir bronzé à partir de l'extrémité postérieure du troi- sième segment. — Nous avons rencontré le tvpe, daiis l'Ouest, dans la pro- portion de 30,12 %. 2. — Première forme. — Deux raies bronzées sur le devant de la tête ; 4° segment abdominal avec une iaclie postérieure, bronzée, assez large et généralement tronquée ; 5" ayant cette même tache s'avançant en pointe (quelquefois presque entièrement couvert de bronzé); 6" et T couverts, ou à peu près, d'une bande de même couleur; 8° et 9° avec du bronzé formant quel- quefois des taches isolées ou plus ou moins unies. Nous avons trouvé cette forme, qui nous semble assez fixe, dans la pro- portion de 14,45 %. (1) Voir nos deux premières listes publiées dans la Feuille des Jeunes Nalurnlisies, 1912. (2) René Martin. — Les Névroplères de P'rance, in Feuille des Jeunes Naturalisles, 1887-18S8. J. Lacroix. — Contribulion à l'étude des Névroptères de France. 99 3. — Deuxième FOUiME. — Diminuliua liés sensible des taches, compara- tiveiiit'iil à la loiiue précédente. Elles sont quelquefois à peine appréciables, coiuiue siiiiplenienl estompées. Main U y a deux raies bronzées sur le devant de la télé; 5', 6°, 7° segments abdominaux tachés postérieurement. iNous l'avons rencontrée dans la proportion de 36,14 %. Elle se présente comme une vraie forme de transition formant une sorte de trait d'union entre la première et celle dont nous allons maintenant parler. Elle nous semble aussi la plus irrégulière. 4. — Troisième forme. — C'est la variété a de Sélys. Elle se caractérise ainsi : « Abdomen rouge sans taclie, avec l'extrémité des segments très fine- ment cerclée de bronzé. Dans cette variété le nasas et la lèvre supérieure ne sont pas plus tachés de bronzé que chez le cf (1). » Celte forme est citée par de Sélys comme ayant été trouvée à Bordeaux (Gironde) par l'eiroud. iNous l'avons prise dans le marais de Blanquefort (Gironde), dans les Deux-Sèvres, la Charente-Inférieure, en Vendée... Nous l'avons trouvée dans la proportion de 18,07 %. 5. — ' Quatrième forme. — C'est la variété y de Sélys (1). Nous l'avons trouvée seulement à Léognan (Gironde) : » Tous les segments de l'abdomen sont occupés en dessus par une bande dorsale bronzée, non interrompue au milieu, mais entamée sur les côtés par les incisions jaunes des segments. » De Sélys, dans son Synopsis des Agrionines a nommé cette forme : var. mela- nogustra. iNous l'avons trouvée une seule fois dans la localité précitée. C.ENAGRioN scrruLUM Kamb. — Dans notre deuxième liste (2; nous avons signalé celle espèce comme ayant été trouvée, très abondante, à Saint-Martin- de-la-Coudre (Cbarente-Inférieure). Nous avons pu examiner ainsi de très nombreux spécimens cf et g (l'espèce était accouplée). Nous signalerons la variation suivante observée sur quelques femelles : 8" segment abdominal avec bande bronzée dorsale se rélrécissanl tout à coup et se continuant par une ligne ({uelquefois assez mince, de chaque côté de laquelle on voit très distinc- tement du bleu. Ce faciès est un peu différent du type chez qui la bande dorsale du 8° seg- ment ne laisse pas voir de bleu antérieurement. Nous avons capturé celte forme une fois à Blanquefort (Gironde), cinq fois à Saint-Marlin-de-la-Coudre (Charente-Inférieure) et une fois au Busseau (Deux-Sèvres). Enallagma cyatihgerum Charp. — M. Josse nous a envoyé un certain nombre d'exemplaires de cette jolie petite espèce capturée sur les bords du lac de Sabd-Point (Doubs). 2. — Section des Oxynates. fl) Famille des Ephémérides. EcDYURus FULMiNUM Plctet. — Nous avons trouvé cette espèce, assez voi- sine de forcipula Kollar, à V ouhé-en-Gdtine (Deux-Sèvres). Nous avions tout d'abord négligé de la séparer de celte dernière espèce prise également dans cette même localité et déjà signalée dans notre première liste. EcDYURUS VENosus Fabr. — Espèce citée de B ride s-le s -Bains (Savoie) par M. W. Lucas (3). RiiiTiiROGENA SEMICOLORATA Curt. — M. D. Lucas nous a rapporté de Ba- il) De Sélys-Longchamps. — Revue des Odonales d'Europe, 1850. (2) J. Lagroix. — Contribution à l'étude des Névroptères de France (Deuxième liste), in Feuille des Jeunes Naturalistes, novembre 1912. (3) W. J. Lucas. — Continental Neuroptera talten by D' T. A. Chapman in l'.tOO and 1910 ' [The Entoniologist, 1911). — Id. Neuroptera from the south of France (in Etitomologist, 1913). 100 J. Lacroix. — Covirihulion à Vélude des Névroptères de France. gnères-de-Luchon (Haute-Garonne) celte très jolie espèce assez caractérisée. Nous icnieiciuiis très vivement notre aimable collègue qui ne manque pas une occasion de nous caplurei-, dans ses chasses, quelques iSévroplères. b) Famille des Perlides. Peul.v BicvuD.VTA L. — jM . Geljn à capturé cette grande espèce à Caiiterels (Hautes-Pyrénées), le 1" août lOOtî, les 22 et 23 juillet l'JIU. Peki,.\ (Di.NocHAs) CEi'iiALOTES (Curt.). — Sud de la France (W. J. Lucas). Chloroi'EULa GHAM.MAïiCA Scop. (= Perla chlorella Uamb.). — Peut-ètie devons-nous insciire dès maintenant cette espèce dans la faune française. Leuctha cyumurica de Geer. — Pris à François le 20 septembre 1!)12 par M. Gelin. IS'emura inconspicua Pictet. — Cité du Val d'Isère (Savoie) par M. W. J. Lucas. c) Famille des Ascalaphides. AscALAPiius iCTERicus Cliarp. — Rambur(l) et Mac Lachian (2) signalent cette espèce du midi de la France et des environs d'IIyères. AscALAPHUS MACAHONius Scop., var. KoLYVAiNENSis Laxm. — Citée des Alpes- Maritimes par V. der Weele (3). ÏELEPRocTOPiiVLLA AUSTRALis Fabr. — Cette jolie espèce aux ailes trans- parentes, sans taches autre qu'une marque sous-ptérosligmale aux ailes pos- térieures, nous a été envoyée tout récemment des environs de Toulon. Cilée par V. d. Weele (3) des Alpes-Marilimes . BuBopsis AGRioiDES Rauib. — Pyrénées-Orientales (V. d. Weele). Puer maculatus Uliv. Mmes. — Citée par V. d. Weele (3). d) Famille des Myrméléonides. Myrmec.elurus trigrammus Pallas. • — Nous avons reçu ce IMyrméléonides des environs de Toulon, il est signalé d'Espagne (4), de Perse (5), de Cn- mée (6). Myrmeleon iNCONSPicuus Ramb., var. leonina Navas. — Notre très aimable maître, le R. P. Longinos Navas a décrit, .sous ce nom, une forme qu'il carac- térise ainsi : « A typo differt : abdomine macula dorsali julva grandi ad basim segmentorum 3-7, in intermediis seu 4-5 parlem basilarem dimidiinn occupun- tibus; ultimo segmento fulvo » (7). Ce savant névroplériste nous fit don, lors de son passage à Niort, en juillet 1912, d'un certain nombre de chrysalides de Myrmeleon inconspicuus venant d'Espagne. Toutes celles qui ont abouti nous ont donné la variété leonina Navas. Notre collègue, M. d'Olbreuse, nous a rapporté de Bonce-les-Bains (Cha- rente-Inférieure), un exemplaire de cette variété. Nous l'avons également prise à Fouras (Charente-Inférieure). Elle a été encore capturée aux Sables- d'Olonne (Vendée), par M. Gelin. Le R. P. Longinos Navas, enfin, l'a reçue de Pornichet (envoi de M. Revelière). La variété leonina Navas paraissant moins commune en France que le type l'est plus que celui-ci en Espagne. (1) Rambur. — Insectes névroptères, 1842. (2) Mac Lachlan. — Classification of Ihe Family Ascalaphidœ, 1871. (3) V. D. Weele. — Catalogue des Ascalaphides des collections du Muséum d'histoire natu- relle de Paris (in Bull, du Muséum, 1909). (4) R. P. Longinos Navas, S. J. — Notas neuropterologicas. V. Myrmeleonidos de Espana, 1904. (5) R. P. Longinos Navas, S. J. — Algunos neuropteros dcl Museo de Madrid. Congreso de Valencia, 1910. (6) R. P. Lo.xGiNOS Navas, S. J. — Insectes névroptères de Crimée, 1911. (7) R. P. Longinos Navas, S. J. — Notas sobre Myrmeleonidos, in Brolcria, vol. X, 1912. J. Lacroix. — Contribution à l'étude des Névroplères de France. 101 AcANTHACLisis BŒTiCA Rambur. — M. l'abbé Longer nous a envoyi'', en août 1912, un Acanlliaclisi.s cS, qu'apirs étude nous rapportons sûrement à l'espèce bœlica Ramb. Capturé dans l'iie d'Oléron (Charente-Inférieui'c). Au sujet de Occ.itanira signalé par nous, dans notre première liste, comme ayant été capturé à Saint-\azaire et à Mindin (Loire-Inférieure) par M. Reve- lièio, il y a eu erreur. Il s'agissait lii de bœlica. Le R.'P. Longinos Navas (i) cite bœlica Rb. <]'Evreux (Eure) et aussi de Crimée (2). e) Famille des Némoptérides. Les insectes de cette famille se reconnaissent immédiatement à la longueur et à l'étroilesse de leurs ailes postérieures. La tète est prolongée en un rostre ou prosostome. Ce dernier caractère les rapproche des Panorpides ; mais la structure des ailes d'une part, la forme et les mœurs des lar-ves d'autre part, les placent à côté des Myrméléonides, entre ces derniers et les Chrysopides, Hémérobides. Nemoptera bipennis Illiger (= limtanica Leach.) est un magnifique Névrop- tère aux ailes jaunes avec des bandes et des taches brunes. Le champ costal a des traits également bruns, libres entre eux et deux grandes taches de même couleur, la dernière touchant le bout de l'aile. Cet insecte est signalé comme appartenant à la Péninsule Ibérique et au sud de la France (3). /) Famille des Chrysopides. Chrysopa vulgaris Schn., var. Namurcensis Navas. — Le R. P. Longinos Navas a décrit une variété nouvelle de Ch. vulgaris. trouvée à Namur (Rel- gique). Elle est surtout caractérisée par ?/?!(> lifine noire de chaque côté du prothorax et une autre latérale le long de l'abdomen; elle présente de plus, sur chaque segment abdominal, une strie oblique brune. Nous avons trouvé h Niort, le 8 août 1912. un exemplaire de vulgaris que nous croyons devoir rapporter à cette variété. 11 a. latéraloment, sur l'abdomen, une bande brune très nette et sur chaque segment une nuire plus petite, oblique. De plus le prothorax est bordé de brun noirâtre. Chrysopa vulgaris Schn., var. rubricata Navas. — Nous avons trouvé à Bessines (Deux-Sèvres) et M. l'abbé Longer a rapporté de l'Ue d'Oléron (Cha- rente-Inférieure) une forme de vulgaris que nous considéions, jusqu'à nouvel ordre, comme appartenant à la variété rubricata Navas. Chrysopa vulgaris Schn., var. pr.ïtexta, var. nov. Viridis, cum flard fasciâ maxime perspicud per omnem dorsalem corporis parfem. .*^f^^7' nigrœ in laferalibus fasciei partibvs latissimfe et saluralo colore. Très postremi arliculi valporum manllarium in exteriore facie signati sunt linea fusca subnigra optime expresse. Prothorax (figure 1) nullam habet maculam in dorso, fert autem in laterali marqine fasciam nigram maxime conspicvam. Abdomen nullam habet maculam srd tantum fasciam dorf;i jlnvam. Ma superior (figure 1) : veuille costales omnex nigrpe sunt in parte inferiore Iquarum prima tresque postremse possunt esse omnino nigrpe}: radiales nigvfp. in duabvs partibus extremis; très primse intermedife nigr^ sunt; item venulse qii.-p sunt ad bnsim alœ. Sector radii in principio nigcr ; marginn inferior il) R. p. Longinos Navas, S. J. — Notas neuropterologioas. V. Myrmeleonidos de Espafla, 1904. (2) R.P. LoxGixos Navas, S. J. — Insectfts névroplères de Crimée, 1911. (3) R. P. LoxGixos Navas, S. J. — Monographia de los Nemopteridos, in Memorias de la Real Academia de Ciencias y Arles de Barcolona, 1910. — Id. Gênera insectoruni d. Wytsman. Neuroptera; famille des Nemopteridx, 1912. 1 02 J. Lacroix. — ConlribuHon à l'étude des Névroptères de France. celbdae procubitalis typicœ pauhim nigra in cxtrema parte. Radius signatus [usco colore paulo post basirn. Ma posterior (figure 1) : venulx costales, quinque vel septem primée radiales, prima inlermedia, secunda procubitalis, secundaque postcubitalis nigrce; seclnr radii niger in piincipio. T.n variété prétexta est 1res voisine de microcephala Brau., mais elle s'en rlistingiip par la bordure noire très netle du prothorax, les palpes maxillaires plus marqués, la dimension des stries de la face et la coloration plus intense des nervules. Certains exemplaires, que nous rapportons cependant à prsetexla, ont la marge inférieure de la cellule procubitale type à peine ou pas marquée. Nous avons trouvé cette forme au Busscan (Deux-Sèvres), le 9 juillet 1912. CiiRYSOPA FLAviFRONS Brau. — Nous avons déjà cité cette espèce dans notre première liste, mais nous n'avions encore pas débrouillé, à cette époque, ses diverses variétés. Elle est excessivement protréiforme. 1. — Variété geniculata Ed. Picfet. — Un exemplaire pris par nous au bois de Vachette, près Niort (Deux-Sèvres). 2. — Variété Nir.ROPrNCTATA Ed. Picfet. — Deux échantillons que nous avons capturés h Niort et à Sainte-Pezcjvie (Deux-Sèvres). 3. — Variété Meyeri Ed. Pictef. — Cette forme est généralement de plus grande taille avec les nervules en gradins plus nombreuses. Le point placé sous les veux est gros. Un seul spécimen pris par nous dans la forêt de Mer- vent fS^eridée), le 16 Juillet 1912. 4. — Variété riparta Ed. Pictef. — Un exemplaire capturé par nous k Saint e-Pezenne, le 30 juillet 1912. R. — Ab. DiFFORMis Lacroix. — Dans une note publiée dans Bulletin de la Société enfomologiqne de France (\), nous avons décrit diffoiTnis comme variété. Malgré la physionomie un peu spéciale de cette forme, nous l'ins- crivons ici comme aberration, jusqu'à plus ample informé. Nous l'avons prise à Aiffres (Deux-Sèvres) et dans la forêt de Mervent (Vendée). CuRYSOPA alra L. — Notre excellent collègue. M. D. Lucas, nous l'a rap- portée de Viltel (VosgesV Elle a été capturée le il juillet 1912. Chrysopa \tîxtr\us Curt., var. JonoTi Lacroix (I). - — Nous avons décrit cette variété à la Société entomologique de France. Ventralis type a été signalé dans notre deuxième liste. La variété a été capturée par nous dans la forêt de VlJermitain (Deux- Sèvres), le 24 juin 1912. Chrysopa prastna Burm. — Nous avons déjà signalé plusieurs variétés de prasina. Dans nos chasses de 1912 nous avons rencontré deux formes inté- ressantes sur lesquelles nous demandons l'autorisation d'insister un peu. Elles se distinguent des autres formes par la présence, sur la partie dorsale de Vabdomen. de points disposés en groupes. Le R. P. Longinos Navas a décrit (2) deux variétés ayant cette particularité. Nous donnerons ici leurs caractères. 1 . — Variété respersa Navas. • — » Palpi nigro annulati. uliimo articulo toto nigro. Profhorax duobus punctis discalibus nigris ante médium, dxiobus (iiscis pone medbim. Stigma pallide viride. « .Abdomen singulis segmenUs dorso sex punctis nigris notatis, duobus an- ci) J. Lacroix. — Deux variétés nouvelles de Chrysopides de Frîince, in Bull. Soc. Ent. de France, 1912. (2) R. P. Longinos Nava.?. S. J. — Notas Entomologicas. 3, Excursiones por los airededores de Granada, in Bol. Soc. Arag. de Cienc. Nat., 1911. J. Lacroix. — ('otih-ibulion à l'rlitdc des Névroptèrcs de France. 1U3 terionbua, quatuor posterioribus; stria item laterali nigra juxta connectivum; segmenlis ventrulibus aliquot punctis juscis. » Nous avuiis truuvé, dans diverses cuurses enloiiiulogiques, des prusinu que nous rapportons à cette variété respersa Navus malgré la dilTéi'ence qui semble les placer un peu à côlé. En étudiant, sur le vivant, ces exemplaires, nous leur avons reconnus deux faciès : Faciès 1. — Abdominis primum secundumque (figure 2) segmentum farunt in dorso duo tunluni puncta nigra; tertiuni, quartum, sexlum, septimumque segmentum (erunl in dorso sex puncta nigra; quorum duo sunt in anleriore parle, quatuor autém in posteriore. Faciès 2. — Unuinquodque segmcntorum abdominis (ert in dorsn duo tantum puncta nigra (figure 3). Il faut encore ajouter que les points du prolliorax et du mésothorax (voir les ligures, 2 et 3) dilîèrent aussi de respersa. Mais devons-nous pour cela créer un nom nouveau pensant avoir alîaire à une forme véritablement nouvelle ? Nous ne le pensons pas et le R. P. Longinos Navas à qui nous avons exposé noti'e façon de penser nous a approuvé. Prasina est excessivement variable. Ceci nous conduit a dii'e qu'il faut surtout considérer des groupes de varia- tions présentant un ou plusieurs cai-actèi'es saillants et communs unissant les individus. Ici il s'agit de points dorsaux sur l'abdomen qui donnent à ces formes une place véritablement à part et dont le nombre peut varier de deux à six. Nous ajouterons que var. respersa Navas n'a pas de ligne arquée sous les antennes. Nous avons capturé nos exemplaires à Bassines, La Tranchée près Niort (Deux-Sèvres) et à Saint-Marlin-de-la-Coudre (Charente-Inférieure). Niort. J. Lacroix. fA suivre). NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Une aberration nouvelle d'Erebia Neoridas Boisduval (Lépidoptère rhopalo- CÈRE). — Pendant le mois d'août 1911, eu compagnie de nos collègues de la Société entomologique de France, MM. H. Brown et le D"' P. Acheray, de Paris, nous avons eu le plaisir de capturer, au mont Ventoux (Vaucluse), en grande quantité, le gracieux lépidoptère diurne qui porte le nom d'Erebia Neoridas Boisduval. Sur le versant méridional de cette montagne, dont la crête va de l'Est à l'Ouest et s'élève jusqu'à 1.908 mètres d'altitude, Erebia Neoridas ne descendait guère tout aussi abondante, au milieu d'août, à la fontaine du Contrat, vers 1.450 mètres. Par l'étude des nombreux individus rapportés de cette excursion de 17 jours, il est facile de voir que cette espèce d'Erebia est assez variable pour la taille et la coloration. La fasoie rougeâtre du dessus des ailes supérieures est plus ou moins vive et se dégrade quelquefois jusqu'au jaunâtre, surtout chez les O. Elle porte en général trois ocelles noirs pupilles de blanc. Mais le nombre de ces ocelles est très variable. Il va de 2 à 5. M. Ch. Oberthiir dit {Etudes de LépidoptéroJogie comparée, III, p. 324) posséder des sujets qui ont « même 6 ocelles sur les ailes supérieures ». La fascie fauve du dessus des ailes inférieures est parfois à peine indiquée, mais elle est en général bien marquée et formée de 3 à 5 taches rou- geâtres juxtaposées. Quelquefois elle est dépourvue d'ocelles; d'autres fois ces ocelles sont très petits et non ponctués de blanc ; au mont Ventoux, nous avons trouve des exemplaires qui en comptaient jusqu'à 5. En dessous les ailes supé- rieures seules portent des ocelles et ils y sont généralement mieux marqués qu'en dessus, mais pas toujours en même nombre. La coloration du dessous est aussi plus ou moins foncée chez les cf comme ch^z les Q, mais toujours beaucoup plus claire chez celles-ci. 104 Notes spéciales et locales. Deux exemplaii-es Q ont particulièrement attiré notre attention, même sur le t<'rrain de chasse. Le premier, capturé dans le quartier de Perrache, vers 1.100 mètres d'altitude, le 15 août, a la tache fauve des ailes supérieures normale commp dimension, mais très pâle et sans aucune trace d'ocelles en dessus comme en dessous; le dessus des ailes inférieures porte une fascie formée de 5 taches fauve clair sans aucune trace d'ocelles. Le deuxième sujet, pris le 16 août, dans le quartier de Combe-Brune, vers 1.3(XI mètres d'altitude, un peu plus grand que le précédent, a les fascies des ailes un peu plus rougeâtres, mais sans autre ocelle en dessus et en dessous qu'un petit point noir, non pupille de blanc, sur la tache fauve anale du dessus des ailes inférieures. Pour désigner cette singulière aberration qui me paraît n'avoir pas encore été signalée jusqu'ici, je proposerai le nom de venturiensis qui rappellera son pays d'origine, le mont Ventoux, en latin nions Venturius, bien traduit en provençal par son appellation de Ventour. L'aberration que signale M. Ch. Oberthùr, dans l'ouvrage précité, forme le passage entre le type et notre &hej:ra.iion' venturiensis. Voici ce qu'en dit le Maître français : » Une Ç prise à Digne, en septembre 1897, est dépourvue sur le des.sous des ailes supérieures de toute oeellation noire. Le dessus des ailes montre seule- ment 2 petits points noirs sans pupille blanche ». L'opportunité d'un nom nouveau, pour désigner une aberration chez une espèce très variable, est certainement discutable. Mon excuse sera qu'il s'agit là d'une forme extrême, d'aspect inattendu, pour laquelle un nom servira à fixer les idées. Avignon. D'' A, Chobaut. Contribution à la Faune des Diptères du Nord de la France. — J'ai eu la bonne fortune de capturer, en septembre dernier, dans le Bois des Clercs, terroir de Mainil-les-Ruit (Pas-de-Calais), une grande partie des espèces françaises de la famille des Platypezidse. Je les ai prises plusieurs fois au vol, mais le plus sou- vent sur les feuilles des arbres, où elles tournent continuellement en cercle d'une façon tout à fait caractéristique. Voici la liste des espèces recueillies : Af/athomyia antenruita Zett. — Je la possède également de Tresoault (Pas-de- Calais). Callimyia speciosa Meig et C. amœna Meig. Platypeza consobrina Zett.; P. modesta Zett.; Prufa Meig; P. hirticeps Verrall.; P. infumata Halid. Je possède, de Fampoux, près d'Arras, un exemplaire de Platypeza. fnrca.ta FIL, capturé en juillet 1912, et M. le docteur Van Oye a pris à Lille Platypeza dorsalis Meig qui habite sans doute aussi le Pas-de-Calais. Le genre Platycnema Zett. n'est pas représenté dans ma collection et je ne possède qu'un seul exemplaire d'Opetia nigra. Meig pris à Lille (docteur Van Oye). Vraisemblablement, cette espèce se retrouvera dans la région de l'Artois. Depuis six ans, je n'avais capturé que deux Platypezides et le docteur Van Oye, de son côté, n'avait guère été plus favorisé. Or, dans la localité citée plus haut, j'aurais pu, si la pluie continuelle n'y avait mis obstacle, en prendre des centaines au début de septembre dernier. A propos de Palloptera pulchella Rossi. Dans le même Bois des Clercs, j'ai capturé un exemplaire de Palloptera pul- chella Rossi. J'en ai vu un autre provenant de Mailly-Maillet, entre Somme et Pas-de-Calais. Sa constatation dans ces deux localités, qui jalonnent la ligne Dunkerque-Rambouillet, infirme l'opinion des docteurs Van Oye et Bouly de Lesdain qui assignaient à cette espèce un caractère erratique dans le Nord et expliquaient par une introduction fortuite sa présence à Dunkerque. M. le docteur Villeneuve avait donc pleinement raison de la dire très répandue en France (Voir F. d. J. N., décembre 1910 et janvier 1911). Je la crois cependant très rare dans le Nord puisque depuis vingt ans, à ma connaissance, on ne l'y a capturée qu'en cinq ou six exemplaires. O. Parent. Insl™ .SaintrJoseph, Airas. Le Directeur Gérant, A. DOLLFUS. Imp. OherthOr. Reno«»— Parte {1662-131 TARIF DES ANNONCES POUR LA 43' ANNÉE Page entière 22* » 1/2 page 12 » 1/4 — 7 » !> Les annonces sont payables d'avance. 1/8 — 4 » ^ l/i2 — 3 » I A VENDRE Bel Herbier de plus de 2,000 plantes en parfait État Flore de Francev principalement région vogéso-rhénane et 200 exotiques S'adresser à M. GASSER, à Mantoche (Haute-Saône) A VENDRE Minéraux d'Auvergne — Très joli lot de cristaux de barytes EN CE JMOMErVT S'adresser au Docteur LHÉRITIER, Saint-Amand-Tallende (Puy-de-Dôme) M. J. DEPLANNE, 9, rue d'Artois, Paris Vendrait Fossiles Primaires SOMMAIRE r>U N» S 1 O Paul Petitclerc : Note sur le Bathonien supérieur (Bradfordien) de Tresilley, canton de Rioz (Haute-Saône) IJin). J. Lacroix : Contribution à l'étude des Névroptères de France. Notes spéciales et locales : Une aberration nouvelle i'Erebia Neoridas Boisduval (Lépidoptère Rhopalocère) (Df Chobaut). Contribution à la Faune des Diptères du Nord de la France (0. Parent). OUVRAGES OFFERTS A LA BIBLIOTHEQUE DU 10 AVRIL AU 9 MAI 1913 De la part de MM. Hervé Bazin (1 br.); Dewitz (5 br.); P. Goby (1 br.); Albert Hugues (1 br.); Laville (2 br.); Miquel (1 br.); d'Orchymont (1 br.); Pallary (1 vol., 5 br.); John W. Taylor (1 br.). Total : 1 volume, 18 brochures. Nous adressons tous nos remerciements aux donateurs ÉTAT DE LA BIBLIOTHÈQtjE AU 9 MAI 1913 Volumes (de plus de 100 pages) 6.277 ] Brochures (de moins de 100 pages) . 45.194 / sans les recueils périodiques. Photographies géologiques 270=) o V'- Juillet 1913 V' Série, 43' Année N-. 511 LA FEUILLE ^ '^ n> m DES JEUNES NATURALISTES REVUE MENSLELLE D'HISTOIRE NATURELLE a. ^a» ^w Abonnement annuel (France et Etranger) Payable à M. Adrien DoUfus, 3, rue Fresnel, Paris (16=) 6 fr. Les abonnements à la FEUILLE seront faits dorénavant à partir du l'' janvier (au lieu du l^' novembre) Imprimerie Oberthur. Rennes — Paris o 191 3 c\ u LIVRES NOUVEAUX PUBLIÉS EN FRANCE BiGEAED (H.) et GuiLLEMiN (Hj. — Flore des Champignons supérieurs de France. — Complément au t. Il : 3.200 espèces ou variétés, 44 planches, in-8°, xx-791 p. — Paris, Lhomme. CoRTiEE (Capitaine). — Notice de Préhistoire saharienne (Préface de R. Ver- neau) (Mission Cortier), in S^ x"2 p. avec planches. — Paris, Larose. Delage (Yves). — L'année biologique. Comptes rendus annuels .des travaux de biologie générale, sous la direction de Yves Delage, in-8", xxxiv-545 p. — Paris, Le Soudier. • • (ÏOSNAKD (Ferdinand). — Le Pays des Phonolitlies (Contribution à la Minéra- logie de la Haute-Loire), gr. in-4°, 38 p. avec grav. — Lyon, Georg. 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Lebard (Paul). — Remarques sur l'ouverture à la germination de quelques akènes de Liguliflores (Diplôme d'Et. Sup.), in-8°, 31 p. avec fig. et planche. PiCQUE (Robert). — Recherches sur la structure et le développement du Pancréas chez Petromyzon (thèse), in-S°, 60 p.. avec fig. et planches. — Paris, siège de la Soc. Zoologique, 28, rue Serpente. RouY (Georges). — Flore de France ou Description des Plantes qui croissent spontanément en France, en Corse et en Alsaoe-Lorraine, t. XI"V (et dernier), in-S", viii-562 p. — Paris, Deyrolle. — 10 fr. Sabachnikoff CV.). — Contribution à l'étude des fumées et des poussières indus- trielles dans leurs rapports avec la végétation (thèse), in-8°, 252 p. avec 10 planches . et 23 fig — Nancy, Imp. Réunies. L'Olivier, sa culture, ses parasites et l'huile d'olive, in^", 331 p. avec gravures. — Paris, à la Société d'Oléiculture, 34, rue de Lille. L'Ouest minier. Nos mines et minières. Le minerai de fer de l'Anjou, de la Basse-Bretagne et de la Fosse vendéenne, in-8°, 115 p. et planches. — Nantes, imp. Cottin. !"■ Juillet 1913 — V' Série, 43= Année — N" 511 LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES NÉVROPTÈRES DE FRANCE (Fin) 2. — Variété amabilis Navas. — « Linea arcuata rubra ante antcnnas. Prothorax linea duplici fusco-rubra longitudinali, medio in pimctum obscu- rum [usca. « Abdomen .singulis segmenlis dorso 6 punctis [asco-rufis notatis... » L'exemplaire capturé par nous et que nous rapportons à var. amabilis doit être ainsi décrit, pour montrer ses différences : Caput magis subllavo est colore; ferl striam luscam curvam sub utroque antennanim intra oculos. Prothorax fert in dorso puncta satis ampla, nigra. ante qux est tractus brevis colore sub[iisco. Abdominis primum, secitndum, tertium, quarlum, quintumque segmentum [erunt in dorso duo tantum puncta nigra; sexlum autem septimumque seg- mentum in dorso ferunt quatuor tantum puncta nigra (figure 4). Ainsi notre exemplaire pris au Moulin de Comporté près Niort (Deux-Sèvres) s'éloigne assez de la vraie amabilis Navas. Il n'a pas les deux bandes brun rougeàtre du dessus du pinthorax et le nombre des points dorsaux de l'ab- domen n'est pas le même. Nous ne croyons cependant pas devoir séparer notre spécimen de amabilis et en faire, du moins pour l'instant, une variété nouvelle très voisine. Chrysopa prasina Burm.. var. orsoleta Navas. — Nous rapportons à cette variété un exemplaire trouvé par nous à La Tranchée près Nioii (Deux-Sèvres), le 1.3 juillet 1912. Les points du mésotborax sont totalement effacés et ceux du prothorax peu appréciables, très vagues. Nous noterons aussi que les nervules en gradins sont presque totalement vertes et les lignes noires du côté de l'abdomen réduites. Chrysopa novempunctata Navas. — Cette espèce a été récemment décrite par le R. P. Longinos Navas (1) qui la signale de Blois (Loir-et-Cher). Chrysopa formosa Brau., var. Gellm, var. nov. — Punclnm nigrum vnum in corniculorum articulo primo, in facie superiore. ad basim omnino. Ailes assez fortement irisées. Ailes supérieures. — Nei-vules costales noires en entier. Les radiales lon- guement noires à l'extrémité supérieure avec seulement un point do la même couleur à l'extrémité inférieure. Première et deuxième nei-vules intermédiaires entièrement noires; les autres seulement aux extrémités. Les dernières peuvent même être totalement vertes. (1) R. p. LoxGTxos Navas. S. J. — Crisopidos y Hemerobidos nuevos o criticos, in Brotena, vol. X, 1912. 106 J. Lacroix. — Contribution à l'étude des Névroplùrcs de France. .NctvuIl's giadiloiiin^ 0 ■; iiuiies eu eiiliei-. Presque toutes les iieivules de la base entièrement de cette couleur. Secleui- radial noir à son oiùgine. Cellule procubitale typiiiue noire dans sa moitié terminale. Ailes pûslcncures. — -Nervules costales noires en entier, les dernières moins marquées. Les radiales noires à l'extrémité supérieure. Toutes les nervules de la base entièrement vertes. Presque toutes les nervules en gradins (5/7 — d/l) enlièrement vertes. Cette vaiiété a été trouvée à /•ow/o.v (^Charente-Inférieure) par M. Gelin à qui nous la dédions. CiiRYSOP.4 FORMOSA Biiui., var.? DECEMPUNCTATA, var. nov. — Punctum singulare colore fusco uiijro "proipriore in facie infra punctum quod est inter cornicula. Ailes très sensiblement comme dans foimosa formosa. Nervules en gradins 7/9 — 7/8 à l'aile supérieure et il/S — 6/7 à l'inférieure. Nous avons trouvé plusieurs exemplaires de cette forme à Châtelaillon (Charente-Inférieure), en 1911 et 1912. Chrysopa AiiBREViATA Curt. — Cette espèce nous a été donnée par notre collègue M. I». Lucas, qui l'a prise à Paris-Plage (Pas-de-Calais), le 21 juin 1912. Chrysopa dorsalis Burm. — Cette espèce est rare. Elle est assez voisine depe?"/M L., mais s'en distingue par ses nervures costale et sous-costale noires sur une certaine longueui-. M. Gelin en a pris un exemplaire dans la Forêt de Chlzé (Deux-Sèvres), le 23 juin 1912. Elle est encore citée, par le R. P. Lon- ginos Navas, d'Espagne et de Crimée. Hypochrisa N'oiiiLis Ilevden. — C'est encore dans la Forêt de Chizé (Deux- Sèvres) que nous avons capturé ce bel insecte, le 21 mai 1912. M. Revelière l'a également pris le 3 mai 1912 à Blain (Loire-Inférieure). -Rambur (1), sous le nom cYIIemerobius eleguns Burm. la signale des environs de Paris et de Chdteau-du-Loir. g) Famille des Hémérobides. BoRioMYA coiXciN'Nv Steph. — Nous l'avons trouvé à Niort (Deux-Sèvres) le 16 juin 1912. BoRiOMYA QUADRiFASCiATA Reuter. — Sud de la France (W. J. Lucas). BoRiOMYA SUBNEBULOSA Steph. • — M. W. J. Lucas cite celte espèce de Amélie-les-Bains (Pyrénées-Orientales). Megalomi'S pyraloides Ramb. — Trouvé à François (Deux-Sèvres), le 10 juillet 1909, par M. Gelin. Rambur le signale des environs de Paris. h) Famille des Mantispides. Mantispa styriaca Poda (= pagana Fabr.). — M. Gelin a pris cette espèce à François (Deux-Sèvres), en août 1879 et à Collioure (Pyrénées-Orientales), le 25 juin 1912. i) Famille des Conioptérygides. Nous ajouterons aux Conioptérygides de la faune française déjà signalés le Coniopterijx tineiformis Curt. Nous avons trouvé cette espèce un peu partout dans le département des Deux-Sèvres, en juillet et août. /) Famille des Raphidides. Rapiiidia macvlicollis steph. — M. Revelière a capturé cette espèce à Blain (Loire-Inférieure), en avril 1912. (1) Rambur. — Insectes névroptères. 1842, p. 427. J. Lacuoix. — ('onlriltiilidii à VHude des Névroptères de France. 107 3. Ihr 'cii^r !::?,-■>., r-^v.-;] tir ■ -i^- .•■•7 /'^ ^iC^^A^ V- A ■• . 'r-i ' t'i^i—i-' V > /i S ' i .- ■ X / j o _ ■-'' — i..--^,' . — ... ■. 'r-i • î:::^i-n,' ?■■-/ fZl'A ' VI h: K .V ■M 1—11 *N/ < r'<-<'^ -'r-C-'-i Mhi^' A-: ^- L>„N;AgK.7t, V-^, 1° e SA g > I S 108 J. Lacroix. — Contribution à l'étude des Névroptères de France. k) Famille des Psocides. Nous ne citerons encore aucun Psocide, nous réservanl de donner, pour ces insectes, une liste spéciale. l) Famille des Termitides. C.VLOTERMES FLAVicoLLis Fabr. — Cité par Rambur du midi de la France. Tkrmks u'ciFUGUS Hossi. — Roclieforl-sur-Mer (Charente-Inférieure). m) Famille des Panorpides. AuLors ALPiNA Ranib. — Celte espèce nous a été envoyée par M. Couion, dans un lot de Névroptères à étudier appartenant au Musée d'Histoire natu- relle d'Elbeuf. Deux evemplaires c? trouvés en Seine-Inférieure. Rambur cite l'espèce de la vallée de Cliamonix. Panorpa annexa Sélys. — Nous fei-ons une note spéciale sur celte espèce. Nous nous contenterons, ici, de la signaler comme appartenant à la faune de France. B. — SOUS-ORDEE DES TRICHOPTÈRES Lors de la publication de nos deux premières listes sur la faune névropté- rique de France, nous ignorions les intéressantes notes que M. R. Martin avait publiées sur les Triclwptères (1). Elles mentionnent cependant un certain nombre d'espèces de ce sous-ordre ; nous en donnons quelques-unes ici. Quoiqu'elles aient été déjà signalées, nous les ajoutons à nos listes qui doivent, avant tout, former un ensemble le plus complet possible. 1. — Section des Inéquipalpes. a) Famille des Phryganides. Phryganea striata L. — Nous avons vu celte espèce dans un envoi de Névroptères à étudier que nous a lait notre aimable correspondant, M. Josse. Elle a été prise par lui autour du lac de Saint-Point (Doubs). Mac Lachlan la cite des Vosges (2). M. R. Mailin la signale comme très commune du 1" mai au 15 juin dans le département de Vlndre. Phryganea minor Gurlis. Citée par M. R. Martin comme ayant été prise dans les environs de Paris par Pierson. Phryganea obsoleta Ilagen. — Citée des Vosges par R. Mac Lachlan. Neuronia clathrata Koll. — Un certain nombre d'exemplaires pris autour du lac de Sainl-Poinl (Poubs) par M. Josse. Neuronia ruficrus Scop. — Assez commun dans le département de ï Indre en mai et juin (R. Martin). Neuronia reticulata L. — Cité par M. R. Martin comme rare dans la partie montagneuse de ÏIndre, en juin. Ces trois espèces de Neuronia sont assez faciles à séparer : Huficrus a les ailes uniformément brunâtres, sans taches; la nervulation est saillante. Reti- culata L. a les ailes supérieures couvertes de nombreuses petites taches brunes; les inférieures également un peu mouchetées dans la région apicale. Clathrata a la nervulation moins saillante que dans ruficrus. De plus les ailes ont plusieurs taches assez mal définies. Enlin les pattes sont jaunâtres (plus ou moins foncées) avec seulement la base des cuisses noire. (1) René Martix. — Les espèces françaises des familles des Phryganines, Limnophilines, Leptoeérînes et Séricosiomatinos, in Feuille des Jeunes NatiiToXisles, 18'.)2. (2) R. Mac Lachlax. — Monogr. Revision and Synopsis of the Trichoptera of the Europ. Fauna. London, 1874-1881. J. Lachoix. - - 1 (iniriliiilitin à l'iUinh; des Névroptères de France. 109 b) Famille des Limnophilides. Grammotaulius nitidus Miill. — Celte espèce se distin.mic ti-ès aisément de atomarhis F. par ses ailes antérieures plus aiguës, plus pâles et aussi par i'étroitesse plus grande de celles-ci et le sub-parailélisme des bords costal et marginal postérieur. Elle nous a été envoyée de Saintes (Cliarente-Infé- rieure), en juin l!»t2. Elle est citée du département de ÏIndre de mai à no- vembre pai- M. U. Martin. LiMNOPiiiLis GRiSEUS L. — Nous avons trouvé cette espèce dans un des envois que nous a fait M. Josse. Capturée par ce dernier sur le lac de Saint- Pnhtl (Doubs). Drusus discolor Randiur. — Cité du Vid d'Isère (Savoie), jnir .M. W . .1. Eu- cas. c) Famille des Séricostomides. Sericosto.ma l'EDEMONTAMiM M. E'. -- Partie montagneuse de VIndre (R. Martin). Le même auteur le cite également de la Haute-Vienne et de la Creuse. R. Mac Laclilan l'indique du Dauphiné. ScHizopELEX FURCiFERA M'. E'. — Mac Lachlan mentionne cette espèce des Pyrénées-Orientales. Rrachycentrus subnubilus Curt. — Cette espèce a été trouvée en Alle- magne. M. R. Martin la cite comme très commune dans le département de VIndre. Il l'indique également de la Vienne, la Haute-Vienne et Y Indre-et-Loire. Silo pallipes Fab. — Saône-et-Loire et Vosges (Mac Eachlan); Indre, com- mun du 10 mai au 10 juillet (R. Martin). Nous avons trouvé cette espèce à Saint-Martin-de-ln-tyjudre (Charente-Inférieure), le 6 avril 1912. Silo piceus Brauer. — Indre, Creuse et Haute-Vienne. Commun du 23 mai au 2.5 juillet (R. Martin). Mac Lachlan cite l'espèce des Pyrénées et du dépar- tement de Saône-et-Loire . Silo nigricor.ms Pictet. — Cité par Mac Eachlan de la Saône-et-Loire et de VIsère. Oligoplectum maciilatum Fourcroy. — Très commun dans VIndre et la Haute-Vienne, du 10 mai au 15 septembre (R. Martin). Micrasema SEiiFERLM Pictct. — Vosges (Mac Lachlan). Grun^cu iruorata Curt. — Saône-et-Loire et Vosges (Mac Lachlan). 2. — Section des Equipalpes. a) Famille des Leptocérides. Berœa plllata Cuiti^. — Mnc Laclilan cite l'espèce de la Savoie et des Basses-Pyrénées. Berœa maurus Cuitis. — Indre, Creuse, Huule-Vienne (R. Mai'tin). Mac Lachlan le mentionne de la Saône-et-Loire, de V.Aude, du Cantal et des Basses- Pyrénées. Leptocerus commutatus ? M'. E'. — Pris [tar M. Gelin à Fnnirois (Deux- Sèvres), le 20 septembre 1012. Leptocerus semlis Burm. — hulrc. Commun de mai à août (i>. Maiiiii). Leptocerus alboguttatus Hagen. — Fi-ance centrale (R. Martin). Leptocerus aterrimus Steph. — M. R. Martin le dit très commun partout du 25 mai au 23 août. Leptocerus cinereus Curtis. — Très coimuiiii en Fianci', d'après M. R. Martin. Leptocerus albifrons E. — Rare dans le département de VIndre (R. Martin). Leptocerus bilineatus E. — Mac Eachlan le cite de Saône-et-Loire. 110 J. Lacroix. — Contribution à l'élude des Névroptères de France. LePTOCERUS DISSIMILIS Slopli. — l\I;ic l;;i(iihiii cilc ci'llc csprcc ciMiiiiic apitarienanl h la faune de Fraiici'. M. liiiii' ,M;iiliii rimliiiiic ilr la llniilr- \ le une, la. Creuse et Vlndrc. LEPTOCERUS Rli'ARlt's Albaida. -- IihIic, \ iciinc, lldiilrA'witni'. htdn'-et- Loire (R. I\lai-tiii). IIOMIUA LErcopii(r.\ l'.aiiih. - (aie pai' r.ainljiir (1) des enviions de Paris, Maine-et-Loire (Millet), Imlrc Tiès rare en juin (K. Martin). Tri.ï;nodes ociireella M". L'. — Très commun dans le di>|iai li'meni di' VIndre, du 2.') mai au 2o août [W. Martin). Adicella reducta M'. L'. — Su('ine-el-L(iirc (.Mac Laelilan), lndi-i\ \'irnni\ Indre-et-Loire, en juin et juillet {l\. Martin). (H-'.CETis K0TATA Râiub. — Cilé |)ar iîamhurd) des environs de l'nris et de Chdleau-du-Loir (Sartlie). OECETIS LACUSTRls l'ictel. - Nous a\(ins pris cotte espèce à Saiidr-l'rzcnni' (Deux-Sèvre.s), le 2.') juin i'.HI. OECETlS TRIPUNCTATA F. — Nous l'axons li-ouvé sur le l'anitl Sitiiil-MiirHii près Niort (Deux-Sèvres), le f» juillet l'.ll I. Nous n'avions pas tout d'abord éUidié séi-ieusement les espèces de ce genre. Elles sont assez rapprocliées les uiu^s des autres. .Néanmoins pai' l'étude de la nervulation on arrive à eu faire des groupes qu'il devient plus facile de différencier ensuite. Setodes Ll'SiTANiCA M'. L'. - " Obsei'M'e du 'J juin au •') aoùl sur la Creuse et l'.Vnglin, dans le département de rindic » (R. Martin). b) Famille des Hydropsychides. IIVDROPSYCIIE PELLUCDULA Curt. - liride.s-lcs-Dain.s (Savoie), Ainélie-lcs- nains, Bagnuh-sur-Mer (Pyrénées-Orieidalos), d'après M. W. J. Lucas. c) Famille des Policentropides. PoLYCEiNTROPUS TLAVOMACiL VTCS Pielet. — Niort et euvirous (Deux-Sèvres), en mars, avril, mai. d) Famille des Philopotamides. PiiiLoroTAMis LiiDiFicvTrs M'. I/. — dite de Brides-les-Bains (Savoie) par M. W. J. Lucas. e) Famille des Rhyacophilides. RiiVACoriiiiA tourextum Pielel. - \'iil d'Isère, Brides-les-Bains (Savoie) d'après M. W. J. Lucas. RiiYACOPiiiLA TRiSTis Pictct. — Citée par .M. AV. J. Lucas, du Vernel (Pyré- nées-Orientales). RiiYACOPiiiLA PERS1MILIS M'. L'. — Ainrlii'-Irs-IUiins C\\ . .J. Lucas). Niort. J. Lacroix. N. B. — Nous avertissons les li'clcurs que nous avons omis, dans les quatre dessins de ce travail, la uervule sous-costale placée non loin de la hase des ailes. Le même oubli a d'ailleiu's était fait dans les ligiu-e^s d'un travail précédent paru dans cette Berne : (hielqiies (inimiaties diez les Cjmi- snpides. De plus, dans la figure I du juéseut arliele. les deux ti-aits jilacés à gauelie et au-dessous de l'aile inféi-ieure sont plus grands que nalure (les dessins n'avant été réduits que de 1/.3). J. L. (1) Rambuiî. — Insectes névroptères, 1842. D' J. Villeneuve. — Diplhrs luniri'dii.r nu inl&rrs\umlf:. 111 DIPTÈRES NOUVEAUX OU INTÉRESSANTS Parmi les Diplèr-ps recueillis en Alsviic, soil pnr M. Lesne, Assistniii ;in Muséum d'Hisloiic iiaturollc de l'nii>. snil |.ai- M. Itieuse, Entonidlosisle à Ueniies, plusieurs uionl. i)aru iiiéiliis el (pichpies auUes assez iiitéressaiils pour exiger une mention spéciale. Ce soiil les espèces sui\anies : 1. Sccnopinus ^quanwsus n. sp., Q . Aïn-Sefra (Oran), mai-juillet; 2 QQ. Types dans ma cnllcclidn, l'iivdvés par M. nieuse. Espèce (le petite taille [2-'i mm.), d'un noir mal. semée sur le lïnnl, sur le thorax y compris les mésopleures, sui- le sculellum et sur les bourrelets latéraux de la face dorsale de l'abdomen, de petites squames blanchâtres, saillantes, non serrées. A l'ex- trémilé de l'abdomen, de même que sui' le ventre et les sternopleures, les squames sont renqdacées par des poils plus fournis de coloration identique. L'abdomen est déprimé entre les bourrelets latéraux, glabre et Al e do Sceriopinus ,, ' . i -n i i i i i » -i i .■^s''^' l'i'iH'-mt; le ventre est terne: tergdes el sternites sont limités chacun par un trait blanc jaunàli'e sur leui- bord postérieur. Antennes et palpes noirs. Pattes brunes : taises antérieurs noirs; tarses intermédiaires comme les précédents, mais le pro- tarse blanchâtre à son origine: tarses postérieurs blanchâtres, les 4 premiers articles maculés de noir, le dernier noirâtre. Ailes hyalines; les cellules, à l'exception des cellules costale, sous-costale, médiastine, basale antérieure et discoïdale, marquées d'une tache brunâtre. La petite nervure transversale est sise au 1/3 postérieur de la cellule discoïdale; la 1" cellule postérieure nullement rétrécie à son extrémité distale (voir la figure; le bord postérieur de l'aile, plié plus ou moins sur les 2 individus, n'a pu être reproduit exac- tement). 2. Ihibo.s sirialMux n. sp., d" el Q. Celte capture de M. Lesne porte l'éti(|uette d'origine : « Oued Zous, 1.3 oct. 1008. )' Un cf et une g sont la propriété du Muséum de Paris; un autre cf est conservé dans ma collection. Espèce de taille ordinaire, noire, à pruinosilé cendrée sur le thorax et le sculellum; il en est de même sur l'abdomen où la plupart des segments sont cependant dénudés dans leur moitié postérieure au moins et apparaissent alors d'un noir assez brillant. L'hypopyge en dessus chez le cf, les 2 derniers tergites chez la g sont fortemeid pi'uineux. Les soies dorsales du thorax sont noires, la pilosité abdominate d'un blanc roussâtre. Ailes hyalines, à stigma pâle. Balanciers couleur crème. Pattes d'un rouge testacé; les hanches cendrées: les trochanters d'un noir brillant. Les tibias postérieurs sont noirâtres du côlé tourné vers les cuisses: celles-ci ont une large bande noire qui s'étend à leur face externe depuis l'origine jusque vers le milieu ou même au delà. Les cuisses des 2 |)aires de pattes antérieures ont leur bord supérieur plus ou moins noirâtre et les tibias des pattes de devant sont en majeure partie rembrunis. Les 3 ou 4 derniers articles de tous les tarses obscurs. Les protarses postérieurs n'ont pas d'aiguillons disséminés sur leur face plantaire: les cuisses postérieures ont 3 rangées d'épines noires en dessous, la rangée la plus interne occupe seulement la moitié basale des fémui's chez le cf et manipie lotalenieiit sur la g . Quant aux pattes de devant, elles ne présentent pas chez le cf de longue villosité aux tibias et n'ont qu'une villosité ordinaire, non très développée, aux tarses. 1 12 D"" J. Viixeneuvp:. — Diplèrcs nouveaux ou inlércs.sanU. \,v cf a l'hypopyge ti'ès reiitlû et d'un unir lirillniit en dessous; l'aliilniiicii lie la Q est terminé par une lamelle loussàlic, bilidc an bout. 3. nhinoœsims purpurcus Bfauei'. Sidi-Okba, mai 1885; un individu pris pai- M. Bleuse. 4. Cepluilonuila inuculald AYied. Même localité, même date; un individu capluré aussi par M. lilciise. 5. MiUogramma algirum Macq. Perrégaux ((iran), fin avril IS96: 2 cf Cf de M. Bleuse. Cette espèce dont Macquarl n'a connu (pie la Q appartient au groupe .1/. GeimarlMeig. — M. aurilron.'^ L. Dut. La coloration de la face i-appelle la première, mais le cf porte, comme M. aunlrons L. Dnf. (= M. Girschneri Beck.), un long appendice sétifornie au dernier article des tarses antérieurs. Les autres articles de ces mêmes tarses sont hérissés de nombreux cils l'igides et les tibias correspondants ont une rangée de longues soies sur tout leur bord antérieur. 6. Tachina margincUa Wied. , 2 cf d" recueillis par M. Blouse, à Aïn-Sefra (Oran). en mai ISiUi. Wiedemann n'a décrit qu'une Q de Nubie. C'est une Millogramniine fort curieuse par l'aspect des tarses antérieurs qui rappelle certains Dnliclinpu.s (Wiedemann) et aussi par la longueur des soies dont plusieurs sont déme- surées, du moins chez les cf Cf que j'ai sous les yeux. C'est ainsi qu'aux tibias antérieurs, on note, en plus d'une soie préapicale dressée en avant, la pré- sence de deux soies sises sur le côté externe l'une pi'ès du genou, l'autre vers le milieu, tellement longues qu'elles dépassent la longueur des tibias; la i'° soie notopleurale est aussi longue que le thorax; le l" et le 4" segment de l'abdomen sont nus, par contre sur le 2" segment il existe une paire médiane de soies marginales couchées et ondulées qui atteignent tout à fait l'extrémité abdominale; une paire de soies pareilles et aussi longues se voit également sur le 3" segment. Cette espèce, pour laquelle je propose un nom de geni'e nouveau, Dnllcho- tachina, paraît bien voisine de celle du genre Hoplocephalu Macq. par sa coloration d'abord qui est toute obscure à l'exception de la partie postérieure du scutellum et d'une large bande en zig-zag sur les flancs abdominaux, lesquelles sont blanchâtres — ensuite i)ar la tète et le thorax qui sont velus comme dans le genre précité. Elle s'en éloigne par : yeux nus — l'espace qui les sépare (au vertex, un diamètre oculaire transversal chez le cf) occupé piesqu'en totalité par la bande frontale — les soies frontales montrant une longue paire croisée vers le milieu du front et devenant lacuneuses en arrière; soies ocellaires longues et divergentes, 2 soies de longueur ordinaire de chaque côté du vertex. Les joues (gêna:») présentent une rangée de soies qui, [larties en haut du voisinage de l'arête faciale, se dirigent (ibli(piement pour joindre l'extrémité inférieure de l'œil. Le reste de la face est conformé comme chez Hoplocephala; les antennes occupent les 4/3 de la fossette, le 3' article mesure environ 2 fois 1/2 la longueur du 2\ le chète est épais à son origine même, ténu et brièvement villeux au delà. De même le cf a 3-4 soies orbi- taires. — Thorax : 0 soie acrosticale; 2 + 2 soies dorsocentrales: soies ster- nopleurales = 1 -f- 1. — Scutellum avec 2 soies de chaque côté, les apicales parallèles et non redressées. — Ailes avec la nervation de Miltogrammu- Hoplocephala; la petite nervure transversale opposée à la terminaison de la 1"" nervure; la nervure transversale postérieure située vers le milieu de l'in- tei'valle (]ui sépare la petite nervure transversale et le coude de la i'' nervure. 7. Nea^ra Blensei n. sp., Q. Aïn-Sefra (()ran), mai ISOfi: de M. Bleuse, à qui je suis heunnix de dédier cette espèce. W J. Villeneuve. — Diplèves nouveaux ou intéressants. 113 Aspect et coloration de A', amnsiœ 15. B., dont elle se distingue par la taille exiguë (;{ mm. 1/2), jiar i'ailo qui préscnLe 2 cils petits, suivis d'un ci! long, serrés à l'oi-igiiiu de la 3' nervure; i foi'ts cils un peu espacés sur la f" nei'- vure à partir de sa naissance et 2 cils courts plus éloignés vers sa terminaison. Cette ciliation sur 2 nen'ures est à peu près la même que celle de Thrtjp- tocera pomonellie Schnabl et Mokrzecld {Uevue russe d' entomologie, n° 3-4, p. 211-214, août 11)03); mais G. lilcusei diifore de cette espèce en plusieurs points : le chète antcnnaire a le 1°'' article distinct seulement, le 2° allongé, le 3° coudé sur le précédent, 2 fois plus long et progressivement atténué jusqu'au bout. Les palpes dillicilcment visibles sur l'unique individu que je possède m'ont semblé courts et noirs (?). Le thorax est couvert d'une prui- nosité d'un cendré clair, rayée de 4 lignes noires; 4 soies dorsocentrales après la suture; soies sternopleurales = 2 + 1, non en triangle éiiuilatéral. Abdo- men entièrement noir, sans trace d'incisures blanches. iNervure transversale apicale de l'aile droite; 1" cellule postérieure nettement ouverte. — Enfin, T. pomonella: est plus grande (4-5 mm.). Le type de Ncœrn Blcdsei n. sp. fait pailie de ma rollectidu. 8. Loxocera nJgerica n. sp., cf et ç. Sainte-Croix-de-l'Edough, en octobre; de M. Lesne. Remarquable par les antennes très longues, dépassant cuisse et tibia réunis des pattes antérieures. Le chète est très court chez le cf (l/ti environ de la longueur des antennes), plus long chez la Q et pubescent (à peine la 1/2 des antennes qui sont légèrement plus courles que chez le cf). Tète d'un i"Ouge testacé; le tr-iangle fi'ontal noir ainsi que 2 taches situées à la par-tie supérieure de la face postérieur'e de la tête; celles-ci se touchent plus ou moins sur la ligne médiane et là sont rattachées au triangle fr-ontal. Antennes noir-es; chète épaissi à son origine, blanchâtre. Palpes testacés. Thoi'ax r'ouge testacé; épaules noires. La partie antérieure du thorax comprise entrée les épaules est occupée par 3 bandes noir-es distinctes ou plus souvent fusionnées; seule la bande rrréiUarre s'éteird air delà, jusqu'à l'extr'é- mité du sculellum. Le mésophr^agme (métirnotum) est également noir' et, sur les lianes, existe une lar'ge tache do même couleur sous l'insertion des ailes (pléi'opleui-ale). Abdomen noirâti'e, maculé par places de br-un rougeâtr-e srrr les côtés des segments. Pattes d'un testacé clair. Ailes grisâtres, parfois un peu estompées le long des nerTures; balanciei's d'un jaune pâle. La pilosité génér^ale de l'insecte est blanchâtre: plus blanches sont 2 fr-anges qui gai'nissent, l'une la r'égiorr notopleur'ale, l'autre le bor-d inférieur' des mésopleui'es. Taille : 3-6 mm. (sans les antennes). Les exemplair-es originaux ont été partagés entrée le Muséum de Paris et ma collection. 9. Lonchœa fugax Beck. Sainte-Cr'oix-de-l'Edough, eir octobre (capturée de M. Lesne qui l'a aussi oblerrue d'éclosion d'une larve tr'ouvée sous l'écor'ce du Ir-onc d'un chêne- liège mort). 10. Siphonellopsis lacleibasis Str^obl. M.. Bleuse m'a envoyé 3 individus de cette espèce qui n'était connire que d'Espagne et qu'il a prise à Arn-Sefra et à El-Kreider (Or\Tn) en mai. 11. Chloropisca sulcijrons Beck. Arn-Sefra, ruai 1896; 2 exemplaires de M. Bleuse. Rambouillet. D"" .1. VlLJ.ENElVE. Notes spéciales et locales. NOTES SPECIALES ET LOCALES Adaptation du Gongyle ocellé, au territoire de Marseille. — Il y a treize ans ("iiviron, un naturaliste du Muséum de Mars<>ille, le regretté docteur Hagenniuller, laissa, en mourant, trois Gongyles ocellés, GoiKjylus ocellatiis (Weyler) qu'il avait reçus de la province d'Oran Ces Sauriens furent rais en liberté dans les terrains qui avoisinent le Palais Longchanip, et ne tardèrent pas à tomber dans l'oubli. Or, quelques années plus tard, les jardiniers chargés de l'entretien des jardins annexés au Muséum me signalaient la présence d'une espèce de Lézard qu'ils ne connaissaient pas et me remettaient un de œs reptiles fraîchement tué; je n'eus pas de peine à reconnaître un Gongyle, et je pensai aussitôt à ceux qui avaient été lâchés aux aboi'ds du Musée. Moi-même, j'eus ensuite l'occasion d"en découvrir plusieurs dans ces parages, et depuis, il n'est pas rare de trouver leurs petits cadavres mutilés par les chats. Il résulte de ces constatations premièi'es que les Gongyles se sont reproduits dans ce£te partie du territoire, qu'ils y ont étendu leur aire de dispersion et se sont par conséquent parfaitement adaptés à notre climat. Seulement, ils ont déjà subi, en un temps aussi court, une légère modification portant sur la coloration. Leur nuance générale est beaucoup plus foncée que celle de leurs ascendants de la province d'Oran, et, par suite de cette modification de la couleur fondamentale, les raies latérales claires dont ils sont ornés apparaissent beaucoup plus blanches. La taille des sujets adultes que j'ai eus en mains est sensiblement la même que celle du type. Les mouvements de nos Gongyles sont assez vifs, sans égaler cependant l'agilité des Lézards gris avec lesquels ils vivent. Un sujet découvert à l'occasion d'un tei-rassement, au commencement de l'hiver dernier, est resté en léthargie pendant tout l'hiver, dans une boîte placée dans une pièce non chauffée exposée au nord. Je l'ai relâché plein do vigueur, par une belle journée de mars et ne l'ai pas revu depuis. Il est très probable que ces animaux qui, aux abords du Muséum n'ont d'autres ennemis que les Chats, échai^peront à la destruction à en juger par leur ncmibre toujours croissant, et, il n'est pas impossible que les lois de l'adaiatation auxquelles ils semblent se soumettre leur imposant, par la suite, des modifications plus pro- fondes que celles que nous avons pu déjà constater, les différencient assez du type oranais pour leur donner la valeur d'une forme qui deviendrait : Goiujylus ucel- latus, forme Mcissrli£7iisis. Marseille, Muséum d'Histoire naturelle. D' G. Siépi. Le Zonites algirus L. dans les Albères. — La présence de cette espèce dans les Pyrénées-Orientales a déjà été signalée, il y a longtemps, par plusieurs auteurs. L'abbé Dupuy (Histoire nutiu-ellc des Mollusques terrestres et d'eau douce qui vivent en France, 1847-1851) dit que Zonites algirus L. vit sur toutes nos côtes méditerranéennes deiJuis les Pyrénées-Orientales jusqu'aux Alpes, et qu'il l'a recueilli lui-même dans toutes les stations importantes de Perpignan à Toulon. En réalité, oe Mollusque, qui manque à la faune espagnole, n'est pas davantage indigène dans notre ancienne province du Roussillon, et s'il s'est rencontré sur quelques points de la région et peut s'y rencontrer peut-être encore, nous savons par des documents certains qu'il y a été introduit et acclimaté. Le Zonites algirus L. est abondamment répandu dans nos départements méditer- ranéens à l'Est du Rhône, les Alpes-Maritimes, le 'Var, les Bouches du-Rhône, où on le rencontre à peu près partout. Contrairement à l'afiirmation de l'abbé Dupuy, qui prétend que ce Gastropode a besoin pour vivre et prospérer de l'air marin et qu'il ne s'éloigne pas des côtes, il pénètre assez avant dans l'intérieur des terres, puisqu'il est encore commun dans le département de Vaucluse et qu'on le trouve jusque dans les parties méridionales de la Drôme et des Basses-Alpes. A l'Ouest, il a franchi le Rhône; il abonde dans le Gard, pénètre dans l'Hérault, se rencontre communément aux environs de Montpellier et dans plusieurs autres localités du département; il devient moins fréquent à mesure qu'on s'avance vers l'Ouest et disparaît complètement du côté de Béziers; il n'atteint pas les limites de l'Aude Notes spéciales el locales. 115 et ne figure pas dans la Faune malacologique de ce département par P. Fagot, 1896. Il est signalé pour la premièie fois, comme vivant dans les Pyrénées-Orientales, dans le Kapport de MM. Delocrc et Companyo sur un taVjleau contenant une collection de Mollusques terrestres et fluviatiles du département des Pyrénées- Orientales, offert à la Société Philomathique par M. Aleron (Bulletin de la Société Philomathique de Perpignan, t. III, V' partie, p. 85-105, 1837); mais les honorables auteurs du Rapport ont soin d'indiquer que l'espèce avait été rapportée de Mont- pellier par Companyo et déposée dans diverses localités; les individus se repro- duisirent et se conservaient encore en 1837. Nous n'avons pu connaître la date exacte de cette introduction, antérieure sans doute de plusieurs années à 1837; nous savons que Companyo avait fait ses études médicales à Montpellier et y avait été reçu docteur en médecine le 17 juin 1812; mais peut-être avait-il eu depuis l'occasion de retourner dans cette ville et d'y faire de courts séjours; nous n'avons rien trouvé à ce sujet. On peut voir encore au Muséum d'Histoire naturelle de Perpignan le tableau composé et offert par Aleron; l'espèce qui nous occupe y figure (Salle Depéret). En 1863, Companyo, dans son Histoire naturelle des Pyrénées-Orientales, fait de nouveau mention de notre espèce comme vivant dans le département qu'il étudie; mais il a soin de rappeler qu'elle y a été acclimatée et il ajoute qu'elle se conserve encore, parce que sa chair coriace est dédaignée des cultivateurs. Dans son Enumération des Mollusques terrestres et fîu\ iatiles vivants du dépar- tement des Pyrénées-Orientales, publiée en 1872, le docteur P. Massot s'exprime ainsi à propos de Zomtes algirus L. : Habite encore peut-être sur les bords du ruisseau de Las Canals, au-dessus du pont qui traverse la route nationale de France en Espagne, en face du Mas d'el Conte. Déposée par Companyo dans diverses localités, dans les fossés de la citadelle et au-dessous de Château-Rous- sillon (1), elle n'a pu s'y acclimater; j'en ai trouvé un seul exemplaire près la gare du chemin de fer, il y a déjà longtemps; je crois que cette espèce ne tardera pas à disparaître entièrement, si elle n'a pas déjà disparu. » Quelques années après, au mois de septembre 1888, nous fûmes surpris de ren- contrer quelques coquilles vides de ce Zonite dans le ravin de Consolation, au- dessus de Collioure, dans les Albères, localité depuis longtemps célèbre par la découverte de V Hélix llangi Desh., et souvent explorée par les naturalistes. Nous fîmes part de cette découverte à M. Caziot qui l'a relatée dans son Etude sur Zoiiites algira parue dans le Bulletin de la Société Zoologique de France, t. XXXII, p. 77, année 1907; mais l'auteur ajoute que la présence de cette espèce dans les Albères est très douteuse Nous ne croyons pas qu'il ait entendu mettre en doute les renseignements que nous lui avions fournis sur la récolte de quelques spécimens de l'espèce en question dans la station précitée. Il a sans doute voulu indiquer qu'il considérait cette espèce comme acclimatée et non indigène dans les Albères. C'est ce que nous avions pensé nous-même, persuadé d'ailleurs que notre Mollusque n'avait pu se maintenir et cju'il était éteint ou en voie d'extinction. Depuis un quart de siècle, nous n'avions plus eu l'occasion d'explorer la fameuse station, lorsqu'au mois de mai dernier nous avons eu la curiosité de revoir ce site de Notre-Dame-de-Consolation, aussi pittoresque C|u'intéressant pour le natura- liste. Dans la partie du ravin située au-dessus de l'Ermitage, à l'endroit même de notre découverte de 1888, nous avons retrouvé en grande abondance le Zonitesi algirus L. La colonie était en pleine prospérité; elle paraissait en voie d'accroisse- ment et de dispersion; on trouvait de nombreux individus vivants à tous les degrés de développement. La station est très ombragée, humide; le sol est exclusivement siliceux. Malgré nos recherches, nous n'avons pu recueillir cette espèce dans aucun des autres ravins des Albères, présentant les mêmes conditions d'habitat. Nous restons donc convaincu qu'il s'agit bien d'une introduction, et nous croyons cette introduction volontaire, par le fait de l'homme, et relativement récente. Le doc- teur Massot, qui connaissait le ravin de Consolation et l'avait exploré, n'aurait pas manqué de signaler un Mollusque aussi remarquable, s'il y eût existé de son temps. Nous recevrions avec reconnaissance les renseignements qui pourraient nous être fournis au sujet de l'époque et des circonstances de l'introduction et de l'accli- matation de cette espèce à Consolation. Nîmes. E Makqier. (1) Les diverses localités citées par Massot sont toutes situées dans la plaine, aux environs de Perpignan. On voit au Muséum (Salle IIl, Collection locale) des spécimens du Mas d'el Conte. 116 Notes spéciales et locales. Comment les Musaraignes peuvent transporter leurs petits. — J'ai observé, au commencemeni du mois de mai, un prucédé assez curieux — pas encore signalé, à ma connaissance — employé par une Musaraigne pour transporter sa progéniture. Dans mon jardin, je brûlais des branches sèches sur un amas de détritus végétaux, sur un ic ruclon », comme on dit dans la campagne genevoise, lorsque de celui-ci je vis s'échapper rapidement une Musaraigne, bientôt suivie d'un second individu traînant derrière lui un petit. Ce dernier, à en juger par sa taille, ne pouvait pas encore courir bien rapidement et il aurait peut-être été brûlé, s'il n'avait été lestement emporté par l'adulte, la mère, je suppose. Le jeune avait saisi avec ses mâchoires la base de la queue de l'adulte et il ne lâcha pas prise pendant la course rapide de son sauveur, bien qu'il fut ballotté de droite et de gauche. Je pus suivre cet étrange attelage sur un parcours d'environ 6 mètres. Il est compréhensible que, pendant c-e court moment, je n'aie pu reconnaître d'une façon preci.se l'espèce que j'avais sous les yeux; cependant, comme j'ai trouvé à plusieurs reprises dans mpn jardin le Leucodon araneus (Sorex araneus Schr.), je pense qu'il s'agissait encore de cette espèce. Genève. Emile André. Quelques Questions scientifiques vieilles de deux mille ans et plus. — Une tra- duction quelconque comporte des incertitudes, des approximations, résultant de l'ignorance du sens vrai, des acoeptatii^ns diverses d'un même mot; quand le texte date d'urte antiquité reculée, quand il a traversé plusieurs siècles, quand la langue est morte, quand il nous parvient par fragments, victime des erreurs ou de la fantaisie des copistes, la difficulté de rendre l'idée devient immense, quelquefois insurmontable. Il en résulte pour le lecteur l'apparence d'une pensée heurtée, d'autant plus sensible quand le sens est de nature scientifique, qui ne comporte pas l'usage de la fable. Pourtant le simple désir de comprendre conduit à se convaincre que dans une fable se trouve presque toujours un fond de vérité. C'est dans cette idée que je me permets de poser à mes Collègues lecteurs de la Feuille les quelques questions suivantes, vieilles de 2000 ans et plus. — Existerait-il une antipathie naturelle entre le lion et le coq, le lion fuyant devant le coq ! — La salive humaine .serait-elle réellement, par contact, mortelle au serpent, qui, en d'horribles convulsions, se mordrait lui-même? Les Gaditains (Cadix) ont dans leurs jardins un arbre aux branches pendantes, aux feuilles longues d'une coudée, large-s de quatre doigts; une branche coupée donne du lait, une racine coupée donne un liquide rouge. — A quel arbre pourrait s'appliquer cette description? en tout ou partie. Si de telles questions comportent quelque intérêt pour les lecteurs de la Feuille, dont j'appelle les réponses, je me ferai un devoir d'en poser quelques autres à l'occasion. W. G. Appel à MM. les Entomologistes de tous pays (1). — La Faune lépidoptérologique de la Suisse compte quelques espèces rares qui, malheureusement, sont menacées de disparaître, grâce au zèle intempestif des collectionneurs et des marchands. Ce sont plus spécialement : Erehia christi Kâtz; Lijcaena, var. lycidas Trapp.; Ocnogyna parasita Hb.; Arctia Cervini Fallou. Désirant parer à une telle éventualité, la Société entomologique suisse adresse .à MM. les Entomologistes un pressant appel. Confiante dans leur loyauté, elle les prie de bien vouloir épargner les espèces précitées, c'est-à-dire, au moins pendant quelques années, de renoncer entièrement à en faire collection, de manière que, s'il en est encore temps, ces formes intéres- santes puissent être conservées à notre Faune. Zurich, le 14 mai 1913. Au nom de la Sociétf entomologique suisse : Dr. J. EscHER-KiJXDiG. Dr. A. v. Schulthess. Dr. August Gramanx. Prof. Dr. M. Staxdfuss. Prof. Dr. E. Bugniox. Dr. R. Stierlis. Le Directeur Gérant. A. DOLLFUS. (1) MM. les Editeurs de publications périodiques relatives à l'Entomologie sont in\ités à reproduire le présent appel. luip oherKiflr. Rpanes — Paria i "007-13). TARIF DES ANNONCES POUR LA 43« ANNEE Page entière ....<• 22' » 1/2 page 12 M I 1/4 — 7 » Les annonceB sont payables d'avance. 1/8 — 4 » \ 1/12 — 3 » ANNEES PRECEDENTES DELA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES I'- SÉRIE DÉCENNALE Années 1870 à 1880 (partiellement épuisée) : •Le numéro O fr. SS L'année 3 f r. Table des Matières de la Série O fr. 40 IP SÉRIE DÉCENNALE Année 1880 à 1890 : Le numéro O fr. 25 L'année 3 Ir. Table des Matières de 'hi Série O fr. 50 III« SÉRIE DÉCENNALE Année 1890 à 1900 : Le numéro ^ O fr. 40 L'année 4 fr. Table des Matières de la Série 1 fr. 50 IV« SÉRIE DÉCENNALE Année 1900 à 1910 f Le numéro ''. O fr. &0 L'année 6 Ir . ¥"= SÉRIE Année 1911 : Le numéro O fr. 50 L'année • 6 ir. Quelques numéros des 2°, 3°, i"- et 5° séries ne peuvent plus être vendus séparément. — Pous éviter l'encombrement, nous avons dû réduire le tirage et nos réserves pour la 5° série sont peu importantes. SOMMAIRE DU N" 511 J. Lacroix : i /iiiliiljiiUi.'ii u. l.luJe des Nrtvroptères de l'i-dwia ^lin . D' J. Villeneuve : Uiplùres luiuveaux ou intéressants. Notes spéciales et locales : Adaplalion du Gongyîe ocelk\ uu temloire de Marseille D'' P. SiÉn . Le Zoniles algirus L. dans les Albères (E. Margier). Comment les Musaraignes peuvent transporter leurs petiU tEniile Axdr* . Quelques Questions scientiliques vieilles de deux mille ans et plus fW'. G.I. Appel à MM. les Enlôraologisles de tous pays. Echanges. BULLETIN D'ÉCHANGES DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES M. E. Margier, rue du Fort, 10, à Nimes, demande les Helicodonta de la Pénin- sule hispanique (/ uaitamca, barbuiHy'Voscce, turriplana, buvignieri, etc.) ; des Clausil/ia de Grè'Oe et des îles de la mer Egée; les Pitpa fusiformis, libanotica, lapidaria, lusitanica, oblilferata, vasconic.a, hoett(jeriana, aiigo'i. andorrensis, retracta, punica, letournevœi, lallemantiana. Offre en échange d'autres bonnes espèces de Mollusques terrestres. OUVRAGES OFFERTS A LA BIBLIOTHEQUE DU 10 .MAI AU 9 .TUIN 1913 De la part de : MM. Budde-Lund (1 br.) ; Chevreux (1 vol., 1 br.) : Cossmann (3 br.); Davy (1 vol.); Fayolle (3 photogr. géolog.);. Goby (1 br.); Hugues (2 br.); .Janet (1 br.); Pallary (2 br.); Sollaud (1 br.); Stuart-Mentcath (2 br.); Wuittner (2br.). . _ Total : 2 volumes, 16 brochures, 3 photographies géologiques. Nous adressons tous nos remerciements aux donateurs État de l.\ Bibliothèque au 9 juin 1913 Volumes (de plus de 100 paees) - 6.279 , , ■, . „ , ^ ,J . , \,.}! , ,r, o,n / sans les recueils pério- Brochures (de moins de 100 pages) 45.210 ,. "^ \ uioues Photographies géologiques ... 273 ^ ^ .Jfftf ^" *°^* ^^^^ <# V Série, 43' Année LA FEUILLE D^5;„ DES JEUNES NATURALISTES REVUE MENSUELLE D'HISTOIRE NATURELLE •?■• -?• •?■• Abonnement annuel (France et Étranger) Payable à M. Adrien Dollfus, 3, rue Fresnel, Paris (16=) 6 fr. Les abonnements à la FEUILLE seront faits dorénavant à partir du l"' janvier (au lieu du \"' novembre) Imprimerie Oberthur, Rennes — Paris 1913 "U LIVRES NOUVEAUX PUBLIÉS EN FRANCE Ceillier (R.)- — Petite Flore élémentaire des Cryptogames les plus communs en tableaux dichotomiques permettant d'arriver avec facilité à la détermination de 5V3 espèces, iu-lG, xx-99 p. — Paris, Librairie générale de l'Enseignement. DuCELLiER (L.). — Le Géranium rosat, sa culture en Algérie, in-8°, 41 p. avec fig. et planches. — Alger, Direction de l'Agriculture. Fallouey (M.). — Recherches histologiques sur les rapports du tarse avec la glande de Melbomius (thôse), in-8°, 95 p. et fig. — Alger, Jourdan. Garin (C). — Rechercheà physiologiques sur la fixation et le mode de nutrition de cmelques Nématodes, parasites du tube digestif de l'homme et des animaux, in-8°, 164 p. — Lyon, Rey. Gatin (C.-L.). — Les Fleurs des Bois, in-16, Lxxiii-115 p., 109 planches. — Paris, Lechevalier. — 6 fr. 50. Germain (Louis). — Mollusques de la France et des régions voisines. — T. II, Gastéropodes pulmonés et Prosobranches, terrestres et- fluviatiles, in-18, 378 p. — Paris, O. Doin. GuiNiER (Ph.). — • Atlas des arbres, arbustes, arbrisseaux et sous-arbrisseaux croissant spontanément ou naturalisés en France et dans les régions limitrophes. Série V, 32 p. — Paris, Lhomme. Janet (Charles). — Sur l'origine de la division de l'orthophyte en un sporophyte et un gamétophyte, in-8°, 14 p. — Limoges, imp. Ducourtieux. Jumelle (Henri). — Les cultures coloniales, 2 vol. in-18, 108 et 122 p. — Paris, J.-B. Baillière. La Rocqub (A. de). — Les Plantes médicinales. Notions élémentaires de bota- nique. Caractères, etc., petit in-S", 160 p., 83 pi. et 62 fig. d. le texte. — Paris, Nodot. Lecomte (H.). — Flore générale de l'Indo-Chine (sous la direction de H. Le- comte). — T. II, fasc. 2 : Mimosées et Csesalpiniées, par F. Gagnepain, p. 57-216, 14 fig., 2 pi. — Paris, Masson. — 9 fr. 50. Legros (G.-V.). — La vie de J.-H. Fabre, naturaliste, in-18, xii-297 p., avec portrait. — Paris, Delagrave. — 3 fr. 50. LÉVEILLÉ (H.). — Monographie du genre Onothera, gr. in-8°, p. 409-466. — Le Mans, imp. Monnoyer. Sarvonat (F.). — Recherches sur l'acide oxalique dans l'organisme animal, in-8'', 148 p. avec grav. — Lyon, Rey. 1=>- Août 1913 — V' Série, 43= Année — N» 512 LA FEUILLE L-l ' DES JEUNES NATURALISTES u. .♦< ^rw NOTE SDR UN GRÈS PYRITEDX PROVENANT DES FALAISES DE SAINTE-ADRESSE "^^ Lorsqu'on suit le bord de la mer, au pied des falaises de Sainte-Adresse, à l'endroit appelé aujourd'hui le Nice havrais, on rencontre des blocs de couleur rouge brun, de forme prismatique avec arêtes émoussées, atteignant d'assez fortes dimensions et qui, lorsqu'on vient à les briser, donnent une cassure jaune d'aspect métallique que l'on peut prendre a priori pour de la pvrite jaune de fer. Un examen plus approfondi de ce minéral avec le secours de la loupe, y révèle toutefois l'existence de points blancs brillants qui ne se trouvent pas habituellement dans la pyrite et qui laissent croire que l'on n'est pas en présence de pyrite ou sulfure de fer pur. Ayant rapporté de ces fragments, j'ai voulu savoir quelle en était exactement la composition et dans ce but j'ai essayé, après pulvérisation, d'en dissoudre une petite quantité dans Tacide azotique ; j'ai ^^^^_,,^. , .^^ constaté que la dissolution,* même à chaud, n'était que partielle et qu'il restait toujours, au fond du tube, un dépôt sableux incolore I M qu'au microscope on reconnaît constitué ,^^^^^M pai' des grains de (juartz transparent. Ce / '^^^Jj^^^^^^^g sont évidemment ces grains que l'on re- ' marque lors de l'examen à la loupe. f^y^l^F La roche dont nous parlons m'a donc "■2 paru être un giès pyriteux, c'est-à-dire un composé de grains de quartz agglomérés Grès pyriteux par un ciment constitué par de la pvrite ou vu au microscope^ en^iiunm^^^ sulfure de fer cristallisé, ce serait une Grossissement 50 diam. roche analogue à l'alios : tous deux sont des grès, c'est-à-dire des agglomérats de quartz, mais avec cette différence que l'alios a pour ciment de l'oxyde de fer et que le minéral en question a pour ciment exclusif le sulfure de fer. J'ai cherché dans les ouvrages que je possède si cette roche éttiit décrite, je ne la trouve nulle part,^ c'est pourquoi je la signale à l'attention des miné- ralogistes. L'analyse chimique doupe comme composition : Soufre 23 Fer 20 Silice 53 Divers 4 Total 100 La proportion de soufre et de fer correspond bien à la composition théo- rique de la pyrite donnée par la formule Fe S'^. Si l'on additionne les deux premiers éléments on obtient 4.1 de pyrite pour 53 de quartz. L'analyse microscopique en coupe de deux à trois centièmes de millimètre d'épaisseur donne, en lumière ordinaire, ce fju'indique la figure, c'est-à-dire 118 G. LoiSEL. — Grès jn/rifeux des falaises de Sainte-Adresse. de grands éléments transparents de quartz tranchant sur une masse opaque de pyrite. Lorsqu'on supprime l'éclairage par transparence et qu'on éclaire la préparation par dessus, c'est-à-dire lorsqu'on l'examine par réflexion, on voit aloi-s la couieui- jaune de la pyrite avec les reflets métalliques qui la font partout reconnaître. En lumière polarisée, entre les niçois à l'extinction, chaque grain trans- parent prend une couleur très vive : bleue, jaune, violette, l'ouge, etc., uniforme pour chaque grain, mais variable d'un grain à l'autre. On sait que ces apparences caractérisent le quartz, elles donnent dans l'ensemble une apparence de mosaïque avec fond noir. Loi-S(|u'on fait tourner la préparation, toujours entre les niçois croisés, on arrive à éteindre successivement chaque grain de quartz lorsque l'axe cristallographique coïncide avec l'axe de l'un des niçois. Ces caractères permettent notamment d'affirmer que l'on n'a pas affaire à du silex, lequel dans les mêmes conditions ne revêt pas de couleurs franches, mais prend une teinte laiteuse et ne s'éteint jamais. Si l'on recherche maintenant l'origine de ce grès pyriteux, on est conduit à penser qu'il ne peut provenir que des éboulements qui se produisent pério- diquement dans les importants dépôts quaternaires qui existent à la partie supérieure des falaises de Sainte-Adresse. Quant au mode de formation, il semble non moins indiqué qu'il réside entièrement dans l'action dissolvante de l'eau, soit que celle-ci s'exerce sur le sulfure dissénnné en petites particules que la dissolution abandonnerait ensuite dans certains endroits (jui seraient comme des centres de cristallisation, soit plus probablement que ce sulfure se forme aux dépens de certains sulfates en contact avec des particules orga- niques el de l'oxyde de fer. Le sulfate soluble et l'oxyde de fer seraient réduits, l'un à l'état de sulfure, l'autre à l'état de fer métallique par privation d'oxy- gène, ils se combineraient en même temps et formeraient finalement la pyrite qui irait se concrétionner en des endroits épars. Cette concentration se pro- duirait par le même mécanisme qui fait que dans une dissolution (juelconque en voie de cristallisation, c'est sur les cristaux déjà formés que les nouveaux dépôts cristallins se forment de préférence. Pour que pareil inétaniorphisme se produise, il faut absolument que le milieu où il s'opère soit nettement réducteur, c'est-à-dire avide d'oxygène ; les matières organiques en particules ténues si communes dans certains dépôts* géologiques conmie les argiles jouent facilement ce rôle dans la circonstance. En ce qui concerne l'origine des grains de quartz, une seule explication paraît possible, c'est également un tiansport par voie de dissolution et de recristallisation, comme cela se protluil pour toutes sortes de substances solubles. La même eau qui dissolvait les sulfales et l'oxyde de fer, pour les déposer après réduction sous forme de pyrite, devait dissoudre la silice des sables qu'elle rencontrai 1 et venir la déposer sous forme de qnartz mélangé à la pyrite. Longtemps après la formation du grès pyriteux, lorsque par la longue exposition à l'air ou le contact prolongé et renouvelé de l'eau de pluie chargée d'oxygène dissous, la couche ou la poche où se trouve la pyrite vient à perdre ses pi^opriélés réductrices, c'est-à-dire vient à se saturer d'oxygène, alors on voit à son tour la pyrite s'oxyder et se transformer en oxyde de fer sans cesser pour cela d'emprisonner les grains de quartz qui s'y trouvaient mé- langés. C'est peut-être là l'origine de ces énormes lentilles d'alios ou grès ferrugineux que l'on trouve également au pied des falaises de Sainte-Adresse en beaucoup plus grande abondance que les giès pyriteux dont nous parlons. L'auteur se fera un plaisir' de recevoir toutes communications au sujet de ce grès pyriteux et d'en offrir un échantillon aux personnes qu'elle peut inté- resser. Mont-Saint-Aignan (Seine-Inférieure). Gab. Loisel. D'' Chobaut. — Les Erebia [papillons diurnes) du mont Ventoux. 119 LES EREBIA (papillons diurnes d'altitude) DU MONT VENTOUX Tout d'abord, il ((iiivipndrait peut-être de décrire rapidement le mont Ven- teux pour les Iccknii-s de la Feuille qui ne connaissent pas le Sud-Est de la Fi-ance. Mais tout le monde r^ait certainement que c'est la plus haute mon- tagne de l'intérieur de la France; que son allilude extrême est de 1 .908 mètres; que c'est une crête (pii va du levant au couchant, a\ec un liane nord abrupt et un flanc sud en pente douce; qu'il constitue une limite parfaite entre la Provence au midi et Ir I1aupliin«'> au nord : (|u'un obscnat.oire el un hôtel s'élèvent au point culminant; (pi'une bi'llf loule, aujdui-d'hui sillonnée par les automobiles, mène à ces deux établissements: enlin que c'est un massif de calcaire né(JComien, tout fissuré, d'une sécheresse extrême, à peu près sans eau, recouvert d'une maigre végétation où dominent les labiées par- fumées et les pins odorants. Maintenant, (pie signifie ce nom d'Erebia ? L'Erèbe, dans la mythologie ancienne, était le nom donné à la région ténébreuse qui s'étend sous la terre, au-dessus de l'enfer. Le mot indique quelque chose de sombre et d'obscur. En effet, les Erebia sont des papillons noirs, mais pas de même espèce que ceux qui voltigent parfois devant nos yeux, aux heures de mélancolie. La teinte foncée de leur robe est d'ailleurs relevée de taches fauves sur lesquelles viennent trancher des yeux noirs à pupille blan{^he. Les Erebia sont donc des Lépidoptères rhopalocères, c'est-à-dii'e à antennes terminées en bouton, soil des papillons de jour, n'habitant généralement que les régions élevées. C'est un genre de la famille des Nymphalid.e et de la tribu des Salyrinœ. Il a été créé par Dalinan, un naturaliste suédois, en 1816. Il n'est donc pas encore centenaire. Cela ne l'a pas empêché de prospérer, puisqu'acluellement il comprend plus de soixante espèces, rien que pour la faune paléarclique, c'est-à-dire pour la faune du monde connu des anciens et qui comprend l'Europe, l'Afrique septentrionale et l'Asie occidentale et boréale. Chacune de ces espèces com- porte souvent plusieurs variétés et différentes aberiations, car, dans la Nature, chaque planle et chaque animal est sujet à varier, particulièrement sur les limites de son aire de distribution géographique. Au total, le genre Erebia contient donc plus de deux cents formes paléarctiques distinctes les unes des autres. Les Erebia sont dcb papillons à peu près spéciaux aux montagnes. On les trouve parfois en plaine, mais uniquement dans les pays à climat froid, dans le nord de l'Europe et en Sibérie, là où la température moyenne de l'année rappelle celle des régions élevées. En France, les Erebia ne se trouvent que dans les Alpes, les Pyrénées, le Jura, le Massif central et les Vosges. Une seule espèce, Erebia Médusa F., habile la plaine, mais elle ne se trouve que dans le nord-est. Au mont Ventoux, les Erebia sont particulièrement bien représentées, puisqu'il n'y a pas moins de cinq espèces réparties sur cinq mois de l'année. En avril, apparaît Erebia epistygne Hb.; en mai, on y voit voler E. Evias God.; en juin, se montre E. stygne 0.; en juillet, c'est le tour d'/i'. scipio B.; enfin, en août, E. Aeoridas B. clôt la série. Quelques détails sur ces différentes espèces faciliteront peut-être les re- cherches des amateurs et attireront en Vaucluse nos collègues en lépidop- térologie. Erebia epistygne Hubner. — C'est un papillon extrêmement printanier, surtout pour la montagne où les éclosions sont moins hâtives que dans la 150 D' Chobaut. — Les Ercbia (papillons (liumns) du mont VenloiLr. plaine. Au mont Ventoux, il commence à voler dans la combe de Roland, au- dessus du petit villnge de Saint-Estève, vers 600 m. d'altitude, dès la tin du mois de mars, à réciosion des premières violettes, aloi's que la cime et les hautes combes briiicnt encore de toutes les neiges de l'hiver. J'ai ren- contré cette espèce pour la première fois le 13 avril 1909, le long de la roule de l'Observatoire, au cours d'une ascension en automobile. Ce jour-là, j'ai pu prendre un niAle au-dessus de Saint-Fstève,* vers 600 m. d'altitude, puis deux mâles vers 700 m. et un auti'e màic encore vers 1,000 m. Vers 1, 100 m. nous avons vu voler un cinquième sujet (jue nous n'avons pu capturer. La même année, le 20 mai, j'ai encore rencontré E. epistijgne au mont Ventoux, mais beaucoup plus haut. Les éclosions doivent commencer par le bas de la montagne et se continuer progressivement jusqu'à l'aire supérieure de l'habitat de cette espèce. A la date du 20 mai donc, l'espèce vole de i,.300 à 1.400 m. de hauteur et j'ai pu en prendre neuf exemplaires du côté de l'Aven et dans les prairies qui se trouvent un peu en dessous. Le lendemain, 21 mai, j'ai encore rencontré deux exemplaires dans les pins de Perrache, vers 1,200 m. d'altitude. Deux ans plus tard, le 27 mai 1911, j'ai encore pris une femelle dans les zones dénudées des pins de Perrache. Ces zones dénudées, dont il sera encore parlé souvent plus loin, sont de larges bandes de terrain déboisées, s'entrecroisant à angle droit, destinées à parer à l'extension des incendies toujours graves avec des essences aussi inflammables que les pins, pins d'Autriche et pins sylvestres. Là poussent, dans la pierraille, le thym, la lavande, de nombreuses graminées et bien d'autres plantes des terrains calcaires, plaisir des yeux en été, mais, en cette saison printanière, simples brindilles séchées par le soleil d'août et rôties par les froids de janvier. Très désireux de capturer cette belle espèce en nombre, j'ai organisé, le 21 avril 1912, une petite expédition d;ms les mêmes parages. Elle m'a donné plus de 80 exemplaires d'Epislygne. Ce papillon se trouvait, non seulement dans les zones dénudées des pins de Perrache, mais encore à la fontaine d'Angel, au-dessus du jas de Perrache et le long de la route de l'Obsers'atoire, à partir de 800 m. Il a un vol lapide et il se laisse emporter par le vent, pour peu qu'il souffle. Rien de gracieux comme de voir voler ce Lépidoptère dans un plan situé juste au-dessus des tiges sèches des longues graminées dont se nourrit probablement sa chenille. Sa robe de velours noir tranche sur la blancheur calcaire du sol, non encore paré de verdure et les taches fauves de l'extrémité de ses ailes brillent comme de l'or sous les ardents rayons du soleil d'avril. Malheureusement, ce jour-là, Phœbus s'est caché dans les nuages à partir de midi, sans quoi j'aurais pu facilement capturer plus de cent sujets de ce beau papillon méridional. Il n'habite, en effet, que les Alpes du sud-est de la France et la province d'Aragon en Espagne. Dans notre pays, il est cité des Alpes-Maritimes, des Hautes et des Basses-Alpes, du Var ("massif de la Sainte-Baume) et des Bouches-du-Rhône où il se prend sur les pentes de la montagne de Sainte- Victoire, près d'Aix-en-Provence. Nous pourrons maintenant ajouter le Vau- cluse à son aire de dispersion. La chenille, d'après le D' Siépi {Catalogue raisonné des Lépidoptères des Bouches-du-Bhône et de la région de la Sainte-Baume, 1904-190.^. p. 31), sort de l'œuf en été, passe l'hiver, n'atteint toute sa taille que vers le 1" mars et reste 14 jours en chrysalide; elle vit sur Festuca lenuifolia Sibth. (= F. ca- pillata Lamk.), mais s'élève facilement sur les Brachypodium. » Ces plantes sont des graminées, comme toutes celles qui nourrissent les chenilles connues à'Erebia. Il est dommage que notre savant collègue marseillais ne nous ait pas décrit l'œuf et la chenille, car, dans l'ouvrage récent de M. Ch. Frionnet (Les premiers états des Lépidoptères français, Bhopalocères, p. 222), ils nous sont donnés comme inconnus. D' Chobaut. — Les Erebia (papillons diurnes) du monl Venloux. 121 Eiilin M. G. Fuulquier [Calaluyue raisonné des Lépidoptères des liouches- du-Hliônc, 18'Ji), p. îi) a noté que » l'altilude au repos de ce papillon présente une paiiiculai'iié singulière. Il penche li-ès visiLilenient à gauche, jamais à droite. » Je n'ai pas remarqué le fait sur les sujets du mont \ enloux et je le signale à l'attention des obseivateurs. Erebia Evias Godart. — Quand mai arrive et nous amène les premières chaleurs de l'année, apparaît au Venloux ïlvrebia Evias. Je n'ai pris cette espèce que dans les zones dénudées des pins de Perrache, vers 1,200 m. d'altitude. Le 27 mai l'Jil, j'en ai capturé jusqu'à 57 exemplaires, mais beau- coup d'indivitlus étaient passés, preuve que les éclosions s'étaient faites depuis quelque tenqjs déjà. Jusqu'aux premiers jours de juin, on peut ren- contrer cette espèce là où je viens de le dire. J'en ai récolté quelques sujets aussi vers le jas de Mélelte, à la fontaine d'Angel et un peu au-dessus de la fontaine du Rossignol, près des Tourreaux, dans la combe de La Ganau. Gette Erebia, la plus grande des espèces du Venloux, a le vol très rapide. C'est un plaisir de la voir parcourir à grands coups d'aile une zone de même hauteur, au-dessus de la lige des grandes graminées sèches qui ornent les pelouses pierreuses de ces parties déboisées, ce qui lui donne beaucoup d'analogie avec l'espèce précédente, VE. epistygne. Fatiguée, \'E. Evias aime à se poser sur des pierres plates, surchauffées par le soleil. Sur une de ces pierres brûlantes, j'ai vu, le 27 mai 1911, s'effectuer un accouplement, les deux sexes placés bout à bout. L'Erebia Evias habite l'Europe du centre et du nord, les Pyrénées, les Alpes du Valais, de France, du Piémont et du Tyi'ol. En France, elle a été trouvée dans les Pyrénées-Oiientales, la Haute-Garonne, les Hautes et les Basses-Pyrénées et les Basses-Alpes auxquelles nous ajouterons désormais le Vaucluse. D'après mon savant ami, le D' J.-L. Reverdin, de Genève, la race du Ven- loux mériterait un nom particulier de par le ton plus rougeàtre et plus vif des taches fauves de ses ailes. L'œuf et la chenille d'E. Evias ne sont pas encore connus et sollicitent les recherches des intéressés. Sur les hautes montagnes, cette espèce se rencontrerait surtout, d'après M. Frionnet, vers 2, .500 m. d'altitude. Erebia stygne Ochsenlieimer. — Vers la fin de juin, cette espèce apparaît au mont Ventoux et y vole pendant presque tout le mois de juillet. Mais je ne l'ai jamais encore trouvée que sur le versant nord. Elle paraît cantonnée autour de la fontaine du Confi-al, qui se trouve au-dessus du petit village de Saint-Léger, près du vallon de la Louhalière, vers 1,4.^0 m. d'altitude. Elle remonte le long des pentes gazonnées qui s'élèvent vers l'Observatoire et où l'administration des eaux et forêts a exécuté de nombreux travaux de reboi- sement et je l'ai vue voler par les belles journées, chaudes et calmes, jusque sur la crête terminale. En juillet 1909, mon ami H. Brown, de Paris, et moi, avons séjourné près de trois semaines dans les baraques en bois du Contrat que M. Grandoixly, garde-général à Malaucène, a\ait bien voulu mettre à notre disposition. Là nous avons pu prendre ce papillon en grande quantité. Le soleil venait-il à briller que, de tous côtés, £'. sUjgne animait de son vol léger et sautillant les pelouses alpines. Le ciel s'assombrissait-il qu'immédia- tement tous ces petits êtres disparaissaient comme au coup de baguette d'une fée. Nous les avons vus alors replier brusquement leurs ailes et se laisser choir lourdement au milieu des touffes de graminées où ils n'étaient point faciles à retrouver. Les mâles étaient beaucoup plus communs que les fe- melles, comme d'ailleurs pour toutes les autres espèces. Ces femelles, au vol beaucoup plus lourd, ne tardaient pas, quand elles étaient poursuivies, à se 1 22 D' Chobaut. — Les Erebia (papillon^ (liiimesj du uionl Vcnlonx. laisser tomber dans le gazon et à se caclier au plus épais des Ijiindilles d'herbe. L' Erebia stygne est fort commune en Europe, depuis les basses altitudes jusqu'aux plus grandes liauleurs. Elle se trouve des Pyrénées jusqu'en Autriche, dans les Abruzzes et sur tous les sommets élevés de l'Europe cen- ti-ale. En iM'ance, elle est des Alpes-Maritimes, des Hautes et des Basses- Alpes, des Alpes de Savoie, des Pyrénées Orientales, de la Haute-Garonne, des Hautes et Uasses-Pyrénées, du Puy-de-Dôme, de la Creuse, des Vosges, de la Haute-Marne et de l'Alsace. I\E Ch. Uherthùr, le savant lépidoptéro- logiste de Rennes, l'a, le premier, signalée du mont Ventoux {Etudes de Lépidoptérologie comparée, HI, p. 2!J6). Il est curieux de constater que l'histoire d'une espèce aussi répandue n'est pas bien avancée, puisque l'œuf et la chenille sont encore inconnus. M. C. Frionnet nous dit cependant, d'après M. de Graslin, que <( la chenille a déjà été trouvée sous des pierres. Elle doit hiverner comme ses congénères et les auteurs s'accordent à dire qu'elle parvient à toute sa taille d'avril à juin, suivant les altitudes. La chrysalide est libre, à terre ou sous les pierres. » Erebia Scipio Boisduval. — Vers le 20 juillet 1908, nous avons pris, M. H. Brown et moi, quehjues exemplaires de cette rai'e espèce dans les pelouses qui s'élèvent au-dessus de la l'ontio nous a semblé alors ne pas se trouver plus bas que la fontaine de la Grave, à l,oo0 m. d'altilude, et habiter surtout les éboulis voisins du sommet. L'année dernière, en juillet, nous avons pu prendre cette espèce bien fraîche et en nombre, sur le versant sud, à une altitude bien moindre, à partir de 1,200 à 1,.300 m., au-dessus du jas de Mélelte, au bord des ravins qui limitent la plaine des Eremitans el de ceux qui se trouvent en dessous de la fontaine de la Grave. Ce papillon a des moeurs singulières. Il ne vole que sur les crêtes des ravins, parmi les pierres des éboulis. On ne le voit jamais sur les pentes planes, les plateaux, ni dans le fond des combes. Aussi est-il difficile à saisir et sa capture présente-t-elle quelques dangers. Poursuivi de près, il se laisse choir au milieu des tas de blocs calcaires ou dans les loulTes de genévrier parmi lesquelles il sait très bien marcher, les ailes relevées, pour se mieux mettre à l'abri. L'Erebia Scipio est une espèce spéciale aux Alpes du sud-est de la France. On ne l'avait signalée jusqu'ici que des Hautes-Alpes, des Basses-Alpes et du Var. On pourra désormais ajouter le Vaucluse à ces trois départements. L'œuf et la chenille de cette espèce ne sont pas encore connus. Erebia Negridvs Boisduval. — En juillet 1909, mon ami H. Brown avait trouvé sous une pierie. aux abords de la fontaine du Contrat, une chrys'alide (jui lui a donné, à Paris, le 18 aoùl 1909, Erebia Neoridas. Ce fut là le premier exemplaire de celte espèce, constaté au mont Ventoux. L'Erebia Neoridas, que nous avions cru rare, est en réalité li'ès commune sur celte montagne. Mais c'est une espèce tardive, c'est une espèce du mois d'août. Du 4 au 19 août 1911, toute une caravane d'entomologistes, principalement des Pari- siens, était installée à la maison cantonnière qui se trouve sur la route de l'Observatoii-e entre les bornes kilométriques 10 el 11, vers 1,000 m. d'alli- D' Chobaut. — Les Erebia (papillons diurnes) du nionl Venloux. 123 liidc, dans un vallon extrêmement pittoresque. iNous avons capturé chacun un très grand noiiihre d'exemplaires d7>'. Ncoridis. Il aurait été facile, à qui l'eût voulu, d'en rapporter des milliers. Nous avons ainsi constaté que l'espèce liabite les deux versants entre 800 et l,oOO m. d'altitude. Elle était alors partout, dans le fond des condjes, sur le bord des sentiers et des chemins, sur les crêtes des ravins, sur les plateaux, dans les i)ins de Periache, sur le gazon de la fontaine d'Angel, au Contrat, etc. Son vol est léger, peu rapide, dansant, et elle est très facile à saisir. Les femelles m'ont semblé plus abon- dantes dans cette espèce que dans les précédentes. Au mont Venloux, comme ailleui-s, E. Neoridas est très vaiiablc pour la taille et la coloration. J'ai lappoiié, de cette excursion de 17 jours, deux curieux exemplaires femelles, l'un capturé dans le quartier de Perrache, vers 1, 100 :n. d'altitude, le 1.5 août, l'autre, le 16 août, dans le vallon de Combe-lfrune, vers 1,300 m. d'altitude. Ces deux papillons forment une aberration particulière à laquelle j'ai donné le nom de venluiiensU et qui rappellera son pays d'origine, le mont Venloux, en latin mons Venturius. La description de celte aberration nouvelle a paru dans l'avanl-dernier numéro de la Eenillc des Jeunes Naturalistes (1" juin 1913, p. 104). Elle est curieuse par la dispaiilion des ocelles de toutes les ailes. C'est un type d'aberration aveugle, cœca, comme disent les Lépidoptéristes, et qui se retrouve chez plusieurs autres espèces d' Erebia. h'Erebia Neoridas est encore une espèce à peu près uniquement française. Elle n'habite, en effet, que les hauts sommets du midi de la France et des Pyrénées-Orientales. Elle a été trouvée dans les Alpes-Maritimes, les Hautes et les Basses-Alpes, l'Isère, le Dauphiné, le Var, les Pyrénées-Orientales, la Lozère, la Creuse, le Puy-de-Dôme et le Cantal. Le Vaucluse est encore à ajouter à celle série de départements méridionaux et montagneux. L'œuf d'E. Neoridas est connu. D'après M. Frionnet, il est << un peu aplati au sommet et à la base, celle-ci plus large, côlelé longitudinalenient, de teinte blanc mat, tirant au gi'is avec les côtes noirâtres. » La chenille, >< d'après Guenée, est piscifoime, épaisse, avec des verrues d'un noirâtre brillant. » M. Frionnet la décrit ainsi, dans son ouvrage si bien documenté : » Robe jaune verdàtre sale, laissant apercevoir le vaisseau dorsal qui forme une ligne plus foncée. Sous-dorsale blanc sale. Stigmatale noirâtre. Stigmates très petits, blanchâtres. Ventre concolore. Pattes brunes. Tête brune à deux taches noires. » D'après le même auteur, elle vil de graminées, surtout de l'oa annua L. et de Digitaria saiigninalis Scop. En guise de conclusion, je me contenterai des quelques courtes remarques suivantes : Sur les cinq espèces d'Erebia, qui habitent le mont Ventoux, une seule avait été seulement signalée, ainsi que nous l'avons vu plus haut, E. stygne, par M. Ch. Oberlhùr. Cette espèce, seule d'ailleurs, a une grande extension géo- graphique. E. Evias a déjà une aire moins étendue quoiqu'encore considé- rable. E. Neoridas est du sud-est de la Fiance, du Massif central et des Pyré- nées-Orientales. E. episli/g)te est du sud-est de la France et d'Espagne. Uuant à E. Scipio, c'est de lieaucoup l'espèce la plus rare et la plus recherchée, parce qu'elle est étroitement localisée à notre sud-est. Des cinq espèces d'Erebia du mont Ventoux, trois habitent les deux versants de la montagne : E. episl)jgiie (mon ami H. Brnwn m'a dit l'avoir reçue de Branles, au pied du versant noid), E. Scipio et E. Neoridas; une n'a encore été rencontrée que sur le versant méiidional, E. Evias (peut-être se trouve- rait-elle en mai ou juin au Conti-al): la dernière enfin, E. stygne, n'a été prise jusqu'ici que sur le versant septentrional. Avignon. D"' A. Chobaut. 124 E. Rabaud. — Noies biologiques sur Balaninus nucum. NOTES BIOLOGIQUES SUR BALANINUS NUCUM S'il est un insecte dont on pourrait supposer l'histoire connue dans ses détails, c'est bien, sans doute, Balaninus nucum L. J'ai dû, cependant, me convaincre, l'été dernier, que cette histoire était encore l'ort incomplète, les données acquises ne coirespondant à la réalité que d'une manière très rela- tive. Je vais essayer de combler quelques lacunes. D'après J.-H. t'abre (1), la femelle creuserait l'orifice d'introduction de l'œuf aux contins de la base de la noisette; cet orilice serait un ■.< point subtil, » visible seulement à la loupe. Quant au trou de sortie du ver, également situé à la base, il ne se confondrait pas « avec le On pertuis de l'entrée. » Sans doute Fabre s'est-il placé dans des conditions d'observation assez particulières, car les faits qu'il avance sont exceptionnels; ils tirent d'ailleurs tout leur intérêt de leur rareté même, une fois connus les faits habituels. Ceux-ci, en effet, correspondent à des conditions assez différentes, de sorte que la comparaison équivaut à une véritable expérience, dont les résultats dépassent l'étude spéciale du ver des noisettes. Pour ce qui est, tout d'abord, de l'orifice d'introduction de l'œuf, il est très généralement marqué par une intumescence, légère sans doute, mais aisément visible à l'œil nu : à ce niveau, le tissu végétal a proliféré d'une manière assez active; la proliléralion se développe surtout à l'intérieur de la noisette, où elle forme une galle, mais elle se développe un peu à l'extérieur, où elle forme l'intumescence conique, qui, bien que peu élevée, suffit pour attirer l'attention, dès la première inspection. Ainsi obturé et marqué, l'orifice d'introduction n'a pas une situation fixe. Il occupe un point quelconque de la surface de la noisette, le plus souvent dans sa partie moyenne, quelquefois près du sommet, rarement aux confins de la base ou sur la base même. Cette situation dépend incontestablement des dimensions de la noisette, de ses rapports avec les branches, les feuilles, les autres noisettes, toutes conditions qui règlent la position de la femelle au moment où elle commence à forer. Celle-ci ne peut que dillicilement atteindre la base, qui est enveloppée de irès près par la cupule; elle ne l'atteint que si la noisette est dure : le rostre, glissant alors entre la paroi du péricarpe et la cupule, vient buter à la limite immédiate de la surface adhérente. Le plus souvent, dans les cas où l'orifice se trouve ainsi placé, on aperçoit un léger sillon, partant de la région moyenne ou un peu au-dessous, qui aboutit direc- tement à l'orifice d'introduction et indique précisément le passage du rostre. L'orifice n'est point alors marqué par une intumescence externe et nous ver- rons que ce fait coïncide avec une sclérification fort avancée du péricarpe. Je n'insiste pas sur le développement de l'œuf ni sur la formation conco- mitante de la galle qui entoure la larve et lui sert de nourriture pendant un certain temps; il me suffit ici d'un simple rappel, renvoyani, pour le surplus, à mes notes antérieures (2). J'en arrive au creusement, par le ver, d'un orifice de sortie, lequel coïncide constamntcnl avec l'orifice d'introduction de l'œuf; je veux dire qu'il est constamment creusé à travers le tissu de l'intumescence extérieure; par suite, la sortie s'effectue, le plus souvent, par la paroi latérale et non par la paroi basale. (1) Souvenirs entomologiques, 7« série : Le Balanin des noisettes. (2) a) La cryptocécidie du ver des noisettes et la signification générale des galles (C. R. Acad. .Se. 1913) — b) La cryptocécidie du Balaninus nucum L. (Revue Se. du Bourbonnais, 1013). E. Rabaud. — S' oies biologiques sur Balaninus nucum. 125 La coïncidence de l'entrée et de la sortie constitue un fait vraiment singulier et qui mérite de nous arrêter. Je remarque qu'à la suite do la prolil'éiulion des tissus, l'oriJice d'intioduction de l'œut est obturé, de sorte que de ce chef rien n'attire spécialement la larve. Cependant, au moment où elle va sortir, celle-ci est absolument libre dans la noisette; la galle a disparu en entier, ainsi qu'une partie de l'amande. Le ver se trouve donc dans une assez vasle cavité et l'on comprend mal, au premiei- aboi-d, qu'il attaque un point piécis de la paj'oi, au lieu d'attaquer un point quelconque. A cet égard, rallirmation de J.-H. Fabre, que la sortie ne se confond pas avec l'entrée, satisfait l'espi-il beaucoup mieux que mes observations. Je les ai cependant refaites assez souvent pour ne conserver aucun doute. Mais il ne suflit pas d'observer, il s'agit encore de comprendie. Les tissus seraient-ils moins épais ou moins durs au niveau de l'intumescence? C'est cette raison de résistance que Fabre invoque pour expliquer la sortie par la base, qu'il dit constante. Je n'ai pu m'y arrêter, car cette raison ne correspond certainement pas au cas général. Grâce à l'intumescence, l'épaisseur de la paroi, aussi bien que sa dureté, reste comparable dans toute son étendue. Parfois même, l'épaisseur augmente au niveau de l'intumescence, quand celle-ci forme un cône assez allongé que la larve perfore néanmoins suivant son grand axe. Je n'ai eu la clef du mys- tère qu'en examinant des noisettes qui renfermaient un ver déjà gros, peu éloigné de la maturité larvaire. A ce moment, la galle a complètement dis- paru ; sa formation, cependant, a modifié d'une façon sensible la paroi interne du péricarpe, de sorte qu'elle laisse apiès elle une dépression infun- dibuliforme, qui correspond exactement à l'oi-iiice d'introduction de 1 œuf, c'est-à-dire à l'intumescence extérieure. Quoique peu profonde, cette dépres- sion n'en altère pas moins d'une manière appréciable la surface interne de la paroi. Dès lors, il devient inutile de supposer l'existence, dans cette paroi, d'un lieu de moindre résistance; le phénomène est tout autre : comme tout insecte enfermé dans une cavité close, le ver des noisettes se déplace en tous sens et donne des coups de mandibules contre la paroi; il les donne n'inqjorte oîi, à l'endroit qui se trouve à sa portée. Les mandibules s'acci'ochant ditli- cilement sur la surface interne concave du péricai'pe, le ver tourne de côté et d'autre jusqu'au moment où il rencontre la dépression gallaire : là, ses mandibules ont plus solidement prise. C'est donc là qu'il s'arrête et creuse, non pas en vertu d'un choix instinctif ou conscient, mais par le simple effet d'un accrochage en quelque sorle mécanique. Si celte interprétation est exacte, la larve ne sortira par l'orifice d'intro- duction de l'œuf que dans le cas de la constitution préalable d'une galle laissant api-ès elle une dépression. En l'absence de formation gallaire, la larve sortirait par un point quelconque de la paroi, ne coincidant que d'une manière exceptionnelle avec l'orifice d'entrée. Et c'est précisément là ce que l'on observe. La galle, en effet, ne se produit pas nécessairement. Lorsque la femelle pique une noisette à péricarpe sclérifié, l'œuf ne s'en développe pas moins; mais alors la prolifération des tissus végétaux reste très limitée, elle ne s'étend ni en dehors ni en dedans et le ver, dès le début, entame directement l'amande. Il s'agit alors d'une ponte tardive et la larve atteint à peine la moitié de son développement, alors que la plupart des autres arrivent à maturité. Sur ces noisettes tard piquées, la trace extérieure de l'introduction de l'œuf ne fait pas défaut; sans être aussi évidente que dans le cas d'une intumes- cence, on la discerne cependant aisément à l'œil nu. Ce sont sans doute sur des noisettes ainsi parasitées en fin de saison qu'ont porté les observations de J.-H. Fabre. Mises à leur place dans l'enchaîne- ment des phénomènes, ces observations deviennent, on le voit^ vraiment 126 E. Rabaud. — Notes biologiques sur Balaninus nucum. intéressantes : dans les conditions, peu fréquemment réalisées, où la galle ne se forme pas, la sui-face inlerne du péiicarpe ne présente ni aspérité, ni dépression capable d'arrêter les mandibules de la lai-ve. Celle-ci perfore alors la paroi en un point (pielctuKiue qui, vu les dimensions relatives de la surface totale et de la surface de l'orillce d'entice, ne coïncideia poui- ainsi dire jamais avec le derniei'. Il s'agit là d'une simple question de probat)iiilés et non de l'intéi'èt (lu'aurait la larve « de ne j)as obstruer ce soupirail par où se fait l'aéiation de sa demeure. i> Au surplus, l'orillce d'introduction ne reste jamais perméable, puisqu'une prolifération l'obstrue, prolifération qui n'aboutit jias toujours à une galle, sans être cependant jamais absolument nulle. Eu l'absence de galle, la sortie s'elîeclue-t-elle toujours par la base? Je n'oserais l'aflirmer. Sui' les .'i. 300 noisettes que j'ai examinées, je n'en ai pas trouvé plus de cinq ou six perforées à la base. Telles sont les données immédiates de l'observation et telle est l'interpré- tation qu'elles suggèrent. En pouvons-nous tirer davaidage, trouver, par exemple, une raison qui explique la sortie du ver avant la nymphose ? Sur ce point, je n'ai encore que des renseignements fort insutlisants. Je veux toutefois noter un détail. Fabre suppose qu'en éniigrant dans le sol, la larve do Balaninus nucum L. évite divers dangei's et, en particulier, la dent du mulot. Celle-ci ne paraît guère à craindre. Souvent, en effet, j'ai ramassé des noisettes portant l'empreinte très nette de dents aiguës, n'ayant pas pénétré, ou ayant à peine pénétré dans la cavité : ces noisettes lenfermaieni toujt)urs un ver, et je suis arrivé à penser que le mulot reconnaît soit au poids, soit à la résistance, soit à tout autre indice, sinon la présence d'un parasite, du moins l'absence d'une amande et abandonne la noisette. De tout ceci, je ne tirei-ai pour l'instant qu'une indication : en matière de biologie, il convient de ne pas se liàler de coiiclin-e d'après un petil nombre de faits. Les conditions sont inliniment vaiiées et complexes. Pour les connaître, il faut accumuler des faits nombreux, pénétrer dans le détail, toujours comparer quand on ne peut expérimentei', car les comparaisons éthologiques, sans la remplacer complètement, tiennent parfois lieu d'une expérience. Etienne Rabaud. SUR LA «GALLE EN BOUTONS» DE LA CARDAMINE Les inflorescences de la Cardamine des prés sont souvent attaquées par les l'crr'ma (1), qui déterminent, sur la Heur des modifications appréciables. J'ai étudié des spécimens récoltés l'an derniei-, dans des prés humides, au bord des tourbières de Malpas (Doubs). Comme on le voit sur le croquis (llg. a), il n'y a qu'un petit nombre de fleurs parasitées : elles se distinguent aisément par leur aspect de boutons coniques, violacés et nettement hypertrophiés. Nous pouvons les étudier comparati- vement aux fleurs saines et nous verrons très facilement ce qui s'est passé. Les sépales se sont fortement épaissis et ont piis de très grandes dimensions, environ le double des sépales normaux; les grands traits de leur morphologie (1) p. Cardaminis Winn, d'après Houard. J. \'iiuEux. — Sur la » Galle eu boulons » do la Cardarnhu 127 (bordure scarieuse, disposition des tissus, etc.) sont respectés. Un observe cepcndaiil à la fai'c doi-sale un hypntlciiac à gi'osses cellules i-emplies il'an- liiucyane (|u'on ne retrouve pas au iiiènie degré dans la pièce normale. Les pétales sont beaucoup plus atteints : ils sont pres(jue entièi-ement virescents, leur extrémité libre oi-dinaii-ement lilas est tout au plus un peu membraneuse. Les élamincs restent rudimentaires, leur lilet devient très gros et demeure 0, inflorescence avec trois galles; b, une des galles (un sépale el un pétale enlevés); c, coupe du sépale; d, coupe du pélale montrant las lacunes ((oc); e, cellules du parenchyme péta- laire avec crible (ct.) chlorophylle et amidon ; /, cell. épidermiques (pétale) avec cribles latéraux. court, les anthères ne dépassent pas la taille qu'elles ont dans les fleurs très jeunes, le pollen avorte ou, du moins, a une forme irrégulière. Quant à l'ovaire, il a l'allure habituelle. Ces modilications morphologiques sont associées à des particularités ana- tomiques. Les tissus présentent des cellules très turgescentes et les systèmes de lacunes et méats sont très exagérés. Cette disposition est surtout nette dans le pétale (fig. d), oîi plus de la moitié de la coupe est occupée par des lacunes. Les cellules gonflées d'eau portent de belles perforations, de véri- tables cribles, effet sans doute de l'activité de leurs échanges aqueux. Sur les cellules sphériques du parenchyme, ces ponctuations existent sur les faces par lesquelles les cellules sont en contact l'une avec l'autre. Elles affectent la forme de plages circulaires ou elliptiques (fig. e). Dans l'épiderme, les ponctuations existent seulement sur les faces latérales des cellules. Je n'ai pas retrouvé ces curieuses particularités dans les pétales normaux. Les étamines et le tissu ovarien montrent également des cellules grillagées. Le contenu cellulaire est aussi modifié et se fait remarquer par une richesse extraordinaire en amidon. Toutes les pièces florales, aussi bien les cellules turgides des parenchymes lacuneux, que les régions différenciées de l'ovule (nucelle et même sac embryonnaire) sont gorgées de tout petits grains d'amidon. Il s'agit, d'ailleurs, d'une action mécanique directe de l'insecte : les larves, de couleur orangé se trouvent à l'exléricur des tissus et circulent à la base des pétales et des étamines. Très probablement l'excitation produite pendant 128 J. ViRiEUX. — Sur la « Galle en boutons » de la Cardarnine. l'organogénie de la Heur est cause de la non-ouverture des boulons : il en résulte que l'eau et les substances amenées dans l'inflorescence restent à l'état non employé et conti'iljuent à donnera la galle une apparence de tubérisalion avec accumulation d'eau et de réserves. Des phénomènes analogues ont été observés sur beaucoup d'autres galles : j'ajoute que dans la même famille des Crucifères on a décrit des cas compa- rables à celui-ci. L'exemple le plus rapproché est celui de la galle en boutons de liaphanu.s Raphanislrum, où M. MoUiard (1) a décrit des modifications de même ordre, hypertrophie générale, apparition de pigment violacé, raccour- cissement des pétales et du lilet, et a remarqué aussi (p. 164) l'abondance de l'amidon. J. VmiEux. ..qp.. NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Aux jeunes ! Indications pratiques pour le mois d'Août. (Voir les aimées 1907-190S-1909-1910-19U). Abies excelsa DC. — Chenille rase, longuement cylindrique, rayée longitudina- lement de blanc et de brun, à corne anale arquée; ronge des aiguilles des jeunes pousses. = Ilyluicus pi/iastri L. Id. Chenillette d'un gris bleuâtre à verruqueux plus clairs, à tête brune ainsi que l'écusson pointillé de noir ; dans jeunes pousses attachées. = Tortrix viburniana F. Id. Chenille verte, à tête et écusson noirs, à verruqueux très renflés; sur rameaux des sujets déjà âgés. = Asthenia ■pygmœana Hb. Acer campestre. — Chenille à raies longitudinales peu tranchées, à partie anale surmontée d'une éminence bifide; sur feuille dont elle ronge le bord. = Lophopteryx cucuUa Esp. Id. Chenille trapue à robe terne et écusson luisant, à tête petite; dans les grappes de samares. = Cirrhœdia xerampelina Hb. Id. Chenille veloutée d'un jaune verdâtre, à dorsale brun rouge interrompue en chaînette; sur les jeunes pousses. = Lobo- phora viretata Hb. Id. Chenille d'un gris clair, à dorsale et stigmatales jaunes, à tête d'un noir luisant; sur les feuilles. = Abraxas sylvata Se. Id. Chenillette d'un brun rouge, à verruqueux plus clairs, à tête d'un brun foncé; dans le fruit des samares. = Conchylis ambiguella Hb. (2° génération). Id. Chenillette fusiforme, à tête et trois premiers segments d'un brun rouille, sur le premier segment lignes noires se bor- nant à taches noires sur les suivants et à des points noirs sur le reste; en société sous une toile commune. = Ypono- menta plumbellus Schiff. Id. Chenillette d'un blanc verdâtre, à verruqueux noirs, à tête jaune ainsi que l'écusson taché de noir sur les côtés; dans un lobe de la feuille retroussé et maintenu par de la soie. = Gelechia scriptella Hb. Id. Chenillette d'un vert pâle tacheté de noir; dans un tube soyeux maintenant les bords de la feuille. = Gelechia luculella Hb. Id. Chenillette d'un blanc verdâtre lavé de rouge, à tête brun foncé, à écusson noir; dans pousses rattachées par des fils. = Dasystoma salicella Hb. (1) Rech. sur les CiH'idies ('.orales. Thèse. 1895. P. 161 et suiv. Notes spéciales et locales. 129 Acer campestre. — Chenillette d'un blanc vordâtre, à dorsale verte, à tête brun clair tachée de plus foncé, à troisième paire de pattes écail- leuses renflée et inutilisée dans la marche ; sur feuilles à bords reliés par fils. = Chimabnche fagella F. Id. Chenillette d'un blanc verdâtre, à dorsale plus foncée, à tête jaune; dans feuille roulée en cornet. = Grarilaria rufipen- nella Hb. Id. Chenillette dans mine de la page inférieure de la feuille. = Lifhocolletis geniculella Rag. Achillea Millefolium. — Chenille arpenteuse d'un brun d'ocre, i'- k;iiHilesl,en Laendoi- der Erde. >i l/Alicniagne est pourlanl, aver j'Angletene, le pays où il y a le plus de Natui-alisles. D'ailleurs la houLade de Fiuhsloi ler n'est pas absolument vraie. Hn elïet, ce n'est pas seulement l'Allemagne qui est un des pays les plus inconnus de la Teire au point de vue de sa Faune; ce sont tous les pays, ua''me les plus habités, même ceux où demeurent, en très grand nondire, les Naturalistes, ipu sont si peu ou si mal eomuis iju'on peu! diic Ar rluicun d'eux ce que Fi-ulistorfer a dit de rAllemagnc seule. Il est donc bien vrai qu'en fait de zoogéographie, la modeste déchirMlioii de Linné ne doit pas cesser d'être justement appliquée à l'universalité des terres : <( Ea quœ scimus sunt pars minima eorum quœ ignoramus ». Ce sont d'abord les conditions biologiques concernant les animaux de notre Faune que nous ignoi-ons généralement; car, si nous connaissons une Espèce dans une ou plusieurs de ses manilestations, nous ne pouvons pas pour cela prétendie que nous avons réellement saisi toutes les circonstances presque toujours si intéressantes de sa vie évolutive. Ainsi, dans le monde des Papillons qui m'est plus familier, je trouve des exemples très suggestifs. Nous sommes avertis depuis assez longtemps que beaucoup de chenilles de Lijcœnidw ont a\ec les Fourmis une vie commune; mais nous ignorons généralement les circonstances de cette symbiose, bien que plusieurs espèces de LijcœmUc vivent à notre portée, dans des lieux que nous visitons très fréquemment. M. Ilarokl Powell nous a renseignés sur quelques particularités de la vie en Algérie des larves des Lycœua lolas, Uellargus lAdoiiiij, Bœtica dont les Fourmis aiment à sucer la liqueur sécrétée par les chenilles. Jlais en France, la Lycœiia Argiades, bien que très abondante dans certaines contrées de l'Ouest, ne nous a pas encore dévoilé les secrets de son existence larvaire. Pourtant le fait que le papillon ne se rencontre pas partout^ dans les mêmes lieux au printemps d"" génération) et en été' (2° génération), semble indiquer dans certaines contrées un cuiieux déplacement de la chenille. Comment s'accomplit le transport des lanes? Les Fourmis en sont-elles les agents? Qui pourrait le dire? D'autre part, nous conuMissiins ji's |i;irasites : Diptères et Hyménoptères, d'un certain nombre de Lépidoiilèrcs: mais s'est-on occupé jusqu'ici d'étudier les parasites des parasites en question? Nous savons maintenant que les œufs mêmes des Lépidoptères peuvent |.'{'i Cliiiiles (tiiKliTill It. ■ — I )ie nDiwllaUnii li''})itl(}pli'-niln()irjiir. iiciiiiiir- (les parasites. Ce Sdiil nliusdcs inliiiiimiil |i(iils ddiil l'organisatiûii l'sl il'aiilaiit jilii.s jiii'i-vcillriisc ijiic les (liiiirii^ioiis ilc huiles les pallies i)ui 1rs coniiiosclil se llnini'ill l(''(llliles à (les j)ni|)()rli()lis li'lleiiieill exiglli'S tjlie mille iiiiagiiialion jtciil à ])(;iiie le ooucfvoir. JMaigré cela, les organes ioi (pi'il en soit, à répo(]ue actuelle, (hi peut dire que dans le genre Syrichllivs de nombreuses es|)èces eiiroiiéennes restent encore mécomuies, sinon même inconnues. Il n'est pas encore possible de publier, avec chance d'être exact, un catalogue des espèces européennes de Sfirichllnis: nous sommes donc présentement les témoins d'un état chaotiipie dans lequel il faudra pent-êlre encore beau- coup de temps et de judicieux efforts produits par de nombreux naturalistes en des pays différents pour ol)lenir un rayon de belle lumière. Il est pourtant urgent d'agir, car ce qu'on appelle le progrès est une cause de rapide destruction de la Faune et de la Flore. Partout on transforme la surface du sol. Ce sont des constriictions diverses de maisons, d'usines; ce Cliaiie? OHKunii II. — ■ Une r.o}ixull{ilianlt^pidnpl/'roli)fii(iitr. I3r) sont des flioinins (iiinii (iinif, di's (liMiiclicmonls qu'on opère, des oxploilii- lions oiilrnnrit''ivs di' bois, caiiso d'une desliuclion considéialjlc d'csprccs irinsectcs. Il scnibli' (luc la nalufo sauvai,'i' n'ait, aucun dioil au rcsiicci, des iKinuncs d'aujoui-tllnii. Avant peu, la faune se réduira à la série des animaux (|()riifsli(|u('s cl la jjdiT aux plantes ulilitaires. Le reste sera à tout jaiaais l'Irinl. lui dehors de l'él;dile, du poidaillcr et du potager, loul aura été supiuinié. i.a Faune et la Flore naturelles présenleid. cependant des cluiinics Itieii pré- cieux; mais ceux qui les apprécient cl qui les goidenl sont en si petit, nondne que leurs doléances n'oid aucune chance d'être prise en considération pai' la niultitudr. De tout ceci, il tant, cdnchue (]U(^ les .Naturalistes contenqiorains dniNcnl SI' hâter d'étudiiM' les animaux et les plaiili'S (pii vivent, encore sur notre sut: d'après mon opiinon, ils doivent proliler pour cela, et dans toute la mesure du possible, des moyens de reproduction photographique et artistiipie doid. chacim (lisp(>sc aujourd'hui, alin d(^ fixer d'une façon certaine et durable, 11(111 seulement la figure des caiaclères extérieurs et analoniiques des êtres divers, mais encore les ciiconstances de leur existence. C'est ainsi (|ue grâce à la phologiaphie, nombre de plantes et d'animaux vivants peuvent être re- luésentés avec leur pose naturelle et dans le paysage qui est leur véiitable cadre. Qu'on me permette de recommander ce genres de sport aux jeunes amis des Sciences natur-elles et iju'on m'excuse de proposer aux observations cii- tiques des lecteui's de la reiiillc tics .Icinies Naluralistcs l'énuméiMtion suivante des Lépidoplèr'es Rhopalocères français, en demandant à toutes les personnes ipii s'iriléi'essent à l'histoir'e de nos papillons indigènes de vouloir bien coni- |)léter' la documentation sommaire de localité et de l'ace qui est énoncée apr-ès le nom de chaque Espèce et de r-époirdre aux questions posées. Papiiio Machaon, Linné, par-ait habiter toute la France. Une ti'ès belle var'iétô : Auraiitiaca ou bunligali'n.six a le fond des ailes d'un jaune oi-angé, iprelquefois assez foncé. On l'a prise à Or-léans, en Auvergne, dans la Gironde; (lu l'a aussi obtenue par' des procédés ar'tiliciels qui doivent être sévèr'ement réprouvés, parce qu'ils donnent lierr à des erreur's scientitrques. Le l'apilia Machaon peut avoir le fond des ailes envahi par la couleur noire ou inverse- ment la couleur jaune se développe exagér'ément. L'ocellation anale jieut être bleue et non rouge (nif/rola.iciaUi). Ces var'iéfés ont-elles été rencontr-ées en Fiance et pour- aarantiaca burd'ajalcnais, dans quelles autres localités a-t-elle été constatée "? Papiiio Ihispiliiii, Gêné, spécial à la Corse et à la Sarxlaigne. Machaon habile ces mêmes Mes méditerr'anéennes et il semble que, dans la nature, des Inbiidations se produisent entre Hospilon et Machaon. Connaît-on des abei- ralions d'Ilospilon ? l'apiUo Alcmnor, Espei\ spécial à la l'égion fr-ançaise sud-alpine. Il servait intéressant tie savoir jusqir'oir Mc.ranor s'avance dans la Dr'ôme, en Vau- chrse, dans le Var. J'ai fait coirnaitre les aberTations Couleli et Aiigusllnu-s. Papiiio Podalirius, Linné, commun dans le sud et le centre de la France, mainiue dans le norxi de la Bi'etagne, la Manche, le Pas-de-Calais. Feu itociprigny-Adanson avait constaté ([u'en Europe, PodaUrias ne dépasse pas le par-allèle de 5o°. Papdio FcislhanicUi, Dirponcliel, habile les Tyr^énées-Oi-ienfales, a été trouvé une fois dans les Hautes-l'yrénées, par-ait r'épandu en Espagne dan? l'Ar-agon, la Catalogne et jusqu'eir Andalousie. Il ser-ait ti'ès intér'essant de savoir- nù Poihdiriiis et Fcistltaniclii se r-encontr'ent: ils semblent s'cxclur-e 130 Cliarles (Mîf.utihh. — ine con-uillaHiJU l/'iiiilniilriulniiiiiiii'. luuliii'llcinont. ]]n lîoiissillun, on voit voler h'cislhamcUi, mais on ne liouve pas l'odaUniis. Sans lioulc la frontière en Finance de Fci.sllinmvlii est dans l'Aude? Il serait tirs intr^ressant d'elle lixr sur les loralilés où Pndaliriiis l't Frisilianirlii se inniveni on contact. Tliais Polij.i'cna-Ctissnndid, Iluebner, liaiiih' la l'idvcuci'. scnililc si' lan'- liiT'. coiiuiie VArisliiIncInd rchtiida dont se udunil la clicuillc. Les judgrcs de la ruilure dt'-lruisent les liaies; l'aristolnche est ni-racliri' un Imilrc aux rii\ii(ius d'Ilyères, dans les l'ossés où elle élnij aiitrcfiiis aluindanlc. l/liahilal (le la 7'/)«/v ('(iwniiilni se ivirécit sans cesse Tlitii.