'*& MINISTÈRE DES COLONIES Jardin colonial. L'Agriculture pratique des pays chauds BULLETIN DU JARDIN COLONIAL ET DES JARDINS D'ESSAI DES COLONIES FRANÇAISES ONZIEME ANNEE — 1911 PREMIER SEMESTRE PARIS Augustin CHALLAMEL, Éditeur Rue Jacob, 17 Librairie Maritime et Coloniale. MINISTERE DES COLONIES Jardin colonial. L'Agriculture pratique des pays chauds BULLETIN DU JARDIN COLONIAL ET DES JARDINS D'ESSAI DES COLONIES FRANÇAISES ONZIEME ANNEE — 1911 PREMIER SEMESTRE PARIS Augustin CHALLAMEL, Éditeur Rue Jacob, 17 Librairie Maritime et Coloniale. L'AGRICULTURE PRATIQUE DES PAYS CHAUDS BULLETIN DU JARDIN COLONIAL ET DES JARDINS D'ESSAI DES COLONIES FRANÇAISES [ONZIÈME ANNÉE — 1911] PREMIER SEMESTRE TABLE DES MATIERES Bulletin de janvier, n° 94, p. 1. Bulletin d'avril, n° 97, p. 265. Bulletin de février. n° 95, p. 89. Bulletin de mai. n° 98, p. 353. Bulletin de mars, n° 96. p. 17.7. Bulletin de juin, n° 99, p. 441. DOCUMENTS OFFICIELS École d'agriculture coloniale. 74 Afrique équatoriale -60 Dahomey 260 Guinée française 344 Guyane 428 Indo-Chine 166, 344, 428 Madagascar 34;'» Nominations et Mutations. Personnel agricole 82,3168,^260, 519 [V TABLE DES MATIERES ÉTUDES ET MÉMOIRES Par noms d'auteurs. A m mann. — Sur l'existence d'un riz vivace au Sénégal, 89. Berteau. — Un riz à rhizomes du Sénégal, 265. Bret. — Le Palmier à huile à la Côte d'Ivoire, 40. hi sruisseaux (P. A.). — Les espèces du genre Citrus existant à Anjouan, 157. Dubahd (M.). - Cours de botanique coloniale appliquée, 18, 102, 214, 296, 400, 497. — Remarques fondamentales sur la classifi- cation des sidéroxylées, 333. — A propos de quelques variétés de Soja, 422. — Sur le genre Planchonella, affinités, répartition géographique, 513. Dubard et Eberhardt. — L'Erythrina Indica Lamk en Indo-Chine, 62. Dussert. — Taille de la vanille en usage à Mayotte, 33. — L'agriculture à Mayotte et aux Comores, 206. Eberhardt. — Le Sésame de l'Extrême-Orient, 353, 455. Engelhardt. — Sue l'acclimatation en Sicile du Ficus elastica, 155. l'un». — Fermentation des Tabacs en feuilles, 250. Henry Yves). - Etude économique sur la région du Mono (Dahomey), 194, 315. — le Maïs africain, 370, 471. Ih im !)';. — Composition minérale de jeunes Castilloa Elastica (Caoutchoutier de L'Amérique Centrale), 510. Iiik (G.). — Le Soja, sa culture, son avenir, .'>.">. •Ii mi m i II. ei Perrieb de La Bathie. — Les plantes à caoutchouc de l'ouest et du sud-ouest de Madagascar, 177. Luc. — L'Agriculture au Congo belge, 441. Poi-.Kf.i in. - Plantes médicinales de la Guinée française, 279, 387, 485. Reboul. — Les Plantations d'essences à caoutchouc à la Martinique, 95. — Culture et industrie du citron à la Martinique, 337. Serre P.). -- Le tabac et les cigares de la Havane, 1, 139, 232, 323, 395. Table des matières ETUDES ET MEMOIRES Sujets traités. Botanique. — Cours de botanique coloniale appliquée (Dubard), 18, 102, 214, 296, 400, 497. Cacao. — Production mondiale du Cacao en 1908 et 1909, 67. — Production du Cacao au Venezuela, 253. Caoutchouc. — Les plantations d'essences à caoutchouc à la Martinique (Reboul), 95. — Sur l'acclimatation en Sicile du « Ficus elastica » (Engelhardt), 155. — Les Plantes à caoutchouc de l'ouest et du sud-ouest de Madagascar (Jumelle et Perrier de la Bathie), 177. — A propos des Hevea de l'Afrique occi- dentale, 249. — Composition minérale de jeunes plants de Castilloa Elastica (Heim et Hébert), 510. Divers. — L'agriculture au Sénégal, 45. — L'Erythrina Indica Lamk en Indo- Chine (Dubard et Eberhardt), 62. — Production du thé aux Indes, 69. — Modifications apportées au tarif des Douanes (Chalot), 71. — L'agriculture en Guinée, 118. — Production du sucre en Australie, 158. — Maïs et Riz, 160. — Caoutchouc et peaux de bœufs de Madagascar, 163. — Exportation des Hawaï pendant 1908-1909 et 1909-1910, 163. — Étude économique sur la région du Mono (Daho- mey), 194. — L'agriculture à Mayotte et aux Comores, 206. — Les Insectes piqueurs et suceurs de sang transmetteurs de maladies (Surcouf), 244. — Le Coton au Texas, 253. — Récolte du Caout- chouc, de l'ivoire, de la cire en Abyssinie, 253. — Récolte du Coton en Egypte, 253. — Notes agricoles sur les Hawaï, 309. — Voyage de M. R. Thillard. — Renseignements agricoles sur Java, 340. — Remarques fondamentales sur la classification des sidé- roxylées (Dubard), 333. — Exportation des îles Philippines en 1909, 427. • Fruits tropicaux. — Les espèces du genre Citrus existant à Anjouan (Desruis- seaux), 157. — Culture et industrie du citron à la Marti- nique (Reboul), 337. Maïs. — Le Maïs africain (Y. Henry), 370, 471. Palmier à huile. — Le palmier à huile à la Côte d'Ivoire (Bret), 40. Plantes médicinales. — Plantes médicinales de la Guinée française (Pobéguin ), 279,387. 185. VI TABLE DES MATIÈRES Tabac. — Le Tabac et Les cigares de la Havane (Serre), i, 139, 232, 323, 398. — Fermentation des Tabacs en feuilles (Filip), 250. liiz. Sur l'existence d'un riz vivace au Sénégal (Berteau), 265. — Un riz à rhizomes du Sénégal (Berteau), 265. Sésame. — Le Sésame de lExtrême-Orient ^Éberhardt), 353-455. Soja. — Le Soja, sa culture, son avenir (Itié), 55. — Quelques variétés de Soja (Dubard), 422. Vanille. — Taille de la Vanille en usage à Mayotte (Dussert), 33. TABLE DES MATIÈRES VI! COURS ET MARCHÉS DES PRODUITS COLONIAUX Caoutchouc, coton, café, cacao, matières grasses, textiles, gommes, poivre, ivoire, bois, 83, 171, 262, 347, 435, 523. STATISTIQUES COMMERCIALES Exportations agricoles, forestières et des produits de la mer, dans les Colo- nies françaises, 170, 262, 346, 434, 519. MAÇON, PROTAT FRERES, IMPRIMEURS Ile Année Janvier 1911 No 94 MINISTERE DES COLONIES Jardin Colonial L'Agriculture pratique des pays chauds BULLETIN MENSUEL DU JARDIN COLONIAL ET DES Jardins d'essai des Colonies Tous documents et toutes communications relatives à la rédaction doivent être adressés au Directeur du Jardin Colonial, Ministère des Colonies P A U I S Augustin CHALLAMEL, Éditeur Rue Jacob, 17 Librairie Maritime et Coloniale Les abonnements partent du /er Janvier Prix de l'Année (Fiance, Colonies et tous pays de l'Union postale). — 20 fi La reproduction complète d'un article ne peut être faite qu'après autorisation spéciale. I es cita/ions ou reproductions partielles sont autorisées à condition de mentionner la source h'T^-T' SOCIÉTÉ ANONYME T^ST^ \ I MKI>. l> A lit. I N I S \ S < S N S S S S \ \ S \ SOCIETE ANONYME DES Engrais Concentrés ENGId (Belgique) Engrais complets pour Cultures tropicales PRODUITS Caoutchouc, Canne à sucre, \ Cacao, Tabac, Coton, Ba- ^ nane, M s. Café, Thé, Mais, ^ Vanille, Indigo, Ananas, \ Orangers, Citronniers, Pal- ^ //tiers, etc. P^ Tabac. Superphosphate concentré ou double /j3/5o °/0 d'acide phosphorique soluble. Phosphate de potasse. 38 «/„ d'acide phosphorique, 26 ° 0 de potasse. Phosphate d'ammoniaque. 43 % d'acide phosphorique, 6 ° ., d'azote. Sulfate d'ammoniaque, 20 21. Nitrate de soude, i5/i6. Nitrate de potasse. /,/, 0 D de potasse, i3 o/0 d'azote. Sulfate de potasse, 96. — Chlorure de potasse, 95 »/0. Canne à sucre. ! s s ! N N S N \ N N \ \ \ L'AGKICULTURE PRATIQUE DES PAYS CHAUDS BULLETIN MENSUEL DU JARDIN COLONIAL ET DES JARDINS D'ESSAI DES COLONIES FRANÇAISES lie année Janvier 1911 No 94 SOMMAIRE Paçes Le Tabac et les cigares de la Havane, par M. Paul Serre, Correspondant de la Société Nationale d'Agriculture i Cours de Botanique Coloniale appliquée, par M. Marcel Dubard, Maître de Conférence à la Sorbonne, Professeur à l'Ecole Supérieure d'Agriculture Coloniale (suite) 18 Taille de la vanille en usage à Mayotte, par P. Dussert, Ingénieur d'Agriculture Coloniale 33 Le Palmier à huile à la Côte d'Ivoire, par M. Bret, Sous-Inspec- teur d'Agriculture 4o L'Agriculture au Sénégal 45 Le Soja, sa cuiture, son avenir, par G. Itié, Ingénieur d'Agriculture Coloniale (suite) 55 NOTES L'Erythrina lndua Lamk en Indo-Chine, ses applications, son bois, par MM. Dubard et Eberhardt 62 La Production mondiale du cacao en 1908 et 1909 67 La Production du thé aux Indes anglaises 69 Modifications apportées au tarif des Douanes de 1892 par la loi du 29 mars 191 o, par M. C. Chalot 71 DOCUMENTS OFFICIELS Ecole d'Agriculture Coloniale 74 Madagascar 75 Nominations et Mutations 82 Cours et Marchés des Produits Coloniaux (caoutchouc, coton, café, cacao, matières grasses, textiles, gommes, poivre, ivoire, bois) 83 Bibliographie. v et vin MINISTÈRE DES COLONIES Jardin Colonial Nogbnt- sur-Marne AVIS Les Laboratoires de recherches du Jardin Colonial se chargent gratuitement de toutes déterminations des matières premières intéressant la production des Colonies françaises : Etude des matières premières. Détermination de leur origine, de leur valeur commerciale, de leurs applications. Le Jardin Colonial analyse les terres des Colonies et les engrais qui peuvent y être employés. TARIF DES ANALYSES PAYANTES : Analyse chimique complète (cailloux, ! .... ,. . . , sable, argile, calcaire, débris organiques j Analyse chimique complete(azote, acide et humus) 25 fr. phosphorique, chaux, magnésie, po- - Engrais chimique par élément do- tasse) 25 fr. se 5 fr. \ Protection contre la Chaleur Solaire SUR TOUTES TOITURES EN VERRE, ZINC, ARDOISE, TOLE ONDULEE, ETC., ETC. A Cî ^^\ Breveté par Au ^J I— s.g.d.g. Application rapide ^^^^ÊMl^'^^^ Enlèvement facile \ I EXTERIEUR ^^^MÊÊËÈT'lWz^^^ S A s - VB1MER Lumière tamisée £^=ipiBÉË^-^iill^=5~ verre sans obscurité "^^^^P**!^^^^N^"' ni mastic ENDUIT LIQUIDE ÉCONOMIQUE Une attestation entre mille. — Je suis heureux de vous informer que l'essai de votre produit l'ASOL, que J'ai appliqué cet été sur une de mes serres il orchidées, a pleinement réussi; Je ne l'ai appliqué que sur la serre froide, a I Idontoglossum. J'ai obtenu uoe température beaucoup plus basse, tout ctt été, et |e n'ai pas baissé une seule fois mes stores « claies »; malgré les forts coups de soleil j'ai donc obtenu de la fraîcheur, sans pour ainsi dire perdre le jour. C'est un avantage énorme de n'avoir pas à baisser et remonter les claies constamment, et c'est une économie. Signé : Debkacchamps, propriétaire et amateur d'Orchidées, à Rueii. ADOPTÉ PAR LES COMPAGNIES DE CHEMINS DE FER, MINISTÈRES, GRANDES USINES Nombreuses attestations et références importantes. — Circulaire et Prix-courant sur demande. M. DETOURBE, FabS?anti 7, rue St-Séverin, Paris (5e) Deux Grands Prix : Milan 1906. — Saragosse 1908. Hors concours. — Membre du Jury : Exposition franco-britannique, LondresJ1908. ÉTUDES ET MÉMOIRES LE TABAC DE CUBA ET LES CIGARES DE LA HAVANE I METHODES DE CULTURES ET FERTILISANTS Il y a environ une trentaine d'années que trois agronomes de Cuba publièrent différents opuscules pour s'élever contre l'emploi du guano du Pérou sur les plantations de tabac ; ils reprochaient déjà à cet engrais d'activer par trop le développement de la nicotiane, d'augmenter la quantité aux dépens de la qualité, c'est-à-dire de l'arôme, de la saveur, de la combustibilité. Précédemment, l'ancien Lieutenant gouverneur de la Vuelta-Ahajo actuelle ' qui s'appelait alors « Nueva Filipina » avait condamné l'emploi du guano dans les vegas'2. Or. depuis une douzaine d'années, on n'emploie plus à Cuba l'engrais naturel en question, mais on y importe chaque année pour cinq millions de francs de fertilisants fabriqués aux Etats-Unis, en Allemagne, en Catalogne, en Belgique, etc., et que certaines assurent plus mauvais pour le sol spécial de la Vuelta-Abajo que la fiente d'oiseaux. Je me souviens du conseil que me donnait avant mon départ pour la Chine le très distingué représentant de la France à Naples, M. Laurence de Lalande. aujourd'hui Consul général à Londres, d'imiter les Célestes en buvant beaucoup de thé, la nature ayant distribué dans chaque région du globe les plantes les plus utiles à ses habitants. Je dois avouer ici que je ne suivis pas ce conseil amical ; le thé 1 . Région située à l'ouest de Cuba et qui produit le meilleur tabac connu. 2. Champs de tabac. Uni. ,lu Jardin colonial. 1911, 1. — N" 9i. '1 ETUDES ET MEMOIRES ayant été pour beaucoup de petits français un pousse huile de ricin, je n'ai jamais pu me défendre contre lui dune certaine pré- vention et je le considère, en outre, au même titre que le café et l'alcool, comme étant un excitant bien inutile, sous les tropiques, à nos nerfs européens. Nous avons à Cuba un expert en tabac. M. J.-G. Aguirre, qui a abandonné la plante à Nicot, pour entrer dans le journalisme, après avoir entendu dire que ce dernier menait à tout, et qui assurait der- nièrement, de son côté, que le Créateur a donné à chaque pays les fertilisants dont son sol a besoin. Le tabac — la chose est connue - est une plante très délicate, contenant un grand nombre de substances dont la teneur est facile à modifier. Comme pour le vin, dans plusieurs provinces françaises, c'est à un sol et à une atmosphère très spéciaux qu'on doit de récolter dans la partie occidentale de Cuba des tabacs renommés. Or, n'est-ce pas tuer la poule aux œufs d'or que de remédier à l'épuisement des terres, amené par une culture sans assolement, en v introduisant constamment, à tort et à travers, des éléments étran- gers qui modifient par trop sa composition primordiale. La poule, il est vrai, n'appartient pas à celui qui en prend soin, mais proprié- taire du sol et fermier paraissent solidaires en cette circonstance. N'oublions pas, en effet, que la couche végétale déjà mince sui- tes vieilles collines des districts producteurs de bon tabac, est lavée par les fortes pluies. Les doses de « reconstituants » devraient dope diminuer avec la quantité de matière neutre, être épandues à la volée quelques jours avant de planter et précéder la dernière façon au lieu d'être déposées dans les sillons au moment du repiquage. Ce qu'il faut au tabac, c'est un sol contenant des matières orga- niques, de l'acide phosphorique et des sels de potasse. Les tiges de tabac abandonnées sur le sol après la récolte sèchent sans se décomposer et perdent ainsi leur azote organique et assimi- lable. C'est pourquoi on conseille de planter dans les « vegas ». dès les premières pluies, le « Vignâ Catjang » (Iron Cow pea; ou le velvet bean » (mucuna utilis) qui ont tous deux la propriété de fixer une grande quantité d'azote libre et de donner des feuilles de tabac fines et élastiques, puis de les enterrer à la charrue un mois ou deux avant le repiquage du tabac. De cinq à sept tonnes d'engrais vert obtenu sans grande dépense peuveul être ainsi enfouies par hectare en même temps que de 12 à LE TABAC DE CUBA ET LES ClflAiîES DE LA HAVANE .'! 2'.\ tonnes de fumier d'étable, fiente de bœuf et de vache, crottin de chcvtd, herbes, ordures ménagères, graines de cotonnier écrasées, sang desséché, os concassés, et. à l'occasion, algues marines, fange îles marais, déchets d'abattoirs, guano de chauves-souris très riche en acide phosphorique et abondant dans les grottes de 1 île. Il suf- fira ensuite d'un fertilisant chimique composé de 10 p. 100 d'acide phosphorique soluble, 10 p. 100 de potasse (sulfate nitrate ou car- bonate) et 3 p. 100 seulement d'azote (sulfate d'ammoniaque on nitrate de soude) pour réduire les dépenses au minimum, obtenir une bonne récolte et d'excellent tabac. On assure ici que les fientes de porc et de chèvre communiquent un mauvais goût au tabac, ce qui est assez plausible, et que celles de brebis donne une feuille épaisse ? Pour appliquer l'engrais chimique seul, ce qui ne manque pas d être économique, il faut disposer d'un terrain en excellente con- dition et riche en matières organiques (c'est-à-dire en bactéries ;issez profondément enterrées, ce qui est assez rare dans les régions où le tabac est cultivé depuis fort longtemps. Je n ignore pas qu'au prix de7i dollars ' la tonne, il suffit de ï francs d'engrais chimique (20 livres) pour repiquer mille plantules de tabac, alors que le transport et l'épandage d'un grand nombre de charrettes de fumier représentent, en main-d œuvre, une dépense élevée ; mais comme il est prouvé qu'on ne saurait se retrancher maintenant derrière une vieille renommée, il convient d'aviser. Je connais d ailleurs plusieurs fabricants de cigares qui sou- tiennent que l'ancien système de culture est le seul bon. et qui, tenant à la renommée de leurs marques imposent... à distance ! aux « vegueros >> avec lesquels ils signent des contrats, l'emploi exclu- sif de l'engrais végétal ; ils défendent, en outre, les applications de vert de Paris pour tuer les larves d'insectes, ce qui oblige à les capturer à la main. L acheteur de cigares n'est plus dupe ; il n'ignore pas que les quatre dernières récoltes de tabac ont laissé à désirer à Cuba et que les phénomènes climatologiques, d'où viendrait tout le mal. ont bon dos. Aussi augmente-t-il de plus en plus les débouchés des producteurs du Mexique, des Philippines2 et du Brésil, voire les affaires des entreposeurs de Hambourg et de Brème. 1. Le dollar = 5 fr. 20. 2. On peut lire clans les journaux «le Paris les annonces de la « Compagnie gêné- i ÉTUDES ET MÉMOIRES Assez tiraillé, le « veguero o cubain que certains voudraient faire diriger par le Gouvernement, et d'autres parles fabricants de cigares, se soucie peu de modifier une façon de procéder qui lui donne un minimum de tracas. Que de choses utiles il a appris de ses ascen- dants, car il est fils et petit-iils d'agriculteurs, voire par sa propre expérience, que les fabricants et les fonctionnaires de la Secrétaire- rie d'Agriculture ignorent encore; mais que de choses intéressantes sa cervelle paresseuse se refuse à apprendre ! Le diriger ! mais ce serait attenter a une liberté pour laquelle il a longtemps lutté, en même temps qu'à la Sainte Routine profondément enracinée dans les pays trop chauffés par le soleil. Que lui demande-t-on. en somme? Ne choisit-il pas un terrain propice pour établir son semis ? Sa « vega » n'est-elle pas bien située et son tabac arrosé et coupé aux moments voulus ? Ne lutte-t-il pas patiemment, dès patron-minet, contre trois larves rongeuses qui s'attaquent soit à la racine, soit à la feuille, soit à la flèche, voire contre les cyclones qui détruisent sa plantation, ses séchoirs i tabac et parfois l'humble bohio où il vit avec sa famille? Il connaît. d'instinct, la température convenable et le temps nécessaire à une bonne fermentation, mais il lui serait impossible" de fournir à ce sujet des indications bien nettes à un nouvel arrivant. Aussi les plan- teurs américains installés à Cuba doivent-ils toujours s'entourer de natifs pleins d'expérience. Sans nul doute, le « veguero » cubain est un homme suffisam- ment pratique ; malheureusement, il se rit des découvertes scienti- fiques modernes qui lui paraissent d'une trop grande complication et se laisse ainsi distancer par les agriculteurs étrangers qui ont marché avec leur temps. ('.crtaiues personnes qui opinent pour les moyens énergiques ont parlé de limiter l'importation des engrais chimiques, sans songer aux protestations qui s'élèveraient de toutes parts, voire de l'inter- dire, ce qui n'a pas le sens commun. Des gens plus pondérés ont réclame la création d'une station expérimentale pour le tabac, dans le district de Yuelta-Abajo. Certes, à la condition d'aller distribuer la bonne parole dans les champs mêmes, car 90 p. 100 des •< vegueros .> ne savent pas lire. raie des Tabacs des Philippines » donl Les ■ > Conchas . les ■• Cheroots », etc.. sonl mis en \ ente dans tous les débits de tabacs LE TABAC DE CUBA ET LES CIGARES DE LA HAVANE •') d'analyser les terres sous l'œil narquois des fermiers, d'imposer l'emploi de l'un des types d'engrais convenant aux terres du pays, voire l'utilisation d'engrais vert et de fumier d'étable ;à la condition de fournir gratuitement des graines sélectionnées aux agriculteurs el de ne pas leur permettre de repiquer des plantules trop âgées dans des terres nouvellement retournées et détrempées, la nouvelle station expérimentale serait de quelque utilité. Il appartiendrait surtout aux agronomes-voyageurs de taire remarquer aux cultivateurs que si l'engrais chimique est un médica- ment assez indiqué pour soigner l'anémie du sol, par contre, mal administré, il peut faire autant de mal au tabac qu'un excès de col- chique à un cardiaque ou de strychnine à un neurasthénique. Tout en vendant de 40 à 50 piastres ' le « tercio » de tabac de Yuelta-Abajo (mélangé du rebut à la cape) au lieu de 30 piastres autrefois, l'agriculteur cubain se plaint désespérément. Les politi- ciens de l'opposition nous montrent le « veguero » de la province de Pinar del Rio dans un état de pauvreté extrême, vivant dans une hutte au sol de terre battue, vêtu de colonnades grossières et sales, chaussé de mauvais souliers, se nourrissant de viande séchée de Montevideo, de riz, de bananes et de patates, mais ils oublient de nous parler de l'argent dépensé au jeu ou gaspillé de part et d'autre, bien qu'il faille convenir aussi que le coût de l'existence a aug- menté à Cuba comme partout ailleurs. Ils nous apprennent toutefois que la dette de l'Etat atteint 3o0 millions de francs et que les. impôts sont à ce point onéreux que certains contribuables doivent abandonner au fisc jusqu'à 20 p. 100 de leurs revenus, comme au Japon; ils ajoutent encore que dans les pays qui font une sérieuse concurrence à Cuba, la production est plus élevée par hectare planté de tabac et le prix de revient de la feuille préparée beaucoup moindre. Certains augures conseillent au « veguero » de planter des choux et des salades dans un coin de son champ au lieu d'enrichir le « bodeguero » espagnol ^épicier-débitant) en lui achetant jusqu'à des légumes, des œufs et de la volaille. A cela, les gens qui agitent furieusement l'autre cloche, objectent qu e le sol de la Vuelta-Abajo, excellent pour le tabac, ne convient à aucune autre culture, ce qui n'est pas rigoureusement exact. I La piastre or espagnol s= 4 ft\ 717. h ÉTUDES ET MÉMOIRES La province de Pinar de) Rio qui est à Cuba, pour le tabac, ce que la Champagne, le Médoc et la Bourgogne sont en France poul- ies vins, a toujous été négligée par les pouvoirs publics, notamment au cours de la domination espagnole, où Ton n'y trouvait ni routes, ni écoles, nichemins de fer. mais passablement de « padres curas ». A L'heure actuelle, la population qui était très peu dense, a aug- menté, grâce à la ligne ferrée de l'Ouest, établie par une Compagnie anglaise, et aussi à la construction de voies de communication com- mencée sous le proconsulat de M. Magoon ; mais la moyenne d'ha- bitants par mille carré pour toute l'île, si toutefois on ose dire que la superficie totale en est connue, ne serait encore que de 17,1. Une chose est d'ailleurs certaine : c'est que la production de tabac y est stationnaire et que la qualité de la feuille y est de moins en moins satisfaisante. Comme on l'a souvent fait remarquer, en face du colon de cannes que les quotidiens renseignent sur la valeur du sucre et par consé- quent de la matière première qu'il livre aux fabriques, le « veguero », lui. semble abandonné au bon plaisir du fabricant de cigares dont les exigences sont nombreuses, qui lui paient ses feuilles le prix qui leur plaît, selon l'année, et selon leur irrévocable décision d'experts intéresses Parlant au nom du fumeur, l'acheteur de feuilles réclame du tabac de couleur claire, brûlant bien, de la tripe ayant de l'arôme et ne contenant qu'une petite quantité de nicotine et de gomme, voire des capes au tissu fin, sans nervures saillantes et possédant du velouté. Parlant au nom du fabricant de cigares, il exige des feuilles larges. • l'une texture spéciale, et, en outre, bien élastiques. Je puis d'ailleurs affirmer ici que la province de Pinar del Rio que j ai parcourue dans plusieurs sens ne donne nullement l'impression qu'il y règne une honnête aisance. Par contre, j'ai visité, sur la lisière de cette province, quelques plantations de tabac appartenant à des Américains du Nord qui ont inverti à Cuba le petit capital dont ils disposaient. Leurs « vegas » donnent deux récoltes de tabac par an et sous toile ; on y emploie le fumier d'écurie et d'étable ainsi que l gazoline, fournil sur chacune d'elles l'eau nécessaire à l'arrosage. Un potager est attenant à la maison d'habitation, élevée au-dessus du sol et où règne la plus grande propreté. Des toiles métalliques barrenl partout le cheminaux moustiques importuns et nos Améri- LE TABAC DE CUBA ET LES CIGARES DE LA HAVANE / eains, tout jeunes gens, mariés ou célibataires, farouchement sobres ou abuseurs de whiskev, passent là des jours heureux, quoiqu'un peu monotones. Ce n'était pas assez d'avoir truqué le sol, il fallut encore, il y à une dizaine d'années, qu'un grand nombre d'agriculteurs, par amour du gain et tenant compte des desiderata des acheteurs décape (feuille extérieure du cigare), employassent un autre artifice également moderne et très coûteux en interposant de la toile à fromage entre la plante et l'atmosphère qui lui est indispensable pour se dévelop- per normalement. Et il faut avoir vu des hectares de terrains couverts de ces toiles d'un blanc sale pour convenir qu'une telle culture est, en somme, contre nature. On fume, comme on danse, de moins en moins. Et cet abandon de pratiques chères aux races primitives est peut-être un signe de civilisation. Or, les individus qui trouvent encore du plaisir à con- vertir leur billon en fumée semblent, pour la plupart, en passe d'imi- ter ceux de leurs congénères libérés du vice véniel, car le fait de réclamer de plus en plus du tabac clair (claro) peu chargé de nico- tine, est un indice révélateur de leur état d'estomac. Le nègre, qui appartient à une race inférieure, quoiqu'on puisse dire, et dont le goût n'a pu s'éduquer au cours de milliers d'années de vie animale, fume des cigares noirs très forts. Le blancs, dont le palais est délicat, préfèrent les tabacs doux, les qualités qui plaisent aux femmes. A moi, simpliste qui n'ai jamais fumé de ma vie, il semble que l'on doive subir le tabac avec toutes ses conséquences ou ne pas le subir du tout. « Fumar tobacco 6 no fumar », s'il m'est permis de parodier la devise d'une marque havanaise de cigarettes. Or les fumeurs enropéens et américains qui se plaignent présen- tement de la qualité des tabacs de Cuba, peuvent faire leur meà culpà. En effet, en poussant à l'air libre dans la Yuelta-Abajo, la nicotiane ne donne que 25 °/0 de feuilles claires, d'un placement si facile aujourd'hui, tandis que sous tente d'étamine la proportion atteint 75 °J0; Commerçants avant tout — (ne faut -il pas vivre !) - les « vegueros » ont préparé le tabac qu'on leur demandait de tous côtés, et. différents trucs destinés à rapprocher les feuilles de sola- nées de celles des crucifères sont devenus courants à Cuba, comme ailleurs. S ÉTUDES El MÉMOIRES Cependant, sans eux et sans l'irrigation introduite parles proprié- taires suffisamment riches, hâtons-nous de le dire, la crise eût été pins sérieuse encore qu'elle ne l'est actuellement. — Personne n'a l'ait un crime, jusqu'ici, aux fabricants européens de produits ali- mentaires de doter les oies de foies malades et volumineux ; mais, peut-être est-ce pousser les choses à l'extrême que de séparer les feuilles de la plante quand elles sont encore vertes, ce qui donnera des cigares clairs, assurément, mais en même temps âpres, amers, brûlant mal et sans arôme. Pourquoi aussi couper 4a feuille au lieu de l'arracher comme autre- fois ? Est-ce bien pour la priver encore de la réserve de sève contenue dans le pédoncule ? Il est vrai qu'une longue controverse a eu lieu en ma présence, entre spécialistes qui ne parvinrent pas à s'entendre à l'effet de savoir si la tige se nourrit de la sève emmagasinée dans la feuille ou si cette dernière pompe la sève restée dans la tige. En tout cas, on trouve ici des gens qui estiment qu'on a tort de passer un fil dans les pédoncules pour les accoupler dans les séchoirs et qui voudraient que l'on fît des « matules » ' spéciaux avec les feuilles de couronne qui ont un peu séché sur pied . Un fonctionnaire du Gouvernement russe envoyé en mission à Cuba il y a plusieurs années, voulut essayer de blanchir le tabac cubain en employant les procédés turcs et fîlippins, mais il lie put arriver a un bon résultat ; en effet, on ne saurait traiter delà même façon des tabacs qui contiennent 8 °/0 de nicotine et ceux de la " Vuelta-Abajo » qui n'en contiennent que i °/0. On peut réduire la teneur de cet alcali de 8 à 4, mais non de i à 0. Avec la méthode de culture intensive, sous toile, qui comporte une abondance d'engrais et d'eau, la plante se développe rapidement, mais elle doit répartir les aliments qu'elle puise hâtivement dans le sol sur une haute tige et d'énormes feuilles, ceci aux dépens de la qualité du tabac ; en outre, elle ne reçoit qu'une lumière diffuse peu riche en rayons chimiques et caloriques, ce qui nuit à la forma- tion et au travail de la chlorophylle. La plante obtenue est donc artificielle, comme la méthode de cul- ture. A l'instar des enfants phénomènes, elle est puissante, très développée, mais elle est en même temps anémique : aussi le coléop- tère « gorgojo » l'attaque-t-il de préférence. I. On trouvera plus loin 1 explication de ce mot. LE TABAC DE CUBA ET LES CIGARES DE LA HAVANE 9 A Puerto-Kico, la culture sous toile a donné de bons résultats, mais là, le tabac est quelconque comme au Kentucky ou dans le Connecticut, et les prix sont en rapport avec les qualités livrées. MÉTHODES DE CULTURE D'après les uns. le tin arôme du tabac de la Vuelta-Abajo est dû au sol de cette région privilégiée et rien qu'à cela ; d'après les autres, l'atmosphère ferait aussi sa partie dans le concert chimique ; enfin certains agriculteurs assurent que l'exposition n'est pas sans influer sur la qualité du tabac. A mon avis, le sol, l'atmosphère et l'exposition sont tous trois à considérer et pour que le tabac ressemble encore un peu plus aux ampélidées. j'ajouterai que la sélection des plants doit aussi entrer en ligne décompte, car je doute que l'introduction d'espèces améri- caines ait été justifiée, à Cuba, comme en France pour la vigne. En outre, dans les bons terrains de la Yuelta-Abajo, où la cul- ture sous toile est rémunératrice, on ne doit faire qu'une seule récolte par an (de septembre à janvien. car en temps de chaleur l'herbe de la Reine ne saurait se développer normalement. Nous savons tous ici que La couleur et l'arôme du tabac varient selon l'arbre ou l'arbuste qui ont pu l'ombrager, ce qui montre combien délicate est la plante ; et comme pour nos grands crus du Bordelais ou de la Bourgogne la qualité change parfois de oO en 50 mètres, ce qui est un point en faveur des partisans de l'action du sol et de l'exposition. Nous savons également que la rosée et la pluie sont bénéliciables k lanicotiane. Or, lorsque la plante, au lieu d'être seulement proté- gée contre le vent dans son jeune âge au moyen d'un morceau d'écorce de palmier enfoncé assez loin de la tige pour ne pas nuire au développement des racines supérieures, est couverte de toiles grossières, l'eau qui passe au travers d'icelles se charge d'huile au dire de certains, et les feuilles s'imprègnent alors d'un goût bizarre de caoutchouc que le bon fumeur retrouvera plus tard. J'ajouterai que la culture sous toile fixe, en plus de l'excèsd'ombre et du manque de ventilation, implique le plantage k intervalles rap- prochés, l'écimage i desbotonado) très haut, l'ébourgeonnement tar- dif, l'abondance d'engrais et d'eau dans des terrains que. parfois, on n'a pas suffisamment ameublis. III ÉTUDES ET MÉMOIRES Et pour mon lier combien il est difficile de modifier la façon de fairédés* vegueros •> de nos régions, je mentionnerai qu'à Puerto- Rico on éeime souvent trop tôt et trop bas et qu'on y procède à la récolte très tard en vue d'ohtenirdes feuilles de grandesdimensions. lourdes et obscures exigées avant 1898 parles Espagnols, alors que maintenant le marché américain qui accapare tout le tabac produit dans l'île exiye des feuilles minces et claires. Des essais ont été tentés, notamment à Artemisa (Cuba) de cul- ture à l'ombre artificielle de cadres mobiles recouverts de feuilles sèches de palmier royal et ressemblant assez au système employé par certains vignerons champenois contre les gelées de printemps. Quoique à l'abri des forts vents et du soleil ardent, la plante ne croit plus dans une atmosphère viciée et l'on peut même la dégager complètement par beau temps. On obtient ainsi de belles et bonnes feuilles. Il fut une époque où les négociants en feuilles de tabac (rama apposaient sur les « tercios » des étiquettes portant les mots : pro- duit sans guano. Il serait nécessaire aujourd'hui d'ajouter : pousse ii Vàir libre et même feuilles cueillies à point et bien fermentées. En effet, toujours dans le but d'obtenir des feuilles claires, le tabac n'est pas conservé en meule pendant le temps nécessaire à une bonne fermentation (deux mois environ) : nous reviendrons d'ailleurs sur cette question. Alors qu'un district occidental de Cuba donne, seul, une qualité supérieure de tabac, on a cultivé la plante un peu partout dans l'île. notamment dans des terres fortes convenant à la canne à sucre; et si nous avons en France les vins du Médoc et ceux de l'Hérault, on trouve aussi à Cuba les tabacs de Vuelta-Abajo et ceux de Vuelta- Axriba, de Partidos et de Remedios. Or la tention était vraiment trop forte de mélanger aux feuilles parfumées celles qui ne le sont pus. J'en appelle a l'équité de nombreux exportateurs européens de vins, de truffes, d'huiles, etc., etc. Les initiatives, quand il s'agit des garanties de provenance, ne manquenf pas plus ;i La Havane qu'à Berne : mais, comme partout, elles sont odieuses aux gens qu'elles n'intéressent pas directement el dont elle- ne peuvent que troubler la quiétude, voire aune mino- rité de maltôtiers dont elles saperaient les privilèges et les bizarres agissements. Peut-être la municipalité de Guane Province de Pinar del Rio LE TABAC DE CUBA ET LES CIGARES DE LA HAVANE II ;ivait-elle trouvé un moyen pratique de regagner la confiance des tumeurs étrangers en présentant un projet de règlement relatif à la garantie de provenance par l'Etat des bons tabacs de Cuba, mais ledit projet a eu auprès de la majorité des « vegueros » et « tabaque- ros » le même insuccès que la vignettede M. Cocherv dans les dépar- tements limitrophes de la Gironde, de la Charente et de la Marne. Il ne s agissait rien moins que de marquer au feu les « tercios » de tabac de la « Vuelta-Abajo » avec indication du district de pro- duction, et, même, du lieu dit. Les maires auraient été chargés de dresser une statistique minutieuse des balles de tabac emmagasi- nées sur leurs territoires respectifs, afin d'empêcher toute fraude et des amendes importantes auraient été infligéesaux personnes qui auraient fait transporter des « tercios » non revêtus de la marque officielle de provenance. L'aide de l'Etat croquemitaine aurait été sollicitée et la plus grande publicité donnée à l'étranger aux nouvelles mesures prises dans l'intérêt des fumeurs. Enfin l'assemblée municipale de (nia ne demandait que l obliga- tion existât pour les « vegueros » de s'intéresser aux cultures vivrières ; mais c'était peut-être aller un peu vite en besogne. La vie est courte et ce n'est pas avec de nouveaux tracas qu'on saurait la passer bonne. Le conseil a bien été donné aux fabricantsd apprendre leurs clients a fumer, car le véritable tabac (maduroj n'est guère apprécié aujour- d'hui qu'en Espagne et dans l'Amérique du Sud. A mon avis, ce serait là une grave imprudence, car en blessant l'amour-propre de gens qui ne tiennent au tabac que par un fil, on les jetterait dans les bras des fabricants orientaux ou bien on les verrait abandonner un vice qui rapporte encore gros à Cuba, pour en prendre deux autres qui ne lui rapporteraient rien. Il faudra donc continuer à produire du tabac artificiel pour satis- faire le goût des acheteurs, et. par cela même, ravaler la qualité de \ uelta-Abajo tout en la faisant payer trop cher. Il va là un dilemme tant soit peu décourageant. Si l'on paie de 14 à 19 francs ls « matul » de capes (quantité de feuilles séchées sur une perche et réunies en botte) on ne paie que 2 francs ou 2 fr. 50 le « matul » prononcer matoul) de tripe. Or. le lover du sol coûte cher : de 500 francs à 1000 francs la caballe- \2 ÉTUDES ET MÉMOIRES ria ', voire, pour certaines « vegas » renommées, non moins de 5.000 francs, sans compter l'engrais, les journées d'ouvriers, les liais d'arrosage, l'entretien des séchoirs et autres bâtiments. Le salaire moyen et mensuel d'un contre-maître de plantation est «le 103 francs, celui d'un laboureur de 124 francs, d'un ouvrier ordinaire de 100 francs, alors que celui d'entre eux qui est céliba- laire dépense environ 55 francs pour sa nourriture. Dans certaines « vegas » le revenu est par trop minime et peut- être aurait-on intérêt à y planter des choux et des salades au lieu de tabac, si le sol se prêtait à une culture quelconque. Un certain nombre de propriétaires ou locataires de grandes « vegas » distribuent Leurs terrains à des « partidarios » ou colons, et. après la vente du tabac, on procède à la répartition du net pro- duit, selon la quantité et la qualité fournies par chaque travailleur ; mais, ce qui se passe à La Havane dans le commerce, se passe éga- lement dans les campagnes. Un excellent « veguero » qui prend soin d'un terrain et qui travaille régulièrement, se voit supplanter certain jour par un cultivateur moins intéressant, qui est allé offrir an propriétaire une somme plus élevée de loyer annuel. Aussi réclame-t-on ici le vote d'une loi agraire protégeant le bon travail- leur contre la cupidité des possesseurs du sol et contre les entre- prises de gens jaloux ou peu sérieux; mais là encore se présente une tâche délicate, même lorsqu'il s'agit de iixer un prix minimum de loyer, étant donnée la diversité des terrains dans un même district. L'acheteur de feuilles qui semble moins à plaindre que le produc- teur et le fabricant de cigares ravale parfois la qualité de la mar- chandise, déprécie les feuilles obscures, jaunies ou épaisses, et il faut souvent passer sous ses fourches caudines, accepter sa elassifi- catiôn et les prix qu'il veut bien offrir. Il est d'ailleurs préférable d'acheter le tabac en u matules » ou en « tercios » plutôt que sur perches ou même sur pied afin d'éviter des contestations relatives à la qualité et à la préparation. La terre rouge que l'on rencontre partout à Cuba con Lient beau- coup d'argile et peu de sable et l'on ne saurait y récolter la qualité de tabac que donne le sol siliceux, gris ou brun rougeàtre de la Vuelta-Abajo, reposant sur un sous-sol glaiseux et précieux pour retenir l'humidité I. Une caballena : 13 hectare- 1202. LE TABAC DE CUBA ET LES CIGARES DE LA HAVANE I 3 Le sol en question contient plus d'acide phosphorique combiné avec le fer et l'alumine, par suite de la disparition de la chaux, que de potasse et d'azote; ceci convient d'ailleurs à la nicotiane. Les agriculteurs cubains déclarent avec raison que les charrues américaines ne sauraient être utilisées dans les bonnes « vegas >> car elles ramènent à la surface l'argile qui se trouve bien à sa place sous 18 ou 20 pouces de bon sol... Ils estiment d'ailleurs que plus une « veg'a » est cultivée, et plus son sol s'améliore, mais, avec les engrais modernes mal appliqués, le contraire peut aussi arriver. Les façons sont données a la main, vu l'impossibilité de faire cir- culer des animaux dans les plantations. Les meilleurs tabacs de Cuba et les seuls qui devraient s'y récol- ter (je ne saurais trop le répéter) sont ceux de Vuelta-Abajo, Semi- Vuelta et Partido. La toute première qualité (Vuelta-Abajo) est récoltée dans la pro- vince de Pinar del Rio, à l'ouest de Consolacion del Sur, dans des terres de couleur chocolat dont l'épaisseur varie entre 2 et 12 pieds. La feuille récoltée dans les terres hautes est généralement préférée à celle des basses landes, parce que plus légère. L'excellence du sol et du climat, en ce qui concerne l'herbe de la Reine, est telle, que des variétés mexicaines et hybrides s'y sont très vite acclimatées et donnent un tabac de bonne qualité. Par contre, des graines recueillies dans les meilleures « vegas » et semées ailleurs donnent des sujets quelconques. La seconde qualité (Partido) croît dans les terres rouges des pro- vinces de La Havane et de Pinar del Rio, jusqu'à Artemisa à l'ouest. La troisième qualité (Semi-Vuelta) provient de la région de la pro- vince de Pinar del Rio comprise entre Mangas et Consolacion del Sur. La quatrième qualité (Remedios, est récoltée dans les terres rouges et noires de la province de Santa-Clara. La cinquième qualité est cultivée dans les terres noires des pro- vinces de Camaguey et d'Orient (Mayari ; Sagua de Tanamo.) Le tabac de l'île des Pins, située au sud de Cuba, peut être classé dans la cinquième qualité ; il s'exporte aux Etats-Unis ' . Les tabacs de la partie occidentale récoltés sous toile contiennent une grande proportion de capes, et ceux récoltés à l'air libre un I. Cette classification peut varier d'une année à l'autre selon la qualité de la cape cl de la tripe, mais la Vuelta-Abajo reste toujours en tète. 1 I Kï'l MIS Kl MKMOIliKS Large pourcentage de tripe, ('-eux des régions centrale et orientale sont généralement exportés en Europe et aux Etats-Unis : 1 > après leur position sur la tige les feuilles de tabac sont désignées sous les noms de : Gorbha : Couronne Centro : Milieu Cola : Intermédiaire Libra de pié : Feuilles (le terre. Le directeur actuel de la station agronomique de 1 île - M. Garcia- Osés (qui ;i été autrefois au service du Gouvernement mexicain bien qu'allié à la famille du Président Gomez, et peut-être même pour cela, a été attaqué vertement par un journal de l'opposition en suite de 1 apparition d'un certain fascicule n" 37, signé de lui, et relatif à l'industrie du tabac. En effet, au lieu de servir les lieux communs et admiratifs habituels. M. Garcia-Osés n'a pas craint de i appeler qu'une des causes qui font «pie le tabac cubain n'a plus la qualité, l'arôme et la combustibilité d autrefois, c'est l'introduction. au temps des révolutions, de graines étrangères, de variétés quel- conques qui se sont substituées a l'espèce indigène « Nicotiaua Tabacum. var. Havanensis ». En outre, au moment des guerres, beaucoup de Cubains et d'Es- pagnols, cultivateurs de nicotiane et préparateurs entendus de feuilles, passèrent au service de pays étrangers, où. bien payés et disposant des fonds nécessaires à des essais, ils implantèrent ou perfectionnèrent L'industrie du tabac. Et M. Garcia-Osés ajoutait que par suite du manque de bras et des salaires élevés qui en résultent, les dépenses des agriculteurs sont plus élevées qu'autrefois. Or, pour faire face à leurs alfaires, ces derniers mettent eu culture des « vegas » d'une superficie beau- coup trop ('-tendue et auxquelles ils ne sauraient donner tous Les soins nécessaires. On remarquait aussi une pointe dirigée contre le « combine » local qui aurai! été créé en vue d'abaisser Le prix du tabac en feuilles et d'en augmenter l'exportation aux dépens des cigariers du pays. M. Garcia-Osés a touché ('gaiement certains points que nous, élu- dions par ailleurs cl sur Lesquels il est de notre avis. En résumé, cet agronome qui nous est d'ailleurs inconnu, s'est attiré, en croyant bien l'aire, de la part de ses compatriotes, ou peut- LE TABAC DE CBBA Kl LES CIGARES DE LA HAVANE lo être aussi de quelque Espagnol intéressé et dépité, des aménités d'un genre plutôt vulgaire. On clame ici. comme en beaucoup d'autres endroits, que le Gou- vernement se soucie fort peu des agriculteurs. Or. peut-on se permettre de demander aux « vegueros » cubains la raison pour laquelle, car il en est bien une, ils se soucient aussi peu de la Station agronomique établie dans l'île, il y a déjà long- temps, que des Caisses d'Épargne particulièrement négligées depuis la restauration des deux jeux de hasard officiels : les combats de coqs et la loterie nationale, qui, eux. peuvent s'exercer dans les plus petits hameaux, la pelote basque, inaugurée au temps de l'in- tervention américaine (qui l'eût cru ! étant réservée aux joueurs de la capitale et de sa banlieue. Pendant trois ans et demi que j'ai résidé a La Havane, les mêmes agronomes qui m'avaient écrit à Batavia pour me demander des graines de tabac de Deli, très difficiles à obtenir même a prix d'or, les agriculteurs hollandais n'ayant pas compris que leur succès est dû, en grande partie, au sol vierge de Sumatra, m'ont réclamé sou- vent des graines des meilleures variétés de tabac cultivées à Cuba., notamment dans la Vuelta-Abajo. Or, j'ai dû révéler à mes correspondants que l'apathie des « vegueros » est telle, dans cette dernière île, que les graines récol- tées dans les districts les plus renommés sont aussi panachées que possible. L'espèce indigène, la meilleure pour le pays, apparaît à peine au milieu de semences obtenues de plants importés autrefois du Mexique, des Etats-Unis, de Puerto-Rico et autres lieux, le tout souillé de 10 °/o de terre et de détritus divers. L'état d'anarchie dans lequel Cuba fut plongée pendant de longues années peut être considéré comme la cause principale de ce laisser- aller et la loi qui imposa la destruction des plants étrangers intro- duits au cours de la guerre de dix ans fut, naturellement, inefficace, il eût fallu mobiliser, pour l'appliquer, plusieurs bataillons de gardes champêtres, doublés de botanistes. On ne fait aucun cas ici du biotype ancien et authentique : Xico- tiana Tabacum var. Havajiensis, déterminé dès 1818. Le Gouverne- ment n'a jamais songé à encourager la culture de certaines variétés 1. La loterie coûterait bon an, mal an, au peuple cubain 125 millions de francs à ajouter aux 260 millions produits par la Douane et à 362 millions d'impôts. I li ÊT1 DES El MEMOIRES hybrides qui donnent d'excellents résultats à Cuba telles que le Cooley's Hybrid ; le Gonnecticut Havana ; le Brewer's Hybrid; le Connectitut Broadleaf : le Zimmer Spanish, etc. Aussi voit-on dans les « vegas », de nombreuses différences con- cernant la taille des plantes et qui ne sont pas imputables a l'état du terrain, voire le nombre, la dimension, la conformation et la tex- ture des feuilles, ce qui diminue beaucoup leur valeur commerciale. Un savant américain, ennemi du bluff, qui lut chef du Départe- ment de Botanique à l'institut agronomique central (et unique) de Santiago de las Vegas, mon ami C. F. Baker, dont les excellents conseils ont été ressassés dans des styles différents depuis son départ de l'île, assurait qu'en deux ou trois saisons il était possible de redonner partout à l'espèce indigène, à laquelle Cuba doit une partie de sa renommée, et aux meilleurs hybrides, la prédominance qu'ils méritent. Les spécialistes n'ignorent pas en ett'et que le tabac de Cuba n'est, le plus souvent, que du tabac du Mexique amélioré par le climat et le sol de notre île. L'espèce Macrophyllum, très robuste, mais donnant une feuille très ordinaire, est ainsi cultivé partout avec des variétés sans valeur aucune comme le Little Dutch : le White Stem Virginia : l'Orinoco Tennesse; l'Orinoco White Burley, etc. Il serait cependant facile de rechercher dans les « vegas » les plants intéressants et les grosses capsules du bouquet principal afin de les ensacher en temps utile. Or les agriculteurs cubains se con- tentent de laisser monter en graine le coin de leur champ qui recèle les plantes les plus vivaces. Et, ainsi, le salmigondis d'espèces se perpétue. On en a vu qui récoltaient la semence sur des rejetons ou (Unis les « semilleros » (semis) de montagne, dans des endroits où les plantes ont pousse les unes et les autres dans un complet abandon et dans le peu de terre végétale amassée dans les anfractuo- sités de terrains madréporiques. Il faut donc regretter que le Gouvernement libéral n ait pas con- serve à son service M. Baker, américain, il est vrai, comme les trois instructeurs de l'armée cubaine, mais en même temps botaniste expert . naturaliste distingué, et, par conséquent, dillicile à remplacer. Baker était bien l'homme pour la place: il n'en fallait pas plus, à Cuba... comme ailleurs, pour l'en faire écarter. Beaucoup de « vegueros « s'entêtent encore à faire des semis dans les parties déboisées de la montagne, les plus proches de leur LE TABAC DE CUBA ET LES CIGARES DE LA HAVANE 17 plantation, et stérilisées superficiellement au moyen dufeu, alors que la préparation du plant dans les terres cultivées à proximité des « veg-as » sous double toile inclinée à l'ouest, au début, et simple toile ensuite, présente de grands avantages. [A suivre.) Paul Serre, Correspondant de la Société Nationale d 'Agriculture. fiul. du Jardin colonial. 1911. L— N°9i, COURS DE BOTANIQUE COLONIALE APPLIQUEE Suite. V Étude des fécules. La dénomination de fécule s'applique généralement aux amidons retirés des organes tuberculisés des végétaux, tandis que celle d'ami- don est réservée, dans le langage courant, aux amidons extraits de grains (céréales) ou de graines (légumineuses). Les farines sont le résultat de la mouture de ces grains ou de ci s graines et comprennent, outre l'amidon, des débris cellulaires variés; ce qui les caractérise en somme, c'est la présence de ces éléments supplémentaires. On ne prépare qu'exceptionnellement des farines avec les tubercules; ainsi, les racines de manioc sont traitées tantôt en vue d'obtenir de la farine, tantôt pour l'extraction de la fécule; c'est la farine qui est employée le plus fréquemment, la fécule étant réservée à des usages spéciaux. Les féeules sont préparées avec les tubercules de quelques plantes appartenant à un nombre restreint de familles. Ce sont prin- cipalement les Scitaminées, les Dioscorc.es, les Convolvulacées, les Palmiers et les Cycadées qui en fournissent. Les procédés d'obtention, malgré quelques variantes, ne s'éloignen I guère d'un type général très simple. Les tubercules sont râpés (h- manière à les réduire à l'état de pulpe; celle-ci est lavée sur des tamis au moyen d'un filet d'eau, qui entraîne l'amidon. Le liquide, qui a traversé une série de tamis de plus en plus fins, de manière à retenir les moindres débris cellulaires, est recueilli dans des bassins; on le laisse reposer, l'amidon se rassemble. On décante alors et ou dessèche l'amidon recueilli. A. Arrow-root et pécules analogues. Le nom d'Arrow-root racine pour les Mèches), a été donné en principe aux fécules extraites des rhizomes de Maranta : ces rhi- COURS DE BOTANIQUE COLONIALE APPLIQUÉE lit zomes, un effet, sont regardés par les indigènes des Antilles anglaises comme possédant la propriété de guérir les blessures faites par les flèches. Puis cette dénomination a été étendue à toutes les fécules des Scitaminées et même à un grand nombre d'autres fécules, de sorte qu'elle est devenue à peu près synonyme du mot fécule lui-même. Nous examinerons successivement les arrow-root des diverses provenances, en indiquant leur origine botanique, leur origine géographique et les principales caractéristiques des amidons qui les constituent. aj Arrow-root des Antilles (d'Amérique, des Indes occidentales, des Bermudes, de Saint-Vincent, de la Jamaïque, etc.). Cette fécule provient de diverses espèces du genre Maranta ', principalement du M. ariindinacea L. et du M. indica Tuss. Le M. ariindinacea est une plante herbacée dont les tiges aériennes, très ramifiées, dépassent fréquemment un mètre de haut ; les feuilles sont alternes et à disposition distique. Elles pré- sentent certaines particularités dans leur morphologie : à la suite d'une longue gaine, on trouve un pétiole présentant une partie infé- rieure cylindrique et une partie supérieure plus renflée, articulée avec la première et de structure anatomique nettement différente ; le limbe de la feuille est asymétrique, son contour n'étant pas le même de part et d'autre de la nervure principale. Les fleurs sont groupées en panicules terminales ; elles sont zygo- morphes, avec un androcée composé d'une seule loge d'anthère fertile et de staminodes foliacés ; l'ovaire est infère avec trois loges uniovulées; les graines sont dépourvues d'albumen, mais possèdent un tissu de réserve d'origine nucellaire ou périsperme. La plante est vivace au moyen d'un rhizome qui est précisément la partie de la plante dont on retire la fécule. Ce rhizome présente une forme allongée, un peu comprimée, pointue à l'extrémité; il est constitué par une série de segments d'un blanc d'ivoire, séparés par des étranglements peu accentués, où naissent les écailles. Le M. ariindinacea est originaire des parties tropicales de l'Amérique et des Antilles ; on le cultive surtout aux Bermudes, à I. Ordre des Scitaminées. famille des C.ainiacées. 20 ÉTUDES ET MEMOIRES la Barbade, à Saint- Vincent, dans le sud des États-Unis et au Brésil. Le M. indica n'est, à proprement parler, qu'une variété de l'espèce précédente, qu'on cultive aux Indes orientales (région de Madras . aux Indes néerlandaises et aux Philippines. La fécule se présente sous l'aspect d'une poudre brillante et nacrée, parfois agrégée en petites masses qui se laissent facilement Fig. -J5. — Rhizomes de toaranla arundinacea, d'après Decroçk '. écraser: elle craque avec un son bien net sous la pression des doigts. Au microscope les grains apparaissent volumineux, irréguliers, à contour elliptique, ovale ou piriforme : ils présentent quelquefois des sortes de hernies; ce fait tient à l'accolement de grains simples liés inégaux et dont la limite est peu distincte, les plus petits for- ma ni hernie sur le plus gros. A un examen superficiel, il semble qu il n'y ait que des grains simples, mais en y regardant attentivement, on découvre plusieurs hiles el plusieurs systèmes de stries sur certains grains; l'examen en lumière polarisée confirme ces observations. i Decrock. Contribution à L'étude des recules de l'Indo-Chinc [(Annales du Mus. i ol. ,\,- Marseille, I908-). COURS DE BOTANIQUE COLONIALE APPLIQUÉE 21 Le hile est le plus souvent punctiforme, légèrement excentrique ; il présente aussi parfois une forme en accent circonflexe. Les stries sont fines, généralement bien visibles, à courbure accentuée. La fécule est d apparence assez homogène, avec une grande pré- dominance de gros grains; ceux-ci mesurent de 2o à 50 [a dans leur plus grande dimension; la moyenne peut être fixée vers 35 (x. L'iode en vapeurs agit faiblement ; la fécule sèche devient blanc ivoire; la fécule humide se teinte seulement en un gris rosé assez clair. La solution potassique n° 1 produit d'abord un léger gonfle- Fig. 26. — Amidon de Maranta. 350 d. ment et rend les hiles plus nets, puis le gonflement augmente et va, pour quelques grains, jusqu'à la gélifîcation ; la solution n° 2 produit le même effet sur les hiles, sans gonflement sensible ; les solutions 3 et 4 sont sans action (PI. et J.)1. b) Arrow-root du Queensland (de la Nouvelle-Galles du Sud, fécule de Tolomane). Cette fécule provient de diverses espèces de Ca/ma, principalement du C. edulis Ker. Gawl. et du C. indica L. Le genre Canna appartient comme le précédent à la famille des Cannacées; ce sont aussi des plantes à fleurs zygomorphes, ovaire infère, une demi-étamine fertile, graines pourvues d'un périsperme, sans albumen véritable. I. Les caractères suivis de cette abréviation sont tirés du mémoire de MM. Plan- chon et Juillet déjà cité. 22 ÉTUDES ET MÉMOIRES Les Canna diffèrent toutefois assez profondément des Maranta parce que les trois loges de l'ovaire renferment chacune deux ran- gées d'ovules dans le premier genre et un seul ovule dans le second; de plus, l'un des staminodes foliacés de la fleur prend chez les Canna un développement prépondérant, qui le rend comparable au labe.lle des Orchidées '. tandis que chez les Maranta les staminodes foliacés sont équivalents, aucun d'eux ne prend la position ni le développement du lahelle : enfin, chez les Canna, le style lui-même est fK'Iulo'Mr. I-',,. 27. Amidon i) i. i 51) ÉTUDES ET MÉMOIRES Coton. - L'agent de l'association cotonnière coloniale à Kaves, après entente avec MM. les administrateurs de Bakel, Matam et Saldé, a expédié dans ces cercles une quantité assez importante de graines de coton américain, mais la plupart des sacs, présentaient à leur arrivée, des traces de moisissures ; aussi n'a-t-il été possible (I obtenir qu'une levée insignifiante. Les semis ont été recommen- cés jusqu'à trois fois, et. malgré l'élan véritablement remarquable des indigènes, le résultat a été médiocre partout. Cocotiers. — - Les plantations de cocotiers effectuées à Kaolack comptent 1.150 sujets répartis dans l'escale ou groupés en deux peuplements. Les plantes sont de belle venue. Quelques pieds qui avaient été attaqués par les termites n'ont pas eu à souffrir, un ou deux arro- sages a beau salée avant chassé les insectes. Des plantations assez importantes ont été laites dans le cercle de Tivaouane. notamment dans les Niaves. Caoutchouc. - La baisse du prix du caoutchouc qui a persiste pendant la pins grande partie de l'année I 908 a ralenti considéra- blement les transactions, causant ainsi une crise économique sen- sible dans les régions ou les («changes porta.it sur ce produit consti- tuent le principal commerce. Les exportations ont été de moins en moins importantes jusqu'à la lin de l'année. La hausse actuelle des cours sur les principaux marchés du monde \,i sans doute provoquer une reprise des affaires. Lu vue de sauvegarder les peuplements de lianes existants, un arrêté d'interdiction de saignée a été pris, suspendant la récolte pendant une durée Ar quatre mois du L1 juin au Ier octobre. Connue. La gomme est rare eu janvier et février dans les escales du fleuve, lesqueiques apports qui se font proviennent de la rive droite et sont fournis par les maures sédentaires et les servi- teurs des peulhs. Les caravanes arrivent tardivement, et la traite n'est très active dans tout le lleuve qu'en mars, avril et mai. Les prix de début relativement bas, 25 centimes à 30 centimes à Bakel, atteignent 50 centimes et ."•."» centimes le kilogr. a Podor en avril. L'année peill 'Ire Considérée comme bonne : si la rive gauche L'AGRICULTURE Al SÉNÉGAL .'il n a donné qu'un trafic intérieur à la moyenne, la Mauritanie par contre1, a eu une récolte d'excellente qualité, supérieure à la nor- male. Palmistes. - L'administration s'est préoccupée d'amener les indi- gènes à faire un plus grand effort en vue de la récolte des amandes de palme. La récolte a été très importante, malheureusement les prix sonl tombés, le commerce a pavé la à 20 centimes le kilogramme, prix inférieurs aux cours des années précédentes. Cire. — La cire est préparée dans le Boundou i Bakel . les régions de la Gambie et la Casamance. On en recueille aussi un peu dans les provinces Sérères Thies . où le miel obtenu est expédié dans les escales de la voie ferrée et vendu 1 fr. le litre en moyenne. La cire clarifiée tend de plus en plus à supplanter la cire brute. Les indigènes obtenant un prix supérieur pour la cire nette apportent plus de soins dans la récolte et la préparation. Les exportations totales sont supérieures à celles de I9()7. Sauterelles. — Les sauterelles ont fait leur apparition dès les pre- miers jours de septembre. A cette époque déjà, on les signale à Louga et Tivaouane : le 9 et le 24 du même mois, à Thiès ; le 14, dans le Baol et à Dagana ; dans les premiers jours d'octobre, aux environs de Saint-Louis. 1 )es mesures rigoureuses ont été aussitôt prises. Des circulaires relatives a la lutte contre les acridiens, une notice sur les mœurs de ces insectes, ont été adressées aux administrateurs afin de guider leurs efforts. Malgré la vigilance des chefs et des populations, des dégâts par- fois importants ont été constatés en divers points. En novembre, des vols de sauterelles ont franchi le fleuve, près de Kaëdi, sans toucher aux terres de Guinar. En octobre, dans le cercle de Saldé, les dégâts sont sans impor- tance, mais en novembre, dans la province des Irlabés et Biabés et dans le Bosséa. une partie de la récolte du petit mil est mangée. Dans le Lao(Podor), les sauterelles causent de grands ravages au petit mil, en octobre. Dans le cercle de Dagana. les dégâts ont été très grands. ->'2 ÉTUDES ET MÉMOIRES TRAVAUX DUS STATIONS En dehors des études qu'ils ont poursuivies au cours de leurs fré- quentes tournées et de l'action qu ils se sont efforcés d'exercer sur la production agricole indigène, les agents du service de l'agriculture ont assuré le fonctionnement des diverses stations agricoles, dont le but principal a été, à part quelques essais d'introduction de plantes nouvelles, la production d'un grand nombre de plants des- tinés à des tentatives de reboisement ou à l'établissement de planta- tions d'arbres fruitiers. La station de Sor a délivré, pendant l'année écoulée, près de 11.000 plantes diverses dont plus de 9.000 cocotiers. Une nouvelle mise en pépinière de 8.000 cocos a été opérée. Un carré de Desman- thus virgatus, dont les graines avaient été envoyées par le jardin colonial, a été constitué. Les moutons se montrent très friands de ce fourrage. A la station de Richard- Toll où est fait un essai d'élevage du mou- ton à laine, la culture de diverses plantes fourragères a été tentée. Les premiers semis ont été détruits par les sauterelles et il n'a pas été possible de déterminer les espèces susceptibles de donner les meilleurs résultais. L'essai est poursuivi en ayant recours à 1 irriga- tion. A la station de Mangakounda , a été entreprise une plantation d'essences à caoutchouc : déjeunes plants de Ficus elastica, prépa- rés à la station de Ilann. ont été mis en place. Des semis de Desmanthus virgatus y ont donné des plants vigou- reux. Des champs de maïs y ont été établis à titre d'essais et des pépi- nières importantes d'arbres fruitiers et d'essences de boisement y ont été constituées dans le but de permettre d'effectuer les années suivantes d'importantes cessions. Par arrêté du gouverneur général, en date du 20 juillet 1908, le jardin d'essais de Ilann. commun à toutes les colonies de l'Afrique française, a été transformé en une station forestière rattachée au Sénégal, à compter du Ier août 1908. Pendant 1 hivernage 1908, cette station a livré 15.(500 plantes et boutures diverses d'essences fruitières, ornementales, forestières ou industrielles. Des jeunes plants de Ficus clastica de Java, âgés d'un an, ont été répartis entre les diverses colonies. L'AGRICULTURE Al SÉNÉGAL 53 De nouveaux semis de la même espèce faits avec des graines de diverses origines (Ceylan, Buitenzorg, Nouvelle-Calédonie), ont été effectués, mais beaucoup de graines, par suite de leur mauvais état de conservation, ont eu une mauvaise levée. Les eucalyptus et les plans forment la base des pépinières. Une première tentative de reboisement de la presqu'île de Dakar a été faite cette année à l'aide de ces deux essences. Les plantations ont été effectuées, en partie dans la zone clôturée de la station, en partie dans les terrains situés près du village des ouvriers et en bordure de la route de Hann jusque près de l'usine élévatoire. Les trous avaient été ouverts avant les pluies, les arbres plantés irrégulièrement sont distants d'environ 2 m. 50 à 3 mètres. ÉLEVAGE Pendant les premiers mois de l'année, les animaux des différentes régions de la colonie ont souffert du manque de fourrage ; l'hiver- nage 1907 ayant été très peu pluvieux, les pâturages des régions sèches ont disparu rapidement. Beaucoup d'animaux sont morts de misère physiologique, un grand nombre a été consommé par les indigènes, le mil qui est la base de leur alimentation ayant manqué au commencement de l'année, par suite de la sécheresse de 1907. Avec l'hivernage 1908. cette situation critique s'est beaucoup améliorée ; les pluies ayant été assez abondantes, les fourrages natu- rels suffisent très largement pour les besoins de l'élevage. Les sauterelles se sont abattues sur quelques provinces des cercles du fleuve et ont causé des dégâts dans les champs de mil et de maïs. Le recensement des boeufs, des moutons et des chèvres effectué en 19l>8, a fourni pour l'ensemble de la colonie, les chiffres sui- vants : Bœufs. 120.000 tètes. Moutons et chèvres, 510.000 têtes. Ces chiffres ne peuvent qu'être très approximatifs. Les recense- ments de bétail ne se font pas sans difficultés. Les indigènes, très défiants de leur naturel, et craignant que ces recensements ne soient opérés, en vue de l'établissement d'un impôt, ne font pas connaître leurs richesses en troupeaux. •Vl ÉTUDES ET MÉMOIRES D'autre part, les chefs de province ou de canton ne se rendent pas bien compte de la valeur des chiffres ; ils commettent très faci- lement dans l'évaluation du nombre de tètes des troupeaux des erreurs qui pour eux sont sans importance. Au cours de 1908, il n'a été constaté que deux épizooties véri- tables : une de charbon bactéridien fièvre charbonneuse; à Thiès canton de Diobas), et une épizootie de nature indéterminée qui a détruit de nombreux animaux de toutes espèces dans le cercle du Niàni-Ouli. Les autres affections signalées, comme sévissant à l'état épizootique, ne sont pas des épizooties, mais bien des maladies enzootiques dues à des trvpanosomes pour la plupart, et sévissant avec de légères variations d intensité, d'une année à l'autre, dans les mêmes régions. Une mortalité assez élevée a été constatée dans le cercle de Kao- laek. sur les animaux allant paître dans les régions basses et maré- cageuses du Niombato. lia été possible de se rendre compte que les symptômes que présentaient les animaux malades étaient iden- tiques à ceux que l'on observe dans les cas de trvpanosomiases connus (maladie de Gambie, souma, baléri) et que l'évolution de la maladie était la même. L'étude des affections à trvpanosomes, qui présente un très grand intérêt pour l'avenir de l'élevage au Sénégal, est L'objet des préoccupations constantes du vétérinaire du service de l'agriculture. Des essais de traitement de ces affections sont en cours et. en outre, une carte des points où se trouvent en grand nombre les insectes piqueurs, qui transmettent la maladie, est en voie d'exécution. LE SOJA Sa culture, son avenir. Suite. Le printemps 1897 avait été assez sec, et il fallut recourir à l'irri- e-ation. Malgré cela, les rendements furent inférieurs k ceux de Tannée précédente. Avec les variétés tardives, on obtint : 189(3 189"! en quintaux en hectos en quintaux en hectos Gros verl fourrager 20.1 37.2 11. 27 16.1 Grosnoïr 22.7 33.5 14.32 204 Jaune géant 17.3-'. 27.7 11.25 16.7 Là encore, les rendements sont élevés, ce qui doit s'expliquer par les soins apportés et le fait d'avoir rapporté à l'hectare les chiffres obtenus sur de petites surfaces. En France, dans les quelques essais faits, on a souvent obtenu autant de gousses que de feuilles, ce qui fait dire k Tardieu que le soja est « la Providence des terres légères ». Lechartiei ' indique de t. 500 à 1.800 kilos par hectare, soit 21.5 k 23.7 hectolitres. Dans le Loir-et-Cher, le D1 Legoff a fait en 11109 des essais qu'il déclare encourageants, mais sans indiquer de rendements 2. Dans les Indes anglaises 3, k Burma, comme le soja est rare- ment cultivé seul, les statistiques n'indiquent pas de rendement. A Nagpur, où en 1885 furent faites des expériences avec des graines d'origine japonaise, on obtint 202 kilos par hectare, mais seulement 98 kilos par hectare durant cinq ans d'expériences successives. A Lahore.en 1894-95, le rendement fut de 396 kilos par hectare, mais 1. Lkchartier, Journal d'agriculture, 1903. 2. .1. Lbgoff (Dr),.S'i/;- remploi de la graine du soja hispida de Chine dans l'alimen- tation des diabétiques. Broch., 1910. 3. Indian Trade Journ.. vol. XIV. n° 17 1. Julv29, 190!». 56 ÉTUDES KT MÉMOIRES sur un très petit espace. Le rendement fut très faible l'année suivante. Une expérience faite a Madras en 1888 donna 524 kilos par hectare. Dans la présidence de Bombay à la ferme expérimentale, on indique un gros rendement en 1901. L'année suivante, les récoltes furent manquées à Poona et à Surate En 1904. sur des terrains élevés, on obtint 336 kilos par hectare. L'an suivant, on expérimente 19 planches avec des résultats peu favorables, car 5 seulement produisirent suffisamment pour payer le coût de la culture. Le ren- dement varia de 56 à 328 kilos par hectare, les planches, promettant d être productives, ayant fourni plus de 225 kilos par hectare. En 1905-1906, 19 planches furent cultivées à la ferme de Manjri Poona) et les résultats furent des plus encourageants, vu proba- blement la meilleure qualité du terrain. La planche n" 3 donna 784 kilos, le n° 13 donna 772 kilos, le n° 4 : 728 kilos, etc. Presque toutes les planches donnèrent un rendement rémunérateur. L'éten- due des planches n'est malheureusement pas indiquée. En 1906, M. Flechter. Deputv. Directeur de l'agriculture à Bombay ', indique que sur terre noire, on a obtenu 1.305 kilos, tandis que les planches n" 6, 7. 12. 13, donnèrent respectivement 574, 728, 644, 442 kilos. Des essais antérieurs faits dans les Provinces-Unies, au jardin bota- nique de Saharampur. donnent des rendements del. 259 et 628 kilos. Ces expériences n'ont pas eu d'écho auprès des cultivateurs, et il faudrait leur prouver, de façon très démonstrative, que la récolte paie les frais de culture avant qu'ils l'entreprennent à leur tour. Du reste, à côté des variétés de Mandchourie. adaptées aux climats tempérés et qui ne devraient être expérimentées que sur les terres a blé du Pendjab, on devrait faire des essais avec les variétés de .lava. Van Gorkom, en effet ', dit que le soja peut être cultivé avec succès sur une grande échelle. Ces essais devraient être tentés aussi en Indo-Chine, en Cochinchine. en particulier. Au Japon, d'après Fesca :!, une bonne récolte moyenne ne dépasse guère 1. 1100 kilos par hectare, soit 14 hectolitres avec le double de paille et 1/3 à la 1/2 de gousses. Exceptionnellement, l'on peut obtenir 2.000 kilos, mais la récolte est ordinairement de 8 a 900 kilos par hectare 11.5 à 13 hectolitres'). 1 . Afin. /.'/;/., etc., 1906-07. 2. Oost Indische Cultures Suppl., in9. p. ■i*:<.--2*,.i. .; Fi— i \. loc cil LE SOJA 57 En Mandchourie enfin, d'après les rapports consulaires, la récolte est ordinairement de 27 hectolitres. M. Hosie 1 indique un rende- ment de 27.5 à 35 hectolitres à l'hectare, soit 1.980 kilos à 2.520 kilos si l'on compte 72 kilos à l'hectolitre, ou de 1 .370 à 1 .750 kilos, si l'on accepte le chiffre, indiqué par Hosie, de 50 kilos à l'hecto- litre. M. Brenier, auquel nous empruntons ce renseignement, ajoute en note : La question importante du soja mandchourien n'est mal- heureusement pas complètement éclaircie. Le résultat d'un essai fait sur une quantité très faible de soja de provenance mandchourienne iO décilitres) a été de 025 grammes par litre. Dans un livre intitulé : Le problème de la force inégale de pro- duction de nos plantes cultivées, M. Strakosch -, après avoir défini « effet assimilateur », le rapport entre la valeur de la substance utilisable produite par une récolte sur une surface donnée et la valeur de la quantité d'éléments nutritifs empruntés au sol pour produire cette substance, donne les chiffres suivants : Valeur relative de différentes récoltes basée sur la substance utilisable produite et sur les éléments nutritifs consommés par un rendement moyen à l'hectare : Différence Valeur entre la des Effet production Production Valeur éléments assimi- et la Production d'albumine du nutritifs Effet lateur consom- d'amidon digestible produit consommés assimi- Seigle : mation en kilos en kilos en mks. en mks. '• lateur 100 en mks. Seigle 2.093,0 186. s 347 94 3,7 Khi 253 B|t' 2.6*4,0 -274,1 449 131. h 3,8 103 328 Maïs 5.303,5 399,5 1.210 165 7. i 211 1.075 Riz 2.990,0 201,5 190 lii 10,6 286 144 Soja 3.183,2 943.6 643 26 24,7 66s 617 Pomme de terre... 5.509,0 52.0 868 156 5,5 U9 712 D'après ces chiffres, le soja aurait un effet assimilateur des plus élevés, et sa culture serait très rémunératrice. Mais comme nous le verrons, en étudiant la composition chimique de la plante et de la graine, le soja se caractérise par sa très faible teneur en amidon. 1. Hosie, Mancliuria, cité par M. Brenier; loc. cit., p. 6. 2. Stkakosii. Dus Prohlem fier l'ngleichen Arheitsleitunrj unserer Kulturpflanzen. Berlin, 1907. •i. Mark — I fr. 25. 58 ÉTUDES ET MÉMOIRES Or, d'après les chiffres ci-dessus, il en produirait beaucoup pins que les céréales et presque autant que la pomme de terre. En comp- tant sur un maximum de 5 0/o d'amidon et en admettant une teneur de 943,6 kilos de matière azotée assimilable, ce qui est aussi un maxi- mum, l'effet assimilateur n'est plus que de 5,8 et la force de produc- tion du soja se trouve ainsi ramenée à des limites plus raisonnables. Rendements en fourrage. — Les rendements en fourrage et en foin obtenus dans différentes stations expérimentales des Etats-Unis, sont consignes dans le tableau ci-contre : Rendement en tonne* Variété. par hectare. Nom de la station. d° De fourrage vert De foin Early brown Plus de 12.60 i l.r>s à 2.22 ' Delaware. Indiana. Early green dn 4.10- d° Virginia. ( ireen 24.94 Wisconsin Médium green 23.68 Delaware Miehigan green 10.08 ;>.."> i Wisconsin. Hollybrook 1.64 à 2.7 1 Delaware. d" <>. 12 Virginia. < iulph 1 7 à 27 llo San 1 .62 à 2.3 1 Delaware. d° 6.45 Virginia. Japanese pea 1.78 d° Dwarf early yellow . . 2.2(> Indiana. Médium early yellow. Plusdcl2.fi1 1.79 'Delaware. Indiana. Extra dry yellow. . . . b.79 Virginia. Mammoth yellow ... . II. ai à ls. à 80 tonnes, la moyenne étant de 22 à 30 tonnes. Au Canada, pour les variétés précoces elle est de 20 à 30 tonnes. En fourrage sec, on obtient 6 tonnes dans le Massachussetts et dans le Mississipi pour 4 variétés 4,5 à 7 tonnes. Pieper et Nielsen '* indiquent un rendement de 2,5 à 8 tonnes, parfois 10 tonnes. La moyenne serait de 5 tonnes, dans la Caroline du Sud par exemple. L'écartement, comme nous lavons vu, joue un grand rôle, el l'on peut, obtenir 24 tonnes au lieu de 12 si Ton effectue le semis non à 0 m. 90 mais à I m. 50 "'. L'inoculation peut procurer une aug- mentation d'environ 100 kilos de fourrage sec. Au Japon, l'on obtiendrait, des variétés tardives, 3,8 tonnes a 5 tonnes d'un foin bien préparé. En France, Lechartier 6 indique un rendement de 20 à 30.01111 kilos par hectare. L. Texas Sta. Bull., 103. 2. Etats du Sud. 3. PensyXv. Sta. Rpt., iooi. 4. Piepner et Nielsen, loc. cit. 5. Maine Sta. Bull. ,106. 6. Lechartikr, loc. cit. 60 ÉTUDES ET MÉMOIRES En Algérie, alors que M. Rivière et Lecq l, sur des sols plus ou moins secs, n'ont obtenu qu'une végétation maigre ou nulle, au point de vue fourrager et concluent qu'en sol irrigué, il est préférable d'utiliser d'autres plantes, M. Trabut signale des essais faits à Bou Medfa en sols irrigués et dont les résultats ont été tels qu'aucune culture de pois ou d'autres légumineuses n'en saurait donner une idée. Le rendement a été énorme. A la station d'Alger, les rende- ments ont été de 3 tonnes de fourrage vert e-t 70 quintaux de foin. 11 semble que l'on puisse compter sur 25 à i5 tonnes. Rendements en azote. Rendements comparés avec ceux d'autres cultures. -Le soja ayant été proposé comme engrais vert, il est intéressant de connaître la quantité d'azote que fournit une récolte moyenne de fourrage vert. Nous trouvons indiqué pour une récolte de 28 tonnes en vert, 78 kilos d'azote2 par hectare et pour le Médium en particulier, respectivement 170 et 187 kilos, pour une récolte de 6 tonnes de matière sèche 3. D'autre part, en prenant pour base la quantité d'azote fournie par 1.000 kilos de feuilles (voir ci-dessus les analyses de Joulie et de Lechartier) nous trouvons pour un ren- dement de 5 tonnes de matière sèche, de 60 à 75 kilos d'azote. On a cherché aussi à établir, surtout aux Etats-Unis, la valeur comparative du soja et d'autres récoltes fourragères, de Légumi- neuses, en particulier. A Ontario, les rendements ont été supérieurs à ceux du colza et le soja y ;t fourni un rendement en vert de 20,5 tonnes contre 13 tonnes pour la luzerne 4. A Agassiz, la comparaison avec la fève ;i été aussi favorable ■'. A la station agricole de Porto-Kico. des cultures de soja, de vigna, de luzerne et de Velvet bean (vicia villosa), c'est cette der- nière qui a donné les meilleurs résultats ''. A la station de Delaware ~, \esoja vient en tète avec 9,5 tonnes de ma hère sèche à l'hectare, puis le colza avec un peu plus de 7 tonnes. I lîl\ ll'.lil cl l.i i .... Iitr. Ct 2 (fessa. Sta. Huit.. i.">. Michigan Sla. Bull., 227. , Ontario /.'/;/.. 1901. / . Au Tonkin, on ignore cette application du bois de Cay vôny ; mais les rites lui réservent une place dans les cérémonies funéraires. C'estune branche de Cay von;/ et de Cay vông seulement dont s'ai- dera pour marcher derrière le cercueil la mère du défunt, tandis irim powder poudre à canon . préparé avec les plus petites feuilles. MODIFICATIONS APPORTÉES AU TARIF DES DOUANES DE 1892 P \i: LA LOI DU 29 MARS 1910 Certains de nos lecteurs ont pu se demander quelles modifications la loi du 29 mars 1910 avait apportées au tarif des douanes du 11 janvier 1892. C'est pourquoi nous avons pensé leur être utile en extrayant du tarit" d'entrée, annexé à la loi du 29 mars 1910, et publié au Journal Officiel du 30 mars, les produits coloniaux suscep- tibles d'intéresser nos différentes possessions. En regard de chacun d'eux nous avons rappelé les droits qui étaient prévus au tarif de 1892, et immédiatement après ceux que prévoit le nouveau tarif de 1910. Pour connaître les droits que doivent acquitter, à l'entrée en France, les produits coloniaux qui ne sont pas cités dans le tableau ci-contre, il convient de se reporter au tarif des douanes de 1892. C. Chalot I E 3 « - C O g O S Œ K = b o e = s o o o c c . c °, a = È O o ~ C — 3 s o o ~ - E C" là -' „' :*: - - a a — ' — • A » » m' _ ^. o c c ~ £■■ c L. H H s- c '" *œ ï 09 * lt 1 r x 2 > «*~ > > - -- _ O O C oc c C C O O O O 3 — C 3 .-» o c — — M C o o c o o o ifi If 3 » ift = =• C *: 3 c c c 3 -- .o ^ oc c n r- — ' r^'i-' r. r. X c. rc — . o c x - • — — N 3 c c 71 SU c — "— - re — — *' M '" _ — — * s c c c * 2 / o c c c 3 o — C: M C o o c -i> +? 3 c C C Jjj] ». a -s. o- (BB1 r - — 1 o- |A ia : .K -* o r« 71 a O C — 2 .*". ifi £~ l ^£ ri £> >■ — — _ — 3 K o o c — - - c ce C3 e = 5 c O 3 — c c c c 3 c c ce — "^ * <- 1 -3 in ift â!- c eo c — TC 'C ~ iîî c c ce CC — ~-" •V ! 'J ^ w X. u >■ X X -- S -a /. s - - rj ■ 1 X . XI • fr. c • - 7^ •o J . — - c*- 3 Zi _ cn / iC 3 3 - — /. • — 3 l : .- ï/ V ■ x ~ s • £ £ - •/■. S j 3 ~% : 9 2 Ce x.i s» as « -r — le « 3- x z si'o x t, pj > g £ « /- C K "? ;_ _ 3 >•- - 3 -o c. 3 '— ■Jj li -o - — 3 S ^-3 l bç„ p en 3 tr | « C r. - — C 3 ~ 3 ça a tftî 1 *2 r<5 * « tt J * — _^ _^ *** w rj ** ■ - / 1 'X x _: ' — ' ."t^ El ■ — C b L . . . l_^ — "Z - : * — ^ .3 .*« ■— •- • .X .— .— ,2 ,3.X .3 ■—■ — ■ 3 .3 : .z .x ." r ~ "* tr ■— ' 1 Z X c p — ■„ — 1 tfl J2 ^ ■ -o . 1 i i. ■r- eu . ■S .2 : 3 ■ i • 3" "5 — D g :i=: ' O > ; J L > a a |bc 't. .— ! =8 — - v. S . ^ / z. ■/. .ET 't. 3 t3 /. ■— / 7 ■ '-> 3 en S r M /. — O .HT '. ffl • - JS ;t y - * -- ■ ^ — "^U Jj «— j c 3- 3 o » S 3 :- ■ 3 j: / - -^ "- .3 ~ ES w e Ç / ri eu ■— ■ ; l eu ~Z - ^ r S "3 1) -3 '. 3 . — - - - 3 «3 £ : ^ rr "3 ~" -='.- fi - - : !» ' fi ' eu en w x - 4 origin Unis Nord de tou /. U '. :!.».§ 8 a8u*-= : J: B — ~ 3 ~ t " .-r ^ • X 3 — ! ? Si 3 j c: 0 C w C - r. ■- — C Z Ananas, con- ,' Ls nu conser- l es autrement 1 u à l'eau-de- . ie, au sucre / u au miel y, - C 3 _• c- g . - , — - - '" ~ -3 e- — -"'- - ~ 'î. ~ ■- W « «i i 0 — > — - : ï s — -_ '/. / C ~ ' e — _3 j5 — i / K X r ri r: •* j y. r; — _ i a r- O ' tt G O >«J C -m ^ i/ — ~ - 3 ':, o ce 13 ^ -"t ï - ' 33 X w « x a M — to -« o ja ts ~ W hB^1- 1— ' — ™ ■/ _ u o — 0 — , w O O o t/> •*J — o aj -U O O O o - Z "^ £.„ S'a o o c: c ■• n 3-'^ in 3. 3.." = o o g "* ~ 3 'S 5 ri Ci r- t g 3 _ "^-' £ £ \~ <à r-i — CC — _^ w C*3 tt j" C3 ■^ "~> *- — — 3 .^* s'a — 5- . ?r ,=a U Z ~ "£ s rv X W i< w ■■* ^ — — w — — ■— — ~ ■— 13 te un J. h e 43 ~ '-> ? ~X 3 - "3 — -— • ■"* =»<= 2 X ? S 1 5 » s--- £ -S S 1 OC I ^ ^ -' H 'S. *. ^ - — "= c -5 5 ~ O ^-.3 "S — U- W K W 5 | S S'- "-jï en = O > >' « 2 ° " es "C — ' C lC r H ^ S c. ■- ï m s s r -"3 K "g « .î E ~ " ** es 5j3 - - 0 < == S =2 5 * U "es 'w i m r- 0JJ S - £ _r r 1 1 3 -I i ^> ce S ^ 1 a. >< 03 >< — • x - ÏL O !^ 3 o ta 23 u U - o >-* x *S X X 13 < — çp i 3 3 o 5 «3 — ■ r œ ■ i "C3 ^ "3 -ï ,-— x x "S . it es ? -^ -a - 3j s s 33 /. X X C3 — 93 — b r J3 z_ _~ f "^ -^ •-_—.— t_ o — ■■ ">~. X K — | X --§*> x ri Q X — x bi -I B 3 x J5 « §• ^ '/, -33 ^~ "* M C ..i r '— 3 C O «R— / x ™ ^ 03 X 93 ■43 13 X ï(j E — y r* a X 3. X C r g ^ g •* 3C ~ „« — ■^^ — "* . ^ — - ^ s C H •-o -C X s. — -3 ri — en ^1 93 U - CS .3 P Eh ** •S 2 -J 3 3 -O «3 bc X 93 X •- -n u n 03 — O 3 — -C •!h * : 3* ^. _ .3 r .~3 C E 1S x 3 o o •13 S. 3 :( g ,!0 3 S CS x r 1 3 -3 X CJ x — •^ 3 x i i X 13 O J. x 93 0- 3 3 x -= u> g- 3. 93 X ^ 13 aj 2 ■« 7 îi x X ■03 X ^ •Cj X 3 X 93 X 13 > X 43 -r / 03 4i O Cv 03 C O ce X 93 t^ -"" _ X T - T" — — -. X — ^ *3 y _o "3 ; X X X ^ l -v "S X 'S w Z 0J CJ -J> H CJ E — r)0 ■" r^ CS ~ 0 es 3 t. . o ■3 U ■^ — S 13 CJ r C 3 "J ™* U r- o 3 i> _ S- -^ < "- tu *■' ^~. 03 , — . 1 !K — DOCUMENTS OFFICIELS ARRÊTE I I MINISTRE DES COLONIES Vu le décret paiements effectués. Vrt. 6. — Les infractions aux dispositions réglementaires, présentant seulement le caractère d'erreurs ou de négligences, seront soumises à l'examen de la commission de contrôle prévue à l'article 4 et pourront entraîner pour l'usine la suppression du droit à la prime pendant une semaine et, en cas de récidive, pendant un mois ou un trimestre. Quiconque se ser;i rendu coupable d'une fraude ou d'une tentative de fraude pour l'obtention de la prime sera, à l'avenir, déchu du droit à la prime, sans préjudice de la restitution de la prime indûment perçue, et sera passible d'un emprisonnement de trois mois au moins, un an au plus, cl d'une amende de 100 francs au moins et 5.000 francs au plus, ou de l'une de ces deux peines seulement. L'article i63du Code pénal et la loi du 26 mars 1891 sont applicables à la présente disposition. Art. 7. — Le ministre des colonies est chargé de l'exécution du présent décret, qui sera publié aux Journaux Officiels de la République française cl de la colonie de Madagascar et inséré au Bulletin des Lois et au Bulletin Officiel du ministère des colonies. fait à Paris, le 21 juillet 1910. A. Fallières. ARRFTÉ réglementant V application du décret du 21 juillet 1910, relatif aux encouragements spéciaux à donner à lu filature île la soie à \iada(fas- car. Article I'1. - - Les primes allouées aux lilateurs de soie par le décret du 21 juillet 1910 sont liquidées dans les conditions déterminées ci-dessous, proportionnellement au nombre de kilogrammes de soie grège produits dans chaque lilature. Art. 2. — Les filateurs qui désirent bénéficier des primes en font la demande au Couverneur général. Ils joindront à leur demande les indica- tions suivantes sur leur outillage et sur l'organisation du travail : 1° Nombre des bassines lileuses à deux bouts, à plus de trois bouts et moins de six bouts ; 2" Nombre des bassines filant à plus de cinq bouts; :i° Nombre des bassines accessoires, en spécifiant si les opérations s'ef- fectuent à la main ou mécaniquement. Art. 3. - - Pour ouvrir le droit à la prime, chaque bassine fileuse et chaque bassine accessoire doit être menée par une ouvrière spéciale. Tou- tefois, lorsque les bassines accessoires sont mues mécaniquement, le nombre des ouvrières qui les mènent peut être seulement du quart du nombre des bassines accessoires. 78 DOCUMENTS OFFICIELS Art. i. L'administration remettra à chaque filateur qui lui en fera la demande un registre trimestriel à souche pour les déclarations journa- lières, nu livre de filature et un registre dit de contrôlé, à feuilles numé- rotées. Ces livres et registres, qui seronl délivrés à titre remboursable, seronl établis conformément aux modèles annexés au présent arrêté. Art. .'). — Pour l'application du présent règlement, la journée de tra- vail est divisée en deux périodes, la matinée et la soirée. Une affiche apposée en un endroit apparent de l'usine indique l'heure de commencement et la durée de chacune de ces périodes de travail. Une copie de cette affiche est adressée au chef de la province, qui devra être informé, au moins quarante-huit heures à l'avance, des changements apportés à cette division de la journée de travail. Art. 6. - Dans la première demi-heure de l'ouverture réglementaire de chacune des périodes de travail, le filateur ou son représentant inscrit sur la souche de la partie du registre de déclarations journalières afférente à cette période et dans les blancs ménagés à cet effet : 1° La date du jour ; 2° L'heure d'ouverture de chaque séance de travail et celle de >a el<>- I ure ; 3° Le nombre d'heures de travail effectif; i° Le nombre des bassines iileuses en activité, le nombre des bassine- accessoires en activité, en faisant ressortir le nombre des bassines mues mécaniquement . Cette déclaration est signée et ne doit contenir ni rature ni surcharge, elle est reproduite sur le volant. Une demi-heure après l'ouverture de chaque séance, le volant, séparé de la souche, doit être déposé dans une boite placée à l'entrée de l'usine et scellée au mur. Celte boite, dont le modèle est fixé par I administration, esl fermée par deux serrures. La clef de lune de ces serrures reste entre les mains de l'industriel. La clef de l'autre serrure esi confiée au chef du district. Kn cas de chômage accidentel de l'usine pendant un jour <>u une frac- tion de journée, la mention « chômage pour la séance » ou pour la jour- née » doit être inscrite au plus tard à l'heure réglementaire sur la souche et le volant de chaque déclaration ordinaire. Le volanl est déposé dans la boite. Lu cas de chômage prolongé de l'usine, le filateur peu! s'affranchir de l'obligation de signer chaque jour les déclarations de chômage en ren voyanl le registre au chef de province ou de district. Si par suite d'une circonstance fortuite, une on plusieurs ouvrières DOCUMENTS OFFICIELS 79 quittent l'usine pendant une période réglementaire de travail, la première déclaration est rectifiée par l'inscription immédiate sur le registre, dans la colonne des observations, de l'heure où les bassines sont entrées en chômage, ainsi que du nombre et de la nature de ces bassines. ( n bulle- tin de correction est, en même temps, déposé dans la boîte. Art. 7. — Le livre de filature indique l'organisation et le développement du travail dans l'usine. A cet effet, le filateur mentionne en tète du livre trimestriel et par chaque atelier : 1" Le numéro de chaque bassine lileuse. en indiquant le nombre des bouts qu elle est en état de filer; 2" Le numéro de chaque bassine aceessoire, en spécifiant si elle est mue à la main ou mécaniquement. En outre, le filateur inscrit jour par jour sur le livre : 1" Lemomrbe des ouvrières concourant directement à la production de la soie par catégorie lileuses à deux bouts, tileuses à trois et quatre bouts et fileuses à plus de cinq bouts) ; 2° Le nombre d'heures de fonctionnement de chaque bassine ; 3° Les pesées de soie journalières. A la fin de chaque semaine, ces chiffres partiels sont totalisés de manière à présenter : 1° Le total des heures de fonctionnement de chaque bassine en service et le nombre total des heures fie fonctionnement dans chaque catégo- rie : 2° Le total des pesées successives de soie et le total général de la soie produite pendant la semaine. Les colonnes d'heures de travail et de pesées des soies ne doivent conte- nir aucun blanc. Le filateur doit donc, soit inscrire à chacune des colonnes un chiffre d'heures ou un poids de soie, soit y tracer une croix épaisse s'opposant à toute inscription ultérieure. A la fin du trimestre, les chiffres des heures de fonctionnement des bas- sines ou des services par-catégorie et des pesées de soie de chaque semaine -ont totalisés. Art. 8. — Les flottes de soie correspondant à la dernière pesée inscrite *ur le livre de filature doivent être conservées avec le numéro de la bas- sine dans le magasin de la filature, à la disposition des agents de l'admi- nistration, sans que toutefois ce délai puisse excéder quatre jours, à par- tir de la tin de la journée, non compris les dimanches et jours fériés. Ces agents peuvent faire procéder en leur présence, par le personnel de l'usine, au pesage des flottes de la dernière pesée pour s'assurer que leur poids correspond à celui qui est inscrit dans la colonne des pesées. Ils peuvent également, en cas de présomption d'erreur importante, se faire 80 DOCUMENTS OFFICIELS représenter la soie en magasin et taire procéder au pesage de cette soie en leur présence par le personnel de l'usine. Art. 9. - Le registre de contrôle indique la situation de l'usine au point de vue des entrées et des sorties des marchandises. Sur la première feuille de ce registre, le lilateur inscrit le poids net du stock des cocons et des soies existant dans le magasin de la filature au pre- mier jour du trimestre. Sont successivement inscrites à leurs dates, dans chacune des colonnes du registre réservées à cet eifet : 1° Les entrées et sorties de cocons frais ou secs : 2° Les sorties de soie filée. A la fin de chaque semaine, le filateur relève en outre, dans les colonnes réservées à cet elfet, le poids net des cocons lilés et le poids de la soie obtenue pendant la semaine. A la fin du trimestre, le filateur inscrit le stock des cocons et des soies eu magasin et clôt le registre de contrôle par la mention suivante : « Cer- tifié en conformité des écritures qui sont énoncées au livre journal, réserve étant faite, en ce qui concerne les soies, de la tolérance d'un écart de poids de 8 °/0 et les cocons de 5 °/0. » Art. 10. - Les chefs de province sont chargés d'assurer les disposi- tions du décret du 21 juillet 1910 et du présent règlement et peinent déléguer leur pouvoir à cet elfet à tous les agents assermentés en service dans la province. Ces agents, délégués pour le contrôle, ont le droit d'entrer à toute heure de la journée dans les filatures de soie avant réclamé le bénéfice des primes et dans les locaux annexes servant fie magasins pour les cocons et les soies filées. Ils peuvent exiger la commu- nication sur place des livres de journée de l'établissement ainsi (pie des livres d'achat des cocons et de sortie des soies Idées. Ils peinent égale- ment prélever des échantillons et faire procéder à tous les essais jugés nécessaires pour le bon fonctionnement du contrôle. Art. II. - A chacune de leurs visites, les agents de l'administration - assurent de l'observation des prescriptions du règlement, vérifient I exactitude îles diverses déclarations imposées au lilateur et apposent leur signature sur le registre de déclaration; sur le livre de filature et sur le registre dit « de contrôle ». S'ils constatent une irrégularité, ils en rendent compte, dans un rap- port qui est transmis par la voie hiérarchique, au Couverneur général et au parquet s'il s'agit de fraudes. A chacune de leurs visites, les agents chargés du contrôlé ouvrent la boîte en présence du lilateur ou de son fondé de pouvoirs; ils en retirenl Ions le- volants qui y ont été déposés depuis la dernière visite d'un con- trôleur. DOCUMENTS OFFICIELS 81 Après avoir classé ces bulletins par date, ils les comparent à la souche du registre et, s'ils constatent la conformité des écritures et des nombres, ils donnent au filateur décharge des volants dans la colonne d'observations de la souche portant la date de leur visite. En cas de divergence du volant avec la souche ou de manquants, l'agent contrôleur mentionne les irrégularités sur chacune des souches qu'elles concernent et en fait l'objet d'un rapport ou d'un procès-ver- bal. Les volants, réunis en liasse et accompagnés d'un bordereau qui men- tionne leur nombre, sont envoyés sous pli recommandé au Gouverneur général. Le registre des déclarations journalières n'est envoyé parle filai eu r aU Gouvernement général qu'après que l'agent contrôleur a vérifié et extrait de la boite tous les volants afférents au trimestre écoulé. Art. 12. — Les primes aux filateurs feront l'objet d'une liquidation trimestrielle et, s'il y a lieu, d'une liquidation complémentaire annuelle. Pour permettre la répartition du crédit maximum de 60.000 francs fixé par le décret du 2J juillet 1910, il ne pourra être distribué par trimestre une somme supérieure au quart du dit maximum, soit 15.000 francs. Cette répartition sera faite au prorata des productions de chaque fila- teur. En fin d'année, si les répartitions trimestrielles ont laissé des reliquats, le total de ces reliquats fera l'objet d'une répartition spéciale au prorata des productions annuelles de chaque lilateur. Mais en aucun cas la prime allouée à un fabricant pour un kilogramme de soie grège ne pourra dépasser le taux unitaire fixé par l'article 2 du décret du 21 juillet 1910. Les filafeurs adressent directement, sous pli recommandé, au Gouver- neur général, sous le timbre « Service de colonisation ». les pièces cons- tatant le droit à la prime, savoir : 1° Un bulletin trimestriel récapitulatif faisant ressortir le poids de la soie filée dans l'usine ; 2° Le registre des déclarations journalières ; 3° Le livre de filature; 4° Le registre dit » de contrôle ». Ces trois registres doivent avoir conservé le nombre exact de feuilles numérotées qu'ils contenaient lors de leur remise par l'administration. En cas de non-représentation, même d'une seule de ces feuilles, il n'est pas procédé à la liquidation. Ces pièces sont vérifiées par le service de colonisation qui propose au Gouverneur général l'approbation des états collectifs de dépenses. Le Gouverneur général ne prend des décisions définitives qu'après avis de la commission de contrôle. Bul. du Jardin colonial. 1911 . I. — N" 94. 6 82 DOCUMENTS OFFICIELS Cette commission, instituée par l'article I '\ du décret du l'I juillet 1910, esl ainsi composée : 1° Du directeur des finances et de la comptabilité, président ; 2° Du directeur des douanes et des contributions indi- rectes ou de son délégué : \\" Du chef fin service décolonisation ou de son délé- gué : , membres. \" D un membre de la chambre consultative de com- merce et du comice agricole ; .")" D'un secrétaire désigné parle Gouverneur général* La commission se réunil tous les (rois mois, sur la convocation du Gouverneur général. Sur le rapport qui lui est présenté par le secrétaire, elle donne son avis sur la liquidation des primes réclamées par les lila- teurs, ainsi que sur les cas litigeux < j 1 1 1 lui sont signalés par l'administra- tion. L'admission définitive au bénéfice de la prime sera prononcée par déci- sion qui sera notifiée au directeur des finances, auquel incombera le soin de l'aire mandater les sommes dues aux filaleurs. Tananarive, le 26 octobre 1010. IL Cor. NOMINATIONS ET MUTATIONS Afrique occidentale française. Par décision du Gouverneur général] Kn date du 2 novembre 1910: M. Ilouard. inspecteur de I"' classe d'Agriculture, retour de congé, est mis à la disposition du Lieutenant-Gouverneur du Haut-Sénégal et Niger. M. Farrënc Léonce . sous-inspeçteur d'Agriculture de 2e classe, retour de congé, esl mis à la disposition du Lieutenant-Gouverneur de la ( '«Mo d'1 \ oire. Kn dale (\u 10 novembre 1910 : M. Kourneau, sous-inspecteur d'Agriculture de 3e classe, retour de congé, esl mis à la disposition du Lieutenant-Gouverneur du Sénégal. SUBVENTION Par décision du Gouverneur général, Kn date du 10 novembre 1910 : lue subvention annuelle de 1(1.1)0(1 Francs esl accordée an Muséum dl listoire Naturelle pour la fondation et l'entretien d'un jardin botanique situé à Dalaba Guinée française destiné a l'acclimatation et à l'élude des piaules utiles. COURS ET MARCHES DES PRODUITS COLONIAUX CAOUTCHOUC LE HAVRE, li janvier 1911. . — Communiqué de la Maison Vaqujn et Sciiwki r/Kii. 1. rue Jérôme-Bellarmato. Depuis noire derniei' communiqué nous avons à enregistrer une baisse assez sensible variant de I à 3 francs suivant sortes et 1 on cote : Francs Para 13.50 à 13 .7<> Para Sernamby 7 . 