\ Uuiniii(i-.\li'(lc'0 de la surface du sol actuel (herbage en pente douce qui a succédé il y a une cinquantaine d'années à des champs de céréales), une A. Dof.M'"L',s. — Miillnsiiiic\ terrestres truucés à Lifvn^-la-l'orèt. 137 ciiiiclic ilr Icrii' 1)11 li's iii(illiis((iirs terrestres soi'.t tirs ai)unclants. Ottc coucIh' se Iroiivi; ù {)""20 ciniidii aii-dcssiis du su! i-oiiiaiii ciineiitr': la partie liiiic eu coquilles aile 0"':i() à 0'":^.') d'riiaisseur; die a été observée jus([u'à jiréscid sur une tailile étcudue, uiais il est fort probable ([ue le déblaiement sr poui- suivaiil, OH la verra se découvrir davantage. Ces niollusiiues s'observent tout près du mur lomaiii qui, dégagé, ne nie- siue que (rSO de hauteur; mais il est certain, et c'est là un point inléressani, (pie ce nuir, très épais, devait avoir aulrel'ois une grande hauteur et être resté fui1 longicnqis à l'état de grande ruine ombragée, car la launule dont je pai'le esl (»Î)S( uricole, et sous ce ra[)port, tout à fait dill'éiente de ce ipie nous voyons auj(»urd'hui dans les mêmes lieux (verger en pente régulière et bien ensoleillé'i. .Malgré l'épaisseur du mur romain (près d'un mètre), il ('■lait coinplèleiiienl enfoui dans l'Iieibage où un hasai'd n(jus l'a fait découxrir. et rien ne nous anrail fait ci-oire qu'il ail pu avoir une grande hauteiu'. si l'exisleiice de celle faunule ne nous avait mis sur la voie. Kn conlinuanl nos fouilles, nous avons lrou\é du. même côté une accmmdation de gros silex ayant ser\i à la constiuclion du nuw, ce ([ui corroboie absolument l'hypo- thèse du mur élevé. On voit donc que l'existence de celte faunule de mollusipies nous a été utile au point d(; vue même de la précision arcliéol(^gi(jue de notic fouille. Klle est non moins intéi'essarde au |ioint de vue zoologi(pie, car elle fait apparaître certaines esjièces qui ne sembleid plus exister dans la région ou (jui y sont devenues très rares. Si le Uuliiitiiiiix inuDlaiiii.s se trouve encore dans la forêt de Lyons, il s'y fait de plus en plus raie et est renqilaeé aujourd'hui |)ar le B. obseurus de taille bien moindre. Or, dans notie fouille nous avons trouvé quelques U. muidaniis et pas un seul II. ubscuru.s. On sait que le U. montaini.s est maintenant cantonné dans les montagnes et dans quelques rares forêts du iNord. -Je citerai encore Ileli.i (ihvdhilu, commune dans la fouille et que je n'ai jamais liouvée dans nos environs inuiié'diats. — lleli.r Uipicidu^ rare aussi aujourd'hui et assez conunune dans la couche archéologique. — Acmc fuscu, Azeca trklem, abondants dans la couche profonde ((pioiqu'en certains points seulement) et que je n'ai jamais rencontiés vivants dans la forêt de Lyons. Avant de donner la liste des coipiilles recueillies et de conqiarer leui- degré d'abondance avec celui des mêmes espèces actuellement vivantes dans la région. j(^ rappellerai ipie la construction l'omame datait vi-aisend)lablemnd de l'époque d'.\ntonin. Il ne m'est pas possible encore de donner une précision sur son étendue ni sur sa destination, le déblaiement n'étant pas encoi'e assez avancé. Il est probable que sa destruction s'est faite peu à peu; elle était forcément déjà en luines, mais, ainsi que je le dis plus haut, en ruines encore très élevées lors du dépôt successif des coquilles que je signale aujour'd'hui, et, étaid donnée l'épaisseur de la couche de terre à coquilles, ce dépôt s'est l)i-olongé pendant longtemps. Il a dû y avoir postérieui'ement un incendie, car on en volt des li-aces au-dessus de la couche des coquilles, et c'est seu- lement après cet incendi(' (pie l'on Irouve la grande masse des silex tombés (pii indique vraisemidablemenl la chule linale. Il est donc probable (pie idu- sieurs siècles se sont écoulés avant (juc la ruine fût complète et les mollus(pies vivaient sans doute au début du moyen-âge, peut-être à l'époque des inva- sions normandes. Dans la liste qui suit, nous insistons particulièrement sur le degré d'abon- dance des coquilles dans la fouille romaine et des mêmes espèces actuellement vivantes dans la i-égion lyonsaise(l). (1) Je liens ii remercier M. I.. riei-ni.iin qui a lueii M.mhi lexuic iiie^ ilrleiiiiiualioiis. 138 A. DoLLFUs. — }ttilliis(iites terrestres troirvé-s à },iions-1a-Forêt. Fouille romaine. Aujourd'hui. Ilelix romatra L AC. AC, mais très localisée. Est ass<>z j-are aux environs immédiats de Lyons, où on a t<>nté de l'élevrr il y a deux ou trois ans. Htllj- asjjersa Miill R. Extrêmement commune surtout dans les lieux cultivés où elle fait beaucoup de dégâts. S'est singu- lièiement mutipliée cett«' année et devient un vrai fléau. llil'u lumorti/i^ L C. Même observation c(ue pour r//^f//x- (i>:/tersei. Plus abondante encore, se trouve également en forêt et dans les herbages Helid- liortiiiais Miil! Alî. Ne se trouve qu'en forêt où elle n'est |)as rare sur les troncs des hêtres. l'^.Ue est toujours plus petite et l)lus globuleuse que l'espèce pré- cédente. Je n'ai pas trouvé de forme de passage entre les deux espèces qui paraissent ici bien distinctes. Hélix Unihntd Drap AC. AC, mais localisée dans les endroits très ombragés et frais, chemins creux, forêt, etc. HcUfi hlspidu L CÇ. Est commune dans les herbages et les lieux couverts. Elle paraît ce- pendant moins abondante qu'au- jourd'hui. Heliv vbvuluta MùU C. Cette espèce, commune dans notre fouille, ne paraît plus exister aujourd'hui dans nos environs. Uelix pulchelfa Mùll AC. Parait rare aujourd'hui aux envi- rons de Lyons. Htli.r Inpiridii L AC. Paraît rare aujourd'hui. Ne se (Exemplaires d'assez petite taille). trouve que dans la forêt. Hrli.r fricetorum Mùll. — Tout à fait acci- Extrêmement abondante mais loca- dentelle. Je n'en ai observé que deux exem- lisée sur les pentes calcaires, no- plaires d'assez petite taille, dans la fouille. tamment sur celle qui fait face il notre clos, au-dessus de l'église de Lyons. Vijnnniduhi rutniidittu Mùll CC. Est toujours aussi commune, sur- tout sous les écorces des vieux troncs de la forêt. Hyirlinin ccUariii Mùll C. Est restée commune dans la région. Hi/dUnia iiitula Mùll C. Même observation. llyuHnin niteng Gmel. et var. suhnitens Bgt. Même observation. Hyalinin crystallina Mùll AR. Rare. Œyalinin pseudohydatina Bgt 11. ? (Exemplaires jeunes). EucDindus fulriiii Mùll RR. Très rare. (3 exemplaires). Bulimitiits iminfaiiiin Drap R. Très rare. J'en ai trouvé deux exem- Ijlaires vivants il y a quelques années et un seul en 1913. Le Bu- liiniitim (ili.irii nix Mùll. est beau- coup plus commun. On le trouvait as.sez abondamment au mois de mai dernier sur les troncs de hêtre. Je ne l'ai pas rencontré dans la fouille romaine. A-cra tridi.'iii Pultn. — Parait assez abon- Je ne l'ai pas encore rencontré à dant dans la fouille, mais dans certaines l'état vivant dans la forêt de places seulement. Lyons. A. Doi.l.ias. -- Mnlhtsiiiir.^ Icrrc.^lir.', limiers (' Liiiiiis-hi-l-'nii'l. i:i!) Fouille romaine. Aujourd'hui. /,iia subrijUiiihica L CC. Toujour.s très commun. CUtcilioides acicula Mùll CC. Paraît assez rare aujourd'hui. Fitinlla muscorum L Rare. Toujours très rare. Ulaunilia laminnla Mont Rare. Cette Clausilie est assez commune (Quelqui.'s exemplaires seulement). aujourd'hui, sur les troncs des hêtres do la forêt. Clauùlia niijricmiiï Pult CC. E.st toujours commune dans la forêt. Clausilia Rolithii Leach C. Rare dans la forêt. Siii-i-iiifi! /ii/frt'g L RIÎ. Ne se trouve aujourd'hui que sur Quelques exemplaires, qui semblent prou- les plantes du bord de l'eau où ver qu'une humidité réelle régnait dans elle est commune. les ruines (1). Siirriiu'ti nliliiiiija Drap. — Plusieurs exem- Fré(iuence très irrégulière. J'en ai plaires (pluh conunune i\\u- la précédente). trouvé, il y a trois ans, une assez grande quantité dans mon jardin. l'IdiKirbia rd/ii/u/nfiix Peiret RR. Commun, mais dans l'eau. Deux exemplaires. Cari/rliiuiii niiiuniiini Mtill CC. Est encore assez commun aujour- d'hui, dans les détritus végétaux. Vyclosfonta clci/aii.f Miill CC. Toujours très commun sur les li- sières de la forêt. Actne fusca Mont. — As.sez abondant, mais Je ne l'ai jamais trouvé aux envi- seulement par poches. rons de Lyons, en dehors de la fouille. Lyoiis-la-FniO( (Euie). A. DoLLi'US. Le DIDELPHIS CUVIERI, Fischer, DE SANNOIS Le :20 juillet 189i, le carrier Léon Hittiei' me remettait deux blocs de gypse qui poitaieiil, l'un l'empreinte du cùté droit, l'autie l'empreinte du côté gauche de la Sarigue de Cuvier. Il avait recueilli cette petite bête dans un des bancs appelé » ks cheveux » par les carriers, banc qui fait partie de la première masse du gypse. Ce petit animal n'est pas entier, il ne reste du train de derrière que quelques traces informes du bassin, le fémur droit avec ses extrémités écrasées, un petit fragment du fémur gauche. Tout ce qui es! conservé en empreinte de cet animal mesure 82 millimètres de longueur. La Sarigue de Sannois est exaclement dans la même position que la Sarigue de Montmartre décrite par (luvier en 1822 (2), mais dans ce dei'nier échan- tillon, une torsion à f)0° de la colonne vertébrale avait disposé le bassin de face. C'est cette disposition qui a permis à Cuvier de dégagei" les os marsu- piaux et de montrei' ce caractèi'e qui contirmait la détermination qu'il avait faite de cet animal au moven de ce qui restait de sa dentition. (1) La présence d espèces indiquant le voisinage de l'eau doit être soulignée. La petite rivière la Lieure, uujourdljui distante d'environ 200 mètres, était autrefois beaucoup plus rapprochée de la construction romaine. 11 est tort probable que pour obtenir une cliute d'eau on en u déplace le cours à une époque très ancienne, car, dans cette partie de son cours, la rivière n'occupe jilusile thal\ve<.' et il parait prolinble quela Lieure formait au pied de notre verger actuel une sorte de lac dont les traces (tufsi sont encore constantes à environ "i mèlres de profondeur. (2) Cuvier, d'une pelile espèce de .'^arigue fossile. Rech. s. les oss. foss., 1822, t. III, p. 28i, pi. 71. l'.n A. Lwii.i.E. — Le Diilt'lphi^ Ciivim. FisiiiPi'. de Suniini}. C.lii'Z lu Sai-igLie de SuiiiKjis, l;i ('(iliiniic \rih'hii!lr n'n |i;is mi ne piiiail i)iis inuir siil)i cotte torsion; en oulic, le ljas>iii élanl eoniplètenieiil dcMruil, il esl iiiili(issil)le (le i-etrnuver les os inarsiipiaux qui ont disiiai-u. Il reste le temnr dioil (|iii est alloni;i' en arriric rt une eniiMoinlr d'uiH' iiai-lir du frinur i,'auclic qui s'allonge en avant. Le fémur cnlicr mesure 17 niillinièlres de longueur. Ce qui reste de l'em- pi-einte du iémui- gauche ne mesure «lue 7 millimèlres. Ces deux os ont laissé une partie de leurs liaces sur l'empieinle gauche. Il esl impossible d'étudier l't de diie (pi('l(|ue chose des veitèl)i-es sucires doid. le contour de l'eiupieinte esl ilétruil. Les vei'tèhres londniires sont également écrasées et difliciloment séparables dans les traces qu'elles ont laissées: j'en compte bien six tout d'abord, mais avec peu de conviction l'I liien |>lutôt sous l'inlluence de ce que dit Cuvier dans sa description de la pitile bête de ^loidmai-lre, » six vertèbres loiidjaires l'oi-t longues et tenani plus di place à elles seules que les treize vertèbres dorsales. » Fici. ]. — liidelphis Cuvieri, Fischer dans deux blocs de gypse. Eniprointe du cote droit et contre-empreinte du côté gauche. La bête a été exactement fendue en deux. Dans le crâne on voit la partie interne de la dentition. Sur le côté droit, la partie interne du pariétal; sur le côté gauclie le moulage de l'hémisphère droit. Les Cheveu.x, banc qui fait partie de la Haute-Masse dite aussi première masse du frypse. Carrière Volembert, Sannois près .\rgenteuil. Recueilli par M. Lavillc on 1894. Collections de Palr(inlologi« de lEcole des Mines de Paris. Grandeur naturelle. \. I.WIU.K. /,'■ Duli'lphis ('iiricii. Fisclioi'. dr SdiiiKiis. l'il L'ciiiiuriiile i,'aii(li<' (fig. li de la iti'lile l)ète de Saiinois, monti-c encoii' 10 cùlps, mais il csl iinpdssibic de njiiiplei- joutes les vertèbres dorsales; je |)iiis cepeiidanl l'ii ((uniilrr ti à partir des vertèbres lombaires; quant aux auti-es, ainsi (pie les \i't trlires cervirales et le resie des eôles, elles sont com- pIMcment écrasées, brouillées ou ellaeées. l'"iG. i. — EiiipiL-âiin; uu cuu; giiucue niorilrant 1 intérieur de Ja Ut-nlition de ce colc, et le moulage du côté droit de l'hémisphère cérébral et du cervelet. 5/1. L'empreinte droite (lig. 1) a conservé la partie moyenne de l'omoplate doid la tète écrasée est en connexion avec l'iiumérus droit sur lequel est articulé le cubitus accompagné du radius. L'omoplate droite, lorsqu'elle était entière pi un ait mesurei' \2 millimètres de longueur et ij de laigeur. Ce qui i-este de l'Iiiimérus avait 1 1 millimètres de longueui'. le i-adius 13 et le cul)itus 15. (tiuoplate, humérus, ladius et cubitus ont leurs extrémités nuitilées, écra- sées. La patte a disparu. Ce qui reste de la tète, qui est cassée derrière les canines, mesure 21 milli- mètres. L'empreinte droite montre le pariétal droit et une partie de l'occipital un peu aplatis. Fig. 4. — Les dents visibles agrandies 10,1 du côté gauche, vues par leur partie interne. l'.-2 A. IjAVILI.R. - l.c Didelplih r)iriei-i, Fisclipr. ilc Sannniw L'empreinte gauche a gardé du cerveau le inuuUige de l'hémisplière droit et celui du côté droit du cervelet. Les os de la face ont presque disparu et ce qui en reste est troj) éciasé pour être étudié. Sur le côté gauche (lig. 2) on voit d'abord, sur le maxillaire qui est éci'asé, la prémolaire l'JF qui a la foi'me d'un petit crochet et possède deux racines, (lig. 4). Celte dent rappelle assez exactement la même dent chez Didelpliis rirriiiiiana, Linné, mais elle est un |)imi plus crochue. Chez la Marmose elle est presque droite. On voit ensuite un reste de la couronne des arrière- molaires \W et .\W. De la mandibule de ce côté, il ne reste que AM., dont on ne voit bien que le denticule interne antérieur, tronqué pai' rupture, le den- licule médian, haut, très pointu, mais non trtmchant et obliiiue en avant, et le denticule inlei-ne postéiieur très petit ; les denticules extei'nes de cette dent sont invisibles et la dent AM^ dont on ne voit également ([ue les denti- cules internes. Là on voit que le deidicule iiderne antérieur est presque aussi haut que le médian, que le postérieur est petit et tend à se bifurquer, (ietle dent a conservé l'amorce de sa racine antérieuie et toute la racine posté- licure. ""éSh^'A . ■■■% k V FiG. 3. — EnipiTinlc du côté droit, iiioiilranl llnli'rii'ur i\r la drniilion. Ti/t. Sur le côté droit (fig. 3) les restes dti maxillaire supéiieur écrasés (Uit cependant conservé les arrière-inolaiies AM- et AM-* (lig. •'>) dont on ne voit que le denticule interne. La mandibule de ce côté, iiuoi(|ue mutilée, ]Kirte encore les arrière-molaires AM3 et AM,;. AM3 montre une pointe, interne an- térieure oblique en avant, une plus gi^ande pointe interne médiane également oblique en avant, la dernière pointe interne nettement bifurquée. Cette dent a encore ses racines qui sont engagées dans cette partie du maxillaire (pii est intacte. La dent AM^ a son denticule interne antérieur brisé, le médian A. I,\\ii.ij:. - Le DuU-lphh Ctiricri. Fisclici'. se Didelpliis inurina Lin. Je n'ai de la Sarigue de Sannois qu'un os entier de féniui-, je ne puis donc que donner la mesure coiMparalive de cet os seulement, .\insi Cuvier donne pour sa Sarigue de Montmartre 27 millimMri'S. 20 pour la Sarigue ]\Iai-mose. Dans uum \)iA\\ srpieletie de Sarigue de Sannois. le fémur n'alleiid (pie 17 nulliméirrs cl paraît cependani enlier. Il n'est jias dans la |irnpiiiliuii de la ImiginMir de la lélf qiu devait dépasser M milliinèlres. Il ur faut cependant pas perdre de vue, si on esl rliui|U(' di' la liilfércnce ilans les dimensions de cet os dans les deux Sarigni's du gypse, ipie si les resles de celle espèce soid l'ares (|:iuisipie réelianldlon de Sannois l'sl le deuxième (■(innui. elle de\ail è||-e 1res abnndaide à r(''jHiip:e du dé|)('i| du gy|)se el c(jinme (■()ns(''(pience. les xariélés l'Iaienl exlrèmenK'id nomliieuses. Dans la lig. (>, un remaripiera ipie l'animal lient ses dix petils allachés à ses mamelles, non dans une poche mais dans un simple repli île la peau, ce qui n'enqièchail pas cel animal d'èlre poiu'vu d'os marsupiaux cdinine les Sarigues à poches, ce ihnd on |)i'ul s'assurer pai- la liguic du sipielelle donné par Bnffon dig. 7j, A. Laville. NOTES SPECIALES ET LOCALES Aux jeunes ! Indications pratiques pour le mois de Septembre. (Voir en plus les années 1907-1911). Ballota nigra. Id. Larvette d'un blanc verdâtre à tête noire; dans mine de la feuille. = Dibolia ucciiltaiia Koch (Col.). Laryett« à peu près identique, sauf la tête qui est nulle ; dans mine très sinueuse de la feuille. = Aijromyza caihouariu Zett. (Dip.t). Id. Larvettes blanches, sauteuses ; dans l'inflorescence dé:Çormée. = Coniarinia haUoi(n Kieff. (Dipt.). Id. Puceron aptère vert à yeux noirs, à queue plus courte que les cornicules, à appendices blanchâtres sauf au.x articulations. = 'tAplih IxiUuiii: Pa.sserini. Bellis perennis. — Laivette dans mine sinueuse d'abord, vésiculaire à la fin; for- mant tache blanche sur la feuille. = Agiomy-a hcUUlis Kalt. Id. Larvette dans mine de la nervure médiane. = Aijvomijza stri- gata Meig. Id. Puceron aptère vert, à yeux rouges, à tubercules dorsaux, à queue de moitié plus courte que les cornicules dont l'extré- mité seule est noire; aile à nervulation hyaline; sous feuilles crispées. = Horro^iphiim jida ri/oiiii Kalt. Berberis vulgaris. — Chenille arpenteuse d'un brun rougeâtre, à dorsale en chaî- nette plus foncée ; au repos elle replie tout l'avant-corps sur l'arriére. = Larmlia Ixibcrata Schiff. (2' générât.). Id. Chenille arpenteus<î d'un vert foncé, à dorsale et latérales brunes, à partie dorsale de l'abdomen ornée de losanges rougeâtres; sur les jeunes pousses. = Tcphroclystia exi- ijuuta Hb. 146 Noies spéciales et locales. Berberis vulgaris. — Chenillettc d'un giis bleuâtre, à tête noire finement bordée de blanc ainsi que la partie anale; dans feuilles rattachées des sommités. = //i/pa/ima binolclla Tlinbg. (2" générât.). Id Larvettps ruiiges en .société dans un renflement latéral cre- \assé et d'un rouge brun; sur les jeunes tiges. = Lnsioptera hi rJirriiia Schrk. (Dipt.). Id. Acariens microscopiques dans pustules de la nervure mé- diane. = h'rù/phi/fx riirriifvn Fockou. Id. Acariens microscopiques dans le limbe déformé et coloré de brun. = Kriopliijcx i/n/iiii/atun Nalepa. Id. Psyllide à tète bicorne; produisant des piqûres sur le dessous des feuilles dont la page supérieure semble criblée de trous par suite des saillies blanchâtres correspondantes. = Tiin~.li Srotti F. Lôw. Beta vulgaris. — Chenille cylindrique hninr, ra.se, à tête petite, à partie abdomi- nale s'élargissant de plus en plus jusqu'à la parti»' anale taillée en biseau; attaque le collet et entre mênu' dans la racine. = Mfiiiirs/ ra htrifisira L. (ver gris). Id. Chenille de forme identique, mais rrrie, h dorsale émettant des chevrons d'un vert très foncé; attaque les feuilles et le collet seulement. = Mavu atin pernirarifc L. Id. Chenille de forme identique, mais à tête globuleuse, à corps moins trapu et d'un vert plus clair, à dorsale blanchâtre et chevrons peu marqués; attaque seulement les feuilles. = BrutolDiiun iiieticulosa L. Id. Larves dodues d'un vert clair, tournant au jaune à leur matu- rité ; en société peu nombreuse sur les feuilles, dans mine vési- culaire et large bordée de violet. = Antliomyia iiù/n'tar.iis Zett. Betonica officinalis. — Fausse chenille vertt-, à dorsale vert foncé bordée de blanc, à tête d'un rouge brun; sous les feuilles rongées sur le côté. = /'acii !/iJ!nt(isis rapœ L. (Hyni.). Id. Larvette d'un blanc sale: dans mine vésiculaire de la feuille. = A(jroiiii/z(i iiiinini Meig. (Dipt.). Betula alba. — Chenille d'un blanc verdâtre, à segments transversalement cha- grinés, à chevrons latéraux blajics, à tête bleuâtre ainsi que la corne anale; sur feuilles près de la nervure. = Smertnfhus ocfllalii L. (2" générât.). Id. Chenille difforme à segments très prononcés, à première paire de pattes thoracioues très courtes, les autres très longues; les pattes abdominales seulement au nombre de quatre paires; pattes anales remplacées par deux expansions cornées; à l'aisselle des feuilles. = Slnmopiix jafii L. Id. Chenille verte, cylindrique, légèrement atténuée aux deux extré- mités, à dorsale et latérales d'un blanc jaunâtre; sous la ner- vure médiane des feuilles. = Drymonia frimariila Esp. Id. Chenille brune, allongée, à stigmatale très nette et jaune, à pattes thoraciques rougeâtres, l'avant-dernier anneau fait saillie; sur le côté des feuilles de jeunes pousses. = Phronui irem\ihF Cl. (2" générât.). Id. Fausse chenille d'un brun luisant à stigmates cerclés de jaune ; ronge en société la, feuille sur le bord et se recourbe en crosse lors d'une alerte. = Vrus.in latipes Villt. (Hym.). Id. Fausse chenille d'un vert jaunâtre, ornée de deux séries longitu- dinales de grandes taches noires, à stigmates surmontés de petites taches noires; à tête noire; mêmes moeurs. = Crumx sepfentrionalis L. Id. Fausse chenille jaunâtre à tête noire, à six séries longitudinales de points noirs. = JJ-i/lufomn pullafa Zdd. Id. Fausse chenille d'un vert fonce, à tête brune. =Friophonis pnâi L. Id. Fausse chenille dans mine vésiculaire brunissante de la feuille. = l'injlhilomii iiemoratii Fall. Bidens tripartitus. — Chenille arpenteuse d'un vert jaunâtre à dorsale rougeâtre; sur le capitule. = Eupilherlo ohloiupita Thubg. Id. F'ausse chenille d'un brun verdâtre, plus pâle en dessus, à tête d'un brun jaune. = Tajoinis //lal/nitiis Fall. (Hym.). Id. Larve blanche conique, luisante, rétractile; dans capitules. = Ojijiui (Ti'/ili'ifix) iln/ii/ritiilti H. Lôw (Dipt.). Notes spéciales el locales. Bideiis tripartitus. — La.rvette d'un blanc Raie; dan; niino en galorio étroite et sinueuse. = I'hyt(jitiyza ijciiiriiltita Macq. (l)ipt.). Id. Puwion aptère d'un jaune veidâtie, à cornicules et quruo ja\ines; ailé à ab(lom<'n vert mai'bré. = Apliix /iflir/ni/xi Kalt. Biscutella laevigata. — Chenille arpenteuse d'un gris verdâtrc en dessus, d'un giis lirun en dessous, à tête et pattes d'un jaune clair, à laté- rales blanches bordées de rouge. = Axjiilfile!: ijUvarui F. Borrago officinalis. — Chenille velue, à épines arboi-esœntes brunes, à dorsale blanche, à stigniatales brun îoncé. = Aif/i/tunit L/ixoni! dont je donne les caractères et la lisu ration plus loin. La saison n'était poui'tant pas favo- rable pour la l'echerche des Mollusques (15 juin 1913); j'ai pourtant constaté l'existence du LciirorJiroti caiii/idissimn Ura])arnaud <]ui, lui, brave la chaleur. Il ne monte pas jusqu'au sommet du mont, quoiqu'on le trouve jusqu'à 1.000 mèti-es sur la rive gauche du 'Vai'. Hrli.r fia/Mixii Millier qui présente, en ce point, une forme minor tout à fait conique et la variété rn'sp/ita Moquin-Tandon que j'ai aussi trouvée en Corse. M, Taylor ne l'a pas signalé^; dans son admirable ouvrage ayant trait à la faune des Mollusques terrestres et fluviatiles des Iles Britanniques. Ife/ij- rriminiJatfi Millier. Des échantillons typiques avec d'autres présentant, comme VHeli.r osprrsa, des formes tout à fait coniques et minor. Hélix niriensis Férussac, var. Nitpcei Bérenguier. — 'Variété qui mérite d'être considérée comme espèce, car elle est bien caractérisée par son galtje déprimé, ses tours presque plats, son ouverture arrondie au bord supérieur crânement relevé, et parce qu'elle ne vit pas en compagnie de Vllelix type que l'on trouve non loin de là sur les bords plus ombreux et mieux protégés des bords du Loup. Hélix crspi/iim Draparnaud, identique à celui choisi comme type par C. Pollo- nera et adopté par Locard dans s<.'s Coquilles de France (la figure donnée pai' l'auteur de l'espèce présente une -élévation de spire vraiment exagérée) avec les variétés neinvrinna C. Pollonei'a (très lare), disincislJiia Nevill (moins rare que la précédente) et Jfnuricicnsis Pollonera que Bourguignat considère comme tyjse de l'espèce dans sa Malacologie de l'Algérie. Hélix mnntinica J. Mabille. (lyclostoma eleç/anx Millier, var. iiinjor Caziot (= Cyrloiifonui. hitetianum Bour- guignat). . — J'ai trouvé, près du sommet de cette montagne, la plus grosse variété que j'ai recueillie jusqu'à ce jour. Elle mérite aussi le titre d'espèce, parce qu'elle conserve ses dimensions et vit séparée du type du ('. eler/cnis qui est très rare dans les Alpes-Maritimes. — Hauteur 17-18 millim., diamètre 14 1/2 millini. (1). (1) J'ai développé, dans une éUide anlérieure, la différence existant entre le CycUislowa elegans et le Cyclostonm siilcatum (Compte rendu d'une, excursion malacologique dans lu vallée de la Roja. Mimoires de la Soc. Zool. France, 1908, p. -ISS). 148 Noies spéciales et locales. l'ii/in similia BrugiiiÎTO, vai'. haJulld (var. nova) (1). — Variété au galbe allongé, très légèrement renflée, robuste; onzi- tours très peu renflés. Elle diffèi-e surtout du type par ses dimensions. — Hauteur 17-18 millim., diamètre 4 12 inillim. Le type variant entre : bauteur 9 à 1,") millim., diamètre 3 à 3 12 millim. La variété majar T. West n'a <|UC : hauteur 16 millim., avec un diamètre égal à celui de ma variété; elle est donc plus trapue. La variété Ixnbflld se rapprucbe de la \ariété vririri/rllo Ziogler que l'on trouve à Grasse (celle-ci e.st plus ventrue et [jlns distinctement marbrée). La variété des Oourmettes a, en outre, le fond de l'ouverture couleur jaune sale. Quelques spé- cimens présentent la bande unifiue caractéristique de ma variété t/iu'foKciata. Les /'ii/ia atteignent, dans le département des Alpes-Maritimes, comme les Cyclostomes d'ailleurs, des dimensions que ne présentent pas les espèces de ce genre dans les autres régions, exen:ple le l'apa polit a Risso qui n'est qu'une variété géante du l'iipii roiioliili.< Draparnaud, mais qui est néanmoins à con.server comme espèce parce (pi'elle est bien localisé* et qu'il n'y a pas d'intermédiaires entre elle et l'espèce type, que l'on ne trouve d'ailleurs pas sur les points où le J'iipa polita est abondant. La liste, présentée par Westerlund, )). 79 de son Si/yiops/'x MoJIiixnjnnii riirnnut- I itianiin r/ j/iotiis piilœarri ir(t de 1897, sur laquelle il énumère les formes et variétés du l'iijifi xiniiliii (:2), doit être complétée et modifiée ainsi qu'il suit : l'iijtn siniilix avec ses formes /iirijni, /lu'iior, raiiriplla, parjii/i/dstrn, Ifevir/afa, unijaurinia. Var. porcelhitn 'W. (Benn. Concb. Suppl., lSS)(i), Italie, à la Spez/ia. Var. QnnJovi Caziot (Poggiola, Coise). Var, 1 anhellcp Caziot (Alpes-Maritimes). C Caziot. Au sujet de la Limiiea humilis. — Dans tous les Congrès int«>rnationaux, il est dit qu'on doit* éviter d'employei, en zoologie, des noms génériques existant déjà en' botanique (les noms spécifiques sont soumis aux mêmes règles). A plus forte raison, lorsque de pareilles répétitions se produisent dans une des branches de cette science, principalement en malacologie, on est désagréablement surpris de constater, lorsqu'on feuillette des Prodr(jmes tels que c«ux de Paëtel, Pfeiffer, etc., combien il existe d'espèces qui, dans le même genre, portent le juême nom. Les signaler serait long et inutile, car je n'ai pas la prétention ni le désir de donner un nouveau nom spécifique aux espèces qui font double eiuploi, mais je signalerai particulièrement la Limnea Inimilis que Locard a décrite sommairement dans ses Coquilles des eaux douces, en 1894, p. 38, en indiquant, pour habitat, Crolles (Isère). Or il existe une Limnée iDortant ce même nom, Inimiliit, ayant pour auteur Say, qui l'a décrite et figurée pi. XIII, fig. 1, 8, in The Journal s calcaires. — IX. Puits artésiens. — X. Volume des eaux souterraines. — XI. Approvisionnement di'S communes et des par- ticuliers. — XII. Conclusions. I. — L'(i|Miiiiiii |inl)liiiiic (4 le monde scientiruiue se sont beaucoup préoc- cuprs CCS dernici'.s Icinp.-; de la recherche des eau.x souterraines; c'est (pi'en elïrt la nécessité d une aliinenlatiou en eau abondante et pure ne s'est jamais présentée avec un caraclèie dui'gence aussi nianifesle; la découverte de la transmission par l'eau de maladies épidémicpies gi-aves, comme la lièvre lyplio'i'de, la dyssenteric, le choléra; d'affections parasitaii'es comme les vers iulcslinaux, sans compter les diatht^ses obscures cpii s'y rapportent peut-être connue l'entéiite, le cancer, le ciétinisme, la méningite cérébro-spinale, etc., onl imposé une hygiène nouvelle doid chacun a senti la nécessité. Mais aussi les empiriques, les mages, les médiums, les sorciers, les som- nambules se sont empai'és de cette question et se sont donné carrière dans uu domaine peu connu, que la science ne paraissait pas avoir sufllsamment éclairé. Ces lionmies dont nous avons suivi les travaux et les écrits n'ont a|jporlé dans leurs dires (jne les théories les plus confu.ses et les plus contra- dicloires; des inspirations personnelles, des allirmations gi'aluites, souvent en opposition avec les données les plus élémentaires de la physique, des appai'eils ridicules, des secrets enfantins et de tout ce cliquetis d'ignorance il n'est rien sorti de valable. Il eu est de la littérature des bacillogires comme (h; celle du s|)ii-ilisme, on en est un moment surpi-is, troublé ; mais une réilexion attentive moidi-e (|u'il n'y a là qu'une fausse expérimentation, toute personnelle, illusoire et sans vérilicalion générale possible. Cependant, au point de vue scientitiipie, nous savons sur la circulation des eaux beaucoup plus qu'on ne le suppose généralement ; on peut poser des |)rinci|)es généraux, expliquer la plupai-t des cas pai'ticuliers, donner des |)rol)aliililés s(''rieusenii'nt motivé-es qui sont appuyées |iar des r^aisons que tout le monde pi'ul coniprcndie cl ddul nous allons rappeler les principaux traits. II. — La disliiiclion enire 1rs eaux apparcnh^s et les eaux soulei-i'aines n'est pas toujours lacih^ à élal)lir : (pielques-unes de nos rivièies connue l'Itdu se perdent dans des amas de silex pour reparaître à quelques kilo- mètres en aval; d'autres, noml)reuses dans le Jura et les Céveunes, dispa- O raissent dans les gouffres ou fentes de terrains calcaires pour passer dans o> (les cavernes et revenir au jour sous forme de grosses sources; passant du *" l'égime découvert à la cii-culation cachée et à la résurgence sans autre modi- '"' licalion (pi'un changement de lenqiérature. Le réseau apparent n'est que le *^ groupement d'un réseau caché iidlniment divisé, capillaire même, provenant I— ' CD 150 G. -F. DoLLKUS. — Géologie el Circulalion générale des Eaux. d'un vaste réservoir en amont; aussi, quand on veut capter une source en réunissant les mille lilets qui la composent, il faut capter bas, lo plus bas possible, organiser une chambre de l'éception au-dessous du niveau sl;itiipi(>, ne porincllaiit aucuiu; tuile, puisqu'il n'y aura aucune issue inl'érieuie. Kl c'est seulement du niveau su|iérieur du bassin de gi'oupemuid (pie pourra pai-|ir utilement la canalisation d'adduclion. La circulation des eaux souterraines suit les mêmes lois que celles qui gouvei'nent les eaux s'écoulant à découvert; rien de mystérieux ne se passe dans la profondeur; c'est une question de géologie et de physique élémen- taires. Toutes les eaux continentales, apparentes ou cachées, ont poui' pre- mière origine les précipitations atmosphériques, la pluie, sous ses diverses formes. Toutes- les eaux s'écoulent à la mer comme point final de concen- tration, d'où elles repartent dans l'atmosphère par l'évaporation en un cycle indéfini bien connu. Nous n'avons ici à les suivre qu'entre leur point de chide et le réservoir commun. Mais ce point de chute est extrêmement variable, il peut se trouver à toutes distances de la mer, à toute altitude, et, surtout, la fortune de l'eau seia profondément modifiée suivant la nature du sol sur lequel elle ira tombei-, si le sol est nu ou couvert de végétation et suivant la nature de cette végétation. Les plantes retiennent les eaux, mais la plus grande partie s'évapore; on a calculé depuis longtemps que 20 % seulement des eaux pluviales pénètrent dans le tréfonds; il y aurait beaucoup à diie sui' cette question, car cette proportion varie d'après des facteurs nombreux, mais il est imi)0ssible d'entrer ici dans les détails nécessaires. III. — Nous arrivons au côté spécial que nous devons envisager, à la nature du sol de réception, car la texture de la roche intervient péreniptoi- l'ement, cette roche peut être : imperméable, se)ni-perméable ou perméable. J'ai parlé d'une géologie élémentaire comme suffisante, en général, pour une étude hydrologique, c'est qu'en effet il n'est pas besoin de savoir si on est dans l'Éocène, l'Uxfordien ou le Dévonien. Il suffit de connaître les qualités physiqui's de la roche; il y a des roches perméables dans tous les terrains, il y en a d'imperméables de tous les âges. Le granit et les i-oches granitoïdes soid, imperméables à leur état normal ; elles passent dans la classe des roches semi-perméables quand elles sont sillonnées de cassures nombreuses, étendues et de largeurs diverses ; elles sont perméables quand l'altération atmosphérique les a fait passer à l'état d'arène, de sable désagrégé. Le sable siliceux, franchement pei-méable, devient imperméable lorsque son état de silicification l'a fait devenir un quailzite; ou pourrait multiiilier les exeiiqdes. Les qualités de porosité, de ti;xtui-e, dominent les autres caractères et nous pouvons dresser le tableau sommaire suivant, en avertissant qu'il existe des passages insensibles entre ces diverses catégories, les éléments des roches étant mélangés en toutes pioporlions, et l)ien des auteurs n'admettent jias la distinction spéciale des terrains semi-perméables dont nous verrons au (•i)atraire la grande utilité. Hoches imperméables : Granit et roches cristallines normales, argiles diverses, calcaire compacl, quartzile, liions, schistes lii)ii/.(mtaiix, basalte et roches volcani(jues compactes. liocliet; semi-perméables : Marnes, argile à silex, h chailles, calcaires, basaltes fissurés, schistes inclinés, grès et molasse imparfaits. Roches perméables : Arène granitique, sables siliceux, graviers diluviens ou glaciaires, sables calcareux (faluns), cendres volcaniques, calcaires fen- dillés, sables argileux (Molasse). IV. — La rapidité d'écoulement des eaux souterraines est comparable à celle des eaux à découvert; elle lésulle de la hauteur verticale de la chute «jf de la tilierté du passage horizoïdal. G. -F. DoLLFUS. — Géologie et Circulation générale des Eaux. 151 L'cuu, en vcilu du piiiicipe de l'aUraction, tend à descendre vcrticalenieiil le plus bas possible ; elle ne prend le régime ublicpn' que loi-siju'clle rencontre des obstacles nialérieis qui einpèclient son écoulraient théorique, elle n'est franchement hori/onlale qu'en vase clos, dans les lacs et en dernière analyse loisqn'elle ari'ive au niveau de la mer. Sur un sol imperméable, l'écoulement est fonction de la pente ; il donne le régiiiK' liirrenliel (|ui varie de la cascade au marée,;ige. Sur un sol peiiiiéable, la rapidité d'évacuation est l'onction des dilllcultés d'écoulement provenant de l'attraction capillaire, de la grandeur des vides, de la distance à la mer, de l'encombrement des autres eaux, car les eaux d'aval r-etiemient de proche en proche celles d'amont. Dans les terrains send-pei-méables, le phénomène se complique, ces ter- I ains relienneid dans leurs vides, dans un chevelu de tissures, une portion plus ou moins grande des eaux reçues et elles les laissent écouler avec une lenteur variable suivant la complication du réseau et l'espacement des larges l'entes. C'est l'image souterraine des mille bras par où s'écoulent les eaux du delta d'un grand Meuve, les canaux sont variables et multiples, ils changent de place et de volume, s'anastomosent en une irrigation changeante dans ses détails, mais stable dans ses grandes lignes. Ces terrains sont d'une extrême utilité, car ils donnent des cours d'eau à régime régulier, des sources pérennes, des eaux alimentaires recherchées ; ils fournissent par exenq)le les eaux du bassin de ['\\re et de celui du Lunain utilisées par la ville de Paris; l'indie, la Vienne, la Gartempe se stabilisent par ces teirains. Le niveau de la mer est si bien le plan directeur ipa' le mouvement de la marée a une influence capitale sur le niveau des rivières et des nappes de la région côlière, par exemple la plaine maritime qui s'étend depuis Calais jusqu'en Danemark, n'est habitable que parce qu'on peut en écouler les eaux à marée basse, les eaux appai-enles comme les eaux souterraines s'amon- cellent deux fois en vingt-quatre heures devant un obstacle imperméable qui est la haute mer même, et elles reprennent leur éxaciudion pendant un nondtre d'heures variable suivant l'altitude négative des suifaces en arrière des dunes ou des barrages artificiels. 11 existe cependant dans ces régions des eaux iid'érieures à celles du luveau de la mei', mais ce sont des nappes captives dont les eaux proviennent d'inlllti-ations lointaines et (pii tendent à reprendi'e letii- niveau sitôt qu'on leur donne une issue; elles nul foicément une commu- nication d'éciuilibre, mais elle est lointaine. Connue les divers genres de terrains dont nous avons parlé peuvent se li'ouver réunis dans une même région, sur une même verticale; on en déduira «lu'il peut y avoir autant de niveaux d'eau (pi'il y a de couches imperméables, et chacune de ces nappes se cunduit indépendamment de toutes les autres ; elles cascadeiit les unes au-dessous des autres en cln'ichanl toujours le plan le plus bas, à la recherche d'un plan inférieur au-dessous duquel aucun écoulement n'est plus possible. Nous savons que la ligne d'impeiméabilité du tréfonds i-emonle souterraiiuMnent depuis la mer jusqu'au centi-e des (•(intiucnts et cette ascension des eaux connneuce dès le pied des collines (jui bdrilent la mer et dès l'estuaii'e des lleuves ipii s'y di'versent; les eaux di'S neuves et rivières jouent, par rapport aux eaux des collines latérales, le même rôle que la mer joue pai' rapport aux eaux des lleuves, elles en arrêtent et lèglent l'écoulement. En cas d'inondation, la hauteur des eaux du fleuve fixe tes venues latérales et constibuî des réserves dans les roches perméables ou semi-pei-méables des berges et des coteaux voisins; la gravité du lléau porte en etle-mônie son ^itténuation. Inversement si, par exemple, le canal maritime de Paris à la mer était exécuté sans étanche, le niveau de la mer étant amené à Paris, il se produirait une chute des nappes de la vallée et un 152 G. -F. DoLLFi'S. — Géologie el. Circulalion générale des Eaux. dessécliemenL longilutliiuil de tuiile lu région, aiaiiicl il serait iiiipussible de remédiei'. Il est nécessaire cependaid d'iididdiiii'e ici (|iiel(|iies données géologiques plus délicaUis, plus approfondies, suc l'inelinaison des couches, ce que nous avons dit jusqu'ici se i apportant spécialement aux assises massives et liorizontales. fjuand les couches onl été déplacées et qu'elles s'élèvent plus ou moins obliipiemeid, et pai'tois jusqu'à la verlicale, les conditions de perniéaliilité persisteid, mais celles de la direclion d'écoulemeid sont prn- i'ondéiiient niodiliée's. H y a des surfaces de réception dont les eaux échappent ainsi souteri'uinement au bassin géogi-apliitiue apparent dont elles font [lartie. I.a pente apparente du terrain ne peut donner aucun renseignement positif sur l'inclinaison réelle des couches profondes, dans les régions monoclinales, (pu soid si nond)reuses, il y a juste la moitié des peides des vallons secon- daires (jui sont en coidradiclimi ou en olili(pie avec la pente l'éelle des assises. V. — Dans les pays de montagne les renseignements géologiques doivent êlre complétés. Il faut étudier à la boussole la direction du pendage des couches et en mesurei- l'inclinaison, relever les failles, cassures; les lignes des points hauts (anticlinaux), celles où les couches sont au conlraire au plus bas (synclinaux) et l'examen attentif d'une carte géologique est néces- saire, mais il ne sutht pas de regarder la carte, il faut en lii'c la légende on l'explication, il faut savoir la texture de la roche qui est représentée pai- (iia(|ue couleur pour savoir comment elle se comporte en profondeui-, au point de vue de rinllltralion des eaux. Il faut distinguer les lerruins de coii- rcrl,ui-e, ceux qui forment un manteau superficiel, (les Ifiraiius de struchire, (jui constituent l'ossatui'e réelle du sous-sol. Il existe fréquemment dans les terrains supeiticiels un régime des eaux très importaid; c'est dans les alhi- vions des grandes vallées que s'alimentent la plupart des plus grandes villes de l'Eui-ope; à la base des limons des pays de plaine, sous les terrains d'alté- ration suiiertuielle, et la composition, le volume, le régime de ces eaux sonl absolument distincts de ceux des eaux pi-ofondes, bien que ces deux niveairx distincts linisseid toujours par se i-ejoindre à une distance plus ou moins grande; le courant du lieuve étant toujours le dernier point de réiuuon générale. Dans le Nord de la France, le niveau de base des vallées parait s'èlre abaissé depuis le l'ieistocène, et elles sont remplies par un diluvium aqnifère iuiportaid au-dessous de leur fond, mais dans beaucoup de vallées i\\\ Midi le idveaii de base s'est relevé depius le l'ieistocène, les vallées continuent, à s'approfondir, le diluvium est en belles terrasses au-dessus des berges, et les eaux de sa base cascadent dans le lieuve quand les bei'ges soid argi- leuses, ou s'y inrdireid quand elles sont sableuses. Il est Ixvn d'ajoulei' (juc, dans les pays de hautes nuodagnes, les précipi- tations atni(ispliériipi(>s sont bien i»lus abondantes, (pie la pente (pu est inqi(M-tante joue un inle prépondérant et (pu' les iidiltralions passeid. au second plan. Les recherches d'eau y prennent sinionl le caractère d'une canalisation: les gi'aiids éboidis. les amas (liiu\icns on glaciaires, les (l(''pi"its lini(incu\, fdiirnisM iil à leur base des (!au\ lllli'ées aliondaMlcs. Dans ^-i'A régions on consultera avec avaidagc les caractères de la végélation (pii oïd été développés par l'ablié l'aranu'lle, la présence de plantes s|iéciales, leur abondance, leur vigueur, le contraste avec d'autres points moins favorisés cil eau pciiiiancnte, sont des données d'une interprétation facile ipii liiinipcnl rarement et dont les sourciers font un fréquent usage. VI. — Dans les jiays d(! plaine, le point ca]iilal jioiir l'étude des nappes est de connaître l'altiliide de la margelle des imils et de mesurer leur pro- fondeur coiiipl(''tc. ainsi (pie le niv(>au de leurs eaux. Commi^ liabiluellemcnt G. -F. lloi.ij'iis. — Gciilnyir cl Circiildlkm gcnérala des Eaii.r. 153 ilaiis les (■iiiii|i;ii:[iics les |uiils Sdiil t'ails sans ô|uiispnir'ii|, iin'ils soni cit'USI^s M h |ii('(ls iii(iiiill'''S 11, leiii- pinfiiiiili'nr iri(li(|ii('rii iîriii''i-al('iii('iil. le niveau sla- liquc (les iitM-iodcs ilo sécliprcssc, laiidis iiiic l'épaissi'iir (1(^ l'eau domieia uii i-enseigiieinent en relation avec l'abondance des pt-éripilalions almosplié- liipies des saisons antérieuies. l/allilude absolue de la nappe dans un grand noinbi-e de jmits. i'e|)i)iié<' sur une carie, diuuiera la dii'cclion de la pente de celle nappe, la souicc de sim bassin d'aiiincntalion. Les nappes sont comme les ri\ièi-es. elles ne sont jamais linrizoïdales; leurs eaux clie- minenl plus leiilemeid que i rllcs des eaux s'écoulant h découvert, mais elles se déplaceid sûi'enieid. I.i'ur \ilesse est en raison des dillicultés qui les |-elai-dent d di' l'abondance drs eaux iriidillralion qui les poussenl. Il y a cinqnaid.e ans déjà Delesse a dressé une carie hydrolngifiue i\u départeinent lie la Seine (|iii nioidie jiai' des cnuilics dr'croissanles veis le tleuxe le niveau de la, nappr pi(iu\('' par les inilliris de piiils exislant alors dans celle région Iles babitée. Dans les pays de najqie, la haiilrur des eaux est gouvernée par l'aiinn- dance des précipilalions atmosplK'riques des mois d'hiver et elle a sa réper- cussion non seulenient dans les puils, mais dans les sources et dans les vallées sèches, et souvent le |)oint d'émergence est variable suivant Irs années. En Beauce, les i-ivièi-es de la (lonie. de l'Essonnes, de la .Tuine, etc., ont leur source à plusieurs kilomètres en amont ou en aval, suivant l'humi- dité des mois anléi-ieurs; on comprend que l'élévation du plan d'eau, qui peut atleimli'e 4 à Ti mètres, déplace de i ou 3 kilomèlres le poini d'apparilion des eaux, et cependant bien peu d'iiabilants se rendent compte de cette relation de cause à effet. Nous avons dit qu'il y avait aidant de nappes que de niveaux imper- méables, la Brie nous en fournit un exemple intéressant. Il y a une première nappe très haute, sur les plateaux, à la base du Limon, nappe précaire qui peut disparaître à la fin des étés secs et ne donnera jamais qu'un faible volume. Une seconde nappe, plus importante, lègne sur l'Argile Verte qui arrête les eaux ayant filtré à travers le calcaire de Brie et qui prend aussi les eaux du limon, la qualité est médiocre et l'abondance relative: souvent gênante pour la culture on cherche à s'en débarrasser par des drainages, on la conduit à liane de coteau oii elle s'absorbe dans les fissures du calcaire de (Ihaiiii)igny. Beaucoup plus bas une troisième nappe, relativement abon- dante, i-etenue par les marnes inférieures au gypse, s'épanche par de nom- breuses sources, étant encore au-dessus du niveau des deux Morin ou de la Marne. Vient ensuite un quatrième niveau d'eau qui est celui des rivières et de leurs allliienls iirinci|)aiix, ipii roulent sur des terrains très variés, et qui lorme le niveau de base d'équilibre liual des eaux. Mais ces horizons mouillés visibles ne sont pas les seuls; on trouve par forages dans la profondeur un niveau abondant, dans l'étage Sparnacien (Lignites du Soissonnais) qui s'ali- mente vers l'iisl dans la l'égion élevée où les sables de cette assise arrivent à découvert et dont les eaux tendent à reprendre leur niveau statiipie. Il \ aurait encore à plus grande profondeur à rechercher li's eaux ascendantes à la base de la craie, dans les sables du Gault, à fibO ou 700 mètres de pro- fondeur, et nous savons qu'un puits de recherche est en bonne voie dans ce but à Mourmelon-le-Grand, VU. — C'est dans les sables que les eaux sont généralement les plus abon- dantes et les plus régulières, mais il est souvent ditlicile de les saisir; l'eau et le sable birment une émiilsion qui engorge les pompes, l'approvisionne- ment est un véritable supplice de Tantale ; les nappes dans les sables de Beauchamp, dans ceux de Fontainebleau sont dans ce cas; pour remédier à cette ditTiciilté. il faut luber les nuits, les cimenter au liesoin, les descendre 154 G. -F. Dnr.LFUS. — Gcologic et Cirnilalkm générale des Eaux. plus profondéni(-iii o{ mPiii nii pciil remplir les tubes de cailloux de ^losseur déci'oissnnle sur plusi(Mir.s inèfres d'épaisseur, en s'arrêlant au crible de .■') niilliiiièlies. \,r driiil (1rs jjuiis dans les sables est frouverné par la grosseur du grain, et il vaul mieux augmenter le nombre des puils, en les faisant syphoner les uns dans les autres, que de demander trop à un seul. Le dia- mèlie de tubage doit être aussi proportionne h la nainre du sable, an debà dnii ei'ilain diamètre le déliil n'auginenle plus. Ceitains amas sableux cxisii'rd, siius une forme Iciilieulaii'e, ils s'épuisent et ne donnent plus au liiMil d'un cerlain lemjis ipi'uu volume réduit. VIII. — C'est principalement dans les régions calcaires que la circulation des eaux soulei-raincs peut prendre un caractère mystérieux. Les calcaires sont rarement iierméables par eux-mêmes, mais ils sont fréquemment. fissurés, et l'eau circule par ces fissui'es; comme ces fissures sont très irré- gulières en largeur et en étendue, elles ne paraissent obéir à aucune règle et les baguellisanis peuvent se donner carrière; cependant ce désordre est plus apparent que réel ; la nappe de fond existe dans les pays calcaires comme ailleurs, et si localement elle ne paraît pas exister, c'est qu'on est tombé sur une roche absolument compacte, nullement fissurée : dans ces conditions on peut descendre beaucoup au-dessous du niveau de la mer sans rencontrer d'eau sérieuse, c'est ce qui est arrivé par exemple à lîar-le-Duc (TMeiise) et à Chézal-Benoist (Cher) où on est descendu à 450 mètres et 240 mètres de profondeur, sans aucun succès, à travers le Jurassique. Parfois les eaux des calcaires ne correspondent qu'à un réseau très limité qui se vide au cours du pompage : ailleurs elles communiquent à grande dis- tance avec des rivières, des cavernes, des bassins très mouillés, et elles pi'ésentent une abondance indéfinie, elles demandent une grande circonspec- tion au point de vue de la potabilité, elles ne subissent qu'une épuraticm médiocre et sont fréquemment polluées. M. Van den Rroeck a montré, par contre, le pouvoir filtrant des calcaires magnésiens. La composition des eaux joue un rôle important dans leur épuration; les eaux calcaires détruisent rapidement les matières organiques, tandis que les eaux brunes, siliceuses, les maintiennent; elles réclament donc un trai- tement chimique absolument différent. Dans les ré.gions calcaires on doit conseiller de faire les puits et forages à grand diamètre, pour avoir plus de chance de rencontrer des fentes plus nombreuses, on cherchera les régions faillées, les points où les couches peuvent se trouver un peu froissées, ondulées, dénivelées, d'une manière ou d'une autre, et il peut y avoir de gi-aiides divergences entre des points très voisins : il faut entreprendre les travaux dans les points bas, dans les vallons, h la rencontre des dépressions sèches, ne pas s'entèler. quand on a dépassé le niveau statique, et changer d'emplacement, quand la géologie ne signale pas de couches perméables, dans la profondeur. Dans ces terrains, l'indication de points précis où passent des flux souterrains reste en quelque sorte dans le domaine de l'ins- piration el de la fantaisie divinatoire, mais ils sont une exception. IX. — Je ne dirai qu'un mot des puits artésiens: ils ramènent au jour une eau emmagasinée dans la profondeur dans quelque couche perméal)le qui s'approvisionne à une grande altitude et qui va se déverser souterrainement en mer. dans un fleuve, à grande distance, ou dans une autre couche, en quelque point plus bas. Chaque bassin présente des conditions spéciales, mais parlout c'est l'application du principe des vases communiquants. L'iné- gale porosité détermine de grandes inégalités dans les débits et les pertes de charge s'observent dans la nature comme dans nos canalisations artifi- cielles. Les forages qui rencontrent des couches sableuses grossières per- méables, alternantes avec d'autres argileuses imperméables, peuvent donner Cr.-F. DoiJ.FUS. — Géologie et. f'irciilalion (jétwralc des Eaux. 155 plusieui's iii\i';iii.\ Jiscpiidaiils, mènin jaillissiinls ; c'est le cas du forage d'Agen (jni a ii'iironlré cinq nappes artésiennes de puissance ascensionnelle vi de di'hils croissanis; soiivciil les niécoinples iiroxiciuir-nt d'une mauvaise lccluii(|ue cl la Icchnitpie des puils forés est toute une science qui ne s'ap- prenti pas en un jour. X. — Il est indispensable de dire un mot du volume des eaux souterraines, et pour fixei' les idées il faut en premier lieu s'enquérir de ce que peuvent donner les précifiilalions atmosphériques; le régime des pluies en France est bien coiuni jiar les pulilications annuelles du bni'eau [nétéor()logiquc > laissant de côté les l'égions montagneuses, on peut dire que l'épaisseur d'eau varie de 50 centimètres minimum à 1 mètre; il y a de grands cliangements d'une année à l'autre et souvent entre des stations très voisines : on peut cependant estimer que la bauteur d'eau absorbée par le sol oscille entie 1") et .30 centimètres d'eau, on peut compter sur I.'IO à .lOO litres par mèlie carré et par an, soit t.îiOO à 3.000 mètres cubes à l'hectare el une reprise théorique possible de i à 8 mètres cubes par jour. 100 lities minimum ?i l'heure. Mais une surface d'un hectare est insignifiante en hydrologie, et d'autre part le captage complet des eaux tombées sur une surface donnée est une quasi-impossibilité. Le volume d'eau que peut donner un puits ou un forage est donc presque impossible à prévoir a j)iinrl: ce qu'on peut dire à ce sujet ne peut se baser que sur le résultat de travaux analogues exécutés dans la même région et dans les mêmes conditions, et encore il ne faut donner des chiffres qu'avec prudence. Trop de facteurs mal connus interviennent : la largeur des fissures, grosseur des grains du sable, altitude, position des puits voisins : des essais de pompage intensifs et prolongés sont souvent nécessaires pour nettoyer les canaux souterrains et l'eau trouble du début n'est pas un mauvais présage pour l'avenir. Un moyen fréquemment employé, mais dont il convient de ne pas abuser est de mener les forages au-dessous du niveau statique et de descendre l'aspiration profondément, on crée ainsi un appel des nappes attirées à grande distance dans la profondeur : les hydrologistes belges donnent h cette méthode le nom de rnhnffpmnif de In nappe ; on a des exemples oi!i le volimie obtenu a pu être doublé, mais la force à emplover pour puiser croît beaucoup plus vite que le rendement qui ne tarde pas à devenir stationnaire. XT. — T/approvisionnement en eau potable d'un particulier n'a pas d'ana- logie avec celui d'une commune: la limite de la surface, celle de la dépense. la quantité h obtenir, la faculté d'expropriation n'ont rien de comparable. Pour une commune, les points dominants sont l'abondance et la pureté de l'eau à fournir, mais elle a généralement le choix du terrain: pour obtenir ime eau de bonne qualité on s'éloignera des habitations à une distance de 200 h 300 mètres, suivant la nature du terrain, hors de toute cause de cont cl ("trriihilidii ijéjuniih' des lAiii.r. il peut èlrc empoisonne par ses voisins, sans «pie la ié^islalion ar-|iiell(> lui pernieile de se défendre iitilemenl. Il liésiiera trop souvent à éioiijnei- son point de jjiise, il reculeia devant la dépense d'un(> eanalisalion de iiuciquc longueur. Il devient falaleineid la proie des pronietlcui s, des sourciers irresponsables. Cependant dans les pays de nappes les enii)lacenients sont prescpie indifférents, ils sont tous bons, pourvu qu'ils ne soient pas au voisi- nage de gouffres, de puits absorbants, d'inliMrations suspectes ; il importe de ne pas faire connue à Laon. à lîonneval. ele., ofi l'on va repiciidre une nappe locale qu'on a salie, il |)oiiri'a se cdulenler de puits moins lai'gcs, d'un diamétr-e intérieur nunimum utile de f'iiO, toujours entièrement murés au moitiei- de chaux et pilonnés à l'extérieur, ou de forages d'un diamètre moins important, mais adaptés à leur profondeur probable, la dépense d'un sondage étant loin d'ailleurs de croître comme son diamètre. On aura tou- jours i?déi-èt à commencer les forages mécani(pies au fond d'un puils oïdi- naire descendu à la pioche jusfiii'aux premières eaux: il faudi'a spécialemeid éviter tout travail en galerie cpii peut se trouver asséché par l'abaissement du niveau statique, et tout travail avec épuisement toujours extrêmement coûteux et d'une exécution matérielle difficile. XII. — Api-ès tout ce (jui vient d'être brièvement expliqué, |)eul-on dire (pie l'hydrologie n'exisie pas comme science et que nous sommes encore dans le domaine de l'empirisme? Nous avons un corps de doctrines fixes, des rai- sonnements que tout le monde peut apprécier, des données expérimentales nombreuses et concordantes que les sorciers ignorent alisolument, et si dans le détail quelques précisions nous manquent, nous expliquons pourquoi elles ne soid pas possibles à fourinr: il est douteux d'ailleurs qu'on puisse jamais donnei' des allirmalions (■om])lètes sur des phénomènes qui ne relèvent en rien des matliémaliipies, mais qui sunl ilii dnmaine des sciences naturelles. Paris. Gustave-F. Dollfus. UNE CONSULTATION LÉPIDOPTÉROLOQIQUE fSinlrj. l'arnas.siiis Mnemn.sijiie, Linné, a été observé dans toute la chaîne des Pyrénées, dans beaucoup de localités des .\lpes et à la Sainte-Baume par Harold Powell. L'Espèce a-t-elle été rencontrée dans les montagnes du Massif Central et du Jura? Il serait très intéressant de le connaître. Mnrmn- sijne est une Espèce piintanièie; elle varie surtout par mélanisme. Apurhi ('nilieai, Linné, répandue depuis la lîretîignc jusqu'au .laiKUi : paraît éteinle en Angleterre ou sur le point de l'être: semlilc se rarélipr dans l'Uuest de la France; cependant y est encore abondaid.e, certainc.s années. Il serait intéressant de constater si VAporia Cralaegi, très nuisible parfois aux jeunes plants de pommiers, tend à disparaître de certaines localités françaises. Cette année 1913, je n'en ai pas aperçu un seul échantillon aux environs de Rennes. Charles OBlilîTiiii!. ' nr consullalion lépiduplérolog'Kjui'. là? l'ifiis CdUidice, Espcr, n'Iiiihilc i|nc 1rs liniils siniiinols dos Alpes et. des Pyrénées. Les abeii'alioiis sonl liicii t-nics. (Icpcinlaiil il y a des cxcniplaires lùiit à fait mélanieiis. Le inélanisme t()nnes de la Manche; mais elh; est bien fixée dans l'intérieur de la prescjn'île arnioiicaine où elle vole depuis le printemps jus(]u'à la fin de l'été, autoui- des rochers qui émergent du milieu des landes. Il sciait intéressant de savoir si IPiplidice se trouve tous les ans, dans les déparlemenis du nord de la France, ou bien si elle ne s'y montre que de loin en loin, connue i>cUar moi, de couleur, de taille, d'accentuation des ombres qui accompagniMit la nervulalion, surtout des ;ules inférieures en dessous. J(ï crois donc rendre hommage â la vérité, en déclarant ici que je ne connais point assez les manifestations saisonnières de nos plus vulgaires Piérides, pour avoir le droit de dire autre chose que ceci : l'étude des Pieris Nil pi. Ihipœ et Brnssicas reste à faire: elle est ouverte à tous les Entomolo- gistes de bonne volonté. Les Pieris en question ont normalement le fond des ailes blanc ; les cf peuvent être jaunes, comme Doplidice-Siilphiirea. En Amérique du Nord, Rapse, qui y fut importée depuis trois quarts de siècle, y est devenue assez souvent jaune et donne la variété Novangliie, Scudder. Dans les montagnes d'Europe, les g Napi deviennent noirâtres et ITjS Chniles OiiEmilini. — Une consul lalion lépiduplcmlogiquc. offreni l;i foi-nir Bii/nnix. On (l'oiive des cxoiniilniics iniMaiiisanls iiussi bien l'Iiez lUdssicx f|ue chez Napi (4 le niélanisme esl prodnil,, comme chez CaUi- (Ucc, par un semis plus on moins serré d'écaillés noires. Je prends donc la liberté do l'ecommander <à tous les T,épidopléristes l'élude miiudii'use des l'inris qui se renconlreid. dans les enviions de leur lésidence. Il (•(inviciidia de noter l'époque de la eaiilni'e de chaque individu, delà est très essenliel. Plus lai'd, avec des documents suflisamnieut abon- dants, on pourra écrire d'intéressantes et exactes observations sur les Picris fi-ancaises. D'ici là je considère que fouie disserlatioii serait préma- turée. PJc/'/.v Mdiiiii. y\;\\c\\ assni-i''nirid une Espèce distiiicle: oussillon. Je l'ai vue jusqu'à Avignon vers le nord; mais monle-t-elle plus haut? erraliquement. elle a été observée dans les Hautes- Pyrénées. Elle varie passablement et généralement par albinisme plutôt que par mélanisme. La tache apicale aurore peut être plus claire; le fond jaune des ailes peut devenir plus pâle ; les parties brimes, vers l'apex des supé- rieures, peuvent disparaître ; la tache apicale orangée peut être fortement soulignée de noirâtre, comme inversement elle peut être dépourvue de toute séparation noire d'avec la teinte jaune du fond. Les Q, privées de la tache apicale orangée qui est caractéristique des cf, varient beaucoup elles-mêmes. Tl y aurait lien de noter les localités vers le nord où s'arrête VAnthocharis Enphennide'!. La limite de son habitat reste inconnue. Anlhnchnris Cardnmines, Linné, l'un de nos plus jolis papillons messagers du printemps. Je crois que Cardnmines habile toute la France: il vole assez haut dans les montagnes; mais il serait très instniclif de noter exactement les localités où on ne l'a point observé. On peut rencontrer des Cardamines cf avec le fond des ailes jaune et non blanc, avec la tache apicale pâle et même jaune verdâtre; il y a des albinos complets et cet albinisme atteint également les deux sexes. Le point cellulaire noir peut être très gros ou très petit ; il peut être relié par im trait noir épais au bord costal. T_,es variations sur le dessous des ailes inférieures sont presque individuelles. Je crois que d'une niaïu'ère générale, dans l'ouest de la France, Cardamines se raréfie très sensiblement. En est-il de même dans les autres contrées ? Cardamines habite en Irlande, en Angleterre, en France, depuis le Finistère, jusqu'au Su-tchiien, aux frontières orientales du Thibet et en Sibérie. On le trouve au bord de la mer et jusqu'à une altitude de 1,600-1.800 mètres dans les Pyrénées, Il éclôl au mois d'avril, en pays de plaine, et en juillet, en haule montagne. Il n'y a partout qu'une génération annuelle. Rennes. Charles Oberthùr. fA suivre). Caziot. — A propos des Ilclix aculn, barUitra. creniilulu l'I conica. 159 A PROPOS DES HELIX ACUTA, BARBARA, CRENULATA et CONICA Dciiis son coiiiplc rendu tJ'cxciirsion à Ma /.argues prôsonlô par le 1)'' Collr, h la Société Mnnécnne de Provence, le 12 décembre 1911, ce savant collègue l'ait remarquer, à propos des rcclicrches maiacologi(]ues faites par lui dans la région pi"overirale, que j'ai désigné dans mes Eludes sur la l'aune des Moihis(|ucs des Alpes-Ma.rilimes, sous le ikimi de crnniJaUi Miillei-, l'IIelix qu'il avait l'Iiabilude d'appelei' Irochoidt's l'oirel (non I.ocdrdj, Ilclix (pie j'aflirnie ne devoir exister qu'au sud de la Méditerranée. I.ocai'd, en elfe!, dans son Prodrome de 1882, désigne par le nom de Irochoidrs- l'oirel l'IIeiix (pii est réellemenl Vlli'Ii.r rrcmiJaln Miilli'r. i'in 1S!).'{, il a reconnu son erreiu' el l'a corrigée. Il C(jruiaissail p'uirtaid le travail de Saint-Simon sur les llelix dii groupe clcgans paru en 1882, ti-avail dans lequel cet auteur piouvant qu'il existe trois types dill'érents réiuiis sous ce même nom de trochoides : r Le trochoides typique à ouverlure anguleuse et à fdet carénant fdifoi-nie. C'est (toujours d'après Saint-Simon) celui de la Galle (Algérie). 2" Le conica de Draparnaud vivant à Cette pourvu d'une 'ouverture très peu anguleuse et d'un filet caréné plus prononcé. 3" Le crenulala Mûller que l'on recueille sur le littoral de la Provence et qui est caractérisé par une dépression spirale très marquée et des tours lurriculés. C'est donc Saint-Simon et non pas moi qui ai affirmé que le type de VHeJi.r Irocfwides ne se trouve qu'à la Calle, au sud de la Méditerranée. Je suis au contraire très perplexe à ce sujet, car j'ai vainement cherché à me procurer, de la Calle, des spécimens répondant à la description succincte de Poiret : « Testa conica, uml)ilicata ; anfractibus convexis subcarinata : aperlura tiansversè lunata, D. 0,007 (Poiret, Vo]iaqe en Barbarie, II, p. 2î), 1702). Je n'ai reçu de ce point, récolté sur les dunes, où doit se trouver ledit Hélix, que des Hélix conoidea Draparnaud. Ce sont ceux que je représente figure 8. Tl n'y a pas d'indécision à cet égard. Quant à VUelix crenidata que le D"' Coite avait, dit-il, riiabitude d'appeler trochoides, il est bien caractérisé par sa dépiession spirale très manjuée et ses lours lurriculés. Je l'ai figuré au n° 8, vue de face. T/espèce vue de dos ^to ^ ''^' "^'^ variété colomasensi.s: elle diffère du type par la ^^W |k^- ^ double carène qui orne le dernier tour. Pour bien indiquer les différences que présentent les espèces de ce groupe lorsqu'on les recueille sur des points différents, plus ou moins éloignés les uns des autres, quel- ipiefois même dans la même localité, j'ai figiué des flelix conica Di'aparnaud. Figure 1 de Bône. — 2 du château d'If, à Alarseille. — .3 de Corse, à Saint-Florent. — 4 de Corse, à Ronifacio. — :> de Contes, .\lpes-Marilimes. 0f ^ - 6 d'Alger. "* "' La figui-e 7 l'eprésente, je l'ai déjà dit, VHelix crondala de Bandol (Var) et ma variété colomasensis. La figure 8 VHelix conoidea de la Calle (Algérie), 160 Caziot.- - .1 prupas t/tw ilcli.i: acula, barbuni, crenulnln cl cunira. J'avoue ([lie j'ai aussi la conviclion ([uo Vllcli.i: Icnc.sli-ls Cliemnitz, Peimant psl la inôiuc rhosc ijun Vllclir clv/ a établi que ces deux Hélix sont parlai tejuent séparés spéciH(piement. Ilclix burbani Linné, I7.")8, Sysl. nat., éd. X, p. 773, n° 610. Coipulle impei-foi-ée, oblongue, oniée de striations grossières: luul Jours de spii'c; ouverture MibarrouHc, échanci'ée jtar l'avaîit-dernier lour, enlou rée, souvent en dessous, d'une bande grisâtre. Habit. : l'Algéiie. Ilctir acula Muller, 177i, Vermn. liisl., I. Il, p. 10(1, n" 207. Coiiuille t)huirlie. enloui-é(^ d'une baialc as.scz larfic cl nuajcàlvc le long de la. suture et au milieu du tour le plus gi'and. Ces bamles sont entièi'cs ou inlerrompues; sepl touis de sjiire; ouverture ovale, .sans bouirelet et sans deids; les bandes sont ciaibli's pav transparoicc par rourcriurc. Elle vai'ie par deux bandes sui' le tour le jilus large. Long. 4 lin. lat. 1 1/2 lin. = Long. S millim., lat. 0.002 1/2. Ilal)it. : Italie. La lecture de ces deux descriplions ne doit laisser aucun doule dans res|u-it du malacologisle. Nice. C Caziot. Notes spéciales et locales. 161 NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Dans les Alpes. — Nous soninu's houreux do pouvuii' lassuicr les amis et coii'cs- pdiiilanls (II- notre jouno collaborateur, M. Pierre Le Bi'un, qui a été victime d'un accident au Mont Aurou/.c, près de Gap. — M. Le Brun revenait de son ascension, portcuir d'uno reçoit*^ botanique fort intér<'ssant(^ {('/ir//iti(ii nurD.fic.uK , Ibrrix (luroxira, et numbrt^ d'autres raretés) ; en desci'udant une cheminée de niicaschisU; mauvais, il fit une terrible chute le long d'un couloir très incliné et fut gravement blessé. — Resté «ms secoui's pendant deux jours au pied du i'och<>r, il fut enfin rt^trouvé et ti'ansporté à l'hôpital d<î Ga)), d'où il a pu lui même nous donner des nouv<'lles aussi satisfaisa.nt<'S qu<' possible, bien ipie son état exige encore; de grands soins. D. Mantispa pagana en Provence. — Au cours d'une de mes cliasses nocturnes au ]ilan d'Aups, )-égion de la Sainte-Baume, à 700 mf;tres d'altitude, j'ai fait tombei' d'un prunellier, le 2.3 août dernier, vers minuit, une .]/tiiitispa jxnjiinn. Cet insecte' toujours très rare, et dont je ne connais pas d'autre capture dans la région, appartient à la famille des Rhajjhidiens. Il forme le passage entre les Orthoptères, en i)articulier les Mantt^s dont il a certains caractères, et les Névroptères. Ce superbe exemplaire fait actuellement partie de la collection de mon ami M. L'Hermittt\ Mai's<.;ille, Muséum d'Histoire naturelU^ D^ P. SiÉPi. L'Hypnophila (1 1 Boissyi Dupuy. — Cette espèce est une des coquilles les plus rares de la faune malaeologique française ou du moins l'une des plus difficiles à trouver, à cause de ses habitudes souterraines; aussi l'st-elle encore peu répandue dans les collections. Elle a été décrite et très bien figurée, sous le nom de Ziin ISoixmji, dans le grand ouvrage de l'abbé Dupuy sur les Mollusques terrestres et d'eau douce qui vivent en France (IV" fasc , p. 332, 1850, tab. XV, fig. 9). Iration des Mollusques terrestres et fluviatiles vivants du département des Pyrénées-Orientales (Bull. Soc. ngrir., aciciit. et liUi'r. lias riin'inex-Orii'iitnh'n, t. XIX, Perpignan, 1872). En revanche, il décrit et figure dans ce travail une Frrii.'istir/a cylindrica, provenant du Mas d'Amont, près Cous- tûuges, et qui pourrait bien être notre espèce; malheureusement ni la description ni la figure très mauvaises l'une et l'autre, ne permettent de se faire une opinion à ce sujet. En 1875, un entomologiste de Toulouse, Marquet, retrouvait la coquille de Dupuy (1) We.sferlunrl [V.tû] a ehangi'' ce nom en celui do Gompbroa, parce qu'il existait déjà un geru'o llyimophila Foudras éinbli puur des coléoptères voisins des Attises. Nous avons cru néanmoins dexnir eon.server dans relie note le nom d'Hy-pnophila comme plus connu. 162 Notes spéciales et locales. sous de gros blocs de rochers aux environs de la tour de la Massane, dans les Albëres, où il chassait les insectes hypogés, qui ont rendu cette localité célèbre parmi les entoniuldgistcs. Elle fut récoltée de nouveau dans les mêmes conditions et proba- lilenii'iit vers la même époque dans les montagnes au-dessus de Port-Vendres, à liSâ mètres d'altitude, par Valéry Alayet, de Montpellier, (jui en rapporta quelques spécimens vivants à son ami Dubreuil (v(jir Catalogue des Mollusciuos terrestres et fluviatiles de l'Hérault, 3' édition, in J{(v. Se. Nat. Moiitpcllicr, 1880). Eu 1878, l'abbé Dui^uy recueillait, à La Preste, Azcca Dupvyana Bourg, in Fagot, qui ne peut être séparée, d'après le savant autinir lui-même, de sa Zua Boù.ii/i, si ce n'est à titre de variété très légère. Voici comment il s'exprime à son sujet : « Habite La Kourèdc d'en Ribes en face du hameau de La Forge, à travers les » clairières du bois de chênes. Elle y est fort rare ou du moins tiès difficile à » trouver à travers le vieux terreau sou.5 les touffes de bi:is. Chaque séance de » trois heures ne m'a jamais donné que cinq ou six échantillons, tous morts, à 11 l'exception d'un seul, dont nous n'avons jamais pu observer l'animal qui se » cachait à la moindre lueur. Si l'on était là au printemps, probablement on » pourrait en avoir de vivants » (Catalogue des Mollu.sques testaoés, terrestres et d'eau douce qui vivent à La Preste, in Bull. Soc. Hist. Nat. de Toulouse, 1879). En septembre 1888, par un jour de forte pluie, nous avons trouvé nous-même un bel individu vivant de VAzeca Boit~!tyi Dup. sur les rochers humides, derrièri» l'ermitage de Notre-Dame-de-Consolation, au-dessus de Collioure, ajoutant ainsi une nouvelle statii)n à celles déjà connues dans les Albères. De leur côté, les conchy- liologistes espagnols ont retrouvé cette rare espèce de l'autre côté de la frontière et l'ont signalée sur plusieurs jioints de la pi'ovince de Gérom^ (Gerona,Madremana, Olot), Manuel de Chia, Moliuscos terrestres y de agua dolee de la P'* de Gerona, Geroua, 1893. ■ Dans les comptes rendus de l'Association française pour l'Avancement des Sciences, Cimgrès de Reims 1907, MM. Caziot et Fagot ont donné quelques détails sur la distribution géographique de VUypnophila Bo/ssyi Dup.; ils la signalent, d'après nos indications, dans les Albères (Notre-Danie-de-Consolation, tour de la Massane), mais aussitôt après ils ajoutent : Ses stations certaines sont..., sem- blant ainsi mettre en doute nos renseignements et la présence de cette espèce dans les Albères, dont ils ne citent ensuite aucune localité. N'en déplaise aux deux savants malacologistes, nous maintenons que VHypnophila Boisayi Dup. se trouve bien dans les stations où nous la leur avions signalée et nous avons aujourd'hui à en ajouter une nouvelle à celles que nous connaissions déjà. Au mois de mai dernier, nous en avons découvert une colonie près de Banyuls- sur-Mer, sur la route de Cerbère, à environ deux kilonu'tres du Laboratoire de Zoologie maritime, sur le ilanc d'une montagne plongeant dans la mer et bien exposée au soleil. Cette espèce vit là, en compagnie de A-/-i(ssv/c/« fullictilus Drp., sous des éboulis qui conservent au sol un peu d'humidité; elle s'enterre profon- dément et ne sort sans doute de ses retraites qu'après des pluies prolongées; elle est d'ailleurs fort rare; malgré des recherches minutieuses, renouv.dées à diverses reprises, nous n'avons pu en recueillir que six ou sept spécimens dont un seul vivant. Peut-être au commencement du printemps ou en automne, par un temps humide, aurait-on la chance d'en récolter un plus grand nombre. D'après nos connaissances actuelles, nous pouvons affirmer que Vllypiiophila est répandue dans toute la chaîne des Albères, depuis le voisinage de la mer jusqu'à La Preste, à 1.000 mètres d'altitude, et dans le massif du Canigou, niais qu'elle vit en colonies isolées, toujours rares et peu populeuses. Elle est indifférente à la nature du sol et ne craint pas les roches siliceuses. L'esiîèee qui nous occupe a été retrouvée en dehors des Pyrénées, offrant ainsi un exemple de disjonction remarquable. C'est encore à l'abbé Dupuy que nous devons sa découverte en Provence, dans la presqu'île de Saint-Mandrier, derrière le jardin de l'hôpital. Le savant malacologiste en a distribué quelques individus à ses correspondants; on peut en voir un très beau dans la collection Bérenguier au Muséum d'Histoire naturelle de Nîmes. M. Thieux prétend avoir rencontré une petite colonie de cette espèce à Callelongue près de Marseille (Observât, sur les, feiii.^mn'a, Butlleti de In Iiixtifuciô Catahoia d'/lixl- Xtitiir., 1907). Le fait n'a rien d'impossible puisque cette localité est peu éloignée de Saint-Mandrier; mais n'ayant pas eu communication de ces coquilles de Callelongue, nous ne pouvons avoir d'opinion à leur sujet. Parlant des Ferussacia, M. Tiiieux dit très exactement que l'animal des espèces de ce genre a une coloration jaune soufre verdâtre très particulière. Il ajoute que la Zua. Boissyi Dup. a exacttincnt la mtnie couleur jaune. Cett<^ observation ne concorde pas avec celle que nous avons faite sur l'individu récolté à Banyuls, qui était d'une couleur griwàtre, très pâle, presque transjiarent sur les pieds, foncé, Notes spéciales el locales. 163 presque noir sur le dessus du corps et les tentacules supérieurs; ceux-ci sont renflés à l'extrémité en forme de bouton, l'œil est noir et très petit. L'animal, certaine- ment nocturne, est très timide; il se décide seulement à sortir de sa coquille lorsqu'il est placé dans un milieu humide et dans l'obscurité, mais il s'empresse d'y rentrer à la moindre lueur et au plus léger choc; aussi est-il difficile à observer et il nous a été impossible, faute d'un examen suffisant, d'en faire une description complète. Nîmes. E. Maugikr. Aux jeunes ! Indications pratiques pour le mois d'Octobre. (Voir en plus les années l'.W7 1011). Calaminta Nepeta. — Chenille arpenteuse cyliiKhique allongée, d'un gris cendré granulé de blanc dorsalement, d'un gris bleuâtre ventra- lement, à stigmatale plus claire. = Ttpliroclyatia semigra- yhaUi Brd. Calluna vulgaris. — Chenille arpenteuse rougeâtre, à tête rousse, à dorsale brune moniliforme, à latérale.s et stigmatales jaunes interrompues sur les incisions. = Tti/hrorlystin absint/iinta Cl. Id. Arpenteuse d'un rose vineux, à tête rougeâtre, à dorsale peu marquée, à latérales et stigmatales roses interrompues. = Tcplu-uclystia Guossensiata Mab. Id. Arpenteu.se jaunâtre à dorsale, latérales et stigmatales d'un brun rouge. = Tephrodystia nanata Hb. Id. Chenille allongée cylindrique atténuée en arrière, à tuber- cules surmontés de poils verticillés partout de même couleur, à tète noire. = Acrunicta aiiricoind F Id. Chenille de même forme, mais non atténuée en arrière et à jjoils plus foncés sur la partie dorsale (jue sur les côtés. = Acromcta evphorbiw F. Id. Chenille courte cylindrique rase, à segments bruns très nets, à lignes dorsale et latérales jaunes. = AnartH myrlilU L. Id. Chenille allongée à segments moniliformes rases sauf sur les verruqueux à poils isolés. = Pyrrliin umbra Hufn. Id. Chenille arpenteuse d'un brun verdâtre à dorsale et stigma- tales blanches. = Teplirorlyntia scopariata Ebr. Campanula rotundifolia. — Larvette apode sans tête distincte dans mine sinueuse puis vésiculaire de la feuille. = Agromyza strigata Meig. (Dipt). Id. Puceron aptère d'un rouge brun luisant à queue et cornicules noirs d'égale longueur à pattes noires ; ailé noir à abdomen brun rouge; sur les feuilles de la base = Macrufiiphiim rt/mpanulœ Kalt. Id. Puceron aptère d'un brun foncé à reflets bronzés, à queue et cornicules noirs, celle-là plus courte que ceux-ci, à pattes noires ; ailé d'un brun brillant à abdomen verdâtre; sur les sommités. = Macrosiphum jaceœ L. Id. Puceron aptère d'un brun rouge, à queue et cornicules noirs, mais à pattes jaunes tachées de noir aux arti- culations; ailé brun noir à abdomen brun rouge; sur l'inflorescence des plantes tardives. = Macj-osip/nirii golidaginis Fab. Carpinus betulus. — Ohenillette d'un blanc verdâtre, à dorsale vert foncé, à tête brune; dans un repli du bord de la feuille. = Ornix car pinelln Frey (2" génération). Chserophyllum temulum. — Larvette apode sans tête distincte; dans mine jaunâf le de la feuille. = l'hytoinyia Paca Fall. (Dipt.). Chenopodium album. — Chenillette d'un blanc jaunâtre à latérales orangées, à tête d'un brun clair, à écusson brun noir; dans mines vésiculaires blanches de la feuille. = Chiysopora sti- pdla Hb. (2" génération). Id. Fausse chenille d'un vert mat plus clair en dessous, à tête d'un brun noir et yeux bruns cerclés de noir. = Taxo- itus equisefi Fall. (Hym.). Id Fausse chenille d'un brun verdâtre, plutôt jaune en dessous, à tête d'un brun jaune tachetée de brun foncé. = Taxonus glabrafiis Fall. (Hym.). 164 Noies spéciales et locales. Chlora perfoliata. — Larvette d'un blanc verdâti'c, apode sans tête distincte: dans mine trts irrégulièie de la feuille. = Phytuiny-d {i/h/ceps Meig. (Dipt). Chondrilla juncea. — Puceron aptère noirâtre en dessus, vert en dessous, à queue à peiiii' apparente: ailé d'un noir luisant, à abdomen vert fonce à segments dorsaux noirs. = Apliis cardui L. Cichorium Intybus. — Chenille allongée, épaisse, moniliforme, d'un brun noir, à dorsale et latérales formées de sçros points d'un beau jaune orange. = Cucullia umhratira L. Circaea lutetiana. — Fausse chenille d'un gris verdâtrc marbré de brun noir sur la partie dorsale, à tête verdâtrc luisant fcnd\ie de noir. = Riiuiiuijdxttra viridis L (Hym.). Id. Fausse chenille d'un gris clair marbré de jaune brun sur la partie dorsale, à tête d'un jaune brunâtre taché de noir. = Tcntli rrdo obsriirn Pnz. (Hym.). Cirsium oleraceum. — Chenillette d'un vert brunâtre, à tête d'un brun très foncé, à dorsale plus claire; dans tiges. = Euxnntlih hamata L. Clematis vitalba. — Arpenteuse d'un jaune vif, plus pâle à l'arrière, à dorsale interrompue et stigmatale peu nette. = Larcuiia piucel- lata F. Id. Arpenteuse d'un rouge lavé de gris et taché de noir, à dorsale brune peu nette. = riiibolapttryx vitalbata Hb. (2" gé- nération). Id. Arpenteuse d'un brun rouge, à dorsale brune bordée de blanc à stigmatale interrompue formée de points bruns. = l'iii- hohipteryx terstita Hb. (2* génération). Cochlearia Armoracia. — Arpenteuse brune, à dorsale noire et stigmatale jaune. = harriilia finctuata L. Crataegus mOnogyna-oxyacanthoides. — Chenille de M pattes seulement, d'un brun rouge, très atténuée postérieurement et ornée de saillies charnues sui- les trois premiers segments dorsaux. = C'ilix ijlaurata Se. (2" génération). Id. Chenille de 16 pattes, cylindrique, brune en dessus, verdâtrp en dessous, à excrois- sance charnue sur le quatrième segment et une bosse sur le onzième, à pattes écailleuses verdâtres. = Arroitirta .hila Bohxyi Dupuy lî. .M.vRoiEny. ' Aux .li.'unes ! Iiidicnliuiis pinli.'iucs pour le inojs d'Octobre (J. G.). Echanges : BULLETIN D'ECHANGES DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES OUVRAGES OFFERTS A LA BIBLIOTHEQUE DU 10 AOrl XV I'-' SEPTK.MIIRK 1913 De la part de : MM. L. BurcaTi (1 vol.); Caziot (1 br.): A. Dollfns (6 br.); G. Dollfus (1 vol., 4 br.); Miyisiou (3 br.); F. Picard (14 br.); E. SoUaud (1 br.). Total ; -2 volumes, 29 brochures. Nous adressons tous nos remerciements aux donateurs ÉTAT DE LA CIBLIOTHÈQL'E AU, l'"' SEPTEMBRE 1913 Volumes (de plus de 100 pages; .... 6.333 , Brochures (de moins de 100 pagesi . 45.521 |' sans les recueils périodiques. Photographies géologiques 270 ) O -.^ 1" Novembre 1913 — V'' Série, 43' Année — N° 515 — ^ O : D^ LA FEUILLE * "x 4 DES JEUNES NATURALISTES REVUE MENSUELLE D'HISTOIRE NATURELLE -?- -9- -?- Abonnement annuel (France et Étranger) Payable à M. Adrien Dollfus, 3, rue Fresnel, Paris (16') 6 fr. Les abonnements à la FEUILLE partent du 1" janvier u Imprimerie Oberthur, Rennes — Paris 1913 Je LIVRES NOUVEAUX PUBLIÉS EN FRANCE Breuillard (Ch.). — Nouvelle ciintvibution à l'étude de l'origine artésienne des eaux thermo-minérales. in-8°. 27 p. et 1 carte. Camus (E.-G.). — Les Bambusées. Monographie, biologie, culture, principaux usages. Texte, in-4°, 216 p. et 4 fig. — Paris, Lechevalier. — Texte et Atlas, 40 fr. CouPEROT (E.-V.). — lîecherthes sur la présence des azotates dans les plantes médicinales et alimentaires et en particulier dans les plantes renfermant des glu- cosides cyanhydriques (.thèse), in-8", 66 p. — Rouen, imp. Girieud. CouPiN (Henri). — Récréations botaniques : ce qu'on voit dans les fleurs, 3" édit., in-8°, x-164 p. — Paris, Vuibert et Nony. Descombes (P.). — Eléments de Sylvonomie. Economie et politique forestière, in-16, 11-392 p. — Bordeaux, Association pour l'aménagement des montagnes, 142, rue de Pessac. lîuBARD (Marcel). — ^Botanique coloniale appliquée, in-S", vi-349 p. avec 146 fig. — Bibliothèque d'Agricult. coloniale. GuiNiER (P.). — Atlas des arbres, arbustes, arbrisseaux et sous-arbrisseaux, croissant spontanément ou naturalisés en Franèe et dans les régions limitrophes, 6" série, in-8° oblong, 32 p. et 6 fig., 10 planches. — Paris, Lhomme. Jumelle (Henri). — Les Cultures coloniales, t. III : Plantes à sucre. Café, Cacao, Thé, Maté, 2'= édit., in-18, 127 p. — Paris, J.-B. Baillière. Lamarck (J.-B). — Œuvres choisies, avec préface par F. Le Dantec, in-18, 344 p. — Paris, Flammarion. — 0 fr. 95. Lecomte (Henri). — Notulse systematicœ, t. II (n° 11), 'in-8° p. 321-352 (Herbier du Muséum). — Paris, Paul Geuthner. Mazières (A.-E. DE). — La culture de l'Olivier, iu-18, 90 p. et 42 fig. — Paris, J.-B. Baillière. . Neveu-Lemaire (M.). — Parasitologie des animaux domestiques, in-18,. 1261 p. et 770 fig. — Paris, Lamarre. Oberthûr (Charles). — Etudes de Lépidoptérologie comparée, fasc. 7. Texte, 679 p. et planches, in-8°. — Rennes, imp. Oberthûr^ Roman (F.) et Gennevaut (M.). — Etude sur les terrains jurassiques de la région du Pic Saint- Loup. \" fasc, jurassique inférieur et moyen, in-8", 101 p. avec fig. et planches. — Montpellier, L. Valat. Vandamme (A. -F.). — Contribution à l'étude du Catha edulis (thèse), in-8°, 63 p. et fig. — Lille, Imp. Centrale du Nord. WiLHELM (Ivan). — La Durance. Etude de l'utilisation de ses eaux et de l'amé- lioration de son régime, in-S", 361 p., 67 phot(>R dans le texte et 23 hors texte. — Marseille, Jouvène. 1" Novembre 1913 — V' Série, 43"= Année — N" 515 LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES UNE CONSULTATION LEPIDOPTEROLOQIQUE liruary ^^;\v vork (Suite). BOIANICAL UaKUEN. Pieris DapUclice, Linné. — M. J. Godon, Professeur à Cambrai, m'a donné le renseignenienl suivant : (c J'ai caplui'é plusieurs années de suite l'icris Daplidice sur les coteaux calcaires de Sainte-(llle, près Cambrai (juin 181)4 et 1893). M. E. Brabant, à qui je l'avais signalée, l'a capturée également. Depuis cette époque, je n'ai pas chassé dans les parages » (Voir n° 514 de la Feuille des Jeunes Naturalistes). Anthocharis Tagis, Huebner. — La forme type se trouve en Andalousie. En France, l'Espèce donne deux formes : BeÙeziiia, Bdv., aux environs de Digne et Aix-en-Provence et Gallica, Obthr., dans les Hautes-Alpes. La Corse Itioduit la nioiphe Insularis, Rambur. En France, Bellezina éclôt au prin- temps et n'a qu'une génération. En Corse, il y a deux époques d'apparition : lirintonips et été. Bellezina n'est pas très commune, mais elle est bien connue aujourd'hui. En dehors de Digne et d'Aix, l'a-t-on trouvée dans quelque localité de la Provence ou du Languedoc? Quant à Gollica, je n'ai jamais vu d'autre exemplaire que celui de la collection Bellier. Mais qui donc chasse dans les parties relativement basses et chaudes du département des Hautes- Alpes? C'est toujours vers les stations alpestres que se dirigent les Entomo- logistes et ils explorent les Hautes-Alpes en été plutôt qu'au printemps, saison où il est vraisemblable que se fait l'éclosion de VAnthocharis Tagis-gallica. Anthocharis Belia, Cramer (Crameri, Butler). — La véritable Belia, Linné {Sii.stema Nainrœ. 1767), c'est la g de VAnthocharis appelé Euphenaides par Staudinger, Douei par Pierret et Eupheno par Linné. La description linnéenne d'Evpheno cf a paru à quelques numéros de distance de celle de Belia qui est la g cVEuphcno, de sorte que la priorité du nom appartient à la g décrite plus tôt que le cf. Butler a distingué sous le nom de Crameri ÏAnlhocharis blanche en dessus, avec le dessous des ailes inférieures vert orné de taches blanches nacrées, à laquelle tous les Entomologistes ont coutume de conserver le nom de Belia. Cette Belia. Cramer (non Linné, Crameri Butler), a trois formes, celle du printemps ordinairement désignée par le nom de Belia, celle d'été appelée Ausonia, Huebner, et celle des montagnes : Simplonia, Duponchel. L'Antho- rharis Belia-Ausnnia des plaines est assez abondamment répandue en Pro- vence et dans la France occidentale jusqu'aux bords de la Loire. Acciden- tellement elle s'est avancée vers le nord jusqu'à Paris et Laon. La Simplonia se trouve à Larche et dans les hautes stations des Alpes françaises. Aux 166 Charles Obertiiur. — Uni' Consiillalion lépidnplérnlngique. Pyi-rMiôes. elle n'osf. pns très rare ;i Gavnniie et h (lauterets. Elle y vole en juin cl est ieniar(]ual)l(' par sa grande (aille et sa lemlaiice au mélanisme. J'ai donné le nom de liondaui à un cT enlièremonl noir en dessus et sur le fond des ailes supérieures en dessous. Les chenilles des Antliocliaris se mangent les unes les autres et dévorent les chrysalides de leur propre espèce. Il serai! ti'cs inlcressant de connaître les localités de la France occidentale où hai)ilc Uelia-Ausonid d'une façon coiislante. Je crois que le Morbihan, le Finistère, les envii'ons de Ucdon (llle-cl-\ ilaine) sont quelquefois fréquentés par llclia. Mais est-ce accidentel ou régulier ? Leucophosia Duponcheli, Stgr. — 'Vole avec VÀnihnclwris BpUezina h Digne et h Aix-en-Provence. Elle se trouve aussi dans les Alpes-Maritimes, dépar- tement où je n'ai jamais rencontré Bdlezina. La Leuc.nphasia Duponcheli offre deux formes saisonnières : vernale et estivale; on la trouve avec sa congénère Sinapis. Leucophasia Siimpis, Linné, est répandue dans presque toute la France et comme Dupottclieli a, dans les plaines, deux éclosions par an, en avril et mai, puis en juillet et août. Dans le midi, Sinapis a une variété cf Lathyrî, Huobner et une forme Q Eni.smi, uti'inqne albida, comme dit Roisduval. Dans les montagnes, Sinapis éclôt une seule fois, en été: ainsi à Cauterets, où elle donne en juillet la forme vernale. Aux environs de Veniet-les-Bains (Pyrénées-Orientales), il y a jusqu'à près de i.OOO mètres d'altitude, en juillet, la forme estivale bien caractérisée. Je crois que la Leucophasia Sinapis se raréfie très sensil)lement en llrelagne. Au temps de nm jeunesse, je me sou- viens que l'Espèce était bien plus abondante que maintenant. D'autres vieux Entomologistes ont-ils fait la même constatation que je rapporte ici ? Colias Pnlaeno, Linné, vole dans le Doubs, dans les Basses-Alpes et à Chamonix; mais je considère comme tout à fait fausse l'indication de localité : Pyrénées. Jamais, à ma connaissance, la Colias Palœno n'a été capturée dans les Pyrénées. Ce que MM. d'Aubuisson et Caradja ont prétendu à cet égard me paraît absolument inexact. En Franche-Comté, Pcdœno donne une race spéciale appelée jurnssica par Verity; elle a été piise à Russey, où elle ne semble pas rare. Je serais très reconnaissant aux Entomologistes qui possèdent des ren- seignements certains sur l'habitat en France de Cohas Palœno de vouloir bien m'en faire part: de même je demande à connaître les localités de France où quelipi'un a capturé la Pahrno q à ailes jaunes, appelée Phdornene, Duponchel. Je la connais seulement de Larche (Basses-Alpes). La race française de PahTno est celle que Staudinger a distinguée sous le nom de FAiropomene. La Colias Palœno se trouve à la Baraque-Michel, point cidminant de l'Ardenne belge. Colias Phiconwne, Esper, vole à partir de 1.800 mètres d'altitude dans les Alpes et les Pyrénées. C'est une Coliade des grandes hauteurs; elle est très variable de coloiatinn: mais je n'en connais pas de race géographique spéciale. Le point noir discoïdal aux supérieures peut faire défaut. Les deux sexes sont sujets à celte aberration. Je ne crois pas que Phicomone ait jamais été obser\ée en Auvergne, où les montagnes sont pouitant assez hautes pour être habitées par VErehia Tyndartis qui, dans certaines parties des Alpes et des Pyrénées, vit dans les mêmes altitudes que la Colias Phicomone. Colias fhjale. Linné, ne semble pas être plus qnFAlusa une Espèce bien fixée en Bretagne. Alors que la Collas Hyale est bien commune au sud de la T,oire et même aux environs de Paris, elle est généralement rare en Bretagne, surtout à l'ouest de Rennes. Charles Oberthur. — Une Consullaliun lépidnpi/jrologique. 167 Collas Eduaa, Fahr., coiiuiuine dans If midi di' l;i France où elle vole depuis li^ l»iiii(cm|)s; i-are en lirclai^'iK', sauf ceilaiiics aniires d'cxcrpliomicile abon- dance. J'ai jiris çi\ et là aii\ (■n\ir()ns de Iteimcs un cxeniplain! de ('olias lùlii.sd vu mai ou juin; c'est suiloul en aofd el s(;|)tend)rc (ju'on la vuit paraître dans la partie occidentale de la France située au nord de Loire. J'ai longue- ment li-aité la question d'Edaxa en Angleterre et en Bretagne, dans le Vol. III des Eludes de Lé\)ii1iiplér<>\(içiie cniiipdrée et j'ai signalé les abci-i-alions suivantes : 1° Jonction du poiid noir cellulaiic di's ailes supérieures à la bordure marginale noire ; 2° Absence de ce point cellulaire noir ; 3° Albinisme de la bordure inai'ginale noire et du point discocellulaire ; au lieu d'èli-e noires, ces pai'ties des ailes sont grises ou brun clair ; 4° Albinisme de la couleur jaune du fond des ailes chez le d* ; 5° Chez la Q, absence des taches jaunes dans la boidure marginale noire qui est immaculée comme chez le cf ; 6° La g a le fond des ailes d'une couleur orangée très pâle {Ilellclna, Obthr.) ; 7° La Q a le fond des ailes entièrement blanc {Hélice, Ilbn.) ; 8° La taciie orbiculaire des ailes inférieures, en dessus, est blanche, au lieu d'être orangée, chez la g Hélice; 9° Le fond des ailes chez la g est jaune vif tandis que les taches ordinaires dans la bordure marginale noire sont d'un jaune pâle ou même blanches; 10° Le contour intérieur de la bordure marginale noire, chez la g surloul, forme la tête de chien, eonune dans la CoUas américaine Ctesovia: 11" Dans la forme vernale de Provence, la bordure noire des supérieures est recouverte d'écaillés jaunes. On possède de la Colias Edusa plusieurs hermaphrodites partiels ou nette- ment séparés en deux parties égales: notamment les deux ailes de l'un des côtés sont entièiement conformes à celles du cf et les deux de l'autre côté sont de la g jaune ou blanche (Hélice). nhodocera Hlidnini, Linné, une des plus communes espèces de Rhopalo- cères en France; plus abondante cependant dans le nord que dans le midi. La g est (jueNpiefois presque de la même couleur que le cf. J'ai pris cette ab. g en lirelagne. Les hermaphrodites sont relativement assez fréquents chez fUidiinii, mais beaucoup moins que dans l'Espèce suivante : Cleopalra. J'ai rejnésenlé avec le nom de Ab. Décora, un Hhuinui cf pris en Angleteri'e, ayant le disque des quatre ailes de couleur orangée. Un exemplaire analogue a été oi)tenu d'éclosion en Suisse. Rhodocera Cleopalra, Linné, un des plus jolis diurnes méridionaux, s'avance vers le nord, jus(]u'au pied méridional de la. ville d'Angoulême. Je l'ai pris aux envii'ons de cette jolie cilé dont la camjiagne est si riche en Lépidoptères, lorsque je chassais en compagnie de mon ami regretté, Gabriel I)ui)ny. Il serait ti'ès intéressant de connaître les localités du sud-ouest de la Fiance où on a authentiquement observé la pi-ésence de Cleopalra. La limite de l'habitat septentrional en France de Cleopalra reste à définir. Je prends la libei'té de solliciter les renseignements des Entomologistes à cet égard. Cleopalra cf varie pour l'intensité de la teinte orangée qui décore les ailes supérieures en dessus. La forme estivale MassiUensis, Fnulquier, a le dessous des ailes jaune verdàtre et non lilanchàtre. Cleopalra est sans doute, avec IJparis dispar, l'espèce de Lépidoptère qui fournit le plus grand nombre d'exemplaires hermaphrodites. Ma collection a réuni jusqu'ici 1.3 spécimens hermaphrodites de Cleopalra. Rennes. Charles Oberthur. (A suivre). 168 J. Mansion. — Les larves des Diptères vwevt-ellrs dans le formnl? Les LARVES DES DIPTERES VIVENT=ELLES DANS LE FORMOL? Le formol étant fréquemment employé par les naturalistes pour la fixation des tissus, ries pièces anntnmiques et ries petits animaux, plusieurs obser- vateurs furent très étoiuirs d'apprendre que des organismes mous et fragiles nomme les larves des Diptères pouvaient vivre et se développer dans oe liquide (t). « Dans des boraux, expédiés de l'Afrique orientale allemande, et qui contenaient, dans du formol, des têtes de Hottenlots et de Herreros, on trouva un i^rand nombre de larves, de pupes et d'imagos vivants de Droxophila rubostriala ». J'ai rapporté moi-même une observation de grosses larves sarcopbages vivant dans une solution formolique (2). Mais eette observation, fortuite et incomplète étant imprécise, j'ai voulu déterminer les conditions exactes dans lesquelles les lanes résistent à l'action du formol. Il est important de savoir si le formol est insuffisant pour mettre à l'abri des insectes les objets que nous conservons pour études. I.a résistance des lanes à l'action du foi-mol étant bien prouvée, il serait, en outre, intéressant de connaître le mode d'action du formol et le mécanisme physiologique par lequel les tissus vivants évitent les effets du liquide toxique. Dans une première série d'expériences, j'ai déterminé les effets du formol sur les frufs, les larves, les pupes et les imagos de la Mnvrhe hlrye de la viande. C'est la mouche la plus abondante autour des pièces fraîchement disséquées et celle qui a le plus ijr chances d'installer dans nos prépara- lions ses innombrables larves. ACTION DU FORMOL SUR LES ŒUFS T,es œufs recueillis avec un pinceau, après la ponte Ih laquelle j'ai assisté dans tous les cas), ont été placés dans de petits tubes de verre, en présence du réactif toxique. Les conditions de température, de lumière, d'humidité,... étaient les mêmes dans toutes les expériences comparables. I. — Action des vapeurs de formol. Expérience 1. — Des reufs pondus le 0 avril à 14 h. 1/2 sont placés immé- diatement dans un tube en verre, fermé, sur un morceau de ^^ande et au-dessus du formol pur (.3), c'est-à-dire dans les vapeurs four- nies par ce liquide. 10 avril, il avril. ■ — Pas d'éclosion. 11 avril. 13 h. — La viande est devenue blanche, sèche et friable comme si elle avait été plongée dans le formol. Elle est humectée avec de l'eau pure. (1) Schullze. Développement du Drosophîla rnbostriata Becker dnns le formol. Conlribu- fion h l'étude de la vie des larves de Drosophila. (Zonlogischer Anzeiger, Leipzig, 27 février 1012, t. XXXTX. n»» 5 et 6, p. 199). — Voir à ce sujet : Umschau, septembre 1012, et NatuTwis- setischaftlirhe Rundschau. 1912, n» 21. A. Drz. Développement des Drosophiles dans le formol (Revue Scientifique, Paris, 20 juillet 1912, p. 82). Chappellier (A.l. Larves vivant dans le formol (La Feuille des Jeunes yaturalisles, Paris, l'-'- mars 1013, n" .507. p. 55). 'îl Mansion (.T.). Lan-es vivant dans le formol (La Feuille des Jeunes Naturalistes, Paris, 1" avril 1913, n» .508, p. 76). '3) J'appelle : formol pur, la solution commerciale de formol fqui contient 40 % d'aldéhyde fnrmique'; formol à 50 %, la solution commerciale étendue de son volume d'eau, etc. J. Mansion. — Les larves des Diptères vivent-elles dans le lormol? 169 IS II. l/!2. — Pas d'éclusiuii. Les œufs sunt exaiiiiiiés au microscope : les embi-yoïis ne se sont pas développés. Pour les œufs de la même poule, non soumis à l'action du foiniul, l'éclosion a eu lieu noinialemenl après 20 li. d'incubation. — Les œufs placés imiiiédiatemenl après la ponte dans les vapeurs de formol pur ne se développent pas. Expérience 2. — Des œufs pondus le ^10 avril à 12 h. sont placés le 11 avril à 1)1 li. J/2, sui' un morceau de viaiide, dans les vapeurs fournies par du formul pur. //, l'J, 13 uvrd. — Pas d'éclosion. Le formol est remplacé par de l'eau; la \iande et les œufs sont légèrement humectés. U avrU, IS h. 1/^2. — Pas d'éclosion. La chair est blanche et friable. Les u'ufs sont observés au microscope : les embryons se sont dévi'lupiiés; les sogmeiils apparaissent, mais les organes internes sont peu visibles. — Des œufs ayant évolué normalement pendant 23 h. 1/2, et qui aui-aient donné des larves quelques heures plus tard, ont été arrêtés dans leur déve- luppument [lar les vapeuis de foi mol pui'. — La suppression de l'action du formol (qui a agi pendant 45 h. l/2j, ne permet pas l'éclosion. Les endii-ydiis ont été tués. Expérience 3. — Des œufs pondus le 1" mai à 11 h. sont placés à 14 h. dans les vapeurs de formol pur. a) Sur un morceau de viande humide. b) Sur une lame de verre humide. c) Sur une lame de verre sèche. d) Quelques œ'ufs sont immergés dans le formol. ^ mai, 13 h. — La viande se dessèche et blanchit. i?/ h. — La moitié des œufs de chaque catégorie est soustraite à l'action du formol. 3 mai, W h. — Aucune éclosion. — Tous les œ'ufs ont été tués immédiatement. Sous la pression d'une lamelle de verre, le contenu des œufs plongés dans le formol soit de la coque en une seule masse coagulée, de matière blanche et friable, ressem- blant à un grain de stéarine. — Les œufs déposés sur la viande a) sont également coagulés, mais paraissent moins durs que les autres. — La suppression de l'action du formol après 31 h., n'a pas modillé l'état des œufs. Expérience 4. — Des œufs pondus le 4 mai à 15 h. sont placés à IC h. dans les vapeurs de formol fournies par une solution à 30 %, tube fermé. a) Sur un morceau de viande humide. b) Sur la paroi de vcire. c) Quelques œ'ufs sont immergés dans le liquide. 5 mai, 21 h. — La viande est blanche. Pas d'éclosion. 6 mai, 8 h. — Deux éclosions en b). 13 h. — Les deux larves sont mortes. 7 m,ai, 19 h. — Tous les œufs a) et quelques œufs b) ont évolué; mais il n'y a pas eu d'éclosion. Les œufs immergés ne se sont pas développés; ils sont coagulés. Des œufs de la même ponte, non placés dans les vapeurs de foi'iu{}|, oi]| donné des larves le 3 mai à 18 h. 170 J. Mansion. — L('.y larves des Diplrrrs vivenl-ellcs dans le jonnul? — Les vapeurs fournies |)ai' Ir IoiiikiI à "iO "„ uni. l'elanlé l'éclosion de deux larves de 14 heures envirmi. Expérience 5. — Dans une e.\péi-ienc,e analuyue, des œufs pundus le 12 luid à \'1\\. sont placés sur deux morceaux de viande, l'un sec, l'autre liuniide, clans les vapeurs de formol à oO %. Il n'y a pas eu (ICclosion. Les leufs, coagulés, ne ,se sont pas dévelo|)pés. Au (•((tdacl de la viande pi-ulecti-ice et un peu humide, ipielques trufs cependant, moins coagulés (pie les autres, moidienl un counnen- cement de différenciation des oi'gaues embryonnaires. — Les vapeui's fournies par une soluliou de formol à .'iO %, n'arrêtent pas loialfuient le développeiiieid, de lous les œufs d'une ponte. Quelques- uns, pi-obablemeid pi'otégés pai- les œufs voisins ou par le contact de la viande évoluent jusqu'à éclosion. On observe, selon l'inlensilé de l'action des vapeurs, tous les intermédiaii-es entre l'arrêt de développement complet et initial et le développement embryonnaire total amenant l'éclosion. Expérience 6. — Des œufs pondus le 1" mai à 11 h. sont placés à 14 h. dans les vapeurs fournies par une solution de formol à 10 %, tube fermé. a) Sur un morceau de viande humide. b) Sur une lamelle de verre humide. c) Sur une lamelle sèche. d) Quelques-uns sont immergés dans le liquide. 2 mai, 1^2 h. — Pas d'éclosion. IS h. — L'éclosion commence en a). La viande est devenue grise; les larves sont peu actives. ii h. — Eclosion en a) et c). il h. — Tous les œ^ufs a) et c) sont éclos, sauf deux dans le premier tas et un dans le secoiul, mais dont les embryons sont cependant bien développés. Les a'ufs b), placés à 1/2 centimètre au-dessus du li(iuide, n'éclosenl pas. Quelques-uns de ceux-ci sont soustraits à l'action du formol. 3 mai, W h. — Toutes les larves sont mortes. La viande est desséchée. Les M'ufs b) laissés dans les vapeurs de formol ou soustraits à leur aclion après 31 lu ures, sont peu ou pas développés. — Les œufs submergés ne monlrent aucun développement. Cette expérience (vapeurs de formol à 10 %) a été renouvelée plusieui's fois, en trempant pi-éalablement la viande pendant trois minutes dans le formol à 10 %, en humectant la viaiule de formol à 10 %, ou avec de la viande fraîche, sèche ou humide. Dans tous les cas, les éclosions ont ru lieu normalement, mais les lai'ves ont fui la viande et sont mortes peu de temps après l'éclosion. — Les vapeurs fournies par le foi'iiiol à 10 % n'empêchent pas les éclo- sions si les œufs ne sont pas placés très près du li(|uide. L'éclosion n'est pas retardée. En résumé : Les vapeurs de formol sont nuisibles au développement de l'embryon. Leur action est d'autant plus marquée que la solution qui les émet (dans les conditions de ces expériences) est plus concentrée. Les vaiieurs [jeuvent coaguler les albummoïdes de l'œuf et tuer l'embryon, ou bien agir comme desséchant (aclion visible sur la viande) et i-etanler l'éclo- sion. — Une solution à 10 % donne des vapeurs qui n'empêchent pas le développement embi7omiaire, ni l'éclosion. J . M ANSiON. — Les lances défi Uiplèrrs vuwnt-elles dans le [ormol? 1 7 1 Les (■\|i(''i'i('iices précédeiilcs uni liMijonrs iiiniiLir i|ii(' les vapeurs du fui-iuul uni sur- la viande uno acliuii ilcssùc^iianle, ()iii en s'cxeiçant aussi siir les (r'iils piMil inudilirr la diiirc de l'incnbatiim. En consLMincnce, jjuur dtHciiiiinci- l'acliun loruiae du l'urinol seul, il élail nécessaire de cunnaîlre l'inlluence iiu'exerce sur les œufs l'élal liygrométruiue de l'air eu l'absence de viii)eurs de formol. II. — Action de la vapeur d'eau. Expérience 7. — Des (eufs pondus le 4 mai à 13 h. sont déposés (dispersés) sur une lame de verre dans une atmosphère peu humide. 5, 6, 7 mai. — Pas d'éclosion. Les œufs se dessèchent; mais tous les embi-yons sont complètement développés. — La dessiccation des œufs dispersés a empêché l'éclosiun. Expérience 8. — Des œufs pondus le 12 mai à 12 h. sont déposés (en tas) sur une lame de verre dans une atmosphère peu humide. 13 mai, II) h. — L'éclosion a lieu. Les unifs île la même ponte laissés dans l'oi'bite d'un (cil d'une poule, où ils uni été déposés, sont tous éclos à 13 h. — La dessiccation modérée des œufs laissés en tas a retardé l'éclosion de 3 heures environ. Expérience 9. — Des œufs pondus le 4 mai à l'i h. sont placés à Iti h. sur un morceau de viande, dans un tube fermé, au fond duquel se trouvent deux centimètres cubes d'un corps desséchant (chaux vive). .') mai, iS h. — Pas d'éclosion. I!) h. — L'éclosion se produit et s'achève rapidement. Les larves paraissent souffrantes. i?/ h. — Les larves ont fui la viande qui est rose et sèche à la sur- face. Elles sont immobiles, mortes, sur le bouchon. — La dessiccation a retardé l'éclosion de 2 heures environ; mais malgré l'action énergique du desséchant, l'éclosion a été rendue possible par le contact des liquides de la viande. En résumé : la dessiccation n'arrête pas le développement des embryons, mais retarde et peut empêcher l'éclosion. Les effets de la sécheresse de l'air sont très marqués si les œufs sont dispersés; déposés en tas ou au contact de la viande humide, les o'ufs |)ouvent éclore dans une atmosphère sèche. Expérience 10. — Des œufs pondus dans le même tas, le 12 mai à 12 h., sont placés à 18 h. a) Dans un tube [ouvcrl, contenant deux cc^ d'eau), sur deux morceaux de viande, l'un humide, l'autre sec. (*) Dans un tube ilennê, contenant deux cc^ d'eau), sur deux morceaux de viande, l'un humide, l'autre sec. 13 mai, 13 h. — a) Les éclosions ont eu lieu sur les deux morceaux de viande et sont tei-minées à 13 h. b) Pas d'éclosion. Le bouchun est enlevé le 13 mai à 23 h. Après un développement nurmal des leufs de C> heures, la vapeur d'eau 'u\ [lendani 2!) heures. Température : 20". 1 72 J. Mansion. — Les larves des Diptères vivent-elles dans le formol? 14 laai, /if h. — a) Les larves prospèrent. b) Pas d'éclosiun. Cependaiil les embryons sont développés; leurs crocliels cliitlneux ne sont pas encore colorés en brun. '21 h. — U) L'éclosion se produit. 15 mai. — Toutes les larves prospèrent. — Une grande humidité entrave le déveluppenienl des embiyons. Les éclosions en b) ont eu lieu avec un retard de 29 heures sur celles des œufs placés dans les conditions normales a), et la vapeur d'eau avait agi préci- sément sur eux pendant 2!) heures. L'éclosion n'a donc pas été empêchée; c'est l'évolution de l'embryon qui a subi un arrêt ou mieux un retard pro- portionnel au temps d'action de l'huiuidité. Expérience 11. — Des œufs pondus depuis plusieurs heures (?), sont placés le 8 mai à 13 h. 1/2, dans un tube ijeimé, contenant deux cc^ d'eau), sur un morceau de viande. 9 mai. — Pas d'éclosion. 10 mai, h2 li. — Pas d'éclosion. L'humidité a agi sur les œufs pendant 46 h. 1/2. J'enlève le bouchon. lii mai, 21 h. — Il n'y a pas eu d'éclosion. Les œufs contiennent des embryons dont on distingue nettement les crochets chitineux. 13 mai. — Pas d'éclosion. Les embryons sont morts. Des œufs de la même ponte, placés dans un tube fermé, contenant une solution de formol à 10 %, sont écios le 9 mai à 7 h. — La suppression de l'humidité qui a agi pendant 40 h. 1/2 ne permet plus l'éclosion des embryons développés. En résumé : la vapeur d'eau, selon les proportions et le temps d'action, retarde le développement (en retardant l'éclosion) ou empêche l'éclosion. L'évolution normale de l'embryon peut reprendre, si l'action d'une forte proportion de vapeur d'eau n'est pas trop prolongée. La dessiccation empêche ou retarde l'éclosion. La grande humidité entrave le développement et peut empêcher l'éclosion. Le développement normal de l'embryon n'est donc possible que dans des conditions d'humidité très pré- cises, et qui diffèrent peu les unes des autres. Les conditions-limites du développement normal sont tiès voisines, et de faibles vai ialions du milieu peuvent entraver l'évolution des embryons. Comparant les résultats des Expériences 10 et 11 avec ceux de l'Expé- rience 6, on constate que l'éclosion se produit en tube fermé si l'eau contient une faible proportion de formol (10 %). Le formol desséchant, tempère l'action de l'humidité qui, si elle agissait seule, ari'êter-ait le développement. En tube fermé, l'action desséchante du formol est donc favoi-isanle. Ces résultats sont schématisés dans les dessins suivants : J ô ! il Gcka^ F loz &eut Fto7, Les vapeurs de formol émises par les solutions concentrées sont seules loxi(}ues pour les embryons. La toxicité des vapeurs émises par une solution à 10 % est à peu près nulle. J. Mansion. (à suivre). D'A. Gros. — Le Sitaris rufipes Gory, ses inœurs, son évolulion. 173 Le SITARIS RUFIPES Qory, SES MŒURS, SON ÉVOLUTION Bien que la Nomenclature compte un nombre assez élevé de Sitaris, les inix'urs de ces insectes ne sont guèi-e connues que pour deux espèces : le Silaris murulis Foeist., dont l'histoire si curieuse nous a été dévoilée par J.-H. Fabre (1), et le SUaris collelis Mayet (==Slenonu analis Scliaum), étudié par Valéry Mayet ^2). Ces deux espèces olfrent un développement similaire, si l'on se borne à comparer les divers stades de leur évolution et leurs formes successives : leurs larves pi'imaires sont fort semblables, de même que leurs larves secondaiies : les premières dévorent l'œuf de l'Apiaire, les secondes son miel; les deux espèces pi'ésentenl le phénomène de VHypermélaniorphose de J.-H. Fabre, et la 3' larve, ainsi que la nymphe et l'insecte parfait, se développent à l'inléi-ieur des dépouilles endjoitées et intactes de la 2" larve et de la pseudonymphe. Un autre point conunun aux deux espèces est que la ponte est effectuée dans les galeries des Anthophores. Mais si le développement de ces deux Sitaris est similaire, il n'est nulle- ment simultané, et l'histoire de l'évolution de ces deux espèces présente des différences importantes au point de vue de l'époque de l'année où s'accompht ce développement. Les deux espèces, il est vrai, paraissent à la fm de l'été : J.-li. Fabre dit avoir visité les talus fréquentés par le Silaris muralls » pendant les mois » d'août et de septembre, mois fortunés des vacances », et avoir trouvé dès les premiers jours d'août les coques des Sitaris contenant un insecte adulte qui se démène comme pour se mettre en liberté. Bien qu'il ne précise pas exactement la date des pontes, il est peimis de conclure qu'elles ont lieu particulièrement à la lin du mois d'août et au commencement de septembre, car il dit que i iiiiprcssidii csl iiu'ii s'agit do la nièiin^ espèce. N. ntjipes (iory. » Ce Sitai'is présente d(^s sujets di' glande taille : ce sont ceux (pu se sont développés chez une Antliophoi'e de ioite stature, par exemple Aitlhaphora [ulcilarsis Brullé : et des exemplaii-es de taillx; moitié moindre, développés chez des espèces plus petites, telles que Anlhopliom lalaris Itérez (1). A part la taille, je ne vois aucune diflerencc appréciable entr(' ces divers spé- cinn'ns (2). Le même tait se pioduil du i-eslc chez .S. inuniH.s, ainsi (jue j'ai pu en juger. La taille de ces Sitai'is est dcinc liée au plus ou moins d'abon- dance de la nourriture (ju'a pu avoir à sa disposition la larve secondaire. J'ai pu du reste véritier l'unité de l'espèce directement à plusieurs reprises, notanunent le 28 mai \'.)\2 : j'ai obtenu d'éclosion ce jour-là une femelle de la grosse variété (pie j'ai mise aussibM en présence d'un niàle de la petite race; l'accouplement a eu li(!U immédialcincnt et a duré 20 minutes. Au bout de 24 heures, cette femelle avait elfeclue plusieurs pontes sur les inllores- cences de Ballola hirsula. Elle s'est montrée d'ailleui's d'une rare fécondité, et le 31 mai j'ai compté douze dépôts d'œufs (dont plusieurs sur la même inllorescence) sur trois tiges de Ballota. Ces pontes ont commencé à éclore le 11) juin suivant après 21 joins d'incubalion. C'est là la preuve indiscutable de l'identité des deux variétés. J'ai obtenu de même, le 1" juin 1912, l'accouplement d'un mâle de grande taille avec une femelle de petite stature, bien que dans un autre cas sem- blable l'union sexuelle ait pai'u difficile à réaliser, en raison sans doute de la disproportion des organes. Le Sitarls ru/i/jev parait d humeur plus vagabonde que le S. tnuralis. Un le rencontre parfois sur les fleurs où il va effectuer sa ponte. M. Féfix Ancey m'a écrit avoir pris à Oran, le 30 mars f882, un exemplaire — un seul ■ — d'un Sitaris à jambes et abdomen rouges avec pygidium noir {S. rufipes Gory) : « Mon exemplaii'e de S. ru[ip('s a été pris sur une fleur, autant qu'il » m'en souvient; c'était dans un endroit herbeux; un mâle bien vivant ». M. Paul Mathieu, d'Oran, m'a montré dans sa coflection un S. rufipes cS qu'il a capturé au vol aux Can-ières, il y a quelques années (3). Enfin moi-même, le 10 juillet 1910, j'ai mis la main sur un bel exemplaire g de cette espèce, posé sur une touffe (leiirie de Ballola Idrsuta. Il était environ deux heures. La plante sur la(|uelle se trouvait cet insecte surmontait un petit talus rocheux, au bord de la route de Selatna, percé de galeries entre deux couches de calcaire, qui doivent certainement donner asile à divers hyménoptères, notamment à des Anthophores. Ce Sitaris, qui n'a vécu en captivité que quatre ou cIik] jours, a expulsé sous mes yeux, deux jours après sa capture, un crottin blaiichàire, ce cpii semble bien établir qu'il avait dij prendre quelque nouriiture. Ce détail est à signaler, car J.-H. Fabre a mis en doute qu'une autre espèce, le .S. muralis, à l'état adulte, prenne le moindre ali- (1) Las exemplaires envo.vt'S au Nfuséuiii appartiennent à cette secunde cali^gorie. (2) Un sujet g de grande taille que j'ai obtenu le 17 juin l'.Ut d'une pseudonymphe trouvée dans une colonie d'Anlhopluna. [nivilarsis présente à la base de chaque élylj'e, à l'épaule, un petit point noir; pour tout le reste il est absolument identique aux autres exemplaires, .le ne crois pas qu'il y ait lieu de le considérer comme pouvant donner motif à la création d'une variété spéciale. Je crois devoii' signaler ici un détail anatomique dont n'ont parlé ni Gory ni M. de la Escalera : c'est que le Sitaris ru/ipes a la division supérieure des ongles des tarses forlement pectinée, comme d'ailleurs le Silaris SoUeri, à l'inverse du S. muralis qui a les ongles lisses; tout au plus ai-je vu sur un sujet de cette dernière espèce deux petites tubérosités à la naissance de l'ongle. Il est assez curieux de ronslater cette différence de slructure entre le S. muralis et les S. ru[ipcs et 5. Solicri. (3) L'exemplaire de M. Paul Mathieu, de gi-ande taille, semblable aux miens, a également l'extrémité de l'abdomen noire. 176 D'A. Gros. — Le Sitaris ruApes Gory, ses mœurs, son évolution. rnenl : » Je n'en ai jamais, dil-ii, surpris un seul pâturant sur les plantes » voisines, de soite que ijien qu'ils suient pourvus d'un appareil digeslil' » normal, j'ai de graves raisons de douter s'ils prennent réellement la 1) moindre nouriilure ». (J.-ll. Fabre, loc. cit.). La période pendant laquelle se montrent ces insectes paraît assez étendue, puisque M. Ancey a capturé son spécimen le 30 mars; Dégenès (exemplaire de la collection Lucas) lin mai, et moi le 10 juillet. Elle correspondrait à la presque totalité du prmlemps et empiéterait sur l'été. Mais il faut tenir compte que sur le littoral i,(tran, Aizew; la température est bien plus douce qu'à Mascara; que dans cette dernière localité, située à près de 600 mètres d'altitude, l'hiver est plus rigoureux et le réveil des insectes et de la végé- tation beaucoup moins précoce. Ici donc le S. rulipes ne se montre guéi-e avant la seconde quinzaine de mai. En 101 1, le 17 avril, j'ai récolté dans une colonie d'AïUhuphoia talarin Pérez de nombreuses pseudonymphes; les unes contenaient déjà la 3" larve; les autres étaient encore à l'état triangulaire; dès le 29 avril trois d'entre elles montraient la nymphe par transparence. D'autres pseudouunphes n'ont perdu la l'orme triangulaire, et donné par conséquent la 3" larve que dans les premieis jours de mai. Ce n'est que le 8 mai que j'ai vu pour la première fois renmer dans sa coque un Sitaris adulte; il n'a percé ses enveloppes que le 23 mai. C'est mon sujet le plus précoce pour cette année. Les insectes ont continué à faire leur apparition les jours suivants et pendant tout le mois de juin et la première semaine de juillet; ma deinière naissance est du 8 juillet. En 1912, année où l'hiver a été presque nul, et qui s'est montrée très précoce sous le rapport du déve- loppement des insectes, dès le 26 mars plusieurs pseudonymphes avaient repris la forme triangulaire, indice de la présence de la 3" larve; j'ai obtenu un mâle dès le 30 avril, et les éclosions très nombreuses (12 exemplaires en mai, 13 exemplaires en juin) se sont succédé jusqu'au 15 juin, date où s'est produite la dernière. Les Sitaris sont au point de vue de leur apparition légèrement en avance sui- les Anthophores qu'ils parasitent : ainsi des larves d'Anthophora talaris Pérez, prélevées dans la même colonie où j'avais recueilli les pseudo- nymphes, ont commencé à donner des nymphes seulement le 15 mai 1911, aiois que déjà les Sitaris ari-ivaienl à l'état parfait dans leurs coques. Mais dès le 5 juin j'ai capturé de nombreuses AnUiophora talaris des deux sexes auprès d'une colonie parasitée par ce Sitaris. L'éclosion des triongulins semble donc coïncider avec la période d'activité des Anthophores, ce qui est logique. J'ai observé le parasitisme du S. rujlpes chez Anthophora talaris Pérez, A. altngena Lep., -4. rhododaclijla l'érez (spec. nov.), A. fulritarsis Brullé. Cette dernière Anthophore est d'une taille double de celle des précédentes, et les Sitaris qui .se développent dans ses cellules, copieusement nourrLs, atteignent aussi une taille beaucoup plus forte. Le Sitaris rujipes est le commensal du S. muralis qui parasite également ces mêmes Anthophores; il se développe aussi à côté de Hornia mjmpholdcs Escal. et de Sitaris solieri Pecchioli, qui se rencontrent pareillement chez A. talaris et A. albigena, mais que je n'ai pas observés chez .4. fulvitarsis. Chez A. rhododacfyla, je l'ai trouvé à Bou-Hanifia, en 1913, conjointement avec S. muralis, Hornia nymptioïdes et Apalus Comtei Pic. Comme le S. muralis, aussitôt après être sorti de sa cellule le S. rujipes rejette une grosse goutte d'un liquide trouble, excrémentiel, de couleur jau- nâtre, sorte de méconium. Contrairement à ce qui a lieu pour le S. muralis, que j'ai vu vivre jusqu'à 14 et 16 jours en captivité, le S. rufipes n'a dans les mêmes conditions qu'une existence éphémère de 5 ou 6 jours. Il est D'A. Gros. — Le Sitaris rufipes Gorrj, ses mœurs, son évoluHnn. 177 probable que ces inspcles meurent de faim. Ils ont plus de vivacité que les S. mxiralis et s'envolent volontiers, ce que ne font presque jamais ces der- niers: j'ai perdu ainsi, au début, faute d'être sur mes gardes, plusieurs sujets qui m'ont écliappé. Ils savent aussi simuler la mort et le font d'une maniêr'o extrêmemenl pi-olnnijée : le 3 juin 1011 j'ai observé un sujet d* qui est ainsi resté en calalopsie pendant plus d'ime beure et qui n'est revenu à lui que lorsque j'ai touché à ses orstanes iri^nitaux pour les examiner. .Je n'aurais jamais soupçonné la possibilité d'une simulation d'aussi longue durée chez un insecte palpé et manié sans ménagements, puis abandonné à l'air libre sur un carré de papier. La chose est bonne à connaître pour ne pas être exposé à piquei- des sujets vivants quand on désire les observer. T,e mâle est assez facilo à distinguer de la femelle : outre que ses anteiuies sont plus allongées, le demier article de l'abdomen est caractéristique : le segment est bilobé à la face ventrale et le pénis saillant est facilement visible entre les deux lobes. Cliez la femelle le dernier segment est entier. Dès que les deux sexes sont en présence, l'accouplement a lieu aussitôt, l»endant cet acte les deux insectes sont superposés longueur pour longueur, le mfde eidacant la femelle avec ses six pattes. T,es choses se passent donc comme chez le 5. miiralis. La copulation dure un temps variable, de 7 à 28 minutes, puis les inserics se séparent. .Te m'attendais, par analogie avec ce qui si> passe chez le S. murait'^', h voir les femelles pondre sans difllculté aussitôt après leur fécondation. Je fus déçu : les premiers jours se passèrent sans la moindre ponte. .Te vis seulement les femelles s'efforcer de ronger les boîtes où elles étaient enfer- mées pour se sauvei'. .T'essayai de provoquer leur ponte en plaçant h côté d'elles les blocs de cellules d'où elles étaient sorties. .T'échouai encore : matgi'é tous mes artifices mes premières femelles se refusèrent à émettie leurs œufs et moururent sans me livrer leur secret. Tl était évident que si elles n'avaient pas pondu, c'est qu'elles n'avaient pas trouvé réalisées les conditions requises; elles devaient avoir d'autres habitudes physiologiques que le .9. mnralis. Mascara. D"" Auguste Gros. {A suivre). NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Apparition hâtive de Celonia aurata L. — Le 25 septembre 1913, vers midi et demi, par une superbe journée d'automne, ensoleillée, chaude, calme, me trouvant au sommet même du Grand Montagnet, près de Villeneuve-lez-Avignon (Gard), élévation qui domine la vallée du Rhône, de sa maigre altitude de 192 mètres, je n'ai pas été peu surpris de voir une Cefonia ntiratn L. voler au-dessus d'une touffe de jeunes chênes-verts {Qiirrrus ilex L.). Immédiatement capturé d'un prompt coup de filet, je constatais que cet exemplaire appartient à l'aberration Tinr]ens Eeitt. Il est de toute première fraîcheur, ainsi qu'en témoigne la longue pilosité qui recouvre le pronotum et les élytres. Il venait évidemment d'éclore. Trompé par la chaleur de cette belle journée, il aura prématurément quitté la loge où d'habitude cette espèce passe la saison hivernale pour n'apparaître qu'aux pre- mières chaleurs du printemps, vers la mi-avril, et disparaître devant les ardeurs du soleil d'été, en juin ou en juillet, suivant l'altitude. J'ai bien capturé, en août, quelques sujets de Crtonia aurata, mais uniquement dans les détritus végétaux charriés par le Rhône, lors de crues estivales. Il s'agis- sait, là aussi, de sujets déjcà formés, dérangés par les eaux et destinés à n'appa- raître qu'au printemps suivant. Dans le cas actuel, il s'agit évidemment ici d'une apparition hâtive, prématurée, et je ne pense pas qu'il faille interpréter autrement le fait ici signalé. Mulsant a décrit comme variété pïlirjrra de la Cctoina aurata les exemplaires velus de cette espèce. 