50 s Pérou fin 14. 20 1 i . 3(> Pérou Sernamby 1" 11.25 caucho ...10 II Maniçoba 5.50 9 Madagascar : Tamatave Pinky I 8 PinUv II. Majunga Faranfangana . . Anahalava Mananzary. , Barabanja . Lombiro . ïulëar Tonkin Congo : Haut-Oubanglii. 9 8 . 7 ;» 9 7.25 s. .".Il 7.50 5.50 s 5.25 5. 50 10.25 Francs Kotto 12 9 13 50 à 20 50 13.25 U.C. Batouri . . 9 . 45 Ekela Kadei Sangha 14.25 Congo rouge lavé. . 5 12 5 10 .10 10 .50 5 . 30 12.40 Koulon-Niari 7.25 Manibéri 5. 75 N'Djolé i 00 5.1(1 Mexique feuilles scr appy 8 l(i — slaps 5 (3.75 SavanMa : San Salvador 9 10 Carthagène ii s Ceylan : Biscuits, crêpes, etc / — extra 20. 50 22 . 50 Balata Venezuela blocs.. (i 6 . 5(1 Balata feui lies.. 7 7.50 12.5(1 13.25 Le tout au kilo, magasin Havre BORDEAUX, 31 décembre 1910. Communiqué de MM. U. Dukfau et Clc, 10, rue de Cursol. Nous pouvons signaler un assez bon mouvement d'affaires durant toul le mois de décembre écoulé, semblant provenir de la stabilité Machala . . 70 70 Para (i."> 68 Carupano 69 7'» La Guayra 68 73 Colombie 107 50 115 Ceylan, Java ... 7.") 69 S 7 "i(i l'rinidad 73 Grenade 69 Sainte - Lucie. Domi- nique, Saint-Vincent 63 à 67.50 Jamaïque 02 67 Surinam 66 65 69 Haliia fermenté 71 San Thoraé 65 60 ' > 1 til .il» 50 ii7 Côte d'Or. . . 64 Samana ii:> Sanchez Puerto Plata.. 6 i Haïti 55 65 Au droit de o2 francs. Francs ".niipo français 92 Martinique 8K.5U à 89.50 Guadeloupe 89 92 Madagascar, Ré union. Comores Francs On à 95 ANVERS. 10 Janvier. Société coloniale Anversoise, marché liés ferme, nous cotons pour Cacao au Congo. — Fr. 61.50 à i>i par 50 kilos. MATIÈRES GRASSES COLONIALES MARSEILLE. 15 janvier 1911. Mercuriale spéciale de « L'Agriculture pratique îles Pays chauds », par MM. Rocca, Tassy et de Roux. Coprah. — Tendance faible. Nous colons nominalement en disponible les 100 kilos c. ii. !.. poids net délivré conditions de place. Francs i !ej liin sundried 63 Singapore 59.50 Macassar ô'.i Manille 57, 50 Zanzibar 59 Mozambique 59 . 50 Java sundried .... Saïgon Ci il i mou Pacifique Samoa. . ( >céanie frança ise Francs 60 57 m 50 Huile de palme Lagos, 80 frs; Bonuy-Bennin, T* frs : qualités secon- daires, 73 lis les IOii kilos, conditions de Marseille, luis perdus, prix pour charge menl entier. Graines de palmiste Guinée — Mowra Bassia, 13 lis 50 déli \ ré Manquant COURS ET MARCHÉS 87 Graines oléagineuses. — Situation ferme; nous cotons nominalement: Francs Sésame Bombay blanc crosse graine 10.50 — petite 39.50 — Jaffa 49 — bigarré Bombay. Grosses graines, âo ■/„ de blanc. in Graines lin Bombay brune grosse graine — Colza Cawnpore. Grosse graine 29 — Pavot Bombay 39 — Ricin Goromandel nouvelle récolte). . . 30 Arachides décortiquées Mozambique î;î — — ■ Goromandel 33 Autres matières. — Cotations et renseignements sur demande. TEXTILES LE HAVRE. Ht janvier 101 I. — Communiqué de la .Maison Vaquin et Schweitzer.) Manille. — Fair current : 47 IV. 25 à 18 fr. 50. — Supeinor Seconds : 'i7 fr. à i7 fr. 50. — Good brown : L"> fr. 25 à i'i IV. 75. Sisal. — Mexique : 48 fr. à 49 fr. 75. — Afrique : 60 IV. à 02 IV. — Indes anglaises : 32 fr. 25 à 52 fr. — .lava : 53 IV. à 62 fr. Jute Chine. — Tientsin : 'C2 fr. à 12 fr. 50. — Hankon : î-3 fr. à 43 IV. 75. Aloès. — ■ Maurice : 53 fr. 50 à 69 fr. — Réunion : 54 à 68 fr. — Indes : 30 à 38 fr. — Manille : 37 fr. 50 à 43 fr. 50. Piassava. - - Para : 130 à 150 fr. — Afrique : Cap Palmas : 51 à 53 fr. — Sinoë : 52 à 53 fr. ; Grand Bassani : 50 à 54 fr. ; Monrovia : 50 fr. à 52 fr. China Grass. — Courant : 73 à 82 fr. - Extra : 89 IV. 50 à 94 fr. 50. Kapok. — Java : 160 à 165 fr. — Indes : 115 à 120 IV. Le tout aux 100 kilos, Havre. GOMME COPALE ANVERS. 10 janvier 1911. Communiqué de la Société Coloniale Anversoise.) Le marché de copal en décembre a été peu animé, la demande est modérée et les diverses parties ont été réalisées aux environs des évaluations. Nous cotons aujourd'hui : Gomme assez claire opaque . 1 40 à 17b non triée, de qualité courante 110 135 triée, blanche de belle qualité 320 350 — - claire, transparente 230 260 assez claire 1 55 I 95 Stock, environ 150 tonnes. La prochaine vente aura lieu le 18 janvier et comprendra 131 tonnes. 88 COURS ET MARCHÉS LE HAVRE. 10 janvier 1911. .Communiqué de MM. Vaquin et Schweitzer.) Gomme copale Afrique 30 à 100 francs i i les 100 kg. Madagascar 100 a -500 — > POIVRE (les 50 kgr. en entrepôt) LE HAVRE, 17 décembre 1910 : Saigon. Cours du jour : Francs Décembre 75 Janvier 75.50 Février 75.50 Mars 76 Avril 76.50 Mai 77 Francs Juin 77.50 Juillet 77.50 Août 7s Septembre 78 Octobre 78.50 Novembre 79 Tendance ferme. IVOIRE ANVERS, ~ décembre 1910. — (Communiqué de la Société coloniale Anver- soise.) Marché inactif dans l'attente des enchères du Ml janvier. BOIS LE HAVRE, 10 janvier 1911. Schweitzer.) Francs Acajou Haïti 6 à 16 — Mexique I* 50 — Cuba 10 50 — Gabon 1 i 22 — Okoumé s K» (Communiqué de MM. Vaquin et Francs Kbénc-Gabon 15 à 30 — Madagascar 15 30 — Mozambique S 15 le tout aux 100 kilos. Havre. MAÇON, PROTAT FHKHKS. IMPRIMEURS L' Edileur-Gera.nl : A. Ciialiamii.. KALISYNDIKAT,_G:jn:J^ ENGRAIS POTASSIQUES Nécessaires à tout planteur désireux de tirer le maximum de rendement des capitaux et travaux engagés. I.a consommation énorme de ces engrais est la meilleure preuve de leur efficacité : En tqosellea été de 3 MILLIONS DE TONNES LES ENGRAIS POTASSIQUES LES PLUS CONVENABLES SONT : Pour CANNE à SUCRE, TABAC, ARBRES FRUITIERS : Sulfate de Potasse (5o o/o de polassej. Pour CACAO, CAFÉ, THÉ, COTON, RIZ, MAIS : Chlorure de Potassium lîio o/o de potasse). Pour COTON et COCOTIER sur sols légers : Kaïnite-Hartsalz (12, 4 0/0 de potasse . La KAINITE possède à la fois des propriétés FERTILISANTES, INSECTICIDES et ANTlCRYPTOG/MIQUtS ■»■»♦ ♦■ ' ■ Agents dans tous les pays tropicaux Les représentants du syndicat sont à la disposition des planteurs pour tous renseignements et conseils. Brochures et Manuels gratuitement en toutes langues, sur la culture et la fumure d'un grand nombre de plantes tropicales : Café, Cacao, The, Canne à sucre. Cowpea. îflaïs, etc., etc. -■ ♦ ♦ ♦ ♦ - ■■ ■ S'adresser au Kalisyndicat, G. m. b. H., Agriculturabteihing. Leopoldshall-Stassfurt, Allemagne au Kalisyndicat. G. m. b. H., Filiale H mbourg, Kaufmannshaus au German Kaliworks West Indian Office P. 0 Box 1007. Havana Cuba. et à Paris, 15, rue des Petits-Hôtels : BUREAU D'ETUDES SUR LES ENGRAIS ASSOCIATION DES Planteurs de Caoutchouc 48, Place de Meir, 48 ANVERS Centre d'union et d'informali m pour tous ceux qui s'intéressent àla culture rationnelle du Caoutchouc. RENSEIGNEMENTS techniques et financiers Bulletin mensuel, 16 pages in 4< Actualités, articles techniques, nouvelles concernant la culture du caoutchouc, rapports de sociétés, déclarations de dividendes, le marché du caoutchouc, cotes et rapports du marché des valeurs de sociétés de plantation de caoutchouc. Abonnement : frs. 12.50 par an. 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GRAINES AGRICOLES ET INDUSTRIELLES Graines °" tJuiv"« Liège 1905 DIPLOMES D'HONNEUR SOCIETE ANONYME DES Engrais Concentrés à KNG1S (Belgique) Engrais complets pour Cultures tropicales Lsaft- Cotonnier. PRODUITS Tabac. Superphosphate concentré ou double 43/00 °/0 d'acide phosphorique soluble. Phosphate de potasse. 38 o/0 d'acide phosphorique, 26 "/„ de potasse-. Phosphate d'ammoniaque. 43 % d'acide phosphorique, G °/0 d'azote. Sulfate d'ammoniaque, 20/21. Nitrate de soude, i5/i6. Nitrate de potasse. 44 ° „ de potasse, i3 °/0 d'azote. Sulfate de potasse, 96. — Chlorure de potasse, 0,5 y0 Caoutchouc, Canne à sucre, ^ Cacao, Tabac, Colon, Ba- \ nanc, Ris. Café, Thé, Mais, ^ Vanille, Indigo, Ananas, ^ Orangers, Citronniers, Pal- \ rniers, etc. ^ ! s s N $ \ \ \ \ ^ S s Canne à sucre. L'AGRICULTURE PRATIQUE DES PAYS CHAUDS BULLETIN MENSUEL DU JARDIN COLONIAL ET DES JARDINS D'ESSAI DES COLONIES FRANÇAISES lie année Février 1911 N° 95 SOMMAIRE Pages Sur l'existence d'un riz vivace au Sénégal, par Paul Ammann, Ingénieur Agronome, chargé de mission en Afrique Occidentale 8g Les Plantations d'essences à caoutchouc à la Martinique, par E. Reboul, Ingénieur d'Agriculture Coloniale 95 Cours de Botanique Coloniale appliquée, par M. Marcel Dubard, Maître de Conférence à la Sorbonne, Professeur à l'Ecole Supérieure d'Agriculture Coloniale (suite) 102 L'Agriculture en Guinée française 1 18 Le Tabac et les cigares de la Havane, par M. Paul Serre, Correspondant de la Société Nationale d'Agriculture (suite) i3g NOTES Sur l'acclimatement en Sicile du « Ficus Elastica », par G. En- gelhardt, Consul Général de Fiance i55 Les Espèces du genre Citrus existant à Anjouan, par P. Advisse- Desruisseaux, Ingénieur agricole 1 57 Production du sucre en Australie i58 Maïs et Riz 160 COMMUNICATIONS DIVERSES Caoutchouc et peaux de bœufs de Madagascar. — Les clous de girofle à Zanzibar. — Exportations des îles Hawaï pendant les années 1908- 1909 et 1909-1910 i63 DOCUMENTS OFFICIELS Indo-Chine 166 | Nominations et Mutations. . . 168 Statistiques Commerciales. — Exportations agricoles et forestières des colonies françaises 170 Cours et Marchés des Produits Coloniaux (caoutchouc, coton, café, cacao, matières grasses, textiles, gommes, poivre, ivoire, bois) 1 7 » Bibliographie. v et vin MINISTERE DES COLONIES Jardin Colonial Nogknt-sur- Marne AVIS Les Laboratoires de recherches du Jardin Colonial se chargent gratuitement de toutes déterminations des matières premières intéressant la production des Colonies françaises : Etude des matières premières. Détermination de leur origine, de leur valeur commerciale, de leurs applications. Le Jardin Colonial analyse les terres des Colonies et les engrais qui peuvent y être employés. TARIF DES ANALYSES PAYANTES : Analyse chimique complète (cailloux, \ sable, argile, calcaire, débris organiques j Analyse chimique complete(azote, acide et humus) 25 fr. phosphorique, chaux, magnésie, po- - Engrais chimique par élément do- tasse) 25 fr. se 5 fr. Protection contre la Chaleur Solaire SUR TOUTES TOITURES EN VERRE, ZINC, ARDOISE, TOLE ONDULEE, ETC., ETC. Bk ^J ét^k Breveté par r M W \J La s.g.d.g. Application rapide '^^^^^^im/'^ii^/ Enlèvement facile \ i iAiiivii.ru ^^s^^^^pBF^^^^^' sans u:hiiii Lumière tamisée r^^^3taB^!A^^^S^ verre sans obscurité ^^^^^P*"SCT^^^>-'' ni mastic ENDUIT LIQUIDE ÉCONOMIQUE Une attestation entre mille. — Je suis heureux de vous informer que l'essai île votre produit l'ASOL. que j'ai appliqué cet été sur une de mes serres à orchidées, a pleinement réussi; Je ne l'ai appliqué que sur la serre froide, ii Odontoglossum . J'ai obtenu une température beaucoup plus basse, tout crt été, et |e u'ai pas baisse une seule fois mes stores « claies » : malgré les forts coups de soleil j'ai donc obtenu de la fraîcheur, sans pour ainsi dire perdre le Jour. C'est un avantage énorme de n'avoir pas à baisser et remonter les claies constamment, et c'est une économie. Signé : Debbauchamps, propriétaire et amateur d'Orchidées, à Rueil. ADOPTÉ PAR LES COMPAGNIES DE CHEMINS DE FER, MINISTERES, GRANDES USINES Nombreuses attestations et références importantes. — Circulaire et Prix-courant sur demande. M. DET0URBE, «SU 7, rue St-Séverin, Paris (5e) Deux Grands Prix : Milan 1906. — Saragosse 1908. Hors concours. — Membre du Jury : Exposition franco-britannique, Londres] 1908. 11e Année Février 1911 N° 95 ÉTUDES ET MÉMOIRES SI H L'EXISTENCE DTN IUZ VIVACE AU SÉNÉGAL Des explorateurs, parmi lesquels des naturalistes, ont signalé, sous le nom de « riz sauvages » des riz spontanés qu'ils ont rencon- trés au cours de leurs vovages en Afrique : Schweinfurth en a trouvé dans le Bahr-el-Gazal ; Cameroun entre le lac Tanganika et la Côte Occidentale ; le Père Sébire sur les bords du Niger ; Casimir Maistre dans des marais du Haut-Chari. Plus récemment. A. Chevalier a signalé un riz sauvage rencontré dans le Haut-Congo, et retrouvé depuis ailleurs par M. Luc, Inspecteur d'agriculture de la Colonie. Nous-même avons rencontré près de Niafounké un riz sauvage (Tierow-Mô. ou riz des oiseaux i bien connu des indigènes pour se ressemer seul. Mais le riz qui fait l'objet de la présente étude se diiï'érencie nettement des riz précédents. En juin 1000. pendant un séjour au Sénégal, nous avons trouvé dans la région de Richard-Toll un riz spontané, poussant sans rece- voir aucun soin de la part des indigènes, et rentrant bien de ce fait dans la catégorie des riz sauvages. Mais ce riz présente une parti- cularité, celle de posséder des tiges souterraines : ces rhizomes lui permettent de se reproduire sans l'intervention de (/raines, en lui fournissant la possibilité de végéter à la façon du chiendent. C'est ce caractère tout particulier déplante vivace, caractère qui semble bien n'avoir jamais été signalé par les auteurs cités plus haut, ni par d'autres, qui fait l'intérêt physiologique et économique du riz dont il s'agit. Du reste, il est bien certain que ce caractère de plante vivace n appartient pas indistinctement à tous les riz sauvages : le riz de Niafounké '< Tierow-Mô » mis en culture au Jardin Colonial n'a pas fourni de rhizomes, alors que, dans les mêmes conditions, le riz de Hichaid-Toll en donnait. Ce dernier a été suivi et étudié pendant un an et demi par Bul. (Ju Jardin colonial. 1911. I. — Nu 95. 7 90 ÉTUDES El MÉMOIRES M. Ch. Chalot, du Jardin Colonial, et M. A. Berteau, préparateur, qui en a fait l'étude botanique. Des rhizomes, pris à Richard-Toll à la fin de la saison sèche, et rapportés dans leur motte de terre, sont très facilement entrés en végétation, quand on leur a fourni l'humi- dité nécessaire ; et d'autre part, des grains de ce même riz semés, reproduisaient la plante avec tous ses caractères, affirmant ainsi très nettement sa particularité de plante rhizomateuse. Actuellement ce riz vivace, ou riz à rhizomes, couvre dans la région de Richard-Toll des espaces importants : il est bien connu des indigènes qui le récoltent chaque année et l'emploient pour leur nourriture. Mais, les noirs ne donnent à ce riz aucun soin de culture. Les rhizomes restent dans le sol, relativement meuble, supportent sans périr, toute la saison sèche qui, on le sait, dure huit mois et, lorsque surviennent les premières pluies, entrent en végétation ; l'on voit poindre immédiatement les jeunes pousses : Ton croirait voir un vaste champ de blé qui lève. Les terrains occupés par ce riz sont en général inondés par le fleuve Sénégal ou ses affluents ; au fur et à mesure que le niveau de l'eau monte, la plante grandit de façon à conserver toujours à peu près la même longueur de tige au-dessus du niveau de l'eau. Ce phénomène, reproduit en petit, ce qui se passe pour le riz flottant de l'Indo-Chine, ou le « bourgou » du Sou- dan. En même temps que les tiges aériennes poussent, les rhizomes souterrains cheminent, et vont reformer, quelquefois à plusieurs décimètres de distance, une nouvelle tige aérienne. L'indigène n'a donc d'autre souci que d'attendre le moment de la récolte, en préservant toutefois le riz contre les troupeaux qui en sont très friands, lorsque les tiges sont encore vertes. Le grain est récolté immédiatement après le retrait des eaux ; souvent même, il y a encore des mares stagnantes sur le terrain. Pour la récolte, 1 indigène se sert dune petite calebasse qu'il intro- duit sous les épis ; il donne un coup sec de bas en haut, et recueille ainsi les grains ; l'habitude et l'adresse de ces noirs sont si grandes que presque tous les grains se trouvent ramassés, il n'en tombe sur le sol que très peu qui peuvent alors germer aux premières pluies. La récolte faite, les indigènes laissent les troupeaux manger les jeunes pousses qui repartent toujours du pied, tant que subsiste un peu d'humidité. ( le riz est extrêmement vigoureux et pousse avec une grande rapi- RIZ VI V ACE AU SÉNÉGAL 91 dite ; ses tiges dépassent très rapidement un mètre de hauteur (nous avons vu que cette hauteur dépend en partie de la crue). Si l'on coupe une tige a un mètre du sol environ, le nœud situé immédia- tement au-dessous de la section développe son bourgeon, et ce bour- geon reforme une tète à la tige tronquée ; un morceau de tige, ou même simplement un nœud, avec deux ou trois centimètres de tige de chaque côté mis en terre, s'enracine avec la plus grande facilité, et reforme un pied : c'est une monocoti/lédone de plus à signaler comme se marcottant et se bouturant très facilement. L'épi estassez bien fourni ; il porte de 90à 170 épillets (une variété analogue, comme grain, de Madagascar, en porte de 50 à 180), très fortement barbus ; mais les barbes se cassent avec une très grande facilité ras du grain, et il est par suite très rare d'avoir des grains aristés. Les glumelles, de couleur brun noirâtre, enserrent très fortement un grain allongé, mais un peu grêle. Ce grain, très rouge, présente sur chaque face un sillon très marqué, ce qui doit rendre plus diffi- cile son polissage et augmenter les chances de brisures. 1.000 grains pèsent en moyenne 12 gr. 7 (contre 20 gr. 4 à 21 gr. 6 pour les riz de la Caroline et 10 gr. 5 à 17 gr. 4 pour ceux de Saigon). Le « paddy », ou riz non décortiqué, donne 28 % de balle et 72 de grain (les divers riz donnent de 21,2 à 29,9 de balle pour 100 de paddy). Le grain très sec, assez dur, se gonfle dans l'eau en abandonnant une grande partie de sa matière colorante ; il a la composition sui- vante (avec parallèlement la composition du riz sauvage de Nia- founké, et d'un autre riz cultivé dans la région): Riz vivace Riz sauvage Riz cultivé de de de Richard-Toll Niafounké Niafounké Eau 13,81 12,24 12,10 Cendres 0,58 0,80 0,70 Matières grasses 2,05 1,60 2,00 Matières azotées 5,80 7,74 6,24 Amidon 70,50 69,80 70,20 Cellulose saccharifiable i,50 4,00 4,80 Cellulose brute 2,35 2,15 2,70 Non dosé 0,41 1,67 1,26 Ce riz vivace doit être rangé dans la catégorie des riz très pauvres en azote (le riz sauvage de Niafounké est un peu plus riche). Mais 92 EIT1JKS ET MEMOIRES sa richesse en amidon en fait une matière première amylacée inté- ressante. La paille sèche n'est employée par les indigènes qu'à couvrir leurs cases et, par quelques-uns, à remplir les paillasses. Lorsque la récolte du grain est faite, les animaux mangent une partie des tiges sèches abandonnées sur le sol ; le reste est brûlé à la lin de la sai- son sèche. Cette paille, consommée facilement à l'état sec, par les animaux, est avidement recherchée par eux lorsqu'elle est a l'état vert ; elle a du reste une valeur nutritive qui est loin d'être négli- geable ainsi que le montrent les analyses suivantes : RIZ VIVACE DE RICH A RD-TOLL Tiges sèches de Tiges vertes obtenues au Richard-Toll. Jardin Colonial. Humides Sèches Humides Sèches Eau 10,90 0,00 69,30 0,00 Cendres 9,94 11,96 2,50 8,15 Matières grasses. 0,72 0,87 0,39 1,28 Matières azotées. 3,06 3,68 2,15 7.00 Matières saccha- rifiables 45,45 54,70 9,30 30,30 Cellulose brute.. 21, 55 25,96 10,44 34,02 Non dosé 2.38 2,83 5,92 19,25 L'analyse n'a porté (pu1 sur la partie supérieure des tiges récol- tées à Richard-Toll, et sur la totalité de celles récoltées au Jardin Colonial : c'est ce qui explique la plus grande richesse de ces der- nières en cellulose brute. — On voit que les tiges vertes constituent un très bon fourrage.) Ce riz vivace ne fait actuellement l'objet d'aucune culture ; les indigènes se contentent de récolter son grain sans même songer à augmenter l'étendue des terrains occupés par la plante. Kt cependant, ce grain a pour les indigènes de la région une valeur très réelle, puisqu'ils l'échangent, à Saint-Louis, contre le riz d'importation, à raison d'une calebasse de riz vivace contre trois calebasses de riz. importé. C< riz indigène donne, paraît-il, un couscous de qualité supérieure, ce qui tient probablement à la dureté du grain. Mais la plus grande qualité (\v ce riz est de pouvoir donner une RIZ VI YACK AU SÉNÉGAL !>:> récolte sans exiger aucun travail. Dans les régions où la main- d'œuvre est rare ou paresseuse, il est tout indiqué d'augmenter, par des cultures; l'étendue des terrains où se trouve la plante: les indi- gènes pourraient avoir ainsi, sans qu'il en résultât pour eux la moindre peine, des réserves alimentaires importantes, qui leur per- mettraient de supporter des périodes plus ou moins longues de disette provenant de conditions climatériques défavorables aux cultures locales. Et l'importance de cette considération n'échappera à per- sonne si Ion songe que le riz forme, sur le globe, la base de la nour- riture de près d'un milliard d'individus, et que cette céréale, qui est directement semée en place en Europe et aux Etats-Unis, est au contraire repiquée à la main dans les pays de l'Extrême-Orient, ce qui représente un travail énorme. Dans la région de Richard-Toll le riz vivace pousse dans des terres assez légères, riches en azote et eh potasse, mais pauvres en acide phosphorique et en chaux. Voici la composition d'une de ces terres : Analyse physique °/00 : gravier siliceux 7,5 ; sable grossier siliceux 219,9 ; sable fin siliceux 135,2 ; argile 273,9 ; humus 62,4. Analyse chimique (rapportée à la terre totale) °/00 : azote 1 ,86 ; acide phosphorique 0,57 ; potasse 2,29 ; chaux 2,65. Cette terre contient en outre 0,84 pour 1000 de chlorure de sodium, ce qui permet de supposer que ce riz se comporterait bien en terres salées. Il serait donc possible de l'utiliser pour les vastes territoires, tels que ceux que l'on rencontre le long du Sénégal, dans l'extrémité inférieure de son cours, où la présence du sel est un obstacle à toute culture. Ce riz serait aussi très intéressant poul- ies pays à terres salées, que l'on dessale, en vue par exemple de la culture ultérieure du coton (Egypte), ou d'autres plantes (Camargue . On pourrait donc, sans aucun inconvénient, étendre considéra- blement l'aire de culture de ce riz. Il sert déjà de nourriture aux indigènes, son grain allongé le ferait très facilement admettre, une fois poli, dans la consommation européenne. Au point de vue indus- triel il ferait une excellente matière première amylacée. Enfin l'on songe actuellement à nourrir les chevaux avec du paddy : ce riz pourrait fort bien être utilisé dans ce but. La paille devrait être recueillie avec soin, après la récolte dugrain, mise de côté pour la nourriture du bétail, à la fin de la saison sèche, ou expédiée dans les régions dépourvues de fourrages. Et rien n'em- 94 ÉTUDES ET MÉMOIRES pécherait, vu la qualité des tiges coupées eu vert d'augmenter encore l'aire de culture du riz pour en faire du fourrage, ressource précieuse pour les pays tropicaux à longue saison sèche. La paille peut servir.de matière première pour la fabrication de la pâte à papier. La culture de ce riz vivace amènerait certainement une améliora- tion du grain, amélioration qui pourrait être aidée utilement par la sélection. La création d'hybrides permettrait peut-être, tout en conservant le caractère vivace de la plante, d'obtenir des grains meilleurs comme forme, taille et même richesse en azote (riz créoles signalés par Bonâme à l'Ile Maurice, pour leur grande richesse en azote). Et l'on obtiendrait alors des variétés que Ton pourrait cultiver deux ou trois ans de suite sur le même terrain sans avoir besoin de replanter chaque année (un peu à la façon des prairies temporaires d'Europe)- Dans les pays où l'irrigation est possible et de pratique courante, il semble qu'il v aurait facilement possibilité d'obtenir deux récoltes par an. Des recherches plus approfondies permettront sans doute de reconnaître dans les différentes régions africaines, des riz possédant le caractère rhizomateux de celui que nous avons remarqué à Richard- Toll. Paul Ammann, Ingénieur-agronome Chargé de mission permanente en Afrique Occidentale. Professeur ,î VEcole supérieure d 'agriculture coloniale. LES PLANTATIONS D'ESSENCES A CAOUTCHOUC A LA MARTINIQUE IFLNTL'MÏA ELASTICA, CASTILLOA ELASTICA, HEVEA BRASILIENSIS . Les cultures d'essences à caoutchouc, subventionnées par le Département, sont établies a Balata, sur le territoire militaire, à la ravine Cadoret et dans les bois de la Tracée ; une plantation de trois grandes espèces d'arbres à caoutchouc existe depuis sept ans à la Tracée et a pu permettre de joindre à l'étude eulturale l'étude technologique. Je dois, d'abord, indiquer que dans nos plantations de Balata seuls les Funtumia elastica constituent le fond même de la culture. Les autres espèces se montrent nettement inférieures. L'hévéa bra- sdiensis, très attaqué par les cryptogames, a peu à peu disparu, remplacé par le Funtumia. Le Castilloa elastica existe aussi dans les plantations de Balata ; cette artocarpée est assez vigoureuse et sa végétation est plus rapide que celle du Funtumia, d'ailleurs les sols d'origine volcanique lui plaisent; d'après les observations aux- quelles sa culture a donné lieu, on peut affirmer qu'il a les mêmes exigences que le cacaoyer. Il est attaqué par des cochenilles, mais celles-ci s'attaquent sur- tout aux branches inférieures caduques, le bourgeon terminal est sain. Il nous paraît toutefois plus délicat que le Funtumia et sa propagation ne pourra se faire qu'en sols d'élection. Il ne peut présenter un grand intérêt à la Martinique où nous devons rechercher une espèce rustique qui puisse en même temps produire du caoutchouc et constituer une essence forestière. Cette considération s'applique à Yhevea brasiliensis qui lui, en outre, montre, par la facilité avec laquelle il est envahi par les parasites, que la Martinique n'est pas son aire de culture ; c'est l'essence à caoutchouc des régions équatoriales. Ce rapport sera donc, par le fait des cultures entreprises par l'Administration à la Martinique, une contribution à l'étude du Funtumia elastica. 96 ÉTUDES ET MÉMOIRES CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES SUR LE Fuiltutllia elastica. Au point de vue botanique les caractères de classification des « Funtumia », anciennement « Kickxia », sont établis définitive- ment. M. Stapf a montré que les « Kickxia » constituent un genre d'Apocynées exclusivement malaisien et les Funtumia un genre africain. M. de Wildeman a différencié sept espèces du genre Funtumia ; comme espèce caoutchoutifère une seule nous intéresse, c'est le « Funtumia elastica », c'est la seule dont les indigènes du Lagos et les Fantis de la Côte d'Or tirent un excellent caoutchouc (caout- chouc de Barombi, Cameroum) et Silk rubber du Lagos) valant de 6 à 7 francs le kilogramme et dont il s'importe en Furope des quantités déjà considérables . Les indigènes avaient eux-mêmes séparé deux espèces de Funtu- mia : l'un « Funtumia africana » appelé par eux « Okeng » et l'autre « Funtumia elastica » désigné sous le nom d'« Ofuntum », ce der- nier seul fournissant du caoutchouc. Après la mission Schlechter la culture du Funtumia elastica a été faite en grand dans le Cameroun. M. Schlechter avait rapporté une assez grande quantité de graines qui ont germé en presque tota- lité. A Bonjongo, à Mapanya (Afrique occidentale allemande) les religieux font cette culture en se servant du colatier comme arbre d'ombrage. A la Martinique les plantations sont pratiquées d'après deux modes : 1° la plantation en terrain débroussaillé où l'arbre se déve- loppe librement ; 2° la plantation en plein bois où l'arbre est sous le couvert d'arbres forestiers déjà existants. La plantation de Balata appartient au premier système et pré- sente des sujets de jolie venue, indemnes de maladies, placés à quatre mètres environ sur des traces nettes, établies à flanc de coteau, selon les courbes de niveau. L'essai cultural porte sur huit mille pieds et, montre la ten- dance qu'ont les jeunes sujets (3 ans) à se ramifier dès la base ; cette constatation est commune à beaucoup d'espèces sylvicoles ('■levées librement. La taille des rameaux inférieurs faite il y a quatre mois a corrige en partie ce défaut et le bourgeon terminal a déjà émis une lige droite. PLANTATIONS D'ESSENCES A CAOUTCHOUC 97 Il y a dans cette culture obligation à former un tronc lisse et droit ; l'écoulement du latex dans des récipients ad hoc ne peut se faire qu'à cette condition. Dans la plantation de la ravine Gadoret la mise en place des jeunes Funtumia s'est effectuée en plein bois, les frais ont été réduits au minimum. En outre, cet essai qui porte sur 1.100 plants environ montre des sujets plus droits, moins ramifiés et montre bien que Funtumia elastica est surtout un arbre de forêts. Cette expérience a une grande valeur pour ce pays, elle indique que l'Administration et les particuliers auront tout avantage à intro- duire dans leurs bois cette essence à caoutchouc qui permettra de rendre plus dense les peuplements et se développera là dans les meilleures conditions culturales. C'est cette constatation qui m'a guidé pour les plantations entre- prises dans les bois de la Tracée. Le Funtumia elastica possède la propriété d'émettre des rejets, dans le jardin de la Tracée un acci- dent naturel m'a permis de le constater. 11 existe, en effet, dans un carré spécial, planté depuis septans,les trois grandes espèces à caoutchouc : YHevea hrasiliensis, le Castil- loa elastica, le Funtumia elastica ; ces arbres ont actuellement de 10 à 12 mètres de haut et de 0 m 15 à 0 m 20 de diamètre, abrités par de hautes lisières de Pois doux et de Galba ils font preuve d'une végétation remarquable. Chaque espèce est séparée ; cela per- met d'établir un parallèle. Dans le carré réservé au Funtumia (carré qui nous a fourni les graines pour la pépinière), un des spécimens a été renversé et cou- ché contre le sol par un coup de vent, peu après des bourgeons se sont développés près du collet. Cette facilité d'émission de rejets permet d'envisager ici un mode d'exploitation, qui fera de cette espèce une essence industrielle pro- ductrice de la précieuse gomme et un arbre producteur de bois de chauffage lorsque l'épuisement venu, il sera indispensable de le recéper et de le reconstituer par un rejet partant de la base. On peut avancer, à cause même de la rusticité de l'adaptation forestière de cette espèce, du minimum de dépenses qu'exige sa cul- ture en forêt, que son exploitation présente, pour nous, un grand intérêt alors même que son rendement en caoutchouc serait infé- rieur à d'autres espèces plus exigeantes. Nos plantations à la Martinique sont trop jeunes pour que l'on 98 ÉTUDES ET MÉMOIRES puisse établir définitivement le rendement en caoutchouc du Fun- lumia elastica ; mais, grâce aux quelques sujets porte-graines qui existent dans le jardin de la Tracée, nous avons pu établir la valeur industrielle du latex de cette Apocynée en reg-ard de la valeur du latex de Càstilloa elastica et de celui de YHevea brasiliensis. ÉTUDE TECHISOLOGiyUE DES LATEX DE FUNTUMIA, CASTLLLOA ET HEVEA. Le latex recueilli sur un des Fuutumia du jardin de la Tracée, entaillé en arête de poisson, a été coagulé par Teau bouillante. Ce latex a été versé en plusieurs fois et par petites portions dans une quantité trois à quatre fois supérieure d'eau bouillante, il s'est coagulé formant un crêpe à la surface du liquide ; ce coagulum sou- mis à une pression de deux mille kilogrammes pendant 18 heures a donné, pour 49 grammes 50 de latex, 20 grammes 610 de caout- chouc ; c'est un rendement de 53,57 °/0. Ce produit est nerveux, très élastique, très résistant ; il possède à un haut degré les qualités des meilleurs caoutchoucs et serait très apprécié sur les marchés. L'analyse a donné, pour cent : Cendres 1,00 % Résines 8,64 — Caoutchouc pur 71,40 — Humidité 15,66 — M. organique 3,30 — 100,00 — Si l'on compare les résultats de cette analyse aux données fournies par l'étude d'échantillons que nous avons reçus en 1909 au labora- toire de l'Ecole nationale supérieure d'agriculture coloniale, prove- nant de Pankakes (Côte d'Ivoire), nous pourrons dégager ce fait important : qu'à la Martinique le Fimtumia a conservé ses proprié- tés caoutchoufères. PLANTATIONS D ESSENCES A CAOUTCHOUC Voici, en effet, les chiffres des analyses faites à ce sujet 99 Nature et numéros des échantillons soun^is à l'analyse. J2 1 'on o o O <; Matières azotées p. % r» O •S G Crêpes de Funtumia elastica \ 2 0.76 7 . 44 •1.70 10.62 0.6 0.63 7.36 1.38 8.62 0.6 0.80 7.12 1.45 9.06 0.8 Oreilles d'éléphants Funtumia 0.66 7 . 52 1.30 9.37 0.4 Crêpes de Funtumia elastica... 5 0.66 7.10 1.02 6.37 0.5 Latex de Funtumia coagulé en partie dans le flacon d'envoi. A servi à des essais de coagulation.) 0.60 1 . 92 0.77 i . 8 1 0. i Latex coagulé au Niama. (Environs de Houdoukou 7 0.36 i. 18 0.75 ; . 68 0.4 Boules de Funtumia Elastica. Pan- 2.13 7. 30 1 .79 1 1 . 1 s 0.8 Echantillon en lamelles. (Environs de Séguéla1 9 0.66 i .84 1.06 6.62 1 .3 Caoutchouc brut. (Manihot Gla- ziovii.) Céara en galette 10 3.50 3.80 2.84 17.73 6.3 L'examen de ces chiffres, portant sur un nombre assez grand d'échantillons, permet, quand ils sont comparés aux résultats obte- nus à la Martinique, de faire ressortir la valeur déjà considérable du latex de Funtumia encore jeune (7 ans) ; la proportion de résine 8,64 °/„ diminuera, en effet, quand les sujets seront plus âgés et se rapprochera des chiffres des caoutchoucs les plus purs de la Côte d'Ivoire. Le tableau permet également de faire voir la supériorité de ce caoutchouc sur celui de Céara préparé en galette. Enfin a la Martinique le latex de Funtumia elastica se montre bien supérieur sur des sujets de même âge) aux latex du Castïlloa elastica (chiffres fournis par M. Castelli, professeur d'agriculture à la Martinique). Celui-ci, en effet, a donné à l'analyse : Cendres 0,5 °/0 Résine 30,90 — Caoutchouc pur 53.60 — Humidité 9,02 — Matières organiques. . . . 5,92 — 100.00 — 101) ÉTUDES ET MÉMOIRES Ces indications chimiques viennent corroborer ce que la pre- mière partie de ce rapport établit au sujet de l'infériorité marquée que présente, à la Martinique, le Castilloa tant au point de vue de la rusticité du choix du terrain que de la valeur industrielle de son caoutchouc. Si l'on compare le produit de Funtumia elastica au caoutchouc le plus réputé et dont la valeur est définitivement établie : le caout- chouc de Para (Hevea brasiliensis), l'analyse nous permettra d'éta- blir un parallèle fort honorable pour un produit d'arbres jeunes, qui ne sont pas encore arrivés à la période d'exploitation (9 à 10 ans). Les chiffres, donnés par l'étude chimique que j'ai poursuivie sur le caoutchouc d'Hevea brasiliensis à Notent, Azote Cendres Résine Humidité Echantillons — p. cent. p. cenl . p. cent. p. cen Numérotés : !» 0,532 0,5 5,83 2,20 — 10 0,504 0,1 3,13 1,16 — II 0,532 0,2 4,46 0,66 — 12 0,549 0,1 2,66 0,96 indiquent certainement le degré de grande pureté du caoutchoue provenant de VHevea brasiliensis, mais fait voir le peu de différence qui le sépare de celui du Funtumia, différence qui s'atténuera encore par le fait du vieillissement des sujets qui ont servi à cette étude. Cette légère infériorité est, à la Martinique, compensée large- ment par la rusticité, la facilite'- remarquable de reconstituer, par les rejets, l'arbre épuisé par des saignées successives, et par la résis- tance que le Funtumia a montrée jusqu'ici aux maladies parasitaires. Le procédé de coagulation employé a été décrit plus haut, l'eau bouillante parait, en effet, bonne et pratique, le caoutchouc est lavé de beaucoup d'impuretés, les bactéries pathogènes sont détruites et si le latex a été recueilli dans des pots en porcelaine ou en faïence, il est. très peu coloré. Il ne faut, d'ailleurs, dans la manipulation des latex, se servir (pu- de récipients en verre, en porcelaine ou en faïence, les acides du latex attaquent les objets métalliques el le noircissement du caoutchouc en est le résultat. PLANTATIONS d'eSSENCES A CAOUTCHOUC 101 Le mode de saignée qui paraît donner le meilleur écoulement est l'incision en arête de poisson ; il y aura, d'ailleurs, lieu de procéder à d'autres expériences au sujet du moment et de l'époque des sai- gnées ; l'âge des arbres n'a pas permis detixerdes règles à cetégard. Dans le but de permettre l'extension de cette culture, les pépi- nières des jardins de la colonie contiennent actuellement plus de soixante mille plants de Funtumia et à la récolte prochaine, des graines seront distribuées. Les graines sont semées en planches abri- tées ; les jeunes plants de 2 à 3 feuilles sont mis en pots de bambous et mis en place deux à trois mois après. Il serait à conseiller de l'aire le semis direct en forêt, 'le réensemencement naturel de cette espèce réussissant sous le couvert du bois et sa nature se prêtant a cette multiplication. En résumé, les premières conclusions d'une étude pratique sur le terrain et au laboratoire sont favorables au Funtumia elastica à la Martinique. On peut, à tous les points de vue, préconiser l'introduc- tion de cette essence forestière, elle peut être ici un des éléments du reboisement de nos mornes et un profit sérieux pour les agriculteurs de notre colonie ; en outre, sa culture en plein bois étant peu coû- teuse, on peut la réaliser très facilement. Le Chef de service p. i. de V agriculture, E. Reboul, Ingénieur agricole et Ingénieur d'agriculture coloniale. COURS DE BOTANIQUE COLONIALE APPLIQUÉE (Suite.) Le Couaque s'obtient en desséchant la farine de manioc sur une plaque de tôle chauffée ; il faut avoir soin de la remuer constam- ment afin qu'elle ne s'attache ni se colore. Le couaque se présente en petits grumeaux coriaces. Dans la préparation de la cassave, on cherche au contraire à agglomérer les grains, de manière à former une galette ; la farine est pulvérisée avec plus de soin et déposée humide sur la plaque chauffée ; au lieu de l'agiter, on la comprime avec une palette afin de permettre aux grains d'amidon de s'agréger plus facile- ment. Le jus qui résulte de la compression de la pulpe de manioc dans les couleuvres entraîne une certaine quantité d'amidon. En laissant reposer ce liquide, l'amidon se dépose et après dessiccation constitue la fécule de Manioc ou Moussache (Arrow-root du Brésil). On en prépare localement des galettes (Cipipa). Mais il est nécessaire pour la fabrication du tapioca de produire de grandes quantités de cette fécule ; on traite dans ce but directe- ment les tubercules au moyen dune machinerie analogue à celle qui sert à fabriquer la fécule de pomme de terre. Le tapioca s'obtient avec la fécule comme le couaque avec la farine, avec cette seule différence que la préparation se fait au moyen d'appareils plus perfectionnés et que le produit brut est soumis ensuite à l'action de concasseurs et de trieurs qui four- nissent plusieurs catégories de granulés. La fécule de manioc est d'un blanc mat et généralement peu pur ; elle est formée de grains de grosseur irrégulière, parfois agglo- mérés en petit nombre, plus souvent isolés. La plus grande partie de ces grains isolés ne sont pas des grains simples, mais des COURS DE BOTANIQUE COLONIALE APPLIQUÉE 103 éléments constituants de grains composés qui se sont dissociés ; ils sont en effet en forme de cloche, limités par une calotte excé- dant généralement la demi-sphère et par une face plane (face de contact) ; parfois, au lieu d'une face plane on observe un véritable pointement polyédrique ; c'est que le grain originel était multiple. Il résulte de cette forme des grains que le contour apparent se traduit tantôt par un cercle, tantôt par un arc de cercle et des arêtes, suivant l'orientation (très variable) prise par les grains dans la préparation ; en faisant varier la mise au point, on aperçoit v'vsi/y ^ /~~v Fig. 35. — Amidon de Manioc. Fig. 350 d. aussi fréquemment à la surface du grain des arêtes vives. On trouve encore dans les fécules préparées quelques grains composés qui ne se sont pas dissociés ; ce sont le plus souvent des grains doubles. La taille des grains varie beaucoup, de 3 à 20 ;j. ; aussi est-il très difficile de fixer une moyenne, d'autant plus que la proportion des grains des diverses tailles varie également d'un échantillon à l'autre. Le hile est à peu près central par rapport au contour apparent ; quelquefois punctiforme et peu visible (invisible dans la glycérine), ou courtement linéaire, il est le plus souvent étoile. Les stries sont peu visibles et ne s'aperçoivent guère que sur les plus gros grains ; elles sont à peu près circulaires et nettement concentriques. Dans les préparations de manioc qui ont subi l'action de la chaleur, on retrouve les principaux caractères de cet amidon, mais les grains sont naturellement beaucoup plus irréguliers, le hile est éclaté et remplacé par une cavité. L'iode en vapeurs donne avec la fécule de manioc des résultats très variables suivant la pureté du produit. La solution potassique 104 ÉTUDES ET MÉMOIRES n" 1 agit nettement, mais non très vite, et surtout sur les gros grains, car les petits résistent beaucoup. Généralement le contour des gros grains devient brillant, le hile se déchire ou s'étale en larges taches brillantes aussi. Quant aux petits grains, même dans les farines très pures, provenant directement des tubercules, ils sont très inégalement attaqués, certains même restent intacts, saut 1 apparition du hile sous forme d'un point brillant. La solution n° 2 a une action analogue, mais moins intense ; l'action des solu- tions nos 3 et 4 est faible (PI. et J.). Fiji:, .'{(i. Plant d'Ipomaea Balatas (d'après Sadebeck). f) Fécule :">0 d. et mesurent jusqu'à 40 ;j. ; les petits grains de 5 à 10 [x, de forme arrondie, y sont très nombreux. Enfin les gros grains présentent souvent des facettes multiples, bien accentuées, indice de l'existence de grains composés plus complexes que dans le manioc. Le hile, souvent un peu excentrique, est bien visible, d'aspect étoile, avec des branches presque toujours nombreuses. Les stries sont apparentes sur les grains un peu gros et à courbure accentuée. Les vapeurs d'iode colorent peu la fécule sèche, la fécule humide prend une teinte violacée. La solution potassique n° 1 gonfle rapi- dement les gros grains sans les dissoudre ; la solution n° 4 rend plus net le contour, le hile et les stries ; en un mot, la sensibilité à la potasse est plus intense que chez le manioc, ce qui est encore un bon caractère différentiel entre ces deux amidons (PL et J.). g) Arrow-root de Tahiti (Fécule de Tavoul ou de Kabidja à Madagascar). Cette fécule est fournie par les tubercules de Tacca pinnatifida Bul. du Jardin colonial. 191 1. I. — N° 95. 8 106 ÉTUDES ET MÉMOIRES Forst., plante appartenant au petit groupe des Taccacées voisin des Amaryllidées, mais se distinguant par son ovaire uniloculaire, à placent ation parié laïc Fig. .'(H. Tacca pinnnlifida Cliché Fauchère . Là plante possède un port assez particulier; du tubercule, de forme générale globuleuse, mais aplati et même un peu déprimé à la face supérieure, partent les feuilles, longuement pétiolées, à limbe profondément ( originaire de l'Océanie et acclimaté dans presque toutes les uns tro|)icales. COURS DE BOTANIQUE COLONIALE APPLIQUÉE 111 Urticacées. C'est un arbre d'une quinzaine de mètres, très ramiiié, portant des feuilles alternes, de grande taille, profondément divisées ; les lobes, au nombre de huit à onze, sont à disposition pennée. L'espèce est monoïque; les inflorescences mâles sont en épis allon- gés et les femelles globuleuses. Les fleurs femelles sont enfoncées dans des sortes d'alvéoles creusées dans le réceptacle. Le fruit est composé et résulte de toute l'inflorescence femelle ; il est constitué par le réceptacle devenu charnu et portant les ovaires, sur lequel se Fig\ i3. — Hameau iVArtocnrpus incisa, montrant les inflorescences mâle et femelle d'après Bâillon . trouvent comprimés les périanthes, charnus eux-mêmes ; chaque périanthe dessine à la surface du fruit une sorte d'aréole a contour polygonal. Le véritable fruit à pain est dépourvu de graines, car celles-ci avortent et les ovaires demeurent *vides. Les fruits sont cueillis avant maturité, alors qu'ils sont encore bourrés d'amidon ; plus tard, celui-ci se transformerait partielle- ment en sucres ; ils sont grattés, puis coupés en tranches, qu'on mange cuites en guise de pain. On en extrait quelquefois la fécule ' qui est fine et d'une teinte hl a ne jaunâtre. Les grains sont petits et d'une taille peu régulière (avec maximum La fécule est surtout abondante à la périphérie du fruit. 112 ÉTUDES ET MÉMOIRES d'une dizaine de \x) ; ils proviennent tous de grains composés et restent souvent associés en petit nombre. Les grains élémentaires sont polyédriques, à facettes nombreuses; on n'y observe ni hile, ni stries, mais la croix de polarisation est bien marquée. o o 0 Q ° & Q o Fig. 11. — Amidon d'Artocarpus. i'M d. Cette fécule se rapproche beaucoup de l'amidon de riz ; mais elle peut s'en distinguer par l'absence d'un hile apparent sur les grains et par l'action beaucoup plus énergique de la potasse. En effet les solutions potassiques n08 1 et 2 produisent sur l'ami- don d'Artocarpus un gonflement considérable, suivi de dissolution (PI. et J.). B. Sagous. On donne généralement le nom de Sagous aux fécules produites par les palmiers. Le véritable sagou est celui des Indes orientales, préparé avec les réserves amylacées de la moelle de Metroocylon Rumphii Mart. On emploie aussi fréquemment la même dénomination pour dési- gner les fécules des Cycadées et en particulier celles de CycaS', qn l'applique également à certaines fécules extraites de tubercules : on dit, par exemple, Sagou de Portland pour désigner la fécule de Colocasia esculenta, Sàgou dos Indes occident aies pour désigner le tapioca, etc. i Sagou véritable. Le M. Rumphii Sagus Rumphii Willd.) est un palmier qui appartient à la tribu des Calamées. Les feuilles, composées pennées, à pétiole hérissé de piquants, forment une couronne a la partie supérieure des persiennes mobiles permettent de régulariser la température et le degré d'humidité. Après plusieurs semaines le tabac prend une couleur brune. Les feuilles (500 environ) placées sur la perche et pesant une fois sèches de 3 à 4 livres sont réunies en botte avec un lien de << majagua » et constituent alors le « matul ». Les o matules » accumulés en tas à l'abri des courants d'air sur le plancher de bois recouvert d'un lit de paille des « casas de fer- mentai- » forment le « pilon » et la première fermentation s'opère pendant un laps de temps qui varie, selon la qualité du tabac, de 4 à 8 semaines. Les feuilles doivent être suffisamment humides pour que ladite fermentation donne au tabac toutes les qualités qui lui sont indis- pensables ; par contre, un excès d'humidité peut amener la moisis- sure et la décomposition. Des tubes de bambou ou de métal insérés dans les piles permettent d'y placer un thermomètre afin de se rendre compte de la température, mais on doit prendre la précau- tion d'en obstruer l'extrémité extérieure avec un peu de coton. Les tas doivent être couverts avec des vieux sacs ; quand on constate que la température ne s'élève 'pas graduellement et d'une façon normale, il est indispensable de défaire les piles pour les réédifier à nouveau. Tout ce travail, comme on le voit, est fort minutieux. Malheu- reusement la minutie, même quand elle est aiguillonnée par l'inté- rêt, est chose rare dans les Antilles. Quand la fermentation est terminée, les feuilles sont classées comme suit : 1° Cape ou robes ^enveloppe extérieure du cigare), grandes et petites ; 2° Tripe (forte et fine) placée à l'intérieur du cigare ; 3° Tabac jaune, inférieur (capes et tripe); 4° Tabac avarié (sentido) ; 5° Rebut (bote ou cola) pour les fabriques de dernier ordre et la prépara- tion des cigarettes. Enfin, pour le travail des cigariers, les capes sont triées comme il est indiqué ci-après : . „. ' . tabacs légers. 2° Fino (fin) \ 8 3° Medio tiempo (intermédiaire . 4° Calidad (corsé). 144 ÉTUDES Et MÉMOIRES La cape de Yuelta-Abajo possède une classification spéciale. Ligero [léger . Medio tiempo. Calidad. Ce travail de classement est exécuté très facilement par des per- sonnes qui y sont entraînées dès leur jeune âge, — et il leur suffit de tenir une feuille entre leurs mains pendant quelques secondes pour être renseignées sur son poids, sa finesse, sa flexibilité et ses conditions générales mieux que ne le serait un profane, qui, en plus du sens du toucher, aurait recours à ceux de la vue et de l'odorat. Ensuite les « hojas » sont groupées au moyen d'un lien de tabac en gavilles (gavillas) de 30 à 55 feuilles de cape, selon leur linesse I on ne compte pas les feuilles pour la tripe | puis quatre gavilles réunies au moyen d'un lien de guana liber d'un arbre du pays] forment une manoque imanojo). Enfin (S0 manoques constituent la balle ou « tercio »> quand elles sont soigneusement emballées dans la vagua ^écorce supérieure du palmier royal), qui ne laisse passer ni l'eau, ni l'humidité, puis ficelées avec des fibres de majagua. Un « tercio » pèse environ 100 livres. Les balles doivent être placées pendant un an ou deux dans des magasins peu ventilés et mal éclairés où la fermentation se continue avec une température aussi égale que possible. Les magasins de Cuba sont généralement défectueux en ce sens qu'on n'y dispose pas de la place nécessaire pour séparer les " tercios » humides des « tercios » secs. Les complications du séchage et de la préparation scientifiques du tabac paraissent futiles au « veguero cubain qui si' fie à son instinct, à son expérience, tel le boulanger qui parvient à diriger le développement biologique d'infiniment petits dont il nie parfois l'existence. Celles relatives à une bonne fermentation et dont dépendent la couleur, le brillant. L'élasticité, la combustibilité <'t l'arôme lui sont familières pour chacune des qualités de feuilles. II n'ignore pas. notamment, que pour obtenir le tabac clair, réclamé de tous côtés, la fermentation doit se faire lentement avec des feuilles peu humides et une température maximum de 50° C. Au cours de l'année 1909 l'île de Cuba a produit i-94.358 « ter- LE TABAC DE CUBA ET LES CIGARES DE LA HAVANE 145 cios » de feuilles contre o63.0o9 en 1908. Les provenances figurent ci-dessous : Vuelta-Abajo (de Consolacion del Sur aux Remates de Guane . . 224.691 Semi-Vuelta (de Candelaria à Herradura) 30.016 _ . , ( de La Havane à Artemisa 57.823 Parlidos , . , . , ,, . ,ab I de la région de Matanzas 42b province de Santa-Clara ) 163.375 Remedios ) (province de Camaguey 8 . 822 province d'Orient) 9. 203 i-04.358 Il convient d'ajouter que cette statistique pour Tannée naturelle n'est pas très exacte en ce sens que les « tercios » expédiés du Ier janvier au 30 avril comprennent des tabacs de la récolte de 1908 et qu'au 31 décembre 1909 il restait encore entre les mains des producteurs 15.000 balles environ dans la Vuelta-Abajo et de 18.000 à 20.000 dans les autres districts producteurs, de la récolte de 1909. Les statistiques devraient donc être établies du Ier mai au 30 avril de l'année suivante. Les plus anciennes fabriques de cigares, à Cuba, sont celles des marques « Cabanas » et « Partagas» créées en 1836. Comme on le voit, cette industrie date seulement de trois quarts de siècle. A l'époque, on préparait des « Londres », des « Brevas » (grands et petits), des « Impériales », des « Britanicas ». Ces vitoles étaient de grand chic ; moins nombreuses qu'aujourd'hui où on les compte par milliers, elles avaient alors une signification. De 1870 à 1880, à l'époque où se réalisèrent de grandes fortunes en achetant le tabac en feuilles avec des billets espagnols dépré- ciés et en vendant les cigares à l'étranger pour de l'or, le tabac de Partidos (seconde qualité) récolté dans la province de La Havane, était dirigé sur des fabriques spéciales qui fournissaient le marché des Etats-LTnis. Puis, commencèrent à l'étranger la furie du pro- tectionnisme et les exigences relatives à la couleur de la part de certains commissionnaires-exportateurs qui ne faisaient, d'ailleurs, que transmettre le principal desideratum de leur clientèle et qu'on eut le tort de trop écouter. Avant 1870, les fabricants restaient figés dans leur amour-propre d'hidalgos espagnols. On achetait leurs cigares ou on ne les ache- tait pas ; et c'est ainsi qu'ils arrivaient à imposer à leur clientèle le goût normal en matière de tabac. I i() ÉTUDES ET MÉMOIRES Aujourd'hui, selon l'expression d'un critique doublé d'un fin expert, la concurrence est devenue telle qu'on peindrait la cape pour plaire à l'acheteur inconscient. Les fabricants, très nombreux, sont devenus trop commerçants. 11 y a non moins de douze à quinze ans que l'on a commencé à employer les capes de Partido dans les fabriques de Vuelta-Abajo ceci a d'ailleurs été imprimé dans les journaux de La Havane) et l'on assure que certains fabricants havanais se refusent à faire commencer la Vuelta-Abajo à Consolacion del Sur, mais beaucoup plus à l'est. On compterait cependant de dix à douze fabriques qui n'ont pas failli à leur renommée ; mais, comme on le comprendra, leurs noms ne sauraient figurer ici. Raoul Ponchon n'a-t-il pas dit : Il est des fabriques plus d'une Que je ne nommerai point, Pour n'en chagriner aucune. Une fabrique havanaise « Flor el Todo » semble nous donner raison en plaçant dans ses boîtes de cigares une notice imprimée sur laquelle on lit : « Nous employons seulement le matière pre- mière obtenue dans les fameuses plantations de la Vuelta-Abajo, sans y mélanger des tabacs inférieurs et sans nous soucier des monopoles et de la mode qui sacrifient l'arôme et la vieille renom- mée des Havanes à la belle apparence extérieure. » lit allez donc ! Au bon vieux temps de l'industrie, on procédait avec le tabac comme avec le vin. On gardait et l'on surveillait en magasin deux ou trois récoltes, puis des mélanges savants étaient opérés, et, enfin, on n'expédiait qu'un produit bien préparé et bien reposé. Au temps présent, on s'empresse de travailler les feuilles de la der- nière récolte, ce qui olfre de nombreux inconvénients. A L'époque, les fabricants sérieux ne craignaient pas d'immobili- ser un gros capital au cours des bonnes années en remplissant leurs magasins de tabacs supérieurs ; aujourd'hui, ils craignent que deux récoltes satisfaisantes ne provoquent une baisse des cours. Leurs craintes semblent vraimenl puériles puisque nous en sommes encore, depuis cinq ans, à attendre la a cosecha » salvatrice et qu'il se confirme que faute de pluies en temps propice la qualité du tabac, en 1910, laisse une fois de plus à désirer. LE TABAC DE CURA ET LES CIGARES DE LA HAVANE 147 Au dire des experts de ce pays, les plus mauvais fumeurs au palais émoussé sont les Américains et les Allemands qui exigent du tabac claro. Les Français et les Anglais continuent à se montrer « personas de gusto m en réclamant des cigares « Colorado claro » et « Colo- rado maduro ». Seuls les Espagnols et un grand nombre de Sud-Américains réclament des vitoles de qualité, préparées avec des tabacs mûrs • maduros » à fort arôme. Ils refusent d'allumer le cigare confec- tionné avec du tabac truqué, le seul qui plaise aux fumeurs mal renseignés. Ceux-ci estiment en effet que le boy cigare doit être très clair, et ils prendraient volontiers le tabac noir de Cuba pour un produit des Philippines. Faire un retour en arrière et imposer, comme il y a vingt-cinq ans, le tabac tel qu'il doit être, semble une chose impossible. On ne fumerait plus dans beaucoup de pays. Les tabacs du Mexique font en outre une grande concurrence aux tabacs de La Havane avec des « tripes » passables, des capes claires et des prix très raisonnables. Aussi la Régie française achète-t-elle au Mexique, maintenant, un grand nombre de cigares tout faits. Pour payer le Havane beaucoup plus cher, il faut lui reconnaître une grande supériorité. Or. si l'on a progressé au Mexique on a fait tout le contraire à Cuba. Que de remises passables ou médiocres, au cours des années passées, de cigares peu combustibles, très acres, sans arôme, même dans les prix élevés. N'est-ce pas quand un cigare brûle mal, d'un seul côté, qu'on reconnaît le Havane ? On ne saurait passer sous silence la grande concurrence des fabriques de Tampa qui abusent des étiquettes « Havana » bien qu'elles ne reçoivent de Cuba que la tripe de Partidos et que le gouvernement aide puissamment en leur remboursant à la sortie les droits acquittés a l'importation mais il est vrai sur une petite quantité, la consommation locale étant énorme. On comptait deux fabriques en Floride il y a trente ans. A l'heure actuelle on y fabrique plus de cigares qu'à La Havane, patrie du « divin nar- cotique ». Que dira-t-on aussi des marchés de Brème et de Hambourg qui sont pour le tabac ce que Londres pour la nacre ou Amsterdam pour la quinine. 148 ÉTUDES ET MÉMOIRES Depuis vingt ans les fabricants havanais ne prennent plus part aux expositions. Certains critiques locaux assurent que la crainte de n'être récompensés que pour le luxe des logements modernes, les incite à se montrer prudents et à coucher sur leurs anciennes positions ! En outre, on assure à Cuba, entre soi, que depuis deux ans le manque de soins dans la fabrication est scandaleux. Après avoir fait grève plusieurs fois (la dernière << huelga » a duré cinq mois) les tabaqueros (cigariers) ont obtenu que la façon leur fût payée en monnaie américaine, ce qui représentait une aug- mentation de 10 ° 0 sur le prix de revient. Les fabricants, pas bêtes, ne cherchèrent pas à remonter le cou- rant du progrès, et ils établirent illico les prix de vente en pr américain. Or, le cigare de La Havane qui était déjà trop cher se trouva encore enchéri, excepté en France, toutefois, où la Régie lit à l'époque les frais de l'innovation, ce que l'on semble encore ignorer à Cuba. Le syndicat des GÎgariers enivré par les nombreux succès rem- portés sur les patrons qui doivent partout « se soumettre ou se démettre », affectèrent alors une grande indépendance et bien souvent <• fabricant ne fut plus maître chez soi ». Les capataces (contre-maîtres durent être moins exigeants et plus diplomates ; aussi eut-on vite fait de remarquer à l'étranger un certain laisser- aller dans l;i fabrication — des tabacs verts ou piqués lurent expédiés on s'empressa alors de faire savoir à certains fournis- seurs que si les envois ultérieurs n'étaient pas plus soignés, on se pourvoirait ailleurs. 1 n fabricanl de la Havane très expert en tabac, m'a d'ailleurs raconté que se trouvant à Paris, en HUIS, il acheta des eigaivs de différentes marques cubaines atin de se livrer à des comparaisons. Et il ajoutait très franchement que la plupart de ces cigares étaient détestables. Il est vrai que la récolte de 1907 lui aussi mauvaise que possible. Où est I époque déjà lointaine où les fabriques manquaient de bras en lin d'année? On voit maintenant, en toutes saisons, lit-. cigariers inoccupés. Au temps des grèves, qui peuvent se prolonger dans un pays sans hiver rigoureux, les importateurs européens e\ américains durent procéder à des achats dans les pays qui commençaient a LE TABAC DE CUBA ET LES CHiAFŒS DE LA HAVANE 1 19 faire une sérieuse concurrence à Cuba (Mexique-Brésil-Pbilippines Ce fut alors une quasi-révélation ! Leur clientèle, dont le goût était déjà perverti, s'habitua bien vite aux nouveaux tabacs, beau- coup moins chers, et c'est ainsi que les tabaqueros cubains après les « vegueros »> achevèrent de tuer la poule aux œufs d'or. Les ouvriers qui gagnent jusqu'à 2o et 30 francs par jour en préparant les vitoles riches sont peu nombreux 10 °/0). Le gain moyen et journalier d'un cigarier peut varier entre 10 et \2 fr. 50, alors que celui d'une ouvrière ne dépasse pas o francs» ce qui est loin d'être excessif dans ce pays. Les tabaqueros s'élèvent, cela va sans dire, contre toute réduc- tion de salaires; ils se déclarent prêts à boycotter à la moderne les produits émanant de pays qui trouvent par trop chers les cigares de Cuba. Un business man d'origine allemande, récemment disparu, et qui a fait honneur pendant plus d'un demi-siècle à l'industrie cubaine du tabac ; un fabricant foncièrement honnête, naturelle- ment bon et aimable, sans morgue aucune, bien que fort riche, estimé par tous et dont le nom est universellement connu. M. Gustave Bock, entin, dont je salue respectueusement la mémoire ici. consentit, certain jour que nous discutions ensemble sur les questions qui m'occupent aujourd'hui, à me prouver, chiffres en mains, que les fabricants perdent souvent quelques dollars par millier de cigares de certaines vitoles. au lieu de réa- liser un bénéfice, par suite du prix élevé du tabac en feuilles, du renchérissement de la main-d'œuvre, de la lutte engagée ici entre le trust américain et les fabriques indépendantes pour l'achat des feuilles claires et la lixation des prix de vente, puis de la diminu- tion de la production, subséquente à celle des débouchés, due à une sorte de manie protectionniste universelle, sans oublier une contrefaçon déloyale qui prouve bien que Cuba jouit toujours d'une certaine rénommée. Lors de la création, en octobre 1886, de 1' « Union des fabri- cants de cigares et de cigarettes de l'ile de Cuba », on décida qu'une bande de garantie unique M. Cochery ayant eu des pré- curseurs de l'autre côté de l'eau serait apposée sur les tabacs supérieurs de la Yuelta-Abajo. Ce qui n'empêche qu'on appose actuellement la bande en question sur les tabacs inférieurs de l'île, récoltés dans la région du Centre et de l'Est. On trouve même à loi) ÉTUDES ET MÉMOIRES Cuba plusieurs bandes de garantie, une de l'Union locale des fabricants, une du trust et plusieurs de marques indépendantes. N'est-ce pas là, d'ailleurs, une des particularités du commerce moderne? Le fabricant havanais qui n'exporterait que des cigares confectionnés avec des feuilles récoltées dans la Vuelta-Abajo; le négociant bordelais qui n'expédierait que des vins récoltés dans le Médoc; le négociant provençal qui ne livrerait que de l'huile exprimée des olives, le parfumeur qui ne vendrait que des extraits obtenus des fleurs annoncées sur les flacons ; le confiturier qui n'abuserait pas de remploi de la gelée de pommes, seraient consi- dérés comme des individus sans grande malice et plutôt rétro- grades. Les fortunes ne peuvent s'édifier aujourd'hui que grâce à un truc, à une tromperie inédite qui n'en est pas une, paraît-il, le commerce tendant à devenir poco à poco, Dieu me pardonne ! ce qu'était la propriété avi temps de Proudhon. Il convient d'apprendre maintenant à nos lecteurs que trois choses sont absolument indispensables en fabrique : 1° Des travailleurs experts et consciencieux donnant un travail irréprochable ; 2° Une grande propreté et une bonne ventilation ; 3° De la feuille choisie et bien à point pour être travaillée. Les balles, qui passent des magasins à la fabrique, sont ouvertes et les feuilles, légèrement arrosées, sont laissées en tas pendant plusieurs heures. Grâce à l'humidité factice ainsi produite, elles reprennent l'élasticité nécessaire pour les travailler. Certains fabri- cants de la vieille école arrosent le tabac avec un betun (jus concen- tré de tabac préparé avec la nervure principale des feuilles). Ensuite on effectue le travail de classement par dimensions, couleurs, épaisseurs, etc. ; des femmes en sont généralement chargées. Tout ceci concerne la cape; quant à la tripe, elle çst étalée dans les séchoirs, puis placée pendant plusieurs semaines dans des barils ayant des ouvertures sur les cotés et sur le dessus. Une forte odeur ammoniacale se répand, qui fait fuir les moustiques, et une nouvelle fermentation a lieu sous l'œil vigilant des spécialistes. Quand elle semble à point, la tripe est sortie des barils et remise ans cigariers. Ceux-ci travaillent à la tâche et peuvent, par consé- quent, s'absenter comme ils veulent, le temps étant passé de linsutlisance de main-d'œuvre. Ils sont généralement spécialistes LE TABAC DE CUBA ET LES CIGABES DE LA HAVANE 151 pour une forme sur trois qui se préparent [fiffurada-media ; /i;fii- radaj pareja), ce qui leur permet d'obtenir la perfection. Afin d'atténuer la monotonie assoupissante du travail des ciga- riersona recours au lecteur, dans certains ateliers. Celui-ci, rétribué par les ouvriers eux-mêmes, est installé sur un tremplin et lit à haute et intelligible voix, en abusant parfois de gestes nerveux et désordonnés, des romans à la mode. Il convient de rappeler ici que l'ex-Président noir du Sénat cubain, feu M. Morua Delgado, ainsi qu'un représentant de la Chambre actuelle, M. Borges, furent, à une certaine époque de leur vie, lecteurs dans des fabriques de cigares. Une fois préparés les tabacos sont placés dans de grandes armoires en cèdre où ils sèchent en attendant la mise en boîtes, puis assortis par couleurs (environ 30 dont 5 principales : claro - colorado claro — ; Colorado — ; Colorado maduro — ; et maduro) par les « escogidores ». (Test un travail minutieux qui exige un grand entraînement et qui ne peut être fait qu'à la lumière du jour et par des personnes ayant une très bonne vue. Le Havane, comme on le sait, est très hygrométrique; il prend ou cède constamment de l'humidité et peut ainsi, faute de précau- tions, perdre une partie de son arôme. Il est donc nécessaire de le tenir ;i l'abri des températures extrêmes (65° Fahrenheit constituent pour lui une ambiance idéale) d'une humidité supérieure à 70 p. 100, et même des mauvaises odeurs-. Le contenu d'une boite laissée ouverte sur un navire est vite avarié par l'air salin. Et combien de cigares médiocres sont vendus par les détaillants sous le prétexte d'orner les vitrines et de donner des tentations aux passants, en y exposant les boîtes ouvertes. Un havane à l'air libre, c'est du Champagne débouché. En outre le puro doit être fumé doucement. Les vieux vins se dégustent, disait feu M. Bock; ils ne se boivent pas à plein verre. J'ajouterai que les cigares d'un prix dépassant iOO dollars le mille, sont un peu comme les chapeaux de Panama de plus de 200 francs... des attrape... dépensiers. Au-dessus de 80 dollars le mille (prix rémunérateur] les fabriques consentent généralement à faire une remise de 8 p. 100 aux inter- médiaires. On compte aujourd'hui, à La Havane, 75 fabriques de cigares et 38 fabriques de cigarettes, 90 marchands de tabacs en feuilles et 152 liTUDKS ET MÉMOIRES 20 commissionnaires-exportateurs de cigares, cigarettes ei halles de matière première. En outre, il n'y a pas moins de 50 fabriques de cigares dans l'in- t< rieur de l'île. On fabrique 327 millions de cigares à Cuba annuellement et près de la moitié de cette production est consommée dans le pays1. L'ex- portation comprend 1SI millions de cigares contre 300 millions il y a quinze ans. Le contraire se passe aux Etats-Unis où l'on est arrivé à une production fabuleuse de 8.01)0 millions de cigares par an. La grève des « tabaqueros » en 1908, bien moins justiliée que celle de 1906, est venue aggraver encore la dépression industrielle. commerciale et financière qui existait dans le pays. On avait reproché aux fabricants de renvoyer du personnel. Or. étaient-ils responsables de la mauvaise qualité des feuilles expédiées de la campagne et de la crise monétaire qui rabattit, pour un temps. l'orgueil outré des Américains et même des Anglais ? Recevant moins de commandes, non seulement de vitoles fines, mais aussi de vitoles courantes, et ne disposant pas toujours de la matière première adéquate à la qualité de cigares requise, les fabri- cants devaient bien se résoudre à licencier une partie de leur per- sonnel. (Test alors qu'on leur demanda de distribuer, dans un but charitable, le travail à faire à la totalité de leurs ouvriers. Or, les gens versés en la matière n'ignorent pas que le fait de confier à 500 cigariers la fabrication de 35.000- cigares par jour, alors qu'ils seraient à même d'en livrer 50 000, augmente dans une proportion notable le prix de revient; les frais de personnel annexe sont trop élevés, la quantité de cigares fumés par les ouvriers trop grande et celle des déchets qui varie, d'ailleurs, selon l'habileté du cigarier, trop importante. La << fuma » (quantité de cigares de 5 à 10 sous consumés par les ouvriers 3 en fabrique et 5 emportés at home) est une charge pins grande pour le fabricant qu'on ne pourrait le supposer; elle peut s'élever en effet ii plus de 8.000 lianes par semaine pour 500 ouvriers. Les cigariers qui préparent les vitoles ordinaires ou inférieures i . La population esl de 2.048.980 Ames, d'après le dernier reccnsemenl : il y a place pour quinze millions d'habilants. LE TABAC DE CUBA ET LES CIGARES DE LA HAVANE 1 .r).'{ consentent volontiers à s'attaquer aux vitoles supérieures dont la façon est mieux payée ; mais alors le travail est mal fait et les contre-maîtres doivent, d'une part, tenir compte dans leurs obser- vations de l'épée de Damoclès que tiennent au-dessus de leur tête les chefs du Comité fédératif, alors que, d'autre part, ils n'ignorent pas qu'il suffit de 4 ou 5 mauvais cigares intercalés dans une boîte pour indisposer l'acheteur. Quant à amener les bons ouvriers à abandonner leur travail habituel, bien rémunéré, pour fabriquer des cigares à bas prix, la chose est plus difficile. Les cigariers, groupés en syndicat, ont imposé aux patrons l'intrusion de leurs chefs de file dans l'administration intérieure des fabriques et une grève partielle de « tabaqueros » en avril 1910, fut motivée par les observations d'un récalcitrant. On a vu des ouvriers, suffisamment enhardis par des succès répétés, quitter leur travail à midi les jours de «base bail » de pelote basque ou de combats de coqs, emporter la « fuma » quoti- dienne et abandonner parfois sur l'établi les capes et la tripe à eux confiées le matin et dont un contre-maître devait prendre soin sous peine d'avoir à jeter le tout aux déchets, le lendemain. L'ancien gouverneur provisoire de l'île, M. Charles Magoon, fut ici le protecteur des ouvriers qui, pour lui, représentaient le nombre ; mais, une fois rendu à la vie privée, il rappela bien vite aux Cubains qu'ils ne devaient pas s'écarter du sentier de l'ordre, assez étroit dans certaines Républiques hispano-américaines, sous peine de voir les Etats-Unis intervenir une troisième fois et imposer un régent à demeure, à la façon de Barbarie. M. Magoon eût voulu infuser du sang américain à Cuba, mais la chose demanderait du temps, et, d'ailleurs, les croisements de races absolument différentes ne sont pas à recommander. Les boîtes de cèdre nécessaires pour l'emballage des cigares sont fabriquées à La Havane même avec un bois du pays, le Cédrèle (Cedrela odorata) et de superbes étiquettes sortent des sept litho- graphies dont l'installation dans cette capitale a été funeste aux maisons françaises qui avaient accaparé la fourniture des belles impressions. La nécessité du logement riche m'est apparue plusieurs fois, notamment certain jour à la Taverne Pschorr, à Paris, où une troupe joyeuse se passait de main en main une boîte de cigares de Bul. du Jardin colonial. 1911. I. — N° 95. H 154 ÉTUDES ET MÉMOIRES luxe de Fernande/. Garcia y C'a pour en admirer les étiquettes, les ors, et aussi l'alignement des « puros » serrés comme sardines en boîte et que les femmes caressaient du doigt, semblant jalouser la beauté de leur robe. Pour l'exportation à destination de l'Espagne et de certains pays du Sud-Amérique qui imposent les droits sur le poids brut, on prépare des boites extrêmement légères qui ne protègent guère le contenu, alors que les Américains, plus rationnels, prennent la tare des logements et même des anneaux de papier. On substitue maintenant à l'antique bouillie de farine, dans les fabriques, une nouvelle colle qui, sans être toxique, a la propriété le faire fuir les cancrelats qui causaient autrefois de grandes dépréda- tions aux étiquettes des boîtes conservées en magasin. Le succès des fabriques créées à Tampa, Cayo-Hueso et New- York s'explique. 11 est dû au protectionnisme américain qui porte à 120 dollars le mille le prix de revient de cigares achetés oO dollars à La Havane après avoir payé le fret, les commissions, le gabar- rage, les droits de S i:'° par livre et 25 p. 100 ad valorem — 20 p. 100 et la bande de garantie du lise américain coûtant 3 dollars. Or les mêmes cigares fabriqués à Tampa avec une matière pre- mière identique peuvent être livrés dans n'importe quelle ville des Etats-Unis pour le prix de 70 dollars. « L Association internationale des travailleurs des Etats-Unis » a obtenu, à force de propagande, de faire entrer dans ses rangs les quelques milliers de cigariers de Tampa qui avaient conservé jus- qu'ici leur indépendance: dans ce nombre, il se trouve beaucoup de Cubains el d'Espagnols ayant émigré de la Grande Antille depuis que les tarifs prohibitifs américains ont porté un coup mortel aux fabriques havanaises de cigares de « Partido •>. (A suivre. Paul Serre, Correspondant de la Société Wationale d' 'Agriculture u NOTES SUR L'ACCLIMATATION EN SICILE DU « FICUS ELASTICA » Quelques plantes gommifères, telles que plusieurs espèces de « Ficus », végètent sous les latitudes tempérées, et résistent même à des hauteurs de 1.600 mètres où le thermomètre descend parfois à zéro. Celles-là peuvent parfaitement réussir dans les parages de la Méditerranée, et notamment en Sicile, dans les Calabres méridio- nales , en Sardaigne et sur le littoral, en Egypte, en Tunisie et en Algérie. A cet égard, de longues et intéressantes expériences ont été sui- vies au Jardin Botanique de Palerme par M. le Professeur Borzi. D'ailleurs, pour ce qui concerne en particulier la Sicile, n'a-t-onpas comme types de comparaison les agrumes, le coton, la canne à sucre, la banane, l'anone, l'avocat qui sont d'origine tropicale, et auxquels le climat et le sol insulaires sont favorables. Ce sont les espèces de provenance asiatique qui conviennent le mieux à ce climat, et parmi celles-ci le Ficus magnoliolide et le Ficus élastique Roxb. cultivés en pleine terre. Le Ficus magnoliolide est d'un port élégant et imposant ; il peut couvrir de son ombre une surface de 500 mètres. Sa croissance n'est pas interrompue même en hiver, et il fructifie deux fois par an, particularité rare qui probablement provient du changement de cli- mat. Son suc que l'on extrait au printemps est de couleur blanche très prononcée et se transforme, exposé àl'air, en une masse pâteuse qui se sèche, se solidifie et devient fragile. Il se décompose ainsi : caoutchouc 7,60 °/0, résine visqueuse, sans valeur, 91 %, débris végétaux 1.40 °/0, analyse qui démontre que le Ficus magnoliolide ne peut être utilement exploité dans l'industrie ; il n'est utilisé, en etï'et, que comme plante d'ornement. La culture du Ficus élastique, au contraire, donne des résultats 156 NOTES incomparablement plus satisfaisants. Connu dans le commerce sous le nom de Assam. Pénang, Singapour et Java, d'après le lieu d'ex- portation, il est originaire des parages orientaux de l'Himalaya et du Sikkim, province nord-orientale de l'Inde. Il se développe en Sicile, en Sardaigne et en Calabre dens des conditions normales, sinon avec la même rapidité que dans les contrées asiatiques. Au printemps l'arbre perd quelque peu de sa belle apparence ; ses feuilles devenues plus petites et moins brillantes, se détachent et les nouveaux bourgeons ne tardent pas à paraître. Les fruits sont foncés, doux et comestibles, ils ont le goût des figues noires com- munes. La plante ne réclame d'ailleurs pas plusde soins que les agrumes : on se contente de l'arroser de quinzaine en quinzaine, et de la déga- ger des mauvaises herbes. Elle supporte assez bien la sécheresse. Examinée par des spécialistes de Milan MM. Pirelli, la gomme du « Ficus » sicilien a donné la composition suivante : perte résultant de l'épuration et de l'assèchement 6,85 °/0, résine 17, 47 ° 0, cendres 1,25 °/0, caoutchouc 74,43 °/0. Le produit industriel ainsi obtenu a été jugé de seconde qualité et évalué à 11 francs 50 par k'il. Mais on estime, à Palerme, qu'il s améliorera d'année en année comme se sont améliorés à la longue, les agrumes1 définitivement acclimatés dans l'Italie méridionale. On ne doute même pas que, cultivé sur de grandes surfaces, suivant une méthode rationnelle, et dûment subventionné par l'Etat, il ne rivalise un jour avec la même espèce si heureusement importée en Egypte, vers la fin du dernier siècle. G. Engelhardt. Consul Général dp France. I. Agrumes, mot tiré de l'italien « agrumi » et servant à désigner les principales Aurantiacées : oranger, mandarinier, citronnier, etc. (N.D.L.R.) LES ESPÈCES DU GENRE CITRUS EXISTANT A ANJOUAN (îles Co mores) L'île Anjouan possède un assez grand nombre de représentants du genre Citrus qui paraissent pouvoir être rapportés aux espèces suivantes : Citrus aurantium, qui est l'oranger commun. Citrus Bigaradia Duham. ou Bigaradier, très voisin de l'oranger, mais dont le fruit a la pulpe acide et amère. Citrus nobilis, var. Vangasay Boj.. petite mandarine ou Vangas- saye. Citrus hyslrix D . C . C'est le comhava dont le fruit globuleux est verruqueux et a quelque peu l'odeur de mélisse. Citrus lirnonum, var. Sylvestris Juss. ou var. Acida Roxb. est le citronnier commun à fruits oblongs et acides. Citrus lirnonum, var. corticosus Boj. ou Lime à fruits volumineux, oblongs à écorce épaisse et à pulpe acide. Citrus medica. C'est le cédratier dont les fruits ressemblent à ceux de l'espèce précédente mais sont mamelonnés à l'extrémité et ont l'écorce verruqueuse. La pulpe est acide et très peu juteuse. Citrus limetta ou citronnier doux ou Bergamotier dont le fruit possède un mamelon à l'extrémité. La pulpe est de saveur douce. De toutes ces espèces les plus communes dans l'île sont l'oranger, le mandarinier, le citronnier et le cédratier. Les autres sont assez rares. A Anjouan toutes ces plantes vivent à l'état sauvage soit en bosquets, disséminés çà et là dans les champs incultes, soit dans les forêts ou dans les ravins. La nature seule se charge de les multi- plier. Pourtanton aurait intérêt à les cultiver rationnellement et onpour- rait en tirer quelque profit au point de vue industriel, car l'on sait que l'oranger et le bigaradier donnent par distillation, de leurs Heurs et de leurs feuilles, les essences de Neïroli et de petit grain. L'écorce du fruit du Combava et celle de la Lime font de très 158 NOTES bonnes confitures. Celle du fruit du cédratier, le cédrat qui est employé dans la confiserie et la pâtisserie. Tout le monde sait que le jus du citron, après concentration, donne le suc de citron qui est la base de certaines boissons rafraî- chissantes, et l'acide citrique aux usages multiples. Dans l'île, les fruits de l'oranger et du mandarinier n'ont aucun intérêt au pointde vue commercial car il est rare d'y rencontrer des oranges et des mandarines qui soient assez douces pour être con- sommées par les européens. Généralement ces fruits sont très acides et il faut voir beaucoup, dans ce défaut, peut-être un mauvais choix des pieds-mères, à l'origine, au moment des introductions, et aussi la multiplication, par semis, des différentes espèces. Le climat d'Anjouan, ainsi que son sol, conviennent très bien à toutes ces plantes. Elles végètent vigoureusement en supportant souvent de fortes et longues sécheresses et se couvrent de novembre à mars, suivant les espèces, de grandes quantités de fruits. L'Anjouanais qui n'est pas difficile sur la saveur des aliments, consomme couramment l'orange et la mandarine malgré leur peu de douceur ; il en est de même du citron acide qu'il suce avec plaisir pour se désaltérer. Il consomme aussi le jus du citron, celui du cédratier et de la lime, en sauces, pendant les repas. Les femmes indigènes qui aiment beaucoup les fleurs se font des colliers avec les pétales d'oranger. Bien entendu elles ne les emploient que comme n'importe quelle autre Heur à odeur agréable, mais non comme emblème de virginité. • Dansl île, comme dans beaucoup d'autres pays, 1 écorce de l'orange et les feuilles de l'oranger, du citronnier et du bigaradier sont em- ployées en infusion contre la malaria. Pendant la sécheresse de juin à novembre l'oranger et le man- darinier sont atteints de fumagine ; et leurs fruits, pendant les fortes pluies de décembre à février, se couvrent d'un champignon blanc, puis verdâtre, qui les fait pourrir très rapidement. P. Ajdvisse-Desri isseai \ Ingénieur agricole. NOTE SUR LA PKODUCTION DU SUCRE EN AUSTRALIE ' L'industrie du sucre est très importante, en Australie, non seu- lement parce qu'elle représente un capital considérable et emploie un personnel nombreux mais aussi à cause de la position spéciale qui lui est faite par les lois prohibant l'emploi de la main-d'œuvre de couleur et établissant, en faveur des patrons, une prime comme compensation des salaires plus élevés qu'ils doivent payer aux blancs. Il est donc intéressant de connaître la position réelle de cette industrie, d'après les statistiques officielles du Commonwealth. Les chiffres ci-dessous nous montrent d'abord quelle a été la production de la canne à sucre depuis la Fédération jusqu'à ce jour : Nouvelles Galles Années du Sud (Jueensland Total 1901-02 190. 714.376k. I . 198. 972.456k. 1 .381), 686.832 k. 1902-03 1 86.034.680 652 . 197 . 832 838 . 232 .512 1903-04 231.151.176 837.056.900 1.068.207.876 1904-05 202.834.240 I .3i8.220.824 1.551.055.064 1905-06 205.227.936 1.438.397.120 1.643.625.056 1906-07 225.10i.i96 1.756.440.480 I .981.544.976 1907-08 281.828.240 1.691.668.448 1.973.496.688 1908-09 147.076.160 1.533.480.040 I .681 .556.300 1909-10 133.178.296 1.182.109.904 1.315.288.200 1. D'après un rapport de M. Frandin. Consul général de France à Sydney. 160 NOTES La production du sucre australien est intérieure aux besoins de la consommation et près d'un quart du stock annuellement nécessaire doit être introduit. Annie- Sucre australien Sucre importé Total I 902-03 93 . 986 . 096 88 . 1 63 .152 1 79 . 1 49 . 248 1903-0'. HKi.671.62i 81.875.376 185.547.000 1904-05 153.619.200 29.613.352 I 83. 232. 552 1905-06 170.820.080 18.512.536 189.332.616 1906-07 184.952.640 20.709.128 205.661.768 I 907-08 1 95 .196. 968 4 . 857 . 496 200 . 054 . 464 1 908-0!» 1 90 . 698 . 1 20 19.137. 376 209 . 835 . 496 1909-10 139.427.696 80.220.312 219.648.008 MAÏS ET RIZ SUPERFICIE CULTIVÉE, ÉVALUATION DE LA PRODUCTION. Le n" 10 du « Bulletin de statistique agricole », publié par V Ins- titut international de Rome contenait des renseignements intéres- sants sur la situation respective au mois d'octobre 1910. des cul- tures demaïs et de riz, en différents pays, envisagées sous le rapport des superficies cultivées et des rendements à en attendre. Nous pen- sons être utiles à nos lecteurs en reproduisant ces renseignements dans « V Agriculture pratique des pays chauds ». Nous présentons, en deux tableaux séparés, les données statis- tiques concernant la culture du maïs et celle du riz. Nous indiquons en premier lieu la superficie cultivée en 1910, et, lorsque la chose est possible, nous ajoutons aussi le rapport entre cette superficie et la superficie correspondante de 1909, considérée comme égale à 100. Comme la récolte des deux produits est déjà commencée ou sur le point de commencer dans de nombreux pays, les prévisions approximatives du produit vont se substituant peu à peu aux ren- seignements sur I étal des cultures. C'est pour cela que nous don- MAIS ET RIZ 161 nons, pour plusieurs pays, la production de 1910 et, lorsque la chose est possible, le rapport entre cette dernière et la production correspondante de 1909. Nous avons ensuite calculé, comme quotient, le rendement par hectare. RIZ. Renseignements officiels publiés ou parvenus à l'Institut jusqu'au 19 Octobre 1910. Superficie cultivée Evaluation approximative en 1909 du rendement exprimée en Total Nom des pays Chiffres pourcentage par absolus de la superficie où l'on a fait Chiffres absolus exprime en pourcentage de la hectare Hectares la récolte production Quintaux en 1909 Quintaux de 1909 Zone Septentrionale: I Europe. Bulgarie 5.600 142.860 143. 1 100. n 160.000 2.144.150 4 . 937 . 700 308.7 103.5 98.8 28.57 34.56 Espagne . . Italie Amérique. Etats-Unis . . 290.170 99.6 Zone Centrale : Amérique. Costa-Rica 2.774 — — — — Asie. Japon 2.783.802 95 . 5 67.652.000 90.5 2 i . 30 162 NOTES MAIS Renseignements officiels publiés ou parvenus à V Institut jusqu'au 19 Octobre 1910. Superficie cultivée Evaluation approximative Nom des pays en 1910 du rendement Chiffres absolus Hectares exprimée en pourcentage de la superficie où Ton a fait la récolte en 1909 Total par hectare Quintaux Chiffres absolus Quintaux exprimée en pourcentage de la production de 1909 Zone Septentrionale: Europe. Bulgarie Espagne 680.390 2.475.156 1.515.300 1 . 986 . 259 1.160.503 1 .300 1 I2.ii 1 00 . 9 99.0 93.5 75.7 100. 0 10.560.000 6.340. 150 18. 994; 220 24.830.000 26.500.000 15. S81 .600 30.000 20». 6 9 i . i 119.2 103.1 146.9 1 53 . : 93 . 7 1 5 . 52 10.79 16 . 39 13.34 13.34 23.08 Hongrie non com- pris la Croatie- Slavonie) Italie Roumanie Russie d'Europe. . . Suisse Amérique. Canada 132.750 10. 169.390 '.13.(1 104 . 9 i. 191 . i in 91; 8 33 .83 Etats-Unis Asie. Russie d'Asie S21 .304 — 131 .200 — 0.41 Zone Centrale. Amérique. Costa Rica 24.734 — — — — Afrique. Tunisie •_>o . 000 too o 60.000 9 i .9 3.00 COMMUNICATIONS UI\'EBSES NOTE SUR LES EXPORTATIONS DE MADAGASCAR A DESTINATION DE HAMBOURG Caoutchouc et peaux de bœufs. Le dernier rapport de M. Pierre Gérard, Consul général de France à Ham- bourg, publié par l'Office national du commerce extérieur, donne sur les relations commerciales de notre colonie de Madagascar, avec les places de Hambourg, divers renseignements qui paraissent susceptibles d'intéresser les lecteurs du Bulletin du Jardin colonial. Les deux principaux produits exportés de Madagascar, à destinai ion de Hambourg, sont : le caoutchouc et les peaux de bœufs. Caoutchouc. — Les envois de caoutchouc de 1904 à 1908 se chiffrent ainsi : Années Francs 1904 2.i91 quintaux représentant 1.572.775 1903 7.746 2. 9 IX. 087 1906 3.030 2.388.187,50 1907 3.152 2.231.917 1908 1.255 689.900 Les ventes se l'ont sur échantillons pris en général sur le lot à son arrivée. La vente directe du pays d'origine est très rare. La marchandise ne peut donc guère se passer de consignataire. Les expéditions se font en caisses, en fûts ou sacs de 30 kilos environ, les livraisons c. a. f Hambourg. Les prix sont, par kilo, pour les bonnes qualités, de 20 à 21 fr. 23: pour les qualités inférieures de 12 fr. 50 a 13 fr. et la marchandise est exempte des droits de douane. Elle trouve accueil en toute saison. Les principaux importateurs sont avec Madagascar, les divers pays d'Afrique et du Brésil, dont le produit est supérieur à celui de la Grande Ile. La baisse du chiffre des importations malgaches en 1908 tient à celle qui a commencé à se manifester sur les prix, à la fin de 1907. 164 COMMUNICATIONS DIVERSES Peaux de bœufs. Pour les peaux de bœufs, on relève les constatations suivantes : Années Quintaux Francs 1904 10.841 1.565.937,30 1905 10.892 1.615.012, 50 1906 10.729 1.786.812,50 1907 19.652 3.218.337,50 1908 17.299 2.085.162. 50 Los ventes se font sur échantillons pris à l'arrivée du lot, ce qui implique la nécessité d'avoir à Hambourg un cosignataire. Les expéditions se font en vrac pour les peaux séchées. et en paquets pour les peaux salées: les livraisons c. a. f. Hambourg. L'article est exempt de droits de douane; il peut trouver acheteur toute l'année. L'Inde anglaise, la République Argentine, le Brésil, le Paraguay et l'Uruguay sont parmi les plus forts importateurs. La baisse qui se manifeste en 1908 vient uniquement de la crise qui sévissait alors sur la tannerie en Allemagne. La production des clous de girofle à Zanzibar. Prévisions pour lu récolte 1910-1911 . Une communication de M. Malzac, gérant du consulat de France à Zanzibar, donne, d'après les pronostics publiés par le Directeur de l'Agriculture de cette colonie de l'Afrique orientale anglaise les renseignements suivants sur la culture des girofles à Zanzibar, qui paraissent de nature à intéresser les lecteurs du Bullplin du Jardin Colonial. Les pronostics de 1910 n'ont pas été faits de bonne heure, à cause de la pousse tardive, et même à présent, il est difficile de parler avec certitude de l'importance de la récolle des girofles tardifs. Dans les deux iles. d'après les informations venues de la campagne, la récolte du girolle scia très petite. Les renseignements reçus du nord de l'île de Pemba sont assez optimistes, mais ceux venant du sud et surtout du centre le sont aussi peu que possible. A Zanzibar il en est de même, en ce qui louche la première récolte dont la cueillette a commencé en Août et a duré peu de temps. La récolte du girolle tardif c'est la principale parait devoir être meilleure que l'autre. La cueillette ne pourra commencer ou en tout cas, battre son plein, que vers la lin de l'année, et continuera surtout durant les premiers mois de!914. Ainsi qu'il est dit plus haut. L'importance de la récolte du girofle tardif est dilficile à déterminer el les circonstances pourraient modifier les pronostics ilonnés ci-dessus. La récolte de l'été 1909 au printemps 1910, a été inférieure de près du tiers à celle de la période correspondante 1903-1909, 6.496.189 kilos au lieu de 9.757.452 kilos el les pronostics défavorables sur la récolte actuelle ont amené COMMUMC kïlONS DIVERSES 63 une certaine hausse du prix. La « frasila » de girolle 15 k. 855 . qui à pareille époque arrivait à peine à dépasser Lan dernier 14 fr. 50 environ, a atteint 18 t'r. Les commerçants de Zanzibar n'escomptent pas une hausse plus considé- rable, à cause du stock important qui reste en Europe et on estime à 475 (i50 k. environ, la quantité qui se trouve encore, dans le Sultanat provenant de la der- nière récolte. Exportations des îles* Hawai pendant les années fiscales 1908-1909 et 1909-1910. (1er juillet à fin juin. Le Jardin Colonial doit, à l'obligeance de M. Marques, agent consulaire de France à Honolulu, la communication de renseigne- ments, très intéressants, sur les exportations des îles Hawai extraits du rapport annuel du Département du commerce de Washington. Ces indications, reproduites ci-après, montrent les progrès de l'Agriculture dans cette région du Pacifique. Produits indigènes Année 1908-9. Année 1909-10. Quantités Valeur Quantités Valeur Kg. Francs Kg. Francs Sucre brut, pour les États-Unis, i 15.299.057 184.537.142 516. 228. 535 210.011.533 — pour l'Étranger. 181 83 2.799 1.216 Sucre railiné pour les États-Unis. 18.017.531 11.153.116 16.870.761 10.638.789 pour l'Étranger. — — 1.902 925 Total : 463.316.769 19^6907341 533.103.997 220.652 463 Café États Jnis. 794.519 1.100.673 1.064.906 I.i99.79i — Étranger. 94.820 138.262 113.548 217.386 Total : 889.339 1.238.935 1.178 454 1.717.180 Riz États-Unis. 377.840 1.327.622 2.654.276 1.399.616 — Étranger. 1.087 961 1 .902 6SJ Total : 378!927 1.328.583 2.656.178 1.400.297 Fruits et Noix États-Unis. — 7.523.318 9.250.260 — Étranger. — 96.222 — 98.545 Total : 7.619.540 9.348.805 Miel États-Unis. — 262.142 170.055 — Étranger. — 17.993 32.042 Total : 280.135 202.097 Peaux États-Unis. 654.186 753.132 604.719 723.346 — Étranger. — Total : 723.346 Laine (brute) États-Unis. 152.631 272.729 152.691 293.410 — Étranger. — — — Total : 272 729 293.410 Autres divers États-Unis. — 2.911.287 — 5.073.884 — Étranger. 213.850 — 1. 188.558 Total : 3.125137 6 262.442 Produits étrangers Réexportés pour les États-Unis. — 197.107 — 114.282 — Étranger. — 30.634" — 35.001 Total : 227.740 HÎ497283 Total général : 210.536.272 240.749.323 DOCUMENTS OFFICIELS Indo- Chine. ARRÊTÉ fixant la solde et la hiérarchie du personnel indigène des services agricoles et commerciaux de la Cochinchine. Article premier. — La solde et la hiérarchie du personnel indigène des Services agricoles et commerciaux de la Cochinchine sont fixés ainsi qu'il suit : Agent de culture principal de lre classe 720 piastres * 2e classe 660 3e classe 600 Agent de culture titulaire de lre classe 540 2e classe 480 '— 3e classe 420 Agent de culture auxiliaire de lre classe, 380 — 2e classe 340 3e classe 300 4e classe 240 5e classe 180 Art; 2. — Nul ne peut être nommé agent de culture auxiliaire de .V classe s'il n'est âgé de 20 ans au moins et de 30 ans au plus, et s'il n'a subi avec succès un examen technique dont le programme sera fixé par arrêté du Lieutenant-gouverneur de la Cochinchine. Art. 3. — Les candidats qui joignent aux connaissances pratiques des notions théoriques et une connaissance de la langue française suffisantes, peuvent être nommés directement agent de culture auxiliaire de 4e classe. Arl. i. - Les avancements au grade ou à la classe supérieure ont lieu, au choix, après deux ans au moins de services dans le grade ou la classe immédiatement inférieure. Art. 5. - ■ (ii arrêté du Lieutenant-gouverneur déterminera le clas- sement dans les nouveaux grades du personnel actuellement en service. Art. 0. — Le Lieutenant-gouverneur de la Cochinchine est chargé de l'exécution du présenl arrêté. Saïgon, le 23 novembre 1910. A. Klqbukowski. i. La piastre vaut actuellement 2fr.35. DOCUMENTS OFFICIELS 167 ARRÊTÉ fixant les conditions d'avancement du personnel des Services agricoles et commerciaux de Vlndo-Chine. Article premier. — Chaque année, dans le courant du mois de sep- tembre, les chefs d'administration locale intéressés adressent au Gouver- neur général un bulletin de notes, en double expédition, au nom des fonctionnaires des Services agricoles et commerciaux de l'Indo-Chine. Art. 2. — En même temps que les bulletins de notes, les chefs d'admi- nistration locale transmettent au Gouverneur général le relevé nominatif, par ordre d'ancienneté, des fonctionnaires des Services agricoles et com- merciaux proposés pour l'avancement et remplissant les conditions d'an- cienneté de grade spécifiées à l'article "20 de l'arrêté du 5 août 1909. Art. 3. — Dans le courant du dernier trimestre de chaque année, il est dressé un tableau d'avancement, conformément aux dispositions des articles 21 et 22 de l'arrêté du .3 août 1909. Ce tableau doit comprendre un nombre de candidats égal à celui des vacances à prévoir, par grade et par classe, dans l'année pour laquelle il a été établi. Art. 4. Le tableau d'avancement est dressé par une commission nommée par arrêté du Gouverneur général et composée de la façon sui- vante : Lin inspecteur ou un administrateur de lre classe des Services civils, j) réside ni ; Un administrateur des trois premières classes; Un fonctionnaire des Services agricoles et commerciaux. Art. 5. — Dans la semaine qui précède la réunion de la commission de classement, les calepins des fonctionnaires proposés pour l'avancement sont mis, sur place, à la disposition des membres de la commission. Art. 6. — La commission se réunit en séance plénière, sur la convoca- tion de son président, pour discuter et arrêter la note moyenne à attri- buer à chaque fonctionnaire proposé pour l'avancement. Art. 7. — Le calcul des points attribués aux candidats est ensuite éta- bli dans les conditions ci-après : 1° Appréciation de la commission : Nombre de points égal à la cote multipliée par le coeflicient 6; 2" Appréciation du chef d'administration locale : Nombre de points égal à la cote multipliée par le coefficient 3 ; 3° Langues orientales : Brevet du 1er degré ou caractères chinois 0 points Brevet du 2e degré ou connaissance de deux ou plusieurs langues 10 points 168 DOCUMENTS OFFICIELS Ce dernier chiffre ne peut, dans aucun cas, être dépassé. 