178 Notes spéciales et locales. A proprement jiarler, il ne s'agit probablmnent point, pour de tels exemplaires, de variété ou d'ahcrration, car il m'a sembii' que tous les sujets de notre pays ont le pronotum et les élytres poilus quand ils sont frais. Cette pubescence est fragile, caduque, et elle ne tarde pas à disparaître quand l'insecte a vécu quelque temps, sous l'influence des heurts et des frottements. Par contre, il n'en serait pas de même pour la race ou sous-espèce hupanica, dont ce serait même peut-être là un caractère distinctif. Tous les sujets qui appar- tiennent à ci'tte race de l'extrême sud de l'Europe naîtraient, d'après des rensei- gnements qui m'ont été jadis fournis par M. le professeur Fiori, avec le pronotum et les élytres glabres. Il y a là un problème intéressant à résoudre et je me permets d'appeler sur lui l'attention des naturalistes européens. Avignon. D"' A. Chobaut. Aux jeunes ! Indications pratiques pour le mois de Novembre. (Voir années in'écédent^s,) Angelica silvestris. — Chenillett<> d'un blanc rosé, à tête brune et écusson grisâtre; parmi les graines. = Cotaphctiria fulvigHtelln Z. Artemisia vulgaris. — Chenille arpenteuse brune, à dorsale flanquée de traits obliques plus foncés bordés de blanc, à stigmatale blanche interrompue; dans l'inflorescence. = Tephroclystia inno- tata Hufn. Berberis vulgaris. — Larve blanche court*-, tronquée à l'arrière ; dans baies déformées. = Spilorirapha Mei//eni Low (Dipt. ). Betula alba. — Chenille à corps ramassé cylindrique, à tête petite et noire, à touffes de longs poils bruns. = Acruiiicta leporina L. Id. Chenille arpenteuse d'un brun rouge, assez courte, à segments très distincts, à tête jaune marbré de brun, à longitudinales brun foncé, à stigmatale jaune. = Larentia autiiiriiifilis Strom ('2" génération). Bryonia dioica. — Larve blanchâtre, conique; dans baies à couleur anormale. = OicUid Wifdemanni Meig (Dipt.). Bupleurum falcatum. — Chenille arpenleuse rougeàtre, à dorsale plus foncée, à tête brune, à stigmatale peu nette; sur les ombelles. = 2'epltroclystia Jenotata Hb. Butomus umbellatus. — Chenillett* d'un blanc rosé, à têt« noire; dans graines. = ('(iiii-hylia M usHehliana Tr. Id. Puceron à cornicules en massue; aptère d'un vert glauque * à appendices d'un gris cendré; ailé d'un vert foncé, à appendices noires. = RhopaJosiphum nympliœœ Fab. Calluna vulgaris. — Chenille arpenteuse jaunâtre, à tête d'un brun jaune pointillé de noir, à dorsale en chevrons brunâtres; parmi l'inflores- cence. = Tephruclyiitia pumihitn Hb. (2" génération). Id. Chenillette blanchâtre, à tête brun noir; dans toile en fourreau sur la tige centrale. = PJeurota birostella Cl. Carduus nutans. — Coléoptère curculionide à rostre très court, à pubescence grise marbrant les élytres et le reste du corps ; en société dans capitules à aigrettes bouleversées. = Bhinocyllus conicus Froel. Carpinus betulus. — Chenillette blanchâtre, à têt« d'un brun clair taché de plus foncé, à troisième paire de pattes écailleuses renflées en massue et impropres à la marche; dans un repli supérieur de la feuille. = Chimahache fayella.Y. Id. Chenillette d'un vert blanchâtre, à dorsale plus foncée, à tête noire; dans galerie formée par une feuille à bords accolés en dessous. = Ornix carpinella Frey (2" génération). Centaurea nigra. — Chenille verte à tête et écusson d'un vert clair; dans feuille roulée et reliée. = Eulia politaiia Hw. Centaurea nigra. — Chenillette verte, à tête d'un brun foncé; en société sur feuilles de la base. = Stcddnnpfychn qiiadrana Hb. Cerasus avium. — Chenillette verte à verruqueux blanchâtre, à tête et écusson jaunes tachées de brun foncé, à segment anal taché de noir; dans feuille roulée en long. = Ancylin siculana Hb. (2" géné- ration). Cirsium palustre. — Chenillette verte à dorsale plus claire, à tête d'un brun foncé; dans la tige. = Euxanthis hamana L. (2° génération). Notes spéciales et locales. 179 Cirsiuni palustre. — Chenillette d'un gris verdâtrc à vorruqueux noirs, à tête et écusson bruns; dans mine de la nervure médiane. = Gelechia aciimiiiatrllti Sirconi (2° génération). Clematis vitalba. — Clu-nillo arpenteuse jaunâtre, à tête puintillée de niiir, à dor- sale en chevrons plus foncés; i)arnii li'S carpelles plumeux. - Tf'/i/iror/i/stia piiinihi/a Hb. ('2° génération). Cornus sanguinea. — Chenillett* d'un vert clair, à têk^ et écusson jjIus pâles; entre feuilles accolées. = Aiicylis deriixanu Hb (2" génération). Id. Chenillette d'un vert foncé, à tête et écusson d'un jaune taché de noir; dans bord replié d'une feuille. = Ancylis sicuhtna Hb. (2"" génération). Corylus avellana. — Chenillette verte, à dorsale plus foncée, à tête et écusson brun clair; dans bord roulé d'une feuille. = Eulia minixtraitii L. Cratsegus oxyacanthoides. — Chenillette d'un blanc rosé, à tête brun clair; dans baies décolorées. = Graphuiitha jnnthinaiin Dup. EupatoriuRi cannabinum. — Chenillette allongé* et luisante, verdâtre, à dorsale plus foncée, à tête petite et jaune semée de points noirs, à écusson marqué de deux taches noires ; dans large galerie formée par l'enroulement d'une feuille. = l'ionea femiiidlix Hb. Euphrasia ofiicinalis. — Ch<'nille arpenteuse en tout identique à celle indiquée plus haut sur Clematis et Calluna. = Tephroclystia piiiiiihita Hb. Fagus silvatica. — Chenille velue d'un jaune paille, à incisions d'un noir velours, à quatre brosses dorsales d'un jaune pâle, à touffe anale longue et d'un rouge vineux; sur les feuilles. = Dasychira piidibunda L. Falcaria rivini. — Larvette d'un rouge orangé dans renflement du point d'insertion des ombellules. = Lnifioptera carophihi P. Lw. (Dipt.). Fragaria vesca. — Chenillette semblable à celle signalée plus haut sur Eupatorium. = Pionea frrriii/a/is Hb. Genista tinctoria. — Chenillette d'un brun foncé, à tête brun jaunâtre, à écusson noir ; dans pousses terminales roulées. = Anacampsis bi- (jatella H. S. Id. Chenillette rougeâtre, à dorsale verte, à tête brun jaune, à écusson jaune taché de plus foncé; sous abri de feuille appliquée à la tige. = Aiiacampitix /ilbipalpella H. S. Hieracium umbellatum. — Chenillette d'un blanc sale, à tête brunâtre; au collet de la racine. = Voiivhylix atricapitann Stph. Lactuca saliva. — Chenille cylindrique, d'un vert clair, à tête globuleuse, à dor- sale blanche; sous les feuilles qu'elle ronge entre les nervures. = Brotolomia meticiilosa L. Pimpinella saxifraga. — Chenille arpenteuse atténuée en avant, verte, à incisions rayées transversalement de jaune, à stigmatale blanche; rongeant les akènes. = Larentia rivata Hb. Pinus sylvestris. — Chenillette d'un jaune verdâtre, à tête et écusson brun foncé; dans galerie formée d'aiguilles accolées. = Ocnerosfoma piiiidrielln Z. (2"' génération). Potentilla verna. — Chenillette d'un vert sale, à tête d'un brun pâle bordée de noir en arrière, à écusson d un jaune ourlé de noir postérieure- ment; entre feuilles radicales accolées. = Ancylis roniptnna Froel (2" génération). Rosa canina. — Larve blanche, dodue et conique; dans les cynorrhodons déformés. = Spiloi/iap/ia (iltcnKita Fall. (Dipt.). Id. Larvette blanche, à segments distincts dans galle ronde, très caduque, d'un vert luisant, à paroi mince; sur ou sous les feuilles. = Ehodites ealanteriœ Hartig (Hvm.). J. G. Faune entomologique de l'Indo-Chine. — Notre correspondant, M. K Vitalis de Salvaza, est rentré du Cambodge et compte passer quelque temps à Sully-sur-Loire (Loiret), villa Belle-Rive. Il a entrepris une œuvre considérable due en partie aux recherches entomologiques qu'il a faites lui-même en Indo-Chine. Il s'agit de la Faune eniomoloyique de Vf ndo-Chine. Ses collaborateurs, très nombreux, sont choisis parmi les spécialistes les plus compétents de l'Europe : MM. Bourgoin, Lesne, Raffray, Fleutiaux, Olivier, Boileau, Boppe, D'' Sicard, Grouvelle, Pic, R. Martin, Vuillet, Boucomont, Chatanay, Desbordes, Borland (en France); 180 Notes spéciales et locales. Dupuis, Bondroit, d'Orchymont, Gillet, Kerremans, Clavareau, Lamoere, Dcs- iicux, Schoiitoden, Dubois (en Belgique); Horn, Ohans, Holler, Schmidt, Schenk- ling (en Allemagne); Bezzi, Borelli (en Italie); Bolivar, L. Navas (en Espagne); Distant, Arrow, Meede Weldo, colonel Wynn Sampson (en Angleterre). Description d'une Géométride nouvelle (Lépidoptère). — Thalera Prouti, n. sp. — Cf 25 iiiill., antennes bipectinées jusqu'à l'apex, d'un blanc très légèrement teinté de rouge<àtre; les branches sont d'abord de longueur modérée, pour finir extrême- ment courtes à l'apex. Ailes d'un beau vert, un peu plus pâle que le vert émcraude; les écailles sont relativement peu abondantes, de sorte qu'à la loupe on aperçoit plus ou moins le tissu blanchâtre sur lequel reposent les écailles. Côte des supé- rieures d'un blanc un peu rosé, moucheté* par places d'écaillés rouge brique. Bord externe des supérieures très légèrement proéminent à son milieu. Bord externe des inférieures arqué intérieurement entre 4 et 6, la courbe de l'arc étant relativement peu prononcée. Un fin liséré terminal rouge brique, coupé de blanc aux nervures, au bord externe des quatre ailes. Frange blanche dans sa première partie et rouge brique extérieurement. Aux supérieures on voit, sur presque toutes les nervures, à 4 mill. du boid externe, un petit trait blanc à peine perceptible, à tel point qu'il faut une forte loupe pour distinguer ces traits. Dessous des quatre ailes blanc très finement impressionné de verdâtre. Côte des supérieures bordée de rouge brique sur les trois quarts de sa longueur et blanchâtre de là à l'apex. Frange comme on dessus. Palpes blanc rougeâtre, à dernier article très court, front paraissant brun, espace entre les antennes blanc, espace derrière les antennes vert, quelques écailles blanchâtres entre la tête et le thorax, dessus du thorax et com- mencement de l'abdomen vert, le reste de l'abdomen blanc. Il y a peut-être quelques écailles rouges vers le milieu de l'abdomen, en dessus; cette partie étant un peu graissée, je ne puis l'affirmer. Pattes blanchâtres, la première rosée extérieurement. Tibias postérieurs non dilatés, avec une seule paire d'éperons (les terminaux) Dessous de l'abdomen blanc. Akbès, Syrie, 2 cT, ma coll., rapportés par Ch. Delagrange. Le second cf est un peu plus grand, mais moins frais que celui qui a servi à ma description. — Dédié à M. L.-B. Prout, l'éminent collaborateur du Gênera, insertorum. N. B. — Au sujet de la nuance du fond des ailes de cette espèce et vu la confusion qui existe, je crois, dans l'appréciation des nuances du vert, je dois dire que je n'ai pas ma collection sous les yeux au moment où j'écris ces lignes. Je crois me rappeler que l'espèce décrite plus haut est d'un vert identique ou en tous cas approchant de Thalera fimhrialiii Se. Quant à la différence spécifique, elle est énorme, surtout par les franges, qui n'ont aucun point de ressemblance. Paul Thierry-Mieg. A propos de Papilio, var. Miegii Th. -M. et var. Feisthamelii Dup. — Dans l'ouvrage de Seitz sur les Khcpalocères paléarctiques, vol. I, pi. 7, colonne d, le Papilio figuré sous le nom de Feistliameli (recte Feisthameliï), est en réalité une Q de Papilio, v. Mieqii Th. -M. La taille, l'abdomen noir, le fond des ailes jaune pâle, le bord abdominal très noir, la queue relativement courte, ne laissent aucun doute à cet égard. Chez Feisthamelii, au contraire, le fond des ailes est blanc dans les deux sexes, la taille plus grande, ainsi que la queue et le bord abdominal est en partie blanc. De plus, dans le texte du même ouvrage, il est dit que Miegii est une dcit.rième génération. En réalité, c'est une première génération, et Feis- thamrJii est la seconde. Les exemplaires originaux de Miegii proviennent des Pyrénées-Orientales. Cette race paraît fin avril et courant de mai, et Feisthamelii éclôt dans la seconde quinzaine de juillet. Paul TniERRY-MiEa. Nécrologie. — Nous apprenons bien à regret la mort de M. Jules Desbrochers des Loges, le savant Coléoptériste de Tours, ancien directeur du Frelon, qui s'était depuis tant d'années consacré tout spécialement à l'étude de l'immense groupe des Curculionides — Sa famille nous prie de faire part de son décès à ses nombreux correspondants et collègues. Il n'a pas été envoyé de lettres de faire part. Au moment de mettre sous presse, on nous annonce la mort de l'un des doyens de la science botanique française, M. Ernest Malinvaud, ancien secrétaire géné- ral et ancien président de la Société Bofniiiqiir de France, et l'un de nos collabo- rateurs occasionnels. M. Malinvaud a publié de nombreux travaux sur la flore de France et notamment sur celle du Lot. Le Directeur Gérant, A. DOLLFUS. lœp. ObenhUr, Rennes— Paris (2863-13) ingtun l'aluce Gardt-ns, Londun W. (Anglelerrei. A VENDRE La TRÈS IMPORTANTE COLLECTION DE CURCULIONIDES D'EUROPE De M. Jules DESBROCHERS DES LOGES Types très nombreux, toutes espèces parues (90 grands cartons). Collection très riche de Curculionides, très richo tout particulièrement dans le groupe des Cholides exotiques; au moins 76U genres et environ 80 types (165 petits cartons). Collection des Brenthides très complète, fort belles espèces; 80 genres et plus de 440 espèces (27 cartons). Un certain nombre d'insectes à classer. Ces collections qui ont déjà des amateurs seront poussées sur la mise à prix de 10,000, 6,000 et 4,000 francs. Annales de la Société Entomologicjue de France, 1859-1860, reliées, et les années suivantes jusqu'en 1S99, brochées. — Annales de Belgique avec planches, 1871-1912. — Bohemann, Monographie Cansida (Bulletins Societa Italiana, 1872-1911). — Entomol. Zeitschrift, 1864-1874 à 1912. — Erichson. Ginera. — Livraisons, 45 en- viron, Académie d'Hippone, avec Catalogue minéralogique d'Algérie, 1865-1884, A. Papier, 1873. — Fabricius, 2 vol. reliés. • — Fabricius, 1792, 5 vol. reliés. — Faune Gallo-Ehénune. AI. Fauvel (1868), 4 livraisons. — Gyllenhall, Insccta, 4 vol. reliés. — Gemminger et Harold, C'at. coJéopt., 8 %'Ol. — Guérin-Meneville, Species avec planches. — Lacordaire, Gênera, 12 vol. reliés. — Heyden. Keitter. Cat. coféopt. — ludion Muséum, 1889-1913 — Inscktenborxe, 1893-19C0. — Jekel, Insec/a Saundersiana, 3 vol. — Jacquelin Duval, Gênera des Coléoptères, 1 vol. — De Bonvouloir, Essai monof/ raphique sur la famille des Throscides. — Lacordaire et Chapuis, 12 vol. reliés, le 9* en double. — Lacordaire, planches détachées de l'Atlas du Gênera : 1-47 Cicindèles aux Térédiles: 48-60 Tévédiles aux Vésicants: 81-110 Longicornes. — L'Eehange. 1885 à 1904. — Latreille, Règne animal de Cuvier. — La collection des ouvrages de Mulsant, ilulsant et Rey, Slulsant et Foudras. — Mocquerys, Enum. des Insectes (Coléoptères), 2' vol. — MitfheUungen der Schu-. Eut. Ges., 1862-1909. — Miscellnnea Entnmologica, 1892-19C0. — yatu- ralisfa Siciliano, 1881, 1887 et 1892-1899. — Le Naturaliste, 1880-1886. — Petites Nouvelles entnmnlogiques, 10 années. — Reiche et de Saidcy, 1850, 1851. — Redtenbacher. i'auna Axistriaca. — Revue scientifique du Bourbonnais, 1888-1890. — Entomologisk tidskrift. 1891-1912. — Revue d' Entomologie, A. Fauvel, 1882-1911. -- Seidlitz, Fauna Baltica, 1887. 2 vol. 1888. 1889-1890' ot 1891. — Schoenherr. Sgnonymia Inserforum, 3 vol. reliés. — Les publications, revues et monographies de M. Jules Desbrochers des Lr.ges. ainsi que son journal d'entomologie descriptive. Le Frelon, 17 années parues. 70 francs. — La Feuille des Jeunes Naturalistes, de 1870 à 1899 (29 années avec planches), 150 francs. — Germar, Insec.torum species, 1824. — Linné. Sysfema Naturœ, 1748: Id., Fauna, 1761. — Blanchard, Histoire des Insectes, 2 vol. — Etc., etc. FovT tous renseignements s'adresser à M"' DESBROCHERS DES LOGES. 12. rue L.\pommekaye. TOURS SOMMAIRE DU N" 515 Gh. Oberthùr : Line consultation Lépidoptérologique (suiiej. J. Mansion : ],es Larves des Diptèrns vivent-elles dans le fomiol ? Dr A. Gros ; l,e Silnris nifipes Gory, ses iiiœui's, son livolullon! D' P. Siépi : Nos Hirondelles, leur diminution. Dautzenberg et Durouchoux : F^es Mollusques de la baie de Saint-Malo {suite, avec supplé- ment liors texte. Notes spéciales et locales : \|iparitiim iK.live de Ctlonia auiiUa L. [D' A. Ciiobaut!. . Aux Jeunes ! Uidications pr&liques pour le mois de Novembre ij. G. . l-'aune Knloinologuiue de l'Indo-Cliine. Notes lepidoptv^rologiques : Description d'une Géomélride nouvelle. — A propos, de Papilio, vai" MiefiiVTh.-M. et var. l'cistliamelii Dup. Paul Thierrv-Mieg'. .\ér'rolosio. ' Laboratoire de Zoologie, Ecole Normale supérieure, 45, rue d'Ulm, Paris. — Un abonné désirerait. avoir en abondance des cocons d'A'jjeire porte-croir (Epeire des jardins, E peira diadematà) ou des Epeires sur le point de pondre (à expédier isolées les unes des autres). Enverrait tubes si besoin était et indemniserait natu- rellement des frais d'envoi. M. Ph. Rousseau, à Simon-la-Vineuse (Vendée). — A la suite d'excursions scien- tifiques faites pendant les vacances de 1912 et de cette année, j'offre de bonnes plantes, des roches et minéraux intéressants, des fossiles de tous les étages, des coquilles marines, terrestres et fluviatiles françaises et exotiques; le tout bien déterminé, contre roches, minéraux, fossiles, coquilles, silex préhistoriques, cartons vitrés pour insectes, ouvrages scientifiques. Envoyer oblata. * \ M. A. Hustache, professeur, Lagny (Seine-et-Marne) (nouvelle adresse), offre en échange de nombreux coléoptères de Corse, des Alpes-Maritimes, Pyrénées, etc., parmi lesquels : Anophtalmus convexicollis, Bruj/isi, Delphinensis et var. inter- rnedius, Agabus cephalotes, Hydrœna Bensœ, heterogyna, Devillei, Efiorhynchus corsicus, 30 espèces de Bathyscia des Pyrénées. — Désire Cavernicoles, Curculio- nides, Cryptooephalus, etc. OUVRAQES OFFERTS A LA BIBLIOTHEQUE DU 2 SEPTKMBRE AU 9 OCTOBHK 1913 De la part de : MM. V. Berthier (1 br.); A. Dollfus (7 br.); Pierre Goby(lbr.); Aug. Lameere (5 vol.); Pau! Lemoine (4 br.); Pionneau (5 br.); X. Easpail (1 br.); Rignano (1 l)r.); Stephenson (2 broch.); Virieux (1 br.). Total : 2 volumes, 23 brochures. Nous adressons tous nos remerciements aux donateurs État de la Bibliothèque au 9 octobhe 1913 volumes (de plus de 100 pages). 6.333 ^ ^^^^ j^^ ^^^^^^^^ Brochures (de moini; de 100 pages) 45.544 ' ,. Photographies géologiques 273 ' ^ (p\ ^jjg. 1" Décembre 1913 — V'' Série, 43" Année % LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES REVUE MENSUELLE D'HISTOIRE NATURELLE -?- -9- -?- Abonnement annuel (France et Étranger) Payable à M. Adrien DoUfus, 3, rue Fresnel, Paris (16^) 6 fr. Les abonnements à la FEUILLE partent du 1" janvier Imprimerie Oberthur, Rennes — Paris 1913 Je u LIVRES NOUVEAUX PUBLIÉS EN FRANCE Alluaud (Charles). — Voyage do Ch AUuaud et E. Jeaanel en Afrique orien- tale (1911-1912). Résultats scientifiques : Opiliones, par C. Rœwer, 22 p. et 2 pi. (3 fr. 20). — Meloidœ, par M. Pic, 26 p. avec 3 pi. (6 fr.). — Chiionomidœ et Cecidomyidîie, par J.-J. Kieffer, 48 p. (3 fr. 20). — Proctotrupidse, Cynipidœ, EvaniidiB, 40 p. (4 fr. 35). — Plancton du lac Victoria Nyanza, par J. Virieux, 23 p. (4 fr. 35). — Turbellariés, Trématodes et Gordiacés, par P. de Beauchamp, 22 p., 1 pi. (3 fr. 20), in-8°, Paris, A. Schulz. Anthony (K.). — Les organes de locomotion aérienne chez les Vertébrés volants, in-S", 83 p. avec fig. — Paris, Libr. aéronautique, 40, rue de Seine. Beauverie (J.). — Les Textiles végétaux, Préface de H. Leeomte, in-8°, xni-731 p. — Paris, Gauthier-Villars. — 18 fr. Bertrand (G.) et P. Thomas. — Guide pour les manipulations de chimie biolo- gique, in-16, xxviii-468 p., avec fig. — Paris, Dunod et Pinet. Carpentier (Abbé A.). — Contribution à l'étude du Carbonifère du Nord de la France, in-4'', 462 p. avec fig. et pi. — Lille, imp. Danel (Mém. Soc. Géol. Nord). Chevalier (Aug.)., — Etudes sur la flore de l'Afrique centrale française; t. I. Enumération des plantes récoltées (Mission Chari-Tchad), in-8', xii-452 p. et grav. — Pai-is, Challamel. Daitbrée (L.). — Statistique et Atlas des Forêts de France, t. I, in-folio, 393 p. et cartes (Ministère de l'Agriculture). Lemoigne (M ). — Contribution à l'étude du rôle des Microbes du groupe dit Bucillus subtilis dans l'épuration des eaux d'égout (Thèse), in-8°, 102 p. — Laval, imp. Barnéoud. Maquenne (L.) et E. Demoussy. — Nouvelles jecherches sur les échanges gazeux des plantes vertes avec l'atmosphère, in-8°, 172 p. et pi. — Paris, Gauthier-Villars. ' RiGOTARD (L.) et R. Thillard. — La Culture des arbres à Gutta-percha à Java, in-8'', 24 p. avec fig. — Paris, Challamel. Noël (Paul). — Ce que j'ai vu chez les bêtes, in-16, 347 p. avec_ fig. — Paris, A. Colin. — 3 fr. 50; Roussilhe (H.). — Mission hydrographique : Congo, Oubangui, Sangha, 1910- 1911. Rapport d'ensemble, 2 vol. gr. in-8", avec fig. et pi., 468 et 327 p. (Gouver- nement général de l'Afrique équatoriale française). SoRNAY (P. de). — Les Plantes tropicales, alimentaires et industrielles de la famille des Légumineuses, in-8°, xii-491 p. avec 75 fig. — Paris, Challamel. SuRCouF (J.-M.-R.) et R. Gonzalez-Rincones. — Essai sur les Diptères vulné- rants du Venezuela, "if partie. Diptères brachycères, gr. in-8°, 246 p. avec 100 des- sins. — Paris, Maloine. Etudes glaciologiques : Savoie, Pyrénées, t. III, gr. in-8°, viii-166 p. et 19 pi. (Ministère de l'Agriculture : Eaux et Améliorations agricoles). 1" Décembre 1913 — V^ Série, 43'= Année — N" 516 LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES UNE CONSULTATION LIÎPIDOPTiÎROLOQIQUE neTyow (Suite). BOTANICAI UAKDEN. l'haraxes Ja.:iius, Linné; la plus magnilique espèce de papillon diurne de 1 Europe; la chenille vil sur l'arbousier; on la trouve en Pi-ovence où il semble qu'elle se- rarélie, eL en lloussillon. Feu le commandant Ueckert m'a dit que Chavaxes Jasius était assez abondant à Avignon, en septembre. Trouve-l-on ias'ms quelque part en Languedoc et en Corse? Je ne l'ai jamais vu prove- nant de celte île où il me senUjIe qu'il devrait vivre cependant. Aputura /m, Linné; surtout abondant dans les forêts de Lorraine où le Grand Mars changeant donne assez Iréquenunenl les belles aberrations par carence des taches et bandes blanches sur le dessus des ailes, connues sous le nom de lole el Beroe. L'Apatura iris est rare dans l'Ouest de la France. Je l'ai cependant piis à Rennes; il habile aussi les Pyrénées centrales, la Savoie; mais jusqu'où l'Espèce s'avance-t-elle vers le sud de la France"? Par exemple a-t-oii trouvé Iris dans les plaines, au sud de la Loire ? L'aire d'extension du Grand Mars changeant vers le midi, est tout à fait inconnue. On l'a trouvée à la Granja, en Espagne. Exisle-l-elle quelque part dans l'Italie centrale? Apatura Ilia, Huebner; celle-ci habile le midi, comme le nord et l'ouest. Elle donnait même aux environs de Montpellier une forme g tout à fait jaune d'œuf et que Lepolletier de Sainl-Fargeau a appelée Laura. Mais je n'ai vu celte g Laura que dans les vieilles collections françaises et je me demande si on trouve encore aujourd'hui le l'elil Mars changsani dans la région du Languedoc et de Provence, notanuiienl à Hyères et à Montpellier, comme il y a trois quarts de siècle. Dans les environs de Bordeaux, Ilia habite ceilains cantons et y a deux apparitions par an : en mai et en août. Dans le nord el l'ouest de la France, Ilia éclùt une seule fois, en juillet. Iris se trouve seule en Angleteri'e, sans Ilia. On n'a jamais trouvé en Algérie, ni Apatura, ni Limenitis. Limenitis Populi, Linné; ainsi que V Apatura Iris, le Grand Sylvain est répandu abondamment en Sibérie, en Chine (Su-Tchuen occidental), en Russie, en Allemagne et dans le nord de la France. L^altitude compensant la latitude, on peut voir Limenitis Populi voler dans l'Isère et dans la Savoie, vers 900 et jusqu'à I.ÎJOO mètres d'altitude, mais pas dans les bois de plaine relative, en ces départements. Il semble que la région où V Apatura Iris el la iJmenilis Populi sont plus abondantes, est la frontière chinoise occidenlale du Thibel, c'est-à-dire les environs de Tà-tsien-lou. De cette extrémité du Su-Tchuen, les deux Espèces semblent — (je dis : semblent, car je sais bien ne formuler ainsi qu'une hypothèse qu'il n'est pas possible, en l'état actuel de la science, de remplacer par une réalité) — se répandre vers le Nord, vers 182 Charles Obertiiur. — Une ConsuUalion lépidoptérologique. rUiicsl et vei'S l'Est, mais pas vers le Sud. Dnas leui' expansion \tvs l'Uucst, elles suiil allées fui'l loin. LWpaiura liis se rencontre encore en Angleterre, mais la Limenilis l'upuli n'existe pas acluelleiiient dans les lies Brilan- niques. Cependiint les Entomologistes son! mal lixés sur Ihabilal vers l'Uuesl, de la belle Sijiiiiiludc (|ue nous appelons communément (iruiid Sylvain. Nous croyons (pielle se rencontre dans certaines forêts de la Sarllic, de Maine-et-Loire. Malgré des assurances dignes de foi, j'hésite à dire que Limmdia l'opuli habite en Drelagne où les grandes forêts ne manquent cependant pas. En Noi-mandic, j'espérais voir voler LimcnUls Populi dans les bois (jui se li'ouveal cidre l!agnoles-de-rUrne et DondVonl; mais, bien (lu'ayant exploré le pays à la saison favcirable, juin et juillet, je n'y ai jamais vu le Gidiid Syliuin. Toutefois ce n'est pas une raison pérenqjtoire. D'autres Entomologistes l'y ont peut-être observé. Je serais donc très recon- naissant aux chasseui's de pa|)illons, possesseurs de documents authen- tiques, de conli'ibuei- à résoudie, dans la Feuille, le problème que je pose ainsi : Indiquer en France les stations où Limenilis Populi a été observée; à (pielle date le papillon volait-il? quel était son degré d'abondance? LimeniUs CmniUa, Huebner et Liineiiilii; Sibylla, Linné. Les deux Limenilix Camilla et Sibylla sont l'une, plutùl inéi-idionale {Camilla), l'autie plutôt boi-éale (Sibylla). Il y a maintes places où les deux Espèces cohabitent; il y en a d'autres où l'on ne trouve que l'une des deux Espèces. C'est pour la France que je parle. Les Limenilis vaiient toutes pour l'oblitération plus ou moins complète des parties blanches des ailes, en dessus, lesquelles parties blanches se laissent assez fréquemment envahir par la couleur noire du fond. Camilla et Sibylla se trouvent ensemble à Rennes; mais dans les bois de Huelgoat (Finistère), j'ai observé Sibylla seule. En Angleterre, on ne trouve que Sibylla. A-t-on trouvé Camilla en Nor- mandie, à Compiègne, à Villers-Collerets ? .Je ne le pense pas. Par contre, je suis poi-té à cioiie que Sibylla au sud de la Loire, se rarélie d'autant plus qu'on avance vers le sud. Sibylla vole au Japon, mais je ne l'ai jamais reçue de la frontière chinoise du Thibet. Camilla habite le bassin méditerranéen, sauf la côte de Barbarie, et ne s'avance pas tiès loin vers l'orient; comme Sibylla, Camilla paraît manquer en Chine où il y a cependant un si grand nombre d'Espèces di; Limenilis représentées par une si grande quantité d'individus. Vaiiessa Atalanta, Linné, suiierbe Espèce connue de tous, familière avec l'homme et souvent hdèle au lieu où elle a choisi sa résidence, dans les jardins publics ou privés. Je crois que le Vulcain se rencontre dans toute la France 11 «e trouve aussF en Algérie, mais plus rarement que dans la France continentale. D'ailleurs aux Etats-Unis d'Amérique, .Atalanta est répandu comme en Europe. C'est donc une Espèce dont l'aire de dispersion est considérable. Elle est fort intéressante pour les variations, d'ailleurs rares dans la Nature, qu'elle peut offrir. On a oljtenu, par les procédés de température inOigés aux chrysalides, une série d'aberrations qii on pourrait appeler • aih'lactœ. Ces aberrations obtenues par artifice sont cependaiil (■(►nformes à celles qui se produisent naturellement. Mais comme celles-ci sont bien plus rares et qu'il est important de les connaître et de les comparer aux variétés obtenues expérimentalement, il serait utile que les Entomolo- ffistes avant rencontré des aberrations notables d'.Atalunla dans la libre Nature en Ossent part dans la Feuille, ce qui serait certainement fort inle- ressanî et instructif pour ses nombreux lecteurs Entomologistes. Rennes. Charles Oberthùu. (A suivre). 1)"' l\ SiKi'i. — Nus lliniiidcllcf, leur iHiirniiilion. 183 NOS HIRONDELLES. — LEUR DIMINUTION (JiiJilre os|m''i'cs irilir(iiiilcllc8 et deux di; MailiiK'ls viciiiiuiil 8c irpi'uduirc i-égulièremoiit lous les ans en Provence. Ce sont : l/llii(iii{lrlli' (le chfiiiiiir'c, llii-inido ruslira (L.). — (!.> feiièli-c, ('iLaUidun urbicu (li. ex L.). (le i-ivngi', Cottjle nijaria (H. ex L.)- (les i-uclicrs, lUblis rupcslrls (lyOS.). I,r Miiiiiiii'l iKiii', Ciijisfiiis apiis (111.). — à vciilii' lilniic, ('iiiisi'lii^ ïiiclliii (111.). Nods jtJissdiis iiilciiliiMiiicllciiiirnl, sous silriicr IHniii(h) raliiricn cl //'. iiiliiln iliiiil lu c;i|iliir(' rdiisliliie un fait ai'cidenlcl. l/lliKONDiciJ.E m-; ciiKMi.iNÉE fuil le cenlre des gi'andes villes, un ne la i-eiicontre plus (|U(' dans les faubourgs et dans quelques quartiers éloignés ci |)aisil)les. Mlle préfère les petites villes, les villages fet la campagne. (;rp(-iidant à son arrivéi' en France, dans tes premiers jours d'avril, (|iiclqucs Ijandcs s'airéicnt pendaid ([uelques jours sur différents points de Marseille. On les voit voler alors à la surface des pelouses de nos jardins publics (parc iiorély et Jaitlin Zoologique) où souvent elles deviennent la proie des chats (|ui les saisissent adioitement au vol ainsi que je l'ai pu constater. Ces pi'cniicri's Hirondelles ne s'établissent pas en Provence d"où elles disparaissent bii idijl pour si; diriger vers des régions plus septentrionales. Ce n'est ([ue veis la lin d'avril ([ue l'Hirondelle de cheminée, qui doit sillonner de son vol le beau ciel de Provence, nous arrive. Elle se disperse aussitôt dans les petites villes et les campagnes de la région où elle trou\*e, en même temps qu'une abondante nourritui-e, un champ d'évolution plus en ra|iporl avec ses besoins: aussi, à mesure que la population des villes devieid plus dense, ipie les liruils de la circidalion devienneid plus intenses, i\\\o l'ail' se silloime de lils éleclii(pies, riliroiidelle déserle-t-elle la grande \ille en t'avciu' des villages. Son déjiart a lieu fin août. L'HiRONUELLE DE FENÊTKE s'éloigne conuue la précédente de plus en plus des grands centres tumultueux, préférant Ico villes tranquilles, les villages, les fermes et souvent les gai'es isolées. Le |)assage de celte Hirondelle se produil dès le 15 avril, mais les pre- mièi-es (jui nous paiviennent se dirigent bientôt vers des régions plus fi'oides, elles ne sont que les pi'écurseurs de celles qui viendront habiter notre pays : celles-ci ne prennent possession de leurs nids que dans les premiers jours de mai. Il arrive quelquefois que cette Hirondelle est sur- prise, à son arrivée en Piovence, pai- un abaissement subit et considérable de la lenqiérature et surtout par le mistral vent glacial du nord-est. On voit alors ces oiseaux se grouper en grand nombre sur les corniches de nos monuments attendant une embellie ou la mort. Un événement de cette nature se produisit il y a quelques années, les premières Hii-ondelles étaient à peine arrivées; elles égayaient déjà de leur vol la voûte céleste lorsque le mistral se déchaîna avec une violence inouïe et souffla avec ivage pendant |iliisieurs jours. Je vis alors des centaines d'Hirondelles se poser sur îes saillies du 18'i D' P. SiÉPi. — Nns Hirondelles, leur diminution. Pninis T,(>niri'Ii;iiMp. lnvuiroiip rl'onlre elles pénôlièrent dans les combles du Miisriim d'm'i elles ;uii-.iienl pu facilement i-essoi'lir et où je ramassais, en deux jours, soixaiile-denx cadavres. Il est cei-taiii qu'à ce moment-là de grandes quantités de ces oiseaux ont (iù périr dans notre région. L'autopsie me révéla que ces oiseaux avaient plulôt succombé à l'ina- nition qu'au froid, car Icui- lube digestif était vide d'aliment el aucun d'entre eux ne pi'ésentait les lésidus congestives du cerveau et des viscères consé- cutives au froid. Comme l'espèce pivcédcnte, i'Ilii-oiidelle de fenêtre nous quitte dès fin aiiùL et l'émigratidn se piuilnll pendant tout le mois de septembnv Kllc obéit à un besoin ii-i-ésislihlc (|ii" partagent beaucoup d'oiseaux; le (lé|iarl a lieu par groiqtes iinmbreux qui se l'assemblent alors pendant quelques jours sur \m iioint détciminé. .l'ai vu, pendant plusieurs années, d'immenses vols d'Hirondelles de fenêtres s(> foi-mer sur le toit du château Ttorély dont elles gainissaieiit toutes les saillies et, le 26 septembre 1902, je fus témoin d'un de ces départs. Après d'interminables gazouillements ces oiseaux s'élevèi-ent au-dessus du cliàteau, la bande voltigea pendant quelques instants au-dessus du parc, puis tout à coup elle prit son essor vers l'ouest et ne repar'ut plus; il était exactement 7 h. 10 du matin. Qu'il me soit permis maintenant de lixer par un trait Viuleiisilô siniddinc que prend chez ces oiseaux l'instinct d'émigration. En juin 1906, ma fdle ramassa une jeune Hir-ondelle tombée d'un nid placé sous l'une des corniches du Muséum. Le pauvre petit oiseau était à peine revêtu de quelques plumes, ma fille en entreprit courageusement l'élevage au prix de soins constants et d'une patience soutenue. Elle avait placé son Hirondelle dans le fond d'une boîte capitonnée et la transportait toujours et partout avec elle, lui donnant jour et nuit la becquée toujours fraîchement préparée. X)r, vers le 20 août, celte Hirondelle qui n'avait jamais essayé ses ailes et qui s'était haljituée à rester auprès de ma fdle sur le bord d'une fenêti'e ouverte, s'agita fout à coup et prit son essor vers un vol d'Hirondelles qui prenait ses ébats, bientôt elle disparut avec ses sœurs dans le beau firnia- menl bleu. L'éducation avait modifié les habitudes de cet oiseau. Née pour prendre sa nourriture au vol, cette Hirondelle s'était habituée à la recueillir dans un petit iécipieni. J'avais obtenu auparavant ce résultat chez les Hirondelles de cheminée prises adultes, de quatre sujets que j'avais capturés fin avril favais réussi à en conserver trois qui ont ramage en cage pendant tout l'été et ne sont morts qu'en octobre dans ime volière du Jardin Zoologique. J'ai pu également déterminer ce changement d'habitude chez les chauves- souris insectivores : Ve>!pprtiUn nvirhnis, V. Capnccinii et Mininpterus schreherm que j'ai conservé pendant plus d'une année dans des cages appropriées. L'Hirondelle de rivage, cette jolie petite Hirondelle grise que l'on voit voler sur les cours d'eau avec l'Hirondelle de cheminée nous arrive en même temps que les deux précédentes. Elle ne se fixe pas aux environs immédiats de Marseille, mais elle fréquente les bords du Rhône, de la Durance, de l'Arc et tous les cours d'eau de quelque importance où sans être abondante elle n'est cependant pas rare. Je l'ai observée sur les bords de l'étang de Berre et en Camargue. On la prend au passage de septembre mêlée aux espèces précédentes. L'Hirondelle des rochers nous arrive par petits groupes. Les premières T)' P. SiÉPi. - — Nn.i Hirondelles, leur diminution. 1S5 s'avniicfiil vpi-s los Alyios Irimlis (]iio Ips dorni(''i-cs ni-riv^ps flemeurent parmi nous. C'est. gérK^ralement vers la fin dr frviioc qn'apparaissenl les premiers vols, t.e T'' mars 1900 j'ai en l'orrasinn d'observer un de res arrivoÊres précoces dont les divers i^ronpes orcnpaient toute la vallée de l'ITuveanne depnis la banlieue de Marseille. Saint-^lenet. la Penne, jusqu'il Anba2;ne et f.émenos, rasant les prairies qui s'étendent le long de la roule. Ces oiseaux ne séjour- nèrent ici que quelques jours, et c'est seulemeul m mai que je revis nos Hirondelles de rochers animer, comme les années précédentes, les roches abruplcs de Marseilleveyi'P. du pic Carlaban, de la barre de l'Etoile, et, pius loin, les chaînes de la Sainfe-TieaunT^ cl de Sainte-Victoire. l''i(lèle à sa rorhe natale cette Hirondelle retourne à son nid qu'elle restaure avec peu de soin, cl pendant trois mois environ c'est le seul petit oiseau que l'on rencontre sur les cimes élevées de notre région où elles répandent la vie et la gaieté en compagnie du merle de roche, du lra(piel rieur et de quelques rares Tychodromes. C'est elle qui anime de son vid capricieux les cimes de Sainte-Victoire ft.flOO m. ait.), le pic de Rertagne fl.ono m.), le Saint-Pilon et toute la chaîne de la Sainte-Baume : pic des Béguines et Sainf-Cassien (1.1 î»4 m.). Son départ semble s'effectuer en dehors de notre zone et passe inaperçu, elle ne se mêle pas aux autres espèces avec lesquelles on ne la prend jamais. \,y. Martinet noir. — Très connium dans certains quartiers de Marseille, il évite le centre de la ville. Cet oiseau nous arrive dans les premiers j(nus de mai et nous quitte vers le 13 août. Comme les Hirondelles c'est pendant leur séjour parmi nous que les Martinets se reproduisent. Le soir et le malin on les voit planer cà des hauteurs quelq'.iefois incommensui-ables ou se livrer, plus près de nous, à des débals aériens agrémentés de cris stridents. Les arènes d'Ai-les et de Nîmes en abritent d'immenses quantités. Un matin des pi'emiers jours de mai, chassant les Lépidoptères sur les cimes de Saint-Cassien (crête ^de la Sainte-Baume qui limite les Bouches- du-Rhône du Var), je fus distrait pendant plusieurs heures par un vol considéi-al)lc de ^lai'tinets volant au-dessus et autour de moi. Mon oreille n'entendit pendant longtemps que leurs cris stridents et le biuil de leurs ailes déchirant l'air dans un vol impélueux avec un bruit de fouet : mais bientôt apparut un couple de faucons et toute la bande disparut se répan- dant dans la plaine. Les Hirondelles ainsi que les Martinets vivent en société: ils peuvent dans cei-faines cii'constances déployer un esprit d'étroite solidarité, l^e trait suivant, puisé dans mes \ieux souvenirs, vient confiimer cette opinion : En 1878 j'habitais Rouen, c'était l'âge d'or pour les Choucas et les Mar- tinets qui peuplaient les tours et les clochers des églises gothiques de la capitale normande. En face de ma demeure, située non loin d'une église antique, s'élevait une maison recouverte d'ardoises et donnant, elle aussi, asile à un grand nombre de Martinets. Or, un matin de juillet, je fus intrigué par des cris plus perçants que de coutume lancés par un nombre fabuleux de ces oiseaux volant autour- de la toiture. J'aperçus bientôt un malheureux Martinet retenu au mur de la maison par une patte qu'il avait engagée entre deux ardoises. Tl étail là suspendu, incapable de recouvrer sa liberté. Pendant toute la journée le pauvre oiseau se débattit en vain tandis que toute la bande de ses congénères défdait sans interruption devant lui, chaque oiseau lui donnant im coup d'aile en passant. 186 y^' V. Siiii'i. — Nos Iliromlcllcs, leur (liininiiUnn. A ia nuit Imil rentra clans le silence et, le lendemain je revis le corps du Martinet sns|ien(ln inei'le à l'ai'doise nieuiirière. Il avait snrcoml)é autant d'éiiuisenient qu'aux coups d'ailes cliaiitalilcs (pu- ses congénères lui avaient prodigués dans l'espoir de le libérer. Le Martinet a ventre hlanc arrive dans le midi en avril, il y séjourne peu de jours et va .se reproduii'e dans les rocliei-s des Alpes, de la Savoie et du Dauphiné. Il ne reste janiais dans notre région et les quelques sujets que l'on tue au passage du printemps, et {)lus rarement en août, voyagent isolément ou en compagnie des Martinets noirs. Le nombre des Hirindimoes a-t-il diminué en France depuis un certain temps? Quelles Sdut les causes de leur destruction? Sùreuui'id les Hirondelles et les Mai'tinets, comme la plupait des autres oiseaux, sont moins abondants aujourd'hui qu'il y a trente ans. Je ne tiendrai pas compte des causes de (lestruclion d'oi-igine météorologique qui décimenl les oiseaux migrateurs en cours de route, pendant la traversée des mers ou à l'arrivée sur les continenis. Os causes ont toujours existé et elles constituent l'un des moyens employés par la nature qui ne peut Ifinir compte des causes arlificieUes de desiructiov, [nmv çontrebalancei' la siu^production des espèces. Les maladies aussi rentrent dans le « adre des causes naturelles qui n'ont pas dû varier; et c'est poui' mémoire seulement que je signale l'effel funeste des parasites sur les jeunes oiseaux. J'ai constaté en effet que c'est surtout des vieux nids restaurés, très abondamment peuplés de parasites, en par- ticulier par Ciinex hirundiins, que les jeunes Hirondelles s'agitant sous l'effet d'un prurit intense tombaient avant d'avoir acquis leurs ailes. Tja seule cause de diminution de ces oiseaux est l'intervention de l'homme qui en détiaiit une proiligieuse quantité Èi l'ari-ivée et au départ. C'est siu'tout pendant la période de ipiinze ans qui s'est écoulée enli'e les années 1876 environ jusque vers 18!)0 que cette desti'uction, commandée par les besoins de la mode, a revêtu un caractère véritablement alarmant. Paris a absorbé pendant cette période des quantités fabuleuses de Martinets et d'Hirondelles dont la plupart étaient capturés au moyen de fdels dans le delta du lihône. près d'Arles, en Camargue et dans le Gard. Depuis que la mode délaissant les petits oiseaux s'est retournée vers la plume ouvragée, la destruction des Hirondelles devenue moins lucrative a baissé très considérablement et c'est à peine si quelques chasseurs ou braconniers, risquant les foudres de la loi, alimentent certaines a,uberges de petits oiseaux prohibés. .\ussi suis-je d'avis qu'après avoir constaté une notable diminution de ces oiseaux, nous assistons aujourd'hui à leur augmentation numérique, et à ceux qui prétendent que la disparition de l'Hirondelle est un fait accompli, je puis opposer que cette disparition est plutôt fictive que réelle. Elle paraît réelle aux yeux de celui qui ne quittant pas la grande ville voit ces oiseaux déserter les grands centres. Mais comment pourrait-il en être autrement ? Coniment l'Hirondelle de cheminée pourrait-elle aujouid'hui longer nos habitations en suivant nos rues si diversement encombrées? Comment se dirigerait-elle au milieu d'un charroi incessant aux formes les plus variées et aux bruits les plus assourdissants ? Comment l'Hirondelle de fenêtre poui'rait-elle s'ébatitre librement dans un vol rapide et sûr, au-dessus de nos maisons, dans un réseau inexlii- cable de Tds télégraphiques et téléphoniques digne des expériences tentées par Spallanzani sur le vol des chauves-souris ? Comment enfin trouverait-elle l'abondante nourriture ailée qu'elle recher- cherait en vain dans nos poussières et nos fumées ? l)"' I'. SiÉPi. — Noi' llinmdcUps, leur diminution. 187 Les Hirundellt's ont lullé luiigiciii|is cssayaiil ilc s'adcipler an |Mugrès, l'iles uni iiuiililié ia foiiue de leiii- nid pinir mieux les adaplcr à iiolic archi- It'cUire, mais les progrès de ia clNilisalioii (•(iiu|irumellaiil de plus en plus les conditions biologicpn's indispensables à leur existence, elles ont obéi à leur instinct de conservation el se sont enfuies vers les régions plus paisibles et plus peuplées d'insectes. Elles ne sont pas allées loin, aux portes de nos villes aussi i)rès de nous que les conditions biologiques le leur ont |)ermis, ne s'éloignant de l'iionnue que par petites étapes et no reculaid (|ue devant son indusliie. Uu'il suffise à l'observateur pessimiste de tout à l'iieure de monter en chemin de fei- el de visiter notre beau dépai-tement, il se convaincra cpie pai-tout ofi l'air (>st \nw et où règne la tianquillilé, le Martinet occupe le cloclier du \illagi', tandis ipie l'ilii tindelle se partage la ferme, et partout dans les airs, aux boids des eaux, sur la prairie, sui' le flanc de la roche, son œil apercevra nos jolies llirondidles, nos charmants iM.U'tinets. Il conviendi-ail cependant, que les Etats s'unissent dans une voix conmiune pour iii-oclamer la protection de ces oiseaux. L'interdiction de chasser l'Hirondelle devi-ail entrer dans le pi'ogi'anune de l'enseignement primaii-e, aussi bien que dans l'arsenal des lois de tous les pays civilisés. -Mai'seille, Muséum d'Histoire naturelle. U' P. SiÉi'i. Le SITARIS RUFIPHS Gory, SES MŒURS, SON ÉVOLUTION (Fin) Me souvenant alors d'avoir lu dans le Trailé d'Entomologie de Maurice Girard (t. I, p. 628) l'indication qu'Audouin aurait observé près de Pise l'éclosion des œufs d'une autre espèce, le S. Solicri Pecchioli, déposés sui' des Romarins, et me rappelant d'aulie part ma capture l'année précédente d'une femelle de S. ruiipes sur une Ballula hirauLa, j'orientai mes recherches dans ce sens. Le S juin l!ltl, ayant obtenu de nouveaux Sitaris, je les plaçai dans un bocal avec diverses plantes : Komaiin, llaUola hir.ynla, Sauge, etc., que j'exposai au soleil, escomptant l'action excitante de la chaleur et des rayons solaires. Le résultat ne se fit pas attendre longtemps : je vis immédiatement mes Sitaris grimper sur les plantes, se lustrer les pattes, faire de petits vols, essayer de s'accouplei-. Dans le courant de la journée une femelle pondit sous mes yeux un petit paquet d'ceufs blancs pareils à ceux des autres Sitaris, entre les Heurs d'une Ballola liir^ulu. Cette femelle depuis un moment cherchait un point propice, tâtant Les florules de celte inflorescence avec l'extrémité de son abdomen; elle se glissa ensuite à reculons par dessous et resta ainsi immobile quelque temps; puis revenant par dessus elle insinua son abdomen enti'e deux fleurs, profondément, de manière à rebrousseï- ses ailes. Après un moment de tranquillité, elle lepartil, en quête sans doute d'un autre point favorable. .\yant alors examiné la plante qu'elle venait de quittei-, j'y découvris un petit paquet d'œufs agglutinés les uns aux autres, beaucoup moins nondjreux iSS D' \. Gros. — Le Silaiis rulipes Gunj, xa mœu;,s, son évolution. que dans les punies du 6. inurullx. In insLanl après, ajanl véiilié unu autre lige de Hallola, j'y apeieus Iruis autres las d'œuls, deux presque ctMe à côte dans la même luulle de Heurs, le troisième dans une inilorescence située au- dessus. Cet insecte dissémine donc ses œufs en plusieurs petits paquets d'une centaine approximalivemenl, ce que faisait soupçonner le nondjre restreint tl'o'ufs ([iie j'avais liouvés en picmier lieu. Ces u'ufs ne sont pas absolument blancs : ils ont une teinte rose carnùiié très pâle, conmie lavée. Leur forme est d'un ovale allongé; leur longueur est de 0 nun. fi à 0 mm. 7. Le problème était donc résolu, et dès lors il me tut aisé d'obtenir avec la plus grande facilité les pontes de ce Sitaiis, qui se succédèrent pendant tout le mois de juin. ]>es femelles paraissent avoir une prédilection exihisive pour la Uallula h'nsnia: jamais elles n'ont placé leurs œufs sur le Knmarin, la Sauge et aulii's Labiées, ni même sui- le Marrube, plante pourtant très voisine des Ballota. Conune la femelle du S. maralis, celle du i'. ru[ipes effectue sa ponte dès qu'elle a été fécondée : l'exemple de la premièi-e poide observée le démontre surabondamment, et j'ai pu du reste par la suite contrôler la chose maintes fols : ainsi le 10 juin l!)ll j'ai trouvé sur des Ballota sept dépôts d'œnifs l'ifeclués par deux femelles sorties de leurs coques le matin même. La durée de rincubation des pontes a été de 18 à 21 jours. La pi-emière punie, obtenue le a juin, a connuencé à éclure le 23 juin; mais dès le 20 juin un voyait par transparence un embiyon grisâtre au centi'e de l'oeuf. Les larves sont plus longues que l'a'uf qui les contient et ont la tête repliée sur le thorax. Au moment de leur éclosion elles sont brunes, mais elles noircissent encore et deviennent complètement noires. Ln examen sommaiie montie qu'elles appartiennent au même type que celles du S. maralis : elles ont la même forme naviculaire, la même taille (i millim.), la même couleur noire, deux courtes soies Unes et divergentes à l'extrémité de l'abdomen, le même appareil éreclile sui- le dos du 9' segment de l'abdomen, le sillon de déhis- cence marqué sur les trois articles thoraciques, absent sur la tête ; l'ongle terminal des pattes, très long, est unique et porte à sa base deux soies laté- rales, une de chaque côté, courtes, hnes et divergentes, nettement visibles, mais pas assez dé\eloppées pour être considérées comme des ongles véri- tables. Une étude approfondie ne m'a révélé aucune différence appréciable entre ces deux espèces, et je n'ai pu trouver jusqu'ici aucun caractère qui permette de différencier sûrement les larves du S. ru[ipes de celles du S. muralis. On trouvera d'ailleurs à la fm de ce travail la description com- plète et détaillée de cette larve. Les larves du Sitaris ru[ipes restent d'abord groupées au milieu des coques des œufs d'où elles sont sorties, et ce n'est qu'au bout de quelques jours qu'elles se dispersent sur la tige florale qui les supporte. Leur existence est )-elativement longue ; le 4 juillet je voyais encore des sujets vivants au milieu des pellicules des œufs de la première ponte, onze jours après l'éclosion. Ces triongulins, comme j'ai pu le vérilier expérimentalement, s'attachent aux Hyménoptères de la même manière que ceux du S. muralis. Ici mes observations présentent une lacune : je n'ai pu suivre l'évolution du triongulin, ni celle de la forme larvaire qui lui succède. Mais il est facile d'y suppléer : il est évident que les triongulins embusqués parmi les florules des Ballota se glissent prestement sur les Hyménoptères qui visitent ces plantes et se fixent à leur fourrure : ils parviennent ainsi à s'introduire dans les nids des Anihophores comme les triongulins des S. muralis et S. coUelis. Tout indique que leur développement suit une marche identique : la jeune larve une fois introduite dans la cellule doit dévorer l'œuf de l'apiaire et D"' A. Gros. — Le Silaris lufipes Gory, ses mœurs, son évolution. 189 subir ensuite une mue qui iii Iransfonne en une larve nieliivore qui con- somme le miel contenu dans l'alvéole. Celle-ci, si l'on en juge par sa dépouille, est l)lanclie, molle, semblable à la 2' forme larvaire du S. muralis. Elle alieinl le tciiiie de sa croissance dans le courant de l'été et donne alors une pseudii-nyinidie identi(pie à celle du .S. muralis, tellement idcMli(iuc (|ui' ji' n'ai pu réussir jusqu'ici à trouver un seul caractère qui permette de les ditlé- lencier. Elle a notamment de gros boutons stigmatiques en relief qui la distinguent nettement des pseudonymphes de son commensal, le lloDiin nymphoïdes Escal. J'ai trouvé ces pseudonymplies k l'état triangulaire, incluses dans la dépouille de la deuxièuic lai-vc au commencement de l'au- loinne (l'"' oclobrc), dans les colonies d'Antlioiiliores. Les cellules qui ren- l'ermenl les parasites sont intiicles, vA rien à l'exléiieur ne traliil la présence de ces ilemieis. Ces pupes passent rhi\er- sans nioiliricatidii, et ce n'est qu'à la fin du mois de mais, ou dans les |)iemiers jours d'aviil, ipie les plus précoces repiennent la suite de liiu' évoluliim; à la pseiidiinynqilie succède alors la '■]' larve. Au momeni (h'i celle-ii apparaît, la pseudonyuqjhe, qui était rétractée et trian- gulaire, repii'iid I a-^pi'il annndi, et laisse voir à son intérieur par transpa- rence la nouNclle tuiiiie lai'vaii'o dont on distingue les trois paires de pattes coui-tes, rigides et dressées. Cette '^' lar\e est ideidique à la forme larvaire coi'respondanle du Sildii.s iininilts. Sa couleur m'a paru légèi'ement teintée de roux et ikiu fiaiichement blanche. La durée de ce stade larvaire est de 13 à IS jdiu's. La nymphe (pii suecède à la 3" larve piésente également une légère teinte : sur une nynqihe, j'ai pu voir aussitôt après la nymphose U\m a eu lieu à ciel ouvert, la larve ayant été extraite de ses enveloppes), que la couleur est jaune sur la tète, les antennes, les pattes et les moignons alaires, et d'un blanc légèrement teinté sur l'abdomen et le thorax. Cette nymphe avait l'extrémité de son abdomen enroir coiffée de sa dépouille lai'vaire. La nymphe appaiail à un momeni donné, par transparence, comme colorée dans sa moitié antéiieure. J'ai pu me rendre compte sur des pupes acciden- tellement ouvertes que les nymphes du ^i'. rufipes suivent la règle générale qui veut que la pigmentation débute par les yeux et ensuite par la pointe des mandibules. Trois ou quatre joiu-s après l'apparition de cette coloration foncée de la moitié antérieure du corps, l'insecte parfait se inonli'e,- et l'on peut apercevoir par transpaience ses mouvemenls à l'intérieur de la cmiue. La durée du stade u\m|ilial peut variei' dans une assez large mesure : la nymphe ncici- sùi-emeid ies lai'ves primaires du SlUiri.s rufiiii-\ de celles du S. nuiidUs. Le seul élémeul ulilisable. peut-être, d'ordre biologique, consiste dans l'observation de la péiiode de l'aimée où ces larves se rencontrent : celle du S. vmralis passe I'IiIm i- inerte dans les galeries des Aidliopliores et se réveille aux premiers jours du pnidenq)s, où on la trouve lixée sur la toison de ces llyménoptèi'es; celle du S. nifnics ne se monire qu'à une épo(|ue |)lus tai'dive, en mai et juin, alurs t\\\v les Iridiigulins i\\\ S. iiiiinilis ont depuis longtemps dispaiii. Ouant aux caractères différentiels de cette larve avec les autres larves du même type, je les ai exposés longuement dans mon mémoire sur Ilnrviii ))!linpli(nd('s Escal., et je ne peux (|u'y renvoyer le lecteui . Qu'il me soit permis en lerminaid, d'adresser mes sincères remerciements à tous ('eux qui ont facilité ma tâche : à M. P. Lesne, qui a bien voulu exa- miner mes Sititris rnllpes et les confruntec a\ec ceux que possède le Muséum: à M. Félix Ancey, de Toidon. qui m'a fouini de |)r-écieux renseignements : à M. Paul Malliieu. d'Oraii. qui m'a très aimablement communiqué ses matériaux. Mascara. D-- Auguste Gros. (A suirre). -^— OOCi— 4- Les LARVES DES DIPTÈRES VIVENT=ELLËS DANS LE FORMOL? (Suite) III. — Action des solutions fornioliques. Expérience 12. — Des (eufs [londus le i mai à l.'i h. simt plongés à 17 h., par paquets de 4-o, ilaiis des solutions île biiinol de concentrations diverses. Il) l'eiidaid ."> miiudes dans le fiuuinl pm-. h) ._ 10 _ _ _ c) — 20 — — — il) — i:; — dans le foiniol à .'iO %. e) _ 30 — — _ Les œufs sont ensuite lavé,-> dans l'eau et placés sur de la viande dans une atmosphère un peu humide. l'J't J. Mansion. — Lex larces des Diptères vivcnl-elles dans le formol? ,i mai, IS II. — Pas d'éclusiuii. Itf h. — Quelques éclosions en a). 1), 1 mal. — l'as d'éclosioii nouvelle. UiiSiiuVATioN DES ŒUKS : a) Quelques u'ul's ne se sont pas développés; un œuf développé u'esl pas éclos. Trois larves sont très actives sur la viande. Il) et c) Les u'ufs, non coagulés, ne se sont pas développés. d) Un seul embryon s'est développé. e) Les œufs, non coagulés, ne se sont pas développés. — Une iinnioision de 2-'i niinutes dans le formol pur n'enipèclie [las le déveloi)peinent des embryons. — Celle immersion permettrait la stérili- sation des (eufs pour l'installation des (Mevages asepliques. Expérience 13. — Des leufs pondus le 9 avril à 14 h. 1/2 sont plongés Humédialemenl, pendant .j minutes, dans le formol à 50 %, puis placés sur un morceau de viande luimide. Il) ariil, "20 h. 45. — Pas d'éclosion. // (irrd, 1 h. — Les éclosions se produisent. Les larves élevées sur de la viande de lapin se sont ti-ansformées en pupes à peu près en même temps que les larves sorties d'œufs non immergés dans le formol. Des œufs de la même ponte, plongés en même temps, pendant 10 minutes, dans le formol à 10 '/o, puis placés sur un morceau de viande humide, ont eu la même évolution que les précédents. Des œufs-témoins, non soumis à l'action du formol, étaient éclos dans la journée du 10 avril. — Les œufs plongés pendant 5 minutes dans le formol à 50 % ou pen- dant 10 minutes dans le formol à 10 % ne sont pas tués. L'éclosion est retardée de plusieurs lieures. L'immersion non prolongée retardant le développement a le même effet que les vapeurs desséchantes du formol. (]e i-etard n'a pas d'iniluence sur la durée totale de la vie larvaire. Ces immersions sont probablement capables de stéiiliser les coques des œufs pour pi'éparei- des élevages aseptiques; ie développement des embryons 1-esle possible après une submersion de 3 minutes dans le lormol pur, de 5 minutes dans le foimol à 50 %, de 10 minutes dans ie formol à 10 %. Expérience 14. — Des œ'ufs sont plongés immédiatement apiès la ponte dans les solutions foinioliques et sont maintenus immergés. — Il n'y a pas développement des embi-yons dans les œufs : Immergés dans le formol à 25 %. Immergés dans le formol à 10 %. Flottant sur le foiinof à 10 %. Immei-gés dans le formol à 5 %. — Ceu.\-ci sont moins coagulés que les précédents. — Le développement ne se pi'oduit pas davantage si les œufs sont mainlcnus dans la solution à 5 % au contact d'un morceau de viande. Expérience 15. — Des œufs pondus le 10 avril à 12 h. sont placés sur un morceau de viande immergé dans le formol à 5 %, le 1 1 avril, à 13 h. 1/2. //, hJ, 13 avrU. — Pas d'éclosion. La chair est blanche et friable. lo aoiil, Il h. — Le formol est enlevé et les œufs mis à sec. 18 h. — Pas d'éclosion. Les embryons sont bien développés; leurs trachées, leurs stigmates postéileurs sont visibles. J. Mansion. — Les larves des Diplères vivent-elles dans le formnl? 195 — Dps (ïMifs Myniil ('VdliK' iKU-iiiiilciiM'iii |i('ii(l;iiil 2."i li. 1/2 ol i|iii .-iiirMiPiii cloim('' des lîii'ves qucliiiies hciiies plus l;ii(l Méclosont pas dans le formol à n %. I,a suppression du contact de l'eau forinolée (qui a a^i pcndani 'i.') 11. 1/2), ne permet pas l'éclosion. Les œufs n'ont pas 6{é tués immédialement par le formol h S %, car les embryons sont plus avancés fjue ceux de même âge qui ont été plongés eu même leiiqis dans les vapeurs de formol pur lA'oir : E.rpi''rierire ?). En RÉsi'MK : une immersion prolongée d.iiis les solutions formoliques retarde, puis arrête toujours le développement. L'éclosion n'a pas lieu si l'immersion est définitive. liCs résultats des expériences précédentes sont-ils dus à la sut)mersion des œufs (difliciilté des échanges gazeux... 1 ou à la toxicité du foimnl ? Pour répondre à cette question, il faut faire des expériences de compa- raison en immergeant des o-ufs dans l'eau pure. IV. — Action de l'eau. Expérience 16. — Des œufs pondus depuis plusieurs heures (?) sont placés, le 8 mai, à 13 h. 1/2, sur un morceau de viande et immergés dans l'eau. ff. 10. // mai. — Pas d'éclosion. '/? mai. — Les œufs sont retirés el maintenus à l'humidité. 14 mai. — Pas d'éclosion. — Les œufs ne se sont pas développés après 1)6 heures de submersion. Expérience 17. — Des leufs pondus le l" mai à 11 h. sont placés à li h. sur un morceau de viande et immergés dans l'eau pure. ? mai, "21 h. — Pas d'éclosion. Les œufs-témoins, non immergés, sont éclos à 12 h. — La moitié des œufs submergés est mise à sec, l'autre moitié reste sous l'eau. 3 mai, W h. — Pas d'éclosion. Les embryons ne se sont pas développés. — La submersion des œufs, 3 heures après la ponte, arrête le dévelop- pement des embryons. Après une submersion de .31 heures, le développe- ment des embryons n'est plus possi])le. Expérience 18. — Des o^ufs pondus le 4 mai à IS h. sont immergés dans l'eau à 16 h. 1/2. Un lot a) pendant .^ h. 1/2. Un lot b) pendant IS h. 1/2. Un lot c) pendant 18 h. 1/2. Les œufs sont ensuite conservés dans une atmosphère légère- ment humide. .5 mai, ^1 h. — Pas d'éclosion. L'éclosion normale des œufs-témoins a eu lieu à 18 h. f) mai. 8 h. — Quelques éclosions en h). iS h. — Quelques éclosions en a). IR h. — Deux éclosions en c). Les larves s'agitent dans les gouttes d'eau qui adhèrent aux parois des tubes; la tension superficielle du liquide ne permet pas l'évasion des larves et elles ne sont pas asphyxiées dans ces conditions. 106 J. M\^'STO^'. — T.os Inrros des Dipldrcs vivrnt-elïps cJans: le foimol? 7 mai. 19 h. — Plusieurs embryons du lof a) sont encore peu déve- loppés. L'action de l'enii paraît avoir été très inégale; les œufs de la périphérie d'un groupe ont pu être plus retardés que ceux qui étaient protégés, au centre du groupe. En h), un embryon s'agite encore dans une coque; en pressant légèi-emenl la coque sous une lamelle, je provoque l'éclnsion d'une lanT vivante qui a, sur les o'ufs non immergés, un retard de '(8 heures. La durée d'incubatio'n normale des œufs-témoins était de 27 heures. En c). plusieurs ccufs sont, de même, très peu développés; aban- donnés dans le tube, ils ont été trouvés tous éclos, le 9 mai à 22 h. — Dans les trois lots, les développements ont été retardés par l'immersion, mais les éclosions se sont cependant produites: quelques-un'i's ont été cnnsiiléivihlemeni relardées. L'immersion pendant 18 heures 1/2 (lot r), n'a pas diMinilixcment arrêti'' le développement des embryons. Expérience 19. - Des n'ufs pondus le !(• i'.vril à 12 h. sont placés sur un innri'i'au de viande et immergés dans l'eau pure le 11 avril à 13 h. 1/2. /?, i3 (trril. — Pas d'éclosion. iS avril, il h. — L'eau est enlevée et la viande mise h sec. iS h. — Pas d'éclosion. Les embryons sont bien développés, avec tra- chées, stigmates et crochets buccaux bien visibles. Le développe- ment est plus avancé que celui des embryons plongés en même temps lians le formol à S °,'', (Voir Erpériencr 15). — Des œufs ayant subi une évolution normale de 25 heures 1/2, et qui auraient donné des lai"ves quelques heures plus tard, n'éclosent pas s'ils sont plongés dans l'eau. Après 45 heures 1/2 de submersion, la mise à sec ne permet pas l'éclosion. La submersion n'a pas tué immédialement les œufs; les embryons sont plus évolués que ceux du même âge et plongés en même temps dans le formol à 5 %. Le formol à 5 % a eu une action un peu plus énergique que l'eau pure. Expérience 20. — La sidtmersion permanente sous 1-2 cm^ d'eau ne permet pas le dcveloppemerd des embryons. A peine immergés ou floliants sur l'eau, les embiTons peuvent se développer. En hk.slmé : la suluneision dans l'eau arrête momenlam'menl le dé\e loppement. — La. submersion ai-rèle le déveluppemenl à buile épiique de la vie embryonnaire. — La submei-sion prolongée ai'ièle liéllnilivemenl le développement. — Une submersion de 18-20 heures suspend l'évolution de reiid)r>on qui leprend son cours si la submersion cesse. — La submersion permanente ne pei-rnet jamais l'éclosion. Ces conclusions permettent de supposer que la sutmiersion agit sur les pliénoniènes vitaux de l'embryon et non pas seulemenl en empêchani le mérauisme de réclosioii de jouer; tandis (pi'il est possiljle que ce mécanisme de l'éclosion soit seul influencé par la dessiccation (Voir : E.rpénence 7). — L'eau peut en outi-e empêcher également le mécanisme de l'éclosion de fonctionner. L'eau agit donc conuue les solutions l'ormoliques et piobablement en entravant les échanges gazeux; m.ais le formol ajoute son action toxique ;\ l'action du liquide asphyxiant, car l'enibivon peut rester vivant pendant J. Mansion. — î.cx Jnrvea de. desséidiiiient alors très facilement, et les larves provenant des œufs du centre de In masse s'ésraraient très facilement dans la fourrure. Ainsi, malcrré l'habileté de la mère et, en raison de la difficulté ou'ellp rencontre pour découvrir le milieu très spécial nécessaire pour le développement end)r\onnaire, il y a toujours, dans ces pontes naturelles, de nombreux crermes nui sont perdus. Chez les Diptères, comme chez les Cestodes, la multiplicité des germes fissure la survie des espèces dont les œufs et les larves sont particulièrement exnosés aux causes de destruction. Si la mère commet quelouefois des erreurs, je pense, cependant .sans avoir fait d'expérience à ce sujet, qu'elle ne vient pas pondre sur une pièce lys ,1. M \\M(i,\. - L(\ lari-c-^ îles Diiilî'rcs rirriil-cllcs dans le fornnni? iiiiiiK'i'gre (liiiis II' Inriiiul. Si le formol nlliic iiuclqiio peu les nioiiche.s, je ne erois pas (ju'il iiieile les femelles à déposer leurs œufs. Les larves (pii |);irasita.ieiit les lêtos île Ilolteiitots avaient donc été déposées, à l'étal, irunl, avant t'inunersinn dans le formol. Altrilés dans une envilé nalurellr, les (.md's ont im é\(iluer l'I ('rliue. J. Mansjon. NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Errata. — Pag*. 159, ligin' '.VA, lire ii« 7 vu de faœ (au li<'u de n" 8). Parnassius Mnemosyne L, — En réponse à l'article de M. Charles Oberthùr, au sujet de cette espèce, je rappellerai que j'ai indiqué, dans les Annales dr la Station l.imnologique de Btiw, t. 1 (1909), p. 82, que F. M.neniuxijni: se rencontrait dans le département du Puy-de-Dôme, exclusivement dans la région du Sancy, au voisi- nage du Mont-Dore. En effet : A. Guillemot, dans .son Catalogue des Lépidoptères du Puy-de-Dôme (Ami. Scient. Litt. et Ind. de l'Auvergne, 1854), l'indique des pentes rocailleuses du Capucin et des ravins de Chaudefoiir, juin-juillet. — Maurice Sand signale cette espèce du plateau du Capucin, Mont-Dore, juin-juillet, dans le Catalogue raisonné des Lépidoptères du Berry et de l'Auvergne (Paris, 1879). Clermont-Ferrand. G. Dufour. Le Pupa endolicha Bourg. — Sous ce nom, Bourguignat a décrit et figuré un Pupn de La Preste (Pyrénées-Orientales), très voisin du l'upa af finis Rssni. {Moll. noiiv. et Utig., 11= Décade, 1863, p. 74, pi. VIII, fig. 6-10). \a- D' Massot mentionne cette nouvelle espèce dans son Enumération des Mollusques te)'restres et fluviatiles vivants du département des Pyrénées-Orientales {Bull, de ht Soc. ai/ric, srientif. et littér. de.f Fyr-Or., t. XIX, 1872), mais cet excellent observateur fait les réflexions suivantes : « Je m'incline devant l'autorité de M. Bourguignat, mais » je ne puis m'empêcher de faire remarquer que le Pupn endolicha est tellement )i rare, que sur plusieurs milliers d'exemplaires d'à/finis passés à la loupe, je n'ai » pu en trouver que trois exemplaires. Cette espèce ne devrait-elle pas plutôt » être considérée comme une Varieteu edentula de Va f finis? » L'abbé Dupuy s'est occupé à son tour de cett« soi-disant espèce dans son Cata- logue des Mollusques testacés terrestres et d'eau douce qui vivent à La Preste (Bull, de la Soc. d'Hist. nat. de Toulouse, 1879), et voici comment s'exprime à son sujet le savant malacologiste : « Nous ne croyons pas qu'on puisse séparer cette 1) variété occidentale du type, puisque d'après M. Paul Massot il n'a pu en trouver i> que trois exemplaires mêlés à plusieurs milliers d'nffinis et pour notre part, )i sur au moins 1.500 exempaires que nous avons recueillis, nous n'en avons trouvé 11 qu'un seul. On ne peut pas établir d'une manière juste une comparaison entre » le /'. afjinis et le F. endolicha et dire qu'ils sont l'un à l'autre ce que le F. Farined 11 est au F. avenuceu, car le F. Farinesi se trouve presque partout dans les Pyrénées- 11 Orientales sur les rochers, tandis que le /'. endolicha ne se trouve pas un par » mille à travers les F. af finis. espèce. ___.--- . _ . , ^ chez lequel les plis palataux ne s'étaient pas développés. Il doit donc être raye de la nomenclature. Nîmes. E. Margier. Notes spéciales et locales. l'jy Le Pupa Farinesi Des Moul. dans les Alpes. — Dans les Annales de la Société Linniennr de Lyon, année 1906, notre savant auii, le ooinmandant Caziot, a étudié la distribution géographique du l'iipa Fariiii si Desni. Il indique que cette espèce, d'origine hispaniciue, si abondante dans les Pyrénées-OriiMitales, a été citée jjar Terver aux cnvii-ons de Grenoble et par Bourguigiuit sur le chemin de Saint- Laurent-du-1'ont à la Gninde-Chartreusc. Il ajoute, d'après les ri'nseignements que nous lui avions fournis, que nous l'avions vainement cherchée dans cette dernière localité, oii tous les Pupas recueillis étaient munis de dents et de plis, alors que le Farinesi en est entièrement dépourvu. Il signale en outr<î sa pré.sence dans le Vercors comme un peu plus certaine, quoique des recherches ininterrompues faites dans ces régions n'aient pas été courormées de jjIus de succès. 11 en conclut que l'existence de Pupa Farinesi Des Moul. dans les Alpes est très douteuse. Nous soimues aujourd'hui en mesure de conlirmer les indications données par Terver et Bourguignat. Mous avons, en effet, retrouvé ce tupa, en août 1911, sur la route de Saint-Laurent-du-Pont à la drande-Chartreuse; il vit sur les rochers, à gauche de la route, notamment aux eiivirons du pic de l'Œillette et dans le voisinage du premier tunnel qu'il ne paraît pas avoir dépassé. Il n'est pas très abondant. On le trouve mêlé au P. ncenacea Brug., bien plus commun et plus répandu. Il nous a été en outre rapporté par un de nos amis du col de la Cochette, dans ce même massif de la Cliartieuse. Cette espèce est donc bien accjuise à la faune des Alpes. Nos premiers insuccès tenaient sans doute à ce qu'elle vit en colonies très localisées, ne dépassant pas une certaine altitude et que nos recherches s'étaient exercées surtout au.x environs immédiats du couvent et du village de Saint-Pierre- de-Chartreuse. Son existence dans le Vercors, massif qui a de grands rapports avec celui de la Chartreuse, devient très vraisemblable. Il y a été indiqué par Chatenier sans désignation plus précise et nous le possédons depuis longtemps de Saint-Martin-en-Vereors; mais nous ignorons de qui proviennent nos spécimens et une erreur de localité est tciujours possible. A ce propos, qu'il nous soit permis d'en relever deux qui se sont glissées dans le travail do M. Caziot à l'occasion do cette même espèce. Le savant malacologiste la cite dans les départements du Tarn et de l'Allier. Or F. Farinesi vit bien dans la vallée du Tarn, mais sE$ JECSiKS KATURALI.STKs M. E. Margier, 10, rue du Fort, Nîmes, demande Hélix atrolahiata Kryn. et ses variétés H. splendida D. variété rose, H. subaustriaca. Il demande aussi des Pupa de la Péninsule hispanique (Catalogne exceptée). M. C. Houlbert, Station entomologique, Rennes, offre grands et beaux Coléoptères (Folybothris, Batoccra, Lycoreus, Curcvlrn, Copris, etc., etc.) en échange des numéros suivants de Societas entomologica : 14« année, n" 20j 18" année, n° 1; 22= année, a"' 5, 13, 15; 23» année, n°' 10. 15, IV, 18, 20, 23; 24" année, n"^ 3, 4, 6, 7, 13, 14, 15, 16, 18, 19, 20, 22, 24. OUVRAGES OFFERTS A LA BIBLIOTHEQUE DU 2 OCTOBRK AU 9 NOVEMBRE 1913 De la part de : MM. Hervé Bazin (1 br.) ; A. Dollfus (10 br.) ; Jodot (4 br.) ; D' Moreau (1 br.); Pic (1 br.); D'' Planchon (1 br.); Eug. Simon (7 vol., 57 br.); SoUaud (1 br.); Vohland (1 br.). Total : 7 vo)., 77 brochures. Nous adressons tous nos remerciements aux donateurs État DE la Bibliothèque au 9 novembre 1913 volumes (de plus de 100 pages,.- 6.340 ^^^^ ^^^ ^^^^^.^^ Brochures (de moins de 100 pages) 4o.b21 diaues Photographies géologiques 273 LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES REVUE MENSUELLE D'HISTOIRE NATURELLE QUARANTE-QUATRIEME ANNEE V^ SÉRIE — 4^ ANNÉE 19 14 ftïiW YORK A PARIS Chez M. Adrien DOLLFUS, 5, rue Fresnel (16^) — II — TABLE DES MATIÈRES DE LA XLIV" ANNÉE (1914 — V'^^ Série — 4*» Année) AuBERT (V.). — La Marmotte Bobac, de Beynos (Seine et-Oise) (G fig.) (n° 517) I PiAGET (Jean). — Un Mollusque arctique habitant les Alpes Suisses (I fig.) (n° 517) 5 Parent (O.). — Contribution au Catalogue des Diptères du Nord de la France (n" 517) 6 Frick (R.-O.). — Contiibution à l'étude de la flore neuchâteloise. Coup d'œil sur la flore du canton de Ncucliâtel (Suisse) (n"" 517, 518, 519, 520). 13, 26, 45, 56 Dautzenberg (Ph.) et Durouchoux. — Les Mollusques de la baie de Saint- Malo (suite) (supplément hors texte des n°^ 517, 518, 520, 521, 522), pagina- tion spéciale (avec 4 planches) 25, 64 Oberthûr (Charles). — Une consultation Lépidoptérologique (suite) (n"' 518, 519, 520, 521, 522, 523, 524, 525-528) 17, 34, 53, 77, 93, 105, 129, 150 Dewitz (J.). — Sur l'élevage de la Valesina (n° 518) 19 Lacroix (J.). — Contribution à l'étude des Névroptères de Franco (4'' liste), avec 3 fig. (n" 518, 519) 21, 41 Guébhard (D'' Adrien). — Applications nouvelles de la Radiographie à l'Histoire naturelle, avec 4 planches (n° 519) 33 Gros (D"' Aug.). — Le Sitaris Solieri Pecchioli (n° 519) 38 Protestation contre la Réglementation des Fouilles (n" 520) 54 Jahastdiez (Emile). — La Mante religieuse. — Légendes, superstitions et dictons populaires (n° 520), avec 1 fig 61 Doublet (Ch.). — Contribution au catalogue des Diptères du Nord de la France (n° 520) 64 LiCHTENSTEIN (Jean). — Sur doux Lcutarrliynclniit (n° 520) 66 Boulangé (H.). — L^n cas d'hermaphroditisme vrai bilatéral chez Enna fmca (n° 521) : 79 GouRY (G.) et J. GuiCNON. — Insectes parasites des Droséracées (n" 521) 81 Id. — Insectes parasiter des Frankéniacécs (n" 521) 83 Martel (Colonel H.). — Description d'un Mollusque nouveau provenant de la baie de Cancale, avec 1 fig^ (n° 521) 84 Parent (G.). — Description de deux Diptères nouveaux du genre des Doli- chopodides (n"' 521, 523) 85, 108 Villeneuve (D'' J.). — Notices diptérologiqucs, avec 1 fig. (n° 522) 94 Hugues (Albert). — Les Insectes dans le Folklore du Gard (n" 522) 97 Chemielewsky (Paul) — Sur une zoocécidie de la Violette, avec 4 fig. (n° 522) 99 — III — LoiSEL (Gab.). — Note sur deux grès à carbonate de fur, provenant l'un des falaises de Sainte-Adresse et l'autre d'Eauplet, près Rouen, avec 1 fig. (n- 523) 107 Cavro (E.). — Hyménoptères nouvoaux ou intéressants (Cynipides) (n" 523). 113 Dupont (Louis). — La distribution géographiciuc (_VAra.li)ilali(in de sables et de graviers dans la Ccarrière de M. Boiilangit, j'ai' eu l'occasion de découvrir et de recueillir un certain nombre de pièces paléoiilln(|ues ainsi que quelques squelettes de iiiarmulti'.''. (jui avaient ctalili jadis leurs terriers à cet endroit. Les cai-rières, la cariièi-c de M. Aulierl et la carrière voisine de M. .leannot. sont ouvei'tes sur le leriiloire de la commune de Beynes, au lieu dil la " Croix-Verte », h enviion 7.j() mètres N.-N.-N.-O. de l'église de Bcyncs, à 150 mètres à l'Ouest de la Mauldre, sur le côté Ouest de la route de Mantes, presque au bas du coteau et à environ six mètres au-dessus du niveau de la rivière. (les lieux ex|)loihiliiins in'r'scnlenl chacune une coupe dilTéi'enle. La pi'e- luièrc. celle de M. Jcannol. oITrc du .Nord au Sud la coupe suivante (voir lig. I). de bas en liant : I. l'assa.ge crétacé an conglomérat à silex. — II. Con- \-\(\. 1. — Cûiii|)e i)ri.se dans la can-iciv .Itannot, avrc nn^' direction Nord-.Sud. — - Mil. llunius, (>"0 à a"2ll. — vil. .\. Limon du lavage, d"» à V^W. — VI. a. Limon loiige à brifiues, U"'UI à I^'i.'). — V. /). Ergcron. Ù"' il l™iO. — IV. c. Cailloutis de i'Ei-geron, 0™ à Oratd. — III. Conglomérai à sile.x chan-ié sur la penle, renlernie .sur le eolé nord riuelc|ues saliles et caliloutis roulés et lavés. — IL e L' /). Conglomérat à sile.x qui parait encore en place. — 1. Passage du crétacé au conglomérat à sile.x. fsev» Lig. 2. — Coupe pri>e dans la earriéi-e .Aubcrt, suivant une ligne brisée S.-N. O.-E. — \ I. Humus, O""!!! à ()^i(\. — \'. .\ncions remblais do carrière. Epaisseur variable. — I\'. Témoin resté de conglomérat à silex cvb charrié. — III. Limon jaune à points noirs, très sableux, Om à 0""8ù. — IL Sable gris clair assez fin, calcaréo-quarlzeux avec quelques cailloux nox'és par places et quelquefois dis- posés en lils. — 1. Ce sable descend à plus de 3'n.ïO du sol. Cest dans ceUe couche que se Irouvaient, à 3 mètres du sol les silex taillés du type dits : ChelU'ois. AcheuUens et Moustiiricns et, à 0'»'50 plus bas les ossements de Marmottes. 2 N . AliHEUT. — /,(/ Marmvllr lUtliiic, ili' linjues iSciur-ct-Oisij. glomcial à silex c v b qui paraît en place. — 111. Conglomérai à silex charrié avec quelques lils de cailloux coulés et lavés. — IV. Cailloulis de l'Eigecon. — V. Krgeron. — VI. Liiimn rouge à hi'iques. — \\\. I.iiiKHi de lavage. — VllI. Humus. La carrière de M. Aubert ^les deux cari-ièi-es soiil ouvei'les sur la teri'e apparlenani à .M. Houlaiigil; celle dernière est ouverle par moi) est éloignée seulement d'une quinzaine de niêlres de la picMnière. et à une allilude |)lus basse d'environ deux inèires, ne donne pas la même coupr. I.u cduiie ipi'un peut y relevei-, suivaid une ligne brisée i\.-S. et O.-E.. montre nue série straligraphiipie inciauplèie et bouleversée. On y relève, de bas en liaul, les couches suivantes ivoii- lig. 2) : 1. Cailloulis noyé dans II, (jiu est une épaisse couche de sable calcaro-quartzeux (jui s'enfonce à plus de :} m. oO du sol. A 13 mètres du sol, j'ai rencontré une industrie paléolithique et à 3 m. 30 des squelettes de marmottes. — 111. Limon jaune sableux à points noirs. — IV. Témoin de restes charriés du condoniéial à silex cbv. — V. Anciens remblais de carrière. — W. Humus. l''iG. ;i. '- Hache Clielléenne Irouvée à Beynes lieu dit la Croix-Verle {Scine-el-Oisej. Collection V. Aubert." (Grandeur N'alurelle.) \. AuRERT. — La Mtinnolli' Uobac, île Bci/ncs (Seine-el-Oisc). 3 l/iii(liistrie de silex taillés i|iii' ,i'\ ai i-rcncillic se compose de dil'terentes |)ièces des types dits : » chcUt'Ois ... jj^f. ;{, » Sainl-Achcul -i, lig. 4, du (( Mouslicr », fig. o. J'ai aussi trouvé, au niveau de ces silex, trois pierres brutes craquelées par le feu, les débris d'une grosse roi nie et d'une cùle, de nomhi'eux couteaux on silex, nucléus el penuleurs. (jiiiiiiie je l'ai dil i)lus haut, les ossements de niar-niolles gisaii'ul 0 m. ."lO plus bas (]ue les silex taillés, soit à '■\ m. .'i(l du sol. J'ai pu restaurer quel<|ues os et un crâne à l'aide des(piels il m'a élé |Missible de monlei' un s(pielelle complet (voir fig. 6). Le ci'àne mesure n m. 11(( de loiigiienr el II m. 117:2 de largeur. Les liumérus 0 m. 08"). Les témurs 0 m. ()!).">. L'ensemble du squelette atteint 0 m. (U) de longueur du nez à la naissance de la queue. C'est donc un très gi-and individu. La |)holograplue (voir pi. 6) le représente donc l'éduit au l/tl" de sa grandeur naturelle. La mâchoire supérieure est garnie de deux inci- sives et de cinq molaires. Les mandibules (mâchoire inférieure) de deux I iG -i — Hache de Stiint-.\cheul trouvée à Be.vnes, lieu dit la Croix-Verte (Seine-et-Oisel. Collection V. .\ubert. (Grandeur N'atui'elle.) y. AuBERT. — La Marmollr Bobar, de Beynes (Scine-ci-Oisn). FiG. 5. — Pointe du Moustier trouvée à Beynes, lieu dit la Croix-Verte (Seine-et-Oise). Collection V. Aubert. (Grandeur Natuj-elle.) FiG. G. — Arelomys bubae, 1/G« grand, nat. Beynes, à. la Croix-Verte (Seini>et-0i3e). V. AuBERT. — f.a MannoUe Bobac, de Beynes (Soine-ct-Oise). 5 incisives H de quatre molaires. Les quatre pattes sont garnies de quatre doigts fournis riiacun de deux phalanges et de la griffe. L'exainoii du cràiic, (|ui est plat cl non homb(^, contrairement ù celui de la marmotte des Alpes, ainsi que la grande taille du sujet que j'ai restauré, me fait penser que j'ai affaire à la .Marmotte l'obac, Arctomij.s bahac liack- zinsky, espèce que l'on retrouve de nos jours dans la Sibérie orientale et le Thibet. Des ossements de cette même espèce ont été trouvés en 1906 et en 1007 par MM. Laville et Robert Douvillé, à Eragny (Seine-et-Oise). Il est impiu-tant de ne pas confdiiili'e cette marmittte avec VÀrctoyniis mar- motta découvei-t en 1000 pai- l'abbé Rreuil dans les carrières de Cu'uvres (Aisne) et dont le Muséum possède un squelette. Conclusion : L'Arctnmii.<: lyobac RackzinsUy nous paraît avoir vécu dans nos régions pendant l'époque quaternaire. Maule-sur-Mauldre (Seine-et-Oise). M. Auhert. -V-OOO— <- UN MOLLUSQUE ARCTIQUE HABITANT LES ALPES SUISSES Il fui un temps où la Suisse était complètement recouverte de glaciers et où toute vie avait disparu de ses montagnes. Tôt après la fin de cette invasion, un petit nombre d'animaux se sont hasardés dans les parties les mieux exposées du pays et se sont si bien adaptés à la température très rigoureuse d'alors, que les améliorations du climat les ont fait fuir, les uns sur les hauts sommets, les autres dans les pays du Nord. Ainsi s'explique le fait curieux que certaines espèces vivent dans nos Alpes à paitir de 1.200 à L.'iOO mètres, environ, et sont communes dans l'Europe septentrionale ou boréale, sans qu'il y ait de relations entre ces deux centres apparents de dispersion. Les mollusques, en particulier, présentent un certain nombre de ces exemples. Dernièrement encore, M. Karl IIoldiuus énuméraii dans les bulletins de la Société allemande de malacologie (1), la plupart de ces espèces horéoalpines . Aussi m'a-t-il paiu inléressant d'insister quelque peu sur une forme arctique, que j'ai du r'este déjà signalée dans les Alpes suisses (2), le Vertigo arciica Wallenberg. Ce Vertigo est une des plus petites espèces du sous-genre Alxa et présente une grande affînité avec les Vertigo aJpestris Aid., SlmtfJeirortliinna Charp. fnon Credl.), leontina Gredl., etc. En voici la description : Amm.al(3) de taille extrêmement petite, peu atténué antérieurement, assez acuminé postérieurement, de couleur grisâtre très pâle; nuque fine et assez longue, blanchâtre vers la coquille: tentacules supérieurs très coui'ts, cylin- driques, un peu plus sombres: pas de tentacules inférieurs: rpinic assez en pointe, légèiement ti'anslucide: pied très étroit, blanchâtre. (1) [loTjiiiArs (Knrll. Boreoalpine Xfollusken. Nachrirht.sblntt. der deut.^ch. nialac. Gesellsch., vol. 45 (1913), p. 74-75. (2) Voir PiAGET (Jenn). Malacologie alpestre. Revue suisse de Zool., vol. 21 (1013), p. 439-576, pi. 14. {VeHigo arciica, p. 517). (3) D aprè.s Cr.Kssix. ranimai de cette espèce serait resté inconnu ; j'ai ou l'ncca.sion de l'observer dans les .\lpes. J. l'UCKT. .]liiUii-S(jiu' «/•(•//(/(((' liabildiil (('A Alfirs suis >t'A-. \'eitifio nrclird Wall., Irouvéau \':iliii.s, à 1.7(Xiir Coquille ovoïde ;is«ez cyliii(lri(|iir, bien allon- gée, peu veiitiue, assez piogiessivemeiit et passablcinenl aUéiuiée à sa partie supérieure, un peu obèse iuféiieurement. ti-és brillante, assez transparente, i)runàtre coiné assez foncé, ornée de stries très Unes, peu niai-(piées, assez régulièies. Spire ovoïde allongée, à sommet petit, obtus, ti'ès aplati, peu pi-oéminent: eimi à (•in(| Intirs et demi, très convexes, s'accroissanl len- Icnient ri assez irrégulièrement, les ti'ois pre- miers plus l'aiiidemeid, le dernier assez grand, ]iassai)lem('nl |>lus (''levé mais pas plus large ijue i'avant-dernici', Itien bombé, assez ar'rondi. sans aucun bourrelet externe ; xutiirc profonde. Ourerture relativement petite, assez arrondie, un peu plus haute que large, peu échancrée par l'avant-diMnier tour, à angle d'insertion cohuiiel- laire très arrondi, l'extérieur pre?(pie autant. l'érisloinc subcontinu, très peu évasé, non l'élléchi, à peine bordé, pâle, assez mince, à bord extérieur un peu anpié, l'inférieur arrondi, le columellaire |)lus lai-ge, plus épais, oblique. In pli su|iérieur médian, très saillant, allongé: un columellaire assez proéminent et aigu, un peu immergé, horizontal: un seul pli palatal très inférieur-, assez court, aigu, assez saillant. Omlnlic trèc petit, en fente. — Hauteur : l.'i à 1,6 mm.; diamètre : 0,8 à l mm. Cette espèce diffère du V. alpcslris, (|ui lui est le plus apparenté, par sa spire plus atténuée supérieurement, plus obèse inférieurenient, son test plus foncé, ses tours passablement plus convexes, séparés par une suture plus jirofonde, son ouverlui'c un peu plus petite, moins bordée, et par son pli palatal uniipii'. On a signalé le l'cr/iyn mclica en .Sibérie icoidrée du Jénisséi, etc.), en Russie, dans une partie de la péninsule Scandinave (en pai'ticulier au nord de la Suède), en Finlande, au Croënland. aux îles Feroër. en Islande. Plus au sud on l'a trouvé en Piusse. dans les Sudèles (vers 1.600 m.), au Tyrol et dans le massif du Tatr-a. La station que j'ai observée dans les Al|)es occidentales est située à environ 1.700 mètres, dans le Val d'Hérens (Valais). J'ai trouvé en cet endroit quatre spécimens, dont l'un est leprésenté par la figure. Ils vivaient sous des mousses et des lichens alpins, sui- nu énorme bloc erratique, de granit, autrefois charrié par les glaciers. Neuchàtel ^Suisse). Jean 1'i\(;et. CONTRIBUTION AU CATALOGUE DES DIPTÈRES DU NORD DE LA FRANCE (Artois-Cambrésis) Dans le numéi-o de mai 1903 de la Feuille ite.s Jeunes Siiluriilistes, M. le docteur Villeneuve exprimait le désir de voir les Diptéristes isolés publier, à son exemple, le lésultat de leurs recherches, afin de rendre possible, par 0. Parent. — < ■nilrih. au Cuhil. '/c.v Diiilères du Nord de la Frame. 7 l'éliide des faunes régionales, l'étahlissenientd'iin (lalaloguc général des Diptères de Fraïu'e. C'est, pniii- i-é|i(iinlir à crlli' iii\il:iliun déjà vieille de dix ans que je me propose de piihlicr, par iiaities, la liste des Diptères que j'ai observés dans le Pas-de-Calais ou. plu^ exaclenicnl. dans la l'égion Ai'tois-Carnbrésis. Trescauil avec le ixiis d'Ilavriiicourl, à la |)oinle Sud-Kst du dépai'Ipnient; Mainil-les-lîuil avec le bois d'Ollaiu, aux environs de Jiélliune, et erdln An-as, ma résidence liabiluelle, ont été mes principaux terrains de cliasse. Aux espèces obsei'vées dans ces limites, je joindrai après chaque groupe celles que j'ai pu recevoir du delioi's. Leur constatalion peut avoir son inféiêt |iour le Catalogue l'ulur- des Dipicres français. Poui' guide et p(un' lerm(> de comparaison je prendi-ai le travail de ^]. le docteui' Villeneuve auquel je faisais allusion plus liant : « Contribution au Catalogne des Diptères de l^'iance <\ publié dans la Feuille des Jeunes Nalu- raUsIes à parlir de mai !!Hi;i. li'auleur de ce havail |Minrrail aiijoui'd'liui le grossir de toutes ses décou- vertes depuis dix ans. .N'ayant pas sous les yeux les listes complémentaires qu'il a pu publiei" depuis, je suis forcé de m'en référer au relevé de 1903. Qu'il veuille bien m'excuser s'il m'arrive de signaler comme nouvelles pour le |)ays des es[)cces qu'il a depuis longtemps reconnues et signalées sur le sol français, .le le piie m même temps de vouloir bien agréei' mon respec- tueux merci jiour son amabilité à revoir mes espèces douteuses. J'aurais voulu conqiarer la faune de l'Artois avec celle des régions limi- troplies. Mais je ne connais pas de Catalogue des Diptères de la Somme. Pour le Nord, les environs de Lille ont été explorés depuis de longues années par M. le docteur Van Oye, mon savant et vénéré maître, mais une prudence extrême et une modestie excessive l'ont malheureusement empêché jusqu'ici de nous livrer le résultat de ses recherches. N. Ti. — L'astéri.s(pi(' indique les espèces ne figurant pas au Catalogue Villeneuve. SYRPHID>C [. — VOLUCELUN^E Genre Volucella Geoffroy. 1. V. zn)unia'\'i;i\;\. — Rare. Juin-septembre, sur les fleurs des Ombelli- fères, surtout llerarleinu. I?ois d'Havrincourt: bois de Mareuil, près d'Arras. 2. V. iininis L. — Paraît plus rare encore que la précédente. Juin-sep- tembre. Pois d'Havrincourt, sur les fleurs cVHeradeurn et d'Ori- gnnum. 3. V. pellucpus ],. *- Tiès commune. i. V. ivl'lahi Falir. - Pare. Pois d'Ollaiu. bois d'Havrincourt : plusieurs exemplaires sur les fleui's du Suieau. Plus alerte que les autres espèces. Se capture plus dinicilement. '). ]'. hduihiilaus L. = var. plumala de Geer. — Très répandue. Ces (inq espèces vivent dans la Loire-Inférieure d'où elles m'ont élé communiquées par M. G. Révelière. V. zonarin Poda jiaraît assez commune dans cette région. II. - - ERISTALIN^ Genre Eristalis Ciitr. — Sous-genre Ehistalinus Rond. i. E. sepvlr}irali'< Fab. — .\3sez commun partout. 8 0. Parent. — ( uiitiib. an ( Hldl. des Dipll'i-et^ du Surd de lu France. Sous-genre Kuistalumvia l'Kiml. 2. E. tcna.r L. — Très coiniiuiii. SoiLs-geiiro Eiustai.is l.alr.. s. str. 3. E. intricnrivs L. — Assez c imiii. 4. E. arbu'ilonnn L. — Coiir.miii. 0. E. perlinax Scop. — Tiès ((11111111111. 6. E. nemorum. L. — Assez iiiic Arias: fdièt de Luclnnix (Somme), sur nos confins. 7. E. hnrtirola de Geer. — Assez rare, lînis d'Havrimourt, sur lis lleiirs (.ÏOrigamnn. Genre Myiatropa Rund. 1. M. Ihirca. — Très commun parhiiit. l.a vari(Mi'' nifimlai-Hilti Seliin. au bois d'Oilain. Genre Helophilus Meig. Sous-genre IIioi.dimiii.i s Meig.. s. str. 1. //. liirittalns- Fa.hr. — Peu (•inninuii. \rras. bois (rilavrincdiiii. hkhiI Sainl-Eloi, bois d'Oilain. 2. //. pendillas L. — Plus coniiiiun (jne le précédent. Sous-geni'e PAiniEi.iipiiiLis Girschner. *:{. //. versicolor Fabr. 4. //. frutciomm Fabr. Ces deux espèces qui apiiaraissent dès la fin d'a\ril vivml dans les marais de la Scarpe, au voisinage d'Arras : Ri eux. Athies, Fampoux. H. versirnlnr se minilre ici moins rare i^ue //. jralc- tonim. Sous-genre ErKixoMViA -Mik. ."). //. transfinias L. — Rare. Marais des environs d'Arras. 0. //. hnialalus Meii;. — Très rare. Athies. tin mai lillO. un O"; Arras, 10 juin 19 1 '2, une g. *7. //. Uncalus Fabr. — Assez rare. Arras. Athies, Rœnx. Sous-genre Liops Rond. *,S. //. rillatiis Meiîî. Je n'ai jamais ca|iliiri'' cette espèce, mais M. Van Oxe. de I,illi\ en |Hissède un exemplaire de Dunkenpie. 11 est lr(''s lunlialile qu'elle habite aussi le litloral du Pas-de-Calais. Genre Merodon Meig. I . U. rril ilr la l''riince. 11 10. S. libcaii L. — Goiiimun pai-toiit. 11. S. vitripennh- Meig. — Commun. 12. 5". lalilasciaiiis Macq. — Assez coiiiiimii. l'.nis iril;i\iincinirl. |;{. .S. conillu' Fai)i'. — Très coiiiniiin. li. S. hiiiiiji'f Meig. - liois d'ollaiii, Faiiipoii.v, Karhus, bois d'IIavriii- couiL 13. 5. bulU'dhis (le (Icer. — Très commiiii. 10. S. bljasc'uilus Fabr. — Assez rare. Ai'ras, Faïupdiix, Farbus, bois dTlaA'ririeourl, Mareiiil. S. uiiricollis Meig. — Assez i-ai'e. liois (l'iiaviincdiiil, hms il'Ollain. S. miii-nUcorms Zetl. — Cominiin. .S. rinclits Fali. — Rai'e. Mois d'Ollaiii, bois du Ouesimy. >'. riiirli'lhis Zett. — Rai'e. lîois d'Oliaiii. S. ijiilliilus Fali. — Très rare. Rois mai-éc-ageux, près d'Arras; marais de Faiiipoux, sur les lieui-s de ChivrophnHum. *22. .S. tnnhi'lliiliinnn Fali. — llare. Marais des environs d'Arras; bois de \aueelles (Nord), sui' nos contins; bois d'Havriiieiiiiil. *2."}. 8'. Iiiliiiilannii Vei'rall. — liare. Arras, l)ois dTlavi'in(;ouii. *24. S. lasiopthalmiis Zell. — Une g, Arras, mai 1913. Genre Sphaerophoria Sl-Fargeau. 1 . S. scripta L. — Commune. 2. 5. l'Iavirinida Zell. — Bois (ITlivrincnui-t, un cf. 3. S. iiii'iilhii'^lri L. — Assez couuinuie. Genre Xanthogramma Schin. 1 . A'. rilnifaM-iiiliim de G. — Hare. Muni Saint-Kloi, Atiiies. 2. A', oiiiiilinn Meig. — Peu cummun, mais réi)andu. Geiiii' Baccha Fnlu'. 1. B. obscuripennis Meig. — Peu commune. Puis d'Havi'incoiul, i)ois d'Ollain. 2. />. rlmifidlii Fabi'. — Plus conunune. Genre Sphegina Meig. 1. S. cluiiipi'x Fali. — Assez commune. Arras. Trescaull, sur les Ombelli- fères. Genre Ascia Meig. 1 . A. piiihiijiira Fabr. — Commune. 2. i. di^par Meig. — .\ssez commune. Arras, Trescaull. Genre Rhingia Scop. 1 . R. riunpvslris Meig. — .Assez commune. 2. R. rosirala L. — Assez commune. Genre Melanostoma Schiner. 1. M. iiieUiinim L. — Connnun. 2. M. scalare Fabr. — Commun. Genre Xanthandrus \enall. 1. ,Y. huaVmalus Fali. = vuinlus Harris. — Peu commun. Rois d'IIavrin- court, bois du Quesudy. envii'ons de Sainl-Pol (abbé Bridoux). Genre Leucozona Schiner. 1. L. lucnnini L. — Assez rare, mais répandu. Arras, bois d'IIavrincourt, Moiidicourl, bois du Quesnoy, Fampoux. 1 2 3 4 *5 *6 12 0. Park.nt. — (onlrih. au Calai, des Diptères du S'ord de la France. Genre Eriozona Schiner. I. F. vi/r/i/ini'i'rv Fall. - - Vu seul exemplaire cT, pris le II anût 1!)09 sur les llciiis ^Vllcrdcleuiu, à la lisière du bois de Vaiicelles, près, lîiiiilmizelle (Nord), sur nos connus. Genre Ischyrosyrphus Bigot. 1 . /. (jUtuviiis L. — Conmiun sui- les ombelles dllcracleuiti. Bois d'Havrin- rouit, bois d'Oilain, bois de Vaucelles. 2. /. lalcriiariiis Mullei'. — Plus rare. Environs d'Arras, bois d'IIavrin- courl. Genre Platychirus Sl-Fargenu. ulbiiiKiinis Fab. — Très commun. scutahis Meig. — Commun. peltatii.<; Meig. — Arras, plusieurs exemplaires el\i\i('nlus ;\Ieig. — Assez rare. Arras, Fampoux. )n(niiciiliis Meig. — Assez commun. [iilrireiilris Macq. — Peu commun. Arras, en mai, où j'ai pris un cf à yeux écartés, un « travesti », suivant l'expression de M. Ville- neuve. 7. /'. angiixlalas Zelt. — Trescaulf, une Q. Genre Pyrophaena Schiner. 1. P. oci/nn Fabr. — Assez rare. Arras, marais. 2. /*. rosannu Fabr. — Rare. Arras, Athies, Blangy-sur-Ternoise. Genre Chilosia Meig. *1. C. grossa Fall. — Rare. Rois d'Havrincourt, au premier printemps, sur les chatons de saule. 2. C. albipila Meig. — Moins rare. Rois d'Havrincourt., en a\ril, sur les saules en fleurs. 3. C. rariabilis Pnz. — Assez commune. Rois d'Havrincourt, environs d'Arras. bois du Quesnoy. i. C. chinris Meig. — Comnume en avril-mai, sur les flenrs de Ramiii- cjtliis et de Caltha. Arras, Fampoux. ;5. C. alhilarsis Jleig. — Très commune. 6. C. pvlchrij)es Lw. — Très commune à Arras. 7. C. sornr Zell. — Farbus, une Q, en juillet. 8. C. fraterna Meig. — Rois d'Havrincourt. une Q. 9. C. rernalis Fall. — Commune. 10. C. carbnnaria Egg. — Rois d'Havrincourt, une Q H. C. mutabilis Fall. — Rare. Rois d'Havrincourt, un cf. une Q. Genre Chrysogaster INleig. Sous-genre Liogaster Rond. I . /.. melairnin Fabr. — Assez commun à .\rras, sur les fleurs de Ranun- , r\ihix. *2. /.. splendiila Meig. — Arras, une Q. Sous-genre Chrysogaster Meig., s. str. 1. C. chalijbeala ^]e\g. • — Agnez-les-Duisans. 2. C. Mncquarti Lw. — Arras, Athies. 3. C. vkhiala L. — Très commun. 4. C. solstilialis Vr\U. — Commun. Pclecocera Irirhirla Meig. — Landes. Brachyopa bimlnr Fall. — Loire-Inférieure (Révelière). 0. Parent. lî.-O. Frick. — Conlrihuru))) à l'élude de la Flore neuchdleloisc. 13 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DE LA FLORE NEUCHATELOISE COUP=D'ŒIL SUR LA FLORE DU CANTON DE NEUCHATEL (Suisse) INTRODUCTION Lu IjuL de cl-Uo cUrIl' (vsl ik; rcuiur en qufliiiu'S pages les iniiieipales obser- vations faites jusqu'ici sur le Jura neuclKitelois, alin de inuidrci' ce (pi'il reste à faire. l'uur un li-a\ail tel qnv l(Hu(le de udlir Flure, on ne saui-ail — ainsi iiue Ta fort bien dit le D' 11. Ciiiusr, de Hùle — se limiter aux frontières poli- tiques : c'est pourquoi, d'après les conseils de M. le U'" H. Spimner, de Neu- cliàlel, j'ai étendu ces limites aux parties \audoises des bassins de la Vaux, la Pouëtta-Uaisse et la Reuse pour le S.-^Y. et l'W., et à la partie l)ernoise du ruisseau de Lignières à l'E., la frontière N. étant formée par le Doubs et celle tlu S. par le lac de Bienne, depuis Neuveville, la Thielle et le lac do iNeuehàlel jusqu'à \aumarcut, atteignant ainsi les sommets du mont Mouron (1.370 m.), de la Fète-à-l'Ours (1.316 m.), du Chasseron (i.6tl m.) et du Chasserai (1.G09 m). Le tout forme un territoire d'une superficie de ilOO kilomètres carrés environ. Comme vous le voyez, nous avons pris pour froidières surtout des rivières avec leurs bgssins, car la flore ne varie pas énoi-mément de celle des contrées voisines, sauf au N., et c'est pour nous arrêter à des accidents naturels que nous avons choisi de ielles limites. * * Passons en revue les |u-incipaux liolanistes qu'a possédés le canton de Neuchàlel. Le plus impoi-lanl d'entre eux tous, c'est sans doute C.-II. Godet, l'aulcur de la " Flore du Jura >< et d'une « Enuméi-ation des espèces vascnlaires du Jui-a neuchàtelois », travaux qui réunissent les observations du D' D'Iver- Nois qui, ainsi que le Capilaine Cii.viiXET, a dressé un » Catalogue manusciit des Plantes croissant dans la Princi|ianlé de Neuchâtel et \alangin » ; de CagiXEBin de la Ferru;I!E, qui a suilout — ainsi que le dit C.-II. Codet (I) lui-même — exploré la partie de notre canton voisine du Jura bei-nois, c'est- à-dire les Combes du 'V'alanvron, Chasserai, les environs de la Cliaux-de- Fonds; du Capitaine Benoit, des Ponts, auteur d'un herbier remarquable, de même qne JuxoD. C.-H. Godet a aussi été secondé par des autorités scienti- fiques, telles (jue les deux Cotilon, consei^ateurs du Musée d'Histoire natu- relle de Xeuchàtel; le grand L. AcASsr/, (pii fut — comme chacun le sait — |)rofesseur à notre ancienne Académie; le baron A. DE BiiREX, auquel on doit de nombreux essais de naturalisation: le pharmacien C. Nicolet, de La Chaux-de-Fonds; le célèbre bryologue Léo Lesquereux qui, après avoir passé de longues années dans le val de Travers, s'expatria en Amérique; et surtout (1) In. C.-ll. Gudet, Enum. d. veg. vase, du Jura ncuch. Préface. 14 W.o. FiiicK. — CoiUiihtiliiiii à réliulc ilf kl Flore neuchâleloise. un gi-;iiiil ami de Cmlrl, l'iMiiiiicnl iMilaiiisIc Siu'TTi.EWORTll : voilà pour ses (■oiiU'in|Hii-ains. D'uni' i,'(''n(''i-ati()u |)lu> rrccnlc cl non moins romai-qualilr, sont : le [)■■ .1. Lki{(;ii. nii'dccin du val de ïravci-s, ijui avail une coiuiaissancc appro- fondie de noli-r llniv; je 1)'' Kd. (UntWT, auleui' d'un h Cataloi^ue rFes Lichens neucliàteloiis »; le professeur F. ruii'Kï, et H. SiiïE, de .Ncucliàlel, le meilleur connaisseur, avec C.-H. Godel, des rosiers iipuehàtelois; qui tous ont dispaiu ces dei'nici-cs aiuiées (1). (le (jui fait une liste de 17 botanistes, liste qui est, aujourd'hui, en voie de s'augmcnici de ipiclipn's noms, dont un en parli- culier. L'ne vinglaine de pionnicis di' la - Science aiiuaiile >■ pnin- un pays comme le nôtre, c'est déjà bien: mais, ainsi (|ue ji' U' monli-erai dans la suite de eetti^ étude, ce n'est pas sullisanl; cl il me sendile (pi'actuellement la bota- nique esl un peu délaissée dans le canton de Xeuchàtel; ce serait triste si le fait s'aii;i,'ravait; aussi fais-je appel à la jeunesse d'aujourd'hui pour fiM'iner une succession honorable à ious nos savants devanciers. CIIAPllRE PUEMIER. — PHYTOSTATIQUE La llore du canton de Neuchàtel (2) est très riche. En effet, elle compte environ 1.500 espèces vasculaires (3), sur les 2.330 qu'on rencontre sur toute l'étendue de la Confédération suisse, soit le 38 % (4). C'est en somme beau- coup si l'on songe que cette région n'appartient qu'au seul Jui'a. A titre de comparaison, je'dirai que le canton de \ aud, qui s'étend à la fois sur le Jura, le Plateau et les Alpes, et a une supeiiicie de 3.212 kilomètres carrés (Neuchàtel, 7!)9 kilom. carrés), pioduit 1.000 plantes vasculaires, soit le 74 Vè %• En outre, les sommets neucliâtelois n'atteignent pas une bien grande altitude et ce n'est qu'en faisant rentrer Chassei'al et Chasseron dans le terri- toire qu'on arrive à celle de l.()!0 au maximum ; l'altitude minima étant 430 mètres, la dénivellation est de 1.180 mètres et l'altitude moyenne de 1.003 mètres (D' H. Spinner, PhylosUiL). § 1". Climat. D'après le D' liillwillei' (3i. on peui distinguer, dans le Jura neuchâtelois, trois types de climats : 1° Le climat lompéré de la région du lac, à Iniuiitlard fréquent. Extrêmes : 34° et —17°; différence 31°. 2° Le climal nulc des hautes vallées, aux étés jtas tro]) chauds et aux hivers longs et fi'oids. La lirévine (localité renommée par ses basses températures), minima — 2t>". .3° Le cliinvl drs cliaiiies ih- iiKHihuiiii-. moins rude ipie celui des hautes vallées; brouillard rare. !l) Le Ilamcmi de Sapin, orgniiR du club jurassien, a publié des notices biographiques sur la plupart des botanistes cités. Jy renvoie les lecteurs que cela intére,sse. (2) Le lecteur est prié de remarquer que les chiffres suivants ne s'appliquent^ qu'au canton avec .ses limites ix)fitiques. Nous n'avon.'^ pu encore nous procurer des matériaiLX suflisanls pour évaluer la riclicsse de la flore du terri loire (jue nous avons adopté : nous prions tous ceux qui nuraii'nt des notes sur notre contrée de Ijien vouloir nous les faire parvenir. (3) D'après D'' H. Spinner, Evolution de la llore neucluUeloise, le canton de Neuchàtel pos- .sède l,4.i0 esp. vase, et, d'après le même auteur, Phylostatique uUitudinaire du canton de Neuchôtel, 1400. (4) Exactement 58,43 % si l'on prend 1,490 plantes et 5i;,SG % avec 1,450 asp. ; moyenne 57,G4 %. (5) D"" Bilhviller, Climat neiicluilclois, in Diclioini.-iii'e géographique Suisse. 1005. R.-O. FiucK. — Contribution ù l'étude de la Flore nnuchâtcloise. 15 Voici uni' li^d' di' tcm|)i''riiliiii' iiKivriiiic diiiis citHi lni-.iliti's se répartissanl cmIi'i' (•('S liiùs cliinnts : Neuchatel 4iS'° Cernier 800" Ch;mx-de-Fonds 990' Brévine lOSO" Chaumunt 1128"' MdJCIIIIP S» 9 ~l"l (■.°„ i":, 5-0 l'ar CCS cliilîrcs, on renianiuc ijuc le \iil ilc |',u/. jnuit d'un clinial moins rude (|U(' celui des iiaules valiï'cs; ccl a\;inlii,i{i' l'sl cuniiniisi'' pai- l'abniidaiicc du l)i'ouiliai'd. Neucliàle fA suivre). R.-O. Frick, ilu Club (li's Amis de la N'ahirc. Neuchûtel. NOTES SPECIALES ET LOCALES Sur le Parnassius Mnemosyne, L. — Dans le n" du 1" octobre 1913 de la Feuille des Jeunes Jat., p. 156, M. Cli. Oberthùr, do Rennes, demande si le Parnassius Mnemosyne, Linné, a été rencontré dans la montagne du Massif central et du Jura. En réponse à cette question, M. G. Dufour, de Clermont-Ferrand, dans le n° du 1" décembre, page 198, rappelle que cette espèce se rencontre dans le Puy- de-Dôme, dans la région du Puy-de-Sancy, au voisinage de Mont-Dore, ainsi que l'avaient déjà signalée A. Guillemot et Maurice Sand. J'ai eu l'occasion d'apercevoir quelques exemplaires du l'arnassius Mnemosyne L. (semi-Apollon) dans deux localités du Cantal. La première en juin 1912, à Sainte- Ànastasie, au-dessus du Roc de Cuz<î, où j'ai pu capturer l'exemplaire cjui se trouve dans ma collection. La deuxième dans les ravins du bois de Conches près de Vèze, en août 1913, mais je n'ai pu cette fois en capturer. Je n'ai pas insisté outre mesure ayant déjà l'espèce en collection et n'ayant pas l'habitude de m'embarrasser de doubles ne faisant pas d'échanges. Je n'aurais d'ailleurs pas supposé que cette espèce fût si rare. Les manuels que j'avais entre les mains la citaient comme une espèce des (( montagnes », terme assez vague du reste, mais désignant l'habitat de beaucoup d'espèces communes. De plus, M. J. de. Joannis, dans le (luide pratique de l'amateur de papillons de Berge et Rebel (1912), p. 73, mentionnait le P. Mnemosyne L. dans les Alpes, les Pyrénées et le Massif central. Is. Maranne. Dolichopus camptopus n, sp. ? — Sous ce non], j'ai décrit dans le dernier numéro de la Feuille un individu Cf de Dolichopus qu3 je considérais comme type d'une espèce nouvelle. Après réflexion, cette interprétation me semble peu justifiée : il n'est réellement pas vraisemblable qu'une espèce aussi caractérisée soit passée jusqu'ici inaperçue. Etant donné surtout que l'exemplaire est unique, j'incline aujourd'hui à y voir une anomalie d'un caractère tout accidentel. Ce cas isolé rentrerait dans la catégorie de ces anomalies ou » mutations » au sujet desquelles les biologistes font remarquer qu'elles ont toutes pour pendant un caractère devenu normal et spécifique chez certaines formes du même groupe ou de groupes voisins. Dans le cas présent, le parallélisme est frappant entre l'anomalie décrite et les formes tourmentées que prennent normalement les pattes des C'ampsicnemus d par exemple. Je souhaite que les entomologistes qui auraient des cas analogues dans leurs notes ou leurs cartons veuillent bien nous les faire connaître. Arras. • O. Parent. 16 Noies spéciales cl locales. Une Zygène nouvelle pour l'Auvergne. — En août clfinicr, pendant mon séjour ;ï BcssL' iMi-Chiindcssr (Pas-di'.-C'alai!^), centre de cetti^ belle région des Lacs, sur le versant Sud l'ist du massif Munt-Dorien, j'ai eu le plaisir, parmi mes nombreuses captures en Lépidoptères, de prendre sur des fleurs à' l'hipatoriiiin Cainuihiniim L., à la lisière d'un gi-aïul buis de liêtres, de petites Zygcucs qui, par leur taille et la dispositi(m des tach<'s aux ailes supérieures, ressemblent à première vue à des /ji/ijaiKi Cijiitdiniiu i Bdv. Après un examen attentif des exemplaires capturés, j'ai été amené à conclure que j'avais affaire à des Ziji/œiui sc(ihioséne O iV. 40 IP SÉRIE DÉCENNALE Année 1880 à 1890 : Le numéro O tr. â5 L'année 3 Ir. Table des Matières de la Série O fr. 50 II1« SÉRIE DÉCENNALE Année 1890 à 1900 : Le numéro ' O fr. 4.0 L'année 4 tr. Table des Matières de la Série 1 fr. 50 IV'= SÉRIE DÉCENNALE Année 1900 à 1910 : Le numéro O f r. 50 L'année 6 fr. V« SÉRIE Année 1911 : Le numéro ", O fr. 50 L'année .' Q tr. Quelques numéros des 2\ 3°, 4' et 5^ séries ne peuvent plus être vendus séparément. — Pous éviter l'encombrement, nous avons dû réduire le tirage et nos réserves pour la 5° série sont peu importantes. SOMMAIRE DU N" SI 7 V. Aubert : La Maj-mollp Bobac. de Boynes (Seine-et-Oise). Jean Piaget : Un Mollusque ari.'tiquo habitant les Alpes Siiiss&s. O. Parent : Contribution au Catalogue des Diptores du Nord de la France. R.^. Frick : Contxibution à l'étude de la llnre .neuchâtoloise. Coup d'œil sur la llore du canton de Neueliùtcl ^Suissci. Dautzenberg et Durouchoux : Les Mollusques de la baie de Saint-Malo (suite}, avec supplé ment hors texte. ^ Notes spéciales et locales : Sur le Parnassius Mnernosytie L. (Is. M,\j(an,\e). Dolichopus camptopus n. sp. ? (O. P.vrI' .nt'. A propos de la Limnea pcrcger de Druparnaud (Caztot . Une Zygùne nouvelle pour r.\uvergne (G. Dufour). Captures entoniologiques à Lisicux [h. Loiseli.e). Echanges. BULLETIN D'ECHANGES DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES M. F. Settepassi, via Garibaldi, Viareggio, Toscane (Italie), désire échanger des Mollusques marins et terrestres européens et exotiques. — Il ferait d'intéressants envois des espèces des Alpes Apuanes et de la mer Tyrrhénienne. OUVRAGES OFFERTS A LA BIBLIOTHEQUE DU 10 NOVEMBRE AU 9 DÉCEMBRE 1913 De la part de M""= Borcet (1 vol.), et de MM. Caullery (1 vol.); Ad Dollfus (11 vol., 6 br.); Falcoz (1 br.); Giraux (4 br.); Hermann (1 vol.;; Litschkow (1 vol.)j Stephenson (1 vol.). Total : 16 volumes, 11 brochures. Nous adressons tous nos remerciements aux donateurs ÉTAT DE LA BIBLIOTHÈQUE AU 9 DÉCEMBRE 1913 Volumes (de plus de 100 pages) .... 6.356 j Brochures (de moins de 100 pages) . 45.632 / sans les recueils périodiques. Photographies géologiques 270 ) O jvrt». 1" Février 1914 — V' Série, 4^ Année ^c ; LA FEUILLE ^-^^ DES JEUNES NATURALISTES REVUE MENSUELLE D'HISTOIRE NATURELLE lA» ws. .a. Abonnement annuel (France et Étranger) Payable à M. Adrien Dollfus, 3, rue Fresnel, Paris (16^) . Les abonnements à la FEUILLE partent du I" janvier 6 fr. Imprimerie Oberthur. Rennes — Paris u 1914 LIVRES NOUVEAUX PUBLIÉS EN FRANCE Babbey (A.). — Traité d"Entoniologie forestière à l'usage des forestiers, des reboiseiirs et des propriétaires de bois, gr. in-8°, xiv-624 p. ave<; 350 figures et 8 planches eu couleuis. — Paris et Nancy, Berger-Lpvrault. — 18 fr. Baudon (Tla.). — Le Paléolithique moyen et inférieur des argiles quaternaires du Mont-Sainte-Geneviève et de Méru (Oise). Le cailloutis pleistocène de Méru et sou industrie éolithique, in-8°, x-91 p., 95 planches et 213 gravures. — Beauvais, Imp. Centrale Administrative. BoiSTEL- (A.). — Nouvelle Flore des Lichens pour la détermination facile des espèces sans microscope et sans réactifs, in-16, xlv-164 p. avec 1178 figures. — Paris; Libr. gén. de l'Enseignement, 1, rue Dante. OouPiN (Henri) et Boudrat. — Zoologie (avec nombreux dessins, photogravures, tableaux synoptiques, résumés, lectures) (Premier cycle), 3* édit. . in-16, iv-421 p. avec 515 figixres. — Paris, Nathan. Faideatj (F.) et Kobin (Aug.). — T/'Homme et les Animaux utiles. Anatomie, Physiologie, Hygiène, in-8°, 120 p. avec 231 reprod. et 4 planches en coul. — Paris, Larousse. — 2 fr. 50. Frémont (Ch.). — Origine et évolution des Outils préhistoriques, in-4"', 41 p. et 63 fig. — Paris, l'Auteur, 25, rue du Simplon. Martin (M"= B.) et Coupin. — Cours de Sciences naturelles, 3° édit., in-16, 454 p. — Paris, Nathan. PouGET (J.), LÉÔNARDON (F.) et Chouchak (D.). — Agrologie du Sahel d'Alger, in-4°, 84 p. avec carte. — Alger, Jourdan RocCA (Pierre). — Les Corses devant l'Anthropologie. Caractères de la popu- lation insulaire. Affinité avec la race paléolithique occidentale. Dissemblance avec les groupes ethniques voisins. Les premiers habitants de la Corse, in-16, 43 p. — Paris, Gamber. — 1 fr. Vauiot (Georges) — Le Robinier faux acacia. Histoire, Description, Culture, Propriétés et L^tilisations, in-8", xvi-265 p. avec 29 fig. — Paris, J.-B. Baillière. — 6 fr. Deuxième Expédition antarctique française (1908-1910). — Documents scienti- fiques. — Eaux météoriques, Sol et Atmosphère, par A. Muntz et E. Laîné, 51 p. — Electricité atmosphérique, par J. Rouch, 43 p, — Océanographie physique, 50 p. — Polyclades et Triclades maricoles, par P. Hallez; Ptérobranches, par Ch. Gravier; Chétognathes, par L. Germain; Rotifères, par P. de Beauchamp, 120 p. — Pycno- gonides, par E.-L. Bouvier; Ostracodes, Phyllopodes, Infusoires, par E Daday de Dées, Copépodes parasites, par A. Quidor; Diptères, par Keilin, 236 p., in-4», avec cartes, figures et planches — Paris, Masson. Recherches hydrographiques sur le régime des côtes, XVIII' cahier (1906-1910), in-4'', vii-284 p. avec cartes et plans (Service Hydrographique de la Marine). 1" Février 1914 — V' Série, 44'^ Année — N° 518 LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES UNE CONSULTATION LÉPIDOPTÉROLOQIQUE iSiiile). J'ai rerii direclemenl quelques réponses liés intéressantes aux questions lépidoptéroiogiques que la Feuille des /ct/nev Naturalistes veut bien me per- mettre de traiter dans ses livraisons mensuelles. Je prie cependant mes hono- rables correspondants de vouloir bien adresser leurs observations à M. Adrien Uollfus plutôt qu'à moi-même, pour leur insertion dans la Feville. Elles ne manqueront pas d'être très instructives pour les Lépidopléristes. Notamment, je prends la liberté de demander à M. le docteur liiel, de Lyon, de publier dans la Feuille les remarques très curieuses qu'il a faites mm seulemeni sur les Papilio Alexanor, Leuconea cralœiji et Antliocharis liuphenoides, mais aussi sui" divers cas de parasitisme. Au Congrès Zoolo- zique de Monaco, en mars 1913, toute l'importance de la parasitologie ento- mtdogique a été mise en évidence et le Congrès a pris une délibération pour recommander expressément aux Naturalistes l'étude des faits de parasitisme. Déjà, à Oxford, M. le Professeur Poulton a réuni sur ce sujet spécial une documentation assez considérable: il est à désirer que cet exemple soit par- l(jut suivi et que les documents obtenus soient très soigneusement conservés aussi bien dans les collections privées que dans les Musées publics, avec joutes les annotations nécessaires pour assurer la valeur des observations i-éalisées. Qu'on me permette encore une remarque : plusieurs Lépido|déristes semblent considérer comme scientifiquement'*cquis et presque comme indis- cutables les renseignements donnés par les Gatalogues locaux. Il est essentiel de se tenir en garde contre une telle illusion, ^'erreur dans les déterminations spécifiques est plus souvent la règle que l'exception paur cei-tains catalogues qui présentent d'ailleurs les assertions les plus hasardées. Le Catalogue publié par Maurice Sand paraît nécessiter un grand nombre de vérifications et confirmations. Sans doute c'est de bonne foi que de nombreux auteurs ont commis des fautes; mais les erreurs même involontaires ne sont pas moins des erreurs et il est essentiel de se trouver averti. Vanessa Cardui, Linné. — Un papillon presque cosmopolite : d'ailleurs très migrateur; la grande émigration de 1879 venant du sud et se dirigeant vers le nord, a été constatée en maintes localités de France. Nous en avons été témoin. La Vnnessa Cardui voltigeait avec fnlias Edusa et Pbisin Gamma; mais la Vanessa Cardui ne semblait pas s'intéresser aux espèces qui lui fai- saient compagnie et qui d'ailleurs ne volaient pas avec la même rapidité et droit vers le même but. La V. Cardui ne contournait pas les obstacles ; elle 18 Charles Oberthur. — Une Consultation lépidoptérologiquc . s'élevait le long des rmir? et des maisons, les surpassait et continuait sa course, sans se laisser drtouiner de sa dii'ection. l.a mei' n'arrêta pas le vol de la lU'Uo-Dnmc. Mais, par lassitude sans doute, en traversant la Manche, beaucoup de papillons tombèrent dans l'eau. Le flot les rapporta au rivage qui se trouva tout frangé de papillons séchant leurs ailes au soleil, pour reprendre ensuite leur vol. Quelle énorme quanlité de papillons, venant d'Afrique, a ainsi passé sur la France ! Les aberrations de Caidiii sont rares. Je possède une forme aliiinisanle : pallida, avec le fond des ailes, en dessus, d'un blanc rosé, prise dans les Pyrénées-Orientales, et plusieurs Ab, Elymi plus ou moins caractérisées. La Vanessa Cardia vole assez tard dans la journée, pendant les soirées chaudes de l'été, .\lors que tous les autres Rhopalocèies sont déjà endor-mis, on trouve çà et là des l'. Cardin voltigeant aux dernières lueurs du jour, mais sans s'éloigner du lieu où elles ont dessein de s'abriter durant la nuit. Vanessa lo. Linné. — L'espèce manque en Algérie, aussi bien du reste que les Vanessa Urlicse et Anliopa; mais elle est répandue dans toute la France et en Anglet'^rre. La chenille noire finement ponctuée de blanc est aussi com- mune sur les orties que la chenille fVVrticir. J'ai pris une fuis l'Ab. aveugle que j'ai appelée Belisaria : les circonstances de celte capture démontrent l'utilité pour un Entomologiste d'avoir toujours un filet prêt et à sa dispo- sition. C'était à Cancale, en aoijt. après une journée pluvieuse. Le temps s'étant un peu amélioré vers le soir, je sortis pour faire une promenade au bord de la mer. Je fus bien avisé d'avoir emporté mon filet, bien que les l>révisions de temps et de chances de chasse, après quatre heures du soii', ne se présentassent pas favorables; en effet, j'eus la satisfaction d'apercevoir, posée sur une fleur d'Eri/nghim maritimvm, ime magnifique g de Vanessa lo dont les taches ocellées, aux quatre ailes, étaient brouillées et presque entiè- rement disparues. Je pris aisément cette aberration superbe dont j'aurais toujours regretté la perte si le filet m'avait fait défaut. Vanes.sa Anliopa, Linné. — Répandue en Europe, en Amérique et en Asie; très raréfiée en Angleterre; plus commune, en France, vers le midi que dans le nord. On a obtenu par les experimentelb' Studien. au moyen du ch.auffage et du refroidissement des chni'salides, de très belles modifications. Les anciens Entomologistes de Bordeaux rencontraient assez fréquf-mmenl et sans recourir à aucun artifice d'élevage des chenilles, la belle Ab. Uiigiœo. Dans la vieille collection Auguste, que je visitai à Bordeaux, en 1802, je vis plu- .sieurs spécimens de celte Ab. Hi/giœa. A-t-on trouvé ailleurs, en France, dans la libre natuie, des aberrations notables de la Vane<>sa Antiopa ? A part les exemplaires ixndelais, je n'ai jamais eu occasion de voir d'autres aberrations françaises d' l?//(o//(/. Je crois d'ailleurs que les Hggia-a, qui existaient dans les anciennes collections Roisduval, Rellier, de Graslin avaient une origine girondine. Seulement dans les cabinets entomologiques, — comme on disait jadis, — les Curieux rfc la nature, ainsi que les appellent Cramer et Engra- melle, négligeaient trop souvent de pour\'oir d'une étiquette de localité les papillons qu'ils conservaient en leurs vitrines. Malheureusement, aujourd'hui encore, bien des amateurs négligent d'étiqueter comme il conviendrait, les échantillons entomologiques qu'ils capturent ou qu'ils obtiennent par échange ou tout autre mo\en. Quelques-uns m'ont dit qu'ils avaient une mémoire très sûre et qu'ils restaient parfaitement fixés sur les circonstances diverses dans lesquelles ils avaient récolté leurs papillons. En admettant que cela soit vrai, quand arrive l'inévilable mort, tout le travail produit, souvent pendant de longues années, se trouve pour ainsi dire perdu, faute d'avoir écrit, quand Charles Obertiiur. — Une Consultalion lépidoplérologique. 19 il en était temps, des indiralinns dont la nécessité du reste n'est pas contes- table. Je crois très iiiili' daititolor de nouveau l'attention sur ce sujet important. Vanessa Pniiichlorns. Linné. • — Répandue dans toute la France et en Angte- l(>rre. La chenille vil sui- les arbres, noiaminent sur l'ormeau. Les Aberra- tions, dajis la libre nalure, soni bien rares. Au moyen des r.rpciimenlt'Ui' Studien, c'est-à-dire du traitement par le chaud et le froid appliqué aux chry- .salides, on a obtenu des exemplaires magnifiquement variés. Il y a en Algérie une superbe race Eriithromclas, Austaut, dont la couleur fauve, sur le fond des ailes, est extrêmement cliaude et vive; en Corse et en Sicile, on trouve des spécimens transitinnnels à Er\iU>romelaf^. II serait intéressant de savoir s'il y a en Fiance des localilés oii la Vanexsd l'aliichloros est très rare, sinon même inobservée. L'Espèce passe poui' être répandue sur tout le terri- toire, sans exception, sauf dans les très hautes montagnes. Est-ce exact ? Rennes. Charles OuKiiTHua. iA suivre). SUR L'ÉLEVAGE DE LA «VALESINA (Argynnis paphia var. femelle). Les lépidoptéristes qui s'occupent d'espèces exotiques savent que, parmi les lépidoptères des Indes, il y a des espèces possédant plusieius femelles distinctes. Ce polymorphisme sexuel ne fait pas complètement défaut aux espèces indigènes parce que les femelles de plusieurs d'entic elles ont la tendance de former des variétés. Ainsi VArgynnis paphia, le gracieux pa|)illon de nos bois, a une femelle qui se présente souvent sous deux formes différentes. L'une de celles-ci, la forme typique, est jaune et ressemble au mâle. La seconde forme, pai- contre, est d'un gris qui peut s'obscurcir jusqu'à une teinte très foncée. On a donné à cette jolie variété femelle le nom de Valesina parce qu'elle forme, d'après Maurice Girard, une race constante dans le Valais. C'est au point de vue de la Biologie générale que la Valesina m'a toujours intéressé. Je me demandais de i]uelle nature seraient ses descendants. Don- nerait-elle seulement naissance à des Valesina ou produirail-ellf aussi les deux autres formes de l'espèce, c'est-à-dire les mâles et les femelles jaunes? En 1888 j'essa\ai pour la première fois de résoudre le problème que je m'étais posé. Mais ne disposant que d'une seule femelle Valesina, j'ai dû m'arrêter à mi-chemin. Les quelques chenilles que j'avais obtenues de cette femelle périrent en hiver. Et ce n'est que de longues années après que, l'été passé, j'ai pu renouveler l'élevage des Valesina. En Allemagne, la Valesina est très fréquente dans les environs de Straisund, en Poméranie, et M. le professeur Spormann, qui l'y étudie depuis douze ans, a eu l'obligeance de m'écrire qu'elle tend à devenir une forme constante près de la ville où elle égale en nomlne la forme femelle typique. Elle est, par contre, plus rare vers la côte de la Baltique, ainsi que sur l'île de Ri'igen, où elle manque à certaines forêts. Je repris donc Tété passé l'élevage de la ]'alesina en me s<'r\ant de douze 50 J. Dewitz. — Sur l'élevage de la " Valesina ". à quinze exemplaires que M. Spni-mann m'avait envoyés. Aussitôt que je les eus reçus, je leur offris de l'eau sucrée qu'ils absorbèrent avec avidité. Je les plaçai alors dans une grande caisse remplie jusqu'à dix-sept centimètres du bord de terre légère et oîi j'avais préalablement planté des violettes sau- vages. La caisse, qui était couverte d'un morceau de gaze, fut placée contre le mur d'une serre, à lui endroit que les rayons du soleil touchaient pendant une partie de la journée. J'avais en outre soin d'arroser de temps à autre la gaze, de sorte qu'une pluie tombait sur les Violettes et les Valesina. Celles-ci ne tardaient pas à déposer leurs œufs sur les feuilles et les tiges des violettes et surtout sur la partie ensoleillée de la gaze. Lorsque les derniers papillons étaient morts, j'enlevai la gaze et la remplaçai par un autre morceau de sorte qu'une partie des œufs restait sur les plantes tandis que l'autre partie se composant de plusieurs centaines d'œufs fut gardée pendant l'hiver au gre- nier. Les chenilles sortaient de l'œuf après une quinzaine de jours, mais, chose curieuse, elles restaient immobiles et ne se nourrissaient point. Des cas d'arrêt de croissance et de dévelopjtement en plein été ne sont pas rares parmi les larves, œufs ou chrysalides des insectes et les lecteurs en connaî- tront sans doute plus d'un exemple. A l'approche de l'hiver, je laissai la gaze sur la caisse pour protéger les jeunes chenilles contre les attaques des fourmis, des araignées ou d'autres rapaces, la couvris de plusieurs sacs et entourai le tout d'une grande quan- tité de paille d'avoine. Et lorsque, au mois de mars, la nature commençait à se réveiller, je plaçai la caisse débarrassée de ses enveloppes dans une serre dont la température ne dépassait pas 17" C. pendant la journée, tandis que, la nuit, le thermomètre descendait à 7° C. Les chenilles jouissaient d'une parfaite santé et commençaient à se nourrir et à se développer. Les chenilles que j'avais gardées en hiver au grenier furent élevées séparément dans les mêmes conditions que les autres. Mais des centaines d'individus qui m'avaient fourni les (pufs pondus sur la gaze couvrant la cage des papillons, il ne restait qu'un nombre très l'estreint; la plupart en avait péri pendant l'hiver au grenier. Pour remplacer les violettes dont se nourrissaient les chenilles, j'avais préparé d'autres caisses dans lesquelles j'avais planté pour plus de commo- dité des violettes de jardin qui furent acceptées aussi bien que les violettes sauvages. Finalement les chenilles se chrysalidèrent en s'attachant avec leur extrémité soit aux plantes, soit à la gaze. La plupart d'entre elles furent détachées de leur support et mises dans des caisses placées dans la serre; un petit nombre, les derniers exemplaires, restait attaché aux violettes. Tl me tardait alors de voir paraître les premiers papillons, mais ceux-ci se faisaient attendre. Le premier jour de? éclosions me fournit deux femelles dont une était grise (Valesina) et l'autre jaune (femelle typique). El comme au lendemain j'obtins deux mâles, j'étais renseigné sur la na.ture des descendants de la Valesina. J'omets d'énumérer les éclosions d'après les dates et je me borne à indiquer le résultat final. Les Valesina servant de sujets d'expérience me donnaient en tout 111 papillons dont S9 mâles et .')2 femelles. Celles-ci se composaient de 26 femelles jaunes (femelles typiques) et de 26 femelles grises (Valesina). La seconde femelle de VArgi/nnis -paphùi qu'on appelle Valesina est donc capable de donner naissance non seulement h ses semblables mais encore aux femelles jaunes (typiques) et aux mâles. Il convient de dire que des expé- riences semblables ont été faites par Edw. Jacobsen qui s'est servi des femelles du Papilio memnnn, espèce indienne qui possède trois femelles diffé- rentes. J. Dewitz. J. Lacroix. — ConlribuUnn à l' élude des Nérro'plbres de i'rance. 21 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES NÉVROPTÈRES DE FRANCE Q Liai lil' lin; lislc. — Variété nouvelle. Depuis la remise du manusci-iL de nolie troisième liste des matériaux nou- veaux sont venus s'ajouter à ceux que nous avions déjà réunis. De plus nous avons pu terminer le classement des Psocides recueillis par nous jusqu'à iiiuinlenant. Nous pensons donc pouvoir publier aujourd'hui une quatrième liste de Névroptères de la laune française et nous continuei-ons d'adopter la méthode déjà utilisée pour ce genre de travail. A. — SOUS-OEDRE DES LIOPTÈRES 1. — Section des Odonates. iNous signalei-ons simplement aujourd'hui la capture faite par nous, le 2 septembre 11)13, de Boyeria Irène Fonsc. à Parihenaij (Deux-Sèvres). Dans ce département, cette libellule n'avait encore été signalée que sur les bords de la Sèvre Niortaise, de François à Niort (1), et dans le Marais d'Amure (2). 2. — Section des Oxynates. a) Famille des Ephémérides. POTAMANTHUS LUTEUS L. — Au moins aussi commune que vulgala, d'après llambur (3). lii'iiEMERELLA iGNiTA Poda. — Cette très délicate éphémère a été trouvée à Lisieux (Calvados) par M. Loisellc. iNous-mème l'avons prise dans la Forèl de iUermilain (Deux-Sèvres), au mois de juin. M. Gelin a pris un exemplaire Q à Juvigny (Marne) le 12 août 1913. 11 est tort probable qu'elle est répandue dans toute la France. Elle a été trouvée également en Belgique, en Alle- magne (4) et en Espagne et Portugal (3). SiPHLURUS LACUSTRis Eat. — Suvoie, d'après Klapalek. Lei'tophlebia marginata L. — Nous avons rencontré cette éphéméride dans un envoi de Névroptères à étudier que nous a fait M. iosse. Deux exem- plaires (3 pris en mai au Lac de Sainl-Point (Doubs). Elle est aussi indiquée de Belgique et d'Allemagne. ECDYURUS VEA'osus Fabr. — Dans notre troisième liste nous avons signalé cette espèce de Brides-les-Dains (Savoie), d'après M. \] . Lucas d'Angleterre. Depuis nous l'avons trouvée dans la Forêt de VHermilain (Deux-Sèvres) au mois de juin, et M. Gelin l'a prise au Puy-d'Enter (Deux-Sèvres) le 28 juin 1913. Elle doit d'ailleurs être répandue partout; elle a été prise également en Belgique, Allemagne, Espagne et Portugal. B.-ETis ATREBATiNus Eaton. — Nous avons pris sur le Caml de Saint-Martin, près Niort, les 12 et 14 juin 1913, des cf et des g d'un Bœtis que nous avons (1) H. Gelix. — Calalogue des Libellules observées clans l'Ouest de la France. In Mémoires de la, Société Historique et Scientifique des Deux-Sèvres, 1908. (2) J. Lacroix. — Contribution à l'étude des NévToptères de France. Première liste. In Feuille des Jeunes Xaturalistes, 1912. (3) R.^MBiri. — Insectes Névroptères, 1S42. (4) Klapalek. — Ephemerida. In Die Susswasser[auna Dcutschlands, 1911. (5) R. P. LoNGiNOS Navas (S. J.). — Neuropteros de Espana y Portvrjnl, 19(18. 52 J. Lacroix. — Contiibuiion à iiHude des Nécroplères de France. rapporté à l'espèce alrebalinu>i d'Eatoii. Nous ne connaissuns pas la dus- criplion originale de l'invenleur de l'espèce, mais cette dernière est indiquée dans les diagnoses de M. Klapalek. De plus cet auteur donne une figure, daprès Ealon, do l'aile inférieure droite. La forme de cette dernière est bien différente du même oigano choz llhoddni Pict., blnocithilua L., piimUus liurm. Le H. P. Longinos Navas (1) a, tout récenuiienl, déciit une espèce, Bn'lis neyleclus Nav., ayant quelque atlinité avec atiebutiiius : cette dernière éplié- méride et neglectiis, en effet, sont les seules espèces européennes à ne pas avoir cette sorte d'expansion plus ou moins aiguë h la base de la région costale de l'aile inférieure. Mais ncglectns diffère sensiblement de atrebatinus par la coloration et aussi \m\v la convexité plus légulière et plus étendue, surtout à la base, du bord costal. Nos exemplaires se rattachent bien à atre- batinus. Notons que cette espèce, quoique placée par M. Klapalek dans ses éphémérides d'Allemagne, est indiquée par lui d'Angleterre seulement. Bactis hinoculatus L. — Nous signalerons encore cette espèce, très voisine de Rhodani déjà indiquée dans notre deuxième liste. Nous avons reçu quelques exemplaires de Lisieux (Calvados), capturés pendant le mois de septembre par notre collègue M. Loiselle. A Habrophlebiu Jusca Gurt. donnée, dans notre première liste, comme ayant été prise à Sainl-Nazaire (Loire-Inférieure), par M. Revelière, nous ajouterons deux autres espèces : nereiilosa Eat., que nous avons capturée à La Tranchée, près Niort (Deux-Sèvres), le 8 juillet 1913, et luula Eat., trouvée par nous dans la Charente-Inférieure, à la Métaine-à-Panier, le 8 sep- tembre 1913. M. Gelin a également pris cette espèce à Ail[rcs (Deux-Sèvres), le 13 juin 1913. Elle y était ce jour-là très abondante et volait en groupes compacts. b) Famille des Perlides. IsoPTERYX Ai'iCALis Newm. — Pris aux mois d'avril et juin à Lyon par M. Biel. Cette espèce est encore citée du Portugal. d'Angleterre (2), d'Alle- magne et de Belgique (3). IsoPTERYX TORRENTiUM Pictet. — M. Gelin a pris cette espèce au Puy-d'Enfer (Deux-Sèvres), le 28 juin 1913. Nous rappelons, en passant, que le Puy- d'Enfer est un site primitif foit intéressant. t"n ruisseau y coule en cascades, dans lequel vit la laive de cette espèce. Nemura CAMiiRiCA St. — Pris par M. Riel piès de Lyoti (Uliùne), au mois d'avril. Espèce citée d'Allemagne. Nemura (Ampiiinemura Ris.) clnerea Oliv. — Nous avons pris cette espèce dans \a. Forêt de t'Hermitain (Deux-Sèvres) le 10 juin 1913. Citée aussi d'Alle- magne et de Belgique. Leuctra ge-Mculata Steph. — Capturé par nous dans le Marais d'Amure (Deux-Sèvres) le 23 septembre 1913. c) Famille des Ascalaphides. Teleproctoi'Uylla VARiEGATA Klug. — Cité du sud de la France (4). AscALAPHUS EONGicoRNis L., var. C. NiGRUM Latp. ^- Cité du Limousin et jusqu'à Paris (4). (1) R. p. Longinos Navas (S. J.). — Notas entomologicas. 4. Excursiones por los airededores de Zaragoza. In Bnletin de la Sociedad Aragonesa de Ciencias Naturales, nos. 3 et 4, 1913. (2) F. ,1. Pictet. — llisloire Naturelle générale et particulière des Insectes Névroptères. Famille des Perlides, 1842. (3) De .SÉr.YS Longciiamps. ^ Catalogue raisonné des Orllioptères et des Névroptères de Belgique. In Annales Soc. Ent. Belgique, XXXII, p. ]()3-203, 18.S.S. (4) R. P. LoxGiNos Navas fS. J.). — Sinopsis de los .Asralapidos. In Puhliracion de l'Institut de Ciencias, Barcelona, 1913. J. Lacroix. — ContnbvUon à l'étude des Névroptères de France. 23 d) Famille des Myrméléonldes. Nous sigiialriuiis une seule espèce non encore citée clans nos listes : Neu- rolcon (icfi'atu.s Navas, de Monlpellier (Hérault) (1). e) Famille des Chrysopides. NuTiiociiiiYSA FULVICEPS Steph. (= Hemerobius erythrocephalus Rb.). — lldinhur (2) dit, au sujet de cetle espèce : « Collection de M. Senllle et indiqué du midi de la France ». Schneider (,:{) l'indique d'Allemagne et aussi d'Angle terre, d'après Slepheu!^. Hnlln Mdlei (i) écrit à son sujet : » Nous avons cap- turé ce rare insecte sur des chéiies-brosses (Quercus toza Bosc), non loin du village des Petiies-Pernères et des moulins de Cliarnp[leuri, commune des l'onts-de-Cé ». NoTiioc.iiinsA iTALicA llossi. — Schneider, dans l'ouvrage sus-indiqué, iiH'ulioiuu^ cette espèce de la Faune méridionale : » In Galliu meiidionali », dit-il à la page 151. Cette espèce a encore été signalée de Crimée par le H. P. Longinos Navas (5). Chrysopa Gallica Lacr. — Cette espèce est nouvelle pour la science et encore inédite au niomenl où nous écrivons ces lignes. Elle sera décrite à la Société Enlumologique de France. A'ous l'avons prise à Saint-Martin-de-la- (oudre (Cliarente-lnféi'ieure). Chrysopa granateiNsis Ed. Pictet, var. pyrenaica Nav. — L'espèce grana- tensis a été décrite, pour la première fois (6), sur un individu pris par Ed. Pictet lui-même dans les enviions de Grenade (Espagne). Nous ne savons pas si l'espèce typique a été trouvée en France, mais le fi. P. Longinos Navas, à qui nous a\ions communiqué un petit exemplaire d'une Chrysopide prise à Uagnèrex-di'-Luclinn (Ilaule-Garonne), par M. Daniel Lucas, a créé pour lui la variété pyrenaiea. Le type de cette foi-me, encore inédite au moment où nous faisons cet article, est dans notre collection. . Chrysopa marginalis i\av. — Celte espèce, décrite en 1903 par le H. P. Lon- ginos Naras (Ti, a été prise dans Niort même (dans les tilleuls de la place du Donjon), le 20 août 1913 par notre lils âgé de 11 ans. CintvsoPA MARiAAA Nav., vai\ 1i\si(;nata Lacr. — Cette variété, caractérisée par des points gris sur la partie dorsale de l'abdomen, sera décrite à la Société Enlomologique de France. iNous lavons capturée à Saint-Marlin-de- la-Coudre (Charente-Inférieure) le t.") août 1913. Chrvsoi>a iJORSALis Bumi. — Celle espèce, jamais comnume, a déjà été signalée dans noire troisième liste. Nous citerons un autre exemplaire faisant partie de notre collection et pris par noire fds à Saint-Martin-de-la-Condre (Cliarenle-Inférieurei le 9 mai 1913. La faune névroplérique de Fi-ance promel d'être, elle aussi, riche en Chry- sopides. Depuis la publication de notre premièie liste en 1912 nous avons déjà signalé 52 espèces et variétés appartenant à cette famille. Nous espérons que notre acharnement après ce groupe nous pei'mettra d'en ajouter d'autres. /) Famille des Hémérobides. SisvRv Du.Ei M', i;. — Dans une chasse que nous faisions le 9 septembre 191.! a François (Deux-Sèvres), en compagnie de notre collègue M. //. Gelin, s/àL^.amn[i«n3T„^,/^^nck'e,f v-'-iniI S'^""^''''-""»'^" '''"^'' "i' ^europteren der Zoologischcn (2) Rambur. — Insectes Niivroplères, 18-42. m d^"I'''^'a°/''' ~ ^ymbolœ ad nwnographiam rji'ncris Chrysopœ. Editio major, 1S51. m D d' ?"^'-'^^' ^\J-'' TuRTAUDiÈRE. — Faune des InvevUhrés de Maine-et-Loire, t I, 1S70 ynnlnnimi^ r?^l-TrL^''Y'',^- J'!- rjnsectes Névroptèras de Crimée. In Annuaire du Musée Zoologique de l Amdémie Impériale des Sciences de Saint-Pt'Iersboiirn, 2 XVI 1911 m Ù' l'''?"^'"'^ Pictet. — Synopsis des Sévroptùrcs dEspar/nc, isai. '2i J. Lacf^ix. — Cunliibulkm à l'élude des Ni'roruplcres de France. nous a\oiis pu capluiLi uu ccilain uuuibre dexemplaiies de culLb espèce (une viuglaine) que nous Lruuvuus géuéralemeuL peu abondante aux environs de Moii. Notre eonipagnon, lui aussi, a pu en prendi-e plusieurs individus. Dalei était là plus abondante que juicalu, très commune dans nos parages. SisYUA TERMiNALis Curl. — Nous signalerons aussi la capture de plusieurs échantillons de cette espèce, plus rare, au lieu dit « le Grand-Jaune », com- mune de Murl, duns un liguiei' sur le bord de la iSèvre Mortaise, les 18 et 19 août l'J13. MiCROMUS PAGAiNus L. — Cette espèce se trouvait duns uu envoi d'insectes à étudier que nous a fait tout dernièrement notre très aimable collègue M. Loiselle. L'exemplaire a été pris dans un jardin à Lisieux (Calvados), le 4 juin l'JU2. Hemerobils strigosus Lett. — Nous avons pris un exemplaire de cette espèce à Clidlelaillon (Charente-Inférieure), dans les Tamaris, le 4 juillet 1911, et un autre à Saint-MarLin-de-la-Coudre (Charente-Inférieure), dans les pins, au mois d'août. Le H. P. Longinos Navas (1) la cite de Mindin (Loire-Infé- , rieure), dans les bois de pins, au mois de mai. BoRioMYA suiiNEBULOSA Steph. — Dans notre troisième liste nous avons signalé celle espèce de Amélle-les-Ualns (Pyrénées-Oiienlales), d'après M. Il . J. Lucas d'Angleterre. Depuis nous l'avons trouvée dans le Marais d'Amure, la Forèl de iHermitaia, La Tranchée et à Niurl même (Deux-Sèvres), et à Salnt-Mariin-de-la-Coudre (Charente-Inférieure), pendant les mois de mai, juin, juillet et août. Sympheroiuus elegans SIeph. (= Mucropalpus pî/gmécw^Rb.). — Rambur(2) cite cette espèce comme habitant le midi de la France. Nous l'avons prise à Bessines, La Tranchée (Deux-Sèvres) et à Saint-Martin-de-la-Coudre (Cha- rente-Inférieure). Elle doit certainement être répandue sur tout le territoire français. g) Famille des Mantispides. Mantisi'a stvriaca Poda. — Dans notre troisième liste nous avons signalé la capture de cette espèce à François (Deux-Sèvres) et à Collloure (Pyrénées- Orientales), par M. H. Gelln. Nous l'avons trouvée depuis à Saint-Martin-de- la-Coudre (Ciiarenle-lnférieure), le 15 août 1913. De plus le D"- P. Siepi (3) signale la capture faite par lui de Sti/riaca (sous le nom de pagana Fabr.) au « Plan d'Aups, région de la Sainte-lhiuine, à 100 mètres d'aUitude... », en Provence. h) Famille des Conioptérygides. CoNioPTERYX TiXEiFORMis Curt., var. TRANSVERSALES End. — Cette forme a été établie en 1906 par M. G. Enderlein (4). Dans tineiformis typique (fig. 1), h l'aile inférieure, la nervule intermédiaire (celle partant du secteur radial ou de sa branche et va tomber sur la procubilale) est effacée, tandis qu'elle est suffisanunenl maniuée dans la variélé Irons rersulis (fig. 2). Nous avons trouvé un exenqMaire sullisamment net de cette fonne dans la Forêt de Chizé (Deux-Sèvres), le 12 août 1913. Nous signalerons encore un autre échantillon pris à Niort, le 3 juin 1913, qui est tineiformis pur à droite et transversalis h gauche. Cette variation ne nous semble pas conimnne c;\v nous n'avons pu la ren- (1) R. P. Longinos Navas (S. J.). — Sur quelques Insectes Névroplères de Sainl-Nazaire et environs. In Annales de l'Association des Naturalistes de LevaUois-Perret, 1011. (2) Rambir. — Insectes Névroptères, lS-i2. In Feuille des Jeunes NatuTalistes, n» 51 î, 1"' octobre 1913, p. IGl. (4) D' GùNTHER Enderlein. — Mono(jTaphie der Coniopterijgiden, lUCKi. J. Lac.koix. — Conlribuliun à l'élude des h'érroplrrcs de f'rance. 2,") coiiLrci' (lu'iiiie seulu lui^ puinu un assez grand noniljie tle captures de celle espèce. CoNioi'TERYX l'VCM.EA End. — Celle espèce a 6lé publiée pour la première fuis par M. G. Endciieut, dans sa nionogi'apliie des Coniopléi'ygides, en llMIti. Nous donnons, ligui'e 3, le dessin dos ailes gauches de celle espèce. Les ner- vules sous-costalc el radiale aux deux ailes sonl presque exactenienl siluécs l'une au-dessous de l'aulre; elles lniiiieMl une ligne siniplcnienl interrompue par la nervure radiale. Dans iuiei[t>nnis '11g. 1) il n'en est pas ainsi. De plus, le nombre des articles des antennes est moindre dans piigmœa. Enfin, dans celle dernière espèce, le cf a le pénis plus court, de forme dilféi'enle et simple vers l'extrémité, tandis que le même oi-gane, dans tineiformis, est pourvu de deux appemlices accessoires dirigés en liaul. Nous avons pris un seul exemplaire dans la Forêt de Chizé (Deux-Sèvres), sur un conifcre, le 20 mai 1913, et (juehiues autres individus dans la Forêt de rilerinilain (Deux- Sèvres), au mois de juin, uniquement sur les conifères, assez nombreux dans cette localité. FiG. 1. — Conioptery.v tinfi(ormis Ciirl. Fie. 2. — Conioplciyx tineiformis Curt., var. transversalis End. FiG. 3. Coniopteiyx yyyma'a End. CoNiOPTERYX PYOM.EA End., var. TRAXSVERSALis nov. — Deux exemplaires, parmi ceux trouvés dans la Forêt de l'Hermitain, présentent le caractère de transversalis (connue de sp. lineilormis). Nous ne pensons pas que cette parti- cularité ail été signalée déjà pour pygmwa. Nous donnons à cette forme, nouvelle alors, le nom de transversalis pour indiquer qu'elle a la même carac- téristique que tineiformis transversalis. Niort. (A suivrej. J. Lacroix. 26 R.-O. Frick. — CotUribution à l'étude de la Flore neuchâteloise. CONTRIBUTION A L'ÉTDDE DE LA FLORE NEUCHATELOISE COUP=D'ŒIL SUR LA FLORE DU CANTON DE NEUCHATEL (Suisse) (Suite). l'diijiMirs d'iiiirrs le Dicliiuinan'e géograi)lii(|iie suisse, voici un tiiMciiu de la (]u;nilité dViui (|ui loud)e par au dans <|ur|(|ues locaiilés iieucliàteloises : QJ a 1 J2 E a Ci G-i (M 00 ^r _^ ■^H _ _ ^r^ r- 05 (^ 05 O t^ ^— tD \Z. r^ T-f |-~ 00 C5 0) E3 C5 C5 ^H o — ^ •^-" —1 OO • a o 0- c: o o c. Q C3 OJ rt «a; C m K- ^ (J U w CJ J .13 hJ hJ H o p s o ire o ce o o O — , _ o o in a lO lO -a- -3" ir^ iO o :0 o> GV 00 (M ■t^ ■^ CO [^ (^ t^ (^ OO OO Oî O o »* -H ■< En examinaul le tableau ci-dessus, on remarque que : r L'altitude n'est pas toujours en raison directe avec l'eau tombée; ainsi, La Ghaux-de-Fonds, qui est à !)i)0 mètres, i-eçoil 1.42'J mm. de pluie, tandis que Tête-de-Ran (1.42S m.) n'en reçoit que 1.29Î) mm., et c'est la sommité possédant la station météorologique la plus élevée du canton. 2° 11 est cui'ieux que dans luie mèmi' vallée la chute de pluie ne soit pas égale pai-toul; ainsi, enirc les chutes pluviales de Saint-Sulpice et Couvet, il y a une dilléience de ;H7 mm., tandis qu'alors la dilîérence est moins grande poui- le val de Ruz, entre Cernier et Dombresson (59 mm.). 3° Chambrelien et Valangin, qui sont près de l'entrée des deux vallées (val de Travers et val de Ruz) ont des chutes de pluie sensiblement égales (diffé- rence : 86 mm.). 4° Pour les localités septentrionales du canton, les chutes de pluie sont assez égales (lîrcnets, Chaux-de-Fonds, Ponts et Brésine). Pliytostatique altitudinaire. la |iliytost.alique neuchâteloise, celle altitudinaii-e § 2. De toutes les études sui' seule a été entreprise. Le premier l)otaiiiste (|ui ait établi des régions altitudinaiies pour le Jura est J. Thurmann, dans son ouvr-age classique » Essai de Phytostatique appli- quée à la chaîne du Jura ». Il avait divisé le Jura entier en quatre régions superposées : 1. 2. 4. liégion basse ou lisière sous-jurassique, au-dessous de 400 mètres environ; zone de terrains non jurassiques. Région moyenne du Jura, de 400 à 700 mètres environ. Région monta'jncusr du Jura, de 700 à*l..300 mètres environ. Région alpestre du Jura, de 1.300 à 1 .700 mètres et un peu au-dessus (1). (1) Pour la liste des plantes caractéristiques de ces quatre zones, voir Thuniiann, loc. t. I. p. 171 et suivantes. cil. R.-O. Frick. — Conlrihulion à l'étude de la Flore ncuchâleloise. Tliuriiiann s'était aiTèlé à ces résultats en se basant sur la présence ou l'absence d'espèces convcnablciiienl cliuisics iniéthode ipialilalivc). Le IJ' H. Spinner, de iNeucliàlL'i, a utilisé une niétliode ipii consiste à tota- liser les plantes se rencontrajit en des régions d'altituile é(]uidistanle, et, (•(jmpar-anl ces totaux, cliei'clier lr> endroits (tù la diiniiiulion du nombre des espèces provenant de l'augnicntalidii de l'alliludi', éiinaive un ai-rét plus ou moins sensible (niélliode (]uantilati\e) (1). M. II. Spinner a observé des arrêts relatifs aux altitudes de 7")0 mètres, i.O'M mètres, 1.250 mètres et 1.4;i0 mètres. En voici l'explication : 730 mètres, c'est l'endroit où les espèces ascendantes du vii.;noble se heurtent aux espèces descendanlos de la région supérieuie; I.O.'iO mètres représente la limite générale de la cullure des céréales avec toul le cortège des mauvaises lirrbes (pii les accompagnent; I.2."i0 mètres, c'est le point rulminanl atteint pai' les marais tourlunix; 1.430 mètres enfin représente la limite moyenne de forêts. En se bornant aux étages climalologiques, M. le professeur Spinner dis- tingue : 1 . Région moijcmie ou du vignoble, de 430 à 700 mètres. 2. liécjion siibniontanc ou des céréales, de 700 à 1.0.30 mètres. 3. Hégion montuni' ou des forèls, de 1.030 à 1.430 mètres. 4. Région subulpiue ou i\vA pàliuages, de 1.430 à 1.610 mètres. Ainsi, nous ne descendons pas dans la région tempérée cfuiiKlf inférieure à 400 nn>tres, et nous n'atteignons [las à la région alpine (|ui commence à l.SOO mètres. Comme on le voit, ces résultats, que M. Spinner ne donne que comme provisoires, ne confirment pas entièi-ement ceux de Thui-mann (RuUelin de la Soc. neuch. de Se. nai., 1010-1011). § 3. — Régions physiques naturelles. .Iusi]u'ici, aucun travail de pliytostatii, où le lecteur le trouvera. Le vignoble est pauvre en marécages; il ne compte que les marais entre Revaix et Roudt7. où croissent deux orchidées à citer : Orchis cnriophora L. et 0. palustris Jacq.; celui du lac de Saint-Rlaise (1). célèbre par la présence de quelques plantes rares : Lysimachia thursifnlia L., trois seules localités jurassiques : Sainf-RIaise, Yvonaud et .Soleure: c'est luie plante du N. de l'Europe. Pohistichum ThcUpleris Rnth, deux stations neuchàteloises : Sainf-RIaise et Roudry. Gnlium boréale L. Crépis succisœ folio Tausch.. qu'on trouve aussi à la combe Riosse, Creux- du-Van. Chasserai, etc. (Godet. Florr du Jurai et qui, selon Tripet. loc. cit., serait descendu de Chaumont. Nymphéa alba T^., plante très rare dans le canton. yiil}har hiteum S\v.. plante très rare dans le canton. Les prairies sont constituées par les végétaux du « territoire de la flore du N. de l'Asie et de l'Europe Centrale (2) ». Le professeur F. Tripet (loc. cit.) rattache au vignoble le plateau de Lignières (80fl mètres), qui possède plusieurs espèces rares : Gaçiea httea, F^eilla bifnlia. Avpwmip raiiunnilnïdrs, Lonicera cœruJra. Gentiano acaidis, que Tripet cioit être descendue do Chasserai. (1) Nous comptons donner en 1!114 aux lecteurs de la Feuille des .leuneu \aturnUslfs un article sur la flore littorale de ce petit lac. que nous avons obsen-ée durant un été. (2) Cette dénomination e?t donnée par le D'- II. Christ, de Bàle, dans son ouvrage classique : Flnre de la !>uisse et ses origmea, premirres pages du volume. 30 R.-O. Frick. — Contribution à l'étude de la Flore neiichdteloise. II convient encoro tlo nntor deux lilincées qu'on ne s'altendi ail pas h trouver clans la contrée et qui sont probablement des essais de natui'alisations : Fritillaria meleagris L. et Erylhroniam deus canis L. B. _ Vallées : a) Vallées rvsses. — » Cette région, qui comprend le val de Ruz et le val de Travers, est relativement pauvre en espèces végétales » (F. Tripet, loc. cit.). Pans le va! de lUiz, citons : l'uhnouaria oUicinalis L., rare dans le Jura neuchàtelois, et que P. Morthier a indiqué entre Bondevilliers et les Geneveys-sur-Coffrane. Diqitatis intermedia, entre cette dernière localité et les Hauts-Geneveys (Tripet). Sa.rifraga .Aizoon Jacq., dans les gorges du Seyon. Pour ce qui concerne le val de Travers, remarquons : Acer opulifoliiim Vill. (voir la note 3, page 5). CnromUa montana Scop., Roc-Coupé, entre Rochefort et Rrot, Ti-ois-Rods (Godet). Conidnlis Intea Uc, entre RocheforI et Rrot-dessous (Godet). Iheris decipiens. Noiraig\ie (Tripet). Uieracium lanaium Vill., Travers (Tripet), Noiraigue (Andréas). Salvia vertlcillato L.. Couvet (D' Lerch). Vtricularia neglecta Lehm., marais de Môtiers (Tripet). Polemonium cœrnleum L., Fleurier ("Godet). Crrinthe alpinn Kit., Saint-Sulpice (Tripet), Fleurier (Godet). b) Vallées hautes. — i< Cette région comprend les vallées des Ponts et de la Rrévine, caractérisées par des tourbières glaciaires étudiées déjà par Charles Marfins » (Tripet). On y cueille : Drnsprn rotundifolia L. (Godet) : D. lonrfijolia L. (God.) : BetMla nana L., dont la présence indique bien l'origine glaciaire des tour- bières; Saxifraga Hirculus L. (God.). Une des contrées les plus réputées du canton, à part le Creux-du-Van. c'est la Brévine avec ses Ribes petrmim AVulf (God.), Daphnr cnrornm L. (Trip.), Orobus canescens L., au fond du vallon (A. de Bûren, P. Morthier). « Les petites vallées de la Chaux-de-Fonds et du Locle sont moins biep partagées que les précédentes » (F. Tripet). Citons : Pirola iinilloni, aux Eplatures (Trip.); Ophioglossvm vnlgatvm L., dans les marais de Pouillerel (Trip.). Le Doubs, dans la partie où il fait frontière entre Neuchâtel et la France, est, d'après M. le W H. Spinner, une limite florisfique non négligeable: sur ses bords croissent enire autres Arnhifi arennxa, Linaria striata, Viola biflora, Cardamine trifolia, Brenets, découverte en 1874. C. — Montagnes : « Les sommités du .luia neuchàtelois. dit Tripet, ne présentent pas toutes le même intérêt botanique. Au premier rang, il faut placer le Creux-du-Van, puis Chasserai. » Le fond du cirque du Creux-du-Van est semé, dans les éboulis calcaires surtoul, de plantes intéressantes, dont nous parlerons en détail dans notre article sur les ;< Hypothèses concernant les origines de la R.-O. Frick. ^ Contrihution à l'étude de la Flore muchâteloise. 31 lime du val de Travois » : Emjidnnn ni(]rnm. lUcrannm Godeti, Eniximvm Dchi'dlciiciini. Ceniniiilhns arujiisHlnHits, Slipa poinaln. etc. Les forêls de la mnida,i;iio de lioiidry lecèlent encoie quelques plantes rares qui sont en voie de disparition rapide : Cijpriprdinm cairrolits, I>in- guicula alpina, sui'loul Epipngium aphyllnm Sw. La monlagne aux flancs de laquelle Neucliàtel est fixé, Cliauinonl, est renommé pour ses linsa ; notons encoi'e Dryas nchopetala, Scdum alra- tum, etc. Chasserai : Scrajularid Ui>\tpvl. Ilctnrlcinii (diiiiiium, la seule idante juras- sienne endémique, l'edicularis piraiia Stein., ipii a longtemps été confondue avec /'. fnlinsn. * Ces quehpies notes, extraites en majeure partie de l'article " Flore neu- cliàteloise », du Diclionnaire géoi^riiiilii(pie de la Suisse, me semblent tiien présenter le tapis végétal du Jura neuchàtelois, tapis qui est assez riche comme on le voit. Neuchàtei R.-O. Frick, 5, Mail, Neuchâlel (Suisse). M suivre) Errata. — Page 13, ligne 11. Vaumareii.< ; ligne 12, 7'ête à l'Ours. — Page 14, ligne 5, D"^ Ed. Corna; ; ctiap. l". ligne 10, ait. minima/f' ; note 3, 1,533 au lieu do 1,490 ; note 4. Exactement .W,7 %, si l'on prend 1.523 pi..., moyenne 58,28 %. — Page 15, § 1, tableau, Neuchâtel 4.S8°'. ^►•<30C=— ^ NOTES SPECIALES ET LOCALES Jaseurs de Bohême dans le Nord. — Le 10 décembre dernier M. Villette, maire de Féchain, a tué deux Jaseurs de Bohême dans les marais de la Sensée et en a blessé un troisième qu'il conserva quinze jours en cage, mais sans succès. Ces trois oiseaux étaient ensemble. Deux des sujets furent naturalisés. Le 1"'' janvier, pen dant ma villégiature à Féchain, un garde-chasse du marais en tua également trois; il eut l'amabilité de m'en offrir deux, que je placerai dans ma collection. Ces oiseaux étaient inconnus dans la région. Roubaix. E. Cavuo. Un passage de Jaseurs de Bohême {Bombycivora garrula L.), à la Sainte- Baume. — Si l'on consulte les auteuis qui se sont occupés des Oiseaux de Provence, on constate que Polydore lîoux cite déjà en 1825 le Jaseur de Bohême parmi les Oiseaux qui visitent accidentellement la Provence, et l'auteur de » l'Ornithologie Provençale » s'en exprime en ces termes : « Cet Oiseau du Nord de l'Europe, dont l'apparition est très rare en France, a été rencontré quelquefois en Provence durant les grands hivers i>. Dans les « Richesses ornithologiques du Midi de la France, 1859 )i, MM. Jaubert et Barthelemy-Lapommeiaye signalent des passages considérables de Jaseurs pour les années 1829 et 1834, déclarant que depuis cette époque cet Oiseau n'avait plus été rencontré en Provence. Deux Jaseurs faisant partie de la Collection de Provence du Muséum de Mar- seille semblent demeurer en preuve de ces passages. L'un d'eux porte la mention suivante : Tué à Marseille, 1834. Le second, une ç, ne porte pas de date de capture mais une localité exacte : Montredon (banlieue de Marseille), chez M. Pastré MM. Degland et Gerbe, dans leur (( Ornithologie européenne, 1867 " signalent également les passages accidentels de 1829 et 1834 et indiquent une nouvelle appa- rition de Jaseurs en 1853, mais leurs observations semblent plutôt s'être portées sur la France Centrale. Aujourd'hui, il est de mon devoir de signaler les captures de deux Jaseurs de 32 Notes spéciales et locales. Bohême, qui ont été faites ces jours-ci dans la région de la Sainte-Baume, limite dos Bouches-du-Rhône ot du Var, entre 800 à 1.000 mi^tres d'altitude, par une tem- pérature de — 10 à —12° centigrades, le vent soufflant en bourrasque de N.-E. Le premier sujet dont j'ai eu connaissance est une Q tuée par M. Garriel, de Mar- seille, dans les derniers jours de décembre. Le second a été tue le 7 janvier courant. Il est probable que les Jaseurs, au cours de cette migration, se sont répandus sur un territoire beaucoup plus étendu que la région immédiate de la Sainte-Baume, mais le manque de renseignements et d'observations à ce sujet ne me permet pas de fixer leur aire accidentelle de dispersion dans notre pays. Peut être la connaissance de nouvelles captures viendra-t-elle éclaircir cett« question. 11 serait aussi très inté- ressant de savoir si d'autres régions de la France ont été visitées par les Jaseurs. Je laisse sur ce point la parole aux lecteurs de la Feuille. Muséum de Marseille. D'' P. Siépi. P. S. — Je viens de recevoir une lettre de M. .1. Beaucaire, maire d'Islrc.ç :Baufhes-du-Rtiône), m'inforniant qu'une bande de sept Jaseurs a été vue dans un jardin d'Istres, le 24 décembre dernier et que deux de ces oiseaux, nullement farouches, ont été tués d'un coup de fusil. D'autre part, M. Ivan Rampai, ancien juge au Tribunal de Commerce de Marseille, vient de me remettre un superbe cf de Jaseur, tué le 7 janvier à Cadarac. par .Sainl-Paul-lès-Durance (Botiches-du-Rhône). Ce superbe exemplaire va fixer dans les galeries de noire Muséum la (iato de cet intéressant passage. P. S. Cnethocampa pityocampa Fabr. — J'ai fait remarquer dans la Feuille (7f.« Jeutim NntiirnJixfef. (Année AV, p. 3.'). 1910) une disparition, semblant complète, de la chenille processionnaire du pin (Cnethocnmpn pityoenmpa Fabr.) pour les envi- rons de Broût-Vernet (Allier). Mais, c'est seulement l'automne dernier (novembre 1913) que j'ai observé la réapparition de quelques bourses de ces chenilles au sommet des pins des environs. Voilà donc l'espèce en train de se reproduire comme par le passé, jusqu'à ce que de nouvelles circonstances climatériques viennent encore nous faire croire à leur disparition. Dans tous les cas, c'est la première fois qu'il m'ait été donné d'observer le manque, pour ainsi dire complet, de cette chenille malfai- sante pendant deux ou trois années consécutives. Quant à l'époque de l'échenillage, il convient de retenir qu'il doit être fait le plus tôt possible, à la fin de l'hiver, mais avant les premiers jours de soleil qui précèdent le nrintemps. C'est en visitant ces bourses, sur un terrain uni, comme celui d'une allée de jardin, que l'entomologiste pourra récolter le Bermextes nnrirhrtlrevs Kiist et le Micrnmhe Perrixi Bris., deux espèces qui vivent là, au milieu des déT30uilles et des déjections de ces chenilles. Dans certaines régions montagneuses, c'est Mirramhe nhietia Payk. qui semble remplacer M. Perrinl Bris. On peut ouvrir facilement ces bourses à l'aide de deux griffes en fer qu'on tire en sens inverse, mais il faut avoir soin de ne pas se placer sous le vent, oui vous apporterait, dans la figure ou dans les poignets, les poils irritants de ces chenilles. H. DU BUYSSOX. Exposition d'Insectes vivants, de Poissons d'ornement et d'Oiseaux de volière. — Nous apprenons que la première Exposition internationale d'Insectes vivants, de Poissons d'ornement et d'Oiseaux de volière aura lieu au mois de juin prochain au Jardin zoologique d'Acclimatation, au bois de Boulogne, dans un cadre parti- culièrement propre à la faire valoir. Cette Exnosition est organisée sous les auspices de la Société d'Acclimatation de France et d'autres Sociétés savantes. Le Comité d'organisation, présidé par le Prince Pierre d'Arenberg. est établi S, nlace de la Concorde. Tous renseignements seront donnés sur demande adressée à M. le Secré- taire du Comité. Erratum. — Nos lecteurs auront rectifié l'erreur typographique qui s'est glissée S' ligne de la note de M. Dufour, au dernier numéro, où qn doit lire Puy-âe-Bôme et non Pax-de-Cnlais. Le Directeur Gérant^ A. DOLLFUS. Imp. OberltiUr, Rennes— Paris (80-14) Cabinet Entomologique E. LÇ MOULT 4, Rue Duméril, PARIS (XIII ) Grand choix d'Insectes de tous ordios et de tous les pays. Arrivages fréquents. Envois à choix. Un très important Catalogue des Coléoptères paléarctiques et exotiques en vente et en échange est envoyé gratis et franco sur demande. Grand choix de matériel d'étude indéterminé pour les spécialistes. Matériel pour la chasse des Insectes et le rangement eu collection. Achat. Vente. Echange d'Insectes. Nous sommes toujours désireux de. recevoir des offres spéciales pour achat de collections impoi-tantes et de lots originaux. A^ o lî: r> e: 1^ CHARAXES JASIUS, élevages d'hiver, éclosions de décembre et janvier courant. Lépidoptères de Provence. S'adresser au D'^ SIEPI, 7, nie Buffon, Marseille. Ne fait pas d'échanges. Années précédentes de la FEUILLE DES "JEUNES NATURALISTES Les I« et IP SÉRIES DÉCENNALES sont partiellement épuisées. II1« SÉRIE DÉCENNALE Année 1890 à 1900 : Le numéro O tv. 40 L'année 4 tr. Table des Matières de la Série . . ; 1 fr. 50 IV« SÉRIE DÉCENNALE Année 1900 à 1910 : Le numéro O f r. 50 L'année 6 Ir. V« SÉRIE Année 1911 : Le numéro O fr. 50 L'année 6 f r. Quelques numéros des 2°, 3', 4' et 5' séries ne peuvent plus être vendus séparément. — Pous éviter l'encombrement, nous avons dû réduire le tirage et nos réserves pour la 5' série sont peu importantes. SOMMAIRE DU N" 518 Ch. Oberthûr ; Une Consullalion l.épidoptérologique (suite). J. Dewitz : Sur l'élevage de la \aksina. J. Lacroix : Contribution à lï-tude des Nr\roptèros de France quatrième liste). B.-O. Frick : Conti-ibuliou ù l'étude de lu l'iore neucliàleloise (suite). Dautzenberg et Durouchoux : Les Mollusques do la baie de Saint-Malo [suite) (supplément liors te.\te). Notes spéciales et locales : Ja^L'urs de Boliénie dans le Nord (E. CAvnol. Un i)assage de Jaseurs de Bohème (BombycivoTa gamila L.) à la Sainte-Baume [D^ P. Siéih). Cnetliucarnpa pilyocainpa Fabr. (11. du Bi vssox). Exposition d'Insectes vixanls, de Poissons d'ornement et d Oiseaux de volières. Erratum. Echanges. BULLETIN D'ÉCHANGES DE Là FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES M. Louis Giraux, il, rue Eugénie, à Saint-Mandé (Seine), offre des fossiles bien déterminés de nouveaux gisements des terrains tertiaires parisiens, ainsi que des silex taillés de tous les étages. Il demande en échange des fossiles des terrains tertiaires, des coquilles vivantes, des silex taillés et tous ob.iets préhistoriques. M. H. Giraudeau, Lignières-Sonneville (Charente), offre toujours, en échange de livres ou revues, bons Coléoptères d'Europe et procurera aussi, aux mêmes condi- tions, tous sujets d'histoire naturelle de sa région : petits Mammifères, Reptiles, Insectes divers, fossiles, etc. M. Pallary, naturaliste à Oran-Eckmiihl, échangerait des Mollusques^ du Nord de l'Afrique contre des préparations microscopiques et positifs d'histoire naturelle pour projections (81/2 x 10). ^ M. N. Roux, "poste restante, Ajacoio (Corse), se chargerait de récolter en nombre voulu des plantes pour Sociétés d'échange. Lui écrire de suite, certaines espèces étant en fleurs. M. Pierre Le Brun, 16, avenue de la République, Paris (11"), tient à la disposition dos abonnés que ces plantes intéresseraient, quelques exsiccata de Senerio uniflorus Ail. et Valeriana celtica L., qu'il a récoltés l'été dernier dans le Valais. Il désire- rait se procurer par échange ou acquisition une part des es'pèces suivantes : Nar- cissus ccdathinu^ L., Liparix L'je.19 de la PI. CCXXXV dans la Part. I du Vol. IX des Etudes de Lépidoptérologie comparée une aberi'ation que j'ai appelée Lilicina, remarquable par la couleur d'un lilas rosé qui couvre le fond des ailes inférieures et l'apex des supérieures, en dessous. L'Ab. LUicinu (et non LHacina, comme certains ont cru devoir corriger le nom initial) a été prise dans la forêt d'tJlonne pai' M. Georges Durand, de Beautour, près La Roche-sur-\on. Il est possible que l'Ab. LiUcina se trouve plus ou moins fréquente, selon les années, à (Jlonne. En effet, M. Durand croit en avoir aperçu quelques exemplaires. Chez nous, Pandora vole en juin et juillet, puis en août et septembre; les deiiiiers exemplaires de la première génération éciosenl presque au moment où l'on voit paraître ceux de la seconde. C'est un superbe papillon, lorsqu'on le voit, actif et vigoureux, voltiger paimi les pins, le long de la mer; il aime à se reposer sur les chardons en fleur et aussi sur le sable chaud. Alors il étend ses ailes qui coïncident avec le sol. Il y a des années où Pandora est abondante dans l'intérieur du pays en Vendée et en Charente. Les parterres, les prés et les bois se triiuvent alors très gracieusement animés par la présence de cette belle Arfii/nne volant rapidement, avec force et se reposant volontiers sur les Heurs cultivées dans les jardins. Je possède un hermaphrodite très complet pris à Saint-Georges près Royan; le côté droit est cf et le côté gauche est ç . L'Espèce suivante : Pophia donne assez souvent des hermaphrodites. Argynnls Paphia, Linné. — Répandue depuis l'Irlande el la Bretagne armoricaine jusqu'au Japon el récemment trouvée en Algérie, dans le Djebel-Aurès. L'Argynnis Puphia donne une forme de Q à fond des ailes d'un blanc giisàlre qui a été appelée Valesina. Où trouve-t-on Valcsina ? Voilà une question entomologique intéressante et non résolue. En principe, on devrait trouver ]'alesina partout où habile l'Espèce: en réalité, il y a une foule de localités où Paphia abonde et où jusqu'ici on n'a jamais observé V(d('sina. Charles Obertiuir. — Une ConsuUation lépidoptérologique. 35 L'Argyunis l'ajihid (Imino ilans la Nature dos aberrations quelquefois siipei'bes. du en ubiient aussi de foi-t i)elles au moyen des experimcnteUe Stndicn pai" le li'ailemenl des eiii-ysalides avec les teinpéi-atures fr'oides ou chaudes. J'ai donné aux pages 205 et ^Oti du volume 111 des Eludes de Lépidoplc'- rnlogie comparée d'assez longs détails sur les variations et aberrations de VAripinnis l'aplua (pie je suis parvenu à connaître. En C.orse et en Pr-ovenee, on li(iii\e une variiué i]ue Hpllii'i' de la Cliavi- gnei'ie a ap|)elée : hiniinciiliiln: vw Algéiic, c'i'st la var. Dires i]ui remplace la forme ordinaire de l'Europe. La plus belle variété est sans doute celle qui a été découverte au Caucase septentrional et qui a été désignée, par Serge Alpheraki, sous le nom de .Urp/rorrhytes. Les ailes inférieures en dessous, sont largement argentées, avec la bordure marginalf d'un brun violacé un peu doré. .Je possède un seul cT; il paraît que celli' vaiiélé nouvelle est ]ilus ou moins accentuée et ipif certains individus |irésentent un aspect extrêmement riche. Arrif/nnis Aghija, Linné. — Le nacré, comme dit le Père Engramelle, habite les plus hautes prairies comme les pelouses rasées par les vents marins et les falaises battues par les (lots de la Manche et de l'Océan. On la trouve assez abondante, à peu près partout dans les bois, les champs, les montagnes et les plaines et depuis ic Finistère jusqu'en Chine. Les aberrations par mélanisme son! munbreuses. Plusieurs fort belles ont déjà été figurées par divers Iconogiajdies. Il y a aussi les aberrations par confluence des taches nacrées sur les ailes inférieures, en dessous. J'ai cherché à savoir où YArçiynnix Agkijo n'avait pas encore été observée en France. Jusqu'ici, il send)le qu'.l,r//a/rt ne fait défaut nulle part. Cependant je n'ai pas reçu à cet égard de réponses, relativenient à la Picardie et à i'Aiiois. Je pense que VArgijnnis Aglajii se rencontre dans ces deux provinces comme ailleurs. En .\lgéi'ie, Aglaja est l'emplacée par Aiiresiona surtout abondante dans le Djebel-Aurès. D'après le Docteur-Professeur Reverdin qui a fait l'examen compai-atif des geuitalia. Aglujri et Auresinna sont spécifiquement distinctes, taudis que l'apIda-Diccx [)résente les mêmes genitalia que la Paphia euro- péenne. Rennes. Charles OberthOr. {A suivre). APPLICATIONS NOUVELLES DE LA RADIOGRAPHIE A L'HISTOIRE NATURELLE LA MICRORADIOGRAPHIE DE M. Pierre QOBY Du pri'inier joui' où un lieuicux hasai'd — de ces hasards qui n'arrivent qu'à ceux qui savent les prépai'er et en ju-ofùer — révéla à Rœntgen l'exis- lence de certaines radiations tpii, agissant sur la plaque photographique à la manière de la lumière ordinaire, traversaient avec facilité des épaisseurs de substances qui arrêtaient celle-ci, l'on songea à utiliser cette propriété remarquable pour étudier, comme par transparence, l'inférieur invisible des corps les plus divers et fixer par ombi'es portées l'image des différenciations dues à l'inégale perméabilité des organes. 36 D' A. CiiciiiiMii). — La Micnnudiographlr de M. Pierre Gobij. Mais l'élude du corps liuiiiain devait primer toute autre et les pi-écieux résultats médicaux dus à cet auxiliaire inespéré du diagnostic et de la tliérapeutitpie accaparèrent d'abord l'aUenlion par leur côté utilitaire, au détriment des applicalidiis do science pure. On compte celles-ci, et cela n'a rien de bien étonnant, cai- la |)iatii|ue des rayons X n'exige i)as seule- ment une inslallalion. mais aussi des cormaissances spéciales, de pinsicien plulùl que de naturaliste, le premier n'appoiiant habituellement que son habileté technique et l'autre plutôt enclin au seul usage du microscope. Aussi faut-il savoir un gré tout particulier au jeune radiographe gi-assois, .M. Pii'rre ('.ol)y, de ne pas s'èli-e laissé éblouir par le grand succès (mi'daillc d'or, la plus haute i-écomiiense de la section !) qu'eurent à l'Expo- sition inteinationale de Marseille, dès 1!»08, à cause de leur perfection et de l'heureux choix des sujets, ses premières radiographies scientifiques, mais de n'avoir cessé de rechercher des méthodes nouvelles à mettre au ser'vice du groupe .synq)allii(iue de naturalistes avec lequel il frayait. Frère d'un géologue, après s'être fait un jeu de radiographiei-, avec une gi-ande tinesse de détails, des coquilles fossiles aussi bien que les vivantes, il affronta la difficulté, réputée insui'montable, de l'exanien) intérieur de grosses pièces minérales, ammonites, échinides de grande taille, tels que les beaux Clypéastres de Vence; et ce fut un véritable événement que de voir l'éminent échinologue qu'est ^I. J.-M. Lambert pouvoii' faire, sur une simple épi-euve exécutée par M. Pici're Goby, l'anatomie détaillée d'un Clu- peaster larianoittes .\gassiz (l). Sans doute il fallut, pour c^-la, que i'endo.squelette fossili.sé se ti-ouvàt intact et que la gangue gréseuse de petits grains quartzeux fût suffi- samment homogène pour se laisser traverser comme verre au soleil. Mais encoie fallait-il que l'opérateur sût trouver, parmi la gamme variée des rayons émis par l'ampoule, ceux qui. susceptibles de traverser la silice sableu.se, se laisseraient assez diffciencier par la carapace spathique pour donner des ombres nettes, sous des épaisseurs variant depuis le tranchant du pourtour jusqu'aux 20 ""/"" de hauteur à l'apex. Problème peu facile, appa- remment. |)uis(pie maints spécialistes en renom, y ayant échoué, répan- dirent le Iniiit (pie l'heureux i-ésullat de Al. Pierre Goby était tout exceptionnel. dû seulement à l'excellence de l'échantillon essayé. Or, nous avons de nos yeux vu la même excetlence de radiographie obtenue pour trois ou quatre autres Clypéastres, de plus en plus épais, dont nous en reproduisons l'un (pi. I, l) pour l'édilication des plus sceptiques. Evidemment, où il n'y a rien, la radiographie peixl ses droits : mais ses réponses, même négatives, |)eiivent encoi-e avoir leur intéi'êt, et il est in(lénial)le que l'ingéniosité de M. Pierre Goliy a de beaucoup élargi les limites du champ d'interrogation. Gelles-ci demeurent cependant subordonnées à la force de pénétration réalisable expéi-imentalement pour les rayons investigateurs. Aussi est-ce (tans une direction quasiment opposée, que M. Pierre Goby a encore mani- festé son ingéniosité novatrice en s'attaqiiant aux très petits objets qui, par leur exlième perméabilité aux rayons X, semblaient a prinri ne devoir donner jamais sur- la |>laque photogia|)liique que d'inutilisables taches noires. Ne pourrait-on, en atténuant le plus possible la force de pénétra- tion de ces rayon.s, et en la |u-oportionnant, en toutes circonstances, à l'obstacle offert, c'e-st-à-dire en la choisissant juste assez supérieure à celle de la lumière blanche pour traverser les premiers écrans mais ncm les autres, arriver à obtenir des plus petits objets des radiotypes directs suffi- samment détaillés pour donner, par pi'ojection ou par examen microscopique, (1) Etude SUT les Echinides de la Mollasse dî Vencc, .\t\na\cs Soc. L., ist. et A. des .\lpi;s- Marit., t. XX, p. 1-64, If pi.; v. p. 57-61 et pi. X. KKIII.I.K DES JEl'NKS N ATI K M.ISTES i'i" ANNÉE. IM. I. SUl'I'LÉMKNT AU N" 51S lir Mars lUl'i. Radiographies de Wl. Pierre GOBY fiG. 1. — RniliograpUie direcle d'un Clijpcnstcr aUecoslatus Michelin, çle la moUaise do \cncc ;A.-.M. . FiG. i. — Coléoptères secs du Brésil, radioyi-apliiés au.\ rayons X ullra-iuous. l'EUILLE DES JEUNES N ATIU U.ISTES iV ANNÉE. — l'I. Il Supplément au N» 51s ur Mais 191'i. Agrandissements microradiographiqiics de M. Pierre GOBY l'"iG. 1. — Atîrandissemenl à I'.) iliaiurtrvs de la inlci'divuliogriiphie dus pMUes antêrioiire et postérieure d'un Srjis; Iriihirlulus. des environs de Grassi' (Saint-(.;liristophe, propi'iélé d'Aiidon . iMG. 2. — Agrandissement à ^(3/1 de la niicroradiograpliic, obtenue ave.' unr i|iialile spi'i-iali/ de rayons X ultra-mous, de rexLréniité de l'antenne saueiir du |iapilluii pliuto- grapliio à droite en grandeur natureUe. Img. 3. — Photùgraphic, en grandeur naturelle, d'un lleniklarlijlus icniinilalui de Grasse, FKni.I.K DES JKIMCS NATl liAI.ISÏES 'i4t ANNÉK. — m. 111. Sri'iM.ÉMK.sr AU N» RIS l'i- .\hirs l'.il'i. ' ^;^' ■ '^' '''^*i^M ^) f^^ Wi r ■ A» ^ ' j^j^^^MD^y ■V.--' ' ^ FiW Uirechs.i Agrandissements microradiographiques de M. Pierre fiOBY !■ 11,. I. .\t.'|-aiuli,ssriiiriil ;i l."i, I ilr lil iiiicTiiradio^i-apliie clii lar.se du ('H'ckn a.liill.' (Ir la liu'Niv :i. i i f / Î7/ r/t^- ']'h Fin. .i. — \li(i(piadin;.na])liio. et son af.'ranrti.ssempiil, de )iatle aiiliTieun? droite de jeune l.arcila mumlis. KEl'ILLE DES JEUNES N ATIK MISTE.S IV" A.N.NEK. - - l'I. I V , Sri'l'LÉMENT At) \o 518 !■'■ .M;ms lUI'i. Agrandissements microradiographiques de M. Pierre QOBY 1\G. 1. {Clichés do " rmarhau "). — Agrandissements à 20/1 do inicroi-ndingi-aptiics do rui-;iii]inirori [OrbilolUes, Nodosnrhi, olo.l. FlG. 3. ^>(@ iMU. i. — Microradiograpliie et son agraii- Fn;. ô. — Agrandissemenl à -20/1 d'une autre dissoincnt à 15 diamètros de loraniiui- microradiograpliie des fossiles microsco- fèros et gastropodes microscopiques. piques de la flg. i. I"iG. lî. — Agrandissement à 20 diamètres d'une petilc parlie de la microradiograiiliic l/l d'une portion de feuille absolument opaque à la lumière ordinaire. \y \. (UKiiiniii). - Iji MiivnrddUuiKipliir (h- ]l. Pierre Gobij. 37 FIG. 1. (les images très agfanilies, siisoeptil)los d'èti-e (■lii(li(^es avec la plus grande facilité? Du coup rentreraient dans le domaine de la radidgraphie hms ces objets qui « ti'ibutaii-es du microscope pai' leur petitesse, lui échappent par leur o|)acité, à moins d'être sacrifiés au procédé des coupes, souvent long et coûteux, tiuijonrs indirpct fj destructif (1) ». (Il- c'est à (pini a réussi, au delà de toute espérance, la création d'un appareil (fig. I) (jui pei-mel de n'utiliser, s'il le faut, rpie des i-ayons aussi iikhis (]iie possible « uUra-inous », comme les a[)pelle M. Pierre Goby, qui en règle la marche de manière à fournir, dans la limite où le permettent les reliefs de l'objet lui-même et le grain des plaipics pholng!-aplii([ues, des liie ordinaire poui-rait-elle, après avoir donné les [)lus fins détails de la nervure d'une aile de pa()illons (2), faire voir toute la structure d'une petite extrémité d'anlenne, avec la netteté de la fig. 2, pi. H ? (3). Et d'autres rayons que les rayons ultra-mous, tels que les manipule M. Pierre fioby, eussent-ils fourni, d'insectes desséchés, des vues aussi finement détaillées que celles de la pi. l, fig. 2 ? Oci n'est plus, à projirenient pai-l<'i-, de la microradidgraphie, puisqu'on se contente de la grandeui- nalui-elle. Mais c'est la mici'oradiograpliie encore ipii a pu fournir à un botaniste, passé maître en phyllograpliie, la solution d'un cas qui avait résisté à ses plus experles tentatives : des détails d'inner- vation interne cachés dans l'épaisseur d'une feuille opaque à tous les rayons photogéniques, mais dont d a suill de microradiogi'aphier la petite poi-tion 1/1 pour obtenir, de la minuscule fraction entourée d'un gros trait, le bel agiandissement de la lig. 6, pi. IV. Même des tissus relativement transpa- rents à la lumière, mais insuflisamment différenciés pour l'ien donner par la photographie ordinaire, ont, à M. Pierre Goby, fourni des résultats notables-. Nous ne voudrions pas faire d'indiscrétion, ni déllorer une publication sensationnelle; mais nous ne pouvons nous relenii- de mrntiunnei' (]ue nous avons vu des microradiophies d'embryons d'oiseaux polaires tout à fait sug- gestives. (1) Pierre Goby, Une application nouvelle des raijons X, la Mii'vorailinrirniiliie, C. H. de l'Acad. des Sciences, t. 156. p. 080 i3 mars 1913). (2) Pierre Goby, La Radiographie des insectes réalisée arec les rayons X ullra-moiis, Bul- lelin des .Naturalistes de Xice et des .-\lp.-.\Iarit. (.Séance du 4 juillet 1912). — Applications nouvelles de la Microradiographie à l'Entomologie, ibid., 21 janvier 1914. 1(3) Pierre Goby, La Microradiographie. Ses applications à l'analomie végétale, Bull. Soc. Nalur. A.-.M., 5 juin 1913. — Bulî. Soc. fr. de Pliolographie (3), I\', 1913, p. 310. 38 ])'■ A. Cl Kiiiiviii). - /-(/ MidiiiiKiiugraphie de M. l'ierrc Coby. Il n'est, on réalité, presciiie pas un domaine de la science qui ne puisse liicr prolil de ces inéiliodes nouvelles d'ulilisalion des rayons X. Et (jui sait nièuie s'il n'en sortira pas (iuel(|ue application iiidusti'ielle ? Jus(priei l'ingé- nieux invonleui' s'est tenu ijra(-ieusenienl à la disposition des natui-alistes. Ils ne uiaiiquci-oid pas de s'intéresser vivement aux résultats (djlcuus... et d'rn iiré'parer d'autres. U' Adiien CiIikuhaud, A. F. M. LE " SITARIS SOLIERI " PECCHIOLl Le 11 juin lllKI, aux en\irons de Maseara, dans uur l'olimie d'Antiioplioi'es où niellaient cùle à C(jte deux espèces de petite taille, et assez voisines comme asjiecl : Aiithuiilioia tolaris Pérez et -1. aUiigena I.ep., en recherchant des Ilonna numplinïdcs Escal. que je venais de découvrir précisément dans cette station, je trouvai deux pseudonymphes absolument identiques. Je crus pou- voir alors les atfriljuer au Silarif nmralis Foerst (1). L'une d'elles effective- ment donna un Silaris miiralis cf, le 21 septembre 1010 : mais de l'autre sortit deux jours après, le 23 septembi-e, un Sitaris g ayant une livrée toute différenie, dont les caractères correspondaient exactement à la description de la femelle du Silaris Solicri Pecchioli (2). Je vérifiai au microscope que mon sujet avait bien les crochets supérieurs des tarses garnis de dents sur toute leur longueur, alors que le 5. muralis présente à peine une ou deux dents au crochet supérieur presque entièrement lisse. Il s'agissait donc bien d'un S. Snlirri et non d'un exemplaire immature ou aberrant du 5. miiralis. Le Sitoris Solieri. est une espèce des régions méridionales de l'Europe ; il a été pris dans le midi de la France, en Italie, en Grèce. Je ne crois pas qu'il ait été jusqu'ici signalé en Algérie. Lucas ne le mentionne pas dans son È.rplornlion. non plus que Fairmaire et Coquei'el dans leur Essai sur les Coléoptères de Barbarie: le D'' Chobaut iVoyarjp chez 1rs Beui-Mz-ab), X. Thi- riat {Faune cnlomol. du Sud de la Kabi/Ue], Kobelt et Von Heyden {Znsammen- slclhmg dcr von IL W. Kobelt milgebrachten Cnleopteren), M. Pic {Excursion cnlomol. dan<: la prov. d'Oran, 189rî) n'en parlent pas davantage. C'est du reste le seul spécimen que j'en aie rencontré jusqu'à présent. Ce sujet était fort vif, et au moment où je l'observais, — il était environ quatre heures. — pourvoir s'il rejetterait son méconium, il s'envola vers une fenêtre qui heureusement était fermée. Repris contre le rideau, il m'échappa encore une fois quelques secondes après. Je le rattrapai, et devant ses tenta- tives réitérées pour prendre son vol, je dus l'incarcérer. Cet insecte, d'autre part, savait très bien faire le mort, en repliant sa tête et ses pattes. Le soir, après souper, je mis auprès de cette femelle le Silaris muralis cf éclos depuis 48 heures de la pseudouymplie trouvée le même jour dans la même colonie. Ce mâle avait fécondé le jour de son éclosion une grosse femelle de son espèce qui effectua sa ponte quelques heures après, preuve (1) Pour tout ce qui concerne le Silaris muralis. voir J.-Fl. Fabre, Souvenirs cntomulogiqucs, 2" série. On pourra consulter au.ssi mon travail : Notes sur le Silaris muralis (RuU. de la Soc. d'Hisl. nal. de VAlrique du Nord, 1010). (2) Pecchioli, Description d'une nouvelle espèce de Sitaris, in .innales Soc. ent Fr., t. VIII (1830), p. 527, pi. WIJI, n° II. D' Auguste Cuos. — Lr " Sitaris Solieri " Pccchioli. 39 qu'il s'agissail bien d'uni .S. mi(ralis. Dès que les deux iiisertcs fiireul en pi-ésenco, il y eul une teiilalivc; iraccoiipiPiuent, qui panil alloiiulro son but; mais l'unidu sexuelle ne dur'a qu'un temps très court. I-e coït fui sans doute iuconqilet, en tout cas inopérant, car celte femelle ne pondit pas. Le 24 sep- lendtre je plaçai à rôté d'elle un autre mâle de Silari.s nuiralis qui ne parut y prêter aucune atleidion. C'est donc la démonsti-ation de la différence des lieux espèces. Celte femelle mouiiit le 28 septembre, n'ayant \i''cu que cinq jmirs, alors que l'exislence du S. muralis se prolonge pendaid un temps beaucoup plus considérable, environ une quinzaine de joui-s, ainsi (pie je l'ai constaté. Gela i-a|jproclie au contraire le S. Soiicri du S. /'w/'/pcv (Jury que je n'ai pu garder vivant en captivité au delà de 4 ou o jours. On ne sait pas giand'cliose des mœurs du Silaris Solieri. l'eccliioli, au mois d'octobre 1833, pour la première fois, en captura deux exenq)laiies (mâle el femelle) sur une tige de romar-in. Quelques années plus tard, en septembre 1838, il retrouva plusieurs sujets des deux sexes sur la même planle, à proxi- nuté d'un mur, près de Pise, en conq)agnie du S. miiralix. » Dans l'espoir I) de sui-prendre leui' accouplement, dit-il, je ramassai et gardai un certain )' nond)i-e de jours plusieurs individus des deux espèces réunies dans un » même lieu, mais ce fut inutilenumt; ne perdant pas cependant de vue ma » plarde, je parvins à surprendre plusieurs accouplements, dans lesquels je » reconnus avec une grande satisfaction que les deux espèces ne s'étaient pas » mélangées. » Comme Pecchioli, M. Félix Ancey (1) (alors au 13eausset, Van a trouvé auprès de sa résidence le 6'. iioiicri en compagnie du S. muralis en septembre et octobre (1909), sur des touffes de romarin. Dans une de ses lettres il me [)récise que les Sitaris étaient bien vivants, mais qu'ils avaient dû s'accoupler déjà, et erraient à l'aventure avant de trépasser, car ils étaient inuiuibiles et ne se recherchaient pas. « Il y avail là, dit-il, les deux sexes de l'une et de » l'autre espèce et il en a été capturé 8 ou Kl en tout; cela sur la lisière d'un » bois de pins d'Alep, à l'exposition du midi. Dans cette localité je prends » chaque printemps, dès le mois de mars, plusieurs espèces d'Anthophores. » Cet insecte aime donc à se reposer sur les plajdes, particulièrement sur les romarins. Notons en passant que cette Lal)iée pousse en assez grande al)onila.nce i)rès du point où j'ai tlécouvert ma pseudonynqthe. Dr, je trouve dans le Tniilé d'Enlo magie de Maurice Cii'ard (t. I, p. 628) l'indication sui- vante au sujel du 6. SoUeri : i< Audouin rapporte avoir obsei-vé près de Pise » ses œufs déposés sur des romaiùns, agglutinés entre eux et éclosant. » Après ce (pic j'ai fait connaîlie de la poide du .S. ni[ipes Goit (2), cette obsei- vation n'a pas trop lieu de nous surprendre, el la constatalion faite par Pecchioli, non seulement de la pi'ésence du .S. Sulieri, mais encore de son accouplement sur les romarins semble la corroborer. Je regretie de n'avoii' pu consulter le travail original d'Audouin, oii est relaté ce fait inléressant, et de n'avoir pu notamment vérifier si l'éclosion s'est produite en automne, et si les larves ont élé étudiées et suffisamment cai-actérisées pour être assuré qu'il n'a pu y avoir confusion. Si l'obserration d'Audouin est exacte, elle semblerait in(jiquer que cet insecte a des UKX'urs fort sendjlables à celles du S. rujiipes, tout au moins en ce qui concerne la ponte. D'autre part j'ai reçu le 17 octobre 1910 en communication la pellicule de la pseudonymphe d'où est sorti à Toulon, chez M. Félix Ancey, le 22 sep- (1) Je renouvelle ici mes sincères remerciements à M. Fiilix Ancey pour les renseignements et les précieu.\ matériaux qu'il a eu l'amabilité de me communiciuer. (2) Voir mon travail sur le Sitaris nliprs Gory. in Fcnillc des Jciitics \ahimliales, 1013. 40 D' Aiigiisk' duos. — Le " Sitaris SoHeri " l'ecch'uili. Icmbrc 1910, un Silaris Solicri. cf d'une cellule û'Anthaplumi (ulriUirsis Hruilé (= pei'sonala Eiiclis.). Celle enveloppe était inlacle, sauf la déchirure obliga- toire à l'extrémité céphalique, déchirure transversale avec une petite fente dorsale. Elle était absolument idcriti(jue à celle du S. nuiroUs : l'enveloppe de- là |iseudonyniphe loriniV' |iar la dépouille de la 2" larve a.vait disparu sui- celte pièce (I); la pellicule |)scudnuympli;de ronde, de cuuleui- jujube, avail (tnze millimètres de long sur cin(| de large, (lu y distinguait très nettement la division en segments. Le masque ceplialique l'esté intact, la déchirure ayant porté au-dessus, était ditlicilement descriptible, tant les vestiges des pièces buccales et ajitcnnaires étaient seri-és, exactement semblables du reste à celui du S. muiviis. ,|'al compté un stigmate mésolhoracitpie et huit stigmates abdominaux, dont le dernier (le !>'), pt'H visible, ludimentaire, les autres très gr-os, en relief. On apercevait par transparence des tils trachéens courant d'un stigmate à l'autre. Sur les segments Ihoraciques, de chaque côté, trois petits boutons représentaient les pattes vestigiaires. A l'extrémité postérieure, on voyait par ti-ajisparciice à l'intérieur, une petite masse sombre qui ne pouvait être formée que par les dépouilles tassées de la ?>" larve et de la nymphe. Ce sujet, pi-ovenant d'une cellule d'une Anlhoiihore de grande taille, a donné aussi une dépouille bien supérieure à celle de l'exemplaire que j'ai obtenu, et qui s'était développé chez une petite espèce d'Antliophore. En résumé, si l'on admet comme authentique l'obsenation d'Audouin, le Sitaris Solieri aurait des nui'uis comparables à celles du S. ruiipes, en raison de la ponte sur une plante, et une évolution analogue à celle du 5'. culletis Mayet (2), pai- i-apport à l'époque du dévelo|)penienl de la larve, qui selon toute probabilité aurait lieu en hiver; en effet, il n'est guère vraisemblable que les œufs ou les larves qui en sortent, l'estent exposés aux intempéries sans aucun abi-i pendant tout l'hiver-. Les Iriongulins, après leur éclosion, doivent se Itxer aux Anthophoi-es qui visitent les romarins et se faire ainsi véhiculer dans les cellules de ces hyméno|)tères, où ils subissent la série des transformations ordinaires des Sitaris; la présence de leurs pseudonymphes identiques à celles du 5. rnuralis dans les cellules des Ànlhnphora fulvilarslx (Toulon) et .4. lalaiis (Mascara), nous indique sufFisamment leur genre de vie. Qu'on me permette de notei' en passant la coïncidence de l'apparition de deux .S'(7«r(.v Snlicri à 24 lieures d'int"rvalle sur les deux rives opposées de la Méditeri-anée, l'un à Toulon le 22 septembre l!)l(), l'autre à Mascara le 23 septembre 11)10. De quatre espèces de Sihtris dont les md'ui's sont connues, deux effectuent donc leurs pontes sur les plantes (S. rul'tpc.'i, S. SoUeTj) ; les deux autres déposent leurs nnifs dans les galeries des Hyménoptères (S. murali.'i, S. col- lelis). Mais les larves issues de ces diverses espèces se conqiortent bien diffé- remment: les unes se développent aussitôt, soit pendant l'hiver (S. co//c/kv et sans doute aussi S. Solieri), soit au contraire en été {S. ruppes) ; les autres {S. miiralis) présentent ce phénomène remarquable, qu'écloses à la fin de l'automne, elles sommeillent pendant six mois sans prendre aucune nourri- ture, attendant pour se développer la venue du printemps. Cela nous rnonti'e combien les nururs peuvent varier d'une espèce à l'autre, dans les genres les plus homogènes: cela nous apprend également le danger qu'il peut y avoir à généraliser trop vite quand m est sur le terrain de la biologie. Mascara. D' Auguste Gros. (1) Elle existait sur ma p,seuclonymphe. (2) Valéry Maycl, Mœui-s et imHamorphoses du Sitaris colletis. Annales Soc. ent. France, 5« série (1875). .1. Lacroix. — Conlnbuiion à l'étude des Névrnplères de France. 41 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES NÉVROPTÈRES DE FRANCE (Fin). M Famille des Psocides. Li's l's(ii'iilr\ sdiil (le ti'ès petits Névroptères liniiitiiiit griiri-;ili'iii('iit 1(3 feuillage lies arlires et tirlmsles. Qiiel(|iies esp(?ccs vivent dans nos maisons : dans ies livees, les vieux papieis et suit(tut les collections de plantes et d'insectes (lu'elles semblent alTcetidunec et dans les(|uellcs elles peuvent commetli-e d'assez S('Mieu\ dégâts. ('/est un groupe tiès intéressaid suc leipid nous ne saucions trop insistec. Nous denieui'ons convaincu, en effel. (pie la taune n(''Vcopl('iiiiue de France doit (Mre riche en Psocides. Jus(prà maintenant nos reclieiclies, sur leur compte, n'ont poi-té que sur deu.£ déparlements (Deux-Sèvres et Charente- iniï'ripure) et, du mois de juillet 1912 en novembre 1913, nous avons pu di'^jà lr(iuv(M- riiujl-chii; es|)(''ces actuellement classées. Ce nombre peut semblei-, au premier abord, |>eu élev(': mais (pi'on se souvienne (juc. poui' ces besliole.s, nous avons di"i compter seulement sur nous et n'avons pu e.vpldrer. dans le laps de temps indiqué plus haut, que qiiehiiies points de deux départements: si. à cela, on ajoute que nous n'avons bien certainement pas tout pris dans cette zone i^sti-einle, on conviendra alors que le nombre 25 est d(^jà respec- table. Nous voudrions recommander à nos collègues la capture de ces petits Névi-optèi'es. Sans doute nous nous efforcerons, par nous-mème, de les chasser sur divers points de notre territoire, mais quelques régions pour- raient n'être jamais visitées par nous et demeurer aloi's inexplorées à ce point de vue. Nous i-econnaissons volontiers (pu' la recherche des Psocides u'intéi-esse réellement que celui qui s'occupe des Névroptères, mais (pielques entomolo- gistes peuvent, sans un grand etfort, recueillir ces insectes : il y a ceux qui collectionnent tous les groupes et aussi les coléopléristes et les orlliopté- ristes qui, pai' leurs modes de chasse, doivent, bien certainement, prendre des Psocides. Les chasses au fauchoir et au |)a!aphiie icetle dernière surlout pendant l'aci'ièr'e-saison : septembre, octobr'C, novembi'e...) sont les [ilus eflr- caces et peut-èti'e les seules à utiliser- pour' ces l»estioles. Nous dirons même que l'emploi du fauchoir (il faut alors faucher pr*incii)alement dans le feuillage des arbi'es et des ar-bustes) norrs semble donner les meilleiir-s r-ésultats. (ir, si je ne m'abuse, nos colli>gues, les Coléopléii.^irs^ utilisent soirvent cet ins- tiiimenl. Nous faisons donc aupr-ès d'eux un appel chaleirr-eux. l'ouï- rrn uMI non exer-cé les Psocides peuvent quelquefois être confomlus avec certains Hémiptères : les ailes ont, en effet, quelques lointaines aflinités; ruais on arrive très vite et sans peine à les différencier, même à VivW nu. En tout cas un simple et rapide examen de l'appareil buccal, à la loupe, sulïil à fair-e la séparation. Les Psocides ont (praire ailes, ruais (piehpies femelles sont aptères ou possèdent des ailes rudimentaires. Psocus LONGicoRMS F. — Nous n'avous rencontré ce Psoque qu'une seule fois (un seul exemplaire), à François (Deux-Sèvres), le 9 septembre 191.3. De Selys Longchamps le dit commun en nelgi(pre. P,socus NEiin.GSUS Steph. — Assez conrrumi dans notre r-égion : Forêt de ÏHermUain, La Tranchée près l^iort ^Deux-Sèvr-es), au ruois d'août et d'oc- tobre ; Saint-Martin-de-la-Coudre et hnizac (Charente-Inférieure), en juillet, août et septembre. Psocus MORio Latr. — Nous rapportons à cette espèce un iudixidii pris 4-2 J. Lacuoix. — Contnl)anon à Vclude des ^évroptères de Fiance. pi-ès Mort le 8 septiMiibio l'J12. Ses ailes sont entièrement enfumées et la nei-vulation n'est iiulleiueut bordée de brun. Psocus SEXPUN'CTATUS L. — Nous l'avons capturé dans le Marais d'Amure (Deux-Sévres), le 23 seplembre 1913, h Châlclaillon et à Hnyan fCharenle- Inférieure), au iiiuis de juillet. P.socts QiVDiiniACi'i.ATi's Latr. — Plusieurs exemplaires à ^^ort et environs (Deux-Sèvres), en août et octobre, et à Junzac iCluirente-lnféiicure), en juillet. Millet, dans sa faune du Maine-et-Loire, cite cette espèce comme appartenant à cette région. Ami'HI(;kiu)NT1a hifasclviv Lali'. — Murl et environs (3 exemplaires), en août et octobre. Citée par Milhi du iMaine-et-Loire. Ste.xoi'Socls iMMACiLATis Stepli. — Cette espèce, signalée comme com- nunie en Belgique, l'est egalenieid, dans notre région. Nous l'avons prise sur divers points des deux départements signalés, pendant les mois de juillet, août, septembre et décembre. Il est foii probable qu'on doit trouver imma- cuUitus en octobi'e et novembre. Stexopsocis sTiGMATici s Indi. — Nous avons fait connaissance avec cette espèce pendant lujtie excursion à t^rançois ^Deux-Sèvres), le !) septembie 1913. Nous avons pu caplurei' également trois échantillons seulement dans le Marais d'Amure (Deux-Sèvres), le 23 du même mois. Stigmaticus, à François, nous a semblé beaucoup plus abondant auprès de la i-ivière et diminuait en nondire li>iS(ju'on s'en éloignait pour aller sur les coteaux. M. Geliii ipii nous accompagnait en a pris, lui aussi, plusieui-s individus. L'espèce, dans cette localdé (François) et à cette époque était très com- mune. Citée de Belgique par de Selys comme commune en juillet^ aoiit et septembre, surtout sur les chênes et les châtaigniers. Nous l'avons prise à François, surtout sur les vergues et les saules qui poussent auprès de la rivière. Comme Stenopsucus imtnmuhitus Steph.. slifiiiinlicus présente des ano- malies assez fréqueides dans le système de nervulalioii: elles sei'oid étudiées dans un article spécial. CuAPliOPSocrs CRUCiATis L. — Très jolie espèce qui ne se fait pas remar- quer par sa l'areté. Elle pullule, au moins dans notie région. On la trouve paitoul : dans tous les terrains, les lieux secs, les marais, les jardins, les bois, les forêts et sur toutes les essences qui poussent dans notre zone, y compris les pins, sapins el les châtaigniers. De plus nous possédons des exemplaires de tous les mois de l'année, janvier excepté, mais nous demeu- rons convaincu que celte petite lacune doit être facile h combler. Un pourrait croiie (jue les individus des mois de novembre, décembre et févi-ier sont plus ou moins engourdis, inactifs par conséquent et immobiles dans quelques feuilles sèches enioulées ou dans les arbi'es verts. Il n'en est rien : Graphopsocus crucialus est toujoui's active et son activité ne se borne pas seulement à courii', voler et se nouriir; elle s'accouple, pond, éclôt, passe de l'état de nymphe à celui d'imago, el d'inunature tout d'abord devient déli- nitivemenl adulte. A l'appui de ce que nous venons de dire, nous rapporterons un seul fait (nous ne donnerons pas l'observation dans son entier pour ne pas empiéter sur des travaux futurs) : le 24 décembre 1912 nous recueillions un assez grand nombre d'exemplaires de cette espèce ; parmi eux se trouvaient quelques femelles à l'abdomen gonllé. Une de celles-ci fut introduite seule dans un tube de verre. Elle nous donna une ponte (12 œufs) que nous conser- vâmes. L'éclosion commença le 30 janvier 1913 pour se terminer comp>lète- ment le l" février de la même année. Notons que ces œufs furent laissés toujours dehors et exposés au nord. J. Lacroix. — Contrilnilion à l'élude des Névroptères de France. 43 Enlin nous dirons que s'il n'est pas luujoui-s possible de constater, en plein mois de décemt)re, la ponte de crucialux (ce qui est, à noire sens, un signe d'activité réelle) et l'éclosion à la fin de janvier, il est plus facile de caijluier des larves à tous les degrés de dévelo|)pement, d'assister au déploiement des ailes, c'est-à-dire au |)assage de la nymphe, toujours active, à l'insecte parfait d'abord inunature, aux nuances très pâles, aux ailes absolument incolores (fait intéi'essanl à signaler chez cet insecte assez orné) et di' voir peu à jieu apparaître les taches. l'KUii'Socus suopuPiLLATHS M'. L'. — Nous possédoHS seulement trois exemplaires de cette espèce très ornée pris à liessvie.s, dans la Fcrèl de Chizé (Deux-Sèvres) et à Sainl-.\larUn-de-la-Coudre (Charente-Inféi'ii'uir), en juin, août et novembre. l'EiuPSOcus ALBOGUTI'ATUS Dal. — Ti'ois échantillons capturés à Saittte- Pezenne (Deux-Sèvres), à Jonzac et à Samt-Martin-de-la-Coudre (Cliarente- Inférieure), en juin, juillet et novembre. Notre collègue iM. Gelin a pi'is un exemplaire à FmnçiAs (Deux-Sèvres), le 20 septembre 1913. Pekipsocus PH.EOPTEiiLS Stepli. — Cet insecte est cité comme rare en Delgique par notre éminent maître le /?. I'. Longinos Navas. Nous l'avons trouvé abondant dans la zone indiquée plus haut : environs de Ninrt, dans la Forèl de Chizé (Deu.x-Sèvres), à Chdleladlon, à Jonzac et à Sainl-Maiiiii-de- la-Coudie (Gharente-lnféiieure) pendant les mois de juin, juillet, août, sep- lend)ie, octobre et novembre. EcTopsoci'S LTMBATUS Navas. — Cette espèce a été décrite pour la première fois par le R. P. Loiginos Navas en 1908 (1). Nous trouvons abondaniiiient limbalus dans notice région, sui- toutes les essences et dans tous les milieux. Nous l'avons prise jus^pi'à maintenant pendant les mois de février, mars, juin, juillet, aoiil, seplembie, octobre et novembre. Pendant tout ce temps elle est ti-ès active et on rencontre des individus immatures et des larves à tous les degrés de développement. Limbalus est aussi aijondant que cruciulus et nous nous souvenons en avoir fait tomber, en plein mois de novembre 1912, des milliers dans notre para- pluie, à Sainte-Pezenne près Niorl. Pteiîodela PEDicuLARLv L. — Petite espèce que l'on trouve sur les arbres et jus([ue dans les maisons. Nous l'avons capturée à Niorl et environs, dajis la l-'orèl de Chizé, le Marais d'Amure (Deux-Sèvies) et à Sainl-Marlin-de-lu- Coudre (Charente-Inféiieure), en août, septembre et octobre. C.iîCiLius FUSCOPTEP.iJS Latr. — Nous avons rencontré ce beau Psocide dans le Marais d'Amure, à Sainle-Pezenne, dans les Forêts de Chizé et de ïllermilain (Deux-Sèvres) et, en très peu d'exemplaires, à Sainl-Martiu-dr- la-Coudre (Charente-Inférieure), en juillet, aoilt, septembre et octobre. C/ECiLius FLAViDUS Curt. — Espècc très commune et répandue. Nous l'avions déjà signalée dans notre première liste. Nous l'avons trouvée pendant les mois de mai, juin, juillet, aoiiî, septembre, octobre et novembre. Flaridus est sujet à de fréquentes anomalies dans le système de nei-vulalion. C.'EciLius BuRMEiSTEUi Br-au. — Espèce peu commune. Deux exemplaires que nous avons capturés daJis la Forêt de Chizé (Deux-Sèvres) et à Royan (Charente-Inférieure) en juillet et septembre. C.ECiLiL's OBSOLETLs St. — Nous trouvons abondamment cet insecte : Niort et ses environs, Forêts de Chizé et de VUermitai)! (Deux-Sèvres), Rnyaii, Sainl- Marlin-de-la-Coudre (Charente-Inférieure), en avril, mai, juin, juillet, aoîit, septembre, octobre, novembre et décembre. (1) R. P. Longinos Navas. — Neiuropteros nuevos de la fauna Iberica. In Aclas y Meinorias del Primer Congreso de Naturalistas Espanoles celebrado en Zararjoza, 1908. \\ J. I.ACliiilX. - - ('niilribiiliii)i ù rrhidc des \érr(ii)lrri'S de l-'iutncc. TRir.nopsncrs iiihtki.i.i s M. L'. — Espèce cgalcmeiil rnmiiuiiio dans la zone sus-iiuliiiiiée. Nous l'avons prise à Niort., en abondance, cl dans les envi- rons, dans la FonH de l'ilermilaiit, le Marais d'Amure (Deux-Sèvres), à Sainl- Marlin-dc-la-Cnudrc et à nnijav (Charente-lnféi'ienrel pendant les mois de juin, juillet, août, septembre, novend)i-e et décenibiv. MKSorsocus impunctatis Midi. — Ti-ois excmplaiies pris en juii\ à .\/n;7 et dans la Fore/ de illcrmilaiii (Deux -Sèvres). Elipsocus HYALiNdS Slepli. — Peu d'échanlilhms pi-is à Sa'ndc-l'ezcnnc et dans la Forât do Chté 'Deux-Sèvres), en mai et en août. Ki.ipsocus AiUETi'.s Kolbe. — Pris par nous à Samle-Pezcimc, h Ressines, dans les Forêts de Chizc et de Vlli'innltiiii (Deux-Sèvres) el à (lidlrhidlon (Cliarente-lnféiieure), en avril, mai et juillet. PiiiLOTARSUS FLAVICEPS St. — Nous avons pu caplui'er quelques exemplaires de cette belle espèce à Mort et ses environs, à François (Deux-Sèvres), pen- dant les mois de juin, septembre et octobi-e. Atropos PiLSATORiA L. — Tous Ics Entomologistes ont bien certainement fait connaissance avec ce Psocidc aux ailes abortives que l'on voit très souvent courir dans la i-ainure des étaloirs et dévorer à belles mandUndcs les insectes qui s'y dessèchent. C'est un habitué de nos maisons où elle vil toute l'année recherchant encore les livi'es et les vieux papiers. Lepinotus iNouiLiMS lievd. — '\'ient s'ajouter à pulsaloriu dans les collec- tions de plantes, les livres, les papiers el sui-nos étaloirs. Sensiblement moins abondant que celle-ci. M. G. Endorleiii a liés bien leprésenté ces deux espèces dans de belles planches coloriées (1). f) Famille des Panorpides. liiTTAt.LS IIacexi Itcau. — Cette espèce a été décrite pour la première fois, en 1860, par Brauer (2). Elle avait été alors trouvée près de Sluckerau (vallée du Danube), en l!asse-.\ulriche. Elle semble rare et a été peu signalée jusqu'à maintenant. De Setijs Longeluur.ps (:]) dit qu'un cxeniplairi' de ectte rare espèce a été piis le II) juUlel 1SSI sur le bord du canal près de lliiuciinères, aux environs de ta station de Tubize i]îelgi(|ue). D'autre part M. Poujade signale, en Î878, dans le Bulletin de la Société entomologique de Fiance, page cxix, la cajilure de Hageni en Fi-ance : " 3" Je signalerai encore, dit-il, le Biltacus Hageni Brauer déconrert en Autrirlie en 1S()(K gui' M. .1/'. Lachian n'a pDiiuis pu pretuire en France, et dont mon père m'a rapporté Iruis i)idiridus de Saint-Clouil il y a quelques années >, (4). Enfin nous-mème avons été assez heureux pour trouver Biltacus Hageni Hrau. à Boijan (Charente-Inférieure) le 14 juillet 1913. Panorpa communis L., var. aperta Lacr. — Trouvée jusqu'à miimlcnanl dans les déparlements de Seine-lnférieure et du Cedrados. Nous l'avons décrite dans la lleiue Insecla (o). Depuis, dans un autre article (qui doit paraître dans Inseeta), n'ayant encore pas vu le jour au moment où nous écrivons ces lignes, nous y revenons pour la définir plus complètement. (1) D'' GûNTHER Endehi.ein. — Morpliologle, Systeinatîk und Biologie der Mropiden und Troclidcn, IDUl. (2) FniEDnicH Brauer. — Biltacus Hageni, eine neue eurojMische Art, besclirieben und mit den vei-wanciten Arten verglichen. In Zool. Bot. GeseUschaft, X, 1860. (3) De Séi.ys Longch.'VMPS. — Lor. cit. (4) Ne possédant pas le Catalogue de Sélys Lo\gchamps, nous nous sommes adressé à notre collègue, M. Bolrgoi;i.\, bibliothécaire de la Société Entomologiste de France, pour avoir ces renseignements. Nous nous faisons un devoir de dire que c'est avec une extrême complaisance et très rapidement qu'il nous a donné entière .satisfaction. Qu'il nous soit permis de lui expi-imer publiquement notre gratitude. (5) J. Lacroix. — Etudes Entomologiques. Panorpa Communis L. et Germanica L. de la faune française. Variation dans les taches des ailes. In Insecla, mars 1913. J. Lacroix. — Contribution à l'élude des Nérroptères de France. 45 Var. CouLOMi Laci'. — Ti-duvrc m Sciiic-Iiitriiciiro et dans le Calvados et décrite avec aperia. Var. SECRETA Lacr. — Inédite au niunienl où nous écrivons cet ailicli'. Kiie a été trouvée dans la région de l'Ouest de la Franco et dans le département de la Marne. l'ANOUi'A (lEUMAMCA L., vàr. SECRETA Lacr. — Trouvée i)iir nous dans la Forêt de l'Hermilmn (Deux-Sèvres). Nous l'avons décrite dans Inaecta en mars 1913. Panorpa cognata Raml). — Celte espèce peu abondante a été trouvée, par notre collègue M. Ge/i'n, dans une excur-sion (|u'il fit le 16 août l!)t3 à Verzij '(Marne) » dans un bois dominant un contrrjort de. la montagne de Reims (environ SOO mètres d'aUdude) ». B. — SOUS-ORDRE DES TRTCHOPTÈRES 1. — Section des Inéquipalpes. a) Famille des Limnophilides. MicKoi'TEH.NA SEQiAX M'. L'. — Signalée, comme ayant été capturée par M. Revelière, à Mindin (Loire-Inférieure) par le ft. P. Longinos Naras (1). 2. — Section des Equipalpes. a) Famille des Ryacophilides. Ryacopiiila fasciata Hagen. — Nous avons pris cette espèce dans la Forât de l'IIennUain les 3 et 10 juin 1913. Niort. J. Lacroix. CONTRIBUTION A L'ÉTDDE DE LA FLORE NEHCHATELOISE COl]P=D'ŒIL SUR LA FLORE DU CANTON DE NEUCHATEL (Suisse) (Suite). CHAPITRE II. — ÉVOLUTION § 1"'. — Epoque tertiaire (■? ). Les plantes neuchàteloises dont l'origine est la plus ancienne sont des restes de l'époque tertiaire. Dans ces temps-là, la flore ressemblait h celle de la zone sublropicalo actuelle. D'après M. Spinner (loc. cit.), le Locle possédait 140 espèces végétales, dont 104 plantes ligneuses telles que : Ijturus princeps, Acer trilobaluni, A. decipiens. L'Ol'Jiiiigien recèle environ 3.000 phanérogames, dont beaucoup de végé- taux ligneux à feuilles persistantes. Il y avait, à cette époque, de l'eau douce ainsi que le révèle la présence du Cliara Jaccardi Heei-. Les plantes des boi'ds marécageux sont des typlias, des roseaux, une prêle et le Sabal Zieglcsi. S. Aubert (loc. cit., p. 542) fait dériver nos espèces suivantes de types tertiaires d'origine boréale : (1) R. P. LoNGixos Navas (S. J.). — Sur quelques Insectes Névroplères de Saint-Nazaire et environs. In Annales de l'Association des Saluralistes de Levallois-Perret, 1911. (2) Pour ce chapitre, nous utilisons trois travaux, desquels nous nous permettons d"extraire ce qui nous semble le mieux résumer la (lue.stion : D' H. Christ, Flore de la Suisse et ses oriçiines; D' H. Spinner, Evolution de la llore neuckûteloise: S. Aubert, Flore de la vallée de Joùx. 46 U.-O. Frick. — ( onlribuliun à l'étude de la Flore neuchâleloise. Conjlux avcllaiia L. (provieiil de C. Mac-Quairi Foib.). Vibui)tum laidanu L. (piuvienl de V. \\ lujinijeii 11.). Uedera Hélix L. (pi'ovienl de II. Mac-Clan H.). llex aqaijulium L. (pruvient de /. Sluderi Lah.). Fagus à:ylL'ulica L. (provient de /•'. deucalionis). l'uinilus iivmula L. (piuvieul de /'. liichavdtiunu). U. ileer (Aubeil, lue. cd.) il cousluté à UEningen la présence de végétaux qui existent augourd liui chez nous sous des formes semblables; ainsi : l'hrdfjindcs conuiiunis Tria, (provient do P. œningenaia). l'utamuijclun puidlux L. (pi-u\ient de /'. yeidculala.^). P. nalans L. (provient de P. Nurdemkiôîdii Heer). Metiyantkes Infolhila L. (provient de M. urciica Heer) (1). D'après U. Ileei' (in Huii. Soc. \audoise Se. .\al., 1, p. loi)), Plalanus occidcidulis L. provient de /'. acerilitlui \\ illd. ■ espèces circumpolaires » et « espèces dont le maximum de dispersion est situé dans les Alpes et ne louche à la zone arc- tique que par un petit nombre de points » et la discussion de cette classifi- cation, voir S. Aubi rt. Flore de la Vallée de Joiix. p. riOG-olT. § 3. — Epoque xérothermique. A l'époque glaciaire succéda une période xérothermique, à climat plus chaud qu'achielleinent, qui permit l'établissement, dans nos régions juras- siennes, d'un contingent de végétaux des bords de la Méditerranée, contin- gent qui pénétra en Suisse par la vallée du Rhône et suivit le pied du Jura, dont il réussit à gravir le versant sud. Par la voie rhodanienne sont ari-ivées dans le Jura neuchàlelois les plantes sui\anles, foi'maid Vélémenl montagnard médilerranéen : Kriishmim. nchroleucum D. C, Creux-du-Van. Chasserai. Dianlhus sylrestris Wulf, Creux-du-Van, environs de Neuchàtel. !^apo)wria orymnïdes L.. répandu dans le Jura méridional jusqu'à Soleure. Ujipericum Fticheri Will., Chasseron, Brévine. .Iccr opuUfdliam Vill, gorgps de l'Areuse, roche de l'Ermitage, bois de l'Hô- pital (Neuchàtel). AnlhiiUis- montana L., Creu.x-du-Van. Hellpltorus (octidns L., commune, surloul au-dessus de Neuchàtel. Le D' II. Christ a observé au sein de cette flore méditerranéenne un élément palénafrieain. beaucoup plus ancien: de ce groupe de plantes sont arrivées chez nous : Ihi.nis semperrircns l... fréquent dans le bois de l'Hôpital. Pnijigala chanuehu.rus L., entre Bochefort et Brot (God.). Taavis co)nnuini.s L., Creux-du-Van (A. Dubois). Inipaliens nnli lanière L., gorges du Seyon, château de Valangin, bords du Doubs. hnila conyza D. C, commune. * * * § 4. — Transformations modernes. Chaque jour, une flore perd son aspect primitif grâce à des causes mul- tiples dont les pi-incipales sont les inventions nouvelles de modes de loco- motion. Nous commencerons ce paragraphe par une cause particulière h la région et nous le terminerons par les causes communes à tous les pays civi- lisés : chemins de fer, acclimatations, immigrations. .4. — Correction des eaux du Jura (1). — Lorsqu'en 1879 on a procédé à la correclion des eaux du Jura — c'est-à-dire lorsqu'on a fait arriver l'Aar (11 La plupart des noies de ce paragraphe soni extraites d'un article de F. Tripet sur ce sujet dans le Rameau de Sapin, 1885. •iS R.-O. Fiuc.K. — ('onlributinn à l'iHudc de la Flore neuchdlclnise. dans le lac do HiiMinc et lorsqu'on a régularisé sa sortie — le niveau des lacs de Xeucliàlel, liiennc et Moral s'est abaissé de près de i mètres. \ la suite de celte modification, de vastes territoires fuient mis à découxcrl, dont la végétation s'empara. .hisquici, celle lloie lillorale n'a pas élé encoi'e étudiée en détail; c'est un travail très inléressanl mais très compliqué, vu i]u'on se trouve en présence d'une flore i-iche. La plupart des espèces (pi'on a (d)servées sur- le liltoral du lac de Neu- cliàtel ont élé amenées par le i-écent canal de r,\ai-. Citons en particuliei' : Myriraria gcrmanka Desv., qui descend avec les cours d'eau : par le Rhin jusqu'ù lîàle, par l'Aar jusqu'à Soleure: se l'encontre cà et là, de la pointe de Piéfargier aux environs de Bevaix. Ilippaplicii' rhdiiinnidi'S. au pied des falaises de Marin. bmla Vulllaidil \i\\, entre Saint-Biaise et Préfai'gier (H. Liisclier). Si la correction des eaux du Jura nous a apporté quelques nouvelles espèces, en revanche elle en a fail disparaître quelques autres, et une demi- douzaine d'autres sonl aujourd'hui en voie de disparition et valent par cela la peine d'être notées. a) Espèces kntièrement ou presque entièrement disparues : IhiHimla pahistris h., citée par Godet aux mai'ais d'Epagnier, du l^ont de Thielle et du Landeron. Sagittaria .sagitlrplolia L., pont de Thielle, fossés du Landeron. Ilydrocharis morsus rumi' L., fossés du Landeron; près d'Yvonaud. Acorus calamns L., bords de la Thielle (Curie) ; au-dessous de Montmirail (D^ Anker). Inida Ilelênium L., God. la signale comme disparue du canton. b) Espèces en voie de disparition : Alhma raiiuiieuldidcs L., près du pont de Thielle, au bord du lac : à .\uver- nier, Colombier, entre Chez-le-Bart et Saint-Aubin. Leiicoïum a'stirum L., dans un pi'é humide entre le Landeron et le lac de Bienne (God., Suppl. à la Flore dit Jurd). Scirpus Rothii Hopp.. boi'ds de la Thielle, allées de Colombier. Carex riparia Curt., marais de Thielle. Poa seroUna Ehrh., environs de Thielle (P. Morthier). * B. — Migration par le chemin de fer (1). ■ — Ce sont des plantes aux graines s'accrocliiinl facilement ipie les chemins de fer transportent le plus commu- nément. Citons les i)iinripales : Lepidiiim drnhn L., observée d'abord à Auvermer, puis à Neuchàlel. IsaFts tinctoria L.. sui' les talus de chemin de fer de Neuchàtel à Saint-Ulaise; apparue en 1622 au bord du Rhin, pour la première fois en Suisse. Melilotus alba Desr., a suivi la voie ferrée de Bâle à Bienne et jusque dans nos contrées. Frrigrostis poaeo'ides P. B., voie ferrée à Cressier (B. Jacob, R(un. Sap., nov. 18!»6). Bunias orientalis L., amené dans le val de Travers, entre Fleurier et Môtiers, par le chemin de fer; c'est une visite de la Kabvlie (v. Andreae, Ram. Sap., orl. lS!)i). (!) D'après un article du mOine titre dans le namcau de Sapin, septembre 1877, et Flore de la Suisse du D"' Ôlirist. R.-O. FiucK. — CoiUributinn à l'élude de la Flore neuchdleloise. 49 C Plantes d'Amérique. — L'émitriiilioii de plantes américaines à tra- vfM's rOréan esl plus iiilrirssaiitf' ciicoir ipic coHp pai' les cliomins do fer. Espèces les plus reinacquablcs : Œvothera bie)tnis L., iulroduite de \ irijinie à l'adoue, en Kil't (Lnine); dans le jardin botanique de liàle en 101!» (U' Chiisl); boids du lac de Neu- chûtel : de la Tliielle à Préfai-£;iei', Landeron. entre Colombier el Au- vernier. Erigernn canadimsi.s \.., oi-iginaire des Etats-Unis (Godet), inlr^duilc m ibo.3 dans le jardin botani(pic de Hlnis (\. de CandoUe). Se rminiilrc dans tous les lieux cultives. • , i. i Elodea caimdensls, venue Inul réceiiiinenl en lMnn|.)e, 1842 ([>"' Chi-ist). 1 (irl de Neuchàtel. AshT sidifiinis W., oi-igina.ii-e des Klats-Unis (Godet): boi'ds du lac. eidre N'euciiàlel i'[ Saint-Hlaise. Uiiiiulus liitciis L., la plus intéressante de cette catégorie; originaue du Nurd de l'Amérique; signalée dans le canton de Neuchàtel : à Saiul-lilaise, en 18G0 environ (F. Tripet, Rameau de Sapin, novembre 18'.)1)): en 1872, on en a récolté à .Neuchàtel même, el en 1889, à Concise. Neuchàtel R--0- FRI^K- 5, Mail, Neucliàle! (Suisse). LA suivre) -<- NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Lépidoptères nouveaux pour la Loire-Inférieure. — Voici une liste de quelques Lépidoptères recueillis en Loire-Inférieure, qui ne sont pas mentionnés dans le C'tttaloi/u-e. des Lépidoptères de la Loire-Inférieure, de Samuel Bonjour, publie en 1897 dans le Bulletin de la Société des Sciences naturelles de l'Ouest : Lycœna arqns. — Saint-André-des-Eaux, près Saint-Nazaire, A. C, sur les bruyères, en septembre, les Q Q R. — Blain, en juin. —Forêt du Gâvre (lande de Mespras), T. C, en août. , , Epinephele tif/ioinis, ab. semi-nlha. — Un exemplaire de E. fif/io/iiis, capture a Saint-Nazaire, par M. Du Mouza, a l'extrémité des quatre ailes envahie par une tache laiteuse. , . Syrirhttis malrœ = alveohis. — Blain, bords du canal, fin avril, mai, A. C. — Trouvé également sur les bords du Blavet, dans la forêt de Quenecan (limite du Morbihan et des Côtes-du-Nord). — Cité de la Chapelle-sur-Erdre (Loire- Inférieure), dans le Catalogue de Dehermann-Roy. Smerinthus populi. — Saint-Nazaire, le Pouliguen, Saint-Brévin, etc., A. C, mai et plus rarement en août ; T. C. il y a quelques années, a beaucoup diminué. — Cité par Dehermann-Roy comme A. C. Mamestra albicolon. — Saint-Nazaire, très localisé : dunes près du Casino, A. C, mi-mai, juin. Catephya alchymista. — Saint-Nazaire, un ex. fin juin. — La Bernerie, en août (Pionneau). — Cité par Dehermann-Roy, de la Chapelle-sur-Erdre. Coryria temerata. — Forêt du Gâvre, à la Maillardais, fin mai. — Blain (La Groulais), juin. Corycia bi-maculata. — Blain, 11 juin, un ex. Macaria notafa. — Forêt du Gâvre, fin avril. — Blain, en août. Fidonia limharia. — Un ex. dans la collection Bonjour, de Saint-Brévin, ll-iv-98. — Cité par Dehermann-Roy comme C. à la Chapelle-sur-Erdre, en juillet. Eubolia bi-punctaria. — Campbon, en août, A. C. (sur les terrains calcaires). — Cité par Dehermann-Roy d'Ancenis. Pnchnobia riibricosa F. — Saint-Nazaire, sur les réverbères, trois ex., 26 février, 3 et 16 mars. — Cité dans le Catalogue Bonjour, mais un seul ex. Ilimera pennaria. — Saint-Nazaire, Blain, Nantes, A. C, réverbères, boules électriques, du 18 octobre au 20 novembre. — Cité par Bonjour comme T. R. aux environs de Nantes. Boarmia consonaria Hb. — Forêt du Gâvre, C. , 22 avril, commencement de mai. — Cité par Bonjour comme T. R. (environs de Nantes). 50 Notes spécialos cl locales. Thdlcra fiwbrialis Se. — Un exemplaire pris le 16 juillet, à Saint-Gildas-des-Bois. — Cité par Bonjour, d'Ancenis, T. 11. Gnophrin riihrirolii.i L. — Plusieurs chenilles prises à Blain sur les murs, un ex. est éclos. — J"ai trouvé également un adulte dans la forêt de Quenecan (limite du Morbihan et dos Côtes-du-Nord). — Cité par Bonjour, de Nantes et du Bourg de-Batz, T. R. .. . , , ..^ Clicloiiia ririca = curinih. — Saint-Brévin, Saint-Nazaire, sur les réverbères, 16 et 21 mai, plusieurs ex. (E. Du Mouza). — Cité par Bonjour, comme T. R. niarit/iaria rarpuphaijd Bkh. — Saint-Nazaire, avril, mai, juin et juillet, attiré par la lumière des réverbères, mais A. R. ; les exemplaires sont foncés et appar- tiennent peut-être à la \&r. rarpophild. — I). carpophaga et sa var. carpophiln ne sont pas citées par Bonjour. hiicœna {LampidesÇ) ha-tira L. — Paraît assez abondant certaines années, sur les glycines, les pois, les haricots, les baguenaudiers {Cnliitca afhnrrsrmx), Blain, Saint-Nazaire, Sainte-Marguerite. Nantes, du 15 août au 15 septembre. — J'ai trouvé un Cf le 2 juin 1913, il provenait peut-être d'une chrysalide ayant passé l'hiver. Saint-Nazaire. Gabriel ReveliÎ'ee. Eclosion ou émiqration d'Hémiptères. — Pour les Hémiptères, peu communs cependant, il m'a été donné de eonstatf^r à .Saint-Geniès-de-Malgoirés, le 28 juillet 1913, une eclosion ou une émigration formidable. La plume du maître vénéré J.-H Fabre donnerait un cachet incomparable de grandeur à l'observation que ie vais maladroitement relater. Dans un chemin creux, bordé de talus herbeux, je trouvais, à 3 heures de l'après- midi, une infinité de petits Hémiptères non adultes grouillant, se dirigeant vers l'Ouest; toute la largeur du chemin et une partie des talus étaient comme recou- verts de ces insectes. En s'écartant du chemin dans les champs environnants, on n'en rencontrait aucun. Je pus mesurer que, sur une longueur de 420 mètres, les Hémiptères se dirigeaient vers l'Ouest; à partir de cette distance, sur une longueur de 80 mètres, c'était vers l'Est que marchait la colonne; de 3 heures à 7 heures, je pus assister à cette sorte d'exode inexplicable pour moi, et que j'observais pour la première fois. Les émigrants partaient-ils de l'endroit le plus large du chemin ( ?) où les talus assez hauts sont ordinairement habités par des légions d'Orthoptères, très réduites cette année. Vers la fin de la journée, la bande avait gagné du terrain, toujours en longueur et sans s'égarer dans les champs à côté. Comme la largeur de l'armée était bien de 3 mètres 60 en moyenne, que la colonne avait plus de 500 mètres de longueur et qu'on pouvait compter au moins quatre insectes par centimètre carré, c'est un chiffre fabuleux que représenterait le total. Plus de 70 millions; Oblisé de m'absenter le lendemain, j'ai su d'un ouvrier agricole, que j'avais envoyé sur les lieux, que le 29 juillet au matin les Hémiptères étaient peu nom- breux; le 30, ils avaient disparu entièrement, ainsi que j'ai pu m'en rendre compte. Je tiens à la disposition de ceux des lecteurs de la FeviUr, désireux de connaître le nom des jeunes Hémiptères, un tube plein d'alcool, où je conserve quelques uns de ces insectes. Identification difficile, je crois, en raison du jeune âge des sujets. Saint-Geniès-de-Malgoires (Gard). Albert Hugues. Les insectes dans le Gard en 1913. — L'année 1913 n'a pas été riche d'insectes dans le Gard. Sans penser que cela puisse être bien utile aux naturalistes, je m'en voudrais de ne pas signaler cette observation aux lecteurs de la Fcville, heureux que je serais de savoir si d'autres chercheurs ont pu constater même pénurie d'insectes, ou le contraire. Les notes les plus insignifiantes peuvent avoir leur utilité alors qu'elles sont groupées et étudiées par des naturalistes compétents. Rien ne doit être dédaigné dans la recherche des phénomènes, des lois peut-être, qui régissent les conditions biologiques nécessaires à la multiplication, plus ou moins grande, de telle ou telle autre espèce d'animal. Pcuir la lutte contre les insectes nuisibles aux récoltes, la connaissance de tous les phénomènes, permettant de pronostiquer à l'avance l'abondance ou la pénurie des parasites à redouter, rendrait de grands services à l'agriculture. Par mes seules observations d'homme des champs, j'ai la conviction absolue que la solution de ces problèmes est possible; les observateurs documentés, groupés et bien outillés manquent seulement. Livrés à leurs seuls moyens, les efforts des naturalistes seront impuissants. L'assistance pécuniaire de l'Etat, réunissant en des laboratoires pourvus de budgets suffisants tous les travailleurs que ces ques- Noies spéciales el locales. tions intéressent, permettrait, sous peu d'années, d'enregistrer des découvertes d'une valeur incalculable. Qu'auraient été les quelques centaines de mille francs qu'aurait pu coûter le lahuratoire entomologique qui eût prévenu l'invasion du Phylloxéra I et les mul- tiples invasions de parasites destructeurs et dangereux pour les récoltes ou la vie humaine i , . , Cinq ordres d'insectes ont présenté en 1913, dans ma région, un déficit très accentué dans le chiffre d'individus que donnent les années mêmes moyennes en inscct<'s. Par gradation. Orthoptères, Névroptères, Lépidoptères, Hémiptères, Coléoptères furent peu abondants. Des genres entiers de ces ordres étaient fort mal représentés, nous avons pu en juger d'autant mieux que ce sont surtout vers les espèces ordinairement très communes que mon attention s'est le plus portée et (lue je l'ai bien constaté dans mes notes. Albert Hugues. Pelias berus Dum. et Bibr. (Vipère péliade). — J'ai indiqué récemment, par erreur, l'eliris btrux Dum. et Bibr. en Haute-Marne. Néanmoins, G. -A. Boulenger, dans son ouvrage récent sur les Serpents d'Europe (1), la signale dans le départe- ment, mais sans préciser les lieux, ni les noms des chasseurs (observation de M. Louis Roule). Par contre. M. Paris, de Dijon, et auparavant M. Jobert ne l'y avaient pas constatée dans les milliers d'exemplaires communiqués. L'existence du rare reptile reste donc douteux. Quelque naturaliste voudrait-il préciser la répartition géographique de la Péliade en France, et indiquer, pour la Haute-Marne, les lieux, dates et auteurs des captures. Larivière, par Bourbunne-les-Bains. E. Gardet. Notes botaniques sur Montreuil-sous-Bois (Seine). — Il n'est point de localité, si pauvre qu'elle paraisse, qui ne puisse être visitée avec profit, a dit avec raison un auteur estimé. La commune de Montreuil-sous-Bois, située aux portes de Paris, en offre un exemple. A première vue, elle semble complètement dépourvue d'intérêt; nous y avons cependant recueilli, au cours de nos promenades en 1910 et 1911, quelques espèces, principalement calcicoles, méritant d'être signalées. Nigella arveiisis L. — Terres incultes entre la rue de l'Eglise et la place de Stras- bourg. Curydalis lutea D. C — Vieux murs, rue de la Convention et rue des Savarts. Sisymbrivm sophia L. — Friches du cimetière. Peu commun. Lepidium draha L. — Carrière des Beaumonts, carrière Morel, surtout abondant à la première localité. Signalé à Montreuil par Thuillier, Merat, Cosson et Germain. L< pidium fjraminifolium L. — Abondant aux environs de la rue des Carrières. Viola tricolor L. — Terres en friches entre la rue de l'Eglise et la place de Stras- bourg. Lotus ienuis Kit. — Carrière des Beaumonts. Assez rare. Erruni hirsutum L. — Lieux vagues entre la place de la Mairie et la rue de l'Eglise. Buph urum rotundifoliu?n L. — Terres en friches entre la rue de l'Eglise et la place de Strasbourg. Cauca/is latifolia L. — Lieux incultes entre la rue de l'Eglise et la place de Strasbourg. JSgopodium podagraria L. — Id. Sili/hum marianum Gsertn. — Friches du cimetière. Très rare. HeJminthia echioides Gsertn. — Friches du cimetière. Assez commun. Tragopogon major Jacq. — Ruelle des Soucis, en contrebas du cimetière. Rare. Lactuca saligna L. — Même station, en compagnie du précédent. Datura stramonium L. — Décombres, sentier de la Mare. Leonurus cardiaca L. ■ — Décombres. As.sez commun le long du sentier de la Mare. Lamixnn hyhridum Vill. • — Bord d'un champ, sentier Saint-Victor; mélangé au Lamium purpitreum L. Anxtoloclita rlematitis L. — Très commun dans les friches du cimetière et aux bords des champs des alentours. Euphorhia esula L. — Talus argilo-calcaire, carrière des Beaumonts. Très rare. Versailles. R. Oky. (1) Nous aurons prochainement l'occasion de parler h nos lecteurs de cet e.xcellenl ou- •vTage (R.). 52 Notes spéciales et locales. Le Jaseur de Bohême {BombyciUa garrulus L.) en Haute-Marne. — Au cum- iiiencrment de janvier, un important passage a eu lieu dans diverses localités de notre département : à Saint Dizier (Roussel) ; au Val, près d'Humbécourt (Euvrard), et surtout à Montiérender. Dans ce dernier pays, la bande comprenait une trentaine d'individus. Tous ou à peu près tous doivent être tués aujourd'hui. En effet, le 7 janvier, huit individus furent abattus, et, le 25 du même mois, M. Euvrard, d'Humbécourt, habile taxidermiste, en avait déjà reçu dix-huit. D'autres avaient été envoyés à Wassy pour être également naturalisés. Voici les renseignements que M. Euvrard a bien voulu nous communiquer. Quand on tirait un coup de fusil dans la bande de Montiérender, les rescapés se contentaient de fuir à quinze ou vingt mètres, perchant toujours au sommet d'un arbre. Le Jaseur, on le sait, est très confiant, et il ne se trouble pas à la vue de l'homme. Le poids moyen des dix-huit individus était de 63 grammes (minimum, 54 gr. ; maximum, 70 gr.), et les autopsies d'estomac n'ont donné que des graines de gui et des fruits d'un Conifère que M. Euvrard croit être un Tltuya. Saint-Dizier. C. Frionnet. Jaseurs de Bohême dans le Pas-de-Calais. — M. Paul de Givonchy nous envoie une note extraite de VTiidrpcndant du Piis-de-C'nIrii..< (30 janvier 1914) qui signale le passage des Jaseurs de Bohême dans le Pas-de Calais et dans le Nord; on en a capturé à Ribécourt, à Marcoing, à Fressics et à Cambrai, où M. Proy, coiffeur, rue de Noyon, en a naturalisé plusieurs. — D'après le même journal, ces passages ont été signalés aussi dans la Côte d'Or. — M. de Givenchy ajoute : « Déjà en 1878, mon père, qui était ornithologiste, possédait dans sa collection un de ces oiseaux qui avait été tué, cette année-là, sur le territoire de Recques, situé entre Calais et Saint-Omer. LTn couple de ces rares oiseaux avait été vu perché sur un pommier. — La plus grande partie de la collection d'oiseaux et d'oeufs d'oiseaux de mon père ayant été donnée an Musée de Saini-Omer, je suppose que cet exem- plaire de Bombyci rora gnrniln doit s'y trouver encore ». Paris. P. de Givenchy. Pendant 1 impression, plusieurs autres notes sur le Jaseur de Boliêmc nous ont été adressées par MM. Duchasseint (Puy-de-Dôme), Lomont-Petitjcan (Meurthe- et-Moselle), Berthier (Autun), Cavro (Nord et Pas-de-Calais, note complémen- taire). Nous donnerons au prochain numéro les détails qui nous sont communiqués par nos correspondants. Constatons dès à présent la généralité de ces passages extraordinaires dans la moitié E.st de la France, pendant l'hiver que nous venons de traverser. Le Microscope pour tous. — Nous sommes heureux de faire savoir à nos lecteurs que M. Duniée, pour être utile à ses abonnés à V Amateur de C'ham/ii(//ions, fait établir en ce moment ]5ar M. Stiassnie, 204, boulevard Raspail, un Microscope qui, pour le prix maximum de 150 francs, comprendra un .statif à mouvement lent et rapide, un oculaire, deux objectifs, une chambre claire et un revolver porte-objectif. Cet instrument, qui sera de facture irréprochable, donnera exactement à la chambre claire un grossissement de 1.000 diamètres; il y aura, en outre, un autre grossissement de 250 à 300 diamètres. Comme, pour obtenir ces conditions extrêmement avantageuses, il a fallu réunir un certain nombre de souscripteurs, le prix indiqué ne sera acquis qu'aux per- sonnes qui enverront leur adhésion, soit à M. Dumée, 45, l'ue de Rennes, soit à M. Stiassnie. M. Dumée estime avec raison que le grossissement de 1.000 diamètres doit être adopté pour la figuration des organes élémentaires des végétaux et des animaux. Le Uirecteur Gérant, A. DOLLFUS. Iin|i. Dbfrlliûr, Ri'iini's— Paris (455-14) TARIF DES ANNONCES POUR LA 44" ANNÉE Page entière 22* » 1/2 page 12 » 1/4 7 » }> Les annonces sont payables d'avance. 1/8 — 4 » l/i2 — 3 » Cabinet Entomologique E. LE MOULT .4, Rue Duméril, PARIS (Xllh) Grand choix d'Insectes de tous ordres et de tous les pays. Arrivages fréquents. Envois à choix. 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Notes spéciales et locales : Lépidoptères nouveaux pour la Loire-Inférieure (Gabriel Revelière). Eclosion ou émigration d'Hémiptères (.«Mberl Hugues). Les Insectes- dans le Gard en 1913 (Albert Higues). Pelas berus (E. C^rdet). Notes botaniques sur Monli'euil-sous-Bois (Seine) (R. Orv). Le Jaseur de- Bohême (C. Frionnet). Jaseurs de Bohême dans le Pas-de-Calais P. de Givr nchy). ' Le Microscope pour tous (P. Dumée). (La suite du ti-avail de MM. Dautzeaberg et Durouchoux. sur les .Mollusques de Saint-Malo, paraîtra au prochain numéro). BULLETIK D'ECHAKGGS DE LÀ FEGILLE DES JEtKES NATCRALISTE.> OUVRAGES OFFERTS A LA BIBLIOTHEQUE DU 10 JANVIER AU 4 FÉVRIER 1914 De la part de : MM. Hervé Bazin (1 br.); Boulenger (6 br.); A. Dollfus (16 vol., 7 br.); Jahandiez (1 br.); Janet (1 br.); P- Lemoine (1 br.); L. Planchon (1 br.); G. Revelière (1 br.); Cl. Roux (1 br.); Eug. Simon (5 vol., 10 br.); Stephansen (1 br.). Nous adressons tous nos remerciements aux donateurs État de la Bibliothèque au 4 février 1914 Volumes (de plus de 100 pages) 6.380 ^ ^^_^^ j^^ ^^^^^.j^ Brochures (de moin? de 100 pages) 4o.bO/ diaues Photographies géologiques ... ii73 ' O^ç^l" Avril 1914 V. s.... ...... - ...0 o (^ LA FEUILLE ^' w DES JEUNES NATURALISTES REVUE MENSUELLE D'HISTOIRE NATURELLE -î- -î- -S- / Abonnement annuel (France et Étranger) Payable à M. Adrien Dollfus, 3, rue Fresnel, Paris (16=) 6 fr. Les abonnements à la FEUILLE partent du 1" janvier Imprimerte Oberthur, Rennes — Paris u 1914 ""U LIVRES NOUVEAUX PUBLIÉS EN FRANCE Blaringhem (L.). — Le Perfectionnement des Plantes, in-16, xii-192 p. — Paris, Flammarion. — 1 fr. 50. Brumpt (E.). — Précis de Parasitologie (2= édition), in-8°, xxviii-lOU p., avec , 698 fig. et 4 planches en couleurs. — ■ Paris, Masson. — 14 fr. ♦ EiSBNMENGEK (G.) et H. CoTJPiN. — Manuel de sciences naturelles, accompagné de nombreux dessins, photogravures et lectures (Enseignement primaire supé- rieur), in-16, 284 p. — Paris, Nathan. HÉDON (E.). — Précis de Physiologie, 7' édition, in-16, iu-750 p., avec 234 fig. — Paris, Doin. LaceOix (A.). — Minéralogie de la France et de ses colonies. — Description physique et chimique des minéraux, étude des conditions géologiques de leurs gisements. — T. V. Deuxième supplément et Index géographique dressé avec le concours du colonel Azéma, in-8°, 505 p., avec fig. — Paris, Béranger. — 35 fr. Narjez. — Etude auatomique des hybrides du genre Epilohium (thèse de l'Université de Besançon), in-B", 86 p. Noter (R. de). — Les Ignames et leur culture dans les cinq parties du Monde, in-8°, 67 p. et 17 fig! — Paris, Challamel. Pelourde (Fernand). — Paléontologie végétale : Cryptogames cellulaires et Cryptogames vasculaires, in-18, xxviii-360 p., avec 80 fig. — Paris, Doin. Eebsomen (André). — La Garonne et ses affluents de la rive gauche, de La Réole à Bordeaux (avec préface de Camille Jullian), gr. in-4°, 312 p., avec grav. — Bordeaux, Féret et fils. — 25 fr. Uksat (J.). — Le Safran du Gâtinais, in-18, 52 p. et fig. — Pithiviers, L. Gau- thier. — 1 f r. 50. Weiss (G.) — Essai de physique biologique, 3' édit., in-8°, xiii-566 p. et 575 fig. — Paris, Masson. — 7 fr. WiLLis (J. C). — Manuel d'Agriculture tropicale (traduit par E. Montépic) avec préface (^e F. Heim, in-S", xii-291 p. et grav. — Paris, Dunod et Pinat. — 8 fr. 1" Avril 1914 — V'= Série, 44-= Année — N" 520 LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES PROTESTATION CONTRE Lft RÉGLEMENTATION DES FOUILLES Les Dklk (luÉs Officiels ''•^"■'^ ■'^■°'*' de la Société d'Anlliropologie de Paris, ttOTANlCAl de kl Société Géologique de France, qardhn. de la Société Piéhislorique française, réunis, en commun, pour la défense de leur indépendance scientifique menacée par différents projets de lois, protestent énergiquement contre toute régle- mentation. Los projets de lois qui ont pu être suscités par le légitime désir d'éviter certains incidents, dont [(jpinion publique s'est émue dans ces dernières années, se heurtent tous à des objections très graves : 1° Si l'on essaye d'éviter les fouilles commerciales ou les fouilles faites par des étrangers ou encore les fouilles faites par des incompétents, il est impos- sible de formuler cette restriction sans paralyser les chercheurs nationaux compétents et désintéressés; 2° L'exemple de pays étrangers où des lois restrictives sont en vigueur (Italie, Grèce, Turquie, etc.) montre clairement que le résultat de la régle- mentation est de faire détruire, de changer de provenance ou de maquiller les pièces les plus intéressantes et d'encourager les fouilles clandestines. 3° L'obligation de subir un contrôle arrêtera la plupart des chercheurs et empêchera les découvertes qui, presque toujours, aboutissent libéralement à nos Musées. Ce contrôle sera, de plus, impossible h organiser d'une manière assez large et assez compétente pour ([u'une tentative de recherche ne se heurte pas i\ des délais regrettables et ne finisse pas souvent par être aban- donnée. ' Le remède serait doue pire que le mal. En conséquence : Les Délégués des Sociétés posent comme absolument intangible le prin- cipe (le la liberté complète des fouilles scientifiques. A l'occasion de la convocation à Paris, pendant les vacances de Pâques, des Délégués des Sociétés Savantes des départements, celles-ci sont priées de vouloir bien se faire représenter h la réunion qui aura lieu le mercredi 15 avril, à l- heures et demie, dans la salle des séances de la Société d'Anthro- pologie de Paris, 15, rue de l'Ecole-de-Médecine, pour l'examen, en commun, de la question de la liberté des fouilles scientifiques. Dans le cas où il ne lui serait pas possible de se faire représenter à cette nôunion par un de ses Collègues, le Comité serait désireux de savoir si la Sdcicté adhère à sa protestation. Pour tous renseignements, s'adresser an D"" Chervin, Secrétaire du Comité de Vigilance, 89, avenue Victor-Hugo, Paris. 54 Charles Obertiiur. — Une Consultation lépidoptérologique. UNE CONSULTATION LÉPIDOPTÉROLOGIQUE (Suite). Argynuis Adippe, Liimé. — Espèce géiiéralemenl sylvalique, répandue dans presque toute la France, dans les plaines et les basses montagnes; pi'ésente une variété Cleodoxu chez laquelle les taches nacrées sont en des- sous, sur les ailes inférieures, alténuées el remplacées par une couleur jaune doré. L'Argijtini.s Adippe, comme sa congénère Arjlaja, domie des aherrations niélanieime.s qui sunl [lai'fois superbes. Les anciens auteurs en ont ligure de magnifiques spécimens dans leurs Iconographies. En Espagne, Adippe présente une foi-me géogi'aplii(pie l'emarquable; il en est de même en Sicile. Ces formes ne se trouvent pas dans le Midi de la Fi-ance. Il .serait fort intéressant de savoir si Adippe majiquc dans quel(|ues cantons français. Jusqu'ici l'Espèce passe pour se rencontrer partout. Y a-t-il des localités oij Cleodoja parait mamiuer et inversement d'autres endroits où la variété semble être aussi abondante que le type ? Argynnis Niobe, Linné. — Comme Adippe, Mobe présente deux morphes; l'une avec les taches du dessous des ailes inférieures ar-gentées; l'autre, appelée Eris ne présentant pas les macules d'argent. Niobe est plutôt une Argynnis de montagne cpie de plaine; cei»endant feu Gabriel Dupuy l'avait observée dans la forêt de la Bi-aconne, en Charente. Comme ses congénères, Niobe doime parfois des abei-i'ations remanjuables. Il est inexact que Niobe ait été trouvée dans le Finistère. C'est l'Ab. Cleodoxa de Adippe que certains Entomologistes finistériens avaient considérée à tort, comme étant Niobe. J'ai entendu dire que Niobe habitait dans le département du Nord et qu'on pouvait facilement la captui'er dans les dunes, près de Dunkerque. Mais je n'ai jamais vu quelque exemplaire de Niobe venant autlientiquement du dépar- tement du Nord. Argynnis Lathnniu. Linné. — Le petit nacré se raréfie sensiblement en Bretagne. Il était autrefois fort abondant en août, septembre et octobre, le long des routes et sur la voie du chemin de fer. Depuis une trentaine d'années, je n'ai vu Lathonia que par exemplaires isolés. A Bordeaux, feu Auguste avait jadis capturé un splendide exemplaire mélanisant. On ren- contre aussi l'aberration chez la(|uelle les taches argentées des ailes infé- rieures, en dessous, pont conlluo-ntes. Je crois que VArgiiniiis Lnllionin habite toutes les [larties de la France, sans toutefois s'élever ti-ès haut dans les montagnes. Je ne l'ai jamais vue au-dessus de l'altitude de 1.800 métrés; mais comme c'est un papillon voyageur, il est possible qu'on puisse l'ob- server accidentellement à une plus grande altitude. Il serait intéressant de savoir si des Lépidoptéristes ont constaté la présence de I.ulhonia quelque part à une altitude de plus de 2.000 mètres et autrement que par exem- plaires isolés. Argynnis Elysa, Godart. — Espèce spéciale à la Corse et à la Sardaigne. Argynnis Hécate, Huebner. — Personnellement je n'ai jamais vu Hécate vivante. Je ne connais l'Espèce que par les exemplaires dessé'chés que i-enferme ma collection. Je sais que VArgynnis Hécate se trouve dans les Basses-Alpes, le Var, le Lot. Il serait extrêmement intéressant que les Entomologistes ayant été assez heureux pour capturer Hécate en Fi-ance, voulussent bien faire, connaître dans la Feuille les localités précises de France où ils ont rencontré l'Espèce. Charles Oberthur. - - Une Cansytluillnn li'indoptérologique. 55 Argifuma Ino, Esper. — V'ule clans les pi'és sylvatiques, à la fin de juin, dans le Nord de la France (foi'èt de Compiègne, de Sanioussy). Elle est coninuine à la Cfibanassc (Pyrénées-Orientales), à la vallée du Lys, près Ludion, à la Chartreuse de l'réniolies (Isère), dans le Doubs, aux environs de Cicnève et sans cioule ihiiis heaueiaip d'iiidres loeaiilés ipii n'oid pns été auliii'ntiqu(Mnent recensées. Il m'a pai'U qur yAryi/miis Iiki cl le l'nlijiiimiialtis Chrijseis se trouvaient très généralemcnl ensemble dans les mêmes lieux. Ino varie, comme toutes les Aryijnniii. Je ()ossède un cf dont le fond des ailes est blanc pur au lieu d'être d'un jaune fauve. Argynnis Doplinc, SchiiT. — Jolie Argynnis qui se rencontre en Alsace (vallée de Sainte-.Marie-aux-.Mines), à Florac, Vernel-les-Bains, Vizille, Uriage, Digne, Ludion et sans doule dans maintes autres localités, au pied des mon- tagnes; Daplme vole en juillet. Aigijiiiiis iiiiKilhiisia, Esper. — Habite les Alpes, manque dans les Cévennes et dans les l'yrénées. Je l'ai obsei-vée à Prémolles (Isère), Madone de Fenestre, près Saint-Marlin-de-Vésubie, Cbamonix, Aix-les-Bains, Zei-matt, Hérisal; j'ai tout lieu de croire que YArgymiis innalhusia se rencontre aussi dans les Hautes et liasses-Alpes; cependant je ne l'ai pas reçue de ces dépar- tements. Elle est généralement abondante dans certaines prairies des mon- tagnes idpines. Aiyijiuiix Diu, Linné. — N'existe pas en Angleterre, mais est assez com- nuuie dans les landes d'Ille-et-Vilaine où elle éclôt deux fois par an, en mai et en août. Dia est une espèce délicate, de petite taille, très facile à capturer; elle paraît très répandue en France. Elle a été observée dans les Pyrénécs-dricniales, le Poitou, les liasses-Alpes, les environs de Paris, de Chartres, de Fontainebleau, de Besançon, d'Uriage, de Chamonix, de Digne où l'on trouve en été une lace ayant le fond des ailes très clair et ([ue j'ai appelée Dlniemis. L' Argynnis Dia habite certainement un grand nombre d'autres localités françaises. Je pense même qu'il ne doit guère y avoir en France de contrée où l'Espèce ne se rencontre point '? Mais t'atîaire n'a pas encore été constatée et l'hisluire de VArgynnis Dia, au point de vue de savoir si elle se trouve partout ou bien si elle !nan(|ue dans cpielques cantons, est encore à écrire, aussi hir-n que celle des autres Argynnis. Argynjiis l'ulfs, Huebner. — Un habitant des hautes prairies alpestres; vole (liLiis les Alpes et les Pyrénées à |iartii- d'enviiim 2.000 mètres d'altitude et s'élève jus(|u'à près de 3.000 mètres. C'est une Aiijynuis ipii se rencontre au Thibel, au Turkestan, au Cachemire, en Grèce, où dh' présente des morphes géographiques intéressantes. Dans les basses montagnes et en Laponie, Pales devient la variété .4m- iarhe, de plus grande taille et d'une coloration plus vive. En France, Arsi- hiihe a été trouvée dans le Doubs avec la Cnlias l'alaeno et le Polyommatus llclli'. Elle vole en juillet. Argynnis Euplirosyne, Linné. — Se rencontre dans les plaines de France et dans les montagnes où elle affectionne la région des rhododendrons. Eiiphrosyne présente d'ailleurs dans les hauteurs une morplie de couleur plus terne et de taille généi-alement un peu plus petite que dans les plaines. Vole en mai et conunencemeiit île juin à ]{enne>, aux enviions de Paris, Bordeaux, en Auvergne, à Marseille, à la Sainte-Baume, paraît en juillet dans les Pjrénées. ÔG Charles Obehthur. — Une Consultation lépidoplérologique. Euphrusy)ie ne se reuoonlre pas paiiuul; ainsi en lUe-el-Vilaine, je ne l'ai jamais vue au bord de la Manche. Cependant je ci'ois l'avoir l'enconLrée à Dinaii, dans les Cùles-du-iNoid. Elle éLaiL jadis conuuune à la loièL de Rennes; mais il me semble bien qu'elle s'> est considérablemenl raréliée depuis une vingluine d'aimées. Les aberrations de ï.lryyiuux Eaphvo^xjne sont assez lïéquenles dans cer- taines localités, notamment dans les Pyrcnées-Urientales, où l'Espèce se rencontre abondamment, surtout dans la haute forêt ti'ès lleurie de llandai. Argynnis Selene, Uuebner. — Cette Argynnis commune en iJretagne deux l'ois par an, en mai et en août, est, parait-il, très peu répandue aux environs de Genève, d'après ce que m'ont appris mes amis Uocleur lîeverdin et Charles Ulacliier. Je n'ai jamais tiuu\é Scleue dans les Alpes ni dans les Pyrénées. Se renconlre-t-elle en montagne '! je l'ignore encore et je serais heureux d'être informé à ce sujet. Sans doute, si on U'ouve Selene dans les hauteurs, elle y diffère de la forme des plaines françaises, ainsi que cela se remarque pour Euphrosyne ? Mais c'est encore un point sur lequel je ne possède aucun renseignement. Les aberrations de Selene sont quelquefois fort remarquables. Je possède pour Selene, une quarantaine de sujets aberrants. Quelques-uns ont été pris en iJretagne; d'aulres sont anglais; le plus grand nombre provient de diverses localités d'Allemagne et ligurait jadis dans la collection Wiskotl, de Hreslau; ia colleclion Wiskott a joui d'une célébrité très méritée; elle était remarquable par le grand nombre des sujets aberrants et des hermaphrudites qui s'y trouvaient renfermés. Un jour, sans que la raison en ait été connue, du moins en ce qui me concerne, les aberrations furent vendues pièce par pièce et dispersées. Les anciens Iconographes ont représenté plusieurs variétés insignes de VArgynnis Selene. Rennes. Charles Oiiiariiiuii. {A suivre). CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DE LA FLORE NEUCHATELOISE COUP=D'ŒIL SUR LA FLORE DU CANTON DE NEUCHATEL (Suisse) {Fin). D. — Plantes introduites avec les cultures. — l^armi les planles élraiv gères imniigiérs dans le Jura neuchàlelois, citons encore celles nombreuses qui sont introduiles ( l.aque année avec les céréales et les plantes fourra- gères et qui ne se maintiennent que peu de temps; en d'autres termes, énii- inérons quelques planles de la [lore adoenlice passagère. La liste suivante a été établie d'après les données du D' Christ dans sa Flore suisse. Cenlanrea solslicialis L., inlroiluile probablement avec les graines de luzerne (Godet); Bôle, 'Vaumarcus. Hclminlliia echioïdes Gaerln., Trois-Rods. Linaria slriala D. C, Saut-du-Doubs, Vaumarcus, etc. Godet, Enumération des végétaux vasculaires du Jura ni'uchàlelnis (Pré- face), donne la même origine à : Achcmilla arrciisis, Dflphiniurn arnsn- Uifa, Campanula spéculum, Fedia sp. * * * R.-O. Frick. — Conlribuiion à l'élude de la Flore neuchâteloise. 