4° Séjour dans les postes dangereux ou malsains : Chaque année de service donne '2 points Tout semestre commencé compte pour 1 point Art. 8. — Les candidats ayant obtenu au total le plus grand nombre de points sont portés au tableau d'avancement jusqu'à concurrence du chiffre des inscriptions à faire dans chaque grade et dans chaque classe, en tenant compte de la part revenant à l'ancienneté. Art. 9. — Le tableau d'avancement est définitivement arrêté par le Gouverneur général sur le rapport du chef de Cabinet et publié au Journal officiel par ordre de mérite. Art. 10. — Le chef de Cabinet du Gouverneur général est chargé de l'exécution du présent arrêté. Hanoï, le 14 décembre 1910. A. Klobukowski. NOMINATIONS ET MUTATIONS Guinée française. En date du 27 décembre 1910. Un congé administratif de 9 mois, à solde entière d'Europe, est accordé à M. Nicolas, sous-inspecteur d'agriculture de "2e classe. Madagascar. Par décision du 16 novembre 1910. Un congé administratif de huit mois, pour en jouir à Saint-Germain- en-Laye (Seine-et-Oise), a été accordé à M. Nicolas, agent de culture de 3e classe, en service à Antsirabé. Par décision du 9 décembre 1910. Un congé administratif de dix mois, pour en jouir à Louis (Loiret), a été accordé à M. Thouvenot, agent de culture de 3'' classe, en service à Analamazaotra (Andovoranto). Par décision du 16 décembre 1910. Un congé administratif de six mois, pour en jouir àOrléansville! Algérie), a été accordé à M. Keating, agent de culture de 3e classe, en service à Nosy-Bé. DOCUMENTS OFFICIELS 169 Indo-Chine. Par décision en date du I (i décembre 1910. M. Devraigne (Georges), inspecteur de lie classe des Services agricoles et commerciaux au Cambodge, rentrant de congé, est mis à la disposition du Résident supérieur en Annam, pour y remplir les fonctions de chef des Services agricoles et commerciaux locaux. Il recevra, en cette qualité, une indemnité de mille piastres (1.000$), pour frais de service et de tournées, prévue à l'art. 8, chap. x du budget local de l'Annam de l'exercice 1010. Par arrêté en date du 22 décembre I !)I0. M. Meynard (Alfred), agent de l'e classe des Services agricoles et com- merciaux locaux au Laos, est mis à la disposition de M. le Ministre de France à Bangkok, pour y être chargé de l'étude des questions écono- miques concernant l'Indo-Chine. Bul. du Jardin colonial. 1911. I. — N° 95. 12 STATISTIQUES ( K M M ERGIALES Exportations agricoles et forestières des Colonies françaises. COTE DES SOMALIS ' /" semestre l!)l<). Peaux brutes 1 . 846 . 364 kilos Café en fèves et pellicules 1 . 736 . 310 Cire brute 195.761 Caoutchouc 75 . 843 Dents d'éléphants 37 . 092 MADAGASCAR Le n° 88, de juillet dernier, contienl pour la colonie de Madagascar, la sla- lisliijiic îles produits exportés de celle colonie en 1909, comparée avec celle de 1908. Pour expliquer «les différences de quantités que le lecteur pourrai! constater en comparai! I les chiffres du Bulletin avec ceux des statistiques publiées par la colonie elle-même, nous devons faire remarquer que pour 1908, les chiffres ont élé, en 1909, à la snile d 'instructions ministérielles, ramenés au poids net alors que jusque-là les exportations figuraient en poids brut. C'est ainsi que la vanille, par exemple, qui accusait à l'exportation en 1908 un poids brut de 57.285 kilog. a dû être reprise dans le tableau comparatif 1908-1909, pour son poids net, soit 14. 737 kilogrammes. 1. Les chiffres ci-dessus ne sont donnés qu'à titre purement commercial, car l'on •-;iil que les produits, embarqués par le porl de Djibouti, pro\ ienrïenl de TAbyssinie. COURS ET MARCHES DES PRODUITS COLONIAUX CAOUTCHOUC LE HAVRE, 17 février 1911. — (Communiqué de la Maison Vaquin et Schweltzer, 1, rue Jérôme-Bellarma l< >. Une certaine réaction s'est produite sur notre dernier communiqué ; sur le Para lin et Pérou fin la hausse acquise a été de fis 2 à fis 3 le kilogr, alors que pour les autres sortes elle n'a été seulement que de 0.50 à 1 IV. suivant qualités saut' pour sortes Ceylan qui sont restées inchangées ef Ton rôle : Franc i) . 7 5 à Para Para Sernamby 8.50 Pérou fin 10.25 Pérou Sernamby M — caucho . 1 1 Maniçoba 6 Madagascar : Tamatave Pinky 1 9 — PinkvII. Majunj. Fàranfangana. Anahalava Mananzary, \ Barabanja. [ . . Lombiro. Tuléar Tonkin Congo : Haut-Oubanghi. . 50 50 6,50 5 6.50 17 (i .Ml Mi 50 12 25 12 25 10 10 50 9 50 10 8 8 75 s 50 s 11 H •25 Francs Kot to 11 à 11.25 II. C. Batouri 10.20 10.45 Ekela Kadei Sangha 11.50 15.25 Congo rouge lavé 6 . 1 0 Janvier est en meilleure ten- dance, cependant les estimations des courtiers étant faites sur la base du Para à 5/10 ^ les prix pour les Congo rassortent en baisse d'env. 8 0/0 et d'env. 13 0/0 pour les sortes de plantations. Néanmoins depuis fin Janvier la reprise s'est encore accentuée et aujourd'hui les prix sont sensiblement plus fermes. Francs Kasaï rouge 1 12 Kasaï rouge genre Lu- anda II noisette Kasaï noir I Lopori, Yengu, Ikelemba Lulonga, etc Lopori Mariuga Haut -Congo ordinaire . Sankuru, Lomani 12 0.50 / .50 à 12.25 Ki.75 12.25 12.25 7.75 1 2 . 25 Aruwimi 12 Uélé 12 SI rails Crêpes I 13. Guayule 6 Maniçoba 7 12 9 . Mongola lanières Wamba rouge I Francs à 12.50 12.50 75 11.15 6.50 8 12.5a 75 lu Stock lin décembre 1910. Arrivages en janvier Ventes en janvier Stock lin j.ni\ ier :>ss tonnes 549 ÎO-J 645 La prochaine vente par inscription aura lieu le 22. février el comprendra 331 tonnes. COURS ET MARCHÉS L73 COTONS D'après les renseignements du Bulletin agricole et commercial du Journal Officiel., LE HAVRE, 18 février Î9M. — Cote officielle. — Louisiane 1res ordi- naire (en balles, les 50 kilos). Février Mars. . . Avril.. Mai . . . Juin . . . Juillet . Francs 90.8" 90.50 90.37 90 . 1 2 89.8" 89.37 Francs Août 89.25 Septembre 86.75 Octobre 83.62 Novembre 81 .30 Décembre 80.87 Janvier 80.75 Tendance soutenue. Ventes. 3.750 balles. LIVERPOOL. 18 février 1911. — Ventes en disponible : 9.000; Amérique affaires courantes; cotes Amérique et Brésil en hausse de 6 100 ; Indes calmes et inchangées; importations lit. 808; futurs ouverts en hausse de 3 à •"» 100. CAFES D'après les renseignements du Bulletin agricole et commercial du Journal officiel. LE HAVRE, 18 février 1911. Santos good average, les 50 kilos, en entrepôt : Février-Mars 65 à 66.25 Avril-Juin 61.75 66 Août-Octobre 64.50 66. 2. > Novembre. 64.25 à M Décembre 63 . 75 63 . 50 Tendance soutenue. Ventes, 12.000.- Ventes en disponible : nulles. ANVERS. IS lévrier 1911. — Clôture. -- Février, 66 fr. 25 ; mars, 68 fr. 25 ; avril, 68 fr. 25 : niai. 66 fr. 25; juin, 66 fr. 25 ; juillet, 66 fr. 25; août, 66 fr. 25 ; septembre, HO fr. 25 : octobre 60 IV. 25 ; novembre 66 fr. 25. Tendance sou- tenue. HAMROURG. 18 février 1911. Calés 2 heures . - Les 50 kilogr.' en francs : mars, 66 fr. 00; mai, 67 fr. 19; juillet, 67 fr. 06; septembre, 05 fr. 94; décembre, 64 fr. 69. Tendance soutenue. 174 COURS ET MARCHÉS CACAO LE HAVRE. 31 janvier 1911. Au droit de 104 francs. Francs Francs Guayaquil A •riba. . . . 76 à si Sainte - Lucie, Domi- 72 75 nique, Saint- Vincent 65 à 72.50 — M achala . . 72 75 Jamaïque 63 70 Para 68 72 07 70 73 67 50 50 72.50 70 110 85 78 75 Surinam 70 67.50 67 62 6 1 63.5(i 57 75 Carupano . . Bahia fermenté San Thomé 7 1 ( Aili nnbie. . 70 Çeylan, Java rrinidad . . Cote d'Or 66 Samana 66 Grenade Sanchez Puerto Haïti Pl. tla.. 67.51» 68 Au droit de 52 francs. Congo français. Martinique Guadeloupe Francs 90 à 07.50 01 03 02 9 1 Madagascar, Réunion Comores Francs 92.50 à 102.50 MATIERES GRASSES COLONIALES MARSEILLE, 14 février 1914. Mercuriale spéciale de « l'Agriculture pratique des Pays chauds », par MM. Hocca, Tassy el de Houx. (loprali. — Tendance faible. Nous colons nominalement en disponible les 100 kilos c. a. I'., poids net délivré conditions de place. Francs Ceylan sundried 56 Singapore 53.50 Macassar 53.25 Manille 52.25 Zanzibar 5:'. Mozambique 51 Java sundried Saïgon Cotonou Pacifique Samoa. . . < (céanie française. Francs 51 ..2 .> 1 .> i 3 i Huile de palme Lagos, 83 lis: Bonny-Bennin, si fis : qualités secon- daires, 76 1rs les 100 kilo-, conditions de Marseille, fuis perd US, prix pour chargemenl entier. Graine- de palmiste Guinée — Mowra Bassia, 1 1 1rs délivré Manquant COURS ET MARCHÉS 175 Graines oléagineuses. — Situation ferme; nous cotons nominalement : Francs Sésame Bombay blanc grosse graine 1 1 . 50 — — petite — Manque — Jaffa 50 — bigarré Bombay. Grosses graines. 50 % c'e blanc. . Graines lin Bombay brune grosse graine Colza Cawnpore. Grosse graine '29 — Pavot Bombay il — Ricin Coromandèl 29 Arachides décortiquées Mozambique — Coromandèl &5 Autres madères. — Cotations et renseignements sur demande. TEXTILES LE HAVRE, 17 février 1911. — (Communiqué de la Maison Vaquin el Sehweitzer.) Manille. — Fair current : 47 fr. 25 à 18 fr. — Superior Seconds : 46 fr. 50 à 47 fr. — Good brown : 46 fr. à 46 fr. 25. Sisal. — Mexique : 48 fr. 50 à 49 fr. 75. — Afrique : 58 fr. à 62 fr. — Indes anglaises : 30 fr. à 44 fr. 75. — Java : 53 fr. à 62 fr. Jute Chine. — Tientsin : 47 fr. à 47 fr. 25. — Hankon : 42 fr. 50 à 43 fr. Atoès. — Maurice : 54 fr. à 72 fr. — Réunion : 53 à 71 fr. — Indes : 30 à 38 fr. — Manille : 35 fr. à 41 fr. Piassava. — Para : 130 à 150 fr. — Afrique : Cap Palmas : 51 à 55 fr. — Sinoë : 52 à 53 fr. ; Grand Bassam : 50 à 54 fr. ; Monrovia : 50 fr. à 52 fr. China Gras». — Courant : 69 fr. 50 à 82 fr. — Extra : 89 fr. 50 à 94 IV. 50. Kapok. — Java : 150 à 165 fr. — Indes : 115 à 120 fr. Le tout aux 100 kilos, Havre. GOMME COPALE ANVERS, l<> février 1911. — (Communiqué de la Société Coloniale Anversoise.) Le marché de copal a été un peu plus animé et à notre vente nous avons eu une bonne demande, les bonnes qualités surtout étaient assez recherchées. Nous cotons à fin janvier pour qualité courante à bonne. Gomme assez claire opaque 140 à 175 non triée, de qualité courante 110 135 — triée, blanche de belle qualité 320 350 — claire, transparente 230 260 — assez claire 1 5b 195 Stock, environ 200 tonnes. 176 COURS ET MARCHÉS LE HAVRE, 10 janvier l'.UI. (Communique de MM. Va. juin el Sehweilzer.) Gomme copate Afrique 50 à 100 lianes J — Madagascar 100 à ion — les loi» kg. POIVRE les 50 kgr. en entrepôl LE HAVRE, 18 février 19U : Sa'igon. < louis du jour : Francs Février 77.50 Mars 77. 50 Avril 77 Mai 77 Juin 77 ..j<> Juillet 78 Francs Aoûl 78.50 Septembre 7d ( (etobre 79 Novembre 79. 50 Décembre 80 Janvier Tendance calme. IVOIRE ANVERS, 7 février l'.UI. (Communiqué de la Société coloniale Anver- soise. Marché soutenu. Nos dernières enchères du :5I janvier oui été liés animées el les prix ressortenl en hausse de IV. I env. pour les dénis à billes et les bangles. Pour Les dénis lourdes el oversizes les prix étaient fermes mais pour les escravelles par contre la demande étail moins bonne et elles oui été réalisées en baisse de IV. I à IV. 1.50. Les ivoires doux oui été vendus a \ ec IV. I à IV. i de hausse . Le stock fin janvier esl d'env. 198 tonnes. La prochaine vente publique est fixée au 2 mai 101 1 . BOIS LE HAVRE, 14 février l'.UI. Schweitzer.) Francs Icajou Haïti 6 à 16 — Mexique 18 10 — Cuba 10 Kl — Gabon i i ti — < Ikouinc s lu i lommuniqué de MM. Vaquin et Ébène I rabon Madagascar Francs 15 à 30 15 30 S 15 — Mozambique le toul au\ ion kilos, Havre HAI ON, PHOTAT niKius. IMPRIMBI RE U Editeur-Gérant : A. Cham.ami i . ENGRAIS POTASSIQUES Nécessaires à tout planteur désireux de tirer le maximum de rendement des capitaux et travaux engagés. La consommation énorme de ces engrais est la meilleure preuve de leur efficacité. En 1909, elle a été de plus de TROIS MILLIONS TROIS CENT MILLE TONNES Les engrais potassiques convenant le mieux à la fumure des plantes de nos colonies, sont : le SULFATE DE POTASSE et le CHLORURE DE POTASSIUM Brochures et' renseignements envoyés gratuitement sur demande. BROCHURES EN TOUTES LANGUES sur la culture et la fumure de la plupart des plantes tropicales et subtropicales s'adresser au Kalisyndikat G. m. b. H. Agrikulturabteiluug, Dessauerstrasse 28-29, Berlin S. W. 11 ou au BUREAU D'ÉTUDES SUR LES ENGRAIS 15, rue des Petits-Hôtels, Paris ASSOCIATION DES Planteurs de Caoutchouc 48, Place de Meir, 48 ANVERS Centre d'union et d'information pour tous ceux qui s'intéressent à la culture rationnelle du Caoutchouc. RENSEIGNEMENTS techniques et financiers Bulletin mensuel, 16 pages in-4" Actualités, articles techniques, nouvelles concernant la culture du caoutchouc, rapports de sociétés, déclarations de dividendes, le marché du caoutchouc, cotes et rapports du marché des valeurs de sociétés de plantation de caoutchouc. Abonnement : frs. 12.50 par an. VILMORIMNDIIIEUX & C,Ê 4, Quai de la Mégisserie, PARIS Z*& *&&%#* LIANE A CAOUTCHOUC Landolphia Heudelotii La Maison VILMORIN -ANDRIEUX & Gie. toujours soucieuse d'être utile à sou importante clientèle, a cru devoir s'occuper d'une façon toute particulière de l'importation et de la vulgarisation des graines et plantes précieuses des pays chauds. Ses relations commerciales avec toutes les parties du globe la placent certainement au premier rang des maisons recommandables pour résoudre cette importante question. Du reste, ses efforts ont été couronnés de succès puisqu'elle a obtenu 7 Grands Prix à l'Exposition l niversello de igoo, dont un spécialement accordé pour son Exposition Coloniale. En outre, le Jury delà dernière Exposition Coloniale de Marseille a confirmé les décisions du Jury de 1900 en lui attribuant un Grand Prix. Enfin, suivant une longue tradition, la Maison se fait un devoir de répondre de la façon la plus désin- téressée à toutes les demandes qui lui sont adressées. Graines et jeunes plantes disponibles au fur et à mesure de la récolte : Plantes textiles. — Agave Sisalana du Yucatan (vrai), Cotons sélectionnés, Jute, Fourcroya gigantea, etc. Plantes économiques. — Cacaoyer (variétés de choix), Caféiers (espèces diverses), Coca, Kola, Tabacs divers, Thé d'Annam et d'Assam, etc. Plantes à caoutchouc. — Castilloa elastica, Euphorbia Intisy, Ficus divers, Hevea brasiliensis, Landolphia (diverses sortes), Manihot Glaziovii, Marsdenia verrucosa, Willuçhbeia edulis, etc. Plantes à épices- — Canellier de Ceylan, Gingembre des Antilles, Giroflier, Muscadier, Poivrier, Vanilles du Mexique et de Bourbon (boutures), etc. Graines de plantes médicinales, à gomme, à huile, à essence, à tanin, etc., etc. Emballage spécial. — Nous croyons devoir appeler l'attention de notre clientèle d'outre-mer sur l'avantage qu'ils trouveront à employer nos caisses vitrées (caisse Ward) pour l'expédition des jeunes plants ou des graines en stratification. GRAINES AGRICOLES ET INDUSTRIELLES Graines d'Arbres et d'Arbustes pour pays tempérés et tropicaux. Assortiments de Graines potagères, Fleurs, etc., appropriés aux différents climats. CATALOGUE SPÉCIAL POUR LES COLONIES FRANCO SUR DEMANDF Correspondance en toutes langues. — La maison n'a pas de succursale ni de dépôt. lie Année Mars 1911 No 96 MINISTÈRE DES COLONIES Jardin Colonial L 'Agriculture pratique des pays chauds BULLETIN MENSUEL DU JARDIN COLONIAL ET DES Jardins d'essai des Colonies Tous documents et toutes communications relatives à la rédaction doivent être adressés au Directeur du Jardin Colonial, Ministère des Colonies PARIS Augustin G H AL LA M EL, Editeur Hue Jacob, 17 Librairie Maritime et Coloniale Les abonnements partent dit /e' Janvier Prix de l'Année (France, Colonies et tous pays de l'Union postale). — 20 fr. La reproduction complète d'un article ne peut être faite qu'après autorisation spéciale. Les citations ou reproductions partielles sont autorisées à condition de mentionner ta source \ \ s ^ E \ \ N \ \ \ V S \ s \ \ \ \ s s \ s s s \ \ 1 N S \ s S S s N S s \ \ s \ \ s s s s \ \ s s s \ \ \ xp«" Univ"» Anvers 1894 2 MÉDAILLES u'OR I MÉD. D'ARC! N SOCIÉTÉ ANONYME DES ///S- Exp"" (!nivlle Niêg0 1H0E, ^ DIPLOMES D HONNKl'K S ) S N S Engrais Concentrés à BNGI8 (Belgique) Engrais complets pour Cultures tropicales PRODUITS Caoutchouc, Canne à sucre, ^ Cacao, Tabac, Colon, Ba-^ nane, Bis. Café, Thé, Main, ^ Vanille, Indigo, Ananas, ^ Orangers, Citronniers, Pal- ^ rniers, etc. Tabac Superphosphate concentré ou double 43 5o " o d'acide phosphorique soluble. Phosphate de potasse. 38 °/0 d'acide phosphorique, 26 0/„ de potasse. Phosphate d'ammoniaque. 43 d'acide phosphorique, 6 ° 0 d'azote. Sulfate d'ammoniaque, 20/21. Nitrate de soude, 1 ."./,<;. Nitrate de potasse. y( »/0 de potasse, i3 "/„ d'azote. Sulfate de potasse, 96. — Chlorure de potasse, «/> ° v Canne à sucre. L'AGRICULTURE PRATIQUE DES PAYS CHAUDS BULLETIN MENSUEL DU JARDIN COLONIAL ET DES JARDINS D'ESSAI DES COLONIES FRANÇAISES lie année Mars 1911 No 96 SOMMAIRE Pages Les Plantes à caoutchouc de VOuest et du Sud de Madagascar, par MM. Henri Jumelle et Perrier de la Bathie 177 Etude économique sur la région du Mono (Dahomey ), par M. Yves Henry, Directeur d'Agriculture en A. 0. F 194 L'Agriculture à Mayotte et aux Comores, par M. P. Dussert, Ingénieur d'Agriculture Coloniale 206 Cours de Botanique Coloniale appliquée, par M. Marcel Dubard, Maître de Conférence à la Sorbonne, Professeur à l'Ecole Supérieure d Agriculture Coloniale (suite) 2i4 Le Tabac et les cigares de la Havane, par M. Paul Serre, Correspondant de la Société Nationale d'Agriculture (suite) iZz NOTES Les Insectes piqneurs et suceurs de sang transmetteurs de mala- dies, par M. Jacques Surcouf, Chef des travaux de Zoologie au Laboratoire Colonial du Muséum 244 A propos des Heveas de V Afrique Occidentale française 249 Note sur la fermentation des Tabacs en feuilles, par M. Filip, Vérificateur des Tabacs 25o COMMUNICATIONS DIVERSES Production du cacao au Venezuela. — Récolte du maïs. — Récolte du coton au Texas. — Production du café, du sorg'ho, du caoutchouc, de l'ivoire et de la cire, en Abvssinie. — Récolte du coton en Egypte 253 DOCUMENTS OFFICIELS Dahomey 260 | Afrique Equatoriale 260 Nominations et Mutations 260 Statistiques Commerciales. — Exportations agricoles et forestières des colonies françaises 262 Cours et Marchés des Produits Coloniaux (caoutchouc, coton, café, cacao, matières grasses, textiles, gommes, poivre, ivoire, bois) 268 Bibliographie v et vm MINISTERE DES COLONIES Jardin Coloniaî N -M AVIS Nogbnt- sur- Marne Les Laboratoires de recherches du Jardin Colonial se chargent gratuitement de toutes déterminations des matières premières intéressant la production des Colonies françaises : Etude des matières premières. Détermination de leur origine, de leur valeur commerciale, de leurs applications. Le Jardin Colonial analyse les terres des Colonies et les engrais qui peuvent y être employés. TARIF DES ANALYSES PAYANTES ; Analyse chimique complète (cailloux, ! sable, argile, calcaire, débris organiques \ Analyse chimique complète (azote, acide et humus) 25 fr. phosphorique, chaux, magnésie, po- « Engrais chimique par élément do- tasse) 25 fr. se 5 fr. Protection contre la Chaleur Solaire SUR TOUTES TOITURES EN VERRE, ZINC, ARDOISE. TOLE ONDULEE, ETC., ETC. , H G C\ I Brevetê par F §\ O ^J Lb s.g.d.g. Application rapide ^^^ÊÈÊ&lÊf/. jèfaï' Enlèvement facile \ L'EXTÉRIEUR ^^^^^MÊÊlt'^^^^^^ SVN^ M'.IMIH Lumière tamisée î^lËJllSliÉ^ïli|Pp§~ verre sans obscurité "'^^^^P^jf^^^N^''^""' ni mastic ENDUIT LIQUIDE ÉCONOMIQUE Une attestation entre mille. — Je suis heureux de vous informer que l'essai de votre produit l'ASOL. que J'ai appliqué cet été sur une de nies serres à orchidées, a pleinement réussi ; je ne l'ai appliqué que sur la serre froide, à Odontoglossum. J'ai obtenu une température beaucoup plus basse, tout cet été, et je n'ai pas baissé une seule fois mes stores « claies »: malgré les forts coups de soleil j'ai donc obtenu de la fraîcheur, sans pour ainsi dire perdre le Jour. C'est un avantage énorme de n'avoir pas à baisser et remonter les claies constamment, et c'est une économie. Siyné : Debkauchamps, propriétaire et amateur d'Orchidées, à Rueil. ADOPTÉ PAR LES COMPAGNIES DE CHEMINS DE FER, MINISTÈRES, GRANDES USINES Nombreuses attestations et références importantes. — Circulaire et Prix-courant sur demande. M. DETOURBE, FabSnt, 7, rue St-Séverin, Paris (5e) Deux Grands Prix : Milan 1906. — Saragosse 1908. Hors concours. — Membre du Jury : Exposition franco-britannique, Londres' 1908. 11e Année Mars 1911 N° 96 ÉTUDES ET MÉMOIRES LES PLANTES A CAOUTCHOUC DE L'OUEST ET DU SUD-OUEST DE MADAGASCAR Après nos nombreux articles antérieurs sur les plantes à caout- chouc qui croissent dans la région du versant occidental de Mada- gascar correspondant à l'Ambongo et au Boina, nous avons tout récemment, ici même, décrit les résultats de nos recherches sur la partie du même versant située au nord du Boina. Nous allons maintenant, au contraire, redescendre de l'Ambongo vers le Sud, jusqu'au cap Sainte-Marie. Déjà l'un de nous — avec les échantillons et documents que lui procurèrent, il y a quelques années, M. le Commandant Vacher, MM. les lieutenants Guénot et Hegelbacher, et M. Richard, de Veneta — a publié antérieurement quelques observations sur cette contrée Ouest et Sud-Ouest ; mais ces premières données vont être bien élargies par la présente étude, après laquelle il nous semble qu'il sera vraiment possible de commencer à se faire une idée assez nette de la distribution des espèces caoutchoutifères dans tout l'ouest de notre colonie. Au reste, quelques-unes des plantes que nous allons avoir l'occa- sion de citer dans l'exposé qui va suivre, nous sont d'avance bien connues, car elles étaient déjà au nombre des principales produc- trices de caoutchouc dans le Boina et l'Ambongo. Et la concordance partielle que nous sommes ainsi amenés à constater entre le nord- ouest et l'ouest ne surprendra pas lorsque nous aurons tout d'abord établi, dans un petit chapitre préalable, l'homogénéité relative de la flore dans toute cette contrée occidentale. I Considérée, en effet, dans son ensemble, la flore de tout l'ouest de Madagascar est une, depuis la vallée de la Manankolala, dans Bul. du Jardin colonial. 191t. I. — N» 96. 13 178 ET L DES ET .MÉMOIRES F extrême-nord, jusqu'au cap Sainte-Marie, dans l'extrême-sud, si l'on limite, à l'Est, le versant occidental par les contreforts du pla- teau central, c'est-à-dire exactement par une ligne de montagnes à pentes très fortes, s'élevant rapidement à l'altitude de 800 mètres, et constituées géologiquement par des gneiss francs et des granités. Toute la zone ainsi délimitée est soumise au régime des feux de brousse et des vents de l'Est et du Sud-Est. Sous ces influences, la flore primitive s'est localisée dans les quelques endroits qui sont hors de l'atteinte des incendies ; et les forêts d'autrefois, à espèces nombreuses et spéciales, ont fait place à une immense savane, for- mée par quelques Graminées cosmopolites '. lies végétaux caractéristiques sont : des palmiers à feuilles palmi- séquées, Borassus flabellifer 2, Hyphaene coriacea, Medemia nobi- lis ; plus rarement, quelques palmiers à feuilles penniséquées, tels que le Raphia Ru f fia, Y Elaeis guineensis var. madagascariensis 3, un Chrysalidocarpus que nous décrirons prochainement, et qui est tout au moins voisin du Chrysalidocarpus nossihensis Becc. s'il n'y est pas identique ; puis, parmi les autres familles, Y Acridocarpus excelsus, le Ficus Sakalavarum, le Cephalanthus spathelliferus, le Protorhûs Heckelii, le Diospyros Perrieri, des Dalbergia, le Scle- rocarya caffra, ou sakoa ', des Adansonia, des Pàchypodium. Il I. L'envahissement du sol par ces Graminées introduites a certainement eu pour résultat la multiplication des sauterelles, qui sont également d'origine étrangère. La persistance de la forêt primitive eût vraisemblablement empêché les insectes dévas- tateurs de t ruiner à Madagascar une nouvelle patrie. Quoi qu'on en ait dit, les feux de brousse ne leur sont nullement nuisibles : bien au contraire, car les jeunes trouvent un aliment délicat el précieux clans les nouvelles pousses que produisent après chaque feu les touffes de Graminées. Les criquets, qui naissent en saison sèche, seraient fort empêchés de broyer avec leurs frêles mandibules des chaumes secs, des feuilles d'ananas, de bararata, desatrana, et, par suite, périraient lamentablement, si. â celte époque, la main prévoyante des indigènes ne leur préparait une nourriture appropriée en brûlant les herbes sèches: et c'est ainsi qu'ils croissent et prospèrent. i'. H. Jumelle et II. Perrier de la Bàthie : Xoles .sur 2a Flore e montre partôul très riche en éléments fertilisants. La haute forêl a disparu presque tota- lement : elle esl remplacée par une brousse épaisse, signe d'abandon, après une période d'exploitation Bans méthode. l'agriculture a mavotte et aux comorës 207 frais ; son climat est moyennement humide, avec une tranche plu- viale de 1,50 à 3 mètres, suivant les localités ; les colons qui l'ex- ploitent se montrent pleins d'initiative et d'énerg-ie, et il semble que cette colonie devrait trouver dans les cultures de la canne à sucre1, de la vanille, des essences, des fibres-, du tabac, des plantes à matières grasses et à caoutchouc, les éléments d'une prospérité crois- sante. La réalité est toute différente, et en parcourant l'île, on est sur- pris de rencontrer, au milieu d'une nature riche et féconde, des usines en ruines 3, des propriétés abandonnées. La cause principale de cette situation est l'insuffisance du nombre des travailleurs dans 1 île, insuffissance qui va s'accroissant tous les jours. Non pas que la population soit trop peu nombreuse pour satis- faire aux besoins de la main-d'œuvre locale 4, mais ses facultés intellectuelles et ses dispositions morales ne lui ont pas permis, 1 . A Mayotte, comme à Anjouan, la canne à sucre a dégénéré considérablement, et je n'ai pas vu une seule plantation comparable, pour la grosseur des tiges, aux plan- tations de la Réunion. Et pourtant, avec les avantages que leur offre la nature, si les colons des Comores renouvelaient leurs cannes et apportaient en même temps quelques améliorations à leur matériel d'usine, encore assez primitif, ils pourraient lutter avan- tageusement avec les planteurs de n'importe quel pays. J'ai cité ces cultures à peu près par ordre d'importance. Gn pourrait ajouter le cacaoyer, dont il existe de belles plantations à la Grande Comore, mais les colons se plaigneni si amèrement, partout ailleurs, des déprédations causées par les rats et les roussettes, avouant leur impuissance aies éviter, que j'hésite à en conseiller la cul- ture. Le manioc, le riz, etc.. poussent très bien. On plante beaucoup de cocotiers, dont l'île était dépourvue, et dans quelques années l'importation des cocos venani d Anjouan aura cessé. Le riz est importé en majeure partie de l'Inde, quile fournit, malgré la distance, à meilleur marché que Madagascar 250 IV. la tonne au lieu de 275 et de qualité meilleure. Viennent aussi de l'Inde les tissus de toile écrue et de coton imprimé, la soie, le sel, le pétrole, le tabac, les allumettes, etc. 2. Le Sisal, dont le rendement en fibres sèches est de 3,8 pour cent du poids des feuilles, tend de plus en plus à se substituer au foucroya et à l'agave ordinaire, qui ne donnent que deux pour cent. lien est de même à Anjouan. :i. Il n'y a plus que deux usines à sucre qui fonctionnent dans cette île, qui en comp- tait une douzaine il y a un quart de siècle. 4. Sur les 10.000 habitants de l'île, il y a 4.000 imposés de 15 à 67 ans, parmi lesquels se trouvent au moins 2.000 hommes disponibles pour les besoins de l'agriculture. En réalité les propriétés de l'île ne disposent jamais dans leur ensemble, de plus de 1.000 à 1.600 travailleurs. Le reste est soi-disant occupé à la culture du riz. Si cela était vrai. Mayotte exporterait cette denrée au lieu de l'importer. D'ailleurs, on a beau parcourir l'île, on ne rencontre que de rares rizières d'une médiocre étendue. Après 60 ans de colonisation, on ne compte peut-être pas 60 indigènes mahorés sachant parler le français, mais tous nous détestent cordialement. 208 ETUDES ET MEMOIRES jusqu'à ce jour, de retirer du bienfait de la liberté autre chose qu'une accentuation dans ses instincts de paresse et de vagabon- dage. Astreints simplement à payer un certain impôt de capitation, beaucoup d'indigènes travaillent pendant le petit nombre de jour- nées strictement nécessaire pour leur permettre de gagner cette somme ; après quoi ils sont libres, soit de s'embarquer à destination de Madagascar ', soit de vivre de rapines, commises au détriment des mêmes champs de manioc et de canne où leur main-d'œuvre fait tant défaut. Dans ces conditions, au lieu d'envisager la nécessité d'une émi- gration de travailleurs à Marotte, problème toujours délicat, on pourrait peut-être, plus simplement, imaginer une réglementation de la main-d'œuvre indigène,- qui sauvegarderait convenablement es intérêts de la colonie. Ouel que soit le mode adopté pour remédier au pénible état de choses dont souffre 1 île de Mayotte, il faut souhaiter que son appli- cation ne se fasse pas trop attendre. EXPORTATIONS DE MAYOTTE Vanille Sucre Café Rhum Cacao Essences Fibres d'aloès Kilogs. Tonnes. Kilogs. Litres. Kilogs. Litres. Kilogs. L903 9.679 L.300 i . 500 90.000 » » » 19oi 22.988 1 . 100 2 . 000 85.000 «.» . :>ihi » » L905 ■2\ .071 1 .300 6.000 92.000 » •> » 1906 27.338 1 L30 2.300 95 .000 » 1 . L20 6. 100 L907 ■> ■> ■> •> ■) -> ■> 1908 23.575 787 1 . 800 59.275 598 H . 755 » Anjouan (la jolie). — A contempler, du haut du col de Patsy, les montagnes qui détachent des lianes du pic N'Tingui leurs arêtes t'Ililecs. séparées par des gorges tantôt étroites comme des déchi- rures, tantôt élargies en forme de cirque, toujours profondes, l'œil croit retrouver un paysage des hauteurs de La Réunion. La nature I. Chaque courrier qui passe en emmène quelques-uns. L AGKICL'LTUHE A MAYOTTE ET AUX COWORES 209 du sol, la végétation ajoutent encore à cette ressemblance, qui fait d'Anjouan une réduction en miniature de Bourbon. Au milieu des escarpements de cette île, la culture de la canne à sucre trouve -moins de surfaces disponibles qu'à Mayotte1, mais, en échange, on peut ajouter à la liste des cultures à entreprendre celles du giroflier et du caféier. La population est nombreuse 2 et suffisamment apte au travail. Cette île possède donc à peu près tous les éléments nécessaires pour assurer à son agriculture une grande prospérité ; elle jouira d'autant plus largement de ce privilège qu'on s'opposera avec plus d'énergie au déboisement, et qu'on ne donnera aux indigènes aucun motif d'émigrer. EXPORTATIONS d'aXJOUAN Vanille Sucre Café Cacao Girofle Cocos Pignons d'Inde Fibres d'aloès Kilogs. Kilogs. Kilogs. Kgs. Kilogs. Kilogs. Tonnes. 1903 32.319 » 4.200 » 3 . 3 1 1 137. 100 " 3 1904 3S.714 » 4 . 000 800 3 . 200 250.000 » .",1 1905 58.716 » " . » » » i) » 190(3 17.532 » » " » » •> " 1907 32. 122 277. 4S2 » » » 35.840 34.837 10 t. 564 190.S 26.917 262.596 » » » 5S. 180 1 0 . 508 29 t. 294 L'îlot de Mohéli, dont le sol rappelle celui de Mayotte, et peut porter les mêmes cultures, possède aussi, sur sa petite étendue, une population suffisamment nombreuse pour subvenir aux besoins actuels de son agriculture (vanille, pignon d'Inde, élevage), encore peu développée, à cause du manque de communications directes 1. A Mayotte, les sols cultivables n'existent" plusà partir de 400 métrés d'altitude, le pic Ouchongui, le plus élevé de l'île, atteint à peine 700 mètres. A Anjouan, le pic N'Tingui dépasse 1.700 mètres, et jusqu'à 1.000 mètres on trouve des surfaces culti- vables. A cause de cette disposition, le ravinement consécutif au déboisement a des conséquences beaucoup plus graves à Anjouan qu'à Mayotte. 2. 25.000 habitants, pour une surface égale à peine à celle de Mayotte, qui n'a que Ï0.000 habitants. La population d'Anjouan est de mœurs plus douces que celles des autres iles, et la manière dont un « noble » anjouanais exerce 1 hospitalité envers un étranger n'est pas exempte d'une certaine grâce native. Bnl. du Jardin colonial. 191 1. I. — N° 96. 15 21(1 ETUDES ET MEM01KES entre cette île et les lignes de navigation partant de France '. Ses sommets sont dénudés, et le pays souffre de plus en plus des consé- quences du déboisement. EXPORTATIONS DE MOIIÉLI Vanille ( locos Ecaille Peaux de bœufs PigllUllS d'Inde Manioc Tabac Iviliii;^. Kilogs. Kilogs. Kilogs. •Kilogs. 1903 5.21 6 » j> » » » " l'.lOi 7.608 » » » « >> » 1905 10.892 » >> » » » » 1906 1."'. 1*7 63. 100 13 ,s6.') )) » 37 <» L90" 14.618 3 i . 200 60 1 .S25 1(1.219 » 126 1908 1 1 . :560 !» i . 200 21 2.371 27. ISS 2S.2.M) 20 La Grande Comore a une surface de 105.000 hectares environ, qui peut être divisée de la manière suivante : 1° Le cratère du Kartala, jusqu'à la limite de la forêt (8. OUI» hectares), plus une étendue d'environ 35.000 hectares de coulées de lare réparties sur divers points de l'île, et encore inutilisables pour la culture en raison de leur peu d'ancienneté ; elles portent tout au plus de rares et maigres pâturages -. 2° Un massif de volcans éteint .s, au nord (25.000 hectares), et un autre petit massif à l'extrême sud (2.000 hectares), compris tous deux en majeure partie dans l'étendue de la concession Humblot. à une altitude variant de 100 k 1.000 mètres. Ils sont plus anciens 1. La rareté des communications, avec les bateaux venant de France, et la difficulté des transports de ['une à l'autre de ces diverses îles, a beaucoup nui à leur dévelop- pement économique. 2. Au Nord-Ouest prés de Ntsaoueni, une grande faille met à nu les couches de lave el de terre arable qui se recouvrent alternativement, et montre la stratigraphie de cette ile. où le géologue et le touriste éprouvent plus d'une surprise. La dernière coulée de la\ e date de cinq on six ans. elle a recouvert plus de 500 hec- tares de terrain. Vers le Sud-Est, d'autres coulées datent de 30 à 10 ans, et sur leur surface noirâtre, les taches de lichens mettent déjà un » givre » envahissant. Citons aussi la coulée récente d'Issandra, recouverte de lycopodes; celles qui s'étendenl sur tout l'affaissement central de I lie et où le bétail commence à trouver un peu de nourrit u ic : enfin celles où végètent de> fougères arborescentes el des manguiers plu- sieurs fois centenaires . l'agriculture a mayotte et aux comores 211 que le massif principal, formé par le Kartala, et qui les sépare ' ; les volcans qui leur ont donné naissance ont rejeté des scories, qui recouvrent la lave d'une couche dont l'épaisseur atteint parfois plusieurs mètres. Les cendres volcaniques se laissent envahir par la végétation avec une grande rapidité ; surtout, elles se prêtent mieux que la lave à la formation d'herbages, à cause de la finesse de leurs particules ; ce sont en effet des pâturages qui recouvrent ces étendues, avec quelques bouquets d'arbres, vestiges de la forêt primitive, abrités dans les plis du terrain ou dans les nombreux cratères 2. La flore de ces pâturages est peu variée ; leur richesse, parfois médiocre, devient remarquable autour du massif de La Grille, qui est un centre important d'élevage. On y trouve une source qui ne tarit jamais, et où le bétail vient s'abreuver. Le massif de l'extrême sud possède également une source, à Mrotso. Il y a environ 10.000 têtes de bétail dans l'île, qui pourrait en nourrir le triple, ainsi qu'un nombre considérable de chèvres ; mais les débouchés sont rares et les opérations d'embarquement malai- sées. Ceux de ces pâturages qui sont situés dans des replis de terrain, dans des vallonnements, se sont enrichis plus ou moins en humus et se montrent aptes à recevoir des cultures vivrières variées : patates, sonje ou taro, manioc, millet, bananier et même le riz. Vers le sud-est de l'île, en face de Fomboni et de Bandamadgi, il a été réservé, pour les besoins d'une colonisation à venir, cinq parcelles de terrains d'une contenance d'environ 1 00 hectares cha- cune. Celle qui est située au sud comprend des mamelons herbeux, exposés aux vents, avec quelques bas-fonds où l'arbre à sagou végète péniblement ; c'est la plus fertile. Les autres s'alignent, à 500 mètres d'altitude, à la limite de la forêt qui recouvre les flancs du Kartala, dans une région abrupte, où le sol ne se recouvre que d'un herbage grossier, brûlé par les rayons du soleil levant :i. 1. Le Kartala ouvre son cratère à 2.500 mètres d'altitude; sa niasse sombre a été souvent comparée à une immense marmite en forme de tronc de cône. 2. L'indigène qui veut faire une culture sur un sol vierge défriche une surface de quelques ares, rassemble les débris et les brûle; mais le feu peut se communiquer au reste de la forêt, et c'est souvent de cette manière que ces contrées se déboisent. 3. Dans la partie qui confine Jà la foret, les indigènes exploitent, sur quelques parcelles, des cultures vivrières. 212 ÉTUDES ET MÉMOIRES 3° La forêt dont il vient d'être parlé, d'une contenance de près de 10.000 hectares, et à laquelle il faut ajouter un espace boisé de 1 .000 hectares environ, situé au nord, près de La Grille '. L'intluence de cette forêt sur le climat local est considérable ■'. et sa conservation, dans une ile qui n'a aucun cours d'eau perma- nent et où les torrents ne coulent qu'après les fortes pluies, est une question vitale. On ne saurait songer, en effet, à l 'arrosage, dans un trachyte poreux et perméable. A la limite inférieure de cette forêt, et à l'ouest, vers L'altitude de 600 à 800 mètres, le caféier se montre prospère. i" Une bande littorale d'une largeur de 2 à •"> kilomètres, com- prenant tout le terrain sur lequel il existe des cocotiers. C'est la zone vraiment fertile, sur laquelle sont établis les vil- lages et les cultures. Sa surface est de 40.000 hectares environ, dont une moitié est cultivable (l'autre moitié entrant dans les 35.000 hectares de laves déjà mentionnés). Au sud-est depuis Moroni jusqu'à Tsinimoichongo, et, à l'est, vers Tsudjini. on trouve des portions de terrain où les plantes les plus exigeantes. cacaoyer, vanillier, girollier, se développent à merveille, comme en témoignent les belles plantations qui s'étendent entre Salimani et Nioumbadjou 3, ainsi que les riches jardins des alentours de la 1. Le caféier des Comores C Humblotiana qui donne un café sans calcine, et la vigne sauvage y abondent. Plus près du littoral, on trouve le cotonnier spontané. La flore de la Grande Comore est très riche en rubiacées. 2. Il tombe deux t'ois plus d'eau sur le massif boisé i\^\ Kartala que sur le massif du nord, recouverl de pâturages, et la saison sèche, à peine sensible sur le premier, est nettement accentuée sur l'autre. L'influence de la forêt, bien mieux que celle de l'altitude, explique cette particularité. ;i. A La Réunion, sur les hauteurs de Saint-Leu, on voit parfois le caféier prospé- rer entre «les amoncellements de blocs de basalte. On est au moins aussi surpris, à la Grande Comore, en présence de la riche végétation qui pousse sur un sol de caillou- lis trachytique, d'apparence misérable. La décomposition facile du trachyte, sa grande richesse en éléments fertilisants, la fréquence des pluies, l'aération parfaite dans un sol très perméable, sont autant d'explications de cette particularité. Il faut en ajouter une autre : «est que l'aridité de ce terrain n'est qu'apparente : les débris végétaux, les éléments de cohésion, qu'on croit absents, ont été entraînés au-dessous de la première couche de cailloux, où ils se transformenl en humus, d'autant plus vite et complètement, que les réactions microbiennes sont favorisées par l'abon- dance d'humidité et d'oxygène, ei par l'absence de lumière. Dans les sols ordinaires, les débris végétaux restent toujours pendant un certain temps à la surface, exposés au soleil, avant d'être enfouis; les modifications chimiques et biologiques qu'ils éprouvent, [de ce fait, ont une Importance considérable au point i\c vue de hi phy. siologie générale du sol, En somme, ce terrain rappelle celui que certains expérimen- l'agriculture a mayotte et aux comores 213 capitale '. Partout ailleurs, et principalement vers le nord, le sol de cette bande littorale se prête k toutes les cultures vivrières ; la canne k sucre s'y plaît, le sagoutier y abonde en plusieurs points '-'. Les indigènes ne l'exploitent qu'en partie. Paresseux à l'excès, ils mettent en culture, à proximité des villages, la surface strictement nécessaire pour leurs besoins, consomment les produits k mesure qu'ils les récoltent, et semblent ne pratiquer la sobriété qu'en vue de réduire encore le travail qu'ils doivent fournir pour assurer leur subsistance. Dans ces conditions, le Comorien est à la merci du moindre accident qui vient occasionner quelques dégâts dans ses cultures ou sur ses cocotiers. D'ailleurs, un certain point d'honneur lui suggère de feindre le mépris pour tout travail manuel 3. Fin et d'esprit délié, comme tous les peuples d'origine arabe, il est porté à chicaner, et sait tirer habilement parti des dissensions qui peuvent naître autour de lui, dans lesquelles il verra surtout un moyen de se procurer quelque subside, argent ou terre, qui ne lui aura coûté aucun travail manuel. Ces particularités expliquent pourquoi la Grande Comore, mal- gré sa véritable « ceinture dorée », sa population nombreuse 4 et son climat très sain \ n'est pas encore sortie d'une certaine médio- crité économique. On ne pourra espérer quelque chose de bon et d'utile, du peuple tateurs ont essayé de constituer, en France, en recouvrant certaines surfaces d'une couche de mâchefer, il a, de plus, les avantages offerts par le climat et par la richesse de la roche primitive. 1. Un créole de La Réunion, récemment installé aux environs de Moroni, s'est constitué en peu de temps, par des achats de terrains aux indigènes, une jolie pro- priété où la vanille, le bananier, le manioc rivalisent de vigueur. •2. En général, les graminées ne se plaisent pas dans ce sol trop peu consistant : les rares champs de riz et de maïs, qui s'y rencontrent, ont une végétation chétive. 3. Ce mépris n'est qu'apparent et dicté par l'orgueil ; l'ancien maître se souvient du temps récent où il possédait des esclaves. — et ceux-ci, nouvellement émancipes, s'essaient à imiter leurs anciens maîtres ; mais dès que le Comorien est sorti de son île, on le voit devenir actif et industrieux. 1. 60.000 habitants, avec une proportion de deux femmes pour un homme. 5. La salubrité incontestable de cette île peut être attribuée à l'absence d'eau stagnante, et de marais, et à ce que les coraux n'émergent pas à marée basse. Il n'y a pas de moustiques anophèles, partant pas de fièvre paludéenne. La mortalité infan- tile est très réduite, et c'est un spectacle curieux, quand on débarque à Moroni, ou qu'on s'arrête dans un village de l'intérieur, de se voir aussitôt entouré par une foule d'enfants tout nus. qui croisent les mains derrière la nuque, bombent la poi- trine, et vous regardent d'un air défiant. 214 KTl'DES ET MÉMOIRES comorien, qu'après 1 avoir obligé à rompre avec ses habitudes d'oi- siveté, et après avoir fait naître, en lui. les besoins d'une vie hon- nête et régulière. EXPORTATIONS DE I.A (iRAN'DE COMORE Vanille Caca ii Girofle Es- sences Bois Pignons d'Inde Café Bœufs Cocos Kilogs. Kilogs. Kilogs. Litres Me. Kilogs. Kilogs L903 5.098 S . 1 .') 1 1 . 28 i » 1 17 )) » » )> 1904 9. 193 11.519 2. 150 » 12 » " 577 » 1905 16.080 13. iTs 7.113 » 339 » " 127 » 1906 1 3 . 586 16.083 TOI) » i> » " » '■ I'.hi: •) ■> •) » » i} >■ •• " 1908 8.015 i.701 " 1 16 " 293.785 225 " 50. L00 1*. DUSSERT, Ingénieur d'Agriculture coloniale COURS DE BOTANIQUE COLONIALE APPLIQUÉE [Suite.) VI Étude des farines. A. — Généralités. Les farines sont le résultat de la mouture de fruits ou de graines riches en amidon ; on sépare les parties impropres à l'alimentation, comme par exemple, les débris des enveloppes qui constituent le so . Les farines sont surtout fournies par les céréales ; quelques-unes sont obtenues à partir des graines des Légumineuses. L'étude microscopique des farines repose, donc sur l'examen des amidons qui les constituent pour la plus grande partie et des débris de cellules végétales qui accompagnent cet amidon. Ces débris proviennent, dans le cas des Graminées, des assises du grain exté- rieures à l'albumen ; il est donc utile de connaître les tissus qui entourent le grain et, parmi lesquels, les uns appartiennent à la graine proprement dite, les autres au péricarpe. Cette étude néces- site quelques notions préliminaires sur la constitution du fruit chez les Graminées. a) Morphologie du fruit des Graminées. — Le fruit des Grami- nées est ce qu'on appelle un caryopse. Pendant le développement de l'ovule en graine, l'assise externe du sac embryonnaire attaque et digère complètement le nucelle d'une part ; d'autre part, il se produit une résorption du tégument séminal externe et d'un certain nombre des assises les plus externes du péricarpe ; il en résulte une soudure intime de la graine avec la partie restante de celui-ci et il n'y a plus à proprement parler de graine individualisée. Les Graminées figurent pour cette raison parmi les Inséminées [plantes sans graines) dans la classification de M. Van Tieghem. Pour mieux nous rendre compte de la structure d'un caryopse, pratiquons dans le fruit une coupe antéro-postérieure, correspon- dant au plan de symétrie commun de la fleur et du fruit (fig. i 7 21 i) ÉTUDES ET MÉMOIRES Nous apercevons alors une région externe P formée de tissus très comprimés et qui représente ce qui reste du péricarpe et des tégu- ments séminaux ; à l'intérieur de celle-ci, se trouve l'albumen, très abondant A, bourré de matière amylacée et un petit embryon déjeté à la partie inférieure de l'albumen, ayant d'ailleurs même plan de symétrie que le fruit. Fig. 17. — Coupe schématique d'un caryopse. P, assises du péricarpe el du sper- moderme ; A. albumen: t, tigelle : r, radicule: p, pédicule: g, gemmule: -. piléole : e, écusson. Cet embryon se compose d'une tigelle t à l'extrémité inférieure de laquelle on aperçoit la radicule r qui est endogène, c'est-à-dire recouverte par quelques assises de la tigelle (coléorhize) ; sur le côté de la tigelle, tourné du côté de l'albumen, s'insère un grand cotylédon e plus ou moins reployé autour de l'embryon ; c'est 1 écusson, qui pendant la germination demeure à l'intérieur de la graine et sécrète les diastases destinées à digérer les réserves de l'albumen ; au-dessus de l'insertion cotylédonaire, la tigelle se prolonge en une région cylindrique p ou pédicule, qui se termine par la gemmule g ; celle-ci est protégée de toutes parts par une sorte de coiffezqui s'insère suivant une circonférence complète et représente la première feuille de la plante ; c'est la piléole, qui est percée d'une simple fente située du coté opposé à l'écusson et par laquelle sortira la première feuille normale. I» Structure anatomique d'un caryopse. - - Au point de vue de la diagnose des farines, il est important de connaître le détail des I issus extérieurs à l'albumen, ainsi que les caractères des éléments qui les constituent. Nous en donnerons une description schématique, rapportée à une coupe transversale du caryopse, c'est-à-dire perpendiculaire au grand axe du fruit (fig. 48 . COURS DE BOTANIQUE COLONIALE APPLIQUÉE 21' Les tissus provenant de la paroi ovarienne donnent lieu à la distinction de trois couches, qu'on désigne sous les noms d'épicarpe, de mésocarpe et dC endocarpe . ©œ^ssgggg^ss^ et. Li Fig. 18. — Coupe transversale schématisée d'un caryopse, ep, épicarpe ; ni. méso- carpe; t, cellules transversales; et, cellules tubulaires ; cb, couche brune ; h, enve- loppe hyaline ; ap, assise protéique ; Al, albumen proprement dit : P, péricarpe : S. spermoderme : A, albumen total. L'épicarpe ep est à proprement parler l'épiderme du fruit ; c'est une assise de cellules généralement allongées parallèlement au grand Fig. 49. — Aspect^schématisé des cellules de l'épicarpe vu de l'ace. 2\H i:Tl DES ET MEMOIRES axe du caryopse ; leurs parois sont droites ou ondulées, tantôt lisses, tantôt ponctuées. Il est souvent muni de poils et sa surface externe est légèrement cutinisée. Le mésocarpe m est formé d'assises plus ou moins nombreuses, dont les cellules ressemblent souvent à celles de l'épicarpe, mais sont plus petites, moins régulières, parfois sclérifiées et même fibreuses. L'endocarpe comprend : 1° Une assise t de cellules allongées perpendiculairement au grand axe du fruit et appelées pour cette raison cellules transversales. Leur aspect est assez variable ; leurs parois sont minces ou épaisses, lisses ou ponctuées. '.""'S^i ." ">»"»' ""•np/- »o° <• L" ""•" 1* Vïç. ji>. — Aspi-ct schématisé des cellules transversales, montrant leurs ponctuations vues de face. 2° Une assise et de cellules allongées dans le même sens que celles de l'épicarpe, c'est-à-dire parallèlement à l'axe du fruit, sinueuses ou ondulées, se présentant dans une section transversale sous forme de cercles ; ce sont les cellules lu biliaires ; elles forment dans le fruit vert une couche à peu près continue, qui se résorbe en partie pendant e développement. Kig.51. A.specl schématisé des cellules tubulaires vues de face. Ces quatre assises <»u couches cellulaires représentent dans leur ensemble le péricarpe P du caryopse, qui est intimement soudé avec les tissus externes o d. Dans la farine (fig 56), les grains isolés sont polyédriques, anguleux, presque toujours à contour pcntagonal ; ils mesurent de 2 à 10 ;;. avec une moyenne d'environ o ;j. ; on n'aperçoit en général à leur surface ni bile, ni stries, quoiqu'en lumière polarisée ils donnent Le phénomène de la croix noire ; parfois cependant on découvre un petit bile punctiforme : mais il y a toujours moyen de déceler le bile, au moyen de réactifs spéciaux '. Aux grains isolés sont associés dans la farine des grumeaux de l. Voir à <-r gujel : Gaatine C.R.A.S.. 28 mai 1906 . COURS DE BOTANIQUE COLONIALE APPLIQUÉE 223 forme et de dimension très variables, d'aspect mamelonné, qui ne sont que des fragments plus ou moins volumineux de grains com- posés ; certains grumeaux plus résistants sont formés par de petits amas cellulaires provenant de l'albumen. Les vapeurs d'iode colorent en bleu rosé la farine humide et en blanc grisâtre la farine sèche. L'amidon de riz est très résistant à l'action de la potasse ; il faut aller jusqu'à la solution B pour avoir un commencement d'attaque ; la solution E fait disparaître assez rapidement les grains (PI. et J.). La farine de riz présente certains caractères assez particuliers par rapport aux farines usuelles de céréales. Si nous considérons la macération obtenue, en traitant un certain volume de farine de céréales pendant une heure par cinq volumes d'eau k 10° et si nous y ajoutons une solution concentrée d'acide picrique, nous obtenons avec la plupart des farines un précipité floconneux, abondant, insoluble dans un excès d'acide et dans l'ammoniaque ; la macération de riz, traitée dans les mêmes condi- tions, ne donne rien. Les macérations des farines de riz, d'orge, de Légumineuses donnent un précipité par l'alcool, tandis que celles des autres farines se troublent seulement. Le précipité fourni par la macéra- tion de riz est caractérisé par la lenteur avec laquelle il se sépare (la séparation exige 4 à o heures). b) Farine de Maïs. — Le maïs est le fruit du Zea May s L., gra- minée originaire de l'Amérique centrale, cultivée à la fois dans les régions chaudes et tempérées et occupant une place prépondérante dans l'agriculture, aux Etats-Unis. Cette plante fournit un grand nombre de variétés reconnaissables principalement à la forme des épis femelles, à celle des grains, à la nature de leur albumen, qui est d'aspect plus ou moins farineux ou plus ou moins corné, suivant le degré de compression des grains d'amidon dans les cellules, à leur couleur rouge, jaune, blanche, bleue ou noire. Les principales caractéristiques des tissus externes du caryopse sont les suivantes : Epicarpe formé parfois de cellules isodiamétriques, le plus sou- vent très allongées parallèlement, au grand axe du grain, munies d'une cuticule épaisse, donnant aux fruits un aspect luisant . 224 ETUDES ET MEMOIRES Mésocarpe très développé, formé principalement de cellules fusi- formes. entourées d'épaisses parois, d'autant plus aplaties qu'elles Fig. 57 Eléments du mésocarpe du grain de maïs. I, cellules des assises externes II. cellules des assises moyennes : III. fragment du tissu lacuneux interne. appartiennent à une couche plus profonde, allongées dans le même sens que celles de Vépicarpe, cellules transversales, hyalines peu distinctes ; cellules tubulaires à section transversale arrondie, assez rapprochées ; spermoderme tout à fait indistinct ; couche protéique formée d'une seule rangée de cellules cubiques. La farine a une teinte jaunâtre ; elle est rude et sèche au toucher et acquiert rapidement une odeur rance, par suite de la forte pro- portion de matières grasses qu'elle renferme. Fig. 58 - Amidon * O u ° un Fig. 59. — Coupe transversale clans le grain de Sorgho; ep. ëpicarpe : m, méso- carpe; et, cellules transversales; t, cellules tubulaires ; S. spermoderme ; ap, assise protéique : A, albumen proprement dit. Les principales caractéristiques des tissus externes du caryopse sont les suivantes : 1. Généralement dans un même grain la partie périphérique de l'albumen est d'aspect corné, la partie centrale étant farineuse. 2. En réalité même les grains isolés proviennent de la désagrégation de grains composés. Bul. du Jardin colonial. 1911. I. — N° 96. 16 226 ÉTUDES ET MEMOIKKS Épicarpe formé de cellules allongées parallèlement au grand axe du fruit, à section transversale rectangulaire ; mésocarpe formé de trois à quatre assises de cellules, légèrement aplaties, presque isodia- métriques ; cellules transversales à parois faiblement épaissies ; cellules tubulaires assez espacées sur une coupe transversale, très nombreuses et. rapprochées sur une coupe tangentielle ; spermoderme représenté par une assise de grandes cellules cubiques, dont la paroi interne est considérablement épaissie ; couche protéique formée d'une assise de cellules à section rectangulaire. La farine de Sorgho est jaunâtre, très hygrométrique et rancit facilement. Fijï. 60. — Amidon de Sorgho. 350 d. L'amidon de Sorgho ressemble à celui du maïs ; les grains sont encore ici polyédriques, mais à angles moins nets ; leur taille est plus considérable et peut atteindre jusqu'à i5 \l, mais ce chiffre est exceptionnel et Ton peut fixer la moyenne à 20 ;x. Le hile est étoile ou courtement linéaire, plus apparent que chez le maïs ; les stries sont serrées et parallèles et apparaissent assez nettement. (]. — Farines de Léoi ; mi nu uses. Les graines d'un assez grand nombre de Légumineuses, renfer- mant une proportion considérable d'amidon, sont utilisées dans l'alimentation ; certaines jouenl même à cet ég-ard un rôle considé- rable il font pour cette raison l'objet d'importantes cultures. Les graines «les Légumineuses sont le [dus souvent consommées cuites, comme légumes; maison en extrait cependant des farines, tonnant la base de plusieurs préparations alimentaires et servant, à COURS DE BOTANIQUE COI.ONI SUE APPLIQUÉE 221 cause de leur bas prix, à falsifier les farines de céréales, dont la valeur est plus considérable. a) Morphologie et anatomie de la (/raine. — Chez les Légumi- neuses, la graine est libre, n'adhère plus au péricarpe du fruit comme chez les Graminées ; elle est enveloppée de ses propres téguments. Il n'y a plus ici d'albumen, les réserves amylacées s'accumulant dans les cotylédons. Le tégument séminal se compose de trois sortes de tissus tig. 61) : Le tissu externe est formé d'une assise de cellules allongées perpendiculairement à la surface de la graine Eet dont les parois latérales sont beaucoup plus épaisses vers leur région externe que vers leur région interne. l'iu. 61. — Coupe transversale du spermoderme d'une légumineuse; — E, épider : es, cellules en sablier: P, parenchyme sous-jacent. Le tissu moyen est composé de cellules es étranglées en leur milieu [cellules en sablier), à parois épaisses et laissant entre elles de larges méats. Le tissu interne P est formé par un parenchyme plus ou moins épais, dont les cellules ont des caractères très variables suivant les espèces. 3QGoQQQSr E Fig.62. — Coupe dans un cotylédon de Légumineuse: E, épidémie : P, parenchyme bourré d'amidon. 22S ÉTUDES ET MÉMOIRES Les cotylédons (fig.62 sont formés principalement par un paren- chyme à grandes cellules polygonales P, renfermant l'amidon et sont limités extérieurement par une assise épidermique E de cellules cubiques assez régulières ; tic distance endistancese rencontrent les nervures, formées de tissu libérien et de tissu ligneux associés ; on y distingue fort bien les vaisseaux du bois. |i Éléments constitutifs de la farine. — Dans la farine, on trou- vera donc, à côté de l'amidon, des débris cellulaires appartenant à ces divers tissus, ainsi que des cellules provenant de diverses par- ties de la plantule autres que les cotylédons (tiffelle, gemmule, radi- cule . Les matières albuminoïdes sont très répandues dans les graines des Légumineuses et se rencontrent principalement dans les tissus de la plantule. L'association de substances azotées à l'amidon com- munique aux farines de Légumineuses une grande valeur nutritive ; mais ces matières se putréfient facilement, en dégageant une odeur nauséabonde ; la putréfaction entraîne d'ailleurs rapidement la for- mation de composés toxiques qui peuvent produire des empoison- nements, lorsqu'on a ingéré des farines avariées. Les farines des Légumineuses sont toujours d'une blancheur moins éclatante que les fécules et tirant un peu sur le gris ; elles sont souvent faiblement colorées. Elles ont une saveur assez accen- tuée qui rappelle celle de la graine qui les a fournies. L'amidon des Légumineuses présente des caractères généraux bien nets; les grains sont à contour apparent plus ou moins ovoïde ou réniforme, rarement circulaire. Ils ne sont jamais aplatis, mais plus ou moins cylindroïdes. Ils portent un hile très marqué, presque toujours linéaire, d'où part souvent tout un système de lissures. En lumière polarisée, ils montrent une croix noire très nette, avec des intervalles très brillants. 1). — Notions botaniques sur les Légumineuses \ GRAINES COMESTIBLES. Toutes les Légumineuses àgraines comestibles appartiennent à la sous-famille des Papilionacées. La constitution de la (leur y offre une assez grande constance (fig. 63). La fleures! zyçjomorphe et comprend COURS DE BOTANIQUE COLONIALE APPLIQUÉE 229 un calice de o sépales, dont l'un est médian antérieur \ une corolle formée de 5 pièces inégalement développées ; la plus grande, médiane postérieure, est Vétendard et recouvre les deux pièces latérales ou ailes : celles-ci sont à leur tour recouvrantes pour les pièces anté- rieures qui sont appliquées bord à bord et forment la carène. L'an- drocée est composé généralement de dix étamines, en deux verti- cilles, dont la médiane postérieure [étamine ve.rillaire) est libre, tandis que les neuf autres sont concrescentes par leurs filets sur une grande longueur et forment un tube fendu en arrière. Le pistil comprend un seul carpelle, clos, à suture postérieure, renfermant plusieurs ovules ; il est terminé par un style portant des papilles stigmatiques vers son extrémité. Fig. »i3. — Diagramme type d'une Légumiheuse p'apilionâcéè. Le fruit ou légume s'ouvre par deux fentes longitudinales corres- pondant l'une à la soudure des bords carpellaires, l'autre à la ner- vure dorsale du carpelle ; la graine est dépourvue d'albumen. Parmi les Papilionacées, ce sont les tribus des Viciées et des Pha- séolées qui renferment les genres à graines alimentaires. a) Viciées. — Herbes à feuilles composées-pennées, dont le rachis se termine par une vrille ou par un filet ; il y a un nombre pair de folioles toujours dépourvues de stipelles ; le légume est déhiscent. Principaux genres : Pisum, Lens, Cicer. b) Phaséolées. — Plantes de fou/es tailles à feuilles imparipen- nées {il y a une foliole terminale} ; les folioles sont pourvues de sti- pelles. L'ovaire est entouré d'un disque nectarifère annulaire où cupuli forme ; le légume est généralement déhiscent. 230 ÉTUDES ET MÉMOIRES Principaux genres : Soja, Mucuna, Canavalia, Cajanus, Phaseo- lus. Voandzeia, Vigna, Dolichos. Les genres Pisum, Lens.et Cirer se distinguent facilement entre eux par la forme du fruit et de la graine. Chez les Pisum, la gousse est allongée et renferme plusieurs graines globuleuses ; chez les Lens, la gousse est courte et ne contient qu'une ou deux graines aplaties, à bord inférieur prolongé en bec ; enfin, chez les Cicer, la gousse est courte, renflée et renferme deux graines globuleuses, à surface bosselée, apiculées. Les principales espèces cultivées sont Pisum sativum L. ou pois ordinaire, Lens esculenta Mœnch ou lentille, Cicer arietinum L. ou pois chiche. Ce sont surtout des plantes des contrées tempérées chaudes, n'ayant pas un grand intérêt au point de vue des cultures tropicales. Voici, d'autre part, quelques caractères différentiels des princi- paux genres de Phaséolées : 1. Style «y glabre, a) Etamine vexillaire soudée avec les autres. b) Etamine vexillaire libre a la base, soudée à partir du milieu -\- Des stipelles; grappe à rachis noueux -J- Pas de stipelles ; grappe à rachis non noueux c) Etamine vexil- laire libre. a) Carène enroulée en spirale -[- Fruit globuleux mû- ,% -, , i lissant sous terre. . . . b) Carène non en- \ . _, ., 0l. ., . M- r mit ne | X Stigmate roulée en spi- , ' \ . °. . j mûrissant J latéral . . . raie / ( . r pas sous j x Stigmate terre. terminal. . Soja Canavalia Mucuna Cajanus Phaseolus Voandzeia Vigna Dolichos Le genre Soja est représenté surtout en Extrème-( )rient ; sa princi- pale espèce estle S. hispida Mœnch., qui a donné naissance à un grand nombre de variétés. C'est une sorte de grand haricot, à feuilles tri- foliolées, velues ainsi que les tiges, à Heurs jaunes ou violettes ; les légumes sont oblongs, divisés par des isthmes celluleux et ren- COURS DE BOTANIQUE COLONIALE APPLIQUÉE 231 ferment de 2 k 5 graines ; celles-ci sont très riches en matières grasses et protéiques et constituent un aliment de premier ordre. La culture du Soja prend actuellement une grande extension et la consommation de cette graine tend à se généraliser aussi bien en Europe qu'en Amérique '. L'espèce la plus importante au point de vue économique du genre Canavalia est le C. ensiformis D.C. ou pois sabre, probablement originaire des Indes Orientales. La g-ousse est munie de deux ailes parallèles à sa suture dorsale et renferme de grosses graines qui sont d'une cuisson et d'une dig-estion difficiles, à cause de l'épais- seur de leur tégument ; ces graines sont suspectées d'avoir produit des empoisonnements ; en réalité, il semble qu'il y ait eu confusion avec certaines espèces voisines dont les propriétés vénéneuses ne sont pas douteuses. Dans tous les cas, la gousse encore verte con- stitue un excellent légume tout à fait assimilable, quant à sa valeur nutritive, aux haricots verts. La plante, qui est un arbrisseau rami- iié, a une grande importance comme plante améliorante. 11. Voir à ce sujet : Itié, Le Soja, su culture, son avenir: mémoire en cours de publication dans 1' «< Agriculture pratique des pays chauds ». (A suivre.) Marcel Dubard, Maître de Conférences à la Sorbonne, Professeur à V Ecole supérieure d' Agriculture coloniale LE TABAC DE CUBA ET LES CIGARES DE LA HAVANE ■{Suite.) A une époque où l'homme isolé est victime de l'égoïsme de ses congénères, l'association est une nécessité; malheureusement, les hommes peu cultivés et violents sont enclins à abuser de tout, et, par cela même, à bouleverser l'équilibre social en attentant à la liberté individuelle. Et l'on voit les fils de ceux qui combattirent naguère pour la Liberté, établir motu proprio une nouvelle forme d'asservissement, prouvant ainsi, après Michelet, que l'histoire n'est qu'un recommencement. Les prétentions des membres dirigeants de l'Association précitée sont devenues intolérables, notamment en ce qui concerne la limi- tation de l'apprentissage et l'intromission des ouvriers dans la direction des fabriques. 11 est très précieux pour une fabrique de cigares de posséder une manufacture annexe de cigarettes afin de trouver une utilisation pour les déchets. Les machines importées à La Havane peuvent, chacune, fabriquer quotidiennement 280.000 cigarettes et préparer automatiquement 15.000 paquets. L'Espagne (Catalogne) expédie ici des papiers de coton (jaunes et bruns-goudron) et la France des papiers de riz. Jusqu'ici les papiers communs espagnols avaient été importés en rames et un grand nombre de femmes et d'enfants étaient employés à les placer sur les bobines des machines à cigarettes. Bien mal inspirés, les fabricants espagnols crurent devoir imiter les fabricants français de papier de riz en enroulant eux-mêmes l'article de leur fabrication sur des bobines. Il y eut alors, à La Havane, une levée de tabliers et les Chambres calmèrent cette effervescence en votant tout de suite une loi que le Président sanctionna non moins prestement le .'{ mai 1910, laquelle LE TABAC DE CUBA ET LES CIGARES DE LA HAVANE 233 augmentait dans une proportion fantastique les droits ad valorem sur les papiers embobinés qui sont maintenant de 50 p. 100 contre 23 fr. 82 les 100 kilogrammes pour le papier en rame. Or on assure qu'il est impossible d'expédier des papiers fins de riz en rame. Si la chose est exacte, il résulterait de la décision, prise trop hâtivement à Cuba, la perte d'un débouché de plusieurs centaines de mille francs pour les maisons françaises Bardou et Abadie, et, d'autre part, l'exportation des cigarettes fines serait sacrifiée. Ce serait autour des ouvriers employés dans les fabriques de se plaindre qu'on leur a enlevé leur gagne-pain. Si, au contraire, le papier fin peut être importé en rame le prix de revient des cigarettes de bonne qualité augmentera, les « bobi- neras » cubaines étant bien rétribuées, et les ventes à l'étranger s'en sentiront également. L'insecte « gorgojo » dont j'ai déjà parlé dans cette monographie, baptisé par les savants Lasioderma serricorne et très commun à Cuba, attaque les femlles séchées du tabac aussi bien que les figues, le riz, le gingembre, le poivre, la rhubarbe, etc. Goûts et couleurs, laxatifs et astringents le laissent indifférents. Tout lui est bon. En vue de limiter ses ravages, on recommande une grande pro- preté dans les séchoirs et des fumigations au bisulfure de carbone, et à l'acide hydrocyanique, très volatils, dont les feuilles se débarrassent complètement; ceci pour rassurer les fumeurs. Quand on s'aperçoit en ouvrant un « tercio » que le tabac se pique, on l'asperge avec du « betun » (décoction préparée avec la nervure principale des feuilles i des deux côtés, et l'on remet la « vagua » en place. Cette opération suffit parfois pour tuer les « gorgojos ». Au cours des mauvaises années, quand le tabac a souffert de la sécheresse, du vent, ou d'un excès de pluie et que la plante est anémique, on voit un grand nombre de ces petits coléoptères dépo- ser sur les feuilles de tabac des œufs minuscules qui résistent parfois à toutes les manipulations et fermentations ultérieures. Voici donc des cigares de luxe préparés pour la vente. Huit jours après leur mise en boîte ils sont expédiés à un client. A l'arrivée, celui-ci constate que la plupart des cigares et notam- ment ceux placés aux extrémités du logement où l'air pénètre quelque peu, sont percés de petits trous. Ce sont là méfaits des 231 ÉTUDES ET MÉMOIRES Anobiides précités, qui ont éclos et éclairé leur noire prison. Alors les cigares sont perdus, car ils/tirent mal et ont mauvais goût par suite de l'incinération de leurs habitants. Feu M. Bock me racontait que des « puros » vieux de cinq ans étaient encore en excellent état au moment de l'ouverture des boites. Par suite de l'introduction de l'air les œufs de « gorgojos » éclosaient, et, quelques semaines plus tard, plusieurs cigares étaient piqués. C'est là un glaive de Damoclès suspendu au-dessus de la tète des fabricants et négociants qui doivent parfois remplacer en Europe des milliers de cigares. Les feuilles claires sont plus sujettes aux attaques du « gor- gojo » que les feuilles « obscures », riches en nicotine. Tous les moyens employés jusqu'ici pour se débarrasser de cette vermine n'ont donné aucun résultat vraiment pratique ; aussi peut-on affirmer que l'entomologiste qui irait surveiller à Cuba, au cours d une mauvaise année, la reproduction de ce coléoptère et qui par- viendrait à détruire facilement les œufs soit dans les champs, les séchoirs, les magasins ou les fabriques, gagnerait une fortune. Peut-être appartiendrait-il au Gouvernement, puisqu'il s'agit d'une industrie nationale, d'appeler ici une mission de savants français ou ... américains, aptes à porter remède à cette calamité et 1' « Union locale des fabricants de cigares et de cigarettes » aurait tout avantage à supporter les frais peu importants, en somme, d'une telle initiative. Mais il faudrait un peu d'entente ! Or ce ne sont peut-être pas les fonds qui manquent le plus ! LA CRTSE ACTUELLE ET LE MARCHÉ d'exPOKTATLON Aussi pratiques que les Hollandais à Java, les Espagnols avaient introduit la culture forcée du tabac et installé une factorerie à Cuba dès l'année 1711. Ils rencontrèrent toutefois, à l'époque, une cer- taine résistance de la part des agriculteurs qui levèrent l'étendard de la révolte à Santiago de las Vegas en 172'} alors que les Malais et les Javanais travaillent encore de nos jours pour la Reine de ... Hollande. En 1734, la factorerie lut supprimée mais les « vegueros » cubains LE TABAC DE CUBA ET LES CIGABES DE LA HAVANE 235 devaient livrer à l'Espagne chaque année 120.000 arrobas ' de tabac dont 40.000 de première qualité à mâcher, 56.000 à couper et 24.000 en poudre. En 1740 la Compagnie de Commerce de La Havane prit l'affaire en mains et la conserva jusqu'en 1765, époque a laquelle le Gou- vernement espagnol établit son monopole pour le maintenir jus- qu'en 1817. En trois ans, de 1765 à 1768, il expédiait ainsi à Séville non moins de 566.000 arrobas de tabac. Jusqu'en 1 840 on paya à l'Etat souverain un droit de circulation de 6 °/0 sur le tabac brut. Ce ne fut qu'en 1888 que Gustave Bock qui avait connu quelques succès, comme fabricant, s'associa avec Alvarez qui avait créé la marque « Henry Clay » en souvenir de la visite à Cuba de l'émi- nent homme d'Etat américain. Des capitaux furent obtenus à Londres et la fameuse firme de « Henry Clav and Bock and C° » fut fondée . Plusieurs « vegas » réputées de la Vuelta-Abajo situées autour de San- Juan y Martinez, Guane et Remates furent alors achetées par le nouveau « combine ». En 1900, seulement, le capital américain fut grandement inverti dans l'industrie du tabac et la « Havana Commercial Company » commença ses opérations. Deux ans plus tard cette association était absorbée par la « Havana American Cigar Company » et quelque temps après apparaissait la grande firme actuelle de « Henry Clay and Bock and Company Limited ». Un grand nombre de fabriques achetées à prix d'or (H. de Cabahas ; Carvajal ; J. S. Murias, etc.) furent ainsi réunies sous un même contrôle par le « trust » qui peut disposer, dit-on, de 45 millions de dollars environ. Une branche annexe appelée « Cuban Land and Leaf Company » a la haute main sur les plantations achetées dans la Vuelta-Abajo. Le « trust » ne travaille pas moins de 45.000 balles de tabac dans ses fabriques de cigares et 30.000 balles dans ses fabriques de cigarettes. Le peu de succès rencontré jusqu'ici par ce « combine » qui a englobé 23 fabriques provient d'erreurs initiales commises par cer- tains de ses administrateurs américains qui apprirent aux dépens de leurs protecteurs que Cuba n'est pas les States. 1. Une arruba = 11 k. 502?. 236 ÉTUDES ET MÉMOIRES Le fait de réunir clans un même bâtiment plusieurs fabriques et parfois jusqu'à 5.000 ouvriers a eu, tout d'abord, un effet déplo- rable. On assure bien que chaque fabrique installée dans les étages supérieurs possède dans les sous-sols son magasin particulier de matière brute, mais ne procède-t-on pas en bloc aux achats? La suppression des commissionnaires locaux fut une autre erreur, ainsi que le renvoi des chefs de fabrication - en majorité des Asturiens — qui ont la bosse du ... tabac et ayant acquis depuis leur jeune âge une expérience telle, qu'établis à leur compte ils eurent vite fait de tailler de sérieuses croupières au « trust » local qui avait dû gratifier de situations lucratives quelques protégés expédiés des Etats-Unis. A ceux qui témoignaient à Gustave Bock leur étonnement que les affaires du « trust » déclinassent au moment où on lui payait un traitement du temps de la fièvre jaune et sans lui réclamer grand travail, il répondait avec esprit : « Ils m'ont mis (les Américains) pour un temps dans la glacière. » Certaines extravagances et de gros errements reprochés à 1 admi- nistration de La Havane par les principaux chefs du « trust >> à New-York amenèrent Gustave Bock, quelque temps avant sa mort, à la haute direction de l'affairé de Cuba, mais il était bien tard pour porter remède aux nombreux changements introduits dans les services par des hommes qui n'étaient pas au courant des choses du pays et piqués, comme tant d'autres, par la tarentule du bouleversement, estimant toujours que la façon de procéder des prédécesseurs était forcément mauvaise. Après la mort de M. Bock une inspection de MM. Hill et Ware, de New-York, permit de réaliser de sérieuses économies de per- sonnel, car, d'une extrême bonté, le défunt conservait des employés inutiles, payait de ses deniers les frais d'hospitalisation de cigariers phtisiques, subvenait même à l'entretien de leurs familles, privées tout à coup de soutien. Il y a tout lieu de croire, maintenant, que sous la direction d un administrateur avisé et aimable comme M. da Costa, dans les bureaux, et d'un Asturien, spécialiste en tabacs, possédant au plus haut point l'amour-propre professionnel, comme M. Arango. la branche havanaise du « trust » anglo-saxon connaîtra de meil- leurs jours. LE TABAC DE CUBA ET LES CIGARES DE LA HAVANE 237 Un Allemand, M. Louis Marx, possède à Alquizar (province de La Havane) une plantation modèle que visitent tous les touristes. En outre, la « Artemisa Tobacco Company » et la « Golumbus planting Cv » sont propriétaires à Artemisa et à San-Antonio de los Banos de « vegas » renommées. La Commission nommée en septembre 1909 par le Président de la République pour étudier la situation actuelle de l'industrie du tabac et les moyens de remédier à la crise dont elle soulrre depuis plusieurs années, était composée des présidents des groupements suivants : Société économique des amis du pays ; Chambre de Commerce; Union des fabricants de cigares et cigarettes; Ligne Agraire ; puis de divers négociants exportateurs de cigares et de feuilles, parmi lesquels on comptait plusieurs étrangers, anglais et allemands. Les membres de cet aréopage crurent devoir tout d'abord distri- buer de côté et d'autre, afin de faciliter leur besogne, un ques- tionnaire fort bien fait et qui ne comprenait pas moins de 68 demandes. Malgré cette précaution, leur rapport ne se distingue que par une abondance très espagnole de mots et une prudence diplomatique qui ne sont plus de notre époque, plutôt matérielle. Conséquemment, il n'a rien appris de bien nouveau. On en jugera d'ailleurs par les citations suivantes tirées du document original, car les reproductions des journaux locaux démontrèrent, notamment au point de vue des chiffres, Un je m'en Jîchisme scandaleux, mais très moderne, de la part de certains typographes. La culture du tabac est en progrès dans l'île, mais cette augmen- tation de production ne peut qu'être préjudiciable au bon renom de la feuille cubaine, les « vegueros » sans trop se soucier de l'avis des fumeurs étrangers, préférant la quantité à la qualité (style connu). Or la feuille de la qualité inférieure doit être cédée a un prix bas et ruineux. Les fabriques locales méritent tous les éloges, en ce qui con- cerne la confection et la présentation des cigares ; malheureuse- ment elles se trouvent aux prises avec certaines difficultés, notam- ment la diminution des achats de l'étranger, amenée par un protec- tionnisme outré, et la concurrence de tabacs inférieurs vendus à lion marché. Quant à la liste des remèdes à apporter à la situation, elle pour- 238 ÉTUDES ET MÉMOIRES rait, avec quelques développements, emplir trois pages de quoti- dien. Nous la réduirons donc ici à sa plus simple expression : Améliorer les cultures; abaisser le prix de la matière première et le coût de la fabrication ; triompher des obstacles qui ont limité ou réduit les débouchés sur les marchés étrangers. qu'en peu de mots On peut dire ni ouït choses ! Introduire dans la région de la Vuelta-Abajo un système d'irriga- tion absolument nécessaire ; vulgariser les connaissances agricoles et faire ressortir les avantages de la culture intensive bien com- prise au moyen de conférences, d'essais et de démonstrations pra- tiques sur les lieux de production : étendre cet enseignement au travail de la récolte et de la préparation des feuilles. Demander au Congrès de voter une loi réglementant l'importa- tion des engrais qui ne sont pas toujours appropriés à la culture du tabac et qui contiennent parfois des manières nuisibles à cette plante. Instituer des comices et distribuer des primes aux agriculteurs qui auraient obtenu les meilleurs résultats dans les « vegas >> tout en se conformant à certaines méthodes de culture. Encourager l'immigration, notamment de familles d'agriculteurs; conclure des traités de commerce avec les pays qui vendent beau- coup plus qu'ils n'achètent dans l'île, en vue d'augmenter les débouchés existants. A cet effet, entreprendre la révision complète, rationnelle et méthodique, du tarif douanier actuel qui favorise des intérêts autres que les intérêts cubains (les Américains ont dû comprendre) et adopter le système moderne de tarif à double colonne. Solliciter du Gouvernement — toujours — l'adoption d'une mesure quelconque destinée à protéger les marques cubaines de cigares contre les agissements de falsificateurs étrangers qui font un emploi abusif des mots « Ilabana » et <• Ilavana ». en les appo- sant sur des boîtes < pii contiennent des cigares d'Algérie? ou des Philippines. Obliger certains fabricants, par une disposition gouvernemen- tale quelconque, ou même par une loi. à se défaire de la coutume qui consiste ;i distribuer des primes et cadeaux aux acheteurs de LE TABAC DE CUBA ET LES CIGARES DE LA HAVANE 239 cigares et cigarettes, ceci aux dépens de la qualité du tabac ' (le décret présidentiel du 7 février 1910 a donné satisfaction aux requérants sur ce point). Combattre « at home » le commerce illicite qui consiste à rem- plir avec des cigares inférieurs les boites vides des marques accré- ditées, voire les imitations frauduleuses. Amener une entente entre les fabricants en vue de modifier le système actuel de vente, et d'unifier les prix. Faire supporter aux acheteurs locaux la taxe intérieure de 10 fr. 36, imposée sur chaque millier de cigares, et même celle que le lise impose sur les cigarettes. Réduire les impôts des « fincas » de tabac, plus lourdement frappées que celles de cannes, qui sont cependant d'un plus gros rapport. En outre, le tabac exige des soins de culture coûteux, et le terrain ne peut être mis en valeur que quatre ou cinq mois par an. Réduire les patentes des fabricants, créer des banques agri- coles qui consentiraient des prêts à intérêts raisonnables sur les récoltes. Faire solutionner les conflits qui s'élèveraient entre patrons et ouvriers par des tribunaux d'arbitrage dans lesquels les deux éléments seraient représentés. Etablir une statistique exacte de l'exportation du tabac en feuilles, afin de s'assurer des quantités de cape et de tripe expor- tées. Supprimer, pour le tabac, la franchise dont parle l'article 344 du tarif pour les produits retournés à Cuba dans le même état qu'ils en sont sortis. — . Ceci afin de réduire à néant les critiques de con- currents étrangers, qui font remarquer à tout propos qu'on importe dans l'île des tabacs étrangers (36 tonnes par an environ). A ce sujet, je crois devoir fournir quelques éclaircissements : Le fabricant floridien qui a dû profiter, pour une cause quel- conque, du délai maximum de magasinage (une année), accordé par la Douane américaine, a parfois intérêt à faire faire le voyage de La Havane et retour à un lot de balles de tabac, afin de ne pas payer les droits sur la quantité enregistrée au débarquement, et I. Voilà qui ne saurait concerner certains fabricants algériens, excellents commer- çants, qui placent sous l'enveloppe extérieure de leurs paquets de cigarettes des timbres-poste pour collections de débutants, et des photos d'actrices en vue, que l'on retrouve dans les carnets de poche des potaches. 2i0 ÉTUDES ET MÉMOIRES qui a perdu de son poids. Il lui suffit de faire voyager les « tèr- cios o avec un certificat d'origine. Il y a lieu de tenir compte aussi de l'importation à Cuba d'une petite quantité de tabac à pipe et de tabac mélasse que les Améri- cains du Nord chiquent avec distinction quand ils sont fatigués du « chewing gum » et qui paient d'ailleurs un droit prohibitif de 50 francs par kilogramme (l'ancienne taxe française). Revenant à ma Commission, j'ajouterai que ses membres ont taillé une rude besogne aux pouvoirs législatif et exécutif. Etc'était assurément le plus facile de la tâche, car il reste maintenant à contenter à la fois les « vegueros ». les « tabaqueros », les fabri- cants, les exportateurs et les fumeurs. Pour certains, la situation paraît inextricable au point où nous en sommes arrivés, — et c'est ainsi que s'expliqueraient les feux de paille des Commissions, des enquêtes, des requêtes, des proposi- tions, des monômes, des délégations, etc., etc. La Commission a présenté des chiffres statistiques qui prouve- raient que les débouchés à l'extérieur, notamment en Espagne, aux Etats-Unis et en Allemagne, ont diminué avec l'élévation des droits de douane dans ces pays, et l'on craindrait maintenant un semblable résultat en France. En augmentant de 12 fr. 95 à 23 fr. 30 les droits imposés dans l'Union sur les cigares et cigarettes, le Bill Mac-Kinley porta déjà, en 1890, un coup fatal à l'industrie cubaine qui employait alors plus de 20.000 tabaqueros. Le marasme dura jusqu'au jour où le traité de réciprocité de 1903 réduisit les droits spécifiques de 20 °/0, et les droits ad valo- rem de 25 %. Les grèves répétées des cigariers, le paiement des façons (de 12 à 100 dollars ' par mille cigares, avec une moyenne de S 20) en monnaie américaine au lieu de piastres or espagnol, ce qui eut pour effet immédiat de renchérir de 10 °/0 un article déjà trop cher : quelques cyclones qui réduisirent les quantités disponibles de tabac en feuilles, joints à la répercussion de la panique financière aux États-Unis, les mauvaises récoltes de 190G et 1907, les récoltes médiocres qui suivirent, portèrent un grand préjudice à l'indus- trie cubaine du tabac et indisposèrent les consommateurs étran- gers. i. Un dollar = 5 fr. 18. LE TABAC DE CUBA ET LES CIGARES DE LA HAVANE 241 Nous n'ignorions rien de tout cela ! Au moment de l'émancipation de l'île, le tabac payait en Espagne un droit de 16 pesetas par kilogramme, qui fut porté ensuite à 30 pesetas, puis à 40. Or les envois de Cuba dans la Péninsule, qui représentaient en [899 une valeur de 631. C66 dollars de cigares, et S 106.125 de cigarettes ont été réduits ainsi en 1907 à S 217.451 et 637 dollars, respectivement . De 58.855.725 cigares en 1880 (sur un chiffre total, pour tout le monde, de 153.141.000), les expéditions à destination des Etats- Unis atteignaient 95.105.760 cigares en 1890 (total : 223.470.252); mais, par suite de l'application du billMac-Kinley, elles tombaient à 52.115.600 cigares en 1891 (total général : 182.085.868), puis à 15.800.429 cigares en 1903 (total : 208.607.450), pour remonter à 52.186.692 cigares en 1909 i total général : 181.294.502). Par contre, de 92.996 « tercios » en 1880, les envois de tabacs en feuilles passaient à 288.111 « tercios » en 1909 (14.597.827 kilogs). La preuve est ainsi fournie que les Américains excellent dans l'art de protéger leurs industries nationales, et c'est par milliers que les cigariers cubains ont dû émigrer en Floride, depuis qu'on y a créé de grandes fabriques de cigares qui n'emploient guère que les capes de Cuba. Le bill Mac-Kinley a peu influé sur les expéditions de cigarettes, qui n'ont jamais été très importantes de Cuba aux Etats-Unis. La diminution constatée sur les ventes totales (10.573.892 paquets en 1909, contre 42.277.608 paquets en 1892), provient du fait que des pays comme l'Espagne, le Venezuela, la Colombie, le Mexique, etc., possèdent maintenant leurs propres manufactures et que Puerto-Rico a passé sous la domination américaine. La Commission eût pu ajouter que les législateurs, dans tous les pays, n'ont vu aucun inconvénient à taxer lourdement un produit exotique plus ou moins nuisible à la santé, et la démocratie qui impose maintenant ses volontés même aux royautés les plus héré- ditaires, les plus divines et les plus autocrates, approuve partout les augmentations d'impôts sur les articles de luxe destinés aux classes aisées. Le rapport de la Commission a été remis au Président, puis confié par celui-ci aux membres de son Cabinet, afin de l'étudier. Au Sénat, il eut les honneurs d'une lecture et d'une approbation Bul. du Jardin colonial. 1911. I. — N° 96. 17 212 ÉTUDES ET MEMOIRES générale à mains levées. A la Chambre des représentants, on lui réserva un peu plus de temps, mais les Commissions s'en sont emparées! La fusée fera-t-elle long feu, et la manifestation pacifique de milliers d'ouvriers se rendant par petits groupes devant le Palais présidentiel pour appeler l'attention du Général Gomez sur la situation de l'industrie qui les fait vivre devra-t-elle être renou- velée? Peut-être ! car le problème n'est pas de ceux qu'on résout faci- lement. Certes, il suffirait d'une bonne récolte de qualité supérieure et de prix raisonnables pour relever ici l'industrie du tabac, bien qu'elle soit en décadence depuis vingt ans ; mais, depuis 1906, les récoltes sont médiocres ou franchement mauvaises, et les prix élevés. Cette année même, le temps n'a pas été favorable à la plante et à la préparation des feuilles, les pluies étant tombées à des moments inopportuns '. Les personnes au courant des choses de ce pays n'ont d'yeux que pour le baromètre, estimant que tout ce que l'on a écrit et dit au sujet du tabac n'aboutira à rien. Les propriétaires de marques renommées et indépendantes : Cifuentes Fernandez y Cia ; Rodriguez Arguelles y Cia ; H. Upmann y Cia; Viuda de José Gêner; Fernandez Garcia y Cia, etc., qui ont augmenté considérablement leur chiffre d'alfaires, en s'efforçant de satisfaire leur clientèle, ont seuls montré du sens pratique. Avec un zèle cependant digne de louanges, 1' « Union des fabri- cants de cigares et de cigarettes de 1 île de Cuba » qui possède à sa tète un homme de valeur, asturien lui aussi, M. Rafaël Garcia Marqués, a adressé au gouvernement de nombreuses requêtes et pétitions fort bien présentées, et non moins bien reçues, rappelant toujours les mêmes faits, et insistant pour l'établissement d'un tarif général et minimum avec réduction de 50 °/0. Mais, en de telles matières, la précipitation ne convient guère. Les pourparlers engagés avec l'Espagne pour la signature d'un traité de commerce remontent à plusieurs années, car il s'agit, là I. Le cyclone qui vient de ravager la partie occidentale de l'île de Cuba, à l'époque habituelle des grandes dépressions atmosphériques clans les Antilles, va porter un terrible coup à l'industrie du tabac, et la misère ne pourra qu'augmenter dans la province de Pinar de! Rio, toujours forl éprouvée. LE TABAC DE CUBA ET LES CIGARES DE LA HAVANE 213 aussi, d'ajuster beaucoup d'intérêts en cause, et les protestations anticipées de l'anguille américaine en sont la meilleure preuve. N'oublions pas aussi que l'Angleterre vient d'acheter à Cuba près de 100.000 tonnes de sucre de la récolte de 1909-1910. La perspective d'un nouveau marché d'écoulement important et parti- culièrement précieux pour modérer les appétits du « trust yankee » doit faire réfléchir les partisans d'une politique de représailles. On a souvent admiré ici l'indépendance économique des Améri- cains, mais ceux-ci sont citoyens d'un grand pays qui produit des matières premières indispensables, et qui possède en outre, les capitaux, la main-d'œuvre et les débouchés locaux indispensables aux progrès industriels ; alors qu'en imposant à Cuba certains articles tels que les soieries, les bijoux, la parfumerie, les vins fins, les produits alimentaires, leschampagnes, la bonneterie riche, etc., que l'on doit, bon gré mal gré, acheter en France, on ne modifiera guère le chiffre de nos ventes, qui continuera à osciller autour de 30 millions de francs ; mais, par contre, on fera supporter de nou- velles charges à l'élément aisé du pays, sans augmenter pour cela la consommation des cigares de luxe à Paris. On ne saurait plus obliger les gens à fumer le « Havane » qu'à se marier, s'ils ne se sentent pas de dispositions pour la chose. Une entente commerciale avec la France pourrait priver notre pays d'un revenu important qui permet de boucler le budget, et y faciliter l'introduction d'un peu plus d'épongés et d'écaillé de tortue, voire de rhum, si toutefois nos colonies antilliennes qui distillent un meilleur produit ne protestaient pas ; mais elle n'augmenterait guère nos envois dans l'île, car les réduc- tions que nous pourrions obtenir sur les produits alimentaires et sur les vins, les Espagnols les obtiendraient également, et celles qui nous seraient consenties sur certains articles manufacturés seraient aussi concédées aux Américains. (A suivre.) P. Sebbe. NOTES LES INSECTES PIQUEURS ET SUCEURS DE SANG TRANSMETTEURS DE MALADIES Sur les conseils éclairés de M. Eberhardt, Docteur es sciences, précepteur de S. M. l'Empereur d'Annam, M. Bauche a bien voulu rechercher les diptères piqueurs des environs de Hué. L'intérêt que comporte cette étude est d'un ordre éminemment pratique car l'Annam est une région où le Surra sévit à l'état endé- mique. De 1904 à 1909 M. Bauche a constaté, dans la seule citadelle de Hué. le décès d'une cinquantaine de chevaux, de buffles et de chiens. Les mouches piquantes : Taons, Chrysops et Stomoxys appa- raissent après la fin des pluies, par les belles journées du mois de mars ; les indigènes qu'employait M. Bauche, pouvaient recueillir cinquante à soixante taons par jour et une vingtaine de chrvsops. Il nous est arrivé en juin, dans l'intérieur de l'Algérie, de voir la tête des chevaux environnée d'un essaim de ces insectes ; chaque coup de filet en ramassait une dizaine. Les insectes recueillis ont été expédiés dans de l'eau formulée à 5 %, quoique ce liquide soit habituellement à éviter. La plupart des insectes est arrivée en parfait état, les flacons ont été vidés dans des cristallisoirs, les insectes triés ont été déposés sur du papier buvard, puis piqués avec soin, encore humides; après quelques heures beau- coup d'entre eux ont repris non seulement leur couleur, mais aussi leur duvet. En fait le meilleur procédé d'envoi est encore plus simple, les insectes tués par un moyen quelconque, éther, cyanure, essence, feuilles de laurier-cerise tranchées menu, etc. sont déposés aussitôt morts sur une couche de coton placée dans une boîte en bois telle qu'une boîte à cigares; on peut superposer autant de lits de coton LES INSECTES PIQUEURS ET SUCEURS DE SANG 245 que la hauteur de la boîte le permet. Ceci fait, les insectes étant secs on ferme la boîte et on l'expédie, sans y mettre de naphtaline ou quoi que ce soit. La dessiccation complète ou presque complète des insectes est indispensable, pour éviter les moisissures ; il faut pour la même raison prohiber les boîtes en fer, car elles ferment trop bien, et le peu d'humidité que contiennent les insectes ne pourrait s'éva- porer. Les espèces adressées par M. Bauche présentaient une grande quantité de spécimens, mais le nombre des espèces était extrê- mement réduit, il n'y avait qu'une seule espèce de taon et une seule espèce de Chrysops. Les spécimens du taon étaient au nombre de 283 dont 277 femelles et 6 mâles. Les recherches faites dans la collection du Muséum de Paris et celles qu'a bien voulu effectuer M. E. Austen au British Muséum nous montrent que ce taon appartient à une espèce nouvelle, ses affinités la rapprochent du Tahanus sinicus Bigot, mais celui-ci est un Bellardia, genre créé par Rondani et qui diffère des taons proprement dits par l'occlusion de la première cellule marginale postérieure ; d'autre part, ce taon est assez voisin de Tahanus rubidus Wiedemann et de Tahanus ruhicundus Mac- quart. La description de Wiedemann faite à une époque où le nombre des espèces connues était encore peu considérable ne permet pas, à défaut du type, d'arriver à une détermination certaine : « Lilacino- fuscanus ; thorax albido vittatus ; abdomen vittis tribus macularis albidis. — Indes Orientales ». Celle de Tahanus ruhicundus Mac- quart : « ...testaceus; abdomen maculis dorsalis albidis, pedes testa- cei, tibiis anticis basi albidis ; ake flavescentes » ne peut s'appliquer car l'insecte n'est pas jaunâtre et n'a pas les ailes teintées. Nous avons été amené à décrire cette espèce et lui avons donné le nom de Tahanus annamiticus pour rappeler son origine. Mâle : La longueur moyenne des six spécimens mâles est de 16 millimètres 1/4 ; les dimensions extrêmes sont de 14 millimètres et de 17 millimètres. Tête plus large que le thorax, yeux confluents, holoptiques, por- tant au vertex un tubercule allongé, non saillant, inséré entre les deux yeux, grandes cornéules occupant la partie moyenne et supé- rieure de l'œil, la région inférieure se compose de cornéules beaucoup moindres de taille, de coloration sombre, formant une large zone 246 NOTES qui se continue au bord externe en un mince anneau. Yeux glabres ; triangle frontal jaune brunâtre à l'apex, d'un blanc grisâtre par ailleurs. Antennes : premier segment fortement développé, de cou- leur testacé rougeâtre, à angle supérieur saillant, portant de nom- breux poils noirs courts et raides rapprochés en touffe à l'angle supérieur ; second article testacé, frangé de courts poils noirs ; troi- sième article de même coloration vers sa base, muni presque dès l'ori- gine d'une saillie antennaire bien marquée, partie apicale allongée de teinte grisâtre. Palpes blanchâtres à deuxième article ovoïde Tabanus annamiticus V Surcoût. brusquement terminé en une pointe arrondie portant quelques poils noirs et grisâtres, assez longs. Partie inférieure de la tête d'un gris cendré avec quelques longs poils blanchâtres. Région postérieure de La tête presque glabre, sans longs poils dressés au vertex. Thorax e1 scutellum grisâtres, avec des bandes grises indistinctes ou peu distinctes, couvertes de rares poils noirâtres plus allongés et plus nombreux sur les callosités pré et sous-alaires ; pectus noi- râtre à longs poils jaunâtres. Abdomen brun-rougcàt re portant sur les segments 2. 