57 E. — Plantes échappées des jardins. — Sous ce titre, nous ne mention- nerons que les plantes (|ui, échappées anciennement des jardins, sont devenues complètement sauvages : Mimulus luteiis L., dont nous avons déjà parlé comme plante américaine. PhUadelphus coronarius h., originaire du Sud et de l'Est de l'Europe ; le long de la Reuse inférieure; Neuveviile. Rasa cinnamomea L., environs de Saint-lîlaise; Chaumont. Godet {loc. cit.. Préface, p. 3) indique encore : Datiira stramnninm, SyWmm murimunn, Valerifinii iihii. Aster chinensis, Anthémis nobilis, Bnlsamita major, Arlhcmisio absepiihium (vnl de Travers), A. pnvtica (val de Travers), Pyrelnim parthevinm. F. — Plantes naturalisées. — I,ps naluialisations en sol neuchâtelois sont dues à V. Andreœ, baron de Biiren. ('-agnehin de la Ferrièi'e, Junod. C'est le l)aron de Bûren qui a acclimaté chez nous le plus d'espèces (1) : Circium dijacanlha, Crucianelta gilanica, C. slilosa. Iris germanica. Iris liilescens. I. sqvaleus, I. florentinn, I. ochrnleiica. Jasminivin frutiraus, Dinnthus Segiiieri (Origine : Salvatore, Lugano), Lj/simachia rcrticillala (plante d'Amérique), Asphodelus Ivt.eus (Algérie), Sedum hybridum (Caucase), .*?. iminhicratjim (Caucase), S. spnriiim (Caucase), Piiretr)im Tihntiileirii (Arménie), Impalii-ns parviflnra (Sibérie), Seseli mnntanum, Laclura Ncva- densis, Cousinia Hiistri.r, Mariha tomentosa (Grèce), Cytisus capitatus, Hie- racium pidmonaroïdes \\\]., etc. V. Andreae a naturalisé beaucoup de plantes ; nous n'en indiquerons qu'une : Papaver cambricum L. (= Meconopsis cambrira DC.\ originaire de l'Auvergne et des Pyrénées. Godet (loc. cit., Préface, p. 2) cite comme plantes naturalisées : Aux environs de la Chaux-de-Fonds ef sur les côtes du Doubs : Verniiira soratilis, Arabis bellidifolia. Viola bijlora. Enilhronivm dens cnnis. Asperula lavrina. Cerastiam tomentosum (nat. par .Tniiod"i. Dans le val de Travers : Erepigiam alpinain. Scabinsa alpiiia. Thurmann (Essnix de pbytostaliqiie npidiquée ait -hira) cite les plantes sui- vantes comme naturalisées par Junod : Erijsimum orhrolearurn. Viola gran- diflora, Linaria alpina. (1. — • Plantes endémiques. — » T,e ,Tura a dans sa flore quelques particu- larités qui n'appartiennent qu'fi lui ,. '2). I-a plante endémique principale, ccllr' (jue le W Christ {^] appelle u une noblesse jurassienne >', c'est VHernrlnnn alpinam !>., qui a poui' bei-ceau le Jura septentrional. « Cette espèi-e, dit le W Christ (loc. cit.), se fient à la lisière des bnis de hêfre aussi bien que de sapin, sur un terrain pluftM sec ». Sa distribution jurassique, d'après le T)"' Christ : de la Schafmatt (frontière argovienne) jusqu'au Chasseron: elle est fréquente dans la chaîne brdoise de 1.000 h 1.100 mètres; elle monte h 1.200 mètres à la Wasserfalle. au Passwang: puis suit la chaîne du Weissonstein et va err diminuant par les Jura bernois et neuchâtelois. pour cesser dans le Jura vaudois. Sa distribution neuchâteloise. d'après Godet : Chaumonl. Chasserai. Creux-du-Van, Loges, Tête-de-Ran, Combe-Riosse. {^) La liste que nous donnons est extraile d'un arlicle de A. de Biiren dans le Rameau de Sapin. (2) D' H. Christ, llcrnclrvm alp'innw. in Rnmmn de ^npin, juillet 1896. (3) Idem. 'jS R.-O. Frick. — Contribution à l'étude de la Flore neuchâtploise. Thlaspi Gaudinianum Jord., foriiie spéciale de 7'. ulpcslrr L.; du Uernlet à Chasserai (Godel). Linaria -pelrxa Jord., Greux-du-Van, Chasserai (d'après W II. Christ, Flore suisse). CHAPITRE III. ^ ZONES VÉGÉTALES JURASSIQUES Les deux botanistes qui ont le mieux pai-tagé le Jura suai : Magnin (m La Végétation des monts Jura, 1893) et Briquet (in Recherches sur la Flore des districts savoisien et jurassique franco-suisse, 1S90). Magnin adopte trois pai-ties principales : J. septentrional, limité par le Itliii:, l'\ar et la ligne Saint-Llrsanne-Rienne. lura oriental.... ( J. central, au S. du précédent, jusqu'à la \alléi' de Jdux y compris. J. austro-oriental, jusqu'au Recuiet. J. bàlois et alsatique (limites politiques). Jura occidental. { 'î' '"^o"'.'"- . J. salmois et ledonien. Revermont. ( Haut-Bugey. Jura méridional . } Bas-Bugey. ( J. savoisien. Briquet le divise ainsi : J. bugésan, limite IVord : lac de Nantua. J. genevois, limite Nord : mont Tendre. , I J. occidental, limite Nord : ligne Montbéliard-Saint- Hippolyte. J. central, limite Nord : ligne Bienne-Saint-Hippolyte. ' J. septentrional, limite Nord : Rhin. Si l'on adopte la classincation de Magnin, le Jura neuchàtelois est ren- fermé dans le J. oriental, sous-disirict II : J. central, tandis qu'il forme le J. central de Rriquet. APPENDICE Nous voudrions encore signaler un lapsus dans l'étude de la tlore iKnirhà- teloise : la phénologie est complètement négligée, ainsi que les formations botaniques. Il faudrait que quehjues botanistes se missent à l'œuvie afin de ne pas laisser à l'ombr-e cette branche de la botanique neuchàtel(iis(\ Si j'ai entrepris de publier ces quelques notes, c'est pour faire ciinnaître notre admirable flore et poui- susciter d'autres ai'licles qui aident à l'étudier toujours plus en détail. Je serais heureux si mon article d'aujourd'hui, ceux que je compte publier dans la suite ef ceux que pouri-ont envoyer à la rédac- tion de la Feuille quelques botanistes jurassiens, pouvaient sei-vir à l'élabo- ration d'une monograi)hie bolaiiique détaillée sur le Jura neuchàtelois, dans le genre de celle de S. Aubert » Flore de la vallée de Joux ■>. C'est un travail considérable qu'un botaniste pourra entreprendre quand les matériaux seront suffisants. Et pour cela il faut l'œuvre de chacun. En outre, je rappelle à tous ceux que cela peut concerner que je serai reconnaissant à qui me communiquera des observations, des énumérations ou des articles sur la flore neuchàteloise et avoisinante. * * * R.-O. Frick. — Conlribulion à l'élude de la Flore ncuchdteloise. 59 .!(■ ne Icrniincnii |.as fo liavail sans i-emercier sincèremoiil M. le piiifcs- s('ui--(l(icli'iir 11. S[iiiiiii'i- pour ses iKHiihinix ol pn'fio'iix conseils, ot nies nniis MM. (i. .luvol, W. l'onel et R. Sliicky pour leurs listes de plantes et obser- \aliiins pcrsniiiii'llcs. II HYPOTHÈSES SUR LES ORIGINES DE LA FLORE DES GORGES DE L'AREUSE Résumé des Imcait.r parus jii.ujn'ici. Bibliographie : A. Dubois. — Les Gorges de l'Areuse. D'' H. Spinner. — Evolution de la flore neuchâteloise. D'' H. Christ. — La flore suisse et ses origines. Notre précédent article (1) avail pour Imt de servir d'inti-oduclion à nos observations sur la llore du canton de Xeuciiàlel. Les quel(|ucs mois d'au- jourd'hui soid un essai bibliogi'aphique. La région (pii nous occupe maintenant est la i)artie du val de Travers située à l'est de Travers, village assis au bord de l'.Vreuse et au pied du Creux-du-Vau. Le coin le plus intéressant des Gorges de r.\i-euse au point de vue lloi-is- tique est sans doute le Creux-du-Van, qui a méi'ité le nom de << jaidin bota- nique » de la pai't de botanistes célèbres. Sur 147 plantes que M. le professeui- A. Dubois (21 de Neucliàtel. cite comme remarquables dans les Gorges de l'Areuse, et pouvant être cueillies sur celte sommité, 49 sont rares et même fiès rares. Ainsi, c'est l'unique station suisse du llieraciiim Gadcli : relie du .(ura, de l'on CTsin : la seule, avec la Dôle, pour la Suisse, de 1' {ntlniUis mnntnnn. et pour le ,Iura. du Core.v (erruginea; avec la Dôle et le Chasserai, (VErusinuini (icliralciniiin. pour la Suisse. Mais il est encore une autre parliculaiilé : tandis qu'on peut y cueillir Enisimmn nrhroh'urum. C'cntraiiUvis (niriit\lil(il>us. AnllviUis tiumiaiin. évi- demment originaires du Midi de la France, pr(d)ablement de Grenoble, ainsi (|ue Tanins cnnimuids (Dioscorée.s), la seule liane de nos régions, on remarque à une très petite distance, dans |(>s éboulis, loule une série de plantes repi'ésenlant l'élément arcfo-alpin : Aiiernonp nipiva. Dn/os nrfn- lii'hihi. [jinipiidiiim nnnoliiim. Vnc'-iiiiinii rilis-iil:r Arrtnslitjthulns riva l'rsi. etc. Plus loin encore, on retrouve des végétaux appelés pai' le D'' Her- mann Christ paléo-africains, rarissimes sur les autres points du Jura. Ce sont par exemple : Thaliclram majiis. Cnrex ginobas. C. nilida, C. hiimiUs Phlniim alpimim. Pna cœsia. P. siideiiai. Festiica piimihi, etc. D'autres espèces des régions chaudes aussi, mais plus communes, y croissent égalemenl. Tels sont : UrUchorns jn'Vidiis^ Prunus Muhrdvb, Itosn spinnsiss'nnu. Iris gcrnninira, Cornirs rnu\ Prinndu acauUs, Ibrris dcciplens, Coriidalis luloa, Uierachim lanalvm. et bien d'autres. Et maintenant, une question se pose : l'nmmenl se fait-il qur les Gorges de l'Areuse, région de si peiile étendue, nient une flore si cosmopolite? Com- i\) R.-O. Frick, Coup d'œil sut la llore neuchâteloise. (2) A. D., loc. cit. 60 R.-O. Frick. — Contribulion à l'élude de la Flore neuchâteloise. ment peul-on expliquer en ce pcinl la rencontre de deux flores d'origines diamélralement opposées ? Comme celle question demande deux réponses, nous commencerons par ce qui concerne les plantes arclo-alpines. L'époque diluviale, survenant après une période de fortes chaleurs, amena un abaissement de température et une augmentation d'humidité; c'est pour- ([uoi, il y a très longtemps, le pôle commença à se locouvrii' de glace; puis, cette couche neigeuse s'est étendue démesurément jusqu'en Uussie, en Scandinavie, en Ecosse el sur tout le nord du continent américain. En môme temps, les glaciers des Alpes descendent dans la plaine et vont à la rencontre de ceux des régions ai'ctiques, qui sont précédés de la flore des contri'es boréales, el dont les plantes se mélangèren! avec celles des Alpes, dans la zone de 200 kilomètres qui séparait les deux glaciers. Puis, le glacier du Rhône pénétra dans le val de Travers par la Trouée de Bourgogne et apporta dans ces régions l'élément arcto-alpin que nous a\ons retrouvé au début de cet article. A l'appui de cette première hypothèse, citons : \° les nombreux blocs erru- liques qu'on y trouve; 2" les traces produites par les variations du glucier. Cependant, après bien des siècles, il se fait un mouvement de i-etrait, dû à une période xérothermique qui règne sur notre pays. Les glaces reculent vers le nord, jusqu'au delà du cercle polaire, tandis que dans les Alpes et sur les sommets jurassiques les glaciers se font toujours plus petits. Et alors, tous ces végétaux, incapables de vivre plus longtemps dans ces régions qu'abandonnent les neiges, suivent ces dernières dans leur recul, remontent vers le pôle ou gagnent les sommets des montagnes voisines. El c'est ainsi qu'aujourd'hui on peut voir dans l'extrême nord, comme dans les vallons des Alpes, et sur certains sommets du Jura, des espèces identiques. Une preuve de ce que je viens d'avancer est la présence, sur quelques blocs erratiques seulement, de t'AspIenium septentrionale, plante des régions boréales de l'Europe et des hautes Alpes. Il est évident que ce végétal est arrivé chez nous avec les moraines du glacier du Pdiône. Aucune autre explication n'est possible pour comprendre la raison de sa présence en Laponie et en Suisse, el son absence des plaines de l'Europe centrale. Elle n'est pas seule à pré- senter cette curieuse distribution géographique, mais les Dryns octopetala. Erigeron alpinus, Poa alpina, Empetrum nigrum, Myosotis alpestris. etc., la présentent aussi. Passons à présent aux plantes paléo-africaines. Ainsi que nous l'avons déjà dit, à la période glaciaire a succédé une époque xérothermique. Des vents du sud rlia'^sent les graines de plantes du midi vers le nord et, grâce au climal, elles peuvent germer. C'est grâce aux deux causes que nous venons d'indiquer qu')m contingent peut remonter la vallée du Rhône, pénétrer en Suisse par Genève, se diviser en deux branches dont l'une s'engage en Valais el l'autre longe le pied du Jura, puis en gravit les pentes. Les preuves sont visibles quand on examine la distributian géographique de ces végétaux. Acer opulifolium, originaire du littoral méditerranéen, se rencontre dans les Gorges de l'Areuse. à la Roche de l'Emdtnge fNeuchâfel), dans le ravtrm de Soleure et jusqu'en Dalmatie. Parmi les espèces méditerranéennes communes au Valais el au Jura, citons Hieracium lanalum et Iberis decipiens. Parmi celles de même origine, mais spéciales au Jura, Corydalis luten. Neuchâtel R.-O. Frick, 5, Mail, Neuchâtel (Suisse). Emile Jaiiamuk/. — Iji Mante religieuse. 01 LA MANTE RELIGIEUSE CULTES — LÉGENDES — SUPERSTITIONS & DICTONS POPULAIRES La Mante religieuse, Mantis religiosa L., bien connue en Provence et en Languedoc, sous le nom populaire de Préga-Dloii, est un insecte de forme liizarre, curieux vestige des temps géolugiques égaré à notre époque. Très commune dans huit le Midi, sur les Itroiissailles et parmi les herbes sèches, à la lin de l'été et en automne, elle rayonne vers le Nord en devenant de plus en plus rare à partir du Centre de la France. Orthoplère en bronze découvert en Sardaigne (Grandeur de loiiginal. — D'après G. Cara). L'éminent entomologiste provençal, Henri Fabre, a parfaitement étudié et décrit les mœurs aussi étranges (jue la forme de cet Urthoptère (t,i, notre but, plus modeste, a été de réunir les légendes et les superstitions, — voir même les véritables cultes, — inspirés depuis les temps les plus reculés par l'aspect singulier, les attitudes spectrales et la démarche lente et réllé- chie de l'insecte. Les Grecs l'appelaient Mantis. c'est-à-dire devin, prophète, nom conservé au genre par Linné, et lui attribuaient des qualités surnaturelles, de sorte (pie l'on peut admettre que ces croyances ont été transmises à travers les siècles par les antiques Phocéens à leurs descendants (2). Une statuette de bronze, découverte en Sardaigne en t873, en creusant les fondations d'une maison cantonnière sur la route de Cagliari à Mura- vera, représente bien, quoique grossièrement exécutée, une Saga serrala Fabr., le plus grand Orthoplère de nos régions. Gaetano Cara, alors direc- teur du Musée archéologique de Cagliari, nous apprend dans la Notice oii (1) J.-H. Fabre, Souvenirs entomologiques, t. V, chap. XVIII à XXI. (2) Les Insectes, Musée entomologique J. Rothschild, t. III, p. 17. 62 Emile ,l\ii\M)iEZ. — I.a Mante religieuse. il (Jéci-it et liguie cet objet (1), que la Manie est comme en Sardaigne sous les noms de Signuredda, c'est-à-dire Demoiselle, et de Cuaddii de Deus, Cheval de Dieu (2), pi'obal)lement en souvenir de la supei-slitieuse croyance qui, en des temps très éloignés, ciud'éi-ail à ces insectes des caractères divins ou saci'és. Il allrihnr rorigiiic de ce |)elil bi-onze, ([u'il a pai' ei-reur ctmsidéi'é comme hi leprudiiclinn d imc Manie, à une époijuc très aidérieure à la romaine et consitlère ([ue ces insectes ont été imités en mêlai alln de les tenii' toujoui's dans les iiabilalious en guise d'idoles à iuvoipier pour prédire l'avenir. Une vieille légende monacale raiiporie que saint Fi-ançois-Xavier, l'apùtre des Indes et du Japon, ayant aperçu une Manie (pii tenait ses bras élevés vers le ciel, lui ordonna île cliaidei' les louanges de Dieu: aussib'il l'insecle entonna un cantique des plus édiliaids ['.\). C'est à celte posilion des pattes i-avisseuses, continuellement élevées et réunies l'une contre l'auti-e, que la Manie doit son nom provençal de l'iéga- Diou, et espagnol de Louva-Dias. Les Tuics qui oïd pour elle un respect religieux prélendent. même, que dans ses moments de conlemplalioii l'insecte louriu' loujours les pâlies du côté de la Mecque (i). D'apiès Spnrmaïui. les Nubiens et les Holtentots i-egardenl la Mante heureuse, Maidi-^ /«h.v/« Fabr., comme une divinité tutélaire dont l;i présence est de bon augure. Un naturaliste anglais, Moufei, ipn \i\ail au XVir siècle, interprète d'une façon dilTéreide. mais également étrange, l'attilude singulière de la Manie. » Celle bestiole est réputée si divine, que si un enfant lui demande sa roule, elle lui montre la véi-ilable, en étendant la iiatle, et le trompe laremenl ou jamais la) ». De celte croyance po|tulaire est déi'ivée, pidbablemenl, la question (jue les enfants de Maillanne nosent au Préga-Diou : « Une Mante religieuse, agenouillée, vous regarde-l-elle .' \'ous l'interroge/, ainsi : '&" Mante, toi qui sais tnut, Où est le loup 1 L'insecte étend la patte el vous uiunlre la luimlagne (fi) ». Dans le même ordre d'idées le grand poète provençal fail iulervenir les Mantes dans la fuite de Mireille à travers la Crau : E H prègo-Dién, à l'numhrino Dis argelas : O pelerinn, Entorno, entorno-te ! ie vetiieii. Ia)u hun Diéii A mes i font d'aigo clareto. Au front dis aubre a mes d'ovmhretn Pèr apnrn ti cotdovreto, E 1U; rimes ta caro à l'uscle de l'esliéii ! (1) Gaelano Cara, lUuslrazione di un nuovo idolo scopcrio in Sanlffinn ncl IS7.1. Cagliari. Timon, 1874. (2) Dans TAunis, on l'appelle Cheval du Diable. Cf. E. Roi.i.Axn. Faune populaire de la France, t. III, p. 297. |3) Maurice Gir.vrd, Manies et Empuses. I.n .Nature, 1S.S3. I. I. p. 210. (4) Les Insectes, op. cit., t. III, p. 18. (5) MoLiET, Insectorurn sive minimvruin aiiinialium theatruut. Luildres, ir.:il, p. IIS. (6) Frédéric Mistrai., .Mémoires et récits, p. Sn. En provençal : •< Prégn-Dieu, tu que salies tout, — Ounte es lou loup? » Kiuile Jaiianuiez. — Lu Mante religieuse. 03 Et les Mantes religieuses, à l'ombretle — des ajoncs : << 0 pèlerine, — retourne, i-etourne-loi ! lui disaient-elle,s. Le bon Dieu — a mis aux sources de l'eau claire, — au front des arbres a mis de l'ombre — pour protéger les couleurs de tes (joues). — et loi, tu br-ùles ton visage au hàle de l'été ! (1) ... Dans le Midi de la France la Mante a inspiré un ceiiain nombre de dictons et de proverbes. A Arles on lui débilail, autrefois, une furmuietle dont voici la traduction : <( Prie Dieu, infoi-tunée, petite bête bénie, viens avec moi, ta mère est mor-te, au bas d'une porte, ton père est mort au pied d'un olivier ^2) ... A Castel- naudary, on lui dit : l'rego Diiu\, Uernudo, — que la maire x'es neg ado (l'rie Dieu, Mante, la nière s'est noyée (3; ». Dans le (laid, on la menace ainsi : » l'abru, prcga Dieu, ou li hue (Manie, prie Dieu ou je te tue (3) ... Dans le Lauraguais on l'engage à continuer sa prière : u Prego Diou, Ber- nado, — que sarus salbado (3) ... Le Trésor du Félibi'ige (4) mentionne les dictons et proverbes prov(!nçaux suivants relatifs à la Manie : » Scinblo un prèyo-Diéu d'csloitblo, » (se dit d'une personne maigre et pâle). « Las cuiiune un prèyo-Diéu .., et <> Transi comme un prcgo-Diéa d'e.stoublcf ... La coque ovigère des Manies porte, en l'r-ovence, le nom de ligno et passe pour un spécilkiue souvei-ain contre les engelures, cependant le consciencieux naluraliste de Séiignan, ipii en a fait l'expérience, n'en a ressenti aucun soulagement ! (o). Enlin, pour terminer, signalons i'inlérèl ipie Prosper Mérimée, déjà malade, accorde à une Mante qu'il avait api.oitée à Paris en tS.iS : ri> sur des Inunaria; non seulement ces insectes appar- tiennent à un même gioupe dans un genre nombreux en espèces, mais encore au groupe qui s'attaque aux plantes d'un même ordre, ordre dans lequel justement se placent les Fumaria. N'est-ce pas là une preuve frappante du merveilleux instinct spécifique de ces animaux ? .\insi les espèces du genre Fumuriu sur lesquelles on n'avait jamais signalé de Ceutoi-rhyncluis possèdent deux liùles appartenant à ce groupe de Cur- culionides (2). Ce sont : C. mirtus .Muls et liey, et C. niyrinus Marsh. Ceulurr)iynchu.s iiiLclus Muls. el Rey (3. Assez conunun dans les champs îles environs de Montpellier où les Fume- tei-res sont très abondantes. Dès la fin mai's et pendant les mois d'avril, 1) G. Cculorrlijnclius Gerniar sensu lalo. (2) Kaltk.nbach, Die Pllanzenleindc aus der Klasse der Insekten, Stuttgart, 1874. — Ne signale aucun coléoplére sur Fumaria. J. GuiGNoN, Feuille des Jeunes Xaluralistes, 39= année (l'JOS-lUtlO), n° 4GG, p. 217, dit avoir trouvé dans la tige de Fumaria ojlicinalis une larvu qu'il rappurle à un .\pionide à identilier. Et, Feuille des Jeunes Naturalistes, 41» année (rJlU-1'.tll/, n" 4S9, p. J.Ï4, cet aulcur donne quelques détails sur eette larve qui, d'après lui, produii'ait une cécidio. Les quelques carac- tère.s qu'il donne des larves lrou\ées par lui pourraient faire penser qu'il s'agit de celles du Ccutnrrliynclius miatus Muls. Rey. Mais, comme on le verra dans ce que j'en dis. je n'ai jamais observé de cécidies sur les liges attaquées pai- cet insecte. Je considère connue cécidie une ti-ansformalion en galle de l'organe, dans laquelle l'insecte subit son évolution, soit juscju'à l'imago, soit seulement jusqu'à l'approche de la nymphose qui, dans ce cas, s'accomplit en terre. Or, les larves que je signale ne vivent pas à l'endroit hypertrophié par l'introduction de l'oeuf, mais tout le long de la tige. Doit-on considérer \Taiment comme cécidie ^h.^peI•- Irophie dont parle M. Guignon. Si non, il .s'agirait, à mon avis, du C. mi.Ttus Muls. Rey. •Si oui, peut-être est-ce un Apionide ou un autre Ceutorrhynchus. Dans les deux cas, on doit regretter que cet observateur n'ait pas poussé plus loin ses élevages. (3) Bedel, Faune du Bassin de la Seine, t. VI, 188S, p. 332 : 44. C. mixtus Muls. Rey. Prai- ries. Printemps. Très rare. LicilTENSTEiN. — Deux Ceulonhijnchus (Col. CurcuUonidas). 67 \\\i\\ cl juin, 1111 pciil ncucillir C. inUiaa en laucliaiiL sur ces piaules en Ileui'S. .le lai plis Mil liiiil Mil- les espèces suiviinles : i'umaria ojjicinalh L. et /■'. iKiri-iitniu Laiii. Lu a\iil, npii's riicciHipIciiiciil, la leiiiclli' pond ses œufs clans les tiges siipéi-ieiires. Elle perce les tissus vivanis de celles-ci pour déposer l'œuf (liiiis la légion médullaire qui chez ces plantes est assez large. Cet (euf (liiiiiic naissance à une larve qui descend le long du canal médullaire en ningeaiil autour d'elle el grossissant à mesure tpi elle arrive dans une tige lie plus fort diaiiièire. Il n'y a aucune forniation de cécidie. C'est à des liauleiiis diverses de la tige, en rajiport avec le lieu de ponte, iiu'arrivée à la péiinde où la nyinpliose est pioche, la larve se perce un trou de sorlie et s'enfonce en teire. Ceci diiiis la première quinzaine du mois de mai. A peu de profondeur — cinq à dix centimètres — elle se i^onfectionne une |)elile loge de terre agglutinée, d'environ trois millimètres de longueur; et c'est dans celle loge ([ue s'elfeclue la tiaiisformalinii en nymphe. Ce stade dure à peu près vingt jours. L'insecte déchirant sa loge, qui se brise" un peu au tlelà du milieu, apparaît dès le déhut de juin et vole \ers les Fumeterres. Il donnera iiiiissance à une génération qui proliahlement présenle une très longue nymphose hiveinale (1) (les l-'umaria disparaissant dans notre pays dès les chaleurs de lin juillet-aoùl) et ipii sera représentée par les insectes qu'on prend en mars, avril el mai, dont nous sommes partis pour en décrire l'évolution. La larve de C. nii.rlus Muls.-Rey, comme les larves de Curculionides est apode, courbée, de ."J-i millimèlres de long; d'une coloralioii pouvant varier du blanc sale au jaune, avec la tète plus foncée, souvent brunàlre. C'est le io mai l'.)12 que, pour la première fois, je trouvai des lai'ves dans la lige de Funuiriu o///ciH.«/i'.v. Uien au dehors ne décelait leur présence De trois larves mises en lube sur du salile. une seule parvint à l'étal adulte le 3 juin. J'ai été plus heureux cette année. Deux dillicultés se présentaient pour l'élevage : conserver les liges jusqu'à la sorlie des larves, en Ixm étal; avoir assez d'espace pour en mettre en observation une grande (luantité à la fois. J'ai résolu ces dillicultés de la façon suivante. Les Fumaria arrachées étaient placées entre des feuilles d'herbier empilées les unes sur les autres dans une grande boîte doni le couvercle les pressait légèrement. Ainsi se maintenait une humidilé consiaiile due à l'évaporalion de l'eau contenue dans les tissus de ces plantes, empècliaiil la dessiccation de celles-ci el en un espace très restreint on pouvait obtenir autant de laiTes qu'on pouvait en désirer. Chaque jour ces feuilles recevaient ma visite et les larves sorties des tiges étaient délicatement déposées sur la terre des pots d'élevage. Elles s'y enfonçaient aiissiliM. C'est ainsi ipie des larves commençant à sortir des tiges dès le 12 mai liM.'f sonl restées en terre jusipi'au 2 juin. In Miaconiile illMi;(''iiiijdèie) parasite ce cliarançon et sort des loges en iiiènie temps que lui. C'est remieini lialiiliirl des Ceutorrliynchus : Diospilus ulcraci'iis Haliilay (2). (1) Il est passible que, comme d'autres CeutorrhynclULS, ce charançon hiverne ;i l'élat adulte. Toutefois, je n'en ai jamais rencontré du mois de juillet au mois de mars. (2) E. André, Spccic-s des llyiii(''nopti''irs d'Euroije el d'Algérie, t. V, 1891. — Braconides par T.-.A.. Marshall, p. 2.V.I : Diospilus olcrareits Mal. est signalé comme parasite de Ceutor- rhynchiis rapx Gyll, C. assimilix Payk et C. snlcicoUis Gyll. De Gai'li.e, Cat. des Hyniênoplrrcs de France, p. 8i, ne signale au.ssi que ces trois espèces comme hôtes de Diospilus olcraceus. (58 LuiiiTENSTEiiN. - Deiid Veulonlujitchua (Col. Curculiunidœ). Ceutorrhynchus nigrinus Marsh. tiului-ei esL beaucoup plus commun que le piécédenl. Il se prend et vit sur les mêmes espèces : Fumanu Dllicinalu L. el F. paroillora Lam. Mais il y est moins localisé : je l'ai jtiis aussi, en eliel, sur Fumaria Vaillantii i.uiâ. el /•'. spicalu L. M. Bedel (1) le signale comme assez commun dans le bassin de la Seine el rapporte d'après 11. IJrisoul qu'on le tiouve sur des Giucifères {Thlaspi IH'rjdliatuin el Mliuriu uHiciiuilia). Je ne désire rien aflirmer contre celle oliscrvation. Aussi ne diiais-je pas que c'est là une erieur; je me contente de penser que c'est accidenlellemenl que cet insecle a été pris sur ces plantes. Jamais, à Montpellier, je ne l'ai recueilli ailleurs que sur des Fumaria et mes élevages m'ont prouvé qu'il vivait dans les tiges des espèces signalées plus haut, absolument de la même façon et à la même époque que C. inixius Muls.-Rey. Je n'ai donc rien à ajouter sur cet insecte sinon que ses larves sont bien plus petites que celles du mixlux et qu'elles sont toujours d'un blanc pur. Je n'ai pas observé de parasites de celte espèce. La Lironde, Montpellier Jean Lichtenstein. -*— 0<>Cï— ^ NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Aux Jeunes! Indications pratiques pour les mois d'Avril-Mai. (Voir les années précédentes : 1907-1911). Ranunculus acris. — Chenillette d'un vert olive à verruqueux blancs, à tête et écusson d'un brun moucheté de noir ; dans feuilles atta- chées. = Tortrix viburniana F. Id. Chenillette brune, à tête brun clair, à écusson noir ; dans fourreau composé de fragments des feuilles. = Coleophora Wockeella Z. Id. Larve d'un blanc sale, arquée, à tête noire ; au collet de la racine. = Liosoma deflexiim Panz (Col.). . Id. Larvettes grégaires d'un rouge orangé dans bouton deuieu- rant fermé et teinté de violet. = Perrisia Traili Kieff. (Dipt.). Id. Larvettes grégaires rouges dans feuile déformée et teintée de rouge. - Perrisia ranunculi Bremi (Dipt.). Reseda lutea. — Chenille moniliforme, d'un bruu verdâtre moucheté de plus foncé, à tête brune, à dorsale pâle bordée de foncé, à stigmatale d'un blanc jaunâtre. = Hcliuthis armigera Hb. (U" génération). Id. Larve blanche, apode, légèrement aplatie dorsalement, à têt<^ petite et d'un brun clair ; au collet de la plante de deux ans. = Rhytidoderes plicatus Oliv. (Col.). Rhamnus Frangula. — Chenillette d'un brun rouge, à tête brun foncé, à écusson noir; dans tuyau de soie brune le long des rameaux. = Rhodopliœa suavella Zk. Id. Chenillcito verdâtre, à tête brun clair, à écusson brun moucheté de noir ; sous une toile blanche où elle se mé- tamorphose dans une chrysalide jaune clair. = Âncylis derasana Hb. (F" génération). (1) Bedel, Faune du Bassin de la Seine, t. VI, 1S88, p. 332 : 46. C. nigrinus Marsh. Noies spéciales et locales. 69 Rhamnus Frangula. — Chenillette d'un vert foncé, à tête jaune pâle, à ccusson jaune moucheté de brun; sous une toile le long des pousses. = Aiirylix aiculana Hb. Id. Chenillette d'un vert clair moucheté de jaune, à tête cor- difornie d'un noir luisant, à écusson noir ; dans toile sur les pousses. = Rhnpobnta nœvana Hb. Ribes nigrum. — Chenille d'un banc jaunâtre tachée de rouge, à tête d'un brun rouge, à écusson brun pâle : dans la moelle des rameaux troués oîi elle est déjà en chrysalide. = Sesia tipuJifonnis Cl. Robinia Pseudoacacia. — Chenillette à pattes membraneuses atrophiées, d'un blanc sale, à tête et écusson brun rouge ; dans les branches pourries. = Œcophora Olivirlla F. Rosa canina. — Chenille méplate, rase, courte et atténuée aux extrémités, surtout postérieurement, à tête petite d'un noir mat, à large dorsale brune, à stigmatale interrompue; ronge les feuilles et se réfugie le jour au pied de la plante nourricière, parmi les feuilles tombées. = Hermiiiin crinalis Tr. Id. Chenillette verte, à tête et écusson bruns ; dans feuille roulée oîi elle a hiverné. = Eitlin ministrana L. Rubus (divers). — Chenille à poils arborescents blancs au sommet, mais à épines blanches et rouges. = Argynnis Dia L. Id. Chenille pubescente d'un vert brunâtre moucheté de rouge, à tête grosse d'un brun pourpre, à dorsale et stigmatale d'un vert pâle ; dans feuilles lâchement enroulées. = Hesperia malvœ L. {V° génération). Id. Chenille rase d'un brun rougeâtre, à tête brun pâle moucheté de plus foncé, à dorsale d'un blanc jaunâtre bordé de brun, à stigmatale foncée. = Agrotis brunnea F. Id. Chenille rase d'un brun foncé, à tête brun rouge, à dorsale également d'un blanc jaunâtre bordé de foncé, mais à écusson noir fendu longitudinale- ment d'une ligne blanche. = Hndena rurea F. Id. Chenille rase, cylindrique, à tête globuleuse d'un brun foncé moucheté de plus clair dorsalement, de pourpre latéralement, à dorsale pâle inter- rompue bordée de foncé, à douzième segment orné de deux points jaune d'ocre. = Hyppa rectilinea Esp. Id. Chenille d'un vert javnâtre sale, moucheté de foncé, à tête verdâtre tachée de brun, à dorsale pâle bordée de brun, à stigmatale jaune clair bordée supérieuremest de noir. = Orfhosia litura L. Id. Chenille d'un jaune rougeâtre sale, à tête rousse et dorsale noire. = PecM- por/on harbalis CI. Id. Chenille arpenteuse, mince, vei'te, à tubercules d'un blanc jaunâtre, à dor- sale vert foncé, à latérales d'un rouge pourpre. = Lnrmtia triiricata Hfn. Id. Arpenteuse d'un brun pâle, à deux éminences latérales en arrière du sixième segment, à éminences dorsales sur le huitième et parfois le neuvième, et deux autres sur le segment anal. = Ourapteryx sambucnria L. Id. Arpenteuse d'un brun rougeâtre, à éminences latérales sur le cinquième segment, à dorsale interrompue. = Boarmia gemmaria Brahm. • Id. Arpenteuse d'un brun verdâtre, sans éminences sur le cinquième segment et à dorsale très nette sur les quatre premiers segments. = Boarmia repandata L. Id. Chenille d'un blanc luisant, à tête aplatie, noire, à pattes anales atrophiées; dans tiges, racines et même rameaux. = Bemhrcia hylcfiformis Lasp. Id. Chenillette d'un blanc verdâtre, à tête brune et écusson noirâtre ; dans rouleau aplati de la feuille dont elle se nourrit. = Incitrvaria prala- tella Schiff. Id. Chenillette d'un rouge vif, à tête noire, à écusson grisâtre; dans moelle des jeunes pousses. = Incurvaria rnh-iella Bjerkander. Rumex (divers). — Chenille plutôt courte et trapue, atténuée aux extrémités, ver- dâtre, à poils courts, à tête d'un brun pâle, à dorsale brunâtre, à stig- matale rose. = Chrysophanvs phla-af L. Id. Chenille cylindrique, renflée postérieurement, d'un brun rouge, à tête brunâtre réticulée de brun foncé. = Agrntis fimbria. L. Id. Chenille de même forme, d'un brun jaunâtre, à tête brune ponctuée de noirâtre. = Agrotis triangulum Hfn. Id. Chenille de même forme, d'un brun rouge, à tête brune ponctuée de noir. = Agrotis baja F. Id. Chenille de même forme, d'un brun verdâtre, à tête brune ponctuée de brun foncé. = Ar/rotis G. nigrum L. J. G. 70 Noies spéciales et locales. Les Oiseaux septentrionaux en France pendant l'hiver de 1913-1914. — Lorraine. — Si nous un crciyuns les récits dos divers journaux, anmmçant l'apparitiun en France des Jaseurs de Bohème, Ampe/ix i/rirriil ks, a'tte migration serait due au froid plus ou moins vif que nous aurions subi de fin décembre 19i;i à fin janvier 1914. Si ensuite, nous comparons l'intensité du froid qui régna pendant les t^'rriblcs hivers de 1870-1871, de 1879-1880 et celui de 1894-1895 avec celui de 1913-1914, nous verrons que le froid n'est pour rien dans œs migrations forcées, puisque le Jaseur ne fut pas signalé ou très peu, pendant les rudes hivers des trois années citées plus haut. Un seul sujet fut tué, il y a une vingtaine d'années, par M. Paul Petit- clerc, de Vesoul, qui me l'envoya pour le naturaliser. Les passages mémorables qui furent signalés en abondanco furent ceux de 1829 et 1834, ainsi qu'en 1853 (Degl. et G.). Depuis, très peu de captures ont été faites jusqu'à oet hiver 1913-1914, où l'on peut dire que les passages furent abondants surtout aux environs de Toul. Voici à p<'U près la dat*^ d'apparition des Jaseurs en France en 1913-1914. Le 20 décembre 1913, M. Van Kempen, de Saint-Omer, me fit parvenir, pour les préparer, deux Jaseurs de Bohême cf cf; le jour suivant il m'envoya également CfQ ad. Le 3 janvier 1914, M. Van Kempen m'envoyait un cinquième sujet, très beau cT dont l'extrémité des pennes alaires était largement bordée de jaune et blanc en forme de A renversé Le même jour, mon fils Fernand recevait de Pont- à-Mousson une Q faisant partie d'une troupe de cinq, les quatre autres furent mis à la broche. Quelques jours après il recevait un autre sujet tué à Bouconville (Meuse) et un autre tué à Rogéville (Meurthe-et-Moselle). Aux environs de Toul, le 4 janvier 1914, un beau Cf fut tué par M. Louis, dans son jardin en ville. Le 16, un autre fut tué par M. le capitaine Maréchal. Du 19 à la fin de janvier, les Jaseurs se montrèrent par troupes de 100 à 200 in- dividus dans presque tous les villages des environs de Toul; beaucoup furent trouvés tués au pied des fils télégraphiques. De nombreuses victimes furent faites autour des forts de Lucey, Saint-Michel, à Choloy, Chaudeney, Ecrouves, Blénod, Dom- martin, Frys, Saint-Mansuy et Saint-Evre, où ces pauvres oiseaux affamés et trop confiants venaient en troupes serrées se reposer sur les arbres, puis s'abattaient sur les plantes d'asperges pour manger les graines. A chaque coup de fusil il en restait 10 à 15 sur le cari-eau et la troupe partait se reposer sur les arbres pour, l'instant d'après, revenir encore recevoir la mitraille. Hélas ! que de victimes furent plumées et pae-sées à la casserole ! Une vingtaine d'individus seulement, tués par des amateurs, me furent confiés pour être naturalisés. Les trois derniers reçus furent tués dans son jardin, le 29 janvier 1914, par M. de Hédouville. Le 29 éga- lement, une troupe d'une trentaine d'individus fit son apparition à Manonville. Mon fils fut prévenu dès leur arrivée, ils étaient posés en troupe compacte sur un arbre de la route: à son approche, ils se reposèrent dans un jardin où, de sa carabine 12 millimètres, il put en choisir trois très bien groupés qu'il tua tous trois. Parmi eux figure un vieux cf dont l'extrémité des pennes caudales porte de petits filets rouges comme ceux des ailes. Cette troujDe venait du noi'd en se dirigeant vers le sud. Mon fils remarqua f|ue les Jaseurs ont beaucoup de l'allure des gobe-mouches. Le 2 février, il recevait encore trois Jaseurs de Pont-à-Mousson. Ma fille reçut aussi, des environs de Langres, de nombreux Jaseurs. Pour conclure sur la cause des migrations espacées des Jaseurs, rapprochons celle des Becs-cvoisés et des Casse-noix, tous trois habitant à peu près les mêmes régions : Finlande, Suède et Norvège, etc. Le Bec-croisé, lorsqu'il nous visite, tous les quatre ou cinq ans, quelquefois plus souvent (toujours en fin juin et en juillet), nous arrive par troupes de 12 à 20 ou 30 individus. A cette époque, ce n'est donc pas le froid qui l'amène; je crois ne pas trop me tromper en disant que c'est plutôt le manque de nourriture dans sa patrie qui le force à descendre jusque dans nos régions où il recherche dans les prairies les semences des carottes sau- vages et sur les peupliers et les poiriers, les jeunes cônes résineux, mais c'est surtout dans les bois de sapin qu'il s'abat de préférence L<^ Casse-noix, lui aussi, nous visite de loin en loin, et c'est toujours en octobre qu'il arrive. En 1912 il s'en fit un bon passage ; en 1913 ils se montrèrent plus nombreux encore ; nous en reçûmes de diverses régions de France ; les sujets qui nous furent envoyés avaient dans leur estomac soit du mais, des noisettes, des sorbes ou autres fruits et surtout des larves ou peaux de larves de coléoptères, qu'ils savent très bien découvrir en fouillant de leur long bec les fientes des animaux. Pour le Casse-noix, comme pour le Bec-croisé, puisqu'ils nous arrivent bien avant l'hiver, ce serait donc le manque de nourriture qui les pousserait à émigrer jusque dans nos régions. Pour le Jaseur de Bohême, il est si bien vêtu qu'il peut Noies spéciales et locales. supporter les plus grands froids, et comme, ses migrations sont si espacées et que ce n'est pas toujours pendant des hivers froids qu'il fait son apparition, nous pouvons donc supposer que le manque de nourriture dans sa patrie en est à peu près le facteur unique. Nous laissons aux naturalistes habitant ces régions du nord de l'Europe le soin de nous renseigner à ce sujet, en étudiant cette question si difficile à déterminer. Toul. LoMONT père. Même sujet. — Pas-de-Calais. — M. Paul de Givenchy me permettra une addi- tion à la note sur les Jaseurs, parue dans le numéro de la Feuille du 1"' mars. Lorsque son très regretté père, mon exœllent parent, très savant en ornithologie, que je voyais fréquemment à cause de nos goûts semblables pour les oiseaux, dut à son grand regret, en raison de sa vue affaiblie, se défaire de sa très riche collection d'oiseaux, il voulut bien me céder différentes pièces rares capturées dans la région, entre autres le Jaseur tué à Rec^iues en 1878. M. de Givenchy pouvant encore entrevoir les œufs fort nombreux qu'il possédait, les conserva et, suivant son désir après son décès, elle fut donnée au Musée de Saint-Omer. Mon cabinet renferme encore un Jaseur venant des environs de Dunkerque (Nord), 1886. Un autre venant de Bouquinghem, près Marquise (Pas-de-Calais), 2 février 1895. Enfin le 18 no- vembre 1901 le jardinier du château de Landrethun-lès-Ardres (Pas-de-Calais), fut intrigué par la familiarité d'un oiseau qui le suivait partout. Il en fit part à son maître, M. de Saint-Just, qui le tua et eut l'amabilité de me l'offrir. Mais ces différentes captures furent toujours isolées. Les 20 et 23 décembre 1913, deux bandes composées de 14 et 11 oiseaux s'al)attirent dans la briqueterie de M. Leclercq, située sur la route de Tatinghem, commune à 4 kilomètres de Saint-Omer. Ils furent tous tués et mangés sauf trois mâles et une femelle que pensa à m'envoyer M. Ix^clercq. Les autres individus furent cuisinés par un ouvrier qui déclara s'être beaucoup régalé. J'obtins encore le 29 du même mois un très beau mâle qui, sans doute égaré, alla se faire tuer dans nos marais. De nombreux Jaseurs ont été signalés dans le Nord et le Pas-de-Calais, mais jamais en nombre. Saint-Omer. Ch. Van Kempen. Même sujet. — Nord, Pas-de-Calais et régions diverses. — Les notes parues à ce sujet dans les numéros précédents de la Feuil/r se complètent. Plusieurs jour- naux nous ont informé que le passage des Ja.seurs de Bohême a été remarqué dans de nombreuses régions. Dans le JVord on en tua un à Lannoy et à Lys, deux à Mouvaux, un àGussignies; deux à Féchain (en plus des six déjà signalés) dans lesquels je trouvai des baies de sorbier presque fraîches. Un naturaliste de Thumeries en a reçu plusieurs; M. Fauquenoit, de Lille, en possède quelques spécimens capturés à Bœschèpe et Lannoy. Un sujet avait été remarqué dans le Nord à Quesnoy-sur-Deûle durant l'hiver de 1829 et un autre près d'Avesnes en 1853, ce qui correspond aux passages de 1829 et 1853 signalés dans l'ouvrage de Degland et Gerbe; le Nord n'y figu- rait pas. Dans le Pax-de-Calais on tua plusieurs sujets à Rang-du-Fliers et Nœux-les- Mincs; un chasseur des environs de Saint-Omer en tua un certain nombre dont il fit un succulent ( ?) repas ; après quoi il en porta le.s ailes à M. Van Kempen, de Saint-Omer, que cette hécatombe a scandalisé. Ceux qui goûtèrent le Jaseur déclarent que sa chair, qui a l'aspect de celle du Merle, est plutôt fadasse ; je partage volontiers leur avis. Relevons aussi les captures des bords du Loiret, de Gien et de Fleury-les-Aubrais (Loiret); de dix sujets à Saint-Georges-en-Couzan (Loire); trois à La Rivière- Saint-Sauveur (Calvados); quatre à Saint-Dié (Vosges), le long de la Meurthe. En Hollande et en Belgique on a signalé le passage de bandes composées d'une vingtaine d'individus, principalement aux environs de Verviers. Nul doute que de nouvelles indications viendront s'ajouter aux précédentes pour permettre d'établir l'aire accidentelle de dispersion en France. Le Casse-noix moucheté (Xucifragri ;/iitfofri ou (-'tiryocatacte.s L.) fut tué récem- ment à Cassel et a pris place dans la collection de M. Fauquenoit, de Lille. Le Catalogue d'oiseaux du Musée d'histoire naturelle de Lille mentionne une capture à Lille en automne 1824 et une autre en 1850. Roubaix. E. Caveo. 72 Notes spéciales et locales. Même sujet. — Auvergne. — Après les intéressant*?» notes parues dans la FevilJe du l" février 1914, j'ai pensé qu'il pouvait être utile de donner quelques rensei- gnements sur le Jaseur en Auvergne. Le Monitrur du Piiy-dt-Dôme, dans ses numéros des 22 et 25 janvier 1914, signale un passage de Jas<'urs de Bohême (Ampelix tjarrulus L., Bombycivorn fjarrula Temm.) au Brugeron, oîi la présence de ces oiseaux inconnus dans la région a facilement attiré l'attention des chasseurs, ce qui ferait supposer qu'ils étaient en grand nombre. Le Brugeron est une commune de l'arrondissement d'Ambert, située sur le versant ouest des monts du Forez, à peu de distance des immenses foi;éts de sapins qui couvrent le sommet de ces montagnes. La chaîne du Forez, granitique et por- phyrique, est orientée du nord an sud et sépare les départements du Puy-de-Dôme et de la Loire. La limite do ces départements suit presque exactement la ligne de faîte. Les montagnes les plus connues de cette chaîne sont, au nord, le Montoncel (altitude 1.250 m), au sommet duquel se réunissent les départements du Puy-de- Dôme, de la Loire et de l'Allier ; au sud, Pierre-sur-Haute (altitude 1.650 m.), à quelques kilomètres seulement du Brugeron. La température dans cette région est descendue à — 22° centigrades, pendant le mois de janvier. Les apparitions du Jaseur de Bohême sont très rares en Auvergne et ne pré- sentent aucune périodicité. Elles ont toujours lieu en décembre et janvier, pendant les hivers rigoureux. Le catalfgue de M. Culhat-Chassis (Mémoires de VAcndémic des sciences, helîes-Ieffres et nrfs de Clermont-Ferrand, mai 1S$3) et le catailogue posthume de MM. Boiiillet et Lecoq, écrit en 1833 et publié par la Revue scienfi- fique du Bnurhnnnais, en septembre 1897, ne mentionnent pas le Jaseur. Les catalogues postérieurs (1) citent cet oiseau sans grands détails et disent qu'il paraît en troupes et fréquente les vergers. Le Musée d'Histoire naturelle de Clermont-Ferrand (Musée Henri Lecoq) ne possède qu'un seul individu de cette espèce, sans indication de date ni de prove- nance. J'ai dans ma collection un sujet femelle tué aux environs de Lezoux en 1853. L'ornithologie européenne de MM. Degland et Gerbe, 1867, indique précisément un passage de Jaseurs en Auvergne, à cette époque. Je n'ai pas vu d'autre exem- plaire dans les quelques collections particulières que je connais dans le Puy- de-Dôme. Lezoux (Puy-de-Dôme). ■ L. Duchasseint. Même sujet. — Morvan. — M. V. Berthier. président de la Société d'Histoire naturelle d'Autun, nous écrit que le Jaseur de Bohême a été signalé en janvier dans plusieurs parties de la région et notamment à Autun même. Il a également signalé <à la Société d'Histoire nntiirelle d'Antun (séance du 14 décembre) deux Casse-noix, Nvcifrar/n caryocafnrtes. l'un tué au Beuvray le 2 novembre dernier et un autre à la Gravetière. Dans le Cataloqxie des Oiseaux observés dans l'arrondissement d'Antun, de 1844 à 1860, Proteau dit que les Casse- noix sont de passage accidentel à Autun et qu'ils y ont été très nombreux en 1844. Puis il ajoute que parmi les sujets rencontrés isolément depuis cette époque, il a remarqué l'espèce suédoise Xurifrar//i hrachi/rhinclia Brehm, qui n'existe cepen- dant pas dans sa collection. Observation d'un cas d'hyperparasitisme chez Pieris brassicse. — Dans sa Consultation Jépidoptéroh>/;ique, notre éminent maître à tous, M. Ch. Oberthiir, demande (n° 513 de la Feuille, p. 133) si on s'est occupé jusqu'ici d'étudier les jiarasites des parasites des Lépidoptères. Voici un fait les concernant. Ayant récolté, le 20 août 1909. à Vaux-en-Velin (Bhône), un certain nombre de cocons d'ApanteJes glomeratus L., Braconide dont les cocons jaunes agglomérés, rappelant en petit ceux du verà soie du mûrier, sont si communs sur les chenilles de Pieris brassiccr, et ayant mis chacun d'eux séparément dans un tube, l'un (1) Catalogue (les oiseaux observés en .Auvergne par M. E. de Chalaniat, Clermont, 1S17. — Catalogue raisonné des oiseaux du Puy-de-Dôme, de M. Robert Villatte dos Prugnes (BiiUetin historique el scientifique de l'Auvergne, 1911, 1912). Noies spéciales et locales. 73 d cuire eux m'a diniué le 11 s<'pUiubre 5 Cf et 2 Q d'uu C'halcidide du genre Tttras- lir/ius. Ce genre renferme bien plus de cent espèces et en l'absence regrettable de toute monographie de l'innombrable et si iraportauU; famille des Chalcidides, il m'a été impossible de déterminer spécifiquement mon hyperisarasite. Il est cepen- dant vraisemblable qu'il s'agit de Tetrastichus Microi/nstrt Bouché, cité dans le catalogue de de Glaulle comme parasite à Apaiitcles ylonitratux (ou Mi la conmiune de Salles-Moussac, arrondissement de Ruffec, où un traitement à la » noix vomique venait d'être effectué contre les Camisagnols qui y pullulent, )i une personne, étonnée de la quantité énorme d'oiseaux morts qui jonchaient la » terre, crut devoir avertir la gendarmerie de Ruffec et pour corser son témoi- 11 gnage, il a apporté aux gendarmes un sac contenant deux cents petits oiseaux » ramassés sous le même arbre. Sous ce même arbre, il en a laissé encore cent » trente-sept qu'il ne pouvait emporter. Dans le même champ, oh a trouvé sept 11 perdreaux morts. » (1) Ces montagnes ne sont qu'une partie des Apennins qui pénètrent en Toscane après le fleuve Magra (Spezia en Ligurie) jusqu'au fleuve Serchio (Lucques en Toscane). 76 Notes spéciales et locales. « Tout ceci a été constaté par des habitants de Salles-Moussac. On doit en » conclure qu'il n'existe plus un petit oiseau, plus un perdreau sur toute l'étendue » de la commune, ceci est effroyable et navrant. » « Si les campagnols sont nuisibles, les petits oiseaux sont utiles. Devant cette » destruction totale dos auxiliaires de l'agriculture une question se pose : le » remèdo n'est-il pas pire que le mal? » Je dois ajouter que des mesures ont été prises et que pareille hécatombe ne se produira plus. Lignières-Sonneville (Charente). H. Giratjdeau. L'acclimation du Mimulus îuteus L. — M. R. O. Frick, dans son intéressante Contribution à l'étude de la flore neuchâteloise, indique le Mimulus hitcus L. comme ayant été .signalé en 1860 environ, à Saint^Blaise, dans le canton de Neuchâtel. Cette plante américaine existe aussi en Alsace et je l'ai récoltée dans les prairies des bords de la Bruche entre Mutzig et Molsheim en 1869. J'étais alors élève à l'Ecole du Service de Santé militaire de Strasbourg et j'avais l'honneur d'avoir comme professeur le savant botaniste Frédéric Kirschleger. Dans le premier volume do sa Flore d'Alsace (édité en 1852) on peut lire page 585 : (c 4 — juillet-septembre. — Cultivé dans une foule do jardins. Naturalisé sur les bords de la Bruche t^t des ruisseaux qui en découlent depuis Framont jusqu'à Molsheim; très commun. Vallée de Wasserbourg, depuis la maison du curé jusqu'à mi-chemin de Soultzbach. » Dans le troisième volume édité en 1858, on lit au bas de la page 115 : <( Mimulus Iuteus. — Plante américaine aujourd'hui très répandue dans deux vallées vosgiennes, où sa présence est facile à expliquer. Ainsi elle abonde sur les bords de la Bruche depuis Ekbolshfim jusqu'à Framont, oii elle cesse brusquement; en effet, c'est du jardin Champy, à Framont, qu'elle est partie; depuis trente ans elle a avancé, grâce à ses graines légères et à ses rameaux radicants, jusqu'à Strasbourg (50 kilomètres). Dans le vallon de Wasserbourg, on ne la retrouve plus en amont du jardin du curé, d'où elle s'est échappée; elle est déjà tout près de Soultzbach (4 kilomètres). A Munster, elle a déserté le jardin Hartmann; elle est arrivée en quelques années jusqu'à Gùnsbach (5 kilomètres). » Elle a dû marcher depuis cette époque déjà lointaine de ma jeunesse et il serait utile de savoir si elle a suivi le cours de l'Ill et gagné le Rhin. Paris. Trapet, Pharmacien major de ir« classe en retraite. Floraison précoce de Corydalis claviculata. — Les flores d'Angleterre, de Bel- gique et du Nord de la France que j'ai sous la main s'accordent à indiquer juin à août comme l'époque de floraison pour cette Fumariacée. La flore do France do Coste indique aussi avril, mais il s"agit sans doute du Midi. Au cours d'une pro- menade aux environs de Londres, le 28 février de cotte année, je l'ai trouvée en fleurs sous des sapins près de l'abbaye de Waverley. La floraison anormale que j'ai constatée a-t-elle déjà été signalée? Londres. G. A. BorLENOER. La Vipère péliade en Haute-Marne. — En réponse à l'observation de M. E. Gardet, voici la source de mon indication de la Vipère péliade on Haute-Marne. » La péliade abonde sur un escarpement calcaire des environs de Nogent-le-Roi (Haute- Marne). » V. Collin de Plancy, Catalogue des Reptiles et Batraciens du départe- ment de l'Aube, etc. (Semur, 1878, p. 19). Londres. G. A. Boulenger. Le Directeur Gérant, A. DOLLFUS. Trap. Oberthiir, Rennes — Paris f8,î4-l4) TARIF DES ANNONCES POUR LA 44^ ANNÉE Page entière 22* n^ 1/2 page 1/4 — 7 » |> Les annonces sont payables d'avance. 1/8 — 1/12 — ; 12 » I 7 .. 4 ,. 3 » j G,-A. BOULENGtER THE SNAKES OF EUROPE (Les Serpents de l'Europe) 270 p., 14 planches et 42 ligures dans le texte. Prix (cartonné toile) : 6 .shillings. Londres, librairie METHUEN, 36, Essex Street André THIL Description des sections transversales de 120 espèces de Bois Indigènes et Exotiques 96 pages et 1 tableau , Cirez-sur-Loing [Seine-et-Marne), chez J. TEMPÈRE , micrographe. Pans. libr. BERGEB-LEVIUULr, 5-7, rue des Beaux-Arts. V. 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Emile Jahandiez : I,a Manie roli^'ieiiso. C. Doublet : Ccnlributinn au Calalugue ilos Diplrres du Nurd de la France. Jean Lichtf-nstein : .Sur doux Cenhirrliynclnis. Dautzenbei-g et Durouchoiix : Les Mollusques de la baii; de Saint-Malo {suile) (supplément hors lc.\te). Notes spéciales et locales : Aux Jeunea ! Indications pratiques pAur les mois ouLA.\GÉ. — Un cas d'hermaphroditisme chez Rana fusca. 79 UN CAS D'HERMAPHRODITISME VRAI BILATERAL CHEZ RANA FUSCA (Thomas) L'individu s'est rencontré parmi un lot de 150 grenouilles capturées aux environs de Lille à la fin d'octobre lf)13 et utilisées pour la dissection en novembre et décembre. Semblable cas n'a jamais été obseivé par-mi les autres lots de mémo impoi'tance, sacriliés chaque année, toujours composés de liana fusca auxquelles se mêlent une ou deux Rmui i-sculrvla. Les cas de ce genre sont relativement rares, peu onl été décrits dans le détail; il peut être utile de les enregistrer. La grenouille étudiée est de tous points pareille extérieurement aux mâles du même lot et avait été confondue avec eux. Les brosses copulatrices étaient semblables entre elles et à celles des nulles sujets; de même les avant-bras. H y avait pourtant, pour ceux-ci surtout, une légère dissyméti-ie à l'avantage du côté di'oit. Mais la symétrie est-elle jamais absolue ? On fut donc très surpris, lors de la dissec- tion (lo décembre), de trouver deux oviductes parfaitement développés et régulièrement con- formés, comme ceux des femelles du même lot. Les glandes génitales occupent la position normale. Chacune comprend deux parties : 1° L'une, massive, blanche, comme sont les testicules, mais ne présentant pas la forme délinie habituelle. De plus, cette partie est rugueuse et dépourvue du pigment noir qui recouvre d'ordinaire au moins une partie du testicule. Les rugosités sont dues à l'existence d"un réseau de fins sillons, à mailles hexago- nales, séparant des lobules. Nous avons cons- taté que ces sillons existent à la surface des testicules normaux mais sont comblés précisé- ment par le tissu conjonctif pigmenté ipii fait ici défaut. 2° L'autre partie a exactement l'aspect des ovaires non mûrs. Beaucoup de femelles du même lot avaient des ovaires volumineux à élé- ments ayant atteint leur taille. Quelques-unes seulement, les jeunes sans doute, avaient des ovaires ressemblant à ceux-ci. Du côté gauche, la pi'emièie région (aspect testiculaire) forme environ le 1/d° de la masse totale de la glande, elle est la plus proche du rein; la deuxième région (aspect ovarien) contourne la première en avant, en dehors et en arrière où elle est plus développée. Du côté droit au contraire, la premiéic région occupe les trois quarts de la totalité et la deuxième est un simple lobe du côté postérieur; c'est la relation inverse de celle de l'organe de Bidder avec le testicule chez les Bufo (on sait que cet organe est souvent considéré comme un ovaire rudi- mentaire). Dans son ensemble, la glande droite est moins développée que la gauche. ï'c, li^Ucules. — Ou, ovaires. — 67, corps jaunes. — fin, reiiLS sur lesquels sont figu- l'os les canaux efférenis. — \V, oanau.x de Wolff. — Od, oviducles. — V, vessie. — K, rectum. 80 II. noi'i.ANGÉ. — Un cas cfhrrnuijihrodHisine chez Rana fusca. Les canaux oiïérenls ne sont pas régulièrement disposés comme chez les ma les normaux. Ils sont raies cl plusieurs sont hifunjués. Il en part môme (les parties d'aspect ovarien. Les canaux de WolIT ne portent pas de vésicules séminales, ils subissent seulement une très légère dilatation fusiforme. Les corps jaunes occupent la position normale, il en résulte que la gauche s'in- sère sur l'ovaire et le dioit sui' le testicule. Le premier n'est pas plus réduit t|ue ceux des grenouilles du même lot où cet organe était générale- ment faible. Le second est au contraii-c petit. Les testicules renferment des spermatozoïdes. Du côté droit, les canaux d(> Wolff et de Mulier sont ncltement distincts jusqu'au clofique. Du côté gauche, ils s'accolent à la lin de leur trajet. Avant leur accotement, ils sonl unis pai- trois ou quatre cordons. En sectionnant l'iui d'eux, nous avons constaté qu'il était plein aux exfi'émités et présen- tait, en sa partie médiane, une très fine lumière plutôt vii-luelle que réelle. .Nous notons ce détail parce qu'il peut s'interpréter comme témoin d'un retard dans le dédoublement des canaux de AVolff et de Mulier. Il peut être utile d'ajouter que l'individu dont nous avons décrit l'appareil génital était de taille adulte et que tous ses autres viscères élaicnl noiina- lenient conformés. Poumons, vessie, infestin étaient dépourvus des parasites oi'dinaires de Rana fusca. Comment cette grenouille aurait-elle sexuellement fonctionné au prin- temps prochain '? C'eût été le complément intéressant de cette observation faute duquel celle-ci reste incomplète comme beaucoup d'autres. La figure demi-schématique ci-contre n'a d'autre intérêt que celui de faci- liter la lecture, la leprésentation serait-elle parfaite qu'il est des choses qu'elle ne pourrait rendre. C'est ainsi que la partie ovarienne droite est moins importante que le dessin ne le fait supposer; c'est une languette qui se relève et qu'il a fallu dessiner étalée pour faire ressortir sa continuité avec la portion lesticulaire: il en est tout autrement de l'autre côté où l'ovaire a l'épaisseur ordinaire. La bibliographie relative à l'hei-maplu'oditisme des grenouilles et aux questions connexes est déjà considérable. On la trouvera (52 articles) dans un mémoire récent de M. Hooker (1). Dans ce mémoire, l'auteur reprend les cas connus antérieurement et en décrit deux nouveaux. Pour nous, nous nous sommes contentés de lire cette étude, à laquelle nous renvoyons, pour compai-er notre cas à ceux qui y sont ajialysés. De ces cas, 23 seulement soid retenus el réunis dans un tableau où ils sont classés en cinq groupes, Grniipc A. — Mâles avec canaux de Mulier plus ou moins développés. — . - ]\Iàles donl les testicules contiennent des œufs. — .5 cas. Grniipp C. — Hermaphrodites avec deux glandes sexuelles, mais les mâles plus développées. — 5 cas. Groupe D. — Hermaphrodites complets ou presque complets. — 3 cas. Groupe E. — Hermaphrodites avec deux glandes sexuelles, mais les femelles plus développées. — 2 cas. Pour l'auteur, il y a d'abord un hermaphroditisme faux, il se rencontre dans le groupe A. H faut aussi distinguer un hermaphroditisme de passage •< Uebergangshermaphroditismus », il se ivncontre dans les groupes A et R. îl est dû à ce que les têtards donnent Oa "', de femelles el 5 % de mâles (1) Hooker, Davenport. — Der hermaphrodistismus bci Frûschcn .^rchiv fur mikposkopische Anatomie, Bd 70, H« 4, 1012. H. riouLANGÉ. — Un cas d'Iicrmaphi'oditisme chez Rana fusca. H[ (recherches de Ltuin en 1881) et qu'ensuite des individus passent du sexe femelle au sexe mâle. Uiuis le cas d'herinapluoditisnie de passuge, il n'y a pas deux légions : testiculaire et ovai-ienne; l'organe uniijue i-enlernie des œufs et des sper- iiiatogonies. Il en est tout autrement des cas C, D, E où testicules et ovaires sont ilislincls, tout parliculièrenient des cas D et surtout des cas où l'une et l'autre glande existent de l'un et l'autre côté. 11 faut placer en pi'emièie ligne le cas de ce genre décrit par M. Hooker lui-même et ligure dans une lielle planche hors texte. Ce. cas a été observé chez liana [iisca. comme ct'liii que nous venons de décrire et qui se place précisément aussi dans le groupe D à côté de celui de M. Hooker qu'il rappelle. 1° Par l'étendue lelative des glandes ; 2" Par leur position i-elative ; 3° Par l'importance des canaux de Woliï et de leurs renflements ; 4" Par le développement des oviductes ; 0° Par la présence d'éléments des deux sexes, non mélangés. Il en diffère surtout : l" Par la grosseur moindre des éléments femelles ; 2" Par les restes d'union entre les canaux de Wolff et de iMullor gauches. M. Hooker ne figure pas les canaux cfférents ni les corps jaunes que nous avons jugé utile de mentionner. 11. P.nULANGÉ, Maître de conférences à la Faculté libre des Sciences de Lille. ->— ooo— e- liNSECTES PARASITES DES DROSERACEES Chenille plutôt longue, ornée de poils en faisceaux 1 Chenille longue, à poils isolés 2 Chenille plutôt courte et nue 3 i. TmcHOPTiLUS PALUDUM Z. — Cette chenille obsei-vée pour la première fois en 1904, pai' fianker, à Woishain \Angleterre) vit sui- le Diuscra rolun- ilil'uiiit. Dans son iiremier âge, elle s'attaque aux poils visqueux qui garnissent les feuilles; plus tard elle dévore les feuilles et les autres parties de la plante. Elle atteint son complet développement vers la fin de mai; vei's la fin d'août pour la deuxième génération (\ oir /•". ri, .1, V., n° :i47, p. 14, nov. 1!)()K, sous le nom de Biickleria paludtnn Z.). l'iipillun. — Ailes supérieures d'un brun ikiir- paifuis lavé de jaimàlre ou de rougeât.re, traversées de deux lignes blanches, ténues; côte marquée d'une tache noire près de la base: quelquefois une tache brun foncé près de la base au milieu de l'aile et une autre blanchàti-e au-dessus de l'échanci-ure; toutes les franges mêlées d'écaillés noires; - — ailes inférieures brun foncé. — 12-13 m/m. — en 6 d'abord, puis en 8, 9. Le genre de vie de la chenille est d'autant plus surprenant qu'elle s'adresse à une plante regardée comme Carnivore ou au moins insectivore. 82 G. GouRY el J. Guignon. — Insectes parasites des Droséracées. 2. GisEPiiAsiA Wauluomiana L. — Clienille d'un blanc sale, à gros verru- qucux d'un noir luisant, à lèle jaune foncé, à écusson noir. En 4, 5 sui- l'arnassiu palu.stris, dcUis les inonUignes ci donnerait la var. alliculana d'après lliiliiiaiin. — Chrysalide d'un brun luncé. — Papillon à ailes supé- rieures d un brun loncé saupoudré de blanc el de noir, à bord costal légè- rement anguleux et à marge terminale oblique. — 16 à 23 m/m. — En 6, 7. 3. Glyi>iiii'teuyx thkasonella Scop. — Cette chenille non encore décrite, ^it d'après les auteuis dans les tiges de divers Juncus, de 9-4 ; d'après Mùhiig, cité pai' Kallenbach (l'Ilanzciil'einde, p. 781), elle \i\rail dans les feuilles de Drosera rulundilotia. Papillon à ailes supérieures d'un bronzé brillant; les inférieurealrès étroites, d'un brun foncé, à frange très large. — 12-15 m/m. — En 6, 7. La, F. d. J. N. a signalé déjà plusieurs stations riches en Droséracées, aux environs de Montpellier, xxiii, 41; du Hohneck, xxiii, 143; de Gray, xxiv, 143; dans le Pas-de-Calais, xxii, 108. Parmi les champignons inférieurs parasites des Droséracées, la Feuille a signalé sur l'arnassia palustris : Uromyces pamassix (DG. (xxui, 18). Un peut ajouter Puccinia uliginosa Gvel qui est bien dans sim milieu humide, et l'inévitable Synchytrium aureum Schroeter. Quelques indications bibliographiques sur la Flore des Droséracées. Blanc (P.). — Aldrovanda vesiculosa {Rev. hort. B.-du-lîh., 1897, p. 194- 190. — C. 31886. Id. — h'Aldrovandia vesiculosa pendant sa période de repos {id. 1899, p. 75- 79). — C. 35979. BuRKiLL (J. -Henry). — The ovary of Parnassia palustris (Ann. of Bot., Lon- don, 1901, p. 186-192). — G. 42396. Constantin (Paul). — Les Plantes, I, p. 748-760, in Merveilles de la Nature : outre les Droséracées français : lioridula, Byblis, Dionea muscipula (fig.). Darwin. — Les Plantes insectivores. Dubois (Raphaël). — Absence de zymase digestive des alliinumoïdes chez le Drosera longifolia (Ann. Soc. Linn. Lyon, 1898, p. 79-80). — G. 3.^)998. Franchet (A.). — Les Parnassia de l'Asie (uicnlale (Soc. But. 1897, p. 2'i'i- 263). — G. 31911. Hamet (R.). — Sur une nouvelle espèce de Drosera (Soc. Bot., 1906, p. 151- 152). — GG. 4279. Id. — Observations sur le genre Drosera (Bull. Soc. Rot., 1907, p. 26-38, 52-76; 1 pi.). — CG. 5668. Hariot (Paul). — Le Drosera (Le Naturaliste, xix, p. 173-174, 1 fig.). IIeckel (E.). — Des glandes florales du Parnassia palustris, nouvelle fondion physiologique (GR. Acad., 3 janv. 1876, p. 99-101). — G. 27.320. IIooker. — Les Plantes carnivores (Revue scientifique, nov. 1874). LÉVEiLLÉ (H.). — La Flore de l'Inde dans ses rapi>oils avec la Flore de la Frajice (Naturaliste, xvi, 105 : Droséracées). II. — Droséracées japonaises (Monde des Plantes, lS98-tS!)9, p. 3-4). — G. 34306. Macfarlane (,T.-M.). — Observai, on pitchered insectivorous plants, pari. I (Ann. of Bot., 1889, p. 253-264, 1 pi.). — C. 9780. Id. — Part. II (id., 1893, p. 403-458, 3 pi.). — GM. 6727. Magnin (Ant.). — Les Rossolis jurassiens à propos de la Monographie des Droséracées de Diels (Arch. Flora Jurass., 1906, p. 49-51). — GC. 4782. Maisonneuve (Durieu de). — Sur la végétation de \' Aldrovanda (Proc. Verb. Soc. Linn. Bordeaux, 1902, p. lviii-lix). — CC. 1146. G. GouRY el J. GuiGNON. — innecle^ ixaasiles des Fraukéniacécs. 83 \1 \TEos (Marc-Rivas). — Algunas fuinuis transitoiias de las especies esp. del g. Droi-era (Bol. Se. Esp. 11. N., lllOi, p. 98-102). — C. 44226. Mattirolo (0.). — llluslraziorii de Vol. I, deil' erbario di IJlisse Aldiovandi (Malpigliia, 1899, p. 241-384). — C. 35778. MouRE.^ (Ed.). — Note sur les procédés inseclicides du Drosera rolundilolia, 10 p., 1 pi., lîruxelies, \S1;\ (Exlr. Uull. Acad. Belg.). — G. 1061). Hees. — Expér. de cuit, du Dru-^era volundijoUa avec et sans aliment, animal (Rev. int. des Se, 1878, p. :;9S-599). — C. 4147. RosENBERG (Otto). — Um dcn auatomiska bvggnadcn lios Painassia pahialris (Bol. iNot., 1896, p. 223-227). — G. 23046. In. — Physiol.-Gylolog. llnters. ueber Drosera rotundi(oUa (Bolan. luslil., Stockholm, 1899, p. 1-116, 2 pi.). — G. 38195. Roux (M.). — Dro!('xcr. de deux Diplèrca nouv. du yr. DvUchopodides . 85 DESCRIPTION DE DEUX DIPTÈRES NOUVEAUX DU GROUPE DES DÛLICHOPODIDES M. Hesse, professeur de zoologie à rbiiiveisilé de (jieuuble et M. llené Bazin, professeur de di-oil aux Facultés libres d'Angers, ont bien voulu me conlier l'élude des Uolicliopodides capturés par eux au cours de ces dernières années et me periiiellre ainsi de jeter les bases d'un Catalogue des D(jliclio- podides français. Avant de publier le résulLat de leui's lecherclies et des miennes propres, je tiens à faire connaître deux espèces nouvelles du genre Sphijrotarsus Mik. découvertes, l'une par le pi'cmier, l'autre par le second de ces aimables correspondants, et toutes deux provenant de la région des Alpes françaises. Sphyrotarsus Hessei, n. sp., cf. Dill'erl a Sphyrotar.^o Itijgiupliilo HecU, empodlo luinutissimo, feinoribus inteimediis, penicillo ex pilis luleis longissinus constante, pauio post dinii- diuni, interne instruclis, metalarsorum inlermediorum sti'uctuià et oinalu, nec non et aliis notis; — a Sphyivlarxu uryijroslomo Mik, penicillo (juo, ut tliclum est suprà, inslruunlur b'mora int( rnu-dia, mctalaisci-um mlcnni'ihn- rum structura et ornaiu, alarum nervorum dispositione, lamellarum geni- taliuni struclurà, et aliis notis divei-sis, ut ex descriplioiie palebil. Limg. corp. 9 m/m; long. al. 7 m/m 1/2. Front d'un vert métallique, terne, givré de gris, plus brillant sur le disque; large à l'arrière, avec tubercule ocellaire très saillant, graduellement* rétréci vers l'insertion des antennes où sa largeur égale environ le quaii de la largeur de la tête, vue de face et au même niveau. — Face verte, à éclat métallique voilé par une pollinosité blanc-grisâtre, s'élargissant vers le bas où elle atteint presque le niveau des yeux. La face proprement dite bien séparée de l'épislome par une carène transversale à peine indiquée au milieu, mais bien saillante sur les côtés. Entie la carène et l'insertion des antennes, des l'ides rayonnantes allant d'entre les antennes au bord des yeux. — E|tis- tome arrondi, relevé saillant au bord inférieur, égalant en longueur les deux tiers de la face proprement dite. — Yeux très courlement velus. — Occiput vert mat, à cils postoculaires noirs dans sa moitié supérieure faisant place dans la moitié inrérieuie à des favoris jaunâtres, [wn ('(indcnsés, mais limgs, et revêtant dans toute sa largeur celte partie de l'occiput. — Palpes glabres, très grands, couchés, en rhombes ari'ondis aux angles, jaune rougeàti-c vus de face, jaune miel à reflet argenté, vus de cùlé. — Tninipe de la lan- gueur de la tête, de face un peu plus large que l'épistome, de côté ayant le diamètre de la tête, membraneuse, à rides transversales, noire un peu cendrée portant sur le bord lenninal quel(|ues poils follets, jaunes, assez longs. — Antennes noires, courtes, ayant à peine la longueur de la face prupremenl dite; le premier a.ilicle étroit, nu au dessus; le deuxième article un peu plus court, mais plus large; le troisième de la longueur du premier, (;n demi-cei-cle. Clièle antenn;iire dor.saJ, au milieu du borrl supérieiu- du troisième article. Premier article du cliètc un peu plus court que le li-(iisième article antennaire, le chète entier étant nu et deux fois aussi long que les antennes. Thorax d'un vert mat, avec en son milieu deux lignes longitudinales étroites et rapprochées, noires sur le disque, purpurescentics sur les bords. Deux lignes latérales plus larges, irrégulières, s'évanouissant à l'avant et ù, l'arrière, purpurescentes. Les flancs d'un vert cendré très lerne. — Pas de soies acro.^liàile\; soies dorso-centrales : six dans chaque rangée, noires SCi (J. Parent. — Descr. de deux Diptères nouv. du gr. DolicJiopodides. (Hiinme du reste toutes les soies du corps, précédées d'une plaque de diètes noirs très courts. Flancs du prothorax sans chètes, mais avec deux touffes (le poils jaunes, l'une en face du stigmate, l'autre en dessous. — Ecusson vert niélàlli(pie un peu moins terne : six chètes scutellairos. Post-écusson vert tci-ne piuineux. Ailes plus longues que l'abdomen, sans tache. Exlrémiién des T, 3' et 4' longitnduiates égrttemenl distantes, l'intervalle entre les deux dernières légèrement plus gi'and. Deuxième longitudinale très longue; troisième entiè- rement droite; quatrième dans sa dernière section rigoureusement parallèle à ta troisième excepté à son extrémité où elle se recourbe vers le bord posté- rieur de l'aile. Transversc postérieure droite, et perpendicualire à la 4° Inn- gitudvuilc, plus longue d'un tiers que la dernière section de la r)' longitudinale et trois fois plus courte que le segment terminal de la quatrième. iNervure anale très faible et très courte. Bord alaire incisé à l'extrémité de la 5" lon- giludinale. Lobe axillaire très réduit bordé de longues soies pâles. C.uillerons jaunes à cils pâles; balanciers jaunes. Pattes : entièrement noires, cendrées sur les hanches, légèrement vert métallique sur les fémurs. Pas de pelotes aux tarses et empodium réduit à une petite écaille. Hanciies antérieures longues, à peu près égales à la moitié des fémurs et presque doubles des postérieures, portant sur leur moitié basilaire externe une touffe de soies jaunes égales en longueur à la largeur des hanches. La facette d'articulation avec le Irochanter très excavé, le bord antérieur très saillant en auvent bordé d'épines noires très courtes. — Hanches moyennes à pilosité jaune courte sur la face externe, plus longue sur la face antérieure. — Hanches postérieures à pilosité jaune et longue sur la face externe, sans trace de chètes. Pattes antérieures : Fémur présentant au quart basilaire face postéro- ventrale, une entaille pratiquée de dedans en dehors, le bord abrupt apical frangé de chètes noirs dirigés vers la base du fémur. A l'extrémité du fémur, face inférieure, 3 chètes noirs courts, très rapprochés. — Tibia un peu plus long que le fémur portant sur la face supérieure une rangée d'une douzaine de chètes noirs, plus longs, mais plus espacés dans la région basi- laire. L'extrémité du tibia se prolonge en biseau au delà de l'articulation et csl frangée de chètes jaune brun, courts, serrés et dirigés suivant l'axe du tibia. — Tarse un peu plus long que le tibia. Protarse presque aussi long que les quatre articles suivants, revêtu d'une vjllosité longue sur la face supérieure, plus courte et foi-mant brosse sur la face inférieure: cette villosité se continuant sur la moitié basilaire de l'article suivant. Deuxième article égal à la moitié du premier et double du suivant. Articles 3, 4 et 5 sensi- blement égaux. Arras. 0. Parent. /A suivre). NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Aux jeunes ! Indications pratiques pour le mois de Mai. (Voir les années précédentes.) Acer (g(>nre). — Chenille rase, aplatie en dessous, atténuée en avant, d'un vert clair, à dorsale fine d'un jaune vif, à stigmatale large d'un jaune clair, à tête petite, globuleuse, verte = Ualymiua ira- pezina L. Noies spéciales cl lacales. 87 Acer (genio). Chi'iiille rase, épaisse, veloutée, d'un brun tçinU- de rougeàtre et piqueté de uoir, à dorsale plus paie, à stigniatale pâle liséréo de brun en dessus, à tête brune; parmi les lichens et los écorces crevassées des vieux Bouleaux = Uy^cltorista fissipuncta Hw. Id. Arpenteuse allongée d'un ocracé pâle, strié rudimentaires. » Le hasard d'un repas, vers la fin de janvier dernier, m'a mis en présence d'un cas bien plus complet d'hermaphroditisme chez le Harem/. Sans être anormal, l'individu était de taille grande, 28 centimètres de la bouche à l'extrémité de la nageoire caudale, et présentait les glandes cf et Q bien développées, comme l'indique la figure, qui a été faite de grandeur naturelle pour plus de fidélité. La glande Cf offrait les deux lobes ordinaires, seulement elle s'arrêtait au milieu de la cavité viscérale. La glande Q offrait aussi les deux lobes accoutumés, mais pour permettre le logement de la glande cf, le lobe gauche était un peu écourté on avant, avec une dépression interne (rf) le long de la oase de cette glande; le lobe droit n'occupait que la partie postérieure de la cavité viscérale. La soudure des, lobes était ventrale pour la glande Cf, et dorsale pour la glande Q. comme le montrent les figures. Quant aux canaux excréteurs, l'état du poisson ne m'a permis de constater ni leur disposition ni leur existence. Les deux glandes avaient absolument l'aspect de la maturité pour la consistance, la couleur et le calibre du grenu de l'ovaire, ce qui dépasse donc de beaucoup les remarques faites ordinairement chez cette espèce, et rappelées dans la citation ci-dessus. Par contre, me sera-t-il permis d'émettre une réserve, ou plutôt d'exprimer le désir d'une confirmation à propos du Merlan. Le t«xte de M. Caullery semble attribuer une partie au moins des constatations à ceux qui manient, en nombre énorme d'individus, ces espèces à titre d'espèces comestibles, donc aux pécheurs, marchands, etc., personnes averties sans doute, mais non pas proprement natura- listes. Or, l'anatomie normale du Merlan est bien propre à tromper une observation superficielle : en effet, l'anus y est placé à peu près au milieu, et non à l'extrémité de la cavité ^4scérale; et, dans la portion de cette cavité qui le suit se trouvent, outre les deux lobes postérieurs de la glande sexuelle, et les dépassant même, le lobe gauche du foie, ordinairement très développé, et qui occupe ainsi tout le côté de la cavité, des ouïes au dernier quart de la l'^ nageoire ventrale. Et ce lobe du foie a complètement l'aspect d'une laitance, comme consistance et comme couleur: l'erreur serait donc facile si l'on n'y regardait d'un peu plus près. Aussi, pour le Merlan plus encore que pour le Hareng, un dessin exact fournirait-il une attestation utile de tout cas d'hermaphroditisme bien constaté. Boulogne-sur-Mer. E. Langrand. Rectification {.Xnui': ispai/uols de la Mante relii/ieu-^r). — Dans la Feuille (n" 520, |>. 62) je lis. entre autre? choses, que la Mante s'appelle on espagnol Lonta-Dios. Ce mot n'est pas espagnol, ni portugais, ni catalan. En espagnol on les appelle l'e-adrtra ou bien Santa Teresa. En catalan on les appelle Prerja-Deu de rostoll. Saragosse. L. Navâs. Errata (Article ■• Les annonces sont payables d'avance. 1/8 — 4 .) l 1/12 — 3 » ; C. HOUARD. — Les Zoocécidies des Plantes d'Europe et du Bassin de la Méditerranée. Description des Galles.— Illustration. — Bibliographie détaillée. — Index bibliographique. T. III (supplément 1909-191-2), n"'' 6240 a 7556 : 10 fr. L'ouvrage complet comprend 1,56C pages et 1,567 figures dans le texte, avec o planches hors texte et 8 portraits. Jjibrairie UliRMANN, S, rue de la Sorhonve, Paris. ON DEMANDE .JEUNES ENTOxMOLOGISTES déjà bien au courant des Coléoptères paléarctiqucs comme Aides-Assistants, et également un Assistant connaissant très bien les Coléoptères — Butis appointements. S'adresser au Cabinet Entomologique. LA MICRORADIOGRAPHIE PIERRE GOBY, inventeur Boulevard Victor- H ugo , 5, GRASSE (Alpes-Maritimes) OPÉRATIONS A FORFAIT. PRIX TRÈS MODÉRÉS NOTICE & RENSEIGNEMENTS GRATUITS Appareils spéciaux chez Gustave LEZY, constructeur Rue Wlaurice-WIayer, 1 7 Einile Jahandiez. — LES ILES D'HYERES HISTOIRE, DESCRIPTION, GÉOLOGIE, FLORE, FAUNE Seconile édition augmentée et entièrement rerondiie. — ln-8", H84 p., avec llirures el |ilanches Carqueiranne (Var), chez l'Auteur SOMMAIRE DU N 521 Ch. Oberthùr : Une consuilalion LOpidoptérologique (Suilè). H. Boulange : Un cas d'IicrmaphrodiUsme \rai bilatéral chez Bana Jusca (Thomas). G. Goury el J. Guignon : Insectes pai-asites dus Dioseiiacécs. G. G. el ]. G. : Insectes parasites des l'raiikéniacéos. Le Colonel H. Martel : Description d'un Mollusque nouveau provenant de la baie de Cancale. O. Parent : Description de deux Diptères nouveaux du genre des Dolichopodides. Dautzenberg et Durouchoux : Les Mollusques de la baie de Sainl-Malo (suite), avec supplé- ment hors texte. Notes spéciales et locales : -Vux Jeunes ! Indications pratiques pour les rn-jis d-- mai, etc. (J. G.). Floraison du Corijdalis claviculala D. C. dans les montagnes du Bourbonnais (H. iiu Buysso.v). Ouelqucs captures de Coléoptères iF. Pionneau). Cas d'hermaphrodiUsme chez le Hareng (E.' L.^nxr.^xu). Rectification (L. iXavas,. Ervala larlicle sur la flore de Neuchàtel). Inchangés. BULLETIN D'ÉCHANGES DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES M. Paul Pionneau, 1, rue La Tonr-d' Auvergne, Nantes (Loire-Inférieure), ijré- parant en ce moment une éuumération aussi complète que possible des Hémiptères du Nord de l'Afrique (Algérie, Tunisie et Maroc), demande à ses collègues de vouloir bien lui donner tous les renseignements concernant la faune de ces régions. M. R. O. Frick, Mail, 5, Neuchàtel (Suisse), essayant d'étayer une hypothèse sur les origines et les migrations de la flore purement alpine, serait très reconnaissant à qui lui procurerait des renseignements biologiques, édaphiques, de dispersion, etc., au sujet des espèces du groupe Anémone, Eanuncultis, etc. M. E. Cavro, 51, rue Saint-Roch, Roubaix, offre fossiles du secondaire et tertiaire, roches et minéraux, œufs et nids oiseaux; quelques coquilles et insectes exotiques, nids de tisserin. Désire objets préhistoriques ou pièces intéressantes d'histoire naturelle. Faire offres. M. l'abbé G. d'Antissanty, rue des Marots, 10, Troyes, désire savoir si un ento- mologiste compétent voudrait se charger de lui déterminer des Coléoptères pro- venant de Zinder (Afrique occidentale). Il a surtout des Buprestides, Lamelli- cornes, Histérides, Ténébrionides, Visicants, Longicornes, Hydrocanthares, Hydro- philien.s, etc. Peu d'espèces et ordinairement beaucoup d'exemplaires, ce qui lui permettrait d'offrir bon nombre de doubles à l'obligeant déterminateur. M. H. Giraudeau, Lignières-Sonneville (Charente), offre en échange, Triton pal- mattis et T. rnarnirjra/iis en nombre, ainsi qu'autres Batraciens ou Reptiles pour études. P. Dumée, 45, rue de Rennes, Paris, demande à échanger contre Coléoptères une Loupe montée Nachet avec 4 doublets. OUVRAGES OFFERTS A LA BIBLIOTHEQUE DU 10 M.\RS AU 1'' AVIilL 1914 De la part de MM. Boulenger (2 br.), A. Dollfus (5 br.), de Gaulle (2 vol., 3 br.), Jahandiez (1 vol.), Hermann (1 vol.), Lichtenstein (2 br.), Noël (1 br.), de Peyerimhoû" (9 br.), Claudius Roux (9 br.>. Total : 4 volumes, 31 brochures. Nous adressons tous nos remerciements aux donateurs État de la Bibliothèque au i<" avril 1914 Volumes (de plus de 100 pas;es) 6.387 , . i ., • „ ^ /. • J ,rJl ^ ,r nf^ / ^^^ns les recuBils pério- Brochures (de moins de 100 pages) ^ . . . 45. 71d '^ Photographies géologiques . 273 ^ ^^ ^^^^1«'' Juin 1914 — V"^ Série, 44» Année s. Quant à Tadiiiui mlidivenlris Zell., elle doit coirespondre, selon moi, à T. macrocera R.-D. Les biologistes qui s'occupent h l'heure présente de ces espèces apporteront certainement des éclaircissements (tirés de la ponte, de l'œuf, de la larve, etc.) utiles à la classifrcation que la systématique s'efforce d'établir en dépit des variations de coloi'ation, de chétotaxie, etc. Nota. — La chétotaxie nous donne la mesurée de son instabilité chez T. rustica qui, normalement, a des soies discales à l'abdomen. Tach. eni- carum Rond, n'est qu'une variété sans soies discales, comme le prouve le forceps des cfcf qui, chez l'une et l'aulr'e, porte une brosse de poils jairnàlres. Chez 7'. nilidiri'nlris, les soies steiriopleiirales se montrent fréiiiierrrment dans le rapport de 3: J . 2. — S(/r LiiciLL-v BUFONIVOR.'V Mon. Je dois la connaissance de cette Lucilia obtenue d'éclosion à nifin ami M. E. Roubaud, de l'Institut Pasteui\ et je n'ai pas eu de peine à y reconnaître aussi une espèce très abondante au bord de l'Etang d'Or\ à Rambouillet, crr lin juillet-août. Je l'avais nommée Lncilia parado-ralis milii i. liH. Dans le Kalalog d. palaarkt. Dipleren, elle est confondue avec /,. silranini Meig., non sans (juclque raison, car elle a, comme elle, lairtôt 2 fortes soies médianes, tantôt 4 ou même une rangée complète arr bord postérieur- du 2° segment abdonnnal. Si, faute de connarir'e le lype de Mcigerr. nous pi"enons L. silrannn dans le sens de Pandellé et de Kramer, L. bufonirora s'en distingue aussitôt par 2 paires seulement de soies acrosticales après la suture du thorax, la pair-e antérieure qui existe chez /,. silraiiini manquant ici. C'est une Liicilie or'dinairement d'un vert bronzé, exceptionnellement d'un vert bleuàlr'c, assez élancée, dont le ventre porte une villosité égale et serrée. Tandis que chez L. silvarum cf, mésolobe et paralobes sont allongés et étroits, chez L. Imfo- nirnrn cf. ils sont moins longs et les paralobes sont eri forme de lamelles obtusément aiguisées au bout. Nous tenons donc /.. Imfnnivora Mon. pour une bonne espèce. P = parali bes (forceps inferior Schnabl). Fia. î ^ ==>,>" ■^ m = mcsolobe iforceps superior Srhnabl). 96 D' J. Villeneuve. — Notice diplérologique. 3. — Sur Sarcophaga porrecta Bôttch. M. le Dr. G. Bottcher a public^ récemment [Deutsclie Enl. Zritschr., 1912, Heft 3-6; 1913, Heft 1-4) un excellent travail sur la classification des Sarco- phages d'après l'organe copulateur des cfcf. Il convient cependant de faire quelques réserves au sujet de deux espèces : .S. arcipes Pand. et S. ■porrecta Bôttch. Il y a longtemps que je considère .S. arcipes comme une variété de S. pnnvJn Meig.; pour la même raison, j'ai créé S. setinervis var. mviiln. En acceptant cette dernière, mon distingué confrère et ami ne peut plus maintenir S. arcipes Pand. comme espèce, et, de même, S. porrecta Bôttch. devient une variété de S. ebrachiala Pand. : qu'on compare, dans son mémoire, les fig. 42-56-74 d'une part, les fig. 43-.55-73 d'autre part, l'on verra aussitôt que les variations du forceps sont absolument identiques. 4. — Er.LOSIONS INTÉRESSANTES. Je dois signaler d'abord, comme suite aux Syrphides du Nnrd de la France de M. l'abbé 0. Parent, que M. Carpentier a obtenu, en juillet, de nombreuses éclosions de Trighjphns primus Lw. Ce rarissime Syrphide est sorti de galles AWrtemisia rulgaris recueillies à Longueau, près d'Amiens. M. J. Cotte, de Marseille, m'a fait parvenir des Trypétides, à savoir : 1° Myopites iiviJ:p v. Bos. obtenu en septembre de galles d'Imila viscosa provenant de la Môle (Var), obtenu aussi en juin à Marseille de cécidies de capitules de Cupvlaria viscosa. A cet envoi étaient joints plusieurs individus de Mjiipites longirostris Lw. dont je n'ai pas noté l'origine précise mais qui viennent également du sud de la France. 2° Urophora macrura Lw. — Nombreux individus sortis de galles de Kentrophiilliim hmatum, h Marseille, pendant l'été dernier. Je les avais d'abord rapportés à V. cuspidata Meig., mais ils ne correspondent pas parfai- tement à ce qu'en dit M. Becker dans sa révision des Tvpes de Meigen. L'illustre savant a omis cependant d'indiquer l'aspect de l'oviducte. En fin de compte, d'après les Q Q, je me suis décidé à rattacher les individus de M. Cotte à IJroph. macrvra, bien que leur taille fût un peu moindre que chez ceux qui me sont arrivés d'Andalousie : le dessin de l'aile et la forme de l'oviducte concordent bien. 3° Urophora afjims Frauenf. — En nombre, issus de galles de Microlonchus snJmanticns. Les capitules envoyés de Marseille ont donné chez moi, au cours du mois de juin 1913, toute une série d'éclosions de mouches vigoureuses qui ne tardaient pas h entrer en copulation. Aussi bien chez Vrophora macrura Lw. que chez Urophora aHims Fr., l'aile montrait toutes sortes de variations affectant : 1° la 2' bande noire trans- versale: 2° la jonction en avant des bandes III et IV. La 2° bande de l'aile est tantôt complète, tantôt plus ou moins écourtée, parfois réduite h deux taches sombres occupant, l'une l'extrémité du stigma, l'autre la petite nervure transversale. Les bandes III et IV sont parfois séparées par un espace jaune clair chez U. macrura Lw.; normalement écartées f^ur Umph. affinis Fiauenf., un mince liséré noir suivant la côte peut les réunir qui parfois s'élargit en un pont teinté irrégulièrement. Il est bon d'en être prévenu pour que l'observateur mis en présence de quelque anormal isolé ne se laisse point dérouter. D' J. Villeneuve. A. Hugues. — Les Insectes dans le Folklore du Gard. 97 LES INSECTES DANS LE FOLKLORE DU GARD Le suivant article << Sur la Mante religieuse » de M. Emile Jaiiandiez, paru dans le numéro d'avril 1914 de la t'euille, m'incite à dire quelques mots sur ces questions de Folklore qui attirent vivement aujourd'hui toute une légion de chercheurs (1). Les sources bibliographiques et l'érudition consommée de M. E. Jahandiez manqueront à ma note. Je ne m'écarterai guère de ce que le contact avec nos populations pay- sannes du Gard a pu m'appi'endre. J'essayerai cependant de déterminer dans quelques cas le plus exactement possible les insectes auxquels les traditions populaires se rattachent; cela avant que les sectateurs à ces croyances aient entièrement disparu et que leurs souvenirs soient tombés dans l'oubli. La reproduction de la Saga serrala Fabr. de bronze, que nous fait connaître M. Jahandiez, identiliée à toit, par Gaetano Gara, connue Mante religieuse, prouve combien il est utile que l'entomologiste vieiuie parfois en aide à l'archéologue préhistorien. Le fait que la Saga ait pu frapper vivement l'imagination de nos lointains a'ieux n'a lien d'unpossiule. Les regrettés entomologisles Uérenguier et Galien Mingaud, qui connaissaient bien la Magicienne dentelée, pour l'avoir observée dans les garrigues, avaient éprouvé, lors de leur première rencontre avec cet insecte, une sorte d'émotion indéfinissable, que j'ai ressentie moi- même à ma première capture. La vue du gigantesque et diabolique Urlhoptère, campé sur un brin de chêne kermès, le corps électrisé par les chauds rayons du soleil, ne manque pas d'être impressionnante. Gette sensation de crainte et de stupeur n'a rien de l'émotion de l'entomologiste devant l'insecte rare. Les souvenirs de- cette première rencontre ne s'oublient pas. Nos primitifs ancêtres ont-ils pu s'émouvoir devant le bizarre, le gi'otesque d'un insecte ? Beaucoup reprochent aux archéologues les champs immenses où erre leur imagination et l'ànlinité des hypothèses formulées par eux. Aussi me garderai-je de vouloir présumer de ce qu'ont pu penser les préhistoriques en assurant que la Saga de bronze fut une idole ! ou autre chose ! Après ce qu'en a dit M. E. Jahandiez, je n'ajouterai que peu d'inédit aux croyances sur la Mante. Le Prégo Diou (Prie Dieu), la Cabretto (la Chevrette), la Cabrello dou Bon Diou (la Chevrette du Bon Dieu), est d'ordinaire sommée sous menace de mort de faire sa prière : Chevrette du Bon Dieu, Fais ta prière, Ou je te tue (2). Cette formule ne peut être répétée trois fois, sans que la Mante ne joigne dévotement les pattes ravisseuses et ne lève béatement les yeux au ciel. Interrogée, elle désigne aussi de quel côté viendra le loup. Sa coque ovigère (1) La Société d'Etude des Sciences naturelles de Nîmes vient, ces derniers mois, de publier un projet « d'Enquête ethnographique dans le Bas-Languedoc, le Eollvlore dans le Gard et les Bouches-du-Rhône », intéressante élude due à la plume autorisée de M. J. Bourrilly. Ce travail sera continué, les membres de la Société ayant chargé M. Bourrilly de coordonner les communications reçues. En collaboration avec M. Albert Boux, le félibre, nous avons nous-même publié une première série sur le Folklore dans l'arrondissement d'Uzès. .A.fin de conservei- toute la saveur des traditions et croyances locales, c'est en languedocien qu'a été éditée et sera continuée cette publication. (2) Cabretto dou Bon Diou — FM ta prièro — Ou te tule. 98 A. HiGUES. — Les Insecles dans le l'olklore du Gard. (oothèque) reçoit parfois le nom de Uyiio, plus souvent celui de (bessinv dé loup), c'est-à-dire vesse de loup. Outre les engelures, la l)cssino dé loup gué'rit le mal aux dents, il sutlit de la porter sur soi. Ce remède est très apprécié; j'ai entrndu dt's niilliei'S de fois des gens vanter ou nier son eflicacité, le plus sérieusement du monde. Le l)iuyant Iléniiptère la Cigale, Cicada plebeia Lin., chantre étourdissant de juillet, encourage le moissonneur au travail en lui disant « cégo, cégo, cégo » (fauche, fauche, fauche). A part cette invite au labeur, la Cigale, << que liou dé Ver dun laiii » (ipii vil de l'air du temps), ne piélevant rien sur les récultes, pi'éserve de force maladies, si l'on a soin d'en placer un e.\emplaii'e desséché cousu dans la doublure du vêtement. Lou lavan vous (bomio nouvello). Ce taon roux bonne nouvelle n'est autre que Macroglossa stclhtlarum ; sa familianté est bien connue, on se garde bien de le chasseï' lorsqu'il pénètre dans les habitations. Cette croyance a aussi couis en Provence; dans le n" 3!)3 de la Fciiille, 1" juillet 1903, le savant lépidoptériste M. G. Foulquier, de Marseille, écrivait : " Dans nos campagnes, quand un stellatai'um se trouve dans un appartement, on se gai'de bien de le chasser. On prétend que sa présence est le précurseur d'une bonne nouvelle, ou d'un joyeux événement familial. » Lou lavan négré (maiido nouvello). Le taon noir, mauvaise nouvelle; celui-ci, comme le précédent, est nommé taon, mais c'est un Hyménoptère, alors que l'autre était un Lépidoptère. L'insecte paré du fâcheux renom de porteur de mauvaise nouvelle est Xijcolopa violacea (Linné); il se rapproche des habitations pour exploiter les bois et planches des constructions, dans l'épaisseur desquels il loge sa progé- niture. Dès qu'il s'aventuic dans les appartements, il provoque une levée de balais, de plumeaux, de torchons; les portes et fenêtres sont largement ouvertes pour faciliter sa fuite. Quand on l'interroge, il répond par un bour- donnement d'autant plus accentué que la nouvelle du malheur dont il est porteur est grave. L'utile Coccinelle, Coccinella septempunclala Linné, est appelée » Galinetto duu lion Dieu >< ([*oulctle du Bon Dieu). D'ordinaire le paysan se garde de l'écraser, ce qui est un signe non équivoque de vénération. Les enfants placent la coccinelle sur le bout de leuis doigts et lui chantent : Poulette du Bon Dieu Où veux-tu aller 1 Au ciel ou à la terre ! Au ciel ou à la terre ! Formulette qui ne saurait être prononcée trois fois, sans que l'insecte s'envole au ciel ou à la terre. Quand, à la table des fermes et mas languedociens, une mouche est trouvée dans le potage, la ménagère s'empresse de déclarer : u Soun bonno tout aqueste mes é un fia dé l'aoutré » (Elles sont comestibles (les mouches) tout ce mois-ci et une partie du prochain). Les sauterelles naissent des écumes trouvées au printemps dans les champs. En réalité, c'est la Cicadelle écumeuse, Aphrophora spwnaria, qui est cachée dans cette gouttelette de salive. Le paysan qui a vu le petit insecte en a conclu d'un Orthoptère nouveau-né. Cette croyance est très répandue, je m'étonne que le maître J.-H. Fabre ne l'ait pas trouvée en Provence, alors qu'il interrogeait les paysans de sa région à ce sujet (1). Dans le Gard, dès le mois d'avril, la vue de cette écume fait augurer du peu ou de l'abondance des sauterelles pour l'été. (1) J.-H. Fabre. — Souvenirs enlomoiogiqucs, 7« série, chap. XVI. A. Hugues. — Les Insectes dans le Folklore du Gard. 99 l'oiir éviter les suites douloureuses de la piqûre du Scorpion, écraser le coips de l'animal et l'appliquer sur l'endroit atteint. En frottant trois espèces d'herbes, ou la cire contenue dans leurs oreilles, les vendangeuses calment la douleur produite par les piqûres de divers hyménoptères amateuis de raisin. Ln crapaud vivant, suspendu par l'une de ses pattes au juchoir d'un poulailler, éloigne les poux de la volaille. Le même batracien, en semblable posture, assure dans les magnaneries la réussite des vers à soie. Le premier pou trouvé sur la tète d'un enfant, et poitè au poulailler, le dote d une admirable voix de chanteur. La piési'nce de nombi'eux poux sui' un bébé est considéi'ée comme un signe de santé. Il est juste d'ajouter que les croyants aux vertus fortitiantes des poux deviennent rares : « Aco es la sauta ». C'est la santé, disait-on encore il y a peu d'années à la vue des répugnants Pediculus. Afin d'arrêter les dégâts commis par les insectes parasites, aller tordre, avant le lever du soleil, une tige d'églantier- en pleine campagne, en pro- nonçaid. trois fois : « Ayalancié lui loamba li venné d'aquei vermier » (Eglantier, fais tomber les vers de ce vermier). Autre procédé : aller jeter dans un puits écarté, et cela sous le coup de minuit, sept des insectes dont on veut débarrasser les champs. Pendant cette opération, ne pas s'arrêter soit à l'aller, soit au retour; avoir soin de ne pas détourner la tête au moment où les msectes sont précipités dans le puits; être assez prompt pour ne pas entendre le bruit de leur chute dans l'eau. Si quelque quidam est rencontré, se garder de lui parler, ne lui répondie qu'en marchant s'il vous interroge. Pour éloigner les fourmis, mettre à l'endroit qu'elles hantent deux mor- ceaux de bois en croix. Je lègue ces trois procédés aux agriculteurs et viticulteurs; ils sont simples, peu coûteux, ni dangereux, avantages que ne présentent pas toutes les poudres ou liquides insecticides plus ou moins arsénieux. L'entomologie populaire du Gard demanderait de nombreux articles; je bornerai là mes citations. Comme chaque province a ses légendes, traditions, dictons, proverbes, chansons, etc., sur cette matièi'e, à tous les naturalistes d'apporter chacun des pierres à l'édifice avant la disparition des matériaux. Saint-Geniès-de-Malgoires (Gard). Albert Hugues. SUR UNE ZOOCECIDIE DE LA VIOLETTE Il n'est pas rare de rencontrer dès la fin du printemps des pieds de Viola odorata L. dont les feuilles présentent des déformations qui, par leur gros- seur, ne manquent pas d'attirer l'attention. Ces galles foliaires appartiennent par leurs hôtes à deux origines diffé- rentes. Les unes sont produites pai' un Champignon, YUrocyslis violœ Sow. De nombreux travaux ont fait connaître ces mvcocécidies (Walker : Pringsh. Jahrb. f. w. Bot., 1892, t. 14, p. 499. — Molli'ard : Marcellia, 1902, p. 173- 178, pi. III). Les autres sont formées par un Diptère que nous croyons pouvoir identifier avec le Perrisia aflinis, Kieff. Ce sont de ces diptérocécidies seu- lement qu'il s'agit dans cette note. Morphologie. — Au point de vue morphologique cette galle a la forme lUU Paul CuJiiELEWSKi. — Sur une Zoocécidie de la Violette. d'une sorte de fuseau assez irrégulier d'une longueur moyenne de 3 centi- mètres et d'une laigeur d'un deiiii-cenliuiètre. Ce fuseau est déteiminé par l'enroulement marginal du limbe par en haut. Cet enroulement est le plus souvent bilatéral (lig. A, et section transversale fig. B); quelquefois cependant, il est unilatéral. 11 est, de plus, marqué d'un épaississement notable pouvant atteindre 3 millimèlies. La partie enroulée est légèrement décolorée et pré- sente une pilosité remarquable (fig. A, B, G) formée de poils nombreux, drus, assez courts et très serrés, de manière à constituer autour de la galle un duvet dont l'aspect est gris blanc et parfois violacé. Les larves de l'hôte, petites, blanchâtres et généi*alement nombreuses, se pressent les unes contre les autres à l'intérieur de l'enroulement, comme l'indique la section longitu- dinale d'une galle, figure C (I.) et déterminent à leur contact avec l'épiderme de petites encoches irrégulières. Paul Chmielewski. — Sur une Zoocécidie de la Violette. 101 Structure. — Une rniipe transversale du limbe parasité ffii?. D) montre les caractères microscopiques suivants : Les épidémies, supérieur et infé- rieur, présentent une cuticule peu épaisse et surtout de nombreux poils iiriiceliulaires fép.. p.1 A la surface desquels on voil une mnllilmlo il'nrnrmrMi- talions ponctifor'mes. Des ponctuations s'observent également sur les cloisons (les cellules épideimiquos, surtout lorsqu'on examine à ])lat un landteaii d'épi- derme. Ouanl au parenchvnie (par.), il est remai'quable par son épaisseur' et la prolifération de ses éléments: d'abord régulières, rondes ou ovales au voisinage des épidémies, les cellules parencbymateuses sont ensuite irré- gulières et polyédriques par compression réciproque. Leurs cloisons sont minces et limitent un lissii lacuneux peu abondant. Quand la coupe passe par un faisceau lihéro-ligneux, on remarque que ses éléments ont les carac- tères normaux du bois et du liber. Enfin, au niveau des encocbes où s'abritent les larves contre l'épiderme supérieur, les cellules des premières assises sont serrées entre elles, aplaties et plus ou moins rabougries et déformées. En résumé, l'action du par'asilisme de Perri.sin nj/inis Kieff. sur le liuilic foliaire de Viola ndnrata L. a pour effet d'enrouler et d'épaissir d'un paren- chyme dense les bords de ce limbe qui, de plus, se recouvre d'une pilosité abondante et anormale. Nota. — Il est à remarquer que les feuilles parasitées ont un pétiole beaucoup plus court que les feuilles normales, ce qui contribue à donner aux pieds des Viola alfaqués un aspect rabougri qui les distingue de suite des autres. On les rencontre surtout dans les jardins depuis le mois de mai jusqu'à la fin de l'automne. Alforlville (Seine). Paul Chmielewski, Licencié ès-sciences naturelles. INOTES SPECIALES ET LOCALES Aux jeunes ! Indications pratiques pour le mois de Juin. Betula alba. — Chenille verte, à bande dorsale large, d'un brun roupeâtre bordé de jaune, s'aminci^xSant sur le 3^ segment, interrompue sur le 4° et s'élargissant sur le 8°, à pattes anales transformées en appendices fistuleux, à tête brun rouge télescopant. = Ceriira birvxpis Bk. Cl" génération). Id. Chenille d'un brun foncé luisant, à proéminence pvramidale sur le 12° segment, à stigmatale jaune, au repos elle relève son avant et son arrière de façon à ne poser que sur les pattes ventrales. = Pheo.iia dicfn>oi(Je!< Esp. d'" génération). Id. Chenille noire à longs poils d'un brun rouge, à larges taches laté- rales rouges; sous toile à compartiments quand elle vit encore en société. = Eriofinster lanestris L. Id. Chenille allongée, aplatie en dessous, velue, brune à collier plus clair, à poils latéraux en brosses courtes et dirigées en arrière et infléchies vers le bas. = Odonesfis: prvni L. Id. Chenille allongée, cvlindrique, atténuée en avant, à poils fasci- cules abondants brun foncé, à dorsale et latérales pâles avec série de points noirs, à tête petite = Orrhodia rubù/inea F. Id. Chenille verte, à pattes membraneuses des 7"' et 8" segments très courtes et impropres à la marche, à dorsale bordée de blanc, à latérr,les blanchâtres, à stigmatale large jaunâtre, plus pâle autour de chaque stigmate. = Braphos partlienros L. 102 Noies spéciales et locales. Betula alba. - Chenille de même forme, verte à côtés noirs, à dorsale plus foncée bordée de jaunâtre, à tête et ccusson taches de noir. = Breplios nothvm L. Id. Chenille arpenteus<^ grosse d'vn vert lavé de jaunâtre en dessus. 3° segment à un, d'-^" h deux proéminences rosées, 12^ et IS' lavé de rose dorsalement, à stigmatale jaune, à tête petite d'un jaune rougeâtre. = Gcometra iiopilinnurifi L. (\" génération). Id. Arpenteuse brune, un peu aplatie, à incision profonde, à saillie blanchâtre sur le 9" segment, à dorsale pâle bordé de plus foncé, à latérales blanches par les segments 6-9, à tète petite, brune rayée de rouge. = Acidfilin nvemata L. Id. Arpenteuse brunâtre, allongée, atténuée en avant, à dorsale foncée avec série de points noirs aux incisions à latérales grisâtres, à tête globuleuse mais petite. = Larentia dcuignnta E«tt. Id. Arpenteuse d'un vert jaunâtre, courte, cylindrique, à dorsale jaune avec série de taches noires bordées de jaune, à stigmatale jaune, à tête grosse. = l^nrentin nhliternfn Hfn. {V génération). Id. Arpenteuse d'un gris cendré, à incisions plus pâles, à longitu- dinales fines et blanches, à tête petite et aplatie. = Epione parnJeUario Schiff. Id. Arpenteuse d'un vert jaunâtre marbré de brun, courte, cylin- drique, à dorsale double bordée de plus foncé, à tête globuleuse d'un vert pâle. = Hyhrrtiia leurophœaria Schiff. Id. Arpenteuse d'un vert très foncé, allongée, cylindrique, à dorsale jaune et stigmatale blanche; à tête globuleuse d'un jaune orangé ainsi que les pattes écaiUeuses. = Hyhernia auraiUmrin Esp. Id. Arpenteuse d'un brun clair moucheté de plus foncé, allongée, cylindrique, à dorsale pâle bordée de foncé; à tête globuleuse d'un brun rougeâtre. = Hyhernia mnrijinnrw Bkh. Id. Arpenteuse d'un giis foncé, marquée de brun longitudinalement, à dorsale pâle bordée de brun, à ventre jaune pâle, à stigmatale jaune clair, large, interrompue sur les segments 4-9. à tête brun orangé ainsi que le 13'" segment. = Hyhernia defoliaria Cl. Id. Arpenteuse d'un brun foncé, cvlindrique, 8°, 9° et 12" segments avec tubercules rougeâtres, à tête d'un brun jaune moucheté de rouge. = Bixfon hispidnria F. Id. Arpenteuse d'un brun noir lavé de jaunâtre, allongée, atténuée antérieurement, à pattes écailleuses longues et fines, 5'' et 9'" seg- ments à tubercules bruns, stigmates petits, blancs cerclés de brun foncé, tête petite, aplatie. = Hemerophila nhriiptaria Thbg. {V génération). Id. Arpenteuse allongée d'un jaune roussâtre à longitudinales plus foncées, à tête petite, aplatie. = Boarmia r.repuscularia Hb. (V génération). Id. Arpenteuse allongée, d'un gris brunâtre, à 4" segment renflé orné de taches noires, 6'^ segment chevronné de foncé, à tête petite, aplatie. = Boarmia hiatortafa Goeze. Id. Chenillette d'un brun noirâtre, à incisions plus claires, à dorsale noire, à tête et écusson noirs; entre feuilles. = Salebria fvsra Hw. Id. Chenillette verte à verruoueux noii-s, à tête et écusson vert mou- cheté de noir; sur feuille entoilée. = Tmchrinitix rristelln Hb. Id. Chenillette verte à verruqueux gris, à (été et écusson vert moucheté de rouge; dans tu.vau de soie entre deux fouilles. = Acrobasis ohfuse//a Hb. Id. Chenillette d'un vert pâle à verruoueux noirs, à tête et écusson noiis; dans feuilles enroulées. = Tachyptilia pojnijella Cl. Id. Chenillette d'un blanc jaunâtre, à tête grosse, aplatie, à écusson noir luisant; dans feuille enroulée. = Semioscopis aneJla Hb. (l" génération) Id. Larve mineuse du bord apical de la feuille, dars galerie inté- ressant presque toute la feuille. = Rhamphus pvHcorisus Hrbst. (Col.). Id. Larve blanche, arquée, apode, à tête jaunâtre; dans feuille com- plètement roulée en cigare. = Hhinomnrer beitilœ L. Id. Larve de même forme; dans cigare formé d'une partie de la feuille transversalement sectionnée jusqu'à la nervure médiane seule- ment. = Rliynchifes befulœ L. Notes spéciales et locales. 103 Sarothamnus scoparius. — Arpentouse brune, à incisions profondes, à émincnce blanchâtre sur lo 9° segment, à dorsale pâle bordée de foncé, à tête petite, brune et rayée de rougeâtre. = Acidalia aiersata L. Id. Arpcnteuse mince à incisions nettes, d'un brun rouge en dessus, vert pâle en dessous, à dorsale foncée, à latérales blanches. = Lythria ijurpiiraria L. {V génération). Id. Arpenteuse courte, d'un gris lavé de vert jaunâtre, à dorsale et latérale d'un vert foncé, à stigmatale maniuée de points noirs entre stigmates rouges, à tête petite, d'un brun pâle et chagrinée. = Ortho- iithn hipuncfaria Schilï. Id. Arpenteuse verte à incisions jaunes, à ventre rayé longitudinalement de trois lignes blanches, à dorsale plus foncée bordée de plus pale, à sous-dorsale supé- rieurement bordée de jaune, il tête vert pâle. = Cliesias spartiata Fuessl. Id. Arpenteuse d'un vert foncé, à sous-dorsale inférieu- rement soulignée de blanchâtre, à stigmatale blanche, à tête vert foncé. = Vhesias rufala F. (y génér.). Id Chenillette d'un jaune vif, à verruqueux noirs, à tête d'un brun pâle; dans les fleurs flétries. = Grapho- litha scopariana H. S. Id. Chenillette verte mouchetée de rouge, à tête brun jau- nâtre, à écusson formé de deux croissants noirs en regard entre feuilles accolées. = Anacampsis vorti- ceïla Se. Id. Chenillette verdâtre, plus foncée postérieurement, à verruqueux noirs, à tête d'un brun rouge ainsi que l'é.cusson à croissants; dans feuille roulée en tube. = Depressaria pallorella Z. Id. Chenillette verte à bandes longitudinales plus foncées, à tète d'un vert rougeâtre; dans feuille en tuyau. = Deprcssaria scoparitlla Hein. Id. Chenillette verte, à verruqueux grisâtres, à tête et écusson noirs; mine d'abord, puis lie la feuille. = Depressaria suhprvpinqueUa Stt. Id. Chenillette gris jaunâtre lavée de verdâtre antérieu- rement, à tête et écusson et deux taches du 3° seg- ment noirs; dans fourreau formé de la feuille minée. = Coleopliora saturalella Stt. Id. Chenillette jaune à segments médians plutôt verts par transparence, à tête d'un brun clair; dans feuille brunie par suite de la mine. = Gracilarin Kolla- ■n'ella Z (V génération). Id. Puceron aptère vert jaunâtre à dessus de l'abdomen chcigriné, à cornicules noirs sauf en leur milieu; ailé à dessus adbominal lisse. = Macrosipltuin spartii Koch. Id. Puceron aptère noir saupoudré de bleuâtre, à corni- cules entièrement noirs; ailé d'un noir luisant. = Aphis laburni Kalt. J. G. Communications relatives à la distribution géographique des espèces de Mollusques. — En consultant la collection de la Feuille que nous avons tout à fait complète au Muséum de Nîmes, j'ai lu avec intérêt les communications rela- tives à la distribution géographique des espèces de Mollusques suivants : Hélix (Jjeucochroa) candidismma Drp., n° 421. H. melanostoma Drp., n' 442, p. 207-209, et n° 445, p. 23, etc. Clausilia leucostigma Ziegl., n° 448, p. 84, et n° 450, p. 126. Permettez-moi de compléter le plus brièvement possible les indications données par la Feuille, en ce qui concerne le Gard. I. — Leucorhroa candidissima Drp. — M. Caziot dit que cette espèce se trouve à Courbessac, à 5 kilomètres est de Nîmes, et que cette localité constitue sa limite occidentale de ce côté. Il n'en est plus ainsi depuis que j'ai trouvé 104 Noies spéciales et locales. L. candidissima Drp. à 27 kilomètres plus à l'ouest, sur la rive gauche du Vidourle, à Somniières même, sur une colline formée par le miocène et dominant la ville, colline npix'liV La ('oustourpllc. Elle était abondante parmi les herbes, sous les pins d'Ali'p, mai 1913. Notre ami, M. Margicr, ce savant malacologiste, collaborateur à La Feuille, a lui-même reconnu cette espèce. J'ai trouvé aussi cette Hélix à Théziers, près Rpiiioulins, mais à l'est do Courbessac. II. — //. imhinostoDia Drp. — A toutes les localités citées par La Feuille, il convient d'ajouter Nîmes, v.ù elle occupe un espace de plusieurs kilomètres, prin- cipalement sur les coteaux, dans les oliveraies, les lieux incultes, les bords des chemins plus ou moins herbeux, depuis le hameau de Saint-Césaire jusque, et au delà lu ipiartier dit Castanet et au delà de la route de Saux. Cette espèce y abonde et tend encore à se multiplier. M. Roman, géologue, à Lyon, M. Sayn, naturaliste à Valence (Drôme), l'ont aussi observée dans une station identique, à Aujargucs (Gard), 23 kilomètres ouest de Nîmes, il y a deux ans, lors d'une excursion de la Société géologique de France aux environs de Sommières. — Elle a été aussi signalée à Saint-Gilles, à environ 25 kilomètres sud-est de Nîmes, je ne sais dans quelle sorte de station. La découverte de H. inelanostovia, à Saint-Césaire, est due à M Bastide, pro- fesseur à l'Ecole d'application, à Nîmes. M. Margier et moi, depuis, avons constaté l'aire très étendue qu'elle occupe à partir de Saint-Césaire jusqu'à Castanet. III. — Clausilia leucostigma Ziegl. — Découverte, le 3 novembre 1903, par M. G. Coutagne, dans l'Amphithéàtie romain (les Arènes de Nîmes), a" 448, p. 84, et n" 450, p. 126. C'est la seule localité connue en France; j'en dois la connais- sance à M. Margier. Cette intéressante espèce s'y maintient très bien et y est assez abondante. J'ai pu en adresser à quelques correspondants. Aucun ouvrage sur les Mollusques (même les plus récents), n'en fait mention à Nîmes. Il y a là une lacune à combler par les auteurs, G. leurostiyma Ziegl, doit être dans nos Arènes depuis fort longtenips, probablement depuis l'époqiiè romaine. Elle y est absolument localisée et n'en peut sortir, le monument se trouvant dans un quartier de la ville avec larges boulevards très fréquentés. Nîmes. G. Cabanes. Notes sur quelques Lépidoptères diurnes du déparlement de l'Orne : A propos dr la Consultaf.ioi) de M. Charles Oberfhiir. — M. Oberthùr ayant demandé aux Entomologistes « de bien vouloir compléter la documentation sonunaire de localité et de race qui est énoncée après le nom de chaque espèce et de répondre aux questions posées », je donne ici quelques indications concernant notre département. Papilio podaiirius L. — Çà et là sur les terrains calcaires aux environs d'Alençon, de Sées et de Vimoutiers : espèce peu répandue dans nos régions, devient moins rare dans la Sarthe à mesure qu'on descend vers le Sud. Aporia cratœgi L. — AC. en juin et juillet dans nos plaines d'Alençon, de Sées et d'Argentan; s'il est moins répandu certaines années, cela tient sans doute aux conditions atmosphériques. Pieris Rapœ L. — Plusieurs exemplaires ayant les ailes d'un blanc jaunâtre, environs de Sées; collection de M. Gatry, ancien curé de Macé (Orne). Leucophasia Erijimi Brh, — Cette rberration paraît très rare : Forêt d'Argentan (Collection Gatry). Limeiiitis pnpuli L. • — Se voit dans la forêt d'Ecouves, ou, sans être abondant, il a été capturé sur trois points aux Gâtées, sur la butte Chaumont et au Bouillon. Je ne l'ai pas trouvé dans la forêt d'Andaine, où d'ailleurs M. Ch. Oberthtir lui- même l'a cherché sans succès. Vnnessa Antiopa L. — AC. en août et septembre. Argynnis dia L. — M. Oberthiir, qui cite les provinces de France oîi cette Argynne a été constatée, n'indique pas la Normandie. Elle y paraît assez répan- due; dans l'Orne, en particulier, je l'ai trouvée sur les différents points du département. Alençon. A.-L. Letacq. Le Directeur Gérant, A. DOLLFUS. Imp. Oberthùr, Rennes — Paris (1761-14; Planche Première Pages Figure 1. Uerghia cxvulesccus LaurilliU'd. — Pointe des Corbières 10 — 2. Bcla ru[a Monlagu. — Siiinl-Servon 13 — 3. — — — Pointe dos Coi'bières — — 4. — — var. scmicoslala Jeffreys. — Loeinariaker — — 5. — — — — — Sainl-I.unaire — — 6. ManglUa rvgulosa l'Iiilippi. — Anse dos Troquelins — — 7, — — — Pointe des Corliiéres — — S. — — — Saint-Raphaël — — 9. — cG!>lala (Pennanlj Donovan. — Saint-Lujiaire — — 10. Hxdioplciira ■'«'ptangiilaris Monlayu. — Saint-Jean-de-Luz — — 11. Raphiloma nebula Monta.gu. — Pointe du Chatelier li — 12. — — var. Powisiana Recluz. — Le Croisic — — 13. — — — SeptcnvUlei Monlcrosato. — Le Pouliguen — — 14. — Ixvigata Philippi. — iMcditerranêe ■ — — 15. — coslulala (Bisso) de Blainville. — Saint-Lunaire 15 — 16. — allcnuaki Moniflgu. — Sainl-I.unaire — — 17. ClalJiurclla purpurea .\lontagu. — Saint-Lunaire l-i — 18. — — var. dcnseclathrata D. el D. — Saint-Malo — — 19. — linearis Montagu. — Pointe de la Varde — FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES 1914 SUPPLÉMENT AU NO 522. PL. I. MOLLUSQUES DE LA BAIE DE SAINT-MALO Planche Deuxième Pages Figure 1. lUssoa membranacea .1. Adams. var. labiosa Montagu. — Roclie Pelée 26 — 2. — Guerini Rccluz. — Saint-Lunaire 27 —• 3. — {TwbeUa\ parva Da CosUi. — Dinanl — — i: — — — var. intcti'upta (J. Ad.' noiiovaji. — La Vicomte — — 5. — — inconspicua Aider. — Drag. Sainl-Mnlo — — 6. — [Persephona] lilacina Recluz. — Saint-Serviiii 28 — 7. — [Alvania] puncliira Monlagii. — Drag. Saint-Miilo — — S. — {Acinopsis) cancellala Da Costa. — Drag. Saint-Malo — — ;>. — {Alvanià} reliciilata Monlagu. — Port-Vendi'es — _ 10. — — calaUitis Forbes et Hanley. — Drag. Saint-Malu — _ 11. _ [Sctia] (ulgida J. Adams. — Saint-Servaii . 30 — 12. — [Cmçjula^ cinijilliii) Moiil^igii. — Pointe des Corbièrcs 29 — V.',. — [Pisinna] çilnhiala von .Mulilfeldl. — Pointe des Corhières 30 — 14. — (Cingula] semistrinta ^[ontagll. — Drag. Sainl-Mido — — 1."). — [Massotia] laclm Michaud. — lie Ilarboiir. 28 — 16. — [Manzonm cosUUn .1. .\daiiis. — Pointe des Corbières •2i> _ 17. _ [Onoba] stviain .1. Adams. — Pointe des Corbifres — — 1S. — [Galcodina; cnrinala Da Costa. — La Ciiiimoroi> - — — 10. Assimincn Ullorina dette C.tnaje. — Anse de Sainl-Elicr 31 FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES 1914 SUPPLÉMENT AU No 522. PL. II. Photoiypie G. Chivot MOLLUSQUES DE LA BAIE DE SAINT-MALO Planche Troisième Pages Figure 1. Odoslomia albella Lovrn. — Drag. Saint-Malo 3S — 2. — eulimoidcs Haiiley. — Drag. Saint-Malo — — 3. — nssoides Hanlex'. — Teignmoulh ^ — — 4. — — — Saint-Lunaire — — 5. — plicata Montagu. — Rothéneuf 34 — 6. — unidentata Montagu. — Drag. Saint-Malo 35 — 7. — truncalula Jeffreys. — [-'almoutli , — — S. — umbilicata .\l(.ler. — Drag. Saint-Malu — — 9. AJiricuUna obliqua .\l(lt'r. — Drag. Saint-Malo 36- — 10. — tiirrita Hanley. — Drag. Saint-Malo 35 — 11. Nocmia doliolilormis .letfreys. — Drag. Saint-Malo SB — 12. Pyryulina spiralis Montagu. — Drag. Saint-Malo- ■. 37 — 13. — inlersi'inctn Montagu. var. terebelluni Plilippi-.Saint-Sen-an 36 — It. Odoslomia decussnia .Monlagu. — Drag Sainl-Malo — — 15. PyTgulina scalniis Pliiiippi. — .Alger (Jolyi 37 — IG. Miralda excaiala Philippi. — VieUA-.Soula( 36- — 17. — — -- Draji. Saint-Mal.' — FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES 19l4 SUPPLEMENT AU N" 522. PL. III. Plinintrfie (',. Chivt.l MOLLUSQUES DE LA BAIE DE SAINT-MALO Planche Quatrième Pages Figure 1. liulhnella acicula Philippi. — Drag. Saint-Malo 37 — 2. — — — Drag. au laxge d'Arcaohon — — 3. Turbonilla laclca Linné. — Rothéneuf — — 4. — n:(n Philippi. — Drag. Sainl-Malo :î8 — 5. — — — Drag. au laj'ge dWrcachon — — à. — pusilla Philippi. — Drag. Saint-Malo ;!7 — 7. Traç/ula (eneslrala Forbes. — .Saint-Servan — — S. Cyclostrema (Àttlenanum Clark. — Diag. Saint-Malo il — 9. — serpuloidcs Montagu. — Drag. Sainl-Malo — — 10. — nitens Philippi. — Drag. .Sainî-Malo — — 11. Tornatina fielusa) obtusa Montagu. — Drag. en Rance 11 — 12. — — — — (passant à la var. candidula). — Drag. en Rance — — 13. — [Retusaj obtusa .Montagu, var. candidula Locard. — Saiiil-Servaji. — FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES 1914 SUPPLÉMENT AU N" 522. PL. IV. Phototyfie G. Chivot MOLLUSQUES DE LA BAIE DE SAINT-MALO TARIF DES ANNONCES POUR LA 44« ANNÉE Page entière 22* » 1/2 page 12 » 1/4 — 7 » ^ Les annonces sont payables d'avanca 1/8 — 4 » l/i2 — 3 » ON DEMANDE JEUNES ENTOMOLOGISTES déjà bien au courant des Coléoptères paléarctiques comme Aides-Assistants, et également un Assistant connaissant très bien les Coléoptères. — Bons appointements. Cabinet Entomologique E. LE MOULT, 4, rue Duménil, Paris (XIII«) LA MICRORADIOGRAPHIE PIERRE GOBY, inventeur Boulevard Victor-Hugo, 5, GRASSE (Alpes-Maritimes) OPÉRATIONS A FORFAIT. PRIX TRÈS MODÉRÉS NOTICE & RENSEIGNEMENTS GRATUITS Appareils spéciaux chez Gustave LEZY, constructeur Rue IWlaurice-Mayer, 17 M. 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Communications rclati\es ù. la distribution géographique des espèces de Mollusques (G. Cabanes). Notes sur quelques Lépidoptères diurnes du département de l'Orne : A propos de la Consultation de M. Charles Oberlhûr (A.-L. Letacq). Echanges. BULLETIN D'ÉCHANGES DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES M. Elie Cottereau, 20, boulevard Latour-Maubourg, désirerait des mousses et hépatiques (échange). M. P. Geret, Conservateur du Musée d'Histoire naturelle de Saint-Quentin (Aisne), demande : l" dos Carabus communs par 10 cT et 10 Q d'une même localité ou région (non épingles); 2° des Araignées de France, en formol. Pour plus amples rensei- gnements lui écrire : 76, rae du Faubourg-Saint-Denis, Paris. OUVRAGES OFFERTS A LA BIBLIOTHEQUE DU 10 AVRIL AU 9 MAI 1914 De la part de : MM. JJ' Cros (2 br.); DoUfus (9 br.}; !)'■ Festa (1 vol.); de Kerhervé (1 br.); L. Matty (1 vol.); Ch. Oberthur (1 vol. h D'' Planchon (i br.). Total : 3 volumes, 14 brochures. 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Méthode pratique pour déterminer rapidement et faci- lement, sans connaissance Gabriel Loisel. — Note sur deux grès à carbonate de fer. 107 NOTE SUR DEUX QRÈS A CARBONATE DE FER Provenant Tun des falaises de Sainte-Adresse et l'autre d'Eaupiet, près Rouen Le N" f)12 de 1913 de la Feu'dle des Jeunes Naturalistes a donné la desci'iption d'un grès pyriteux que j'avais recueilli au pied des falaises de Saillie-Adresse, près Le Havre, et qui n'est qu'un agrégat de grains de qiiarlz avec ciment de pyrite ou sulfure de fer. Depuis cette épo(iue, j'ai trouvé au même endroit une seconde espèce de grès beaucoup plus abondante que celle précédemment éludioe et dont la composition n'est pas moins inléressante; c'est un grès à carbonate de fer, c'est-à-dire un composé de grains de quailz réunis par un ciment de carbonate de fer crislallisé ou sidérose, avec quelques çtraiiis é[)ars de glauconie. Lorsqu'on soumet celte roclic à l'action (le l'acide chlorhydrique avec le concours ^^ ^^ (l'une légère élévation de température, on f} (iblicnt un dégagement assez rapide d'acide "*^' cariionique en même temps que le liquide se colore en vert (chlorure ferreux) et qu'un dépôt graveleux de quartz se réunit au fond du tube. ^^^ijr^jk|L W;- L'analyse totale dimno : ^, ^^KyPVUiJk .^^ Silice (quartz) ÎJI,.') Acide carbonique 17,0 Protoxvde de fer 28,4 Grèsà carliouate de fer rte Sainte-Adresse. riniiv' 2 0 Grossissement : 30 diani. ,-,, ~ ' '. i i- l'j (ilnuconie et divers 1,1 Total 100,0 Les proportions d'oxyde de fer et d'acide carbonique coi'respondent bien à la formule CO'Fe 0, il y a donc en moyenne Ml, 5 % de quartz pour 45 de carbonate de fer. Lorsqu'on examine, au microscope, en coupe mince, le grès qui nous occupe, on voit, comme l'indique la photographie reproduite dans ce texte, des grains de quartz parfaitement homogènes et transparents au milieu d'une masse noire verdâtre de carbonate de fer, qui, dans certaines parties très minces, montrent la forme crist;illine de ce dernier (non visible sur la photo- graphie qui n'est pas à un grossissement assez fort). On y voit aussi çà et là quelques grains vert clair de glauconie. L'ouvrage classique de De Lapparent signale l'existence de dépôts de carbonate de fer dans les couches houillières et permiennes argileuses (1), mais il n'est pas question de grès et à ce point de vue le nouveau spécimen méritait d'être décrit. Chose curieuse, cette même nature de grès a été retrouvée formant un bloc assez gros au milieu de l'argile du gault que l'on a rencontrée l'année dernière au-dessous du lit de la Seine, lors de l'exécution des fondations des piles d'un nouveau viaduc d'Eaupiet, j^rès Rouen, actuellement en cons- truction pour le passage du chemin de fer de Paris au Havre. (1) De Lapparent, TraM de Géologie, page 700, édition de 1900. 108 Gabriel Loisel. — Note sur deux grès à carbonate de fer. L'échantillon que je possède diffère peu comme composition de celui décrit ci-dessus et donne en plaque mince exactement les mêmes apparences sauf que les deux éléments y sont plus j)etils, c'est-à-dire que la roclie est à grain plus lin. Le bloc formait dans son ensemble un moule d'ammonite avec divers fossiles également moulés et qui seront décrits ailleurs pour l'intérêt qu'ils offrent au point de vue de la géologie locale. Si l'on cherche l'origine de ces grès à pyrite ou sidérose, la trouvaille faite à Eau|)!el. nous indiqui^ (|u'iis proviennent, non pas comme nous l'avions d'abord cru, des couches ipialcinaires supérieures de Samte-Adresse, mais au contraii-e des couches hilérieurcs argileuses qui sont secondaires de même que l'argile du gauli d'Eauplet. Au surplus les actions réducli'ices signalées dans le précédent article comme nécessaires à la formation de la pyrite aussi bien que du cailninale de fer, s'exercent plus eflicaccnient dans ce milieu conqiact el rir'he en matières en décdmpdsilion (pie dans les couches (|uaternaires toujours plus voisines de la surface. Dans ce nouveau grès, le (juarlz a toujours pour origine la conci'étion à l'état cristallin de la silice dissoute dans les couches supérieures par les eaux météoiiipies; quant au caibonate de fer, sa formation suppose, comme nous l'avons dit, un milieu avide d'oxygène c'est-à-dire réducteur; elle est évidemment le résultat de la combinaison de l'oxyde de fer réduit au mininuun (Fe ()) par le milieu, avec l'acide carbonique provenant soit des i^aux dinlilti'alion, soit plus probablement de la décomposition lente des particules oi'ganiques habituellement mélangées à l'argile. Tout connue le grès pyiifeux, le grès à sidérose subit, au contact de l'air, l'oxydation lente et se transforme en limonite: celle-ci forme pour ce motif une mince couche à la surface de tous les blocs isolés que l'on l'cncontre. Dans le précédent article, j'ai émis l'hypothèse que nombre de blocs d'alios que l'on voit dans les parages de Sainte-Adresse devaient provenir de l'oxy- dation profonde des éléments du grès pyritenx, cette opinion s'est trouvée pleinement conOrmée: car j'ai trouvé, sans peine, des blocs de ces grès dans lesquels le cassage a montré un noyau central brillant et pyriteux aloi's que le reste de la masse présentait l'aspect habituel ronge noirâtre et terne du grès à peroxyde de fer. En revanche el jusqu'à présent je n'ai |)as trouvé de noyaux de gi"ès à carbonate de fer entourés d'une couche épaisse d'oxyde, tous les spécimens montrent une masse de carbonate avec seulement une couche très mince de limonite superficielle. L'auteur est en mesure d'offrir aux amateurs un échantillon des deux grès à sidérose de Sainte-Adresse el d'Eauplet. Mont-St-Aignan (Seine-Inf.). Gabriel Loisel. DESCRIPTIÛN DE DEUX DIPTERES NOUVEAUX DU GROUPE DES DOLIGHOPODIDES (Fin). Pattes intermédiaires : Fémur d'un tiers plus long que l'antérieur, renflé au milieu, portant trois toujjes de poils jaiwes à la face inférieure. La pre- mière au tiers basilaire, dans le sens transversal, à poils plus longs à la face postérieure; la deuxième, Inngifudinalr. mcupe le tiers suivant du fémur, plus courle que la première, à pdils médians plus longs; la troisième est U. Parent. — De.scr. de deux Diptères nouv. du (jr. Doiichopodides. 109 placée au tiers apicul. C'est une mèche à base transversale, très fournie et très serrée, de puits d'un jaune fauve ètjalard en longueur le tiers du fémur. — Tibia gièie dépassaiil d'un liers la longueur du lémur, armé à la l'ace anléru-duisale d'une série de 'J-12 ciièles aplatis, mais non francliemenl écailieux, à pai'l, le pré-apical. — Tarse égal aux deux Liers du tibia. — Prolarse éijal au.r trois articles suivants, légèrement bisinué tordu. Ijn peu étranglé à la racine, il se renfle légèrement aussitôt après, ainsi qu'à son extrémité. Le premier renflement, face antérieure, portant une brosse de poils noirs très courts, le second, face postérieure, une frange de poils noirs écailieux et serrés un peu plus toixgs que le travers du prolarse. A la face postérieure, occupant les deux tiers basilaires, une rangée d'une douzaine de poUs très étroits, mais (ii)l(ilis lamelliformes, aijani tous sensiblement hi même loufiueur, envlro)i les deu.r tiers de celle du protarse. Deuxième article ilu larse égal à la moitié du prolarse; les trois suivants sensiblement égaux, /(■ ilernier aplati dilaté. l'allés postérieures : Fémur aussi long que l'intermédiaire non dilaté, avec \-2 iliètes |iré-apicaux. - Tibia long oi-né sur la face dorsale d'une douiilc série de chèles longs et espacés, la série dorso-postérieure étant continuée sui' la moitié apicale pai' une rangée de soies lamelleuses, très courtes et tr-ès serrées. Face antérieure munie sur toute sa longueur d'une pilosité égale, longue de deux travers de tibia. — Tarse de longueur presque égale à celle du tibia. Protarse aussi long que les trois articles suivants, muni sur tonte sa l'ace antéiioure d'une pilosité semblable à celle du tibia, et, sur sa face ventrale, de qualr(> longs chètes tiMinqués et aplatis. Les autres articles sans oincments. Abdomen cylindrique légéremeid compi-imé vers le milieu; vert terne, la bordure postérieure des anneaux bruns, à reflets dorés. Bord postérieur du premier segment muni sui- les cùtés de 3-7 chètes noirs. Tous les anneaux semés de poils follets, longs et pâles sur les deux premiers, plus courts et Hoii-s sur les auti'es. llypoi)yge liémispliéiiciue, noir à pruine blanche, à villosité pâle. Lamelles externes triangulaires, atteignant à leur extréndlé le bord postérieur du 3" segment abdominal; con.tig\iës sur la moitié basilaive de leur bord interne lequel est légèrement sinueux au delà; elles présentent un lobe inter^ie ? en lient fiirlement arquée vers In racine de l'hijpopgge. Leur bord exteine est densémeni frangé sur toute sa longueur de soies jaune fauve, une fois et demie plus longues que le plus graml diamètre transversal de l'une des lamelles. Q inconnue. Je suis heureux de dédier cette espèce à M. le Professeur Hesse qui possède le d" unique que je viens de décrire, et qui l'a capturé à La Grave {1.526") département des Hautes-Alpes, le 10 juillet 1911. Sphyrotarsus Hervé-Bazini, n. sp., c? Q. cf dillei-t a Sphyrotarso luigraiihiln lîi'ck piaiecipue empodio miimtissimo, metatarsis interniediis ad basim lumesceiilibus et alilei- ornatis, etc., — a Sph. argyroslomo Mik melalarsis mediis non binodatis sed ad basim bulbifor- inibus mai-gina alari posteriore valde sinuala inter apices quarti quintique niM'vi longiludinalis. etc.; — a Sph. Hessd Vdivid femoiibus inicrmrdiis. infeme, post dimidiam partem, penicillo ex pilis luteis longissimis confecto carentibus, metatarsis interniediis ad basim bulbiformilnis, margina alari posteriore sinuata, palpis pilosis, etc. Long, corp., 9 m/m. Long, al., 7 m/m. 1 10 U. r.vuENT. — Dc'scr. de deuj: Diptères nouv. du gr. Dolichopodides. Front vert métallique givré de brun, un peu plus brillant sur le disque, large à l'arrière, avec tubercule ocellaire très saillant, graduellement i-étréci vers l'insertion des uiiteiuies, où sa largeur égale environ le quart de la lai-- geur de la tète vue de tace et au même niveau. — Face veile, légèrement givi-ée de gris, à faible éclat métallique s'élargissant vers le bas. La face proprement dite séparée de l'épislome [)ar une carène transversale nettement amorcée sur les côtes. Des rides rayonnant du point d'insertion des antennes \ers le bord des yeux. Epistome arrondi convexe, peu saillant — Veux très courtement velus. — Occiput noiràti-e, légèrement prumeux. Cils post- oculaires noirs, formant collerette dans la pai'tie supérieure, remplacés dans la moitié inférieure iiai- des favoris d'un jaune pâle occupant cette région dans toute sa lai'geur. — Palpes semés de puils noirs, très grands, couchés d'un jaune rougeâtre vus de face, satinés argentés vus de côté — Trompe de moitié plus courte que ta tête, de face un peu plus large que l'épistome, de côté aussi large que la tète membraneuse, à poils follets jaunes au bord teiminal. — Antennes noires semblables à celles de Sph. Ilessei. TbortLX vert mal; deux stries longitudinales médianes, rapprochées, étroites, noires; deux lignes latérales plus larges et irréguhères; les inter- valles entre les stries à reflets irisés. — Flancs bleuâtres légèrement cendrés. — • l'as de soies acrosticales; 6 diètes doi-so-centraux à chaque rangée. Flancs glabres, à part ceux du prothorax qui présentent deux touffes superposées de poils jaunes. — Ecusson vert mat, six cliètes scutellaires. Post-seutelhiin \i'rt piuineux. Ailes plus longues que l'abdomen, sans tache. E:rlrémités des "2', H' et i* timgitudinalcs presque également distantes; le 2' intervalle légèi-ement plus giand. Deuxième longitudinale ti'ès longue; troisième longitudinate entière- ment droite; quatrième dans su dernière section parallèle à lu Imisiènn'. Transverse postérieure droite, perpendiculaire à la 4° longitudinale, plus longue d'un tiers que le dernier segment de la 5" longitudinale, deux fois el demie plus courte que le dernier tronçon de la quatrième. • — Nervure anale très faible et très courte. Bord posténeur de Taile sinueux entre l'extrémité de la (jaatrième nervure longitudinale et celle de la cinquième. Continuant d'abord la courbe convt.re de ta costa, U dessine ensuite une courbe anicave, puis une courbe convexe très accentuée pour revenir s'inciser assez pnijnn- démeni en face de l'extrémité de la cinquième longitudinale. — Lobe axillairc nul, frangé de longues soies pâles. — Balanciers jaunes; cuillerons jaunes à soies pâles. Pattes entièrement noires, légèrement vert métallique sur les fémurs. Pas de pelotes, empodimn réduit à une courte écaille. Hanches de même forme et de même ornemenUilion que chez Sphijrotarsus Hessei. Pattes antérieures : Fémur orné à la face postéro-venfrale, d'une enta'dle pratiquée de dedans au dehors, amorcée à la base du fémur, arrêtée au tiers basdaire par un rebord abiupt frangé de diètes noirs dirigés vers la base du fémiu-. Pilosité du fémur couile; à signaler seulement 4-") diètes ('Oiirls sur l'arête ventrale, à l'extrémité, et sur la face postérieure une rangée de chètes plus longs que les autres. — Tibia un peu plus long que le fémur muni de 4 rangées régulières de soies courtes, deux dorsales, une antéro- el une postéro-dorsale; la rangée antéi-o-dorsale comprenant 4-.'i diètes plus longs, intercalés. Extrémité du tibia prolongée en biseau au delà de l'arti- culalion et frangée sur le bord, de chètes jaunes bruns, courts, serrés et dirigés suivant l'axe du tibia. — Tarse d'un tiers plus long que le tibia. Pro- tarse égalant les deux articles suivants, courtement villeux. Deuxième article d'un tiers plus long que le suivant. Troisième article égalant le cinquième; le quatrième un peu plus court. 0. Parent. — Dcscr. de deux Diptères noue, du gr. DoUchopodides. 111 PiLltes intei-mi'diaires : fémur tl'iiii liers plus long que l'anlérieur cana- liciité à lu jact: unlérieure, ventru à la [ace inférieure. A paiiir de la hase, (icuv lignes de poils longs el jaunes, l'une postéro-venlrale à poils plus longs, allant jusiju'au delà de la gihljosilé du fémur, l'autre, antéi'o-ventrale, moins fouinie, à cils plus courts, allant jusqu'au milieu de la gibbosilé et rem- |ilacée à parlii- de là par une touffe plus dense de cils jaunes, courts, (iccupanl la deuxième moitié de la gibbosité. — Un ou deux chètes pré- apicaux. — Tibia dépassant d'im lieis la longueur du fémur; muni sur sa [aee antérieure, de Î-'J chèles de longueur xensihlenieid égale (deux travers de tibia) espacés, épaissis, let; apicaux nellenienl écadleux, pointus aux drus extrémités. — Tarse d'un quai-t plus court que le tibia. Protarsc égalant le tiers du tibia, égal aux deux arlicles suivants. Base renflée en bulbe conique, liépassaid. de moitié en largeur un trarers de tibia, le reste du prolarse plus grèlc que le tibia, un peu sinueux, tordu, légèrement renflé au sommet. Face dorsale de la tubérosité basilaire constituée par une callosité blanche arasée de poils jaunes très courts. L'autre moitié de la tubérosité el le reste du pridarse, noirs. Face postérieure du protarse munie sur ses trois quarts basilaires d'une ligne de longs diètes égalant en longueur la moitié du pro- larse; le dernier quart nu, excepté à l'apex uii il porte deux poils en écailles. Fuie antérieure ornée sur la boidure inférieure de lu callosité blanche de ."/-/ longues soies écailleuses, pointues aux deux bouts; pais après un court iïdercalle d'un peigne de 3-i soies noires encore écailleuses, plus courtes, et enfin sur le cinquième apirul, d'un peigne de 8-9 soies écailleuses de gran- deur ilécroissdide. — Deuxième article égal aux deux tiers du premier et de peu plus long que le troisième. Los lidis derniers articles de hiugiieur sensiblement ég de, le dernier aplati dilaté. Pattes postéi'inii'es : Fémur d'un tiers plus long que l'intermédiaire. Face antéi-ieure à pilosité courte, [)àle; un cbète pré-apical. — Tibia légèrement plus long que le fémur, présentant sur la face ilorsale une double rangée de diètes longs et espacés, la dorso-poslérieure continuée sur la moitié apicale par une rangée de soies noires courtes et serrées. Face antérieure à villosité noire, line, égale en longucui- à deux travers de tibia. Tai'se un peu plus long que le tibia. — Protai-se égal à la moitié du tibia et aux trois articles suivants, coimne le tibia, \illeux sui- la face antérieure et orné de diètes de longueur déci-oissante sur la face postérieure. Deuxième article égal à la moitié du prolarse, légèrement plus long que le suivant; les trois derniers article.s, de longueur décroissante. Abdomen vert tenie, givré de gris ardoisé. 13ord postérieur des anneaux d'un brun noir, sans éclat. Marge postérieure du premier anneau avec de chaque côté 3-7 soies marginales fines et noires. Anneaux semés de poils follets, pâles sur le premier el les arceaux ventraux, noirs sur les autres. Hypopyge arrondi hémisphérique, noir terne. Les deux lamelles externes bmgues, atteignant le milieu du troisième segment abdomiwd, larges à la t>ase, de forme générale triangulaire. Leurs bordures internes contiguës sur un tiers de leur longueur. A partir de là, le bord interne de chaque lamelle devient sinueux, concave d'abord, puis convexe, et de nouveau concave. Fxlrémité de la lamelle bilobée; lobe interne emtrt. arrondi; lobe externe plus long, en dent triangidaire arquée. Lue torsion de ISO' place les deux lobes dans le plan de symétrie du corps : le lobe interne devient dorsal, et l'exteive ventral, liord interne des lamelles très courtement poilu. Bord externe, sur toute sa longueur, surtout à l'extrémité du lobe interne, frangé de poils jaune fauve très longs, ayant an nmins en longueur te diantètre transversal basilaire d'une lamelle. Q Palpes entièrement noirs, très ;mi(7/(v. piuu- h reste semblable au d*, 112 0. Parent. — Descr. de deux Diplèies noue, du gr. DoUcIiopudides. à pari les dilïérences sexuelles cl 1 uinementaliuu des patlrs (lui sont simples ici. Je dédie celle espèce à M. Hervé linziii, nu ami bien dévoué, qui en a caplui'é plusieurs ci>ui)les le 29 juillel l!)13, à Saint-Pierre-de-Cluirlreuse (Isère) sur des nutusses humides, près d'une source très froide, à 1.400 mètres d'altitude. Je n'ai jamais vu en nature Sphyroslomus argyrustonius Mik, ni Sphyr. ItHywiihihus lieck, et j'ignore si ces deux espèces existent en France. Elles SI put signalées toutes deux de l'Autriche; je suis persuadé qu'elles se trou- veront dans nos Alpes françaises, aussi je ci'ois bon de les grouper avec les deux nouvelles espèces dans un tableau analytique qui permette la déter- mination des cf. Les caractères différenliels des Q étant moins nets, et seule la Q de Sphip'. Bazitii Mihi m'étant connue, je n'ose me l'istpiei- iiclud- lement à établir p(jur elles une clé de détermination. TABLEAU DES cf Cf. t . Empodium des lai'Ses li'ès développé, aussi long ipie les grilles, connue chez Liaiicalus virens Scop. — Protarses moyens très gr-êles, ornés seulement de deux longs chètes i-appr'ochés... S. Iiygmphilu,^ Beck. — Empodium très réduit, en forme d'écaillé. — Protarses moyens plus robustes, non distinctement sinueux, plus ornementés 2 2. l'iotarse moyen r-enllé luliei-culeux au milieu el à l'extrémité. Ailes : troi- sième longitudinale sinueuse, son extrémité, sur la cosla, deux fois plus rapprochée de la quatrième longitudinale (pie la deuxième. Trans- verse postérieure oblique sur la quatrième longitudinale. Lamelles hypopygiales externes profondément divisées, four-chues. S. argyrostomus Mik. — • Prolarse moyen inm tulierculeux, ou lubeiculeux à sa base même. Ailes : troisième longitudinale droite, son extrémité un peu plus rapprochée de la deuxième longitudinale que de la quatrième. Transverse poslé- rieuie perpendiculaire sur- la (]ualrième longitudinale. Lamelles hypo- pygiales externes non fourchues, simplement bilobées à l'exlrémilé. 3 3. Palpes glabres. Trompe aussi longue que la lète. Un; pinceau très remai- quable de longues soies jaunes après le milieu du fémur inlermédiaii'e, face ventrale. Piotarses moyens non rendes en bulbe à la base. Bord alaire postéileur non sinueux entre l'exti-émité de la qualrième nei-vui-e longitudinale et celle de la cinquième. Oualrième longitudinale, à .son extrémité, nettement recourbée vers le bord postérieur de l'aile. S. Hessei Mihi. — Palpes semés de poils noirs. Trompe égnie en longueur à In moitié de celle de la tète. Pas de pinceau remnrquable de longues soies jaunes à la face inférieure des fémurs intermédiaires. Protarses moyens renflés bulbiformes à la base. Bord alaire postérieur fortement sinueux de l'extrémité de la qualrième longitudinale à celle de la cinquième. Quatrième longitudinale non recourbée à son extrémité vers le bord postérieur de l'aile S. Herré Bazini Mihi. fVrras. 0. Parent. E. CwRO. — Ihjménoptdres nouveaux ou intéressants (Cynipides). H3 HYMÉNOPTÈRES NOUVEAUX OU INTÉRESSANTS (Cynipides) Parmi mes captures faites durant ces clernièi'es années dans ma région, plusieurs m'ont paru inédites et d'autres assez intéressantes pour être signalées. Le spécialiste allemand IIedicliiinls au boi-d ipii esl élevé, roux clair: segment médian 'faiblement pubescent. ANes hyalines, ciliées et pubescentes, ni'ivures d'un Inun sombre, cellule radiale presque aussi large que longue; 2" partie du radius de moitié plus longiu» (]ue la première. Jambes roux brun; la partie médiane des fémurs, les trochanters et les hanches noirs. Abdomen brillant, avec ceinture rousse, aussi long que la léte et le tlioi'ax. Liingueur' : 3. o nun. 3. TwAHESiA CwRoi Hedicke, n. sp., cf. Féchain (Noid), 29 août, sur Launts nobilis, dans un jardin; un individu. cf : semblable à Tav. carinata Kieff., différent par les caractères sui- vants : antennes aussi longues que le corps. Thorax noir, sauf les mésopleures l'onsses. Ailes distinctement ciliées. Tibias postérieurs sans arêtes longitudinales. Longueur : 3 mm. 4. Callaspidia Dufol'RI Gir. (Espèce nouvelle pour la France . Une capture g sur arbuste du bois d'Horuaing (Nord), 20 septembre. 5. CoTHONASPis DiAPiiANA Haitig (Espècc nouvelle po\ir la France). Quatre individus cf et ï ç. en août, à Féchain (Nord) : dans le jardin, sur absinthe et sur ombelle du marais. Je signalerai aussi : Anacharis euchavioides Daim.; un exemplaire, août, jardin, Féchain. Chmips î'iV/ri.r Westw. vaf. hiteiceps Zieff., 2 g, août, jardin, Féchain. Tous ces exemplaires font partie de ma collection. Je serais lies heureux de mentionner ces indications dans le Catalogue des Hyménoptères du Nord (en pi'éparation). Roubaix. E. Cwro. 1 1 \ L. Dupont. — l,a Dis irilni lion géographique d'Araschnia Levana. LA DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE d'ARASCHNlA LEVANA EN FRANCE La l-'ruille des Jeunes Xaluralisles a plusieurs fois ouvert des enquêtes sur la distribution géogra[tliiquo eu France de certaines espèces d'insectes, choisies parmi les plus caractéristiques, et permis pai' là de coinblei' quelques-unes des tiop iionihreiises lacunes que présentent nos coimaissances sur la faune entomologique française. On a gardé le souvenir, par exemple, des articles sur la répartition de la Mante l'eligieuse (1878), du Grand Paon de Nuit (J897), du Papilio Podalirius (1!)()3). Dans ces travaux, il s'agissait de déterminer jusqu'où s'avancent, dans le Nord de la Fiance, des espèces dont le centre de distiiiiution est dans l'Kuiope Méridionale. Il m'a paru qu'il serait intéressant de reclierciiei' jus(|u'oii s'avance vers l'Ouest et le Midi, une espèce de Lépidoptère diurne apjiaitenanl à la faune de l'Europe Centrale et Septentrionale. J'ai choisi la chai'manle petite espèce appelée la Carte r,éngrap}iiqiie par les vieux auteurs et désignée sur les Catalogues actuels par le nom d'Araschnia Levana \,. (1). Ce genre Araschnia a été créé par Iliilmei'. T)oid)leday l'avait adoplé, ainsi (|ue Chenu. Il avait été lejeté par la plupart des entomologistes et englobé dans le gi'and genre Vanessa. Mais, avec la tendance actuelle au morcel- lement, il a reparu et figure dans la dernière édition du Calalogue Staudinger et dans le premier volume du grand ouvrage du D'' Seitz sur les Marntlépi- doplères du globe. Il se justifie d'ailleurs, non seulement par certaines parti- cularités de structure, mais surtout par un fait biologique important : la profonde différence de coloration entre la génération de printemps et la génération d'été. Chez aucune espèce d'Europe le dimorphisme saisonnier — si répandu chez les pa|iilloiis de l'Asie et de l'Afrique intertropicales — n'existe à un aussi haut degré (pu- chez Araschnia Levana, dont la forme d'été, -1. Prorsa, avait été considérée comme une espèce distincte par les anciens auteurs. Mais, dès 1826, lîoisduval démontrait par des éducations que Levana et Prorsa sont bien une seule et même espèce. De plus, on a décrit une forme Poriaia, qui éclôt parfois en octobre, mais que l'on oblipnf surtout par des expériences de température, qui participe à la fois de la forme fauve Levana et de la forme noire Prorsa. Plus récemment, M. Stichel, qui a traité le groupe des Vanes.sidi dans le gi-and ouvrage de Seitz, a donné le nom (i'ln.term.edia h certains exemplaires de Prorsa oîi la bande blanche est en quelque sorte injectée de fauve et qui font aussi transition vers la forme vernale. Ces exemplaires se renconireiaient surtout lorsque l'été a été humide et sans chaleur. D'après les expériences faites en 1875 par Weissmann et rappelées par le D' Max Stand fuss (2), la forme vernale fauve Levana serait la plus ancienne et la forme estivale noire Prorsa serait d'apparition plus récente. Dans la Sibérie orientale, où l'espèce n'a qu'une généialion. la forme Levana existe seule. Dans nos pays, en soumettant à l'action du froid les chrysalides d'élé, qui devraient normalement donner des Prorsa. on obtient facilement Levana, tandis qu'il est beaucoup plus difficile d'obtenir des Pror.^a en soumettant à une température élevée les chrysalides d'hiver. (1) Au cours de la ConsuUalion lépidoptérologique que publie Mluellement la FeuUlc des Jexmes Naturalistes. M. Charles Obert.hùr (numéro du l" mars 19ri) exprimait précisc^ment le désir de voir mieux connue la répartition de ceHe espère. (2) Annales Soc. Eut. France., 1900, p. 83. L. Dupont. — Fm Diyliibulion géograpliiqnc d'Araschnia Lcrana. 115 On Iniuvera dans l'ouvrage de Seilz la desciipiion et les figures de quatre aiilies espèces |)aléai-ctii|ucs du Genre Araxchiiia. Ces espèces sont pi'opres à la Chine oecidentale et au Japon ([). Lerana, la seule espèce dont je doive rn"()ccupei', a une laige distrihulion g<''i)grap!iique. D'après le Catalogue Siaudinger et Hebel, dont les indications sont reproduites dans le Seilz, elle habile rMiirope ceiilrale, sans atteindre les lies liritanniques, mais en s'('l(>iidaid jusqu'à la Livonie au Nord, au Piémont et à la Dahnatic au Sud. En Asie, elle est répandue de l'Arménie au Japon inclusivement, pai- la Sibérie méridionale, le bassin de l'Amoui- et la Corée. Dans notre pays, on sait depuis longtemps que Levana habite le Nord, y compris les environs de Paris, mais les indications sont très fragmentaires. C'est pour les com|)létnr et présenter un tableau d'ensemble que j'ai procédé ;\ des recherches bii)liographiques et fait a])pel à la bonne collaboration des lecteurs de la FeniUc par mes notes du 1" février 1912 et du 1*"' janvier 1913. Cet appel m'a valu d'intéressantes lettres de MM. le D' Baros, de Bussang; Ed. Brabanl. de Morenchies (Nord); Courtois, de Dijon: R. Decary, de la Ferlé-sous-Jouari-e: Louis Demaison, de Reims: 11. Miot, de Beaune; C. Postel, de Foncquevillers fPns-de-Calais), ainsi qu'une note de M. Albert Smits, inséi'ée dans la f'eniUr du 1" avril 191.3. Berce signalait I.crana dans quatre de nos départements actuels, plus les deux départements alsaciens qui ne nous avaient pas alors été arrachés. Plus récemment, AI. l'abbé Frionnet (Prcmirr.'i états dos IJpidopth'Cs fran- çais. I. niinpnli-rrfi-s) a donné une liste de sept dépai'temenfs. Je puis signaler aujourd'hin la pi'ésence (VAra>icInna Levann ou de sa forme estivale Prorsa dans dix-huit départements. Je suis convaincu que trois ou (jualre départements au moins s'ajouteront plus tard à la liste que l'on va lire. Arasclmiit Lpraïut est, en général, commune là où elle se inaive: mais elle est fort localisée et peut échapper aux cheirheurs pendant hingtemps. Les localités qu'elle affectionne sont souvent menacées de dispaïaître. Elle aime en effet les bois humides, surtout les fonds de vallées un peu maréca- geuses. J'ai chassé pendant de longues années aux environs de Pont-de- l'Arche (Eure) sans me douter qu'un petit bois humide situé à 7 kilomètres dn chez moi recelait l'espèce en question, alors qu'elle fait défaut dans les gi'andes forêts de la région. Voici maintenant l'indication des localités françaises que je suis actuel- lement en mesure de citer. J'énumère les départements en commençant par le Nord et par l'Est pour citer en terminant les localités les plus avancées vers l'Ouest et le Sud : Nord. — Valenciennes (Berce). Celle localité peut se rapporter à la suivante. — Forêt de Mormal, autrefois à profusion, plus rare maintenant (Ed. Rrabant). Ce renseignement est confirmé par M. Albert Smits (F. ./. A'., 1" avril 1913). — Rois Lévêque, près la même forêt (Brabant). — Parc de IMorenchies, près Cambrai, deux captures faites par le regretté M. Brabant. P\s-DE-C\LATS. — Bois de Sai!ly-au-Bois. dans la vallée supérieure de l'Authie (Postel). — Bois d'Havrincourt, h. la limite du département, vers Cambrai (Brabant e| Postel). AiiOENNES. — J'ai vu dans une collection des exemplaires capturés près de Sedan. Meurthe-et-Moseij-e. — Levana a été capturée près de Nancy (R. Decary). (11 D'après M. Ch. Oberthûr [F. J. .V., l"' mnr.=; 1P141. le nombre des espèces asiatiques â'Araschnia serait de hui(, sans compter Levana. Mais l'auteur compte comme espèces des formes que Stichel réunit deux à deux comme variétés saisonnières, 1 Ifi L. Dupont. — Iai DisU'iliutimi Qrngnifihiqiic d'Arnschnio Lei'ana. Vosges. — Bussang, où M. le D' liaios a capturé pliisifurs fois Piorsn en juillet-aoùl ol remarciup (ju'elle aime à se i)osei- sur les excréments des vaches. — Anoulcl, près Saint-Dié (Albert Smits, F. J. N., 1" avril 1913). Meuse. — Environs de Moniniédy, d'apivs l.iénaid, Cat. des Lép. des Evr. (le Verdun, IS^iO. (Heiiscignemenl communiqué pai' M. L. Demaison). Haute-Marne. — Mortes, au val de Piesies (Frionnel). — Prantlioy (Miot). — l'ouifmgy, observée par M. Lepitre en 1012, renseignement transmis par M. H. Miot. Celte dernière localité est eidi'e Langies et Chauniont: les deux autres sont dans le sud du département, au pied du plalcau de Langres, et, par conséqueni, dans le bassin de Ja Saône. Côte-d'Ôr. — M. Decary a vu voler un exemplaire de Prorsa dans la forêt de Chàtillon-sur-Seine, sans pouvoii- le ca|dui-er. Cette observation est confirmée par la capture de Prnrso dans un jardin de la même ville (renseignement transmis par M. ("ouilois). Aube. — Bai'-sui'-Seine (Catalogue Jourd'lieuille, supplément), Bréviandes, Pont-IIubert et Barberey, dans la vallée de la Seine (renseignements fournis par M. l'abbé d'Antessanty à M. Decary et transmis par ce dei- nier). M. Decary m'informe aussi qu'il existe dans la collection Jourd'heuilie, au Musée de Troyes, un exemplaire de Prursa étiqueté " Lusigny, jardins, 24.7.18!)'( ». Marne. — M. Demaison m'a fiuirni de nombi'euses indications pour ce département qu'il connaît si bien. La \ onessn Leraiin se trouve aux envi- rons de Reims : dans la vallée de la Vesie, à Muiron, Joncbery; dans celle de l'Ardre (aflhieni de la VesIe). à Chambrecy, Fismes; — dans celle de la Suippe laflluent de l'Aisne), à Vamlétré. Aux environs d'Epernay on trouve noti'e espèce dans la vallée du Cidiry (affluent de la Marne), à Pierry. Aisne. — Ce départemeni est un de ceux où noire espèce est très largement l'épandue. Villers-Cotterels, Soissons (Herce); lîraisne (vallée de la Vesle), Craomie (Demaison): Forêt de Samoussy, à 1(1-12 kilomètres Est de Eaon (Ed. BiabanI): Sainl-Ernie, à 17 kil. S.-E. de Laon (Demaison). Enviions de Saint-Quentin, à Bouvroy el Uomblières l'Catalogne Dubus). Somme. — Environs d'Amiens (Catalogue Dujardin, 1840. Benseignement communiqué par M. Demaison). — Mailly-Maillet, dans le lit desséché de la rivière (aftiuent de l'Ancie) qui ti'averse le bois et passe sous le pont de Vittermont. très localisée. — Bois d'Aveluy. vallée de l'Ancre; la che- nille se ti-ouve par milliers certaines années. — Ces dernières localités, voisines de Foncquevillers. m'ont été fournies, avec des détails très précis, par noli'e obligeant collègue M. C. Postel. Oise. — Senlis. — Piei'refonds, aux élangs de Battignies (Berce). — 'Vallée du Thérain, près Beauvais, notamment à la Mye-aux-Bois où la chenille de Prorsa était très abondante en 1906 (A. Daufresne, F. J. N., 1" no- vembre 1906). Seine-et-Marne. — La Ferté-sous-Jouarre. I,isy-sur-()urcq, dans les bois de Meaux. Prorsa a été commune en 1911 (lettre de M. B. Decary). Seine-et-Oise. — Environs de Versailles, surtout dans la vallée de la Bièvre, à la Minière (Berce). — Cbaville (Berce, introduction, sur la chasse aux Lépidoptères). — Bois de Verrières, à la lisière vers Massy !) J'ai capturé moi-même .(. Lerann en mai 1882 à celte localité, située tout à fait à la limite du département de la Seine. — A'allée de la Juine. entre Etampes et l'^tréchy, où Prnrsa était c. c. le 1" aoùl 1906. — Lrraiia a été ju'ise dans la même vallée aux tourbières d'Ilteville. Ces deux localités signalées pai' M. D. Poulot (F. ./ V.. t" sepl. 1906). — Forél de Mmdmorency à Sainte-Radegonde (Thierry-Mieg). L. Dupont. — Im Dislrihulioyi géngraphiqvc d'Àrnsrhma Levana. H7 Va HE. — Vallée de l'ilon, à ll(iiii-l;i-\ îicInTio. Guidé par M. l'abbé do Heau- courl, j'ai capUiié l'iiirsu dans les bois maréfatceiix siliiés pivs de la gare, en juilld I!t(l6. — Vallée de l'Eure, dans un bois marécageux près de la gare du Vaudreuil, dont la i-esscinblance avec la localité précédente m'a inspiré l'idée de faire ([uehjue.s lechei'ches. J'y ai piis plusieurs fois Prorsa, avec la variété hUennedia, en juillet et août. Mais l'espèce est bien moins abondaide dans ces localités normanries qui' dans d'autres pallies de la l'raiice. - Vallée de l'Andelle : Dduvillc : une l'rarsd^ cap- turée sur une lleui' d'iMipaliiire. lin juilld P.tll ! — l,yons-la-lMjrèt : plusieui's exemplaires de l'rarMi ont élé caiihircs i»ar M. Adrien Dollfus dans son jardin même. EuiŒ-ET-LoiR. — Guénée, dans son Catalogue de ic déparlemcnl, indique (il l'appendice) Levana et sa var. l'ror.sa. Mais, conlraircmenl à son habitude, il ne signale aucune localité, de soi'te qu'il reste un certain doute. Si l'espèceliabite réellement ce département, c'est probablement dans la vallée humide de la Conie (alTluent du Loir). CiiKK. — C'est Maurice Sand ipii a fait cnimaitrc l'existence de notre espèce dans ce déparli'menl, le |dus méi iiliimal où elle ail été observée authenti- (piemenl. \oici les indications qu'il donne dans son Catalofiiic flrs IJ.]iuf. de la FruHCi' codrale (1879) : >< Chapelle-d'Augillon. limite de la Sologne au sud. Pentes nord-est de la forêt de Saint-Palais. Rare. Avril (Première Génération). Juillet (Deuxième Généi-ation). \\ est à remar(iu(M- que, sur le même Calalogue, la forêt de Saint-Palais est citée pour une auti'c espèce septentrionale, dunl la l'éparlilion est assez analogue à celle de .1. Levana, VLrebia Medu':tp, ce serait le Tarx. En effet. " Vanessa l'mrsa vai'iété Levana » tigui'e dans une liste de Papillons recueillis aux environs d(> Castres, liste publiée par M. Galibert dans les Peliles NcnrcUcs l'idnmo- htiiUincx du 15 mars 1S79. l\b)n regretté ami le D"' H. Vallenlin ayant demandé quelques renseignements compl('inentaires dans le numéro du l""'' avril du Naturalisle (publication qui continuait les Peliles Nouvelles), l'auteur de l'article répondit dans le numéro du 43 mai qu'un exemplaire de Prnrsa let non de Levana] figurait dans la collection de M. Brianne, conservateur du Musée de Castres: « cet exemplaire lui a été donné il y a longtemps par une personne qui habite les environs de cette ville, mais que M. Brianne a perdue de vue ». Devant l'imprécision de ce renseignement, il est impossible de lui attacher ([uelque valeur. Ce n'est pas à dire que je considère comme close la liste des départements français où se trouve Ara<:ehnia Levana. Je ne serais pas surpris d'apprendre sa capture dans la Seine-Inférieure qui a sans doute été étudiée par de très zélés chercheurs, mais où le pavs de Brav offre des localités analogues à celles de la vallée du Thérain (^Oise) ou de la Basse-Andelle CEure) signalées plus haut. Il me paraît certain que le Loiret, l'Yonne ''surtout dans la région humide et froide de la Puisayei. la Nièvre possèdent aussi notre Vanesse: acliiellement le Cher forme un ilôt isolé sur la carte de répartition, ce qui est peu vraisemblable. La Saône-et-Loire paraîtrait aussi devoir posséder notre espèce, mais elle a été bien étudiée cependant autrefois par Constant. Enfin l'Espèce existant en Suisse et en Piémont, pourquoi ne se trouverait-elle pas dans nos départements jurassiens et alpins ? Pourtant je n'ai pu tr'oirver' l'indication d'aircrme captirr'e sur notice territoire (1). (1) L'espèce se trouverait dan.s le Valois, au col de la Forclaz, sur la route de Chamonix il Martigny, bien près de la frontière française (V. The EniomologisV s Record, année 1903, p. GO). 118 T,. Dupont. — I,a Dislnbiilion gôogvaphypw d'Araschma Lemna. Sur nos frontières du Nord et du Nord-Est, l'espèco est eonimiiin' on H('l.i,'ii|iii\ par exemple à Tournai, Virlnn, Roiiiilon, Dinant, Arlon (Oîilalo^ie i.aiiiliilloiO, el en Alsace, dans de nond)ieusps localiii''S de nos anciens ilrparlcMients du llanl-Riiin et du llas-Rliiii. i>ans l'Ouest, Lcnnui semble bien faiie défaut. Elle ne figure pas sur les récents catalogues du Calvados, par M. Dumans, ni de l'Ouest (région allanlique), pai' MM. Daniel Lucas et Gelin. En résumé, dans l'état actuel de nos connaissances, la région que celte rspéce occupe en France dépasse peu à l'Onest le i" degré de longitude Ouest de Paris et est limitée au Sud par le 'iT" degré de latitude Nord. Ce n'est pas tout à fait un quart de notre teiiitoire. Evreux. Eouis Dupont. ♦ UNE EXCURSION BOTANIQUE DANS LA VALLÉE DE SAAS (Valais) De la iliainc frontière des Alpes Pennines qui, du Cerviii au Simplon, porte, après le Mont ISlanc. les plus hautes cimes des Alpes, et est couverte des plus volumineux glaciers de l'Europe centrale, partent, au nord, deux vallées de longueur à peu près égale, d'abord à peu près parallèles, puis se rejoignant au bout d'une trentaine de kilomètres, pour former une seule vallée qui débouche à Viège dans la vallée du Rhône. Elles sont séparées l'une de l'autre par une énorme assise qui se détache, au nord, du massif du Mont Piose : c'est la chaîne des Mischabel, qui atteint son point culminant au Dôme, à i.'V.W mètres d'altitude. \,d première vallée, la vallée de Saint-Nicolas, se détache à gauche de la seconde, à Stalden, et monte à Zei'matt; elle est parcourue par un chemin muletier et un chemin de fer à crémaillère qui part de Viège, et se prolonge de Zei-matt au Coi'nergral. Cette vallée est reliée au Piémont par le col de Saint-Théotlule. La seconde vallée, la vallée de Saas, plus déshéritée sous le rappoil des moyens de communication, n'est iiarcouioie que par un simple chemin muletier. Elle communique avec le Piémont par le col du Monte-Moro. Quant à la chaîne qui sépai-e les deux vallées, elle n'offre que quelques [lassages de glaciers, très élevés et d'accès dilTicile, ipii, pratiquement, la rendent infianchissable. Ces vallées sont une des régions de la Suisse dont la lloie est le jdus réputée; elle attire tous les ans de nondjreux botanistes suisses, fran(,"ais, anglais et allemands. C'est aussi une des régions qui ont été le plus étudiées sous le rapport lloristique : les noms de Murith, Rion. Venetz, Lagger e| du D' (Ihrist sont là poui' lattesler. La vallée de Saas est moins fré(juentée, peut-être, que celle de Saint- Nicolas; cela tient sans doute à ce qu'elle est d'un accès moins commode; mais sa flore ne le cède en rien en richesse à celle de la première. Cette flore jouit d'une grande réputation parmi les botanistes suisses; elle est connue chez n(His égalenumt, quoique d'une façon moins détaillée que la floi-e des environs de Zermatt, et à tort, certes. Réduite à sa plus simple expression, la géologie de la vallée de Saas com- prend deux régions principales : 1° Une région de calcaires dolomitiques, montant au delà de Stalden, mais peu étendue, et caractérisée par une flore très spéciale. p. Le Brun. — Excursion botan. dans la vallée de Saas (Valais). 119 2" Une région siliceuse, s'ctciuiinil jusiiiraii fond de la viiiiée, el corres- pdniiaiit en majeure parlie à des loinialidns de micaschistes, de gneiss, souvent mêlés (le laïc et de scrpenlme. Résumée, la flore peut se ramener à quatre zones distinctes : 1° Une zone calcicole très parliculière, avec prédominance de nondjreuses espèces méridionales, qui, dans toute la Suisse, ne se trouvent guère que dans le Valais; — s'étendani au delà de Stalden, jusque vers l.2(»0 mètres d'altitude. 2° Une zone silvatique, moulant justiu'à Saas. 3" Une zone formée, mi-])ai1ie des élém(;nls des prairies, mi- iiarlic des éléments de la zone alpine intérieure. i° Une zone alpine, icai-actérisée : inférieurcment. par la présence de plusieurs espèces propres aux régions siliceuses des Alpes centrales, el atteignant au Valais leur extrême limite occidentale; par conséquent ludles (lu très rares en France; — supérieui-ement, par la présence de que^iues plantes se rattachant h la flore des Alpes Graies et même du Dauphiné. Au mois d'août 1013, très limité par le temps, après avoir herborisé dans les envii-onsde Pontai-lier, et avant de gagner le Dauphiné, je voulus retaire un saut dans la vallée de Saas, vers laquelle je me sentais irrésistiblement attiré, bien (jue je l'eusse déjà visitée. Celte excursion, à laquelle je ne pus consacrer ([ue quatre journées, me permit cependant de revenir avec un butin, remar- quable par l'abondance, mais surtout par la rareté. J'ai cru intéiesser mes confrères français de la Feville en relatant ici les très modestes obsen-ations que j'ai pu recueillir — après liien d'autres qui avaient autrement qualité que moi pour le faire! — et en leur traçant un itinéraire aussi détaillé que possible, dont ils puissent, le cas échéaid, tirer parti. En une excursion de cinq jours, l'on pourra se faire une idée d'euscmbli^ de la flore de la vallée de Saas. Le premier jour, de préférence l'après-midi, l'on se rendra de Viège à Stalden, à pied, si possible. — Le second, l'on montera à Saas, el aussi à Fee. — Le troisième, l'on ira coucher à Maltmai K. -- Enfui les deux autres journées devront être consacrées à des herboil- salions qui, faites dans les environs du lac de Mattmark, procureront d'adiui- rables récoltes, entre autres la classique course du Monle-Moro, avec faculté de revenir dans le Valais par le Piémont et la ligne ferrée du Simplon. Des jambes résistantes à la fatigue: une grande boîte à herboriser, et, si possible, un cartable; enfin quelques mots d'allemand, seront de la plus grande utilité. & I. — De Viège à Stalden. En quittant la gare des C. F. F. à A' iège (659 m.), nous avons devant nous la station de départ de la petite voie ferrée qui, par Stalden et Saint-Nicolas, monte jusqu'à Zermatt. Nous pourrions l'utiliser, et cela nous avancei-ait d'une heure et demie ; mais la première partie de l'excursion n'est pas dépourvue d'intérêt, et n'est aucunement fatigante; il est donc bien préfé- rable, si la journée n'est pas trop avancée, d'aller à pied à Stalden. Par la route, qui traverse les prairies marécageuses de la vallée du ilh()ne. nous nous acheminons vers la petite ville de Viège, bâtie sur un mamelon situé sur la rive droite de la Viège, à 6G7 mèties d'altitude. Au fond de la vallée brillent les cimes neigeuses et dentelées du Balfrin, qui surgissent du massif sombre et boisé situé au-dessus du confluent des deux Vièges. — Derrière nous, au contraire, se trouve une pente abrupte et ensoleillée, plon- geant dans le Rhône, et parcourue par la rampe hardie de la voie ferrée de 150 P. l.F. Rru'N. ■ — E.rciir.sinn botan. dans la vallée de Saas (Valais). l;i valh'o (!(> Loetsclien, qui doininc ;i une grande hauteur les villaijes de Kavogiic et, Campel. Dans le houig, aux |Mll(ii('.s(iues iiii'll(\s pavées de pelils galels aiiondis, nous laissons à droite la route de Sion et de Martigny; à gauche, celle de Brigue et de la Furka; puis, le boui'g fi'anchi, nous laissons à gaucTie (écn- leau indicateur) le ciiemin qui monte à Visperterniinen, et, par la vallée de Nanz, gagne jîéi'isal et le Simplon. Nous traversons tout d'ahoitl des vergers et des prés où le TriloUimi iininhinum L. est abondant; puis des vignes enso- leillées à travers lesipielles nous ajiercevons de loin, à gauche, les grandes touffes majestueuses de VEchinops spliœwci'plMias L. Enfin, au bout de (luelque temps, nous nous trouvons au bord de la voie ferrée de ZermatI, qui côtoie de près la rive droile de la Viège, i)uissnnl loi'rent à cel endroit, bordé de nombreux buissons d'Hippvphx j'Iumvioidcs L. Les rocailles calcaires, chaudes et arides, qui dominent le chemin à gauche, sont recouvertes d'une végétation parliculièi'e, quasi méridionale, dans laquelle dominent : ncrlicris ruU)(irix L. ifr.) Triicriinn ui'nihniintt 1,. Ilpli(nilhf)iiiiiti ivlanditinii \\'ahl. SUpa pctiiialii I,. iiiloliinn nibi'iis \,. Kœhtcrid vaU.i'shint D. (1. .\(\idl:i'u nobdis L. (CC.) — hirsula (iaud. Canlauroa paniculala Lam. Melica ciliata L. Au-dessus du chemin, en face d'une paroi de rochers abrupte qui, sur l'autre i-ive de la Viège, domine le torrent, se trouvent encore quelques espèces intéi-essanles, entre autres : O.rytrnpis Halleri Hunge (fr.) Diiiilnlls hdea L. — pUosa D. C. Od.niititrs lulea Ueichb. (CC.) Àrtprmsin Absiiithluin \,. Thijniu.s pannnnicus Koch. vidlcsiaca Ail. Dapline alpina L. (fr.) Enfin les rocailles situées à une certaine hauteur au-dessus du chemin, entre ce dernier et les prairies supérieures, sont entièrement couvertes des broussailles aromatiques du hiniperns Salmia L. Nous voici arrivés au hameau de Neubriicke ((J!)o m.); nous passons sur la rive gauche de la Viège par un pont très pittoresque. Le trajet, jusqu'à Stalden, se déroule ensuite le long de champs arides, de vergers et de prairies. Nous apercevons déjà l'éghse blanche de Stalden, peichée sur une plate-foime rocheuse. .Vu bord du chemin, VAchillxa nobilis L. est toujours très aiioiulante, ainsi (|ue l'Odniililrs tiitea Reichb. ; puis, dans les champs : l'ngoneUa munspeliaca L. (fi'.) Hyssopm oUicimilh L. Micropus erecius L. Echinospermum dclledinn Lrluii. Avant d'arriver à Stalden, et à la hauteur de l'usine utilisant la b)rce motrice de la Viège, le chemin se met à monter très rapidement; sui' les rocailles qui le dominent à droite, YAstragalus Onobrychis L. montre abondamment ses belles grappes pourprées. — De même, Oxylrnp\s Hallm Bunge (fr.). — PolPnlilla riippxtris L. et Ilyssopus nUirinalis L. sont abondants à cet endroit. Une dernière montée nous conduil au sommet du pelil promonloiic rocheux sur lequel est l)àti le village. Stalden est un gros village, piltoresquement situé sur un palier de rochers qui domine le coniluent des deux Vièges, à l'entrée des vallées de Saas et de Saint-Nicolas, et au débouché du col d'Augstbord, qui mène à Tourtemagne. ■ — De l'église (7!)."> m.) dont le clocher eflilé et les murs blancs conlrastenl avec les sombr(!s boiseries des chalets voisins, la vue est assez restreinte; elle p. Le Brun. — Excursion botan. dans la oallée de Saas (Valais). 121 s'étend suiioul sur In vallée jusqu'à Viège et sur \w partie de la vallée de Saas; celte deinièie ik; |u-éseiite aux regards «lu'uiie profonde et sombre (H>upure, doiniiiée par des pentes tiès escarpées, d'aspect rébarbatit. Si nous sommes partis de Viège l'après-midi, il sera |)réterable de |)asser la nuit dans l'un des excellents hôtels de Slakkii, el de repailir le leiKlemain matin de bonne heure pour Saas. II. — De Stalden à Saas. En sortant de Slalden, nous laissons à dr(»ite U: chemin de Saint-Nicolas et de Zermatt, ainsi que la crémaillère, que nous traversons. Peu après, le chemin i-edescend fortement, nous franchissons sur le pont de Kinn la pro- tonde lissure(l) au fond de laquelle bouillomient les eaux limoneuses de la \'iège de (loi-ner, et nous enti'ons dans la \alh''e de Saas. Le chenun connuence immédiatement à inonlei', et d'une façon 1res i-apide, le long d'un(ï pentt; aride et i-ocailleuse qui plonge presque à pic dans la Viège de Saas. Celle pai'tie du chemin est fatiganle et assez peu intéressante; les seules plantes saillantes sont : l'dljltiahi cliariiii-bit.nis L. (ti'.) AsInKjalits (huibri/cliis L. (CC.) I imica sa.rilrayu Sco|i. Caiiina acaulis \j. Suponarid miinHiidrs L. AchiUirii iiubilis L. Ononis ri)linidili)li. td Cijstuplcii.s jragUi^ IJeruh.; el, au liiird di's las de limiiei', Aspenigo prucumbens L., très probablement adventice. Au delà de Eisten, le chemin, dépassant le hameau de Platten, monte toujotus trf'S rapidement, en serpentant au liane de la. ponte (|ui descend jusqu'à la gorge de la Viège. Sur la [lenle oppost^'e, l'on aperçoit les deriuers carrés de seigle de ta v;dtée, bien chélifs et encore verts à celte époque de l'année. En face du hameau de iui Ahoi-n, accroché à l'autre pente, nous avons, à la droite du chemin, de petits espaces marécageux, qui r-enferment quelques plantes intéressantes, entre autres : Paniassia -palustns L. Ilermlmum monorchis H. lii-. l'ingulcula vulgarh L. (fi.) Jancus [iliformis L. Prhniild \annosn L. (fr.) Srirpus comprcssns Pers. Au bout de |)rès de trois heures de montée depuis Slalden, nous parvenons au hameau de Hiitegge ou auf der Hûteck (1.244 m.) formé de deux chalets groupés autour d'un hôtel (assez malpropre), sur un petit espace plan donn- nant le ravin au fond duquel coule la Viège. 11 est préférable de continuer jusiiu'à Saas. i.a montée devient moins ardue. A droite du chemin, des prairies hunudes parsemées de mélèzes, non loin des cascades du Schweibbach, nous pio- curent plusieurs espèces psychrophiles, entre autres : Aconiluïu Antlwra L. (Iciduma Cruciulu L. Astranlia major L. Digiialis grandiflora AU. A gauche, au conti-aiie, parmi les énormes blocs de rochers qui burdeid la Viège, l'on aperçoit les beaux massifs de VEpilobiuni spicatuin Laudc. et les grappes de fruits rougissants du Sanibucus racemosa L. Au delà du Mattwaldbach, qui, sur la pente opposée, se précipite en belles cascadi^s, nous passons sur la rive droite de la Viège par le pont de Matluald. La montée se continue assez doucement, le long d'une pente couverte de gazons rocheux, interrompus par des bouquets de mélèzes. Dans les gazons rocailleux dominant le chemin, à gauche, il faut chercher la minuscule Selaginella helvetica Spreng., qui se cache dans l'herbe rase entourant les l'ochei'S. Vers le même endroit, l'on peut trouver : lianunculus Villarsii D. C. Sempervivum montanum L. Aconiliim Lycoctonum L. Gentiana lutca L. Plus loin, après avoir dépassé les granges de im Holler, le chemin repasse sur la l'ive gauche de la Viège, el entre immédiatement dans une belle foi-èl de sapins, qui couvre li's pentes des contreforts du Balfrin (3.802 m.i et descend jusqu'au bord du torrent. Sur les énormes blocs de rochers moussus, situés entre le chemin et la Viège, Saxifraga aspcra L. est très abondant. — Sous un grand rocher, situé à droite du chemin, el duquel sort un fdet d'eau hmpide, Saxifraga stellaris L., rotundilolia L. el aizoides L. croissent abondamment. Cinq minutes après avoir traversé la Viège, il faudra chercher dans la forêt, à droite du chemin, rampant sur les rochers recouverts d'un humus formé d'aiguilles de sapins, la délicate Liimxa borealls L., assez abondante. p. Le Brun. — Excursion botan. dans la vallée de Saas (Valais). 123 quoique localisée, el dont les fleurs pendantes et géminées, d'un rose tendre, l'xliali'ul la pins sua\c odeur. La llore, netlenieiil calcicole, de lu pailie inïérit'un' de la vallée, adisparn. pour faire place aux éléments silicicoles silvatiques. Dans la forêt, à droite du ('liemin, panni l'humus et la mousse, croissent en grande ahundanci' : \c(inilu)n Liicochiiiniii L. Arbulus uva-ilrsi L. (fi.) .UcliliidUa al\)lna L. \ uccmum MyrUllus 1,. (fr.) Ciicxa alpina L. — vilis Idœa L. Siuilraga lAmeijolia L. Saluia glulinosa L. — rolimdifoUa L. l'Inegopleiis Dryopieris Vec. \u sortir de la forêt, nous ti-aversons le hameau de Medergut, situé au hord de la Viège, ijui, à cet endroit, se précipitt^ et se pulvérise entre d'énormes blocs de rochers. Entin, au bout de quatre grandes heures de moulée depuis Slalden, nous arrivons à Balen. iîalen, ou Saas-Halen (1.519 m.), forme, avec les deux autres hameaux di' im Grund el de Fee, la commune de Saas. C'est un des plus remarquables villages du \alais : situé à un fort bel endroil, oii la vallée s'élargit, il attire les n^gards jiar sa petite église. UmU- blanche, isolée au milieu des prairies; et .ses vétustés chalets de mélè/e, l'endus pai- le temps d'un noii- d'ébéne, et garnis de petites fenêtres à contrevents blancs, sont d'une grande beauté. Le chemin traverse des prairies sillonnées de bisses dans lesquels bruit une eau laiteuse et limoneuse descendue des glaciers du lialfi-in, puis repasse sur la rive di-nite de la Viège par une passeielli' de Imis, et l'entre dans la forêt. Diu-ant une demi-heure, nous montons lentement dans la forêt; ce trajet procure encoi'e bon nombre de plantes intéressantes, particulières à la flore silvalique. Sur les grands rochers ombragés, nous voyons abondamment : Kcniera sa.ratiHs lleichb. Asploiium viride Huds. Caiiipanula pusdia Hœnke. — septentrionale lluds. Aux endroits moussus et humeux : Vaccinivm Mijrldius L. (fr.) Plrolu secunda L. — vllis-ldaiu L. Maianlheinuin bijoiumi D. C. (fr.) IHrola unijloia L. (R.) Lycopodium clavatuni L. Plus loin, sous la frondaison claire des mélèzes couvrant la pente, à droite et en contre-bas du chemin : Géranium silvalicuni L. CentaureamontanaL. Myrrhis odorala Scop. Mulgedium alpinum Leyss. Adenostyles albijrons P>chb. Arbulus uva-Ùrsi L. (fr.) Acldllsea inacropfiylla L. l'oa sudetica Ilœnke. Entin, au sorlii' de la forêt, les endroits pierreux situés à gauche du chemin nous procurent : Alyssum alpestre L. (K.) Lychnis flos-Jovis Lam. Blscutella lœvifjala L. (CC.) Tiifoiium aureum Poil. Silène Vallesia L. — badiuin Schi'eb. Au delà de la forêl, nous passons sous le porche de la très piltoi-es(|ue chapelle Saint-Antoine (1..559 ni.i, et nous débouchons dans la petite plaine, couverte de vastes et fertiles praii-ies, dans laciuelle se trouve Saas-Grund. Après avoir traversé le hameau de Tamalteii, le chemin Iravei-se le Tiift- 12'» P. Le liiiUN. — Excursion botan. dans la oallée de Saas (Valais). bach, torrent descendu à gauche des glaces du Weissmies (4.031 m.), et cnuil entre de vastes lieibages, faucliés à cette époque, mais qui, un mois plus tôt, ont dû être couverts de llcuis. Nous n'y voyons guère que Geraniian prolense L. et Alcliimilla vulgaris L. Avant d'entrer dans le village, nous remarquons à gauclie de grands calvaires, ornés de sculptures d'un iirt naïf et pi-iniilif, grossièrement imagées, et d'un aspect fort cui-ieux. l'uis nous pénétrons dans le village de im Giund, par une ruelle couverte d'une boue épaisse, résultat du funder (les troupeaux, bénévolement laissé là par les habitants, et nous nous arrêtons à l'hôtel i< im iMonte-Moro ». — Partis de bon matin de Stalden, nous aurons pu nous trouver à Saas vers midi. Le mieux sei-a de passer le reste de la journée à nnus reposer et à préparer nos récoltes; si nous le préférons, nous pouri'ons faiie dans l'après-nudi la classique excursion de Fee, et redescendre soit à Saas, soit à Almagel. Le hameau de im Grund ou Saas-Grund est situé à 1.562 mètres d'altitude, dans un fond de vallée qui, an printemps, doit être fort sujet aux avalanches (pii descendent des conti-eforts du Weissmies. A l'est, la vallée est dominée par les hautes parois de rochers descendues de la chaîne des Flelschhorner, qui sépare la vallée du massif du Simplon, et dont on aperçoit quelques cimes, avec un petit coin du glacier de Trift. A l'ouest, l'on devine le grand cii-que de Fee, dominé : à droite, par les cimes des Mischabel, qui se pr'olilent sui- le ciel à une grande hauteur, à gauche par le petit dôme de l'Alphubel, enserrant le très vaste glacier de Fee. L'excursion de Fee ne saurait èti'e trop conseillée, moins pour sou iiitéi-êl botanique, lequel est à peu près nul, que pour l'immense altrail qui se dégage de l'endroit, un des plus célèbres de toutes les Alpes pai- sa beauté, et dont la description à été maintes fois faite. En soitant de im Giund, nons traversons la Viège, et nous enti-ons dans une belle forêt de mélèzes, qui, plus haut, se transforment en une forêt de l'iniis Ccmbra L. (arolle-s). Au sorlii- de la forêt, nous débouchons sur un plateau tle pâturages où nous découvrons soudain une vue d'une extrême beauté. Devant nous s'étend le village de Fee, épars parmi les prai- ries avec ses nombreux hôtels, donnné par l'éblouissant glacier de Fee, qui se déroule en un immense éventail de plus de huit kilomètres de largeur, depuis la coupole blanche de l'Alphubel (4.207 m.) jusqu'aux cimes des Mis- chabel : ra'chhorn (4.498 m.); Dôme (4. .554 m., la plus haute cime de Suisse après celle du Mont Rose) et Nadelhorn (4.334 m.), qui s'élancent dans le ciel à une hauteur vertigineuse. De la première à la dernière, le glacier de Fee s'étend en un vaste arc de cercle immaculé, dans lequel s'insinue le petit pi-omonloire vert de la lange Fluh. Derrière nous, au contraire, brillent le Flelschhorn, le Laquinhorn et le Weissmies (4.031 m.), recouvert par le beau glacier de Trift. Tout en songeant aux récoltes botaniques du lendemain, nous pourrons nous rassasier de cet admirable spectacle, avant de redescendre à Saas- Grund. l'our ce faire, nous avons le choix entre deux chemins : le premiei- est celui que nous avons suivi pour monter; quaid au second, c'est un petit cheiidn bordé de chapelles qui longe le Feekinn, et rejoint le chemin d'Almagel à Saas en amont de ce deiiiier village. Paris. P. Le Brun. [ù suivri'). D' L.-J. MoREAU. — Un cas de Capture dans la Haute-Marne. 125 UN CAS DE CAPTURE DANS LA HAUTE-MARNE Le Ruisseau de Bonnevaux. A l'ouesl (le CluiuiiKnil-eii-nassii^iiy, de Biixières à Oiulincoui't, s'étend nue snite de lianlenis qni fail pailie de la l()ni;ne eièlc concentriqnc allant de Dini, en Lorraine, à Nuils-sous-Havières, en passant par Neufchâtean, Cliauinont et Châlillon-sur-Seine. Cette crête corallienne, dans la partie i-estreinte (li kilomèiies environ) que seule nous considérons, est sensi- Itlenieiii parallèle au cours de la Marne dont elle reste distante d'environ 7 kilomètres. Elle |Hésente des altitudes de 'MH mètres au-dessus de Ruxières, 38(1 mètres au sii^nat de la côte d'Alun, '^H9 inèlies et même iOi mètres au-dessus de Meurx's. C'est dire qu'elle domine d'une centaine de mètres, et parfois plus, la dépression linéaire étendue à ses pieds, constituée par les marnes et les calcaires oxfordiens. Cette zone, (pii borde ainsi le pied des collines, est occupée par des prairies parfois marécageuses, par f|uelques bouquets de bois, dont le nom signilicatif de Voivre fil n'y a pas moins de trois bois de ce nom) indique assez la nature humide du sol. Le voisinage de l'eau a déterminé sur ses bords l'emplacement de plusieurs villages, régulièrement espacés au bas de la côte : Buxières, .lonchery, Laharmaud, Marault, Bologne. Opposé à la ligne de hauteurs, l'aspect du pays est tout autre, loi-s(pie, de cette succession de prés, on se tourne vers l'est. Au lieu d'un haut relief accentué, on aperçoit un jtlaleau large de trois à (juatre kilomètres qui s'élève en pente douce, mais d'une façon très appréciable à l'œil, pour se terminer à pic, sur la profonde et étroite coupure, parcourue par la Marne et la Suize. Au delà de cette coupure, qu'on devine plus qu'on ne voit, le plateau bathonien se poursuit, en sorte qu'aucun accident de terrain ne semble isoler Ghaumont doid cm distingue les maisons dominées par la tour Hautefeuille. Faut-il appeler rallér, cette légère dépression humide qui n'est, en somme, que le commencement de la plaine calcaire et qui est dominée, d'un côté, par des hauteurs de plus de tOO mètres, alors que de l'autre côté, il existe un insignifiant rebord, de telle soi'te que le plateau sec du ballionien semble venir naturellement mourir au pied même de l'escarpement qui tranche par une apparence plus verdoyante sur ce qui l'entoure ? En tout cas, il y a là une dissymétrie frappante entre les deux versants. Cependant, si l'on se rappelle que les couches géologiques plongent de l'est à l'ouest, c'est-à-dire vers le centre du bassin de Paris, on pourra — à l'aide d'une coupe (fig. 1) qui met en évidence l'angle largement ouvert, formé par l'Oxfordien surmonté du Corallien d'une paît, et par le Bathonien d'autre part, — considérer à juste titre comme une vallée monoclinale cette bande de prairies et, par suite, comme subséquent le mùice ruisseau qui la parcouit du sud au nord et qui va se jeter dans la Marne, à Bologne. Il existe, en effet, un cours d'eau très réduit qui longe le pied des coteaux sur les marnes oxfordiennes (fig. 2). Il en existe même deux, d'après les cartes. Mais ici, il y a eu, sans doute possible, un curieux phénomène de capture du tronçon supér'ieur, et, pour sa description, le court préambule qui précède, poHnid sur l'aspect général de la région, n'était pas inutile. 126 D' L.-J. M0RE4U. — in cas de Capture dans la Haute-Marne. Coulant sur les marnes oxfordiennes peu épaisses, au milieu de prairies, le l'ulsscau de Bonnevaux prend sa souire vers Buxières, aussi bien par les coude hnisque oriente directement h l'est, la direction générale sud-nord suivie jusqu'alors, et le lit se creuse rapidement dans le calcaire i)allionien supérieur, puis moyen, entamant les couches à contre-pente (cours d'eau obscqiicnl). W L.-J. MORKAU. M suivre) NOTES SPÉCI.VLES ET LOCALES Aux Jeunes ! Indications pratiques pour le mois de Juillet. (Voir années iirécédenles.) N. B. — Au dernior numéro, les chenilles de Orrhodia ruhiginea, p. 101, et de. Ariddlia avcimta, p. 102, doivent être attribuées à Sarothammis et non à Betula. Betula alba. ^ Chenille d'un hrun iidir à poils arborescents (sauf sur le p]'eMnor et le dernier segment), à dorsale noire enfilant une série de larges taches rouges sur la partie abdominale, à tête noire. = Vaiirxsa Ajitiopa L. Id. Chenille courte, ovalaire, convexe en dessus, d'un vert clair, à tête petite et jaunâtre. = Clirysophanux dorilix Hfn. (l"'" génération). Id Chenille de mémo forme, brunâtre, à dorsale plus foncé<^, à laté- rales blanches, à tête petite et noire. -- Lawpides hœticns L. (l'"' génération). Td. Chenille vcrdâtro chagrinée de jaune atténué* antérieurement, à traits latéraux obliques d'un jaune bordé supérieurement de rouge, à .stigmates ronges, à tête triangulaire, à corne anale bleuâtre en dessus, jaune bordé de rouge en dessous. = Bilina tiliœ L. Id Chenille glabre très atténuée en avant, d'un brun lavé de rose, à dorsale verte bordée de foncé, à stries latérales blanchâtres, à stigniatale blanche, à segments 6 et 7 bossus, à 12*' segment sur- monté d'un verruqueux pyramidal d'un jaune rosé; au repos elle renverse la tête en arrière et ne porte que sur les pattes membraneuses. = Notodonta Phiilif Siebert. Id Chenille verte, tachée de jaune, à tubercule bifide sur le 12" seg- ment, à stigmatale iaune mouchetée de rose; au repos relève la partie anale. = Odontosia carinelita Esp. Id. Chenille vert clair, à dorsale foncée, à tubercule bifide rose sur le 12" segment, à stigmatale jaune marquée de rougej au lepos renverse la tête. = Lophopterix camehno L. (1" génération). Id Chenille grosse, atténuée de l'arrière à l'avant, vert pâle, à dorsale plus foncée, à série de raies obliques blanchâtres bordées de fonce inférieurement, à stigmates blancs cerclés de rouge, à proémi- nence pyramidale sur le 12° segment orné d'une longue ligne oblique blanche. = Endromis versicolora L. Id Chenille chagrinée, verte, à tête petite, à segments antérieurs très renflés, les autres s'atténuant d'avant en arrière, à lignes obliques d'un blanc jaunâtre, à stigmates rougeâtres sur ligne blanche. = A. Dans une lettre datée de Cambridge, du jeudi 26 février 1829 et adressée à son excellent ami D. Fox, à son « cher vieux Fox », Charles Darwin dit : « Pendant que j'étais à Shrewsbury, j'ai tué une poule d'eau (femelle du Mergua, comme vous le savez); Shaw l'a empaillée, et, dès que j'en aurai l'occasion, je l'enverrai à Osmaton. On a tué aussi cinq Jastiirs rie Bohême (Genre d'oiseaux dentirostres : Biinibyrilhi ijtirnilii). Shaw en a trois à vendre; aimeriez-vous à en acheter un exemplaire... » (On sait, en effet, que Darwin fut gi-and chasseur). Dans son autobiographie, dans cette « esquisse de sa vie » dont l'essai l'amusa tout i< en intéressant ses enfants ou les leurs », où il nous dit « l'amour de la collection, qui amène un homme à être un naturaliste systématique, un virtuose ou un avare qui était très ancré en lui et était incontestablement inné », le grand Evolutionniste nous décrit sa passion pour la chasse, ce Pendant la dernière partie de mon séjour à l'école (de Shrewsbury), dit-il, je devins passionné pour la chasse, et je crois que nul n'aurait pu montrer plus de zèle pour la plus sainte des causes que je n'en dépensai pour la cliasse aux oiseaux. » Si bien que son père Les annonces sont payables d'avance. 1/8 — 4 » \ Vl2 — 3 .) J. BRAYER, à Neuilly-1 Évêque (Haute-Marne) Désire quelques-uns des insectes décrits par J.-H. Fabre, dans Souvenirs Entomologiques Envoyer [propositions. ON DEMANDE JEUNES ENTOMOLOGISTES déjà bien au courant des Coléoptères paléarctiques comme Aides-Assistants, et également un Assistant connaissant très bien les Coléoptères. — Bons appointements. Cabinet Entomologique E. LE MOULT, 4, rue Duménil, Paris (XIII«) LA MIGRORADIOGRAPHIE PIERRE GOBY, inventeur Boulevard Victor- Hugo, 15, GRASSE (Alpes-Maritimes) (OPÉRATIONS A FORFAIT. PRIX TRÈS MODÉRÉS ' lINOTIGEf&tRENSEIGNEMENTS GRATUITS Appareils spéciaux chez Gustave LÉZY, constructeur Rue Maurice-Mayer, 17 SOMMAIRE DU N" 523 Ch. Oberthûr : Une consullalion Lépidoptérologique (suite). Gab. Loisel : Note sur deux grès à carbonate de fer, proxenant l'un des falaises de Sainto- Adresse et l'auli-e d'Eauplel, près Kouen. O. Parent : Description de deux Diptères nouvonux du genre des Dolichopodides (fin). E. Cavro : Hyménoptères nouveaux ou intéressants (Cynipidcs). Louis Dupont : La distribution géographique Ci'Aïaschnia Levana en France. P. Le Brun : Une excursion botanique dans la vallée de .Saas (Valais). D'' L.-J. Moreau : Un cas de capturé dans la Ilinit«-Marne. Notes spéciales et iQcales : .^ux Jeunes! Indications pratiques pour le mois de juillet (J. G.). Le Jascur de Bohème dans la correspondance de Ch. Darwin (C. Cépêde). Sur la présence ôf "• 'iddla Montana .Scop. aux environs de Nancy (R. Lienuart'. BULLETIN n'ECHAXOES DE LA PECULE DES JEUNES NATURALISTES M. A. Dublange, Le Fleix (Dordogne), offre collection complète et volumes isolés des comptes Tendus de l'Assoc. fr. Av. Sciences. Offre également boîtes fer-blanc étamé avec couvercle, contenance 1/4 de litre. Accepterait ouvrages et échantillons histoire naturelle, spécialement géologie. M. Raymond Dec ,, La Ferté-sous-Jouarre (Seine-et-Marne), offre œufs de Cecropia. Faire offres d'échange. OUVRAGES OFFERTS A LA BIBLIOTHEQUE DU 10 MAI AU 9 .TUIN 1914 De la part de : MM. Dollfus (5 br.); Falcoz (1 vol.); Paul de Givenchy (1 br.); Pionneau (3 Y :.). 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Gagnepain (F.). - Flore générale de l'Indo-Chine, publiée sous la direction de H. Leconite. Rédacteur principal, F. Gagnepain; t. IV, fasc. 2, Loganiacées (fin). — Gentianées, par P, Dop et Gagnepain. — Borraginacées, par Gagnepain et Courchet, in-8°, p. 161-224, pi. IIL — Paris, Masson. — 4 fr. Ingenieros (José). — Principes de Psychologie biologique. Traduit par R. Del- peuch, in-8", 396 p. — Paris, Alcan. — 7 fr. 50. Lamothe (L.). — Culture et industrie de la Lavande (mise en valeur des terrains abandonnés), in-8'', 77 p. — Gap, imp. Alpine. Lehmann (K. B.) et R. O. Neumann. — Edition française par le D'' André Philibert. Atlas de Bactériologie, in-8°, 103 p. et 79 pi. — Paris, J.-B. Baillière. MoREAU (Henri). — L'amateur d'oiseaux de volière. Espèces indigènes et exo- tiques. Caractères, mœurs et habitudes, manière de les faire reproduire, nourri- ture, chasse, captivité, in-18, 456 p. et 55 fig. — Paris, J.-B. Baillière. Planchon (L.) et C. Pasquet. — Plaidoyer pour le Pin d'Alep et le repeuplement Mies Garigxies, in-8'', 44 p. avec grav. — Montpellier, Imp. gén. du Midi. SuDRE (H.). — Rubi Europae vel Monographia iconibus illustrata Ruborum Europae, in-folio, 305 p. — Paris, Lhomme. Véronnet (Alex.). — La forme de la terre et sa constitution interne, in-S", 32 p. — Paris, Hermann 1=' Août 1914 — V= Série, 44= Année — N' 524 LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES UNE CONSULTATION LÉPIDOPTÉROLOGIQUE (Suite). > V tij tiUI A NIC J'ai lu avec le plus vif intérêt, dans le n" .')23 de la h'euUle des Jeunes Naturalistes, l'article intitulé : La dislribulion géographique d'Àraschnia Levana en France, dû à la plume très autorisée de M. le Professeur Louis Dupont. Des notices aussi importantes et rédigées d'après une documentation aussi abondante et aussi sincère, aideront beaucoup à l'avancement de nos connaissances dans la faune lépidoptérologique de la France. Je suis heureux de penser que les notes imprimées dans la Feuille, avec le titre de : Une Consultation lépidoptérologique, ne sont pas étrangères à la publication de renseignements aussi utiles. J'espère provoquer encore d'autres réponses de pareille valeur. En attendant, je continue l'étude des Melitaea. Melitaea Parlhenie, Bks. — Espèce de plaine et de montagne, aimant les terrains plutôt secs et dépourvus de bois, tels que les pâtures, les prairies maigres, le bord des lignes de chemin de fer, les fonds de carrière. Dans les plaines, la Melitaea Parlhenie éclôt deux fois par an, à la fin de mai d'abord, puis en août et au commencement de septembre; dans les mon- tagnes, il y a une seule éclosion en juillet. Elle est parfois très abondante dans le département d'Ille-et-Vilaine; mais on ne la retrouve pas toujours au même lieu. J'ai connu jadis dans la com- mune de Cesson, au lieu dit : Carrières de Pince-Poches, une colonie extrê- mement nombreuse de Melitaea Parlhenie; elle y resta plusieurs années de suite; puis des vaches ayant été mises à pacager dans le fond de la carrière de pierres schisteuses, oii abondait le plantain, la Melitaea Parlhenie disparut totalement. Elle fut retrouvée à Bourg-des-Gomptes, sur les bords de la Vilaine, dans des sites extrêmement pittoresques; la rivière coulant entre des falaises assez hautes de schistes bien plus durs qu'à Pince-Poches et employés pour la construction des mui's et des maisons de la ville de Rennes. Je l'ai récoltée aussi dans les prairies, en août, au lieu dit : Mesneuf, en la commune de Bourgbarré, au sud de Bennes. Jamais je n'ai observé Parlhenie à la forêt de Bennes, ni sur les bords de la Manche. Je crois que Parlhenie n'est pas rare dans la Loire-Inférieure. Je possède des exemplaires recueillis dans les localités françaises suivantes : Digne, Besançon, Gèdre, Cauterets. Saint-Witt (Doubs), environs de Lons-le-Saunier, Mont-Pacanaglia, Levens et divers points des Alpes-Maritimes, Vernon (Eure), Sologne, 'Villeneuve-de- Blaye (Gironde), Fontainebleau, Aix-en-Savoie. Jarnac, Vernet-les-Bains, lîarcelonnette, Larche. Lac d'Allos, Entrevaux. Lioran, Le Russey (Doubs), (liveis points de la Vienne, la Charente, la Dordogne. le Monetier-de-Briançon. Hors de France, j'ai trouvé Parlhenie dans le ^'alais, à Martigny, au Simplon. à Zeimatt. Je possède aussi une série d'échantillons capturés dans la Sierra- Nevada d'Andalousie. 13(1 Charles Oderthur. — Lue Consultation lépidoptérnlogique. Lu l'dilliciiU' est plutôt une jietite Espèce dans le genre Mvlilaea. Le cT est, en dessus, d'une cduleur fauve uniforme, eliaude el vive; la Q, dans les plaines, est plus pàli' avec une l'claii-cie sur le milieu des ailes, dans le genre de celle qui se reniai(|U(' cIkv, DrjiDti'. Dans les montagnes, la ç est obscurcie par un semis d'atnmes noiiàlres, ce qui lui donne un aspect plus sombre qu'en plaine. Les Aberrations sont ti'ès fréquentes. J'ai publié, dans le volume IV des Etudes de Lépidopléroloyie comparée une llguration abondante de la Melitaea l'aiilienie, foime normale hI variétés. La planche XLIV est entièrement con- saci'ée à la rcprésenliition de Parthenie, sous les n"' .336 à 347 ter. J'ai donné les noms de Itlioia, Molpadia et Elongata aux aberrations ligurées sur la pi. XLIV en question. Je me livrais autrefois à la recherche des Aberrations par le procédé sui- vant : dans les lieux où Partlienie était abondante, par les journées un peu couvertes et où le soleil n'était pas très brillant, à la fin de mai et au com- mencement de juin, j'inspectais toutes les Heurs sur lesquelles Parttienie aimait à se poser. Je la voyais très généralement les ailes étendues sur une lleur de la grande marguerite (LeucanUieïnum vulgare). Je ne me souviens pas d'avoir réalisé une seule inspection sans avoir capturé un échantillon varié et quelquefois même plusieurs exemplaires aberrants. C'est ainsi que ma collection contient environ 40 Aberrations, dont beaucoup sont véritable- ment insignes, toutes récoltées à Rennes d'après le procédé que j'indique ci-dessus. Appliqué à la recherche des Aberrations de la MeHtaeu Athalia dans les allées des bois et les prés sylvatiques, l'inspection des fleurs donne un résultat aussi satisfaisant; mais il convient de ne pas s'occuper d'autre chose et en agissant avec persévérance, on est presque toujours amplement récompensé. Rennes. Charles OfiERTHtJR. {A suivre). ..oc,.. UN CAS DE CAPTURE DANS LA HAUTE-MARNE^ (Fini. Coulant sur les marnes oxfordiennes peu épaisses, au milieu de prairies, le ruisseau de Bonnevaux prend sa source vers Buxières, aussi bien par les suintements de la base de l'oxfortlien que par le drainage des prés situés entre les hauteurs et la bulle de Montsaon. Il n'existe pas, en effet, dans ce col, de ligne vraiment précise de partage des eaux entre la Renne, aflluent de l'Aube, et le ruisseau de Bonnevaux. Ce dernier, malgré des lacunes, parvient avec plus ou moins d'eau jusqu'au niveau de la Peute-Fosse et même jusqu'à Jonchery; mais, généralement, l'eau disparaît avant d'atteindre la ferme de Bonnevaux, bâtie sur un socle calcaire légèrement surélevé au-dessus des prés. Ce détail est à retenii-. En somme, le ruisseau est presque entièrement à sec pendant tout l'été. Près de la ferme (A fig. 2), cessent les marnes calloviennes et va commencer, avec le calcaire bathonien supérieur, le tracé tout à fait paradoxal du ruisseau qui, au plus court, gagne la Marne. Un coude brusque oriente directement à l'est, la direction générale sud-nord fl) Quelques lignes ont été omises au dernier numéro (page liîfi. entre les lignes 2 el 3). Nous rétablissons ci-dessus le texte du paiagraphe demeui-c incomplet. U' L.-J. iMoHEAU. — Un cas de Cn\e type dktphaua atteint lui-même 2.890 mètres dans les Alpes suisses et 1.600-1.700 mètres au Jura. :î. Vilrina peUucida (Mull.). — Espèce ubiquiste dérivant directement des faunes sous-jacentes, représentée dans les hauteurs par la var. Alpina Renz, très spéciale par sa petite taille (vivant dans les Alpes, de 2.000 à 2.900 mètres), mais dont les caractères sont encore à peine indiqués dans cette station du Jura. Ce type prllitcida arrive il 1.600 mètres dans notre chaîne et à 2.000 inèlies dans les Alpes. 4. lii/idhia IlclvcUra Blum. — Assez commune sous les i)iei-res. Cette espèce n'est nullement;! confondre avec la IlijuHna xiiligiabru de liotKKiir.wT, comme l'ont fait Clessin, Godet, Rollingeh, etc. En effet, j'ai recueilli en Rretagne un grand nondire de subylubra typiiiues dans les |)ropres (i) Récolles failes en janvier l'Jli. J. PiAGET. — Noie sur les Mollusques des sommels jurassiens. 137 slations dr rniilfiir cl, je les ai confrontées avec les excniplaircs de la collpclion lidiiiguitfnal, à (Iciièvi». Or, après cel cxanion. je considère la //. sulxjldhrd comme une \arièl(' de Drapurnuldi. c'est-à-dire comme une foi-nie à dei-nier tour de s|)ire assez grand et à ombilic relali- vemenl large. La //. Uelvelita a une taille heaucoui» plus petite, une spire plus régulière, un ombilic très petit, etc. et semble ne rien avoir à faire a\ec la stilxiUihra. \\\\ oulre, c'esl une forme de munlagne à aire spécilique très localisée : Jura, .\lpes, etc. (métropole centro- alpine). Au Jura, elle a un caractère relégué, car elle ne vit guère que dans les hauteurs. Par conséquent, elle n'a pas de vai-iélé de montagne Sjiéciale. Son maximum jusqu'à présent connu est celui que doime la station suivante (I.ii.'i mètres). "i. liuiilliui iiitcns Mich. var ilcirilu Diiiii. el Murt. — Espèce iiimiiiisle déri- vant dii-ectement des faunes sous-jacenles. Mais, dans son ascension, elle se transforme en sa variété delrilu (appartenant au deuxième type (le l'oimes de montagne) appelée par Mabifj.e //. DultiilhidiKi et |>ar Clessin var. minor. Celte variété, comme du reste le type nitcns, atteint 1.600 mètres au Jura et 2.200 mèlies dans les Alpes. li l'jiconiilus lulvus Miill. — .Molluscpie ubii|uisle répandu dans tout le Jui'a et ne piésentant pas de variatiiin altitudinaire spéciale, l^lle s'élève jusqu'à 1.600 mètres dans notre chaîne et 2.300 mètres dans les Alpes. 7. Arioti subfu.scus Drap. — Espèce d'origine septentrionale, dérivant directement des faunes sous-jacentes, mais prenant de plus en plus le caractère relégué, sans doute à cause de la concurrence de VArion eniplricoruiii, très commun dans les régions inférieures, mais ne s'éle- vant que très peu. Aussi VA. xubfusciis est-il actuellement surtout repré- senté sur les sommets jusqu'à 1.600 mètres au Jura et 2.733 mètres au Valais. S . l'firamidula rupestns Drap et var. saxalilis Stab. — Espèce ubiquiste et extiémement commune dans toutes les zones hypsométriques. l-^lle n'a pas à propi-ement [larler de \ai-iété de montagne, sauf peut-èlie la var. saxatilis, du reste présente dans la plaine, qui rentrei-ait dans le troisième cas. Ce mollusipie atteint 1.611 mètres au Jura et 2.!)00 mètres au Valais. !). l-'ruliricola sericea Drap. - Mollus(|ue dans le même cas que le pré- cédent, sans variation d'altitude et montant jusqu'à 1.600 mètres au Jui'a et 2.481 mètres au Valais. \t). l''nilii-irola rujescens (Peiui.) var. Godeti Piag. — Celte variété bien moiilagnaide (appartenant au troisième type), d'une espèce à origine occidentale, est répandue seulement dans quelques stations du Jiua, de 1.000 à 1.611 mètres environ. \'ai-. inoidunu Stud. — \"ai'iélé cenlroalpine, très monlagnaide également, mais du deuxième type, l'épandue au Juia de 630 à 1.600 mètres et dans les Alpes jusqu'à 1.630 mètres. 1 1. .t;/H///a arbuslorum (L.) var. alpicola Charp. — Variété bien caraclé- lislique du deuxième type, répandue au Jura entre 1.000 et 1.700 mètres et dans les Alpes entre 1.300 et 2.300 mètres. 12. Tiiihcu sjjlralicu Drap. \ar. luaidana Stud. — Variété analogue à la précédente, conuuune au Jura de 300 à 1.700 mètres et dans les Alpes de 1.300 à 2.iSl mètres. 138 J. PiAr.ET. — Note sî/r l<>s Mollusques des sommets jurassiens. \'3.Pupa secale Di-ap., var. minor Kregl. — Petite vaiiétc montagnarde (fin premier type) d'nne espèce occidentale. Elle atieint l.()ll nièlies an Jura et 2.481 mètres au Valais. 14. Orcula dolium Drap. — Espèce à métropole alpine, mais commune un peu partout et dérivant directement des faunes sous-jacentes actuelles, .sans variété d'altitude. Son maximum jurassien aussi bien qu'alpin est d'environ 1.600 mètres. il't. Pujnlla iriplicala Stud. — Dans le même cas que la précédente, mais à caractère plus ubiquiste. If). Vertigo alpetans les endruits herLteux, parsemés de rochers, à gauclie du cliemin, croissent abondamiiieut : Dianlhus cœsius L. 're/nv aurca Cass. SciU'Cio Ddvomcum L. Campanula barbuta !.. Achillœa moschuin L. — thyrsoidca L. — atmta L. — spicula L. Carduus dc'IlDrulu.s L. Tlicsiuin alji'ntam L. IHeivciurn aimintiucum h. lUilnjchimn Lmiaria S\v. Avant d'an-iver à Almagcl, iiuu.s travoisoiis sur uni' passerellf de Ijois le tunent d'Almagel, descendu à gauche des névés du Purtjengial, el nuus arrivons au village. Aliiiagel (1.67'J m.) est le dernier village de la vallée de Saas; l'on y Irouve deux, liùtels, un dépOt des postes, et un bureau des douanes lédérales. A partir de cet endiuil, laspect de la vallée change coniplelenient; elle se rétrécit et devient plus sévère; les mélèzes se font plus claiisemés; les rochers et les éhoulis apparaissent en plus grand nuiubie. Le chemm continue à monter assez doucement sous des mélèzes, panni des pieriailles et des éboulis qui prennent partout la place. En dehors de [AcIiUlwa muscliala L., toujours très abondante, nous ne lécoltons pas de plante remarquable; toutefois, au moment de repasser sur la l'ive gauche de la Viège, avant d arriver à Zei-meiggern, nous aurons chance de tiouver la précieuse Plearogyne carlniluacu (jiiseb., mêlée à UeuLiana [eiiclla itollb.; cette dernière aoonde sur un petit espace herbeux et semé de galets, situé entre le chemin el la Viege, immédialeiiient avant la passe- relle (1). — iNous pourrons la distinguer si, le temps étant ensoleille, les corolles des IHeurogyne sont épanouies, laissant voir leurs cinq lobes; sinon, nous ferons bien de récolter, maigre tout, uenUana Leuella Kotib., à laquelle l'Learugyne est mêlée. Au uelà de Zermeiggein [[.![(> ra.j, pauvre hameau déshérité, le chemm repasse sur la rive droite de la Viege, et recommence a monter rudement. iNous suivons la live droite de la Viege, parmi des pierrailles en partie recou- \ elles de gazon, entre un bois de mélèzes rabougris et clairsemés, et de petits ruisseaux descendus du lUittelgral el coulant parallèlement à la Viege. Au bord des ruisseaux, dans le gazon, et autour des pierres, croisseiil assez abondamment ; V iula bijlora L. Bapkururii utellaluni L. (AU.) iîedum cdlubUiiL L. Ilierucluiii aaraïUiucuiii L. Haxilraga Aizoon L. Crépis auiea Cass. — bryoides L. Duphne Mezereuiii L. (CC; fr.j — aspeia L. Carex alrala L. Plus loin, sur une sorte de talus moussu, duuuuanl le chemin à gauche, el couronne des derniers mélèzes, l'riiuuUi clicusu \ ill. est très abondante, (1) Gesl par hasard et à mon insu que J'ai trouvé celte plante â cet endroit, où d'ailleurs elle a elé signalée par Bitz et le elianoine Hion, et recollée par M. Henry Correvon. — J'avais cccueilU un ceriam nombre d'echaniiUons de Gcniiana teiiella Rottb.; ce jour-la, le temps lilait couvert, el leurs corolles étaient lerinées, comme d'ailleurs celles de la plupart des Gen- lianées, lorsque les Heurs ne se trouvent pas ensoleillées, et je ne maperçus pas qu'il s'était glissé dans ma lécolte des échanUilons de Pleurogynel Celles-ci avaient aussi leui's corolles closes, et je n'avais pu les distmguer de celles des Gcniiana, dont elles dillérent pai' leurs corolles à cinq lobes, tandis que celles de Genliana n'en ont que quatre. Ce nest que plu- sieurs mois après, en préparant â nouveau mes exsiccala, et en élalant les corolles dans l'eau bouillante, que je m'aperi;us de ma grossière contusion! 14U P. Le Brun. — Ejcursion botan. dans la vallée de Saas (Valaisl. mais en fruits. — Plus loin encore, parmi ■.. L'hôtel constilue pour le botaniste un admirable (piai'tier général, avec un logement simple, mais fort propre et très commode, et des prix relalivemeid 1res doux — si l'on songe (}ue les vivres doivent être montés depuis Stakleii jus(]ue-là, à dos de mulet! Il possède le précieux avantage de se trouver au milieu même d'une localité qui, véritable pays de cocagne pour le botaniste. est depuis de longues années célèbre <■{ visitée à cause de sa floi'e mer- veilleuse. D'une façon ou de l'autre, le botaniste devia y séjourner deux journées entières; il aura la faculté, le deuxième jour, soil d'aller coucher à Macugnaga en passant le col du Monte-Moro, soil d'aller au col et de i-edescendre à Mattmark ou à Almagel. Dans le premier' cas, il lui faudi-a regagner le Valais par la vallée de l'Anza, Domo d'dssola. et le Siuqilon. Le prenner jour, dans la matinée, nous devrons aller herboriser dans I'alpe de Mattmark, et pousser jusiju'aux chalets de la Dislelalpe, où nous pourrons li(juver quelques provisions; puis revenir à l'hôtel. — L'après-midi, nous reprendrons le chemin d'Alniagel, pour traverser la N'iège à sa sortie du lac, et explorer toute la rive gauche du bassin, ainsi que les éboulis qui s'étendent au-dessous du glacier de Schwarzenbeig. Le second joui-, nous monteions au col du Monte- .Moro, et, si nous sommes partis de Ixjune lieuie, nous redescendrons à .Macugnaga; sinon, il s('ra pré- iV'rable île revenir coucher à .Mattmark, ce qui permettra d'éludicr la lloi-e plus à loisii'. 1. — ALPE de MaTTIURK. — DlSTELALl'E. En sortant de l'hôtel, nous suivons |)endani quehiues mèlres le chemin de l'hôtel, (jui lejoint en deçà tie la pierre Bleue eelui du .Monle-.Moi'o. el nous pienons à gauche un minuscule .sentier qui moide obli(piemenl et très rapi- dement le long de la pente, dans le sens de la Distelalpe. Immédiatement au sortir de l'hôtel, la récolle commence: tout d'abord, Scdinn lihodinla L., abondant dans les endroits herbeux, puis la délicate l'iinijiuiiiila e.rcisu Scblcich. recoimaissable à sa coixille peu évasée, profon- démrid incisée, à lobes disposés en éperon, cl il'un bleu lilas clair. Cette l''»2 P. Le Brun. — Excursion botan. dans la vallée de Saas (Valais). espèce valaisune, localisée à la région du Mont Rose et du Simplon, est très abondante dans les débris pierreux environnant la piei-re Bleue. — Au même endroit, parmi les rocailles, croissent en grande abondance Ranunculaa gla- ciuUs L. et Achillœa moschula L. iNous continuons à nous élever, en suivant les traces du sentier, et en ayant soin de nous diriger vers la Distelalpe. La pente, à cet endroit, est couverte d'un gazon fourni, parsemé de beaux buissons de Hhodudendion jcirugiiuuni L. sous lesquels nous tiouvons Pinyuicala lepluceras Keichb. et alpina L. — Au-dessus des Hliododeiidroiis, la penle est couverte d'un tapis assez dense, tonné en majeure partie de Vaccliduiu uitginusum L. Un peu plus haut encore commencent à apparaître de larges dalles de gneiss, trèb inclinées et situées au niveau de la penle, dont les lenles sont 1 emplies par les belles toulles d'un blanc d'argent, piquées de capitules d'un jaune orangé très vit, du très rare Seiieciu umjlorus AU., très abondant dans les fentes de toutes les roches exposées au nord, ici et au delà de lu Distelalpe; peu de plantes alpines sont d'un aspect aussi décoratif. Les endroits gazonnés de la penle sont couverts des lieurs d une végétation aussi belle qu inleressanle, et dans laquelle dominent en majeure partie ; Anémone aiplnu L. \ uccinium uiigiaoium L. — sujuiea L. — MyiiiUus L. — Hallen AU. (Uit.J Ge>diana puipurta L. AcdidlaiiL i\apeUuf< L. — oerna L. Aqudeyiu ulpina L. — acauUs L. ISupleurani sLeHaiuin L. (C.) l'iuniagu aipinu L. Adenoiiiyles aipuia Bl. et l'ing. l'ulijyunuin viviparum L. Arnica uiunLaiia L. EmpeLium nigrunt L. Belddidàiruin Micuelii Cass. AUiam schaenopratiaiii L. Ciri>iuiu ^ptnosiàs'anuiu Scop. Uoijdia àeroUna iieichb. (fr.) Senecio Duivnicum L. t'Càluca Hallen Vill. — incanus L. i'heum Micheld AU. Contmuons encore à monter, de manière à nous trouver environ à quarante mètres au-dessus du tond du vallon, et exactement a moitié chemin enti'e la pierre Bleue et la jonction au Ihailibach du torrent descendant du glacier de Schwarzenberg de contraste de l'eau limoneuse de ce dernier, et du l'eau limpide du premier, permettra de reconnaiire le conlluentj. L est exactemenl a mi-cnenun eiure le conilueni et la l'ieire-riieue, a quarante mètres en\iioii au-dessus uu lieiittacli, que nous aurons les pius grandes chances Ue trouver, u es aDondante dans le gazon, et dont le lonu de la valiee ue baas est 1 unique localité en buisse, la précieuse ^ aienaua ceLUca b., qui atLeinl a cet enuioit une lies grande taule yusqua U m. 3i de hauLeurl;; eue est reconnaissaole a son epi ue lleurs mmuscuies, assez grêle et allonge, ei a sa souche chevelue, ires agreaniement odorante, rampani au niveau du sol (ij. Apres avon ruci.lie celle grande rareté, nous reuescendons vers la pierre Bleue. .vuiour de 1 eiioiiue uioc de rocher, dans les débris pierreux et les rocailles un peu scnibleuses, abondent : lUiuunculus glacialis L. Grcgûr'ui \ ilalianu Duby. AclLidxa uLusckala L. Uxyi ta aigynu Campd. BciltdiUdli aiu MicliLiu Cass. LazaLa laica B. C. Lainpuuala cu^clau bchleich. tesLuca viulacea Uaud. jlj Avec beaucoup dalLenUon, el surluuL apii'S nuus élre puiieli'ês de laspecl de la plante, d'après des dessins ou des éclianlilluiis d'herbier, nous a C'prouveroiit> aucune pejiie a ia déeouvj'ir. p. Le Iîrun. — Excursion halini. ilaiis la vallée de Snas (Valais). [ ',:i Sur los rorhei's un peu humides : Sa.rifiaga hrijnirlcs L. Suaifraga miiscnidps Wulf. — stellaris h. — exarata Vill. Au delà de la Pierre-Ttleuo, le sentier se rapprociie du Tœlibaeii, d(»iil il côtoie le bord sur une assez gi'ande longueur, en moulant insensiblement. Sur la pente gazonnée dominant le chemin à gauche, nous avons chance de trouver : Draha aizmdcs L. Seni'cio imiflorus Ail. (AR.) -- tnmpnlnsa Walil. Crppis aurcn Cass. Trijnlinm atpimm [.. {C.(\.) Gonliaiia nivaUs L. Oryiropis Gmid'ini Hunge. Pedicularis incarnala Jac(|. l'ha.cn aslragalina D. (',. ScutcUaria alpina L. Pnlontilla winirna Ilnll. Orchis viridis \,. — frigidn Vill. — connpra Iluds. (intm mrmlamim L. Gagea lAottardi Schultcs (H.; fi'.). Galium ainsnphnUum !.. Juniperus vana Willd. Arnica montana L. Bntrychivm. Lunaria S\v. Plus loin, le sentier traverse des ruisseaux descendus à gauche de l'dfen- Ihai. Dans les gazons humides qui les bordent, croissent abondanuiienl Cirsium spinosissimvm Scop. et Veratrvm album L. Après une demi-heure de marche depuis la Pierre-Bleue, nous arrivons aux chalets de la Distelalpe, misérables cabanes en pierres sèclies, h moitié ruinées (2.170 m.). Ce sont les dernières habit;itions de la vallée de Saas : nous pourrons y trouver du laitage, et de ce pain que les montagnards ne cuisent que plusieurs fois par an, et que l'on est obligé de manger trempé dans du lait, afin de l'amollir. Helour à Maltmark. 2. — L.\r DE Mattmark (Rives droite et gauche). Cette excursion n'est pas longue; toutefois, si l'on veut herboriser avec fruit, il est indispensable d'y consacrer le plus de temps possible. C'est une des plus riches, sinon par la valeui- de la récolte, du moins par la très grande quantité de plantes qu'elle peut procurer. En sortant de l'hôtel, nous reprenons le chemin d'Almagel, qui côtoie le bassin de Mattmark, le long d'une pente, d'abord pierreuse et toute tleurie de Campa)i)du excisa Schl., puis gazonnée, avec Seduiii Rhodiola L. (CC.) A l'endroit que nous avons remarqué la veille, et où le chemin, après une légère montée, redescend bru.squement le long de la pente rocheuse plongeant rapidement dans le lac, et au-dessus de la petite bairière de bois, nous trou- vons, sur les rochers schisteux et humides dominant le chemin à droite, plu- sieurs espèces intéressantes; tout d'abord, le rare Saxifraga Cidyledon L., dont les grands thyrses pyramidaux, d'un blanc de neige, surgissant oblique- ment du rocher, attirent les regards de loin, et sont d'un grand effet. Le mieux sera de le placer immédiatement dans le cartable, ou, à défaut, dans la boîte, en ayant soin de le préserver de tout contact salissant. Au même endroit, au bord du chemin, à droite, un très petit espace maré- cageux, limité par les schistes, va nous procurer : Primuia longifnlia Ail. Juncus triglumis L. (RR. ; en fleurs déjà fanées). — alpinus Vill. Myosotis alpestris Schl. Scirpus cœspitosus L. Paris. P. Le Brun. (à suivre). I4'i Notes spéciales et locales. NOTES SPECIALES ET LOCALES Aux Jeunes ! Indications pratiques pour le mois d'Août. (Voir années précédentes.) Alnus glutinosa. — Fausse chenille à 22 pattes, d'un vert clair, à dorsale ornée de taches blanches transversalement séparées par di'S bandes d'un noir bleuâtre, à tête verdâtre et yeux noirs; sur feuilles. = Cimbex connata Schrk. (Hym.). Betula alba. Chenille très renflée antérieurement, relevée en bosse au A" segment, verte, à large couverture dorsale brune lisérée de blanc encerclant le 8"^ segment, à pattes anales transformées en longue queue bifide et filets rétractiles; sur feuilles. = Dicraiiura ermiiien £sp. Id. Chenille à 14 pattes, les anales transformées en queue à pointe mutique et immobile, brune à deux proéminences sur le 4'" seg- ment; sur feuilles. — Drepana curvatuln Bkh. Id. Chenille de même forme générale, jaune, mouchetée de brun foncé sur les segments 2-4, à bande latérale brun rose remontant sur les & et 7" segments; sur feuilles. = Drepana liarpayula Esp. (2'' génération). Id. Chenille de même forme, brunâtre, mouchetée de plus foncé sur les segments 2-4 et 12-13, à bande latérale rose ne remontant que jusqu'au 6'^ segment; sur feuilles. = Drepana biiiaria Hufn. (2'' génération). Id. Arpenteuse verte, à dorsale vert foncé, à latérales jaune clair, à segment anal orné de deux pointes rouges, à tête cordifornio à lobes rouges; sur feuilles. = Loliophora curpinala Bkh. Id. Arpenteuse vert jaunâtre, à dorsale plus foncée, à latérales jaunes, à segment anal orné de deux pointes jaunes, à tête cordiforme à lobes jaune soufre; sur feuilles. = Lobophora halterata Hufn. Id. Arpenteuse verte, à dorsale blanchâtre, à latérales jaunes, à segment anal orné de deux pointes roses; sur feuilles. = l^ohophora sexa- liaata Hb. Id. Arpenteuse allongée, verte, à verruqueux jaunâtres, à dorsale vert foncé, à latérales roses, à segment anal orné de deux saillies vertes à pointe rosée; sur feuilles. = Larentia truncata Hufn. (2'' génération). Id. Arpenteuse courte, noir brunâtre, à stigmatale brune; dans feuille pliée en deux et à bords rattachés par des fils de soie. = Larentia hastata L. Id. Arpenteuse à 12 pattes, d'un roux grisâtre marbré de plus clair dorsalement, d'un roux bleuâtre ventralement, à frange de poils courts latéralement; sur feuilles. = Metrocampa honoraria Schiff. Id. Arpenteuse d'un vert jaunâtre mouchetée de blanc, à stigmatale d'un vert clair bordé de foncé, les 3, 6, 9 et 13" tachés de roux ; sur feuilles. = Eunomoi fiisrantaria Hw. Id. Arpenteuse d'un brun clair marbrée de brun foncé, les 3, 6, 9 et 12" à forts verruqueux d'un brun rouge, surmontés d'un point jaune, à tête petite marquée de blanc; sur feuilles. = Eunomos erosa- ria Hb. Id. Arpenteuse brune, à dorsale géminée plus foncée, à stigmatah' jaune, quatre verru(iueux jaunes sur 5-10, deux seulement sur le 12" segment, à tête brun rouge mouchetée de noir; sur feuilles. = Bixtnn hirtaria Cl. Id. Arpenteuse d'un gris verdâtre, mouchetée de noir, les segmentas 4-'7 et 11 à quatre verruqueux plus clairs, 8 et 12 à deux verruqueux, 9 à deux tubercules rouges, tête brune marbrée de jaune ; sur feuilles. = Bigton strataria Hfn. Id. Arpenteuse vert foncé, à dorsale jaune lisérée de blanc et incisions jaunes, à tête vert jaunâtre; sur feuilles. = Boarmia pinictu- laria Hb. Noies spéciales et locales. 1 15 Betula alba. — Fausse chenille de 22 nattes, d'un vert bleuâtre, à granulations blanches, à dorsale plus foncée et stries latérales jaunes, à tête jaune; sur feuilles. = C'imhex femorata L. (Hym. )• Carex silvatica. — Chenille cylindrique d'un vert pâle, à dorsale et subdorsales d'un blanc liséré de foncé, à stigmatale blanche, à tête brun pâle, rétractile. = l.cucanid L. -album L. (2'' génération). Id. Chenille effilée à pattes abdominales absentes sur le T seg- ment, rudimentaires sur le 8", verte, à dorsale plus foncée, à stigmatale jaune, à tête vert jaunâtre. = Erastria un ru la Cl. Id. Chenille a 12 pattes atténuée antérieurement, verte, à dorsale foncée lisérée de blanc, à latérales jaunes, à tête verte. = Pluiia festucœ L. Carlina vulgaris. — Puceron aptère brun métallique, à queue jaune et cornicules noirs; ailé d'un noir brillant sur le corselet, brun luisant dorsalement, vert foncé ventralement; sous le capitule. = Macrosipli uni $ourhi L. Carpinus Betulus. — Chenille velue, à poils brunâtres, en brosse dcrsalement, en longs pinceaux sur les 3" et 12" segments. = JJemas /■nri/li L. Id. Chenille verte, à dorsale d'un brun rouge, à poils clairsemés et de diverses couleurs, à 12'' segment pyramidal, à tête brun foncé. = Acronicta strigona F. Id. Arpenteuse mince, allongée, d'un vert jaunâtre, à dorsale foncée et incisions jaunes, à verruqueux jaunes, à 13° seg- gment orné de deux points vouées. = Larentia siteiata Hfn Id. Arpenteuse de même forme, d'un vert clair, à dorsale plus foncée, à latérales roses, à 13" segment orné de deux saillies vertes surmontées d'une point* rose. = Laurentia trun- cafa Hufn. Carum Carvi. — Chenillette verte, à dorsale foncée, à verruqueux noirs, à tête jaune, à écusson orné de deux croissants vert foncé; dans toile sur feuille. = JJepressaria ciliella Stt. Iil. Chenillette d'un gris bleuâtre, à verruqueux noirs cerclés de blanc, à tête noire, à écusson noir fendu de plus clair longitu- dinalement et bordé de blanc antérieurement; dans les om- belles. = Depressaiia. nerrosa Hufn. Cerastium arvense. — Chenille courte, d'un vert clair, à dorsale plus foncée, à stigmatale blanche bordée de plus foncé, à tête d'un vert clair; dans les capsules. = Nfliara tcnebrata Se. Cerastium triviale. — Arpenteuse très allongée et atténuée antérieurement, d'un vert jaunâtre, à dorsale vert foncé, à stigmatale vert pâle; sur les capsuler. = Tephroclysiia pi/r/mœnta Hb. Cerasus avium. — Toi deuse d'un vert jaunâtre, à dorsale foncée et tête brun jaune; dans feuille roulée. = Acalla variegana Schiff. Id. Tordeuse vert pâle, à dorsale foncée, à tête noire et écusson taché de foncé; dans feuille roulée. = Accalla ferruçiana Tr. Chaerophyllum bulbosum. — Chenille d'un vert jaunâtre, à dorsale et latérales plus foncées, à tête brune; roule les feuilles. = Dppressaiia zephyrella Hb. Cichorium Intybus. — Chenille allongée, dodue, d'un vert jaunâtre à mouchetures brunes, à stigmatale nettement jaune, a tête petite et d'un jaune lavé de vert; sur fleurs. = Mamestia screna F. Colutea arborescens. — Larvette dans mine très blanche de la feuille. = Atjromyza varieyata Meig. (Dipt.). Id. Puceron aptère vert, à cornicules longs et s'aniincissant de la base à l'extrémité qui est brune, à queue on sabre; ailé vert à thorax brun rouge. = Macrusiphuni ulnuiriœ Schrank. N. J3. — Dans le dernier numéro, page 126, les chenilles de CInijaopkanus dorilis et de l.ampides bœticu» doivent être attribuées à Sarothamnus scoparius et non à Betula alba sur lequel on ne les rencontrera jamais ; elles sont particulières aux Papilionacées J. G. l'iH Ndlr.'; sj>i^rialps et locales. Quelques plantes intéressantes du Bois de Vincennes (Seine). — La plupart des (IniTs parisiennes publiées entre 1860 et 1890 ont signalé, au Bois de Vincennes, bon nombre de plantes rares qu'on ne retiouvo plus aujourd'hui. Les défrichements et les modifications incessants que l'on fait subir au Bois, ainsi que l'affluence des promeneurs, les jours de fête, ont surtout contribué à leur disparition. On chercherait donc vainement Aconitiim nandhis L., Cnidiiim npioides Spreng, Doronicum pJanfnijineiim L., LeoiruriiK innrrubidstrum L., Stnrhya nlpirta L., etc., mentionnés par Bautier dans son Tableau analytitiue de la flore parisienne, ou par Camus dans le Guide pratique de botanique rurale. Quelques espèces citées par les précédents auteurs se rencontrent encore çà et là; nous indiquons ci dessous d'une façon précise la station de celles que nous avons retrouvées, ainsi que de quelques-unes non encore signalées : Bertrroa hicana D. C — Camp de Saint-Maur, près de la route de Vincennes à Joinville. Ijcpidiunt hetrrophyllum Benth. — Pelouses entre l'avenue de Fontenay et la route, des Pelouses. Ourubalvs hncc-ifer L. — Dans les taillis, entre la route de Vincennes à Nogent, la route des Dames et la route de Joinville; bords de la route de la Pompadour, près de la route de la Tourelle. MoDotropa hypopitys L. — Sous les pins entre la route de la Belle Gabrielle et la route de la Ménagerie. Prunus l'ndrn L. — Taillis, entre le lac des Minimes, la route de Nogent et l'allée Verte; route du Bosquet Mortemart, près de la route de Joinville. Cnrum hulhnrastanum Koch. — Taillis entre la pépinière de l'Est et la route de Joinville. l'eucedanum Chnhrnei Gaud. — Talus herbeux entre la redoute de la Faisanderie et la route de Joinville. JStjopiHlium podnçiraria L. — Taillis entre la route du Grand Maréchal, la route de la Porte Jaune, l'avenue de Fontenay et la route de Nogent; entre la route de la Cascade, l'avenue des Tilleuls et la route dos Bosquets. Sainhucns raremosn L. ^ Taillis entre la route de Joinville, la route de Beauté et l'avenue de la Belle Gabrielle. Vinca major L. — Talus entre la rout« de la Cascade et le lac des Minimes. Menyanthes trifoliata L. — Lac des Minimes. J.atnium hyhridum Vill. — Entre l'avenue Marigny et le fort de Vincennes. Polygonnm dumeti.ruiii L — Taillis entre la route de Nogent, la route de Joinville et le lac des Minimes. Scilla hifolin L. — Taillis entre la route circulaire, la route de la Cascade et l'avenue des Tilleuls. AI! in m srnrodoprnstim L. — Entre la route de Joinville et la Redoute de la Faisanderie; entre le Polygone de l'artillerie et la route de la Tourelle. diilnnthuK niralis L. - Entre la route circulaire, la route de la Cascade et l'école d'Agriculture coloniale. Xurrixsus pseiido- narrissus L. — Taillis entre la route circulaire, la route de la Cascade et la route des Chênes. Ophrys npife.ro Huds. — Prairies entre la Eedoute de la Faisanderie et la ligne du chemin de fer Naias major Ail. — Très abondant dans le lac des Minimes Naias minor Ail. — Lac des Minimes. Carex Schreheri Schrank. — En bordure de la route de Nogent près de l'avenue de Fontenay. CarejL depauperata Good. - — Taillis entre la route de Nogent, l'avenue de Fon tenay, la route du Grand Maréchal et la route de la Porte Jaune; entre l'avenue de la Belle Gabrielle et la route de la Ménagerie; entre la route de Joinville et la route des Dames, et çà et là. Ajoutons qu'on trouve encore au bord de la Marne et du canal de Saint-Maurice, entre le pont de Charenton et le canal de Saint-Maur : l.epidium latifoltnm L., Allium scorodoprasum L., Petasites fragrans Presl., Cvcubaluii baccifer L., etc. Versailles. Oey, Notes spéciales et locales. 147 Lichens intéressants des environs de Bourbonne-les-Bains. 1. Sticta pulmonacen Aeh. — Vu plus de deux cents fois aux environs de Larivière, Fresnoy, Serquoux, etc., particulièrement dans les grands bois de l'Etat, sur chêne, hêtre, orme, frêne. Je l'ai trouvé plus de vingt fois fructifié en mai dernier, bien que 'je soit un fait rare, dit on. J'en possède plusieurs doubles à la disposition des abonnés de la Feuille. 2. Sficfn scrohiculdta D. C. — Est fort peu répandu dans la région; je no l'ai trouvé qu'une dizaine de fois et encore les échantillons étaient-ils jilutôt ehétifs. Non signalé en Haute-Marne, je crois. 3. Alecturin jubatd L. — Assez, répandu dans nos grands bois, particulièrement sur les vieux chênes avoisinaiit les rout-es, les sommières, etc. J'en ai recueilli plus de vingt exemplaires sur un s«;ul cimage. 4. l'snea barba ta L. Var. fhjiida L. Var. dasyijoija Ach. La plus commune des deux variétés est la var. florida, couvrant parfois toutes les branches des vieux chênes et présentant une infinité de modifica- tions ; je n'ai trouvé la var. danypoya qii'une trentaine de fois, mais en fort beaux échantillons. Nombreux doubles à échanger. Larivière (Haute-Marne). G. Gaedet. Quelques Mousses intéressantes des environs de Bourbonne-les-Bains. 1. Hypnum giganteum Schp. — Aigrement, 21 mai 1914. Marécage au sud du village. Forme à rameaux simples, par conséquent anormale, mais présentant tous les caractères du type. Quelques brins fructifies. — Cité une fois et st. — T. R. 2. Hypnum coedifolium Hedvif. — Larivière, 5 avril 1914. Marais du bois dit de l'Ayot, au Imid de la route départementale; oommençait à fructifier. « Malgré la présence d'oreillett«s bien délimitées, c'est sûrement cette espèce, car j'ai pu observer très nettement la présence de fleurs cf à proximité de fleurs Q, par conséquent, plante monoïque » (L. Hillicr, in litt., 20 mai 1914). — Cité deux fois et st. — R. 3. Hypnum aduncum Hedw. ; groupe iixeudu-fiiutanx Sanio, var. patcnium Sanio — Aigremont, Bourbonue, Larivière, Serqueux. Se l'encontre dans presque toutes les mares. A Bourbonne une forme grêle à la queue d'une mare boueuse — Stérile. Signalé une fois. 4. Hypnum aduncum Hedw. ; groupe fy/iicum R«nauld, iormà, fahafa, Renauld. — Torcenay, avril 1914. Mare temporaire au bord de la route de Corgirnon ; touffes jaunâtres. — Stérile. — N. 5. Hypnum polycarpum Bland. = Hyp. aduncum Hedw.; groupe KneiiJti Schpr., var. polycarpum Bland. — Serqueux, 24 juin 1914. Mares à la Mairie, abon- damment fiuctifié dans une des plus petites mares. « C'est le type de Vadiiiicum pour Boulay, mais non pour Renauld i> (L. Hillier, //; Jitt-, 4 juin). — N. 6. Hypnum exannulatum Guenib. = Hyp. flui/ans L.; groupe exannulatum Ren., var. pinnatum Boul. Aigremont, 21 mai 1914. Marécage au nord du bois des Barres (station k S/zhag/iunt inuiidatum et Gravefii Wstrnst. — Stérile. — N. 7. Plagiothecium denticulatum Br. eur., var. densum Schp., forma elliptica Meylan. — Aigremont, 24 mai 1914. Sur la terre argilo-siliceuae humide dans un ravin. — Stérile. — N. 8. Camptothecium nitens (Schpr.) Br. eur. — Larivière, mai 1914. Pourtour marécageux d'une source minérale. — Stérile. Cité une fois. — R. 9. Climacium dendroides W. et M. — Aigremont, mai 1914. Pré marécageux à la sortie nord du bois des Barres (station à Sphaiijnes). — Signalé deux fois seulement. — R. Déterminations revues et complétées par M. Louis Hillier, l'aimable et savant bryologue dubisien à qui nous adressons nos remerciements sincères pour les gracieux conseils qu'il veut bien nous prodiguer. Larivière (Haute-Marne). G. Gardet. I'i8 Aoles spéciales et locales. Un mollusque nouveau pour la faune argovienne. — En 1898, M. le D"' J. Hofer publiait, dans les i> Milteilungen der Aargauischen Naturf. Gesellschat't » (vol. S, p. 38-57), un intéressant travail sur la faune malacologique du canton d'Argovie, fort complet autant par le nombre des espèces trouvées que par l'abondance dt-s stations observées. Cependant, en visitant dernièrement l'ancien emplacement du camp romain de Vindonissa, près de Brugg, j'ai recueilli une espèce non signalée par M. Hofer, la Limai {Simrothia) arhorum Bouche Cantraine, qu'il me semble utile de relever ici. Cette espèce est assez répandue sur tout le plateau suisse, mais elle n'est que peu mentionnée par les auteurs. Voici, puisque l'occasion m'est donnée, ici, la liste des autres espèces observées dans cette même station et que M. Hofer n'a pas toutes signalées aux environs mêmes de Brugg : 1. Lima.i maximus L. 15. Tathcn /irmoralis (L.). 2. Limaj arborum B. C. 16. // élu /m inatia L. et \a.r. Pahkyana 3. Agriolimax ar/irslis (L.). Haz. (tjijique). 4. Vitritui pellucida (Miill.). 17. Bulimiiius ohscurus (Mùll.). 5. Hyalina ç/labra (Stud.). 18. C'ochlicopa lubrica (Mùll.). 6. llyalina cellaiia (Mïill.). 19. Pitpilla muscart/m (L.). 7. Hyaliiui nitiilitla Drap. 20. Pupilla triplicatu (Stud.). 8. llyalina para (Aid.).. 21. Verfiijo antivertiijo Drap. 9. Fatula rotundata (Mùll.). 22. Vertit/u iiyt/maca Drap. 10. Eulota fruticum (Mull.). 23. Clausilia parvula Stud. 11. Helicodonta obvolufa (Mùll.). 24. Clausilia dvhia Drap. 12. Fruticicola sericea (Drap.). 25. Clausilia ventricosa Drap. 13. Fruticicola plebeia (Drap.). 26. Succinea oblonga Drap. 14. Fruticicola incarnata (Mull.). » ' Neuehâtel. Jean Piaget. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Contribution à l'étude de la Faune des Microcavernes. — Faune des terriers et des nids, par Louis Falcoz, docteur de l'Université de Lyon. Un vol. de 185 pages avec 38 figures dans le texte et une planche hors texte. — Lyon, A. Rey, éditeur, rue Gentil, 1914. Cet ouvrage est une mise au point par un observateur documenté et consciencieux d'une question encore très peu connue de la biologie des Insectes. L'auteur y rnet en relief toute une population d'Invertébrés, extrêmement intéressante au point de vue biologique, qu'il désigne sous le nom de Faune pholéophile et qui vit en commensale ou en parasite dans les lerriers de Mammifères et les nids de certains Oiseaux. Après avoir analysé les conditions bionomiques d'existence présentées par ce milieu si spécial, M. Falcoz étudie successivement les faunes terricole et nidicole en fournissant d'intéressants renseignements sur les différents hôtes et leur de- meure, ainsi que sur les diverses méthodes de recherches qu'il a employées. Il donne ensuite une énumération très complète des espèces observées, signalant pour chacune la répartition géographique, les hôtes qu'elle fréquente et les prin- cipaux caractères morpholngiques en insistant sur les caractères d'adaptation. Les modifications constatées chez li's pholéophiles sont : la dépigmentation, l'allon- gement et la graeilité des pattes postérieures et des antennes, la régression des ailes et des organes visuels; enfin, parfois aussi, l'atténuation de la périodicité dans les fonctions de reproduction. De semblables adaptations se remarquant aussi chez les formes cavernicoles, l'auteur signale les affinités systématiques et morpho- logiques qui unissent les faunes troglophile et pholéophile. En somme, cet ouvrage, résultat de laborieuses et intelligentes recherches, résume admirablement nos données actuelle*: sur la faune des terriers et des nids; il sera assurément un guide des plus utiles aux naturalistes dans ce nouveau domaine de recherches scientifiques. Le Directeur Gérant, A. DOLLFUS. Imp. Obertliur, Rennea— Paris 2491-14 TARIF DES ANNONCES POUR LA 44' ANNÉE Page entière 22' » 1/2 page 12 " / 1/4 — 7 » l^s annonces sont payables d'avance. 1/8 — 4 » \ 1/12 — 3 » " ANNÉES ANTERIEURES D E LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Un assez grand nombre de numéros des années antérieures étant épuisés, nous ne pouvons plus fournir de collections complètes. J. BRAYER, à Neuilly-1 Évêque (Haute-Marne) Désire quelques-uns des insectes décrits par J.-H. Fabre, dans Souvenirs Entomologiques Envoyer propositions. A CÉDER DANS DE BONNES CONDITIONS IMPORTANTE COLLECTION DE CONCHYLIOLOGIE TERRESTRE ET SURTOUT MARINE où la faune générale est représentée Coquilles, la plupart classées, renfermées dans six meubles à tiroirs S'adresser à M"' DESMARTIS, 36, rue de la Teste, à Bordeaux SOMMA.IRS DU N" 5S4 Ch. Oberthùr : Une Consiillalion iépidoplérologique {suilc). D' L.-J. Moreau : Un cas de capture dans la Huule-Marne i/in). Jean Piaget : Note sur les Mollusques de la faune des sommets jurassiens. P. Le Brun : Une excui-sion botanique dans la vallée de Saas (Valais) (suite). Notes spéciales et locales : ' Aux Jeunes I Indications pratiques pour le mois d'Août (J. G.). Quelques plantes intéressantes du Bois de Vincennes (Onv). Lichens intéressants des environs de Bourbonne-les-Bains (G. Gardet). Qiftlques Mousses intéressantes des environs de Bourbonne-les-lîfiiBe (G. Gabdet). Un Mollusque nouveau pour la faune argovienne fJcan Piaget,. Bibliographie. Echanges. BULLETIN D'ECHANGES DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES M. Picard, professeur à rEcole nationale d'Agriculture de Montpellier, serait très reconnaissant aux personnes qui voudraient bien lui envoyer des vers blancs de hannetons, de Rhizotrogus ou d'autres lamellicornes, vivants. OUVRA(iF,S OFFERTS A LA BIBLIOTHEQUE DU 10 JUIN AU 9 JUILLET 1944 De la part de : MM. D'' Blanchard (7 br.); Boulangé (1 br.); Bouleuger (2 br.); Chevreux (2 br.) ; Doin (1 vol.) ; Dollfus (6 br.) ; Gilson (1 vol.) ; Janet (1 vol.) ; Larg'jr (1 br.)- X. Kaspail (1 br.); Stebbing (1 vol.). Total : 4 volumes, 20 brochures. Nous adressons tous nos remexriements aux donateurs ÉTAT DE LA BIBLIOTHÈQUE AU 9 JUILLET 1914 Volumes (de plus de lOÛ pagesi . . . 6.395 , Brochures ide moins de 100 page*) . 45.756 sans les recueils périodiques Photographies géologiques 273 3i (^ ^^^ h' Septembre a,u 1" Décembre 19^14 ^c V^ Série, 44' Année ^^ r- 525 i 528 r\jcLlS cL»^A.A^ ■'ro--.. ^ 4 n, LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES « REVUE MENSUELLE D'HISTOIRE NATURELLE <=ç* «;« •;« AVIS.— Ce Fascicule m^^ 525 à 528) clôt l'année 1914 et contient la Table des Matières. Nous n'acceptons pas d'abonnement pour 1915. Le Directeur, A. DOLLFUS 3, Rue Fresnel, Paris (16=). Imprimerie Oberthur. Rennes — Pari3 1914 >^ 1"' Seplembre au 1" llécembre 1914 — V' Séné, 44' Aanée LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES AVIS A NOS LECTEURS Nous avons dû renoncer à faire paraître la Feuille des J^eunes Naturalistes depuis le i''^ Août dernier, la plupart de nos Lecteurs et de nos Rédacteurs étant mobilisés. Nous ne pouvons songer encore à en reprendre la publication et, à notre grand regret, nous n'accepterons pas d'abonnements pour 1915, — mais nous tenons à réunir en un fascicule remplaçant les n°' 525 à 528 (du i" Septembre auli" Décembre 1914) les travaux en cours de publication au début de la guerre et les quelques notes que nous avions en portefeuille. Ce fascicule clôture l'année 1914 et comprend la Table des Matières. Nous envoyons un salut ému à nos amis, à nos chers colla- borateurs qui sont sur le front de bataille, aux familles de ceux que nous pleurons. Il nous est impossible de ne pas exprimer aujourd'hui le vœu que ceux qui se retrouveront après la guerre se groupent de nouveau, plus ardents que jamais, pour l'étude du sol et des productions naturelles de notre chère France. La Feuille des J-eunes Naturalistes, à sa naissance en 1870, dût subir aussitôt les horreurs d'une guerre; notre Revue reprit, après quelques mois de suspension et malgré la mort de son fondateur, une nouvelle vitalité. Espérons que nous pourrons, dans des conditions très différentes d'alors, nous remettre à l'œuvre ! Adrien DOLLFUS. 150 Chaiics OiiEUTiiim. — Une Consnltation lépidoplcrologiquc. UNE CONSULTATION LÉPIDOPTÉROLOGIQUE (Suite). J'avais entrepris dans la Feuille des Jeunes ^'aluraUstes. avec l'aimable aulorisation de M. Adrien Ddilfus, une élude de revision des Lépidoptères de la Faune française. Mon but était de l'aire part aux Entomologistes de la somme de l'enseignements que j'avais pu recueillir au cours de ma carrière, et de les intéiesser à rechercher la solution des ipiestions restées litigieuses ou douteuses et qu'il me semblait important de signaler et d'essayer d'éclaircir, avec le concours de tous les amateurs de papillons. Je comptais continuer ce travail qui m'avait valu des communications très savantes et des relations très aimables. JMais la guerre est venue tout arrêter. En effet, dans une situation aussi angoissante que la nôtre, alors que chaque jour apporte de nouveaux deuils dans les amitiés, sinon même dans la famille, quand une partie du territoire finançais reste envaliie et que la Belgique soutire les plus cruelles douleurs pour pi-ix de sa loyauté, comment serait-il possible de conseiver la sérénité de l'esprit qui est nécessaire aux spéculations scientitlques, si douces à envisager pourvu qu'on jouisse de la paix ! Pour reprendre, s'il plaît à Dieu, le travail commencé, nous attendrons donc avec patience et résignation, mais aussi avec la plus ferme confiance, la fin du plus effroyable conllit qui ait jamais ensanglanté le monde. Dans le dernier numéro que la Feuille des Jeunes Naturalistes publie poui' l'année 1914, je me bornerai d'une part à remercier les obligeants corres- pondants qui m'ont adressé des observations généralement très piécieuses et, d'autre part, à appeler l'attention des Entomologistes sur cei'taincs cxmsta- tations récentes et dont il païaît nécessaire que leurs études tiennent compte dans l'avenir. C.'est d'abord la biologie des Djcienidir et la syml)iose des fourmis et des chenilles de plusieurs Espèces. Nous ignorons encoi-e une foule de faits ipii doivent être extrêmement lemarquables et que la sagacité de quelque nouveau J.-H. Fabre poui-ra sans doute découvrir et nous faire connaître. Déjà ^I. Harold Powell a i-ecueilli, en Algér-ie. les observations les plus cui'ieuses sur la vie commune des fourmis et des chenilles des L)icw)ia li:ctica, lotus, Bellaifius [Adottix). Il a pu photogi-aphier deux fois la fourmi à cheval sur le dos de la chenille et semblant se délectei- en suçant la sécrétion qu'émettent des tubes rétractiles doi-saux dont plusieurs chenilles se trouvent pourvues. Mais chez nous, en France, que sait-on des mœurs des chenilles des Li/cœna Argiades {ïiresias, Espei' ; Atui/ntas, Hbn.) et Argus, Linné (nec Égon) ■? Je pense, sans avoir jamais pu en obtenir la preuve, que les chenilles (Vieilles (IliKllTIll It. iitf ('(iiisulldliiHi IciiidiiiilrniliKjiipic. 151 (le .[njidilfs v\ Aiyiis vivriil, ail imiiiis |icinlanl l'IiiviM-, dans los lniiniiilièros iiii elles se li-(iiiveiil au sec. l'eiil-èlre y siuil-elles dans un étal [dus du iiidins lélliargiiiiie ? i;e|»endaiit il esl vraisendilahie que si les luuiiuis les i,'ardeut saines et sauves, c'est iiu'elles en IIitiiI |iii li. lui lii élague, les papillons des deux {'".siièces de IjjnriKi |)i-érilées se rencunli eiil dans les landes de jjruyèi'es au pied (li'-ipielles il \ a de iiiulliples amas de petits tertres de tei'i'C très line et liés si'clie aceuinulés par les Idiirinis. Si j'avais ici la [daci^ pour m'élendre sui- Cl' sujet exliènieiiient curieux. j'e\|)oserais des particularités (|ui nie senilileiit intéressantes e| de nature à cendre très di''siral»le la cimnaissance coinplèle de la vérité. Il ,\ a cei lainenient \ie coniinime ou symbiose entre plusieurs chenilles de Liji-.nui IVançaises et certaines tdurmis. Nous n'a\iins cepeiidani pas jup(isiiiiis aulrel'ois. I^a découverte de ('phrij,'i Aris par le D' T. .\. Cliapinan le prouve bien, ainsi que la redécouverte, — si 1 Un me pei-mel de m'exprimer ainsi, — tie la LijrifiKt TJtfisUcs, {laiili'iiei' el Itnisduval, disliiicte d'Ii'di IIS (Me. ris). .Ne puis-je jias diii' ipie j'ai moi-même |ta>sal)lemenl cnntriliué à élaigir assez noiablemeni le catalogue des lU'spoia ou Sfiriill(i (dpicola Charp. — De même que la Vilrina elongala, c'est la premièie fois que cette espèce est trouvée au canton de .Xeuchàtel. La seule localité jurassienne connue était la Dôle à 1. 650-1. G80 mètres. Cette espèce, assez bien caractérisée par son ouverture, sa denture, son péristome et sa spire, est foncièrement alpestre et vit au Valais entre 2.000 et 2.373 mèties (avec la var. saxelanu Piaget). Dans les Alpes de la Suisse allemande, ÏM. de Montercsato m'a dit l'avoir trouvée déjà à 1.030 mètres, mais ce fait est liés exceptionnel. 29. l'upUla Iriplicala Stud. — Sous les cailloux, comme l'espèce précédente, mais très rare. 30. VerUgo alpestiis Aid. — Cette espèce arcto-alpine se trouve assez fré(iuemment dans les rocailles du sommet. 31 . CluusUia lamiiuiki Mtg. -~ Espèce ubiquiste très commune partout, atteignant 1.610 mètres au Jura et 1.850 mètres dans les Alpes. Pas de variété d'altitude. 32. ClausUia dubia Drap. '— Cette espèce est représentée à l'état typique à Tète de Ran. Elle atteint, en effet, 2.000 mètres environ dans les Alpes, mais au delà on ne trouve jiius (pie la var. ulpestii.s Cless (Dent de iNendaz, 2.167 mètres, etc.), inconnue au Jura. 33. (.lausiliii iruvkila Stud., var. ulpedrix Stoll. — Espèce cenlro-alpine à caractèie quelque peu relégué, atteignant 1.600 mètres dans les Alpes. Sa variété alpeslie est la petite forme considérée par quelques auteurs comme le type de l'espèce. 34. ClausUia parvula Stud. — Espèce à métropole centro-alpine, mais très commune dans toutes les zones, arrivant à 1.630 mètres dans notre chaîne cl à 2.030 mèlres dans les Alpes, sans variété d'altitude. 33. ClausUia plicatula Drap. — Espèce ubiquiste, commune partout et atteignant 1.600 mèties au Jura. 2.000 mètres dans les Alpes. On a cru reconnaître que dans certaines slulions elle augmente de taille avec l'alliliiili-. J. l'iAiiET. — ,Vo/l' sur les Mollusques des sommets jurassiens. 155 III. — Chasserai d) : l.ooO-l.OlO mèdes. Les fîspèces suivantes ont été recueillies dans la partie supérieure du Ciiasseral (Jura l)ernois, pi'ès de la tVontièi-e nriiciiàlcjuise), parmi les rocailles, crêtes loclieuses, herbes, etc. Lors do la récolte, il y avait encore une couche de neige d'environ un mètre qui recouvrait le soi, sauf dans les rares endroits exploiés. Far places, comme au iiied des rorliers, la croûte neigeuse atteignait deux ou iiièinc trois mètres. 1. AçirioUmax a(ireslis Mùll. — Assez commune sous les pierres. 2. Vitrina diaphami Drap. — Dans les rocailles, de même que la suivante. 3. Vitriua pcUiidda Miill. avec var. dubUi Piaget et sprela Fagot. 4. Hyalina tiili-ns Midi., var siibuitetis Brgt. et delrilu Dum. et .Mort. — Peu communes. 5. IhjaUnn radinlula Aid., var. Velronella Charp. — Espèce ubiquiste et commune partout jusqu'à 2.000 mètres dans les Alpes. Sa variété d'altitude est la petite forme peu striée et de couleur verdàtre, découverte par J. de CiiARrENTiER. 6. Euconulus [idcus Miill. — Conunune sous les pierres. 7. Arion sub/uscus Drap. — Assez abondant. 8. Arioti Iwrtensis Fér. — Peu commun. !). Punctum pugmxum Drap. — Pas rare sous les pierres. 10. Pi/ramidula rupcstris Drap. — Commune, ainsi sa var. samtUis. 11. Fruticicola sericea Drap. — Pas rare dans les herbes. 12. Frulicicola rule.^ccns Penn., var inoitUma Stud. et var. Godeli Piag. — Pas conununes. 13. Fruticicola villosa Drap, et var. dcpUata (Iharp. — Espèce centro- alpine, commune jusqu'à 1.600 mètres au Jura et 2.000 mètres dans les Alpes, sans variétés de montagne, sauf une forme déprimée et pâle signalée dans le Jura vaudois. 14. Arianla arbuslorum L., vai". alpicnla (Charp.) et la. Tachca sijlratica Drap., var. moiUana Stud. — Communes. 16. Hclix pomalia L. — Assez rare. 17. XerophUa ericelorum Miill. — Pas raie dans les herbes. 18. Buliminus obscurus Miill. — Peu coiiunun. 19. Cochlicopa lubrica Miill., var. lubricclUi Htm. — Assez fi'équente dans les rocailles. 20. Pupa sccalc Drap., vai'. ndnor Kregl. — Commune suus les pierres. 21. Orcula dolium Drap, et 22. PupiUa triplicala Stud. — .\ssez rares, vivant sous les pierres de quelques rocailles. 23. Clausilia lamiruita Mtg. — Rare. 24. Clau.sdia dubia Drap. — Assez rare, de même que 23 Clausilia parvula Stud. 26. Pomalias spplemspirale Kaz. — Pou fréquent et ordinairement très pâle. * -n Ces trois stations sont donc peuplées, en tout, de 39 espèces et sont une bonne illustration des quelques remarques que nous avons faites en com- mençant. Mais il serait hasaideux de bâtir, sur ces quelques faits, des statistiques relatives au mode de variation montagnarde, à l'origine faunis- tique de la région des somnieti^, etc. Aussi j'espère compléter plus tard ces notes par des excursions sur d'autres montagnes jurassiennes, somme toute assez peu connues sous le rapport des mollus(iues. Neuchâtel (Suisse). Jean Piaof.t. (1} Récoltes faites en avril l'Jl-4. ** 1;)6 (t. P\i!i;.