3. \ . 5, une tache médiane allongée plus ou moins triangulaire, de la hauteur totale du segment correspondant, sauf sur le second ; en outre, il existe sur chacun d'eux, de l'un et l'autre côté de la ligne médiane, une fascie grisâtre parfois peu visible, les deux derniers segments sont noirâtres et portent une dense pilosité noire que Ton retrouve LES INSECTES PIQUEURS ET SUCEURS DE SANG 247 éparse sur le reste de l'abdomen, sauf dans les parties claires. Ventre brunâtre à poils noirs. Pattes brun-rougeâtre clair, fémurs à poils jaunâtres ; tibias médians et postérieurs plus clairs mais portant quelques poils noirs qui s'ordonnent en une courte frange sur les tibias postérieurs ; tarses rembrunis à poils noirs. Ailes à nervation normale, hyalines sur la plus grande part, rem- brunies le long des principales nervures. Stigma brun et allongé. Balanciers à tige jaunâtre et massue blanche. Femelle : Nombre de femelles : 277 variant entre 14 millimètres et 18 millimètres de longueur. Tête plus large que le thorax, yeux glabres à corneilles égales ; bande frontale environ six fois aussi haute que large à la base, blanche, portant une callosité brun clair, allongée, non tangente au bord interne des yeux, prolongée vers le vertex jusqu'au delà du milieu de la hauteur par une ligne saillante, étroite qui s'élargit en un fuseau étroit et allongé. Le tubercule arrondi du vertex est très réduit et moindre que chez le mâle. Palpes blancs, dernier article renflé à la base puis diminuant progressivement en une pointe, pubescence blanche mélangée de très peu de poils noirs. Antennes semblables à celles du mâle, ainsi que le thorax, le scutellum, les ailes et les balanciers. Triangle frontal blanchâtre en entier. Abdomen à taches plus visibles, lorsque l'insecte est vu de des- sus et regardé par l'arrière le premier segment paraît blanchâtre, on voit une ligne médiane, blanche, étroite, continue ; en outre de chaque côté une tache oblique à peu près arrondie décroissant de taille et d'éclat jusqu'au sixième segment. Ventre brunâtre couvert d'une fine pruinosité blanchâtre. Pattes à tibias plus clairs que chez le mâle avec une réduction très notable des nombres des poils noirs. Outre le Tabanus annamiticus Surcoût. M. le vétérinaire Bauche avait bien voulu nous adresser quelques Chrysops, ceux-ci appar- tiennent à une espèce déjà connue, le Chrysops dispar Fabricius, et étaient représentés par 34 exemplaires. Le Chrysops dispar Fabricius a été successivement décrit sous le nom de : Chrysops inipar Rondani Chrysops ligatus Walker Chrysops lunatus Gray Chrysops terminalis Walker. 248 NOTES On le rencontre en Asie méridionale, aux îles Philippines, Hong- Kong-, Archipel indien : il n'avait pas encore été signalé de l'Annam. Les intéressantes recherches de M. Bauche prouvent combien il serait nécessaire qu'on les généralisât, pour cela Userait aisé de faire recueillir dans les différents postes, des insectes piqueurs et suceurs de sang-, et de les expédier au Laboratoire Colonial du Muséum, qui au bout de peu de mois pourrait constituer une collection type à chacune des Colonies. Ces collections seraient de la plus grande utilité pour la colonisation, car on saurait étudier et écarter avec cer- titude les insectes transmetteurs de microbes. Il est impossible de s'en prendre à la gent insecte tout entière, connaissons nos prin- cipaux ennemis, ceux qui attaquent notre santé et ceux qui conta- minent nos provisions, notre vie coloniale en sera plus affermie, meilleure, et nous mettra en mesure de travailler avec plus de suc- cès. Jacques Surcouf, Chef des travaux de zoologie au laboratoire colonial du Muséum d'histoire naturelle. A PROPOS DES HEVEAS DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE (DAHOMEY ET LAGOS) Nos lecteurs ont été tenus au courant de tout ce qui a été dit sur les Heveas qui existent en Afrique Occidentale, par plusieurs articles parus dans les nos 87, 88, 89 et 91 de ce bulletin. On se souvient que plusieurs Heveas, existant à Porto-Novo i Dahomey), signalés comme étant bons producteurs de caoutchouc, ont été désignés jusqu'ici sous le nom d Hevea Spruceana ou Hevea " Medeiros », en souvenir de leur introducteur. Dès le début, le nom d' Hevea Spruceana avait d'ailleurs été discuté, cette espèce n'étant pas connue comme bonne productrice de caoutchouc. L'auteur des études susvisées lui-même, dans les dernières notes qu'il nous a adressées sur cette question, disait qu'il ne conservait le nom spécifique de Spruceana ayant servi jusque-là à désigner les arbres dont il s'agit, que provisoirement, en attendant qu'une déter- mination autorisée l'ait infirmé. Or M. Yves Henry, directeur de l'Agriculture, vient précisément de faire connaître au Jardin colonial que l'examen, à Kew, d'échan- tillons d'Heveas envoyés du jardin d'Ebute Meta (Lagos) sous les noms à' Hevea hrasiliensis et d' Hevea Spruceana, montre que le pre- mier est correctement nommé et que le second appartient à une autre forme d' Hevea hrasiliensis. C'est de cette forme que sont issus les Heveas désignés jusqu'ici sous le nom d' Hevea Spruceana ou Hevea de « Medeiros ». Ce dernier nom botanique doit par con- séquent disparaître, puisque l'on se trouve en présence, non d'une espèce particulière, mais simplement d'une forme intéressante d Hevea hrasiliensis. C. C. NOTE SUR LA FERMENTATION DES TABACS EN FEUILLES COMMISSION DES TABACS COLONIAUX On se rappelle que par arrêté du Minisire des Finances, en date du 25 juin dernier, une commission composée de : MM. Grouzelle, Ingénieur du service de l'expertise des manu factures de tabac. — Président. Prudhomme, Directeur du Jardin colonial. Capus. ancien directeur de V Agriculture en Indo-Chine. Dizier, inspecteur-entreposeur des tabacs à Beaurepairc. Filip, vérificateur des tabacs. — Secrétaire, fut nommée, avec la mission de rechercher les moyens de développer la culture du tabac dans les colonies françaises. Depuis sa constitution, cette commission s'est réunie à diverses reprises à la manufacture de Reuilly et au Jardin colonial, pour élaborer un plan d'action, dont un certain nombre de nos posses- sions d'outre-mer sont appelées à bénéficier les premières. Déjà la commission a pu examiner avec intérêt des échantillons de tabac pro- venant de l Indo-Chine, de là Martinique et de la Guinée française. Après avoir signalé son existence à nos différentes colonies, la commission, pour faciliter la préparation des échantillons destinés à lui être soumis ultérieurement, a rédigéune note sur la fermentation des tabacs qui ne peut manquer d'intéresser nos lecteurs. C est à ce litre que nous la publions ici. La fermentation a pour but d'améliorer l'aspect général des tabacs en uniformisant leur couleur, de développer leur arôme, d'augmen- ter leur combustibilité, de diminuer leur teneur en nicotine, et enfin. d'assurer leur plus facile conservation. Les procédés de fermentation varient essentiellement d'un pays à l'autre et pour une même région, suivant la nature des tabacs. FERMENTATION DES TABACS EN FEUILLES 251 Il est reconnu que, pour une même variété de tabac, la marche de la fermentation est différente selon qu'il s'agit de feuilles corsées, c'est-à-dire à tissu épais et gommeux, ou de feuilles à tissu fin et léger. Pour les produits de nature corsée, la fermentation est lente, toujours assez régulière, et atteint rarement une température élevée. Les tabacs légers, au contraire, sont caractérisés par une fermen- tation très active au début (la température peut atteindre en quelques jours 50° G.)., mais cette fermentation est souvent irrégulière, capri- cieuse, à cause même de son activité, et elle doit toujours être surveillée de très près. Il importera donc, aussitôt la dessiccation achevée, de procéder à un triage par qualités, ou tout au moins à une séparation en tabacs corsés et tabacs légers et de faire fermenter à part chacune de ces catégories. Le triage terminé, les feuilles sont manoquées, c'est-à-dire réu- nies en bottelettes liées à la base, ne devant pas comprendre plus de 50 feuilles pour la facilité de la manutention. Montage de la masse. — Sur le plancher sec d'un local suffi- samment aéré, mais sans courants d'air, on réunit les tabacs mano- qués en une masse à base rectangulaire et à parois verticales, les pointes des feuilles à l'intérieur de la masse, les extrémités liées ou caboches en formant les parois. Les dimensions de cette masse à la base varient avec la quantité de tabac k fermenter ; elles sont calculées de façon que la hauteur varie de 1 m. k 1 m. 50. Au moment de la mise en masses, les tabacs doivent être souples et non humides. S'ils sont trop secs, la fermentation peut ne pas se déclarer; s'ils sont trop humides, la moisissure est k craindre. On peut dire qu'un tabac a l'humidité voulue pour la mise en masses, lorsque, serré dans la main, il se froisse sans se briser, et revient lorsqu'on ouvre celle-ci. Cet état correspond k un taux d'humidité variant de 22 k 25 °/0. La température doit s'élever graduellement. Des thermomètres, placés en différents points, dans des tubes pénétrant k l'intérieur, permettent de surveiller la marche de la fermentation. Il n'est guère possible d'indiquer une température maxima à ne pas dépasser. L'expérience ici est le seul guide. La température ayant atteint le maximum qu'on s'est fixé, on démolit la masse, et après avoir laissé refroidir les tabacs, on la reconstruit k côté en avant soin de mettre au centre les tabacs du 252 NOTES pourtour pour uniformiser la maturation. Cette opération constitue le retournement. On retourne les tabacs autant de fois que la fer- mentation l'exige. La fermentation est achevée lorsque la tempé- rature, après avoir d'abord suivi une marche ascendante, se met ensuite à baisser et devient égale à celle de l'air ambiant. Il a été dit plus haut que réchauffement des tabacs doit être graduel. Une augmentation brusque de température en un point de la masse dénote une fermentation trop active, un coup de feu tou- jours nuisible. Dans ce cas, il ne faut pas hésiter à aérer et à refroidir en démolissant en tout ou en partie ; on évite, dans la mesure du possible, ces à-coups, en construisant des masses de densité uniforme avec des tabacs de nature homogène. Quelquefois, au contraire, la fermentation ne se déclare pas. Si au bout de quelques jours, on n'a constaté aucune élévation de température, la masse doit être démolie afin de prévenir la moisis- sure et même la pourriture. Les tabacs sont brossés, s'il y a lieu, pour enlever les efuorescences blanches, et la masse est remontée. Lorsque les quantités de tabac à fermenter sont très faibles \ quelques centaines de kilogrammes), les masses doivent être par- faitement cubiques. Dans ce cas, le départ de la fermentation peut être plus difficile, les feuilles étant exposées davantage a la déper- dition de chaleur par rayonnement des parois. On doit alors, pour amorcer et entretenir réchauffement, couvrir les tabacs de paillas- sons, nattes ou couvertures, et même les charger au moven de poids, pierres, etc. La fermentation, dans ces petites masses, est plus facile à surveiller et même dans le cas où l'on disposerait de grandes quantités de tabacs, on peut adopter ce dernier procédé qui convient de préférence aux tabacs légers pour lesquels une forte fermentation peut nuire à l'élasticité et à la résistance du tissu. Fn. n\ Vérificateur des tabacs, Secrétaire fie In Commission i>ennnni,»h' Production de llvoire. Le commerce de l'ivoire en Ethiopie est en progression constante ainsi que le montrent les chiffres ci-après : Kilos Francs 1900 25.000 750.575 1907 49.751 1.400.610 1908 59.012 1.595.960 1909 88.571 2.319.100 Le commerce de l'ivoire, en Ahyssinie, n'est pas libre; il constitue un privi- lège spécial pour l'empereur et pour quelques grands chefs. C'est le marché d'Anvers qui absorbe presque toute la production d'ivoire d'origine éthiopienne. Production de la cire. Les exportations de cette matière suivent une progression constante ainsi que le montrent les chiffres ci-dessous : 1907 310.699 kilos valant 756.000 francs 1908.... 366.723 — 9)7.000 — 1909 439.573 1.089.810 — Cette cire vient du Choa et du Kafa ; celle provenant de cette dernière pro- vince est la plus estimée. La cire subit à Addis-Abbaba, avant d'être mise en vente, une première épuration que font faire les courtiers. Les fraudes sont nombreuses et se font, par l'addition à la cire, de matières telles que pierres, sable, sel, crottin et graisse d'hippopotame. EGYPTE Récolte de coton en 1910 '. D'après les renseignements fournis par M", de Reffye, Consul de France à Alexandrie, il résulte que la récolte de coton de 1910 est estimée devoir être satisfaisante, et supérieure à celle de 1909. On compte en effet sur un minimum de 30 millions de kilogrammes. Etant donnés les prix pratiqués actuellement pour le coton, une bonne récolte ne peut manquer d'avoir des conséquences économiques heureuses pour l'Egypte. 1. Moniteur officiel du Commerce. Jeudi 29 septembre 1910. DOCUMENTS OFFICIELS Dahomey. DÉCRET fixant les quantités de cacao à admettre auv conditions du décret du 11 août 1907 . Article premier. — Est fixée à 10.000 kilos la quantité de cacao en lèves et en pellicules originaires du Dahomey qui pourra être admise en France pendant Tannée 1911 dans les conditions prévues par le décret du 17 août 1907. Art. 2. — Le ministre des colonies et le ministre des finances sont, chacun en ce qui le concerne, chargés de l'exécution du présent décret. Fait à Paris, le 26 février 1911. A. Fallières. Afrique équatoriale. DÉCRET fixant les quantités de café et de cacao à admettre en France1 dans les conditions du décret du 22 avril 1 899. Article premier. — Sont fixées ainsi qu'il suit les quantités de café et de cacao en fèves originaires de l'Afrique équatoriale française (bassin conventionnel), qui pourront être admises en France pendant Tannée 191 1 dans les conditions prévues par le décret du 22 avril 1899. Café 50.000 kilos Cacao 25.000 Art. 2. — Le ministre des colonies et le ministre des linances sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret. Fait ;'i Paris, le 7 février 1911 . A. Fallières. NOMINATIONS ET MUTATIONS Afrique occidentale française. Par décision du Gouverneur général : En date du '.\ janvier 1011 : M. Lecozannet (Théophile), directeur de Jardins d'essais de 2e classe, retour de congé, est mis à la disposition du Lieutenant-gouverneur du I >;ihomev. DOCUMENTS OFFICIELS 2 décembre 1010 : M. Houârd, inspecteur d'Agriculture de I"' classe, retour de Congé, esl désigné pour remplir les fonctions du chef de service de l'Agriculture p. /., en remplacement de M. le vétérinaire en premier Ghoteau, chef du service Zootechnique. Madagascar. Par décision du 14 janvier 19 1 I : Une augmentation de solde de 500 francs a été accordée à M. Martin, agent principal de culture de 2e classe, pour compter du 15 janvier 1911. Indo-Chine. Par arrêté du Gouverneur général de V Indo-Chine : En date du 1 I janvier 1011 : M. Cartier (Auguste-Adrien), sous-inspecteur de 2e classe des Services agricoles et commerciaux, en service en Annam, est mis à la disposition du Résident supérieur au Tonkin. M. Vernet Edmond-Victor), sous-inspecteur de 2e classe des Services agricoles et commerciaux, en service au Tonkin, est mis à la disposition du Résident supérieur en Annam. En date du 10 janvier l'.HI : Est mis à la disposition du Lieutenant-gouverneur de la Cochinchine, M. .Râteau (Gustave), agent de culture de 3e classe de l'ancienne direction de l'Agriculture, des Eorèts et du Commerce, nouvellement réintégré et de retour dans la colonie. liul. du Jardin colonial. 1911. I.— N° 96. 18 STATISTIQUES COMMERCIALES Exportations agricoles i'l forestières des Colonies françaises. MARTINIQUE Exportations annuelles. Année lt>l(). \° Sucre d'usine. 39.951 525 kilos. 1909 : 37.976 686 kilos. Différence en plus : 1 974.839 kilos. 2° Sucre brut. 4.215 kilos. 1909 : 2.427 kilos. Différence en plus : 1.788 kilos. 3° Mélasse. — 18.970 kilos. 1909 : 481 kilos. Différence en plus : 18.489 kilos. i ■■ Rhum et tafia. - 15.121.717 litres. 1909 : 15.135.512 litres. Différence en moins : 13 . 795 lii res. ;,■■ Café. —13.687 kilos. 1909 : 6 968 kilos. Différence en plus : 6.719 kilos. 6° Cacao. 570.898 kilos. 1909 : 592.797 kilos. Différence en moins : 21.899 kilos. 7" Casse. — 74 003 kilos. 1909:43.547 kilos. Différence en plus : 30.456 kilos. s" Vanille. 1.161 kilos. 1909 : 2.086 kilos. Différence en moins : 925 kilos. GABON /••■ semestre 1910. Dents d'éléphants 5 420 kilos Bananes 1 .896 Noix palmistes 221 . 443 Huile de palme 47.563 Café en fèves 1 215 Cacao en fèves .... 52 . 845 Copal 1.858 Caoutchouc brut 140.044 Piassawa 13.711 Mais en grains 1 025 Fruits et graines oléagineux. 15 761 Bois d'ébène 414 ion nés d'acajou 1 .565 d'okoumé 22 . 331 Autres 1.213 M( »yi:\-C( >\<;<> Ivoire 33.601 kilos Caoutchouc 289 057 Huile de palme 9 . 403 Copal 1.181 OUBANGUI-CI1 VRI-TCH \l> Ivoire 17 333 kilos Caoutchouc 289.529 COURS ET MARCHES DES PRODUITS COLONIAUX CAOUTCHOUC LE HAVRE. I 3 mars 1911. — Communiqué de la Maison Vaquin cl Schwehzek, I, rue Jérôme-Bellarmato. La hausse signalée dans noire dernier communiqué s'est encore accentuée depuis, variant entre 0 IV. 50 à 2 frs. au kilogr. suivant qualités, seules les quali- tés Congo et Cevlan sont restées inchangées el I mi cote : Para Para Sernamby Pérou fin 17 Pérou Sernamby Il' caucho . 12 Francs 18.50 à 18.80 | Kotto 8,50 II 17.50 IN 13. 50 13. 50 Manicoba s ll> Madagascar : Tamatave Pinky I 10 12 — Pinky II. . .. 9 lu Maiunga s 1 1 !» Faranfaugana 75 Mananzary. Barabanja Lombiro. 7 ( larl tiagène 8 Ceylan : Biscuits, crêpes, etc. . — - extra.. Scraps ) Balata Venezuela blocs.. 7 7..")0 Balata feuilles.. 8 8.50 ii.5ii ii.7ô 5.90 6.10 8.50 12.50 II 20.50 22.50 Le toul au kilo, magasin Havre. BORDEAUX, 28 février 1911. Communiqué de MM. I). Dukkau et I !" , 10, rue de I lursôl. L'activité signalée sur la lin 1 .37 90.87 90. 12 Septembre Octobre . . Novembre Décembre Janvier.. . . Février. . . Tendance calme. Ventes. 2.450 balles. Francs 87.50 83.75 81 .87 8 1 . 25 80.62 80.37 LIVERPOOL. 18 niais 1911. — Ventes en disponible : 9.000; Amérique calme; cotes Amérique el Brésil en hausse de I 100; Indes calmes el inchan- gées; importations. 6. 200; futurs ouverts en baisse de I à '2 100. CAFES D'après les renseignements du Bulletin agricole el commercial du Journal Officiel. LE HAVRE II mars 1911. Santos good average, les 50 kilos, en entrepôl : Mars-Aï ml 66 Septembre 65.50 < Ictobre 65 .25 Novembre 65 Décembn Janvier . Février. <;', .35 64 .50 6 ! . 50 Tendance soutenue. Ventes. 36.000. ANVERS. H mars 1911. —Clôture. - Mars. 69 lis.: avril, 69 1rs.: mai, 69 l'i's. : juin, 69 frs. : juillet, 69 frs. : août, ti9 1rs. : septembre, 69 1rs. : octobre 69 frs.; novembre, 69 frs. Tendance soutenue. HAMEOURG, Il mars 1911. - Cafés 2 heures . Mars, 68 IV. VZ; mai, <>7 IV. 19; juillet, 66 fr. 2'.\ ; septembre, 65 fr. ; décembre, 63 fr. ii. Tendance soutenue. â66 COUKS ET M iltCHES CACAO LE HAVRE. 28 février 1914. An droil de 104 francs. Guayaquil Ai Bi M l'ara ■riba tchala . Fr, 7i> i>s Côte 'Il >r 60 66 Samana ii-i 65 Sanchez Puerto Plata . . '>l * * « » Haïl i 5i 67 Au droil i Mozambique "il. 50 Ja\ a sundrictl . . . . Saigon < lotonou Pacifique S; a. . ( >céanie franca ise Francs 52 50 ..I :>i .50 5 I . 50 Huile de palme Lagos, 80 f rs ; Bonny-Benuin, ',' frs : qualités secon- daires, 7-'! 1rs les loi) kilos, conditions ia . 16 I r . .ai (Icliv rc Manquant COURS ET MARCHÉS 2l'»7 Graines oléagineuses. — Situation ferme; nous cotons nominalement: Francs Sésame Bombay blanc grosse graine , il — — petite — 10 — Jaffa 19 — bigarré Bombay. Grosses graines. 50°/° de blanc. :>(> Graines lin Bombay brune grosse graine 18.50 Colza Cawnpore. < '■: osse graine 27 .50 — Pavol Bombay il .50 — Ricin Coromandel 20 Arachides décortiquées Mozambique — Coromandel '■'•< i Autres matières. — Cotations et renseignements sur demande. TEXTILES LE HAVRE. Il mais l'.MI. — Communiqué de la Maison Vaquin el Schweitzer. Manille. — Fair current : tii IV. 75 à i-7 IV. 25. — Sunerior Seconds: 16 IV. à i-t'i IV. 50. — Cood brown : i-5 IV. 25 à 'tCt l'r. Sisal. — Mexique : 11 IV. 50 à il» IV. — Afrique : 58 IV. à l>2 IV. — Indes anglaises : 30 fr. à 44 fr. 75. — Java : 53 IV. à 62 IV. Jute Chine. — Tientsin : 17 IV. 25. -- Mankon : f2 IV. 50 à i'! IV. Aloès. — Maurice : 55 fr. à 72 IV. — Réunion : 56 à 72 IV. Indes : 30 à 38 IV. — Manille : 35 IV. à 41 IV. Piassava. - - Para : 130 à 150 IV. - Afrique : Cap Palmas : 51 à 55 IV. — Sinoë : 52 à 53 IV. ; Grand Bassam : 50 à 54 IV. ; Monrovia : 50 fr. à 52 fr. China Grass. - Courant : 72 fr. à 77 fr. - Extra : 89 IV. 50 à I I i IV. 50. Kapok. — Java : 150 à 105 IV. — Indes : 115 à 120 IV. Le loutaux 100 kilos, Havre. GOMME COPALE ANVERS, mais l'.MI. Communiqué de la Société Coloniale An- versoise.) Marché sans changement avec bonne demande. Notre vente s'esl faite à des prix inchangés et nous rotons pour marchandises courante à bonne. ( lomme assez claire opaque 140 à 175 non triée, de qualité courante 110 135 hiée, blanche de belle qualité 320 350 claire, transparente 230 260 assez claire I :',.", |05 Stock, environ 135 tonnes. 268 COURS 1:1 marches LE HAVRE. Il mars 191 Schw cil/ci'. i romme copale A frique Madagascar . Communiqué 11 9, 5 O 2 Plante de la même potée (Rhizomes de la plante précédente) Longueur des ligules Longueur îles lobes de déchirure 20 12 10 10 3,5 12 10 10 I Pied provenant de bouture Longueur des ligules Longueur des lobes de déchirure- 8 12 14 17 17 13 12 i fc,S i."> .. >> 6 .i » m » " i Plants expédiés en mottes du Sénégal et mis en végétation au Jardin Colonial. Jeunes pousses. Longueur des ligules Longueur des lobes de déchirure s 12 17 12 ' . •> s 14 16 11 10 / s s 10 * * 3,5 s 11,5 8,5 m 3,5 1,5 1. De gauche à droite, feuilles successives de la base au sommet de la pousse h-^ chiffres représentent des millimètres . 2. Les chiffres réunis par une accolade représentent les longueurs des divisions de la ligule; ces divisions possèdent des lobes de déchirure d'égale Longueur. Les dimensions des lobes manquants sont remplacées par des guillemets. RIZ A RHIZOMES DU SENEGAL 271 Ce que Ton doit retenir de tout ce qui précède, c'est la longueur assez considérable des ligules. La dimension n'en est pas constante; elle oscille autour de 10 et 17 millimètres, indiquant en cela un assez remarquable développe- ment, qui tranche nettement, sur les courtes ligules de certains riz. Les longueurs peuvent être doubles, si l'on s'adresse aux extrêmes ; ■d'autre part, la diminution ne se traduit pas régulièrement de la base vers le sommet des pousses: mais là n'est pas le caractère •essentiel ; il réside dans la grande dimension moyenne indiquée plus haut. Les lobes des déchirures, ont des variations assez sensiblement du même ordre que celles des ligules. Ces variations de la ligule sont d'autre part représentées dans la ligure 3. Inflorescence. Les caractères de l'inflorescence ont été étudiés sur les échantil- lons provenant directement du Sénégal, car les plantes du Jardin Colonial n'ont pas encore donné de fleurs. L'inflorescence est une panicule, mesurant environ 20 centimètres de longueur, souvent même un peu plus. Cette inflorescence présente l'aspect extérieur habituel aux riz barbus, avec une gracilité plus marquée que dans la plupart des variétés, et qui tient, sans doute, à la forme des épillets particuliè- rement allongés. Le point de départ de chaque ramification de l'inflorescence pos- sède des poils assez longs. Les inflorescences sont assez denses sur les échantillons que nous avons pu examiner; nous avons en effet compté en moyenne 110 épillets par panicule avec, comme extrêmes, 169 et 69. Fleur. Les glumes sont d'un jaune assez clair, environ trois fois moins longues que les glumelles ; celles-ci d'un jaune verdàtre clair, sont hérissées de poils rudes, principalement sur les nervures. 272 ÉTUDES ET MÉMOIRES La glumelle antérieure est coriace, oblongue, trinerviée, aristée [ et porte sur son limbe et sur son arête des poils rudes assez nom- breux. L'arête est longue et peut atteindre jusqu'à i centimètres avec un minimum de 1 centimètre. La longueur varie d'ailleurs, suivant le niveau de l'épillet considéré ; les épillets supérieurs ont une barbe mesurant de 2 centimètres S à ï centimètres; les inférieurs, de 1 centimètre à 1 cent. 1/2. Ces barbes sont nettement llexueuses, et offrent quelquefois une légère teinte rosée qui se modifie à maturité, et devient à peu près du même jaune que le reste de la glumelle. La glumelle postérieure est également coriace, oblongue, acu- minée, et terminée par un apiculum ; diaphane sur les bords, vers la moitié inférieure, et légèrement plus courte que la glumelle antérieure. L'apiculum de cette glumelle mérite quelque attention. En examinant les dessins ci-dessous (fig. IV), nous verrons qu'il i % Figure IV. est assez long, il se termine obtusément en un bouquet de poils d'une certaine longueur, mais moins rudes que ceux qui recouvrent la glumelle proprement dite (n° 1 de la figure . Nous donnons à titre de comparaison, des dessins de l'api- culum de deux riz barbus : l'un sauvage, provenant de Niafunké, rapporté par M. Ammann (n° 2 de la figure), l'autre, provenant de Nossi-Bé où il est cultivé in" 3 de la figure). On remarquera dans le riz de Niafunké la forme plus brève et presque globuleuse de la terminaison, forme intermédiaire entre le riz étudié «'I !<■ riz malgache de Nossi-Bé, connu sous le nom local de tsimakatra ». l. Ce caractère ne nous était pas apparu comme très ne1 tout d'abord, mais en regardant attentivement, on s'aperçoit que beaucoup de ces barbes sont cassées: il en est ;i F.). Sinkouiiiy (S.). Bira Kourouba Fira M. . Scitaminée excessivement commune dans 1rs sous-bois et au bord des ruisseaux. Les feuilles sont employées en cataplasmes contre les migraines et les névralgies, liges et feuilles pilées à froid comme vulnéraire. PLANTES MÉDICINALES DE LA GUINÉE FRANÇAISE 287 Décoction des racines contre la syphilis. Médicament pour les femmes ayant mal au ventre. La racine bouillie sert à guérir les plaies et les coupures. Amomum melegueta. Xiemekou Fourou (M.). Plante commune dans toute la colonie mais surtout vers le Kissi et le Sankaran. Les graines poivrées et aromatiques servent d'épices; elles sont employées comme digestif, cordial et stimulant. La racine est vermifuge. Zingiber officinale. Gingembre commun, gris. Niamakôu Bedi (F.). Sarah N'Diabila (S.). Niemekou (M.). Plante assez commune ; est cultivée un peu partout dans la colonie, mais surtout par les Soussous qui en font la base d'une sorte de bière poivrée ; sert également de condiment. Le suc des rhizomes piles est employé comme anti-vomitif; la racine pilée en application sur les dents malades ainsi (pie poul- ies maux de tête. Le gingembre est employé également comme stimulant, stoma- chique et en cataplasme comme révulsif. Kaempferia .£thiopica. Plante excessivement commune dans tous les sous-bois ; fleur grande rose violet, fleurissant au ras du sol, aux premières pluies, avant la pousse des feuilles. La racine passe pour toxique ; fruit non comestible. Anagardiacées. Anacardium occidentale. Pomme cajou. Arbre importé il y a longtemps à la Côte d'Afrique; existe dans beaucoup de villages indigènes aussi bien sur la Côte que dans l'in- térieur. Les feuilles et lécorce sont astringentes et employées contre la diarrhée ainsi qu'en gargarismes pour les maux de gorge. Le suc corrosif que contient le péricarpe de l'amande est employé 288 ÉTUDES ET MÉMOIRES pour cautériser et faire tomber les dents cariées, pour brûler les verrues et pour marquer le linge en noir indélébile. Quelques indigènes s'en servent comme vésicatoire et révulsif mais il est assez dangereux à employer. Avec le fruit on confectionne une boisson très rafraîchissante et un bon vinaigre. Mangifera indica. Manguier commun. Mango (S.). Bodo Porto (F.). Arbre importé autrefois par les Portugais; très commun dans tous les villages de la Côte et même assez loin dans l'intérieur jus- qu'au Niger. De même que pour lAnacardium. les feuilles sont également employées comme potion ou infusion astringente, pour les maux de dents, les maux de gorge, la bronchite, ainsi que pour arrêter les diarrhées persistantes. Spondias lutea. Monbin à prunes jaunes. Tialé ou Talé (F.). Lokouré Sine ou Longouré (S.), Minkon (M.). Arbre très commun partout dans la Colonie surtout autour des villages. Existe en plusieurs espèces. Avec le fruit jaune, comestible, les indigènes font une boisson rafraîchissante, diurétique et fébrifuge. L'écorce bouillie sert en gargarismes contre le mal de dents ; à l'intérieur comme vermifuge contre les lombrics. Les jeunes feuilles chauffées et exprimées servent à combattre les maux de ventre des enfants. Lavage des yeux avec la décoction des feuilles pilées et macé- rées: infusion des feuilles contre tièvre et constipation. Spondias microcarpa. Même genre, mêmes emplois. Dologa (F. . Anacardiacée à fruits violets comestibles. Grand et bel arbre commun au Fouta-Djallon au bord des ruis- seaux. Employé comme les Monbins. PLANTES MÉDICINALES DE LA GUINÉE FRANÇAISE 28!) Bembé (M.). Nombreuses variétés d'arbres de la famille des Anacardiacées du genre Odina à fruits en grappe, comestibles pour la plupart; très communs dans les taillis de la Haute-Guinée. Les feuilles et l'écorce sont employées par beaucoup d'indigènes Malinkés dans le genre du Spondias liilea. Ananassa sativa. Broméliacée. Ananas commun. Fougné (F,). Plante importée très commune dans beaucoup de villages de la côte et de l'intérieur. Les indigènes emploient les fleurs comme emménagogue. La poudre des racines séchées et pilées contre l'hydropisie. Le fruit mangé demi-mûr est considéré comme vermifuge et excellent pour les maladies de la vessie. Anisophyllea sp. Rhizophoracée. Kanosi ou Kansi (F.). Kanti ou Kantigui (S.). Grand et bel arbre, commun à la côte, devient plus rare à mesure que l'on avance dans l'intérieur, vers la Haute-Guinée. Fruit : baie jaune comestible. L'amande pilée du fruit est employée comme vomitif. Anogeissus leïocarpus. CoMBRETACÉE. Krekreté (M.). Arbre moyen, rare dans la région côtière, mais très commun en Haute- Guinée. Les feuilles pilées et bouillies servent à teindre les étoffes en jaune. Elles sont employées comme astringentes, mais surtout pour des ablutions et des fumigations contre les démangeaisons et les maladies de la peau. Dans quelques régions, les indigènes emploient l'écorce comme fébrifuge, en lotions chaudes et infusions légères. 290 ÉTUDES ET MÉMOIRES Anona muricata. Anonacée, Gorossolier. Doukoumé Porto (F.). Arbre importé et cultivé dans quelques villages seulement. Les fruits comestibles et sucrés-acides sont très rafraîchissants. Les indigènes emploient les feuilles en tisane calmante et sudo- rifique, contre la tîèvre, ainsi qu'en lotions très chaudes. Les feuilles pilées fraîches servent également à cicatriser les plaies vives. En infusion, elles sont employées pour les maladies des enfants. Les autres Anones cultivés pour leurs fruits : le Cœur de bœuf, la Pomme cane lie, le Cachiman, le Ghérimolier, sont également employés dans la médecine indigène, mais ces arbres sont encore peu communs dans les villages." Anona senegalensis. Anonacée sylvestre. Doukoumé (F.). Mété (S.). Arbuste indigène, excessivement commun partout dans les taillis depuis la côte jusqu'au Soudan; fruit jaune orangé, comestible res- semblant à la pomme canelle ou au cœur de bœuf. Assez usité comme médicament : écorce et racines vermifuges; infusion et décoction de Técorce en gargarisme contre les maux de dents. Les feuilles et les jeunes tiges font une excellente infusion pecto- rale ; pilées fraîches, elles servent à guérir les dartres. Anthocleista Frezoulsii. LOGANIACÉE. Behidé Modio (F.). Demba Iri (S.). Foreta Lafira M. i. Arbre assez commun dans toute la Colonie, existe en deux ou trois variétés; pousse généralement dans les terres profondes et humides. Est facile à reconnaître par ses tiges ('lancées, terminées par une rosette de très grandes feuilles. Les graines et l'écorce sont employées comme médicament pur- gatif, mais à faible dose, car il serait toxique. \ibre fétiche pour les femmes enceintes. PLANTES MÉDICINALES DE LA GUINÉE FRANÇAISE 2iM Argemone mexicana. Papavéracée. Argemone du Mexique. Petit pavot à fleurs jaunes et à feuilles épineuses, excessivement commun autour des villages dans les terres cultivées; graines oléa- gineuses, peu employées par les indigènes. Le latex rougeàtre et légèrement corrosif, s'emploie comme le sue de l'Eclairé pour détruire les verrues et cautériser les chancres syphilitiques. La décoction des racines sert en lavages pour les maux d'yeux, les enflures; en gargarisme pour les maux de dents et a l'intérieur contre la blennorrhagie. L'infusion des tiges est diurétique. Aroïdées. Arums (divers). Bara Na (M.). Les Aroïdées ou Arums sauvages à tubercules, sont très communs dans les sous-bois et existent en de nombreuses variétés dans toute la Guinée à toutes les altitudes. En général les indigènes emploient les tubercules crus de ces plantes comme médicament révulsif ou comme vésicatoire. car presque tous ont le suc caustique et sont toxiques à l'intérieur. Asclépiadées. Asclepias gigantea ou Calatropis procera. Arbre à soie du Sénégal. Plante arbuste assez commune dans la Haute-Guinée et le Séné- gal, rare à la cote ; pousse de préférence dans les terrains secs et sablonneux. La racine passe pour être toxique ainsi que celle de beaucoup d'autres plantes de la même famille; les indigènes s'en servent à petites doses contre la lèpre. La poudre du charbon fait avec toute la plante sert à saupoudrer les mauvais ulcères. Dafé (F.). Fouvé (M-.). 2'.)2 ÉTUDES il MÉMOIRES Genre Ceropegia . Petite plante a [leurs roses, commune sur les plateaux latéri- tiques; tubercule comestible en forme de rave (navel aplati Le suc «lu tubercule esl donné comme anti vomitif el pour faire passer les hoquets nerveux, Kindé (F.). Krema Firi (S. I. Petite liane de la famille des A.sclépiadées ; racine odorante. La macération ou l infusion «les racines mêlée avec 4 ÉTUDES ET MÉMOIRES Bauhinia rufescens. Arbre plus petit et plus rare en Guinée que le B. rcticulutn ; le port n'est pas le même, il est buissonnant et a de toutes petites feuilles. Comme le précédent, il sert également de médicament contre dysenterie, lèpre, variole, etc. Belshmiedia sp. L al; RACÉE. Labi ('F.). Toi;. S. . Bel arbre qui existe surtout à la Côte et dans le Fouta. rare en Haute-Guinée; l'amande du fruit est comestible, grillée et séchée. Les fruits piles sont donnés contre la dysenterie; la décoction en est administrée aux jeunes veaux pour arrêter la diarrhée. L'écorce séchée et pilée, mêlée au riz, se prend comme fortifiant et pour augmenter l'appétit. Les lotions de l'écorce et des feuilles bouillies, sont bonnes contre les migraines. BaniDané (F.). Missa Amandan (M.). Leg. papilionacée, genre Milletia. Arbre moyen existant sur les plateaux du Fouta et en Haute- Guinée. La décoction de l'écorce fraîche broyée, sert à guérir les plaies, mais est spécialement employée au pansement des nouveaux cir- concis. Bélendé F.). Loli (S. . Arbre de deux à trois mètres, de la famille des Hypéricacées ; médicament assez, employé au Foutu. L'infusion des jeunes feuilles bouillies est employée pour la blen- aorrhagie et comme purgatif; les femmes l'emploient contre les maladies du bas ventre. Boeté F.). Moronda S.). Cataplasme des feuilles et lotions chaudes contre migraine et névralgies. ( Iapparidées. PLANTES MÉDICINALES DK LA GUINÉE FRANÇAISE 295 Cadaba farinosa. Plante buissonnante de la Haute-Guinée et du Sénégal. La décoction ou l'infusion des feuilles est employée pour les enfants dans les affections de la poitrine, contre le rhume et la lièvre. La décoction de la plante est bonne aussi dans la dysenterie. Capparis polymorpha. C. tomentosa. Plantes épineuses communes en Haute-Guinée et au Soudan. Les racines et le fruit sont toxiques. Douki (F.). Doura (M.). Probablement le «Cordyla africana » ou <*. Calycandra pinnata ». Grand et bel arbre de la famille des Capparidées, rare à la côte mais commun dans la région de Kadé et en Haute-Guinée Le fruit est comestible, mais donnerait le vertige si on en mange beaucoup . La décoetion des feuilles calme les coliques; lécorce et les feuilles pilées servent de médication pour les chevaux et le bétail. Lécorce pilée en décoction passe pour apéritive. On se sert éga- lement des feuilles bouillies en fumigation pour les maux de tête. Carapa Touloukouna ou C. t/uincensis. Méliacée. Kobi (M.). Gobi (S.). Arbre moyen, commun dans toute la colonie ; croît de préférence au bord des ruisseaux ou rivières. Le fruit donne une graisse très amère, non comestible, servant à faire du savon. La graisse ou huile végétale est employée en frictions pour les courbatures, les rhumatismes, le mal au ventre et en application sur les mauvaises plaies, les dartres et la teigne. Elle est également efticace contre les punaises, les chiques et les moustiques. Lécorce amère. séchée et pilée, est employée comme tonique et fébrifuge. A- suivre.) H. Pobégotn, Administrateur en chef des colonies. COURS DE BOTANIQUE COLONIALE APPLIQUÉE Suite. VI Étude des farines. [Suite.) Le genre Mucuna présente une extension considérable et se trouve représenté par des formes diverses dans les contrées chaudes des deux hémisphères. Il est remarquable par le dimorphisme de ses étamines, dont cinq sont à anthères basifîxes et les cinq autres à anthères dorsifixes. Le M. utilis Wall., qui semble être originaire de l'Arabie, fournit un grand nombre de variétés qui sont utilisées à Madagascar, à la Réunion et dans les îles voisines comme plantes fourragères sous le nom de Pois Mascate. C'est une plante excellente au point de vue agricole ; elle est fort rustique et forme à la surface du sol une couverture épaisse qui «'touffe les mauvaises herbes ; ses feuilles sont riches en matière azotée et elle donne, le long de ses tiges, de nombreuses racines adventives qui portent de grosses nodosités. C'est donc une plante améliorante de premier ordre. Le genre Cajanus ne fournitqu'une seule espèce(7.'. indicus Spreng), originaire de l'Inde et spontanée en outre dans l'Afrique tropicale. La plante est arborescente, très rameuse et donne de nombreuses gousses un peu velues à la surface, renfermant i à 5 graines. Ces graines (Ambrevades, Pois oTAnffole), se mangent fraîches comme les petits pois, dont elles ont la dimension ; les gousses jeunes rem- placenl les haricots verts; la plante à l'état sec constitue un bon tour rage. COURS DE BOTANIQUE COLONIALE APPLIQUÉE 297 On distingue deux variétés principales, suivant le coloris de la fleur : le C. flavus D.C. a l'étendard complètement jaune, le C. bicolor D.C. a l'étendard veiné de rouge et de brun. Le genre Phaseolus fournit une série nombreuse d'espèces et de variétés spéciales aux pays chauds. L'une des principales est le Ph. lunatus L. C'est une espèce vrai- semblablement originaire de l'Amérique tropicale, mais répandue maintenant sous tous les climats chauds. A l'état sauvage, les graines sont polyédriques, d'une teinte vio- let foncé et très vénéneuses; elles renferment un glucoside, la pha- séolunatine, capable de donner par dédoublement, sous l'action d'une diastase voisine de l'émulsine, une certaine proportion d'acide cyanhydrique. On désigne cette variété nocive à la Réunion, sous le nom de pois amer. Sous l'influence de la culture, les graines changent de forme et deviennent comprimées, de couleur et prennent une teinte jaunâtre avec des taches violacées ; en même temps, elles perdent à peu près définitivement leurs propriétés toxiques. Cette variété améliorée porte le nom de pois d'Achery, en souve- nir de la famille d'Achery, colons réunionais qui contribuèrent à l'amélioration et à la diffusion de cette légumineuse. Enfin, par une culture encore plus prolongée, les graines deviennent tout à fait plates, complètement blanches et absolument inolfensives et sont alors désignés à la Réunion, sous le nom de pois doux ou pois dragées. Les haricots même des variétés améliorées ne doivent être con- sommés qu'avec la plus grande prudence, car il faut toujours craindre une régression avec retour des propriétés nocives. On uti- lise le Ph. lunatus et principalement les variétés sauvages, surtout pour la nourriture des animaux; en faisant bien cuire les graines, on détruit la diastase, le dédoublement du glucoside devient impos- sible et la production d'acide cyanhydrique est évitée. Le Ph. inarnœnus L., connu sous le nom de Pois du Cap, dont les graines sont beaucoup plus grosses, est souvent regardé comme une variété de l'espèce précédente ; il est cultivé à la Réunion et surtout à Madagascar. Certains prétendent que la plante âgée donne des graines toxiques, mais le fait a été mis en doute par quelques auteurs. On doit probablement considérer comme variété du Ph. lunatus Bul. du Jardin colonial. 1911. I. — N° 97. 21 298 KÏL'DES ET MEMOIRES le haricot de Baria, très répandu en Cochinchine et dont Loureiro faisait une espèce spéciale sous le nom de Ph. tunkinensis Lour., un certain nombre de haricots des Antilles, tels que le pois savon, à graines très sucrées (Ph. saccharatus Macfad.), le pois S^- Martin, à gousses très aplaties (Ph. latisiliquus Macfad.), etc. Il faut encore citer, parmi les espèces de ce genre, cultivées dans les pays chauds : le Ph. radiatus L. ou Ph. Mungo L., inconnu à Eig. 64. — Voandzeia sublerranea. A, aspect de la plante ; B, terminaison d'un pédon- cule avec 2 fleurs: C. calice étalé; D, coupe longitudinale du tube staminal cl de l'ovaire : E. (Extrémité du style : F, fruit [d'après Taubert). l'étal sauvage, cultivé surtout dans la région indo-malaise et en Afrique; c'est une espèce très productive, à gousses cylindriques, longues et velues, renfermant de nombreuses graines, de couleurs variées suivant les races ; c'est peut-être à cette espèce qu'il faut rapporter VAmbérique de la Réunion; le Ph. rnultiflorus ! Willd. ou haricot d'Espagne, à belles lleurs rouges, très ornementales; cette espèce, annuelle dans les pays tempérés, devient vivace au moyen d'un tubercule souterrain sous les climats chauds ; les graines en sont coriaces et d'une digestion difficile. l . Espèce originaire i(l!l. ■'(.')() il g] Amidon à i'i [a; amidon peu homogène. Hile souveni étoile, quelquefois linéaire et assez court. Stries très serrées, très \ isibles. Ii Amidon de Vigna Catjang Walp. Grains ovales, allongés ou réniformes ou plurilobés, mesurant de S à ;2.S ;;., avec une mpvenne d'environ -<> <>. : amidon assez homogène, llile assez COURS DE BOTANIQUE COLONIALE APPLIQUÉE • ><*•'» allongé, presque toujours très ramifié, très irrégulier. Stries peu o o ' Fig. 74. — Amidon de Vigna Catjang.350 d. visibles et n'apparaissant dans L'eau qu'au bout d'un certain temps. Fier. 7ô. — Amidon de pois sabre. 350 d. j) Amidon de Canâvalia ensiformis. 1). C. Amidon à conteur ovale ou arrondi, mesurant de 10 à 50 ;;., avec une forte prédomi- nance de gros grains. Hile très apparent, formé d'une fente courte, linéaire ou infléchie. Stries invisibles, amidon assez homogène. k) Amidon dé Voandzeia subterranéa Dup. Th. Amidon a contour souvent rendorme ou se rapprochant de L'ovale, mesurant de 10 à 00 ;.>., à pari quelques petits grains peu nombreux. Amidon assez homogène. Ilile extrêmement irrégulier, rarement presque linéaire, presque 306 ÉTUDES ET MÉMOIRES toujours formé par une arborisation de lignes rameuses parcourant le grain. Stries fines, apparentes seulement sur quelques grains. Vi^. 76. — Amidon de Voandzou. 350 d. F. — Falsifications des farines. Les falsifications les plus courantes des farines consistent : I" Dans l'addition de débris d'enveloppe provenant de la même graine que celle qui a fourni la farine considérée. Malgré le blu- tage, toute farine renferme encore une certaine proportion de débris tégumentaires ; en ajoutant une portion de son repassée à la meule, on peut donc falsifier une farine, sans que la fraude soit très apparente; cette addition a pour résultat de diminuer la valeur nutritive d'une part et d'augmenter en outre l'altérabilité de la farine, par accroissement de la proportion des éléments azotés. On décèle de pareilles falsifications au moyen de préparations comparatives faites avec une même quantité de la farine incriminée et dune farine type. En comptant de part et (l'autre le nombre des fragments d'enveloppe dans le champ du microscope, on pourra se faire une opinion sur la proportion de son qui a été ajoutée, dans le cas où l'on observe une différence vraiment appréciable; il sera nécessaire naturellement d'opérer sur d'assez nombreuses prépara- tions pour pouvoir établir une moyenne. On isole d'ailleurs aisément les particules de son assez lourdes • les grains d'amidon et des lambeaux du parenchyme amylacé par la lévigation. COURS DE BOTANIQUE COLONIALE APPLIQUÉE 307 Il peut se faire qu'on ajoute aune farine des débris tégumentaires provenant dune autre graine que celle qui a fourni la farine ; dans ce cas, la fraude sera décelée en se basant sur les différences de caractères histologiques des éléments ajoutés, par rapport à ceux qu'on trouve normalement dans la farine type et la proportion de son étranger pourra être déterminée par une méthode analogue à la précédente. C'est à cette catégorie de falsifications qu il faut rattacher l'addi- tion des fleurages ; on désigne ainsi en boulangerie un certain nombre de matières pulvérulentes qui servent à saupoudrer la pâte au moment de la mise en forme et les pelles qui servent à enfourner le pain. Outre les fleurages de céréales (blé, maïs, riz), on emploie aussi des fleurages de pomme de terre, de corozo, de sciure de bois, de coques de noix, etc. L'usage de ces poudres contenant surtout des débris de parois cellulaires, qui est licite pour les opérations préci- tées de la boulangerie, devient une fraude, quand elles sont incor- porées à la farine elle-même. Ces fraudes sont facilement décelées par la connaissance préalable des caractères histologiques des matières susceptibles d'être employées l. 2° Dans l'addition de farines de moindre valeur à une farine plus haut cotée; dans la pratique, c'est surtout la farine de blé qui est falsifiée et cela par l'addition de farines de seigle, de riz, de mais, de légumineuses, etc. La falsification, si elle a été [effectuée lourdement, peut se recon- naître assez facilement aux modifications apportées dans la teinte, dans l'odeur et la saveur de la farine et aussi à la diminution de la proportion de gluten extractible et à la modification de ses pro- priétés. Si la proportion de farine étrangère est faible, il faut avoir recours aux observations microscopiques basées sur l'étude des caractères différentiels des amidons et de ceux des éléments histologiques accompagnant celui-ci. Pour faciliter l'examen des amidons, on emploi des procédés basés sur leurs différences de densité, analogues à celui dont nous avons indiqué le principe, à propos des fécules; ou bien, par des tamisages, on obtient la séparation des éléments les plus volumineux, grains composés ou grumeaux. I . Voir à ce sujet Villiers, Collin, Fayoli.e, Traité des falsifications et altérations des substances alimentaires 8Û8 ÉTUDES ET MÉMOIRES On peui s aider également de l'action de certains réactifs colo- rants ou de solutions attaquant inégalement les divers amidons solutions de Bel lier, hydrate do ehloral. etc.). Nous no pouvons entrer ici dans le détail de ces manipulations souvent délicates, sans sortir du cadre de cet ouvrage et nous renverrons à ce sujet à 1 ex- cellent ouvrage de MM. Yilliers. Collin et Fa voile. 3° Dans l'addition de matières minérales. ( les matières minérales sont les mêmes que Celles qu'on ajoute habituellement aux fécules : carbonate et sulfate de chaux ou de baryte, argile, poudre d'os, alun. etc. Les particules minérales se reconnaissent au microscope à leur irrégularité et en ce qu'elles n'offrent point les réactions de l'ami- don ; lé dosage des cendres peut donner aussi à cet égard des indi- cations précieuses. I n procédé très simple et très précis, imaginé par Cailletet. repose sur ce que la densité du chloroforme est intermédiaire entre les densités îles éléments constitutifs des farines et les densités des matières minérales employées comme movens de fraude Dans un tube de verre, muni à sa partie inférieure d'un robinet, on introduit H* grammes de farine, puis du chloroforme de manière à remplir presque complètement le tube et l'on agite; on laisse ensuite la séparation s'elfectuer lentement. Dans ces conditions, les particules de farine se réunissent à la surface, où elles forment deux couches bien distinctes; la supérieure, jaunâtre, contient tout le son, l'inférieure est blanche et n'en ren- ferme point. Si la farine contenait des matières minérales, celles-ci forment un dépôt au fond du tube, on les entraine facilement en ouvrant le robinet et il ne reste plus qu'à en déterminer la propor- tion et la nature. . I suivre. ) Marcel 1 ) l l.A i;n . Maitre de Conférences à la Sorbonne, Professeur à VÉcole supérieure d'Agriculture coloniale. NOTES AGRICOLES SUR LES IIAWAÏ ' Café. Distribution. Superficie. — Le café est cultivé plus spécialement sur les côtes Ouest Kona et Nord-Est Hamakua de la grande île d'Hawaï; on le trouve aussi, mais en faible quantité, aux iles de Maui, Oahu et Kauai. g-énéralement à mi-côte, sur le versant des montagnes. Cette culture dont les débuts remontent à 18i*i, ne pût. pendant long-temps, se développer, par suite du manque de bras. La superficie totale actuellement cultivée peut être évaluée k i-,500 acres ~ environ, soit 1820 hectares, entre les mains des Japonais. Sortes commerciales. Prix. — Le café, g-énéralement désigné et connu sous le nom de « café de Kona », appartient à la variété dite " Guatemala seed » café de Guatemala) mélang-é à un peu de Libéria ; commercialement on le désig-ne sous les noms suivants : extra-prime, prime et peaberrv grain ayant la forme d'un pois ; les prix varient de 11 à 13 cents :; la livre 4 américaine 1 fr. 25 à I fr. 50 le kilog-.). Commerce. — La culture du café, comparativement à celle de la canne à sucre, est d'une très faible importance ; elle figure dans les exportations totales du pays pour un chiffre de 0,6%; ce produit vient en troisième rang-, après le sucre '92,3 °/0) et l'ananas (3,7 °/0). Les ports principaux d'exportation, par ordre d'importance sont : Honolulu (Oahu . Hilo Ilawaï et Kahului Maui. (Consulter le tableau des exportations qui fîg-ure k la fin de ces quelques notes agricoles, pour la période comprise entre 1904 et 1910. 1. Extrait d'une communication de M. Marques, agent consulaire de France à Honolulu Hawaï . 2. Acre = 40 ares 4»î. 3. Cent = Monnaie divisionnaire du dollar américain dollar = 5 fr. à 5 fr. 23 i. Livre =ûk. 153. 310 ÉTUDES ET MÉMOIRES Les Etats-Unis consomment la majeure partie de la récoite bien que l'Allemagne paraisse devoir bientôt devenir un consommateur de ce produit ; dans les chiffres qui figurent dans le tableau des exportations, pour l'année 1908-1909, et où la part de l'Amérique s'élève à f.lOL9i(> francs (211.907 dollars environ, la fraction de 138.262 francs (20.589 dollars) au compte de l'étranger a été ainsi répartie : Canada = 110.1 82 francs ! 21 .180 dollars Japon == 11.268 » 2.167 — Chine 7.727 » i 1.486 — Australie == 6.957 » 1.338 — ) Divers 2.126 » (400 — Canne à sucre. Distribution et superficie. — La canne à sucre est cultivée dans, les quatre grandes îles. Voici par ordre d'importance de surface de culture, pendant l'année 1909. les plantations qui s'y sont installées. Hawaï. — 26 plantations — 50.000 acres1 (20.270 Ha.) ont fourni la récolte de 1909 Oahu. — 10 plantations — 20. 600 acres (8.334 Ha.) récolte 1910 Maui. — 7 plantations 18.500 acres (7.485 lia. id. Kaui. Il plantations — 17.500 acres 1 7.080 Ha.) id. Total: "Implantations 106.600 acres (13.169 Ha. id. Le chiffre de la superticie totale, cultivée en canne, est obtenu en multipliant la surface d'une année par 2, pour les plantations irri- guées, qui occupent la moitié, à peu près, des terrains; et par 3, poul- ies plantations non irriguées, ce qui donne approximativement, de 250.000 à 260.000 acres ' ;101.000 à 104.400 hectares) pour le total des terres, consacrées au sucre, dans les quatre îles mentionnées '-. Le chill're exact ne peut en être obtenu, pour la raison que pendant que 31 plantations sur 5 i publient des rapports annuels donnant les chiffres exacts de culture et de production, 23 plantations, au contraire, ne 1 . Acre in ares !'■. 2. Gela s'explique par le fail que les mêmes terrains irrigués smii plantés en canne tous les deux ans seulement, tandis qu'une période de trois années s'écoule avanl qu'un même snl reçoive la même culture, | r les plantations non irriguées. NOTES AGRICOLES SUR LES HAVAÏ 311 publient pas de rapports et hésitent à donner les informations les plus banales, 10 d'entre elles se refusant, même absolument, pour des raisons à elles connues, à communiquer aucun chiffre de statistique, en dehors des quantités de sucre produit, qui ne peuvent être cachées à cause des rapports de douane. Ces 54 plantations emploient constamment 45.000 ouvriers environ, dont 31.000 Japonais et 570 Américains seulement. Sortes commerciales. — Le sucre, sous forme brute ou cassonade cristallisée, est représenté par trois qualités suivant sa plus ou moins grande pureté; une seule plantation produit du sucre raffiné, en granules. Commerce. — La première exportation, en 1837, s'est élevée ù 4.286 livres américaines ', soit 1941 kilog. Elle fut de 25.080.182 livres, soit 11.362.322 kilog., en 1875, elle a été de 1.110.604.855 livres, soit 503. 104. 004 kilog-. en 1910. Le sucre figure au premier rang- pour un chiffre de 92,3 % des exportations totales du pays. Les ports principaux d'exportation sont, par ordre d'importance : Honolulu (Oahu), Hilo (Hawaï) et Kakului (Maui). Les Etats-Unis consomment exclusivement toute la production des îles Hawaï; les expéditions ont lieu sur San Francisco, New- York ou Philadelphie, soit par le cap Horn, soit par le chemin de fer mexicain du Tehuantepec. Gomme on peut le voir dans le tableau des exportations, la première vente pour l'étranger, a été opérée pendant l'année fiscale 1909-10, mais ce mouvement ne paraît pas présager aucun changement, dans l'habitude des planteurs Hawaïens, de réserver toute leur récolte à l'Amérique. Bananier. Distribution. Superficie. Il n'est pas possible d'évaluer la superficie totale cultivée en bananiers. Les Chinois principalement, détiennent le monopole de cette culture, que Ton rencontre, par ordre d'importance, dans les îles Hawaï, Maui et Oahu. Variétés. — Les bananes cultivées appartiennent aux variétés dites « chinoise » et « bluefield » qui sont celles qui supportent le mieux les longs transports. La première fut importée de Tahiti en 1855. 1. Livre américaine = 0k. 1 .">.;. IW'2 ÉTUDES ET MÉMOIRES Commerce. — La première exportation remonte à 1864 avec 953 régimes envoyés à San-Francisco. Actuellement, cette exportation est englobée, dans les statistiques douanières, avec celle des ananas en vert, on l'estime de 80 à 100.000 dollars l, annuellement, soit de 410 à 520.000 francs, environ. Par ordre d'importance, la banane occupe le cinquième rang dans les exportations totales du pays et y ligure pour un chiffre de 0,02 °/0. On l'exporte par Honolulu (Oahu), Hilo (Hawaï) et Kahului (Maui) sur San Francisco principalement, Vancouver et le Japon, dans une proportion de 98 °/0 aux Etats-Unis et de 2 °/0 à l'étranger. Ananas. Distribution. Suj>er/icie. — L'ananas est cultivé, par ordre d'im- portance de récolte, dans Oahu, Hawaï, Maui, Kauai et un peu dans Molokai. A la fin de 1909, la superficie totale cultivée était estimée à environ 9.000 acres, soit 3.636 hectares, chiffre qui augmente de jour en jour, avec une rapidité telle, étant donné la facilité de cette culture, qu'on commence à craindre pour son avenir. Ses débuts remontent à 1885. Cette industrie languit tout d'abord, puis elle prit un essor admirable, dès l'annexion des îles par les Etats-Unis. Variétés. — La variété, cultivée de préférence, est la « Smooth- Gayenne ». Les cultivateurs, au début, s'étaient attachés à produire • Us fruits, les plus gros possibles, pesant jusqu'à 15 et 18 livres -, soit de 6 k. 500 à 8 k. 150; mais ils s'aperçurent que ces propor- tions n'étaient pas pratiques, ni pour la vente en vert, ni pour les conserves. Aujourd'hui, ils s'efforcent d'obtenir des fruits, beaucoup plus petits, de grosseur uniforme, de façon qu'une fois pelés, ils ne dépassent pas les dimensions de la boîte type employée pour les conserves. Commerce. — ■ Les six sortes de conserves d'ananas que l'on fabrique, dans le pays, et qui sont de très bonne qualité, ont fourni à l'exportation, pendant l'année 1909, il 1 .000 caisses. Le jus qui 1. Dollars 5 IV. à 5 IV. 25. 2. Livre 0 k. L53. NOTES AGRICOLES SU! LES IIAYAÏ 313 découle du fruit, quand on le pèle ou qu'on le coupe en tranches, est utilisé, naturel ou mélangé avec du sirop de sucre, pour servir comme boisson rafraîchissante ou sous forme de limonade gazéifiée rappelant le jus de raisin non fermenté. L'exportation en vert est moins importante qu elle ne le serait si les moyens de transport étaient suffisants : on l'évalue cependant à 759 tonnes pour l'année 1909. L ananas figure au deuxième rang' dans les exportations totales du pays, pour un chiffre de 3,7 °/0. On l'exporte par Honolulu (Oahu) Hilo (Hawaï) et Kahului (Maui), ainsi que de Kauai et Molokai aux Etats-Unis ainsi qu'à l'étranger; on ignore complètement, pour les ananas en conserve, dans quelle proportion, toute la production étant envoyée à San-Francisco qui a le monopole de la répartition. Pour ce qui est de l'ananas en vert, la production est expédiée sur San-Francisco et Vancouver. Riz. Distribution. Superficie. — La surface réservée à cette culture est estimée à 11.000 acres ', soit 1.450 hectares. Les Chinois seuls * s'adonnent à cette culture qui produit deux récoltes par an. (Commerce. — Le riz produit représente une valeur de 2.500.000 dollars 2, soit 13.OIJ0.000 francs. Les 9/10 sont consommés sur place, 1/10 seulement est réservé à l'exportation. Cette céréale ligure au Ie rang dans les exportations totales du pays pour un chiffre relativement très faible de 0,5 °/0. Ajoutons que malgré que la qualité produite soit excellente, des études très sérieuses se poursuivent dans le but d'améliorer les variétés déjà cultivées. Avant de terminer cet exposé par le tableau des exportations que nous consignons à la fin de ces notes, il est bon de faire con- naître que des cultures nouvelles sont en voie de développement. Sisal. Le sisal produit une libre d'excellente qualité dans la production moyenne de 500 livres 3 par acre 4, c'est-à-dire 565 k. à l'hectare : 1. Acre = 40 a. 16. 2. Dollar = 3 IV. à ."> fr. 25. 3. Livre = 0 le. 153. 3. Acre = 10 a. 16. Bul. du Jardin colonial. 1911. I. — N° 97. 22 314 ÉTUDES ET MÉMOIRES cinq compagnies ont été constituées pour exploiter l'hennequen qui présente le grand avantage de prospérer dans les terrains les plus secs, mais calcaires. On estime à 4.000 acres, soit 1.618 hectares, la superficie actuellement cultivée en sisal qui ne fait qu'augmenter de jour en jour. Coton. Ce textile est encore à l'état d'expérimentation sur une surface de 1.000 acres, soit 404 hectares, mais les plantations sont pleines de promesses. On emploie la variété « Caravonica » qui paraît s'adapter convenablement au climat et au sol de l'archipel tout en offrant l'avantage de durer un certain nombre d'années sans avoir besoin d'être renouvelées. Tabac. Deux grandes plantations ont été établies sur l'île Hawaï; la qualité de tabac produite paraît être des plus satisfaisantes. Caoutchouc. Six plantations principales sont en voie d'exploitation dont quatre dans le district de Xahiku (Maui), une à Puna (Hawaï) et une à kailua (Oahu); elles avaient, en 1909, un total de 1.800 acres 1 782 hectares) plantés de la façon suivante : 001) C.astilloa, 07.000 Hevea et Ho. 000 Geara. I . Acre = 10 a. 56. ÉTUDE ÉCONOMIQUE DE LA RÉGION DV MONO (DAHOMEY) PRIX DE REVIENT ACTUEL 1»U TRANSPORT Nous avons étudié de très près la valeur du fleuve Mono au point de vue de la navigation afin d'avoir une mesure aussi exacte que possible de sa fonction de transporteur. Nous avons montré plus haut son incapacité à drainer les pro- duits de la région et les soucis constants que son irrégularité impose au commerce local. Il est également intéressant de déterminer à quel prix de revient il fait ressortir ses services, ainsi que les conditions de sécurité qu'il offre au trafic. a) En hivernage, alors que la navigation ne rencontre aucune difficulté appréciable, les prix de revient à la tonne kilométrique sont les suivants : 1° Pour des pirogues d'occasion armées pour le trajet à la des- cente seulement : Chiffres relevés Vodomé à Grand-Popo en 1900 l (3,80 la T. pour 18 km.), soit : 0,20 la T. K. pour des pirogues ] Agomé à Grand-Popo de 2 tonnes, j (5,50 la T. pour 2i km.), soit : 0,23 la T. K. armées k I Athiémé k Grand-Popo 2 piroguiers. 1 (9,85 la T. pour 40 kra.i, soit : 0,25 la T. K. Nous ferons remarquer que les distances adoptées dans le calcul entre Vodomé, Agomé, Athiémé et Grand-Popo, ont été calculées, non en suivant les méandres du fleuve, ce qui ne signifierait rien, mais par les distances k vol d'oiseau qui peuvent seules constituer une base précise de comparaison. 316 ÉTUDES ET MÉMOIRES 2° Pour des pirogues du commerce armées à Grand- Popo pour aller à Athiémé et retour : Pirogues de 2 Tonnes : Location pirogue, 12,50. Grand-Popo i 3 piroguiers à (7.50 -f 1,90), 28,20 ; Athiémé. 1 soit 20.35 la T. pour 80 km. : 0,25 la T. K. Chiffres relevés \ Pirogues de une Tonne : en 1909. / Location pirogue, 6,25. f 2 pirogues à (7,50 + 1,90). 18,80 : \ soit 25,05 la T. pour 80 km. : 0,30 la T. K. 11 y a lieu d'observer que ce second cas est le plus courant, attendu que les indigènes transportant eux-mêmes une assez grande quantité de produits utilisent la majeure partie des pirogues du haut. Ce sont donc le plus souvent des pirogues de Grand-Popo. remontant à Athiémé chargées de marchandises qui font pour les succursales européennes la descente des produits. b) En saison sèche. — Les transports ne sont plus effectues que par des pirogues de une tonne et de 600 kg. que l'on charge à 500 kg. en moyenne et que conduisent deux piroguiers. Le prix de revient s'établit ainsi : Grand-Popo Petite et moyenne pirogue, 500 kg. Athiémé. \ Location pirogue, 0 fr. 25. Chiffres relevés i 2 piroguiers à (7.50 + 1,90), 18 fr. 80 ; en 1909. f soit 50,10 la T. pour 80 km. : 0 fr. 60 la T. K. La conclusion qui se dégage de ces chiffres est que : a) Le transport sur la portion du Mono admise par le commerce comme accessible en tout temps ( Grand-Popo- Yodomél, revient à 0,20 la tonne kilom. pour les produits bruts, maïs, amandes, huile. h) Le transport de ces mêmes produits, sur la portion du Mono, navigable pendant l'hivernage f Athiémé-Grand-Popo revient à 0,25-0,30 la T. K. c) Le transport de ces mêmes produits, sur le trajet Athiémé- Grand-Popo aux basses eaux revient;! 0,60 la T. K. Une simple comparaison de ces chiffres avec les considérations laites ;iux produits bruts par les voies ferrées raisonnablement ETUDE ÉCONOMIQUE DE LA RÉGION DU MONO 317 exploitées, montre au détriment du fleuve Mono, un écart considé- rable. Elle conduit sans contestation possible à cette conclusion, que le Mono est un instrument de transport d'une insuffisance notoire et d'un prix de revient élevé. Cette conclusion se trouve encore accentuée du fait des risques nombreux que courent à l'époque des hautes eaux, c'est-a-dire des pluies, les marchandises à la montée et les produits à la descente, par suite des mouillages que l'impéritie des piroguiers rend très fréquents. Les pertes subies de ce chef par les maisons de commerce, sont de leur aveu même très sensibles et viennent en quelque sorte en aggravation des prix de transport, attendu qu'aucune assurance ne peut les couvrir. A la précarité et à la cherté de la navigation sur le Mono vient donc s'ajouter l'insécurité ; ce sont précisément les trois reproches les plus graves que l'on puisse adresser dans la pratique à un système de transport. De rétablissement d'un chemin de fer. A une telle situation qui, il nous faut le répéter, paralyse entiè- rement l'exploitation de la région du Mono, il n'est qu'une solu- tion : l'établissement d'un chemin de fer. L'aménagement de chemins pour le roulage des pondions la créa- lion d'un système quelconque de traction sur routes ne seront jamais que des moyens d'une efficacité excessivement restreinte et d'une exécution difficile. Nous pensons que sur ce point, avec l'ex- périence que l'on possède aujourd'hui des chemins de fer coloniaux, la contestation n'est pas possible. La question réside donc exclusivement dans le choix d'un tracé qui se détermine par les réalités d'ordre économique et les difficul- tés dans l'exécution. Dans la discussion qui va suivre, il doit être entendu que nous n'envisageons que les considérations du premier ordre dont dépend entièrement le trafic ; il appartient au service d'exécution d'établir un tracé définitif se rapprochant le plus possible du tracé théori- quement le meilleur. .318 ÉTUDES ET MÉMOIRES Tracés proposés. a) Athiémé-Vodomé. — Est le projet le plus ancien et se bornait d'ailleurs à l'établissement d'un Decauville. Il procédait d'une con- ception exclusivement locale et se recommandait par l'existence de la route Vodomé-Athiémé qui aurait servi d'infrastructure à la voie. Ce projet encourt de graves critiques dont chacune suffirait à le rendre inacceptable. Tout d'abord son rayon d'action est limité aux abords immédiats du Mono, d'autre part sa capacité d'évacuation serait d'une insuffisance qui n'est pas à démontrer, enfin il accepte comme terminus un point intermédiaire, Vodomé, où le Mono a très peu d'eau en saison sèche et qui oblige les marchandises à subir un transbordement supplémentaire . bi Locossa à To/f<> ou Ouassougon. — Ce projet a été proposé par le commerce de la Colonie en partant du raisonnement suivant qu'il suffit de toucher en un point un courant commercial pour le détour- ner dans une autre direction. Ce raisonnement, fût-il exact en soi, ne serait pas applicable en l'espèce, car ainsi que nous l'avons vu, il ne s'agit nullement d'un mouvement commercial d'une direction constante, mais de toute une série de mouvements partiels et de directions divergentes, abou- tissant à quelques points du Mono et du lac Ahémé. Il s'agit en réalité de drainer la production d'une zone de configu- ration déterminée, résultat que Ion ne peut atteindre qu'en touchant les centres de production qui la composent, c'est-à-dire en la tra- versant. D'ailleurs la meilleure conception théorique ne vaut pas un simple examen sur place et pour juger de la valeur d'un tel projet il suffit de se reporter au croquis de répartition des cultures et des palme- raies ainsi que des routes commerciales et des marchés. A première vue, il ressort que ce projet comporte quatre critiques di toute importance : I" Il ne dessertque le groupe Nord de la région du Mono (Locossa- Debos) et laisse di' coté le groupe Sud Sahoués-Pédahs-bassin Sazué . 2" Il traverse dans la majeure partie de son parcours une région inondée à l'hivernage, sans valeur appréciable au point de vue agri- cole et presque déserte. ÉTUDE ÉCONOMIQUE DE LA RÉGION DU MONO 31 1> 3° Il ne met pas en relations par la voie la plus courte la région de Locossa avec le chemin de 1er de la Colonie. Il v aune distance de 48 kilomètres en ligne droite de Locossa à Toffo ; il n'y en a que 38 de Locossa à Segbohoué. i° Les produits embarqués à Locossa auraient de ce chef pour pour atteindre Cotonou, un trajet d'environ 160 kilomètres à faire au lieu de 100 par la voie de Segbohoué. c) Locossa-Bopa-Aïlada. — Ce tracé, quoique préférable au précé- dent, comporte des critiques du même ordre en ce qui touche le service des régions de production, la longueur du trajet et le supplément de distance que les produits auraient à parcourir. Il se complique du passage du lac Ahémé qui par les dépenses qu'il occasionnerait suffirait à le faire rejeter. Tracé théorique. Deux considérations doivent guider au point de vue économique dans la détermination d'un tracé : le souci de desservir le plus par- faitement les divers centres de^productions et marchés et celui d'at- teindre par la voie la plus directe le port d'embarquement. La première de ces considérations nous amène à choisir comme point de départ du tracé, le dernier centre important d'achat vers le nord de la zone à desservir ; ce sera en l'espèce le marché de Xiavo ou celui de Ouédémé Djangramé, de préférence le premier où se traitent les produits de la riche région des Dobos. Le tracé devra ensuite passer à Locossa ou à proximité ; la posi- tion de Locossa sur un plateau aux pentes abruptes vers le sud pour obliger le tracé à ne passer qu'à proximité (1 km. par exemple), ce qui ne gênera pas sensiblement les opérations de ce marché. De là le tracé en passant par Avedji, Tchanou et en contournant a'sa base le plateau des pays Sahoués et Pédahs, desservirait avec les centres de Sé-Dré-Comé toute la région agricole Est, et avec les centres de Konohoué-Sarué Djanglamé-Oumako, la région fertile des alluvions du Mono. Il se trouve que ce tracé, le meilleur pour le service des régions de production se trouve amené à proximité du terminus du chemin de fer de Ouidah. qui est le point du système ferré actuel de la Colonie, le plus rapproché des régions considérées. 320 ÉTUDES ET MÉMOIRES Une seule objection pouvant être présentée à la portion terminale de ce tracé, c'est l'existence de Grand-Popo, d'une situation com- merciale représentant des intérêts acquis et qu'il était légitime de prendre en considération. Nous aurions pu. de ce fait, être amené à considérer une variante du tracé primitif, s'en séparant au niveau de Dré pour atteindre directement Grand-Popo. Le seul argument ayant une valeur réelle et venant à l'appui de cette thèse était l'existence des maisons de commerce de cette dernière ville, nous avons tenu à en mesurer exactement la valeur. Les maisons, ou plutôt ces succursales, son! au nombre de cinq, deux françaises, trois étrangères, les premières traitant spécialement les huiles et les palmistes, les secondes le maïs. L'exécution d'une voie vers Segbohoué occasionnerait simplement un déplacement de trafic qui, de la succursale de Grand-Popo, passe- rait à celle de Gotonou ou au comptoir principal, donc ne causerait aux maisons intéressées aucune diminution dans les affaires, mais simplement une dépréciation partielle des immeubles qu'elles pos- sèdent à Grand-Popo. Toute la question se trouve resserrée dans cette déduction en ce qui touche les intérêts spéciaux à chacune d'elles. L'argument à ce point de vue est d'une valeur insignifiante. D'autre part les intérêts généraux du commerce de la Colonie et même du commerce local de Grand-Popo, pris dans son ensemble, auraient-ils un avantage évident dans l'adoption de ce tracé ; il ne semble pas, et les entrevues que nous avons eues à Grand-Popo à ce sujet nous ont permis de constater que cette solution n'apparaîtpas aux yeux du commerce local comme la mieux conçue pour l'écou- lement des produits de l'ensemble du Mono. Le commerce constate, et nous avec lui d'ailleurs, que l'acceptation du projet Segbohoué en amenant un déplacement de trafic, diminuerait fortement 1 im- portance commerciale de Grand-Popo, mais il estime que si on ne doit pas doter la ville d'un wharf parfaitement outillé, la solution sur Grand-Popo ne se soutient plus. Et c'est à ce point précis qu'il est utile de comparer les deux deux tracés terminus. D'un côté vers Grand-Popo), prolongation d'une voie ferrée qui serait en per- manence concurrencée par le Mono (navigable jusqu'à Vodoméi. traverserait une région inondée à la saison des pluies, peu produc- tive, presque déserte jusqu'à Adjaha, pour aboutir en un point de la côte dépourvu de moyens pratiques d'embarquement. ÉTUDE ÉCONOMIQUE DE LA RÉGION Dl MONO 321 Ce tracé, que la pauvreté du pays qu'il traverse devrait déjà faire écarter, se trouve nécessiter rétablissement d'un nouveau wharf, qui vu les difficultés de transport de Cotonou à Grand-Popo, occa- sionnerait des dépenses hors de proportion avec le but à atteindre. Au contraire le tracé qui se relierait au chemin de fer de Ouidah, soit à Guézin, soit à Wazoumé, se présente immédiatement avec tous les avantages d'une voie réellement commerciale. Les produits de l'intérieur iraient sans rompre charge du point extrême, au wharf de [Cotonou dont on pourrait facilement, et sans dépenses excessives, améliorer la capacité d'évacuation. Les régions traversées par ce tracé Oumako, Corné et territoires avoisinants, sont peuplées et riches. A ces considérations d'ordre économique vient s'en ajouter une d'ordre politique qui est de première importance. Il faut reconnaître que le choix de Grand-Popo, comme chef-lieu de la région du Mono, a été la cause initiale de son isolement non seulement vis-à-vis des autres portions de la Colonie, mais vis-à- vis de l'autorité locale elle-même. Relégué à l'extrémité du cercle, sans communication commode avec toutes les parties n'avoisinant pas immédiatement le Mono et qui, plus de six mois par an, sont marécageuses, le représentant de l'autorité n'a jamais pu connaître la majeure partie de la région et il nepouvait en être autrement. Le seul remède, efficient à cette situa- tion, consiste dans le déplacement du chef-lieu du Cercle, et dans l'établissement de communications directes avec Cotonou et Porto- No vo. Et alors qu'un chemin de fer sur Grand-Popo ne ferait qu'accen- tuer l'isolement économique de cette région, et accroître son parti- cularisme, le prolongement du chemin de fer de Segbohoué, tout en amenant dans le système d'exploitation économique de la Colonie une de ses plus belles parties, la ramènerait en même temps dans son unité politique ; ce sera là notre dernier argument. Yves Henry, Directeur <ï Agriculture en A. O. F. LE TABAC DE CUBA ET LES CIGARES DE LA HAVANE (Suite.) Comme je l'ai déjà écrit plusieurs fois, la situation présente un franc caractère d'inextricabilité et la principale raison en est qu'en découpant dans notre boule trop de tranches minuscules, on a compliqué étrangement les relations économiques de certains pays. Aussi a-t-on dû créer l'Union Sud-Africaine après la Fédération américaine et l'Empire allemand. Le Gouvernement libéral de Cuba qui est au courant de tout ce qui précède et qui a, par conséquent, conscience de la gravité du malaise national ne se décide pas à trouver un remède ; il tempo- rise, L'Union des fabricants, corporation officielle, reste en coquetterie avec la Secrétairerie d'Etat dirigée par un homme énergique et de haute culture, M. Manuel Sanguily, mais qui ne saurait distraire par trop l'attention de ses collègues très occupés par ailleurs ; les ouvriers, assez métiants, car on a objecté souvent que leurs salaires étaient trop élevés, ce qui est faux, se bornent à faire des manifes- tai ions pacifiques et à adresser au chef de l'État des requêtes rela- tives à la conclusion de traités de commerce; ils n'ont pu trouver, au cours de leurs meetings, de solution plus pratique. Les agriculteurs qui sont le plus à plaindre, ne savent que se lamenter; ils n'ont pas songé encore à former une ligue ou une association de défense. Quant à l'élément espagnol, il continue à dresser l'épouvantai! habituel de l'absorption américaine, alors que les Etats-Unis, qui ont mis le doigt entre l'arbre et l'écorce, continuent à bénéficier des conséquences de leur diplomatie — modem style — et à bâtons rompus. Toute l'agitation fomentée il va quelque temps païunjourna- LE TABAC DE CUBA ET LES CIGARES DE LA HAVANE 323 liste espagnol, M. J. G. Aguirre, les réunions, les commissions, les campagnes de presse, etc., etc., n'ont donné aucun résultat, et, de guerre lasse, on en est revenu à l'indifférence musulmane, chère aux bureaucrates. Il faudrait une action commune libérée d'égoïsmes et d'intérêts particuliers pour modifier la situation. Or c'est beaucoup demander à des humains ! Union étroite des fabricants, coopération des ouvriers, harmonie générale des intéressés ! — Ce sont là bien jolies choses, mots sonnant bien, mais rien que des mots ! Les grandes fabriques de cigares licencient du personnel, les petites disparaissent, aussi bien à la campagne qu'à La Havane où Ion comptait autrefois non moins de 80 fabriques de cigares de >< Partido » et 60 de « Vuelta-Abajo » contre 50 et 25 respecti- vement aujourd'hui (le Trust ayant d'ailleurs absorbé 23 fabriques de Vuelta-Abajo). De plus, les fabriques maintenues ont réduit leur production de 50 °/0. Les cigariers continuent à émigrer aux Etats-Unis et le commerce local, en partie espagnol, souffre grandement de cet état de choses. Quadviendra-t-il, le jour où les agriculteurs cubains devront vendre la quasi-totalité de leurs tabacs en feuilles aux Américains ? Obtiendront-ils alors de meilleurs prix? C'est peu probable, le tabac n'étant pas, comme le sucre, un produit de première néces- sité. Fort heureusement pour Cuba, la feuille de Puerto-Rico qui rentre en franchise aux Etats-Unis est cotée à un prix trop élevé, sa qualité étant inférieure à celle de la Vuelta-Abajo et le pourcen- tage en capes, d'ailleurs sombres et sans velouté, à côte prononcée, à nervures saillantes et ondulées, n'étant pas élevé comme il arrive pour certains crus de Sumatra. Aussi les cigares de Puerto-Rico écoulés aux Etats-Unis ont-ils un goût fort commun et pâteux. Les meilleurs cigares de cette provenance récoltés sous toile dans les districts de La Plata, Cavev, Comerio et Aibonito valent de 36 à 95 dollars le mille. Le prix de 58 dollars le mille est celui de la qualité moyenne alors qu'on ne saurait décemment offrir eu cadeau des cigares de La Havane valant moins de 80 dollars. Que de fumeurs, en France, ignorent encore que les cigarettes, les courses en fiacre et les journées d'hôpital sont les uniques choses qui se paient bon marché dans la Perle des Antilles ! 324 ÉTUDES ET MÉMOIRES LA CRISE ACTUELLE ET LE MARCHÉ I) EXPORTATION Des pays comme l'Argentine, l'Uruguay et l'Italie appliquent aux tabacs de Cuba des droits différentiels plus élevés qu'à ceux d'autres provenances. Le Japon leur impose des taxes absolument prohibitives. Certains pays limitent les envois par des droits très élevés, comme les États-Unis, l'Espagne et la France qui vient encore de les aug- menter de 30 °/0, après l'Allemagne qui a porté le droit spécifique de 270 à 400 marks par cent kilogs (poids brut) -f- 40% sur la valeur; sans oublier l'Angleterre qui, possédant déjà plusieurs fabriques de cigares, a également cherché de ce côté quelques nouvelles res- sources et sacrifié un peu au protectionnisme en augmentant les droits sur les cigares d'un shilling par livre. Ce sont les qualités ordinaires achetées par les gens du peuple qui ont été le plus touchées. Le « londrès » qui vaut en fabrique oO dollars le mille, revient à 77 dollars de l'autre côté de la frontière allemande et le « medio regalia » qui vaut 75 dollars s'y paie 113 dollars. Les Cubains qui produisent peu et consomment beaucoup n'en continueront pas moins à acheter de la quincaillerie, de la faïence, et maints autres articles en Allemagne. Que faire à cela sinon pro- duire « soi-même », (ce qui est impossible dans un petit pays) ou augmenter le courant d'affaires avec les Etats-Unis, qui traitent encore le mieux la Grande Antille, économiquement parlant. Depuis le mois de décembre 1908, le traité de réciprocité signé en 1908 avec les Etats-Unis se prolonge d'année en année et il en sera ainsi jusqu'au jour où l'une des deux parties contractantes le dénoncera, car depuis huit ans les conditions des deux pays se sont beaucoup modifiées. Une grande laveur a été notamment accordée dans l'Union aux tabacs des Philippines (libre entrée chaque année de 70 millions de cigares et d'un million de livres de tripe). En somme, les bénéfices concédés à la Fédération du nord se sont augmentés automatiquement sans grande compensation pour Cuba. Ce qui n'empêche que le jour où le Gouvernement du président Gomez accordera des avantages douaniers à une puissance quel- conque, les Etats-Unis devront en profiter également. LE TABAC DE CUBA ET LES CIGARES DE LA HAVANE 325 Il conviendrait clone, tout d'abord, de renouveler le traité de réci- procité de 1902, mais sur des bases équitables, en obtenant de nou- veaux avantages pour les produits cubains, notamment les cigares, bien que les « vankees » soient intraitables quand leurs industries nationales se trouvent sur la sellette — de façon à reculer le plus possible la date d'un inévitable chambardement ouvrier. De 37.039.378 dollars en 1902, les ventes des États-Unis à Cuba ont passé à 93 7i3.17i dollars ces derniers temps, alors que les achats des Américains dans l'île n'augmentaient, dans le même laps de temps, que de dix-huit millions. C'est pourquoi le président de l'Union des fabricants de cig-ares de l'île de Cuba, dans une lettre adressée au représentant de ce pays à Washington, réclamait une réduction de 50 °/0 sur les « tabacos » de Cuba, peut-être dans l'es- pérance d'obtenir 10 °/0, imitant en cela les plaideurs qui réclament des dommages-intérêts. De son côté, le Gouvernement cubain aurait intérêt à établir un tarif qui lui permettrait d'entretenir avec la puissance tutélaire du nord, les mêmes relations économiques que le Canada avec la Grande-Bretagne ; mais ceci doit être suffisant pour faire dresser l'oreille des nationalistes « cubiches » ! Il ne saurait y avoir, comme certains le croient, de parti pris dans tout ceci de la part des Etats-Unis, de l'Angleterre, de l'Es- pagne, de l'Argentine, de la France, du Mexique, de l'Uruguay, etc. Ces puissances n'ont aucune raison de nuire à l'industrie cubaine du tabac; mais comme je l'ai déjà expliqué, frapper un article de luxe, quel qu'il soit, c'est obtenir de nouveaux subsides, sans déplaire à la majorité des électeurs, surtout quand il est considéré comme nuisible à la santé. Qui donc se formalisera de voir vendre en France depuis le 14 mai 1910 les « Principes de Monaco » à 6 francs au lieu de 5 francs ? De plus, les débitants de tabacs ne sont-ils pas chez nous des fonctionnaires au petit pied? et l'on peut tenter souvent avec eux une expérience qui réussit difficilement avec des commerçants indé- pendants, représentant une force électorale dansl'Etat — j'ai nommé les débitants d'alcool — autre produit également bien éprouvé. En outre, la Grande-Antille est un petit pays, soit dit sans plai- santer, qui ne bénéficie d'aucune tutelle avouée, comptant bien peu, économiquement parlant, rappelé à l'ordre chaque fois qu il cherche à s'émanciper, et qui offre en vente, en même temps que du sucre, 326 ÉTUDES ET MÉMOIRES marchandise de grande demande facile à écouler, du tabac, produit moins indipensable et vendu trop cher. Certes, en s'élevant contre la croisade menée par tous les lises du monde, les Cubains n'ont pas tout à fait tort, mais les écoutera-t-on ? Une aide inespérée semblait devoir leur venir de France au moment de la création de la « Ligue nationale pour la défense des fumeurs », mais les promoteurs aux noms bizarres de ce nouveau groupement n'auraient en vue que la réduction du prix du « Capo- ral supérieur » et du » Maryland ». C'est à désespérer, d'autant plus qu'Emile Gautier a découvert. sur ces entrefaites, que la fumée du « Havane » le plus exquis n'est ([ne poison ! Le remède n'est pas uniquement comme certains le font entendre, dans une publicité monstre, et la preuve en est démontrée par le peu de succès rencontré par les acheteurs américains (passés maîtres cependant dans l'art de la réclame) de marques renommées de La Havane. Des fabriques d'une importance très relative ont damé le pion au « trust » notamment aux Etats-Unis, en livrant un meilleur cigare au même prix — en tenant compte des desiderata de la clientèle qui, seule, a le droit d'être tenace. Donner une bonne qualité de tabac, c'est encore faire la meilleure des réclames. En voici d'ailleurs la preuve : Il y a quelques semaines je rentrais de Lyon à Paris en amicabilissime compagnie. Pour atténuer la monotonie du voyage un magnat de l'huile, habitant Marseille, offrit des cigares à ses compagnons de wagon, et je vis ensuite quatre fumeurs sur cinq, moi non compris, placer dans leur portefeuille la bague du « puro » qui leur était tombé... delà Canne- bière, atin de réclamer la même excellente vitole dans les bureaux de Lyon. Le lendemain, je faisais part de la chose aux directeurs de la fabrique havanaise intéressée, fournisseurs de la Régie franc-aise, je me hâte de le dire, et avec lesquels je continue à entretenir d'ex- cellentes relations. Le particulier atiqtiâl on aura remis dans un débit un cigare d'une certaine marque havanaise et qui le trouvera dur, amer, incombus- tible, sera un client irrémédiablement perdu pour le fabricant, quelque publicité que ce dernier puisse faire ensuite. Avec les pro- duits pharmaceutiques, des prospectus bien rédigés guérissent par auto-suggestion ; mais, avec le tabac, il est difficile dé faire passer vessies pour lampions. LE TABAC DE CUBA ET LES CIGARES DE LA HAVANE 327 Une excellente réclame est celle que fait la « Régie impériale otto- mane • >. Ne répète- t-elle pas sur tous les tons, sachant combien il est facile de frapper l'imagination des acheteurs, que sa cigarette de luxe faite à la main avec des feuilles bien sèches et finement coupées porte toujours sa marque. Le logement! boîte de métal fermant her- métiquement) est décoré des armes impériales mises aujourd'hui à toutes les sauces, comme celles des vassaux. Et la Régie rappelle volontiers que par suite de son privilège absolu datant de 1883, personne ne peut planter, ni préparer du tabac en Turquie sans sa permission ; l'article introduit en contre- bande est détruit; entin. personne ne peut vendre de cigarettes sans son autorisation. Autant de garanties pour le fumeur ! Existe-t-il quelque chose d'approchant à Cuba ? Et qui sait si un tel monopole à la turque ne serait pas mie mesure de salut pour l'île ! Passons maintenant aux rapports diplomatiques et consulaires, parfois amusants à consulter, car les signataires, quand on les a bien ou mal documentés, ne considèrent généralement les questions que sous un angle restreint et égoïste, dans un style des moins attrayants, de crainte d'une censure qui a peur de son ombre. Comme ils ne peuvent, décemment, épiloguer sur un pays voisin n'appartenant pas à leur circonscription, ils pratiquent quelquefois la surenchère en parlant des possibilités d'échange avec celui où ils ont été envoyés et qui est devenu un peu leur chose propre, trouvent des combinaisons qu'ils déclarent inédites, distribuent des conseils qui sont autant de lieux communs ou qui n'ont aucun sens pratique et ne parviennent d'ailleurs qu'à frapper l'imagination des profanes — le plus grand nombre — tout étonnés « qu'on n'ait pas encore songé à cela » alors qu'un spécialiste peut, d'un mot, démolir le château de cartes péniblement édifié. C est ainsi qu'un Ministre de Cuba à l'étranger enfonça derniè- rement une porte déjà ouverte aux cigares de son pays ! L'élévation des droits de douane sur les cigares a diminué les envois de Cuba à destination de l'Allemagne (jusqu'alors son troi- sième client pour le tabac) et l'on a ici la conviction qu'en obtenant une réduction de droits aux Etats-Unis, en Espagne, en Argentine, en Uruguay, en France, etc., les débouchés augmenteraient immé- diatement dans ces pays, avec ou sans réclame, au grand conten- .'{28 ÉTUDES ET MÉMOIRES tement des intéressés cubains et à la confusion des membres des sociétés antitabachiques. Malheureusement, au moment de se concerter au sujet de traités commerciaux, Cuba passée et maintenue sous la dénomination éco- nomique des Etats-Unis, n'a guère de compensations à offrir. Et, faute du principal, son gouvernement doit continuer à faire la sourde oreille quand on pince dans son entourage de là guitare du reboi- sement et de l'irrigation, en vue d'éviter les dommages causés par la sécheresse, dans la Vuelta-Abajo, avec le régime actuel des eaux. On a vu aussi un moyen de salut dans l'imposition de droits éle- vés d'exportation sur les capes de Vuelta-Abajo et de Partido | ne parlait-on pas de 25 francs par livre ! et même des balles qui ne contiendraient que 15 °/0 de robes, a la condition toutefois d'établir une barrière fiscale entre l'ouest et l'est, afin d'empêcher la contre- bande par les ports d'Orient. Or, les Américains souffriraient d'une telle mesure qui ruinerait l'industrie florissante de Tampa et de Cayo-Hueso. Et l'on sait ce que cela veut dire ! Sans compter l'opposition que cette mesure rencontrerait auprès des agriculteurs de Cuba et des marchands de tabacs en feuilles, acheteurs, courtiers, etc., qui craindraient de perdre un autre débouché. Certes, le Gouvernement de l'Inde néerlandaise n'a pas hésité à se procurer de nouvelles ressources en imposant certaines marchan- dises exportées de llnsulinde, notamment le pétrole ; mais, seuls, lo produits de- consommation courante et mondiale, dont on ne saurait se passer, peuvent être frappés sans inconvénient. Il esteertain qu'en travaillant les feuilles à Cuba même la somme d'argent retenue dans le pays est de beaucoup plus importante qu'en se contentant d'y récolter, pour l'exporter, la matière pre- mière ; mais, dans ce cas, comme en beaucoup d'autres, il faudra peut-être de deux maux, choisir le moindre. Les partisans de L'impôt sur la cape assurent néanmoins que les Américains devraient transporter leurs fabriques à Cuba, comme les manufacturiers français ont dû tisser des rubans et préparer des films cinématographiques aux Etats-Unis. C 'est à voir, étant donnée la concurrence de Sumatra. Le gouvernemenl canadien — qui l'eût cru — essaie de prouver maintenant aux agriculteurs du Dominion que leur incompétence. LE TABAC DE CUBA ET LES CIGARES DE LA HAVANE 329 seule, a pu faire croire jusqu'ici que les conditions climatériques du pays et la nature du sol, ne convenaient pas au tabac. On parle de l'établissement dans les provinces de Québec et d'Ontario de plantations modèles, imitées de celles des Etats-Unis et où les opérations de séchage et de préparation des feuilles seraient l'objet de soins spéciaux. C'est une concurrence de plus en perspective ! En Italie, comme en France, le tabac est monopolisé parle Gou- vernement. Il y a quelques années, la matière brute était achetée, toute, à l'étranger; mais la culture du tabac ayant été introduite dans la Péninsule on y a récolté non moins de sept millions de kilo- grammes de feuilles en i 1)08, et il reste de la marge aux agricul- teurs, avec une consommation de vingt millions de kilogrammes par an. Grâce aux exploitations modèles de Tanag-ro et d'Alento, on espère obtenir de bonnes qualités. En Espagne, le Gouvernement est lié à la « Compania Arrenda- taria » jusqu'en 1921, et cette dernière se soucie peu de faire les frais d'une entente commerciale avec Cuba. Quant aux producteurs mexicains, ils font une réclame continue à Paris, rendez-vous des grands dépensiers et des appréciateurs du bon et du beau. M. R. Fernande/., second vice-président de la Chambre de Com- merce de La Havane, a publié à tous les échos que grâce aux démarchespersonnelles faites par lui auprès du Ministre des Finances, en France, le dépôt de cigares de La Havane établi au Grand-Hôtel ne serait pas supprimé ; mais, en ce qui concerne le principal, c'est- à-dire l'augmentation des droits sur les cigares de luxe, il a été moins heureux. D'ailleurs, nous croyons savoir qu'aux exigences pécuniaires du propriétaire de l'immeuble du Grand-I Intel qui portait son loj^er annuel de 25.000 à iO.OOO francs, la Régie a tout simplement emmé- nagé en face, abandonnant un local déjà trop petit pour un autre plus petit encore. J'ai souvent remercié le Créateur de m'avoir fait philosophe iro- niste, notamment chaque fois que j'ai entendu fulminer, à Cuba, contre les falsificateurs étrangers (belges, anglais, américains, etc.), de cigares de La Havane, alors que je sais pertinemment qu'il est peu de pays au monde où nos produits pharmaceutiques et nos articles de parfumerie soient imités comme à Cuba. Bul. du Jardin colonial. 1911. I. — N°97. 