\r. - Itmiditiucs sur qiicUiues espèces dv Dolichopus. REMARQUES SUR QUELQUES ESPÈCES DE DOLICHOPUS Et Description d'une nouvelle espèce de MEDETERUS (Diptères) DolicJinpus pJumipes Scop. Tous les ailleurs s'accordciil à dire que le ;V aitifle des antennes est en paiiie jaune cliez celte espèce. Or, j'ai pu observer dans la cuiiection de M. Hesse, de Gienol)le, nombre de l). plumipes cf captui-cs dans le Uaiiphiné (Alpe Venox, La Morte, La Hérarde, Luitel) et les Hasses-Alpes (Larclie) (]ui ont le S"' article antennaire entièrement et intensivement noir. Chose singulière, chez ces exemplaires à tendance mélanoïde, la stiie brune ijui sillonne la face dorsale des tibias moyens d'une façon si caractéristique est beaucoup moins accusée que chez les individus à 3" article en partie jaune. Parfois même elle devient imperceplible : on la suppose plus qu'on ne l'ob- serve. Il y a là im balanceiuenl de coloialion plulcM surprenant. Les femelles, elles aussi, ont le '.V article antennaire entièrement noii'. Le P. Strobl (Die l)ii)teren von Steiermark, P. L p. J33) signale, sans être toute- fois aussi absolu, la même variante dans la coloration chez des femelles capturées en Styrie : <( das drille Fiihlerglied Q oft fast ganz schwarz >>. Je n'ai jamais oltservé cette variété dans le nord de la France : elle doit être propre aux légions montagneuses. Pour la détermination des mâles, le fait a peu d'importance, les caractères plastiques qui. les dislinguent ne laissant place à aucun doute. Mais quand il s'agit des femelles, la coloration exclusivement noire du 3" article antennaire peut conduire à de graves erreurs si l'on suit aveuglé- ment la clé donnée par les auteurs pouv la détermination des femelles (Kowarz. Wien. Lut. Zeil., 1884; — Verrall. Lnt. Monthly Mag., 1904, p. 196; — Lundbeck. Dlpieru Danica, P. IV, Dolichopodida?, p. 68). En l'absence de caractères plastiques .séparant les femelles, ces auteurs, en effet, sont forcés, pour un bon nombre d'espèces, de se rabattre sur des différences de coloration dont les fluctuations laissent prise à l'inceilitude. ('/est ainsi, en particulier, qu'ils supposent à D. plumipes le 3' article des antennes en partie jaune et loasent sur ce caractère sa distinction d'avec d'autres espèces toiles que D. simplcx. Dès lors, si l'on suit la clé de Lund- beck, par exemple, les femelles de D. plumipes à 3" article antennaire entiè- rement noir prendront le nom erroné de D. simple.r. A côté de ces femelles à 3" arlicle entièrement noir, mais avec les deux pre- miers articles entièrement jaunes, j'ai compté huit autres femelles qui, outre le 3" article entièrement noir, ont les deux premiers articles noirs au bord supérieur (Strobl, loc. cit., fait la même observation). Dès lors, la difficulté de déterminer de telles femelles isolées se multiplie, et l'on s'égare dès la bifurcation piécédenle. Ceci montre la ditliculté de déterminer sûrement une femelle isolée ipiand elle n'est séparée de ses voisines (jue par des différences de coloration, et les chances d'erreur que l'on court quand on suit aveuglément et mécaniquement les clés fournies par les auteurs. L'effort tenté par eux est assurément très louîible et mérite notre gratitude; il faut pourtant utiliser avec prudence et circonspection le résultat de leurs travaux. (I. I'ahent. — Itcnianiucs Hir quchiites espèces de DoUchopits. 107 Dolicliopiis Wahlhergi Zelt. Lo mâle de celte espèce est nelteirieiit carnctérisé et l'on no comprend guère que Sciiiner ait jui en faire le synonyme de D. plumipes Scnp. La femelle présente une particularité qui semble avoir ècliappé à Lundbeck. Klle a l'épistome densément duveté et la face proprement diti' pi-ésente sou- vent une pilosité clairsemée, mais bien nette. L'auteur cité n'en fait pas mention dans sa description, cl, faute d'avoir observé ce caractère, il établit sa clé des femelles de telle sorte que le débutant non averti bifurquerait vers le groupe nubilus — latelimbatus — excisus, etc. On évitera cette erreur en remarquant que ce groupe à face velue a en même temps les antennes entièrement noii-es ou équivalemment, tandis que D. Wahlberyi les a presque entièrement jaunes. Medelerus excisus Q nov. spec. M. pcirdjihilii Kow el .1/. doidrnbu'Dn Kow valdc allinis, sed pedibus l'obus- liorilius et maigine alari posterioii, adversus apicem nervi quinti longitudi- iialis, incisuralà, plane distinetus. Front entièrement mat, rouille cuivreux. Face vert métallique sur le disque, givrée de rouille en haut et en bas. Epistome entièrement d'un bleu d'acier brillant. Trompe noire très grosse, n)ais rapidement atténuée conique. An- tennes noires. Cils postoculaires inférieurs blanchâtres. Thorax terne, densément givié de gris blanchâtre avec trois stries longi- tudinales rouille cuivreux, l'une médiane, étroite, entre les deux séries de soies acrosticales qui sont courtes et indistinctes ; les deux latérales plus larges llamiuant à l'extérieur les deux séries de soies dorso-centrales. Flancs brim rouille. Une herse de quatre soies prothoraciques, robustes, pâles, l'inférieure plus longue. Ecusson terne, givré de blanc grisâtre. Quatre chètes, les externes plus courts. .\lKlomen mélalli(pie, terne, à tons cuivreux. l'tiUes (niamiuent tous les tarses à part le protarse antérieur et le protarse postéiieur) rohustcs; entièrement d'un noir profond à part les genoux étroi- tement jaunes. Ilanclies et fémurs givrés, à reflets bronzés au moins à la face dorsale. Tibias moyens munis à leur tiers basilaire d'un chète antéro- dorsal et d'un chète postéro-dorsal. Ailes hyalines à teinte jaunâtre. Nervures brunes, jaunes à la base. Troi- sième nei'vure longitudinale à son extrémité légèrement arquée vers la deuxième. Cinquième section costale deux fois el demie plus courte que la quatrième et égale à la dernière section de la cinquième nervure longitudinale. Troisième et quatrième longitudinales peu convergentes dans leur ensemble. Quatrième presque droite dans son ensemble, droite dans chacune de ses deux sections. Mesurée à partir de la callosité basilaire de la troisième longi- tudinale, la première section est sensiblement égale à la deuxième; elle est nettement plus longue si on la mesure à partir de son extrême base. Transverse postérieure droite, deux fois plus longue que la dernière section de la cinquième. Normale à la première section de la cinquièmie, elle forme avec la quatrième un angle interne légèrement aigu. — Bord postérieur de l'ade presque droit dans sa moilié apicate, légèrement, mais nettement échancré en face de rexlrémité de la cinquième longitudinale, puis devenant fortement arqué convexe dans sa moilié basilaire, ce qui met encore mieux en évidence l'échancrure médiane. Lobe alaire bien développé. ir)8 0. Parent. — nomarqttes sur quelques espèces de Dulirlu pus. I!;ilaiui('is j;iuncs. Cuillci'oiis jaunes à cils pAles. Longueur du corps : i uun. Longueur de l'aile : 3 mm. Lue seule IVnielic privée de ses lurscs, capturée à La Trinili'-sur-Mer (Morbihan), pai' M. Surcouf, le 15. VIU. 1912. L'incision alaire qui ne peut manquer d'être aussi et prolialjleineul |)lus accusée chez le uiàle, (lisliiigu(> ,1/. e.rcisus des autres espèces paléarcli(|ucs, à ma connaissance, et en |iai-ticulier des deux espèces aflines : .1/. dendro- bœiius Kow et .1/. yelvopJi'dus Kow. Ces deux espèces ont d'ailleurs les pattes plus grêles, la transverse posté- rieure guère plus longue que la dernière section de la cinquième (double chez excisus), la cellule discoïdale ;\ angle supérieur droit \aigii chez cxcisus) et angle iiderieur aigu (dniil chez excisus). De plus, ,1/. pclrniildlu.s se distingue (>ncore (l'c,/r/.v//.v pai' la lo)igueur relative des deux sections de la (lualriènie longiludinale, la premièi'e section chez pelrophilus étant évidemment plus longue (|ue la deuxième, même comptée à partir de la callosité basilaire de la troisième longiludinale. Arias. 0. Parent. CONTRIBUTIONS A LA FLORE BRYOLOGIQUE DE L'OBERLAND BERNOIS Si les montagnes en général, et celles de la Suisse en particulier, olfrenl au botaniste phanérogamiste d'amples récoltes, le bryologue est également à même d'eni'ichii- son herbier d'espèces intéressantes qu'on ne rencontre qu'à ces altitudes. In séjour de quelques semaines, en août deinier, à Wengen et à Mi'irrcn, stations climaléri(jues aujourd'hui très fréquentées de l'Oberland liemois, m'a permis de relever la liste des Muscinées que j y ai observées. J'ai pensé, en signalant le résultat de mes recheiclies, rendre service aux botanistes qui pourraient excursionner de ce côté, et fournir peut-être aussi quelques ren- seignements utiles pour la dispersion des espèces. Wengen (1.277 m. ait.) et Miirren (l.(>']C> m. ait.), silués tous les deux sur le plateau dans lequel est piofondémenl entaillée la vallée de Lauterbrunnen, sont bâtis sur les couches jurassiques, de structure calcaire, qui forment les falaises de la vallée. A Wengen, c'est le Jurassique moyen (Dogger supérieur). A Mûri'en, c'est un horizon plus élevé qui atteint le Jurassique supérieur. Les espèces que l'on i-enctmti'era sui' les couches en place sont par consé- i|ueiit calcicoles. Mais, comme tous les plateaux alpms donunés par des pentes abruptes, les régions de Wengen et de Mûrren montrent çà et là des dépôts détritiques pro- \enant de ces pentes. A Mûrren surtout, on rencontre des blocs de grès plus ou moins siliceux, des blocs de gneiss descendant de la vallée en amont de Grimmeiwald. On ne sera donc pas surpris de l'écolter, sur ces roches mm en place, des espèces silicicoles. Avant d'enti'eprendre leur énumération, je tiens à remercier ici, et bien sincèrement, l'émincnt géologue M. Zi'ircher, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, il'avoii' mis si aimablement sa science à ma disposition, et M. L. Corbière, le distingué bryologue de Cherbourg, qui a consenti, avec une rare complaisance, à examiner mes récoltes. E. CoTTEREAU. -- Florc bnjologUinr de l'OborUmd Bernois. 159 SPHAGNA 1 . Sphagmirn cijmbilolhnn (Klir.) Wariist. 2. Sphagiiinn siibsecundiim (\eos.) Limpr. 3. SphiKjinim riibfUum \\\\s. [S. lenellum Schp.]. 4. Sjihdiiinnn tncdiuin Liiiipr., var. pitrpurasce)is (Russ.) Warnsl. Wriii^en, dans une sorte de cuvette marécageuse en montant au Lcillioin (l.-'Kin m. ait.). .'). Spliagniini Girçieiisolina Uuss. t). Spli(i(j)nun acutilollum (Ehr.) I^uss. et Warnst. Miiiren, dans la jiailic luiii lieuse et voisine de Priinesogg (l.(SOO m. ait.]. M U S C I 7. Diciannirehia cnsp)tl(i (lledw.) Liiidh.: lïue. — Assez coiiiinuue. I\Iuii-('ii, elieniin du liiunientlial, sous les pins (1.750 ni. ait.). 5. \ar. (ilKilu lie. Km.; fiur. -- A. lUire. Mûrren, près du Schilllioi n, au Ijord des neiges (2..^i00 m. ait.). '.). Oncnphorux pobicdvpns lirai, (iinudontium pobirarpum Selip.j; fruc. — A. C. ' Mùi-ien, loeliers siliceux et humides près du village (1.650 m.). 10. \ar. slrumileiinn (M. et N.) Br. Eur.; fruc. — A. C. Wengen, bord tlu chemin d'Alpcnlluhe (1.300 m. ait.). 1 1 . 0 in. ait.). E. CoTTEREAU. — Flore bryologlque de l'Obetiand Bernois. 161 :i8. W'ebera nulam Ilcilvv. [l'nhiiu mihiih^ Limib.j; IVuc. — A. K. Weiigeii, (l;nis une soilc de ciivelle tourbeuse, au Leilliorn (1.450 m. ail.). :!!). llnjum cœftpUichim L.; fi'uc. I^l'urnie minime]. — A. G. Wengen, bord du elieniin qui monte vers Aipenfluhe (1.3oU m. ail.). Muiren, au bord de la route qui suit le chemin de fer électri(iue (1.680 m. ait.). La Sclieidceg, près de la gare i2.16.5 m. ait.). 10. lUijum capillare L.; fruc. — G. Wengen, cliennn de Wengernali), au pied des pin.s, et au boid des chemins près du village. 41 . I>rijii))i (iiii('i)leum L.; stér. — G. Wengen, sur l;i terre, dans le \ill;igi: çà et là, surtout près de la gare. k'I. Brijum Mddeanam Jur.; ster. — Hll. Murren, talus du sentier .pii monte vers TAllmendliubel (l.T.'iO m. ait.). 4.'î. Dnjum pallescens Sclileieli.; frue. — A. R. Murren, rochers ombi'agés près d'un torrent, en alhinl vers Pre- misegg (1.700 m. ait.). Wengen, route de Wengernalp, sui- le bord d'un petit sentier (pii descend au Staiiback-Baiddi (I.2.S0 m. ait.). 44. Bnjum pallescens Schleich. Petite forme de la var. pulijfpniium Gorbière; fruc. — A. R. Wengen, près du Stauback-iîiinkli. 4"). Bryinn Schleicheri Sclipr. Syn. éd. 2; fruc. — A. R. [Bniutn lui'binatum Schw., var. B. prœlongum Br. Eur.]. Murren, sur le sentier qui monte au Schilthorn (2.000 m. ait.). La Pelite-Scheideeg, à terre, au bord des neiges (2.163 m. ait.). — cf. 46. Bnjuni pallens S\v.; tf et Ç. — A. R. Murren, au bord du sentier (|ni munie au Schilthorn '^2.500 m. nll.). 47. Mniuni aHine Schw.; siér. — A. G. Wengen, chemin de Wengernalp, sous les pins (1.290 m. ail.). 48. Mnium undulahnn Hedvv.; slér. — G. Wengen, à l'ouest et près du village, sous les pins. 41). Mninui cuspidalum lledw.; tiaic. — A. R. Wengen, au bord du chemin qui descend à Lauterbrïmnen (1.277 m. ait.). ■)0. Mnium roxtralum Schw.; fruc. — A. R. Wengen, sous les pins, près du Staiiback-Cànkli. .'11 . Miiiinn spinn.unn (Voit.) Schw.; fruc. — R. Wengen, à l'Ouest et près du village, sous les pins. î)2. Mnium stellare Hedw.; stér. — A. R. Wengen, parmi les mousses, près du Staiiback-Rankli. 53. Aidaconiniuin palustre (L.) Schw.; stér. — A. G. Wengen, parmi les Spliaignes dans une sorte de cuvette toui'bense près du Leithorn ^1.450 m. ait.). 54. Meesa trichoïdes Spruce. — Var. alpina Br. Eur.; fruc. — A. R. Wengen, boid d'un petit sentier au-dessus et près du Slaiiback- Biinkli. 55. l'xirlramia /Edcri Schn . ; fruc. — A. G. Murren, rochers humides et calcaires, au bord d'un torrent à l'iUiest et près du village (1.700 m. ait.). 1(')2 K. CoTTEUEM. — l'iorc brijologiquc de l'Oberland Bernois. .")(). liartidiiiia li(illi (l.()3() m. ait.). .")!t. Ti'IrapInx pcHucidn Hedw.: fiuc. - A. K. Wengen. sur les talus au i)ord du chemin de Wengornalp, près du Staiiback-Bânkli. (iO. :\ti-iclunn intdiddlum l'ai. Heauv.: fruc. — C. Wengen, sous les pins, à l'I-lst du village, près de l'Hôtel-Palace. 6t. Pofjnnalum urnigerum Pal. Bi'auv.: fruc. — C. Mûrren, au-dessus du village vers l'AlluKMidhubel (1.700 m. ait.). 02. Pogonalum alpinum Ru'hl.; fiuc. — A. C. Mi'irren, dans la partie herbeuse et fraîche de rMImendludicl, sous les aulnes (l.ToO m. ait.). 03. l'oliitriclntm lonno.yum Hedw.; fruc. — C. Wengen, vers Alpenlluhe (1.450 m. ait.!. 04. Neckera crispa (L.) Hedw.; stér. Wengen, chemin de Wengernalp. près du Staùback-Bilnkli, sous les pins, où cette espèce abonde. 0"). AnUliichia cuilipcndvla (Hedw.) Hrid.; stér. — A. C. Wengen, près du Staûback-Bankli, avec l'espèce précédente. 00. MynreUa julacea Br. Eur.; stér. — R. Mûrren, à l'Ouest du village, sous les pins; mélangé au Brijuin pal- lescens Schl. 07. Annmodnn allemiatiis (Hartm.) Br. Eur.; stér. — R. Wengen, chemin de Wengernalp, sur des racines, près du torrent du Staùback-Bîuikli. 05. Pseudoli'skea (drovlrens (Dicks.) Br. Eur.; stér. • — R. Mi'irren, au bord du sentier qui monte au Schilthorn (2.000 m. ait.). 00. Pseudok'skca calemdala Br. Eui. : stér. — R. Wengen, au Noid du village, sous les pins (1.300 m. aU.). 70. TluwHuin abietinum (L.) Br. Eur.; stér. — A. C. Wengen, dans les parties sèches et caillouteuses au Nord du village (1.300 m. ait.). 71 . Isnlheciuin mijunim Brid.: fiuc. — A. C. — Var. robustuin Br. Eur. Wengen, [iiès du torrent du Stai'djack-Biinkli. 72. Orllintlieciuin rw/e-vccH-y Br. Eur.; stér. — B. .Miii-irn, sur le sentier qui conduit au Pi-emisegg (1.700 m. ail.). 73. P>niiliiitl}i-cnim rejk-nim (Stark.); fruc. — A. B. .Miirren, à l'Ouest et près du village, sous les pins (1.650 m. ail.). 74. lirachiiUu'cium sulebromm (Hôffm.) Br. Eur.; stér. — A. C. Wengen, au Leilhorn (l.'i50 m. ait.'). 7"). liiuvhnilD'àimi rrliiUmim iE.) Br. Eur.: fruc. — C. Wengen, au pied drs pins, à l'Oucsl du village. E. CoTTERiiAU. — Flore briioliigiqup. de i'Obcrlnnd Bernois. 16.'! 76. lùirijnrhiinn slritilmn (Sclii-eh.) \U\ V.ur.; friic. — CC. Wengi'u, pri's du Sliiuhack-Iiaiikli cl un pru paiioul dans les ciidi'oits uiid)i-ag»''s. 77. l'Iagiotheaum denliciilalitni (L.) Hr. Eur. ; fruo. — .\. ('.. Miirren, sous les pins, à l'Ouest el piès du village. 78. \"ar. .1. inujus Roui.; IVuc. — A. U. Wengen, prés du toncnt du Staiiback-nankli (1.2!)fl m. all.'l. 7*J. \dv. II. dviisinii lîoui.; Iruc. — .\. C. Wengon, chemin de Wengeiiialp, sur les talus oud)iagés. KO. .{niblij.slcgann serpcms (L.) lir. Eur.; fruc. — C. Wengen, sous les pins, un peu partout. SI . \ai'. tenue Sciip.; fruc. — A. C. Wengen, clieniin de Wengeriialp, au pied des pins. 82. Ainblystcgiiini ri-pariwn (L.) Hr. Eur.; stér. - G. — Var. longljoliuin Schp. Murren, dans une sorte de cuvette marécageuse vers l'AlIiiicndluihel (1.800 m. ait.). 8.1. CanipijUiiDi llaUcri (S\v.) Lindh.; i'iuc. — .\. U. Wengen, sur un vieux pont de bois, au-dessus du Staiiback-Rankli. Murren, sur des pieries près d'un torrent à l'Uuest du village. 8i . Ilypnam uncinaUiiu Iledw.; fruc. — A. R. Wengen, sous les pins près du Staiiback-Rankli. Murren, sur un toit au bas du funiculaire. 8.J. llijpnnm liuiluns L. Forme du groupe .\inphibiuin Sunio; stér. — A. C. La Petile-Scheidecg, dans une sorte de pàtis marcageux, près de la gare (2.1G."i m. ail.). 8t>. llijpnJtm coïnmulaluiii Iledw. LUnlibisb'giinii glaunnn Liiidb.;; fruc. — A. C. Wengen, près du Sluiduick-Riinkli, sur du bois mort. Miirien, bord d'un torrent, sur des racines, devant le village (1.03(; m. ait.). 87. Uijpmnn jalcalum Rrid.; stér. — A. R. Miirren, en montant au Schilthorn (à 2.200 m. environ). 88. Ilijpniun cuUicIirouni Rrid.; Rr. Eur. [Slereodoii adlkhroiiv Rrid.]; stér. — A. R. Murren, dans la partie fraîche de l'AUmendbubel (1.700 m. ail.). 80. lliipmnn mollu'.cuin Iledw.; stéi-ile [Plusieurs foiinesj. Wengen, çà el là, sous les pins, sui' les rocheis. 00. Ilypuuin crisla-ca$lrensi.s L.; fruc. Wengen, chemin de Wengernalp, près du Stauback-Raiddi, où il abonde. Jfiiri'en, sous les pins, où il n'est pas rare. !H . lliipnum palustre L.; fruc. — R. On rencontre le tvpc et une petite forme à Wengen, bords du torreid du Stauback-Rànkli (1.2î):i m.). 02. Var. subspiiœricarpon Schl.; fruc. — R. Murren, sur les pierres dans un torrent à l'Ouest du village (1.700 m. ait.). !).'^. Ilijpnum urclicum Somm. var. Goulardi Schp.; stér. — R. Murren, au Schilthorn, sous la neige (2.o00 m. ait.). 04. Iliibieonihini .splendens Rr. Eur.; fruc. — C. Wengen, clieniin de Wengernalp, sous les pins, près du Slaiiback- Rankli. 161 E. CoTTEHEvi . ^ Flore bryologique de iOberland Bernois. itr;. Hiilocamium squarrosum (L.) Bi'. Eiir.: stér. ■ — C. Wengi'ii. clirmin do Wengernalp. près du Stinihark-naiikli. HEPATIC^ î)ii. Lophozw lycopodioïdes (AValnst.) Cogn. — C. Miirren, on inonlant à l'Allmendhubel (1.630 m. ail.). !)7. Loplwzia iniinild iCv.) Scliiffn. — A. R. Miirien, paimi les mousses sur des rochers ombragés, près d'un torrent au Nord-Est du village. OS. Lophozki riœrldi l}\. et N.) Scliilïn. — A. R. Miirren, parmi les mousses à l'Ouest et près du village. !t!). Jitngcrmannia uicImi Sohrad. — A. C. Murren, au Hlumcntlial (1.800 m. ait.). Kilt. hiiuji'rtndnnUi venlricosa Dicks. — -A. R. .Murren, sentier du Rliimenlhal, parmi les mousses, un. Jimycrmaïuiia alpe-'^lrig Schleich. Wengeii, au bord d'un polit ruisselel, un pou au-dessus du \illage (l.a.'iO m. ail.). 102. Miircliatilid poUjmorpha Ein.; Q. — C. Mûri-on. dans un ravin près du Bliimentlial (1.700 m. ail.). 103. Mastigoliiyum rfc/Ycrum Xees. — .\. C. Miirren, dans un ravin, en montant au Rliimenthal (1.700 m.), toi-. Mi'lziifria [iircala .\ees. — C. Wengen, parmi les mousses, au bord du Staiiback-Bànkli. lOo. Mdzçieriu pubescens Raddi. — A. C. Wengen, sous les pins qui avoisinent, à l'Est, l'Ilôtel-Palace. 106. Fi'ullania loniarisci Dum. Wengen, parmi les mousses, sur les rochers ombragés, h l'Est du village, où cette hépatique est abondante. 107. Scapania curta Dum. — .\. C. Wengen, près du torrent du Staiiback-Bankli. J08. Scapania SHquUoba iNees. — A. C. Wengen, près du Leithoin (1.450 m. ait.). 101). l'higiochila axplenioïdes M. et N. Wengen, au bord du Staiiback-Bânkli, parmi Ncckera ciiftpa où elle est très commune. 110. lilopharostmna trichopJnjUum (L.) Dum. — R. Wengen, sous les pins, à l'Est du village, sur Ilypnnm on décom- position. CoNciASioN. — On remarquera peut-être que le nombre des espèces obser- vées est relativement restreint. J'aurais pu l'augmenlei' si j'eusse disposé de plus de temps ; mais la garde d'un de mes élèves, qui m'était confié, ne m'a pas permis d'herboriser avec toute la facilité désirable. Quoi qu'il on soil. cette liste renferme quelques raretés très intéressantes. Je laisse donc, à d'autres confrères en bryologie, le soin de la compléter, en visitant cotte partie des Alpes, la plus pittoresque et la plus grandiose de la Suisse. Elle COTTERE.\U. II. Ooi LANGÉ. — Appareil génital chez un " Hélix pomatia ". lOô OBSERVATION SUR UNE ANOMALIE DE L'APPAREIL GÉNITAL Chez un HELIX POMATIA Le fait de diriger des nuiiiiiiulalinns d'étudiaiils fournit assez souvent l'occasion de constater, cliez les aninuiiix disséqués en nond)ie, des dispo- sitions anatoniiques anormales. Beaucoup ne valent pas la peine d'être publiées, parce (jue leur explication est ul)vie et n'enseigne rien de nouveau : présence de testicules surnuméraires cliez la sangsue, appareils génitaux simples ou triples, au lieu d'être doubles, chez Ascaris nmiabicrjilinld femelle, etc., sont des cas (jue nous avons déjà l'cnconlrés. .Nous avons signalé récemment ici le cas, plus intéressant, d'une gienouille hermaphrodite. Parmi les animaux dont la dissection est classique, c'est peut-être chez l'escargot (Heli.r ponialiu) que les anomalies sont les plus fréquentes. Chacun sait que le canal de la poche copulatrice présente as.sez souvent un autre renflement sur son trajet: cette disposition est d'ailleuis normale chez d'autres espèces. Il nous est arrivé de rencontrer des glandes multilides dont les cœcums étaient panachés d'anneaux roses, de la couleur de la puclie copulatrice. M. E. Bietrix a signalé le cas d'un llelix pomatia chez lequel le groupe glande hermaphrodite — glande à albumen, — le groupe poche du dard — glandes multifules — et le groupe gaine du pénis — tlagellum — muscle réfracteur, étaient séparés, les parties intermédiaires faisant défaut. Le même mémoire rapporte un cas de coalescence des cœcums des glandes multifides observé par Viallanes. Voici maintenant la description d'un escargot qui n'offre peut-être pas l'intérêt de celui étudié par M. E. Bietrix, mais qu'il nous a paru intéressant de relever. Il s'agit d'un Ilelir pomatia ajqiaitenant à un lot acheté dans le commerce. Il comptait parmi les quelques-uns de taille un peu au-dessous de la moyenne; mais le bord de la coquille, sans présenter de bourrelet accentué, était déjà épaissi comme chez un adulte. D'ailleurs, le fait de se trouver dans le com- merce indique une taille presque normale: cet escargot avait déjà passé au moins un hiver, et enfin aucun de ceux de taille un peu faible aussitôt vérifiés ne présentait l'anomalie i]ue nous allons décrire. Au premier abord, l'appaieil génital semblait faire défaut: mais pourtant un examen attentif permettait d'en retrouver presque toutes les parties. L'ensemble de l'oviducte, du canal déférent et du canal de la poche copulatrice qui leur est accolé forme un cordon n'atteignant pas la grosseur habituelle du fiagellum et passant inaperçu i)armi les muscles et les nerfs viscéraux. .\ une extrémité de ce cordon, on reconnaît la glande à albumen, mesurant 6 millimètres sur 1 millimètre à t nun. 5 et la poche copulatrice (0 non. ."J environ). L'oviducte, entre l'endroit d'oi^i s'en détache le canal de la poche copulatrice et la glande à albumen, présente la largeur de la glande à albumen; il n'est festonné que dans cette partie et très légèrement. A l'autre extrémité, le canal déférent décrit comme toujours une boucle sur laquelle s'insèrent le tlagellum et le muscle rétracteur du pénis. Ces organes sont de taille réduite dans la même proportion que ceux déjà décrits. fl) M. E. Bietrix. — Observation sur un cas de monstniosilé de l'appareil génital cliez Vllrli.i- pomatia {Annales des Sciences naturelles. Zoologie, 188G). 16(3 II. Rori.ANGÉ. — Appareil qcnilal chez un " Uolix pnmatia ". Dp mkmiio lo voslihiilo giMiilal et niissi le sac du ilaid. Ijicn visil»lp (|iiiii(|ur no tiu'suiant que 3 inilliniMics ilo long à |)i>ini\ Huant aux glandos niultilidcs, nous ne les avons vues (|u'aviT le secours d'un microscope binoculaire: elles oui alors ras|)ect de deux jietiles masses faiblement df''coupe>ps. Ivos ('apports de ces divers organes avec les autres viscèies sont noiniaux : la glande à albumen et la poche copulalrice occupent la même situation que chez les escargots où tout est bien développé: c'esl-ïVdire que, si les canaux sont filiformes, leur longueur n'est pas pour cela réduite. Ndus n'avons parlé ni de la glande liermapbroilile, ni du canal herma- phrodite. Nous n'avions d'aboid constaté la |»iésence ni de l'une ni de l'aulie: ce n'est malheui eusemeni (ju'après avoir isolé l'ensemble de l'ajjpareil génital que nous avons remai(pié un lin filament parlant d'un >• talon » accolé à la glande à albumen. Ce raïqiort et un examen plus précis nous ont permis d'identifier avec certitude ce filament, en réalité creux, avec le canal heima- phrodite. H ne piésente pas de sinuosités, mais seulement des plis de la paroi alternant d'im côlé à l'autre. Ce canal ayant été sectionné, nous n'avons pu le suivre jus([u'à son origine; il se dirigeait vers le territoire généralement occupé pai' la glande hei'ma- phrodite: mais l'examen aussi minutieux que possible du lobe hépati(]ue formant cette partie du tortillon ne permit d'en reconnaître aucune trace. D'ailleurs, qw la glande hermaphrodite soit absente ou iiidimenlaire, cela ne change lien à nos conclusions. CntnpaiaL^on arec un escargot jeune. Nous ne pouvions disposer d'ilelix ponuilui aulies que ceux qu'on trouve dans le commerce, donc adultes. Nous nous sommes adressé à 1'//. aspersa que. par contie, nous pouvions avoir abondamment et de toutes tailles. L'appareil génital est, conune on sait, identique à celui de 1'//. pornalia: seules les glandes multilides sont plus longues et plus profondément décou- pées. Lorsque la coquille a 2 centimètres de diamètre moyen, l'appareil génital est bien constitué dans foutes ses parties, sauf les glandes multifides; celles-ci ne sont qu'ébauchées. Elles n'atteignent une taille proportionnée au reste de l'appareil (|ue lorsque le bourrelet se forme sur le bord de la coquille. Pour les tailles de 1 centimètre à 1 cm. 5, les glandes multifides ne sont pas visibles, pas même à l'état des ébauches vues chez 1'//. pornalia décrit. Le reste de l'appareil est déjà complet, mais les canaux sont filiformes et l'oviducte n'est pas festonné. Quant au canal hermaphrodite, il n'est sinueux que pour les tailles de 2 centimètres environ et au-dessus; cela n'empêche pas qu'il suit une direction oblique sur la glande à albumen, dès les tailles les plus petites, pour rejoindre une glande hermaphrodite bien visible, quoique de dimensions vai-iables. En un mot, ïllelix poviaîia que nous avons déci'it reproduit les dispositions (les Uelix plus jeunes, sauf l'absence (ou l'état rudimentaire) de la glande hermaphrodite, ce qui ne peut s'expliquer qu'en admettant : r Que chez les llelix, l'ensemble des conduits génitaux et des annexes génitales se développe indépendamment de la glande hermaphrodite, jusqu'à un point où l'appareil n'a plus qu'à s'accroître pour être fonctionnel. 2° Que cet accroissement est provoqué par la maturité ou un état proche de la maturité de la glande hermaphrodite. C'est l'absence ou le manque de développement de cette glande qui a fait demeurer le reste de l'ajipareil génital de notre Uelix pomalia dans l'état où il se trouve chez les individus en voie de croissance (infantilisme). Ces observations nous font encore conclure : 3° Que les glandes mulliOdes sont en retard sur le reste de l'appaicil. H. Boulangé. — Apjxirril (jc^nilal chez un " llclii ptnnulia ". 167 4° Que l'aspect festonné de i'ovitiiicte et les sinuosités du canal herina- pliiodite apparaissent pendant la iiliase d'accioissenient linal. ;? A l'inverse du cas décrit par M. E. liictrix, celui-ci vii'ndrait à i'apjjui, au moins en ce qui concerne la partie vectrice, de cette conclusion de .M. linuzaud : " Ce cpii diuiiiiie, c'e-jl la continuité de l'ensniiiile ijéiijla! dès les premiers stades du dé\('loppenient ». H. BOUL.\NGÉ, -Maître de confiTeiices i^ la Faculté libre des Sciences de Lille. UNE EXCURSION BOTANIQUE DANS LA VALLÉE DE SAAS (Valais) 'Suite) Arrivés à re.xtrémilé du lac, nous quittons le chemin d".\lniagel, et nous de.scendons à gauche, à travers des pierrailles, en nous dirigeant vers la petite passerelie jetée sur la Viège naissante, à l'endroit où elle sort du lac. liiiniédiatement avant de jiasser la Viège, dans les débris rocheux, nous a|ieicevons en giande aijondance AchilUrd naiia L., mnsrlidlii L.. et, cette dernière plus ra're, .1. atrata L. (2). Nous traversons la Viège sur une passerelle (assez .scabreuse), et nous retrouvons, parmi les débris pierreux de la i-ive gauche, Acfdlls'a nana L.; et ArtemisUi MvIcUina Vill. Nous longeons un instant la base de la moraine latérale gauclie du glacier d'Allalin, ioiinant le barrage, et nous descendons sur une petite grève, formée d'un limon schisteux très ferme, qui borde le bassin de Mattmai'k, en s'intléchissant au sud-ouest. Les premières plantes qui s'olîreiil à nos regards sont le raie Juiicus (ircticus Willd., qui foi nn' au l)(ird du lac de véritables gazons drus et assez élevés. — Mêlé à cette plante, nous distinguons sans peine le nom moins rare Carcr biculor AU., aux petits épis gluliulcux d'un brun élégamment bigarré de blanc. Au même endroit, Gciiliaiia tcncHa Uoltb. est abondante. Au milieu du bassin, sillonné de toutes parts de ruisseaux rapides et limo- neux, mais sans profondeur; aux endroits abandonnés par l'eau, nous aper- cevons un vaste tapis d'un blanc argenté, formé par les innombrables houppes soyeuses de VEriophonim Scheuchzi'ru Ho|ipe, qui se propage en quanliiés, en compagnie du ./((hc» v arclku.^ Willd., et tonne de vastes prairies, extrême- ment décoratives, empiétant d'année en année sui' les ipirlques mètres carrés qui subsistent de l'ancien lac (3). La marche est aisée dans ces gazons et sui- ces bancs de vase schisteuse (I) M. Hoiizaud. — Reclierclies sur le déveloiipeiuont des organes génitaux de quelques Castéropodes hermaphrodites, 1885. Tlièse de Paris. Travaux du laboratoire de zcologie de la Faculté des Sciences de .Montpellier. Ouvi-agc cité par M. E. Llietrix que nous n'avons pu consulter. (?) Malgré mes recherches, je n'ai pu trouver à cet endroit aucun des hybrides : A. mos- cliala X A. nana = A. incisa Clairv.; A. atraia x .-L nana = A. Lagijeii Schl., et A. alrata x A. nioscJiata = A. impuhctata Kern. (3i En 1907, lors de ma première excursion ù Mattmark, le lac semblait encore profond, et l'eau s'étendait jusqu'à mi-chemin entre le déversoir du lac et l'hôtel. — En août 1013, à ma troisième excursion, il n'y avait plus qu'une légère napppe d'eau, près du déversoir. — Tout l'espace jadis couvert d'eau était occupé par d'immenses gazons de /uncus et d'EriophoTum! .\vant peu d'années, ie lac de Mattmark sera entièrement comblé par les alluvions du Tha^H- bach, et, grâce aux rhizomes traçants du Junciis et aux graines si facilement disséminables de VEriophorum, complètement envaJii par la végétation sans cesse en progrès. IfiS 1'. Le liarN. — Eicinsion boton. dans la vallâc dv Sans (Valais). très consisttonte, proveiiaiil du glacipi- de Scliwaizciibeig: aussi pourrons- nous récoller avec la |)lus gi-aiide farililé les plantes nommées plus haut, mais en niellant toutefois iminédiatcmenl en cartable les échantillcins d't'Ho- phonim en raison de leui-s aii,'relles très fugaces. Keveuajil sur la rive gauche, nous y trouvons une penle herbeuse, semée de rochers, et pU)ngeanl dans le bassin d'une façon très rapide, en s'étendant depuis la moi'aine laléi-ale du glacier d'Allalin jusipie vers l'alpe de Schwar- zeubei-g. Admiiablement lleuiie, elle constitue un véiMlal)!e jardin botanique, pourvu d'une lloïc extrêmement variée. \'oici les plantes qu'il n'est guère possible de n'y pas rencontrer : Anémone narcissillora L. Ti'oUius europœus L. AquUegia alpina L. (fr.) ] iola calcarala L. AsUaijalus leontimis Wulf. (RR.) Tiilolium alpimtm L. l'haca alpina Wulf. — astragalina D. C. — auslralis L. l'otentilla aurca L. — jrigida Vill. Geum monlanum L. Dry as octopciala L. Srdum. Anacampseros L. Saxifrnga bryoides L. .l/cH//( athamanticuni Jacq. Aster alpinus L. Bellidiastrum Michelii Cass. Senecio incanus L. Centaurca nniflora L. ... GnaphalUnn dioicuni L. — leontnpodium Scop. Hieraciitm n)iranliaciim L. Crépis aitrea Cass. Campanula barbata L. Vaccinium uliginosum L. Pirola rotundifolia L. Androsace carnea L. — chanm'jasme Host. Gentiana entiipestris L. — bararica L. — verna L. — nwalis L. — acaidis L. — tenella Rottb. Veronica aplu/lla L. — beUidioides L. — saialilis L. Barlsia alpina L. l'cdiculuris rastrala L. — rerticillata L. — tuberosa L. — incarnata Jacq. Tozzia alpina L. Saitrllaria alpina L. Armeriu alpina Willd. l'Ianlago nvnilana L. Thesiiun aipiniun L. Polygonam viviparum L. Salir heirelica L. — retiisa L. — reliculata L. Nigritella angustilolia Rich. Orchis albida Scop. Luzula lulea U. C. Schœnus (errugineiis L. Cflrea; vsliilala AVahl. — al rai a L. — rapillaris L. — cunula AH.? Agrostis rupestris Ail. .4ioî5ec!;ra.ç Gerardi Vill. Fesliica rinlacea Gaud. — Ualleri Gaud. Trisetuni disliehnphylhnn P. R. /'oa ceniinfl Ail. Junipenis nana Willd. Bolrychlum Lunaria S\v. Lycopodiiim Selaga L. Selaginella licivetica Spreng. Chargés déjà d'un copieux butin, nous continuons à suivre la rive gauche du bassin, en nous dirigeant vers le glacier de Schwarzenberg. — Plus loin, de grands rochers plongeant dans le lac (à sec depuis près d'un kilomètre) vont nous procurer Alchindlla alpina L., Aspleninm septentrionale Huds. et .4. viride Huds.; et, dans riicibe, autdur des rochers, nous apercevons : Viola bijbira L. Juncus trilidas L. (CC.) Juncns Jacquini L. Aspidium Lonchylis S\v. p. Le Urun. — Excursion bolan. dans la vallée de Saas (Valais). IHO Dans les petits espaces tourbeux, situés entre les rochers descendant au boi'd d'un ruisseau abondant, coulant sui- le lit de l'ancien lac, le long de la l'ive : Mtnula [arinosa L. Chamxnrchis alpina Rich. (RR!) Jdlu'hln calyculala R. Br. Selaginella spinulosa \ lii-. • Ces grands rocheis qui plongent lians le bassin nous empêche de continuer à suivie la rive du lac, et nous sommes obligés d'obliquer à gauche, en empruntant le fond du lac, formé d'un limon schisteux très stable, et en nous dirigeant vers la l'ierrc-Mleue. Ue temps à autre, nous sommes obligés de traverser à gué un de ces ruisseaux, aussi larges que dépourvus de profon- deur, bien qu'un bain de pieds dans cette eau glacée soit sans agrément. Les bancs de limon et de gravier, et les cailloux roulés sont à [iru [)rès dépourvus de végétation à cet endroit; seuls se rencontrent, assez disséminés : Hulclimsia alpina R. Rr. Saxifrorin aizoides L. O.iijiropis campeslris U. C. Linaria alpina L. Saxifraga upposilifolia L. Equisetum variegalum Schleick. Après avoii' traversé de notre mieux de nombieux ruisseaux descendus de la moraine latérale gauche du glacier de Schwarzenberg, nous gagnons la Pieire-Rleue. Sans le traverser, nous remontons son coui-s, jusqu'à la jonc- tion à ce derniei-, du petit torrent qui dévale à droite du glacier de Schwar- zenberg. — En i-emontant ce toirent sui- une longueur d'environ trois cents mètres, nous trouverons, parmi le vaste ajnas d'éboulis constituant la moraine frontale du glacier de Schwarzenberg : Anémone baldensis L. Valeriana saliunca L. Ceraslium lalifolium L. Crépis pygmsca L. Geum repUins L. (C.) Campanula cenisia L. et, dans les graviers serpentineux enluuiant les galets du lit du loi-rent, le rare Trifolium Ihumiflorum Vill., abondant à cet endroit, quoique encore incomplètement fleuri. Le retour' s'effectuera par le même chemin; toutefois, pour éviter une baignade d'eau glacée, nous repasserons le Tluelibacb sur une simple planche jetée sur son cours au niveau de la Pierre-Bleue. — Et le soleil aura depuis longtemps dispaiii derrière les glaces du Rimpfishorn, lorsque nous serons rentrés à l'hôtel, lemplis de joie par une merveilleuse récolte. V. — Monte-Moro. Cette course est le complément nécessaiie d'une excuision botanique dans la vallée de Saas; elle est dépourvue de fatigue, et n'exige en aucune façon l'accompagnement d'un guide. Suivant que nous passerons en Italie, pour revenir dans le Valais par le Simplon, ou bien que nous retoui-nerous à Viège, nous devrons coucher à Macugnaga, et, en ce cas, partir de Mattmark à l'aube: — ou redescendre à Mattnuuk ou à .Mmagel pour y passer la nuit; d'une façon ou de l'autre, il sera indisfiensable d'emporter d'abondantes provisions. La première partie du chemin nous est connue : nous suivons le sentier de la Distelalpe jusqu'aux chalets du même nom. Au delà des chalets, le sentier devient de moins en moins visible. La vallée se resseri'e entre des pentes pierreuses et gazonnées descendues à gauche 170 P. Lk liiuJN. — Ejicursion bolan. dans la vallée de Saas IValaisj. du Galmonhoi-n (2.850 m.) cl, fi droile, cnlrc des parois de rocljers d des escarponients liorbenx fr('^qu(>ntés par dos marmollos, dniil mi ciilcnd le sdllc- iiicnt liizario aux liciircs cliaiides de la juiiiiiée. A une diMui-licure eiiviiciii de la Dislelalpe, le clieMiiu loiigt; di; pelils iiiou- ticules herbeux et jiiei'reux, séparés par des lilels d'eau qui coiiveiycnt obli- quement vers le Tluelibacli. Ce dernier coule à droite dans une sorte de petite gorge, et reste invisible du sentiei-; toutefois, à un endroit, du sentier même l'on en aperçoit une simple cascade. A cet endioil, il faut uKjnter à gauche sur un monticule pierreux, revêtu d'herbe l'ase ; la Valcriaiin celtirn L. s'y trouve encore, (piiii(|ue moins abondamment et beaucoup moins belle qu'à l'alpe de Mattmaik (1); et, avec elle. Gagea Linllurdi Scliultes, encore fleuri à cet endroit. Le T;elibach devient de nouveau invisible du sentiei-; ce dei-nier traverse de nombreux lilets d'eau qui descendent parallèlement vers le Tluclibacli, et au bord des(iuels croissent aboudamineid, dans le gazon humide : Arahis cicrulca L. Saxifraga atellaris L. Sibbaldia 'procumbens L. — androsacea L. Plus loin encore, le sentier Iraveise des plates-formes de rochers inclinés qui, à di'oite, descendent iibli(]uement vers le Ta'libacli. Dans les fentes de ces r'ochers, sur les revers exposés au nord, brilleni à {irotusion les beaux capi- tules d'or du Senecio wdllorus AU. Sur les bancs de rochers, et aux endroits où lliumus s'est abondamment accumulé, nous récoltons : Viola calnirata !.. Loiselo.una procumhcns Desv. (C.) AlchinnUa pi'iilapliylk'a !,. Prhmda viscnsa Vill. (CC.) Sibbaldia pfucanibeiis L. Enipclnuii nignnn L. Sednm ulrulum L. SaUx rolasa L. Senipcrvivum arachmndi'um L. — rcliculala L. Mcum MutcUinurn ('.;prtn. — herbacea L. iiayu simplcx (laud. Orchis viridis L. Au bout de pi'ès de deux heures de moidée assez douce depuis Mattmaik, le sentier, difllcile à distinguer, débouche dans un petit espace plan, où le Tluelibach oblique à gauche, après avoir reçu à droile les ruisseaux qui des- cendent du glacier de Secwinen, suspendu au-dessus d'un vaste talus d'éboulis (2) : nous nous trouvons « im Tlueliboden » (2.4!H) m.). Suivant les années, le fond du vallon se trouve, à cet endroit, découvert, ou occu[)é par un vaste chanq) de neige (pii recouvi'C le lit du Thœlibach. Dans ce cas, il faudi'a le travei-ser dans le sens de sa largeur, de manière h retrouver de l'aulre c(Mé le sentier du col, très peu apiiarent; d'ailleurs les touristes passant le col étant toujours assez nombreux à celle époqut; de l'année, nous n'aurons qu'a suivre les traces de pas imprimées sur la neige. Les endroits abandotmés très récenunent par la neige sont recouverts d'un riche lapis d<' lleius, aux couleurs brillantes et vai'iées, et dans lequel dominent les espèces suivantes : nanunculus glacialia L. Soldunella alpina \j. — pyrenœm L. Crocus vcrnus Abb. il) [,a plante doit vraisemblable inonl se trouver en as.sez prande abondance sur cortaine.s pentes de gazon s'ilendant de l'alpe do Mattmark à la Distclal[)o. (2) C'est ce (|ue l'on dfeigne dans le dialecte valaisan par le mot « lappiaz », et en .Savoie et dans le Dauphiné, par le mol « clapier ». p. Le Hri'N. — Excursion holan. dans la vallée di; Saas (Valais j. |71 Une fois passés de l'autre cùlé nous apercevons le fond du vallon, occupé par un vaste clianiii d'éljoulis (I) précédaiil le petit f^lacier de Tlia-liljuden. duijuel sort le Tiia'liljacli; — et aboutissant au col Mondclli i2.Hi\ m.) passage peu liéipii'iilé iuriiaiil dans le val Aiizasca en aval de Macugnaga. Au-dessus (lu U'IaciiM- ili' riiu'liliiHJrii. nous voyons, à di-oilc, la [lyi-afiildc de Itloc-; éboulés (lu .lo(li'i'liui-ii 11 !."{.()i(l ni.) qui sépare le col .Mondelli de celui du Montc-.Moi'o. Toujours à droite, entre le joderliorn et le l'"adeihoi-n (3.Ula ni.), qui domine le glacier de Seewinen, se trouve une autre pyramide rocheuse, i-ecouvei-te de névés sui- sa face W. : c'est le Monle-Moro {-i, (2.988 m.). Entre le Monte- Moro et le Joderlioin, nous apercevons le col, rpii rresl qu'une siuqjle échaii- crure, occupée par de vasles névés inclinés au iioi-d, el à hupu^lle nous allons accéder li-ès facilemeid. d'abord en remontant en lacets le talus piei-reux au pied dutpiel nous nous trouvons, et en côtoyant ensuile les escaipenunts de rocliers dominant le glacier de Thœliboden. il faut encore piès d'une heure pour airiver au col. Le sentier, à peine visible, remonte un instant le cours du T.elibach, puis commence à escalader par de petits lacets la pente |)ieri-euse et dénudée qui domine le T;eliboden. C'est à cet endroit qu'il faut chercher la minuscule el très rare Abinr ure- tioides Mert. el K. (.<). Sur le talus, parmi les débins pierieux dépourvus d'herbe, croissent : Lychnis alpina L. Artcini.via nana Gaud. Aronicum scorpioides Rchb. Salir rcticulala L. Arlemisia glacialis L. - htrbacca L. Une demi-heure est nécessaire pour gravir cette pente, dont l'ascension est pénible et assez dépourvue d'intérêt. Bientôt nous arrivons à des escar- pements de rochers, dcsc^^ndus à droite du Monte-Moro, et dominant le glaciei- de Th;eliboden. Cette pente, fort raide, offre de larges saillies longitudinales, que le sentiei' utilise pour se diriger vei's le col. De nombreux lllets d'eau bruissenl pai-tout sous les pierres, dès que les rayons du soleil commencent à trappei' les névés supérieurs; à l'ombre, la gelée sévit, à cette altitude. Au bord du sentier, entre les pierres humides, nous apercevons de temps h autre les touffes gazonnantes et les fleurs jaunâtres du Saxifraya Seguieri Spreng. Dans les fentes des rochers de gneiss, |)arlout où se trouvent encore quel(}ues touffes de gazon, nous remarquons l'hytcmna Chaimelii \'ill. et Juncus trifidus L. Plus haut, vers 2.700 mètres d'altitude, nous apercevons en abondance, entre les joints des bancs de rochers, là où l'humus s'est accumulé à la faveur des ruisselels d'eau, Llnydia serotina Reichb., reconnaissable à ses fleurs délicates, d'un blanc rosé, solitaires à l'extrémité de leurs courtes ham[ies, lleurissant dès (pie la neige a découvert le sol. .\u bout de trois quarts d'heure de montée depuis le Thteliboden, le sentier, formé de dalles rocheuses naturelles, monte plus rapidement encore, en se dirigeant un peu à droite, avant d'aliorder- une petite plaque de neige très inclinée. Dans les cornichc's des rochers, nous récoltons encore quelques phané- rogames, dont deux Sajifracja, abondants sur le versant italien, et ne des- cendant pas au delà du Thœliboden, sur le versant valaisan : (1) Du nom de Sainl-Jodern, nom allemand de saint Théodule, évêque de Sion et patron du Valais. (2) U'apn>s plusieurs auteurs, divers noms géographiques de la vallée de Saas : AUalin, Balfiin. Mischabcl. Monle-Moro, etc., auraient une origine arabe, et seraient les vestiges cl'intursions mauiesqucs qui auraient eu lieu dans la vallée a. une époque tro.9 reculée (?). (3! Je non ;ii trouvé que deu.x échantillons, en iM-il .l'i'h.' ivcollés, a la date du 13 août 1013! 17-2 P. Le 15UUN. — E.icursion bolan. dans la vallée de Saas (Valais). !Saxi[raga bij'lova AU. Androsace helvetica Gauil. — velusa (jiiiiaii. Uenliana vorna h. Androsace glacialLs Iloiiiie. Ivriliichhivi nanum Sclirad; cetlo (Iniiiric iKiii ciiciiic llriiric. Nous ti'aversdiis nu |irlil névé Irès iiicliiu'', au Ixiid (liiqurl luiiis Iniiivons quelques pieds de Hiiiiunciilas ruliFloliiis 1^.; nous passons les dcrinei-s l'ooliers, vérifiasses pai- ciidi-oils, et nous abordons le vaste chamii di' neigf qui s'étend sur la selle du col, entre le Joderliorn et le Monte-Muro, el qui déborde laigcnient sur les deux versants. L'ascension de ce névé est assez pénible; cnlin, au bout de quelques instants, nous parvenons sur le dos d'âne neigeux, (pii, à 2MV2 mètres d'altitude, forme le col du Monte-Moro; nous aurons soin, toutefois, de nous diriger vers la petite croix élevée à di-oite du col sur un uuimelon rocheux, au boi'd des névés. — Aux abords du col, la végétation pbanéi-ogamique a complètement dispaiii. La |ii-enuère im|)i-ession que l'on épiouve en portaiU les regards sur le versant italien, c'est une vive sui-pi'ise, mêlée à une admiration extrême. Et, en effet, la vue (pie l'on cléconvre de ce col est fameuse. Tout en bas, dans le val Anzasca, l'on entend, sans voir le torrent, la faible rinneur de l'Anza: en face, la vue est limitée pai- des cimes qui cachent les plaines du l^iémont; mais, à droite, la vue vers le Mont-Rose est d'une spirndeui' diincile à décrire! De la Cima di Jaz/.i, donnnant le |)assage du Weisslhor, au l'izzo-liianco, qui s'élève au-dessus de la Creza-alp, la chaîne du Mont Rose se déroule en arc de cercle légèrement concave, avec ses quatre cimes qui surgissent au-dessus du formidable pi'écipice glacé dominant le glacier de Macugnaga. — Du pic Dufour (i.(j;}(S m.) à l'alpe de Pedriolo, fronidu glacier de Macugnaga, il y a près de trois mille mètres de hauteur presque verticale, et c'est un spectacle admii-able que celui de ces quatre cimes : Nordend, pic Dufoui', pointe Parrol et pyramide de Vincent, desquelles dévalent d'une façon vertigineuse les murailles de glace qui forment le glacier de Macugnaga. — C'est surtout au déclin d'une journée brumeuse qu'il faut se trouver au col, lorsque la qua- druple pointe du Mont Rose, empourprée par le Cduchant, émei'ge d'une mer de brouillards, et élève dans le ciel ses cimes, si élevées et fantastiquement découpées qu'elles semblent iri-éelles ! Mais la botanique nous réclame, et il nous faut quitter cette contemplation. Si nous redescendons à Mattmark, force nous sera de reprendre le même chendn, non sans avoir escaladé le Jodei-horn, la pyramide de blocs éboulés, d'accès très facile, qui se dresse au nord-est du col. — En montant, nous aui-ons l'occasion d'apercevoir des marmottes; ces gracieux rongeurs éta- blissent leurs tanières sous les roches bordant les névés, mais, dès qu'ils aperçoivent le voyageur, ils se dressent sur leur train de derrière et dispa- raissent aussitôt. — Au sommet, nous trouverons, formant l'extrême limite des phanérogames, Androsace glaciulis Hoppe, et une troisième station de Valrriana cellica L. Cette dernière y est peu abondante, toutefois, et n'y excède pas 0 m. 03 de haut ! — Du sommet, la vue est plus étendue encore que du col; elle, porte, non seulement sur le Mont Rose, mais aussi sur le groupe des Fletschhôrner et le lointain Rietschhorn. De toute façon, il sera prudent de ne pas redescendre à une heure trop tardive, la nuit tombant très rapidement dans la vallée, dès que le soleil a disparu derrière le Mont Rose. Si nous redescendons à Macugnaga, nous aurons soin, en quillanl la croix élevée au col sur la liunte du Valais et du Piémont, d'obliquei- sans cesse à droite, afin d'éviter des passages de rochers ditliciles. Après avoir dévalé de faciles pentes de neige, puis des dalles de rochers, nous parvenons à une pente gazonuée extrêmement raide, dont la descente, très fatigante, exige 1'. Le BilUN. — Ejcursion botan. dans la vallée de Saas IValaisj. 17:5 près (le (juatre lieures. — Par l'alpe de (ialki me (2.101 ni.),iiiiu |i»iii de lai|mHr Sapiinaria laleu L. a élé signalée; puis, par l'aliie l!ill, imiis alleisiions les premiers mélèzes, et, descendant toiijdiiis lace an !\1i>mI lidsc, nims airivuns à PeccUci, le premier liamean de la paruisse do i^laingnaga, dû se trouve riiôlel II im Mtinte-Kosa ». De Macugnaga, village piémuntais tie langue alle- mande, situé à 1.365 mètres d'altitude, au pied du glacier du même nom; par des forêts de cliàtaigiuei-s, le village de Ceppo-Moiclli et la vallée de l'Anza, une voituie nous conduira en ime mrdinée à Pie di .Mulci-a, station de la ligne ferrée de [.ausaniie à Milan, d'où par Dumo d'Ossola r\ Brigue, nous regagnerons la vallée du Bliùne. Si nous revenons à Mattmark (2 li. ]/2 de descente, einiron, suffisent depuis le col) nous pouirons y coucfier, préparer nos récoltes le lendemain matin, et redescendre rapidement la vallée de Saas durant l'apr'ès-midi, de nuuiière à ai-river le soir à Slalden, pour l'cgagnei- le lendemain malin \ iège p;ir la voie ferrée. Je n'ai consigné dans ces queUjues pagc's (jue les maigres obsei'vations recueillies au cours d'une excursion de cimi jours, laps de temps à couj) sûr bien insullisant pour étudier d'une manièi'e approfondie une irginn \aste, dont la lloi'e est d'une extrême l'icliesse. Je dois à l'extrême amahililé de M. Ed. Jeaapeit, de Paris, et de M. lleni y Correvon, de Genève, la détermination de quelques espèces délicates. Ou'il» veuillent bien trouver ici l'expression de ma respectueuse et profonde reconnaissance. Paris. P. Lk BauN. NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Entomologie pratique : à propos du binoculaire. - Le microscope biiioculaiio est un m(>rvoilieux instrument cl'optir>u»', mallicureu^xir.ent, les constnict^'urs ne l'ont pas rendu pratique pour l'examen des insectes. D'abord, le .statif est livré vertical, monté sur un pied non articulé; dans son ensemble, l'appareil est assez élevé et, pour l'observation, il faut ou le poser sur une table basse ou avoir à sa disposition un siège exhaussé ou exhaussable. En outre, lorsqu'il s'agit d'un examen prolongé, comme le cas d'une description par exemple, il devient fatigant de regarder de haut en bas; on se lasse et l'on reprend bonnement sa loupe. C'est à tort, et voici comment nous avons modifié la disposition du binoculaire Zeiss dont nous nous servons couramment : Nous avons séparé la partie qui comprend les deux tubes d'avec le pied porte- platine, pour la fixer sur le fer à cheval qui est fourni en même temps que l'appareil. Un ébéniste de la localité nous a confectionné une petite planchette noire avec deux montants parallèles, inclinés à 35° environ et creusés chacun d'une rainure dans lacinelle nous glissons notre fer à cheval : nous avons maintenant un binocu- laire incliné que nous placerons sur n'importe cpielle table de travail, sans rien changer à nos habitudes. Ce n'est pas tout : et l'insecte à examiner? A cet effet, nous ajouterons un porte- moustique Sergent, grâce auquel nous pourrons tourner notre bestiole dans tous les sens sans riscjuer de la briser. Notre binoculaire n'est fixé à son support en fer à cheval que par une seule vis, la droite; dans le pas de vis gauche, nous avons enfoncé à frottement dur une 174 \'(iU'.s i'péciilici cl locales. courf-c tigo de bois prélevée aux dépens d'un crayon. C'est sur cette tige que nous avons assujetti le porte-moustique qu'on déploie en avant, dans le champ du microscope. Enfin, une feuille de papier blanc, disposée sur la planchette dans l'axe opliqu.' du binoculaire, forme le fond clair sur lequel apparaîtra l'organe que nous aurons à examiner. Observatitm aisée, facilité de placer l'insecte dans la position cherchée, éclairage meilleur, tels sont les avantages précieux que nous retirons de notre dispositif, pour nos microdiptères surtout. Si. au lieu de donner au binoculaire une inclinaison d'avant en arrière, nous lui donnions une inclinaison transversale convenable pour ramener à la verticale l'un des deux tubes, nous aurions aussitôt un appareil tout prêt pour le dessin à la cliambre claire. Il ne manque plus à tout cela qu'une boîte réduite pour emporter son binoculaire en voyage. Le pied purle-platine en moins, on se sent déjà allégé et, n'ayant plus à trainer avec soi la boîte monumentale du constructeur, l'on s'installe discrète- ment à l'hôtel, aussi discrètement certes qu'on en sort la poche du filet dissimulée sous les vêtements. Rambouillet. D'' J. Villeneuve. h'Eiinierus tricolor Meie., parasite des Salsifis {T ifujoiiofion porrifalium L.). — Les jardiniers ne sont pas sans avoir remarqué sur les Salsifis un dégât dont la cause ne paraît pas connue; il consiste en un profond sillon longitudinal d'en- viron 2 à 3 centimètres partant généralement du collet, rarement d'un peu plus bas, et rendant inutilisable la partie la plus charnue de ce légume. Ce dégât est occasionné par la larve d'/ùimerutt tricnlor Meig., assez jolie syrphide d'un beau noir, avec l'abdomen presque entièiement rouge chez la Q, les .segments 2 et 3 seulement de cette couleur chez le ' un travail coni|)renant l(; l'ésultal au(pu'l nous sonunes parvenus aujouid'liui. Nous ne croyons pas inutile de dunnei- ici quelques i-enseigniMucnts sur les procédés que nuus avons enqduyés puur la récolle des Mollusques. Pour arriver à se procuier les animaux de ce gioupe qui vivent dans une région déterminée, il ne sutlit pas de parcourir les rochers et les plages en regardant autour de soi; la plupait vivant, en effet, cachés, soit abrités sous des pierres et dans des creux de rochers, suit enfoncés dans le sable ou la vase, suit, enfin, lixés sur des algues au milieu di'S(iuel!es il est dillirile de les apeicevuii". Aussitôt que la mci- laisse à décuuvert les ruclieis situés le plus prés tlu rivage, on peut déjà recueillii- (juelques Mollusques tels que PuriJitnt, Lillu- riiui, Ti'udais, l'aklla : il suHit alors d'examiner de près les parois des rochers et surtout leurs antracluosilés, pour découvrir de nombreux individus de ces diltérents genres; c'est même à la limite supérieure des plus fortes marées (pj'on trouvera, cantonné dans une zone bathymétrique très étroite, le Lillo- riiKi lu'i-iUiides qu'on chercherait vainement un pieu plus bas. C'est aussi dans une zone très élevée qu'on rencontre nn petit J'élécypode, le Lusrea rubva, i\n\ vit au milieu des Balanes et des touffes d'une petite algue noire connue sous le nom de Lkhina pygma;a. Lorscpie la mei- baisse daxanlage, on con- tinue à trouver sur les rochers, sur les l'ucus et sous les pierres, d'antres espèces qui deviennent de plus en plus nombreuses lorsqu'on se rai)pi-oche de la limite inférieure de la maiée. Mais c'est surtout pendant les grandes marées que les récoltes peuvent èti'e riches et variées, car beaucouji d'ani- maux ne supportant pas une ex|iosition prolongée à. l'air, ne ri'iiionlent pas beaucoup au-dessus de la limite des plus basses mers d'équinoxe. .Aussi faut-il, lorsqu'on séjourne au bord de la mer, profiter des occasions qui se pr'oduisent si rarement d'atteindre à pied un niveau très bas. Il est bon de se rendre sur le terrain environ deux heures avant le bas de l'eau et de descendre avec la marée en regai'dant attentivement les rocheis. en reto\ir- nant les pierres et en examinant les algues : on sera récompensé de ses peines en recueillant de nombreux Gastéropodes tels que : Clathvretlo, Ocinebra. Cypnen, rurbomUa, Phn^inncUa, Cnlliosloma, .\criu7;a, etc., ainsi que des DAUTZENI3EKG el DuROuciioux. — Mollusqucs de Saint-Malo. Nudibranches. 11 ne faut pas se contenter de soulever et de luLourner les pieiies i|ui reposent sur le sol; il faut également déterrer eelles qui sont cnluiicées dans le sable plus ou moins vaseux, cai' c'est là qu'on poun-a découvrir une série de petits Mollusques à test blanc jaunâtr-e s'abritant dans les cavités qui existent souvent sous les pierres profondément enfouies. Apiés avoir enlevé les pierres icposant à la suiiace du sol, on devra airaclier au moyen d'iui pioelioii solidement eminanclié, les deux ou trois couclies de pieires qui se Irousenl superposées dans le sable vaseux : on renmrqiiera souvent, sur la face inférieure de ces pierres, une cavité tapissée d'une miance brune ou ocrée et, dans ce cas, il est rare qu'en observant avec allention ces cavités, on n'aperçoive pas l'une ou l'autre des espèces sui- vantes : Cœcuin vUn'iun, Hisaou laclvn, H. cosUila, H. ntiialu, II. cariinild, Adi'urbi^ xabcaiviulua, CliUun icabriilas, qui y vivent en colunies plus (tu moins nombreuses. C'est aussi là qu'on pourra rencontrer des colonies du seul Urachiopode de la région, GicipUa capsula, mais celui-ci est ditlicile à découviir à cause de sa taille presque microscopique : ce n'est qu'en laissant les pierres se dessécher un peu à l'air el en les examinant ensuite à l'aide d'une loupe, qu'on paiviendra à le distinguer. 11 sera bon, lorsiju'on auia trouvé des pierres habitées par des Qwyriia, de les emporter chez soi, afin de détacher ces animaux minuscules et très délicats, sans briser leurs coquilles. Au moment des grandes marées, la mer abandonne une pailie de la zone où vivent les grandes algues nouunées « Laminaires » ; en arrachant des exemplaires du Laminarla jlexicaulii!, on trouvera souvent, fixés sur ses tiges ou au milieu de ses fibres radicales, des Helcion pellucidus. Un rencontre souvent sur les plages des amas de débris de coquilles qui forment des cordons lilloi'aux successifs. Un peut, en y fouillant, trouver pai'fois de bonnes espèces, mais il vaut mieux en remplir un sac qu'on triera chez soi après en avoir fait passer le contenu par des tamis de différents calibres. Sur certaines plages, et, notamment à Saint-Lunaire et à la Toise, les cordons littoraux sont intéressants puisqu'on peut y trouver ; Actœun toniatiits, Raplùtoma attenuata, H. costulata el Dentalium rwvemcoxlalum, que nous n'avons encore pu nous procurer ailleurs. C'est sur les plages de sable et les bancs que la mer abandonne momenta- nément aux grandes marées, qu'habitent plusieurs Mollusques appartenant aux genres Buccimnn, Natica, DenluUum, Peclunculus, Nucula, Canlium, biiiMx, Pmmmobla, Macira, TeUina, Pandoia, etc. ; ces animaux vivent enfoncés dans le sable, mais remoiilenl à la fin du jusant et surtout dès que le Ilot commence à se faire sentir. Il faut alors se hâter de lamasser ce qui se présente à la surface du sol. D'autres espèces telles que les Luliaria el les Mya ne sortent pas, mais leur présence est signalée par des ti-ous assez grands qu'on arrive facilement à icconnaitie. Pour les capturer, il faut se servir d'une bêche très solide el agir rapidement, sinon, ils s'enfoncent de plus en plus profondément et devieimenl tout à fait inaccessibles. Les Solen et les Ensis, qui sont aussi profondément enfoncés dans le sable loi-sque la mer se retire, ne sortent pas spontanément au moment du flot, mais il suffît, pour les' faire remonter, de déposer, sur les trous en forme de huit qui décèlent leur présence, une pincée de gros sel : après quelques instants, on voit le sol se renfler et se crevasser autour du trou, puis le Mollusque émerger lentement. Il faut le saisir aussitôt et le maintenir soli- dement tout en l'attirant à soi, afin qu'il ne s'enfonce pas brusquement de nouveau. Les habilanls de Saint-Malo et de Saint-Servan se servent, pour i-écolter ces Mollusques, d'un fil de fer assez gros, de GO à 7fl centimètres de long. '>^rminé à une extrémité par un ciochet : ils intinduisent ce fil de DAUTZENBERn p(, DiiRni'CHOiJx. - Molkisques de Saint-Main. 3 IVi- (l;iiis les li'diis ('( i',-iim"'iiiMil f;irilciiiriil los Sulen à Iji smfiirp on rclii'juil cci oiigiii (|iii liascrsi leui' coips cnlr(^ los deux vaivrs. Diins les ondroits où le sable des plages est mélangé de eailloiix, on l'en- rontre surtout des Pélécypodes tels que Cardium edule, Dnsinia.' Venus, Tapes, qui s'enfoncent si peu que les gens du pays les prennent en gralfant le sol avec une cuiller. Les Phofas et Bamca habitent exclusivement les bancs de glaise qui aflleurent à basse mer à Saint-Jacut et sur certaines plages de la Rance, notamment à Saint-Suliac, à Sainl-Jouan et au Montmarin. Cette glaise étant ti'^s dure, il est impossible d'en extraire ces Mollusques en boii éfaf. sans se servir d'une bêche ou. mieux encore, d'iuie pioche de teirassier : nn devra creuser d'abord nn sillon assez lai'ge et de 30 h 40 c.entimMros de jii-nfondeur, dans lequel on fei'a tomber ensuite des mottes de glaise. En débitant ces mottes au moyen d'un couteau, on parviendra à ni)tenii- des spécimens intacts. Au fond des anses extrêmement vaseuses formées par la Rance, on trouve, à la limite supérieure des marées, des espèces appartenant aux genres Alexia, Lciiconia, Pcringia. Assiminea, Tnincatelln. Les TruncalcUa vivent même dans la terre, parmi les racines des arbustes qui croissent au-dessus de la limite des grandes marées. Il existe dans la plupart des rochers de la baie de Saint-Malo des exca- vations d'où l'eau ne s'écoule pas lorsque la mer se retire. Ces sortes de mares plus ou moins étendues et plus ou moins profondes, sont ordinaire- ment garnies, le long de leurs bords, d'algues très touffues, qui abritent plusieurs espèces de petits Mollusques. C'est là que vivent surfout les Unma- '".'/,'/'■"• Skrnpia. Jpffreysia. certains Hissna, les Barlfeia. etc. Il ne faut pas songer à recueillir ces petits Mollusques sur place : pour se les procurer en nombre, on arrachera des paquets d'algues qu'on lavera chez soi dans un l'écipieni rempli d'eau douce froide ou plutôt chaude, si l'on veuf que les animaux se détachent plus vite. On fera sécher le résidu qui se sera déposé an fond du récipient et on le triera ensuite sous la loupe. On rencontre souvent sur les rochers, vers la mi-marée, des surfaces garnies d'une algue calcaire très courte : CoraUinia nJlicmaUs. Rn détachant ces plaques au moyen d'un couteau, on pourra y rencontrer le Modinlaria discors. Les Zostères {Znslcra mnrinn). qui fniineid à basse nier de véritables prairies, dites ■■ hei-biers », fournissent aussi une faune spéciale qui exige, pitui' être récoltée avec succès, l'emploi d'une pnclie (mi élaniine, montée sur un cei'cle de fer très résistant emmanché sur nn fuit bambou. Ce filet, ilénonuué Iroubleau. a la forme d'un filet n papillons, mais est construit bien plus solidement. En entrant dans l'eau jusqu'à mi-jambe, avant que la mêl- ait complèfemenf abandonné les herbiers, on promènera le froubleau lanlôt à droite, tantôt à gauche, comme le ferait un faucheur pour couper du foin. On fei-a bien aussi d'affouiller le sol au moyen du cercle du froidileau, car beaucoup de Mollusques vivent à la base des zostèi'es. On pnuri'a même, si on est aidé, se faire pi'écéder pai' un râteau qui, en remuant le sol devant l'ouverture du froubleau. facilitera l'introducfion, dans la poche, du sable et des animaux. Les herbiers fournissent en grande abondance des Lacuna, Ttissoa. Odostomia et certains Trochidés. Lorsque les Zostères sont à sec, on pourra, en creusant le sable vaseux sui- lequel ils poussent, rencontrer quelques bivalves spéciaux : Tfvinsira llo.rvnsn, Ijic.ina hnrealis, I.nripes laclcus. Il nous reste à parler de la faune qui vit au-dessous des i>lus basses mers 'i Dautzenberg oL DriiOiT.iioL'x. Mt amender les terres. Ce maërl se rencontre même sur certains points de la côte, un peu au-dessous de la mi-marée, comme au môle des Noires : nous y avons trouvé vivantes quelques espèces : Modinln adnaticii, Nncula iwchnis. Cardiinn nndosum. Cnrbvla gibba. Si nous comparons la faune malacologique de la baie de Saint-Malo à celles des régions limitrophes, nous remarquons qu'elle est sensiblement plus riche que celle de la baie de Cancale dont le fond est plus uniformément vaseux, mais qu'elle l'est un peu moins que celle de la baie de Saint-Rrieuc où la piofiMKhnu" est plus variable. C'est avec la faune de Jersey que la nôtre pré- sente le plus d'analogie et c'est à cause de cette similitude, que nous avons emprunté au bel ouvrage de J. Gwyn Jeffreys : « British ConchologA- », qui comprend dans la faune anglaise celle des îles Anglo-Normandes, les cita- tions de figures que nous donnons pour chaque espèce, toutes les fois que ces figures sont satisfaisantes. Nous avons d'ailleurs limité, sauf de rares exceptions, la synonymie à la référence originale et à la citation d'une bonne figure. On trouvera l'emplacement des localités que nous citons dans les cartes du service hydrographique de la Marine française : n" l'IS^ (Place de Sainl- Malo et Saint-Servan) el n° 844- (carte des a.bonls de Saint-Malo. allant du cap Fréhel à Cancale). On pourra aussi consulter utileineul les cartes au t/tOO.ÛOO" du Ministère de l'Intérieur : Saint-Malo (VIII. 14) et Ptancoët (VII. 14). Nous avons donné à un banc de sable qui ne figure sur aucune de ces cartes et qui est situé devant la plage des Fours-à-Chaux. à Saint-Servan, le nom de « banc des Lutraires >k Nous avons énuméré les localités en allant de l'Ouest à l'Est et, en pénétrant en Rance, en suivant d'abord la rive gauche pour descendre ensuite le long de la rive droite. Nous rappellerons que le mille marin est de i,8S2 mètres et que les niveaux bathymétriques indiqués ont pour point de départ le 0 des cartes hydrogra- phiques françaises. Le mot Cl flot » est synonyme de flux el le mot « jusan », de reflux. Nous avons, comme dans nos listes précédentes, suivi la classification du Manuel de Conchyliologie du D'' P. Fischer. Nous tenons, en terminant, à témoigner de nouveau notre reconnaissance DAUTZRNREur, o(, niiRO[ir,iioii\. - MoUiiaqucs de Saint-Malo. 5 i\ .M. le Cdidiii'l Al,-iili'l qui .-1 mis h imli-f ilis|i(isili(Ui de |iivci('ii\ ronscigiie- iiK-nls, ncilamiiii'iil suc ccrhiins (l(l(islniiiiii('s iTciifillis pnr lui i\ la Tniso, ol il riMnorcioi- M. .TiiIps lioivin du ('oiicdiii'S lUndUi'' (ju'il ti'a cossé de nous prêler dans (outes nos recherches. CEPH ALOPODA 1. - Octopus octopodia Linné. 175S. Sci)i(i iidi>iii)(liii Linné, Sy-sl. Nul., édit. X, p. TmS. 1821'. Orldiiiis nilfiaris Lamahck, Anim. sans vert., VIF, p. (<'û. 18G!1. — L;iin., .Iki riii:v.s, Rrit. Conrli., V, p. lii, pi. VII, lif,'. 1 fl l'r(inlis])ici'. Uiil)iliil. Ce Mdjjusqiic, bien cniiiiii sous les noms vulsiiircs de h Poulpe » on i|(i .( Liciivre », est. appelé mùuir par les pèeheiirs de la ivpion de SainL Maln, qui le reeherchenl roniine cdiiieslible. On le renennire à ba.sse iimt, iiasreanl. dans les prairies de Zostères ou (api sous de grosses pierres ou dan.-; des creu.x de roehers. Dans ce dernier eas, sa présenee est. sdiivent. indiquée par un amas de valves des Péléeypodes dont il se nourrit. Très abondant en ecrtaines années, il cause de grands dégâts aux Tilets et délriiil beaucoup do poissons, de crustacés et de mollusques. 2, — Rossia macrosoma Délie Cliiaje. IS'iL .'^f-pinla tnarviisoiiiit. Dkm.e CiiiA.ir, Méin. LXX. De.sr. Anim. TnvcrI. Sic. Citer. I, p, 75, pi. H, fig. L IL ISfiO. linssia ^ 1). r,h., .Tkffreys, Rrit. Concli., V, p. LS3, pi. Vt, fig. 1. Habitat. — Ce petit Céphalopode est peu abondant dans notre région. Nons l'avons rencontré à basse mer. à Saint-Tjunaire, Dinard et au Minihic (près (le la pointe de la Varde), nageant dans des mares situées au milieu de prairies de Zostères. 3. — Loligo média Linné. 1758. Sepla média Linné, Sy.sl. Nat., édit. X, p. G59. 1869. Loligo — Lin.. .Ieffrf.ys, Brit. Conch., V, p. 132 Habitat. — Désigné sous le nom de « Calmar » ou d' « Encornet ». ce Céphalopode ne se pêche guère qu'au large. Nous n'en avons rencontré. ;\ la côte, qu'un seul exemplaire rejeté à basse mer sur la plage du Minihic. 4. — Sepia officinalis Linné. 1758. Sepia of(icinalis Linné, Sysf. Nat., édit. X, p. 658. 18B9. — — Lin., .Teffreys, Bril. Conch., V, p. 138, pi. VT. fïg. 3. Hubilnt. — Ce Céphalopode comestible est commun dans toute la baie de Sainl-Malo : on le vend aux marchés de Saint-Malo et de Saint-Servan sous 1(^ nom de « .Margate ». Nous l'avons souvent rencontré à basse mer, nageant un rejeté sur les" plages, à vSaint-Lunaire, Paramé (Roc au Dogue), La Gui- morais, etc. Dans nos listes de 1900 et de IflOO nons avions mentionné également le Sirpia FiUinii.ii Lafont; mais, d'après M. CuénoL le seul caractère conchy- liolngiqiie appréciable : longueur nlus grande de la partie sillonnée, qui différencie le FilUoii.ri de Vofficirralis. est uniquement dû à une différenre d'Age. T^e S. Fiilinn.ri est basé sur des exemplaires très adultes et Ynlficinalis sur des individus ]dus jeunes d'une môme espèce. G ASTEROPOD A OnnisE : PULMONATA 5. — Oncidiella celtica Cuvier. 1817. Oncliiiliiin' cclliruni Cuvier, Règne Animal, l'" édit., 11, p. ill. I8r>0. Oncidinai — r.n\., .Teffrev.s, Brit. Conch.. V, p. 95. pi. III, fig. 5. 1878. Oncidiella rellica — P. Fischer, Brachiopodes et Moll. dn litt. océan. de France, in .A.cte.s Soc. Linn. Bord., XXXII, p. 181. 6 DAiiTZF.NREnr; cl, DraouCHOUx. — Mollusques de Saint-Malo. llabiUit. — Vit on grando abondance sur la vase qui recouvre les parois des rochers formant des sortes de couloirs sur la grève de Solidor, au pied (le la tour de ce nom. Nous l'avons i-cncontré dans les mêmes conditions iTlialiitat à Clialibcrt, à Bizeux, aux Zorienx et à la poinle de l'Aiguille. Ce Mollusque sort volontiers de l'eau, aussi est-il néccs.saire, lorsqu'on veut le con.server en captivité pendant quelques jours, de couvrir le récipient qui le contient. 6. — Alexia myosotis Drapnrnaud. I80r). Aiiiinila iin/osolU DRArAUNAun, Hisf. Nal. des Moll. tcir. cl fluv. de France. p. 56. ISIIK. Mchitninis — Jefkrevs, Brif. Conch., V, p. 10G, pi. XCVIII, fig. 2 et var. ringens, pi. XCVIII, flg. 2 a. Ihiliiidl. - l.'Mi'.iid myosotis vit au niveau supérieur des fortes marées, sur le sable vaseux, en compagnie rVIIjidrnhin nlvtic et plus haut encore, sous les pierres, dans la zone qui n'est atteinte par la mer qu'aux marées d'équinoxe, avec Truncntolla subcylindric.a et Lruconia hidcnltiin: il est très commun sur les berges gazonnées du ruisseau de Crévelin. i'i Saint-Lunaire, ainsi que sur les rives de la Rance, notamment à la pointe de l'Enclos, aux anciennes salines de Saini-Suliac. aux anses de Saint-Elier. des Troque- tins, etc. Var. denticulata Montagu (sp. Voluta). ïhihitat. — Cette variété, qui a aussi reçu les noms de Voluta rivricms et y. reflrrn Turton. A'imcnla tcnfdln Menke pi. Iriminin rpiwqupdnntntn Rrown, est plus rare que le type, auquel elle se rattache par de nombreux intermé- diaires. Nous ne l'avons pas recueillie dans les environs immédiats de Saint- Malo. ni dans la Rance. mais M. le Colonel Martel l'a trouvée dans l'anse du \''erger, à l'emliouchure du ruisseau. 7. — Leuconia bidentata Montagu. 1.S0S. Votiila bidentala Montagu. Test. Hrit., Snppl., p. 100, pi. ."^0, fig. 2. 1860. Melampvs — .Teffheys, Brif. Conch., V, p. 104, pi. XCVIII, flg. 1. Habitai. — Vit dans la Rance, avec Alexia myosotis, au-dessus du niveau supérieur des marées ordinaires : pointe de l'Enclos, anciennes salines de Saint-Suliac, anse de Saint-Elier, anse des Troquetins. Nous l'avons égale- ment rencontré vivant à ITarbour et vide à Saint-Lunaire. Var. alba Turton fsp. Voluta). 1SI0. VoJiiln nlha Ttirton (non Monfngii), Conch. Dict., p. 250. Habitat. — Cette variété, qui se dislingue du type par sa taille plus faible, son lest plus mince el sa forme plus étroite, vit avec lui h la pointe de l'Enclos, à MordrcMx. Saint-Suliac et Saint-Elier. S. — Otina otis Turton. 1810. Hrllr olix TuniON, Conch. Dict.. p. 70. 1860. Olina — Tinl.. .Tekkreys, Brit. Conch., V, p. 110, pi. XCVIII, flg. X Habitat. — Ce petit Mollusque semble fort rare dans notre région, car nous n'avons pu en recueillir, jusqu'fi présent, que deux individus vivants à Saint- Lunaire et un mort à Harliour. M. le Colonel Martel en a aussi récolté un exemplaire vide i\ la Toise. .Teffreys en a cité ime variété cnndida : d'un blanc pur. OPISTHOBRANCHI ATA NnnTBR.\NCHL\T.\ Dans noire région, les Mollusques nudibrancbes se rencontrent le plus frénuemment aux basses mers des grandes marées, mais on en trouve aussi parfois dans une zone moins iirofnnde. Ils se tiennent le plus souvent fixés sous des pierres qui baignent dans l'eau ou qui reposent sur du sable humide. Toutefois, les Dorîs s'attachent aussi aux parois des rochers et sont quelque- Dautzenberg lit DuHOucHOux. — Mollusques de Saint-Malo. 1 ■ luis rejetés sur les bancs de sable. Nous avons récolté à plusieurs reprises le Polijcera quadrûinuala sur des Algues el sur des Zoslères, une autre lois sur un roclier exposé au soleil el noua avons même capturé un individu nageant dans une mare. Le Tiiupa clacUjeia a été observé sur le Laiiiinuria [IciicauUs el rampant sui' un rocher. Des pontes de Nudibranches se ren- contrent n-é(|uemment sous les pierres ou sur les algues. Pour étudier les Nudibranches, nous les conservons dans des cristallisoirs en verre placés dans une chambre au Nord (car lorsijue ces animaux sont exposés au soleil, ils nieurenl promptement), en ayant soin d'employer de l'eau de mer limpide, renouvelée de temps en temps, el de tenir les cristal- lisoirs très pro])re.s. Dans ces conditions, certaines esi)èt:es peuvent vivre assez longlem|)s : iiolis avons conservé des Polyccia qndfivUiiu'dla pendant ciiKi mois et des liuiis iilinica ix'iuiaiit plus de deux mois; les l)oris résistent beaucoii]! moins longtemps. D'adieurs, tous ces Mollusques s'amaigrissent et leurs tudhis colorations s'atténuent rajtidement. IjCS (louiudoiis caslunca sortent parlois d(; l'eau et ne lardent alors pas à mourir el à se dcsséelier; h', même accldiml nous est arrivé pour un Eulis liui)ill(isa. Les Nudibranclies pondeul souvent et à ]jlusieurs reprises, pendant les premiers temps de leur captivité. MM. les Professeurs Cuénot, de la Faculté des Sciences de Nancy, et Vayssière, de la l'\iculté des Sciences de Marseille, ont eu l'obligeance de vériiier les déterminations de la plupart des espèces de ce groupe que nous avons iiMYiltées et nous les prions d'accepter tous nos remerciements. 9. — Doris (Archidoris) marmorata liergh. 1878. Airhiiloiis inarmorala Bergh in Semper, Reisen im Archipel der Philippinen. Uahiiiil. — Pou commun à Salnt-Enogat et à Saint-Malo, au nord du Cirand-Bey. Détermination de M. le Professeur 'Vayssière. 10. — Doris (Archidoris) tuberculata C.uviei-. 1812. y)or/.s- tiibcrcuJala (Juvieh, Annules du Mu.'^éuiii, IV, p. 4tiD, pi. 74, flg. 5. 1852. -^ - Alder et Hancock, Brit. Niidibr. MolL, VJ, Fam. I, [il. :!, fig. 1-16. \m.). — — .lEFFREYS, Brit. Conch., V, p. 8:i, pi. 111, flg. 4. lliibitat. — Peu abondant : pointe du Décollé (un exemplaire de 85 millim. de long de couleur orangée, tachetée de violet lie de vin sur le manteau, branchies orangées, violacées aux extrémités), le Mouillé, pointe de la Vicomte, Fours-à-Chaux, pointe des Corbières, Saint-Malo (Bon-Secours), Hiithénenf. Les exemplaires que nous avions mentionnés dans nos listes de 1900 et de 190G sous le nom de Doris verrucosa Cuvier, sont, en réalité, tous des Doris tubcrculaUi, comme l'a reconnu depuis M. Vayssière et comme nous la également confirmé M. Cuénot. il. — Doris (Jorunna) Johnstoni Aider et Hancock. ISJIS. Doris obvelata Johnston (non Midler), Ann. Nal. Hisl., J, p. 5?, [il. 11, fig. 4-7. It^'i5. — .Idhiisioni Alder et Hancock, Bril. Nudibr. Moll. I, l''.iiii. I, pi. ,S. 1869. — — Jeffreys, Brit. Conch., V, p. 85. Habitat. — Saint-Cast (près de Bec-Rond), le Hauinet, Bizeux, Rothéneuf (anse du Val). La plupart des exemplaires recueillis étaient de coloration grise avec des taches noires sur le manteau; celui récolté au Ilaumet mesurait, étant bien allongé, environ 55 millimètres. Détermination vérifiée par MM. Cuénot et Vayssière. 8 Dautzenberg i'I Di uorcHorx. — MnUii<:iiiu'S de !^nint-Malo. 12. — Doris pilosa Mullcr. 1789. Doiis pilosa MCllek, ZûoI. Dan. lil, ji. 7, jil. NJ, lig. 5-S. IST)!. — — Miill., .\LDEH et Hancock, Biil. Nudibr. iMull., V, Fam. I, pi, 15. ISG'J. _ — _ .iKi-i-HEVS, Bril. Conch., V, p. 93. Habitat. ■ - Saiiil-CasL (Hec-Roud), les Zoriou.x, poiulc des Corbières, pointe du iMurcgraplie, sous les pierres. 13. — Goniodoris castanea .\lder el Ilaaeock. 1S15. (;i>iiii)(ls de Snini-Malo. nu d'un hlanc mat. Ainsi que le disent Aider et Hancock, nous avons vériné que les angles de ces fiches se prolongent en lignes, ceux de la base (partie antérieure) passent dans les tent.TCule? oraux, celui du sommet (partie post<^- rieure) passe entre les rhinophores et atteignant In protubérance qui indique la région du cneur. s'élargit et forme en ce point une autre tache triangulaire lilanclie qui a sa base en arrière. UE. filaiica est muni h sa partie antérieure d'un amas do papilles qui ont souvent un aspect et une coloration différents des autres branchies et qui forment une sorte de collerette, rappelant le boa que portent les dames. Ces caractères sont constants et différencient nette- ment les deux espèces. 21. — Eolis (.Solidiella) Alderi Cocks. Enlis Ahlrn Cocks, Tlie NnturalisI, II, p. 1, pi. 1, fig. 1. 1852. — — Cocks, Alder et Hancock. Brit. Nudibr. Mol!., V, Fam. 3, pi. 10. 1860. — — ^ .Teffrkys. Ilril. Conrh., V. p. .38. Habitat. — Harbour Tcôfé oriental), les Zorieux. Var. albida Dautzenberg et Durouchoux. D'une coloration presque uniformément blanche. Habitat. — Harbour. 22. — Eolis Landsboroughi .\lder et Hancock (emend.). 1846. Eolis Landsbergii Alder et Hancock, Ann. and Mag. of Nat. Hist., 1=' Scr., XVin, p. 294. 1848. — Landsburgii .\lder et Hancock, Brit. Nudibr. IMoll.. IV, Fam. 3, pi. 20. 1869. — — Teffreys, Brit. Conch., V, p. 4.3. Habitat. — A l'Ouest du Fort-National, sous une pierre. T'n seul exemplaire de 7 millimètres de long a été recueilli en .\oùt lOOi par M. Henri Fischer, de cette jolie espèce qui se distingue nettement des autres F.olidious par sa belle couleur d'un violet améthyste. .\lder et Hancock disant que ce Mollusque est dédié à M. David Lands- borough .Tunior. son nom doit être corrigé comme nous l'avons fait ci-dessus. pour nous conformer aux règles de la nomenclature. Eolis Peachii .\lder et Hancock. 184S. Eolis Peachii .Vtrer et Hancock, .\nn. a. Mag. of Nat. Ilist., 2^ Sit., I, p. 19. 184-8. — — .Alder et Hancock, Brit. Nndihr. Moll, TV, Fam. 3, pl. X. isf?. -- — A. et H.. Orube, Verz., p. 62 fSainl-Malol Habitat. — Saint-Malo iTirube). ?\Tous n'avons pas rencontré cette espèce 2/î. — Eolis (Acanthopsole) coronata Porbes. 1S3n. EoUda rnrnnala Forhes, .\lhenn?nm. p. 64-7. 184-6. Enlis — Forbes, Alder et H.\ncock, Brit. Nudibr. Moll, II. Fam. .3. 1S69. _ _ — .Teffreys. Brit. Conch., V. p. .39. Habitat. — Les Herbiers, nointe de la Vicomte. Chalibert. pointe des Cor- bières. Port-National ("Ouest et Est), pointe de Rochebonne, la Toise. Détermination de MM. Cuénof et Vayssière. Cet Enlis est agile et très vorace. Lorsqu'on en met plusieurs individus dans le même récipient, ils ■'e dévorent entre eux et on constate souvent que les survivants ont été amputés d'une partie de leurs papilles et de leurs tentacules oraux. Le plus grand de nos exemplaires mesurait 25 millimètres de longueur. 24. — Berghia cserulescens Laurillard. 18.50. Enlidia orTulPscoi^ T^aiir.. nFSH^vES in Crvu-:R. Règne -\nimal, pl. 30 bis. flg. 5. 1881. Berqhia csei-vlescens Laur.. Trinchese, .^olididae, TT, p. 7, pl. I-V. Dautzenbehg et Durouchoux. — Mollusques de Saint-Malo. 11 Habitat. — Cette espèce, qui n'avait pas encore été citée dans la Manclie, parait avoir un liabitat très luiiité, car nous ne l'avons rencontrée qu'à l'eniLouchure de la Rance, sur les îlots de (Jhalibert, Bizeux, Zorieux, ainsi qu'à la pouite des Corbiures. En i9(»U, nous en avions capturé 15 en deux marées; nous en avions encore trouvé quelques-uns en l'JUl et en 1902, mais depuis elle semblait avoir disparu, car nous n'en avons pas trouvé un seul pendant une dizaine d'années. En 1912 et en 1913, nous en avons de nouveau trouvé beaucoup et notamment, à deux reprises, 17 exemplaires en une seule marée, à la pointe des Corbières. La détermination de ce Nudibranche présente de grandes dillicultés : nous l'avions assmiilé, dans notre liste de 19U0, à ïEolis Alderi docks, puis, dans celle de 1906, à YEolis (Spurilla) sargasiicola Kioyer. Depuis M. (Uiénot, a qui nous en avons communiqué plusieurs exemplaires et des dessins, en a lait l'étude avec M. Ilecht et ces spécialistes sont arrivés à la conclusion qu'il s'agit, sans aucun doute possible, du Bcryhla cœrulescens, dont les princi; paux caractères consistent dans la coloration rouge orangée de l'extrémité des papilles, dans la présence, sur la tète, de deux taches rouges plus ou moins triangulaires, enfin, dans les rhinophores qui sont couverts de tuber- cules teintés de rouge vif. Ces caractère; conviennent ]iarfaitement à tous les individus que nous avons observés. C'est le plus beau et le plus grand des Eolidiens de notre région : nous en avons capturé cette année un dont la longueur atteint 70 millimètres. 25. — Elysia viridis Montagu. 1815. Laplijsia viridis Montagu, Linn. J'rans., VII, p. 76, pi. 7, flg. 1. 1869. — — Jefkrevs, Brit. Concli., V, p. 31, pi. I. fig. 6. Habitat. — Saint-Lunaire. Saint-Enogat, Harbour, les Zorieux (sur Codium tomentosum), Port-National, pointe de Rochebonne, Rothéneuf. Toujours assez rare sur les Zostères et sous les pierres. Son habitat sur le Codium tomentosum avait été indiqué par Jeffreys. TECTIBRANCHIATA 26. — Actaeon tornatilis Linné. 1758. Bulla lornalilis Linné, Syst. Nat., édit. X, p. 728. 1867. Aclœon — Lin., Jeffreys, Brit. Conch.. IV, p. 4:33, pi. VIII, fig. 4; Y (1869), p. 224, pi. XCV, flg. 2, 2. Habitat. — Nous n'avons rencontré de cette espèce que quelques exem- plaires vides rejetés sur la plage de Saint-Lunaire. 27. — Tornatina (Retusa) truncatula Bruguière. 1792. Bulla truncaiida Bruguière, Encycl. Méthort., p. 377. 1867. Utiicuius truncatulus Brug., Jeffreys, Brit. Conch., IV, p. 421; V (1869), p. 223, pi. XCIV, flg. 2. Habitat. — Toujours rare, vivant sur le sable à la base des zostères et parfois sous des pierres : baie de la Frenay, île des Ehbiens, Cézembre, Saint-Lunaire, Saint-Servan, Grand-Bey, Rochebonne, Rothéneuf ; dragages en Rance et au large. 28. — Tornatina (Retusa) obtusa Montagu. 1803. Bulla obtusa Montagu, Te.st. Brit., I, p. 223, pi. VU, flg. 3. 1867. Ulriculus oblusus Mont., Jeffrey.s, Brit. Conch., IV, p. 42;i; V (1869), p. 223, pi. XCIV, flg. 3. Habitat. — Saint-Servan (Has-Sablons), dans le maërl à basse mer ; plu- sieurs exemplaires vides dragués en Rance. Var. candidula Locard. 1867. Utrictdus obfusus Mont., var. Laionkaireana Jeffrey's, (non Basterot), Brit. Conch.. IV. p. 42i; V (1869), pi. xav, flg. 4. 1892. Cylichna candidula Locard, Coq. mar. des eûtes de France, p. 28. 12 Dalit/.enbeug el Duhouchoux. — Mollusques de Sainl-Malo. liabiiut. DragiK' en lUuicu el raiciiiouL au large. Dans noire liste tic i9U(), nous nous étions ralliés à la manière de voir oe Locard, en considéranl le Turnutina à spire saiJlanle comme une espèce spéciale, mais l'examen de matériaux plus nombreux nous a fourni depuis la pieu\e iju'il ne s'agit, en réalité, que d'une variété du T. ubiusa : les intermédiaires sont, en effet, nombreux. Chez le type du T. obtusa, le sommet de la spire dépasse un peu le haut du dernier tour, tandis que chez la variété candidulu, le dernier tour descend beaucoup à son extrémité, ce (lui rend la spire bien plus saillante. Le nom Lulonkaireana Basterot, qui a été donné par Jeffreys à cette forme, s'applique à une espèce fossile du Miocène du IJordelais, bien diffé- rente de la nôtre. 29. — Haminea navicula Da Costa. 1778. BuUa navicula Ua Costa, Brit. Concli., p. 28, pi. I, fig. 10. 1867. — liijdalis Jeffreys (non Linné), Brit. Concli., IV, p. 437; V, p. 224, pi. XCV, fig. 3. Habitat. ■ — \'it dans le réser\oii' intérieur du bassin de Saint-Malo (Dupart), ainsi que sur la plage des Fours-à-Chaux, à Saint-Servan, où nous l'avons rencontré par 5 mètres de hauteur eiuiron, depuis Avril jus- qu'en Juillet. Nous avons indiqué dans les « Mollusques du Roussillon », I, p. 517, les caractères qui différencient cette espèce d'avec 1'//. hydaiis Lin., de la Médi- terranée. Nous avons recueilli sur la plage de Port-Rriac (baie de Cancale) un spécimen vide de l'.lcera bullata Millier, mais nous n'avons rencontré jus- qu'à présent aucun vestige de ce Mollusque dans la baie de Saint-Malo. 30. — Philine aperta Linné. 1767. Bulla aperta Linné, Syst. Nat., édit. XII, p. 1183. 1867. Philine — Lin., Jeffreys, Brit. Conch., IV, p. 457; V, pi. XC\'I, fig. 8. Ilabilat. — Vit à Saint-Casl, Saint-Lunaire, Saint-l--nugal, Uarbour, au Mouillé, h Saint-Malo ; très abondant sur la vase dans le bassin de Sainl- Servan. 31. — Philine catena Montagu. 1803. Bulla calena Montagu, Test. Brit., p. 215, pi. VII, fig. 7. 1867. Vhiline — Mont., Jeffreys, Brit. Concli., IV, p. ii'J; \-, p. 22i-, \)\. \C.\\. flg. 2. Var. zona Jcifreys illril. Concli. I\ , u. 'i5'j) Différant du type par une zone transversale hyaline sur le milieu du dernier tour. Habitat. — Toujours très rare. Nous n'avons recueilli que ([uelques exemplaires vides de la var. zona h Saint-Lunaire et Saint-Enogat ; les dra- gages au large ne nous en ont |)r(K-iiré (pi'un spécimen moi't. 32. — Philine punctata (Adams) Clark. 1798. Bulla piitirlala Jcihn .\dams, Trans. Linn. Soc, V, p. 1, pi. I, fig. 6-8 (malè). 1867. Phitine — Clark, Jeffreys, Brit. Conch., IV, p. 453; V, p. 22i, pi. XCVI, flg. 5. Habitat. — Nous n'avons trouvé qu'un exemplaire vide, mais en bon état, de cette espèce, à la pointe des Corbières, en 1905. 33. — Aplysia "punctata Cuvier. 1803. .Aplysia punclala Cuvier, Annales du Muséum, II, p. 205, pi. I, fig. 2-5. 1,S69. — — Cuv., Jeffrey-s, Bril. Concli., V, p. 5, pi. XCVII, fig. 1. Habitai. — Rare dans nos ]iarages : nous en avons trou\é deux individus vivants à Saint-Lunaire, un à Uarbour, un à€halibprt et un aux Zorieux. Dautzenberg et Durouchoux. — Mollusques de Saint-Malo. 13 34. Pleurobranchus plumula Monlagu. 1803. Bulla piniitnta Momagu, lesl. liril., 1, p. 211, [il. lô, tig. 9 el 11, vignelle 2, lig. 5 (aniinul!. 1809. Pli'urobnuK'liiis - .NUml., ,Iki-khevs, Bi'it. Concli., V, p. II, pi. XCVII, lig. i. Ilabilut. — l'eu commun, vivant, à très basse mer, sous les pierres : Saint- Lunaire, les Cheminées, le ilaumet, llarbour, Pierre à Tison, les Patouil- lois, la Petite Conchée. les Herbiers, les Ouvras, pomte de la Briantais. Chalibert, Bizeu.K, les Zorieu.x, la Mercière, Grand-Bey, Rochebonne, La Higne, la Ouimorais, la' Toise. PROSOBRANCHIATA i'K(.iiMi;i!.\.\(;iiiAi'.v 35. — Bêla ruîa Montagu. ISlW. Murex nifus Montagu, Test. Brit., I, p. 263. 1SU7. l'U'uroloina ru{a iMunt., .Ikki'Hevs, Brit. Coucli., IV, p. 392; V (1869), p. 222, pi. XCl, lig. G. Habitat. — Nous avons rencontré la lurme typique, vivante dans l'anse des Troquetins, à la base des Zostùres, dans du sable recueilli à basse mer dans nos dragages en llance. On en trouve aussi des e.\enq)laires vides rejelés sur les plages à llarbour, Saint-Suliac, Saint-Malo el à la Guimorais. Var. semicostata Jelfreys (Brit. G. IV, p. 393;. Dépourvue de côtes longitudinales sur le dernier tour et ordiiiaiieinent [ilus grande que la forme typit]ue. Habitai. — Nous n'avons recueilli aucun exemplaire vivant de cette variété qui n'est pourtant pas rare dans les cordons littoraux de Sainl- Lunaire el dans les dragages au large. 36. — Mangilia costata (Pennant) Donovan. 1777? Murex costatus Pennant, [Irit. Zool., IV, p. 125, pi. T.XXIX, flg. 1, i. 1800. — — Penn., Donovan, Brit. Sh., II, pi. XCI, lig. 1, 1. 1867. Pleurolorna coslata Don., Jeifreys, Brit. Concli., IV, p. 379; V {18G9), p. 220, pi. XC, flg. 3. Habitat. ■ — Saint-Lunaire, les Zorieux (vivant), Bas-Sablons, Grand-Bey (vivant), la Toise, dragages au large et en Rance. Le Murex costatus n'est reconnaissable ni par sa description ni par sa figuration dans l'ouvrage de Pennant, mais ce nom a été repris el précisé par iJonovan, qui fa appliqué à la coquille ayant la moitié supérieure du dernier tour brune et la moitié inférieure blanche : c'est cette coloration typiiiue qui se rencontre le plus fré(iuemment. 37. — Mangilia rugulosa Philippi. 1844. Pleurolorna rugulosum Philippi, Enum. MoU. Sic, II, p. 1G9, pi. XXVI, flg. 8. 1867. — rugulosa Pliil., .Jeffreys, Brit. Conch., IV, p. 381 ; V, p. 220, pi. XC, flg. 4. Habitat. — Un exemplaire vivant dans les Zoslères de l'anse des Troque- tins. On en trouve parfois des spécimens vides dans le cordon littoral de Saint-Lunaire, mais celte espèce est beaucoup plus rare que le .1/. costata. Nos spécimens diffèrent du type méditerranéen par l'absence de cordons décurrents élevés, mais ils présentent l»ien l'angulation caractéristique du haut des tours. Nous avons sous les yeux une série d'individus recueillis à Ai'cachon par i\l. E. de Boury et (jui relient si intimement le type à notre forme de Saint-Malo, que nous ne trouvons même pas utile de désigner celle-ci par un nom de variété. 38. — Haedropleura septangularis Montagu. 180:H. Murex septangularis Montagu, Te.sl. Brit., I, p. 268, pi. 9, fig. 5. 1807. Pleurotoma — .Mont., .Ieffrey.s, Bril. Concli., 1\', p. 3!»0; V, p, 222, pi. XCI, lig. 5. l 'i Dautzknberg et Dliioiiciioux. — Mollusques de Saint-Malo. Ildhildl. — lUiro, \ivanl dans les dragages au large; plus commun mort dans ces uicmes dragaj^es, ainsi (|ue dans ceux en lîance. (Juelques exem- plaires \ ides ont été recueillis dans les cordons liKoraux de Sainl-ljunaii'e et de la Toise. VAl — Clathurella purpurea Ahmlagu. 1803. Murex purpureus Montacu, Test. Brit., I, p. 200, ]iL il, lig. 3. 18G7. Dcfrancia pvrpurra Muni, jEFi-Riivs, Brit. Concli., 1\', p. 373; V, pi. LXXXIX, lig. 5 et var. oblunga, pi. LXXXIX, lig. 0. Iliiliiliil - \il stiiis les picri'es, dans la /(ine des Laniiiiaircs, tdiil Ir long de la cùle depuis la baie tle la Frenay jusqu'à la Tuise, ainsi ipie sur les ilôts du large. \'ar. denseclathrata D. et D. (Paunule Saint-Alalo, 1900, p. 5). Ilubilal. — Celte lurme se rencontre presque exclusivement dans les dra- gages au large, tandis (ju'on n'en trouve guère, à la côte, d'exenqjiau'es bien caractérisés. Elle est plus petite que le type, à sculpture plus Une, tonnant un treUlis plus régulier et les cotes longitudinales sont bien moins prédominantes. La coloration est plus unilormément i)ruue et les taches blanches beaucoup luoins aiiparentes. La variété ublonga de .lelïreys est de même taille ijue notre variété densc- clallirata, mais sa sculpture, bien que plus Une que chez le type, montre encore une [)rédominance très sensil)le des côtes longitudinales. 40. — Clathurella linearis Montagu. 1803. Murex linearis Montagu, Test. Brif., I, p. 261, pi. 9. flg. 4. 1867. Defrancia — Mont., Jeffkkvs, Brit. Conch., IV, p. 308 ; V, p. 22t), pi. LXXXIX, flg. 2, 2. Habitat. — Beaucoup plus rare que le Cl. purpurea dans la baie de Sainl- Malo, nous n'avons recueilli que quelques exemplaires vivantssous les pierres, à basse mer, à Saint-Lunaire, à llarbour, à la pointe des Corbières, au Roc au Dogue, à la pointe de Rochebonne et au .Minihic, contre la pointe de la Varde. Nos dragages au large nous ont aussi procuré trois exemplaires vivants et M. Preston en a trouvé quelques-uns à Saint-Cast. 41. — Raphitoma nebula Montagu. 18a3. Murex nebula Montagu, Test. Brit., I, p. 267, pi. 15, flg. 6. 1867. Pleuroioma — Mont., Jeffreys, Brit. Concli., IV, p. 38 i ; V, pi. XCl, flg. 1. Ildbilnt. — Recueilli vi\'anl sous les pierres, à Saint-Lunaire et sur les Zostères, à la pointe des Corbières; dragué vivant eu Rauce. Des spécimens vides se rencontrent dans le maërl à Saint-Lunaire, llarbour, Cézembre et au Grand-Bey. Var. Powisiana Recluz. 1867. Pleuroioma nebula, \'ar. lœvigala .Ieffreys (non PI. iFpviqala Philippi), Brit. Conch., I\', p. 380: V, p. 220, pi. XCI, flg. 3. 1889. Raphitoma Poirisiaiia Reci.uz mss. in Dautzenherg, Exc. Malac. Saint-Lunaire, p. 22. Habitat. — Un exemplaire vivant recueilli à Cézembre et plusieurs coquilles vides dans les cordons littoraux de Saint-Lunaire. Nous nous rallions aujourd'hui à la manière de voir de .Ieffreys, en ne considérant cette grande forme de coloration blanchâtre, avec les espaces intercostaux bruns, que comme une variété du R. nebula, mais le nom lœvigata Phil. ne peut lui convenir, car le PI. lœvigatuin Phil. (Enum. Moll. Sic. I, p. 199, pi. XI, hg. 17) est une forme méditerranéenne bien plus petite, d'un blanc bleuâtre, avec une bande périphériale brune continue et sans côtes axiales, même sur les tours supérieurs. Yav. Septenvillei Monterosato mss. Diffère du R. nebula typique par sa forme plus allongée, ses côtes axiales moins saillantes et s'effaçant sur le dernier tour. Dautzenberg et Durouchoux. — Mollusques de Saint-Malo. 15 Habitat. — Nous n'avons trouvé cette variété que dans les cordons litto- raux de Saint-Lunaire et dans les drapapres au larp:e. Elle est rare dans nos parafes ; mais nous l'avons i-encnntrée en abondance da.ns le cordon littoral de la Hanle fLojre-Tnfi'^rieure). 'i2. — Raphitoma attenuata Monla.yu. 180:?. Murer (illniuahis- Montaci', Test. Brit., I, p. 2f)(i. pi. 0. li^;. 6. 1867. l'IriiToloiiia allnviiila Mont., .lici'iïnKvs, Bril. Concli., IV. p. .S77: \\ p. 220, pi. XC, fig. 2. Habitat. — Nous n'avons pas encore rencontré ce Mollusque vivant dans la baie de Saint-Malo : sa présence n'est indiquée que )iar qneliiues coipiilles vides des cordons littoraux de Saint-Lunaire et d'une fuilre, provenant des dragages au large. 43. — Raphitoma costulata (Risso) de Blainvillc 1820. Mançirlia costulata Risso, Eiwopc Méridionale, IV, p. 210. 1830. Plrurotoma — Ri.s.<;n, De Ri atnvili.e, Faune fi'ane., p. Km), pi. A-. fig. 6, 6 a. 1867. — striolata ,TFi-r-REYS (non Risso). Rril. Cuncli., IV. p. 370 : X, p. 220, pi. XC, flg. 1. Habitat. — Quelques rares exemplaires vides dans les cordons littoraux de Saint-Lunaire et de Saint-Malo. Il est impossible de conserver à cette espèce le nom de striolata par leqtiel elle est tiabituellement désignée, car ce nom, emprunté par Philippi à Scacchi, l'a aussi été par Scacchi à Risso. Or. le Man : V. p. 218, pi. LXXXII, fig. 2, 3; ninnslr., fig. 4, 5. Habitat. ■ — On en rencontre sur toutes les plages, des coquilles vides on habitées par des Pagures. Pendant les grandes marées les .spécimens vivants ne sont pas rares sur le banc de Harbour, à l'embouchure de la Rance, etc. .•\ Saint-Malo fRon-Secours). nous en avons trouvé sous les pierres des colonies très nombreuses d'exemiilaires jeunes. Var. littoralis Kinff. 184-6. R. undalinii. ynr. lillnralis Ktno. Ann. a. Mag. Xal. llisl.. I"' Ser., XVIIT, p. 250. 1012. — — King, Dautzenbfrc, et H. Ftsi hfr. Camp. arrt. Prince de Monaco, p. 100, pi. V, flg. 1. Habitat. — Avec le type, dont cette variété ne diffi^re que par sa spire moins haute. Le B. undatum varie peu dans la région de Saint-Malo : nous n'y avons observé aucune des autres variétés que nous avons indiquées dans notre travail sur les campagnes du Prince de Monaco dans les Mers du Nord. 45. — Donovania minima Montagu. 1803. Buccinum minimum Montaci-. Test. Rrit.. T, p. 247. pi. 8, fig. 2: Snppl. f 18081 p. 100. 1867. T.arhpsi.f minim a Mont. .Teffrfys. Rrit. Conch., TV, p. 313: V, p. 218, pi. LXXXT^^ fig. 3. Habitat. — \\\ à peu près partout sous les pierres, pur les Zostères. et surtout sur les algues, à basse mer, mais n'est jamais très commun. l'i li\i r/KNHKHi; cl I)inciniinr\. - ^ Molhisimié. 1758. niicciiiinii rcliculaluni Linniô, Sysf. Nal., éilil. X, p. 7W. 1867. Xassa icticulnln Un., .IiïFFnK^s. Bril. Concli., I\', n. :i'i(l : \'. p. 2i;i, pi. lAXXVII, fig. 3, :i. Habitai. ■ - Très coniiiiun |)ail.(jiit à basse mer, rampant avec agilité sur le sable. Ce Mollusciiie ne descend guère au dessous de la zone comjjrise entre le balancement des marées, car la drague ne nous en a raiiporlé que des coquilles vides ou occupées par des Pagures. ■ Var. mamillata Risso. 1826. Planaxis 7iiniiiUlala Hisso, Europe Mérid., IV, p. 178, fig. 122. 1867. Nassa nilida .Ieffrevs, Brit. Conch., IV, p. 2Ad ; V, p. 21!i, pi. LXXXVII, flg. 4, 4. Uahilal. — Trè.s abondante dans les bassins de Saint-Malo. C'est au Marquis de Monterosato qu'on doit la restauration du nom uiamUlata Risso, qui était tombé dans l'oubli, mais sur lequel il ne peut y avoir le moindre doute. Nous avons trouvé à Hirel (baie de Cancale) des spécimens énormes de cette variété, pour lesquels M. de Monterosato a proposé le nom de ^'nssâ {Hinia) inamiUata-maior (Journ. de Conch. UX, 1911, p. 292). i7. — Nassa (Hima) incrassata Strom. 17G8. Buccimim incrassatum Strôm, K. Norslve Vid. Selsiv. Slcrift., I\", p. .369. IS(i7. Nassa incrassata Sfroni, .Ieffreys. Brit. Conch., \\\ p. 351 : V, p. 2rJ, pi. LXXXVIII, flg. 1. Habitat. — Commun partout, à basse mer, sur les rochers, les pierres et les Zostèi'es. Nous l'avons dragtté en petit nombre, tantôt vivant, tantôt mort. Var. ex forma elongata R. D. D. (Moll. du Rouss. I, ]->. 'iT. pi II. fig. 6). Habitat. — Un peu partout, avec la forme typique. Var. ex forma minor B. D. D. (Moll. du Rouss. 1, p. 47. pi. II. fig. 8). Habitat. — Cette forme naine est très rare. Var. ex forma simulans Jeffreys (Brit. Conch. IV, p. 352). Habitat. — On rencontre de temps en temps des exemplaires de cette variété qui est caractérisée par la présence d'une varice sur le dernier tour. Nous avons désigné cette variété sous le nom de var. varicnsa (Moll. du Rouss., I, p. -il, pi. TI, flg. 7) qui tombe en synonymie du nom simulans, plus ancien. Var. ex colore rosacea Risso {Planaxis rosacca Risso. Yaw. Mérid. IV. p. 176V Habitat. — Avec le type, mais beaucoup pins rare, cette variété est d'une belle teinte rouge vermillon, avec le bourrelet du labre blanc. Var. ex colore lutescens Scacchi {Buccimim manila. var. h. lutescens, Catal. Conch. Regn. Neap., p. 11). Habitat. — Encore plu? rare que la yar. rosacea, celle-ci est jaune d'or et a aussi le bourrelet du labre blanc. Var. ex colore fusca Scacchi {Buccimim macula var. d. fusca. Catal. Conch. Regn. Neap., p. 11). Habitat. — .\ssez commun partout. D'un brun foncé, bourrelet blanc. Var. ex colore îasciata Monterosato (Emim. e Sinon., p. -'i3). Habitat. — Pas très rare, cette variété est caractérisée par une bande claire tranchant sur le fond foncé de la coquille. PI). D.VUTZENBERG Ct Dl ROICHOI'X. (A suivre). Supiiléinont ù In Feuille des Jeunes Nafifrolisles, N" 016 LES MOLLUSQUES DE LA BAIE DE SAINT-MALO {Suite) 48. — Nassa (Hima) varicosa 'J'iuiim. 1822. Hanclln jn/ijnixa Lamarck (non Schlotheim), Aniiii. .sans verl., VII, p. 154. IS2C). Trilaniii raricosn TinroN, Zool. .Inurn., II, p. 365, pi. 13, flg. 7. ISGT. A'assa pijgiiuca Uim., Jeffrevs, Brit. Conch., IV, p. 354; V, p. 219, pi. LXXXVIII, fig. 2. Ilahilnl. -- llociioiili \ivunt ;i Sainl-Luniiire. Diiiard, Snint-Serviin, au (iran(l-i{i'y et, dans le bassin de Saint- .Malo, mais beaucoup plus rare que le ;V. inrrassala. 49. — Trophon muricatus Monlafru. 1803. Murex muricalits MoNTAdi', Test. Brit., I, p. 262, pi. 9, flg. 2. 1867. Trophon — Monl., Jeffreys, Brit. Conch., IV, p. 316; V, pi. LXXXIV, fig. 4. Ihiliildl. Xdiis n'axons fencunlré jus(iu'à i)ri'.senl ([u'iin livs iicl.it, noinliriî (['o.xcinplaires \i(los de cette espèce, en draKuanl dans les parages de (".czembfe. 50. — Ocinebra erinaceus Linné. 1758. Murex Erinaceus Li.\"né, Syst. Nat., édit. X, p. 748. D'après Hanley, le type du Murer cruiaceus. conserv('' dans la collection de iJinié, correspond à la figure 3 de la pi. XXIII de Knorr : Délices des ^'elIX, tome I\'. ("/est là une forme méditerranéenne de taille médiocre, à cordons étroits et saillants que nous possédons du Roussillon, de Marseille, de Toulon et de iMahon. \'ar. e.\ forma tarentina LamarcU (Anim. sans vert., VII, p. 175). 1867. Murex erinaceus .Ikfi'reys, Brit. Concli., IV, p. 306; V, p. 218, pi. LXXXIV, fig. 1. Habitat. — Commun paitout, vivant à basse mer sur les rochers et les jiicrres ; il est également abondant dans les dragages. Bien que Lamarck ait indiqué le Golfe de Tarenïe comme patrie de son Murex tarenliniis, nous avons pu nous convaincre par l'examen des deux s))écimen,s de sa collection, conservés au Musée de Genève, qu'il s'agit bien de la forme ordinaire des côtes de BretKngne et non de celle que Kiener a re[)résentée sous ce nom : Icon. coq. viv., pi. 44, fig. 2, 2. Les dimensions indiquées par Lamarck rie sont d'ailleurs que 17 lignes, soit 3'i millimètres, alors que les ligures de Kiener représentent nu individu de 58 nullimèlres de hauteur. Var. ex forma sculpta Jeffreys (Brit. Conch. IV, p. 308). Côtes dccurrentes très saillantes, surtout celles du haut (|ui limitent un espace infrasutural concave, ce qui donne à la coquille un aspect scalari- forme. Habitat. — Dragages au large. Var. ex forma producta Dautz. (Liste Granville et Saint-Pair, p. 7). Spire très élevée, égalant la moitié de la hauteur totale de la coquille. Habitat. — Saint-Servan-Bas-Sablons. .\ssez rare. Var. ex forma depauperata Dautz. (Exe. Malac. Saint-Lunaire, p. 2!5). Forme courte, solide, trapue. Habitat. — Saint-Lunaire. 18 Dautzenherc. et Drucuciioix. — Mollusques de Siiiril-.Mnlo. Var. ex forma mutica nnv. var. Sculpture obsolète : cordons décurrents el lamelles longitudinales presque entièrement effacées. Habitait. — Saint-Lunaire. Xnv. ex colore cingulifera Lamarck (Anim. sans ver!., \ li, p. 172). Même forme que celle de la var. tarentina, mais avec le cordon décurrent qui limite la récrion subsuturale, tranchant en blanc sur le fond fau\e ou brun de la coquille. Ilahitiit. — Partout, assez rare. \'ar. ex colore îasciata Dautz. (Exe. Mal. Sainl-Lunaire, p. 25). Ornée de bandes transversales brunes sur un fond blanchâtre. Habitat. — Partout, assez rare. Var. ex colore fusca Dautz. (Exe. Mal. Saint-Lunaire, p. 25). D'un brun marron uniforme. Habitat. — Commune, partout. Var. ex colore cameola nov. var. D'un rose carnéolé uniforme. Habitat. — Assez rare à la pointe de la \'arde. Var. ex colore candida Dautz. (Moll. rec. à Saint-Jean-de-Luz et à Guétharry, extr. Feuille des Jeunes Nat., 1894, p. 1). Entièrement blanche. Habitat. — Hai'bour, banc des Lutraires, Le Minihic, peu commune. Var. ex colore conspersa Dautz. (Exe. Mal. Saint-Lunaire, p. 25). Pond blanchâtre ou rosé, irrégulièrement ponctué et tacheté de fauve ou de brun. Habitat. — Rochebonne, le Minihic, assez rare. 51. — Ocinebra (Ocinebrlna) aciculata Lamarck. 1822. Murex aciculatus Lamarck, Anim. sans vert., VII, p. 176. 18G7. — — Lam., Jeffreys, Brit. Conch., IV, p. 310; V, p. 218, pi. LXXXIV, fig. 2. Habitat. — Commun partout, vivant à basse mer sur les rochers el les pierres. Les dragages ne nous en ont rapporté que des exemplaires vides. Dans les « Mollusques du Roussillon », nous avions considéré l'O. coral- lina Scacchi, de la Méditerranée, comme synonyme de l'O. aciculata. Ces deux formes sont cependant assez distinctes pour qu'on puisse les séparer spécifiquement. Leurs animaux sont, chez l'une comme chez l'autre, d'un beau rouge vermillon, mais la coquille du cornllinus est toujours beaucoup plus petite, sa spire est moins haute en proportion, etc. 52. — Purpura lapillus Linné. 1758. Bucninvrn lapillus Linné, Syst. Nat., édit. X, p. 739. 1867. Purpura — Lin., Jeffreys, Brit. Conch., IV, p. 276; V, p. 217, pi. LXXXII, flg. 1. Habitat. — Très commun, vivant sur les rochers de toute la côte qui découvrent à mi-marée. Linné ayant basé son espèce sur la fig. 6 de la pi. ?, de I^ister (Hi^^toria Anim. Anglife). c'est cette figuration qu'il faut regarder comme représen- tant la forme typique : elle est extrêmement trapue et épaisse, presf|ue globuleuse ; notre variété crassissirna (Exe. Malac. à Saint-Lunaire, p. 24) est donc synonyme du type. Var. ex forma imbricata Lamarck (Anim. s. vert., VIT, p. 244). Chez cette variété, les lignes d'accroissement deviennent lamelleuses et ces lamelles sont très développées dans certaines localités, mais ce n'est pas le cas pour les spécimens de notre région, dont les lamelles sont peu caillantes. Dautzenberg et Durouciiulx. Mollusques de Sainl-Mala. 19 \ ar. l'X liinna cellica Lucinl. 1886. Purpura Cellica Locard, Prodr. de Malac. fruriç., p. 147, 556. 1892. — — LocAHD, Les Coq. mar. des cOites de France, p. 87. Celte forme a été si mal désignée au dùbiil, i|iui iiuus eussions liésilc ù lui attribuer le nom proposé par Locard, si, dans son travail de 1892, cet auteur n'avait complété sa description et donné les dimensions de son espèce. Dans le Prodrome, il n'est, en elîel, pas fait mention de taille, mais on y voit deux références : 1° Kiener, pi. 29, lig. 77 a, qui représente une coquille de i8 millimètres ; 2° Forbes et Uunley, pi. Cil, lig. 1, qui en repré- sente une de 02 millimètres. Or, bien (jue Locard ait indiqué plusieurs localités françaises de la Manche et de l'Océan, nous n'avons jamais pu découvrir sur notre littoral aucun /'. lapillus se rapprochant de ces grandes dimensions qui ne sont, au contraire, pas très rai'es en Angleterre. Mais les dimensions indiquées par Locard en 1892 : 35 à 40 millimètres de haut X 18 à 21 millimètres de diamètre, sont bien moindres que celles des ligu- rations citées précédemment et conviennent très bien à la forme étroite, à spire élevée et à canal assez allongé que nous possédons dans la région de Saint-Malo. Habitat. — Saint-Lunaire, Saint-Suliac, Saint-Servan (Fours-à-Chaux et Pointe des Corbières). Var. ex colore lactea Dautz. (Kxc. Malac. Saint-Lunaire, p. 24). Entièrement blanche. Var. ex colore aurantia Daulz. (Exe. Malac. Sainl-I^unaire, p. 24). D'un jaune orangé uniforme. Var. ex colore castanea Dautz. (Exe. Malac. Saint-Lunaire, p. 24). Entièrement brun foncé. Var. ex colore bizonalis Lamarck (Anim. sans vert., VII, p. 225). Ornée de deux bandes blanches sur fond brun ou orangé. Var. ex colore lineolata Dautz. (Exe. Malac. Saint-Lunaire, p. iî4). Coloration grisâtre avec de fines linéoles décurrentes brunes entre les cordons. \a.T. ex colore fauce-violaceo Dautz. (Exe. Malac. Saint-Lunaire, p. 24). Cette variété, à ouverture violette, se combine avec toutes les autres. Nous n'avons pas mentionné de localités pour la plupart des variétés ci-dessus, car on les rencontre partout ensemble. 53. — Cypraea (Trivia) arctica (Solander in Humphrey), Pulteney. 1797. Cypraea arctica Solander in Humphrey, Muséum Calonnianum, p. 7. 1799. — — Pulteney, Catal. Dorselsh., p. 39. 1867. — europœa Mont., Jeffreys, Brit. Conch., IV, p. 403; V, p. 117, 122, pi. XCII, flg. 2, 2. Habitat. — Commun partout, vivant sur les rochers et les pierres aux basses mers de grandes marées. Nous avons expliqué (Dautzenberg et 11. Fischer : Camp. arct. Prince de Monaco, p. 160), que la forme typiiiue du C. arclica est celle figurée par Lister (Hist. Anim. Angl., pi. III, flg. 17) : c'est une coquille unicolore de 12 millimètres de longueur. La var. ma'tor, établie par Philippi pour une forme méditerranéenne, a la même taille, mais il faut tenir compte que le C. arctica est habituellement bien plus petit dans cette mer que dans l'Océan. Var. minor Monterosato. De très petite taille, ne dépassant pas 7 à 8 millimètres de longueur. Habitat. — Assez fréquente à Saint-Lunaire. 20 I)\i"IV.I':m'.iou(; cl l»i mu i iiur\. Mulliisiiiirs de Sahil-'\liilii. Var. europaea Montagu (Test. Brit., Siippl., j). 88) = lri}mnctata Réquien. Ornée de taches dorsales brunes. Ilahilat. — Partout, avec le type. 5i. Triforis perversa Linné. 1758. Troclius perversus Linné, Syst. Nat., édit. X, p. 760. ISSi. Tri{oris — Lin., BucQuoy, Dauïzenberg et Dollfus, Mdll. du Rous- sillon, I, p. 209, pi. 26, iig. 13. \jx forme typique du T. perversa est la coquille mérlilei'ranrenne de f,n"uule taille que nous avons représentée : Moll. du Ituuss., pi. 26, lii,'. ]3. Xou.s ]ie la connaissons pas des côtes océaniques d'Eui'ope. Var. adversa Montagu (Test. Brit., I, p. 271;. ISG7. Certlhium perverauin Lin., Jeffreys, Brit. Conch., IV, p. 261 ; V, p. 217, pi. LXXX, fig. 5. Ildbiliil. -- La pi'cscuce de ce Mollusque dans la baie de Sainl-Malo n'a élé révélée ju:^qu'à présent que par un e.xeuqilaire dragué en IVJUS au N. des I >uvi-as. 55. — Bittium reticulatum Da Costa. 1778. Slrombilnnnis rrticuiatus Da Costa, Brit. Conch., p. 117, jil.VIH, fig. 13. 18(>7. Ccrilhiuni rcliculatuin l")a C, Jeffreys, Brit. Concli., IV, p. 217. pi. LXX.X, flg. 4. lliilitlid. — \"it en grande abondance sui' LouL le iitloi-al, aus^^i biiai su)' les rochers que sur les Zostères et les Algues. Les dragages ne le rap- portent guère que mort : c'est tout à fait e.xceptionnellement que nous en avons dragué deux individus vivants aux environs des Buharats, en 1911. Ce Mollusque n'est représenté dans nos parages que pai' la forme typi(|ue. 56. — Cerithiopsis tubercularis Montagu. 1803. Murex tubercularis Montagu, Test. Brit., I, p. 270. 18G7. CerUliiopsis — Mont., Jeffreys, Brit. Conch., IV, p. 2{)0 ; V, p. 217, pi. LXXXI, flg. 1. Habitai. — Recueilli vivant à basse mer sur les algues, les Zostères et sous les pierres, mais toujours assez rare : Cézembre, Petite-Gonchée, Saint-Lunaire, les Zèbres, Fours-à-Chau.\, les- Zorieu.x, pointe des Cor- bières, Grand-Bey, Roc-au-Dogue, Rochebonne, Le Minihic et .Miel-Pot. Les dragages au large et en Rance nous en ont fourni de nondjreux exem- plaires vides et quelques vivants. Var. nana Jeffreys (Brit. Conch., I\', p. 267). Coquille de très petite taille, renflée au milieu et atténuée aux extrémités. Habitai. — Cette variété se rencontre presque partout avec le type. 57. — Cerithiopsis pulchella Jeffreys. 1858. Cerithiopsis pulchella Jeffreys, Gleanings in Brit. Conch., in Ann. a. Mag. of Nat. Hist. 3" Ser., II, p. 129, pi. V, flg. 8 a-8 c. 1867. — — Jeffreys, Brit. Conch., IV, p. 269; V, p. 217, pi. LXXXI, fig. 3, 3. Habitai. — Espèce rarissime dont nous n'avons rencontré ijuc peu d'exem- plaires vivants : deux à Saint-Lunaire, un à la pointe de Cancaval et un dans les .Vignes des mares au Roc-au-Dogue. Les dragages au large nous en ont fourni quelques coquilles vides et ceux en Rance deux spécimens vivants. Turritella communis Risso. 1826. Turrilella communis Risso, Europe Mérid., IV, p. 106, flg. 37. 1867. — tercbra Jeffreys (non Linné), Brit. Concli., IV, p. 80; V, p. 209, pi. LXX, fig. 6. 1872. — communis Risso, Grube, Verz., p. 61. DAUTZKMiEKC. t'I 1 M KML l'.IH IL X. 'Mullus((ncS ik' SoilllMillo. 21 llab'Ual. — Nous ifaxuns junuiis reiiconlré ici ce Mullusi|ii(; (jui a clé cité de SaiiiL-Malo par Uiube. 58. — Caecum glabrum Aloiilagu. 180.'J. Di'.nlalium glabrum Montagu, Test. Brit., II, p. 497. ISdT. Cœcuin — Muni., Jeffrevs, Bril. Cuiicli., IV, p. 77; V, p. 20..), pi. LXX, flg. 5, 5 a. llabilul. — Celte espèce, tuujimrs assez rare, a été recueillie vivante sous une pierre à Sainl-Kiiogat. Nous l'avons également trouvée vide à Saint- Lunaire, :'i l;i l'iiinlc lies Corbièrcs et dans la jiliipiirl de nos dragages au large. 59. -■ Caecum vitreum Cari)enl^er. IS.")8. Cpp.cum vUrcum. Carpentkh, Proc. Zool. Soc. of London, p. 4.')2 (T(>- nérlfe). 1880. — — Curp., Tryon, Alan, of Concli. Slraul. and Syst., VIII, p. 215, pi. 66, fig. 54. Ihibllul. - - \'il en colonies souvent nombreuses smis des i)ierres très ])rolondém(Hit eiil'oneées dans le sable vaseux : Pointe de- C.nrbières, Cézend)re, ijarbour; assez commun mort dans les dragages. UO. — Littorina littorea jjinni'. 1758. Tniho litlorcus Linné, Syst. NaL, édit. X, p. 761. 1865. lAUininu liltorra Lin., Jkffreys, l^ril. Concb., III, p. :î68; V, il 2ûG, pi. LW, lig. 4 et monslr. senestrc, fig. 4 a. Ihihllut. — Très commun i)artoul sur les roebers dans la zone sublillo- rale ; les exemplaires jeunes pullulent sur les Zoslères de la grève de la Richardais (rive gauche' de la Rance). Var. ex l'orma major nov. var. De l'orie taille, allant de 3'i à 'ilî millimètres de haiileui, alms ipn' le ty|ie a 2S millimètres. llab'Ual. — Cette grande forme est très rare. Nous n'en avt)ns recueilli que deux ou trois exemplaires morts. N'ar. ex [oi'nia vulgaris Sowerby (Gênera ot Sliells, lig. 1) = var. breficula, JelTreys (Brit., Conch., III, p. 369) = Lillorina siilm-ioùlans Locard (Prodr. de .\làlac. franc., p. 285). l'\)rme globuleuse, à spire courte. llab'Ual . — Très commune partout. Var. ex colore pallida Dautz. et Dur. (Fannule Saint-iMalo, 1900. p. 7). Fond gris claii' orné de linéoles décurrenles noires, espacées. Habitai. — Fours-à-Ghaux (Saint-Servan), assez rare. \'ar. ex colore miniata Dautz. et Dur. (Faunule Saint-Malo, -1900, p. 7). Fond jaunâtre, avec les cordons décurrents d'un rouge vermillon. Habitai. — Fours-à-Chaux (Saint-Servan), rare. Var. ex colore sangulnea Dautz. et Dur. (Faunule Salnt-Malo, 1900, p. 7). D'un rouge carmin intense et uniforme. Habitat. — Saint-Lunaire, Saint-Enogat, llarbdur, Rocliebonne, La Gui- morais. Rare partout. 61. — Littorina saxatilis Ulivi. 1792. Turbo saxalilis Olivi, Zool. Adr., p. 172, pi. V, fig. 3a-3d. 1912. Littorina — 01., Dautzenberg et H. Fischer, Camp. Arct. Prince de Monaco, p. 187, pi. IX, fig. 1-6. lla.liital. — La plui)art des formes du L. saj:' de Sioivt-Mfilo. possédons pas sur les côtes de France. 1^'espèce n'y est représentée que par la subsp. liltnialis. Subsjt. littoralis jjinné. 1767. Nerita lilloralis Linné, Syst. Nat., édif. XII, p. 1253. 1S65. I.iltorina oblusata Jekfrey§ (non Linné), Brit. Conch., III, p. 35G; V, ji. 205, pi. LXV, flg. 1 (à gauche). Habitat. — Très commun partout, à mi-iuarée, sui' le l'inui! vcsiciilosus tpii tapisse les rochers. Var. ex forma retusa Lamarcjx (.\nim. sans vert.. \ II. \\. 'i8). Coquille de gi"uidc taille, globuleuse, à spire plane ; dernier tour com- primé latéralement et ayant un aspect bianguleux. (Ve^l cette variété (pie nous avions désignée sous le nom de nerililonnis Bro\Mi, dans notre liste de 1900, mais le nom de Lamarck est plus ancien et la (igure de lîrown re|)résente un spécimen à spire saillante, ifui paraît être pintùl imc anomalie indixiduelle. Habitat. — .\ussi commune (jue la sidisp. lilloralis l\pii[uo et également répandue partout. Var. ex forma et cohu'e fabalis "rurlnii t'Aon\. Jourii.. il, |IS'30], pi. XIII, lig. 10). De petite taille, fiu-me transversale, ornée d'une réticLdalicin iilus un nmins nette. Cette variété avait déjà été distinguée par Lister, en 1678, soas le nom de \erila reticulatus (Hist. Conch., I\", Sect. VI, Cap. 5). Habitat. — Egalement très commune partout. \'ar. ex colore ornata .Teffreys (Brit. Conch., III, p. fî57, pi. L\\". lig. P). Zonée tran.?versalement de brun et de jaune. Habitat. — Cette vaiiété est beaucoup plus rare ([ue la précédente dans la région de Saint-Malo. 6'i. Lacuna puteolus Tuilon. ISIO. Turbo puteolus Turton, Conch. Dict., p. 193, fig. 90, 91. Habitat. — Se rencontre presque partout à très basse mer sur le Gracil- laria multiiiartita et le Chondrus crispus : Petite Conchée, Saint-Lunaire, Sainl-Enogat, N. du Grand-Bey, Bothéneuf. la Toise ; il est particulièrement fréquent dans la Bance. à la pointe de la .lument, à Chalibert, à la pointe des Corbières et à la Mercière. Les AarJétés de coloration lactea et fa.sciata sont i)lus rares que le type qui est d'une teinte rose violacée uniforme, sauf le bord columellaire qui est blanc. Var. ex forma costulata Dautz. (Exe. Mal. à Saint-Lunaiie. p. 10). Ornée de plis d'accroissement nombreux, réguliers, qui donnent à la surface un aspect costulé. Habitat. — Saint-Lunaire. Var. ex forma turrita Dautz. et Dur. (Faunule Saint-Malo, 1900, p. 8). De grande taille, à spire élevée et suture très accusée. Habitat. — On rencontre assez fréquemment cette forme dans les cordons littoraux de Saint-Lunaire et nous en avons dragué un exemplaire vivant au large de Cézembre. Var. ex colore lactea .Teffreys (Brit. Conch., III, p. 349). Blanche, sous un épiderme jatmâtre. Cette variété a été représentée par Sowerby : Illustr. Index of Brit. Shells, pi. XTI, fig. 26. Var. ex colore fasciata Dautz. et Dur. (Faunule Saint-Malo, 1900, p. 8). Ornée de quatre bandes brunes sur un fond jaunâtre. C'est cette variété que Jeffreys a représentée : Brit. Conch., V, pi. LXIV, fig. 4, comme étant le L. putpohis typique. Ph. D.\UTZENBERG et Dl'ROUCHOl'X. (A suivre). Suppléineiit à la Fcaillf des Jeunes Nalnr(tlisles, N° olTCH LES MOLLUSQUES DE LA BAIE DE SAINT-MALO [Suite] 65. — Lacuna pallidula Un c.osla. 1778. Nevila pallidulus Da Costa, Brit. Conch., p. 51, pi. IV, fig. 4, 5. lS(i5. iMctina pallidula Da C, Jefihf.ys, Brit. Conch., III, p. 351 ; V, p. 205, pi. LXIV, flg. 5. Ihibilal. — Assez cuiiiimin \i\:inl s\ir les Fucus vcsiculosus et serralus, iiiiisi que su;r le Grarilldrid multiiKirlild : .Sainl-Luiiane. S.unl-Kiiogat,. Diiiard, Sainl-Malo, Has-Sabloiis, pointe de Hoclieboniie, lioliiéiieur, etc. La eoloratioii typi(|ue est d'un blanc sale légèrement rosé. Var. ex colore neritoidea Goulil (Inverl. of Ma.ss., p. 263, Og. 170) = viridis .Martel ^Feuille des .Icunes Naturalistes, XX.\, p. 127). D'un « vert d'hei'be », ordinairement plus petite que le type et moins dilatée. Habitat. — l'artnut, avec le type. Var. ex colore aurea Daulz. cl Hur. (l^uniulc SainI M.ilo, l'.lOO, p. 8). D'un beau jaune d'or. Ilabitiil. — Cette coloration est plulùt rare. G6. — Lacuna vincta Monlagu. ITiSO. Trochus divaricalits FAnuicius (non LinnéJ, Fauna Groenlandica, p. 392. 1SÛ3. Turbo vinclus Montagu, Test. Brit., p. 307, pi. 20, fig. 3. 1865. Lacuna divaricala Jeffreys (non Linné), Brit. Conch., III, p. 346; V, p. 204, pi. LXIV, flg. 3. Habitai. — La forme typiciue, avec bandes brunes, est extrêmement rare dans la baie de Saint-Malo. Nous n'en avons recueilli ipi'un seul exemplaire dans un dragage par 25 mètres au N. du Vieux-Banc. Var. canalis Montagu (Test. Brit., p. 309, pi. XII, fig. 11). De petite taille, à lest mince, blanche unicolore ou ornée de bandes fauve clair tranchant à peine sur le fond de la coquille. Ilnbitiit. — Très commun ]iaiinnt sur les Zostères. \'ar. fusca Dautz. et Uur. (Faunule Saint-Malo, 1900, p. 8). D'un Itrun rougeàtre uniforme, sans bandes. Habitat. — Trouvé rejeté \i\anl dans un paquet de Zostères, sur la plage de Paramé. 67. - - Lacuiia (Medoria) crassior Montagu. 1803. Turbo cras.nor Montagu, Test. Brit., H, p. 309. 18&'). Lacuna — Monl., Jf.ffreys, Brit. Conch., III, p. 344; V, pi. LXIV, fig. 2, 2. Ihiliihii. — Très rare ; nous n'eu a\ons trouvé que deux exemplaires \i\ants à basse mer, l'un à Saint-Lunaire, l'autre aux Zorieux, sur le Grn- rillaria inullipartita. Les dragages au large et en Rance nous en ont fourni plusieurs individus morts et (|uelcpies-uns vivants. 68. — Homalogyra atomus Philippi. 1841. Truncalella atomus I'uilu^pi, Wiegiuan's Archiv fUr Naturg., VII, part. I, p. 54, pl. V, flg. 4. 1867. Uomalngijra — Phil., .Ieffreys, Brit. Conch., IV, p. 69 ; V, p. 209, pl. LXX, flg. 2. Ihibiliil. — Nous avons leciieilli jilusieurs exiMuplaires \ivants de ce petit .Mollus(jue dans les algues des mares à Gézembre, aux Zorieux. au Boc-au- Dogue, à Rochebonne et à la Guimorais. Au S. du Grand-Rey nous en avons trouvé aussi un exemplaire sur les Zostères. (1' Les pages 1 à 24 de ce supplément ont paru dans les numéros 514, 515 et 51G. 26 D.MTZENBEHC. ot Dluoicholx. — Mnllusqucs de Sainl-Mfilo. Var. polyzona Briisina {in Monlorosato : Not. inl.'allp (".onrli. Médit., p. 38). Onu'e de linéoles brunes obliques, cette variété a été lifjuféc ; Moll. du Roussillon, I, pi. .X.XXXII, lig. 32. llabiUU. — Un exemplaire sur les Zoslères au S. du Ci ;iud-liey. \'ar. maculata Monlerosalo. Ornée de taches brunes assez ku-ges, disposées régulièrement au-dessous de la suture. Habitat. — Un exemplaire sur les /ostères au S. du firaiul-Bey. 69. — Skeneia planorbis Fabricius. 