23 330 ÉTLDES ET MÉMOIRES Feu La Fontaine qui se connaissait en humanité, a écrit à ce sujet une fable qui ne vieillira jamais. Je dois ajouter, qu'à ma connaissance, les falsificateurs patentés et très puissants qui résident à Cuba, s'ils ont été parfois inquiétés, n'ont, par contre, jamais été réellement punis ; on assure, d'ailleurs, que la loi espagnole étant trop sévère, on préfère abandonner les poursuites sous le prétexte qu'elles ont été mal engagées, et acquitter. L'Union des fabricants français est (railleurs très documentée sur ee point et Ton peut rappeler ici que la maison Champigny et Gie futcondamnée aux dépens d'un coûteux procès pour avoir osé pour- suivre les vendeurs d'un goudron Guyot merveilleusement contre- fait, avec texte et signature imprimés en trois couleurs, mais qui n'était pas, si l'on en croit le juge, tout heureux de cette découverte, " nocivo para la salud ' », circonstance plus qu'atténuante à Cuba. Et le Tribunal de Berne, dont se réclament maintenant les fabri- cants de cigares, eût bien dû connaître des cas intéressants les maisons françaises Champigny et C,e, Blancard, Lubin, Roget et Gallet, etc. Ne se plaint-on pas de contrefaçon de marques connues et du rem- plissage des boites a Cuba même ? et n a-t-on pas dû s'y élever contre le décret de M. Magoon, ex-régent américain, modifiant le décret royal du 21 août 1884 et qui permettrait à tous les « Bock » les < Cabanas » et les « Murias » de la Terre de profiter de la renommée acquise par certaines marques havanaises. Tenus à quelque prudence, en cequi concerne les marques dûment déposées, les fabricants eux-mêmes n'ont-ils pas, à tour de rôle, fait préparer les vitoles ayant obtenu le plus grand succès — comme la Corona — la Regalia — etc., et non protégées par les lois? Fais ce que je dis... et ne t'occupe pas de ce que je fais ! Un groupe de fabricants et négociants intéressés qui ont constitué en Angleterre une « Association protectrice du tabac de Cuba » sont parvenus à faire condamner certains commerçants de Londres, peu scrupuleux , qui vendaient des cigares fabriqués eu Allemagne, en Belgique, en Hollande, et jusqu'en Angleterre, dans des boîtes iden- tiques à celles employées à La Havane, avec des devises en espa- l . Nuisible à la santé LE TABAC DE CUBA ET LES CIGARES DE LA HAVANE 331 ffnol, et même, à l'intérieur, la notice en trois langues mettant l'acheteur en garde contre l impudence des contrefacteurs ! Gomme on le sait, les tribunaux anglais ne plaisantent pas sur ce chapitre, même quand des sujets britanniques sont impliqués dans les poursuites, et c'est tout à leur honneur. Aussi ont-ils cru devoir défendre l'apposition du mot anglais « Havana » sur les boîtes, étiquettes et bagues des cigares fabriqués en Europe, et aussi celui du libellé « Rivales de La Habana » du mot « Cubavana » ou de toute phraséologie espagnole, description, recommandation, dessin, etc., qui pourraient induire l'acheteur en erreur, même si la tromperie était tempérée par l'adjonction de la devise « ma de in England » non déposée par les Allemands. Et pour l'édification des fabricants de sardines, j'ajouterai que les juges anglais défendirent également la vente d'articles provenant de maisons imaginaires telles que « A. S. Cuba y Cia », « Manuel Murias », « Juan Murias », « Creanzo y Cia ». Il y a vraiment des juges à Londres ! Reste à savoir si une société protectrice des marques havanaises aurait le même succès aux Etats-Unis ? Je dois souhaiter maintenant qu'aucun Cubain n'ait lu certain article de Fernand Hauser dans le « Journal » du 14 mai dernier. Après avoir parlé des achats énormes qui ont précédé la mise en vigueur, en France, du nouveau tarif et de l'épuisement des stocks dans les grands bureaux de Paris comme la Civette et le Khédive, le journaliste précité ajoutait : « Les amateurs de cigares frais seront satisfaits ce matin ; ils auront des « havanes » fabriqués de la veille ! dans tous les débits. » Fabriqués où ? A Reuillv ? La consommation du tabac, comme celle du sucre, a partout augmenté. En France, elle s'est élevée en 1908 à i0.290 tonnes valeur : 51 4.852.000 francs), soit à 2 kilogrammes 120 grammes par an et par personne dans le département du Nord (maximum) et 479 grammes dans le département de la Lozère (minimum). Les bénéfices de la Régie française qui n'étaient que de 24 millions en 1841 ont progressé jusqu'à 390 millions en 1908. Sur 579 millions de cigares (2.315 tonnes) depuis le « crapulos » à un sou jusqu'à 1' « aristocrate » à 6 francs, vendus par la Régie, le plus grand nombre a été écoulé dans les départements de la Seine, du Nord et des Bouches-du-Rhône. Le tabac en poudre ; 4.756 332 ÉTUDES ET MÉMOIRES tonnes) est de moins en moins... prisé; on ne le consomme guère que dans l'ouest Normandie ; Anjou, Bretagne). Le tabac à mâcher (i .457 tonnes) est toujours recherché par les marins, surtout les Bretons, et les cigarettes (2. 906 tonnes) se vendent comme pains de gruau dans la Seine et les Bouches-du- Rhône. Quant au Scaferlati, aux tabacs de zone, de troupe et d'hospice, les quantités consommées en 1908 ont atteint 29.156 tonnes. Une paille ! Quand les droits d'entrée, en France, étaient de 30 francs parkilog, on y fumait sept millions de cigares par an. Après les avoir portés à 50 francs, la consommation augmenta jusqu'à dix millions de cigares. Evidemment, les classes aisées se soucient peu dépaver de I à 3 sous de plus pour un cigare de marque, depuis le 14 mai 1910. N'oublions pas, d'ailleurs, que le « Havane » est plus cher à New-York, et dans beaucoup de villes d'Europe, qu'à Paris. Un « perfecto » vendu 1 fr. 30 dans la première de ces villes, s'obtenait pour I franc dans notre capitale il y a quelque temps, et, maintenant, on doit le payer 1 fr. 15 avec le nouveau tarif douanier de 75 francs par kilog. Toutefois, il y a lieu de considérer qu'un bourgeois américain croirait déchoir s'il payait moins d'un « quarter » (1 fr. 30) une paire de cigares. Or, bon nombre de bourgeois français — ceux-là mêmes qui prennent la peine de repasser les lames de rasoirs Gillette — ■ rougiraient de dépenser plus de 10 sous pour la même quantité. C'esl done ii une clientèle très spéciale que le bon cigare de La Havane est vendu en France, et surtout aux touristes étrangers. raffinés et prodigues. (.1 su i vre. Paul Serre, Correspondant de la Société Nationale d'Agriculture. NOTES REMARQUES FONDAMENTALES SUR LA CLASSIFICATION DES SIDÉROXYLÉES Note de M. Marcel Di bakd. Les Sidéroxylées constituent un groupe de Sapotacées, où l'andro- cée est formé de deux verticilles, isomères avec la corolle, mais où le verticille externe ne comprend que des staminodes alterni- pétales, tandis que l'interne est constitué par des étamines fertiles épipé taies. La classification de ces plantes est actuellement pleine de confu- sion, par suite ^d'une définition trop peu précise des genres princi- paux et de Tinter prétation variable des caractères génériques suivant les auteurs. Cette remarque s'applique surtout au genre Sideroxylon, où ont été successivement rangées les formes les plus extrêmes de tout le groupe ; à vrai dire, Engler, dans sa monographie des Sapotacées afri- caines ', a senti le besoin de resserrer les limites de ce genre ; mais, par suite de l'objectif spécial qu'il se proposait, il n'a pas suffi- samment précisé l'extension totale qu'il leur accordait. Nous pren- drons donc comme point de départ de cette discussion le genre Side- roxylon tel qu'il est défini par le même auteur dans les suppléments aux Pflanzenfamilien 2 avec sa subdivision en 27 sections, d'ailleurs très peu , homologues. Il convient tout d'abord de faire état d'un caractère très important de l'ovule qui retentit sur la structure de la graine et de ranger d'un coté toutes les formes chez lesquelles le hile et le micropyle sont rapprochés (anatropie accusée) et où la cicatrice typique de la graine des Sapotacées, résultant de sa soudure avec le péricarpe. 1. Engleh. Monoyrnphicen afrikanischer Pflanzenfamilien un il Gattungen,t. VIII, 1901, p. 25. 2. Engler, DienatûrlichenPflansenfamilien, Nachtr&ge, 1897, p. 27."). 334 NOTES est basilaire et de peu d'étendue (type eusidéroxylé), et, d'autre part, les formes chez lesquelles le hile et le micropyle sont assez éloignés, occupent généralement les deux pôles de la graine (ana- tropie faible ou nulle) etsont réunis par une cicatrice latérale et de forme allongée type lucumé). Leplus souvent, dans le premier cas. l'insertion des ovules se fait vers la base des loges ; dans le second, vers leur partie supérieure, mais cette correspondance n'est pas une rèffle générale. Parmi les formes appartenant au type lucumé, les auteurs ont essayé, comme moyen de classification, de faire appel au caractère de la présence de l'absence d'albumen dans la graine. Bâillon emploie constamment ce caractère, tout en remarquant qu il n'a pas grande valeur pour la distinction des genres de Sapotacées '. Si on l'applique en effet d'une manière absolue, on s'aperçoit vite qu il contrevient dans bien des cas aux affinités naturelles ; à notre avis, on peut en faire un guide utile, si l'on ne l'emploie pas à l'exclu- sion de tous les autres carctères. On peut d'ailleurs le doubler en quelque sorte par un autre carac- tère tiré de la structure de lembrvon. Tantôt 1 ensemble de la tigelle et de la radicule (caudicule) forme un organe très court, punctiforme, faisant à peine saillie en dehors de la commissure des cotylédons; tantôt, au contraire, cette caudicule est allongée, cylin- drique et mesure plusieurs millimètres. Il faut remarquer que les embryons du premier mode correspondent le plus souven à des graines exalbnininées et portent de gros cotylédons charnus, tandis que les autres proviennent de graines albuminées et possèdent des cotylédons minces. Mais la correspondance des caractères n'est pas absolue, et l'examen d'un grand nombre de Sidéroxylées nous a montré que c'est le caractère embryonnaire qui doit primer, dans les cas douteux, celui que donne le développement de l'albumen. Nous pouvons alors subdiviser ces deux types primitifs en deux sous-t \ pes : I. Type eusidéroxylé : 1° embryon à caudicule longue, graine généralement albuminée ; 2°embryon à caudicule courte, graine géné- ralement sans albumen. II. Type lucumé: l'embryon à caudicule longue, graine géné- i. Bâillon, Histoire ipholis. ï" Des genres secondaires assez nombreux viennent se grouper, facilement, sil'on tient compte des considérations précédentes, autour des trois genres principaux du groupe et forment entreeux des tran- sitions naturelles soit au point de vue botanique, soit au point de vue géographique 1. ]. Note présentée à l'Académie des Sciences, le I3février 1911. LA CULTURE ET L'INDUSTRIE DU CITRON A LA MARTINIQUE La culture du citron icitrus niedica var. acida; est entrée à la Martinique dans la période des essais ; quelques planteurs ont demandé des plants de citronniers dans les jardins d'essai qui en sont actuellement abondamment pourvus. Le relevé des registres des livraisons de plants donne pour cette culture un chiffre de 21.805 plants de citronniers livrés dans le courant de l'année 1910 par nos jardins d'essai. Certains planteurs sont entrés résolument dans cette voie et ont complanté des sur- faces relativement considérables, il a été noté au service des livrai- sons de 5 et de 6.000 plants, ce qui représente 10 à 12 hectares de terres pour le même planteur. Cette orientation du Colon martiniquais vers la polyculture ne peut être envisagée que dune façon favorable par la haute adminis- tration, les cultures multiples, seules, peuvent établir la stabilité de la richesse dans ce pays et constituer le meilleur élément d'éducation technique. La culture du citronnier est adaptée à la Martinique où cet arbre vient naturellement produisant des fruits parfumés et riches en jus; le citron vert existe en même temps que le citron jaune. Le citronnier peut utiliser les sols maigres, peu profonds, il est très rustique, peu de parasites l'attaquent ; la fumagine (Sclerotinia Fùckeliana), qui est au nombre des plus dangereux, est assez facile à combattre et dans les plantations régulières bien tenues ne prend jamais de grandes proportions : le lecanium, qui par ses déjections prépare le subtratum sur lequel vit la fumagine, est détruit par des aspersions savonneuses pétrolées à 1 pour cent. Au point de vue cultural il ne demande simplement qu'à être abrité des grands vents, mais n'exige pas d'arbres d'ombrage : suivant la richesse du sol le nombre des arbres par hectare variera de oOO à 850 pieds. Le citronnier est en plein rapport à cinq ans ; à ce moment la 338 NOTES production d un hectare peut osciller entre deux cents à deux cent cinquante barils de citrons, le baril contient de quatorze à quinze cent citrons et donne 35 à iO litres de jus cru que la concentration ;i I 12 ramènent à 3 litres environ. Gejus concentré vaut de 180 fr. à 2(11) IV. l'hectolitre. L'Administration aurait intérêt à aiguiller les planteurs de citron- niers vers l'expédition directe des jus crus, ou k les encourager à fabriquer du citrate de calcium, car la préparation des jus concentrés demande une dépense de combustible qui serait une nouvelle menace contre nos forêts. D'ailleurs, la technique nécessaire pour faire cette transformation chimique en citrate, est excessivement simple. Le jus cru, préala- blement fermenté k l'effet de détruire les matières sucrées, est distillé dans un alambic ordinaire pour en retirer 1 essence : 10 hectolitres de jus donnent environ 3 litres d'huile essentielle valant 4 francs le litre. A la sortie de l'appareil k distiller, le jus bouillant est additionné de craie ou carbonate de chaux ; on achève la neutralisation avec un lait de chaux. Il faut éviter de donner au mélange une réaction alcaline, l'alcali provoquant la coloration. I /industriel devra se guider pour cette opération sur la teinte observée sur le papier de tournesol qui, d'abord rougi par l'acide citrique, bleuit dès qu'un excès de chaux est ajouté ; la phtaléine du phénol décolorée par les acides, rendue violette par les bases alcalines, pourra aussi donner d'utiles indications ; il faut i-5 kilog. de chaux vive ou 57 kilog. de chaux éteinte pour saturer 100 kilog-. d'acide citrique contenu dans la liqueur. Par ébullition prolongée le citrate de calcium soluble formé se modifie et il se précipite un citrate de calcium insoluble dans l'eau, même k froid qui s'exprime en chimie : (Gfi II ■'■()-,•' GA3 + tlI'O, que l'on recueille et qu'on lave k l'eau bouillante ; ce produit vaut environ I IV. 51) le kilog. 1 ii baril de citron donnant 30 à 35 litres de jus cru fournit, trans- formé en citrate, 3 à i kilogrammes de ce produit. La transformation du citrate de calcium en acide citrique si' fait dans les pays d'importation qui le reçoivent et est basée sur le déplacement, par un acide puissant (acide sul l'inique . de l'acide citrique du citrate ; en dernière analyse il se forme du sulfate de chaux et de l'acide citrique que Ion fait cristalliser par concentra- tion dans le vide partiel, L'acide citrique étant altérable par la CULTURE ET INDUSTRIE DU CITRON 339 chaleur. On opère, dans des appareils en plomb, cette double décomposition. La préparation des jus concentrés est facile à exécuter avec de simples chaudières à feu nu, mais les chaudières en fer colorent le jus et le déprécient, le cuivre serait préférable ; en outre, la cha- leur, je l'ai dit plus haut, altère profondément l'acide citrique du jus chauffé à 175°, il se transforme en partie en acide aconitique puis en anhydride itaconique et citraconique, en même temps une autre partie de l'acide citrique se détruit et donne en dernière analyse de l'acétone et du gaz carbonique. Si l'on veut entreprendre cette fabrication, il faudra avoir recours aux concentrations dans le vide telles qu'on les comprend dans les appareils à triple, qua- druple ou quintuple effet, le produit ne sera pas altéré et la con- sommation de combustible sera de beaucoup réduite ; les jus concentrés contiennent de 417 à 580 grammes d'acide citrique par litre et marquent 60 à (52° au citromètre. Densité : 1,25 à 1.32. La fabrication des jus frais, obtenus par compression dans des moulins analogues à ceux des sucreries, mais qui doivent être en pierre, en bois ou en bronze et non en fer, sous peine de voir le jus se colorer et être déprécié, pourrait prendre à la Martinique une grande importance. Le jus tamisé est mis en fûts et peut être consommé immédiatement. Les propriétés rafraîchissantes et médicales des limonades citron- nées sont connues et le débouché ouvert est encore très extensible. Enfin l'exportation des fruits soigneusement enveloppés dans du papier fin et mis en baril ou simplement conservés dans l'eau de mer ou la saumure, est appelée à laisser de sérieux bénéfices à ceux qui s'y livreront. Bien entendu, il faudra dans ce cas ramasser les citrons à l'arbre et éviter de nuire à la récolte en ménageant les fleurs et les fruits incomplètement formés. Le ramassage pour la préparation des jus concentrés, du citrate de calcium, du jus cru, se fait à terre et à ce sujet il est bon, quand la plantation est jeune, de coutelasser autour des citronniers pour faciliter la récolte. Cet exposé montre que les difficultés de la culture et de l'utili- sation des produits du citron sont très surrnontables et ne sont pas de nature, au contraire, à décourager nos propriétaires. Cette culture peut être ici une ressource considérable de richesse par la mise en valeur de surfaces importantes de terrains encore inexploités. 840 NOTES Le revenu brut de cette culture peut osciller entre 1.400 à 1 .800 francs L'hectare laissant 700 à 1 .000 francs de revenu net. Les usages de l'acide citrique dans la teinture, la vinification des vins blancs et vins rouges où son poids moléculaire lui permet d agir à moins haute dose que l'acide tartrique, la pharmacie : citrate de magnésium, la photographie, donnent à ce produit un débouché s'étendant de plus en plus. En attendant les résultats des plantations de citronniers, résultats qui ne sont appréciables que vers la 4e et 5e année, le sol peut être utilisé par des cultures vivrières : patates, bananes, on peut même, comme on le fait à la Dominique, planter de la canne et la canne disparue la citronnerie est en rapport. A Montserrat on occupe le sol avec le coton. La plantation (1 herbe de Guinée, de pois d'Angole permettrait l'élève du bétail et paierait, d'après M. Lockhart, l'intérêt du capital mis en œuvre. Au point de vue commercial, les marchés américains nous sont ouverts ainsi que les marchés anglais. Au sujet du marché métropolitain, j'ai fait demander par l'Admi- nistration supérieure des renseignements sur les débouchés (pie pourrait avoir cette industrie en France. Deux établissements dépendant du Ministère des colonies : L'Office colonial et le Jardin colonial ont été officiellement saisis de cette question, aussitôt les renseignements fournis les intéressés en seront avisés. E. Rebodl, Ingénieur d'Agriculture coloniale. COMMUNICATIONS DIVERSES Voyage d'études de M. R Thillard. M. H. Thillard, Ingénieur d'agriculture coloniale, major de la dernière pro- motion du Jardin colonial, et titulaire d'une bourse de voyage accordée par le ministre des colonies, en vue de lui permettre de compléter ses études. s'esl embarqué pour l'Extrême-Orient en décembre 1910. Il a déjà pu au cours d'un séjour en Cochinchine, visiter un certain nombre de plantations d'arbres à caoutchouc. On sait en effet, que depuis quelques années, notre colonie asiatique à l'exemple de Ceylan, et des Indes néerlan- daises, s'intéresse vivement au développement des plantations d'essences caoutchoutifères sur son vaste territoire. Dans certaines plantations, M. II. Thillard signale que le Manihot dichotoma est planté concurremment avec l'Hevea, sur le même terrain. Cet arbre à caoutchouc se développant beaucoup plus rapidement que l'Hevea, on espère que dans une douzaine d'années, lorsque ces derniers commenceront à pouvoir être exploités sérieusement, les Manihot dichotoma ayant terminé leur carrière, pourront être supprimés, ce qui laissera le champ libre aux Heveas. M. R. Thillard, pendant son séjour en Cochinchine, a également eu l'occa- sion d'assister à des essais d'une moissonneuse mécanique appelée « Adriana? • pour la récolte du « paddy ». Ces essais, comme on peut le supposer, éveillent la curiosité des indigènes, mais il semble probable qu'ils ne pourront donner de résultats vraiment pratiques, qu'après que l'on aura apporté quelques modifications à la moissonneuse. Il semble que celle-ci ne devrait pas avoir une lame de plus d'un mètre. Par ailleurs la machine devrait être aussi légère que possible et pourvue de larges roues. Une semblable moissonneuse traînée par un seul animal, qui dès lors ne piétinerait pas trop le sol, pourrait, croit-on, rendre de bons services, mais, pour cela, l'aménagement spécial des rizières s'impose ; il faudrait d'un autre côté, assécher celles-ci, suffisamment à temps, pour qu'au moment de la récolte, le sol de la rizière soit assez sec pour permettre à la machine de circuler partout facilement, sans nécessiter un effort de traction trop considérable. Le problème n'est certainement pas insoluble, d'autant plus (pie des pays rizicoles comme l'Italie, se préoccupent également de l'utilisation d'instruments aratoires et de machines de différents modèles pour la culture du riz, qui com- mence à souffrir du manque de bras. M. Thillard va compléter son voyage d'études par un stage de plusieurs mois à l'Institutagricolede Buitenzorg Java où il pourra étudier pratiquement la plupart des cultures exotiques. :U2 COMMUNICATIONS DIVERSES Renseignements agricoles sur Java. Exportation de 1909 1. La situation économiques des Indes orientales néerlandaises continue à être satisfaisante. La culture qui constitue le fond de la richesse delà colonie est très prospère : elle se développe progressivement chaque année, grâce à l'introduction à Java principalement de nouveaux capitaux étrangers destinés à remplacer par de grandes plantai ions de Thé, d'IIeveas, et de Ficus elsLStica, celles de poivrier, de caféier et de tabac qui ont diminué d'importance ces dernières années. Sucre. — La récolte des sucres, à Java, devient, chaque année, plus impor- tante; elle a triplé dans l'espace des I ."> dernières années. Voici, en piculs -, les résultats des deux dernières campagnes : 1908 : 19.609.468 1909 : 19.350.906 Le cours moyen du sucre pratiqué en 1910 a été de 8 florins3 le picul. Poivre. — L'exportation totale de ce produit représente plus de 12 millions de florins. Quant aux quantités exportées, elles ont élé les suivantes pour les deux derniers exercices : 1908 : 432.507 piculs 1909 : 243.507 — Thé. — Le chiffre de l'exportation du thé de Java est pour l'année 1909, île 36, 5 millions de livres contre 29, 2 millions en 1908, soit le double de l'expor- tation de 1901. L'île de Java exportant plus de 95 °/0 de sa production, et son exportation devant atteindre, en quelques années, 50 millions de livres, elle doit à juste titre, être considérée comme très importante dans la participation de l'expor- tation mondiale de ce produit qui s'élève à 1.256 millions de livres. Café. — Les Indes néerlandaises ont exporté en 1908, 80 °/0 environ de leur récolte de café qui est de près de 50 millions de livres. Les évaluations pour 1909, sonl encoïc inférieures aux années précédentes. On compte pour la période allant jusqu'à juin, 12 millions de livres seulement. La moitié de la production va en Hollande et 12 °/0 environ aux États-Unis. La France en prend 700.000 kilos. L'exportation totale de ce produii représente plus de 13 millions de florins. Arachides. -Cette culture intermédiaire, pratiquée à Java sur la plupart des rizières, entre deux recolles de ri/, a rapporté en 1909, aux exportateurs, plus de 27, 5 millions de Ûorins pour près de 20 millions de kilos. Marseille en leroit le quart environ. Maïs. — 11 en est de même du maïs dont on a exporté pour 2, 5 millions de 1. I ) après un rapport de M. J. de Saint-Sauveur, Vice-don si M de France. 2. Le picul = l<> kil. 7i."> 4° Au qrade de sous-inspecteur de 2e classe : MM. Lichtenfelder, William, 3'' tour, ancienneté, effectif régulier; Brœmer, Paul, 1er tour, choix, effectif régulier. 5° Au grade d'agent principal : M. Pierre, Ernest, 3e tour, ancienneté, effectif régulier, a^ent de lre classe. 6° Au grade d'agent de /'''' classe : M. Dulac, Pierre, 1er tnur, choix, effectif régulier, agent de 2'' classe. Par arrêté du Gouverneur général de l'Indo-Chine, en date du 24 jan- vier 1911, rendu sur la proposition du chef de Cabinet du Gouverneur général : M. Decker Lucien , sons-inspecteur de 2° classe des Services agricoles et commerciaux, en service à Kouang-tchéou-wan, rentrant de congé, est mis à la disposition du Lieutenant-gouverneur de la Cochinchine. Madagascar. Par arrêté du 7 février 1911 : M. Simon, soldat d'infanterie coloniale, chargé de la surveillance et de l'entretien des parcs de l'aulru- cherie de Tulear, a été nommé surveillant de culture aux appointements annuels de 2.400 francs solde d'Europe : 1.200 francs . Par arrêté du 1 ','> février 1911 : M. Delpont (Jean , ancien élève diplômé de l'école d'horticulture de Versailles, pépiniériste à .Xanisana, a été nommé agent de culture de 3e classe au traitement annuel de 4.000 francs ! solde d'Europe : 2.000 fr.j. Uni. du Jardin colonial. 191). I. — N° 97. STATISTIQU ES COM M E RCIALES Exportations agricoles et forestières des Colonies françaises. GUADELOUPE Exportations annuelles. Année 1910. 1° Sucre d'usine. -- 42.867.278 kilos. 1909 : 25.211.843 kilos. Différence en plus : 17.655.435 kilos. 2° Mélasse. - 733.686 litres. 1909 : 763.916 litres. Différence en moins : 30.230 litres. 3° Rhum et tafia. 11 .076.942 litres. 1909 : 6.049.211 litres. Différence en plus : 5.027.731 litres. i° Café. - 955.382 kilos. 100'.) : 636.295 kilos. Différence en plus : 319.087 kilos. 5° Coton. - 2.580 kilos. 1909 : 2.544 kilos. Différence en plus : 36 kilos. 0° Cacao. -- 778.903 kilos. 190'.) : 594.282 kilos. Différence en plus : 184.621 kilos. 7° Casse. — 23 kilos. 8" Rocou. — 88.005 kilos. 1909 : 86.165 kilos. Différence en plus : 1.840 kilos. 9° Vanille. — 9.089 kilos. 1909: 15.616 kilos. Différence en moins: 6.527 kilos. 10" Ananas conserves). — 77.355 kilos. 1909 : 107.856 kilos. Différence en moins : 30. 501 kilos. COURS ET MARCHES DES PRODUITS COLONIAUX CAOUTCHOUC LE HAVRE, 15 avril 1911. — (Communiqué de la Maison Vaquin et Schweitzer, 1, rue Jérôme-Bellarmato.) Depuis notre dernier communiqué une baisse sérieuse s'est produite prin- cipalement sur les sortes Para Pérou, variant de 2 fr. à 4 fr. 75 le kilogr. suivant qualités, alors que sur les autres sortes, la baisse constatée n'a été que de 1 fr. à 1 fr. 50 suivant provenances, et l'on cote : Francs Para 13.75 à 14.8( Para Sernamby 7 . 50 Pérou fin 13.90 Pérou Sernamby Jo — caucho . 10 Maniçoba 7 Madagascar : Tamatave Pinky 1 8.50 Pinky II. a Majun& Faranfangana. 7.50 6.50 5.50 7.50 I Anahalava . Mananzary . Barabanja. > 5.50 Lombiro. Tuléar 1.50 Tonkin 5.50 Congo : Haut-Oubanglii 13 11 .80 9 .50 1 i 25 11 .50 11 50 12 10 50 8 50 9 50 7 50 S 25 8 6 6 50 13 25 Francs Kotto 13 à 13.25 H. C. Batouri 9.20 9.15 Ekela Kadei Sangha 13.50 5.10 Congo rouge lavé Bangui 12.10 Koulon-Niari 7. 10 Manibéri 5 . 50 N'Djolé 4.90 Mexique feuilles scrappy 10.50 — slaps 5 Savanilla : San Salvador 10 Carthagène 8 Ceylan : Biscuits, crêpes, etc. . \ — extra. . [ Scraps ) Balata Venezuela blocs.. Balata feuilles.. 1 s . 50 14.25 5.30 12.40 7.25 5.75 5.10 11 .7.50 12.50 11 21 7.50 8.50 Le tout au kilo, magasin Havre. BORDEAUX, 31 mars 1911. — (Communiqué de MM. D. Duffau et Cie, 10, rue de Cursol.) Le mois de mars écoulé a été marqué par des fluctuations nombreuses et assez sensibles sur le Para. De 19 fr. 50 le kilogr. au début, il clôture aux environs de 16 fr. 50, pour le disponible. Nos sortes Africaines ont subi par suite, une baisse assez marquée quoique nominale et les importateurs avant confiance au marché ont refusé les offres en liai s se. .t | ,s COl'RS ET MARCHES Cependant dans les moments "(Je fermeté, il s'esl produit quelques achats, el les ventes du mois s'élèvent à environ I7N.II0 kilos. Nous cotons bonne qualité coumnte : Francs Conakry Niggers 13 ;'i 13.25 Rio Nunez 13.70 1 i Soudan Niggers Rouges. 12.25 Soudan Niggers Blancs. . 11.50 Soudan Manoh 13.25 Lahou Niggers 10.50 10.15 Francs Lahou P.Mils Cakes.. .. 9.50 à 9.75 Lahou Cakes Moyens.. . . 0 9.25 Gambie A 9. 9.25 Bassani Lumps 6.50 (lambic A. M 8 8.25 — B 7 7.25 ANVERS, 8 avril 1911. — (Communiqué de la Société coloniale Anver- soisf, !», rue Rubens.) Le marebé de caoutchouc après avoir été faible dans le commencement de Mais s'est subitement raffermi et notre vente du 2.'5 Mars s'esl par suite faite en tendance ferme niais irrégulière, la demande était très bonne et l'Amérique élail de nouveau acheteur. \ous cotons pour qualité courante à bonne à fin Mars. Francs Francs K .is.iï rouge I 14.25 à 14.75 Kasaï rouge genre Lo- .iiH la 1 ! noisette 1 1 . -5 il. 75 Kasaï noir I i i .25 l i . 75 Equateur, Yengu, tkélemba, Lulonga, etc 14.25 11. 75 Lopori Maringa 9.50 16 liant -Cong ilinaire . Sankuru, Lomani il 14.40 Ai'iiwimi Uélé SI rail s Crêpes I . . Guayule Maniçoba Moilgola lanières. Waniba rouge I. . 1 i à 1 i. il) i ; 1 1. io 18 1 8 . -20 6. 25 6.50 s 9.50 1 i 1 1.40 10. 25 10.50 Stock lin février 191.0 Arrivages en mars Ventes en mars Stock lin mars Ar; i \ agéS depuis le I • '' janvier Ventes depuis le I ' ' jam ier. . . 539 is:: 377 645 1 . 269 1.212 tonnes COURS ET MARCHÉS 349 COTONS (D'après les renseignements du Bulletin agricole et commercial du Journal Officiel.) LE HAVRE, 8 avril 1911. — Cote officielle. — Louisiane très ordi- naire (en balles, les 50 kilos). Francs 92.25 92.12 91.75 01.2:) 90.50 Septembre 87 .62 Avril . . Mai . . . Juin . . . Juillet . Août . . Octobre Novembre. . . . Décembre Janvier Février-Mars. Francs 81.25 82.37 81.50 81.12 80. S7 Tendance soutenue. Ventes, 2.150 balles. LIVERPOOL, 8 avril 1911. — Ventes en disponible : 10.000; Amérique bonne demande; cotes Amérique et Brésil en bausse de 2 100 ; Indes calmes et iucbangées ; importations 10.158; futurs ouverts en bausse de 1 100 sans changement. CAFES (D'après les renseignements du Bulletin agricole et commercial du Journal Officiel., LE HAVRE, 8 avril 1911. Santos good average, les 50 kilos, en entrepôt : Avril-Mai 62 . 50 Juin 62.75 Juillet-Septembre 63 Octobre 62.75 Novembre. . . Décembre . . . Janvier-Mars. 62.50 62.25 62 Tendance calme. Ventes, 40.000. ANVERS. 8 avril 1911. —Clôture. — Avril, 65 IV. 70; mai, 65 fr. 70; juin, 05 fr. 50; juillet, 61 fr. 75; août. 61 fr. 25; septembre, 63 IV. 75; octobre, 63 fr. 50; novembre, 63 frs. ; décembre, 62 fr. 60 ; janvier, 62 fr. 25 ; février, 62 fr. 25 ; mars, 62 fr. 25. Tendance calme. HAMEOURG, 8 avril 1911. - - Cafés i2 beures). - - Prix en marks : Mai, 53; juillet, 52; septembre, 51,25; décembre, 50; mars, 49,50. Tendance sou- tenue. 350 COURS ET MOUCHES CACAO LE HAVRE, 31 mars 1911. Au droit de 104 francs. Francs Guayaquil Arriba 76 — Balao 70 — Machala ... 72 Para 70 Carupano 09 Colombie 95 Geylan, Java 05 rrinidad os Grenade 65 S2.50 73 74 74 75 1011 87.50 72 70 Francs Sainte - Lucie, Domi- nique, Saint-Vincent Oi Jamaïque 01 Surinam Bahia fermenté San Thomé Côte d'Or Samana Saneliez Puerto Plata . Haïti 0i à 68 01 Oi 0 1 08 03 70 05 66.50 01 .50 04 . 50 0 1 . 50 63 02 65 53 Oti Au droit de ;>2 francs. Francs Congo français 87.50 à 93 Martinique 88.50 90 Guadeloupe 90.50 92.50 Madagascar, Réunion, Comores Francs S7.50 à 97.50 MATIÈRES G-RASSES COLONIALES MARSEILLE, 15 avril 1911. (Mercuriale spéciale de « l'Agriculture pratique des Pays chauds », par MM. Rocca, Tassy et de Roux.) Coprah. — - Tendance ferme. Nous colons nominalement en disponible les 100 kilos c. a. I'., poids net délivré conditions de place. Francs Ceylan sundried 55 Singapore 52.50 Macassar 52.50 Manille 51 Zanzibar 52 Mozambique 52 Francs Java sundried 53.50 Saïgl ni 50.50 Cotonou 51 . 50 Pacifique Samoa ftl .50 Océanie française 51.50 Huile de palme Lagos, 69 frs; Bonny-Bennin, os frs ; qualités secon- daires, ii 65 fis les 100 kilos, conditions de Marseille, fuis perdus, prix pour chargement entier. Graines de palmiste Guinée — Mowra Bassia. 38 IV. délivré Manquant COURS Et MARCHÉS 351 Graines oléagineuses. — Situation ferme; nous cotons nominalement : Francs Sésame Bombay blanc grosse graine 41 — petite — 40 — JafTa 48 — bigarré Bombay Grosses graines. 50% de blanc. 39 Graines lin Bombay brune grosse graine 45 — Colza Cavvnpore. Grosse graine 27 — Pavot Bombay 40 — Bicin Goromandel 27 Arachides décortiquées Mozambique 38 — — Coromandel 33 . 50 Autres madères. — Cotations et renseignements sur demande. TEXTILES LE HAVRE, 15 avril 1911. — (Communiqué de la Maison Vaquin et Schweitzer.) Manille. — Pair current : 47 fr. 25 à î-8 fr. 50. — Superior Seconds : 46 IV. 50 à 47 fr. 25. — Good brown : 44 fr. 75 à 45 fr. 25. Sisal. — Mexique : 50 fr. à 51 fr. — Afrique : 00 fr. à 02 fr. 50 — Indes anglaises : 31 fr. à 42 fr. 75. — Java : 54 fr. à 62 fr. Jute Chine. — Tientsin : 47 fr. 25. — Hankon : 42 IV. 50 à 43 IV. Aloès. — Maurice : 59 fr. 25 à 66 fr. — Réunion : 58 à 65 fr. — Indes : 30 à 38 fr. — Manille : 33 fr. 50 à 40 fr. Piassava. — Para : 130 à 150 fr. — Afrique : Cap Palmas : 51 à 55 fr. — Sinoë : 52 à 53 fr. ; Grand Bassam : 50 à 54 fr. ; Monrovia : 50 fr. à 52 fr. China Grass. — Courant : 72 fr. à 77 fr. — Extra : 89 fr. 50 à 114 fr. 50. Kapok. — Java : 156 à 165 fr. — Indes : 115 à 120 IV. Le tout aux 100 kilos, Havre. GOMME GOPALE ANVERS, mars 1911. — (Communiqué de la Société Coloniale .An- versoise.) Marché sans changement avec bonne demande. Notre vente s'est faite à des prix inchangés et nous cotons pour marchandises courante à bonne. Gomme assez claire opaque 140 à 175 non triée, de qualité courante 110 135 triée, blanche de belle qualilé 320 350 ■— claire, transparente 230 260 — assez claire 1 35 1 95 Stock, environ 135 tonnes. 352 COFltS Et MARCHES LE HAVRE. 15 avril 1911. Sch weitzer. ) Gomme copale Afrique Madagascar . Communiqué dé MM. Vaquin et 50 a 100 lianes / , , les loi.) kg. 100 à 400 — y POIVRE (les 50 kgr. en entrepôt) : LE HAVRE. le tout aux loo kilos. Ila\ re. MAÇON, PROTAT ntKUKS. IMPRIMEURS V Èdileur-Gérant : A. Giialt.ambi. ENGRAIS POTASSIQUES Nécessaires à tout planteur désireux de tirer le maximum de rendement des capitaux et travaux engagés. La consommation énorme de ces engrais est la meilleure preuve de leur efficacité. Eu 1909, elle a été de plus de TROIS MILLIONS TROIS CENT MILLE TONNES Les engrais potassiques convenant le mieux à la fumure des plantes de nos colonies, sont : le SULFATE DE POTASSE et le CHLORURE DE POTASSIUM Brochures et renseignements envoyés gratuitement sur demande. BROCHURES EN TOUTES LANGUES sur la culture et la fumure de la plupart des plantes tropicales et subtropicales s'adresser au Kalisyndikat G. m. b. H. Agrikultiirabteilung, Dessauerstrasse 28-29, Berlin S, W. 11 ou au BUREAU D'ÉTUDES SUR LES ENGRAIS 15, rue des Petits-Hôtels, Paris ASSOCIATION DES Planteurs de Caoutchouc 48, Place de Meir, 48 ANVERS Centre d'union et d'information pour tous ceux qui s'intéressent à la culture rationnelle du Caoutchouc. RENSEIGNEMENTS techniques et financiers Bulletin mensuel, 16 pages in-4n Actualités, articles techniques, nouvelles concernant la culture du caoutchouc, rapports de sociétés, déclarations de dividendes, le marché du caoutchouc, cotes et rapports du marché des valeurs de sociétés de plantation de caoutchouc. Abonnement : frs. 12.50 par an. VILMORIN-ANDRIEUX & C 4, Quai de la Mégisserie, PARIS LIANE A CAOUTCHOUC Landolphia Heudelotii La Maison VILMORIN -ANDRIEUX & Cie, toujours soucieuse d'être utile à son importante clientèle, a cru devoir s'occuper d'une façon toute particulière de l'importation et de la vulgarisation de* graines et plantes précieuses des pays chauds. Ses relations commerciales avec toutes les parties du globe la placent certainement au premier rang des maisons recommandables pour résoudre cette importante question. Du reste, ses efforts ont été couronnés de succès puisqu'elle a obtenu 7 Grands Prix à l'Exposition Universelle de igoo, dont un spécialement accordé pour son exposition Coloniale. En outre, le Jury delà dernière Exposition Coloniale de Marseille a confirmé les décisions du Jury de îyoo en lui attribuant un Grand Prix. Enfin, suivant une lontrue tradition, la Maison se fait un devoir de répondre de la façon la plus désin- téressée à toutes les demandes qui lui sont adressées. GraiDes et jeunes plantes disponibles au fur et à mesure de la récolte : Plantes textiles. — Agave Sisalana du Yucatan (vrai), Cotons sélectionnés, Jute, Fourcroya gigantea, etc. Plantes économiques- — Cacaoyer (variétés de choix), Caféiers (espèces diverses, Coca, Ivola, Tabacs divers, Thé d'Annam et d'Assam, etc. Plantes à caoutchouc. — Castilloa elastica, Euphorbia Intisy, Ficus divers, Hevea hrasiliensis, Landolphia (diverses sortes), Manihot Glaziovii, Marsdenia verrucosa, W'illughbeia edulis, etc. Plantes à épices- — Canellier de Ceylan, Gingembre des Antilles, Giroflier, Muscadier, Poivrier, Vanilles du Mexique et de Bourbon (boutures), etc. Graines de plantes médicinales, à gomme, à huile, à essence, à tanin, etc , etc. Emballage spécial. — Nous croyons devoir appeler l'attention de notre clientèle d'outre-mer sur l'avantage qu'ils trouveront à employer nos caisses vitrées (caisse WardJ pour l'expédition des jeunes planta ou des graines en stratification GRAINES AGRICOLES ET- INDUSTRIELLES Graines d Arbres el d'Arbustes pour pays tempérés et tropicaux. Assortiments de Graines potagères, Fleurs, etc., appropriés aux différents climats. CATALOGUE SPÉCIAL POUR LES COLONIES FRANCl I SIR DEMANDE Correspondance en toutes langues. — La maison n'a pas de succursale ni de dépôt. Ile Année Mai 1911 No 98 MINISTÈRE DES COLONIES Jardin Colonial L 'Agriculture pratique des pays chauds BULLETIN MENSUEL DU JARDIN COLONIAL ET DES Jardins d'essai des Colonies Tous documents et toutes communications relatives à la rédaction doivent être adressés au Directeur du Jardin Colonial, Ministère des Colonies PAH1S Augustin CHALLAMEL, Éditeur Piue Jacob, 17 Librairie Maritime et Coloniale Les abonnements partent du /'<' Janvier Prix de l'Année (France, Colonies et tous pays de l'Union postale). — 20 f'r. La reproduction complète d'un article ne peut être faite qu'après autorisation spéciale. Les citations ou reproductions partielles sont autorisées à condition de mentionner la source s \ s ïxp<"' Univ"« Anvers I 8'.' I 2 MÉDAILLES D'OR I MED. d'ARGEM 1 SOCIÉTÉ ANONYME DES Engrais Concentrés à ENG18 (Belgique) Engrais complets pour Cultures tropicales Cotonnier. PRODUITS I Exp°° Univ"« Mègc HK)5 S c DIPLOMES I) HONNEUR C ] Caoutchouc, Canne à sucre, ^ Cacao, Tabac, Colon, lia-\ nane, Ris, Café, Thé, Maïs, ^ Vanille, Indigo, Ananas, ^ Orangers, Citronniers, Pal- ^ mi ers, etc. Tabac. cl ficiilc 'acide Superphosphate concentré ou double 43 5o " u d'acide phosphorique soluble. Phosphate de potasse. v.s °/0 phosphorique, aG °/0 de potasse. Phosphate d'ammoniaque. /,3 °/ phosphorique, ^ rf^V^^-xr '^ ^ S^?A^^ i/} Sonde Fig. 15. — Carte permettant de se rendre compte du poinl de départ K tfi £ <«-i -4> > C Se 3 ea fi "eS c 3 -4> > tfi 43 _£ 3 — J 4) ex -4) es tfi O "3 C es bc O Ti • FH o O 3 c 4> 3 3" '41 'S *a CD a 41 CD 3" tfi 4) Eh -4) bc O 41 3 er O 'es' C -3 4> eS S tfi „ „ r ■- O _o 4> O 4) O 4> O -*> -o (fi tfi en tfi ■*J 4) 41 4) M 4) "3 u K 3 4) C -3 "3 •3 *3 tfi rfi tfi tfi tfi tfi tfi 3 fi C 3 S C r- eS 03 es il. es es es es - c-, i. ■~ s. o O U O O O o n « to n Ol 'fi .8 1^ to r- to ift — © r- to « vf to n ce o ©o©©©©©©©©©©©© -jar-cooiœietotioo1» o o to « ■» in to n -ï i^ >» tN © ec © © © © c © © © lO — 1 (M eo oo 00 © 'O I — 00 «a- © © © CM © ri © © © © TH © © © © ^* «H © © © M ili 8 » lO ■« in 9 >j n n m ~T — 00 CN «1 © SN r- oo « if> •* «* ~a« -H © © ^-HCl©^-©©©© rooiooiir, rttoh^'ttowno -t«»^tofecoin---f--i^ i> to ce n o i- io i o -f 55 ifl « « © © x © © © © © © © © © © © »t in to c- ce ai o <- n « »? in to i- irlif)flif)iOi010tOtOtOIOtOtOtO tfi -_ T3 t» es tfi S t» — 4) X tfi tu C. CU 4* 0 -CB «S es 4) *r tfi 3 Vall bas 5 'o c V es 'S m 3 la ^ *^ "* es «M ce 02 w •K o H ^* K . ^ P- ^ « cfl o < ce 02 cm C* y ■r S. 3 ^-> es en Z y c -y •o cc y -3 SB O eu s es < 3 .2" o .3 CL o < y s. u y 43 3 CS o s* 3 z 2 « 3 O 3. •3~ .C O es -^ z y c- *^> y -a 3 O cS y 3 es -y ex ■y -o O <ù y i. (2 3 _0 * '5 3 y = * 60 3 g 5 D Je M > S en .2 '"- — -C « S U Q y y V, •S X 3 =C p -( es 3 es -^ •y S- -y V X > K »i 3 Cf. 3 O u O .û ^ X> j™* -y es -y es G u « U y y y u y y es 5 y S S c es es - y ■3 CO c 'es ■-. y •3 en ^3 '5 U O oo « f t~ r- -- c<5 CM © -.-r in oc ^* oooooooooooo© t~ CT. Ol o CM » O O t- e«î to o » (O a) o ce — eo ai 30 I— "T f- « ~f •r^OOOOOOOO rt»:oooca-ï-fi«c5»" eo as ce co co © cm CM co CM ^P *0 co o o o o o o o o o o o i> r~. ■* o •* o o; ï « io o o ce o oc as co © ^^lOOO — ooooo-^o ocasoo~!,a>occMe<îcc©oo<ïHe<3 CMO>CM-iCOTHlO^HCOWin».T-qi l~afI*8>Sl es -fcj y X -y — en en y y -y 09 - — «y o 3 3 O u n O 3 t. es y" y — • es -y ce es - y O "es y y CO y T! '3 y .3 y *3 ce y c c >■ £ y 'S y u- 378 ÉTUDES ET MÉMOIRES Les variétés sont désignées sous des vocables presque identiques dans les deux langues ; mais dans les pays Nagots (Yorubas) la seule variété réellement répandue est une variété blanche : le Goékoun. Les autres sont plus ou moins cultivées dans les pays de langue Fou, régions d'Allada et d'Abomey où elles ont été étudiées par MM. Caplain et Noury à la station culturale de Niaouli. Mais blancs. Maïs blanc hâtif : Agogodo Komé. — Variété naine, ne dépassant pas 1 m. 30 de haut, à grains petits très durs. Mûrit deux mois à deux mois et demi après le semis. Peu exigeante au point de vue de l'eau ; les indigènes la cultivent au petit hivernage. Se mange bouillie ou grillée. Maïs blanc ordinaire : Goékoun. — Fournit la majeure partie du maïs d'exportation, employée sur place pour la mouture et la pré- paration de l'akassa. Mûrit en trois mois et demi. C'est une variété à grande taille, comme le Hounvé et le Nioli, atteignant normale- ment 2 m. 50 et 3 mètres de haut. De productivité moyenne, ses grains sont durs ; elle peut se cultiver en petit hivernage, mais elle est plus exigeante sous le rapport de l'eau que lagogodo Komé et il est préférable de la semer en mars-avril. Maïs blanc tardif : Nioli. — ■ Appelé aussi Gbo ; c'est le plus estimé des indigènes qui ne le cultivent qu'à la grande saison des pluies. Variété très productive, à grains tendres, très prisée pour la fabrication de la farine. Mais jaunes. Maïs jaune fonce : Gbaguen. — A grains très durs, variété peu cultivée. Maïs jaune hâtif : Quinto. — Variété assez semblable au maïs blanc hâtif, de petite taille, à petits grains et mûrissant en trois mois. Se mange bouilli ou grillé. Maïs jaune tardif : Khévet. — C'est le maïs jaune ordinaire, employé pour la mouture, mûrit en trois mois et demi ou quinze semaines. LE MAIS AFRICAIN 379 Maïs rouges. Maïs rouge tardif : Hounvé. — Traduction littérale : maïs rouge sang-. Variété de grande taille, productive, mûrissant quatre à cinq mois après le semis. Elle réclame beaucoup d'eau et est cultivée pour cette raison à la grande saison des pluies. Peu répandue. Maïs œil de mou ton. — Consommé sur place pour la fabrication de la farine. De toutes ces variétés, les plus cultivées pour l'exportation sont les variétés blanches ; il serait utile, ainsi que nous le verrons plus loin, de limiter le commerce à ces dernières qui peuvent être indiffé- remment employées à tous les usages et bénéficient d'une légère prime, malgré qu'elles soient plus sensibles au charançonnage. Une série d'échantillons de maïs commerciaux, prélevés dans la région d'Allada, ont été analysés au laboratoire de Hann. Tous ces maïs sont dans les conditions actuelles de transport plus ou moins altérés et particulièrement charançonnés. Le maïs rouge (n° 6) a semblé le moins résistant aux insectes, le n° 3 reçu en épis a donné 14 °/0 de rafle et 86 °/„ de grains. Les numéros du tableau d'analyses correspondent aux. variétés suivantes : 1er Maïs blanc hâtif Agogodo Komé 2e tardif Nioli 3e — - jaune foncé Gba 4e — — ordinaire Toua ou Khévet guen 5e — — hâtif Kinto 6e — rouge Hounvé 7 e — mélange ordinaire de Gbaguen et de Nioli, appelé Gboli. Ainsi que le montre l'analyse, toutes ces variétés sont très voi- sines au point de vue du rendement en matières amylacées. Il n'y a pas non plus de différences sensibles dans la teneur en matières grasses et azotées. Les exigences culturales et commerciales doivent donc être le facteur principal du choix de l'une ou l'autre variété dans le déve- loppement de cette culture. 380 ETL'DES ET MEMOIRES Analyse des maïs du Dahomey (M. A. Houard). Eléments N° 1 N°2 N° 3 N° 4 N° 5 N°6 N°7 Eau 13.8 4.5 13.6 5.0 14.0 5.2 1 3 . 6 4.6 14.0 4 . 4 14.2 4.2 14.2 5.0 1.4 1 .5 1.5 1 .7 1.3 1.5 1.5 9.8 11.0 !" . 1 10.6 !» . 8 9.8 10.3 — réductrices.. . . 2.9 2.7 1.5 2.1 2.0 2.0 2. 2 63.8 62.9 65 . 3 64.6 65.3 65.3 63.5 Cellulose brute 3.8 3.9 3.1 2.8 3.2 3.0 3.3 Soins culturaux. — Ils comportent les façons préparatoires rela- tives au déboisement et au défrichement, ainsi que la combustion de la superficie abattue. Si le maïs occupe seul le terrain, l'indigène se contente d'enfouir les semences avec la houe, parfois avec un simple pieu. Les semis dans la basse-côte se font deux ou trois fois par an, une première fois en mars-avril au début du grand hivernage, une seconde fois en septembre pour la petite saison des pluies. Sur les bords des cours d'eau, dans les terres soumises aux inondations, les semis sont effectués au fur et à mesure du retrait des eaux. A partir du 8° de latitude nord (Savé-Savalou-Ovo), il n'y a qu'un semis par an, au début des pluies, on cultive ensuite en mil ou en coton. Dans le Moyen Dahomey (Savé), en particulier, les premiers semis sont faits dès l'apparition des pluies ; il y a là une lutte de précocité, tout au moins dans les centres où existe un certain trafic, car les premiers épis y sont consommés à l'état frais et très recher- chés. En général on sème le maïs sur les champs d'igname à moitié défoncés par l'arrachage ; les friches de cotonniers, les billons d'arachides et de haricots, sont aussi semés en maïs. L'ameublis- sement donné au sol par ces cultures en billons est très favorable au maïs, ainsi que la destruction des plantes adventices par les binages qu'on y a pratiqués. L'indigène dépose au bord des buttes écroulées, dans des trous faits avec le talon, trois à quatre semences qu'il recouvre avec h' pied ; il l'ait deux à trois poquets par buttes et éclaircit plus tard s'il v a lieu. LE MAIS AFRICAIN 381 A la Côte, du semis à la récolte, le sol ne reçoit plus aucune façon culturale. Quelquefois cependant il est sarclé ou butté contre les tiges qui menacent de se coucher sous le vent . Le maïs est quelquefois écimé en coupant les tiges au-dessus des épis les plus élevés ou en coudant les panicules mâles vers le sol. Cette opération-pratiquée au moment de la maturation du maïs, a pour but d'empêcher le moineaux de s'abattre par vols sur les tiges élevées et d'égrener les épis. Les récoltes du maïs se font à époques variables selon les variétés cultivées et les époques de semis. On peut dire qu'en principe, il y a du maïs sur pied toute l'année et deux récoltes principales. La première dans la région cotière, a lieu trois à quatre mois après le premier semis, c'est-à-dire en juillet-août ; la seconde se fait en décembre-janvier, environ trois mois après le second semis. Rendements. — Un premier essai de culture comparative a été fait en 1908 à la. station d'essais de Niaouli près Allada, un second en 1909 à la même station, organisés par le regretté N. Savariau, ancien chef du service de l'agriculture au Dahomey. Le premier de ces essais ne put être effectué que tardivement, ce qui empêcha le remplacement de nombreux pieds dévorés par les fourmis. En outre les champs séparés pour éviter l'hybridation, se trouvaient sur des terrains de friche de valeur inégale . De sorte que les rendements par hectare n'ont qu'une valeur rela- tive ; par contre la comparaison entre les différentes variétés garde un réel intérêt. Essais de 1908 (Station de Niaouli) sur friches arbustives. VARIÉTÉS Nombre d'épis par tige Poids de grain par épis en grammes Ren- dement par tige en grammes Rende- ment par hectare en kilos £ Goeodo komé 0,92 l.l 1.1 0.86 0.92 0.94 55 .51 53 49 39 65 51 56 5. S 42 36 61 2140 1275 1065 1580 1175 1890 Blanches „.°. t mon ; Quinto Jaunes > rr. , t Hounvé ( Lingbo noukou 382 ÉTUDES ET MÉMOIRES Le Quinto avait souffert de l'attaque des termites et le Hounvé occupait un emplacement ombré, ce qui a nui à son rendement. Dans son ensemble la récolte avait été jugée moyenne par M. Noury qui effectua l'essai, elle fournit pour les six variétés un rendement moyen de 1500 kilos à l'hectare. Le Lingho noukou ou maïs œil-de-mouton se classe nettement la première dans le rendement par épi ; c'est une variété peu cultivée. Le second essai exécuté dans des conditions plus normales et plus uniformes, présente un réel intérêt. Nature du sol Mode de culture Rendements en kilos Sol de vieille forêt (thalweg) Sol de vieille forêt t Semis en ligne ' Labouré ] ( Semis indigène , Labouré : Semis indigène \ Gogodo Komé 3728 \ Khévet 3124/ j,. Xioli 3408(3 Niol'i 3064) S Quinto 200.siIï Godo Komé 3056 \ x (plateau) , Sol de friche \ arbustivc 1 ' Méthode indigène ■ Méthode indigène Quinto 2284 *"' Khévet 1600 Quoique l'arrangement des façons culturales et des variétés en expérience ne permette pas d'en tirer toutes les conclusions dési- rables, on peut au point de vue pratique en déduire de cet essai en le combinant avec celui de 1908 : a) Le rendement moyen par hectare, d'une friche arbustive (6 à 10 ans en moyenne), en culture indigène est de 1.500 à 1.600 kilos, pour la première culture de l'année. b) Sur défrichement de forêt de plateau, il est d'environ 2.200 kilos et la forêt de thalweg d'environ 2.400 kilos (en déduisant de l'essai sur Xioli 3.064 kilos, le 1/5). c) Sur le sol labouré, le semis en ligne donne un rendement supé- rieur de 10 °/0 sur le semis irrégulier, à la mode indigène ; avec le même semis indigène, un terrain parle labour donne un rendement supérieur de 25 % à celui d'un champ non labouré. d) Au point de vue de la production par hectare les variétés se LE MAIS AFRICAIN 383 classent dans Tordre suivant : Gogodo Komé, Quinto, Khévet, Nioli. Ces indications, tout en leur laissant l'élasticité qu'impose le nombre restreint des essais, permettent tout d'abord de se faire une idée assez juste de la rente des terrains cultivés en maïs. Pour cela il faut tenir compte de la récolte des cultures du petit hivernage qui n'atteignent pas à beaucoup près les rendements des premières. D'après l'observation, on peut admettre qu'elle équivaut aux 2/3 du rendement de la grande récolte. En sols de friches arbustives, le rendement total annuel attein- drait donc 23 quintaux. Ce chiffre correspond bien à l'estimation courante de 20 à 25 hectolitres pour la première récolte dans les friches de la région d'Allada. Par contre, dans les terrains que l'on rencontre en abondance à partir du 150e km. de la côte et qui résultent du premiers tade de désagrégation desgneiss, quartzites et schistes, les rendements tombent à quinze et seize quintaux. En sols de forêts et on peut sans crainte d'erreur ajouter les terres noires d'alluvions, ce rendement serait de 37 quintaux. Les prix payés aux indigènes sont variables ; en adoptant ceux payés vers le milieu de la zone de culture pendant l'année 1908 (55 francs la tonne), on obtient les rentes suivantes par hectare : Sols de forêts 200 francs. Sols de friches 135 — Sols ordinaires. ... 85 à 100 — Au point de vue de l'avenir de cette culture, ces essais nous montrent avec quelle rapidité s'appauvrissent les sols de forêt et avec quelle lenteur ils se reconstituent par le régime de la friche arbustive. La conséquence immédiate est une diminution sensible du ren- dement et par suite du revenu qui ne faitque s'accentuer au fur et à mesure que l'extension des cultures, la période de friche, c'est- à-dire de repos des terres, se restreint. L'indigène peut à ce moment se détourner de cette culture dans les régions où les palmeraies sont nombreuses et lui procurent par la récolte des fruits un revenu certainement supérieur. La seule considération de nature à l'arrêter dans cette voie serait le surcroît de travail qu'exige la préparation de l'huile et le cassage des noix de palme. 38 ï ÉTUDES ET MÉMOIRES Il y a lieu d'ailleurs de ne considérer ces chiffres que comme une moyenne s'appliquant aux marchés où le commerce du maïs est bien établi. Il arrive en effet qu'un nouveau centre de production ne bénéficie que de prix de vente bas par suite de la présence d'un ou deux acheteurs seulement. Par ailleurs, les cours montent parfois à des taux très élevés, c'est ainsi qu'à Allada, en mai, les derniers stocks de maïs se vendaient à 75 et 80 francs la tonne. En juin, dès que les premières cultures de mars furent récoltées, les prix s'éta- blirent à 60 et 65 fr. Il y a cinq ans, dans cette même contrée, le maïs valait 2 fr. 50 le quintal métrique. Il n'est pas sans intérêt de comparer ces rendements à ceux obte- nus en Argentine, où la culture de cette céréale a pris, grâce à l'immigration italienne, une importance de premier ordre. Les statistiques agricoles indiquent comme rendement moyen 20 à 22 hectolitres par hectare et par an. Il est admis que dans un grand nombre de districts, où la culture est restée très primitive, un pareil rendement doive être considéré comme une bonne récolte. Dans les parties bien cultivées, le rendement atteint 35 hectolitres, et dans les meilleures s'élève à 50 et 55 hectolitres. Il faut tenir compte dans cette comparaison du fait qu'en Argen- tine on ne réalise qu'une récolte par an et que dans les splendides contrées alluvionnaires situées entre Buenos- Aires, et Rosario, ainsi qu'au sud-ouest de Buenos- Aires, on arrive à des rendements de 60, 75 et 85 hectolitres par hectare . Il est vrai de dire que les systèmes de culture sont tout autres et ne permettent pas de mettre ces chiffres en parallèle avec ceux obtenus en culture indigène, où la terre ne reçoit ni labour ni fumure. I). - Conservation des grains. — Usages locaux et européens. Conservation des grains. — Le noir conserve son maïs soit en le laissant en épis, soit en l'égrenant. Dans le premier cas il construit un grenier très rudimentaire reposant sur 4 grosses branches d'arbre fichées en terre. Ces pieds de I mètre environ sont reliés entre eux par des branches très ser- rées qui forment table. Pour faire les parois latérales, des bois sont LE MAIS AFRICAIN 388 fixés autour de la table à 10 ou 20 centimètres d'intervalle formant ainsi un cylindre consolidé par de petites branches plus flexibles qui les relient horizontalement ; le lout est tapissé de feuilles de palmiers ou de bananiers. Ces greniers ont quelquefois des dimen- sions assez grandes (3 à 4 mètres de haut sur 2 ou 3 de diamètre). Le maïs ne doit être rentré dans ces abris que lorsqu'il est bien mûr et surtout bien sec. Les épis arrachés avec leurs enveloppes sont disposés régulièrement à l'intérieur et sont enlevés au fur et à mesure des besoins de la famille. L'indigène fait souvent dans sa cour des constructions analogues à celles des champs, et y met son maïs qui est ainsi plus à sa portée, et surtout plus facile à surveiller. Le plus souvent, il le met dans de véritables greniers situés entre le plafond et le toit de sa case, le plafond est constitué par des nervures de raphia ou de feuilles de palmiers à huile et laisse passer la fumée qui, paraît-il, chasse les rats si nombreux dans ce pays. Les indigènes allument d'ailleurs assez souvent du feu sous les greniers décrits précédemment et cela pour chasser ces rongeurs. Pour conserver le maïs en grains, le noir fait de véritables silos. Les épis bien secs sont dépiqués à la main à l'aide des pouces ; quand ils sont très durs, on les met dans de grands paniers et on frappe dessus avec des bâtons en forme de pilon. Ces procédés seraient avantageusement remplacés par des égre- neuses mécaniques pouvant être mues à bras. Le maïs une fois égrené et bien sec, est enfermé dans de grandes jarres auxquelles on adjoint des couvercles pour éviter l'envahissement des rongeurs. Dans le cercle du Mono, l'indigène construit des récipients ayant la forme d'une barrique de 1 à 2 mètres de haut sur 1 mètre à 1 m. 30 de diamètre. Les parois sont faites en terre de barre mélangée à de la paille, afin d'en augmenter la résistance ; l'épaisseur de ces parois est très faible, 2 à 3 centimètres au plus. Ces silos sont montés sur de petits pieux ou quelquefois sur des bouteilles, afin d'éviter l'enva- hissement des termites. On les remplit de maïs bien sec et on les ferme par un couvercle en terre de barre qui est ensuite luté sur les bords. Les méthodes de conservation qui viennent d'êtres décrites sont rationnelles. Les greniers où l'on accumule les épis de maïs non dépourvus de Bul. du Jardin colonial. 1911. I. — N° 98. 27 386 ÉTUDES ET MÉMOIRES leurs enveloppés, et par conséquent plus ou moins secs sont aérés de façon à éviter réchauffement de la masse, et à parachever la dessiccation. Les silos aériens au contraire sont hermétiquement clos : la res- piration des graines en état de vie latente, remplace progressivement l'air par une atmosphère d'acide carbonique qui rend impossible la vie des parasites ou des insectes. Ce procédé de conservation est de beaucoup préférable. [A suivre.) Yves Henry, Directeur de l'Agriculture aux Colonies. PLACES MÉDICINALES DE LA GUINÉE FRANÇAISE « (Suite.) Cardiospermum halicacabum. Sapindacée. Petite plante grimpante très commune partout, dans tous les terrains ; employée comme médicament par quelques indigènes seulement. Les racines sont émétiques, rubéfiantes et considérées comme stomachiques. Les feuilles sont employées en cataplasme pour les tumeurs. Carica papaya. Papayer. Boudi Baga (F.). Le papayer est cultivé partout pour ses fruits dont les indigènes sont très friands et qu'ils mangent crus ou cuits. Les fruits et surtout le latex contiennent de la papaïne, pro- duit qui serait équivalent à la pepsine et par conséquent digestif. Les racines et les feuilles ainsi que les graines sont employées comme vermifuges. Les feuilles fraîches servent à envelopper la viande crue pour la rendre plus tendre. La décoction des feuilles sert de purge pour les chevaux. Gassia (Divers). Légumineuses cisalpin iées. Gassia occidentalis ouCassia fetida. Benta mare (M.). Tiga Sowrou (F.). Plante très commune dans toute la colonie, surtout dans la Haute- Guinée; se trouve principalement dans les terres cultivées et autour des villages. 38S ÉTUDES ET MÉMOIRES Est bien connue des indigènes qui emploient toutes les parties delà plante pour de nombreuses maladies, principalement en boisson fortifiante et fébrifuge. % Les feuilles fraîches pilées se mettent sur les enflures et sur les plaies ; bouillies en infusion pour les lavages et les fumigations. La graine torréfiée est préconisée comme succédané du café, sans caféine ; elle en a légèrement le goût et î'arome et est appelée « café nègre » ; elle peut être considérée comme un excellent diurétique. Cassia micrantha. Singuianguel (F.). Origuelé (S.). Assez commun un peu partout. Médicament très employé comme fébrifuge, feuilles et racines. Les feuilles mêlées aux aliments augmentent l'appétit ; bouillies elles servent surtout aux ablutions et fumigations. La tisane des racines bouillies est donnée comme purge. Cassia podocarpa. Plante de 2 mètres à grandes fleurs jaunes, commune dans toute la colonie près des ruisseaux et terrains humides. La décoction de la racine est employée comme dépuratif. Les feuilles pilées en cataplasme pour faire sortir le ver de Guinée. t Cassia sieberiana. Sindia (F.). Bangboua (S.). Sindia (M.). Arbre moyen à grandes grappes de fleurs jaunes et à très longues gousses rondes pendantes. Existe dans toute la colonie mais est surtout commun en Haute-Guinée. La racine est purgative, mais serait toxique à haute dose ; la décoction en est surtout employée pour guérir les maladies véné- riennes. Cassia obovata. Casse ou séné du Sénégal. Est assez rare et n'existe que dans la Haute-Guinée et le Séné- gal. Médicament purgatif ; infusion des gousses et des folioles. PLANTES MÉDICINALES DE LA GUINÉE FRANÇAISE 389 Cassia alata. Dartrier. Plante arbuste à feuillage ornemental et à grands épis de fleurs jaunes ; a dû être importée; n'existe que dans quelques villages. Les feuilles pilées servent généralement en applications ou en frictions pour toutes les maladies de la peau, dartres, herpès, etc. Caesalpinia ou Guilandina Bonducella. Léguminfajse césalpiniée. Couri. Liane sarmenteuse et très épineuse formant buisson impénétrable; commune dans la Basse-Guinée et surtout au bord de la mer. Les graines gris argent, très dures, rondes et brillantes servent de jouet, ainsi qu'à confectionner des colliers. Les graines pilées seraient vésicantes; la décoction des racines est employée comme fébrifuge ; avec les feuilles bouillies on con- fectionne un gargarisme pour les maux dégorge. Chrysobalanus Icaco. Rosacée. Arbuste de 2 à 3 mètres peu commun en Guinée, n'existe qu'à la côte et sur le bord de la mer ; fruit ressemblant à une prune violette, comestible. Les fruits, les feuilles et les racines sont employés comme astrin- gents contre les diarrhées rebelles. Cissus quadrangularis. Ampélidée. Vigne sauvage appelée : Vigne de Bakel ; n'existe qu'en Haute-Guinée et au Soudan ; pousse de préférence dans les terres sablonneuses et arides. Fruits comestibles, tiges carrées, feuilles épaisses et succulentes. Les feuilles pilées fraîches sont employées en cataplasme sur les brûlures . Les tiges et les racines sont données au bétail, surtout aux vaches pour leur faire donner du lait. 390 ÉTUDES ET MÉMOIRES Citrus sp. RUTACÉE. AURANTIACÉE. Citronnier du pays. Lemouné Tiehodé et Lemouné Kalema (F.). Memouna(M.). Les citronniers sont assez communs dans toute la colonie, surtout au Fouta-Djallon ; c'est une variété à petit fruit arrondi et très par- fumé. Cet arbre a dû être importé à la Guinée Française il y a fort longtemps, en même temps que l'oranger qui est excessivement commun dans tous les villages du Fouta. • Le suc du fruit est très employé dans la médecine indigène, pour beaucoup de maladies, soit seul soit mélangé à d'autres médicaments. Contre la fièvre, le suc du citron est employé en limonade ou boisson rafraîchissante, en frictions sur la peau pour faire transpirer et à l'intérieur mêlé à du café noir. Il est employé comme purgatif mêlé à la pulpe du Tamarin ; les indigènes s'en servent également comme anti vomitif en cas de vomis- sements bilieux répétés. Pour les plaies et surtout les ulcères, le suc du citron est très employé, soit pour les nettoyer ou cautériser, soit en compresses ou en cataplasmes avec de la charpie bien imbibée du suc . Il sert en gargarisme contre les maux de gorge et en badigeon- nages sur les plaques blanches ; c'est un bon remède contre le scor- but et la gengivite. Les feuilles, souvent mêlées à celles des orangers, servent aux ablutions ou lotions très chaudes en cas de fièvre. Pour les maladies des yeux, lavages avec les feuilles bouillies et instillation du suc du fruit. Les fleurs et les feuilles de l'oranger et du citronnier sont prises en infusion légère pour les maux de tête. Le suc du fruit pur, passe pour tuer infailliblement les morpions. L'écorce de la racine est employée comme fébrifuge et, avec La racine entière pilée, on fait une décoction contre la blennorrhagie. Glematis grandiflora et (Jlematis hirsuta. Renonciilackks. Kipiti (F.). Ces deux plantes communes dans toute la Colonie, surtout sur les hauts plateaux du Fouta sont employées indifféremment à l'ex- térieur comme rubéfiantes. PLANTES MÉDICINALES DE LA GUINÉE FRANÇAISE 301 Les racines et les feuilles pilées sont appliquées sur la peau comme vésicatoire ; elle servent également à guérir les maladies de la peau et la lèpre. Cochlospermum tinctorium. BlXACÉE. Diaroundé (F.). Fihra G'uesé (S.). Tiriban ouTourouban (M.). Plante excessivement commune dans toute la colonie et facile à reconnaître à ses grandes fleurs jaunes ; la racine mi-bulbeuse sert à teindre les étoffes en jaune. Existe en deux variétés, Tune à hautes tiges de 1 m. 50, l'autre plus petite avec les fleurs au ras du sol. Avec les tiges et les racines, les indigènes font une décoction contre la blennorrhagie; les Foulas remploient également en infusion pour arrêter la diarrhée des veaux. Est employé comme emménagogue dans quelques endroits. COMBRETACÉES. Combretum micranthum ou Combrctum Raimbâultii. Kinkaliba (F.) et (S.). Bara Oulé (M.). Arbre moyen formant touffes, à feuillage léger et à fruits ailés, très facile à reconnaître. Est commun dans toute la colonie depuis la côte jusqu'au Niger; devient plus rare sur les hauts plateaux du Fouta. L'infusion des feuilles est très employée par les Soussous et les Malinkés dans les cas de fièvre bilieuse; c'est, je crois, surtout un diurétique. La décoction des racines est vermifuge, elle sert aussi à laver et soigner les plaies. Les feuilles et les racines bouillies servent en fumigations et ablutions chaudes contre la fièvre et les courbatures. Combretum glutinosum. Diamba ou Simba Bali (M.). Ressemble au précédent; arbre moyen, au port plus érigé; les jeunes feuilles sont d'un vert plus clair et gluantes; il est aussi très commun dans les broussailles. 392 ÉTUDES ET MÉMOIRES La racine et l'écorce servent à teindre en jaune ; l'infusion des feuilles est employée contre le rhume. La décoction des feuilles pilées sert à laver les plaies et spéciale- ment celles des nouveaux circoncis. Guiera senegalensis ou N'Guier. Congouelé (M.). Bali Niama (F.). Arbrisseau de deux à trois mètres, de la famille des Gombretacées ; feuillage blanchâtre, fleurs jaunes en boules. Est très commun du côté de Kankan et dans le cercle de Kadé; est assez rare ailleurs en Guinée française. Plante très employée au Soudan, les feuilles servent surtout à faire du thé et des infusions comme avec le Kinkeliba. Elles sont employées contre les attaques de fièvre, mais surtout pour les maladies de la poitrine et les rhumes. Pilées et mêlées à la pulpe acidulée du Tamarin, elles passent pour un excellent laxatif, et sont prises pour augmenter l'appétit. Les indigènes en donnent aussi au bétail et surtout aux vaches pour augmenter leur lait. Les feuilles servent également à faire des cataplasmes pour faire percer les tumeurs et le ver de Guinée. Les racines coupées en bâtonnets servent à nettoyer les dents. Terminalia macroptera. COMBRETACÉE. Onoro ba (M.). Arbre moyen très commun en Haute-Guinée et dans une partie du Fouta. Les feuilles servent à teindre en noir les étoffes et avec l'écorce des racines pilées et bouillies, les indigènes confectionnent une tein- ture jaune. Les feuilles servent aux ablutions chaudes et fumigations; réunies à l'écorce, l'infusion est laxative et diurétique. La décoction des fruits en forme de noix de galle est employé comme astringent contre la dysenterie. Convolvulus spinosus. ÇONVOLVULACÉE. Plante grimpante très commune, grandes feuille» cordifoliées, grandes fleurs forme volubilis, tiges rugueuses mi-épineuses. PLANTES MÉDICINALES DE LA GUINÉE FRANÇAISE 393 Les graines grillées sont employées comme laxatif; la décoction des racines sert contre la blennorrhagie. Grassulacées. Kalanchoé sp. Plante assez commune autour des villages. Les feuilles épaisses et aqueuses, pilées fraîches sont mises sur les ulcères, mais sont surtout employées en cataplasme sur les brû- lures. CUCURRITACÉES. Courges indigènes diverses, genre Cucurbita maxima ou Cucurhita Pepo. Boudi (F.). Nalingni (S.). Guié (M.). Les citrouilles de différentes variétés sont très cultivées par les indigènes. Les graines sont employées comme vermifuge et ténicide. La pulpe crue et râpée est employée en cataplasme sur les brû- lures, les inflammations, abcès et furoncles ; on s'en sert aussi contre les migraines et les névralgies. Le fruit est calmant, émollient et rafraîchissant. Luffa cylindrica. Liane torchon. Sara Dion (M.). Plante grimpante très commune. Dans l'espèce sauvage et non cultivée, le fruit est généralement non comestible et amer. Jeune, il est employé en cataplasme sur les tumeurs, mais les indigènes se servent surtout comme éponge de la partie ligneuse du fruit mûr. Cucumis colocynthis. Coloquintes variées. CorinM'Bodi (F.). Séréré (S.). Calebasse de serpent, Melon du loup, etc. Plantes diverses assez communes surtout en Haute-Guinée et dans les terrains secs et légers. En général, les fruits doivent être considérés comme toxiques et sont très amers. Les indigènes emploient les feuilles en cataplasmes contre les migraines et les névralgies. 394 ÉTUDES ET MÉMOIRES Les fruits sont des purgatifs très énergiques; ils sont employés aussi comme vermifuges et insecticides ainsi que ceux des Momor- dica, Elaterium et Bryona, de diverses espèces. Cyperus sp. Cypéracées. Govhé (F.). Tourouniy (S.). Madia (M.). Plante jonciforme cultivée dans les villages, les boules odorantes (petits tubercules) des racines servent à faire des colliers et des ceintures ; elles passent pour éloigner les insectes ; on emploie la macération des jeunes racines pour soigner les enfants. Cyperus esculentus. Toki (M.). Plante cultivée en Haute-Guinée et au bord de la mer ; les petits rhizomes noirs, farineux et sucrés, servent à faire une tisane rafraî- chissante ; les feuilles pilées sont employées en cataplasmes contre les maux de tête. Daniella thurifera. Légumineuse césalpiniée. Tiéné ou Tiévé (F.). Ouléniy ou Ouloungui (S.). Sandan (M.). Grand arbre très commun dans la Haute-Guinée et le cercle de Kadé dont le bois et l'écorce sentent l'encens lorsqu'on les brûle. Les feuilles bouillies servent aux ablutions, aux bains, et sont prises à l'intérieur contre les coliques; on s'en sert en fumigation mêlées à l'écorce contre les migraines. Datura metel. SOLANÉES. Kidi ganian (M.). Plante très commune dans certains endroits, surtout en Haute-. Guinée, autour des villages; ressemble au D. stramonium. Doit être considéré comme toxique. Avec les feuilles pilées, les indigènes confectionnent des cata- plasmes contre les enflures, les tumeurs et 1rs rhumatismens. On se sert d'une décoction des graines pour les maladies des yeux (A suivre.) II. Pobéguin, Administrateur en chef des Colonies. LE TABAC DE CUBA ET LES CIGARES DE LA HAVANE [Suite.) On n'expédie pas encore chez nous, notamment aux clubs chics, les logements riches, les petites armoires de cèdre et d'érable con- tenant plusieurs milliers de cigares et qui obtiennent un grand suc- cès en Angleterre et aux Etats-Unis. A titre d'essai, la Régie française vient d'acheter à Cuba des tabacs de Remedios (qualité médiocre) afin de s'assurer s'il serait possible de les utiliser pour les mélanges dans nos manufactures i. Si les producteurs de Cuba voient s'ouvrir là un intéressant débouché pour des tabacs inférieurs, plus chers que ceux du Brésil, ce sera aux dépens d'intermédiaires allemands du Sud-Amérique et de Brème, ce qui nous vaudra peut-être des réclamations de deux côtés à la fois. La valeur des tabacs exportés de Cuba 2 en 1909 a été calculée comme suit ; Dollars Tabac en feuilles (400.983 balles pesant 2.205. 605 kilogs) $ 18.477.741 Cigares (181. 294. 502) 12.471.911 Cigarettes (10.573.892 paquets) 298.161 Déchets de tabac (Picadura) 265.179 kil. :i 168.447 Total S 31.416.260 Contre S 31.065.921,53 en 1908. Et 28.645.908,60 en 1907. Il y a donc augmentation constante, et c'est en somme encoura- geant pour les Cubains. 1. Je dois noter ici que l'on songerait à utiliser dans les Manufactures nationales le tabac produit en Indo-Chine après avoir obligé nos planteurs, pendant longtemps, à trouver des débouchés en Allemagne et en Hollande. 2. Le second des pays exportateurs de tabacs, après les États-Unis et avant les Indes hollandaises. 3. Plusieurs maisons de cette place exportent les déchets de tabac, notamment à Brème et à Hambourg. 396 ÉTUDES ET MÉMOIRES Pour connaîire la quantité de tabac consommée dans l'île, il suffît de consulter les stastistiques dressées par le fisc qui vend les timbres d'impôt intérieur. La valeur des cigares a été estimée 45 dollars le mille, celle des cigarettes, 22 dollars le mille de paquets et la picadura 50 centimes la livre, les qualités fumées dans l'île étant moins fines que celles qui sont exportées. Ceci me permet d'effectuer le calcul suivant : Cigares : 145.700.425 à S 45 le mille S 6.556.519,12 Cigarettes : 209.943.008 paquets à $ 22 le mille 4.618.746,17 Picadura (240.794 livres à 50 centsï 120.397,00 Total S H.295.662,29 Contre S 11.264.385,39 en 1908. Les totaux additionnés du tabac exporté et du tabac consommé dans l'île donnent donc : $42. 711.922,29 en 1909. Contre 42.321.306,92 en 1908. El 42.343.548,64 en 1907. Si au total de $ 42.711.922,29 on ajoute la valeur des cigares, cigarettes et « picadura » qui se fument et se distribuent dans les fabriques, des provisions que les voyageurs emportent dans leurs poches et dans leurs valises, de ce que consomment, à la cam- pagne, les familles d'agriculteurs, on atteint un total de 45 mil- lions de dollars environ, soit 233.100.000 francs1. La Régie française des tabacs achète des cigares à onze fabriques du « Trust » et à neuf fabriques indépendantes. Bon an mal an, elle reçoit pour une valeur de 200.000 à 300.000 francs de tabacs en feuilles (« tercios » soigneusement entourés de toile cousue) et pour une valeur de 3 millions de francs de cigares. Les 7/8 des expéditions ont lieu pendant les six premiers mois de l'année. En juillet, au moment des grandes pluies, on les sus- 1. En tablant sur les chiffres accusés à l'exportation par les pays producteurs, la valeur commerciale du tabac consommé dans le monde entier atteindrait 780 mil- lions de francs. PLANTES MÉDICINALES DE LA GUINÉE FRANÇAISE 397 pend, — le cigare, très hygrométrique, devenant par trop humide — pour les reprendre en septembre, octobre et novembre. En décembre, on se recueille pour la préparation de nouveaux ordres. Le prix de la matière première est de 57 dollars en moyenne, par balle, et les cigares coûtent en fabrique de $ 22 à $ 550 le mille, selon dimensions et qualités. On peut fumer un Havane à Paris pour 5 sous (vitole « Opéra » de la marque Isla de Cuba) alors que la vitole la plus chère est le « Principe de Monaco » de la marque « Henry Clay » laquelle vaut G francs. Les emballages sont très soignés à La Havane, qu'il s'agisse de balles ou de cigares. Ceux-ci sont expédiés dans des caisses solides, zinguées à l'intérieur, et garanties contre le vol au moyen d'un réseau de cordes et de fils de fer réunis par des plombs. Chaque année, les deux ingénieurs de la Régie envoyés en mis- sion d'achat aux États-Unis viennent procéder à l'acquisition de 8 ou 900 « tercios » chez i ou 5 négociants de La Havane. A ce sujet, il est curieux d'apprendre que les cigares « élaborés » en France avec la feuille de Cuba sont loin d'égaler en qualité, ceux fabriqués à La Havane même. Question de climat, de façon, de méthode de fabrication, de mélanges de feuilles, etc. Enfin j'ajouterai que les fournisseurs havanais de la Régie ont chacun, en France, un représentant chargé de faire connaître leur marque aux consommateurs. Sous le rapport des émoluments, de la représentation, et des dépenses de publicité, c'est l'agent du « Trust » qui détient la palme. Fils de fabricant, pourvu d'une grosse fortune personnelle, et très lancé dans le monde parisien, il sait conserver à la grande firme américaine et notamment à la fabrique « Aguila de Oro » ses débouchés et son succès. Grâce à la renommée acquise par les fournisseurs habituels de la Régie il est très difticile à un fabricant non agréé encore d'introduire sa marque en France. L'Administration des Tabacs répond invariablement aux nom- breux fabricants qui lui adressent des échantillons, qu'elle n'achète (au comptant) que les cigares qui lui sont demandés par les fumeurs. — (Elle n'accepte de consignation que pour les ciga- rettes— .) Cependant le fabricant oll'rant une certaine surface, qui est honoré d'une sérieuse protection, peut obtenir à force de temps 398 ÉTUDES ET MÉMOIRES et de sollicitations que la Régie, qui dispose assurément de cer- taines facilités pour lancer une marque, procède à un premier achat à titre d'essai . C'est alors à l'intéressé de supporter des frais énormes de réclame quand ses cigares sont entrés dans la citadelle du fisc, à faire demander ses « puros » dans les débits, les cercles, les cafés en employant les moyens connus, et en se souvenant que notre ex-Ministre des Finances s'est vanté de sortir 50.000 francs de plus par jour de la poche des dix millions d'hommes et de femmes (le quart de la population française) qui sacrifient à la pas- sion du tabac, ancrée chez nous comme partout ', ce qui semble- rait prouver qu'il s'agit d'un penchant irrésistible, ou tout simple- ment d'une faculté imitative naturelle chez l'homme comme chez les anthropoïdes. On peut douter, toutefois, qu'une augmentation aussi impor- tante de recettes réponde à l'élévation des prix. Le Français n'est- il pas né économe et frondeur ? Maints fumeurs ne se contentent-ils pas, maintenant, de tabac populaire afin d'esquiver le nouvel impôt, alors qu'ils doublèrent volontiers leur correspondance le jour où l'on réduisit les taxes postales. Il y a bien l'élément étranger qui a le sou facile, surtout quand il villégiature à Paris, mais cette clientèle spéciale est loin de représenter le nombre ! En terminant ce rapport je rappellerai que la loi de douane du 7 mai 1881, confirmée le 11 janvier 1892 et modifiée le 31 mars 1902 autorise les particuliers à importer en France pour leur usage exclusivement personnel et jusqu'à concurrence de dix kilog. par an (du l01 janvier au 31 décembre) en une ou plusieurs fois, les cigares et cigarettes fabriqués a l'étranger2. Or, depuis la signature (28 juin 1907) d'une convention pour l'échange de colis postaux entre la France et la République cubaine, on peut recevoir de La Havane des « bultos postales » de moins d'un kilog. (2 francs) de 1 à 3 kilog. (2 fr. 50) et de 3 à 5 kilog. (3 francs). — Pour la Corse et l'Algérie h' tarif est plus élevé de 0 fr. 50 - maximum de volume : 2o décimètres cubes — avec ou sans déclaration de valeur (taxe de 0 fr. 30 par 300 francs ou frac- 1. H y a cent ans exactement que Napoléon 1" a créé le monopole du tabacen France. 2. L'introduction des tabacs en feuilles él en côtes esl prohibée en France pour le compte de particuliers. PLANTES MÉDICINALES DE LA GUINÉE FRANÇAISE 399 tion de 300 francs -f- un droit d'enregistrement perçu par le bureau expéditeur). A l'arrivée d'un colis de cigares ou de cigarettes en France il appartient au réceptionnaire de demander par lettre sur timbre à 0 fr. 60 (ce bon fisc !)au Directeur des Contributions de son dépar- tement un permis d'importation. La compagnie de transport fait l'avance des droits d'entrée (75 francs par kilog. net — on ne saurait trop le répéter *) et, pour justifier de la réception. des « tabacos » ou « cigarros », le destinataire remet à la Régie l'acquit à caution délivré par la Douane. Pour éviter toute perte de temps et tout tracas, il semblera peut- être préférable aux simples mortels qui ne sauraient protiter de certaines facilités... économiques — mais glissons là-dessus ! — d'acheter à meilleur marché leurs cigares de luxe dans un bureau chic de Paris. Toutefois, les « fumadores de gusto » pourront tenter l'expérience d'une commande directe du consommateur au fabricant havanais ; mais que Dieu veuille qu'ils ne me reprochent pas amèrement, ensuite, de leur en avoir donné l'idée ~. Qui sait d'ailleurs si nous ne devrons pas à la passion de ces compatriotes pour le bon cigare, frais et soigné, la maintenance du service franco-cubain de colis postaux, lequel n a profité, jusqu'ici, qu'aux seuls exportateurs parisiens d'articles de mode et de luxe, ainsi que le font remarquer à tout propos les compétiteurs améri- cains intéressés, voire les commerçants espagnols établis à La Havane, réfractaires, comme bien on pense, à un progrès qui sert de régulateur à leur appétit désordonné des bénéfices. 1. Contre 32 fr. 50 par kilog. sur le tabac à fumer du Levant ; 18 fr. sur le tabac à fumer de toute autre provenance, et 18 fr. également sur les tabacs à priser et à mâcher. 2. L'Agence commerciale du journal « Le Tabac >> (10, passage des Princes à Paris) se charge, pour le compte de particuliers, et au grand dam des débitants, de rem- plir toutes les formalités exigées par l'Administration pour introduire en France les tabacs, cigares et cigarettes étrangers, de toutes provenances, avec exonération du dépôt des droits en double. Elle expédie aussi à l'étranger, aux prix officiels du tarif d'exportation de la Régie, majorés d'une commission réduite, les tabacs, cigares et cigarettes préparés dans les manufactures nationales. Paul Serre, Correspondant de la Société Nationale d'Agriculture. COURS DE BOTANIQUE COLONIALE APPLIQUÉE (Suite.) CHAPITRE VII Étude des Bois. PROPRIÉTÉS PHYSIQUES ET MÉCANIQUES DES ROIS A. Généralités. Le nombre des essences qui peuplent les immenses forêts tropi- cales est extrêmement élevé et l'on ne peut prévoir dès maintenant toutes les ressources qu'on en peut attendre. Actuellement, fort peu d'entre elles sont exploitées et font l'objet d'un commerce impor- tant. Beaucoup de bois ne donnent lieu qu'à un mouvement d'expor- tation insignifiant ou ne sont employés que localement, et la grande majorité d'entre eux ne sont l'objet d'aucune utilisation. Cela tient à diverses causes. Un bois, pour présenter un véritable intérêt commercial, doit satisfaire à certaines conditions économiques d'ordre très général : 1° Les arbres producteurs doivent former des peuplements assez denses pour pouvoir donner lieu à une exploitation régulière; les essences éparpillées dans la forêt ne permettent qu'une exploitation difficile et intermittente, qui ne peut être rémunératrice, que s'il s'agit d'espèces particulièrement précieuses. 2° Il faut que les groupements exploitables soient à proximité de voies de communication et puissent être desservis par chemin de fer ou de préférence par des cours d'eau ; le voisinage de la mer est aussi parfois utilisé pour le transport par trains flottés au point d'embarquement. 3° Les qualités mécaniques doivent permettre un travail facile; la structure même des bois limite l'emploi de beaucoup d'entre eux. COURS DE BOTANIQUE COLONIALE APPLIQUÉE 401 Un grand nombre de bois coloniaux sont trop durs, surtout lors- qu'ils sont secs, pour être travaillés ; ils exigeraient en Europe une main-d'œuvre hors de proportion avec leur valeur intrinsèque, ce qui ne leur laisse à priori aucune chance de succès. Ils peuvent cependant donner lieu à quelques transactions locales que permet le bon marché de la main-d'œuvre indigène ou l'emploi de la main- d'œuvre pénitentiaire dans quelques cas. Si on laisse de côté les essences qui ne satisfont pas aux condi- tions précédentes, on réduit d'une manière considérable le champ d'investigation et l'on peut dire d'une manière générale que les bois susceptibles de prendre une place importante dans le commerce colonial se ramènent à un petit nombre de types classiques, tels que : acajou, ébène, palissandre, bois de pavages, bois propres à fournir de la pâte à papier, etc. Il y a donc lieu de rechercher surtout des succédanés des essences types qui ont déjà fait leurs preuves et dont l'emploi est consacré par un long- usage. Nous précisons ainsi les limites de cette étude, en même temps que nous en fixons le plan. L'étude des bois coloniaux doit consister surtout dans la recherche des succédanés des bois usuels. Si donc nous nous trouvons en présence d'arbres, dont l'exploitation com- porte des conditions économiques favorables, nous devons nous demander si leur bois présente un ensemble de qualités leur per- mettant de remplacer telle ou telle essence commercialement admise. La réponse à cette question peut être fournie par l'examen des propriétés physiques et mécaniques et cela d'une manière parfaite. Mais, si les caractères extérieurs sont d'une observation facile, ceux qui résultent de l'organisation infinie du tissu ligneux sont beau- coup plus difficiles à apprécier et nécessitent des mesures souvent délicates. C'est pour cette raison qu'il peut y avoir avantage à substituer à l'étude des propriétés mécaniques, celle du tissu ligneux lui-même. A des structures comparables correspondent vraisemblablement des propriétés comparables. Connaissant bien la structure de quelques bois types, on pourra donc assez facilement se rendre compte sur place, par un examen attentif à la loupe, de la valeur probable d'une essence déterminée et prévoir son mode d'emploi. Parmi les essences ainsi sélectionnées et présentées en petit nombre, l'industriel fera un choix définitif, d'après l'ensemble des conditions économiques et les besoins du moment. Bul. du Jardin colonial. 1911. I. — N° 98. 2S 102 ÉTUDES ET MÉMOIRES Le plan de notre étude devra donc être le suivant : I. Etude des propriétés physiques et mécaniques des bois. II. Constitution du tissu ligneux et caractères de ses éléments. III. Application à la comparaison et à la diagnose des bois. IV. Etude des essences types et recherche de leurs succédanés. B. Propriétés physiques des rois. Les propriétés physiques et mécaniques des bois peuvent servir dans certaines limites à différencier entre eux les divers bois; cependant, les chiffres que Ion obtient dans la plupart des mesures n'ont pas une valeur que l'on puisse qualifier de spécifique et qui soit équivalente à ceux que fourniraient, par exemple, des métaux soumis aux mêmes procédés. Ainsi, la densité d'un métal suffît presque à définir ce métal ; la densité d'un bois est un nombre trop peu constant pour qu'il permette de reconnaître à coup sûr une espèce donnée. C'est qu'une même essence présente une texture variable, avec l'âge de l'arbre, avec la nature du sol, les conditions climatériques de sa croissance, enfin, toutes choses égales d'ailleurs, avec la région considérée de la tige soit en hauteur, soit en épaisseur; des barreaux d'épreuve ou éprouveltes retirés d'une même espèce pourront donc fournir des nombres assez discordants suivant leur provenance. Malgré cela, un ouvrier saura reconnaître un bois qu'il a l'habi- tude de travailler, à son aspect, à sa couleur, à sa densité, à la façon dont il se met en œuvre et, s'il se trouve en présence d'un bois exotique qui lui est parfaitement inconnu, il l'assimilera faci- lement, d'après l'ensemble de ses propriétés à tel ou tel bois type qu'il emploie d'ordinaire. C'est la meilleure preuve du parti qu'on peut tirer de l'ensemble des propriétés physiques et mécaniques des bois pour les caractéri- ser et pour établir des rapprochements entre des essences des pro- venances les plus diverses. C'est en somme par une application un peu empirique de ces principes que l'ouvrier arrive à une notion pratique très exacte des succédanés. a) Aspect extérieur.) couleur. — L'aspect extérieur d'un bois dépend beaucoup du sens dans lequel les planches ont été débitées. Généralement, on les obtient en coupant les tiges dans le sens COURS DE BOTANIQUE COLONIALE APPLIQUÉE 403 longitudinal, soit suivant un plan passant par Taxe [plan radial), soit suivant un plan perpendiculaire au rayon [plan tangentiel); dans le premier cas, le bois est dit sur mailles, dans le second à contre mailles. L'apparence des éléments constitutifs du bois diffère notablement suivant le sens de la section, comme nous le verrons en étudiant la structure du tissu ligneux et, le bois sur mailles, par la mise en valeur des rayons médullaires produisant un aspect moiré, est le plus recherché en ébénisterie. La présence de nœuds, bourgeons entourés par des fibres entre- lacées, contribue aussi souvent aux qualités esthétiques des bois. Le grain est la qualité qui résulte du diamètre des éléments constitutifs; lorsque ceux-ci sont d'un faible diamètre, le grain est fin et le bois susceptible d'un beau poli; lorsqu'ils sont larges, le bois est à gros grain et se polit mal l. La couleur des bois est très variable et d'une importance un peu secondaire, car elle n'intervient que dans les travaux tins d'ébénis- terie et peut être modifiée assez profondément par l'action de réactifs chimiques ou l'application de vernis ou même masquée par celle de peinture. Elle est, de plus, parfois assez difficile à définir pour un bois donné, parce qu'elle n'est pas toujours uniforme sur toute la surface et qu'elle est d'autre part sujette à des varia- tions assez larges suivant la provenance des échantillons d'une même essence. Pour les essences types employées en ébénisterie et leurs succé- danés, il peut être intéressant de constituer des gammes de teintes qui permettent, par un numérotage, de définir la couleur d'un échantillon donné. b) Poids spécifique. - - Le poids spécifique est le poids de l'unité de volume ; c'est une grandeur susceptible d'une détermination rigoureuse. Pour obtenir le poids spécifique d'un bois, le plus simple est de peser des échantillons de forme géométrique définie et dont le volume est facile à évaluer, cubes ou parallélipipèdes; en divisant le poids par le volume, on a le nombre cherché. 1. Ce sont surtout les vaisseaux qui interviennent dans la qualité du grain; lors- qu'ils sont nombreux et larges, le bois est grossier: s'ils sont en petit nombre et surtout à faible section le grain est généralement fin. 40 i ÉTUDES ET MÉMOIRES Si l'on a affaire à des échantillons de forme quelconque, il est commode d'employer le procédé de la balance hydrostatique. 11 sera généralement nécessaire de surcharger la pièce de bois d'un poids additionnel en métal, pour l'empêcher de flotter; on devra aussi prendre garde lorsque le bois sera plongé dans l'eau qu'il ne retienne des bulles d'air adhérentes à sa surface et opérer assez vite pour éviter une absorption sensible de liquide. Soit P le poids du bois dans l'air, x son poids spécifique; % le poids de la masse métallique dans l'air et o son poids spécifique ; P' le poids du bois et de la masse métallique dans l'eau. Ce poids P' est égal au poids dans l'air du bois et du métal, diminué de la pous- sée que l'eau exerce sur eux. En désignant par V le volume du bois, on a donc : P' = p — v + x -|= p - v + x h — i) D'où : V=P-P'+^:i Le poids spécifique cherché x est donc _p p / r Enfin, l'on peut apprécier approximativement le poids spécifique d'un bois plus léger que l'eau, en en faisant flotter une planche assez épaisse ; le rapport de la hauteur immergée à l'épaisseur totale donnera ce poids spécifique. Cette grandeur dépend beaucoup du degré de dessiccation du bois considéré; aussi pour obtenir des chiffres comparables avec les diverses essences est-il nécessaire de dessécher au préalable les bois à l'étuve, à une température déterminée, jusqu'à ce que leur poids ne varie plus. c) Dureté et résistance aux outils. — La dureté des bois est une grandeur généralement définie d'une façon peu précise. On dit communément (pie la dureté d'un bois mesure son aptitude à être travailléj mais elle dépend alors nécessairement de la nature de l'outil (pic 1 on emploie. Un même bois peut se prêter facilement COURS DE BOTANIQUE COLONIALE APPLIQUEE 405 au travail de certains outils et se montrer très dur, lorsqu'on le soumet à d'autres actions. La notion de dureté est donc assez complexe et nous voyons de prime abord qu'il est nécessaire de l'analyser. On peut se faire une conception simple de la dureté, par exemple en considérant l'effort qu'il est nécessaire de développer pour enfoncer normalement une pointe à une profondeur égale à l'unité; ce sera la dureté normale. On comprend, en outre, la nécessité de définir une dureté tan- gentielle, qui sera mesurée par l'effort nécessaire pour déplacer de l'unité de longueur cette pointe parallèlement à elle-même, en la maintenant enfoncée à la même profondeur : on suppose bien entendu que dans l'une et l'autre mesure il y ait véritablement rupture de la matière. Mais ces définitions de la dureté ne tiennent pas compte de la structure du bois. Sans entrer dans le détail, que nous verrons au chapitre suivant, on peut supposer celui-ci constitué, pour la plus grande partie de sa masse, par des fibres disposées à peu près paral- lèlement les unes aux autres. La résistance du bois aux actions mécaniques variera naturellement suivant la direction de celles-ci par rapport aux fibres. Fig. 77. — I, Coupe schématique d'un bois perpendiculairement aux fibres. II, coupe schématique d'un bois parallèlement aux fibres ; la flèche horizontale indique le sens de la fente transversale, la flèche verticale le sens de la fente longitudinale. Il y a donc à envisager trois modes de résistance ou trois duretés, suivant que l'outil, un rabot par exemple, attaque les fibres dans un plan perpendiculaire à leurs axes (fig. 77, I) ou dans un plan parallèle (fig. 77, II) et, dans ce dernier cas, l'outil peut agir trans- versalement ou longitudinalement par rapport aux fibres. 406 ÉTUDES ET MÉMOIRES On conçoit donc ainsi pour un bois trois résistances élémentaires, ou duretés, dont la connaissance suffit en principe pour évaluer la résistance à l'action de n'importe quel outil travaillant suivant une direction oblique par rapport aux fibres. Connaissant les duretés élémentaires, le problème revient à une composition plus ou moins complexe de forces, dans laquelle il sera nécessaire de tenir compte de la forme même de l'outil. Un moyen très simple de mesurer ces résistances élémentaires a été employé par Muschenbroek; il consiste à couper des morceaux de bois de largeur et d'épaisseur déterminées, en employant des coins d'angle connu. La résistance est appréciée, d'après le nombre de coups nécessaires pour amener la séparation, chaque coup étant produit par la chute d'un poids tombant sur le coin d'une hauteur constante. En dirigeant la lame perpendiculairement aux fibres, on obtient la dureté n° 1 ou résistance au cisaillement transversal; en la dirigeant parallèlement aux fibres et dans le sens transversal, on a la dureté n° 2 ou résistance à la fente transversale ; en la dirigeant parallèlement aux fibres et dans le sens longitudinal on a la dureté n° 3 ou résistance à la fente longitudinale. Muschenbroek, dans ses expériences, ne mesura que la résistance au cisaillement trans- versal. Quoique la mesure des duretés élémentaires permette de calculer la résistance d'un bois au travail de n'importe quel outil, il peut être plus simple dans certains cas de mesurer directement cette résis- tance; c'est ce qui arrive, par exemple, pour l'action des outils agissant par rotation. Coquilhat a indiqué une méthode fort élégante relatée par Sébert ', dans son intéressante étude sur les bois de la Nouvelle-Calédonie. On place (fig. 78), la pièce de bois B qui doit être travaillée sur le plateau d'un tour T animé d'un mouvement de rotation conve- nable; l'outil 0, dont l'axe est placé sur le prolongement de l'axe de rotation du plateau, est porté par un chariot C, qui lui permet d'avancer progressivement; il est pressé sur la pièce qu'il s'agit de travailler par une force constante, qui est obtenue au moyen d'un ) . Sébert, Notice sur les bois de Nouvelle-Calédonie, suivie de considérations ijéné- r&les sur les propriétés mécaniques des bois el sur les procédés employés pour les mesurer. Nous avons fait (!<■ larges emprunts à cel ouvrage dans la rédaction du pré- sent chapitre. COURS DE BOTANIQUE COLONIALE APPLIQUEE 407 poids P, suspendu à l'extrémité d'une corde passant sur une poulie de renvoi; ce poids tend évidemment à faire avancer le chariot. L'outil, entraîné par le mouvement de rotation imprimé à la pièce de bois, tendrait à tourner lui-même autour de son axe; mais on le F o- B Fig. 78. Schéma de l'appareil de Coquilhat pour mesurer la résistance d'un bois à l'action d'un outil agissant par rotation. Plan et élévation. maintient en fixant horizontalement, au-dessous de sa tige et dans un plan normal à sa direction, un levier rigide L, sur lequel peut se déplacer un poids P, convenable. On arrive à trouver par tâtonne- ments la position pour laquelle, en travail courant, le poids empêche l'outil de tourner. Soit P le poids et l sa distance à Taxe de rotation, quand l'équi- libre de l'outil est obtenu. Lorsque l'appareil fonctionne tout se P passe comme si le poids P était remplacé par un couple de force^- et de bras de levier 21; le moment de ce couple est donc : 1.