1780. Turbo planorbis Fabricius, Fauna Groenlandica, p. 394. 18(17. Slicnea — Fabr., Jeffreys, Brii. Conch., IV, p. 65 ; V, p. 201, 20:1, pi. LXX, flg. 1, 1. Habitat. — Nombreux exemplaires vivants sur les algues des mares à Cézembre, au Roc-au-Dogue, à Rochebonne et à la Guimorais. Nous en avons aussi rencontré un individu vivant à Sainl-Suliac, un autre à la pointe des Corbières et nous en avons ramassé des cocpiilles vides dans les cordons litloraux de Saint-Lunaire, Saint-Enogat, Rotliéneul' et la Toise. 70. — Jeffreysia diaphana Jeffreys 184-8. (/l'/.s-.çoa ?) diapliana Alder, Cafal. Northunib. a. Durham, p. 55. \850. Jrllrnisia — AlcL, Forbes et Hanley, Brit. iMoll., III, p. 152, pi. LXXVI, flg. 1. 1867. — — — Jeffreys, Brit. Conch., IV, p. 59; V, p. 212, pi. LXIX, fig. 5. Habitat. — Rare vivant sur les Algues des mares à Cézembre et au Roc- au-Dogue. 7t. — Rissoa membranacea Adams. 1808. Turbo membranaceus Adams, Trans. Linn. Soc, V, p. 2, pi. I, flg. 14, 15 (malè). Le type du R. membranacea est fort obscur et ne nous paraît ])ouvoir être fixé que lorsqu'on aura examiné des spécimens de la provenance indiquée par Adams : Pembrokeshire. D'après la description et la figure, il s'agit d'une coquille mince, très allongée et ornée de fiammules obliques, tandis que nos spécimens qui sont plus solides, plus courts et qui ont le dernier tour plus haut et plus renflé, concordent parfaitement avec la forme décrite par iMontagu sous le nom d'Hélix labiosa. Var. ex forma labiosa .\Iontagu. 1S0:5. Ilrlix labiosa IVIontagu, Test. Brit., II, p. iOO, pi. 13, flg. 7. 18(57. Ili.'^soa membranacea Jeffreys, Brit. Conch., IV, p. 30; V, p. 208, pi. LXVIT, flg. 8. Ilabildl. — Exlrémemerd commun vivant partout sur les Zo.stères. Var. ex forma minor Jeffreys (Brit. Condi. 1\', p. 31). Plus petite et dépourvue de côtes longitudinales. Habitat. — Vivant dans la Rance, à Sainl-Servan et dans le réservoir du bassin de Saint-Malo. Var. ex colore pallida Dautz. (Exe. Mal. Saint-Lunaire, p. 19). Coloration très claire presque blanche. Habitat. — Saint-Lunaire. \'ar. ex colore fusca Dautz. (Exe. Mal. Sainl-Lunaue, ji. 19). Coloration brune, plus foncée que le type. Habitat. — Saint-Lunaire. Monstr. biapertum nov. monstr. Possédant deux péristomes successifs : une cassure s'étant ])roduite der- DAiTZKNnEnc, et 1)1 uouciioix. — Mollusques de Sainl-Malo. 27 rit'-re le périsloiiif iiunna!. ranini;il. au licii de boucher le tniii (iiii eu était l'ésulté, a conslriiit un nouveau péri^iiuue rii airii're de l'autie. Habitat. — Sainl-i.unaire. Monstr. turritum num. nnv. (Uaul/enljertr, .lnuin. de C.oneli.. LV (1007), p. 310, pi. IV, lig. :i. •'«. Forme luiTiculée. à tours concaves dans le haut, très convexes dans le lias; dernier tour dépourvu de plis axiaux. Ouverture sulxpiadrangulaire présentant un pli coluniellaire bien développé. Ilnhilal. — Saint-Servan, ]hvs de la jiniule de rAicuille. 72. — Rissoa Guerini Heeluz. 1843. Hissoa Guerini REcmz, Re\ii(' Zool. Cuviérienno, p. 7. 1867. — costniata .Teffreys (non Rissol, Rrit. Conch., IV, p. 35 ; V, p. 208. pi. LXVIII, fig. 1. Ildbilal. — Très commun vivant sur les algues des mares el dans la zone des Laminaires sur les algues et sous les i)ieri'es. On rencontre avec la colo- ration typique : blanche avec les intervalles des cotes longitudinales bruns, les trois variétés suivantes : Var. ex colore albina Daulz. et Dur. (Isumule Sainl-Malo, 1900, p. 9). Entièrement blanche. Var. ex colore bipartita Daulz. el Dur. (Faunule Saint-Malo, 1900, p. 9). Quatre ou cinq premiers tours d'un violet foncé, les derniers entièrement blancs. Var. ex colore conspersa Dautz. elDur. (Faunule Saint-Malo. 1900, j). 9). Fond brun, parsemé de taches blanehes très petites, disposées en damier. 73. — Rissoa (Turbella) parva Da Costa. 1778. Turbo parvus Da Costa, Brit. Conch., p. lOi. 1867. Rissoa parva Da C, Jeffreys, Brit. Conch., IV, p. 2.3; V, p. 207, pi. LXVII, flg. 3, 4. Habitat. — Moins commun ijue» le H. rncmbranacea var. labiosa sur les /osières, mais très commun sous les pierres à basse mer. Nous l'avons aussi dragué vivant, en petit nondji'C. à l'Est du Cap Fréliel. \'ar. ex forma interrupta (.\danis) Donovan. 17!)8. Turbo interi-uptus JohiM Ada.ms, Trans. Linn. Soc, V, p. 3, j)!. I, flg. IG, 17 (malè). 1803. — — DoNOV.w, Brit. Shclls, pi. CLXXVIII, flg. 2. Forme lisse. dé])0ur\ue de plis longitudinaux. Habitat. — Beaucoup plus rare que le lype à Cézembre, Saint-Lunaire, Rothéneuf. Var. ex colore fuscata Brown (111. Conch. Gr. Bril. a. Irel., 1827, pi. 50, flg. 72). D'une teinte brune foncée, parfois noirâtre. 7'i. — Rissoa (Turbella) inconspicua Aider. IS-i4. Hissoa inconspicua Alder, Ann. a. Mag. of Nat. Hist. 1" Ser., Xllf, p. .323, pi. VIII, flg. 6-7. 18G7. — — Aid., Jeffreys, Brit. Conch., IV, p. 26; V, p. 207, pi. LXVII, flg. 5. Habitat. — Nous n'avons recueilli le B. inconspicua que mort dans les dragages au large et il y est toujours fort rare. Certains spécimens de /?. parva var. interrupla peuvent être facilement confondus avec le R. inconspicua et c'est ce qui est arrivé dans notre liste de 19(m:), lorsque nous avons signalé celle espèce comme vivant sur les Zos- tères à Saint-Servan. 28 Dal rzENBEHG ol 1)1 uiircinirx. — .1/'i//i(m/i(c\ i/c Sainl-Muli). 75. — Rissoa (Persephona) lilacina Hrcluz. ]8-i3. Rissoa lilacina Reclu'z, Revue Soc. Zool. Cuviérienne, p. 6. 1867. — violacea Jeffreys (non Desmaresl), Brit. Conch., IV, p. 33; V, p. 208, pi. LXVII, flg. 9. Ilahitat. — Coniiiiun partout à basse nier .snus les jjierres ol surtout, sur les Ziislèrcs où il vil en conipajinie du /{. iiicDibraiiHcca \ai. lahiosa. Celle espèce esl facile à j'econiiaît-re aux ponctuations Icnfoncces qui couvrent la surface, l^e li. rioUtcca. avec lequel .lelTre>s l'a confondue. api)artieut au même groiqie. mais i-'csL une forme médileii-aiiéenue spci'i- fiquemeiil dislincte. \'ar. ex fniina miner Daulz. (Kxc. Saiiil-T.uuair(\ p. 20). De moitié idus i)elite que lu foi'me lypiqiu'. liautetir 2^2 milliuii'lros. \'ar. ex colore pallida Daulz. (H.xr. Saiut-I>uuiiirc. p. 20). Coloration très claire, presque blanche. Ces deux variétés se rencontrent avec le Ulacind lypiipie el seul étialemenl communes. 76. — Rissoa (Acinopsis) cancellata Da Costa. 1778. Turbo cancellalus Da Costa, Brit. Conch., p. 104, pi. VIII, fig. G, 9. 1867. Rissoa cancellata Da C, Jeffreys, Brit. Conch., IV, p. 8 ; V, p. 207, pi. LXVI, flg. 3. Habitat. — Nous n'aAOïis reucoulré de celle es{)éce que (pu'lques exem- l)laires vides dans les cordons littoraux de Sainl-Lunaire, de la pointe des Corbières el de la Toise. I^es dragages au large ne nou,s en ord ]irocui'i'' non plus que des spécimens morts, peu noml)reux. 77. — Rissoa (Alvania) calathus Forbes el IIanlc\-. 1850. Rissoa calathus FoniiES et Hanley, Brit. Moll., IH, p. 82, pi. LXXVIII, flg. 3. 1867. — — F. et H., Jeffreys, Brit. Conch., IV, p. 11; V, p. 207, pi. LXVI, fig. 4. Habitat. — Beaucoup plus rare (pie le /^. cimccllnla dans les dragages au large où nous ne Tavons trouvé (lue mort. 78. — Rissoa (Alvania) reticulata .Moulagu. 1803. Turijo rcliculalus Montagu, Test. Brit., II, p. 322 et Suppl., pi. XXI, fig. 1. 1867. Rissoa reticulata .Mont., Jeffreys, Brit. Conch., IV, p. 12; V, p. 207, pi. LXVI, flg. 5. Habitat. — Nous ii"en avons trouvé jus(|u'à présent i|iruii seul exem- plaire vide dans un dragage au S. du \'ieux-Hanc. 70. — Rissoa (Alvania) punctura Mmilagu. 1803. Turbo punctura Mont,\gu, Test. Brit., II, p. 320, pi. 12, flg. 5. 1867. Rissoa — .Mont., Jeffreys, Brit. Conch., IV, p. 17; V, p. 207. pi. LXVI, flg. 8. Habitat. — Un seul exemplaire draL'ué niorl en l'.iiiO. an S. du \ieux-liaiic. 80. — Rissoa (Massotia) lactea .Michaud. 1832. Rissoa lactea Michaud, Descr. de quelques espèces du Genre Rissoa, p. 7, fig. 11, 12. 1867. — — Mich., Jeffreys, Brit. Conch., IV, p. 7; V, p. 200, pi. LWl, flg. 2. Ihiiiitat. — Commun, vivant sous les pierres enfoncées dans le sable vaseux : île .Agot. les Cheminées, Cézembre, les Ouvras, le Mouillé, Flar- bour, Sainl-Lunaire, Sainl-Fmogat, pointe de la Drianlais, pointe des Cor- bières, la .Mercière, Grand-Bey, Roc-au-Dogue, pointe de l'.nrheboune, le Minihic, Bothéneuf, la Guimorais, la Toise. Dmitzkniîkrc et DLiioi:cnfir\. — MoUusiiucs de Sdinl-Malo. 2\) A létal \ i\anl. lu coquille est recouverte d'un épidémie jaune sale ou ocré, landis que les exemplaires roulés qu'on rencontre dans les cordons liltoraux de Saiut-l-unaire el de la Toise soiil d'un blaiir piii-. 81. — Rissoa (Manzonia) costata ,). .\danis. 1795. Turbo coslatus Joii.\ Adams, Spécifie Characlcrs, etc., in Trans. Linn. Soc. III, p. 65, fig. 13, 14. 1867. Rissoa costula .1. A<1., jKKFnias, Brit. C.onch., IV, p. 22; V, p. 207, pi. LXN'II, fig. 2. Habitai. — l'eu conunun vivant sous les pierres enfoncées dans le sahle vaseu.K : île Ai^ot. Ilarhour, Saiidd^nogat, pointe de la lîrianlais, pointe des Corbières. pointe des Call'als. .\. du Clrand-Hey, lUx'iiebonne, llotliéneid', La Guimoi-ais. Très coninnin \ide dans les cordons littoraux à .Saint- Lunaire et à la Toise. De même (pie la précédenle. la coquille de ce l{issna est jaunâtre à l'état vi\ant el Manehe lursiprelle est inuléc. . cintiiUus et est plus ancien que le nom de Montagn, mais la fi.2uration d'Adams est si mauvaise qu'il vaut mieux laisser cela dans l'oubli. oO l)\i i/.i;\iii'.nc, t>l Driidi ('.mil \. Malhisiitics tic Sdinl-Mulo. 85. — Rissoa (Cingula) semistriata Alontagii. 1808. Turbo semislriahis Montagu, Test. Brit., Suppl., p. 136, pi. 21, flg. 5. 1867. Riasoa scmistriala Mont., .Ieftof.y.s, Brit. Conch., IV, p. 46; V, p. 208, jil. LXVIII, fig. 8. Ihihilat. — l'eu commun, \i\aul dans la zone des Laminaires à Sainl- l.unaire, Saint-Enofrat et à la imiule des (lorbières. Nous en avons trouvé iiut'lijues e.\eiui)laires vivants au.\ Zorieu.x, sur les algues des mares. I^es (iragages au large nous l'ont procui'é vivant, surtout sur les tonds où se rencontrent des llermelle.s ot des Spongiaires. M. le Colonel .\larlel l'a recueilli vide dans le cordon litloral de la. Toise. Rissoa (Cingula) proxima i.Mder) Thompsdn. 1847. liis.sDa proxima Alder, mss., in Thompson, .^nn. a. Mag. of Nal. Hisl., 1«' Ser., XX, p. 174. 1867. — — Aid., Jeffreys, Brit. Concli., IV, p. 39; V, p. 208, pi. LXVIII, flg. 3. Iliihiliil. — Celte espèce a été citée jiar Orube (Verz., p. 02). comme vivant à Saïul-.M.iln, mais nous ne TaA'ons ]ias r(UTContrée. S(i. Rissoa (Setia) fulgida ,1. .\dams. 179.5. llelix [uhiidtis .Toh.m .\nAMS, Spécifie Cliaracfers, etc., in Trans Linn. Soc, III, p. 254. 1867. Uissoa {uUjkla J. Ad., Jeffreys, Brit. Conch., IV, p. 43; V, p.20S, pi. LXVIII, fig. 6. Ildhilat. ■ - Coiimnni \ivant sur les Zoslères dans la htiic de la P'renay, à Saiul-Cast (Bec-Hond), Cczemhre, Saint-Lunaire, à l'Est de la pointe de Hellefard, à Saint-Servan (Fours-à-Cliaux). Egalement 1res conunun sur les algues des mares à Cézemln'C, aux Zorieu.x, au Roc-au-Dogue, à riodic- bonne, au Minihic et à la Guimorais (Miel-Pot). 87. — Rissoa (Pisinna) glabrata von Miililteldl. 1824. Hclix glabrala Megerle von Muhlfeldt, Vcrh. Berl. Ges., I, p. 218, pi. III, flg. 10. 1867. Cingula — v. M., Jeffreys, Brit. Conch., IV, p. 50 (obs.). Ilabilal. — Nous avons trouvé à la i^oinle des Corbières un exemplaire vide de cette espèce méditerranéenne. .leiïreys en avait également rencontré un dans du sable provenant des îles Shetland, mais il craignait qu'il tût resté dans un tamis ayant servi auparavant à trier des co(juilles du Pié- mont. Ici, il s'agit peut-être d'un apport accidentel, car nous avons trouvé dans la nième localité un exemplaii'e roulé de liissoina liruguirrei. Or, nous avons appris ipi'iiutrefois des torpilleurs, ayant séjourné en Méditerranée, sont venus se faire réparer à l'arsoual de Saint-Servan, qui se trouve à côté de la cale des Coi'bières. 88. — Barleeia rubra (J. Adanis) Moulagu. 1795. Turbo ruber ,1. .Ad.vms, Spécifie Charact., etc., m Trans. Linn. Soc. III, p. 66, pi. Xin, fig. 21, 22 (nialè). 1803. — — .1. Ad., MoxTAGU, Test. Brit., p. 320. 1867. Barleeia rubra Mont., Jeffreys, Brit. Conch., IV, p. 56; V, p. 209, pi. LXIX, fig. 4. Habitat. -=- Cette espèce est très commune sur les algues des mares à Cézembre, aux Zorieux, au Roc-au-Dogue, à Rochebonne, au Minihic et à la Guimorais. Nous l'avons également rencontrée sur les pierres et les algues à basse mer à l'île Agot, Pierre-à-Tison, aux Herbiers, aux Ouvras, à la Rimponière, à Saint-Lunaire, Saint-Enogat, à la Gi'ande-Côtière et à la Toise (Colonel Maiiel). Var. unifasciata Montagu {Turbo unilasciatus, Test. Bnt.. II, p. 327). Habitat. — Cette variété, ornée de bandes blanchâtres, est aussi abondante Daut/.kmuoku cl Drunicihii \. .l/(///i(.s'///('.s- ilc Suinl-Miihi. 31 que le lype sur les algues des mares à Uocliejjniinc. uiais elle esl plus rare au Roc-au-Uogue et nous ne ravuns ])as Iruuvée au Minihic. Nous avons vu plus haut tjue le 1 tubo liiluscifilus ,1. Adaiiis (Trans. Liiin. Soc., V, p. 2, pi. I, lig. 12, 13) (lue Monlagu a cité, avec doute il est vrai, comme synonyme de son Turbo nniiascialus, semble bien, au contraire, représenlei- le liissod rindilliis. SU. Peringia ulvae rrniiaiil. 1777. Tuibo ulvœ Pennant, Drit. Zool., IV, p. VA2, pi. lAWII, lig. 120 (malè). 1SG7. Ilydiobia — Pcnn., ,Ii.;fkrl.;\s, liril. Conch., IV, p. 52; V, p. 99, 100, 151, 208, pi. LXIX, fig. 1 (et vui-. Daiicei, lig. 2). Ihibihil. - {](' Mdllusipie \il Irrs li;iiil, piMpi'an ni\eau supérieur des plus hautes marées, à Saint-I.5riac (endxuicimre du Krérnur), dans Joules les anses \aseuses de la Hiuiei; : Saint-l'llicr, 'l'idipietins, etc., oii un le voit répandu sur le sol, parmi les Salicornes. 11 pullule également dans le bassin d(^ Saint-Alalo, sur la vase el dans le bassin de l'clenue, sur les Ulves. 90. — Assiminea litlorina licllc (".liiaje. KS2!). Ilrl'u- lilloi-ina DRr.r.E Cuiaje, Mon. .\niiii. senza vert. d. G. fli Napoli, Iir, p. 215, pi. 49, fig. :i6-.3S 18('>9. Assiiiiiiica — Délie Cli., Jeffuev.s, Brit. Conch., V, |i. lui, pi. XC.VII, lig- 0. Ilabitiil. — Nous a\ons trou\é en 1912 un indi\idii \i\anl de celle espèce, dans l'anse de Saint-Elier, (>n compagnie (VMc.iia et de TniiualcUa. 91. — Truncatella subcylindrica Linné. 1707. UcUx subcylindrica Linné, Sj'St. Nat., édit. XII, p. 124S. 1807. Truncalella tnuicalula Drap., .Iefkhevs, Brit. Conch., IV, p. 85; V, p. 209, pi. LXXI, flg. 1. lliibilul. -- \il dans les anses de la Ranee. sous les pierres, à re.xli'éme limite des plus liantes mers, et sùn habitat bathymétrique est très l'estreint : pointe Garel, pointe de l'Enclos, Saint-.louan, Saint-lilier, le long d'une vieille cale, dans la terre parmi les racines des arbustes. On ne l'aperçoit pas toujoni's de suite, car ce petit Mollusque ne sort ordinairement du sable qu'au bout de quelques instaid.s, loi'S(pi"on a soulevé les pierres sous les(pielles il s'abrite. M. le Colonel Martel en a recueilli tles e.xenqdaires vides dans les cordons lillorau.x de la Toise. \ar. laevigata l'.isso (Europe Mérid.. I\', p. 125, fig. 53). Habitat. — (.^elte variété ciui se dislingue du type cùstulé pai' sa sui'l'ace lisse se rencontre en al)ondance dans les anciennes salines de Saint-Suliac. On trouve partout avec le lype des spécimens à costulatious [jlus ou moins elTacées pour lesquels Poliez et Michaud ont proposé le nom de var. siiblœvigata. 92. — Calyptra chinensis Lnuié. 1758. Palella cinnensis Linné, Syst. Nat., édit. X, p. 781. 1805. Calyptrsea — Lin., Jeefreys, Brit. Conch., III, p. 273; V, p. 2i1l, pi. LX, fig. 1, la. Habitat. — Très commun \i\anl à basse mer, li.xé sur les piei'res et les co(iuilles vides, sur tout le littoral; commun aussi dans les dragages. Var. squamulata liemcr = inuricata Uroccld. Habitat. — Cette variété, dont la surface est garnie de squamules disposées en séries décurrentes subconcentriques, se rencontre aussi fréqueunnent que la forme typique. \ar. Polii Scacchi (Catal. Conch. Regn. Neap., p. 17). Habitat. — Nous avons rencontré dans la Ranee, à Saint-Siiliac, cette forme très élevée et brune à l'intérieur. 32 Daltzemucrc. et Dluouchoux. — Mollusques de Saint-Malo. 93. Lamellaria perspicua Linné. 1758. Ilclix perspicua Linné, Sysl. Nat., édit. X, p 775. 1S67. LaincUaiia — Lin., .lEi freys, Brit. Conch., IV, p. 235 ; V, p. 210, pi. LXXIX, flg. 2, 2 (et var. complanata, flg. 2 a). llabilat. — Viv;uil sons les pierres à hiissc nier : Saint-Cust-Bec-Rond (très abondant), île .\got, le llauniel, Harbour, le Mouillé, les Ouvras, Sainl- knogat, Ciialibert. pointe de la Hi'iantais, les Zorieu.x, Hizeu.x, pointe des Coi'bières, .\'. du (îi-and-Uey, la Grande-t>ùliere, iVocliebonne, Rothéneuf, la Guiniorais et la Toise. I^'aninial de eette espèce est très variable au |)oint de vue de la coloration qui passe du brun acajou ou du jaune oranyé au gris et au iilanc ; elle est souvent mélangie de taches noires nu brunes. !)'i. — Velutina velutina .Midler. 177G. riulla velutina Muller, Zool. Dan. Prodr., p. 24-2. 1867. Velutina Ixvigala .Ieffreys (non Linné?), Bril. Conch., IV, p. 210: V, p. 216, pi. LXXIX, flg. 4. Ilabitul. — Nous n'avons rencontré ce l\lollus(]ue vivant à très basse niCr, sous des pierres, qu'à l'île des Ehbiens et à la Toise. Les dragages nous en ont aussi procuré (juelques spécimens \i\ants. On en rencontre des cocjuilles vides dans les cordons lilloraux de Saint-Lunaire et de la Toise. Nous avons ex[)liqué récemment : Dautz. et 11. Fischer, Camp. .\ict. Prince de Monaco, p. 220, que le nom hviiijutii doit être abandonné pour cette espèce, parce (ju'il a pi-dbablemenl été basé sur un exemplaire de Iau'hiki pallidula. 9o. — Natica (Naticina) catena Da Costa. 1778. Cochtea catena Da Costa, Firit. Conch., p. 8.3, pi. V, fig. 7 1867. Nalica — Da C, .Ieffreys, Brit. Conch., IV, p. 220; V, p. 215, pi. LXXVIII, flg. 4. Habitat. — Mvant dans le ,sal)le des plages et des bancs qui découvrent aux basses mers des grandes marées ; assez abondant à Cézembre, Il'irlM lu', Saint-Lunaire, Saint-Enogat, Bon-Secours, la Toise, etc. ^'ar. lactea Ri'cluz. Habitat. — Nous avons trouvé un indi\itlu de cette ^■ariété, entièrement blanche, sur le banc de Harbour, en 1911. 96. — Natica (Naticina) îusca de Blainville. 1825. Natica fusca De Blainville, Dict. des Se. Nat., XXXIV, p. 249. 1867. — sordida Ph., Jeffreys, Brit. Conch., IV, p. 218; V, p. 215, pi. LXXVIII, fig. 3. Habitat. — Un seul exemplaire mort dragué à l'Est du Caj) Fréhel. Le nom sordida Philippi (Enum. Moll. Sic, 11, p. 139, pi. .WIV, lig. 15) est synonyme de fusca. 97. — Natica (Naticina) nitida Donnviin. 1803. Nerila niiida Do.x'ovan, Brit. Sh., pi. CXLIV. 1867. Nalica .Alderi, var. lactea Jeffreys, Brit. Conch., IV, p. 224. Habitat. — Un exemplaire sur le banc de la Briantais. .\insi que nous l'avons expliqué en 1900, on ne peut se dispenser de reprendre pour cette espèce le nom nitida. ((ui est plus ancien qu'.4Z(/cr( Forbes, bien que la coquille décrite par Donovan soit d'une coloration blanche tout à fait exceptionnelle. La var. lactea Jeiïreys tombe dès lors en synonymie du type. Ph. Daitzenberg et Dlrouchol'x. (A suivre). Sup[)léinenl ;i la Feuille des Jeunes Naturalistes, N" ôl8 LES MOLLUSQUES DE LA BAIE DE SAINT-MALO (Suite) \':\v. ex colore Alderi ImhIics (1838, Malac. iMonensis, p. 31, [il. H, lig. (5, 7); Jelïreys : linl. Coiich. 1\', p. 224; V, p. 215, pi. LXXVlll, lig. 5. Ihihitat. — Vit en compagnie du N. culrna, mais pai-aîl s'accommoder mieux du sable vaseux. Nous en avons récollé de très beaux et giands exemplaires à Saint-.facut, au llaumet. à Cézembre, i'i l'ivst du Petit-Lam- bert, à Maiboui', Saitil-Kuoirat. Saint-Servan, Sainl-.Malo et à la Toise. \'ar. ex colore vittala Dautz. et Dur. (Faunule Saint-Malo, 1900, p. ii). Ornée d'une bande subsuturale gris-rosé, soulignée d'inir zone d'un blanc pur. Sur le dernier tour, on observe quatre aulu's bandes grises séparées par des inlervalles à peine plus clairs. Habitat. — Sainl-Enogat. 98. - Adeorbis subcarinatus .\lf)nln,Lni. 1W:î. Hrlix subcarinata Montaoi , Test, nrit., Il, ]>. «8, pi. VII, fig. 9. 1867. Adeorbis subcarinatus .Mont., JEFFnms. lirif. C.onch., IV, p. 231; V, p. 216, pi. LXXIX, fig. 1, 1. Habitat. — Connnun à basse mer vivant en colonies sous les pierres enfoncées dans le sable vaseux. La coquille de ce Mollus(iue est ordinaire- ment recouverte d'un enduit ocré semblable à celui qui tapisse la paroi des pierres où il se loge. Nous l'avons recueilli au llauuiet. à Harbour, Saint-I^unaire. aux Zorieu.x, à la pointe des Corbières, au Fort-National, à Hochebonne, au Minihic, à Rottiéneuf et à la Guimorais (.\liel-Pot). 99. — Scala Trevelyana Leach. 1822. ^ralaria Trcrclijana Leach, mss. in Winch, On the Geology of Lindisfarn. Ann. Philos., New Ser., IV, p~ i^i. 1867. — — Leach, .Ieffreys. Brit. Conch., IV, p. 93 ; V, p. 209, pi. LXXl, flg. 4. Habitai. — Un seul exemplaire vide, dragué au N. des Ouvras, par quatre mètres de ])rofondeur. inn. — Scala vittata .Teffrevs. 188t. Scataria villata Jeffrevs, Proc. Zool. Soc. of Lond., p. 133, pi. X, lig. 4, 4a. Habitat. — L'n seul fragment dragué au N.-O. du N'ieu.x-Banc, par 27 mètres de profondeur. M. E. de Boury, à qui nous avons communiqué ce fragment, nous en a conlirmé la détermination. Le Se. vittata n'avait encore été sisnalé que sur la côte d'.Vlgérie (dragué par le » Porcupine » de 9 à 93 mètres) et sur la côte de r.\frique Occidentale (E.xp. du « Talisman », 684 mètres). Il convient de remarquer que nous n'avons trouvé dans la baie de Saint- Malo aucune trace du Se. communis qui vit en si grande abondance, tant au Nord qu'au Sud de celte région. 101. — Cioniscus unicus Moulauu. 1803. Turixi unicus Montagu. Test. Rrit., H, p. 299, pi. 12. fig. 2. 1807. Aciis unira M«i\[., .Teffreys, Brit. Conch., IV, p. 100; V, p. 98, 210, pi. LXXII, flg. 1, 1. Habitat. — Très rare. Nous n'en avons trouvé (lu'un exemplaire vivant à la pointe de la Vicomte, sur les Zostères. Les coquilles vides sont elles- mêmes fort rares à Saint-Lunaire, Saint-Suliac, pointe des Corbières. Les dragages au large et en Rance nous en ont rapporté quelques exemplaires morts. .Ieffreys avait proposé le Genre Graphis. en 1867, pour ce Mollusque, mais il s'est aperçu en 1869 que ce nom avait été employé précédemment pour des Lichens, et il lui a alors substitué celui de Cioniscu.s. Le nom Anisocijcla, que nous avions employé en 1900 et en 19(¥5, a été créé en ISSO par i\i. de Monterosato pour un sous-genre cVEulimella. 3'i D.M'TZENBERG ct DuHOUCiioux. — MoUnsfines de Sainl-Mdlo. 102. " Marteliella Gulsonae Clark. 1850. Chemnitzia Gulsonœ Clark, Ami. a. Mag. of Nat. llist., 2'' Ser., VI, p. 459. 1867. Aclis — CI., JEFFnF.v.s, Dril. Omch., IV, p. 106; V, p. 210, pi. LXXII, lig. 5. Habitat. — Extrônicment rare : nous en avons dragué ([uatrc exemplaires vides entre les Bubarats et le A'ieux-Hanc, par 16 à 20 mètres de profondeur. .Notre ami, M. Ed. Ghevreux, nous ayant fait remarquer que le genre Phenisa avait déj;"! été employé par Leach en 1813-181'i pour un Aniphi- pode (Pherusa Incicola Leach), nous proposons de substituer au nom Phe- rusa établi par Jeffreys, en 1869, pour un Mollusque, celui de Marteliella, dédié à M. le colonel Martel. 103. — Eulima alba (Da Cosia) Donovan. 1778. Slrombiformis albus Da Costa, Brit. Conch., p. 116. 1803. Turbo albus Da C, Donovan (non Pennanf), Brit. Sh., V, pi. CLXXVIl. 1867. Eulima polita Jeffreys (non Linné), Bril. Conch., IV, p. 201 ; V, p. 214, pi. LXXVII, flg. 3, 3. Habitat. — Un exemplaire vivant, de grande taille, dragué au N. des Buharats, par 16 mètres ; quelques coquilles vides draguées entre le Vieu.x- Banc et Cézembre. Quelques e.xemplaires roulés dans le cordon littoral de Saint-Lunaire. Il existait dès 1777 un Turbo albus Pennant, coquille à tours convexes, striée transvei'salement et qui n'a rien de commun avec notre grand Eulima, mais il y a lieu de remarquer que celui-ci a été décrit par Da Costa sous le nom génériijue Slrombiformis et que Donovan, en le faisant passer plus tard dans le genre Turbo, n'a pas rendu impossible la reprise du nom albus Da C. Quant à VEulima polita, c'est une espèce méditeri'anéenne dilTérenlc. comme l'a bien démontré notre confrère M. le Colonel Martel. 104. — Eulima intermedia (Cantraine) Jeffreys. 1840. Etiliina intermedia Cantraine, Malac. médit, et lit!., SuppL, p. 14. 1867. — — Cantr., Jeffreys, Brit. Conch., IV, p. 20.^; V, p. 214, pi. LXXVII, 11g. 4. Habitat. — Nous en avons dragué au large quelques exemplaires morts et deux vivants, à l'Est du Cap Prétiel. On le trouve rarement rejeté vide à Saint-Lunaire et à la Toise. M. le Marquis de Monterosato a remplacé le nom intermedia par Inhriea (nom. nov.), parce qu'il trouvait que l'espèce de Cantraine renfermait des formes différentes. Mais, puisque le nom intermedia n'a pas été employé dans un sens différent avant d'avoir été précisé par Jeffreys, nous ne voyons aucun inconvénient à le conserver. 10.5. — Eulima incurva Renier. 1804. Ilelix iricuri'a Renier, Tavela alfabefica, p. 4. 1867. Eulima distnrta Jeffreys (non Defrance), Brit. Conch., IV, p. 205; V, p. 214, pi. LXXVII, flg. 5. Habitat. — Dragué un exemplaire mort, mais très frais au N.-W. de la Grande-Conchée et quatre autres dans le N. de Cézembre, par 20 à 25 mètres de profondeur. lOfi. — Odostomia plicata Montngn. 1803. Turbo plicatus Montagu, Test. Brif., II, p. 325; Suppl., pi. 21, flg. 2. 1867. Odostomia plicata Mon\., Jeffreys. Brit. Conch., IV, p. 137; V, p. 211, pi. LXXIV, flg. 3. Habitat. — Peu commun vivant en colonies sous les pierre? à basse mer, parfois à plus de deux mètres de hauteur : Saint-Briac, Saint-Lunaire, Sainl-Enogat, pointe de la Malouine, le Haumet, llarbour, pointe de l'Ai- guille, pointe des Corbières, pointe des Calfats. Bas-Sablons, Fort-National, le Minihic, Rothéneuf, la Guimorais, la Toise. Dautzenberg et DunouCHOUX. — Mollusques de Saint-Malo. 35 107. — Odostomia eulimoides llanley. 1844. Odoalomia eulimoides Han'lev, Proc. Zool. Soc. of Lond., p. 18. 18G7. -- pallida JeI'FReys (non Montagu), Bril. Conch., IV, p. 124; V, p. 211, pi. LXXIII, lig. 5. 1912. — eulimoides llanl., H. Martei,, Coq. de Cancale (e.xtr. Fouille des Jeunes Nat., p. 1-3, lig.;. Uabilal. — Assez commun mort dans la plupart dco dragages au large. On en trouve aussi des exemplaires vides dans le maerl à Saint-Servan, Bas-Sablons. Dans un récent travail, M. le Culonel Martel a démontré (lue le Turbo pallidus de Montagu est un Hissoa et qu'il faut adopter pour la piésente espèce le nom d'O. eulimoides llanley. 108. — Odostomia rissoides llanley. 1844. Odosloinia Rissoides Hanley, Proc. Zool. Soc. L., p. 18. 1850. — — Muni., l'onnES et Hanley, Brit. MolL, III, p. 281- ; pi. XCVI, lig. 4 (excl. fig. 5). 1867. — rissoides Jeffreys, Brit. Concli., IV, p. 122; V, p. 211, pi. LXXIII, flg. 4. liabilal. — Exemplaires mort;; dans Icb cordons liltoiaiix de Saint- Lunaire et de la Toise, ainsi que dans les dragages au large. Cette forme que M. le Colonel .Martel considère (Feuille des .Jeunes Natu- ralistes, 1912, p. 2, 3, flg.) comme ne constituant même pas une bonne variété de VO. eulimoides, nous semble cependant suflisamnient distincte de cette espèce pour mériter d'en être séparée : son dernier tour est tou- jours bien moins haut et moins ovale. 109. — Odostomia albella (Lovén) Jeffreys. 1846. Turbonilla albella Lovén, Index Moll. Scand., p. 19. 1867. Odostomia — Lov., Jeffreys, Brit. Conch., IV, p. 121; V, p. 211, pi. LXXIII, fig. 3. liabilal. — Toujours rare, mort dans les dragages au bud du Vieu.K- Banc. Nous en avons aussi dragué un exemplaire en Rance. 110. — Odostomia umbilicata Aider. 1850. ûdostninia umbilicata Alder, Trans. Tyneside Nat. Field Club, I, p. 359. 1850. — acula Jel'fr., Forbes et Haxi.ey (ex parte), Brit. Moll., III, p. 269, pi. XCVII, flg. 8 (lantum). 1867. — — — var. umbilicata Aid., .Jeffreys, J3rit. Conch., IV, p. 131. Habitat. — Nous n'avons rencontré que deux coquilles vides de cette espèce à la pointe des Corbières. 111. — Odostomia truncatula Jeffreys. 1850. ndoslomia truncatula Jeffreys, .\nn. a. Mng. of N. Hist.. 2'' Ser., V, p. 109. 1867. — — Jeffreys, Brit. Conch., IV, p. 117; V, p. 211, pi. LXXII, flg. 8. Habitat. — Nous ne connaissons de noire région qu'un spécimen unicjue de cette espèce recueilli à la Toise, dans le cordon littoral, par M. le Colonel Martel. 112. — Odostomia turrita Hanley. 1844. Odostomia (urrila Hanley, Proc. Zool. Soc. of Lond., p. 18. 1867. — — JJanl., .Jeffreys, liril. Conch., IV, p. 135: V, pi. LXXIV, flg. 2, 2. Habitat. — Très rare. Six exemplaires vides dragués au large. 113. — Odostomia miidentata Montagu. 1803. Turbo nnidentafus Montagu, Test. Brit., II, p. .^21. 1867. Odostomia unidentala Mont., Jeffreys, Brit. Conch., IV, p. i:!4; V, p. 211, pi. LXXIV, fig. 1. 3î) Daitzenherc. oI DrRorciinrx. - Mnlhisfiuc^ de Suinl-Malo. Habitat. — Les dragages en Hance nous «n uni donné de nonibi eux exeni- jilaires vivants ; dans ceux au large, il est beaucoup plus rare vivant, mais assez commun mort. A la cùle, nous avons recueilli linéiques spécimens vivants à Saint-Sutiac, Saint-Servan-Fours-ù-Chaux, iininte des Corbières et au Giand-Mey. ll'i. — Odostomia decussata MimliiKu. 1803. Turbo decussatus Montagu, Test. Brit., 11. p. .322. pi. 12. flg. 4 (malè). 18G7. Odostomia decussata Mont., .Teikiieys, Brit. Concli., 1\\ p. 140; V, ]). 212, pi. LXXIV. flg. 8. Habitat. — Plusieurs exemplaires morts pnixenant des dragages au large. 115. — Auriculina obliqua Aider. 1844. {Odostomia ?) obliqua Alder, Ann. a. Mag. N. Hist., 1^'Ser., XIII, p. 327, pi. Vin, flg. 12. 1867. Odostomia — Aid., Jeffrevs, Brit. Conch., l\\ p. 142 : V, p. 212, pi. LXXIV, flg. 6. Habitat. — .lusqu'à présent, nous n'avons trou\é aucun nidisidu \i\ant de cette espèce. Les spécimens morts sont très rares dans les dragages au large et en Rance. Nous en avons recueilli un exemplaire dans le sable à basse mer, à la pointe des Corbières. et M. le Colonel Martel fa rencontré dans les mêmes conditions à la Toise. 116. — Noemia dolloliformis .Teffreys. 1848. Odostomia dolioliformis Jeffreys, Ann. a. Mag. N. Hist., 2* Ser., II, p. 342. 1867. — — .lEFFREYS, Brit. Conch.. ]\. p. Mi : \^ p. 212, pi. LXXIV, flg. 7. Habitat. — Toujours rare et \ ide dans les dragages au large et en Rance. Nous en avons trouvé un exemplaire dans le sable, à basse mer, à Saint- Lunaire, et M. Martel en a recueilli une dizaine à la Toise. 117. — Miralda excavata Philippi. 18.36. Bissoa excavata Philippi, Enum. Moll. Sic, I, p. 154, pi. X, fig. 6. 1.S67. Odostomia — Pliil., Jeffreys, Brit. Conch., IV, p. 158: V, p. 213, pi. LXXV, flg. G. Habitat. — Une dizaine d'exemplaire^s morts dragués au large, un autre dans les cordons littoraux de Saint-Lunaire et trois à la Toise (Col. Martel). 118. — Pyrgulina interstincta Montagu. 1803. Turbo inirrsiinrtvs Montagu, Test. Brit., II, p. 324, pi. 12, flg. 10. 1867. Odostomia inlcrsiincla Mont., Jeffreys, Brit. Conch., IV, p. l."Jl; \". ji. 213, pi. LXXV, Hg. 12. Nous n'avons pas rencontré dans la région de Sainl-Malo la inrnie tyinque de cette espèce qui est courte et de petite taille. Var. terebellum Pliilijipi. 1844. Cliemnilzia Terebellum Philippi, Enum. Moll. Sic, II, p. 138, pi. XXIV, flg. 2. Habitat. — Olte forme n'est pas rare vi\ aille sur les Zosteres à l'ile des Ebbiens, à Cézembre. à Saint-Lunaire, aux Fours-à-(;iiau.\, près de la pointe de IWiguille, à la pointe des Corbières et à la Toise (Colonel Martel). On n'en rencontre que des exemplaires vides dans les dragages au large. Les formes de ce groupe sont fort critiques ; tandis que certains auteurs les réunissent toutes à VO. interstincta, comme variétés, d'autres les admettent comme spécifiquement distinctes. Quoi qu'il en soit, c'est de la coquille méditerranéenne décrite par Philippi sous le nom de Terebellum que la nôtre se rapproche surtout. Elle est plus grande, à côtes plus obliques, surtout sur le dernier tour et le pli columellaire est plus prononcé que chez le P. interstincta. Par contre, elle est sensiblement moins longue que VOd. Moulinsiana P. Fischer, d'.Vrcachon, ipii a été rapproché par D.M'TZFAnERO et DuROUCHOUX. — Mollusfiiics de Saint-Molo. I.lusiems ailleurs de VOd. iiidisliiicta. Mulgi-c uua diHiiicuces, uuus ne croyons devoir considérer noire coquille que comme une variété de Vin- tcrslincta. Les si)écimens que nous avions cités en 1900 et en lUOC) sous le nom de '/'. indislinrlu sont, en réalité, des ititerslincta var. lrrr)>eUu)ii. 119. — Pyrgulina scalaris Philippi. 1836. Melania scalaris Phii.h'I'I, Knum. Moll. Sic, I, p. 157, pi. IX, fig. 9. 18(57. Odosloiina — Phil., Jeffrkys, Brit. Cnn<-li.. I\', p. Hit); V, p. 213, pi. LWV, lig. 7. Habitai. — C'est avec queliiuc doute que nous citons celle espèce d"après un exemplaire unique et malheureusement très roulé recueilli à la Toise par le Colonel Martel. 120. — Pyrgulina spiralis Montagu. 18a3. Turbo spiraiis Montagu, Test. Brit., II, p. 323, pi. 12, fig. 9. 1867. Odostomia — Mont., Jei-frev.s, Brit, Conch.. IV, p. 151- ; V, p. 213, pi. LXXV, fig. 3. Habitat. — Abondant, vivant et mort duns les dragages au large et en Ilance, surtout là où vivent des Hermelles. On le rencontre aussi mort dans le sable, à basse mer, à Saint-Lunaire, à la pointe des Corbières et à la Toise. 121. — Tragula fenestrata (Forbes) Jeiïreys. 1848. Odostomia fenestrata FonDES in Jeffreys, Ann. a. Mag. N. Hist., 2^ Ser., II, p. 345. 1867. — — Forb., Jeffreys, Brit. Conch., IV, p. 156: V. p. 213, pi. LXXV, fig. 5. Habitat. — \ i\ant sur les Zustères, en compagnie de l'Ud. intcrstincta var. terebellum, à Saint-Lunaire, dans l'anse des Troquelins, aux Fours-ù- Chaux, près de la pointe de l'Aiguille et à la pointe des Corbières. 122. — Eulimella aciciila Philippi. 1836. Melania acicula Philippi, Enum. Moll. Sic, I, p. 158, pi. IX, fig. 6. 1867. Odostomia {Eulimella) acicula Phil., .Ifffiieys, Brit. Conch., IV, p. 170; V, p. 212, 213, pi. LXXVI, fig. 6 (et var. ventricosa, fig. 7). Habitai. — Toujours rare et mort dans les dragages au large. M. le Co- lonel Martel en a trouvé un exemplaire vide à la Toise, dans le sable, à basse mer. 123. — Turbonilla laclea Linné. 1758. Turbo tacteus Linné, Syst. Nat., édit. X, p. 765 1867. Odosliitiiin larlea Lin., Jeffreys, Bril. Conch., I\', p. 161: V. p. 213, pi. LXXVI, fig. 3. Habitat. — Assez rare vivant à 1res basse mer sous les pierres et parfois sur les Zostères. Nous ne l'avons jamais rencontré en colonies, il était eu isolé ou groupé par deux ou trois individus au plus. Harbour, Saint-Fnogat, pointe de la Briantais, Fours-à-Chaux, Ghalibert, les Zorieux, Bizeux, pointe des Corbières, pointe des Calfats, Rochebonne, Piothéneuf, la Oui- morais. Dans les dragageg nous n'en avons rencontré que des coijuilles vides. 124. — Turbonilla pusilla Pliiliiipi. 1844. Chemnitzia pusilla Philippi, Enum. Moll. Sic, II, p. 221. pi. XXVIII, fig. 21. 1867. Odostomia — Phil., Jeffreys, Brit. Conch., IV, p. 167 ; V, p. 213, pi. LXXVI, fig. 4, 4. Habitat. — • Rare et toujours mort dans les dragages au large, excepte à l'Est de la pointe du Meinga où il est un peu plus commun. Rare également 38 Dautzenberg et Di'rouciioux. — Mollusques de Saint-Malo. dcius les dragages en llaiiee. Nous l'aNuus lecueiUi ù Saint-Lunaire et à la pointe (les Gorbières et M. Martel l'a trouvé dans le cordon littoral de la Toise. 125. — Turbonilla rula l'Iiilippi. 1836. Melania rufa Philippi, Kninn. Moll. Sic, I, p. 156, pi. IX, fig. 7. 1867. Odostomia — Phil., 1i:m-ri;v.s, lii'il. Concli., IV, p. 102; V, p. 213, pi- LXXVI, fig. 1 (et var. {ulvocincla, fig. 2). Habitat. — Un seul exemplaire \ide dragué au N. des Ouvras. SCUTIBRANCHTATA 126. — Phasianella pullus Linné. 1758. Turbo pullus Ltvné, Ryst. Nal., édit. X, p. 761. 1865. l'haxianella puUa Lin., .Iki l'iiKVsi IJril. Cuncli., III, p. 338; V, p. 204, pi. LXIV, fig. 1. Habitat. — Assez commun, vivant partout dans la zone des Laminaires, sur les algues, les Zostères et les rochers. Nous l'avons rarement dragué \ivant. Var. ex forma et colore picta Dn Hosta. 1778. Turbo pictus Da Co.çta, Brit. Concti., p. 103, pi. VIII, fig. 1, 3. Habitat. — Cette forme allongée, ornée de linéoles étroites, se trouve partout avec le type. Var. ex colore lactea Dautz. et Dur. (Faunule Saint-Malo, ii)ûO, p. 12). Entièrement blanclie. Habitat. — Beaucoup plus rare que le type. Nous l'avons trouvée rejetée sur la plage de Pai'amé dans des paquets de Zostères. Var. ex colore bicolor Monterosato. Habitat. — Ornée de larges ftammules alternativement blanches et rouges, cette variété n'est pas rare, on la rencontre partout. Var. ex colore nigricans Dautz. et Dur. (Faunule de Saint-Malo, 1900, p. 12). Habitat. — Variété d'un brun noirâtre uniforme ou à dessin obscur, que nous avons trouvée sur la plage de Paramé en même temps que la var. lactea. 127. — Gibbula magus Linné. 1758. Trochus magus Linné, Sv-st. Nat., édif. X, p. 757. 18&5. — — Lin,, Jeffreys, Brit. Coiich., III, p. 305; V, p. 203, pi. LU, fig. 1. Habitat. — Très commun vivant sur le sable plus ou moins vaseux, aux basses mers des grandes marées sur toutes les plages de la région. Il est aussi fréquent dans les dragages au large. Cette espèce n'est représentée dans la baie de Saint-Malo que par une race de taille plutôt faible. Var. ex lorma producla 15. D. D. 1885 T maaus, var. producla BucnuOY, Dautzenberg et Dollfus, Moll. du Rouss., I, p 375, pi. XLIV, fig. 9, 10, 11. Habitat. — Nous ne connaissons de cette variété iiauLe ut imperforée que le spécimen de Saint-Lunaire que nous avons représenté dans les « Mol- lusques du Roussillon », mais on rencontre au Sud de la cale des Cor- bières des exemplaires qui s'en rapprochent. Var. alba Jeffreys (Brit. Conch., III, p. 306). Habitat. — Cette variété, entièrement blanche, se rencontre un peu partout. Dautzenberg et Durouchoux. — Mollusques de Sainl-Malu. :i9 128. — Gibbula tumida Monlagu. 1803. Trochus tumirivs Montagu, IpsI. Brit., T, p. 280, pi. X, fig. 4. 1865. — — Mont., Jefkrkys, Brit. Coiich., III, p.307; V, p. 203, pi. LXII, 11g. 2. Habitat. — Cette espèce est l'uiio de celles qui abondent dans les dra- gages au large, tant vivante que moi'le. A la côle, nous n'en avons rencontré qu'un exemplaire vivant à la poiTite de la Hriantais, par une très forte marée. Les e.xemplaires roulés sont rares dans les cordons littoraux de Saint-Lunaire et de la Toise. 129. — Gibbula (Steromphalus) cinerarla Linné. 1758. Trochus cinerarius Linné, Syst. Nat., édit. X, p. 758. 1865. — (Gibbula) — Lin., Jeffrey;;, Brit. Conch., III, p. 309 ; V, p. 203, pi. LXII, flg. 3. Habitat. — Le G. cineraria vit dans une zone plus basse que le G. umbi- licalis : on ne le voit appai'aître qu'au-dessous de la nii-marée. Il est com- mun partout, aussi bien sur les rochers et les pierres que sur les Zostères ; la drague le rapporte rarement vivant. Var. ex forma elatior Dautz. (Exe. Saint-Lunaire, p. 16). Habitat. — Nous avons rencontré cette forme remarquablement grande et haute à Saint-Lunaire et surtout an S. de la cale des Corbières. Var. ex colore variegata Jeffréys (Brit. Conch., 111, p. 311). Ornée de larges taches quadrangulaires brunes au-dessous de la suture. Habitat. — Se trouve de temps en temps partout, mais plus rarement que la coloration typique. Var. ex colore pallidior Dautz. (Rxr. Saint-Lunaire, p. IC). D'aspect plus p;'de que le type, par suite du plus grand écartement des linôoles noires. Habitat. — Partout, avec le type. Var. ornata Dautz. (Exe. Saint-Lnnaire, p. 16). IjBs linéoles sont remplacées sur toute la surface pai' de larges tlannnulcs disposées en zigzags. Habitat. — Saint-Lunaire. Un seul exemplaire. 130. — Trochocochlea lineata Da Costa. 1778. Turbo lineatus Da Custa, Brit. Conch., p. 100, pi. VI, fig. 7. 1799. Trochus cnisi?!,? Put,tenb;y, Catal. Birds, Shell.ç, etc.,of Dorscishire, p. 44. 1865. — lineatus Da C, .Ieffhey.s, Brit. Cxmch., III, p. 317: V p. 203, pi. LXII, flg. 6. Habitat. — C'est de tous les Trochidés de notre région celui qui vit le plus haut : on le rencontre en grand nombre sur tous les rochers du littoral, très près de la limite supérieure des marées ordinaires. Il existe aussi dans l'ouvrage de Da Costa un Trochus lineatus qui tombe en synonymie du G. cineraria Linné, mais son Turbo lineatus est, sans aucun doute possible, le Trochocochlea auquel Pulteney a donné plus tard le nom de Trochus crassus. 131. — Calliostoma conuloides Lamnrck. 1822. Trochus cnindoides Lamarck, Anim. s. vert., VII, p. 24. 1865. — zizyphinus Lin., Jeffréys, Brit. Conch.. III, p. 330: V, p. 20i, pi. LXin, fig. 6. Habitat. — Commtm partout, vivant aux basses mers de grandes marées sur les rochers couverts de Fucus, d'Ascidies, d'Epongés, etc. Les dragages ne nous en ont rapporté que des exemplaires jeunes. Nous nous sommes décidés à admettre le C. conuloides comme spéciti- 'lO l)Ai!TZENnERc. o{ DiRniT.Hnrx. — .\lolhis(inrs de Soint-Malo. ([iiement distinct du G. zizi/phinns Linné, Tion senloment parce qne sa co([uiIle est beaucoup i)lus fortement sillonnée, mais aussi parce que son habitat est bien plus littovril. Nous n'avons, en effet, jamais rencontré que le conulnidfs. dans la zone comprise dans le balancement des marées et même dans les dragages, jusqu'il 30 mètres de profondeur. Var. ex colore Lyonsi I^each {in Fleming., Biil. Anini.. p. 323). (-l)c/, cette variété, la coquille est entièremenl blanche. Habitat. — Nous en avons jiris un exenqdaiie vivant aux Zorieux et M. le Colonel Martel en a trouvé trois individus morts à la Toise. Les dragages au large nous en ont procuré quelques exenqdaires vivants et plusieurs vides. Var. ex colore cinerascens Dautz. et Dur. (Suppl. Faunule Saint-Malo, 1906, p. 10). Gi'is cendré, presque sans Hammules, avec le bourrelet supra-sutural articulé de points bruns. Var. ex colore subccncolor Dautz. et Dur. (Suppl. Faunule Saint-Malo, 1906, p. 10). D'un brun roux à i^eu près uniforme. Var. ex colore violacescens Dautz. et Dur. (Suppl. Faunule Saint-Malo, 1906, p. 10). Plus ou moins teintée de violet. Ces trois dernières variétés de coloration se l'encontient pi'es(|ue partout. 132. — Gibbula (Sferomphalus) umbilicalis Da (;o=ta 1778. Trochv.'! timbilicalis Fia Costa, Brit. Concli., p. 46. pi. III, lig. 4. 4. 1790? — obliqnatiif: Gmelin, Syst. Nat,, édit. XIII. p :i:)75, 1803. — umbilicalus Montagu, Test. Brit., I, p. 286. 1865. — — Mont., .Tef™ey.s. Bril. Concli., III. p. 312: V, pi. LXII, fig-4. Habitat. — Très commun vivant partout sur les pierres et les Fucus, dans une zone très élevée. Bien que cette espèce soit habituellement désignée sous les noms de G. obhqnata ou de G. wnhiJirala. nous sommes amenés à reprendre celui (Vumbiliriilis. non seulement parce qu'il est plus ancien, mais aussi parce qu'il a l'avantage d'éviter le doute qui plane sur le nom obUipiotus. En effet- Gmelin a basé son TrorJuis nbliqxialtts sur la figure 168.5 du Conchy- lien Cabinet, qui, bien que très médiocre, nous paraît représenter le Gibbrila albifla. de l'Adriatique. Var. imperforata Dautz. (Liste Granvillf et Saint-Pair. p. \2). 1865. Tr. umbilicalus, var. Aqalhensis .TefI'REYS (non Bechiz\ Brit. Concli., III, p. 313; V, pi. LXII, fig. 4o. Habitat. — La variété imperforata habite une zone un ])eu plus profonde ijue la forme typique et se substitue partout à elle, un peu au-dessus de la mi-marée. Elle est également très commune. Var. decorata Jeffreys (Brit. Conch., III, p. 313). Pins conique et ornée de larges taches brunes. 133. — Calliostoma (Jujubinus) exasperatum Pennant. 1777. Troclivs exasperatus Pennant, Brit. Zool., IV, p. 126. 1865. -- — Penn., .Ieffreys. Brit. Conch., III, p. 324; V, p. 203. pi. LXIII, fig. 3. Habitat. — Assez commun partout, vivant sur les Zostères et sur les pierres à basse mer. Les dragages nous en ont rapporté beaucoup d'exem- plaires morts, mais peu de vivants. Ph. Dautzenberg et DuROucHorx. M suivre). Supplément ù la Feuille des Jeunes Naturalistes, N" 5 20 LES MOLLUSQUES DE LA BAIE DE SAINT-MALO [Suite) 134. — Calliostoma (Jujiibinus) striatum Linné. 1758. Trochus siriatus Linné, Syst. Nat., édit. X, p. 759. 1865. — — Lin., Jeifreys, Brit. Conch., III, p. 322; V, p. 203, pi. LXIIl, flg. 2. tlabitat. — Trùs commun partoul à basse mer, sur les Zoslcres. Nous ne l'avons jamais dragué vivant. 135. — Calliostoma (Jujubinus) Montagui Wood. 1828. Trochus Montagui Wood, Index tcstaceologicus, Siipiil., p. .SC. \>\. 6, flg. 43. 1865. — MontacutiW., .Ieffreys, Rrit. Conch., III, p. 320; V, p. 203, pî. LXIII, flg. 1. Ilahitat. — On renconlro ce Mollusque dans la plupart des dragages au large, en compagnie du (Hhbula tumida, mais II est toujours assez rare, surtout vivant. Nous en avons ramassé quel(]ucs e.xemplaires roulés dans les cordons littoraux de Saint-Lunaire et de la Toise. La correction Mon- tagui en Monincuti n'a aucune raison d'être acceptée. 136. — Cyclostrema Cutlerianum Clark. 1849. Skenea Culleriana Clark, Ann. a. Mag. N. Hist., 2<" Ser., IV. p. 424. 1866. Cyclostrema Cutlerianum Cl., Jeffreys, Brit. Conch., III, p. 287; V, p. 201, pi. LXI, flg. 1. Habitat. — Trois exemplaires vides dans le sable recueilli h basse mer ii la pointe des Corbières, et un autre dragué au large, à l'Ouest du Vieux- Banc. 137. — Cyclostrema nltens Pliilippi. 1844. Delphinula nitens PniLn'Pi, Enum. Moll. Sic, II, p. 146, pi. XXV flg. 4 (fossile). 1865. Cyclostrema — Phil., Jeffreys, Brit. Conch., III, p. 289; V, p. 201, pi. LXI, flg. 2. Habitat. — Quatre exemplaires vides dans le saisie l'ecneilli à basse mer à la pointe des Corbières et quelipics iiidixidus, également vides, dragués cà l'Ouest du Vieux-Banc. 138. — Cyclostrema serpuloides Montagu. 1808. Hélix serpuloides Montagu, Test. Brit., Snppl., p. I'i7, pi. 21, flg. 3. 1865. Cyclostrema — Mont., .Ieitreys, Brit. Conch., III, p. 290; V, p. 201, pi. LXI, flg. 3. Habilal. — Deux exemplaires vides dans le sable recueilli à basse mer à la pointe des Corbières. Des trois espèces de CycLoslreiiia de notre région, celle-ci est la moins rare dans les dragages au large et la seule que nous y ayons rencontrée vivante. 139. — Haliotis tuberculata Linné. 1758. Halintis tuberculata Linné, Syst. Nat., édit. X, p. 780. 1865. — — Lin., Jeffreys, Brit. Conch., III, p. 279; V, pi. LX, flg. 2, Habitat. — Ce Mollusque, connu dans la région sous le nom vulgaire d' « Ormet », est très recherché au point de vue alimentaire. Il vit aux basses mers de fortes marées, sous les grosses pierres et dans les anfrac- tuosités des rochers. Nous l'avons recueilli dans la baie de la Frenay, à la Petite-Conchée. où il est très abondant, à Sainl-Lunaire, Saint-fOnogaL a Chalibert, aux /orieux, à tîiizeux, à la pointe des Coi'bières, au N. du Grauo- Bey, à Rochebonne, etc. 1830. — dominicana 1830. — corrugala 1865. — grseca i2 Dautzenberg et Durouchoux. — Mollusques de SainlMalo. l'iO. — Fissurella mamillata Risso. 1778. Palella larva reticulata Da Costa, Brit. Conch., p. 14, pi. I, fig. 3. 1803. — reticulata Donovan (non Linné), Brit. Siiells, pi. XXI, fig. 3, 3. 182G. Fissurella mamillata Risso, Europe mérid., IV, p. 257, pi. X, fig. 145. 1830. — viridis O. G. Co.sta, Catal. test. viv. Tarante, p. 43, pi. 4, flg. la, 1 b, le. O. G. Costa, ibid., p. 43, pi. 4, fig. 2 a, 2 6, 2 c. O. G. Costa, ibid., p. 44, pi. 4, flg. 3 a, 3 b, 3 c. Jeffreys (non Linné), Brit. Concli., III, p. 266 ; V, p. 200, pi. LIX, fig. 5, 5o. Habitat. — Rencontré à peu près partent vivant sous los [lierrea ;i basse mer, mais n'est abondant nulle part. Il est impossible de conserver le nom gra-ra Linné, sous lequel cette espèce est le plus souvent désignée. Cette dénomination, comme le prouvent les références des deux éditions du Syslema Naturae et comme l'a démontre Hanley par l'examen des spécimens de la collection linnéenne, ne peut s'ap- pliquer qu'à la grande Fissurelle méditerranéenne : F. neglecta Deshayes, ou bien à celle des .Xntilles que Lamarck a regardée comme étant le grxca de Linné et que d'Orbigny a nommée plus tard : F. Listcri. Selon toute proba- bilité, c'est la première de ces deux espèces que Linné a dû avoir en vue, d'abord parce qu'il a indiqué comme habitat la Méditerranée, ensuite parce qu'il cite la référence de Tournefort oî: il est dit que ce Mollusque se mange en Grèce. Il y a tout lieu de supposer que c'est pour faire allusion à cette particularité que Linné a choisi le nom grseca. Plusieurs auteurs se sont servis du nom reticulata Donovan, auquel il faut renoncer aussi parce ([ue cet auteur avait placé son espèce dans le genre Patella et qu'il existait déjà un Patelin reticulata Linné. Le nom qu'on rencontre ensuite est mamillata Risso et il convient de s'y arrêter, car il s'applique incontestablement à la forme assez largement treillissée et peu convexe qui vit dans les mers d'Europe. Il n'y a pas lieu de tenir compte du Patella apcrtuva Montagu ni du Cemoria Montaguana Leach qui sont fondés sur des coquilles embryon- naires. Var. dorsata Monterosato. 1835? Fissurella europœa Sowerby, Conch. Illnstr., p. 5, flg. 43. 1872. — dorsata Monterosato, Notizie int. aile Conch. foss. di Monte Pellegrino e Ficarazzi, p. 28. Cette forme distinguée par M. le Marquis de Monterosato d'après des fossiles du Monte Pellegrino, se trouve vivante et tout à fait semblable sur les côtes océaniques de France : elle est plus haute que le type, un peu comprimée latéralement, plus étroite du côté postérieur, plus bombée du côté antérieur : son sommet plus incliné est situé plus près de l'extrémité postérieure de la coquille, enfin ses côtes rayonnantes sont plus nombreuses, moins inégales et deviennent contiguës vers les bords. I^orsqu'on se trouve en présence de spécimens bien caractérisés, on serait disposé à admettre qu'il s'agit d'une espèce spéciale, mais un examen attentif de nombreux matériaux montre que les passages vers le F. mnmillnta typique sont trop fréquents pour qu'on puisse accepter cette solution. Habitat. — Cette variété vit plus profondément que le F. mnmillain typique : nous ne l'avons rencontrée vivante que dans les dragages. Elle n'est pas rare morte dans les cordons littoraux de Saint-Lunaire, Saint- Suliac, Bon-Secours, etc. 141. — Emarginiila fissura Linné. 1758. Patella fissura Linné, Syst. Nat., édit. X, p. 784. 1865. Emarginula — Lin., .Jeffreys, Brit. Conch., III, p. 259: V, p. 200, pi. LTX, fig. 2. Habitat. — Très rare vivant, mais assez commun vide dans les dragages Dautzenberg et Duroucuuux. — Mollusques de Saint-Malo. A3 au large. Nous eu avons recueilli un pelil nombre de coquilles vides dans les cordons lilluraux de Sainl-Lunaire eL de la Toise. 142. — Emarginula rosea Bell. 182i>. Emarginula rosea Bell, Zool. Journ., I, p. 52, pi. IV, flg. 1, 1. 1865. — — Bell, Jekfreys, Brit. Conch., 111, p. 261 ; V, p. 200, pi. UX, flg. 3, 3 a. Habitat. — Les spécimens typiques, de coloration rose, sont Uès rares, nous en avons rencontré à la pointe de Cancaval et parfois dans les dra- gages. Var. albina nov. var. De coloration blanche. Habitat. — Assez commune, vivante et morte dans presque tous les dra- gages. Nous l'avons aussi recueillie vi\ante aux basses ineis de grandes marées, sous des pierres, à Samt-GasL, aux Cheminées, à (^ézembre, au Uaumet, à Harbour, au Mouille, à Saint-Lunaire, 8uinl-Enogut, à la pointe de Cancaval, à la pointe de la briantiiis, aux Zorieux, à la pointe des Cor- bières, à Bon-Secours, liochebonne. Les coquilles vides sont communes dans les cordons littoraux de Saint-Lunaire, de l'anse Duguesclin et de la Toise. Dans un travail publié en 19UG dans ce Recueil, Al. le Cokmel Martel a voulu établir que les Emarcjinula [isnuru et rosea ne sont tiue deux lornies d'une même espèce, et il a représente une série de six individus tendant à démontrer le passage insensible de l'une à l'aulre. Mais lexamen de cette série ne nous convainc pas, car nous trouvons une démarcation suflisam- iiieiit nette entre les ligures 11 et 12 d'une part, et les ligures 13 à 10 d'autre part. Nous ajouterons que l'examen de très nombreux spécimens ne nous a pas fourni de formes de passage bien probantes. Enlin, il faut tenir compte que si ÏE. Rosea se trouve vivant aussi bien à la cùle (^ue dans les dragages, nous n'avons jamais rencontré le {issura vivant que dans les dragages. 143. — Âcmaea virginea Muller. 1776. Patella virginea Muller, Zool. Dan. Prodr., p. 237. 18C5. Teslura — Mûll., Jeffreys, Brit. Conch., 111, p. 248; \', p. 200, pi. LVIII, flg. 4. Habitat. — Commun à peu près partout sous les pierres, aux basses mers de grandes marées, notamment à Cézembre, Ilarboar, au Mouillé, à Saint- Lunaire, Saiut-Enogat, à la pointe de Cancaval (exemplaires de grande taille atteignant 15 millimètres de diamètre), à la pointe de la Briantais, aux Zorieux, à Saint-Servan, au Port-National, à Rochebonne (beaux et grands exemplaires), à Rothéneuf, la Guimorais et la Toise. Egalement commun dans les dragages, mais toujours de taille plus faible que les spé- cimens de la côte. 144. — Patella vulgata Linné. 1758. Patella vulgata Linné, Syst. Nat., édit. X, p. 782. 1865. — — Lin., Jeffreys (ex parte), Brit. Conch., III, p. 236; V, pi. LVII, fig. 1 (tantum). Habitat. — Très commun partout, vivant \\\r iiiix rochers à différents niveaux. Nous nous sommes sufhsammeut étendus tlaiis notre l-'aunuh^ 'le Sainl- Malo, de 1900, et dans son Supplément de 1906, sur les caractères qui permettent de reconnaître les trois espèces de Patehes de la baie de Saint- Malo, pour qu'il soit inutile de revenir sur ce sujet, mais nous avons dû reprendre aujourd'hui, pour certaines variétés, des noms qui leur ont été attribués par Brovvn et qui sont plus anciens que ceux que nous avions employés. "Var. ex forma major Dautz. et Dur. (Faunule Sainl-Malo, Suppl. 1906, p. 11). De grande taille : 50 à 60 millimètres de diamètre. Vi DAUTZENUEnc. et Druouciioux. — Mollusques de Sainl-Malo. Var. ex forma conica Brown (i844, 111. Conch., '^ edit., p. 03, pi. XX, flg. 5) = elevata Jelfreys (Brit. Conch., III, p. 237). Habitat. — Forme très haute, souvent aplatie, autour du sommet et ayant alors l'aspect d'un cône tronqué. Celte variété hahite une zone plus élevée que toutes les autres Patelles de la région el c'est la plus estimée au point de vue alimentaire. Var. ex colore secernenda Dautz. (1887, Exe. Mal. Saint-Lunaire, p. 1") = P. vulgata var. cairulen .lelfreys (non Linné) = P. Scrvnini Mabille (1888). Noire à l'extérieur et d'un bleu livide ou verdàlre à riuléiieur. Var. ex colore communis Brown (18i''i, III. Conch. 2'' cdil.. ]i. (Hi. pL \'\, fig. 15 = var. pic/*i Jellreys (Bril. Conch., 111. p. l':!7;. Ornée de rayons rouges alternant avec des l'ayons lileus mi noiràh'cs, ipii se voient à l'intérieur et à l'extérieur. .Var. ex colore aurea (Martel mss.) Dautz. et lJur.^(Paiinuic Mal. Sainl-.Malo, Suppl., p. 11). Intérieur jaune d'or, sans rayons. Les diverses variétés de coloration sont presque partout mélangées sui' les rochers à des spécimens typiques. 145. — Patella intermedia .h irie\ s. 1865. Patella vulgata, var. intermedia Jeffreys, Brit. Conch., III, p. 237; V, pi. LVII, fig. 2, 2 a. 1906. — intermedia Jeffr., Dautzenberg et Duroichoux, Suppl. à la Faunule malac. de Saint-Malo, p. 12. Habitat. — L'habitat du P. intermedia. est plus restreint, en prufondeur, que celui du P. vulgata : ce Mollusque ne monte pas aussi haut et ne des- cend pas aussi bas. Il est très cominuii sur les rochers dénudés ou couvei'ts de Balanes. Var. Taslei J. Mabille (1888, Bull. Suc. Philoni., p. 189). Ornée à l'intérieur de rayons noirs très nombreux. Var. Marteli Dautz. et Dur. (Suppl. P. Saint-Malo, ]). 12). D'une teinte gris cendré, à l'intérieur, a\ec la callosité blanche plus ou moins rayée ou tachetée de noir ; rayons noirs plus étroits que les intervalles jaunâtres qui les séparent. Var. splendida Dautz. et Dur. (Suppl. P. Saint-Malo, p. 12). De petite taille, très surbaissée, callosité blanche ou orangée ou entière- ment noire ; impression musculaire noirâtre bordée de blanc ; rayons noirs très larges séparés par des filets blanchâtres. 146. — Patella depressa Pennant. 1777. Patella depressa Pennant, Brit. ZooL, IV, p. 142, pi. LXXXIX, fig. 146. 18C5. — vulgata, var. depressa Penn., Jeffreys, Brit. Conch., III, p. 237; V, pi. LVII, fig. 3, 3 a. Habitai. ■ — Le P. depressa habite une zone plus profonde que les deux autres espèces ; on le rencontre aussi dans un niveau élevé, mais seulemcut dans les mares qui n'assèchent pas lorsque la mer se retire. Vax. ex forma athletica Bean {in Thorpe : Brit. mar. Conch., p. 264). Forme grande et haute, qui domine dans nos parages. C'est probablement le P. vulgata var. albumena Brown (111. Conch., 2* edit., p. 03, pi. XX, fig. 12, 14), mais les figures de Brown sont très médiocres. Var. ex colore ochracea Dautz. et Dur. (Suppl. P. Saint-Malo, p. 12). Teintée, à l'intérieur et surtout dans le fond, de jaune ocre plus ou moins. î'oncé. DAUTZENBERti et Ui ROUCiioux. — MoUusqucs (Ic Sailli-Main. 'lô 147. — Helcion (Patina) pellucidus Linné. 1758. Palella pellucida Linné, Syst. Nat., édit. X, p. 783. 1805. Helcion pellucidus Lin., Jei-iheys, Brit. Conch., 111, p. 2i2 ; V, p. 199, pi. LVllI, flg. 1. Habitat. — La l'orme lyiiiciuf de celte c^^pece ne se renconlre pas dans notre région. \dv. laevis Peuuunl. 1777. l'alella lœvis Pennant, Brit. ZooL, IV, p. 144, pi. XC, flg. 151. 18;18. — cornca Potiez et Michaud, Galerie de Douai, I, p. 525, pi. XXXVII, tig. 5, 6. Habitat. — Vivant presque partout dans la zone des Laminaires, sur le Laininaria (Le.ncauiis. iNous l'avoirs recueilli à Tilt; .\got, aux Cheminées, à Cézemijre, aux Herbiers, à la l'elile-Concliée (grands exemplaires nom- breux), à Piorre-à-Tison, la llimponiùre, au llaumel, au iMouillé, à Harbour, Saint-Lunaire, Saint-Eiiogat, Chalibert, Bizeux, aux Zorieux, au Fort- National, à la Grande-L'.ùtière, la Uuimorais et la Toise. Nous avons expliqué dans notre tra\ail de l'JOG pourquoi nous n'admettons pas que celte forme épaisse, ari'ondie et aplatie soit coiisidéiée auti-ement (jue comme une variété de 17/. pellucidus. POLYPLACOPHORA lis. Lepidopleurus cancellatus rioweiby. 1839. Vhilon cancellatus Sowekby, Descripl. Cutal. Brit. Chitons in Conch. lllustr., p. 4. fig. 104, l(»4a, 104 6, 105. 1865. — — Sow., Jeffreys, Brit. Conch., III, p. 217 ; V, p. 198, pi. LVI, fig. 1. Habitat. — Commune sur tout le littoral, vivant aux basses mers de grandes marées, sous les pieri'es. Il est également répandu dans une zone plus profonde, car les dragages au large nous le rapportent en grand nombre. lii). — Lepidopleurus asellus Spengler. 1797. Chilon asellus Spengler, Skrivt. Nat. Selsk., IV, l'"' Cahier, p. 99. 1865. — cinereus Jeffreys (non Linné), Brit. Conch., III, p. 218; V, p. 198, pi. LVI, lig. 2. 1892. Lepidopleurus asellus Sp., Pu.sury in Tryon, Man. of Conch., XIV, p. 13, pi. 3, lig. 64-, 65, 66. Habitat. — Nous avons dragué en 191U un exeiiiplaire de cette espèce à 3 milles au N.-E. du Cap Préhel. 150. — Ischnochiton (Trachydermon) cinereus Linné. 1767. Chiton cinerea Linné, Syst. Nat., édit. XII, p. 1107. 1777. — marginatus Penn.\nt, ZooI. Brit., IV, p. 71, pi. XXXVI, flg. 2. 1865. Chiton marginatus Penn., .Jeffreys, Brit. Conch., Ill, p. 221 ; V, p. 199, pi. LVl, flg. 5. 1892. Ischnochiton {Trachijdennou) cinereus Lin., Pilsbry in Tryon, Man. of Conch., XI\', p. 68, pi. 0, 11g. ^-31. Habitat. — Très commun partout à basse mer des nia/ées moyennes sur les pierres qui reposent sur des fonds légèrement vaseux. Dans le réservoir du bassin de Saint-Malo nous en avons pris un exemplaire dépassant 20 millimètres de longueur. Lexamen des types de Linné a permis à Ilanley d'affirmer que le Chiton cinereus de cet auteur est sans aucun doute possible le Ch. marijinatus de Pennant et non l'espèce à laipielle la plupart des auteurs ont attribué ce nom. Le Chiton cinereus de Montagu, Sowerby, Reeve, Lovén, Jeffreys, etc., doit prendre le nom asellus .Spengler. 'i(') Dautzenbero et Diiiiouciiuux. — Mollui:ques de Sdint-Malo. \"ar. ex colure variegata Leacli ^Synopsis, p. 232). Uiverseineiil marbré el kichelé de rose, de rouge, de brun, de vert et de blanc. Var. ex colore fuscata Browii (111. Couch., p. 0(5, pi. X\l, lig. 17). D'un brun l'oncé luiiroriiie. Var. ex colore straniinea Dautz. el Dur. (Suppl. Paunule Saint-Malo, p. 14). Jaune paille avec iiuelques très Unes poncLuationti. \'ar. ex colore nigrescens Dautz. cL Dur. (Suppl. Faunule Saint-Malo, p. l'i). Vert noirâtre très loucé. Var. ex colore miniata Daulz. el Dur. ^Suppl. Faunule Sainl-iMalo, p. 14). Rouge carminé sans taches, limbe blanc aiLiculé de brun. Var. ex colore adumbrata Dautz. el Dur. (Suppl. Faunule Sainl-Malo,, p. 14). Jaune clair, ombré de rouge brique sur le bord postérieur des valves. \ar. ex colore rubrocarinata Daulz. et Dur. (,Suppl. Faunule Saint-Aialo, p. 14). Ornée sur le nulieu des valves intermédiaires d'une tache rouge Iriangu- laire se détachant sur le fond jaunâtre de la coquille. \'ar. ex col. albocarinata Daulz. el Dur. (Suppl. Faunule Sainl-Malo, p. 14). Ornée sur le milieu des \alves intermédianes d'une lâche blanche trian- gulau'e, se détachant sur un tond \erl noirâtre. 151. — Callochiton laevis (Peiiiiaiil '!) Aloiitagu. 1777? Chiton Isevis Pennant, Brit. Zool., IV, p. 72, pi. XXXVI, fig. 3. 1803. — — Penn., Montagu, Test. Brit., I, p. 2. 1865. — — Mont., Jeffreys, Brit. Conch., III, p. 226; V, p. 199, pi. LVI, fig. 6. Habitat. — Celte jolie espèce est toujours rare dans nos parages, nous l'avons recueillie dans la baie de la Freiiay, aux Cheminées, au llaumet, au Mouillé, aux Ouvras, à Saint-Lunaire, à Dmard, à la pointe de la Briantais, à Chaliberl, Bizeux, aux Zorieux, à la pointe des Corbières, à Bon-Secours, au Forl-i\alional, à Bochebonne et à la Toise. Les dragages au large nous en ont aussi donné un certain nombre. D'après M. Pilsbry, le Chiton Imuis de Pennant serait probablement Vlschnochilon rubcr Linné. S'il en était réellemenl ainsi, le nom lawis devrait être abandonné, mais comme il a été bien délini par Montagu, il nous semble préférable de ne pas trop chercher à approfondir la question. Var. ex colore unicolor Daulz. el Dur. (Suppl. Faunule Saint-Malo, p. 14). D'un rouge brun uniforme. Habitat. — La plupart des exemplaires dragués au large appartiennent à cette variété. Var. ex colore bicolor Daulz. el t)ur. (Suppl. Faunule Saint-Malo, p. 14). Habitat. — C'est à Saint-Lunaire que nous avons rencontré cette variété dont les valves médianes sont marbrées de gris verdàtre et de très petites taches rouges, tandis que les valves terminales sont rouges unicoiores. 152. — Chiton (Hanleya) scabridus Jeffreys. 1880. Chiton scabridus Jeffreys, Ann. a. Mag. N. Hist., 5* Ser., VI, p. 33. 1893. — {Hanleya?) — Jelfr., Pilsbry in Tryon, Man. of Conch., XV, p. 94. Habitat. — Vit sous des pierres profondément enfoncées dans le sable vaseux, en compagnie d'Adeorbis. Ùirynia et du L. canreUalus. Nous l'avons recueilli à Cézembre, au Haumet, à Ilarbour, Saint-Enogat, à la pointe de Cancaval, à Chalibert, à la pointe des Corbières, à Roche- bonne, à la Guimorais et à la Toise. Toujours assez rare. Dautzenberg et Dlrouciiolx. — .Uo//u.sv/ucs de Sdint-Malo. 'i7 153. — Acanthochites fascicularis Linné. 1767. Chiton {ascicidaris Linné, Syst. Nat., édit. XII, p. 1106. 1865. — — Lin., Jeffreys, Brit. Conch., III, p. 211 ; V, p. 197, pL LV, flg. 3. t893. Acanthochites — Pil.sbry m Tryon, Man. of Conch., XV, p. 9, pi. 4, flg. 77-79. Habitat. — kssez rare sous les pierres à basse mer : baie de la Prenay, Saint-Cast, île .\got, les- Cheminées, le Ikuimet, les Patouillels, Harbour, les Ouvras, les Herbiers, la Hiniponière, Saint-Lunaire, Saint-Enogat, pointe (le la Rrianlais, Chalibert. les Zorieu.x, pointe des Corbières, la .Mer- cière, Has-Sablons, Kort-Natinnal, Orande-Cùtiôro, Unclicbonno, le .\linihic, Rothénciif, la Guimorais, la Toise. Peu commun dans les dragages au large. Var. ex forma attenuata Jeffreys (Brit. Concli., 111, p. 212). Plus étroite et plus allongée que la forme typicpie. Habitat. — Saint-F.nogat, lîas-Sablons, Saint-Malo, la Toise. Var. ex colore lutescens Dautz. et Dur. (Suppl. Faunule Saint-Main, ji. I5). D'un jaune sale uniforme. Habitat. — Pointe des Calfats, Chalibert, les Zorieu.x, Rochebonne. Var. ex colore cinnabrina Dautz. et Dur. (Suppl. Faunute Saint-Malo, p. 1.5). Valves rouges vermillon, sans taches. Habitat. — Saint-Lunaire, à l'extrémité du Grand-Lambert et dans les dragages au large. Var. ex colore fusca Dautz. et Dur. (Suppl. Faunule Saint-.Maln, p. 15). Valves d'un brun marron uniforme. Habitat. — Les Zorieux. 154. — Acanthochites discrepans Brown. 1827. Chiton discrepans Brown, III. Conch. Gr. Brit. a. Irel., pi. XXXV, flg. 20 (malè). 1865. — — Br., Jeffreys, Brit. Conch., TU, p. 214: V, p. 198, pi. LV, flg. 4. 1893. .Acanthochites — ^ Pilsbry in Tryon, Man. of Conch., XV, p. 121. pi. 4, fig. 80-82. Habitat. — Très commun partout, vivant attaché aux pierres sur des fonds un peu vaseux, aux basses mers des grandes marées. fja figure originale de Brown est médiocre et ne montre pas les touffes de spicules, on ne peut y reconnaître l'espèce qu'à la forme des valves. Var. ex colore albina Dautz. et Dur. (Faunule Saint-Malo, p. 15). Valves entièrement blanches. Habitat. — Très rare : un exemplaire à la Toise. Var. ex colore violaceo-liinbata Dautz. et Dur. (Suppl. Faunule Saint-Malo, p. 15). Limbe d'une couleur violette. Habitat. — La Guimorais. SCAPHOPODA 155. — Dentallum viilgare Da Costa. 1778. Dentale vulgare Da Costa, Brit. Conch., p. 24, pi. II, flg. 10. 1865. Dcntalium tarentinum Lamarck, Jeffreys, Brit. Conch., III, p. 195; V, p. 197, pi. LV, flg. 2. 48 Dautzenberg et Dninucnoux. — Mollusques de Saint-Malo. Habitat. — Vit en grand nombre dans le sable pur ou très légèrement vaseux qui découvre aux basses mers des fortes marées : île des Ehbiens, Cézembre, banc de Ilarbour, le Mouillé, Saini-Enogat, Bon-Secours, la Toise. Les dragages no nous en ont rapporté ipie peu d'exemplaires vivants. En parcourant le sable où vivent des colonies de ce MolluS'ini\ on le voit sortir au moment du Ilot, la pointe en avant. Var. ex colore rosea B. D. D. (Moll. du Roussillon, I, p. 561). Rose, plus foncé vers le sommet. Habitat. — .Avec la coloration typique, mais plus rare. Var. ex colore citrina Monterosato. Entièrement jaune. Habitat. — Un exemplaire sur le banc de lliirbonr. 156. — Dentaliuni (Antalis) novemcostatum LamarcU. 1818. Dentalium novemcostatum Lamarck, Anim. sans vert., V, p. '.Wt. 1897. — (Antalis) — Lam., Pilsbry et Sharpe in Tryon, Man. of Conch., XVII, p. 51, pi. 9, fig. 4448. Habitai. — - Nous n'avons li'onvé que quelipics coquilles vides de ce Mol- luscpie dans les cordons littoraux de Saint-Lunaire. Jeffreys ne le mentionne i)as dans « British Conchology ». PELECYPODA TETRABRANCHIA 157. — Ostrea edulis Linné. 1758. Ostrea edulis Linné, Syst. Nat., édit. X, p. 699. 1813. — — Lin., Jeffreys, Brit. Conch., II, p. 38; V, p. 165, pi. XX, fig. 1. Habitat. — On rencontre fréquemment partout, à basse mer, des indi- vidus de cette espèce fixés aux rochers ou à des pierres. Les parois des bassins de Saint-Malo et de Saint-Servan en sont tapissés. La drague nous en a aussi ramené souvent. Les jeunes Ostrea. que nous rencontrons à basse mer sur les plages, fixées sur des pierres ou des cocpiilles vides, appartiennent à la forme c[ui. à l'état adulte, a été dénommée 0. hippopus fHuître pied de cheval) par Lamarck. Elle se distingue de l'O. edulis typique par ses côtes rayonnantes nombreuses et saillantes. Chez les indi\icius jeunes, la coquille est sensi- blement plus large que haute et très inéqiiilat('rale. le sommet étant situé environ an tiers du diamètre antéro-postérieur. Plus tard, le développement de la région antérieure s'arrête brusquement et l'nccroissement se continue à peu près per|)endiciilaji'emeiit. de sorte que la coquille adulte a un aspect presque équilaléral. M. le Colonel Martel nous a offert un magnifiqne exem- plaire adulte, dragué dans la Déroute et sur lequel on obsei-ve nettement le mode d'accroissement que nous venons d'indiquer. 158. — Anomia ephippium Linné. 1758. Anomia ephippium Linné, Syst. Nat., édit. X. p. 701. 1863. — — Lin., .Teffreys (ex parte), Brit. Conch., II, p. 30; V. p. 165, pi. XX, flg. 1, 1 a, 1 6, 1 d, 1 e. Habitat. ■ — Très commun vivant partout, à basse mer, fixé sur les pierres, les coquilles vides, etc. La drague le ramène également. Ver. ex colore cepa Linné (Syst. Nat., edil. A, p. 701). D'une belle coloration violette. Habitat. — .\vec le type, mais un peu plus rare. Ph. Dautzenberg et DiRornuot'x. (A suivre). Snpplénionf -.'i la Feuille des Jeunes Nntto'alistes, N" ."it?! LES MOLLUSQUES DE LA BAIE DE SAINT-MALO [Suite 159. — Monia aculeata Millier. 1776. Anoviia aculeata MOller, Zool. Dan. Prodr., p. 249. 1863. — ephippium, vas. aculeala Mull., Jeffreys, Brit. Conch., H, p. 31; V, p. 166, pi. XX, flg. 1 c. Habitai. — Une salve draguée au N. W. de Cézembre par 2;i à :.^0 mètres de profondeur. .\insi que nous l'avons dit dans notre travail sur les Campagnes Ai cliques du Prinee de Monaco, c'est à tort que ce Mollusipie a été rc,!.;aidé pai- beau- coup d'auteurs comme une variété de WAnomin ephippium. Ses impiessions musculaires sont, en effet, bien difféi-entes et lui assignent une place dans le genre .Monia. 100. Monia patelliformis Linné. 1767. .Arwmia palcUijnrmis Linné, Svst. Nat., édit XII, p. 11.51. 1S6.*L — — Lin., Jeffreys, Drit. Conch., II, p. .34; V. p. 165, pi. XX, lig. 2, 2 o, 2 c (excl. flg. 2 b). Habitat. — Toujours rare vivant à très basse mer, sous les pierres, aux Cheminées, à Pierre-à-Tison. Cézembre, le Haumet, à la pointe de la Rriantais, à Clialibert, Rizeux et aux Zorieux. Parement dragué vivant au large. 161. — Lima lima Linné. 17.58. n.ilrra lima Linné, Syst. Nat., édit. X, p. 699. 1888. Radula — Lin., Bucquoy, Dautzenberg et Polleus, Les Moll. niar. du Roussillon, II, p. 51, pi. XL flg. 1-3- Habitat. — Une seule valve de cette espèce méditerranéenne a été draguée à rOuest du Vieux-Banc. Il s'agit peut-être d'un apport accidentel. 16?. Lima (Mantellum) hians Gnielin. 1790. nslira liians Cmelim, Syst. Nat., édit. XIH, p. 3332. 1863. Lima — Gtn., .Jeffreys, 'Brit. Conch., II, p. 87; V, p. 170, pi. XXV, flg 5. Habitat. — Quelques valves draguées au large. Un exemplaire vivant a été dragué par l'un de nous dans la baie de Saint-Brieuc, entre les roches Douvres et Jersey. 163. — Lima (Limatula) subauriculata Monlnau. 1808. Prctni svhaiiririildia Montagi', l'est. Brit., Suppl., p. 6:!, pi. 29. flg.?. 1863. IJvia — -Mont., .lEFFnEV.s, Prit. Conch., II, p. 82; V, p. 109, 170, pi. XXV, Hg. 3. Hiihilal. — • Les exem[ilaires vivants et morts ne sont pas rares dans les dragages au lar.çe. .\ la côte, nous n'en avons recueilli que des valves à la pointe^ des Corbières, dans le sable, et M. le Colonel Martel en a trouvé d'autres dans les cordons littoraux de la Toise. 164. — Chlamys varia Linné. 1758. Osirea varia Linné, Sv.st. Nat., édit. X, p. 698. 1863. rccten varias Lin., .Jeffreys, Brit. Conch., II, p. 53; V, p. 166, pi. XXIl, fig. 2 (excl. var. nivea, flg. 2 a). Habitat. — On en rencontre presque partout, à très basse mer, des exem- plaires attachés aux rochers et aux pierres par leur byssus. Nous en avons pris, dans le bassin de Saint-Malo, de fort beaux spécimens dont les siiua- mules très dévelopi^é'es étaient remarquablement intactes. Ce Mollusque est souvent ramené par les dragages au large. Le Chl. niven. cité comme variété par .fefficys, esl une espèce dirJincle, ;^ côtes beaucoup |)lus nombreuses, 50 DMTZKNRERr. et Drnnrciioi'x. — ^loUusinies de Soinl-Mulo. 165. — Chlaniys distorta Dn (^.osla. ITFiS? Osirea piisio Linné, Syst. Nat., édit. X, p. 698. 1778. Pecicii disloriux D\ Cosr.x, Brit. Conch., p. 118. pi. N. lig. ."î, 6. 186.3. — pusio Lin., .Ikiiheys, Brit. Conch.. H, p. 51 ; V, p. UiO, pi. XXII, fig. 1, 1 a. Ilabiltil. — Nous n'en avons rencontié (|ue quelques valves dans nos dra- gages au large. Il est bien difficile de savoir ce qu'est exactement VO. pusiu de Linné. Ilanley croit que c'est la présente espèce, mais cette opinion ne repose sur aucun ai'gumout positif. Il nous semble préférable, dans ces circonstances, irailoplrr le nom dislortn. i\\\\ ne peut lu-èlci' à riM|ni\(i([ue. infi. — Chlamys (^quipecten) opercularis Linné. 1758. Osiien opercularis Ltnxé, Svst. Nat., édit. X, p. 698. lS6:î. recieii — Lin., .Ieffrkys'; Brif. Conch . II. p. 59: V. p. KHi. jil. \XII, fig. 3. Uiihiiat. — .\ proximité de la côte, le CM. opercularis, est bien plus rare que le varia, mais il est conunun dans les dragages au large. \ar. lineata Da GoMa (Brit. Conch., p. 147, pi. X, fig. 8). Ihihilat. — Un exemplaire vivant au N. du Grand-Bey. .\ la pointe des Ciirbicies. sous une pierre, à basse mer. nous en avons rencontré un autre ipii a des langées de vésicules le long des côtes. 167. Pecten maximus Linné. 17r)8. (isircd uiii.nnin Liwi':. Sysl. Xal., édil. X. p. 696. 1863. l'eclen iitaxiinus Lin., Jeffreys", Brit. Conch., II, p. 73; V, p. 169, pi. XXIV. Habitai. — Peu abondant vivant dans la /one littorale : nous n'en avons recueilli (|ue quelques exemplaires nageant au milieu des Zosiéres, ou bien rejelés sur le sable à Saint-.Jacut, Saint-Lunaire, sur le banc de tiarbonr, à Chalibert et aux Fours-à-Chaux, sur le banc des Lutraires. n'aïu'ès des renseignements qui nous ont été fournis par des pèclunirs, il eu existerait un banc au large de Saint-Cast ou de Saint-.Iacut. 168. — Mytilus edulis Linné. 17,58. Mi/Hhis edulis Li.\né, .Sysl. Xat., édit. X, p. 705. 1863. '— — Lin., Jeffreys^ Brit. Conch., 11. p. 104; V. p. 171. j)!. XXVII, flg. 1, 1. Habitat. — Ce Mollusque vit sur tous le? rochers de la région, veis la mi-marée, mais on ne rencontre i|ue des individus de trop jyetite taille pour servir à l'alimentation. Dans les bassins de Saint-Main et de Saint- Servan, il atteint, au contraire, une belle taille, mais n'est accessible i\\\r Ini-squ'on met les bassins à sec, ce qui ne se produit que très rarpinenl. La forme dominante dans les pai-ages de Saint-Malo est la vui'. >i(iUo- proviiicialis Lamarck, bien plus large que Yerhilis ly])ii|iie. 169. — Volsella barbata Linné. 17.58. Miililus Inirbaiu.'^ Linné, Syst. Xal.. édit. X. p. 705. 1863. — — Lin., .Ieffreys. Brit. Conih., Il, p. 114: \\ p. Kl, pi. XXVIII, flg. 3. Habitat. — Peu commun, vivant dans les crevasses des rochers dans la baie de la Frenay, à Saint-Cast (pointe de la Garde), à l'île des Ehbiens, la Bimponière, les Herbiers, Saint-Lunaire, Saiul-Enogat. Dinard, Bizeux, Saint-Ser\an, N. du Grand-Bey, lîochebonne, Uothéneuf. la Guimorais. Les dragages au large, surtout à l'entrée de la Déroute, entre les Minciuîcrs et les îles Chausey, nous en ont fourni de nombreux exemplaires. Xous avons indi(iué dans notre travail sur les Campagnes .\rcli(|ues du Prince de Monaco qu'il fallait reprendre le nom généritiue Volsella Scd- poli. 1777. pour le genre nommé par Lamarck Modwius en 17^^» et en ISOI Mndinla. par le même auteur. bAUizEMiF.af, ol 1)1 lïoucHoix. MvILusqucs dc Saint-Malo. 51 17U. - Volsella gallica DauLzenbcrg. 1805. Modiola gallica I)alitzenbeh(;, llescr. d'une nouvelle osp. de Modiola pro- venant du litt. occideulul de lu l'rance, in Feuille des Jeunes Nalurulisles, XXV, p. 'J7-l)y, pi. 1, lig. 1, 2, 7, S. 11)11. Volsella — DAUTZiiNBiiHG et H. FiscHEit, Camp. .Vrcl. l'rince de Monaco, p. 3(18. Habitai. — Drague \i\aiil au large, surtout à l'enlréc de la Déroute, en comiiagnie du .1/. barbala. Nous eu avons aussi recueilli quehiues rares exemplaires \ides sur les plages de l'aranié et de la 'l'oise. 171. — Volsella adriatica Lamarck. 181!). Modiola adriatica Lamarck, Anim. s. vert., \'l, 1''' partie, p. 112. 18G:'>. Mijlilus adriaticus Lain., Ikii iihvs, Urit. Concli.. il, p. 116; V, p 171, pi. XWII, lig. 4. Habitat. — Assez cuiuiuiin \i\aut dans le sable et dans le uiaerl, à basse mer, sur dilïérentes plages et mitaunneiit à Hon-Secouis. Le .1/. radinin llanley, le M. uralis .Sow. et les M. Luniarkiana, slian(jnlata cl Inuchtjlciu Locard, sont à peine des variétés de cetfe espèce. 172. — Crenella rhombea Berkeley. 1828. Modiola Rhombea Rfrkklky, Zool. .lum'ual, III, p. 22'.», pi. XVII I, lig. I. 1863. Crenella rhombcn l'.erk., iKi-iiiK^s, Uiit. Concli., H, p. 131 ; V, p. 172, pi. XXVllI. lig. 5. Habitat. — .\ la côte, uuiis u a\uiis lrou\é que peu de \alves de cette espèce, à Cézenibre et Saint-Suliac, mais les dragages nous en oui tiuiriu idusieurs et aussi trois spécimens \i\ants. 173. — Modiolaria marmorata l'Ynbes. 1838. Mylilus [Modiola] marmorata FonnES, Malac, Monensis, p. Vi. ISeS. Modiolaria - F., .Ieffreys, Brit. Conch., II, p. 122; V, p. 171, pi. XXMll, lig. 1. Habitat. — Nous avous rencontré ce iMullusque vivant à 8aint-Lunaire et à la pointe des Corbières, dans le tégument des Ascidies. Les dragages au large nous en ont aussi tourni une tlizaine d'exemplaires vivants. 174. — Modiolaria discors Linné. 1767. Miililus discors Linné, Sy.'^t. Nat.. édit. XIT, p. llTifl. 186:^. Mndinlaria — Lin., .Ier-rey.s, tirit. Conch., H, p. 120; V, p. 171, pi. XXVlll, lîg. 3. Habitai. — Ce Mollusque vit presque exclusivement dans les touffes de Corallinia oUlcinalis qui restent à sec sur les roctiers, à une hauteur d'en- viron trois mètres. Nous l'avons l'écolté dans ces conditions à Saint-Cast- IJec-Rond, à l'île des Llibiens, Saint-Briac, Saint-Lunaije, les iMieminées, Pierre-à-Tison, Cézembre, la Rimponière, les Herbiers, les Ouvras, au Nord du Grand-Bey, à la Grande-Côtière, à Rochebonne et à la Bigne. Nous l'avons aussi dragué au large. 175. — Arca (Fossularca) lactea Liuué. I75S. Arca tarlen Linné, Syst. Nal., 6dil. X, p. 694. |S(^!. - - ^ Lin., .iKKFiiHns, Bi-il. Cuneli., Il, p. 177; V, p. 17:"), pi. XXX, fig. -'i. Habitat. - Celte espèce c[ui étail lelalivement rai'(; il y a quehpies années dans notre région s'y est beaucoup déveloiipée depuis. Nous la rencontrons pres(|ue |)artout à basse mer, lixée sous les jiii'rres au moyen de son byssus. File est cominiuie dans les dragages. ' . 170. — Pectunculus (Axinaea) glycymeris Linné. 1758. .Arca Glycymeris Linné, Syst. X'al., édil. X, p. 695. 1863. Peclunculns ghjciimeris Lin., .Ieffrevs', Brit. Conch., 11, p. 166; V, p. 175. pi. XXX, fig. 2. 1908. — — — Martel, F'euille des .Jeunes Nat.. n" 452, p. 152-157. I9I2. — — — Lamy, Journ. dc Conch., LIX, p. 130. 52 DAUTziiNCERG ct DuROUGHOUX. — Mollunques de Sainl-Malo. Habitat. — Coniimui vivant ti basse mer de gnuidus marées sur la plupart des plages et des bancs, nolaininent à Cézenibrc, llarbour, Bon-becours, le Minihic et la Toise. Egalen:ent commun dans les dragugcs au large. Le dessin et la coloration du P. ytycijincri^ sont très vaiiubles et ont permis à M. le Colonel Martel d'établir plusieurs variétés miéressanlcs. Var. ex colore punctulata Martel (Feuille J. Nal., 19U8, p. 153). Cette jolie variété, parsemée de nombreuses ponctuations jaunes ou brunes sur un tond blanchâtre, correspond à la var. punclota, basée par Calcara sur un exemplaire de MondeHo, en Sicile. Bien que nous soyons d'accord avec .M.M. Martel et Laniy pour ne pas séi^arer spéciliquement les /'. (jlijcyineris et pilosus, nous ne croyons pas qu'il soit opportun d'employer les mêmes noms pour désigner les colorations correspondantes qui se ren- contrent chez ces deux variétés. La var. punctulata est toujours très rare, nous en a\oiis un exemplaire recui'illi sur la plage de Saint-Lunaire, à basse mer, et trois autres prove- nant de dragages au large. L'exemplaire sur lequel M. Martel a l'onde sa variété provient de la baie de Gancale. \'ar. ex colore Marteli Lamy (Journ. de Conch., LIX, 191 1, p. 137) = steUata Martel, non Gnielin (l'euille des J. Nat., 1908, p. 152). Notre confrère, M. Ed. Lamy, dans sa belle étude des Pcctunculus. n'a pu parvenir à identifier VArca stellata de Gmelin : il est impossible de savoir si ce nom s'applique à l'espèce tlu Sénégal, nommée \ oian par Adanson ou bien à une variété du P. cor Lamarck (= violacescens Lk). Dans tous les cas, il ne peut être employé pour la variété à sommet étoile du P. gliicymeiis. llahitat. — Un peu partout, mais assez rare. \"ar. ex colore albescens Martel (Feuille J. Nat., 1913, p. 17). Coloration jaunâtre très pâle avec des linéoles très fines, à peine visibles. Var. ex col. flavescens Martel (Feuille J. Nat., 1913, p. 17). Jaune, orangée ou brune, sans taches. Var. ex colore tricolor Martel (Feuille J. Nat., 1913, p. 18). Largement maculée de lilas et de blanc et parsemée de petites taches d'un violet foncé. Var. ex colore lilacina Martel (Feuille J. Nat., 1913, p. 18). Ornée de très petites taches blanches sur un fond lilas ou violet foncé. Habitai. — Ces quatre dernières variétés ont été recueillies à la Toise par M. Martel. 177. — Nucula nucleus Linné. 1758. Arca nucleus Linné, Syst. Nat., édit. X, p. 695. 1863. Nucula — Lin., Jeffreys, Brit. Conch., II, p. 14?.; V, p. 172, pi. XXIX, fig. 2. Habitat. — Ce Mollusque, qui était assez abondant vivant à basse mer dans le sable des plages et des bancs, semble devenir plus rare depuiii linéiques années. Nous l'avons recueilli à Saint-Cast, Cézcmbre, le llaumet, Haint-Lunaiio, Sainl-Fnogat, pointe des Corbières, Bon-Sec ours, la Toise. La forme typique, peu oblique et de coloration jaune-verdàtre claire, sans rayons, domine dans les dragages au large, tandis que la iiluparl des spé- cimens recueillis à la côte, appartiennent à la variété suivante : Var. ex forma et colore radiata Forbes et Hanley. 1853. Nucula radiala Forbes et Haxlfy. Brit. Moll., II, p. 220, pi. XLVIl, lig. 45; pi. XL VIII, tig. 7. 1863. — nucleus, var. radiala F. et H., Jeffreys, Bril. Conch., Il, p. 144; V, pi. XXIV, fig. 2 a. Dautze.n'beiîg et Ulrouciioijx. ~ Molliis(iucx de Sainl-Mali,. :,:i Plus gnuide que le type, plus aplatie, plus oblique ; coloration brune, souvent ornée de rayons jaunâtres. 178. — Astarte (Goodâllia) triangularis .Monlijiu. 1803. Maclra Triangularis MoiNtagu, Test. Brit., I, p. 90. pi. 3, lig. 5. 186.'î. Aslarle Iriangularix Mont., .Ii'.kihevs, liiit. Cuiicli., Il, p. :il!S : \'. p. 183, pi. XXX\li, lig. 5. Ilobllat. - Cette espèce est ties abondante daiid la plupart des dragages (lu large, notamment à l'Ouest de Cézembre, au.x Buharals et à l'Est de la pointe du Meinga. Nous n'en avons rencontré à la cote qu'un seul exem- plaire vivant dans une prairie de Zostùres à ilarbour, mais les cordons littoraux de Saint-I^unaire, Saint-Enogat, llothéneuf et la Toise en ren- ferment des valves. La coloration typique indiquée par Montagu est blanche, mais lorsque les spécimens sont vivants, ils sont recouverts d'un épidémie jaunâtre. \ar. ex colore fusca nov. var. D'une nuance brune rougeàtre, plus ou moins foncée, tant à l'intérieur des valves qu'à l'extérieur. Var. ex colore radiata nov. var. D'un blanc jaunâtre, avec des rayons bruns peu marqués, mais plus visibles près du bord ventral. 179. — Kelly a suborbicularis Montagu. 1803. I.'j/n suborbicularis xMoxtagu, Test. Brit., I, p. 39 et Suppl. (1808), pi. 26, lig. 0. 18ti:i. Kellia — Monl., Jeffreys, Lirit. Conch., Il, p. 22:> ; V, p. 17;i. pi. XXXII, fig. 2. Habitat. — Très rare vivant dans des coquilles \ides aux Zorieux et sur le banc de la Briantais. Un dragage au N. des Ouvras nous en a donné un individu vivant et quelques coquilles vides. 180. — Montacuta bidentata Montagu. 1803. Mya bidentata Montagu, Test. Brit., I, p. 44: Suppl. fl808), p. 26, flg. 5. 18G3. Monlacnta — Mont, Jeffreys, Brit. Conch., il, p. 208; V, p. 177, pi. XXXI, flg. 8. Habitat. — Très rare vivant dans le sabie vaseux de la zone des Lami- naires, à Cézembre, Saint-Lunaire, la \ icomté, pointe des Corbières, Bas- Sablons, la Toise. Nous n'en avons rencontré que des valves dans les dra- gages au large et en Kance. 181. — Montacuta substrlata Montagu. 1808. Venus subslriata Montagu, Test. Brit., Suppl., p. 48, pi. 29, fig. fi. 18G3. Monlacula — Mont., Jeffreys, Brit. Conch., II, p. 205 ; V, pi. XXXI, fig. 6. Habitat. — L'exemplaire unique de celle espèce, que nous avons recueilli mort à la pointe des Corbières, en 1909, appartient à la vaiiélé suivante : ■Var. ex forma laevis Jeffreys (Brit. Conch., II, p. 206). Coquille lisse, dépourvue de stries rayoïiiiantcs. 182. — Lasaea rubra Montagu. 1803. Cardiurn rubrum Montagu, Test. Brit., I, p. 83 ; Siippl. (1808), pi. 27, flg. 4. 1863. Lasaea rubra Mont., Jeffreys, Brit. Conch., II, p. 219: V, p. 179, pi. XXXII, flg. 1. Habitat. — Vit presque partout et en grtuid nombre parmi les Balanes et les touffes de Lichina pygmœa, non loin de la limite supérieure des marées ordinaires. y'i DAUi'ZKNi!i:iKi el UuRoucHoux. — Mollusques de Sainl-Malo. 18o. — Lepton squamosum Moiilayu. 1803. Solen squaniosus Montagii, l'est. Krit., II, p. 565. 1863. Lepton squamosum .\loiil., .liciTiiias, IJrit. Coucli., H, p. 194; V, p. 177. pi. XXXI, fig. 2. Ilabitul — Très rare dans nos parages. iNous en avons recueilli une belU; valve dans le maërl, au pied du niùle des Noires el M. le Colonel Martel en a trouvé une autre à la Toise. Les dragages au large nous en ont procuré un exemplaire coniplel, mais vide, el plusieurs valves. 184. — Lepton nitidum Turlun. 1822. Leplon nilidum Tmrton, Conch. Ins. Brit., p. 6.3. ISaS. — — Turt., .IKFFREYS. P.ril. Coiich., Il, p. l!)tS; \', p. 177, pi. XXXI, tig. 3. Habitat. — Nous en avons drague queliiucs e.xcmplau'es complets el dos valves au large de Cézembre, aux Buharals el à l'Est de la pointe du Meinga. Dans son cinquième volume, Jeiïreys dit que ce Lepton n'est peut-être que le jeune du L. squamosutit, mais ces deux espèces ne nous paraissent pas avoir la moindre analogie. 185. — Neolepton Clarkiae Clailv. 1852. Lepton Clarki^ Cl.^rk, On a new sp. of Lepton in .'\nn. a. Mug. N. llisl., 2" Ser., IX, p. 191, 293. 1863. — — CL, .]EiFRE\s, Urit. Conch., Il, p. 2()2; V, p. 177, pi. XXXI, lig. 5. Habitat. — Très rare : nous n'en avons trouvé que deux exemplaires vivants à la base des Zostères, près de la pointe de la A'icomté, des valves et quelques exemplaires complets à la pointe des Gorbières, des valves dans le maërl aux Bas-Sablons el à Rolliéneuf. Les dragages au large nous en ont donné quelques coqnilles vides el des valves. 186. — Galeomma Turtoni Les éditeurs du Zoological Journal. 1826. Galeomma Turtoni Les éditei'rs du Zool. Journ., 'II, p. 361, pi. XIII, flg. 1. 1863. — — Edit. Z. .J., Jeffreys, Brit. Conch., II, p. 188; V, p. 176, pi. XXXI, flg. 1, la. Habitat. — Extrêmement rare. Nous n'en avons dragué qu'un exemplaire vivant au N.-W. de Cézembre, une valve au N.-E. du Cap Fréhel et une autre au N. de Cézembre. 187. — Cardium (Acanthocardia) echinatum Linné. 1758. Cardium echinatum Linné, Syst. Nat., édit. X. p. 670. 186;^. — -- Lin., .Teffreys, Bril. Conch., 11, p. 270 ; V, p. 181, pi. XXXIV, lig. 2. Habitat. — Nous en avons recueilli plusieurs exemplaires vivants el adultes dans la baie de Saint-Cast, au Sud de la pointe de la Gai'de, de nombreuses valves jonchant la plage W. de l'île des Ehbiens, sur les plages de Saint-Lunaire et de Saint-Enogat; nous en avons ramené par la drague ipiehiues individus vivants, mais jeunes. \ l'Est de la Rance, ce Mollusque est plus rare, nous n'en avons trouvé qu'un p.xemplaire vide cl des valves à Sainl-Malo. Le C. cchiiuUnm est trè.s commun dans la baie de Sanil-Rrieuc : la plage du Minieu, entre le Cap Fréhel et Erquy, en csl souvent couverte el nous en avons récolté de beaux individus vivants nu \al-.\ndré. Var. ex forma Duregnei (de Bdury) Monlerosato. 1891 . Cardium Duregnei De Boury in Monterosato, Relazione Ira i Moll. del quaternario e le specie viventi, p. 2. Habitat. — Pointe de Rochebonne, valves (Colonel Martel). Celte variété est plus globuleuse et plus épaisse que le type, ses côtes sont plus larges el divisées par un sillon très accusé. DAt'TZRNBERG et DrHOUCiioix. — Mollusques de SainlMoln. 55 \'ar. ex colore alba nov. v;ir. Entii'reniciil blanche. Habitat. - - Nous en a\ons trouvé au Suil de la pointe de la Gaide, dans la baie de Saint-Cast, un bel exemplaire. 188. — Cardium (Parvicardium) nodosum Turton. IS22. Caidiuin nodosum TLimix, Omcli. Ins. lirit., p. 18G, pi. i:!. i\'J,. S. 1863. — — Tur(., JF.FFnrvs, Brit. Concli., Il, p. 28:i ; V, p. 181, pi. XXXV, ûg. 4. Habitat. — Vivant sur les plages de Saint-Briac, Saint-Lunaire, Saint- Enogat, Dinard. Saint-Servan. .'Sssez abondant à Saint-Malo. au pied du môle, dans le maërl. Les dragages nous en ont i)iocuié de numbieux exem- plaires vivants et moi'ls. D'après la figui'e originale de celte espèce, I;i coloration lyi)i(iue est blanche, partiellement lavée de brun. r.es colorations suivantes peuvent fttre distinguées : Var. ex coloïc lactea Daulz. (Kxc. Mal. Sainl-Lunaire, p. 10). Habitat. — .\u nmius aussi commune cpie le type, dans les mêmes loca- lités. Var. ex coliuc rosea Lamarck (1818. .\nim. sans vert., \'l. p. li). D'une leinto rose un peu plus foncée \ers les ci'ochets. Var. ex colore lutescens Daulz. et Dur. (Faunule Sainl-Malo. ]i. 19). Blanchâtre, teinli'c di' jaune vers les sommets. Ces deux dernières variétés se trouvent avec le type et la \ar. lactea, mais sont un i)eu plus rares. 189. — Cardium (Parvicardium) exiguum Gmelin. 1790. Cardinni pxiijinini r.MKi.ix, ,Svsl. \al., éilil.. Mil. ]). :\T-C^. 186:3. ~ '— Cm.. .iKFFP.EYS, 'Bril. Concli.. 11. p. 1>7S ; \', ji. ISI, pi. XXXV, fig. 2. Habitat. — Cette espère vit à basse mer dans la vase et souvent attachée aux pierres par un byssus filiforme ; elle est aussi parfois rejetée sur les plages : pointe des Corbières, etc. Elle abonde dans le bassin de Saint-Malo. Nos dragages n'en ont ramené que deux individus vivants. Var. albina Monterosato. Entièrement blanche. Habitat. — Bassin de retenue de Saiul-Malo. IflO. Cardium (Cerastoderma) edule linin'. ITriS. (itidnnii fdiilf I.inm:, .S\sI, Nai., rilil. \, n. (ISI. isas. — — I.Mi.. .iKFFRFVs.' Brit. Conc-h., Il, ji.' 286: V. p. 182, pi. XXXV, lig. 5. Habitat. — Très abondant dans la baie de Saint-Jacut où on le récolte comme comestible sous le nom vulgaire de « coi^ue ». On le rencontre également vivant sur toutes les autres plages de la région à basse mer des marées ordinaires. Dans le bassin de Saint-Malo. il pullule, mais est tou- jours de jietite taille. 191. — Cardium (Laevicardium) norvegicum Spengli-r. 17!)9. l'ardiuni NoTvegicvin. SPFXciicn. Skrill. .\ntnrh. Si'fsk.. \'. 1"' iiai-lii', p. 42. ISrvî. norvegicum Sp., .Ieffreys, Brit. Cnncti., II, p. 2'Ji : V, p. 182, pi. XXXV, fig. 7. Habitat. — N'est pas rare \i\aut à basse mer i\c> Inrlcs marc'cs à Saint- Cast-Bec-Rond, h l'Ouest de l'île des Ehbiens, au ilaumet, sur le banc de Harbour, h Cézembre, sur le banc de la Rriantais. à Bon-Secours et à la Toise. 56 Dautzenberg et Durouchoux. — Mollusques de SiiintMalo. 192. — Gouldia minima Mnniagu. 1803. Venus winiina Montagu, Test. Brit. I, p. 121, pi. 3, fig. 3. isa3. Circe — .Teffreys. Brit. Conch., II, p. 322, pi. VI, fig. 4; V, p. 183, pi. XXXVIl, fig. 6. Habitat. — Nous n'avons jusqu'à présent dragué que des valves et un individu vivant de cette espèce au S.-W. du Vieux-Banc, par 19 mètres de profondeur. 193. — Dosinia exoleta l.inné. 1758. Vptms exoleta Linné, Svst. Nat., 6dit. X, p. 688. 1863. — — Lin., .Ieffreys!; Brit. Conrti.. II, p. 327; V, p. 184, pi. XXXVIII, fig. 1. Iluliitat. — Nous avons trouvé quelques exemplaires \ivants et d'autres morts ,siu- la plage de Bon-Secours ; ailleurs, nous n'en avons rencontré que des valves. 19'i. — Venus (Ventricola) verrucosa f>iimé. 1758. Venus verrucosa Linné, Syst. Nat., édit. X, p. 685. 1863. — — Lin., .Ieffrevs, Brit. Conch., II. p. 339; V, p. 18i, pi. XXXVIII, fig. 6. Habitat. — Vivant à basse mer dans le sable grossier : le llaumet ; abon- dant dans la Rance, en face de Saint-Suliac, sur la rive gauche ; abon- dant également sur le banc des Lutraires, Chalibert. Bon-Secours, Fort- National. On nous a dit qu'en 1866 on a apporté de Chausey et déposé dans la Rance des Venus verrucosa. qui sont très appréciés conmie comestible sous le nom de « praires ». 105. — Venus (Timoclea) ovata Pennant. 1777. Venus ovata Pennant, Brit. Zool., IV, p. 97, pi. LVI. fig. 56. 1863. — — Penn., .Teffreys, Brit. Concli., II, p. 342; V. p. 1S4, pi. XXXlX. fig. 1, 1 a. Habitat. — Assez commun, rejeté sur les plages à Harbour, Saint-Briac, Saint-Lunaire. Saint-Enogat, Dinard. On le trouve vivant dans le sable à basse mer à Saint-Servan, Saint-Malo et la Toise. C'est une des espèces qui abondent le plus dans tous nos dragages au large. 196. — Tapes rhomboïdes Pennant. 1777. Verni.' rhomboïdes Pennant. Rrif. Znol, H', p. 97. pi. LV. 1863. Tapes virgineus Jeffreys (non Linné), Brit. Conch., II, p. ^2; V, p. 185, pi. XXXIX, fig. 5. Habitat. — Un peu plus rare que les autres Tapes, celui-ci n'est géné- ralement représenté dans la région de Saint-Malo f[ue par des individus de petite taille. 11 vit dans le sable et dans le maëii à Saint-Servan et Saint- .Malo. Les dragages nous en ont rapporté des indi\idus ]iliis gi'aiid? que ceux de la côte. Vnr. edulis niienmilz fConch., Cab., VIL p. 60, pi. XLIII, fig. 'i57. 158). Halntul. — Moins allongée et plus solide que la forme typiciue, cette variété se trouve dans les mêmes localités. 197. — Tapes (Pullastra) pullastra Montagu. 1803. Vernis pullastra MoxTAGr. Test. Brit., p. 125. 1863. Tapes — Mont.. .Teffreys, Brit. Conch., II, p. 355 : V, p. 185, pi. XXXIX, fig. 6. Habitat. — Commun vivant dans le sable de toutes les plages de la région. Parliciilièrement abondant à Sainl-Malo. au bout du môle. "\'ar. ex forma saxatilis Fleuriau de Bellevue. 1802. Venus saxatilis FLEumAU df Bei.levue. .Tnurn. Phys., LH'. p. 345. 1803. — perlorans Montagu, Test. Brit., p. 127, pi. l'il, fig. 6. Habitat. — Anse du Verger. Ph. Dautzenberg et Diroi'choi'x. (A suivre). Supplément à la Feuille des Jeunes Naturalistes, N" 522 LES MOLLUSQUES DE LA BAIE DE SAINT-MALO [Fin] 198. — Tapes (Pullastra) aureus Gmelin. 1790. Venus aurea Gmelin, Syst. Nat., édit. XIII, p. 3288. 1863. Tapes aureus Gm., Jeffrevs, Brit. Conch., II, p. 349; V, p. 185, pi. XXXIX, tig. 4 Ilabilat. — Très commun sur toutes les plages à basse mer. Var. ex forma rostrata Dautz. (Exe. Mal. Saint-Lunaire, p. 8). Forme allongée transversalement et un peu rostrée à l'extrémité posté- rieure. Var. ex forma cvirta Dautz. (Exe. Mal. Saint-Lunaire, p. 8). Forme courte, arrondie. Var. ex colore partita B. D. D. (Moll. du Roussillon, II, |). 426) = bicolor auct. (non Lamarek). Blanche, avec une large tache brune sur la région postérieure. Var. ex colore albida Dautz. (E.kc. Mal. Saint-Lunaire, p. 9). Entièrement blanche. Ces diverses variétés se rencontrent partout en compagnie du T. aureus typique. 199. — Tapes (Amygdala) decussatus Linné. 1758. Venus decussala Linné, Syst. Nat., édit. X, p. 690. Nous avons expliqué : Mollusques du Roussillon, II, p. 434, que la forme typique du Tapes decussatus est méditerranéenne et que cette espèce est représentée sur les côtes océaniques de France par la var. suivante : Var. ex forma fusca Gmelin. 1790. Venus fusca Gmelin, Syst. Nat., édit. XIII, p. 3281. 1863. Tapes decussatus Lin., Jeffreys, Brit. Conch., II, p. 359; V, p. 185, pi. XXXIX, flg. 7. Habitat. — Commune sur les plages de sable plus ou moins vaseux et mélangé de cailloux, à basse mer. Var. ex colore albida B. D. D. (Moll. du R., II, p. 437). Entièrement blanche. Habitat. — Pomte de Rochebonne, rare. Sur la plage du Minihic, nous avons ramassé une valve énorme : diam. umb. -venir. 54, antéro-post. 71 millimètres. 200. — Thyasira flexuosa Monta.sru. 1803. Tellina flexuosa Montaou, Test. Brit., I, p. 72. 1863. Aonnus flexuosus Mont., .Tei-frevs, Brit. Conch., II, p. 247; V, p. 179. pi. XXXIII, fig. 1, la. Habitat. — Vit dans le sable vaseux, sous les prairies de Zostères à Saint- Lunaire, Saint-Servan (Fours-à-Chaux), etc. On en rencontre des valves dans les cordons littoraux, et nous en avons récolté quelques exemplaires complets, mais vides, sur la grève de Bon-Secours. Nous avons dû reprendre pour ce .Mollusque le nom généricjue Thyasira Leach m Lamarek (Anim. sans vert., 1818, tome V, p. 492). car le nom Axinus .1. Sowerby, 1821, généralement admis, avait été employé dès 1817 par Kirby dans un autre sens. 201. ~ Donax vlttatus Da Costa. 1778. Cuneus viltatus Da Costa, Brit. Conch., p. 207, pi. XIV, fig. 3. 1863. Donax — Da C, Jeffrevs. Brit, Conch,, II, p. 402 ; V, p. 188. pi. XLII, fig. 5. 58 Dautzknberg et Durouchoux. — MoHusqiies de Saint-Malo. Habitat. — Peu commun dans la baie de Sainl-Malo, nous n'en avons trouvé qu'un petit nombre d'exemplaires vivants sur les plages de Paramé et du Minihic. Au Sud de la pointe de la Garde, à Saint-Cast, nous en avons rencontré de nombreuses coquilles vides. Var. ex colore lactea Martel mss. Entièrement blanche. Habitat. — Saint-Malo, au bout du môle (Colonel Martel;. 202. — Donax (Capsella) variegatus Gmelin. 1790. Tellina variegata Gmelin, Syst. Nat., édit. XIII, p. 3237 fexcl. var. g et y). 1863. Donax politus Poli, Jeffreys, Brit. Concli., III, p. 408; V, pi. XLII, fig. 6. Habitat. — Vit en abondance au bas de l'eau des grandes marées, sur la plupart des plages et des bancs de sable, notamment à Cézeinbre, au Hau- met, sur le banc de Harbour, à Saint-Lunaire, Saint-Enogat, Saint-Malo, la Toise. On rencontre en même temps que le type les variétés : Var. ex colore tristis B. D. D. (Moll. du R., II, p. 47G). A sommets violets. Commune. Var. ex colore laeta B. D. D. (Moll. du R., II, p. 476). A sommets roses. Rare. 203. — Gari (Psammocola) depressa Pennant. 1777. Tellina depressa Pennant (non Pennant 1812), Brit. Zool., IV, p. 73, pi. XLVII, fig. 27. 1863. Psammobia vespertina Chemnifz, Jeffreys, Brit. Conch.. II, p. 398 ; V, p. 187, pi. XLII, fig. 4. Habitat. — .Assez commun vivant à basse mer, sur les plages à Cézembre, au Haumet, sur le banc de Harbour, à Saint-Lunaire, Saint-Enogat, sur le banc de la Briantais, sur le banc des Lutraires, aux Bas-Sablons, à Bon- Secours et à la Toise. Les dragages en ont souvent rapporté des spécimens vivants et morts. Var. ex colore florida Lamarck (1818, Anim. sans vert., V, p. 5i3). Coquille très colorée, à sommets d'un beau rose. Habitat. — Saint-Servan-Bas-Sablons, très rare. Var. ex colore flavescens Réquien (1848, Coq. de Corse, p. 17). Coquille jaunâtre ornée de rayons violacés. Var. ex colore alba Dautz. et Dur. (Paunule Saint-Malo, p. 21). Entièrement blanche. Ces deux dernières variétés ne sont pas très rares. Nous nous conformons à la loi de priorité en préférant le genre Gari Schumacher 1817 à Psammobia Lamarck, 1818. 204. — Solenocurtus scopula Turtnn. 1822. Psammobia scopula Turton, Conch. Ins. Brit., p. 98. pi. VI, fig. 11, 12. 1865. Solecurtus candidus .Teffrfys, Brit. Conch., III, p. 3; V, p. 190, pi. XLVI, fig. 1. Habitat. — Nous n'avons rencontré jusqu'à présent qu'une valve de cette espèce à Cézembre et deux exemplaires complets, mais vides, au pied du môle de Saint-Malo. Nous avons repris pour la forme océanique, dont il est question ici, le nom scopula, qui est plus ancien que mullistriatus Scacchi (t834). Quant au Solen candidus Renier (1804), c'est une forme douteuse que le Marquis de Monterosato considère comme spéciale à la Méditerranée et à l'Adria- tique. DAUïZENBEno et DuROUCHOL'x. — Mollusques de Saint-Malo. 59 205. — Cultellus pellucidus Peniiant. 1777. Solen Pellucidus Pennant, Brit. Zool., IV, p. 84, pi. LXVI, fig. 23. 1865. — pellucidus Pcnn., Jeffreys, Brit. Coiich., III, p. 14 ; V, p. 190, pi. XLVI, lig. 4. Uabilat. — Nous n'en avons trouvé qu'une seule valve à Saint-Lunaire. 206. — Ensis ensis Linné. 1758. Solen ensis Linné, Sysl. Nat., édit. X, p. 672. 18fô. — — Lin., JEi-iiiEYS, Brit. Concli., 111, p. 16; V, p. liW, pi. XLVll, lig. 1. Habitat. — Commun dans le sable des plages et des bancs de subie pur ou à peine vaseux. Bien que ce iVlollusque et le suivant restent habituelle- ment enlouis dans le sable, on les voit cependant parfois sortir au moment du Ilot. Nous n'avons pas rencontré VEnsis siliqua. 207. — Solen marginatus Pennant. 1777. Solen marginatus Pennant, Brit. Zool., IV, p. 83, pi. XCIV, fig. 21. 1865. — vacjina Lin., Jeffreys, Brit. Cunch., 111, p. 2U; V, pi. XLVII, fig. 3. Habitat. — \ it prol'ondumeiit enloiicu dans le sable vaseux des plages. Linné a confondu sous le nom de Solen vagina la présente espèce et une autre qui habite l'Océan Indien, et comme nous l'avons expliiiué : Moll. du Koussilion, II, p. 498, c'est plutôt à cette dernière que Je nom vagina doit être appliqué. 208. — Donacilla cornea Poli. 1791. Maclra cornea Pou, Test. Utr. Sic, I, p. 73, pi. XIX, flg. 8-11. 1863. Amphidesma corneum Poli, Jeffreys, Brit. Conch., II, p. 414; V, p. 188. 1895. Donacilla cornea — Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus, Moll. du Roussillon, II, p. 534, pi. LXXVIII, fig. 5-21. Habitat. — Nous n'avons jamais trouvé qu'une valve de cette espi'ce sur la plage du réservoir du bassin de baint-iVialo. 209. — Mactra corallina Linné. 1758. Cardium corallinum Linné, Syst. Nat., édit. X, p. 680. Nous avons expliqué : Mollusques du Uoussihon, II, p. 554, que les Mactra corallina et slultorum de Linné sont toutes deux des formes médi- terranéennes, et nous avons proposé pour la forme océanique le nom de var. atlantica. Var. ex forma atlantica B. D. D. (Moll. du Rouss., II, p. 557, pi. LXXXI, lig. 1, 2, -A). 1863. Maclra stullorum Lin., Jeffreys, Brit. Conch., II, p. 422; V, p. 188, pi. XLIII, fig. 4. Habitat. — Ce Mollusque est assez rare dans la baie de Saint-Malo. Nous l'avons recueilli vivant à Saint-Cast, Saint-Lunaire, Saint-Enogal, Dinard, Saint-Malo, Paramé et la Toise. Var. ex colore cinerea Montagu (1808), Test. Brit., Suppl., p. 35). Habitai. — Avec la var. atlantica ; cette variété, dépourvue de rayons colorés, n'est pas très rare. 210. — Mactra glauca Born 1778. Mactra glauca Born, Index rerum nat. Mus. Caes. Vindob., 1" partie, p. 40. 1780. — — Born, Testacea Mus. Caes. Vindob., p. 51, pi. III, fig 11, 12. 1863. — — Born., Jeffreys, Brit. Conch., II, p. 425; V, p. 188, pi. XLIII, fig. 5. Habitat. — On rencontre de nombreux et beaux spécimens vivants de ce grand Mollusque dans le sable, aux basses mers des grandes marées, à Cézembre, sur le banc de Harbour, au Mouillé, à Saint-Lunaiie, sur le banc de la Brianlais, à Bon-Secours et à la Toise. 60 DAUTZENnERO et DuROUCHOUx. — Mollusques de Saint-Malo. 211. — Mactra (Oxyperas) solida Linné. 1758. Cardium solidum Linné, Syst. Nal., édit. X, p. 68L 1863. Mactra solida Lin., .Ieu'hevs, Brit. Conch., 11, p. 415; V, p. 188, pi. XLIII, lig. 2. UabUat. — Exlrùnienjcnl coniniun vivant aux basses mers des grandes marées sur la plupart des plages cl des bancs de sable d'où il sort par myriades au moment du Ilot. Les dragages nous en ont aussi procuré quelques beaux spécimens. Les deux variétés suivantes se rencontrent dans les mêmes conditions, mais sont moins abondantes. Var. ex forma truncata Montagu (Test. Brit., Suppl., p. 34). Solide, trigone, presque aussi haute que large. \'ar. ex forma gallina Da Costa (Brit. Conch., p. 199, pi. XIV, fig. 6, 6) = eUiplica Brown (111. Conch., pi. XV, llg. 6). Dans la baie de Saint-Malo les M. solida et subtruncala semblent se con- fondre, de telle sorte que l'attribution des échantillons à l'une ou à l'autre de ces espèces est sou\ent diflicile. Dans d'autres régions, au contraire, ces deux Mactres sont lellenieiit différentes qu'il ne viendrait à personne l'idée de les réunir. 212. — Mactra (Oxyperas) subtruncala Da Costa. 1778. Trigonella subtruncala Da Costa, Brit. Conch., p. 198. 1863. Mactra — DaC, Jeffreys, Brit. Conch., If, p. 419; V, p. 188, pi. XLlll, fig. 3. Habitat. — Ce n'est qu'à Saint-Cast-Bec-Rond que nous avons rencontré des spécimens typiques du M. sublruncala. 213. — Lutraria lutraria Linné. 1758. Mya lutraria Linné, Syst. Nat., édit. X, p. 670. 1863. Lutraria elliptica Lamarck, Jekfreys, Brit. Conch., II, p. 428 ; V, p. 188, pi. XLIV, fig. 1. Habitat. — Très rare dans nos parages. Nous n'avons trouvé que quelques valves se rapprochant de la forme typique à Saint-Lunaire. La forme qui domine est celle que Jeffreys a séparée sous le nom de var. alterutra. Var. ex forma alterutra Jeffreys (Brit. Conch., II, p. 429). Plus petite, plus épaisse et plus large en proportion : bord dorsal, presque parallèle au bord ventral, côté antérieur tronciué obliquement. Habitat. — Nous avons capturé une dizaine d'exemplaires vivants de cette variété sur le banc des Lutraires et un sur le banc de llarbour. Les valves ne sont pas rares sur la plage W. de l'Ile des Ehbiens, à Saint-Lunaire, etc. La présence des Lutraires est indiquée sur le sable par des trous assez grands et on ne peut extraire ces animaux qu'en bêchant profondément et rapidement, car, aussitôt qu'ils se sentent inquiétés, ils cherchent à s'en- foncer davantage. C'est sur le sommet des bancs, à environ 1 m. 70 de hau- teur et au moment du Ilot qu'on a le plus de chance de prendre des Lutraires. 214. — Lutraria oblonga (Chemnitz) Gmelin. 1782. Mya oblonga, etc., Chemnitz, Conch. Cab., 'VI, p. 27, pi. 2, fig. 12 1790. — — Gmelin, Syst. Nat., édit. XIll, p. 3221. 1863. Lutraria — Ch., Jeffreys, Brit. Conch., II, p. 430; V, p. 189, pi. XLIV, flg. 2. Habitat. — fn peu moins rare que le L. lutraria, celui-ci vit dans les mêmes conditions sur le banc des Lutraires, sur la rive gauche de la Rance, en face de Saint-Snliac, etc. On en rencontre souvent des valves et même des exemplaires complets et très frais sur les images, nolaiiiment à l'ile des Ehbiens, côté Ouest ; à Saint-Lunaire, Saint-Enogat, etc. Dautzenberg et Dl'rouchoux. — Mollusques de Saint-Malo. 01 215. — Mya truncata Linné. 1758. Mya truncata Linné, Syst. Nat., édit. X, p. 670. 1865. — — Lin., Jeffrevs, Brit. Conch., III, p. 66; V, p. l'J2, pi. L, fig. 2. Habitai. — Ce Mollusque est e.\tn''nieineiiL rare vnaiiL dans nos parages : nous n'avons pu en récoller que deu.x sur le banc des LuUaues où ils étaient profondément enfoncés dans le sable. On en trouve quelques valves et parfois même des exemplaires entiers sur les plages. 216. — Sphenia Binghami Turlon. 1822. Sphenia Binghami Turton, Conch. Ins. Brit., p. 36, pi. 3, flg. 4, 5 ; pi. lU, flg. 3. 1865. Mya — Turt., Jefi-revs, Urit. Conch., III, p. 70; V, p. 192, pi. L, iig. 3. Habitat. — A la côte, nous n'avons trouvé que très peu d'exemplaires vivants de ce Mollusque, au Haumet et à la pouite des Corbières, mais il est assez fréquent vivant et mort dans les dragages au large. 217. — Corbula gibba Olivi. 1792. Tellina gibba Olivi, Zool. Adriatica, p. 101. 1865. Corbula — 01., Jeffreys, Brit. Conch., III, p. 56; V, p. 192, pi. XLIX, flg. 6. Habitat. — Toujours très rare dans la baie de Saïut-Malo. iXuus ne l'avons pris vivant qu'à Cézembre, Saint-Enogat et, dans le maori, à Bon- Secours. Les exemplaires vides et les valves sont également rares dans les cordons littoraux de Saint-Lunaire, Dinard et la Toise. 218. — Saxicava arctica Linné. 1767. Mya arctica Linné, Syst. Nat., édit. XII, p. 1113. ISfô. Saxicava rugosa L., var. arctica L., Jeffreys, Brit. Conch., III, p. 82; V, p. 193, pi. LI, fig. 4. Habitat. ■ — Nous n'avons rencontre de cette espèce qu'une valve dans le maërl, aux Bas-Sablons, mais un navire venant du Nord et entré dans le bassin de Saint-Servan, en portait un grand nombre sur sa coque. L'habitat de ce Mollusque dans notre région demanderait donc à être confirmé. 219. — Pholas dactylus Linné. 1758. Pholas dactylus Linné, Syst. Nat., édit. X, p. 669. 1865. — — Lin., Jeffreys, Brit. Cunch., III, p. 104; V, p. 193, pi. LU, fig. 1. Habitat. — Ce Mollusque habite les bancs de glaise qui découvrent à basse mer à Saint-Jacut, au Montmarin, à Saint-Suliac et à Saint-Jouan, au S. de la pointe de l'Ecrais. Les pêcheurs le désignent sous le nom de « Van » et s'en servent pour amorcer leurs lignes. 220. — Barnea candida Linné. 1758. Pholas candidus Linné, Syst. Nat., édit. X, p. 669. 1865. — candida Lin., Jeffreys, Brit. Conch., III, p. 107; V, p. 193, pi. LU, fig. 2, 2. Habitat. — Vit en colonies dans les bancs de glaise qui découvrent à basse mer à l'île des Ehbiens, à Saint-Servan, Fours-à-Chaux, au Minihic ; nous l'avons également trouvé en compagnie du Pholas dactylus à Sainl- Jacut, au Montmarin, à Saint-Suliac et à Saint-Jouan. 221. — Teredo navalis Linné. 1767. Teredo navalis Linné, Syst. Nat., édit. XII, p. 1267. 1865. — — Lin., Jeffreys, Brit. Conch., III, p. 171 ; V, p 194, pi. LIV, flg. 2. Habitat. — Recueilli vivant ù Bii.cux dans une vieille balise et à la poinle des Corbières, dans une tringle en bois bordant le prolongement de la cale. 62 Dauïzenuerg el Duuouchoux. — • Mollusques de Saint-Malo. 222. — Teredo megotara Hanley. 1822? Teredo nana Turton, Ditliyra Brit., p. 16, pi. 2, fig. 6, 7. 1853. — megalora Hanley in I'urhes et Hanlev, JJrit. MolL, I, p. 77, pi. I, flg. 6, pi. XVIII, lig. 1, 2. 1865. — — Ilanl., Jeffreyr, Brit. Conch., III, p. 181 ; V, p. 194, pi. LIV, flg. 4. Habitat. — Recueilli une dizaine d'exemplaires dans un bois lloUé échoué sur la plage des ]<'oiii's-à-Cliaux. Le Teredo nana Turton est probablement cette espèce, mais il a été décrit sur un exemplaire jeune et reste un peu douteux. DIBRÂNCHIA 223. — Loripes lacteus Linné. 1758. Tellina laclea Linné, Syst. Nat., édit. X, p. 676. 1863. Loripes lacteus Lin., Jeffreys, Brit. Conch., II, p. 233; V, p. 179, pi. XXXII, fig. 4, 4 a. Habitat. — Commun vivant dans le sable vaseux, sous les prairies de Zos- tères dans toute la région. 22'i. — Lucina borealis Linné. 1767. Venus borealis Linné, Syst. Nat., édit. XII, p. 1134. 1863. Lucina — Lin., Jeffreys, Brit. Conch., II, p. 242; V, p. 179, pi. XXXII, fig. 7. Le Lucina bureulis typique est une coquille assez grande, de 30 à 40 milli- mètres de diamètre, que nous n'avons jamais rencontrée dans la baie de Saint-Malo. Celte espèce n'y est représentée que par une variété de petite taille. Var. minor Dautz. (Exe. Mal. Saint-Lunaire, p. 6). Ne dépassant pas 12 millimètres de diamètre. Habitat. — Vivant dans le sable vaseux, sous les prairies de Zostères, en compagnie du Loripes lacteus, mais bien plus rare. Nous l'avons rencontrée dans la baie de la Frenay, à Saint-Lunaire, Saint-Servan (Pours-à-Chaux et Bas-Sablons) et à la Guimorais. Nous en avons aussi dragué un exemplaire vivant dans les parages du Vieux-Banc. 225. — Tellina (Tellinula) squalida l'ulteney. 1799. Tclliiia squalida Pulteney, Catal. Dorsetshire, p. 29. 1863. — — Pult., Jeffreys, Brit. Conch., II, p. 384; V, p. 186, pi. XLI, fig. 3, 3 a. Habitat. — Vit à basse mer, dans le sable vaseux des plages de Saint- Lunaire, de Saint-Servan : Pours-à-Chaux et Bas-Sablons. On en rencontre des exemplaires vides et des valves sur les plages de Saint-Cast (pointe de la Garde), W. de l'île des Ehbiens, Saint-Lnogat, Saint-Malo, Paramé et le Minihic. 226. — Tellina (Angulus) fabula Gronovius. 1781. Tellina Fabula Gronovius, Zoophylacium, III, p. v et 263, pi. XVIII, flg. 9. 1863. — fabula Gron., Jeffreys, Brit. Conch., II, p. 382; V, p. 186, pi. XLT, flg. 2, 2 a. Habitat. — Vit en compagnie du T. squalida à Saint-Servan-Bas-Sablons. Nous n'en avons trouvé que des exemplaires vides à Samt-Lunaire et au Grand-Bey. 227. — Tellina (Moerella) donacina Linné. 1758. Tellina donacina Linné, Syst. Nat., édit. X, p. 676. 1863. — — Lin., Jeffreys, Brit. Conch., II, p. 386; V, p. 187, pi. XLI, fig. 4. Habitat. — Très rare. Nous n'en avons trouvé que quelques valves à Saint- Lunaire, Saint-Enogat, Saint-Servan : Fours-à-Chaux et Bas-Sablons, ainsi qu'à Paramé. Dautzenberg et Durouchoux. — Mollusques de Sainl-Malo. 63 228. — Arcopagia crassa Gmelin. 1790. Venus crassa Gmelin, Syst. Nat., édit. XIII, p. 3288. 1863. Tellina — Gm., Jeffreys, Brit. Conch., II, p. 373; V, p. 186, pi. XL, fig. 4. Habitat. — • Nous n'avons pas encore recueilli ce Mollusciue vivant, mais nous en avons trouve"' un exemplaire complet et frais sur le banc de la Briantais et deux autres sur la plage de Bon-Secours. Les valves sont peu communes à Saint-Lunaire, Saint-Servan et Saint-.Malo. Un dragage au N. des Buharats en a rapporté une valve. 229. — Macoma tenuis Da Costa. 1778. Tellina lenuis Da Costa, Brit. Conch., p. 210. 1863. — — DaC, Jeffreys, Brit. Conch., II, p. 379; V, p. 186, pi. XLI. fig. L Habitat. — Toujours rare vivant dans le sable vaseux à Saint-Briac, Saint- Lunaire et Saint-Enogat. Nous en avons rencontré des exemplaires vides sur la plage de Saint-Cast (pointe de la Garde), à rOucsl de l'île des Ehbiens, à Saint-Servan, Bas-Sablons, à Paramé et à la Toise. 230. — Macoma balthica Linné. 1758. Tellina balthica Linné, Sy.st. Nat., édit., X, p. 677. 1863. — — Lin., Jeffreys, Brit. Conch., II, p. 375; V, p. 186, pi. XL, fig. 5. Habitat. — Cette espèce, qui est très commune au Vivier et sur les grèves du Mont-Saint-Michel, est, au contraire, assez rare dans la baie de Saint- Malo. Nous en avons trouvé quelques exemplaires vivants à basse mer dans le sable des plages de Saint-Lunaire, Dinard, Saint-Servan : Fours-à-Chaux et Bas-Sablons, Saint-Malo, la Guiinorais et la Toise. 231. — ScrobiciUaria plana Da Costa. 1778. TriqoneUa plana Da Costa, Brit. Conch., p. 200, pi. XIII, fig. 1, 1. 1790. Mactra piperata Gmelin, Syst. Nat., édit. XIII, p. 3261. 1863. Scrobicularia piperata Gm., Jeffrey'S, Brit. Conch., II, p. 444; V, p. 180, pi. XLV, fig. 5. Habitat. ■ — Ce Mollusque vit à Saint-Briac, Saint-Lunaire, ainsi que dans la vase de la plupart des anses de la Bance : la Vicomte, l'écluse du Cha- telier (de Boury), les Troquelins, Fours-à-Chaux. On le vend sur les marchés de Saint-Servan, Saint-Malo et Paramé, sous le nom de « palourde ». 232. — Lutriciilaria tenuis Moniacu. 1808. Mactra tenuis Montagu, Test. Brit., Suppl., p. 572, pi. 17, fig. 7. 1863. Scrobicularia tenuis Mont., Jeffreys. Brit. Conch., II, p. 442; V, p. 189, pi. XLV, fig. 4. Habitat. — Dans la vase : bassin de retenue de Saint-Malo, anse de Saint- Elier, Mordreux, Saint-Jouan, pointe Garel. Des valves se rencontrent dans les cordons littoraux h Saint-Servan, la Toise, etc. 233. — Syndesmya alba \V. Wood. 1801. Mactra alba \y. Wood, Trans. Linn. Soc, VI, pi. XVI, fig. 9-12. 1863. Scrobicularia alba W., Jeffreys, Brit. Conch., II, p. 438; V, p. 189, pl. XLV, fig. 3. Habitat. — Peu commun. Nous l'avons trouvé vivant dans le sable plus ou moins vaseux dans la baie de Saint-Cast. h la pointe de la Briantais, à Saint-Servan-Bas-Sablons, sur la grève de Bon-Secours, à la Toise, et vide dans les cordons littoraux à Saint-Lunaire. La drague nous en a fourni un exemplaire vide, à l'Est du Gap Fréhel. 6'» DAi'T7.F,\nEnG et nimouciioux. — Molhisques de Sainl-Malo. 23i. — Pandora inaequivalvis Linné. 1758. Solen inaequwalvis Linné, Syst. Nat., édit. X, p. 673. 1865. Pandora — Lin., Jeffreys, Brit. Conch., III, p. 24; V, pi. XLVIII, flg. 1 (excl. var. 2, fig. 1 a). Uahilat. — Ce Mollusque n'est pas rare dans le sable vaseux des plages à très basse mer, à Saint-Cast. île des Ehbiens, Cézembre. Saint-Lunaire, Saint- Enogat, Bas-Sablons, Saint-Malo, etc. Les dragages ne nous en ont fourni que peu d'individus vivants et morts. La var. 2 obtusa, citée par .Teffreys, est une espèce différente qui vit dans une zone beaucoup plus profonde. 235. — Lyonsia norvegica Chemnitz. 1788. Mya norvegica Chemnitz, Conch. Cab., X, p. 345, pi. CLXX, fig. 1647, 1648. 1865. Lyonsia Norvegica Ch., Jeffreys, Brit. Conch., III, p. 29 ; V, p. 190, pi. XLVIII, flg. 2. Habitat. — Très rare, rejeté mort sur les plages de Saint-Lunaire, Dinard, banc de la Briantais et la Toise (Colonel Martel). Nous en avons dragué un individu vivant au N. des Ouvras et un autre au N. des Huharals. 236. — Thracia papyracea Poli. 1795. Tellina papyracea Pou, Test. Ufr. Sic, I, p. 43, pi. XV, flg. 14, 18. 1865. Thracia — Poli, .Ieffreys, Brit. Conch., III, p. 36; V, p. 191, pi. XLVIII, flg. 4. Habitat. — Vivant dans le sable plus ou moins vaseux à bas.se mer, sur la plage W. de l'île des Ehbiens, à Saint-Lunaire, Saint-Malo, Bon-Secours et la Toise. Pas très rare. 237. — Thracia distorta Montagu. 1803. Mya distorta Montagu, Test. Brit., I, p. 42, pi. 1, flg. 1. 1865. Thracia — Mont., .Ieffreys, Brit. Conch., III, p. 41; V, p. 191, pi. XLVIII, flg. 7. Habitat. — Rarissime dans notre région. Nous en avons recueilli un exem- plaire vivant à la pointe Corbière, située à l'Est de la baie de la Frenay ; il était logé entre les fibres radicales d'un Laminaria llcsicauUs. Nous en avons aussi trouvé une valve à Saint-Lunaire, une autre sur le banc, en face Saint-Suliac ; enfin, un dragage au N.-E. du Cap Fréhel nous en a rapporté deux valves. BRACHIOPODA 2.38. — Gwynia capsula Jeffreys. 1859. Terebralula capsula .Ieffreys, Ann. a. Mag. N. Hist., 3« Ser., III, p. 43, pi. II, flg. 7 a, 7 b. 1863. Argiope — .Teffreys, Brit. Conch., II, p. 21 ; V, p. 164, pi. XIX, flg. 5. Habitat. — Ce Brachiopode vit en colonies et presque toujours en com- . pagnie à'Adeorbis subcarinatus. sous les pierres qu'on rencontre à basse mer plus ou moins enfoncées dans le sable vaseux. Il est difficile à aper- cevoir, à cause de sa taille microscopique, surtout lorsque les pierres sont mouillées. Nous l'avons recueilli à Cézembre, aux Cheminées, à Harbour, à Chalibert, à la pointe des Corbières, à la Guimorais (Miel-Pot) et à la Toise. La supposition de Davidson (Mon. of rec. Biach., IV, part. 2, p. 150), que le Gw. capsula ne serait peut-être que le jeune âge d'une espèce plus grande appartenant au Genre Argiope n'est pas admissible, car nous n'avons jamais trouvé la moindre trace d'un autre Brachiopode dans la baie de Saint-Malo, alors que le Gwynia y est abondant. Ph. Dautzenberg et Durouchoux. SOMMAIRE DES N" 525 à 528 Adrien Dollfus : Vvis à nos Lecteurs. Ch. Oberthùr : Une consultation lépidopL6rologique {suilf}. Jean Piaget : Note sur les Mollusques de la faune des somlllet^ juidssieiis ilm . 0. Parent : Remarques sur quelques espèces de Dolichopu? el Description ilunc nuinulle espèce de Médeterus iDiptères). Elie Cottereau : Coiilritiution a la llore bryologique de l'OberlanU Bernois. H. Boulangé : Observation sur une unoinalie de l'apparçil génital chez un Hélix pomaiia. F Le Brun : Une excursion botanique dans hi \'aUée de Saiis (VaVïis) (fi«). Notes spéciales et locales : Kntomologie iiratiquc à propos du binoculaire J)' J. NiLi.iîNra'VE). 1. ■/■.'(/ im')i;.v tiicolor .Vleig,-- parasite (le .saJsilis Trinjcipumin puiri[oliuiii }..-. I.ipi.si.i.il . 'lablu il.'.s inutiOrcs de la 'l'i'" aimée. LIVRES NOUVEAUX PUBLIES EN FRANCE Brucker (E.). — Initiation zoologique, 'in-16, x-212 p , avec loa fig. Paris, Hachetto, 2 fr. • DuRCHEiN (L.). — Manuel de Viticulture ijratique, iii-lN, xv 42(1 \)., avec 129 fig. Paris, Garnier. DussAUD (René). — Les civilisations prélielléniqiies dans le bassin de la mer Egée, 2'' édition, in-S", viii-482 p. Paj-is, Geuthuer, 24 fr. Gautiei; (Gastuu). . — Catak)gu<' de la Flore dos Curbières (mis en ordre par L. Marty), in-8", x-348 p. C'arcas^unne, inip. Bonnafnus (Soc. d'Etudes Scien- tifique!! de l'Aude). (Jentil (M.). — Inventaire général des Plantes vaiiculaircs de la Sarthe, 2 sujjplénK'nt, in-S", p. 233-280. Le Mans, imp. Monnoyer. (jlN.\l!AT (A.). — Note' ^ur le:^ filons de la région d'Ustoti el partieuhèremeut sur les mines de Carboire, in-4", _S p. Toulouw», imp. l^asseman. ICHES (Lucien). — L'Abeille domestique, sou élevage et ses produits, in-18, XXI- 352 p. Paris, Garnier. LauMONNIBR-FÉRARD (E./. -- Les JarJin.s de Plantes vivac<;s, in 4', Vil 3ùU p. 36 planches et 13 plans. Paris, libi'. de la Maison Rustique, 12 fr. Moitix (E.). — La plume des oiseaux et l'industri*' plumassière, in-16, 96 p. Paris, J.-B. Baillière. OuERTHi K (Chailes). — Etudes dr Li (lidoptérologie comparée, fascicule IX : 1'" et 2 parties. 2 volumes in-S" et planches, 1''' partie, 44 p. ; 2" partie, 186 p. Rennes-Paris, imp. Oberthiir. Pic (Maurice). — Matériaux pcnir servir à l'étude des Lougicornes, neuvième ealiier, in-8", 25 p. Samt-Amand (Cher), imp. Bussière. neuvième Expédition ant<"'.-ctique fiangais" coinniandée par le D"' J. Charcot. .iciences Naturelles : Acariens (par E.-L. Trouessart) : Foraniinifères ^par E. Fauré-Frémiet), in^-", 3G p. avec 1 carte, 13»fir et 1 planche. — «Holothuries (par f". Vaney), 55 p. avec 1 carte et 5 planches : Tuniciers (par Ph. Shiiter), 43 p., avec I carte et 4 planches. Paris. Masson. New York Bolanical Garden Library 3 5185 00292 5277