^21= PL Ce couple fait équilibre a celui qui est développé par la résistance 408 ÉTUDES ET MÉMOIRES de l'outil (fig\ 79). Si l'on suppose qu'on perce un trou cylindrique de diamètre D et qu'à chaque tour l'outil pénètre dune profondeur e et si l'on appelle R la force nécessaire pour arracher la matière sur l'unité de longueur du tranchant de l'outil pour une pénétration égale à l'unité, quand l'outil pénètre de e, l'effort exercé à chaque Fig. 79. — O, circonférence attaquée par l'outil, de diamètre D: AB bras de levier perpendiculaire à l'axe de l'outil de longueur 2 1 : II II' points d'application des deux forces du coupledéveloppé par la résistance de l'outil. instant sur l'unité de longueur du tranchant sera Re et, comme le tranchant travaille sur une longueur-^- de part et d'autre de son milieu, la résistance totale de l'outil sera représentée par un couple de force Re-^-; les forces du couple peuvent être considérées comme appliquées de part et d'autre du milieu de l'arête tranchante à une distance — de l'axe de rotation ; le bras de levier du couple est D donc— r— et son moment : 2 t> D D n D' Pour que les deux couples se fassent équilibre, il faut que leurs moments soient ég-aux, c'est-à-dire que l'on ait : PI Hé» 4 COURS DE BOTANIQUE COLONIALE APPLIQUÉE 409 D'où l'on tire la valeur de R : 4P* ce qui permettra de calculer R, toutes les autres quantités étant directement mesurables. Ce procédé peut être employé pour déterminer le coefficient R relatif à un certain nombre d'outils, certains même n'agissant pas d'habitude par rotation; c'est ainsi que Coquilhat a pu l'utiliser en employant une scie. Il se servait d'une lame de scie très flexible qu'il enroulait en cylindre, en l'engageant dans une rainure circu- laire pratiquée dans un plateau en bois monté sur le chariot de l'appareil, de façon à laisser déborder les dents de la scie d'un cen- timètre environ. On peut également par ce procédé étudier l'influence de la direction des fibres, car on peut faire travailler l'outil sur un plan taillé perpendiculairement ou parallèlement aux fibres. On peut donc mesurer la dureté n° 1 , mais on comprendra qu'il est impos- sible de séparer les deux autres duretés, puisque l'outil agit par rotation et fait intervenir une composante de ces deux grandeurs. d) Elasticité et résistance des hois. — Les principaux genres d'efforts auxquels peut être soumis un barreau de bois sont les sui- vants : 1° Effort dirigé dans le sens de la longueur du barreau de manière à l'allonger ou effort d'extension. 2° Effort dirigé dans le sens de la longueur, mais de manière à comprimer le barreau ou effort de compression. 3° Effort dirigé perpendiculairement à la longueur du barreau ou effort de flexion. 4° Effort tendant à tordre le barreau ou effort de torsion. 5° Effort tendant à faire glisser l'un contre l'autre les éléments de deux plans voisins ou effort de cisaillement. 1° Extension. — Si l'on soumet un prisme de bois à un effort de traction, il subit un allongement proportionnel à l'effort, à la con- dition que celui-ci soit relativement faible ; à partir d'une certaine valeur de cet effort, l'allongement croît plus vite que ne le voudrait la règle de proportionnalité. Si l'effort cesse, l'allongement disparaît tant qu'on est resté en 410 ÉTUDES ET MEMOIRES deçà de la limite où il reste proportionnel à l'effort ; si l'on a dépassé cette limite (limite d'élasticité), quand l'effort cesse, l'allongement ne disparaît pas complètement et devient en partie permanent. La limite d'élasticité peut être déterminée soit en cherchant la charge nécessaire pour obtenir les premiers allongements perma- nents, soit plus facilement, en cherchant pour quelle charge minima les allongements cessent d'être proportionnels à l'effort. Fïg. 80. — Courbe schématique représentative des épreuves d'extension, le point P correspond à la limite d'élasticité, OH et PII sont respectivement la charge et l'allongement correspondants. Pour mettre en œuvre cette seconde méthode, on construit une courbe (fig. 80), en prenant pour abscisses les valeurs des charges et pour ordonnées les allongements correspondants, rapportés à l'unité de longueur du barreau. La courbe est au début une ligne droite pas- sant par l'origine, tant qu'on reste dans les limites de proportion- nalité ; puis, lorsqu'on franchit la limite d'élasticité, la courbe cesse de se confondre avec une ligne droite, ses points se trouvent au- dessus de la ligne initiale prolongée et de telle sorte que la conca- vité soit tournée vers le haut. La courbe étant tracée par points, on appréciera facilement en quel point elle cesse d'être une ligne droite ; ce point correspond à la limite d'élasticité; son abscisse et son ordonnée donneront respec- tivement la charge et rallongement correspondants. L'expérience montre que, en deçà de la limite d'élasticité, l'allon- gement 1, correspondant à une charge P, est proportionnel à la lon- gueur du barreau L, a la charge P et inversement proportionnel à sa section S ; de sorte que, en appelant a un coelïicient de propor- tionnalité, on a : P.L 1 On pose généralement a = p, E étant le coefficient d'élasticité 1 A COURS DE BOTANIQUE COLONIALE APPLIQUÉE 411 d'extension ; alors : L Lt E "S" Si Ton appelle X l'allongement par unité de longueur du barreau, on a : X ==-=- , d'où 1 =aL et l'équation précédente devient : Lu 1 P A_ES" P d'où on tire : E = — -= • Cette formule permet de mesurer directement E par l'expérience. Si la traction atteint une valeur assez élevée, le barreau finit par se rompre et l'expérience prouve que la résistance à la rupture est proportionnelle à la section S et indépendante de L, quand cette longueur est assez faible. Les mesures directes de l'élasticité des bois par extension sont peu précises ; en effet, pour les obtenir, on prend un barreau qu'on suspend verticalement et qu'on étire au moyen d'un poids connu suspendu à l'extrémité inférieure. On calcule l'allongement produit 1, en mesurant au cathétomètre l'écartement de deux repères tracés sur la barre au voisinage des extrémités et dont on a relevé la distance primitive L. Gomme on est obligé de prendre des barreaux assez épais pour obvier aux défauts d'homogénéité du bois et que la longueur de ces barreaux est en pratique très limitée, il en résulte que des charges très fortes ne donnent que des allongements très minimes ; d'où le manque de précision de ces mesures. Les mesures de résistance à la rupture n'exigeant pas d'instru- ments de précision ont été effectuées le plus souvent. 2° Compression. — Les effets d'élasticité produits par la com- pression sont comparables aux phénomènes de traction. Les raccour- cissements, pour des compressions relativement faibles, sont pro- portionnels à l'effort exercé ainsi qu'à la longueur du barreau et inversement proportionnels à sa section. De sorte qu'en désignant par r le raccourcissement et par a' un coefficient de proportion- nalité, on a : 412 ÉTUDES ET MÉMOIRES , P.L 1 et en posant J = frn E' étant le coefficient d'élasticité de com- E' pression : 1 PL E' S L'expérience montre du reste que E' = E. Pour des compressions plus énergiques, il cesse, d'y avoir pro- portionnalité entre l'effort et le raccourcissement et l'on obtient des déformations permanentes; la limite d'élasticité correspond à la compression minima produisant une déformation permanente. Quand on dépasse la limite d'élasticité en comprimant les bar- reaux dans le sens de la longueur, on n'obtient que des effets de compression si les barreaux sont courts; dans ce cas, les fibres refoulées s'écartent et le corps se renfle en tous sens vers son milieu. Mais si la longueur des barreaux dépasse environ huit fois le côté de leur section supposée carrée, l'éprouvette fléchit; les effets d'élas- ticité de flexion priment les effets de compression et la rupture se produit par flexion. La mesure de la résistance à la rupture par compression doit donc toujours être effectuée sur des barreaux courts ; cette condi- tion rend d'ailleurs presque impossible les études directes de com- pression et l'on s'est borné généralement a la mesure de la résistance à la rupture ; on se sert pour cet usage de presses hydrauliques qui permettent une évaluation facile de la force développée, et l'on emploie des éprouvettes de forme cubique de façon à éliminer complètement les effets de flexion. 3° Flexion. — Lorsqu'une pièce de bois est placée horizontale- ment, de manière que ses extrémités reposent sur deux appuis et qu'on dispose une charge en son milieu, elle fléchit, sa face infé- rieure devient convexe et sa face supérieure concave. Il y a exten- sion des fibres situées du côté convexe, refoulement de celles situées du côté concave, et il existe, par suite, nécessairement une couche intermédiaire de fibres dont la longueur ne varie pas. Dans une même couche de fibres les allongements ou les raccourcisse- ments sont proportionnels aux charges qui produisent les flexions. Quant aux flexions, elles se mesurent par la flèche de llexion, COURS DE BOTANIQUE COLONIALE APPLIQUÉE 413 c'est-à-dire par le déplacement vertical du milieu du barreau, quand on passe de la position initiale où la charge est nulle à la position correspondant à une charge donnée. L'expérience montre que si Ton opère avec un barreau prismatique, la flexion F est propor- tionnelle à la charge P qui la produit, au cube de la portée L et inversement proportionnelle à la largeur a et au cube de l'épaisseur h du barreau. On a donc, en désignant par [3 un coefficient de proportionnalité : P T $ F ■= S — . U ab3 4 Le calcul montre que le coefficient {3 = p, E désignant le coeffi- cient d'élasticité d'extension ; de sorte que la formule précédente permet une mesure indirecte de E. 4 PL3 4 PL3 F = — j— d'où E = - — -• E a b 3 F a b 3 On obtiendra la courbe des flexions en prenant les charges pour abscisses et les flexions par unité de longueur du barreau comme ordonnées. La courbe est d'abord représentée par une ligne droite passant par l'origine, puisque, pour des charges peu élevées, les flexions sont proportionnelles aux charges, et ce n'est que lorsqu'on dépas- sera la limite d'élasticité que la courbe s'écartera de la ligne droite en tournant sa concavité vers les y positifs, les flexions s'accrois- sant alors plus vite que ne le voudrait la règle de proportionnalité aux charges. Le point terminal de la partie rectiligne donne d'une façon précise la charge et la flèche correspondant à la limite d'élas- ticité. Les expériences de flexion sont particulièrement intéressantes car elles permettent de déterminer tous les éléments relatifs aux propriétés élastiques non seulement de flexion, mais aussi d'extension, puisqu'elles fournissent avec des charges peu considé- rables des déformations faciles à mesurer, même lorsqu'on emploie des barreaux de dimensions assez grandes pour éviter les erreurs dues au manque d'homogénéité. On se sert pour les épreuves de flexion de deux sortes d'appareils ; dans l'un la déformation est obtenue, par suspension directe d'un 114 ÉTUDES ET MÉMOIRES poids au milieu du barreau; dans les autres, au moyen de leviers qui multiplient dans un rapport donné l'effort exercé à leur extrémité. Nous prendrons comme exemple d'appareil du premier type, celui de Sébert (fig. 81 ) : Fig. 81. — Représentation schématique «le l'appareil de Sébert pour les épreuves de flexion. Le barreau H repose sur les angles arrondis de deux prismes triangulaires en fer />, //, portés par les montants verticaux V, V d'un chevalet. Ces montants sont reliés entre eux à la partie supé- rieure par deux traverses horizontales II, II', suffisamment écartées pour laisser passer entre elles le barreau à essayer. Celui-ci est engagé dans un étrier renversé e, auquel on suspen- dra la charge destinée à produire la flexion; l'étrier est placé au COURS DE BOTANIQUE COLONIALE APPLIQUÉE 4-15 milieu du barreau et maintenu dans cette position au moyen de deux guides verticaux. Pour opérer commodément le chargement du barreau et l'ac- croître d'une manière progressive afin d'assurer la régularité des expériences, on emploie une grande caisse parallélipipédique en bois doublé de zinc P, qu'on suspend à l'étrier et qu'on peut remplir graduellement d'eau, à l'aide d'un robinet /* alimenté par un réser- voir. Cette caisse est munie d'un flotteur f qui, par l'intermédiaire d'une chaînette passant sur deux poulies, fait déplacer un index % devant une échelle graduée E et permet ainsi à chaque instant de connaître le poids de l'eau contenue dans la caisse. Pour faciliter la manœuvre de l'appareil on place à la partie infé- rieure une forte vis verticale A terminée par un croisillon de bois c ; cette vis s'engage dans un écrou D fixé sur le sol ; au début des expériences, en tournant la vis à la main dans un sens convenable, on soulève la caisse de manière à l'accrocher à l'étrier ; en tournant ensuite en sens contraire, on fait descendre la vis qui laisse la caisse suspendue au barreau. Lorsque la caisse est remplie d'eau, le poids n'est généralement pas suffisant pour amener la rupture; c'est pour cela qu'on ajoute sur les côtés de la caisse deux planchettes a a' sur lesquelles on peut empiler des rondelles de plomb pesant chacune 10 kilos. C'est surtout à la fin des expériences, lorsqu'on approche de la limite de rupture qu'il faut éviter d'accroître brusquement la charge. Aussi commence-t-on par charger l'appareil au moyen de rondelles de plomb et l'on termine en augmentant la charge d'une manière lente et continue par addition d'eau. Pour mesurer les flexions, on emploie une échelle de bois E' graduée en demi-millimètres, glissant entre deux guides verticaux et reposant directement sur l'étrier engagé au milieu du barreau ; à mesure que celui-ci fléchit, l'échelle descend par son propre poids. Devant elle est tendu horizontalement un fil métallique F très fin, qui sert à en apprécier les déplacements. Ce fil est mobile est peut être déplacé, de manière à le faire coïncider avec le zéro de la gra- duation au début de chaque expérience. On a soin, pendant les expériences, de maintenir constamment le croisillon de bois à deux ou trois centimètres au plus au-dessous de la caisse, afin d'éviter un ébranlement trop considérable de l'appa- reil, au moment de la rupture du barreau. 416 ÉTUDES ET MÉMOIRES Lorsque l'expérience n'a pas été poussée jusqu'à la rupture, cet appareil permet de décharger progressivement le barreau et de véri- fier en sens inverse les points de la courbe des flexions. Pour faire écouler l'eau de la caisse, un robinet r' est ménagé à la partie infé- rieure. t^nTTTTT777-j) L F V 7 H H' Fig. 82. — Schéma d'un appareil à levier produisant la flexion par l'intermédiaire d'un piston. L'appareil le plus simple du second type consisterait en un levier L fixé par une de ses extrémités f et portant à l'autre un plateau it pouvant recevoir des poids. Ce levier agirait en un de ses points sur le milieu d'un barreau d'épreuve placé horizontalement, de telle sorte que les extrémités de celui-ci reposent sur deux points d'ap- pui H, H'. Pour donner plus de précision à cet appareil (fig. 82), on fait agir ^"'^T^-J) Fig. s3. — Schéma d'un appareil à levier suspendu au milieu du barreau par L'intermédiaire d'un é trier et d'une chape (étude de la flexion . le levier L sur la tête d'un piston métallique />, guidé dans sa course demanière à ce qu'il se meuve verticalement et terminé en coin à COURS DE BOTANIQUE COLONIALE APPLIQUÉE 117 sa base; l'arête du coin repose sur la ligne médiane du barreau B. A mesure que le piston s'abaisse par suite de la flexion du barreau, le rapport des deux bras de levier varie légèrement et il en résulte une légère erreur dans l'évaluation de la charge. Aussi semble-t-il préférable (fîg. 83) d'engager le levier dans une chape c portée par un étrier e suspendu au milieu du barreau. Une aiguille a invaria- blement liée au levier et passant par son point fixe f se déplace sur un cadran divisé D et permet d'observer en les amplifiant les déplacements angulaires du levier, et par suite, de calculer la flèche de flexion. i° Torsion. — La résistance des bois aux efforts de torsion mérite d'être attentivement étudiée, parce qu'elle joue un rôle important dans certains modes d'emploi des bois, tels que confection d'arbres de couches, de manches d'outil, de vis, etc. ; elle intervient aussi dans la résistance des avirons et dans celle des bois de mâture qui subissent sous les efforts de la voilure de véritables effets de tor- sion. Généralement les pièces de bois soumises aux elforts de torsion sont taillées parallèlement aux fibres, de telle sorte que la torsion fait intervenir surtout les propriétés élastiques dans le sens normal aux fibres. On peut étudier facilement les effets de torsion en employant des barreaux rectangulaires, placés horizontalement, dont une des extrémités est encastrée dans un logement fixe de même section et dont l'autre extrémité reçoit un mouvement de torsion, au moyen d'un plateau à gorge, sur lequel s'enroule une corde tendue au moyen d'un poids. La torsion a pour résultat de gauchir les faces du barreau primi- tivement planes et de les transformer en hyperboloïdes de révolu- tion; les sections normales primitivement planes se gauchissent aussi, de façon que leurs éléments restent normaux aux fibres du prisme tordues en hélice, et si le prisme est à section carrée, une section normale se divise en huit triangles déterminés par les diago- nales et les lignes joignant les milieux des côtés et qui se gauchissent alternativement en saillie et en creux. Si l'on emploie un barreau cylindrique de rayon r, en appelant 0 l'angle de torsion, l'expérience montre que cet angle est proportion- nel à la longueur du barreau L, au couple de torsion mesuré par le Bul. du Jardin colonial. 1911. I. — N" 98. 29 418 ÉTUDES ET MÉMOIRES produit île la force agissante P par son bras de levier R (rayon du plateau à gorge) et inversement proportionnel à la quatrième puis- sance de r. On a donc en désignant par y une constante, dont l'inverse est le coefficient d'élasticité de torsion : T p.r Si le barreau est à section rectangulaire avec des côtés a et /), le calcul montre qu'on peut représenter la torsion par une équation de la forme. 1 aï-L£2 ;;. étant un coefficient de correction dont on sait calculer la valeur pour a et h donnés. Lorsque le barreau est à section carrée ;j, = 0,8 i et la formule devient pour b = a. () = vL PR -4- 0,84. a ' Si a et b sont différents, ;x augmente en convergeant rapidement vers l'unité, lorsque a devient de plus en plus différent de h. Les expériences de torsion se font généralement avec des barreaux à section carrée (fig. 84). On encastre l'une des extrémités de l'éprou- vette dans une douille (/ scellée dans un mur A. Un mur perpendi- culaire B porte deux équerres en fer E, E', voisines et parallèles, sur lesquelles s'appuient les extrémités d'une pièce en bronze t, percée d'une ouverture dont la section est égale à celle du barreau Bo. Cette pièce, que le barreau peut traverser à frottement doux, porte extérieurement dans sa partie moyenne une plaque quadran- gulaire/> qui peut s'engager dans la mortaise d'un disque en bois D de grand rayon engagé entre les deux supports. La tranche de ce disque est creusée d'une gorge, en un point de laquelle est fixée une corde qui pend de chaque côté de la circonférence du disque et porte ;i l'une de ses extrémités un plateau r, et à l'autre un poids équili- brant le plateau vide r.' . Une aiguille a . fixée sur l'équerre se trouve, lorsque le plateau n'est pas chargé, vis-à-vis du zéro d'une graduation en degrés F, tracée sur la face extérieure du disque, et permet de mesurer la rotation du disque lorsqu'on le fait tourner ensuite en ajoutant des poids. COURS DE BOTANIQUE COLONIAUE APPLIQUÉE 419 On peut donc mesurer directement le poids P produisant la tor- sion, le rayon R du disque, la longueur L du barreau ainsi que le côté a de sa section et par la formule précédente on obtiendra : 1 1 1 1 = iXLPR— 0,84. v 0 a 4 dL S ■s- Fig. 84. B Représentation schématique de l'appareil destiné à l'étude de la torsion des bois. On peut, au moyen de cet appareil, construire par points la courbe de torsion en prenant comme abscisses des longueurs propor- tionnelles aux poids P, comme ordonnées des longueurs propor- tionnelles aux angles de torsion, rapportés à l'unité de longueur 420 ETUDES ET MEMOIRES de l'éprouvette. Cette courbe, comme dans les cas précédents, se confond à l'origine avec une ligne droite, tant qu'on reste en deçà de la limite d'élasticité; au delà, les torsions croissent plus vite que la proportionnalité ne l'exigerait et la courbe s'élève rapidement, en présentant sa concavité vers les y positifs. La courbe étant construite par points, on pourra réciproquement déterminer le point qui correspond à la limite d'élasticité, ce qui donnera la charge et la torsion correspondantes. 5° Glissement. — La résistance au glissement qu'on appelle aussi souvent résistance au cisaillement est la résistance qu'oppose un barreau de bois à la séparation de ses éléments dans un plan ; nous l'avons d'ailleurs définie dune façon précise au commencement de ce chapitre, à propos de la notion de dureté, et nous avons vu qu'étant donnée la structure d'un bois, on pouvait considérer trois résistances élémentaires du même ordre, suivant la façon dont on attaque les fibres. Le procédé de Muschenbroek permet de mesurer cette résistance. Fig. !s.">. — Représentationjschématique de L'appareil destiné à produire le cisaillement d'un barreau de bois. On peut plus simplement (lîg\ 85) introduire le barreau d'épreuve B à section circulaire ou carrée dans trois trous de même forme et de même dimension que cette section et se correspondant; deux de ces trous sont ménagés dans une pièce a fourchette p en acier trempé et comprennent le troisième pratiqué dans une pièce plate //, en même métal, qu'on peut maintenir par un manche m. On produit la séparation en tirant les deux pièces en sens inverse, et l'on mesure L'effort exercé soit au moyen d un dynamomètre, soit COURS DE BOTANIQUE COLONIALE APPLIQUÉE i21 au moyen d'un levier qu'on charge de poids à l'extrémité, soit par tout autre procédé. Par cette même méthode on peut mesurer en outre la résistance à la fente longitudinale et à la fente transversale. L'expérience montre que l'effort à exercer est proportionnel à la section suivant laquelle s'elfectue le glissement. Dans la pratique, pour ne pas avoir une résistance trop considé- rable à vaincre, on opère sur des réglettes de faible section, mais les résultats sont ainsi fortement entachés d'erreurs dues au manque d'homogénéité. e) Résistance à l'usure par le frottement. - Cette résistance est surtout intéressante à connaître pour les bois qui doivent servir au pavage. On l'apprécie en appliquant les éprouvettes sur des meules saupoudrées d'émeri, avec une force connue, par exemple 2o0 kilos par centimètre carré. On note l'épaisseur usée après un nombre déterminé de tours de meule. f) Variations des propriétés jnécaniq.ues des bois. — Les nombres qui mesurent les propriétés physiques et mécaniques ne sont pas constants pour un même bois ; ils varient non seulement avec les conditions dans lesquelles l'arbre s'est développé, mais encore, pour un même arbre, suivant l'âge, suivant la couche ligneuse considérée et suivant la hauteur à laquelle a été prélevée l'éprouvette. C'est pour se mettre à l'abri de ces variations et pour obtenir des chiffres moyens qu'il est nécessaire d'opérer sur des •barreaux dont les dimensions ne soient pas trop réduites. Mais ce sont surtout les variations qui résultent du degré d'hu- midité qui présentent les écarts les plus considérables. La limite d'élasticité s'élève avec la dessiccation, ce qui explique pourquoi les bois très humides prennent beaucoup plus facilement que les bois secs des déformations permanentes; elle peut même atteindre pour les bois secs jusqu'au double de la valeur trouvée pour les bois verts. Dans les bois fortement desséchés à l'étuve, la limite d'élasticité est très voisine des points de rupture et on n'observe pour ainsi dire plus de déformations permanentes. (A suivre.) Marcel Dubard, Maître de Conférences à la Sorbonne, Professeur à V Ecole supérieure (i Agriculture coloniale. NOTES A PROPOS DE QUELQUES VARIÉTÉS DE SOJA On sait tout l'intérêt qui s'attache actuellement à la culture du soja, dont les graines, par suite de leur teneur élevée en matières grasses et azotées, possèdent des propriétés nutritives de premier ordre. Cette culture prend de jour en jour une importance plus grande et le temps est peut-être proche où le soja jouira sur nos marchés d'une faveur analogue à celle de l'arachide. Nous ren- voyons pour plus amples détails à l'excellente monographie en cours de publication dans le présent Bulletin ! . Le soja, plante cultivée très anciennement en Extrême-Orient, a donné naissance à de nombreuses variétés, pouvant se ramener à une seule espèce linnéenne Glycine hispida Maxim., qui descendrait elle-même du G. soja Sieb. et Zucc. qu'on ne connaît guère qu'à l'état sauvage. Le Jardin Colonial s'est préoccupé de l'étude de ces variétés et dès cette année une quinzaine d'entre elles ont été mises en culture. Prévenu trop tard, je n'ai pu malheureusement faire d'observations directes sur ces plantes en pleine végétation et j'ai dû me conten- ter d'examiner des échantillons mis en herbier, ou simplement des- séchés sans aucune préparation et de graines, de telle sorte que la plupart des caractères de coloration et de port, qui ont une grande importance pour la distinction des variétés, m'échappent complè- tement. La présente note résume simplement mes premières observations sur les variétés examinées et n'a nullement la prétention de dégager les caractères définitifs de ces variétés et de donner le moyen de les distinguer. Je passe simplement en revue quelques-uns des caractères sur Lesquels on pourra peut-être fonder en partie les diagnoses l. Le soja, s;i culture, snn avenir, par <*>. [ni. ingénieur d'agriculture coloniale. VARIÉTÉS DE SOJA 423 par la suite, me réservant de revenir sur la question, lorsque de nouvelles observations m'en fourniront l'occasion. I. Caractères fournis par la graine. — Il serait intéressant, au point de vue commercial, de pouvoir reconnaître les variétés par l'examen exclusif de la graine ; malheureusement, le problème ne paraît guère possible, en dehors de quelques cas particuliers. La couleur est généralement peu caractéristique, car la grande majorité des variétés donnent des graines d'un jaune pâle, un peu grisâtre, à l'état sec, et se dégradant insensiblement vers le blanc. Les variétés à graines noires, marron, vertes (variétés provenant de Vladivostockj étant exceptionnelles, sont mieux caractérisées ; mais peut-on affirmer que chacune de ces teintes est spécifique d'une variété déterminée ? Le hile qui forme une aréole assez régulièrement elliptique, est généralement bordé d'un liseré noirâtre. Cette particularité paraît constante dans la plupart des échantillons; quelques variétés, dont le hile est d'ailleurs plus petit et moins marqué, ne présentent pas cette bordure. Je ne crois pas qu'on puisse attribuer le noircis- sement à un défaut de préparation et peut-être pourrait-on se ser- vir de la présence ou de l'absence de ce caractère pour grouper les variétés. La bordure noire manque en particulier dans la variété Shirasaya du Japon et dans une forme provenant du Laos. Certaines variétés ont des graines qui, à ï état sec, sont presque parfaitement sphériques avec une grande homogénéité dans la forme et dans la taille (Akasaya, Gmvari, Nakade, Juninzuki du Japon, etc.) ; d'autres ont des graines un peu aplaties (Dozan du Japon) ou même un peu réniformes [ (Soja du Laos, Sojas à graines non colo- rées en jaune). Mais ces différences de forme, qui sont assez nettes lorsque les échantillons sont côte à côte, sont assez difficiles à tra- duire dans une description. Surtout manifestes à l'état sec, elles s'atténuent beaucoup lorsque les graines ont longtemps séjourné dans l'eau et sont revenues à leur forme primitive ; dans ce cas, la forme en haricot devient la règle. Les dimensions des graines ne s'éloignent pas beaucoup les unes des autres suivant les variétés ; ce sont les sojas à graines non colo- 1. L'homogénéité de forme et de taille paraît décroître à mesure que les graines s'écartent davantage de la forme sphérique. 124 NOTES rées en jaune qui ont les plus petites semences. Parmi les sojas jaunes, la variété Shi/'asaya est une des plus grosses avec des graines de 9 mm. de diamètre à l'état sec et la variété Goicari une des plus petites avec (> à 7 mm. Mais, si l'on considère toute la gamme des variétés jaunes, on trouve toutes les dimensions inter- médiaires, de sorte que le caractère de taille paraît bien secondaire. La radicule présente généralement une longueur égale à peu près à la moitié du diamètre de la graine à l'état sec., mais elle est beaucoup plus large et plus aplatie chez les variétés jaunes que chez les autres ; chez ces dernières, elle est plus régulièrement cylindrique et montre une courbure plus accentuée dans le sens de la longueur. J'ai étudié également d'une manière comparative, le développement de la radicule et de la gemmule dans chaque variété; il y a à ce point devue des différences appréciables entre les varié- tés, mais pas suffisantes, à notre avis, pour en tirer des caractères pratiques ; de plus, le développement de la gemmule varie dans certaines limites pour une même variété, ce qui contribue à dimi- nuer encore la valeur du caractère. Quand on chauffe les graines sèches des diverses variétés dans l'eau bouillante, le tégument se gonfle d'abord et cela plus ou moins vite ; il en résulte que les graines viennent flotter à la surface au bout d'un temps plus ou moins court ; ce sont les variétés à graines les plus petites dont le tégument se gonfle le plus rapidement et le classement des variétés par ce procédé paraît identique au clas- sement par taille. L'embryon lui-même se gonfle plus ou moins vite suivant les variétés, les variétés jaunes ayant un retard considérable sur les autres et quand le gonflement limite est atteint, on peut remarquer que les variétés jaunes ont des tissus beaucoup plus fermes que les autres. En résumé, les caractères de la graine permettent de grouper les variétés en deux séries : 1° Les variétés à graines' non colorées en jaune qui se distinguent par la petitesse des graines sèches, leur forme en haricot, la forme assez régulièrement cylindrique et cour- bée dans la longueur de la radicule, le gonflement rapide par l'eau bouillante ,-étc. ; 2° les variétés à graines jaunes qui sont caractérisées au contraire par leurs semences arrondies à l'état sec, plus grosses, la forme aplatie de la radicule, le gonflement moins rapide par 1 eau bouillante, la fermeté des tissus de 1 embryon. VARIÉTÉS DE SOJA 425 II. Caractères de V appareil végétatif. — Les différentes parties de l'appareil végétatif sont recouvertes d'une pubescence très accen- tué, surtout sur les parties jeunes. Cette pubescence est le plus généralement couleur de rouille ; quelques variétés cependant pré- sentent des poils blancs et cette particularité me paraît un bon caractère. Il en est ainsi, par exemple, chez les deux variétés indo-chi- noises que j'ai pu examiner, lune provenant du Laos, l'autre du Tonkin, et dans la variété Shirasaya du Japon. Il est intéressant de remarquer que ces variétés à pubescence blanche ont précisément des graines dont le hile ne présente pas de bordure noire, mais je ne puis affirmer que la correspondance de ces caractères soit abso- lument générale. La pubescence présente évidemment des degrés chez les diverses variétés; cependant on n'en peut guère tirer de caractères définis- sables. J'ai observé cependant que tantôt la pubescence est aussi accusée sur les deux faces de la feuille, tantôt chez certaines formes, mais plus rarement, la face supérieure est notablement moins velue que l'inférieure. Ce caractère devrait être vérifié sur des plantes fraîches, car il serait certainement plus frappant s'il est légitime, d'autre part les poils peuvent tomber par la dessiccation, ce qui peut fausser les observations. Je ne vois guère à tenir compte de la longueur des pétioles et des pétiolules ; mais, suivant les variétés, et quelle que soit leur lon- gueur, les pétioles sont plus ou moins trapus, en même temps que leur système de soutien est plus ou moins développé. Chez les variétés japonaises, en particulier, les pétioles sont grêles et se tordent sur eux-mêmes par la dessiccation ; tandis que chez un assez grand nombre de formes du continent [asiatique, chez les formes à graines non colorées en jaune en particulier, les pétioles sont au contraire assez trapus et restent rectilignes, sans se tordre, quand la plante se dessèche. La forme des folioles varie en somme dans des limites assez étroites ; la foliole terminale est généralement seule symétrique par rapport à sa nervure médiane ; chez les deux folioles latérales le limbe est plus développé du côté externe que du côté de la foliole médiane. La forme de la foliole terminale étant plus régulière et moins sujette à variation doit être prise comme terme de compa- raison, pour caractériser les variétés. 426 NOTES Cette foliole terminale peut être arrondie à la base avec bords perpendiculaires au pétiolule ou au contraire cunéiforme ; quant à la terminaison elle est généralement obtuse, soit arrondie, soit à angle vif ; plus rarement elle affecte une forme à angle aigu et la foliole prend un aspect lancéolé plus ou moins accentué. Quoi qu'il en soit, dans une forme donnée le rapport de la lon- gueur L k la largeur / de la foliole terminale semble à peu près constant ; je considère ce chiffre comme un bon caractère car il varie dans d'assez larges limites ; j'ai observé pour ce rapport -y depuis la valeur 2,5 pour le soja noir de Vladivostock jusqu'à 1,4 chez la variété Akasaya du Japon, alors que chez la plupart des variétés japonaises il est de 1,8 *. Marcel Dubard. 1. Observations faites au Laboratoire colonial du Muséum. C( )MMUNIGATIONS DIVERSES Exportations des îles Philippines en 1909 '. Les îles Philippines n'ont que quatre principaux produits d'exportation : L'abaca ou hemp ou chanvre de Manille (Musa textilis : Le coprah ; Le sucre; Le tabac. Ces îles exportent également des chapeaux, de l'essence d'Ylang-Ylang, et du Maguey f Agave Salmiana). Abaca. — Il en a été exporté 165.299 tonnes valant 87.759.200 francs. Les États-Unis et l'Angleterre sont les plus gros acheteurs de ce produit. Depuis quelque temps la France achète directement de Yahack noué bouta bout, pour servir à la confection des chapeaux de femmes. Dans le tissage de certains tissus soie et coton, on commence à l'employer avec succès, à la place de coton à cause de son aspect brillant et de sa solidité. L'abaca a beaucoup diminué de valeur depuis quelques années par suite de l'emploi du sisal et de la production croissante des Philippines. Sucre. — Ce produit représente 16 u/0 des exportations totales avec 127.284 tonnes valant 29.162.092 francs. Jusqu'en 1908 le sucre tenait la deuxième place à l'exportation parmi les produits philippins, venant immédiatement après le chanvre, mais depuis 1909, il a rétrogradé à la troisième place, ayant été remplacé par le coprah. La France n'achète aucun sucre aux îles Philippines. Coprah. — Les exportations de ce produit oléagineux se sont élevées à 107.310 tonnes valant 39.998.898 francs. C'est sur la France que continue à être dirigée la majeure partie de la production. Tabac. — Il en a été exporté pour 17.287.576 francs. a) En feuille : 20.976.743 livres valant 7.988.988 francs. L'Espagne absorbe plus des 3/4 des exportations de tabac non ouvré. La France vient en deuxième ligne. b) Cigares : loi. 457. 000 unités valant 9.123.550 francs. La France n'entre dans ces chiffres que pour des quantités peu importantes (3.246.000 unités). C'est vers Hong-Kong et les États-Unis qu'ont été dirigées les plus grosses quantités. Chapeaux. — ■ Exportations : 592.961 unités valant 1.243.268 francs. La plus grande partie des chapeaux exportés vont en France, qui l'année dernière a considérablement augmenté ses achats. Essence d'Ylang-Ylang. -- L'exportation de ce produit, 675 gallons, valant 392.428 francs, a beaucoup baissé depuis quelques années. 1. D'après un rapport de M, de Siéyès, Vice-Consul, gérant le Consulat de France à Manille. DOCUMENTS OFFICIELS Indo-Chine. ARRÊTÉ Article premier. — La Chambre d'Agriculture du Tonkiu portera désormais la dénomination de «Chambre d'Agriculture du Tonkin et du Nord-Annam ». Art. 2. — Les Résidents supérieurs en Annam et au Tonkin sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêté. Saigon, le 17 février 1911. A. Klobukowski. Guyane française. ARRÊTÉ réglementant l'exploitation forestière. TITRE PREMIER DE L'OBTENTION DES PERMIS Article premier. — Toute personne apte à contracter, agissant isolé- ment ou en société, peut, après avoir justilié de son identité, obtenir, dans les conditions ci-après indiquées, un ou plusieurs permis pour l'exploita- tion des bois. La justification de l'identité pour les personnes de nationalité étrangère s'établit au moyen de pièces émanant des autorités de leur pays et visées par le consul de France. Art. 2. - Toute personne ou société qui se livre à l'exploitation des bois doit faire connaître au Secrétaire général du Gouvernement le domi- cile élu par elle, à Cayenne, où lui seront valablement faites par l'Admi- nistration toutes les notifications relatives à l'application du présent arrêté. Art. .'L — Le permis d'exploitation forestière donne le droit, sous les réserves édictées an\ articles 11, 12 et 21, d'exploiter les arbres de toutes DOCUMENTS OFFICIELS 129 essences, exception étant faite pour les arbres producteurs de latex, et de graines ou amandes oléagineuses dont l'exploitation est soumise à des règlements spéciaux et dont la destruction entraîne l'application des pénalités édictées par ces règlements. Tous les arbres doivent être abattus au moins à un mètre au-dessus du sol et en aucun cas ne doivent être dessouchés. Art. 4. — Le permis d'exploitation forestière constitue un droit mobilier disponible et transmissible comme tous les autres biens meubles. Toutefois, un périmètre d'exploitation ne peut être vendu par lots, ni amodié partiellement, ni partagé matériellement, sans une autorisation donnée par le Gouverneur en Conseil privé. Tous les actes translatifs de droits relatifs aux permis d'exploitation forestière doivent, pour être valables, être notifiés à l'Administration.. Art. 5. — Le Gouverneur pourra, par arrêté pris en Conseil privé, interdire la réunion de deux ou plusieurs périmètres d'exploitation entre les mains d'une même personne ou société, si cette réuniou est contraire à l'intérêt public. Toute réunion effectuée malgré l'interdiction du Gouverneur entraîne- rait la nullité des permis d'exploitation. Art. 6. — Le permis d'exploitation est accordé à 1a priorité de la demande formulée dans les formes suivantes : La demande doit être faite sur timbre et adressée au Gouverneur. Elle doit être accompagnée du plan figuratif du terrain, dressé par un arpen- teur civil, suivant les règles édictées à l'article 16 ci-après. La date de réception au Secrétariat du Gouvernement déterminera le rang de la demande. Art. -7. — La demande est inscrite au service des Mines sur un registre spécial qui doit être communiqué à tout requérant. Art. 8. — Après avoir reconnu la régularité de la demande en la forme, le service procède à la vérification du plan et à sa rectification, s'il y a lieu. Il délivre au demandeur un ordre de versement pour le paiement de la redevance superficiaire qui doit être effectué dans les 15 jours entre les mains du Receveur des Domaines. La demande sera ensuite insérée au Journal officiel pendant quatre semaines consécutives. Les réclamations ou oppositions qui pourraient être formulées contre la demande devront être adressées au Gouverneur pendant cet inter- valle. Sur le vu du dossier, le Gouverneur, en Conseil privé, instituera le permis, à moins qu'il ne porte atteinte à des droits antérieurement acquis. 430 DOCUMENTS OFFICIELS La décision du Gouverneur est insérée au Journal officiel el, en cas de rejet de la demande, notifiée par voie administrative au demandeur. Elle est susceptible de recours par la voie contentieuse pendant un délai o\ trois mois. Le* recours pourra être formé, soit par le demandeur, soit par les tiers intéressés*. Art. 9. — Le permis est accordé pour une période de quatre ans, renou- velable au seul gré du permissionnaire, moyennant le paiement de la rede- vance annuelle. La demande de renouvellement doit être adressée au Gouverneur, avant l'expiration du permis, et être accompagnée du récépissé constatant le paiement de la redevance pour la première année à courir. Art. 10. — Toute demande tendant à modilier le périmètre d'une exploitation forestière pour les causes énoncées à l'article 4 ci-dessus, ou en raison de l'abandon d'une partie de ce périmètre, doit être accompa- gnée d'un nouveau plan. Art. 11. — Les permis d'exploitation forestière sont accordés, à titre onéreux, sur tous les terrains domaniaux autres que ceux occupés par location. Pour les terrains domaniaux en bordure des cours d'eau navigables ou llottables, 1 Administration se réserve, sur cbaque rive de ces cours d'eau, une bande de terre de cent mètres de largeur ponr ouvrir à un moment quelconque, et sans que le permissionnaire puisse prétendre, de ce cbef, à une indemnité ou à une réduction de redevance, tous cbemins de halage ou voies de communication, pour édifier toutes constructions ou tous ouvrages d'art, cl effectuer tous travaux d'utilité publique. L'Administration pourra, dans les mêmes conditions, abattre et utiliser tous les bois nécessaires à l'exécution de ses travaux. L'Administration se réserve également le droit de fermer à l'exploita- tion forestière, soit temporairement, soit définitivement, telles zones qu'elle jugera utile. LTn arrêté du Gouverneur, en Conseil privé, déterminera ces zones. Ail. 12. — Les terrains domaniaux, faisant déjà l'objet de concessions de mines, de permis de recherches de mines, de permis d'exploitation de placera, et ceux attribués par l'arrêté du 16 mars 1909, n" 271, aux titu- laires de permis d'exploitation de placer, peuvent faire également l'objet de permis pour l'exploitation des bois en faveur, soit de ces concession- naires, soit de toute autre personne ou société. Mais réserve est faite en faveur des concessionnaires miniers des droits à l'utilisation et à la coupe de bois nécessaires aux besoins de leur exploitation, droits qui leur sont confère- par les articles 53 et 68 du décret (\u l<> niais 1906, et par l'ar- rêté du 16 mais 1909, n" 271, susvisé. DOCUMENTS OFFICIELS 431 Art. 13. — Les' concessionnaires miniers et les titulaires de permis d'exploitation de placer auront un droit de priorité, pour l'obtention d'un permis d'exploitation forestière, sur tout ou partie de leur concession ou de leur périmètre d'exploitation minière, et les titulaires de permis d'ex- ploitation fluviale de placer, sur tout ou partie de la zone qui leur est attribuée par l'arrêté du 16 mars 1909, si les terrains domaniaux sur les- quels portent ces concessions ou permis d'exploitation de placer n'ont déjà l'ait l'objet d'un permis d'exploitation forestière en faveur d'un tiers. Le droit de priorité ne peut être exercé qu'au moment où est formulée la demande de concession de mine ou de permis d'exploitation de pla- cer. Art. 14. — Les demandes ayant pour objet l'obtention de permis d'ex- ploitation forestière dans les conditions fixées par l'article 13 ci-dessus sont instruites, et les permis accordés dans les formes ordinaires. Art. 15. — Les terrains domaniaux déjà concédés pour l'exploitation du balata, ou autres gommes similaires caoutchoutifères, et pour l'exploita- tion des graines oléagineuses, peuvent faire déjà l'objet de permis dis- tincts pour l'exploitation des bois en faveur, soit des titulaires de ces per- mis, soit de toute autre personne ou société. Art. 16. — Est fixée de 100 à 1.000 hectares la surface des terrains concédés pour l'exploitation des bois. Les périmètres d'exploitation forestière devront avoir la forme d'un rec- tangle dont les côtés devront être orientés N". S. et E. 0., et dont le plus petit côté ne devra pas être inférieur au quart du plus grand. Exception est faite : 1° Pour les permis sollicités par les concessionnaires miniers, dans les conditions de l'article 12 sus visé : les périmètres d'exploitation fores- tière pourront avoir la même forme que les périmètres d'exploitation minière ; 2° Pour les permis sollicités par les titulaires de permis d'exploitation fluviale de placer, dans les conditions de l'article 13 susvisé, ces permis pourront porter sur une bande de terrain parallèle aux cours d'eau qui font l'objet dudit permis d'exploitation fluviale et sur tout le développe- ment de ces cours d'eau. La profondeur de ces concessions sera de 250 mètres au maximum. Art. 17. — Tout permis d'exploitation forestière donne lieu au paie- ment d'une redevance annuelle, dont le taux est fixé par arrêté du Gouver- neur en Conseil privé. Art. 18. — Faute par le permissionnaire de payer le montant de la redevance, dans les trente jours qui suivront l'avertissement qui lui sera signifié administrativement à cet effet, il sera déclaré déchu de son per- mis. *32 DOCUMENTS OFFICIELS La déchéance est prononcée par le Gouverneur en Conseil privé. Toutefois, le permissionnaire en retard conserve le droit de se libérer jusqu'à la décision qui la prononce. La déchéance sera prononcée également, après une mise en demeure signifiée administrativement, à deux mois d'intervalle, contre tout per- missionnaire qui n'aura pas commencé son exploitation avant l'expira- tion de la première année, ou qui l'aura abandonnée pendant plus de dix- huit mois. TITRE II DROITS ET OBLIGATIONS DES PERMISSIONNAIRES ENVERS LES TIERS Art. 19. — Sur les terrains domaniaux autres que ceux occupés par location, même si ces terrains font l'objet d'un permis, soit pour l'exploi- tation minière, soit pour l'exploitation d'autres produits du sol, les titu- laires de permis d'exploitation forestière pourront ouvrir toutes voies de communication pour les besoins de leur exploitation. Art. 20. — Les permissionnaires ne peuvent utiliser les chemins de halage déjà établis par des tiers qu'avec l'autorisation de ces tiers. A défaut de cette autorisation, il est statué par le Gouverneur, en Conseil privé, les intéressés entendus. L'utilisation de ces chemins de halage donne lieu au paiement d'une indemnité annuelle qui, à défaut d'entente amiable, sera fixée après expertise par les tribunaux. Les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux chemins de halage qui longent les cours d'eau navigables et qui restent affectés, sans autorisation spéciale, au service de tous les permissionnaires pour le transport de leurs produits. Art. 21. - Les titulaires de permis d'exploitation forestière devront laisser aux habitants des bourgs ou agglomérations la libre disposition des bois pour les besoins ménagers. TITRE III PÉNALITÉS Art. 22. — Sera puni d'une amende de 25 à 100 francs : 1" Toute personne ou société qui se sera livrée à l'exploitation des bois sur les terres du domaine sans avoir obtenu au préalable un permis de IT Administration ; 2° Tout permissionnaire qui continuera une exploitation dont le per- mis aura été déchu ou n'aura pas été renouvelé, conformément à l'article 9. DOCUMENTS OFFICIELS £33 Dans ces deux cas, la saisie des bois sera toujours prononcée. Sera puni d'une amende de 25 à 100 francs, tout individu qui, par négligence ou malveillance, aura occasionné la destruction, par le feu, d'une partie de la forêt Sera passible de la même peine, toute personne qui aura contrevenu aux dispositions du paragraphe 2 de l'article 3 ci-dessus. Art. "23. — Les agents du service des Mines et des Douanes, les agents de la force publique et tous autres officiers de police judiciaire auront qualité pour procéder aux enquêtes et aux saisies, ainsi que pour dresser tous procès-verbaux contre les contrevenants. TITRE IV DISPOSITIONS TRANSITOIRES Art. 2i. - Les permis d'exploitation précédemment accordés, et ceux pour lesquels les demandes auront été introduites entièrement à la pro- mulgation du présent arrêté, resteront, en ce qui concerne les droits qu'ils confèrent, soumis aux dispositions de l'arrêté du 9 mars 1853. Toutefois, à leur expiration, ils ne pourront être renouvelés, mais leurs titulaires auront, par privilège, la faculté d'obtenir des permis d'exploita- tion, dans les conditions du présent arrêté, pour tout ou partie des péri- mètres qu'ils détiennent. Art. 25. — Sont abrogés l'arrêté du 9 mars 1853, l'arrêté n° 272 du 16 mars 1909, susvisés, et tous autres arrêtés ou dispositions d'arrêtés contraires au présent arrêté. Art. 26. — Le Secrétaire général est chargé de l'exécution du présent arrêté, qui sera communiqué partout où besoin sera, publié et inséré au Journal officiel et au Bulletin officiel de la colonie. Cavenne, le 20 février 191 1 . Paul Samary. Bul. du Jardin colonial. 1911. I. — X° 98. 30 STATISTIQl ES COMMERCIALES Exportations agricoles cl forestières des Colonies Françaises. GABON Année 1910. I" Animaux vivants. — 1.080 kilos. 1909 : 1.113 kilos. Différence en moins : 33 kilos. i" Peaux brutes. — 1.218 kilos. 1909 : 977 kilos. Différence en plus : 241 kilos. 3° Dents d'éléphants. 8.895 kilos. 1909 : 15.393 kilos. Différence en moins : 6 .498 kilos . i" Noix palmistes. —577.485 kilos. 1909 : 375.935 kilos. Différence en plus : 201.550 kilos. .">" Café en fèves. -- 48.538 kilos. [909 : 46.755 kilos. Différence on plus : 1.783 kilos. 6° Cacao en fèves. — 91.882 kilos, [909 : 103.358 kilos. Différence on moins : 11.476 kilos. 7" Fruits et graines oléagineux. - 15.796 kilos. 1909 : 12.922 kilos. Diffé- rence en plus : 2.874 kilos. S" Vanille. - 315 kilos. 1909 : 204 kilos. Différence en plus. 111 kilos. 9° Huile de palme. 111.133 kilos. 1909 : 74.436 kilos. Différence en plus : 46.697 kilos. 10° Copal. ■- 2.780 kilos. 19.09 : 5.029 kilos : Différence en moins : 2.249 kilos. Il" Caoutchouc brut. - 314.841 kilos. 1909 : 289.079 kilos. Différence en plus : 25.762 kilos. 12" Fruits, graines médicinales, etc. - 44.904 kilos. 1909 : 12.922 kilos. Différence en plus : 31.982 kilos. BOIS. 13" Ébène. 663 tonnes. 1909: 1.445 tonnes. Différence eu moins: 782 tonnes. IV" Acajou. 4.002 tonnes. [909 : 4.790 tonnes. Différence eu moins : 788 tonnes, 15° Okoumé. -51.411 tonnes. 1909 : 33.033 tonnes. Différence en plus : 18.378 tonnes. 16° Autres. 2.768 tonnes'. 1909 : 2.310 tonnes. Différence en plus: 458 tonnes. 17° Piassawa. — 59.533 kilos. 1909: 58.999 kilos. Différence en plus : 534 kilos. 18° Maïs en grains. 1 025 kilos. COURS ET MARCHES DES PRODUITS COLONIAUX CAOUTCHOUC LE HAVRE, 16 mai 1914. — [Communiqué de la Maison Vaquin et Schweitzer, 1* rue Jérôme-Bellarraato.) La baisse signalée dans notre dernier communiqué n'a fait que s'accentuer depuis sur toutes les sortes en général variant entre 0 fr. 50 et 2 fr. par kilog. suivant qualités et l'on cote : Francs Para Para Sernamby Pérou lin Pérou Sernamby — — caucho Maniçoba Madagascar : Tamatave Pinky I Pinky II Majunga Faranfangana. . Anâhalava Mananzarv. Barabanja . Lombiro. Tuléar Tonkin Congo : Haut-Oubanghi. 12 9 0 6 i 12 à 12.80 0 50 1 2 . 60 [0.50 10.50 10 ut 9.50 7.50 ,n 7 .ni 7 .'■■> : . 50 5.50 6 12 . oo Kotto H. C. Batouri. Francs à 12.50 7.70 Ekela Kadei Sangha 1 2 . su Congo rouge lavé 3 . 60 Bangui. 10.60 Koulon-Niari 5.60 Manibéri 4 N'Djolé 3.40 Mexique feuilles scrappy 9 — slaps 3.50 Sa va ni lia : San Salvador Carthagène 9 7 / Ce i/l an : Biscuits, crêpes, etc. . — extra.. Scraps Balata Venezuela blocs.. Balata feuilles.. 14. j0 6. 50 8 13.20 3 . 80 10.90 5. 75 4.2a 3.60 9.50 6 10.50 S. 50 15 ; . 50 Le tout au kilo, magasin Havre. BORDEAUX, 30 avril 1911. Communiqué de MM. D. Duffau et CIP, 10, rue de Cursol. . Le marché des caoutchoucs a été excessivement lourd ce mois-ci. Le Para a oscillé entre 16 et 17 fr. le kilo dans les premiers jours pour terminer dans les environs de 14 fr. 73 le kilo, après plusieurs alternatives brusquesde hausse et de baisse, 136 COURS ET MARCHES Ceci a provoqué une très grande réserve de la pari des acheteurs de nos sortes africaines et il ne s'est fait que peu d'affaires et à des prix en baisse. Nous cotons : Francs Conakry Niggers 1 1 . 25 Rio Xunez 12 Soudan Niggers Rouges 10.75 Soudan Niggers Blancs 10.25 Soudan Manoli Il 50 Laliou Niggers 9.50 Francs Lahou Petits Cakes 9.25 Lahou Cakes Moyens s. 75 Gambie A H. 25 Bassani Lumps > > . .i.i Lulonga, etc 13 Lopori Maringa S. 45 liant - Congo ordinaire . Sankuru, Loniani 12.90 13.40 '1 90 13 50 13 .m s 95 Francs Aruwimi 12.90 à 13.40 13.40 15.70 6.50 8.25 1 3 . 40 9.25 Uélé 12.90 Straits Crêpes 1 15.10 Guayule 6.25 Man ici >ba 7.25 Mongola lanières 12.90 Wamba rouge 1 8.75 Stock lin avril 1910 Arrivages en avril Ventes en avril Arrivages depuis le Ier janvier Ventes depuis le Ier janvier. . . 599 2nn .112 1.536 1.525 tonnes COURS ET .MARCHES 437 COTONS D'après les renseignements du Bulletin agricole et commercial du Journal Officiel.) LE HAVRE, 20 mai 1911. naire (en balles, les 50 kilos). Cote officielle. Louisiane très ordi- Francs 97.87 97.75 97 96.12 Septembre 93.12 Octobre 87.62 Tendance calme. Mai . . . Juin . . . Juillet, Août . . Novembre Décembre Janvier Février Mars Avril Ventes : 4.250 balles. Francs 85 84.12 83.87 83.75 83.82 83.50 LIVERPOOL, 8 avril 1911. — Ventes en disponible : 4.000; Amérique languissante; Indes calmes et sans changement; cotes Egypte en baisse de 1 16; importations 2.401; futurs ouverts sans changement à baisse 2 100. CAFES D après les renseignements du Bulletin agricole et commercial du Journal Officiel.) LE HAVRE, 20 mai 1911. Santos good average, les 50 kilos, en entrepôt : Mai-Juin 65.75 Juillet-Août • 66.25 Septembre 66.50 Tendance soutenue. Ventes : 40.000 66 . 25 Novembre-Décembre 66 65.50 ANVERS, 20 mai 1911. — Clôture. — Cote officielle de cafés Santos Base good les 50 kilos : mai. 67 fr. 75 ; juin, 67 fr. 75 ; juillet. 67 fr. 75 ; août, 67 fr. 75; septembre, 67 fr. 50; octobre, 67 fr. ; novembre, 66 fr. 50 ; décembre, 66 fr. 25 ; janvier, 66 fr. ; février, 66 fr. ; mars, 66 fr. : avril, |66 fr. Tendance soutenue. HAMEOURG, 20 mai 1911. - - Cafés 2 heures). - On cote les 50 kilos en francs; mai, 70.94: juillet, 70; septembre, 69.06; décembre, 66.25 ; mars, 1912, 66.25. Tendance soutenue. m cours et Marchés CACAO LE HAVRE, HO avril 1911. Au droit de 104 francs. Fr ancs Guayaquil Arrjba. . . . 75 à ISO 68 72.50 — Machala . . 69 72 67 50 72.50 Carupano 68 72.50 Colombie . 94 100 Cevlan. Java 65 67 63 85 70 68 ÏYinidad Francs Sainte- Lucie, Domi- nique. Saint-Vincent Jamaïque Surinam Bahia fermenté San Thomé Côte d'Or Samana Sanchez Puerto Plata . . Haïti 61 à 66 . 50 50 64 63 66 61 68 6.i 66.50 59 61 62 63 61 6-1 52.50 65 Au droit de 52 francs. Francs Congo français 88 à 92 Martinique 87.50 89 Guadeloupe '. . . 89.50 91 Francs Madagascar, Réunion. Comores 87 . 50 à 97 . 50 MATIERES GRASSES COLONIALES MARSEILLE, 12 mai 1911. Mercuriale spéciale de i< TAgricultùre pratique des Pays chauds », par MM. Rocca, Tassy et de Roux.) Coprah. - Tendance ferme. Nous cotons nominalement en disponible les KM) kilos c. a. I'., poids net délivré conditions de place. Francs ( !eylan sundried i9 Singapore 57 Macas'sar ' 56 Manille v> Zanzibar »6 Mozambique 58 Francs Java sundried >i> . .in Saigon . » î . 7 > ( .' 'I i IB( m 55 Pacifique Samoa 56 Oeéanie française »6 Huile de palme Lagos, 68 lïs ; Bonny-Bennih, 70 1rs ; qualités secon- daires, ii 65 fis les 100 kilos, conditions de Marseille, fûts perdus, prix pour chargement enl ier. Graines de palmiste Guinée — M<>\\ ra Kas-ia. . 'i I 1rs déli\ ré Manquant COURS ET MARCHES Graines oléagineuses. — Situation ferme; nous cotons nominalement : Francs Sésame Bombay blanc grosse graine 40 _ _ petite 10.50 — JatTa 46 — bigarré "Bombay. Grosses graines. 50% de blanc. Graines lin Bombay brune grosse graine 46 — Colza Gawnpore. l 'n osse graine 27 — Pavot Bombay — Il icin Goromandel 2" Arachides décortiquées Mozambique 38 — — Coromandel 33 Autres madères. — Cotations et renseignements sur demande. /. o 39 TEXTILES LE HAVRE, 16 mai 1911. — (Communiqué de la .Maison Vaquin et Schweitzer.) Manille. — Fair current : 47 fi\ 25 à 18 fr. -- Superior Seconds: 46 fr. à 46 fr. 50. — Good brown : i-3 fr. 50 à 44 fr. Sisal. — Mexique : 48 fr. 50 à 51 fr. — Afrique : 60 fr. à 63 fr. — Indes anglaises : 31 fr. à 44 fr. 75. — Java : 62 fr'. à 64 fr. Jute Chine. — Tientsin : i6 fr. — Hankon : 12 fr. 50 à i3 fr. 50. Aloès. — Maurice : 56 fr. à 62 fr. — Réunion : 55 à 62 fr. — Indes : 31 à 37 fr. — Manille : 33 fr. 50 à 41 IV. Pia&sava. — Para : 130 à 150 fr. — Afrique : Cap Palmas : 51 à 55 fr. — Sinoë : 52 à 53 fr. ; Grand Bassam : 50 à 54 fr. ; Monrovia : 50 fr. à 52 fr. China Grass. — Courant : 7K fr. à X7 IV. — Extra : 99 fr. 50 à 1 19 fr. 50. Kapok. — Java : 155 à 165 fr. — Indes : 115 à 120 fr. Le tout aux 100 kilos, Havre. GOMME COPALE ANVERS, mai 1911. — Communiqué de la Société Coloniale A.n- versoise.) Marché inactif par suite du manque de marchandises ; la prochaine vente aura lieu le 17 courant et comprendra 166 tonnes de marchandise. 140 COURS F.T MARCHÉS LE HAVRE. 16 mai 1911. — Communiqué de MM. Vaquin et Scliweitzer. | Gomme copate Afrique 5o à 100 francs / ' ^ ! les loo kg. — Madagascar 100 à 400 — ) POIVRE les 50 kgr. en entrepôt) : LE HAVRE, 20 mai 1911 Saigon. Cours du jour : Francs Mai 77 Juin 77.50 Juillet 78 Août 78.50 Septembre 79 Octobre 79.50 Francs Novembre 79 . 50 Décembre 80 Janvier 80.50 Février 81 Mars 81 Avril 81.50 Tendance calme. IVOIRE ANVERS, H mai 1911. — (Communiqué «le la Société coloniale Anver- soise. Marelle excessivement ferme en hausse de I à -i frs suivant qualités et dimensions. Stock au i mai 191 tonnes. BOIS LE HAVRE, 16 mai 1911. Scliweitzer. Francs Acajou Haïti ii ii lii — Mexique 18 10 — Cuba lu 10 — Gabon I i 22 — < >koumé s m — (Communiqué de MM. Vaquin et Ébène-Gabon — Madagascar — Mozambique le toiii aux loo kilos, Havre Francs is à 35 15 30 S 15 MAÇON, PHOTAT KHÈRES, IMPRIMEURS V Editeur-Gérant : A. Chali amel. ENGRAIS POTASSIQUES Nécessaires à tout planteur désireux de tirer le maximum de rendement des capitaux et travaux engagés. La consommation énorme de ces engrais est la meilleure preuve de leur efficacité. En 1909. elle a été de plus de TROIS MILLIONS TROIS CENT MILLE TONNES Les engrais potassiques convenant le mieux à la fumure des plantes de nos colonies, sont : le SULFATE DE POTASSE et le CHLORURE DE POTASSIUM Brochures et renseignements envoyés gratuitement sur demande. BROCHURES EN TOUTES LANGUES sur la culture et la fumure de la plupart des plantes tropicales et subtropicales s'adresser au Kalisyndikat G. m. b. H. Agrikulturabteilung, Dessauerstrasse 28-29, Berlin S. W. 11 ou au BUREAU D'ÉTUDES SUR LES ENGRAIS 15, rue des Petits-Hôtels, Paris ASSOCIATION DES Planteurs de Caoutchouc 48, Place de Meir, 48 ANVERS Centre d'union cl d'information [tour tous ceux qui s'intéressent à la culture rationnelle du Caoutchouc. RENSEIGNEMENTS techniques et financiers Bulletin mensuel, 16 pages in 4° Actualités, articles techniques, nouvelles concernant la culture du caoutchouc, rapports de sociétés, déclarations de dividendes, le marché du caoutchouc, cotes et rapports du marché des valeurs de sociétés de plantation de caoutchouc. Abonnement : frs. 12.50 par an. VILMORIMNDÏUEUX & CIE 4, Quai de la Mégisserie, PARIS v'M.'^,vdk LIANE A CAOUTCHOUC Landolphia Heudelotii La Maison VILMORIN -ANDRIEUX & Cic, toujours soucieuse d'être utile à son importante clientèle, a cru devoir s'occuper d'une façon toute particulière de l'importation et de la vulgarisation des graines et plantes précieuses des pays chauds. Ses relations commerciales avec toutes les parties du globe la placent certainement au premier rang des maisons recommandables pour résoudre cette importante question Du reste, ses efforts ont été couronnés de succès puisqu'elle a obtenu 7 Grands Pria: à l'Exposition l niversellc de igoo, dont un spécialement accordé pour son exposition Coloniale. En outre, le Jury de la dernière Exposition Coloniale de Marseille a confirmé les décisions du Jury de 1900 en lui attribuant un Grand Prix. Enfin, suivant une longue tradition, la Maison se fait un devoir de répondre de la façon la plus désin- téressée à toutes les demandes qui lui sont adressées. GraiDes et jeunes plantes disponibles au fur et à mesure de la récolte : Plantes textiles. — Agave Sisalana du Yucatan (vrai), Cotons sélectionnés, Jute, Foureroya gigantea, etc. Plantes économiques. — Cacaoyer (variétés de choix), Caféiers (espèces diverses), Coca, Kola, Tabacs divers, Thé d'Annam et d'Assam, etc. Plantes à caoutchouc. — Castilloa clastica, Euphorbia Intisy, Ficus divers, Hevea brasiliensis, Landolphia (diverses sortes), Manihot Glaziovii, Marsdenia verrucosa, Willughbeia edulis, etc. Plantes à épices. — Canellier de Ceylan, Gingembre des Antilles, Giroflier, Muscadier, Poivrier, Vanilles du Mexique et de Bourbon (boutures), etc. Graines de plantes médicinales, à gomme, à huile, à essence, à tanin, etc , etc. Emballage spécial. — Nous croyons devoir appeler l'attention de notre clientèle d'outre-mer sur l'avantage qu'ils trouveront à employer nos caisses vitrées (caisse Ward pour l'expédition des jeunes plants ou des graines en stratification. GRAINES AGRICOLES ET INDUSTRIELLES Graines d Arbres et d'Arbustes pour pays tempérés et tropicaux. Assortiments de Graines potagères, Fleurs, etc., appropriés aux différents climats. CATALOGUE SPÉCIAL POUR LES COLONIES FRANCO SUR DEMANDF Correspondance en toutes langues. — La maison n'a pas de succursale ni de dépôt. lie Année Juin 1911 N» 99 MINISTERE DES COLONIES Jardin Colonial L 'Agriculture pratique des pays chauds BULLETIN MENSUEL DU JARDIN COLONIAL ET DES Jardins d'essai des Colonies Tous documents et toutes communications relatives à la rédaction doivent être adressés au Directeur du Jardin Colonial, Ministère des Colonies PARIS Augustin C H A L L A. M E L , Éditeu h Rue Jacob, 17 Librairie Maritime et Coloniale Les abonnements parlent du /er Janvier Prix de l'Année (France, Colonies et tous pays de l'Union postale). — 20 lr. La reproduction complète d'un article ne peut être faite qu'après autorisation spéciale. Les citations ou reproductions partielles sont autorisées à condition de mentionner la source 'S**"s*sssssssssssssssssssssssssssssssssssssss////ssss/sjss/ssssssssssssssssssssss/ssss/ssss,ss*/ss* x \ \ Exp">" Univ"" Anvers 1H!I4 î 2 MEDAILLES 1) OI( I MÈD. D'ARGENT SOCIETE ANONYME DES Exp0» Univlle Liège l!>05 ^ DIPLOMES D'HONNEUR Engrais Concentrés à BNGI8 (Belgique) Engrais complets pour Cultures tropicales Cotonnier. PRODUITS Caoutchouc, Canne à sucre, ^ Cacao, Tabac, Colon, Ba- \ nane, /Hz. Café, The, Mais, ^ Vanille, Indigo, Ananas, ^ Orangers, Citronniers, l'ai- ^ mi ers, etc. Tabac. Superphosphate concentré ou double 43/5o °/0 d'acide phosphorique soluhle. Phosphate de potasse. 38 °/0 d'acide phosphorique, k('> °/() «le potasse. Phosphate d'ammoniaque. 43 , d'acide phosphorique, G °/0 d'azote. Sulfate d'ammoniaque, 20/21. Nitrate de soude, i5/ib\ Nitrate de potasse. /,/, 0 „ de potasse, i3 % d'azote. Sulfate de potasse, 96. — Chlorure de potasse, .,r> Canne à sucre. ! s \ \ s N \ V \ \ \ L'AGRICULTURE pratique DES PAYS CHAUDS BULLETIN MENSUEL DU JARDIN COLONIAL ET DES JARDINS D'ESSAI DES COLONIES FRANÇAISES lie année Juin 1911 No 99 SOMMAIRE Pages L'Agricullure au Congo Belge. — Agriculture générale. — Con- trôle forestier. — Jardin botanique, par M. Luc, Inspecteur d'Agriculture 44 1 Le Sésame de l'Extrême-Orient. Sesamum Indicum D. C. — I. Introduction. — II. Etude Botanique, par Ph. Eberhard, Dr ès-sciences, Inspecteur de l'Agriculture en Indo-Chine (suite) . . 455 Le Maïs africain, par Yves Henry, Directeur de l'Agriculture en Afrique Occidentale Française (suite) 47 • Plantes médicinales de la Guinée française, par H. Pobéguin, Administrateur en chef des Colonies (suite) 485 Cours de Botanique Coloniale appliquée, par M. Marcel Dubard, Maître de Conférence à la Sorbonne, Professeur à l'Ecole Supérieure d'Agriculture Coloniale (suite) 497 NOTES Composition minérale de jeunes plants de Castilloa Elastica (Caoutchouclier de l'Amérique Centrale), par MM. F. Heim et A . Hébert 5 1 0 Sur le genre Planchonella, ses affinités et sa répartition géogra- phique, par M. Marcel Dubard 5i3 COMMUNICATIONS DIVERSES La culture et V industrie du colon en Grèce. — La culture de la canne et l industrie sucrière à Vile Maurice. — Ex- portations de Vile Maurice en igoH 517 DOCUMENTS OFFICIELS Nominations et mutations 5iq Statistiques Commerciales. — Exportations agricoles et forestières des colonies françaises 5 10, Cours et Marchés des Produits Coloniaux (caoutchouc, coton, café, cacao, matières grasses, textiles, gommes, poivre, ivoire, bois) 523 Bibliographie v et vin MINISTERE DES COLONIES Jardin Colonial N -M AVIS Nogbnt-sur- Marne Les Laboratoires de recherches du Jardin Colonial se chargent gratuitement de toutes déterminations des matières premières intéressant la production des Colonies françaises : Etude des matières premières. Détermination de leur origine, de leur valeur commerciale, de leurs applications. Le Jardin Colonial analyse les terres des Colonies et les engrais qui peuvent y être employés. TARIF DES ANALYSES PAYANTES : Analyse physique complète (cailloux, ! sable, argile, calcaire, débris organiques Analyse chimique complète(azote, acide et humus) 25 fr. phosphorique, chaux, magnésie, po- Engrais chimique par élément do- tasse) 25 fr se 5 fr . s Protection contre la Chaleur Solaire SUR TOUTES TOITURES EN VERRE, ZINC, ARDOISE, TOLE ONDULEE, ETC., ETC. ^k Ci 1^^^ Breveté par P §\ O %J 1— s.g.d.g. Application rapide "s^^^WIIw'j^^/ Enlèvement facile A L'EXTÉRIEUR ^^^^^^Hr^m^^^ SANS VK1MER Lumière tamisée ''ëÊSSÊUSliiiÊÊë^^ï verre sans obscurité ""^^^^*%Ç'^^P:ï>^" ni mastic ENDUIT LIQUIDE ÉCONOMIQUE Une attestation entre mille. — Je suis heureux de vous informer que l'essai de votre produit l'ASOL. nue j'ai appliqué cet été sur une de mes serres à orchidées, 8 pleinement réussi; Je ne l'ai appliqué que sur la serre froide, à Odontoglossum. J'ai obtenu une température beaucoup plus basse, tout et t été, et |e n'ai pas baisse une seule f mètres de même qu'il doit exiger la taille de tous les rameaux secondaires des arbres plantés. La diversité des soldes acquises par les différents agents provient de la prime accordée à l'ancienneté de service. CATÉGORIES soi. m S IM'KMM 1 BS l'IUMI. Inspecteur forestier Directeur du Jardin Botanique < Ihef de culture de 1 " classe .") à 5.500 1 à 3.000 Contrôleur fores! ier Chef de culture de 2' classe 1 ;'i ! .500 1 à 3. Sous-contrôleur forestier ( '.licf de cull lire «le 3e classe 3 à 3.500 500 Ci 2.000 Sous-chef de culture de 1' classe — de _• classe Surveillants de cull tire Éle\ eues 1 S00 à 2.500 500 à 2.000 Ne peuvent être nommés sous-chefs de culture que les agents avant un diplôme d'Ecole pratique ou un certificat de l'Institut agricole de Gembloux. Chefs de culture de 3e classe, les élèves diplômés de l'Institut agricole de Gembloux, de l'Université de Louvain, de l'École royale d'horticulture de YVilworde. Tout agent du contrôle forestier arrivant pour la première fois doit accomplir un stage au Jardin Botanique d'Eala. Il < n est de même pour les agents de culture qui font ce stage à Bakoussou, poste de culture de l'Equateur. La durée du service est de trois ans avec prime en lin d'année et avancement tous les deux ans. L AGRICULTURE H CONGO BELGK 443 Contrôle forestier. Le contrôle forestier est organisé par décret du Roi du 22 sep- tembre 1 90 i et fixe les cadres du personnel (art. 7) ainsi qu'il suit : I inspecteur forestier. . 10.000 8 contrôleurs à 7. 000 56.000 12 sous-contrôleurs à 5.500 54.000 Personnel indigène : 37S h. à 0. 45 p. j. 62.086,50 182.086,50 Le principal rôle de ce personnel est de surveiller dans chaque district l'exécution du décret art. Ier) concernant les plantations fiscales et de donner les conseils ou les ordres le cas échéant nécessaires pour assurer le bon entretien et le développement nor- mal des cultures établies. L'art. Ier est analogue à notre art. 6 du cahier des charges, mais prévoit un minimum de 500 fr. par tonne de caoutchouc récolté au lieu de 150 et concerne aussi bien les exploitations de l'Etat que celles des particuliers. C'est ce qui a nécessité la création des postes de culture des districts et les 2 millions de dépenses de personnel. L'agent forestier étend donc son contrôle sur les plantations des districts. Il renseigne le Commissaire du district, sur la technique agricole, le choix des terrains, les méthodes culturales, le déboise- ment et le reboisement, mais adresse directement au Gouverneur général le rapport sur l'état des plantations et les propositions sur les mesures de protection ou autres à prendre. Il est enfin officier de police judiciaire, recherche et constate les infractions au décret (art. 5). L'Etat peut se substituer aux particuliers et entreprendre pour le compte des compagnies les plantations que ces dernières ne peuvent ou ne veulent exécuter elles-mêmes. Ces plantations sont faites à raison de I 50 fr. par 1.000 plants mis en terre, non com- pris les frais d'établissement (art. 0 de l'arrêté du 25 oct. 1904 du Secrétaire d'Etat). Au cours de leurs inspections, les contrôleurs forestiers doivent ég-alement surveiller l'exploitation directe et les méthode de récolte art. i), la récolte des arbres ou des lianes n'étant autorisée que par incision. Dans cet ordre d'idées, s'ils jug-ent que certaines 444 KIT DES ET MEMOIRES régions exploitées par le Gouvernement sont épuisées, ils peuvent demander au Gouverneur général de remplacer les impositions de récolte par des impositions de plantation (ceci a été l'ait dans la région du Lopori . Les conditions dans lesquelles les plantations doivent être exé- cutées sont nettement déterminées. Chaque plantation doit tenir un registre d'ordre facilitant le con- trôle. REGISTRE indiquant les renseignements relatifs aux pépinières et cultures établies. Date à laquelle \ 1° la saison des pluies. a commencé : I '2U ht saison sèche Plantation Espèce PépinièiH 'S Mise en place Nombre de plants imposés l>ate de la visite .les agents forestiers "\ 'isa. ( >bservations ■t. ■i. -/. 'a. - ■j s. Jardin botanique. Personnel . Directeur p. i. : M. CranshofF, diplômé de l'Ecole d'agriculture de Gembloux. Contrôleur forestier. Chimiste : Un chef de culture de 3e classe, diplômé de l'Uni- versité de Louvain. D. : Expert chimiste agricole Un chef de culture de 3e classe, indigène originaire de Banane, diplômé de l'Ecole d'horticulture de Wilvorde. Certificat de l'Ecole Supérieure d'Agriculture coloniale de Xogenl France), chargé de l'Ecole professionnelle. I n sous-chef de culture de 2e classe, charge'' du service des pépinières et de la collection. I n surveillant de culture (surveillant général, du travail). JARDIN BOTANIQUE d'EALA Echelle 1: 13 500 Sa&g£&$9 I :F ' bg - • 1 Bibliothèque et herbier 2 Habitation du Directeur 3 Mess. i École professionnelle. '.) Employés européen*. <; Magasin. 7 Séchoir. 8 Graineterie et Surveillant. 9 Menuiserie ateliers . 10 Laboratoire. 11 Distillerie. 12 Briqueterie. V. V Villages des travailleurs. 446 ÉTUDES ET MÉMOIRES Le directeur est complètement indépendant du district et cor- respond directement avec le Gouverneur général sauf pour les questions de main-d'œuvre (politique du district). Le personnel placé en service à Eala est sous ses ordres. C'est jusqu'à présent le seul établissement où sont réunis tous les docu- ments et où sont faites toutes les expériences intéressant l'en- semble des possessions du Gouvernement belge. BUDGET (personnel). 1 contrôleur forestier, directeur p. i S . 500 2 chefs de culture S . 000 1 sous-chef de culture 3 . 400 1 surveillant de culture 2,800 Achat de vivres frais pour le personnel européen. 6.195 300 travailleurs (350 prévus). Nourriture 12.000 Salaire en m 16.000 20 élèves, entretien 2 . 000 58 . 895 Nourriture des Européens (chiffre ap. | 18.250 77 . 1 45 Situé sur la rive gauche du Ruki à proximité de son confluent avec le Congo et à environ 6 kilomètres de Coquilhatville, le jar- din d Eala est placé au point de vue climatérique dans des condi- tions très favorables (quelques minutes de l'Equateur). Les chutes d'eau y sont assez régulièrement réparties. J'ai choisi comme base de comparaison (Equateur I" et 4°5t l'année 1907 parce qu'elle représente une année moyennement pluvieuse, et il est aisé de se rendre compte d'après le graphique ci-contre, com- bien la courbe Eala peut favoriser sinon la production et le séchage des récoltes, du moins la végétation des différentes essenees. Le terrain est peu ('levé, uniformément plat, entouré de mari- gots de tous côtés. Il a été entièrement retourné à la houe et fumé en partie de fumier de ferme provenant d'un important troupeau actuellement disparu complètement (Trypanosomiase . Les nouveaux terrains ont reçu des fumures d'engrais verts. L'ensemble peut être divisé en deux parties, l'une réservée au Jardin Botanique proprement «lit. l'autre au Jardin d'Essai grandes cultures . L AGKH.lï/U'RE AU CONGO BELGE 447 Les services sont divisés en : Service des cultures; Service du Laboratoire ; Service de l'Ecole professionnelle, dont les chefs sont placés sous l'autorité immédiate du Directeur. Les stagiaires forestiers qui restent obligatoirement un à deux mois au Jardin sont plus spécialement employés k la surveillance des travaux de culture et de récolte des plantes à caoutchouc. Lèopoldville-4° Loukolela 1° Eala 0°Eq. / / i \ / / ^ / / / \ \ x\ / s V > / / ""■"«v / S 'A / / \\ '. \ '•\ / / t i * '• \ ../-• ___, * '. \ * • \ / / • 1 **" ; \ '. \ / f / / \ .' V, \*. ; / • / 1 V, V ; / \ ,.-•*'* 1 / 13 12 -s ■8 u e Le Jardin Botanique proprement dit est un véritable jardin paysager créé d'après les plans de M. Pynaerth, premier directeur. La disposition harmonieuse des courbes et des massifs dénote un joli talent d'architecte paysagiste. L'idée d'une collection ainsi établie est peut-être peu classique, mais elle est en tout cas très heureuse. Chaque massif est constitué par un ou deux exemplaires des différents genres introduits ou existants au Congo d'une seule et même famille. Ceci constitue un groupement et une classitication beaucoup plus agréables que la collection type des Jardins bota- niques en planches régulières. Un choix judicieux des dilïérentes variétés permet d'obtenir des effets très jolis au point de vue décoratif. On peut citer comme exemple, le massif des Euphorbiacées. famille très bien représentée à Eala. dont je n'ai pris que les prin- cipales variétés. 448 ÉTUDES ET MÉMOIRES Six constructions sont établies dans le parc ; ce sont (les numéros renvoient au plan) : Villages des travailleurs au Jardin botanique d'Eala. I. — 2. 3. 4. 8. La direction, braiment en briques comprenant cinq pièces : I pièce réservée aux collections (herbier). I pièce — à la bibliothèque. I pièce — à la salle d'honneur. '2 pièces aux chambres à coucher. Pavillon du directeur (bâtiment en briques. 2 pièces). Mess. Bâtiment en briques comprenant : I salle à manger avec large vérandah. I magasin de vivres. I office. 2 bâtiments en briques : I cuisine. I prison. École professionnelle. Bâtiment en briques. I salle d'études. Logement des chefs de culture : Bâtiment en. briques com- prenant •'{ chambres à coucher. L AGRICULTURE AU CONGO BELGE 449 Le détail des constructions est joint au présent rapport sur un plan ad hoc. Chaque construction a un numéro d'ordre se rappor- tant aux numéros du plan au 1/10.000°. Tous ces bâtiments sont construits avec les matériaux du pays et la main-d'œuvre du Jardin. Les toitures sont couvertes en paille de palmiers (raphia). Jardin d'essai. Pépinières. — Le sous-chef de Culture chargé de ce service spécial ainsi que des expéditions de graines et plants, habite un bâtiment (n° 9) en briques dont une des pièces est réservée à la Composition d'un massif. Famille des Euphorbiacées. 1 Manihot Glaziovii. . 10 Acalypha Godseffiana. 2 Hura crepitans. 1 1 Ricinus communis. 3 Hevea brasiliensis. 12 Acalypha Hamiltoniana. 4 Aleurites. 13 Codiœum et var. 5 Euphorbia splendens. I i Acalypha Godseffiana. 6 Jatropha multifida. K> Ricinus rubra. 7 Croton tiglium. 10 Acalypha marginata. 8 Jatropha curcas. 17 Euphorbia Ilermantiana, 9 Codiœum. 18 Acalypha Wilkesiana. graineterie. Il a également à sa disposition un atelier de menuiserie (n° 13); trois petites serres à germination et un hangar-abri pour les jeunes plants. Le hangar-abri est bien compris. Construit selon le croquis ci- contre, il couvre une superficie de 288 mètres carrés. Il est entouré 450 ÉTUDES ET MÉMOIRES par des pieds de croton formant mur. Les piliers ayant deux mètres de haut permettent une surveillance et un travail faciles. C'est de ces pépinières que sortent tous les plants expédiés dans les districts sur la demande des commissaires, Toutes les demandes doivent être préalablement approuvées par le Gouverneur Général. Le Gouvernement Général publie tous les ans un catalogue des plantes et graines disponibles ainsi que le prix courant. Cultures. En principe, toutes les cultures susceptibles de présenter un intérêt quelconque au point de vue économique, sont établies sur des superficies suffisantes pour permettre l'évaluation de la production et du prix de revient. Plantes pseudo-alimentaires. Café. - - Les principales espèces et variétés cultivées sont : C. canephora var. Kwiluensis 600 pieds Dewevrii 600 — - Congensis var. Chaloti 270 — - Arabica var. Marag-ojipe 240 var. San-Thomé 234 var. Guatemala I2cS 1) après ce que j'ai pu voir à Lukolela, Irebou, Coquilhatville et Bakoussou il semble que l'Etat Indépendant, après avoir fait de grandes plantations de café, les abandonne complètement mainte- nant. Elles sont d'ailleurs fortement attaquées par l'Hemileva. Telles qu'elles sont, elles suffisent cependant à la consommation de la Colonie et rie peuvent avoir aucun autre intérêt pour l'avenir. A Eala les essais sont considérés comme terminés. Ils ont porté sur La sélection du C. liberica (prof. Laurent) et après demande des experts, sur la dessiccation à différentes maturités. Le prix s'est élevé de 50 à 60 fr les 100 kilos. Cacao. - Cette culture est laissée de côté en raison de l'éloigne- mciil de la côte. Elle est plus spécialement étudiée à Calamou District de Borna). Les variétés cultivées dont une partie provient du Jardin d'Essai de Libreville sont .Caracas. San-Thomé. Criollo. Guatemala, Vene- zuela, Trinidad, Calabacillo. L'AGRICULTURE AU CONGO BELGE 451 La variété Calabacillo est très fructifère et ma donné a l'essai, une moyenne de 39 graines par cabosse pesant 84 grammes (Bon). Les arbres poussent vigoureusement, mais le produit sec est très inférieur (coté par les experts : 1)5, 1)2 et 63 fr. les §0 kilos) ; ceci provient du séchage difficile sous l'Equateur. Il existe deux plantations en pleine production à Bakoussou Equateur) et à Lukolela, mais elles ne seront plus augmentées. La Direction de l'agriculture considère l'exploitation impossible au delà de la région côtière. Eala possède un séchoir à air chaud (S. Mayfarth) et un séchoir sur rail du modèle courant à toiture fixe. Inutilisé pour le cacao il sert cependant à de nombreux usages : séchage des graines fourra- gères, du caoutchouc, du thé, giroflier, etc., etc. Le même séchoir est' également installé à Bakoussou et sert au café et au cacao, mais il mesure 45 mètres de long. La surface de séchage utile est de 70 mètres carrés. Thé. — 7.900 pieds de théiers couvrant une superficie de plus d'un hectare sont en culture à Eala. Les résultats obtenus méritent de retenir l'attention. La principale variété introduite est le thé viridis var. Assamica. Plusieurs expéditions de feuilles de cette variété ont été faites. L'expertise reproche au thé d'Eala un goût spécial provenant de la fumure ou du terrain et qui diminue sa valeur. On a coté néan- moins les différents envois à i fr. le kilo (80 seurts néerlandais?). Peut-être aussi, pensent les experts, le séchage est il défectueux. Quoi qu'il en soit, ce chitl're paraît très intéressant, car l'on admet généralement à Geylan qu'un théier trop jeune donne un produit inférieur, ce qui serait le cas des plantes d'Eala. Les essais sont poursuivis et les améliorations porteront sur le séchage et sur la préparation dune autre variété originaire de Cochinchine. Il sera important de connaître la cote des experts quand les théiers d'Eala, actuellement âgés de trois ans, auront atteint leur cinquième année. Cola. — La var. G. acuminata est seule cultivée à Eala comme étant la plus appréciée. Il est impossible de songer à emporter les noix fraîches à cette distance du marché métropolitain. io2 ÉTUDES ET MÉMOIRES Cette culture doit donc être forcément réservée aux régions côtières à moins de trouver sur place un débouché suffisant. Quelques expéditions d'Eala ont été cotées cependant 50 fr. les 100 kilos (noix fraîches . Les experts préconisent la stérilisation par l'eau bouillante : 5' à 110°. Cet essai va être entrepris sur une très petite quantité, car les ordres de Borna sont d'expédier la totalité des semences à Calamou (Calamou devenant la 2e station expérimentale du Congo Belge et déchargeant Eala de toutes les cultures ne pouvant avoir d'avenir que dans la zone du littoral . Plantes à parfum. Andropogon. A. citratus (citronnelle : Cultivé en terrain dérobé dans les interlignes de Funtumia, cet essai doit être aban- donné. La citronnelle trop envahissante gêne les arbres et arrête leur croissance. Il faut donc un terrain spécial, ce qui augmente les frais considérablement. La direction n'est pas encore fixée sur le rendement et sait seu- lement qu'il est possible de faire deux récoltes par an. A. muricatus (Vétiver). - Plus coûteux à récolter par suite de la nécessité d'arracher les racines partie utilisée , cette plante donne un assez bon rendement : 35 litres par hectare. Seule l'essence pourrait supporter les frais d'expédition, mais les prix de revient n'ont pas encore été établis. L'appareil à distiller n" 10 du plan) est spécialement destiné par la Direction aux distillations d'essences afin d'étudier la possibilité d'exporter de l'Intérieur certains produits sous le moindre volume (fleurs d'oranger, papaye. Patchouli, etc.). Le vétiver peul s'exporter et s'exporte de nos vieilles colonies en racines, il n'y faudrait pas songer dans l'Intérieur du Congo. Patchouli. - - Pogostemon patchouli. - Pousse vigoureusemenl h Eala. Aucun essai tenté. Serait probablement possible en culture dérobée à la '!'' ou '-V année de plantation du Funtumia. L'AGRICULTURE AU CONGO BELGE 453 Plantes tinctoriales et tannantes. Les essais ont porté sur le Bixa Orellana ou Rocou, les Lawsonia et les Gœsalpinia. Les prix où sont tombés ces produits en rendent toute exploita- tion impossible. Randia Cuvelierana. - - Je dois citer cependant cette plante indi- gène dont les fruits donneraient un grand rendement au point de vue tinctorial. Un champ de culture étant en fructification, les fruits en sont récoltés en ce moment et seront expédiés à Bruxelles afin d y être expertisés. Plantes médicinales. Coca. — ErythroxylonCoca. — 3. 400 plants d'une très belle végé- tation sont en culture et appartiennent aux variétés : Truxillo, Huanaco et Bolivianum. Des échantillons de feuilles de chacune de ces variétés ont été expédiés en Europe. Le résultat a été excellent, sauf en ce qui con- cerne la var. Bolivianum qui ne contenait pas trace de cocaïne. Le premier envoi a donné I, 91 °/0 de cocaïne et le deuxième 1 . 95. La teneur admise jusqu'à présent peut varier, je crois, de 0, 3b' à 2. 10 %. Là encore il ne faudrait songer à exporter les feuilles. Mais, quel est le chilfre de la consommation. Quel est le prix de revient et la quantité de récolte ? Autant de questions que je n'ai pu résoudre à La la. Croton. — Croton Tiglium. - Comme pour presque toutes les plantes tropicales à Eala, la végétation est parfaite, mais au point de vue résultat il est difficile de donner un avis. Quinquina. — Quoique tous les auteurs préconisent une altitude considérable pour la culture des Cinchona, les plantations encore jeunes (un an 1/2) poussent admirablement à Eala. 154 et i u es i:t mémoires Les variétés cultivées sont : C. Calisava Josephiana 2.500 arbres < Suecirubra Schukraft Robusta La variété G. robusta est particulièrement vigoureuse. Plantes à épices et à aromates. Vanille. - - Culture peu importante, mais collection très intéres- sante comprenant 9 variétés : V. planifolia Introduite — pompona Congo Belge Indigène - grandiflora — Lujae i Cassaïe) - aromatica (Iles Barbades) Introduite — var. Borbonica — — Laurentiana Congo Belge Indigène — sp. J'ai été frappé de la vigueur exceptionnelle du type Laurentiana dont les tiges sont au moins doubles de celles des var. cultivées. Un carré de V. planifolia est cultivé à Kala selon la méthode de Bourbon avec tuteurs de Jatropha. Giroflier. — Les Girofliers forment exception parmi les végétaux cultivés au Jardin botanique : ils souffrent de l'humidité du climat. Ils ne sont pas encore en production mais ne peuvent de toute façon, offrir aucun intérêt. Huit autres variétés à épices (poivre, gingembre, etc.) sont dans le même cas. Toutes ces cultures aban- données à Eala ou conservées seulement à titre de collection et de porte-graines seront poursuivies à Calamou. .1 suivre. M. Lie, Inspecteur er ellou. Généralités sur la culture et les récoltes. — Les modes indigènes de culture sont des plus variables, les trois variétés, à graines blanches, à graines noires et à graines brun roux sont distribuées sur une grande partie de la surface du territoire, dans les plaines et sur les hauteurs, tantôt en cultures séparées, tantôt en cultures mixtes, tantôt sur de larges espaces, tantôt au contraire elles ne forment sui- vant les localités ou les districts considérés, qu'une culture de jardin. Les différentes altitudes où évolue cette plante, la diversité de composition des sols où on la développe, l'état variable d'hygro- scopicité des terrains où elle pousse, expliquent les nombreuses variétés que cette espèce végétale a été amenée à créer et dont quelques-unes ont acquis des caractères définitifs ainsi que nous l'avons démontré dans vin précédent chapitre. Il est difficile, dans ces conditions, de déterminer une ligne de conduite générale pour la culture dans ce pays, chaque habitant sème a une époque qui lui a paru être la meilleure, vu L'altitude où il se trouve, ou suivant qu'il est en possession de terrains secs ou humides, gras ou sablonneux. La plante heureusement est fort rustique, ce qui lui permet de s'adapter aux circonstances les plus diverses, néanmoins, il semble établi qu'une trop grande quantité de pluies nuit au rendement (ce qui est parfaitement logique), et que la plante souffre lorsqu'elle est exposée à des vents trop violents. Aussi, tenant compte de tous ces facteurs, la trouvons-nous semée suivant les localités con- sidérées aux époques les plus différentes de l'année : En janvier dans le North Arcot, En mai et commencement de juin dans les districts de Godavery. «le 1 >eccan, En juillet dans le district de Kandesh, Kn septembre et octobre dans le district de Lohardugga. LE SÉSAME DE L EXTREME-ORIENT io7 D'ailleurs, l'époque de la récolte varie dans le même sens et sui- vant que les pluies ont plus ou moins arrosé les cultures. La récolte se fait en mars dans le Lohardugga, En juillet dans le Godavery, En août dans le Kang, En septembre et octobre dans le Deccan et le Combatoro, En novembre dans la province de Bombay, En décembre dans le Kandesh. Ces époques différentes pour les semailles sont en grande partie basées également sur l'établissement de la mousson, l'époque de la récolte, sur la plus ou moins grande quantité de pluie qu'elle a amenée. Aussi constatons-nous dans certains points, le Combatoro par exemple, trois récoltes annuelles en terres sèches, alors qu'en d'autres lieux deux récoltes sont rares, et que, généralement, vu l'alternance des cultures on se borne à une seule récolte annuelle. En dehors de cette hétérogénéité, la façon même de cultiver est sensiblement la même dans l'ensemble des Indes anglaises, à part quelques modifications locales insignifiantes et tenant le plus souvent à la nature du terrain. Tel nécessitera deux labours, parfois même un seul, alors que les terres noires en exigeront trois avant d'être en état de recevoir les semences. Terrain. Le Sesamum indicum croit indifféremment, comme nous l'avons déjà dit, dans les sols humides ou secs, tantôt en plaine, tantôt au contraire sur les hauteurs, c'est-à-dire dans les terrains les plus différents qu'il se puisse trouver. Suivant ceux-ci, un, deux, voire même trois labours successifs sont exécutés, et les graines ne sont mises en terre qu'un mois après. Malgré que ce végétal vienne ainsi n'importe où, il a été remarqué cependant que les terres en bordure des cours d'eau, les terres régulièrement colmatées et légèrement sablonneuses sont plus par- ticulièrement propices au développement de la plante, à condition qu'elles ne soient pas soumises à une trop grande humidité. Semailles. — Les graines sont semées la plupart du temps à la volée. Quelquefois, mais plus rarement, dans des sillons préalable- ment tracés. Elles germent au bout de huit à dix jours ; le champ est ensuite débarrassé des mauvaises herbes, quinze jours après Bul. du Jardin colonial. 1911. I. — N7° 99. 32 158 ÉTUDES ET MÉMOIRES l'apparition des plantules, c'est-à-dire lorsque cplles-ci ont déjà atteint 7 à 8 centimètres de hauteur. Arrosage. — La plante se développe ensuite normalement sans demander d autres soins, dans les régions sèches, qu'un arrosage tous les 15 ou 20 jours. Dans certains endroits, les champs de sésame sont irrigués, principalement dans la province de Madras. On a bien soin de cesser les arrosages une quinzaine de jours avant la maturité des graines, de façon à augmenter le rendement en huile de celles-ci, procédé qui, là où il est usité, donne d'excel- lents résultats. Floraison. — Il faut attendre deux mois depuis les semailles jusqu'à la floraison ; un mois après, les capsules sont parvenues à maturité. Recolle. — Pour la récolte, les tiges sont coupées au ras du sol, puis mises en meules dans un endroit sec après avoir été recou- vertes de feuilles de cocotier ou de bananier, elles restent ainsi huit jours, au bout desquels on commence à enlever les graines. Cette opération s'effectue en secouant la masse de la meule avec des bâtons. La moitié des grains environ tombe sur le sol à ce moment, l'autre moitié reste; on remet en meule, on laisse la masse deux jours encore, puis l'on recommence le battage et les dernières graines sont recueillies puis mélangées avec les premières. En général, toutes les variétés de graines sont mélangées et por- tées ensuite au moulin aliri d'en extraire l'huile. Extraction de I huile. — L'appareil employé pour cette opération est le moulin à huile commun dans toutes les parties de l'Inde, et que l'on retrouve également en Gochinchine (Fig. 16). Il se compose : I" d'un mortier M en bois dur, dont la partie infé- rieure est solidement tichée en terri' et sur une assez grande pro- fondeur, et dont la partie supérieure est évidée d'abord du sommet vers la base, en forme de tronc de cône, puis en une cavité plus larg-e alfeetant la forme d'un tronc de cône dispose'' en sens inverse du premier. Sa base est une large surface concave. De cette surface concave pkrl un canal 1), par ou s'écoule l'huile et qui va aboutir en S ' mois, jusqu'à la tin du 12e. Le troisième lot, le plus abondant, est destiné à l'extraction de l'huile. Les graines sont tout d'abord grossièrement décortiquées: pour cela, on les ébouillante deux ou trois fois et on les étend ensuite au soleil; lorsqu'elles sont sèches, on les dispose dans un van et en même temps qu'il secoue ce dernier, l'indigène souille avec énergie sur l'ensemble; la mince pellicule qui entoure la graine, recroque- villée par le soleil se sépare, s'envole et finalement il ne reste plus dans le van que les graines décortiquées. I . Le picul vaut !'>'■'< kil. 100. •_». M. -Mue annamite : dans un saù il y a io mâus, !>■ raâu \ au! ■<*> aie-.. ;;. Le liions esl un panier d'une certaine contenance, il faul environ ■'< luongs pour faire un picul. LE SÉSAME DE L'EXTRÊME- ORIENT 465 Extraction de Vhuilc. - On les dépose alors dans un mortier en bois M (fig. 20) et on les écrase à l'aide d'un pilon de bois P (fig. 20). La masse ainsi obtenue est disposée dans un vase V (fig. 21) de bois ou de terre suivant les localités, dont le fond est percé d'un certain nombre d'orifices. Ce vase s'adapte exactement sur l'ouver- ture d'un autre vase en terre W, qui contient environ un tiers d'eau ; entre les deux vases et pour rendre la fermeture plus hermétique, on ajoute sur les bords un morceau de feuille de bananier ; s'il existe ..'_ ■■ Fig. 19. -Installation annamite pour l'extraction de l'huile : les dfflerents instruments nécessaires à cette opération sont groupés sur cette photographie. encore malgré cette précaution quelque fuite, elle est bouchée par une poignée de son délavé dans l'eau ou même avec une poignée d'argile. Le vase supérieur est surmonté d'un couvercle C et l'appareil ainsi constitué est porté sur un feu de bois, dont il est séparé par un trépied en fer. L'eau du vase inférieur entre en ébullition et la pâte de graines écrasées est pendant une heure environ, noyée dans un bain de vapeur qui la ramollit et prépare une sortie plus facile de l'huile qu'elle contient. ilWi ETUDES ET MEMOIRES Quand la pâte a été traitée de cette façon, elle est déposée sur une toile grossière T (fig. 22 > dont les bords reposent sur un anneau M Fig. 20. — Mortier en bois et pilon de la même matière. de rotin tressé; on emplit le récipient ainsi obtenu, en donnant à la matière une convexité sensiblement égale à celle de la partie infé- Fig. 21. — Appareil destiné à soumettre à la vapeur la pâte provenant du pilonage des grains de Sésame. — C couvercle, V récipient à fond percé «le trous, W marmite où l'on lait bouillir l'eau. LE SESAME DE L'EXTREME-ORIENT iliT rieure, puis on recouvre le tout d'un second morceau de la même étofïe, par-dessus lequel on enfonce un second anneau de rotin qui ira se juxtaposer exactement au premier; les deux anneaux enferment ainsi complètement une certaine quantité de pâte et forment une sorte de gâteau biconvexe G (fîg. 22), que l'on va sou- mettre au pressoir. Fig. 22. — Doux phases de la confection du gâteau à presser : T toile grossière disposée en cuvette B sur un anneau de rotin A. G les deux moitiés réunies montrant un ;;àleau prêt à être mis au pressoir, etc. Celui-ci comme tous les pressoirs indigènes est très rudimen taire et diffère un peu des pressoirs tonkinois que nous avons décrit pour l'extraction de l'huile de ricin '. Il se compose d'une poutre de bois épaisse évidée en son milieu. Cette poutre P repose sur deux autres morceaux de bois A et B servant de pieds et fortement fixés dans le sol. De chaque côté, et à l'intérieur de la partie évidée, sont deux poutres pet p', plates, immobilisées dans leur partie inférieure par deux morceaux de bois, deux cales, fichées dans le sol et qui leur servent de point d'appui. Les deux poutres p et p' peuvent se mou- voir à l'encontre l'une de l'autre dans leur partie supérieure, dans l'intervalle correspondant à la partie évidée et diminuent, au fur et à mesure du mouvement, le volume de la pyramide comprise entre leurs points d'appui et la base de la poutre P, soumettant par conséquent à une pression de plus en plus forte tout élément introduit entre elles. Ce rapprochement de la partie supérieure des masses p et p' se fait grâce à des coins en bois dur c et c' de plus en plus gros, que l'on enfonce successivement entre elles et le bord externe de la partie 1. Dubard et Eberhardt, Culture du ricin en Indo-Chine. Extraction de l'huile Bulletin du Jardin Colonial. 1906 . 468 ÉTUDES ET MÉMOIRES é vidée de P, en a et (3, et que Ton chasse successivement à l'aide d'un puissant maillet de bois (fig. 23 et 24) pour introduire à leur place des coins de dimensions supérieures. Fig. 23. — Pressoir annamite. Ce pressoir est sujet à des modifications de détails très nombreuses eï n'est autre, en réalité, que le pressoir en usage dans toute la Malaisie, à Java en particulier, et désigné souvent par les auteurs sous le nom de presse javanaise. Il est plus que probable d'ailleurs que smi usage a été importé de Java en Indo-Chine par les colonies indoues, créatrices du royaume du Ghampa : c'est à cette même ori- gine qu'il faut îapporter les usages des graines et de l'huile de sésame dans le Sud-Annam et au Cambodge, usages de tous points identiques aux usages domestiques et médicaux indous. Extraction n fail glisser à la main, en exerçant une pression énergique, une deuxième pierre de dimension bien plus faible jouantle rôle de meule courante. Le produit de la mouture est ensuite tamisé pour séparer la farine pure. Le résidu restant sur le tamis sert à nourrir les poulets et les pores. Souvent, on prépare la farine par une seule opération en broyant directement le grain sous la meule, le pilonage préliminaire étant supprimé. On commence à importer au Dahomey et au Lagos des concas- seurs de maïs du type « The Swift Mill » et dans les centres impor- tants, notamment à Porto-Novo, les indigènes emploient très volon- tiers cet instrument dont ils reconnaissent la supériorité pour réduire le maïs en farine. Ce moulin est manœuvré facilement par un homme à la cadence d'environ 70 à 73 tours par minute. 11 ne sert pas à fabriquer directement la farine ; il concasse seu- lement, plus ou moins lin suivant le réglage, et permet d'obtenir deux produits. Le produit n" 1 est le résultat du concassage direct du grain. La façon se paie à raison de 1/2 décime pour une cuvette de maïs environ ï kgr. 600). H faut approximativement 380 tours de volant pour broyer cette quantité. LE MAIS AIKKAI.N t71 Le produit n° 2 est obtenu en repassant dans le moulin légère- ment resserré, la mouture n" 1. Pour transformer une cuvette en ce produit, le fabricant prend un décime ; cette repasse coûte donc, comme la première opération I 2 décime. Elle exige environ 2S0 tours de volant, soit une durée de quatre minutes. Les moutures 1 el 2 sont employées pour la fabrication de l'akassa. La mouture n" 1 est très peu employée, car elle est trop grossière. La mouture n° 2 est mise dans le fond d'une jarre, et recouverte d'eau pendant \ à ."> jours, pour être rebroyée dans le moulin indigène. Pour faire la farine de maïs, la mouture n" 2 est broyée à sec sous la meule, et sassée. Akassa,. — Le maïs concassé dans un mortier en bois, est mis a tremper dans l'eau pendant une période d'un à quatre jours pour produire une fermentation qui facilite la séparation de l'amidon et développe un petit goût aigrelet très apprécié des indigènes. On sépare ensuite au moyen d'une calebasse percée de trous ou d'un ' tamis en bambou le produit solide du liquide de fermentation. Le résidu est écrasé sous la pierre plate, réduit en pâte qu'on délaie dans 1 eau et qu'on tamise de la même façon que précédemment. Le liquide provenant des deux tamisages a entraîné l'amidon ; on le recueille dans des calebasses où on le laisse déposer. On décante et c'est la bouillie blanche qui reste au fond des calebasses qui sert à faire l'akassa. Cette bouillie tluide est versée peu à peu dans une jarre en terre et chauffée en agitant avec une barre de bois, jusqu'à ce que la niasse devienne de consistance gélatineuse ; à ce moment on arrête la cuisson, on recueille la pâte avec une cuiller en bois et on l'enveloppe par portions de 300 à 400 grammes entre deux feuilles vertes (de bananiers ou de balisiers . Les boules d'akassa refroidies se vendent à des prix variant entre 0 fr. OS les deux et 0 fr. 05 la douzaine suivant les régions. Dans les pays Yorubas, lé mais est d'abord mis à tremper pen- dant deux ou trois jours, écrasé et délavé sur un tamis avec de l'eau qui entraîne l'amidon et des fragments de pulpe. Aguidi. — - L'akassa ne se garde guère plus d'un jour car il est rapidement altérable; aussi passé ce délai met-on les feuilles qui t/2 ETUDES ET MEMOIRES le contiennent sur des branchettes placées au-dessus dune casse- role où on fait bouillir de l'eau. Ainsi cuit, l'akassa prend le nom d'aguidi et se garde aisément six à sept jours. Igbaga. — Le maïs est cuit dans l'eau, écrasé et lavé. L'amidon séparé par décantation, est recuit et donne une pâte douce que l'on mange comme pain avec des légumes ou de la soupe. C'est un plat ^ oruba. Adon. — Le maïs est fortement grillé, écrasé et malaxé avec de l'huile de palme, du sel et du piment. On en fait des galettes que l'on coupe par tranches et que l'on mange tel que ou avec de l'akassa. Cette préparation courante au Lagos est remplacée au Dahomev par un mets analogue obtenu avec les haricots indigènes (aïcounj. Chapala. — Mets Yoruba préparé avec du maïs tendre pilé et mélangé de sel et de piment, et cuit dans un pot. Gou. — Préparation identique faite au Dahomey, mais cuite dans des feuilles, à la vapeur comme 1 aguidi. OU sekcte. C'est la bière des Yorubas. Le maïs est mis à germer dans des calebasses, dont le fond est garni de feuilles, pen- dant quatre jours. Ce malt est ensuite écrasé et passé dans un tamis avec une quantité d'eau suffisante que l'on fait bouillir douze heures. La décoction est mise à refroidir, est décantée et versée dans un vase contenant déjà un peu de bière. On laisse la fermen- tation se poursuivre trois jours; après quoi la bière est à point. Usages en Europe. — Les maïs trouvent leur emploi en Europe dans les amidonneries, les distilleries d'alcool et la nourriture du bétail. Les maïs blancs sont préférés et se paient plus cher que les jaunes pour la raison qu ils servent aux trois usages ci-dessus indi- qués, .tlors que les jaunes ne peuvent servir à la fabrication de l'amidon. Des échantillons de m;iïs blancs et jaunes, adressés à Hambourg, étaient cotés en mai 1909 : ... l Affoffodocomé ; 169 francs la tonne, en disponible Blancs ' ,v .,,„ . / . \ î « > 1 1 > mm» embarquement mai. i Kle \ cl ( 166,50 en disponible Jaunes ' K . i Omnto r I5(S embarquement mai. Le mais africain 473 A la même époque les maïs blancs Agogodocomé et Nioli étaient cotés 172 francs à Liverpool. L'écart des germes ne se fait pas en Europe, il est pratiqué aux Etats-Unis dans les usines qui fabriquent la farine de maïs et accessoirement de l'huile de maïs et des tourteaux formés des rejets. A la même époque, à Hambourg- : La farine (Hominy feed), valait 17o fr. la tonne; les tourteaux valaient 168 fr. la tonne. Si l'on met à part les fluctuations de prix dues à des causes étrangères aux marchés, on peut admettre que les maïs de la côte du Bénin, qui sont généralement blancs, ont une légère plus-value sur les maïs argentins, habituellement jaunes ou mélangés. E. —Quelques conséquences du développement de cette culture. Concurrences culturales. — En s'implantant de si rapide façon, la culture du maïs n'a pas été sans soutenir de concurrence écono- mique de la part d'autres productions déjà établies ou en voie de développement. Dans les régions de palmeraies elle est restreinte du fait que la vente de l'huile et des amandes procure à l'indigène, à travail égal, un bénéfice égal ou supérieur. Les rendements y sont d'ailleurs plus faibles qu'en défriche- ments de forêts ou de friches arbustives. Cela s'explique du fait que les régions de palmeraies, correspondant presque exactement à celles de dispersion des villages, les sols cultivés de longue date pour la production des denrées alimentaires, y sont très fatigués. Le fait s observe de façon frappante dans la banlieue de Porto- Novo. véritable forêt de palmiers où les maniocs et les maïs sont malingres, où les tubercules d'igname sont petits. La production du maïs pour l'exportation y est nulle. Partout ailleurs où l'indi- gène dispose de terrains de culture en dehors de ses palmeraies, il se livre alternativement à la culture du maïs ou à l'exploitation de ses palmiers suivant l'impression que lui a laissée la campagne commerciale précédente. Au Lagos, à ces considérations se joint l'engouement dont jouit Bul. du Jardin colonial. 1911. I. — N° 99. 33 174 ÉTUDES ET MÉMOIRES la culture du cacaoyer. C'est ainsi que dans la région qui s'étend d'Agege à Otta, le maïs après avoir chassé le coton se trouve lui- même progressivement éliminé par rétablissement de grandes cacaoyères. L'observation de ces concurrences culturales est tout à fait sug- gestive ; celle qui se produit actuellement entre le coton et le maïs est typique. Ainsi que je l'ai montré plus haut, un hectare de terrain cultivé en maïs, en sols de friches ou de forêt, rapporte un revenu brut annuel de 135 à 200 francs. La même étendue cultivée en cotonnier donnerait au maximum 400 kilos de coton brut qui, au prix de 0 fr. 18 à 0 fr. 20 le kilo, vaudraient de 72 à 80 francs. Le travail exigé pour l'obtention de 400 kilos de coton brut, n'est pas comparable à celui que demande la culture d'un hectare de maïs et je ne suis pas sûr que cette dernière constatation n'ait frappé davantage que la première, l'indigène étant toujours éco- nome de ses efforts. Toujours est-il que dans les limites d'une journée de portage tout au long des chemins de fer et des voies navigables, la culture du cotonnier a été abandonnée, même pour la production du coton familial. Mlle s est trouvée rejetée vers les terres trop éloignées des voies de transport pour que le maïs, matière encombrante, puisse y arriver sans être grevé de frais onéreux. C'est la raison pour laquelle on fait encore du coton dans l'Est Togoland et pourquoi dans notre étroit Dahomey, parcouru en long par deux fleuves en partie navigables, et deux railways, cette culture s'est trouvée rejetée fout au Nord, dans la région de Savalou-Doumé, à deux jours du bout du rail. Un branchement relierait-il cette région peuplée à Agouagon que la culture du coton disparaîtrait pour faire place au maïs. Le Lagos n'a point échappé à cette règle; le coton a été successivement éliminé jusque près d'Abeohuta. Dans celle dernière ville, ainsi qu'à Ibadan, aux meetings des Sociétés d'agriculture auxquels j'avais été aimablement convié à mon der- nier voyage, l'opinion des fermiers a été unanime que la vente du maïs était supérieure à celle du coton. N'était la crainte de l'Alake d'Abeokuta et du Haie d'ibadan de voir amener la famine dans ces énormes agglomérations, par la LE MAIS AFRICAIN i~-"> vente du maïs et la recommandation faite par eux à leurs adminis- trés de ne pas en vendre, l'aire de culture de cette céréale occupe- rait déjà toutes ces régions, sauf les terrains trop appauvris pour fournir des rendements rémunérateurs. Défobestation. — Nul ne sera surpris que par suite de ce déve- loppement intense de la culture, le régime forestier des régions intéressées ait fortement souffert. Au Lagos, sur le raihvay, il n'existe plus de forêt bien au delà de la Station d'Otta ; à l'Est la partie nord de la région des Jebus n'est plus qu'un échiquier où les surfaces cultivées alternent avec les massifs de forêt et les égalent. Mais c'est au Dahomey et au Togo que ce qui restait de l'ancien massif forestier a été .le plus maltraité. Dune façon générale, dès 1 90 i il n'en existait plus au Sud du parallèle d'Allada, à pact quelques coulées le long des lagunes, sur les pentes des thalwegs et dans les régions de source. Ces coulées forestières auraient pu servir à L'établissement des kolateraies et de cacaoyères ; elles ont presque partout disparu sauf là où le sol était trop sableux ou la pente trop forte. Sur les terres de plateau, les noirs ont remis en culture les friches arbustives qui les couvraient, amenant leur disparition pro- gressive et leur remplacement parla friche herbacée ou steppe. Au nord du parallèle d'Allada et jusqu'à la dépression maréca- geuse de la Lama, il existait jusqu'en l!)(Ji d'assez importants massifs forestiers qui englobaient les sources de l'Ava, du Kroneyon, de l'Adjagbé et du Dati. Ils couvraient également le plateau qui sépare ces fleuves et rivières de la Lama et de la Sô d'une part, du Coutfo de l'autre. Quelques trouées avaient déjà été faites pour l'établissement des fermes des gens de Gé, de Coli, d'Aiou et de Ouagbo, mais la majeure partie était restée intacte soit à cause de la difficulté de les abattre (régions de plateaux), soit par la défense des léticheurs d'y mettre la hache et le feu (régions de sources, bas-fonds, thalwegs, bois fétiches). A l'heure actuelle il n'en subsiste plus que quelques vestiges, l'indigène n'a pas craint de pousser ses champs de maïs jusqu au voisinage immédiat des sources. Les conséquences s'en sont faites sentir à bref délai. On peut 47b' ÉTLDES ET MEMOIRES déjà observer la diminution du volume de quelques sources et leur régression vers la mer, rabaissement très sensible du plan d'eau dans les thalwegs et le comblement progressif de quelques sources par suite du ravinement. La suppression de l'épais rideau forestier qui couvrait la crête nord du plateau qui s'étend de la Lama à la mer permet dès main- tenant à l'harmatan de souffler sur des portions étendues de terri- toire qu'il ne pouvait atteindre auparavant et de dessécher de nom- breuses cultures. Au point de vue intérêt public la déforestation des thalwegs et des régions de source pour des raisons autres que l'établissement de cultures arborescentes (kolatiers, caoutchoutiers, cacaoyers) devrait être rigoureusement interdite. Le respect de la liberté du noir ne saurait excéder celui qui est consenti aux citoyens des différents Etats de l'Europe. Au point de vue économique, les gouvernements ne devraient point perdre de vue que le domaine forestier constitue la seule réserve de terrains de culture et que la progression rapide des exportations se fait grâce à cette réserve et à ses dépens. Il ne saurait être question de rendre intangible telle ou telle par- tie du domaine forestier (à part bien entendu celles présentant un intérêt public), mais le souci d'un avenir prochain devrait conduire toute administration à s'opposer au pillage général et à la destruc- tion de cette portion du domaine public. Extension des palmeraies. — La suppression de la forêt pour la culture, amène inévitablement la création de nouveaux peuplements de palmier à huile, soit que l'indigène les établisse, soit qu'ils se créent par propagation naturelle. Sous forêt, le couvert empêche généralement les fruits apportés par les animaux qui s'en nourrissent, de germer et de se déve- lopper. La forêt abattue, l'observation montre que quantité de fruits, dont la germination serait., d'après les indigènes, facilitée par la combustion de la superlicie coupée, se développent dans les deux années qui suivent le défrichement. Le sol abandonné se couvre de friche arbustive où les palmiers se maintiennent tanl bien que mal, prenant cet aspect élancé et malingre, si caractéristique. .E MAIS AFRICAIN* i77 A la reprise du sol, la friche abattue dégage ces jeunes peuple- ments qui dans les trois ou quatre années de culture qui suivent, prennent leur développement et se mettent à fructifier. On assiste ainsi depuis une dizaine d'années, à une extension extraordinaire des palmeraies, qui pallie, dans une certaine mesure, à la dispari- tion des forêts. F. — Commerce intérieur. Production" totale. — J'ai indiqué au début, à l'aide de quelques chiffres, avec quelle rapidité s'est développée la production dès que le commerce eut commencé ses achats. Les chiffres annuels d'ex- portation en donneront une idée plus précise. Exportations annuelles du maïs du Bénin en tonnes. Années Togo Dahomey La^os Totaux 1897 82 466 73 5 387 607 793 660 9.400 7.700 19.300 30 . 000 j) » 56 2 2 24 207 2 . 060 7.300 7.840 19.974 » M 194 96 1.324 4.688 9.384 13.072 9.891 21.957 82 466 73 61 583 705 2.141 5. 555 20.844 28.072 37.031 71 .157 1898 1 899 1900 1901 1902 1903 1904 1605 1906 1907 1908 L'accroissement si rapide de la production pour chacun des pays envisagés, correspond à des faits précis, l'ouverture du chemin de fer Lome-Palime au Togo en 1907, l'ouverture du chemin de fer de Sakété et l'abaissement des tarifs sur la voie Cotonou-Bohicou au Dahomey en 1908. 11 faut joindre à cela l'encouragement donné à la culture par l'excellente tenue du marché des grains ces dernières années, qui a permis aux acheteurs sur place d'accroître sans cesse leurs prix. Il n'y a pas lieu de penser que ce développement de la production doive se restreindre. Ainsi que je l'indique plus loin, la côte du £78 ÉTUDES ET MÉMOIRES Bénin possède des territoires côtiers très étendus et propres à cette culture qui n'attendent pour participer aux exportations que la création de voies de transport. Or il n'est pas douteux que les divers gouvernements, séduits par les transformations apportées par la construction des voies ferrées aux diverses régions de cette côte, ne s'appliquent à com- pléter leurs réseaux respectifs au fur et a mesure des disponibilités budgétaires. De ce fait il faut donc compter sur un accroissement très sen- sible de la production. Par ailleurs il faut compter que les voies ferrées de Lome-Palime, Cotoncru-Savé et Lagos-Geba, sont loin d'avoir produit tout leur effet utile. Pour toutes ces raisons, il n'y aurait pas lieu d'être surpris que la production ait doublé d'ici cinq années, en admettant que le marché des grains se maintienne en forme normale. Ces approximations ne tiennent pas compte du facteur impor- tant que constituent les Provinces Centrales et de l'Est de la Nigeria dont la production pourrait égaler sensiblement celle des trois autres régions réunies. Centres de production. — Les indications sommaires qui suivent donneront une idée plus exacte de l'état actuel de la production du maïs et de son avenir. Togo. Le district le pins important est celui d'Anecho ; il centralise la production de toute la zone côtière Est par le système lagunaire côtier, le fleuve Mono et les voies ferrées qui relient Lomé à Petit- Popo et à Atakpamé. Anecho a exporté, en 1900, L400 tonnes de maïs, 1 1.270 en li>07, et plus de la moitié des exportations totales de la Colonie en 1908, soit 15 à 16.000 tonnes. Les régions traversées par les chemins de fer Lome-Palime, ouvert en 1907, amenèrent un accroissement de production d'envi- ron 5.000 tonnes et d'environ le double en 1908. Dahomey. Les ports d'exportation sont avec leurs chiffres respectifs en tonnes : LE MAIS AFIilCAIN 479 Années Porto-Novo Via Lagos Cotonou Wydah Grand-Popo 1906 1907 1908 4089 3031 9097 1136 1188 5040 728 I 520 1747 1327 2100 4090 Ces chiffres se décomposent de la façon suivante d'après les indications que je dois à l'obligeance de M. Bernis, Directeur du chemin de fer, de M. Peauline, alors Directeur du wharf de Coto- nou, et les observations que j'ai moi-même relevées. Importance respective des divers centres de production. Porto-Novo Via Lagos 9097 tonnes Cotonou ' 5206 tonnes Ouidah Grand-Popo I s 3290 T . . 1000 T.. Ï800 T. \ 914 T. S 4292 T.. • 5.714 17 17 T 1090 T Région Porto-Novo, Saké té Région Ouémé Régions de Sô-Ouémé du lac Nolhoué et lagune de Porto-Novo Région du chemin de fer Lagunes et lac Ahémé Bassin du Mono, lac Ahémé Région Porto-Novo, Saké té. — La gare de Kouti qui se trouve à la limite Nord de la grande forêt de palmiers, partage cette région en deux parties distinctes. Au Sud l'exploitation des palmeraies occupe la majorité des indigènes, les sols épuisés par des cultures vivrières répétées sont peu propices au maïs. Cette section n a produit pour l'exportation en 1908 que 693 tonnes. La portion Kouti-Sakété au contraire, peu riche en palmiers est couverte de vieilles friches arbustives et de fragments de forêts ; la culture du maïs y est très développée, principalement dans les secteurs de Sakété et d'Ifanhy. La production y a atteint 2.597 T. Elle est susceptible d'un certain développement par l'extension des terrains de culture au nord de Sakété et dans une partie des terri- toires bordant la frontière anglaise, que le prolongement du che- min de fer desservira prochainement. Mais je ne pense pas qu'çlle dépasse de beaucoup le chiffre de S à 6.000 tonnes. 1. A noter que le chiffre fourni par le wharf de Cotonou. 5206 T. est supérieur à 4-80 ÉTUDES ET MÉMOIRES Région Ouémé. — Comprend les rives mêmes du fleuve jusque vers Dogba et les régions de Zagnanado-Cové à l'Ouest, celles de Massé, Houelli a l'Est. La plupart du maïs produit est porté à Sagon, embarqué et vendu à Affamé ; il provient principalement de la rive droite, Gové qui est un marché important en fournit de 100 à 200 tonnes selon les années. Les gens de Massé et de Houelli en apportent aussi une petite quantité ; la pénétration commer- ciale s'est peu aventurée vers ces pays riches mais peu hospita- liers. Il est probable que la prolongation du rail chez les Hollis amènera une heureuse modification dans les habitudes de ces diverses tribus qui s'adonnent volontiers au travail de la terre. Région Sô-Ouémé, lac Nokoué, lagune de Porto-Novo. — Elle est formée en résumé de l'ensemble du delta intérieur constitué par les alluvions du Sô et de l'Ouémé, y compris les bords continentaux dont l'un abrite les marchés de Zivié et Yévié, et l'autre se dirige sur Porto-Novo. C'est une des plus curieuses régions de la côte et une des plus riches; les sols y sont fertiles, les communications par eau des plus aisées. La production qui atteint près de 6.000 tonnes en 1908 ne doit pas être considérée comme devant s'accroître beau- coup. Les palmeraies y sont nombreuses, une partie de ses habi- tants s'adonne à la fructueuse industrie de la pêche, enfin par la facilité des communications, elle a été la première à donner à cette culture son plein essor. Presque tout le maïs qu'elle produit, est écoulé sur Porto-Novo, par de grandes pirogues que louent les maisons de commerce. Région du chemin de fer. — Comprend toute la partie moyenne du Bas-Dahomey, entre l'Ouémé et la Sô d'une part, et le Couffo de l'autre. Elle est coupée en deux par la vaste dépression de la Lama, laissant au Nord la région d'Abomey, au Sud celle d'Allada. Son développement économique montre le plus bel exemple que je connaisse à la côte de 1 influence des tarifs de transport sur la prospérité d'un pays. Avant PJ07, les tarifs du chemin de fer du Dahomey étaient très élevés sur le premier tronçon, jusqu'à la Lama et prohibitifs pour le maïs, au delà. L'exportation totale n'atteignit cette année que 1.368 tonnes, dont ~-> pour la région d'Abomey. LE MAIS AFRICAIN 481 Dès l'abaissement des tarifs, la culture de cette céréale se répan- dit, alors même que les indigènes étaient a peine assurés de trou- ver le long de la voie des acheteurs. La Compagnie transporta en 1908, sur Cotonou, 4.900 tonnes, dont 2.62o provenaient de la région d'Abomey. Le tableau ci-après donne pour chaque gare les quantités exportées, ces chiffres doivent être considérés comme étant une réelle représentation de l'importance de cette culture dans les régions qui les avoisinent, car chacune d'elles constitue à l'heure actuelle, un marché. Maïs exporté sur Cotonou des différentes (/ares, en tonnes. Gares 190" 190S ( Bohicon IN 5 52 1 15 222 1 18 435 210 133 1780 845 710 210 220 660 340 140 RéSion Kinta dAbomey ( Ouassougon / Toffo 1 Ouajiba Région J Attogon d Allada \ Allada 1 Torricada Tori 1.368 1 . 900 Pour avoir une idée exacte de la production de la région d' Allada, il faudrait ajouter à ces chiffres près d'un millier de tonnes représentant les maïs exportés par le Coulïo d'une part et, de l'autre, ceux portés sur les marchés du Zivié et Yévié sur le lac Nokoué. Le transport en pirogue de ces marchés à Porto-Novo est en effet peu coûteux, ce qui permet aux maisons de commerce de payer le maïs un prix sensiblement plus élevé que sur les stations de la voie ferrée. Les noirs n'hésitent pas à porter leur denrée pendant une journée pour bénéficier de la plus-value, et si l'on voit moins de gros con- vois que jadis, au temps des tarifs élevés, traverser le chemin de fer pour se rendre sur le lac, à une journée de là, une grande partie de la production des terrains situés à l'Est s'y rend-elle tou- jours. 582 ÉTUDES ET MÉMOIRES La région d'AUada produit donc environ 3/300 tonnes de maïs; c'est un chiffre très faible eu égard à son étendue et au nombre de ses habitants. Elle possède des surfaces très étendues de friches arbustives et des portions de foret ; une portion de son territoire (N.-E. d'AUada) est encore en partie inculte. Il faut donc la compter parmi celles qui sont les plus susceptibles d'accroître leur production. La région d'Abomey, situer au Nord, doit être considérée dans les conditions actuelles, comme le point extrême de la zone de cul- ture du maïs. La production y est d'ailleurs moins le fait du pla- teau lui-même, appauvri par de longues années de culture vivrière, que des régions situées en contre-bas, comme celles de Tandji, de Savakon. d'où proviennent la majeure partie des maïs vendus au marché de Bohicon. Là aussi la production est susceptible de s'accroître par la mise en culture des terres riches du bassin du Couffo, des bassins des affluents de la Sô ainsi que des terres noires de la Lama. Région du Mono. — Séparée de la région précédente par le Couffo et sa zone d'inondation et le lac Ahémé, le district du Mono a vécu jusqu'ici en marge de la Colonie. Au point de vue commer- cial elle en est absolument séparée et l'importance de son trafic se ressent foncièrement de la médiocrité de ses voies de transport . En y comprenant le sud de la région des Dobos, et en excluant les plateaux peu fertiles de Locossa et des Sahoués, on ne compte pas moins de 50.000 hectares d'excellentes terres de culture. Mal- gré cela, la quantité de maïs exportée, n'atteint pas 4.000 tonnes. (L'exportation par Grand -Popo comprend aussi les arrivages du lac Ahémé.) Cela tient à ce que le fleuve Mono n'est navigable qu'une partie de l'année et que sa capacité d évacuation est très faible. Dès que leurs magasins sont pleins, les maisons d'Athiémé cessent leurs achats et l'indigène faute de pouvoir écouler ses denrées en limite la production. Il en est de même des huiles et des amandes de palme. Par l'établissement d'une voie ferrée qui, en prolongeant celle de Ouidah a Legbohoué, desservirait par Avedji et la foute d'Athiémé à Parahoué cette belle région, on accroîtrait de plus de 10.000 tonnes l'exportation du maïs, dès les premières années. LE MAIS AFRICAIN 483 Lagos. L'exportation totale du port de Lagos en 1008 (environ 22.000 tonnes, non compris les envois de Porto-Novo), se décom- pose ainsi qu'il suit, d'après les renseignements tirés des statis- tiques du chemin de fer, de la douane, du gouvernement Egba et mes recherches personnelles : 7630 Par chemin de fer Par fleuve Ogoun Par lacune Ouest Par lagune Est 20!) i . .5513. 180. 1843 2770 1 5000. . 6600. . !■ 1613. Région Iwo-Oshogbo Région Ibadan Région Agege Région des Egbas Région Badagry-Ojo Banlieue de Lagos Ikorodu Pays Jebus. Au total 22.000 tonnes. [A SUÎV TC Yves Henry, Directeur de i agriculture aux Colonie», PLANTES MÉDICINALES DE LA GUINÉE FRANÇAISE (Suite. Detarium microcarpum. LÉG. CÉSALPINIÉE. Tamba (M.). Arbre moyen très commun dans la Haute-Guinée, le fruit est comestible cru ou cuit; si Ton en mange trop il donne le vertige. Avec la graine pilée et préparée les noirs font des colliers odo- rants. La sève de l'arbre passe pour toxique. Detarium senegalense. LÉG. CÉSALPINIÉE. Bodo(M.). Boto (F.). Grand arbre très commun surtout en Haute-Guinée et au Soudan; fruit comestible. Le fruit passe pour excellent dans les maladies de la poitrine; la décoction des racines est employée comme reconstituant contre l'anémie ; avec l'écorce bouillie on fait des ablutions et des lavages contre la gale. Detarium sp. Arbre pareil au précédent, tout aussi commun, surtout en Guinée centrale; le fruit est non comestible et réellement toxique. Dialium Guineense. LÉG. CÉSALPINIÉE. Kofina M. . Meko F.). Arbre très commun au Fouta et en Haute-Guinée ; la graine du PLANÏHS MÉDlClNAtÈS t)E LA fctllfcÉË FRANÇAISE 48o fruit est entourée d'une pulpe acide, comestible, qui est astringente et employée pour cela en décoction contre la diarrhée. Les feuilles servent bouillies a faire des ablutions chaudes et à laver les yeux. Dichrostachys sp. (deux espèces). Légumineuse mimosée. Boulé ou Boulé bété (F.). Santé ou Tinsé (S.). Arbre moyen, légèrement buissonnant et très épineux, très com- mun partout, surtout dans les terrains rocailleux ; feuillage très fin, tleurs jaune et rose odorantes. Est très employé par les indigènes comme médicament, surtout les feuilles pilées qui sont appliquées sur les abcès et les enflures ; les noirs s'en barbouillent la figure lorsqu'ils sont malades ou bien qu'ils ont mal à la tête. La racine est diurétique et légèrement purgative, elle est donnée en infusion après les accouchements. Pour les maux de gorge on emploie les feuilles en fumigation. Contre la blennorrhagie, on prend à l'intérieur la décoction ou macération des filaments de l'écorce (liber). Ecorce textile très résistante. Dioscorées. Ignames diverses cultivées. Kapé (F.). Kou (S.). Kou (M. . Dioscorea bulbifera. Ignames sauvages à bulbes aériens. Pouri balé (F.). Dané (S.). Danda (M.). Les indigènes emploient la pulpe râpée des ignames cultivées en application sur les brûlures. La peau ainsi que la sève de certaines ignames crues est rubé- fiante et est employée comme vésicatoire par les noirs. D'autres ignames sauvages sont toxiques surtout dans les genres à bulbes aériens. 486 ÉTUDES ET MÉMOIRES Diospyros mespiliformis. Ébénacée. Dabakala Sounsou (M.). Sounsou (S.). Grand et bel arbre, commun dans la Haute-Guinée : fruit, baie sucrée comestible. Médicament renommé par les indigènes du Soudan. La décoction des feuilles et des fruits macérés dans l'eau est employée contre la dysenterie. Pour la fièvre, les feuilles servent, soit en tisane, soit en ablutions chaudes. Les jeunes pousses pilées se mettent sur les plaies pour les faire bourgeonner. La décoction des racines pilées sert à combattre les dartres. Les indigènes se servent aussi de l'écorce de cet arbre pour soi- gner le bétail, surtout les chevaux, soit en fumigation pour la toux, soit à l'intérieur contre les vers. Diospyros sp. Kansi Koré (F.). Mené (S.). Kankan (M.). Grand arbre poussant sur les plateaux du Fouta ; il est bien moins commun que le précédent et n'a pas les fruits comestibles. Les indigènes s'en servent quelquefois aux mêmes usages. Entada africana. Entada scandais. Légumineuses mimosées. Arbres moyens et liane sarmenteuse très communs partout dans la colonie (trois ou quatre variétés). L'écorce très ligneuse et résistante sert à faire des liens; elle est employée également comme astringent en décoction à l'intérieur. Les feuilles pilées sont appliquées sur les plaies pour les faire sécher et fermer. Erythrina senegalensis. Lég. papilionacée. Botiola F. . Tilimiyi S. . Lérou (M.). Arbre moyen à Meurs rouge vif très commun dans toute la colonie. PLANTES MÉDICINALES DE LA GUINÉE FRANÇAISE 487 Les feuilles pilées sont employées comme vulnéraire sur les cou- pures. L'écorce pilée, bouillie, en infusion est donnée aux femmes après les couches. Contre la blennorrhagie on donne une infusion de l'écorce avec du miel et des graines d'amoraum ; genre malaguete (très diuré- tique). L'écorce pilée avec beaucoup d'eau est donnée aux chevaux comme diurétique. Erythrophleum guineense. Lég. césalpiniée. Arbre au Poison d'épreuve. Teli (F.). Meli (S.). Tali (M.). Très grand arbre a bois dur, existe dans toute la colonie, mais est très commun au Fouta. L'écorce et les graines sont considérées comme un poison vio- lent (poison cardiaque). Chez les fétichistes de la Côte il sert de poison d'épreuve. L'écorce à petite dose est employée pour les maladies de la peau et comme purgatif; elle sert surtout à préparer les cuirs. Eugenia sp. Mvrtacées. Kayo (S.). Kissa et Kokissa (M.). Arbres moyens de différentes tailles et de diverses espèces, très communs en Haute-Guinée et sur les plateaux du Fouta. Les feuilles sont employées en infusion contre la diarrhée. L'écorce sert à préparer les peaux. Avec les fruits du Kissa quelques indigènes font une boisson. Euphorbia Canariensis. Euphorbe du Cayor et autres Euphorbes à forme de cactées. Bouro (F.). Ganganhiy (S.). Bara na (M.). Grand euphorbe ayant le port d'un cactus épineux ; existe dans toute la colonie et sert aux indigènes à faire des haies vivantes impénétrables au bétail. i88 ÉTUDES ET MÉMOIRES Plante de deux à trois mètres de haut qui forme de grosses touffes épineuses, pousse surtout dans les terrains sablonneux et sur les roches gréseuses. Une autre variété également très commune sur les hauts plateaux du Fouta, a en plus des feuilles larges épaisses, poussant à l'extré- mité des branches ; elle prend la forme arrondie d'un bel arbre attei- gnant o à 6 mètres de haut. Tous ces Euphorbes ont un latex toxique et très irritant pour les muqueuses, dangereux surtout pour les jeux. Le suc drastique sert pour la médecine vétérinaire. Les racines broyées sont employées pour guérir les mauvaises plaies. Le latex sur du coton sert à faire tomber les dents malades et les chicots. Euphorbiacées arbres. Ko Fama et Fama Dion (M.). Bouro Tiangol (F.). Arbres très communs au bord des ruisseaux dans toute la colonie. Latex poisseux abondant ; est également toxique et sert généra- lement aux mêmes usages que .celui des euphorbes cactus. Avec le latex très abondant, les chasseurs font de la glu pour prendre les petits oiseaux. Euphorbiacées. Hymenocardia sp. Pelitoro (F.). Mérémérigniy (S.). Arbuste très commun dans les broussailles, existe partout, mais surtout au Fouta et dans la Haute-Guinée ; hauteur I m. 50 à M mètres. Passe pour un excellent médicament des voies respiratoires, écorce et feuilles en infusion. Les feuilles bouillies en décoction mêlée avec du miel sont prises contre la bile. Jatropha curcas. Poui^uère ou Pignon d'Inde. Kidi (F.). Barané i S.). Plante excessivement commune partout dans les villages ; a dû PLANTES MÉDICINALES DE LA GUINÉE FRANÇAISE 489 être importée par les Portugais et s'est propagée dans toute la colo- nie ; elle sert surtout à faire^ des haies et des entourages. La graine est employée comme un purgutif puissant à la dose de deux ou trois écrasées dans du lait ; au-dessus, elles deviennent toxiques et sont très dangereuses. Les indigènes en font de l'huile pour 1 éclairage et la fabrication du savon, ils s'en servent en frictions contre les rhumatismes, contre les dartres et les démangeaisons. La sève et les feuilles pilées (légèrement rubéfiantes) se mettent sur les plaies et ulcères difficiles à guérir. Le latex tache en noir le linge d'une façon indélébile et sert à le marquer. Microdesmis sp. Dali (F.). Toliniy (S.). Arbre moyen, commun au Fouta et dans la Haute-Guinée. Médicament usité chez les Foulas. Infusion de l'écorce en gargarisme contre les maux de dents, les racines bouillies servent de purgatif et de' dépuratif, et les feuilles en infusion se prennent contre le rhume. En Haute-Guinée, les indigènes emploient la décoction des feuilles et des jeunes branches pour teindre les poteries en noir. Phyllantus sp. Tri (M.). Arbuste sarmenteux à toutes petites baies noires, assez com- mun dans les broussailles à la côte comme dans l'intérieur. Les feuilles et les tiges bouillies en infusion passent pour être excellentes dans les maladies de poitrine ; elles sont également dépuratives. Bamba mè (F.). Plante arbuste à larges feuilles digitées (forme vigne), assez com- mune au Fouta au bord des ruisseaux ; hauteur 2 à 3 mètres. Est employée comme purgatif. Ecorce sèche pilée en poudre et avalée telle que dans de l'eau tiède; prendre une légère dose, car c'est un fort purgatif qui serait toxique à haute dose. But. du Jardin colonial. 1911. [. — N° 99. 31 190 ÉTUDES ET MÉMOIRES "* Balabo (M.). Arbre moyen, assez commun dans la Haute-Guinée, de la famille des Euphorbiacées. Les feuilles cuites servent en ablutions contre la lièvre, l'infusion est employée à l'intérieur à petite dose comme purgatif et dépuratif. Ricin commun. Diakoula (F.). Plante qui a dû être importée comme la Pourguère ; elle existe dans presque tous les villages. C'est la variété vivace à petits grains gris qui forme un arbre de 3 à \ mètres de haut . Les feuilles bouillies en lotions et lavages sont employées contre la lièvre. Les graines écrasées dans du riz cuit comme purgatif; elles servent également à faire du savon. Fougères. kodiguiga (F.). Fougères en général. Kolo Kouli (F.). Osmonde royale. Les foug'ères sont très communes partout, surtout sur les hauts plateaux du centre où les différentes variétés sont bien plus nom- breuses. Les indigènes s en servent très peu comme médicament. Quelques noirs considèrent les feuilles des Nephrodium comme antidysen- tériques. Avec VOsmunda regalis ou Osmonde royale, très commune au Fouta au bord des rivières, ils font un extrait pour frictionner les rhumatismes et s'en servent à l'intérieur pour les douleurs d'in- testin. Fafarou F. . Liane poussant dans les broussailles. Tisane des racines comme laxatif, purgatif. L'infusion de l'écorce est donnée comme vermifuge el contre le tœnia. PLANTES MÉDICINALES DE LA GUINÉE FRANÇAISE 191 Fanté (F.), Fanté (S.). Plante excessivement commune dans toute la Basse-Guinée et surtout dans la région du cercle de Kadé où ses touffes couvrent des espaces considérables de terrain. Le fruit rouge velouté est comestible ainsi que l'amande séchée et grillée. La racine bulbeuse mêlée au Guingui (Melastomacée) sert à con- fectionner une boisson fermentée. Les feuilles sont données comme vomitif. Ficus divers. ArTOi AKPÉES. Ficus rugosa. Ficus à feuilles rudes. Nié nié (F.), Nioyéniy (S.), Sutro M.). Arbre moyen, très commun dans toute la colonie, les feuilles dures et râpeuses servent à polir le bois. La décoction des feuilles sert pour les maux d'estomac. L'écorce bouillie en cataplasme et en infusion est prise pour dégonfler la rate; maladie appelée Ipotongo en Foulah. Ficus sycomorus. Touré (F.), Séré tro (M.), Kodé (S.), Ibé (F.). Arbre moyen très commun ; existe en deux ou trois variétés se ressemblant beaucoup, donne des figues rougeàtres comestibles. Les fruits et les feuilles sont donnés aux vaches pour leur faire avoir du lait. La décoction de l'écorce pilée ainsi que la sève sont données pour guérir les maladies de la poitrine. L'infusion de l'écorce sert aussi pour les maladies de la gorge et est donnée aux enfants très jeunes. Tiéke (F.), Kebé (S.). Ficus très commun au Fouta, à petit fruit non comestible. La décoction des racines est employée à l'intérieur pour les maladies des voies respiratoires, le latex contre la toux. L'écorce séchée et pilée sert à saupoudrer les mauvaises plaies. 192 ÉTUDES ET MÉMOIRES Ficus Vogelii. Kobo Oulé (M.). Arbres à grand feuillage, de plusieurs variétés, poussent dans les terrains humides et surtout en Basse-Guinée. Le latex donne un caoutchouc de médiocre qualité. L'écorce est considérée comme légèrement astringente, la décoc- tion en est donnée pour les maux de ventre ainsi que pour le rhume. Doubalé (M.). Ficus excessivement commun dans toute la Haute-Guinée et au Sénégal, feuillage moyen, vert gris, lisse et très nombreuses racines adventives formant comme une chevelure aux grosses branches. L'écorce est également employée en décoction ou infusion, pour les maladies de la gorge et les rhumes. Timmé (F.), Simmé (S.), Sili (M.). Très grand arbre de la famille des Artocarpées (genre Morée). La sève passe pour légèrement caustique; sur du coton imbibé, elle est employée pour faire tomber les dents gâtées. Garcinia Kola. GUTTIFÈRES. Arbre du Sénégal et de la Haute-Guinée. Les trois ou quatre grosses graines forme kola contenues dans le fruit sont considérées comme toniques, amères, aromatiques et astringentes; elles sont vendues sur les marchés indigènes. Gardénia Thumbergia. RUBIACÉE. Arbre fétiche contre le tonnerre. Bouré et Bouré \ Dion (M.). Arbustes de deux ou trois espèces, très communs dans toute la colonie; grandes Heurs blanches odorantes; une variété a des fruits comestibles. Les feuilles sont employées en infusion à l'intérieur contre la PLANTES MÉDICINALES DE LA GUINÉE FRANÇAISE 193 syphilis et bouillies en bains chauds et lotions pour la même maladie. L écorce de la racine séchée et pulvérisée est mise sur les ulcères. La décoction légère de la racine pilée, prise à froid, sert de recon- stituant. Gossipium hirsuta. Malvacée. Coton indigène d'Afrique. trotollo (F.), Guessé Fonte (S.), Koroni (M.). Plante arbuste cultivée un peu partout dans la colonie, autour des villages indigènes. Les fibres décortiquées ou coton brut, sont employées au panse- ment des plaies. Les graines pilées servent à faire des cataplasmes émollients ainsi que les feuilles. La décoction des racines passe pour emménag'ogue. GuiléLeydi (F.). Toute petite plante dont les racines en infusion sont employées pour la blennorrhagie. Graminées. Parmi les très nombreux g-enres de graminées sauvag-es poussant sur le sol de la Guinée, quelques-unes servent dans la médecine indigène ; entre autres 1' Imporatora cy lindrica, plante excessivement commune dont les racines traçantes sont employées comme celles du chiendent. UAndropogon schœnanthus ou .4. .Xardus, appelé généralement citronnelle, a été importé et est très commun; les feuilles fraîches sont employées soit en infusion, comme du thé, soit en ablutions, fumigations ou lavages contre la lièvre; se prend aussi comme tisane pectorale contre le rhume. Le Vétiver, Andropogon muricatus, qui a également été importé, est cultivé dans quelques villages pour ses racines odorantes qui servent à clarifier l'eau mauvaise et à garantir les étoffes des insectes. 494 ÉTUDES ET MÉMOIRES On en fait une tisane stimulante. La racine du petit mil à chandelle, Panicum spicatum, passe pour toxique. Les grains des diverses graminées alimentaires cultivées par les indigènes, riz, mil. fonio, maïs, etc., servent également comme médicament dans de nombreux cas, entre autres l'eau de riz très employée en boisson et en lavements dans les cas de diarrhée et de dysenterie; le riz, le mil concassés, remplacent souvent la graine ou la farine de lin comme cataplasme émollient. On fait également de la tisane diurétique avec du maïs concassé. L'infusion des stigmates de maïs est très employée pour toutes les maladies des voies urinaires. Hannoa undulata. SlMAROUBÉE. Kolonso (F.), Femagali (S. ), Diafoula té (M.). Arbre moyen existant dans toute la colonie, mais surtout en Haute-Guinée; fruit, baie violette non comestible à graine oléagi- neuse; sert à faire du savon. Les indig-ènes emploient les feuilles pilées eu cataplasme sur les contusions; le suc de la graine qui passe pour toxique sert à tuer les poux. Harunga paniculata. Hypéricacée, Soungala (F.), Soungala S.). Arbre de quatre à six mètres existant dans toute la colonie, mais surtout dans les taillis des plateaux du Fouta oit il est excessi\e- nu'iil commun. Les indigènes récoltent les petites baies comestibles pour en faire une boisson légèrement sucrée qui imite Le cidre. Prise le matin à jeun elle dégage l'estomac, les intestins et fait même vomir quelquefois. Les jeunes feuilles en infusion sont données pour La blennor- rhagie. Les bourgeons et jeunes sommités sont mangés crus comme étant stomachiques. PLANTES MÉDICINALES DE LA GUINÉE FRANÇAISE 495 La sève jaune et résineuse de l'écoree est prise comme purge pour nettoyer l'intestin. Psorospermum sp. Hypéricacée. Kéti Diankounia (F.), Loli S.). Arbuste de 1 m. 50 à 2 mètres, commun partout dans les brous- sailles du Fouta et de la Haute-Guinée. Médicament très employé pour les maladies de la peau et la gale ; l'écoree bouillie donne un produit savonneux que l'on mêle avec de l'huile pour enduire et frotter la peau; il est mis sur les plaies des animaux pour en écarter les insectes, mouches, etc. Hibiscus sabdariffa. Malvacéi:. Oseille de Guinée. Foleré Boleyo et Foléré Badi (F.), Santon Belli (S.i, Da (M.). Cette oseille indigène cultivée dans tous les villages existe en de nombreuses variétés. En plus de la nourriture, elle est très employée comme diuré- tique (tisane des feuilles), calmant et rafraîchissant (feuilles bouil- lies). La décoction des feuilles sert à laver les plaies et, pour les cre- vasses des pieds, les indigènes les enveloppent avec des feuilles passées à la llamme. Takou(F.), Soulegrii (S.), Gouan (M..). Le Gombo [Hibiscus esculenlus), très mucilagineux. est employé comme émollient, fruit et feuilles. LWmbrette [Hibiscus abelmoschus), dont les graines sont mus- quées, est employé comme médicament stomachique et tonique. Beaucoup d'autres malvacées du même genre, tel que les Sida cordifolia, LJrena lobata, Kotzteletzkya, etc., sont employées aux mêmes usages que la mauve ou la guimauve, et avec les feuilles ou les fleurs de toutes on peut faire de bons cataplasmes émollients, des fumigations, des tisanes, des lavages, etc. Un grand nombre d'Hibiscus ont l'écoree textile et sont cultivés par les indigènes à cet effet. 196 ÉTUDES ET MÉMOIRES Holarrhena africana. Apocynées. In'dama (F.), Yaté (S.), Y été M. . Arbre très commun sur les plateaux du Fouta et en Haute- Guinée. Les jeunes feuilles macérées sont très employées pour les mala- dies des enfants. Carissa edulis. Kamboro (F. . Arbuste sarmenteux, épineux, de la famille des apocynées; fleurs très odorantes, baies violettes, comestibles. Cet arbuste n'existe que sur les hauts plateaux du Fouta où il est très commun. Les indigènes emploient les feuilles bouillies et pilées, en applications contre le mal de dents. Kaya senegalensis. Cédrelacée. Gailcedra ou Acajou du Sénégal. Kaye (F.), Diala (S.), Diala (M.). Grand et bel arbre existant dans toute la colonie, mais spéciale- ment dans la région de Kadé et en Haute-Guinée où il est très com- mun. L'écorce du Cailcedra est très employée par les indigènes du Soudan et de la Haute-Guinée, elle passe pour un médicament renommé. Elle est très amère et est employée surtout dans les accès de lièvre comme la quinine; en décoction, écorce fraîche macérée dans l'eau froide ou bien séchée, pilée, mêlée avec du sel et prise par petites doses tous les deux jours. Elle es1 considérée également comme vermifuge et tœnicide. On l'emploie de même contre la syphilis et comme dépuratif. L'écorce et les graines pilées passent pour emmenagogue. Pour soigner les plaies et les faire sécher rapidement, les Malin- kés les saupoudrent avec l'écorce pulvérisée finement. . Le Gailcedra est ('gaiement employé comme médication usuelle pour le bétail et surtout pour les chevaux; en boisson, fumigations et lavages. Février 1911. . I suivre.) II. PobÉGUIN, [dminislrateur en chef des colonies. COURS DE BOTANIQUE COLONIALE APPLIQUÉE [Suite.) VIII Constitution et caractères distinctifs des bois. A. — Généralités. Dans le chapitre précédent, nous avons supposé que les bois ont une structure homogène et qu'ils sont constitués par des fibres dis- posées parallèlement; ce n'est là qu'une approximation, suffisante pour l'étude générale des propriétés mécaniques, mais grossière comme va nous le montrer leur examen histologique. Pour étudier complètement un bois, pour observer simultanément la forme et les caractères des éléments constituants ainsi que leurs relations de position, il est nécessaire d'examiner trois sortes de coupes : les unes menées perpendiculairement à l'axe des tiges (coupes transversales), les autres parallèlement à cet axe sans pas- ser par le centre [coupes longitudinales tangent iel les),- les der- nières suivant un plan contenant l'axe [coupes longitudinales radiales) (fïg\ 86). Ces coupes, examinées à la loupe, permettent d'observer un assez grand nombre de caractères, relatifs surtout au groupement des éléments, à leur importance et à leur position réciproques [caractères topographif/ues) et, secondairement, pour les plus gros d'entre eux, à leur structure individuelle [caractères histologiques). Ce sont là les caractères, dits macroscopiques, ceux auxquels on fait générale- ment appel et, par conséquent, pratiquement les plus importants pour la diagnose des bois. L'observation microscopique des coupes permettra de compléter les données précédentes, en apportant plus de précision aux carac- tères topographiques et surtout en fixant d'une manière parfaite les caractères relatifs à la structure de chaque sorte d'éléments. Cet examen microscopique soigné devra toujours être fait pour 'l 1*8 ÉTUDES ET MÉMOIRES toute essence nouvellement introduite dans l'industrie ; elle pourra n nr Fig. 86. — Figure montrant les trois sortes de set-Lions nécessaires pour étudier les caractères d'un bois. I, Coupe transversale. II. Coupe longitudinale tangentielle . III. Coupe longitudinale radiale. servir de base aux observations macroscopiques, qui suffiront ensuite dans la plupart des cas. B. Constitution du tissu ligneux. Le lissu ligneux ' comprend, au maximum de complication, quatre sortes d'éléments (fig, 87) : 1" Les éléments conducteurs ou vaisseaux, destinés à conduire la sève brute, absorbée dans le sol par les racines. Ce sont essentielle- ment des tubes cylindriques, coupés ou non par des cloisons trans- versales, et s'étendant généralement sur une grande longueur. 2" Les éléments de soutien ou fibres, cellules très allongées sui- vant Taxe de la lige, à parois très épaissies, terminées en pointes aux deux extrémités. .'»" Le parenchyme ligneux ou parenchyme vertical, qui environne les vaisseaux et les protège de l'écrasement par les zones fibreuses; il est constitué par des cellules, généralement plus allongées dans le mus «les vaisseaux et possède comme ceux-ci un rôle conducteur: des réserves s'y accumulent aussi fréquemment. i" Le parenchyme horizontal ou rayons médullaires, formés de cellules allongées dans le sens radial, souvent pourvues de réserves. i. Il ne s'agil ici ■•! dans toul ce <>i^ secondaire complète- ment différencié iu schématique fail à la chambre claire pour déterminer le rapporl F — : F, tissu fibreux; I', parenchyme ligneux : v, vaisseaux. Les coupes transversales renseignent, en outre, sur le dévelop- pement relatif du cœur par rapport à l'aubier, sur le mode de répar- tition des vaisseaux (caractères macroscopiques); soi' la forme de la section des vaisseaux, des libres, des cellules ligneuses et de celles des rayons; elles permettent de mesurer le diamètre de ces différents éléments, l'épaisseur de leurs parois, caractères particulièrement importants en ce qui concerne les vaisseaux et les fibres, d'appré- cier la densité des vaisseaux, c'est-à-dire leur nombre par millimètre carré, la répartition des rayons médullaires et leur nombre par millimètre de longueur suivant le sens taugentiel. la distribution des éléments sécréteurs s'il en existe caractères microscopiques). COURS DE BOTANIQUE COLONIALE APPLIQUEE 509 Les coupes longitudinales tangentielles permettront d'apprécier, à l'œil nu ou a la loupe, la répartition verticale des rayons médul- laires, leur hauteur et leur largeur, quelquefois aussi la disposition du parenchyme ligneux autour des vaisseaux. Ces observations acquerront plus de précision au microscope, avec lequel on pourra observer l'ornementation des différents éléments et en particulier des vaisseaux, la hauteur des cellules ligneuses, la forme souvent caractéristique des cellules terminales, supérieure et inférieure des rayons médullaires, la longueur des fibres, la forme de leurs extré- mités, la façon dont elles s'enchevêtrent, etc. Les coupes longitudinales radiales permettront de compléter les observations précédentes, notamment en ce qui concerne les élé- ments des rayons médullaires, fort apparents dans ces sortes de coupes et l'ornementation des vaisseaux et autres éléments du bois. (^4 suivre.) Marcel Dubard, Maître de Conférences à la Sorbonne, Professeur à VEcole supérieure d'Agriculture coloniale. NOTES COMPOSITION MINÉRALE DE JEUNES PLANTS DE CASTILLOA ELASTICA CAOUTCHOUCTIER DE [/AMÉRIQUE CENTRALE) Essai de fumure rationnelle. Dans un grand aombre de plantations de caoutchouctiers, des essais se poursuivent à l'heure actuelle, sur l'intérêt que peut pré- senter la fumure. M. Couturier vient de donner Bull. S0c. franc. de Colonisât, et d'Agric. colon, un résumé des essais poursuivis dans ce sens, en Malaisie, sur les plantations cYIIevea. Il \ a donc intérêt pour le planteur de caoutchouc à posséder des documents précis lui permettant des essais de fumure ration- nelle, sur les diverses plantes caoutchoucit'eres, susceptibles de se prêter a la culture. Oui dit fumure rationnelle, dit connaissance préalable de la composition minérale des plantes envisagées. Nous avons mis à profit l'existence, au .Jardin colonial, d'un lot important de jeunes plants de Castilloa elastica, âgés d'un an, mis à notre disposition par M. Prudhomme, pour déterminer, avec M. A. Hébert, leur composition minérale. Chacun sait l'importance prise par les plantations de Castilloa Unie dans l'Amérique cen- trale; dans nos Colonies françaises, (les essais partiels de planta- tions ont été presque partout tentés avec le même arbre. Il est essentiel de remarquer que la composition de la plante jeune peut n être pas identique à celle de l'arbre adulte; en atten- dant l'analyse des jeunes pieds donne des indications «le grande probabilité sur la composition des cendres de 1 arbre. D'autre paît, la fumure des pieds jeunes semble, dans nombre de plantations, susceptible d'offrir un intérêt économique plus grand que la fumure des arbres adultes, en accélérant leur crois- sance, en augmentant leur vigueur par rapport aux plantes concur relit. ^ ei leur résistance aux parasites. JEUNES PLANTS DE CASTILLOA ELAST1CA Voici l;i composition de jeunes pieds de Castilloa : Composition azotée et minérale l>l jeunes pieds dk Castilloa elastica âgés d'un an Composition centésimale. 511 des Cendres de la Matière sèche de la Matière fraîche Eau ■ ■ 10(1,00 4,74 6,07 30,78 3,84 3,42 0,72 Traces 23,21 1,07 8,84 s, 30 9.01 >> 100,00 2,57 13,65 0,65 30,8 4,2(1 0,52 0,47 0,1(1 Traces 3,11 0,15 1,21 1,13 1,28 82,67 17,33 0,445 2.3(35 0,113 0, 1 1 i 0.728 0,090 0,081 0,017 Traces 0,539 0.026 0,210 0,196 0.221 Matière sèche Azote. . . Cendres Chlore.. Acide sulfurique. . Silice Acide phosphorique Alumine. . . Oxyde de fer Oxyde de manganèse. . . . Magnésie . Potasse Soude . . Acide carbonique. . . Poids moyen de 1 pied. . 0,147 1 .08 6,25 Il est facile de déduire de cette composition la proportion des éléments fertilisants prélevés par KM) pieds de Castilloa. QUANTITÉS D'ÉLÉMENTS FERTILISANTS enlevés par 100 pieds de Castilloa Elastica, jeunes. Calculées d'après les nombres des analyses et le poids moyen d'un pied). grammes E;iu 516,7 Alumine Matière sèche 108,3 Oxyde de fer. Azote Cendres Chlore Acide sulfurique. Silice Acide phosphorique 2,78 Oxyde de manganèse. ! 4,78 Chaux 0,71 Magnésie 0,90 Potasse i,55 Soude 0,56 Acide carbonique. . . . •aminés 0,51 0,11 Traces 3,37 o,16 1,31 1,22 1,38 512 NOTES Les dominantes de cette plante paraissent être l'azote, la chaux et la potasse. Il est facile dès lors d'établir des formules de fumures chimiques répondant complètement aux exigences de 100 pieds de Castilloa elastica . jeunes. Ces formules sont : Dans les /erres peu calcaires. n'anime:- Scories de déphosphoratîôii de composition moyenne. . 3,5* à i Kaïnite l-O à 12 Nitrate de soude 18 à 20 Les scories de déphosphoration. outre l'acide phosphorique et la chaux, apportent encore de la magnésie et du manganèse; la kaïnite. outre des sulfates de potasse et de magnésie, apporte des chlorures de magnésium et de sodium et du sulfate de chaux. Dans les /erres calcaires. l'anime* Superphosphates de composition moyenne 3,5 à i Kaïnite 10 à 12 Nitrate de soude 18 à 21» Les superphosphates, outre l'acide phosphorique et la chaux, apportent du sulfate de chaux; la kaïnite. outre des sulfates de potasse et de magnésie, apporte des chlorures de magnésium et de sodium et du sulfate de chaux. Distribuer séparément le superphosphate d'une part, la kaïnite et le nitrate de soude d'autre part. Des essais, portant sur divers lots de plantes, placées dans des conditions identiques, dans les serres du Jardin colonial de Nogent, vont être entrepris pour montrer si, en pratique, ces fumures, éta- blies d'api'ès des considérations théoriques, peuvent être utilement appliquées aux pieds jeunes de Castilloa. Les Colons, propriétaires de plantations de cet arbre, pourraient expérimenter, sans frais appréciables, les mêmes formules de fumures sur des parcelles de leurs plantations. Nous recevrions, avec intérêt. par la suite, l'indication de leurs résultats. F. Heim et A. Hébert. SUR LE GENRE PLANÇHONELLÀ, SES AFFINITÉS ET SA RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE Dans une précédente note '. j'ai montré quels sont les caractères tournis par la disposition de l'ovule et par la structure de la graine. qui dominent la classification des Sidéroxylées et j'ai défini, au moyen de ceux-ci, quelques genres principaux servant en quelque sorte de pivots dans l'étude de ce groupe. L'un des plus importants est sans aucun doute le genre Plan- chonella ; ce sont ses caractères, ses subdivisions ses affinités et sa répartition géographique que nous nous proposons de préciser aujourd'hui. Les Planchonella sont définis : 1" par l'anatropie faible ou nulle de l'ovule, qui donne naissance à une graine pourvue d'une cica- trice latérale allongée, joignant le hile et le micropyle placés aux deux pôles opposés , 2° par un embryon à caudicule saillante, cotylédons généralement foliacés, entourés le plus souvent d'un albumen abondant. Les feuilles portent le plus souvent des costules espacées, assez saillantes, reliées entre elles par des nervures plus fines, en partie transversales par rapport à elles, descendant en partie vers la nervure médiane. Les fleurs sont pentaïuères dans toutes leurs parties. Le tube de la corolle est g-énéralement plus court que les lobes et porte à sa gorge des staminodes alternipétales, étroits, oblongfs, parfois fili- formes, parfois écailleux et très réduits, et des étamines extrorses, épipétales. Plus rarement le tube corollaire se développe davantage et, dans ce cas, le verticille staminal s'insère notablement au-dessous des staminodes, quelquefois vers le milieu du tube. L'ovaire est à cinq loges, dans chacune desquelles l'ovule s'insère vers le sommet de l'axe, il est muni d'un disque en coussin ou en cupule, portant généralement de longs poils hispides, libre ou adné. I. Marcel Dubard. Renicfrqaes sar la classification des Sidéroxylées. C. R. A. S., 13 lévrier 191 1. 014 NOTES plus ou moins facile à distinguer. Le fruit est une baie à péricarpe mince. Le groupe d'espèces le plus important section Burckiiplancho- nella) comprend des formes à feuilles plutôt coriaces, chez les- quelles les costules sont assez accentuées, avec une nervation inter- médiaire trans verso-descendante, d'un relief bien accusé. Le tube de la corolle y est court et les différentes pièces de l'androcée sont insérées à sa gorge ; le disque est cupuliforme, bien apparent, très velu ; le style est court ; la graine possède un albumen abondant. Cette section est représentée en Nouvelle-Calédonie et sur la côte orientale de l'Australie par des espèces variées ; vers le Nord, elle s'étend sur la Nouvelle-Guinée, les Moluques, les Célèbes. Bornéo, les Indes néerlandaises et, par la presqu'île de Malacca, s'avance jusqu'au Siam et en Indo-Chine, mais avec une uniformité plus grande, car la plupart des formes décrites dans ces régions peuvent se ramener à une espèce linnéenne très polymorphe, que je nomme PI. polymorpha. Au voisinage immédiat de cette section se place une forme. néo- calédonienne f section Egassia), qui se distingue par des ovules semi-anatropes, insérés vers le milieu des loges ; la cicatrice de la graine est par suite beaucoup plus courte et n'atteint guère que la moitié de la hauteur de celle-ci ; c'est une transition vers les Side- roxylon, où la cicatrice est complètement basilaire. Dans ce type, le tube de la corolle est aussi beaucoup plus développé et porte les éta mines vers son milieu, disposition qui s'accuse dans la section Hormogyne. La section Hilleb'randiplànchonella | Nouvelle-Calédonie, Nou- velle-Zélande, îles Sandwich) se distingue de la première par la nervation de la feuille ; les costules y sont très rapprochées, assez saillantes et les nervures intermédiaires sont descendantes comme chez les Payena. Ce caractère rappelle le genre américain Micro- j)h()/is, qui est extrêmement voisin des Planchonella et forme le trait d'union naturel entre ce dernier genre et les autres Sidé- roxylées américaines. (lest encore en Nouvelle-Calédonie (pie se rencontre toute une série de formes voisines des Burckiiplanchonella, mais avec «les feuilles rapprochées vers l'extrémité des rameaux, coriaces, a ner- vation très peu saillante, des fleurs très petites, longuement pédi- cellées, isolées par petits groupes à L'aisselle «les feuilles section Myrsiniluma . GENRE PLANGHONELLA •">!•"> Les Hookeriplanchonella forment une section d'importance à peu près égale à la première, mais dont le centre de développement est plus septentrional et s'étend depuis les Indes Orientales jusqu'aux Philippines, à travers l'Indo-Chine. Dans ce groupe la nervation de la feuille est moins accentuée que dans la première section, mais n'en diffère pas essentiellement ; le tube de la corolle est à peu près de la longueur des lobes et porte à sa gorge tous les éléments de l'androcée. Le style est très long, exsert, le disque non apparent. Dans la section Harmogyne (Australie occidentale) le dévelop- pement du tube de la corolle et la brièveté relative des lobes s'exa- gèrent ; les étamines s'insèrent notablement plus bas que les sta- minodes, parfois même vers le milieu du tube. Chez H. cotinifolia, l'ovaire est entouré d'un disque élevé, cupulaire, libre, d'aspect très particulier ; chez les autres espèces cet organe paraît adné. Les Poissonnella se rangent a côté des Hormogyne ; c'est un groupe calédonien à feuilles très étroites, coriaces, de nervation peu distincte : les fleurs, de grosse taille, sont isolées à l'aisselle des feuilles. La disposition du tube de la corolle et des étamines rappelle la section précédente. Dans toute une série de formes, les costules très saillantes, d'un parallélisme frappant, sont reliées par des nervures exclusivement transversales ; le tube de la corolle est plutôt court et porte des staminodes très réduits ; le style est court et le disque de même aspect que chez les Burckiiplanchonella. L'albumen est réduit à une mince couche et la cicatrice de la graine, le plus souvent blong-ue, peut devenir très large, à la façon des Lucuma. C'est la section Pierriplanchonella, dont le centre de développe- ment correspond à la Nouvelle-Calédonie et envoie des ramifications par la Nouvelle-Guinée, les Moluques, Bornéo, jusqu'à Malacca et en Indo-Chine. Ces formes nous conduisent aux Boerlagella, section assez mal connue qu'on pourrait peut-être rattacher à la précédente et que caractérise surtout le manque total d'albumen 'Java. Sumatra, Célèbes . En résumé il" Le g-enre Planchonella forme un ensemble très important, dont l'unité est manifeste, malgré des variations assez larges dans les caractères, bien distinct des Sideroxylon, avec les- quels on l'a confondu à tort . .')|(> NOTES 2° Les formes qui le constituent peuvent, d'après nos connais- sances actuelles, se ramener à neuf sections, présentant souvent des transitions ménagées. 3° Ce genre se rattache au groupe des Sidéroxylées américaines par ses sections Pierriplanchonella et Boerlagella et, par l'intermé- diaire du genre américain Micropholis, aux Sideroxylon par sa section Egassia. i° Il est représenté depuis les Indes orientales jusqu'en Nouvelle- Zélande et c'est dans la région australo-néo-calédonienne qu'on observe la plus grande variété parmi ses représentants '. Marcel Dubard. I. Note présentée à l'Académie des Sciences le 20 mars 1011. COMMUNICATIONS DIVERSES La culture et l'industrie du coton en Grèce. En 1908, 220 acres, soit 89 hectares environ, étaient consacrés en Grèce à la culture du coton, et avaient produit 210.500 livres anglaises, ou 95.481 kilos de coton; celte superficie, réduite à 200 acres ou 80 hectares en 1909, a donné 220.000 livres, ou 99.790 kilos de coton; en 1910, les plantations comprennent plus de 600 acres, c'est-à-dire plus de 243 hectares. Les prix moyens obtenus pour le coton des variétés égyptiennes sont supérieurs de plus du double à ceux des cotons indigènes grecs. Des expériences ont été également poursuivies avec des variétés américaines; mais, elles n'ont porté que sur des quantités de graines insignifiantes, et ne peuvent être considérées comme concluantes. L'industrie cotonnière grecque emploie 5.000 ouvriers répartis dans 35 fabriques qui comportent 99 .300 broches et 1.211 métiers à tisser. La Grèce reçoit annuellement de 8 à 10.000 balles de coton étranger, dont 2.500 d'Amérique, 5 à 7.000 de Turquie et 500 d'Egypte (Tfw Cyprus Journal . La culture de la canne et l'industrie sucrière à l'île Maurice '. Maurice est une colonie essentiellement sucrière. Pendant les quinze pre- mières années du régime britannique, la quantité de sucre exportée n'était pas considérable, mais en 1825 cette industrie fut stimulée par l'introduction du sucre de Maurice sur le marché du Royaume-Uni, aux mêmes conditions que celui provenant des Antilles anglaises. De plus, le recrutement des coolies, dans l'Inde, pour remplacer les esclaves, dans les travaux de plantation, eut pour résultat une augmentation considérable dans la production du sucre dont l'exportation, en 1855, dépassa 120.000 tonnes. Par la suite, il y eut, d'année en année, de grandes fluctuations dans la pro- duction, mais la moyenne resta à peu près stationnaire . Depuis 1895, bien que sujette à des variations considérables, selon les récoltes, la quantité moyenne de sucre produite a beaucoup augmenté. Cet accroissement est dû, en partie, aux améliorations apportées à la culture, à celles de la fabrication et aussi à l'augmentation des terres plantées en cannes. Actuellement, la moyenne annuelle de la production est de 200.000 tonnes de sucre, produites par environ 53.922 hectares. I . Renseignements fournis pa" M. F. Amyot. Consul de France. MIS COMMUNICATIONS DIVERSES Exportations de l'Ile Maurice en 1908 '. Sucre. ■- - Grâce au relèvement de cet le production qui est la plus impor- tante de l'Ile, une ère de prospérité nouvelle semble s'ouvrir pour le pays. Exportations : 197.049.912 kilogr. Rhum. - Provenant de la distillation des bas sirops et autres résidus de la Canne, le Rhum produit esl de qualité fort médiocre. Exportations : 655.440 litres. Fibres d'nlncs Fourcroya gîgantea . — Le second produit, le plus impor- tant de Maurice, est constitué par les fibres d'aloès. La superficie des terrains consacrés à la culture de cette plante textile est évaluée à §.000 hectares. Exportations : 2.141.901 kilogr. Dans ces dernières années un nombre important de Sisal Agave rigida. Var. Sisalana a été mis en culture. Huile vierge ih> Coco. - Exportations : 354.399 litres à destination de Natal cl (le la Réunion principalement . Pulpe de Coco. - Exportations : 24.978 kilogr. à destination de France et du Royaume-Uni. Vanille. — Cette culture est en décadence. Laquelle doit être attribuée à l'insécurité dans laquelle se trouvent les planteurs qui ne sont pas suffisam- ment protégés contre les vols. Importations : 3.648 kilogr. Peaux de bœufs. Exportations : 109.897 kilogr. principalement à destina- lion de France et du Royaume-Uni. L'Ile Maurice exporte encore, mais en très petites quantités, des bois divers, du caoutchouc, des cuirs bruis, des fibres diverses, des peaux autres que celles de bœufs, etc. Parmi les produits cultivés qui sont consommés sur place, el ne donnent lieu à aucun mouvemenl d'exportation, il y a lieu de citer le Thé qui pousse vil; •cusemenl sur les hauts plateaux du centre de l'Ile. La superficie des terrains consacrés à celle plantation n'excède pas d'ail- leurs une centaine d'hectares. I. Renseignements fournis par M. F. Amyot, Consul de France. DOCUMENTS OFFICIELS Afrique occidentale française. Par décisions du Gouverneur général. Par décision du I 8 février 1911. M. Froment (Georges), directeur de Jardins d'essai de 2° classe, retour de congé, est mis à la disposition du Lieutenant-Gouverneur du Ha ut-Sénégal- Niger. Par arrêté du 3 avril 1911. M. Portai (François-Louis-Marcel), diplômé de l'Fcole supérieure d'agriculture coloniale, est nommé agent principal de culture de 3e classe, à compter du '24 mars, veille du jour de son embarquement, et mis, en cette qualité, à la disposition du Lieutenant-Gouverneur de la Guinée française. En date du 28 avril 1911. M. Henry Yves), directeur d'Agriculture, rentrant en congé adminis- tratif, sera placé dans la situation de mission en France pendant une durée de trois mois à défalquer des sept mois de congé régulier dont il est titulaire, pour se consacrer au dépouillement et à l'étude des maté- riaux qu'il a recueillis au cours de ses missions. Haut-Sénégal et Niger. Par décision du Lieutenant-Gouverneur. En date du 27 mars 1911. M. Froment (Georges), directeur de Jardins d'essai de 2e elassr. retour de congé, est chargé de l'entretien des Jardins et pépinières de Koulouba. Guinée française. cl Par décision du Lieutenant-Gouverneur. En date du 8 avril. M. Portai, agent principal de culture de 3e classe, est aireeté au Jardin d'essai de Camayenne. Martinique. Par décision du Gouverneur en date du 7 avril 191 1, rendue en confor- mité de la dépêche du Ministre des colonies du 9 mars 1911, M. Waddy (Joseph), pourvu du certificat d'études de l'école supérieure d'agriculture coloniale, a été nommé agent principal de culture de 3° classe. Madagascar. Par décision du 11 avril 1911. M. Luc, inspecteur d'agriculture, nouvellement nommé, a été affecté à la station de l'Ivoloïna (Tamatave). STATISTIQl ES COMMERCIALES Exportations agricoles el forestières dos Colonies françaises. SENEGAL Année 1910. 1° Bœufs. —354 têtes valanl 44.250 francs. 1909 : 914 têtes valant 114.250 lianes. Différence en moins : 560 (êtes. 2° Chevaux. -232 têtes valant 69.600 francs. 1909: 367 têtes valant 110.100 lianes. Différence en moins : 135 tètes. i Anes. —3 têtes valanl 300 francs. 1909 : 7 têtes valant 700 francs. Diffé- rence en moins : 4 lûtes. i" Moutons. — 980 têtes valant 14.700 lianes. 1909 : 556 têtes valant 8 340 lianes. Différence en plus : 424 tètes. 5° Chèvres. —12 tètes valant 180 francs. 1909 : 20 têtes valant 300 francs. Différence en moins : 8 têtes. 0° Viande fraîche de boucherie. — 6.956 kilos valant 3.478 francs. 7° Oiseaux vivants. 300.787 valant 76.441 Iran.-,. 1909:246.589 valanl 86 680 lianes. Différence en pins : 54.198 tètes. 8° Volailles. - 100 têtes valant 100 francs. 1909:44 têtes valant 60 francs. Différence en pins : 56 tètes. 9° Animaux non dénommés. 35 têtes valant 13.605 lianes. 1909:22 tètes valant 1.808 lianes. Différence en pins : 13 têtes. 10" Peaux brutes de bœufs. 268.501 kilos valant 335.629 francs. 1909 : 188.017 valant 235.021 IV.. nés. Différence en plus : 80.484 kilos. Il" Peaux de moutons et de chèvres.- 25.687 peaux valant 20.549 lianes. 1909 : 15.599 peaux valanl 13.573 lianes. Différence en plus : 10 088 peaux. 12° Laine. - 8.050 kilos valanl 2 818 lianes. 1909 : 36.679 kilos valanl 12.838 francs. Différence en moins: 28.629 kilos. 13° Plumes. —510 k. 650 valant 15.530 francs. 1909 : 270 kilos valanl 17.715 francs. Différence en plus : 240 k. 650. I e Peaux d'oiseaux. - 185 372 peaux valant 46.569 francs. 1909 : 209.441 peaux valanl 52.363 francs. Différence en moins : 24.069 peaux. 15° Cire. -46.415 kilos valanl 129 452 lianes. 1909: 36.638 kilos valant 99 525 lianes. Différence en plus: 10.346 kilos. 16° Poissons secs ou salés. 38.562 kilos valant 11.161 francs. 1909: 197.625 kilos valanl 61 .525 francs. Différence en moins : 159.063 kilos. 17° Vessies natatoires. — 1.656 kilos valanl 1 987 francs. 1909 : 1.296 kilos valanl 1.555 francs. Différence en plus : 360 kilos. 18° Dents d éléphants. 6.630 kilo, valanl 103 597 francs. 1909 13.276 kilos valanl 185 720 francs. Différence en moins : 6 646 kilos. STATISTIQUES COMMERCIALES o2i 19° Ivoire écailles). — 460 kilos valant 6.000 francs. 1009 : 45 kilos valant 650 francs. Différence en plus : 415 kilos. 20° Cornes de bétail. - 9.659 kilos valant 2.545 francs. 1909 : 7.047 kilos valant 1.415 francs. Différence en plus : 2.612 kilos. 21° Mil. — 23.470 kilos valant 2.801 francs. 1909: 7.127 kilos valant 897 francs. Différence en plus : 16.343 kilos. 22° Haricots. — 953 kilos valant 477 francs. 23° Amandes de karité. —7.046 kilos valant 3.077 francs. 1909 : 25.421 kilos valant 14.580 francs. Différence en moins : 18.375 kilos. 24° Palmistes amandes). — 1.439.605 kilos valant 359.903 francs. 1909 : 1.191.145 kilos valant 297.787 francs. Différence en plus : 248.460 kilos. 25° Arachides. — 227.300.878 kilos valant 49.755.280 francs. 1909 : 224.326.142 kilos valant 43.829.307 francs. Différence en plus : 2.974.736 kilos. 26° Bentamaré. — 26.227 kilos valant 2.098 francs. 1909 : 143 kilos valant 11 francs. Différence en plus : 26.134 kilos. 27° Tamarin. — 2.000 kilos valant 440 francs. 28° Gomme arabique. — 2.379.032 kilos valant 1.331.601 francs. 1909: 2.960.889 kilos valant 1 .531 .910 francs. Différence en moins : 581.857 kilos. 29° Caoutchouc. ai Guinée. — 36.735 kilos valant 312.248 francs. 1909 : 69.502 kilos valant 590.768 francs. Différence en moins : 32.767 kilos. 1» Niger-Soudan. -^ 320.408 kilos valant 2.663.264 francs. 1909:597.745 kilos valant 4. 781. 960 francs. Différence en moins : 277 .337 kilos. c) Casamance. — 325.407 kilos valant 2. 115.148 francs. 1909 : 352.628 kilos valant 2.292.084 francs. Différence en moins : 27.221 kilos. (1 Autres. — 9.923 kilos valant 79.385 francs. 1909 : 4.471 kilos valant 35.768 francs. Différence en plus : 5.452 kilos. 30° Bois : à brûler. —88 stères valant 884 francs. 1909 : 63 stères valant 504 francs. Différence en plus : 25 stères. d'éhénislerie. — 7.450 kilos valant 1.725 francs. de construction. — 20 mètres cubes valant 1.500 francs. 1909 : 3 me. 033 valant 315 francs. Différence enplus : 16 me. 967. 31° Charbon de bois.— 4. 900 kilos valant 245 francs. 1909 : 1.900 kilos valant 105 francs. Différence en plus : 3.000 kilos. 32° Coton. — 8.516 kilos valant 2.738 francs. 33° Or. — 55 k. 595 valant 166.785 francs 1909 : 108 k. 258 valant 324.768 francs. Différence en moins : 52 k. 663. 34° Calebasses vides. - 1.034 kilos valant 583 francs. 1909 : 90 kilos valant 82 francs. Différence en plus : 944 kilos. 35° Objets de collection. -- 240 kilos valant 800 francs. 1909 : 1.035 kilos valant 1.015 francs. Différence en moins : 795 kilos. 36° Végétaux indigènes bruts ou taillés. — 103.135 valant 19.685 francs. 1909 : 105.770 valant 2.115 francs. Différence en moins : 2.635. 37° Sel marin. — 10.030 kilos valant 305 francs. But. du Jardin colonial. 1911. I. — N° 99. 36 522 STATISTIQUES COMMERCIALES 38° Sable minéralogène. - 17.665 kilos valant 245 francs. 1909 : 11 .039 kilos valant 1.731 francs. Différence en plus : 6.626 kilos. HAUT-SÉNÉGAL ET NIGER Année 1910. 1° Peaux brutes de bœufs. — 47.106 kilos valant 51.818 lianes. 1909 : 24.131 kilos valant 31.415 francs. Différence en plus : 22.975 kilos. 2° Peaux de moutons ou de chèvres. — 6.783 peaux valant 5.108 francs. 1909 : 5.515 peaux valant 4.137 francs. Différence en plus: 1.268 peaux. 3° Laines en masse. 92.256 kilos valant 32.279 francs. 1909 : 63.034 kilos valant 22.447 francs. Différence en plus : 29.222 kilos. 4° Plumes d'autruches. -518 kilos valant 20.720 francs. 1909 : 442 kilos valant 13.260 francs. Différence en plus :. 76 kilos. 5° Cire brute. -- 7.931 kilos valant 6.344 francs. 1909 : 2.935 kilos valant 2.348 francs. Différence en plus : 4.996 kilos. 0° Dents d'éléphants. -14.029 kilos valant 224.464 francs. 1909 : 10.486 kilos valant 188.360 francs. Différence en plus : 3.543 kilos. 7° Corrozo. — 650 kilos valant 650 francs. 8° Riz. — 20.105 kilos valant 3.820 francs. 9° Arachides. — 6. 266. 000 kilos valant 814.580 francs. 1909:2.035.283 kilos valant 264.587 francs. Différence en plus : 4.230.717 kilos. 10° Sésames. — 2.000 kilos valant 300 francs. 1909: 207 kilos valant 31 francs. Différence en plus : 1.793 kilos. 11° Amandes de karité. — 18.131 kilos valant 5.663 francs. 1909 : 29.325 kilos valant 5.516 francs. Différence eu moins : 11.194 kilos. 12" Gommes arabiques. — 570.503 kilos valant 199.677 francs. 1909 : 497.538 kilos valant 174.139 francs. Différence en plus : 72.965 kilos. 13" Caoutchouc— 271. 802 kilos valant 2. 174.420 francs. 1909 : 241 .289 kilos valant 1.930.316 flancs. Différence en plus : 30.513 kilos. 14° Beurre de karité. - 27 kilos valant 10 francs. 1909 : 413 kilos valant 145 francs. Différence en moins : 386 kilos. l.'i" Coton en laine. —43.345 kilos valant 30.342 francs. 1909 : 20.806 kilos valant 14.564 francs. Différence en plus : 22.539 kilos. 16° Or brut. - 47 k. 376 valant 130.285 francs. 1909 : 184 k. 825 valant 508.269 lianes. Différence en moins: 137 k. 449. COURS ET MARCHES DES PRODUITS COLONIAUX CAOUTCHOUC LE HAVRE, 10 juin 1911. — (Communiqué de la Maison Vaquin et Schweitzer, 1, rue Jérôme-Bellarmato.) Depuis notre dernier communiqué le marché est resté relativement calme; les prix ont encore baissé légèrement, principalement sur les sortes Para, Pérou, Madagascar et Congo, alors que sur les autres sortes les prix sont, en général restés inchangés et Ton cote : Francs Francs Para 11.40 7.50 11 9 . 60 9.60 5.50 7 à 11 9 11 9 9 10 9 .50 .60 25 75 75 Kotto 11 7 12 3.60 10 5.50 6 à 1 1 .50 H. C. Batouri... 7.50 Pérou fin Ekela Kadei Saii{ Congo rouge lavé Bamcui ... dia 12.50 3 . 85 — — caucho . 10.50 Maniçoba Koulon-Xiai'i 5.75 Madagascar : Tamatave Pinky I Manibéri 4 . 25 N'Djolé 6.50 Pinkv II 6.50 7 Mexique feuilles sera ppy 9 9.50 Maiunera 5.50 4.60 6 5 s 6. 7 . 7 50 50 Savant lia : San Salvador. 3.50 9 7 6 Faranfangana Anahalava lo 5o Mananzary. j Barabanja. [ Lombiro. Carthagène 8.50 Cet) la n : Biscuits, crêpes, etc. . ! 4 5 — ex .ra. . 1 1.50 15 Tonkin 5.50 8 Congo : Balata Venezuela blocs.. 6.50 7 10.50 11 Balata feuill es.. 7 7.50 Le tout au kilo, magasin Havre. BORDEAUX, 30 mai 1911. (Communiqué de MM. D. Duffao et Cie, 10, rue de Cursol.) Le marché des caoutchoucs n'a cessé de baisser pendant tout le mois de mai. Le Para étant descendu jusqu'à 10 fi*. 7") le kilo, les acheteurs de nos sortes moyennes ont fait relativement peu d'affaires et à des prix en baisse de - IV environ sur les cours d'il y a un mois, o2i COl'RS ET MARCHES La demande est presque nulle. Nous cotons : Conakry Niggers 9 Rio Nunez lo Soudan Niggers Rouges. 8.75 Soudan Niggers Blancs . . 8 Soudan Manoh (.i Lahou Niggers 8 Francs à 9.25 8.50 «) . 50 9.50 Francs Lahou Petits Cakes 7 Lahou Cakes Moyens 6 . 25 Gambie A 6.60 Hassam Lumps 4.65 Gambie A. M 5.50 — B 4.25 ANVERS, 8 juin 1911. — (Communiqué de la Société coloniale Anver- soise, 9, rue Rubens. Le marché de caoutchouc pendant tout le courant du mois de mai a été très faible et en baisse presque constante, notre vente par inscription qui s'est tenue le 25- a subi une baisse assez sensible en rapport avec celle du Para. La baisse pour les espèces congolaises a été d'environ 1 IV. 45 en moyenne et celle des plantations d'environ 2 fr. 05. Nous cotons à fin mai les prix suivants pour qualité courante à bonne : Francs K asaï rouge I 11.25 à 11 .75 K&saï rouge genre Lo- anda II noisette s Kasaï noir 1 11 .25 Equateur, Yengu, Ikelem- ha. Lulonga, etc il. 25 Lopori Maringa 7.25 s 50 11 75 II 75 7 75 Francs Haut -Congo ordinaire, Sankuru, Loniahi 11.15 11 .65 Aruwimi 11.15 à 11.65 13.50 5.75 7.25 11.65 7.25 Straits Crêpes I 13 Guayule 5. 50 Maniçoba t> . 75 Mongole lanières 11.15 Wamba rouge 1 6.75 Stock lin avril l'.M I Arrivages en mai Ventes en mai Ai.' ivages depuis le {•■>■ janvier Ventes depuis le I " janvier. . . Stock fin mai 599 258 2 Li 1.794 L.768 614 tonnes COURS ET MARCHÉS 525 COTONS (D'après les renseignements du Bulletin agricole et commercial du Journal Officiel.) LE HAVRE, 10 juin 1911. naire (en balles, les 50 kilos). Cote officielle. Louisiane très ordi- Francs Juin 96 Juillet 95. x7 Août 95.50 Septembre 93.12 Octobre 88.75 Novembre 86.25 Francs Décembre-janvier 85 . 25 Janvier Février Mars Avril Mai 85.50 85.37 85.25 85.12 85.12 Tendance calme. Ventes : 5.150 balles. LIVERPOOL, 16 juin 1911. — Ventes en disponible : 6.000; Amérique calme; cotes Amérique et Brésil en baisse de 3/100; Indes calmes et sans changement ; importations, 450; futurs ouverts en hausse de 1 100. CAFES (D'après les renseignements du Bulletin agricole et commercial du Journal Officiel.) LE HAVRE, 16 juin 1911. entrepôt : Santos good average, les 50 kilos, en Décembre-Février Mars-Mai Juin-Juillet Août-Octobre. Novembre . ...: 66.75 66.50 67.50 Tendance soutenue. Ventes : 36.000. 67.25 67 ANVERS, 16 juin 1911. — Cafés. — Clôture. — Cote officielle de café, San- tos Base good les 50 kilos : juin, 69 fr. ; juillet, 69 fr. ; août, 69 fr. ; septembre, 68 fr. 75; octobre, 68 fr. 25; novembre, 67 fr. 75; décembre, 67 fr. 25 ; janvier, 67 fr. 25; février, 67 fr. 25; mars, 67 fr. 25; avril, 67 fr. 25; mai, 67 fr. 25. Tendance soutenue. Ventes : 10.000 sacs. HAMBOURG, 16 juin 1911. - - Les 50 kilos : courant, 70 fr. 62; juillet, 70 fr. 62; septembre, 70 fr. 94; décembre, mars, 67 fr. 81 ; mai, 67 fr. 50. Tendance soutenue. 526 COURS ET MARCHES CACAO LE HAVRE. 31 mai 1911. Au droit de 104- francs. Francs Guayaquil Arriba.... — Balao .... — Machala . Para Carupano Colombie Ceylan, Java rrinidad Grenade 74 70 68 07.50 67 96 72.50 66 61 so 7:5.50 70 71 70 104 87.50 69 67 Francs Sainte- Lucie, Domi- nique, Saint-Vincent Jamaïque 57.50 Surinam Bahia fermenté San Thomé Côte d'Or Samana Sanchez Puerto Plata. Haïti 59 à 65 57.50 62.50 63 65 60 68 65 66.50 58 62 59 59.50 58 62.50 51 64 Au droit de 52 francs. Francs longo français 88 à 92 Martinique 86 8S Guadeloupe 89.50 90 Madagascar, Réunion. Comores Francs 88.50 à 97.50 MATIÈRES GRASSES COLONIALES MARSEILLE. 22 juin L911. Mercuriale spéciale de « l'Agriculture pratique des Pays chauds », par MM. Rocca, Tassy et de Roux.) Coprah. — Tendance ferme. Nous cotons nominalement en disponible les 100 kilos c. a. f., poids net délivré conditions de place. Francs Ceylan sundried 60 Sihgapore 57 Macassar 57 Manille 55.50 Zanzibar 56.50 Mozambique 59 Francs Java sundried 57 Saïgi m 55 . 25 CotonOu 56 Pacifique Samoa 57 Océanic française 57 Huile de palme Lagos, fis frs; Bonny-Bennin, 66 1rs; qualités secon- daires, ;i l»2 frs les 100 kilos, conditions de Marseille, fûts perdus, prix pour chargement entier. < traînes de palmiste ( ruinée. — Mowra, I . .10 délivre Manque COURS ET MARCHÉS 527 Graines oléagineuses. — Situation ferme; nous cotons nominalement : Francs Sésame Bombay blanc grosse graine 39 — petite — 37.50 — Jaffa 44 — bigarré Bombay. Grosses graines. 50 °/„ de blanc. . Graines lin Bombay brune grosse graine 44 — Colza Cawnpore. Grosse graine 27 — Pavot Bombay 38 — Bicin Coromandel 27 Aracbides décortiquées Mozambique 35 — — Coromandel 31 . 50 Autres matières. — Cotations et renseignements sur demande. TEXTILES LE HAVRE, 10 juin 1 9-1 1 . — (Communiqué de la Maison Vaquin et Sc.hweitzer.) Manille. — Fair eurrent : 47 fr. 50 à 48 fr. 50. — Superior Seconds : 46 fr. 50 à 47 fr. 25. — Good brown : 44 fr. 50 à 45 fr. Sisal. — Mexique : 49 fr. 75 à 50 fr. 25. — Afrique : 60 fr. à 63 fr. — Indes anglaises : 31 fr. à 44 fr. 75. — Java : 59 fr. 50 à 54 fr. 50. Jute Chine. — Tientsin : 47 fr. 25. — Hankon : 46 fr. Aloès. — Maurice : 54 fr. 50 à 60 fr. — ■ Réunion : 55 à 61 fr. — Indes : 31 à 37 fr. — Manille : 33 fr. 50 à 41 fr. Piassava. — Para : 130 à 150 fr. — Afrique : Cap Palmas : 51 à 55 fr. — Sinoë : 52 à 53 fr. ; Grand Bassam : 50 à 54 fr. ; Monrovia : 50 fr. à 52 fr. China Grass. — Courant : 80 fr. à 89 fr. — Extra : 100 fr. à 114 fr. 50. Kapok. — Java : 200 à 215 IV. — Indes : 115 à 125 fr. Le tout aux 100 kilos, Havre. GOMME COPALE ANVERS, 8 juin 1911. — (Communiqué de la Société Coloniale An- versoise.) Le marché du copal a été très ferme et en légère hausse, nous cotons pour qualité courante à bonne : Gomme triée blanche de belle qualité. . . . 320 à 350 — — claire transparente 230 à 260 — — assez claire opaque 145 à 180 . — non triée de qualité courante lioà 135 :;^s cours Et Marchés LE HAVRE, 10 juin 1911, Schweitzer.) (Communiqué de MM. Vaqùiti et Gomme copale Afrique — Madagascar. . . 50 à 100 francs ) 100 à 100 . les 100 kg. POIVRE les 50 kgr. en entrepôt) LE HAVRE, 10 juin 1911 : Saigon. Cours du jour : Francs Juin 80 Juillet 80.50 Août 81 Septembre 81 .50 Octobre 82 Novembre 82 Francs Décembre 82 . 50 Janvier 83 Février 83.50 Mars 83.50 Avril 81 Mai 81 Tendance ferme. Ventes : 1()0. IVOIRE ANVERS, H mai 1911. soise.) Marché inchangé. — ■ (Communiqué de la Société coloniale Anver- BOIS LE HAVRE, 10 juin 1911. Schweitzer. Francs Ariijuii Haïti ti à 10 — Mexique ik 10 — Cuba 10 10 — Gabon il 22 — Okoumé s lu — (Communiqué de MM. Vaquin et Francs bbène-Gabon 18 à 35 — Madagascar 15 30 — Mozambique 8 15 li' tout aux loo kilos. Havre. MAÇON, l'KOTAT KHKHES, IMI'HIMKUHs L Editeur-Gérant : A. Cîiaixamel. ENGRAIS POTASSIQUES Nécessaires à tout planteur désireux de tirer le maximum de rendement des capitaux et travaux eng-ag-és. La consommation énorme de ces engrais est la meilleure preuve de leur efficacité. En 1909, elle a été de plus de TROIS MILLIONS TROIS CENT MILLE TONNES Les engrais potassiques convenant le mieux à la fumure des plantes de nos colonies, sont : le SULFATE DE POTASSE et le CHLORURE DE POTASSIUM Bror/mres et renseignements envoyés gratuitement sur demande. BROCHURES EN TOUTES LANGUES sur la culture et la fumure de la plupart des plantes tropicales et subtropicales s'adresser au Kalisyndikat G. m. b. H. Agrikulturabteilung, Dessauerstrasse 28-29, Berlin S. W, 11 ou au BUREAU D'ÉTUDES SUR LES ENGRAIS 15. rue des Petits-Hôtels, Paris ASSOCIATION DES Planteurs de Caoutchouc 48, Place de Meir, 48 ANVERS Centre d'union et d'information pour tous ceux qui s'intéressent à la culture rationnelle du Caoutchouc. RENSEIGNEMENTS techniques et financiers Bulletin mensuel, 16 pages in-4° Actualités, articles techniques, nouvelles concernant la culture du caoutchouc, rapports de sociétés, déclarations de dividendes, le marché du caoutchouc, cotes et rapports du marché des valeurs de sociétés de plantation de caoutchouc. Abonnement : frs. 12.50 par an. VILMORIMNDRIEUX k C 4, Quai de la Mégisserie, PARIS LIANE A CAOUTCHOUC Landolphia Heudelotii La Maison VILMORIN -ANDRIEUX & Gie, toujours soucieuse d'être utile à son importante clientèle, a cru devoir s'occuper d'une façon toute particulière de l'importation el de la vulgarisation des graines et plantes précieuses des pays chauds. 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Billets simples de Paris à Tanger valables i5 jours Par les paquebots de la Compagnie de Navigation Mixte (Touaehe), via Oran, ire classe, 196 fr. ; 2e classe, 1 35 fr, ; 3« classe 92 fr. Par les paquebots de la Compagnie Paquet, ire classe, 19G fr ; 2P classe, i35 fr. Ces prix comprennent la nourriture à bord des paquebots. Arrêts facultatifs sur le réseau P.-L. M. Franchise de bagages; en chemin de fer, 3o kilog ; sur les paquebots : 100 kilog., en i>'e classe, 2e classe, 60 kilog., 3e classe, 3o kilog. Enregistrement direct des bagages de Paris à Tanger, ou réci- proquement. Délivrance de billets : Paris à la gare de P.-L. -M. ; à l'agence de la Compagnie de Navigation Mixte, chez M. Desbois, 9, rue de Rome etdans les bureaux de la Société Cénérale de Transports Maritimes à vapeur, 3, rue Ménars, pour les parcours à effectuer par les paquebots de la Compagnie Paquet. Pendant la saison d'hiver, Paris et Marseille sont reliés par de nombreux trains rapides et de luxe composés de confortables voitures à boggies. ^<$>0®<î><3><5^^ | BOLETIM I - ■ . I IagriculturaI <•> <ê> <§> do 1 Estado de Bahia § I ^PUBLICATION OFFICIELLE DU GOUVERNEMENT DE L'ÉTAT| $ (en portugais) $ <3> . Abonnement annuel : <$> ® IT « C • S <3> Union postale 6 fr. ^ Annonces (prix de l'année) : O Une page 100 fr. <£> |> Demi-page 60 fr. <@> <°> Les documents et communications 0 <§ CULTURE ». <•> | Mercès, 123. BAHIA. - BRÉSIL | VIN DES PONTIFES Le Meilleur des Toniques Apéritif au Quinquina — i-S-i-»— BUVEZ ET EXIGEZ " UN PONTIFE " En vente dans toutes les bonnes Maisons UNION DES DETAILLANTS Institution fondée pour la vente spéciale de tous produits d'origine garantis de qualité supérieure . 49, Rue des Vinaigriers — PARIS — IV - ÛLIVER JVIaehine à ÉetûtUFe Visible UNE MACHINE A ÉCRIRE MODERNE DOIT SE DISTINGUER PAR SA SIMPLICITE SA SOLIDITÉ SA RAPIDITE EI1I1E H'EST PAS PUUS CHÈ^E ET ELLiE EST MEILiLiEUpE DÉP1 N° i Tbe OHVeF TypeUlFitef G° \l\ 3, Rue de Grammont, PARIS BIFURCATED & TUBULAR RIVET C Ld LONDRES RIVETS BIFURQUES & TUBULAIRES Demandez tous renseignements à la Ce CONFECTION de tous Vrticles de voyage Sellerie Maroquinerie. 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Monographie sur l'état actuel de l'industrie du Froid en France, publiée à l'occasion du IIe Congrès international du Froid, sous la direction de : M. J. de LOVERDO, Ingénieur, Secrétaire Général de l'Association Française du Froid, avec la collaboration de MM. le Dr Ar- sonval, membre de l'Institut ; le Dr A. Perret, docteur ès-sciences; Astruc, directeur de la Station œnologique du Gard; H. Barutta, ingénieur des Arts et Manufactures; Georges Claude, lauréat de l'Institut; A. Gay, secré- taire général de la Compagnie de l'Ouest; Lebrou, ingénieur des Arts et Manufactures; J.-E. Lucas, ingénieur agronome; Maurice Roux, expert du Bureau Veritas. Un beau vol. gr. in-4° de 44° Pages> avec nombreux similis et gravures, et 10 pi. hors texte. Prix broché : 20 francs, 9, avenue Carnot, Paris. Cette belle publication très luxueusement éditée par Y Association Fran- çaise du Froid contient une statistique générale de toutes les installations existant actuellement dans notre pays. Il résulte de ce volume que la France compte, pour le moment, 1 1 abattoirs, 53 boucheries, 25 maisons d'alimentation, 275 brasseries, 3o charcuteries, 53 chocolateries, 8 pâtisseries-confiseries et 4 distilleries munis d'installations frigorifiques. D'autre part, on compte, à Paris et en province, 80 entrepôts frigorifiques, de date récente, et 420 fabriques de glace, en y comprenant les petites installations. Enfin i56 laiteries, i5 fromageries, 20 hôtels et restau- rants, 3 sanatoria, en sont également pourvus. A côté de ces applications courantes, la France compte plusieurs, installa- tions peu répandues ailleurs. C'est ainsi que nous avons 22 installations affectées à la vinification, 23 faisant partie de laboratoires scientifiques, 7 pour la conservation des fruits, 37 affectées au fonçage des puits de mines, par congélation du sol (procédé qui a été employé pour les travaux du métropoli- tain de Paris), 3 pistes de patinage (Paris, Lyon, Nice), etc. Dans la partie statistique du volume, on trouvera toutes les caractéristiques de chacune de ces 1.243 installations. (Voir suite de la Bibliographie, page VIII.) — VI — CHEMINS DE FER DU NORD STATIONS BALNEAIRES ET THERMALES Du jeudi précédant les Rameaux au 3r octobre toutes les gares du Chemin de fer du Nord délivrent des billets à prix réduits, à destination des stations bal- néaires et thermales du réseau, sous condition d'effectuer un parcours minimum de ioo kilomètres aller et retour. BILLETS COLLECTIFS DE FAMILLE, valables 33 jours, prolongeâmes pendant une ou plusieurs périodes de i5 jours (réduction de 5o o/o à partir de la 4" personne ; BILLETS HEBDOMADAIRES ET CARNETS d'aller et retour individuels, valables 5 jours du vendredi au mardi et de l'avant veille au surlendemain des fêtes légales i réduction de 20 à 44 o/o) ; Les carnets contiennent 5 billets d'aller et retour qui peuvent être utilisés à une date quelconque dans le délai de 33 jours ; CARTES D'ABONNEMENT, valables 33 jours, (réduction de 20 0/0 sur le prix des abonnements ordinaires d'un mois) à toute personne prenant deux billets ordinaires au moins ou un billet de saison pour les membres de sa famille. Pour les stati ns balnéaires seulement : BILLETS D'EXCURSION individuels ou de famille de 2e et 3' classes, des dimanches et jours de fêtes légales, valables une journée dans des trains désignés (réduction de 20 à 70 0/0). Pour tous renseignements, consulter le livret-guide Nord ou s'adresser dans les gares et bureaux de ville de la Compagnie. CHEMIN DE FER DE PARIS A ORLEANS Relations entre Paris et l'Amérique du Sud par service combiné entre la Compagnie d'Orléans et la Compagnie des Messageries Maritimes. Billets simples et d'aller et retour, ire classe, entre Paris-Quai d'Orsay et Rio-de- Janeiro, Santos, Montevideo et Buenos-At/res (via Bordeaux et Lisbonne) ou récipro- quement. Faculté d'embarquement ou de débarquement à Bordeaux ou à Lisbonne (1) sur les paquebots de la Compagnie des Messageries Maritimes. prix: voyageurs au-dessus de 12 ans De ou pour Paris-Quai d'Orsay : Rio-de-, Janeiro Billets simples: 890 fr. 85 (1) Aller et retour: 1.418 fr. 80 Santos » 9 1 5 fr. 85 ( 1 ) » 1 .458 fr. 80 Montevideo ou Buenos-Ayrcs. » 1 .o/m fr. 85 (1) r, 1 .(»58 fr. 80 (1) Dans le cas d'emprunt de la voie de fer entre Bordeaux et Lisbonne, en raison de l'augmentation de l'impôt du (ïouvernement espagnol, les prix totaux doivent être augmentés de 2 pesetas 85. Durée de validité : ('/ 1 des billets simples, l\ mois ; (b) des billets d'aller et retour, un an. Faculté de prolongation pour les billets aller et retour Enregistrement direct des bagages lour les parcours par fer. Faculté d'arrêt, tant en France, qu'en Espagne et en Portugal, à un certain nombre de points. La délivrance «les billets a lieu exclusi\ement au Bureau des Passages de la Com- pagnie des Messageries Maritimes, if\, boulevard delà Madeleine, Paris. — VII — CHEMINS DE FER DE PARIS-LYON-MÉDITERRANÉE L'HIVER A LA COTE D'AZUR Billets d'aller et retour collectifs, 2* et .?e classes Valables jusqu'au 15 Mai 1911 délivrés du ier octobre au i5 novembre, aux familles d'au moins trois personnes par les gares P.-L.-M., pour Cassis et toutes les gares P.-L.-M., situées au-delà vers Menton. Parcours simple minimum : l\oo kilomètres. (Le coupon d'aller n'est valable que du rel" octobre au i5 novembre 1910. j Prix : Les deux premières personnes paient le plein tarif, la 3e personne bénéficie d'une réduction de 5o 0/0, la 4fi et chacune des suivantes d'une réduction de 7.5 0/0. Arrêts facultatifs. Demander les billets quatre jours à l'avance à la gare de départ. Des trains rapides et de luxe composés de confortables voitures à bogies des- servent, pendant l'hiver, les stations du littoral. NOTA. — Il est également délivré, dans les mêmes conditions, des billets d'aller et retour de toutes gares P.-L.-M aux stations hivernales des Chemins de fer du Sud de la France (San Salvadour, Le Lavandou, Cavalaire, Saint-Tropez, etc.). De Paris aux ports au-delà de Suez ou à New-York, ou vice-vma Billets d'aller et retour « Paris-Marseille » (ou vice-versa), /re, 2", .?« classes Valables un an délivrés conjointement avec les billets d'aller et retour de passage de ou pour Marseille aux voyageurs partant de Paris pour les ports au-delà de Suez ou pour New- York, ou de ces ports pour Paris. Prix : ire cl.: 1 44 &"■ 80; 2e cl.: io4 fr. 20: o' cl.: 67 fr. g5 (via Dijon-Lyon, ou Nevers-Lyon ou Nevers-Clermonti. Ces billets sont émis par la Cie des Messageries Maritimes, par les Chargeurs Réunis, ainsi que par la C'e Cyprien Fabre. Pendant la saison d'hiver, Paris et Marseille sont reliés par des trains rapides et de luxe composés de confortables voitures à bogies. — Trajet rapide de Paris à Marseille en 10 h. 1/2, par le « Côte d'Azur-rapide » (ire classe). CHEMINS DE FER DE L'ETAT PARIS A LONDRES via Rouen, Dieppe, et Newhaven, par la gare Saint-Lazare. Services lapides tous les jouis et toute l'année (dimanches et fêtes compris Départs de Londres 1 Victoria), Départs de Paris {Saint-Lazare', 10 h. 20 matin ( lre et 2* classes) et 9 h. 20 soir (tr« 2<> et 3e classes) 10 h. matin (lr"et 2e classes) London Bridge et Victoria et 8 h. 45 soir (lre 2' et 3« classes TRAJET DE JOUR EN 8 H. '40. - GRANDE ECONOMIE Billets simples valables 7 jours. I"- élusse : 48 fr. 25 — ?e classe : 35 fr. — 3e classe : 23 fr. 25. Billets d'aller et retour, valables un mois. I"- classe : 82 fr. 75. — ?e classe : 58 fr. 75. — 3e classe : 41 fr. 50. Arrêts, sans supplément de prix, à toutes les gares sur le parcours, ainsi qu'à Brighton Les trains du service de jour entre Paris et Dieppe et vice-versa comportent des voi- tures de i" classe et de 2e classe à couloir avec W -C. et toilette, ainsi qu'un wagon- restaurant; ceux du service de nuit comportent, des voitures à couloir des trois classes avec W.-C et toilette Une des voitures de ire classe à couloir des trains de nuit comporte des compartiments à couchettes (supplément de 5 fr. par place; Les couchettes peuvent être retenues à l'avance aux gares de Paris et de Dieppe moyennant une surtaxe de 1 fr. par couchette. Billets d'aller et retour valables pendant quatorze jours. Délivrés à l'occasion des fêtes de Pâques, de la Pentecôte, de l'Assomption et de Noël. URcl. : 49 fr.. 05 ; 2e cl. : 37 fr. 80 ; 3" cl. : 32 fr. 50. Pour plus de renseignements, demander le bulletin spécial du service de Paris à Londres, que la Compagnie de l'Etat envoie franco à domicile sur demande affranchie adressée au service de la Publicité, 20, rue de Rome, à Paris. — VIII — BIBLIOGRAPHIE (suite) La première partie de cet ouvrage donne une description détaillée, accom- pagnée de plans et richement illustrée, des installations typiques pour chacune de ces applications, de sorte que cette Monographie constitue un véritable traité sur l'utilisation des basses températures. On y trouve également la description de la Station Expérimentale du Froid à Châleauretiard qui, comme on le sait, est un institut scientifique affecté à l'étude des questions frigorifiques; une description des usines d'air et d'oxygène liquide et enfin une description accompagnée d'une statistique complète de toutes les installations frigorifiques se trouvant à bord des navires des grandes Compagnies maritimes françaises. Ce très important volume a été très apprécié au Congrès de Vienne, en oetobre dernier, et il a puissamment contribué au succès de la France à ce Congrès. « A nos gloires coloniales » Nos lecteurs connaissent l'initiative prise par le Cercle des Anciens Mar- souins, de faire élever à Paris, un monument A nos gloires coloniales, rap- pelant aux générations futures, l'héroïsme des braves qui, au prix de leur vie, ont fait la France plus grande et plus forte, et journellement encore, sous tous les climats, portent loin le grand renom de la France. La mort héroïque des valeureux soldats dont nous déplorons aujourd'hui la disparition, mérite mieux que l'hommage des Chambres qui vient de leur être adressé — hommage auquel nous nous associons de tout cœur, il faut matérialiser notre reconnaissance, le pays ne doit pas marchander, à qui ne « marchande » pas sa vie pour lui. Il ne s'agit pas de glorifier telle ou telle personnalité, pas plus que ceux qui ont bénéficié de la mort des nôtres, mais au contraire, de rappeler l'héroïsme de ceux — et uniquement de ceux-là — qui ont donné leur vie, humblement, simplement, par devoir et patriotisme. Le Comité du monument A nos gloires coloniales, est placé sous le haut patronage de MM. Fallières et Emile Loubet, et 35o Associations ont adhéré à cette œuvre de réparation. La Commission d'exécution du monument est composée de : MM. Léon Bonnat, G. C. ^, membre de l'Institut et du Conseil de l'Ordre de la Légion d'honneur, directeur de l'Ecole nationale des Beaux-Arts. Le Myrf. de Vilers, G. 0. $ffc, Ambassadeur honoraire. Général Famin, G. 0 *J£, ancien directeur des Troupes coloniales. Edmond Perrier, C. ^, membre de l'Académie des Sciences, directeur du .Muséum d'Histoire naturelle. Le numéro 22 (janvier 1905) de « l'Agriculture pratique des pays chauds » se trouve épuisé en numéros séparés. Nous informons nos lecteurs qui pourraient disposer de ce numéro que nous serons heureux d en reprendre les exemplaires en bon état au prix de 2 francs l'un. (A. Challamel. éditeur, 17, rue Jacob, Paris.) — IX — " O. FAZENDEIRO " Revista Mensal de Agricultura, Industria e Commercio S'adressant spécialement aux planteurs de Café Directeur : Dr. Augusto Kamos Rédacteur-Gérant : Dr. L. Granato Abonnement annuel 20 S 000 ADRESSE : CAIXA POSTAL, N° 355, S. PAULO, BRESIL MODELE de la BOUTEILLE du VERITABLE ne LLl C/3 LU ce ELIXIR Tonique Antiglaireux DU ,0 cmçn ^ïil i'&fatmB _!?iht''"""i|ii|ni"i'i iniiiiiiin"1'1 •-'■û*l-'."''.rBirfpfiliiiMx«ii?iiiiH^«Jn:i' D GUILLIE Employé avec succès depuis plus de 90 ans comme PURGATIF et DÉPURATIF et contre les maladies du Foie, de Y Estomac, du Cœur, de la Peau, Goutte, Rhumatismes, Grippe ou Influe ma, les Vers intestinaux, et toutes les maladies oc- casionnées, par la Bile et les Glaires. 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Marco 2 — Fikenze L'ÉCHO DU BRÉSIL Journal hebdomadaire Commercial, Industriel Agricole et Financier » REDACTEUR EN CHEF : Emmanuel SONDORF PRIX DES ABONNEMENTS Brésil, 1 an 7 $ 000 Etranger, 1 an 1 5 francs ADMINISTRATION ET REDACTION : 75, Rua da Assemblea — Rio de Janeiro BOLETIM da Real Associacâo Central DA Agricultura Portugueza publicado sub a Direcçào de ANTONIO DE GAMBOA RIVARA JOSÉ VICT0RIN0 GOXZALVES DE SQUSA E JULIO CESAR TORK ES 1 fassiculas mensuaes 1 vol. de 400 paginas por anno Assignatura (L'niâo Postal). Numéro 1200 reis 200 » Rua Garret, 95-70. LISB^A «J « Lie Caoutchouc et la Gutta Pencha » REVUE SCIENTIFiyUE ET INDUSTRIELLE Organe officiel de V Industrie du Caoutchouc en France Fondée en 1904 A. D. CILLARD, Fils, Directeur PARIS 49, Rue des Vinaigriers, 49 — PARIS Cette Revue éditée sur un très grand format contient 40 pages de texte Mémoires originaux et nombreuses études complètes sur l'exploitation et les plantations de caoutchoucs Prix de l'Abonnement : France, 20 fr. — Etranger, 26 fr. — XI — HA COIrUECTION DE " L'Agriculture pratique des pays chauds " CE JOUR 4 COMPREND A Juillet 1901 à Juin 1902 . . Juillet 1902 à Juin 1903 . . Juillet 1903 à Juin 1904 . . Juillet 1904 à Décembre 1904 Janvier 1905 à Décembre 1905 Janvier 1906 à Décembre 1906 Janvier 1907 à Décembre 1907 Janvier 1908 à Décembre 1908 Janvier 1909 à Décembre 1909 (Envoi franco contre mandat-poste) VOLUMES i vol. in-So. 20 fr — 20 fr — 20 fr — 10 fr 2 vol . in-8°. 20 fr — 20 fr — 20 fr — 20 fr 30 fr Les abonnements à V « Agriculture pratique des Pays chauds » sont reçus : > A Paris, chez l'Editeur, 17. rue Jacob. — A Berlin, chez Dietrich Reimer, 29 Wilhelm st. — A Rome, chez Loescher, corso 307. — A Milan, chez Hœpli. — Au Caire, à la librairie Diemer. — A Hanoï, chez Taupin et O. — A Rio de Janeiro, chez Briguiet et Cie. — A Mexico, à la librairie Bouret. — A Amsterdam, chez de Bussy. — Et dans tous les bureaux de poste. En préparation DICTIONNAIRE DES PLANTES ÉCONOMIQUES & INDUSTRIELLES DES COLONIES FRANÇAISES Espèces utiles et nuisibles. Description. Propriétés. Produits. Usages. Emplois. Applications à V alimentation, l'Agriculture, la Médecine, la Pharmacie, les Arts et l'Industrie. Noms scientifiques, synonymes. Noms usuels et coloniaux. PAR Jules GRISARD ANCIEN SECRÉTAIRE GENERAL DE LA SOCIETE NATIONALE d'aCCLIMATATION CONSERVATEUR DU MUSEE COMMERCIAL DE L'OFFICE COLONIAL L'OUVRAGE COJVlPLiET Ef4 SOUSCRIPTION : 50 F$- Comprenant : le Dictionnaire proprement dit ; 2 volumes de 1000 pages chacun ; 1 volume Index des noms vulgaires. DEMANDER LA NOTICE DÉTAILLÉE A. CHALLAMEL, Éditeur, 17, rue Jacob. — PARIS - XII Les FILS de A. PIAT* & C" 85, rue Saint-Maur — PARIS GAZ PAUVRE par le gazogène OPTIMUS et le moteur BENZ Transmissions légères pour les Colonies Modèle du flacon des véritables PILULES PURGATIVES du Dr GUILLIÉ ÎMJe Grenelle S\ G^g Ces Pilules à base d'extrait d'ELIXIR TO- NIQUE ANTIGLAIREUX du Dr GUILLIE sont employées avec succès comme Purgatif et Dépuratif dans les maladies du Foie, de l'Estomac, du Cœur, Goutte. Rhumatis- mes, Fièvres Palu- déennes et Perni- cieuses, la Grippe ou ïnfluenza, les Ma- ladies de la Peau, les Vers intestinaux et toutes les maladies occasionnées par la Bile et les Glaires. Dr Paul GAGE fils, Pharmacien del" classe 9, rue de Grenelle-Saint-Germain. — PARIS et dans toutes les Pharmacies Pilules dîitr ai OÉtlXIR TONIQUE enli-glaireut DU DTGUIU.lé rVtxow Flacoh 3fr5o LE BLOCK-NOTES est l'appareil photographique AUX COLONIES CONSTRUCTION ENTIEREMENT MÉTALLIQUE Rigidité absolue. — Volume réduit Poids : 325 gr. 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Kolonial-Handels-AdreBbuch. io Jahrgang. Preis Mk. i.oo. Westaf rikanische Kautschuk-Expedition . R. Schlechter. Mit i3 Tafeln und \l\ Abbil- dungen im Text. Preis Mk. 12. — . Expédition nachZentral-und Sùdamerika. Dr. PreuB. Mit 20 Tafeln, 1 Plan und 78 Ab- bildungen im Text. Preis Mk. 20. — . Kunene-Zambesi-Expedition . H. Baron. Mit 1 Buntdruck, 12 Tafeln und 108 Abbildungen im Text. Preis Mk. 20. — . Samoa-Erkundung. Geh. Reg.-Rat. Prof. Dr. Wobltmann. Mil 20 Tafeln, 9 Abbildungen und 2 Kartcn. Preis Mk. 5. — . FischfluB-Expedition. Ingénieur Alexander Kuhn. Mit 37 Abbildun- gen und 2 Karten. Preis Mk. à.— Die Wirtschaftliche Erkundung einer ost afrikanischen Sùdbahn. [3aa Paul Pucbs. Mit 4^ Abbildungen, 2 Skizzen im T*-.\t und 3 Karten. Preis Mk. !\. — . — [Il — CHEMINS DE FER DE PARIS-LYON-MEDITERRANEE Services directs entre PARIS et le MAROC (via Marseille). Billets simples de Paris à Tanger valables i5 jours. Par les paquebots de la Compagnie de Navigation Mixte (Touache), via Oran, ir« classe, 196 fr. ; 2« classe, 1 35 fr, ; 3« classe 92 fr. Far les paquebots de la Compagnie Paquet, ire classe, 196 fr ; 2« classe, 1 35 fr. Ces prix comprennent la nourriture à bord des paquebots. Arrêts facultatifs sur le réseau P.-L. M. Franchise de bagages ; en chemin de fer, 3o kilog ; sur les paquebots : 100 kilog., en ire classe, 2e classe, 60 kilog., 3e classe, 3o kilog. Enregistrement direct des bagages de Paris à Tanger, ou réci- proquement. Délivrance de billets : Paris à la gare de P.-L. -M. ; à l'agence de la Compagnie de Navigation Mixte, chez M. Desbois, 9, rue de Rome etdans les bureaux delà Société Générale de Transports Maritimes à vapeur, 3, rue Ménars, pour les parcours à effectuer par les paquebots de la Compagnie Paquet. Pendant la saison d'hiver, Paris et Marseille sont reliés par de nombreux trains rapides et de luxe composés de confortables voitures à boggies. VIN PONTIFES Le Meilleur des Toniques Apéritif au Quinquina BUVEZ ET EXIGEZ " UN PONTIFE " En vente dans toutes les bonnes Maisons UNION DES DÉTAILLANTS Institution fondée pour la vente spéciale de tous produits d'origine garantis de qualité supérieure. 49, Rue des Vinaigriers — PARIS — IV - OliVeR Machine àfcÉetutut*e Visible ~ tPlrl UNE MACHINE A ÉCRIRE MODERNE DOIT SE DISTINGUER PAR SA SIMPLICITE SA SOLIDITE SA RAPIDITE ELLE r4'EST PAS PLUS CHÈ^E ET ELLE EST {MEILLEURE DÉP1 N° i Tbe OHVef TypeOlf itef G° Iitd, 3, Rue de Grammont, PARIS BÏFURCATED & TUBULAR RIVET C Ld LONDRES RIVETS BIFURQUES & TABULAIRES Demandez tous renseignements à la C 10 CONFECTION JE A m S^S\ REPARATION de tous X ^^YffîàU ë ^ Articles de voyage Ê M ^\ ^M J F È^^ ^^F Courroies, Harnais Sellerie EL g/ ^^ ^***^k ^^^^^ Ceintures fliroquinerie. 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Les abonnés de « l'Agriculture pratique des pays chauds » ont pu se rendre compte de la haute valeur scientifique et de l'intérêt pratique des études commencées il y a plusieurs années dans ce périodique par le D1' Geor- ges Delacroix et continuées après sa mort par son élève et collaborateur M. André Maublanc. L'ensemble est aujourd'hui réuni en un volume dont l'impression vient d'être achevée. Dans notre prochain numéro, nous donnerons une analyse détaillée de ce remarquable travail appelé à rendre les plus grands services à l'Agriculture coloniale. Manuel diplomatique et consulaire. — Aide-mémoire pratique des chancelleries par R. MONNET, consul de France. Un volume in-8° de 738 pages. Prix, broché 10 fr. Le Manuel diplomatique et consulaire offre aux débutants dans la car- rière un guide facile, et aux agents plus expérimentés un aide-mémoire utile. C'est un recueil clair et complet destiné à rester en permanence sur la table de travail, entre le TariJ et V Annuaire. Les agents consulaires n'appartenant pas à la carrière trouveront, à l'article Agents consulaires, un exposé détaillé de leurs droits et de leurs devoirs, écrit le plus simplement et le plus brièvement possible, de façon à être com- pris même de ceux qui sont de nationalité étrangère. Mais le Manuel diplomatique- et consulaire n'intéresse pas seulement les fonctionnaires du Ministère des Affaires étrangères, il répond encore à un besoin plus général. A une époque où la prépondérance politique d'une nation dépend dans une si large mesure de l'état de son commerce et de son industrie, il est nécessaire de connaître les moyens que le Gouvernement, par l'intermédiaire du Minis- tère des Affaires étrangères, met à la disposition du public pour sauvegarder les intérêts français à l'étranger et y faciliter les entreprises nouvelles. Le Manuel diplomatique et consulaire s'adresse donc au grand public (Voir suite de la Bibliographie, page Vlli.) — VI — CHEMINS DE FER DU NORD STATIONS BALNEAIRES ET THERMALES Du jeudi précédant les Rameaux au 3i octobre toutes les gares du Chemin de fer du Nord délivrent des billets à prix réduits, à destination des stations bal- néaires et thermales du réseau, sous condition d'effectuer un parcours minimum de ioo kilomètres aller et retour. BILLETS COLLECTIFS DE FAMILLE, valables 33 jours, prolongeâmes pendant une ou plusieurs périodes de i5 jours (réduction de 5o o/o à partir de la 4" personne ; BILLETS HEBDOMADAIRES ET CARNETS d'aller et retour individuels, valables 5 jours, du vendredi au mardi et de l'avant veille au surlendemain des fêtes légales (réduction de 20 à 44 0/0! ; Les carnets contiennent 5 billets d'aller et retour qui peuvent être utilisés à une date quelconque dans le délai de 33 jours ; CARTES D'ABONNEMENT, valables 33 jours, (réduction de 20 0/0 sur le prix des abonnements ordinaires d'un mois) à toute personne prenant deux billets ordinaires au moins ou un billet de saison pour les membres de sa famille. Pour les stati ns balnéaires seulement : BILLETS D'EXCURSION individuels ou de famille, de 2' et 3e classes, des dimanches et jours de fêtes légales, valables une journée dans des trains désignés (réduction de 20 à 70 0/0). Pour tous renseignements, consulter le livret-guide Nord ou s'adresser dans les gares et bureaux de ville de la Compagnie. CHEMIN DE FER DE PARIS A ORLÉANS Relations entre Paris et l'Amérique du Sud par service combiné entre la Compagnie d'Orléans et la Compagnie des Messageries Maritimes. Billets simples et d'aller et retour, ire classe, entre Paris-Quai d'Orsay et Rio-de- Janeiro, Santos, Montevideo et Buenos-Agres (via Bordeaux et Lisbonne) ou récipro- quement. Faculté d'embarquement ou de débarquement à Bordeaux ou à Lisbonne (1) sur les paquebots de la Compagnie des Messageries Maritimes. PRIX : VOYAGEURS AU-DESSUS DE 12 ANS De ou pour Paris-Quai d'Orsay : Rio-de- Janeiro Billets simples: 890 fr. 85 (1) Aller et retour: i.4i8fr.8o Santos » g'i5fr. 85 (1) » i.458fr.8o Montevideo ou Buenos-Agres. » i.o/|0 fr. 85 (1) » 1.658 fr. 80 (1) Dans le cas d'emprunt de la voie de fer entre Bordeaux et Lisbonne, en raison de l'augmentation de l'impôt du Gouvernement espagnol, les prix totaux doivent être augmentés de 2 peselas 85. Durée de validité : (a) des billets simples, f\ mois ; [b] des billets d'aller et retour, un an. Faculté de prolongation pour les billets aller et retour. Enregistrement direct des bagages ;oour les parcours par fer. Faculté d'arrêt, tant en France, qu'en Espagne et en Portugal, à un certain nombre de points. La délivrance des billets a lieu exclusivement au Bureau des Passages de la Com- pagnie des Messageries Maritimes, \l\, boulevard delà Madeleine, Paris. — VII — CHEMINS DE FER DE PARIS-LYON-MÉDITERRANÉE L'HIVER A LA COTE D'AZUR Billets d'aller et retour collectifs, 2% et 3% classes Valables jusqu'au 15 Mai 1911 délivrés du ier octobre au i5 novembre, aux familles d'au moins trois personnes par les gares P.-L.-M., pour Cassis et toutes les gares P.-L.-M., situées au-delà vers Menton. Parcours simple minimum : 4oo kilomètres. (Le coupon d'aller n'est valable que du itV octobre au i5 novembre 1910.) Prix : Les deux premières personnes paient le plein tarif, la 3e personne bénéficie d'une réduction de 5o o/o, la l\p et chacune des suivantes d'une réduction de 75 0/0. Arrêts facultatifs. Demander les billets quatre jours à l'avance à la gare de départ. Des trains rapides et de luxe composés de confortables voitures à bogies des- servent, pendant l'hiver, les stations du littoral. NOTA. — Il est également délivré, dans les mêmes conditions, des billets d'aller et retour de toutes gares P.-L.-M aux stations hivernales des Chemins de fer du Sud de la France (San Salvadour, Le Lavandou, Cavalaire, Saint-Tropez, etc.). De Paris aux ports au-delà de Suez ou à New-York, ou vice-versa Billets cV aller et retour « Paris-Marseille » (ou vice-versa), ire, 2" , 3e classes Valables un an délivrés conjointement avec les billets d'aller et retour de passage de ou pour Marseille aux voyageurs partant de Paris pour les ports au-delà de Suez ou pour New- York, ou de ces ports pour Paris. Prix : ire cl.: 1 44 fr- 80; 2e cl.: iol\ fr. 25; 3e cl.: 67 fr. o5 (via Dijon-Lyon, ou Nevers-Lyon ou Nevers-CIermont). Ces billets sont émis par la Cic des Messageries Maritimes, par les Chargeurs Réunis, ainsi que par la Cle Cyprien Fabre. Pendant la saison d'hiver, Paris et Marseille sont reliés par des trains rapides et de luxe composés de confortables voitures à bogies. — Trajet rapide de Paris à Marseille en 10 h. 1/2, par le « Côte d'Azur-rapide » (ire classe). CHEMINS DE FER DE L'ETAT PARIS A LONDRES via Rouen, Dieppe, et Newhaven, par la gare Saint-Lazare. Services rapides tous les jours et toute l'année (dimanches et fêtes compris Départs de Londres ( Victoria), Départs de Paris {Saint-Lazare , 10 h. 20 matin (1,e et 2« classes) et 9 h. 20 soir (I" 2e et 3e classes) 10 h. matin (1r"et 2e classes) London Bridge et Victoria et 8 h. 45 soir (l'e 2e et 3« classes TRAJET DE JOUR EN 8 H. 4o. — GRANDE ECONOMIE Billets simples valables 7 jours. pe classe : 48 fr. 25 — 2e classe : 35 fr. — 3e classe : 23 fr. 25. Billets d'aller et retour, valables un mois. 1" classe : 82 fr 75. — ?e classe : 58 fr. 75. — 3' classe : 41 fr. 50. Arxèts, sans supplément de prix, à toutes les gares sur le parcours, ainsi qu'à Brighton Les trains du service de jour entre Paris et Dieppe et vice-versa comportent des voi- tures de \" classe et de 20 classe à couloir avec W -C. et toilette, ainsi qu'un wagon- restaurant; ceux du service de nuit comportent des voitures à couloir des trois classes avec W.-G. et toilette Une des voitures de 1™ classe à couloir des trains de nuit comporte des compartiments à couchettes (supplément de 5 fr. par place). Les couchettes peuvent être retenues à l'avance aux gares de Paris et de Dieppe moyennant une surtaxe de 1 fr. par couchette. Billets d'aller et retour valables pendant quatorze jours Délivrés à l'occasion des fêtes de Pâques, de la Pentecôte, de l'Assomption et de Noël. 1 re cl. : 49 fr.. 05 ; 2° cl. : 37 fr. 80 ; 3» cl. : 32 fr. 50. Pour plus de renseignements, demander le bulletin spécial du service de Paris à Londres, que la Compagnie de l'Etat envoie franco à domicile sur demande affranchie adressée au serviee de la Publicité, 20, rue de Rome, à Paris. — VIII — BIBLIOGRAPHIE (suite) autant qu'aux spécialistes. Sa place est marquée dans la bibliothèque de toute personne, soit en Fiance, soit à l'étranger, que ses affaires obligent à entrete- nir des relations internationales. La nouvelle édition n'a pas été seulement revue et mise à jour avec le plus grand soin: elle a été, en outre, entièrement refondue et elle se présente sous une forme nouvelle, la forme alphabétique, qui eu rend l'usage aussi rapide et aussi pratique que celui d'un dictionnaire. Lçs Questions actuelles de politique étrangère en Asie, par le Dr ROUI RE. — L'Asie ottomane. Les compétitions dans l'Asie centrale et les réactions indigènes. La transformation de la Chine. La politique et les aspirations du Japon. La France et la situation politique en Extrême-Orient. (Conférences organisées à la Société des anciens élèves de l'Ecole libre des Sciences politiques ) — In 12 île 264 pages avec 4 cartes hors texte. Prix : 3 fr. 5o. Félix Alcan, éditeur, Paris, 1910. La Question des troupes noires en Algérie, par le général de TORCY, ancien commandant du 3e corps d'armée et de la Division d'Oran. 1 broch. in-8°. A. Chàllamel, éditeur. 1 fr. La mission des troupes noires, par le lieutenant -colonkl MANGIN. — Compte rendu fait devant le Comité de l'Afrique française. — In-S île 44 pages. Comité de l'Afrique française, 21 rue Cassette, Paris, 191 1. Revue Coloniale. Publications du Ministère des Colonies. Sommaire du Numéro de Janvier : La Question du Maroc au point de vue espagnol, par Gabriel Maura Gamazo, député aux Cortès, traduction de M. Blanchard de Farges, ministre pléni- potentiaire \suite). Le Tourisme Colonial. A travers le Lobé (Fouta-Djalon), par M. Leprince, Administrateur des Colonies (suite). Premières explorations et conquêtes dans les Rivières du Sud, par André Arcin (suite). Le Jardin potager aux Colonies, par le l>' Vitrai: (suite). Le numéro 22 (janvier 1905) de « l'Agriculture pratique des pays chauds » se trouve épuisé en numéros séparés. Nous informons nos lecteurs qui pourraient disposer de ce numéro que nous serons heureux d en reprendre les exemplaires en bon état au prix de 2 francs l'un. (A. ChallameL éditeur. 17, rue Jacob, Paris.) — IX — " O. FAZENDEIRO " Revista Mensal de Agricultura, Industria e Cornmercïo S'adressant spécialement aux planteurs de Café Directeur : Dr. Augusto Ramos Rédacteur-Gérant : Dr. L. Granato Abonnement annuel 20 % 000 ADRESSE : CAIXA POSTAL, N° 355, S. PAULO, BRESIL MODELE de la BOUTEILLE du VERITABLE UJ ce CD ce LU co UJ ce ELIXIR Tonique Antiglaireux DU r ... 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Un Livre Pratique Dur les Possesseurs de Chevaux et de Béta VÉTÉRINAIffiPOPULAIRE NOUVELLE ÉDITION AUGMENTÉE Superbe volume de 540 pages, avec 130 figures pirJ.-E.GOMBAULT^iTsUrifliitedtiBmjdeFrnct Dans cet ouvrage, sont décrites les Maladies Jheraux^BétaiLJhiens avec les causes, les symptômes.le traitement rationnel.Viennent ensuite :lalolsurles vices rêdnlbltolres avec conseils aux acheteurs, la police sanitaire des animaux, la connais- sance de l'âge avec de nombreuses figures, les divers systèmes de ferrures et les formules des médicaments les plus usuels. ■!■ Prix: c^'Ot? franco ptste.eoitrtittfatidreiiéàE.GOMBAULT, femO OOàNOGENT-SUR-MARNE(France) DE IND1SCHE MERCUUR -:- -:- (MERCURE INDIEN) -:- -:- Feuille coloniale hebdomadaire, le meilleur organe pour le commerce, l'agriculture, l'industrie et l'exploitation minière dans les Indes orientales et occi- dentales (Java, Sumatra, Célèbes, Bornéo — Suriname et Curaçao). DE INDISCHE MERCUUR publié en hollandais, la langue courante de ces régions, est considéré comme le principal intermédiaire de tous ceux étant en rela- tions avec les Indes néerlandaises ou désirant les créer dans les colonies. Abonnement annuel frs. AMSTERDAM. 25. — (Union Postale). J. H. DE BUSSY, éditeur. * — X — 150, Nassau Street, NEW-YORK Un an : 3 dollars (16 fr.)- Le «» ; 35 cents (1 fr. 80) Grande Revue Mensuelle du CAOUTCHOUC et de la GUTTA-PERCHA en anglais Commerce — Fabrication — Culture Avis aux Auteurs et. Éditeurs s La Direction du India Rubber World désire réunir dans sa bibliothèque tout ce qui se publie sur le caoutchouc et la gutta, en quelque langue que ce soit. Li'Agrieoltapa Coloniale Organo dell' Istituto Agricole- Coloniale Italiano e dell' Uïïicio agrario sperimentale dell' Eritrea Si pubblica in Firenze 6 volte ail' anno. Ogni fascicolo consta di non meno di 65 pagine, con illustrazioni. — Prezzo dell' abbonamento annuo : £ 8 in Italia, Golonia Eritrea, Somalia Italiana, e Be- nadir; £ io per l'Estero. — Un fascicolo separato£i,5o in Italia; £2 per l'Estero. II Bullettino pubblica memorie, arti- coli, notizie originali di ogni génère, riferentesi ail' agricoltura délie colonie italiane, e dei paesi extra-europei aperti alla colonizzazione. Direttore : Dr Gino Bartolommei Gioli Redattore : Dr Alberto Del Lungo Amministrapone : Piazza S. Marco 2 — Firenze L'ÉCHO DU BRÉSIL Journal hebdomadaire Commercial, Industriel Agricole et Financier REDACTEUR EN CHEF : Emmanuel SONDORF PRIX DES ABONNEMENTS Brésil, 1 an 7 $ 000 Etranger, 1 an 1 5 francs ADMINISTRATION ET REDACTION : 76, Rua da Assemblea — Rio de Janeiro BOLETIM da Real Associacâo Central DA Agricultura Portiigueza publicado sub a Direcçàode ANTONIO DE GAMBOA R1VARA JO^Ë VICT0MN0 GONZALVES DE SOIWA E JBL10 CESAR TORRES 1 fassieulas mensuaes 1 vol. de 400 paginas por anno 1200 reis 200 » Assiçnatura (Uniâo Poslal). Numéro Rua Garret, 95-70. LISB^A ÎS he Caoutehoae et la Gatta Pencha REVUE SCIENTIFIQUE ET INDUSTRIELLE Organe officiel de l'Industrie du Caoutchouc en France Fondée en 1904 -* PARIS A. D. CILLARD, Fils, Directeur 49, Rue des Vinaigriers, 49 — PARIS Cette Revue éditée sur un très grand format contient 40 pages de texte Mémoires originaux et nombreuses études complètes sur l'exploitation et les plantations de caoutchoucs Prix de l'Abonnement : France, 20 fr. — Etranger, 26 fr. — XI — Il R C O li'H ECTION DE I " L'Agriculture pratique des pays chauds " CE JOUR 4 COMPREND A Juillet 1901 à Juin 1902 . . Juillet 1902 à Juin 1903 . . Juillet 1903 à Juin 1904 . . Juillet 1904 à Décembre 1904 Janvier 1905 à Décembre 1905 Janvier 1906 à Décembre 1906 Janvier 1907 à Décembre 1907 Janvier 1908 à Décembre 1908 Janvier 1909 à Décembre 1909 (Envoi franco contre mandat-poste) VOLUMES i vol. in-8o. 20 fr — 20 fr — 20 fr — 10 fr 2 vol. in-8°. 20 fr — 20 fr — 20 fr — 20 fr 20 fr Les abonnements à V (( Agriculture pratique des Pays chauds » sont reçus : A Paris, chez l'Editeur, 17. rue Jacob. — A Berlin, chez Dietrich Reimer, 29 Wilhelm st. — A Rome, chez Loescher, corso 307. — A Milan, chez Hœpli. — Au Caire, à la librairie Diemer. — A Hanoï, chez Taupin et O. — A Rio de Janeiro, chez Briguiet et Cie. — A Mexico, à la librairie Bouret. — A Amsterdam, chez de Bussy. — Et dans tous les bureaux de poste. En préparation DICTIONNAIRE DES PLANTES ÉCONOMIQUES & INDUSTRIELLES DES COLONIES FRANÇAISES Espèces utiles et nuisibles. Description. Propriétés. Produits. Usages. Emplois. Applications à l'alimentation, l'Agriculture, la Médecine, la Pharmacie, les Arts et l'Industrie. Noms scientifiques, synonymes. Noms usuels et coloniaux. PAR Jules GRISARD ANCIEN SECRÉTAIRE GENERAL DE LA SOCIETE NATIONALE d'aCCLIMATATION CONSERVATEUR DU MUSEE COMMERCIAL DE l'oFFICE COLONIAL Lt'OUVRRGE COJVlPLiET EJ4 SOUSCRIPTION : 50 F$- Comprenant : le Dictionnaire proprement dit ; 2 volumes de 1000 pages chacun ; 1 volume Index des noms vulgaires. DEMANDER LA NOTICE DÉTAILLÉE A. CHALLAMEL, Éditeur, 17, rue Jacob. — PARIS - XII — Les FILS de A. PIAT* & C" 85, rue Saint-Maur — PARIS GAZ PAUVRE par le gazogène OPTIMUS et le moteur BENZ /wwwv\An/«vw Transmissions légères pour les Colonies Modèle du flacon des véritables PILULES PURGATIVES du Dr GUILLIÉ Ces Pilules à base d'extrait d'ELIXIR TO- NIQUE ANTIGLAIREUX du Dr GUILLIE sont employées avec succès comme Purgatif et Dépuratif dans les maladies du Foie, de l'Estomac, du Cœur, Goutte. Rhumatis- mes, Fièvres Palu- déennes et Perni- cieuses, la Grippe ou ïnfluenza, les Ma- ladies de la Peau, les Vers intestinaux et toutes les maladies occasionnées par la Bile et les Glaires. Dr Paill GAGE fils, Pharmacien de 1" classe 9, rue de Grenelle-Saint-Germain. — PARIS et dans toutes les Pharmacies . PAUL GAGE Dll>~t Mules dlxtiait lj Moéuxir TONigui I floU*glaireux | DU DTJUlILLlé hlXDUFlAcdH 3frSO LES BLOCK-NOTES est l'appareil photographique AUX COLONIES CONSTRUCTION ENTIEREMENT METALLIQUE Rigidité absolue. — Volume réduit Poids : 325 gr. Tient dans le gousset du gilet Formats 4 «X6-6 % X 9 — 45 X 107 — 6 x i3 Société des Etablissements GflUlWOflT 57-59, Rue Saint-Roch, Paris 1er Association Amicale des Anciens Elèves de l'Ecole Nationale Supérieure d'Agriculture Coloniale Siège Social : NOGENT SUR-MARNE (Seine) (ingénieurs d'agriculture coloniale) L'Ecole supérieure d'Agriculture coloniale recrute ses élèves parmi les diplômés des Ecoles supérieures (1 Agriculture de France h de Tunisie el les licenciés ès-sciences. Bile les prépare à la pratique de la direction des entreprises agricoles et technologiques coloniales. Ces ingénieurs présentent donc au point de vue théorique et pratique toutes les garanties que les pro- priétaires ou les sociétés d'exploitation coloniales peuvent exiger de leurs directeurs techniques. L Association est en mesure de faciliter les relations entre les intéressés et ses membres en donnant tous 1rs renseignements nécessaires. (Adresser la correspondance j*»etifs Couke, spéciaux pour p«»y* Iropicaux AVANT DE FAIRE VOS ACHATS, demandez le tarif général, 275 pages illustrées, qui sera envoyé franco en se recommandant de cette publication. — II Si vous désirez acheter UN APPAREIL PHOTOGRAPHIQUE adressez-vous à la Section de Photographie des (Etablissements Poulenc frères 19, Rue du 4 Septembre. - PARIS Vous y trouverez les APPAREILS Français et Etrangers les plus réputés CATALOGUE GÉfiÉ$ALt franco sur demande m m iiibm— — ■ — 1 LAVOURA Bulletin de la Société Nationale d'Agriculture Ruas da Alfandega, n° 102 RIO-DE-JANEIRO (Brésil) REVUE MENSUELLE publiée en portugais 11» ANNEE Tirage : 5 000 exemplaires lui Verlag des Kolonial-WirtschafUicheii Komitees Berlin NW. 7, Unter den Linden 40, erscheinen : Der Tropenpflanzer. Zeitschrift fur tropische Landwirtschaft mit den wissenschaftlichen und praktischen Bei- heften. Monatlich. io Jahrgang. Preis Mk. io. — pro Jahr. Kolonial-Handels-AdreBbuch . io Jahrgang. Preis Mk. i.5o. Westaf rikanische Kautschuk-Expedition . R. Schlechler. Mit i3 Tafeln uud i4 Abbil- dungen im Text. Preis Mk. 12. — . Expédition nach Zentral und Sùdamerika. Dr. PrcuB. Mit 20 Tafeln, 1 Plan und 78 Ab- bildungen im Text. Preis Mk. 20. — . Kunene-Zambesi-Expedition. H. Baum. Mit 1 Buntdruck, 12 Tafeln und 108 Abbildungen im Text. Preis Mk. 20. — . Samoa-Erkundung. (Jch. Heg.-Rat. Prof. Dr. Wobllmann. Mil 20 Tafeln, 9 Abbildungen und 2 ICarlen. Preis Mk. 5. — . FischfluB-Expedition. Ingénieur Alcxander Kuhn. Mit 37 A^MIJun- gen und 2 Karten. Preis Mk. 3. — Die Wirtschaf tliche Erkundung einer ost afrikanischen Sùdbahn. fat Paul Fuehs. Mil l\2 Abbildungen, 2 Skizzen im Text und 3 Karten. Preis Mk. 4- — • — II! — CHEMINS DE FER DE PARIS-LYON-MEDITERRANEE Services directs entre PARIS et le MAROC (via Marseille). Billets simples de Paris à Tanger valables i5 jours. Par les paquebots de la Compagnie de Navigation Mixte (Touache), via Oran, ire classe, 196 fr. ; 2e classe, i35 fr, ; 3e classe 92 fr. Par les paquebots de la Compagnie Paquet, ire classe, 196 fr ; 2e classe, i35 fr. Ces prix comprennent la nourriture à bord des paquebots. Arrêts facultatifs sur le réseau P.-L. M. Franchise de bagages; en chemin de fer, 3o kilog ; sur les paquebots : 100 kilog., en i»'e classe, 2e classe, 60 kilog., 3e classe, 3o kilog. Enregistrement direct des bagages de Paris à Tanger, ou réci- proquement. Délivrance de billets : Paris à la gare de P.-L. -M. ; à l'agence de la Compagnie de Navigation Mixte, chez M. Desbois, 9, rue de Rome etdans les bureaux delà Société Générale de Transports Maritimes à vapeur, 3, rue Ménars, pour les parcours à effectuer par les paquebots de la Compagnie Paquet. Pendant la saison d'hiver, Paris et Marseille sont reliés par de nombreux trains rapides et de luxe composés de confortables voitures à boggies. MACHINES DE PLANTATION Culture Machines pour abattre et scier les arbres et pour en extraire les racines : — Charrues à chevaux, à vapeur et à moteur et Cultivateurs ; — tous les outils d'horticulture et d'agriculture en général. Caoutchouc (Demandez catalogue illustré spécial.. Machines à laver, à macérer, Laminoirs, Couteaux, Inciseurs, Godets à latex, Réchauffeurs, et Installa- tions pour coaguler; — Séchoiis par le vide et autres, toutes sortes de Presses, etc. Sucre Défibreurs, Con.-asseurs, Moulins à cylindres ; Eva- porateurs: — Transporteurs d'Ampas, Filtres de tout système, Tôles perforées. Outils de planta- tion, etc. Cacao, Café et Thé Dépulpeurs, Décortiqueurs, Déparchemineurs, Ta- rares, Séchoirs, lipieri eurs, Couteaux, Installations complètes. Cocotier Machines à fendre les noix, à défibrer, aplatir, bros- ser, tiler, doubler la fibre, à faire des cordages et des nattes, etc.-, — Séchoirs à Coprah. 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Chaussures * y % PÏÏÏÏ'ïttt MACHINES A RIVER de tous modèles REPARATION de Courroies, Harnais Ceintures Valises, etc., etc. Envoi franco du Catalogue sur demande, C" COSMOS, 3, rue deGrammont, Paris — V — BIBLIOGRAPHIE La culture de l'Hevea. Manuel du planteur par le Dr P. J. S. CRAMER, directeur de l'Agriculture à Suriname. Traduit du Hollandais et avec une préface par le Prof. Dr E. de Wildeman, conservateur au Jardin Botanique de l'Etat à Bruxelles. Professeur au Cours colonial de l'Ecole d'Horticulture de l'Etat à Vilvorde. Chargé de Cours à l'Université de Gand. i volume in-8° avec figures et photographies, 5 francs. Nous sommes heureux d'annoncer l'apparition d'un ouvrage, traitant de la culture et de la préparation du caoutchouc écrit par un botaniste des plus compétents dans la matière, et qui a gagné la plus haute confiance des plan- teurs des Indes Orientales. Afin de renseigner les lecteurs sur les circonstances qui ont amené l'auteur à écrire ce livre nous en reproduisons la préface entière: « Par décision gouvernementale du 3o novembre 1909, je fus prié d'inter- rompre un voyage de Java vers la Hollande, à Singapore et à Colombo, pour visiter, dans la presqu'île Malaise et à Ceylan, des plantations de caoutchou- tiers, afin d'étudier, en détail, les procédés de culture et la préparation du caoutchouc. Pour satisfaire à ce désir, le voyage de Singapore à Penang fut en grande partie exécuté par voie- de terre; une vingtaine de plantations des Etats fédé- rés Malais et des Straits Settlements furent parcourues; en même temps de nombreuses visites furent faites au jardin botanique de Singapore et à Kuala Lumpur. Si ce voyage a porté des fruits cela est dû, en premier lieu, à l'aide et la collaboration qui m'ont été données, sans compter, par M. W. J. Gallagher, Directeur de l'Agriculture dans les Etats fédérés Malais. Il m'accompagna dans la plupart de mes promenades dans les plantations et me fit voir ses essais de Kuala Lumpur, me fournit des chiffres et d'autres données, n'épar- gnant ni temps ni peine pour rendre mon voyage dans la presqu'île Malaise aussi fructueux que possible. J'exprime à M. Gallagher ma sincère reconnaissance pour tout ce qu'il a fait pour moi. Je séjournai quelques jours à Peradenyia (Ceylan), en particulier, pour me rendre compte des expériences installées à " l'Experiment Station ". M. Kelway Bamber me fut là d'un grand secours et facilita mes visites dans les plantations des environs fie Kandy, Kalutara et Avisanawella. Un mot de cordial remerciement pour sa collaboration amicale, n'est pas déplacé ici. Il m'a paru utile de réunir en un travail unique les descriptions de ce que j'ai vu dans la presqu'île Malaise ; les différentes phases de la culture peuvent être ainsi assez complètement décrites. M. Gallagher fut assez aimable de revoir et d'améliorer ces descriptions, basées sur des observations naturellement superficielles. L'on ne pourrait, je pense, prendre conseil d'un meilleur spécialiste, car M. Gallagher connaît admirablement tout ce qui se rapporte à la culture des caoutchoutiers, et le fait qu'il a parcouru notre copie est une garantie pour la justesse de son con- tenu. ( Voir suite de la Bibliographie, page VUI.) — VI — CHEMINS DE FER DU NORD STATIONS BALNEAIRES ET THERMALES Du jeudi précédant les Rameaux au 3i octobre toutes les gares du Chemin de fer du Nord délivrent des billets à prix réduits, à destination des stations bal- néaires et thermales du réseau, sous condition d'effectuer un parcours minimum de ioo kilomètres aller et retour. BILLETS COLLECTIFS DE FAMILLE, valables 33 jours, prolongeantes pendant une ou plusieurs périodes de i5 jours (réduction de 5o o/o à partir de la 4" personne ; BILLETS HEBDOMADAIRES ET CARNETS d'aller et retour individuels, valables 5 jours, du vendredi au mardi et de l'avant veille au surlendemain des fêtes légales réduction de 20 à 44 0/0! ; Les carnets contiennent 5 billets d'aller et retour qui peuvent être utilisés à une date quelconque dans le délai de 33 jours ; CARTES D'ABONNEMENT, valables 33 jours, (réduction de 20 0/0 sur le prix des abonnements ordinaires d'un mois) à toute personne prenant deux billets ordinaires au moins ou un billet de saison pour les membres de sa famille. Pour les stations balnéaires seulement : BILLETS D'EXCURSION individuels ou de famille de 2' et 3' classes, des dimanches et jours de fêtes légales, valables une journée dans des trains désignés (réduction de 20 à 70 0/0 ) Pour tous renseignements, consulter le livret-guide Nord ou s'adresser dans les gares et bureaux de ville de la Compagnie. CHEMIN DE FER DE PARIS A ORLÉANS Relations entre Paris et l'Amérique du Sud par service combiné entre la Compagnie d'Orléans et la Compagnie des Messageries Maritimes. Billets simples et d'aller et retour, ir* classe, entre Paris-Quai d'Orsay et Rio-de- Janeiro, Santos, Montevideo et Buenos-Aj/res (via Bordeaux et Lisbonne) ou récipro- quement. Faculté d'embarquement ou de débarquement à Bordeaux ou à Lisbonne (1) sur les paquebots de la Compagnie des Messageries Maritimes. PRIX : VOYAGEURS AU-DESSUS DE 12 ANS De ou pour Paris-Ouai d'Orsay : Rio-de- Janeiro Billets simples: 800 fr. 85 (1) Aller et retour: i.4i8fr.8o Santos » gi5fr.85(i) » i.458fr. 80 Montevideo ou Buenos- Agrès. » i.o4o fr. 85 (1) ,; i.658fr. 80 (1) Dans le cas d'emprunt de la voie de fer entre Bordeaux et Lisbonne, en raison de l'augmentation de l'impôt du Gouvernement espagnol, les prix totaux doivent être augmentés de 2 peseias 85. Durée de validité : (a) des billets simples, 4 mois ; \b) des billets d'aller et retour, un an. Faculté de prolongalion pour les billets aller et retour. Enregistrement direct des bagages ^our les parcours par fer. Faculté d'arrêt, tant en France, qu'en Espagne et en Portugal, à un certain nombre de points. La délivrance des billets a lieu exclusivement au Bureau des Passades de la Com- pagnie des Messageries Marilimes, \l\, boulevard delà Madeleine. Paris. — VII — CHEMINS DE FER DE PARIS-LYON-MÉDITERRANÉE L'HIVER A LA COTE D'AZUR Billets (Veiller et retour collectifs, 2^ et .?e classes Valables jusqu'au 15 Mai 1911 délivrés du Ier octobre au i5 novembre, aux familles d'au moins trois personnes par les gares P.-L.-M., pour Cassis et toutes les gares P.-L.-M., situées au-delà vers Menton. Parcours simple minimum : 4oo kilomètres. (Le coupon d'aller n'est valable que du icl' octobre au i5 novembre igio.) Prix : Les deux premières personnes paient le plein tarif, la 3e personne bénéficie d'une réduction de 5o 0/0, la 4e et chacune des suivantes d'une réduction de 76 0/0. Arrêts facultatifs. Demander les billets quatre jours à l'avance à la gare de départ. Des trains rapides et de luxe composés de confortables voitures à bogies des- servent, pendant l'hiver, les stations du littoral. NOTA. — Il est également délivré, dans les mêmes conditions, des billets d'aller et retour de toutes gares P.-L.-M aux stations hivernales des Chemins de fer du Sud de la France (San Salvadour, Le Lavandou, Cavalaire, Saint-Tropez, etc.). De Paris aux ports au-delà de Suez ou à, New- York, on vice-^sa Billets d'aller et retour « Paris-Marseille >i (ou vice-versa), 1 r<", 2', 3e classes Valables un an délivrés conjointement avec les billets d'aller et retour de passage de ou pour Marseille aux voyageurs partant de Paris pour les ports au-delà de Suez ou pour New- York, ou de ces ports pour Paris. Prix : ire cl.: 1 44 fr- 80; 2e cl.: io4 fr- 25; 3" cl.: 67 fr. g5 (via Dijon-Lyon, ou Nevers-Lyon ou Nevers-Clermont). Ces billets sont émis par la Cie des Messageries Maritimes, par les Chargeurs Réunis, ainsi que par la Cle Cyprien Fabre. Pendant la saison d'hiver, Paris et Marseille sont reliés par des trains rapides et de luxe composés de confortables voitures à bogies. — Trajet rapide de Paris à Marseille en 10 h. 1/2, par le « Côte d'Azur-rapide » (ire classe). CHEMINS DE FER DE L'ETAT PARIS A LONDRES via Rouen, Dieppe, et Newhaven, par la gare Saint-Lazare. Services rapides, tous les jours et toute l'année (dimanches et fêtes compris Départs de Londres 1 Victoria), Départs de Paris [Saint-Lazare», 10 h. 20 matin ( l™ et 2e classes) et 9 h. 20 soir (1re 2e et 3e classes) 10 h. matin (lr"et 2e classes) London Bridge et Victoria et 8 h. 45 soir (lre 2" et 3* classes TRAJET DE JOUR EN 8 H. 4o. - GRANDE ECONOMIE Billets simples valables 7 jours. l'e classe : 48 fr. 25 — 2e classe : 35 fr. — 3e classe : 23 iv. 25. Billets d'aller et retour, valables un mois. I" classe : 82 Ir 75. — ?« classe : 58 fr. 75. — 3- classe : 41 fr, 50. AiX'-ts^ sans supplément de prix, à toutes les gares sur le parcours, ainsi qua Briçhtou Les trains du service de jour entre Paris et Dieppe el vice-versa comportent des voi- tures de ire classe et de 2e classe à couloir avec W -G. et toilette, ainsi qu'un waçon- restaurant; ceux du service de nuit comportent des voitures à couloir des trois classes avec W.-C et toilette Une des voitures de ire classe à couloir des trains de nuit comporte des compartiments à couchettes (supplément de 5 fr. par place). Les couchettes peuvent être retenues à l'avance aux gares de Paris et de Dieppe moyennant une surtaxe de 1 fr. par couchette. Billets d'aller et retour valables pendant quatorze jours. Délivrés à l'occasion des fêtes de Pâques, de la Pentecôte, de l'Assomption et de Noël, l-ecl. : 49 Ir.. 05 ; 2e cl. : 37 fr. 80; 3° cl. : 32 fr. 50. Pour plus de renseignements, demander le bulletin spécial du service de Paris à Londres, que la Compagnie de l'Etat envoie franco à domiede sur demande affranchie adressée au service de la Publicité, 20, rue de Rome, à Paris. — VIII — BIBLIOGRAPHIE (suite) Les notes rassemblées à Ceylan, en grande partie au Jardin d'essai, ne se prêtent pas à une publication d'ensemble, nous aurons, cbemin faisant, l'occa- sion d'en parler. Ce travail ne peut êlre considéré comme une étude complète de la culture de V Hevea dans les Straits, mais plutôt comme une sorte de manuel du planteur. Nous avons omis les longues séries de statistiques, les aperçus étendus sur des questions particulières telles: engrais verts, " catch crops. " Pour ces derniers nous renvoyons à la littérature spéciale, pour les premiers au traité, bien connu, de Herbert Wright ». RÉSUMÉ DE LA TABLE DES MATIÈRES Etablissement. Chapitre I. — Préparation du soi.. S '■ Genre de sol. § 2. Végétation primitive oO Forêt vierge et forêt secondaire, b.) Terrains à Lalang. c.) Terrains occupés par d'autres cultures. Chapitre IL — Canaux de drainage et canaux contre l'érosion i Assèchement du sol par des rigoles. § 2. Rigoles pour l'emmagasinage des eaux. Chapitre III. — Culture de jeunes Hevea pour la constitution de plantations. ^ 1. Choix des graines. § 2. Plates-bandes pour semis directs et pépinières. § 3. Pré- paration des " stumps ". Chapitre [V. — Plantation. § 1. Disposition des plants. ^ 2. Nombre d'arbres par acre. § 3. Trous pour la plantation. § l\. Plantation, a.) Graines directement en terre. h.) Plantes en paniers, c) Stumps. § 5. Mise en place. Entretien des plantations. Chapitre V. — Entretien du sol. § 1. Sarclage a.) Sarclage complet. />.) Nettoyage partiel, § 2. Cultures accessoires intercalaires. § 3. Cultures envahies par les mau- vaises herbes. Chapitre VI. — ' Catch crop " ou cultures accessoires. ^ 1. Caractères du " catch crop ". £ 2. Cultures intercalaires employées dans la presqu'île Malaise, a.) Cassave. h.) La canne à sucre comme " catch crop ". c.) Légumes et autres végé- taux. § 3. Plantes buissonnantes comme " catch crop ". Chapitre VII — Croissance, étètage et taille. ^ 1. Croissance en épaisseur. § 2. Pincement. § 3. Taille. Chapitre VIII — Maladies et ennemis. 5 1. Champignon des racines. § 2 Autres ennemis de l'Hevea. Saignée. Chapitre IX — Considérations générales sur la saignée. § 1 Règles principales. S ■•.. Systèmes de saignées. 5 3. Calcul de la distance entre les saignées. § 4- Le crité- rium d'exploitabililé de l'Hevea. Chapitre X. — La pratique de la saigner, S '• Disposition des saignées. § 2. l'omis sur lesquels il faut porter son attention lors de la saignée. ^ 3. La Saignée à l'aide du •' prikker " Chapitre XI. Instruments de saignée s ■• Qualités exigées îles instruments de sai- gnée. S 2 Instruments à lame coupante arrondie. § .'>. Instruments à tranchant angulaire. Chapitre XII. — - La remuée de la récolte et son contrôle § 1. Les récipients collecteurs .. Récolte îles différentes formes de produit § .">. Main- il ouvre nécessitée par la saignée. ^ l\. Contrôle de la récolte. 5 5 Chiffre de produc- tion . Chapitre XIII — Préparation di caoutchouc. S '• Coagulation du latex. S 2- Préparation définitive du coagulum a.\ Sheets. 6.) Crêpes, c.) Préparation des qua- lités inférieures de la récolle. A Paris, chez l'Editeur, 17, rue Jacob. — A Berlin, chez Dietrich Reimer, 29 Wilhelm st. — A Rome, chez Loescher, corso 307. — A Milan, chez Hœpli. — Au Caire, à la librairie Diemer. — A Hanoï, chez Taupin et Cie. — A Rio de Janeiro, chez Briguiet et Cie. — A Mexico, à la librairie Bouret. — A Amsterdam, chez de Bussy. — Et dans tous les bureaux de poste. JOUR 14 VOLUMES 1 vol. in-S<>. 20 fr — 20 fr — 20 fr — 10 fr 2 vol . in-8°. 20 fr — 20 fr — 20 fr . . — 20 fr . — 20 fr outre mandat-poste) En préparation DICTIONNAIRE DES PLANTES ÉCONOMIQUES & INDUSTRIELLES DES COLONIES FRANÇAISES Espèces utiles et nuisibles. Description. Propriétés. Produits. Usages. Emplois. Applications à V alimentation, l'Agriculture, la Médecine, la Pharmacie, les Arts et l'Industrie. Noms scientifiques, synonymes. Noms usuels et coloniaux. PAR Jules GRISARD ANCIEN SECRETA 1RS GENERAL DE LA SOCIETE NATIONALE d'aCCLIMATATION GONSERVATEUR DU MUSEE COMMERCIAL DE L'OFFICE COLONIAL Ii'OUVRAGE COJVlPLiET Hfi SOUSCRIPTION : 50 FS- Comprenant : le Dictionnaire proprement dit ; 2 volumes de 1000 pages chacun ; 1 volume Index des noms vulgaires. DEMANDER LA NOTICE DÉTAILLÉE A. GHÂLLAMEL, Éditeur, 17, rue Jacob. — PARIS - XII — Les FILS de A. PIÂT* & C 85, nue Saint-Maur — PARIS SE GAZ PAUVRE par le gazogène OPTIMUS et le moteur BENZ Transmissions légères pour les Colonies Modèle du flacon des véritables PILÛLÊ^PURGATIVES du Dr GUILLIÉ DÉtIXIR TONIÇUE inti- glaireux OU DT QUI LU É rVixou Flacon 3frSO ' LEUXlftl Ces Pilules à base d'extrait dELIXIR TO- NIQUE ANTIGLAIREUX du D' GUILLIE sont employées avec succès comme Purgatif et Dépuratif dans les maladies du Foie, de l'Estomac, du Cœur, Goutte, Rhumatis- mes, Fièvres Palu- déennes et Perni- cieuses, la Grippe ou ïnfluenza, les Ma- ladies de la Peau, les Vers intestinaux et toutes les maladies occasionnées par la Bile et les Glaires. Dr Paul GAGE fils, Pharmacien del" classe 9, rue de Grenelle-Saint-Germain. — PARIS et dans toutes les Pharmacies LE BLOCK-NOTES est l'appareil photographique IDEAL AUX COLONIES CONSTRUCTION ENTIEREMENT METALLIQUE Rigidité absolue. — Volume réduit Poids : 325 gr. 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(Adresser La correspondance au Président de l'Association, à Nogent-sur Marne, Seine). MACHINES pour PRODUITS COLONIAUX T^'ÎS.*™ DÉCORTIQUEURS, ÉCOSSEURS, TRIEURS, CRIBLEURS, TAMISEURS POLISSEURS, MÉLANGEURS, BROYEURS, CONCASSEURS, MOULINS à MEULES et à CYLINDRES, RAPES, ÉLÉVATEURS, BLUTERIES, TAMIS en tous genres, etc. POUR Amandes, Denrées, Graines, Grains, Fruits, Légumes secs et verts, Café, Riz, Riciu, Arachides, Cacao, Thé, etc. Machinerie complète pour FÉCULERIES DE MANIOC et Industries similaires - P. HERAULT, Constructeur-Mécanicien, Breveté, 197, boni, Voltaire, Paris-XI€ Anciennes Maisons RAOIDIER, SIMONEL, CHAPUIS, MOYSE ET LHULLIER réunit» Renseignements gratuitement. — Devis — Installations générales LIBRAIRIE - IMPRIMERIE - PAPETERIE Ancienne Maison J. E. CRÉBESSAC G. 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Kolonial-Handels-AdreBbuch. io Jahrgang. Preis Mk. i.5o. Westaf rikanische Kautschuk-Expedition . R. Schlechter. Mit i3 Tafeln und il\ Abbil- dungen im Text. Preis Mk. 12. — . Expédition nachZentral-und Sùdamerika. Dr. PreuB. Mit 20 Tafeln, 1 Plan und 78 Al>- bildungen im Text. Preis Mk. 20.— Kunene-Zambesi-Expedition. H. Baum. Mit 1 Buntdruck, 12 Tafeln und 108 Abbildungen im Text. Preis Mk. 20.— Samoa-Erkundung. Geh. Beg.-Rat. Prof. Dr. Wohltmann. Mil 20 Talcln, 9 Abbildungen und 2 Karteu Preis Mk. 5.— FischfluB-Expedition. Ingénieur Alexander Kuhn. Mit B7 A'>l>iliiun- gen und 2 Karlen. Preis Mk. '6. — Die Wirtschaf tliche Erkundung einer ost- afrikanischen Sùdbahn. [3an l'aul Fucbs. Mil /|2 Abbildungen, 2 Skizzcp im Text und o Karlen. Preis Mk. f\.— — m — CHEMINS DE FER DE PARIS-LYON-MEDITERRANEE Services directs entre PARIS et le MAROC (via Marseille). Billets simples de Paris à Tanger valables i5 fours. Par les paquebots de la Compagnie de Navigation Mixte (Touachej, via Oran, i'e classe, 196 fr. ; a« classe, 1 35 fr, ; 3' classe 92 fr. Far les paquebots de la Compagnie Paquet, ire classe, 196 fr ; 2« classe, i35 fr. Ces prix comprennent la nourriture à bord des paquebots. Arrêts facultatifs sur le réseau P.-L. M. Franchise de bagages; en chemin de 1er, 3o kilog ; sur les paquebots : 100 kilog., en î^" classe, 2e classe, 60 kilog., 38 classe, 3o kilog. Enregistrement direct des bagages de Paris à Tanger, ou réci- proquement. Délivrance de billets : Paris à la gare de P.-L. -M. ; à l'agence de la Compagnie de Navigation Mixte, chez M. Desbois, 9, rue de Rome etdans les bureaux de la Société Générale de Transports Maritimes à vapeur, 3, rue Ménars, pour les parcours à effectuer par les paquebots de la Compagnie Paquet. Pendant la saison d'hiver, Paris et Marseille sont reliés par de nombreux trains rapides et de luxe composés de confortables voitures à boggies. L'HIVER A LA COTE D'AZUR Billets d'aller et retour collectifs, 2e et Je classes Valables jusqu'au 15 Mai 1911 délivrés du ier octobre au i5 novembre, aux familles d'au moins trois personnes par les gares P.-L. M., pour Cassis et toutes les gares P.-L. -M., situées au-delà vers Menton. Parcours simple minimum : /|oo kilomètres. (Le coupon d'aller n'est valable que du itr octobre au i5 novembre 1910. Prix : Les deux premières personnes paient le plein tarif, la 3e personne bénéficie d'une réduction de 5o 0/0, la 4e et chacune des suivantes d'une réduction de 76 0/0. Arrêts facultalifs. Demander les billets quatre jours à l'avance à la gare de départ. Des trains rapides et de luxe composés de confortables voitures à bogies des- servent, pendant l'hiver, les stations du littoral. NOTA. — Il est également délivré, dans les mêmes conditions, des billets d'aller et retour de toutes gares P.-L. -M aux stations hivernales des Chemins de fer du Sud de la France (San Salvadour, Le Lavaudou, Cavalaire, Saint-Tropez, etc.). De Paris aux ports au-delà de Suez ou à New-York, ou m-nm Billets d'aller et retour « Paris-Marseille » (ou vice- versa), /re, 2e, 3e classes Valables un. an délivrés conjointement avec les billets d'aller et retour de passage de ou pour Marseille aux voyageurs partant de Paris pour les ports au-delà de Suez ou pour New-York, ou de ces ports pour Paris. Prix : irc cl.: 1 44 fr- 80; 2e cl.: 10/4 fr. 25; 3e cl.: 67 fr. 95 (via Dijon-Lyon, ou Nevers-Lyon ou Nevers-Clermont). Ces billets sont émis par la Cic des Messageries Maritimes, par les Chargeurs Réunis, ainsi que par la Cie Cyprien Fabre. Pendant la saison d'hiver, Paris et Marseille sont reliés par des trains rapides et de luxe composés de confortables voitures à bogies. — Trajet rapide de Paris à Marseille en 10 h. 1 '■>, par le « Côte d'Azur-rapide » (ire> classe). IV - OliVeR JVIaehine à Éetûtatte Visible UNE MACHINE A ÉCRIRE MODERNE DOIT SE DISTINGUER PAR SA SIMPLICITE SA SOLIDITÉ SA RAPIDITÉ ELLE JM'EST PAS PLUS CfiÈPvE ET ELLE EST MEILLEURE DÉP1 N° i Tbe OHVeP TypeUlf HeF G° \l\ 3, Rue de Grammont, PARIS BIFURCATED <& TUBULAR RIVET C° Ld LONDRES RIVETS BIFURQUES & TUBULAIRES Demandez tous renseignements à la Ce CONFECTION de tous Articles de voyage Sellerie Maroquinerie. Chaussures RÉPARATION de Courroies, Harnais Ceintures Valises, etc., etc. * * > MACHINES A RIVER de tous modèles -4 -^0"_«*.n; * Envoi franco du Catalogue sur demande, C" COSMOS, 3,ruedeGrammont,Paris BIBLIOGRAPHIE ET INFORMATIONS Maladies des plantes cultivées dans les pays chauds, par le Dr Georges DELACROIX, professeur à l'Ecole d'Agriculture coloniale, directeur de la station de Pathologie végétale, ouvrage terminé et publié par André MAUBLANG, chef des Travaux de la station de Pathologie végétale. Préface de M. Ed. Prillieux, membre de l'Institut, Académie des Sciences, i vol. in-8° de 6o5 pages, avec 60 gravures. .4. Challamel. Editeur, prix relié a5 fr., broché 22 fr. Nous avions annonce dans un précédent numéro l'apparition de ce remar- quable ouvrage. Il reçoit partout le meilleur accueil et comme le dit M. Prillieux dans la pré- face qu'il consacre à ce volume, il sera le meilleur guide pour l'observateur qui, bien loin de notre pays, au milieu des cultures tropicales, voudra étudier les maladies qui les ravagent. C'est une mine de documents dont beaucoup sont rares et qu'on ne pourrait se procurer que difficilement même en Europe, on les trouve ici résumés et présentés de la façon la plus commode ; c'est une riche bibliothèque spéciale, portative, qui sera bien précieuse pour les pays lointains où l'observateur est isolé et réduit à ses seules ressources scientifiques. Voici le résumé de la table des matières de l'ouvrage. Généralités. — Tératologie. Maladies non parasitaires en général. — Les blessures. — Formation de la Gomme. — Maladies dues à l'action des agents météoriques. Maladies de nature parasitaire. — Le parasitisme en général : Classification des parasites, causes du parasitisme, modes de défense, variétés résistantes. — Le trai- tement des maladies des plantes en général : Précautions culturales, destruction des organes malades, stérilisation du sol, désinfection des boutures et des graines, trai tements préventifs, sels de cuivre et bouillies cupriques, soufre et sulfure alcalins Les Parasites. — I. Les Bactériacées. — IL Les Champignons : Myxomycètes, Oomy cètes, Basidiomycètes, Ascomycètes. — III. Les Phanérogames parasites Maladies des Caféiers. — I. Maladies non parasitaires. — IL Maladies parasitaires maladies produites par les Champignons, maladies des feuilles. Heniileia, Kolegora, maladies du tronc et des branches, pourridié des racines, maladies produites par une algue, Fumagine, maladies vermieulaires. Maladies du Théier. — Maladies des feuilles, maladies s'attaquant aux rameaux au tronc et aux racines Maladies du Cacaoyer. — Pourriture brune des cabosses, le chancre du cacaoyer, balais de sorcière pourridié des racines, maladies des rameaux, maladies des feuilles, maladies des fruits. Maladies du Cotonnier. — Le chancre du collet, maladie de la mosaïque. Anthranose du cotonnier, maladies des racines des tiges, des feuilles, des fruits. Maladies de la canne à sacre. — Monstruosités et maladies non parasitaires. Mala- dies parasitaires : maladies de la tige, maladies des racines, maladie des feuilles. Notes complémentaires sur les maladies du Caféier, du Théier, du Cotonnier. (Voir suite de la Bibliographie, page V1J1.) — VI — CHEMINS DE FER DU NORD STATIONS BALNEAIRES ET THERMALES Du jeudi précédant les Rameaux au 3i octobre toutes les gares du Chemin de_ ter du Nord délivrent des billets à prix réduits, à destination des stations bal- néaires et thermales du réseau, sous condition d'effectuer un parcours minimum de 100 kilomètres aller et retour. BILLETS COLLECTIFS DE FAMILLE, valables 33 jours, prolongeâmes pendant une ou plusieurs périodes de i5 jours (réduction de 5o o/o à partir de la 4" personne ; BILLETS HEBDOMA DA 1RES ET CA /{.VETS d'aller et retour individuels, valables 5 jours du vendredi au mardi et de l'avant veille au surlendemain des fêtes légales i réduction de 20 à /|/| 0/0! ; Les carnets contiennent 5 billets d'aller et retour qui peuvent être utilisés à une date quelconque dans le délai de 33 jours ; CARTES D'ABONNEMENT, valables 33 jours, réduction de. 20 0/0 sur le prix des abonnements ordinaires d'un mois) à toute personne prenant deux billets ordinaires au moins ou un billet de saison pour les membres de sa famille. Pour les stations balnéaires seulement : BILLETS D'EXCURSION individuels ou de famille de 2' et 3' classes, des dimanches et jours de fêtes légales, valables une journée dans des trains désignés (réduction de 20 à 70 0/0; Pour tous renseignements, consulter le livret-guide Nord ou s'adresser dans les gares et bureaux de ville de la Compagnie. CHEMIN DE FER DE PARIS A ORLÉANS Relations entre Pans et l'Amérique du Sud par service combiné entre la Compagnie d'Orléans et la Compagnie des Messageries Maritimes. Billets simples et d'aller et retour, i'« classe, entre Paris-Quai d'Orsay et Rio-de- Janeiro, Santos, Montevideo et Buenos- A grès (via Bordeaux et Lisbonne) ou récipro- quement. faculté d'embarquement ou de débarquement à Bordeaux ou à Lisbonne (1) sur les paquebots de la Compagnie des Messageries Maritimes. PRIX : VOYAGEURS AU-DIiSSUS DE 12 ANS De ou pour Paris-Quai d'Orsay : Rio-de- Janeiro Billets simples : 890 fr. 85 (1) Aller et retour: 1.4 18 fr.8o Santos » g 1 5 IV. 85 (1) » 1 .458 fr. 80 Montevideo ou Buenos- Agrès. » 1 .o4o fr. 85 (1) » 1 .058 fr. 80 (1) Dans le «11«ii,mioi rn»ni :.llll D GUILLIE Employé avec succès depuis plus de 90 ans comme PURGATIF et DÉPURATIF et contre les maladies du Foie, de l'Estomac, du Cœur, de la Peau, Goutte, Rhumatismes, Grippe ou Influenza, les Vers intestinaux, et toutes les maladies oc- casionnées, par la Bile et les Glaires. PRlX:Boat.6fr.;1/2Bont.3fr 50 Dépôt Dr PAUL GAGE Fils 9 r de Greneile-st Germain, paris ET DA.KS TOUTES LES PHARMACIES. ' Un Livre Pratique Pour les Possesseurs de Chevaux et a Bé taill LE VÉTÉRINAIRE POPULAIRE! NOUVELLE ÉDITION AUGMENTÉE Superbe volume de 540 pages, avec 130 ligures pu J.-E. G O MB AU LT,li -TéUri min lu Buis Mruei Dans cet ouvrage, sont décrites les Maladies JheYaux,..Bétail,u,sCiiiens avec lescauses,lessymptômes,le traitement! rationnel.Viennentensui te :lalolsuries vices [ rédhlbltolres avec conseils aux acheteurs, la police sanitaire des animaux, la connais- sance de l'âge avec de nombreuses figures, les divers systèmes de ferrures et les formules | des médicaments les plus usuels. •!■■ — Prii: C£fQKfrMeop"tê,eiDtriBiDhtidreiiiàE.GOMBAULT, SjmjimO OO a NO GENTSURMABNE (France) ^mM DE INDISCHE MERCUUR -:- -:- (MERCURE INDIEN) -:- -:- Feuille coloniale hebdomadaire, le meilleur organe pour le commerce, l'agriculture, l'industrie et l'exploitation minière dans les Indes orientales et occi- dentales (Java, Sumatra, Célèbes, Bornéo — Suriname et Curaçao). DE INDISCHE MERCUUR publié en hollandais, la langue courante de ces régions, est considéré comme le principal intermédiaire de tous ceux étant en rela- tions avec les Indes néerlandaises ou désirant les créer dans les colonies. Abonnement annuel frs. 25. — (Union Postale). * AMSTERDAM. J. H. DE BUSSY, éditeur. • — X — I]ÏDIA RUBBER WORLD 15 West 38,h, NEW-YORK Un an; 3 dollars 15 fr.i- Le N« ; 35 cents lfr.80> Grande Revue Mensuelle du CAOUTCHOUC et de la GUTTA-PERCHA en anglais Commerce — Fabrication — Culture Avis aux Auteurs et Kdilcui» : La Direction du India Rubber World désire réunir dans sa bibliothèque tout ce qui se publie sur le caoutchouc et la putta, en quelque langue que ce soit. Ii'Agt*ieoltut*a Coloniale Orga.no dell' Istituto Agricolo Coloniale Italiano e dell' Ufficio agrario sperimentale dell' Eritrea Si pubblica in Firenze 6 volte ail' anno. Ogni fascicolo consta di non meno di 65 pagine, con illustrazioni. — Prezzo dell' abbonamento annuo : € 8 in Italia, Colonia Eritrea, Somalia Italiana, e Be- nadir ; £ io per PEstero. — Un fascicolo separatot i,5oin Italia; £2 per l'Estero. — K*^ Il Bullettino pubblica memorie, arti- coli, notizie originali di ogni génère, riferentesi ail' agricoltura délie colonie italiane,e dei paesi extra-europei aperti alla colonizzazione. Direttore : Dr Gino Bartolommei Gioli Red d t tore : Dr Alberto Del Lungo Amnnnistrapone : Piazza S. Marco 2 — Firenze L'ÉCHO DU BRÉSIL Journal hebdomadaire Commercial, Industriel Agricole et Financier RÉDACTEUR EN CHEF : Emmanuel SONDORF PRIX DES ABONNEMENTS Brésil, 1 an 7 $ 000 Etranger, 1 an 1 5 francs ADMINISTRATION ET RÉDACTION : 76, Rua da Assemblea — Rio de Janeiro BOLETIM da Real Associacâo Central DA Agricultnra Portugueza publicado sub a Direcçào de ANTONIO DE GAMBOA R1VARA JOSÉ V1CT0RIN0 GONZALVES DE ÉOUSA E JULIO CESAR TORRES 1 fassieulas mensiiaes i vol. de 400 paginas por anno 1200 reis 200 » Assignatura (Uniâo Postal). Numéro Rua Garret, 95-70. LISB^A X ■-» lie Caoutehoue et la Gatta Pencha » REVUE SCIENTIFIQUE ET INDUSTRIELLE Organe officiel de V Industrie du Caoutchouc en France Fondée en 1904 A. D. CILLARD, Fils, Directeur PARIS — 49, Rue des Vinaigriers, 49 PARIS Cette Revue éditée sur un très grand format contient 40 pages de texte Mémoires originaux et nombreuses études complètes sur l'exploitation et les plantations de caoutchoucs Prix de l'Abonnement : France, 20 fr. — Etranger, 26 fr. m- l XI — lifl COliLtECTION DE " L'Agriculture pratique des pays chauds " COMPREND A CE JOUR 14 Juillet 1901 à Juin 1902 . . Juillet 1902 à Juin 1903 . . Juillet 1903 à Juin 1904 . . Juillet 1904 à Décembre 1904 Janvier 1905 à Décembre 1905 Janvier 1906 à Décembre 1906 Janvier 1907 à Décembre 1907 Janvier 1908 à Décembre 1908 Janvier 1909 à Décembre 1909 (Envoi franco contre mandat-poste) VOLUMES 1 vol. in-8<>. 20 fr — 20 fr — 20 fr — 10 fr 2 vol . in-8°. 20 fr — 20 fr — 20 fr — 20 fr — 20 fr Les abonnements à l' « Agriculture pratique des Pays chauds )) sont reçus : A Paris, chez l'Editeur, 17. rue Jacob. — A Berlin, chez Dietrich Reimer, 29 Wilhelm st. — A Rome, chez Loescher, corso 307. — A Milan, chez Hœpli. — Au Caire, à la librairie Diemer. — A Hanoï, chez Taupin et Cie. — A Rio de Janeiro, chez Briguiet et Cie. — A Mexico, à la librairie Bouret. — A Amsterdam, chez de Bussy. — Et dans tous les bureaux de poste. En préparation DICTIONNAIRE DES PLANTES ÉCONOMIQUES & INDUSTRIELLES DES COLONIES FRANÇAISES Espèces utiles et nuisibles. Description. Propriétés. Produits. Usages. Emplois. Applications à V alimentation, V Agriculture, la Médecine, la Pharmacie, les Arts et l'Industrie. Noms scientifiques, synonymes. Noms usuels et coloniaux. PAR Jules GRISARD ANCIEN SECRÉTAIRE GENERAL DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION CONSERVATEUR DU MUSÉE COMMERCIAL DE L'OFFICE COLONIAL L'OUVRAGE COJVlPLtET Efi SOUSCRIPTION : 50 FR- Comprenant : le Dictionnaire proprement dit ; 2 volumes de 1000 pages chacun ; 1 volume Index des noms vulgaires. DEMANDER LA NOTICE DETAILLEE A. CHALLAMEL, Éditeur, 17, rue Jacob PARIS XII - Les FILS de A. PIAT* & C,E 85, rue Saint-Maur — PARIS ÛAZ PAUVRE par le gazogène OPTIMUS et le moteur BENZ Transmissions légères pour les Colonies Modèle du flacon des véritables PILULES PURGATIVES du Dr GUILLIÉ j^.-- »AUl CAOEph.. 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Kolonial-Handels-AdreBbuch. io Jahrgang. Preis Mk. i.5o. Westaf rikanische Kautschuk-Expedition . R. Sclilechtcr. Mit i3 Taie In und i4 Abbil- dungen im TexL. Preis Mk. 12. - . Expédition nachZentral-und Sùdamerika. Dr. PrcuB. Mit 20 Tafeln, 1 Plan und 78 Ah- bildungen im Text. Preis Mk. 20. — . Kunene-Zambesi-Expedition. H. Baum. Mit 1 Buntdruck, 12 Tafeln und 108 Abbildungcn im Text. Preis Mk. 20.—. Samoa-Erkundung. Geh. Keg.-Rat. Prof. Dr. Wohllmann. Mil 20 Tafeln, o Abbildungen und 2 Kartcn. Preis Mk. 5.-. FischfluB-Expedition. [ugcnieur Alexander Kuhn. Mil 3 7 AWnldun- gon upd 2 Karten. Preis Mk. o. — Die Wirtschaftliche Erkundung einer ost afrikanischen Siidbahn. [3s-! l'.iul ImicIis. MilZ|2 Abbildungcn, 2 Skizzcn im Text und 3 Kartcn. Preis Mk. 4- — III CHEMINS DE FER DE PARIS-LYON-MEDITERRANEE Services directs entre PARIS et le MAROC (via Marseille). Billets simples de Paris à Tanger valables i5 jours. 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Pendant la saison d'hiver, Paris et Marseille sont reliés par des trains rapides et de luxe composés de confortables voitures à bogies. — Trajet rapide de Paris à Marseille en 10 h. 1/2, par le « Côte d'Azur-rapide » (ire classe). - IV - OliVeR JWaehine à ÉetùtUFe Visible UNE MACHINE A ÉCRIRE MODERNE DOIT SE DISTINGUER PAR SA SIMPLICITE SA SOLIDITE SA RAPIDITE ELLE H'EST PAS PliUS CHÈ^E ET EliLiE EST MEILiLlEUpE DÉP' N° i ► o t td Rue de Grammont, PARIS Tbe Oliver Typemfiter G0 L , a. 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L'auteur de ce livre s'est proposé de faciliter aux administrateurs et au per- sonnel des affaires indigènes, disséminés dans nos vastes possessions de l'Afrique occidentale française, une tâche toujours très complexe que l'éloi- gnernent du chef-lieu et l'absence d'une documentation suffisante rendent souvent difficile. Rappeler succintement l'organisation des divers services de nos colonies, en préciser les rapports avec les administrateurs dans les Cercles, réunir sous une forme pratique les indications que ces fonctionnaires doivent le plus souvent consulter, tel a été le but de l'auteur. Quoique les textes se rapportant au Sénégal aient été le plus souvent cités, ceux émanant du Gouvernement Général et communs à toutes les Colonies du Groupe ont été également analysés. De nombreuses références facilitent la recherche des textes plus étendus et plus complets. Cet ouvrage qui sera le guide indispensable aux fonctionnaires coloniaux, rendra aussi les plus grands services aux commerçants et aux colons en rap- ports constants avec l'administration. La Question du Maroc au point de vue Espagnol, par Gabriel MAURA, Député aux Corlès. Ouvrage traduit de l'Espagnol par H. BLAN- CHARD DE FARGES, Ministre plénipotentiaire. — Un volume in-8° (A. Challamel, Editeur, ij, rue Jacob, Paris). Prix : 6 francs. Rien ne peut être plus instructif et plus profitable que de pénétrer la pen- sée des nations qui nous environnent, leurs ambitions, leurs sentiments à notre égard. M. Blanchard de Farges, que ses longs séjours en Espagne ont familiarisé avec la langue et les idées de ce pays, a fait œuvre utile pour la France en traduisant un livre qui fait autorité au delà des Pyrénées: La Question du Maroc au point de vue Espagnol, par Gabriel Maura. (Voir suite de la Bibliographie, page VI II.) — VI — CHEMINS DE FER DU NORD STATIONS BALNEAIRES ET THERMALES Du jeudi précédant les Rameaux au 3i octobre toutes les gares du Chemin de fer du Nord délivrent des billets à prix réduits, à destination des stations bal- néaires et thermales du réseau, sous condition d'effectuer un parcours minimum de ioo kilomètres aller et retour. BILLETS COLLECTIFS DE FAMILLE, valables 33 jours, prolongeâmes pendant une ou plusieurs périodes de i5 jours (réduction de 5o o/o à partir de la 4" personne ; BILLETS HEBDOMADAIRES ET CARNETS d'aller et retour individuels, valables 5 jours du vendredi au mardi et de l'avant veille au surlendemain des fêtes légales i réduction de 20 à 44 o °' '• Les carnets contiennent 5 billets d'aller et retour qui peuvent être utilisés à une date quelconque dans le délai de 33 jours ; CARTES D'ABONNEMENT, valables 33 jours, 1 réduction de 20 0/0 sur le prix des abonnements ordinaires d'un mois) à toute personne prenant deux billets ordinaires au moins ou un billet de saison pour les membres de sa famille. Pour les stati ns balnéaires seulement : BILLETS D'ENCURSION individuels ou de famille de 2e et 3e classes, des dimanches et jours de fêtes légales, valables une journée dans des trains désignés (réduction de 20 à 70 0/0) Pour tous renseignements, consulter le livret-guide Nord ou s'adresser dans les gares et bureaux de ville de la Compagnie. CHEMIN DE FER DE PARIS A ORLÉANS Relations entre Paris et l'Amérique du Sud par service combiné entre la Compagnie d'Orléans et la Compagnie des Messageries Maritimes. Billets simples et d'aller et retour, ir« classe, entre Paris-Quai d'Orsay et Rio-de- Janeiro, Santos, Montevideo et Buenos-Agres (via Bordeaux et Lisbonne) ou récipro- quement. Faculté d'embarquement ou de débarquement à Bordeaux ou à Lisbonne (t) sur les paquebots de la Compagnie des Messageries .Maritimes. prix: voyageurs au-dessus de 12 ans De ou pour Paris-Quai d'Orsay : Rio-de-Janeiro Billets simples: 890 fr. 85 (1) Aller et retour: i.4i8fr. 80 Santos » gi5 fr. 85 ( 1) » 1 .458 fr. 80 Montevideo ou Buenos-Agres. » i.o/jo fr. 85(i) >; i. 6e carte et les suivantes : 5o 0/0. La demande de cartes doit être faite sur un formulaire (délivré dans les gares) et être adressé, avec un portrait photographié de chacun des titulaires, à Paris : 6 heures avant le départ du train, 3 jours à l'avance dans les autres gares. CHEMINS DE FER DE L'ETAT PARIS A LONDRES via Rouen, Dieppe, et Newhaven, par la gare Saint-Lazare. Services rapides tous les jours et toute l'année (dimanches et fêtes compris p,. , _. c ■ 1 r Départs de Londres {Victoria), Départs de Paris (Saint-Lazare' , Arn 1 .■ , , „. . „. , *' < n 1 o^> . ... .« 1 10 h. matin ( 1 rw et 2e classes) 10 h. 20 matin lre et 2e classes r , D ■) . „■ , ■ ' > « 1 0^ • /La. . o* 1 v London Bridge et Victoria et 9 h. 20 soir (lr« 2e et 3e classes) _ , ./.„.«, v ' et 8 h. 45 soir (lre 2' et 3" classes TRAJET DE JOUR EN 8 H. 4o. — GRANDE ECONOMIE Billets simples valables 7 jours. 1'* classe : 48 fr. 25 — 2e classe : 35 fr. — 3° classe : 23 fr. 25. Billets d'aller et retour, valables un mois. lr' classe : 82 fr 75. — 2« classe : 58 fr. 75. — 3' classe : 41 fr. 50. Arjêts, sans supplément de prix, à toutes les gares sur le parcours, ainsi qu'à Brighton Les trains du service de jour entre Paris et Dieppe et vice-versa comportent des voi- tures de ire classe et de 2e classe à couloir avec W -G. et toilette, ainsi qu'un \va<;on- restaurant; ceux du service de nuit comportent des voitures à couloir des trois classes avec W.-C. et toilette Une des voitures de ire classe à couloir des trains de nuit comporte des compartiments à couchettes (supplément de 5 fr. par place) Les couchettes peuvent être retenues à l'avance aux gares de Paris et de Dieppe moyennant une surtaxe de 1 fr. par couchette. Billets d'aller et retour valables pendant quatorze jours Délivrés à l'occasion des fêtes de Pâques, de la Pentecôte, de l'Assomption et de Noël. Lpecl. : 49 fr.. 05 ; 2e cl. : 37 fr. 80; 3" cl. : 32 fr. 50. Pour plus de renseignements, demander le bulletin spécial du service de Paris à Londres, que la Compagnie de l'Etat envoie franco à domicile sur demande affranchie adressée au service de la Publicité, 20, rue de Itome. à Paris. — VIII — BIBLIOGRAPHIE (suite) M. G. Maura est un historien réputé : fils et collaborateur rie l'ancien pré- sident du Conseil d'Espagne, député lui-même aux Cortès, écrivant non pour nous, mais pour ses compatriotes, il indique dans son livre les directions de la politique espagnole. Nous y trouvons des révélations sur un état d'esprit que nous ne supposions pas. Mal habitués aux jugements de l'étranger, peut-être serons-nous surpris de découvrir certaines inimitiés et les causes d'une hostilité imprévue. L'Espagne, que nous considérons à tort comme une nation latine, se sou- vient des luttes anciennes : elle n'a pas oublié non plus son rôle prépondérant d'autrefois, sa mainmise sur divers points des Etats barba resques qui, depuis, lui ont échappé, elle ne pardonne pas à ceux qui, en dehors d'elle, ont porté la civilisation en Afrique; le sang Maure qui s'est mélangé au sang Ibérique lui confère, d'après elle, un droit privilégié sur le Maghreb. Diplôme d'Ingénieur -Frigoriste. — La Commission spéciale du diplôme d' Ingénieur Frigoriste, nommée par V Association Française du Froid et présidée par M. Armand Gautier, membre de l'Institut, vient de fixer la session des examens de cette année du 10 au 20 juillet prochain, et la date d'admission des candidats au 1" juillet, dernier délai. Les inscriptions sont reçues au siège de l'Association, 9, avenue Carnot, Paris. Le jury d'examen sera composé de 7 examinateurs pris, pour la plupart, parmi les professeurs des grandes Ecoles de Paris Les élèves auront à présenter également un projet qui, pour l'année 191 1, comporte l'étude d'un entrepôt frigorifique pour la conservation des viandes, du gibier, du beurre et autres produits comestibles, animaux ou végétaux. Les candidats pourront obtenir la brochure relative à ce projet en s'adres- sant au secrétariat général de l'Association. Nous constatons avec plaisir que ce diplôme, créé par ['Association Fran- çaise du Froid, a eu une grande répercussion et un grand succès. Le nombre des inscriptions, déjà reçues pour l'année courante, dépasse 90 et les candi- dats ne sont pas seulement des Ingénieurs français sortant de nos grandes Ecoles de Paris et de province, mais aussi dos Ingénieurs allemands, belges, espagnols, italiens, roumains et russes. Le numéro 22 (janvier 1905) de « l'Agriculture pratique des pays chauds » se trouve épuisé en numéros séparés. Nous informons nos lecteurs qui pourraient disposer de ce numéro que nous serons heureux d en reprendre les exemplaires en bon état au prix de 2 francs l'un. (A. Challamel. éditeur, 17, rue Jacob, Paris.) — IX a O. FAZENDEIRO " Revista Mensal de Agricultura, Industria e Commercio S'adressant spécialement aux planteurs de Café Directeur : Dr. Augusto Kamos Rédacteur-Gérant : Dr. L. Granato Abonnement annuel 20 § 000 ADRESSE : CAIXA POSTAL, N° 355, S. PAULO, BRESIL MODELE de la BOUTEILLE ou VERITABLE ► iiirrt K,,Ii'1,l!8,■5'",,* ^K1J«iaiilihIÎ;faaTlB":ijn!(1ij-Biiï;o'iiii ELIXI Tonique Antiglaireux D GUILLIÉ Employé avec succès depuis plus de 90 ans comme purgatif et dépuratif. et contre les maladies du Foie, de l'Estomac, du Cœur, de la Peau, Goutte, Rhumatismes, Grippe ou Influenza, les Vers intestinaux, et toutes les maladies oc- casionnées, par la Bile et les Glaires. PRIX: Bout.6fr.; 1/2 Boat. 3 fr 50 Dépôt Dr PAUL GAGE Fils 9 r ûeGreneile-si Germain, paris ET DA.NS TOUTES LES PHARMACIES. asea Un Livre Pratique ur les Possesseurs de Chevaux et de Béta ViTÉRiNAIffiPOPULAIREl NOUVELLE ÉDITION AUGMENTÉE Superbe volume de 540 pages, avec 130 figures ;&rJ.>E.GOMBAULT,Ix-Td■ — Prix : fc» f Q K rr&ncopeste.ceDtremaDé&t&dreistàE.GOMBAULT, O OO à NOGENT-SUR-MARNE (France) DE INDISCHE MERCUUR -:- -:- (MERCURE INDIEN) -:- -:- Feuille coloniale hebdomadaire, le meilleur organe pour le commerce, l'agriculture, l'industrie et l'exploitation minière dans les Indes orientales et occi- dentales (Java, Sumatra, Célèbes, Bornéo — Suriname et Curaçao). DE INDISCHE MERCUUR publié en hollandais, la langue courante de ces régions, est considéré comme le principal intermédiaire de tous ceux étant en rela- tions avec les Indes néerlandaises ou désirant les créer dans les colonies. Abonnement annuel 1rs. 25. — (Union Postale). * AMSTERDAM. J. H. DE BUS8Y, éditeur. * - X — 15 West 38,h, NEW-YORK Un an : 3 dollars < 15 f r ) - Le /V" : 35 cents (1 fr. 80) Grande Revue Mensuelle du CAOUTCHOUC et de la GUTTA-PERCHA en anglais Commerce — Fabrication - Culture Avis nux Auteurs et Éditeur* : La Direction du India Rubber World désire réunir dans sa bibliothèque tout ce qui se publie sur le caoutchouc et la gutta, en quelque langue que ce soit. li'AgtûeoltUtfa Coloniale Organo de//' Istituto Agricolo Coloniale Italiano e de//' Ufficio agrario sperimentale dell' Eritrea Si pubblica in Firenze 6 volte ail' anno. Ogni fascicolo consta di non meno di 65 pagine, con illustrazioni. — Prezzo dell' abbonamento annuo : € 8 in Italia, Colonia Eritrea, Somalia Italiana, e Be- nadir ; f io per TEstero. — Un fascicolo separato£ i,5o in Italia; £2 per l'Esté ro. Il Bullettino pubblica memorie, arti- coli, notizie originali di ogni génère, riferentesi ail' agricoltura délie colonie italiane,e dei paesi extra-europei aperti alla colonizzazione. D ire t tore : Dr Gino Bartolommei Gioli Redattore : Dr Alberto Del Lungo Ammmistrajione : Piazza S. Marco 2 — Firenze L'ÉCHO DU BRÉSIL Journal hebdomadaire Commercial, Industriel Agricole et Financier REDACTEUR EN CHEF : Emmanuel SONDORF PRIX DES ABONNEMENTS Brésil, 1 an 7 $ 00° Etranger, 1 an 10 francs ADMINISTRATION ET REDACTION \ 76, Rua da Assemblea — Rio de Janeiro BOLETÏM da Real Associacâo Central DA Agricultura Portupeza pub, icado sub a Direcçdo de ANTOM .) DE GAMBOÀ R1VAIIA .10 l;; VICT0K1N0 GOSZALVES DR M)l>\ ji JÏ'LIO HESAH T0R"E.S 1 fassieulas mensuaos 1 vol. de 400 pa?ir< Les carnets contiennent 5 billets d'aller et retour qui peuvent être utilisés à une date quelconque dans le délai de 33 jours ; CABTES D'ABONNEMENT, valables 33 jours, (réduction de 20 0/0 sur le prix des abonnements ordinaires d'un mois) à toute personne prenant deux billets ordinaires au moins ou un billet de saison pour les membres de sa famille. Pour les stations balnéaires seulement : BILLETS D'EXCUBSION individuels ou de famille de 2« et 3e classes, des dimanches et jours de fêtes légales, valables une journée dans des trains désignés (réduction de 20 à 70 0/0). Pour tous renseignements, consulter le livret-guide Nord ou s'adresser dans les gares et bureaux de ville de la Compagnie. CHEMIN DE FER DE PARIS A ORLÉANS Relations entre Paris et l'Amérique du Sud par service combiné entre la Compagnie d'Orléans et la Compagnie des Messageries Maritimes. Billets simples et d'aller et retour, ire classe, entre Paris-Quai d'Orsay et Bio-de- Janeiro, Santos, Montevideo et Buenos- Agrès (via Bordeaux et Lisbonne) ou récipro- quement. Faculté d'embarquement ou de débarquement à Bordeaux ou à Lisbonne (1) sur les paquebots de la Compagnie des Messageries Maritimes. prix: voyageurs au-dessus de 12 ANS De ou pour Paris-Quai d'Orsay : Bio-de- Janeiro Billets simples: 890 fr. 85 (1) Aller et retour: i.4i8fr.8o Santos » 915 fr. 85 (1) » 1.458 fr. 80 Montevideo ou Buenos- Agrès. » i.o4o fr. 85 (1) » i.658fr. 80 (1) Dans le cas d'emprunt de la voie de fer entre Bordeaux et Lisbonne, en raison de l'augmentation de l'impôt du Gouvernement espagnol, les prix totaux doivent être augmentés de 2 peselas 85. Durée de validité : (a) des billets simples, /j mois ; (6) des billets d'aller et retour, un an. Faculté de prolongation pour les billets aller et retour. Enregistrement direct des bagages pour les parcours par fer. Faculté d'arrêt, tant en France, qu'en Espagne et en Portugal, à un certain nombre de points. La délivrance des billets a lieu exclusivement au Bureau des Passages de la Com- pagnie des Messageries Maritimes, i4, boulevard delà Madeleine, Paris. — VII — CHEMINS DE FER DE PARIS-LYON-MÉDITERRANÉE CARTES D'EXCURSIONS /re, se et 3* classes (Individuelles ou de famille) dans le Dauphiné, la Savoie, le Jura, l'Auvergne et les Cévennes Emission dans toutes les gares du réseau, du Jeud i qui précède la Fête des Rameaux au Lundi de Pâques. Ces cartes donnent droit à : — La libre circulation pendant i5 ou 3o jours sur les lignes de la zone choisie. — Un voyage aller et retour, avec arrêts facultatifs, entre le point de départ et l'une quelconque des gares du périmètre de la zone. Si ce voyage dépasse 3oo kilo- mètres, les prix sont augmentés pour chaque kilomètre en plus de: o fr. o65 en ire classe ; o fr. o45 en 2e classe ; o fr. o3 en 3e classe. Les cartes de famille comportent les réductions suivantes sur les prix des cartes individuelles : 2e carte: 10 0/0; 3e carte: 20 0/0; 4e carte: 3o 0/0; 5e carte : l\o 0/0 ; 6e carte et les suivantes : 5o 0/0. La demande de cartes doit être faite sur un formulaire (délivré dans les gares) et être adressé, avec un portrait photographié de chacun des titulaires, à Paris : 6 heures avant le départ du train, 3 jours à l'avance dans les autres gares. CHEMINS DE FER DE L'ETAT PARIS A LONDRES via Rouen, Dieppe, et Newhaven, par la gare Saint-Lazare. Services rapides tous les jours et toute l'année (dimanches et fêtes compris Départs de Londres 1 Victoria), Départs de Paris (Saint-Lazare , 10 h. 20 matin (ire et 2« classes) et 9 h. 20 soir (1" 2e et 3e classes) 10 h. matin (lreet 2e classes) London Bridge et Victoria et 8 h. 45 soir (lre 2" et 3« classes TRAJET DE JOUR EN 8 H.'4o. - GRANDE ECONOMIE Billets simples valables 7 jours. lre classe : 48 fr. 25 — 2e classe : 35 fr. — 3e classe : 23 fr. 25. Billets d'aller et retour, valables un mois. I" classe : 82 fr 75. — 2e classe : 58 fr. 75. — 3e classe : 41 fr. 50. Aijèts, sans supplément de prix, à toutes les gares sur le parcours, ainsi qu'à Brighton. Les trains du service de jour entre Paris et Dieppe et vice-versa comportent des voi- tures de ire classe et de 2° classe à couloir avec W -C. et toilette, ainsi qu'un wagon- restaurant; ceux du service de nuit comportent des voitures à couloir des trois classes avec W.-C et toilette Une des voitures de ire classe à couloir des trains de nuit comporte des compartiments à couchettes (supplément de 5 fr. par place). Les couchettes peuvent être retenuesà l'avance aux gares de Paris et de Dieppe moyennant une surtaxe de 1 fr. par couchette. Billets d'aller et retour valables pendant quatorze jours. Délivrés à l'occasion des fêtes de Pâques, de la Pentecôte, de l'Assomption et de Noël. lrecl. : 49 fr.. 05 ; 2e cl. : 37 fr. 80; 3a cl. : 32 fr. 50. Pour plus de renseignements, demander le bulletin spécial du service de Paris à Londres, que la Compagnie de l'Etat envoie franco à domicile sur demande affranchie adressée au service de la Publicité, 20, rue de Rome, à Paris. — VIII — BIBLIOGRAPHIE (suite) coloniaux qui cherchent de plus en plus à tirer parti des ressources de nos Colonies. Le livre de MM. Chevalier et Perrot est illustré de nombreux dessins dans le texte et de photogravures hors texte, il est de plus accompagné de 16 planches hors texte en phototypie, et de 2 cartes hors texte en couleurs, la première de ces cartes donne la « Répartition Géographique des Kolatiers,» dans nos possessions africaines, l'autre la distribution géographique du « Cola Mitida » en Afrique occidentale française. The Physiology et Diseases of Henea Brasiliensis. The Premier plantation Rubber Trae, par T. PEÏCH, R. Se, RA. Myeologist to the Governement of Ceylan, 1 volume in-8° de 3oo pages avec 18 planches en couleurs, Londres 7/6. La République d'Haïti telle qu'elle est. Aperçus : Historique, Géogra- phique, Ethnographique, Politique, Administratif, Agricole, Pastoral, Economique, Minier, Intellectuel, Législatif, Financier, Médicinal, par Sténio VINCENT, Ancien Secrétaire de la Légation d'Haïti à Paris, Com- missaire du Gouvernement Haïtien à l'Exposition de Bruxelles, 1 volume in-8° illustré de nombreuses photographies, 7 fr. 5o. Carte générale de L Afrique Equatoriale française, dressée par ordre de M. le Gouverneur général MERLIN, à l'échelle de 1.000.000e par G. DELINGETTE. — Feuille IV. Gabon et Moyen-Congo. 1 feuille 100 X i3o tirée en 5 couleurs, prix: G francs, frais de port en sus. Le numéro 22 (janvier 1905) de « l'Agriculture pratique des pays chauds » se trouve épuisé en numéros séparés. Nous informons nos lecteurs qui pourraient disposer de ce numéro que nous serons heureux d en reprendre les exemplaires en bon état au prix de 2 francs l'un. (A. Challamel. éditeur, 17, rue Jacob, Paris.) — IX a O. FAZENDEIRO » Revista Mensal de Agricultura, Industria e Commercio S'adressant spécialement aux planteurs de Café Directeur : Dr. Augusto Ramos Rédacteur-Gérant : Dr. L. Granato Abonnement annuel 20 S 000 ADRESSE : CAIXA POSTAL, N° 355, S. PAULO, BRESIL ce MODELE de la BOUTEILLE d:j VERITABLE *l^> Kl (t.nfftlJ Alt *£>*■•** ^- -il ELIXIR Tonique Antiglaireux du D GU1LLIÉ Employé avec succès depuis plus de 90 ans comme PURGATIF et DÉPURATIF, et contre les maladies du Foie, de l'Estomac, du Cœur, de la Peau, Goutte, Rhumatismes, Grippe ou Influenza, les Vers intestinaux, et toutes les maladies oc- casionnées, par la Bile et les Glaires. PRIX: Bout.6fr.; 1/2 Bout. 3 fr 50 Dépôt Dr PAUL GAGE Fils 9 r de Grenelle-st Germain, PARIS ET DA3S TOUTES LES PHAtlMAHIES. Un Livre Pratique ' ÎPour les Possesseurs de Chevaux et de Bétail X.ES VÉTÉRINAIRE POPULAIRE NOUVELLE ÉDITION AUGMENTÉE Superbe volume de 540 pages, avec 130 figures [pu J.-E. GO MB AULT,U-Té«riMir« des bru Mmu (•«r» — „•-** - . .7-.-^.-^ ~w..-r '_>*-- --siî Dans cet ouvrage, sont décrites les i Malafe.J&svm.JetaiLJîiiens avec !;; causes, ies symptôme 3, le traitement rationneî.Viennent ensuite :1a loi surles vices I rèdhlbltolres avec conseils aux acheteurs, la police sanitaire des animaux, la connais- sance de l'âge avec de nombreuses figures, les divers systèmes de ferrures et les formules des médicaments les plus usuels. Prix : Cf ' O K ^t4Ilt0 P,sle .«at» mai fat tdrcisi à E.GOMBAULT, ,1 ,0 OOàNOGENT-SUR-MARNE(France)| DE INDISCHE MERCUUR -:- -:- (MERCURE INDIEN) -:- -:- Feuille coloniale hebdomadaire, le meilleur organe pour le commerce, l'agriculture, l'industrie et l'exploitation minière dans les Indes orientales et occi- dentales (Java, Sumatra, Célèbes, Bornéo — Suriname et Curaçao). DE INDISCHE MERCUUR publié en hollandais, la langue courante de ces régions, est considéré comme le principal intermédiaire de tous ceux étant en rela- tions avec les Indes néerlandaises ou désirant les créer dans les colonies. Abonnement annuel frs. 25. — (Union Postale). * AMSTERDAM. J. H. DE BUSSY, éditeur. * — X — IflDlA KUBBER WOHliD 15 West 38'\ NEW-YORK Un an: 3 dollars < 15 fr )- Le /V» ; 35 cents il fr. 80) Grande Revue Mensuelle du CAOUTCHOUC et de la GUTTA-PERCHA en anglais Commerce — Fabrication — Culture Avis aux Auleiiro et Rdileiiro : La Direction du India Rubber World désire réunir dans sa bibliothèque tout ce qui se publie sur le caoutchouc et la gutta, en quelque langue que ce soit. Ii'AcjMeoltui*a Coloniale Organo dell' Istituto Agricolo Coloniale Italiano e dell' Uïïicio agrario sperimentale dell' Eritrea Si pubblica in Firenze 6 volte ail' anno. Ogni fascicolo consta di non meno di 65 pagine, con illustrazioni. — Prezzo dell' abbonamento annuo : € 8 in Italia, Colonia Eritrea, Somalia Italiana, e Be- nadir; £ io per TEstero. — Un fascicolo separato£ i,5oin Italia; € 2 per l'Estero. Il Bullettino pubblica memorie, arti- coli, notizie originali di ogni génère, riferentesi ail' agricoltura délie colonie italiane, e dei paesi extra-europei aperti alla colonizzazione. Direttore : Dr Gino Bartolommei Gioli Redattore : Dr Alberto Del Lungo Amministrapone : Piazza S. Marco 2 — Firenze « L'ÉCHO DU BRÉSIL Journal hebdomadaire Commercial, Industriel Agricole et Financier » REDACTEUR EN CHEF : Emmanuel SONDORF PRIX DES ABONNEMENTS Brésil, 1 an 7 $ 000 Etranger, 1 an 1 5 francs ADMINISTRATION ET REDACTION : 75, Rua da Assemblea — Rio de Janeiro BOLETIM da Real Associacâo Central DA Agricultura Portugueza pub/icado sub a DirecçAo de ANTONIO DE GAMBOA RIVARA JOSÉ VICT0R1N0 GONZALVES DE frOCSA K JULIO CESAHT0RRE3 1 fassieulas mensuaes 1 vol. do 400 paginas por anno 1200 reis 200 » Assiçnatura (Uniâo Postal). Numéro Rua Garret, 95-70. LISBoa « Lie Caoutchouc et la Gutta Pe^eha » REVUE SCIENTIFIQUE ET INDUSTRIELLE Organe officiel de l'Industrie du Caoutchouc en France Fondée en 1904 4. D. CILLARD, Fils, Directeur PARIS 49, Rue des Vinaigriers, 49 — PARIS Cette Revue éditée sur un très grand format contient 40 pages de texte Mémoires originaux et nombreuses études complètes sur l'exploitation et les plantations de caoutchoucs Prix ! de l'Abonnement : France, 20 fr. — Etranger, 26 fr. -* XI — LiA COLiLtECTIOri DE " L'Agriculture pratique des pays chauds " COMPREND A CR JOUR 1 4 Juillet 1901 à Juin 1902 . . Juillet 1902 à Juin 1903 . . Juillet 1903 à Juin 1904 . . Juillet 1904 à Décembre 1904 Janvier 1905 à Décembre 1905 Janvier 1906 à Décembre 1906 Janvier 1907 à Décembre 1907 Janvier 1908 à Décembre 1908 Janvier 1909 à Décembre 1909 (Envoi franco contre mandat-poste) VOLUMES 1 vol. in-8<>. 20 fr — 20 fr — 20 fr — 10 fr 2 vol . in-8°. 20 fr — 20 fr — 20 fr — 20 fr 20 fr Les abonnements à Y « Agriculture pratique des Pays hauds » sont reçus : » A Paris, chez l'Editeur, 17. rue Jacob. — A Berlin, chez Dietrich leimer, 29 Wilhelm st. — A Rome, chez Loescher, corso 307. — A Iilan, chez Hœpli. — Au Caire, à la librairie Diemer. — A Hanoï, chez ^aupin et Cie. — A Rio de Janeiro, chez Briguiet et Cie. — A Mexico, la librairie Bouret. — A Amsterdam, chez de Bussy. — Et dans tous es bureaux de poste. En préparation DICTIONNAIRE DES PLANTES ÉCONOMIQUES & INDUSTRIELLES DES COLONIES FRANÇAISES Espèces utiles et nuisibles. Description. Propriétés. Produits. Usages. Emplois. Applications à l'alimentation, l'Agriculture, la Médecine, la Pharmacie, les Arts et l'Industrie. Noms scientifiques, synonymes. Noms usuels et coloniaux. PAR Jules GRISARD ANCIEN SECRÉTAIRE GENERAL DE LA SOCIETE NATIONALE d'aCCLIMATATION CONSERVATEUR DU MUSEE COMMERCIAL DE L'OFFICE COLONIAL li'OUVRAGE COJVlPLiET BJi SOUSCRIPTION : 50 FR- Comprenant : le Dictionnaire proprement dit ; 2 volumes de 1000 pages chacun ; 1 volume Index des noms vulgaires. DEMANDER LA NOTICE DÉTAILLÉE A. CHALLAMEL, Éditeur, 17, rue Jacob. — PARIS - X — ïjïDIA flflBBEft WOHliD 15 West 38"', NEW-YORK Un an : 3 dollars < 15 f r ) - Le /V° : 35 cents (1 fr . 80) Grande Revue Mensuelle du CAOUTCHOUC et de la GUTTA-PERCHA m anglais Commerce — Fabrication - Culture Avis imx Auteurs et Kiliteiif» : La Direction du India Rubber World désire réunir dans sa bibliothèque tout ce qui se publie sur le caoutchouc et la gutta, en quelque langue que ce soit. Ii'Acjï?ieoltui*a Coloniale Or. 20 fr — 20 fr — 20 fr — 20 fr 20 fr Les abonnements à V « Agriculture pratique des Pays chauds )) sont reçus : A Paris, chez l'Editeur, 17. rue Jacob. — A Berlin, chez Dietrich Reimer, 29 Wilhelm st. — A Rome, chez Loescher, corso 307. — A Milan, chez Hœpli. — Au Caire, à la librairie Diemer. — A Hanoï, chez Taupin et Cie. — A Rio de Janeiro, chez Briguiet et Cie. — A Mexico, à la librairie Bouret. — A Amsterdam, chez de Bussy. — Et dans tous les bureaux de poste. En préparation DICTIONNAIRE DES PLANTES ÉCONOMIQUES & INDUSTRIELLES DES COLONIES FRANÇAISES Espèces utiles et nuisibles. Description. Propriétés. Produits. Usages. Emplois. Applications à l'alimentation, l'Agriculture, la Médecine, la Pharmacie, les Arts et l'Industrie. Noms scientifiques, synonymes. Noms usuels et coloniaux. PAR Jules GRISARD ANCIEN SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION CONSERVATEUR DU MUSÉE COMMERCIAL DE L'OFFICE COLONIAL L'OUVRAGE COJVlPLiET EJSl SOUSCRIPTION : 50 FR. Comprenant : le Dictionnaire proprement dit ; 2 volumes de 1000 pages chacun ; 1 volume Index des noms vulgaires. DEMANDER LA NOTICE DETAILLEE A. GHALLAMEL, Éditeur, 17, rue Jacob PARIS - XII - Les FILS de A. PIAT* & C" 85, rue Saint-Maur — PARiS GAZ PAUVRE par le gazogène OPTIMUS et le moteur BENZ Transmissions légères pour les Colonies Modèle du flacon des véritables PILULES PURGATIVES du Dr GUILLIÉ Ces Pilules à base d'extrait d ELIXIR TO- NIQUE ANTIGLAIREUX du B' GUILLIE sont employées avec succès comme Purgatif et Dépuratif dans les maladies du Foie, de l'Estomac, du Cœur, Goutte, Rhumatis- mes, Fièvres Palu- déennes et Perni- cieuses, la Grippe ou ïnfluenza, les Ma- ladies de la Peau, le6 Vers intestinaux et toutes les maladies occasionnées par la Bile et les Glaires. 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' supérieure d Agriculture coloniale recrute ses élèves parmi les diplômés des Ecoles supérieures t Culture de France el de Tunis,,. ,.| les licenciés ès-sciences. réparée la pratique de la direction des entreprises agricoles el technologiques coloniales"; s présentent donc au point «le vue théoriq 1 pratique toutes les garanties que les proJ ;".r:s -"'■ - à exploitation coloniales peuvent exiger >\r leurs directeurs techniques. ' en mesure de Faciliter 1rs relations entre les im.Trsscs h ses membres m donnant les renseignements nécessaires. Adr» su r 1,1 correspondant Président de l'Association, à Nogent-sur Marne, Seine) LIBRAIRIE MARITIME ET COLONIALE Augustin CHALLAMEL, Éditeur 1>, rue «Jacob, i* \iti- OUVRAGES SUR LES COLONIES l'Algérie, l'Orient. 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